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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1901-06-07

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 07 juin 1901

Description : 1901/06/07 (Numéro 665).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k639270f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2008

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Journées ministérielles. St-Etienne el Toulouse. Bulletins de victoire. Plus de liberté.

Le 5 juin 1901.

Les procédés de discussion se simplifient Boue le ministère WaldeckMillerud. La dernière des brutes peut en faire usage avec la perspective d'un succès certain. Il suffit de savoir manier la matraque, jouer du couteau ou user du revolver sous le patronage de la police, pour réduire au silence l'orateur le plus éloquent. Les contradicteurs gênants, on les supprime le lendemain, la presse ministérielle enregistre des bulletins de victoire le ministère n'a pas d'autre sdcret dans ses succès (?).

De là, la journée de St-Etiennel On sait bien des forcenés, encadrés de policiers et conduits l'assaut par l'adjoint chargé de la police, envahissant une réunion privée après avoir brisé les pertes et assommé de paisibles citoyens coupables de tiédeur admirative envers le ministère. Et après S'-Etienne, Toulouse livrée à des gens sans aveux enrégimentés à tant par jour et formant les jours de manifestation ministérielle l'avantgarde de la police Toulouse où on remplace l'argument par le couteau et le raisonnement par le revolver; Tou- louse qui dressera bientôt des arcs de triomphe au général André dont je n'aurai pas la cruauté de parler.

C'est ainsi que les ministériels comprennent la liberté de réunion. Mais ils n'avouent pas leurs préférences au contraire, ils les cachent de leur mieux une fois le coup fait.

J'en trouve la preuve dans un journal radical, à propos de l'attentat criminel commis à Toulouse, par les manifestants à la solde des ministériels. a M. Cavaignac et M. Jules Lemaitre déclare ce journal étaient allés là -bas porter la bonne parole évangélique. Or, les Toulousacna ont refusé de les écouter. Et comme les orateurs insistaient des coups ont été échangés Ne croirait-on pas que la réunion a été troublée par ceux-là même qui y assistaient ? Mais comme on ne pense pas toujours à tout, la journal radical ajoute La réunion était privée. A peine le orateurs commençaient-ils de parler, que les républicains (?) ont envahi la salle. Et tout de suite, bagarre effroyable. » Donc, les Toulousains présents à la réunion privée n'ont pas refusé d'écouter les orateurs. Ce sont les escarpes qui ont envahi la salle, malgré la loi et sous l'œil bienveillant de la police, qui ont déchaîné la « bagarre effroyable ». Le journal radical l'avoue sans s'en douter.

L'organe des socialistes ministériels, la Petite Répablique, affirme sans hésiter que les assaillants criminels ont été les victimes des personnes qu'ils ont assommées ou lardées de coups de couteau. Un simple extrait de ce journal va nous édifier

« Tandis que les personnes munies de cartes pénétraient, les militants républicains et socialistes se massaient sur la terrasse du café de Paris, situé en face le théâtre des Nouveautés. » A trois heures, les hommes du contrôle n'apprêtent à abaisser le rideau de fer qui ferme l'entrée du lieu de réunion mais avant qu'ils aient eu le temps d'accomplir cette besogne, les républicains et les socialistes se précipitent, les repoussent, et envahissent la taverne qui précède la salle de spectacle. Da très violentes bagarres se produisent alors un nationaliste tire six coups de revolver, mats fort heureusement personne n'est atteint.

Maîtres de la salle, nos amis entonnée! la a Marseillaise » et l' « laternationale cependant que le commissaire déclare dissoute la réunion. » (Petite République du 4 juin. )

En fait de Marseillaise, les révolution_aires de La Petite République ont entonne l'Internationale, La Carmagnole et le eu ira.

Les représentants de la police ne battaient pas la mesure, mais on prétend qa'iu donnaient le ton. C'est tout comme 1

Veut-on savoir maintenant de quelle façon les chambardeurs toulousains ont été recrutés ? Les avis de convocation publiés dans les journaux du parti vont nous l'apprendre

Comité d'action $ocialitlt de Toulon* t.

Tous les membres sont invités à la réunion pour ce so r samedi, 8 h. Ij2, café des Bonlevards, salle du premier étage (entrée rue d'Austeriitz). Ordre du jour Com munies tioa trè importante Conduite da groupe. Conférence Lemaître. N.-B Nous rappe:ons any citoyens qui voudraient se faire inscrire qu'ils peuvent le faire tons les soirs de neuf heures à onze heures.

Jeunesse socialiste. Les membres des section* Sud, Centre et Ouest sont invités à assister à la réunion qui aura lien oe soir samedi salle de la Renaissance, rue Montaudr.»n, 14. Ordre du jour Communication importante adhésions.

Fédération socia'iste-rèeolationnaire (comité du canton Nord). Tous les citoyens faĩant partie du comité, sont priés d'assister à la réunion qui aura lieu ce soit samedi a 8 h. 112. boulevard Lascrossts, 21.

Et il s'est trouvé un membre de l'Université, professeur à la Faculté des Lettres, dont les nouvelles du jour nous apportent le nom, pour grossir le nombre des délégués assommeura de ces comités révolutionnaires.

Dans quel temps vivons-nous? Sous le ministère Waldeck-Millerand. « Empêcher, comme le déclare excellemment un de nos confrères, des citoyens, libres de par la loi. de parler haut et de dire ce qu'ils veulent aux amis qu'ils ont réunis autour d'eux, c'est faire œuvre de réaction. Et on peut ajouter que cette réaction, si elle dure et se propage, si les progrès n'en sont pas bientôt entravés par la résistance du pays, nous mènera aux pires catastrophes et avant pau c'en sera fait de la République. »

Qu'importe pour vu que le ministère dure.

Un Progressiste.

« HONORABLES » La Chambre vient d'aborder la discussion da projet de loi sur les retraites ouvtièici. L'œuvre de solidarité qu'elle s'est donné pour mission de réaliser el qui, si elle aboutit avant les élections de l'an prochain, servira d'arlicle-réclame aux députés sortants, n'est pas, comme on se l'imagine dans les milieux populaires, une œuvre facile et simple. Elle est, au contraire, grès complexe, et M. Mirman, l'éloquent député socialiste de Reims, l'a fait remarquer ses collègues au début de son intérestant discours de mardi. Il a ajouté avec beaucoup de raison

« Sar cet important problème des retraites ouvrières, c'est la première foi* qu'une discussion générale est instiguée à la tribune. Il est indispeasabfe qu'elle soit complète et approfondie. »

On pourrait croire, dans oss conditions, que noi représentants du peuple c'est le nom qu'ils ce donnent et Ib Français, toujours bon garçon, a la candeur d'y sous orire sont venus en foule la séance el que les exposée de M. Guieysse et de M. Mirman ont été suivis avec une at tension intelligente et soutenue par ces législateurs soucieux, comme c'est leur de voir, d'étudier dans tous ses détails le projet qu'on leur demande de voter. Eh bion 1 si vous avez cru cela, c'est une illusion qu'il faut perdre. Sivez-vous cornbien il y avait de députés dans la salle, tandis que discouraient les orateurs ? Pas une centaine, le Matin les & comptés 1 On me dira qu'il faisait très chaud el qu'au mois de juin, sous de frais ombrages, le plein air a ses charmes. Je n'y contredis point; mais demandez donc aux employés de nos administrations ce qui leur arriverait, s'il leur prenait fantaisie, aux heures de présence réglementaire et sous prétexte que ia campagne est plus agréable que le bureau, d'aller pêcher la ligne ou prendre les bains de mer

Ils ne gagnent* pourtant pas 25 francs par jour et la besegae qui leur est imposée, si utile qu'elle sois, est tout de même un peu moins difficile et exige un peu moins de travail que celle qui consiste à fabriquer des lois pour les générations futures. La conclusion de tous ceci, c'est que MM. les Députés se soucient de leur devoir comme un poisson d'une pomme et qu'ils nous volent notre argent.

C'est menu probablement pour ce motif qu'ils se qualifient entre eux d'honorable.. Emmanuel Desgrées du Loû.

Nos Dépêches Service spécial de /'Ookst-Eclaib Sénat

Nouveau Vice-Président

Li séance est ouverte a 4 h. 10 sous la présidence de M.Fall:ères.

Le Sénat procède à une éleoliou de viceprésident en remplacement de M. de Verninac.

Le scrutin est dépouillé k 5 bout§$,

Nombre de volant.: 235 Majorité abeolue: 118 M. Peytral 119 M. Desmons 112 Bulletins blancs 4 M. Pdytral est proclamé vice-président. mécaniciens et chauffeurs

Le Sénat reprend ensuite la discussion da projet de loi relatif aux mécaniciens el aux chauffeurs des trains.

M. Monestier présente un contre-projet qui asi repoussé par 168 voix contre 9G. Li suite de la discussion est renvoyée à demain, 2 heures.

Le droit d'association

En fin de séance, M BâraDger demande de fixer à jeudi le commencement de la discussion générale sur le projet de loi re latif au droit d'association.

Le président de la Commission demande au contraire, d'en fixer la date à mardi. Cette proposition est adoptée par 155 voix contre 95.

La séance est levée G h. 20.

Paris, 6 juin.

La séance est ouverte à 2 h. 25, sous la présidence de M. Deschanel.

Propositions diverses

M. Ddjeante dépose un projet da loi tendant à obtenir un crédit de 1CO 030 fr. en faveur des ouvriers victimes du chômage à Moutceau-les Mines. Il demande l'urgence pour sa proposition et le renvoi à la corn mission du budget.

M. Massabuau dépose un projel de loi pour demander 100.000 pour les caltiva teurs de l'Aveyron dont les récoltes ont été détruiles par la gréle.

M. Lasies dépose un projet de loi tendant à modifier le paragraphe 3 de l'article 10 de la loi sur les boissons. Il demanie !'urgence et la discussion immédiate. M. Le Chevalier demande le renvoi de celle proposition à la Commission de la Législalion fiscale. M. Ptiohon demande la discussion immédiate.

Le renvoi à la Commission mis aux voix est adopté par 512 voix contre 115, et l'urgence réclamée por M. Laiies est repoussée par 352 voix contre 180.

M. Lauraine dépose un projet de loi tendant modifier l'article 10 de la loi sur les boissons et il demande le renvoi de sa proposition à la commission de législation fis- cale. Adopté.

M. Caillaux, ministre des Finances, dépose un projet de loi tendant au transfert du ministère des Colonies au Palais-Royal La proposition est renvoyée a la Commission du budget.

Les retraites ouvrière

La Chambre reprend ensuite la discussion générale sur le projet de loi relatif aux retraites ouvrières.

M. Mirman reprend ses critiques contre le projat de la commission. Il examine ensuite quel est le sort fait aux travailleurs agricoles, dans ce projet il trouve iojnsie la distinction dont il sont victimes. M. Mirman continuant soa discours au sujet de la loi sur les retraites ouvrières, dit que la loi est mauvaise parce lu'elle divise le salariat en deux catégories. Tous les ouvriers ayant les marnas droits doivent bénéficier des mêmes avantages. Ainsi, le projat de la commission exclut la mère de famille travaillant chez elle, alors qu'elle

accorde une retraite à 1 ouvrière sans entante travaillant en fabrique. Ce sont là des mesures iniques, odieuses, qui menacent de détruire la famille. Il faut accorder la retraite à tous les ouvriers et à tons les petits patrons aussi.

M. Guieysse interrompt l'orateur pour dire qu'il est impossible d'assimiler les deux catégories dont parle M. Mirman. M. Mirman répond qu'il faal accorder la retraite en prenant pour base le degré de mû ère et non la situation sociale. Le prajet est loin de réaliser une oeuvre de solida rite- L'honneur du parti socialiste sera d'à voir proposé d'étendre le bénéfice de la loi à tous les ouvriers.

L'orateur met en relief toutes les inêgalités, foules les lacunes du proj9t,lesqueles s'affirment d'une façon brutale pendant les 30 années de période transitoire qui précéderont le fonctionnement normal de la loi. Es les 15 millions donnas par l'Etat à l'assistance publique seront très insuffisants. Qjant aux propositions faites de voter les projets d'Anistanoe à la suite du projet de loi sur les retraites ouvrières, ca na sont que des moyens dilatoires. Il fallait, pour une telle oeuvre, faire appel à l'union de toute la famille française, dont les revendications p. u vent se résumer en trois points

le L'invalidité n'a pas d'âge, et il n'est pas nécessaire qu'un invalide ait fourni un travail de 2,000 à 2 500 journées pour avoir droit au pain

2° L'âge n'est pas une présomption en faveur de l'invalidité;

30 Il est nécessaire de substituer l'institution de la caisse des retraites l'assislança publique, qai est humiliante. M. Mirman entre dans les détails pratiques de l'application générale des retraites.

Il critique le système da versement dea cotisations qui devraient être réparties entre les patrons en proportion dei revenus. En ce qui touche à la source des revenus, M. Mirman voit une corrélation entre les retraites ouvrières et l'établissement de l'impôt progressa iar le revenu,

Tout Français dait être appelé, en proportion de ses revenus, à alimenter la Caisse des retraites, depuis le marchand des quatre saisons jusqu'à Rolschild. Oa demande de renvoyer la continuation de la discussion à la prochaine séance. Le renvoi est repousré par 303 voix contre 62. M. Drake, reprand les critiques de M. Mirman et demande d'étendre le bénéfice de la loi à tous les salariés.

La suite de la discussion est renvoyée à lundi 2 heures.

Ls séance est levée à 6 h. 114.

EN FRANCE

Li S6qeesu_d6 Poitiers L'Instruction. L'état de .Mite Blanche. Au couvent de l'Assomption. Co que disent la mère et la fille de l'inculpé. La vcuve Monnier est elle d'origine aristoeratiqu- ?

Poitiers, 6 juin

C'est aujourd'hui, jeudi, à 3 haures, en présence de Me Mérine leur avocat, qu'à commencé l'interrogatoire de la veuve Monnier et de son fils Marcel.

Nous croyons savoir que prés de quatrevingts témoins seront entendus par M. Dolin du Fresnel, remplissant les fonctions de juge d'instruction. Tous les jours, il est procédé à l'audition d'anciennes bonnes de la veuve Monnier, de voisins, etc.

M. le procureur général Morrellel es le juge d'instruction se sont rendus, lundi, auprès de Mile Blanche Monnier. Quelques heures aprè*, le Procureur de la République s'est également rendu à l'HôielDeu.

Oa dit que les médecins légistes ont hier procédé à un examen minuliaux de Mlle Monnier el à un constat très sérieux de l'état de la chambre dans laquelle elle vivait. Mlle Blanche Monnier s'est levée avanthier et est restée assise dans un fauteuil prés de deux heures ces jours derniers, elle a reçu beaucoup de visites.

Oa pense qu'au contact des personnes qui viennent la voir, la séquestrés devieadra moins sauvage. Malheureulement, les médecins qui la soignent s'aperçoivent que ces entrevues la fatiguenl ils vont y mettre un terme en interdisant sa porte à toute personne étrangère.

Ce qui étonne le plus les personnes de l'entoarage de Mlle Monnier, c'est qu'elle n'ail pas encore eu la visite d'une seule personne de sa famille. Hier, elle a cependant reça un paqaet de linge ayant cette origine. Depuis son entrée à l'Hôtel Dieu, elle n'était revêtue que d'une chemise ap partenant à l'élablissemeni.

Ce qui étonne également c'est qu'elle continue de garder le mutisme le plus absolu sur sa mère et sur son frère.

Il semble que peu pea les passions se calment autour de celle lamentable affaire. Les Poitevins, gens raisonnables, alleu dent, pour se faire une opinion définitive sur les responsabilités encourues par la mère el le frère delà malheureuse Blanche, que l'instruction soit close el que la justice %oit parvenue à démêler les obscurités de ce triste roman.

Mme Marcel Monnier et Mlle Dolorès L'un de nos confrères de l'gcho de Pari8, M. Marcel Huiin, a pu voir Mme Marcel Monnier et sa fi!le, Mlle Dolorès, qui se sont réfugiées, comme l'on sait, au couvent de l'Assomption.

La femme de l'inculpé, sous des dehors trë3 aistin/jnés, n'a rien, nous dit-il, de la clasBique Espagnole. Peut-être un très léger accent donne-t-il a ses paroles uns teinte originale. Mais il faut savoir qu'elle est d'origine catalane. Mme Monnier est vêtue avec la plus granie simplicité Ses oheveux grisonnent légèrement, et il snflit de la contempler un instant course canvaincre qu'elle a dû être une très jolie et très séduisante femme.

Quant Mlle Lola, elle est tout simplement charmante. De grands yeux noirs, des cheveux cbâtain fonci.une petite figure mignonne, un teint superbe. Mlle Monnier n'a pas usurpé loin de là sa réputation de grande beauté, d'esprit supérieur, et pourquoi ne pas le dire ? de bon cœur.

« Nous ne récriminons pas, a déclaré Mlle Monnier à quoi ce'a nous servirail il, aujourd'hui? contre son arrestalions. NoM en avons le coeur déchiré, mais connaissant mon père je puis vous dire que jamais, au grand jamais, la justice ne pourra découvrir dans son passé un acte quelconqua de nature à justifier son arresgalion. A ce point de vue, maman et moi nous sommes pleines de confiance. » Et comme on demande i ces dames si elles ont eu l'occasion de voir la malheureuse «équeslrée de la rue de la Visitation « Une seule foie, répond Mme Marcel Monnier, voioi deux ans, quand la femme de chambre qui la soignait depuis de longues années est morte. Elle est morte dans sa chambre. Rien d'anormal dans celte chambre Les meubles étaient vieux, usés. Mais c'était propre. Blanohe ne manquait de rien. La saleté ne doit dater que de quelques mois seulement. Autrement, oommens expliquer pu'elle ail pu vivre longtemps ?

» Si mon mari avait voolu capter sa forlune, oh c'eût été très simple. Il Jui suffisait de l'envoyer dans une maison de santé. Ei quelques années on expédie les malades dans ces maisons -là! Mais non, ma belle mère aimait celle enfant, elle ne voulait la contratier en rien. Elle lui donnait ce qu'elle voulait. Et mon mari n'a pas, avec sa myopie qu'on prouvera et son défaut d'odorat, va la progression de la

m Les bonnes qui la soignaient lais- saient faire, puisque la mère le voulait an». »

11 paraît qu'à l'époque du mariage de M. Marcel Monnier, Mlle Blanche aurait manifesté le désir de rentrer au couvent. Le docteur Guérinot l'en dissuadai, mais elle insistait, et il fallut que deux religieuses da couvent de la Croix vinrent lui affirmer qu'elle ne serait jamais admise, étant donné son état de sanlS, à entrer au noviciat Alors seulement elle renonçi à son projet. On avait parlé du mariage rompu (a cause de l'affaire) de Mlle Dolorès Monnier. C'wl une petite oanaillerie qu'on au rail pu se dispenser de commettre à l'égard d'une jeune fille qui est évidemment inno conte de tout ce qui t'est passé rue de la Visitation. Jamais il n'a été question de ca mariage el, par conséquent, il n'a pu être rompu.

L'origine nobiliaire de Mme Monnier Nous avons eu la curiosité de rechercher si la veuve Monnier était d'origine noble, et voici les résultats de notre enquête dans les bureaux de l'étal civil de Poitiers L'acte de naissance de la veuve de l'ancien doyen de la Faculté des lettres annonce la venae au monde de Léonide Damarconnay, et le père de celle-ci et son frère, un des témoins, ont signé Demarcot;nay en un seul mot.

Dans tous les actes de l'étal-civil concernant la famille Monnier-Damaroonnay, ce dernier nom oui toujours écrit de la même façon.

Nous avons cependant relevé dans l'acte de mariage de M. Monnier père avec le demoiselle Léonide Demarconnay, une signature qui déroge aux habitudes ordinaires.

Alors que le père, la mère el voire même son oncle, né sous l'ancien régime, écrivent leur nom de famille Demarconnay, la non velle épouse signe sur le registre municipal Da Marconnay, avec deux majuscules, en joignant néanmoins les deux mots. Plus lard, elle fil appeler Monnier de Marconnay, et tous les Annuaires la porlent comme telle.

Plus habile que de nombreux comtes romains, la veave de l'ancien doyen sut s'octroyer un titre de noblesse sans boane délier.

L'affaire Régis-Ubsrdesque Paris, 6 juin.

M. Max Régis, mécontent de la décision du jury d'honneur renvoyant sa nouvelle séance sine die a envoyé ce matin de noa veaux témoins à M. Laberdesque qui déclare ne pouvoir constituer ses témoins saa» y être autorisé par MM. Ranc et Clémenceau, ses représentants dans le jary d'honneur. Il va les prier de hâter la solution de l'affaire oa de le dégager visa-vis d'eux. Ea ce dernier cas, il se hâtera de constituer des témoins el de les mettre en rapport avec ceux de Max Régis. Oa croit qu'une renconire aura lieu samedi.

Le Conseil supérieur du Travail Paris, 6 juin.

Le Conseil supérieur du travail s'est réuni ce matin au ministère du commerce tous la présidence de M. Millerand. Il a examiné la proposition de la Commission permanente tendant à assujettir les établissements commerciaux de tous ordres à la juridiction de la loi du 2 novembre 18! )2 sur le travail des femmes, des enfants et des filles mineures.

FAITS VU JOUR La reine Ranavalo

Paris, 6 juin

La reine Ranavalo, trè j fatiguée par sa promenade d'hier, n'a pas quitté son apparlement ce matin. Elle a reçu quelques fournisseurs et notamment divers reprétentant! de maisons de modes. M. Lemaire s'esl présenté rue Pauchel à 10 h., pour soumettre h Rinavalo le programme de cet aprèi-midi. Mais on a résolu de ne plus communiquer d'avance ce programme à la presse. Oa sait toutefois que l'exreine sortira à 3 heures.

Ce matin, la petite Marie-Louise est allée, accompagnée de sa gouvernante, aux bois et aux Cnamps-Elysées.

La représentation au bénéfice de Marie Laurent

Paris, 6 }ain.

Le Président de la R4publique et Mme Lonbet ne se sont pas rendus ce soir à la représentation de l'Opéra au bénéfioe de Mme Marie Laurent.

M. Loubet c'est fait représenter.

L'Affaire Quillici

Marseille, 6 juin

L'affaire Qaillici, qui devait venir aujourd'hui devant la 40 chambre de la cour d'Aix, a été remise au 18 juillet. Ls public, qui s'attendait à des révélations inlô ressantes sur l'attitude singulière de M. Millerand, a manifesté son désappointement.

Démission sensationnelle

Montpellier, 6 juin.

M. Vernière, maire de Montpellier a donné sa démission qai a été provoquée par l'enlèvement d'amblèmea relig'eux dans les établissements communaux. Le Conseil municipal a nommé une délégation chargée d'insister près de M. Varnière ponr qu'il revienne sur sa décision. d'adresse doit êlre accompagnée de cinquante centims en timbres-poste,

A L'ETRANGERLa santé de Léon XIII Rome, 6 juin.

Périodiquement, ainsi qu'ont pu le voir enoore ces joara-ci les lecteurs de l''Juest· Eclair, oa fait courir le bruit que le Pape est malade. Il y a quelques jours ne disait-on pas que le Saint-Père avait en un long éva> nouissemant. Une fois da plus, la nouvelle était heureusement inexacte. Le docteur Lap.poni, le fldôle médecin de Léon XIII, a affirmé, au contraire, que le vénérable Pontife conservait une excellente santé. Ce qui a pu donner naissance Il cette information peulmute, c'est que le Pape avait manifesté le déair, ces jours derniers, Il cause de la chaleur qui règne à Rome, d'aller résider dans le pavillon d'été des jardins du Vatican. Le docLapponi s'est opposé, pour l'instant, Il ce projet. Tontefois il a respectueusement déclaré 4 1 auguste vieillard qu'il pourrait très prochainement se rendre au pavillon d'été. On conçoit facilement que le Pape éprouve le basoia de sortir et de se promener dans les jardins du Vatican Car, depuis la mois d'octobre 1899, Léon XIII n'a pas quitté ses appartement» sauf Il l'ocessioa des cérémonies publique» qui ont eu lieu Il Saint-Pierre.

Le régime alimentaire de Léon XIII att tonjours le môme. Tous lu matins, hait heures, le Pape prend une tasse de chocolat avec une tartine. Le déjeuner a lieu Il deux heurea de l'après-midi. Il se compose d'on potage, d'un ou deux plats de viande, de fruits et d'an verre de Bordeaax. Le soir, Il neuf heures, _eon xm prend de nouveau da potage de la viande, du fruits et un demi-verre de vin da Bordeanz. L'estomac fonctionne admirablement. Le sommeil est excellent le Pape «t aussi résistant qu'il' a dit ou vingt au. Tout au plus, à l'époque des grandes chalenra, ressent-il un peu de fatigue.

Léon XIII est, parfaitement guéri du kyste. On raconta, vous vous en souvenez sans douta qu'un presse-papiers lui était tombé sur l'orteil et l'avait blessé il s'agissait au csataira d'un ongle incarné qui la faisait beaucoup souffrir ane petite opération chirurgicale était nécessaire, et elle fut faite par le docteur Mazzoni.

Et Il ce propos, je me plais Il donner ce détail qui en étonnera plus d'an.

Le docteur avait demandé Il l'auguste vieillard de rester quelques jours couché, à l'effet de tenir le pied immobIle et de ne pas appuyer dessus. Eh bien aa lieu de rester couché, le pied posé sur un chevalet, le Pape préféra passer dix jours entiers dans son faoteuil sans se déshabiller. A quatre-vingt-onze ans, il faut convenir qae c'est faire preuve. d enduranca et d'énergie.

L ne des distractions favorites de Léon XIIL c'est de se promener, l'été, dans le magnifique jardin du Vatican. Leon XIII met pied Il terre, et ne promène des heures entières, appuyé eu? aa canne. Dans quelques jours, l'auguite Pontife pourra très vraisemblablement satisfaire sa passion pour la marohe et le plein air.

IMMENSE INCENDIE L'entrepôt royal d'Anvers eu feu Anvers, 6 juin

Un violent inasndie s'e»l déclaré dans l'Entrepôt royal, où se trouvaient pour deux millions de marchandises. L'incandie a commencé au premier étage, dans du balles de laine, puis a gigné les jutes au deuxième étage et a atteint en même temps le! saindoux de la cave. Le bureau des douanes de l'Entrepôt a été également la proie du feu. Les papiers et la coffre-fort sont sauvés.

La chaleur sur le boulevard où est situé l'Entrepôt était insupportable, les portes et les fenêtres volaient en éclats.

La plus grande partie des marchandise. appartiennent i MM. Petersen et NelsoB Voici ce qui contenaient les parties brûlée* de l'E urepô; royal 700 dames Jeanne, 6o5 barriques de vin de Bordeaux 14,000 hectolitres de maïs; 100,000 hectolitres de froment ïïï™10'0? *"?«°litre, d'avoine aaire; 100,000 kilog. d'avoine d'Odessa 100 00O kilog de froment de Califoraie et 5 wagons de A huit heures du soir, l'incendie était circonscrit; trois ailes de l'entrepôt sur quatre, sont complètement consumas et toutes les marchandises qu'elles contenaient sont détraites par le feu. Les bâtiments en ruines ressemblent une immense fournaise; on ne croit pas pouvoir éteindre le brasier avant huit jours.

On compte hait blessés dont six ponton*, mers et deux pompiers.

Ine foule immensa, contenue par les troupes, continue a stationner sur leTlieux de la Une putie des marchandises qui ont été détruites n'était pas apurée.

Antre sinistre

Bruxelles, 6 juin.

Un bateau-citerne, contenant 50,000 litres de pétrole, a pris feu au canai deVilkbroeck à proximité du basain de la Voirie.

ESPAGNE

Manifestation a Bareelonne

Galdos a été représenté au théâtre de l'Eldorado avec grand succès. Les acteurs ont été plusieurs fois interrompu aux cris de Vice la la représentation une manifestation républicaine organisée par le député Leroux q parcouru lea principales rues de la ville.

La entrée des Cortès

Madrid, 6 juin. Le gouvernement » décidé d'envoyer une circulaire aux députés miDlaténel. pour les inviter 1 ne pas manquer la première séance des Cortès dont la nouvelle! session sera ouverte dimanche soir. Les aupréalable en un grand bsnquet qui compter» 800 couverts. De leur côté, lei députés de l 'U* nion .conservatrice, se réuniroat laaedi sont la préeidence de l'ancien présidée! du Conseil M. Lilvela, qui prononcera un discours w£ gramme.

La P?lneeMe des Asturles

Madrid, ti juin. La princesse des A_tnJnMwÏÏr trois mU W