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Titre : Aux combats dits de la Fontenelle : beau rôle du 43e régiment d'infanterie territoriale / [préface du Lieutenant-colonel Bourgoignon]

Éditeur : Imprimerie de l'Est (Besançon)

Date d'édition : 1922

Contributeur : Bourgoignon, Gilbert Arthur (1851-1926). Préfacier

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Opérations militaires -- Ban-de-Sapt (Vosges, France)

Sujet : France. Armée. Régiment d'infanterie territoriale (043)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42716596v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 80 p. ; in-8

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Description : Collection numérique : Fonds régional : Franche-Comté

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63354243

Source : Service historique de la Défense, 2012-179691

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/10/2012

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AUX COMBATS

dits de LA FONTENELLE

BEAU ROLE

DU 43' Régiment d'Infanterie Territoriale

« Troupe de premier ordre, au moral élevé Général DE MAUD'HUY.

(Commandant la VIl" Armée)

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« LA FONTENELLE est le plus Beau Titre de Gloire de la 41* Division et du 43'Régiment d'Infanterie Territoriale. »

Général JUUIL, Commandant le Groupe des Armées de l'Est,

(LeUr. an Préfit des Tosgti).

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« Mes Chers Compagnons d'Armes, « Je vous salue et je rappelle vos Belles Actions. »

LI-Cololel BOURGOIGNON.

( Wscours prononcé à l'inau.

guration du Monument d'Aspach.)

BESANÇON IMPRIMERIE DE L EST

1922



AUX COMBATS dits de LA FONTENELLE BEAU RÔLE

DU

43e Régiment d'Infanterie Territoriale

« Troupe de premier ordre, au moral élevé ».

Général DE MAUD'HUY.

(Commandant la VII, Armée)

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« LA FONTENELLE est le plus Beau Titre de Gloire de la 41" Division et du 43° Régiment d'Infanterie Territoriale. »

Général DUBAIL, Commandant le Groupe des Armées de l'Est,

{Lettre au Préfet des Vosges).

1-1-

*4°

« Mes Chers Compagnons d'Armes, « Je vous salue et je rappelle vos Belles Actions. ,

Lt-Colonel BOURGOIGNON.

(Discours prononcé à l'inau-

-*~guration du Monument Ot L4 îfÀ^fiach.) ..- -. ¡;.Á'

BESANÇON

if IMPRIMERIE DE L EST

1922


Tous droits de reproduction, de traductionet d'adaptation réservés pour tous pays


PRÉFACE

Mes chers Compagnons d'Armes, A l'occasion de l'érection du Monument de laFontenelle, le Général DUBAIL (1) commandant le Groupe des Armées de l'Est, a écrit au Préfef des Vosges, une lettre indiquant le BEAU ROLE du 43e R. I. T.

dans les Combats de LA FONT EN ELLE.

La Société des Vétérans du Beau (2) 43e R. I. T., a parmi ses buts, celui de conserver le Souvenir des Belles Actions du Régiment. En son Assemblée générale du 21 août 1921, le Lieutenant Vautrin de la 32e Compagnie, (Compagnie de Chasseurs Alpins honoraires) (3), vous a lu mes Ordres du Jour donnant le Récit détaillé de vos Belles Actions pendant les combats dits de LA FONTENELLE.

Enthousiasmés par cette lecture faite avec cœur, vous avez demandé la publication d-e ces Ordres du Jour.

Ce récit officiel de vos Belles Actions sera publié pour vos étrennes de 1922.

(1) Général DUBAIL Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Ancien Commandant du Groupe des Armées de l'Esl, Ancien Gouverneur de Paris.

(2) Titre donné nu 43e R. I. T., par le général de MAUD'IIUY, Commandant la VIIe Armée, après les victoires de La Fontenelle.

(3) Compagnie dont les Poilus ont conquis le Brevet de Chasseurs Alpins honoraires, avec l'autorisation de porter Je Béret.


Vous pouvez le montrer avec FIERTÉ à vos FAMILLES, à vos COMPATRIOTES.

Il rappelle la collaboration intime de tous les Membres de la Grande Famille (4) du 43e R. I. T. unis autour du DRAPEAU pour la défense de la Patrie.

Il rappelle que vous avez été constamment et partout victorieux : aux COLINS, à la FONTENELLE, à LAUNOIS.

Puisse ce Beau Souvenir être un adoucissement à la peine des familles de nos FRÈRES D'ARMES tombés glorieusement au champ d'honneur !

Je les salue avec émotion !

Lt-Colonel BOURGOIGNON.

4 4 4

A ce sujet, le Général DUBAIL écrit le 22-11-21 au Lt-Colonel BOURGOIGNON : J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la publication annuelle des belles Actions du 43e R. I. T., faite sous votre direction. C'est la meilleure façon de tenir étroitement serrés les liens de Camaraderie entre FRÈRES D'ARMES de votre FIER RÉGIMENT. »

« Merci pour l'insigne de votre Société, je le conserverai en souvenir des BRAVES du 43e R. I. T. »

Croyez, mon Cher Camarade, à mes sentiments les meilleurs et très dévoués.

Général Dubail, Grand Chancelier de la Légion d' honneur.

(4) Le Régiment comptait quatorze mille hommes, armés présents. Plus de trente mille hommes ont porté le n° 43 T.

pendant la guerre.


SOCIÉTÉ DES VÉTÉRANS DU BEAU (1) 43° RÉGIMENT TERRITORIAL D'INFANTERIE Régiment-Brigade de 14.000 hommes armés ALSACIENS - LORRAINS - VOSGIENS - COMTOIS - LYONNAIS ) ( Recrutement de l'ancienne 7' Région )

SOCIÉTÉ AMICALE et de SOUVENIRS qui sera complétée par une SOCIÉTÉ de SECOURS avec l'autorisation dn Gouvernement

Siège Social à ÉPINAL avec Sections ou Correspondants dans tous les Centres de Groupements

PRÉSIDENTS D'HONNEUR HONORAIRES (2)

Les Commandants du Groupe des Armées de V Est : Les Généraux DUBAIL, De CASTELNAU.

Les Commandants de la VIIe Armée : Les Généraux De MAUD'HUY, DEBENEY, De BOISSOUDY, PUTS.

Les Commandants des grandes Places fortes de l'Est : Les Généraux THEVENET, MAUGER, BURKHART.

— — •

Les Commandants des Divisions de Chasseurs dans les Vosges ; Les Généraux CLARET de la TOUCHE (41 e), GRATIER (46e), de POUYDRAGUIN (47e), SERRET et BRISSAUD (66e).

(f.) Titre donné au 43e R. I. T. par le Général de Maud'huy, Commandant la VIIe Armée, après les Victoires de la Fontenelle.

(2) Ce titre a été accepté par les chefs distingués sous les ordres desquels a servi le Beau 43e R.I. T., pendant la grande guerre, pour donner à ses glorieux vétérans une marque dJestIme et un haut encou-

gement dans la poursuite de leurs buts patriotiques.


Les Commandants des territoires sur lesquels se recrutait le 43e R. I. T. :

Les Généraux MARJOULET, gouverneur militaire de Lyon; NUDANT, commandant la 7e région ; JACQUOT, commandant la 21e région.

Les Généraux de MITRY, DAUVIN, DIDIO.

Conseil d) Administration des Fondateurs

BUREAU

PRÉSIDENT-FONDATEUR : LLColonel. BOURGOIGNON; VICE-PRÉSIDENT : Commandant HUGUENY ; VICE-PRÉSIDENTS supplémentaires ou honoraires : Capitaines RI ELLE, J EN N Y, BARLIER LARUELLE;

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M. GUICHARD, (WEILLER, honoraire); TRÉSORIER : Capitaine MOURLON.


L'-Colonel BOURGOIGNON

CHEF de CORPS qui a préparé, mobilisé, organisé, recruté, administré, instruit, entraîné et commandé le 43e R. I. T. à

14.000 hommes armés, en 1912 - i3 - 14 - 15 - 16.


La citation suivante à l'Ordre des Chasseurs Alpins au sujet du service permanent fait en première ligne par les sept bataillons actifs du Beau 43e R. I. T., atteste leur collaboration avec ces troupes d'élite.

(Citation publiée par la France Militaire" du 25-6- iy),

« Lieutenant-Colonel BOURGOIGNON :

« Officier supérieur possédant- au plus haut degré le « sentiment du devoir, véritable type du chasseur alpin « d'élite (i).

« Chef de Corps, d'un dévouement sans bornes, s'est « dépensé sans compter n'hésitant jamais à aller par tous « temps et sous de violents bombardements, encourager « ses sept bataillons dans les tranchées de première ligne « d'Alsace et des Vosges. »

(1) NOTA. — Le L' Colonel BOURGOIGNON a commandé pendant vingt ans des Chasseurs Alpins en Afrique et dans les Alpes.

Il a commandé ensuite des troupes de couverture des Vopçes, où pendant la guerre plusieurs milliers de ses Poilus ont conquis le titre de Chasseurs Alpins honoraires.


Une partie des OFFICIERS du Régiment-Brigade le 43e R. 1. T.


ÔRORE de BATAILLE du 43e R.I. T. mobilisé (1914-15)

ÉTAT- MAJOR L'-Colonel : BOURGOIGNON, Chef de Corps et commandant le Régiment entier mobilisé (Décision Ministérielle du 16.8.14) L'-Colonel en second : LOUBET.

Lieutenants : Kiener, Barlier, Laruelle, Humbert, Grisostomi, Zaepfel.

Médecin-Maior : Baverey et neuf médecins Aides-Major.

BATAIIvLOX » 1/2 Bataillon de Mitrailleuses, Co.pitaines : Veron, Bajolet.

SAPEURS BOMBARDIERS, Lieutenant : Revenant.

1" Bat. — Chefs de Bataillon successifs : DORGET, BOURBON.

Capitaines successifs : 1" C" Poirot, Vacon. — 2' C" Mourlon, Haillant. — 3' C" Schamber, Cambrouze. — 4' C" Bourbon, Leblanc.

2e Bat. — Chefs de Bataillon successifs : de LAMIRAUT (Breveté), PARISOT, SCHWAB.

Capitaines successifs : 5' C" Amet, Bastien. — 6' G" Schwab, Ilaas. — 7' C" Lévy, Schwartz. — 8' C" Parisot, Homonté.

3° Bat. — Chefs de Bataillon : BEAUFORT, FABRE, CONSIGNY.

Capitaines : 9e C'e Piau, Guérin. — 10' C" Parisot, Lévy, MourIon. — Il' C" Bienfait. — 12' C" Savouré, Kohler.

4' Bat. — Chefs de Bataillon : PATEZ, BADIOU.

Capitaines : 13' C" Clément, Claudel. — 14e C" Vincent, Flayeux, Mourey. - 15' C" Badiou, Laruelle. — 16' C" Fabre, Leblanc, Humbert.

5' Bat. — Chefs de Bataillon : AUBRY, HUGUENY.

Capitaines : 17' C" Hugueny, Oger. — 18' C" Willems. — 19' C" Aubert, Evrat, Foyard. 20e C" Hallier, Billot, Triebler.

6' Bat. — Chefs de Bataillon : JUD, RIELLE, CONSIGNY, DEPUIBOUBE, SAGANZAN, VERON, MAUREL.

Capitaines: 21e C" Consigny, Cadot, Veron, Rieux. — 22' Cie Capitaines : 2je Cle Co23n' s IE~ iy, Eblinger, Medevielle.

Rielle, André. — 23' C" Ehlinger, Jenny, Lebouhe. — 24' C" Breton, Vœgelé, Chedeville, Medevielle.

7' Bat. - Chefs de Bataillon : CHARTIER, EVRAT.

Capitaines : 31' C" Morlet, Claudel. — 32' C" Bovis, Natali, Aimeras. — 33' C" Ouin, Laruelle. — 34' C" Debrise: Natali, Humbert.

8e Bat. - Chefs de Bataillon : GAUVAIN, COURGET.

Capitaines : 25' C" Stouvenel. - 26° C" Minot. — 27' C" Vincent. — 28' C" Marconnet. - 29' C" Morlet, Crochet. —

30' C" Vœgelé, David.

9e Bat. - Chefs de Bataillon : BLONDEL, LOWENDOWSKY.

Capitaines : Simon, Aubry, Fontaine, Laguerre, Piquet, Thirion.

Sections de Mitrailleuses des 7 Bataillons Actifs — Lieutenants : Bajolet, Claudel, Dondain, Mougeolle, Creusot, Veron, Philippe, Aubry, Laroche.

35e Compagnie, Garde du Q. G. de la VIIe Armée : Capitaine Joblot.

Médecins Aides-Major : de Larroudé de l Ecussan, Rapp, Netter, HouilIon, Fournier, Thouvenot, Cordon, Petit, de Beauchamp, Butin, Vaney, Cantonet, Stevcnel, Girardot, Bornait.

Aux 100 Chefs de Bataillon et Capitaines ci-dessus énumérés, il faut ajouter 350 (trois cent cinquante) Lieutenants, Sous-Lieutenants, Adjudants-Chefs, Adjudants, commandants successifs des Sections pendant les années 1914 et 1915.


AVANT-PROPOS

RÉCOMPENSES OBTENUES PAR LE 43e R. I. T.

RÉCOMPENSES NATIONALES.

I. — Deux monuments élevés à la mémoire des braves du 43e R. I. T. Un à ASPACH LE BAS, un à LA FONTENELLE.

II. — Nom du 43e R. I. T. donné à une rue de Senones.

RÉCOMPENSES MILITAIRES.

I. — Proposition de CITATION du Régiment entier à l'ORDRE DE L'ARMÉE.

RÉCOMPENSES NATIONALES Le 43e R. I. T., Régiment de 14.000 hommes armés, dont sept mille combattants toujours victorieux (1), se recrutait sur tout le territoire de l'an-

(1) Le CHEF de CORPS a présenté le DRAPEAU du Régiment à NEUF Mille hommes réunis à Épinal, pendant la mobilisation : Sept Bataillons Actifs à mille hommes et un Bataillon double de dépôt à deux mille hommes.

Le CHEF de CORPS Commandait et Administrait les Sept Bataillons Actifs sur le front.


cienne 7e Région, depuis Lyon jusqu'à Epinal et Raon l'Étape, principalement dans les Vosges (1).

Il comprenait des Vosgiens, des Comtois, des Lyonnais, des Alsaciens-Lorrains.

Ces derniers venus du Haut-Rhin comme volontaires, se sont fait remarquer par leur ardeur pour délivrer l'Alsace (2).

MONUMENT D'ASPACH Aussi sur le MONUMENT D'ASPACH-LE-BAS élevé par le Souvenir Français de DELLE (3) à la mémoire des braves du 43e R. I. T., a-t-on gravé les dernières paroles du Sergent OBERREINER né à CERNAY : « Alsace, tes fils unis aux fils des autres provinces de France meurent pour toi. »

MONUMENT DE LA FONTENELLE Le département des VOSGES a élevé à LA FONTENELLE un autre monument à la mémoire des braves du 43e R. I. T.

(1) Le 43e R. I. T., recrutait des montagnards dans toute l'ancienne 7e Région et en particulier dans les Vosges.

Son Chef a commandé vingt ans des Chasseurs Alpins avec lesquels ce Régiment de Montagne opère dans les Hautes Vosges d'Alsace, quand les nécessités de la guerre ne l'appellent pas momentanément sur d'autres parties du front.

Plusieurs de ses Bataillons conquièrent dans les Hautes Vosges d'Alsace le brevet de Chasseurs Alpins honoraires avec l'autorisation de porter le Béret.

(2) En lisant cette brochure, on remarque naturellement les nombreux ALSACIENS qui se sont distingués dans les rangs du 43e R. I. T., aux Combats des Colins, de La Fontenelle, de Launois, comme ils s'étaient déjà distingués aux Combats d'Aspach ou plusieurs ALSACIENS ont succombé en luttant dans les rangs du 43e T. pour délivrer l'ALSACE.

(3) Sous la Présidence de M. ZELLER et la Vice-Présdence de M. l'Abbé ROUECHE, curé-doyen de DELLE.


Parmi les morts glorieux tombés sur ce champ d'honneur, ceux du 43e R. I. T., sont signalés particulièrement par le Général DUBAIL Commandant le Groupe des Armées de l'Est, dans sa lettre au Préfet des VOSGES : « Sentinelle avancée de Saint-Dié, la hauteur de La Fontenelle, fournit le meilleur observatoire du Ban de Sapt.

« Les Allemands en ont été chassés en septembre 1914, en juin et juillet 1915.

« C'est le plus beau titre de gloire de la 41e Division, des Francs-Comtois de la 82e Brigade et des Vosgiens du 43e TERRITORIAL.

4 4 4

« Un monument sur cette hauteur bouleversée rappelera ce que l'on peut attendre de soldats, jeunes ou vieux, ayant au cœur l'amour de la Patrie et la haine de l'envahisseur.

Général Dubail (1920). »

Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Ancien Commandant du Groupe des Armées de l'Est, Ancien Gouverneur de Paris,

NOM DU 43e DONNÉ A UNE RUE DE SENONES La ville de SENONES décorée de la Croix de Guerre, qui a vu le 43e R. I. T. à l'œuvre, a donné à une de ses rues le nom de Rue du 43e R. I. T.

pour : « avoir protégé longtemps cette région, et s'être couvert de gloire à LA FONTENELLE. »


RÉCOMPENSES MILITAIRES

CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE

Sa Citation à l'Ordre de l'Armée, résume admirablement l'histoire militaire du Beau Régiment-Brigade le 43e T. I., pendant la Grande Guerre. Elle constate aussi ses brillants succès pendant la première période de la guerre, époque des violents combats dans l'Est où le Beau 43e T. touj ours victorieux, se distingue dans l'Attaque comme dans la Défense.

Proposition de CITATION à l'ORDRE DE L'ARMÉE du 43e R. I. T., en ENTIER faite par le CHEF de la VIIe ARMÉE, Général de MAUD'HUY : « 43e R. I. T. ;

« Troupe de 1er Ordre, au MORAL ÉLEVÉ entretenu pas l'ACTION continue de son CHEF.

« N'A JAMAIS CÉDÉ A L'ENNEMI, malgré de vives attaques et de nombreux bombardements, pendant quatre ans dans les tranchées de première ligne : « 1° En Alsace et dans les Vosges : Aspach, Soulzern, Tête de Faux, La Fontenelle, Les Colins - Chapelotte, 1914-1918 ; « 2° A Verdun, bois des Caures et du Haumont 1915 ; à Verdun 1918.

« S'est DISTINGUÉ aux combats d'Aspach 1914 et de Soulzern-Ampfersbach-Metzeral, 1915.


« S'est DISTINGUÉ particulièrement, sous le commandement du Lt-Colonel BOURGOIGNON dans le Secteur de la 41e Division, avec laquelle il prend LA FONTENELLE (juin), LAUNOIS (juillet) et repousse de sérieuses attaques dans la Vallée de CELLES, (Lès Colins-Chapelotte), faisant des prisonniers 1915-1916.

« S'est distingué aux nouveaux combats des COLINS, août 1916 et août 1917.

« TUÉS et BLESSÉS : 51 officiers, 1.346 hommes (1) « CITATIONS : Treize compagnies obtiennent des citations d'ordres supérieurs : huit compagnies citées à l'ORDRE de L'ARMÉE ou de la DIVISION, cinq à l'ordre de la BRIGADE ; plus de CINQ CENTS citations individuelles d'ORDRES SUPÉRIEURS.

(1) Le 43e T. renforce continuellement les Régiments actifs et de Réserve. Les Pertes très importantes de ces détachements ajoutées à celles du Régiment, montrent que la Grande famille du 43e a été très éprouvée.


Beau Rôle du 43e Régiment d'Infanterie Territoriale

DANS LES

Combats dits de LA FONTENELLE

CONTRE

la Division de Renfort Allemande

RÉSUMÉ (1) En juin 1915, la gauche de la 41e division est menacée par une division de renfort allemande descendant du Donon. La VIIe armée, la renforce par quatre bataillons du 43e R. I. T. sous les ordres du chef de corps, renforcé lui-même par le deuxième bataillon du 115e R. I. T.

Le 22 juin 1915, le Lt-Colonel Bourgoignon barre la vallée de Celles avec douze compagnies. Son 6e bataillon est en réserve au débouché de cette vallée, son 2e bataillon barre les débouchés de Launois.

Plusieurs attaques préparatoires de la division de renfort allemande ont pour résultats d'exercer les douze compagnies de Celles, à occuper automatiquement leurs positions de combat suivant les ordres du Lt-Colonel Bourgoignon, commandant la vallée.

(1) Ce Résumé des Ordres du jour sur les Combats des Colins, de La Fontenelle, de Launois, permet de suivre l'enchaînement des événements et l'ensemble du rôle du 43e R. I.

T. dans la lutte contre la Division de Renfort allemande en juin et juillet 1915.


LES COLINS, LA FONTENELLE, LAUNOIS VALLÉES de CELLES et de SENONES (Point de Soudure des Armées de Lorraine et des Vosges)



Aussi, lorsque les Allemands feront leur attaque, brusquée le 22 juin, à 2 heures, sur les trois centres de résistance des Colins, trouveront-ils le 5e Bataillon déployé avant eux. Ils seront arrêtés net par un feu supérieur, et se rejetteront alors dans la vallée de Senones.

Le même jour, à 17 heures, le 2e bataillon concourt, avec succès à limiter l'avance des Allemands qui, passés dans la vallée de Sénones, viennent de s'emparer de la partie nord du village de la Fontenelle.

A 23 heures, le 6e bataillon réserve de la vallée de Celles, que la victoire des Colins a rendu disponible, arrive au secours. Il reprend la partie nord du village (1 ) de la Fontenelle, rejette l'ennemi vers la crête, repousse deux contre-attaques, et, dans la matinée qui suit, par une meurtrière attaque, conquiert encore du terrain et le conserve, malgré quatre nouvelles contreattaques, malgré un intense bombardement par mortiers de 210, malgré un essain de mitrailleuses ennemies qui barrent notre ravitaillement sur ce glacis, malgré la fatigue de quatre jours et quatre nuits sans repos.

Le 6e bataillon du 43e R. I. T. a réussi à démasquer l'infanterie et l'artillerie ennemies, permettant ainsi à notre commandement de préparer à coups sûrs la reprise du mamelon observatoire 627.

Furieux, l'ennemi réactionne en bombardant violemment toute la gauche de la 41e division, dans les Vallées de Senones et de Celles.

La reprise du mamelon 637 a été amorcée les 22 et 23 juin 1915, par le 6e bataillon du 43e R. I. T.

(1) « fort heureusement le retour offensif de nos « réserves locales s'est déclenché avec toute la rapidité et « la vigueur désirables pour limiter l'avance des Alle« mands. )

(Journal de Campagne du Général DUBAIL, Commandant le Groupe des Armées de l'Est. Tome II, 24 juin 1915.)


dans ses attaques meurtrières qui gagnent du terrain, et le font citer à l'ordre de l'armée.

La reprise définitive a lieu le 8 juillet, elle est appuyée par les 2e et 6e bataillons du 43e R. I. T.

Dans cette reprise, et pendant la réaction allemande qui suit. la 21e Compagnie subit des pertes très sensibles et se distingue par sa belle attitude.

Le 24 juillet, le 6e bataillon appuie la prise de Launois à laquelle participe brillamment le 2e bataillon.

Dans un assaut qui fait l'admiration de tous les spectateurs, la 7e Compagnie, vigoureusement entraînée par son capitaine et ses officiers, s'empare du faubourg de Launois.

Elle est citée à l'ordre de la 41e division.

Cette victoire termine brillamment la série des combats dits de la Fontenelle, nom que le général de Maud'huy, commandant la VIIe armée, voulait voir inscrit sur le drapeau du régiment qu'il surnomme à ce moment le « Beau 43e R. I. T. »

Le 43e R. I. T. avait conquis sa devise : « N'a jamais cédé » devise qu'il continuera à mériter.


ORDRE DU JOUR No XII ORDRE DU GROUPEMENT N° 1 ORDRE DU RÉGIMENT No 135bis Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le Régiment-Brigade le 43e Territorial et son Groupement à la 41e Division, au Régiment, aux Bataillons de son Groupement à la 41e Division.

« Soldats du 43e Territorial, « DÉFENSEURS du DRAPEAU du Régiment-Brigade le 43e Territorial : 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, ge Bataillons ; « Vous avez couvert efficacement Epinal et les Communications de la Haute-Moselle avec Belfort ; « Vous couvrez le Département des Vosges et une petite partie de l'ALSACE ; « Vous vous êtes DISTINGUÉS en HauteALSACE : à MASSEVAUX, à ASPACH, à la côte 425 de STEINBACH, sur les fronts de CERNAY et du Ballon de GUEBWILLERS ; « Vous vous êtes distingués dans la vallée de MUNSTER à SOULTZERN, AMPFERSBACH, LE SATTEL-MULBACH, et, sur le front des Hautes-VOSGES D'ALSACE : SOULTZERN, HORNESKOPF, TÊTE DES FAUX, LE BONHOMME ; « Vous vous êtes distingués en LORRAINE à BREMENIL ; « Vous vous êtes distingués à VERDUN aux BOIS DES CAURES et du HAUMONT !

« Je vous FÉLICITE !

VII* ARMÉE v 41* DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R. I. T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43* R.I.T.

détachés à la 41" Division

No 1

OBJET : 1" Félicitations au Régiment-Brigade le 43* R.I.T., qui s'est distingué sur tout le front de l'Est, depuis Belfort jusqu'à Verdun.

2° Présentation du Drapeau au Groupement Bourgoignon.

30 Prise de Commandement du Groupement.


« Soldats du 43e Territorial détachés à la 41e Division,

Le Général DE MAUD'HUY, Commandant la VIIe ARMÉE, m'envoie aujourd'hui prendre le Commandement de votre GROUPEMENT.

J'arrive seul, vous apportant moi-même le DRAPEAU du Régiment-Brigade le 43e Territorial.Je suis certain que vous soutiendrez brillamment l'honneur de votre DRAPEAU.

AU DRAPEAU !

Je confie sa garde à la 6e Compagnie (capitaine HAAS) (1).

A Saint-Dié, le 3 juin 1915, Le Lt-Colonel Commandant le Régiment-Brigade le 43e R. I. T., et son Groupement à la 41 e DIVISION.

BOURGOIGNON.

(1) « Blessé au combat de Briménil, cité à l'ordre de la Division, proposé par le Chef de Corps pour chevalier de la Légion d'Honneur, le brave Capitaine Alsacien Haas avait été décoré par le Président de la République. »


ORDRE DU JOUR N° XIII DU 22 JUIN 1915

ORDRE DU RÉGIMENT N° 2IIbis

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le Secteur des COLINS, de CELLES et de la HALTE, aux Défenseurs du Sous-Secteur des COLINS :

« DÉFENSEURS des COLINS, « DÉFENSEURS du MIRADOR, Ce matin, l'ennemi vous a attaqué brusquement. C'est en vain qu'il a préparé cette attaque avec les procédés tactiques les plus perfectionnés.

C'est en vain qu'il l'a exécutée en employant tous les puissants engins utilisables en montagne : Minenwerfer, Torpilles aériennes, Mitrailleuses, Grenades à main.

Tout a échoué devant votre valeur, Ce matin, vous avez vu fuir l'ennemi Bravo ! 5e Bataillon et Commandant HUGUENYI Bravo ! 18e, 19e et 20e Compagnies qui avez été en première ligne toute la nuit, avez tenu l'ennemi en respect et l'avez repoussé !

Bravo, vaillants défenseurs du Poste MIRADOR, qui, tous blessés, avez continué la lutte et vu fuir l'ennemi. Défenseurs du MIRADOR, je vous admire, je vous félicite, je vous cite en exemple, avec votre CHEF, le brave Sergent ESCOFFIER.

Vile ARMÉE

COMMANDEMENT DU SECTEUR

des COLINS, de CELLES, de la HALTE

No 5

OBJET :

VICTOIRE des COLINS Félicitations aux défenseurs des trois centres de résistance des Colins, 58,19,20e Compas.

CITATION en Exemple : 1° Du Centre de Résistance des Rochers, commandé par le Lieutenant Triebler ; du Sergent Jeannette, du Caporal Munier.

'2" Du Poste Mirador, commandé par le Sergent Escoffier ; Caporal Menât.

> Du Capitaine Evrat, et du Lieutl Triebler.


Je cite en exemple le Sous-Lieutenant TRIEBLER, le Sergent JEANNETTE, le Caporal MUNIER, qui avec un intelligent dévouement ont dégagé le poste MIRADOR après avoir repoussé l'ennemi sur leur front.

Je cite en exemple, le Capitaine EVRAT et le Sous-Lieutenant TRIEBLER, qui sous une pluie de grenades, sont montés sur le toit enflammé d'un Poste et ont éteint eux-mêmes cet incendie qui éclairait le tir des mitrailleuses allemandes.

« Défenseurs des COLINS, c'est la première attaque des RENFORTS attendus par l'ennemi que vous avez repoussée ce matin.

« Soyez vigilants, l'Allemand ne cède pas, il renouvellera cette attaque (1).

« Préparez-vous à le recevoir de nouveau.

« HAUT LES CŒURS et GARDE à VOUS. »

Aux COLINS, le 22 juin 1915. 5 heures du matin Le Lt-Colonel Commandant le Régiment-Brigade, 43e Territorial d'Infanterie et son GROUPEMENT à la 41 e Division.

Commandant le Secteur des COLINS, de CELLES et de la HALTE.

Signé : BOURGOIGNON.

(1) La Division allemande renouvellera son attaque le soir même, mais elle l'exécutera dans la vallée voisine, à LA FONTENELLE, où elle parviendra à faire brèche.


ORDRE DU JOUR N° XIV DU 23 JUIN 1915 12 Jheures ORDRE DU RÉGIMENT N° 213**® ORDRE DU GROUPEMENT N° 4 ORDRE DU SECTEUR N° 7

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le Groupement du 43e Territorial à la 41e Division, aux Bataillons du Groupement : 1er, 2e, 5e, et 6e Bataillons.

« Soldats [du'43e Régiment territorial, depuis 24 heures vous avez vu deux fois l'ennemi fuir devant vous !

« Soldats du Groupement du 43e Territorial à la 41e Division, glorieux défenseurs des Vallées de SENONES et de CELLES, héroïques VAINQUEURS de LA FONTENELLE et des COLINS.

« Je vous salue avec admiration, et je vous FÉLICITE.

« La Patrie sera reconnaissante de vos sacrifices, gloire à vous !

« Vive le Beau, Vive l'Héroïque Groupement du 43e Territorial à la 41 e Division !

« Vive le 43e Territorial ! »

A CELLES-sur-PLAINE, le 23 juin 1915, 12 heures.

Le Lt-Colonel Commandant le .Régiment-Brigade, le 43e Territorial d'Infanterie, et son Groupement à la 41e Division.

Commandant la Vallée de CELLES.

Signé : BOURGOIGNON.

VII- ARMÉE

41. DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R.l.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43' B.I.T.

détachés à la 41* Division

COMMANDEMENT des COLINS, de CELLES, de LA HALTE

Ordre No 4 du Groupement

OBJET:

Félicitations au Groupement.

Victoires des Colins et de La Fontenelle.


ORDRE DU JOUR complémentaire N° XIVbis ORDRE DU RÉGIMENT Complémentaire N° 213ter et 227bis du 30 juin 1915 ORDRE DU GROUPEMENT N° 5 ORDRE DU SECTEUR N° 8

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le RÉGIMENT-BRIGADE le 43e R. I. T.

et son GROUPEMENT de Bataillons détachés à la 41e Division.

Commandant le SECTEUR des COLINS, de CELLES et de la HALTE.

Félicite les SOLDATS du GROUPEMENT qui, le 22 juin 1915, ont repoussé victorieusement la Division de Renfort Allemande dans les combats des COLINS et de la FONTENELLE.

(Récit des belles actions de ces braves et du rôle du 43e R. I. T. dans les premiers combats des COLINS et de LA FONTENELLE, du 22 au 30 juin 1915.)

« SOLDATS DU 43e TERRITORIAL

« Aux COLINS le 22 juin au matin, à LA FONTENELLE le 22 juin au soir, vous avez arrêté la DIVISION de RENFORT ALLEMANDE qui, suivant la route de STRASBOURG-DONON, tentait de déboucher sur la MEURTHE par les vallées de CELLES et de SENONES.

Je vous FÉLICITE ! »

VIIe ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43' R.I.T.

[détachés à la 41' Division (1", 2*. 5' et 6' Bataillons)

COMMANDEMENT DU SECTEUR des COLINS, de CELLES, et de LA HALTE

OBJET :

Victoires des Colins et de La Fontenelle.

Félicitations aux Bataillons qui, le 22juin 1915, ont repoussé victorieusement les attaques de la Division de Renfort Allemande dans les Combats des Colins et de La Fontenelle.

Rôle du 43e R.I.T. dans ces combats et les jours suivants du 122 au 30 juin 1915.


SITUATION GÉNÉRALE le 22 juin 1915 Le 22 juin 1915, la situation générale est la suivante: Pour riposter à l'Attaque victorieuse du Général DE MAUD'HUY sur METZERAL, le Haut Commandement Allemand décide d'attaquer la gauche de son Armée par la route de STRASBOURG-DONON.

Il opère ainsi contre un point faible, la gauche de la 41e Division qui couvre un front de 51 kilomètres, et contre le point de soudure de deux Armées (1). —

Le 22 juin, le Haut-Commandement Allemand poursuit un but stratégique et un but tactique bien clairs : 1° S'emparer d'abord de l'EMBRANCHEMENT des COLINS, en faisant la RUPTURE du FRONT au ROCHER des COLINS où il a la supériorité de la position, et croit avoir la supériorité de la troupe.

2° S'emparer ensuite du MAMELON-OBSERVATOIRE à la Cote 627, et, du village de LA FONTENELLE, en menaçant de front cette position qu'il bombarde activement, et, en la TOURNANT par le NORD-OUEST après être passé facilement par les COLINS et CELLES (2). « C'est l'application du mouvement enveloppant classique des Allemands.» Le Haut-Commandement Allemand prépare l'Attaque des positions des COLINS et de LA FONTENELLE avec les mêmes procédés qui consistent à : 1° Fatiguer les défenseurs pendant plusieurs jours, par des alertes, des fusillades, des bombardements continuels ; 20 Faire partir une formidable MINE ; 30 Profiter de l'EXPLOSION pour pénétrer dans

(1) Point de SOUDURE de l'ARMÉE des VOSGES et de l'ARM ÉE de LORRAINE.

(2) L'Embranchement des COLINS permet aux Allemands de prendre en flancs les vallées de BADONVILLERS et de SENONES et d'y faire un mouvement enveloppant pendant une attaque de front.


ia position, appuyé par une nombreuse Artillerie ou de nombreux engins.

D'après les indices de la préparation de l'Attaque des allemands, et leur activité dans la vallée de CELLES, l'État-Major de la 41e Division qui couvre ce front, pense que l'Attaque principale des Allemands se fera dans la Vallée de CELLES.

Pour renforcer la défense de cette vallée, le Commandant de la VIIe ARMÉE, porte à quatre le nombre des Bataillons du 43e Territorial détachés à la 41e Division, et envoie le CHEF de CORPS, LtColonel BOURGOIGNON commander ces quatre Bataillons et tous ceux du 43e qui pourront être détachés ultérieurement à la 41e Division. En attendant l'arrivée de ces nouveaux Bataillons, on place le 2e Bataillon du 115e R. I. T. sous les ordres directs du Lt-Colonel BOURGOIGNON pour le renforcer (1).

SITUATION DU 43e R. I. T. le 22 juin 1915

Le 22 juin au matin, la Situation du 43e R. I. T.

est la suivante : Le CHEF de CORPS, Lt-Colonel BOURGOIGNON, commande la vallée de CELLES. Il barre la route de STRASBOURG-DONON avec trois Bataillons, douze Compagnies : 1° le 5e Bataillon du 43e R. I. T. occupant le SousSecteur des COLINS sur les pentes Nord de la Vallée ; 20 le 2e Bataillon du 115e R. I. T. occupant le Sous-Secteur de CELLES au fond de la vallée ; 30 le 1er Bataillon du 43e R. I. T. occupant le

(1) Plus tard, le Lt-Colonel BOURGOIGNON sera renforcé par un millier de CHASSEURS D'AFRIQUE des 2e, 5e et 7e Régiments qui combattront plusieurs mois sous ses ordres directs, pendant tout le temps de la présence de la Brigade des Chasseurs d'Afrique à la 41 e DIVISION.


Sous-Secteur de LA HALTE qui couvre les pentes Sud de la Vallée et aussi les pentes Nord du Ravin des RAVINES.

Son 6e Bataillon est en réserve au débouché de la Vallée de CELLES et du RAVIN des RAVINES, détachant la 21e Compagnie vers le BOIS PALON, à deux kilomètres au Nord de la Fontenelle.

Son 2e Bataillon barre les débouchés Sud et SudOuest de LAUNOIS vers le moulin de FRABOIS, ayant la 6e Compagnie en réserve à DENIPAIRE au Sud-Ouest de la FONTENELLE (1).

(Ses trois autres Bataillons, 3e, 4e, 7e, n'ont pas rejoint. Ils sont engagés dans les Hautes-Vosges d'ALSACE.) (2) Le DRAPEAU du Régiment est avec le CHEF de CORPS.

(1) « Les Chefs de ces cinq Bataillons seront décorés de la Légion d'HONNEUR, et le CHEF de CORPS sera nommé Commandeur d'un Ordre Étranger.

Trois Compagnies de ces Bataillons seront citées à l'Ordre de l'Armée et cinq à l'Ordre de la 41e Division. »

(2) Le CHEF de CORPS continue à commander les 3e, 4e, 7e, Bataillons, leur éloignement étant supprimé par l'automobile.

Mais le GROUPEMENT du 43e R. I. T., à la 41 ° Division, empêche l'exécution du projet de concentration dans les Hautes Vosges, du Régiment entier. Sous les ordres du Lt Colonel Bourgoignon à qui le Général Brissaud-Desmaillet offrait de confier la Garde de ses points d'Appui, en lui adjoignant quelques Chasseurs Alpins, pendant que lui-même attaquerait le LINGE avec toutes ses forces.

Déjà, le 26 mars, jour de la première reprise de l'HARTMANN par les Français, le Général Serret avait offert au Lt-Colonel Bourgoignon qui a été chasseur Alpin pendant vingt ans, le Commandement du front du Ballon de GUEBVILLERS, ou le 43e T. devait se grouper, afin de rendre les Chasseurs Alpins qui l'occupaient" disponibles contre l'Hartmann, dont on venait de reprendre une partie de la crête.

Mais le soir même, à 23 heures, dans la tranchée la plus avancée où il encourageait ses Poilus, le Lt-Colonel Bourgoignon avait reçu l'ordre téléphoné d'envoyer immédiatement deux Bataillons à VERDUN.

Forcément la concentration du Régiment sur le front du Ballon de GUEBVILLERS avait été remise à plus tard.


ATTAQUES PRÉPARATOIRES des Allemands dans la Vallée de CELLES, aux COLINS

En juin, le Haut Commandement Allemand fait méthodiquement dans la Vallée de CELLES, des Attaques préparatoires qui sont repoussées par la défense très active de cette vallée. Il fera ensuite une attaque brusquée.

LeLt-Colonel BOURGOIGNON qui vient de prendre le Commandement de cette vallée, riposte immédiatement : 1° En se couvrant par des reconnaissances offensives multiples, poussées jusqu'à l'intérieur des positions ennemies ; Il rappelle le dévouement de la sentinelle CHATELLE tirant sur l'ennemi qui l'entoure pour avertir et sauver sa Grande'Garde.

2° Il fait compléter hâtivement les travaux et les préparatifs de défense, particulièrement dans le Centre de résistance des ROCHERS spécialement menacé, centre de Résistance qu'il fait cloisonner ; et dans lequel il organise le Tir Rasant ; Il multiplie les lignes de résistance pour' permettre de se raccrocher au terrain et de lutter pied à pied en cas d'Attaque en masse des Allemands (1).

3° Dès le premier jour, Il envoie à dix kilomètres en arrière sur la rive gauche de la MEURTHE, les impédimenta et les non-combattants ; Il tient douze Compagnies prêtes à une alerte y

(1) Il prévoit par intuition une Attaque en masse comme celle qui sera faite contre le chemin des DAMES et SOISSONS.


neuf sont en garnison dans les neuf Centres de Résistance qui barrent la Vallée et trois autres doivent rester en réserve sous les Armes.

Les Mitrailleuses sont toutes en ligne.

« Son 6e Bataillon est en réserve générale au débouché de la VALLEE. »

Le Général de Division CLARET DE LA TOUCHE (1) approuve ces dispositions qui, prises d'avance, seront exécutées automatiquement à chaques alertes sérieuses déterminées par les attaques allemandes, le 19 juin à 20 h. et le 21 juin à 23 h. 30.

C'est ainsi que deux heures après, le 22 juin à 2 h. l'ennemi faisant une attaque. brusquée sera arrêté net par ce déploiement de forces, toutes en ligne au moment où il arrivera.

En faisant cette attaque brusquée, les Allemands qui croient surprendre la défense, sont étonnés de tomber sous le feu violent du 5e Bataillon en position aux COLINS.

Ils essaient en vain de persévérer quelques instants.

Ils sont repoussés, et se ^rejettent dans la vallée de SENONES.

La tactique du Commandement du 43e Territorial t- avait été supérieure à la tactique du Commandement allemand.

En effet, en juin 1915, la tactique de l'Infanterie allemande en rase campagne était basée :

(1) Le Général de La ToucheTqui s'attend à une forte Attaque dans la Vallée de Celles, vient à Celles. Le Lt-colonel Bourgoignon, Commandant la Défense de la Vallée, lui fait partager son assurance que l'ennemi ne pourra pas passer par surprise, en raison des mesures prises, en raison de l'activité dans la surveillance et l'occupation des positions de Combat, en raison de l'ardeur communiquée aux Défenseurs.

Ces dispositions serviront à repousser de nombresuses Attaques présentes et futures aux COLINS.

Le Général de LA TOUCHE signale dans son rapport au Grand Chancelierde La Légion d'Honneur les qualités sérieuses dont a fait preuve le Lt-Colonel Bourgoignon dans la Défense de La Vallée.


Sur l'offensive rapide, immédiate et en force de la Division.

Dans la Vallée de CELLES, la division de renfort allemande, après avoir engagé avec prudence, pendant quelques jours ses éléments de pointe, faisait le 22 juin à 2 h. (deux heures) son attaque classique ; attaque brusque, violente, et par surprise. (Avec ce sytème d'attaque les Allemands évitaient le mélange des unités arrivant sur la ligne de combat et pouvaient déployer d'avance des effectifs supérieurs à ceux de la Défense qui devait avoir en ligne seulement des élément de garde limités.) Le 22 juin dans la Vallée de CELLES, c'est le contraire qui s'est produit. La défense française très active avait déployé un effectif supérieur avant l'attaque allemande qui, gênée par les très grandes difficultés du terrain mouvementé et par l'obscurité de la nuit, ne put mettre en ligne simultanément tous ses effectifs et fut accablée par un feu supérieur (1).

Les allemands utilisaient au combat l'importance des Officiers subalternes ou des Chefs de groupe.

Le 43e territorial avait constaté cette importance et le Chef de Corps a toujours cité en exemple les braves Chefs de Section ou de Groupe qui se sont distingués dans les vallées de LA THURR, de MUNSTER, de CELLES, de SENONES. Il a également cité en exemple les simples soldats qui se sont mis courageusement à la tête d'un groupe (2) de deux ou trois hommes de différents corps et ont réussi à arrêter l'ennemi

(1) Feu supérieur par le nombre de fusils en ligne au début et par l'efficacité que donne la rasance du tir, organisée d'avance.

(2) Par ordre du Chef de"'Corps, Lt-Colonel Bourgoignon, les Escouades du Régiment étaient divisées en demi-Escouades qui avaient chacune un chef choisi avec soin. Le Ré"' ment avait donc des cadres de Groupes.


VICTOIRES DU 22 JUIN 1915 aux COLINS le matin, à LA FONTENELLE le soir

« Soldats du 43e Territorial, En ce jour glorieux, partout où vous serez engagés, aux COLINS et à LA FONTENELLE, vous allez prouver que, aguerris par plusieurs mois de luttes soutenues en collaboration avec des troupes d'élite (1), vous êtes passés Maîtres dans l'art de combattre, comme vous l'étiez dans l'art d'exécuter des travaux de défense. »

VICTOIRE DES COLINS

Le 22 juin 1915, à 2 heures, les Allemands font UNE ATTAQUE DE NUIT POUR S'EMPARER DE L'EMBRANCHEMENT DE LA ROUTE DE STRASBOURG AUX COLINS.

ATTAQUES PRÉPARATOIRES DES ALLEMANDS « DÉFENSEURS du SOUS-SECTEUR des COLINS.

L Attaque brusquée du 22 juin au matin préparée méthodiquement par l'ennemi était en réalité commencée progressivement depuis plusieurs jours.

C'est cette Attaque qu'il commençait lorsqu'il tentait de vous épuiser en vous tenant constamment alertés depuis plus d'une semaine, lorsqu'il essayait de vous isoler en fatiguant aussi vos voisins de la

(1) Des Chasseurs Alpins.


CHAPELOTTE et de BADONVILLERS pour les empêcher de vous secourir. ,

C'est cette Attaque qu'il commençait lorsque le 19 juin à 20 h., il tentait de vous écraser en faisant partir la formidable mine qui ébranlait toute la montagne des COLINS. Il pensait déterminer une meutrière avalanche sur vos postes, en faisant sauter le gros rocher qui les surplombe à 15 mètres.

Mais arrêté par une vive fusillade et canonnade qui s'étend violente à votre gauche à la CHAPELOTTE et à BADONVILLERS, il ne peut profiter de cette explosion. C'est que les trois Bataillons du Secteur (1er et 5e Bataillons du 43e R. I. T., 2e Bataillon du 115e R. I. T. ) avaient oocupé aussitôt leurs neuf Centres de résistance.

Les Compagnies de réserve (1), 17e, 3e et 4e du 43e R. I. T. étaient restées sous les armes jusqu'à ce que le Lieutenant-Colonel BOURGOIGNON se soit rendu compte de la situation en venant aux COLINS.

En plus des douze Compagnies de CELLES, les réserves des Divisions de Saint-Dié et de Baccarat étaient restées également sous les Armes.

La veille de sa grande attaque, le 21 juin, l'ennemi vous alertait à 20 h. par une vive fusillade, par des hourrahs sur toute la ligne, par des fusées.

A 23 h. 30 il vous alertait encore, en faisant exploser une nouvelle mine qui projetait d'énormes blocs de rochers, par-dessus le Poste Mirador.

Vous occupez de nouveau les neuf Centres de Résistance, et vous restez prêts à le recevoir.

(1) En plus des douze Compagnies de CELLES, les Réserves des Divisions de SAINT-DIÉ, et de BACCARAT (41e et 71e) étaient restées également sous les Armes. Pour contrebalancer nos succès du 19 à Metzeral, les Allemands avaient le soir même tenté cette attaque aux COLINS sans être complètement prêts. Ils recommenceront deux jours après.


L'ATTAQUE Deux heures après, le 22 juin, à 2 h., l'heure classique des surprises, au moment où il vous croyait assoupis après une nuit passée sur le qui vive, l'ennemi exécutait, avec de nombreux engins, une attaque brutale, furieuse, rapide, sur tout votre front, contre les trois Centres de Résistance des COLINS.

Son attaque est particulièrement violente sur le Centre des Rochers qu'il domine à 15 mètres, et où il concentre ses Minenwerfer et ses torpilles.

En une minute, il écrase le Poste MIRADOR.

Tous ses défenseurs sont tués ou blessés, les sacs à terre sont éventrés (ainsi que le constate le Lt-Colonel BOURGOIGNON accourant à la pointe du jour pour faire renforcer ce poste par le génie).

Les mitrailleuses allemandes coupent vos communications grâce à la lueur d'un incendie allumé par les grenades ennemies (1).

Au milieu du silence de la nuit on n'entend que le bruit des éclatements de projectiles de tous calibres, de la fusillade, du crépitement des mitrailleuses de l'Attaque, se répercutant dans les bois et les rochers.

Pendant quelques secondes, l'Allemand a l'illusion de la Victoire.

RIPOSTE VICTORIEUSE

Mais subitement, sur tout le front du Sous-Secteur des COLINS, l'ennemi est reçu par un feu violent des 18e, 19e et 20e Compagnies restées déployées sur leurs positions.

Au centre de résistance des ROCHERS, la riposte est si vive, si prompte que l'ennemi ne peut franchir

(1) Grenades incendiaires.

Les Poilus du 43e voyaient pour la première fois ces grenades incendiaires et les grenades plates des Allemands qu'ils s'amusèrent à appeler CRAPAUDS.


les 15 mètres qui le séparent du Poste MIRADOR, le plus près de lui (1).

Pendant que les Allemands s'avancent sur le MIRADOR, Poste commandé par le brave Sergent ESCOFFIER, ses défenseurs, quoique tous blessés, exécutent de front un feu enragé, ainsi que les lre et 2e sections, sous le Commandement du SousLieutenant TRIEBLER (2).

Le Caporal MUNIER, qui commande le Poste de flanquement de MIRADOR avec un sang-froid remarquable, fait exécuter des feux de salve dans le dos de l'agresseur.

La 3e Section JEANNETTE (3), qui assaillie de son côté, a vu l'ennemi se retirer en hâte devant sa vigoureuse et intelligente riposte, en profite pour prendre d'écharpe par ses feux, les assaillants du MIRADOR.

Au centre de résistance des ROCHERS où il comptait sur une victoire facile que permettait sa position dominante, l'ennemi est arrêté net ; il tourbillonne sous vos feux croisés, il fuit.

L'incendie allumé par ses grenades qui éclaire le tir de ses mitrailleuses, a été éteint aussitôt par deux Officiers : le Capitaine EVRAT (4) et le Sous-Lieutenant TRIEBLER, qui, malgré le danger, se sont élancés sur le toit enflammé, point de mire des projectiles ennemis.

(1) Le Plan de Feu du Colonel Bourgoignon a été merveilleusement exécuté.

(2) Le Sous-Lieutenant TRIEBLER sera nommé Capitaine au 5e Bataillon, et se distinguera encore dans d'autres 'Combats aux COLINS, notamment le 25 avril 1915. Il sera cité à l'Ordre de la 41e Division et sera nommé Chevalier de la Légion d'Honneur comme Capitaine. ,

(3) Le Sergent JEANNETTE sera nommé Sous-Lieutenant dans l'Armée active au 158e R. I. Il sera cité deux fois à l'ordre de l'Armée et décoré de la Légion d'Honneur.

(4) Le Capitaine EVRAT sera choisi par le Lt-Colonel BOURGOIGNON pour Commander le 7e Bataillon, après le départ du Commandant CHARTIER nommé Lt-Colonel.

Il sera cité à l'Ordre de la BRIGADE.


L allemand n'a pu approcher nulle part. Il essaieen vain de persévérer quelque temps.

LA Vallée de CELLES était bien barrée.

Le 43e Territorial n'avait pas cédé.

C'est le 5e Bataillon qui déjà entraîné au Combat,, dans le bois des CAURES, à VERDUN, avec les Chasseurs de mon camarade de Saint-CYR et ami, le colonel DRIANT, a occupé instantanément ses positions el repoussé partout l'ennemi (1).

SOLDATS DU 5e BATAILLON Vous avez fait preuve d'entrain de courage et

d'expérience de la guerre, en occupant instantanément vos trois Centres de résistance et en repoussant l'ennemi sur toute la ligne, malgré ses avantages.

Défenseurs des Colins, l'ennemi qui comptait sur une surprise facile, est surpris lui-même par votre si vive et si prompte riposte.

Il est étonné d'abord, il fuit ensuite sous votre intense fusillade, qui le prend de front, d'écharpe et à revers (2).

« Il saura désormais qu'il a en face de lui un adversaire avec lequel il faut compter.

« Soldats du 5e Bataillon, je vous ai cité en EXEMPLE dans l'ordre du jour no 13 et 13 bis, mais votre plus belle récompense est d'avoir, par ce simple succès militaire, fait échouer la première

(1) Le Lt-Colonel BOURGOIGNON avait fait exécuter au Régiment de nombreuses manœuvres d'attaque et de Défense en appliquant les enseignements des premiers combats.

Ses Bataillons manœuvraient groupés sous ses ordres sur le DURBION prêts à arrêter l'ennemi qui à trois heures de marche incendiait les villages environnant Rambervillers.

Le Général MAUGER assistait souvent à ces manœuvres, prêt à transformer la manœuvre en combat réel si l'ennemi s'avançait.

(2) Le Plan de Feu a été bien exécuté.


attaque des renforts ennemis descendant par la route STRASBOURG-DONON.

« En vous montrant supérieurs dans ce combat, vous avez conquis l'autorité morale sur l'ennemi.

« Si bien que l'Allemand renonce ce jour-là à percer dans la vallée de CELLES (1) dont il n'a pu entamer la première ligne et où les réserves sont intactes. »

Le Haut commandement Allemand modifie alors son PLAN D'ATTAQUE.

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(1) Mais la prise de l'Embranchement des COLINS tente les Allemands. Pendant trois ans ils attaqueront ce point stratégique et tactique avec les moyens les plus perfectionnés. Ils emploieront même les liquides enflammés et les gaz délétères, qui, en raison de la pente de la montagne descendront dans la plaine où ils s'écouleront lentement.

Pendant trois ans, le 43e Territorial repoussera leurs attaques sans cesse renouvelées et triomphera dans plusieurs Combats sérieux, notamment les 22 juin 1915, 25 septembre 1915, 21 février 1916, 25 avril 1916, 3 août 1916, 19 août 1917.

Le 5e Bataillon défendra victorieusement les COLINS pendant dix-huit mois.

Pendant trois ans, les 1er, 2e, 5e, 6e, 7e Bataillons, barreront victorieusement la Vallée de CELLES.


COMBATS ET VICTOIRE DE LA FONTENELLE

Arrêté aux COLINS dans la Vallée de CELLES, le Commandement Allemand concentre ses forces dans la Vallée de SENONES et attaque LA FONTENELLE après s'être emparé du mamelon observatoire 627.

Arrêté à 2 h. dans la Vallée de CELLES, l'ennemi, pendant treize heures de contre-marches, porte une grande partie de ses forces dans la Vallée de SENONES.

Il y attaque à 17 h., le Mamelon 627, défendu par le »»e Régiment d'Infanterie.

Après un bombardement par pièces de gros calibres, commencé à 14 h., intensifié à 16 h., ses colonnes s'élancent à 17 h. aussitôt après l'explosion d'une formidable mine. Elles occupent l'entonnoir fait par la mine. Elles passent par cette brèche et, s'emparent du Mamelon 627.

Les Colonnes ennemies descendent ensuite vers LA FONTENELLE, s'emparent de la partie Nord du Village, s'installent à mi-côte et se couvrent en avant.

L'Allemand s'est rendu maître d'un observatoire important qui domine la Vallée de la MEURTHE et la route de SAINT-DIÉ.

C'est le plus bel observatoire de la Région (1).

La situation est grave. L'ennemi a remporté un succès sérieux et, la Réserve du BAN de SAPT, un Bataillon du 37e Colonial, est insuffisante pour rétablir le combat.

Insuffisants aussi sont les renforts que l'on a pu glaner à l'arrière de la première ligne de ce Secteur.

(1) Cet observatoire sera enlevé aux allemands le 8 juillet.


LE 2e BATAILLON du 43e R. I. T.

Concourt avec succès à limiter l'avance ennemie

La 6e Compagnie du 43e R.I. T. vient en renfort. Elle reçoit le choc, puis, avec le concours des employés du 2e Bataillon, elle concourt à limiter l'avance allemande.

Dès les premiers moments de l'attaque, le 2e Bataillon du 43e R. I. T., qui garde les débouchés de LAUNOIS, envoie sa réserve, la 6e Compagnie et tous ses employés sur la ligne de feu.

Trois sections de la 6e Compagnie sous les ordres de l'énergique Capitaine HAAS, sont parties pour LA FONTENELLE, ce faible renfort s'occupe aussitôt de fortifier le village pour limiter l'avance ennemie.

Mais les colonnes allemandes arrivent, et la 2e Section de la 6e Compagnie disparait sous l'avalanche.

Plusieurs hommes sont blessés.

Au milieu du choc ennemi, le Soldat de lre Classe BEAUMONT , de la 6e Compagnie du 43e Territorial, prend le commandement d'un groupe du 23e R. I., et de quelques hommes du 43e Territorial.

Il barre un boyau qu'il quitte le dernier et seulement lorsqu'il en reçoit l'ordre formel.

Le soldat HISSLER, de la même Compagnie du 43e Territorial resté seul avec un soldat du génie et un caporal du 23e R. I. est tourné de deux côtés par l'ennemi ; et lorsqu'on lui dit de se retirer, répond : « J'ai la consigne de rester, je reste ».

La 6e Compagnie collabore à la reprise de la tranchée du Bois Martignon La 4e Section de la 6e Compagnie, sous les ordres du dévoué Lieutenant ULRICH, va au Bois MARTIGNON dont elle- reprend la tranchée, pendant la nuit, en collaborant avec une Compagnie du 37e Colonial.


La 6e Compagnie barre. un des boyaux par lesquels les Allemands descendent

Cette section est renforcée sur le terrain par les employés du 2e Bataillon commandés par le Sergent LEGRAS. Deux de ses employés, les deux téléphonistes du bataillon : le Caporal BROCARD et le Soldat OHNIMUS, arrivés en renfort sur les pentes sud du Mamelon 627, quand la nuit est tombée réussissent à arrêter une des colonnes allemandes qui suit le boyau sud. Ils barrent hâtivement ce boyau avec des sacs à terre pendant que le Capitaine BERBIN du 23e R. I. qui est seul avec eux fait feu de son révolver.

Croyant avoir devant eux un fort parti, les Allemands (des Bavarois), s'arrêtent à dix pas, se barricadent de leur côté, et, lancent des grenades sur ces trois vaillants défenseurs. Cette lutte continue jusqu'à ce que notre contre-attaque victorieuse ait tourné la colonne allemande en lui faisant une centaine de prisonniers (1).

Le 2e Bataillon barre les débouchés sud de Launois

L'énergique Capitaine HAAS., Alsacien tenace, avec les débris de la 6e Compagnie, occupe de nouvelles positions sur lesquelles il est violemment bombardé et voit tomber mortellement frappé, le Sous-Lieutenant SCHWARTZ au moment où il encourage sa Section par son exemple.

Ce jeune Mulhousien engagé volontaire' au 43e Territorial avait beaucoup insisté pour obtenir du CHEF de CORPS, l'autorisation de venir combattre sur le front où il s'est toujours fait remarquer par son courage audacieux.

(1) On fit 140 prisonniers, dont 4 officiers.


La 7e Compagnie (1) est aussi violemmment bombardée au débouché sud de LAUNOIS à la Côte 583.

SOLDATS DU 2e BATAILLON « Appelés au secours de la FONTENELLE dans un moment difficile pour tenter d'arrêter la marche de l'ennemi victorieux, vous êtes entrés dans la fournaise sans hésitation.

« Vous avez obtenu un résultat inespéré en arrêtant une colonne ennemie dans un défilé.

« Je vous Félicite et vous cite en EXEMPLE. »

LE 6e BATAILLON DU 43e R. I. T.

VIENT EN RENFORT (2) Il faut trouver des renforts plus importants, afin de recommencer avec succès le combat de LA FONT EN ELLE avant que l'ennemi ait organisé complètement la crête.

Heureusement la Réserve de la Vallée de CELLES, le 6e Bataillon du 43e Territorial est rendu disponible par la victoire des COLINS.

ALERTE au 6e BATAILLON, le COMBATTANT HÉROÏQUE d'ASPACH et de la côte 425 en HauteALSACE, le flanqueur de gauche de l'Attaque de L'HARTMANN le 27 avril 1915.

Il est 17 h. 45 quand l'ordre lui parvient, quinze minutes après, il part sac au dos.

« Braves Soldats du 6e Bataillon, descendus de la CHAPELOTTE la veille au soir, vous aviez besoin

(1) La 7e Compagnie du 2e Bataillon se distinguera dans le Combat de LAUNOIS, le 24 Juillet 1915, en enlevant brillamment le Faubourg de LAUNOIS.

(2) Le 6e Bataillon avait quitté, le 3 juin, le Sommet du Ballon de GUEBVILLERS, ou il opérait avec les Chasseurs Alpins du Colonel TABOUIS, de manière à débarquer dans la vallée de CELLES en même temps que le chef de Corps, Lt-Colonel BOURGOIGNON.


OFFICIERS DE L'HÉROÏQUE 6e BATAILLON

Le Bataillon d'ASPACH et de LA FONTENELLE cité à l'Ordre de l'Armée

(Photographie prise à THANN, le 14 Avril 1910 )

Voir de gauche à droile sur la photographie : 1" rang : N" 1 .Capitaine RIELLE. - N" 2 Aide-major VANEY. ,

N* 3 L'-Colonel BOURGOIGNON (debout). — N" 4 Commandant SAGANZAX.

N* 5 Capitaine JENNY. — N* 6 Capitaine CHEDEVILLE.

2' rang : N'1 S/Lieutt THOUVENOT. — N" 2 Lieut' RIEux. — N* 3 S/Lieut' HUMBERT.

N" 4 Lieut' JACQUEMIN. — N" 5 S/Lieut' LEBOUBE. — N" 6 S/Lieut' LEHMANN.

N" 7 S/Lieut' BONMAROHAND.

3* rang : N" t S/Lieut' SEM. — N" 2 Capitaine VERON. — N" 3 Lieut' ZIMMERMANN.

N" 4 S/Lieut' RIVAT.


ORDRE DU JOUR No XX

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, CommandanL le RégimentBrigade le 43e R.I.T. et son GROUPEMENT, à la 41 e Division, aux Bataillons de ce GROUPEMENT.

SOLDATS DU 43° TERRITORIAL,

<." o. ,..

Vous avez été appelés avec votre CHEF DE CORPS à aider la 41' Division qui occupant un front de 51 kilomètres, voyait sa gauche menacée par une Division de Renfort allemande.

En moins de deux mois, vous avez brillamment rempli votre mission.

Constamment vainqueurs, vous avez vu partout fuir l'ennemi : aux COLINS, à LA FONTENELLE, à LAUNOIS.

.Je suis heureux de féliciter et de citer en EXEMPLE au GROUPEMENT et à tout le REGIMENT: le.

L'HEROÏQUE 6e BATAILLON, le glorieux combattant d'ASPACH et de la Haute ALSACE, le VAINQUEUR de LA FONTENELLE cité à l'ordre de l'Armée ; (1) \,. 1 son CHEF, le BRAVE des BRAVES, le Commandant SAGANZAN resté à la tête du Bataillon quoique grièvement blessé ; ses BRAVES Capitaines : Chedeville, Rielle, Jenny, eron ; ses BRAVES Lieutenants, S.-Lieutenants, Aides-Major : Jacquemin, Lehmann, Leboube, Thouvenot, Sem, Boninarchand, Zimmcrmann, Rivât, docteur Vaney, etc. ;

Tous ses BRAVES Sous-Ofliciers, Caporaux et Soldats qui sont tous des héros.

O"," .,. ,.,

Signé : BOURGOIGNON.

(1) NOTA. — Aux Combats d'Aspach, les 24, 25, 26, 27 décembre 1914, l'Héroïque 6e Bataillon du 43e R. I. T., flanque du côté de l'Ochsenfeld, (le côte dangereux) la gauche d'une ligne de combat, qui s'avance en rase campagne sur Aspach-le-Bas, et, arrive seul jusqu'au village.

Le 22 juin 1915, à 23 heures, il flanque du côté de l'Ortomont, (côté dangereux), la gauche des colonnes dassaut, lancées avec lui contre LA FONTENELLE. Il reprend la partie Nord du village, rejette l'ennemi vers la crête et repousse deux contre-attaques. — Dans la matinée qui suit, il gagne encore du terrain vers la crête 627, et le conserve malgré quatre nouvelles contre-attaques, amorçant ainsi la reprise du mamelon 627. Il est cité à l'ordre de l'Armée.

Des Monuments Nationaux ont été élevés à la Mémoire des Braves du 43' R. 1. T., sur les terrains de Combat d'Aspach et de La Fontenelle.


- d'un repos attendu depuis le 14 avril, jour où j'étais venu vous faire relever devant CERNAY et VIEUXTHANN.

« Vaccinés ce matin même contre la typhoïde, vous commenciez déjà à sentir la fièvre.

« Surmontant vos souffrances, vous êtes tous partis au secours du 23e R. I., et du 37e Colonial, débordés.

« Après cinq heures de marche dans la nuit, sous un bombardement intermittent, vous êtes arrivés à la VERCOSTE sans avoir laissé un traînard. »

« Je vous félicite. »


VICTOIRE DE LA FONTENELLE

Le 6e Bataillon du 43e R.I. T. reprend la partie nord du Village de la Fontenelle

« Braves Soldats du 6e Bataillon, « La gauche de la ligne a été enfoncée et est en l'air.

C'est vous qui la couvrez.

« A 23 h. vous avez reçu l'ordre d'attaquer à gauche où se trouve la partie Nord du village de la FONTENELLE, occupée par l'ennemi.

« Vous devez attaquer de front et exécuter en même temps un mouvement enveloppant avec une fraction qui vous flanquera à gauche.

« Vous êtes en liaison à votre droite avec le bataillon du 37e Colonial qui a l'ordre d'attaquer à droite.

« Vous partez ensemble de la VERCOSTE, marchant à 150 mètres d'intervalle.

« Le 43e Territorial entre de front dans la partie Nord du Village en flammes, sous une pluie de balles.

« En même temps une deuxième colonne du43e Territorial tourne le village par le Nord et déborde à gauche les fils de fer.

Dans cette marche. en avant, le terrain découvert est si violemment battu qu'il faut cheminer, suivre les boyaux.

, Pour ne pas retarder la marche, on place rapidement des sacs à terre aux endroits dangereux, on bouche en hâte les brèches faites constamment par les obus et les grenades.

C'est ainsi que le 43e Territorial arrive au village et le traverse en se défilant.

Les Maisons sont en flammes, les mitrailleuses allemandes crépitent et lui font subir des pertes. Il marche toujours.


ATTAQUE DE NUIT SUR LES PENTES NORD DU MAMELON 627 La colonne du 43e Territorial qui arrive la première à l'autre extrémité du village n'a plus de guide (1).

Elle doit reconnaître le terrain et chercher des cheminements pour continuer la marche en avant.

C'est l'énergique Lieutenant JACQUEMIN (2), de la 23e Compagnie, qui est en tête.

Ce jeune officier distingué, demande huit éclaireurs volontaires.

Les huit premiers de la colonne se présentent tous, ce sont les Soldats : CUNY, DEVEVEY, SŒUR, GUILLAUME, VAUTRIN, le Caporal PERNEL, le Sergent GSTALDER, l'Adjudant PAUPARD.

« Savez-vous où vous allez, leur dit-il?

« Oui, à la mort ! » répond le brave soldat CUNY.

Et ils partent aussitôt à la découverte, à l'attaque.

La nuit est noire, on ne voit pas à deux mètres.

Quelques instants après, sur les huit, quatre étaient frappés par les grenades que leur lançaient les allemands, CUNY, est blessé au genou, SŒUR, tué, DEVEVEY, blessé, un autre tué.

Ces. braves n'ont plus de grenades pour riposter, ils avancent à la baïonnette à la lueur des fusées.

L'ennemi recule en lançant touj ours des grenades.

On suit un boyau occupé par l'ennemi (3). On le refoule

(1) C'est un Soldat du Génie que le Commandant CASSOLY du Génie avait mis à la disposition du 43e Territorial.

(2) Le Capitaine JACQUEMIN passera aux Chasseurs Alpins comme Adjudant-Major et Commandera un Bataillon de Chasseurs de Réserve.

(3) .« un épais réseau de fils de fer protège le village de « La Fontenelle, nos troupes dans leur retour offensif ont « dû franchir ce réseau par des boyaux ou la lutte-s'est faite « à coups de grenades. on continue les Contre-Atta« ques en partant du village de LA FONTENELLE. On « progresse lentement à coups de grenades dans les boyaux bouleversés. »

(Journal de campagne du Général DUBAIL, Commandant le Groupe des Armées de l'Est. Tome II.)


et on se déploie sous un violent bombardement qui a arrêté notre marche.

Le 43e s'installe au-delà du Village le couvrant en avant et aussi sur le flanc gauche Sous la protection de Volontaires qui combattent en avant : (Caporal PERNEL, Soldats DUCHÊNE, HENRY, etc.) on creuse une petite tranchée qu'on occupe et que l'on garde toute la nuit malgré un intense bombardement. On occu pe également les premières maisons du village en Arrière.

Depuis son point de départ, cette colonne avait parcouru plus d'un demi-kilomètre sous le feu de l'ennemi. La colonne du 43e Territorial chargée d'éxécuter à gauche le mouvement tournant, après avoir franchi les fils de fer et parcouru plus d'un demi kilomètre quoique gênée par des réseaux de fils de fer perpendiculaires et par les mitrailleuses ennemies est placée dans une tranchée de flanquement.

Ce mouvement enveloppant s'est exécuté sous la protection d'une patrouille de volontaires commandée par le Sergent CHARTON, qui a reconnu et coupé un réseau de fils de fer barbelés, sous le feu des mitrailleuses ennemies.

L'ENNEMI FUIT SUR LA CRÊTE Repoussé de front, menacé de flanc, l'ennemi fuit enfin sur la crête où il se retranche sous la protection d'une forte artillerie qui bombarde les positions conquises.

LE 43e TERRITORIAL REPOUSSE DEUX CONTRE-ATTAQUES Les Allemands tentent de les reprendre en faisant deux Contre-Attaques pendant le reste de la nuit appuyés par leur nombreuse artillerie.

Le 43e Territorial repousse la première jusqu'à mi-côte et la deuxième jusqu'à la crête, en poursuivant l'ennemi par ses feux.


ATTAQUE DE JOUR

Le 43e R. I. T. amorce la Reprise du Mamelon 627 le 23 Juin, à 9 heures

Poursuivant son succès, le 43e Territorial attaque seul de jour. Il gagne du terrain, l'organise et le conserve en repoussant quatre Contre-Attaques et en subissant de violents bombardements.

Le jour paraît, il faut continuer ce succès. Il faut reprendre le Mamelon 627.

« Soldats du 6e Bataillon, après une nuit de marches et de combats incessants, vous êtes prêts pour cette nouvelle attaque.

« Vous jalonnez par des drapeaux blancs le front de vos colonnes d'assaut. »

« A 8 h. le 4e Régiment d'Artillerie ouvre le feu pour préparer le chemin de l'attaque qui doit commencer une heure après, aussitôt le tir fini.

« A 8 h. 45, on reçoit l'ordre de se tenir prêt à partir.

« A 9 h., trois colonnes du 43e Territorial sortent des tranchées.

« Soldats du 43e Territorial, avec votre Chef de Bataillon, vos Officiers, vos Gradés en tête, vous étiez tous superbes d'entrain, d'un bond vous avez franchi les 80 mètres qui vous séparaient du réseau de fils de fer. »

PERTES SUBIES PAR LE 43e R. I. T.

« Mais un ouragan de fer et de feu s'est abattu sur les trois colonnes, la moitié de leur effectif a été atteint.


« Le Commandant SAGANZAN qui marche en tête de la 34e Compagnie voit tomber à ses côtés : « Le Capitaine CHEDEVILLE frappé à mort, ainsi que l'Adjudant LECOANET, le Sous-Lieutenant LEBOUBE, Le Sergent-Major FUCHS, les Caporaux VALETTE et SIMON, blessés et un très grand nombre de soldats tués et blessés.

« Le Capitaine RIELLE, qui est en tête de la 22e Compagnie, est blessé grièvement et voit tomber à ses côtés : les sergents VIOLANT et BAILLY tués, THIEBAUD, blessé. Le Caporal GUERARD, tué, le Caporal BOUCHER, blessé, et un très grand nombre de soldats tués et blessés.

« Le Capitaine JENNY, qui est en tête de la 23e Compagnie, est blessé grièvement, et voit blessés à ses côtés : « Le Lieutenant JACQUEMIN, l'Adjudant BALTZINGER, le Sergent-Major HURST, les Sergents THIEBAUT, DELON, le Caporal PERNEL et un très grand nombre de soldats tués et blessés.

Le 43e Territorial conserve le terrain conquis et repousse quatre Contre-Attaques « L'ordre arrive aussitôt de rentrer dans les tranchées.

« Exécuter ce mouvement sous le feu intense de l'ennemi, c'était faire massacrer les survivants.

« Sur un papier qui a servi à envelopper des cartouches l'héroïque Commandant SAGANZAN écrit cette mâle réponse qui lui vaut les chaudes félicitations du Lt-Colonel BOURGOIGNON.

« Où je suis, je reste.

« Ai contre-attaqué et progressé 80 mètres environ.

« Soyez sans inquiétude, tant que le 6e Bataillon du 43e Territorial sera là, le Boche ne passera pas. »


Et l'ennemi ne passa pas, malgré son intense bombardement des positions conquises par mortier de 210 et pièces de gros calibres, malgré quatre nouvelles Contre-Attaques exécutées par les Allemands à 21 h., 22 h., 24 h., 2 h. dans la nuit du 23 au 24 juin.

Cette' nuit fut particulièrement pénible pour ces BRAVES, qui étaient sans repos depuis 48 heures, soutenant nuit et jour un lutte épique et acharnée, qui continua pour eux encore deux jours et deux nuits.

Leurs camarades de combat du 37e Colonial avaient été. relevés dans la nuit du 23 au 24 juin, pour aller sur un autre front.

Le 43e Territorial résiste au Bombardement à la fatigue, à la faim

« La journée du 24 juin fut particulièrement dure pour le 6e Bataillon du 43e Territorial.

« Le bombardement par pièces de tous calibres est continuel. Les obus de 210 allemand mugissent toujours.

« De nombreuses mitrailleuses placées sur la crêté ennemie ne cessent de balayer d'un essaim de balles le terrain occupé. -

« Impossible de se mouvoir sans être exposé à la mort, dit le Commandant SAGANZAN au Lt-Colonel BOURGOIGNON et il ajoute : il ne me reste plus qu'un Lieutenant non blessé. »

Ces braves sont épuisés de fatigues et ils ne peuvent être approvisionnés en vivres par suite des tirs de barrage à l'arrière.

« Aucune corvée envoyée ne revient. »

Dans un des moments les plus périlleux de ces journées de combat, le Caporal -DUDAY se distingue en assurant le service de liaison avec le Chef de Bataillon, et le Soldat GÉRARD parvient à assurer le ravitaillement en cartouches.


Enfin après quatre jours et quatre nuits passés sur ce terrain meurtrier, le 6e Bataillon du 43e R. I. T., est relevé dans la nuit du 26 au 27.

BOMBARDEMENT INTENSE SUR TOUTE LA GAUCHE DE LA 41e DIVISION

Mais il ne va pas au repos, il va occuper une autre ligne avec mission de l'organiser et de tenir coûte que coûte.

Sur cette nouvelle position, le 6e Bataillon est violemment bombardé par pièces de gros calibre.

C'est là que le Commandant SAGANZAN est grièvement blessé à la tête par un éclat d'obus, et persiste à conserver le Commandement de son Bataillon (il n'avait pas encore le Casque).

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON félicite et cite en EXEMPLE ce Chef dévoué.

Le même jour, plusieurs hommes sont tués par éclat d'obus. Parmi eux, le brave Sergent Alsacien HOERTER, qui tout sanglant, le bassin horriblement broyé ne profère aucune plainte. Devant le Commandant Saganzan, qui ne peut retenir ses larmes, ce Brave meurt en prononçant ces belles paroles « Je sens que c'est fini: C'est pour la FRANCE !

« J'aurais tant voulu aller avec vous jusqu'au RHIN !

« Je ne le pourrai pas i » Ce bombardement est général sur toute la gauche de la 41 e Division (1).

Afin de l'intensifier, le 26 juin, l'ennemi fait dans le Centre de Résistance de LA PLANÉE un tit de réglage avec des pièces de gros calibres.

(1) Le Colonel du 37e Colonial sera tué, frappé à la tête en visitant ses tranchées.


Aussitôt le Lt-Colonel BOURGOIGNON accourt pour hâter les travaux de défense de ce centre de Résistance menacé.

Il n'a pas encore le casque.

Au moment où il traverse un espace découvert, dominé à courte distance par l'ennemi qui l'encercle, il est1 encadré avec précision par plusieurs salves d'obus dont les éclats le contusionnent à la tête, ainsi que le Commandant CAMEAU.

Pour calmer l'émotion de son Etat-Major venant à sa rencontre, le U-Colonel Bourgoignon affecte de n'avoir couru aucun danger. Il essaie de dissiper l'impression de tristesse qui persiste autour de lui, et dit : « Les sentiments que vous manifestez, attestent l'union de la grande famille du 43e Territorial, UNION qui permet toutes les ESPÉRANCES.

« Oublions cet incident, ne pensons plus qu'à nos devoirs de demain. »


FÉLICITATIONS AU 6e BATAILLON

« SOLDATS de l'Héroïque 6e Bataillon, « Appelés inopinément au secours des Défenseurs de La FONTENELLE, vous êtes venus, vous avez ATTAQUÉ, vous avez REPRIS la partie Nord du village, vous avez REFOULÉ L'ENNEMI jusqu'à la CRÊTE du MAMELON 627.

« Vous avez repoussé deux contre-Attaques, « Vous avez fait plus encore, par une Attaque en plein jour, vous avez gagné du terrain vers la crête, amorçant la reprise du Mamelon 627, vous avez repéré les positions sur lesquelles l'ennemi s'est retranché, et permis ainsi au Commandement de préparer, à coup sûr, la reprise du Mamelon-Observatoire 627.

« Vous avez fait plus encore, après cette SUPERBE et MEURTRIÈRE ATTAQUE, vous avez FORTIFIÉ, vous avez CONSERVÉ les POSITIONS CONQUISES, résistant aux CONTRE-ATTAQUES multipliées, aux BOMBARDEMENTS, à la grande FATIGUE accablante de quatre jours et quatre nuits sans REPOS, [sans RAVITAILLEMENT, par suite du Tir de barrage !

« Envoyés ensuite sur une nouvelle position pour l'organiser et la défendre coûte que coûte, vous avez fait preuve de calme courage en continuant stoïquement vos travaux de défense sous de violents bombardements qui blessent grièvement votre Chef de Bataillon, et tuent plusieurs de vos braves camarades qui succombent en Héros !

« Soldats de l'Héroïque 6e Bataillon, « Je suis heureux de vous féliciter et de vous citer en EXEMPLE. »


FÉLICITATIONS CITATIONS EN EXEMPLES

Je félicite et je cite en EXEMPLE : L'Héroïque 6e Bataillon, le glorieux combattant de la Haute Alsace, le vainqueur de LA FONTENELLE.

Son Chef, le brave des braves : le Commandant SAGANZAN resté à la tête du Bataillon quoique griè, vement blessé ; Ses braves Capitaines : CHEDEVILLE, RIELLE, GENNY, VERON.

Ses braves Lieutenants : LEBOUBE, LEHMANN, JACQUEMIN, THOUVENOT, SEM, BONMARCHAND et tous les autres.

Tous ses braves Sous-Officiers, Caporaux et Soldats : les Adjudants : LECOANET, BALTZINGER, PAUPARD, 23e Compagnie, HOLVECK, 24e Compagnie, et tous les autres.

Les Sergents-Majors : HURST, FUCHS.

Et tous les autres.

Les Sergents VIOLANT, BAILLY, THIÉBAUD, DELON, THIÉBAULT, 24e Compagnie, CHARTON, GSTALDER, LAVAL, THIRIAT, HOERTER, PIERSON, et tous les autres.

Les Caporaux : VALETTE, SIMON, GUERARD, BOUCHER, PERNEL, CHAUNAVEL, 24e Compagnie, BRAGART, PERNEL, DUDAY, DIDIER, et tous les autres.

Les Soldats DOLMAIRE,. 22e Compagnie, SŒUR, 23e Compagnie, CUNY Jean, DEVEVEY, VAUTRIN, DUCHENE Félix, HENRY, MOHR, GERARD, Paul, GUILLAUME, VILLEMAIN, GESWINDENHAMMER Paul, 24e Compagnie, GÉRARD, 1re Classe, JADAUD, DUMONTIER,


Joseph, ROBINOT, RICHARD, 24e Compagnie, CUNIN, COINCHELJN, COLOMB, DELOFFER, GODEL, REAULT, REMY, HOUSSEMAND, LYSAMBERT, MASSE, PINTE, ROY, TROUVE, et tous les autres.

Le Médecin-Major, VANEY, le Médecin-auxiliaire LE CHUITON, ENAUX, Caporal-Brancardier, MOUGIN, caporal-infirmier, etc.

JE FÉLICITE ET CITE EN EXEMPLE, pour s'être bien montrés dans la tourmente et la lutte pour limiter l'avance ennemie : La 6e Compagnie et ses Vaillants CHEFS, le Capitaine HAAS, le Lieutenant ULRICH, le SousLieutenant SCHWARTZ, le Sergent LEMBERT, les Soldats BEAUMONT, HISSLER, ETC.

Le Médecin-Auxiliaire THOUVENOT, le MédecinAide-Major FOURNIER, etc.

Je félicite particulièrement et je cite en EXEMPLE : les deux téléphonistes du 2e Bataillon, le Caporal BROCARD et le Soldat OHNIMUS, qui ont réussi à arrêter une colonne ennemie dans un défilé.

Les Soldats BEAUMONT et HISSLER qui ont résisté au choc de l'ennemi et lui ont tenu tête dans un boyau.

Dans l'ordre du jour complémentaire No 13bis, J'AI DÉJA CITÉ EN EXEMPLE LE 5e Bataillon, le vainqueur des COLINS ; le Commandant HUGUENY, les 20e, 19e, 18e Compagnies et leurs Chefs, les Capitaines HALLIER, EVRAT, VILLEMS ; Le Sous-Lieutenant TRIEBLER qui commandait le Centre des ROCHERS; Le Sergent JEANNETTE et sa Section ; Le Sergent ESCOFFIER, le héros des COLINS,


qui blessé, a continué la lutte avec les hommes de sa Section également blessés : le Caporal MENAT, les Soldats GUEUDIN, DUMONTET, FERDINAND, LEMAIRE, DUCHAMP, THEVENET, BARADEL, etc.

Le Caporal MUNIER et sa demi-section.

L'Adjudant SIMONIN qui éclairait en avant par ses reconnaissances.

Félicitations au 43e Territorial

« SOLDATS du 43e Territorial, « Vous avez été VAINQUEURS le 22 juin en repoussant les deux Attaques de la Division de Renfort Allemande sur la gauche de la 41e Division, dans la Vallée de CELLES aux COLINS, et dans la Vallée de SENONES à LA FONTENELLE.

« Vous avez bien mérité de la PATRIE.

« Vous avez bien mérité qu'un NOM, celui de LA FONTENELLE soit inscrit sur votre DRAPEAU. »

BOURGOIGNON.


ORDRE DU JOUR n° XV DU 2 JUILLET 191& ORDRE DU RÉGIMENT N° 247blll ORDRE DU GROUPEMENT N° 6 ORDRE DU SECTEUR N° 16

LE V-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le SECTEUR des COLINS, de CELLES et de la HALTE, est heureux d'adresser ses FÉLICITATIONS et ses REMERCIEMENTS à tous les DÉFENSEURS du SECTEUR pour les excellents résultats obtenus pendant le mois de juin 1915 : au 5e Bataillon du 43e R. I. T., défenseur du Sous-Secteur des COLINS et de ses trois centres de résistances ; au 2e Bataillon du 115e R. I. T., défenseur du Sous-Secteur de CELLES, et de ses trois centres de résistance, et de la ville ; au 1er Bataillon du 43e R. I. T., défenseur du Sous-Secteur de la HALTE et de ses trois centres de résistance, et de LA JUS ; Au DÉTACHEMENT et aux BATTERIES du 4e Régiment d'Artillerie ; au DÉTACHEMENT du GÉNIE ; au MAIRE de CELLES et à ses HABITANTS; à la population civile de la Vallée de la PLAINE ;

DÉFENSEURS DE LA VALLÉE DE CELLES Vous avez réussi à assurer la sécurité de la vallée pendant tout le mois de juin contre un ennemi qu'un important Renfort rendait très agressif.

Votre succès des Colins a empêché la Division de Renfort allemande arrivant par la route de STRASBOURG-DONONr de déboucher à l'embranchement stratégique des COLINS, malgré la supériorité tactique que lui donne sa position dominante sur le plateau qui se termine au Rocher des COLINS.

Rejetés ainsi dans la vallée de SENONES, les Allemands ont encore été arrêtés à ce second débouché de la route de STRASBOURG, à LA FONTENELLE, par la Réserve de la Vallée de CELLES, par l'héroïque 6e Bataillon que la Victoire de CELLES avait rendu disponible.

VII" ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43* R.I.T.

détachés à la 41' Division ( 1, 2,5 et 6* Bataillons )

COMMANDEMENT DU SECTEUR des'COLINS, de CELLES, et de LA HALTE

No 16

OBJET:

Félicitations aux défenseurs du Secteur pour les excellents résultats obtenus pendant le mois de Juin.


DÉFENSEURS DE LA VALLÉE DE CELLES Vous avez obtenu ces brillants résultats, grâce à votre « sérieuse organisation » ; Grâce à votre Manœuvre active qui s'est montrée supérieure ; , grâce à votre habileté et à votre activité dans l'exécution des Travaux de Défense et dans le COMBAT ; à votre Vigilance et à votre Endurance dans le service de Garde ; à votre Allant et à votre Valeur dans le Service de Reconnaissances poussées jusqu'à l'intérieur des lignes ennemies ; grâce à votre Courage et à l'héroïque Dévouement dont vous avez fait preuve pendant les Attaques ennemies et pendant les bombardements ; grâce à la Rapidité, la Précision et l'Efficacité de votre Tir.

Je vous félicite et vous cite en exemple.

JE CITE EN EXEMPLE :

I. — Le 5e Bataillon victorieux le 22 juin aux COLINS, les 18e, 19e, 20e Compagnies qui sont restées en ligne toute la nuit et ont repoussé l'ennemi ; le Commandant HUGUENY, les Capitaines HALLIER. EYRAT, WILLEMS ; II. — Le Sous-Lieutenant TRIEBLER qui a dirigé avec intelligence et courage la Défense de la lre ligne du Centre , de Résistance des Rochers, bien secondé par les trois Sections qu'il commandait et en particulier par les Vaillants Sergent JEANNETTE et caporal MUNIER.

III. — Je cite en exemple le sergent ESCOFFIER qui s'est conduit en héros pendant ce combat : « quoique blessé, a empêché la Rupture du Front devant son Poste, en continuant la lutte avec ses hommes également blessés, malgré les Grenades, les Minenwerfer, les Mitrailleuses et la fusillade de l'ennemi qui occupe un Rocher les dominant à quinze mètres, malgré la destruction du rempart de sacs à terre qui les protégeait. »

En accourant pour le renforcement du Poste MIRADOR qui est accroché à la montagne comme un Tableau, j'apprécie le mérite de ses défenseurs et leur belle conduite que je signale : citant tous les hommes du Poste en exemple aux Défenseurs de la Vallée de CELLES, et surnommant le sergent ESCOFFIER, qui s'est déjà distingué étant blessé,


dans les tranchées du Bois des CAURES à VERDUN : « le HÉROS DES COLINS (1). »

IV. — Je cite en exemple le Capitaine EVRAT et le Sous-Lieutenant TRIEBLER qui se sont élancés sur le toit d'un poste enflammé par les Grenades ennemies et ont éteint ce foyer de lumière qui permettait aux mitrailleuses ennemies de couper nos communications ; V. — Le Chef de Bataillon CAMEAU du 2e Bataillon du 115e R. I. T., Commandant le Sous-Secteur et les trois centres de résistance de CELLES : 1° pour sa bonne organisation d'une série de fortes reconnaissances qui, avec celles des 1er et 5e Bataillons du 43e Tertorial ont assuré la sécurité des trois Sous-Secteurs devant la Division de Renfort Allemande ; 2° pour sa belle attitude le 26 juin, pendant qu'il était encadré et contusionné par plusieurs salves d'obus, en même temps que le IAColonel BOURGOIGNON lui donnant des ordres sur le terrain découvert du centre de résistance de LA PLANÉE dominé et encerclé à courte distance par l'ennemi ; VI. — Le Commandant du Détachement du GÉNIE pour sa belle attitude au moment ou il a été encadré par plusieurs salves d'obus bien dirigées, pendant que devant le Commandant de la Vallée, il renforçait le centre de Résistance de LA PLANÉE menacé par l'ennemi qui venait de régler le tir de pièces de 150 ; Pour son activité et son dévouement pendant qu'il renforçait le Poste MIRADOR, étant surplombé à quinze mètres par l'ennemi et menacé d'être écrasé par les Rochers qu'il entend miner par les Allemands ainsi que je suis allé le constater chaque jour.

VII. — L'adjudant SIMONIN qui a la tête de sa section a pénétré à l'intérieur des lignes ennemies à travers la brèche qu'il avait faite dans le réseau de fils de fer ; après avoir fortement inquiété le Commandement allemand est revenu avec de précieux renseignements, rapportant ses tués et blessés tombés dans les lignes ennemies, grâce au dévouement du Sergent GUIOT et du Caporal VENDEL.

VIII. — Le Commandant des Batteries du 4e Régiment LE LIEPVRE : Pendant le bombardement du 30 juin au reçu de l'ordre de riposter donné par le Commandant de

(1) Le Sergent ESCOFFIER se distinguera encore dans de nouveaux combats aux COLINS, et sera de nouveau cité à l'Ordre de la 41e Division.


la Vallée a rapidement réduit au silence par un tir précis, la Batterie allemande de 150 qui commençait à couper l'unique pont de CELLES, si bien que le Génie était obligé de terminer rapidement la construction d'un solide pont de bois plus en aval.

IX. — Le Médecin-Major BAVEREY, chef du Service de Santé du Régiment et du Secteur, et le Médecin AideMajor BUTIN, du 5e Bataillon : Pour avoir très bien assuré la protection des blessés civils et militaires que les éclats d'obus atteignaient dans l'infirmerie, en les transportant pendant les bombardement du 30 juin, dans le poste de Commandement, seul endroit abrité que le Commandant du Secteur évacue avec ses téléphones afin de le mettre gracieusement à leur entière disposition ;

Pour leur dévouement habituel dans les Centres de Résistance du Secteur ; X. — L'État Major du Régiment pour les sentiments d'Union avec le Chef de Corps manifestés le 26 juin, union qui a fait une force puissante de tout le Régiment et de son Groupement à la 41 e Division XI. - Les Chefs de Service qui ont toujours assuré leur service même pendant le bombardement du 30 juin : Lieutenant KIENER, ZAEPPEL, sergent PEZERAT, caporal WEILLER, topographe MORTAMAIS.

XII. — Le Maire de CELLES (1), M. CARTIER-BRESSON qui silencieusement mais stoïquement a donné constamment le plus bel exemple de calme courage et de dévouement en restant dans sa :demeure toujours bombardée la première depuis le début des hostilités, et, en assurant très bien le service de la CITÉ. Le LT-COLONEL BOURGOIGNON Commandant la Vallée l'a proposé pour chevalier de la Légion d'Honneur ainsi que les Commandants HUGUENY ET CAMEAU.

CELLES-sur-Plaine, le 2 juillet 1915 Le Lt-Colonel, Commandant le Régiment-Brigade, le 43e Territorial et son Groupement à la 41e Division, Commandant le Secteur des COLINS de CELLES et de LA HALTE, Signé : BOURGOIGNON. #

(1) La Ville de CELLES sera décorée de la CROIX DE GUERRE.


ORDRE DU JOUR N° XVI, DU 5 JUILLET 1915

ORDRE DU RÉGIMENT N° 232 bll ORDRE DU GROUPEMENT N° 7

Le LLColonel BOURGOIGNON, Commandant le 43e Régiment Territorial et son Groupement de Bataillons à la 41° Division, au 6c Bataillon.

« Soldats du 6e Bataillon, vainqueurs de LA FONTENELLE, on vous a lu aujourd'hui la Citation à l'ordre de l'ARMÉE des 22e, 23e, 24° Compagnies et de vos Chefs : le Commandant SAGANZAN, les Capitaines CHEDEVILLE, RIELLE, JENNY etc. qui se sont distingués avec vous dans ce glorieux combat.

J'ai demandé que le nom de LA FONTENEL LE soit inscrit sur le DRAPEAU du Régiment.

Lorsque je vous ai présentés aujourd'hui au Général de LA TOUCHE, Commandant la 41e Division, le Général a admiré votre belle prestance sous les traces apparentes de vos fatigues et de vos épreuves.

Il a été ému au récit détaille de vos belles actions.

C'est de grand cœur qu'il vous a remerciés et qu'il a offert d'appuyer les demandes de récompenses.

En ce jour, avec son Chef le Commandant SAGANZAN dont la grave blessure sur le crâne n'est pas encore cicatrisée, le 6e Bataillon, auréolé par sa belle victoire, apparaissait comme un groupement superbe.

Soyez fiers de vos belles actions, et au milieu de vos épreuves qui se renouvelleront, dites-vous toujours : « les souffrances des vaillants combattants font les HÉROS.

J'en suis. » , Nous avons reçu les casques, nous n'aurons plus à supporter de trop nombreuses atteintes à la tête.

Saint-Biaise, le 5 juillet 1915, Le Lt-Colonel, Commandant le 43e R. I. T., et son Groupement à la 41 e Division.

Signé: BOURGOIGNON.

VII, ARMEE

DIVISION

COMMANDEMENT du 43' R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43* R.I.T, détachés à la 41* Division (1, 2,5 et 6* Bataillons)

No 7

OBJET : Félicitations au (5e Bataillon, Vainqueur de la FonteneHe.


ORDRE DU JOUR No XVII DU 8 JUILLET

ORDRE DU RÉGIMENT. No 246bis ORDRE DU GROUPEMENT No 8

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le Régiment-Brigade le 43e Territorial et son Groupement de Bataillons détachés à la 41e Division,

Aux BATAILLONS du Groupement qui se sont distingués en préparant depuis le 22 juin, et en appuyant le 8 juillet l'Attaque du Mamelon 627.

Soldats du 43e Territorial,

Vous venez d'assister en l'appuyant à la

reprise du Mamelon 627.

C'est vous qui avez commencé cette Attaque et amorcé sa préparation le 22 juin dernier après avoir arrêté la marche en avant de de la Division de Renfort Allemande, le matin aux COLINS, le soir à LA FONTENELLE.

Le 22 juin, Vous avez repris la partie Nord du Village, de LA FONTENELLE, vous avez rejeté l'ennemi vers la crête du Mamelon, vous avez repoussé deux ContreAttaques.

Le lendemain matin, dans une meurtrière attaque du jour, vous avez encore conquis du terrain dans ladirection du Mamelon et vous l'avez conservé.

Les 22 et le 23 juin vous avez donc commencé la marche en avant vers la crête 627.

Par cette marche en avant, vous avez déclanché le feu de l'Infanterie et de l'Artillerie ennemies. Par votre résistance victorieuse sur ces positions conquises

VII" ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43" R.I.T.

détachés à la 41* Division

No 8

OBJET : Félicitations au Groupement, qui s'est distingué dansla préparation de l'Attaque du Mamelon 6'27, et a eu une belle attitude pendant l'exécution de l'Attaque..

Prise du Mamelon 627.


vous avez forcé l'ennemi à continuer un feu intense.

Vous avez ainsi démasqué les positions de l'Infanterie et de l'Artillerie allemandes, permettant à notre Commandement de les répérer et de préparer à coup sûr le succès d'aujourd'hui.

Dans la préparation de la reprise du Mamelon 627 votre rôle a été réellement important.

L'attaque que vous aviez amorcée les 22 et 23 juin, vous l'avez appuyée le 8 juillet en occupant des positions où je suis venu encourager le 6e Bataillon et où je l'ai trouvé plein d'entrain.

Pendant la préparation de cette attaque, vous avez supporté un intense bombardement par pièces de tous calibres et subi des pertes sensibles.

Pendant l'exécution de cette Attaque, la 21 e Compagnie a été particulièrement éprouvée.

Soldats du 43e Territorial vous avez constamment eu une belle attitude, je vous FÉLICITE.

A la 4le Division, le 8 juillet 1915 (21 heures).

Signé : BOURGOIGNON.

I


ORDRE DU JOUR complémentaire N° XVIIbls ORDRE DU REGIMENT complémentaire No 246ter ORDRE DU GROUPEMENT N° 9

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le Régiment-Brigade, le 43e Territorial et son Groupement de Bataillons détachés à la 41e Division, aux Bataillons du GROUPEMENT qui se sont distingués en préparant depuis le 22 juin et en appuyant le 8 juillet l'Attaque du Mamelon 627.

Soldats du 43 e Territorial, Vous avez commencé l'attaque du Mamelon 627 seuls, le 23 juin au matin, vous avez facilité sa préparation pendant plusieurs jours, vous avez appuyé son exécution le 8 juillet.

Pendant ces seize jours, les quatre Bataillons du 43e, se sont fait remarquer par leur belle attitude, particulièrement le 6e Bataillon.

Les ordres du jour précédents vous ont félicités, en indiquant votre rôle dans la préparation de l'Attaque depuis le 22 juin.

Aujourd'hui je vous félicite pour votre belle attitude pendant l'exécution de l'Attaque le 8 juillet.

SITUATION DU 43 R. I. T., le 8 juillet 1915, à 15 heures Le 8 juillet 1915 à 15 heures la situation du Groupement du 43e Territorial à la 41 e Division est la suivante. ; Le 5e Bataillon défend toujours le Sous-Secteur des COLINS, barrant la route de STRASBOURG à cet embranchement ; le 1er Bataillon, barre la vallée de SENONES à la sortie S.-O. de cette ville ; Le 6e Bataillon au N.-O. de La Fontenelle, avec ses mitrailleuses, est en position d'attente sur la route de Moyen MOUTIER-LAUNOIS, prêt à intervenir pour couvrir la gauche de l'Attaque.

Il a détaché la 21 e Compagnie pour appuyer l'Attaque sur la Fontenelle. Le Chef de Corps vient encourager le 6« Bataillon.

Le 2e Bataillon couvre le flanc droit de l'Attaque avec les 7e et 8e Compagnies du 43e renforcées par les 2e et 4e Compagnies du 23e R. I., un peloton cycliste du 13eChas-

VII* ARMÉE

41e DIVISION

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons dû 43* R I.T.

détachés à la 41* Division

No 9

OBJET; Félicitations au Groupement qui s'est distingué dans la préparation et dans l'exécution de l'Attaque du Mamelon 627.

prise du Mamelon 627.


seurs à pied, et des canonniers marins desservant une pièce de 37 mm, sous les ordres du Chef de Bataillon SCHWAB qui occupe le poste de Commandement de DROGAN.

Il a détaché les 5e et 6e Compagnies pour appuyer l'Attaque.

LE 43e R. I. T. COOPÈRE A L'ATTAQUE L'attaque du Mamelon 627, commence à 15 h. 15 par un violent bombardement de notre artillerie.

Aussitôt, le Chef de Corps V-Colonel BOURGOIGNON accourt pour encourager le 6e Bataillon que lui présente le Commandant SAGANZAN sur sa position d'attente.

A 19 heures, notre Infanterie part avant que notre Artillerie ait cessé le feu. Elle tombe sur les Allemands surpris dans leurs tranchées, s'en empare en les faisant prisonniers, et descendant sur l'autre versant, arrive jusqu'à la route de Moyen MOUTIER-LAUNOIS.

Pendant cette Attaque, les 1er et 5e Bataillons du 43e Territorial sont sur leurs positions de combat, les 2e et 6e Bataillons occupent des positions d'appui et coopèrent à l'Attaque par des fractions.

La 21 e Compagnie du 6e Bataillon subit un bombardement intense des Allemands qui réactionnent, et doit intervenir deux fois baïonnette au canon. Elle éprouve des pertes sensibles.

La 6e Compagnie du 2e Bataillon en réserve de Brigade, occupe un point d'appui vers La Fontenelle et coopère au ravitaillement en munitions de la ligne de combat.

La 5e Compagnie en première ligne, exécute l'ordre de prendre le contact avec l'ennemi vers la ferme de LA COULEUVRE où est tué le soldat RIVAT.

Les 7e et.8e Compagnies couvrent le flanc droit de l'Attaque avec le Chef de Bataillon.

« Soldats du 43e Territorial, en ce jour du 8 juillet, de tous côtés vous avez vaillamment fait votre devoir.

« Je vous félicite !

« Je cite en exemple la 21e Compagnie et son Chef, le brave Capitaine VERON. »

Signé : BOURGOIGNON


ORDRE DU JOUR complémentaire No XVIIter ORDRE DU GROUPEMENT N° 10 Le Lt-Colonel BOURGOIGNON vient au nord de La Fontenelle féliciter la 21 eCompagnie en ces termes : « Soldats de la 21e Compagnie, « Le 5 juillet vous avez repoussé une Attaque à la Grenade.

Lè 8 juillet, pendant l'assaut du Mamelon 627, vous avez subi un bombardement violent des Allemands.

Vous êtes intervenus deux fois baïonnette au canon, donnant l'exemple de l'ordre, du sang-froid, de la discipline.

Vous avez accompli bravement votre devoir, malgré de lourdes pertes sur ce champ de bataille où cinquante de vos Camarades sont tombés.

Je vous félicite de votre belle Attitude que le Général SERRET avait déjà remarquée en Haute-Alsace, et que j'avais constatée la nuit de la première reprise de L'HARTMANN, le 26 mars dernier, dans les postes de première ligne, occupées par la 21e Compagnie et par les Mitrailleuses du 43e Territorial, placés sous le Commandement du distingué capitaine VERON.

Je félicite votre CHEF le Capitaine VÉRON véritable type de l'Homme de GUERRE (1), qui a fait preuve d'énergique initiative, bien secondé par le Sous-Lieutenant RIVAT.

Je félicite le Lieutenant ZIMMERMANN, qui

(1) Le Capitaine VERON, né à ZOULTZMATT (HautRhin), a été cité plusieurs fois à l'ORDRE en ALSACE

VII- ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON -des Bataillons du 43' R.I.T.

détachés à la 41* Division

No 10

OBJET :

Prise du Mamelon 627.

Félicitations à la 211110 Compagnie.

citations en exemple de la 21e Compagnie pour sa belle Attitude pendant la Reprise du Mamelon 627.


digne Élève du Capitaine VÉRON, a lui aussi, d'un autre côté, fait preuve d'énergique initiative.

Soldats de la 21e Compagnie, Vous venez de passer six jours et six nuits sans repos, sous un violent bombardement par mortiers de 210 et par pièces de tous calibres. Malgré ces épreuves, j'admire aujourd'hui votre belle prestance.

Je salue avec émotion vos nombreux camarades morts au champ d'honneur.

Je Cite en EXEMPLE toute la Compagnie : Le Capitaine VERON, le Lieutenant ZIMMERMANN, le Sous-Lieutenant RIVAT ; L'Adjudant BERTIN, les Sergents MOREL, LEVEQUE, MARTIN et tous les autres Sous-Offi* ciers ; Les caporaux : ARNAL ; PARVE, Auguste ; RIFLIGER et tous les autres ; Les soldats : MICHEL, Constant ; CLAUDEL, Nicolas ; GERARD, Emile ; MATHIS ; GAUTHIER, Louis; SOUILLEUX, Louis; BRIVES; CURIN; DEGAT; PARMENTIER; JEUDY; MOUSTOT; MAURICE ; ANDRE, Pierre ; ANTOINE, Charles ; THOMAS, Edouard, tambour; LAURENT, JeanBaptiste; PIERRON, Paul; LAMBOLEY, Nestor; ROUSSELOT, Joseph ; CHOUTEAU ; DIEUDONNÉ ; CLE, Joseph-Urbain ; HERMANT ; MOUROT, les cinquante tués et blessés et tous les autres soldats de la 21e Compagnie.

Le Soldat RIVAT de la 5e Compagnie.

Signé : BOURGOIGNON.

pour s'être distingué dans les petites opérations de la Guerre qu'il organisait constamment et exécutait toujours avec succès, harcelant l'ennemi.

Il commandera avec compétence le demi-Bataillon de mitrailleuses du Régiment.

Il sera tué par une grenade au moment où-le Chef de Corps lui donnait par interim le Commandement de l'héroïque 6e Bataillon, Commandement qu'il lui réservait à titre définitif.


ORDRE DU JOUR No XVIII, 24 Juillet 1915 ORDRE DU GROUPEMENT No Il

ORDRE DU REGIMENT No 268bis page 521bis

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON Commandant le Régiment-Brigade le 43e Territorial et son Groupement à la 41e Division, au 2e Bataillon.

Soldats du 43e Territorial, vainqueurs de LAUNOIS, Que vous étiez beaux dans votre brillante et meurtrière Attaque de LAUNOIS !

C'est haletant et angoissé que l'on voyait, que l'on suivait votre course ininterrompue à l'assaut, faite sous une pluie d'obus qui ne laissaient pas un seul point du terrain sans atteinte.

C'est avec soulagement, c'est avec joie que l'on a vu les survivants de cette course à la mort ou à la victoire, atteindre le but, entrer les premiers dans le Faubourg de LAUNOIS !

Honneur au 2e Bataillon t Honneur à la belle et héroïque 7e. Compagnie qui, entraînée par ses vaillants Chefs : le Capitaine SCHWARTZ, les Lieutenants HAUMONTE, LARGER, GNŒDINGER, a jalonné le terrain de ses morts glorieux et s'est emparée des premières maisons !

VII* ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43" R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43' R.I.T.

détachés à la 41* Division (1, 2,5 et 6' Bataillons)

No 11

OBJET :

Victoire de Launois.

Félicitations au 20 Bataillon, Vainqueur à Launois.

Citation en exemple de la 7e Compagnie.


Je salue avec émotion les Compagnons d'Armes qui ont succombé !

Je félicite la belle et héroïque 7e Compagnie.

Je la CITE en EXEMPLE à tout le GROUPEMENT et à tout le RÉGIMENT.

J'espère de nombreuses récompenses bien méritées.

J'espère décorer son FANION, ses Officiers, ses Sous-Officiers, ses braves Poilus, devant le DRAPEAU du Régiment que je leur apporterai aussi bien qu'aux blessés dans leur ambulance.

A la 41e Division, le 24 juillet, 21 h., le LLColonel Commandant le Régiment-Brigade le 43e Territorial, et son Groupement à la 41e Division.

Signé : BOURGOIGNON.


ORDRE DU JOUR complémentaire No XVIIIblsr ORDRE DU RÉGIMENT N° 268ter ORDRE DU GROUPEMENT N° 12

ft

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON Commandant le Régiment-Brigade le 43e Territorial et son Groupement à la 41e Division, Au 2e Bataillon :

« Soldats du 2e Bataillon,

Chargés d'attaquer un côté du Faubourg de LAUNOIS pendant que les Chasseurs cyclistes attaquaient un autre côté, vous êtes arrivés au but d'un seul élan, sans arrêt, courant sous un feu meurtrier à travers un terrain découvert de 200 mètres sur lequel tombe une grêle de projectiles et que barre un réseau de fils de fer à peine entamé par notre artillerie.

Votre élan était superbe, je vous félicite ! »

SITUATION DU 43e R. I. T. le 24 juillet à 15 h. 30 Le 24 juillet 1915 à 15h. 30, la situation du 43e Territorial est la suivante : Le 5e Bataillon barre la vallée de CELLES à l'embranchement des COLINS.

Le 1er Bataillon barre les débouchés sud de SENONES dans le Sous-Secteur de LA FORAIN. Il est en position d'alerte pendant que notre artillerie bombarde les environs de SENONES pour faire une diversion à l'Attaque sur LAUNOIS.

Le 6e Bataillon est en position d'attente à gauche, défilé aux vues de l'ORTOMONT et du bois des FAITES.

Le Commandant SAGANZAN est prêt à interven.ir avec les 23e et 24e Compagnies du 43e Territorial et une Compagnie du 363e R. I. qui est placée sous ses ordres. Il occupe une position stratégique à l'Est de la ferme du PERTUIS.

Le 2e Bataillon est en position d'attente à droite.

La 7e Compagnie faisant partie de la colonne d'Attaque-

VI Ie ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43e R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43* R.I.T.

détachés à la 41* Division

N° 12

OBJET :

Victoire de Launois.

Félicitations au 2e Bataillon.

Citation en exemple de la 7e Compagnie, victorieuse à Launois.


de droite a pris position dans les places d'Armes de DROGAN, ayant à sa droite les Chasseurs cyclistes du 13e Groupe.

La 7e Compagnie a pour objectifs : la prise des ouvrages du Bois dit DROGAN, et l'occupation des maisons au sud de Launois.

L'ATTAQUE PAR LA 7e COMPAGNIE A 16 h. 15, notre artillerie commence un feu violent contre les positions ennemies. L'artillerie allemande répond, mais se réserve contre l'Attaque.

« Braves soldats de la 7e Compagnie, à 18 h. 30, vous sortez de vos places d'Armes à la suite de votre énergique capitaine SCHWATRZ et de vos officiers qui vous entraînent à l'assaut.

Une grêle de shrapnells et de balles s'abat sur vous mais ne vous arrête pas.

Le capitaine SCHWARTZ est blessé et voit tomber le SousLieutenant LARGER, mutilé, le Sergent-Major JASPIERRE tué, les Sergent-fourrier ALGAN, mutilé, ainsi que le sergent HARTMANN.

Des Camarades tombent, les suivants avancent.

Vous traversez le bois dit DROGAN sans arrêt, vous v franchissez le réseau de fils de fer persque intact, et vous arrivez d'un seul élan aux premieres maisons de LAUNOIS, que vous occupez, vous les fortifiez aussitôt et vous les gardez plus de 24 heures, sous un intense bombardement, jusqu'à ce qu'on vienne vous relever.

Les mitrailleuses du Bataillon ont soutenu l'Attaque celle du soldat DEHAN a brûlé 1.300 cartouches contre une mitrailleuse ennemie qui tire sur nos tranchées.

Le Lieutenant HAUMONTE a pris le Commandement de la Compagnie sous le feu qui a blessé son Capitaine.

Le Sous-Lieutenant GNŒDINGER a commandé la Section qui est entrée avec lui dans les premières maisons de LAUNOIS.

Notre artillerie a allongé son tir, permettant à l'attaque de progresser encore.

Soldats du 2e Bataillon, votre victoire de LAUNOIS a terminé d'une manière brillante la série des combats dits de LA FONTENELLE.

Je vous félicite !

Je FÉLICITE le 2e Bataillon et son chef le Commandant :SCHWAB.

Je cite en EXEMPLE la 7e Compagnie et son Chef


l'énergique Capitaine SCHWARTZ. Ce brave Alsacien, né à Colmar, avait déjà été blessé le 6 juillet et avait conservé le Commandement de sa Compagnie. Il n'était pas encore guéri lorsqu'il a été blessé de nouveau en l'entraînant à l'assaut de LAUNOIS.

, Je cite en EXEMPLE : Le Lieutenant HAUMONTE, Les Sous-Lieutenants GNŒDINGER, LARGER, Le Médecin-Major FOURNIER ; Le Médecin Auxiliaire THOUVENOT ; Le Sergent-Major JASPIERRE ; Le Sergent-Fourrier ALGAN ; Les Sergents STELLI, DENEAU, LAMAZE, et tous les autres ; Les Caporaux ROBICHON, SCHNEIDER, THIEBAUT, COCHOIS, GROSHENZ, et tous les autres ; Les Soldats FONCK, ÉTIENNE, JOUBERT, CLAUDEL, BLOSSE, GAUVE, MÉLINE, BENARD, ANDRÉ, JOLY, COLIN, VINEL, DEMETTE, ADAM, TISSERAND, YOYAUX, ANXIONNAT, GRIMILLOT, LOWENGUTH, VALENCE, PELET, GASPARD, GEORGES CAMILLE, ODILLE, PY, PERNOT, et tous les autres soldats de la Compagnie.

Honneur à la 7e Compagnie Victorieuse à LAUNOIS!

A la 41e Division, le Lt-Colonel Commandant le Régiment et son Groupement.

Signé : BOURGOIGNON.


ORDRE DU JOUR No XIX

ORDRE DU RÉGIMENT N° 269bis

ORDRE DU GROUPEMENT N° 13

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le Régiment-Brigade le 43e Territorial d'Infanterie,.

et son GROUPEMENT à la 41e Division, Commandant la Tête de Pont de Raon l'Etape, aux Bataillons de ce Groupement.

« Soldats du 43e Territorial,

« Lorque je vous ai apporté le DRAPEAU du Régiment, le mois dernier, j'ai dit à votre Groupement de la 41 e Division : « Je suis certain que vous soutiendrez brillamment l'honneur de votre DRAPEAU (1). »

Vous lui avez fait honneur!

Votre Rôle a été brillant!

Votre VALEUR et votre COURAGE EXALTÉ par le danger ont été à hauteur des circonstances qui vous ont mis brusquement en Avant-Garde et face à l'ennemi.

Vous étiez en Avant-Garde aux COLINS, le 22 juin au matin, lorsque vous avez repoussé la première attaque de la Division de Renfort Allemande sur cette position la plus avancée et dominée à quinze mètres par l'ennemi.

Vous étiez en Avant-Garde à La FONTENELLE le 22 juin au soir, lorsque vous avez repris la partie Nord du Village et commencé la marche en Avant vers le sommet du MAMELON 627, marche en avant que vous avez reprise le 23 au matin amorçant ainsi la Victoire définitive.

Vous étiez en Avant-Garde à LAUNOIS, lorsque vous êtes entrés les premiers dans la partie du village qui vous était assignée..

(1) Ordre du Jour, n° XII.

VIle ARMÉE

41e DIVISION

COMMANDEMENT du 43* R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons du 43'R.I.T.

détachés à la 41* Division

No 13

OBJET :

1" Félicitations au Groupement, qui a remporté trois victoires en un mois : Les Colins, La Fontenelle, Launois.

2" Inscription du nom de ces victoires sur le Drapeau du RégimentBrigade le 43e R.I.T.


Après un mois de luttes incessantes, dans lesquelles vous avez vu constamment fuir l'ennemi, vous pouvez inscrire sur votre DRAPEAU les noms de vos brillantes victoires successives : « LES COLINS (22 juin 1915) (1); LA FONTENELLE (22 juin 1915), (8 juillet 1915) ; LAUNOIS (24 juillet 1915) (2).

Soldats du 43e Territorial, J'ai demandé que ces noms glorieux soient inscrits en lettres d'or sur votre DRAPEAU.

Au DRAPEAU ! »

A la 41e Division, le 25 juillet 1915.

Le ILieutenant-Colonel: Commandant le 43e R. I. T., et son Groupement à la 41e Division, Commandant la Tête de Pont de Raon-l'Etape.

BOURGOIGNON.

(1) Aux COLINS, après la victoire du 22 juin 1915 remportée par le 43e R. I. T., sur les troupes de la Division de Renfort Allemande, ce Régiment soutiendra victorieusement de nouveaux combats contre les Allemands : le 25 septembre 1915, 25 avril 1916, le 3 août 1916, le 19 août 1917.

Ces nouveaux Combats aux Colins seront sérieux quoiqu'il n'y ait plus de Division de Renfort allemande.

En plus de ces cinq combats victorieux, le 43e R. I. T., soutiendra victorieusement de nombreux engagements aux COLINS pendant trois ans.

Ces cinq Victoires du 43e R. I. T. aux COLINS, sont des titres plus que suffisants pour légitimer l'inscription du nom des COLINS sur le DRAPEAU du Régiment.

(2) Les Beaux Résultats obtenus par le Groupement Bourgoignon, prouvent que les Généraux de Chasseurs Alpins : SERRET et BRISSAUD-DESMAILLET avaient bien apprécié sa valeur lorsqu'ils avaient voulu utiliser le concours du 43e R. I. T. et de son chef le Lt-Colonel Bourgoignon pour appuyer leurs Attaques contre l'HARTMANN et LE LINGE.


ORDRE DU JOUR No XX DU 30 JUILLET 1915

ORDRE DU RÉGIMENT No 278Ms, page 532bis ORDRE DU GROUPEMENT No 14

Le Lt-Colonel BOURGOIGNON, Commandant le 43e R. I. T., Commandant le Groupement des 1er, 2e, 5e et 6e Bataillon du Régiment collaborant avec la 41e Division, est heureux de féliciter ses compagnons d'Armes, et de constater officiellement leurs brillants succès.

« Soldats du Groupement du 43e R. I. T.

à la 41e Division, Au moment où le Commandement Allemand, pour riposter à UAttaque victorieuse du Général de MAUD'HUY sur METZERAL décidait de faire une diversion en l'Attaquant par la route STïiASBOURG-DONON.

Vous avez été appelés avec votre CHEF de CORPS à aider la 41e Division qui, occupant un front de 51 kilomètres, voyait sa gauche menacée par une Division de Renfort Allemande. Votre présence a été marquée par des succès continuels. Partout où vous avez combattu, vous avez vu fuir l'ennemi qui n'a pu forcer la gauche de la 41e Division et, déboucher de la route StrasbourgDonon, dans la vallée de la Meurthe.

Vous avez bien mérité de la PATRIE. Honneur aux glorieux vainqueurs des 22 et 23 juin, des 8 et 24 juillet 1915 !

Honneur au 5e Bataillon, le vainqueur des COLINS,

VIl' ARMÉE

41" DIVISION

COMMANDEMENT du 43' R.I.T.

Commandement du GROUPEMENT BOURGOIGNON des Bataillons <1u 43*R.I.T..

détachés à la 41* Division (1, 2, 5 et 6. Bataillons)

Ne 14

OBJET :

Félicitations au Groupement qui, Xainqueur constamment pendant deux mois, a brillamment rempli sa mission, et a ainsi bien mérité de la Patrie.

Victoires dss Colins, de la Fontenelle, de Launois.


qui a arrêté net la première attaque de la division de renfort allemande et dont les plus héroïques ont été cités à l'ordre de la division.

Honneur au 6e Bataillon, l'héroïque vainqueur de LA FONTENELLE, cité à l'ordre de l'Armée.

Honneur au 2e Bataillon, le vainqueur de LAUNOIS, dont la 7e compagnie a été citée à l'ordre de la division pour avoir terminé d'une manière brillante la série des combats dits de LA FONTENELLE !

Pendant ces combats, pendant deux mois, les quatre Bataillons du groupement ont défendu stoïquement les positions confiées à leur garde, sous d'intenses bombardements par pièces de tous calibres faisant dans leurs rangs des vides sanglants.

« Ils ont gagné du terrain et n'en ont jamais perdu. »

Le groupement a été hautement apprécié par le général Claret de La Touche, commandant la division (1).

(1) Le 43e d'après les lettres écrites au Lt-Colonel Bourgoignon, chef de Corps du Régiment.

Mon cher Bourgoignon, « Je n'ai pas oublié les très bons services que vous m'avez rendus ainsi que votre excellent Régiment le 43e Territ.

pendant le temps que j'ai passé dans le Secteur de Saint-DIÉ avec la 41 e Division que je commandais, dans les Vosges de 1914 à 1916.

« Partout où le 43e a été engagé : à La Fontenelle, à Launois, à la côte 121, aux Colins-Chapelotte, à Celles, etc., etc., il a fait bonne figure non seulement en tenant solidement ses tranchées, mais encore en attaquant et en contre-attaquant avec vigueur, en particulier à La Fontenelle et à Lau.

nois. Il a contribué largement'au succès, en enlevant les tranchées ennemies et en faisant des prisonniers.

« J'étais tranquille pour les points occupés par vos hommes, aussi fermes dans la défense que mordants dans l'attaque.

C'est vous qui les avez formés.

« Vous-même pendant que vous commandiez et vos Bataillons renforcés par un millier de chasseurs d'Afrique, et la Vallée de Celles, avez largement contribué.

« Vous devez être fier de cette fin de carrière.

Général de La Touche. »


Le L4- Colonel Commandant le Groupement est heureux de féliciter et de citer en exemple à tout le Groupement, ainsi qu'à tout le Régiment : I. — Le 5e Bataillon du 43e R.I.T., son Chef, le Commandant HUGUENY ; les Capitaines HALLIER, EVRAT, WILLEMS qui commandaient les trois centres de résistance des COLINS ; tous les défenseurs du Centre de résistance du ROCHER ; Officiers, Sous-Officiers, Caporaux, et soldats et en particulier le Sous-Lienteuant TRIEBLER, les Sergents JEANNETTE et ESCOFFIER ; les Caporaux MUNIER et MENAT ; l'adjudant SIMONIN ; II. — Le 6e Bataillon du 43e R. I. T., son CHEF le braves des braves le Commandant SAGANZAN, ses Capitaines CHEDEVILLE, RÏELLE, JENNY, VERON, Ses Lieutenants JACQUEMIN, LEHMANN, LEBOUBE, ZIMMERMANN. Tous ses Lieutenants et Sous-Lieutenants, et Aide-major, tous ses Sous-Officiers, tous ses Caporaux, tous ses Soldats qui sont tous des héros.

III. — Le 2e Bataillon du 43e R. I. T., et son Chef le Commandant SCHWAB ; la 6e Compagnie, ses Officiers, Capitaine HAAS, Lieutenant ULRICH ; Sous-Lieutenant SCHWARTZ et tous les braves qui se sont distingués ; la 7e Compagnie, ses Officiers, Capitaine SCHWARTZ, lieutenant HAUMONTE, Sous-Lieutenants LARGER, GNŒDINGER, tous ses Sous-Officiers, tous ses Caporaux, tous ses Soldats.

Ce sont ces braves qui par leurs sacrifices et leurs victoires ont conquis le titre de : « LE BEAU 43e R. I. T. »

Donné par le Général de MAUD'HUY, Commandant la VIIe Armée, et ont déterminé sa glorieuse devise : « N'a jamais cédé. »

Soldats du 43e Territorial, je suis certain que vous continuerez à mériter ce titre et cette devise.


Rendons hommage au Chef distingué de la VIIe Armée qui a su constamment apprécier votre valeur et

vous encourager « dans la voie où vous vous êtes engagés pour la gloire et le triomphe de la France (1). »

Vive le Général de Maud'huy !

Vive le BEAU 43e Territorial et son BEAU GROUPEMENT à la 41e DIVISION ! » (2) Signé: BOURGOIGNON.

(1) Ordre du Régiment n° 249. Lettre d'Adieux du UColonel en Second LOUBET, adressée au Chef de Corps Lt-Colonel BOURGOIGNON :

« Mon Colonel, « Je ne quitte pas le Régiment sans une vive émotion.

J'emporte le meilleur souvenir du Chef de Corps bienveillant, qui a élevé si haut le culte du DRAPEAU du 43e R.I.T., et qui a su inculquer le goût et la religion de tous les sacrifices.

.n.

« Je fais des vœux ardents pour que le Régiment persévère dans la voie où il s'est engagé, pour la gloire et le triomphe de la France. »

(2) Bien instruit, bien entraîné depuis un an de guerre, le 43e R. I. T. s'est révélé « Troupe de 1er ordre au moral élevé », par ses trois Victoires presques simultanées : LES COLINS, LA FONTENELLE, LAUNOIS.

On recherchait déjà le Régiment. Les Généraux de Chasseurs SERRET ET BRISSAUD-DESMAILLET comptaient sur lui pour remplacer leurs troupes d'élite. Après ces Victoires on se l'arrache.

On envoie alors ses Officiers et ses Poilus les plus jeunes, sur tous les fronts de France et d'Orient, renforcer les Régiments Actifs et de réserve. Beaucoup demandent les Chasseurs.

Mais tous restent unis par le cœur à la Grande famille du 43e R. I. T. à laquelle ils sont fiers d'avoir appartenu, et qui a réservé la place de ces Frères d'Armes, dans sa Société Amicale et de Souvenirs.

Très nombreux sont ceux du 43e T. qui donneront alors leur vie à la France sous un autre numéro. Par exemple un détachement de trois cents hommes envoyé au No de Réserve sera réduit à quinze, dont un sergent mutilé, déjà blessé glorieusement au 43e, le brave sergent Hagimont.

Les pertes de ces détachements ajoutées à celles du Régiment montrent que la Grande Famille du 43e R. I. T. a été très éprouvée.


RÉCOMPENSES AU GROUPEMENT

Le Groupement BOURGOIGNON du 43e R. I. T., à la 41e Division obtiendra de nombreuses Récompenses : Une lettre de félicitations du Général de MAUD'HUY, Commandant l'Armée, adressée au CHEF de CORPS, (ordre du Régiment nO 251).

Une proposition de CITATION à l'ORDRE de L'ARMÉE (1) faite par le Commandant de la Vile ARMÉE, Général de MAUD'HUY : « 43e R. I. T. ;

« Troupe de premier ordre, au Moral ÉLEVÉ entretenu par l'ACTION continue de son CHEF.

« N'A JAMAIS CÉDÉ A L'ENNEMI,

« S'est DISTINGUÉ particulièrement, sous le commandement du Lt-Colonel BOURGOIGNON dans le Secteur de la 41e Division, avec laquelle il prend LA FONTENELLE (juin), LAUNOIS (juillet) et repousse de sérieuses attaques dans la Vallée de CELLES, (Les Colins-Chapelotte), faisant des prisonniers 1915-1916, Trois Compagnies citées à l'Ordre de l'Armée : les 22e, 23e, 24e Compagnie.

Une Compagnie citée à l'Ordre de la 41e Division : la 7e.

Neuf Compagnies citées en EXEMPLE : les 6e, 7e, 18e, 19e, 20e, 21 e, 22e, 23e, 24e.

Au cours de brillantes et inoubliables revues dans la Vallée de CELLES, devant le DRAPEAU du

(1) Lettre du Maréchal de France PÉTAIN n° 23509.


Régiment, le CHEF de CORPS Lt-Colonel BOURGOIGNON, décore de la Croix de guerre, avec Palme les FANIONS (1) des 22e, 23e, 24e Compagnies, et décore de la Croix de Guerre avec étoile' d'Argent les Fanions des 7e, 17e, 18e, 19e, 20e Compagnies.

Il cite en exemples les 2e, 6e, 21e Compagnies.

Le Régiment entier prend le titre de : « Le BEAU 43e R. I. T. »

Donné par le Chef de l'Armée, le Général de MAUD'HUY, et, la devise : « N'A JAMAIS CÉDÉ ».

Titre et devise qu'il continuera à mériter.

<4

Le Groupement obtient de nombreuses récompenses individuelles : Une décoration de Commandeur d'un ordre étranger ; Douze décorations de Chevaliers de la Légion d'Honneur ; De nombreuses décorations de la médaille militaire ; De nombreuses Citations individuelles à l'ordre de l'Armée, de la Division, de la Brigade, du Régiment : De nombreuses Citations en EXEMPLE.

(1) Les huit Fanions des Bataillons étaient aux couleurs réglementaires : bleu, rouge, jaune, vert. Les Fanions des quatre premiers Bataillons portaient un carré bleu à l'angle supérieur gauche pour les différencier des 5, 6, 7, 8 BatailIons qui portaient au même endroit un carré rouge.

Le Fanion du Chef de Corps portait les couleurs du Drapeau du Régiment prolongées horizontalement par les couleurs des huits fanions de Bataillons : les quatre premiers d'un côté,.

les quatre derniers de l'autre côté.


HISTORIQUE du 6« Bataillon du 43e Territorial

Sixième Bataillon, en avant pour la FRANGE !

Avait dit notre CHEF, colonel BOURGOIGNON, C'est le soir du 4 Août. Plein de mâle assurance Il embarque aussitôt, le brave Bataillon.

-,-

Qu'ils étaient beaux, nos « vieux » remplis d'enthousiasme, Pénétrant à leur tour en ce pays sacré Qui depuis quarante ans vivait dans le marasme, Alors que de la France il était séparé !

Il faut à la Patrie, l'unir coûte que coûte, Ce sol Alsacien, fils de notre DRAPEAU : Voici le Bataillon engagé sur la route Qui le conduit tout droit devant Aspach-le-Haut, C'est la nuit de Noël, nuit âpre, froide et dure,

Beaucoup sont morts, là-bas, d'une mort héroïque,

La France recueillie, les peuples en prières, Près de la vieille église au cimetière étroit, Verront que pour sauver l'Alsace prisonnière Ils étaient là aussi « ceux du Quarante-Trois ! »

Enfin quittant l'Alsace au souvenir fidèle, Toujours prêt à servir, toujours le cœur bien haut, Le soir du 22 juin, devant La Fontenelle, Voici le Bataillon.

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LA FONTENELLE Bien fatigués encor, la mine un peu défaite, Dans un petit village Ils étaient au repos ; Mais un ordre survint : Vite que l'on s'apprête !

Sixième Bataillon, alerte ! Sac au dos !

De suite ils sont tous prêts, car le devoir appelle ; Aujourd'hui comme alors devant Aspach-Ie-Haut, Ils s'en vont recueillir devant LA FONTENELLE De glorieux lauriers pour orner leur DRAPEAU.


Les Allemands maudits, tapis dans l'herbe verte, Occupaient la hauteur et tous les alentours ; La route de Saint-Dié leur était presque ouverte ; Allaient-ils donc passer, ces immondes Vautours ?

Non ! car les vieux soldats du Quarante-Troisième S'élancent dans la nuit, baïonnette au canon.

On entend de grands cris : « En avant le sixième !

Pour la FRANCE, en avant, sixième Bataillon !

Et fuyant les boyaux aux lueurs des fusées, Les chacals allemands ont regardé surpris, Les vieux territoriaux courant dans la mêlée,.

Hurlant, criant, tuant, tels de grands diables gris.

Alors ils se retranchent au-dessus de la crête, Afin de maintenir nos efforts jusqu'au jour, Espérant nous briser d'une façon plus complète Avec leurs gros canons, nombreux comme toujours.

Dès le matin ce fut un orage de fer Tombant sur nos soldats sans répit et sans cesse, Brisant et tuant tout ; mais le bataillon fier, Malgré les morts nombreux résista sans faiblesse.

Gloire à vous tous, Héros : à tous, vivants et morts !

Fils de la belle France, vous fûtes dignes d'elle.

Vous avez mérité qu'un nom : LA FONTENELLE, Sur votre cher DRAPEAU s'inscrive en lettres d'or.

IO.

Et quand après trois jours d'une lutte acharnée, Les allemands, domptés, cessèrent leur effort, Le bataillon, muet de rage déchaînée, A demi décimé, voulait combattre encor !

Mais point n'était besoin, la route était fermée,, Que vers Saint-Dié, alors, cherchait le bavarois ; Elle avait bien tenu, la barrière formée Par la chair et les cœurs du BEAU Quarante-trois !

A l'ordre de l'armée, suprême récompense, Le général MAUD'HUY, qui connaît les Héros, Cita nos compagnies dont l'âme et la vaillance Avaient mis de la Gloire aux plis du Cher Drapeau.

Soldats du Bataillon, haut les cœurs, fière mine !

Ce qu'enseignent nos morts, nous ne l'oublierons pas ;


Leurs mânes survolant la plaine ou la colline Disent à l'ennemi : Vous ne les aurez pas !

L. WILLMANN, Lieutt au 43e Territ1 d'Infie, 23° Cie, 6e Baton.

Dédié à notre Chef respecté le LI-Colonel Bourgoignon,

Commandant le 43 e Territorial.

MONUMENT D'ASPACH élevé à la Mémoire des Braves du 43e R. I. T.


TABLE DES MATIERES et SOMMAIRE

BEAU ROLE DU 43° R. I. T. Dans les Combats DES COLINS, DE LA FONTENELLE, DE LAUNOIS contre la Division de Renfort allemande

GRAVURES

10 LA MEDAILLE DU 43° R. I. T., qui est L'INSIGNE DE SES VÉTÉRANS.

2° LE CHEF DE CORPS en 1912-13-14-15-16, Lt-Colonel BOURGOIGNON.

Commandant le Régiment entier et ses Groupements.

3° GROUPE DE soixante-dix officiers du 43e R. I. T.

ORDRE DE BATAILLE DU 43e R. I. T.

NOMS DE CENT chefs de Bataillon et Capitaines qui ont exercé un Commandement en 1914-15.

4° OFFICIERS DE L'HÉROIQUE 6* BATAILLON, l'héroïque combattant d'ASPACH, le VAINQUEUR DE LA FONTENELLE.

5° Carte de la Région des Colins, La Fontenelle, Launois, Vallées de CELLES et de SENONES.

Point de soudure des Armées de Lorraine et des Vosges. *

PRÉFACE annonçant la publication des ORDRES DU JOURqui signalent les Belles Actions du 43e R. I. T.

dans les Combats dits de LA FONTENELLE, publication faite sur la demande des Vétérans !. 3 Société des VÉTÉRANS du Beau 43e R. I. T. et gravure de la Médaille-Insigne. NOMS DES GÉNÉRAUX qui ont accepté la PRÉSIDENCE D'HONNEUR honoraire des VÉTÉRANS DU 43e R. I. T.

pour leur donner une marque d'estime et d'encouragement 5 AVANT-PROPOS GRAVURE DU CHEF DE CORPS Lt-Colonel BOURGOIGNON. 6bis Gravure du Groupe de soixante-dix officiers. 6ter


ORDRE DE BATAILLE DU Régiment en 1914-15. 6ter NOMS DE CENT Chefs de Bataillon et Capitaines.

RÉCOMPENSES NATIONALES et MILITAIRES obtenues par le 43e R. 1. T. 7 CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE DU 43e R. I. T. 10 RESUME du ROLE du 43e R. I. T. dans les Combats dits de LA FONTENELLE. 12 CARTE de la Région des COLINS, LA FONTENELLE or LAUNOIS, VALLEES de CELLES ET DE SENONES 14ble Ordre du Jour n° XII. Le Chef de Corps félicite le Régiment-Brigade qui s'est distingué sur tout le front de l'Est de Thann jusqu'à Verdun. Il .annonce la formation du Groupement Bourgoignon et lui présente le Drapeau du Régiment. 15 Ordre du Jour no XIII. Félicitations aux Défenseurs du Sous-Secteur des Colins, au 5e Bataillon. Victoires des COLINS, 22 juin 1915. 17 Ordre du Jour no XIV. Félicitations au Groupement Bourgoignon pour ses Victoires Simultanées des COLINS et de LA FONTENELLE, 22 juin 1915. 19 Ordre du Jour complémentaire n° XIV bis.

Félicitations au Groupement Bourgoignon qui a repoussé victorieusement la Division de Renfort allemande aux Colins et à La Fontenelle. Belles Actions. Rôle du 43e T. dans ces Combats. 20 — Situation générale le 22 juin 1915. 21 — Situation du 43e R. I. T. le 22 juin. 22 — Attaques préparatoires des Allemands dins la vallée de Celles. 24 Victoires du 22 juin aux Colins et à La Fontenelle.

Combat et VICTOIRE DES COLINS. 27 Attaques préparatoires, Attaque de Nuit des Allemands 27, 29 Riposte victorieuse du 5e Bataillon. Félicitation au 5e Bataillon 29, 30, 31, 32 Combats et Victoire de la Fontenelle. 33 - Les Allemands s'emparent du Mamelon 627 et de la Partie Nord du Village de La Fontenelle 33 — Le 2e Bataillon concourt avec succès à limiter l'avance allemande. Félicitations au 2e Bataillon 34, 36 - Gravure, Groupe des Officiers de l'héroïque 6e Bataillon et Ordre du jour no XX. 36bl* - Le 6e Bataillon du 43e T. vient en Renfort, à 23 h.

Félicitation. 37


VICTOIRE DE LA FONTENELLE

- Le 6e Bataillon du 43e reprend la partie Nord du village de La Fontenelle à 23 h. 38 - Le 6e Bataillon Attaque de nuit les pentes Nord du Mamelon 627. 39 - Le 6e Bataillon s'installe au delà du village et le couvre en Avant et sur le flanc gauche. 40 - Les Allemands fuient sur la crête. 40 - Le 6e Bataillon repousse deux contre-Attaques. 40

ATTAQUE DE JOUR

- Le 43e T. amorce la reprise du Mamelon 627 le 23 juin 9 h. 41 - Le 43e attaque seul gagne du terrain et repousse quatre Contre-Attaques. 41 — Le 43e Territorial résiste au bombardement, à la fatigue, à la faim. 43 — Bombardement intense sur toute la gauche de la 41 e Division. Belles action pendant la période du 22 au 30 juin' 44 — Félicitations au 6e Bataillon. Y2. 46 — Citations en EXEMPLE des G, 2 et 5e Bataillons 47 - Félicitations au 43e Territorial 49 Ordre du jour no XV : félicitations aux défenseurs de la Vallée de CELLES qui ont obtenu d'excellents résultats pendant le mois de juin contre la Division de Renfort allemande. Citations en EXEMPLE. Citations civiles et militaires. 50 Ordre du jour n° XVI : félicitations au 6e Bataillon, le vainqueur de LA FONTENELLE cité à l'ordre de l'Armée. 54 Ordre du jour n° XVII : félicitations au Groupement et en particulier au 6e Bataillon pour sa belle attitude pendant la Préparation et l'exécution de l'Attaque du Mamelon 627 55 Ordre du jour complémentaire nO XVIIbls et XVIIter : détails sur le rôle du 43e dans cette Attaque.

Félicitations à la 21e Compagnie qui est citée en exemple 55 Ordre du jour n° XVIII : prise de LAUNOIS. — Félicitation au 2e Bataillon et en particulier à la 7e Compagnie, citée en EXEMPLE. 61


Ordre du jour complémentaire n° XVIIIbls : récit détaillé du Combat de LAUNOIS. — Citations en * exemple — La 7e Compagnie est citée à l'Ordre de la Division. 63 Ordre du jour n° XIX : félicitations au Groupement BOURGOIGNON qui a remporté trois Victoires en en un mois. — Inscriptions du nom de ces Victoires sur le DRAPEAU du Régiment-Brigade : « LES COLINS — LA FONTENELLE LAUNOIS. 66 Ordre du jour n° XX : félicitations au Groupement BOURGOIGNON, qui a brillamment rempli sa mission en moins de deux mois et a BIEN MÉRITÉ de la PATRIE. 68 Récompenses obtenues par le GROUPEMENT BOURGOIGNON. 72 Poésies : Historique du 6e Bataillon, Combat de LA FONTENELLE, par le Lieutenant Willmann. 74 Gravure. - Monument d'ASPACH. 76 Table des Matières 77 Historique complet 1914 -18, U^IVRE D'OR donnant les NOMS de tous ceux,qUl ont obtenu des CITATIONS et les nfftns de, tQug les Chefs de Section r. :',. 81 de Section 81 .~- -~ !


HISTORIQUE COMPLET du 438 R. I. T.

£ - A la demande générale, un historique complet de toutes j les belles Actions du 43e R. I. T., pendant la Grande Guerre a été préparé.

Cet historique qui donne toutes les belles actions du 430 T.

pendant la campagne de 1914 à 1918, donne les noms de tous ceux qui ont obtenu des citations devant servir d'exemple.

Cet historique ne pourra être imprimé que s'il y a un nombre suffisant de souscripteurs à qui il sera réservé et adressé contre remboursement. Il comprend 350 pages et plusieurs gravures.

Le prix baissera suivant le nombre de Souscripteurs.

La Souscription est déjà commencée. On peut souscrire.

On peut aussi adresser une demande : 1° à l'Imprimerie de l'Est, à Besançon, ou à M. Guichard, Secrétaire général des Vétérans du Beau 43e R. I. T. à

Epinal.

Nota. — Les Camarades qui craignent d'être oubliés dans ces citations, peuvent adresser le récit de leurs belles actions ou simplement le texte de leur citation s'ils en ont une : à l'Imprimerie de l'Est, à Besançon ou au Secrétaire Général des Vétérans du Beau 43e à Epinal. ,

Ils peuvent simplement écrire la date de leur citation pour voir figurer leur nom sur le livre d'or.

Les Parents ou Amis ou Frères d'Armes des disparus, peuvent adresser les noms de leurs Camarades cités ou qui n'ont obtenu aucune citation, mais qui ont accompli une belle Action non récompensée.

Ces Oubliés seront cités en exemple sur ce livre d'Or, qui¡ fait partie de l'historique dont il est question ci-dessus.

Le nombre des pages peut être augmenté indéfiniment.


^RAPEAU DES VÉTÉRANS du Régiment - Brigade le Beau 438 R. 1. T. qui a combattu de 1914 à 1918 pour délivrer l'Alsace prisonnière et protéger les Vosges, la Lorraine et Verdun sans jamais céder dans l'attaque comme dans la défense

LES VÉTÉRANS

DU BEAU

438 RÉGIMENT TERRITORIAL D'INFANTERIE

DB LA GRANDE GUERRE

« N'A JAMAIS CÉDÉ »

HONNEUR & PFLTRIE 1914 -18

ALSACE — VOSGES LORRAINE — VERDUN ASPACH - COTE 425 HARTMANN BALLON DB GUEBVILLERS SOULTZERN - METZERAL AMPFKRSBACH - LE SATTEL TÊTE DES FAUX LE LINGE - LA FONTBNELLE LAUNOIS - LA HALTE CELLES - LES COLINS LA CHAPRLOTTE BOIS DES CAURBS ET DU HAUMONT « N'A JAMAIS CÉDÉ .»