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Titre : Histoire de la marine française. Tableau des grandes batailles navales qui se sont livrées depuis le règne de Louis XIV jusqu'à la fin du règne de Charles X, suivi d'une courte biographie des grands amiraux français , par Jean Barrachin,... 2e édition

Auteur : Barrachin, Jean. Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1900

Sujet : Biographies militaires -- France

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34087110v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : Gr. in-8°, 124-III p.

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63577086

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LH7-38

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/11/2012

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HISTOIRE DE LA MARINE FRANÇAISE

-

TABLEAU

- DES

GRANDES BATAILLES NAVALES

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SUIVI D'UNE COURTE BIOGRAPHIE DES

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DEUXIÈME ÉDITION

PARIS

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HISTOIRE DE LA MARINE FRANÇAISE

TABLEAU

DES

GRANDES BATAILLES NAVALES

j Qui, sfnt livrées depuis le règne de Louis XIV 4 m - 1 j ■Jusqu'à i la fin du règne de Charles X

SUIVI D'UNE COURTE BIOGRAPHIE DES

GRANDS AMIRAUX FRANCAIS *

PAR

JEAN BARRACHIN MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ PHILOTECHNIQUE LAURÉAT DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'ENCOURAGEMENT AU BIEN

DEUXIÈME ÉDITION

PARIS

1900


Imprimerie de La Jeune Mère, L. "-EHJ\EL, directeur, 55, rue de la Pompe, Paris


A MON BIEN CHER ONCLE

LE COMTE MORAND

ancien capitaine de frégate cet ouvrage est dédié

Hommage de profonde affection

JEAN BARRACHIN



AVERTISSEMENT

Noire but, en compilant ce « Tableau des grandes batailles navales », a été de réunir dans un petit volume, et sous une forme claire et précise, l'ensemble des grandes actions qui se livrèrent sur mer depuis le règne de Louis XIV, et qui jetèrent un si brillant éclat sur nos flottes nationales.

Nous espérons que ce petit ouvrage, qui pourrait, à première vue, paraître sec et monotone, trouvera son excuse dans le but même que nous nous sommes proposé d'atteindre et qui était, avant tout, une grande simplicité. Nous avons passé un peu rapidement sur certaines batailles qui n'avaient pas une bien grande importance relative ; mais, en revanche, nous avons insisté tout particulièrement sur les grands noms (ou plutôt noms néfastes) de l'histoire navale, comme la Hague, la bataille dite du 13 Prairial, Aboukir, etc. En outre, nous avons fait suivre ce petit abrégé d'une courte biographie des grands amiraux français, ayant commandé en chef devant Vennemi, et nous avons terminé par la liste actuelle de nos amiraux et capitaines de vaisseau, de nos principaux bâtiments de guerre et de nos escadres et divisions navales.

Enfin, malgré les défauts qu'on pourrait reprocher à cet opuscule qui, nous le répétons, a été écrit sans aucune prétention, cu l e qui, nous le p étons, a été écrit sans aucune prétent i on, nous osons espérer qu'il pourra être de quelque utilité et aux gens du métier qui auraient besoin de rapides renseignements sur certains points de l'histoire maritime et à tous ceux qui, à un titre quelconque, s'intéressent aux choses de la mer.

J. B.

-————— r c ~j~ e e < a~ D s o �-�————-—



HISTOIRE DE LA MARINE FRiïWE

GRANDES BATAILLES NAVALES DEPUIS LE RÈGNE DE LOUIS XIV JUSQU'A LA FIN DU RÈGNE DE CHARLES X

REGNE DE LOUIS XIV (1643-1715)

1. - GUERRE DE HOLLANDE (1672-1678)

1° Bataille de Solebay (1672).

Les Français et les Anglais étaient alliés contre les Hollandais.

Le commandant en chef de la flotte alliée était le duc d'York, grand amiral.

La flotte alliée comprenait 103 vaisseaux de ligne, 30 brûlots et un certain nombre de frégates, répartis en trois escadres : l'avant-garde ou escadre blanche (vaisseaux français), commandée par le vice-amiral d'Estrées, monté sur le vaisseau le Saint-Philippe ; le corps de bataille ou escadre rouge (vaisseaux anglais), commandé en personne par le duc d'York, grandamiral, monté sur le vaisseau le Prince ; l'arrière-garde ou escadre bleue (vaisseaux anglais), commandée par le comte


de Sandwich, contre-amiral, monté sur le vaisseau le RoyalJames.

L'escadre française, commandée par le vice-amiral d'Estrées, et comprenant 30 vaisseaux de ligne, 8 brûlots, 5 frégates et des bâtiments de transport, se subdivisait elle-même en trois divisions : la première était commandée par le vice-amiral d'Estrées en personne, qui avait son pavillon de vice-amiral à bord du vaisseau le Saint-Philippe (76 canons et 560 hommes d'équipage) ; cette division se composait de Il vaisseaux. La division du centre était sous les ordres de Duquesne, chef d'escadre ; le vaisseau qu'il montait, le Terrible (72 canons et 450 hommes d'équipage), portait pavillon de contre-amiral ; cette division comprenait 10 vaisseaux. La troisième division était commandée par le chef d'escadre de Rabesnières, dont le vaisseau le Superbe (72 canons et 450 hommes d'équipage), ne portait au mât d'artimon que la cornette (insigne de commandement de chef de division); cette division se composait de 9 vaisseaux.

Le commandant en chef de la flotte hollandaise était le grandamiral Ruyter.

La flotte hollandaise comprenait 75 vaisseaux de ligne et 40 frégates et brûlots, répartis en trois escadres : l'escadre de Zélande (avant-garde), sous les ordres du lieutenant-amiral Bankhaert ; l'escadre de la Meuse (corps de bataille), sous les ordres directs de l'amiral Ruyter, monté sur le vaisseau les SeptProvinces; l'escadre d'Amsterdam (arrière-garde), commandée par le lieutenant-amiral Van Ghent.

RÉSULTAT. — Bataille indécise, chaque partie s'attribuant la victoire. L'escadre française eut très peu à souffrir dans cette journée. Les amiraux de Sandwich, Hollis (anglais), de Rabesnières (français), Van Ghent (hollandais), périrent dans là bataille. 6 vaisseaux anglais furent perdus (2 brûlés, 3 coulés, 1 pris) ; les Français en perdirent 2 et les Hollandais 3 (1 coulé, 1 brûlé, 1 pris).


2° Bataille de Walcheren (7 juin 1673).

Les Français et les Anglais étaient encore alliés contre les Hollandais. Le commandant en chef de la flotte alliée était le prince Rupert, grand-amiral.

La flotte alliée comprenait 80 vaisseaux de ligne et 60 frégates, brûlots et autres bâtiments, répartis en trois escadres : l'avantgarde ou escadre rouge (vaisseaux anglais), commandée en personne par le prince Rupert,. grand-amiral; le corps de bataille ou escadre blanche (vaisseaux français), commandé par le viceamiral d'Estrées; l'arrière-garde ou escadre bleue (vaisseaux anglais), commandée par le contre-amiral Spragge.

Le commandant en chef de la flotte hollandaise était le grandamiral Ruyter.

La flotte hollandaise se composait de 52 vaisseaux de ligne, 12 frégates, 25 brûlots et 14 yachts, divisés en trois escadres : la première escadre (avant-garde) était placée sous les ordres du lieutenant-amiral Bankhaert ; la deuxième escadre (corps de bataille) était commandée en personne par l'amiral Ruyter, montant le vaisseau les Sept-Provinces ; la troisième escadre (arrière-garde) était dirigée par le lieutenant-amiral Tromp, monté sur le vaisseau le Golden-Lion.

RÉSULTAT. - La bataille, cette fois encore, fut indécise. L'escadre française se distingua particulièrement et fut la plus éprouvée.

Les Français perdirent dans cette journée 7 vaisseaux (brûlés ou coulés) ; les Hollandais en perdirent un.

3° Bataille du Texel (21 août 1673).

Les Français et les Anglais étaient toujours alliés contre les Hollandais. Le commandant en chef de la flotte alliée était le prince Rupert, grand-amiral.

La flotte alliée comptait 100 vaisseaux de ligne (60 anglais,


40 français), répartis en trois escadres : l'escadre blanche, avantgarde (vaisseaux français), commandée par le vice-amiral d'Estrées ; l'escadre rouge, corps de bataille (vaisseaux anglais), commandée en personne par le prince Rupert, grand-amiral; l'escadre bleue, arrière-garde (vaisseaux anglais;, commandée par le vice-amiral Spragge, montant le vaisseau le Royal-Prince.

Le commandant en chef de la flotte hollandaise était le grandamiral Ruyter.

La flotte hollandaise comprenait environ 70 vaisseaux de ligne séparés en trois escadres : la première escadre (avant-garde), sous les ordres de Tromp, vice-amiral, ayant hissé son pavillon à bord du vaisseau le Golden-Lion ; la deuxième escadre (corps de bataille), sous les ordres directs de Ruyter, grand-amiral ; la troisième escadre (arrière-garde), oommandée par le vice-amiral Bankhaert.

RÉSULTAT. — Bataille encore indécise. L'escadre française fut peu engagée dans la bataille, aussi ne souffrit-elle pas beaucoup. Les amiraux Spragge (anglais), Sweers et de Liefde (hollandais), furent tués.

4° Bataille de Stromboli (8 janvier 1676).

Les Français, seuls cette fois, étaient en présence des Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était Duquesne, chef d'escadre.

La flotte française se composait de 20 vaisseaux de ligne et 6 brûlots, séparés en trois divisions : la première division (avantgarde), commandée par le chef d'escadre de Preuilly d'Humières, montant le vaisseau le Saint-Michel ; cette division comprenait 6 vaisseaux et 2 brûlots ; la deuxième division (corps de bataille), sous les ordres directs de Duquesne, chef d'escadre, commandant en chef, ayant arboré son pavillon sur le vaisseau le Saint-Esprit ; cette division se composait de 8 vaisseaux et 2 brûlots ; la troisième division (arrière-garde), était placée sous les ordres du chef d'escadre Gabaret (aîné), dont le pavillon de commandement


flottait à bord du vaisseau le Sans-Pareil ; cette division comprenait 6 vaisseaux et 2 brûlots.

Voici, d'ailleurs, l'ordre dans lequel se présentait l'armée navale française :

PREMIÈRE DIVISION. — (AVANT-GARDE).

Commandant : DE PREUILLY D'HuMIÈRES, chef d'escadre.

VAISSEAUX CAPITAINES Prudent. , De la Fayette.

Parfait De Châteauneuf.

Saint-Michel., De Preuilly d'Humières, chef d'escadre.

Fier. , Chabert.

Mignon. De Relingue.

Assuré De Villette.

BrûlÓt n° L. ""," Beauvoisis.

Brûlot n° 2. De la Galissonnière.

DEUXIÈME DIVISION (CORPS DE BATAILLE)" Commandant : DUQUESNE, chef d'escadre, commandant en chef.

VAISSEAUX CAPITAINES Pompeux De Valbelle.

Sceptre. Tourville.

Sage De Langeron.

Saint-Esprit.. , Duquesne, chef d'escadre, commandant en chef.

Sirène De Béthune.

Eclatant. De Cou.

Téméraire De Léry.

Aimable. De la Barre.

Brûlot n° 3. Champagne.

Brûlot n° 4 Honorât.

TROISIÈME DIVISION (ARRIÈRE-GARDE) Commandant : GABARET (aîné), chef d'escadre.

VAISSEAUX CAPITAINES Vaillant De Septesme.

Grand De Beaulieu.


Aquilon Villeneuve de Ferrières.

Sans-Pareil. Gabaret (aîné), chef d'escadre.

Magnifique. Gravier..

Apollon De Forbin.

Brûlot n° 5. Serpent.

Brûlot n°6. Despretz.

Le commandant en chef de la flotte hollandaise était le grandamiral Ruyter.

La flotte hollandaise comprenait 19 vaisseaux de ligne, 2 flûtes et 4 brûlots, répartis en 3 divisions également : la lre division (avant-garde) était commandée par le contre-amiral Werschoor ; la 2e division (corps de bataille) était placée sous les ordres directs du grand-amiral Ruyter, montant le vaisseau la Concorde ; enfin la 3e division (arrière-garde) était commandée par le vice-amiral Kaen.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut des plus opiniâtres; c'était la première fois que Duquesne et Ruyter, les deux plus grands amiraux de leur siècle, se trouvaient en présence, nous les reverrons du reste encore une fois face à face. Quoique le sort des armes ne se décidât pas d'une manière positive en faveur de l'une ou l'autre flotte, les Français s'attribuèrent néanmoins la victoire, et avec raison, puisque Ruyter lui-même confessa plus tard la demi-défaite qu'il avait essuyée à Stromboli. Dans cette journée d'ailleurs, l'avant-garde et les corps de bataille hollandais souffrirent horriblement et durent même opérer leur retraite à un moment donné.

C'était la première fois qu'on voyait fuir l'invincible Ruyter.

L'amiral Werschoor, commandant de l'avant-garde hollandaise, fut tué dans la mêlée.

REMARQUE. — Le grand Duquesne, bien que commandant en chef d'une flotte française, ne portait que le titre de chef d'escadre, ce dont on pourra s'étonner. Voici l'explication de ce fait étrange : Duquesne avait une origine plébéienne, il n'était pas noble, et les grades de vice-amiraux, lieutenants-généraux et amiraux étaient" à cette époque, seuls réservés aux membres de la noblesse ;


aussi lorsque Colbert eut enfin décidé Louis XIV à placer Duquesne à la tête de son armée navale, le monarque n'y consentit-il qu'à la condition expresse de le maintenir dans son grade.

5° Bataille d'Agosta (22 avril 1676).

Les Français étaient en face des Hollandais et des Espagnols alliés. Le commandant en chef de la flotte française était Duquesne, lieutenant-général.

La flotte française se composait de 30 vaisseaux de ligne et 8 brûlots répartis en 3 escadres : l'avant-garde (escadre bleue et blanche) était placée sous les ordres du lieutenant-général d'Almeiras, montant le vaisseau le Lys, de 74 canons ; cette escadre comprenait 10 vaisseaux et 3 brûlots; le corps de bataille (escadre blanche) était commandé en personne par Duquesne, lieutenantgénéral, ayant arboré son pavillon sur le vaisseau le Saint-Esprit, de 72 canons ; cette escadre comprenait 10 vaisseaux et 3 brûlots ; l'arrière-garde (escadre bleue) était dirigée par Gabaret, chef d'escadre, monté sur le vaisseau le Sans-Pareil, de 66 canons : cette escadre comptait 10 vaisseaux et 3 brûlots.Voici d'ailleurs l'ordre dans lequel se présentait la flotte française :

AVANT-GARDE (ESCADRE BLEUE ET BLANCHE) Commandant: d'ALMEIRAs, lieutenant-général.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES - Fidèle. 56 De Cogolin.

Heureux. 54 De la Bretesche.

Vermandois. 50 De Tambonneau.

Pompeux 72 De Valbelle.

Lys. 74 D'Almeiras, lieutenant-général.

Magnifique. , 72 De Gravier.

Parfait. , , 60 De ChâLeauneuf., Apollon 52 De Forbin (aîné).

Apollon 5. ,

Trident. 38 De Flacourt.

Cheval-Marin 46 D'Infreville.

Trois BrûloLs.


CORPS DE BATAILLE (ESCADRE BLANCHE) Commandant: DUQUESNE, lieutenant-général, commandant en chef.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Fortuné. , 56 D'Amfreville.

Aimable. 56 Le Fèvre de la Barre.

Joli. 46 De Belle-Isle-Erard.

Eclatant. 60 De Coux.

Sceptre 84 De Tourville.

Saint-Esprit 72 Duquesne, lieutenant-général, commandant en chef.

Saint-Michel 64 De Preuilly..

Mignon 46 De Relingue.

Aquilon. 50. De Sébeville.

Vaillant. 54 De Septesmes.

Trois Brûlots.

ARRIÈRE-GARDE (ESCADRE BLEUE) Commandant: GADARET, chef d'escadre.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Assuré.. 56 De Villette.

Brusque 46 De la Motte.

Sirène.. 46 De Bé thune.

Fier. , 60 ChabeH.

Agréable. 66 D'Hailly.

Sans-Pareil. 66 Gabaret, chef d'escadre.

Grand 72 De Beaulieu.

Sage.,. 54 De Langeron.

Prudent. 54 De la Fayette.

Téméraire. 04 De Léry.

Deux Brûlots.

Le commandant en chef de la flotte combinée hollandaise et espagnole était le grand-amiral Ruyter.

La flotte hollando-espagnole comprenait 29 vaisseaux de ligne, 9 galères et quelques brûlots, divisés en trois escadres : l'avantgarde (première escadre), composée de vaisseaux hollandais, sous les ordres directs du grand-amiral Ruyter ; cette escadre comp-


tait 12 vaisseaux, 4 brûlots et 3 galères ; le grand-amiral Ruyter avait hissé son pavillon sur le vaisseau la Concorde; le corps de bataille (deuxième escadre), composé de vaisseaux espagnols, sous les ordres du vice-amiral Freyre de la Cerda; cette escadre se composait de 8 vaisseaux et de quelques brûlots et galères ; l'arrière-garde (troisième escadre), composée de vaisseaux hollandais et espagnols, commandée par le vice-amiral (hollandais) Haen ; cette escadre se composait de 9 vaisseaux et de quelques brûlots et galères.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut très acharnée. Comme à Stromboli, ce furent encore les Français qui demeurèrent maîtres du champ de bataille, et la flotte hollandaise fut presque écrasée par suite de la défection de l'escadre espagnole, qui demeura constamment à l'écart sans presque participer à l'engagement général. Le grand-amiral Ruyter, le chef suprême des flottes hollandaises et qui avait dans plus de vingt combats déployé une tactique de premier ordre, fut grièvement blessé, et mourut quelques jours après de ses blessures. Du côté des Français, une'victime aussi : le lieutenant-général d'Almeiras.

60 Bataille de Palerme (28 mai 1676)

Les Français étaient encore en présence des Hollandais et des Espagnols. Le commandant en chef de la flotte française était le lieutenant-général de Vivonne.

La flotte française comprenait 28 vaisseaux de ligne, 25 galères et 9 brûlots, répartis en trois escadres : la première escadre (avant-garde) sous les ordres de Duquesne, lieutenant-général, montant le vaisseau le Saint-Esprit : cette escadre comprenait 10 vaisseaux et 3 brûlots ; la deuxième escadre (corps de bataille), commandée en personne par le lieutenant-général de Vivonne, ayant arboré ses couleurs sur le vaisseau le Sceptre ; cette escadre comprenait 9 vaisseaux et 3 brûlots ; la troisième escadre (arrière-garde), sous les ordres de Gabaret, chef d'es-


cadre, dont le pavillon de commandement flottait à bord du vaisseau le Lys ; cette escadre comprenait 9 vaisseaux et 3 brûlots. En outre, la flottille des galères, constituant un corps indépendant, était placée sous le commandement des chefs d'escadre de la Brossardière et de Mance. Voici l'ordre de bataille dans lequel était disposée la flotte française :

PREMIÈRE ESCADRE (AVANT-GARDE) Commandant: DUQUESNE, lieutenant-général.

VAISSEAUX CAPITAINES Fortuné. D'Amfreville.

Aimable De la Rarre.

Joli De Relle-Isle.

Grand. de Coëtlogon.

Saint-Esprit. Duquesne, lieutenant-général.

Éclatant. De Relingue.

Mignon De Montreuil.

Aquilon De Sébeville.

Vaillant De Septesmes.

Parfait. Duquesne (fils).

Notre-Dame-de Humières (brûlot). Honorât.

Hameçon (brûlot) Versuin.

Dangereux (brûlot) Du Rivaut.

DEUXIÈME ESCADRE (CORPS DE BATAILLE) Commandant : DE VIVONNE, lieutenant-général, commandant en chef.

VAISSEAUX CAPITAINES Agréable. D'Ailly.

Téméraire De Léry.

Sirène De Bélhune.

Pompeux De Valbelle.

Sceptre. Tourville et de Vivonne, lieutenant-général.

Saint-Michel De Preuilly d'Humières.

Assuré De Villette-Mursay.

Brusque De la Motte.

Sage De Langeron.

Ardent (brÙlol). , Dcspretz.


Ligornois (brsiot). Serpant.

Orage (brûlot) Scion.

TROISIÈME ESCADRE (ARRIÈRE-GARDE) Commandant: GABARET, chef d'escadre.

VAISSEAUX CAPITAINES Héureux. , , , De la Bretesche.

Apollon De Forbin (aîné).

Trident De Bellefontaine.

Sans-Pareil De Châteauneuf.

Lys., Gabaret, chef d'escadre.

Magnifique. De Gravier.

Vermandois. De la Porte.

Prudent. De la Fayette.

Fidèle. Cogolin.

Imprudent (brûlot). Chaboisseau.

Inquiet (brûlot). Fourteau.

N.-D.-de-Bon-Voyage (brûlol). Toucas.

FLOTTILLE DE VINGT-CINQ GALÈRES Commandants: DE LA BROSSARDIÈRE et DE MANCE, chefs d'escadre.

Le commandant en chef de la flotte alliée des Hollandais et des Espagnols était le vice-amiral Haen, successeur de Ruyter.

La flotte hollando-espagnole comprenait 27 vaisseaux de ligne, 19 galères et 4 brûlots divisés en trois escadres.

RÉSULTAT, La flotte hollando-espagnole fut complètement battue et à moitié incendiée. Ce fut une des plus belles batailles navales gagnées par les Français. Les alliés perdirent dans cette journée deux amiraux : Haen (hollandais) et Florès (espagnol), près de cinq mille hommes et un grand nombre de vaisseaux qri furent consumés par les flammes. De notre côté, les pertes furent très minimes, et Vivonne eut le bonheur de ne pas perdre un seul de ses vaisseaux.


70 Combat de Tabago (1677) • Les Français étaient en présence des Hollandais. Le commandant de l'escadre française était le vice-amiral d'Estrées.

L'escadre française se composait de 10 vaisseaux de ligne. Le vice-amiral d'Estrées avait pour vaisseau amiral le vaisseau le Glorieux, commandé par le capitaine de vaisseau de Méricourt.

Voici l'ordre de bataille de l'escadre française :

VAISSEAUX CAPITAINES Intrépide. , Gabaret (jeune).

Galant De Montorlie.

Fendant De Bléniac.

Marquis De Lézirie.

Glorieux.. De Méricourt et d'Estrées, viceamiral.

Précieux Mascarany.

Jeux De Gassinière.

Emerillon Hérouard de la Piogerie.

Laurier. Pannetier.

Soleil d'Afrique Grand-Fontaine.

Le commandant de l'escadre hollandaise était le vice-amiral Binken.

L'escadre hollandaise se composait de 10 vaisseaux de ligne également.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut indécise ; les deux escadres française et hollandaise furent fort éprouvées l'une et l'autre. Les Hollandais, sur les 10 vaisseaux qu'ils avaient mis en ligne, en perdirent 8 (6 brûlés, c'étaient les vaisseaux : Armes de Leyde, Eloile d'Or, Popinbourg, Sphera mundi, Duc d'York et Moine d'Or; deux autres vaisseaux furent coulés). Du côté des Français, il y eut aussi de grandes pertes d'hommes et de vaisseaux : le vice-amiral d'Estrées fut blessé et 4 vaisseaux furent perdus, dont 3 brûlés : Y Intrépide, le Glorieux et le Marquis, et un capturé par les Hollandais : le Précieux.


II. - GUERRE DE LA LIGUE D'AUGSBOURG (1688-1697)

1° Bataille de la baie de Bantry (1689)

Les Français se trouvaient en présence des Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le lieutenant-général de Château-Renault.

La flotte française se composait de 24 vaisseaux de ligne, 2 frégates et 6 brûlots, répartis en 3 divisions ; l'avant-garde, commandée par le chef d'escadre Gabaret (Louis), montant le vaisseau le Saint-Michel, comprenait 8 vaisseaux ; le corps de bataille, commandé en personne par le lieutenant-général de Château-Renault, montant le vaisseau l'A rdent, se composait de 8 vaisseaux; enfin l'arrière-garde, sous les ordres du chef d'escadre Forant, monté sur le vaisseau le Courageux, comprenait 8 vaisseaux aussi.

Voici l'ordre de bataille des vaisseaux français : PREMIÈRE DIVISION Commandant : GABARET, chef d'escadre.

VAISSEAUX CAPITAINES François. - Pannetier.

Vermandois De Machault.

Due Colbert Saint-Mars.

Fendant De Réals.

Saint-Michel Gabaret (Louis), chef d'escadre.

Fort De Rosniadec.

Léger De Forbin.

Précieux. Salampart.

DEUXIÈME DIVISION Commandant : DE CIIATEAU-RENAULT, lieutenant-général, commandant en chef.

VAISSEAUX CAPITAINES Capable De Bellefontaine.

Arrogant Do la Harteloire.


Diamant De Coëtlogon,

Ardent Desnos-Champmeslin et ChâteauRenault, lieutenant-général.

Furieux. Desnos.

Faucon. D'Hervault.

Modéré. De Sainte-Hermine.

Entreprenant De Beaujeu.

TROISIÈME DIVISION Commandant: FORANT, chef d'escadre.

VAISSEAUX CAPITAINES Neptune De Pallière.

Arc-en-Ciel De Perrinet.

Excellent De Lavigerie.

Courageux. , Forant, chef d'escadre.

Sage De Vaudricourt.

Oiseau Duquesne-Guitton.

Emporté. , Roussel.

Apollon. Montortier.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Herbert.

La flotte anglaise se composait de 22 vaisseaux de ligne et 6 yachts, répartis en 3 divisions. L'amiral Herbert, monté sur le vaisseau Y Elisabeth, commandait en personne la division du centre.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut gagnée par les Français : la flotte anglaise fut obligée à la retraite, et Château-Renault l'eût complètement détruite, si la jalousie de ses deux chefs d'escadre, Gabaret et Forant, ne l'avait contrarié dans ses projets.

2° Bataille de Béveziers (1690)

Les Français avaient pour adversaires les Anglais et les Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était le vice-amiral de Tourville.


La flotte française comptait 72 vaisseaux de ligne, 18 brûlots et 5 frégates, divisés en 3 escadres : l'avant-garde, comprenant 24 vaisseaux, était commandée par le lieutenant-général de Château-Renault, montant le vaisseau le Dauphin-Roy al ; le corps de bataille, se composant de 25 vaisseaux, était placé sous les ordres directs du vice-amiral de Tourville, monté sur le vaisseau le Soleil-Royal ; l'arrière-garde, comptant 23 vaisseaux, était dirigée par le vice-amiral d'Estrécs (fils), ayant arboré son pavillon à bord du vaisseau le Grand.

Voici l'ordre de bataille de cette grande flotte française :

PREMIÈRE ESCADRE (AVANT-GARDE) Commandant : DE CHATEAU-RENAULT, lieutenant-général.

VAISSEAUX CAPITAINES Fier De Relingue, chef d'escadre.

Fort. De la Harteloire.

Maure. De la Galissonnière.

Eclatant De Septesmes.

Conquérant. De Villette-Mursay, lieutenant-général.

Courtisan ( De Pointis.

Indien. o. De Roussel.

Trident. De Riberet.

Hardi. Des Gouttes.

Saint-Louis De Laroque-Percin.

Excellent De Montbron.

Pompeux. D'Aligre.

Dauphin-Royal. De Château-Renault, lieutenantgénéral.

Ardent. D'Infreville.

Bon. De Digoine.

Précieux De Perrinet.

Aquilon De Beaugeay.

Alcyon .lean Bart.

Fendant De Lavigerie.

Courageux. De Sévigny.

Couronne. o. De Langeron, chef d'escadre.

Ferme. De Vaudricourt.


Téméraire. Durivault-Huet.

Brusque De Ricoux.

Solide (frégate) De Ferville.

DEUXIÈME ESCADRE (CORPS DE BATAILLE) Commandant : DE TOURVILLE, vice-amiral, commandant en chef.

VAISSEAUX CAPITAINES Arrogant. Des Adrets.

Arc-en-ciel. De Sainte-Maure.

Henry. D'Amblemont. Souverain. De Nesmond, chef d'escadre.

Brillant De Beaujeu.

Neptune. De Forbin-Gardanne.

Sans-Pareil. De Larongère.

Fidèle De Forbin.

Diamant. De Serquigny.

Sérieux De Bellefontaine.

Tonnnt. De Laporte, chef d'escadre.

Soleil royal De Tourville, vice-amiral, com..

mandant en chef.

Saint-Philippe. De Coëtlogon, chef d'escadre.

Marquis De Châteaumorant.

Furieux. Desnos.

Fortuné. , De Pales.

Apollon. Bridault.

Saint-Michel De Villars.

Entreprenant. De Septville.

Magnifique. D'Amfreville, lieutenant-général.

Content. De Saint-Pierre.

Vermandois. Du Challard.

Cheval marin. D'Amfreville (chevalier).

Fougeux. Colbert-Saint-Mars.

Comte De Blenac.

Eole (frégate) Dutast.

TROISIÈME ESCADRE (ARRIÈRE-GARDE) Commandant: D'ESTRÉES (fils), vice-amiral.

VAISSEAUX CAPITAINES Vigilant. De Chalais.

Parfait De Machault.


Triomphant. De Flacourt, chef d'escadre Bourbon. \D'Hervault.

Due De Pallière.

Vaillant De Feuquière.

Capable De Laboissière.

Brave De Champagny.

Français. D'Ally.

Agréable De Lamothe.

Florissant De Cogolin.

Florissant

Grand. , , D'Estrées (fils) vice-amiral.

Belliqueux. ; , , Des Francs.

Prince. , Des Adrets.

Léger De Rouvray.

Prudent. , Des Herbiers.

Modéré Des Augers.

Fleuron De Chabert.

Aimable Du Magnon.

Intrépide. Gabaret (Louis) lieutenant-général Glorieux De Belle-Isle-Erard.

Illustre De Rosniadec.

Terrible Pannetier, chef d'escadre.

Faucon (frégate). Monthault

Cette flotte française portait 40,000 hommes et 5,200 canons.

Le commandant en chef de la flotte anglo-hollandaise était l'amiral Herbert.

La flotte anglo-hollandaise se composait de 56 vaisseaux de ligne (34 anglais, 22 hollandais), et 53 bâtiments inférieurs (frégates, corvettes, brûlots, yachts etc.), divisés en trois escadres : la première escadre (escadre blanche), se composant de vaisseaux hollandais, était commandée par le vice-amiral Evertzen ; la deuxième escadre (escadre rouge), se composant de vaisseaux anglais, était placée sous les ordres directs de l'amiral Herbert ; la troisième escadre (escadre bleue), se composant de vaisseaux anglais, était dirigée par le contre-amiral Cloudesley Shovel.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut tout à l'avantage de la flotte française, et Tourville perdit là une belle occasion d'anéantir com-


plètement la marine anglo-batave. Un grand nombre de vaisseaux anglais et hollandais, très maltraités et tout à fait désemparés, durent être brûlés par leurs équipages pour ne pas tomber entre les mains des Français, qui néanmoins capturèrent ou coulèrent plusieurs autres vaisseaux.

Les Hollandais perdirent dans cette journée deux de leurs amiraux : Dick et Braeldel.

3° Bataille de la Hague (1692)

Les Français, dans cette fameuse journée, étaient en présence des Anglais et des Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était l'amiral de Tourville.

La flotte française se composait de 45 vaisseaux de ligne, et 7 brûlots divisés en trois escadres : l'avant-garde (pavillon blanc et bleu), se composant de 14 vaisseaux, était placée sous les ordres du lieutenant-général d'Amfreville, montant le vaisseau le Merveilleux, commandé par le capitaine de vaisseau de Mons ; le corps de bataille (pavillon blanc) comprenait 16 vaisseaux, et était placé directement sous les ordres de l'amiral de Tourville, commandant en chef et monté sur le vaisseau le Soleil royal, commandé par le capitaine de vaisseau Desnos ; l'arrière-garde (pavillon bleu) comptait 15 vaisseaux et était commandée par le lieutenant-général Gabaret, ayant arboré son pavillon sur le vaisseau l'Orgueilleux, commandé par le capitaine de vaisseau Courbon de Blénac.

Cette flotte portait 3,114 canons et environs 25,000 hommes.

Ordre de bataille des vaisseaux français :

PREMIÈRE ESCADRE (AVANT-GARDE) Commandant : D'AMFREVILLE, lieutenant-général.

VAISSEAUX CAPITAINES - Bourbon De Perrinet.

Monarque. De Nesmond, chef d'escadre.

Aimable De Réals.

Saint-Louis De Laroque-Percin.


Diamant De Feuquières.

Gaillard. D'Amfreville (chevalier).

'Terrible De Septville.

Merveilleux. De Mons et d'Amfreville, lieutenant-général.

Tonnant. De Septesmes.

Saint-Michel. De Villars.

Sans-Pareil. De Ferville.

Sérieux. De Blénac.

Foudroyant. , De Relingue, chef d'escadre.

Brillant. De Combes.

DEUXIÈME ESCADRE (CORPS DE BATAILLE) Commandant : l'amiral DE TOURVILLE, commandant en chef.

VAISSEAUX CAPITAINES Fort De Larongère.

Henri De Rochalar.

Ambitieux Saujon et De Villette-Mursay, lieutenant-général.

Couronne. De Montbron.

Maure Des Augers.

Courageux. De la Luzerne.

Perle DeForbin.

Glorieux. De Châteaumorant.

Conquérant. Du Magnon.

Soleil royal. , Desnos et de Tourville, vice-amiral, commandant en chef.

Saint-Philippe. D'Infreville.

Admirable. De Beaujeu.

Content. De Sainte-Maure.

Souverain. , De Langeron, chef ef escadre.

Illustre. De Combes.

Modéré. Devry.

TROISIÈME ESCADRE (ARRIÈRE-GARDE) Commandant : GABARET, lieutenant-général.

VAISSEAUX CAPITAINES Excellent. , Durivault-Huet.

Prince De Bagneux.

Magnifique. , De Coëtlogon, chef d'escadre.


Laurier. D'Hervault.

Brave De Chalais.

Entendu De Ricoux.

■ Triomphant. De Machault-Belmont.

Orgueilleux. - Courbon de Blénac et Gabaret, lieutenant général.

Fier De la Harteloire.

Fleuron De Mongon.

Courtisan. Colbert Saint-Mars.

Vermandois De Léry.

Grand. Pannetier, chef d'escadre.

Saint-Esprit. De la Galissonnière.

Sirène Duquesne-Monier.

Le commandant en chef de la flotte alliée anglo-hollandaise était Edward Russel, grand-amiral.

La flotte anglo-hollandaise se composait de 97 vaisseaux de ligne (63 anglais, 34 hollandais) et de 37 frégates ou brûlots (23 anglais, 14 hollandais) divisés en 3 grandes escadres.

Ordre de bataille de l'armée navale anglo-hollandaise : Escadre blanche (avant-garde) ; vaisseaux hollandais : Van Allemonde, amiral, commandant la division du centre ; Callemberg, vice-amiral, commandant la division d'avant-garde ; Van Degoes, contre-amiral, commandant la division d'arrière-garde; 34 vaisseaux, 14 frégates ou brûlots, 13,051 hommes et 2,614 canons.

Escadre rouge (corps de bataille) ; vaisseaux anglais : Russel, amiral, commandant en chef, commandant la division du centre ; Délavai, vice-amiral, commandant la division d'avant-garde ; Cloudesley Shovel, contre-amiral, commandant la division d'arrière-garde ; 31 vaisseaux, 13,985 hommes et 2,220 canons.

Escadre bleue (arrière-garde) ; vaisseaux anglais : Ashley, amiral, commandant la division du centre ; Rooke, vice-amiral, com-


mandant la division d'avant-garde ; Carter, contre-amiral, commandant la division d'arrière garde ; 32 vaisseaux, 23 frégates ou brûlots, 14,675 hommes et 2,310 canons.

Cette flotte formidable était donc dirigée par 9 amiraux commandants et montée par 41,621 matelots et soldats, défendus par 7,144 pièces de canon. C'était cette immense armée navale que Louis XIV avait eu la témérité de faire attaquer par Tourville à la tête de 45 vaisseaux seulement.

RÉSULTAT. — Cette bataille est celle que l'on considère, à juste titre, comme la plus effroyable et la plus acharnée dont l'histoire ait jamais fait mention. Tourville se battit comme un lion, mais sa flotte de 45 vaisseaux était trop faible contre les 97 vaisseaux que lui opposaient les coalisés. Une escadre française, partie de Toulon, et commandée par le vice-amiral d'Estrées (fils), devait rallier la flotte de l'amiral en chef ; malheureusement elle fut assaillie par une tempête et ne put arriver à temps. Quoi qu'il en soit, cette bataille fait le plus grand honneur à la marine française. A un moment donné, Tourville, notre héroïque amiral, se vit entouré et attaqué avec rage par 25 vaisseaux ennemis ; il se serait certainement enseveli sous les décombres de son bâtiment, plutôt que de se rendre, si son lieutenant, le brave Gabaret, commandant de l'arrière-garde, n'était venu à son secours avec une division de 12 de ses vaisseaux. L'amiral anglais Carter fut mortellement blessé pendant la bataille. Les alliés avaient perdu 2 vaisseaux; quant à nous, nous n'en perdîmes pas un seul ; c'est malheureusement à quelques jours de là, à la funeste journée de « la Hougue », que la marine française éprouva le plus grand désastre qu'elle ait subi jusqu'alors.

LA HOUGUE. —- Le lendemain de la bataille de la Hague, Tourville fit Je signal de ralliement. Sur les 45 vaisseaux qui avaient été placés sous ses ordres, 36 seulement le rallièrent ; des 9 autres vaisseaux, 6 conduits par le chef d'escadre de Nesmond avaient


pris la route de la Houg ue, et 3 autres, montés par Gabaret (lieutenant-général), de Langeron (chef d'escadre) et de Combes, s'étaient dirigés sur Brest. 20 vaisseaux, de ceux commandés par Tourville, traversèrent sans encombre le ras de Blanchard, entre l'île d'Aurigny et la presqu'île du Cotentin, sous les ordres du chef d'escadre Pannetier et arrivèrent sains et saufs à Saint-Malo.

Les 13 autres vaisseaux, sous la conduite de Tourville, trop endommagés, et dont la marche n'était pas assez rapide, se réfugièrent les uns au nombre de 3 à Cherbourg, non encore défendu, et les dix autres à Saint-Waast-la-Hougue. Enfin, d'autres vaisseaux qui avaient d'abord suivi le chef d'escadre de Nesmond, mais dont la marche laissait trop à désirer, vinrent se réfugier aussi dans ce dernier port. Nous avions donc 15 vaisseaux exposés sans défense à la merci de l'ennemi. Les 3 vaisseaux qui avaient relâché à Cherbourg: le Soleil royal, Y Admirable et le Triomphant, furentincendiés par une escadre anglaise sous les ordres du vice-amiral Délavai. Les 12 autres vaisseaux de Saint-Waastla-Hougue subirent le même sort. Ces vaisseaux étaient Y Ambitieux, le Merveilleux, le Foudroyant, le Magnifique, le Saint-Philippe, le Fier, le Fort, le Tonnant, le Terrible, le Gaillard, le Bourbon et le Saint-Louis. Ainsi donc, la marine française perdit 15 vaisseaux, mais quelques jours après la bataille de la Hague.

4° Bataille de Lagos (1693)

Les Français étaient en présence des Anglais et des Hollandais.

Le commandant en chef de la flotte française était l'amiral de Tourville.

La flotte française était composée de 71 vaisseaux de ligne et d'un certain nombre de frégates, brûlots et autres bâtiments inférieurs, le tout divisé en 3 escadres : l'avant-garde, commandée par Château-Renault, lieutenant-général; le corps de bataille, commandé en personne par l'amiral de Tourville; et l'arrièregarde, sous les ordres de Gabaret, lieutenant-général.


Le commandant en chef de la flotte alliée anglo-hollandaise était le vice amiral Rooke.

La flotte anglo-hollandaise comprenait 23 vaisseaux de ligne, commandés par les vice-amiraux Rooke (anglais) et Van Dergoes (hollandais). Cette flotte anglo-batave était chargée de convoyer une grande flottille de 400 bâtiments de commerce remplis de marchandises à destination de Smyrne.

RÉSULTAT. — Un certain nombre de vaisseaux de guerre anglais et hollandais purent être pris par nos escadres ; mais ce fut surtout la capture ou la destruction de plus de 100 bâtiments marchands qui rendit cette journée à jamais mémorable. Tourville prit ainsi une éclatante revanche du désastre de la Ilougue.

III. - GUERRE DE LA SUCCESSION D'ESPAGNE (1701-1714)

1° Bataille de Vigo (1702)

Les Français alliés aux Espagnols avaient pour adversaires les Anglais et les Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française et espagnole était Château-Renault, vice-amiral.

La flotte franco-espagnole, chargée de convoyer une riche flottille de galions rapportant des lingots d'or du Nouveau-Monde, se composait de 15 vaisseaux de ligne et 2 corvettes (français) et de 3 vaisseaux de ligne espagnols, soit en tout 20 bâtiments. Les amiraux de cette flotte étaient : De Château-Renault, vice-amiral, commandant en chef, montant le vaisseau le Fort, de 76 canons, commandé par le capitaine de vaisseau de Combes ; de Nesmond, chef d'escadre, montant le vaisseau le Ferme, de 72 canons, commandé par le capitaine de vaisseau de Beaussier ; de Rosmadec, chef d'escadre, montant le vaisseau le Bourbon, de 68 canons, commandé par le capitaine de vaisseau de Montbault;


et le contre-amiral Checon, commandant particulier de l'escadre espagnole, monté sur le vaisseau le Jésus-Maria, de 70 canons. 1 Voici du reste l'ordre de balaille de la flotte franco-espagnole :

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Fort. 76 De Combes et Château-Renault, vice-amiral.

Prompt. 76 De Beaujeu.

Ferme. 72 De Beaussier et de Nesmond, chef d'escadre.

Espérance. 70 De la Galissonnière.

Superbe. 70 De tBotteville.

Bourbon 68 De Montbault et de Rosmadec, chef d'escadre.

Assuré. 66 D'Aligre.

Oriflamme. 64 De Tricumbault.

Prudent. 62 De Grandpré.

Sirène 60 De Mongou.

Solide. 56 De Champmeslin.

Modéré. 56 De Lautier.

Dauphin. 46 Du Plessis-Liancourt.

Volontaire. 46 De Sorel.

TriLon. 42 De Court.

Entreprenant (corvette). 22 De Polignac.

Choquante (corvette). 18 De Saint-Osman.

Jésus-Maria (espagnol). 70 j Bufona (espagnol). 54 > Checon, contre-amiral.

Capitan de Assogas (espagnol).. 54

La flotte alliée anglo-hollandaise se composait de 50 vaisseaux de ligne (30 anglais, 20 hollandais) et était commandée par l'amiral Rooke et les vice-amiraux Hopson et Cloudesley Shovel (anglais) et Van Dergoes (hollandais).

RÉSULTAT. — Malgré l'intelligence et le courage déployés par le vaillant amiral français, la flotte franco-espagnole fut en partie détruite. Les galions qu'on avait placés derrière la ligne de bataille française furent, à un moment donné, sur le point de tomber entre les mains des Anglais ; c'est alors que l'amiral de


Château-Renault ordonna aux capitaines d'incendier et de saborder eux-mêmes leurs galions, ce qui n'empêcha pas les ennemis de s'emparer d'un certain nombre de ces bâtiments. Néanmoins la plus grande partie des lingots et des marchandises put être sauvée. Les Français et les Espagnols perdirent dans cette journée Il vaisseaux (8 français et 3 espagnols) et 5 galions. L'amiral espagnol Checon et plusieurs capitaines et officiers furent faits prisonniers.

Quant à Château-Renault, il s'était battu avec son intrépidité habituelle, mais la position désavantageuse dans laquelle il se trouvait et l'inégalité des forces l'empêchèrent de triompher ; il avait donc fait son devoir : aussi fut-il récompensé par le bâton de maréchal de France, à son retour à Versailles.

2° Bataille de Velez-Malaga (1704)

Les Français avaient pour adversaires les Anglais et les Hollandais. Le commandant en chef de la flotte française était le comte de Toulouse, grand-amiral.

La flotte française comprenait 50 vaisseaux de ligne, 24 galères, 7 frégates, 7 brûlots et plusieurs corvettes et autres bâtiments inférieurs. Elle était divisée en 3 escadres : l'avant-garde était commandée par le vice-amiral de Villette-Mursay ; le corps de bataille était placé sous les ordres directs du comte de Toulouse, grand-amiral ; l'arrière-garde était dirigée par le lieutenantgénéral de Langeron.

Voici l'ordre de bataille de l'armée navale française : AVANT-GARDE (PAVILLON BLANC ET BLEU) Commandant : DE VILLETTE-MURSAY, vice-amiral.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Eclatant. 66 De Bellefontaine.

Eole 62 De Mons.

Oriflamme. , 62 De Château-Renault (fils).

Saint-Philippe., 92 D'infreville, vice-amiral.

Heureux. o. , , 70 Colbert Saint-Mars.


Rubis. 56 De Renneville.

Arrogant. , 58 Des Herbiers de l'Etanduère.

Marquis. 58 Patoulet.

Cmstant. 68 De Sainte-Maure.

Fier. 90 De Villette-Mursay, vice-amiral.

ln trépide. 84 Ducasse.

Excellent. , 60 De Rochalard (aîné).

Sage. , 58 De Montbault.

Ecueil. , 68 D'Arigny.

Magnifique. 90 De Belle-Isle-Erard, chef d'escadre Monarque. 84 Chabert.

CORPS DE BATAILLE (PAVILLON BLANC) Commandant : Le Comte DE TOULOUSE, grand-amiral, commandant en chef.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Furieux. 58 De Blénac.

Vermandois 60 De Béthune.

Parfait. 74 De Château-Morand.

Tonnant. , 90 De Coëtlogon, vice-amiral.

Orgueilleux 72 De Beaussier.

Mercure. 50 De Laméon.

Sérieux. , 60 De Champmeslin.

Fleuron 54 De Grancey.

Vainqueur. 86 De Lorraine, chef d'escadre.

Foudroyant. n 104 D'Estrées et comte de Toulouse, grand-amiral, Terrible,. 102 De Relingue, chef d'escadre.

Entreprenant. 58 D'Hautefort, Fortuné. 54 De Bagneux.

Henri. , 66 De Serpigny.

Magnanime.,. 74 De Pointis, chef d'escadre.

Lys. 88 De Villars.

Sceptre. , 84 D'Alby.

Fendant. , 58 De la Luzerne.


- ARRIÈRE-GARDE (PAVILLON BLEU) Commandant : DE LANGERON, lieutenant-général.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Zélande. 60 De Serville.

Saint-Louis. 60 De Beaujeu.

Admirable. 92 De Septville, chef d'escadre.

Couronne. 76 De Champigny.

Cheval-Marin. , 44 De Pontac.

Diamant. 58 D'Abogne.

Gaillard. 54 D'Osmond.

Invincible. 68 De Rouvray.

ioleil-Royal 102 De Langeron, lieutenant-général.

Ardent. 64 D'Aligre.

Trident. 56 De Molène.

Content. 60 De Phélippeaux.

Maure. , 54 De Sainte-Claire.

Toulon. 60 Duquesne-Mosnier.

Triomphant. 92 De la Harteloire, chef d'escadre.

Saint-Esprit. , , 74 Duquesne-Guitton.

Le commandant de la flotte anglo-hollandaise était l'amiral Rooke. Cette flotte comprenait 59 vaisseaux de ligne, répartis en trois escadres : l'avant-garde était placée sous les ordres du viceamiral Cloudesley Shovel et du contre-amiral Leake (escadre anglaise) ; le corps de bataille était placé sous les ordres directs de l'amiral Rooke, secondé par les contre-amiraux Byng et Delkes (escadre anglaise) ; enfin, l'arrière-garde (escadre hollandaise) était commandée par le vice-amiral Calembourg et le contre-amiral Van der Dussen.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut indécise ; on se battit des deux côtés avec un acharnement incroyable. Les Anglais furent les plus maltraités, aussi les Français s'attribuèrent-ils la victoire. Les amiraux français : de Relingue, de Lorraine et de Belle-Isle-Erard, périrent dans cette journée.


RÈGNE DE LOUIS XV (1715-1774)

I. - GUERRE DE LA SUCCESSION D'AUTRICHE (1741-1748)

1° Bataille de Toulon (1744) m Les Français et les Espagnols, alliés, se trouvaient en face des Anglais. Le commandant en chef de la flotte franco-espagnole était le lieutenant-général de Court.

Cette flotte se composait de 27 vaisseaux de ligne (15 français, 12 espagnols) et de 3 frégates et 3 brûlots (français) ; le tout était séparé en trois divisions : l'avant-garde (division française) était commandée par Gabaret, chef d'escadre, montant le vaisseau VEspérance ; le corps de bataille (division française) était placé sous les ordres directs du lieutenant-général de Court, commandant en chef, monté sur le vaisseau le Terrible ; enfin, l'arrièregarde (division espagnole) était sous les ordes du vice-amiral Navaro, montant le vaisseau le Real-Felipe.

Voici l'ensemble des vaisseaux de la flotte combinée :

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Terrible. 74 De la Jonquière et de Court, lieutenant-général.

Espérance. 74 Gabaret, chef d'escadre.

Duc-d'Orléans. 74 D'Orves.

Ferme. :. 74 De Sorgues.

Saint-Esprit. , , 74 De Piosin.

Toulouse. 64 D'Astour.

Trident. 64 De Caylus.

Eole 64 D'Albert.

Sérieux. 64 De Cheylus.

Solide.,. 64 De Châteauueuf.


Borée 64 De Marquisan.

Alcyon. 50 De Lance s-Mandelot.

Aquilon. 50 Duquesne.

Tigre. 50 De Saurin.

Diamant. 50 De Masrai.

Réal-Felipe. 110 Giraldine et Navaro, contreamiral espagnol.

Isabella. , 80 Dubatil.

Constante. 70 Ituriaque.

Hercule. 64 Alvarez.

San-Fernando,.. 62 Florida.

Sobiero 60 De Castro.

Poder. 60 Urutia.

Brillante 60 Barrero.

Oriente 60 De Vilena.

Americ. 60 Petrucho.

Neptunio. 54 Olivarès.

Alcion , 46 Rentiria.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Mathews. Cette flotte comprenait 35 vaisseaux de ligne, 15 frégates et 3 brûlots, répartis en trois divisions : l'avant-garde était commandée par le vice-amiral Rowley, montant le vaisseau le Barfleur, de 90 canons ; le corps de bataille était placé sous les ordres directs de l'amiral Mathews, monté sur le vaisseau le Namur, de 90 canons ; enfin, l'arrière-garde était dirigée par le vice-amiral Lestoch, montant le vaisseau le Neptune, de 90 canons également.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut indécise. L'escadre espagnole eut beaucoup à souffrir dans cette journée.

2° Combat du cap Finisterre (mai 1747) (PTIEMIER COMBAT) Les Français avaient pour adversaires les Anglais. Le commandant de l'escadre française était le marquis de la Jonquière, chef d'escadre.


L'armée navale française, chargée d'escorter une flotte marchande, se composait de 12 vaisseaux et une flûte, portant 344 canons et 2,800 marins ou soldats.

Voici quels étaient ces bâtiments :

VAISSEAUX CAPITAINES Sérieux. D'Aubigny et de la Jonquière, chef d'escadre.

Diamant Hocquart.

Gloire. De Saliesse.

Emeraude. , De la Jonquière-Taffanel.

Invincible. Groult de Saint-Georges.

Jason. Beccard.

Chimène. , , N.

Rubis (flûte) , Macarty.

VAISSEAUX DE LA COMPAGNIE DES INDES Philibert. , Cellié.

Apollon. Desantons.

Thétis. , Masson.

Vigilant Vannellon.

Modeste. , Tiercelin.

L'escadre anglaise se composait de 14 vaisseaux de ligne, 2 frégates et un brûlot portant 930 canons et 6,000 hommes. Elle était commandée par le contre-amiral Anson, commandant en chef et le commodore Warren.

RÉSULTAT. — Ce combat fut tout à l'avantage des Anglais. Les Français perdirent plus de la moitié de leurs vaisseaux, mais le convoi marchand eut le temps de fuir pendant la bataille.

3° Combat du cap Finisterre (août 1747) (DEUXIÈME COMBAT) Les Français se trouvaient encore en face des Anglais. Le commandant de l'escadre française était le chef d'escadre de l'Estanduère.

L'armée navale française, chargée d'escorter une grande flotte


de commerce de 252 voiles, se composait de 10 vaisseaux de ligne portant 550 canons et 4,500 hommes.

Voici quel était l'ordre de bataille des vaisseaux français :

VAISSEAUX CAPITAINES Intrépide De Vaudreuil.

Trident. D'Amblimont.

Terrible, , Duguay.

Tonnant. Du Chaffaut et de l'Estanduère, chef d'escadre.

Monarque De Labédoyère.

Severn. Durouet.

Fougueux. Du Vignault.

Neptune. De Fromentière.

Content. N.

Castor. ",. N.

L'escadre anglaise, commandée par le vice amiral Hawke, comprenait 14 vaisseaux de ligne et 8 frégates, portant 854 canons et 5,890 hommes d'équipages.

RÉSULTAT. — Les Français, comme cela devait arriver, vu la disproportion des forces, furent encore battus. Notre amiral, le brave de l'Estanduère, attaqué par 10 vaisseaux ennemis à la fois, aurait succombé, sans le secours que lui apporta le vaisseau Y Intrépide, commandant de Vaudreuil. La flotte de commerce avait eu le temps de s'échapper pendant l'action.

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II. - GUERRE DE SEPT-ANS (1756-1765)

l3 Bataille de Minbrque (1756)

Les Français avaient pour adversaires les Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le lieutenant général de la Galissonnière,


Cette flotte se composait de 12 vaisseaux de ligne et 7 frégates.

Voici l'ordre de bataille des bâtiments français :

VAISSEAUX CAPITAINES Lion De Saint-Aignan.

Triton.' De Mercier.

Redoutable De Vilarzel et de Glandevès, chef d'escadre.

Orphée. De Raymondis.

Fier. D'Herville.

Guerrier. Villars de Labrosse.

Foudroyant. , Frojet de l'Eguille et de la Galissonnière, lieutenant-général.

Téméraire De Beaumont-Lemaître.

Hippopotame. De Rochemore.

Content. De Sabran-Grammont.

Couronne Gabaudus et de Laclue, chef d'escadre.

Sage. Du Revert.

La flotte anglaise, forte de 13 vaisseaux de ligne, 4 frégates et

une corvette, était commandée par le vice-amiral Byng, ayant pour second le contre-amiral West, commandant de l'avantgarde.

RÉSULTAT. — La bataille fut gagnée par les Français. L'amiral anglais Byng, à son retour en Angleterre, dut comparaître devant un conseil de guerre qui le condamna à mort pour s'être laissé vaincre par les Français.

2° Bataille des Cardinaux (1759)

Les Français étaient toujours en face des Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le vice-amiral de Conflans.

La flotte française se composait de 20 vaisseaux de ligne, 2 fré-


gates et 3 corvettes, portant 1,595 canons et 15,200 hommes d'équipages. Voici l'ensemble des vaisseaux de cette flotte :

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Soleil-Royal. 80 De Chezac et de Conflans, viceamiral, commandant en chef.

Tonnant. 80 De Beaufremont, chef d'escadre.

Formidable. , 80 De Saint-André Duverger, chef d'escadre.

Orient. 80 De Guébriant de Bude, chef d'escadre.

Intrépide. , 74 De Chateloger.

Magnifique. 74 Bigot de Morogues.

Glorieux 74 Villars de Labrosse.

Thésée 74 De Kersaint.

Héros. 74 De Sansay.

Robuste. 74 de Vienne.

Northumberland. 74 de Bellingant.

Juste. 70 de Saint-Allouan.

Juste

70 d'Urtubie.

Dauphin royal ;.. 70 d'Urtubie.

Inflexible. 70 de Caumont.

Dragon. 70 Levassor de Latouche.

Eveillé.,. 70 de Laprevalaye.

Sphinx. 70 de Coutances-Laselle.

Solitaire. 70 de Langle.

Brillant 70 de Boischâteau.

Bizarre. 70 de Rohan.

La flotte anglaise, sous les ordres de l'amiral Hawke, se composait de 24 vaisseaux de ligne et 3 frégates, portant 1,612 canons et 16,800 hommes.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut perdue par les Français dont un certain nombre de vaisseaux furent pris ou coulés. Quant à l'amiral, dont l'incapacité avait été la cause de notre défaite, son nom ne mérite pas d'être conservé par l'histoire.


RÈGNE DE LOUIS XVI (1774-1793) GUERRE DE L'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS (1776-1785)

Bataille d'Ouessant (1778) Les Français étaient en ligne contre les Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le comte d'Orvilliers, lieutenant-général.

La flotte se composait de 30 vaisseaux de ligne et 16 frégates, corvettes, brûlots ou bricks. Les vaisseaux, portant tous ensemble 2,108 canons et 20,000 hommes, étaient divisés en 3 escadres : l'avant-garde (escadre blanche et bleue) était dirigée par le comte du Chaffault, lieutenant-général ; le corps de bataille (escadre blanche) était commandé en personne par le comte d'Orvilliers, lieutenant-général, commandant en chef ; enfin l'arrière-garde (escadre bleue) était placée sous les ordres du duc de Chartres, lieutenant-général.

Au moment d'engager la bataille, l'amiral d'Orvilliers, trouvant désavantageuses les dispositions qu'il avait d'abord adoptées, signala aux trois escadres de sa flotte l'ordre de virer de bord vent-devant tout à la fois, et de se former en ligne renversée de bataille. Par cette manœuvre, l'avant-garde devenait donc l'arrièregarde et réciproquement.

Flotte française (ordre de bataille renversé.) ARRIÈRE-GARDE (ESCADRE BLEUE) Commandant : le duc DE CHARTRES, lieutenant-général.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Diadème. 74 de la Cordonnie.

Conquérant. , 74 de Monteil.


Solitaire. 74 de Briqueville.

Intrépide. 74 de Beaussier, Saint-Esprit. 80 de Lamotte-Picquet, chef d'escadre et duc de Chartres, lieutenant-général.

Zodiaque. 74 De la Porte-Vezins, Roland. 64 De l'Archantel.

Robuste.,. 74 De Grasse, chef d'escadre.

Sphinx. 64 De Soulanges.

CORPS DE BATAILLE (ESCADRE BLANCHE) Commandant : le comte D'ORVILLIERS, lieutenant-général.

commandant en chef.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Artésien. 64 Des Touches.

Orient. 74 D'Hector.

Actionnaire. 64 De Croissy.

Fendant. 74 De Vaudreuil.

Bretagne 110 Du Plessis-Parseau et d'Orvilliers, lieutenant-général.

Magnifique.,. 74 De Brach.

Actif 74 D'Orves.

Ville de Paris. 90 De Peynier et de Guichen, chef d'escadre.

Réfléchi. 64 De Cillart-Surville.

AVANT-GARDE (ESCADRE BLANCHE ET BLEUE) Commandant: le comte DU CHAFFAULT, lieutenant-général.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Vengeur. 64 D'Amblimont.

Glorieux. , 74 De Beausset.

Indien. 04 De la Grandière.

Palmier. , 74 De Réals.

Couronne. , .,. 80 Huon de Kermalec et du Chauffault, lieutenant-général.

Bien-Aimé. 74 D'Aubenton.

Eveillé. 64 De Botdern.

Am phion. 50 De Trobriant.

Dauphin-Royal. 70 De Nieuil.


En outre, 3 vaisseaux trop faibles étaient hors la ligne; c'étaient les vaisseaux :

Triton. 64 De Ligondès.

Saint-Michel., 60 Mithon de Genouilly.

Fier 50 Turpin de Breuil.

Le commandant de la flotte anglaise était l'amiral Keppel. Sa flotte se composait de 30 vaisseaux de ligne, portant, 2,290 canons et 19,750 hommes ; plus 9 frégates et brûlots. Cette armée était séparée aussi en 3 escadres : l'avant-garde, commandée par le vice-amiral Hartland ; le corps de bataille sous les ordres directs de l'amiral Keppel ; et l'arrière-garde, dirigée par le viceamiral Palliser.

Ordre de bataille de la flotte anglaise (ordre naturel).

AVANT-GARDE Commandant : HARTLAND, vice-amiral.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Queen , 90 Hartland, vice-amiral.

Sandwich. 90 Edwards.

Shrewsbury. 74 Ross.

Thunderer. 74 Washington.

Vengeance. 74 Cléments.

Valiant. 74 Gower.

Vigilant. Fe 64 Kingsmill.

Worcester. 64 Robinson.

Stirlingcastle., 74 Douglas.

CORPS DE BATAILLE Commandant : KEPPEL, amiral, commandant en chef.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Victory. 100 Faulkner et Keppel, amiral, commandant en chef.

Duke 90 Brereton.

Bçrwick 74 Stewart.

Cumberland 74 Peyton.


Courageux. 74 Mulgrave.

Centaur. 74 Crosby.

Centaur 4 ~lulgrave.,W Egmont. 74 Allen.

Elisabeth. 74 Maitland.

America. 64 Longford.

Bienfaisant. 64 Bride.

ARRIÈRE-GARDE Cornmandant : PALLISER, vice-amiral.

Défiance. 64 Goodall.

Exeter. 74 Moore.

Formidable 90 Palliser, vice-amiral.

Océan. 90 Laforest.

Prince-George. 74 Lindsay.

Foudroyant. 84 Jervis.

Hector. 74 Ilamilton.

Monarch 70 Roweley.

Il amilies 74 Digby.

Hobust. 74 Hood.

RÉSULTAT. — Cette bataille fut gagnée par les Français. Toute l'arrière-garde anglaise aurait été écrasée, si le duc de Chartres, commandant de l'avant-garde française, avait compris les signaux de l'amiral d'Orvilliers.

2° Bataille de la Grenade (1779)

Les Français avaient pour adversaires les Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le vice-amiral d'Estaing.

La flotte française était composée de 24 vaisseaux de ligne.

LIGNE DE BATAILLE FRANÇAISE

VAISSEAUX CAPITAINES Zélé. De Saint-Laurent, chef d'escadre.

Fantasque De Suffren.

Magnifique De Brach,


Tonnant De Bruyères et de Breugnon, lie tenant-général.

Protecteur. De Grasse-Limermont.

Fier Turpin de Breuil.

Provence Des Michels de Champorcin.

Fendant. De Vaudreuil, chef d'escadre.

Artésien De Peynier.

Fier-Rodrigue De Montault.

Héros. Moriès-Castellet, chef d'escadre.

Languedoc De Boulainvilliers et d'Estaing, vice-amiral.

Robuste. De Grasse, chef d'escadre.

Vaillant. Chabert.

Sagittaire. D'Albert de Riom.

Guerrier De Bougainville.

Sphinx De Soulanges.

Diadème De Dampierre.

Amphion Féron du Quengo.

Marseillais.,. De Lapoype-Vertrieux.

César De Castellet (ainé) et de Broves, chef d'escadre.

Vengeur.,. De Retz.

Réfléchi. , Cillart de Surville.

Annibal. De la Motte-Piquet, chef d'escadre.

La flotte anglaise, se composant de 21 vaisseaux de ligne et portant 1,516 canons et 11,650 hommes, était commandée en chef par le vice-amiral Byron, secondé par le contre-amiral Barrington.

RÉSULTAT. — Les Français furent victorieux.

30 Bataille de la Dominique (1780)

Les Français avaient toujours pour adversaires les Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le lieutenantgénéral de Guichen.


La flotte française comprenait 22 vaisseaux de ligne et 5 frégates, divisés en 3 escadres : l'avant-garde, composée de 7 vaisseaux, était commandée par le chef d'escadre de Sade, montant le vaisseau le Triomphant, de 80 canons ; le corps de bataille, comprenant 8 vaisseaux, était placé sous les ordres directs du lieutenant-général de Guichen, monté sur le vaisseau la Couronne, de 80 canons ; enfin l'arrière-garde, forte de 7 vaisseaux, était dirigée par le chef d'escadre de Grasse, montant le vaisseau le Robusle, de 74 canons.

Ligne de bataille de la flotte française AVANT-GARDE Commandant : le Comte DE SADE, chef d'escadre.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Destin 74 Dumaitz de Goimpy.

Vengeur. 64 De Betz.

Saint-Michel. 60 D'Aymar.

Pluton. 74 De Lamarthonic.

Triomphant 80, De Gras-Préville et de Sade, chef d'escadre.

Souverain. 74 De Glandevès.

Solitaire 64 De Cicé-Champion.

CORPS DE BATAILLE Commandant : le Comte DE GUICHEN, lieutenant-général, commandant en chef.

Ciloyen 74 De Nieuil.

Caton. 64 De Framond.

Victoire. 74 D'Albert-Saint-Hippolyte.

Fendant. 74 De Vaudreuil, chef d'escadre.

Couronne 80 Buor de la Charoulière et de Guichen, lieutenant-général.

Palmier. 74 De Monteil, chef d'escadre.

Indien. 64 De Balleroy.

Actionnaire 64 De Larchantel,


ARRIÈRE-GARDE Commandant : le Comte DE GRASSE, chef d'escadre.

Intrépide. 74 Du Plessis-Parseau.

Triton 64 Brun de Boades.

Magnifique. 74 De Brach.

Robuste. : , 74 De Grasse, chef d'escadre. ,

Sphinx. 74 De Soulanges.

Artésien. 74 De Peynier.

Hercule. 74 D'Amblimont.

La flotte anglaise, sous les ordres de l'amiral Rodney, était forte de 21 vaisseaux de ligne et 6 frégates, le tout divisé en 3 escadres : l'avant-garde était commandée par le contre-amiral Hyde Parker ; le corps de bataille était dirigé en personne par l'amiral Rodney, et l'arrière-garde était commandée par le contreamiral Roweley.

Ligne de bataille de la flotte anglaise

AVANT-GARDE Commandant : HYDE-PARKER, contre-amiral.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Stirling-Castle 64 Carkett.

Ajax. 74 Unedale.

Elizabeth 74 Maitland.

Princess-Royale. 90 Hammond et Hyde - Parker, contre-amiral.

Albion. 74 Bowyer.

Terrible. 74 Douglas.

Trident. 60 Molloy.

CORPS DE BATAILLE Commandant: l'amiral RODNEY, commandant en chef.

Grafton 74 Collingwood.

Yarmouth. 64 Bateman.

Cornwall. 74 Edwards.

Sandwich.,. 90 Young et Rodney, amiral, commandant en chef.


Suffolk. 74 Crespin.

Boyne. - 68 Cotton.

Vigilant. M Home.

Vengeance. 74 Hotham.

ARRIÈRE-GARDE Commandant : ROWELEY, contre-amiral.

Medway 60 Affleck.

Montagu 74 Houlton et Roweley, contreamiral.

Conqueror 74 Watson.

Intrepid. 64 Saint-John.

Magnificent 74 Elphinstone.

Cen turion. 64 N.

RÉSULTAT. — Bataille indécise.

4° Bataille de la Chesapeake (5 septembre 1781)

Les Français étaient toujours en face des Anglais. Le commandant en chef de l'armée navale française était le comte de Grasse, lieutenant-général.

La flotte française comprenait 24 vaisseaux de ligne, divisés en 3 escadres : l'avant-garde (8 vaisseaux) était commandée par le chef d'escadre de Bougainville ; le corps de bataille (8 vaisseaux) était placé sous les ordres directs du lieutenant-général de Grasse, montant le vaisseau la Ville-de-Paris ; l'arrière-garde (8 vaisseaux) était sous les ordres du chef d'escadre de Monteil.

Ordre de bataille de la flotte française AVANT-GARDE Commandant : DE BOUGAINVILLE, chef d'escaàie.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Pluton. 74 D'Albert de Riom.

Marseillais. 74 De Castellane de Majastre.

Bourgogne. 74 De Charitte.


Réfléchi. 74 Gillart de Surville.

Auguste. 80 De Castellan et de Bougainville, chef d'escadre.

Diadème., 74 De Monteclerc.

Saint-Esprit 80 De Chabert.

Caton. 74 De Framond.

CORPS DE BATAILLE Commandant : DE GRASSE, lieutenant-général, commandant en chef.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES César. 74 Coriolis d'Espinouse.

Destin 74 Dumaitz de Goimpy.

Ville-de-Paris. ',' 104 De Sainte-Césaire et de Grasse, lieutenant-général, Victoire. 74 D'Albert-Saint,Hyppolite.

Sceptre. 80 De Vaudreuil.

Northumberland. 74 De Briqueville.

Palmier. 74 D'Arros d'Argelos.

Solitaire. 64 De Cicé-Chainpion.

ARRIÈRE-GARDE Commandant : DE MONTEIL, chef d'escadre.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Citoyen. 74 D'Ethy.

Scipion. 74 De Clavel.

Magnanime. 74 Le Bègue.

Hercule. 74 De Turpin de Breuil.

Languedoc. 80 Du Plessis-Parseau et de Monteil, chef d'escadre.

Zélé. 74 De Grasse-Préville.

Hector. 74 Renaud-d'Alens.

Sou yerain 74 De Glandevès.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était le contreamiral Graves ; il avait sous ses ordres 21 vaisseaux de ligne, répartis en 3 escadres : l'avant-garde (7 vaisseaux) était dirigée par le contre-amiral Drake ; le corps de bataille (7 vaisseaux) était commandé en personne par le contre-amiral Graves, montant le vaisseau le London ; enfin l'arrière-garde (7 vaisseaux) avait pour commandant le contre-amiral Hood.


Ligne de bataille de la flotte anglaise AVANT-GARDE

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Shrewsbury. 82 Robinson.

Intrepid. 74 Molloy.

Alcide. 82 Thompson (Charles).

Princessa. , 82 Knatchbull et Drake, contreamiral.

Ajax. 82 Charrington.

Terrîble. 82 Finch.

Europa. 72 Child.

CORPS DE BATAILLE

Montagu 82 Boiven.

Royal-Oak. 82 Ardesoif.

Royal-Oak -) London. 108 Graves, capitaine de vaisseau, et Graves, contre-amiral.

Bedford. 82 Graves.

Résolution 82 Manners.

America 72 Thompson (Samuel).

Centaur. 82 Inglefield.

ARRIÈRE-GARDE

Monarch 82 Reynolds.

Barfleur. 100 Knight et Hood, contre-amiral.

Invincible. 82 Saxton.

Belliquous. 72 Brine.

Alfred. 82 Bague.

Adamant. 60 Johnstone.

Solebay 72 N.

RÉSULTAT. — Les Français eurent l'avantage.


5° Bataille de la Dominique (12 avril 1782)

Les Français étaient toujours en face des Anglais. Le commandant en chef des forces navales françaises était le comte de Grasse, lieutenant-général.

Notre flotte se composait de 30 vaisseaux de ligne et 4 frégates, divisés en 3 escadres : l'avant-garde (escadre blanche et bleue), commandée par le chef d'escadre de Vaudreuil ; le corps de bataille (escadre blanche), sous les ordres directs du lieutenantgénéral de Grasse, montant le vaisseau la Ville-de-Paris ; enfin l'arrière-garde (escadre bleue) était dirigée par le chef d'escadre de Bougainville.

Ligne de bataille française (ordre renversé).

ARRIÈRE-GARDE (PAVILLON BLEU)

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Hercule 74 Chadeau de la Clocheterie.

Souverain 74 De Glandevès.

Palmier. 74 De Martelly-Chantard.

Northumberland. 74 De Sainte-Césaire.

Neptune. 74 Renaud d'Aleins.

Auguste. 80 De Castellan et de Bougainville, chef d'escadre.

Ardent. 64 De Pouzillon.

Scipion. - 74 De Clavel.

Brave 74 D'Amblimont.

Citoyen 74 D'Ethy.

CORPS DE BATAILLE (PAVILLON BLANC)

Hector. 74 De la Vicomté.

César. 74 De Marigny.

Dauphin-Hoyal. , 70 De Roquefeuil-Montpéroux.

Languedoc. 80 D'Arros d'Argelos.

Ville-de-Paris , 104 De Lavilléon et de Grasse, lieutenant-général.

Couronne. 80 Mithon de Genouilly.

Éveillé G4 Le Gardeur de Tilly.


Sceptre 74 De Vaudreuil.

Glorieux. 7i D'Escars

AVANT-GARDE (PAVILLON BLANC ET BLEU)

Diadème 74 De Monteclerc.

Destin. 74 Dumaitz de Goimpy.

Magnanime. 74 Le Bègue.

Réfléchi. 64 De Médine.

Conquérant. 74 De la Grandière.

Magnifique. 74 Macarty-Macteigne.

Triomphant. 80 Du Pavillon et de Vaudreuil, chef d'escadre.

Bourgogne : 74 De Charitte.

Duc-de-Bourgogne. - 80 De Champmartin et Coriolis d'Espinouse, chef d'escadre.

Marseillais. 74 De Castellane-Majastre.

Pluton 74 D'Albert de Rions.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Rodney. Cette flotte comprenait 36 vaisseaux de ligne, divisés en 3 escadres : l'avant-garde (12 vaisseaux) était commandée par le vice-amiral Hood ; le corps de bataille (13 vaisseaux) était placé directement sous les ordres de l'amiral Rodney, montant le vaisseau le Formidable ; l'arrière-garde (Il vaisseaux) était dirigée par le contre-amiral Drake.

Ligne de bataille anglaise (ordre renversé),

ARRIÈRE-GARDE

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Marlborough. 74 Penny.

Arrogant. 74 Cornish.

Alcide. 74 Thompson (Charles).

Nonsuch. 74 Truscott.

Conqueror. 74 Balfour.

Princess. 70 Knatchbull et Drake, contreamiral.

Prince-George. 98 Williams,


Torbay. 74 Gidoin.

Anson 64 Blair.

Jame 74 Barber.

Russel. 74 Saumarez.

CORPS DE BATAILLE

America. 64 Thompson (Samuel).

Hercules. 74 Sanage.

Prothée. 64 Buckner.

Résolution 74 Manners.

Agamemnon. 64 Caldwell.

Duke. 98 Gardner.

Formidable. 98 Douglas et Rodney, amiral, commandant en chef.

N am ur 90 Inglis.

Saint-Albans 64 Cornwallis.

Canada. 74 Dumaresq.

Repulse. 64 Charrington.

Aj ax. 74 Fanshaw.

Bedford. 74 Grave et Affleck, commodore.

AVANT-GARDE

Prince William. 64 Vilkinson.

Magnificent 74 Linzee.

Centaur 74 Inglefield.

Belliqueux. 64 Sutherland.

Warrior. 74 Wallace.

Monarch 74 Reynolds.

Barfleur. 90 Knight et Hood, vice-amiral.

Valiant 74 Goodall.

Yarmouth. 64 Parry.

Montagu. 74 Bowen.

Alfred. 74 N.

Royal-Oak. 74 Burnett.

RÉSULTAT. — Bataille perdue par les Français.

Le lieutenant-général de Grasse fut fait prisonnier et emmené en Angleterre.


6° Bataille de Madras (17 février 1782) Les Français étaient en ligne contre les Anglais. Le commandant en chef de l'escadre française était le chef d'escadre de Suffren.

L'armée navale française était forte de 12 vaisseaux de ligne, 3 frégates et 3 corvettes, portant 870 canons, 7,072 marins et 3,457 soldats de débarquement.

Ligne de bataille française

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Héros. 74 De Moissac et de Suffren, chef d'escadre.

Orient. 74 De Lapallière.

Annibal 74 De Tromelin.

Vengeur. 64 De Forbin.

Sévère. 64 De Villeneuve-Cillart.

Sphinx. 64 Du Chilleau de la Roche.

Bizarre. 64 De la Landelle Roscannec.

Artésien 64 Bidé de Maurville.

Ajax. 64 Bouvet.

Brillant. 64 De Saint-Félix.

Flamand. 50 De Cuverville.

Petit Annibal. 50 Morard de Galles.

Frégates : Pourvoyeuse, Fine, Bellone.

Corvettes : Subtile, Sylphide, Diligente.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était le contreamiral Hughes, qui avait sous ses ordres 9 vaisseaux de ligne et 2 frégates.

Ligne de bataille anglaise

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Worcester. 64 Wood.

Burford. 70 Rainier.

Montmouth 64 Alms.

Eagle. 64 Riddals.


Superb. 74 Stevens et Hughes, contre-amiral.

M onarca 68 Gell.

Héro. 74 Hawker.

Isis. 50 Lumley.

Exeter. 64 Reynolds et King, commodore.

RÉSULTAT. — L'avantage resta aux Français.

70 Bataille de Trinquemalé (12 avril 1782)

Le jour même où, dans les Antilles, le lieutenant-général de Grasse livrait à l'amiral Rodney la 'funeste bataille de la Dominique, le chef d'escadre de Suffren, commandant en chef des forces navales françaises dans la mer des Indes, engageait de son côté un combat avec les Anglais.

L'escadre de Suffren comprenait 12 vaisseaux de ligne et 3 frégates.

Ordre de bataille de l'escadre française

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Vengeur 64 De Forbin.

Artésien. 64 De Maurville.

Petit Annibal. 50 Morard de Galles.

Sphinx. , 64 Du Chilleau.

Héros. 74 De Moissac et de Suffren, chef d'escadre.

Orient 74 De la Pallière.

Brillant. 64 De Saint-Félix.

Sévère. 64 De Villeneuve-Cillart.

Ajax. 64 De Bouvet.

Annibal 70 De Tromelin.

Flamand. , 50 De Cuverville.

Bizarre. 64 De la Landelle.

La flotte anglaise, commandée par le contre-amiral Hughes, comprenait 11 vaisseaux de ligne et une frégate.


Ordre de bataille de l'escadre anglaise

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Exeter. o. 64 King, cornrnodore.

Sultan. 74 Wast.

Eagle 64 Reddal.

Burford. 70 Rainier.

Montmouth. 64 Alms.

Superb. 74 Hughes, contre-amiral.

Monarca. 68 Gell.

Magnanime. 70 Wolseley.

Isis 50 Lunley.

Hero. 74 Hawker.

Worcester. 64 King (Charles).

RÉSULTAT. — La victoire resta aux Français : ceux-ci avaient eu dans cette bataille 137 tués et 357 blessés, et les Anglais 137 tués et 430 blessés.

»

80 Bataille de Mégapatam (6 juillet 1782)

Les Français se trouvaient encore en face des Anglais. Le commandant en chef de l'escadre française était toujours le chef d'escadre de Suffren.

L'armée navale française était forte de 11 vaisseaux de ligne, 2 frégates et 2 corvettes.

Ligne de bataille de l'escadre française (ordre renversé)

ARRIÈRE-GARDE

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Flamand. , 50 De Cuverville.

Annibal. 74 De Tromelin, Sévère. 64 De Cillart.

Brillant :. 64 De Saint-Félix.


CORPS DE BATAILLE

Héros 74 De Moissac et de Suffren, chef d'escadre.

Sphinx. 64 De Chilleau.

Petit-Annibal. , 50 Morard de Galles.

Artésien. 64 De Maurville.

AVANT-GARDE

Vengeur 64 De Forbin.

Bizarre. 64 De la Landelle.

Orient. , 74 De la Pallière.

Le commandant en chef de l'escadre anglaise était le viceamiral Hughes, ayant sous ses ordres 11 vaisseaux de ligne et une frégate.

Ligne de bataille de l'escadre anglaise (ordre renversé)

ARRIÈRE-GARDE (DIVISION ROUGE)

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Hero. 74 Hughes et King, commodore.

Exeter. 64 Montagu.

Isis. , 50 Lumley.

Burford 70 Rainier.

CORPS DE BATAILLE (DIVISION BLEUE)

Sultan. 74 Watt.

Superb. ,. 74 Mac Lellan et Hughes, viceamiral.

Monarca 68 Gell.

Worcester. 64 Wood.

AVANT-GARDE (DIVISION BLANCHE)

Montmouth. 64 Alms.

Eagle. 64 Reddals.

Magnanime. 64 Wolseley.

RÉSULTAT. — L'avantage resta à l'escadre française. La flotte de l'amiral Hughes, très endommagée, se retira du champ de


bataille. Parmi les Français, 178 hommes avaient été tués et 691 blessés, et du côté des Anglais, 77 seulement avaient été tués et 223 blessés.

9° Bataille de Trinquemalé (3 septembre 1782) (DEUXIÈME BATAILLE).

Les Français étaient en face des Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le chef d'escadre de Suffren, ayant sous ses ordres 15 vaisseaux de ligne, séparés en trois divisions.

Ligne de bataille française

AVANT-GARDE

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Artésien. 64 De Saint-Félix.

Orien t. 74 De la Pallière.

Saint-Michel. 60 D'Aymur.

Sévère 64 De Langle.

Brillant. 64 De Kersauson.

CORPS DE BATAILLE

Petit-Annibal. 50 Morard de Galles.

Sphinx. 64 De Chilleau.

Héros. 74 De Moissac et de Suffren, chef d'escadre.

Illustre. 74 De Bruyères.

Flamand. 50 De Salvert.

ARRIÈRE-GARDE

Ajax. 64 De Beaumont.

Consolante. 40 De Péan.

Annibal. 74 De Tromelin.

Vengeur 64 De Cuverville.

Bizarre. 64 De la Landelle.


Le commandant en chef de l'escadre anglaise était encore le vice-amiral Hughes. Son escadre se composait de 12 vaisseaux de ligne, répartis en trois divisions.

Ligne de bataille anglaise

AVANT-GARDE (PAVILLON ROUGE)

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Exeter. 64 King, commodore.

1 sis:. 50 Lumley.

Hero. 74 Hawker.

Sceptre. - 64 Graves,

CORPS DE BATAILLE (PAVILLON BLEU)

Burford 70 Rainier.

Sultan. 74 Watt.

Superb. 74 Newcome et Hughes, vice-amiral.

Monarca 68 Gell.

ARRIÈRE-GARDE (PAVILLON BLANC)

Eagle. 64 Reddal.

Magnanime. 64 Wolseley.

Montmouth. 64 Alms.

Worcester 64 Wood.

RÉSULTAT. — Bataille considérée généralement comme indécise, quoique l'avantage ait encore balancé du côté des Français ; ceux-ci eurent 82 tués et 255 blessés, et les Anglais, 46 tués et 259 blessés.

10° Bataille de Goudelour (20 juin 1783)

Les Français étaient toujours commandés par l'héroïque chef d'escadre de Suffren, qui avait sous ses ordres 16 vaisseaux de ligne et 2 frégates.


Voici l'ordre de bataille des vaisseaux français : - AVANT-GARDE

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Sphinx' 64 Du Chilleau.

Brillant. 64 De Kersauson.

Fendant., 74 De Peynier.

Flamand. 50 De Salvert.

Ajax. 64 Dupas de la Mancelière.

CORPS DE BATAILLE

Petit-Annibal. 50 De Beaulieu.

Argonaute. 74 De Clavières.

Iléros 74 De Moissac et de Suffren, chef d'escadre.

illustre. 74 De Bruyères Saint-Michel. 60 De Beaumont.

ARRIÈRE-GARDE

Vengeur. 64 De Cuverville.

Sévère. 64 De Laugle.

Annibal. 74 D'Aymar.

Hardi. 64 De Kerhué.

Artésien. 64 De Vignes.

Consolante. 40 De Costebelle.

Le commandant en chef des forces anglaises était toujours le vice-amiral Hughes. L'escadre britannique comprenait 18 vaisseaux de ligne et 6 frégates.

Ordre de bataille des vaisseaux anglais.

AVANT-GARDE (PAVILLON ROUGE)

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Cumberland. 74 Allen.

Montmouth,. 64 Alms.

Bristol. 50 Burney.


Héro. 74 Jones et King, commodore.

Eagle.,. 64 Clark.

Magnanime. 64 Mackensie.

CORPS DE BATAILLE (PAVILLON BLEU)

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Sceptre. 64 Graves.

Burford. 70 Rainier.

Monarca 68 Gell.

Superb 74 Newcome et Hughes, mceamiral.

Sultan. 74 Mitchell.

Africa. 64 Mac Donall.

Worcester. 64 Hughes, capitaine de vaisseau.

ARRIÈRE-GARDE (PAVILLON BLANC)

Exeter. 64 Smith.

Inflexible. 64 Chetiwind.

Gibraltar. 80 Bickerton, contre-amiral.

Isis. 50 Hicks.

Défense. 74 Halilday.

RÉSULTAT. — Malgré l'infériorité numérique, et le délabrement de ses vaisseaux qui, en moins de dix-huit mois, avaient pris part à cinq grandes batailles, Suffren fut vainqueur. C'est cette victoire définitive des Français qui décida les Anglais à faire la paix. Nous avions eu, dans cette bataille de Goudelour, 102 hommes tués et 386 blessés, et les ennemis 103 tués et 434 blessés. Quant au brave Suffren qui, pendant près de deux ans, avait si vaillamment soutenu l'honneur du pavillon français dans les mers des Indes, il fut, à son retour en France, nommé bailli de l'ordre de Malte, puis on créa spécialement pour lui une quatrième charge de vice amiral.


REPUBLIQUE & CONSULAT (1793-1804) 1. - PREMIÈRE COALITION CONTRE LA FRANCE (1793-1794)

1° Bataille d'Ouessant (9 Prairial an II, 29 mai 1794)

Les Français étaient en présence des Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le contre-amiral Villaret de Joyeuse; il avait sous ses ordres 25 vaisseaux de ligne, 8 frégates et 8 corvettes et bricks.

Flotte française.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Montagne., 124 Bazire et Villaret de Joyeuse, contre-amiral.

Terrible. 114 Leroy et Bouvet, contre-amiral.

Révolutionnaire., 114 Vondongen.

Républicain 114 Longer.

Indomptable. , 86 Lamesle.

Jacobin. 86 Gassin.

Juste 78 Blavet.

Scipion. 78 Huguet Achille. 78 Lavillegris.

America. , 78 Lhéritier.

Convention.,. 78 Allary.

Entreprenant. 78 Lefranck.

Eole. , 78 Kerranguen.

Gasparin. 78 Tardy.

Jemmapes. 78 Des Martis.

Impétueux. 78 Douville.

Montagnard. 78 Bompart.

Montblanc. , 78 Thévenard.


Mucius Scevola 78 Larréguy.

Neptune 78 Tiphaine.

Northumberland. 78 Etienne.

Pelletier. , 78 Berrade.

Tourville 78 Langlois.

Tyrannicide. , 78 Dordelin.

Vengeur au Peuple.,. 78 Renaudin.

Frégates : Bru tus, Insurgente, Seine, Proserpine, Tamise, Gentille, Précieuse, Bellone.

Corvettes et Bricks : Surprise, Société populaire, Diligente, Courrier, Jean-Bart, Mutine, Naïade, Furet.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Howe, ayant sous ses ordres 26 vaisseaux de ligne, 7 frégates, 1 brick, 2 cutters et 2 brûlots, portant 2,228 canons et 20,900 hommes d'équipages. Cette armée navale était séparée en trois divisions : l'avant garde était commandée par le contreamiral Pasley, monté sur le vaisseau le Bellèrophon ; le corps de bataille était placé sous les ordres directs de l'amiral Howe, montant le vaisseau le Queen- Charlotte, de 110 canons et 900 hommes d'équipage ; enfin, l'arrière-garde était dirigée par le vice-amiral Hood.

RÉSULTAT. — Cette bataille du 9 prairial fut indécise ; mais ce fut plutôt une défaite pour les Anglais qui, occupés par le combat, ne purent s'emparer d'une grande flotte marchande de 156 voiles qu'ils convoitaient.

20 Bataille du 13 prairial an II (1er juin 1794)

Quatre jours après cette bataille d'Ouessant, se livrait une seconde bataille, mais cette fois beaucoup plus acharnée que la première. Le commandant en chef de la flotte française était toujours le contre-amiral Villaret de Joyeuse ; l'avant-veille de la bataille, une division de 4 vaisseaux de ligne, 2 frégates et une corvette, placée sous les ordres du contre-amiral Nielly, avait


rallié l'amiral en chef, et l'armée navale française se composa alors de 26 vaisseaux de ligne (3 vaisseaux avaient quitté l'armée navale), divisés en trois escadres : l'avant-garde était sous les ordres du contre-amiral Bouvet, montant le vaisseau Y Audacieux; le corps de bataille était placé sous les ordres directs du contreamiral Villaret de Joyeuse, commandant en chef, monté sur le vaisseau la Montagne, trois ponts de 124 canons ; l'arrière-garde était dirigée par le contre-amiral Nielly, ayant arboré son pavillon à bord du vaisseau le Républicain, trois ponts de 114 canons.

(Les vaisseaux de la flotte française, sauf 4, étaient ceux-là mêmes qui avaient pris part à la bataille du 9 prairial ; voilà pourquoi nous ne donnons pas le tableau de la ligne de bataille française.)

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Howe, ayant sous ses ordres l'armée navale qui avait combattu quatre jours auparavant.

RÉSULTAT. — Dans cette journée funeste pour eux, les Français perdirent 7 vaisseaux: 6 furent capturés parles ennemis, un, le Vengeur, coula plutôt que de se rendre. Quoi qu'il en soit, le convoi marchand qu'on attendait avec tant d'impatience en France put entrer sain et sauf à Brest ; l'amiral Villaret de Joyeuse, malgré sa défaite, avait donc rempli sa mission avec succès. Aussi, la Convention décréta que l'armée navale de Brest avait bien mérité de la patrie, et Villaret de Joyeuse, en récompense de sa conduite, fut promu vice-amiral.

HÉROÏSME DU VAISSEAU LE Vengeur. — Six vaisseaux français s'étaient donc rendus; c'étaient : le Mucius-Scévola, YAmèrica, Y Impétueux, le Juste, l'Achille et le Sans-Pareil ; un seul, le Vengeur au Peuple, aima mieux couler plutôt que d'amener son pavillon. Ce malheureux vaisseau, attaqué par 3 vaisseaux anglais, dont 2 à trois ponts, ayant perdu ses trois mâts, criblé de boulets, encombré de morts et de blessés et faisant eau de toutes parts, se trouva dans la poignante alternative ou d'être obligé de 5


se rendre ou de s'ensevelir sous les ondes ; l'hésitation fut de courte durée parmi les officiers et l'équipage ; on cloua le pavillon tricolore au tronçon du grand-mât et l'on se prépara à lutter jusqu'à la dernière extrémité. Déjà la mer avait envahi la première batterie dont les sabords avaient été fermés, elle arrive à la deuxième batterie d'où les canonniers sont chassés après avoir envoyé une dernière bordée sur les vaisseaux ennemis ; elle gagne successivement la seconde, puis la troisième préceinte, la lisse de plat-bord, les pavois, les bastingages ; les marins français continuent toujours à se défendre ; enfin le vaisseau est submergé en entier, et il s'enfonce majestueusement sous les flots, aux yeux stupéfiés d'admiration des deux flottes et aux cris enthousiastes de: « Vive la Nation, Vive la République! », poussés par son équipage. Sur 723 hommes qui montaient le Vengeur au Peuple, on put néanmoins en sauver 367, dont le commandant Jean Renaudin. Cet épisode du Vengeur est un des plus glorieux faits d'armes dont s'honore la marine française.

II. - EXPEDITION D'EGYPTE (1798-1799)

1° Bataille d'Aboukir (1er août 1798)

Les Français avaient en face d'eux les Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le vice-amiral Brueys d'Aigallieri, ayant sous ses ordres 13 vaisseaux de ligne et 4 frégates, le tout formant 4 divisions distinctes : la division d'avantgarde était commandée par le contre-amiral Blanquet du Chayla, montant le vaisseau le Franklin ; la division du centre était placée sous les ordres directs du vice-amiral Brueys, ayant arboré son pavillon sur le vaisseau Y Orient de 124 canons et de 1,000 hommes d'équipage ; la division d'arrière-garde était dirigée par le contre-amiral Villeneuve, montant le vaisseau le Guillaume-Tell, enfin la quatrième division ou division légère, com-


posée uniquement de frégates, était sous les ordres du contre-amiral Decrès, montant la frégate la Diane. Le capitaine de vaisseau Gantheaume était chef d'état-major de l'escadre, à bord du vaisseau amiral l'Orient.

Ligne de bataille française.

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Guerrier. , , 78 Trullet (Timothée).

Conquérant. , , 78 Dalbarade.

Spartiate. , , 78 Emériau.

Aquilon. , , , 78 Thévenard.

Peuple souverain. , , 78 Racord.

Franklin. , , , ,.. , , 86 Gilet et Blanquet Duchayla, contre-amiral.

Orient 124 Casabianca et Brueys, viceamiral.

Tonnant 86 Du Petit-Thouars.

Heureux. 78 Etienne.

Mercure 78 Cambon.

Guillaume Tell. , 86 Saunier et Villeneuve, contreamiral.

Généreux 78 Le Joille.

Timoléon. , , , 78 Trullet (Léonce).

FRÉGATES CANONS CAPITAINES Sérieuse 40 Martin.

Artésienne 40 Standelet.

Diane. 40 Soleil et Decrès, contre-amiral.

Justice. , , , 40 Villeneuve, capitaine de vaisseau.

Le commandant en chef de l'armée navale anglaise était l'amiral Nelson ; sa flotte se composait de 14 vaisseaux de ligne, dont le nombre de canons respectifs variait de 72 à 82, et d'un certain nombre de frégates.

RÉSULTAT. — Cette bataille d'Aboukir fut un vrai désastre pour notre marine ; 9 vaisseaux, sur les 13 dont se composait notre flotte, durent se rendre après une lutte acharnée ; 2 autres,


Y Orient et le Timoléon, furent brûlés ; il n'y eut donc que deux vaisseaux, le Guillaume-Tell et le Généreux, qui purent revenir en France ; quant aux frégates, 2 d'entre elles furent prises par les ennemis; les 2 autres: la Diane et la Justice, purent s'échapper.

L'amiral Brueys et 5,000 marins français périrent dans cette bataille. Les Anglais devaient leur victoire beaucoup moins à la supériorité de leurs vaisseaux qu'à la savante tactique navale employée par Nelson.

RÈGNE DE NAPOLÉON Ier (1804-1814)

CAMPAGNE D'AUSTERLITZ (5e COALITION) (1805)

1° Bataille du cap et**. Finisterre (22 juillet 1805)

Les Français et les Espagnols étaient alliés contre les Anglais.

C'était la troisième fois que les Français et les Anglais se rencontraient sur mer, près du Cap Finisterre. Le commandant en chef de la flotte alliée était le vice-amiral Villeneuve. Sa flotte comprenait 20 vaisseaux de ligne (14 français, 6 espagnols), 7 frégates et 3 bricks français.

Ordre de bataille franco-espagnol

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Argonauta. (Espagnol). 80 Hore et Gravina, vice-amiral (Espagnol).

Terrible. , — 74 Mondragon.

America. — 64 D'Arrac.

Espana. — 6 Munos.

San-Raphaël. , , — 80 Montes.

Firme. , ,., — 74 Villavicentio,


Pluton (Français) 86 Cosmao-Kerjulien.

Mont-Blanc. , , 86 Lavillesgris.

Atlas. , , , , 86 Rolland.

Berwick. , 86 Filhol Camas.

Neptune 94 Maistral Esprit.

Bucentaure. 91 Magendie et Villeneuve, viceamiral.

Formidable. 94 Letellier et Dumanoir-Lepelley, contre-amiral.

Intrépide.,.,. 86 Depéronne.

Scipion. , , , 86 Berrenger.

Swiftsure 86 Villemadrin.

Indomptable. , , 94 Hubert.

Aigle ',' , 78 Gourrèque.

Achille. , , 86 Deniéport.

Algésiras. , 86 Letourneur et Magon, contreamiral.

FRÉGATES CANONS CAPITAINES Hortense. , 44 Lamare-Lameillerie.

Hermione. , , 44 Mahé.

Cornélie., .,.. 44 Martinencq.

Didon. 44 Miluis.

Rhin 44 Infernet.

Sirène 44 Chabert.

Thémis 44 Jugan.

BRICKS CANONS CAPITAINES Furet. , 18 Demay.

Argus. , , 18 Taillard.

Observateur.," 18 N.

La flotte anglaise, commandée en chef par le vice-amiral Calder, se composait de 15 vaisseaux de ligne, 2 frégates, un cutter et un lougre.

RÉSULTAT. — Cette affaire ne mérite pas vraiment le nom de bataille ; les deux avant-gardes seules se canonnèrent pendant un certain temps. Un brouillard intense contrariait les deux flottes et


empêchait les vaisseaux de se voir. Néanmoins, deux vaisseaux espagnols, le Firme et le San-Raphaël, furent pris par les Anglais.

2° Bataille de Trafalgar (21 octobre 1805) Les Français et les Espagnols étaient encore alliés contre les Anglais. Le commandant en chef de la flotte alliée était le viceamiral français Villeneuve. L'armée navale franco-espagnole se composait de 33 vaisseaux de ligne (18 français, 15 espagnols), 5 frégates et 2 bricks (français).

Tous ces bâtiments portaient ensemble 2,626 pièces de canons.

Le commandant particulier de l'escadre espagnole était le viceamiral Gravina.

Ordre de bataille des alliés

VAISSEAUX CANONS CAPITAINES Neptuno. 80 Valdès.

Scipion. , 86 Berrenger.

Intrépide. , 86 Infernet.

Rayo. , , , 86 Macdonall.

Formidable 94 Letellier et Dumanoir-Lepelley, contre-amiral.

Duguay-Trouin 78 Touffet.

Mont-Blanc. , 74 Lavillesgris.

San-Francisco-de-Asis 64 Flores.

San-Augustino 74 Casigal.

Héros 78 Poulain.

Sanctissima-Trinitad. 130 Uriarte et Vicente, chef d'escadre.

Bucentaure. , 94 Magendie et Villeneuve, viceamiral.

Neptune. , 94 Maistral.

San-Leandro. 64 Quevedo.

Redoutable. 78 Lucas.

San-Justo , , 74 Gaston.

Indomptable.. 94 Hubert.


Santa-Anna. 112 Guardaqui et Alava, lieutenant-général.

Fougueux. 78 Beaudoin.

Monarca. 74 Argumosa.

Pluton. , 86 Cosmao-Kerjulien.

Algésiras. , 86 Letourneur et Magon, contreamiral.

Bahama. , , , 74 Galiano.

Aigle. 78 Gourrèque.

Swiftsure 86 Villemadrin.

Argonauta. 84 Parejos.

Montanès. 74 Galleano.

Argonaute. 78 Epron.

Berwick. 86 Carpas.

San-Juan-Nepomuceno 74 Churucca.

- San-Ildefonso. , , 74 Bargas et Alcedo, chef d'escadre.

Achille. 86 Deniéport.

Prince de Asturias 112 N. et Gravina, vice-amiral.

FRÉGATES CANONS CAPITAINES Rhin. 44 Chesneau.

Hortense. 44 Lamare-Lameillerie.

Cornélie. , , 44 Martinencq.

Hermione 44 Mahé.

Thémis. 36 Jugan.

BRICKS CANONS CAPITAINES Furet. , 18 Demay.

Argus. , 18 Taillard.

La flotte anglaise, commandée en chef par l'amiral Nelson, comprenait 28 vaisseaux de ligne, 3 frégates, 1 goélette et 1 cutter.

Tous ces bâtiments portaient ensemble 2,148 canons.

L'armée navale anglaise, d'après la tactique de Nelson, se divisa en deux colonnes : celle de gauche, comprenant 13 vaisseaux, 3 frégates, 1 goëlette et 1 cutter, était dirigée par l'amiral Nelson en personne, montant le vaisseau le Viclory ; celle de droite, composée de 15 vaisseaux, était sous les ordres du vice-amiral Collingwood.


RÉSULTAT. — Les alliés furent complètement défaits : 17 de leurs vaisseaux se rendirent aux Anglais ; plutôt que d'amener son pavillon, 1' Achille sauta ; l'amiral français Villeneuve dut se rendre également. Les amiraux Nelson (anglais), Gravina (espagnol) et Magon (français) furent tous les trois mortellement bles- * sés pendant la bataille. 3,000 hommes des deux flottes trouvèrent la mort dans cette journée.

REGNE DE CHARLES X (1824-1830)

GUERRE DE L'INDÉPENDANCE DE LA GRÈCE (1825-1829)

Bataille de Navarin (1827)

Les Français, les Anglais et les Russes se trouvaient en présence de la flotte turco-égyptienne dans la rade de Navarin. La flotte ottomane, placée sous le commandement suprême d'IbrahimPacha, se composait de 106 bâtiments de guerre: 3 vaisseaux de ligne, 15 frégates, 18 corvettes, 4 bricks, 5 brûlots (tous bâtiments turcs) ; 6 frégates, 8 corvettes, 7 bricks (bâtiments égyptiens) ; plus 40 transports armés de canons. Quant à la flotte combinée, commandée en chef par le vice-amiral anglais Codrington, monté sur l'Asia, elle comprenait 10 vaisseaux de ligne, 9 frégates, 5 bricks et plusieurs bâtiments inférieurs. Le commandant particulier de l'escadre française était le contre-amiral de Rigny, ayant arboré son pavillon à bord de la Sirène. Le contre-amiral de Heyden, montant l'Azof, commandait la division russe. RÉSULTAT. — Les marins ottomans luttèrent avec un acharnement incroyable, et se firent couler plutôt que de se rendre : il fallut toute la tactique et toute la science des marines civilisées


pour en venir à bout. Cette bataille de Navarin coûta au sultan 6,000 hommes, 3 vaisseaux de ligne, 10 frégates, 19 corvettes, 3 bricks, 5 brûlots et 18 transports. Jamais les annales de la marine n'avaient eu à enregistrer un désastre aussi effroyable. Les alliés n'eurent que 500 hommes hors de combat. L'amiral de Rigny, qui avait contribué puissamment à la victoire, fut félicité par l'amiral en chef, et le gouvernement français, pour le récompenser de sa brillante conduite, l'éleva au grade de viceamiral.

Ici s'arrête l'histoire proprement dite des grandes batailles navales françaises. En effet, après Navarin, il n'y eut plus un seul engagement sérieux entre deux flottes ennemies. En 1855, lors de la guerre de Crimée, les escadres française et anglaise se contentèrent, de bloquer et de bombarder plusieurs ports russes.

En 1870, le rôle de la Marine a été presque nul, ce qui n'a pas empêché nos braves matelots de se distinguer tout particulièrement, et de mourir par centaines pour la cause de la patrie. D'ailleurs, aujourd'hui que les bâtiments cuirassés ont remplacé les anciens navires à voiles, la tactique navale a subi une entière transformation. Autrefois, les grandes puissances maritimes mettaient en ligne des flottes de 40 et 60 vaisseaux ; de nos jours, si deux escadres venaient à entrer en lutte, le nombre des bâtiments composant chaque escadre serait relativement restreint; et cela s'explique si l'on jette un coup d'œil sur le prix de revient des cuirassés actuels, dont quelques-uns, tout armés, atteignent le chiffre fabuleux de trente millions de francs : la puissance quantitative a donc fait place à la puissance qualitative. Néanmoins, malgré cette ingénieuse transformatiôn du navire de combat, malgré la puissance formidable du cuirassé, on ne peut pas dire qu'on soit arrivé à un résultat définitif. Cette période de l'histoire de la construction navale est une période de transition plutôt qu'une période durable.

Depuis quelques années, un autre type de navire, mais celui-là de dimensions tout à fait exiguës, est entré en scène à son tour :


je veux parler du bateau-torpilleur. La torpille est venue s'ajouter aux grandes questions de la tactique navale moderne, en constituant l'un des plus formidables éléments de l'attaque et en compliquant davantage le problème déjà fort complexe du rôle du bâtiment de combat. Quel sera la solution de ce problème ? Qui triomphera dans cette lutte acharnée? Sera-ce le cuirassé ou le torpilleur? Le géant ou le pygmée? C'est ce que l'avenir nous apprendra. — Les bateaux sous-marins, actuellement en essais, opérèrent certainement, eux aussi, une véritable révolution dans l'art naval, et l'on peut dire, à l'honfieur de la France, que c'est elle la première qui est entrée dans cette voie.

cl — —

RÉCAPITULATION GÉNÉRALE DES GRANDES BATAILLES NAVALES FRAN CAISES

RÈGNE DE LOUIS XIV (1643-1715)

I. — Guerre de Hollande (1672-1678) 1° BATAILLE DE SOLEBAY (1672) La flotte anglo-française, commandée par le duc d'York, contre la flotte batave sous les ordres de Ruyter.

Bataille indécise.

2° BATAILLE DE W ALCHEHEN (7 juin 1673) La flotte anglo-française, commandée par le prince Rupert, contre la flotte batave, commandée par Ruyter.

Bataille indécise.


3° BATAILLE DU TEXEL (21 août 1673) La flotte anglo-française, sous les ordres du prince Rupert, en présence de la flotte hollandaise encore dirigée par Ruyter.

Bataille indécise.

4° BATAILLE DE STROMBOLI (8 janvier 1676) La flotte française, commandée par Duquesne, contre la flotte hollandaise, toujours sous les ordres de Ruyter.

Bataille gagnée par les Français.

50 BATAILLE D'AGOSTA (22 avril 1676) La flotte française, commandée par Duquesne, en présence des flottes hollandaise et espagnole, sous les ordres de Ruyter.

Bataille gagnée par les Français.

60 BATAILLE DE PALERME (28 mai 1676) La flotte française, commandée par de Vivonne, contre la flotte hollando-espagnole, sous les ordres de l'amiral Haen.

Bataille gagnée par les Français.

7° BATAILLE DE TABAGO (1677) La flotte française, aux ordres de d'Estrées, contre la flotte hollandaise, commandée par le vice-amiral Binken.

Bataille indécise.

II. — Guerre de la ligue d'Augsbourg (1688 1697) Io BATAILLE DE LA BAIE DE BANTRY (1689) La flotte française, commandée par Château-Renault, en face de la flotte anglaise, sous les ordres du vice-amiral Herbert.

Bataille gagnée par les Français.

BATAILLE DE BÉVEZIERS (1690) La flotte française, sous les ordres de Tourville, en présence de la flotte anglo-batave, commandée par l'amiral Herbert.

Bataille gagnée par les Français.


3° BATAILLE DE LA HAGUE (1692).

La flotte française, commandée par Tourville, en présence de la flotte anglo-batave, commandée par l'amiral Russel.

Bataille indécise, mais désastre des Français à « la Hougue » quelques jours après.

40 BATAILLE DE LAGOS (1693) La flotte française, commandée par Tourville, contre la flotte anglo-batave, sous les ordres du vice-amiral Rooke.

Bataille gagnée par les Français.

III. — Guerre de la succession d'Espagne (1701-1714) 1° BATAILLE DE VIGO (1702) La flotte franco-espagnole, sous les ordres de Château-Renault, en présence de la flotte anglo-hollandaise, commandée par l'amiral Rooke.

Bataille perdue par les Français et les Espagnols.

2° BATAILLE DE VELEZ-MALAGA (1704) La flotte française, aux ordres du comte de Toulouse, contre la flotte anglo-hollandaise, commandée par l'amiral Rooke.

Bataille indécise.

RÈGNE DE LOUIS XV (1715-1774)

I. — Guerre de la succession d'Autriche (1741-1748) 1° BATAILLE DE TOULON (1744) La flotte franco-espagnole, commandée par le lieutenant général de Court, contre la flotte anglaise, sous les ordres de l'amiral Mathews.

Bataille indécise.


2° COMBAT DU CAP FINISTERRE (mai 1747) L'escadre française, commandée par le marquis de la Jonquière, contre l'escadre anglaise, commandée par le contre-amiral Anson.

Bataille perdue par les Français.

3° DEUXIÈME COMBAT DU CAP FINISTERRE (août 1747) L'escadre française, commandée par le chef d'escadre de l'Estanduère, en face de l'escadre anglaise, commandée par le viceamiral Hawke. Bataille perdue par les Français.

II. — Guerre de Sept ans (1756-1763) 1° BATAILLE DE MINOROUE (1756) La flotte française, sous les ordres du marquis de la Galissonnière, en face de la flotte anglaise, commandée par le vice-amiral Byng.

Bataille gagnée par les Français.

2° BATAILLE DES CARDINAUX (1759) La flotte française, commandée par le vice-amiral de Conflans, contre la flotte anglaise, aux ordres de l'amiral Hawke.

Bataille perdue par les Français.

RÈGNE DE LOUIS XVI (1774-1793)

I. — Guerre de l'indépendance des Etats-Unis (1776-1783) 1° BATAILLE D'OUESSANT (1778) La flotte française, commandée par le comte d'Orvilliers, en face de la flotte anglaise, aux ordres de l'amiral Keppel.

Bataille gagnée par les Français.


2° BATAILLE DE LA GRENADE (1779) La flotte française, dirigée par le comte d'Estaing, contre la flotte anglaise, sous les ordres du vice-amiral Byron.

Bataille gagnée par les Français.

3o BATAILLE DE LA DOMINIQUE (1780) La flotte française, commandée par le comte de Guichen, en face de la flotte anglaise, aux ordres de l'amiral Rodney.

Bataille indécise.

4° BATAILLE DE LA CHESAPEAKE (5 septembre 1781) La flotte française, aux ordres du comte de Grasse, contre la flotte anglaise, commandée par le contre-amiral Graves.

Bataille gagnée par les Français.

5° DEUXIÈME BATAILLE DE LA DOMINIQUE (12 avril 1782) La flotte française, commandée par le comte de Grasse, en face de la flotte anglaise, sous les ordres de l'amiral Rodney.

Bataille perdue par les Français.

6° BATAILLE DE MADRAS (17 février 1782) L'e.scadre française, aux ordres de Suffren, contre l'escadre anglaise, dirigée par le contre-amiral Hughes.

Bataille gagnée par les Français.

7° BATAILLE DE TRINQUEMALÉ (12 avril 1782) L'escadre française, commandée par Suffren, contre l'escadre anglaise, aux ordres du contre-amiral Hughes.

Bataille gagnée par les Français.

8° BATAILLE DE NÉGAPATAM (6 juillet 1782) L'escadre française, aux ordres de Suffren, contre l'escadre britannique, dirigée par le vice-amiral Hughes.

Bataille gagnée par les Français.


9° DEUXIÈME BATAILLE DE TRINQUEMALÉ (3 septembre 1782) L'escadre française, dirigée par Suffren, contre l'escadre anglaise, sous les ordres du vice-amiral Hughes.

Bataille indécise.

10° BATAILLE DE GOUDELOUR (20 juin 1783) L'escadre française, toujours commandée par Suffren, en face de l'escadre anglaise, dirigée par le vice-amiral Hughes.

Bataille gagnée par les Français.

RÉPUBLIQUE ET CONSULAT (1793-1804)

I. — Première coalition contre la France (1793-1797) 1° BATAILLE D'OUESSANT (9 Prairial an II ; 29 mai 1794) La flotte française, commandée par l'amiral Villaret de Joyeuse, contre la flotte britannique, aux ordres de l'amiral Howe.

Bataille indécise.

20 BATAILLE DU 13 PRAIRIAL AN II (1er juin 1794) La flotte française, dirigée par l'amiral Villaret de Joyeuse, en face de la flotte anglaise, commandée par l'amiral Howe.

Bataille perdue par les Français.

II. — Expédition d'Egypte (1798-1799)

BATAILLE D'ABOUKIR (1er août 1798) La flotte française, commandée par le vice-amiral Brueys, en face de la flotte anglaise, sous les ordres de Nelson.

Bataille perdue par les Français.


RÈGNE DE NAPOLÉON 1er (1804-1814)

Campagne d'Austerlitz (3e Coalition) (1805) 1° BATAILLE DU CAP FINISTERRE (22 juillet 1805) La flotte franco-espagnole, toujours sous les ordres du viceamiral Villeneuve, contre la flotte anglaise, commandée par le vice-amiral Calder.

Bataille indécise.

2° BATAILLE DE TRAFALGAR (21 OCTOBRE 1805) La flotte franco-espagnole, toujours sous les ordres du viceamiral Villeneuve, en face de la flotte anglaise, commandée par Nelson.

Bataille perdue par les Français et les Espagnols.

RÈGNE DE CHARLES X (1824-1830)

Guerre de l'indépendance de la Grèce (1825-1829) BATAILLE DE NAVARIN (1827) La flotte anglo-franco-russe, commandée par le vice-amiral Codrington, contre la flotte turco-égyptienne, sous les ordres d'Ibrahim-Pacha.

Bataille gagnée par les Anglais, les Français el les Russes.

RÉSULTAT GÉNÉRAL

Sur les 34 grands engagements qui se livrèrent sur mer, depuis la bataille de Solebay (1672), jusqu'à la bataille de Navarin (1827),


les Français furent donc victorieux 15 fois, vaincus 8 fois; 11 affaires furent indécises.

Les grandes victoires navales dont s'honore la Marine française sont celles de :

Stromboli (8 janvier 1676).

Agosta (22 avril 1676).

Palerme (28 mai 1676), Bantry (1689).

Béveziers (1690).

Lagos (1692), Minorque (1756).

Ouessant (1778).

La Grenade (1779).

La Chesapeake (1781).

Madras (17 février 1782).

Trinquemalé (12 avril 1782).

Négapatam (6 juillet 1782).

Goudelour (1783).

Navarin (1827).


COURTES BIOGRAPHIES ;

DES

, GRANDS AMIRAUX FRANÇAIS AYANT COIUIANDÉ EN CHEF DEVANT ViENNEMI

I. — D'ESTRÉES

Jean, duc d'Estrées, naquit en 1624, à Estrées, en Artois. Il entra d'abord dans l'armée de terre et arriva rapidement aux grades supérieurs ; il servit successivement sous Condé et sous Turenne, et, en 1649, nommé maréchal-de-camp, il participa aux guerres de la Fronde. En 1655, il était nommé lieutenant-général ; c'est alors qu'il abandonna l'armée pour la flotte. En 1669, il fut élevé à la dignité de vice-amiral du Ponant, et trois ans plus tard (1672), lors de la guerre de Hollande, il fut nommé commandant en chef de l'escadre française destinée à rallier la flotte anglaise sous les ordres du duc d'York. Le vice-amiral d'Estrées assista au trois batailles de Solebay (1672), de Walcheren et du Texel (1673), mais commandant toujours en sous-ordre.

En 1676, il fut nommé commandant en chef de l'expédition projetée contre les colonies hollandaises de l'Amérique. Il partit de Brest, à la tête de 7 vaisseaux et 3 frégates, et, deux mois après son départ, il mouillait devant Cayenne, débarquait ses compagnies d'infanterie, et s'emparait de la ville. De là, il fit voile vers l'île de Tabago qu'il trouva défendue par une forte escadre hollandaise aux ordres du vice-amiral Binken. Néanmoins, d'Estrées s'engagea dans la rade de l'île et le combat eut lieu immédiatement. Cet engagement fut très meurtrier et aussi désas-


treux pour les Hollandais que pour les Français ; les premiers y perdirent 8 vaisseaux ; de notre côté, nous eûmes plusieurs vaisseaux brûlés. Après cet insuccès, le vice-amiral d'Estrées revint en France, pour repartir de nouveau pour Tabago, qu'il prit cette fois (12 décembre 1677).

En 1681, il fut créé maréchal de France. D'Estrées mourut à Paris, le 19 mai 1707.

II. — DUQUESNE

Abraham Duquesne naquit dans les environs de Dieppe vers 1610. Il entra très jeune dans la marine et s'éleva de simple pilotin au grade de capitaine, dans la marine marchande.

En 1636, il prit du service dans la marine de l'Etat et reçut le commandement du Neptune, brick de 8 canons. En 1639, monté sur le vaisseau le Grand-Saint-Jean, il assista au combat de Saint-Oigne et fut blessé au menton pendant l'action. Quelques années après, ne trouvant pas le moyen de se rendre utile à sa patrie, il servit dans la marine suédoise avec le titre de majorgénéral, et où il se distingua.

En 1647, il fut nommé chef d'escadre par le gouvernement français. En 1650, étant à la tête d'une division de plusieurs vaisseaux de ligne, il rencontra une escadre anglaise qui voulut le forcer de baisser pavillon devant les couleurs britanniques, mais Duquesne s'y refusa avec hauteur, et un combat s'ensuivit où tout l'avantage fut pour les Français. L'année suivante (1651), il se maria avec Gabrielle de Bernières, et acheta la seigneurie de Mores, en Bretagne.

Mazarin étant mort en 1661, Colbert, son successeur, qui avait une haute estime pour Duquesne, lui donna le commandement en sous-ordre d'une importante flotte commandée par le viceamiral de Nuchèze. A la bataille de Solebay (1672), Duquesne commandait la division du centre de l'escadre française, et en 1674, il recevait le commandement en chef de l'escadre de la Méditerranée. Le 8 janvier 1676, s'engageait la fameuse bataille


de Stromboli, où Duquesne sut triompher du plus grand marin de l'époque : Ruyter. Le 22 avril de la même année, Duquesne remporta une nouvelle victoire à Agosta, victoire qui coûta la vie à Ruyter Le 28 mai, à la bataille de Palerme, il ne commanda qu'en sous-ordre, le lieutenant-général de Vivonne s'étant emparé du commandement en chef de la flotte française. En récompense des éminents services qu'il avait rendus dans cette campagne de Sicile, Duquesne fut promu lieutenant-général des armées navales : il y avait longtemps qu'il méritait cette faveur.

Les brigandages des pirates d'Alger devenant de plus en plus insupportables, Louis XIV donna à Duquesne le commandement d'une flotte de Il vaisseaux de ligne, 5 galiotes, 2 brûlots et 15 galères, avec ordre de bombarder le port et la ville (13 juillet 1682). Deux ans plus tard, il dut faire subir le même sort à la ville de Gênes, qui avait injurié le roi de France, et il s'acquitta avec succès de sa mission. Lors de la révocation de l'édit de Nantes, l'illustre marin, quoique huguenot, fut un des seuls qui furent exceptés du bannissement. Enfin, le 1er février 1688, l'année de la révolution d'Angleterre, il mourait d'une attaque d'apoplexie, à l'âge de 78 ans.

On considère Duquesne, avec raison, comme le plus grand homme de mer que la France ait produit jusqu'à ce jour.

III. — VIVONNE

Louis- Victor de Rochechouart, duc de Mortemart et de Vivonne, naquit le 15 août 1636. Il était le frère de Madame de Montespan.

Entré d'abord dans l'armée de terre, il fit plusieurs campagnes sous les ordres de Turenne, et fut nommé maréchal-de-camp en 1663. En 1668, ayant pris du service dans la marine, il fut envoyé a Alger, et en 1669, après l'expédition de Candie, à laquelle il avait pris part comme commandant des galères du roi, il fut nommé lieutenant-général des galères.

En 1675, nommé en même temps vice-roi de Sicile et comman-


dant en chef de l'escadre de la Méditerranée, il partit de Toulon pour aller prendre possession de ses nouvelles fonctions ; chemin faisant, il rencontra une flotte espagnole qui voulut lui barrer le passage ; mais il la força à la retraite et entra sans encombre dans Messine, sa résidence. Quelques mois plus tard, il recevait son bâton de maréchal de France.

Le 28 mai 1676, c'est lui qui commandait la flotte française devant Palerme, et il remporta dans cette journée une victoire éclatante sur les Hollando-Espagnols, grâce surtout à l'habileté de son lieutenant, Duquesne. Sa conduite dans Messine ayant soulevé des murmures de révolte parmi le peuple, il demanda son rappel et revint en France en 1678. Vivonne mourut le 15 septembre 1688, la même année que Duquesne.

IV. — CHATEAU-RENAULT

François Louis Rousselet, marquis de Château-Renault, naquit en 1637. Il servit d'abord dans l'armée de terre et assista, sous les ordres de Turenne, à la bataille des Dunes et au siège de Dunkerque. Puis il entra dans la marine comme enseigne de vaisseau, et en 1671, il était promu capitaine de vaisseau. En 1673, nommé chef d'escadre, il fut chargé de convoyer avec 5 vaisseaux une flottille marchande et rencontra, à la hauteur du cap Lizard, une flotte de commerce hollandaise, escortée par 8 vaisseaux de guerre ; malgré son infériorité, il n'hésita pas à attaquer les ennemis qui s'enfuirent après quelques heures de lutte, laissant le brave Château-Renault maître du champ de bataille. En 1677, on lui donna le commandement d'une division destinée à s'opposer au passage d'une escadre hollando-espagnole conduite par le vice-amiral Evertzen, marin de grande réputation. Les deux escadres se rencontrèrent près du détroit de Gibraltar, et l'amiral français prit ses dispositions avec tant d'habileté, qu'il écrasa la flotte alliée.

En 1689, le chef d'escadre de Château-Renault, fut élevé à la dignité de lieutenant-général des armées navales, et le 9 mai de la


même année, il était mis à la tête d'une flotte de 24 vaisseaux de ligne, 2 frégates et 6 brûlots, destinée à assurer les droits de Jacques II au trône d'Angleterre et à transporter un corps d'armée français en Irlande. L'armée navale mouilla deux jours après son départ dans la baie de Bantry, et Château-Renault s'occupa de débarquer ses troupes de terre. C'est alors que la flotte anglaise, commandée par l'amiral Herbert, vint l'attaquer. Le chef de la flotte française donna encore, dans cette circonstance, la preuve de son génie et de son habileté, et sans la jalousie de ses 2 chefs d'escadre : Gabaret et Forant, il eût complètement anéanti la marine britannique.

En 1690, à la bataille de Béveziers, Château-Renault commandait l'avant-garde française et contribua puissamment à la victoire.

En 1693, il aida encore Tourville à capturer et à détruire l'immense flotte marchande anglo-hollandaise, à Lagos, et fut, pour cette raison, nommé grand-croix de l'ordre royal de Saint-Louis.

Philippe V, roi d'Espagne, et petit-fils du roi de France, ayant besoin d'un marin habile et énergique pour commander sa flotte, demanda à Louis XIV de lui prêter un officier général de son armée navale, et Château-Renault fut choisi : Philippe V ne pouvait mieux tomber. En 1701, le nouvel amiral espagnol reçut du gouvernement français la charge de vice-amiral laissée vacante par la mort de Tourville, et l'année suivante, il était nommé au commandement d'une flotte franco-espagnole chargée de convoyer une importante flottille de galions rapportant des lingots d'or du nouveau monde. Arrivé sur les côtes d'Espagne, il apprit que les Anglais et les Hollandais avaient envoyé à sa poursuite une nombreuse armée navale, comprenant 50 vaisseaux de ligne, et il dut se réfugier précipitamment dans la rade de Vigo. Les ennemis y pénétrèrent à leur tour, et Château-Renault, à la tête de ses 18 vaisseaux, soutint pendant plusieurs heures un combat inégal dans lequel le nombre finit par l'emporter. L'amiral français, craignant de voir tomber entre les mains des Anglais les riches galions chargés d'or, hissa le signal d'incendier tous ces bâtiments. La journée de Vigo était une défaite évidemment pour les FrancoEspagnols, mais tout autre que Château-Renault aurait perdu la tête dans la mêlée et aurait laissé les ennemis s'emparer d'une


immense somme d'argent; lui, du moins, s'il n'avait pu sauver ses galions, avait empêché les Anglais d'en profiter.

Aucun reproche ne lui fut adressé sur l'issue de cette malheureuse affaire, lorsqu'il revint à la cour; au contraire, on déclara qu'il avait bien mérité de la patrie et il fut nommé maréchal de France, le 14 janvier 1703. C'est assez dire en quelle estime le tenaient Louis XIV et son ministre, Pontchartrain. L'année suivante, il reçut la charge de gouverneur de la Bretagne qu'il conserva jusqu'à sa mort, arrivée en 1716.

Le nom de Château-Renault est malheureusement trop ignoré aujourd'hui ; il fut l'un des plus heureux et des plus habiles marins de son époque ; avec Tourville, c'est certainement lui qui vient immédiatement après le grand Duquesne comme stratégiste, et nous ne pouvons terminer là cette rapide biographie sans rapporter un fragment du portrait que traça de lui Saint-Simon : « Châ« teau-Renault, a-t-il écrit, fut le plus heureux des. hommes de « mer de son temps, où il gagna des combats et des batailles, et où « il exécuta force entreprises difficiles, et fit beaucoup de bélles «actions. C'était un petit homme goussant et blondasse qui « paraissait hébété et qui ne trompait guère. On ne comprenait pas « à le voir qu'il eût pu jamais être bon à rien. Il n'y avait pas « moyen de lui parler, encore moins de l'écouter, hors quelques « récits d'actions de mer. D'ailleurs bonhomme et honnête « homme. »

V. — TOURVILLE

Anne-Hilarion de Cotentin, chevalier de Tourville, naquit à Paris, le 22 mai 1642. A 19 ans, il entra dans la Marine, fit ses premières armes sur la frégate la Vigilante, et se distingua tout particulièrement dans un combat que ce bâtiment soutint contre des pirates algériens. En 1666, Tourville rentrait en France où Louis XIV lui décerna le grade de capitaine de vaisseau.

En 1672, à la bataille de Solebay, ainsi qu'aux batailles deWalcheren et du Texel (1673), il commandait un vaisseau ; en 1675, il


était promu chef d'escadre et, lors de la campagne de Sicile, il assista aux trois engagements qui furent livrés contre les flottes hollandaise et espagnole.

Nommé lieutenant-général des armées navales le 1er janvier 1682, Tourville assista, sous les ordres de Duquesne, aux bombardements d'Alger et de Gênes. En 1689, il fut nommé vice-amiral du Levant. En 1690, à la bataille de Béveziers ou Beachy-Head, il était commandant en chef des forces navales françaises ; sa flotte se composait de 72 vaisseaux de ligne, 18 brûlots et 5 frégates. Il disposa son armée avec une telle habileté que les vaisseaux anglais et hollandais furent pour la plupart écrasés ou obligés de se rendre.

A la bataille de la Hague (1692), Tourville, à la tête de 45 vaisseaux seulement, lutta avec succès, pendant une journée entière, contre une flotte de 97 vaisseaux anglais et hollandais. Cet engagement avait donc été tout à notre honneur ; mais à quelques jours de là, la marine française subit un grand désastre à la Hougue, où 12 vaisseaux qui s'y étaient réfugiés furent incendiés par les ennemis.

Pour récompenser l'illustre vice-amiral de l'héroïsme qu'il avait montré dans cette campagne, on le nomma maréchal de France le 28 mars 1693, et peu de temps après, on le mettait à la tête d'une nombreuse flotte destinée à arrêter un convoi marchand anglo-hollandais à destination de Smyrne. Les Français rencontrèrent cette flottille près de Lagos, sur les côtes de Portugal et l'attaquèrent immédiatement; Tourville prit ainsi sa revanche de la funeste affaire de la Hougue, en capturant ou brûlant une centaine de navires de commerce ennemis.

Après la paix de Ryswick (1697), l'amiral de Tourville rentra dans la vie privée. Il mourut à Paris le 28 mai 1701, à l'âge de 59 ans.

VI. — COMTE DE TOULOUSE

Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils de Louis XIV et de Mme de Montespan, naquit à Versailles, le


16 juin 1678. En 1682, à l'âge de 5 ans, on lui conféra la dignité de grand-amiral. Après s'être distingué, comme maréchal de camp et lieutenant-général, dans l'armée de terre, il fut, en 1704, nommé au commandement en chef de la flotte de Brest.

Parti de ce port pour aller secourir Gibraltar, il rallia l'armée navale de Toulon et peu après rencontrait une flotte anglaise aux ordres de l'amiral Rooke. Il fut assez heureux pour remporter, sinon la victoire, du moins l'avantage sur un marin justement réputé.

Il quitta ensuite le service et rentra dans la vie privée. Il mourut dans les environs de Rambouillet en 1737.

VII. — DE COURT

La Bruyère de Court naquit en 1665 environ et entra dans la marine en 1684. Nommé successivement garde-marine, enseigne de vaisseau (1686), il était lieutenant de vaisseau à la bataille de Béveziers (1689). En 1693, étant toujours dans ce grade, il reçut le commandement d'un vaisseau et prit part à l'affaire du cap Saint-Vincent ; en 1695, il fut nommé capitaine de vaisseau et fit partie de l'escadre aux ordres de Jean-Bart. Il fut promu chef d'escadre en 1715 et lieutenant-général des armées navales en 1725.

En 1744, c'est lui qui commandait en chef la flotte franco-espagnole, à la bataille de Toulon. En 1750, il fut élevé à la dignité de vice-amiral. Deux ans plus tard, il mourait dans sa 87e année..

VIII. — LA. GALISSONNIÈRE

Roland-Michel Barrin, marquis de la Galissonnière, naquit à Rochefort, le 11 novembre 1693. Il entra dans la marine en 1710, et en 1738, il était nommé capitaine de vaisseau. En 1745, il fut nommé gouverneur du Canada et réussit par son habile adminis-


tration à assurer la tranquillité à l'intérieur de la colonie et à 1 repousser les Anglais. Aussi, à son retour en France, en 1749, il i fut promu au grade de chef d'escadre. Nommé lieutenant général 1 en 1756, il fut mis à la tête d'une escadre chargée de protéger le 1 débarquement à Minorque d'un corps d'armée français commandé j par le duc de Richelieu. Pendant le débarquement, on aperçut une escadre anglaise, sous les ordres de l'amiral Byng, qui forçait de voiles pour venir s'opposer à la descente des Français. La Î Galissonnièrc prit ses dispositions pour attaquer Byng, et après * une lutte de quatre heures, ce dernier, vaincu, s'enfuyait en désordre. Le marquis de la Galissonnière ne survécut pas long- temps à sa victoire ; il mourait quelque temps après à Nemours,

le 26 octobre 1756. 1 i l IX. D'ORVILLIERS "j H Louis Guillouet, comte d'Orvilliers, naquit en 1708, à Moulins. i Il entra dans la Marine comme garde de pavillon en 1728. En 1741,

il fut nommé enseigne de vaisseau et passa capitaine de vaisseau en 1754. En 1756, à la bataille de Minorque, il commandait la fré- , gate la Nymphe.

En 1764, il était promu chef d'escadre, et en 1776, il était élevé à la dignité de lieutenant-général des armées navales.

Au commencement de la guerre de l'indépendance des ÉtatsUnis, le comte d'Orvilliers fut choisi comme commandant en chef de la flotte française de Brest ; cette flotte rencontra celle de l'amiral anglais Keppcl, non loin de l'île d'Ouessant, et la bataille s'engagea immédiatement. D'Orvilliers eût pu anéantir l'armée navale britannique sans l'inexpérience du duc de Chartres, qui commandait l'arrière-garde.

En 1779, il fut encore mis à la tête d'une flotte française qui devait rallier la flotte espagnole aux ordres de l'amiral don Luis de Cordova, pour attaquer de concert l'armée de l'amiral Hardy ; mais cette campagne n'aboutit à aucun résultat important, par


suite d'une épidémie de scorbut qui s'était déclarée à bord des vaisseaux de la flotte alliée, L'amiral d'Orvilliers mourut en 1792.

X. — D'ESTAING

Charles Hector, comte d'Estaing, naquit en 1729. Il entra d'abord dans l'armée de terre, et devint successivement colonel et brigadier. En 1763, il prit du service dans la marine et fut nommé lieutenant-général des armées navales la même année. Quelques années plus tard, il était élevé à la dignité de vice-amiral, et recevait le commandement d'une flotte de 12 vaisseaux et 4 frégates, chargés d'aller porter des secours en hommes et en munitions - aux Etats-Unis qui luttaient pour leur indépendance.

Le vice-amiral d'Estaing croisa successivement devant les côtes d'Amérique et dans la mer des Antilles ; les chefs d'escadre de Grasse et de Lamotte-Picquet lui ayant apporté des renforts, il se vit à la tête d'une flotte de 24 vaisseaux de ligne et de plusieurs frégates. Le 30 juin 1779, il tenta un coup de main sur l'île de Grenade et prit la ville d'assaut. Deux jours après, il aperçut une flotte anglaise de 21 vaisseaux, sous les ordres de l'amiral Byron, qui venait secourir l'ile. D'Estaing engagea immédiatement la bataille et fut victorieux. Il retourna alors sur les côtes d'Amérique, et mit le siège devant Savannah qui était occupée par les Anglais,

mais il ne réussit pas à s'emparer de la ville et revint en France.

Le comte d'Estaing fut nommé amiral de France le lor janvier 1792. Lors des troubles de 1793, il fut arrêté comme noble et suspect et jeté en prison. Condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, l'amiral d'Estaing fut exécuté le 28 avril 1794.

XI. - DE GUICHEN

Luc Urbain du Bouexic, comte de Guichen, naquit à Fougères, • en Bretagne, le 21 juin 1712. Il entra dans la marine à l'âge de


16 ans, et devint successivement garde-marine (1730), enseigne de vaisseau (1735) et lieutenant de vaisseau (1746). Dans ce grade, il commanda les frégates la Galalhée, la Sirène et dirigea en second le vaisseau l'Opiniâtre. En 1756, il fut fait capitaine de vaisseau. Promu au grade de chef d'escadre en 1778, il assista, comme chef d'une division française, à la bataille d'Ouessant, livrée par le comte d'Orvilliers à l'amiral anglais Keppel ; et, lorsque le lieutenant général du Chaffault eut été mis hors de combat, ce fut lui qui le remplaça comme commandant particulier de l'avant-garde française.

En 1779, il commandait une des escadres de la flotte combinée franco-espagnole, placée sous le commandement suprême du comte d'Orvilliers. Nommé lieutenant-général des armées navales en 1780, il reçut le commandement d'une flotte qui allait ravitailler les Antilles. A la hauteur de la Dominique (Petites-Antilles), l'amiral de Guichen aperçut une flotte anglaise forte de 21 vaisseaux et commandée par l'amiral Rodney. Après de longues manœuvres de part et d'autre, le comte de Guichen réussit à se placer au vent de la ligne ennemie, et c'est cette habile disposition qui lui valut le léger avantage qu'il remporta sur le savant Rodney.

Le 8 décembre 1781, le comte de Guichen, qui était revenu en France, quitta de nouveau le continent pour se mettre à la tête d'une escadre chargée de convoyer une flotte de transports. Partie de Brest, cette armée fut aperçue quelques jours après aux environs d'Ouessant par une division anglaise de 13 vaisseaux, aux ordres du contre-amiral Kempenfeldt. Les Anglais donnèrent la chasse aux bâtiments de transport qui, par une négligence incroyable, étaient placés au vent des vaisseaux de guerre et s'en emparèrent. Guichen

dut alors revenir à Brest pour rendre compte de sa conduite.

Malgré cette défaite, on le nomma au commandement d'une flotte destinée à rallier une escadre espagnole aux ordres de don Luis de Cordova. Cette armée combinée, qui devait bombarder Gibraltar, n'arriva à aucun résultat satisfaisant, par suite de la mésintelligence qui éclata entre les alliés.

Le lieutenant-général de Guichen mourut à Morlaix le 13 jan- vier 1790.


XII. — DE GRASSE

François-Joseph-Paul, comte de Grasse, marquis de Tilly, naquit à Valette (Provence) en 1723. Il entra fort jeune dans la marine, et en 1747, il assistait comme enseigne de vaisseau au combat livré près du cap - Finisterre (Espagne) par le marquis de la Jonquière aux Anglais. Il fut pris et emmené en captivité en Angleterre. Revenu en France, il fut nommé successivement lieutenant de vaisseau (1754) et capitaine de vaisseau (1762). Il commanda le vaisseau l'Héroïne, dans l'escadre du comte du Chaffault. Promu chef d'escadre en 1778, il commanda une des divisions de la flotte française à la bataille d'O uessant. Il assista également aux batailles de la Grenade (1779) et de la Dominique (1780) livrées aux Anglais par les amiraux d'Estaing et de Guichen.

En 1781, de Grasse était élevé au grade de lieutenant-général et recevait le commandement d'une flotte chargée de secourir les Américains. 11 fit d'abord voile sur Saint-Domingue pour y prendre 3,000 hommes de troupes, et de là se dirigea vers la baie de Chesapeake où ne tarda pas à le rejoindre la flotte anglaise dirigée par le contre-amiral Graves. La bataille s'engagea et se termina tout à l'avantage des Français.

Le 17 décembre 1781, le comte de Grasse revint dans la mer des Antilles et s'empara des îles Saint-Christophe et Montserrat. Le 12 avril 1782, étant à la hauteur de la Dominique, il aperçut la flotte anglaise commandée par l'amiral Rodney, et prit aussitôt ses dispositions pour la bataille, mais ses vaiseaux, qui étaient fort en désordre, ne purent exécuter les ordres qu'il signalait, et 5 vaisseaux français, dont le vaisseau amiral, isolés du reste de l'armée, furent entourés de toutes parts. Tous les cinq, ils combattirent avec un acharnement incroyable contre les 15 adversaires qui les foudroyaient par un feu terrible; mais bientôt 4 d'entre eux, dont les munitions étaient épuisées, et dont plus de la moitié de l'équipage avait péri, durent se rendre. La Ville de Paris portant l'amiral français, seule luttait toujours ; enfin, pressé de tous les


côtés, et désespérant d'être secouru, le comte de Grasse dut se j rendre à son tour et fut emmené en Angleterre. Revenu en France, i il mourut à Paris, le 11 janvier 1788. -4

XIII. — SUFFREN ; i Pierre-André, bailli de Suffren, naquit le 17 juillet 1729. Il entra dans la marine à l'âge de 15 ans, et fut nommé garde-marine un "J an après. Nommé enseigne de vaisseau, il assista au combat du 3 cap Finisterre (Espagne), qui fut livré aux Anglais par le chef d'es- m cadre de l'Estanduère (août 1747), et fut fait prisonnier dans cette 1 malheureuse affaire. En 1756, il fut nommé lieutenant de vaisseau

et embarqua à bord de l'escadre du marquis de la Galissonnière. j En 1759, il faisait partie de l'escadre de l'amiral La Cluë et fut J encore fait prisonnier par les Anglais. A son retour en 1763, il fut j nommé au commandement de la corvette le Caméléon, et deux ans plus tard, il était promu capitaine de frégate. En 1772, il fut nommé capitaine de vaisseau et reçut le commandement de la fré- ; gate la Mignonne, puis il commanda les vaisseaux VAlemène et le Fantasque et suivit le vice-amiral d'Estaing dans sa campagne des Antilles : il se distingua d'une façon toute particulière et ses conseils furent souvent fort utiles au comte d'Estaing qui avait pour lui une haute estime.

En 1781, il reçut, avec le titre de chef de division, le commandement de 5 vaisseaux qui devaient transporter des troupes au cap de Bonne-Espérance. De là, Suffren devait aller rallier la division du capitaine de vaisseau d'Orves, commandant en chef des forces françaises dans la mer des Indes. Le 16 avril, il livra un premier combat avantageux pour lui dans la baie de la Praya (île SaintJacques). Le 25 octobre, il arrivait en vue de l'île de France, et le capitaine de vaisseau d'Orves étant mort, il le remplaça à la tête de la division navale ; du reste, il était promu chef d'escadre quelque temps après (12 janvier 1782).

Arrivé dans l'Inde, Suffren ne perdit pas de temps et se mit à poursuivre immédiatement l'escadre anglaise. Il la rencontra une


première fois devant Madras, et le combat qui eut lieu (17 février 1782) fut tout à l'avantage des Français. Un second engagement qui se livra près de Trinquemalé (12 avril 1782), puis un troisième, à la hauteur deNégapatam (6 juillet 1782), furent encore des succès pour nous. Un quatrième combat que se livrèrent l'amiral Suffren et l'amiral anglais Hughes resta, cette fois, indécis (3 septembre 1782). Enfin, dans une cinquième rencontre (bataille de Goudelour ; 20 juin 1783), entre les escadres française et anglaise, la victoire, longtemps disputée, finit par appartenir aux Français. Un mois après ce dernier combat, la paix était signée. Le brave Suffren, durant toute cette campagne, avait non seulement eu à lutter contre les difficultés de toutes sortes que lui suscitaient les Anglais, mais encore contre la jalousie et le mauvais vouloir de ses capitaines. En outre, ses vaisseaux délabrés par plus de 18 mois de campagne et ne trouvant nul abri pour se réparer, pouvaient à peine tenir la mer. Tous ces obstacles rénnis ne l'empêchèrent pourtant pas de triompher. Aussi sa conduite héroïque reçut-elle sa récompense ; il avait été nommé successivement Bailli de l'ordre de Malte, puis lieutenant-général des armées navales (5 mars 1783).

A son retour en France, il fut élevé à la dignité de vice-amiral et décoré d'un grand nombre d'ordres royaux. Les États de Provence lui décernèrent une médaille d'honneur à son effigie, et les EtatsGénéraux de Hollande lui envoyèrent également une médaille en or.

Le bailli de Suffren mourut à Paris le 8 décembre 1788. On prétend qu'il fut tué en duel.

XIV. — VILLARET DE JOYEUSE

Louis Thomas Villaret de Joyeuse naquit à Auch en 1750. Il entra de bonne heure dans la marine, et, en 1773, il était lieutenant de vaisseau. En 1778, nommé capitaine de brûlot, il commanda successivement dans l'escadre de Suffren le brûlot le Pulvérisateur et les frégates la Bellone et la Naïade. Cette dernière, attaquée un jour par un vaisseau anglais de 74 canons, dut se rendre après une magnifique défense de 5 heures.


En 1791, Villaret fut nommé capitaine de vaisseau, et 3 ans plus i tard, il était promu contre-amiral. On lui confia alors le commande- ï ment d'une flotte qui devait aller au-devant d'un important convoi -, de bâtiments marchands pour faciliter son entrée à Brest. Le 23 mai 1794, il aperçut une flotte anglaise de 26 vaisseaux de ligne j sous les ordres de l'amiral Howe ; bien qu'il n'eût que 25 vaisseaux, il ordonna immédiatement le branle-bas de combat ; mais le com- i bat n'eut pas lieu ce jour-là. Le 29 mai, les deux armées se mirent 1 de nouveau en ligne et la lutte devint bientôt très vive, mais un 1 épais brouillard vint séparer les adversaires et chaque navire s'oc- cupa alors à réparer ses avaries. Le premier juin, les deux flottes, se retrouvèrent, pour la troisième fois, en présence. Cette fois, l'ac- 1 tion fut décisive ; malheureusement pour nous, les Anglais cou- , pèrent en deux la ligne de bataille française et, laissant de côté la 1 première moitié des vaisseaux français qui étaient placés sous le j vent et ne pouvaient par conséquent rien faire, ils se précipitèrent 1 sur l'autre moitié. Le vaisseau la Montagne, magnifique trois ponts itl de 124 canons, monté par l'amiral Villaret de Joyeuse, fut entouré par 6 antagonistes et soutint une lutte effroyable qui se termina à j l'avantage des Français. Mais pendant ce temps-là, 7 autres vais- 1 seaux, qui, eux aussi, avaient héroïquement lutté contre les Anglais, J succombaient sous les coups de leurs assaillants : 6 d'entre eux se rendirent, un seul (le Vengeur) coula plutôt que de se rendre. a Durant la bataille, le convoi français était entré sain et sauf à Brest; 1 aussi, la Convention décréta que la flotte française avait bien ; mérité de la patrie, et éleva le contre-amiral Villaret de Joyeuse au grade de vice-amiral (27 septembre 1794). !

En 1795, le nouveau vice-amiral reçut le commandement d'une ; escadre composée de 9 vaisseaux, 9 frégates et trois corvettes. Il partit de Brest le 11 juin et, le 22, il rencontrait, à la hauteur de l'île de Groix, une escadre anglaise de 14 vaisseaux, commandée par l'amiral Bridport; Villaret chercha à former sa ligne de bataille, mais le mauvais vouloir ou l'incapacité de ses capitaines rendit ses efforts inutiles : 3 vaisseaux français durent se rendre.

En 1796, Villaret de Joyeuse fut nommé, par le département du Morbihan, député au Conseil des.Cinq-Cents. En 1802, ayant


repris du service dans la marine, il fut nommé capitaine-général de la Martinique et de Sainte-Lucie. Attaqué en 1809 par des forces anglaises très nombreuses, il dut capituler après une défense fort honorable et revint en France. En 1811, il fut nommé gouverneur-général de Venise. Il mourut l'année suivante.

L'amiral Villaret de Joyeuse était grand'croix de la Légion d'honneur. Son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe.

XV. — BRUEYS

François-Paul, comte Brueys d'Aigallieri, naquit à Uzès (Gard), le Il février 1753. Il entra dans la marine en 1766, à l'âge de 13 ans, et en 1768, il était nommé garde-marine, Enseigne de vaisseau en 1777, il était lieutenant de vaisseau lors de la guerre de l'indépendance des États-Unis, et fit partie de la flotte aux ordres du comte de Grasse. Capitaine de vaisseau en 1772, il fut d'abord destitué comme noble, puis réintégré en 1795.

En 1796, il était promu contre-amiral et reçut le commandement d'une escadre de 5 vaisseaux et de quelques frégates, avec ordre de croiser dans la Méditerranée. En 1798, il fut nommé au grade de vice-amiral, à l'âge de 45 ans, et fut choisi comme commandant en chef de la flotte qui devait transporter Napoléon Ier et ses troupes en Egypte. Cette flotte se composait de 13 vaisseaux et 4 frégates, plus un grand nombre de bâtiments de transport.

Brueys jeta l'ancre dans la rade d'Aboukir et garda son mouillage.

Sur ces entrefaites, Nelson, qui était parti à la recherche de l'escadre française, pénétra à son tour dans la rade, et le combat s'engagea immédiatement. Ce combat fut un vrai désastre pour la marine française ; des 17 bâtiments dont se composait notre flotte, c'est à peine si 4 parvinrent à sortir sains et saufs de cette rade funeste. Le vice-amiral Brueys avait été mortellement blessé dès les premiers instants de la bataille ; une heure après, son vaisseau l'Orient, trois-ponts de 124 canons, commandé par le capitaine de vaisseau Casabianca, sautait avec un fracas épouvantable, couvrant de débris flambants les autres vaisseaux,

et entraînant dans rabimr hommes d'équipage.

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Brueys est le premier et, jusqu'à présent, le seul des commandants en chef d'armée navale française qui ait péri à son bord, pendant le combat.

XVI. — VILLENEUVE

Pierre-Charles-Jean-Baptiste-Sylvestre Villeneuve, naquit à Valensoles (Basses-Alpes) , le 31 décembre 1763. Entré jeune dans la marine, il fut nommé garde-marine en 1782. En 1793, il était capitaine de vaisseau, et fut promu chef de division trois : ans plus tard, en 1796. Nommé contre-amiral, il commanda en cette qualité l'arrière-garde française à la bataille d'Aboukir (1798),

et resta tranquillement à l'ancre au lieu de venir secourir son amiral en chef.

En 1804, il fut nommé vice-amiral et prit le commandement d'une escadre de Il vaisseaux, 7 frégates et 2 bricks. Il rallia = ensuite l'escadre espagnole aux ordres de l'amiral Gravina et fit route vers les Antilles ; arrivé à la Martinique, il mit le siège devant Port-Royal et s'en empara. Après ce succès, Villeneuve ..1 reçut l'ordre de revenir en Europe, et le 22 juillet 1805, il rencontra, à la hauteur de l'île d'Ouessant, une escadre anglaise, forte de 15 vaisseaux, et commandée par l'amiral Calder.. Le combat s'engagea, mais fut de courte durée à cause d'une brume intense qui empêchait les combattants de s'apercevoir. Villeneuve — gouverna ensuite au sud, et alla s'enfermer dans le port de Cadix - pour échapper à la flotte de l'amiral Cornwalis envoyée à sa pour- , suite. Le 17 septembre, l'amiral français, d'après les instructions formelles qu'il avait reçues de l'Empereur, sortait de ce port, à destination de Naples. Le 21 octobre, il rencontra la flotte j anglaise de Nelson, près du cap Trafalgar, et la bataille fut dès m lors inévitable. Les Anglais avaient 27 vaisseaux de ligne ; les � Français et les Espagnols, 33. Nelson divisa sa flotte en deux colonnes qui prirent la flotte alliée entre deux feux, comme à Aboukir; cette bataille de Trafalgar fut un désastre pour la France ; 18 vaisseaux alliés durent se rendre après une défense très honorable, d'ailleurs; un vaisseau français, l'Achille, com-


mandant Deniéport, s'était fait sauter plutôt que d'amener ses couleurs. Le vaisseau le Bucentaure, sur lequel flottait le pavillon de commandement de l'amiral Villeneuve, dut se rendre également après une lutte acharnée. Néanmoins, les Anglais avaient payé cher leur victoire par la mort de Nelson. L'amiral espagnol Gravina Jut aussi mortellement blessé pendant l'action. Quant à Villeneuve, emmené d'abord prisonnier en Angleterre, il demanda son rappel en France pour justifier sa conduite ; il débarqua à Morlaix et prit la route de Paris. Arrivé à Rennes et désespérant de se relever aux yeux de Napoléon Ier, il se perça la poitrine de six coups de couteau. Ainsi, les trois amiraux qui avaient commandé en chef à Trafalgar moururent à peu de jours d'intervalle, l'un après l'autre.

Avant d'accomplir son acte de désespoir, Villeneuve avait écrit une lettre à sa femme ; et nous ne pouvons terminer là cette biographie, sans reproduire cette épître intéressante et vraiment touchante : « Ma tendre amie, écrivait-il, comment recevras-tu ce coup, « hélas ! Je pleure plus sur toi que sur moi. C'en est fait, je suis « arrivé au terme où la vie est un opprobre et la mort un devoir.

c Seul ici, frappé d'anathème par l'Empereur, repoussé par son « ministre qui fut mon ami, chargé d'une responsabilité immense « dans un désastre qui m'est attribué, et auquel la fatalité m'a « entraîné, je dois mourir ! Je sais que tu ne peux goûter aucune « apologie de mon action. Je t'en demande pardon, mille fois « pardon, mais elle est nécessaire et j'y suis entraîné par le plus « violent désespoir. Vis tranquille, emprunte les consolations des « doux sentiments de la religion qui t'animent ; mon espérance « est que tu y trouveras un repos qui m'est refusé. Adieu, adieu, « adieu, sèche les larmes de ma famille et de tous ceux auxquels « je puis être cher. Je voulais finir, je ne puis ; quel bonheur que « je n'aie aucun enfant pour recueillir mon horrible héritage et « qui soit chargé du poids de mon nom ! Ah ! je n'étais pas né « pour un pareil sort, je ne l'ai pas cherché, j'y ai été entraîné « malgré moi. Adieu, adieu ! »

L'amiral Villeneuve était grand-officier de la Légion d'honneur ; son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe.


XVII. — DE RIGNY

Henri Gauthier de Rigny naquit à Toul (Meurthe), le 2 février 1782.

Il entra dans la marine en 1796 comme novice, et fut nommé aspirant de 2e classe en 1799 et aspirant de pe classe, l'année d'après.

Nommé enseigne de vaisseau en 1803, il commanda (n'ayant que 21 ans) la corvette la Triomphante, puis les canonnières la Joséphine, l'Actif et l'Heureuse. Il fut ensuite débarqué à terre, prit part à plusieurs batailles de l'Empire où il se distingua, et fut nommé lieutenant de vaisseau (1809). Promu capitaine de frégate (1810), il reçut le commandement de la frégate l'Erigone avec laquelle il croisa dans les Antilles. Le 16 juillet 1816, il recevait ses épaulettes de capitaine de vaisseau et fut envoyé dans le Levant.

En 1825, ayant été nommé contre-amiral, il fut chargé de réprimer les brigandages des pirates grecs et turcs de la Méditerranée et de l'Archipel, et en 1827, lors de la guerre de l'indépendance ; hellénique, il fut nommé commandant en chef de l'escadre française destinée à rallier l'escadre anglaise aux ordres du vice- amiral Codrington et l'escadre russe, commandée par le contreamiral de Iieyden ; cette triple armée navale, composée de 27 bâtiments, était placée sous le commandement suprême de l'amiral anglais Codrington. 106 navires de guerre turcs et égyptiens, sous les ordres d'Ibrahim-Pacha, se trouvaient dans la baie de Navarin. Les trois amiraux résolurent d'y entrer pour chasser cette: immense flotte ottomane. Le 20 octobre, se livra une des fameuses batailles de l'histoire de la Marine, et la dernière où l'on ait fait usage encore de vaisseaux à voiles. Cette journée fut l'anéantissement de la marine turque, qui perdit 68 bâtiments sur 106 qu'elle avait mis en ligne. L'amiral de Rigny avait puissamment contribué à la victoire ; aussi lorsque l'amiral Codrington vint, après la bataille, passer l'inspection de la flotte alliée, il prononça ces flatteuses paroles en s'adressant au chef de l'escadre française : « Amiral, vous avez dirigé votre escadre d'une manière qui ne pourrait être surpassée par personne. »

Promu vice-amiral, la même année, pour sa brillante conduite à Navarin, de Rigny fut quelque temps après nommé comte et


préfet maritime à Toulon. Il fut nommé membre de Conseil de l'amirauté et grand-officier de la Légion d'honneur à la fin de 1830.

L'année suivante, il était ministre de la marine (23 mars 1831) et garda son portefeuille jusqu'au 4 avril 1834, époque où il le céda au vice-amiral Roussin. L'amiral de Rigny mourut le 7 novembre 1835.


ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE LA MARINE

Les cadres de la marine française comprennent, pour la pe section de l'Etat-major (activité), 15 vice-amiraux, 30 contreamiraux, 125 capitaines de vaisseau, 220 capitaines de frégate, 750 lieutenants de vaisseau (375 de 1 re classe et 375 de 2e classe), 520 enseignes de vaisseau, 150 aspirants de lre classe et 80 aspirants de 2e classe.

Nous donnons ici la liste actuel'e des amiraux et capitaines de vaisseau, avec les fonctions qu'ils remplissent (janvier 1900).

ABRÉVIATIONS. — G. C. signifie Grand-Croix de la Légion d'honneur ; G. O., Grand-Officier; C., Commandeur; 0., Officier.

Vice-Amiraux

Maintenu définitivement en aclivité (fre section du cadre).

GARNAULT (G. C.), membre du conseil supérieur de la Marine.

ACTIVITÉ

DE LA JAILLE (G. O.), commandant en chef, préfet du 5e arrondissement maritime à Toulon, membre du conseil supérieur de la Marine.

BROWN DE COLSTOUN (G. O.), président du Comité des inspecteurs générauxde la Marine, membre du conseil supérieur de la Marine.

GERVAIS (G. O.:, président du conseil des travaux de la Marine,


- membre du conseil supérieur de la Marine et du comité d'examen des comptes des travaux de la Marine.

RÉGNAULT DE PRÉMESNIL (G. O.), membre du conseil supérieur de la Marine, inspecteur général de la Marine.

HUMANN (G. 0.), inspecteur général de la Marine, membre du '0 conseil supérieur de la Marine.

BARRERA (G. 0.), commandant en chef, préfet du 2e arrondissement maritime à Brest, membre du conseil supérieur de la Marine.

MÉNARD (G. 0.), commandant en chef de l'escadre du Nord, membre du conseil supérieur de la Marine.

DE MAIGRET (C.).

FOURNIER (C.), commandant en chef de l'escadre de la Méditerranée occidentale et du Levant, membre du conseil supérieur de la Marine.

DE LA BONNINIÈRE DE BEAUMONT (G.), commandant en chef, préfet du 3e arrondissement maritime à Lorient, membre du conseil supérieur de la Marine.

POTTIER (G. 0.), commandant en chef, préfet du 4e arrondissement maritime à Rochefort, membre du conseil supérieur de la Marine.

DE COURTHILLE (C.), membre du conseil des travaux de la Marine et président de la commission permanente des bibliothèques.

DIEULOUARD (C.), commandant en chef, préfet du lre arrondissement maritime à Cherbourg, membre du conseil supérieur de la Marine.

GIGAULT DE LA BÉDOLLIÈRE (C.).

GODIN - (C).

Contre-Amiraux

-POUGIN DÉ LA MAISONNEUVE (C.), inspecteur général de la Marine, chargé d'étudier la réorganisation des écoles de torpilles de la Marine et membre de la commission supérieure de l'établissement des invalides de la Marine.

ESCANDE (C.).


MARÉCHAL (G.), commandant en sous-ordre dans l'escadre de la Méditerranée (division des croiseurs).

ROUSTAN (C.), commandant en sous-ordre dans l'escadre de la Méditerranée (division des cuirassés).

MICHEL (C.).

TOUCHARD (G.), commandant de la 2e division de l'escadre du Nord.

BOULINEAU (C.), major-général de la Marine à Rochefort.

LE BORGNE DE KÉRAMBOSQUER (C.), major-général de la Marine à Brest.

BIENAIMÉ (C.), directeur de l'école supérieure de la Marine.

GIGON (G.).

COURREJOLLES (C.), commandant en chef la division navale de l'Extrême-Orient.

Marquis DE BAUSSET-ROQUEFORT-DUCHAINE D'ARBAUD (C.).

AUBRY DE LA NOË (0.), chef du service hydrographique de la Marine.

RICHARD (0.), commandant en chef la division navale de l'Atlantique.

NABONA (0.), membre du conseil des travaux de la Marine.

PENAUD (0.), major-général de la Marine à Lorient.

GOURDON (0.) major-général de la Marine à Toulon.

SERVAN (0.), commandant de la Marine en Algérie.

VALÉRY (0.), chef d'état-major du 2e arrondissement maritime à Brest.

MALLARMÉ (0.) commandant la division des garde-côtes cuirassés dans l'escadre de la Méditerranée.

LEFÈVRE (0.), chef d'état-major du 1er arrondissement maritime à Cherbourg.

CAILLARD (G.), chef d'état-major général de la marine, membre du conseil supérieur de la Marine.

BILLARD (0.), président de la commission permanente du contrôle et de révision du règlement d'armement et d'habillement.

.BESSON(0.), commandant de la Marine à Marseille.

PÉPHAU (0.), membre du conseil des travaux de la Marine.

BAYLE (C.).


MARQUIS (0.) BOUTET (0.), chef d'état-major du 5° arrondissement maritime à Toulon.

RIVET (0.), FORET (0.), major-général de la Marine à Cherbourg.

CADRE DE RÉSERVE

Vice-amiraux.

KRANTZ (G. C.).

Baron DUPERRÉ (Victor) (G. C.).

VÉRON (G. 0.).

LAFONT (G. G.), président de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, et président d'honneur de la Ligue Maritime Française.

AMET (G. C.).

DUPERRÉ (Charles) (G. G.), président de l'Union des Yachts Français.

MARTIN (G. 0.).

CONTE (G. 0.).

ZÉDÉ (G. 0.).

FRANQUET (G. 0.).

MIOT (G. C.), conservateur du Musée de la Marine au Louvre.

RIEUNIER (G. C.).

LEFÈVRE (G. C).

BAUCHERON DE BOISSOUDY (G. 0.).

ALQUIER (G. 0.).

BESNARD (G. 0.).

CAVELIER DE CUVERVILLE (G. 0.), président d'honneur de la Ligue Maritime Française.

PUECH (G. 0.).

PARRAYON (G. 0.).

PROUHET (C.).


Contre-amiraux.

CAROF (C.).

CAUBET (C.).

O'NEILL (G. O.).

REVEILLÈRE (C.).

VIVIELLE (C.).

ROCOMAURE (C.).

GALACHE (C.).

COULOMBEAUD (C.).

D'ABEL DE LIBRAN (C.).

MÉQUET (C.). MATHIEU (C.).

DUPUIS (C.).

FLOUCAUD DE FOURCROY (C.).

TURQUETDE BEAUREGARD (C.).

VÉRON (C.).

DE PENFENTENYO DE KERVÉRÉGUIN (C )..

CHATEAUMINOIS (C.).

DE MONTESQUIOU-FEZENSAC (C.).

BLANC (C.).

BELLANGER (C.).

Vice-amiraux en retraite.

DE POUCQUES D'HERBINGHEM (G. O.).. •- , DE DOMPIERRE D'HORNOY (G. 0.).

GICQUEL DES TOUCHES (G. 0.).

THOMASSET (G. C.). < 1 PÉRIGOT (G. 0.).

BONIE (G. 0,).

DE FAUQUE DE JONQUIÈRES (G. 0.), membre de INSTITUT.

GALIBER (G. C.). ■ Comte DE MAROUESSAC (G. 0.). - i


Contre-amiraux en retraite.

MARTINEAU DES CHESNEZ (G. 0.).

SERRE (C.).

BURET (C.).

MAURIN (C.).

Baron BROSSARD DE CORBIGNY (C.).

FLEURIOT DE LANGLE (G.).

LACOMBE (C.).

DUMAS-VENCE (C.).

LE TIMBRE (C.).

BÉHIC (C.).

BAUX (C.).

DUPONT (C.), vice-président de la Ligue Maritime Française.

Capitaines de vaisseau.

LA GUERRE (0.) à Lorient.

LE MERCIER-MOUSSAUX (0.), chargé du service central des torpilles et de l'électricité au ministère de la Marine.

DE BARBEYRAC-SAINT-MAURICE (0.), à Toulon.

BOREL DE BRÉTIZEL (0.), chef d'état major de l'escadre du Nord.

DANIEL (G.), à Brest.

LORMIER (0.), commandant du D'Estaing et de la division navale de l'Océan Indien.

BÉNIER (0.), membre du conseil des travaux de la Marine et de la commission permanente des bibliothèques.

DE BERNARDIÈRES (0.), membre adjoint du comité des inspecteurs généraux de la Marine, membre du bureau des longitudes, directeur de l'observatoire de Montsouris.

PRADIER (0.), président des commissions nautiques du Littoral, membre du comité consultatif des pêches maritimes et de la commission du grand outillage.

MAGNON-PUJO (0.), à Cherbourg.


MELCHIOR (0.), membre du conseil des travaux de la Marine et du comité hydrographique.

ANTOINE (0.), membre-adjoint du comité des inspecteurs généraux de la Marine.

JAURÉGUIBERRY (0.), à Toulon.

LE Do (0.), sous-chef d'état-major général de la Marine.

DROUIN (0.), à Cherbourg.

ROUVIER (0.), major de la Marine à Toulon.

PISSÈRE (0.), commandant du Formidable, bâtiment amiral (Touchard), escadre du Nord.

BUGARD (0.), commandant du Dupuy-de-Lôme, escadre du Nord.

ROBERJOT (0.), commandant du Hoche.

CONSTANTIN (0.), à Toulon.

BIGANT (0.), à Cherbourg.

FIÉRON (0.), attaché naval à Londres.

RAVEL (0.), commandant du Carnot, escadre du Nord.

HUGUET (0.), commandant de YAmiral-Baudin, escadre du Nord.

VIDAL (0.), commandant de la Foudre, escadre de la Méditerranée.

FERRAND (0.), à Toulon.

SAGET DE LA JONCHÈRE (0.).

COMPRISTO (0.), commandant du Jemmapes, escadre de la Méditerranée.

BOISTEL (0.), sous-directeur du personnel militaire de la flotte au ministère de la Marine et membre du conseil des prises.

DE FAUQUE DE JONQUIÈRES (0.), commandant du Masséna, bâtiment amiral (Ménard), escadre du Nord.

INGOUF (0.), commandant du Valmy, escadre de la Méditerranée.

GADAUD (0.), à Brest.

MARQUER (C.), commandant de l'Amiral-Duperré, escadre du Nord.

PUECH (0.), membre de la commission du grand outillage.

FORTIN (0.), commandant de la Dévastation.

HENNIQUE (0.), commandant de l'Isly.

SALAUN DE KERTANGUY (0.), commandant du Gaulois, escadre de la Méditerranée.

MANCERON (0.), commandant de Ylphigénie, bâtiment-école des aspirants.


- MASSÉ (0.), à Toulon.

JUHEL (0.), commandant du Cécille, bâtiment amiral (Richard), division navale de l'Atlantique.

BERNARD (0.), commandant de Y Amiral- Trêhouart, escadre de la Méditerranée.

CORDIER (0.), à Toulon.

FORT (0.), à Toulon VALAT (0.), commandant du Terrible, escadre de la Méditerranée.

DUPRÉ (0.), chef d'état-major du 3e arrondissement maritime à Lorient.

BARNAUD (0.), commandant du Courbel.

MERLEAUX-PONTY (0.), commandant de la Tempête et de la Marine en Tunisie.

DROUILLARD (0.), à Brest.

LEYGUE (0.), commandant du Bouvet, escadre de la Méditerranée.

THIERRY (0.), à Brest.

KRANTZ (0.), commandant de la Couronne, bâtiment-école des canonniers.

GERMINET (0.), commandant du Protêt et commandant de la division navale du Pacifique oriental.

DE PERCIN (0.), commandant du Guichen.

BELLUE (0.), à Toulon.

ESMEZ (0.), commandant du Redoutable, escadre du Nord.

MASSENET (0.), à Toulon.

TESTARD (0.), major de la Marine à Brest.

LIEUTARD (0.), à Toulon.

DELAUNAY (0.), sous-chef d'état-major du 1ER arrondissement maritime à Cherbourg.

KIÉSEL (0.), à Brest.

BouÉ DE LAPEYRÈRE (0.), commandant du Brennus, bâtimentamiral (Fournier), escadre de la Méditerranée.

BOISSE (0.), chargé de suivre les travaux d'achèvement du croiseur-cuirassé Jeanne-dArc, à Toulon.

CHEVALIER (0.), membre de la Commission permanente de contrôle et de révision du règlement d'armement et d'habillement.

THOMAS (0.), commandant du Bruix, escadre du Nord.

PICARD (0.), directeur des défenses sous-marines à Lorient,


MEUNIER dit JOANNET (0.), commandant de la Triomphante et de la Marine en Cdchinchine.

TERNET (0.), commandant du Magenta.

DUROCH (0.), commandant de Yléna, CAMPION (0.), chef d'état-major du 4e arrondissement maritime à Rochefort.

NOÉL (0.), à Brest.

D'ABOVILLE (0.), corranandant du Saint-Louis.

BABEAU (0.), à Toulon.

SALAUN-PENQUER (0.), adjoint au major-général du 5E arrondissement maritime à Toulon.

RICHARD D'ABNOUR (0.), commandant du Lalouche-Tréville,escadre de la Méditerranée.

PHILIBERT (0.), à Brest.

VICEL (0.), à Lorient.

DUPUIS (0.), à Toulon.

LE LÉON (0.), major de la Marine à Cherbourg.

ALLYS (0.), commandant de la Melpomène, bâtiment-école des gabiers LEGRAND (O), à Toulon.

DUFAYOT DE LA MAISONNEUVE (0.), commandant du Chanzy, escadre de la Méditerranée. BONIFAY (0,), à Toulon.

FOUET (0.), à Toulon.

LECOMTE (0.), commandant du Marceau.

DE CHAULIAC (0.), directeur des mouvements du port à Brest.

DE SURGY (0.), sous-chef d'état-major du 2e arrondissement maritime à Brest.

MARIN-DARBEL (0.), commandant du Pothuaa, bâtiment-amiral (Maréchal), escadre de la Méditerranée.

BERRYER (0.), commandant du Jauréguiberrg, escadre de la Méditerranée.

AUBERT (0.), commandant du Châteaurenault.

ROSSEL (0.), commandant du Bouvines, bâtiment-amiral (Mallarmé) escadre de la Méditerranée.

SAINT-PAUL DE SINÇAY (0.), commandant du Charlemagne, escadre de la Méditerranée.


HICHARD-FOY (0.), à Rochefort.

IMHOFF (0.), commandant de la Bretagne, bâtiment-école des mousses.

HALLEZ (0.), à Toulon.

LAMSON (0.), directeur des mouvements du port à Cherbourg.

DE FAUBOURNET DE MONTFERRAND (0.), attaché naval à SaintPétersbourg.

HouETTE (0.), à Cherbourg.

CHOCHEPRAT (0.), commandant du Charles-Martel, bâtimentamiral (Roustan), escadre de la Méditerranée.

LESPINASSE DE SAUNE (0.), commandant du Descaries, division navale de l'Extrême-Orient.

DUTHEIL DE LA ROCHÈRE (0.), à Toulon.

BAUDRy-L..ACANTINERIE (0,). chef d'état-major de l'escadre de la Méditerranée. - DE MAROLLES (0.), commandant du dyEntrecasteaux, bâtimentamiral (Courrejoles), division navale de l'Extrême-Orient.

RAFFENEL (0.), directeur des défenses sous-marines à Cherbourg.

MALLET (0.), commandant de la Marine en Corse.

SIMON (0.), commandant le 2e dépôt des équipages de la flotte à Brest.

ARAGO (0.), commandant du Borda, bâtiment-école navale.

LE PORD (0.), directeur des défenses sous-marines à Toulon.

BAËHME (0.), commandant de L'Amiral-Charner.

PAILHÈS (0.), comandant du Tage.

P AUPIE (0.), directeur des défenses sous-marines à Brest.

FORESTIER (0.), directeur des mouvements du port à Toulon.

AUVERT (0.), adjoint au major général de la Marine à Cherbourg.

SCHLUMBERGER (0.), commandant le 3e dépôt des équipages de la flotte à Loricnt.

DE MAZENOD (0.), à Lorient.

DAVIN (0.), chargé du cours de tactique et de stratégie navales à l'École supérieure de la Marine.

SURCOUF (0.), à Toulon.

BELLOT (0.), directeur des défenses sous-marines à Rochefort, LE NEPVOU DE CARFORT (0.), à Lorient.


DESPRÉAUX DE SAINT-SAUVEUR BOUGAINVILLE, à Toulon.

SAUVAN (0.), sous-chef d'état-major du 5e arrondissement maritime à Toulon.

DE GEIS DE GUYON DE PAMPELONNE (0.), commandant le 5e dépôt des équipages de la flotte à Toulon.

NÉNY (0.), commandant du Neplune.

TEXIER (0.), à Toulon.

SOMBORN (0.), à Toulon, LE CLERC (0), à Toulon.

LISTE DES PRINCIPAUX BATIMEMTS

DE LA

FLOTTE FRANÇAISE b

Au 51 Janvier 1900

Cuirassés d'escadre

Année Déplacement Vitesse de lanen tonneaux en nœuds Equipage cernent Amiral-Baudin. 11503 15,22 634 1883 Amiral-Duperré. 10487 14,22 656 1879 Dévastation. 9639 15,17 693 1879 Formidable 11441 16,02 655 1885 Courbet.;. 9652 15,05 681 1881 Hoche. 10581 15,92 631 1886 Magenta. — 16,02 651 1890 Marceau. — 16,19 643 1887 Neptune. — 16,01 651 1887 Redoutable. 88.)8 14,66 705 1876 Brennus. 10978 17,35 666 1891


Année Déplacement Vitesse de lanen tonneaux en nœuds Equipage cernent Carnot. , 11980 17,86 624 1894 Charles-Martel 11882 18,12 632 1893

Jauréguiberry 11780 17,67 624 Masséna. 11010 18 » 641 1895 Bouvet 12205 17,05 631 1896 Charlemagne.,. 11275 18 » — 1895 Saint-Louis. — 18 » — 1896 Gaulois. — 18 » — Iéna. 12052 18 » — 1898 Suffren (en achèvement à Ilot) 12728 18 » 680 1899

Anciens cuirassés d'escadre (ne servant plus en escadre)

Colbert. , 84o7 14,47 747 1875 Friedland 8540 13,30 684 1873 Richelieu. 8417 13,22 711 Trident., 8456 I,J,17 686 187G

Cuirassés garde-côtes Caïman. 7230 14,34 405 1885 Indomptable. 7168 14,85 402 1883 Requin - 14,22 381 1885 Terrible. - 14,48 40;) 18S1 Terrible — 14,48 405 18S1 Fulminant »)5<j.> 13,66 255 1877 Furieux. 5560 13,92 248 1883 Onondaga 2592 7,72 102 1863 Onondaga ;) - , Tonnerre.,. 5.V74 12,90 228 1875 Tonnant 4707 11,56 171 1880 Ven g eur. 1523 10,83 176 1878 Bouvines. 6610 16,05 315 1892 , 1;) 70 3')U 1893 Amiral-Tréliouart — 15,70 32J 1893


Année Déplacement Vitesse de lanen tonneaux en nœuds Equipage cement Jemmapes 6590 15,68 299 1892 Valmy. — 15,91 — Henri IV. 8948 17 » 464 1899 Tempête. 4870 10,24 171 1876

Cuirassés de croisière -

Duguesclin. 5869 14,42 440 1883 Turenne. 5917 14,14 448 1879 Victorieuse. 4176 12,75 388 1875

Croiseurs cuirassés

Dupuy-de-Lôme. 6297 19,73 521 1890 Amiral-Charner. , 4745 18,40 370 1893 Chanzy. — 17,82 — 1894 Latouche-Tréville. — 18,16 — 1892 Bruix.,. — 19 » 372 1893 Pothuau. 5319 19/12 463 1895 Jeanne-d'Arc (en achèvement à flot) 11270 23 (prévus) 626 1899 Dupetit-Thouars (en construction). 9516 21 » 610 » Gueydon (en achèvement à flot) — - — 1899 Montcalm (sur chantier). — - — » Dupleix (sur chantier). 7709 - 531 » Desaix (sur chantier), — - — » Kléber (sur chantier). - - — — Amiral-Aube (sur chantier). 10000 - 610 » Condé (sur chantier). 9517 21 » 610 » Gloire — — - — »


AnnéDéplacement Vitesse de lanen tonneaux en nœuds Equipage cement - Marseillaise (sur chantier) 10000 21 610 » Sully (sur chantier) 9517 — — »

Croiseurs rapides Guichen.,. 8280 23 » 625 1897 Châteaurenault 8017 23 » 625 1897 Jurien de la Gravière (en achèvement à flot) 5685 23 » 511 1899

Croiseurs de première classe

D'Entrecasteaux. 8114 19 » 521 1898 Céçille. 5776 19,40 625 1888 Jean-Bart. 4162 18,04 376 1889 Alger. 4123 17 » 457 1889 Duquesne. 5522 16,5 505 1876 Tourville. — 16,9 500 Tage. 7045 19,1 538 1888 Isly 4162 18,3 374 1891

Croiseurs de deuxième classe

Davout. 3027 20,07 336 1889 Suchet. — 20,45 335 1893 Bugeaud. 2725 18,95 350 1893 Chasseloup-Laubat. — 18,77 358 Priant. — 18,86 354 Sfax. 4488 16,5 486 1884 D'Assas. 3804 20 » 393 1896 Du Chayla. - 19 » 385 1895


Année Déplacement Vitesse de lanen tonneaux en nœuds Equipage cement Protet. 4113 19 » 384 1898 Cassard. 4065 19,80 385 1896 Catinat. — 19 » 384 — Pascal,. 3988 19,5 378 1895 Descartes. — 19,6 — 1894

Croiseurs de troisième classe

D'Estaing. 2236 15,31 271 1879 Nielly. 2257 15,23 270 1880 Eclaireur. 1658 15 » 195 1877 Mlan. 1546 18,41 193 1895 Surcouf. 1848 20,51 198 1888 Forbin — 20,63 199 Lalande. 1877 20,68 200 Troude — 20,91 — Cosmao. — 20,60 194 Coëtlogon. 1848 20,33 200 Linois. 2270 19,64 225 1894 Galilée. 2322 19,79' 248 1896 Lavoisier. — 21,66 — 1897 D'Estrées. 2452 20,5 234 1897 Infernet. — — — 1898

Contre-Torpilleurs

Condor. 1272 17,78 154 1885 Epervier. : - 17,35 148 1886 E p ervier 1

Faucon. — 17,1 154 1887 Vautour. - — 155 1889 Wattignies. 1306 18,1 163 1891 Fleurus. — 18 » 169 1893


_., Année Déplacement Vitesse de lanen tonneaux en nœuds Equipage cernent D'Iberville. 925 20,6 140 1893 Cassini. 958 21,5 138 1895 Casabianca. 960 — - Dunois., 900 23 » 128 1898 La Hire. — — — Durandal. 300 27,5 56 1898 Hallebarde. — 26 » — Fauconneau. 303 — — 1899 Espingole. — — — 1899 Épée.,. 319 - — 1899 Framée. 303 — — Pique. — — — Yatagan. 319 - - Escopette (sur chantier) » » » » Flamberge (sur chantier) » » » » Pertuisane (sur chantier) » » » » Rapière (sur chantier). » » » »


COMPOSITION DES ESCADRES

ET DES

DIVISIONS NAVALES

ESCADRE DE LA MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE ET DU LEVANT

Etat-major général Commandant en chef: le vice-amiral FOURNIER.

Commandants

en

sous-ordre

commandant de la 2e division des cuirassés : le contre-amiral ROUSTAN.

commandant de la division des croiseurs : le contre amiral MARÉCHAL.

commandant de la division des garde-côtes : le contre-amiral MALLARMÉ.

Chef d'état-major de 1 escadre : le capitaine de vaisseau BAUDRYLACANTINERIE.

BATIMENTS DE L'ESCADRE

Première division des cuirassés Commandant: le vice-amiral FOURNIER.

Brennus, cuirassé d'escadre, bâtiment amiral (Fournier), commandant : Boué de Lapeyrère, capitaine de vaisseau.

Bouvet, cuirassé d'escadre, commandant : Leygue, capitaine de vaisseau.

Charlemagne, cuirassé d'escadre, commandant: Saint-Paul de Sinçay, capitaine de vaisseau.


Deuxième division des cuirassés Commandant : le contre-amiral ROUSTAN.

Chef d'état-major : le capitaine de frégate FARRET.

Charles-Martel, cuirassé d'escadre, bâtiment amiral (Roustan), commandant : Chocheprat, capitaine de vaisseau.

Gaulois, cuirassé d'escadre, commandant : Salaün de Kertanguy, capitaine de vaisseau.

Jauréguiberry, cuirassé d'escadre, commandant : Berryer, capitaine de vaisseau.

Division des croiseurs Commandant : le contre-amiral MARÉCHAL.

Chef d'état-major : le capitaine de frégate DE SAINT-PERN.

Pothuau, croiseur-cuirassé, bâtiment amiral (Maréchal), commandant : Marin-Darbel, capitaine de vaisseau.

Chanzy, croiseur-cuirassé, commandant : Dufayot de la Maisonneuve, capitaine de vaisseau.

Latouche-Tréville, croiseur-cuirassé, commandant: Richard d'Abnour, capitaine de vaisseau.

Cassard, croiseur de 2e classe, commandant : Guillou, capitaine de frégate.

D'Assas, croiseur de 2e classe, commandant : Ridoux, capitaine de frégate.

Du Chayla, croiseur de 2e classe ; commandant: Darrieus, capitaine de frégate.

Galilée, croiseur de 3e classe ; commandant : Perrin, capitaine de frégate.

Lavoisier, croiseur de 3e classe, commandant : de Beausacq, capitaine de frégate.

Linois, croiseur de 3e classe ; commandant: Lebreton, capitaine de frégate


Torpilleurs de l'escadre.

Condor, contre-torpilleur ; commandant : Jacquet, capitaine de frégate, (détaché en Crête) Danois, contre-torpilleur; commandant : Lemogne, capitaine de frégate.

Hallebarde, contre-torpilleur; commandant: d'Hespel, lieutenant de vaisseau.

Chevalier, torpilleur de haute-mer; commandant : Hennecart, lieutenant de vaisseau.

Cyclone, torpilleur de haute-mer ; commandant : Delguey-Malavas, lieutenant de vaisseau.

Flibustier, torpilleur de haute-mer ; commandant : Grandclément, lieutenant de vaisseau.

Forban, torpilleur de haute-mer; commandant: Maudet, lieutenant de vaisseau.

Japon, transport de 3e classe, transport charbonnier de l'escadre ; commandant : Burel, lieutenant de vaisseau.

Division des garde-côtes.

Commandant: le contre-amiral MALLARMÉ.

Chef d'état-major : le capitaine de frégate SERRES.

Bouvines, cuirassé garde-côtes, bâtiment amiral (Mallarmé) ; commandant : Rossel, capitaine de vaisseau.

Amiral-Tréhouart, cuirassé garde-côtes; commandant: Bernard, capitaine de vaisseau.

Jemmapes, cuirassé garde-côtes ; commandant : Compristo, capitaine de vaisseau.

Valmy, cuirassé garde-côtes ; commandant : Ingouf, capitaine de vaisseau.

Terrible, cuirassé garde-côtes ; commandant: Valat, capitaine de vaisseau.

Foudre, croiseur porte-torpilleurs ; commandant : Vidal, capitaine de vaisseau.


ESCADRE DU NORD

Etat-major général.

Commandant en chef: le vice-amiral MÉNARD.

Commandant en sous-ordre et de la 2e division : le contre-amiral TOUCHARD.

Chef d'état-major de l'escadre : le capitaine de vaisseau BOREL DE BRÉTIZEL.

Chef d'état-major de la 2E division : le capitaine de frégate OZANNE.

BATIMENTS DE L'ESCADRE

lre Division.

Commandant : le vice-amiral MÉNARD.

Masséna, cuirassé d'escadre, bâtiment amiral (Ménard); commandant : de Fauque de Jonquières, capitaine de vaisseau.

Carnot, cuirassé d'escadre ; commandant : Ravel, capitaine de vaisseau.

Amiral-Duperré, cuirassé d'escadre ; commandant : Marquer, capitaine de vaisseau.

2e Division.

Commandant : le contre-amiral TOUCHARD.

Formidable, cuirassé d'escadre, bâtiment amiral (Touchard) ; commandant : Pissère, capitaine de vaisseau.

Amiral-Baudin, cuirassé d'escadre; commandant: Huguet, capitaine de vaisseau.

Redoutable, cuirassé d'escadre ; commandant : Esmez, capitaine de vaisseau.


Croiseurs et torpilleurs de l'escadre.

Bruix, croiseur cuirassé ; commandant : Thomas, capitaine de vaisseau, Dupuy-de-Lôme, croiseur cuirassé ; commandant : Bugard, capitaine de vaisseau.

Cassini, contre-torpilleur; commandant: Salaün, capitaine de frégate. Fleurus, contre-torpilleur ; commandant : Adigard, capitaine de frégate.

La Hire, contre-torpilleur ; commandant : Hautefeuille, capitaine de frégate.

Durandal, contre-torpilleur; commandant: Pumpernéel, lieute-, tenant de vaisseau.

Aquilon, torpilleur de haute-mer; commandant: Eng, lieutenant de vaisseau.

Mangini, torpilleur de haute-mer ; commandant : Margollé, lieutenant de vaisseau.

DIVISION NAVALE DE L'EXTRÊME-ORIENT ET DU PACIFIQUE OCCIDENTAL Commandant en chef: le contre-amiral COURREJOLLES.

Chef d'état-major : le capitaine de frégate DELARUELLE.

Bâtiments de la division navale.

UEnlrecasieaux, croiseur de lre classe, bâtiment amiral ; commandant : de Marolles, capitaine de vaisseau.

Jean-Bart, croiseur de lre classe ; commandant : Aubin, capitaine de frégate.

Descartes, croiseur de 2e classe ; commandant : Lespinasse de Saune, capitaine de vaisseau.

Pascal, croiseur de 2e classe ; commandant : Motet, capitaine de vaisseau.


Eure, aviso-transport, commandant : Thibault, capitaine de frégate.

Lion, canonnière, commandant : Frot, lieutenant de vaisseau.

Surprise, canonnière, commandant : Mornet, lieutenant de vaisseau.

DIVISION NAVALE DE L'ATLANTIQUE Commandant en chef: le contre-amiral RICHARD.

Chef d'état-major : le capitaine de vaisseau JUHEL.

Bâtiments de la division navale

Cécille, croiseur de lre classe, bâtiment amiral, commandant : Juhel, capitaine de vaisseau.

Suchet, croiseur de 2e classe, commandant : Coffinières de Nordeck, capitaine de frégate.

Troude, croiseur de 3e classe, commandant : Adam (A. V.), capitaine de frégate.

DIVISION NAVALE DE L'OCÉAN INDIEN Commandant : le capitaine de vaisseau LORMIER.

Bâtiments de la division navale

UEslaing, croiseur de 3" classe, commandant: Lormier, capitaine de vaisseau, Nielly, croiseur de 3e classe, commandant : Amelot, capitaine de frégate.

Rance, aviso-transport, commandant: Lephay, capitaine de frégate.


Pourvoyeur, aviso-transport, commandant : Conrad-Bruat, lieutenant de vaisseau.

Scorpion, canonnière, commandant : Ferré dePéroux, lieutenant de vaisseau.

DIVISION NAVALE DU PACIFIQUE ORIENTAL Commandant : le capitaine de vaisseau GERMINET.

Bâtiments de la division navale

Protêt, croiseur de 2e classe, commandant : Germinet, capitaine de vaisseau.

i Aube, aviso-transport, commandant: Daniel (J.-A), capitaine de frégate.

Paris, 31 janvier 1900.

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ERRATA

:*r Page 57, ligne 17. Lire « Bataille de Négapatam. » Page 68, ligne 12. Lire « Bataille du Cap Finisterre. »


TABLE DES MATIÈRES

Pages.

DÉDICACE 5 AVERTISSEMENT. 7

RÈGNE DE LOUIS XIV. 9 I. - Guerre de Hollande. - 9 Bataille de Solebay. 9 Bataille de Walcheren H Bataille du Texel. ',' H Bataille de Stromboli. 1 Bataille d'Agosta. 15 Bataille de Palerme. 17 Combat de Tabago. 20 II. - Guerre de la Ligue d'Augsbourg. 21 Bataille de la baie de Ban try. 21 Bataille de Béveziers. 22 Bataille de la Hague. 26 Bataille de Lagos. 20 III. - Guerre de la Succession d'Espagne. 31 Bataille de Vigo. 31 Bataille de - Velez-Malaga. 33 RÈGNE DE LOUIS XV. 30 I. — Guerre de la Succession d'Autriche. 36 Blltaille de Toulon. 36 Premier combat du cap Finisterre-. 37 Deuxième combat du cap Finisterre. 38 II. — Guerre de Sept ans. 39 Bataille de Minorque. 39 Bataille des Cardinaux. 40


âges.

RÈGNE DE LOUIS XVI. 42 I. — Guerre de l'Indépendance des Etats. Unis. 42 Bataille d'Ouessant. 42 Bataille de la Grenade. 45 Première bataille de la Dominique.: 46 Bataille de la Chesapéake. 49 Deuxième bataille de la Dominique. 52 Bataille de Madras. 55 .Première bataille de Trinquemalé. 56 Bataille de Négapatam 57 Deuxième bataille de Trinquemalé. 59 Bataille de Goudelour. 60

RÉPUBLIQUE ET CONSULAT. 63 I. - Première coalition. 63 Bataille d'Ouessant. 63 Bataille du 13 prairial, an II. 64 II. - Expédition d'Egypte. 66 Bataille d'Aboukir. 66

RÈGNE DE NAPOLÉON 1er. 68 I. — Troisième coalition (Campagne d'Austerlitz). 68 Bataille du cap Finisterre. 68 Bataille de Trafalgar. 70 RÈGNE DE CHARLES X. 72 II. — Guerre de l'Indépendance de la Grèce. 72 Bataille de Navarin. 72 Récapitulation générale des grandes batailles navales. 74 Résulta t général. 80 Courtes biographies des grands amiraux français 82 D'Estrées. 82 Duquesne. 83 Vivonne. 84 Château-Renault. 85 Tourville. 87 Comte de Toulouse. 88 De Court. 89 La Galissonnière.,.,.,. 89 D'Orvilliers. 90


- Pages.

D'Estaing. 91 De Guichen. 91 De Grasse. 93 Suffren 94 Villaret de Joyeuse. 95 Brueys 97 Villeneuve 98 De Rigny. , 100 Etat-major général de la illarine 102 Vice-amiraux (activité) 102 Contre-amiraux (activité). 103 Vice-amiraux (cadre de réserve.). 105 Contre-amiraux (cadre de réserve). 106 Vice-amiraux (en retraite) J 06 Contre-amiraux (en retraite) 107 Capitaines de vaisseau. 107

Liste des principaux bâtiments de la flotte fJ'ançaise. 112 Cuirassés d'escadre. 112 Anciens cuirassés d'escadre 113 Cuirassés garde-côtes. , , , ..,.,. 113 Cuirassés de croisière. 114 Croiseurs cuirassés 114 Croiseurs ra pides , , , 115 Croiseurs de première classe 115 Croiseurs de deuxième classe 115 Croiseurs de troisième classe 116 Contre-torpilleurs.,. 116 Composition des escadres et des divisions na vales. ,. 118 Escadre de la Méditerranée occidentale et du Levant 118 Escadre du Nord. , , , 121 Division navale de l'Extrême-Orient et du Pacifique occidental. , , , 122 Division navale de l'Atlantique 123 Division navale de l'Océan Indien - 123 Division navale du Pacifique oriental. ,.!:,":f;.;. 124 Division navale du Pacifique oriental 1124 ,

Imprimerie de La Jeune Mère, L. WEHREL, directeur, 55, rue ,