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Titre : Historique de la compagnie 18/63 du 2e régiment du génie pendant la campagne 1914-1918

Éditeur : A. Herbelin (Belfort)

Date d'édition : 1920

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités

Sujet : France. Armée. Régiment du génie (002)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42718270t

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 14 p. ; in-16

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Description : Collection numérique : Fonds régional : Franche-Comté

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6335430t

Source : Service historique de la Défense, 2012-181888

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/10/2012

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COMPAGNIE 18/63 du 2e Régiment du Génie PENDANT LA CAMPAGNE 1914-1 9I8

BELFORT-MULHOUSE SOCIÉTÉ ANONYME D'IMPRIMERIE ANDRÉ HERBELIN

1920



HISTORIQUE

DE LA

COMPAGNIE 18163 DU 2e REGIMENT DU GÉNIE Pendant la Campagne 1914-1918 III

FORMATION DE LA COMPAGNIE (6 Janvi,er 1915).

A la fin de l'année 1914, les nécessités de la guerre de tranchées ayant imposé une plus large utilisation des travaux du génie, le général commandant la 68me D. I. reçut du G. Q. G. l'ordre de doubler la Compagnie divisionnaire de génie 18/13. Une compagnie auxiliaire fut formée le 6 janvier 1915 sous le n° 18/13 bis, avec des éléments provenant d'une part des 2me et lIme régiments du Génie, d'autre part, des 234% 212e et 323e Régiments d'Infanterie, du 34me Régiment d'Infanterie Territoriale, des 14% 24e et 58e Régiments d'artillerie et du 1Bme Régiment de dragons, corps qui formaient à ce moment la 68me Division.

Le capitaine Paul BROSSIER, détaché de l'état-major de la place d'Epinal, prenait le commandement de cette unité, dont les sections étaient commandées par le lieutenant CHAUSSAT, du 206me d'infanterie, les sous-lieutenants FOURÈS, du 323ME régiment d'infanterie, JOUVENOT, du 34me régiment d'infanterie territoriale et l'adjudant MERCIER.

Le service médical était assuré par le médecin aide-major FOUQUET, du G. B. D. 68.

- L'effectif de la Compagnie était de : 5 officiers et 231 sousofficiers, caporaux et sapeurs.

SEJOUR A TOUL et SECTEUR DE LORRAINE Les divers groupes de la Compagnie sont rassemblés à EsseyCasernes, le 8 janvier 1915, puis embarqués en gare de Joinville, à destination de Toul. Là une instruction rapide des travaux du génie est faite aux éléments de la Compagnie jusqu'au 7 février 1915. Ses fantassins, artilleurs et cavaliers sont à peine initiés au métier de


sapeur, que la Compagnie quitte Toul pour Jarville et cantonne le soir-même à Seichamp.

Les sapeurs se mettent au travail et organisent la défense de la ligne principale entre la voie ferrée de Château-Salins à Nancy et la route d'Erbeviller à Someville.

Le médecin FOUQUET quitte la Compagnie et est remplacé par le médecin-auxiliaire CLAVERIE.

Le 20 février, la Compagnie quitte Champenoux et cantonne à Hoeville, où elle remplace la Compagnie du génie 12/1 T.

Nuit et jour les sapeurs, malgré le mauvais temps, travaillent activement à la construction de la mise en défense d'abris dans les bois de Ste-Marie, de Faulx et de Rancey.

Le sous-lieutenant FOURÈS est évacué par suite de maladie.

TRAVAUX DE DEFENSE D'ARRACOURT (19 Mai - 26 Juin 1915) La Compagnie quitte Hoeville le 19 mai et va cantonner à Serres. Elle a, comme mission, la mise en défense du village d'Arracourt. Travail pénible avec un ennemi aussi actif; le jour, c'est le bombardement continuel; le soir, quand le canon se tait, ce sont les patrouilles qui viennent harceler nos soldats.

Dans la nuit du 23 au 24 juin, l'une d'elles vient se heurter aux sapeurs qui travaillaient près du petit château. Courte fusillade au cours de laquelle le sergent BÉRARD est grièvement blessé à la cuisse.

Pendant tout le mois de juin, les travaux se poursuivent activement. La Compagnie est maintenant bien homogène: il n'y a plus de biffins, d'artiflots ni de cavaliers, tout le monde est sapeur, fier de son arme et bien résolu à faire son devoir jusqu'au bout.

Le 26 juin, le village est occupé par le 2me peloton de la Compagnie. Ce jour-là, les incendies allumés par les boches incendiaires nécessitent l'intervention des sapeurs qui, malgré le bombardement, travaillent courageusement à combattre le feu. Vers minuit, l'ennemi attaque le village; la direction de cette attaque est jalonnée par la route de Vic à Arracourt, avec diversion sur la route de la Loutre.

Deux batteries d'artillerie ennemies, appuient la marche de l'infanterie dont l'effectif est d'environ 2 Compagnies. Sous un violent bombardement, les sapeurs prennent les positions de combat et coopèrent avec la Compagnie du 257me d'infanterie et les travailleurs du 34me régiment d'infanterie territoriale à repousser l'ennemi.

Les pertes furent légères à la Compagnie. Seul le caporal POUPART fut blessé à la jambe par une balle de schrapnell. Blessé dès le début de l'action, il ne se fit transporter par ses sapeurs qu'àprès avoir épuisé toutes ses cartouches. Evacué à l'hôpital de Nancy, l'héroïque POUPART mourut le 9 juillet des suites de sa blessure. Il avait eu, quelques jours avant sa mort, la suprême satisfaction de recevoir la Médaille Militaire qu'accompagnait la citation suivante :


POUPART, caporal à la Compagnie du génie 18/13 bis, matricule 15450: « Grièvement blessé à la cheville au cours de l'attaque de « l'ennemi dans la nuit du 26 au 27 juin 1915, a conservé son com« mandement et ne s'est déclaré blessé qu'après avoir épuisé ses « cartouches. A été amputé d'un pied. »

Citation du 2me Peloton : « A la suite de l'engagement & Arrocourt, le génie divisionnaire fit paraître l'ordre suivant : « Le chef de bataillon commandant le génie de la 68me D. I., « cite à l'ordre des unités sous ses ordres, pour sa belle conduite, « le peloton de la Compagnie 18/13 bis, comprenant les 3me et 4me « sections de la Compagnie, et ses officiers, pendant la nuit du 26 « au 27 juin 1915, (bombardement et attaque d'Arrocourt par l'en« nemi) qui ont travaillé à éteindre ou à localiser les incendies sous « le feu de l'ennemi et ont participé à la défense du village avec « l'infanterie. »

Le caporal POUPART est l'objet d'une mention toute spéciale, ainsi que le sous-lieutenant JOUVENOT, « qui a exercé avec calme et énergie le commandement de sa troupe » et le sapeur JAUGEY, « pour le dévouement et le sang-froid avec lequel il a travaillé à localiser sous le feu de l'ennemi les incendies allumés par les obus. »

CONTINUATION DES TRAVAUX DANS LE SECTEUR.

L'attaque du 26 juin ayant échoué, les boches, avant de tenter un nouveau coup, recommencent le marmitage dans la journée du 8 juillet, mais le cantonnement de Serres est bombardé d'une façon particulièrement intense: 14 chevaux des trains de combats et régimentaire sont tués ou blessés.

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, l'ennemi renouvelle ses attaques sur Arrocourt. Le peloton qui y travaille, prend position dans les tranchées et participe par ses feux aux actions engagées pendant cette nuit.

Un renfort de 26 sapeurs arrive le 3 août du dépôt du 2™ génie de Montpellier, permettant ainsi de combler les vides existants à la Compagnie.

Pendant les mois d'août et septembre, les travaux se continuent à Arrocou,rt et dans le secteur d'Athienville, où deux passages en grande galerie sont commencés aux Jumelles.

A la date du 15 septembre, l'effectif de la Compagnie est ainsi décompté : 3 officiers et 212 hommes de troupe.

Le 1er octobre, la Compagnie passe définitivement au 2me Génie, prend le n° 18/63 et forme la 2me Compagnie de génie divisionnaire.

Elle quitte Serres pour Hoeville le 6 novembre. A cette date, l'organisation défensive d'Arrocourt était terminée et les galeries des Jumelles avaient chacune 68 mètres de longueur.


Lorsque le général PRAUX, commandant la Division, visita les travaux avec le général BARATIER, commandant la Sme Division de cavalerie, qui venait prendre le secteur, il exprima sa très vive satisfaction des ouvrages effectués par la Compagnie.

Le Commandant du génie lui accorda la citation suivante, à la date du 9 novembre 1915: Citation de la Compagnie 18/63, à l'ordre du commandement du génie 9-11-15 : 1 « Le commandant du génie cite à l'ordre des unités sous ses « ordres, la Compagnie 18/63, dont les sapeurs, sous la direction de « leurs officiers et notamment du lieutenant CHENESAT et du capi« taine BROSSIER, ont exécuté pendant 5 mois et dans un secteur « particulièrement exposé au feu et aux attaques de l'ennemi, des « travaux de défense, remarquables par leur valeur technique et « leur importance, avec une énergie et une opiniâtreté dignes de tous « éloges. »

D'autre part, le général BRUNDSEAU, commandant la LSE™ brigade, adressait ses félicitations à la Compagnie.

Dès son arrivée à Hoeville, la Compagnie reprenait les travaux de la ferme de Ranzey, de la forêt de Ranzey et du bois Ste-Marie.

Le 8 décembre, le sergent BÉRARD, blessé grièvement à Arrocourt en traitement à l'hôpital d'Albi, recevait la Médaille Militaire, avec le motif suivant : BÉRARD Raoul-Camille, sergent au 2me régiment du génie, Compagnie auxiliaire 18/63 bis, matricule 16.606: « Bon sous-officier, sérieux et dévoué, grièvement blessé au « cours d'un travail de nuit par une patrouille allemande (a déjà « reçu la Croix de guerre) ».

ANNEE 1916.

L'année 1916 trouve la Compagnie à Hoeville, travaillant toujours au bois Ste-Marie. Pendant le mois de janvier, les actions d'artillerie sont fréquentes. Le 24 janvier, le sapeur CASCAILLE est atteint mortellement par un éclat d'obus. Fatigues, privations et pertes n'empêchent pourtant pas la Compagnie de travailler, si bien que les sapeurs du 2me peloton reçoivent les félicitations du général commandant la D. I. pour la rapidité avec laquelle ils ont construit les abris de Sainte-Marie.

Le 12 février, la Compagnie va cantonner à Reméreville et travaille à la 2me position. Elle reçoit encore pour la façon dont elle accomplit sa tâche, les félicitations du général commandant la 136me brigade.

BATAILLE DE VERDUN (25 Février 1916 - 13 Septembre 1916).

Le 25 février, la Compagnie est alertée. C'est le moment de la ruée allemande sur Verdun. Elle s'embarque le 26 à Jarville et gagne


successivement Nançois-le-Petit, Dieuse-s.-Meuse et les ouvrages de Déromée (camp retranché de Verdun) où elle arrive le 29 au soir.

La division, rattachée au 2me corps d'armée, occupe le secteur allant de Châtillon à Eix. Elle travaille à la ligne des crètes des Hauts-deMeuse et la ligne des forts. Le 28 mars, le sapeur ETIEN est grièvement blessé par éclats d'obus.

Les officiers de la Compagnie 18/13, ayant tous été tués ou blessés, le sous-lieutenant MERCIER passe à cette Compagnie le 6 avril.

Le sous-lieutenant DUFOUR remplace le sous-lieutenant JOUVENOT envoyé à Versailles, suivre les cours de perfectionnement du Génie.

Jusqu'au 7 juin, la Compagnie est constamment en ligne dans un secteur soumis à un bombardement intense. Elle coopère sans le moindre arrêt et sans repos, malgré les intempéries, à la mise en état de défense d'un secteur où les travaux à exécuter sont particulièrement longs et difficiles.

De nombreuses croix de guerre viennent récompenser ces vaillants. L'adjudant REDEUILLE, les sergents CHANSAC et LUBAT, les caporaux TAMISIER, CAMY et MINVIELLE, le m.-o. VIOLEAU et le s.-m.

ANI sont cités à l'ordre de la 136me brigade.

Du 8 au 20 juin, la Compagnie goûte à Tannois un repos bien gagné.

Elle est ensuite transportée en autos à Blercourt, puis au camp de Verrières (forêt de Hesse) où elle relève la Compagnie 17/52.

Là, elle travaille au bois d'Esnes, à la coupure d'Esnes et au Bois-Carré.

Les bombardements sont fréquents dans ce secteur. Le sergent RICHARD et 6 sapeurs sont blessés par éclats d'obus. Plus grièvement atteint le sergent RICARD succombait à ses blessures deux mois plus tard. La Compagnie séjourne dans ce secteur jusqu'au 17 août, date où elle est relevée, par le génie de la 126me D. I.

Le sapeur STADLER est cité à l'ordre de la brigade et le sapeur CHALRAN à l'ordre de la D. I.

Le capitaine BROSSIER est nommé chevalier de la Légion d'Honneur avec la citation suivante : BROSSIER Paul-Marie-Hippolyte, capitaine de réserve au zme génie, Compagnie 18/63 : « Officier d'une énergie remarquable, plein de courage et d'en« train (a déjà reçu la Croix de Guerre) ».

La Compagnie est au repos à Triancourt (Meuse) mais pour un temps bien court. Arrivée le 19 août, elle est alertée le 24, affectée au groupement MANGIN et transportée en autos-camions jusqu'à Verdun.

La D. I. occupe le secteur de Fleury. La Compagnie, d'abord chargée des travaux de ?me ligne, relève le 29 août, la Compagnie


16/2 en lre ligne, au village de Fleury et aux abords du fort de Souville.

Le 4 septembre, le sous-lieutenant DUFOUR reçoit de multiples blessures par éclats d'obus et est cité à l'ordre du corps d'armée.

D'autres encore sont blessés, les sapeurs LAULAN et LABOURDETTE, le sergent PAPIN. Ce dernier, grièvement atteint, meurt quelques jours plus tard à l'ambulance de Landrecourt.

Pendant cette période, les sapeurs BIAIS et CASTET sont cités à l'ordre de la Division, l'aspirant CHERDI, les sergents FOSSE et

BRUNIE, le caporal CHARLOT, les sapeurs LABOURDETTE et DUVERGE, à l'ordre des unités du génie.

Le 13 septembre, le sous-lieutenant JOUVENOT quitte la Compagnie et passe dans l'aviation (il y fut tué en 1917).

PERIODE DE REPOS ET RETOUR EN LORRAINE (25 Septembre 1917 - 24 Mai 1918).

Le 13 septembre, la Compagnie, relevée par la Compagnie 17/63, va successivement cantonner à Belleroy, Noyers, Brabant-le-Roi, jusqu'au 25 septembre, date de la fin de son séjour dans le secteur.

Le même jour, le capitaine BROSSIER quittait la Compagnie pour prendre le commandement du génie de la rive gauche de la Meuse.

Le lieutenant CHAUSSAT, commandait provisoirement la Compagnie, l'adjudant BALDIT était promu sous-lieutenant.

La Compagnie embarque en gare de Révigny (Meuse) et gagne successivement Jarville (Meurthe-et-Moselle), Dombasle-s.-Meurthe et Hoeville, où elle arrive le 1er octobre pour relever la Compagnie 9/63 du 6me Génie La Compagnie est divisée en deux pelotons. Le premier, qui cantonne à HoeviUe, travaille aux abris de Ste-Marie, Ranzey et Hailly-Fouilly; le 2me, à Athienville, s'occupe de la cote 270 et de l'observatoire des Jumelles.

Le 16 octobre, le capitaine Paul DECOURBE, venant du 4ME Génie, prend le commandement de la Compagnie.

Par ordre du G. Q. G., l'effectif de la Compagnie est porté à 219 hommes de troupe.

Le 1ER novembre, le sous-lieutenant MARION sortant des E. O. de Versailles, est affecté à la Compagnie.

ANNEE 1917 L'année 1917 trouve encore la Compagnie en Lorraine, où elle prend part à de nombreux coups de main exécutés dans les lignes allemandes.

Le 22 février, le lieutenant CHAUSSAT, promu capitaine, est affecté à la Compagnie 26/3 du 10me Génie.

Pour les coups de main des 23 janvier, 9 février et 6 mars, des équipes spéciales sont adjointes à l'infanterie avec mission de détruire les réseaux de fil de fer barbelé. A la suite de ces opérations,


le sous-lieutenant BALDIT est cité à l'ordre de la D. I., le sergent GOUZES, le caporal BOUYSSEL, les s.-m. VERNIER, THEUX, CHABRAN et HERMOUET, à l'ordre des unités du génie de la D. I.

Le 22 mars, le peloton d'Athienville, renforcé d'une demi-section, va cantonner à Bauzemont, où il travaille aux abris de St-Pancrace, au pont d'Hiraménil, aux ouvrages des crêtes, etc.

Le sous-lieutenant BERNHEIM Henri, venant des E. O. de Versailles est affecté à la Compagnie le 9 avril 1917.

A la suite d'un coup de main effectué le 12 avril, dans les lignes ennemies, le sous-lieutenant BALDIT, le sergent JAUGET, les caporaux BOUYSSET et PAGANI, les sapeurs TALAZACQ, VERNIER, CANDEBAT, RALLON, CARRET, RICHARDET et GEORGELIN, sont cités par le général commandant la division.

Le 12 mai, le sous-lieutenant BALDIT, le sergent JAUGEY, les caporaux ROUSSEL et PAGANI, les sapeurs TALAZACQ, CAUDEBAT eg GEORGELIN, sont cités à l'ordre de la Division.

DEPART DE LORRAINE CAMP DE BOI,S-L'EVEQUE (24 Mai - 21 Juin 1917).

Les 23 et 24 mai, la 37-e D. I. remplace la 68me D. I. dans le secteur. La Compagnie est relevée par la Compagnie 19/51 et gagne par étapes le camp de Bois-l'Evêque (près de Toul) où elle arrive le 24 au soir. Elle y séjourne jusqu'au 21 juin, prenant un peu de repos et perfectionnant son instruction.

SECTEUR DU CHEMIN-DES-DAMES (21 Juin - 2 Août 1917) Le 21 juin, la Compagnie quitte le camp de Bois-l'Evêque et tant par voie ferrée que par voie de terre, elle gagne Villers-enPrayères, en passant par Belleau, Maron, Noyon, Happlencourt, Vassens, Braisnes et Brenelles. La Compagnie relève la 10/53 T dans le secteur de Cerny et cantonne à Montcharnon. Dans ce secteur très mouvementé et continuellement bombardé, les sapeurs travaillent aux abris en première ligne. Le 31 juillet, par suite d'une attaque brusque de l'ennemi, le sergent FOSSE, le caporal TANISIER, le m.-o. COURRADE, les s.-m., BIAIS, LE FLOCH, MAILHE et DULON sont faits prisonniers.

Le sous-lieutenant BERNHÈIM et l'adjudant-chef REDEUILLE sont cités à l'ordre de la D. I. Le sergent BEAUVAIS, le m.-o. MERLET, les S.-m. GUILLAUME, ELISALDE, LAPARIE, DESTAUILLAT, CHAUVIN et DROUILLARD à l'ordre des unités du génie.

La Compagnie est relevée dans la- nuit du 1er au 2 août, par la Compagnie 17/14 du 2me Génie.

PERIODE DE REPOS (2 Août - 18 Septembre 1917).

Pendant cette période, la Compagnie goûte un repos bien gagné.

Elle séjourne successivement à Villers-en-Frayères, Trugny, Coincy,


Bourg-la-Reine, Prungis, Celles-les-Conde, Chartèves, Ronchères et Saint-Thibaut.

SECTEUR DE COURTECON (18 Septembre - 18 Octobre 1917).

Dans la nuit du 18 au 19 septembre, la Compagnie relève la la 3/13 du 3me Génie, au centre Ducros, entre Beaulne et Verneuil.

Les sapeurs travaillent en première ligne dans un secteur fréquemment bombardé. Le 16 octobre, le sapeur GAREL est blessé par éclats d'obus à son poste.

Le 13 octobre, le capitaine DECOURBE, nommé instructeur à l'école du génie à Versailles, laisse la Compagnie.

A la suite du séjour dans ce secteur, le sergent MANDRET, le caporal PAGANI, le m.-o. GARREAUX, les s.-m. CARRET, DAUGREILH et ARMANDEAU sont cités à l'ordre des unités du génie de la D. I. Le sergent GIUZES, les s.-m. CANDEBAT, VERNIER et GAREL à l'ordre de la 68me D. I.

* PERIODE DE MOUVEMENT (18 Octobre - 6 Décembre 1917).

Le 18 octobre, la Compagnie 3/13 relève la Compagnie, qui séjourne successivement à Vauxère, au camp de Dravegny, Courmont, Verdilly, Languevoisin, Ham et Massey (Meuse).

Entre temps, le 20 octobre, le capitaine EscHBACH prend le commandement de la Compagnie.

PERIODE DE MOUVEMENT SECTEUR DE BEAUMONT (6 Décembre 1917 - 2 Mars 1918).

Le 6 décembre, la Compagnie se rend par voie ferrée, de Mussey à Dugny. Elle relève, le 7, la Compagnie 26/56 du 2me Génie, dans le secteur de Beaumont, et cantonne successivement aux carrières d'Haudremont, aux abris de la Goulette et au ravin de Neuville. Elle travaille à la construction d'un abris et à l'installation de conduites d'eau.

Aux bombardements journaliers par obus toxiques ou autres, vient s'ajouter la rigueur de la température et la neige qui tombe abondamment pendant la 2me quinzaine de décembre.

ANNEE 1918 Au 1er janvier, la Compagnie occupe toujours le même secteur.

Le 2, le sous-lieutenant BALDIT est grièvement blessé par éclats d'obus à Haudremont.

Du 4 au 8 janvier, le caporal CHAPELLE et les s.-m. BAYAUD et BELAD, intoxiqués par les gaz, sont évacués.

Les caporaux LYs, MASSON et HAZA, les s.-m. VIAINES, GUIRAUD, LAULHE, AVRILLEAU et LATAPY, sont cités à l'ordre du génie divisionnaire.


Le 26, la Compagnie est relevée par la Compagnie 20/5. Elle se rend successivement à Haudainville, Seigneulles, Haugeville, et le camp des Clairs-Chênes où, par une température très rigoureuse, les sapeurs travaillent à la 2me position : Dombasle-Béthélainville.

Entre temps, le 12 février, le sous-lieutenant MADRAY arrive à la Compagnie.

SECTEUR DU MORT-HOMME (2 Mars - 17 Juillet 1918). 1 La Compagnie fait mouvement et, le 2 mars, arrive dans le secteur de Mort-Homme.

Elle cantonne comme suit : Premier peloton : à la cote 272, travaillant aux blockaus situés au sud du Mort-Homme.

1 section au tunnel Bismark, pour en continuer le percement.

1 section est au repos au Bois Bourru.

Les cantonnements sont fréquemment bombardés. Le sergent GOUZES, les sapeurs LESTRASE et TISSERANOY sont blessés.

Le sous-lieutenant DUMONT arrive à la Compagnie le 27 mars, en remplacement du sous-lieutenant BERNHEIM, qui passe au G. D. 68.

Quelques jours plus tard, le sergent JAUGEY et le s.-m. CHALRAN détruisent une passerelle sur le ruisseau de Forges, au sud de Béthincourt, et pour ce fait d'armes, sont cités à l'ordre de la Division.

Pendant les mois d'avril et mai et sous de fréquents bombardements, la Compagnie travaille dans ce secteur. Les s.-m. VAUGREILLES, PICON et TI-IEIX sont blessés par éclats d'obus, tandis que l'abri qu'ils occupaient s'effondre.

Au commencement de juin, les travaux de la Compagnie s'étendent au bois des Corbeaux, vers la Meuse; 1 section va alors à Chattancourt, une autre à la cote 232. Le 2me peloton cantonne aux Clairs-Chênes et prépare les dispositifs de mines des routes RampontDombasle.

Une offensive ennemie doit avoir lieu le 26 juin.

Les sapeurs, alertés, vont occuper leurs emplacements de combat.

La division est relevée le 17 juillet par la 157me D. I.

La Compagnie cantonne successivement à Jubêcourt, Grigny, Cumont et Bournonville.

SECTEUR DE LA VESLE (17 Juillet - 2 Août 1918).

L'offensive allemande continue toujours. La division est envoyée vers Villers-Cotterets. La Compagnie quitte Bournonville et gagne successivement Betz, Ormoy-le-Davier, Ancienville.

La D. I. se porte en avant et est engagée dans la direction d'Ouchy-le-Château. La Compagnie bivouaque dans le bois de RozetSaint-Albin, du 21 au 28 juillet.


Elle gagne Oulchy, puis Jouvignes, où elle arrive le 2 août.

De cette date au 20 août, les sapeurs sont constamment en première ligne. Ils construisent sous le feu de l'ennemi, des passerelles sur la Vesle et sur le Murtor.

Le sapeur BRENEOL se distingue particulièrement par son courage dans la reconnaissance de la rive de la Vesle, occupée par l'ennemi.

Le caporal MARAVAL est blessé grièvement par éclats d'obus, en assurant son service de caporal d'ordinaire. 7 sapeurs intoxiqués par les gaz sont évacués.

La Compagnie prend part à un coup de main le 7 août.

Le /lendemain, 3 détachements de sapeurs participent à une tentative de destruction des passerelles allemandes.

A la suite de ce séjour dans un secteur très agité, le sergent JAUGEY et le s.-m. BRENEOL sont cités à l'ordre du lIme C. A. et de nombreux sapeurs sont cités à l'ordre de la, division ou du régiment.

La 52me D. I. relève la 68me D. I. le 20 août.

La Compagnie cantonne à Cramouille, Neuilly-Saint-Front, Certigny.

SECTEUR DE CHAMPAGNE (20 Août - 10 Octobre 1918).

La Compagnie s'embarque en autos à Certigny et gagne Cheniers (Marne). Elle y séjourne jusqu'au 12 septembre, date à laquelle la 68me D. I. relève la 170me D. I.

1 section cantonne à Jonchery, les 3 autres au bois des Echelons.

Les sapeurs participent à un coup de main dans les lignes ennemies le 21 septembre.

La Compagnie travaille à l'aménagement de pistes et de passerelles sur la Suippe et l'Arne. Elle cantonne successivement aux abris sur la route de Reims, à Dontrieu-Auberive, et dans un bois * près de la ferme du Morland, endroit où elle est relevée dans la nuit du 10 au 11 octobre.

Pendant cette période, l'infirmier MENIER fut tué par éclats d'obus, le s.-m. CAZETTES par l'effondrement d'un abri et les s-m.

TALAZACQ et PAUL, blessés légèrement par éclats d'obus.

PERIODE DE REPOS (11 Octobre - 22 Octobre 1918)..

La Compagnie fait mouvement et gagne successivement SaintMartin-l'Heureux, le camp Berthelot, le camp des Postes et Germaine (forêt de la Montagne-de-Reims) où elle se repose jusqu'au 22 octobre.

SECTEUR D'ALSACE (22 Octobre 1918).

La Compagnie s'embarque à Epernay et gagne Vauthiermont, puis Brettier. Elle relève la Compagnie 1/5 le 25 octobre et cantonne de la façon suivante :


1 peloton à Bourbach-le-Bas.

1 section à Bréchaumont.

1 section à Vauthiermont.

L'armistice trouve la Compagnie dans le même secteur. Elle cantonne le 14 à Sentheim et travaille activement à rétablir les routes, surtout aux premières lignes, vers Pont-d'Aspach.

ENTREE A MULHOUSE Le 17 novembre, la Division entre à Mulhouse, au milieu des acclamations des habitants. La Compagnie cantonne à la caserne Kaiser-Wilhem, ensuite à la caserne Prince-Friedrich, où elle reste en garnison jusqu'au 3 décembre. Elle gagne la région de Montbéliard par étapes, et cantonne à Sainte-Suzanne, où elle est encore au 25 janvier 1919.


Liste des Gradés et Sapeurs de la Compagnie 18/63 "Morts au champ d'honneur

POUPART, caporal, décédé le 9-7-15, à l'hôpital de Nancy (suites de blessures)

CASCAILH Pierre, s.-m" tué le 24 janvier 1916, au bois Ste-Marie.

PAPIN Pierre, sergent, décédé le 13-9-16, dans la Meuse.

RICARD Paul, sergent, décédé le 21-9-16, hôpital mixte de Vitry-leFrançois.

LEGHIS Henri, s.-m., décédé le 19-7-17, hôpital de Toul.

LATAPPY Armand, s.-m., décédé le 25-12-17, à Verdun.

t* DODELIER Lucien, s.-m., tué le 1-7-18.

MARAVAL Henri, caporal, décédé le 6-8-18, ambulance 84.

MENIER Charles, infirmier, décédé le 3-10-18, au camp Berthelot.

CAZETTE Paul, s.-m., décédé le 26-9-18, au bois des Territoriaux.