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Title : Les phosphates de chaux sédimentaires de France : France métropolitaine et d'outre-mer. Tome 1 / par Lucien Cayeux,... ; Ministère de l'Industrie et du Commerce, Service des topographies souterraines

Author : Cayeux, Lucien (1864-1944). Auteur du texte

Publisher : Imprimerie nationale (Paris)

Publication date : 1939-1950

Contributor : France. Service des topographies souterraines. Éditeur scientifique

Subject : Phosphates -- Géologie -- France

Set notice : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37382496z

Type : text

Type : printed monograph

Language : french

Format : 3 vol. (1019 p.-pl.) : ill. ; 33 cm

Format : Nombre total de vues : 454

Description : Collection : Etudes des gîtes minéraux de la France

Description : Collection : Etudes des gîtes minéraux de la France

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Rights : Consultable en ligne

Rights : Public domain

Identifier : ark:/12148/bpt6k6265528p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-S-879 (30)

Provenance : Bibliothèque nationale de France

Online date : 22/10/2013

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MINISTÈRE DES TRAVAUX PURLICS

SERVICES DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE ET DES TOPOGRAPHIES SOUTERRAINES

ÉTUDES

DES , GÎTES MINÉRAUX DE LA FRANCE

LES PHOSPHATES DE CHAUX SÉDIHENTAIRES DE FRANCE (FRANCE MÉTROPOLITAINE ET D'OUTRE-MER) PAR

- LUCIEN ÇA YEUX, MEMBRE DE L'INSTITUT ET DE L'ACADÉMIE D'AGRICULTURE, PROFESSEUR HONORAIRE AU COLLEGE DE FRANCE ET A L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE, COLLABORATEUR PRINCIPAL AU SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE COLLABORATEUR PRINCIPAL AU SERVICE nE LA CARTE GEOLOGIQUE DE LA FRANCE -® - —

TOME I

PARIS IMPRIMERIE NATIONALE <

MCMXXXIX J

EN VENTE À L'IMPRIMERIE NATIONALE, 27, RUE DE LA CONVENTION. PARIS (xve an'!.t)- - PRIX. î IOO francs '-



TABLE DES MATIÈRES

PREMIER FASCICULE

EXPOSÉ. Pige.

Nombre et superficie des concessions de mines et des permis d'exploitation de mines. 5 TABLEAUX STATISTIQUES.

1. - Liste des modifications intervenues en 1938 à l'état des concessions de mines existant au 3 1 décembre 1937 (institutions, renonciations, etc.) 7 2. - État nominatif, par département, des concessions de mines au 3i décembre 1938 et montant de leur production eni938 n Liste générale alphabétique des concessions. 87 Liste des concessions appartenant à l'État au 31 décembre 1938 103 3. - Tableau du nombre et de la superficie des concessions de mines au 31 décembre ig38 - 106 4. - État nominatif, par département, du nombre et de la superficie des permis d'exploitation de mines au 3 1 décembre f 938 108 5. - État nominatif, par département, du nombre et de la superficie des permis exclusifs de recherches de pétrole et de gaz combustibles au 3i décembre t 938. 110



NOMBRE ET SUPERFICIE

DES

CONCESSIONS DE MINES ET DES PERMIS D'EXPLOITATION DE MINES.

SITUATION EN FRANCE.

CONCESSIONS DE MINES. - Le nombre de concessions de mines existant à la date du 3 t décembre 1938 est de 1.703 ; la superficie correspondante est de 1.187.897 hectares. Fin 1937, il existait 1.716 concessions couvrant 1.199.166 hectares. Les modifications survenues en 1938 comprennent 1 institution, 1 fusion, 12 renonciations.

Le nombre des concessions de mines exploitées au cours de l'année 1938 est de 4i5; la superficie correspondante est de 487.751 hectares (contre 4o4 concessions couvrant 482.011 hectares en 1937). La proportion des concessions exploitées par rapport aux concessions existantes est, pour l'année 1938, de 2/1,3 p. 100 en ce qui concerne le nombre (contre s3,5 p. 100 en 1937, 3i p. 100 en 1997 et 35 p. 100 en 1913); elle est, d'autre part, de hl p. 100 en ce qui concerne la superficie (contre 40 p. 100 en 1937, 69 p. 100 en 1927 et 50 p. 100 en 1913).

Les proportions correspondantes sont de : 29,2 et 5i,75 p. 100 en ce qui concerne les mines de combustibles minéraux; 27 et 36,3 p. 100 en ce qui concerne les mines de fer; 10,7 et 11,4 p. 100 en ce qui concerne les mines métalliques (y compris les métalloïdes).

PERMIS D'EXPLOITATION DE MINES. Le nombre des permis d'exploitation existant à la date du 3i décembre 1938 est de 9 ; la superficie correspondante est de 7.413 hectares. Fin 1937, pour 11 permis, la superficie était de 7.888 hectares. Au cours de l'année, 3 permis sont venus à expiration et n'ont pas été renouvelés, et 1 permis a été institué. Le nombre de permis productifs est de 3 couvrant 1.984 hectares.

SITUATION EN ALGÉRIE.

CONCESSIONS DE MINES. - Le nombre de concessions de mines existant à la date du 31 décembre io38 est de 125 ; la superficie correspondante est de 118.408 hectares. Fin 1937, il


existait 130 concessions couvrant 124.029 hectares. Une concession a été instituée dans le département de Constantine et six concessions ont fait l'objet de renonciations.

Le nombre des concessions de mines exploitées au cours de l'année 1988 est de 36 ; la superficie correspondante est de 44.091 hectares (contre 33 concessions couvrant 43.118 hectares en I937).

La proportion des concessions exploitées par rapport aux concessions existantes est de 28,8 p. 100 en ce qui concerne le nombre (contre 25,3 en 1937, kq en 1927 et 5o en 1913); elle est, d'autre part, de 37 p. 100 en ce qui concerne la superficie (contre 35 en 1937, 49 en 1927 et 39 en 1913).

PERMIS D'EXPLOITATION DE MINES. - Le nombre de permis d'exploitation existant au 3i décembre 1938 est de 16 ; la superficie correspondante est de 8.63o hectares.

Le nombre de permis ayant donné des produits est de 8 couvrant 3.750 hectares.


1

LISTE DES MODIFICATIONS INTERVENUES EN 1938

À L'ÉTAT DES CONCESSIONS DE MINES EXISTANT AU 31 DÉCEMBRE 1937

(INSTITUTIONS, RENONCIATIONS, ETC.)


A. - INSTITUTIONS de concessions de mines.

1 DÉPARTEMENTS NATURE où NOM NOM SUPERFICIES DATE sont s i tu é es DBS SUBSTANCES CONCE, DE, ES.- sont situées DE LA CONCESSION. DU CONCESSIONNAIRE. CONCE, DE, ES. DES DBCRETS.

LES CONCESSIONS.

I 2 3 4 5 6.

hectares.

FRANCE.

Lignite Bouches-du-Rhône. Gardanne-Sud. Société nouvelle des ch ar- 696 6 février 1938.

bonnages des Bouches-duRhône.

ALGÉRIE.

Fer et métaux~connexes Constantine Sidi-Marouf Société de Sidi-Marouf. 676 29 sept. 1938.

1B. - REDUCTIONS de périmètres de concessions de mines.

DÉPARTEMENTS NOMS SUPERFICIES NATURE où '——————————————"—————————————— DATE EST situ.. DES DES DES SUBSTANCES CONCÉDÉRS. E'st située des des ANCIENNES. NOUVELLES. DU DÉCRET.

LA CONCESSION. CONCESSIONS. CONCESSIONNAIRES.

* 1 2 3 3 5 6 6 hectares. hectares.

| Plomb argentifère, zinc et autres métaux Var. Faucon-l'Argen-r- Société minière et mé- 1.217 586,5 31 déc. 1938.

connexes. tière. tallurgique de Penarroya.

Zinc, plomb, argent et métaux connexes. Var. La Môle. Société mfnière et mé- 413 157 31 déc. ig38.

u tallurgiqfle de Penarroya.

< ———

C. - FUSION de concessions de mines.

* I NATURE DES SUBSTANCES DÉPARTEMENTS NOM SUPERFICIES NOM SUPERFICIE NOM DATE où , DES CONCESSIONS DBS CONCESSIONS DE LA CONCESSION de la du t SITUEES DES CONCESSIONS DES CONCESSIONS DE LA CONCESSION CONCESSION du du 9. CONCÉDÉES. RÉSULTAN f R N - „ NIMFT LES CONCESSIONS. primitives. primitives. résultant de ia,fusion. JA FNS;ON- - DÉCRET.

1 a 3 4 5 6 7 7 hectares.

P YRENEES A _( SAHORRE 186 !

FER nen- J TORRENT.. 257 > Vernet et Sa h orre. 566,26 G" des hauts- four- 27 OCT. IG38.

Fer. YERNET-LCS-BAINS. 123,26 NEAUX DE CHASSE.

1 ne.e. de Ch..,e,


D. - RENONCIATIONS de concessions

DÉPARTEMENTS NOMS NOMS NATURE où DES CONCESSIONS des SUPERFICIE DATES étaient situées faisant DES SUBSTANCES CONCÉDÉES. LES CONCESSIONS. l'objet de renonciation.• CONCESSIONNAIRES RENONÇANTS. D E 8 CONCESSIONS. DES DECRETS.

DES SUBSTANCES C NCEDBES. LES CONCESSIONS. l'objet de renonciation.

, 2 3 4 5 6 t hectares.

I. — HOUILLE ET LIGNITE.

FRANCE.

Houine. Allier. Doyet. Société des Mines de Dayet et 167 25 oct. 1938.

la Souche, à Commentry.

Houille Allier La Souche. Société des Mines de Doyet et 331 25 oct. 1938.

la Souche, à Commentry.

Anthracite. Isère Genas. Compagnie des Charbonnages 2.241 5 avril 1938. 1 de Lyon.

Houille. Lot Le Soulié Vermande, Viazac. 818 14 avril ig38.

Houille. Lot. Saint-Perdoux. Verinande, à Viazac. 915 14 avril ig38.

Anthracite.:. Savoie Etarpey. Société des produits chimi- 200 25 mai 1938.

qijes et charbonnages.

Anthracite. Savoie Valmeinier. Société des produits chimi- 1.141 5 avril 1938.

ques et charbonnages.

II. - MINERAI DE FER.

Fer Savoie. Bavaudetta.. Gigodot 287 113 juin Ig38.

, l III., - SUBSTANCES DIVERSES.

Fer et manganèse. Tarn. Alban et le Fraysse. Société des Hauts-Fourneaux, 1.692 ig août ig38.

, Forges et Aciéries du Saut- » du-Tarn,

Plomb argentifère. Puy-de-Dôme. La Bru gère Héritiers Bony-Cisternes, à 913 26 oct. ig38. Saint-Cirgues.

Plomb argentifère. Savoie Les Sarrazins. de Saint-Pierre 400 2 5 oct. 1938.

Cuivre, plomb, sulfate de cuivre et fer. Rhône Chessy. Manufacture de produits chi- -11,550 5 avril 1938.

miques, St-Gobain, Chauny, , , Cirey, à Paris. ALGÉRIE.

Fer Alger.,. Messelmoun. Société des Mines de Gou- 1.000 26 fév. 1938.

raya-Sadouma.

Zinc et ,plomb. 'r Constantine Chellala. Société des Mines de Chellala. 574 28 déc. 1938.

Zinc. Constantine Djendli. Société des Minas de Djendli. 2.206 16 fév. ig38.

Zinc Constantine. Djebel-Forer. Société des Mines de Djebel- 470 22 fév. 1938..

Forer. •

1 ZIIIC Constantine Djebel-Moghref. Société des Mines de Djebel- 355 22 fév. 1938.

- Forer.

Soufre Constantine. Héliopolis M. Bouyol. 1.160 2 sept. 1938.


E. - DÉCHÉANCES de concessions.

DÉPARTEMENTS NOMS SUPERFICIE DATES NATURE DES SUBSTANCES o4 —— ---- SUPERFICIE DATES (les ET NATURE sont situ é des ET NATURE CONCEDEES. DES CONCESSIONS. DES CONCESSIONIIUIIBS. CONCESSIONS des arrêté..

LES CONCESSIONS.

1 2 3 4 5 6 hectares.

FRANCE.

Houille. Ardèche. Jaujac. Terrabust (Camille) 452 8 fév. 1938.

Plomb argentifère. Puy-de-Dôme. Auzelles. Héritiers Pugnet-Marilhat. 2.380 23 déc. 1938.

ALGÉRIE.

Zinc, plomb Constantine. Afoural. Société des Mines d'Afoural 1.006 27 juillet 1938.

et Bou-Cherf.

Zinc, plomb. Constantine. Bou-Cherf Société des Mines d'Afoural 982 27 juillet 1938.

et Bou-Cherf.


N° 2

ÉTAT NOMINATIF

PAR DÉPARTEMENT

DES CONCESSIONS DE MINES AU 31 DÉCEMBRE 1938 ET MONTANT DE LEUR PRODUCTION EN 1938

Les concessions sont placées, dans chaque département, par nature de substance, dans l'ordre suivant : Mines de houille, anthracite et lignite; Mines de fer; Autres mines métalliques; Mines de substances diverses (bitume, asphalte, soufre, arsenic, pétrole); Mines de sel; Elles sont rangées, dans chacune de ces catégories, suivant l'ordre alphabétique.

Dans la colonne relative à la production, l'abréviation ln.

indique que la mine est inexploitée; les guillemets indiquent que la mine, bien qu'ayant fait l'objet de travaux pendant l'année, n'a pas donné de produits.

Le tableau se termine par une liste alphabétique générale de toutes les concessions, avec l'indication du département où chacune d'elles est située et par le relevé des concessions appartenant à l'Etat au 3i décembre 1938.


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvriers et et des des DUCTION des ouvriers et occupés DES ACTES INSTITUTIFS. EXPLOITANTS (E.) 1 DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS, EN 1938. au cours de l'année. quanti la mine est amodiée. -

hect. ares. tonnes.

AIN.

P. Le Charbon franpis. M. Buisson, liquidateur, SoMay Lignite 50 In. 26 mai 1843. 19, rue Bleue, Paris.

Serrieres-de-Briord. Fer 240 00 In. u 16 août i85q P. Prenat, de la Rochette et cio, à Gîvors (Rhône).

Sernères- d e- B rior d Fer. 240 00 In. 16 août 1859. P. Prenat. de la oc ette et Cio, à G ivors Rhône.

'Chérery Bitume 102 In. « 5. f P. Société des mines de bitume et d'asphalte du II 'Chérery 5 mai 1000 j Centre, 33, rue des Archives, Paris (ier).

Confort.:.. Bitume. 661 72 In. fi - j P. Gaillard (Claude-Marie), la, quai de la Pê17 janvier I Soi o chêne et 5, rue Octavio-Mey, Lyon.

Forens-Sud. Bitume. 225 In. II 12 A (P. Compagnie des mines d'asphalte de Seyssel, 6, t 12 août 1044. • ■ • • | rue Auguste-Comte, Lyon.

! P. Société des mines de Saint-Champ, si, rue de Baigne, Chambéry (Savoie).

1 r 9, rue Christophe-Colomb, à Paris (8e).

Q -~Rl f.tP' Compagnie des mines d'asphalte de Seysse~l, S 1 B. 3 761 ! fructidor an v ! P. Compagnie des mines d'asphalte de Seyssel, I Sevssel Bitume 5.116 „ p, reli er „ Lyon.

ca caire 41 ( ® r rue Au o. C omte * Lyon, 14 janvier 1884 E. Société "l'Asphalte. 22, rue Bassano, Paris asp a lque ", Hydrocarbures ç-x, | 8 mai 1888. (.-)• Buisin (Le). liquides et solides et 2.117 273.946 i P, Société de rec h erc h es et d'exploitation pétro1 Oel e rec lerc es et exp oItation petro( substances connexes. mètres cubes 1 7 février 1924. • • • j lifère, 7 , boulevard Haussmann, Paris (80).

gaz.

ALLIER.

t H .11 ] Il r ! 12 novembre 1828.) TT Houilie 'u Hl B. ( E wBte, zenet Houille ] 11 In. U ( Membre ^845'j ! p- Société des mines de Bézenet, à Bézenet. (En j 31 octobre i894.-dation0 f P. Compagnie des forges de Châûllon-Commentry Biolies (Les) Houille i 358 In. » i imars 1842. et Neuves-Maisons, 19, rue de la Rochefou- .,. caulJ, Paris (9°).

( P. Société des mines de Buxières et Saint-Hilaire Buxière-la-Grue Houille 310 In. fi 1" février 18A9 réunies, 20 bis, avenue du Présillent-Wilson, à Montiu~on.

P. Société des mines du Bourbonnais, à CommenCommentry. ; Houille. 2.075 12.430 94 13 janvier i8i5. j try, (Allier). P. Société des mines de Buuères et Saint-Hilaire Courolle (La) Houille 392 In. n 27 janvier 1844. | réunies, 20 bis, avenue du Président-Wilson., ouu à Montluçon., * , P. Société des houillères de Deneuille-les-Mines, r7.f9t8 o ~r 26 ffé~vrriiefr f 1862 ) 3, rue de Castellane, à Paris (8°). (En Deneuille Anthracite 798 In. » 26 février 1862. J * ** (8<)- (Bn P. Compagnie des forges de Châtillon-Coinmentry Ferrières eLes) Houille. 659 36.659 366 1 mars 1042. o 1 I t Neuves-Maisons, 19, rue de la Rochefoui 20 août 1870 j cauld, Paris (9°).

j P. Compagnie des forges de ChâtiUon-Commentry Fms. HOUille. 800 In. n 3 janvier 1813. j et Neuves-Maisons, 19, rue.de la Rochefou( cauld, à Paris (9e).

! P. Compagnie des forges de Chàtillon-Commentry Marais.'* (Le' ) Houille 297 778 8 Il mars 1842 < et Neuves-Maisons, 19, rue de la Rochefou- Il cauld, à Paris (9').

3 il (p. C" des charbonnages du Forez, 9, Place PaulMontet (Le). Houille .392 In. n 2 0 avril igoi. j Bert, à Saint-Étienne (Loire).

M o n t v icq. Houi l l e. 294 7n. 8 4. j P. Société des houillères de Montvicq, à MontMontvicq Houille 294 ln. "7 mars 1041 Q. j vieq (Allier).

1 t


État des concessions de mines au 31 décembre 19 38.

1 TABLEAU L (Suite.)

1 NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES l DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvriers et des } des DUCTION es ouvrUlrs et l ~, DUCTION occupés DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS ( E. )

DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CON cÉ DÉ ES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours de l'année, quand la mine est amodiée,

hect; ares. tonnes.

ALLIER. (Suite.) I ( P. Compagnie des forges de Châtillon-Gominfetitry NoyJ ant • • • - * Houille.,., 1.230 38.400 359 12 mars 1837 ( et Neuves-Maisons. Ig. rue de la Rochefou.

cauld, Paris (ge).

'Ouche-Bézenet (L' Houille 90 ln 1° novembre 18 5 5. P Societé des de Bè.enet, à Bézon--t ,. 1/ (Allier). (E n liquidation.) , j. 20 août 1858 P. Société nouvelle de la Condgmine, à Bnxières.

Hamores(Les). Houille. 716 10.612 51 18 novembre 1877. | les-Mines (Allier.

2o mars 191 1 Poehonnière (La). Houille 635 In. fi 3o juin 186o - P. Duran frères et V. Lassalle, à Commentry.

P. Société des mines de Buxières et Saint-Hilaire Saint-Hilaire Houille. 996 29.342 156 .o sePtembre,8S9.j , Li J U. v à Niontluçon (Allier).

P. Compagnie des eharbonnages de Souvigny, i 12, : OUI e. fi 12 janv i er 1 92 2. lUe Saint-Florentin, à Palis (8e).

Cuivre et plomb argon.) ln. 3 3 juin 1872 place de la ( - g 3 j~~ , 8 7 Madeleine, Paru (se).

(Tungstène et métau.2„, 868 ,0 ■! à la Bosse, Montmins (Les) v ; connexes j ) 1 osse, „"l „vrjl i Son j P. Cel des Mines d'or Françaises, 11, rue de CliNades Antimoine 90 'n* * , ( chy, Paris (en liquidation) (9'). Cli- avril 184g j, I P. Société des mines de Buxières et Saint- ., 1 84 P. Société des mines de Buxières et SaintBuxière-la-Grue.• • Schistes bitumineux 310 ln. n 7 avri l 1849 miaire *?t"\?olU,'Ue du Président- A Wilson, à Montluçon (Allier).

r 85 3 P. Société des mines de Buxières et SaintCourolle (La) Schistes bitumineux 287 In. 1. j Hilaire réunies, 20 bi., avenue du PrésidentWilso., à Montiçon (Allier).

121 août 1858 jU Gondemlne' * B"lères' l Plamores (Les).. , u Schistes bitumineux. 716 i8novembrei877. P. Société nouvelle de la Condemine, à Buxièrer. 1 les-Mines (Affier). - l 1 t- :■ ( P. Société des mi. nes de Buxières et S'-Hilaire 096 5.498 58 10 septembre 1859. réunies, 20 lis, avenue du Président-Wilson, SO ai. nt-HTTi*li aire. à Montluçon (Allier).

P. Société des mines de Buxières et de' SaintSar' r mai o c 9 Hilaire réunies, 20 bis, avenue du PrésidentSarcelière (La) Schistes bitumineux. 105 In. Il 1 ) Wilson, à Montluçon (Allier).

ALPES (BASSES-) 1 1 Bill Í 21 janvier 1818. P. De Leusse, 54, rue du Commandant-Rolland, abeau. Lignite. 285 In. a j 18 septembre 1877.) Marseille.

Bois-Ju-Roi. Lignite 37 ; ».. | 21 sePtembre '8*5-| et Fils, à Fontienne (B.-A.) - 01. Lignite à

24 septembre 1817.) c h ar b on des Alp~es.

Dau 8 juillet l P. Société des mines de charbon des Alpes, 86, rue Breteuil, Marseille. 1 8 octobre 1866 )

! 16 février i844. ) X Fontienne. Lignite. 130 ln. fi 3o mai 1900. j P. Paul Boursier, aa, rue Méry, Marseille.

23 juillet 1907 ( 1 P. Compagnie des produits chimiques et électro.

Fournigues. Lignite 248 In. „ septembre!831 .j • (P. Société des houillères de Montra mbert-la-B é- GaiUarctons (Les) Lignite 413 33.500 76 11 mars • - j raudière, i, rue de Balzac, Sàint-Étienne.

-i I I .t


[TABLEAU 2.] Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

I ( Suite.) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) l R E SUPFRFIClE PRO- NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvr DA TES et et des des DUCTION des ouvriers et occupés DES ACTES IJISTITUTIFS. DES E*PL0ITA!,TS (E.) DES CONCESSIONS. SDBSTAHCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. u de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

ALPES (BASSES-) [Suite.] T.. ( Compagnie des prodnits chimiques et électroGaude Lignite. •••••••••*••• 146 9.350 19 18 septembre 1831. métallurgiques Alais, Froges et Camargue, ( 9, rue Grôlée, à Lyon.

r I Compagnie des produits chimiques et électroHubacs-de-Manosque (Les). Lignite. 426 ln. * I 28 août l8^5 • j 9, rue Grôlée, à Lyon.

{ 9, rue Grôlée, à Lyon. g ue, I 20 décemb" '8" ,

20 décem b re 1820. P. SOCIete des mlDes de charhon des Alpes, S6, Hubacs-cle- Volx (Les) Llgmte. 21] ln. 1 18 septembre 183 I. P" ^Ve^r^tit , , , "$.pe'' 86, rue re eut, arsel e.

13 février 1836. )

! 20 décembre 1820.) „ P" „ , , , Alpes, 86, P. Société des mlDes ,le cbarbon .les Alpes, 86, Montaigu. Lignite. 253 In. u 18 septembre 1831. rue Breteu il, a Marseill e.

U 13 février 1836. ) rue ure eu! 8 arsel e.

- f P. Compagnie des produits chimiques et électroMontfuron. LIgnite. 480 ln. M 2C novembre 1831. métallurgiques Alais, Froges et Camargue, r 9, rue Grôlée, à Lyon.

Mort-d'Imbert (La) P. Compagnie des produits chimique. et électroLignite. 78 2.280 7 18 septembre 1831. métallurgiques Alais, Froges et Camargue, ( 9, rue Grôlée. à Lyon.

( P. Compagnie industrielle et minière du Nord Pierrevert Llgmte. 462 In. 1 27 septembre 1842. des Alpes, 129, avenue des Champs-Elysées. Il ç Paris (8').

( P. Compagnie des produits chimiques et électroRatefamOUX. Lignite. 35 In* 9 18 septembre 1831. 5 métallurgiques Mais, Froges et Camargue, 9, rue Grôlée, à Lyon.

P. Compagnie des produits chimiques et électroSainte-Rostagne. Lignite. 355 37.608 116 20 octobre i848) métallurgiques Alais, Froges et Camargue, || 9, rue Grôlée, à Lyon.

Sigonce T Lignite 317 n ^7 *^21 IojO 0„. 1 P. Société des houillères de Montrambert-la-BéSigonce Lignite 317 27 raudière, i, rue de Balzac, à Saint-Étienne.

Sourribes. Lignite. 375 In. g n février 1854.1 P. État.

1 P. Société des mines de charbon des Alpes, 86, Villeneuve. Lignite. 427 3.53'i 24 9 janvier 1861. j rue Breteuil, Marseille. Hoirie Ph.Richemond, représentée par M* Mallot, Bo is-d'Asson(Le). Bi tume 172 In. 20 octobre 1818 37, rue J'Anjou, Paris (S'), et RenlUd, 130, a 2 0 octobre 18 18. boulevard Gambetta, à Nice. ico l as, 1 1 P. Svlvander jllnior. :32, traverse Saint-Nicolas, Marseille (Bouehes-du-Rhône). N ico l as, :i Cha b anne (La) Bitume 520 In. a l9 ^embre 1809. J P. Sociétéde. mine, de, bitume et d'uphalte Ol mars 1092. - J du C t 6 Cam b on, Paris (ln) 1 SI. u en re, 2 rue am on, aru

.., 141 I.n. « 20 oct. ob1 re 18o 4/ 8o 1 P. Hoirie Landre, réprésentée par M- Marqaet, Grenomihs-et-Beauregard BItume. 141 ln. Il 20 j 1C, impasse de Guelma, Paris (18e).

( P. Hoirie Pli.Richemond,représentée par M* Mallot, • o l 37, rue d'Anjou, Puis (SO) et Renaud, 130, Notre-Dame-d'U baye c Schistes 1 bitumineux. I 148 In. Il 31 mars 1892. i boulevard Gambetta, Nice.

* evar d Gam b etta, N tee.

Plaines (,L, es. ) TB,i., tume 498 In. a 27 janvier 18o 4f 4/ ( P. Société des mines de bitume et d'asphalte Plaines (Les) Bitume 498 r 1/ 27 j du Centre. z6. rue Cambou, Paris (.

r ■ ■ Saint-Martin-de-Renacas. T, Sou fre 873 In. a 5 juin 10o 90 ( j P. de Leusse, 54. rue du Comman d ant Rolland, Marseill e.

ALPES (HAUTES-) 1 1 l S P. Section de la commune de Monetier-les-Bains.

Aiguilliers (Les). Antttracite. J08 ln. 1 7 juillet 1869. ! E. Société des Charbonnages du Brianronnais, 55. , rue d'Amsterdam, Paris (8e).

A., re , ■ ( P- Hoirie Pierre Rançon, représentée par Dell Areas (tL i-)\ A.nt.h.raci.t, e 200 In. i 7 JUIllet 18c0e 9. • • « j Era. i. rue Gramme, Paris {12*).

P. Germain Jullien, rue de la République, à Briancon-Sainte-Catherine. les Mathonnet. Avalanche (L') Anthracite 89 ln. 1 17 mars 186 C 1 arles Mat h onnet. Jules Mathonnet.

t, t Jacob Ernest, 15, Grand'Rue, à Briançon, i.


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. tTabl^o 2 L (Suite. )

! j) ) Il NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- moyen DATES I I des ouvriers et et des des DUCTION oecu és I il et de» < DUCTION OCCU p S DE. ACTES INSTITUTIFS. DES BXPLOIT AIITS (E.) II DES CONCESSIONS. s u B st a m c e s c on c ed e e s. CONCESSIONS. en i938. au cours quan d la mi ne est amodiée.

de l'année. quand a mme est am""lee.

Il hect. ares, tonnes.

ALPES (HAUTES-) [Suite. - Hoirie Joseph Gravier à la Salle-les-Alpes |I| l * i (H.-A.) et Société Nouvelle du Graphite Fran|| Ran-de-la-Salle (Le) Anthracite 11 y In. fi 18 juillet 1868. ai., 7, rue Caussemiile, à Marseille.

I J E. Société des Charbonnages du Briançonnais, 55, II f rue d'Amsterdam, Paris (8e).

|l Benolle (La). Authraclte. 254 1.843 18 7 juillet 1869 5 J E. Société de. commune de Monetier-les-Bains.

E. Société des charbonnages du Briançonnais, 55, | rue d'Amsterdam, Paris (8*).

I Bouchier (Le) Anthracile 28 10 3 » ma i 18.7 '- (Hautes-Alpes) et consorts. I Chabas (Le) Anthracite. 40 In. 9 13 novembre 1839. P. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, rue d'Aboukir, Paris (2.).

I Cbamandr», Anthracite 74 h. , .5 juin ,83, du Sud-Est, 55, n. rue d'Aboukir, Paris (2.).

I P. Hoirie Joseph Gravier, à la Salle-les-Alpes I 1 I (H.-A.) et Société Nouvelle du Graphite FranChaméant. Anthracite , - 133 5 - 4 , 1 aoûat ÎOQOr-/ I • • çais , 7, rue Caussem iile, à Marseille.

,.j raIS, 79 rue aussem) e, arlel e.

I I E. Société des Charbonnages du Briançonnais, 55, I rue d'Amsterdam, Paris (81).

I I Chanteloube Anthracite 142 In. U 19 octobre 1867.. p. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, rue d'Aboukir, Paris (2e).

I Citadelle (La) Anthracite. 345 In. a 28 novembre 1878. p. chabran Léon, avenue de Grenoble, à Gap.

Combari ne Anthracite. 53 17.154 126 1 1 juillet 182 7 P. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, rue d'Aboukir, Paris (2e).

I Côte-Olivière Anthracite 56 ln. 25 décembre i84o. P. JOleph Queyras et consorts, la Roche de Rame.

Couyres (Les),.,. Anthracite. 65 In. u 2 mars 1859. P. Maximin Prat et consorts, 1. Salle-les-Alpes (H.-A. ).

1 Eclierenne (L.) 'Anthracite. 56 In. n 4 septembre 1863. P. Faui-e Isidore et PUCllon François, à Nenche ( H. -À. 1.

I Eduits (Les) Anthracite. 110 2.543 8 17 mars 1860. P. Société industrielle pour la Schappe, à Briançon.

I Fontaine-Lombarde (La). Anthracite. , , 84 Il 2 31 juillet 1865 ~'j~ N~che~~ Pmallon et Jean-Marie Roux, à Ne-fache ( Fontastier (Le) Anthracite 59 10 4 3o août 1878 P. Hoil'ie Joseph Gravier et consorts, l. Salle-lesAlpes (H.-À.

I 1 28 février 1863-- - ) I I Fournel (Le) Anthracite. 38 ln. u j 22 mai 1877. P. Laurent Barnéoud, à l'Argentière (H.-A.).

( 16 juin 1879 I Freyssinet (Le) Anthracite 97 u ^7 mars l863 Mayeur, 6, rue Carnot, à Crosnes (Seine-et-Oise).

I Gadjors (Les) Anthracite 134 16 3 l/l décembre 1839. P. Daniel Albert et consorts, au Lauzet, par Nio.~tier-les-B.i.s (H.-A.). I Gagniare. Anthracite 77 ln. H 28 décembre 1837. p. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, I rue d'Aboukir, Paris (26).

I Gardéolles (Les) Anthracite. £ 0 ln. 1 ler septembre 1806. P. Mayeur, 6, rueCarnot, à Crosnes (Seine-et-Oise).

Gaudissard. Anthracite. 176 In. Il 2 1 août 1877. P. Edouard Borel et consorts, la Salle-les-Alpes.

I ( P. Section de la commune de Monetier-les-Bains, I Grand-Vallon (Le) Anthracite 162 In. « 7 juillet 1869 j 65.

C,ran d -\~al i on (Le) Anthracite 162 ln. 17 7 juillet 1 8 6 9 rue Paris (8").

I I - , Anthracite 422 520 39 l 23 décembre l8o5.) j P. Jean-Baptiste Fine et consorts, à Villard-Saint2 avril i8(j2 Pancrace (H.-A.) I Pervon (Le) ,. Anthracite. 104 In. Il 7 juillet 1869" P. Hoirie De Redon de Colombier, ïo, boulev.

! Montmartre, Paris (9").

I Pierre-Grosse Anthracite. 231 115 14 7 mars l863 P. Arduin Joseph et consorts, aux Guibertes, I par Monétier-Ies-Bains (H.-A.).

I Pinet (Le) Anthracite. 121 ln. a 31 mai 1904. P. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, I rue d'Aboukir, Paris (2e).


L [TABLEAU 2.1 Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

( Suite. ) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIHES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- IIOYBN DA TES 61 deS °UV"erS et des des DUCTION es ouvr~ers occupes DES ACTES INSTITIITIPS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours di, de l'année. quand la mine est amod i ée. hect- are. tonnes. j ALPES (HAUTES-). (Suite.) 1 Plaine-Saint-Pancrace (La).. Anthracite 211 ln. Il 17 février 1866. P. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, rue d'Aboukir, Paris (a#). du Sud-Est, Ay.

Praira (Le). Anthracite. 128 ln. n 10 mars 1880. p. Commune de Puy-Saint-Pierre.

26 mars l83l ) P. Charbonnages et Électricité du Sud Est, At, n Pramore) l. AA n , raci-. te. 1 fn I/}., 83 rue d'Aboukir Paris (2')

1 II janvier lS3g. le d-Abo.kir, p.,i, (,•).

PreUes. Anthracite. 49 110 26 25 novembre 1882. P. Jean-Baptiste Hermitte et consorts, à Prelles, par Saint-Martin-de-Queyrières (H.-A.).

Puy-du-Cros. Anthracite. 210 In- a 25 septembre 1878. p. Hoirie De Redon de Colombier, 20, boulev.

Montmartre, à Paris (ge).

Puy-Isoard. Anthracite. 97 Il 2 24 décembre 1861.1 P. Hoirie Bouvier et consorts, à Saint-Chaffrey (H.-A.).

Puy-Saint-André. Anthracite. 103 300 9 28 décembre 1837. P. Commune de Puy-Saint-André. || Puy-Saint-Pierre Anthracite. 154 116 6 29 mars i834.*-. P. Amphoux et consorts, à Puy-Saint-Pierre (H.-A.).

Rame (La). Anthracite 116 80 6 2 mai 1868 P. Faure Ambroise et consorb, au Villaret, par j| Saint-Martin-de-Queyriéres ( H.-A.).

Rocbasson. Anthracite. 32 K In. c 17 octobre l8a6 p. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, rue d'Abou ir, Paris (26).

± Roche-Baron. Anthracite. 69 In. Il 19 octobre 1867.. P. Hoirie Pierre Vacher et consorts, à Saintf Martin-de-Queyrières (H.-A.).

Roche-Colombe Anthracite 254 In. n ] 7^*™! *866 p. Béni J aiuin Bois, an Villard-d'Arène K (H.-A.'). I ( 1 septembre 1920. 1 P. Benjamin Bois, au Villard-d'Arène (H.-A.).

Roche-Pessa Anlhracite. 40 In. u 29 mars l83/j. P. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, 1 rué d'Aboukir, Paris (21).

Saint-Jacques. Anthracite. 54 560 15 28 février i863. p. J.-B. Colomban et consorts, à Villard-Saint- I Pancrace (H.-A.).

i" Sai ut-Jean. Anthracite. 50 1.240 19 X2 octobre 1841.. P. J.-B. Colomban et consorts, à Villard-SaintPancrace (H.-A.).

"P. Daurelle. notlire et consorts, à S.int-Martin-de16 novembre i834-) P. Daurelle. nota ire et consorts, à Saint"M artin-d e" i 24 novembre 1871. P,rï;TH"-A.)

J 27 février igi4.. • ) Q rre Salle (La). Anthracite 151 15 2 7 juillet 1849 P. Eugène Albert et consorts, la Salle-les-Alpes II 1 (H.-A).

Souliers (Les). Anthracite. 80 In. u 3o août 1878. P. Blanchard Élie et consorts, à Chanteniei le Il par Saint-Chaffrey (H.-A.).

l, Tour (La). Anthracite. 40 In. 3 octobre 1856. p. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, » rue d'Aboukir, Paris (2').

! Verdarel (Le) Anthracite 90 ln. n 5 mars 1879 P. Hoirie Joseph Gravier et consorts, à la Salle- I S les-Alpes (H.-A.). et consorts, à 1. S.11., I Villaret (Le). Anthracite. 80 10 2 27 juillet 1862 p. Gallice et consorts, au Villaret, par Saint- J| 1 Martin-de-Queyrières (H.-A.).

Alp (L'). Cuivre, plomb et argent. 224 In. Il a.'i octobre i836.. p. État.

A t" (L') Plomb t'fè 250 ln-j 16 janvier 1838. P. Société des mines des Bormettes, 36bù. aVl"nue rgen lere (L') Plomb argent i re. 250 In. 16 janv ier~38.p. 36 bit, avt-nue 20 maIl;) 7 e pera, Paris 2 )

f C 1 Ulvre, al' ent et autres ;

Cuivre, ar g ent et autres ! 5M ln. il 16 janvier .848. P. État.

métaux connexes. )

Chardonnet (Le). Cuivre pyriteux 226 In. a îôjanvier i838. P. État. Closis (Les) Cu i vre et m é taux connexes 350 B 10 8 juillet igo5 5 P. André Vincent, 55, rue d'Amsterdam, à Paris (8' ). E. Société des mines de Douaria, 55, rue ( d'Amsterdam, Paris (8'). ! Plomb, cuivre, argent et 620 In. S 2 1 ',,' s (8e).

Il Gran«l-C!ot (Le) x ! au très métaux connexes ! i !

Gran d -C t autresmetauxconnexesj 1 : 1 1


Etat des concessions de mines au 31 décembre 4938. rTAM.EA02.-i; L (Suite.) nom

•; « NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES des ouvriers et et des des DUCTION occn p es DES ACTES INSTITUT IFS. DES EXPLOITANTS (E. )

DES ACTES IHSTITOTIFS. DKS EXPLOITANTS (E.),r>\

DES CONCESSIONS. sdbstasces cohcédbes. concessions. eh ig38. au cours quan d la mine est amo d lee.

de l'année. est amo d ; é e.

hect. ares. tonnes.

1 » ln. {. 24 octobre 1836.. P. État.

Lautaret ( Le) Cuivre, plomb et argent. 1.670 In. 24 octob re j836.. P. Jétat.

- ln. il 24 o<tobrei836.. P.Htot.

Montagne-de-l'Homme (La).. Cuivre, aplomb et argent. 1.100 tn. a 24 octobre i836.. P. Etat.

ALPES (HAUTES-). (Suite.) 1 866 P État J Cuivre. plomb, w«entet) L()M) /n. , 3o mai 1866 p- Éut' Navette. j autres métaux connexes) P. tat.

Saiot-Julien-de-Savines j | 445 ■« juiHet .865 P. ~t.

Sal' l Cuivre. fer, plomb el au-) 1 il Mm. de Le~ng P.r. d e,i 8 , rue de f l8 1 illet l8 8 ., p. Hoiri. M-. d. u.1.^ P.r.J.8 rue d.

Saléoiv , | J_res métailX connexes. J l'Opéra, An-en-Provence, et consorts.

Col-da-Chardonnet (Le) Graphite. 144 h. Il 10 mars 1824. P. Sociéti nouvelle du Graphite franeais, * rue CaussemlUe. Marseille.

Côte-PéaUas. Graphite. 27 ln. 2 1septembre 18 4 2. k. Gérard et V. Pl-Ostat, 9 7. rlle Saint-Jacqnes,

Fréjus Graphite 134 In.6 août .80o. 7. rue Marseille.

ALPES-MARITIMES.

Adonx (Les). Lignite 136 In. 6 .,riI>845. P. État.

Boyère Houille. 477 In. „ a 4 décembre 1881. P. État.

ou fi e 493 n. U. 2 aou 1 8 1. P.. Et.t.

Pourraciers Houille 493 In. „ 26 août 1881 P État Vescagne. Lignite. '1.412 In. „ 29 octobre 1832 P. Mme Griozel, 1, boul. National, Marseille.

Bo i s - d e- l a- G ar d e (Le) Man-anèse 1.690 in. 4 d. b 1864.. P. tat.

Bois-de-1 a-Garde (Le). Manganèse 1.690 , In. „ j ^décembre ^86 4.. j p- État.

ecem re l '1..

'Cerisier. Cuivre 263 ; In. n 6 juin 1860 P. État.

Clay. Cuivre 204 In. Il 3o août ,1871 P. Martel fils, domaine de la Molle, à Berre ( Bouches-du-Rhône), Hubac-de-Jourdau (L'). Cuivre. 260 In n 6 juin 1860. P. État.

Léouvé. CunTe. 335 In. g 20 janvier 1875. P. État.

Villaron C 679. l 8 5 Villaron Cuivre 672 In. a 12 janvier 18 7 5. P. État.

SaiUL-Pierre-de-Péone. Plomb 395 In. „ 25 mars 1860. P. Société des mines des Bormettes. 36 iis, av.

de j'Qpéra, Paris (en liquidation) (a0).

Duranus J Arsenic et métaux con-l 360 In * * 4 juillet 19 13. P. Société minière et métallurgique d'Auzon, 34, t nexes rue Tronchet, Paris (en liquidation) (9e).

ARDÈCHÉ. , !

Doulovy i. Houille. 413 In. « 6 octobre i836. P. Etat.

Jaujac Houille 452 In. 1 8 juillet l865. P. Camille Terralmst, à Pierrefitte.

Montgrôs Houille 336 In. a 6 octobre 1836 jf I'. Société houillère du Nord d'Alais, à Saint- - Société h.nilièr. du Nord dalais, à SaintPigère-et-Maai. H 11 180 53 1.905 22 j 1822. Martin-Je-Valgalgues.

6 octobre 1836.

PraJes-t'I-Nici les. H "Il 1 83 6 an XIV.

PraJes-et -Nieigles HouiUe 1.836 618 8 j^aoÛtSSS j M.,ius Montdl, à Prades.

6 aou 1.. ,

Houille. 262 38 ln. a , 10 juillet 18 2 2 P. Société houillère du Nord d'Alais, à Sàint« Martin-de-V algagues.

1 i l ! i


rTiM,EA0 2..i J Eiat des, concessions de mines au 31. décembre, 1938.

L ( Snîte. ) J'

NOMS DES DÉPARTEMENTS' :1 NATURE SUPERFICIE PRO. NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO. MOTEN DATES des ouvriers et et des des DUCTION des ouvriers et ! ; P DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours , de l'année. * quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes.

ARDÈCHE. (Suite.) 1 g nas ( Schistes bitumineux et 397 # } j i3 janvier 1842. j p Consorts Christophe et David, à Montpellier.

° ) lignite. j Il ( 26 septembre 185g. j Dand, à Montpellier.

Aubenas Fer. 466 In. 3i août i858. P. jitai.

947 0/1*7 r_ Il 31 août 1858, P.J!.tat, 1 L (L) Fer 947 ln. „ 9 „ mai 853' P. Établissements Lefranc, i5, rue de la Villeac e. T7> 9 maIl. ; L' P. Iso) Lac (Le) Fer OA7 In. 7 9 mai 1853 Lévêque, Paris (8e).

Saint-Priest Fer 650 In. Il 10 février 1849. P. Établissements Lefranc, 15, rue de la Ville1 10 févr i er l 8 ~Q" Lévêque, Paris (8e).

SaHefermouse-et-Montgros. Fer. 2.365 In. a 14 mars 1857. P-État.

Soyons. Fer. 345 In. a 9 janvier i84o. P. M110 Pellapra, à Soyons.

Tr Veyras r? Fer "iAA 290 onn 3^ a 22 août a 1843 O/O P- Établissements Lefranc, i5, rue de la Villel'Évêque, Paris (8«). la VilleVey- r a s i Fer 306 290 3 22 août 1843 l' É vêque, Pari. (8*).

Charmes-et-Soyons. Pyrite de fer 950 In. u 28 avril 1855. P. Piantîn frères, i Courthézon (Vauciuse).

1 Plomb argentifère, cui- ) Com p agn i e des M i nos de i onis, 1 5 , p l ace de }," P. Compa~nie Jes MiDPS de Mâlons, 15, place de Chassezac. vre, zinc et autres 7.750 29 In. Il 23 février 1887. 1 M J 1 i P. (SO) Ma i ons.. 5 V lace * e

r - a a e e De tarIS

- ( métaux connexes. )

Flaviac | Pyrite de fer | 427 In. u 29 août 1837, P. État.

» I Plomb argentifère et au-, f„ , *«.

LargentIere. t 't .) ln. Il 8 JanvIer 1876. P. tat.

Largentière ( très métaux connexes. t Plomb ar entifère et au- l 0 ,8 /n | ( P. Maës et Couriot, 96, rue dela Victoire, Paris (qa).

2 i JUlllet 'ii 1 1891 o • • • E. Les Métalliques françaises, 175, rue Lafay.Ue, Mayres.} ( tres métaux connexes.) ( 13 novembre 1920. Paris (10e).

: ., Plomb ai gentifère, cui- ! vre, zinc et autres me- 3.78387 In. ,n 18 octobre 1874. P. État.

taux connexes ) Galène, blende et mine-) 15 décembre 1892. P. Société minière du Vivarais, 7, rue Grôlée, rais connexes. ) jjg6 il l5 décembre 1 8 y 02. à Ly on.

Saint-Barthélemy-le-Plein j raIS connexes. j à Lyon..

1

ARIEGE.

1

Castelmir.. Fer 342 - In. 20 août ï873. P' De MontJgn), à La Bastide-de-Sérou (Ariège).

r n 1 T P. Société des mines de fer de CbAteau-Verdon, Cbâteau-Verdun.' - Fer. 640 In. 9 12 avril 1841 auI Cabannes (Ariège).

oc4f0 j[K. i2avrili8n4t i. aM C a b annes ( Ane g e )

-,n r ( "Î, 1833 f P. Les 8 communes de Vicdessos, Sera, Goulier-

Rancie. Fer. 5.48 ln. Il J "*" et-Olbier, Auzat, Suc-el-Sentenac, Orus, ( 2 5 septembre 1 Saleix, Illier-et-Laramada.

Riv t. Fer, zinc et métaux COn-) In. 1 2 février 18 9 9 P. Société fran£a ie des mines de 1 Ariège, 48, Rivèrenert ^er' Z™C métaux con 1.493 In. ( 2 février l8aq. ) P. Société française des mines de 1 Ariège, 48, nexes ; j 3o septembre 1908.5 rue d'Alésia, Paris (i4«).

! Plomb et zinc argenti ) t 5 mai 86 J P. Société minière de l'Ariège, il , Queen Victoria Aberes (Les) j ( connexes. I~, .ueen lctona Aberes feres et autres métaux 1.487 ln. Il ) 4 janvier 1006 1 Street, Londres E. C.

connexes. ; 1 IGiiivre, antimoinç, ar- J „ octobre 18 8)**} P. Allemand Henri, 43 lit, rue Rousse, Montpellier.

A-lzen gent, plomb, r arsenic 736 63 ln. n 3 o mai igoi Montpellier.

l • < mai îqoi et métaux ,,connexes.. )

P~mb,Z!nC, CUIvre et ~ggg In. 9 10 févr i er 1 9 0 3 P. Heyet Bourret, à Castelnau-Durban (Ariège).

Artilïac v (L1) I ^0m^' ZlnCl cu^vre 1.338 In. I 10 février iqo3. P. fiey et Bourret, à Castelnau-Durban (Ariège).

, [ métaux fconnexes ! Bracby ! Manganèse. 268 33 ln. a 20 juillet 1894. P. Couserans mines Company. Liquidateur : M.

! 1 1 Leblond, 37, rue des Mathurins, Paris (8e).

«U i ,1

1


État des concessions de mines au 3i décembre 1938 ("TABLEAU 2.1 Etat des concessi .ons de mines au 31, décem b re 1938i I (Suite.) J

.0.---- )t NOMBRE 1 NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES DES OUVRIERS et I et des des DUCTION , I OCCIIPES DES ACTES INSTITUTIPS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONC.BDÊES. COWCESSIONS. EN 1938. an cours Q^ UAN D LA MINE est AMODIÉ E. II DE IANNEE.

h ect" ares. tonnes. I 1 1 ARIÈGË. (suite.) 1 P. Société frança i se desm ines de 1

Zincetplornhar 9 entifères 434 O, T »5J"M C ,8»* Q 1 ( P. SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES ARINES DE SENTEIN, 17, AVE- IV ET MÉTAUX 'connexes.. J n. 1 Jum 1 9 - Franco-Russe, Paris (7.).' — » 1 1 b 8 P. Société des mines de MANGANÈSE de las Cabesses, II Cabesses (Las). , ] IM M&DGFTUÉSC. •. , ULO ln. O 28 NOVEMBLE LOQ QO.J JI||0 DE L'HÔPITAL MILITAIRE, & LILLE.

( Cuivre et métaux COQ-) 456 1 T b ! P. Macary René, gi, boulevard Ceorges-V, à BorI„„„LRAZEIN-- - ( CUIVRE ET MÉTAUX CON-) ( P. MACARY RENÉ, 91, BOULEVARD CEORGES-V, À BOR- II J IN. « 2 DÉCEM. BRE 1909..] JE.M- T U NE..

J 4/L5K 6 C R ,, If Pl' b t t I Montcoustan. Plomb et autres métaux ) J décembre i864J P. Hass Eugène, 19, avenue Camp-Mars, Foix. 1 J C°NNESES .■•'"{ GGG ;N H J IER décembre 1879» i l , i" décembre 8 79 Montels I Manganèse, fer et mé-J J 638 434 2 j 25 l86l .) P. Laguerre Camille, 23, rue Saint-Vincent, I 1 on s. CI F incent, , taux connexes IER octobre 1898.. J À Foii. I I ? ZINC, PLOMB, argent et 440 17 décembre 190 7 - P. Société des m IL NUN^LO E •••••••••«•»«•R L 17 DÉCEMBRE 1907.J ) P. SOCIÉTÉ DES MINES D, ES B„ ONNETTES. IIL J ^MÉTAUX , connexes. 9 août 1913 O ) Société des m i nes d. es B_ormettM.

Ranet. Cuivre. 2.062 13 In. a 17 novembre 1862.) p. État. I S l' t S t L' Z"] b' 2 34- Ii b 8 8 t P. Société fran~aise deb mines de Sentein, 17, ave.

Sentein et Saînt-Lary. Zinc et plomb. 2.347 fn. c 25 septem re 1 4 Société française I nue --.ranco- R usse, a is (7e), Cama d e S l, 42 Jn. 7 25 septembre 1848. P. Société méridionale salinière, 7 bit, mq VictorCamara d e<' Sources salées 42 In. n 25 septem re 1 4 1 H M t U.

ugo, on pe 1er.

P. Société méridionale salinière, 7 bi., rue VictorGa u s s e r a i n "',. egemme. 544 n. n 2 février 1877--- ~p 1 1 1 AUDE. 1 J I H.

Bize ( HOUILLE, alun et COUPE-)J R ( Union économique continentale, 5, square Pétrelle, IL | 1.646 IN. N• 2 ÛECEMBRE T 1014.. Q J PARIS (90). IL 1 P. de Milo, 4, avenue Pouvillon, Paris. I Mailhac. Lignite 569 'I [ 3O avril 18q28. A. Société des Mines, 18, place de la Made1 LEINE, PARIS (8").

> FIOO 22 A IL ( UUU 'I( -P* MILÔ, 4, avenue Pouvillon, Paris. I ROUZOLS D I ET Sainte-ValièÉe.. LIGNITE 2.535 ) L 16 N* JUIN ÎB-Ï OO O. ) A. Société des Mines,. 18, place DE LA Made- IL ( LEINE, Paris (8e). IL Balança.,. Fer 220 ln. fi 18 juillet 1831 P. Société des mines de fer de FILLOLS, 17, boul. IL des Italiens, Paris (26). IL 1. A. Société des MINES de Villerouge et d'Albas. || 9 rue | 48, RUE DES PETITS-CHAMPS, Paris (AA).

! P. Société des mines DE fer de Fillols, 87, bou- IL CAUNE-DES-CAUSSES (LA) ET LE) IL MON|THAUT I FER. 570 4.795 - 25 novembre l843. LEVARD DES ITALIENS, PARI S (A").

1 novembre l843 SOCIÉTÉ DES MINES DE VILLEROUGE ET D'ALBAS, IIL P. Société des mines d'argent de la Cannette. 20, (

(<AUNETTE T[TLA_] T FER 8„ 7 15 1M1 17 28 AOÛ* T L8O 4, 5 R (P. SOCIÉTÉ DES MINES D'ARGENT DE LA CAUNETTE, 20, II era J RUE DE LA PÉPINIÈRE, PARIS (8^).

Pt,, DE VILLEROUGE ET D'ALBAS, II 48 § RUE DES PE^^AMPS, PART, \»*). Li.

Ferrière (La) Fer 119 In h 2B septembre r 1848.] A. Brustier, 12, PLACE de la République, LI- IL er n. moux..

Clausels rer. 155 'IN. * I L5 décembre 1848.) 48, rue des Petits-Champs, Paris (a"). IL Fourques et la Boucllère-des-j ) , ( 6 octobre l83a.) P. Société des mines de Villerouge et d'Albas. Il moux. I| Péchairoux. | Fer > 06 39 In. H 5 septembre 1848. P. Piorre Debosque, gâ, rue de Rennes , Paris (6°). Il


[TABLEAU 2.1 Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(SL«E i A U 2 'l État des concessions de mines au 31 décem b re 19@3S..

L ( Suite. ) J

NOMS DES ,1 NATUBE SUPERFICIE PBO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) des ouvriers et et d, es des DUCTION des ouvriers l' et Occup és DES ACTES INSTITUTIFII. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. «UBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours la 00., de l'ann é e. quand la mine est amo d iée.

hect. ares. tonnes.

AUDE. ( Suite. ) 1 ; | j Saisi ° <*ne Fer, pyrite de fer et me-j j 278 L 30 vafa) j 167 • 860 ! 1167 6 fevrier 1877•• • • P. Societeides mines et usines de Salsigne, 109, Fer, pyrite de fer et me.) ~78 30 ~M 167 1 q 2 4 décem 1 re 8 { b i rd Pérei re. P. s ( e)

u taux connexes 2 i décem bre 1897. bou l evard Péreire. Paris (17e )

Serremîjeanne et Las Coupes. Fep 170 ! j » j mines de Villerouge et d'Albas, Cuivre, argent et autres) ns. r I (26).

( t I 7 décem,, , bre l8„r5û.« P. Grimai Cliarles«Numa, à Mingot ( H autesurlac. métaux 't 1 (' J ln. Il 7 décembre y P. Grimai Chtries-Num.. à MlOgot (HautesPyrénées).

I An timoine, plomb, cuivre, i [ 10 octobre ig38..1 | P. Georges Hyvert, quai Riquet, à Carcassonne.

Bousole (La) v argent et métaux con- 37 8 10 E. Société des Mines du Languedoc, 15, rue des r nexes * 27 avril 1838 ( Saints-Pères, Paris (6e).

Caunette. Plomb argentlfere.. * 87 15 ln. "10 février 1879. P. Société des mines d'argent de la Caunette, 20, rue de la Pépinière, Paris (8o).

Ferronnière (La). Manganèse. 495 a 1 16 juillet 1835. P. Seban (René), 9 bis, rue Lalo, à Paris (16e). Il ( Cuivre, plomb, argent et) .,.,. ! 8

r Liastours. 4 •••»• .••••••( , ; 884 Il 3 1 îuill 1902. P. Société de. mines de l'Aude, 11, quai du f mé. taux connexes» » * P. Société des mines de t' A u d e. n. quai du metaux connexes. Général-Sarrail, Lyon.

!Mispickel, cun re, or, ar-1 Malabau. gent et métaux con- 725 In. Il 9 août )()t3. P. Société des mines de Malaban, 10, rue de la nexes 1 Pépinière, Paris (8e).

Padern et Montgaillard j Cuivre, plomb et argent 1.428 65 ln. n 17 juin 1873 P. C Minière du Torgan, Paris, 55, rue de j| l Chateaudun, Paris (g.).

méta X connexes ( n 20 mai 1922 P. Société des mines du Pujol, 3< rue de BucaJ V /• * .••• Pyrite de fer et de cuivre J 934 R 0 des m i nes du Pu j ol, 3. rue de Buca1 t e me taux connexes.. 1 9 2. P. rest, Paris (8.). 3 .ru. d e B ncaPuy-Merle.. j Cuivre. 180 In. 9 16 Juin 1876. P. Société: minière et indastrieile de Villardonnel, 17, ruel Voltaire, Carcassonne.

! , ^81!1!"6"! 084 (6) 13.560 139 11 août 1898 P. SonétJ de. m i ne, de l' Au d e, quai du rais connexes. Géneral-fearrail, à Lyon.

à Lyon.

Mispickel, pyrite de fer ) 1 et de cuivre et autres1 j 386 n 6 4 mai 1922. P. Société ,mioière et industrielle de Villardonnel, minerais connexes.. 27, rue Voltaire, Carcassonne.

Villeneuve. Plomb 4rgentifire. 500 In. t u i ai février j844. 1 P. Louis Praton. Montmorillon (VienDe).

1 ) t 10 mars 1910. ) j Villerembert Manganfesc. 122 In. ) a 12 juin 1838. P. Abclanet, Bartliè. et Mas, 16, rue du Quatre, Ii Septembre, Béziers.

!! AVEYRON. i Balmarelesse. Houillel 667 1 2.972 22 ier septembre 1855. P- Société'de. houilles et agglomérés du Sud-Est.

g, plaça d'Armes, à Dijon.

liE. Charbonnages et électricité du Sud-Est, 47, rue d'Aboukir, Paris (20).

^Soc" Baijac Houille 204 Il ln. j Il 15 février 1853. P. Société des houilles et agglomérés du Sud-Est, 9, place d'Armes, i Dijon.

j E. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 47, rue d'Aboukir, Paris (2.).

Bertholène Houille) 505 1.717 12 4 mai 1820 P. Jean et Bernard Fraisse, à Albi. Il :. , 1 ,

l ; | 1 { 2 janvier 1832 }

Bouquies et Cahuac „ Houi.lle 1.377 : (11.) 75 8 juillet 1835 f P. Sté Commentry-Fourchambault et Decaxeville, ,dmbre i863 [ «4, rue de Lille, Pari. (7«).

1 ( 31 décembre 1878.) ; 1 1 ;

(a ) Mispickel et pyrites auro-argeotiferei. ( (b ) Pyrites arsenicales i, (1) Travaux d'entretien et de préparation. : l


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. 1 TABLEAU 2.1 L (Suite. ) J

NOMBRE - NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- moyen DATES I et I des des DUCTION des ouvriers II et des des DUCTION occup S DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E\I I SION des DUCTION au cours 1 DES CONCESSIONS. sobstanges concède*». concessions. en i938. «C0UIS de 1 année. quan d la mine est amodiée.

I hect. Iii 1 I AVE"YRON. , Snïte. ) i Combes. HodIUe 15? 26.910 139 12 mai 1830. Pt C" des Forges de Chatilloa-Comaientry et I Neuves-Maisons, ig, rue de la Rochefoucault, I Paris (ge).

Cransac. Houille. 176 189.990 1.353 1" février 1831. P. cu des Forges de Chatillon-Commentry et I Neuves-Maisons, 19, rue de la Rochefoucault, I Paris (g.).

Cruéjouis Houille 238 6.094 32 3 août 1 g 13 P. M. Bruguiferes Antonin, à Saint-Geniez (Aveyron ). I 24 mai 1859. II , 1 février P Société de Commentry-Fourchamhault et DecaDecazeville et Firmy. Houille 1.704 357.768 2.333 17 février 1908.. j P\eVX%d4,uTXI1LiLir, Pairs (7"). I 31 décembre Devèze l'LaJ Houille.' 124 30 In. g l ig novembre 1820. p, Société Grammont, à Pont-de-Chéruy (Isère). I Fabreguetles. Houille 171 95 ln. u 23 juillet i85g. p. Baudry, 53, Rue de Prony, Paris (17'). fi ; ~n, , l 20 décembre 1820. ) I ages. Houille , J n. 1/ i 16 mai 18 Go. i P. Jean et Bernard Fraisse, à Albi. I Issards(Les). Houille. 140 17 In. - 11 février 1854. P. Cio des Forges de Chatillou-Commentry et I

Neuves-Maisons, 19, rue de la Rochefoucault, I Paris (98V I La Roque. Houille. 392 33 In. a 9 novembre 1844. P.État, I L S. M 272 1 t 3 juin 1865.l É Laroque- S ainte- M arguerite. Lignite 272 In. a 4 août 1913 , P. État. I 4 aou 191 : Lassouts. Houille. 217 In. n 18 mars 1847. P. État. Il Latapie et Saint-Santin. Houille 439 In. g 28 février 1831. P. Société de Commentry-Fourcbambault et Deca- zeville, 84, rue de Lille, Paris (7e). Il 1 Lavernhe. Houille 344 ln. u 28 février 1831. P. Société de Commentry-Fourchambault et Decne- *! ville, 84, rue de Lille, Paris (7")' Lescure. Houille. 112 ln. s ® mai 1839 •••••• P. Fèsquet, A, avenue de CaHes, a Millan. 1 Lhermie. Houille .,. 54 In. fi 21 août 1901 P. Cornet. 3. rue de Varèze, à Chartres. I ¡ 4 novembre 1 S24 Il Liquisses (Les). Houille 750 39 ln. Il 10 avril 1831. > P. Louis Robert, 64, rue du Taur, Toulouse. I février 1886.) - I Mas-Nau (Le) Houille 120 15 In. 9 I 18 mai l85o. J P. Société des charbonnages de Millau, 7, rue de II Surènes, Paris (S.).

Méjand tLe). Houille. 204 97 250 13 1" mai 1822. P. Baudry, 53, rue de Prony, Paris (17")' I Monna (Le) Lignite. 528 83 In. a 6 février 1864 P. État. I Moulinets (Les). Lignite 108 ln. g 4 février 1860. P. Charbonnages et électricité du Sud-Est, 47, Il rue d'Aboukir, Paris (2e). Il Planque (La). Houille 203 ln., g 1 3o juillet 1823 P. Jean et Bernard Fraisse,à Albi.

Planquetle (La). Houille. 422 In. g 27 juin l855 I P. Sociétié des mines et fonderies de zinc de la I Vieille-Montagne, Ig, rue Richer, Pans (g").

Vieille-Montagne, 19, rue Richer, Paris (9*).| Puech-la-Bastide Houille 104 31 In. 3l décembre 1828 P. Jean et Bernard Fraisse, à Albi. Il Sansac- , I Houille 1.815 1 In. n j 22 décembre i8o3. )• p Jea0 et Bei.nard Fraîsse) & AlbL || ( 6 octobre 1819. J 1 Saint-GeorO' ¿ou e, a un et COlI e- 1 "} "> ,

Saint-Georges-de-Luzençon., 1 11 -n , a 1 un et coupe- Lii02 in. „ 17 marS i836**** P. Charbonnages et électricité du Sud-Est, 4^, Il * • rue d'Aboukir, Paris ( ae).

rébosc et Galtié. Houille -256 70 1 ln. 1 x fi 5 août i833. I P. Jean et Bernard Fraisse, à Albi. Il 1


[Tableau 2.] Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite. ) j

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE 1 SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) MOTEN DATES des ouvriers et et des des DUCTION

occupes DES ACTES IJIISTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (11.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au conrs

de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes.

AVEYRON. (Suite.) ! Plomb argentifère et auBrusque. tres substances métal- j 505 85 In. 1 Il août 1856. P. Société des mine. de Fillols, à Pradei (Pyré- liques y associées. ) nées-Orientales).

! Cuivre et autres substan-) Camarès. ces métalliques y anne- 2.195 ln. 1 10 décembre 1855. p. More.n, à Verfeil (Haute-Garonne).

xées

Cuivre et autres substan-J Fayeyrolles. ces métalliques con-, 1.846 In. a 3 mai i854. P. Société des mines de cuivre et d'argent de nexes. j Faveyrolles, ia, boulevard de Strasbourg, à Toulouse.

lNégrefoil | Plomb sulfuré | 61 In. ,/ i"septembre 1S27. P. Elat.

Plomb, argent, zinc et cuivre, pyrites de fer 370 1 ) 15 avril 1895. f P. Compagnie minière Lyonnaise, 28, rue I et autres métaux con- /1 2 8 novembre 1913.) i Lyon.

nexes.

Saint-Jean-du-Bruel Zinc et métaux connexes. 792 In. u 26 juiniyo5 p Étlt, Plom b, argent, zinc et XT, Vézls j ( Plomb, argent, z i nc etj ) 2.344 08 ln. 1 9 jmHet,896. P. État.

cuivre.

Cuivre et autres substan 1 Viala. ces métalliques con- 1.884 Il 2 août >854 P. Société des Mine, du Via!,, 3, ru. du Helder.

nexes. paris

BOUCHES-DU-RHÔNE.

!

1 1 1 1 1 ?Q 1 i ■'i 5 avril l83û. ) P. Société des charbonnages de Fuvean-Belcodène, »,|r(e,.cn ui'ï ljlgnite 38 ln. 1 B /':& avr * 843. j représentée pppar M. Moustier Bruno, à Cado29 mail. f live.

Auriol. Lignite. 2.555 ln. Il 16 mars 1813. P. Société nouvelle de charbonnages des Bouelleo- Il du-Rhône, 35, rue S'-Dominique, Paris (76).

Beaumonne (La). Lignite. 637 In. e 10 mars 1887' p. Charbonnages et Électricité du Sud-Est, 20, r. Saint-Georges. Paris (91).

Bouilladisse (La). Lignite. 48 In. 9 16 août 1822 P. Société nouvelle de charbonnages des Bouehtsdu-Rhône, 35, rue St-Dominique, Paris (70).

1 t


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. 1 TABLEAU 2»1

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES I I des ouvriers et I et dei des DUCTION I , occupes DES ACTES 1HST1TUTIF8. DES EXPLOITANTS (E.) I| DES CONCESSIONS. m STAKES COUBDÉES, CONCESSIONS. EN 1935. au cours est amodie..

de l'année. quan d la mine est amo d i é e. I !

hect. ares. tounes. I I BOUCIIES-DU-RUONE. I (Suite.) I Fare I ( 22 septembre 1831. P. Compagnie minière de la Fare, 3, rue de la I rare ( , y La]. Lignite. 1.618 ln. | 20 juillet 1927. , République, Marseille. (En liquidation.) Gardanne. Lignite.. 2.952 155.147 508 17 septembre 1817. P. Société nouvelle de charbonnages des Bonches- I ° du-Rhône, 35, rue St-Dominique, Paris (7°).

Gardanne-Sud Lignite 696 ln. Il 16 février 1938. P. Société nouvelle des charbonnages des Bouches- I , du-Rhône, 35, rue SI-Dominique, Paris (7e).

Gémenos. Lignite. 160 In. a 9 janvier 1856. P. Paul Bardon, 17, rue Pierre-Guérin, Paris (16°). I 1" juillet 1809 • 1^1 V [ P. Société nouvolle de charbonnages des Bouches- I n Grande-î n Concession ■ (/ LT a ). LIgnite. 6.223 113.889 533 Il fevner. 18J18. ) du-Rhône, 35, rue SI-Dominique, Paris (7'). I j 7 octobre 1818. I 29 mai i843 I j A I ier juillet 1809. I a5juil'!eti8ii.

11 février ,d:h 8.

Gréasque et Belcodène. *.. Lignite 1.057 In. | a I 1 * février 1818. P. Société nouvelle de charbonnages des Bouches- I 20 avril 1009 • • • • I du-Rhône, 35, rue SI-Dominique, Paris (¡O). II 16 aOllt 1841

16 juin 1853.

Meyreuil. Lignite. 1.442 134.778 I 641 4 août 1902. P. Société des charbonnages du Midi, aA, r. de I* ; Clicliy, Paris (g'). I Mimet. Lignite. 441 105.130 465 1er août 1.821 • P. Société, nouvelle de charbonnages des Bouches- I [ du-Rhone, 35, rue S'-Dominique, Paris (70)-, ( ir 11 P. Un groupe de propriétaires, représenté par la I -PeypiU et S'-Saydurnin-Nord. Li&nite 680 2-982 16 Jul1°°9- • • ] c>° des mines de Valdonne, 11, r. Lafon, D 25 juillet Marseille. I 1 I 20 jui,lll et t 1011 S ! E. CIO des mines de Valdonne, II, r. Lafon, I I Marseille. I Peypin et StSavournin-OuÉst. Lignite. 490 98.167 505 2 juin 1922 P. C!. des mines de Valdonne, il, r. Lafen, I MarseIlle. I PeypjnetSaint-Savournm-Sud. Lignite. 1.008 40 20326 1 103 j j P*"• "• I 24 avril 1893. Lafon à Marseille.

Pont-du-Jas-de-Bassas (Le) Liinite. 134 In. a 1 29 mai 184.1 P. Société nouvelle de charbonnages des Bouches- Il 4) I du-Rhône, 35, rue S'-Dominique, Paris (7e). I Trets. Lib cnite. 7.129 1 t 1er juillet P. C'° des mines de la Gran d C om b e, à la Gran d * -11 16 /• mars l800l3"^ I ° ( 1 mars 1013 j Combe (Gard).

Aceateft (Les) 295 In. Iller mars 1898. P. Hoirie Sylvandel", représente par M. Adolphe I I Sylvander junior, 52, traverse S'-Nicolas, à I Marseille (Bouches-du-Rhône).

Camoins (Les). Soufre. 385 1121er mars 1898. P. floirie Camille Carle, 16, av. Jeanne-d'Arc, I I Aubagne (Bouches-clu-Rhône). I CALVADOS. !

Barbery. Fer 395 252.160 282 16 août îqoo P. Société nouvelle des mines de Barbery, 1,6, boul. I Malesherbes, à Paris (81).

Bully. Fer 402 1 In, 9 5 mars 1896 P. Société de mines et de produits chimiques, 4, r. 11 Lord-Byron, à Paris (8'). t Cinglais. Fer 1 165 In. I n 9 février 1921 P. Société des mines -de fer de Cinglais, ta, rue I de La Rochefoucault, à Paris (91).

Condé-sur-Ifs. Fer. 1 899 In. fi 3 février 1021.. a P. Société des mines de fer de Laizon, 19, rue 11 .,. * de La Rochefoucault, à Paris (9°). Il Estrées-la-Campagne. Fer. 780 In I n 2 9 août 1904 P- Société nouvelle des mines d'Urville, 16, boul. Il I Malesherbes, à-Paris (80).

Fiervilp.. le For. 1514 In. I If 3 février 1921 P. Société raétalluigiqne de Pont-à-Vendin, 25, r. 1 ., de Clichy, à Paris (90). I Garcelies. Fer I 341 In. I 9 3 février 1021. P- Société des mines de Garcelles, 16, boni. Ma- 1 I les herbes, à Paris SO).

I j P. Société des mines de Gouvix, Guem et C'?, chez I Gouvix Freer r Ô**Z2U 9 03.0H7/U 0 78 n mmaarr, s .180n9fi 0 < ) M. Figeac, à May-sur-Orne (Calvados) I Gouv i x Fer. 329 53.370 78 4 mars 1896. E. S "t" 'v elle de m ines d'Uvill 16, boul E. Société nouvelle des mines d'Urville, 16, bottL I 1 | - ( Malesherbes, à Paris (8.).

, .) ) :


1 L [TABLEAU 2.1 Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

( Suite. ) J ,

NOMBRE NOVIS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN Mn.K. DATES „ j (les ouvriers et et des des DUCTJON ; occupé. DES ACTES IIiSTITUTIFS. DES KW-OITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EII ig38. an cours de l'année. quand la mine est amodiee.

hecto ares. tonnes.

CALVADOS. (Suite.) 1 „ ( P. Héritiers Drouet, i5, r. Gaillarde, à Caen.

Jurques. Fer 365 In. Il 26 novembre lOQO. j E. Société française de mines de fer, 10, rue de II ( Copenhague, à Paris (8e).

Maltot Fer 430 In. « 3juini9o3 j p" ^.îy^6de p^uits chimique., 4, r.

Maltot Fer. 430 n. Il 3 juin 19° Lord -Byron, à Par is (86).

or - yron, a arlS S'.

mars 1090 ( I P. Mm. Figeac, à May-sur-Orne (Calvados).

3 "Il 1895 P. Mm. Vve Quern, 98, boulevard des Alliés, à

May. Fer. 965 265.000 320 2 juillet 1907. Caen (Calvados.) à mars ÎOOQ E. Société de mines et de produits chimiques, 4, r.

Lord-Byron, à Paris (86).

Montpmçon. Fer. 605 ln. Il 28 mars 19°2. P. Morin, du Pontavice, Mmo de la Mariouse, à Moiltpinçon Fer 605 In. U 28 mars 1 9 02. | Campandré-Valcongrain (Calvados).

Ondefontaine. Fer. 559 ln. n 22 juillet 1902. ) j P. Société française de mines de fer, 10, rue de Copenhague, à Paris (8e).

Ouézy Fer 2.074 In. a 3 février 1Q21.. - P. Société des mines de fer de la Muanre, 19, r.

OuezV J. F e r. 2.074 Tn. C 3 vr i er 1 Q 21. 1 de La Rochefoucault, à Paris (9').

Ouville. Fer. 1.414 In. D 3 février 1021.. • i | P. Société minifcre et métallurgique de la Dives, „ 19, r. de La Rochefoucault. à Paris (9°), Perrières. Fer. 1.460 /n. ff 9 août i goi. P. Société minière et me'tallurgiqne du Calvados, ¡ 16, boul. Malesherhes, à Paris (80).

Saint-André Fer 389 118.0-00 242 j j chimique., 4, r.

23 J.uillet 1907 Lord-Byron, à Paris (SO).

P. Société des mines de fer de S'-Pierre-. -Dives, 1 1 19. rue de La Rocliefoncault, à Paris (96).

P. Les héritiers de Henri de Croisilles et Cordero, à Saint-Remy (Calvados). r' Saint-Rémy Fer 750 234.786 381 2 8 se p tem I)re 18 7 5- E. Société es mines e fer e .mt. R emy. 33, r.

( de Naplcs, à Paris (SO).

Soumont Fer 854 265.034 250 ! 13 décembre igo2 P, Société des mines de Soumont, 16, boul. Mal3 septembrei923. j lesherhes, à Paris (8-).

U r T1 Urville ,, Fer 255 In. Il 4 mars 1896 o„A J ( P. Société nouvelle des mines d'Urville, 16, boul

a l es her b es, a Paris e.

CANTAL. 1 (P. Société des houillères de Vendes, 34, rue TronChampleix HOUille. 492 In. Il 20 mai 1042.. • i • | chet, à Paris (91) , liquidateur : M. Guinot, ( 18, rue Séguier, Paris (6').

Lagraille et Montgrous Houille. 427 ln. a 20 juillet 184 1.1 P. Société des mines de Champagnac, 35, rue Saint-Dominique. à Paris (7e).

Laveissière. Lignite 1.007 In. n 4 juillet i885. P. Hugnin, 93, rue Denfert-Rochereau, à Paris (76).

Lempret Houille 734 69.165 473 ; ; ! ; j de Champagnac, 35, rue 20 juilletSaint-Dominique, à Paris (7°).

Madic. Houille. 766 6.350 40 20 juillet 1841 P. Société des mines de Champagnac, 35, rue Saint-Dominique, à Paris (7e), Prodelles. Houille. 601 36.300 253 20 juillet l84l •• P. Société des mines do Champagnac, 35, rue Saint-Dominique, à Paris (7').

Auliac Anti moine. 468 In. tll février 1901. P. Société des mines et usine d'antimoine de Brioude-Au vergne. Brioude (Haute-Loire).

(En liquidation.) Breuil (Le) Antimoine. 354 In. fi 20 novembre 1893. P. Société des mines et usine d'antimoine de Brioude-Auvergne, Brioude (Haute-Loire).

(En liquidation.) Coste (La). Antimoine. 180 In. 9 2 juin 1892. P. E. Châtillon, à Blesle (Haute-Loire) Croix d'Astrie (La) Antimoine. 84 In. Il 25 août 1861. P. Société des mines et usines d'antimoine de Brioude-Anvergne, Brioude (Haute-Loire).

(En liquidation.) Espezolle. Antimoine. 181 In. K 4 janvier 1893. P. Société des mines et usine d'antimoine de Brioude-Auvergne, Brioude (Haute-Loire).

( En liquidation.) Leucamp. W OlfraUl. 609 In. il 6 septembre 1 916. P. Compagnie des forges et aciéries de la Marine I et d'Homécourt, îa, rue La Rochefoucaulù, à ¿aris ( 9° ) Luzer. Antimoine. 90 In. a 25 aoûlI861. P. Société des mines et usines d'antimoine de Brioude-Auvergne , Brioude (Haute-Loire).

1 (En liquidation.) 1 1 1


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. [TABLEAU 2 ] (Suite.) J

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- HOYEN DATES - des ouvriers et et des des DUCTION ; OC up DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. STBSTAKCES COKCÉDÉES. CONCESSIONS. EN I938. quand la mi ne est amo diée.

de l'année. quan d a mm8 est amo d ié,-.

hecto ares. tonnell.

CANTAL. (Suite.)

Saint-Santin-Cantalès. Plomb. 2.398 In. n 6 mai 18 3 P. État.

Vendes. Schistes bitumineux 250 In. a 12 juillet 1872. P. Société des Mines de Ch.mpap;nac, 35, rue ° Saint-Dominique, a Paris (7 )•

I 1 !

• ! i ■ HOlrie Chocquet (M, Robinet), 54. ru" LaraSaint-Cbristophe-le-Cbaudï-y. Man g an è se 176 in. » a5 novem b re 18 3 2. P. Hoirie Çhocquet^M, Kobmet) , rue Lafa! il. T" "■

CORRÈZE. : ; 1 ,,,. P. Société cles c h ar b rue Arpentât ® * Houille 1.139 in. ! 20 mars 1827 P. Société: des charbonnages d'Argentat, a6, rue j Le Pelletier, à Paris' (gO).

r ( 16 illin l83o. ( P. Compagnie des houillères de la Corrèze, 54, r.

791 • 1839 de Clichy, à Paris (go)..

C u b l a c ( 7 en839" ( E. Boure4, à Gublac.

29 &OUt 1809 ) P. Degoy èt Durocher, 4i, ue Chardon-Lagache, I Lt M1 eau tt Houille "ji 360 n. Il j Vmaw i85o In. j Paris W Saint-Bonnet-la-Rivière Houille. 816 In. n 4 juillet 1857 P. Compagnie générale des mines et houillères, 1, rué Saint-Georges, à Paris (go).

Cbabrignac Plomb. 762 ln. tt 22 novembre 1869. P. Compagnie générale des mines et houillères, ! i, r, Èaint-Georges, à Paris (90).

Chanac. Antimoine. 555 In. 0 16 décembre 1878. P. Société des mines d'antimoine de Rochetréjonx" 3o, rue Notre-Dame-des-Victoires, à Paris Meymac. Bismuth 316 In. a 28 ,décembre 1878. P. Société ides mines de bismuth de Meymac, à Meymjac.

Nonards Plomb. 347 In. il 22 août 1896. P. Société ides Nonards (dissoute), à Meyssac ( Corrize )

CORSE. i

CORSE. I Osani A m tl raci"t ie 392 In 0 ® j®'** 1889 P. Compagnie des charbonnages et d'électricité de la Corse, 2, boulevard Victor-H u g o, à Nice. I Farmole-Olmeta. Fer 1.075 In. a 27 juin 1849. P. Hoirie Benigni (Ma Mingalon, notaire à Bastia).

P. Société des mines d'Argentella, 13, boulevard

9j anvier 1856. Haussmann, à Paris (91).

E. Société d'exploitation minière de la Corse, Ig, Argentelk- Plomb argentifère 2.520 In. , ] ^t. K. rue d'Aumale, à Paris (9e).

1 ; C,ardo Pyrite de fer, cuivre et 18 juillet 1868. ¡ l' H 1'2 Pérod,, à Ba~tia.

Cardo j Pyrite de fer,cuivre et j l8 - OIrS ICq- ero 1 a ast18 | autres métaux connexes. A n. U 19 décembre 19 1 ®rsa Sulfure d'antimoine. 222 ln. Il 9 août 1851. P. Hoirie Marc de Franceschi, représentés par M. di Sédilo-e-Canalès, à Centuri (Corse).

Finosa.( La) » Cuivre, plomb et argent 270 bt. tt 17 février 1922. P. Compagnie minière du Kyrie-Eleison, n , rue i!

Blanche , à Paris (9e).

Frangone. Cuivre. 457 In. 9 13 juillet 1878. A. État.

Losari M' k ,: Losar i Mispickel 882 In. 0 l5 javril 1899 P. Thomas; et Joseph Malaspina. à Belgodére (Corde).

LUI1-CastelJo S If d, Luri-Castello Su l fure d'antimoine. 652 In. u 16 juillet l863. P. Société (minière du Cap Corse, 6, rue de Ir Montagne, à Ivry (Seide).


TABLEAU '-) 1 & 1(S.ite.) 2i État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) l hôtes DA 1 uS des ouvriers et et Jes des DUCTION , occupes DES ACTES 1NSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. substances concédées. concessions. en 1938. au cours il de l'année. quand la mine est amoJiée.

hect. ares. tonnes.

CORSE (Suite.)

Matra. j Arsenic et métaux con- 267 125 23 28 décembre 1012. P. Société «l'Arsenic., 38, rue de Liège, à nexes Paris (3e).

■Mtij e■ ri• a Sc- u1 l fr ure d, ant»i■ moi• ne. 4M 1 J 8 mars lS58. ) P. Société minière du Cap Corse, 6, rue de la erla. , ,.1 SulfUie d'antimoine. 464 n. Il j 31 juillet l8gi. j Montage, à Ivry (Seine).

Ponte-Leccia. Cuivre. 1.664 In, Il 25 août 1861.1 P. Société des mines de cuivre de Ponte-Leccia.

) P. Société des mines d'Argenlella, 13, boulevard Prunelli. Cuivre 285 ln. Il 3 septembre 1903. < Haussmann, à Paris (9°).

1 * ( E. Société d'exploitation minière de la Corse, 19, rue d'Aumale, à Paris (ge).

S Q'I' _09 1 8 l, San- Q uilico. CUIvre. in. i 17 août 1897 ! P. État.

Tama. Cuivre 904 ln. U 15 janvier I P. Société des mines de cuivre de Tama-Vezzani.

¡ 19 JUin 1 91 2 ] Banque Gregory, 1, rue Neuve, à Bastia.

CÔTE-D'OR.

AubIgny-la-RonCe. Houille 1$56 I /n. I ■ Il I 8 mars 1877. P. Société des charbonnages d'Aubigny-la-Ronce (en II liquidation; liquidateur, M. Lava, 189 * rue Saint-Honoré. à Paris).

Sincey-Ies-Rouvray « Antliracite. 1.141 /n. Il 3i juillet 1867* • • P. Créanciers de la faillite Pirou; (liquidateur, P. Benoist, 48, rue Monsieur-le-Prince, à Paris). Bougoin, 3, rue sergent HolF, à Paris ; de Burgat, 5o, rue de Lagny à Montreuil-sous-Bois (Seine).

Marsannay. Fer. 451 In. Il 13 avril 1878. p. État

CÔTES-DU-NORD.

L'Hermitage-Lorge. Fer. 351 ln. fi 25 septembre 1920. p. Société des mines de Douaria, 55, rue d' Amsterdam, Paris (8e).

! Plomb zinc argent et'l ( P- Société «Les Métalliques Françaises», 176, rue , Lafayette, à Paris (10").

Trémuson autres métaux associés 8.039 Iru a 9 décembre i865.. j E. Compagnie des mines de Bretagne, 55, rue f dans les mêmes gîtes.) | ( d'Amsterdam, à Paris (8°).

CREUSE.

• ( 10 novembre 1817.) p' de. J 'A h .., 1, rue J.

Abun-Nor(l Houille P. Compagme des ¡'uilleres ,l'Ahun, 4. rue de Abun-Nord. Houille 805 h. Il 21 octobre .8.8,. ,Sèze, à Paris (ge).

( 22 février 1854.

Ahun-Sud , r, , ID 3 9 n94 r. ( 19 novembre 1817. P. Compagnie des houillères d'Ahun, 4, rue de octobre i8ig sJe> Paris (ge).

'210CO b l'el 8 1., P ar i s ( 9

0 '8') () 51 58 '11 1 P. Société des mines d'or du Cliatelet, il bis, Il Chatelet(Le). Or.; 782 1 4.051 58 29 juillet • m *. 1907* * J rue de BaUac, à Paris (8e). | P. Société des mines de Mérinchal, 3, rue de 1 1.027 fn. J 15 juin Ig01" Milan, 'à Paris (9e).

Mérinchal Antimoine 1.027 In. J i5 juin 1 9 01., E. Octave Sutter, 34, rue Tronchet, à Paris (g0).

Monte b ras. , a io décernbrè 1868. P. É t.t.

Montebras.,. É'tain 4.154 In. a 10 décembre 1868. P. État.

Petite Faye (La). Mispickel aurifère 314 ln. ,; 4 janvier 1921,. P. Société des mines de Lécnras et de la Petite- Il Faye, 9, rue Chauchat, à Paris (g').

1. (1) Qdartz aunière. 1


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. 1 TABLFAU 2.]

NOMBRE NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- hoyen DATES NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvriers et I et des des DUCTION accu P éa I 1 DES quand la mine est amodiée.

DES CONCESSIONS. SUBSTANCBS COKCÉDÉES. occupes .it - d" DES CONCESSIONS. substances concédées. concessions. eh ig38. encours I de l'année. quan d la mine est amodiee. hecto ares. tonnes. I

DORDOGNE. 1 Allas-Ies-Mines. Lignite. 838 ln.. 15 juin 1926 P. Mme Lebègue, 17, rue Vauban, Angoulême. I !P. Société des Usines à gaz du Nord et de l'Est , I ChapeBe-Péchaud (La) Lignite 84& 2.315 1 23 février 1867' 193, boulevard Maleslierbes, Paris. (170) I E. ig3, Société des charbonnages de la Chapelle, I ¡ aou 1 71. 193, boulevard Malesherbes, Paris (17e). I 13 novembre 18 2 o.) P Sojété P '1 lo, quai de Serin Lyon.

Lardin (Le) Hooflle 1.564 Au j ».«*■»«*. -f"»* »-. «r- 1 19 novembre 18 2 3. 1 l , a Évreux (Eure ) I Veyrines Lignite 254 In. n 27 février 1895. P. Faune, à Simeyrols (Dordogne Évreux (Eure).

Nontron Plomb, zinc, argent et au- y24 In. tt 24 août 1899 p. Société dw raines de Saint-Pardoux, 3, rue de I Bncarest, Pans (8e v Saint-Pardoux, 3, rue de très métaux connexes. — | Teyjat. Manganèse. 447 ln.. 21 septembre 18/12 P. État. I Tincleix (Le) Mispickel aurifère 342 In. Il 8 octobre 1923. P. Société de* Arriéres française., 9, rue 1 Challchat, Paris (ge).

doubs. I DOUBS. n l4 août l842 P. Société des m i nes du Gran d - D en i s, à Lon g e- I maison. I , mU80n.

Fourgs. „ ; Ver. 13 29 In. 11 9 septembre 1842 P. État. I Jay-Rouge Fer ,62 20 In. n 19 août i 856. P. Sarrazin; à Laissey ( Doubs). I l 9 septembre 1842. )

Lalssey. }<'el",. 310 20 ln. 1 25 novembre 1853 P. Sarraiin, à Laissey (Doubs). I 22 juillet 18 6 3.

Rougemontot. Fer. 306 ln.. 17, 21 mars 1830. P. État. I RouianS. Fer. 276 In. n 22 juillet 1863. P. Sarrazin, à Laissey (Doubs) Souvance. Fer 79 In. n *9 aout l856. P. Sarraiin, à Laissey (Doubs). I CbâtiUon-lf-DuC Sel & femme • • 557 R.: 11.079. 1 58 24 juillet 1,875. P. Société des mines de sel et salines de Chà- Il tillon le-Dnc, à Cbâtillon (Doubs ),. par Ge- nouille. I Miserey Sel gemme. 1.102 1 R. 1 13.190' 1 58 2 septembre l868. P. Société des mines de sel et salines de Miserey, H à Misercy (Doubs). S PouiHey le V. ,. b. 88 Pou i lle y-les- V Ignes. Sel gemme. 386 In. Il novembre 1889. P. Compagnie des sels de Besançon, à Besançon Kj (Doubs) I Serre. Sel gemme. 447 37 ln. » 12 février 1898. P. Société des salines de Franche-Comté, 90, E avenue Sadi-Carnot, à Besançon. K

DRÔME. I

Grange-Dufays. Lignite. 663 In. « 11 avril 1839 p. État. I Hauterives Lignite 150 In. n 15 novembre. 1,856. P. Hoirie Maurage, représentée par M* Verzier, I avoué, 1, place des Cordeliers, a Lyon. I Montjoyer. Lignite. 623 In. Il 8 mars 1841-. P. État. * I Condorcet. Zinc, plomb et métaux 628 In. Il I 20 février 1903. p. Mm*deVîtry d'Avaucourt, àYentabren (Bouches- Il connexes. du-Rhône). I Prés Les). Zinc, plomb bt métaux 1.021 In. Il 24 avril 1893. ,.' p. État. 1 connexes. 1 ~~——.———— ———. ~,_,——.————.———————.—————————.

(1) R. Sel nffini,


2. ] Etat aes concessions de mines au 31 décembre 1938.

NOMS DES DÉPARTEMEN'FS NATURE SUPERFICIE 1 NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- "ZT; DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) des ouvriers et et des des DUCTION j et occupés DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. su B S T A fi CES CONCEDEES. CONCESSIOKS. sil 1938. au cours

de l'année, j quand la m,ne est am°<»ee-

hect. ares. tonnes. j FINISTÈRE. | Huelîroat Plomb, zinc, argent et 292 In. H j 3 septembre 1897.1 P. Société « Les Métalliques Françaises, 175, rue 17 août iqia 3 1 Lafavette, à Pari,, aut, res métaux con- 1 J nexes, le fer excepté. 1 Poullaouen. Plomb, zinc, argent et 201 ln. H 20 mars 1902 j p Société .LesMétalliques Françaises. , 175, rue autres métaux 17 août 1Q12 ) Lafayette, à Paris iieel.

autres métaux con- v nexes, le fer excepté.

GARD.

Aubarou (L'). Lignite. 480 ln. H 21 septembre 1922 P. Société des lignites et asphaltes du Gard, 11, rue Saint-Florentin, Paris (80).

Auzon. Lignite. 109 In. fi 17 mai l838 P. Hoirs Mathon, Dugas et André, à Auzon (Gard).

Avéjan. Lignite. 408 Jn. D 2 2 juillet 1834. P. Deiieux, 19, rue Saint-Henri, à Toulouse.

( 2 3 juillet l83d 1 P. Société des charbonnages de Barjac, 26, rue I BaI 3, aC S n,tC Laffitte, Par i s (9°)aIJac. lom a2.,0 a 26-9f\8Q0 A 8o2 n j 4 juillet i ( j Laffitte, Paris (91).

Bordezac. Houille. 128 Itlm 1 26 juin 1832. P. Compagnie houillère de Bességes, à Bessèges (Gard).

Cabiac. Lignite. 194 3.300 12 14 août 1Q2 0 • • • • p. Pagès et Bouzige, à Barjac (Gard).

J ! P. Hoirie Toulsaint-Brugnier, à Cavillargues Cavillargues. Lignite. 365 In. Il 12 février 1832.. j E. ( Gard).

j ( iargues (Gard), à Cavll- largues (Gard). Polge, à Gélas (Gard.) P. Villard, Gouy, Roux t Polge, à Célas (Gan!.} ! I Cel. as Lignite *520 Ii n. 0 28 o j• ui• n 18o5n 4 ) E. Société des houilles et agëgëlomérés du Sud-Est (en faillite) L^aidateur: PaiIlar(]? SO) rue Celas. r 3.20 ln.. 28 JUIn 18:'>LJ. ¡ ( l, 'll't) L' '.1 t l' .11 ) j ( Saint-Georges, Paris (9*1.

( 3o août 1828 i p. Société d es mines de Cessons, 32, avenue Cessous et rT_ réb» i. au HtT oui-Ill le JQ1,A U ]In J.ôQOJ ,îaQA u j 2 illet 1857 d'Alsace- L o™ , Grenoble ( sère )

<' ) III e 1 7. u sace. orrame. reno e s re

C ] d d Il .11 <m > NRI 20 6"9 180 3 aoûi t , 1828 00 ( P. Société des mines de Cessoul, 32, avenue É1 C-, om, bere d on d e. Hcuiue '~70 20.679 180 3o août 1 8 2 8 d'Alsace-Lorraine , Grenoble (Isère).

I Li-nite 61 ln. a 1: décembre 1831. P. Éloi Bertinchamps, à Connaux (Gard).

ConnaUX Lignite. 61 In. H 11 décembre l83l. p. Éloi Bertinchamps, à Connaux (Gard).

Il Figon Lignite r. 63 79 In. u 15 février 1835. p. État.

Gar d ies Houille stipite 699 22 8 ! p. Compagnie françoise des mines.

P. Comte de Castries, à Gau j ac (Gard).

j v Oauiac J Lignite 0 123 In. 1 1 décembre 1831.5 ( E. Société générale de constructi on de fours, à Connaux (Gard). de construction de fours, à ZD Connaux (Gard).

l, Grand'Combe Est (La) Houille 4.917 Étot.

Ï 1 960.749 6.805 e o«c ) 5 r mars 1Q31 9- » P. Compagnie des mines de ta Gran d * G ombe, 5 mars 1931, P. ('ompa¡(uie des mines de la Grand'Comb~, i; Grand Combe Ouest (La). Houille 5.214 ) 26, rue Laffitte. Paris (g.).

! Lalle. Ilouille 406 2.042 15 3o avril 1828 P. M. Leydier, à Lalle par Bessèges (Gard).

"l Lanuéiols Houille. 500 ln. n 19 août i85o. • P. Cazaï s , de Nfourillon, i rue Ranchies, Mont- |<i peliier (Hérault), i M a i a t a v e r n e. H o u i l l e. 798 /n. ~7 12 ma i 1 8 3 o p. État.

, r| Malataverne Houille 798 In. n 12 niai i83o p. État. i i ! ! 1 i [ | > Martinet-de-GagnièreS (Le). Houille. 2()2 U O 28 août l832 Compagnie houillère de Bessé g es, à Besse g es l ) , J, ! ! 1 ) I


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. I1 Tm( JSLuEiAteB ) J

NOMBRE NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES des ouvriers et et des des DUCTION occup é S DES ACTE' INSTITUTIPS. DES EXPLOITANTS ( E .) occup s ACTES IMSTITDTIFS. DBS Expl0I'ril<T8 (®0 DES CONCESSIONS. SUBSTANCES COHCBDÉES. CONCESSIONS. ES I938. quan d la ne est amo d ie.

de l'ann é e. quan d 1. mine est

hecto ares. tonnes»

GARD. (Suite.)

Montalet. Houille < 1.312 6.641 30 25 juin 1862. P. Compagnie houillère de Bessèges, à Bessèges (Gard).

P. Hoirie Chalmeton et Calas, 7, traverse SaintMontareil Lignite » • 2/1 In. U 18 avril l83o.. - j Société d'explosifs et de produits chimique!, Basile, à Marseille. 8

j | 5, rue du Général-Foy , à Paris (8e).

Oljmpie J r Houille 630 h. Il ! f décembre 1825.1 P. E.,i.

OlympIe." HoU/tle. 630 ln. 1/ t ia mai i83o ) Etal.

Pin (Le) Lignite. 647 In. - 5 mar& 1833. P. Société française des briquette» du Midi (en .: faillite). Liquidateur : M. Benoist, 48, rue r Monsieur-le-Prince, à Paris (6°).

Pinèdes (Les).Houille.. ^, 305 In. Il i3 janvier i855. P. État.

Portes et Sénéchas. Houille.; 908 45.901 370 3 juillet 1822 P. Société des mines de Cessous, 32, avenue I Alsace-Lorraine, à Grenoble (Isère). Pougnadoresse. Lignite. 122 ln. Il 30 août 1921 P. Arthur Hugon, boulevard Gambetta, Alès. Robiac et Meyrannes HouiHe\,. 2.806 428.790 3.015 12 novembre 1809 P. Compagnie hodillère de Bessèges, à Bessèges l (Gard).

Rochebelle et Cendras. Houille. 3.118 522.590 3.157 12 novembre 1809 P. Société des houillères de Rochebelle, 47, rue de la République, Lyon.

Saint-André-d'Olérargues. Lignite.. 553 In. a 29 mars 1847. P. État.

Saint-Brès. Houille. 442 In. a 29 décembre 1904. P. Compagnie bouiU ir de Bessèges, à Bessege* (Gard).

Saint-Germaiu-Alès. Houille. 1.. 196 In. - ) 2 septembre 1868. P. Compagnie houillère de Saint-Germain-Alais, 1 3o juillet 1936 | - 26, rue Saint-Florentin, Paris (8°).

Saint oamt-Juiien-de-Tnliar. - 1. m 19 S 2 ui vôse an XIV. j j P. Société française d'exploitations et d'études am - en-de-Peyrolas.3.9} J ,*.370 2 1. 915 minières l, avenue Villars , à Paris (7°), 1 2? mai igi5 m i n i ères, i, avenue V il lars, à Paris (70).

S i t M arce l - d C. ret. Lignite 3"8 ih..1-~7 décem b re 1 851, P. État.

Saint- M arce l - de- C areiret. Lignite. 348 In. « -i" ccem b re i85t.j E. Arthur Hugon, totlievard Gambetta, Alès.

.Saint-Martin-de-Valgalgues Houille! 1.015 102.543 660 25 mai 1900. P. Société houillère du Nord d'Alais, à Saint- 0 Martin-de-Valgalgues (Gard).

ï ( P. État.

Saint.Victor-la-Coste. Lignite\ 372 ln. Il 6 février 1822. 5 E. Société des charbonnages de Saint-Victor-la- I ( Coste, à Çonnaux (Gard).

Salles-de-Gagnières (Les) Houille 229 In. N n 28 i août i832. • • • l I P. Compagnie houillère de Bess ges, à Bessèges : (Gard).

Hoirie Chàlmeton et Calas, 7, traverse Saint!P. E. Basile, à Marseille.Serviers Lignite. 259 ln. "181 avrIl 183o. Basile, à Marseille. .1 h..

E. Société d'exp losifs et de produits chimiques, \, , 5, rue du Général Foy, à Paris (8e). | Servilieres. HouUIgL «,.•«.*••••• 480 ln. fi ler;fevrier 1860. P. Cazalisde Maureilhan, 1, rue Ranchies, à -, ! Montpellier ( Hérault).

Tabernole (La) Houill.;l,.,. 277 In. Il I *9 j**"1 l852 - I P. Hoirs d'Antun et veuve Castellane. Représen- E tant : comte d'Estournel, avenue dEtla Cadenelle le Prado, à Marseille.

Terline (La) , Lignite 408 In. n 26 septembre 1856. p. État. Il Trélys et Palmesalade. Houille. 1.827 il 08.673 1.010 28; août 1828.. - P. Compagnie des mines, fonderies et forges il ! d'Alais, 15, rue Chateaubriand, Paris'(S').

Tl' L. - \, P. Etat.

Tresques Lignite 620 In. > 12 j février 18^6. E. Arthur Hugon , boulevard Gambetta, Alès.

Trévezel (Le) Houille, 78 90 ln. Il l5 fëvrier l853 P. Compagnie minière du Sud-Est, ao, rue Saint- j ! Georges, Paris (9e).

V' é' L. , l 5' £,. 83

t Vénéjan Lignite. 820 1 In, a i5' lévrier 1 8 3 5. P. Louis Broche,. Vénéjean (Gard).

Veyre (La) Lignite L 174 83 In. t îyj mai l834>. P. Éloi Bertinchamps, à Connaux (Gard).

Veyrière (La) H ouille ^tipite 135 'ln. Il 17 novembre 1862. p. Massot et consorts. Représentant : Antonin 1 Ravoust, 29, rue du n-Novembre, à SaintÉtienne.

Blannaves. Fer |> 929 In. l 15 décembre l836. P. Compagnie des mines de la Grand'Combe, .: ï6. rue Laffitte. Paris i


1 [TABLEAU 2.] Etal des concessions de mines au 31 décembre 1938.

L ( Suite. ) J

MM I«S Mmmm >.rn.c SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEI'nTEMENTS NAT (J OSTES

de* ouvriers et et <les des DUCTION occupés occupes DES ACTES INSTITUTIFS. DES EïpLOITAKT8 (E.) DES CONCESSIONS. sctstucts CONCÉDER». CONCUSSION». BN 1938 au cours de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes.

GABO. (Suite.)

AlzoIL., Plomb, cuivre et me- 767 ! ITi. I Il i" septembre 1923. p. Société '.le* mines d'Alzon, 59. rue de Cha- taux connexes. teaudun, Paris (9e).

Anjeau. , Zinc, plomb, argent et 287 In. a 11 janvier 1900. p. Société des mines d'Anjeau-Saint-Félix, 85, av.

métaux connexes. de la Grande-Armée, Paris (16e).

Cendras..,. Pyrite de fer et autres 182 22 In. a 22 avril i865. p. Hoirs Ribot et eonsort. Représentant : Sau- I minerais ou sulfures vages, à Alès, connexes.

Coste (La). Zinc, plomb et autres 270 fit. o 29 juin 1839 p. État.

métaux connexes.

P. Société des mines et usines de Pallières.

Représentant : Mauriat, 4a, rue Montgrand, à ille. d , à et autres métaux. E. Société des mines et fonderies de zinc de la Vieille-Montagne, 19, rue Richer, Paris (9e).

25 mai 1828. ! Méjean et (~o héritiers, 32, rue Car- , ') 13 25 août 1880 p, Charles Méjean et co héritlers' 32, rue CarDeux-Jumeaux (Les). Fer.xmcetautresmétaux 427 3 août 1880 .,~p~ ~°~ Coassociés. 25 juillet 1882 1 Esparon. Zinc, plomb, argent et àu- 163 36 In. t k octobre 1898. p. Société des mines de Laslous et Anrièreo- Il tres métaux connexes. 4, faubourg Poissonnière, Paris (10e).

l"raissinet. , Antimoine. 160 In. fi 17 mai 1838. P. Hoirie Rebou), à Bordezac (Gard).

Grande-Vernissière (La) Zinc, plomb et autres 93 In. 9 29 juin i83g p. G. Evans, à Londres.

métaux connexes.

Malines (Les). Zinc, plomb, argent et au- 394 u fi 26 juin 188b P. Société des mines des Malines, 6, rue Castel- Il tres métaux connexes. lane, Paris (8e).

Martinet-de- V illeneuve. Antimoine 93 54 In. a 11 juillet 1833. p. État.

P Société des mines de Pallières et Gravoulière, rue de la République (Banque et Gravoulière', i«' Alès (Gard). ] a t mai 1822. E. Société des mines et fonderies de zinc de la Vieille-Montagne, 19, rue Richer, Paris (9")' Panissières Pyrite de fer. 174 ln. a 28 décembre 1861. p. Compagnie des produits chimiques Abis, Froges et Camargue, 9, rue Grôlée, à Lyon.

Rousson,.,. Zinc. 310 ln. il Il février 1876. P. Société des mines et fonderies de zinc de la Vicille-Montague. 19, rue Richer, Paris (9e).

Saint-Félix. Pyrite de fer, zinc, plomb 350 In. Il 19 août l856. p. Société des mines d'Anjean Saint Félix, 85, av.

et autres métaux. de la Grande-Armée, Paris (16e). iterranée.

r r 3l juillet 1865. P. Société des blancs de zinc de la Méditerranée.

ac am.t. -rr,l, orent Pr» yri• te de fer, zinc et au- 395 ft. 1/ janvier iq"o 8 1 95, rue de Toulon, à Marseille.

tres métaux connexes. 1 janvier i gob. 95, rue de Toul on, à Marse i l l e.

Saint-Hippolyte-du-Fort Zinc, plomb, argent et au- 396 In, H 9 mai 1889. P. Les métalliques françaises, 175, rue Lafayette, tres métaux connexes. Pliris Saint-Jean-de- V aleriscle Pyrite de fer et autres 313 53 ln. fi 12 mai i8g3 P. Compagnie des produits chimiques d'Alain, m étaux connexes. ! Froges et Camargue, 9, rue Grôlée, à Lyon Saint-Jean-du-Gard. , Cuivre et autres métaux 2.585 In. - ai août 1877 P. État.

connexes. < haint-Jean-du Pin Pyrite de fer, zinc, plomb 691 ln. 0 1 iq avril 1856.. ,. P. Société des mines et fonderies de zinc de la I et autres métaux. Vieille àlolitagile, 19, rue Richer, Paris (ge).

Saint-Julien-de-la-Nef Zinc, plomb, argent et au 547 61 ln. 9 I 3 août 18.^0. P. Société des mines de zinc de» Cévennes.

très m é tauxconnexes. à Ganges (Hérault).

es metaux j 1 1 I


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. [Tableau 2.1 L (Suite.) J à

1 SUPERFICIP, PRO- NO~NIBRE NOMS DES PROPIIIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NOTFiq D des ouvriers et et Jes des DUCTlON occupes DES ACTES IHSTITOIir». DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. su h stances CONCÉDEBS. cokckssio»». BII 1938. au tours quand la mine est awodiée.

de l'année. quan d la m ine est amo d i é e.

hect. area. tonnes.

GARD. (Suite.) Sainl-Juli en-d e-V al ga l gues. Pyrite de fer 333 1.450 6 6 décembre 1854.. P. Compagnie de produits chimiques Alais, Froges il et Camargue, 9, rue Grôlée, Lyon.

Zinc, plomb, argent et au- j 2.184 02 jn B | 9 mars 1875 j p. Sociôté des nés et fonderies de zinc de la I Saint-Laurent-le Minier j j très métaux connexes. j août 1880 | Vieille-Montagne, 19, rue Richer, Paris (9e).

( Plomb et cuivre argent!-i ) 9 A9Q — r nes d Vill einagne, Saint-Sauveur n. * 11 aou 1802 Q/* p. Compagnie nouve l le des mines de Vi llemagne, !ères. gg. rue des P~tit~-Cha.ps, à Paris Sainle-Cécile-d'Andorge Plomb argentifère. 1 3ojP 3 ln. Il 27 novembre 1861. P. Ébt.

ln. » 27 novembre 1861. p. État.

Pyrite de fer., zinc, plomb 331 15-855 67 19 août ,856. P. Compagnie des produit, chimique. Alais, Froge.

et autres m é taux.

et autres metaux. et Camargue, 9, rue Grôlée, à Lyon.

Trêves i Zinc, plomb et autres ( i ouf, 1 u 9 août 1 9 0 5 p. ., n e, 56, ue d. C. d un.

métaux connexes. 29 août 19° P. Hoirs de Turqueville, 56, rue e C hntealluun, metaux Par:! (qelj ! } If P. Société des mines et usines de Pallière». RepréValensole ( Zinc, plomb, cuivre et au-j In. f 21 avril 1853 j sentant : M. Mauriat, h, rue Montgrand, à a ensole. l ., Marseille.

j i 1 tres métaux associés.. ( t avril iqi3 f E. Société des mines et fonderies de zinc de la 1 Vieille-Montagne, 19, rue Riclier, Paris (9e).

l Plomb, argent, zinc, Py-

Valette(La). ri le de fer et métaux 311 ln. il 2 8 décembre 19 1 2. P. Henri Roux, 15, rue Rivarol, Nîmes.

connexes.

l P. Société des m ines et usines de Pallières. Repré r <.*>& 1 1 r. Pyrite •. de 1 fer. ln. » 16 n juillet 1863. Marseille. 4a, rue Montgraml, à I Vaieraubf!. Pyrite Marseille.

J E. Société des mines et fonderies de zinc de la f Vieille-Montagne, 19, rue Richer. Paris (go).

1 P. Société des mines de Servas, à Alès, it, rue Cauvas. Bitume 358 /n. Il 17 février i84/i.) République.

Itume. E. Société des lignites et asphaltes du Gard, II, rue Saint-Florentin, Paris (S').

« on couverte Bitume 360 9 333 27 ,, août 1906 P. Société des mine» de bitume et d'asphalte du Centre, 26, rue Cambon. Paris (ier).

Mas TauleBe(Le). Bitume. 70 275 12 96 juillet i93a. P. Société lle8 mines de bitume et d'asphalte du Centre, a6, rue Cambon, Paris (ier).

Plipr h T P. Société des mines de Servaa, à Aies, 11, rue deRépoWjqn®P u e c h * L e ) Bitume. 250 ln. n 17 vr i er i 8 E, SocIété des lignites et uphalles du Gard, 11, rue Saint-Fiorentin, Paris (86). bou~rd eesou(Le) Bitume 228 16 745 1Q6 a6 février 1908. | P- fr,nfaUeae, ,tpbi|lBlf g3t Saint-Jean-de-Maruéjols. Bilume 284 /fl , 4 juin !85g ) Haussmann, Paris (8-).

, p- Société des mines de Servas, i Alès.

Servas T1., ljltume.. oyO Itu f ) Alès.

( n février 1844 E. Société des lignites et asphaltes du Gard, n, 4 mars i rue Saint-Florentin. Paris (8e).

GARONNE (HAUTE-).

Estadenns S i *er> Pyrite de fer et mé- 280 in. 1 4 septembre 1924. P. Plancbat, Sudre et Deleury.

| taux Connexes erauoe. Fer 468 In, J 2 janvier 1917. P. Pellegrin (Alexandre), 21 boulevard du Nord, à Saint-Gaudens.

A Zinc, plomb argentifere,) Ar<rm ""-.,. ! (uivre et métaux con. 2.145 Jn. 1 30 août 1878. p. Société des Mines d'Argut, 23, rue Louis-le1 j ( nexes. Graml. Paris (a").

! 1


NOMBRE NOMS DESIPROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE NOMBRE NOMS DESrpROPRIÉTAJRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS! NAT U fi E SUPERFICIE PRO. MOYEN DA TTT 1 LOC ( ) deS °UvrierS et des des DUCTION es ou~riers et occllpes DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXrLOIT UTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCE* T OICBDEES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours d 1.., de l'année quand ia mine est amodiee.

w hecto ares. (onnes.

GARONNE (HAUTE-). ( Suite. )

Baren 1 Zinc, plomb et métau.) l 4 septembre 19 24. p. Eut.

i connexes n. 1/ 4 sept~ embt- re 1924. P. Etat.

1 i i F 1 PyJ rite de fer et métaux) 5 "1 « s3 , avril I Qv I O P. État.

I • , ..H,~O 23 -: : r P. Étt.

Plomb, zinc et métaux ( Plomb, zinc et métaux) , 1.012 uOO [-nn 47 1 1 avril 1ÛOO*. r • • p. Compagnie mini. ère du Val de Barat, l, rue 1 Plomb argentifère, zinc dm Val de Bnrat, i, rue ~1 Jlarignac. ( j connexes du Cirque, Paris (8.\

i ( nexes. ) Grand, Paris Paris (8').

Melles < et autres métaux con- 1.546 ln. Il 31 juillet i883. P. Société des min * d'Argut, 23, rue Louis-le- SaîieS-ilu-Salat Sel gftllinie 1.080 j £ j 033 *885 S E. Société industrielle et commerciale de la ComI f P. Compagnie des salins du Mitlt, 7, boulevard 1 , pagnie des salins dll Midi, 2S, rue de ( Plomb argentifère, zinc à Montpellier.

Châteaudun, Paris (gO). i a l e de la ComGIRONDE.

tIlt ostens. • • • • * Li© gnite 8.335 268.080 71 if. JU!ntg3o. P. Société minière et électrique des Landes, 62, H,j OS t ens. ;:, rue de la Boétie, Péris (8e).

HÉRAULT.

A. gel, » Lig® nite 1 596 /w. 28 janvier 182g. Union Économique et Continentale, 5, square Pétretle, Paris (9e).

■ Azillauet Lignite 555 ln. - 13 février 1836. p. tut.

ZI anet. Ignl e. , .1 ".:Jo} Beaufort Lignite 220 ln. « 20 janvier .844. P. État.

- ( "J fructidor an XII. P. Compagnie des mine de Gra i ssessac, 4, rue lOg g57 844 j 26 juillet igi3. j Pagézy, à Montpellier. 4. rue 1 1 Pagézy, à MontpetHer.

1 1 P. Société m i nervo i se des lignitos, ai, rue de la Ca„ l, amiac Lignite ■ 4«7 /,on /„ des lignites, 21, rue de la C a l amiac. Lignite. 497 In. a lI3avrilI85g. ~- Ville-l'bvêque, à Paris. Cauuette (rive droite) (La).. Lignite. 765 ln. 25 décembre 1822. p. État.

Caunette (rive gauche) (La). Lignite. 3.031 ln. 1 25 mars 1807. p. État.

CazeHes. Lignittf. 426 'n• « 28 janvier 1829. P. État. (

Cesseras — Lignite.,. 652 ln. fi 11 janvier 1826.. P. État.

ln. 6 d' b 88 1 p, État. 3, Clermont.l'Hérault. Lignite. 235 ln. 9 décembre 1 o.. j E. Socidé îles charbonnages de Millan, t3, rue Alfred-Guibert, à Millau (Aveyron).

~,., 7 fruclîdor an XII. j P. Compagnie de* mines de Graissessac. 4* rue Devois-de-Graissessac (Le) Houille. 271 1 29.765 197 26 juillet 19 l j # J Pagézy, à Montpellier.

(1) R. Sel ralTiné; D. Sel en dissolution (non tomprislesel dont II. est fabriqué). 1


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. r TiutKAu 2.1 l (Suite.) 1

NOMBRE - NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES des de. DUCTION des ouvriers IB .s, de* de. DUCTION OCCUp 5 DES ACTES lNSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) I DES CONCESSIONS. ROBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. en iq38. au cours HtSTtTCTIFS.. OESEXPI.01TANTs(E.) de l'année quand la mine est amouiee. IB hect. ares. tonnes. C HÉRAULT. (Suite.) I.

Matte(La). Lignite. 1.000 ln. « 3 janvier 1813. P. Héritiers Riche, à Cessenon (Hérault). I Minerve. Lignite. 452 In. fi 26 décembre 1813. P. Seban René, 19. rue d'Aumale, à Paris (9e). Il Oupia Lignite.. 535 ln. g 19 mai 1824 P. Société des charbonnages de Millau, i3, rue I 1 Alfred-Gnibert à Millau ( A veyron), I Plaisance „ Houille. 836 22.650 241 211 mars i 9.34 P. Compagnie des mines de Graissessac, à, rue II 1 Pagézy, à Montpe er.

Plô-des-Fougasses. Lignite. 379 - u 2à juillet 1857. p. État.

Ruflas (Le). Houille 2.381 41.385 317 12 juillfet 193ft. P. Compagnie des Mines de Graissessac, 4, rue I Pagézy, à Montpellier. I.

I 31 janvier 1789. ) I1 302 P. Com a nie des mines de Graissessac, 4, roe Samt-Gervals. Houille 1.302 15.309 73 ! 12 février 1833 P. Compagnie des mines de Grausessac, 4, rue I 26 juillet ,9i3. agezy, a ontpeier. I Courniou. Fer. 376 ln. n 20 janvier i83o. P. État. I Causses. Fer 73 ln. Il 12 avril 1832 P. Ratgé, Héritiers Pradal, au château d'Estamm, I * par Paradou-les-Baux ( Bouclies-du-Rhône ). I Gardéole (La). Fer. 735 /n. 20 juillet 1867". P. État. I J ( 185 t 30 septembre 190R. Jaur Le). Fer 185 ln. a j 34 P. Blanc, lOgeOleur. à Bédaiieux. I 1 27 juillet 19

Mas-Naguine Fer. 309 in. , t 12 février i838. P. État, Il Notre-Dame-de-MaurIan. j fE',e. 1.467 l fi 1 10 août 1820 ) p. Compagnie minière du Sud de la France, 70, IIl Notre-D ame- d e-Maur i an Fer 1.467 n. « t 3o avril i c rue de Ponthieu, à Pari. (8e).

Saint,Pons. Fer. 252' ln. fi 18 mai i844 p. État. | Bousquet-d'Orb Cuiyre 1-668 ln. 1 j 18 mars 1832., p. État. I Cabrières Cuivre 603 In. 1 15 septembre 1862 P. Veuve Hinatin. 23, rue du Mont-Valérie, à II G t tres métaux connexes l -j] 416 Il 25 juillet 1. Sainl-Clond. Il| B * très métaux connexes. ( ln., 25 juillet 1882 ., P. Société des mines de zinc des Cevennes, ioj, I rue Richelieu, a Paris (2e). Il In. 23 avril 1837. } p. Société minière, métallurgique et chimique de I.

( COlinexeS J j 25 août 1q36 • • • j l'Orb, 55, rue d'Amsterdam, à Paris (8e). Il Lamatte. Manganèse. 213 ln. H 4 novembre l846.. P. Mme Heary Balleret, née Viot de Méry, g, Il avenue Gaimels à Bois-Colombes (Seine). IIll Rongas. Plomb sulfuré 146 Jn. Il 26 décembre i83/(. P. État. *

Sirieis. Cuivre. 1.971 ln. Il 18 mars 18X2. P.État.

V. Cuivre argentifère et au- a très métaux connexes. 2.270 ln Il 24 octobre 1860.. P. État.

tres métaux connexes.

Vieussan Manganèse 2.027 46 In. g 31 juillc-t 1882. P. État.

( Cuivre, plomb, zinc, ar-j aouA 1865 I 6 a6ut 1 a.,.

Villecelle < gent et autres metaux 1.190 ln. * < | Société (lo ia Vieille-Montague, 19, rue Richer, Il ( connexes ( 2iaoûti925., .j à Paris (91).

connexes,

ILLE-ET. VILAINE.

Il Dominelais (La). Fer 2.069 ln. Il 18 octobre 1923 P. Société des mines de Fer de la Dominelais, Il j I x h. rue d'Anjou, à Pari? (8*). [I J Ercé-en-Lamée Fer ,. 2.189 In. H 6 septembre 1923.. P. Société des mines d'Ercé-en-Lamée, 12, rue de I 1 la Rochefoucault. à Paris (g8). Il


[T^2'] Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite. ) j

-G - n

NOMBRE .1 NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) J BOTEif DA TES 3 et des , de. DUCTION desouvriers * 1 occupés DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.)

DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. eu 1938 au cours 1 de l'année. quand la mine est arnodi.e>e.

] .-~—————————— ——~————~-~-~~—. —~~—~-~ ---'Í hecto ares, tonoes. 1

ILLE-ET-VILAINE. (Suite.) ; Montbelleux. Wolfram, étain, cuivre. 482 In. y j 1 mai 1905. P. M. Edgar Branilt, industriel, 101, boulevard ( et métaux connexes.. j 23 juillet 1907. Murât, Paris (16e).

Pontpéan. I Plomb, zinc, argent. 860 ln. a 21 janvier 1829. P. Compagnie des Mines de l'Ouest, 4, rai Armand-Gauthier, à Paris (ISO) Semnon (Le) A Ant i mo ine et m é taux con- 538 y„.U mai 1898 I*. Société des mines du Semnon, 10, galerie dé la Semnon (Le) Antimoine et métaux con- 538 ln 21 ma i 1 8 5. 1. Société des ines du Semnon, io, galerie de l.

J nexes. ) Bourse. Passage des Panoramas, Paris (2®).

l' - < < -. - P. Société Les Métalliques Franpaiseso, 175, me.

Touche ( La) } — Plomb, , ar. gent et mé, taux | j qôI In ., , i Lafayette, à Paris (100 )

j connexes, le fer excepté.) e 22 décembre 100 7 g. < E. Compagnie destines de Bretagne, 55, rue, ( connexes, le fer excepte.) (8e).

INDRE. l Dunet Manganèse 1 299 ln. 9 -19 j Uillet. 19 2 2 P. Société,le~ Hauts Fourneaux de Rouen, 39, ruç D u n e t. : a n g a n è s 299 19 juillet ; 1022. v de la Bienfaisance, raris (SO).

M { Plomb argentifère et mé- }, 1 g~ , p. Loy. 2~ ru. de Uège, a Par i s (8').

Montmarcon P^omb argentifère et mé a août 18302 P. Loy, » rue Liège, à Paris (8e).

taux connexes y l j Aiguillons 8 (L) Anthracite 59, ln I 1^> ®yr^ l86"7.. - # CI. p asson ( Pierre ) et Cie, à Venose.

IgUI ons es. n raci e. /1 J. d, b _86 ¡ ..passon erre et , Venose.

( 14 décembre 1 -Bas-Vérel. Lignite 136 In• u 10 août-1-86-1. P. État. i Beliefontaine Lignite i « 141 ln. n 10 août 1861 P. Compagnie minière du Sud-Est, io, rue SaintGeorges, à Paris (9e).

Boines (Les). Anthracite. 77 ln. Il 9 août 1834. P. Durand, 94, rue Saint-Lazare, Paris (9"). j - ¡P. Hoirie Terray. Mandataire, M., Chabert, 38 v I boulev. Aoguste-Sembat, à Grenoble.

E- Société des mines d'anthracite de Saiote-Agnès;:..

Boutière (* La) Anthracite 513 M 10 février l 858. < J. Liquidateur : uaubert, i, rue Danton.; ( Paris (6°). * j Charmette (La). Anthracite. 32 n. à 8 décembre 1860..L P. État. - i Chatagouttaz.. , .- Anthracite. 238 ln. 9 26 octobre 1867 P. Compagnie des mines d'anthracite et de taie duj - Dauphiné, 68, rue du Faubourg Saint-Ho-j noré, Paris (81).

Combe-Charbonnière (La). AnLhra.cite. 112 14.250 106 22 avril 1833. P. Compagnie des m nés d'anthracite et de talc dui Dauphiné, 68, rue du Faubourg Saint-Ho-noré, Paris (81). j Combe-GiHarde. Anthracite., 104 1/ 2 3o'décembre 1851. P. Jean Dussert, au Freney-d'Oisans. l C H .11 421 1 22 avril 1833 0 M "G 3 'B ur ¡'S' 1:J"t' ,~ Communay J Houille 421 U 22 avri l l833 j p. M. Guérin, i3, rue Bourgneuf, à S'-Etienn« 4 3 juin 1910 (Loire). *

CristaHières (Les) Anthracite 28 10 4 10 avril 1867. P. Étienne Balme, à Venose. ~- ris leres es. n atl,. '*, - 22 avril 1833. j P. Compagnie des mines d'anthracite et de talc d ,. , , j Dau hiué 68, rue du Faubourg Saint-H Erple (L ) AnthracIte. 156 ln. 0 , t 8 ? P," g (20 août 187? ) noré, Paris (SO).

Ferraret (Le). Anthracite 40 1 e 10 avril 1867.. • • • P. Pierre Rouard et cie, à Venose.

1 7- Frelley (Le). Anthracite. 120 ln. 112 juin 1838. P. Compagnie des mines d'anthracite et de talc di Dauphiné, 68, lue du Faubourg Saint-Ho noré, Paiis (8e).

P. Société des mines d'anthracite de la Jonche - 47, avenue Alsace-Lorraine, à Grenoble. !

Jonche (La). Anthracite. 1.610 1 5 7 septembre , , igi5r E. Compagnie des mines d'anthracite de la Mur ( k7,* avenue Alsace-Lorraine, à Grenoble.

, Maillot (Le). Anthracite. LOI In. Il 3o décembre l85l. P. Alphonse Glodas, à Auris-en-Oisans.

Màieuil (Lé) .aa. Anthracite540 in. g 2 P. M. Lecarpentier, 41, boulevard Exelmans.

, 1 - Paris, (16e). J


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. {T^sdiV ]

- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P. 1 NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES et des ouvriers et e* des DUCTION ( OC £ S DES EXPLOITANTS ( E. )

et ,les de. DUCTION occupés DES ACTB8 INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E. ).

DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONC É DÉ F, S. CONCESSIONS. EW 1938. au cours quand la mine est amodiée.

de l'année.

hect. ares. tonnes.

ISÈRE. (Suite.)

Marais-de-la-Mure (Le). Anthracite 549 ln. 9 s 3 juin 1894 P. Compagnie des mines de la Mure, 47, avenue Alsace-Lorraine, Grenoble.

Marennes. Houille. 1. 1.212 ln. » 1" avril 1921. P. Société des mines de Marennes, 47, avenue Alsace-Lorraine, Grenoble.

Mas-des-Combes (Le). Anthracite. 27 ln. Il 27 décembre 1844. p. Compagnie des mines d'anthracite et de talc du Dauphiné, 68, rue du faubourg St-Honoré, Mays(Les). 1 Paris (8e).

Mays (Les) Anthracite 23 h- « 11 septembre 1841 p. État.

Mollard (Le) Lignite 179 ^n' » ÎO août 1861 p. Hoirie Jajet, à Dolomien. de la Mure, 47, avenue Ahace-Lorraine, Grenoble. M"" Parc (Le) Anth - 14 in. « i iseptembre i 8-v 41. P. Pierre Arnol et Cle, à Conrson-Ies-Carrières Pare e..,.,.,.,. n raclte., t n. fi (Yonne).

P. Compagnie des mines d'anthracite de la Mure, Peychagnard (Le) nt raclle. 1.370 260.190 1.391 2 avril ]912. avenue Alsace-L orrai Gr bl 7. avenue sace. orr81ne. eno e.

Pléris( Les ). Houille et anthracite. 16 In. a 14 octobre 1818 P. Jacques Veyret et Cie, à Mont-de-Lans.

Pommiers. Lignite. 402 In. ff 27-n ovembre 185o. P. 'PruneU Lignite III in. » 10 août 86 P. Andras, 2, rue Alphonse-Fochier, à Lyon.

e. IgnJte. ln." 1 0 aou 1 1. ..,

Ratassièr L.. 24 A t 86.' P. Compagnie minière du Sud-Est, 20, rue Saint- « 10 août 1861 OR P. Compagnie minière du Sud-Est, ao, rue Sainti RatassiD ère Lignite 242 In. A Georges, Paris (9").

Saint-Mury. Anthracite 662 In. 'O novembre I9.3. P' 5" »* Saint-Didier. LIGNITO 1«* » .0 août .86. P. S.»,..

1P. État.

Saint-Victor Lignite 135 In. • 10 A°ÛT '86I P' Ternay Houille. 453 In. ( 22 avril l833 ) P. M. Guérin, i3, rue Bourgneuf, à SaintTerna M. Guérin, 13. rue Bourgneuf, à Saintj 3 juin 1916 ) Etienne (Loire )

y. Houllle. 453 [no "l3juinI916.Í Etienne (Loire).

Antouillet „ Fer oolithique. * 13 ln. Il III février 1829. P. Gilly, notaire, à la Verpillière.

CroH-Reculet. Fer v.. snathinue 94 ln. fi 15 janvier 1 817. P. Société de., hauts fourneaux et forgea d'Allevard, à AUevarJ.

Fayard (Le). Fer spatbi~ue. 21 ln. 15 janvier 1817 P. Société des -hauts fourneaux et forges d'AlleFayard (Le) Fer spathique 21 In. à A[ t.vrd.

9 1 ,ma i 1833.. P. Ét-tFeuiUette(La). Ferspathique. 13 ln. » n mai 1833. P. Etat.

Grand-Champ (Le). Fer spathique. 45 In. i5 janvier 1817. P. Société des E..ta fourneaux et forges d'Alle, nrd, à Allevard.

Paturel Fer spathique 252 In. « 15 janvier 1817. p. Société des hauts fourneaux et forges d'Allevard Pature l Fer spathique 252 ln. a Alleyard.

Rossignon Fer suatb" i" aue •>••••• - 24 ln. * 15 janvier 1817. t\ Société des hauts fournelauy. ti forges d'Allevard Ross i gnon Fer s p ath i que 2~ In. à Allevard. »

Taillat(La) *■■••• Fer Sual^r iH crae 460 ln. * 15 janvier 1817. P. Société des liants fourneaux et forges d'Allevard Taillat (La) Fer sy.tfa i que 11 6 0 in. à Allevard.

, Tavernes (Les) Fer snathiaue 105 In. l5 janvier 1817 P. Société des hauts fourneaux et forges d'Allevard - 105 In. 9 iL à Allevard. g es d'Allevard à Allevard.

9 8 février 1898 - - P. État.

( connexes J 1

ounes.¡ Plombetcuivre.¡, 1.190 ln. , 26 janvier 1848. P. Nicolas Dekker, 29, rue de la Sourdière, -à Uuiies Plomb et cuivre 1.190 In.. # 26 janvier io,oi 4 b. o P. N Paris (1 e l a S our d iere..

Péreire (La). Zinc, plomb et cuivre.. 207 In. P. Société des mines des Bonnettes, 77, rue Sylvabelle. Marsgille.

Zinc, plomb et autres 198 in. q métaux ) i - c • P- Compagnie-nouvelle des mines de la Gardette £ Plomb artTAnt 8 pt aiitr-ps ( ) OOK 5 T ! 5 10 *emer l°on 3l.i V 86, rue d'Amsterdam, Paris (9E).

ntet-la-Gar, 1 d, ette (Le) ,r f métaux connexes j -.- j t 23 septembre 10y 04] E. Compagnie minière du Bonro-d'Oisans, 86, rne d'Amsterdam, Paris (9«). nans, 86, rue 1 Ga rdette (Le) métaux connexes.. d f


État des concessions de mines au 31 décembre 1938, »

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS N A TU il E SUPERFICIE PRO- MOYEN DA TE 5 - des ouvriers et et des des DUCTION des ouvriers et occupés DES ACTES IRSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. substances concédées. CONCESSIONS. En ig38. au cours (!) de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

4 ————~.——. ~~——~~————~————— ISÈRE. (Suite.) ri I I Poype (La)., Zinc et plomb sulfurés.. 630 ln. 9 12 février 1848. P. Société des mines tle<; Bonnettes, 77, rue SylPlomb, zinc, cuivre, vabelle, Marseille.

Ruines (Les). argent et autres me-j 800 In. 11 26 novembre 1853. p. État.

( taux connexes ) S Zinc, plomb et autres 492 b

appey. e ., I„. a 4 décem b re .849.. p. État.

JURA.

Grozon. LignÍle. 1.100 Jn. 8 mars 1845. P. Société des anciennes salines domaniales de l'Est, 3, rue de Rigny, à Paris (8e).

Ougney. Fer. 316 In. P 24 décembre l846. P. Société dps forges de Franche-Comté, 12, rue Charles Nodier, à Besancon (Doubs).

GrOïOn. • ..,.•••-* * - „ > Sel 292 In Il 12 avril l 8/|5. P. Société des anciennes salines domaniales de l'Est, 3, rue de Rigny, à Paris (8e) MoDtmorOt. Sel,.••••••••>••*« 1.999 R. 20.353 82 6 janvier 184 2. P. Société deà anciennes salines domanialesde l'Est, 3, rue de Rigny, à Paris (sO).

Perrigny Sel. 731 R. 6.886 27 4 juillet 1892. P. Société des salines dêMontaigu, à Montaigu, par * Lons-le-Saunier (J ura ).

Poligny. Sel. 1 1.395 40 D. 161.506 12 15 février 1894. P. Compagnie des mines de sel de Poligny, à Poligny (Jura).

Salins Sel. 1.998 R. 3.030 14 6 janvier 1842 P. Société des anciennes salines domaniales de l'Est, 3, rue de Rigny, à Paris (88).

LANDES.

Arjuzanx Lignite. 2.800 ln. e 17 février 1930. p. Société minière et électrique des Landes, 62, rue de la Boëtie, Paris (SO).

Beylongue Lignite. 7.045 ln. U 19 juin 1929. P. Société minière et électrique des Landes, 6a, rue de la Boëtie. Paris (8®).

Castets. Lignite. 1.688 ln. fl 1 juin 1930. P. Lbrton, lé4, boulevard Haussmann, Paris (81).

L Laluque. Lignite. 555 Ifl- P 26 mai 1903. p. Société minière et électrique des Landes, - 62, rue de la Boëtie, Paris (8').

Larquier ., : Lignite. 153 ln. 0 5 juiHet 1859* • • • P. Société minière et électrique dès Landes, 62, rue de la Boétie, Paris (8e).

Rion Lignite. - 3.550 hl. 1 17 février 1930*. * p Société minière et électrique des Landes, 62, rue de la Boëtie, Paris (8e).

Saint-Lon. Lignite. 301 In. Il 10 avril 1831 P. Compagnie des salines de Dax, 32, rue Cau1 marûn, Paris (90).

Eclialassiere. Bitume 68 In. n octobre 1839.. p_ Société Pétra, 28, rue Louis-le-Grand, Paris (20).

'Pozat. BJtume. 16 In. Il 19 avril 1844 p. Larribau, à Gaujacq (Landes).

Boudigot Sels de potasse et sels 547 ln.] u 25 juin ig3i..,.. P. Société Mines de JJOtaIie et de magnésie de magnesie. du Boudigot», 229, boulevard Saint-Germai i, Paris (7").Dax Sel gemme 1.201 In. Il 3l juillet. 1865 P. Compagnie des salines de Dax, 32, rue Caumartin,^Paris (gO).

Lescourre. Sel gemme. 294 In. a 8 janvier 1876. p. Société des salines de -Lescourre, 26, rue Thiers, Bayonne.

Montpeyroux. Sel gemme 1.189 fn. Il 25 janvier 1883. P. Société des salines de' Montpeyronx, 16, rue Miromesnil, Paris (8a).

Sel 591 R. 20.820 J l! novembre 1881.. P. Compa~nie des salines de Dax, 32, rue CauSâint-Pandelon. Sel gemme. 591 R. 20.820 ,1 4 novembre 1881.. P. Compagnie des «alines de Dax, 3a, rue Caumarti n, Par i s (9°)i I (11 R. Sel raffiné; D. Sel en dissolution (non compris le sel dont R. est fabriqué). 1


Etal des concessions de mines au 31 décembre 1938. 1 T,&BLFAU 2.1 SUIte. )

PRO NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE hoyen DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) et des desDUCTION des ouvriers et et U, C8 d, eS DUCTION des ouvrlel's 6t occupes r DES EXPLOITANTS [ 1 , E*. r> X )!

DES actbs institutips. DES CONCESSIONS. substances concédées. concessions. en i938. «a cour» quand la mine est amodiée.

de 1 année. * i é e.

liect. ares. tonnes. ta mine est amo d iée.

LOIRE.

Assailly. Houille. 42 ln. 13 avril 1809. P. Société des mines de la Haute-Cappe (en liquidation). Liquidateur : M. Gompertz, 14, rue de Liège, Paris (9°).

llan (Le). Houille. 73 ln. 17 novembre 1824. P. Société des mines de la Haute-Cappe (en liqui* dation). Liquidateur: M. Gompertz, i4, rue de Liège, Paris (9').

P. M. Paul Verrier, 47, rue Ferdinand, SaintBir' ( Étienne.

Barallière (La) HOUille., 4 novembre 1 2 E. Société viennoise de houillères (amodiataire) 18, rue Vimaine, à Vienne (Isère).

Beaubrun. Houille. 289 54.016 1.278 10 août l8^5 P. Société dei mines de la Loire, 96, rue de la Victoire, Paris (9e).

Bérard. lIouille. 65 128.002 624 4 novemlire 1824. P. Société des houillères de S'-Étienne, 3, rue de : Monteil, St-Etienne.

Beraudière (La) Houille. 680 218.100 1.2U2 4 novembre 182(1. P. Société Ju houillères de Montrambert et de jl La BérauJière, 13, rue de la République, Lyon i e des ant hracites de Bully, 55, rue Bully et Fragny. Anthracite. 1.000 5 11 juillet i8/.3 j p- Co™Ê^t" Bu"y' 55, r"e t { u mster, am, ans o.

Cappe (Lai Houille. 82 ln. 1 7 novembre 182/1. P. Société des mines de la Haute-Cappe (en liqui- dation). Liquidateur: M. Gompertz, 14, rue de Liège, Paris (go).

Catonnière (La). Houille. 28 57 2 7 octobre 1809. P. Faure frères, impasse Burdeau, Rive-de-Gier. Chana (La). Houille. 797 10.592 95 17 novembre 1824. P. Société des mines de la Loire, 96, rue de la

Victoire, Paris (9"). i i 1 f\l Société ^es houillère» de S'-Etienne, 3, rue de loo.513 29' M..t~it, St-Eti,..,,. Chane* Houille 15h 109768 lit l3 juillet l8a5'*' E. de fer P.- L .- M., 109.7b8 o.J ompagme ues c emms ue el' .- .-u., - 88, rue St-Lazare, Paris (9*), [en partie].

Cluzel (Le). Houille 166 810 86 17 novembre 1824. P. Société des mines de la Loire, 96, rue de la 1 Victoire, Paris (go).

Collenon. Houille. 94 In. n 17 novembre 1824 P. Société civile des mineurs du Gier.

Combe¡,laine. lIouille., 98 In. u 26 octobre 1825.. P. Vadon (Paul), 27, rue des Remparts-d'Ainay, Lyon.

Comberigol. Houille 190 46 1 3 octobre l856 P. Compagnie des minel de la Péronniere, 8, rue la Bourse, Lvon.

Combes el ÉgaranJe. Houille. 59 In. Il 3 août 1825 P. Wle Ronssel, 43, rue Malesherbes, Lyon. I Combres. Anthracite. 751 In, H 20 octobre 18/,8. P. Société des charbonnages de Combres, à SaintJean-de-Maurienne (Savoie). Corbeyre. Houille. 37 In. II. 17 novembre 1824. F. Société des mines de ta Haute-Cappe (en liqui- I dation). Liquidateur: M. Gompertz, 14, rue de Liège, Paris (g'), 1 Côte - Thiollière Houille. 69 In. u 6 novembre 1825. P. Société des houillères de Sl-Étienne, 3, rue de ;| Monteil, St-Etienne.

Couloux. lIouille. 27 In. a 6 septembre 1825. P. Veuve Paret, too, rue de la République, ! I GramPCroi*. Couzon Houille. 50 In. u 17 août 1825. P. État. i P. Héritiers. De Rochetaillée, à Saint-Étienne. i Représentant: M. Rev-Hermé (Joseph-Casi- I Cros (Le). Houille. 906 5~ 9r\ .1t 41 c\r 252 r..lot27 octobre 1824.. j mir), 7, rue ul-Doumer, St-Etienne.

l, E. Compagnie des charbonnages du Forez à Saint- V Etienne, 9, rue Emile-Combes, St-Etienne.

Crozaga^jue. - Houille 76 ln. "17 août 1825. P. Société nouvelle des charbonnages du Gier (en faillite.) Liquidateur : L. Gatte, Il , place Saint-Michel, Paris (6e).

Dourde et Montsalson. Houille. 280 212.180 490 10 août 1825. P. Société des mines de a Loire, 96, rue de la jl Victoire, Paris (gO). Faverge (La). Houille 55 In. A 25 février i85i. P. Société des innés de la Haule-Cappe (en || liquidation.) Liquidateur: M. Gompertz, rue de Liège, Paris (9e).

Frlgerm. Houille. 35 In, j a 26 octobre 1825.. P. Vadon (Paul), 37, rue des Piemparts-d'Ainay, 1 Lyon.

Gourd-Marin Houille 32 360 4 3 août 1808 P. Guillot Gabriel, à la Cappe Cn# de St-Genis- Il Terrenoire.


rtabi.eao "Únes au 31 décelnbre 1938.

L [Suite.) i Elatdes concessions de mines au 31 d é cem b re 1938.

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) des ouvriers et ?

des ouvriers et et de. DUCTION occupes DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SBBSTA CES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. ïu cours di.

de l'année. quand la mine est amo di ée.

hecto ares. tonnes.

LOIRE. (Suite.) , , lerdécembreI824.~ ., e Grantl' Croix Houille 221 In. a 1 10 décembre 182 4. P. Compagnie des mines de la Péronnière, 8, rue 13 janvier à 8 4 de la Bourse, Lyon.

Grandes-Flaches. Houille 22 In. 7 octobre 1809. P. Faure frères, impasse Burdeau, Rive de-Gier.

Gravenand. Houille. 91 ln. Il 17 août 1825. P. Guillot Gabriel, à la Cappe, commune de SI.

Genis-Terre-Noire.

Janon. Houille 215 In. Il 4 novembre 1824.. P. Société des houillères de Saint-Étienne. 3, rue de Monteil, Saint-Etienne.

Jœuvre et Odenet. Anthracite. 969 In. u 11 juillet i843. p. État.

Lay. Anthracite. 460 In. Il 26 mars 1843. P. Société des mines de Lay, 7, rue de la Préfecture, Saint-Étienne. «

Lorette. Houille 254 In. u 13 avril 1809. P. Société des mines de la Hante-Cappe (en liqui. I dation) M. Gomportz, 14, rue de Liège, Paris (9e).

Martol'et. Houille. 48 In. il 12 mai 1825. P. Maniquet et consorts, à Rive-de-Gier. Repré- il sentant : M. 'Maurice (Claude), au Martoret à Rive-de-Gier.

MëOtlS. Houille. 142 12.923 50 4 novembre 1824. P. Société des houillères de SI-Étienne, 3, rue 1 de Monteil, Saint-Etienne.

Montagne-du-Feu (La). Houille. 79 In. Il 17 novembre 1824. P. Guillot Gabriel, à la Cappe, commune de StGenis-T erre-Noire.

Montbressieu Houille 50 In. Il 26 octobre 1825.. P. Bethenod à Montbressieu, commune de Saint- I Joseph (Loire ).

Monthieux Houille. 71 In. a 6 novembre 1825. P. De Rochetaillée a Saint-Jean-Bonnefonds.

Montramhert. Houille. 460 483.530 2.236 4 novembre 1824 P. Société des houillères de Montrambert et de la Béraudière, 13, rue de la République.

Lyon.

Mouillon (Le). Houille. 60 In. tt août 1825. P. Société nouvelle des charbonnages du Gier (en faillite). Liquidateur: M. Gatte, 11, place Saint-Michel, Paris (6e).

Péronnière (La). Houille. 79 In. a i3 janvier 1842.. P. Compagnie des mines de la Péronnière, 8, rue I de la Bourse, Lyon.

Plat-de-Gier (Le). Houille. 235 46.100 446 g mars l85o. • • • • P. Compagnie des mines de la Péronnière, 8, rue de la Bourse, Lyon.

Pomme (La). Houille. 70 In. u 26 octobre 1828.. P. Société d'exploitation des charbonnages Saint" Jean, 70, rue Emile-Zola, Rive-de-Gier.

Porchère (La). Houille. 1.061 158 8 12 mai 1825. P. Girard, i4, rue Balay à St-Etienne.

Quartier-Gaillard (Le.). Houille 372 558.500 2.105 17 novembre 1824. P. Société des mines de la Loire, 96, rue de la Victoire, Paris (9e).

Reveux. Houille. 44 480 3 13 juillet 1 820 • P. Société des houillères de Sl-Étienne, 3, rue Monteil, Saint-Etienne.

Roche (La) Houille. 38 1.400 8 4 novembre 1824. P. Société des houillères de St-Étionne, 3, rue de Monteil, Saint-Etienne.

Roche-la-Moliè re et FirminJ y Houille 4.641 896.631 5.299 8 octobre l8'4 * * P. Compagnie des mines de Roche- la-Molière et ( 24 juillet tigi3 birminy, i3, rue de la RRépublique, Lyon 2 JUI e 1 91 , , , Ronzy. Houille. 28 ln. Il 4 novembre 1824. • Société des houillères de St-Étienne. 3, rue de Monteil, Saint-Etienne.

P. Société des houillères de Saint-Chamond, à Ri( 37.613 260 10 mai l838. 1 gaudin, commune de Saint-Julien-en-Jai'c Saint-Chamond flouille (Loire) ( Sa i nt- C hamon d Houille 2.178 < n AOQ 104 20 juillet 1Q20.JE. n Compagnie des Mines de la Péronniere (e" partie)

iP. Société des mines (le S'-Jean-Bonnefonds. Ré- - présentant : M. M Rey-Herme, 7 rue du Samt.Jean-Bonnefonds. HOUille. 322 ln. Il 23 mai 18a 1. Pt D : M. M. Rey-Herme, 7, rue rt-Uoumer a Saint-fc, tienne (Loire).

E. Compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon* Méditerranée, 88, rue St Lazare, Paris (9 Sardon (Le) Houille. 79 Jn; a 3 août 1808 p. Maniquet et consorts à Rive-de-Gier. Repré" à Rive-de-Gier.

sentant : M. Maurice (Claude), au Martoret « Sibertière (La). Houille 190 ln. n a3 mai J 84 J j P. De hocbeta>ilée à S.int-Je«n-Bonnefond«. À


des concessions de mines au 31- décembre 1938. [Tabi^o 2.1

1 NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) 1I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- moyen DATES des ouvriers et et des des' DUCTION I I 0CCU P e, S , occupes DES ACTES IIiISTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. ooicunon. EN i938. au cours i de l'année. quan d la mine est amo di ée. II

hedt. ares. tonnes;

LOIRE. (Suite.) ! I 1 'alaudière-Cbazotte (La) Houille. 1.230 90.869 623 16septembre 1909. P. Compagnie des chemins de fer de Paris- I Lyoil-Medlterranee, 88, rue Saint-Lazare, II Paris (9°).

rartaras et SUean-d e- T oulas. Houir 27 juillet 1808. j P. Verney (Joseph), 55, place de la République, I ean e- ou as. OUI e. 1 n. D à Lyon I 17 Inars 1902.

rerrenoire Houille 572 18.329 13 4 novembre 1824 P. Société des houillères de SI.Étienne, 3, rue de I Monteil, Saint^liitienne. I rrémolin Houille. 24 In. # 26 octobre 1825 P. Jacques Gardon, 25, rue de la République, à I Rive-de-Gier. I [reuil (Le) Ilouille 199 164.735 1.021 4 novembre 1824. P. Société des houillères de 51-Étienne, 3, rue de I Monteil, Samt-Etieiine. I Vercheres-Féloin. Houille. 10 In. a 4 mars 1802. P. Société nouvelle des charbonnages du Gier (en I faillite). Liquidateur : M. Gatte. il, place Saint-Michel, Paris (6e).

Verchères-Fleùrdelix. HOuille. 13 In. 4 mars 1802. P. Société nouvelle dea charbonnages du Gier (en I faillite). Liquidateur : M. Gatte, 11, place I Saint-Michel, Paris (6"), Verrerie-et-Chantegraine Houille. 32 In. u 15 novembre 1 826. P. Faure frèresimpasse Burdeau, Rive-de-Gier. I Villars. Houille. 327 51.603 343 17 novembre 1824. P. Société des mines de la Loire, 96, rue de la I I Victoire, Paris (e).

Villebœuf. Houille 212 In. tt 4 novembre 1824 P. Compagnie des mines de Villebœuf (en Milite;, : 7, cours Gustave Nadaud, Saint-Etienne. I - I Liquidateurs : MM. Cuivré et Vernay, a, I cours Pierre-Lucien Buisson, à St-Etienne. 11 Crozet. C 231 L 't 8 - P Ét Crozet Cuivre. 231 In. n 9 août 1870 p* État. ; Il LOIRE (HAUTE-) L I » I Barthes (Les). Houille r. 187 22.123 196 H février 1829. P. Société des houillères de la Haute-Loire, 8, rue II I de Ptntliièvre, Paris (8e).

"P. Hoirie. Denis I C h a d ("P. Hoirie Denis Angénieux. et consorts, i3, rue Jl p. Luademac. Houille 480 In. I ; B 16 novembre 1849* ] Praire, à Saint-Etienne (Loire).

I ( E. M"»8 Lambert, lue Pétillât, à Vichy (Allier) jl Chalède (La) Houille. 534 ln. a 16 novembre 1849. p- Société métallurgique du Périgord, 43, rue I de Clichy, Paris (9*). < | Fondary.. , , * Houille ***" ..*.*. * 118 ln I n 13 iuin 1827/•..••.•.• P- Société des houillères delà Haute-Loiie, 8, rue I , de Penthièvre, Paris (8").

Frugères Houille.•.••..•.•.•. •••••*• 71 4.755 j I 44 *16 août 1867. Pt Société des houillères de la Haute-Loire, 8, rue I F r u g ë r e s 44 t. dePenthiêvre,Paris_(8e).

Gl'OSménil (Le).,. Houille. 731 10.588 I 97 4 juin 1862. P" Société des houillères de la Haute-Loire, 8, rue I I f de Penthièvre. Paris (8°). I Lamothe. Houille.. 656 In. a 5 février 1843. P. État. - I Lubière. Houille 532 ln. I i 30 avril 1886. P- Compagnie des houillères d'Ahun, 4, rue de I Sèze, Paris (g8). I Marsanges Houille. 745 In. tt 6 avril 1877 P. Compagnie de produits chimiques et électro- I métallurgiques Alais, Froges et Camargue, I 9, rue Grôlée, Lyon. I Mégecosle. Houille;. 54 33.280 301 i3 iuin_i827 P. Société anonyme dos houillères de la Haute 11 I Loire, 8, rue Penthièvre, Paris (8e). I Rîlbac Houille.' 518 In. u 3o avril 1886 P. Compagnie des houillères d'Ahun, 4, rue de I I Sèïe,Pans.(9°). I Taupe (La). Houille 518 52.883 467 1-2 mars 187I). P* Société des houillères de la Haute-Loire, 8, tue jl 1 - de Penthièvre, Paris (8°)..L , I Azerat et AgnaL Cuivre. 651 L h, 20 novembre i83i. P. État. j I 1 -' Barlet - : , Antimoine. 414 In. tt 25 iuillet l84q. P- Compagnie des produits chimiques et éleétro, j J métallurgiques Alais, Froges et Camargue, I I 9, rue Grôlée, à T,.yone |


TABLEAU 21 État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite).

---< NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) moyek DATKS NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) FI 1 MOYEK DATHS occupés d de, DUCTION 1 rLUni\NTOJFi^«;çlinUNJNt« ). occupés DES ACTES IIISTJTOTIPS JDES EXPLOITAIITB (E.) v de l'année. quand la mine est amodi é e.

hect. ares. tonnes. est amodîée.

LOIRE (HAUTE-). (Suite.)

P. Société des mines de Verailhac, 55, rue Saint , 12 mars 1896. Luare, Paris (en liquidation) [g'L Chambonnet-Versilhae Plomb, argent. 999 ln. 1/ » 12 mars 1896 Lazare. Paris (en liquidation) [gl.

12 août 1912 (

Chassagne (La) Antimoine vOiJ "r„ g février ÎQOI Société des minet et usines d anti.moi. ne dje, 8 Brioude-Auvergne, Ji Brioade (Haute-Loire)Cliazelles Ant i mo i n(-, (En liquidation).

Chazelles. Antimoinf. 1.088 ln. 11 p Société des mines et usines d'antimoine de Brioude-Auvergne , à Brioude (Haute-Loire ) (En liquidation).

Cheylat (Le). Antimoine. 1.066 III. 9 27 juillet 189.1 P. Société d'exploitation des mines de Maruieissafi 7. rue Mazarine, Paris (n"

Espeluches. Mispic kel 499 ln. • 4 novembre 1843.. P. 7, rue Mazarine, Paris ffi' i. !

Freycenet-Ia-Rodde. Antimoine. 380 , 21 août 1827 j p. R„ui„. i )• '5 mars 18g5 Marmeissat. Antimoine. 445 ln. K n M.~ci~

avril 1887 ^or'®1® d'exploitation des mines de Monistrol-sur-Allier. Plomb, argent. 908 ln. Il 7, ru. Mazarine, Paris (6e).

Mouler S A t.. l L'" 866 P. État. !

Mou l er gues Ant imoine g g n. n * février 1866 P' Société des mines et usine d'antimoine Brioude- A uvergne, à Brioude (Haute-Loire )(En liquidation).

Promeyrat. Plomb, argent. 287 ln. II Il juin iSnn P. Patit Triquet, to~vennedesChtmps-Eiv~' à Paris (8e).

LOIRE-INFÉRIEURE.

«

Montrelais. , Houille. j 352 111 fi l 18 août 1807 j p, Société des Charbonnages de MOllzeil-Montrelai., 1 ;) 6 b 37. rue de Surèue, Paris (8°). I6 novem b re 1927.) 37- me de Sur è ne, Paris (8e).

M y Houille j 295 ln. fi j 18 août 1807 ) P. Société des charbonnages de Mouuil-Montrelail- ( 6 novembre 1927" j 37, rue de Surène, à Paris (S').

Touches P. Héritiers Stiévenart et conjointement Georg»® > Gaillard, industriel, il, rue de Tilsitt, , ( !/»•«/ 6 janvier 1842. j Paris (17').

Limèle. Fer 1 02 [n 1/ P paris (.7.).

Limèle Fer '.502 ln. Il 30 septembre 1923 P- Société de. aciéries de ongwy. onSion Fer r Martin (Meurthe-et-Moselle).

SIon. Fer 7i\6 ln d et SjQfj •••••••••••••••••«, f cr TQA f/l» ** 3o septembre 1923 P. Société des Établissements J.-J. Carnan d e.

Forges de Buse-Indre, 37, rue de Surènt, Teil,ay Fer J .JOO OAC 54.380 • Zô 9^ i Paris (8«). et J.366 23/ II. août 1920 P. Société des Etablissements J.-J. Carnaud , Forge. de Basse-Indre, 37, rue de Surénei Abbaretz , Etain et métaux , con- j à Paris (81). e I nexes. ) 398 fi l î août 1920 P. SociétÓ nantaise des minerais de l'Ouest, rue de la Marseillaise, à Nantes-Chantenay.

LOT.

1 Cardaillac Houille. 356 In fi 2 avril 11910 P. Hil, rue Boiss)' d'Anglas. Pari, (81).

Sais. Fer. 534 In 1 2C mai i 880 P. État


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. FTabl®ad2-l L (Suite.) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO. MOYEN DATES ~MSDESPBOrmÉTA.RES(P.) -b des ouvriers et et des des DUCTION , occupes DE ACTES INSTlTUTlFS. DE8 EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. I ONCESSIONS. EN 1938. au cours d 1 t d" de Tannée. * quan d la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

LOZERE.

1\,} Fer, manganèse et autres 267 1 3 1 cem b re 1 9 ^er'an"!'Utreï,| 267 1 31 décem b re 1904. p. Compagnie de. liant» fourneaux de Cliasse, à Masse g u i n (Le) me^iaux ^con^ne„^xeps j Chasse (Isère).

UAI u)..a.~ c. Fer' , mangs an Í oJ ln. Il 17 maIl 9 S-! l, rE- tat..

A 11 ! Fer, manganese et autres ¡ 1.675 ..In. e 17 mai i8q3 3P. Etat.

( métaux connexes. ) -' C ¡Plomb araentifère et~ 46 ..11 8 d P à P ( 8) ,ocures. P~mb argenti fère et) 1.460 In. Il 25 juillet x84q »• P. Louis Bauer. iJg. rue de Provence, i Pari» (g").

autres métaux

Blaymard (Le) Zinc et plomb 1.196 2 9 avril igo3 P. Société des raines du Blaymard, 4. rue de la I Chambre des Comptes, à Lille.

Blnech et Pradal. Plomb et argent. 1.013 In. * 20 juin 18A1.. P. Compagnie de [roJuit! chimiques d'Alais, ! Froges pt Camargue. g, rue Grôlée, à Lyon.

5 Cassajinas Antimoine 624 In. Il 12 février 1832. P. État.

I Collet-<le-Déze Ant imoi ne 1.518 In. H | 7 a°Ut 1822 ) p. Compagnie française -les mines de Dèze, 167.

.0 t~l-( e- eze. nb mOIne. 0 Tt. 1/ 8,' 81. b 1 J S. r P. (.8¡ f ( 1 janvier 1847. • j bou l evar d Saint-Germain, Paris I Coupette (La). Antimoin.,. 560 In. r 28 janvier 1845.. P. Compagnie française des mines de Dèze, 167, boulevard Saint-Germain, Paris (78).

Cu bières. Zinc et plomb. 1.744 In. "4 mars 1906. P. Société minière de prospection et d'exploitation, i3, rue Bourgneuf, à Saint-Étienne (Loire ).

Ispagnac j Plomb, argent et autres) 535 3o avril 1862 ) P. Syndicat d'Ispagnac, a, rue des Matliurins, 1 métaux connexes. ) 1 * I 19 décembre 1910.) Paris (9*).

Terraillon Ant imoi ne 327 In. 1 2 millet l832 1 P. Compagnie française des mines de Dèze. 167, Terra i l l on Antiiiio i rit» 3'-) 7 In. Il juillet 1832 bou l evar d Saint- G ermain, Paris (7*).

n tunol nt\ - n. "2 pli el,) 2 b 1 d S. G P. ( .) Hichaldon Ploml) et argent 630 In. 1 l" février 1860. I I p, Compagnie française des mines de Dèze, 167, boulevar d Saint- G ermain, Paris (7e).

Rouve et Solpeiran. Antimoine. 1.226 In. 11 i 25 décembre l84o. j Compagnie française des mines de Dèze, 167, ( io avril l843 j boulevard Saint-Germain, Paris (7').

Saint-Michel-de-Dèze. Antimoine et plomb 1.306 In. H i 7 août 1822 ) P. Compagnie française des mines de Dèze, 167.

, 18 janvier 1847.. • j boulevard Saint-Germain, Paris (7*).Vieijotive Antimoine.,. 510 ln. - 10jllillet 1810. P. Compagnie française des mines de Dèze, 167, || boulevard Saint-Germain, Paris (7°), Villefort Plomb, argent et autres (2 février 1808. )

VUlefort. Plomb, argent et autres 14 décembre 1863. P. Société les MétalUqQes françaises .Mélllfra,t Villefort métaux con nexes 3.563 In. 0 2 îuillet l872 ,?5- rue Ufa>e"<' à Paris (10°).

( ) i3 octobre 1909.. )

|* MAINE-ET-LOIRE.

Doué Houille 1.590 In. « f 8 avril * i P. Eu.

OUI e., n. jy i 6 86" p, ¡¡..tat 1 20 aOllt I8etOD ) i 23juin 1806. t PEtaI 1 Montjean. Houille 1.074 In.. j ^2 j p- *«• 29 1 A b 3' P. Société mmière et métallurgiqne de l'Anjou, ; *-8ri. Fer 1.564 In. » 3o septembre 1923 j '• (9°), l~. Société des mines de fer de Segré, 25, rue de : unals(Les). Fer. 834 68.637 142 ,9 juin .8,5 j p' Bois (Le) Fer 1.219 108.391 224 3. novem b re .8,4. j P. Société des mines de fer de Segré, 25. rue de Challain-la-Potlierie Fer 349 {h. , .,n,.i.95« j *'' I !. a otberIe. Fer. 349 1 LIn. 1 Il 27mai J rue d. f Paris (ge).


[Tableau 2.] État des concessions de mines-au 31 décembre 1938.

État des c.olicèss i oiis de mines au 31 d é cem b re. 1938.

(Suite.) (Suite.)

----.--- ------i NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) 1 NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE ; PRO- MOYEN DAT h S PROPRIETAIRES (P.), des ouvriers et et des des DUCTION 1.

occupes DES ACTES USTITUTIPS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES CONCESSIONS. EN 1938. au cours .]) l'aonée quand la mine est amoaiée.

ê hecto ares. tonnes.

MAINE-ET-LOIRE. (Suite.)

Chanveaux. Fer. 2.580 ln. Il 30 septembre 1923 p. Société des mines de Chanveaux, 25, rue <j Clichy, Paris (9°).

Chazé-Henrv. Fer. 2.225 51.016 1511er septembre 1923 P. Société des mines de Chazé-Henry, 2, «j - Henri-Rochefort Paris (17°).

Ferrière (La" Fer ; 989 111. Il 27 mars 1876 P- Société des mines de fer de Segré, 25, rue 1 I 1 Clichy, Paris (9e). k JaiHe-Yvon (La). , Fer. 2.490 In. Il 24 février 1876. P. Société des mines de fer de la Jaille-Yvon, si rue de Clichy, Paris (17°).

Lourzais Fer ; 1.642 ln. fi lor septembre 1923 P. Société anonyme des mines de Lourzais, rne Paui-Baudry, Paris (8e).

Ombrée (L") Fer 1.514 Jn. « 23 avr il 1 9 10 P. Société de la Commission des ardoisières cPA« m ree .<> .1n. /1 2 avrl 19 J 3 d'A d P (S) Ombrée V î gers, 09, rue d Amsterdam, a Paris (8a) .0.1 ( L.) ,F 8/. r:. 3.. 8 5 p- Société es mines de fer de Segré, 25, rue Oudon (L') Fer 845 Il Il 3 janvier 187 CI' ,h P () fer de Segré, 25, rue Clichy, Paris (91).

Pavillon d'Angers (Le) Fer 327 In. 17 janvier 1910 ) P. Société nouvelle des mines de fer du Pavilln > d'Angers, 98, rue de la Victoire, Paris ( Saint-Barihélemy. Fer. 460 In. Il 5 décembre i go2 j Saint-Pierre-Montlimart. Mispiekel^aurifère 50S *26.678 67 5juini9o5 P BelUère> r Saint-Pierre-Montlimart Mispickel atirifère. 50S 26.678 67 5 juin i go5 ue Ba l zae. Paris (8*).

MANCHE. 4 1 P. Pouettre, place Saint-Sauveur, à Caen 4 Bourberouge Fer. 1.322 ln. 06 janvier 1 902. Detolle, 8, rue Sadi-Carnoit, à Caen.

E. Société française de mines de fer, io, rue a Copenhague, Paris (8e). -j Diélette. Fer 345 78.864 300 j 28 février l8\\ P. Société des mines de Dielette, 9, boulevard a | oi janvier lboo. Q• • ') la Madeleine, Paris (1 ).

- MortftlÛ f er 1,250 1 ~c\o ■ i a - ( P. Detolle. 8, rue Sadi-Carnot, Caen.

M F D jailVlGl 1 Q 02 * j Société française de- mines de ter, 33, ru® *3 ( Naplês, Paris (8e).

Naples, Paris (8e).

MAYENNE. *

t 3.227 ln. fi 6 septembre 1825. P. État.

Bazouge-d e-Cliéméré (La). Anthracite 3.227 In. 6 septembre 1825. P. État. * d Bazou'gers. 3 Bazou gers Anthracite 1.180 In. or 4 f évr i er 1838. P. État.

P. Les héritiers de Napoléon Arglès, 11 bti 1 Chauniè re i (La) ; et les Bor- AnthracIte. 1.567 ln. a j sojumr84i viUad'AIésia,Paris(I4°).

(ledUX (5 juini846.

* I P. Société anonyme des mines d'anthracite S Gènest ( Le) Anthracite.. llfi j H 10 février 184 1 Genest, Impasse Flatters. Laval. 1 ;■ 13 décembre l832 P. M. Moreaa-Raphaët, 34 bis, rue de Nanti IIuisserie(L ; Anthracite 1,110 in* J * | 13 décembre 1832. j 8 juillet 192 1 J P. M. Moreau-Raphaël, 34 bit, rue de Nanto T j 4/. ^i,,;]lot « Q K„ ! ! ! | L'"1-

Montigné.: Anthracite, 623 '»• j t Saint-Pierre-la-Cour Ho-jille. 906 j J J l P. LOllis el Jules Chappée, au Mans.

{ 2 décembre i. j iP. MàrsoUicr, Mazure , liérilîers Herreaseliraidt l,: consorts. *

Lucette (La) i Antimoine, Oret métaux 8a] ln. fl i'r avril 1899. E. Société nouvelle des mines de la Lucettc, connexes rue de Rome Paris (SO).

J 1 ; , 1 Antimoine, cuivre, 734 In. 11 4 septembre igog. P. Louis et Jules Chappée, au Mans.

Poî'l-Bnllet. .„ plomb: «inc. argent, or -- • et métaux connexes.. J )'-" Quart2 aurifère. 1


Etqt des concessions de mines au 31 décemb re 1938. [rASeD) 2'3 Suite. )

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- DATES I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE- SUPERFICIE PRO. des ouvriers et et des ouvriers et 1 et des II] occu P és DES ACTES INSTITUTIFS., DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. 6 ï.bstakces concédées. CONCESSIONS. en 3S au cours quan d la mine est amo d i é e. I I *■ I l I de 1 annee. * I hect: ares. tonnes. I I MEURTHE-ET-MOSELLE. 849 I I AbbéviHe. Fer. 849 In. I P 2 avril 1912 P. Compagnie des Forges de Châtillon, Commen- I ibé ville. F e r. III try et Neuves-Maisons, 19, rue* La Roche- I - 28 décembre 1874. foucauld, Paris (go).

Amance. Fer 1.180 I ln. I II 13 avril l893. f P. Société deshautsfourneauxde:MaxéviUe,à ) 24 novembre 1896.. Maxéville (Meurthe-et-Moselle). I I 20 mars 1900. I Amermont-Dommary Fer 1.383 1.200.620 I 934 ) j.3 octobre IQ08.. > p, Soriété des mines d'Amermont-Dnmmary, à >I1l I «iaill«tl909.j Bo«um (M..,.).

I ,1 1 I V ,> I 3i n.ars i8qû. i ne et 00 août 1099 Q I f P.-Compagnie-des forges-et acienes de la Marine et 11I i Vnd, einy-Clievillon. | Fer r. 1808 I 624 000 I ^/i9 ) S ,, d'Homécourt, Saint-'Chamond (Loire). IIlI 29 août igotj I E. Société des mines d'And ern y - Chev ill on, 12, rue v. OClete es mInes n Il I I f 27 décembre 1934. ) de la Rochefoucauld, Paris (9e).

I l ( aoûl 1884 » P. Société des hauts fourneaux et fonderies de I Auboué-Moineville. Fer 1.437 921.623 | 557 < 18 juin 1880. Pont-à-Mousson, Pont-à-Mousson (Meurthe- Il ( 9 août 1905. et-Mosellc) Il Audun-le-Roman Fer 986 In. n 15 octobre 1 913.. P. Société des mines d'Audun-lc-Roman, 25, rue 11 de Clichy, Paris (9"). Il 277 In. a "ï3 mai l863 ..a. p. Société des hauts fourneaux de Maxévilie, à II Avant-Garde I Fer III Maxévilie (Meurthe-et-Moselle). lie, à | ( 19 mars 1887. I I Batillv-Jou avilie Fer 1.719 In. ) 00 1 P. Union de Consommateurs de Produits Métallur( l3 août 1920 ( giques et Industriels, 31, avenue Montaigne à II 1 aout 1920 Pari. (81).

Bauilles F 2.188 161.061 | I 20 janvier 191^! p. Société des mines de Bazailles, 12, rue La [I Rochefoucauld, Paris (90). Il Bazonville p. 600 In. I 1 Il 31 mars 1899. | p. Société des aciéries de Micheville, Villerupt fCTi 1 | ( Meurthe-et-Moselle ) Il | III i P* Compagnie des Forges de Châtillon, Commen- || - ) try et Neuves-Maisons, 19, rne de La Roche- IIll Beliefontaine Fer , * * 7 , 7 .foucauld, Paris (9°).

1 et Société des Hauts-Fourneaux de la Chiers, à "| III Longwy-Bas (Meurthe-et-Moselle). |l | | I P. Société des hauts fourneaux et fonderies de |l Belleville. Fer ,. 369 I In. 25 mai 1892 Pont-à-Mousson, Pont-à-Mousson (Meurthe- Il et-Moselle). , | I l I ( 5 mars 1894. t ) p. Société des-mines de Bellevue, 20 rue de la || Bellevue. Fer. 589 ln | ( avr^ 1895.) Baume. Paris (8c).

Br.ertrameix. Fer. ~-~ ~R 9/.n~M 240.0~0 236 20 mars 1900. P. Société des mines de Murville, Bonvillers- |||| D Bertrameix.. | Fer I | JAyJ. Mont (Meurthe-et-Moselle).

Beuvill F 723 I t I » * 3 juin 1899. F. Société des hauts fourneaux de la Chiers, II I ers.,. er. n. Longwy-B,as' (Meurthe-et-Moselle).

432 168.336 III 10rseptembre 1883. P. Les petits-fils de Fran fois de Wendel et Cio, Bois-d'Avril Fer 432 168.336 1H septembre x 883. P* et G"> Il Bois d'Avril l' F. 4 î 27 décembre 1934. 'P. 'Compaflie de forges et aciéries de la Mar' Bois d'Avril I Fer., 4 ln. »7 décem b et d Homecourt, SaInt-Chamond (Loire) , Bois d' Avril Il. , Fer. , 104 ln. ll 27 décembre 1 934. E. Société des mines eAnderny-Chevilion, 12, Bois d'Avril II. per IIIn. I rue de La Rochefoucauld, Paris (go). |l Bois de Flavémoat. J I Fer .••«•I 206 I - ln. 23 lévrier 1874. • • t P. Société minière de Flavémont, 9, rue de Toul II * t f à Nancy.

i Haute- M arne }

Bois- d u- F our 1 Fer 233 I 55.531 I 76 j 3 janvier 187 5 i P. J. Marcellot et O, à Eurville-( Haute-Marne J., Il Boadonville. | | Fer- I I 430 25.125 33 17 août 1864. P. Société des hauts fourneaux di Maxéyillle, à || * Maxévilie (Meurthe-et-Moselle).

Bouligny. Fer 436 In, I 20 mars 1900. P. Société des mines de Bouligny, ll, rue Saint- || | I l F lorentin, Paris ( 8°) Il Bouxières-aux-Dames. Fer. 322 f |, 10 16 août 1859 P. Société des Forges et Aciéries du Nord et de -Il ■ |- l'Est, 26, rue de Clichy, Paris (90). || ~M Bramvllle. Fer 1.155 In v a 27 août 1889. P. Société des forges de la Providence, Marchienne l| Brainville | Fer 1.155 || au-Pont (Belgique). ~F Bréhain. Fer 373 | 210.575 1 199 io mars 1886. P. Société des aciéries de Micheville, Villerupt [I - ( Meurthe-elj-Moselle ). Fer, 1.093 In. 1 jy 7 avril 1887 P- Société dés' mines de Briey , 3 , juo Paul Bau- |Il| || clry, Paris (91).

Bruvllie F 074 52 853 45 ," P S .ét' é 1. f d Nt Bruvitie.. Fer 874 52.853 | 45 27 août 1902. P. Société générale française de mines, 16, boule- ]| vard Malesherbes, Paris (se). ■* Il Cantehonne F 10 l 8 - P' H.' B "tL' 1 Canteb onne Fer. 10 | In. 1 Il 19 juin 1875 P. Hoirie, Bouret, Lejeune et Cia. Représentant: Il M0 Pierson, notaire à Longwy. ||


1TA13LF,At: 2. ] ElaL des concessions de nunes au 31 décembre 1938.

(SuIte.,

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- moyEr4 DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) des ouvriers et et des des DUCTION i, occupes DES ACTES INSTITBTIFS. DES EIPLOITAWTS (E) DES CONCESSIONS. SCBSTANCES COIICRDRES, concussions. EN 1938. au cours 1 de l'année. quand la mine est amodiée.

Il cet. Ifes. tonnes. MEURTHE-ET-MOSELLE. 1 (Suite.) Champigneulles Fer 427 25.203 51 3 août 1848. P. Société minière de Meurthe-et-Moselle, u, rue d'Athènes, Paris (90).

Châtelet. , Fer 6 ln.. 9 novembre] 844. P. Société des fonderies et aciéries de Margut, à Margut (Ardennes).

Cliavenois Fer 450 In. & 19 avril 1883. P. Société des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est, 25, rue de Clichy, Paris (9*). i 1G juin 1856. j Cbavigny-Vandœuvre. Fer. 7<S9 J2 J 9 janvier 1867. > P. Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est, ! 20 mars 1900.* 2 5' rue de Clichy, Paris (9«).

Cinq- Tranchées. Fer. 92 lit. 9 1 1 décembre 1Q2 2. P. Compagnie des forces de Chàtillon, Commentry et Nenves-Maisons, 19, rue de La Rochefoucauld, Paris (90).

devant. Fer M III. V 20 juillet I8q4*« • P. Société des hauts fourneaux, forges et aciéries de Denain et d'Anzin. 12, rue d'Athènes, Paris (91).

Con(]ans. Fer 820 In. 12 décembre 1887. P. Société des mines de Conflans, 12, place de I la Carrière à Nancy.

Cosnes. Fer 56 In. n lor juin 1882. P. Société anonyme des mines de Pulventeux, I 100, rue de la Boétie, Paris (8e).

Cote-de-Sion. ,. Fer • 49o In* 9 3 janvier 1887 - - - P. Compagnie des forg es d Châtillon, Coinmentry» || et Neuves-Maisons, 19, rue de la Richefoueauld, Paris (90).

Coulmy.,. Fer 02 III. 20 juillet P. Société mctallurgiquede Gorcy, Gorcy (Meurthet et-Moselle).

Croisette-Liverdun Fer 3/2 In* a 21 juillet 1866. P. Compagnie des forges de Cliatillon, Commentry' et Neuves-Maisons, 19, rue de La Rocl,efoucauld , Paris ( 9*).

Crusnes. F;'r. 475 141.646 96 mars l886 j P. Société métallurgique d'Aubrives-Villerupt, I Villerupt (Meurthe-et-Moselle ).

Cust înes Fer 201 lu. 3 16 août 186*7. * p. Société des hauts fourneaux et fon deri es de u!\hnes. er 201 fi.. A) OCJete, es .outs lOurneau, et .on, el'le8 < 17 août 1888. 1 Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).

Domprix Fer. 400 164.232 131 15 mai 1926. p. Société des min s de La Mouricre, .118 , rue de La Boétie, Paris (8e).

Droitaumont. Fer. 1.170 442.260 388 5 août 1887. P. Schneider et C'", h, rue d'Anjou, Paris (8e)' Errouv ille Fer 948 761.400 695 8 iiovem br.. 8'" P. Sociét.: tles mines d'Errouville, Crusnes (Meurthe-et-Moselle).

Eulmont Fer 236 ln. Il 29 mars 187/1 * * Grosdilier fils et gendre, à Commercy il Faulx. Fer 634 In. Il 19 avril 1883. P. Société des aciéries de Pompey, Pompey II (Meurthe-et-Mnselle ).

Fillières Fer 805 In. » *'■ Soc,été '»>èt«llurpique .le Senelle-Maubeuge, août 180y 6.. •• • • Longwy (Meurthe-et-Moselle).

Fleury. Fer 808 163.000 1 III I 18 juin 1886 P. Société des mines de Giraumont, ig. rue de 1 ( 20 mars 1 QOO j la Rochefoucauld, Paris (9')' J4 OTKi-de-jVlon V'aUX. Fer 382 146 * I ( 10 février 1860..) P. Compagnie des forges de ChàtiUon, Commentry 20 mars »900 et Neuves Maisons, ig, rue de La Hoche ¡ 20 mars 1900. ) foucauld, Paris ( 9e).

FOlltaine-des-Rocbes. Fer..,. 186 6.651 36 9 août 187°. P. Société minière de Meurthe-et-Moselle. Hrue d'Athènes, Paris (91).

Fontenoy Fer 2.437 ln Il 5 avril 1934 P.' Société alsacienne et lorraine des recherches minières, a3, rue de Balzac, Paris (8e)* de Frouanl Fer 741 2 10 mars l858. P. Société des Forges et Aciéries du Nord et tle ! l'Est, a5, rue de Clichy» Paris (9e).

GénaviHe Fer 686 In. « 8 marSl89^ • • • • • P. Société de, aciéries de Micheville, ViUeruP« | S 20 avril 1895. Í (Meurthe-et-Moselle), Giraumont. Fer 800 535.574 336 18 juin 1886. P. Société des mines de Giraumont, 19, rue de , La Rochefoucauld, Paris (9").

Godbrance Fer 952 "1370.957 281 ÎO octobre 1878.. Société des mines de Godbrange. 12, rue Co d braii g d'Athènes, Paris (ge).

Grande-Goutte. Fer 239 In. ! 10 février 1869. P- Société des hauts lonrneaox et fonderies 'I» Pont-à- Monsson , Pont-à-Mousson (McurU»0" et-Moselle)

Grande-Rimont (La). Fer. 900 In. il 2 avril 1912. p. Société des forges et aciéries du Nord et dl l'Est, 25, rue de Clichy, Paris (9e).

Gros-Charme. Fer. 623 ln. Il 20 octobre 19 3 7 - P. Compagnie des forges de Chatillon, Commenlry 1 et Neuves-Maisons, 19, rue de La Roche* foucauld, Paris (ge).

d


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. I 2'j.

-- --- ---------

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO IIOTEN DATES des ouvriers et et de. des DUCTION 00 UP DES ACTES INSTITtrTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCRS CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. au cours d la mine l amo d" é e.

de l'année. , quan d la mine est amodiee.

hecto ares. tonnes.

MEURTHE-ET-MOSELLE.

(Suite.) Hatrize. Fer 842 In. Il 28 Octobre 19°2.. P société des mines d'Hatrize, 10, rue de Clichi , l'aris (9e).

Haute.Lay. Fer 152 In. Il 29 mars 1874. P. Société des aciéries de Miclieville, Villerupt (Meurthe-et-Moselle) Haye. Fer 393 In. Il 1er juin 1882. P. Société des haute fourneaux de Saulnes, Jean II Raty et C'*, Saulnes (Meurthe-et-Moselle)..

liazott -' -'o",. Fer 414 111 * 28 avril 1860 P. Société des hauts fourneaux, forges et aciéries de Denain et d'Anzin, 42, rue d'Athènes, Paris (ge)' Herserange. Fer 433 172.810 138 13 juillet 1870. P. Société des aciéries de Longwy, Mont-SaintMartin (Meuthe-et-Moselle ).

Homécourt. Fer. 894 923.859 779 11 août 1884. P. Compagnie des forges et aciéries de la Marine «t d'Homécourt, Saint-Chamond (Loire) Hussigny. r Fer 206 195.570 142 3 janvier 1875. p. Société de la Providence, Marchienne-au-Pont (Belgique) et Société des aciérics de LOJlgwy, Mont-St-Martin ( Meurthe-et-Moselle ). eJarny Fer 812 360.000 333 18 juin 1886 P- Société des niiner, de Jarny, Jarny (Meurthe( 19 juin 1875. t et- M ose l le )

Jœuf. Fer. 1.312 883.191 571 10 février 1882p De Wende, el cio> Jœuf ( Meurthe-et-MoseUe).

( 17 août i885. Joudrèville., Fer 501 550.704 521 20 mars 1900 P. Société des mines de Jondreville" 84, rue de II Lille, Paris (71).

Labry Fer 858 In. 1 19 mars 1887 p. Société des mines de Giraumont, 19, rue de la II Rochefoucauld. Paris (g6). x Landres. - Fer 533 690.891 610 20 mars 1900. E. Société des aciéries de Miclieville, Villerupt II ( Meurthe-et-Moselle ) Lavaux. Fer. 370 in, s 21 avril i$8o P Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est, j Laxou A 25, rue de Clichy, Paris (9e).

LaXOU. Fer 266 In. a 31 août 1867. P. De, Dietrich et Cic, Niederbronn (Bas-Rhin).

Lay-Saint-Cbristophe. Fer. 223 In. « 21 décembre 1867. P Société des aciéries de Pompey. Pompey II (Meurthe-et-Moselle) i dence,. M.rr Lexy., Fer 469 In. fi 21 dér cembre 1867. P. Société des forges de la Providence, Maro chienne-au-Pont (Belgique) Leyr. Fer 492 In. a 2 4 juillet 1899. P. Société des Forges et Aciéries du Nord et de l'Est, 25, rue dé Clichy, 'Paris (90).

I n mars 1860. ) P- Compagnie des forges de Chàtillon, Commentry Liverdtin. r er 1.021 In. Il l et Neuves-Maisons, 10, rue de La Roche20 mars igoo. foucauld Paris (9") LonglaVlHe. Fer 0 261 28.385 30 25 juin' 1873.). p. Société des hauts fourneaux de Saulnes, Jean Raty et Cie, Saulnes (Meurthe-et-Moselle).

Lommerange Fer. 29 ln. fi 15 septembre 928 P. Les petits-fils de François de Wendel et Qi." :1 3, rue Paul-Baudry, Paris (9e). -j Longwy. Fer 160 52 In. Il 13 octobre 1936 P. Société des aciéries de Longwy, à Mont-Saint-

- Martin (Meurthe-et-Moselle).

Ludres. Fer. 416 In. b 20 septembre 1873. P. Société des aciéries de Pompey, Pompey \t ( Meurthe-et-Moselle).

Ma.u-y. , - , Fer. 1.092 In. « Si mars 1899. P. Sociétédesb auts lonrneaux et fonderies de Pontà-Mousson, Pont-à-Mousson (Mllurthe-et- Moselle)

Maiaviilers Fer 504 124.438 121 ! 20 mars 1900." I P. Société des raînng de Murville, Bonvillers- Il (3 juin 1902 Mont (Meurthe-et-Moselle). jMalleloy. Fer 723 ln. n 19 novembre 1885. P. Société des hauts fourneaux de Saulnes. Jean IV I fiaty et , Saulnes (Meurthe-et-Moselle).

Malzéville t 29 avril 1872.) r. Société des hauts fourneaux et fondm-ie. de l' Çie Malzéville Fer • • 282 ln, 31 mars ii Pont-a-Mousson, Pont-a-Mousson (Meurthe( 3Q l mars 10 899. j et-Moselle).

¡ 31 mars 1899. » ManCR. Fer. 720 ln Il 27 février 1902. > P. De Wendel et C", Jœuf (Meurthe-et-MoseUe).

27 décembre i go Marb achp rer 588 ,QO 84.770 Q/l nnn oa7 -, 16 janvier 1858.. I )?• Société des hauts fourneaux et fonderies de Pont-à-Mousson,Pont-à-M'ousson (MeurtheMarie CI - 17 août 1 , et-Moselle). ,

Marie PI îanois. Fer 212' juin. 1882 I P. Compagnie des larges de Chàtillon. Commentry et Neuves-Maisons, 19, rue de-La Rochev foueauld, Paris («• ),.

; 23 avril 1874.

2 septembre 1874 j Maron-Val..de-Fer. Fer. : : ¡. 1 623 611.726 648 25 septembre 1874. P. Compagnie des forges de ChAtillon, Commenil novembre 1875. try et Neuves-Maçons, 19, rue de La Rochei2„ 2I5 0 i I novem b re i8t5.[ i foucau l d, Par i s ( Q,! '■1.

mars 1900. 1 Paris ( 9"): 19 juin 1906

.', : 1 > 1


[TABLEAU 2.1 Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite. ) j

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOTEN DATES DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvriers et et des des DUCTION occupes DES ACTES INSTITCTIFS. DBS EXPLOITANTS Tr- .)> DES ACTES INSriTUTIFS. DBS EXPLOITAIITS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCEDSES. CONCESSIONS. EN 1938. ao cours de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes. Ii MEURTHE-ET-MOSELLE. s (Suite.) if MaxéviHe. Fer 295 82.206 108 17 août 1864. P. Société des aciéries réunies de Biirbieli, Eich, Dudelange, Luxembourg (Grand-Duché le Luxembourg).

Mercy-le-Haut. Fer. 2.02'i ln. Il 13 mai 1913 P. Société des mines de Mercy-le-Haut. 17, ru' du Terrage, Paris (10.).

Mexy. Fer 230 ln. M 7 février 1866. P. Société métallurgique de Senelle-Maubeugf ■ Longwy (Meurthe-et-Moselle).

1 11 novembre 1874* ) P. Société des Aciérie; d< MicheyiUe. Villerup1 MiclieviHe Fer 400 100.672 94 t io octobre 1878.. (Meurthe-et-Moselle).

15 * 885. ! ! ! ) S Société des liauta fourneaux de Saulnes, Jea" I 21 juin 1 8 82.. - Rat et C" , Saulnes ( Meurthe-et-Moselle)MiHery Fer 219 in. f Raty et Gi"> SaULoes (Meurthe-et-Moselle)

Mont-de-Chat F 221 1 1 t br 18681 Société des hauts fourneaux de la Chiers.

Mont- d e-Chat. „ 221 , Longwy-Bas (Meurthe-et-Moselle).

M (L ) F 3t16 l 4 t 86 P. Société de de Po.p~y, P.wp"Y Montet (Le) ter 366 „ „ „ In. * 4 août 1869 Cfi„ P- Société de» acieries de Pompev, Poropc* (Meurthe-et-Moselle) r17 se ptem b re 1864. ) SocIete anonyme des aciéries de Longwy, Mont-Samt-Martm. Fer. 626 43. /4 32 127 avril 1881 Mont-Saint-Martin ( Meurthe-et-Moselle ).

( 6 avril 1882. ) l Mou laine ter 3/1 23.022 ci -> n.ui 118 0 1 or ffe' vrier 868 P. Société anonvme des aciéries de LonjçwyMou l aine. Fer 37 i 23.022 18 1 février 1868.. Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle).

M., ( ) Fer 474 559.314 437 20 mars 1 9 0 0 P. Société des mines de i«r de 1a Mourière. £ 8.

oetie Par).

Mout i ers Fer ,, 696 699.967 652 liaoûtl 8sn, 84 P. Société de Moutiers, Moutiers (Meurthe-et- oubera er 696 699.967 652 1 1 août 1 8 8 4 Moselle).

M .11 F' 496 143 016 13(1 P. Société des mines de Murville, BonvillersMurville Fer. 496 143.016 139 20 mars 1900 Mont ( Meurthe-et-Moselle.) P. F 862 1 0()5 028 7 h 1 P. Société des forges et aciéries du Nord et de l'Est.

P ienne Fer 862 o 1.005.028 , Aftr r\c»o 751 20 mars 1900. î5, me de Clkhy. à Paris (9«). P. Société des Forges et Aciéries du Nord et de Pompey Fer 127 In. 17 20 février 1861. 25, rue de Clicby, Paris (96).

Pompey Fer 127 In. a 20 février 1861..I E. Société des hauts fourneaux de Manille, « Maxéville.

Puhenteux.ler. 216 ln. j anonyme des mines de ter de Pulventeu*'j 9 21 d é cem b re 1867. I io3, rue de la Boêtîe, Paris (8e).

Rehon Fer 343 ln. ier mai 1 gg P. Société des Forges do la Providence, Ma' I cliienne-au-Pont (BelgIque).

Romam. Fer. 140 ln. Il 9 août * P. Société métallurgique de Gorcy f Gorcy J 9 9 août 1 8 -/1 8 (Meurthe-et-Moselle ). S Saiftt-Jean. Fer. 150 ln. * ( 26 février 1872. P. Société de, mine, de Sex-v , à Pont-St.-Vincen«.

, ( 3 janvier 1870.) I 1 ^99 • ) p. Société anonyme des mine» de fer de Sai»'" J 27 lévrier 1902. > Pierreuiout, à Mancieulles (M--et- M.)..

27 décembre 1903.) de 1er .le SaIn' f

,»/M 201 In. a .1 3 janvier 18,0-r; 7P. Société des mines de Sexev, à Pont-St.-Vinceo'Sainte-Br, arb, e Fer 13 janvier 1875"'1 P. SOciétédesl1lines,leSeXey,àPont-St..Vincent"1 Sain te-Geneviève. Fer 195 In. t 14 mars 1868. P. Durenne, 26, faubourg Poissonnière, Paris (i<>') Sancy. Fer. 739.551 54. 5 3l mars 18QQ P. Société des hauts fourneaux de Saulnes, Jean; Sancy., l<er. 15 septembre i928. Baty et C", Saulnes (Meurthe-et-Moselle). ¡ 14 août i ( aOU 867* ) P Société des hauts fourneaux de Saulnes, Jeo Saulnes-Nord Fer, 58 72.215 17 7 novembre 1890. | Raty et Cio, Saulnes (Meurthe-et-Moselle) ( j 4 mai 1928 ) | l l4 août 1867 ) P. Société des hauts fourneaux de la Chiers.

Saulnes-Sud Fer. 39 33.756 20 7 novembre l8go.> Longwy-Bas (Meurthe-et-Moselle). j [ 4 mai 1928 ) f. 4 ma i 1 9 2 8

24 février l864* • J P. Société de. hauts fourneaux de la Chier" SeneHe. Fer. 784 ln. 3o 27 juillet 1889.) Longwy-Bas (Meurthe-et-Moselle). y août 1892. ) *' r. P- Société des mines Je Serrouville, î5, roe Serrouville Fer. 720 ln. t 17 mai i800/ o4--.- d'Aumale, Paris 9.

r. p 3.(8Q4 r,, J ., i 3 janvier 187) P. Société des mines de Sexev, à Pont -St.- V. cpt.

Sc exey-aux-FP orges Fer p 384 •te/. ln a j 3l mars igoo. j I 1:)' .J'A. 31 mars 19°0. Tiercelet Fer 769 346.307 227 10 mars 1886 P. Syndicat des mines Je Tiercelel, à 'f lcrce e .,. er '-l 1 n ar 1 ( '1 h 1\f Il) ," (N, eu rt h e-et- N ose l e )


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. [TA(BsS^) 2'i

PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE hqyen DATES NOMS DES PRO,PRIÉT A iRES (P.) I MQYEN DATES DUCTION. des ouvriers et et de. des

EN ig38. occupes DES ACTES ihstitutifs. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES COllCÉDÈES. CONCESSIOIIS. au cours dl 'neè t amodiée i( 1 ) de l'année. quan a ml s diee.

hect. ares. tonnes.

MEURTHE-ET-MOSELLE.

( Suite. ) - ( 3i mars 1899 • ••)'' „<•• , d L y , M S. ntTucqoegnieux-BettaÎDviHers.. Fer 1.659 70S.440 «20 >900. • • • 3 janvier i go8 3 janvier igo8.

Valleroy Fer 886 672 000 546 10 mars 1886 P. Société des mines de Valteroy, Valleroy (Meurthe-et-Moselle ).

Vieux-Château Fer 153 H 2 1 17 août 1888 P. Société des hauts fourneaux et fonderies de I Pont- à-Monsson , Pont-à-Mousson (Meurtheet-Moselle)

Ville-au-Montois. Fer 1.048 49.491 49 23 novembre l 02. P .Société minière de l'Est, 91, rue de I oui. I Nancy.

Villerupt. Fer - 326 46 709 31 ! •1^7'^ ••} P. Société métallurgique d'Aubrives-ViUerupt, (lQ juin 1875.) Villerupt (Meurthe-et-Moselle) Warnimont I, Fer • • • 114 46.281 55 24 juillet 18&7 "I P. Société des Mines de Warnimont, VieillesForges, à Stcnay (Meuse).

24 mars i858 1 p. Société des manufactures de glaces et produits Art-SUr-T., fMeurtbe. Sel gGIÏlItlfc 1.130 D 152.100 2 26 juillet 18"^ • * | chimiques tle Saint-Gobain, Chauny et Cirey.

t> - 27 février 1889.. < place des Saussaies,à Paris (8e), Aulnoi-s(Les). Sel gemme. 339 R 6.916 58 2 février 1881. P. Société des salines des Autnpis. a LaneuveviUedevant-Nancy.

Bosserville., Sel gemme 302 Jn. a 27 février 1889" p. Soriété des salines de Bosserville, iL Laneuveville-devant-N ancy

CréviC Sel gemme 419 ln. fi 18 janvier 1873.. P. Société des salines de Crévie, 8, rue des Goncourt, Nancy.

Domba 1 726 3 93 '1 7 mai 1864. ¡ , Dom basle Se, gemme 726 R 10.931 93 ^rX^ ! P" 0ctobo" et G-, à DomhasU 15 février 1 2

Drouville Sel gemme 466 ;„. 9 24 novembre 1894. P. Société des manufactures de glaces et produits chimiques de Saint-Gobain. Chauny et Cirey.

place des Saussaies, à Paris (8e).

Flainval. Sel gemme ..•••••»•• y 99 Ili. u 5 juillet 187Q" • • P. Solvay et Cie, Ixelles-Bruxïlles (Belgique).

Haras(Le). Sel gemme 524 In. n 15 fevrier 1882. P. Société des salines, de Malmey, a /i, place 1 Carrière, à Nancy.

Haraucourt. Sel gemme. 811 |D456 090 | 158 17 mai P. Solvay et C!°, Ixelles-Bruxelles (Belgique).

JarviUe S 1 32" l 4 b 88 P. Société des mines, de sel du. JarviUe, 47, rue Jarvii,e Sel gemme !. 324 In. 11 .2 4 décem b re 1 8 81. P" Gambetta, Nancy. du - JarviUc' rue Madeleine (La) Sel gemme 005 , D 62.053 1 6 décembre 1881. p. Marchéville, me de Château-Landon, Paris Gambetta, Nancy.

Maixe ; c. Sel aremme «>0o II o .D.ooti Afi/i < o5 OK • J 12 février 1881..) p. So été des salines de M ai je avenue Milton, I Màixe ., Sel <,emme a Milto», 4 janvier, 1883Nancy.

Méreville gej gemme 720 In. n 8 octobre 1923. | ■ P- ^tat- * Pont-de-Saint-Phlin Sel ge Mme 562 D 58735 4 août 1872 ) P. Société des salines de Laneiiveville-ilevant-Naaf ; 2 2 décembre 1880.) cy, à LaneUveville-devant-Nancy.

Portieux. Sel gemme 450 R 4.850 25 1 23 novembre 1875. P. Société des salines de Ilosières, à Rosière-aux.

I Salines, 7Juin 1

2 ^®cem^re l *( P, Société des salines de Rosi'ères-Varangéville, £ 7, I Ros i ères-aux- S al i neS Sel gemme f R 29.882 I 274 < j 1 £ septembre 1855.1 rue Gambetta, Nancy.

F février 1881..

j p '7 février 1881..) | Sablonnière (La) Sel gemme 703 R 10.646 65 j P. Société des saline, d'EinviileMaixe, à Einvilie.

1 7 mal, l o.

j tG 5 140 ¡ 25 nhvembre 1872.!, P S .., ¡}' Ü d S. L aure.t. 4 5,r.e Saint-L - 1 aml- aurent, Sai nt-Laureùt-surent Cunarmel.,. harmf.ï Sd gemme.. I.089 R fû^OO i > , j ( * Q octobre 1002.* - > )-.. -

10.700 î 1 [ ! r i 1 j j T*®ne > G. Sel gnmme ; D. Sel en dissolution (non compris le sel dont R. est fabriqué


1TA-ULFAU :2*1 Élai des concessions de mines au 31 décembre 1938.

( Swte. )

J 1 : NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) MOYEN t de. de. DUCTION des ouvriers DATES et EN 1988. occupés DES et ( E. )

EN J 938. occÕpés DBS EXPLOITANTS (E.) : (•) de l'année. - quand la mine est amodiée. j , (1) de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

MEURTHE-ET-MOSELLE.

(Suite.) S. 1 S l _69 (G 47.382 : R'° * I,.,'JJ D C. ll' d Ch' Saint-Nico l as. Sel "69 R 40.538 > 383 5 .1 8 8 p arCut.:, e, Daguîn et C, 44, rue du Châ- (D 55 978 ) avril 10"e 70. oteav/ <indon, à Paris (ioe). rue du Chà1.:' V 'd S J f 02 R' 6 300 r..o 1 22 mai 1877""} ,

ùalnte- aA ree. Sel iremme 002 R 6.300 50 j 2^r •••• ) p Société des salines de Samte.VaIJree, 3a , rue j 1 Jttin l882.,.j Caumartin, Paris (9«).

| 26 juillet i858. )

SommerviUer., Sel gemme. 1.101 R 18.000 144 j 17 février 188'1.. P. Société des salines de SOnJlUerviller. à Som1'; mai 1886. merviller (Meurthe-et-Moselle).

Tomblaine. » • • SGI g6nnn6 • 357 /n. , 6 juillet l885« • • • P. Société des salines de TomhIaiue, I12, rue Tomblaine Sel gemme 357 In. 6 juillet 1 Victor, Nancy. ne, ~2, rue Tonnoy Sel gemme 702 In. 8 octobre 1901. P. Société des salines de Tonnoy, 5. Rond Point Lepois, Nancy.

MOSELLE. ¡. , 1Achâteil Houille 200 l^ mai lg/O Sous séquestre.

Berviller. Houille 576 96 L-,- 11 3 aoûl 1932. ,P. Compagnie dos mines de Saint-Avold à Folschl viller, 20, rue de Lisbonne, Paris (8e).

Bisten I. Houille., 200 ln. Il 2 5 novembre 100J 8. ocous sé q uestre.

Bisten II. Honille.,. 200 In. H 23 juin 1908 Sou, séquestre.

ous seques re.

BoulayIlI.HouiHe. 200 In. 20 octobre ! 908. Sons é t 1 ous s ques re.

Boulay IV, V, VI Houille 600 ln. n 28 janvier 1909. Souj sé( j t Boulay IV, V, VI Ilouille 600 In. fi 2 8. j anvier 1 gog. * » ous seques re.

BochyI. Houille.,. 200 ln. fi 18 novembre 1912. Sous séquestre Coume 1, V. Houille * 400 In. fi 25 novembre 1908. Sc ous q t 'i 1 ous seques re.

Coume Ir , IV. Hol,tille. 400 In. ff 23 juin 1 q& o8. c bousq uest,re.

ous seques re.

Coume III. HouiHe. 200 In. 1 2/imaiiqoq ** v oous cséquestre.

ous se'll1es re.

Crébange I. Houille. 200 ln. n 25 novembre iqo8. S oous séquestre.

Crehange IV.:. llouille. T 200 In. •> 28 janvier îqoq. c Sous sé- questra..

P. État. re.

Dalem Houillt,.-. 3.b«8 In. a 31 août ig2o. ^té (|es r|iarbnnniises ,,e Faulqueriiont, 12, 1 rue de la Rochefoucauld, Paris (9e).

Denting 1. Houille. 200 In. Il 6JU:ni9o6. Sou.aqne.ire.

Denting III Houille 200 In. u 23 juin 1908. Sous séquestre.

Denting IV Houille 200 In. h 25 novembre 1908. Sous séquestre.

Denting V, VI. Houille'. 400 ln. » 28 juillet 1908.. Sous séquestre.

De Wendel. Houille 5.047 05 2.601.227 8.909 24 août 1907 P. Les petits-fils de François Wcndel et C", à Hayange. ?

Dourd'hal III Houille 200 In. « 28 juillet 1 go1' j £ Compagnie des mines de Saint-Avold à Foisch. 1 viller. 20, rue de Lisbonne, Paris (8e).

Elvange 1, 11, III, IV, V.; Houille 1.000 In. Il 25 novembre 1908. Sous séquestre Faulquemont. 7\ Houille. 4.000 135.784 1.084 3o septembre-! 920. j £ d,8 charbonnage de Faulquemont, l2. i rue de la Rochefoucauld, Paris (9e). 4 FolscbviHer. A Houille 200 In. <r i k juin 1912 P. Société des mines de Kali Sainte-Thérèse., 3, porte du Miroir, à Mulhouse.

Foiscbviller. Houille 2.600 a 523 3 août 1932. P" Compagnie tles mines de Saint-Avold à Folsch villcr, 20, rue de Lisbonne, Paris (8e).

Il (1) R. Sel raffiné; G. Sel gemme : D. Sel en dissolution (non compris le sel dont R. e t fabri qué).


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. [TABJte?)2'] (s i

1 NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) II NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- UOYEN DATES et des DUCTION.

des ouvriers et et des des DUCTION. 1.

occupes DES ACTES INSTITUTIFS. des eïploitakt8 (E-) I DES CONCESSIONS. su STANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. ES 1908. quand la mine est amodiée. I Je l'année, quan d la mine est amo diée.

hect* ares tonnes. 1 MOSELLE. l I (Suite.) I l P. État. 1 llsnte-Vi"neuUes 1, 11 Houille 2.400 In. 2 2 septembre 19 2 o E. Société des charbonnages de Haute-Vig-uenUes, I w - - - r ( 2, rue Henri Rochefort. Paris ( 17e). I HeMingen 1. Houille 200 In. fi 25 novembre 1908. Sous séquestre. I Hemillyl. Bouille. 200 In. fi 25 novembre 1908. Sous sequestre.

I P. Société des mines de la Houve, 2, allée de I la Robertsau, Strasbourg.

Houve (La). Houille 1.732 979.342 2.898 28 avril t858 L. So!iétéS el; Moselle, 9, ave- I ( nue Percier, Paris(8').

Johanna II, III. Houille" 400 In- Il 20 octobre 19°8,..1, Sous séquestre. I , P. État. I Loneeville Houille 2.400 * In. 9 novembre 1920.. j E. Société des charbonnages de Longeville, io3, I Longeville 1 ( rue de la Boêtie, Paris (S*). I MainviUers O. n. Houille 400 ln. a5 novembre 1908.) Sous séquestre. I Momestroff 1. Houille. 200 ln. Il 6 juin 1906 Sons séquestre. i , I I. Hou i l l e.. 200 Momestrof f Il. Houille. 200 ln. < « 20 septembre 1909 Sous séquestre. I MomestrofFIII, IV Houille. 400 ln. 7 janvier 1911. Sous séquestre. I Momestrofl V. Houille. 200 I*1- 29 novembre 1911. Sous séquestre. I Niederwisse I, III, V, V I. Houille •••• 800 ln. 2 5 novembre 1908. Son. séqnestre.

Niederwisse 11. Houille. 200 'n• ff 20 septembre 1909 Sous séquestre. jl.

Pagny I. Houille. 200 In. ff 18 novembre 1912. Sonuéquestre. t , , ( P. État. I Sarre-et-Moselle H ill H.821 3.022.857 8.776 31 août 1020.j ( E. Société houillère de Sarre et Moselle, g, ave- I ou e. 8-. nue Percier,. Paris. ( S®). - I P. Ëtt !

Saint-Avold I, II Houille - 400 n. ff, 28 juillet 1908. E. sticiété des.charbonnages de Longeville, i.o3, Il ( rue dB la Boëtie, Paris (81).

I 1 Saint-A,'old III H .11 128 18 ln 14 Inai 1910 ( P. État. desmin~~ de Sa"i~t, Foisch.

OUI, e a 14 inai 1 9 10 E. Compte des mines de Saint-Avold i Folsch- I Saint-Avold III villoi. 20, rue de Lisbonne, Paris, - e:.

Saint-Jure!. Houille 200 In. ff 8 février 1912 Sous séquestre. j.

Sécourt 1 Houille. 200 ln 8 février 1912. Sous séquestre. I Soigne I. Houille 200 i*. n l/i mai 1910. Sous sé q uestre. I SoIgne - ,II 14 mai 1 91~-.. Sous séquestre.

Teterchen * * FHTnOnUillllle n 0o .3on99 n O92 O In. » 3 août 1932. P. Compagnie des mines de Saint-Avold à Folsch. 11 viiler, ao, rue de Lisbonne, Paris ( Ó" ). Il - P. État.. —auçmam II Valmont II Hm.illo ,• ,..••• AuU c>nn In. a 28 juillet 1908. 1 E. Compagnie des mines de Saint-Avold à Folsch. Il viller, 20, rue de Lisbonne, Paris (SO).

200 ln. # 8 février 1912 Sous séquestre.

Vig»y I Houille I 200 Al. H 8 février 1912. Sous séques re. il Vigny II Houille.I 200 'ft* * mars 1917. Sous séquestre. I: Von Wedll I. Houille 71 82 it .1 4 mai 1 9 io.. j E. Compagnie des mines-de Saint-Avold & Fo l sc h- !

* '-des minelr de Saint-A. vold L 'Folsch. 1.

viller, 20, rue de Lisbonne, Paris (8°). ;

- l l" 18 Janvier '1905'. : t P. B~ciété 'minière _Aachen. ReprtséÎ:1~~nt : i Allc.hen., (l8 larivier 1QOO.. I P- Société minière Aachen. Représentant : |>I A aclaen Fer 43 31 70.910 72 l 4 octobreigi3. jj M- Geor ges liciere, à Bure.

mal P. Société minière Adelhaïde, a5, rue Na pr oléon, II

d FI? er 195 29 ln. Il 5 mai 1882. > , à Audun-le-Tiche.

I j 3 novembre 1900.. ) -, ,'t ," ",)

Alexanùer Th: e l e n. Fer - 200 7n. 3 févri er 1 8 7 5 j P. Etat. l ,- , < Alexander Thielen Fer 200 In. il 3 février 1875 j E. Société lies mine, de Valleroy, à Vahero y | l ,\. , y.


[TABLEAU 2.] Étai des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite. ) J

NOMBRE iOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO. MOYEN DATES DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvriers et et des des DUCTION occupes DES ACTES IN8TlTDTIF8, DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SIBSTAIICSS CONCÉDÉES. COIICESSIOIIS. EN 1938. au cours ., de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

MOSELLE.

( Suite. )

AIwine. Fer 199 36 ln. Il 15 décembre 1877. P. Gewerkschaft Veméville-IV. Représentant * M. Bosment (Albert), directeur général des établissements de Wendel, à Hayange. Amanvillers. Fer 367 66 ln. » 18 janvier 19 2 4 P. Union de Consommateurs de Produits Métal- lurgiques et Industriels, 3i, avenue Mon- taigne, Paris (8°).' Ancy Fer 199 59 In. u 7 juin 1876 P. Société métallurgique de Knntange, 16, bouleAnC-V -'-------'---'' Fer 199 59 /n. 7 vard Malesherbes, Paris (S").

Anderny-Chevillon I. Fer. 4 30 ln. u 25 mai 1934 ) i Anderny-Chevillon II. Fer. 41 79 h.. 25 .9S1 h et ( l H omécourt, a Homécourt.

Anderny-Chevillon III Fer. 62 18 In. Il 25 mai 1934.

Anna. Fer 199 99 In. u 15 décembre 1877. P- Gewerkschaft Vernéville-II. Représentant : M. Bosment (Albert), directeur général des établissements île Wendel, à Hayange.

Anna (extension). Fer 32 34 In. « 24 octobre 1898.. P. Gewerkschaft Anna-Extension. Représentant : M. Albert Bosment, directeur général des établissements de Wendel, à Hayange.

Arnold. Fer 55 93 ln. g 7 février 1870 P. Société métallurgique de Knutange, 16, bou- levart Malesherbes, Paris (8e). Arry. Fer * 461 ln. /1 16 août i85û .» P. Société minière Arry, Représentant : H. Lévy, à Thionville..

Anmetz Fer 400 511.690 475 j A. Ft,- er. 4/.0n0 n 5~tMt .6~9Q0 ft 4/.T/5 j ~septembreigo~ levar" Malesherbes, Paris (86).

Bagneux. Fer 12 60 In. u 2 mai 1898 P. Gewerkschaft Bagneux. Représentant: M. Albert Bosment, directeur général des établissements de Wendel, à Hayange.

Bassompierre. Fer 1.289 12 782.454 820 18 août 1920. P. Société métallurgique de Knutange, 16, bou-

levard Malesherbes, Paris (8°).

TIois-des-Chevaux. Fer 200 In. g l3 juillet 1875. P. Société minière Rodolphe, 25, rue Napoléon.

à Audun-le- Tiche.

Boulange Fer. 305 61 ln. u 7 octobre 1921. P. Société Forges et aciéries de Nord et Lorraine,

25, rue de Clichy. Paris (9e).

Br!<Tade-BredoW. Fer 200 In. g 31 mai 1877 P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert Bosment. directeur général des établisse- ments de Wendel, à Hayange.

8 3 ! P. Société des A'ciéries Réunies de Burbach-Eich9 JUIn 1 7 Dudelan e A. R fi E D Direction à Burbach. , Fer. 463 81 410.538 390 f 3 e i an g e (A.R.B.E.D.). Direction Burbach Fer 463 81 410.538 390 j ^TarsIgoï.. A ïïtîSlJlt Si* tSi>'Û Liberté, à Luxembourg.

-Burbacli Il Fer. 161 42 In. 9 12 février 1874 P Société des Aciéries Réunies de Burbach-EichDudelange ( A. R. B. E. D.). Direction » AuJun-le-Tiche. Siège social : Avenue de la Liberté, à Luxembourg.

Butte Fer 128 74 Jn 2 1 juillet 1873. P. Société métallurgique d'Auberives Villerupt, * ,7 Villerupt.

Carl. Fer.?. 200 [n 5 novembre 1874. P. H. Lévy, à Thionville. i Carl Fer dinand. rer 1i.0ni17 T1i-7 i non juillet 1898 P. Société des Forges et aciéries de Nord et LorCarl Ferdmand. Fer. 1.017 17 982.304 1.080 l" octobre 1903.. raine, 25, rue de Clichy, Paris (91).

Châtel Fer 234 74 In. g 18 décembre 1872. P. Société des Forges et aciérie. de Nord et Lort e i.p raine, 25, rue de Clichy, Paris (91).

Clara. Fer 200 In. „ 15 décembre 1877. P.Gewerkschaf. VarnéviUe-IIl. Représentant: M.

Up. i ar a. ? i c i. Albert Bosment, directeur général des éta- blissements de Wendel. à Hayange.

CI ( t 1U 10 0U ln. y 9/1 24 nrtooctoure hrp 101808 90.. P- Gewerkschaft. Clara-Extetision. Représentant 1 Gara (extension ) Fer M. Albert Bosment, directeur général de.

établissements de Wendel, à Hayange.

m


Etat des concessions de mines an 31 décembre 1938. tT^s2 £ .o 2')

! t ) NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P;) NOMS DES DÉPARTEMENTS. NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES I et Jos des DUCTION. des ouvriers et II I et des des des occupes r EXPLOITANTS (i £ .) f. II DES ACTES INSTITUTIFS. > DES CONCESSIONS 8 U B 3 T AIÇ CES coiq c B D in 8. zolicsssions. Elq 1938. do l'ann é e. quan d I DES CONCESSIONS SUBSTANCES COHCBDÉBS. CONCESSIONS. EN 1938. au cours x quan d la mine est amo d iée, I

hecto ares. tonnes. I MOSELLE. ; I 1 ro y ( Suite. ) I I présentent E. Albert Conroy. Fer. 149 52 fa. 11 22 janvier 1874 p- Gewerkschaft Conroy. Représentant: E. AÜ/ert Bosment, directeur général des établisseI ments de Wendel, à Hayange. I Cornv Fer 200 In. a 25 octobre 1874.. P. Union de Consommateurs de Produits Métal.

largiqncs et lndnstnels, 31. avenue Monj taigne, Paris (8.). I De Wendel I Fer 5.39189 1.850.767 1.312 ( 2 mars 1ÛO5 "•) P. Les Petits-fils de François De Wendel, à Ha- II er 7ga3. ! ! t W-

D' I o ■ Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert I Division-Buddenbrock Fer-,.- Iî99 98 n. 11 1 mai 1077o Bosment, directeur général des établisaeI ments de Wendel, à Hayange. Il , P. Gewerkschaft Élisabeth. Représentant s M. 11 Eli.%a.beth F 3o mai 1877 ) Albert Bosment, directeur général des éta- I Elisabeth Fer 205 95 in. u 2 4 juillet 1 89O ( blissements (le Wendel, à Hayange. Il Embanies (Les) Fer 199 28 in. , i3 juillet i875 p- ;'25' rue Napoléon' I à Audun-Ie-Tiche.

P- Gewerkschaft Bleea. Représentant : M. Albert I Ernest i j. Fer ci •••*•• 200 In. 15 d é cem b re 1877. Bosment, directeur général des établisse- Il I ments de Wendel, à Hayange, 1 II Escherange Fer 116 45 ln. » 3 février 1875. P. Société minière des Terres Rouges, 16. boule1 vard Malesherbes. I I | 3o mai 1877 ) P. Société minière Ferdinand. Représentant : Il Ferdinand I Fer • • • 76191 in. 1. U M.Albert Bosment directeur général des I J 24 d juillet 1890. J l établissements de Wendel, a Havange. I1 2a avril 1900 ,, ) Hayange.

Y-, d~. d ,~ 24 96 ln 11 7 septembre 1934 P- Société des Hauts-Fourneaux de la Chiers, à III tFti erdt inand , 2 li 196 In. Il 7se p tem b re 19 3 4 P. Société des l i ants- fourneaux de la Chiers, à Fer inan 1 Fer. ,. Longwy-Bas (M.-et-M.).

j-,,- I '"2■»0/»0 »» rl I o • P- Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert I F l avign y .o. I Fer 200 in. Il Ol màl 1077 c Bosment, directeur général des étabhssements de Wendel, à Hayange.. I Fontoy. u. Fer. 203 49 144.495 138 24 juin 1873 P- Société des mines et usines de Redange-Dilling, ( JI, rue de la Rochefoucauld, Paris 1 r J P. Société minière François, Ï5, rue Napoléon, Il1 François Fer 250 84 Ire u 19 mars 1877. 1 P. Société dun-le-Tiche.

François er ¡ août 1923 ! à Audun-Ie-Tlebe.

Frédéric-Anp gUSte I Fer •••• 200 in. - 15 décembre 1877. P. Gewerkschaft Vernéville II. Représentant; I Fr é d ë nc-A , 200 15 décem b re 187<7/ M. Albert Bosment, directeur général des I I I établissements de Wendel, à Hayange. I PÉta!.

Fredéric-Brand Fer. 197 In. I "JanVIer 1875.». g. Société des m i nes de Va liero y , à Va llero y Il cie es mmes e a leroy, a eroy.

Frédéric-Edmond. Fer. 20 in. N 18 janvier 1883. P. Héritiers Barat, à Auilun-la-Tiche. Représen- I ( j Bion, à Audun-la-Tiche.. Il F^éderic-Giesler.j Fer Il FrédérIc-GIesler. Fer. 182 n. 1 ® janvier 1875 j ^IlSociété des mines de Valleroy, à Valleroy.

Friede. Fer. 226 92 ln. 9 8 août 18,3 | P. Société métallurgique de inutange, 16, bouiè- va rd Malesherbes, Paris (S.).

I Fer y I Î24 septembre 1897 ) L" es Petits-fils de François de Wendel et C"., II Ge°rSeS Fer. 6 76 In. « j 2G n0^mbrel928.j à Hayange.

Georges I i Fer i ci 34 08 In. 1 t 2 mai 1898 P. Gewerkschaft Georges I. Représentant : M. Al- I v bert Bosment, directeur général des éta- Ll I I blissements de Wendel, à Hayange. Il Georges II. , Fer' 33 Il ln 6," '8 8 P G k 'hft G II R' M Al ! Georges II I Fer. 33 11 In. 1 u 16 mai i8q8 j p- Gewerkschaft Georges II. Représentant : M. Al- j j ,. Il 1 mal l, 9 ewer sc a eorges epresentant:

Jjert Bosment," directeur général des éta- Il blissements de Wendel, à Hayange. Il P. ÉtaL de's mines de VaHeroy, Vall~i'oy..

^*®^-fried-Ziegler.j Fer 196 In. j H 6 janvier 1 ù*]i) • • • i E. Société des mines de Valleroy, à Vallefby. 11 Gravelotte. n Fer. 225 1 Ô ln. /1 18 j8.Írvler 1373. P. Soc:iété des mines et usines de Rèd'aùge~Dmbl~,' Gravelotte Fer ~2~2" 5 16 3 P- Société des mines et usines de Redange-Dïliiag. Il Gravelotle 12, rue de la Rochefoucauld, Paris 1 j eroy.

J Gustave-Coupette. | Fer | 200 In. « 3 février 1870 j £ des mines de Valleroy, à Vallero y JJ


[^(Su^e0)2 ] Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938.

—NOMBRE

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES P.

HOTEN DATES des ouvriers et et des des DUCTION. des ouvriers et occupés DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) ) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES COSCKDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes.

MOSELLE.

( Suite. )

Gustave-Wiesner. Fer 289 43 410.610 412 io avril 1875 P. Société des Hauts fcarneaui de la Chier.! i j Longwy-Bas (M.-et-M.).

Gustave-Wiesner (extension) I. Fer 23 91 26.700 28 22 octobre 1892.. P. Société des Haut. (onrnfPrx ., ia Obier?»*!

Longwy-Bas (M.-et-M.).

P. Société lorraine minière et métallurgique, 103, Gustave-Wiesner (extension) Il Fer 15 22 In. Il - septembre 1934. rue de le Boëtie, Paris (8e).

E. Société des Aciéries de Longwv, Mont-Salut J Martin (M -et-M.).

Gute-Hoffnung 1. Fer. 55 In. Il 28 juin 1881.1 Sous séquestre. j n V État.

Haniel Fer 200 In. 0 ! E. Société dt's mi,ies de Valleroy, à Velleroy, Haut-Pont Fer 356 15 In. /1 j 27 iU'n *9S- * - - - j Les Petits-fils de François lit Weniel b;, C".

( 20 novembre 1920.) à Hayange.

Heidt. Fer 42 61 59.089 67 20 juillet 1873. P. Société des aciéries réunies de Burbac 1 Fic" j Dudelange. Direction à Audun-Ie-Tiche. Siège social: Av. de la Liberté, à Luxembourg.

Heinrichszeche. , Fer 198 98 ln. Il 31 mai 1877' P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albe^ Bosment, directeur général des établi®8®' ments de Wendel, à Hayange.

P. Gewerksrhaft Hermann. Représentant : M. M*

lIermann. Fer. 200 44 ln. Il, 4..il 787 bert Boswent, directeur général des ét* 1 2 juillj et loQO • blissements de Wendel, à Hayange.

Hermannszeche. Fer 200 In. 0 3i maj 1877 ., .1 P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albofl.

Bosment, directeur général des établIssements de Wendel, à Hayange.

Ida-AmélIe. Fer. 400 Il 4 10 janvier 1924 Je. société métallurgique de Knntuge, 16, boa( levant Malesherbes, Paris (8e).

Ignazzeche. Fer 200 In. Il 31 mai 1877' P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert S Bosment, directeur général des établi'8* ments de Wendel, à Hayange.

Jacob-Richard Fer 200 In. Il 31 mai ! 8~7. P. Gewerkschaft Blees, Représentant : M. Alber, | Bosment, directeur général des établi*5®" ments de Wendel, à Hayange.

Jacobi Fer. 200 In. N 3 février 187' 0. P. État. des mines de Valierov, a Valierov* ! E. Société des mines tie Valleroy, à Valleroy.

P. Société lorraine des Aciéries de Rom bas et Joseph Brincour à Luxembourg.

Kanfen Fer 186 87 /». >4 juillet .8,3. *• Je an en. er. 11. J 7' DilTt'rJange, SainL - Ingbert - Humelange x ( H. A. D. I. R. ) , 26, avenue de la Port8" Neuve, Luxembourg. la Port" Karl. Fer 129 23 in. 3 février 1875. P. Société des aciéries reunies de Burbach Ë>c^ Dudelange. Direction à Audun-Ie-Tiche. Siège social : Av. de la Liberté, à LuxembourgKarl (extension) Fer 200 ln. Il 24 mai 1876. P. Société des aciéries réunies de Burbach Kjc^ Dudelange. Direction à Audun-le-Tiche. Sège social : Av. de la Liberté, à Luxembourg-Katharina. Fer 199 98 h, 11 lUf août 1899 P. Union de consommateurs de produits métallurgiques et industriels, 31, avenue Moo- taigne, Paris (8o).

I er 't 8 3 ¡P. Société des Aciéries Réunies de Burbach-Elc',' p Kraemer. Fer 338 38 337.417 281 août '! ! ! ! A2TÏ > ~û~ Audun l e- Tiche. siège soc lat: Avenue de la 1 Liberté, à Luxemb our g. venue 1 Liberté, à Luxembourg.

f l8 Q août 1892 fi « ( I E- Société des m ines de fer , LUllgenberg. Fer.. 180 84 232.737 168 ] Société des mines de fer de Rochonvillert, 96, rue de la Victoire, Parir, (90).

Lessy. Fer.. 198 15 In. u mars 1875 Sous séquestre.

Lorraine Fer 207 85 67.294 63 18 février 1873. P. Société Forges et aciéries de Nord et Lorraine. j 25, rue de Clichy, Paris (91).

Ma l ancourt Fer 119 29 In. Il 27 février 1874. P. Société des mines et usines de Rédange-Dilltaf' a an 1. ., Rochefoucauld, Paris (9 /*


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. I^Jsît0) 2.1

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) II NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES des ouvriers II et de. de. DUCTION occu p és DES ACTES IIISTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) occup 8 ACTES IRSTITBTIFS. DES BIPI'0ITAIITS (®0 I de l'année. quand la mine est amodiée. I

hecto ares tonnes. I

MOSELLE. I ( Suite.) I Mance (c'itellsion). Fer : 242 07 In. 3o avril i873 P. Société minière r Rodolphe, 25, rue Napoléon, I à Audun-le-Tiche.

Mance-Gorgimont. Fer. 421 02 In. Il i" avril 1872 - - P. Société minière Rodolphe, 25, rue Napoléon, I b à Audun-le-Tiche.

Mance Nord-Ouest. Fer. 200 /„. „ .3 juillet ,875. p-»5. rn. Napoléon, I à Audun-Ie- Tlche.

Mance-Sud-Ouest. Fer. 200 ln. Il 13 juillet .875. P. Société minière Rodolphe, 25, rue Napoléon, Mance- S u d - O uest à Audun-le-Tiche.

Manstein. Fer 1^9 85 ln. 8 décembre i874. Sons séquestre. Il Mardi"ny. Fer. 170 In. 7 juin 1876 P. Société métallurgique de Knutange, 16, boule- Il vartj Matesherbes, Paris (SO).

Mareniro Fer 220 40 In. Il 9 juin i873 Sous séquestre. I Maria-Anna. Fer. 200 ln. Il 31 mai ¡877" P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert II lul.a.ri;a , Ainnnna a Fer 200 In. 3l ma i 1 8 7 Bosment, directeur général des établissements de Wendel, à Hayange. Il Mirin-FI ballot 11 ••••••••••• Fer 200 In. t 3i mai 1877' P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert I Maria- É ] isabetli Bosment, directeur général des étahlisse- ments de Wendel, à Hayange. Il Mathilde. Fer. 200 In. U 15 décembre l877. Gewerkschaft V.rnéville.V. Représentant : M. I Albert Bosment, directeur général des éta- Il blissements de Wendel, à Hayange. Il Max. Fer 200 In. l5 décembre 1877. P. Gewerkschaft Varoéville-l. Représentant : M. Il Albert Bosment, directeur général des éta- I blissements de Wendel, à Hayange. Il Michelsberjr ° * Fer 133 40 In. « 24 mai 1876. P. Forges et aciéries de Nord et Lorraine, 25, Il p. rue de Clichy, Paris (ge).

1 29 Octo b re I g OI.. P. Union de Consommateurs de Prodoits Métal- I ,f , , p 888 03 360.000 317 29 octobre 1901 I largiqnes et Industriels, 3i, avenue Mon- I t 2 janvier îgiO.) talgne, Pam (ge).

! Molvange. Fer 303 03 In. a 31 décembre i873. P. Lévy Benri,à ThionviHe.

Mont-Houge. Fer 1.108 51 1.534.670 1.310 27 novembre 1920. P. Société minière des Terres-Rondes, 16, boule- I vard Malesherbes. Paris (ge). Il Moselle. Fer 1.645 87 In. a 18 janvier 1924.. P. Union de Consommateurs de Produits Métal- I lurgiques et Industriels, 31, avenue Mon- Il taigne, Paris (91). Il iNloyeuvre-la-Grande 28 janvieri8. P. 0~ De Wendet .f. et C.., a J~u ff

Moyeuvre- I a-Grande Fer 355 71 82.755 32 3 « £ ^8*95 | °* W*^ à Jeeuf. I , , 2 oclo )re 1 9;).' Norrov 233 33 ln. » 18 janvier 1873 Sous séquestre.

Novéan. Fer 300 ln. 9 2o décembre 1854 P. Hoirie I er. 5, avenue Foch, Metz.

OE, t 1 F 18r. 32 P. État.

Œjilrange I Fer 185 32 ln n 12 juillet 1898E. Société des m i nos de fer de Roc h onv ill ers, à II v Of.1 e 68 mlnOI (e er ue lOt onVl erl, 96 , rue de la Victoire, Paris (9.).

Ottange 1. Fer 101 35 500.194 415 ig avril i go i E. Société des Hauts fourneaux et Aciéries de I Diflerdange- Saint - Ingbert- Humelange, a6, I , avenue de la Porte Neuve, Luxembourg. I t OtlillIL'e IJ. Fer 168 447.900 417 19 avril iqgi • P. Société minière Ottange II, à Ottange. I i P s,, L ] R h P. Société Lorraine des aciéries de Rom b as. 25, I 1 rue d'Aumale, Paris (9e). I Olt8uge 111. Fer 284 65 110.586 91 19 avril îqÏT o..{ i E- S00"*4 des Hauts fourneaux et Aciéries de I Dillerdange - 0Saint .- Ingbert* Rumelange, 26, I avenue de la Porte-Neuve, Luxembourg. Il Paul. Fer 200 ln. 1 15 décembre : 077. y P. Gewerkschaft lllees. Représentant : M. Albert I Bosment, directeur général des établiSSfl- ments de Wendel, à Hayange. Il


1TABLEAU 2.1 Étai des concessions de mines au 31 décembre 1938.

L (Suite. ) J

- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- HOYEN DATES DES PBOPBIETAIHES (P.) de» ouv riers et et des des DUCTION des ouvriers et occupes DES ACTES IMSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SOBSTAHCBS CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. au cours de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes.

MOSELLE.

( Snite. ) ( 23 février 1801 P. Etat.

Pensbrunnen II. Fer. 85 In. Il 8' t 8 6 E. Société des mines de fer de Rochonvillers, 96, | îo août » lo8 go fi ( rue de la Victoire, Paris (9.).

Phœnix. Fer 105 80 In. n 22 janvier 187/i • P. État.

Fer 105 80 In. 22 janv i er 1874 E. Société des mines de Valleroy, à Valleroy.

Plappeville. Fer. 202 99 In. l' 12 janvier 1874. I Sous séquestre.

Plesnois. Fer 32 43 In. « 17 février 1874. Sous séquestre. I P. État. 1 Rasc h e » 6 janv i er 1875, - E. Société des mines de Volleroy, a < v Valu leroy.

neaann'1 ge Fer. 348 11 244.164 238 20 juillet 1873. P. Société des mines et usines de Rédange-Dilling, 12, rue de la Rochefoucauld, Paris 96).

nezonville n -il Per 200 hl 31 mai 1877" P. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert Bosment, directeur général des établissements de Wendel, à Hayange.

(P. État.

Rochonvillers Fer 458 94 40.365 73 28 mai 1921. E. Société des mines de fer de Rochonvillers, Il ( 96, rue de la Victoire, Paris ^9* ).• 1 P. Société lorraine minière et métallurgique, Rëchline Fer 889 36 808.378 810 30 juin 1897 <leia Boètie Paris (8-).

E. Société des aciéries de Longwy, Mont-Saint( Martin (M.-et-M.).

Rombas. Fer 1.764 02 1.003.304 800 12 janvier 1922 P. Société lorraine des aciéries de Rombas, 25, rue d'Aumale, Paris (9e).

Roncourt. Fer 1.934 93 546.704 465 3 août 1926. P. Union des Consommateurs de Produits Métallurgiques et Industriels, 31, avenue Mon- taigne, Paris (8e).

¡P. Société lorraine du Acierie. de Rombas, 2;).

, rue d'Aumale, Paris (9").

Rt\Ur~~CnHmUJnUhU~ )e. Fer 190 60 ln. /1 4 aoutI873. E. Société des Hauts fourneaux et Aciéries de Dif- I ferdange-Saint - Ingbert- Rumelange. 26, rue de la Porte-Neuve, Luxembourg.

F 2~2 ]0 1 16 janvier 1848.

Rosselange. Fer 252 10 In. 1 *f 848 j Société lorraine des aciéries de Rombas, a5, 12 janvier 1922. ) rue d-Aumaie. Paris (9').

29 juin 1897 ) de Rombas, 25, 129 12 Jjanv i er 19 0 p- Société iorra i ne des ac i éries de Rom b as, a 5 , 12 janvier 19'12. rue d'Aumale, Paris (9«).

Saint-Maurice Fer 417 23 ln. /1 12 janvier 1922. J Sa i nt- M aur i ce Fer 417 23 In. « 3 f é vr i er 1 8 7 4 E. Société des mines de Va I leroy, à Va l leroy. j c.;n, IMVilIVC IIe AI Fer 437 85 716.428 468 27 novembre 1920. P. Société minière des Terres-Rouges, 16, boulevard Malesherbes, Paris (8e).

c -nt DpJv.t •••••• Fer 399 38 660.433 598 7 octobre 1921. P. Société des Forges et aciéries de Nord et Lorraine, 25, rue de Clichy, Paris (90).

Saint-Quentin. Fer 302 43 In. fi 18 décembre 1872. Sous séquestre. I Sancy 1. Fer 19 88 58708 48 20 novembre 19 28. P. Société des Hauts fourneaux de Saulnes, Jean I Raty et C16, à Saulnes (Meurthe-et-Moselle).

Sancy M Fer 8 76 17.027 14 20 novembre 1928. P. Société des Hauts fourneaux de Saulnes, Jean Raty et Cie, à Saulnes (Meurthe-et-Moselle).

Sanlny Fer. 267 54 ln. Il 15 février 1873. Sous séquestre.

Schmitgen Fer. 3 10 Int 11 27 février 1883.. P. François, à Audun-le-Tiche et héritiers La., boulle, à Esch-sur-Alaette. Représentant : Léon François, à Audun-le-Tiche.

1 P. Société lorraine des aciéries de Rombas, 25, J rue d'Aumale, Paris (go)Sterkrade (extension). Fer. 14 32 ln. n 17 avril .8,5. j E. s^a..

ferdange - Saint - Ingbi~rt - Rumelange, 26, rue de la Porte-Neuve, Luxembourg.

P. Société lorraine des aciéries de Rombas, 25, rue d'Aumale, Paris (9.).

Sterkrade (extension) II Fer 21 66 1 18 janvier 1905 E. Société des Hauts fourneaux et Aciéries de DifSter~rade (extension ) , IL Fer 21 66 n. H an e-Saint-Ingbert-Rumelange, 26, rue I de la Porte-Neuve, Luxembourg.

The Loosen. Fer 200 ln. fl 6 janvier 1875. j EP. Société des mines de Va llero y , à Va lleroy.

1 E. OCl es mines e a l eroy, à a l eroy.


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. 1 TABLFAU 2.1

Il NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) moyeri DATES II et dei des DUCTION. des ouvriers et 1 Il des des EN 1938. OCCUpél DES ACTES IIISTITUTln. DES EXPLOITANTS (E.) I II DES CONCESSIONS. substakcbs COIÇriDiES. CONCESSION". au cours d 1 t d.

(,) de l'année. quan a mme es arno lee.

I MOSELLE. hecto ares- tonnes.

(Suite.) I Théodor (près Corny). Fer. 200 In. u 3 novembre 1874. P. H. Lévy, à Thionville. I Théodore (près Rézonville).. Fer 197 ln. a 15 décembre 1877. p. Gewerkschaft Blees. Représentant : M. Albert II I Bosment, directeur général des établisse- I I ments de Wendel, à Hayange. I Thérèse. Fer 200 ln. 0 31 mai 1877. P. Gewerhschaft Blees. Représentant : M. Albert | II Bosment, directeur général des établisse- I Il ments de Wendel, à Hayange. I Il Thomas Byrne Fer 198 94 In. » ter août 1875. P. Société Ougrée-Marihaye. Direction à Ougrée | Il (Belgique). I Tressange. Fer 444 54 ln. Il 7 septembre 1934. P. Société lorraine minière et métallurgique. II |l io3, rue de la Boëtie, Paris (8').

Un\'erzagL. Fer 91 ln. 1 10 janvier 1874.. P. Société minière Unverzagt. Représentant : M. Al- I I bert Bosment, directeur général des établis- I II sements de Wendel, à Hayange. | |I| l Unverzagt (extension). Fer 152 91 ln. g 15 novembre 1874. P. Gewerkschaft Unverzagt, Représentant : M. Al- | bert Bosment, directeur général des établis- I || sements de Wendel, à Hayange. | 5 1 P. Etat.

Vereinigung. Fer. 132 75 In. e 15 janvier 1874 E. Les Petits fils de François de Wendel, à II | ( Hayange. | Verné\ille Fer 18 45 ln. M 16 mai 1898. P. Gewerkschaft Vernéville. Représentant. M. AI.

|| bert Bosment, directeur général des établis- | || sements de Wendel, à Hayange. | Vincent. Fer. - * * 171 82 ln.. 29 janvier 1874 P. Gewerkscliaft Vincent. Représentant : le direc- || || teur de la société U. C. P. M. 1., 3i, ave- J| || nue Montaigne, Paris (9e). | VionviBe. -. Fer 198 40 ln. u 31 mai 1877 I p. Gewerkscliaft Blees. Représentant : M. Albert || I Bosment, directeur général des établisse. Il I ments de Wendel, à Hayange. I Vionville (extension). per 50 70 III. u 24 octobre 1898.. P. Gewerkschaft Vionville-Eitension. Représen- | I tant : M. Albert Bosment, directeur général I || des établissements de Wendel, à Hayange. I Volmerange. Fer 166 ln. U 3o juillet 1873. P. Société minière des Terres-Rouges, 16, boule- | I vard Malesherbes, Paris (81). I Warkrange. Fer 45 60 ln. il 12 novembre 1874. p. De Wendel et C'% à Jœnf. I 1 Zeclie Garde.Schütze. Fer 8 50 ln. t 13 octobre 1896.. P. Union de Consommateurs de Prodaitt Métallor- giqnes et Industriels, 31, avenue Montaigne. || | Paris (8°).

Zukunft. Fer 195 84 ln. 9 15 décembre 1873. P. Union de Consommateurs de Produits Métallur- I gIques et Industriels, à Hagondange. || Albert BerO'mann. Bidestrofl Sources salées et seljgg 25 ln. Il 30 septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société I | Albert Ber o mann- B i d estro f ï.. J gemme. ! commerciale des sels « Socosel., 4, rue de I | Lunéville, à Sarreboug. I Albert Donnelay. Sel gemme 200 ln. t 28 mai 1893. I P. Société alsacienne-lorraine de sondages, [Société I I Albert Donne l av J •••••• OCl „(ioCmlIlmlllo Ct »•••••♦•♦• «7 I commerciale 1 des sels. l- aocoseu, l 4, rue de II | Lunéville, à Sarrebourg. || Alexandre I, II. Sources salées. 399 92 ln. 9 27 Juiniao3. P. Société des Salines de Malmey, 2,4, place de |I | | la Carrière, à Nancy.

| Alexandre Gagnerot Bidestroflj Sources salées et sel l, 194 68 ln. fi 3o septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sonùagea. [Société || | ( gemme. commerciale des sels « Socosol., U, rue de I | Lunéville, à Sarrebourg. I | Alexandre Ley. Sources salées 200 ln. Il 28 mai l893 P. Société alsacienne-lorraine de sondages, [Société l| Liinéirille, à Sarrebourg. | 200 commerciale des tels «Socosel», 4* rue de | I Alfred Sel "emme 200 R. A arin f j 2 2 mars 1885 I P. Société Solvay et Cia, 69, avenue Victor-Em. IlI | ( D. 20.600 manuel 111, Paris (80).

Sources salées et selj 200 ln. a 3o septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondagea. [Société | , gern me. 1 commerciale des sels. Socosel., 4, rue de 1 | | gemme. Lunéville, à Sarrebourg. Il Sources salées et sel) 200 ln. u 4 décembre 1894.. P. Société alsacien ne-lorraine de sondages [Société II | Arthur Guébling | j gemme. j es. [ Société gemme commerciale des sels « Socoselo, 4, rue de 11 | l unéville, à Sarrebourg. I | (l) R. Sel raffiné D. Sel en dissolution (non compris le sel dont H. est fabriqué). t)


[TABLEAU 2.1 Etal des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite.) J

NOMS DES' DÉPARTEMENTS NAT UR E SUPEHFICIE PHO. NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS IIOYEN D A TES et des des DUCTION aesouvriers et et des des EN 1938. occupés DES ACTES INSTITUTIFS* DBII BXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. Il U R Il TAN C E Il CON C É D É E Il, CONCBSSIONS. ( ) au cours 1 de l'année. quand la mine est amodiée.

1 ————————————————————— —————————— ———————— ——————— ——————.———————— ——————————————————————————————————- hect. ares. tonnes.

MOSELLE. hecto ares. tonnes. ¡

(Suite. ) f Sources salées et sel ¡

(Snlte) ( Sources sa l ées et sel) 200 ln. y juillet 19O4 V P. Société Solvay et CI., 69, avenue Victor-Em: gemme. manuel IIi , Paris ( 8" ).

Auguste Donnelay I l Sources salées. 200 In. 1 28 mai 1893. P. Société alsacienne-lorraine de sondages, i Société i I commerciale des sels a Socosel., 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Auguste Loth-Vergaville t Sources salées et sel ¡ 200 In. li décem b re i 8 1 P Société 1. ,~nne- 1 orra i ne d son d ages. [Société I : Auguste o Loth-Vergaville I Sources salées et selj 200 „ 4 décembre 1804. P Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société II jm 0 < gemme J commerciale des sels Socoselo, 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Becbem. E. Société des S.Unes de Ma t me y phce de Bechem ( Sources sa l ées et sel) 199 89 ln. Il 14 mai l9o3 j E. So iétc des Salines de Malmey, place de II | | gemme ) (la Carrière, à Nancy. Bertha. Sources salées 200 ln. Il 23 juillet iqo4. P- Société Solvay et Cu, 69, avenue Victor-Em- manuel 111, Paris (8').

B th T 1 Sources salées et sel ¡ 200 L d, b 8 4 P S .é' ,'. 1 ..1 J 's., Bertha-Tarquinpol Sources sa l ées et sel j 200 In. » 4 d écem b re 1894. P. Société alsacienne- l orraine de son d ages. [Société gemme • J commerciale des sels. Socosel., h , rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Bezange-Ia-Petite (0) II, III. Sources salées. 600 ln. Il 26 janvier 1904. p- Société Solvay et Cie, 69, avenue Victor-Em! manuel III, Paris (8c).

Bezange-la-Petite I, IV. Sel gemme. A00 In. * u 26 janvier 1904 •• P. Société Solvay et Cia, 69, avenue Victor-Em- I B manuel Ill, Paris (8'). 1>1 1 E' 1. 1 II III Sources salées et sel "'00 '1 8 P 1 .1 [S"

Blaiiclies- É glises I, II, Sources sa l ées et sel) Il ln. n 29 avri l 1893* P. Société alsacIenne. l orraine do son d ages [Société j III. ( j gemme •••• ) commerciale des sels « Socosel., k, rue dc Lunéville, à Sarrebourg. B oppe-Lerey.} Sources salées et sei< [ Sources salées et sel j 200 In. 3 o septem b re 189^. P. Société a lsacienne- l orraine de son d ages. [Société J É Boppe-Lerey commerciale des sets Socoset., 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Bourgaltroff 1, Il, UI, IV. j Sources salées et sel) 800 ln. /1 25 avril 189 Ii. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société | i ( gemme. ) commerciale des sels «Socosel», 4, rue de Sources sa l, et sel Lunéville, à Sarrebourg. ources sa ees et se ,

Buchclburg. j bourres sa l ees et se | 200 ln. u "4 février 1913. P. Société Solvay et C,.. 69, avenue Victor-Em( gemme. manuel III, Paris (8e).

B .ll'One urt f Sources salées et sel! '~o ..11 t 8 4 P S .-,. 1. 1 l (S'" Ul l ionCOUrt Sources salées et sel) 900 # 9 juillet 1894. ••> P. Société a l sacienne- l orraine de sondages. [Société gemme. ) commerciale des sels .Socoselo, 4 , rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Cari Donnelay. Sources salées. 200 In- Il 28 mai 1893. P. Société alsacienne-lorraine desondages. [Société commerciale des sels - Socoset., 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Chambrey I. Sel gemme. 200 In. « 24 janvier 1880.. P. Société de la sal ne de Chambrey, 27, Haute II Montée, à Strasbourg.

Chambrey II, Ill. Sel fTemme. 400 In- u 24janvier 188o P. Société de la saline de Chambrey, 27, Haute I n Montée, à Strasbourg.

CI il. S 1. f Sources salées et sel ; 1 6 A 88 ., 'Château-Salins j Sources salées et Sel ) 200 In. * 16 août l88l P. Société des salines de Sommervillers. >5, rue I f gemme. ) Isabey, à Nancy.. | Ch't V Sources salees et sel î 1 3 t b 8 4 ..,.. Château-Voué Sources sa l ées et sel j 200 In. 9 3o sep tem b re 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société | gemme.. commerciale des sels « Socosel., 4, rue ,le f Sources salées et sel ¡ - Lunéville , à Sarrebourg. Coutures. Sources sa l ées et se j 200 In. Il 20 avril 1894. • • • P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société gemme. commerciale des sels Socosel», 4, rue de 1 Lunéville, à Sarrebourg. Creutzwald Sel gemme I 199 99 In. Il 1 1 mars 1903. P. Société Solvay et C", 69, avenue Victor-Em- I f manuel III, Paris (8e).

e .1 11 111 IV Sources salées et sel~ 800 l .11 t 8 l ",.

uttInge, , , Sources sa l ées et sel) 800 n. n 9 juillet 189/1. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société Cuttinge I, II, III, IV gemme commerciale de sels « Socosel», 4, rue de j Sources salées et sel Lunéville, à Sarrebourg. I 8 Dalham.. , Sources sa l ées et se l 200 ln. H 9 juillet 1896 P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société | Dalbain gemme commerciale des sels « Socoselo, 4, rue de J1 Lunéville, à Sarrebourg. r Didier-Hampont | Sel gemme.1 200 In. Il 3 O septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société t commerciale des Sels « Socosel., 4, rue de f Sources salées et sel - Lunéville , à Sarrebourg.

Dieuze. Sources sa l ees et se ) 1.981 R. 35.836 120 1 2 septembre 18 41. P. Établissements Knhlmann, 117, boulevard J gemme. ) Haussmann, Paris (8e).

Domnom I, II, III I Sources salées et sel) 600 l 9 25 avril 1894 p. Société a lsaci enne- l orr. i ne de son d ages, [Société omnom, , n. n 2 aVfl 1 9 P. soc, le te a saclenne- O,rralUe e son ages, OCJe e ( gemme ) commerciale des sels - Socosel., 4, rue de

Lunéville, à Sarrebourg.

(i) R. Sel raffiné..

câtt


État des concessions de mines au 31 décembre 1938, 1 TABLEAU 2.1 (SiLite.) j

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES DES PROPRIÉTAIRES (P. ) I1 des ouvriers et et des des DUCTION MOYEN DATES ) OCCUPÉS DES ACTES IftSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS ( E. ) I DES CONCESSIONS. SBBST AIICES COKCÉDÉES. CONCESSIOIIS. EHI938. au cours quand la mine elt amodiée. 1 de l'année. quan I MOSELLE. hecto ares. tonnes. IL J II (Suite. ) I DORA, I Sources salées et seit 900 FA. 9 juillet 19°6. P. Société Solvay et G1®» 69, avenue Victor-Em- IL ora. ! GEMME.. ••••••••••) MANUEL III, Paris (S.).

ÉDIVAL | SOURCES SA lées 1 199 53 ln TI août 1 8L I P. Société des Salines de' Sommervillers, 15, rue I Isabey, à NANCY. I Edmond Tar qu inpol } Sources salées et SEL) 200 ln. G 4 décembre 1894.. P. SOCIÉTÉ ALSACIEN E-LORRAINE DE SONDAGES. [Société II mon rqulnpo | ( GEMME *.•• ) commerciale DES sels. Socoselo, 4, rue de I Sources salées et sel Lunéville, à Sarrehourg]. I E ere f a Ha b ou d an g e. Sources salées et SE J 200 ln A 9 JUILLET 189/1■ I P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société II EMERENTIA HABOUD ANGE., ! GEMME.. n commerciale DES sels. Socoselu, 4. RUE de | Sources salées LUNÉVILLE, À SARREBOURG.] I ÎG SOURCES SCT.EE, 1 «T T 1 ) 200 ln. N 9 JUILLET 1894. P. Société-alsacienne-lorraine de sondages. [Société I gemme J commerciale DES SELS « Socoselo, 4, rue DE 1 4 LUNÉVILLE, À SARREBOURG.] I EMESL I Sources salées. 199 99 N LFK 2 2 mars L885 P. Société SOLVAY et C", 69, avenue Victor-Em. I MANUEL 111» PARIS (8E). LL Î SOURCES salées ET SEL) ; r IL 9 JUI». LLET I8G4. •• *, SOCIÉTÉ ALSACIEN NE-LORRAI NE d SOND AGES. [SOCIÉTÉ IILI 200 ) son d aget. [Société gemme ( commerciale DES sels « SOCOSEL », 4, rue de I ( Sources salées ET SEL) R. 900 „ Lunéville, à Sarrehourg.] IL t Sources s l ées et self 1. 1 t 885 V. E EL-RENBACB , , J » GEIFIME ( 199 95 J} 20 600I 22 AOÛT LOOI). QQ, P. Société Solvay et C™, 69, avenue Victor- E m. IL gemme. manuel Ill, Pans (S").

SOURCESSÂLÉCS ET SEL ! r:} "11 t 8 4 .,.. J 'd [S .é' EUGÈNE Hahoudange. Sources salées etsel 200 J ln. H 9 juillet 1 9 I P. Société alsaclenne-lorrame, de son d ages. [Société COMMERCIALE des sels « Socosel», 4, RUE de I Lunéville. à Sarrehourg.] IL I Sources salées. 200 ln. ) li 4 décembre 1894. p. Société alsaeienne-lorrainede SONDAGES. [Société II COMMERCIALE des sels « Socosel 9, A, rue do II Eurêka II, III, IV, V I Q I^™ 00 CSAOLLÈOERS E O6T 1 l I Lunéville, à Sarrehourg.] 11 E• 800 /"• * A5 avril 1894. pSociété alsacienne-lorraine de sondages. [Société II L O J commerciale des sels «Socosel., 4. rue de I FRANZ (Sources saiees et sel ( GEMME ) j 20() ln „ 27 juillet 1904 P. S-ociété Soivay et Cie, 69, avenue Vicfor-Em- JI ! gem~ me. ) manuel Victor III, Paris (8e).

FRAILZ IVLARSÂL* J Sonrces salées. 185 90 ; 8 30 septembre 1 894. p. Société ALSACIENNE-LORRAINE de SONDAGES. [Société II ] commerciale des sels « Socoselo, 11 RUE de II Lunéville, à Sarrehourg.] IL Funek e Sources SALÉES - 199 98 1 IN. G 14 MAI 1903 État. IIL Fundte. Sources salées. 199 98 ln. n 14 mai 1903. JJ E. Société des Salines DE Malmey, 24, place de la i ère, à Nanc y

I i CARRIÈRE, À NANCY. L GABRIEL I.J SEL GEMME 196 98 ln i P 1 1 mars 1883. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société J| COMMERCIALE des sels « Soeosoi». 4, rue de I Lunéville, à Sarrehourg.] I Sources sa l ées et Sel Gaston TARQUINPOL. © GEMME } 199 92 : ln. fi À DÉCEMBRE L894. P. SOCIÉTÉ ALSACIENNE-LORRAINE DE SONDAGES. [Société I ) COMMERCIALE des sels. Socosolo, 4, rue de III I Sources salées ET Eei Lunéville, à Sarrehourg.] V Gerbécourt I * T1 * gemme 600 H 9 JUILLET 1894 , O , P. SOCIÉTÉ ALSACIENNE-LORRAINE de loridages. [SOCIélé 1 I COMMERCIALE DES SELS « Socosel., 4, rue de 11 GÉLUCOURT I * II TTT IV I Sources SALÉ ES ET SELI ) 1 1 Lunéville, à Sarrehourg.] I J GEMME 3. P_ SOCIÉTÉ ALSACIENNE-LORRAINE DE SONDAGES. [SOCIÉTÉ |E t gemme. commerciale des SELS « Soeosela, 4, rue de I1L G É LUCOURT V VI VIT * t Sources salées et sel) , , d' LUNÉVILLE, À SARREBOURG.] Gelucourt V, VI, VU. gemme. 593 * 4 décem b re 1894. P. Société ALSACIENNE-LORRAINE DE sondages. [SOCIÉTÉ I COMMERCIALE des sels. Socosel., 4, rue de II GNÉHESTROIF I Sources salées et sel V :r::. LUNÉVILLE, K SARREBO.U-G,] T GEMME • • I 197 „ 42 , '1 MARS 18A 932 P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société I gemme. I commerciale des sels « Socosel », 4, rue de II Lunéville, à Sarrebourg.] I 'Guébling. Sources salées. 199 99 LN. - 8 novembre 1881 P. SACIÉTÉ DES SALINES DE SOMMERVILLERS, 15, rue I Isahey, à N ançy.

G k S. l' J 8 .1 42 p, État.

ec Sources salées. 199 99 8 avri l I^O3 j E. Société des salines DE Malmey, ,4, place de I sources sal ées et se la Carrière, à NANCY. I G' tr if t Sources salées et sel} 8 4 P', 1 1 -', d d [5 é GUÉNESTRNFF I SOTLRCE9 SALÉES ET SEL) 1 200 'FT. N ^5 AVRIL 189A FI , P. Société a l saClenne- L ORRAINE DT SON d ages. [Société ® 4, rue de 1 - LunéviUe, à DES SELS *SCCOSE L , 4, RUE DE I Bab ud ( SOURCES WUP? PT SPL| LUNÉVILLE, À SARREBOURG.] , I N , , NGE 199 97 ln 6 - 7 JanvIer 1881 P. Société des salines de Sommervitlers, IB, rue II gemme Isabey, à Nancy. I 1 1 i (1) R. SEL RAFFINÉ. D. Sel en DIISOLUTION (non compris le sel dont R. est fabriqué). , I


[TABLEAU 2. ] Étai des concessions de mines au 31 décembre 1938.

( Suite.) i

t 1 ., PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) i NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE MOYEN DATES 1 DUCTION des ouvriers et j EL JE DE» , S et de des EN IG38. occupes DES ACTES INSTITUT IFS. 088 EIPLOITAHT8 (E.) > J DES CONCESSIONS. SUBSTÀXCES COIqCÉDiES. COUCESS.OHS. ( ) au cours d 1. d', 1 de 1 ANNEE. quan d la mine est amo d iée. Î

h.et. res. tonnes.

MOSELLE. hecto ares. tonnes.

( Snitc. )

Ilambach I Sel 0 FEMME 200 In. Il 4 décembre 1907 P. Société Solvay et Ci*, 69, avenue V i ctor- E m- ° manuel III, Paris (S.).

Hiimbach II, III, IV, V, VI 1 Sources salées et sel 1.600 ln. G 4 dé cembre 1907. P. Société Solvay et C "T 69, avenue Vi ctor- E M* I 1 "Il VIII IX n. Il 14 ecem re Ig07. P. SocIete Solvay et C'., 69, avenue Vlctor-Ew" VIL, VIII, IX ( gemme. ) manuel 111, Paris (3e). IL j Hampont. Sources salées. 200 In. ■/ 16 août 1881 P. Société des Salines de Sommervillers, 15, rue II S Isabey, à Nancy.

Haras (Le~' a' ). Sources d'eau salée. 100 ) ! ! 2 0 novembre 1843. P. Société des salines du Haras, à Haras poste | H. 12.869 78 RECL, (Moselle).

Haras (Le) Il. (2) Sel gemme. 200 9-9 mars 1897. P. Société des salines du Haras, à Haras poste Recli ( Moselle).

( P. État. des salines de Malmey, 24, place de I la à Nancy. 4 » p l ace de | ( la Carrière, À Nancy. , p l ace de j Harmand I Source, salées et selj 95 ln. u 8 avril ,9o3 j I Société des salines de Malmey, 24, place de I J ( gemme. ) Ç la Carrière, à Nancy.

Harraucourt Sources salées.1 200 ln. a 14 juillet 1880 P. Société des Salines de Sommenrillers, 15, rue j • Isabey, à Nancy.

{Sources salées et sel~ 6 3.'

HeInrIch 1, III. Sources salées et sel 400 In. n 1 novembre igo3. P. Société Solvay et C'o, 69, avenue Victor-Em( gemme. ) manuel III, Paris (SO). J Heinrich Il Sel gemme 200 ln. u 19 novembre 1903. P. Société Solvay et C", 69, avenue Victor-Emmanuel III, Paris (8e).

Heinrich Ley (3) Sel 8 gemme 1 200 II 28 mai 18g3. P. Société de la saline de Salées-Eaux, à Ley 1 b Poste Lezey (Moselle).

II 1 St- kl D. {Sources salées et sell '>00 4 d, b 8 4 s," l.. ,

Il. de Sources salees et sel) 200 In. u 4 décembre 1894 - P. Société a l sacienne-lorraine de londagol. [Société 1 de Stûc k le- D ieuze. gemme. ) commerciale des sels « Soc os el., 4, rue DE Lunéville, à Sarreboarg.] Ilenrietta Guehhng. i Sources sa l ees et se 200 In. u L4 décembre 18gf,. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société & { GEMME.. •) j commerciale des sels - Soc os el., 4, rue de Sources salées et sel) Lunéville. à Sarrebourg.] Henry Gucblange. } Sources salées et 200 In• n 3osepleml)re 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société gemme ) commerciale des sels « Socosel», 4, rue DE Sources salées et sel Lunéville, À Sarrebourg.] Hermann. Sources sa l ées et sel 200 ln. # 23 juillet igoi P. Société Solvay et C". 69, avenue Victor-Em- IL ( gemme. manuel III, Paris (S.).

llilsmûhle J Sources salées. 199 97 In. u 21 janvier 1882.. P. Société des Salines de Sommervillers, 15, rue il Isabey. à Nancy.

Hùbnerwald (Sources salées et sel) 200 ln.' 2 février 1 91 3 P. Société Solvay et C" , 69, avenue V ictor- E Mllülinerwald Sources salées et sel) 200 In. 9 2 4 f('~vr i er 19 1 3 P Société Solyay et Ci* , 6 avenue Vi ctor- E ni) gemme. J manuel III, Paris (S").

Hunkirch Sources salées. 200 In. 9 3o mars 1911 P. Jean Siat à Urmatt (Bas-Rhin).

Hunkirch I, A Sel gemme. 1 200 In. a 3o mars 19 ii. P. Société Soleay et Cie, 69, avenue Victor-Em- manuel 111, Paris (S.).

II h V .11 {Sources salées et sel 1 99 9 d' b 8 4 P S l. l d d [5" Hyazmthe- V ergavi e. Sources sal ees et selj 199 99 In. Il Il d écembre 1894 P. Société alsacienne-lorraine de son d ages. [Société I IIJ v-azinthe-VergaviHe I i GEMME. ) commerciale des sels « Socosel., 4, rue (le, Lunéville, à Sarrebourg.] Il 1. S 1. 1 {Sour ces salées et sell 200 d' b 8 4 P S 1. l d d [S" Hvpolite-Salival ■J* | Sources sa l ées et sel 2Q0 ln. fi 4 d écem b re 1894.. P. Société a l sacienne- l orraine de son d age*. [Société | gemme ) commerciale des sels « Socosel., 6, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] Irma-Harraucourt Sel gemme. 200 In. « 3o septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société ° comnerciale des sels «Socosel», 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] i Jeanne. Sel gemme. 199 97 In. * 19 novembre I qo3. P. Société Solvay et Cio, 69, avenue Victor-Emmanuel III, Paris (8o). J h G' fi' {Sources salées et sel t 200 4 d' b 8' P S 1. 1 d d [S" Jo h ann Guénestro ff j Sources Sal eeS et Selj 200 ln. Il 4 décembre 189 4 P Société alsacienne-lorraine de sondage*. [Société | gemme commerciale des sels .Socosel,. 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.

Joseph Donnelay. Sel gemme. 200 ln. 9 28 mai 1893. P. Société alsacienne-lorraine de sondage, [Société commerciale des sels «Socosel., 4* rue DE Lunéyille, à Sarrebourg.] Julius J uvclize. Sel gemme. 200 In. Il 28 mai 1893 P. Société alsacienne-lorraine de sondages [Société commerciale des sels «oocosel», 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.]

fil R. Sel RAFFINÉ J (2) Concessions superposées. (3) Concession superposée à SALÉAUX. M n


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. [TA(SnUe.)2']

PRO. NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE : MOYEN DATES DUCTION des ouvriers et et des, des occu és EN IG38. OCCU p, DES ICTJS 1NSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. ( ) PU cours quan d lam i - est amodiée: (1) de l'année. quand la mine est aroodiee.

MOSELLE. hecto ares tonnes- ( Suite. )

Julius Schaller Bidestroff. 1 Sources salées et sel) 199 98 In. » 3o septembre 189/i. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société { gemme. commerciale des sels «Socosel., 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] Juvelize I I Sources salées 200 In. c 13 mars 1893. P. Société Solyay et C" 69, avenue Victor-Emmanuel III, Pans (8e).

Kerprich Sources salées et Sel 200 In * U 25 avril 1894 P. Société alsacienne-lorraine de sondages [Société gemme. ) commerciale des sels « Socosel », 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] Keskastel (0) II Sources salées 397 52 In. il 15 août 1881 P. Société des Salines de Sommervlilers, i5, rue Isabey, à Nancy.

r P. État.

Kommerzienrat Elhers Sources salées. 199 95 In. a 24 septembre 1903. E. Société des salines de Malmey, ik, place de 1 la Carrière, à Nancy.

Kurt Sources salées 200 In. II 27 juillet lQOi y P- Société Solvay et CIe, 69, avenue Victor-Emmanuel III, Paris (8°).

LagardeII.-. Sources salées 200 In. Il 1/1 mars lf,o3. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société '* commerciale des sels «Socosel., 4, rue de i ■ Lunéville, à Sarrebourg.] Linderl, II Sources salées et seM 400 In. 0 9 juillet 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. (Société 1 gemme. ) commerciale des sels « Socosel., 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] Marchai-Marsa!. } Sources salées Se 1 200 ln. * 3o septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine (le sondages. [Société Marcha l- M arsa l 1 gemme., •••••■••••) commerciale des sels « Socosel., II, rue de : Lunéville, à Sarrebourg.] Marchande. : ( Sources salées et sel 199 48 ln. D 24 février loi 3. P. Société Solvay et Cl., 69, avenue V:ct.r-EïùMareban d e I gemme manuel III, Paris (8°).

Margaretha-Juvelûe j Sources salées et Sel 200 In. 11 3 O septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de 1 sondage.. [Société | gemme. | commerciale des sels « Socosels », 4, rue de t, Lunéville," a Sarrebourg.] Maria-Marsal. , Sel gemme. 200 ln. 3o septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société ® commerciale des sels « Socosel., A, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] ( État.

Marlmont. Sources salées. 199 95 In. * 8 avril 1903 < E. Société des salines de Malmey, 24, place de r la Carrière, à Nancy.

Marne 1. Sources salées 199 In. * 14 mars 1903. P. Société alsacienne-lorraine de sondage.. [Société commerciale des sels , Socosel», 4, rue de i Lunéville, à Sarrebourg.] Marsa! t Sources salées et sel1 2' 1 88 P S .é' d S 1. d S .11 5 Marsa l Sources salées et se ) 200 ln. 0 9 janvier 1880 P. Société des Salines de Sommervi ers, 1 5 , rue gemme. ) Isabey, à Nancy.

Martha Guéblange I Sources salées et sel) 200 ln. 11 3O septembre 1894. P Société alsacienne lorrainedesondages. [Société | gemme. commerciale des sels «Socosel», 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] Martincourt 0 et II. Sources salées. 288 57 in. 0 1 1 mars 1903. P. Société Solvay et Cie, 69, avenue Victor-Emmanuel III, Paris (8°).

Martincourt 1. Sel gemme 199 95 In. Il 11 mars iqo3. p, Société Solvay et Cie. 69, avenue Victor-Emmanuel IIL, Paris (8e).

Masson-Springuel Bistroff.. Sources salées et sel 199 49 ln, B 3o septembre l8g/|. P. Société alsacienne-lorraine de sondage». [Société Masson-Springuel Bistroff. | gemme ) commerciale des sels « Socosel., 4, rue de • S Lunéville, à Sarrebourg.] Lunéville, à Sarrebourg.] sondages. (Société ources salees ( et se ) 199 91 ln. a 4 décembre 1894 • P* Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société Mat h i l de- T ar q u i n p ol. j ( gemme. ••••••. ) commerciale des sels «Socosel», 4, rue de # Sources salees et sel Lunéville, à Sarrebourg.] Max sal é es et Sel 200 ln. P 27 i aille t 1904. P. Société Solvay et C'e, 69, avenue Victor-Em- gemme. /J manuel III, Paris (8e).

Max-Marsal. Sources salées. 199 99 In. 11 3o septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine deaondagea. [Société commerciale des sels «Socoselu, 4, rue de Lunéville, à Sarrebourg.] Maximilian-Marsal. Sel gemme,. 200 ln. n 30 septembre 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Société commerciale des sels o Socosel», 4» rue de Metz ( c , , Lunéville, à Sarrebourg.] gemme. > 199 22 R. 7.920 41 28 mai 1893. P. Société Solvay et c'e, 69, avenue Victor-Em.

gemme manuel III, Paris (86).

1 l (*) B. Sel raffiné. :


1TABLEAU 2.1 État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO. NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NAT U RE SUPERFICIE PRO. MOYI&N DATES des ouvriers et et de. des DUCTION et des des DUCTION occu és DES ACTES fNSTITUTJFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. au cours .1 1. (le l'année. quan a rnlDe est amodiée.,.

MOSELLE. hecto ares. tonnes.

MOSELLE. Sources salées H ( Suite. ) lées et sel 155 76 ln. t/ 28 mai 1893. P. Société Solyov et Cie, 69, avenue VictorMetz II j Sources saie, es et sel. 155 76 /n , a8 mai I893. P. Société Solvav et Cie, 69, avenue Victor-E^ ( gemme manuel 111, paris (se).

MIchel Lezey. ( Sources sa l ées et sel igg gg n. Il 3o septem b re i894. P. Société alsacienne- lorraine de sondages. [So Michel Leze y ( gemme. ) commerciale des sels «Socosel», 4, rue ^H Lunéville, à Sarrebourg.] Moncourt. Sel gemme 199 99 In. 11 24 avril 1903. p. Société Solvay et Cie, 69, avenue Victormanuel 1J1, Paris (8e).

Moncourt I. • Sources sâlees» ••••••• 199 99 ln. Il 24 avril 1903 P. Société alsacienne-lorraine de sondages [Soci commerciale des sels «Socosel., 4, rue - Lunéville, à Sarrebourg ] Moncourt Il Sources salées. 200 in. il 26 janvier igo4. p. Société Solvay et Cio, 69, avenue Victormanuel III, Paris (Sr).

Morhange. Sources salées. 199 50 In. » 2 janvier 1897. p. État.

l Sources salées et sel 8 1. 84 Moyen Vie. ( gemme fYpmmc» ( 1.985 In. Il 12septemurel 1. p. Établissements Kahlniann, 117. boule o y e n V I C g~e~m.m~~ e. j Haussmann, Paris (SO).

, Moyenvi. c T ( Sources salées et sel) 200 ln. 9 2 6 janvier IgO/,t p. Société Sotvay et C"' , 69, avenue Victor-E 1.. » ( greomrnmme In. * 20 j.anvier 1904 P. Société Solvay et Ci0 , 6G, avenue Victor-l^|^H^H ( 200 nnn , c Société Solvay et Ci., 69, avenue Victorgemme manuel III, Paris (S"). S Mul. cey I, II, ITITI, * ( ., „/ 4H Mulcey 1, Il, III. Sources salées et sel 600 , 0 2 5 avril 1 9 P. Société alsacienne-Iorraioe de sondages. [Soc gemme 4, rue ^H Lunéville, à Sarrebourg.] Niederau (près'Sarralbe). Sources salées 185 07 In. u 24 août 1881. p. Société Solvay et Ci0, 69, avenue Victor-E manuel III, Paris (SO).

Niederau (près Wïllerv\ald).. Sel gemme. 199 99 h-. a 3o juillet 1886. P. Société Solvay et Cio, 69, avenue Victor- M - Sources sa l, et se 1 v manuel III, Paris (8e).

Nikolaus-Salival j „ 0 sa ees et se ( In. 0 4 déeem b l-e 189/1. p. Société a l sac i enne- l orra i ne de sonda ges. [Soc JH ® gemme 200 ln. commerciale des sels «Socosel», 4, rue^^H , Lunéville, à Sarrebourg.] WM Obreck IT j ( Sources salées et sel| ) 200 ITl. il 3o Se p tembre 189n. p. Société alsacienne-lorraine de son d a g es.. [Soc ^H crornmft 4 ,,30septembre 1894. P. Sociétéalsacienne-lolTaine de sondages.. [Soc' gem commerciale des sels « Socosel», 4, rue Lunéville, à Sarrebourg.] Obreck Il.,. Sources salées 200 In. m 3o septembre 1894. P.' Société alsacienne-bruine de sondages. [Soei commerciale des sels - Socosel., 4, rue Lunéville, à Sarrehourg.] Obreck 111. Sel gemme 200 In. Il 3o septembre 1894. p. Société alsacienne-lorraine de sondages. PO commerciale des sels « S"cosel., 4* rue Lunéville, à Sarrebourg ] Ommerey I. Sources salées 200 ln. Il 14 mars 1903. P. Société alsacÍenne-lorraiue de sondages. [Socë commerciale des sels A Socosel*, 4, rue * Lunéviileo, à Sariebourg ] Ostbaus Sources salées. 199 99 In. a 14 mai igo3 E. sldété des salines de Malmey, 24, place S la Carrière, à Nancy.

1 Sources salées et sell 190 65 Ii 4 d,' b 8 4. or Paul Buquet-Dieuze ( Sources salées et sel) ig8 65 h u 4 décem b re 1894. P. Société alsacienne lorraine de sondages. [Soci * t gemme. ) commerciale des sels «Socosela. 4, rue Lunéville, à Sarrebourg.] Paul Juvelige Sources salées 200 ln. 28 mai 1893. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [So « B commerciale des sels a Socosel», 4, ru ^H Lunéville, à Sarrebourg.] Paula Hampont. Sources salées. 200 ln. Il 30 septembre) 894. P. Société alsacienne-lorraine de sondages. [Soci commerciale des sels « Socosel." 4, rue ^H Sources salées et sel f Lunéville, à Sarrebourg.] Peter Haboudange., 200 Jn. 9 9 juillet 1894. P. Société alsacienne-lorraine do sondages. [Soc B ( gemme.» « •«••••••r ) commerciale des sels « Socosel., 4, ruei H Lunéville, à Sarrebourg.] Pettoncourt Sel gemme 196 60 ln. a 27 mai 1880. P. Société des Salines de Sominervillers, i5, 9 4 Isabey, à Nancy.

Prosper Sources salées 199.65 r) in 300! 2 20 avril 1ê 52 ; P. Société Solvay et C'e, 69, avenue Victor- ¡. j manuel III, Paris (8").

Puttigny I, II, III, IV j ( gemDfie.

Puttigny 1, Il, Ill. .< Sources sa l ees et sel 196 45 In. U 9 juillet 1894. P. Société alsacienne-lorraine de sondagos. [Sa commerciale des sels «Socosel», 4, rue R. 857 Rebbera Sel gemme 199 99 R 857 ! ) 21 23 juin 1882. p. Société Solvay et Cie, 69, avenue Victorr j n n yQûO0,, ) manuel III, Paris (SO).

1 (i) R. Sel raffiné. D. Sel en dissolution (non compris le sel dont R. est fabriqué).


1 - 1

Etat des concessions de mines au 3 î décembre 1938. [TA(ïuulo 2'1

NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES. (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PFTNM U" MOYEN DUCTION des DATES. et II et DES des ,occupés I NO OCCUPES DES EXPLOITANTS (E.) I EN 1900. COURS DBS I0TES IN9TITDTIFS. I DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. (1) DE 1 ANNE, E. QUAN D LA M I NE est AMO D IÉE. II

HECT. ARES. tonnes. I MOSELLE. I (Suite.) I Reicbl. II. Sources salées et SEL) 400 ln. 0 25 avril 1894. P. Société ALSACIENNE-LORRAINE DE SONDAGES. [Société I REICLL I, II I gemme ) commerciale des sels «Socosel ", 4, rue DE I Lunéville, à Sarrebourg.] I

Sarralbe (2) SOURCES salées. 80 50 R. 4.940 25 2 5 novembre 1843. P Société des anciennes salines Gagnerot, à 11 Sarra l be. I Sarralben (2). Sel gemme. 77 ) R. 2.116 15 123 juin 1882. P. Société des anciennes salines Gagnerot, à I - [ 1 Sarralbe. I Saléaux (3). SOURCES'SALÉES '98 64 R. 9.925 45 ( 19 AVRIL I844« • P. Société de LA SALINE ÎLE Salées-Eaux, à Ley. IL SALZBRONN (4) I Sel gemme 231 ln. U 2 5 novembre 1843. P. Société des SALINE» de Salzbronn, à Salzbronn I ; POSTE SARRALBE. 1 poste Sarralbe. DE sondages. [Société I COMMERCIALE DES SOLS «SOCOSEL», /I, RUE DE I ! Lunévilie, à Sarrebourg.] 1 Salzburg Ill, V, VII ÔEL gemme. 600 II Il 1. décembre 1894. P. SOCIÉTÉ ALSACIENNE-LORRAINE DE SONDAGES. [Société I commerciale DES sels" Socoselo. 4, rue DE I Lunéville, à Sarrehourg.] I SODBACH I (4), Sources salées. 200 IN. n 4 décembre 1882. P. Société des salines DE SALZBRONN, À SALZBRONN I POSTE SARRALBE. I p. État. SPRINGMANTL Sources SALT'ES, .«••••• 199 98 ln. Il 14 mai 1903. J E. Société des salines de Malmey, 24, place de I F LA Carrière, à Nancy. I Théodor Sources salées. 200 ln. fi 23 juillet 1904. I P. Société Solvay et Cie, 69, avenue Victor-Em- IV manuel 111, Paris (8").

T quist b 3 P. État.

Sel gemme et sources ) 199 99 ln. A 24 septem b re IGO3. | E. Société des salines de Malmey, 2LU PLACE de I ( salées ) F la Carrière, à Nancy.

Unverzagt. 1 Sources salées. 199 91 ln. N 3o novembre 1881. ) P. SOCIÉTÉ DES Salines de Sommervillers, 15, rue I Sourtes sal é es et sel Isahey, À NANCY. I Vanneco t 1 11 Sources salées et sell "00 J ..11 t, 8

Vannecourt 1, H Sources sal é es et sel 400 ln. y 9 juillet 189*. P., Société alsacienne-lorraine de.ondage,. [Société 1 V annecourt 1, I I. v gemme. ) commerciale des sels « Socosel v, 4, rue de Sources salées et sel Lunéville, à Sarrebourg.] Verb«1' 1 j Sources salées et sei) 200 m j8g3 P. de sondages. [Société I V e r b a c h l. j geinme commerciale des sels. Socosel», 4, rue de I Lunéville, à Sarrebourg] Verbach II. Source, salées et sel) 199 98 /„. , 3o septembre I394. P. SOCIÉRAHIL„N!RRR!ED] sondages. [Société I o •••»•••••• commerciale des sels « Socosel., 4, place de II -Vergav ille ¡ Lunéville, à Sarrebourg ] Sources sa l ées et sel 199 95 ln. /1 8 novembre 1881. P. Société des Salines de SLLERVULERS, 15, rue I■ gemme. Isahey, à Nancy.

Vic {Sources salées et sel ¡ 1 955 1 1 b 84' Vie n. Il 12 sep TEMBRE 184L. P. Etablissemenla Kuhlmann, 117, boulevard IL - c. ( GEMME. | ) HAUSSMANN, PARIS (8«). IL Virginie Harraucourt. buurces salées. 200 I ln. n 3O SEPTEMBRE 1894* P. SOCIÉTÉ ALSACIENNE-LORRAINE de sondages. [Société I | commerciale DES sels" Socosela, 4, rue DE !■ WEIERBER? •••••• SEI GEMME.. I I R 900 ) Lunéville, à Sarrebourg.1 II I; ,NFT 199 R, 65 J -P. M 600 Í 2 20 Avril 1882. P. Société Solvay et C", 69, avenue Victor-Em. IILL | * manuel III, Paris (se).

Welter. Sources salées. 200 IFLM a 28 mars 1QO3.* P: Société Solvay et Cie, 69; avenue VICTOR-ËM- IL CT J. manuel 111, Paris (S'). ILI W u i s s e Sources salées et selt 200 1 , 24 févri er 1 9 3

!C ZZL GEMME salées et sel 200 IN- Il 24 février 191 3 P. Société Solvay et CIe, 69. AVENUE Vlctor-Em. I gemme. manuel III, Paris (8e).

S°S SALÉES ET SEL: déc b. 1 WONSTWILLER I. II J [ ^GEMME J 400 n. » 4 d ecem b re~oy.. P. Société Solvay et CI", 69, avenue Vlctor-Em- IL gemme JDanuel III, PARIS (88).

XANREY I, II Sources salées, 400 IN. Il 26 JANVIER IQO3 4 P- Société Solvay et CI", 69, avenue Victor-Em- IL J s. J mannelUl,Paris(8').

XANREY III Sel EEMIIIE 200 IN. A 26'IANVIER 1904 P. SOC ÉTÉ SOLVAY ET C", 69, avenue Victor.Em. IL manuel III, PARIS (8").

( 1) SEL RAFFINÉ. I IIIL asuperposées.

(3) •CONCESSION SUPERPOSÉE À HEINR CB-LEV. * - I a) Concessions SUPERPOSÉES. *


.1TABL7,AU -9.1 État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

L (Suite.) J

NOMBRE

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DA TES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.

no DATES des ouvriers et et des des DUCTION occupés DES ACTES IIISTITUTIFS. DSS (E.) DES CONCESSIONS. su B S TAN CES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. au cours de l'année. qnand la MINE EST AMODIÉE.

1 ! hecto ares. TONNES.

'- (SUITE.) MOSELLE. 1 Xaver de Schmid~Verg8.Vlli6.. j Sources salées et scll g es. [S Xaver de Schmid-Vergaiîiile.. 0 ) commerciale des sêls «Socosel», k-, *1 Lunéville, à Sarrebonrgî.

Sources salées et sel Lunéville, à Sarrebourgl.

Xaver Assenoncourt. j j Sources salées et sel) 200 in. ff 28 mai i P. Société alsacienne-iorraine de sondages.

f ••••*••••••• j commerciale des sels «Socosel.;, 4, ** Lunéville, à Sarrebourg.]

NIÈVRE.

D H, .11 80]0 288209 '1653 Í 21 août 1806.l P SI,' 'i

Decize Houille 8.010 288.209 1.653 8 août 04 i P. Schneider et 0ie, 4a rue d' Anjou, Paris < 28 mars 1 (J 9", J Verneuil. -.. HouiHe.,. 4.935 ln. 9 14 février ïq23.- - P. Schneider et Cio, 42, rue d'Anjou, Paris Prabis v Pyrite de 1er et autres) 232 1 u 3o juin 180v 6 P. Société des engrais et prOlluits chimiq Prabis (Le) jf minerais connexes. ) - n. Il 0 Jum Dijon, 9, rue Amiral Roussin à Dijon.

liquidation. ) A nnra l Rousstna D lj o!' Alli gny-en- M orvan i et métaux COn | 2.365 Tn. a 2 3 août 8 P. Société Minière d'Allign y-en- M orvan 31, { nexes. * Londres» à Paris (8E). (En liquidation t j j NORD. 4 J Anicbe. Houille 11.850 3.180.745 11.937 6 prairial an iv. P. Compagnie des mines d'A.nio:he, à Au 4 court, par Aniche (Nord).

Anzin Houille 11;851 1.322.921 6.284 29 ventôse an Vlk P- Compagnie des mines d'Anzin, à Anzin ( 20 décembre ,R/,n * P. Société des hauts fourneaux, forges et Azincourt ., Houille 2.182 In. à l 5 - 86 de Denain et d' Anzin, 12, rue ù Ath j 1 1 février 186o - Paris (91).

B .11 H 'II 403 1 P. Compagnie des mines de .Vicoigne, Bruille Houille 403 ln. ,/l' 6 octob re 1832 et Drocourt, a Noeux-les-Mnes (Pas-de.

et rocourt, a œu- es. nesas. e~ P. Compagnie de Vicoigne. N Château-l'Abbaye Houille 916 In. a 17 août 1 8 3 6 Droéourt, à Noeux-les- Mines d C rocourt, à œux- es-r IDes (Pas. e„ ( 18 septembre 1877.) P. Compagnie des mines de l'Escarp!!lle,à Courcelles-les-Lens 11 T TT Houille -il 1 1.162 -,0a. ln. r u j 3o avr il 1880. en-Escrebieux (Nord).

0 avril o.

Crespr in Houille 2.842 132.735 846 27 1 mai 1836 P. Compagnie des mines de Crespin-Nord, A 1. 27 mai 1836 vrechain (Nord). ,

Denain. ., Houille 1.343 218.350' 1531 5 juin 1831. P. Compagnie des mines d'Aniin, à Anzin.

Dcuchy J Houille 3.419 306.165 1.839 12 février 1832 P. Société métallmrgiqne de Senelle-M.ub Longwy-ms ( Meurthe-et-Moselle )

ongwy- as £ eurt e-et-M'oselle). à; Escarpelle (L') •. Houille. 4.721 i821.152 3.163 27 novembre i85o. P. CompaEgniebd.es mi(nNes deI,,). I-'Escarpelle, à , en- Escre b leux (Nord).

p- Soci*honillère de JVlvencelles' à ?

, , f 10 sep tem b re 18 4 1. P. ($rd) T b ivence Ues, à F Flines-les-Râches. Houille. 2.850 In. 11 9 août 1892. P. Compagnie des mines d'Whe, à Aul I lit. Il 9 août 1 8 9 2 court, par Aniche (JNord).

Fresnes Houille : 2.073 .105.843 268 j 29 ventôse an VII. ) p compagnie des m:ne.

1 I j 10 sep tembre 18 4 1 à Anz1Jl.

1 10 sep am rc 1 l Hasnoil Houille ce. 1.488 ln. 1 2 3 janvier l84o.. P. Compagnie des mines d'Anzin, à Anzin.

Marly. Houille '3.313 In 8 décembre 1836. P. Compagnie des mines de Crespin-Nord, i vrechaiû (Nord).

Odomez.. Houille 316 V In. Il 6 octobre l832 P. Compagnie des mines d'Anzin, à Anzin. Ostrioourt. Houille 2.300 1.270.161 4.477 19 décembre 1860. P. Compagnie des mines d'Ostricourt, à 1 ( Pas-de-Calais). J


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. [Tableau 2.] Etat des concessions de L ( Suite. ) J

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- moyen DATES des ouvriers et de. des DUCTION °' L occupes DES ACTES INSTlTtJTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. scbstahces cokcédées. concession. EN 1935. au cours quand 1 mine est amo d'é t de l'année. quan d la mine est amo d i é e.

hecto ares. tonnes.

NORD. (Suite.) I lll | il Raismes. Houille.,. 4.819 533.105 2.001 29 ventôse an Vil. P. Compagnie des mines d'Anzin, à Anzin (Nord).

Saint- A ybert. Houille. , 455 93.830 370 to septembre 1841. P-^ociété honillère de Thivenccdles, à Fresnes Saint-Saulve. Houille. 2.200 I 232.690 I 1.172 3 décembre l834* | P. Compagnie des mines d'Antin, à Anzin (Nord). Il I Tliivencelles Houille 981 82.870 418 J 10 septembre 1841 P. Société de Fresnes .,. 2 o juin 181f1. 2 (Nord)., H Vicoigne Houille. 1.320 129.577 612 I JKSSjSjT et Droconrt, à N.u,,-Ies-Mines (Pas-de-Calais).

H ! ï 4 octobre 1749..) Vieux-Condé Houille 3.996 613.914 ,2.073 20 avril l75l P. Compagnie des mines d'Anzin, à Anzin (Nord).

H ( 13 janvier 1855 ) I Féron Fer. 250 ln. n 7 décembre 1825. p. État.

Fourmies. Fer. 275 In. a 25 juillet 1827. p. État.

Glageon. Fer 275 In. u 24 février i8a5. p. État.

I Trélon et Ohain Fpr • • • • 1.000 In. H 19 avril 1811. P. Comtosse de Villefranche, château de Villr,,.gu., ^■1 par Bray-et.LÙ (Seine-et-Oise).

II OISE.

Ons-en-Bray.,.,. Fer.,. 1.792 In. » 3 septembre igo3. p. État.

I ORNE.

Ermitage (L') Fer 535 ln. « Il décembre 1Q22. y P. Société des mines Normandes de l'Ermitage, 18, rode la Boëtie, Paris (S.).

H Halouze Fer 1 210 104.608 214 8 avril 1884 P. Société des forges et aciéries de Châtillon, Commentry et Neuves-Maisons, 19, rue de ■ l la Rochefoncault, Paris (9.).

H Ferrière-aUx-Étan,,s (La) Fer 1.605 78.580 247 21 février 1901 P. Société des hauts fourneaux, forges et aciéries 0 * de Denain et d'Anzin, 12, rue d'Athènes, Paris (91).

Larchamp ». Fer 440 In. 11 10 avril igo3 , P. Société minière de Basse-Normandie, 1 , place Centrale, à Flers (Orne).

E. Société d'exploitation des mines de Larchamp, 25, rue de Clichy, Paris ,(9.).

II Mont-en-Gérôme (Le). Fer .1.490 In. » 4 août 1903 , P. SociéU domines do Douaria, 55, rue d'Amster,' r.,. dam, Paris (81).

Sèes. Fer 649 In. Il 7 janvier 1921. P. Société des mines de Donaria, 551 rued'Amster.

q. dam; Paris (81).

H PAS-DE-CALAIS.

I Ablain-Saint-Nazaire Houille 2.140 ln. Il 16 juin 1908.1 P. Compagnie des mines d'Ablain-Saint-Nazaire, io, rue Auber, à Paris 29 f P Société des mines de Ligny-ies-Aire, oJ. a Lam b resM Auchy-au-A.,«u Bois Houille'. 2.931 61.990 388 1 23 avril 863 P SocIete des mines de L1guy.les.Alre, à Lambres(11 avril 1878..

t 1 1 avril 1878. 1 8eugin. Houille. 1.700 In. n 16 juin 1008 I P. Société des hauts fourneaux, forges et aciéries de Pompey, 87. rue Saint-Lazare, a Paris (9e).


[TABLEAU 2'1 Elal des concessions de mines au 31 décembre 1938,.

I (Suite. ) )

NOMS DES 1 SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS N A T U B E SUPERFICIE PRO- MOYEN NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) J. DATES Det S doc; ouvri er. et et des des DUCTION es ouvriers e occupés DES ACTES INSTITUTIF8. DES BXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EB 1938. au cours de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares, tonnes.

PAS-DE-CALAIS. 9 ( Suite. ] -de Bruay. à Brna Bruay Houille 4.901 2.718.906 14.567 j p- CoT!',T'e Jes mînes de. 8rni>y' à Brna^ 1 de la C l arence, à C Cam blai II-Châ.telain. Houille. 1) 77 164.336' 1.124 ! 13 aoû t 189'5. P. Comragoie .Ies mines de la Clarence, à CaIo ¡ Il mars 1916. Ricouart.

Carvin. •••••••••••»••••• HouiHe. L150 292.635 1.642 19 décem bre 186o. P. Société anonyme des mines de Carvin, à C 21 ma* | P. Compagnie des mines de Maries, a, squarSH CaUch j v-à-ia-Tour 1 H mars 1910 1 l'Opéra, à Paris (9.)' ; t 5 août 185, Courrières. Houille. 5.459 3.239.473 14.785 15 27 août 18 P. Compagnie des mines de Courrièrea. à B' f23juilletl874.i Montigny.

Dourges Houille j. 3.787 1.616.061 8.059 5 août 1852 P. Sociélc des mines de Dourges, 35, me 5 Dominique, à Paris (7e).

Douvrin.:. Houille. 700 ]2.874 138 1-8 mars 1863 P. Société des mines de Lens, 3o, rue Thier B Lille.

Drocourt. Houille. '2.545 643.912 : 3.569 22 juillet 1878. P. Compagnie des mines de Vicoigne, NOl Drocourt, à Nœux-les-Mines.

Ferfay. Houille 1.700 86.800 445 j 29 ^ce.rn^>re ? P. Compagnie des mines de Maries, 2, squa 2 b fevrier 188o 3. | l'Opéra, à Paris (g").

F H "11 ¡:'IoIO l, 27janvier 1837- P société des c h ar b onna g es d Mont-Saint-Pi iCIFprrmpu l ■ * Houille. -580 In. il. B 10 janvier 1912. 5i, rue fiambon, à Pariq (1er). S Fiennes. , Houille 431 In. t7 29 décembre 1840.1 p. État.

FléchineUe. Houille. 532 25.310 ; 133 I i Société.des mines de Liguy-lès-Aire, ILaml^B I 16 juillet 1 863. J lès-Aire.

Fresn icourt Houille 2.460 In.

iQ juin IQOO o r. , Compagnie des , mines du hL ouille de Gouv-Servins. ,, t, Houille »»•••••••«•«• 1«870 Jti. n j Survins et Fresnicourt réunies, à Bouvigj^^| | Spririns et Frmnicourt réuaies. à Bouvi Boyeffles. S JH uGrieenuaav y. Ho. uille.* 6.352 2.070.546 9.881 I i 2 1 jum 1877..;. j Mines , TtlT ouiue , l.oyu 1. y 1 1lo D j 1 g frimaire? an ix j P. Breton.

tt Hardinghen. P. Breton.

J j 10 ievrier c'v„- „ 1911.I 1 E. Société des cliarbonuagcs du Mont-Saint- .J 3i , rue Cambon, à Paris (i«)

Îai7 ;août i854 p* Soc^des mine!, <le Leos 3o' rae Thi * Lens Houille 6.239 2.619.528 5 janvier i853.j 3o, rue Thwi i5 septembre 1862.. i5 septembre) 862.

2 février 1874

- 31 24 juin 1877 - • • • P. Société houillère de Liévin, à Lié vin.

',:' 24 mai 1880.

a-4 'juillet 1899.

Maries..-. Houille. 2.990 2*163.565 11.690 29 décembre l855. I P. Compagnie des mines lie .\Iarl. 2, SqU I l'Opéra (ge).

f '), S décembre 1860. i Meurcuin. Houille 1.985 ;327.860' 1.740 18 mars i863. [ l'. So"f. mille$ de Leni, 3o, rueTh* Meureli i n 1-IOUille dr 88 à Lille.

1 février 1889. Jl e' 1 .!

Nœux ilouille TT -il , 7.979 Ann l1.5b0,4lo eOA fcic O.yjo o nna 1 15 janvier 185.3 P. Compagnie des mines de Vicoigne, j 3odéc60l b re ï 8 5 *7 j Drocourt, à Nœujt-les-Mines. ï

: 1.166 In. I 6 mai 1807 P. Compagnie des charb - ges de VenflâMM Vendin-lez-Béthune Houille. ln. Il 1 6 mai 1857.i,;.,; P. Compagnie de<c~arbt.nnapes de Venf' Betbuuo et d'Elingliem. (En liquida 1 my-J1- resn&y Hrrouille 5R .'i.0I0 rt f_ jujlï .19"^ ) P. Compagn^uLie des mines de Vicoigne, V P C p g u i e des m i i,.es d V. euigne, - 20 mai 1910 j et oun. à IWles-Mines.


i Etat des concessions de mines au 31 -décembre 1938. [TABLEAU 2'] (Suite.)

NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE - SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) II , NOMS DES DÉPARTEMENTS UOÏEN DATES et des des DUCTION des ouvriers II et des des DUCTION occu p és DES ACTES INSTITUT IFS. DES EXPLOITAKT8 (E.) I DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES, concassions. ES ig38. au cours d l. t di, de l'année. quan la mine est amoiliée.

hect. ares. tonnes. I

PUY-DE-DOME. I

Armois-Sainte-Florine Houille. 383 In. n 16 septembre 1920. P. Hoirie Bony-Cisternes, St-Cirgues (Puy-de-Dôme). I Bouble (La) Houille 311 181.000 909 a6 août 1898 P" Ste>b%uï Lyol! "'h'6' rue de la I o e t OUI e. 909 2 août 1 9 République, Lyon.

Charbonnier Houille 316 38.500 313 ( 22 ianvier 182S.) , , , n « .1I a). i charbonnages dn Centre, 4, rue de 7 avril 1902 g es du Centre, 4, rue de C h a r b o n n i e eze Paris ° 2 juin IL913 [ Château-sur.Cher Houille 827 ln. a 11 avril 1899 P. Hoirie Peyrot, à Chapdes-Beaufort (Puy-de- I Dôme). I Combelle (La) Houille 1.350 195.149 1.117 20 décembre 1820. P. Société de Commentry-Fourchambault et Deea- II zeville, S4, rue de Lille, Paris (7e).

Entremonts. Houille 228 In. » 8 août 1891. P.Hoirie Bony-Cisternes, St-Cirgaes (Puy-de-Dôme). I Jumeaux Houille 50 In. ! 6 février 1864. P. Hoirie Durif et Bade, 97; rue Jean-Jaurès, I Levallois-Perret (Seme.). I Messeix H .u '6Æ3 129449 668 2 3 novembre 183 1. P. Société des houillères de Messeix. 2, cours II MMpeussae" iv TT Houille Mi (J.. 668 J 5 juillet 1854. j Sablon, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Pay-Saint-Gulmier Antbrarite u a»,, o 394 In. - n ! 7 I août 1850. P. Société des houillères de Pontaumur, 75, ave.

nue de Lyon, Clermont-Ferrand (Puy-de- I Dôme). [En liquid.] Liquidr: M. Delaspre, I 4 boulevard Trudaine, à Clermont-Ferrand. |Roche (La). Houille. 178 70.952 365 27 décembre 1837. P. Compagnie des forges de Châtillon-Commentry I et Neuves-Maisons, ig, rue de La Roche- I foucauld, Paris (98). I Saint-Gervais-d'Auvergne. Houille. 539 In. q 3 août 1900 P- Société des mines de La Croizette-sur- I r Bouble, 13, rue de la République, à Lyon. I P. Compagnie des forges de Châtillon-Commentry I Neuves-Maisons, 19, rue de La Roche- I Verna d e (La) Houille 198 113.048 580 2 1 juillet 1879 1 - feot ucauld, Paris (ge). I Auzelles. Plomb argentifère 1 2.380 In. a 16 mars 1870. 1 p. Hoirie Marilhat et Puynier, à Thiers. I j P. Société de recherches et d'exploitations anri- I k fères « Aréa.. 9, rue Montessuy, Paris (7°) I "anson Plomb argentifère 422 In. 9 28 décembre 186.. [en liquhlation], 1:) E. Société d'industrie minérale 206, rue Fau- I f bourg de Roubaix, à Lille. I B b P. Société des I ( P. Société des mines et fonderies de Pontgibaud, Il 1D» arn1 ecoi., Plomb argentifère 617 In. « 6 décembre 1826„ I 4, rue de Téhéran, Par i s (8°).

Beauberty J Mispickel aurifère et ar- 51 In Il 15mars1837"" P.État. | l' gentifère

Châteauneuf. Plomb argentifère. 854 In. n 27 juillet 1885 P. Hoirie Peyrot, Chapdes-Beaufort. I' Chaumadoul. Antimoine. 140 ln. Il 6 juin 1828.1 P.État.

Nombres v. (L) Plomb ar g enti fere 471 in. i P. Société des mines et fonderies de Pontgibaud, IIl om b res ( Les). 10mb argenti~re. 471 ln. ti 27 février 1828. j 4, rue de Téhéran, Paris (se).

G' 1 Arsenic et métaux con-~ -.

^'a*- nexes metaUX COn 700 In. « 23 septembre 1925 P. Sutter Octave, 34 rue Tronchet, Paris (9e). I Messeix Antimoine 51 ln. g 6 octobre 1832 P. État. I Pontvieux Or et argent /n> „ 9 juillet 1»47 P. H. Letellier, 3, rue Spontini, Paris (16e). I 1 In. Il 9 juillet 1847 p H. Leteâier, 3, rue Spontini, Par i s (16e )


[TABLEAU 2. ] Étal des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite.)

----------_------_----_-~--- - ,.----- ===--- ;'

NOMBRE N0MS DES PROPRIÉTAIRES (P.

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- moyen DATES 1 des ouvriers et des des DUCTION occu P és i , 0CCUpeS DE» ACTBS IMTITOTir». DES EXPLOITAN TS ( E. ) i DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCBDEB S. CONCESSIONS. EN 1938. au cours de l'ann é e. quan d I. m i ne est amo d i é e. il --"" hecto ares. tonnes. PUY-DE-DÔME.

(Suite.) Rodier.Mispickel. 432 In. c 3 septembre 1903. P- État. Roure. Plomb argentifère 5.184 ln. n 1 1 août t866 P. Société des mines et fonderies de Ponlg;J"tI,l, 4, rue de Téliéran, Paris (S").

Sagnes Plomb argentifère 1.110 In. Il 6 juillet 1876 P. Société nouve lle des m i nes de Sa g nes, 1S, rut ~,u CIC e nouve e es mInes e agnes, 1. Vignon, Paris (ge).

ViHevieille. Plomb argentifère. 517 In. Il 15 janvier 1868. P. Maurice et Robert Désurmont, à Tourcoi»?

1 Lignite et schistes car- F'iord).

Boutaresse (La) j bonHères!!^!!68^ Il 13 novembre 1839. P. État.

Cœur. Bitume 92 In. u 11 septembre 1863. p. État.

Cortal Bitume. 380 ln. X novembre 1887.. p. Société des mines de bitume et d'aspha u 1)11 Centre, 26, rue Cambon, Paris (i";Escourchade (L'J. Bitume. 14 56 2 4 mars 182g. P. Société des mines dp bitume et d'asphalte J" Centre, 26, rue Cambon, Paris (jet).

Madriat. Alunite. 1.433 In. « 16 juin 1876 p. État.

Malintrat. Bitume 427 ln. a 2 5 septembre 1843 P. Société de. mine. de bitnme et d'asphalte l'u Centre, 26, rue Cambon, Paris (ier)

Menat n* 1..,. Schistes carbo-bituminX, 35 28J l a5 août i8a5 P. Société de. m i ne, de Menai, Menât (Puv" ( 1 OCle eues mines e ena. 1'enat u.

> | Dôme).

Menat n° 2 Schistes carbo-bitumin1. 30 385 J t 17 avril 1827. P. Société des mines de Menat, à Menat (Puy-11' Dôme).

Mont-Dore. Alunite. 51 In. n 6 décembre 1827.. P. Hoirie Antoine Lamadon, Le Mont-Dore .F" de-Dôme).

Pont-du-Château-Est. Bitume. 105 In. n 25 septembre 1843. P. Société' des mines de bitume et d'à» pliais Centre, 26, rue Cambon, Paris (ier).

Pont-du-Château-Ouest. Bitume 182 ln. » 25 septembre i843. p. Société des mines de bitume et d'aspha lt Centre, 26, rue Cambon, Paris (1er).

Puv de-la-Bourriere. Bitume. 307 In. Il 25 septembre 1843. P, Société des mines de bitume et d'asphalte JO Centre, 26, rue Cambon, Paris (10').

Roys.Nord. Bitume. 182 1.800 3 20 septembre 1843. p. Société des mines de bitume et d'asphalta d' Centre, 26, rue Cambon, Paris (i"j.

Roys.Sud. Bitume 105 13.077 19 25 septembre 1843. P. Société des mines de bitume et d'asphalte JI' Centre, 26, rue Cambon, Paris (10').

- Uranium et métaux ra- ) b Lachaux j m®taU* Fa~ 1.966 In. i 2 2 octobre 1929. P. Ernest Thave, à Ris (Puy-de-Dôme ).

^actif

PYRÉNÉES (BASSES-) IbanteHy. Anthracite. 128 In. 6 5 juin 1861 P. Caïtucoli, 5i, bout, des Batignolles, i Paris Nousty Lignit?. 279 In. 6 28 janvier 1924. P- Société « Les Lignites Béarnais., i, place d' * la Monnaie, à Pau.

Ahargo. Fer. 125 ln. 1 7 mars 1860. p. Héritiers Davantes, à Oloron.

Baburet., Fer 1.656 39.577 161 23 septembre 1829. p. Société anonyme des mines de fer de Babp¡'lll 27, rue de la Bienfaisance, à Paris (8° Burkéguy t Fer 72 In. * 7 mars 1860. P. Beaumartin frères, 33, rue Saint-Genès, à por deaux.

Etchebar. Fer 39 In. u 7 mars 1860 P. Héritiers Davantè" à Oloron.

Aspeich Cuivre. 203 In. u 2 5 mars 1868. P. Société d'études des mines de enivre d'A*p^'c I ! Zinc Plomb cuivre et l, 1 1) B 1 t S d Ch 1 C d Il 161' Bartèo' ue S Zinc, plomb, cuivre et j 332 In. Il ik décem bre 188t. Boulet' 8, rue du a el, a au era Bartèq" ue métaux connexes. ronde). Itxassou. Pyrite de fer 670 5 3 5 octobre 1913. P. Nunès, 27, boui. Alsace-Lorraine, à Bay0"0 I Anglas Zinc et plomb 697 In. H 3o avril 1886 p- mines de Larons, 99' (JI Lafayette, à Paris (ioo).

Arre Zinc et plomb 750 In. 1 20 janvier 1851 P. Société ibérienne des mines de Laruns, 99' (J t Lafayette, à Paris (10e).

Annayaenia. Source salée 29 In fi 23 mars 1898. P. MOBrdko Rosenthal, fi, place Saint-Espril.

ayonne.

Arribordes. Sel gemme. 582 In. u 9 avril 1930. p. Société Frag erttC1*, Salies-de-Béarn- ||


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. RTABLEAU 2.1 L (Suite.) J

NOMS DES DÉPARTENIENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) , NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE IIOYEN DATES I ®t || DUCTION DES ouvriers et et des des , EN 1038. occupes DES ACTES INSTITCTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES C ON N ÉD R. E ■». CONCESSIONS. au cours d 1. d" (1) de l'année. (ïnand la mine est amo diée.

hect. ares. tonnes.

PYRÉNÉES (BASSES-), (Suite.)

Bidart. Sel gemme 551 In. J 3 février 1885. P. Compagnie dis salines de Dax, 32, rue Caumartin, à Paris (IOR).

Bnndos. Sel gemme 874 G. 66 4 23 mai 1887 P. Société des minei de Brindos, 32, rue Caumartin, à Paris (I").

S Le Centre. Source salée. 5 9 novembre 1844.. P. Compagnie des salines de Briscous, 8, rue I I Volney, À Paris (a°).

Briscous Elichague , Sourcesalée 23 j 9 novembre 184 4 • P. Compagnie des salines de Briscous, 8, rue I 1 9noveni b re 1814. p.c Volney,À à Paris (a6).

(les six Lardenavy. Source salée 43 R j 160 ) 26 I 9 novembre 1844. P. Compagnie des salines de Briscous, 8, rue concesslons Volney, a Paris (21).

réunies Laxalde Sourcesalée 43 D. 20.130 ) J 9 novembre 1844. P. Compagnie des salines de Briscous, 8, rue umes J I Volney. à Paris (a8).

de) Satharls. Source salée. 30 9 novembre 1844. P. Compagnie des salines de Briscous, 8, rue d s sa l ines de Br i scoue , 8, rue I LI3 , - 'Volney, à Paris (2®).

La Tuilerie. Source salee. 8 9 novembre 1844. P. Compagnie des salines de Briscous, 8, rue Volney, à Paris (2.)' Eybartzia. Sel gemme. 229 R. 5.074 33 29 juin 1883. P. Mardi êville-Daguin et CIC, 44, rue de Château-Landon, à Paris (lOB).

Gortiague Source salée. 50 Jn n 6 août 1859 P. Compagnie des salines de Dax, 3a, rue Caumartin, à Paris (ler).

Harretcbia. Source salée 34 R 880 5 26 juillet 1881 P. Marchéville-Doauin et C1*, 44, rue de Cha• teau-Landon, à Paris (lOB).

Larralde. Sel gemme 1.225 ln.. 25 septembre 1848 P. Société salinière du Sud-Ouest, l, ruelle PontNeuf, à Bayonne. Oraas. , S 1, 91 R. 1.200 l 11 19 avril 184", 1 P. Association des Parts Prenants, à Salies.

Oraas. Source C salJ' ee ni 91 (R. g- 1.200 IL li *9 ,N avril «,Vril i»44 18/U j j E P- Ch. Hézarct, 4. rue Manescau, à Pau.

J &()() Saiot-Jouan. Sel gemme 221 T) 1 4QQ l 52 25 juin 1886 P. Société de recherches et entreprises basques, j D. 26^500 6, rue Volnqj, à Paris (a" ).

PAssociil*ion des PSNs-Prenants. à Salies.

Salies Source salée 99 R. 1.000 ) 15 29JUlDI E Ch. Hésard , 4, M D. 2.000 j anescau, au.

S auvelerl'e. Sel aemme. 212 I P 10 septembre 1896 P- Société d'études pour la recherche des sources Il o In. salées, à Sauveterre-de-Béara.

Urcuit. u. Source salée 78 ït 200 I 5 2 février 1854. P. Société de recherches et entreprises basques, t D: 1.800 s, rue Volney, a Pans ('!' ).

(D. 1.800 |

PYRÉNÉES (HAUTES-). J argent et > v * * argent et) 353 In. B 27 août 1900 P. Com p agn i e des m ines d' A rrens, 5, avenue PerArrens. ■ • • | ( Cuivre. ) cier, à Paris (8").

Zinc, plomb et métaux 882' ln. n 2 1 mars 1913 'P. SucÍ6té (legisème!lts miniers. de Laa-SaÏnt..

Gheze 1 plomb et métaux) 882 fi. n 21 mars 1913 T*. Société de gisements miniers de Lua-Saint( CONNEXES ***) Sauveur, 19, rue Richer, À Paris (9*).

Plomb, zinc, argent, j II ralouma.. cuivre et autres "mé-> 269 09 /«. » 12 janvier l856. P. Société minière et métallurgique de Penarroya, V taux connexes. la arre, à ayonne.

Plomb zinc. argent, , ( Plomb, zinc, argent,! Il Pierrentlc | I cuivre et autres métaux > 2.411 in. n 12 janvi• er î 856. P Société minière et métallurgique de Penarro y a, connexes ) route .d e la , p- 1- 1 (1) R., sel raffiné ; G., tel gemme; D.. sel en dissolution (non compris le sel dont R. est fabriqué).


rTableau 2.1 - Etat des concessions de mines au 3 i décembre 1938.

L ( Suite. ) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIETAIRES ( P ) iio YEN DATES des ouvriers et S et des des DUCTION des ouvriers et occupés DES ACTES INSTITtrTIFS. DES EXPLOITANTS ( E. ]

DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours I)ES ACTES llqSTITUTIFS. DBO EXP.LOITàlïTà de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

I PYRÉNÉES-ORIENTALES.. M

*■ ¡ 5 septembre 1806.) Estavar Lignite 4113 24 In. 5 -septembre i 8o6. Société des mines de Ii nite da bassin d' Estavar LIgnite. 443 24 In. Il a3 juin i853 p' Sociét! des mine8 ligmte da b.s.in d'* i 1 } tavar, o et 7, avenue Percier, ans.

( J ier juillet 1 901. 1 juillet 1 in 1 f , j P. L. Roca d'Huyteza, Ille-sur-Tet (Pyrénées-O ^^H 1 cern re 1 tales Aytua. Fer. 673 1.260 39 ™ :"'d d'A' Éd dP" < | i(« ) janvier 1V04/N 9 • * Société des mines d Aytua, r. *A Edouard-PreoHH,,P'S GIVOrs.

Casteils. Fer. 112 ln. a l5 février 1898. P. Société des mines de fer de Fillols, 27, h levard des Italiens, Paris 8jUlllet 8l3" 1 p- Compagnie des d mines, fonderies et Fo scaro- N Or d r. Fer 175 44 In. „ j .- h h. d à P '-J 20 juin 1 O o. ) s, i5, rue de Chateaubriand, à Paris 9 avr il 187,4 P. Compagnie des hauts-fourneaux de Cha M aV" 7 ôô'' ! ru® ^'a e Lyon.

Escaro-Snd. Fer 102 7.388 62 9eroctobre igoo. j k. Soci-é-té des mines de la Tel, 34, rue H|H I 1 de a Têt, 34, rue B Chenavard, Lyon.

ù Eiroums Fer. 175 8.572 1 76, 18 février i852. P. Société d'exploitation minière des Pyrén J - à Olette (Pyrénées-Orientales).

! Fillols et iTaurinya Fer. 3.382 In. 1 2 5 germinal an XIII P. Société des mines de fer de Filloù, 27, ho^fl Tard des Italiens, Paris (e).

L Ind' R N, F 413 1. fIer avrÏlI830.-.~

Las Indis et Roques-Negres. • Fer 413 11 q, 6 P. Société de Batcre, 84, rue de Lille- Paris 9 mars 191 6 ',. Lesquerde. Fer. 951 527 9 I décembie 1912. P. Société des mines de fer de Lesquerde, 48 I des Petits-Champs, Paris (2.). 1 | 26 juillet 18/14.

Pinouse (La) et Sarrat-Magre, Fer. 102 71 ; In. a 11 janvier 1877. p. Société de. Batère, 84. rue de Lille, i Paris ( 17 mars 1931. )

Planezes. Fer 247 frt. * 2 juin 1917. P. Société des mines de l'Agly. i, rue Boudin, Montpellier, en liquidation.

64 ! 3 septembre 1624 Puymorens Fer 337 16.981 2 se embra 184 P. Société anony me minière et métallui<giquÊ«BBB 1 noqueiaure, 24, rue de rronv, Pans (17 ; 13 février 1931. oqlleaure,2, rue e rony, ans 17 'Saint-Vincent. Fer. 171 In. Il 129 mars 1935. I P. Compagnie minière Saint-Vincent de V.

les-Bains, Palais du Parc-Fleuri, à Nice {A.25 septembre 1853 V 21 mars 1830. P. Compagnie des. hauts fourneaux de Civ »• la ***&+ ^yo». M Vernet et Saborre. Fer. 566 26 23.003 93 { 1 17 novemb re -18929, re de la Répblique, let, 34, rue E. Société des mines e a Tôt, 34, rue I 20 mars 1861. l Chenavard, Lyon. 27 octobre 1938.. ,

Ambollas (Lés) Manganèse., 150 ln. H 22 août 1887 P., Sociétéj de mines;et électricité, Jourdan, Paris (14.). ~Nt

- l, - ,-,


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. [TaJs2uo 2.1

NOMBRE NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- noter DATES des ouvr i ers et et des des DUCTION. des ouvriers II et dei dei DUCTION. occupés DES ACTES IKSTITCTirS. DES rXPLOITAriTS (E.) DES CONCESSIONS. substances concsoebs. CONCBSSION8. en i938. au cours quand la mine est amodiée. I de l'année.

hect. ares. tonnes. I

PYRÈNÉES-ORIENT ALES.

(Suite.)

r' Cui T (20 janvier l83o ) P. André-Manrice Bries, 5, rue Berteaux-Dumas, II Canave111es. Cuivre 1.226 , 0~A 80 On In. j t aa avril i833 à Neuilly-sur-Seine.

Suivre et métaux con 359 1 H 2 3 ma i xg/j x P. État. I osse el Samt-Martm j I nexes. ( I nexes.

Mispickel aurifère et mé- 1.081 1/ 35 , 4 se lernhre iq22. 17 P. Société minière du R.illo., 84, boulevard I G l orianes taux connexes. ) P de. Batignolles, a Paris (17 ). I RHIN (BAS-) [1]. I P. Société de mine Lalaye. Représentant : Paul I Lalave Houille. 1.143 ln. II 26 décembre 1813. Kahn, notaire, 13, rue de la Nuée-Bleue, à II ( Strasbourg. I Cléebourg. Pétrole, malthe. 2.164 87 q 5 j 20 novembre 1809. Pechelbronn (société d'exploitations minières), Il Pec h e l bronn (société d'exploitations m i n i ères ) , ( 2 4 juillet t 908. ( à Merkwiller-Pechelbronn. Il 8 P. État.

Frledolsheim IV. Bitume. 199 10 In. 6 I 25 mars 1 8 92. E. Pechelbronn (société d'exploitations minières), Il J ( à Merkwiller-Pechelbronn. Il ( 24.374 j P. État. IIll Haguenau. Bitume. 20.992 57 Huile brute 509 15 janvier 1925 j E. Pechelbronn (société d'exploitations minières), I ( de pétrole. à Merkwiller-Pechelbronn.

1 1 1 e. peche l bronn (société d'ex p loitat i ons m i nières ) , Ill ( de pétrole. ) Merkwiller- P ec h e l bronn.

Imbsbeim Bitume.. 2.396 63 In. B l5 janvier lQ^i) j Pechelbronn (société d'exploitations minières), I ( i Merkwiller-Pechelbronn. I Imbsbeim Bitume. 2.396 63 ln. a 15 janvier ig2a E. Pechelbronn (société d'exptoitttion. minière.), P. État. II I ) soufre, î alumine (as-/ 1.175 61 l Calcaires j J 18 3o octobre 1810. P" Société strasbonrgeoise des asphaltes et b i lnraei, Il .Lo. bsann. sou fre a 1 um i ne (aB- (asphaltiques. 4, rue du Bassin-de-l'Industrie, à Strasbourg Il [ pnalte a umlne asphalliques. 4, rue du Bassin.de-l'lndustrie, à Strasbourg j 47.342 5 févr 1 p t ech. el„ bronn Asphalte 10.951 12 j Huile brute j 1.370 j 6 novembre 1768.. ) | P. État. I Pechelbronn. Asphalte. 10.951 12 Huilc brute 1.370 6 novembre 1~68.. E. Pechelbronn (société d'exploitations minières), || de pétrole. ) 19 brumaire an IX. ) à MerkwiUer-Pechelbronn.

P. État.

Riedheim. Bitume. 1.199 52 In. n i5 janvier 1925. j E. Pechelbronn (société .l'exploilati'>DtUinières). Il ( à MerkwiUer-Pechelbronn. I (P. État.

Schnersheim Bitume. 3.392 42 In. » 15 janvier 1925 j e. pl'helbronn (société d'exploitations minières), il ( à Merkwiller-Pechelbronn. Il P. État.

Uttwiller „ , 'Bitume. 922 24 fa, 15 janvier 1925 - j E. Pechelbronn (société d'exploitations minières), I ( à Merkwiller-Pechelbronn. I Cimbria. Sources salées et sel 200 In. H l5 juillet 1901. I E. Société alsacienne-lorraine de sondages [Société I gemme. commerciale des sels « Socosel., à Dienzel II

['j L expression .Société de mine- a été adoptée pour traduire le terme ,(;ewerksc!.aft. de la loi locale de 1873. l


(Tableau 2.1 État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

L (Suite.) J

MMOM-

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) MOYEN DATES et des des DUCTION des ouvriers et DES ACTES 1NSTITUTIFS DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SCBSTARCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. au cours de l'année. quand la mine est amodiée.

—————— ———_ -- bect. ares. tonnes.

RHIN (BAS-) (Suite.)

Deutsch-Elsass Sel gemme. 200 In * 15 juillet i go i. P. Société Solvay et CI., 69, avenue Victor-EmlD.' : n nuel III, Pari. (81).

Eugen. Sources salées. 199 95 In. 15 juillet 1901. P- Société alsacienne-lorraine de sondages (Société commerciale des sels - Socosel., à Dieuze.) Germania. Sources salées 199 94 ln. a 21 juin 1897 P. Société alsacienne-lorraine de sondages (Société commerciale des sels .Socosel. à Dieuze.) Herbitzheim 1. Sel gemme 200 In. 9 26 mars 100^ P. Société Solvay et c1*, 69, avenue Victor-Emws' nnellIl, Paris (8e).

Herbitzheim 1 Sources salées. 200 fn. t 26 mars î 007. P. Société Solvay et Ci*, 69, avenue Victor-EmlDs' * nuel III, Paris (8').

Hunia. Sources salées 200 In. 9 15 juillet 1901 P. Société alsacienne-lorraine de sonda ges (SociW commerciale des se ls « Socosel., à Dieuze.) Leonhardt I, Il, V. Sources salées 596 82 In. t i5 J juillet îq* oi. P. Société Solvay et C' 69, avenue Victor-E®®8 nuel III, Paris (8e).

Leonhardt Ill. Sources salées et sel 199 48 In. 9 15 juillet îqoi. P. Société Solvay et Ci.. 69, avenue Victor-E.Mo"» gemme. "ue! m , P.ri, (8>).

Lotbaringia. Sources salées 199 93 In. t 2 1 octobre 1897. P. Société alsacienne-lorraine de sondages (Sociéte commerciale des sels ,Socolelo, à Dieuze.) S S l' 200 1 8 P S. 1. l 'té Saravia Sources sa l ées 200 ln. t ai juin 1897 P- Société a l sacienne- l orraine de sondages (sotit, commerciale des sels « Socoselo, à Dieuze.) Schopperten. Sources salées et sel 82 07 ln. t 15 juillet i go i P. Société Solvay et C". 69, avenue Victor-Emi»8

gemme. nuel 111, Pa,i, (8e). Sodbach n. Sources salées. 64 80 In. 9 16 septembre 1882. P. Société des salines de Salzbronn, 1 Sarralbe.

RHIN (HAUT-) [1].

Adele. Fer, cuivre. 196 73 In. R ô juillet 1875. P. Dickinlon, Il i-ondres.

'£Iisa. Cuivre. 203 28 In. 9 6 février 1875. P. Dickinson, à Londres.

7 P. État.

Carspach I, II, III, IV Bitume 799 67 In. R q juillet 18g1. E. à chelbronn (société d'exploitations minW'['e <" CarS' pac h I. I l. I I I I V. B i t u m e 79967 Zn. ? Qiu I Hetl 8 qi. E à Merk w i Her- Peehelbnmn.

] P. État.

Hirsingue ° 1,11, III,IV Bitume. 795 10 ln. 9 9 juillet 1891. E. Pechelbronn ( société d'exploitations minière* ■ I , à Merkwiller-Peclielbronn.

( P. État. 7 1 So0o2. E. Pec h e bronn (société d'ex p to i t.t ons m ! u i ;!C-

Hirtzbach 1, II, III Bitume 589 45 u 23 E clielbronn ( société d'exploitations I 7 aoui 1002 ( à Merkwiller-Perhelbron. 14 avr i l 1 9 0 7. 1 P. Société de m i 1 Société des mines de Kali Sainte-Thérése, 3, p°rle Alex Sel gemme et autres sels 1 200 *263.616 627 3 août Ig09 Société des mines de Kali Sainte-Thérése, connexes. 11 mars 1911 ) connexes. ( P. Société de mine Alex (Groupe Kali Ste-Thérese)' Alex X. Sel gemme et autres sels 200 ln. Il 28 décembre 1910. ] Société desminesde Kali Sainte-Thérése, 3, pofte connexes. du Miroir, Mulhouse.

6 juin 1906 ) , Amélie Sel gemme et autres sels 1.800 * 894.205 2.441 11 septembre 1906. P. Étut. [Mines domaniales de potasse d'All-ce' Amélie Sel gemme et autres sels 1.800 *894.205 2.441 11 septembre 1906. > CU'\i^°e1.*',""6 **.AI «> i connexes. 2 3 janvier 1907 - - - re paris [s* ) Anna. Sel gemme et autres sels 1.200 147.505 654 14 février 1907. ) P- État. [Mines domania l es de potasse d'Alsile" 3 octobre 1907 [Mines domanutes de potasse d connexes. 1 ™>lr. w 1 9 nnn 7"*( 4, rue de Lisbonne, Paris (S.).] Anna 1 Sel gemme et autres sels 600 22.360 569 30 mars 1911.

connexes. ----- * Sels de potassium.

[1) L'expression Société de mine, a été adoptée pour traduire le terme .Gewerkscbafh de la loi locale de 1873.


État des concessions de mines au Si décem b re i938. [TABLEAU 2'1a es conceSSlons e mznes au ù ecem re. (Suite.)

NOMBRE NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PR0. moyen DATES des ouvriers DATES et ct dcs des DUCTION des ouvriers des d~s DUCTION occupés DES ACTES IIISTITUTIFS, DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. substances coucébkes. CONCESSIONS. EH lg38. au cours quand la mine est amodiée.

de l'année.

hed. ares. tonnes.

RHIN (HAUT-).

(Suite.) | P. Société do mine IhUent.eim ( Gr. Kali Sainte I o Tliérn»»), 3, porte du Mirmr, Mulhouse.

BatlenhmID (0) I, II. Sel gemme et autres sels 509 87 In. Il la mars Igl -. Société des mines de Kali Sainte."hérése, 3, porte 7n. ~3 o mars 1 9 12. < Société des m i nes de K.H Sa i nte- i hérése, 3. porte connexes. du tlliroir, Mulhouse.

P. Société (le mine Baltenlieim (Gr. Kali SainteI Thérése j.

Battenheim MI. Sel gemme et autres sels 200 In. v 15 juin 1912. Société des mines de Kali Sainte-Thérése, 3 , porte il connexes. du Miroir, Mulhouse.

Blodelsheim Sels de potasse et sels 1.566 in. a 14 août ,,>5 I P. Compagnie des mines de potasse de Bio- s elm. e s e d~t.heim , 2 3 bis, rue Balzac, Paris (SO).

connexes.

t 13 août 1907," P. Etat.. ,

Eise Sel cremme et autres sels 1.800 * 139.732 315 l 13 août 1007. ( État. de [ Mines domaniales de potasse d'A lsace, 4 , rue de I connexes. i gog Li.bo»., P„u («•).

P. Compagnie (les mines de potasse de Blo.

Hettenschlag , Sels de potasse et sels 1.299 in- Il 10 novembre 19 3o 2. delsheim, rtbU, rue BaUac, Paris (8r).

connexes. ( l3 août IQO7 ) j P. Ktat. [Mines domaniales de potasse d'Alsace, J. oseph Sel gemme et autres se l s 1.400 - I* * 4I.8Q .UnUn3 o I on j 3 août i gog. 4, rue de Lisbonne, Paris (SO).] connexes.

12 février îoo-?-. ]

1 P. État. [Mines domaniales. de potasse d'Alsace, Marie. , Sel gemme et autres sels 1.200 * * 244.178 345 1 31 octobre 1907. J Ja Liihonoet Paris connexes. ( 30 mars 191 1. 1 11, Marie-• T Louise Sel gemme et autres se1 ls 1.600 - „1 133.414 qo /il/, 54 c/,/1 8 q®^a, ® J I P. [ État. Mines doman i a l es, de potasso" d' A lsace, MM a rie-Loui s e. Sel gemme et autres se l s 1.600 113T3!.4/.114 août P. 4, rue de Lisbonne, Paris (8*).] connexes. j ( 3o mars 1911 ) 4, rue .le Lisbonne, Paris (SO).]

Marie-Louise I Sel çem me et autres sels 400 In. » 3o mars 1911. p. État. [Mines domanial es, de potasse d' A lsace, !E 4, rue de Lisbonne, Pari» (8e). 1 connexes. 4, rue de Lisbonne, Paris (S").] M a Sel gemme et autres sels 1.800 25598 66 17 février 1907. P. État. [Mines domaniales de potasse d'Alsace, ||R ,_ax Se~:::~e~.et 25 juillet 1909 j 4, rue de Lisbonne, Paris (8e),] connexes. t t sels 1 26 1 ln. u 10 novembre 1932. P. Société Je Hecherches salines, 53, rue EngelO b erentzen Sels de potasse et se l s 1.261 in. io novembre 1932. P- Société de sa l ines, 53, rue Engelconnexes.

Prince-Eugene Sel gemme et autres sels 270 42 in. If 1 3 o mars 1 9 1 1 P E' ['1' 1 1 d d'Al Pr i nce- E u g Connexes. > D®arS 1 9 11. P. État. [Mines domania l es. de potasse d' A lsace, , 20 octobre 1912. 4, rue de Lisbonne, Paris (S.).] Prince-Eugène I. Sel gemme et autres sels 285 09 * 312.615 696 ) 1 connexes J jneictisland j. Sel gemme et autres se l s 1.200 * in. 14 avril 1907. < P. État. [Mines domaniales de potasse d'Alsace, 1 Relchsland. Se 1 gemme et autres sels 1.200 * ln. 9 | 31 octobre 1907. ( rue de Lisbonne, Paris (8o).

Rodolp* he connexes. 1 2 nonembre 1907. , P. Société de mine Rodolphe (groupe Kali Sainte. I Rodolphe S 1 et t aut. res sels ') 200 * 789.904 1.84 6 12 août Ig0g. Thérose). Société des mines de Kali Sainte0 i 12 août 1909 i Thérese, 3, porte du Miroir, Mulhouse.

connexes. |ii 1 mars 191 1 l Rodolphe IX. X, XI. Sel o gemme et autres sels 600 111. 7 janvier 19 1 1 P. Société de mine Alex (groupe Kali Sainte-Thérèse). Société des mines de Kali oainte-Théconnexes. rése, 3, porte du Miroir, Mulhouse.

Rülisheim. Sel O "em me et autres sels 60888 in. Il 20 octobre 1912. I P. État. [Mine, doua.ni.!., de potasse d'Alsace, o 4, rue de Lisbonne, Paris (S.).] connexes.

l i4 avril 1907 j lheodore Sel gemme et autres sels 295 13 j J 25 juillet 1909 .( p. État. [Mines domaniales de potasse d'Alsace, connexes. * 303.310 678 j 3o mars 1911.*. j 4, rue de Lisbonne, Paris (SO).] Théodore I. Sel gemme et autres sels 312 20 20 octobre 1912 )

connexes. 1 j * Sels de potassium.


[Ta2'] Etal des concessions de mines au 31 décem bre 1938.

NOM DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) MOYEN DATES et des des DUCTION des ouvriers et occupés ACTES INS1lrllTIFS. DES EXPLOIT,&MTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCEDEES. CONCESIIIOIII. EN 1938. au cours DBS ACTKS IHSTiriITirS. DES EXPLOITANTS (E.) de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

RHIN (HAUT-).

(Suite.)

Thérèse I, II, IV, V, VI. Sel gemme et autres sels 1.000 In. Il 6 mars 19 10. | P. Société des mines de Kali Stinte Thérèse, 3, I connexes. porte du Miroir, Mulhouse.

Thérèse III. Sel gemme et autres sels 200 In. Il 6 mars 1910 P. Société de mine Reguishem (groupe Kali Sainte- Il connexes. Thérèse). Société des mines de Kali-Sainte.

Thérèse.

Thérèse VII. Sel gemme et autres sels 200 In. t 11 avril 1910 P. Société des mines de Kali Sainte-Thérèse, 3 Il s connexes. porte du Miroir, Mulhouse.

Thèrèse VIII. Sel gemme et autres sels 200 In. Il 6 avril L912 P. Société des mines de Kali Sainte-Thérèse, Il connexes. porte du Miroir, Mulhouse. tsace, P. État. [ M i n,. doman i a l es de potasse ZoBbaus. Sel gemme et autres sels 691 32 In. a 20 octobre iq 12. I | p-Ét«t. [Mine* domaniales de potasse d'Alsace, connexes. l 4, rue e L is b onne, ans.

Zollhaus I. Sel gemme et autres sels 134 26 In. Il 20 octobre 1912.. P. État. [Mines domaniales de potasse d'Alsace, connexes. rue de Lisbonne, Paris (8*).]

RHONE.

Crocomhy. Anthracite. 412 In. Il 14 novembre 1860. P. État.

Forestière (La) et Fontanas.. Houille 297 ln. fi 10 décembre 1855. p, Henri Maréchal, fabricant de toile cirée, » Vénissienx (Rhône).

Givors et Saint-Martin-de- rr -n r i P. Héritiers Munet et Consorts.

Cornas Houille 249 ln. Il 12 décembre 1821. j E. Pnpier, amodiataire, 23, rue Honoré-Pétetin.

..ornas. Givors (Rhône J.

Sainte-Foy-I'Ar'Tentière. Houille. 1.552 In. M ! fructidor an VII. P. Société des mines de touille de Sainte-Foy :::> ( 6 messidor an XII. 1 l'Argentière, i Sainte-Foy-l'Argentière.

Cheneletle. Plomb argentifère. 296 In. t 28 août 1822. p. Société des mines de plomb argentifère ,lu Haut-Beaujolais.

Longefay Plomb argentifère. 300 In. Il 17 août 1825 P. gut Propirre!'l. Plomb. 598 In. 9 -23jtiillet 1828. P. État.

Sain-Bel I plomb, sulfatej 6705 *108 842 569 I messidor an VU t P. Société des manufactures lies glaces et produ''s alnne. d. 1 f fate b" d S. tGb' Ch C. v Sa i n-Pe!. de cuivre et de fer. ) 20 janvier 19 19. c himiques de Saint- Go b ain, Chauny et Cireyt 1, place des Sanslaies, Paris (S").

I Plomb et cuivre argenti- J Vernay (Lc). fères, zinc et autres ! 524 In. H i 7 septembre i864 P. État.

métaux connexes. )

1 ¡ Pyrite de fer. 1


« État des concessions de mines au 31 décembre 1938. I^fs^2']

tr , ! ! t NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE MP"n NOMBRE NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES et des de, DUCTION des ouvriers et I occup és DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. , co.cas~s. EN 1935. au cours neest amo d e.

de l'année. quand la mine est amodiée.

(1) liect. ares. tonnes. I

SAÔNE (HAUTE.). I * * Houille. 1.853 44.769 401 4 juin lR62. P. Société des houillères de Ronchamp. à Ronchamp Lomont. Houille. 2.336 ln. a 26 juillet 190/1. p. État. Il Ronchamp. Houille. 2.650 43.785 392 ( 5 mai 1830. l P. Société des houillères Je Ronchamp, à Ronchamp IIl ( 4 juin 1862 ) D««jUo in. tt 10 /• mai igi4 p. Société des houillères de Saint-Germain. Il Sa i it- G ermain Houille E ir\o J 1 91 4 M. Re nau d , 6 rue d V'tt 1 à Besançon.

Renaud, 6, rue de Vittel, à Besançon. Il eloup-lès-Suaucourt Fer 4g ln. fi 3 octobre 1856.,. P. État.

Servance. Fer.., Jn n 5 avril 1827 - - - - - P. Hoirie Pergaud, au Magny-Verna.. Il Époisses (Les). Sel. 290 6.243 32 3 août 1848 P. Société minière et industrielle de Gouhenans, Il à Gouhenans. Il Gouhenans. Sel 688 3.998 21 3 janvier 1843. P. Société Minière et industrielle de Gouhenans, I à Gouheoans.

Melcey-Fallon. Sel 480 ln. Il 29 septembre 1843 P. Société de Melcey-Fallon représentant. I J M. Goilly, 20 avenue Carnot, Besançon. I

SAÔNE-ET-LOIRE. I iDRn Blanzy-MontCeau. Houille 1.192 2.141.100 8.124 27 novembre igog.1 p. Société des mines de houille de Blanzy, 35, rue II Saint-Dominique, Paris (7°). Il Ch t 2 -j 2 1.100 50 j 20 novembre 1809. P. Société des houillères de La Ciayettc. à La apellfi-aous-Dun (La) Houille 272 1.100 50 j j "• 1 I Crépins (Les) Houille 465 ln. R 1 11 juillet 1833 I I P. Société des mines de houille de Blanzy, 35, rue II Saint-Dominique, Paris (7°), Il ! 29 mars 1769. j I Creusot (Le) Houille 6.211 19.198 91 21 novembre 1830 , P. S~ l ,.e i der et C" , 4 2, rue d' A nj ou, à Par i s (8,)

CreuSOt (Le). Houille. 6.211 19.198 91 12 février 1832 I P- Schneider et Cio, 42, me d'Anjou, à Paris(8°). || ( 24 octobre 1838.. ) I 1 1 É P. Société des houillères et du chemin de fer Il inac aC TT Houi•„ lle. 3.435 81.22 fiOfiOO U j 8 mars 1841 J d'Epinac. 26, rue Laffitte, Paris (ge).

Fauches (Les). Houille 5/5 ln. ® 1 6 octobre 1832. P. Compagnie des hauts fourneaux de Chasse, à II r | Chasse (Isère). Il Forges. Houille. 942 ln. » 25 août 1861 p. Etat. il 'o GrandchaBO-p. Houille 1.444 ln. » 19 janvier 18lii. p. Compagnie des hauts fourneaux de Chasse, à il Chasse (Isère). Il Longpendu. Houille. 710 In. 6 octobre 1882 P. Schneider et Cio, rue d'Anjou, a Pari»,(8°). || Moloy (Le) Houille. 475 79 47.752 193 5 mars 1895. p, Société des houillères et du chemin de fer il d'Epinac, 26, rue Laffitte, Paris (90). Il Montchanin. Houille 1.716 ln. 0 24 octobre 1838.. p. Schneider et C'", Aî, rue d'Anjou, à Paris (S.), || MonuptsfT~~ moquets~es). oui~. N 7 mars -184 1 P. Société des houillères de La Clayette, à La «fHU.) Houille '102 In.. j "* I Pauvray 1 Houille 1.048 ln. Il 17 novembre 1833. P. Société des houillères et du chemin de fer 1] d'Epinac,- 26, rue Laffitte, Paris (9e).

Perrecy-les-Forges Houille 3.929 18 In. U 10 mars 1880. P. Société des mines de houille de Blanzy, 35, rue II Saint-Dominique, Paris (7*).

Perrins (Les) Houille 459 in. 9 Il juillet 1833 P. Société des mines de houille de Blanzy, 35 rue

Saint-Dominique, Paris (7e).

(1) R. Sel raffiné.


(-taiu.eau 2.i État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Suite.) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURK SUPERFICIE nPnRn O- NOMBRE pATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) INO~NIS DES DÉPARTEMENTS l~'A l'U H E SUIIERFICIE PRO. MOYEN DATES NmIS DES PROPRIÉTAIRES (P.) des ouvriers et et d DUCTION occu p és e» des des DUCTION occupés DES ACTES INSTITUTIF5. DBS EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SVBSTAKCES COXCRDÉES. CONCESSIONS. ENigSS. au cours de l'année. quand LA mine est AMODIÉE.

hecto ares. tonnes. -1

SAÔNE-ET-LOJRE. 1 1 (Suite.)

Petits-Châteaux (Les) Houille 733 In. n 17 novembre 1833 P. Compagnie houillère et industrielle, 54, rue de Clichy, à Paris. M. Buisson, admin..délégné, 19, rue Bleue, Paris (9e).

Polrov Houille 353 72 In. n 1" février l889«« • P. M. B. Ternisien, l, rue Baudin, Paris (g").

Ragnv (Le) Houille. 645 In. n 27 juillet !)3'-! P. Société des mines de houille deBlanlY. 35, rue 1 Saint-Dominique, Paris (7*).

S 11 H 11 2 0-3 T I 8 mars l84l ! p. Société des houillères et du chemin de fer 11 Y" - OUI e. 1 n. 1/ 5 d, b ,1'E'. 6 f ffitt P ( ) SnMy Houtiie. 1.0/3 In. ti 1 décembre 1 921. ) d' É pinoc, a6, rue Laffilte, Paris (9«).

Chizeuil.. , Pyrite de fer 635 39 21.899 199 5 juin 1877 p- Société des mines , le Chizeuil, 5, rue Canlb..II' ceres, Paris (8e).

Grand-Filon (Le). Manganèse 4 23 In. H 8 novembre 182g P. Chamonard, à Romanche (Sa&ne-et.Loire), Réserve de l'Elise. Manganèse 1 In. W 8 novembre 1829. P. Commune de Romanèche (Saône-et-Loire).

Saint-Pris. Manganèse 580 In. il Ifl septembre 1922. P. SOrJeté tles manganèses ela Samt-Pnx, il Salut- n Prix (Saone-et-Loire).

Cbambois Schistes bitumineux. 1.130 In. n 27 juillet 1859' P. Société lyonnaise des schistes bitumineux, 3, rue de M~"i.~,, Paris (81).

Chevigny. Schistes bitumineux 304 In. fi 25 juillet 186/1 P. Société lyonnaise des Ichistes bitumineux, 3, rue de Messine, Paris 18"1.

3\ a°?1 1 1 P. Société 1 y onna ise des sc histes b" tum i neux, 3 Comaille V (La) Schistes b itumineux 331 In. il 3 1 août 85 - Il. OClete yonnalse ues sc lS, tes ItumlDeux, 31 3 juillet IOO9 • • • • rue de Messine, Pans (N'i.

Hauterive. Schistes bitumineux. 518 ln. fi 20 août 1864 P. Société lyonnaise des schistes bitumineux. 3, rue de Messine, Paris (o°).

Igornay. Schistes bitumineux 522 In. « 29 juillet 1841. P. Société lyonnaise des schistes bitumineux, 3.

29 juillet rue de MesslDe, Pans (lie), Lally. Schistes bitumineux 278 ln. Il 4 décembre 1864,. P. Société lyonnaise des schiste, bitumineux, 3, rue de Messine, Paris (8".

Margenlle. Schistes bitumineux 243 ln. il 6 février 1877 P. Société lyonnaise ,Ics. schides bitumineux, 3, lue de Messine, Fans (8"-j.

Miens (Les). Schistes bitumineux. 486 40 ln. fi 25 juillet 1864 P. Société lyonnaise des schistes lumineux,3, rue de Messine, Paris (8e).

Millery.,. Schistes bitumineux. 522 18.§00 66 11 juillet 1843 P. Société lyonnaise des scliistes bitumineux, rue de Messine, Paris (8").

P ('h S h. b.. 280 l 25J'uillet 1855. P S "t' 1 ,1 J. b.. 3 Petite-C haume Schistes b ilamineo. 280 h. » f dSrè^M ! | £ £ pti; 4 décembre 1864 rue de MessIDe, Pam 81).

Ravelon. Schistes bitumineux. 610 In. » i" août 1864 P. Sociélé lyonnaise Jes schistes bitumineux, 3, rue de Messine, Paris IS").

Ruet (Le). Schistes bitumineux. 810 In. il 21 octobre 1861 P. Société lyonnaise de, schistes bitumineux, 3.

de Messine, rans (o*-).

Saint-Forneot. Schistes bitumineux. 364 In. n 8 février 1865. P. Société lyonnâi,e de, ,chi,tes bitumineux, 3.

o rus de Messine, rans !8ci.

Saint-Léger-du- Bois. Schistes bitumineux 515 In. 14 février 1846. P. Société lyonnaise ,les schistes bitumineuJ, 3.

rlle de Paris (8v Surmoulin. Schistes bitumineux 1.068 34.019 109 4 novembre 1843. P. Société lyonnaise Jes schistes

! Tx huéulioutw s ( Les Schistes bitumineux 126 73.700 233 22 avril 1865 P. Société lyonnaise des ,chi,te, bitumineux, 3.

Thélots (Les). Schistes bitumineux. 126 73.700 233 22 avril rne je j\iessinej pariS (8e). bitumineux, 1 j 1 i 1


Elat des concessions de mines au 31 décembre 1938. [T^iC)2']

< NOMBRE '1 NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- llQTEp| DATES NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) *«les ouvr i ers ei et des des DUCTION des ouvriers et occupés Occup és DBS ACTES INSTITUTirS. DES - EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉS S, COIICBSSIOIIS. EN 1938. au cours de 1 année. quand la mine est amodiée.

hect. ares tollnes.

SARTHE.

Monfrou. Anthracite. 2.100 in. ik avril 1822. p. État.

,;été de. c h ar b onna g es du N i a i ne, 19 ruePromenade (La). Anthracite. 881 In. 9 25 décembre 1861. P. Société des charbonnag es du Maine, 19, rue Bleue, Paris (9e).

Sablé. Anthracite. 11.657 in. 9 20 novembre 1822. P. État.

SAVOIE.

p. Gommune de Beaufort.

Arêches-et-Fontanus Anthracite 123 In. Il 26 décembre 1835. E. Société des mines d'anthracite d'Aimé, a r Aime.

3o décembre 1823.) P. Société des mines d'Entrevernes, boulevard Avalanche (L') n° L. Lignite. 400 in. 9 21 juin 1923. ! Decoux, Annecy.

3 décembre 1854. P. Société des ine. d'Entrevernes, boulevard Avalanche (L') u" 2. Lignite 270 in. „ j | 2 1 JU1Q 192J«" « » Decoui, Annecy.

21 jUlQ 192

Beaorevard. Anthracite. 395 57 2 12 juin 1857 P. Commune de Thyl.

p. Compagnie des mines et usinel de Saint-MiBernard -larSerraz Anthracite 130 In. Il 16 février 1858.. chel el Sordière, à Saint.Micbel-de-l\faurienne.

Bruyères (Les) Anthracite 2.802 In. , 18 mai 190/1 * P. Société des mines de L.v.1. Liquidateur : (jraubert, 1, rue Danton, Paris J.

"■"M Anthracite 73 In. , 2, .eptembre ,854 K & ÏEXSl

Bugaz (La) Anthracite 1,3 In. 0 21 sep em b re 1 P. Compagnie di, ûines -»t usine- de Saint-Miene et r ere, a S.int-Michel-de-M iena.

Champdernier. Anthracite 398 in. » 24 novembre 1871 P. Compagnie française des charbonnages de la Champ d ernier /1 24 novem b re 187, Savoie, 48, rue dAlesxa, Paris ( 14°) Charbonnet-et-Praz Anthracite 84 in. n 27 avril 1864. P. Louis de Saint-Pierre (Mm.), i Aime.

Charbonnière (La) Anthracite 20 In. fi 6 février 1858 P. Commqne de Saint.Martin-d'Arc.

Cbarm (L) An. P. Compagnie des mines et usines de Saint-Mi- Cbarmet (Le) Anthracite 220 In. , 3 juin .860 rienne.

Chênaie (L) , Antb P. Société des, mines lIe Laval. Liquidateur: fL~t~nna,,i;n e (fT L a ) raclte. 367 5.142 30 29 j. ui' n 1901. Gaubert, 1, rue Danton, Paris (6").

Clapière (U) Anthracite 76 h,. , 5 juillet .855. '• et usines de Saint-MiClapière (La) Anthracite 16 IP. n 5 -juillet 1 8 5 5 chel et Sordicre, a Samt-Mlchel-de-Maurienne*.

Combe-Chenalette Anthracite 444 ln. 20 décembre i865 P. Socicté des mines J'anthracite d'Aime" ,à Aime.

Contamine (La). Anthracite. 27 In. * 10 juin 1826. P. Victor Duplan, a Métiers.

Corbassière (La/■•••• ). • Anthracite 72 ln u 11 juillet i853. P. Société des mines d'anthracite d'Aimé, ,à 1 'of. ,. Aime. j P. Compagnie charbonnière -du Sud-Eirt dé la

Corbièros (Les) Anthracite 15 In. v 27 avril 1864.

erfJS (Les). Anthracite 15 ln. "27 avril 1864. E Société des eliarbonnages de la Tarentaise, a, rue ( J Colonel-Renard, à Paris (170).

P. Compagnie des mines et usines de Saint-Mi- Côte-Velin Anthracite 41 4.763 21 8 décembre 1871 .( ch^et Sordière, à Saint-Michel-de-MauLienite. 206 ! E. Société des papeteries de/ Modane, & Modane.

Creuse (La) Ugnite 206 In. 19.janvier i goo ( J ? Société chimique de Gerland, 49, rue de le P. So 49, rue de la Croix-Rouge (La) Lignite. 145 ln. | 1 24 mai 1860 ) République, Lyon. ,

Doron (Le). Anthracite x53 u 5 février 1878 P. Société industrielle de Boiel-Maletra, 9, rue de Milan, Paris (ge).


p itablkao^. i Etat des concessions de mines au 31 décembre 193i L ( Suite. ) J

* i—— �����������������������������������,,��

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE t MOYEN DATES NOMS DES PROLÉTAIRES ( P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) 1 des ouvriers et et des des DUCTION # 1 occupes DES ACTES INSTITUT IFS* DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. substances concédées. CONCESSIONS. en 1938. au cours J de l'année. quan d la mine est amo d iée. jl hect. ares. tonnes. || :

SAVOIE. (Suite.)

Frigiritte. Anthracite. 218 ln. 20 mai 1872. p. Capitole (Guillaume), à Modane.

Gorge.Noire. Anthracite. 122 /'t. y 19 novembre 1885 p. Commune de Saint-Michel.

Lentillière (La) : Anthracite: 108 In. n 8 décembre 1871 - p. g. Capilole. à Modane.

Lequenay Anthracite. 30 8.245 55 15 décembre l8A8. P. Société des mines d'anthracite d'Aimé, à Aime Montcliavin Anlliracite &25 ln. il 17 février 19 1 o. - - P. Société des mines de Laval. Liquidateur : Gaubert, 1, rue Danton, Paris (6e).

Montgirod., Anthracite. 109 8.158 36 6 août, 1907 P. Société des mines de Mongirod, 28, cours Jean-Jaurès, à Grenoble.

Pierre-Becqua. Anthraci te. 177 In. u 5 février 1878. P. Société industrielle de Bozei-Maletra, 9, rue de Milan, Paris (9e).

Planamont. Anthracite. 150 3.704 24 28 octobre 1368.. p. Société des mines d'anthracite d'Aime, à Aime.

Plan-d'Arc.,. Anthracite. 336 Ifi. U octobre 1854.. p. Compagnie des mines et naines de SaintMichel et Sordière, à Saint-Michel-de-Manrienne.

Piangagnal. Anthracite. 16 ln. fi 18 octobre 184/2. P. Société des mines d'anthracite d'Aime, à Aime. Planta (La). Anthracite 61 ln. H 10 mai 1880. P. Société des mines de Laval. Liquidateur : Gaubert, i, rue Danton, Paris (6e). Ramiette (la). Anthracite,. 177 In. a 8 juillet i83g p. Frank et Escarfail, i, me de Stockholm, Paris (8°)..

iP. Compagnie charbonnière du Sud-Est de la ,.. /, France à Moutiers.

Reel. Anthracite. 41 ln. /1 18avnI18a8. E S") 1 h 1 T se, L. OClete des charbonnages de la Tarentaise* •a, rue du Colonel-Henard, Paris (17e).

Roches (Les). Anthracite. 35 In, n il décembre 1859. P. Société des mines d anthracite des Roches, à La Perrière.

Routes (Les). Anthracite. 38 In. 9 14 septembre i85o P. État.

Sangot. Anthracite. 185 In. 15 mai 1880. P. Société des mines de Laval. Liquidateur: Gaubert, i, rue Danton, Paris (6e)..

Saussaz-Châtelard. Anthracite. 496 ln. n 2 décembre 1909.. P. Compagnie des mines de Maurienne, 14, rue I j d'Athènes, Paris (9e).

Spracbaux. Anthracite. 230 I 50 8 25 août 1899 P. Commune de Saint-Martin-de-Belleville.

Sonnaz n° 1 Lignite. 4 0 ln. « n octobre 1810 Il P. Société chimique de Ger l an d, , 4, 9» rue d 1.

.:>oCle e c Imlque e el' anu , 9. rue e Sonnaz ° 2 Lignite 40 In. v 3 mai 1807 j République, Lyon. Sordière Anthracite 325 2.650 19 2o décembre 1873 P. C.,,.p.gie de. i. et i .,e.

* P» Compagnie des mines et usines de Saint-Mich6' Sordière Anthracite 325 2^ .650 19 20 d1 é' cemb1 re 18o 73o et Sordière, à S«int-Michel-de-M.urieun«.

P. Compagnie charbonnière du Sud-Est de j8 1 *. ) France, à Moutiers.

Thlllle (La) • • Anlliracite. « 4/1 ln. Il 20 juillj et 100 j E. Société des charbonnages de la Tarentaisf.

( s, rue du Colonel-Renard, Paris (17e).

1 1) 1 i


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. (Suite.) Etat des concessions de m i nes au 31 -

NOMS DES DEPARTEMENTS N A TURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- IIOYEN DATES des ouvriers et et des des DUCTION des ouvriers et occupés DES ACTES UISTITUTIFS. DES EXPLOITAIITS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTABCES COIICBDÉES. CONCESSIONS. EN ig38 au cours de l'année. 1nan(1 .U mine e,t anV°dlé.

hect. ares. tonnes.

SAVOIE. (Suite.)

Trécatières. Lignite. 5 In. R 21 décembre 1838 P- ÉtatViHariurin. Anthracite. 106 In. a 2 septembre 1868. P. Etat.

Anthracite 27 In. 6 3o septembre 1852 P. Compagnie des mines de Maurienne, 14, rue VtSard (,La) d'Athènes, Paris (90).

Laurensaint Fer spatbique 177 In. OY 18 octobre 1827.. PcÉtat.

LaureMsaint. Ferspatb i q ue. 177 <' 18 octobre 1 8 2 7.. P.~ É tat.

Molliet (Le). Fer spathique 108 In. Il 9 juillet 183g P. Constantin Chabert, 5g, rue Duhesme, Molliel V (Le) er spathique Paris. (180).

Richesse-Supérieure (lia) Fer spathique. 40 In. u 13 novembre 1859 P. Constantin Chabert. 59, rue Duhesme, Paris (18e).

Saint-Hugon. Fer. 466 ln. fi 2 mai 1874. P. État.

Villard (Le) Fer spathique 357 In. il 28 octobre 1848.. P. Constantin Chabert, 59, rue Duliesme, Cu i Paris (18e).

Cléry Cuivre ocreux 205 5 décembre 1861 P. État. .a M onte- C ar t o.

Croix-de-Verdon (La) Plomb argentifère. 400 In. 1 ik mai 1860 P. Jean Roch, à Monte-Carlo.

( P. Grange, à Randens.

Fosses V [T.,,1 es Fer, cuivre, plomb, ar- aqo In. a 11 novembre 1876] E. Société des mines métalliques de Maurienne, J « r UOO 1 (17 ).

Lon era. ln. P. Société des mmes du Grand-Arc, à Paris.

r * h inin '*P- Société des mines du Grand-Arc, 1 Pari s.

T Longeray Zinc et plomb • Liquidateur : M. Troussier, à Grenoble.

Bizot, à Paris (12 Nantuel t Plomb 'zinc 0 et! 228 ln. fi 5 mai 1914. p. Maurice Gojon et consorts, 60, cours de la Nantuel ! Pr,] lomb, zinc, argent et 228 In. '- Liberté, Lyon.

autres métaux connexes ) Plomb et cuivre, arLenft-I T 6 5 mai 1866.

Pd voz (Le) fère et autres métaux 1.406 in.

connexes ] ln. i85q. P. Veuve Porraz, 13, rue Molière, Lyon.

Plomb arO gentifère 400 ln'^ P. M. de Saint-Pierre, 45, rue Thiers, Gre0 ( P. M. Je Saint-Pierre, ~5, rue Thi"rs, GreP' u 3 b 856' noble.

P ISCleu (Le). Plomb ar entifère 400 ln. a 3 novemb re 1 E. Société des mines de La Plagne, u, place Piscîeu K fLeï TPYlI omb 1 ar g. ( Vendôme, à Paris (111).

Plagne (La) Plomb argentifère. 400 4.579 207 3 novembre 1856. P. Société! des ] mines îde^la PlagIie, 12, plcce I Plomb argentifère. VendWe, Paris (i«).

Zinc, plomb, argent et p nocheray (Le). autres métaux éon- 1.308 ln. t 14 mai 1900. P. Société des mines du Rocheray, 11, quai j ( Général Sarrail, à Lyon.

,

SAVOIE (HAUTE-).

Armoy-Lyaua Lignite 29 ln, » 22 novembre 1845. P. État.

Coupeau (Le). Anthracite. 56 In t j 20 août l873 I M. Conleil, à Saint-Gervais-les-Bains. Il


[Tableau 2. i [7jai des concessions de mines au 31 décembre 1938.

L (Suite.) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P., ~I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES des ouvriers et et des les DUCTION et des ,les DUCTION DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS ( E.

DES CONCESSIONS. SUHSTAHCKS CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. au cours d 1..

de l'année. quand la mine est amodiée.

hecto ares. tonnes.

SAVOIE (HAUTE-). (Suite.) Darbon. Lignite. 500 In. a 9 juillet 1839' P. État. Dent-d'Oche (La) Lignite. 322 In. a 6 février i858. P. État. Entrevernes n° 1. Lignite. 400 In. Il 21 septembre 1819. P. Société des mines d'Entrevernes. 5, boule\'ard Decoux, Annecy.

Entrevernes n* 2 Lignite. , 400 In. a 28 juillet 1821 P. Société des mines d'Entrevernes , 5, boulevard DecooI, Annecy.

- L.. '16' l dl Entrevernes 11° 3. Iglllte. 1 n. 0 24 mai 1860. P. Société des mines d'Entrevernes, 5, boulevai Decoux. Annecy.

Fogière (La). Lignite.-. 188 In. Il 28 avril 1840. P. État.

Taupert (Le).,.. Lignite. 188 In. g A octobre 1825. P. État.

Tati p ert ([.P, ) r, Tournette (La). Lignite. 97 ln. a 6 février 1858 P. État. Vouavres (Les) Anthracite. 400 In. 9 6 février i85g. Noël Bouehardy, n, rue de Gérantct, à Sain*' j Etienne, et Jules Botti", à Annecy.

Annecy-Tlibites-Favergts Fer hydraté 188 In. Il 23 mai 1828. P- État.

Château-d'Annecy Fer hydraté. 45 In. a 20 mai 1860. P. État. Dningt. Fer hydraté 188 In. »$juillet 1828 P. État.

Gruvaz (La) et Sangle. Plomb argentifère. 382 In. Il 2 2 juin 185 7-- - - P. Société des mines de plomb argentifère de» Savoir 12, rue du Président-Carnot, Lyon.

Roche-de-Belmont. Manganèse. 188 In. 11 8 janvier 183g P. État.

Très-Iès-Chosals. Plomb argentifère. 400 ln. fi 22 juin 185 7 P. État.

Bour b on g es Asphalte 10 1.064 9 „ janvier 1 839. E. [IV) Bourhonges. S} l 11 JanVIer 1839" t E. P. K.nig, 6, rue du Cbevaleret, Paris '131~ Cha varoche. Asphalte. 34 ln. A juin l838. P. Compagnie des mines d'asphalte de Seyssel' 6, rue Auguste-Comte , Lyon.

Combettes (Les). Bitume et asphalte. 336 In. 11 9 juillet iS68. P. État Douattes (Les) Asphalte. 14 In. U 5 juin 1875 - - - P. Société de pavage et des asphaltes, 6, rne àe Jayel, Paris ('5e;.

Esserts (Les). Asphalte. 42 In. 6 18 juillet i845. P. Duflourd Marie-Ciaude ( Les Hoirs), à Cosy.

Garde-Bois. Asphalte. 113 In. c 3o janvier 1869. P. Compagnie des mines .J'aaphalte de Garde-Boi»' Seyssel, à Annecy.

Montrolier. Asphalte. 112 1.961 13 3o janvier 1869. P. Compagnie des mines d'asphalte de Montrons et de Garde-Bois-Seyssel, à Annecy.

Pont-de-Ccrassonn"a. Asphalte. 37 In- fi ! 23 mai * • • • P. Despine et M™" Aussedat, à Annecy.

! 13 janvier 1899.

SÈVRES (DEUX-). j Sa i nt-Lanrs HouiJle 490 ln. Il 28 août l8~0. ) P. Société des mines de Favm, orean, 11, place am - a urs., ¡ 2 1 juin 1877' ) de la Madeleine, Paris (8-).

TARN.

Albi. , Houille. 3.563 316.866 1.558 12 octobre 1886.. P. Société d s mines d'Albî , 11, rue Florentiae. I Paris (8e). Carmauv Houille 8.800 642.987 2.600 27 pluviôse an IX.. P. Société des mines de Corinatii, 31, rue tit, Ville-l'É vcque , Paris (S.).

Labrueuière » Lignite.. 331 415 5 12 septembre 18/1 1. P. Société des mines de Labrllguière, à Labr" Ta b rusuiere --"- f i : j guière (Tarn ) l


État des concessions de mines au 31 décem b re 1938. fTA8 2-1 a es con.ceSSlons, e mznes au "ecem re1". L (Suite.) ] _————-————————— 1

NOMBRE NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) I I I NOMS DES DEPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- IIOTEN DATES I I des ouvriers I I I et des des DUCTION oocccco upées s II Í occupé. DES ACTES IXSTIYUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) I DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCBSSIOIIS. i* xg38. au cours I I de l'année. rjnaud la mine est amodiee.

hecto ares. tonnes. I I TARN Suite. ) , I I Montredon-Labessonnié.. Fer et mangan5 èse 814' 80 ■ ln. il 6 mai 1881. p. Compagnie des hauts fourneaux -1c Chatte, à I chasse (Isère). I I Peyrebrune I Plomb, cuivre, argent et 1.088 i.156 157 18 juillet 1881 P. Société des îines et ùsines de Peytebrnne, à I I | métaux connexes. ) > Saint-Lienx-Lafenasse, par Réalmont (Tarn). I 1 1 Sa i nt- L ieux- L e fenasse, par Réalinout (Tarn )

I i Pyrite de fer, plomb ar- I Roualroux. çentifère, zinc, Cuivre 822 29 In. Il 28 août 1888 P. MU: Rouiiiégoo», 53, boulevard de la Patte- I I ( et métaux connexes. ) d Oie, 4 Castres.

E Cuivre et métaux con- 575 1 Il 25 avr il 1 9 2 8 P. .., E scoussen s, 53, rue FngotI Escoussens.. j ^uivre métaux con-j tt 2g avril 1928. P. Société dos mines d'Escousjens, 53, rue Engel- Il I | nexes. ] Dolfuss, à Mulhouse. il 1 In. a 25 août 1867 p- Société des m i nes t l e l' E stere l , à Boson, par I Auriasque ( Houille et schl'î ÎS bitu- 240 : In. « 25 août 1867 P• Société des mines de l'Esterel, à Boton, par lit VAR. Fréjus (Va,).

Biançon (Le) Ant h rac i te. 248 In. il 17 mars 1- 8 72 P. État.

I Biançon (Le) Anthracite 248 ; In. | 17 mars l872 P' EUt' Il I '{ r Fréjus (Var). Il H I ( mars * • • * p. Société des mines de lEsterel, à Boson par il I I Boson R, TT„ nouille •]] et schIstes bltu- 308 K | v tt j 29 mars i865. Fréjus (Var). I I mineux ( 27 septembre 1876 II I in"1 mars 1 ) P- Zuniao, Richard et Barrel, place Noil-Ver laque, Il , P. ZUD.! no, IC ar et arre, pace OP.er18que, I uadlère (La) Lignite 359 ln• * ® J«ulyier l83/t. > La Seyne.nrMer (Var).

I il ) m £ û i8do ■ IlI I Eygoutier (L'). Houille. 252 ln. » 2 5 septembre 1848. P. État. Il Fréjus-Nord. Houille 1.756 In.. 3o avrÏlI823. p, M. I j g33 In s9 mars i865 P Sod^u domines de l'Esterel, à Boson, par I Magdelaine (La) Houille et schistes bitu-l 833 L /1 '9 mars 1865. P Sociél.é des mines de l'Esterel, à Boson, par I n. rej us ( Var). Il I Magdelaine (La) ( j mineux.. ,

I Plan-d'Aups. Lignite. 886* ln. » 23 décembre 182 9. P. Colonna, 39, rue Boursault.

Pari. (1 ,.).

I Routes (Les). Lignite. , 404 ln. /1 24 août 1840 P. Etat. Il Vaux (Les). Anthracite 517 In. n 20 décembre 1840. P. M. Ernest Dupuy, Villa Alb-, avenuc BeneGat, nt acÜe. Cannes (Alpes-Mantimes).I V««Wh.(U,) Anthracite 158.. /». < «ft .87,. '• D""S G^Ï iS'. î I 12 mars 18. P. Société des miles de fer du Var (en liquida. | I | p Deau-aoïeil c , Fer. 1.205 ln. Í 3 février l883. •••) tion), 21, place de-la Madeleine, Paris (So).

I I Bonnettes *11111. 7înr pt ci npromu.. lnmV. 474 In. III février 1885.. , P. Société des mines des Bormetles, 36 lis, ave- | nue 10peia; Pans (en liquidation) [a0]. Il nue de l'Opé,-.; Par i s (en liq~il.tion) [2. ]


[Tableau 2.i fifai des concessions de mines au Si décembre 1938.

(Suite.) J

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) d„ E SUPERFICIE PRO- MOYEN DA TESNOMS DES PROPRIETAIRES (P.) et de. des ACTION occupes

et de. dei DUCTION occu P él DES ACTES IIISTITUTIFS. DBS EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTAHCBS CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes.

VAR. (Suite.

Cap-Garonne. Cuivre et plomb. 660 In. a 3 août 1862 P. Consorts Enderlin-Roche, représentés par WM Bénézet, cap Garonne, par Carqueiran H (Var).

Faucon-l'Ar-entière Z. et plomb 586 l f 17 décembre 1862'l P. Société minière et métallurgique de PeÕarro Faocon-l'Argentière Zinc et plomb. 586 j 'If d" 1)' (or) :::0 , 2 JUin 191 ) n, place en ome, BrIS 1 )

Londe (La) Zinc et plomb. 4.806 In. a 1 13 mai 1891 I P. Société des mines des Bormettes, 36 fij | H avenue de l'Opéra, Paris (en liquidation) [.

Mole (La) Zinc et Plomb. 157 bu j 1906. J P. Société minière et métallurgique de Pefiaffl 28 juin 1 12, place Vendôme, Pans (i").

Plomb, zinc, Cuivre, ar- - 1 P. Société des Mines et Minerais de Provene z Pic-Martin. gent et métaux con- ) 1.368 In. h 29 mars 1931. j n, rue Cognac-Jay, Paris (7e). *9 nexes. 29 mars 1 9 1. ~,rne C o g n.c- J a y P ar : s ( 7' )

nexes. 1 ValauI")' Zinc et plomb. 749 In. a l5 oct. 1920 P. Société des mines de Valaury, ,&7, boule z 1 des Italiens, Pari. (21).

Vaucron. Zinc et plomb 1.176 ln. g 26 mai 1885 P. Société des mines de Vaucron [en liquidation a3, rue Taithont, Paris (9°), Plomb, zinc, argent, !

Saint-Daumas. cuivre et métaux con- 1.363 In. Il 3o avril 1928. P. Société des mines de Saint-Damnas, 27, ho^fl oexes I - levard des Italiens, Paris (ae).

VAUCLUSE. M VAUCLUSE. r ( 18r germinal an XII ) P. Charbonnages et électricité du Sud Est, 47, Methamis T Li• gnite 298 ano a j 3 juin 1899 ) d'Aboukir, Paris (2").

Méthamis Lignite 298 In. 3 Jum l d'Aboukir, Par i s (20 )

Piolenc Lignite 1.618 45 4 20' juillet 1803 j P: Société des mines de Piolenc, à Piolenc (Va Piolene Lignite t cluse).

Saint-Martin-de-Castillon. Lignite.. ',.:. 933 ln. t 20 décembre 1835. P. État. L fl Lagnes. Fer. 382 ln.. a 9 août 1833 P. État. S Saignon. Soufre ,. 277 640 10 16 juin 1879. * I P. Mines de sou f re d'Apt, 5, rue de Nîmes, l Ines- e sou re pt, il, rue e 1mes, 1 I - ) Arles ( Bouches-ilu-Rhône ).

Tapets (Les) Soufre. 78 4.640 12 août 1857. )

VENDÉE. J ( 1er février l83 l ) I P. Société des mines de Faymoreau, 21, pl Bounerie „ (La j. Houille. 361 ln. n j ^,r x833 de ia Maaeleine, Paris (S.).

1 OCO rel

Epa.ne Houille 1436 J 1 8 1 P. Société des mines de Favmoresu, 21, pl Epagne Houille 436 ln. , j,9 mars .8»,. | p- tl™" *'• fldl Faymoreau J Houille 462 54.440 286 j ®™er ,83'J» P1-"* Paymoreau Houille 462 54.4110 28C) i ('B.) | 1 janvier i 84o. de la Madeleine, Paris (8o).

Marzelle (La). Houille 2.685 ln. 1 2 février 1878. P. Société des Charbonnages de la Tabarière, 2 rue de Clichy, Paris (g0).

Taharière (La). Houille. : 525 ln. tt 16 jûlivier 18/10» • « P. Société oies Charbonnages do la Tabarière, rue do Clichy, Paris (9e). ^9 Boupère (Le). Antimoine. 1.311 ln. il 16 août 1883. P. Société cRochetrejonxo, 3o, rne Notre-Daw des- Victoires, Paris (2e).

Rochetréjoux. Antimoine. 445 ln. ff 14 mai 1908. p. Société « Rochetreiouu, 3o rue Notre-Datoa des-Victoires, Paris- (2e). ^I rPt u V- d e- Sc. ( Schistes * Schistes - bitumineux et) 803 ln. n 28 mal 1873. P s3c;^té des mines de Faymoreau, 21, pl»»J PuV-de-Serre. ( | 1er carbonate.) de la Madeleine, Paris (8" ) J ,


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. [L Tableau 2.1 (Suite.) J

r— NOMBRE I NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) I ~MS DES DÉPARTEMENTS NATURE * DATES NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) des ouvriers et et les des DUCTION de» ouvrier» et II occupé. DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS ( E .) II DES CONCESSIONS. SUBSTJKCBS CONCKOF.ES. CONCESSIONS. sa 1938. au cours I de l'aDuée. quand la mine est amodiée. I

hect. ares. tonne.. | VIENNE (HAUTE-). I Auriéras (L') Mispickel auritère. 280 ln. n 2 avril igi2 .,. P. Société des mines de l' Auriéras, Il 6u, rue I de Balzac, Paris f8"). I Baugirautl. Mispickel aurifère. 274 1.019 21 20 décembre 1 Q2 2. P. Société des mines de Lanrière, 62, rue Tait- I bout. Paris (g0). I Beaune Mispickel aurifère. 354 ln. a 2 avril 1912. P. Société des mines de Beanne, Il hil. rue de I Balzac, Paris (8"). I Cheni. Mispickel aurifere. 406 14.920 96 21 février 1913. P. Société des mines Je Cheni, tl hi., rue de I Balzac, Paris (S"). I Champvert Mispickel aurifère. 383 In. „ 13 août 1913 P. Société des mines de Champvert, 9, rue II Chauchat, Paris (9")' Il Drouly. Mispickel aurifère. 500 ^n• n L5 oct. 1920. P. Société des aurières français, 9, rue Chau- Il chat, Paris \9")' I Fagassière (La). Mispickel aurifère. , 325 4.002 36 4 février 191/1. p. Société de. mines de la Fagassière, 9, rue I Chauchat, Paris (9*). I Gendre (Le). Mispickel aurifère. 47g In. Il 16 avril 1923. p. Société des recherches aurifères des Gaules, 55, I rue de Chateaudun * Paris (9e). Il Lacaud. Mispickel aurifère. 258 ln. 20 février 1913 I P. Société des mines de Lacaud , 9, rue Chauchat, Il Paris (ge). I Lécuras Mispickel aurifère. 315 In. n 12 janvier 192 1. P. Société des Mines de Lécuras et de la Petite- Il Faye, 9, rue Chauchat, Paris (9"

Moissac Mispickel aurifère. 297 9 8 juillet 1914. P. Compagnie des mines de Moissac. 11 bit, rue IIl de Balzac, Paris (8":.

N 'U' ,

Nouiil leras Mispickel aurifère. 290 ln. il 31 février 1913.. P. Société des mines deNouzilleraB, Il bi., rue || de Balzac, Paris IS"). || Biards (Les) i Antimoine et métaux con j 805 ln. If 23 décembre iqi5. P. Société des mine. de. Biard., 5, rue Jules- I ( •••) Lefebvre, Paris (9'). Il Puy-les-Vignes. Wolfram 1 108 * 50 25 avril l863 P. Société des mines de Puy-les-Vignes, 101, bou- il levard Murat, Paris (160). Il Vaulrv et Cieux. Étain et wolfram. 7.412 ln. fi 23 novembre 1867. P. Société des mines de Bellar, 97, rue Lafayette, Il Paris (9")'

VOSGES. ( I Gironcourt Houille. 7.853 ln. 3 février 1921 p. Etal I Norroy. Houille. 4.138 I ln. I n aaoûtI829" p. État. il o • , m ( 3 mai 1820 ( P. Société des établissement» de Gemmelaincourt, I à Ciirencourt.

S,.a..nt. .Menge V- Houille 2.264 In. 17 J 3 décembre E. SOCiete des blancbllserles de Thaon.

Suriauville Houille. 1.714 » n 2 mars 185g p. État. I Cruix-aux-Mines (La) Plomb argent ifère 710 Il 2 j ^^91^.!f??:! 'Ui Vosges, à La Croix12 juin igi3. a..-Mi»e..

YONNE. I fonlaine-deg-Brins (La). Lignite 206 In. l n 3o mars t878. p. Henri Manchet, 0, rue Kuler, Paris (8'). I


(Suite.) 2'] État des concessions de mines au 31 décembre 1938.

[ T,&BLEAU 2. ] Élat des concessions de mi nes au 31 décem b re 1938.

M"—^ NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.)

MOTEII DATES NOMS DES PROPRIETAIRES (P.) ; des ouvriers e* et des des DUCTION. des ouvriers et occupés DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (F.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN ig38. au cours

de l'année. quand la mine est amodiée.

———hect. ares. tonnes.

ALGÉRIE.

ALGER. «* EI-Gourine. Lignite. 1.035 84 ln. II 5 février 1898. p. Société des lignites de Marceau, à Marceao.

Alger.

Ain-Outlrcr. • - Fer. 2.129 ln. d 15 juin 1901. P. Société des mines de fer d'Aln-Oudrer, >« rUe Blanche, Paris (9').

Àîn-Sadouna «•••••••••••• Fer. 993 ln. Il 22 août lQOy « P. Société des mines de fer de Gouraya-Sadotfû* (en liquidation), 21, rue de Turin, psrll (8e).

13oil Racbed., Ftf ••«••• » 428 In, Il 1 septembre 1Q25. P. Société des mines do fer de Ronina, 51, nue du Manoir d'Uccles, à Bruxe.les f60 liquidation ) Gouraya. Fer. 894 13.708 102 18 in ai-s 18 6 5. 1'. Société des mines de fer de Gour.ya.Sadoun" u. rue de Turin, Paris (8e).

Kef-N Sour • • • f er 64ll 47.059 457 23 août 1 C)2 & P. Société des mines de fer de Duperré, s, bouC levard Laierrière, Alger. Larrath Fer /3o /9 16.057 412 18 juillet 1891., P. Compagnie des mines de fer de Larratli, 13' rue Joubert, Paris (9.)' Sidi-Madani. Fer. 892 In. p 8 janvier IQoS* » • P. GueHet, 18, rue des Fleuis, loulouse, el Dinner, à Aubagne.

Zaccar. Fer 385 218.258 985 10 auiI1925. p. Société des mines du Zaccar, à Miliana.

Mouzaïa Cu l V re et fer. 5.363 ln. Il 3 novembre 1846. p. Société des mines de Mouzaia, 24. rue de Lû" dres, Paris (9e).

Beni-Aquil Cuivre et connexes 4.470 96 (1) 45.163 357 11 mai 1861. P. Société des mines de fer dp Rouina, 5lt ,v* 1 nue du Manoir d'Uccles, à Bruxelles (en liquidation).

Cap renés. Cuivre, fer et plomb. 1.138 1". Il 14 nui l84() P. Société minièt-e et métallurgique de Penarroyi 14, place Vendôme, Paris.

, Cbabet-el. KolJOI. Plomb 208 ln. u 27 janvier 1914. p. Compagnie des mine. de Cbabet-el-Kohol, A:I, rue Cambon, Paris (ier)» Draam • 1 Zinc, plomb et métaux 455 1 a o ma i 8 p. M-. V,. Birossette, Murta pha-Supérieur, connexes 28 mai 1918 o P. Mme V" Brossette, Mustapha-Supérieur, connexes. Alger.

Djabamama. Zinc et plomb. 485 In. a 21 février 1903. p Société des mine, de fer de Rouîn8i 5l, «venue du Manoir d'Uccles, à Bruxelles (e" liquidation).

Guerrouma Zinc et plomb. 507 54 Zn 510 t 57 2 avril 1880 P. Société de. mines de Palestro, Parc Gatlifl- Pb 140 ) Alger.

Ouarsenis. Zinc et plomb 2.558 86 (2) 6.343 546 11 décembre 1890. P. Société de la Vieille-Montagne, 19. rue Ricber.

Paris (9d).

Oued-Alielah Cuivre, fer et plomb. 2.319 49 ln. u 14 mai 1849. P. Société des mines de Ténès.

Oued-Taffilès. Cuivre, fer et plomb. 1.249 In. 14 mai 1849 P. Héritiers Langier, à Marseille.

R'Arbou. Zinc et plomb. 1.760 ln. n 20 décembre 1881. p. Compagnie des mines de R'Arbou et de Sak" I mod y, l, boul. de France, Alger.

Sakamody Zinc et plomb. 830 28 In. à 3 août 1880. P. Compagnie des mines de u Arboo et de s.ka' mody, 1, boul. de France, Alger.

® f Zinc, plomb, cuivre et) 394 ln u er p. c„sta»e Pelegri, au Fondouk. £

Tizi-NTat'a j 1 métaux connexes» • • • j _j !

(1) Minerai de fer.

(2) Minerai de zinc.

I i


État des concessions de mines au 31 décembre 1938. r TABLEAU 20J L ( Suite ) J Id

1 1 :

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DEPARTEMENTS SUPERFICIE PRO- MOYEN DATES d des ouvriers et I et es des DUCTION des ouvriers ET | I occupes DES ACTES IIISTITUTIPS. DES EXPLOITANTS (E.) I DES CONCESSIONS. SDBSTAHCES COKCKDÉES. CONCBSSWIIS. EN 1935. au cours

I de l'année. quand la mine est amodiee.

I hecto Ares. tonnes.

CONSTANTINE.

Smendon Lignite. 945 In. Il I 16 septembre 18 7 P. Compagnie minière et motallargiqiie de Caronte, IL I en liquidation, I3, rue Montmorency, - Paris (Be).

I Adrar-Gueldama. Fer. 375 65.000 154 3 mai 1913. P. Société algérienne des Mines du Gueldaman, I rue Menochet, Bougie.

I Aîn-ben-Merouane. Fer 674 I( ** 4.200 296 11 juillet 1885 P. Société des mines de fer de Rouïna, 51, ave- IL I nue du Manoir d'Uccles, à Bruxelles. (En I liquidation).

Ain-Sedma. Fer 2.116 In. Il 11 avril 1878 P. Société des lièges des Hamendas et de la Petite I Kabylie, 60, rue du Rocher, Paris (S.).

Beni-Felkai. Fer 423 46.000 243 4 décembre 1916.. P. Société minière de Beni-Felkaï, aux Falaises I (Oued Marsa), Constantine.

Beni-Rimmel. Fer 468 In. Il 18 décembre 1921. P. Société dos mines de Beni-ffimmel, 6, rue du I 51 "-de-ligne, à Bougie.

Cbabet-Baliout Fer et métaux connexes.. 430 ln. 25 avril 1928 P. Société générale des mines de Chabet-Ballout, I 31, rue Lafayette, Paris (9").

Djebel-Affalou. Fer 378 In. 7 mars 1922 P. Société d'études minières de Bougie. LiquidaI 7 teur : M. Lemonnier, 1 7, rue Lagrange, I 1 Paris (5°).

I Djebel-Bou-Amrane Fer 1.443 72.353 340 4 septembre 1924. P. Compagnie des hauts fourneaux. de Chasse, 19, 1 rue de la République, Lyon.

I )i P-bp-I-Anini 18 avril 187 P. Compagnie des minerais de fer du Djebel-Anlui, I Djebel-Anini j Fer, zinc et métaux con- 1 940 ln. Il < 18 avril 11, rue Saint-Florentin, Paris (8e). IL I nexes ) j j ( 1 & septembre 1902 j E. Société des mines du Guergour (même adresse). J Fendeck. Fer. /79 ) NOR» E/, ( 11 *885 • • • ) p. Société dos mines de fer de Rouine, 51. aveI < > nue du Manoir d'Uccles, à Bruxelles. (En I Filfilah Fer 1.676 27 février I858. J liquidation).

Marouania Fer. 1.144 In 11 17 juin 1903. P. Héritiers Bouchié de Belle représenté par I - M. Dédé, 5A, avenue Kléber, Paris (166).

I Sidi M:arouf. Fer 676 (1) 50.705 330 25 septembre 1938 P. Société des mines de Sidi-Marouf, 29, boule- IL IL vard Carnot, à Alger.

I Timezrit. Fer. 4] 7 116.000 589 6 septembre 1902. P. Société des mmos de Timezrit, à El Maten L I ( Constantine).

I I Ouenza Fer. CUIVRE et métaux 3.079 (2) In. a 20 mai igoi. p. Société de l'Ollenza, S, rue Magellan, Paris.

connexes. (8e).

Achaiches (Les). Cuivre et connexes. 346 In. Il 20 janvier 1905. P. Jules Nicolle.

I I Afoural Zinc, plomb et connexes. 1.006 In. n 7 septembre 1901. P. Société des mines d'Aloural et de Boa-Cherf, I 15, rue Es-Sadikia, Tunis.

I Aïn-Achour Plomb, arsenic. 458 In. n 22 février 1921. P. Société des mines de Bou-Thaleb, 57, rue Lal1 fitte, Paris (9.)' 1 Aïn-Arko - Zinc et connexes 427 ln.. 2 juin 1874. P. Compagnie minière et métallurgique de Caronte, I 13, rue Montmorency, Paris (3.).

"1 Aïn-Barbar t Cuivre, plomb, zinc et 1317 1 P. Compagnie minière et métallurgique de Caronte, Am- B n. 13 maii863. i r, ~rue ~on ~mofen~ey, Sans. ,

1 connexes I I 1 ( P. Desportes. 8, rue de Làborde, Paris (S.).

1 Aïn-boU-Hammède Zinc et connexes 343 ln. 11 août 1913. E. COinpio Royale Asturienne des Mines, 57, rue I (de Naples, Tnnis.

- M 495 ) I J Aîn-Kechera. Zinc, plomb et connexes. 1.627 (b) 1.085 j 150 17 mars 1902. P. Société des mines de Bou-Doucka, À Bou| (e) 15 ) Doucka (Constantine).

- Pyrite de fer.

1 * Pvrite de fer. Fer. la minière. *

(1) Y compris la production de la minière.

1] La totalité de la production de l'Ouenza ( 1.798.385 tonnes,) provient de la minière qui a occupé 2-732 ouvriers.

: (a) Minerai de zinc. , l (b) Minerai de plomb, J( La production indiquée provient des concessions d'Am-Kechera et d'Oued-Bou-Doucha qui alimentent la même laverie.

| (e) Minerai de cuivre. J


r~~)~'] des concessions de mines au 31 décembre 1938.

L (Suite.)

DATES NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PBO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) les ouvriers et et des de. DUCTION des ouvriers et occupes DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS ( E. )

DES CONCESSIONS. su B S TAN CES CONCECEES. COIICESSlon. EU 1938. au cours i de l'année. quand la mine est amodiée.

hect. ares. tonnes

CONSTANTINE. (Suite.) Ain-Roua. Zinc et connexes. 694 In. a 20 janvier 1905 P. Société des mines de Guergour, 11, rue Saint. l' Florentin, Paris (8e).

Ain-Zarora. Zinc et connexes. 704 In. n 28 mai 1902 P. Lavigne, à Duvivier.

Amaden (Les). Plomb et connexes. 385 In. t a t février 1913.. P. Sor ne, à la Réunion (Constantine). Azouar. Pyrite de fer. 241 In. 8 décembre 1903.. P. Société des Mines de la ".1" Ii,., rue Diyj.

vier, à Bougie. Beni-Segboual Zinc, plomb et connexes. 290 In. e 16 septembre 1909. p. Société d'étuaes miniéies de Bougie, 6, roe Je Madrid, à Paris (8.). ) Plomb arsentuere,x!ncj -74,7 , ., e El Plomb argenti ère, zinc, ) j 7[17 ln. 9 16 février 1883.. P. Société des mines de Sidi-Kamber, 8, rU S cuivre et connexes.Roh.ult-d-Fl.ur,, Constantine.

Bou-Cherf Zinc, plomb et connexes. 982 ln. u 8 octobre 1901 P. Société de» mines d'Afooral et de Bou-Ci««r1, i5, rue Es-Sadikia, Tunia. de Bou (. Bou-Icbe. Zinc, plomb et connexes. 574 In. Il 27 juin 1925. P. Société des irines du Bou-Thaleb, 57, rue Laffitte, Paris (9*). Bou-Kadra. Zinc, plomb et connexes. 1.220 ln. 6 7 septembre 1901. P. oc été de rOuen/a, 63, boni. HaMsm" j 1 P®1"*8 (8e). „ !

,. , , t Zinc, p, iomb, cuivre et SI.

Z" * r 1 b t 565 lit. u 71 novembre 10y 06. P. Société des mines dn Guergour, u, rue S Boukedema ( ] connexes Florentin, Pari. (8«).

B R" h f Zinc, r plomb, cuivre et) 1 3 t] - uel d DOU-nieche u" l < plomb, cu i vre et 306 in. Il 2 septembre r , 10 » 10. P. Société des niineq de Bou-Thaleb. 57, r" rB. I connexes Laflitte, Paris (g-). | Brademah Fer, cuivre et connexes. 494 (a) 13.584 104 28 janvier 1924.. P. Société mi ère de Brademah, aux Falaise' (Oued Marsa), Constantine j Cavallo. Fer, cuivre et connexes. 1.693 In. 23 juillet 1875. P. Société des mines de Cavallo, 55, rue de c1'® teaudun, Paris (9e).

Chabel-Dabala. Zinc, plomb et connexes 343 ln. n 18 mai 1023 P. Héritiers de De Redon de Colombier. R'P1*

sentant : M. Angélini, ao, boulev. MaO martre, Paris (9.).

Chabet-el-Hammam. Zinc, plomb et connexes. 480 In. a 17 décembre 1920. p. Comp" centr. d'exploit. et recherches minlè*"' 53, rue de Châteaudun, Paris (9.)' Cbabet.Mazeli. Zinc et connexes. 470 ln. n 29 août 1904 P. Société de la Vieille-Montagne, 19, rue Richer.

Paris (9'). Djebel-Berda. Zinc, plomb et connexes. 439 In. Il 10 juillet 1 922 p. Comp" centr. d'exploit. et recherches minière, 53, rue de Châteaudun, Paris (9")' Djebel-bou-Jaber., Zinc, plomb et connexes. 500 In. D 28 septembre 1915. p. Société des mines du Bou-Jaber, 23 bi., roe de Balzac. Paris (81).

Djebel-Brao. Zinc, plomb et connexes. 224 In. Il 24 novembre 1920. p. Société des mines du Bou-Thaleb, 57, rue L.f.

fitte, Paris (g").

Djebel-Dar-ed-Debar. Plomb et connexes. 430 * 106 42 11 avril 1914. P. Société des mines de Sidi-Kamber, 8, rue jI Rohault-de-Fleury, Constantine.

Djebel-Felten. Zinc, plomb et connexes. 379 * 85 35 12 décembre 1904. P. Société minière du Djebel-Felten, 30, nie d'Athènes, Paris (9e).

Djebel-Guendou. Zinc, plomb et connexes. 342 In. a 8 janvier 1908. p. Société minière du Djebel-Felten, 20, rue J d'Athènes, Paris (ge). Djebel-Guslar. Zinc, plomb et connexes. 619 ** 3.084 63 8 janvier 1908 P. Compagnie minière du Djendli, 76, rue de Victoire, Paris (g6). Djebel-Mesla Zinc, plomb et connexes. 540 ln. a 2 juin 1922 P. Paul Pascal, 4a s, rue Saint-Honoré, Paris <' j Djebel-SoubeUa. Zinc, plomb et connexes. 858 In. a 5 mars igoi. p. Société des mines du Bou-Thaleb, 57, rul "Ii Laffitte, Paris ige).

e b. eij -Trr arra t Plomb et métaux con-, ^,8o0 r. , c uelt. nexes. 480 In. n 5 juin 1914. P. MM. Aloulay frères, à Constantine.

I -1 Minerais de plomb.

Minerai de zinc.

lll) Minerai de fer.


Etat des concessions de mines au 31 décembre 1938. [T*S.Ao 2 ] [ , S ~,ite. ) j

I II NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) II NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- 1I0YEIt DATES des ouvriers et I III l et des des DUCTION occu p es I occupés DES iCTES IRSTITDTIFS. des EXPLOlTAItTS (E.) I I DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN iq38. au cours I || de l'année. quan a mine est amodiée. I

II hect. ares. tonnes. I Il CONSTANTINE. [Suite.) * I Djebel-Téliouine. Cuivre et connexes. 1.060 In. 1 1 1 aOllt 1884 P. Société des mines de Douaria, 55, rue d'Amster- I |l dam, Paris (80).

Djebel-Z'dim Zinc, plomb et connexes. 356 In. U 17 juin 1903 P. Société nouvelle des mines du Djebel-Zdim, I 6, rue Saint-Augustin, Sétif. | II Djendli-Norc1 Zinc et connexes 186 In. tt 20 juillet 1913. P. Liagre, 16, rue Caraman, Constantine. I Il Dra-Sfa Zinc, plomb et connexes. 497 In. a 29 août 1904 P. Société des mines du Bou. Tbaleb, 67, rue I Il Laflitte, Paris (ge). | El-Khanga. Cuivre et connexes. 442 In. a x 29 mars 1907. P. Bohler et Bonan, à Oued-Mougras (Constan- | I tine ). I EI-Mellaha.,. Cuivre et connexes 304 In. Il 6 juillet 1891 P. Guinebertière, Ih, boulevard Montparnasse, | |l Paris (i4*).

Fedj-M'Kamène. Zinc, plomb et connexes. 564 In. « Il juillet 1902 P. Compagnie des mines métallurgiques de Fedj- | M'Ksmène. Liquidateur : M. Abadie, 41, | ||| l rue Jacquart, à Saint-Étienne. I Il Hadj ar.Mek ouch , Zinc et métaux connexes. 398 ln.. » 7 mars 19°8., P. Compagnie royale asturienne des mines, 57, rue | || de Naples, Tunis. I flami Antimoine, ,• mercure et 1 P. Sté Nouvelle des Mines de La Lucette, 4, rue I| I Hamimate. L|1Q *** 12 14 5 septembre 1854 de Rome, Paris (81).

II t connexes ) 1 E. Société des mines (TAïn-Kerma, 4, rue de I Il Rome, Paris (se).

I Hammam- N'B a iL Zinc et métaux connexes. 2.581 In. 9 8 juin 1872 ) P. Société de la Vieille-Montagne, 19, rue Ricber, I am- (2 mai 1070 • • • • ) Paris (91).

|| Hammituat-el-Gueblia Plomb et métaux connexes 99 In. 11 1 7 octobre 1924. P. Société des mines de Boulbaf. Syndic ! M. Gau- I || bert, 6, rue Git-le-Cceur, Paris (6e).

|| kef-Oum-Theboul Cuivre, plomb argenti 1.050 In. R 24 juillet 1849. P. Société minière et métallurgique de Peilarroya, 1I Kef-Ouili-Tlieboui rere et connexes. 14, place Vendôme, Paris (1er).

Kef-Rekma.,. Zinc plomb et connexes 878 In. * 17 juin igo3. P. Compagnie'royale asturienne des mines, 57, I |I| l rue de Naples, Tunis. I || K.ef-Semmah Zinc, plomb et connexes. 2.632 ** 3.161 180 3o janvier 1899. P. Société des mines du Guergour, 11, rue Saint- I - Florentin, Paris (8e). I Kh y £ Z i nc, plomb et connexes. 130 In. il i i avril igo5 P. Desportes, S, rue de Lahorde, Paris (so).

I K-berzet-Youssef. Zinc, plomb et connexes..130 f„. •»« '9»5. j £ - de I Naples, Tunis. I || II M'Cid-Alcha Zinc plomb et connexes. 625 In. 16 septembre igo4 P. Société de la Vieille-Montagne, 19, rue Richer, Il , Paris (90). | Il Mérooana Zinc etconnexes. 1.533 In. 1er mars 1907. P. Société d'Akkarès, n, avenue de France, I || Constantine. | || Mesloula .| Plomb, cuivre et CDn- 373 * 3.750 192 13 mai 1891. p. Compagnie des mines d'Ouasta et de Mesloula. I t nexes 6, rue de La Rochefoulcaud, Paris (go). K Oualil Cuivre et connexes. 4.420 ln. 14 juin 1902. p. Société civile des mines d'Oualil (en liquida- Il - tion).

I Ouasta Zinc, plomb et connexes. 841 In y 21 août 1901. P. Compagnie (les mines d'Ouasta et de Mesloula, I | i 6, rue de La Rochefoucauld, Paris I Oued-Bou-Doucka. Zinc, plomb et connexes. 327 (1) 31 mars 1910. p. Société des mines de Bou-Doucka, à Bou- I | - Doucka (Constantine). !■ I Oued-Bou-Fesadja. Zinc, plomb et connexes 442 In. 28 décembre 1923 P.Syndicat lyonnais Nord-africain, 7, rue Grolée, I Lyon. | Oued-Meçadjet., Zinc, plomb, cuivre et con" 432 In. 1/ 27 avril 1924 P. D'Hespel, à Jemmapes (Constantine). |l Oued-Oudina Zinc, plomb t connexes. 517 Pb 617 1 253 22 octobre 1923 P. Société des mines de l'Oued-Oudina, 247, I I Oued-Oudina.. Zinc, plomb et connexes. 517 j 1 066 | boul. Saint-Germain, Paris (7e).

| Oued-Rabah Plomb et connexes 306 In. n 12 mars 1914. P. Société des mine. del-Oued-lUb.h et d'Ais, l, I I < bout, de France, A.Iger.

Ouled-SeUem. Zinc, plomb et connexes.. 190 In. y 19 janvier 1 g 23. P. Société minière du Diobel-Felten, ao, rue | | d'Athènes, Paris (9e). I I Ras el-Ma.. Mercure. 1.336 (a) 3,6 69 lor mai 1861. P. Compagnie industrielle du platine, 4, rue de I|| | i' Panthièvre, Paris (8e).

| Mimerait de plomb. I Minerai de zinc. t | 1 A ntimoine. | Pr°dUCt°n et le nombre d'ouvriers sont compris dans les renseignements donnés pour la concession d'Aïn.Keehera. 1 f I (a) Mercéi


[ TABLEAU 2. 1 1Etai des concessions de mines au Si décembre 1938.

NOMBRE É

NOMS DES DÉPARTEMENTS NATURE SUPERFICIE PRO- NOMBRE NOMS DES PROPRIÉTAIRES (P.) J MOYEN DATES des °»™rs et et des des DUCTION des ouvriers et occupés DES ACTES INSTITUTIFS. DES EXPLOITANTS (E.) DES CONCESSIONS. SUBSTANCES CONCÉDÉES. CONCESSIONS. EN 1938. an cours de Tannée. quand la mine est amodiée.

bect. ares. tonnes.

CONSTANTINE (Suite ). Sanza. Antimoine et connexes.. 908 In. fi 26 août 1887 P. Dessy, 5, rue d'Italie, Tunis.

Plomb, zinc, mercure et Pb « 678 .6 b 8

Sidi-Kamber Plomb, zinc, mercure et 2.271 i ??? | 219 26 novem b re 1889. P. Société de. mines de Sidi-Kamber, 8, 1 connexes. ••••«•••• } ( h n 140 j Roliault-de Fleury, Constantine.

Sidi-Rouman Zinc, plomb et connexes. 213 In. » 5 juin 1905. P., Société minière du Djebel-Felten, 20, i I d'Athènes, Paris (ge).

Ta d ergount Cuivre et métaux con-j 10 juin 1S80 P. Compagnie minière du M'Zaita, 13, rue No T d t CUIvre et metaux con-l "07 C8 P C

° ( nexes. ) Dame-des-Victoires, Paris (3e).

T h. rcure, plomb et con-l 369 1 (' 8 ,'8 P , Tachit I rcure, plomb et con- ) ggg n, 23 £ ^vrJer xg-' g, P- Société minière du nord de 1 Afrique, 27, 0 nexes. ) Laffitte, Paris (9e). I mercure et 1.140 40 22 12 iuin l8c»l P- Héritiers Attilio Pès. R L Tava connexes M. Pancrazi, 2, rue Louis-Philippe, Bône I M. Pancrazi, 2, rue Louis.Philippe, Bône Tiou-Knine Zinc et connexes 875 In. i janvier t go 2 P. Société minière du Nord de l'Afrique, 37, * , , Laffitte, Paris (9').

T. f Fer, CUIvre et metauxt 606 ** 10 263 3 5

T issimiran Fer, cuivre et métaux 606 10.263 104 23 mars 192 5 P. Société des mines de Sidi-Maroaf, 29, i T i ss i m i ran. connexes. ) Carnot, Alger.

Belelieta Arsenic 1 552 In. a 4 décembre 1928. P. Société des mines d'arsenic du Karézas, A; Marcel-Lucet, à Bône.

{Arsenic et métaux con- t ..,

Diebel-Debar Arsenic et métaux con- ) .452 ln. fi 27 octobre 1925.. P. Société minière des kaolins du Djehel.D nexes. quai Nord, môle C. à Bône.

Djebel-Zoùabi Sources salées 36 ln. H 16 décembre 1924. P. Alphonse Murienne, à Ain-Beida (Constanti Téiersma. Sources salées 94 ln. K 6 juin 1917 P. Piœrron de Mondésiret Blanchard, à Telerjj ( Constantine).

ORAN. < Kenadza Houille.,. 5.220' 13.187 207 11 décembre 1922. P. Chemins de fer algériens de l'État, ai, ho Kene d za

Saint-Saëns, Alger.

t P. Vicaire, 1, rue Alboni, Paris (160).

Bab-M'Teurba.:. Fer. 53] ln. Il, 20 mai 1887." E. Société des mines de Rar-el-Maden, 66, «I ( Pierre-Charon, Paris (8e).

Baroud. Fer 436 130.599 241 8 janvier 1908 j P. Compagnie des minerai. de fer magnétire Mokta-el-Hadid, 60, rue de la Victoire, Pa 1 5 août 10y 24 (9e).

Camérata. Fer 942 27.624 47 9 février 1883. P. Compagnie des minerais de fer magnétique Mokta-el-Hadid, 60, rue de la Victoire, Pal (9.)' i Dar-Rih Fer. 613 In. g 22 février 1899. P. Compagnie des minerais de fer magnétique Mokta-el-Hadid, 6o, rue de la Victoire, P (9.)' Sebabna Fer 521 39.817 254 16 mars 1914* • • • p_ Campbell, à Middlesborough (Angleterre) < Sidi-Safi. Fer 2.060 148.070 304 9 février 1926. P. Compagnie des minerais de fer magnétique Mokta-el-Hadid, 60, rue de la Victoire, PsÉ P. Société minière des djebels Masser et MaÓs, S E. Société minière des djebels Masser et Mans, 1 Djebel-Masser Zinc « et (9'). des Patriotes, Bruxelles.

rue des Patriotes, Bruxelles..

Grunbeïg, à Maaziz, par Marina.

Fillaoucen Zinc et plomb 321 In. a3 août 1877 p- S°i!i"oriIt™l%™xeHe? Roni,u' Gar-Rouban. Plomb argentifère. 3.380 1.315 98 16 juin 1856. P. Compagnie des mines de Gar-Rouhau, l, bo de France, à Alger.

Hassi-ben-Hendjir. Cuivre 3.800 ln. « 25 juillet 1904. P. État. 1 ( P. Société minière des djebels Masser et Meus, 8 Mazis. Zinc et plomb. 1.110 In. Il 25 juillet 187' 5. 1 rue des Patriotes, Bruxelles.

Mazis par Marina, v Àin-Zeft Pétrole 187 In. g 3o mars 1908.. • I P. Société d'études, de recherches et d'exploitsCj^H 1 des pétroles en Algérie, 3, rue Charras, Algj Irue de Bourgogne, Paris (7e). arras, AI MA««Î1» Pétrole .- -. 1.005 259 17 19 mars 1921. p. Société algérienne des pétroles de Tliouanet, > Messila. Pétrole. 1.005 259 17 19marS1921. P.SociétéalgénennedespétrolesdeTUomanet,* , rue de Bour g o gne, Paris (7'). '* 1 Camallonga François, à Saint-Maur.

sa l ées 22 1. n. a 18 octo b re 1 9 22.. CamaMonga François, a Sa i nt- M auf.

* Antimoine.

3(ofc Minerai de. fer.


[TABLEAU 2.1 ( Suite). J

LISTE, GÉNltRALE ALPHABÉTIQUE DES CONCESSIONS.

NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS I des des des de- de» de. I Go Ti Cs as IONS. DEPARTEMENTS. « O N C E S S I OU 8. DEPARTEMENTS. CONCESStOXtt. DEPARTEMENTS.

1 j ————————————————————————— « ARChen Moselle. Alzon Gard. Arre. Basses-Pyrénées. I Abbaretz Loire-Inférieure. Amance. Meurthe-et-Moselle. Arrens. Hautes-Pyrénées. 1 Abbéville. Meurthe-et-Moselle. Amanvillers. Moselle. Arribordes. Basses-Pyrénées. I Abères (Les). Ariège. Ambollas (Les) j.. Pyrénées-Orientales Arry. Moselle. I Ablain-Saint-Nazaire. Pas-de-Calais. Amélie Haut-Rhin. Art-sur-Meurthe Meurthe-et-Moselle. I Accates (Les). Bouches-du-Rhône. Amermont-Dommary *. Meurthe-et-Moselle. Arthur-Guebling. Moselle. I AcMtell. Moselle. Ancy Moselle. Artillac (L'). Ariège. I Adèle. Haut-Rhin. Anderny-Chevillon. Meurthe-et-Moselle. Assailly.,. Loire. I Adelheid. Moselle. Anderny-Chevillon I. Moselle. Aspeich., Basses-Pyrénées. I Adoux (Les). Alpes-Maritimes. Anderny-CheviUon n. Moselle. Aubarou (L') Gard. I Adrech (L'). Bouches-du-Rhône. Anderny-Chevillon ID., Moselle. Aubenas. Ardèche. I Agel. Hérault. Anglas. t.. Basseg-Pyrénôes* Aubigny-la-Ronceo. Côte-d'Or.

AhM-go. Basses-Pyrénées. Angrie • Maine-et-Loire. Auboué-Moinevilie Meurthe-et-Moselle. I Ahun-Nom. Creuse Aniche. Nord. Auchy-au-Bois. Pas-de-Calais. I Abun-Sud. Creuse. Anjeau Gard. , Audun-le-Roman - , Meurthe-et-Moselle. I Aiguillers (Les). Hautes-Alpes. Anna (fer). Moselle Auguste. Moselle. l Aiguillons (Les). Isère. Anna (extension) [fer] Moselle. Auguste-Donnelay. Moselle. I Albert-Bergmann-Bidestroff.. Moselle. Anna(sel). Haut-Rhin. Auguste-Loth-Vergaville Moselle. I A-lbert-Donnelay Moselle. I Anna I (sel). Haut-Rhin. Auliac. Cantal.

Albi Tarn. Annayaenia Basses-Pyrénées. Aulnais (Les). Maine-et-Loire. I Aie*. Haut-Rhin. Annecy-Thônes-Faverges Haute-Savoie. Aulnois (Les). Meurthe-et-Moselle.

Alex X. Haut-Rhin. Antouillet ,. Isère. Aumetz M selle. I Alexander- Thielen. Moselle. Anzat-Ie-Luguet. Puy-de-Dôme. Auriac. Aude. I Alexandrel,U.,. Moselle. Anzin., Nord. Var.

Alexandre - Gagnerot - Bides- Moselle. Anzin Nord. Auriasque.Var. Il A l stroff. B i d es- Moselle. Aréas (L') S A 1 V ienne. Il Arêche-et-Fontanus Savoie. Auriol Bouches-du-Rhône. 11 Alexandre-Ley Mose lle. Argentat Corrèze. A UXI ac. Lozère.

Alexandre Ley M elle Argentat « Corrèze. Auxilhac Loz è re. I l'eu. Moselle 'c A il P -d D" ^r6(^ Moselle. Argentella Corse. Auzel les Puy -d e- D ôme. 1 Alfred-Harraucourt MIl.

Alfred- H arraucourt Moselle. Argentière (L'). Hautes-Alpes. Auzon. Gard. Il Allas-1es-Mines. Dordogne Argut »• Ha.ite- G aronne. Ava l anc h e (L') Hautes- Al p es. I 0 Argut., a,lte- aronne. va anc e aotes- 'pes.

Alligny~-en-Morvan.- - - -

A Ui g n y-en- M orvan. Nièvre, Arjuzanx. Landes. Avalanche n' 1 (L). Savoie. I Alp (L'). Hautes-Alpes Fi" P d D' A al ho (L') S.

Alp ) Hautes-Alpes. Armois-Sainte-F l orme. uy- e- orne. Avalanche n 2 (U) Savoie. Il Al wine Moselle., .,

j Moselle. Armoy Lyaud. Haute-Savoie. Avant-t larde. Meurthe-et Moselle., Aup.n. Ariè~e A ,.

! Ariège. Arnold. , Moselle. veJan. Gard. 1


[TABLEAU 2. 1 Liste générale alphabétique des concessions.

(Suite.)

noms noms noms noms noms noms NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS de. des des des des 1 des s CONCESSIONS. DCI'iSTEUENTS. CONCESSIONS. DEPARTEMENTS. CONCESSIONS. DÉPARTEMENTS.

Aytua. Pyrénées-Orientales Bechem. Moselle. Bois-de-Flavémont. Meurthe-et-Moselle Azerat et Agnat. Haute-Loire. Bellefontaine. Isère. Bois-du-Four Meurthe-et-Moselle Azillanet. Hérault. Bellefontaine. , Meurthe-et-Moselle. Bois-de-la-Garde. Alpes-Maritimes.

Azincourt. Nord. Belleville. Meurthe-et-Moselle. Bois-elu-Roi. Basses-Alpes. »I Baburet Basses-Pyrénées. Bellevue Meurthe-et-Moselle. Boppe-Lezey Moselle. ff ': Bagncux. Moselle. Benoîte (La). Hautes-Alpes. Borelezac. Gard.

Balança. Aude. Bérard. Loire. Bormeltes. Var. f/ Balmaleresse. Aveyron. Béraudière (La). Loire. Boson. Var.

Ban (Le). Loire. Bernard- ia-Serraz Savoie. Bosserville. Meurthe-et- M oselle Ban-de-la-Salle (Le). Hautes-Alpes. Bertha. Moselle. Bouhle (La). Puy-de-Dôme.

Banson. Puy-de-Dôme. Berlha- Tarquinpol. Moselle. Bouchier (Le). Hautes-Alpes. !

Barallière (La). Loire. Bertholène. Aveyron. Boudigot. Landes.

Barhecot. Puy-de-Dôme. Bertrameix. Meurthe-et-Moselle. Boudonville. Meurthe-et-Moselle' Barbery. Calvados. Berwiller. Moselle. Boufferie (La) Vendée.

Baren. Haute-Garonne. Beugin. Pas-de-Calais. Bouilla.lisse (La). Bouches-du-Rhône.

Barjac. Aveyron. Beuvillers. Meurthe-et-Moselle. Boulange. Moselle.

Barjac. Gard. Beylongue. Landes. Boulay III, IV/ V, VI Moselle.

Barlet. Haute-Loire. Bezange-la-Petite 0,1, II, III, IV Moselle. Bouligny Meurthe-et-Moselle Bartèque. , Basses-Pyrénées. Bézenel. Allier. Boupère (Le) Vendée.

Barthes (Les). Haute-Loire. Biançon (Le). Var. Bouquiès. Aveyron.

Bas-Vérel. Isère. Biards (Les) Haute-Vienne. Bourberouge Manche. f'.

Bassompierre. Moselle. Bidart. Basses-Pyrénées. Bourhonges. Haute-Savoie.

Batilly-Jouaville. Meurthe-et-Moselle. Billahau. Basses-Alpes. BourgaltroffI, II, III, IV. Moselle.

Battenheim 0, I, II. III. Haut-Rhin. Biolies (Les). Allier. Bourne. Basses-Alpes.

Baugiraud. Haute-Vienne. Bisten I, II. Moselle, Bousole (La). Aude.

Bazailles Meurthe-et-Moselle. Bize. Aude. Bousquet-d'Orb (Le) [cuivre]. Hérault.

BalOnville. Meurthe-et-Moselle. Blanches-Églises I, II, III. Moselle. Boussagues. Hérault.

Bazouge-de-Chéméré. Mayenne. Blannaves. Gard. Boutaresse (La) Puy-de-Dôme.

Bazougers. Mayenne. Blanzy-Montceau. Saône-et-Loire. Boutière (La). Isère.

Beauberty. Puy-de-Dôme. Bleymard. Lozère. Bouxières-aux-Dames. Meurthe-et-Moselle Beaubrun. Loire. Blodelsheim. Haut-Rhin. Boyère. Alpes-Maritimes.

Beaufort. Hérault. Bluech et Pradal. Lozère. Brachy. Ariège.

Beaume (La) Basses-Alpes. Boines (Les). Isère. Brainville. Meurthe-et-Moselle Beaumonne (La). Bouches-du-Rhône. Bois (Le). Maine-et-Loire. Bréhain. Meurthe-et-Moselle.

Beaune. LIaule-Vienne, Bois-d'Asson. Basses-Alpes. Breuil (Le). Cantal.

Beaurevard. Savoie. Bois-d'Avril. Meurthe-et-Moselle. Briey. Meurthe-et-Moselle.

Beau-Soleil. Var. Bois-des.Chevaux. Moselle. Brigade- Bredow. Moselle.

1 1 j


Liste générale alpabétique des concessions. [TABLEAU 2.] Liste générale alphabétique des concessions. L (Suite.)

1 ) NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS I dei des des des dps des des de. des i„ des do» II r«*rr<i«în** CONCESSiusa. DF-P A RTKMESTS. CoUESMOSS. I DEFAHTEMBSiTS. I Brindos Basserfyrénees. Cap-Garonne Var. Cbambois Saône-et- L o i re. I CONCESSIONS. DEPARTEMENT». | Le Centre. , Cappe(La) Loire. Chambonnet Haute-L oire. I Briscous I Élicha^ne CardaiHac. Lot. Chambrey 1, Il, III Mose l le. I con- Lardenavy. Cardo. Corse. Chaméant. Hautes-Alpes. I cessions Laxald l Basses-Pyrénées Cari Moselle. Champdernier Savoi e. I rénjCS Savoie.

reu nIes d e

de Carl-Ferdinand. Moselle. Champigneulles. Meurthe-et-Moselle. I de) La Tuilerie Carl-Donnelay Moselle. Champleix Cantal. I Brnay 11 | Pas-de- Cari-Donnelay Tarn. Champvert Haute-Vienne.

Braille Nord. Carspach I, II, III, IV Haut-Rhin. Chana (La) Loire. I , rarvin Pas-de-Calais. Chanac Corrèze. IlI d Brusques Aveyron. Carvi n. Pas-de-Calais. Chanac Corrèze.

Rruville. Meurthe-et-Moselle. Cassagnas. Lozère. Chaney. Loire.

u Bruyeres , (Les) ,, Savoie. Pocioil Lasteii Pyrj énées-Orientales Chanteloube.. Hautes-Alpes. I Bru y e, res (Les) Savo i e. Casteil P y r é n é es- O r i entales C h ante l ou b e Hautes-A l pes.

Büchelburg. Moselle. Casimir. Ariège. Chanveaux. Maine-et-Loire.

Bucby 1 Moselle. Castets. Landes. Chapeau (L.). Hautes-Alpes. I Buffaz (La) Savoie. Catonnière (La). Loire. Chapelle-Péchaud (La). Dordogne. I B u u a z ( L a ) Savo i e.

Buisin ( Le). Ain Cauchy-à-la-Tour. Pas-de-Calais. Cbapelle-sons-Dun (La). Saône-et-Loire. I Bulard.Ariège. Caune-des-Causses (La) et le) Aude. Charbonnel-et-Praz. Savoie. I B Il Mont-Haut. ) Ch ar b onn i er. Pu y - d e- Dôme. I D Bul,l, y Calvados. ■.. à , SII D oul. ly et Fragny Loire. Caunette (La) rr [fer] , • Charbonnière (La) Savoi e. Il n y et Fragny. Loire. ar )Qnmerc La). ~aVOle.

B Caunette (La) [plomb nrgen- ^U(je Chardonnet (Le) Hautes- A l p es. IIl urbach. Moselle. t.l" ] ¡ Ut e. Char( onnet (Le). Hautes-Alpes.

D Burbach Mose**ii lle. tifère] i u- Hérault. n Charmet (Le) v Savo i e. IIl Buru bach „ II Moselle. Caunette (La) [rive droite, • i ]..

Burkégny. Basses-Pyrénées Caunette (La) r rive gauche].. Hérault. Charmes et Soyans. Ardèche. III r D Gard Charmelte(l.a). Isère. I nurlioncourt ** Moselle. n Cauvas Il Butte. Charrier Allier. I Butte Moselle. Cavi llargues • Gard. Chassagne (La) Haute-Lo i re. IIl Buxière-la-Grue (houille). Allier. Cazelles et Aigues-Vives. Héraujlt, Chassagne (La).-. Haute-Loire.

).

Buxière-Ia-G rue (bitume). A.l„ iter. Cél Gard Chassezac. Ardèche.

Buxiere-r, l a- G rue (bitume ) Allier. n Gard. j Chassezac Ardèche. IlI C h a t a c o u t t a x Isère.

Cabesses (Las) Ane. ge. Cen dras Gard Chatagouttaz Isère. II en

~,. d, A) Chàteau-l'Abbaye J Nor d III Cabiae. Gard. Cerisier. Alpes-Maritimes. ChàLeau-l'Abbaye. Nord.

Cabrières. Hérault. Cesseras. w Héraulu t. Château-d'Annecy. Haute-Savoie. III p Gadiere (La) Var. Cessous et Trébiau ri Gard. Châteauneuf. Puy-de-Dôme. IlI a). ] e lau. J Château-sur-Cher. Puy-cie-Dôme. I|I L~a, l a m i. a c THj éraul]tt C h a b anne ( L a ) BDasses-Au i p es. -' r. Ti C h â t eau- S a l ins. Moselle.

Camarade. Ariège. Chabas (Le). ii Hautes-Al» aï pes. Château-Salins Moselle. I|l r- C h âteau- V er d un. Ariège.

Camarès. At veyron. Chabrignac r Gorreze. Château-Verdun Ariège. D III Camblain-Châtelain Pas-de-Calais. Chadernac Haute-Loire. Château-Voué Moselle I Camoins (Les). Bouches-du-Rhône. Chalède (La) Haute-Loire. Châtel I Moselle. I Canaveilles. Pyrénées-Orientales Challain-la-Potherie Maine-et-Loire. Châtelet Meurthe-et-Moselle. I Cantebonne. Meurthe-et-Moselle, Chamandrin. Hautes.Alpes. Châtelet (Le). Creuse. I 1 1


[TABLEAU 2.] Lisle générale alphabétique des concessions.

(Suite.)

NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS des les des des <lei des

CONCESSIONS. DEPARTEMENTS. CONCESSIONS. D iP A RTE MR Il T S. CONCESSIONS. DBPABTIMKNT».

Chàtillon-le-Duc Doubs. Combarine. Hautes-Alpes. Coupeau (Le). Haute-Savoie.

la Il on- e- uc.

Chaumadoux. Puy-de-Dôme. Combe-Charbonnière. Isère. Coupette (La). Lozère.

Chaunière (La) et les Bor-) Ma Combe-Chenalette Savoie. Courcelles-lès-Lens. Nord.

[ Mayenne.

deaux. , , » Comhe-Gillarde. Isère. Courniou. Hérault.

Chavaroche. Haute-Savoie. Combelle (La). Puy-de-Dôme.. Courolle (La) [houille] Allier.

Chavenois. Meurthe-et-Moselle. Combeplaine. Loire. Courolle (La) [bitume]. Allier.

Chavigny- Vanclœuvre. Meurthe-et-Moselle. Comberedonde. Gard. Courrières. Pas-de-Calais.

Chazé-Henry Maine-et-Loire. Comberigol Loire. Gousses Hérault.

C h az é - H enr y Ma i ne-et-Lo i re. Comberigol Loire. Cousses Hérault.

Chazelles (antimoine). Haute-Loire. Combes Aveyron. Coutures. ,. Moselle.

Chênaie (La) Savoie. Combes et Égarande. Loire. Couyres (Les). Hautes-Alpes.

CheneleUe. Rhône. Combettes (Les). Haute-Savoie. Couzon. Loire.

Chcni. Haute-Vienne. Combres. Loire. Cransac. Aveyron.

Chevigny Sa ô ne-et- L o i re.

Chevigny. Saône-et-Loire. Combres (Les) Puy-de-Dôme. Créhange 1. IV. Moselle.

Cheylat (Le). Haute-Loire. Commentry. AHier. Crépins (Les). Saône-et-Loire.

Chézery. Ain. Communay. Isère. Crespin. Nord.

Chèze. Hautes-Pyrénées. Condé-sur-lfs. Calvados. Creuse (La). Savoie.

Chizeuil. Saône-et-Loire. Condorcet. Drôme. Creusot (Le). Saône-et-Loire.

Cimbria. Bas-Rhin. Conflans. Meurthe-et-Moselle. Creutzwald. Moselle.

Cinq-Tranchées. Meurthe-et-Moselle. Confort. Ain. Crevic. Meurthe-et-MoselleCinglais. Calvados. Connaux. Gard. Cristallières (Les). Isère.

Cistrières. Haute-Loire. Conroy. Moselle. Crocomhy. Rhône.

Citadelle (La) Hautes-Alpes. Contamine (La). Savoie. Croisette-Liverdun. Meurthe-et-MoselleClapière (La). Savoie. Corbassière (La). Savoie. Croix-d'Astric (La). Cantal.

Clara. Moselle. Corbeyre. Loire. Croix-aux-Mines (La). Vosges.

Clara (extension). Moselle. Corbières (Les). Savoie. Croix-de-Pallières (La) Gard.

Clay. Alpes-Maritimes. Corny. Moselle. Croix-Reculet (La). Isère.

Cléebour Bas- R h i n.

Cléebourg Bas-Rhin. Cortal. Puy-de-Dôme. Croix-Rouge (La). Savoie.

Clermont-l'Hérault. Hérault. Cosnes. Meurthe-et-Moselle. Croix-de- Verdon (La) Savoie.

Cléry. Savoie. Coste (La). Cantal. Cros (Le). Loire.

Clévant. Meurthe-et-Moselle. Coste (La). Gard. Crozagaque. Loire.

Closis (Les). Hautes-Alpes. Côte-Olivière. Hautes-Alpes. Crozet. Loire.

Cluzel (Le). Loire. C6te-Péallas. - Hautes-Alpes. Cruéjouls. , Aveyron Cocurès. Lozère. Côte-de-Sion. Meurthe-et-Moselle. Crusnes. Meurthe-et-MoseHe' Cœur.. Puy-de-Dôme. CÔte- Thiollière. Loire. Cubières. Lozère.

Col-du-Chardonnel (Le). Hautes-Alpes. Côte-Velin. Savoie. Cublac. CorrèzeL Meurthe-et-~Ioselle. Collenon. Loire. Coulmv - Meurthe et-Moselle. Custines Meurthe-et Mose , 1. \lmeUe. Collet-de-Deze. Lozère. Couloux. Loire. Cutting 1, II, III, IV.

'II (L ) S ô t Lo' Moselle.

Comaille (La) Saône-et-Loire. Coume I, II, III, IV, V Moselle. Dalem Moselle.

1 1 1 l


rTA~LEAu2jJ Liste générale alphabétique des concessions. t (SuIte.) 2" J

NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS II NOMS NOMS des des I de. des DEPAIITEIIB"T~. CO"CBSSIOR~. DEPAIITEMENTS.

1 DBPlRTBMBtTS. CONCESSIONS. DEPtBTEMBttTit.

concessions. DÉP ARTBMBHTS. I 't Haute-Savoie. Escherange Moselle. |I Moselle.

Darbon Haute-Savoie. Dm*1 Indre* Escoumps Pyrénées-Orientales I Dauphin. B as ses _Alpes .Dm'anus.,' Alpes-Maritimes. Escourchade (L') Puy-de-Dôme. I Dax. Éboulet Haute-Saône. Escoussens Tarn. I D~ Land, es. I Bec .JI l L d E aZeVi e et F' A Echa asslere. Lan d es. sparon. , Gard.

D lrmy. veyron. H 1 <

Decize.. Nièvre ^«T Eclierenne (L') Hautes-A l res. Espeluches. Haute-LOIre.

Denain. Moselle. Espezolle Cantal. I Deneuille. [ Edmond-Tarquinpol Moselle. -Esserts (Les) Haute-Savoie. j| Dent-d Oche ( La ) Haute-Savoi. e. Eduits /[»,) (Les) Hautes-Alpes Estadens Haute-Garonne. II pi ■- Haut-Rhin. Estavar Pvr' énées-Orien talcs III Dent>ngI,m,IV, n V, VI. Moselle. Ellsa

Deutsci~\ , h, -Elsass Bas-Rhin. FlUahpth Elisabeth Moselle. Estrees-ia-Campagne , f d Calvados. .11Il I , pjc„ Haut-Rhin. Etcliebar Basses-Pyrénées. Il n Deux-Jumeaux Gar d Eise Haut-Rttin. Etcbebar Hasses- P Jyrën é es.

Uertw(U) Avevron Elvange 1, 11. III. IV, V. Moselle. Eugen. Bas-Rhin.

Devois-de-Graissessac. Ilérault. Encibanles (Les) Moselle. Ellgène-Hahoudange. Moselle.

De-Wendel ( houille) Moselle Emerentia-Haboudange Moselle. Euhnonl Meurthe-et-Moselle.

De- Wendel (fer) Moselle. Emile-Haboudange Moselle. Eurêka I, IL III, IV, V Moselle.

Didie'ollampool Moselle. Éduits (Les) Moselle. Evgontier (L") Var.

Diélelte Manrhe. Indre. Eyhartzia. Basses-Pyrtnées.

ir\i "'tte. Manche. ron.

Dieuie Moselle. Entrevernes n° 1. Haute-Savoie. Fabreguettes Aveyron. il Division-Buddenbi-ock i Moselle. Entrevernes n-, Haute-Savoie. Fagassière La). Haute- Vienne.

Dtvts.on- B u d den b roc k Mose l le.

Dombasle Meurthe-et-Moselle- Entrevernes n- 3. Haute-Savoie. Faillera (La) Aude.

rDv onainel.ai. s (La) Ille-et- V„ ilai.ne. Epagne î Vendée. Famec k Moselle. ilI -Saône-et Loire. FareK (La) Bouches-du-Rhône. IlI Dn omnom 1, II, m. Moselle. Épinac. Saône-d Loire. Fare (La) Boucites-du-Rbône.

DOlllprix Meurthe-et-Moselle. Époisses (Les jo Haute-Saône. Fare (La) t Isère. Il| rD» om p rix Meurt h e-et Mose l,l, e. E p oisses (/Lr.„es) ) Dora Moselle. Ercéen-Lainée Ille-et-Vilaine. Farinole Olmeta ( orse. I Doron (Le) Savoie. Erlenbach. Moselle. Fauches (Les). Saône-et-Loire. I

battes (Us).! 7" Haute-Savoie. Ermitage (V). o. Orne. Faucon-l'Argentière. Var.

TL\ 'ouattes ( L es ) Haute- S avote.

Douchy. Nord. Ernest (fer). Moselle. Faulquemont. Moselle. I Doué. 0 0 Maine-et-Loire. Ernest ( sources salées). Moselle. Faulx. Meurthe-et-Moselle.

Doulovy, Ardèche. Ernest-daboudange. Moselle. Faverge (La). Loire. I Dourdel et NIontsalsonV ! ! ! ! Loire. Erpie (Li. , Isère. Faveyrolles. Aveyron.

Dourd'hal Ill. Moselle. Errenbacb. Moselle. Fayard (Le). Isère.

Dourges. Pas-de-Calai" ErrouviBe. Meurthe-et-Moselle. Faymoreau. o. Vendée. IlI nUo., «rges Pas- d e- C„ al, ajs, Douvrin. Pas-de-Calais. Ersa. 0 Corse. Ferdinand. Moselle. IIl Drocourt. Pas-de-Calais. Escaro. Pyrénées-Orienta1es Ferdinand 1. Moselle.

ats.

Drocourt Pas- d e- C a l a i s. Escaro. Pyrénées.O rientales Ferdinand I. Moselle.

Dro itaumont..Meurthe-et-Moselle: Escaro-Sud Pyrénées-Orientales Ferfa, Pas-d^Calais. I Drooly Haute-Vienne. Esearpelle Nord. O rienta l es Fér°" Nord. I Drouville Meortbe-et-Moselle. Eseaupont NorJ- Ferques Pas-de-Calais. || 1 Escau p I I II


[TABLIEAU 2 ] Liste générale alphabétique des concessions.

(Suite.)

NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS des NOMS des des des des CONCESSIONS. DÉPARTEMENTS. CONCESSIONS. DÏPillEKEKT». CONCESSIONS. D É P A R T B M K N T S.

Ferraret (Le) Isère. Fosse et Saint-Martin Pyrénées-Orientales Ganges Hérault.

Ferraret (Le) , Isère. Fosse et Saint-Martin Pyrénées-Orientales Ganges Hérault.

Ferrière (La) Aude. Fosses (Les). Savoie. Garcelles. Calvados.

Ferrière (La). Maine-et-Loire. Fourgs. Doubs. Gardanne. Bouches -du-Rbône.

Ferrière-aux-Étangs (La). Orne. Fourmies. Nord. Gardanne-Sud. Bouches-du Rhône. Ferrières (Les). Allier. FQurnel (Le). Hautes-Alpes. Garde-Bois. Haute-Savoie.

Ferronnière (La). Aude. Fournigues. Basses-Alpes. Gardéole (La). Hérault.

Feuillette (La). Isère. Fourques et la Bouchère-des- Aude. Gardéolles (Les) Hautes-Alpes.

F. P d C 1 Clausels ., G d..

F iennes Pas- d e- Calais. Clausel s Gardies Gard.

F..11 C 1 d Fraissinet. Gard. G 1 b Fierville Ca l va d os. Fraissinet Gard. Gar l a b an. Bouches-du-Rhône.

F. 'G d François. Moselle. G T. l Figon Gard. François Moselle. Gaston- T arquinpol Moselle.

Fillières Gard. d e Basses- A l p es.

Fillols et Taurinya Pyrénées-Orientales Franz Moselle. Gaudissard Hautes-Alpes.

Fillois et Taurinya .Pyrénées-Orientales

Fines. (La) Cor». Fram-Marsal Moselle Gard.

F' (L ) , C Franz-Marsal. Moselle Gaujac Gar d

Fins Allier. Frédéric-Auguste Mo!elle- Gausseraing Ariège.

F. Allier. Frédéric-Auguste. Moselle. G.., Ins. 1er. ic-Brand. Moselle. ., FI' 1 M th 1\tr Il Frédéric-Brand. Moselle. G k Flainval. Meurthe-et-Moselle. Moselle. Geck Moselle.

Flaviac. Ardèche. Frédéric-Edmond. Moselle. Gélucourt 1, U. III IV, V, VI. Moselle.

n Frédéric-Giesler Moselle. VII. (

FI i. - M, Il Frédéric-Giesler. Moselle. VII. ose e.

Flavigny - Moselle.

Fléchinelle Pas-de- Fré'' ms.:. Hautes-Alpes. Gémenos. Bouches-du-Rhône.

e Pas- dj C~ ] - * Fléchinelle i e- aIs. J Fleury. Meurthe-et-Moselle. lL .„ FréJius-Nord Var. Génaville Meurthe-et-Moselle.

eury .; eur e-e - ose e.

Flines-l, es-R_,âA ch. es Nord. Fréney (Le). Isère. Gendre (Le). Haute-Vienne.

mes- l es- R âc h es. Nor d, „ Fresnes "Nord. Genest v (Le) Mayenne.

„ Fo, lschvi, ller Moselle. Genest (Le) Ma y enne.

F,. o i s c h v i Folschviller A. Mose Il Fresnicourt. Nord. Georges 0, 1. Il. Moselle.

.- , ,., le. o I sc VI er ose e.

c? Fresnoy Pas-de-Calais. Gerbécourt I, II, III. Moselle.

Fogière (La) Haute-Savoie. rT Fond-de-Monvaux. H Fressinet (Le). Hautes-Alpes. Germania. Bas-Rhin.

Fon d. -d, e-_, Monvaux. » Meurthe-et-Moselle. „ Fressinet (Le) Hautes-Alpes. Germania. Bas-Rhin.

.t Haute-Loire. t • Freycenet-la-J Rodde. Haute-Loire. Giat Puy-Jde-Dôme.

v „ Friede Moselle. Giraumonl Meurthe-et-Moselle.

Fondary d' R h' MBas-Rhin. Gl'roncourt \7osge Fonta ine-des-Roches. Menrthe-et-Moselle. Friedolsheim IV Bas-Rhin. Gironcourt. Vosges.

Fontame-des-Brms Yonne. Al Frigerin.,. Loire. Givors et Saint-Martin de-J Fontaine-Lombarde (La). Hautes-Alpes. L°,re' G i Cornas.

Frigiritte Savoie. Cornas. )

Fontasti. er (Le), H„ autes-A,l, pes. Frigiritte Savoie. Co™M ) Frouard Meurthe-et-Moselle. Glageon.,., Nord, Fontcouverte. Gard.

Fontenoy Meurthe et- M ose Il e.Frugères. Haute-Loire. Glonanes. Pyrénées-Orientales Fontenov Meurthe et- M., oselle. b ~r Funcke * Moselle. Godbrange.v ■ Meurthe-et-Moselle.

Fontienne. Basses- A lpes. - F. enne -, A l p es. GabrieIL.,. Moselle Gorge-Noire.:.. Savoie.

Fontoy Mosel le..

GadJ iors (Les) Hautes-Alpej. R.Gortiague. Basses-n Pn yrenees.

Forens- S ud Ain. Ga d~ iors L e s ). Hautes- A lp~ e~. G o r h a g u e Basses- P yrénées.

Forest ière et Fontanas (La). Rhône. Ga g es. Aveyron. '-' Mose„lle.

F t., t F t (L) Rh" Gages Aveyron. Gottfriea-Ziegler Moselle.

Gaeniare Hautes-Alpes. Goudargues Gard.

Forges S^one-et-Loire. ° * Fos Itaute- G aronne. Gaillardons (Les). Basses-AJpes. Gouhenans.. ,. Haute-Saône.

Fos tyiute-G aronne. v

I


Liste générale alphabetique des concessions. 1 l BLEAU 2.1 (Suite).

;-- l'II NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS I de# des j des Il NOMS DEPARTEMENTS. CONCESSIONS. DEPARTEMENTS. CONCESSIONS. DEPARTEMENTS. Il des 1 Herm*tage-Lorge C es or d

I Gourd-Marin Loire. Haguenau Bas-Rhin. L'Hermitage-Lorge Côtes-du-Nord. Il Gouvix Calvados. Halouze Orne. Herserange Meurthe-et-Moselle. Il 1 Halouze.

Gou y - S erv i ns Pas- d e- C a l ais. Hambach I, II, III, IV, , VI, Moselle. Hettenschlag Haut-Rhin. | I Gran d c h am p Saône-et- L o i re. vil. viii, lx. Hilsmùble. Mose l le. I ! Grand-Champ (Le) Isère. Hampont Moselle. Hirsingen I, II, III, IV Haut-Rhin. I Grand-Clot (Le) Hautes-Alpes. Haniei *' M°Sdle' Hirtzbach I, II, III Bas-R hin. I GOUVIX. Calvados. III Iv VI Moselle. Hettenschlag. Haut-RblO. e.

I Grand'Combe-Est (La) Gard. Haras (Le) [sources salées].. Moselle. Homécourt Meurthe-et-Moselle. !

s. I ! WCombe-Ouest(La). Gard. Haras (Le) II [sel gemme].. Moselle. d, e.

Grand'Croix Loire. Haras (Le) Meurthe-et-Moselle. Hmjve (La) MoseHe I 1 l,rand, -Fr,i.l.on Saône-et-L. Hardinghen Pas-de-Calais. Hubacs-d, e-Manosque (Les Basses-Aloes II I oire.

; V,rand-Opalin Denis (Le) FT DoubHaraucourt Meurthe-et-Moselle. Hubac-de-, , J our d, an (L ,T,. ) Alpes-Maritimes.

0 q ue (Les Br.asses- A ines Harmand. Moselle. mes.

: Grand-Vallon (Le) Hautes-Alpes. Harkort Hubacs-de-Volx (Les) Basses-A l p es. I , Il Cro jrande-, C„ oncession Boucbes-du-R. Harraucourt MoseHe. Huelgoat TT , , Finistère. Il j Grand-Villard (Le) Hautes-Alpes. Harmand Moselle. Hûhnerwald MoseHe. I Grand - Villard {Le J. Hautes-Alpes. Harraucour!. Moselle. Huelgoat. Finistére.

bone.

Grande-Goutte Meurthe-et-Moselle. Ha,retclna Basses Pyrenees. Huisserie (L') Mayenne. Il Grande-Rimont (La) Meurthe-et-Moselle. ^asnon Hunia Bas-Rhin. | Grande-Vernissière (La) Gard. Hatrize Meurthe-et Moselle. Hun,kiricb. Moselle. I I Grandes-Flaches Loire. Haute-Laj Meurt he-et MoseHe. jjunskiHeh I-A MoseHe. I Gravelotte Moselle. Hauterives Drôme. Huttendorf. Bas-Rhin.

Grange-Dufays Drôme. Hauterne Saône et Loire. Hussigny Meurt h e-et- M ose l le. I Gravenand L,ire. I Haute-Vigneulle I, II Moselle. Hyacinthe-Vergaville MoseHe. Il Haut-Pont I Have Meurthe-et-Moselle. T1 Ibantelly n Basses-~ P" yrénées. II p reasque et Belcodène Bouches-du-Rhône. Moselle. Hypolite-Salival TT Moselle. Il C,"éasque et Belcodène Bouches-du-Rhône. Ilaut-Pont Moselle. Hypolite-Salival Moselle.

P renouilhs-et-. Beauregard. Basses-Alpes. Hazottp Meurthe-et-Moselle. Ida-Amélie ¥, , MoseHe. I Heidt | P os-Charme Meurthe-et-Mose lle. Moselle. IT gnazzeche Mose l le. I Grosménil (Le) Haule-Loire. Heinnrh I. II, III Moselle. Igornay Saône^t-Loire. ilIl Grozon (lignite) Jura. Heinrich-Le, Moselle. Bos-Rbin.

Grozon (sel) i i\ t Heinrich-de-Strûckle-Dieuze. Moselle. I Jura. !

T IndisJ- (/r Las) t* Pyrén■ é- es-O^ rientales |l Gruvaz et Sangle (La). Hante-Savoie. HeinrichsMch.., Moselle.

GuebestrofT. Mose l le. Heldingen I Moselle. Irma- H arraucoort Muselle. I eml , , G«ebling Moselle. HemiBjr I Moselle. Ispagnac. Lozère. Il ««"eslrod MoseHe. Henriette-Gueblin. Moselle. I"ards (Les). Aveyron. I Gustav-Coupetle Moselle. Henry-Gueblange. Moselle. llxassou. Basses-Pyrénées I «MavWiesner Moselle. Herbifheim (sel gemme). Bas- Rbin. Jacob-Richard. Moselle.

(' Ustav- W iesner Moselle.

^ustav-Wiesner (extension) I. MoseHe. Ilerhiuheim (sources salées) Haut-Rhin. Jacobi Moselle.

Il Gustav- Wiesner (extension) II. Moselle. Ilermann (rer). Moselle. Jaille-Yvon (La). Maine-et-Loire II GMe-HoffnungI(fer) Moselle. 1 Hermann (sel). Moselle. Jauon. Loire.

Hermannszecbe. Moselle.., IIaboudange. Moselle. Jarn y. Meurt he-et- M oselle. I


[TABLEAU générale alphabétique des concessions.

(Suite.) Liste générale alphabétique des concessions.

NOMS NOMS NOMS 1 NOMS NOMS NOMS des des des de.. des des CORCBSIIONS. UHPABTBIIBIITS. CON CBSSIORS. UEP ARTBMEIIT8. CONCESSIONS. DEPARTEMENTS. I JarviBe. Meurthe-et-Moselle. Lally. Saône-et-Loire. Leyr. Meurthe-et-Moselle.

Jaujac. Ardèche. Laluqne. Landes. Lbermie. Aveyron. Jaur (Le). Hérault. Lamatte. Hérault. Liévin Pas-de-Calais. Jay-Rouge. Doubs. Lamothe. Haute-Loire. Limele. Loire-Inférieure.

Jeanne. Moselle. Landres Meurthe-et-Moselle. Linder I, Il. Moselle. JœuC. Meurthe-et-Moselle. Langenbcl'g. Moselle Liquisses (Les). Aveyron. !

Jœuvres et Odenet. Loire. Lanuéjols. Gard. Liverdun. Meurthe-et-Moselle. !

Johanna II, III. Moselle. Lapleau. Corrèze. Lobsann. Bas-Rhin.

Johann-Genestroff Moselle. Larchamp. Orne. Lommerange. Meurthe-et-Moselle.

Jonche (La). Isère. Lardin (Le). Dordogne. Lomont. Haute-Saône.

Joseph. Haut-Rbin. Largentière. Ardèche. Londe (La). Var. Joseph-Donnelay. Moselle. La Roque. Aveyron. Longefay. Rhône.

JoudreviUe. Meurthe-et-Moselle. Laroque-Sainte-Marguerite.. Aveyron. Longe'ray. Savoie.

Julius-Juvelise. Moselle. Larquier. Landes. LongeviHe. Moselle.

Julius-Schaller-Bidestrofï. Moselle. Larralde Basses-Pyrénées. LonglaviUe. Meurthe-et-Moselle. i Jumeaux. Puy-de-Dôme. Lasserre. Dordogne. Longpendu. Saône-et-Loire.

Jurques. Calvados. Lassouts. Aveyron. Longwy. Meurthe-et-Moselle.

Juvelise. Moselle. Lastours. Aude. Lorette Loire.

Kanfen. Moselle. Laurensaint. Savoie. Lorraine. Moselle.

Karl. Moselle. Lautaret (Le). Hautes-Alpes. Losari. Corse. Karl (extension) Moselle. Lavaux Meurthe-et-Moselle. Lotharingia Bas-Rhin.

Katharllla Moselle. Laveissière. Cantal. Lourzais Maine-et-Loire.

Kerprich. Moselle. Lavernhe. Aveyron. Lubiere. Haute-Loire.

Keskastel Ç), II Moselle. Laxou. Meurthe-et-Moselle. Lucette (La). Mayenne.

Kommerzienrat-Elbers. Moselle. Lay. Loire. Ludres. Meurthe-et-Moselle. i Kraemer Moselle. Lay-Saint-Christophe. Meurthe-et-Moselle. Luri-Castello Corse.

Kurt. Moselle. Lécuras. Haute-Vienne. Luzer. Cantal. Labarre et Corbières. Hérault. Lempret. Cantal. Madeleine (La). Meurthe-et-Moselle.

Labru guière. Tarn. Lens t. Pas-de-Calais. Madic. Cantal.

Labry. Meurthe-et-Moselle. Lentillière (La) Savoie. Madriat Puy-de-Dôme.

Lac (Le). Ardèche. Léonhardt I. II, III, V. Bas- Rhin. Magdeleme (La). Var.

Lacaud Haute- Vienne. Léouvé Alpes-Maritimes Mailhac. Aude.

Lachaux Puy-de-Dôme. i Lequenay et Planamont.. Savoie. Maillot (Le). Isère.

Lagarde Il. , Moselle. 1 Lescourre. Landes. Mainvillers l, II. Moselle.

Lagnes. Vaucluse. Lescure. Aveyron. Mairy. Meurthe-et-MoselleLagraille et Montgroux Cantal. Lesquerde. Pyrénées-Orientales Maixe. Meurthe-et-Moselle.

Laissey. Doubs. Lessy. Moselle. Majeuil (Le). Isère.

Lalave Bas-Rhin. Leucamp. Cantal. Malabau Aude. LaUe. Gard. Lexy. Meurthe-et-Moselle.' Malancourt. Moselle 1 ! :. Il


Liste générale alphabétique des concessions.

- ---=== ------------------ --~-------- 1 NOMS NOMS Il NOMS N ()M .s NOMS NOMS - ; )| ,lei dei NOMS NOMS I NOMS NOMS 1 NOMS NOMS de. des 1 < l e' , , e' de.

CONCESSIONS. BKPARTBHBNTS. CONCESSIONS. DÉPARTEMENTS. CONCESSION*. D R .■ A B T E M E N T S.

Malataverne Gard. Marsanges Haute-Loire. Mérinchal Creuse.

Malavillers. Meurthe-et-Moselle. Marsannay-Ie-Bois. Côte-d'Or. Messeix (anthracite). Puy-de-Dôme.

Salines (Les). Gard. Martha-Gueblange. Moselle. Messeix (antimoine). Puy-de-Dôme.

Cintrât Puy-de-Dôme. Martinet-de-Gagnières (Le).. Gard. Métbamis. Vaucluse.

Meurthe-et-Moselle. Martinet-de- Villeneuve. Gard. Metz I, Il (sel) Moselle.

Maltot Calvados. Martincourt 0, I, II. Moselle. Meurchin. Pas-de-Calais.

Malzéville Meurthe-et-Moselle. Martoret Loire. Mexy. Meurthe-et-Moselle.

Mance Meurthe-et-Moselle. Marzelle (La). Vendée. Meymac Corrèze.

Mance (extension). Moselle. Mas-des-Combes (Le). Isère. Meyreuil Bouches-dti-Rhône.

Ma G N H' Il M' h 1 L nee- G orgimont. Moselle. Mas- N aguine Hérault. Michel-Lezey Moselle.

Manee-Nord.Ouest. Moselle. Mas.Nau. Aveyron. Michelsberg. Moselle.

Mance-Sud-Ouest. Moselle. Mas- Taulclle (Le). Gard. Micheville Meurthe-et-Moselle.

Manstein., Moselle. Masseguin (Le). Lozère. Miens (Les). Saône-et-Loire.

Marais (Le). Allier. Masson-Springel-Bistroff. Moselle. Miglos. Ariège.

Marais-de-Ia Mure (Le). Isère. Mathilde. Moselle. Millery. Meurthe-et-Moselle.

Marbache Meurthe-et-Moselle. Mathilde- Tarquinpol. Moselle. Millery. Saône-et-Loire.

Marchal-Marsal Moselle. Matra. Corse. Mimet. Bouches-du-Rhône.

Marchande. Moselle. Matte (La). Hérault. Minerve. Hérault.

Mardigny Moselle. Max (sel). Moselle. Miserey. Doubs.

Marengo" Moselle. Max (fer). Moselle. Moissac. Haute- Vienne.

Marennes Isère. Max (sel). Haut-Rhin. Mole (La). Var.

Margaretha-Juvelise. Moselle. Max-Marsal Moselle. Mollard (Le). Isère.

Margenne. Saône-et-Loire. Maxéville Meurthe-et-Moselle. Molliet (Le) Savoie.

1 Maria-Anna. Moselle. Maximilian-Marsal. Moselle. Moloy (Le). Saône-et-Loire.

Maria-Elisabeth Moselle. May. Calvados. Moltke. Moselle.

Maria-Marsal Moselle. Mayres. Ardèche. Molvange. Moselle.

Marie. Haut-Rhin. Mays (Les) Isère. Momestroff I, II, III, IV, V.. Moselle.

Marie-Chanois. Meurthe-et-Moselle. Mégecoste. Haute-Loire. Moncourt. Moselle..

M'rie-Louise. Haut-Rhin. Méjanel (Le). Aveyron. Montcourt I. Il Moselle.

Marie-Loui se I. Haut-Rhin. Mekey-Fallon. Haute-Saône. Mon£..ou. Sarthe. Il Marine Haute-Garonne. Me lies Haute-Garonne. Monistrol-sur-Allier. Haute-Loire.

Marim0nt Moselle. Memérsbronn I, II, III. Haute-Garonne. Monna (Le). Aveyron.

IVlarles Pas-de-Calais. Menat n* 1. Puy-de-Dôme. Mont-de-Chat. Meurthe-et Moselle.

Marly Nord. Menat n° 2. Puy-de-Dôme. Mont-Dore. Puy-de-Dôme.

Marrneissat. Haute-Loire. Méons. Loire. Mont-en-Gérôme (Le) Orne.

Marne I Moselle. Mercy-le-Haut. Meurthe-et-Moselle. Montagne-du-Feu (La) Loire.

Maron-Val-de.Fer. Meurthe-et-Moselle. Méréville Meurthe-et-Moselle. Montagne-de-l'Homme (La).. Hautes-Alpes.

Marsal M' C M t.

^arsal Moselle. Méria Corse. Montaigu. Basses-Alpes.

l


[TABLEAU 2 j Liste générale alphabétique des concessions.

(Suite. )

NOMS No %Il s li 0 m s NOMS NOMS NOMS I de.

1 des Co NOMS N S. NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS içirs.

CONCES510115. DÍlPAIITEIiBIITS. CONCKSSIOBS. DEP ABTEMBWT8. CONCESSIONS. DÉPAIITBIIIINTS.

Montalet. Gard. Moulergues. Haute-Loire. Orle. Ariège.

Montaren. Gard. Moulinets (Les). Aveyron. Osani. Corse.

Montbelleux Ille-et-Vilaine. Mourière (La). Meurthe-et-Moselle. Osthaus. Moselle.

Montbressieu. Loire. Moutiel's. Meurthe-et-Moselle. Ostricourt. Pas-de-Calais.

Mon tch abert Savoie. Mouzeil. Loire-Inférieure. Ottange I, n. III. Moselle.

Montclaanin. Saône-et-Loire. Moyenvic. Moselle. Ouche-Bezenet (L'). Allier.

Montchavin et Sangot. Savoie. Moyenvic 1. Moselle. Oudon (L'). Maine-et-Loire.

Montcoustans Ariège. Moyeuvre-Ia-Grande. Moselle. Ougney. Jura.

Montebras. Creuse. Mulcey l, Il, III. Moselle. Oulles Isère.

Montels. Ariège. Murville. Meurthe-et-Moselle. Oupia Hérault.

Montet (Le) Allier. Nades. Allier. Ouville. Calvados.

Montet (Le). Meurthe-et-Moselle. Nantuel. Savoie. Ouézy Calvados.

Montfuron. Basses-Alpes. Navette. Hautes-Alpes. Padern et Montgaillard. Aude.

Montgirod. Savoie. Négrefoil Aveyron. Pagny I. Moselle.

Montgros. Ardèche. Niederau-près-Sarralbe Moselle. Pallières et Gravoulière. Gard.

Monthieux. Loire. Niederau-près-Willerwald Moselle. Palollma. Hautes-Pyrénées.

Montigné. Mayenne. Niederwisse 1, II, III, V, VI. Moselle. Panissières. Gard.

Montjean Maine-et-Loire. Nikolaus-Salivai. Moselle. Parc (Le) Isère.

Montjoyer. Drôme. Nœm. Pas-de-Calais. Paturel. Isère.

Montmarçon. Indre. Nonards. Corrèze. Paul. Moselle.

Montmins (Les). Allier. Nontron. Dordogne. Paul-Buquet-Dieuze. Moselle.

Montmorot. Jura. Norroy. Moselle. Paul-Juvelise Moselle.

Montpe)Toux, Landes. Norroy Vosges. Paula-Hampont. Moselle.

Montpinçon. Calvados. Notre-Dame-de-Maurian. Hérault. Pauvray. Saône-et-Loire.

Montrambert. Lojre. Notre-Dame-d'Ubaye. Basset-Alpes. Pavillon-d Angers Maine-et-Loire.

Montredon-Labessonnié. Tarn. Nousty. Basses-Pyrénées. Pécbairoux. Aude.

Monh'elais. Loire-Inférieure. Nouzilléras Haute-Vienne. Pechelbronn. Bas-Rhin.

Montrotier.., Haute-Savoie. Novéant. Moselle. PelvM (f.e). Savoie.

Mont-Rouge. Moselle. Noyant. Allier. Penay (Le). Savoie.

Mont-Saint-Martin. Meurthe-et-Moselle. Oberentzen Haut-Rhin. Pennes (Les). Bouches-du- Rllône.

Montvicq. Allier. Obreck I. II, III. Moselle. Pensbrunnen II. Moselle.

Moqnets (Les). Saône-et-Loire. Odomez. Nord. Péraube. Haute-Garonnu.

Morhange. Moselle. Oeutrange I. Moselle. Péreire (La). Isère.

Mort-d'Imbert (La). Basses-Alpes. Olympie. Gard. Péronnière (La). Loire.

Mortain. Manche. Ombrée (L'). Maine-et-Loire. Perrecy-les-Forges Saône-et-Loire.

Moselle. Moselle. Ommerey I Moselle Perrières Calvados.

Motte-d'Aveillans (La). Isère. Ondetontainc. Calvados. Perrigny. Jura.

Mouillon (Le) Loire. Ons-en-Bray. Oise. Perrins (Les). Saône-et-Loire.

Monlaine. Meurthe-et-Moselle. Draas. Basses-Pyrénées. Pervon (Le). Hautes-Alpes.


Liste générale alphabétique des concessions. 1 TABiLEAu 2.1 L (s.ite. ) j

NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS de. des de' des des des CONCESSIONS. DÉPARTEMENTS. CONCESSIONS. DÉPARTEMENTS. CONCESSIONS. Di PARTIR ME ri T S.

Peter-Hahoudange. Moselle. Planque (La). Aveyron. Pramorel. Hautes-Alpes.

Petite-Chau:r,ne. Saône-et-Loire. Planquette (La) ». Aveyron. Prelles. Hautes-Alpes.

Petite-Faye (La) Creuse. Planta (La)-. Savoie. Prés (Les) Drôme.

-petit,- Faye (La) Creuse.

Petits-Châteaux (Les). Saône-et-Loire. Plappeville. Moselle. Prince-Eugène Haut-Rhin.

Pettoncourt Moselle. Plat-de-Gier (Le) Loire. Prince-Eugène I. Haut-Rhin.

Peychagnard (Le). Isère. Pléris (Les) Isère. Prodelles. Cantal.

Peypni et St-Savournin-Nord Bouches-du-Rhône. Plesnois. Moselle. Promenade (la) Sarthe.

Peypm et st-Slfvournin-Ouest. Bouches-du-Rhône. Plô-des-Fougasses Hérault. Promeyrat. Haute-Loire.

Peypin et St-Savournin-Sud.. Bouches-do-Rhône. Pochonnière (La). Allier: Propières. Rhône.

Peyrebr,me. Tarn. Poligny. Jura. Prosper. Moselle.

Phœnix. Moselle. Polroy. Saône-et-Loire. Prunelle. Isère.

p' lU' L

Pic-Martin Var. Pomme (La). Loire. Prunelli. Corse.

PleQne Meurthe-et-Moselle. Pommiers Isère. Puech. Gard.

Pierre-Becqua', Savoie. Pompey. Meurthe-et-Moselle. Pueeh-la-Bastide Aveyron.

Pierrefitte. Hautes-Pyrénées. Pont-de-Cérasson n° 2. Haute-Savoie. Pujol (Le) Aude.

Pierre-Grosse. Hautes-Alpes. Pont-du-Château-Est Puy-de-Dôme. Pulventeux. Meurthe-et-Moselle.

Pierre-Rousse Isère. Pont-du-Château-Ouest Puy-de-Dôme. Puttigny I, II, III, IV. Moselle.

Pierrevert. Basses-Alpes. Pont-du-Jas-de-Bassas. Bouches-du-Rhône. Puy-de-Ia-Bourrière. Puy-de-Dôme.

Pi gère et Mazel f Ardèche. Pont-de-Saint-Phlin. Meurthe-et-Moselle. Puy-du-Cros. Hautes-Alpes.

P'n (Le).Gard. Ponte-Leccia. Corse. Puy-Izoard. Hautes-Alpes. I Pin (Le)

~des (L~). Gard. Pontet-Ia-Gardette (Le). Isère. Puy-Merle. Aude.

Plnet # Hautes-Alpes. Pontpéan llle-et-Vilaine. Puy-Saint-André..v. Hautes-Alpes.

Pinouse (La) et Sarrat-Magre. Pyrénées-Orientales Pontvieux. Puy-de-Dôme. Puy-Saint-Gulmier. Puy-de-Dôme.

PioJ h' (L) L P S. P' enc. Vaucluse. Porch ère (La) Loire. Puy-Saint-Pierre Hautes-Alpes.

ISCleu (Le) Savoie. Port-Brillet. Mayenne. Puy-de-Serre. Vendée.

Pisseloup-lès-Suaucourt. Haute-Saône. Portes et Sénéchas (houille). Gard. Puy-les-Vignes. Haute- Vienne.

Piagne (La). Savoie. Portieux. Meurthe-et-Moselle. Puymorens - Pyrénées-Orientales PiaiI;les (Les) Basses-Alpes. Pouanadoresse. Gard. Quartier-Gaillard Loire.

-. 0

Plaine-Saint-Pancrace (La). Hautes-Alpes. Pouilley-les- Vignes. Douhs. Ragny ( Le). Saône-et-Loire.

Plai F' t' R

Plaisance Hérault. Poullaouen Finistere. Raismes Nord

Plamores (Les) [houille]. Allier. Pourraciers. Alpes-Maritimes. Rame (La) Hautes-Alpes.

Plarnores (Les) [bitume]. Allier. Pouzols et Sainte-Vaiière Aude. Ramiette (La). Savoie.

Plan l'Ar L R ,

Plan-d'Arc Savoie. Poype (La). Isère. Rancié Ariège.

Plan-d'Aups. Var. Pozat. Landes Ranet..; Ariège.

Planarn b' (L') N"è R. 'h

PW ont. Savoie. Prabis (Le) N i èvre. - Rasc h e. Moselle.

Pla.nè , lAI' h 1 R t ,

Planèze Pyrénées-Orientales Prades et Nieigles Ardèche. Ratassière Isère.

Plangagnaz. Savoie. Praira (Le). Ilati Ratefarnoux. Basses-Alpes..

1 'J~

1 ~! '0,' ~;'. -" 1 ..,.,.', 1 -~~


[TABLEAU 2. 1 Lisle générale alphabétique des concessions.

(Suite.)

Il NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS des des dei des des des CONCESSIONS. U É I' A E T E M E N T S. CONCESSIONS. DÉPAIITEMENTS. CONCESSIONS. DBPARTBMENTS,

Havelon. Saône-et-Loire. Ronzy Loire. Saint-Félix. Gard.

Rebberg. Moselle. Rosenmùhle. Moselle. Saint-Florent.. - , Gard.

Rebésou (Le) Gard. Rosières-aux-Salines Meurthe-et-Moselle. Saint-Forgeot.., Saône-et-Loire.

Redange. Moselle. Rosselange. Moselle. Saint-Geniez-d'Olt. Aveyron.

Réel et la Thuile. Savoie. Rossignon. Isère. Saint-Georges-de-Luzençon Aveyron.

Rehon Meurthe-et-Moselle. Rouairoux. Tarn. Saint-Germain. Haute-Saône.

Reich I, II. Moselle. Rougas. Hérault. Saint-Germain-Alès Gard.

Reichsland. Haut-Rhin. Rougemontot. Doubs Saint-Gervais. Hérault.

Réserve de l'Église Saône-et-Loire. Roulans. Doubs. Saint-Gervais-d'Auvergne. Puy-de-Dôme.

Reveux. Loire. Rome. Puy-de-Dôme. Saint-Hilaire (houille). Allier. Rézonville Moselle. Rousson. Gard. Saint-Hilaire (bitume). Allier.

Richaldon Lozère. Routes (Les) Savoie. Saint-Hippolyte-du-Fort Gard.

Richesse-Supérieure (La).. Savoie. Routes (Les) Var. Saint-Hugon. Savoie.

Riedheim. Bas-Rhin. Rouve et Solpeiran. Lozère. Saint-Jacques. Hautes-Alpes.

Rilhac Haute-Loire. Roys-Nord (Les) Puy-de-Dôme. Saint-Jean Hautes-Alpes.

Rion Landes Roys-Sud (Les) Puy-de-Dôme. Saint-Jean Meurthe-et-Moselle.

Rivèrenert. Ariège. Ruet (Le) Saône-et-Loire. Saint-Jean- Bonnefonds. Loire.

Robiac et Meyrannes. Gard. Ruffas (Le). Hérault. Saint-Jean-de-Maruéjols Gard. Rochasson. Hautes-Alpes. Ruines (Les). Isère. St-Jean-de- V alériscle. Gard. Roche (La) Loire. Rûlisbeim Haut-Rhin. Saint-Jean-du-Bruel. Aveyron.

Roche (La). Puy-de-Dôme. Sablé. Sarthe. Saint-Jean-du-Gard Gard.

Rocbe-Baron. Hautes-Alpes. Sablières. Ardèche. Saint-Jean-du-Pin Gard.

Roche-de-Belmont. Haute-Savoie. Sablonnière (La). Meurthe-et-Moselle. Saint-Jouan Basses-Pyrénées.

Roche-Colombe. Hautes-Alpes. Sagne Puy-de-Dôme. Saint-Julien-de-la-Nef. Gard.

Roche-la-Molière et Firminy.. Loire. Saignon. Vaucluse. Saint-Julien-de-Peyrolas. Gard.

Roche-Pessa. Hautes-Alpes. , Sain-Bel Rhône. Saint-Juliell-de-Savine. Hautes-Alpes.

Rochebelle et Cendras. Gard. Saint-André. Calvados. Saint-Julien-de-Valgalgues. Gard.

Rocheray (Le). Savoie. Saint-André-d'Olérargues. Gard. Saint-Jure 1. Moselle.

Roches (Les). Savoie. Saint-Avold 1. II, III Moselle. Saint-Laurent-Charmel. Meurthe-et-Moselle.

Rochetréjoux. Vendée. Saint-Aybert. - -..,. Nord. Saint-Laurent-le-Minier Gard.

RÕchling. Moselle. Saint-Barthélémy. Maine-et-Loire. Saint-Laur9. Deux-Sèvres.

RochomiHers. Moselle. Saint-Barthélémy-le-Plein Ardèche. Saint-Légel'-du-Bois. Saône-et-Loire.

Rodier. Puy-de-Dôme. Saint-Bonnet-la-Rivière Corrèze. Saint-Lon. Landes.

Rodolphe. Haut-Rhin. Saint-Brès Gard. Saint-Marcel-de-Careiret. Gard.

Rodolphe IX, X, XI. Haut-Rhia. Saint-Chamond. Loire. Saint-Martin-de-CastiUon. Vaucluse.

, Romain. Meurthe-et-Moselle. Saint-Cbamp. Ain. Saint-Martin-de-Queyrières.. Hautes-Alpes.

Rombas. Moselle. Saint-Christophe-le-Chaudry.. Cher. Saint-Martin-de-Renacas. Basses-Alpes.

Ronchamp. Haute-Saône. Saint-Daumas Var. Saint-Martin-de-Valgalgues.. Gard.

Roncourt. Moselle. Saint-Didier. Isère. Saint-Maurice. Moselle.

1 1


Usle générale alphabétique des concessions. [TalJ £ U) 2] (Suite. )

Nvn0MMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS 1 NOMS NOMS NOMS des Jes des des des des des ^e8 CESSIONS. DEPARTEMENTS. CONCESSIONS. OBPAIITBIIBIITS.

CONCESSIONS. DÉPARTEMENTS.

I Saint-Menge. Vosges. Sallefermouse et Montgros Ardèche. Servas. Gard. WSIickêl Moselle. Salles-dc-Gagnières Gard. Serviers. Gard.

Sa-nt-Michel-de-Dèze. Lozère. SAbronn. Servillères Gard.

Cal^Kiiptr° l II 'III IV, V VI, VII Moselle. Sexey-aux-Forges. Meurthe-et-Moselle.

c ^aint-Mury Isère. Lot* Sey ssel.

Saint-Nicolas. Meurthe-et-Moselle. Sais.,. Lot. Seyssel. Ain. Saint-Nicolas Meurthe-et-M ose l le. Sais, o Landes. Salsigne. Aude. Sibertière (La) Loire.

WPandelon Landes.

c a,nt-. Pierre-de-Péone Alpes-Maritimes. SQa.nn- Oniliro Corse. S. pes.

p Meurthe-et-Moselle. Sincey-les-Rouvray Cote-d Ur.

i nt. P Ierre- I a- C our. Ma y enne, ç a,nt-Pierre-la-Cour Mayenne. - J t Moselle. Sion Loi.re-Inferi.eure.

aint-Pierre-Montlimart. Maine-et-Loire. :

c a,nt-P. ierre-sur-Dives Calvados. Sancy II Moselle. Sirieis Hérault.

p. i) - Savoie. SoMay. Atn.

Sâint-Pierremont Meurthe-et-Moselle. Sangot avole. Soblay. Ain.

Saillt-Pons. Hérault. Sansac. Aveyron. Sodbach II. Bas-Rhin.

c WPons Hérault.

c. WPriest Ardèche. Sappey (Le) lsere. Sodbach 1 Moselle.

ç Saravia Mv;fl Bas-Rhin. Soigne °I Moselle.

Saint-Privat. Moselle. Saravia. Bas-Rhin. Soigne I. Moselle.

nt- Allier. Sommerviller Meurthe-et-Moselle.

Saint-Prix.,. Saône-jt-T L. Sarcelière (La) Allier. SommervtHer. Meurtbe-et-MoseHe.

oire. o. Saint-Quentin Moselle. Sardon (Le) Loire. Sonnaz n" I. Savoie.

~'nt-Quentin MoseUe. Savo i e.

S»>n-Rémv Calvados. Sarralbe (sources salée»). Moselle. Sonna, u 2 Sa.o.e, Saint-Santin-Cantalès Cantal. Sal'ralbe (sel gemme) ., Moselle. Sordière. Savoie.

Saint-Salllve. Nord. Sarre-et-MoseHe. Moselle. Soulier (Le). Gard.

Saint-Sauveur. Gard. Saulnes-Nord. Meurthe-et-Moselle. Souliers (Les) Hautes-Alpes.

c Saint- S auveur Gar d

Saint-Victor. Isère. Saulnes-Sud Meurthe-et-Moselle. Soumont Calvados.

c Saint- V ictor Is è re.

- Ictor-Ia-Coste.-. Saulny c „ Mose l le. Sourn b ps. Basses-Alpes.

c Saint-Victor-la-Coste Gard. S lM Il Sourrib es Basses- A l p es.

Saint- Vincent. 0 Pyrénées-Orientales San»a,Chàtel«rd Savo.e. W.nc ,. Douhs.

Sainte-Bar ut Meurthe-et-Moselle. Sauveterre. Basses-Pyrénées. Souvigny. Allier.

^'nte-Cécile-d'Andorgê!. Gard. | Schtni.geu «-lle; Soyons Ardèche.

^ainte-Foy-l'Argentière Rbone. I Schnersbeta 1, Bas-R Spr,„B„a„n. Moselle.

eSc~ hne,.r..s., ti ,~,,.;m m ) 1. n Il Bas- R bm. S p r t n s m a n n Moseiie.

o Sainte-Geneviève Meurthe-et-M, osel„ le. c Schopperten u Bas-Rhin. Sterkrade (extension/) Moselle.

c c, Secourt .t Moselle. Sterkrade II ( extension ). M Moselnle.

Sainte-Marie. Moselle. c Secourttï i. Moselle. Sterkrade 11 (extension). Moselle.

Saint-Mury Isère. Sées. Orne. Sully Saone-et-Loire.

Se aint- M ury Is è re. e. i c Semnon (i (Le) Ille-et-Vilaine. Suriauville Vosges.

ç Sainte- R ostagne Basses- Al p es. Meurt h e-et- M osel l e. S u r m o u h n Saone-et, - T L ot're.

c Senel„ ie. Meurthe-et-Moselle. Surmou h n Sao^ne-et-Loire.

Q Sainte-Valdrée Meurthe-et-Moselle. Setielle Meurthe-et-Moselle. Surmoulin Saône-et-Loire.

Saléaux Moselle. Sentein et ç„:„, Saint-LarI Qrv y Ariège. Tabarière (La). Vendée.

SC aléaux Moselle. x.--" o La ~) Gar d

^ac,, leon Hautes-Alpes. o'L Seracbaux Savoie. Tabernole (La) Gard.

Sali, Basses-Pyrénées. Serre Doubs. Taillat (La). Isère.

c Salies Basses-P y renees.

o Salies-du-Salat Haute-Garonne. Serremijeanne et Las-Coupes. Aunuue. de. Talaudière-Chazotte (La) Loire.

Salin J s., 1 B. d Ain Tama Corse.

Sali„s Jura Serrière-d e- B rior d Ai"- Corse.

Sali, (La) HaLites-Mpes. Serrouville. Meurthe-et-Moselle. Tapets (Les) Vaucluse.

Sallefermouse. Ardèche. Servance Haute-Saône. Tartaras et S'-Jean-de- Toulas. Loire.

vS; al„ le fermouse Ardèche. a e r v a n c e .-" 1 1


[TABLEAU 2.1 Liste générale alphabétique des concessions.

(Suite. )

¡--------------------- -- ------_u ------ -- -----------~--------- ------------- 1 NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS des des des des des d,s CONCESSIONS. DÉPARTBMBIITS. CONCESSIONS. DEPARTEMENTS. CONCESSIONS. D F. P A R T E M E H T S.

Taupe (La) Haute-Loire. Tresques Gard. Vernéville Moselle.

Taupert (Le) Ilaute-Savoie. Tressange. Moselle. Verrerie et Chantegraine. Loire.

Tavernes (Les) Isère. Trets. Bouches-du-Rhône. Vescagne. Alpes-Maritimes.

TeiHay. Loire-Inférieure. Treuil (Le) Loire. Veyras. Ardèche.

Terline (La). Gard. Trèves. Gard. Veyre (La). Gard.

Ternay Isère. TrévezeJ. Gard. Veyrière (La). Gard.

TerraiHon. Lozère. Tucquegnieux-Bettainvillers.. Meurthe-et-Moselle. Veyrines. Dordogne.

Terrenoire. Loire. Unverzagt (fer). Moselle. V ézis Aveyron.

Teyjal : Dordogne. Unverzagt-extension (fer). Moselle. ia!a. Aveyron.

The-Loosen Moselle. Unverzagt (sources salées.) Moselle. Vie Moselle.

Thélots (Les). Saône-et-Loire. Urcuit. Basses-Pyrénées. Vicoigne. Nord Tlieodor (sources salées). Moselle. Orville. Calvados. Vieijouve. Lozère.

Théodore. Haut-Rhin. IJttwilJer. Bas-Rhin. Vieux-Château. Meurthe-ei-Moselle.

Theodore 1 Haut-Rhin. Vagnas. Ardèche. Vieux-Condé. Nord.

Tlieodor-près-Corny (fer). Moselle. Valaury. Var. Vieussan (cuivre). Hérault.

Tlieodor-près-Rezonville (fer). Moselle. Valensole. Gard. Vieussan (manganèse). Hérault.

Thérèse I, II, III, IV, V, VI, Haut-Rhin. alette (La). Gard. Vigny 1, Il,. Moselle.

VII, VIII (sel). Valleraube Gard. ViHanière. Aude Thérèse(fer). Moselle. Valleroy Meurthe-et- M oselle. Villard (Le) Savo i e.

a eroy. curt e-et- ose e. 1 al' e a vOie.

Thivencelles. Nord. Valmont 11. Mosellr. ViBardonnel. Aude.

Thuile(La). Savoie. Vannecourt I, II Mose lle. Villaret (Le) Hautes-Al pes.

annecourt , .,., ose e. 1 are 1 au es- peso Tiercelet. Meurthe-et-Moselle. Vaucron. Var. ViHarlurin. Savoie.

Tindeix (Le). Dordogne. Vaulry et Cieux Haute- Vienne. Villaron Al pes- M ar iti mes.

au l'y et Jeux. aute- Jenne. 1 aron. pes- art Imes.

Thomas-Byrne Moselle. V (Les) Var. Vfiiars Lo i re.

T h omas B yrne. Mosel l e. Vaux (Les). Var. : .Jars. Loi re.

Tomblaine. Meurthe-et-Moselle. Vendes. Cantal. ViBe-au-Montois. Meurthe-et-Moselle.

Tonnoy Meurthe-et-Moselle. Vendin-Iez-Béthune. Pas-de-Calais. Villebœuf. Loire.

Touche (La) Ille-et-Vilaine. Vénéjan Gar d Villecelle Hérault.

neJan. ar. 1 ece e. erau.

Touches (Les). Loire-Inférieure. Ver b ach I, II Moselle. Villefort Loz è re.

er ac , ose e. 1 elor. ozere.

Tornquist Moselle. Verc lières- F él o i n. Lo i re. Vill eneuve. Basses- Al p es.

erc leres- e oln olre. 1 eneuve. asses- peso Tour (La). Hautes-Alpes. Verchères-Fleurdelix Loire. Villeneuve. Aude.

Tournette (La) Haute-Savoie. Verdarel (Le) Hautes-Al pes. Villerembert Au d e.

er are ~e. au es- peso 1 erem er. u e.

Très-les-Chosals. Hau .e-Savoie. Verei ni g ung. Moe lle. Villerupt Meurthe-et-Moselle erelnlgung. oe e..1 erup eur e.e - .lOS e, Trébosr et Galtié Aveyron. Vergaville Moselle. Villevieille Pu y -de- Dôme.

ergavJ e. ose e. 1 eVlel e. uy- e- ome.

Trécatières. Savoie. Verna d e (La) Pu y - d e- Dôme. Vim y -Fresno y Pas- d e-C alai s.

ernac e a. uy- e- orne. Imy- resnoy.,. as- e a 818.

Trélon et Ohain Nord. Vernatell es (Les) Var. Vi ncent Mose lle.

ernate es es. are Incen ose e.

TrélysetPalmesalade (houille) Gard. Verna y (Le) Rhône. VionviUe Mosell e.

Vernay (Lf'). one. 10n\'1 e. ose e.

Trémolin. Loire. V S h P 0, tal V..11 ( t ) M Il Trémolin Loire. Vernet et Sa h orre. Pyrénées- O rientales VionviUe (extension ). Mose l le.

Trémuson Côtes-du-Nord.

il 11


Liste générale alphabétique les concessions. 1 TABLEAU 2* 1 1 SUite.)

-NOMS l, NOMS NOMS 1 NOMS NOMS NOMS des de. des des des des COIICBSSIORS. DÉPARTBIIBRTI. COIICBSIIOIII. DÉPARTEMKKTS. 0 OU CB , S. D E P A R T E M B H T S.

ALGÉRIE.

Vir" H CI b t 1 H C.

Virginie-Harraucourt Moselle. Cha bet-e l - H ammam. Constantine.

Visard (La) Savoie. Achaicbes (Les) Constantine. Chabet-el-Kohol. Alger.

V ohnerange. Moselle. Adrar-GueIdaman. Constantine. Chabet-Mazeli Constantine.

Von- Wedel 1 .Moselle. Afoural Constantine. Dar-Rih. Oran.

Havres (Les) Haute-Savoie. Ain-Achour Constantine. Djahamama. Alger.

Puisse. Moselle. Ain-Arko Constantine. Djebel-Affalou. Constantiue.

WackranfJ'e. Moselle. Aïn-Barbar. Constantine. Diebel-Anini. Constantine.

Warnhnont. Meurthe-et-Moselle. Aïn-ben-Merouan. Constantine. Djebel-Berda Constantine.

^eierberg. Moselle Aïn-bou-Hamède. Constantine. Djebel-bou-Amrane Constantine.

^elterI Moselle. Ain-Kechera. Constantine. Djebel-bou-Jaber. Constantine. I Wonstwillcr I, Il Moselle. Ain-OuJrer. Alger. Djehel-Brao. Constantine.

Xanrey l, u m Moselle. Ain-Roua. Constantine. Djebei-Dar-el-Debar Constantine.

Xaver de Schmid- Vergavilie. Moselle. A.n-Sadouna • Alger. Djebel-Debar. Constantine.

Xaver,Assénoncourl. Moselle. Ain-Sedma. Constantine. Djebel-Felten. Constantine.

2eclie-Gard-Scliûtze Moselle. Ain-Zarora. Constantine. Djebel-Guendou. Constantine.

Zoilhauss Haut-Rhin. Ain-Zeft. Oran. Djebel-Gustar. Constantine.

Zollhausl. Haut-Rhin. Amaden (Les). Constantine. Djebel-Masser. Oran.

.ukunft. ,. Moselle. Al'bal. Oran. Djebp.I-Mesla. Constantine.

Azouar Constantine. Djebel Soubella Constantine.

Bab-M'Teurba. Oran. Djebel- Taraguelt. Constantine.

Baroud. Oran. Djebel-Téliouine. Constantine.

Belelieta. Constantine. Djebel-Z'Diin Constantine.

Beni-Aquil Alger. Djebel-Zouabi. Constantine.

Bcni-Felkai Constantine. Djendli-Nord. - Constantine.

Beni-Himmel., Constantine. Draamine. 'Alger.

Beni-Seghoual. Constantine. Dra-Sfa Constantine.

Bir-Beni-Salah. Constantine. El-Gourine Alger.

Bou-Cherf. Constantine. El-Khanga. Constantine.

Bou-Iche Constantine. El-Mellaha ». Constantine.

Bou-Kadra. Constantine F'edj-M'Kamène. Constantine.

, Boukedema. Constantine.. Fendeck Constantine.

Bou-Racbed. Alger. FiUaollcen. Oran.

Bou-Rièche • • Constantine. FHniab. Constantine.

Brademab Constantine. Gar-Rouban. Oran.

Caraérata Oran. Gouraya. Alger.

'CapTénès. Alger. Guerrouma Alger.

Cavallo Constantine. Hadjar-Vlekotlch. Constantine.

Chabet-Ballout Constantine. Hamimate Constantine.

Chabet-Dahala (Le) Constantine. Hammam-N Bail Constantine.

Il 1


[TABLEAU 2 ] Liste générale alphabétique des concessions.

(Suite). lsle generae a p a etzque es concesszons.

NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS NOMS des dei des du de. des CONCESSIONS. DRPARTBIIBIITS. CONCESSIONS. DIIPARTBMBIITS. CONCESSIONS. D K P A R TB II « N T S.

Hamminat-el-Gueblia. Constantine. Smendou. Constantine.

Hassi-ben-Hendjir. Oran. Tadergount Constantine.

Kef-N'Sour. Alger. Taghit. Constantine.

Kef-oum- ThebouL. Constantine. Taya Constantine. Kef-Rekma. Constantine. Télergma. Constantine.

Kef-Semmah Constantine. Timezrit Constantine.

Kenadsa. Oran. Tissimiran. Constantine.

1\. herzet- Youssef. Constantine. Tiou-Knine. Constantine.

Larrath. Alger. Tizi-N'Taga. Alger.

Marouania. Constantine. Zaccar. Alger.

Mazis. Oran.

M'Cid-Aicha. Constantine.

Mérouana. Constantine.

Mesloula. Constantine.

Messila Oran.

Mouzaia. Alger.

Oualil Constantine.

Ouarsenis Alger.

Ouasta. Constantine.

Oued-AUelah Alger.

Oued-Bou-Doucka ». Constantine.

Oued-Bou-Fesadja Constantine.

ûued-Meçadjet. Constantine.

Oued-Oudina. Constantine.

Oued-Rahah. Constantine.

Oued-Tatrilès Alger.

Ouenza. Constantine.

Ouled-Sellem.. , Constantine.

RArbou. Alger.

Ras-el-Ma. Constantine.

Sakamody Alger. i Sanza. Constantine.

Sebabna. Oran.

Sidi-Kamber. Constantine.

SidiMadani. Alger.

Sidi-Marouf. Constantine.

1 Sidi-Rouman Constantine.

Sidi-Safi., Oran.

1 -~~


CONCESSIONS APPARTENANT i L'ÉTÀT AU 31 DÉCEMIBRE 1938 (A). r TABLEAU 2.1J l SUIte. )

I NOMS NM!5 É DÉPARTEMENT* des SUBSTANCES. ÉTENDUE. DÉPARTEMENTS. des SUBSTANCES. ÉTENDUE.

TS. de. CONCESSIONS.

- CONCESSIONS i hectares. hectares.

, Alpes (B ) S .b hectaret. 1 hectares.

~Pes (IW), Sourri bes Ug-i* 375 Corse F r a n g o n e Cuivre. 457 San-Quilico Cuivre. 709 Alp(L');. Cuivre, plomb 224 ,

1 et argent. Côte-d (Jr Marsannay Fer 451 Ch (Cuivre argent 599 C h apeau (Le) * ^"e^métaux Creuse Montebras, Étain 4.154 et met a u x Creuse on e ras Étain 4..154 | connexes.

C 226 t Foures. Fer. 13

I Chardonnet (Le). Cuivre Doul» Fourg, .Fer 13 - Plomh cuivre 1.670 Rougemontot. Fer. 366 Le Lautaret. et argent.

Alpes (Hautes-). ( La Montagne- de- l' Homme. plome, cuivre 1.100 Dordogne Teyjat Manganèse 447 La Montagne-de-l'Homme. Plomb, c et nrfrpnt 663 8 ./La GrangeJ)ufays Lignite. v 663 argent et ,

Navette. Drônie Montjoyer Lignite. 623 métaux con- - j Prés (Les) Zinc et plomb. 1.021 nexes. Saint-J ulien- d e- S av i nes. Plomb. 445 i Malataverne.,. Houille 798 amt- u len- e- avmes. l' i Boi s- de- l a- G ar d e. Manganèse. 1.690 i Olympie. Houille. 630 OIS- 8- a- al' e.

Pinèdes (Les) Houille. 305 Ad (L) 136 F'f7 L.. 63 1 A d oux (Les) Lignite ~6 Figon. Lignite 63 Houille. 477 G do .-

[ Boyère, Houille 4 Gou d argues Lignite 936 P. Houille. 493 S. A d é d'Ol' L,

i Pourraciers. Houille Saint-André d' O lérargues. Lignite 553 AIp' es.M 1 C ,. Cuivre. 263 s, Mi'. l d C. L..

Al p es-M aritimes. Cerisier. Cuivre 263 Saint-Marcel - de- C areiret Lignite. 348

1 Hubac-de-Jourdan (L1) Cuivre 260 j$aint_yictorja_çoste Lignite 372 f Léouvé Cuivre. 335 Qarj , Terline (La) Lignite 408 L eouve., Cu i - Gard. 1 T er I Ine ( L a). L lonl te. 408 Villaron Cuivre 672 j ue Ligni te. I 620 I Villaron Cuivre. 672 resques.,. Lignite. 620 I Houille A.q i j La Coste Zinc, plomb et 270 DOlÙOVY"," autres méta™ IFW 466 connexes. I I Aubenas et Montgros. Ff.r rer. 2.365 Le Martinet-de-ViHeneúve. Antimoine. 93 t\.rdèch' a e fermouse et on gros. Fer 2"365 LeMartinet-de-Villeneùve. Ant i mo i ne. 93 FJaviac Pyrite 427 Saint-Jean-du-Gard Cuivre. 2.585 aVJac. 427 Sa i nt- J ean- d u- G ar d Cu i vre. 2.585 Largentière Plomb. 753 Sainte-Cécile-d'Andorge Plomb. 353 argen lere.

Sablières. Plomb. 3.783 Olympie. Houille. 630 Malataverne. , Houille. 798 Ariège. Ranet. Cuivre 2.062 1 Baren. Zinc et plomb.. 324

Aud La Fei-i- ., ,Il 9 Garonne (Haute-) Fos. Pyrite de fer. 1.130 272 1.130 I Laroque-Sainte-Marguerite Lignite Cesseras • Lignite 652 TLi. gmte. Cesseras. Lignite. 652 l La Roque Houille 3®2 Plo-des-Fougasses Lignite 379 i Lassouts Houille 208 La Caunette (Rive droite). Lignite. 765 ^v6yron Monna (Le) Lignite **28 | Azillanet Lignite 555 M onna ( L e). L i gn ite. Hérault. ane t. L ignite. 555 ,. mb' 61 Herault. NegrefOJl. Plomb., j La Caunette (Rive gaucbe).. Lignite 3.031 I Zinc. 792Beaufort Lignite. H 220 I Saint-Jean-du-Bruel Zinc 792 I i C 11 Lignite. 220 Vézis Plomb. 2.344 aze es et Algues- V ives. Lignite 426 CarH l' , 2.398 Clermont-t Hérault Lignite. 235 .,no Saint-Santin-Cantalès Plomb 2.398 j C lermont- ÏHérault Lignite 8 235 (A Le nom des concessions amodiées à des sociétés ou des particuliers est porté en italique.

Le nom des concessions exploitées direclenîent par l'Etat est porté en italique et suivi d un asterlsque.


[lA(Bsuit°)2 ] Concessions appartenant a l'Étal au 31 décembre 1938.

( Suite.

NOMS NOMS I DÉPARTEMENTS. des SUBSTANCES. ÉTENDUE. DÉPARTEMENTS. des SUBSTANCES. ÉTENDUE. L CONCESSIONS. CONCESSIONS. I hectares hectare., Courniou. Fer. 376 l Saint-Avold III Houille. 128 Vieussan Cuivre,. 2.270 Valmont JI. Houille. 200 Vieussan Manganèse. 2.027 Fon~Fe~Z. Houille. 72 Gardéole (La) Fer. 735 Alexandre Thielen. Fer. 200 (Suite.) < Mas- N agulne. Fer. 309 l' l'le l'an. Fer. 197 HeI"( Suite ) * * j 1U N a g u i ne F 309 Frédéric Bran d Fer 197 Saint-Pons. Fer. 252 Frédéric Giesler. Fer. 182 Rongas. Plomb. 146 Gottfried Ziegler. Fer. 196 Bousquet-d'Orb Cuivre. 1.668 Gustave Couuetle. ,. Fer. 200 Sirièis Cuivre. 1.971 flaniel Fer. 200 B V Ida Amélie Fer 400 Bas- V ere Ignl e.

Ch (L) Jacobi Fer. 200 C h armette (La) Anthracite. 32 Mays (Les) intimât. 23 I^nberg Fer. 181 M ays ( L es. Anthracite. 23 Saint-Victor Lignite 135 OE«tranSe I Fer. 185 S.. -V, ., Li g nite. ,13„ 5 al nt- IC tor.

( „ Pensbrunnen II Fer. 85 Isere feui.l.. lette (,T La). cr spat lque 13 * ■ Phœnix Fer. 106 rare (La). Luivre n 563 I Pierre- Rousse Zinc 198 Rasche.. Fer 197 nene- n ousse. Inc. 198 R' ! 800 oAfi Rochonvïllers Fer. 459 i.

ulnes (Les). P i om }. 800 Moselle. Sa i nt- Maur i ce Fer 417 | yR* uines (/T Les\ ) PDl1 omb. AMjI osel„ le Saint-Maurice Fer. 417 I| Sappey (Le) Zinc 7. 4/9n2 o (Suite.) The Loosen. Fer. 200 I ( Couzon. Houille. 50 Vereinigung Fer 132 fereznlgung. er.Loire Jœuvre et Odenet Anthracite. 969 Morhange Sources salées. 199 lUor ange. ources ses. ,Crozet. Cuivre. 231. Bechem Sources salées 200 et sel gem- 1 L Azerat et Agnat Cuivre 651 me GG] ° OEM- JÉ1 Loire ( Haute- ) -- M0"iSlr01 Plomb,argent 908 Hmli Sources sa l ées 109 I Espelucbes. Mispickel. 499 et sel gemEspeluches me. gem- | Lamothe Houille. 656 ji Tornquist Sources salées 199 Lot Sais F.ij• 534 et sel gem, me.

1.675 une t;. Sources sal ées. 199 ¡ , F k> So rce l, 199 1 Lozère. nese. ,

Geck Sourcessalées. 199 Cassagnac. A.nti.moi.ne. 6.,24 Harkot. , , Sources salées. 199 1 Houille. 1.590 Kommerzi en hot- Elbers. Sources sa lées. 199 Maine-et-Loire.. ommerZlen 0 - ers. Ullrces sa ees, Maine-et-Loire j ( Montjean Houille. 1.074 Marimont Sources salées. 199 I lf.Lanm.on ources ees.

1 Bazouge-de-Chéméré (La). Anthracite. 3.227 Osthaus Sources salées. 199 Bazougers. Anthracite. 1.180 Springmann Sources salées. 199 I| Meurthe-et-Mosnel Méréville Sel. 720 I 250 b Féron Fer. 250 Dalem Houille. 3.848 Nord Fourm i es Fer. 275 Nord. Glageon. Fer 275 Faulquemont Houille 4.000 Fer. 275 1 Moselle. Haute-Vigneulles I, Il. Houille. 2.400 Oise. : Ons-en-Bray.,. Fer. 1.792 Longeville Houille 2.400 Pas-de-Calais. Fiennes. Houille 431 arre et lUose e. tt Houille -n , 11.821i soi Saint-Avold I, II. Houille 400 I k


Concessions appartenant à l'Etat au 31 décembre 1937. f1™, *']: , (SUite.) ,

NOMS NOMS DEPARTEMENTS. des SUBSTANCES. ÉTENDUE. DÉPARTEMENTS. des SUBSTANCES. ÉTENDUE.

CONCESSIONS. CONCESSIONS.

hectarev hectares.

Boutaresse LigniteetSChis- ince-Eug ène * Sel gemme et 270 I Boutaresse Lignite et schis- 94 Prince-Eugène* Sel gemme et 270 tes carboni- j autres sels fères. i connexes.

Beauberty Mispickel ar- 51 Prince-Eugène 1*. Sel gemme et 285 gentifère et autres sels aurifère. connexes.

aurifère. 432 R connexes.

p y -de- Dôme. Romer. Mispickel.. • • 432 Reichsland* Sel gemme et 1.200 J Coeur B,tume o-x 92 autres sels Cœur. Bitume. -' connexes.

M d t Alunite 1.433 R nZ' *

! Madriat Alunite 1.433 U lshezm * Sel gemme et 609 Messeix. Antimoine. 51 Rhin (Hallt-). autres sels - 140 (Suite.) connexes.

Chaumadoux .Antimoine. 140 (Suite. ) connexes.

j «tq J Théodore * Sel gemme et 295 p yrenees-, , OrlM Fosse et Saint-Martin Cuivre j antres sels 295 au tres sels Í Cléebourg Pétrole 2.165 connexes.

Théodore l Sel gemme et 312 autres sels IIaguenau. Bitume. 23.992 connexes.

HuttendorJ. Bitume. 1.965 ZollhalLS * Sel gemme et 691 IlJiin (v Bas-! ). { Imbsheim Bitume. 2.396 ! autres sels as-). Imbshezm,. connexes.

j Peche lbronn >/• • Asphalte. 10.951 Zollhaus I * Sel gemme et 134 I Riedheim Bitume 1-199 autres sels 134 f O 9Q9 connexes.

Sclmersheim. B:tume J.. 1 connexes.

j Scnersh, ei. m Bitume o.oy ; Vttwiller Bitume. 922 , Crocomhy HOUIlle. 412 l, Carspach l. II, III, IV. Bitume '800 A" Longefay. Plomb. 300 795 Rhône n Hirsingue I, II, III, IV. BItume. Proprlères. Plomb. 598 Hirtzbach I, II, III Bitume 589 Vernay (Le) Plomb. 524 Amélie *. :. Sel gemme et 1.800 1

autres sels

connexes Sa ô ne (Haute- ) 1 Lomont,.,. Houille. 2.336 connexes. Saone ( Haut^ ( Pissel ou p-lès- S uaucourt. Fer. 49 ~na Sel gemme et 1.200 , Plsseloup-les-Suaucourt. Fer. i 49 autres sels connexes. Saône-et-Loire.. Forges. Houille 942 4nna 7 *. Sel gemme et 600 « QIltPAC CpiC ..: connexes. Sarthe I Monfrou Anthracite. 2.100 - art ie. S ablé. Anthrac i te. 11.657 1 Els * Sel gemme et 1.800 Sablé..:. Anthracite. 11.657 (Haut). e. autres sels I I II connexes.

Routes (Les) Anthracite. 38 Joseph * Sel gemme et 1.400 TrécatièÉes 5 autres sels Trecatieres t Lignite 5 I connexes. ] Villarlurin Anthracite. 106 connexes. n Savoie ( Marze *. Sel gemme et 1.200 j Laurensaint Fer spatbique. 177 autres sels THT ùî g on „Fer 466 connexes. Saint-Hùgon Fer. 466 Marie-L ou ise * Sel gemme et 1.600 Cléry Cuivre. 205 autres sels connexes.

connexes. ¡ Armoy-Lyaud , L, i.gni.te. 29 Marie-Louise I * Sel gemme et 400 [ V T..

540 autres sels Sa,oie ( Haute-)- Dent-d Oche (La) Lignite. 500 autres se l s SavOIe au te- ) Dent- d c h e ( La ) L i gn i te. 322 connexes. Dent-d'Oche (La) Lignite 322 Max Sel gemme et 1.800 Fogière ¡La). Lignite 188 l autres sels - n - -- --- connexes. -- - - -


[TABLEAU 2.j Concessions appartenant à l'État au 31 décembre 1938.

(Fin.)

- I NOMS NOMS SUBSTANCES. ÉTENDUE. I CONCESSIONS. CONCESSIONS.

hectares. I hectares. I Taupert (Le). Lignite. 188 I ! Tournette (La). Lignite. 97 I 1 Annecy-Thônes-Favprges., Fer hydraté.. 188 II Château-d'Annecy. Fer hydraté.. 45 I Savoie (Haute- ). Dui n,,t Fer hydraté. II [Suite.] Duingt Fer hydrate.. 188 II j Roche-de-Belmont Manganèse. 188 I I Très-lès-Chosals Plomb argen- 400 1 j tifère, Il Les Combettes Bitume et 336 I I '1 asphalte. I II Biancon (Le). Anthracite. 248 I Var. Eygoutier (L') Houille. 252 II Routes (Les) Lignite. 404 I ( Saint- M artin-de- C ast i l l on Lignite. 933 Vaucluse < „ I Lagnes. rer.

1 ( Gironcourt Houille., 7.853 I Vosges. Norroy. Houille. 4.138 I ( Suriauville Houille. 1.714

ALGÉRIE. Il

Oran. Hassi-hen.Hendjir. Cuivre. 3.800 I

--::


Nombre et superficie des concessions de mines au 31- décembre 1938. [Tablead 3.]

t ——— MINERAIS SOUFRE. PÉTROLE. SOURCES SALÉES.

COMBUSTIBLES MINERAIS MINERAIS ARSENIC. SCHISTES BITUMINEUX. SEL GEMME. TOTAUX MINÉRAUX. DE FER. MÉTALLIFÈRES. ANTIMOINE. ASPHALTE. POTASSE.

DÉPARTEMENTS. --------------- -- ---------- -.-.- ----. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie.. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie.

1 a 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 12 i3 14 15 hectares. hectares. hectares, hectares. hectares. hectares. hectares. > FRAIS CE.

a) CONCESSIONS EXISTANTES.

Ain 1 50 1 240 « » » » 6 8.944 1/ a 8 9.234 Allier.,.. 17 12.730 « Il 2 2,636 (St) 1 90 5 2.414 a n 25 17.870 Alpes (Basses-) 18 5.505 1/ ff 1/ (s) 2 955 5 1.479 « - « 25 7.939 11 6.779 1 Alpes (Hautes-). 50 6.092 1/ 1/ iCG) 3 305 * qI/II a 64 13.176.

Alpes-Maritimes. 4 2.518 9 7 3.819 (As)l 360 „ 1/ „ 12 6.697 Ardèche. 6 3.479 8 6.456 5 14.491 ff 1 397 a a 20 24.823 Ariège. „ n 5 3.661 Il 10.870 a n n a 2 586 18 15.117 Aude :. 3 4.750 8 1.459 14 7.916 « » u au a 25 14.125 Aveyron. 29 13.264 Il ® 9.997 a un nu a ZI 23.261 Belfort (Terr. de). u il 1 2.916 1/ Il Il Il 1/ Il ..1 2,916

cfouches-du-Rhône. 17 27.308 « u * (s) 2 680 Il a N 0 19 27.988 Calvados. il a 21 19.944 « /»//- il Il a a u 21 19.944 Cantal. 6 4.027 » » 2 3.007 (St) 6 1.357 1 250 t a 15 8.641 Cher; IlIl a 1 176 u n n au //I 176 Corrèze 4 3.106 1/ e 3 1.425 (St) 1 555 Il a 1/ u 8 5.086 Corse. 1 392 1 1.075 12 9.181 (As) 1 267 a a a n 15 10.915 Côte-d'Or. 2 2.997 1 451 b Il a a 8 un u 3 3.448 Côtes-du-Nord :' u u 1 351 1 8.039 » 1/ 0 « « Il 2 8.390 Creuse 2 2.082 u 3 5.250 (St) 1 1.027 a an 6 8.359 Dordogne. 5 3.704 b 3 1.713/1 ff 0 u 8 u .8 5.417 Doubs. ] 405 6 1.106 n a 1 a a Il 4 2.492 il 4.003 Drôme. 3 1.436 ■' 2 1.649 u - « a a n * 5 3.085 Finistère. Il Il a H 2 493 Il a t an a 2 493 Gard 48 40.098 1 929 21 14.155 (St)8 2.171 7 2.445 a a 85 59.798 Garonne (Haute-). Il » 2 748 5 6.757 a a Il 1/ 1 1.080 S 8.585 Gironde. 1 8.335 non a n Il Il u a a 1 S.335 aérault. 18 16.918 7 3.397 10 10.504 « au n a a 35 30.819 nle-et-Vilaine. 8 1/ 2 4.258 3 2.403 (St) 1 538 a u Il u 6 7.199 Indr IlIl n 2 434 a a u a u a 2 434

*sèr6 33 11.950 9 1.027 8 4.305 « Il 8 n 1/ B 50 17.282 Jura.,. 1 1.100 1 316 Il H « » U 5 6.415 7 7.831 Landes. 7 16.152 a il ff ff Il 2 84 5 3.822 14 20.058 Loire. 64 21.989 1/ 1/ 1; 231 Q Il Il Il U Il 6522.220 Loire 64 21.989 a a 1 i 231 0 65 22.220 Loire (Haute-) 12 5.144 ■ a 4 2.845 (St)8 4.320 a u a a 24 12.309 Loire-Inférieore. 3 4.620 3 3.664 1 938 Il U ff 0 Q Il 9.222 Loire-Inférieore 3 4.620 3 3.664 1 938 a a u a a a l 9>222 ^ot 1 356 1 534 a n u u 9 a a u 2 890 1 soufre; (As), arsen i c; (St), ant i mo i ne; (G), graphite.


[ TABLEAU 3. 1Noinbre el superficie des concessions de mines au 31 décembre 1938.

(Fi..)

COMBUSTIBLES MINERAIS MINERAIS ! SOUFRE. t PÉTROLE. t SOURCES SALÉES, COMBUSTIBLES MINERAIS MINERAIS ARSENIC. SCHISTES BITUMINEUX. SEL GEMME. TOTAUX.

MINÉRAUX. DE FER, MÉTALLIFÈRES. ANTIMOINE. ASPHALTE. POTASSE.

DÉPARTEMENTS. - -------- "■—' j Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superficie. Nombre. Superfice.

1 2 3 4 5 67 8 9 10 11 12 13 ili 15

—————————————————— hectares. hectares. hectares. hectares. hectares. hectares. hectares.

Lozère. Il ff 2 1.942 7 10.147 7 6.077 - • 16 18.166 Maine-èt-Loire. 2 '2.064 13 17.038 1 508 Il Il fi Il Il g, 16 20.210 Manche. Il Il 3 2.917 Il Il 1/ Il 1/ 8 fi Il 3 2.917 Manche il » 3 2.917 h u « a « iio i.vi Mayenne 7 9.327 Il Il Il If (St) 2 1575 1/ nu « 9 0 10.902 I Meurthe-et-Moselle.. « 122 72.068 , , , , , » 23 14.976 145 87.044 Moselle 65 48.524 140 41.176 - 208 46.232 413 135.932 Nièvre 1 8.010 « "97 » 10.607 , 27 69.310 Nord. 23 66.910 4 2.400 » » » Il q Il Il Il 27 69.310 Oise., IV Il 1 1.792 6 1.792 Orne. fi fi 6 5.929 fi Il « Il fi fi fi fi 6 71.555 Pas-de-Calais 26 71.555 * * fi 1/ NI/fi fi fi u 26 71.555 Pp uy-d, e-Dt.o. me. 113 3 5.5Il fi fi 12 15.945 (St) 5 1.374 Il 1.859 Il fi 41 24.689 Pjrenees (Basses-) 2 407 4 1.892 4 1.982 (s) 1 670 u Il 19 4.427 30 9.378 Pyrénées (Hautes-).. « n u ■ Il Il Il 4 3.915 Pyrenees-Onentales.. 13 7,3° 4 2.817 * : à i10 656 Rhin (Bai-). 1 1.143 Il - fi Il fI Il » 45.361 15 2.743 26 49.247 Rhin « - - - - : : » 2-18! 3: 26^ 51 îKS 9 10.933 Rhône. 4 2.510 fi Il 5 S.423 Il Il fi Il ai If 9 10.933 Saône (Haute-) 4 12.147 2 120 Il If 0 Il H Il 3 1.458 9 13.725 Saône-et-Loire 19 32.781 Il P 4 1.220 Il Q 16: 8.107 9 Il 39 42.108 Sa6ne-et- L o : re. 19 32.781 a 3 111.638 Sarthe. 3 14.638 Il ff fi Il Il fi Il fI H q 3 14.638 Savoie. 46 10.329 5 1.148 11 6.012 » • fi fI 62 17.489 Savoie (Haute-) , 11 2.747 3 421 3 970 Il 8 698 Il Il 25 4.836 Sèvres (Deux-). 1 490 Il Il Il Il Il Il » » « 490 Tarn. 3 12.694 1 814 3 2.485 Il Il If Il Il Il 7 15.993 Var. Il 5.961 1 1.205 9 12.226 Il Il Il » Il fi 21 19.392 Vaucluse. 3 2.849 l 382 U Il (s) 2 355 Il Il Il Il 6 3.586 Vendée. 5 4.469 » 1.756 1 803 Il u 8 7.028 Vienne (Haute.). 14 12.678 If H Il Il (St) 1 805 Il fi q Il 15 13.483 Vosges. 4 15.969 1 710 - , 16 Yone. 1 206 fI L - N -_ Il U Il JL_ Il Il Il 1 206 ; 218 203.591 52 24.932 84 75.025 323 110,554 1.703 1.187.827 -- - 1.703 1.187.827 b) CONCESSIONS EXPLOITÉES.

Ensemble de la France 183 1 292.654 1108 75.646 1 20 1 20.844 | » | 5.165 2-1 49.854 1 68 43.588 1 415 ! 487.751 ALGÉIUE.

a) CONCESSIONS EXISTANTES.

Alger.,. 1 1.035 9 12.458 12 16.379 ) Il Il 1 f' Il » 22 29.872 ¡(S) 2 915 j Constantine 1 945 15 14.504 63 47.392 (St) 3 3.167 Il Il 2 , 130 88 68.057 (As) 2 1.004 ) 0ran 1 5.220 6 5.103 5 8.942 Il 1 2 1.192 1 22 15 20.[09 TOTAUX.. 3 —— 7.200 30 32.065 80 72.713 7 5.086 2 1.192 3 125 118.408 b) CONCESSIONS EXPLOITÉES.

Ensemble de l'Algérie. | 1 1 5.220 1 17 | 13.501 1 14 j 21.432 1 3 2.933 1 1 1 1.005 1 Il 1 36 411.091

NOTA. — (s), soufre; (As), arsenic; (St), antimoine; (G), graphite. —-


ETAT des PERMIS D'EXPLOITATION DE MINES au 31 décembre- 1938. [TABLEAU 4.] 1

—————————————————————————— NOMBRE NA TURE MOYEN DATES SITUATION. NATURE cffi PRODUCTION des ouvriers des NOMS DES TITULAIRES 1 ( D é des SUPERFICIE. en ig38. occupés des NOMS DES TfTULAIRES d] es au cours ACTES INSTITUTIFS.

( partements, communes.) SDBSTANCES CONcÉdÉes: de l'année.

de l'année.

——————————————— ———'*'~ hectares. lonnea-

FRANCE

1 i 3 ..„ ( 19 août 1930 ) Corbonod, elc Calcaires et schistes )i- -, fi(s0 550 5 < 5 février ig34 > Société des mines d'Orbagnoux.

tumineux. 23 décembre Ig36J tumineux. 1 AUDE. 770 977 II 1 20 avril 1935 Société des soufres de Malvézy, à Abonne Soufre. 770 97^ ? j 5 avril ig38 Roquecourbe (Tarn).

AVEYRON ^apdenac-Gare, Sonnac, etc.. Plomb, argent, zinc et 1202 77 35 11 juin 1937. Compagnie des mines métalliquest métaux connexes. et • du Centre, 8 2, rue d'Amsterdam, I métaux connexes. Paris (98).

CAL V ADOS. 109 18 mars 1934 Société des m i nes de Soun:ont.

°ntaine-le-Pin et Saint-Ger- Fer main-le- V asson.

1\0 FINISTÈRE. 887 12 20 juillet 1932. Société normande des mines.

scanvel, Crozon. Fer. 887 9 12 2 9 mai i gl- oClete normande des mines.

1 1 j 1 i se pour la fa b ricaLa' bA±lD- Mo Société française pour la fabrica„ juin 1933.. lion des essences et pétroles, I tBaSbde d'Engras et Saint- Lignite 333 Jn { 10 août 1936 bon des de Villars, Paris (7e).

Laurent-la-Vernède. (?8).

MAYENNE (et Ille-et-Vilaene). ( 22 juin 1920y iM,, V„i.„llema.n.

St-Pierr l a- C our, Er b r é e.etc. 1 265 8 juillet 1935. M. Villemain.

) emam.

SAÔNE (HAUTE-).

ViHefr' F'l - « i 4 juillet 1933 MM. Hinzelin et Planchin.

1 MR iTnn 26 janvier 1937

Vviiin lefo rie, Flagy, etc. Schistes bitumineux 26 janvier 1937 ) mze m et PJanchm.

Château-Lambe.rt. Molybdène cuivre et mé- 256 Il Il 2 décembre 1938.. M. Paul Gamichon.

taux connexes.


ÉTAT des PERMIS D'EXPLOITATION DE MINES au 31 décembre 1938. L (Fin.) à- ]

NATURE NOMBRE SITUATION NATURE PRODUCTION DES OUVIIIBRS DATES des SUPERFICIE. occupés des NOMS DES TITULAIRES.

( v Dér partements, communes.' ) SUBSTANCES CONCEDEE». en ig38 au cours ( D épartements, communes. ) SUBSTANCES CONCIDÙU. de l'ann é e. ACTBS 1148TITUTIFS.

ACTES institbtifs.

hectares, tonnes.

ALGÉRIE.

ALGER. i Société des mines de Roccina, a i, Rouma. l'er. 5 1 24.947 136 25 mars iqv 36. [ < rue d, e i Association à Bruxelles.

rue ue ssocIahon a ru xe e~.

Bn ou Muta) hm Zinc et t plomb j i HO OOA ln. ( Société anonyme des mines et carBou Mahni Zinc et p om 1220 ln n 4 mars 19 7., d, e B. M h , D Il L , i , mars ,93o 7 j rières de Bou Mahni, à Dellys.

a. Z?i- nc et p 1 o m b 5c7~7 70 1.' 9 3 7.. K At PierreKoudiat Allouda Zinc et plomb 577 70 29 19 janvier 1937 j Al^èr'' FU6 ^'erre ( Société des mines de Palestro, N~ a d, or C~.h, a esselgne, ger.

NXT ad, or Chair Zinc et p om t(.)5rn 0 ln Il 17 oct.ob. re 1903cn j Parc GatlifF Al »er !

CONSTANT1NE. ! 2 3 septemd re Compagnie minière du M'Zaïta, Tadergount Fer 407 44.920 300 < 20 décembre 1934. 13, rue Notre-Dame-des-VicZD ( 7 décembre 1938. toires à Paris.

24 février 12"" ') Société des mines d'Aïn-Kerma, Am Kerma. Antunome. 388 1.897 180 11 mars 1935. 4 de Rome à Par i s.

( 22 juillet 1938 ) a ans.

, 1'; i 13 juin igi Compagnie des mines et usines Chabet Horrachem. Plomb. 605 187 55 < 3o octobre 1933 > d'Algérie, Tunisie, Maroc, 86, ( a3 octobre 1936 ) rue Saint-Lazare à Paris.

( 3i décembre 1931.) Société des mines du Coudiat Coudiat Tagma. Plomb. 509 173 48 12 novembre 1 g35.> Tagma, 8, rue Rohault-de( 10 juin ig38. ) Fleury à Constantine.

Société (les mines du Coudiat Coudia T o u b a. Zinc et 0 sep em re 19 1. de France à Coudia loub9. Zinc et r plomb 625 In. 1 , 3 t b 35 TOllba, 6, rue de France a 2 oc 0 re 1935. Constantine.

1 t M. Gérard de Bary, 8, rue de Coudia Stab. Mercure. 3115 (1) 2,938 50 12 mars 1936. j ^( ue b vTilfer (fI R) r (23 août iq35 ) Société des mines du Djebel r.. Uiebel , , TT Haoumar Zinc et plomb T , 417 , , J des mines du Djebel L 4/ 1i7 i 7n.

3e e aoumar. mc e r om 7 novembre 19 38Aomar.

1 3 t b 3! Société minière et métallurgique Djebellchemoul Zidc et plomb., 1.500 a 2 < ? sep em, re , ) Société minière et métallurgique t 2 ecem re 19, dôme à Paris. Ven- K ) d,o» me a > Pn ari•s. mines et usines Djebel Zbi s s a Zinc et p~ l o m b. 548 /n. • 1i a Vfl 1 9 t ) Compagnie des m i nes et us i nes 1 d Aigene, fUIlISJe, Maroc, (OmDjebel Zbissa Zinc et plomb 548 In. u I juilli et -19 3 4. j t d'Algérie, T u îisie. Maroc, (Om- I nuuu ) 86, rue - L azare, Paris.

r I Société nouvelle (les mines de la Kheneg. Anbmome. 378 117 18 < ( 25 mars îqoo.i LT ucette, 4, rue de Rome à Paris.

y 22 juillet -,i 1938. no 1 (e orne a arl~.

M~, e c h ta- i?- (12 mars io3i. MM. Sèbe Paul el Tivolier Brutus.

Mechta-el-Krout. Plomb. 535 r Br(ttus, i 5r3~5 f- In. u ( 23 q juillet - ii 193o, 4. ) i0, rue a ee à el.

Héritiers Bouchié de Belle à Oued Marouania. Anlimoine. 385 ln. ! el Aneb prés d'Ain Mokra. Cons'

tanline.

! : | (1) Mercure métal. j


[TABLEAU 5.

ETAT DES PERMIS EXCLUSIFS DE RECHERCHES de pétrole et de gaz combustibles au 31 décembre 1938.

DATES SITUATION SUPERFICIE. NOMS DES TITULAIRES.

DES ACTES INSTITUTIFS.

( DÉP ARTEMEN1 S, COMMUNES). DES ACTES INSTITUTIFS.

hectares.

AIN. hectares..

A. AIN. 4790. 26.maiI937" M. de Romanet (le Beaune, aq, rue La FonAmKi..;„ flOu>eneu-en-r> Bugey laine, Paris. (16).

HÉRAULT.

C 2.460. 30 août 1938. O. N. C. L.

aze\ledle, Les Matelles 2-460 3o août .ç,38 O. N. C. L.

tourbes, Alignan du Vent, Pézenas, Cfstelnau de Aumes ^.865 ( 15 décembre 1935 ) Guers, Vézignan-l'Evêque, Valros, Mont-Blanc et 25 jUJHel l938 | n O. N^ r L. TL.

PUY-DE-DÔME.

""erses communes des arrondissements de Riom' Beaune, eh.âteau de Farsac Wermont, Thiers et Ambert. *•»'»•• 23 J janvier in38 M. de Romanet de Beaune, château de Farsac par Eymoutiers (Haute- V ienne. )

SAVOIE (HAUTE).

Chilly, Frangy, Musièges Sallenôves, Mesigny, Men- thonnex, Thusy, Vaulx, SiUingy, Versonnex, La 4 500 24 février 1936 Office National des combustibles liquides ; Balme da SJillmgy .j 6 ami 1908 , 1 Ingy.

Sallenôves, Gontamine-Sarzin, Marlioz, Minzier, Savigny, Chessenaz, Vauzy, Chaumont, Chêne-en-Semine, Frif' Seyssel, Droisy, Ciermont, Musiège 4 955- 31 décembre I938 Société Pechelbronn «S. A. E. M.» Frangy 4.955,

YONNE.

ellizy, Turny Neuvr y - S antour, Beu g uon, Germin y , Vergigny Rebourseaux, Bouilly, JIl-liges, Cheu, Vergigny, Rebourseaux, Bouiffy, 4537. 2 décembre 1938 Société de recherches et d'exploitations pétroSalnt-Florentm, AvroHes, Champlost. hfères, 5o bis, rue ee LIsbonne, Paris (8e).

ALGÉRIE.

,

CONSTANTINE.

C ixte de la Mes k iana 600 .5 juin 1938 .,. MM. ChaIDard et, Gronlier à Aïn Beida Olnrnune (Constantine.)



MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS

BUREAU DE DOCUMENTATION MINIÈRE

STATISTIQUE DE

L'INDUSTRIE MINÉRALE

MÉMOIRE ANNEXE

LES PHOSPHATES DE CHAUX SEDIMENT AIRES DE FRANCE (FRANCE MÉTROPOLITAINE ET D'OUTRE-MER)

PAR

LUCIEN CAYEUX, MEMBRE DE L'INSTITUT ET DE L'ACADÉMIE D'AGRICULTURE DE FRANCE, PROFESSEUR HONORAIRE AU COLLÈGE DE FRANCE ET A L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE, COLLABORATEUR PRINCIPAL AU SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE TOME 1

PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MCMXXXIX

Mines. - J. 37735-38. a a



MÉMOIRE ANNEXE

LES PHOSPHATES DE CHAUX SÉDIMENTAIRES DE FRANCE

(FRANCE MÉTROPOLITAINE ET D'OUTRE-MER) TOME 1



AVANT-PROPOS.

Au temps lointain, où j'élaborais les matériaux de ma thèse de doctorat, j'ai conçu le projet d'étudier, un jour, les phosphates de chaux sédimentaires. Les observations qu'il m'avait été donné de faire, en soumettant la craie du Bassin de Paris à une longue analyse, et en révisant les cartes géologiques de Cambrai et d'Amiens, à l'époque où l'exploitation ,,' des gisements du Nord de la France était en pleine activité, m'avaient convaincu que nul sujet, emprunté aux formations sédimentaires, ne pouvait rivaliser en intérêt avec une telle T étude. Une condition était pour cela nécessaire, ne pas l'envisager du seul point de vue pétrographique, mais le considérer comme un problème de géologie générale, en faisant appel aux données fournies par la stratigraphie, la pétrographie et l'océanographie.

S'il m'a été loisible de donner suite à mon dessein, j'en dois rendre grâces au Collège de France où, durant 25 ans, j'ai trouvé des conditions de travail que je ne pouvais souhaiter plus favorables. Pendant plusieurs années, j'ai pu faire des phosphates de chaux l'objet de mon enseignement. La monographie dont j'entreprends aujourd'hui la [publication est, en majeure partie, la reproduction de mes leçons, malheureusement interrompues par une mise à la retraite anticipée. Pour assurer à mon plan d'ensemble l'unité prévue, je l'ai appliqué aux gisements qui restaient à décrire, et j'ai développé les considérations générales, découlant de mes longues investigations, comme si j'avais dû les exposer à mon fidèle auditoire.

La place que j'ai réservée à chaque gisement dans les descriptions qui vont suivre est loin d'être adéquate à son importance, et cela pour une raison qui a profondément marqué son empreinte sur mon travail. Tel dépôt phosphaté ne m'est connu que par des échantillons, mis obligeamment à ma disposition par mes nombreux correspondants. De tel autre, je possède une ample provision de matériaux que j'ai prélevés moi-même, en notant avec soin les rapports de la formation phosphatée avec les terrains encaissants, et surtout avec le substratum. On conçoit aisément que l'étude que j'ai pu faire des premiers se réclame beaucoup moins de la géologie générale que celle du second. De là, un défaut d'équilibre, entre les différents éléments de mon mémoire, imputable avant tout à la nécessité de faire entrer en ligne de compte des gisements qu'il m'était impossible de visiter. Au fond, cette disproportion, que je suis le premier à regretter, ne paraît pas restreindre la généralité des conclusions formulées.


On s'étonnera peut-être qu'en dépit du titre donné au présent ouvrage j'aie réservé quelque place à des gisements étrangers, principalement dans le domaine paléozoïque. Il m'a paru que pour traiter un sujet de pareille envergure, il importait de ne négliger aucune source d'information. C'est pourquoi, j'en ai tiré les éléments nécessaires, soit pour combler des lacunes dans la série chronologique des phosphates de France, soit pour faire entrer en ligne de compte des matériaux d'étude, différents des nôtres. En cela, j'ai observé la règle que je me suis toujours imposée, et non sans profit, me semble-t-il, dans la description des roches sédimentaires de France.

Il ne m'échappe pas que le plan suivi n'est pas exempt de défauts. Tout bien considéré, j'avais à choisir entre deux méthodes d'étude foncièrement dissemblables : grouper les gisements, autant que faire se peut, conformément à l'ordre chronologique des dépôts; ou classer et décrire successivement les innombrables variétés de phosphates, sans tenir compte de leur répartition dans le temps. Après mûre réflexion, j'ai donné la préférence à la première conception, parce que c'est l'évidence même, elle se prête mieux que tout autre à une étude du sujet, aussi compréhensive que possible, alors que la seconde relève principalement de la pétrographie.

De propos délibéré, je me suis écarté plus d'une fois de cette ligne directrice, pour ne pas dissocier des phosphates d'âge quelque peu différent, étroitement associés dans la nature, et se réclamant d'un même milieu générateur. Tel est le cas pour les phosphates crétacés et nummulitiques du Nord de l'Afrique qu'il serait illogique d'analyser en des chapitres distincts.

En me privant de mon laboratoire du Collège de France, ma mise à la retraite risquait de tarir mon activité scientifique et de compromettre l'achèvement de l'étude d'ensemble des phosphates. Grâce à une généreuse initiative de M. F. Blondel, Ingénieur en chef des Mines, Directeur du Bureau d'Etudes géologiques et minières coloniales, l'Ecole des Mines, où j'ai fait mes débuts, à Paris, en 1891, en qualité de préparateur de Marcel Bertrand, m'a installé et outillé, avec le précieux concours de grandes sociétés minières et métallurgiques, un laboratoire de recherches qui répond amplement aux exigences des techniques simplifiées, qui sont les miennes.

Il m'est extrêmement agréable de remercier, en même temps que M. F. Blondel, l'Ecole des Mines, dans la personne de son éminent Directeur, M. Leprince-Binguet, Inspecteur général des Mines, puis M. Lantenois, Inspecteur général honoraire des Mines, qui a bien voulu s'associer aux démarches de M. F. Blondel, dans le dessein de me créer d'excellentes conditions de travail. J'en dois la réalisation à YOJîce chérifien des Phosphates, au Comptoir des Phosphates, à la Compagnie des Phosphates de Gafsa, à la Compagnie des Phosphates de V ag nie des Phosphates de Gafsa, à la Comp (tg n ie des Phosphates de


Constantine, ainsi qu'à la Compagnie générale d'Electrométallurgie qui sont assurés de ma vive gratitude. Leur exemple attesterait, au besoin, que la science pure peut trouver de solides appuis dans notre pays, en dehors des concours officiels.

La publication de volumineux mémoires très illustrés, pour laquelle il serait chimérique d'escompter ce qu'on appelle un succès de librairie, est, de nos jours, une entreprise hérissée de difficultés, trop souvent insurmontables. Une très heureuse mesure pour la géologie française, en faisant revivre, en quelque sorte, le Service des Topographies souterraines et ses publications sur les gîtes minéraux de la France, interrompues depuis plusieurs années, me vaut la bonne fortune dimprimer mon travail dans les conditions les plus enviables aujourd'hui. J'en dois le bénéfice à M. Gaillot, Inspecteur général des Mines, Directeur du Bureau de Documentation minière au Ministère des Travaux publics, et à M. A. Grandjean, membre de l'Institut, Directeur du Service de la Carte Géologique détaillée de la France, à qui j'exprime ma profonde reconnaissance.

J'ai plaisir à rappeler ici qu'à la demande de M. E. Roux, Conseiller d'Etat, Directeur de l'Institut des recherches agronomiques, le Ministère de l'Agriculture m'a confié, en 1928, la mission d'étudier les principaux gisements d'e phosphates de l'Afrique du Nord.

Je lui dois d'avoir pu réunir quantité d'observations inédites, ainsi qu'une foule de matériaux d'étude de haut intérêt. Ma gratitude lui est acquise.

A vrai dire, le nombre est grand de ceux qui m'ont aidé dans ma tâche, à des titres divers. Mon intention est de les remercier chemin faisant, afin de rendre à chacun ce qui lui revient exactement. Il en est un dont le nom s'impose à ma plume, chaque fois que je publie un mémoire, celui de mon fidèle assistant au Collège de France, M. Randoin, agrégé des sciences naturelles. En quittant mon laboratoire, je tiens à le remercier du concours qu'il m'a prêté, en toute occasion, au point de vue matériel, avec un dévouement auquel je me plais à rendre hommage.

Je remercie également M. Chabrol, Ingénieur des Travaux publics et Chef des travaux graphiques au Service de la Carte Géologique, qui s'est chargé de faire exécuter les dessins réservés au texte; M. Ragot, pour les belles microphotographies tirées de mes préparations, et Mme Mémin, pour la confection de mes planches à laquelle elle a apporté tous ses soins.

La nécessité de répartir les frais d'impression sur plusieurs exercices m'oblige à envisager la publication de mon mémoire en trois fascicules : Le premier comprendra tous les phosphates paléozoïques et mésozoïques, à l'exclusion des phosphates africains.


Les phosphates d'Egypte, de Tunisie et d'Algérie fourniront la matière du deuxième.

Je réserverai pour le troisième et dernier l'étude des phosphates du Maroc, de l'Afrique occidentale et équatoriale française, celle des phosphates qui gisent au fond des mers actuelles, puis l'exposé des résultats généraux, pour aborder finalement le problème de l'origine des phosphates sédimentaires.

ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES MINES.

20 mars 1939.


1

INTRODUCTION.

On peut dire que le problème de l'origine du phosphate de chaux a été mis à l'ordre du jour par l'impérieuse nécessité d'alimenter l'agriculture en acide phosphorique. Dès le milieu du siècle dernier, les besoins du sol en éléments minéraux étaient connus, et l'on savait qu'il y a lieu de réparer ses pertes en chaux, potasse et acide phosphorique. On savait encore que les terres cultivées ne renferment généralement qu'une très minime proportion de potasse et d'acide phosphorique, et que, pour régénérer les sols appauvris, on ne disposait que de ressources très limitées.

Pour ce qui est de l'acide phosphorique, la situation était tenue pour critique, et elle le paraissait à un degré inconcevable aujourd'hui. Un savant de grand renom, Élie de Beaumont, après avoir rappelé que, d'après Colbert, la France devait périr, faute de forêts, écrivait, en i856 : De son temps on aurait moins facilement compris comment un grand pays pourrait périr faute de phosphore; c'est cependant ce qui finirait par arriver, si on ne parvenait pas à trouver, dans la nature minérale, des substances, qui seraient, en quelque sorte, pour l'agriculture, ce que la houille est pour l'industrie^.

Après avoir disserté sur les pertes en acide phosphorique, résultant de la culture elle-même, l'auteur ajoute : Mais les molécules de phosphore, engagées dans le tourbillon organique, sont encore sujettes à une autre cause de déperdition, faible à la vérité, mais incessante et irrévocable; celle-ci est due a la piété envers les morts, que je suis loin de vouloir accuser en signalant les résultats auxquels ellenous oblige à chercher un remède. Ayant calculé que depuis l'époque celtique les sépultures ont incorporé au sol de notre pays environ 2 millions de tonnes de phosphate de chaux pur, il conclut : Si l'on réfléchit à ce que pourrait devenir un jour le besoin de phosphate de chaux, lorsque Vépuisement général des terres serait plus sensible et mieux apprécié, on comprendra que la découverte de cette substance dans l'intérieur de la terre serait non seulement un service rendu aux vivants, mais encore l'accomplissement d'un devoir pieux envers les cendres des Mo~(~. Ce que l'on peut trad uire en disant que, à défaut d'une découverte heureuse, si les besoins de l'agriculture en acide phosphorique s'accentuent, il faudra, pour que la France ne périsse pas, mettre à contribution les réserves de phosphore accumulées avec le temps dans les nécropoles !

Par bonheur, l'ère des grandes découvertes de phosphate de chaux allait s'ouvrir, et point ne fut besoin de violer des sépultures pour restituer au sol de culture un élément fondamental, jusque-là presque introuvable dans notre pays.

En 1855, l'exploitation des nodules phosphatés des sables verts fait ses débuts dans l'Ar-

(1) E. DE BEAUMONT. — Etude sur l'utilité agricole et sur les gisements géologiques du phosphore. [Extr. Mém. Soc.

imp. et centr. d'Agriculture, i856 (1857), 127, p. 126.]

(2) Tb 'd 6 (2) Ibid., op. cit., p. 12 6.

L. CAYEUX. — Le problème du phosphate de chaux. (C. R. hebd. des séances de l'Ac. d Agriculture, t. XIX, 1933, p. 2 h o253.)


gonne. Pendant plus de cinquante ans, le gisement, très limité en puissance, mais de grande extension, livre à l'agriculture française des phosphates à faible teneur en acide phosphorique.

La découverte, à partir de 1886, d'importants gisements de craies et de sables phosphatés, dans le Nord de la France, ouvre de brillantes perspectives pour l'industrie des phosphates et l'approvisionnement de notre agriculture. Malheureusement, une mise en valeur, d'allure très rapide et quelque peu désordonnée, épuise en moins de trente ans les gîtes de la Somme, de l'Aisne, du Pas-de-Calais et de l'Oise. Il ne reste aujourd'hui, dans la métropole, que des tonnages négligeables, représentés par quelques lambeaux de craie phosphatée, et une réserve, de nul intérêt, pour le moment, constituée par les phosphates noirs des Pyrénées et de la Montagne-Noire.

Le premier coup de pioche n'est pas encore donné, dans les phosphates de la Somme, qu'une nouvelle sensationnelle se répand dans le monde industriel et agricole. Des er provisions incalculables" de phosphates viennent d'être reconnues en Tunisie (1885). Puis les découvertes se multiplient, et quelques lustres suffisent pour nous mettre en possession des plus grandes accumulations de phosphates signalées dans le monde entier. Qui ne connait de réputation les centres de production du Maroc, de la Tunisie et de l'Algérie?

Que les mânes d'Élie de Beaumont se rassurent : jamais il ne sera nécessaire de porter une main sacrilège sur les cendres de nos aïeux pour en fertiliser le sol!

Les phosphates de chaux sédimentaires sont fort loin de jouer, dans la constitution de l'écorce terrestre, un rôle comparable à celui des roches siliceuses et des roches carbonatées. Ce sont, par excellence, des dépôts accidentels, posant toujours un problème qui nous est maintenant familier, celui des conditions de milieu favorables à la fixation, en grandes masses, d'une matière qui, toute banale qu'elle est dans la nature, figure normalement dans les sédiments, en proportions extrêmement réduites.

Dans le dessein de consacrer mon travail à un seul et unique problème général, la présente étude sera réservée aux phosphates de chaux sédimentaires, non remis en solution sous des influences continentales. En conséquence, j'en éliminerai l'analyse des phosphorites du Quercy, et je laisserai de côté celle des grands gisements de la Caroline du Sud et de la Floride, qui ne nous intéressent ici que par leurs roches-mères. A fortiori, aucune place ne sera réservée aux phosphates issus de guanos.

Avant d'exposer les données dont la connaissance est nécessaire pour l'intelligence de mes descriptions, je crois devoir avertir le lecteur que le terme phosphorite en sera complètement exclus.

Bien qu'il soit fréquemment employé par des auteurs étrangers, en tant que synonyme des phosphates sédimentaires proprement dits, il me parait préférable de me conformer à l'usage qui prévaut en France depuis longtemps, et d'appeler phosphorites les phosphates d'origine première marine, remis en dissolution, ou concentrés au cours d'une période continentale, à l'exemple de nos phosphorites du Quercy. Tous les autres sont groupés sous le vocable phosphates de chaux proprement dits, même lorsqu'ils ont été l'objet d'une concentration d'origine mécanique. Pour éviter jusqu'à l'ombre d'ambiguïté, cette question de définition est à régler de prime abord.


t

LES PHOSPHATES DE CHAUX SÉDIMENTAIRES AU POINT DE VUE MINÉRALOGIQUE.

D'après A. Lacroix, que je prendrai pour guide dans les considérations de pure minéralogie qui vont suivre, les éléments essentiels des phosphates sédimentaires proprement dits se résolvent en deux combinaisons de phosphates et de carbonates, fluorées ou non. Ce sont, d'une part, un minéral cristallisé, la staffélite, et, d'autre part, un minéral amorphe, la colophanite. A ces éléments, il faut ajouter la dahllite, spéciale aux phosphorites.

STAFFÉLITE. — Pour A. Lacroix (l), la staffélite n'est qu'une variété fibreuse de la francolite, minéral hexagonal, représentant une combinaison hydratée de fluophosphate de chaux et de carbonate de chaux, répondant à la formule suivante : (CaF)2 Cas (PO4)6. CaCO3 + H20.

D'une densité variant de 3,i à 8,128 (2), la francolite est une substance incolore, blanche, jaune ou verdâtre, douée d'un éclat vitreux. Le minéral, qui est biaxe, donne naissance à des plages uniaxes par superposition de diverses orientations. Sa variété staffélite serait également uniaxe. La bissectrice aiguë de la francolite est négative (np). L'indice moyen (nm) est d'environ 1 >625 ; quant à la biréfringence, elle serait un peu supérieure à celle de l'apatite, qui est de 0,004.

Une analyse de la staffélite, faite par A. Damour, a donné les résultats suivants :

P~Os. 40 p. cent.

CaO 5 2,3 a - F 3,36 c°2 ) ,0 H20 ¡ 5,3o Al203 + Fe203 0,43-

10 i,4 1 p. cent.

COLOPHANITE. — Suivant qu'elle est fluorée ou non, la colophanite i a pour formule :

x [(CaF)2 Ca8 (PO4)6] + y Ca C03 + Z H20 X (Ca3 (PO4)2] + y Ca C03 + z H20.

1.� - LACROIX. - Minéralogie de la France, t. IV, 1910, p. 558-559' - 1 9 10, p. 558-559.

,-} Le poids spécifique de l'apatite est de 3,16-3,22.


La combinaison lfuorée ne diffère de celle de la staffélite que par des proportions différentes de fluor, de phosphore, de carbonate de chaux et d'eau.

Le minéral, qui est amorphe et concrétionné, rappelle l'opale. Moins dense que la staffélite — son poids spécifique est de 2,69-2,77, — il est incolore, blanc, jaune, brun ou rougeâtre.

Il est translucide ou opaque, et pourvu d'un éclat vitreux, un peu résineux. Deux échantillons, de composition chimique différente, étudiés par A. Lacroix, ont donné respectivement 1,569 et i,612 comme indices de réfraction.

Ainsi que l'a rappelé A. Lacroix, la colophanite avait été décrite par Sandberger comme un phosphate de chaux hydraté ayant la formule Ca3 (POlt)2 + H20 et renfermant de la calcite en inclusions. De ses recherches, il résulte, au contraire, que le carbonate de chaux est un élément constituant du minéral, dont la composition serait d'ailleurs sujette à variations.

La colophanite des phosphates sédimentaires est plus ou moins fluorée, avec un rapport du fluor à l'acide phosphorique, susceptible d'atteindre et de dépasser celui de l'apatite. A ce type on a donné le nom de fluocolophanite. L'analyse suivante, que j'emprunte également à A. Lacroix est celle d'un échantillon du Gard (Pouzillac) pauvre en fluor.

P205 37,40 p. cent.

CaO. 49,73 F. 0,88 CQ2 3,75 H'O. 7,05 A1203 o, 1 à Fe203 0,36 Na20 + K20 o,3o -

99,61 p. cent.

DAHLLITE. — On a donné le nom de dahllite à une autre combinaison de phosphate et de carbonate, non fluorée, cristallisant dans le système hexagonal, comme la staffélite, et répondant à la formule suivante : 2 Ca3 (PO4)2. Ca C03 + o,5 H20.

Ce minéral, de moindre intérêt que le précédent, du fait qu'il est spécial aux phosphorites proprement dites, possède un poids spécifique d'environ 3 (2,97-3^0 53). Il est incolore, blanc, jaune ou verdâtre, avec un éclat vitreux, quelque peu gras, dans les échantillons très purs, alors qu'il est mat et soyeux dans d'autres.

La dahllite du Quercy, étudiée par A. Lacroix, se résout en fibres à allongement positif, reproduisant l'enroulement hélicoïdal de la calcédonite. Cet enroulement, qui n'existe pas toujours. s'effectue autour de fibres allongées, tantôt suivant nff, et tantôt suivant nm, différence correspondant à des échantillons distincts. Cette même dahllite du Quercy se comporte comme un minéral uniaxe, lorsqu'il y a superposition de lames; dans le cas contraire, elle est biaxe, avec plan des axes optiques perpendiculaire aux fibres allongées parallèlement à nm.

Le même minéral provenant de Norvège est uniaxe, négatif, et composé de fibres allongées suivant np. Sa biréfringence dépasse un peu celle de l'apatite.


La formule donnée plus haut correspondrait à la composition centésimâle suivante :

P~)5. 39,0 p. cent.

CaO 53,7 CO2 6,0 H20 i,3 -

100,0 p. cent.

Malheureusement, la dahllite ne se prête à un diagnostic tant soit peu précis au microscope que dans le cas où elle présente le phénomène de l'enroulement hélicoïdal. Faute de quoi, il est nécessaire de constater l'absence du fluor pour la séparer de la staffélite, qui est également fibreuse.

En conséquence, les trois espèces minérales qui constituent les phosphates de chaux sédimentaires sont dépourvues de forme cristalline. Deux d'entre elles sont fibreuses, et la troisième est optiquement amorphe. Le diagnostic qui en a été fait par A. Lacroix exclut l'apatite des formations sédimentaires, sauf dans le cas où elle y figure à l'état clastique, et, l'on peut ajouter, lorsque les dépôts ont été métamorphisés.

MANIÈRES D'ÊTRE ET -RÉPARTITION DANS LE TEMPS ET L'ESPACE DES PHOSPHATES DE CHAUX SÉDIMENTAIRES.

Les phosphates de chaux sédimentaires forment un complexe très disparate, réunissant des phosphates de faciès très différents et d'origine diverse, dont l'unique trait commun est d'être subordonné aux formations sédimentaires. Ils comprennent :

1 ° Des phosphates d'origine organique immédiate (ossements et coprolithes proprement dits); 2° Des matériaux volumineux, désignés sous les noms de nodules, rognons et concrétions; 3° Des phosphates en grains; 4° Des phosphates d'origine sédimentaire, remis en solution (phosphorites) ; 5° Et des phosphates issus de guano, dont le mode de formation est très aberrant, et qu'en bonne logique il faut exclure des dépôts sédimentaires proprement dits.

Pour me conformer à l'idée directrice indiquée plus haut, mon étude sera limitée aux trois premières catégories.

Les phosphates de chaux sédimentaires présentent une vaste distribution dans le temps, qui Permet de les suivre, depuis les formations presque les plus anciennes, jusqu'à l'époque actuelle comprise, mais avec des intermittences et des inégalités dans le degré de fréquence, dont il serait Intéressant de pouvoir dégager la signification.


Pour des raisons qu'on discerne mal, tout se passe comme si la période précambrienne, correspondant à un cycle orogénique complet, n'avait pas été favorable à la sédimentation phosphatée.

J'incline à croire que tôt ou tard ce jugement devra être révisé (1). Quoi qu'il en soit, les phosphates de chaux, à caractère sédimentaire conservé, commencent avec le Cambrien. Les plus archaïques que je connaisse sont subordonnés au Cambrien de la Baltique et du Canada.

N'était leur âge très reculé, qu'il n'en serait pas question ici, en raison de leur très faible développement.

Le Silurien (sensu, str.) a donné naissance à des accumulations de phosphate, dénuées de valeur pratique pour le moment. De cette époque datent des gisements, situés dans le Pays de Galles, la Podolie et la Bessarabie, ainsi que dans le Tennessee.

Au Dévonien, l'importance des concentrations de phosphate de chaux s'accroît très sensiblement, ce que démontre le gisement exploité dans le Tennessee, sans parler de celui de l'Arkansas, qui est loin de l'égaler.

En France, il faut arriver au Carbonifère pour rencontrer des phosphates sédimentaires paléozoïques, qui ne soient pas de simples curiosités pétrographiques. On les connaît avec leur maximum de développement à la base du Carbonifère des Pyrénées, et au même niveau dans la MontagneNoire.

Pour trouver de nouveaux phosphates d'origine marine en Europe, il est nécessaire de franchir toute la période des grands mouvements hercyniens et le démantellement très actif de la chaîne houillère, c'est-à-dire la fin du Carbonifère, le Permien et le Trias. Mais il n'en va pas de même en Amérique, où il existe dans le Permien des Montagnes-Rocheuses, et sur de très vastes étendues, des phosphates exceptionnellement riches, constituant au total un tonnage réputé considérable (Wyoming, Idaho). A cette période correspond l'apogée des formations phosphatées paléozoïques.

Avec le retour définitif de la mer, les dépôts phosphatés prennent un grand essor, non pour aboutir immédiatement à la genèse d'importants gisements, mais pour assurer à la matière phosphatée une dispersion, sans pareille au cours des époques précédentes. C'est alors que les phosphates du Lias apparaissent en de nombreux points, principalement en France et en Angleterre. Ni le Jurassique moyen, ni le Jurassique supérieur n'ont été favorables au développement des phosphates, en Europe occidentale. 1 En Russie, il en va différemment. Des phosphates en nodules isolés, et exceptionnellement en couches, y sont connus dans le Callovien et l'Oxfordien. Au Kimeridgien des nodules s'observent un peu partout. A l'époque volgienne (Portlandien et Purbeckien) les phosphates en couches et en nodules prennent une grande extension, sans jamais constituer de richesses comparables à celles dont il va être question en France, en Belgique et dans le Nord-africain.

Les grands déplacements des mers du Crétacé inférieur ont ramené la sédimentation phosphatée en France, et favorisé son développement sur de vastes surfaces en Europe. Jamais la formation des phosphates sédimentaires n'a revêtu une généralité comparable à celle de l'Albien.

(1) Deux auteurs suédois, Axel Gavelin et Per Geijer, nous ont appris qu'un conglomérat à Obolus, reposant directement sur l'Archéen, renferme parmi les matériaux d'origine archéenne, des galets et grains de phosphorite, cimentés par de la calcite. Les teneurs en P205, les plus élevées qu'on y ait décelées, ne dépassent pas 5,09 p. 100. [AXEL GAVELIN and PER GEIJER. — Phosphate Resources of Sweden, in Les réserves mondiales en phosphates (XIVe Congr. géol. int., Espagne, 1926 (1928), vol. I, p. lt93).]


C'est alors que dans l'Europe occidentale, ils présentent leur maximum d'importance, à l'Infracrétacé. En Russie, ils reparaissent avec le Valanginien, considéré comme l'étage le plus riche en phosphates du Crétacé inférieur.

Le Cénomanien et le Turonien ont également engendré des phosphates dans l'Europe occidentale. Mais ce sont des dépôts d'existence sporadique et de fort peu d'importance dans l'ensemble des gisements. Aux époques vraconienne et cénomanienne, la sédimentation phosphatée intéresse une immense région en Russie d'Europe.

C'est au Sénonien que remontent les plus belles concentrations de phosphate de chaux sédimentaire de toute l'Europe. Depuis qu'à la lumière de la paléontologie une discrimination a été faite dans les phosphates nord-africains, au profit de l'époque secondaire, on sait que, vers la fin des temps crétacés, la zone de sédimentation phosphatée très active gagne la région méditerranéenne, et empiète largement sur les territoires nord-africains. De cette période datent les craies phosphatées du Nord de la France, de la Belgique et d'Angleterre, les phosphates de la Méditerranée orientale (Syrie, Palestine, Transjordanie, Égypte) et d'importants amas du Maroc.

La période secondaire terminée, c'en est fini de la formation des phosphates sédimentaires en France, et même en Europe, ou peu s'en faut. Mais le régime d'une partie de la Méditerranée est plus favorable que jamais à la genèse des phosphates en grains, et c'est alors que s'édifient les plus beaux bassins phosphatés du monde, ceux du Maroc, ainsi que les gisements de la Tunisie et de l'Algérie.

Il en résulte que les conditions optima, pour la formation des phosphates sédimentaires, n'ont pas été réalisées à l'Éocène, comme on l'a admis pendant longtemps, mais durant une période à cheval sur le Crétacé et le Tertiaire. Si l'on tient compte de l'extension récemment découverte des phosphates nummulitiques, dans le Haut-Atlas et au-delà, l'Eocène garde le privilège d'être favorable, au maximum, à la fixation du phosphate de chaux en solution dans la mer.

A l'exemple de ce qui se passe fréquemment en d'autres domaines, la période de production intense est suivie d'un rapide déclin. A l'Oligocène remontent les phosphorites du Quercy qui n'ont rien, ni de marin, ni de sédimentaire dans leur forme actuelle, un niveau de la Russie méridionale, ainsi que les roches-mères des phosphates de la Caroline du Sud et d'une partie des phosphates de la Floride. Ceux-ci dérivent également de roches-mères miocènes. Sans méconnaître la grande importance des gisements américains, il ne faut pas oublier qu'elle est le fait d'une concentration secondaire, d'origine continentale, aux dépens de calcaires faiblement phosphatés.

Si bien qu'en nous limitant aux phosphates d'origine marine et non remaniés, on peut dire que leur formation a subi après l'Eocène une régression considérable, régression qui prépare le régime actuel.

Les phosphates de l'Océanie servent de trait d'union, si l'on veut, entre les phosphates que je viens de passer en revue et ceux qui prennent aujourd'hui naissance, mais par leur origine fort aberrante, ils s'excluent du domaine des phosphates sédimentaires proprement dits, en quoi ils ne peuvent figurer dans une vue synthétique sur la répartition dans le temps de ces phosphates.

Cette vue d'ensemble nous conduit, de proche en proche, à l'époque actuelle qui, pour des raisons à donner en temps utile, n'est point favorable à l'élaboration des grands gisements de phosphate, si bien que la régression qui se manifeste après l'Eocène continue et s'accentue jusqu'à nos jours.


Il s'ensuit que la formation des phosphates sédimentaires débute à très petite échelle pour arriver par bonds successifs, et non d'une manière graduelle et continue, à un premier maximum réalisé à l'époque permienne. Une nouvelle marche ascendante recommence après le Trias, qui paraît complètement dépourvu de concentrations phosphatées, et il en va ainsi jusqu'à l'Eocène, correspondant à l'apogée de la sédimentation phosphatée, au cours des temps géologiques.

Après quoi, la genèse des phosphates diminue d'ampleur pour tomber presque à zéro à l'époque actuelle. L'image qui traduit ces variations est une courbe très irrégulière, comportant deux points hauts (Permien et Nummulitique), et accidentée d'une série de ressauts.

PLAN ET DIVISIONS DU SUJET.

Si les phosphates de chaux devaient être envisagés du point de vue pétrographique pur la classification de leurs manières d'être, exposée plus haut (p. 5), aurait pour nous la valeur d'un programme d'étude. Mais tel n'est pas le but visé. Il s'agit, avant tout, de reconstituer le milieu générateur des phosphates passés en revue, en quoi notre étude doit réserver une très grande place aux considérations océanographiques. A ce titre, elle relève essentiellement de la géologie. Aussi la répartition par ordre chronologique des phosphates à décrire se prête-t-elle, mieux que toutes les autres, aux exigences de l'analyse projetée. Entre autres avantages, elle nous permet de suivre les grands changements survenus avec le temps dans le milieu marin, et d'en fixer l'influence sur la genèse des dépôts de phosphate de chaux.

Dans l'hypothèse où la nature actuelle pourrait nous faire assister à la formation de phosphates de chaux en grand, il serait logique de lui demander les éléments d'une introduction à l'étude ,des phosphates de chaux anciens dans l'espoir qu'à la lumière des données acquises, la solution cherchée pourrait se dégager graduellement de nos investigations. Il faut renoncer à cette heureuse perspective. Le peu que l'on sait sur la genèse des phosphates dans les mers actuelles (1) ne saurait justifier en rien une dérogation au plan suivant, qui s'inspire avant tout de la chronologie des dépôts phosphatés. En conséquence, la présente étude comportera les divisions ci-dessous indiquées :

I. Phosphates de chaux paléozoïques.

II. Phosphates en nodules de l'époque secondaire.

III. Phosphates en grains de l'époque secondaire, non compris les phosphates nord-africains.

IV. Phosphates en grains, crétacés et tertiaires du Nord de l'Afrique.

(1) L. CAYEUX. — The phosphatic Nodules of the Agulhas Bank (A Study of Submarine Geology). [Ann. South African Museum, vol. XXXI, ig34, part. 1, p. io5-i36, pl. XXXII-XXXV).] Ibid., Les phosphates de chaux sédimentaires. [Les ressources minérales de la France d'Outre-Mer. IV. Le phosphate (Bur. Études géol. et min. col., 1935, p. i-i4)].


V. Phosphates tertiaires de l'Afrique occidentale et équatoriale françaises.

VI. Phosphates tertiaires, autres que les phosphates africains.

VII. Phosphates de formation actuelle ou récente.

VIII. Généralités sur les phosphates de chaux sédimentaires.

La bibliographie relative aux phosphates de chaux sédimentaires n'est rien moins qu'immense, mais la vérité est qu'elle est encombrée d'une foule de travaux sans intérêt et de redites, que je crois inutile de mentionner. Pour donner une idée de son ampleur, je rappelle que M. X. Stainier a publié, en 1902, une crBibliographie générale des gisements de phosphates (1)" comprenant. un millier de titres, encore qu'elle fût tenue pour incomplète par son auteur.

Ds propos délibéré, je renonce à préluder à une étude qui s'annonce très vaste et touffue, par un9 bibliographie même ramenée à des proportions très mesurées. Tout bien considéré, je ne vois qu'avantages à rappeler, chemin faisant, sans jamais m'écarter des grandes lignes, ce que l'état de nos connaissances est redevable à mes devanciers.



CHAPITRE I.

PHOSPHATES DE CHAUX PALÉOZOÏQUES.

Bien que les phosphates paléozoïques d'Europe représentent au total un tonnage extrêmement faible, ils réclament notre attention à bien des titres.

En France, nous n'avons de gisements de phosphates paléozoïques que dans le Culm des Pyrénées et de la Montagne-Noire, mais l'existence de nodules phosphatés a été signalée en plusieurs points dans le Silurien, où ils paraissent d'une extrême rareté. Si l'on veut aboutir à des conclusions quelque peu générales, en ce qui touche les phosphates des temps primaires, il est nécessaire de mettre en cause des gisements étrangers, et d'étendre les recherches aux phosphates cambriens des régions baltiques, aux phosphates siluriens d'Angleterre, de Russie et de Roumanie, et aux phosphates siluriens, dévoniens et permiens d'Amérique.

J'estime qu'ainsi agrandi, le cadre de notre étude est encore trop étroit. C'est que l'histoire de l'acide phosphorique des sédiments ne commence pas nécessairement avec sa concentration.

Sous ce rapport, la question suivante revêt une grande portée. En l'absence de nodules, y a-t-il de l'acide phosphorique dans nos formations dévoniennes, siluriennes et cambriennes? Et notre Précambrien, là où son identité est hors de discussion, comme en Normandie, dans la vallée de la Laize, renferme-t-il, lui aussi, de l'acide phosphorique? La même question se pose tout naturellement pour l'Algonkien d'Amérique. Dans l'affirmative, quelle est l'origine de cet acide phosphorique ? De toute évidence, on ne peut renoncer à étudier ce sujet, sans se priver d'une source d'informations, pour le moins très instructives.

Élargie de la sorte, pour les besoins d'une démonstration, notre étude des phosphates paléozoïques traitera successivement des question suivantes : 1 0 Diffusion de Vacide phosphorique dans les roches sédimentaires anciennes ; 2° Phosphates de chaux cambriens; 3° Phosphates de chaux siluriens; 4° Phosphates de chaux dévoniens; 5° Phosphates de chaux carbonifères; 6° Phosphates de chaux permiens; 7° Résultats généraux et conclusions.


1° DIFFUSION DE L'ACIDE PHOSPHORIQUE DANS LES ROCHES SÉDIMENT AIRES ANCIENNES.

Il existe ou peut exister, dans les roches sédimentaires, deux modalités différentes de l'acide phosphorique : l'une, qui revêt une forme minérale ou organique visible, et l'autre, qui échappe complètement à nos sens. D'où le problème de la diffusion de l'acide phosphorique est susceptible d'être envisagé à deux points de vue très différents : 10 Détermination globale de l'acide phosphorique, telle qu'elle a toujours été conçue jusqu'à présent; 2° Fixation de la teneur en acide phosphorique non incorporé aux minéraux et organismes.

1° L'existence du phosphate dans les formations sédimentaires, en dehors des accumulations de phosphates qui ont sollicité l'attention des observateurs, est connue depuis longtemps. Dès i855, Ch. Daubeny (1) signalait la présence de proportions insignifiantes d'acide phosphorique dans des roches cambriennes d'Angleterre, pour en tirer la conclusion que le début de la vie remonte au Cambrien. En 1870, E. Savoye (2) démontrait l'existence du phosphate de calcium dans les différents horizons crétacés du département du Nord. Sur 45 craies, échelonnées de la craie glauconieuse cénomanienne à la craie à Bélemnitelles comprise, 8 lui ont donné des résultats négatifs, et les autres, depuis des traces jusqu'à 1.558 p. 100. En 1875, H. Hicks (5) et V. H. Hudleston, analysant des roches cambriennes d'Angleterre, y décelaient depuis des traces jusqu'à 0,60 p. 100 de P205, avec une augmentation très importante, en présence de nombreux organismes, les teneurs pouvant alors atteindre 2-4 p. 100. Entreprises, avant tout, pour faire ressortir l'influence des organismes sur la teneur en acide phosphorique global, ces recherches ne peuvent entrer en ligne de compte dans les considérations développées plus loin.

E. Duvillier (4) a, pour ainsi dire, généralisé le problème, dès 1877, en recherchant l'acide phosphorique dans toute la série géologique. 56 analyses de roches différentes, échelonnées de la série cristallophyllienne comprise à l'Oligocène inclus, ont toutes fourni del'acide phosphorique. Dans le groupe primaire, seulement représenté par 8 spécimens, l'auteur a trouvé de o, 11 à 0,064 p. 100 de P205.

Enfin, d'après F. W. Clarke (5), la proportion moyenne d'acide phosphorique, dans les roches sédimentaires d'Amérique., s'élève à 0,17 p. 100, dans 78 schistes, 0,07 p. 100, dans 624 grès,

(1) CH. DAUBENT. — On the Produce obtained from Barley Sown in Rocks of various Ages. (Quart. Journ. Cherri. Soc.

London, i855, p. 2 8 9 - 3 0 3. )

(2) E. SAVOYE. — Analyse comparative des calcaires du département du Nord, employés pour le marnage et le chaulage des terres. (Mém. Soc. Se. Lille, 3e sér., 8, 1870. Extr., 64 p.).

(Ï) HENRI HICKS. — On the Occurence of Phosphates in the Cambrian Rocks. With an Appendix on the chemical Analyses of the Rocks bv V. H. HUDLESTON. (Quart. Journ. Geol. Soc., 3i, 1875, p. 368-385.)

(4) E. DUVILLIER. — Sur la présence de l'acide phosphorique dans toute la série géologique, 1877, 26 p.

(5) F. W. CLARKE, in CH. R. VAN HISE. — A Treatise on Metamorphism. (Monogr. Un. St. Geol. Surv., vol. XLVII, 190A, p. 975.)


0,04 p. 100 dans 3^5 calcaires non utilisés pour la construction et 0,42 p. 100 dans 4g8 calcaires employés comme pierres à bâtir.

D'autre part, l'analyse des sédiments littoraux d'eau profonde et des dépôts de haute mer, dragués par le Challenger, aboutit à des constatations analogues. Celle des vases à Globigérines, par exemple, a montré que sur 21 prises d'essai, 2 ont donné des résultats négatifs, y des traces et les autres de o, 19 à 2,80 p. 100 de P205.

Ces données et beaucoup d'autres nous enseignent que l'acide phosphorique existe dans les roches sédimentaires de tout âge, et qu'à ce point de vue les sédiments anciens ne diffèrent par rien d'essentiel des dépôts en voie d'accumulation.

20 Une pareille conclusion, rigoureusement conforme à l'état de nos connaissances, est loin de poser le problème de la diffusion de l'acide phosphorique dans toute son ampleur. L'étude approfondie de la question nous apprend que le phosphore est susceptible de revêtir dans les roches sédimentaires trois modalités principales : a. Il fait partie intégrante des débris organiques, où son existence ne peut être révélée que par des réactions microchimiques, à moins qu'il ne soit représenté par des fragments de tissu osseux.

b. Il est individualisé sous une forme sensible, principalement à l'état d'éléments analogues à ceux des gisements de phosphates sédimentaires, et, par exception, d'apatite détritique ou d'apatite d'origine métamorphique incluse dans le quartz.

c. Une troisième manière d'être, d'existence insoupçonnée jusqu aujourd hui, bien qu'elle soit de beaucoup la plus importante, du point de vue théorique, ne peut être mise en évidence qu'en opérant dans certaines conditions. Les analyses globales, qui fixent la teneur totale en P205, nous laissent dans l'ignorance absolue en ce qui la concerne, attendu que les résultats obtenus peuvent s'appliquer, soit à des minéraux phosphoreux, soit à des organismes, soit aux deux à la fois.

Si l'on veut tirer de la présence de l'acide phosphorique dans les roches sédimentaires tous les enseignements qu'elle comporte, il faut apporter plus de précision dans les dosages, en procédant comme il suit : Les analyses dont il va être question ont été faites, sans exception, sur des échantillons préalablement étudiés au microscope, à l'aide de multiples sections tirées de chaque spécimen, afin de s'assurer de l'absence de minéraux phosphoreux, même à l'état d'inclusions très exiguës et de débris organiques, susceptibles d'introduire de l'acide phosphorique dans le milieu.

Cette précaution prise, les teneurs en P205 se rapportent à la troisième manière d'être. Je n'oserais prétendre que malgré tout le soin apporté à la sélection des matériaux, l'élimination projetée soit toujours complète. Mais j'estime que les résultats obtenus n'en peuvent être faussés au point d'être négligeables. Mes essais, conçus dans cet esprit, ont porté principalement sur des roches paléozoïques Conformément à l'idée directrice indiquée, les tableaux suivants ne

(1) L. CAYEUX. — Manières d'être et diffusion de l'acide phosphorique dans les formations sédimentaires anciennes Conséquences (C. B. Ac. Sc., L CLXLIV, 1932, p. 1.769-1.773.)


comprennent que des roches dans lesquelles il est impossible de reconnaitre l'acide phosphorique, sous une forme ou sous une autre, même aux très forts grossissements.

ROCHES DÉVONIENNES. — Sept échantillons de roches dévoniennes de l'Ardenne française ont fourni les teneurs suivantes, en p205 : Calcaire à Rh. cuboides, Fromelemes (Ardennes) 0,070 p. cent.

Schiste frasnien, Foisches, (Ardennes). 0,160 — Calcaire de Givet, Givet (Ardennes) 0,033 — Grauwacke de Hierges (Coblentzien), Charnois (Ardennes) 0,20 5 — Grauwacke de Hierges (Coblentzien), Charnois (Ardennes) 0,370 — Schiste de Burnot (Coblentzien), Charnois (Ardennes) 0,273 — Schiste de Mondrepuits (Coblentzien), Mondrepuits (Aisne) 0,239

ROCHES SILURIENNES ET CAMBRIENNES. — Dix-sept échantillons, originaires de l'Ardenne française, de la presqu'île armoricaine et de la Montagne-Noire, ont donné les résultats suivants : Schiste ampéliteux à Graptolites (Gothlandien), Urville (Calvados) o, 125 p. cent.

Schiste ampéliteux à Graptolites (Gothlandien), Danneville (Calvados) 0,190 — Schiste à Calymènes (Ordovicien), Billy (Calvados) 0,089 — Schiste à Calymènes (Ordovicien), Billy (Calvados) 0,098 — Schiste à Barrandia (Ordovicien), Cabrières (Hérault). 0,070 — Schiste à Barrandia (Ordovicien), Cabrières (Hérault) 0,107 — Schiste de Boutoury (Ordovicien), environs de Cabrières (Hérault). 0,13a — Schiste (Acadien), environs de Saint-Pons (Hérault) 0,2^5 — Schiste à Paradoxides (Acadien), Ferrals-les-Montigues (Hérault) 0,190 — Schiste à Paradoxides (Acadien), Culauma (Hérault). 0,170 — Phyllade noir (Cambrien), Bogny (Ardennes) 0,119 — Schiste ottrélitifère (Cambrien), Bogny (Ardennes) 0,135 — Phyllade aimantifère (Cambrien), Deville (Ardennes) 0,086 — ttPhyllade bleu" (Cambrien), Deville (Ardennes) 0,129 Schiste de Deville (Cambrien), Monthermé (Ardennes) 0,196 — Schiste de Revin (Cambrien), Monthermé (Ardennes) 0,1 kh — Schiste de Fumay (Cambrien), Fumay (Ardennes) 0,107 —

ROCHES PRÉCAMBRIENNES. — Presque tous les dosages de p205 se rapportent à des échantillons du Précambrien de la vallée de la Laize, lequel, malgré son aspect très peu métamorphique, n'a jamais fourni de fossiles. J'y ai ajouté un phtanite typique des Côtes-du-Nord. Les teneurs en P205 atteignent les proportions suivantes : Schiste prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvados) 0,325 p. cent.

Schiste prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvados) 0,347 Grès rubané prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvados) 0,288 — Grès prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvados) 0,1 72 — Quartzite prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvados) 0,187 — Grès feldspathique prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvadoss 0,116 — Grès feldspathique prélevé entre Bretteville et Laize-la-Ville (Calvados) 0,187 Phtanite, Lamballe (Côtes-du-Nord) .,. 0,049 Il est à noter que pas un seul élément phosphoreux n'a été observé au microscope dans les grès et quartzites analysés.


ROCHES ALGONKIENNES DES ÉTATS-UNIS. — Quoique la présente étude vise, avant tout, les roches de France, il est indiqué d'étendre nos investigations à l'Algonkien d'Amérique. Divers échantillons de la région des grands lacs américains, que j'ai recueillis sur place en 1909, renferment tous de l'acide phosphorique. Je me bornerai à invoquer l'exemple de trois schistes des environs de Negaunee (Michigan), prélevés à la partie inférieure de l'Algonkien, voire à sa base. Ces trois schistes ont fourni respectivement 0,1 oh, 0,073 et 0,086 p. 100 de P205.

DIFFUSION DE L'ACIDE PHOSPHORIQUE DANS TOUTE LA MASSE DES ROCHES ANALYSÉES. — Non seulement les échantillons essayés ont tous donné des résultats positifs, après élimination rigoureuse des types susceptibles de contenir des minéraux ou organismes phosphoreux, mais ils permettent de démontrer que l'acide phosphorique, jamais discernable au microscope, loin d'être concentré dans les matériaux soumis à l'étude, peut être décelé pour ainsi dire en tous points, malgré les faibles teneurs déterminées.

N'importe quel échantillon de l'Algonkien des États-Unis, ou du Précambrien de Normandie, dont la teneur en acide phosphorique a été fixée dans les conditions indiquées, se prête à la démonstration suivante : Un fragment, de taille aussi réduite que possible, et à peine visible a l'œil nu, traité par de l'acide azotique à chaud, fournit une solution qui donne invariablement avec le molybdate d'ammoniaque de nombreux granules et cristaux caractéristiques de phosphomolybdate d'ammoniaque. L'essai qualitatif, exécuté sous le microscope, peut être répété, autant de fois qu'on le veut, avec des granules prélevés en d'autres points des mêmes échantillons, le résultat est ne varietur, pour tous les matériaux figurant dans les précédents tableaux.

CONCLUSIONS. — Une première conclusion se dégage de notre étude, à savoir que l'acide phosphorique, invisible au microscope sous une forme quelconque, existe dans la totalité des roches essayées, et qu'en dépit des teneurs extrêmement faibles mises en évidence, cet acide est réparti dans toute la masse des échantillons. Il s'agit, comme on le voit, d'une diffusion poussée à l'extrême, foncièrement différente de la diffusion, synonyme de présence, telle que la notion en a prévalu jusqu'ici dans le domaine envisagé.

Le problème posé par cet acide phosphorique, qui ne tombe jamais sous les sens, est du même ordre, semble-t-il, que celui de l'acide phosphorique disséminé dans les éléments ferrugineux des minerais de Lorraine, où il est également invisible, quoique développé à forte dose. Si l'on mterroge les calcaires, comme ceux de l'Ardenne, qui se prêtent beaucoup mieux que les schistes a démontrer l'existence d'impuretés, on constate qu'il en existe partout. Selon toutes probabilités, ce sont lesdites impuretés qui ont fixé l'acide phosphorique. Mais laissons ce sujet, que je ne puis étudier ici d'une manière approfondie, pour chercher la signification des teneurs en acide phosphorique mises en évidence.

D'une manière générale, l'origine de l'acide phosphorique des roches sédimentaires a été mise au compte de l'activité organique, sans faire la moindre part aux minéraux phosphoreux dont 1 intervention est accidentelle ou non. Personne ne met en doute que les sédiments actuels et les dépôts anciens comme la craie, etc., sont redevables de leur phosphore aux organismes. En remontant de proche en proche dans le passé, à partir de quelle limite la conclusion que l'acide phos-


phorique des roches sédimentaires est d'origine organique cesse-t-elle d'être valable, si tant est qu'elle ne soit pas d'une application générale? Il ne peut être question d'en contester le bienfondé pour toutes les formations anciennes fossilifères, et, j'ajouterai, pour toutes celles qui, privées de fossiles, sont étroitement associées à d'autres qui en renferment. De plus, rien ne fait supposer qu'il en puisse être autrement pour les grandes épaisseurs de terrains siluriens et cambriens, dépourvus de fossiles, ou, pour mieux dire, qui n'en contiennent plus. Enfin, dès l'instant que les formations sédimentaires antécambriennes ne diffèrent en rien des moins anciennes, sous le rapport de l'acide phosphorique invisible, on ne peut logiquement leur refuser le bénéfice de la même conclusion, sous prétexte qu'elles sont présentement azoïques, ou peu s'en faut.

A cet égard, toute limitation dans le temps serait vouée à l'arbitraire, parce que la distribution de l'acide phosphorique des roches sédimentaires, ainsi que sa diffusion, nous mettent en présence d'une série continue de valeurs, toujours comparables, se réclamant d'une seule et même explication. Pour conclure, je me crois fondé à dire que la grande diffusion de l'acide phosphorique invisible dans les roches sédimentaires trouve son explication dans l'activité organique, que celle-ci ait laissé ou non des vestiges reconnaissables. Bref, la présence de l'acide phosphorique, dans les conditions indiquées, constitue une sorte de réactif permettant de démontrer l'existence originelle d'organismes, dans des terrains qui n'en renferment aucune trace aujourd' hui.

y

En conséquence, le Précambrien azoïque de Normandie témoignerait, par son acide phosphorique invisible, de l'existence d'organismes d'un bout à l'autre de la période (1). Et, point important, l'Algonkien d'Amérique, en fixant de l'acide phosphorique dans les mêmes conditions, aurait enregistré, dès ses débuts, la preuve de l'intervention de la vie. -1

Telle est, à mes yeux l'importance de la diffusion de l'acide phosphorique invisible, dans l'ensemble des formations sédimentaires.

2° PHOSPHATES DE CHAUX CAMBRIENS.

(Pl. 1, fig. 1-2.)

En tête des nombreux gisements de tout âge que j'aurai à passer en revue, il faut inscrire les phosphates sédimentaires les plus anciens que l'on connaisse, presque tous cantonnés dans le domaine baltique (Suède et Danemark), où ils affectent de préférence le faciès nodule. On a signalée dans l'île de Bornholm, des grès à phosphorites, d'une puissance de 3 mètres, dont la rr partie supérieure est imprégnée jusqu'à 40 centimètres de phosphorite foncéeii, titrant environ 15 p. 100 d'acide phosphorique (2). Il s'en trouve également dans le Nord du Pays de Galles,

(1) A défaut d'organismes et d'acide phosphorique dans le Précambrien, la matière charbonneuse si répandue dans les phtanites démontre, à elle seule, l'intervention de l'activité organique sous une forme ou sous une autre. [L. C4YEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte géol. France, îqaq, p. 36 Q) 1.

(2) Service géologique, Gisements de phosphates en Danemark. [Les réserves mondiales en phosphates (XIVe Congrès géol. int. Espagne, vol. I, 1926 (1928), p. 131-13s)].


où ils ont été découverts par Hicks, dans la zone à Paradoxides Davidis, à l'état de noyaux, accom Pagnés de nombreux fragments de Trilobites. Inclus dans des schistes, contenant jusqu'à 3 p .100 d'acide phosphorique, ils ont fourni à l'analyse 42,39 p. 100 de phosphate de chaux (1).

De petits nodules, dits coprolithiques, ont été signalés dans l'horizon de Potsdam au CapBreton (Nouvelle-Écosse, Canada) avec des teneurs de 16,67 à 3 o, 9 3 p. 100 de P205. L'hypothèse a été faite qu'ils représentent des coprolithes de grandes espèces de Trilobites C2).

Mon étude sera limitée aux phosphates cambriens de Suède, les seuls que j'ai pu me procurer.

PHOSPHATES CAMBRIENS DE SUÈDE.

Dans sa monographie très instructive des roches glauconieuses de Suède, Assar Hadding a signalé des phosphates d'âge cambrien, dont je puis donner une idée, grâce à la grande obligeance de l'auteur (3).

D'après Assar Hadding, le phosphate de chaux figure à l'état remanié, ou en place, dans des grès très glauconieux du Cambrien inférieur. D'une part, il forme des horizons subordonnés à ces grès, et, d'autre part, il est placé sous la dépendance d'un conglomérat (intraformational conglomerate), servant de base à ces mêmes grès. Dans la région de Brantewik (Scanie), le phosphate est développé à plusieurs niveaux, à la partie supérieure de la série glauconieuse, sous forme de nodules subordonnés aux grès, et dans un calcaire de la partie supérieure du Cambrien inférieur.

10 NODULES DES CONGLOMÉRATS. — Un échantillon d'Hardeberga, de la région de Lund (4), montre, se détachant d'un fond gris clair, de nombreux nodules, de couleur noir mat, de forme et de volume très variables. On observe côte à côte des matériaux globuleux ou subarrondis, prépondérants et des éléments nettement anguleux, dont quelques-uns ont le faciès d'éclats. Les plus gros ne dépassent guère 2 centimètres et les plus petits ne sont visibles qu'à la loupe. Aucun ordre ne préside à leur arrangement, et leur degré d'abondance est tel qu'ils se touchent parfois. Dans un échantillon de Brantewik, du Sud-Est de la Scanie, les nodules, réalisant le même type, sont à la fois disséminés dans une gangue très dominante, et concentrés comme dans le cas précédent.

Dans le poudingue d'Hardeberga, le phosphate de chaux fait partie des éléments remaniés du conglomérat et non de sa gangue propre. Son faciès s'y révèle très uniforme, car, à peu d'exceptions près, il est réduit au rôle de ciment, dans un grès formé de grains et de quartz anguleux et calibrés, mesurant environ o mm. 1. C'est une matière grise, d'aspect homogène, parfois assez imprégnée d'une substance charbonneuse pour se détacher en noir, et qui comble tous les espaces libres entre les minéraux, en donnant naissance à de petites plages, lorsque les grains s'écartent.

(1) HENRY HICKS. — On the Occurence of Phosphates in the Cambrian Rocks. (Q. J. G. S., t. XXXI, 1875, p. 373).

(2) HUGII S. SPENCE. — Phosphate Resources of Canada. [Les réserves mondiales en phosphates. (XIVe Congr. géol.

lnt. Espagne, vol. II, 1026 fioaS). D. 710)1.

(3) ASSAR HADDING.— The Pre-Quaternary sedimentary Rocks of Sweden .IV. Glauconite and glauconitic Rocks. (MeddeHADMNG.—The Pre-Quaternary se d imentar y Roc k s o f Swe d en I V. G l aucomte an d g l aucon i t i c Roc k s. (A!e<~landen frân Lunds seologisk-mineraloeiska Institution, iq 32, 175 p., 73 fig.).

(tJ) Prélevé à 7 kilomètres à l'Ouest de Lund.


Une variante de cette manière d'être générale montre le phosphate de chaux entourant les minéraux d'une gaîne plus ou moins épaisse, irrégulièrement délimitée du côté externe, où elle affecte une tendance à se mamelonner. L'image qui en résulte est presque superposable à celle des gaizes dont l'opale enrobe tous les éléments avec tendance vers une structure globulaire, à l'intérieur des espaces libres. Lorsque le phosphate revêt cette modalité, il reste entre les grains incrustés des vides remplis de calcite. On peut suivre tous les progrès de la phosphatisation de cette calcite par une extension des enveloppes phosphatées jusqu'à disparition complète du carbonate de chaux. Ce phénomène, illustré par une série d'exemples, fait rentrer le phosphate de chaux de la gangue dans les produits de substitution.

L'intervention de rares débris organiques de nature calcaire permet de formuler un enseignement analogue. On peut, en effet, suivre tous les progrès de leur épigénie par du phosphate, qui les envahit capricieusement dans toute leur épaisseur, à la façon de l'opale mamelonnée, en laissant des témoins d'importance et de forme variables.

La gangue même des nodules est un véritables grès à ciment de calcite, renfermant, notamment, des grains de quartz parfaitement globuleux, tout différents de ceux qui sont inclus dans les matériaux remaniés.

Dans le conglomérat phosphaté de Brantewik (Pl. I, fig. 1), le phosphate de chaux sert également de gangue aux éléments des nodules (f). Ceux-ci se résolvent en grès, essentiellement formés de grains de quartz anguleux ou subarrondis (a), très glauconieux, calcarifères, parfois très riches en minéraux lourds (e) et notamment en zircon (d). En lumière blanche, le phosphate se détache en brun de différentes nuances. Tous les espaces libres entre les minéraux sont remplis, sans qu'on y puisse observer la moindre différenciation.

La roche, qui est très glauconieuse — elle est désignée par l'auteur sous le nom de Glauconitic phosphorite conglomera te - renferme une foule d'éléments glauconieux purs (6) ou chargés, soit de carbonate de chaux, (c) soit de phosphate de chaux.

Nombreux sont les grains de glauconie en partie phosphatés. Les affinités de la glauconie et du phosphate de chaux l'une pour l'autre, et leur tendance à se grouper et à s'interpénétrer sont connues depuis longtemps, et dès 1897, j'ai donné des exemples d'association intime des deux connues d e p u i s lon g tem p s, et de 's 18 9 7, 1 minéraux. Le phénomène est loin d'avoir échappé à Assar Hadding qui l'a mis en évidence defaçon très claire. A vrai dire, on n'observe pas ici de grains de phosphate chargés de glauconie, jouant en quelque sorte le rôle de pigment, tant la fusion des deux substances est intime. Concentré de préférence à la périphérie des grains, le phosphate de chaux est susceptible d'en gagner le centre, sous forme de traînées et d'ilots irréguliers et mamelonnés rappelant une manière d'être bien connue de l'opale. Toutes les apparences sont pour un développement du phosphate de chaux postérieurement à la glauconie, comme si le phosphate de chaux s'était substitué à une partie de ce minéral. La solution exacte du problème posé est peut-être fournie par des grains, à la fois glauconieux et calcaires. En d'autres termes, il est permis de se demander si le phosphate de chaux des grains de nature mixte n'est pas un nouvel exemple de substitution au carbonate de chaux.

La gangue des nodules en question est, tantôt un quartzite typique, tantôt, un grès à ciment de calcite, l'un et l'autre glauconieux.

20 PHOSPHATE DE CHAUX DES GReS GLAUCONIEUX. — D'autres manières d'être sont représentées dans un grès glauconieux de Simrislund, au Sud-Est de la Scanie. Sur une cassure perpendi-


culaire à la stratification, la roche montre toute une série de concentrations glauconieuses, ordonnées parallèlement, et correspondant à des plans de moindre résistance. Le long de ces plans, les grains de glauconie abondent au point de se toucher. Le dépôt est à proprement parler un quartzite grossier très' glauconieux, renfermant de rares noyaux de phosphate, voire même des sortes de plaquettes phosphatées.

Au microscope, la roche se résout en un quartzite calcarifère, d'une richesse tout à fait exceptionnelle en minéraux denses, et plus particulièrement en zircon. Dans ce milieu, le phosphate de chaux réalise trois types : A. Il forme des enduits d'épaisseur très notable autour de grains de quartz. Tous les individus revêtus d'une gaîne phosphatée ont conservé une forme générale arrondie, alors que les autres ont subi un accroissement secondaire, qui a transformé la roche en un quartzite à minéraux très typique. Les conditions sont telles que les grains auréolés de phosphate de chaux l'étaient déjà lors de leur mise en place.

B. Une deuxième variété a pour représentants des éléments passant aux précédents par toutes les transitions. La couronne phosphatée, d'abord réduite à une fine auréole, s'épanouit jusqu'à l'emporter sur le minéral-noyau, qui peut être du quartz ou toute autre matière. Dans tous les cas le résultat est un élément de forme parfaitement arrondie, d'apparence oolithique, aux faibles grossissements. De loin en loin, on observe un rudiment de structure concentrique, qui n'autorise nullement à assimiler ces complexes à des oolithes.

C. Le minéral engendre, à lui seul, quelques grains, arrondis ou un peu irréguliers, de couleur chamois grisâtre, se comportant comme des éléments clastiques. Ce sont évidemment des matériaux amenés sur place, en même temps que le quartz, les fedspaths, et les nombreux minéraux lourds qui leur font cortège.

Tout porte à croire que ce dernier enseignement s'applique aux trois catégories de grains, et que l'origine du phosphate de chaux in situ est quelque peu douteuse.

3° CALCAIRES A NODULES PHOSPHATÉS DE LA PARTIE SUPÉRIEURE DU CAMBRIEN INFÉRIEUR (Pl. I, fige 2). - L'échantillon, originaire de Brantewik, est un calcaire gris (glauconite limestone), qui n'a rien d'archaïque dans son aspect général, riche en petits grains de glauconie, et renfermant des éléments de phosphate noir, de dimensions très variées. Le plus gros est un nodule à contours extrêmement irréguliers, mesurant 5 centimètres de plus grand axe. De cette taille, on passe, par tous les intermédiaires, à des grains à peine perceptibles à l'œil nu, disséminés dans une gangue prépondérante. La série se continue par des éléments à peine visibles au microscope. Cette roche est intéressante à la fois par ses matériaux phosphatés, par la glauconie qu'elle renferme en abondance et par ses organismes.

Le phosphate de chaux donne lieu à de nombreuses manières d'être, dont je retiendrai les six principales: 1° Les nodules proprement dits se résolvent en une association intime de phosphate de chaux dominant, de calcite largement cristallisée et de quartz secondaire. Tout entier cristallin et d'aspect concrétionné, le phosphate est teinté en brun, maculé de taches plus foncées et opaques.


La calcite est partout en régression, envahie qu'elle est par la matière phosphatée. Lorsque le phosphate pénètre au sein de plages restées essentiellement calcaires, il revêt une structure très globulaire rappelant celle de l'opale. En fait d'organismes, j'ai relevé la présence d'un seul spicule d'Eponge monoaxe. Rien n'est plus certain que de pareils nodules n'ont pas été engendrés in situ. Pour s'en convaincre, il suffit d'y observer l'absence absolue des éléments minéraux et organiques de la gangue; 2° Une deuxième catégorie réunit de nombreux éléments, uniformément colorés en jaune chamois foncé, dépourvus de toute espèce de différenciation, à contours anguleux, irréguliers et parfois très découpés (b). Aucune inclusion minérale, autre qu'un peu de calcaire témoin, n'y peut être observée, bien que la gangue soit très glauconieuse. Ce sont, eux aussi, des matériaux remaniés, mais ils n'exercent pas la moindre action sur la lumière polarisée; 3° Certains débris renferment des grains de quartz dans une proportion très supérieure à celle du ciment (c). Il y a même parmi eux des morceaux de grès à ciment de phosphate de chaux tellement pareil à celui des nodules phosphatés du conglomérat analysé plus haut, que la source de l'un est celle de l'autre;

lt ° Quelques éléments, renfermant des grains de glauconie et des débris organiques tronqués en bordure, sans le moindre prolongement dans le ciment, résultent également d'une remise en mouvement ; 5° La roche contient aussi des grains de phosphate à contours subarrondis ou irréguliers, de la dimension des grains de quartz et de glauconie, dépourvus de toute trace de différenciation.

Rien ne fait supposer qu'ils ont été engendrés sur place; 6° D'autres éléments se signalent par des inclusions de quartz et de glauconie, développées dans la même proportion que dans la gangue voisine. Le phosphate qui les constitue est le même que celui des représentants de la précédente catégorie. Tout prouve qu'ils ont pris naissance en place et aux dépens du ciment calcaire. Le fait que plusieurs d'entre eux moulent les minéraux voisins et les sertissent à des degrés divers ne laisse aucun doute à cet égard.

La glauconie est très répandue dans le milieu qui sert de gangue aux matériaux phosphatés passés en revue. Au premier coup d'œil, elle retient l'attention par une morphologie de ses éléments qui lui imprime un faciès à part. Représentée par des grains de dimensions très changeantes, elle est caractérisée par des contours toujours irréguliers, dentelés (d) et d'apparence corrodée. Il s'agit là d'une manière d'être acquise in situ et nullement originelle. La preuve en est que les éléments glauconieux, engagés dans les agrégats phosphatés développés sur place, ont des contours franchement arrêtés et arrondis. Tout se passe, comme si le carbonate du ciment en cristallisant avait mordu sur la glauconie. Ce n'est pas le seul exemple d'un pareil empiètement que l'on connaisse. N'était cette morphologie aberrante que ladite glauconie serait, en tous points identique à celle de nos dépôts secondaires et tertiaires.

Les débris organiques, rassemblés en très grand nombre dans chaque préparation, ont quelque chose de spécial dans leur physionomie. Tous sont très fragmentaires, et la plupart évoquent l'idée d'éclats et surtout d'esquilles allongées. Chose curieuse leur teinte rappelle à s'y méprendre celle des matériaux phosphatés, sauf à dire qu'elle est foncée au point d'entraîner une opacité complète.


Presque tous ont gardé intacte une microstructure très nette, dont voici les principales manières d'être :

A. Lamellisation parallèle à la surface (e).

B. Quadrillage très fin et régulier, pareil à lui-même dans toute l'épaisseur des matériaux, avec mailles remplies par une substance identique à celle des traits orthogonaux ou par de la calcite.

C. Combinaison de lames calcaires, parallèles ou divergentes, et colonnettes perpendiculaires à la surface.

D. Lits calcaires alternant avec des lames de matière brune.

E. Fragments qui ont gardé des traces d'ornementation, sous la forme de côtes minuscules.

Certaines des structures observées ne peuvent être comparées qu'à celle de la carapace des Crustacés. Des sections de Trinucleus GoldfussiM ont fourni de beaux exemples de structures lamellaire, columnaire et spongieuse dont la combinaison est inconnue dans les autres groupes.

Des débris entièrement calcaires, et beaucoup moins répandus, ont probablement la même origine. L'un d'eux, orné de petites côtes, est superposable à l'un de ceux qui ont été mentionnés plus haut. Il n'est pas du tout impossible qu'une minime partie des débris observés, par exemple ceux qui affichent une structure lamellaire, soient a rattacher aux Brachiopodes inarticulés. Les matériaux de teinte brune, attribués aux Trilobites, sont constitués par du phosphate de chaux, ainsi que le démontrent des essais microchimiques.

A la faune, représentée comme il vient d'être dit, il faut ajouter de rares traces d'organismes perforants, de nature indéterminée, qui sont probablement les plus anciennes que l'on connaisse.

La gangue de cette roche est formée de calcite pure (/), englobant des dizaines de grains de quartz (a) généralement anguleux, de taille très variable, dont les plus gros dépassent à peine o nim. 5, et quelques grains de pyrite.

CONCLUSIONS. - Les matériaux analysés sont redevables de leur très grand intérêt, d'une part, a leur antiquité, et, d'autre part, à la diversité des faciès réalisés par le phosphate de chaux. Ce minéral joue le rôle de ciment, il épigénise le carbonate de chaux des gangues, il enrobe des minéraux, forme à lui seul des grains et donne naissance à des nodules, dont les uns sont remaniés et les autres engendrés sur place. En outre, il s'associe étroitement à la glauconie.

Notons qu'au point de vue minéralogique, il affecte trois manières d'être, dont la principale est constituée par un phosphate amorphe, puis vient une variété tendant vers une forme globulaire analogue à celle de l'opale, le troisième type étant constitué par du phosphate cristallisé, que je rapporte à la staffélite sans aucune certitude.

La nature des débris organiques est à souligner, en ce qu'ils sont eux-mêmes générateurs de phosphate, en tant que Crustacés certains, et Brachiopodes inarticulés hypothétiques.

(1) L. CAYEUX. — Introduction à l'étude pétrographique des roches sédimentaires. (Mém. Carte Géol. France, 1916p. 447, pl. XLIII, fige 4-6.)


A peine avons-nous abordé l'étude des phosphates que nous sommes mis en présence de presque tous les faciès développés par la matière dans la série sédimentaire, et que déjà le phénomène, si important dans l'histoire de ces dépôts, de la substitution du phosphate de chaux au calcaire, est mis en évidence de la façon la plus nette.

2° PHOSPHATES DE CHAUX SILURIENS.

En raison du rôle attribué par beaucoup d'auteurs aux restes de Vertébrés dans la genèse des phosphates de chaux sédimentaires, le développement au Silurien des premiers gisements proprement dits est, de prime abord, un évènement d'importance, à supposer que leur formation soit conditionnée par l'apparition des premiers Poissons.

Bien qu'il y ait dans la nature de sa faune, non moins que dans sa richesse numérique, en certains points, une source d'acide phosphorique supérieure à la normale, le Silurien de France est complètement dépourvu de concentrations phosphatées. Il n'en va pas de même en GrandeBretagne, en Suède, en Esthonie, en Russie et Roumanie, et aux États-Unis.

Je compte étudier successivement : A. Les nodules, dits phosphatés, du Silurien de France ; B. Les phosphates de chaux du Silurien d'Angleterre; C. Les phosphates ordoviciens de Suède.

D. Les phosphates à Obolus d'Esthonie.

E. Les nodules phosphatés du Silurien de Russie et de Roumanie.

F. Les phosphates ordoviciens du Tennessee (Etats-Unis).

Cette étude prendra fin avec un exposé des résultats généraux (G).

A. NODULES, DITS PHOSPHATÉS, DU SILURIEN DE FRANCE.

On a signalé dans les schistes d'Angers des nodules phosphatés, dont l'existence me paraît des plus problématiques. La vérité est que les exploitants actuels n'en ont pas connaissance, et que les essais auxquels j'ai procédé sur de nombreux échantillons ont donné des résultats négatifs.


L'analyse d'échantillons fournis par le Silurien de la Montagne-Noire, où ils ont été prélevés par J. Blayac, et de la Normandie, a donné les résultats suivants :

> PO5.

Nodule des schistes de l'horizon de Tremadoc (Ordovicien), Cabarannès (Hérault) o, 135 p. cent.

Nodule des schistes de l'horizon de Tremadoc (Ordovicien), Cabarannès (Hérault). 0,083 Nodule des schistes de l'horizon de Tremadoc (Ordovicien), Cabarannès (Hérault). 0,111 Nodule des schistes de l'horizon de Tremadoc (Ordovicien), Mas Neuf, entre Prades et Saint-Chinian (Hérault) 0,19° Nodule des schistes de l'horizon de Tremadoc (Ordovicien), S. de Canac 0,107 Nodules des schistes à Calymènes (Ordovicien), La Ferrière-aux-Étangs (Orne). 0,502 Nodules des schistes à Calymènes (Ordovicien), La Ferrière-aux-Étangs (Orne) 0,397 Nodules des schistes a Calymènes (Ordovicien), La Ferrière-aux-Étangs (Orne) 0,52* Nodule des schistes ampéliteux (Gothlandien), Mont-Pinçon (Calvados) o,33 i Nodule des schistes ampéliteux (Gothlandien), Feuguerolles (Calvados) 0,06h Nodule des schistes ampéliteux (Gothlandien), Danneville (Calvados) o,o83 -

Comme on le voit, la teneur des matériaux les moins pauvres reste très faible. N'empêche que par rapport aux schistes encaissants, ils correspondent, pour une partie, à une légère concentration de l'acide phosphorique.

Au microscope, le plus phosphoreux des trois échantillons de l'Ordovicien de La Ferrière-auxÉtangs est essentiellement formé de carbonate de chaux, individualisé en éléments irréguliers, moulés les uns sur les autres. On y trouve en inclusion de la pyrite de fer, très répandue par endroits, sous forme de cubes, de perles et de granules, tous de petite taille, ainsi que d'amas visibles aux plus faibles grossissements. A première vue, un pareil nodule calcaire parait être le résultat d'un phénomène de ségrégation en milieu argileux. Mais des restes organiques divers, et, notamment, des débris de Trilobites W, dont la microstructure est parfaitement conservée, sont disséminés dans toute la masse, comme si une préparation mécanique les avait rassemblés. Quoi qu'il en soit, il est impossible d'y déceler le moindre élément apparemment phosphaté. A la vérité, la présence de restes de Trilobites suffit pour assurer aux nod ules une teneur en acide phos phorique, quelque peu aberrante par rapport à celle des schistes encaissants. Au surplus, il est possible que le voile presque continu qui s'étend sur les matériaux calcaires, sous la forme d'impuretés, ait emmagasiné de l'acide phosphorique. Dans tous les cas, l'attaque du fond calcaire, pour y chercher des traces d'acide phosphorique, donne des résultats positifs.

La question est différente pour les nodules, inclus dans les couches de Ludlow à Liévin (Pasde-Calais), que j'ai pu analyser, grâce à l'obligeance de P. Pruvost. Ce sont de tout petits rognons noirs, mesurant depuis quelques millimètres jusqu'à 1 cm. 5 de diamètre, disséminés en nombre restreint, et très irrégulièrement, dans une roche noirâtre.

(1) Les coupes sont admirablement caractérisées par de nombreux canaux, soulignés par de l'oxyde de fer, tranchés en long, obliquement ou en travers, suivant l'orientation des sections, et par une structure très finement spongieuse.


Au microscope, celle-ci se résout en un calcaire renfermant des grains de quartz en faible proportion, et surtout des restes organiques variés : rarissimes débris de tissu osseux, très envahis par de la pyrite, fragments de test de Brachiopodes, carapaces de Crustacés complètes ou non, et quelques articles de Crinoïdes. Tous ou presque tous ont leur microstructure conservée. En particulier, les restes de Brachiopodes montrent une structure finement prismatique, presque aussi nette que dans les formes actuelles. Aucune trace de Foraminifère n'est visible. Quelques paillettes de phyllite et une forte proportion de pyrite s'observent dans toutes les coupes minces. C'est la présence de cette dernière substance qui expliqué la coloration du ciment des rognons.

Sous le microscope, les nodules se différencient de la gangue calcaire par une série de caractères : les débris organiques y sont rares, le quartz abonde en éléments très anguleux, les paillettes de phyllite sont très répandues, et le carbonate de chaux fait complètement défaut, remplacé qu'il est par une trame de phosphate de chaux amorphe, de couleur gris sale foncé. La teinte noire des petits nodules est due à leur ciment phosphaté, et à l'inclusion de pyrite, sous forme de nombreux granules et de quelques veinules.

Exception faite pour le phosphate de chaux réservé aux nodules, les différences entre les deux parties en présence sont purement quantitatives, mais ces dissemblances sont assez marquées pour qu'il ne puisse être question d'expliquer la formation des nodules par une épigénie de portions du calcaire qui les cimente. Ce sont, de toute évidence, des produits remaniés, engendrés dans un mileu très apparenté à celui qui a donné naissance au calcaire.

Les nodules en question sont donc des nodules phosphatés authentiques, et leur histoire comporte une phase de remaniement. Quant à la source de l'acide phosphorique, on peut être tenté de la chercher dans les Poissons et Crustacés qui ont concouru à la formation du dépôt. Nous verrons plus tard que cette association n'est pas nécessairement une démonstration.

En résumé, c'est par abus de langage que beaucoup de nodules siluriens de France sont classés comme nodules phosphatés. En l'état de nos connaissances, le qualificatif phosphaté doit être réservé aux seuls nodules des couches de Ludlow à Liévin.

B. PHOSPHATES DE CHAUX DU SILURIEN D'ANGLETERRE.

Au Silurien d'Angleterre se rapportent :

a. Des gisements de phosphate de chaux, d'âge ordovicien, développés dans le Pays de Galles, et soumis à une exploitation très éphémère; b. Et un curieux dépôt, d'importance exclusivement théorique, le bone-bed de Downton, d'âge gothlandien.


a. PHOSPHATES ORDOVICIENS DU PAYS DE GALLES.

En 1866, A. Voelker a fait connaître des dépôts phosphatés, constituant deux horizons distincts, au Nord du Pays de Galles. Le plus puissant, d'une épaisseur de près de 3 mètres, fournit du calcaire phosphaté titrant de 10 à 35 p. 100 de phosphate de chaux; l'autre, réduit à environ 1 m. 5o, est formé de schistes m graphitiques,, noirs, dépourvus de carbonate de chaux.

D'après l'auteur, des échantillons de celui-ci, prélevés à à mètres de profondeur, ont donné de 54 à 56 p. 100 de phosphate de chaux, teneur s'élevant à 64,5 p. 100 à une distance plus grande de la surface. Tous sont très alumineux : les deux analyses, données par A. Voelker, accusent 6,52 p. 100 d'alumine pour le premier horizon, et 7,71 p. 100 pour le second (2).

Dès l'année suivante, D. C. Davies (3) précisait que la couche exploitable se trouve dans la bande Moyenne et principale du calcaire de Bala, et qu'elle renferme beaucoup de débris organiques (Modiola, Avwulopecten, Orthoceras, Orthis, Lingula et fragments de Trilobites) avec une épaisseur Moyenne réduite à 38 centimètres.

En 1875, le même auteur W fait connaître que la formation est exploitée en plusieurs points, au Nord du Pays de Galles, où elle montre une grande continuité au sommet du calcaire de Bala. Teintée en noir par du « graphiter, elle se résout en nombreuses concrétions dont la taille varie de celle d'un œuf à celle d'une noix de coco. Ces concrétions sont juxtaposées, voire même fondues les unes dans les autres, et cimentées par une gangue noire. Au témoignage de D. C. Davies, leur surface est souvent polie, grâce à la présence du m graphite m, et plus celui-ci est développé, plus les concrétions sont phosphatées. Leur teneur atteint couramment 6ft p. 100 de phosphate de chaux. Analysés avec la gangue, qui est elle-même phosphatée, ils donnent une moyenne de 46 p. 100.

A la mine de Berwyn, la succession, relevée par D. C. Davies, est la suivante de haut en bas (5) : a. Schistes gris avec Echinodermes phosphatisés; b. Couche phosphatée; c. Calcaire noir imprégné de phosphate; d. Schistes noirs.

De nouvelles données sur ces phosphates ont été fournies récemment par W. B. R. King (6)

8(1) A. VOELKER. — On phosphatic Deposits recently discovered in North Wales. (Brit. Ass. Adv. Sciences, Birmingham, 1 66. D. 3'7-3n_'

, 1.- - - 1 -,,"/ (2' A. Voelker estimait alors la réserve à des centaines de mille ou à des millions de tonnes.

(3) D. C. DAVIES. - On a Bed of Phosphate of Lime, N. W. of Llanfyllin, North Wales. (Geol. Mag., t. IV, 1867, p. u 5 1 253.)

('1) Ibtd., The phosphorite Deposits of North Wales. (Quart. Journ. Geol. Soc., vol. XXXI, 1875, p. 357-367.)

(51 lbod -0 - 36 0) Ibtd., op. cit., p. 36o.

(6) W. B. R. KING. — The Geology of the District around Meifod (Montgomeryshire). [Quart. Journ. Geol. Soc., t.LXXXIV, 1928, p. 671-702.]


dans son étude de la géologie des environs de Meifod (Montgomeryshire). L'auteur y signale le phosphate à deux niveaux distincts. L'inférieur, subordonné au Carad ocien des Berwyn Hills, forme, à la base de schistes noirs à Graptolites, des 'nodules irréguliers, constitués par une roche noire, à structure plus ou moins oolithique, souvent très pyriteuse, et revêtant l'aspect de l'escarbille. En fait d'organismes macroscopiques, on n'y a trouvé que des traces de Bryozoaires. Le niveau supérieur (Ashgillien) se résout, dans la région de Meifod, en petits nodules arrondis, renfermant, notamment, de nombreux Trinucleus seticornis, inclus dans une formation argileuse (mud zone), qui fait suite aux schistes à Graptolites caradociens. D'après W. B. R. King, les nodules noyés dans une gangue (mudstone), qui paraît phosphatée autour des Trilobites, mesurent de 1/2 à 1 pouce de diamètre (environ 1 cm. 2 5 à 2 cm. 5). Cette couche phosphatée supérieure supporte, en discordance, un grès silurien qui la ravine, en donnant naissance à des poches débutant par une concentration de nodules.

Observons en passant que le milieu générateur de ces phosphates est très spécial, car il s'agit toujours de phosphates noirs, subordonnés, soit à des schistes à Graptolites, soit à une formation argileuse.

Je suis redevable de mes échantillons d'étude, d'une part, à W. B. King, conservateur du Sedgwick Museum à Cambridge W, et, d'autre part, à Sir John Flett, directeur du Service de la Carte géologique de la Grande-Bretagne (2). Tous sont originaires du Montgomeryshire. Les premiers viennent de la région de Meifod, et les autres de celle de Pen-y-Garnedd. Loin de faire double emploi, les deux séries accusent de telles différences qu'il est nécessaire de les passer en revue successivement.

cc. PHOSPHATES DE LA RÉGION DE MEIFOD.

(Pl. 1, fig. 3-4.)

Les échantillons recueillis par W. B. King sont représentatifs de deux formations caractérisées dans le mémoire précité.

10 PHOSPHATES CARADOCIENS (fig. 3-4). — Ils ont été prélevés dans une couche épaisse d'un pied, au Nord-Ouest de la ferme d'Allt-Fawr, où se trouve l'entrée d'une ancienne galerie. A l'œil nu, ils affectent la forme de nodules allongés, mesurant au maximum 5-6 centimètres de plus grand axe, et de fragments irréguliers de même taille. Les cassures fraiches des échantillons sont noirâtres avec un aspect terne très accentué.

(1) Actuellement professeur de Géologie et de Minéralogie à l'Université de Londres.

(2) Sir John Flett a bien voulu envoyer sur place, Mr. Jones, Collector du Service, qui, avec l'aide de Mr. Nicholson d'Oswestry, a pu prélever des matériaux de grand intérêt, dans des travaux de mines abandonnés. D'autre part, Sir John Flett m'a fait tenir la moitié d'un spécimen, originaire du Comté de Montgomery, et déposé au British Muséum.

Je ne saurais trop remercier les uns et les autres, y compris W. B. King, du concours qu'ils m'ont donné avec empressement.


Un nodule, fourni par l'horizon que W. B. King désigne sous le nom de rr basal phosphate bed (1) '1, présente la composition suivante (2) :

SiO2 (totale). o p. cent.

A1203 1 1,57 Fe20 3 5,o3 CaO 9ZMo MgO 0,36 P205 17,80 FI 2,85 CI 0,44 C02 H20 (perte au feu) 13,50 99,15 p. cent.

Phosphate de chaux. 38,85 -

La teneur en alumine, exceptionnellement élevée, est à souligner.

Le microscope fait immédiatement ressortir une très grande variété d'aspect, principalement due à la présence d'organismes, d'oolithes, de pyrite de fer, et à leur degré de fréquence. Tel spécimen est caractérisé par l'abondance de spicules d'ponges, tel autre par celle de restes d'Echinodermes, tel autre, enfin, par un grand nombre d'oolithes plus ou moins pyriteuses. Les matériaux analysés sont intéressants, au point qu'ils pourraient fournir les éléments de tout un mémoire.

En voici les caractéristiques essentielles :

Les organismes et leur mode de fossilisation. - Au premier rang viennent les représentants de Spongiaires, sous la forme de spicules de grande taille, presque invariablement brisés. On y reconnaît de nombreux tronçons cylindriques ou coniques, et, tout à fait par exception, un élément fusiforme, ou encore trois longs bâtonnets cylindriques en connexion, appartenant, selon toute vraisemblance, à un spicule tétraradié de taille particulièrement grande. Règle très générale, le canal très élargi est occupé par du phosphate de chaux, amorphe et homogène, de teinte gris sale, identique à celui de la gangue. Le reste du spicule est, soit silicifié par du quartz ou de la calcédonite, soit phosphatisé et silicifié. L'épigénie du spicule par le phosphate de chaux donne naissance à des globules de phosphate amorphe, et plus fréquemment à des sortes de prolongements de la gangue, ordonnés perpendiculairement à la surface, et s'arrêtant à des distances variables, à l'intérieur des spicules, sans atteindre le canal élargi, à de rares exceptions près. Cette manière d'être, observée en coexistence ou non avec des perles de phosphate, évoque l'idée de perforations. Dans cette association intime de la silice et du phosphate, les deux éléments prédominent tour à tour. Il existe, en outre, des spicules, entièrement composés de phosphate indifférencié, pareil à celui du ciment, des spicules pyritisés, les uns et les autres plutôt rares, quelques spicules formés par un phosphate cristallin d'aspect écailleux, et,

(1) W. B. KING, op. cil., p. 676, n° 27.

Cette analyse et toutes celles qui suivent ont été faites, sauf indications contraires, sous le contrôle de M. Lassieur, DIrecteur du Laboratoire de Chimie de la Préfecture de Police.


enfin, nombre de vides laissés par des bâtonnets dissous. Le processus de phosphatisation des spicules est quelque peu mystérieux, mais il n'est pas probable qu'il consiste dans un remplissage de vides, comme c'est le cas lorsque les spicules sont calcifiés. Quoique incomplètes, ces indications font entrevoir à quel point la physionomie des restes de Spongiaires est sujètte à variations dans le milieu étudié.

Dans telle section, comptant une centaine de fragments de spicules et davantage, il existe quantité de restes de coquilles bivalves, appartenant à des Mollusques et à des Brachiopodes, mais sur lesquels il est impossible de mettre une étiquette. Ce sont des formes arquées, toujours fragmentaires, orientées en tous sens, comme les spicules, et dans lesquelles on peut retrouver des vestiges de la structure première. Au point de vue de la fossilisation, deux cas se présentent : les coquilles sont constituées dans toute leur épaisseur par du phosphate amorphe indifférencié; elles sont à la fois phosphatisées et silicifiées, avec prédominance de la matière phosphatée.

En outre, des vides représentent la place primitivement occupée par des individus, dissous en proportion très appréciable. Par leur fréquence, qui peut égaler ou dépasser celle des spicules, ces matériaux sont un des éléments essentiels des phosphates riches en spicules de Spongiaires.

Les Trilobites comptent de très rares représentants reconnaissables par le dessin et la structure des coupes.

Les restes d'Échinoderrnes, visibles dans toutes les préparations, de même que les spicules d'Éponges, peuvent se rassembler en telle quantité que de grandes plages en sont pétries (fig. 3, a).

Pour en simplifier l'étude, notons tout de suite que le phosphate de chaux amorphe fossilise les débris d'Échinodermes, à la façon des composés ferrugineux des minerais de fer, et l'on peut ajouter de la glauconie. Le cas général est celui de plaques tout entières phosphatisées, dont le réseau cellulaire se détache d'un fond gris clair par une coloration beaucoup plus prononcée, le tout se comportant, entre les niçois croisés, comme du phosphate isotrope. La pyrite prend part également à la fossilisation des restes d'Echinodermes.

La présence de quelques loges de Bryozoaires et l'absence totale de Foraminifères restent à signaler.

Du point de vue qui est le nôtre, c'est moins l'importance de la contribution organique qui nous intéresse que la phosphatisation à grande échelle de restes organiques variés, originellement calcaires ou siliceux.

Les oolithes et leur mode de conservation. — Ainsi que W. B. R. King l'a ob servé, le milieu peut être plus ou moins oolithique. Il s'agit d'oolithes typiques à structure concentrique très fine, comme il s'en trouve en quantité dans les minerais ordoviciens de la presqu'île armoricaine. Beaucoup sont entières, d'autres sont fragmentaires, et quelques-unes témoignent d'une déformation très accentuée. Toutes répondent à un stade chloriteux, de couleur grise nuancée de vert, envahi ou non par de la pyrite de fer (fig. 4, a, b, c), et exceptionnellement par de l'hématite. Ainsi qu'il est de règle, le fer sulfuré se développe dans les oolithes, au détriment de leur structure concentrique, soit qu'il engendre des cristaux, soit qu'il reste indifférencié suivant le cas général. On le voit envahir les oolithes de toutes parts, pour aboutir finalement à des globules pyriteux, dont l'individualité est le plus souvent respectée. Nombreux sont les éléments oolithiques qui réservent une place plus ou moins grande à ce minéral.


Le phosphate de chaux est exclus de la presque totalité des oolithes. Font exception plusieurs concrétions, dont le noyau est composé de phosphate amorphe.

L'intervention de ces oolithes n'est pas étrangère à l'existence de la forte teneur en alumine signalée plus haut.

Minéraux. — Dans tous les échantillons analysés une place est réservée au quartz clastique, représenté par des grains de forme anguleuse et de taille très variable (quelques centièmes de millimètre à o mm. 25) [fig. 3, b; fig. h, d]. A l'exemple des organismes, le minéral est très inégalement distribué et concentré en nids par places.

Des cristaux de feldspath, parfois maclés, se comptent par dizaines dans les coupes de phosphates à spicules d'Éponges. Il en est parmi eux qui ont conservé des contours géométriques parfaits et une telle pureté qu'on est tenté de leur attribuer une origine in situ. Beaucoup d'entre eux englobent une multitude d'inclusions noires, de nature vitreuse, qui en altèrent complètement la limpidité. Ce sont des feldspaths d'origine volcanique, et remaniés en dépit des apparences.

La pyrite tient parfois un rôle de premier plan, ce qui est vrai, principalement pour les échantillons oolithiques. On a vu qu'elle minéralise des restes d'Échinodermes et des spicules de Spongiaires. Elle forme, en outre, des plages, des grains irréguliers d'origine indéterminée, sans parler des mouchetures disséminées un peu partout dans la gangue.

Ciment. - Il est formé de phosphate de chaux, de pyrite de fer, de matière argileuse et de carbonate de chaux.

Les échantillons très riches en spicules d'Éponges, coquilles de Mollusques, etc., ont une gangue essentiellement phosphatée de couleur gris sale, absolument indifférenciée (fig. 3, c et fig. ft, e), et constamment éteinte en lumière polarisée, sauf en de petits points qui réagissent comme du phosphate cristallin.

Je rapporte à la matière argileuse quelques plages développées dans un seul échantillon, où elles constituent un fond incolore, pailleté, réagissant faiblement sur la lumière polarisée. En raison de la forte teneur en alumine du milieu (11,20 p. 100), il se peut que cette matière donne naissance à une trame développée un peu partout et masquée, aussi bien par la pyrite que par le phosphate de chaux. Un peu de chlorite, pareille à celle des oolithes, s'y ajoute en petites traînées, relativement très biréfringentes.

Une fraction très appréciable de la gangue est formée de carbonate de chaux dans un seul spécimen, où il s'entremêle avec le phosphate de chaux.

La rareté de la matière charbonneuse, qui va jouer un rôle important dans les matériaux de la région de Pen-y-Garnedd, est à noter.

En résumé, le phosphate de chaux, presque en totalité du type amorphe, gît de deux façons : il épigénise une foule d'organismes calcaires, ainsi que des restes de Spongiaires primitivement Vieeux, et il constitue tout ou partie de la gangue des matériaux, sans qu'on puisse démontrer qu'il a pris la place du carbonate de chaux, comme c'est probable.

20 PHOSPHATES ASHGILLIENS. — Trop peu développés et trop pauvres pour être exploitables, ces phosphates se présentent, comme on l'a vu plus haut, en petits nodules teintés en


gris noirâtre. Ceux que j'ai étudiés au microscope se décomposent en deux parties : une gangue de teinte chamois clair, d'apparence homogène, et une foule de matériaux détritiques, parmi lesquels le quartz domine de beaucoup. Gangue et minéraux l'emportent tour à tour.

Les grains de quartz se signalent par un double caractère : dimensions très variables dans l'étend ue d'une même section (o mm. 01-0 mm. 16), et forme particulièrement anguleuse des éléments. Certains d'entre eux sont de véritables éclats ou esquilles. Par leur degré de fréquence, qui est appréciable, ils impriment une physionomie quelque peu aberrante à l'ensemble des matériaux clastiques, et font songer à des produits d'origine glaciaire. Un grand nombre d'éléments, également anguleux, dérivent d'une roche siliceuse cryptocristalline, tantôt, et le plus souvent exclusivement siliceuse, tantôt un peu phylliteuse.

Par ordre numérique, la deuxième place revient à des lamelles de phyllite très longues et fines, ou courtes et épaisses, appartenant à un mica blanc. Quelques paillettes de biotite les accompagnent.

Puis viennent des feldspaths détritiques, maclés ou non, comptant des dizaines d'individus dans chaque coupe mince, et quelques minéraux rares, tels que fragments de zircon, tourmaline et rutile, d'origine détritique.

A peine les débris organiques sont-ils représentés par un ou deux arcs, quartzifiés en totalité, ou restés en partie calcaires. Les spicules d'Éponges manquent.

L'examen en lumière blanche de la gangue n'en laisse pas deviner la complexité. Entre les nicols croisés, le fond de couleur chamois se résout en une pâte cryptocristalline, bourrée de menues paillettes de phyllite incolore, passant par tous les degrés à celles qu'on discerne aux plus faibles grossissements, et se rapportant certainement au même groupe. Intimement associés à ces produits, on observe de très petits éléments d'aspect cryptocristallin, dont la morphologie est des plus incertaines, polarisant avec des teintes fortement ardoisées. Il s'agit, croyonsnous, d'une trame de matière argileuse cristalline. Sur tout ce complexe s'étend comme un voile jaunâtre, amorphe, de nature phosphatée, et qu'on cherche vainement à décomposer en particules constituantes. Nulle part, il n'exerce une action certaine sur la lumière polarisée.

La vérité est qu'il est de toute impossibilité de faire la part revenant à chaque élément dans la réaction du milieu sur la lumière polarisée.

Pour être complet, il faut signaler l'existence de nombreuses inclusions pyriteuses, sous la forme de tout petits cubes, de sphérules, les uns et les autres (isolés ou groupés, auxquels il faut ajouter des taches, le tout correspondant à un pourcentage négligeable de fer sulfuré.

CONCLUSIONS. — Le contraste est grand entre les phosphates des deux horizons, principalement du point de vue organique. Le premier procède d'un dépôt très riche en débris organiques siliceux et calcaires, et le second, d'origine éminemment détritique, dérive d'un dépôt silico-argileux.

Tous deux sont feldspathiques.

(S. PHOSPHATES DE LA RÉGION DE PEN-Y-GARNEDD.

Les échantillons, dont je suis redevable à Sir John Flett, ont été recueillis à la séparation des schistes et des calcaires de Pen-y-Garnedd, lesquels correspondent vraisemblablement au calcaire imprégné de phosphate, situé au mur de la couche à la mine de Berwyn (p. 2 5). Ils


comprennent : 1° du calcaire plus ou moins phosphatisé (calcaire de Pen-y-Garnedd); 2° du phosphate proprement dit, subordonné à ce calcaire, et, 3° une couche, dite terreuse, a-vec nodules, surmontée par des schistes à Graptolites.

10 CALCAIRE DE PEN-Y-GARNEDD. — Le plus intéressant des échantillons, en ma possession, est une roche de teinte gris foncé ou noirâtre, à texture cristalline, tirant sa caractéristique essentielle de sa constitution très variée, et de l'abondance des restes d' Echinodermes, nombreux au point de se toucher le plus souvent. Tous les représentants de ce groupe sont fossilisés, en première ligne, par de la calcite, puis par une matière d'origine organique. Ce sont, pour la presque totalité, des plaques, réalisant l'unité d'orientation optique, quand elles sont en calcite, ce qui est le cas général. Il arrive fréquemment qu'elles aient subi un accroissement secondaire leur permettant de se mouler les unes sur les autres. Clivées et souvent maclées, elles renferment pour le moins des impuretés qui en soulignent, ou non, la structure première. Dans beaucoup d'individus, elles mettent en évidence par leur groupement des vestiges de réseau; en d'autres, elles se concentrent dans les mailles qu'elles font ressortir. L'intervention d'une matière, franchement noire en lumière blanche, les conserve dans la perfection. A première vue, cette matière Paraît se confondre avec la pyrite, minéral très développé dans le milieu. En lumière réfléchie, les deux substances se distinguent aisément, la première, teintée en noir mat, et, la seconde, soulignée par un reflet métallique gris jaunâtre très apparent. En réalité, des restes d'Échinodermes, au nombre de plusieurs dizaines par coupe mince, sont fossilisés par une substance charbonneuse qUI teinte tous les échantillons en noir, et se développe en toute indépendance dans le ciment.

J'insiste sur ce point que le réseau ainsi épigénisé est non moins net que celui des articles de Crinoïdes dans nos minerais de fer oolithique secondaires. Au fond, deux manières d'être sont a distinguer, le pigment en question se fixant, tour à tour, dans les mailles du réseau, en tant que produit de remplissage, et dans l'épaisseur même du squelette comme élément de substitution.

Mais il se peut que cette distinction ne soit pas fondée, et que les mailles aient été oblitérées au préalable par une vase calcaire. En tout cas, c'est la première fois que ce mode de fossilisation est observé chez les Échinodermes, et l'on peut ajouter qu'en l'état de nos connaissances, il garde le caractère d'unique exception. Abstraction faite de quelques sections circulaires ou elliptiques avec trace de canal axial, à rapporter à des Crinoïdes, tous les autres se réclament, soit de restes d'Oursins, soit de formes du groupe des Echinospherites, dont la présence a été signalée.

Le phosphate de chaux intervient également dans la fossilisation de plusieurs articles, tantôt, comme produit de substitution au réseau et, tantôt, comme élément de remplissage des cellules.

Pe même, la pyrite de fer prend part à la fossilisation des restes d'Échinodermes, mais à une échelle réduite.

Les Bryozoaires ont pour représentants des débris de colonies, comportant seulement plusieurs cellules, remplies de calcite imprégnée de matière charbonneuse ou de phosphate de chaux.

Quant au squelette, il a gardé sa nature fibreuse, très caractéristique, quoique très envahi par de la pyrite de fer, et accessoirement par la matière charbonneuse, dont il vient d'être question.

De rares fragments de Brachiopodes articulés ont conservé une structure finement prismatique très nette, montrant de longs prismes, ordonnés obliquement par rapport à la surface. Avec eux 011 trouve, dans la même proportion que dans les phosphates proprement dits, des fragments de test de Brachiopodes inarticulés, qui seront bientôt décrits en détail, et quelques représen-


tants d'un type spécial, se rapportant également à ce dernier groupe, et très répandu dans le phosphate proprement dit.

Les Trilobites comptent plusieurs débris dans chaque préparation. On les reconnaît, soit à la forme des sections, quand elles sont transversales, soit, grâce à leur microstructure conservée.

Celle-ci accuse une lamellisation très fine parallèle à la surface et une structure finement spongieuse, ou la présence de canaux perpendiculaires à la surface.

Il existe, en outre, des dizaines de bâtonnets robustes, rectilignes ou arqués, d'origine vraisemblablement organique. Beaucoup sont entièrement pyritisés, d'autres sont restés calcaires, sans structure apparente, et quelques-uns ont fixé de la matière charbonneuse.

Le groupe des Spongiaires n'a fourni qu'un seul spicule au total. Quant aux Forarninifères, ils continuent à faire complètement défaut.

Des trainées qui ont concentré les matières pigmentaires du milieu, renferment quelques oolithes, réalisant toute une série de manières d'être :

Oolithes chloriteuses et pyriteuses.

Oolithes tout entières pyritisées.

Oolithes à structure concentrique très nette, dont l'enveloppe corticale est composée d'anneaux pyriteux, alternant avec des feuillets de matière charbonneuse, le noyau étant formé de phosphate de chaux, très chargé de matière charbonneuse.

Oolithe montrant de la périphérie au centre : une large zone de matière charbonneuse, une couronne de phosphate de chaux, très chargée de matière charbonneuse, un large anneau de pyrite de fer, et, finalement, un noyau de phosphate de chaux riche en matière charbonneuse.

Oolithe essentiellement phosphatée avec intervention d'un peu de fer sulfuré dans l'enveloppe corticale.

Oolithes fragmentaires, etc.

Comme on le voit, quatre substances au moins participent à la constitution des oolithes. On retiendra que l'intervention de la matière charbonneuse dans leur constitution est un fait nouveau.

Quoique représenté, au total, par une proportion extrêmement faible, le phosphate de chaux s'observe dans les restes organiques de tous les groupes : on sait qu'il figure dans les oolithes; il engendre quelques complexes remaniés, et se développe dans la gangue, en grains irréguliers, souvent envahis par des granulations de matière charbonneuse.

La pyrite de fer est en moyenne très répandue, car, outre les variantes mentionnées, elle forme, à elle seule, des plages et de volumineux éléments sans structure apparente, d'origine probablement organique.

La matière charbonneuse souille les préparations un peu partout, et se concentre en traînées, où elle est bien près de l'emporter sur l'ensemble des autres matériaux. Elle peut alors se distri, buer en nombreux feuillets, minces, irréguliers, qui s'anastomosent pour embrasser tous les éléments constituants.

La contribution du quartz est limitée à quelques dizaines de grains anguleux, petits et moyens.


L'accroissement secondaire des innombrables plaques d'Échinodermes a laissé une place insignifiante au ciment proprement dit, réduit à un petit nombre de grains de calcite.

La roche en question est un calcaire pétri de restes d'Echinodermes, oolithique par places, faiblement phosphaté, pyriteux, teinté par de la matière charbonneuse.

2° PHOSPHATES DE LA RÉGION DE PEN-Y-GARNEDD. - Les échantillons, qualifiés de phosphates, sont teintés en gris noirâtre, complètement dépourvus d'éclat, et tachent les doigts. Sur une tranche fraîche, ils accusent des compositions variables, réparties en zones successives, les unes claires et les autres noirâtres. Il est évident, au premier coup d'œil, que tous sont en moyenne plus calcaires que phosphatés. D'autre part, ils tirent leur principal intérêt de la présence et de la fréquence d'organismes, qui font de la roche une entité nouvelle, admirablement caractérisée comme lumachelle phosphatée. Au rebours de ce qui se passe dans les calcaires précédemment analysés, la contribution organique revêt ici une très grande uniformité.

Le dépôt est essentiellement constitué par d'innombrables tests épais, faiblement arqués et terminés en pointes aux extrémités, quand ils n'ont pas été déformés par des actions mécaniques.

Ce sont autant de sections appartenant à des coquilles bivalves et trapues. Leur abondance est telle qu'en bien des points elles sont littéralement emboîtées les unes dans les autres.

La fossilisation de ces coquilles offre le plus souvent un caractère aberrant. Il en est de nombreuses qui sont tout entières calcaires. A l'opposé, d'autres, extrêmement rares, sont phosphatées dans toute leur épaisseur. D'autres, encore, très répandues, et parfois en majorité, se décomposent en trois couches : une centrale, généralement la plus épaisse, et deux marginales, toutes irrégulièrement délimitées. La première est calcaire et les deux autres 'finement quartzifiées. La constance de la distribution des trois zones me parait signifier que, du vivant de l'animal, le test comportait une partie centrale calcaire entourée de deux couches, d'une nature minéralogique toute différente, et d'aptitude particulière à la silicification. Observons tout de suite que la silicification des Mollusques ne montre jamais rien de pareil et que, de plus, ces Bivalves comportent l'existence de deux couches, et non de trois. Limitées aux matériaux dont il vient. d'être question, nos investigations permettent 'd'affirmer qu'ils n'appartiennent certainement pas à ce groupe.

Pour identifier de tels débris, il faut considérer les exceptions. Abstraction faite de la différenciation minéralogique, qui nous révèle l'existence de trois couches, il est extrêmement difficile de déceler le moindre indice de structure. De loin en loin, on observe une valve de même type, tout entière silicifiée, montrant une structure laminaire très nette, avec larges feuillets parallèles a la surface, preuve que la structure des tests était originellement lamellaire dans toute leur épaisseur. C'est grâce à l'intervention de la silice que le fait peut être établi sans conteste. Les sections de cette espèce sont rares à ce point qu'il n'y en a pas une, en moyenne, par préparation.

Un autre exemple, non moins rare, montre une valve se décomposant en trois lames phosphatées, alternant avec des lames quartzifiées. Cette structure, et il faut ajouter cette composition, orientent le diagnostic vers le groupe des Brachiopodes inarticulés et phosphatés. Mais voici d'autres éléments d Information, : Il existe dans chaque coupe mince plusieurs fragments de test, rectilignes ou un peu arqués, d épaisseur toujours réduite, composés d'une alternance de feuillets phosphatés et de feuillets


quartzifiés. Par exception, on reconnaît, sans ambiguïté, des vestiges de canalicules transversaux M dans les lames phosphatées. Il est clair que cette constitution est calquée sur celle des Lingules vivantes, formées d'une alternance de lames phosphatées et de lames de conchyoline. Au cours de la fossilisation, nécessairement immédiate, la matière organique a été remplacée par de la silice, dont l'intervention a préservé l'organisation première des coquilles d'une destruction plus ou moins complète.

A la lumière de cette observation, on peut se représenter les innombrables valves à trois couches du premier groupe, comme formées à l'origine par une lame moyenne, très prépondérante, de nature calcaire, et par des lames interne et externe, composées d'une matière organique instable, plus ou moins analogue à la conchyoline. Les autres, celles qui sont exclusivement calcaires, étaient homogènes dès le principe. Bref, ces valves appartenaient, elles aussi, à des Brachiopodes iharticulés. Ceux-ci ont décidément joué un rôle considérable dans l'élaboration du dépôt à l'étude, lequel doit être classé comme lumachellephosphatée à Brachiopodes inarticulés.

Il y a tant et tant de représentants de ces Brachiopodes dans le milieu qu'il reste fort peu de place pour les autres organismes. En fait, on n'observe qu'un petit nombre de fragments de coquilles de Mollusques, de colonies de Bryozoaires, de rares débris de Trilobites, tout entiers phosphatés, à l'exclusion totale de restes d'Ëchinodermes et de Foraminifères.

La roche renferme très peu de petits grains de quartz détritique, et encore moins de paillettes de mica. Elle a pour ciment un complexe de calcite, de phosphate de chaux, de matière charbonneuse, substances auxquelles s'ajoutent, ou non, une faible proportion de pyrite de fer.

Le phosphate de chaux est principalement développé à l'état de ciment, teinté en gris brunâtre sale, et toujours distribué très irrégulièrement. Les plages qu'il forme englobent des restes de coquilles intacts et des témoins calcaires très rongés. Il donne également naissance à quelques grains, purs ou calcaréo-phosphatés. Dans les deux cas, le produit est généralement amorphe.

Seules de petites plages font exception à la règle en réagissant nettement sur la lumière polarisée.

Le plus souvent, la gangue phosphatée est envahie par de la matière charbonneuse, qui en masque les caractères lorsqu'elle est très développée. Dans tous mes échantillons, il s'en faut de beaucoup que le phosphate l'emporte. Peut-être est-il plus répandu qu'il ne semble, par suite de l'impossibilité de l'identifier, toutes les fois que la matière charbonneuse est développée à dose massive.

La roche témoigne de phénomènes de compression qui, par places, ont déformé les valves de Brachiopodes.

En résumé, les matériaux analysés de la région de Pen-y-Garnedd sont phosphatés, et par leurs organismes, et par leur gangue.

3° COUCHE TERREUSE ET SES NODULES — Telle qu'elle se présente aujourd'hui aux ameurements, la formation mérite bien son nom d'earthy bed, car elle réalise l'apparence d'une argile, schisteuse, inconsistante, très fragmentaire, qui n'évoque en rien l'idée d'un gisement de phosphate de chaux. Par lavage, elle fournit des noyaux irréguliers, durs, noirâtres, qualifiés de nodules phosphatés.

1

(1) L. CAiEux. — Introduction à l'étude pétrograpliique des roches sédimentaires. (Mém. Carte géol. France, 1916' Atlas, pl. XLVI, fig. 1 et 2.)


L'analyse de l'un de ces nodules a donné :

SiO2 (totale) 20,80 p. cent.

A1203. 5,8o Fe~ -. 0,87 Ca O. 37,60 MgO. H P205. 26,37 FI 4, 10 CI o,4 19 C02 : Il H20 (perte au feu) 3,10 99,059 — (1)

Phosphate de chaux 57,565

Entre la constitution de ces nodules et celle des phosphates caradociens, décrits plus haut (p. 26), les analogies sont trop grandes pour qu'il soit utile de les soumettre à une analyse détaillée. Notons qu'ils se résolvent en un ciment prédominant, au sein duquel sont disséminés de nombreux éléments détritiques, des spicules d'Éponges et des coquilles de Mollusques fragmentaires.

La collection des minéraux clastiques comprend de nombreux grains de quartz, des feldspaths non moins fréquents, un peu de mica blanc, et un fragment de roche éruptive. Les feldspaths en particulier réalisent le même type que dans les phosphates caradociens décrits, c'est-à-dire qu'ils recèlent de nombreuses inclusions vitreuses.

Représentés par quelques dizaines d'individus par coupe, les spicules sont quartzifiés et phosphatisés. Quelques-uns sont fossilisés par de l'oxyde de fer.

Tout le phosphate est concentré dans la gangue qu'il forme en majeure partie, à lui seul.

Pour en fixer les caractères microscopiques, il est nécessaire que les sections soient très minces.

On constate alors que loin d'engendrer un milieu homogène, il manifeste une tendance très marquée à se découper en petits globules fondus les uns dans les autres. Bref, sa structure est concrétionnée. Entre les nicols croisés, on voit ressortir de minuscules paillettes, de nature probablement phylliteuse, et de tout petits granules de quartz, les uns et les autres susceptibles d'abonder et de constituer une trame cryptocrisfalline, servant de support au phosphate de chaux qui, lui , est amorphe. Dans l'espèce, la pyrite de fer est remplacée par de l'oxyde de fer, disséminé sous la forme de petites sphérules, libres ou coalescentes, qui enlèvent à la gangue une grande partie de sa translucidité, malgré le faible pourcentage de la matière. L'hypothèse la plus vraisemblable, en ce qui touche cet oxyde de fer, est qu'il dérive de la pyrite. S'il existe des témoins de carbonate de chaux, je n'ai pas réussi à les mettre en évidence.

Entre la gangue de l'earthy bed et les nodules, la différence est purement quantitative. En un

(1) Plusieurs substances, comme la potasse et la soude, n'ont pas été dosées, bien que les feldspaths soient nombreux*


mot, on y observe moins d'organismes et plus d'éléments détritiques. Cette différence suffit pour démontrer que les nodules sont tant soit peu remaniés, et engendrés dans le prolongement du dépôt où ils ont été prélevés.

En définitive, seuls les échantillons de ce type témoignent d'une phosphatisation généralisée et constituent des phosphates à proprement parler. De même que ceux de la première série, ils sont quelque peu aberrants, ne fût-ce que par leurs minéraux, et c'est également comme phosphates feldspathiques qu'ils doivent figurer dans le groupe des phosphates sédimentaires.

7. PHOSPHATE À SPICULES DE CALCISPONGES, DE PROVENANCE EXACTE INCONNUE.

(Pl. n, fig. 5.)

L'échantillon, extrait des collections du Service géologique d'Angleterre, que je dois à l'obligeance de Sir John Flett, porte la mention croverlying the Bala Limestone, Montgomeryshiren.

Sa description, à cette place, se justifie par sa richesse en spicules de Calcisponges, qui est telle que chaque section en renferme des centaines (1).

Sa constitution revêt une extrême simplicité. Qu'on imagine un fond de phosphate gris, généralement chargé de matière charbonneuse, emprisonnant les spicules de Calcisponges quartzifiés, et l'on aura une idée très exacte du milieu. Les minéraux clastiques manquent complètement, ainsi d'ailleurs que les représentants des Spongiaires. A l'exception d'une forme globulaire indéterminée, tous les spicules appartiennent à des Éponges calcaires.

Outre les formes monoaxes qui abondent, on observe des spicules triradiés, dits sagittaux (a), que l'on sait très caractéristiques du groupe. Non moins typiques sont des spicules monoaxes renflés, comme il s'en trouve dans les Calcisponges vivantes (2). Tous sont quartzifiés. Leur conservation est loin d'être parfaite, attendu que les granules de quartz secondaire qui en occupent la place ont largement débordé sur le ciment, ce qui n'empêche pas leur dessin général d'être reconnaissable.

La gangue, qui l'emporte, est composée de phosphate gris, d'apparence indifférenciée (c), mais présentant, en réalité, une texture finement granulaire. Autant qu'il est possible de s'en assurer, tout le phosphate réagit sur la lumière polarisée. Dans la majorité des cas, la matière charbonneuse est distribuée assez régulièrement, sous forme de minuscules granulations isolées, groupées, ou fondues les unes dans les autres, de manière à engendrer des taches, des traînées, petites ou grandes. Très accessoire par places, elle est prépondérante ailleurs, sans qu'on puisse se rendre compte si le phosphate lui sert d'armature, ou si elle se développe en toute indépendance. C'est, en tout cas, un élément composant essentiel du dépôt.

L'emploi de forts grossissements met en évidence de petites sphérules, très clairsemées, et des grains de moindre exiguïté, que la lumière réfléchie permet d'identifier à la pyrite. La même sub-

) L. CAYEux. — Existence d'un phosphate à spicules de Calcisponges dans l'Ordovicien du Pays de Galles. (C. R.

Ac. Se., t. CXCV, iq32, p. 1.188-1.îqo.)

(2) Ibid., op. cit., pl. xxxvi, fig. k, j et k.


stance est parfois concentrée en éléments cubiques ou subcristallins. Au total, le sulfure de fer est pauvrement représenté, mais il est partout.

L'analyse d'un fragment de cette roche a fourni les résultats suivants :

SiO2 (totale) .-. 21,4.0 p. cent.

A1203 9,60 Fe203 i,51 CaO 33, 4° MgO 0,95 — P'Os. 25,48 FI. 1,1 4 CI. o,49 CO~ Il H20 (perte au feu). 5,5o 99,47 p. 100.

Phosphate de chaux. 55,02

Compte tenu de l'empiétement de la silice des spicules sur la gangue, on peut fixer à environ 20 p. 100 la participation des Calcisponges à la constitution de la roche. A ma connaissance, il s'en faut de beaucoup qu'un pareil degré de fréquence ait jamais été signalé pour les spicules de Calcisponges dans les formations sédimentaires anciennes. Sous ce rapport, le phosphate en question réalise pour le moment un type absolument unique, redevable d'un surcroît d'intérêt à sa haute .antiquité.

La silicification, à grande échelle, des spicules de Calcisponges dans un milieu phosphaté, fait supposer que l'épigénie du calcaire des spicules s'est faite avant la phosphatisation du dépôt.

Étant donné ce que l'on sait des affinités de l'acide phosphorique pour le carbonate de chaux, on peut affirmer que les spicules auraient été phosphatisés, s'ils n'avaient été quartzifiés, avant l'introduction du phosphate dans le sédiment. En conséquence, la silicification des spicules a suivi de très près la chute des matériaux sur le fond de la mer, ce qui revient à dire que les migrations de la silice relèvent, une fois de plus, d'un milieu sous-marin. C'est à une conclusion analogue qu'on arrive, en étudiant les restes de Brachiopodes, caractérisés par l'existence de lames

silicifiées, alternant avec des lames de phosphate de chaux, (p. 34.).

S. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.

Il résulte des précédentes analyses que les dépôts phosphatés de l'Ordovicien du Pays de Galles 1 revêtent une grande diversité de caractères. Encore n'est-il pas certain que l'étude de matériaux plus nombreux ne ferait pas ressortir l'existence d'un plus grand nombre de variétés.

En l'état de nos connaissances, on peut distinguer : des phosphates à débris d'Echinodermes, des lumachelles phosphatées à Brachiopodes inarticulés, des phosphates à spicules d'Epongés siliceuses, des phosphates à spicules d'Eponges calcaires, des phosphates ferrugineux oolithiques, des phosphates


très alumvmux, des phosphates feldspathiques, des phosphates pyriteux, et des phosphates pauvres ou très riches en matière charbonneuse. Un certain nombre de ces types ne se rencontrent nulle part ailleurs, en quoi les gisements du Pays de Galles occupent une place très importante dans l'ensemble des formations passées en revue.

Par lui-même, le phosphate de chaux ne présente rien de bien particulier. Sa manière d'être, prépondérante et de beaucoup, en fait un ciment, mais il abonde accidentellement, en tant que produit épigénique des organismes. Il fossilise, en partie ou en totalité, des organismes calcaires et siliceux, figure dans des oolithes ferrugineuses, et donne naissance à de très rares grains. Sous forme de ciment, il est susceptible de se différencier et de réaliser imparfaitement une structure globulaire, ou de se décomposer en granules. Généralement amorphe, il peut également se développer à l'état cristallin, ce qui, pour l'ensemble des dépôts étudiés est, en moyenne, une exception.

Les exemples de substitution certaine du phosphate de chaux au carbonate de chaux sont assez nombreux et probants, pour affirmer que les phosphates ordoviciens du Pays de Galles rentrent dans la catégorie des produits épigéniques du carbonate de chaux. La gamme des roches-mères parait comprendre des calcaires purs, des calcaires chargés d'un peu de matière argileuse, et des dépôts faisant une large place à cette matière, sans parler des produits charbonneux susceptibles d'abonder.

Posée pour la première fois, au cours de notre étude, la question de la matière charbonneuse, si développée dans plusieurs types de phosphates, rentre dans un problème général, dont l'examen à cette place serait prématuré. Notons que le terme charbonneux employé ne préjuge nullement d'une composition et de propriétés définies, et qu'il désigne une substance mal connue, dérivant d'une matière originellement organique. Les phtanites, dits graphiteux, du Précambrien de la presqu'île armoricaine et les phtanites ampéliteux du Gothlandien ont, pour ainsi dire, mis cette question à l'ordre du jour (l).

Si j'avais à dégager le trait fondamental des phosphates ordoviciens du Pays de Galles, je le chercherais dans les organismes. L'importante contribution qu'ils ont reçue des Spongiaires en est la principale caractéristique. C'est là un fait presque unique dans toute la série des phosphates sédimentaires, et d'autant plus digne d'intérêt que les spicules d'Éponges sont exclus de tous les grands gisements des temps secondaires et tertiaires, que nous aurons à passer en revue.

A ce titre ces phosphates constituent une véritable entité.

N'ayant pas étudié la formation phosphatée sur place, j'ignore quelles influences se sont exercées sur le milieu générateur, et pourquoi elle offre tant de variété dans ses produits, alors qu'elle n'est, ni puissante, ni très étendue. Que rien ne la rattache aux phosphates engendrés en haute mer, c'est l'évidence même.

(1) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte Géol. France, 1929, p. 361 et p. 373.)


0

b. BONE-BED DU GRÈS DE DOWNTON (ANGLETERRE).

Il existe à la base du Grès de Downton, un bone-bed dont l'épaisseur n'excède pas quelques pouces, mais qui se développe sur une grande surface. Quantité de débris de Poissons, de Crustacés, etc., y sont inclus. Le dépôt mérite d'être étudié sommairement à cette place, en raison de la multiplicité des manières d'être du phosphate de chaux, et du faciès que présentent certains fragments de tissu osseux.

Pétrographiquement, la roche est à classer parmi les quartzites. C'est un quartzite phylliteux, renfermant de nombreuses paillettes de mica blanc et de chlorite, quelques feldspaths clastiques, du zircon passablement répandu, de la tourmaline brune, etc., matériaux auxquels s'ajoute du phosphate de chaux, sous forme de dents et d'ossements de Poissons, de rognons, de grains et de volumineux éléments remaniés.

Les débris de Poissons, de l'unique échantillon que je possède, atteignent jusqu'à 4 millimètres de longueur, mais tous ne sont pas visibles à l'œil nu. Pour la plupart d'aspect ambré, ils ont une couleur qui va du jaune brunâtre au jaune paille très clair, avec cette particularité qu'un élément donné peut réunir plusieurs nuances, par exception ordonnées en bandelettes régulières. Beaucoup d'individus ont modifié leur teinte propre par une imprégnation ferrugineuse, plus ou moins développée. Contrairement à la règle, pour ainsi dire générale dans les formations plus récentes, des débris n'exercent aucune action sur la lumière polarisée. Il est à souligner que tous les éléments à rapporter aux Poissons, sans l'ombre d'hésitation, sont loin de présenter une microstructure caractéristique. Ceux qui dérivent des dents montrent d'innombrables canalicules, et d'autres, qui relèvent du tissu osseux proprement dit, n'en fournissent aucune trace, même lorsqu'ils sont de taille relativement grande. Le fait est à retenir pour interpréter certains débris, privés de structure, dont le mode de fossilisation fait immédiatement songer a des restes de Poissons.

Des matériaux, mesurant jusqu'à 3 millimètres de diamètre, se résolvent en complexes, formés de phosphate brun foncé ou gris sale, englobant des grains de quartz susceptibles de l'emporter parfois, accompagnés ou non de paillettes de phyllite incolore. L'oxyde de fer y figure généralement à l'état de pigment, qui leur communique un aspect souillé. Un moule de Spirorbis revêt le même faciès. L'un d'eux renferme un spicule d'Eponge. Quel que soit le degré de fréquence du quartz, lequel peut être fort variable, ces complexes ont entre eux un air de famille très accentué. De toute évidence, ils ont été extraits d'un même milieu générateur et remaniés, car il ne peut être question d'en faire des produits de différenciation sur place, dès l'instant que la gangue est formée de quartzite. Il y faut voir, croyons-nous, des matériaux remis en mouvement aux dépens de la formation même, en un point où son caractère détritique était très atténué.

Le phosphate de chaux revêt encore une certaine fréquence à l'état de grains jaune brunâtre, a contours irréguliers, dépourvus d'inclusions et tout entiers amorphes, comme les gros éléments dont il vient d'être question. Leur nombre s'élève à plusieurs centaines par coupe mince.

La série se complète par une ou deux petites concrétions typiques, quasi incolores, témoignant d'une structure concentrique très fine, et donnant une croix noire entre les nicols croisés.

Presque tous les feuillets concentriques se comportent comme la staffélite, mais plusieurs d'entre


eux jouissent d'une biréfringence plus élevée, preuve que deux composés phosphatés de nature cristalline sont en présence.

A la gangue près, la constitution de cette roche rappelle, du point de vue qualitatif, celle que nous observerons fréquemment au cours de notre étude. Aussi peut-on classer le dépôt comme phosphate sédimentaire très pauvre. Celui-ci a pour caractéristiques l'abondance des restes de Poissons, la fréquence de leurs débris privés de toute microstructure, et une importante multiplication du type grain.

C. LES PHOSPHATES ORDOVICIENS DE SUÈDE.

Le phosphate de chaux est connu en Suède dans l'Ordovicien inférieur et moyen, où il n'a pas l'importance qu'il revêt dans le Cambrien. Il y est également associé à la glauconie, qui réalise son maximum de fréquence dans l'Ordovicien inférieur de l'île d'Üland. D'après Axel Gavelin et Per Geijer (l), c'est en Dalécarlie seulement que les dépôts sont dignes d'intérêt.

Deux échantillons, que je dois encore à la grande obligeance d'Assar Hadding, appartiennent respectivement à l'Ordovicien inférieur et à l'Ordovicien moyen, et présentent les caractères suivants :

10 Le premier, de nature calcaire et très glauconieux, à Ceratopyge, d'Ottenby (Oland), est une roche de fraîcheur remarquable, piquetée d'innombrables points verts, inégalement distribués.

Au microscope, la glauconie forme jusqu'à la moitié des préparations. On l'y voit à l'état de grains allongés, à contours parfaitement définis, et d'une pureté remarquable. Pas un seul d'entre eux n'évoque la silhouette d'un organisme quelconque. Ces matériaux présentent une particularité observée pour la première fois, et nettement mise en lumière par Assar Hadding.

Beaucoup d'entre eux sont échancrés par des grains et cristaux de sidérite, d'origine secondaire, développés à leur dépens, et en voie d'hématisation (2). Des éléments sont tellement envahis que la glauconie s'y trouve reléguée au second rang. Il en est même quelques-uns qui sont hématisés en entier, après avoir franchi un stade sidérite. Au surplus, des grains subrhomboédriques et des cristaux de calcite se développent à cheval sur la gangue et les grains verts, et il arrive que ceux-ci soient profondément envahis par la même substance. Les propriétés de cette glauconie n'ont rien qui ne soit connu depuis longtemps ; autrement dit, sa structure est cryptocristalline. En ce qui concerne sa formation, on ne manquera pas d'observer qu'elle est développée à très grande échelle, dans un milieu calcaire, en l'absence des Foraminifères.

La roche, ainsi constituée, est très peu phosphatée. Çà et là, on peut observer dans le ciment de petites concentrations phosphatées, de teinte paille très claire, renfermant de nombreuses inclusions de calcite à contours corrodés. Entre les nicols croisés, la trame phosphatée réagit sur

(1) AXEL GAVELIN and PER GEIJER, op. cit., p. kq3-407.

(2) ASSAR HADDlNG, op. cit., p. 16, fig. 6. - -


la lumière comme un milieu cryptocristallin, à la condition que les coupes soient très minces.

En l'espèce, le phosphate est de toute évidence un produit de substitution au carbonate de chaux de la gangue.

Celle-ci, composée de calcite à petits éléments, renferme de la pyrite en grains isolés, cristaux et amas parfois très développés. Des débris organiques convertis en calcite, et méconnaissables, Y sont clairsemés.

20 Un échantillon de phosphate en couche, inclus dans des schistes à Graptolites (l) de l'Ordovicien moyen de Fâgelsâng, près de Lund, réalise un type de phosphate noir, à pâte fine, d'aspect mat, dont l'homogénéité est troublée par quelques éléments de calcite, d'origine probablement organique.

L'analyse d'un échantillon a donné les résultats suivants : *

SiO2 16,5o p. 100 AI~ 3,5 a Fe203 A, 16 — CaO 39,90 MgO ., o,a5 — P205 26,20 FI 1,20 CI. 0,20 — C02. * a,5o 9, 5 o Perte au feu. : à,âo — Carbone organique i,3o — 100,13 p. 100 Phosphate de chaux 5 7,194

Au microscope, la roche accuse une constitution très simple. Le phosphate de chaux, teinté en jaune chamois, clair ou brunâtre, en forme le fond, à lui seul. On y trouve englobés des débris d'origine organique, convertis en calcite largement cristallisée, en très grande majorité indéchiffrables, dont les seuls reconnaissables appartiennent aux Trilobites. D'autres éléments, ceux-ci transformés en quartz, ne sont pas autre chose que des spicules globuleux, accompagnés de bâtonnets très rares. De petits granules de quartz, isolés ou groupés en petit nombre, sont disséminés dans le milieu. Entre les nicols croisés, on reconnaît en abondance des inclusions de calcite rongées, ne laissant aucun doute sur le développement épigénique du phosphate de chaux.

Beaucoup de points agissent sur la lumière polarisée, sans qu'on puisse s'assurer qu'ils sont de nature phosphatée. En tout cas, l'existence de phosphate amorphe me paraît certaine. L'indécision sur la coexistence de phosphate amorphe et d'une variété cristalline tient à ce que le milieu très coloré met obstacle à l'usage de forts grossissements.

1 Les données manquent pour tirer des généralités d'une étude sommaire, limitée à deux échantillons. Retenons qu'une fois de plus, nous avons enregistré des témoignages décisifs

- 1 (1) Zone à Nemagraptus gracilis.


en faveur de l'épigénie du carbonate de chaux par le phosphate de chaux, et que, pour l'un des spécimens, la genèse sur place des matériaux phosphatés ne fait pas de doute. La présence de spicules d'Éponges dans l'un des échantillons est à souligner.

Le calcaire phosphaté à Ceratopyge est surtout intéressant pour l'histoire de la glauconie.

D. PHOSPHATES DE CHAUX À OBOLUS D'ESTHONIE.

(Pl. n, 6.)

D'après le professeur A. Opik (1), la roche phosphatée est un grès à Obolus, subordonné à l'Ordovicien inférieur. Sa puissance, susceptible d'atteindre 1 m. 20-2 mètres, est ordinairement de o m. 60-0 m. 80 (région de Pakerort- Walkla). Ce grès renferme des valves d'Obolus en quantité innombrable, et c'est par elles qu'il est phosphaté. D'intéressantes analyses, publiées par l'auteur, montrent ce que sont les Obolus, comme source d'acide phosphorique pour les sédiments ordoviciens.

L'Obolus apollinis typique a fourni, dans une première analyse (2), 33,86-36,94 p. 100 de P205, et dans une autre, plus complète: P205 38,97 p. 100 39,09 p. 100 CaF2 6,18 - 6,26 -

Une autre analyse de la même espèce typique est caractérisée par les teneurs suivantes : Ca3(P04)2 85,28 p. 100 85,83 p. 100 CaF2. 6,19 - 6,3o -

Le ciment est pauvre en acide phosphorique.

Pour juger de l'extraordinaire abondance des Obolus dans le dépôt et de l'extension de celui-ci, il suffit de rappeler que, d'après A. Opik, les réserves en phosphate de chaux connues, gangue déduite, ont été estimées à 4.769.000 tonnes, et les réserves probables à 109.348.000 tonnes. Les gisements sont malheureusement dénués de valeur industrielle, du moins pour le présent.

L'examen d'un échantillon de ce phosphate à Obolus, dont je suis redevable au professeur A. Opik, met en évidence une constitution très simple.

Une section pratiquée dans une partie cohérente montre de nombreux fragments d'Obolus,

( } A. OPIK. — Gisements de phosphates en Esthonie. Der Estlaendische Obolenphosphorit. [Les réserves mondiales en phosphate. (XI Y" Conar. aéol. int. Espagne, 1026 (pubi. en 1028), t. I, p. 135-194,2 cartes).l

(2) Op. cit., p. 16 1.

(î) Op. cit., p. i63.

(4) Op. cit., p. 16U.


le plus souvent posés à plat, ou redressés et dans n'importe quelle position. La matière phosphatée se décompose en feuillets parallèles, presque incolores, gris clair ou gris foncé, jaune paille de plusieurs nuances, brunâtres ou franchement bruns, tantôt d'une extrême finesse et tantôt, d'une épaisseur sensible, et même représentant une fraction appréciable de la coquille entière (a, b). Par exception, des débris sont vaguement feuilletés (c). Dans de rares individus, on observe des déviations de feuillets, paraissant correspondre à des canaux perpendiculaires à la surface, et seulement visibles du côté interne des fragments. Des canalicules, mal conservés et limités à l'épaisseur d'un feuillet, sont rarement visibles (a).

Entre les nicols croisés, la réaction des débris est insensible, ou caractérisée par une teinte ardoisée très foncée, accusant une orientation optique unique, les extinctions se produisant normalement aux feuillets.

La gangue, qui est essentiellement quartzeuse, se décompose en grains de quartz (d), maintenus en place par des gaines phosphatées très minces qui les encerclent, et moins fréquemment par un ciment de phosphate amorphe comblant tous les vides intergranulaires. La pyrite peut, à elle seule, former le ciment de plages entières (e). Une pareille gangue rentre dans la catégorie des 8res phosphatés et pyriteux. Aucune plage ne relève des quartzites.

E. LES NODULES PHOSPHATÉS DU SILURIEN DE RUSSIE ET DE ROUMANIE.

D'après A. Arkhanghelsky (1), les phosphates existent en Russie en deux régions distinctes : Io dans les provinces baltiques, sous forme de petits nodules à la base du niveau à Asaphus expansus et A. Lamanskii de l'Ordovicien; 2° dans le Gothlandien de la région du Dniester à l'état de gros nodules. Faute d'échantillons se rapportant au premier niveau, il n'en sera pas question dans les pages suivantes. En ce qui concerne ceux des provinces baltiques, il est intéressant de noter que l'Ordovicien, essentiellement calcaire, comporte des lacunes, engendrées par de courtes périodes d'émersion, entrainant la formation de bancs corrodés et de niveaux phosphatés.

Le phosphate de chaux revêt un faciès très particulier et même unique, dans le Gothlandien des bords 'du Dniester en Podolie, et en Bessarabie. Plusieurs auteurs et, notamment, Fr. Schwackhofer (2) et J. P. 0' Reilly (3) en ont donné une description détaillée qui me dispense de m'y arrêter longuement.

La roche-mère est une formation schisteuse, finement feuilletée, très charbonneuse, de couleur noir grisâtre, quelquefois tirant sur le vert, dont la puissance atteint souvent plusieurs centaines de pieds.

(1) A. ARKHANGHELSKY. — Stratigraphie et conditions géologiques de la formation des phosphates de Russie. [Les gisements de phosphate de la Russie (U. R. S. S.), in Les réserves mondiales en phosphate (XIV. Congr. géol. int. Espagne, 1926 (1028), t. I, p. 240-260VI

(î) FR. SCHWACKHÕFER. — Ueber , die Phosphorit-Einlagerungen an den Ufen des Dniester in russich und osterreichishe Podolien und der Bukowina (Iahrb. d. k. k. geol. Reichsanstalt, Bd. XXI, 1871, p. 211-280, taf. VIII.)

liS) J. P. O'REILLY. - The Phosphorite nodules of Podolia. (Sc. Pr. roy. Dublin Soc., t. IV, 1884, p. 215-3 22.)


Les rognons y existent en grand nombre, souvent déchaussés, remaniés et concentrés pour engendrer des gisements secondaires. Leur maximum de fréquence est réalisé sur la rive gauche du Dniester. D'après L. de Launay, le gisement de ces nodules était exploité, à très petite échelle, avant la guerre, et les produits en étaient exportés en Allemagne (l).

On sait par Fr. Schwackhôfer et J. P. 0' Reilly que lesdits nodules ont un diamètre variant de 1-2 centimètres à 16-18 centimètres; les plus répandus mesurent de 5 à 6 centimètres et pèsent de ftoo à 5oo grammes. Dégagés de leur gangue, ils affectent une forme remarqua-

Fig. I. - Section transversale Jl'un nodule phosphalé Fig. 1. Section transversale .d 'un nod u l e phosphate du Gothlandien de la région du Dniesler (Russie ).

[2/3 grand, nat.]

blement globulaire, ou même sphérique, qui leur donne l'apparence de boulets. Leur surface est unie, polie et luisante, en quoi ils rappellent beaucoup les caractères des nodules calcaires, subordonnés aux schistes ampéliteux du Gothlandien de France, et Ise nodules phosphatés du Culm des Pyrénées. Dans les types remaniés, la surface est devenue irrégulière et terne. Le poids spécifique de ces nodules est de 2,8-3 et leur dureté est sensiblement celle du spath fluor.

Tous ces nodules ont une structure fibro-radiée (fig. i, texte) et par conséquent sphérolithique, caractère qui les différencie complètement de nos rognons gothlandiens, et de tous les nodules phosphatés, dont il sera longuement question dans la suite. De structure concentrique, il n'y a jamais la moindre trace, à ma connaissance. Loin d'être développée uniformément, cette structure fibro-radiée est, en général, mieux marquée, vers la périphérie, et, sauf exception, n'atteint pas le centre. Celui-ci est plein ou vide, et

dans les deux cas avec une forme étoilée très distincte. Dans le premier, il est constitué par de la calcite, ou par une matière terreuse. Règle générale, il n'y a rien dans les nodules qui .puisse évoquer l'idée d'un corps étranger, jouant le rôle de centre d'attraction pour le phosphate de chaux. Diverses substances, telles que calcite, pyrite, quartz en petits grains, manganèse carbonaté, oxyde et carbonate de fer, silicate d'alumine terreux et galène peuvent s'interposer entre les rayons dans toute la masse.

Des analyses de Fr. Schwackhofer nous renseignent sur la répartition de l'acide phosphorique dans la masse des nodules. Un boulet de 15 centimètres de diamètre a fourni 36,53 p. 100 d'acide phosphorique pour la zone externe, et 4 o,4 2 p. 100 pour la zone interne, les teneurs en fluor s'élevant à 3 p. 100 dans la première et à 3,55 p. 100 dans la seconde. Un nodule de 16 centimètres est caractérisé par les teneurs suivantes :

P2 05. Fi.

- Périphérie 3 7,89 p. 100 3,13 p. 100 Zone médiane. 38,60 — 3,3.1Noyau. 25,56 — 2,23 —

(1) L. DE LAUNAY. — Gitcs minéraux et métallifères, t. I, 1913, p. 664.


Le gisement renferme du bois fossile, également très phosphaté, car une analyse accuse 33,16 P. 100 d'acide phosphorique et â,55 p. 100 de fluor. F. Schwackhofer suppose que le fluor, développé en proportion variable par rapport à l'acide phosphorique, est combiné à la chaux, ce qui porterait à 9,33 p. 100 la teneur en fluorure de calcium de l'échantillon de bois fossile.

Quant à la roche-mère, elle est à peine phosphatée, si l'unique analyse accusant o,33 p. 100 de P205 donne une idée de la moyenne.

Du fait que les boulets sont fibreux, ils ne reflètent en rien la structure des schistes charbonneux qui les empâtent, toutes raisons pour que leur étude micro graphique soit instructive au minimum. Faute de matériaux en quantité suffisante, et dans la crainte de prendre l'exception pour la règle, je limiterai à de brèves indications le diagnostic de la roche en coupe mince. En fait, le milieu est très hétérogène. La structure fibreuse est soulignée par l'orientation même du phosphate de chaux, puis et surtout par l'intercalation d'éléments étrangers, tels que quartz secondaire, calcédonite et une matière gris sale, qui fait figure d'impureté. Cette matière, à laquelle un rôle important est dévolu dans les trois nodules analysés au microscope, se résout en une infinité de granulations amorphes, groupées en nombreuses files radiales, interposées entre les fibres phosphatées. D'importantes concentrations quartzeuses, également disposées en rayons, renferment cette même matière en inclusions. Il s'agit là, j'imagine, du ccsilicate d'alumine terreux", signalé par F. Schwackhofer. Son identification exacte est impossible sous le microscope. La calcite peut intervenir à son tour, et il arrive qu'elle soit très développée. Il s'en faut que la structure soit parfaitement radiée, car on peut observer des secteurs composés de fibres ordonnées suivant deux directions qui se coupent. Les sections tangentielles établissent clairement que les rayons phosphatés ne correspondent à rien de géométrique. Tout y est confusion, et il est impossible de délimiter un champ correspondant certainement à l'un d'eux.

Jusqu'à présent la matière phosphatée a été rapportée à l'apatite, diagnostic que je n'ai pas vérifié, mais il me paraît hors de doute que du phosphate amorphe figure dans le milieu.

Le mode de formation de ces curieux nodules est resté fort obscur. Fr. Schwackhofer les a considérés comme d'anciennes concrétions calcaires, phosphatisées à un moment donné, sous l'unique influence de la roche-mère qui aurait fourni, à elle seule, et l'acide phosphorique et le fluor.

Tenant compte de l'impossibilité de démontrer l'existence de nodules calcaires à l'origine dans la formation ampéliteuse, J. P. 0' Reilly s'est demandé si les boulets ne sont pas d'anciens nodules de marcassite,' d'abord convertis en calcite, puis phosphatisés dans les conditions indiquées par Fr. SchwackhÕfer. Étant donné le milieu très favorable à la formation de la pyrite, l'explication n'a rien d'invraisemblable, à première vue.

Les phosphates charbonneux que j'ai eu l'occasion d'analyser mettent tous en évidence un fait très clair : le phosphate de chaux et la pyrite prennent l'un et l'autre la place du carbonate de chaux, et jamais le phosphate de chaux ne se substitue à la pyrite. C'est un argument de poids pour ne pas souscrire à l'opinion de J. P. 0' Reilly. La première, celle de Fr. Schwackhofer, est beaucoup plus vraisemblable, car nous avons en France des schistes ampéliteux, à boulets calcaires qui, eux aussi, sont globuleux, polis et satinés. Et nous apprendrons par la suite que le phosphate de chaux est, par excellence, un minéral de substitution. Quant à la structure fibreuse, il n'est pas nécessaire de l'emprunter à la pyrite. Ne savons-nous pas que la staffélite est fibreuse par elle-


même? Bref, il y a des raisons de penser que les phosphates en question, si aberrants par leur faciès, rentrent dans une formule générale, qui se dégagera peu à peu.

F. PHOSPHATES ORDOVICIENS DU TENNESSEE (ÉTATS-UNIS) W.

Le Silurien du Tennessee renferme des roches phosphatées pauvres qui relèvent de l'Ordovicien. D'après R. A. Smith (2), il en existe quatre horizons distincts, dont le plus important constitue l'Hermitage formation. Ce sont des calcaires très prédominants, des grès, des schistes, et, notamment, des schistes noirs renfermant des nodules. Sur ces dépôts les renseignements publiés par le Service géologique du Tennessee sont réduits à la plus simple expression. Quant à leur constitution, l'ignorance est totale, pour le moment. Toutes les tentatives faites auprès du Service géologique du Tennessee et des compagnies exploitantes pour me procurer des matériaux d'études sont restées vaines (3).

Les teneurs en phosphate sont faibles, si bien que celles de 2 5 à 5o p. 100, indiquées par R. A. Smith, doivent être tenues pour exceptionnelles dans l'ensemble. Là où les roches phosphatées aIDeurent, elles ont été profondément affectées par les agents météoriques, et converties en phosphate brun, comme au Mont-Pleasant, où se trouve le principal centre d'exploitation, et, d'une façon générale, dans la partie méridionale du Bassin central du Tennessee. Il en est résulté une concentration du phosphate de chaux et, partant, un enrichissement qui se traduit par la genèse d'un résidu, développé en nappes et poches, à la surface des roches-mères, résidu titrant 70 p. 100 et davantage (Mont- Pleasant). Le phosphate brun en question a contribué, pour la plus grand e part, à faire du Tennessee le deuxième centre producteur des phosphates aux États-Unis

Il résulte de données réunies par W. B. JeweH (5), que la formation de l'Hermitage (Hardin County) a parfois enregistré une rupture d'équilibre, marquée à son sommet par un horizon de blocs et fragments calcaires, ainsi que par une faible discordance et une lacune. Le régime propre à la formation des calcaires ordoviciens phosphatés peut se déduire, comme l'a montré A. Smith, de leurs caractères dans le Tennessee central, où ils affichent une stratification entre-

(1) Des nodules phosphatés, associés à des Brachiopodes à test phosphaté (Lingulae), ont été signalés dans l'Ordovicien du Canada (grès de Chazy de l'Upper Ottawa River). Ces nodules, dont quelques-uns mesurent environ 5 centimètres sur 2 centim. 5, sont considérés comme ayant une origine probablement coprolithique. Leur haute teneur en phosphate de chaux serait due à des Lingules qui auraient servi de nourriture aux animaux dont ils dérivent [HUGH S. SPENCE. — Phosphates Resources of Canada (Les réserves mondiales en phosphates). XIV* Congrès géol. int. Espagne, vol. II, 1926 (1028), p. 708-700.]

(1) R. A. SMITH. -' Geology and Utilization of Tennessee Phosphate Rock. [Trans. Am. Inst. Mining and Metallurgical Engineers (Birmingham Meeting), 102A, p. 2.1

(3) Je crois devoir ajouter que mes demandes, répétées de part et d'autre, n'ont jamais été honorées d'une réponse.

(4) En 1929, g3 p. 100 environ de la production phosphatée du Tennessee provenaient du phosphate brun. [B. L.

(U. S. Dep. pf Commerce, Min. Res. U. St., i q )1.

JOHNSON. Phosphate-Rock in 1020 (U. S. Dep. of Commerce, Min. Res. U. St., îqaq, part. Il, p. 349)1.

151 W. B. JEWELL. — Geology and Minerai Resources - of Hardin County, Tennessee. (Dep. of Education. Div. of Geology, Bull. 37, 1 93 1. p. 25.)

1


croisée très nette, soulignée par une alternance très répétée de petits lits, irréguliers et minces, de calcaire cristallin relativement pur, et de lits phosphatés grenus, de teinte foncée, contenant les uns et les autres de nombreux petits fragments de coquilles.

C. W. Hayes et P. Ulrich (1) ont vu, dans les roches phosphatées de l'Ordovicien, le produit d'une mer de très faible profondeur, dont le fond était soumis à l'action de vagues et de courants.

Les dépôts, qui recevaient très peu de matières détritiques de la terre ferme, étaient presque complètement d'origine organique, et consistaient en coquilles phosphatées et petits Mollusques.

G. RÉSULTATS GÉNÉRAUX.

En Europe, les phosphates siluriens affectent presque invariablement la forme de nodules, subordonnés à des dépôts, dits ampéliteux. De leurs roches-mères ils ont hérité une teinte noirâtre, parfois très développée, qui leur imprime une physionomie à part (2).

Eu égard à la faible importance des gisements et du tonnage des plus restreints qu'ils représentent en Europe, les phosphates siluriens se révèlent de composition extrêmement variée.

Il suffit, pour s'en convaincre, de se reporter à la liste des types définis dans l'Ordovicien du Pays de Galles (p. 37).

Cette variété s'étend aux modalités du phosphate de chaux, presque aussi nombreuses dans les phosphates du Pays de Galles que dans les grands gisements qui nous restent à étudier.

Ce sont, en outre, des phosphates qui se singularisent par les débris organiques qu'on y peut observer. A cet égard, la contribution fournie par les Spongiaires et notamment les Calcispongrs, puis par les Echinodermes, les Brachiopodes inarticulés et les Trilobites est de première importance. L'intervention de ces deux derniers groupes, qui ont la propriété de fixer du phosphate de chaux de leur vivant, mérite d'être soulignée tout particulièrement. Comme au Cambrien, les Foraminifères font complètement défaut. Les restes de Poissons apparaissent avec le grès de Downton du Silurien supérieur. La question se pose de l'entrée en scène de ces organismes à une époque plus reculée. Elle s'est posée pour moi avec la découverte dans l'Ordovicien de rarissimes débris, à faciès de fragments de tissu osseux, dépourvus de structure caractéristique, mais le sujet est trop important pour qu'on puisse conclure sans argument décisif.

Composée comme il vient d'être dit, la faune d'Invertébrés est tout entière formée d'organismes vivant sur le fond de la mer. Aucune trace de plankton n'a pu être décelée. Mais il faut tenir pour certain que tous les organismes des mers siluriennes, génératrices de phosphate, n'ont pas été conservés. A ce que nous connaissons, il faut ajouter, pour le moins, les organismes, repré-

(1) C. W. HAYES and E. 0. ULRICH. - (U. S. Geol. Surv., Geol. Atlas, Columbia Folio, igo3, g5, 5). [D'après R. S. SMITH, op. cit., p. 7.1

(1). Aux gisements de phosphates, plus ou moins riches en matière charbonneuse, que j'ai passés en revue, j'auraisPu ajouter celui des nodules inclus dans les schistes à Graptolites de Saxe, dans lesquels L. Kruft a dosé de 16,48 à 37>65 p. 100 de P205. C'est dans ces nodules que A. Rothpletz a observé des Radiolaires décrits par J. Rüst. (L. KRUFT.

- Die Phosphoritführung des vogtlàndischen Obersilur und die Verbreitung des Phosphorits im Altpalaeozoïcum Europas.

(N. J.f. Min., t. XV, 1902, p. t-65, pl. 1 et 11).]


sentés dans les dépôts analysés par la grande masse de matière charbonneuse, accumulée au total dans les roches phosphatées. De ces organismes, il sera question plus tard.

Les phosphates observés sont, tour à tour, amorphes, cryptocristallins et parfois concrétionnés, avec une très grande prépondérance du premier type. Il n'est pas rare que les deux premières manières d'être soient associées.

S'il est impossible de démontrer que tout le phosphate s'est développé par épigénie, on peut dire que tel est son processus essentiel de fixation. La preuve en est fournie par beaucoup de nodules qui ont gardé des témoins de calcaire, par la phosphatisation de nombreux restes d'Échinodermes, etc. On sait que l'épigénie s'est également produite aux dépens de spicules d'Épongés siliceuses.

Il semble bien que la très grande majorité des nodules soient remaniés, mais l'existence de concrétions engendrées sur place n'en est pas moins démontrée. Quant aux grains, dont le rôle est quasi nul, ils paraissent également résulter d'une remise en mouvement.

Du fait que les phosphates siluriens d'Europe sont noduleux, à de rares exceptions près, et que les nodules ont été remaniés en très grande majorité, il se dégage une image du milieu générateur, qui diffère sur un point fondamental de celle qu'on peut tirer de l'étude des grands gisements crétacés et tertiaires. Il ne fait pas de doute que le fond de la mer devait être suffisamment agité pour que de gros matériaux phosphatés fussent extraits de leur milieu générateur et entraînés à des distances variables. S'il en était ainsi, il serait bien surprenant que la coupe des terrains phosphatés n'eût pas enregistré quelque perturbation, en rapport avec le caractère grossier des matériaux déplacés. Il est vrai que l'existence de pareils dépôts est à elle seule un témoignage en faveur d'une rupture d'équilibre. Quoi qu'il en soit, c'est tout à l'opposé des milieux pélagiques qu'il faut situer les fonds favorables à la sédimentation phosphatée à l'époque silurienne. Que s'il était nécessaire de faire la preuve que les remaniements mis en cause sont sous-marins, la chose ne soulèverait aucune difficulté.

Les phosphates siluriens sont, en moyenne, très pauvres, en raison des impuretés qui y sont incluses. Au nombre de celles-ci, il faut compter le carbone qui intervient avec une très grande fréquence, la matière argileuse, le quartz, les feldspaths, etc.

4° PHOSPHATES DE CHAUX DÉVONIENS.

En l'état de nos connaissances, on est fondé à dire que les mers dévoniennes d'Europe n'ont pas réuni les conditions favorables à la genèse des phosphates. Quelle qu'en soit la cause, aucune formation sédimentaire phosphatée n'est à signaler dans le Dévonien d'Europe. De cette période, on ne connaît présentement qu'un seul gisement, situé aux États-Unis, dans le Tennessee.

Dans l'analyse qui va suivre, je dirai quelques mots de la diffusion de l'acide phosphorique dans quelques roches dévoniennes de France (A.) ; puis je caractériserai des nodules phosphatés de l'Eifélien de l'Ardenne (B.), et je consacrerai quelques pages aux phosphates de chaux dévoniens des États-Unis (C.).


A. DIFFUSION DE L'ACIDE PHOSPHORIQUE DANS QUELQUES ROCHES DÉVONIENNES DE FRANCE.

Quelques spécimens de roches dévoniennes de l'Ardenne française, analysés dans les mêmes conditions que les roches précambriennes, cambriennes et siluriennes, ont donné les résultats suivants :

P2 O5. p. 100.

Schiste de Mondrepuits (Gédinnjen), Mondrepuits. 0,289 Schiste de Burnot (Gédinnien), Charnoy (Ardennes) 0,273 Grauwacke de Hierges (Gédinnien), Charnoy (Ardennes) 0,370 Grauwacke de Hierges (Gédinnien, Charnoy (Ardennes). 0,205 Calcaire de Givet (Givétien), Givet (Ardennes). o,o33 Schiste (Frasnien), Foisches (Ardennes) 0,160 Calcaire à Rh. cuboides (Frasnien), Foisches (Ardennes). 0,070

Ces données numériques ne diffèrent pas très sensiblement de celles qui sont relatives au Précambrien, au Cambrien et au Silurien. Toutefois, elles témoignent plutôt d'une légère augmentation de la teneur en P205, accroissement qui se manifeste surtout en milieu détritique. Cette constatation est de nature à faire supposer l'existence d'une certaine quantité d'acide phosphorique d'origine clastique, et peut-être d'inclusions d'apatite dans les grains de quartz.

B. NODULES PHOSPHATÉS DES SCHISTES À CALCÉOLES DE L'ARDENNE.

Les schistes à Calcéoles et surtout à Phacops latifrons de l'Eifélien, bien développés entre Vireux-Molhain et la frontière franco-belge, fournissent de loin en loin des nodules à peine gros comme une noix, qui se sont révélés phosphatés à l'analyse. Ils renferment, en outre, des restes de Phacops et de Brachiopodes qui ont également concentré du phosphate de chaux.

Des nodules recueillis par Ed. Nivoit, titrent, d'après lui, jusqu'à 14 p. 100 d'acide phosphorique. La roche est une ancienne boue quartzeuse, calcarifère et phosphatisée. Toute la matière phosphatée imprègne la gangue, dans laquelle elle sert de trame aux éléments minéraux et organiques, en se développant aux dépens du carbonate de chaux.


C. PHOSPHATES DU TENNESSEE.

(Pl. n, fig. 7 et 8.)

L'État du Tennessee possède, outre les gisements de phosphates siluriens (p. 46), en place ou remaniés, une formation phosphatée qui relève du Dévonien. D'après Ch. W. Hayes t1), la succession des terrains, plus ou moins chargés de phosphate, est la suivante :

CARBONIFÈRE. Calcaire schisteux et cherteux.

DÈVONIEIN

D. Greensand avec nodules phosphatés 9-0 m. 18 C. Schistes noirs charbonneux. 0-1 m. 83 B. Phosphate en couche 0-0 m. 92 A. Grès gris. 0- 1 m. 83

SILURIEN. Calcaire bleu.

Le système dévonien est là réduit à une puissance qui ne dépasse pas 3 mètres à 3 m. 66, et qui peut tomber à quelques pieds, voire même à quelques pouces, alors qu'au Nord des Appalaches, la formation arrive à mesurer des milliers de pieds. De nombreux diagrammes donnés par Ch. W. Hayes font ressortir, outre l'extrême réduction du système dévonien, les variations d'épaisseur de ses divisions, la rapidité avec laquelle elles se produisent, ainsi que les lacunes observées. Le grès, qui sert de mur au phosphate en couche, est susceptible de manquer, auquel cas celui-ci repose directement sur le calcaire bleu silurien. Les schistes noirs charbonneux, qui servent de toit au phosphate en couche, peuvent également disparaître. De tous les horizons, celui du Greensand est le plus constant. On juge par ces brèves indications de l'instabilité du milieu qui a présidé à la genèse des phosphates dévoniens du Tennessee.

A défaut d'observations personnelles, s'étendant à toute la formation phosphatée, je crois devoir faire état d'une étude de Ch. W. Hayes (2), laquelle donne l'unique image qu'on en possède actuellement.

CARACTÈRES DES PHOSPHATES, D'APRÈS CH. w. HAYES. — 10 Greensand. — Le Greensand est un grès bleuâtre ou verdâtre, remarquable par la présence de la glaucome, de nombreux nodules phosphatés subsphériques, mesurant de o m. oi3 à o m. 025 de diamètre, et de rognons de forme ellipsoïdale aplatie, épais de o m. 08 à o m. 10, avec un grand axe atteignant quelquefois o m. 61. Pourvus d'une surface très unie, ces nodules se séparent facilement de leur gangue.

Au microscope, ils se montrent principalement formés de phosphate amorphe, de couleur ambrée, accompagné de pyrite et d'une matière charbonneuse. Dans quelques cas, ils affectent une structure concrétionnée, avec des formes globuleuses et mamelonnées à structure radiée. Les espaces compris entre les plages concrétionnées sont généralement occupés par de la silice, ou vides. Des

(1) CH. W. HAYES. - The Tennessee Phosphates (17e Ann. Rep. Un. St. Geol. Surv., part. II, 1895-1896, p. 519-550.)

w Ibid., id., p. 523-526.


races organiques ont été observées, mais non déchiffrées. Quelques nodules trahissent un arrangement concentrique. Nous verrons bientôt que cette description pourrait s'appliquer à des nodules du Culm des Pyrénées. Le plus souvent ces nodules forment un lit au voisinage des schistes noirs ; mais ils peuvent être inclus dans ces schistes et même dans le phosphate rocheux.

Une coupe montre jusqu'à trois lits de ces nodules dans les schistes, lesquels présentent alors Une épaisseur exceptionnelle de 3 mètres. Le degré de fréquence de ces nodules varie grandement à de courtes distances. D'après l'auteur, leur teneur en phosphate de chaux s'élève à 6070 p. 100. Nulle part, ils ne sont développés en quantité suffisante pour être exploités indépendamment des phosphates en couches. En revanche, leur extension en surface n'est rien moins que très vaste, car Ch. W. Hayes en signale l'existence dans le Tennessee, la Géorgie, l'Alabama et probablement l'Arkansas.

20 Phosphate en couche. — L'horizon principal, au témoignage de Ch. W. Hayes, comporte des variétés, dites oolithiques, conglomérées et schisteuses.

La première est formée de grains ronds ou aplatis, assimilés à des oolithes, de nombreux débris de coquilles turbinées, à l'état de moules, revêtant la forme oolithique, et de fragments de Coraux arrondis. Le tout est réuni dans un ciment finement grenu, ou dépourvu de structure. La roche contient de la matière charbonneuse, en quantité variable et parfois très élevée, ce qui la rend presque opaque, et une très forte proportion de pyrite. Le phosphate de chaux a l'apparence d'une matière floculente, de couleur ambre clair ou brun jaunâtre, qui n'exerce aucune action sur la lumière polarisée. C'est lui qui constitue les rc oolithes i,, les moules de coquilles, ainsi que la gangue.

Le phosphate, qualifié de compact, ne diffère par rien d'essentiel du précédent. De même que la première variété, il est fréquemment remplacé par des couches de grès grossier et de conglomérat phosphaté, renfermant des galets, d'aspect très roulé, de phosphate dur et noir. Dans ces derniers, il existe, notamment, de nombreux grains de quartz, dp la matière charbonneuse, en forte proportion, des spicules d'Eponges douteux, et, comme dans les types précédents, des formes dites oolithiques, des Coraux, etc.

La dernière variété, déterminée comme phosphate schisteux, moins phosphatée qu'il ne semble, se résout en un grès schisteux, riche en Lingules, fixées entre les lits successifs.

En somme, la caractéristique de ces dépôts est fournie par l'abondance de corpuscules de nature problématique, assimilés à des oolithes, et que l'auteur désigne de préférence sous le uom d'ovules, par la fréquence d'organismes rapportés à des Coraux et, enfin, par la grande diffusion de la matière charbonneuse. Bref, on se trouve là en présence d'un nouveau type de phosphates noirs, titre sous lequel ils ont été décrits par l'auteur. Pour des raisons que je discerne mal, ils sont connus dans l'industrie sous le nom de Blue phosphate. R. W. Smith (1) et W. B.

Jewell (2), du Service Géologique du Tennessee, les ont décrits comme tels, mais d'après W. B.

Jewell, la couleur en est fréquemment brune.

(1) R. W. SMITH. — The Phosphate Rock Deposits of South Central Tennessee. (Manufacturors Record, August 1922, la p.) Ibid. Geology and Utilization of Tennessee Phosphate Rock. (Mining and Metallurgy, Birmingham Meeting, 192/1, n° 1^73, M., Extrait, 20 p.)

(1) W. B. JEWELL. — Geology and Mineral Resources of Hardin County, Tennesse. [State of Tennessee, Dep. Education, Geology, Bull. 37, ig3i, p. 72.)


Le phosphate rocheux fournit un produit, titrant de 27 à 3o p. 100 d'acide phosphorique, presque complètement dépourvu de calcaire, et très chargé en matières organiques. Celles-ci tirent leur origine des nombreux restes d'animaux, et, sans doute, de débris végétaux, dont on a trouvé des représentants dans la formation.

Soumis aux agents atmosphériques, les phosphates dévoniens du Tennessee ont donné naissance à un phosphate blanc — white rock — par un phénomène de remise en mouvement et de concentration, compliqué d'une destruction de la matière organique.

On devine, à la lecture des descriptions de Ch.W. Hayes, que le gisement de phosphate dévonien du Tennessee est l'œuvre d'un milieu, très agité sous l'influence de mouvements du fond de la mer et de courants, c'est-à-dire de ruptures d'équilibre. Nul doute qu'une étude orientée dans cette voie ne révèle des faits très intéressants.

DESCRIPTION DU PHOSPHATE EN COUCHE w. — Les éléments de la description qui va suivre ont été tirés d'une dizaine d'échantillons, dont la provenance exacte m'est inconnue (2). Tous ont été prélevés dans le phosphate en couche. Une analyse rapide des coupes minces permet d'y reconnaître trois types : 10 un phosphate très calcaire; 2° un phosphate offrant les mêmes caractères organiques que le précédent, mais à un degré de phosphatisation beaucoup plus avancé; 30 un phosphate présentant les caractères d'un conglomérat aux éléments submicroscopiques.

10 Phosphate très calcaire pétri de restes d'Echinodermes (fig. 7). - C'est par l'analyse de ce type qu'il convient de commencer, si l'on veut procéder du simple au composé. La roche est un phosphate gris bleuté, grenu, cristallin, très cohérent, faisant vivement effervescence aux acides.

Sa composition chimique est la suivante :

Si02. 2,3o p. 100 A1203 o,gn Fe203. °,9Ô — Ca 0 52,90 MgO 0,60 — P205. 10,05 FI. 0,68 Cl 0,21 Mn02. 0,26 C02. 30,90 H20 (Perte au feu). 1,3h Carbone organique. 0,60 — ioo,34 p. 100 Phosphate de chaux 21,93g

(1) L. CAYEUX. — Constitution des phosphates dévoniens du Tennessee (États-Unis). [C. R. Ac. Se., t. CXCVI, ig33, p. 822-826.1

� (1) J'en suis redevable à M. Pellé, administrateur-délégué de la Société des Phosphates de Gafsa ; L. de Launay, membre de l'Institut, Professeur à l'École des Mines ; Lavaste, Directeur général des usines de produits chimiques de la Société de Saint-Gobain, et surtout à Buttgenbach, Professeur à l'Université de Liège.

Mes demandes de matériaux d'études au Service géologique du Tennessee et aux Sociétés exploitantes n'ont pas reçu meilleur accueil que pour les phosphates siluriens (p. 46).


Au microscope, elle se montre pétrie de restes organiques, se rapportant, pour la presque totalité, à des restes d'Echinodermes. Il n'y a guère que les calcaires à entroques, très riches en articles de Crinoïdes, pour rivaliser avec ce phosphate, au point de vue de la teneur en restes d'Ëchinodermes. On y trouve réunies des sections de forme subcirculaire, ovale, subrectangulaire, très allongée, irrégulière, entières ou fragmentaires (a), tout au plus visibles à l'œil nu, leurs dimensions étant comprises entre 1/1 oe et 8jioe de millimètre, avec prédominance des sections mesurant 3 et 4/1 oe. Ces matériaux sont pourvus d'un fin réseau, très net, éminemment caractéristique du squelette des Échinodermes. En coupe, les mailles sont elliptiques, circulaires, quadrangulaires ou polygonales. Leur distribution est quelconque, le plus souvent, et c'est plutôt par exception qu'on les observe en assises stratifiées, présentant un arrangement orthogonal, ou en files radiales. Un même élément peut comporter plusieurs types de cellules et deux modes de groupement. Les articles ayant conservé la trace d'un canal central, relevant en toute certitude du groupe des Crinoïdes (b), sont rares, en moyenne, ce qui n'est point une raison suffisante pour conclure que ce groupe a joué un rôle extrêmement effacé. Tout bien pesé, la question de l'attribution de ces débris est dominée par le fait que les appendices, tels que baguettes et piquants, sont généralement absents, ce qui réduit à de faibles proportions le rôle des Oursins. Des articles comportant l'association de différents groupements de cellules en dépendent probablement. Quoi qu'il en soit, la très grande majorité des débris doit se rapporter aux Crinoïdes, sans doute représentés en grand nombre par ses formes sessiles, ce qui expliquerait la rareté des articles avec traces de canal.

Le mode de fossilisation de ces matériaux ne laisse pas que d'être variée. N'empêche qu'il est préférable d'en réserver l'analyse pour le groupe suivant, répondant à un stade de phosphatisation plus avancé. La caractéristique de ce premier type est de renfermer quantité d'articles, restés plus ou moins calcaires, dont la microstructure est reconnaissable, grâce à l'introduction dans les mailles de phosphate de chaux, et moins fréquemment d'oxyde de fer. Il y a même des portions d'articles qui n'ont fixé ni l'un ni l'autre, et qui sont envahies par de la calcite largement cristallisée, tout en gardant des vestiges de réseau reconnaissables.

En compagnie des restes d'Échinodermes, on trouve, dans chaque préparation, plusieurs Gastéropodes microscopiques, complets, quelques débris de Brachiopodes, plusieurs fragments de Bryozoaires (c), etc., toujours en l'absence de Foraminifères. Le quartz est rare, au point que chaque préparation n'en renferme même pas une dizaine d'éléments. Le phosphate en grains affiche la même rareté.

Les débris organiques se touchent, ou peu s'en faut, en laissant une place très limitée au ciment calcaire (d). Par endroits, ils s'espacent au profit de la gangue. Celle-ci est cristallisée largement et parfois maclée. Là. où elle peut envelopper, de toutes parts, un article de Crinoïde, 1 ensemble réalise l'unité d'orientation suivant la règle.

2° Phosphate de même composition organique que le précédent, mais non calcaire. — La roche, teintée eu jaune chamois clair, ou de couleur chêne, est légère et poreuse, avec une texture grossière.

Sur la tranche, on discerne une certaine stratification des éléments.


Sa composition est la suivante :

Si02. 3,70 p. 100 Al203 1 , 2 0 Fe203. 2,d0 CaO. 5i,oo MgO. o,5o P~s. 35,00 FI. 2,45 CI. 0,2 8 -

Mn02. o,i3 — C02. 0,90 -

H20 (Perte au feu). 2,5o <— Carbone organique. Traces 100,06 p. 100

Phosphate de chaux 76,^05 —

La roche diffère de la précédente avant tout par une phosphatisation beaucoup plus avancée et la disparition du carbonate de chaux. Mieux que les autres, elle se prête à l'étude du mode de fossilisation des Échinodermes. Dans la grande majorité des cas, le réseau est d'une conservation telle qu'il peut rivaliser en netteté avec celui des Échinodermes vivants. Règle générale, les articles sont entièrement phosphatisés, réseau et vides compris, par une matière à peine teintée, jaune paille, jaune foncé, ou même brun foncé, cette dernière teinte impliquant une imprégnation par de l'oxyde de fer. C'est tantôt, le réseau qui se détache en clair, et, tantôt, le contraire qui s'observe. L'oxyde de fer peut remplir, à lui seul, les mailles du réseau, voire même épigéniser le test, soit partiellement, soit en totalité. Il en résulte alors des articles, en très petit nombre, rappelant le mode de fossilisation des restes de Crinoïdes, dans beaucoup de minerais de fer oolithique. Il arrive encore que le réseau phosphaté, perdant sa remarquable individualité, s'efface peu à peu, pour se fondre dans le produit de remplissage des mailles, le tout présentant une coloration uniforme, comme si le milieu avait été primitivement homogène. De proche en proche, les articles passent à des matériaux indifférenciés dans toute leur épaisseur .La microstructure une fois disparue, les éléments peuvent être confondus avec de petits nodules, voire avec des galets submicroscopiques. C'est le moment d'ajouter que si bien conservés soient-ils, les articles sont, à proprement parler, usés, érodés, et parfois fragmentaires.

Dans les phosphates du type précédent, les organismes autres que les articles d'Échinodermes, tout en restant calcaires, ont concentré du phosphate de chaux dans leurs loges; c'est le cas, notamment, pour les quelques colonies de Bryozoaires observées à l'état très fragmentaire. Dans l'espèce, tout est phosphaté, squelettes et cavités.

De même, la gangue calcaire est remplacée par un ciment phosphaté, souvent criblé de vides, représentant sans doute des témoins calcaires détruits à un moment donné. Le plus souvent, le phosphate réalise les mêmes caractères que celui des organismes, si bien que l'individualité des articles d'Échinodermes s'en trouve très atténuée. Il en va autrement lorsque la gangue se différencie, à la fois par une teinte plus accentuée et par une structure zonaire, qui lui commu-


Riquc un aspect concrétionné entre les nicols croisés. Cette différenciation ne s'observe que par places, sans jamais affecter tout le ciment d'une préparation.

C'est à peine si les restes organiques et le ciment réagissent sur la lumière polarisée, en soulignant une structure cryptocristalline d'une extrême finesse. Font exception les plages de ciment a structure zonaire qui polarisent avec des teintes jaune brunâtre en raison d'une imprégnation ferrugineuse.

Le carbonate de chaux est exclu et le quartz, qui s'est multiplié, compte quelques dizaines de granules par coupe mince.

En somme, cette deuxième variété se distingue de la première par deux caractères principaux : phosphatisation intégrale des organismes, appartenant aux Échinodermes à de rares exceptions près; épigénie originellement partielle du ciment, devenue totale par élimination des témoins du carbonate de chaux. Et dans l'une comme dans l'autre, les oolithes manquent.

3° Phosphates à faciès de conglomérat, composé d'éléments submicroscopiques (fig. 8). — A défaut de renseignements sur la place occupée par les échantillons analysés dans le complexe phosphaté, je suppose qu'ils font partie du phosphate congloméré, subordonné au phosphate en couche.

La roche est grise, grenue, rugueuse au toucher. A l'œil nu, on distingue des fragments très clairsemés, mesurant quelques millimètres de diamètre, et trahissant, par des couleurs différentes, une certaine diversité d'origine. Examinée à la loupe, cette même roche se révèle très hétérogène, formée qu'elle est de grains de teinte noire, brunâtre, grise, etc., les uns arrondis et les autres anguleux.

L'analyse d'un échantillon a fourni les données suivantes :

Si02.;. 1 p. 100 A1203 3,5o Fe~O~-.-. 5,6o CaO. 35,10 MgO. o,65 P2()5 2 9,20 FI. 0,99 CI. o,35 Mn02. 0,76-CO' 1,10 H20 (Perte au feu). 18,14. -

99,79 p. 100

Phosphate de chaux 48,462 —

Au microscope, le milieu se montre infiniment varié. Non seulement, il réunit des éléments simples, qui sont loin d'être toujours pareils à eux-mêmes, mais aussi des débris de nature complexe et non moins divers. Tous les intermédiaires s'observent entre des fragments à angles vifs et des grains parfaitement arrondis, avec cette particularité que le dépôt se rapproche beaucoup plus des poudingues que des brèches. La taille des matériaux offre également de grands écarts.


Dans une préparation donnée, on voit, par exemple, un élément anguleux mesurant 7 millimètres de long, plusieurs grains de forme ellipsoïdale, ayant 2 millimètres de plus grand axe, puis toutes les transitions à des granules n'atteignant même pas o millim. o i. Dans les dimensions moyennes, ce sont les grains de o millim. 2 qui sont les plus caractéristiques. Aucun indice de préparation mécanique n'est visible.

A elle seule, la coloration des éléments entraîne de grands changements dans leur physionomie.

Par exception, leur teinte est uniforme, auquel cas, ils sont jaune chamois (b) et privés d'inclusions. Trois matières y jouent le rôle de pigment : l'oxyde de fer hydraté, la pyrite de fer et le carbone. Beaucoup de grains, plus ou moins chargés d'oxyde de fer, se parent d'une teinte brune, en lumière réfléchie (e, f). D'autres sont envahis par de la pyrite de fer, figurant une poussière très fine, ou développée à dose massive. Quant au carbone, il revêt tous les degrés de fréquence, depuis un voile très subtil, ne représentant qu'une insignifiante quantité de matière, jusqu'à une concentration telle que les grains en deviennent opaques et noirs. Cette dernière substance, qui est la plus importante des trois, abonde sous la forme de minuscules flocons, tantôt très clairsemés, et tantôt groupés en grand nombre, dont la distribution est pour la roche un facteur important de variation.

Certains de ces éléments simples sont caractérisés par un réseau d' Échinoderme très reconnaissable (d), fossilisé par de l'oxyde de fer ou par du carbone. Quelques-uns, tout entiers minéralisés par du phosphate de chaux, laissent encore transparaître des vestiges de réseau, que souligne une coloration plus claire. De nombreux passages s'observent entre ces articles faciles à identifier, et les grains de même couleur, de même taille et de même forme, dépourvus du plus petit témoin de structure organisée. Par continuité, on est amené à rapporter aux débris d'Echinodermes de nombreux éléments, présentement indifférenciés, de sorte que la contribution de ces organismes à la constitution du dépôt est loin d'être aussi limitée que les débris à structure conservée le font supposer. Du point de vue organique, ce type de minerai est donc très apparenté aux précédents. ;

Parmi les grains limpides, il en est qui renferment de très petites inclusions de nature organique et fragmentaires (c) qu'il m'a été impossible d'identifier. Vu l'âge du dépôt, il serait utile de multiplier les coupes dans l'espoir de pouvoir les déterminer.

Les complexes ne sont pas autre chose que des fragments de roches phosphatées de types extrêmement divers, empruntés à des roches phosphatées préexistantes. Si l'on dénombrait la totalité. des variétés représentées, le compte en dépasserait plusieurs dizaines.

Les plus répandus de tous correspondent à des morceaux de roches phosphatées, renfermant des éléments de même nature que les grains libres, serrés les uns contre les autres, ou plus ou moins espacés (e). On ne peut se figurer à quel point ces matériaux peuvent différer entre eux, sous l'influence de pigments concentrés à dose variable, et par le degré de développement du ciment, ici, (réduit à une trame invisible, et, là, très prépondérant.

Parmi les autres catégories de roches représentées, je citerai, au premier rang, non par suite de leur diffusion, mais en raison de l'intérêt qui s'y attache, de rares fragments de brèches ossifères(f), composés d'éléments de teinte ambrée, parfois réunis par dizaines dans un seul complexe très visible à l'œil nu; puis des fragments composés, au moins pour un tiers, de grains de quartz de plusieurs dixièmes de millimètre d'épaisseur, de restes d'Échinodermes non moins fréquents, etc., des éléments renfermant des spicules pyritisés, des morceaux de phosphate à structure finement


feuilletée, visibles dans toutes les coupes, des débris contenant de la glauconie, des morceaux de chert typique avec opale, etc. Hormis ceux qui renferment des fragments de tissu osseux, ces matériaux sont représentés, à raison d'un ou deux éléments au plus par coupe mince, et tous, a l'exclusion des fragments de chert, sont phosphatés par leur ciment.

Du point de vue optique, les caractères du phosphate de chaux ne diffèrent pas de ceux qui ont été notés pour les deux premiers types analysés.

Les minéraux détritiques comptent dans toutes les sections plusieurs dizaines d'éléments de quartz (g), remarquables par des différences de grosseur, telles qu'on peut voir dans la même plage un élément mesurant o millim. 5, à côté d'une autre ne dépassant pas o millim. 02. Ce sont des grains simples et des fragments de quartzite typique ou feuilleté.

Réduite à un rôle d'arrière-plan, la gangue se résout en une très fine mosaïque de granules de quartz secondaire, qui s'est bornée à combler les vides les moins importants (h).

CONCLUSIONS. — En attendant qu'une étude des phosphates du Tennessee soit faite, à l'aide de matériaux recueillis en série dans les différents horizons, y compris leurs faciès variés, on peut dégager des observations relevées au microscope, les enseignements suivants : 1 ° Les restes d'Échinodermes jouent dans la constitution de ces phosphates un rôle sans équivalent dans l'histoire des phosphates sédimentaires en général, et c'est leur degré de fréquence qui fournit la caractéristique fondamentale du dépôt. Seuls jusqu'à présent des phosphates ordoviciens du Pays de Galles (p. 28) ont fait une place importante aux représentants de ces organismes, mais l'intervention de ceux-ci a quelque chose d'épisodique qui restreint beaucoup leur intérêt. Il paraît hors de conteste que la grande place réservée aux Coraux dans la formation de ces phosphates, notamment par Ch.W. Hayes (p. 51), résulte d'une confusion entre les restes d'Échinodermes et les débris de Coraux. De ceux-ci, il n'y a pas le moindre représentant microscopique; 20 Il résulte également de la précédente analyse que les phosphates en question ne sont jamais oolithiques, à proprement parler. La vérité est qu'il y a, dans le gisement dévonien du Tennessee, une forte proportion d'éléments, d'origine organique, convertis en grains arrondis, dont la morphologie seule peut évoquer l'idée de corps oolithiques. En réalité, il n'y a dans le milieu que de fausses oolithes.

3° L'épigénie en grand des restes d'Échinodermes, dont j'ai souligné la généralité, atteste que la genèse des phosphates du Tennessee résulte avant tout d'un phénomène de substitution du phosphate de chaux au carbonate de chaux.

Le remplissage des mailles du réseau cellulaire, originellement vides, par le phosphate de chaux pose la question de la précipitation directe de cette substance, sans qu'on puisse la résoudre, car il se peut que les mailles aient été remplies de carbonate de chaux avant la fixation du phosphate. Les faits observés dans l'étude des craies phosphatées fournissent un sérieux point d'appui a cette manière de voir; 4.° L'existence d'un type congloméré démontre qu'à un moment donné des roches phosphatées très variées, et relevant de la même formation, ont été mises à contribution pour engendrer un dépôt à caractère détritique très prononcé;


50 La perturbation génératrice de la structure conglomérée n'a rien changé dans les apports de la terre ferme, comme si la rupture d'équilibre l'avait laissée hors de cause; 6° Lorsque la remise en mouvement s'est produite, les roches phosphatées étaient déjà consolidées, au point que des fragments composés ont gardé des angles vifs, et que d'autres ont été roulés, usés et convertis en petits galets sans dissociation des éléments constituants; 70 En réalité, les agents dynamiques ont laissé une empreinte profonde sur toutes les catégories de matériaux observés. Dans les deux premières variétés, bourrées de débris d'Échinodermes, il est évident que très peu d'articles n'ont pas été façonnés par des actions mécaniques.

Les uns sont brisés; les autres, incomparablement plus répandus, ont été roulés et fortement, usés. C'est chose certaine, que tous les échantillons de phosphate, à base de restes d'Échinodermes, se résolvent en graviers à petits éléments, ce qui ne les empêche pas d'être extrêmement pauvres en quartz détritique.

La notion d'une action mécanique, intervenant sans trêve, s'impose a fortiori pour le phosphate congloméré, avec cette différence essentielle que les agents dynamiques ont engendré un mélange confus d'éléments, empruntés à des roches phosphatées très variées, alors qu'en dépit de leur intervention les phosphates du premier type sont restés remarquablement homogènes; 80 L'étude des phosphates dévoniens du Tennessee fournit un exemple, qu'il est difficile de concevoir plus démonstratif, de la genèse d'un gisement de phosphate de chaux, en liaison intime avec une grande rupture d'équilibre de la mer, comportant une transgression, une discordance, des lacunes et, dominant le tout, une réduction de puissance des dépôts poussée à l'extrême.

Pour expliquer l'origine même de l'acide phosphorique des dépôts dévoniens du Tennessee, on a fait appel à plusieurs sources. D'après R. W. Smith, le blue phosphate résulte de la remise en mouvement du phosphate silurien de la région, ce qui revient au fond à résoudre la question par la question. A l'appui de cette opinion, l'auteur observe qu'il existe seulement aux points où le calcaire ordovicien est phosphaté, et qu'il est beaucoup moins riche, lorsqu'il ne repose pas directement sur ce calcaire. La coïncidence ne manque pas d'intérêt, mais elle a bien des chances d'être fortuite. On ne conçoit pas comment la mer dévonienne a pu s'alimenter en acide phosphorique aux dépens de dépôts qu'elle recouvrait.

On peut être tenté de voir dans l'extrême fréquence des organismes, qui arrivent à se toucher, un facteur essentiel du problème. L'importance n'en a pas échappé à Ch. W. Hayes, pour qui l'origine des différentes variétés de phosphates noirs serait due à l'accumulation lente d'organismes phosphatés sur le fond de la mer. Mais vient-on à serrer le problème de près qu'il est impossible d'identifier les organismes générateurs du phosphate en cause. Par eux-mêmes, les restes d'Échinodermes ne sont qu'une très faible source d'acide phosphorique. Et du moment qu'ils ont été phosphatisés, à grande échelle, loin de fournir de l'acide phosphorique, ils en ont reçu. Sans doute, une pareille richesse en organismes comporte-t-elle une surabondance de matière organique, et, partant, une certaine réserve d'acide phosphorique libéré sur le fond de la mer. Mais il s'en faut de beaucoup qù'une telle source soit adéquate au tonnage que représentent les gisements. Bref, le problème est à résoudre.


5° PHOSPHATES DE CHAUX CARBONIFÈRES.

Les seuls gisements carbonifères, actuellement connus en France, se réduisent à deux. L'un et l'autre ont pris naissance dans des conditions de milieu qui, sans être absolument pareilles, offrent entre elles de grandes analogies. Le plus intéressant se développe dans les Pyrénées, et 1 autre, dans la Montagne-Noire. Tous deux sont d'âge dinantien..

Au même étage appartiennent également des nodules, signalés en différentes régions d'Europe.

J. Lehder (1) en a trouvé dans le Fichtelgebirge, W. Pulfrey dans le Nord du Derbyshire (2) et J. Czarnocki et Zb. Sujkowski (3) en Pologne.

Mon étude sera limitée aux phosphates du Culm des Pyrénées (A.) et de la Montagne-Noire (B.).

Des autres séries, je retiendrai les phosphates de Pologne, dont je dirai quelques mots seulement (G.).

A. PHOSPHATES DINANTIENS DES PYRÉNÉES.

(Pl. m, fig. 9-10 et pl. iv, fig. 11.)

Le Carbonifère des Pyrénées débute par un complexe de phosphates et de lydiennes, qui fait suite aux griottes dévoniennes, sans la moindre solution de continuité apparente. Par voie de conséquence, on a admis pendant longtemps que les phosphates des Pyrénées datent du début même des temps carbonifères. La paléontologie n'a pas confirmé cette conclusion. Il résulte de recherches de G. Delépine, G. Dubar et J. W. Laverdière que les nodules phosphatés, exploités dans l'Ariège, renferment des Goniatites permettant d'affirmer que la formation ph.osphatée fr n'est pas plus ancienne que le Tournaisien supérieur et qu'elle peut être d'âge viséen inférieur (4) 11.

En dépit des apparences, il y a donc une importante lacune entre le Dévonien et le Carbonifère.

S'agit-il d'une lacune consécutive d'une émersion, d'une lacune engendrée par une érosion sous-marine, ou d'une lacune de sédimentation? Nous verrons plus loin ce qu'il en faut penser.

L'essentiel, pour l'instant, est de retenir que la genèse des phosphates est étroitement liée à un événement, qui a profondément marqué son empreinte sur la série sédimentaire des Pyrénées.

(1) J. LEIIDER. — Die Phosphoritkonkretionen des untersten Culm in Ostthuringen und im Vogtland. (N. J.f. Min., B. Bd. XXII, 1906, p. 48-i08.) - - - - - - ---

") W. PULFREY. — The Occurence of Radiolaria-Bearing Nodules at the base of the Edales Shales, near Calver Sough, North Derbyshire. (Proc. Geol. Ass.. Dart. 2. XLIII, iq32, p. 102-199.)

(3) ZB. SUJKOWSKI. — Radiolarites du Carbonifère inférieur du Massif de Sainte-Croix. (Bull. Serv. géol. Pologne, VII, 1933, p. 637-671, pl. Xxix-xxxi.)

(4) G. DELÉPINE, G. DUBAR, J. W. LAVERDIÈRE. — Observations sur quelques gisements du Carbonifère des Pyrénées.

(C. R. som. séances Soc. Géol. France, ke s., t. XXIX, 1929, p. 237.)


Le complexe des phosphates et lydiennes a été suivi d'un bout à l'autre de la chaîne, Pyrénées catalanes comprises. Mais c'est dans les départements de la Haute-Garonne et surtout de l'Ariège qu'il présente son principal développement. Les phosphates, connus sous le nom de phosphates noirs des Pyrénées, ont été signalés et soumis à une étude détaillée par D. Levât, en 1899 W.

Quant aux lydiennes, elles ont été mentionnées dès longtemps par Viguier, Leymerie, de Lacvivier, Roussel, etc. On en trouvera la description dans le mémoire que j'ai consacré aux roches siliceuses (2).

D. Levat nous a appris que la formation phosphatée se résout en schistes noirs du type ampéliteux et en lydiennes, renfermant des boulets noirs de phosphate de chaux. Supposés originellement sphériques, ces boulets affectent présentement la forme d'amandes aplaties et d'ellipsoïdes, enduits de schistes charbonneux, qui leur communique un aspect poli et très lustré. La taille en varie depuis la grosseur d'une noisette jusqu'à celle de volumineux blocs, pesant plusieurs dizaines de kilogrammes. La dimension la plus commune est celle d'un œuf de dinde. Beaucoup de ces nodules ont une structure concentrique très apparente sur les cassures; les autres ne témoignent d'aucune différenciation.

Ladite formation est phosphatée sur une épaisseur variable; parfois très grande, car D. Levat indique, pour un chantier de La Bastide (Ariège), 16 mètres de puissance, ne comportant que plusieurs mètres au maximum d'épaisseur utile.

D'après D. Levât, la teneur en phosphate de chaux des nodules serait remarquablement fixe, et généralement comprise entre 60 et 65 p. 100; mais elle atteindrait parfois 70 p. 100 et davantage. L'analyse de 14 nodules a fourni de 61,26 p. 100 à 77,28 p. 100 (3). Les nombreuses données, réunies par D. Levât, nous enseignent que la teneur en chaux correspond en général à celle du phosphate de chaux. Quant au rapport FI il serait exactement celui de l'apatite (4). Les rognons se signaleraient, au surplus, par la présence constante de l'azote, dans la proportion de 5 à 6 millièmes (5).

Pour mieux fixer les idées à cet égard, je donne ci-après les résultats de deux analyses, exécutées par Ad. Carnot.

(0 (2) Eau et matières organiques 8,36 p. 100 6,52 p. 100 Insoluble dans l'acide. 13,85 — i 9,8o Acide phosphorique. 3o,52 — 3 1,98 Chaux. Ao,io — 4s, 12 Magnésie o,2 5 — 0,18 — Alumine et oxyde de fer h, 10 — 3,2 0 — Fluor. 2,70 - 2,81 — 99,88 p. 100 99,66 p. 100

t1) Nodule du chantier de l'Arize.

(2) Nodule du chantier de Cazalas.

région de La Bastide-de-Sérou (Ariège).

(1) D. LEVAT. — Phosphates noirs des Pyrénées. (Ann. Mines, 9e s., t. XV, 1899, p. 5-ioo, pl. 1 et 11.)

» L. CAYEUX. — op. cit., p. 333 et suiv.

(3) D. LEVAT. — Op. cit., p. 38.

(4) Ibid., op. cit., p. 45.

(5) Ibid., op. cit., p. i8.


Les schistes ampéliteux, qui jouent le rôle de gangue, sont eux-mêmes phosphatés, avec des teneurs en acide phosphorique, atteignant 6 p. 100 dans les plus pauvres. Certaines lydiennes renferment également du phosphate de chaux, alors que d'autres en sont complètement privées.

Les phosphates noirs des Pyrénées constituent une petite réserve, dont la mise en valeur n'aura d'intérêt que dans un avenir extrêmement lointain. L'exploitation a débuté dans la région de La Bastide-de-Sérou (Ariège), au temps où les gisements de craie phosphatée du Bassin de Paris livraient au commerce une abondante production de phosphate riche, facile à extraire et a travailler, circonstance qui a contribué à faire languir l'industrie naissante des phosphates des Pyrénées. De nos jours, l'exploitation est cantonnée à Cierp (Haute-Garonne). La dureté des rognons, leur extraction onéreuse, etc., ont été et seront toujours des facteurs de dépréciation.

Je dois à l'obligeance de l'ingénieur D. Levât, de A. Laurent, de La Bastide-de-Sérou, et de Castéras les matériaux qui vont être étudiés. Ceux-ci ont été fournis par deux centres d'exploitation : La Bastide-de-Sérou (Ariège) et Cierp (Haute-Garonne). Bien que le nombre d'éléments qui les constituent soit très limité, leurs combinaisons donnent lieu à toute une série de variétés, dont je vais analyser les principales. A leur description, j'ajouterai quelques lignes sur les phosphates des Pyrénées catalanes.

1° PHOSPHATES INDIFFÉRENCIÉS, NON CHARBONNEUX, PAUVRES EN RADIOLAIRES CONSERVÉS. (Gisement de La Bastide-de-Sérou.) — Ce premier type répond à la composition suivante :

SiO2 (totale). 19,50 P- 100 A~ i,3o — Fe203. 1, 10 CaO 42,oo MgO 0,20 — P205. 31,59 FI -. fmigo CI. o,3d col

H20 (perte au feu). 1,10Carbone organique. 0,28100,31 p. 100

Phosphate de chaux 68,96

En section, la roche se résout en un fond jaune chamois clair, qu'interrompent des mouchetures, de toutes petites taches, des traînées irrégulières de couleur grise, ainsi que de petits éléments et des plages incolores de faible extension. Du point de vue minéralogique, il n'y a que deux matières en présence : du phosphate de chaux amorphe et indifférencié, très prédominant, correspondant au fond chamois, et de la silice. Cette dernière substance réalise deux faciès distincts: un état cryptocristallin, qui est celui de toutes les parties colorées en gris, teinte dont elles sont


redevables à l'interposition d'un peu de phosphate, et la forme de quartz, plus ou moins largement cristallisé, correspondant aux parties incolores. Ce quartz engendre des granules et grains irréguliers, isolés, et des agrégats comportant un nombre très variable d'éléments. Ces caractères font de la roche un phosphate siliceux, dont la silice est presque en totalité d'origine secondaire.

Les minéraux détritiques, y compris le quartz, ne comptent pas un seul représentant.

Dans telle préparation on voit se dégager de très rares sections circulaires, d'une extrême finesse, qui font pressentir l'existence de Radiolaires. Dans telle autre, ces formes se précisent, en même temps qu'elles se multiplient. De taille comparable, elles évoquent l'idée de Radiolaires sphériques de même type. Parmi elles, on observe des sections non réduites à un trait comme les autres, montrant des rudiments de structure réticulée et ornées ou non de piquants, et d'autres, très rares, pourvues d'une véritable épine très nette. La constitution de certaines plages permet d'affirmer que le milieu était extrêmement riche en Radiolaires à l'origine. Autant qu'il est possible de s'en rendre compte, tous les tests conservés ont été quartzifiés.

2° PHOSPHATES INDIFFÉRENCIÉS, CHARBONNEUX, FARCIS DE FILONNETS SILICEUX. (Gisement de La Bastide-de-Sérou.) — Des nodules, suffisamment chargés de matière charbonneuse, pour qu'elle prenne rang comme élément essentiel, sont principalement formés de phosphate de chaux isotrope, et dépourvus de différenciation morphologique.

Le pigment charbonneux est partout, développé en trame, en taches fondues les unes dans les autres, en réseau extrêmement irrégulier, etc. Tout au plus, observe-t-on un ou deux Radiolaires déterminables dans chaque préparation, mais certaines particularités font supposer qu'ils n'étaient pas absents dès le principe. Ici, la matière charbonneuse délimite une boule de phosphate exempte d'impuretés; là, cette même matière constitue à elle seule une sphère de même dimension que la précédente. Du fait que les produits de sa différenciation ont même taille et même forme, on ne peut songer à leur attribuer une origine accidentelle. Nul doute que les boules en question ne soient des Radiolaires globuleux à structure effacée.

Cette variété de nodules ne montre, nulle part, du quartz intimement associé au phosphate de chaux comme dans les précédents. Mais la matière en est découpée par une infinité de filonnets et de veinules de quartz, souvent réduits à un trait. Il en peut d'ailleurs résulter, par endroits, une véritable structure microbréchoïde. Nombre de filonnets, d'une certaine épaisseur, ont un axe charbonneux qui peut l'emporter sur le quartz. Il y a donc là, comme dans les phtanites précambriens W, une redistribution de la matière charbonneuse, susceptible de revêtir une certaine ampleur. Les manières d'être sont telles qu'il ne peut être question de faire appel à un remaniement de nature mécanique.

Pas plus que dans le type précédent, on n'observe la moindre trace de matériaux détritiques.

3° PHOSPHATES INDIFFÉRENCIÉS, CHARBONNEUX OU NON, CORRESPONDANT A DES RADIOLARITES PHOSPHATISÉES (Pl. III, fig. 9). — Des échantillons provenant des anciens chantiers de l'Arize et de Garapel (La Bastide-de-Sérou) sont peu ou point envahis par la matière charbonneuse et se signalent par une grande richesse en Radiolaires, de conservation susceptible d'être parfaite.

(1) L. CAYEUX. — Op. cit., p. 361.


Réduite, à peu de chose près, à des formes sphériques, simples ou composées, la faune accuse une grande uniformité de caractères. Ce sont généralement des Radiolaires à test d'une extrême délicatesse, ornés de piquants très fins, exceptionnellement d'épines parfois très longues, et, à peu d'exceptions près (a), remarquablement grêles, avec cette autre particularité que les ornements, si déliés soient-ils, ne sont jamais brisés. Le réseau lui-même accuse une très grande finesse. Tous trahissent l'existence d'eaux calmes, caractère développé à ce point qu'on ne trouve jamais dans la gangue les menus débris de Radiolaires, qui forment une bonne partie de ce que J. Murray et A.-F.Renard ont appelé les fine-washings des vases à Radiolaires actuelles.

Les mieux conservées des formes observées sont fossilisées par de la matière charbonneuse, et il en est parmi elles qui le sont d'une façon idéale. D'autres ont un squelette finement quartzeux.

D'une façon générale, le fond phosphaté est indifférencié et amorphe (b), mais par places, il existe une esquisse de structure globulaire très imparfaite (c), établissant une transition aux variétés qui seront bientôt analysées.

Comme dans les deux premiers types, les matériaux clastiques sont exclus, et la faune est réduite à des Radiolaires. La roche ne peut être classée que parmi les radiolarites phosphatisées.

La composition chimique répondant à cette constitution est la suivante :

Si02. 5,40 p. 100 AI203 1,00 Fe203. o,64 — Ca 0 41,75 MgO 1,80 P205.,. 29,04 FI. 3,20 CI. 0,2 7 C02. 5,28 Perte au feu. 5,37 — Carbone organique 5,97 —

99,72 p. 100

Phosphate de chaux 63,39^ —

flo PHOSPHATES INDIFFÉRENCIÉS, CHARBONNEUX ET RICHES EN RADIOLAIRES QUARTZIFIÉS. (La Bastide-de-Sérou.) — La roche se montre constituée, au microscope, par un fond très prédominant de phosphate indifférencié, chargé de matière charbonneuse finement divisée, d'où se détachent un grand nombre de noyaux quartzeux, marquant la place de Radiolaires. De ceux-ci, il reste uniquement le dessin général, car le test est lui-même quartzifié. Chaque individu se décompose en un agrégat de granules, moulés les uns sur les autres. Très fréquents, en moyenne, les appendices, quartzifiés comme le reste, sont réduits à de minuscules piquants très courts et à de rares épines, au nombre de deux, fixées dans le prolongement de l'axe principal. La silicification intégrale n'a nullement porté atteinte à la morphologie des coquilles, et elle a, parfois, respecté la


structure réticulée. Grâce à la pénétration du ciment phosphaté, pigmenté par de la matière charbonneuse, dans les mailles du réseau, celui-ci reste discernable, çà et là.

Les Radiolaires en question appartiennent tous aux Sphoeroïdea, principalement représentés par des sections un peu elliptiques. Règle générale, ne souffrant pas une seule exception, les coquilles sont posées à plat dans les plans successifs, preuve que la sédimentation s'est opérée en milieu très calme.

Dans certains échantillons, du quartz micro grenu, comparable à celui des noyaux qui marquent la place des Radiolaires, transparaît en une foule de points, sans représenter pour cela un total très élevé. De nombreux filonnets quartzeux sectionnent les coupes minces en tous sens.

Il est encore de règle que les minéraux clastiques fassent défaut, ainsi que les organismes autres que les Radiolaires.

5° PHOSPHATES CHARBONNEUX CONCRÉTIONNÉS À RADIOLAIRES. (La Rastide-de-Sérou et l'Arize.) — Les échantillons correspondant à ce type sont formés de phosphate de chaux, revêtant dans toute sa masse un aspect concrétionné très prononcé, caractérisé par l'existence d'éléments globuleux, mal individualisés et incomplets. H en est ainsi partout, sauf en bordure de traînées et de plages quartzeuses, représentant au total une très faible proportion de la roche. Au pourtour et à l'intérieur de celles-ci, on observe, en fort petit nombre, des sphérules soudées, ou isolées de toutes parts, sphérules qui se retrouvent en grand nombre dans la variété suivante, où je les décrirai.

Rarement développée à dose massive, la matière charbonneuse est distribuée de la façon la plus capricieuse, en mouchetures, en traits fins et irréguliers, isolés ou groupés en réseau, en taches vaguement délimitées, et en amas susceptibles de revêtir une grande fréquence.

A ces deux éléments, phosphate et quartz, s'ajoutent, mais pas toujours, soit du quartz secondaire micro grenu, concentré en petits îlots, soit de nombreux témoins de calcite rongés, soit les deux à la fois.

Entre les nicols croisés, les coupes minces ont une physionomie nouvelle et curieuse, du fait qu'elles montrent une infinité de sphérolithes à croix noire très nette, parés d'une teinte fauve.

Dans les plages où il est possible de les mieux observer, les couleurs de biréfringence sont moins élevées que celles du quartz, et comparables à celles de l'apatite. Toutes les fibres ont un allongement négatif. L'absence totale du phosphate de chaux amorphe est à noter.

Ce type de nodules contient des Radiolaires dont il est impossible de fixer avec précision le degré de fréquence originel. A en juger par quelques plages, il est à présumer que le dépôt procède également d'une vase à Radiolaires. D'un échantillon à l'autre, et même d'une coupe à l'autre, le mode de fossilisation change. Quatre substances participent à la conservation du squelette : de la matière charbonneuse, du phosphate de chaux, du quartz en petits éléments et de la calcite. Tel individu, formé de plusieurs sphères concentriques, est fossilisé par du phosphate de chaux et par de la matière charbonneuse. Il en est même qui ajoutent du carbonate de chaux à ces deux substances.

La phosphatisation des Radiolaires a pour conséquence l'effacement de leurs caractères, poussé assez loin pour que chaque coquille et son contenu engendrent une boule plus ou moins différenciée, en milieu phosphaté. Dans les nodules à structure très concrétionnée, des Radiolaires sont convertis en sphéroïdes, eux-mêmes très concrétionnés, où rien ne subsiste de la microstructure première.


Abstraction faite de quelques restes végétaux, les Radiolaires continuent à être les seuls représentants du monde organique. Et comme toujours les matériaux détritiques sont absents.

6° PHOSPHATES CHARBONNEUX, QUARTZEUX, CALCARIFÈRES OU CALCARÉO-QUARTZEUX, A STRUCTURE GLOBULAIRE. (La Bastide-de-Sérou et Cierp.) [Pl. 111, 10 et pl. iv fig. 11 ]. — Deux échantillons, originaires de La Bastide-de-Sérou (1), ont fourni les données suivantes :

Si02. 5,4o p. 100 10,00 p. 100 AI203. 1,00 — o,8o — Fe203 — 2,10 — CaO. ài,j5 - ââ,2o — MgO i»8o — P205 29> oâ - 32,98 FI 3,2o — 3,99 CI. 0,2 7 — 0,39 C02. 5,28 — H20 (perte au feu) .-..--.---." 5,3 7 - 6,20 — Carbone organique ^>97 — â,âo — 99,72 p. 100 100,66 p. 100

Phosphate de chaux 63,394 - 71,995 -

J'en ai tiré une série de préparations remarquablement belles et de constitution extrêmement variée, témoignant de profonds changements dans le sédiment phosphatisé. Qu'on se figure un chert, dépourvu de restes de Spongiaires, riche en globules d'opale, de taille supérieure à la moyenne, et l'on aura quelque idée de l'image que fournit ce type de nodules au microscope.

Le phosphate de chaux concrétionné, qui est partout, et la matière charbonneuse sont associés de la façon la plus étroite. Développé à grande échelle, le pigment charbonneux masque le phosphate de chaux en de nombreux points dans une coupe donnée, voire même dans des sections entières. D'une façon générale, dans toutes ses différenciations morphologiques, le phosphate de chaux englobe de la matière charbonneuse (fig. 10 et 11, a). Tantôt, le minéral et la matière charbonneuse constituent un mélange intime, dans lequel il est plutôt difficile de faire la part de l'un et de l'autre, tantôt, les deux substances se séparent avec la plus grande netteté, le phosphate de chaux servant d'enveloppe à la matière charbonneuse.

Les espaces, d'importance très variable d'un échantillon à l'autre, que les matières phosphatée et charbonneuse n'ont pas envahis, sont occupés, soit par de la calcite largement cristallisée, soit par un mélange de calcite dominante et de quartz, soit par du quartz seul (fig. 10, b et fige 11, c), ces minéraux jouant le même rôle que la calcédonite dans les gaizes cherteuses et les cherts. Au total, leur participation à la constitution de la roche est très importante.

Sur le bord des plages calcaires et quartzeuses, le milieu se révèle particulièrement mamelonné.

(i) Le second vient du chantier de Garapel.


Il s'en détache quantité de globules libres (fig. 10, c), ou soudés (fig. 10, d), ceux-ci donnant naissance à des groupements d'aspect botryoïdal. De forme parfaitement sphérique ou ellipsoïdale, ces globules se décomposent généralement en deux parties très distinctes : un noyau charbonneux, lui-même globuleux, et une couronne de phosphate teintée en gris clair, exempte d'inclusions et d'une parfaite limpidité. La constitution peut être moins simple, auquel cas les perles ont une enveloppe phosphatée, comportant deux couches distinctes et parfois davantage. Il en est ainsi pour des sphérules observées dans les radiolarites phosphatisées (no 3, p. 62), dont les plus volumineuses ont une structure à la fois concentrique et radiée. La différenciation en enveloppes phosphatées successives est due, soit à l'interposition d'impuretés ordonnées en lignes concentriques, soit à des nuances de pigment, lesquelles ne sont pas très marquées. Il est à noter que la structure radiée, qui est particulièrement nette, s'étend fréquemment hors des globules, à l'exemple de ce qui se passe dans certaines oolithes (1).

La structure globulaire, susceptible de se développer accidentellement dans les variétés précédemment décrites, peut donner lieu à d'autres modalités, en l'absence de la matière charbonneuse. J'ai observé, notamment, des globules à noyau quartzeux et enveloppes phosphatées à structure radiée; des globules entièrement phosphatés, comptant parmi les plus différenciés de tous, avec trois enveloppes distinctes, autour d'un noyau réduit à un point, etc.

Quand le phosphate de chaux n'est pas très imprégné de matière charbonneuse, il réagit en totalité et nettement sur la lumière polarisée, en accusant une structure finement fibreuse qui paraît être la règle absolue. Pour ce qui est des globules, ils sont assimilables à de véritables sphérolithes, donnant une croix noire, très distincte entre les niçois croisés.

Dans le milieu différencié à ce point, il est encore possible d'identifier des restes organiques, mais non sans difficulté (fig. 11). De loin en loin, on observe des sortes d'étoilements (e), généralement formés de rayons robustes, subcylindriques, de longueur variable, entièrement phosphatés ou charbonneux, et qui, par exception, se décomposent en un axe charbonneux, qu'entoure une gaîne de phosphate de chaux. En général, ces rayons s'ordonnent autour d'un centre charbonneux mal défini. Il arrive que des bâtonnets cylindriques, constitués comme les rayons, s'observent isolément. Très rarement, on peut voir un pareil élément se relier à un Radiolaire, fossilisé par de la matière charbonneuse, et très mal conservé. Un autre individu possède une longue épine reconnaissable, convertie en bâtonnet phosphaté, pourvu d'un axe charbonneux, etc.

Ces exemples et d'autres conduisent à l'interprétation suivante : Bâtonnets et étoilements appartiennent à des Radiolaires, profondément modifiés par la fossilisation, et répondant à une manière d'être unique pour le moment. Tout ce qui est rayons et appendices a fixé, soit du phosphate de chaux, soit de la matière charbonneuse, soit les deux à la fois, avec une telle amplification des éléments qu'au premier coup d'œil rien n'évoque l'idée de Radiolaires. Une fois habitué à déchiffrer ces énigmes, on arrive à retrouver la trace de Radiolaires un peu partout à la condition que la matière charbonneuse n'intervienne pas à dose massive. A ces débris, il faut ajouter des boules de matière charbonneuse de la taille des Radiolaires bien conservés, des boules de quartz secondaire que limite une association de matière charbonneuse et de phosphate de chaux (fig. 11, d.), des couronnes composées de la même matière et de phosphate de chaux.

(1) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches carbonatées, 1935, p. a 2 5.


Si bien qu'une analyse minutieuse finit par mettre en évidence de nombreux vestiges à rattacher a ces organismes. Il suffit de multiplier beaucoup les préparations pour découvrir des représentants de ce groupe dont la conservation ne laisse rien à désirer, en dépit des profondes transformations subies par le milieu.

En compagnie des Radiolaires, il existe de grands éléments arqués, susceptibles d'être cloisonnés, dessinant parfois des couronnes presque fermées. Eux aussi sont fossilisés par de la matière charbonneuse et du phosphate de chaux, avec remplissage de quartz secondaire. Il s'agit vraisemblablement d'organismes végétaux, conjecture d'autant plus acceptable que certains nodules de ce groupe renferment des restes de Lepidosirobus à microstructure idéalement conservée.

Enfin, de très rares débris de coquilles, rectilignes ou faiblement arqués, se rapportant probablement à des Céphalopodes, ont servi de centres à des groupements de phosphate de chaux et de matière charbonneuse, remarquablement concrétionnés.

7° NODULES A STRUCTURE CONCENTRIQUE. — Certains nodules, tranchés par le milieu, accusent l'existence de zones concentriques qu'on est tenté d'expliquer par d'importantes différences de constitution. L'ancien chantier de Garapel (La Bastide-de-Sérou) a fourni, notamment, des rognons montrant sur la cassure des zones grises, parfois nombreuses, de nuances diverses, nettement ordonnées de façon concentrique. Sous le microscope, on n'observe que des différences à peine sensibles, tenant uniquement au degré de concentration d'un pigment, qui teinte le phosphate de chaux en chamois plus ou moins clair. De différenciation même de la matière phosphatée, il n'y a aucune trace.

8° PHOSPHATES DÉCOLORÉS. — Des nodules phosphatés du gisement de Cierp, exposés à l'air depuis longtemps, diffèrent des autres par une teinte gris clair, conséquence de l'élimination presque intégrale de la matière charbonneuse. Les sections minces qu'on en tire sont réduites à deux éléments essentiels, phosphate de chaux et silice, accompagnés ou non d'un peu d'oxyde de fer. Ces coupes fournissent un complément d'information très utile, en ce sens qu'elles font ressortir le rôle éminemment pigmentaire du carbone. A ma connaissance, son élimination n'entraîne la formation d'aucun vide. Là, où l'on ne voyait que de la matière charbonneuse, on observe maintenant du phosphate de chaux concrétionné et fibreux, donnant naissance à toutes les différenciations morphologiques passées en revue. En réalité, le phosphate de chaux reste légèrement voilé par du carbone, différencié en éléments presque indiscernables, avec une teinte gris de fumée. Il s'ensuit que dans les types précédemment analysés, du phosphate de chaux se dérobe à nos regards, sous un masque plus ou moins épais de matière charbonneuse.

Les préparations de phosphate décoloré permettent d'étudier quantité de volumineux globules, complets ou non, à structure finement radiée, dont bon nombre étaient déjà plus ou moins visibles avant la décoloration. Mieux que toutes les autres, elles se prêtent à l'étude du phosphate de chaux entre les nicols croisés.

9° GANGUE SCHISTEUSE DES ROGNONS ET PHOSPHATES CHARBONNEUX FEUILLETAS. - Au microscope, ces roches ont entre elles la plus étroite parenté.

A. Le fond même du schiste est constitué par une trame serrée, compacte, de matière char-


bonneuse, seulement interrompue par une infinité de granules de quartz, généralement ordonnés en tout petits lits d'allure lenticulaire, qui contribuent à faire ressortir la structure feuilletée.

En apparence tout au moins, le phosphate de chaux est complètement exclu du milieu. Mais le fond se révèle tellement opaque que son absence est loin d'être certaine.

B. Une autre modalité, qui parait répondre au cas général, en réservant moins de place au pigment noir, permet de fixer la composition minéralogique du milieu schisteux. Phosphate de chaux et matière charbonneuse sont plus intimement associés que jamais. Dans les sections perpendiculaires à la schistosité, le phosphate de chaux, de couleur chamois, se répartit en minces feuillets parallèles, de dimensions variables, un peu ondulés, se relayant les uns les autres. Selon qu'ils sont plus ou moins chargés de matière charbonneuse, le phosphate transparaît plus ou moins. Il est clair que les lames ainsi constituées sont redevables de leur individualité, principalement au quartz secondaire. Cristallisé en granules isolés, distribués en petits lits très discontinus, de moindre épaisseur en général que les feuillets phosphatés, avec lesquels ils alternent, il souligne l'ordonnance des matériaux constituants.

Tel de ces schistes se montre, au microscope, traversé par un réseau de filonnets parfois très serré, formés de quartz, susceptible d'emprisonner une grande quantité de matière charbonneuse.

Des plages sont même converties en microbrèches.

Dans une partie des coupes on peut observer quelques Radiolaires. Tous ont éliminé leur silice.

Ce sont, par exemple, des taches circulaires ou elliptiques de phosphate de chaux, exemptes de matière charbonneuse, et parfaitement individualisées, grâce à un revêtement de charbon. C'est probablement la silice libérée par ce mode de fossilisation qu'on retrouve dans les schistes avec le faciès indiqué plus haut.Quelles que soient la composition et la structure observées, les matériaux clastiques font complètement défaut.

La structure feuilletée extrêmement fine, qu'affectent ces dépôts, donne l'impression d'une sédimentation particulièrement tranquille et continue, phénomène suivi d'une migration de la silice organique et d'une silicification correspondant à tout le quartz micro grenu, intimement associé au phosphate de chaux et à la matière charbonneuse. En m'exprimant ainsi, je suis loin d'envisager toute l'histoire du dépôt.

10° LYDIENNES PHOSPHATÉES. — Les rognons phosphatés, renfermant un petit nombre de Radiolaires entièrement silicifiés et un peu de silice dans leur trame, établissent un premier terme de passage aux lydiennes phosphatées.

La multiplication des Radiolaires, dans le même état de fossilisation, et des granules de quartz secondaire, disséminés dans la trame phosphatée, en même temps que le développement d'un réseau de veinules de quartz, aboutit à la genèse de roches à caractères mixtes, qu'on peut indifféremment classer comme phosphates très siliceux, ou qualifier de lydiennes phosphatées.

Le gisement de La Bastide-de-Sérou (Ariège), notamment, fournit une série de types de transition entre les deux termes extrêmes.

Des lydiennes des chantiers de Cierp, débarrassées de leur matière charbonneuse, sous l'influence des agents météoriques, se prêtent admirablement à l'étude des manières d'être et de la répartition du phosphate de chaux. Ce dernier, toujours fibreux, est concentré en globules,


imparfaits, extrêmement nombreux, généralement coalescents, qui se rassemblent en traînées vermiformes et en tous petits amas irréguliers. Des Radiolaires, par dizaines, dans chaque coupe mince, ont conservé une certaine individualité, grâce à l'intervention du phosphate globulaire.

Tantôt ses fibres se groupent pour dessiner une couronne épaisse et régulière autour d'une coquille sphérique; tantôt, elles mettent en évidence une double enveloppe, et s'il existe des appendices et des rayons, l'emplacement en est marqué par des globules groupés en files. Par la concentration d'un reste de matière charbonneuse dans les pores, la structure treillissée peut être conservée, bien que le test quartzifié ne se distingue plus du ciment. De grandes plages sont privées de phosphate de chaux et, partant, de Radiolaires conservés.

Dans tous les cas, l'action du phosphate de chaux sur la lumière polarisée reste incertaine, en raison de la présence d'un fond de quartz micro grenu qui réagit vivement.

Les lydiennes phosphatées, non moins que les rognons, permettent de conclure que la rochemère était calcarifère. Sauf dans les types décolorés, qui sont en même temps décalcifiés, des témoins de carbonate de chaux ont été épargnés par le phosphate de chaux et la silice, et de surcroît, il existe parfois des éléments à contours subrhomboédriques ou rhomboédriques, résultant d'une sursaturation de la solution siliceuse, comme il s'en trouve dans les silex, les silexites et les phtanites proprement dits. Ces roches peuvent être à la fois calcarifères et très pyriteuses.

11° PHOSPHATES DES PYRÉNÉES CATALANES. — Les quelques échantillons qui m'ont été procurés par M. Dalloni ne diffèrent de ceux des Pyrénées françaises que par l'absence totale de matière charbonneuse, sans doute éliminée au contact de l'air.

Les Radiolaires ont été nombreux, et ils le sont encore par endroits, mais sans qu'on puisse les observer avec leur coquille à peu près conservée, à de rares exceptions près. D'ordinaire, leur emplacement est marqué par une différenciation de la matière phosphatée, qui en souligne le dessin général. Les individus au test plus ou moins intact accusent, invariablement, une très grande finesse de constitution. Il est de règle absolue que les organismes, autres que les Radiolaires, manquent, ainsi que les minéraux détritiques. Quant au fond des préparations, il est constitué par une structure concrétionnée et fibreuse généralisée.

Les lydiennes, subordonnées à la formation, sont toutes phosphatées, comme dans les Pyrénées françaises. Mieux que les phosphates, elles donnent une idée de la fréquence des Radiolaires dans le milieu, laquelle correspond dans certaines coupes minces à celle des vases à Radiolaires.

CONCLUSIONS. — Il n'est pas exagéré de dire que parmi les gisements passés en revue dans le cours de mon travail, il n'en est pas un seul qui dépasse en intérêt celui du Dinantien des Pyrénées, au quadruple point de vue organique, pétrographique, chimique et océanographique.

Quatre traits fondamentaux se dégagent de la précédente analyse : l'existence exclusive de Radiolaires, l'absence absolue de matériaux clastiques, le grand rôle joué par la matière charbonneusp et les transformations subies par les matières phosphatée et charbonneuse.

Enseignements tirés de l'étude des Radiolaires. - L'étude de la faune de Radiolaires est instructive à tous égards. Chaque fois que ses éléments se prêtent à une détermination, on constate que tous appartiennent aux Spumellaria, à l'exclusion totale des Cyrtoidea. Les représentants des Spumellaria affectent une telle fréquence, lorsque les conditions de milieu ont été favorables à leur conservation, que le dépôt revêt les caractères d'une vase à Radiolaires d'une exceptionnelle pureté,


mais phosphatisée et chargée de matière charbonneuse. A ce titre, il représente, pour l'instant, quelque chose d'unique dans la série sédimentaire ancienne, attendu qu'on n'a jamais signalé de vase à Radiolaires vraiment typique, convertie en phosphate de chaux.

Sous le rapport pétrographique, cette faune est pour le phosphate un élément de variation, dont il est impossible de concevoir l'existence a priori. La vérité est que la diversité des états de fossilisation dépasse, et de beaucoup, tout ce que l'on connaît actuellement dans les anciennes vases à Radiolaires. Ces organismes ont invariablement leur test modifié, épigénisé ou détruit, sans qu'il soit possible de retrouver la moindre trace de leur composition première sous forme d'opale. Conservée, la coquille est quartzifiée, phosphatisée ou transformée en matière charbonneuse, auquel cas la structure organisée peut réaliser le maximum de netteté, et voire même garder tous les détails de sa structure première. Le remplissage des cavités est assuré par des produits variés : phosphate de chaux, matière charbonneuse, quartz et calcite. La destruction intégrale du test n'est pas nécessairement synonyme de disparition complète du dessin général des coquilles, celui-ci pouvant être souligné, soit par de la matière charbonneuse, soit par du phosphate de chaux, dans des conditions telles que le diagnostic du groupe ne soulève aucune difficulté vraiment insurmontable.

L'existence de restes de Radiolaires en grand nombre dans les nodules phosphatés pose un important problème, quant à l'origine même de ces nodules. La comparaison de ceux-ci et des schistes fait ressortir, au point de vue organique, une différence essentielle, d'ordre purement numérique, il est vrai. Tout se passe comme si les nodules avaient pris naissance au sein des schistes ampéliteux, par concentration du phosphate de chaux, dans des conditions plutôt difficiles à fixer. Le phénomène entraîne une différence très notable entre les rognons et leurs roches-mères, sous le rapport de la composition minérale et chimique, mais on ne conçoit pas, du moins au premier abord, qu'il en doive résulter une profonde modification dans la teneur en organismes. Or, entre les rognons et les schistes qui les empâtent, il y a, du point de vue organique, une très grande différence. On a vu que les nodules peuvent être très riches en Radiolaires et que, sans exception, les schistes en sont pauvres. Deux explications, et deux seulement sont à envisager : Io Les nodules n'ont pas été engendrés in situ, ce qui les différencie des roches-mères. Mais les conditions de milieu plaident contre toute idée de remaniement. Comment des matériaux, susceptibles de peser des dizaines de kilogrammes, auraient-ils été introduits sur des fonds dont les dépôts ne trahissent pas la plus petite agitation? Au surplus, les nodules paraissent porter en eux-mêmes la preuve qu'ils n'ont pas été remis en mouvement. Tous, sans exception, sont dépourvus d'incrustations d'origine organique, ce qui tend à démontrer qu'ils sont restés enfouis dans le dépôt qui leur a donné naissance. A la vérité, on peut penser qu'à lui seul cet argument manque de valeur probante, car on connaît des quantités de nodules, manifestement remaniés, qui sont dépourvus d'incrustations organiques, même dans des dépôts beaucoup moins anciens.

2° Les nodules ont été formés sur place, mais les transformations subies par les schistes ont détruit la presque totalité des représentants de la faune de Radiolaire3. Cette explication s'impose à l'exclusion de l'autre.

La matière charbonneuse et ses transformations. — Les phosphates noirs des Pyrénées sont rede-


vables d'une partie de leur intérêt à la forte proportion de carbone qu'ils renferment, ainsi qu'aux métamorphoses subies par les matières organiques converties en matières charbonneuses.

Le tableau suivant fait connaître la teneur en carbone organique d'une série de matériaux analysés. Règle générale, cette teneur est toujours inférieure à celle que les caractères macroscopiques des échantillons laisse supposer. La raison en est que sa fixation est conditionnée par l'existence d'une armature, et que, dans la grande majorité des cas, elle joue le rôle de pigment, ainsi que le démontrent les phosphates décolorés.

Nodule de La Bastide-de-Sérou, chantier de Garapel (Ariège). 4,40 p. 100 Nodule de La Bastide-de-Sérou, chantier de Garapel (Ariège). 5,97 — Nodule de La Bastide-de-Sérou, chantier de Garapel (Ariège). 6,95 Nodule décoloré, de La Bastide-de-Sérou, chantier de Garapel (Ariège). 0,28 — Nodule décoloré, de La Bastide-de-Sérou, chantier de 1 Arize (Ariege) o,93 Gangue schisteuse de La Bastide-de-Sérou, chantier de l'Arize (Ariège). 5,^3 Gangue schisteuse de Cierp, chantier de l'Arize (Haute-Garonne). 7,46 Lydienne, La Bastide-de-Sérou, chantier de l'Arize (Ariège). 2,00 —

Les métamorphoses subies par les matières organiques, converties en carbone, rappellent, dans leurs grandes lignes, celles de la silice concrétionnée qui, sous la forme d'opale d'origine organique, engendre, dans les gaizes et cherts, d'innombrables globules, libres ou soudés, en même temps qu'elle prend une part très importante à la fossilisation des organismes. Ledit carbone peut être concrétionné, lui aussi, et il y a du carbone globulaire, comme il y a de l'opale globulaire. Bref, il se comporte à la façon d'une substance colloïdale. Pour être complet, il faut ajouter que ce carbone est également susceptible d'intervenir dans les phénomènes d'épigénie (Radiolaires).

(Pl. III, fige 9 à 10, et pl. iv, fig. 11).

De toute évidence, les matières organiques ont été transformées en un produit colloïde de grande mobilité, dont le sort paraît avoir été lié à celui du phosphate de chaux, auquel il s'associe intimement. Tel est le point de départ des nombreuses manières d'être, que présente le carbone dans les phosphates noirs des Pyrénées. A cet égard, ces roches réalisent quelque chose d'absolument exceptionnel dans la série des phosphates du monde entier. Du point de vue chimique, ils posent un important problème, très apparenté, me semble-t-il, à celui de l'origine des ciments organiques des houilles. Pour s'en convaincre, il suffit de lire le chapitre consacré aux substances organiques amorphes des houilles, par André Duparque, dans sa très belle thèse sur les charbons du Nord de la France (1). Quant à l'origine même du carbone en question, je me réserve de l'étudier dans une vue d'ensemble, consacrée aux phosphates paléozoïques.

Silice et calcaire. — Autant l'histoire du phosphate de chaux et des matières organiques comporte d'inconnues, autant celle de la silice et du carbonate de chaux est claire. A la lumière des transformations subies par les Radiolaires, on peut dire que la formation phosphatée a été pour ellemême une source importante de silice. De là, l'existence du quartz secondaire, si fréquent dans certains nodules, et les phénomènes de silicification qui, développés à l'extrême, ont donné

(1) ANDRÉ DUPARQUE. — Structure microscopique des charbons du Bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais. (Mêm.

Soc. Géol. Nord, t. XI, 1933, p. 147-172.)


naissance à des lydiennes. En somme, tout se ramène à une simple migration de la silice organique dans l'épaisseur du dépôt.

Les nombreux représentants du carbonate de chaux, à l'état de calcite rongée, font figure de témoins d'une matière en régression qui a cédé de la place, ici, à du phosphate de chaux, et, là, à de la silice. Aussi, est-il légitime d'admettre que la gangue des dépôts à Radiolaires phosphatisés était originellement très calcaire.

B. PHOSPHATES DINANTIENS DE LA MONTAGNE-NOIRE.

(PI. iv, fig. 12 et 13.)

Au témoignage du regretté J. Blayac, le passage du Dévonien au Dinantien dans la MontagneNoire se fait sans transition, mais sans solution de continuité apparente. Si bien que là, comme dans les Pyrénées, la notion que le Carbonifère repose en concordance sur le Dévonien a été tenue pour l'expression de la vérité pendant longtemps.

Les lydiennes à nodules phosphatés, par lesquelles le Dinantien débute dans la MontagneNoire, ont été attribuées au Silurien par Frech (1), au Carbonifère par J. Bergeron (2), puis au Tournaisien par J. Blayac. La découverte de Goniatites dans les lydiennes phosphatées de l'Ariège, ayant permis à G. Delépine, G. Dubar et J. W. Laverdière (3) de démontrer qu'elles sont d'âge tournaisien supérieur et peut-être viséen inférieur, il était tout naturel d'étendre cette attribution aux lydiennes à nodules de la Montagne-Noire, étroitement apparentées à celles des Pyrénées.

Les recherches extrêmement persévérantes de R. Bôhm(4) et ses précieuses découvertes paléontologiques ont conduit J. Blayac, R. Bôhm et G. Delépine (-5) à la conclusion suivante : cr L'horizon à lydiennes de la base du Carbonifère de la Montagne-Noire se place donc à la partie la plus inférieure du Viséen. On peut donc conclure à l'existence d'une lacune de grande amplitude dans la série des dépôts, sans faire état de ce que le Dévonien qui supporte directement le Viséen est lui-même incomplet (7).

D'après R. Bôhm, cria base du Carbonifère de la Montagne-Noire est généralement constituée

(1) FRECH. — Die palaeozoischen Bildungen von Cabrières. Languedoc. (Zeits. d. d. geol. Ges., t. XXXIX, 1887, p. 36o.)

(2> J. BERGERON. — Note sur la base du Carbonifère dans la Montagne-Noire. (B. S. G. Fr., 3e s., t. XXVII, 1899, p. 36-43.)

(î) G. DELÉPINE, G. DUBAR, J. W. LAVERDIÈRE. — Observations sur quelques gisements du Carbonifère des Pyrénées.

(B. S. G. Fr., 4 s., t. XIX, 1929, C. R. Som., p. 236-238.)

(4) R. BOHM. — Études sur les faunes du Dévonien supérieur et du Carbonifère inférieur de la Montagne-Noire, 1936, 203 P., 10 pl.

(5) J. BLAYAC, R. BOUM et G. DELÉPINE. — Sur l'âge de l'horizon à lydiennes de la base du Carbonifère de la MontagneNoire. (C. B. Ac. Sc., t. 200, p. 1935, p. £ 76-478.) Ibid. Une nouvelle faune de Goniatites dans le Viséen de la Montagne-Noire. (C. B. Ac. Sc., t. CC, 1935, p. 1.6121.613.)

(6) On les range aujourd'hui dans le Viséen.

(7) Il n'est pas inutile de noter que les recherches entreprises dans la Montagne-Noire, sous l'impulsion de J. Blayac, pour fixer l'âge exact des phosphates carbonifères, l'ont été à la suite d'une longue correspondance, dans laquelle je n'ai cessé d'affirmer que la présence des phosphates impliquait l'existence d'une anomalie à la séparation du Dévonien et des lydiennes phosphatées.


par des couches à lydiennes, renfermant fréquemment des nodules siliceux phosphatés. Cette formation a le plus souvent 10-15 mètres d'épaisseur, mais elle se réduit parfois à quelques centimètres, ou même disparaît complètement et passe alors à des schistes". Pour plus de précision, notons que les lydiennes, qui font suite aux calcaires griottes du Dévonien supérieur, ff débutent par des couches à nodules calcaires; viennent ensuite des lydiennes sans nodules, sur une épaisseur de o m. 80; enfin, des couches à petits nodules siliceux phosphatés, renfermant des débris de Goniatites". Au dire de J. Blayac, les lits de lydiennes, épais de quelques centimètres à 1 o centimètres au plus, alternent avec des schistes argileux noirs et jaunâtres, en couches réduites à quelques millimètres d'épaisseur. Les nodules une fois disparus, les schistes se chargent de lits calcaires, qui vont se multipliant de plus en plus, et finalement l'horizon passe à des calcaires massifs que l'érosion débite en colonnes.

Les recherches entreprises par R. Bûhm dans l'espoir de dater exactement l'horizon des lydiennes à nodules phosphatés, lui ont permis de découvrir sept espèces de Goniatites différentes, dont trois seulement connues dans le Viséen inférieur, d'après l'abbé Delépine, des Orthocères, des Crustacés (Phyllocarides et Cirripèdes), des débris de Crinoïdes et des plantes f1).

Les nodules phosphatés, qui vont maintenant retenir notre attention, sont généralement de forme ovoïde, plus rarement sphériques ou discoïdes, avec un diamètre qui varie de 5 à 60 millimètres (R. Bûhm). Il en est qui revêtent la forme d'ellipsoïdes, passant à de véritables lentilles, mesurant à ma connaissance jusqu'à 9 centimètres de plus grand axe. D'après R. BÕhm, ils sont le plus souvent teintés en noir. Ceux que je possède sont colorés en gris de plusieurs nuances, et quelquefois en brun, par suite d'incrustations de nature ferrugineuse. Ceux qui proviennent d'anciennes exploitations des environs de Cabrières sont d'une coloration beaucoup plus foncée. Intérieurement, ils sont noirâtres et d'aspect charbonneux.

La nature phosphatée des nodules a été reconnue par D. Rüst, en 1892, en même temps que la présence de nombreux Radiolaires dans les lydiennes (2). Des rognons de la région de Cabrières lui ont fourni 73,65 p. 100 de phosphate de chaux, d'où le nom dephosphorites de Cabrieres qu'il a donné au dépôt. Plus tard, D. Levât~ a signalé le même horizon phosphaté aux environs de Caunes dans l'Aude. D'après J. Bergeron, crie phosphate se retrouve encore dans les schistes qui accompagnent les nodules, mais en moindre proportion; il semble, dit-il, qu'il provienne de la trituration des nodules et concrétions phosphatées. ((L). 1 Les nodules phosphatés du Carbonifère de l'Hérault ont donné lieu à une tentative d'exploitation, de durée très éphémère.

Je suis redevable à J. Blayac de tous mes échantillons d'études, recueillis en deux régions, diamétralement opposées du massif ancien de la feuille de Bédarieux. Les uns viennent du Sud-Ouest, où ils ont été prélevés à Causses-et-Veyran et entre Prades-sur-Vernazobres et Ces-

(1) Les recherches de R. Bôhm ont été concentrées dans la région de Saint-Nazaire-de-Ladarez et exécutées à l'aide d'une équipe de 15-20 ouvriers, qui ont extrait et débité au marteau plus de 100.000 nodules.

(2) D. RÜST. — Beitrâge zur Kenntniss der fossilen Radiolarien aus Gesteinen der Trias und der Palaeozoischen Schichten- (Palaeontographica, t. XXXVIII, 1891-18952, p. 107.) - --------_

D. LEvAT. — Sur les phosphates noirs des Pyrénées. (C. R. Ac. Se., t. GXXVII, 1898, p. 834.)

(4) J. BERGERON. — Op. cit., p. 43.


senon; les autres ont leur gisement au Nord-Est, dans la Combe de la Serre, et au pic de Vissous, près de Cabrières. Du fait que la position des nodules n'a pu être repérée exactement dans la coupe, il m'est impossible de dire si les différences qui vont être signalées tiennent à l'éloignement des gisements, ou à un défaut de synchronisme. Toujours est-il que les matériaux des deux groupes sont loin de former deux séries identiques.

Les échantillons analysés se répartissent en quatre types distincts : 10 nodules riches en matériaux détritiques et spicules d'Éponges; 2° nodules caractérisés par de nombreux Radiolaires pélagiques; 3° nodules à Radiolaires probablement benthiques, et nodules à structure très concrétionnée.

1° NODULES RICHES EN MATÉRIAUX DÉTRITIQUES ET SPICULES D'ÉPONGÉS (fig. 12). - Seuls appartiennent à ce groupe des rognons provenant de la Combe-de-la-Serre, près Cabrières, où ils ont été prélevés dans les couches de base. Ils tirent leur intérêt, à la fois de leur composition minéralogique et organique, ainsi que de leur hétérogénéité. En section mince, ces nodules se décomposent en plusieurs zones : a. Une zone périphérique est essentiellement formée de phosphate de chaux amorphe, et indifférencié, teinté en chamois très clair, renfermant des grains de quartz clastiques, très disséminés, des spicules d'Éponges, rares ou relativement fréquents, et quelques Radiolaires. De toutes petites inclusions de lydienne interrompent le milieu.

b. De cette zone, on passe rapidement à une autre, très étroite, constituant un véritable grès à ciment de phosphate de chaux amorphe, d'où sont exclus tous les débris organiques, à quelques spicules d'Éponges près; c. Vient ensuite une bande médiane (fig. 12), plus épaisse et moins teintée que les autres, très riche en spicules de Spongiaires, et renfermant ou non quelques Radiolaires. La teneur en spicules y est tellement élevée que de grandes plages réalisent le type de spongolithe phosphatée,

roche inconnue jusqu'à présent. Ces organismes, accompagnés d'un petit nombre de grains de quartz (c), sont plongés dans une trame de phosphate de chaux amorphe (d), occupant une place des plus réduites dans les parties bourrées de spicules d'Éponges. L'absence de matière charbonneuse est de règle dans toute l'épaisseur des rognons.

Tous les spicules sont brisés et les fragments monoaxes sont tellement prépondérants qu'à première vue, ils paraissent exister à l'exclusion d'autres types. Les rarissimes formes multiaxes que j'ai observées comprennent une extrémité triradiée de spicule tétraradié, et un croisement de spicule hexaradié. Ces spicules sont à la fois quartzifiés et phosphatisés. Le corps même des bâtonnets est transformé en quartz microgrenu, et le canal rempli de phosphate amorphe (a). Suivant la règle, ce canal est élargi, et il l'est parfois au point de représenter, à lui seul, plus de la moitié des sections. Autrement dit, le phosphate de chaux joue dans la fossilisation des spicules le rôle de l'opale et de la glauconie. Quant à l'élargissement du canal, il est à supposer qu'il s'est produit avant la transformation de l'opale en quartz. Nombre de spicules sont entièrement quartzifiés (b).

Dans l'ensemble, les Radiolaires sont réduits à un rôle des plus accessoires. N'empêche que leur fossilisation réalise plusieurs manières d'être : a. Tout en restant intacte, la coquille est quartzifiée, la cavité étant occupée, soit par du phos-


phate seul, parfois concrétionné, soit par un mélange de phosphate de chaux et de quartz microgrenu, soit, enfin, par du quartz seul, ce qui est rare;

b. A l'autre extrémité de la série des états de fossilisation, on observe des formes entièrement phosphatées, véritables boules de phosphate amorphe, dans lesquelles toute trace de structure organisée est complètement effacée. Un peu de silice en menus granules y peut figurer; c. Un terme intermédiaire correspond à des formes globuleuses, différenciées en une couronne de phosphate amorphe superficielle, de teinte foncée, marquant la place du test entièrement disparu. Aucune structure n'est conservée; d. Enfin, il existe quelques individus sphériques, dont le test conservé est enveloppé d'une couronne de phosphate amorphe d'une régularité parfaite.

L'existence de formes pélagiques seule est certaine.

Il résulte des précédentes données que le phosphate de chaux prend part à la constitution actuelle des deux groupes d'organismes en présence et de la gangue. Celle-ci n'est pas aussi phosphatée qu'il le paraît. En bonne lumière, il est possible de faire transparaitre une trame siliceuse, qui n'est autre qu'un fond de lydienne, très développé dans les bandelettes de grès, et moins dense, là où la roche réalise le type phosphaté. Si bien que les nod ules de cette catégorie représentent des dépôts à la fois phosphatisés et silicifiés. Dans un pareil sédiment la source de la silice est toute trouvée, en raison du grand nombre d'organismes mis à contribution pour la fournir.

La constitution même des nodules, se résolvant en une succession de zones concentriques de nature différente, mérite de retenir l'attention. Comment l'expliquer sans faire intervenir une formation en plusieurs temps, impliquant le passage des rognons en voie d'accroissement dans une série de milieux, dont chacun correspond à l'une des zones observées? D'autre part, la fréquence des grains de quartz et le morcellement des nombreux spicules d'Éponges font supposer que le dépôt du phosphate est loin d'avoir débuté dans les eaux calmes.

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20 NODULES A RADIOLAIRES PÉLAGIQUES. — Un excellent type en est fourni par des nodules de Prades-sur-Vernazobres et du Pic de Vissous, c'est-à-dire par des matériaux recueillis dans les deux régions distinguées plus haut (p. 73).

Qu'on imagine un fond de phosphate teinté en jaune chamois clair, chargé de matière charbonneuse, en faible proportion, capricieusement répartie, et entrecoupé d'îlots de lydienne, le tout revêtant un aspect concrétionné très prononcé, et l'on aura une idée exacte de la vue d'ensemble du milieu, au microscope, abstraction faite de la contribution organique. Par son faciès le phosphate de chaux rappelle tout à fait la silice amorphe des gaizes, à son premier stade de différenciation globulaire. On le voit découpé en globules de taille très supérieure aux sphérules d'opale, incomplètement individualisés dans le cas général, et revêtant le maximum de netteté, lorsque la silice et la matière charbonneuse interviennent. Sur le bord des plages siliceuses, le phosphate se mamelonne à la façon de l'opale, et c'est alors que des globules peuvent s'isoler de tous côtés.

La matière charbonneuse prend part à la formation de globules phosphatés, libres d'adhérences, ou plus ou moins fondus les uns dans les autres. Ses manières d'être sont à souligner,


en ce qu'elles rappellent celles qui ont été observées dans les Pyrénées, et qu'elles contribuent à éclairer un point de son histoire. Elles se ramènent à quatre : a. Elle constitue, à elle seule, un globule non moins régulier que les perles phosphatées; b. Elle sert de noyau a des globules phosphatés, en affectant la forme d'une sphérule des plus régulières ; c. Elle se combine avec le phosphate pour donner naissance à des perles de constitution moins simple, comprenant un nucléus phosphaté, une couronne de matière charbonneuse et une enveloppe phosphatée. Un individu peut montrer, de la périphérie vers le centre, la succession suivante : une enveloppe charbonneuse, une couronne phosphatée, puis une seconde couronne charbonneuse et, enfin, un noyau phosphaté, chaque unité étant parfaitement individualisée; d. Elle remplit des espaces interglobulaires, en quoi elle joue un rôle comparable à celui de la silice. Cette même matière charbonneuse, intimement associée au phosphate de chaux, peut contribuer largement à former de petites plages très concrétionnées, d'où la silice est exclue.

Plus développé que la matière charbonneuse et la silice réunies, le phosphate de chaux réagit ou non sur la lumière polarisée. Comme il arrive parfois, il est beaucoup moins amorphe qu'il ne semble, à première vue. Avec une excellente lumière et le condenseur baissé à point, le fond phosphaté, d'aspect indifférencié, montre une série d'ébauches de globules à structure finement fibreuse. Ce même fond agit, en partie, sur la lumière polarisée, dans la mesure où la structure fibroradiée est développée. Toutes les fois que les globules sont très distincts, qu'ils soient coalescents, comme c'est la règle, ou libres, la structure fibreuse devient extrêmement nette, et chaque globule donne naissance à une croix noire très distincte. Ces globules affectent souvent une structure, à la fois concentrique et radiée, et cela indépendamment de la matière charbonneuse. Chaque individu comprend alors une couronne périphérique hyaline, à structure radiée particulièrement fine, et le reste, teinté en chamois clair, est caractérisé par une structure radiée des plus apparentes. La même différenciation s'observe avec non moins de netteté, en bordure des plages siliceuses, une bandelette hyaline de la plus grande régularité suivant le bord mamelonné de ces plages.

La silice existe, tantôt, à l'état de quartz micro grenu, tantôt, à l'état de calcédonite, ses deux modalités étant susceptibles de se combiner dans le même îlot. Tous les intermédiaires sont connus entre les concentrations, susceptibles d'être visibles à l'œil nu et les plus petites mouchetures, à peine perceptibles aux faibles grossissements.

Dans le milieu constitué de la sorte, il existe une foule de Radiolaires, qu'il est possible d'identifier, et des vestiges qui ne laissent aucun doute sur la nature première du dépôt. Celui-ci réalise tous les caractères d'une vase à Radiolaires typique, pourvue d'une gangue, assimilable aux fine-washings des vases à Radiolaires d'aujourd'hui, c'est-à-dire composée de menus débris, tels que fragments d'épines et portions de réseau. Tous les individus observés sont restés siliceux, mais le test en est quartzifié. Les coquilles, qui rivalisent de finesse, sont parfois d'une minceur extrême. Toutes sont percées de larges pores; leurs épines sont très déliées et d'une longueur pouvant dépasser le double du plus grand axe des formes étudiées. La faune est entièrement composée de Radiolaires de surface, relevant, sans exception des Spumellaria, et abstrac-


tion faite de quelques petits spicules de Collodaria, des trois sous-ordres de Sphaeroïdea, Prunoïdea et Discoïdea (1). Les Nassellaria font donc défaut, comme dans les Pyrénées.

La conservation des coquilles, ainsi que l'absence de classement des matériaux, impliquent l'existence de fonds très calmes, où les Radiolaires se sont accumulés sous l'influence exclusive de la pesanteur. Dans le même ordre d'idées, notons l'absence totale de minéraux détritiques, quartz compris, et de restes organiques, autres que les Radiolaires.

3° NODULES A RADIOLAIRES PROBABLEMENT BENTHIQUES. — Le gisement de Causses-et-Veyran fournit, notamment, des nodules dont les Radiolaires, moins fréquents que les précédents, et de conservation souvent défectueuse, sont à la fois plus robustes et beaucoup moins ornés, en quoi ils trahissent un milieu distinct de celui qui a engendré la vase à Radiolaires pélagiques.

A cette dissemblance s'ajoute la présence de débris organiques, autres que les Radiolaires, tels que spicules d'Éponges, rares et quartzifiés. La pyrite cubique est fréquente.

En moyenne, le phosphate de chaux l'emporte sur la silice. Suivant les plages, la roche est un phosphate imprégné de silice, ou une lydienne phosphatée. L'analyse d'un échantillon quelconque a donné 3o,2 p. 100 de P205.

Sans être très catégorique sur l'habitat des Radiolaires de cette variété de phosphate, en raison du mauvais état de conservation du test, on peut affirmer que la roche-mère n'a pas été formée dans les mêmes conditions que la précédente. Toutefois, les matériaux détritiques continuent a manquer.

40 NODULES À STRUCTURE TRES CONCRÉTIONNEE (fig. 13). — La structure concrétionnéo, signalée dans les nodules de Prades-sur-Vernazobres, atteint son maximum de développement dans ceux de la région de Cabrières. Il s'en faut alors de peu que la différenciation du phosphate de chaux ne soit aussi prononcée que dans les Pyrénées. Un peu partout les préparations revêtent un aspect mamelonné et méandriforme (a) susceptible d'être généralisé, avec différenciation globulaire généralement inachevée (b, c). Les éléments de cette structure sont au nombre de deux : phosphate très limpide et faiblement teinté, et phosphate plus ou moins chargé de matière charbonneuse (d).

Des globules, généralement coalescents (b, c) montrent jusqu'à quatre et cinq zones successives — non compris le noyau — alternativement constituées par les deux variétés de phosphate. De petites plages de lydienne (e), d'une pureté absolue et incolores, soulignent admirablement les contours mamelonnés du phosphate qui les circonscrit.

Dans un pareil milieu, tout est cristallin. Le phosphate y accuse une structure fibreuse, remarquablement fine, si bien qu'entre les nicols croisés, ce ne sont partout que branches de croix noires très distinctes.

Il est rare que de telles roches n'aient point conservé des plages moins transformées par la différenciation du phosphate de chaux. Dans ces plages on retrouve une faune de Rhizopodes qui est celle des nodules de Prades-sur-Vernazobres. Et ici, comme là, quartz et spicules d'Éponges sont exclus.

(1) D. Rüst a reconnu 2 5 espèces de Radiolaires répartis en s 3 genres : Cenosphaera, Liosphaera, Cromyosphaera, Odontosphaera, Xiphostylus, Staurosphaera, Slaurolonche, Hexalonche, Acanthospkaera, Heliosoma, Cromyomma, Cenellipsis, Lithapmm, Druppula. Cenodiscus. Zonodiscus, Theodiscus, Crucidiscus, Trochodiscus, Sethostaurus, Heliodxscus, Porodiscus, Phorticium.


La composition chimique répondant à cette constitution est la suivante :

SiO~ 96 ,20 p. 100 A1203 0,25 Fe~ 1,40 Ca 0 4o,5o MgO. o,4o — P205 2 7,20 FI. 2,11 CI. 0,2 5 C02. i,55 H20 (perte au feu). 0,25 — 100,11 p. 100

Phosphate de chaux : 59,377

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. — Un des faits les plus saillants que fasse ressortir la précédente description, c'est la variété de constitution des nodules, subordonnés à la même formation. Cette variété signifie, ou que les nodules diffèrent beaucoup dans l'espace, ou qu'il en existe plusieurs niveaux comportant des variations dans le temps.

Cette variété se traduit par l'association, dans un domaine restreint, d'une ancienne vase à Radiolaires complètement dépourvue de matériaux détritiques, d'un dépôt pétri de spicules d'Éponges, pauvre en grains de quartz, d'un sédiment très phosphaté, qui fait quelque place aux spicules de Spongiaires et aux Radiolaires, et, enfin, d'un ancien sable à ciment phosphaté.

Il y a donc là réunies des roches témoignant de l'existence de milieux très différents, allant de fonds qui reçoivent des dépôts essentiellement terrigènes à ceux qui sont uniquement tributaires d'organismes, à caractère pélagique particulièrement accentué.

Tout naturellement, ces différences se répercutent dans les faunes de Radiolaires observées.

L'une, comme celle de Causses-et-Veyran, est caractérisée par des coquilles épaisses, pourvues d'appendices très robustes et généralement courts, et, l'autre, qui est celle des nodules de Pradessur-Vernazobres, est composée de formes réservant au squel ette une quantité minima de matière, avec d'élégants appendices et des pores grandement ouverts. Le contraste des deux faunes est bien plus marqué, si l'on fait intervenir celle des lydiennes de Caunes, riche en Radiolaires à test épais (1). Selon toutes probabilités, il y a là en présence deux faunes, profondément dissemblables par leur habitat, l'une, indiscutablement pélagique, et l'autre à caractère benthique.

D'une manière générale, la matière colorante des rognons est loin de revêtir la même fréquence que dans les Pyrénées, et beaucoup de préparations s'en montrent presque complètement dépourvues. Peut-être cette différence n'a-t-elle rien d'originel. Il ne faut pas perdre de vue que l'exploitation des phosphates pyrénéens a fourni des matériaux soustraits à l'action de l'atmosphère, alors que ceux de la Montagne-Noire, généralement prélevés aux affleurements et dans des éboulis, ont pu être dépouillés, avec le temps, de tout ou partie de leur matière organique.

(1) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte Géol. France, 1929, p. 33i, pl. XIX.)


Les manières d'être du phosphate de chaux sont trop apparentées à celles du phosphate des Pyrénées pour qu'il ne soit point superflu de les rappeler à cette place. Si elles en diffèrent, au premier abord, c'est parce qu'il n'y a plus ici cette association intime avec la matière charbonneuse, qui en fait admirablement ressortir les modalités. La structure concrétionnée est très répandue. Poussée à l'extrême, elle engendre du phosphate globulaire, non moins différencié que dans les Pyrénées.

L'absence de tout témoin calcaire est d'ordre général. Il n'en faut pas conclure pour cela que le carbonate de chaux est étranger à l'histoire des nodules phosphatés. R. BÕhm a fait à ce sujet Une observation qui mérite d'être rappelée ici. A Saint-Nazaire-de-Laudarez, erle Carbonifère débute par des lydiennes à nodules calcaires, tandis que les nodules siliceux phosphatés n'apparaissent qu'un peu plus haut. Les couches de base renferment aussi des nodules calcaires montrant déjà un commencement de silicification et de phosphatisation t1) n. Pareille constatation tend à démontrer que les nodules phosphatés ont franchi une phase calcaire. On verra plus loin a quel point cette induction s'accorde avec la conclusion qu'impose l'étude d'ensemble des phosphates.

A défaut de rupture d'équilibre très apparente, préludant à la genèse des lydiennes, les phosphates quartzeux et riches en spicules d'Éponges mis en pièces, témoignent d'une perturbation certaine, à la reprise de la sédimentation, après la longue interruption correspondant à l'importante lacune reconnue entre les calcaires griottes et la genèse des lydiennes à nodules phosphatés.

GÉNÉRALITÉS SUR LES NODULES PHOSPHATÉS DU CARBONIFÉRE DES PYRÉNÉES ET DE LA MONTAGNE-NOIRE.

Dans les considérations qui vont suivre, je ferai abstraction de l'unique exception, constituée par les nodules à spicules d'Éponges, recueillis à la base du Dinantien de la région do Gabrières, pour n'envisager que le cas général.

Les phosphates noirs des Pyrénées et ceux de la Montagne-Noire ont entre eux un certain nombre de traits communs, qui leur impriment un air de famille extrêmement accentué. Ce sont : l'existence de très nombreux Radiolaires, à l'exclusion d'autres organismes, l'absence absolue de minéraux détritiques, la fréquence de la matière charbonneuse, la structure concrétionnée que revêt le plus souvent le phosphate de chaux, et leur association intime de part et d'autre à des lydiennes plus ou moins phosphatées.

D'où qu'ils viennent, ces phosphates procèdent de dépôts originellement très riches en Radiolaires, ce qui leur assure une place exceptionnelle dans l'immense groupe des phosphates sédimentaires. Et, qui plus est, ce sont d'anciennes vases à Radiolaires proprement dites, d'une pureté qui égale, quand elle ne la dépasse pas, celle des vases similaires actuelles, abstraction faite du phosphate de chaux et de la matière charbonneuse. Dans les échantillons, dont les Radiolaires ont le moins souffert des profondes modifications subies par le milieu, après la chute des matériaux sur le fond, on reconnaît, soit des Radiolaires seuls (Pyrénées), soit des Radiolaires accompagnés de

(i) R. BÔHM. - Op. cit.. p. 93.


nombreux débris, permettant d'assimiler la gangue aux (T fine-washings" des vases à Radiolaires draguées par le Challenger (Montagne-Noire).

Pour réaliser leur faciès actuel, les roches-mères ont dû subir de profondes modifications. Cellesci se résument, pour le phosphate de chaux, en une différenciation caractérisée par un état plus ou moins globulaire et cristallin, et pour la matière charbonneuse, en un changement de nature, qui en fait un produit très probablement colloïde à l'origine, et de grande mobilité. Le tout fait de ces phosphates quelque chose de très aberrant et d'unique dans le cortège des phosphates sédimentaires. Pour se faire une opinion à ce sujet, on trouvera toutes les données nécessaires dans les conclusions, formulées à la suite de l'étude des phosphates des Pyrénées, dont la matière charbonneuse revêt le maximum d'intérêt (p. 70).

Les organismes eux-mêmes ont pris part aux métamorphoses, qui ont profondément marqué leur empreinte sur les roches-mères. On a vu que les Radiolaires avaient été pour le moins quartzifiés, et, le plus souvent, épigénisés par le phosphate de chaux et la matière charbonneuse. Dans le cas exceptionnel, où les spicules d'Éponges sont intervenus, ils ont été quartzifiés et phosphatisés.

Du point de vue chimique, ces phosphates se rangent dans la catégorie des variétés moyennement riches, avec une teneur en acide phosphorique d'environ 3o p. 100. Seuls, les nodules des Pyrénées sont restés calcarifères.

Si tout n'est pas intelligible dans l'histoire des nodules, du moins quelques points en sont acquis définitivement. De toute évidence, ce sont des portions de vases à Radiolaires, consolidées, sous la forme originelle de nodules, généralement aplatis ou subsphériques, et jamais anguleux.

Il est des plus probables que leur genèse est tant soit peu postérieure à la sédimentation, et qu'ils n'ont jamais garni le fond de la mer, comme c'est le cas pour les nodules dragués dans les océans actuels. A cet égard, l'absence d'incrustations organiques ne saurait être invoquée à titre d'argument (p. 70). Le cas des nodules à spicules d'Éponges est tout autre (p. 7,4). Leur constitution est telle qu'on ne peut la concevoir, sans faire intervenir de multiples déplacements sur le fond de la mer.

La morphologie des nodules est celle de concrétions, et nullement la conséquence d'actions dynamiques, comme on est généralement tenté de l'admettre. Tout au plus, les agents mécaniques ont-ils pu l'accuser parfois dans une très faible mesure, ainsi qu'en témoigne l'analyse microscopique de nombreux échantillons, dont les Radiolaires, quoique de constitution extrêment délicate, n'ont jamais enregistré la moindre déformation.

Il faut, croyons-nous, se représenter l'horizon primitif, correspondant à la formation phosphatée actuelle, comme une vase, très siliceuse de par ses Radiolaires, exceptionnellement riche en matière organique, un peu phosphatée et calcarifère. Cette vase a été le théâtre de trois transformations profondes, résultant de la migration de la silice de beaucoup de Radiolaires, de la redistribution de la matière charbonneuse sous une forme nouvelle, de la concentration et de la fixation du phosphate de chaux engendrant des nodules.

Pour ce qui est de l'origine du phosphate de chaux, je note, sans y insister, que pas un seul débris de tissu osseux n'a été rencontré dans toute la série analysée. Gardons-nous d'oublier qu'une pareille richesse en organismes comporte naturellement une surabondance de matière


organique, et, partant, une certaine réserve d'acide phosphorique accumulée sur le fond de la mer. Sans en nier l'importance, on peut dire qu'il est improbable qu'une telle source soit adéquate au tonnage que représentent les gisements.

L'assimilation que j'ai faite de la formation phosphatée aux vases à Radiolaires suscite tout naturellement une objection d'ordre pétrographique, tirée de la présence d'une forte proportion de matières charbonneuses et du phosphate de chaux, substances dont on chercherait vainement l'équivalent dans les vases à Radiolaires d'aujourd 'hui.

A la lumière du fait suivant, la difficulté n'a rien d'insurmontable, pour ce qui concerne l'intervention des matières organiques à grande échelle. Ne sait-on pas que des quantités de bois flottés, charriés par le Mississippi, en temps de crues, vont s'accumuler dans le golfe du Mexique, sur des fonds tapissés par une vase à Globigérines, loin des côtes et à de grandes profond eurs, ce qui n'empêche pas le dépôt de garder ses caractères de vase à Globigérines. Il en va de même pour la formation phosphatée qui, tout en réalisant les caractéristiques essentielles des vases à Radiolaires, s'en écarte par d'abondantes inclusions de matières organiques.

L'existence du phosphate de chaux n'est pas davantage un motif pour ne pas souscrire à l'assimilation proposée. Tout bien considéré, on est amené à se demander si la série des sédiments actuels ne nous induit pas souvent en erreur, quand nous procédons à des comparaisons, — du fait qu'elle correspond à une époque de grande stabilité des fonds. J'ai déjà eu l'occasion de dire qu'il y a une raison décisive pour que la sédimentation phosphatée soit inconnue de nos jours (1). A cet égard, c'est la série des dépôts actuels qui est aberrante en quelque manière, et j'estime qu'on n'est nullement fondé à tirer objection de la présence de phosphate de chaux dans les vases à Radiolaires des Pyrénées et de la Montagne-Noire, contre leur assimilation à des vases à Radiolaires proprement dites.

Sur ce point, comme sur beaucoup d'autres, la théorie des causes actuelles est en défaut.

Le plus difficile, en la matière, est d'arriver à une conception rationnelle du milieu générateur des phosphates à Radiolaires, problème qu'intéresse au premier chef la question de l'habitat de ces organismes. Il est amplement démontré, croyons-nous, que les deux gisements procèdent d'un dépôt franchement pélagique, engendré à l'abri de toute influence continentale, exception faite pour la matière charbonneuse. Cette condition n'implique pas nécessairement un éloignenient considérable des rivages. La notion de calme extrême qui se dégage de l'étude des Radiolaires, si délicats de structure, et de l'ordonnance des matériaux constituant les schistes, peut expliquer l'absence absolue de minéraux empruntés à la terre ferme, dans l'hypothèse d'une distance à la côte qui n'a rien d'exagéré.

Sur la question bathymétrique, il est beaucoup moins aisé de fixer son opinion. Je rappelle à ce sujet que l'analyse des lydiennes, étroitement associées aux phosphates noirs des Pyrénées, étudiées en tant que roches siliceuses, m'a permis de conclure à l'absence de toute forme abyssale (2), conclusion qui s'applique tout naturellement aux phosphates de chaux. Les types, dits de fond, que renferment ceux-ci, laissent trop à désirer dans leur conservation, pour qu'on puisse

(1) L. CAYEUX. — Les phosphates de chaux sédimentaires. Manières d'être et mode de formation. [Les ressources minérales de la France d'Outre-Mer, IV. Le phosphate. (Publ. Bureau Et. géol. et min. colon.) 1935, p. 13.]

(.) Ibid. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte Géol. France, 1929, p. 336.)


les faire intervenir utilement dans le débat. En m'inspirant avant tout de l'existence exclusive de Radiolaires et de l'absence de minéraux issus de la côte, je continue à admettre que les lydiennes ont pris naissance en eaux profondes, mais sans que je sois à même de traduire cette notion par des chiffres. En bonne logique, il en va de même pour les phosphates, qu'on ne peut songer à dissocier des lydiennes. C'est à une conclusion analogue que s'est arrêté Zb. Sujkowski (1), dans un mémoire très substantiel, consacré aux lydiennes et phosphates du Dinantien de Pologne, qui va bientôt retenir toute notre attention t1).Reste à savoir si les très rares organismes macroscopiques, recueillis dans la formation phosphatée, sont de nature à nous éclairer à ce point de vue. La question est malheureusement très simple, car ils ne nous apprennent rien du tout. Les organismes pélagiques étant exclus de la démonstration à tenter, les Crustacés phyllopodes et cirripèdes sont les seuls qui, par leur habitat, soient susceptibles d'intervenir. Or, l'identité des Cirripèdes est incertaine, et dans l'hypothèse que la distribution bathymétrique des Scalpellum vivants leur est applicable, les éléments d'appréciation manquent pour choisir entre les faibles et grandes profondeurs, auxquelles ces Crustacés sont connus. Quant à la présence des Phyllocarides, on n'en peut rien tirer d'utile à ce point de vue.

De l'ensemble des faits exposés découle la notion d'un grand bassin, soumis à une sédimentation spéciale, à dater du Viséen inférieur. Par sa faune de Rhizopodes siliceux, ce bassin constituait une province zoologique parfaitement individualisée. Son domaine, aux limites inconnues, dans la direction de l'Est et de l'Ouest, a pour centre les Pyrénées, d'où il s'étend, d'une part, jusqu'à la Montagne-Noire, et, d'autre part, jusqu'en Catalogne. Sur toute cette aire se sont déposées des vases à Radiolaires, converties en lydiennes et nodules phosphatés. Que ce bassin ne représente qu'une portion de la mer à Radiolaires de l'époque, on en voit la preuve dans l'absence de tous éléments empruntés à la terre ferme, autres que les débris végétaux. A la vérité, on sait de source certaine que cette mer débordait largement le domaine indiqué, et que du côté de l'Est, elle s'étendait par le Hartz et la Thuringe jusqu'en Haute-Silésie, tandis qu'à l'opposé, on peut la suivre jusque dans les Asturies, ainsi que l'abbé Delépine vient de le démontrer (2).

Il s'agit maintenant d'harmoniser les données acquises avec le fait capital que la formation phosphatée est séparée de son substratum dévonien par une grande lacune, susceptible d'intéresser la partie terminale du Famennien. Trois solutions sont à envisager, et toutes trois se heurtent à de sérieuses difficultés de conception et d'application : 10 L'une d'elles fait appel à une émersion. De l'avis de l'abbé Delépine, la fin du Dévonien a été marquée par des mouvements précurseurs des plis hercyniens, entrainant le retrait de la mer. Celle-ci est revenue sur l'emplacement de la Montagne-Noire et des Pyrénées, dès le début du Viséen, et un peu plus tard dans les Asturies. Il n'a pas échappé à l'auteur que l'explication s'accorde mal avec la nature des sédiments, correspondant au retour de la mer, et avec le fait que

(L) ZB. SUJKOWSKI. — Radiolarites du Carbonifère inférieur du Massif de Sainte-Croix. (Bull. Serv. géol. Pologne, VII, 1933, p. 705.)

(î) G. DELÉPINE. — Le Carbonifère du Sud de la France (Pyrénées et Montagne-Noire) et du Nord-Ouest de l'Espagne (Asturies). [C. R. lIe Congr. pour l'avancement des études de stratigr. carb., 1937, p. 13g-i58.]


le passage du Dévonien au Carbonifère transgressif ne comporte ni ravinement, ni interposition de conglomérat de base; 2° N'était l'échelle à laquelle le phénomène devrait se produire, qu'on pourrait se demander si la lacune n'est pas due à une activité érosive sous-marine, ne laissant subsister aucune trace des dépôts qui manquent à l'appel. L'étendue du territoire en cause et la puissance des sédiments à supprimer en totalité sont des objections dont il est impossible de méconnaître la gravité; 3° Reste une troisième explication, que je serais tenté de faire mienne, si l'importance du domaine a considérer et la durée du phénomène à invoquer ne soulevaient pas une difficulté, qu'on ne saurait tenir pour négligeable. Dans cette dernière hypothèse, il n'y a ni émersion, ni suppression des sédiments qui font défaut, et la lacune résulte d'une longue interruption de la sédimentation. Ainsi s'expliqueraient, et la solution de continuité, et la nature pélagique des premiers sédiments viséens.

Dire qu'en l'état de nos connaissances, cette troisième interprétation satisfait mieux que les autres aux conditions du problème à résoudre ne suffit pas pour qu'elle s'impose sans réserve.

Au risque de me répéter, je souligne encore une fois le fait qui, en vérité, domine tout le débat, à savoir le caractère absolument aberrant, unique à vrai dire, des dépôts qui inaugurent la sédimentation viséenne, dans l'hypothèse de l'émersion. Que conclure, sinon que nous sommes en présence d'une grande énigme, et qu'un aveu de profonde ignorance s'impose?

En toute hypothèse, il n'y a qu'une chose qui soit certaine, c'est que la reprise de la sédimentation, qui a engendré les phosphates, a été précédée d'un trouble profond, affectant un domaine immense, lequel rentre dans le complexe des ruptures d'équilibre génératrices de phosphate de chaux.

C. PHOSPHATES DINANTIENS DE POLOGNE.

Les lydiennes noires à Radiolaires, d'âge dinantien, découvertes par J. Czarnocki (1) dans le massif de Sainte-Croix, en Pologne, ainsi que les nodules phosphatés, trouvés dans la même formation par le même auteur et Zb. Sujkowski, en 1982, ont fait l'objet d'une étude très instructive de Zb. Sujkowski (2), à qui j'emprunte les données suivantes : Tantôt, ces lydiennes reposent en concordance sur le Famennien, et tantôt, elles font suite à des calcaires à Clyménies, dont elles sont séparées par une lacune. Lorsqu'il en est ainsi, les calcaires sur lesquels elles reposent sont perforés. Au-dessus des calcaires dévoniens, gris ou rouges, vient une série de schistes gris vert, avec intercalations de tufs volcaniques sous-marins, puis de schistes noirs ccbitumineux ou ampéliteux", alternant avec des bandes de lydiennes à Radio-

(I) J. CZARNOCKI. — Tableau stratigraphique du Famennien et du Carbonifère inférieur, à l'Ouest et au Centre de la Montagne Sainte-Croix. (C. R. séances Serv. eêol. Pologne, n° 21, 1928, p. 55-59.)

(2) ZB. SUJKOWSKI. — Op. cit., p. 687-711, pl. XXIX-XXXI.


laires, sur une quinzaine de mètres. Schistes et lydiennes renferment des concrétions phosphatées, et le tout est attribué à la base du Culm.

Les rognons phosphatés, disséminés sur une hauteur qui peut atteindre 1 o mètres, ne sont rassemblés que sur o m. 5o à 1 mètre d'épaisseur, concentration qui se tient à la limite de l'exploitabilité, sans être mise en valeur. En moyenne, leur diamètre varie de 2 à 5 centimètres, les plus gros atteignant o m. 20. En réalité, leur volume et leur degré de fréquence changent d'un point à l'autre. Règle générale, le phosphate de chaux y figure en première ligne. Zb. Sujkowski y signale des teneurs en p205 atteignant 27,34 et 31,66 p. 100. Par exception, le carbonate de chaux en fait partie.

D'après la description qu'en a donnée Zb. Sujkowski, les nodules renferment une faune de Radiolaires, à la fois riche et variée, dont les représentants ont une coquille siliceuse, phosphatée, calcaire, ou transformée en rrmatière charbonneuses, comme dans les Pyrénées. Il s'ensuit que l'histoire de leur fossilisation est étroitement apparentée à celle des Radiolaires des nodules pyrénéens. A la différence des Radiolaires de nos phosphates dinantiens, qui se réclament tous des Spumellaria, ceux des lydiennes et phosphates de chaux de la Montagne Sainte-Croix se rapportent aux Spumellaria, aux Nassellaria et même aux Phœodaria (1), dont l'existence à l'état fossile présente un vif intérêt.

Zb. Sujkowski a souligné le fait que lydiennes et nodules phosphatés renferment des Radiolaires, alors que les schistes eux-mêmes en sont dépourvus. Et il en a conclu, avec raison, que l'absence actuelle de Radiolaires dans ces schistes est la conséquence de phénomènes de diagénèse, opinion qui s'harmonise avec les conclusions tirées de l'étude des roches-mères des nodules pyrénéens (p. 69).

L'analyse des schistes, lydiennes et phosphates de chaux de la Montagne Sainte-Croix a conduit Zb. Sujkowski à la notion d'un dépôt accumulé en eau calme et profonde, en l'absence de minéraux détritiques et dans un milieu réducteur (2). J'ai déjà signalé la similitude de conditions, réalisées au point de vue bathymétrique, à l'époque dinantienne, dans les Pyrénées et la Montagne Noire, d'une part, et dans la région de la Montagne Sainte-Croix, d'autre part (p. 82). En Pologne, comme en France, la roche-mère des nodules est une vase à Radiolaires très bien conservée, mais différente des vases à Radiolaires des mers actuelles, sous le rapport minéralogique.

Quelques échantillons, que je dois à l'obligeance de Zb. Sujkowski, prennent place, les uns, parmi les lydiennes, tandis que les autres relèvent des phosphates très siliceux.

Tout entière amorphe, la matière phosphatée présente en section mince une teinte jaune paille foncé, nuancée ou non de brun. Très nombreux, les Radiolaires, généralement mal conservés, correspondent à des nids de quartz très micro grenu, ou à des coquilles quartzifiées et vides.

Des coupes minces, pétries de sections elliptiques et circulaires, se réclamant toutes des Spumellaria, sont très apparentées à celles que fournissent des rognons phosphatés de la MontagneNoire. Quelques-unes laissent reconnaître des vestiges de réseau; d'autres, en nombre notable, sont encore ornées d'épines et surtout de piquants. Un individu globuleux a conservé deux épines, dont la plus longue est au moins égale au double de son diamètre. Aucune forme de Nassellaria

(1) ZB. SUJKOWSKI. — op. cit., p. 655.

(2) Ibid., op. cit., p. 7o5 et 707.


11 est reconnaissable en toute certitude. Il en faut conclure que mes matériaux ne donnent qu'une idée très incomplète de la microfaune très riche analysée par Zb. Sujkowski.

J'ai observé un seul fragment de spicule d'Éponge, représenté par deux longs rayons soudés a angle droit et appartenant aux Hexactinellidae.

Les minéraux détritiques ne comptent pas un seul représentant, particularité déjà observée par Zb. Sujkowski. La pyrite est parfois fréquente; quant à la calcite, je ne l'ai reconnue qu'à l'état de très fine poussière, aux éléments généralement très clairsemés, qui ont échappé à la phosphatisation. La matière phosphatée récèle encore quantité d'inclusions ultrafines, d'aspect parfois globuleux, qu'il m'a été impossible d'identifier, dont l'origine est probablement organique.

Il est clair que ces matériaux sont loin d'égaler en intérêt ceux qui ont été étudiés par Zb. Sujkowski.

6° PHOSPHATES DE CHAUX PERMIENS.

(Pl. v, fig. 14-15.)

A l'inverse de l'Europe, où le régime lagunaire a de beaucoup prévalu au Permien, les ÉtatsUnis ont réalisé à la même époque des conditions favorables à la sédimentation franchement marine, et à la genèse d'importants gisements phosphatés.

D'après le Bureau des Mines de Washington, trois États de l'Ouest produisent des phosphates permiens : ce sont, par ordre d'importance, l'Idaho, leWyoming et le Montana, mais il en existe également dans l'Utah. La même source de renseignements nous apprend que les dépôts phosphatés y sont oolithiques, et que les couches productives mesurent 5 pieds (environ 1 m. 5o), ou davantage, et renferment 3o p. 100 et plus d'acide phosphorique W.

Sur les conditions de gisement des phosphates de l'Ouest, plusieurs auteurs et, notamment, H. S. Gale (2), R. W. Richards (3) et G. R. Mansfield (4) ont fourni les données essentielles. Ces phosphates sont développés dans la région montagneuse, où ils constituent, d'après G. R. Mansfield, des dépôts plissés et faillés, présentant généralement une allure synclinale. Distribués sur une surface considérable, ils ne sont que des témoins d'une formation, originellement plus ou moins continue, et s'étendant sur une superficie plus grande. Selon le même auteur, lesdits phosphates se répartissent en deux horizons, dont le plus ancien, de moindre qualité et d'extension bien inférieure au suivant, relèverait du Carbonifère (Mississipien supérieur), et le supérieur, du Permien. Seuls, les phosphates permiens feront l'objet de notre analyse.

(1) B. L. JOHNSON. — Phosphate Rock in 1020. (Min. Res. Un. St., Bureau of Mines, 1929, part. II, p. 35o-35i.)

(2) H. S. GALE and R. W. RICHARDS.- Preliminary Report on the Phosphate Deposits in south-eastern Idaho and adjacent Parts of Wvoming and Utah. (Un. St. Geol. Surv., Bull., 43 0, IQIO, p. à 5 7 - 5 13.)

(3) R. W. RICHARDS and G. R. MANSFIELD. — Preliminary Report on a Portion of the Idaho Phosphate Reserve. (Un.

St. Geol. Surv., Bull., Uno. ion, p. 37i-&3q.)

(6.) G. R. MANSHELD. — Origin of the Western Phosphate of the United States. (Am. Journ. Se., 48 s., vol. XLVI, 19x8 P. 59i-598.


G. R. Mansfield note encore que le complexe phosphaté débute par une discordance, mais j'ignore si la rupture d'équilibre affecte tout le domaine phosphaté.

Au Sud de l'Idaho, les phosphates permiens, ainsi que nous l'apprennent H. S. Gale et R.W. Richards, dépendent de la cc Park City Formations, représentant la partie supérieure du Pennsylvanien. Des trois assises qu'elle comporte, la moyenne, qui est phosphatée, se résout en schistes phosphatés massifs (61 m.), de couleur variant du brun au gris, et en couches de phosphate en roche, avec des calcaires, et, par places, des bandes de fccherts», à la partie supérieure.

D'après G. R. Mansfield (1), c'est dans l'Idaho que sont réunies les plus grandes accumulations de phosphate permien (2). Au Georgetown Canyon, c'est-à-dire dans une des régions les plus favorisées, la coupe met en évidence, environ 35 mètres de roches phosphatées, réparties sur environ 46 mètres. On y connaît quatre zones principales de concentration, titrant de 72,6 à 82,3 p. 100 de phosphate tribasique. La principale, située à la base, mesure 1 m. 93 et renferme 36,8 p. 100 de P205, soit 80,6 p. 100 de phosphate de chaux tribasique; en moyenne, elle ne fournit que du minerai à 70 p. 100. L'horizon le plus riche, décrit comme phosphate gris, grossier, oolithique, d'une puissance réduite à o m. 9A5, accuse 82,3 p. 100 de phosphate tribasique. Dans la région de Montpellier, dont je vais caractériser les produits, il n'y a que la couche principale, renfermant 75 p. 100 de phosphate de chaux, sur une épaisseur d'environ 1 m. 52. D'une manière générale, les phosphates de l'Idaho revêtent une grande uniformité de teneur et de puissance (G. R. Mansfield).

Stratifié et divisé en lits minces, le dépôt, d'après H. S. Gale et R. W. Richards (S), présente une coloration qui va du noir de charbon (Montpelier) au gris sombre ou taché de fer (Beckwith Hills). Il n'est donc pas étonnant que les premiers prospecteurs aient conclu à l'existence d'une formation susceptible de contenir du charbon.

Le phosphate est, tour à tour, friable et dur. La plupart des matériaux phosphatés, exhalant une odeur fétide lorsqu'on les casse, l'hypothèse a été faite que la teinte noire pouvait être due à une matière bitumineuse. Dans le même ordre d'idées, Rlackwelder (4), qui a insisté sur la teinte noire des phosphates marins d'Amérique, signale que dans le centre du Wyoming, des roches phosphatées contiennent assez d'huile pour en extraire du pétrole avec succès.

Au dire de H. S. Gale et R. W. Richards (5), le phosphate est caractérisé par une texture oolithique dominante, engendrant des grains arrondis, dont les plus petits sont à peine visibles à l'œil nu, alors que les plus gros figurent des sortes de galets atteignant jusqu'à un demi-pouce (o m. 013) de diamètre, et rarement plus. R. W. Richards et G. R. Mansfield (6) estiment que la structure concentrique de ces matériaux n'est que grossière. Beaucoup d'entre eux sont irrégulièrement aplatis et suggèrent l'idée d'une friction des éléments les uns contre les autres, à la

(1) G. R. MANSFIELD. — Phosphate in the United States. [Les réserves mondiales en phosphate (XIV- Congr. géol. int.

Espagne, 1 g 26 (1028), t. II. Dépôts permiens, p. 748-764.)1

(2) Évaluées par l'auteur à 5.1 69.267.000 tonnes métriques.

0 H. S. GALE and R. W. RICHARDS. - Op. cit., p. 46a-&63.

(4) BLACKWELDER. — The geological Rôle of Phosphorus. (Am. Journ. Sc., vol. XLII, 1916, p. 292-293.)

(5) H. S. GALE and R. W. RICHARDS. - Op. cit., p. 462.

<6) R. W. RICHARDS and G. R. MANSFIELD. — Op. cit., p. 375.


façon de galets. En général, leur couleur est plus foncée que celle de la gangue; quelques-uns sont comme enduits d'un vernis noir brillant.

Selon R. W. Richards et G. R. Mansfield (1), il existe à la base de la couche riche de l'Idaho une concentration de débris de Bivalves, rapportés avec doute à des Mollusques. De plus, on a trouvé en abondance des Lingula discina, dans l'équivalent de la cr Park City Formation n du Wyoming et quelques spécimens de ce même Brachiopode dans la couche principale de Cokeville (Wyoming). De son côté, Blackwelder a signalé que les roches phosphatées de la région centrale du Wyoming renferment peu de fossiles et, notamment, des dents de Poissons, des Brachiopodes et des «rlarves» de Gastéropodes, toujours en l'absence d'organismes de fond.

Les quatre analyses suivantes, exécutées par Steiger, du Service Géologique des États-Unis, fixent de façon très complète la composition de ces phosphates permiens.

J. 2. 3. 4.

Insoluble. 10,00 1,82 9,40 2,62 Si02. o,3o non dosé o,46 Al20S. 0,89 o,5o 0,90 0,97 Fe~ 0,73 0,26 o,33 o,4o MgO 0,2 8 0,22 0,2 6 o,35 CaO. 45,34 50,97 46,80 48,91 Na20. 1,10 2,00 2,08 0,97 K~O. o,48 0,47 0,58 o,34 H20. i,o4 o,48 0,61 1,02 H20+. 1, 14 0,57 0,75 i,34 Ti 02. Il Il a C02. 6,00 1,72 2,14 2,42 P205. 27,32 36,35 32,o5 33,61 S03. 1,59 2,98 2,34 2,16 F. 0,60 o,4o 0,66 o,4o CI. trace trace trace trace Matières organiques. non dosées non dosées non dosées non dosées 96,51 99,o4 98,90 95,97

1. Main phosphate bed, 2 1/2 miles east of Cokeville, Wyoming.

2. Dunnellon Claim, Crawford Mountains, Utah.

3. Elsinore Claim, Tunnel Hollow, between Morgan and Devils Slide, Utah.

4. Preuse Range, 8 miles east of Georgetown, Idaho.

Entre autres particularités à noter, au sujet de ces analyses, on remarque la très faible teneur en fer, alumine et fluor (0,40-0,66 p. 100), la presque absence du chlore et l'existence de carbonate de chaux dans tous les types.

(1) R* W* Richards and G. R. MANSFIELD. — Op. cit., p. 376-377.

(2) BLACKWELDER. — Op. cit., p. 292-293.


Un échantillon de Montpelier (Idaho), que j'ai fait analyser, renferme :

SiO2 (totale). li,20 p. 100 A1203 2,01 Fe203. 0,79 Ca 0 Ix 7,10 MgO u p205. 32,6o FI 3,90 t1) — Cl o,3q C02. Il H20 (perte au feu). 9,60 — 100,59 p. 100 Phosphate de chaux 71,165 -

Sur la constitution et la microstructure de ces phosphates, les travaux que je viens de mettre à contribution nous renseignent de façon incomplète. H. S. Gale et R. W. Richards ont signalé dans les sections minces des minerais les plus riches, en majorité, des ccovulesw ou «rconcrétions -n de substance cryptocristalline, lesquelles correspondent, je suppose, aux ccoolithes» observées à l'œil nu, mais leur nature oolithique est loin de ressortir de la description donnée. Il en résulte, en tout cas, qu'il existe, dans le milieu, du phosphate isotrope et du phosphate fibreux cristallin.

La première variété a été identifiée, par W. T. Shaller (2), à la colophanite, mais non sans quelque réserve, et le phosphate qui présente la double réfraction, à la quercyte.

H. S. Gale et R. W. Richards nous enseignent, en outre, que la matière minérale englobe des «débris végétaux", dont l'apparence fait songer à des champignons (3). La rareté des matériaux détritiques est, d'après G. R. Mansfield, un caractère commun à tous ces phosphates.

PHOSPHATES PERMIENS DE L'IDAHO (fig. 14 et 15). — Deux séries d'échantillons, dont je suis redevable à l'Anaconda Copper Mining G0 de Conda (Idaho) et à la San Francisco Chemical C° de San Francisco, vont me permettre de fixer les principaux caractères de ces phosphates, originaires du Sud-Ouest de l'Idaho.

La première répond à deux types distincts. Les uns, prélevés à 4 milles au Sud-Ouest de Paris, représentent le dépôt tel qu'il est, à une faible distance de la surface, c'est-à-dire privé de sa matière organique; les autres, originaires de la Mine de Conda, recueillis à environ 183 mètres de profondeur, où ils sont à l'abri des influences météoriques, se distinguent par une forte teneur en matière organique — environ 5,2 p. 100 — qui leur communique une teinte très foncée.

La seconde série tire son origine des Mines de Montpelier (Idaho).

Un rapide coup d'oeil jeté sur les phosphates de Montpelier (fig. iâ), dont il sera principale-

(1) Il est à craindre que les différences très notables dans les teneurs en fluor et chlore ne soient dues aux méthodes d'analyse.

(1) W. T. SHALLER. in R. W. RICHARDS and G. R. MANSFIELD. — Op. cit., p. 378.

(3) H. S. GALE and R. W. RICHARDS. - Op. cit., p. 4 6/1.


ment question, suffit pour constater que les matériaux phosphatés réalisent un faciès très particulier. Ainsi que l'examen macroscopique le faisait pressentir, les échantillons analysés ne sont nullement oolithiques. Des sections entières ne renferment pas un seul élément, rappelant tant soit peu la structure oolithique. D'autres, qui en renferment quelques-uns ou plusieurs dizaines, permettent d'observer une fine couronne superficielle, à structure concentrique plutôt vague, et mal séparée de ce qui serait un noyau, si l'on se trouvait en présence de véritables oolithes. Il en est dont l'enveloppe zonaire est incomplète, soit en raison d'une différenciation superficielle non généralisée, soit par suite d'un phénomène d'érosion, impliquant un déplacement des éléments sur le fond du bassin générateur. Pour des raisons inconnues, cette gaîne, à structure plus ou moins zonaire, est réservée aux grains de petite taille. Si tel est le degré de fréquence de ces éléments dans l'ensemble des phosphates permiens de l'Idaho, le qualificatif oolithique est à supprimer délibérément.

La règle est que les matériaux phosphatés forment des grains irréguliers, d'apparence indifférenciée dans toute leur épaisseur, réserve faite pour les débris organiques qui peuvent s'y trouver inclus. Parmi eux, il en est de subarrondis, d'anguleux, voire même fragmentaires. L'irrégularité de leurs sections est surtout accusée lorsque les grains se moulent les uns sur les autres, ce qui est fréquent. Pas un seul d'entre eux n'évoque, par son dessin général, une forme organique quelconque. Il est également de règle que les éléments, réunis dans une même coupe, se signalent par des dimensions très variées. Si bien qu'on peut observer, côte à côte, un grain mesurant 1 millimètre de plus grand axe et un autre réduit à o millim. 10. Ceux de o millim. 2 et o millim. 3 paraissent être les plus répandus; en tout cas, ils donnent une bonne idée de l'ordre de grandeur des matériaux phosphatés.

En sections minces, d'épaisseur normale, les grains ont une couleur sensiblement vieux chêne, là, où les inclusions manquent, si tant est qu'elles manquent jamais. Développées à dose massive, ces inclusions brunissent les coupes jusqu'à les rendre noirâtres et absolument opaques (a).

Dans la majorité des cas, le pigment s'individualise en amas (b), grumeaux et mouchetures informes, auxquels il faut ajouter de minuscules ponctuations (c). A de rares exceptions près, aucune ordonnance ne préside à la répartition de ces inclusions. A ces exceptions correspondent des grains dont la matière pigmentaire constitue une sorte de noyau subsphérique, et, beaucoup plus rarement, des éléments qui présentent deux ou trois couches brunes, grossièrement concentriques. On trouve ainsi amorcé un mode de différenciation, appelé à jouer un rôle important dans les grains phosphatés de certains gisements nord-africains. En aucun cas, la matière phosphatée ne participe à cet arrangement. Quant à ce pigment, abondamment représenté dans le dépôt, il y faut voir un résidu de matières d'origine première organique.

Pour traduire aussi fidèlement que possible la physionomie des grains phosphatés, il est nécessaire d'étudier les restes organiques qui y sont inclus. Quatre groupes, au moins, y figurent.

10 A celui des Bryozoaires, je ne puis rapporter qu'un seul fragment de colonie; 20 Des grains sont bourrés de spicules extrêmement grêles, tous brisés, généralement cylindriques, rarement fusiformes, quelquefois un peu flexueux, et, à une exception près, monoaxes.

Plusieurs d'entre eux sont très longs. Deux bâtonnets encore soudés ont fait partie d'un spicule tétraradié. Ce sont à n'en pas douter des spicules de Spongiaires. Tel grain en est tellement riche qu'il paraît extrait d'un dépôt spongolithique. Dans plusieurs éléments, les dimensions des bâton-


nets sont exiguës, au point que j'hésite à les rapporter au même groupe. Tous les bâtonnets se détachent du fond phosphaté avec une couleur noirâtre, qui est celle de la matière organique du milieu, concentrée au maximum. Nulle trace de canal n'est conservée. Cet état de fossilisation me parait impliquer une dissolution préalable de la silice, la création de vides et leur remplissage par la matière brun noirâtre.

3° Le groupe des Radiolaires ne compte à ma connaissance d'autre représentant certain qu'une forme elliptique des plus nettes, dont le réseau cellulaire à mailles polygonales, d'un type uniforme, est souligné par le pigment organique qui en remplit les cellules. Une section circulaire, dénuée de microstructure, relève probablement des mêmes organismes.

40 D'autres organismes, ceux-ci représentés par plus d'une centaine d'individus dans des préparations du phosphate de Montpelier, sont mono- ou pluricellulaires. La forme dominante est celle d'un tube clos, tout au moins à l'état fossile, à peu près rectiligne, arqué, vermiforme, replié en crochet ou très irrégulier, dont l'un des plus grands mesure o millim. 2 3 de long et o millim. 08 de large. Le diamètre en peut être variable d'un bout à l'autre, et la section transversale circulaire, elliptique ou irrégulière, avec passage d'un type à l'autre. Tel individu, très long, parait ne correspondre qu'à une seule cellule; tel autre est nettement cloisonné sans règle.

Il semble que les tubes tricellulaires soient les plus fréquents parmi les éléments composés.

Des formes plus divisées que les précédentes ne manifestent aucun allongement et montrent en coupe deux rangs de cellules irrégulièrement ordonnées.

A peu d'exceptions près, le mode de fossilisation est le même. Chaque élément se décompose en une masse de matière brun noirâtre, identique à celle des spicules, qu'entoure une enveloppe parfaitement individualisée, teintée en blanc. Entre les nicols croisés, celle-ci se résout en phosphate de chaux, cristallisé en petits éléments donnant naissance à des amorces de croix noire très nette. Tout se passe comme si l'enveloppe était primitivement imperforée, car aux faibles grossissementf, il est impossible d'observer la moindre communication de la matière organique de l'intérieur avec l'extérieur. Quelques individus fortement grossis font exception. Les uns montrent des traits fins à peine colorés, et les autres des traits, fortement teintés par de la matière organique, les uns et les autres disposés radialement. Ce sont vraisemblablement les vestiges de canalicules démontrant que les cavités n'étaient nullement closes à l'origine.

Selon toutes probabilités, ces organismes se confondent avec ceux qui ont évoqué l'idée de champignons aux yeux de H. S. Gale et R. W. Richards (p. 88). Leurs affinités sont plutôt pour les Algues que pour tout autre groupe. Presque la totalité des Rhizopodes est à rejeter d'emblée. Morphologiquement, les tubes décrits rappellent certains Foraminifères à test arénacé du groupe des Rhizammina, dont l'habitat est benthique. Dans l'hypothèse qu'ils relèvent des Foraminifères, il est étrange que la faune soit limitée à cet unique groupe. Cette considération et le fait que ces organismes étaient perforés, et non arénacés, orientent logiquement ma détermination vers le groupe des Algues calcaires, avec la réserve qu'impose l'insuffisance des éléments de diagnostic. Une analyse étendue à de nombreux matériaux ferait sans doute la lumière à ce sujet.

Il est à noter que, à l'exception des rarissimes Radiolaires observés, les Bryozoaires, les spicules d'Éponges et les formes attribuées aux Algues ne sont jamais libres dans le ciment, et que tous font partie intégrante des grains phosphatés.


Il s'en faut que les restes organiques, dont il vient d'être question, soient les seuls que recèlent les phosphates permiens. L'analyse des grains, avec de forts objectifs, dans certaines conditions d'éclairage naturel, — à quoi ils se prêtent mal, en raison des inclusions de matière organique qui les obscurcissent — m'a mis sur la trace de nombreux corpuscules que j'ai supposés d'origine bactérienne. Sans doute, les caractères observés étaient-ils insuffisants pour justifier une conclusion ferme, mais ils étaient de nature à encourager des recherches persévérantes, dans l'espoir de les id entifier. Bornons-nous à noter ici que ces recherches ont confirmé l'hypothèse de leur origine bactérienne (1), et que, dès 1933, j'en ai fait état dans une de mes leçons du Collège de France.

La question sera traitée, d'un point de vue général, en temps utile.

Examinés en lumière réfléchie, les grains phosphatés montrent un reflet brun jaunâtre, là où la matière organique est le moins développée. On y discerne alors des dessins qui évoquent l'idée de très nombreuses et très fines craquelures, mais qui ont, probablement, une tout autre origine. En même temps, on discerne, sans netteté, un aspect finement concrétionné. Quoi qu'il en soit, tous les éléments examinés se sont révélés isotropes.

En plus des matériaux précédents, les phosphates permiens de l'Idaho peuvent renfermer des minéraux de signification différente. On y observe, notamment, des granules de quartz en proportions très variables. Des coupes minces en sont complètement dépourvues, alors que d'autres sections en comptent des centaines, ordonnées en petites trainées stratifiées, chargées de quelques paillettes de muscovite. Le type intermédiaire, correspondant au cas général, est caractérisé par un petit nombre de granules distribués au hasard (2). Ce sont toujours des éléments très anguleux, assez fréquemment en forme d'éclats tranchants, de dimensions restreintes. Les plus gros observés mesurent environ 1/1 oe de millimètre; les plus répandus se tiennent au voisinage de o millim. o3-o millim. 04; il en est de nombreux qui n'atteignent pas o millim. 01. Tous ont pu flotter facilement dans les eaux qui ont transporté les matériaux phosphatés. Il est à noter que, hormis de très rares exceptions, ces granules de quartz ne participent pas à la formation des éléments phosphatés, même lorsqu'ils abondent dans la gangue. A elle seule, cette donnée suffit pour démontrer que les matériaux phosphatés n'ont pas été engendrés in situ. Un argument de même ord re est fourni par les organismes, inclus dans les grains, et absents dans le ciment.

En raison de l'abondance des grains phosphatés, de leur tendance à se mouler les uns sur les autres, la place réservée au ciment est très faible, quand elle n'est pas nulle. Tous les cas observés se ramènent à quatre : 1° Les grains sont moulés les uns sur les autres, sans interposition de gangue, manière d'être qui peut être réservée à une fraction variable de coupe mince; 20 Ils sont reliés par du phosphate de chaux de coloration claire ou foncée, qui en fait ressortir le dessin; 3° Le ciment est constitué par une association de granules de quartz et de calcite;

(l) L. CAYEUX. — Existence de nombreuses bactéries dans les phosphates sédimentaires de tout âge. Conséquences.

(C. R. Ac. Sc., t. CCIII, la 36, p. 1.108.)

(2) La moyenne correspondant aux échantillons que j'ai analysés dépasse certainement et de beaucoup la teneur de 0,46 p. 100 de SiO2, qui est la plus élevée fournie par les quatre analyses données plus haut (p. 87.)


4,0 Il se résout en calcite largement cristallisée qui se borne à combler des vides, résultant d'un moulage imparfait des grains (d).

On peut conclure des relations, existant entre la calcite et le phosphate qui lui est associé par places, que le carbonate de chaux, plus développé à l'origine qu'il ne l'est présentement, a été épigénisé par du phosphate de chaux dans une mesure inconnue.

La même conclusion paraît devoir être étendue aux grains phosphatés, dans lesquels on observe, mais rarement, du carbonate de chaux. Jamais rongée, la calcite incluse dans les grains y peut réaliser une forme cristalline parfaite, comme c'est le cas dans les silex, lorsque la solution, chargée de silice, est sursaturée en carbonate de chaux. Il y a là un indice favorable à l'opinion que les matériaux phosphatés ont été plus ou moins calcaires à l'origine.

L'échantillon de la mine de Conda (fig. 15), tiré de la profondeur, affiche dans sa physionomie d'ensemble une étroite parenté avec ceux de la région de Montpelier. Les grains réalisent le même faciès, mais l'irrégularité des formes s'accentue et la taille des matériaux est plus variée.

Les préparations que j'en ai tirées ne m'ont fourni qu'un seul débris organique, sous la forme d'une extrémité de spicule tétraradié, resté siliceux et libre dans le ciment. Les granules de quartz (b) revêtent une très grande fréquence, en compagnie de paillettes de phyllite, susceptibles de se multiplier beaucoup. La gangue est constituée par un phosphate amorphe de teinte brun clair (c) que la couleur très foncée des grains fait ressortir nettement. Vues par transparence, les sections accusent une stratification des éléments, que fait ressortir la tendance très marquée des grains de quartz à se concentrer en lits, alternant avec les grains phosphatés.

Le type décoloré, prélevé au voisinage de la surface, est composé de grains moulés les uns sur les autres, par l'intermédiaire d'une trame phylliteuse dans laquelle figurent de rares granules de quartz. On peut s'assurer que la matière colorante, là, où elle est développée au maximum, est réduite au rôle de pigment, ce qui est le cas général.

PHOSPHATES PERMIENS DU WYOMING. - L'unique spécimen que j'en possède réalise le même type que les précédents avec de petites différences. Les granules de quartz, passablement nombreux dans une gangue phosphatée, se retrouvent également dans un certain nombre d'éléments phosphatés. Un seul de ceux-ci contient des restes organisés, que je rapporte avec doute à des spicules globuleux d'Éponges. La gangue est constituée par le même type de phosphate que celui des grains. Toute la matière phosphatée de l'échantillon paraît isotrope.

1

CONCLUSIONS. - Toute incomplète qu'elle soit, la précédente analyse permet de formuler quelques conclusions dont le caractère général ne peut être affirmé, en connaissance de cause.

1° La formation phosphatée constitue avec celle du Tennessee une exception pour l'ensemble des phosphates paléozoïques, en ce sens qu'elle se résout en grains, et non en nodules, comme c'est le cas pour les autres dépôts.

Ces grains sont en grande majorité irréguliers, indifférenciés, jamais oolithiques à proprement parler, et très chargés de matière organique qui contribue à leur imprimer une physionomie à part, dans toute la série sédimentaire;


20 Les deux principaux groupes d'organismes signalés, Spongiaires et Algues, ne coexistent pas dans les éléments phosphatés, ce qui tend à prouver qu'il y a trois roches-mères, mises à contribution pour engendrer les grains, l'une, dépourvue d'organismes, et les deux autres, respectivement caractérisées par des spicules d'Éponges, et des organismes attribués aux Algues sans preuve décisive. Il n'est pas du tout nécessaire de supposer que les trois roches-mères étaient situées en des régions distinctes pour expliquer les différences des grains, l'existence d'un seul gisement comportant de multiples horizons, pouvant rendre compte de la diversité des produits.

Il est au moins aussi logique d'admettre l'intervention de trois centres générateurs de grains, et non un remaniement aux dépens de trois roches-mères, opinion plus conforme à ce que nous apprendrons dans la suite; 3° Quelle que soit la vérité à cet égard, il est certain que les grains n'ont pas pris naissance in situ, ce que démontre la distribution des organismes et des granules de quartz. Tout bien pesé, le dépôt est assimilable à un gravier de nature phosphatée, trahissant l'existence d'un milieu générateur très agité.

Non seulement les éléments phosphatés sont comparables à des produits détritiques, mais certains d'entre eux, rares il est vrai, témoignent d'un double remaniement par l'inclusion d'un grain, lui-même remanié. Le fait est particulièrement net, lorsque l'inclusion possède une sorte d'enveloppe grossièrement concentrique. De pareils grains sont inexplicables dans l'hypothèse que les matériaux phosphatés dérivent de roches préexistantes, fragmentées, puis phosphatisées.

De toute évidence, leur genèse implique un phénomène de concrétionnement; 40 L'existence de plages phosphatées dans le ciment atteste que le phosphate de chaux a pris naissance en deux temps, le premier correspondant à la genèse et à la mise en place des grains, et le second à la phosphatisation partielle du ciment; 5° On peut tenir pour démontré que le phosphate de la gangue s'est substitué à du carbonate de chaux. Pour ce qui est des grains, les témoignages en faveur d'une pareille épigénie sont très rares ; 6° Malgré la présence de dents de Poissons, signalée par Blackwelder dans les roches phosphatées de la région centrale duWyoming, il m'a été impossible d'observer le plus petit débris de tissu osseux dans les coupes minces. Tout se passe, en conséquence, comme si les Vertébrés n'avaient pas fourni la moindre contribution à la formation du gisement.

70 Il n'est pas exagéré de dire que la découverte de nombreux corpuscules, attribués à des Bactéries, est, pour l'histoire des phosphates sédimentaires, une donnée qui ne saurait être dénuée d'intérêt.


7° RÉSULTATS GÉNÉRAUX ET CONCLUSIONS.

GÉNÉRALITÉS SUR LES PHOSPHATES DE CHAUX PALÉOZOÏQUES. - Les phosphates paléozoïques constituent un groupe à part, profondément distinct, à bien des points de vue, de celui des phosphates secondaires et tertiaires. Tous, ou presque tous, se singularisent par une teinte foncée, souvent noir de charbon, noir brunâtre, ou brune qui leur assure un air de famille très prononcé. En un mot, ce sont des phosphates subordonnés à des formations plus ou moins chargées de matières organiques. A pareille caractéristique fondamentale doit correspondre un milieu générateur très particulier, que je vais essayer de définir dans ses facteurs essentiels.

Contre toute attente, cet air de famille masque une diversité extrême. En effet, ledit milieu a engendré des phosphates à base de grains de quartz, relevant des grès, des phosphates, riches en spicules dÉponges au point de réaliser, par exception, le type spongolithe, des phosphates pétris de restes d'Échinodermes ou de valves de Brachiopodes inarticulés, des phosphates se résolvant en vases à Radiolaires, des phosphates caractérisés par des Algues, et, enfin des phosphates actuellement privés de restes organiques. La gamme des produits étudiés, plus variée que ne l'indique la précédente nomenclature, va donc de dépôts à caractères foncièrement détritiques aux formations de haute mer, qu'on ne peut imaginer plus typiques.

Que dans ces conditions, le milieu ait toujours été favorable à l'élaboration et à la conservation des matières qui impriment aux phosphates paléozoïques une physionomie spéciale, de par leur couleur propre, c'est un fait qui paraît dominer tout le problème de la genèse des phosphates paléozoïques.

)

Les phosphates de chaux des temps primaires sont, par excellence, des phosphates en nodules.

Les gisements formés de grains sont l'exception, mais ce sont les seuls qui soient exploitables (Tennessee et Montagnes-Rocheuses). Vient-on à comparer ces nodules et grains, à ceux qui constituent les gisements des époques secondaires et tertiaires, que de sérieuses différences se font Jour.

En particulier, les nodules de l'Ordovicien de Russie et de Roumanie, ceux du Culm des Pyrénées et de la Montagne-Noire n'ont point leur pendant dans les séries post-paléozoïques. Les formes régulières qui les caractérisent, leur surface souvent polie et miroitante, et leur apparence charbonneuse les différencient profondément de tous les types de rognons qui vont prendre naissance, à dater des temps secondaires. A ma connaissance, les nodules paléozoïques sont en totalité dépourvus d'incrustations d'origine organique, comme il s'en trouve, en grand nombre, sur les nodules de la craie phosphatée, par exemple. Tout compte fait, ce défaut d'incrustations peut être dû à deux causes : absence d'organismes incrustants, ou conditions de milieu s'opposant * à l'incrustation des nodules. A cette différence tirée des caractères externes, s'en ajoute une autre, très importante, fournie par leur constitution qui est aussi, pour eux, un trait distinctif.

Les nodules de phosphate de chaux paléozoïques se rangent en très grande majorité dans la catégorie des concrétions proprement dites. C'est le cas pour les nodules du Silurien de Podolie et de Bessarabie, bien que l'origine en reste quelque peu énigmatique. Les nodules du Culm


des Pyrénées et de la Montagne-Noire réalisent le type de concrétions le plus parfait que j'aie observé dans le domaine des phosphates. Immobilisés dans les roches-mères, là, où ils ont pris naissance, ils n'évoquent en rien l'idée de galets, avec toutes ses conséquences. Oh peut être tenté de se demander si telle n'est pas la raison de l'absence d'organismes incrustants. Chemin faisant, j'ai signalé des nodules remaniés, différant par leur composition de la gangue qui les enveloppe (Ex. : phosphates cambriens de Suède).

En l'état des connaissances actuelles, le faciès grain est une exception dans les phosphates anciens d'Europe, mais on le voit apparaître dès le Cambrien. Lorsqu'il constitue l'élément essentiel, comme dans les gisements dévoniens du Tennessee et permiens des Montagnes-Rocheuses, soit en tant que restes d'Échinodermes phosphatisés, soit à l'état d'éléments informes qui n'ont généralement rien d'organique, tout au moins de prime abord, il se tient en marge de celui des grains répandus à profusion dans les phosphates d'âge secondaire et tertiaire.

Du point de vue minéral, les phosphates paléozoïques se signalent, à la fois, par les modalités différentes que l'élément fondamental est susceptible de revêtir, par l'existence du carbone à plusieurs états, ainsi que par celle de la pyrite de fer à dose très appréciable, et du carbonate de chaux.

Les variétés amorphe et cristalline du phosphate de chaux sont associées ou non, et prédominent tour à tour. Des gisçments étudiés, ceux des Pyrénées et de la Montagne-Noire sont de beaucoup les plus instructifs, en raison de la structure concrétionnée et cristalline du phosphate, réalisée à une échelle unique. Par exception, le minéral engendre des globules parfaits, à structure radiée, en participation ou non avec la matière charbonneuse.

Après le phosphate de chaux, le produit minéral le plus important est, sans contredit, le carbone, c'est-à-dire l'élément qui communique à presque tous les phosphates paléozoïques leur teinte éminemment caractéristique.

Toujours amorphe, la matière se présente au moins à deux états distincts : 10 Dans les phosphates cambriens, ordoviciens et carbonifères, il s'agit d'un carbone invariablement pareil à lui-même, qui est celui de nos schistes ampéliteux. C'est une substance noir de charbon, à reflet franchement noir, toujours parfaitement individualisée, quelle que soit la taille de ses éléments. Les essais auxquels on a procédé dans les phtanites précambriens, où cette matière charbonneuse fait son apparition, ont démontré que ses caractères ne sont, ni ceux des combustibles, ni ceux du graphite. La conclusion à laquelle je me suis arrêté que cr peut-être faut-il y voir une manière d'être du carbone ne différant du graphite que par son état amorphe" (1) est à retenir. Quoi qu'il en soit, il est hors de doute que dans le cas des phosphates dinantiens des Pyrénées et de la Montagne-Noire, la matière a dû revêtir un état colloidal, et se déplacer dans le milieu, tel un fluide, ainsi que le démontrent les nombreux Radiolaires de conservation presque idéale, fossilisés par du carbone, et la différenciation globulaire qu'elle affecte, à la façon de l'opale. L'étude de ce facies du carbone et celle des roches ampéliteuses (2), en général, est à reprendre ab ovo, en liaison avec celle des combustibles élaborés en milieu sous-marin. On

(1) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte - Géol. France, 1929, p. 3 6 a.)

(2) Ibid. — La matière charbonneuse des calcaires et ses modalités, in Le Gothlandien du sondage de Danneville (Calvados) et son milieu générateur. (Livre jubilaire, 1830-1930. Centenaire Soc. Géol. Fr., t. I, 19^0, p. 200-201.)


conçoit que dans ces conditions, la terminologie employée - matière charbonneuse et carbone n'implique nullement une composition et un état définis.

2° La seconde manière d'être, qui est celle des matières organiques des phosphates permiens des Montagnes-Rocheuses, est un produit pigmentaire tout différent d'aspect du précédent, distribué en amas, mouchetures et ponctuations à contours incertains et à reflet brunâtre. Il s'agit en l'espèce, non d'une matière charbonneuse, mais selon toutes probabilités, d'un hydrocarbure, celui-là même qui se dégage par frottement et choc avec une odeur fétide, et que des géologues américains ont identifié comme matière bitumineuse. Ce diagnostic s'accorde d'ailleurs avec l'existence d'huiles minérales dans la formation phosphatée duWyoming central.

En attendant que l'étude de ces produits reçoive l'attention qu'elle mérite, j'estime qu'on peut s'en tenir à cette double notion pour caractériser la matière colorante des phosphates paléozoïques.

L'existence de la matière charbonneuse, à forte dose, entraine celle de la pyrite, avec une assez grande diffusion, pour qu'on en puisse faire une des caractéristiques minérales des phosphates paléozoïques. Son origine peut s'expliquer logiquement par deux processus, sans qu'on puisse s'assurer que l'un et l'autre sont intervenus.

10 Un de ces processus fait dériver la pyrite de la réduction de sulfates, sous l'influence de matières organiques, en présence d'oxyde de fer (Fe203). C'est la réaction qui se passe en grand de nos jours dans les boues bleues. Rien ne manquait dans le milieu pour qu'elle pût se produire.

2° En raison de l'énorme proportion de ces matières, attestée par l'importance du résidu carboné, on peut se demander si la genèse de la pyrite ne se réclame pas, pour partie, tout au moins, du processus qui donne naissance à du sulfure de fer, à grande échelle, dans la Mer Noire.

On sait que des Bactéries, par réduction des sulfates, y engendrent de l'hydrogène sulfuré, lequel, en l'absence d'oxygène, donne du sulfure de fer.

Quand il existe dans les phosphates paléozoïques, le carbonate de chaux est réduit au rang d'élément accessoire, ce qui ne l'empêche pas d'être un minéral d'importance capitale, au point d e vue théorique. Son véritable et grand rôle dans l'histoire des phosphates sédimentaires apparaîtra avec toute la clarté désirable, dans l'étude des phosphates de chaux des époques secondaire et tertiaire. D'ores et déjà, nous en savons assez pour affirmer en toute certitude, que ses représentants actuels ne sont que des témoins d'un carbonate de chaux originellement beaucoup plus développé. L'exemple le plus démonstratif à ce sujet est fourni par les phosphates dévoniens du Tennessee, dont tous les éléments phosphatés étaient calcaires dès le principe. D'une manière générale, ce calcaire résiduel figure dans les matériaux phosphatés, les organismes et la gangue.

Une dernière particularité, d'ordre minéralogique, est spéciale aux roches phosphatées du Cambrien de Suède qui réservent une grande place à la glauconie. A la fois très pur et typique, ce minéral assure à ces roches un faciès qu'on peut qualifier d'aberrant dans la série paléozoïque.

Les organismes qui participent à la formation des phosphates paléozoïques sont des plus variés, et nous savons qu'ils peuvent être extrêmement nombreux. J'ai relevé la présence des Brachiopodes inarticulés, des Bryozoaires, des Crustacés, des Échinodermes, des Spongiaires siliceux et calcaires, des Radiolaires et Algues, à l'exclusion absolue des restes de Vertébrés et des Foraminifères.


L'absence de ces deux derniers groupes est intéressante à plus d'un titre. Je me borne pour l'instant à souligner celle des Foraminifères. Il se confirme une fois de plus, qu'en dehors du grand domaine caractérisé par les Fusulines, l'époque primaire n'a pas été favorable au développement de ces organismes.

De nature variée également, la gangue de ces phosphates fournit de beaux exemples de phosphatisation à ses dépens, développés à grande échelle. A cet égard, les plus typiques s'observent dans les phosphates dévoniens, carbonifères et permiens. Retenons qu'un des traits, qui méritent le plus d'être mis en évidence dans l'histoire des phosphates paléozoïques, est le rôle important joué par le phosphate engendré sur place.

Il ressort clairement de cette donnée, et de l'existence de nodules remaniés dans certains gisements, que le phosphate a pu prendre naissance en deux temps, notion qui ne revêtira toute son importance qu'après l'étude des phosphates secondaires et tertiaires.

En ce qui concerne le mécanisme de la formation des éléments phosphatés, je rappelle que la précédente analyse a mis en évidence des phénomènes d'épigénie et d'imprégnation. L'épigénie joue un rôle de premier plan dans les phosphates siluriens d'Europe, les phosphates dévoniens du Tennessee et dans ceux du Culm des Pyrénées. Elle est particulièrement indiscutable, lorsque la phosphatisation se développe aux dépens d'organismes calcaires, et parfois d'organismes siliceux. Quant aux phénomènes d'imprégnation, ils n'intéressent que les phosphates ashgilliens du Pays de Galles (p. 29).

Il manque à notre analyse des gisements paléozoïques des données précises sur les caractères des mers génératrices des formations phosphatées, dont on appréciera toute l'importance, lorsque nous aurons étudié les dépôts phosphatés supracrétacés et tertiaires. Ces gisements n'ont-ils pas enregistré quelque trouble dans le régime de la mer au début de la sédimentation phosphatée?

Sur ce point, je ne puis faire entrer en ligne de compte aucune observation personnelle, et il est malheureusement de règle que la question n'ait pas suffisamment sollicité l'attention des auteurs que j'ai mis à contribution. On sait seulement que la genèse des phosphates du Tennessee est étroitement liée à une réduction de l'épaisseur du Dévonien poussée à l'extrême, que nos phosphates carbonifères font suite à une importante lacune, et que le complexe phosphaté des Montagnes-Rocheuses débute par une discordance. J'incline à croire qu'on trouvera quelque chose de plus, lorsqu'on reprendra l'étude de ces vieux gisements, à la lumière de ce que nous apprendront les dépôts phosphatés des époques secondaire et tertiaire.

LE PROBLEME DE L'ORIGINE DES PHOSPHATES PALÉOZOÏQUES, ÉTUDIÉ EN LIAISON AVEC LA CONCENTRATION DES MATIERES D'ORIGINE ORGANIQUE.

Qu'on ne s'étonne point de me voir aborder à cette place un sujet qui relève d'un problème général, dont les éléments sont loin d'être rassemblés en totalité. A la vérité, du point de vue génétique, cette question n'est autre qu'un cas particulier qu'il est préférable de traiter immédiatement, par raison de méthode, ne fut-ce que dans le dessein d'alléger le chapitre consacré aux vues générales à la fin de mon étude.


Hypothèse de l'origine animale de l'acide phosphorique. - A dater du moment où la solution organique du problème de l'origine des phosphates de chaux sédimentaires a conquis la faveur des géologues, on a été logiquement conduit, après avoir étudié un gisement donné, à se poser la question suivante : quels en sont les organismes générateurs? Je suis loin d'avoir échappé à la règle générale. La réponse était en apparence très facile, trop facile peut-être, lorsqu'il s'agissait des phosphates d'âge secondaire et tertiaire, comme ceux du Sénonien du Bassin de Paris et du Nord-africain. Mais elle était loin de l'être pour les phosphates paléozoïques.

Le fait capital à souligner, en ce qui les concerne, c'est que l'analyse détaillée de ces phosphates ne révèle l'existence d'aucun groupe d'animaux, pouvant être considéré comme la source de l'acide phosphorique qui s'y trouve emmagasiné.

Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d'œil sur le rôle joué par les trois principaux groupes d'organismes générateurs d'acide phosphorique, susceptibles d'intervenir, c'est-à-dire les Poissons, les Crustacés et les Brachiopodes.

Abstraction faite du bone-bed gothlandien d'Angleterre, qui n'est pas à proprement parler un gisement de phosphate, et du phosphate congloméré du Tennessee, il est de toute impossibilité de mettre en évidence un seul fragment de tissu osseux, dans les phosphates post-siluriens étudiés. Et ce qui est particulièrement décisif, les dépôts phosphatés les plus anciens ont fait leur apparition avant les Poissons. Tel est le cas pour ceux du Cambrien et de l'Ordovicien. En sorte que tout se passe, comme si les Poissons, les Batraciens et les Reptiles paléozoïques n'avaient pris aucune part à la constitution des phosphates proprement dits.

Les Crustacés, que l'on sait répandus à profusion aux époques cambrienne et silurienne, ne sauraient fournir qu'une solution très partielle du problème, car à dater du Dévonien les Trilobites sont en pleine décadence. Il n'est même pas du tout certain que ces organismes aient été une source notable d'acide phosphorique pour les sédiments cambriens et siluriens. Les analyses de Trilobites, dégagés ou non de leur gangue, sont, en effet, de nature à inspirer des doutes à cet égard. Par exemple, une lumachelle de débris de Trilobites, nombreux au point d'être empilés les uns sur les autres, découverte par A. Bigot dans le Cambrien de Saint-Georges-de-Rivière, près Barneville (Manche), ne renferme que 0,153 p. 100 de P205. Des matériaux variés, recueillis par J. Blayac dans la Montagne-Noire, mettent en évidence la même pénurie. Exemple :

P2 O5.

Plaquette de schiste à Paradoxides, Acadien moyen, Coulouma. 0,170 p. 100 Schiste à grands Paradoxides, Acadien moyen, Ferrals-la-Montagne (Hérault). o, igo Schiste à Barrandia, Ordovicien, Cabrières (Hérault) 0,070

Des analyses de Trilobites, originaires de l'étranger, d'âge compris entre le Silurien et le Givétien, confirment cette constatation, mais avec des écarts de teneurs beaucoup plus se ibles.

Les essais ont porté, tantôt sur des carapaces seules, ou des individus entiers, remplissage compris, tantôt, sur des Trilobites non séparés de leur gangue.


Le tableau suivant en groupe les principaux résultats.

FO5.

Asaphus expansus, carapace seule (Ordovicien), Husbyfjol (Suède). o,o85 p. 100 Asaphus expansus, carapace et remplissage (Ordovicien), Husbyfjol (Suède) o, 1 25 Asaphus expansus, carapace et remplissage calcaire (Ordovicien), Heda (Suède). 1,108 lllaenus crassicauda, carapace et remplissage (Silurien inférieur), Hinsk, rive gauche 'de la Volga (Russie). 0,116 Calymene Blumenbachi, carapace et remplissage (Gothlandien), Gothland. o,353 Encrinurus punctatus, carapace et remplissage calcaire (Gothlandien), Dudley (Angleterre) 2,1 6 2 Goldiuspalifer, carapace et remplissage (Coblenzien), Konieprus Bohême). 0,077 Phacops latifrons, carapace et remplissage (Eifélien), Sabero (Espagne). 0,116 Dalmanites auriculatus, organisme entier et gangue (Eifélien), Hostin (Bohême). 0,095

Il suffit de comparer le précédent tableau à celui que j'ai donné sur la diffusion de l'acide phosphorique dans les roches sédimentaires anciennes (p. ik, 23, 4g), pour constater que les types analysés, choisis au hasard et un peu partout, ne sont généralement ni plus, ni moins phosphoreux que lesdites roches. Deux échantillons seulement ont des teneurs supérieures à 1 p. 100.

Dès lors, deux conclusions s'imposent, entre lesquelles il faut choisir : Ou bien, les Trilobites avaient un test chitineux ou calcaire, et leur teneur en acide phosphorique était de l'ordre de grandeur de celle des Mollusques, des Polypiers, etc. Ou bien, l'acide phosphorique que renfermait ce test, en proportion notable, a émigré.

Certes, les roches sédimentaires nous offrent des exemples de migrations analogues, mais à titre d'exceptions. Tel est le cas pour des dépôts originellement riches en silice organique, et qui ont perdu, avec le temps, la presque totalité de cette substance. Que la migration devienne une règle absolue pour le phosphate de chaux des Crustacés paléozoïques — sans qu'on en retrouve jamais la trace sous forme de concentrations - c'est l'invraisemblance même. En tout état de cause, je ne connais pas de gisement, si petit soit-il, qui se réclame de l'intervention des Crustacés et des Trilobites, en particulier. Cette conclusion, n'implique nullement à mes yeux l'inexistence de Trilobites à carapace phosphatée. L'exemple fourni par les roches phosphatées cambriennes de Suède (p. 21) témoigne du contraire; mais tout fait supposer qu'ils ont constitué une infime minorité.

La prise en considération des Brachiopodes exige immédiatement une discrimination. En effet, les Articulés seuls sont susceptibles d'être une source importante d'acide phosphorique pour les sédiments. Les analyses de F. W. Clarke etW. C. Wheeler (1) nous ont appris que la teneur de leurs coquilles en phosphate de chaux atteint de 74,73 à 91,74 p. 100. A supposer qu'ils interviennent en grand nombre dans la constitution d'un sédiment donné, il en peut résulter la formation d'un dépôt très phosphaté. Le cas s'est réalisé dans l'Ordovicien d'Esthonie, où l'on connait des Obolus, titrant jusqu'à 85,83 p. 100 de phosphate de chaux et le produit de leur accumulation sur de grands espaces (p. 42). Une fois l'Ordovicien franchi, la contribution four-

(1) F. W. CLARKE and W. C. WUEELER.- The composition of Brachiopod Shells. (Proc. nal. Acad. Sc., 1. 1, 1915, p. 262266.) ,


nie par ces organismes doit être tenue pour négligeable, ou peu s'en faut, en raison de la grande réduction numérique subie par le groupe.

En conséquence, les Poissons, les Crustacés et les Brachiopodes sont à mettre hors de cause, comme source importante d'acide phosphorique, susceptible d'intervenir d'un bout à l'autre des temps primaires.

Tout bien considéré, si l'on pose en principe que les concentrations de phosphate de chaux ne sont explicables que par l'activité organique, telle qu'elle a été conçue jusqu'à présent, le problème à résoudre ne peut comporter que deux solutions : 1° Elles sont dues à des organismes dont le squelette est exceptionnellement riche en phosphore; 2° La source en est fournie par des organismes à très faible teneur en acide phosphorique, compensée par une très grande richesse en individus.

Partons de cette dernière idée directrice, pour en tirer une interprétation possible des gisements paléozoïques. Pour cela, un long détour est nécessaire.

Hypothèse de l'origine végétale de l'acide phosphorique. — J'ai déjà signalé le caractère aberrant des phosphates paléozoïques, et l'on peut ajouter de leurs roches-mères, du fait qu'ils sont presque tous riches en carbone d'origine organique. Le tableau fixant les teneurs de quelques nodules, non décolorés, du Culm des Pyrénées et de leur gangue fait ressortir des pourcentages très élevés en matière charbonneuse, compris entre àjio et 7,46 p. 100 (p. 71).

D'où vient ce carbone et quelle est la raison de sa coexistence avec le phosphate de chaux?

Lorsqu'il s'agit des schistes ampéliteux gothlandiens, souvent pétris de Graptolites, on est tout naturellement enclin à l'attribuer à ces organismes. Mais quand on envisage le complexe des roches ampéliteuses du Culm des Pyrénées qui, sous toutes ses formes, représente un dépôt pélagique à Radiolaires, le caractère ampéliteux devient énigmatique, et il ne l'est pas moins pour d'autres dépôts. Après avoir examiné le problème sous toutes ses faces, une seule hypothèse peut être envisagée avec vraisemblance, celle d'une origine végétale de la matière charbonneuse.

Le très grand rôle joué par les Algues à l'époque paléozoïque est maintenant une vérité hors de discussion. On peut dire, sans exagérer, que les mers primaires ont été avant tout des mers à Algues. Sans doute, ont-elles nourri, à certains moments, des légions de Crustacés et de Graptolites, mais ces organismes n'ont eu qu'une existence temporaire. Par contre, les Algues représentent véritablement un trait permanent du monde organique, au cours des temps paléozoïques. Cela étant, je suppose que ce groupe a été représenté, non seulement par des types protégés par un revêtement calcaire, mais par une foule d'individus ne laissant d'autres témoins de leur existence qu'un peu de carbone amorphe. Je ne puis m'expliquer autrement la récurrence des horizons ampéliteux, au cours des temps primaires.

A tort ou à raison, je vois dans les mers qui ont élaboré des dépôts d'une exceptionnelle richesse en matières organiques, des sortes de mers des sargasses, abritant et nourrissant une infinité d'êtres vivants. Des végétaux terrestres d'ordre supérieur ont pu intervenir, ce que fait supposer la présence de Lepidostrobus dans les phosphates des Pyrénées et de la Montagne-Noire; à la vérité, leurs débris sont trop peu nombreux, dans un milieu exceptionnellement favorable à la conservation des structures organisées, pour leur faire une place importante dans l'histoire des phos-


phates paléozoïques. Je n'ai garde d'affirmer que les organismes animaux sont étrangers à l'existence du carbone libre dans les dépôts en question, mais il est très frappant qu'à partir de la période secondaire où ils pullulent, on ne peut leur rapporter, en France notamment, un seul dépôt riche en carbone. Par voie de conséquence, j'incline à me représenter les organismes extrêmement fragiles, qu'étaient les Radiolaires pélagiques du Culm, fixes sur des algues flottantes Ou vivant sous leur protection, et tombant lentement avec elles sur le fond, pour engendrer des dépôts ampéliteux, et nous ajouterons bientôt, phosphatés.

L'idée d'une importante contribution végétale s'imposant, si je ne fais erreur, on est logiquement conduit à se demander si les végétaux marins, dont dérive la matière ampéliteuse, ne sont pas la source de tout ou partie de l'acide phosphorique des gisements paléozoïques? A cet égard, on sait depuis longtemps que le phosphore fait partie intégrante des tissus animaux et végétaux.

Déjà G. Forchhammer(I), en i845, avait reconnu l'existence d'une teneur moyenne de 1,09 p.

100 de phosphate de chaux dans 15 espèces de Fucus desséchés, recueillis du Groënland à l'Équateur, puis au Cap de Bonne-Espérance, et appartenant à diverses familles du groupe.

Les teneurs observées variaient de 0,15 à 3,93 p. 100 et 6 des espèces analysées titraient plus de 1 p. 100 de phosphate de chaux.

Dès i854, notre compatriote P. Berthier(2) rappelait que Th. de Saussure était le premier, qui eût analysé des cendres de végétaux. Lui-même a fait un grand nombre d'analyses de bois, feuilles, racines, tubercules, fruits, etc. Les teneurs en phosphates, rapportées aux poids des cendres, ainsi qu'aux poids des plantes sèches, correspondent à des quantités appréciables, comme le montrent les quelques exemples suivants, choisis au hasard parmi beaucoup d'autres.

Cendres de branches de mûrier.

Phosphate de chaux. 0,1980 0,0045 Phosphate de magnésie. o,o33o 0,0008

Cendres de feuilles mortes de noyer.

Phosphate de chaux. 0,1181 0,0159 Phosphate de fer. o,oi5o 0,0020

Cendres de jeunes tiges de topinambour. Phosphate de chaux 0,1100 0,0 1079

Cendres de feuilles vivantes de vigne.

Phosphate de chaux. 0,153 0,0128 Phosphatedefer. o,o5i o,oo43

En opérant sur des produits séchés à 100°, empruntés à diverses parties des végétaux terrestres Gabriel Bertrand et L. Silberstein (3) ont obtenu des proportions très élevées de phosphore.

33 analyses ont révélé des teneurs en P205, comprises entre 0,173h et 1,250 p. 100, en les rapportant à 100 de matières séchées.

(i) G. FORCHHAMMER. — Ueber den Einfluss der Fucus-artigen Pflanzen auf die Formationen der Erde. (Journ. fur prakt.

Chemie, Bd. 36, 18-45, p. 301.)

(2) P. BERTHIER. — Analyses comparatives des cendres d'un grand nombre de végétaux. (Mém. Soc. imp. et centr. Agri.

culture. 1854. 12R n.)

- 7 - - - cool (3) G. BERTRAND et L. SILBERSTEIN. — Sur le dosage du soufre et du phosphore dans les plantes. (Bul. Soc. Chim. France, 48 s., t. XLV, 193o, p. 95-99.)


De mon côté, j'ai fait déterminer la teneur en carbone et en acide phosphorique de 13 algues vivantes, recueillies à la demande de Mangin, Directeur du Muséum d'Histoire Naturelle, par H. Hattoy, dans la région de Saint-Servan-sur-Mer. Les résultats, rapportés au poids de la matière sèche, sont les suivants W :

c. FO5.

Fucus serratus 34,35 o,2 3 o Fucus vesiculosus. 34,96 0,41 1 Fucus platycarpus 34,83 °'^77 Laminaria saccharina 29,62 0,961 Laminaria jlexicaulis 28,10 0,896 Laminaria confervoides 36,80 0,762 Ascophyllum nodosum 33,19 0,288 Pelvetia canaliculata 35,71 0,389 Rhodymenia palmata 32,28 1,03 7 Gracilaria confervoides 3 o, 4 6 0,905 Griffithsia retacea. 25,48 i,46o C horda filum 21,00 0,552 Plocanium coccineum 94,9 1 0,736

Si l'on fait la somme des teneurs en carbone, d'une part, et en acide phosphorique, d'autre part, pour déterminer ensuite le rapport numérique P2 05 celui-ci est égal à A supposer C , 44.

que ce rapport ait été le même dans le passé, l'origine indiquée impliquerait l'existence, dès le principe, d'un gisement contenant environ 44 fois plus de carbone que d'acide phosphorique, ou environ 20 fois plus de carbone que de phosphate de chaux. Pour faire un pas de plus dans cette voie, il serait intéressant de pouvoir estimer dans un gisement donné, tel que celui du Carbonifère des Pyrénées, par exemple, le rapport du phosphate de chaux total à celui du carbone représenté par les roches-mères, les lydiennes et les nodules phosphatés. J'incline à croire, qu'en l'espèce, l'ordre de grandeur de la valeur obtenue ne serait pas incompatible avec la valeur théorique indiquée plus haut. Il ne faut d'ailleurs pas perdre de vue qu'il y a dans les pertes possibles en carbone un élément susceptible de fausser avec le temps le rapport initial des deux substances. Quoi qu'il en soit, il est démontré que les débris végétaux et les Algues en particulier, réunis en très grand nombre, peuvent constituer, au total, une puissante réserve d'acide phosphorique.

Tel est l'enchaînement des observations qui me conduit à voir dans la grande accumulation de carbone des gisements phosphatés d'âge paléozoïque, l'indice d'une importante contribution d'Algues à leur formation, et, par voie de conséquence, à leur attribuer une origine essentiellement végétale. Point n'est besoin, d'ailleurs, que la réserve de carbone d'un dépôt donné corresponde exactement au tonnage de l'acide phosphorique en présence, pour que l'hypothèse envisagée ait un fondement sérieux, car, dans ma pensée, le processus général, dont il sera question à la fin de mon étude, est susceptible d'intervenir, qu'il y ait, ou non, contribution de l'activité végétale.

(1) L. CAYEUX. - Hypothèse de l'origine végétale des phosphates de chaux paléozoïques. (C. R. Ac. Sc., t. CXCVI, 1903, p. 1.564-1.667.)


Je tiens à rappeler ici que le regretté L. Pervinquière (1), étudiant l'origine des phosphates de Tunisie, voyait dans les plantes, et particulièrement dans les Algues, une réserve d'acide phosphorique susceptible d'intervenir dans l'élaboration des gisements.

L'existence d'une source importante de phosphate de chaux d'origine organique est une condition nécessaire, mais non suffisante, pour engendrer les gisements considérés. C'est ainsi que le Gothlandien de France, très riche en schistes ampéliteux dans la presqu'île armoricaine, dans la Montagne-Noire et dans les Pyrénées, ne renferme aucun gisement de phosphate. Et combien d'exemples pareils le Silurien étranger pourrait nous fournir. De même, il ne suffit pas que la silice abonde dans des sédiments, sous forme de spicules, pour qu'elle donne naissance à des silex et à des cherts. Dans tous les cas analogues, l'intervention d'agents de concentration est requise, faute de quoi la matière première reste disséminée dans les sédiments, à moins qu'elle n'en soit éliminée.

Dans les considérations précédentes, j'ai laissé de côté le cas du carbone fixé sous la forme d'hydrocarbures. On peut admettre, soit que la même végétation d'Algues a engendré des hydrocarbures, en raison de conditions de milieu, différentes de celles qui ont élaboré le carbone seul, soit que les Algues, n'étant plus les mêmes, les produits qui en dérivent sont d'une autre espèce.

Le carbone vient de retenir longuement notre attention par ses concentrations, non moins que par les conséquences qui en découlent, au point de vue de la genèse des phosphates de chaux paléozoïques. Mais ce même carbone a également joué un grand rôle par sa diffusion, en tant que simple pigment, dans les sédiments très anciens, en dehors des formations phosphatées.

Que de roches primaires sont redevables de leur coloration foncée au carbone ou à ses composés !

De ce nombre sont les calcaires sapropéliens et bien d'autres encore. Les temps paléozoïques une fois révolus, les phosphates noirs, les calcaires noirs, comme ceux du Dévonien et du Carbonifère font place chez nous à des dépôts de couleur claire (2). Et il en va ainsi jusqu'à nos jours, car les fonds sous-marins n'ont rien fourni de comparable aux sédiments paléozoïques, au point de vue des teneurs en carbone.

Cette fréquence des dépôts ampéliteux dans la série paléozoïque et leur disparition à l'époque secondaire me paraissent prouver, à l'évidence, que nos mers paléozoïques ont réalisé des conditions de milieu très spéciales, et que d'autres conditions ont prévalu à partir de la période mésozoïque. Il n'est nullement nécessaire d'en conclure que les matières végétales ont manqué aux mers secondaires et tertiaires, attendu qu'il suffit d'admettre, pour expliquer l'absence du carbone libre, qu'elles ont évolué de manière différente, au cours de leur décomposition, en donnant naissance à de l'eau, de l'acide carbonique, etc., à l'exclusion de toute matière carbonée.

PAUVRETÉ EN PHOSPHATES DU PALÉOZOÏQUE COMPARÉ AUX ÉPOQUES SUIVANTES. - Je ne puis terminer cette vue d'ensemble sur les phosphates paléozoïques, sans souligner leur faible

(1) L. PERVINQUIÈRE. — Étude géologique de la Tunisie centrale. (Dir. gén. Trav. publ. Carte géol. Tunisie, 1903, p. 177.) L'auteur indique pour les teneurs en acide phosphorique des cendres de Fucus et de Laminaires, d'après Schweitzer, des chiffres tout à fait invraisemblables, tels que 1 ,n-à p. 100 pour les premiers et jusqu'à 5 p. 100 pour les seconds.

(2) Bien entendu les argiles et marnes noires, les calcaires argileux chargés de pyrite n'entrent pas en ligne de compte.


importance, comparée à celle des phosphates d'âge secondaire et tertiaire, alors que les temps primaires sont beaucoup plus longs à eux seuls que les temps secondaires et tertiaires réunis. On peut retourner la question en tous sens, il n'y a, semble-t-il, que deux explications possibles : Les sources d'acide phosphorique ont été de moindre importance, ou, toutes choses égales d'ailleurs, les agents de fixation ont été moins actifs ou moins nombreux. Hors de là, tout est mystère.

En ce qui concerne la source première de l'acide phosphorique, il est évident qu'elle n'a jamais été aussi importante qu'au cours des temps primaires. En effet, la démolition des chaînes huronienne, calédonienne et hercynienne, en faisant disparaître d'énormes masses de roches éruptives et cristallophylliennes, a libéré une grande quantité d'acide phosphorique fixé dans l'apatite, en même temps qu'elle a rendu disponible l'acide phosphorique des formations sédimentaires détruites. De pareilles circonstances, exceptionnellement favorables à l'élaboration de phosphates de chaux sédimentaires, sont loin de se reproduire au cours des temps secondaires et tertiaires.

Si bien qu'à défaut d'influences de nature à retarder la précipitation de phosphore éliminé, c'est à l'époque primaire, et non aux époques suivantes, que les plus grands gisements de phosphate de chaux auraient dû prendre naissance. Tout se passe, en définitive, comme si l'acide phosphorique s'était progressivement concentré dans les mers, jusqu'à la formation des grandes accumulations d'âge supracrétacé et tertiaire. Il y a dans cette question un problème de grande envergure qui sera repris en temps utile.

Non seulement le nombre et l'importance des gisements ne sont nullement proportionnels à la durée relative des temps primaires et à la masse de l'acide phosphorique libéré, mais, exception faite pour les phosphates permiens des Montagnes-Rocheuses, on ne connaît que des phosphates pauvres ou de moyenne teneur. La vérité e^t que c'est moins la question de la source d'acide phosphorique et de l'importance de la réserve disponible qui est en cause, que celle des facteurs appelés à jouer le rôle capital dans la concentration de l'acide phosphorique.


CHAPITRE II.

PHOSPHATES EN NODULES DE L'ÉPOQUE SECONDAIRE.

Le développement du phosphate de chaux, interrompu en Europe par la surrection de la chaîne hercynienne, puis par la sédimentation lagunaire, qui en est la conséquence au Permien et au Trias, reprend avec le retour définitif du régime marin, pour atteindre à la fin de l'époque secondaire une ampleur à jamais égalée en France.

Au Jurassique, comme à l'Infracrétacé et au Cénomanien, le phosphate de chaux, à de rares exceptions près, revêt le faciès de nodules. A partir du Turonien, la craie phosphatée fait son apparition, toujours en compagnie de rognons, réduits à un rôle accessoire en moyenne, et cela est vrai surtout à dater du Sénonien. Pour ces deux dernières périodes, il est tout indiqué de subordonner l'exception à la règle, et d'analyser les concrétions en même temps que la craie phosphatée qui les contient. II est d'autant plus logique de procéder ainsi que les caractères des nodules sont conditionnés par ceux de cette craie. Aussi le présent chapitre ne comportera que trois divisions : i0 Nodules phosphatés jurassiques; 20 Nodules phosphatés infracrétacés; 3° Nodules phosphatés cénomaniens.

1° NODULES PHOSPHATÉS JURASSIQUES.

Les nodules phosphatés, d'âge jurassique, se signalent, avant tout, par leur dispersion, qui est grande au Jurassique inférieur. Le Lias franchi, les nodules restreignent beaucoup leur fréquence, au point de revêtir le caractère d'exceptions. Au Bajocien, ils reparaissent dans le poudingue de base de l'oolithe ferrugineuse de la région de Bayeux (Calvados), et près de la gare de Longwy (Meurthe-et-Moselle). Des nodules phosphatés ont été reconnus dans l'Oxfordien des environs de Nevers (Nièvre), et il s'en trouve localement dans l'argile noire à Ostrea expansa de Wimereux (Boulonnais). Dans tous les cas, les nodules jurassiques affectent quelque chose de sporadique dans leur distribution, et lors même qu'ils réalisent leur maximum de fréquence, ils sont dénués d'intérêt au point de vue pratique.


J'analyserai séparément : A. Les nodules phosphatés du Jurassique inférieur.

B. Les nodules phosphatés du Jurassique moyen et supérieur.

Et je consacrerai quelques lignes aux phosphates jurassiques de Russie (C).

A. NODULES PHOSPHATÉS DU JURASSIQUE INFÉRIEUR.

Lorsque la mer prend possession du Bassin de Paris, en venant de l'Est, au début du Jurassique, sa progression se fait par étapes successives, et par une série d'oscillations enregistrées par le Lias, développé en bordure de l'Ardenne et du Massif armoricain. Il en est résulté un régime instable, favorable à la genèse et à la dispersion des nodules phosphatés, mais non à l'accumulation de l'acide phosphorique en grande masse. En fait, on en trouve un peu partout et dans les trois étages du Lias proprement dit(I). Ce sont tantôt de simples curiosités pétrographiques et, tantôt, des matériaux susceptibles d'engendrer de maigres gisements, considérés comme exploitables, au temps où les ressources en phosphates de la métropole paraissaient des plus restreintes, et vouées à un épuisement très rapide. A ma connaissance, c'est presque uniquement dans le Sinémurien que leur développement s'est révélé sufifsant pour justifier une exploitation.

Il y a lieu de rappeler, en passant, que la mise en valeur des minerais de fer oolithique de Lorraine, d'abord retardée en raison de leur nature phosphoreuse, est devenue, avec les progrès de la métallurgie du fer, une importante source d'acide phosphorique pour l'agriculture DISTRIBUTION DANS LE TEMPS ET DANS L'ESPACE. - La ceinture jurassique du Bassin de Paris se trouve jalonnée par une série de points, où des nodules de phosphate de chaux ont été repérés.

A partir des Ardennes comprises, on suit la zone phosphatée très discontinue, à travers la Meurtheet-Moselle, les Vosges, la Haute-Marne, la Côte-d'Or, la Nièvre, le Cher et l'Indre. En dehors du Bassin parisien leur présence peut être mentionnée dans la Haute-Saône, au Mont-d'Or lyonnais, dans les Basses-Alpes, en Corrèze, etc.

Les nodules disséminés, ou concentrés en cordons, sont loin de toujours occuper le même horizon. D'après Ed. Nivoit, ceux du Lias des Ardennes forment quatre niveaux distincts, apparte-

(1) A titre de curiosité, je rappelle que le Rhétien d'Angleterre est constitué par un grès pyriteux et micacé, contenant des ossements, coprolithes et dents de Poissons (Hybodus, Acrodus, etc.). Des témoins de la formation sont enfouis dans des fentes du calcaire carbonifère des Mendip Hills. Dans l'une de ces poches, on a recueilli 29 dents de Microlestes, 70.000 dents d'Acrodus, 9 sp. de Reptiles et 15 de Poissons. L'existence de ce curieux dépôt est étroitement liée à la transgression rhétienne.

(2) L. CAYEUX. — Les minerais de fer oolithique de France. II. Minerais de fer secondaires. (Et. Gttes min. France, 1922, p. 426-429.)


nant au Sinémurien et au Charmouthien (1). L'étude de ce même terrain par l'abbé G. Dubar lui a permis d'observer des nodules phosphatés dans le Sinémurien supérieur, le Charmouthien inférieur et à la base du Charmouthien moyen (2).

Dans l'Auxois, ils sont répartis en deux zones, l'une à Asteroceras stellare et l'autre à Arietites Bucklandi. En Haute-Saône, la formation phosphatée se trouve à la séparation de l'Infralias et des calcaires à Gryphées. On sait par de Grossouvre, que des nodules phosphatés, dénués d'intérêt pratique, existent dans le Charmouthien et le Toarcien du Cher et de l'Indre, dans les trois zones à Dactylioceras commune, Harpoceras radians et H. opalinum.

C'est sans doute en Lorraine que leur distribution verticale est le plus vaste. Bleicher <3) en a signalé la présence dans sept horizons différents, allant de l'Infralias au Toarcien, soit des calcaires à Schl. angulata compris, aux marnes à H. bifrons incluses. On peut en ajouter un huitième, correspondant au complexe des minerais de fer oolithique, qui fournit de loin en loin un rognon phosphaté. Au total, deux concentrations seulement ont été mises en valeur.

MODE DE GISEMENT. - Les formations phosphatées comprennent des rognons conservés dans leur gisement primitif, et des nodules, concentrés par remaniement ou non : 1° Dans l'arrondissement de Neufchâteau (Vosges) des nodules phosphatés, grisâtres, se trouvent à la fois, en place dans le Sinémurien, et extraits par remaniement, puis concentrés dans les parties basses; 20 En Bourgogne, on a exploité, entre Semur et Avallon, des nodules phosphatés, reconnus par Bonnard, il y a plus d'un siècle (1822), et formant, à la partie supérieure des calcaires à Gryphées, un horizon, qui se poursuit sans interruption dans une sorte de limon de décalcification. D'après Collenot(4), celui-ci mesure de quelques centimètres à 2-3 mètres et plus.

Ch. Vélain (5) l'a observé sur à et 5 mètres d'épaisseur. Ces phosphates de l'Auxois, mis en exploitation, dès 1876, notamment sur les plateaux des environs de Semur, constituaient un

lit de 5 à 40 centimètres, d'autant plus dense que la puissance en était plus réduite.

CARACTÈRES LITHOLOGIQUES. - Bleicher (6) distinguait trois principaux faciès de nodules : 1° Des rognons formés de moules de fossiles; 20 des nodules qui, au moment de leur extraction, étaient généralement durs et de couleur gris foncé, par suite de la présence d'une matière

(1) ED. NIVOIT. — De l'acide phosphorique dans les terrains de transition et dans le Lias des Ardennes. (B. S. G. Fr.

3e s., t. VIII, 1880, p. 362-363.) -

(2) G. DUBAR. — Note sur les nodules de phosphate du Lias des Ardennes. (Ann. Soc. géol. Nord, t. XLVIII, 1923, p. 114-i 16.)

{3) BLEICHER. — Sur le gisement et la structure des nodules phosphatés du Lias de Lorraine. (B. S. G. Fr., 3- s., t. XX, 1892, p. 237-2/17, pl. VI.) - -- -

(4) COLLENOT: - Du nhosDhate de chaux dans l'Auxois. (B. S. G. Fr., 3e s.,i;. V, 1.877, p. 675.)

(5) CH. VÉLAIN. - Compte rendu de la course du 23 août (suite). Environs de Corbigny, etc. (B. S. G. Fr., 38 s., t. V, 1877, P- 921-)

(6) BLEICHER. — Op. cit., p. 2/10-245.


bitumineuse qui les imprégnait, mais qui, au bout d'un certain temps blanchissaient, tout en devenant poreux, légers et friables, sous l'influence des agents atmosphériques; 30 des rognons blancs, grisâtres, légers, mamelonnés, cupuliformes ou arrondis, qu'on recherchait de préférence dans les exploitations des Vosges.

D'après Collenot(l), les rognons sinémuriens, exploités dans l'Auxois, atteignaient au maximum la taille du poing et les plus petits, celle d'une noix ou même d'une noisette. Leur forme était généralement arrondie, parfois anguleuse sur une ou plusieurs faces. H. Lasne (2) a signalé, à la base du Charmouthien de l'Indre, des nodules pesant exceptionnellement 1 kilogramme L'examen d'une collection d'échantillons, extraits de nombreux gisements du Bassin de Paris, met en évidence les particularités suivantes : 1° Les matériaux phosphatés du Lias attirent immédiatement l'attention par une morphologie aberrante. Qu'ils soient plus ou moins arrondis ou très anguleux, la règle est qu'ils possèdent des contours très irréguliers. Il en est parmi eux, et de nombreux qui, à peine façonnés par un déplacement de faible amplitude, réalisent des formes aplaties, encore limitées par des plans de stratification. Ce sont, à proprement parler, des galets très imparfaits, qu'il est impossible de confondre avec des concrétions.

20 Certains gisements, comme celui de Domblain dans les Vosges, fournissent des fossiles phosphatés très variés (Ammonites, Lamellibranches, Polypiers, etc.).

3° Un aspect franchement terreux et des couleurs généralement très claires, parfois accentuées par de l'oxyde de fer hydraté, différencient profondément les nodules phosphatés du Lias, des phosphates paléozoïques, et non moins des phosphates du Gault et de beaucoup d'autres. En l'espèce, l'élément colorant est de l'oxyde de fer.

ho D'un bout à l'autre de la série, et dans un seul et même gisement, il existe de grandes variations de densité, résultant de modifications subies par les rognons, postérieurement à leur dépôt. Par exemple, le gisement sinémurien d'Housseville (Meurthe-et-Moselle) a fourni des rognons dont le poids spécifique varie de 2,1 à 2,6.

50 Des rognons, extraits de gisements divers, montrent des perforations de plusieurs types.

Parmi les plus intéressants, on peut citer des nodules sinémuriens de Diarville (Meurthe-etMoselle), des nodules charmouthiens de l'Indre et des échantillons toarciens de Tantonville.

Certains rognons très aplatis sont perforés des deux côtés. On entrevoit immédiatement l'enseignement qui découle de cet état de choses.

De même que tous les nodules paléozoïques analysés, ceux du Jurassique sont complètement dépourvus d'incrustations de nature organique, mais ils peuvent être perforés (3).

(1) COLLENOT. — Op. cit., p. 6 7 5.

(2) H. LASNE. — Contribution à l'étude géologique du département de l'Indre, 1889, p. 3i.

(3) G. DUBAR. — Op. cit., p. 115-i 16. -


COMPOSITION CHIMIQUE. - D'après CoHenot (l), les rognons exploités en Auxois titraient 74 p.

100 de phosphate de chaux, proportion qui est loin de représenter la moyenne. L. de Launay leur attribue une teneur de 15 à 17 p. 100 d'acide phosphorique et 4,5 à 5 p. 100 de lfuorure de calcium (2).

Muntz et Girard (3) signalent de 60 à 82 p. 100 de phosphate dans les nodules de la zone à Gr. arcuata des Vosges et un maximum de 44 p. 100, dans les rognons des départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Ardennes. Ed. Nivoit note que l'analyse de 10 nodules, représentant les quatre niveaux signalés dans le Lias des Ardennes (p. 110), a donné de 9,93 p. 100 à 21,12 p. 100 d'acide phosphorique. Quatre analyses publiées par l'auteur, relatives à des nodules des Ardennes d'âge sinémurien (1-2), et probablement charmouthien (3-4) ont donné les résultats suivants M :

(0 (2) i6') [à) Perte au feu. 21,00 1 i,5o 20,05 8,5o Sable et argile i4,3o 4i,54 19J20 24,92 Alumine. 3,70 3,00 6,20 5,65 Peroxyde de fer. 3,92 7,36 8,3o 4,16 Chaux. ko,00 19,60 34, 1 o 33,60 Magnésie. o,35 0,15 0,10 0,81 Acide phosphorique 13,67 i4,58 9,93 20,75 Acidesulfurique. o,3o o,35 0,28 97,21 98,08 97,88 98,67

1. Nodules en place de Moiry (Nièvre), 28 niveau.

2. Nodules remaniés de Moiry (Nièvre), 2E niveau.

3. Gros nodules de Pont-Maugis (Ardennes), 48 niveau.

4. Nodules remaniés de Pont-Maugis (Ardennes), 48 niveau.

Le même auteur signale que la présence du fluor et de l'azote a été observée.

Des nodules sinémuriens, exploités dans le département de la Haute-Saône, titraient, d'après L. de Launay (5), de 35 à 60 p. 100 de phosphate de chaux.

Trois types de nodules de la base même du Charmouthien de l'Indre, renferment, selon H. Lasne, de 2 2,46 à 30,72 p. 100 d'acide phosphorique, et deux autres échantillons accusent des teneurs de 4,88 et 5,35 p. 100 de lfuorure de calcium, correspondant respectivement à des teneurs en acide phosphorique de 26,61 et 29,81 p. 100.

(1) COLLENOT. — Op. cil.. D. 412.

(i) L. DE LAUNAY. Op. cit., p. 66Q.

(3) MEUGY et GIRARD, in BLEICHER. — Op. cit., p. 237.

(4) Ed. NIVOIT. - Op. cit., p. 364. -

(5) L. DE LAUNAY. — Op. cit., p. 669.


De cette documentation, dont les éléments sont loin d'être comparables, on peut seulement conclure que les phosphates en nodules du Lias sont caractérisés par des teneurs en acide phosphorique sujettes à de grandes variations, avec prédominance très marquée des types pauvres et moyennement riches, et par la présence du fluor en proportion parfois élevée.

Aces données numériques, je crois devoir ajouter trois analyses faites avec mes matériaux d'étude.

(0 (2) (3) Si02. 6,00 8,10 28,90 p. 100 AI203. 3,36 3,o8- 7>5o — Fe203. 4,64 3,5a 12,90 (1) CaO 46, 4o 45,io 23,4o — MgO 0,56 1:00 1,01 p205. 22,04 27,38 14,7 7 FI ilig 1,35 1,19 Cl. 0,20 o,35 0,3 2 C02. 11,80 5,00 1,80 — H20(perteaufe\1. 3,40 5,20 8,20 -99,59 100,08 99,99 p. 100 Phosphate de chaux. 48, 1 13 59,77 32,242 —

1. Charmouthien, Germigny (Indre).

2. Charmouthien, Le Vigoux (Indre).

3. Toarcien, Malzéville (Meurthe-et-Moselle).

Braconnier (2) est , je crois, le premier qui ait constaté une différence de teneur en phosphate de chaux, entre les nodules en place, et ceux qui ont été dérangés de leur position première, soit par un phénomène de décalcification, soit par un remaniement. Cette observation a été corroborée par Ed. Nivoit et Bleicher, qui ont signalé des différences très importantes entre les nodules, remaniés ou non, d'un même gisement. Ainsi dans l'arrondissement de Neufchâteau (Vosges), entre les nodules phosphatés grisâtres, restés en place dans le Sinémurien, et ceux qui ont été concentrés dans les parties basses, à la suite d'un remaniement, il y a des différences de composition très sensibles, mises en évidence par l'exemple suivant :

PHOSPHATE DE CHAUX. CALCAIRE.

Nodules en place 50 p. 100 25 p. 100 Nodules remaniés 75 — 10 —

Le remaniement est donc synonyme de décalcification et d'enrichissement relatif en phosphate de chaux.

Du point de vue économique, les phosphates du Lias n'ont eu d'intérêt qu'au temps où les

0 Teneur élevée, due à l'inclusion d'oolithes ferrugineuses.

(2) BRACONNIER. — Description géologique et agronomique des terrains de Meurthe-et-Moselle, 1883, p. 56.


gisements de la craie du Bassin de Pasis n'étaient pas encore mis en valeur. Ils ont été plus ou moins exploités dans les Vosges, l'Auxois (Côte-d'Or et Yonne), la Haute-Saône et l'Indre.

, De tous les gisements connus, celui qui a été exploité dans l'Auxois, entre Semur et Avallon, était de beaucoup le plus important. L. de Launay estime à 5.ooo hectares l'étendue du gisement, correspondant, à raison de 3.ooo tonnes à l'hectare, à un rendement de 3oo kg.

par mètre carré et à un tonnage de i.5oo.ooo tonnesCommencée en 1876, l'extraction n'a guère survécu à la découverte des craies et sables phosphatés de Picardie. D'après H. Lasne, dans l'Indre, où la couche exploitée mesurait de o m. 15 à o m. 25, on tirait de 60 à 100 kilogrammes au mètre carré de découvert.

CONDITIONS DE MILIEU. - Sur les conditions de milieu, déduites de l'examen des gisements, je ne puis malheureusement faire état d'une seule observation personnelle. Les anciennes exploitations ont disparu, sans laisser de traces suffisantes, pour étudier les formations phosphatées dans leurs rapports avec le substratum. Le seul fait intéressant que je puisse invoquer dans cet ordre d'idées, c'est l'existence dans la série liasique de ruptures d'équilibre d'amplitude indéterminée. Ch. Vélain (2), a signalé, que dans les environs de Corbigny (Nièvre), les calcaires à Sch. angulata sont profondément ravinés à leur partie supérieure, traversés par de nombreuses perforations, dues à des Mollusques lithophages, et recouverts parle calcaire à Gryphées arquées.

De son côté, Collenot (3) a reconnu que dans le Semurois, la zone à Ast. stellare, renfermant des nodules phosphatés, se termine souvent par une surface perforée, indice d'un temps d'arrêt dans la sédimentation.

A cet égard, H. Lasne (4) nous apprend que dans l'Indre, le calcaire à Gryphées s'enrichit en rognons phosphatés, à mesure qu'on s'élève et que le dernier banc, supportant la couche de nodules inclus dans l'argile, présente souvent des poches mesurant tout au plus 1 mètre de diamètre et o m. 5o à o m. 60 de profondeur, la couche de nodules épousant la forme de leurs parois. Ce que l'on peut traduire en disant que la format;on, ou tout au moins la concentration des nodules, coïncide avec un phénomène de ravinement du fond de la mer.

Il est probable que des faits de cet ordre auraient pu être observés, en nombre beaucoup moins restreint, si l'importance en avait été soupçonnée, au temps où les phosphates du Lias étaient exploités. En tout cas, rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'accidents revêtant une grande généralité, ou de troubles régionaux.

En l'absence d'observations de détail, pour fixer le degré de fréquence et l'importance des ruptures d'équilibre, on sait de source certaine que le Lias est tout l'opposé d'une période de stabilité. A elles seules, les transgressions et régressions enregistrées en marge de l'Ardenne, suffisent pour en témoigner. C'est pourquoi les rognons de phosphate, qui reflètent dans leur constitution les caractères du milieu générateur, sont-ils de types fort divers.

Les échantillons que j'ai pu réunir, non sans difficultés, se groupent, au point de vue litho-

(i) L. DE LAUNAY. - Op. cit., p. 669.

11, CH. VIÉLAIN. — Op. - cit., p. - Q27. -

(3) C D 4, - » l'A. (B S G v 3" ,.

(3) COLLENOT. Description sommaire des terrains sé d imentaires de l' Auxois. (B. S. G. Fr., 3E s., t. Y, 1877 .p 917 ).

1 H. LASNE. - Op. cit., p. 3i.


logique, en deux catégories distinctes : les uns sont de véritables grès, et les autres des phosphates de chaux proprement dits, c'est-à-dire que la matière phosphatée y figure en première ligne.

a. GRÈS PHOSPHATÉS.

Le type grès comporte plusieurs variétés que je ramène à deux.

10 Nodules phosphatés du Sinénmrien de Sapogne (Ardennes). - Recueillis dans le Sinémurien à H. planicosta, ils revêtent au microscope les caractères d'un grès à ciment calcaire en voie de phosphatisation.

A peine prépondérants, en moyenne, les grains de quartz mesurent, pour la plupart, environ o mm. 15. Ils sont accompagnés de quelques oolithes ferrugineuses, d'un peu de glauconie, d'oxyde de fer amorphe, en éléments irréguliers, et surtout de nombreux organismes : reste d'Échinodermes, fragments de Brachiopodes, spicules d'Éponges, trapus, calcifiés et brisés, rares débris de Mollusques, comprenant, notamment, des prismes isolés, Foraminifères de grande taille, en très petit nombre, auxquels il faut ajouter des perforations d'Algues. On peut dire qu'autant de nodules analysés, autant de variétés à distinguer. Un des éléments de différenciation les plus importants est le fer, représenté par des oolithes ferrugineuses, de la glauconie, des restes d'Échinodermes minéralisés et de nombreuses inclusions dans la gangue.

Il résulte de cette énumération que les oolithes ferrugineuses du Lias font leur apparition dès le Sinémurien, et que la glauconie, seulement connue en France a partir du Charmouthien (1), existe déjà au Lias inférieur. Elle y forme des grains isolés, exempts ou non d'altération, et, de loin en loin, elle épigénise des restes d'Échinodermes, à la façon de l'oxyde de fer. La présence de l'oxyde de fer, qui n'est pas constante, paraît exclure celle de la glauconie. Quant au fer oxydé, fixé dans la gangue en éléments irréguliers, il peut abonder en inclusions, ou n'engendrer que de simples traces, sous forme de pigment.

En des plages dominantes, les matériaux énumérés sont nombreux, serrés et agglutinés par un peu de calcite, auquel cas, la roche est un grès à gangue calcaire. Dans les autres, les éléments s'écartent et le ciment l'emporte. C'est alors que le phosphate de chaux fait son apparition et se développe de la façon la plus capricieuse, sous forme d'une matière jaune chamois, d'aspect souillé, paraissant imprégner le carbonate de chaux. Le minéral englobe une foule de petits témoins calcaires rongés, appartenant à la gangue originelle, et respecte les restes organiques calcaires ou calcifiés, qui ne sont que peu ou point corrodés. Entre le ciment calcaire à peine phosphatisé et la gangue entièrement phosphatée, il existe une série de termes intermédiaires. Tout le phosphate observé est de nature amorphe.

L'analyse d'un nodule de Sapogne, encore inclus dans sa gangue, démontre à l'évidence qu'il n'a pas été formé in situ. Des différences très sensibles existent dans la nature, le degré de fréquence et la taille des éléments, si bien que le nodule joue réellement le rôle d'un corps étranger dans le milieu. Autrement dit, ces différences plaident en faveur de la genèse des nodules phos-

(1) Dr E. LACROIX. — Glauconie du Lias moyen de la bordure orientale du Plateau central. (B, S. G. Fr.. k* s., t. XXII.

1922, p. i8-a3.)


phatés, en dehors du domaine actuellement occupé. Il est intéressant d'observer que les éléments détritiques du nodule sont tant soit peu plus petits que ceux de la roche qui l'empâte, comme si ta milieu générateur en devait être cherché du côté du large.

2° Nodules phosphatés du Charmouthien de Moiry (Ardennes). - Une variante, très intéressante du type précédent, nous met en présence d'un grès à gros grains de quartz, renfermant un petit nombre de restes organiques, principalement des débris d'Échinodermes, en apparence cimentés par un produit exclusivement phosphaté de couleur jaune chamois.

De très rares oolithes et quelques grains d'hématite brune accompagnent le quartz. Les plaques d'Oursins se présentent à tous les états de destruction, sous l'influence de la phosphatisation.

Conservées, elles montrent un réseau calcaire aux cellules remplies de phosphate de chaux; détruites presque complètement, la place en est marquée par quelques vestiges de réseau noyés dans le phosphate.

Deux traits essentiels les distinguent des nodules décrits plus haut : 10 La raréfaction des grains de quartz engendre des plages phosphatées, très riches en petits éléments ferrugineux. Ce sont des granules, irréguliers, subrhomboédriques, ou franchement rhomboédriques, constitués par de l'hématite brune. Rien ne subsiste de la matière première de ces éléments, mais la forme des cristaux exclut la sidérite et fait supposer l'existence, soit de la calcite, soit de la dolomite, et peut-être de l'ankérite. Certaines des plages, où ils se groupent en grand nombre, en sont formés, presque pour moitié; 20 L'analyse de la gangue, en très bonne lumière, y fait apparaître un fond cryptocristallin, chargé de minuscules paillettes micacées, présentant tous les caractères d'une matière argileuse très fine, réagissant sur la lumière polarisée. En sorte que tout se passe comme si le phosphate de chaux était fixé sur une véritable armature argileuse.

Il résulte de cette constitution que les nodules charmouthiens de Moiry doivent être classés comme grès à ciment àrgilo-phosphaté ferrugineux. Pour le moment, cette manière d'être du ciment est unique.

CONCLUSION. - Le premier type de gangue fournit des indices très nets de substitution du phosphate au carbonate de chaux. Quant au second, il parait résulter, pour le moins en partie, de l'imprégnation d'un milieu argileux, mais peut-être celui-ci est-il phosphaté, dans la mesure où il était originellement calcarifère.

b. NODULES DE PHOSPHATE DE CHAUX PROPREMENT DITS.

En l'état des connaissances, on en peut signaler une demi-douzaine de variétés, et sans doute qu'une étude plus compréhensive en augmenterait le nombre.

10 Nodules phosphatés pétris de débris organiques calcaires à structure conservée. - Les rognons phosphatés du Charmouthien de Céaulmont (Indre) présentent un grand intérêt, au point de vue de l'histoire des phosphates du Lias. Tous les matériaux, en ma possession, ont été recueillis par H. Lasne, qui en a fixé les conditions de gisement. Le calcaire phosphaté de la partie supé-


rieure du Sinémurien supporte une couche de phosphate de chaux, d'épaisseur réduite à o m. 15o m. 2 5, composée de rognons empâtés dans de l'argile. Ces rognons ont une teinte, qui varie du gris foncé au gris blanc. D'après l'auteur, le phosphate gris «est appauvri par un mélange de carbonate de chaux qui lui donne une texture légèrement cristallines, alors que le blanc, - beaucoup plus riches est amorphe, poreux et léger (1).

Trois analyses, exécutées par H. Lasne, ont fourni les résultats suivants :

GRIS. GRIS PALE. BLANC.

Acide phosphorique 2 2,46 25,73 30,72 Acide carbonique. 9,07 4,10 3,23 Acide sulfurique (S03) 1,23 fi Chaux. 38,66 36,3o 41,27 Magnésie. 1,69 1,08 0,79 Peroxyde de fer. 4,59 4,45 2,84 Alumine. 5,00 3,68 3,3o Insoluble dans les acides. 11 ,56 12,42 7,64

L'analyse de deux échantillons gris clair, sans rien signaler de nouveau au point de vue de l'acide phosphorique, révèle la présence de /j,88 et 5,35 de fluorure de calcium, avec trace de chlorure, pour des teneurs respectives en acide phosphorique de 26,61 et 29,81 p. 100 2).

Les échantillons recueillis par H. Lasne retiennent l'attention par leur forme très irrégulière, qui les éloigne beaucoup du type nodule, tout en évoquant l'idée de matériaux remaniés. Leur profil est, en effet, anguleux, avec des arêtes plus ou moins émoussées. Certains d'entre eux atteignent et dépassent 10 centimètres de plus grand axe.

Au microscope, un rognon de teinte grise, répondant par conséquent au type le moins phosphaté de H. Lasne, se décompose en deux parties nettement distinctes : d'un fond gris sale de plusieurs nuances, on voit se dégager, par centaines, des débris organiques, dont le caractère le plus frappant est la conservation souvent admirable de leur microstructure. La fragmentation a été poussée très loin et, seuls, les Foraminifères, d'ailleurs pauvrement représentés, sont intacts. Il existe côte à côte des restes de Mollusques, de Brachiopodes et d'Échinodermes. Les premiers comptent de nombreux prismes de Pinna très divisés, des morceaux de test à structure non moins bien conservée que dans les formes récentes, et des fragments recristallisés. Les Brachiopodes ont gardé leur structure prismatique très fine avec des canaux remplis de phosphate. Quant aux nombreux débris d'Oursins, ils sont fossilisés de plusieurs manières. Les uns sont restés tout entiers calcaires, alors que les autres sont à la fois phosphatés et calcaires. Tantôt, le réseau est calcaire et les mailles remplies de phosphate; tantôt le réseau est épigénisé par la matière phosphatée, et les mailles envahies par de la calcite, orientée d'une seule et même façon.

Quelques Ostracodes complets, et de très rares spicules d'Éponges calcifiés, ou en partie glauconieux, complètent la série organique.

Tous ces matériaux à contours anguleux sont disposés, pêle-mêle, dans toutes les orientations possibles. Quelques-uns d'entre eux sont entamés par des perforations superficielles, reprodui-

(1) H. LASNE. — Op. cit., p. 32.

(2' Ibid. - Op. cit., p. 33.


sant en petit le dessin des cavités creusées par les Pholades. D'autres, sont envahis jusqu'au centre par des perforations irrégulières, certainement dues à des organismes différents.

De minéraux détritiques il n'y a pas la moindre trace. La glauconie, clairsemée sous forme de grains libres, figure, en même temps, dans quelques restes de Mollusques, dont elle a commencé l'épigénie, dans des spicules de Spongiaires, ainsi que dans plusieurs Foraminifères. Son rôle est, en somme, assez effacé.

La gangue phosphatée est loin d'avoir l'importance qu'elle parait revêtir au premier abord.

Elle se résout, en effet, en une foule. de petits débris, invisibles en lumière blanche aux faibles grossissements, et que la lumière polarisée fait nettement ressortir, par la raison que tous sont en calcite. Leurs contours, invariablement rongés, trahissent des éléments en régression, sous l'influence de la phosphatisation. Le phosphate de chaux, déjà signalé dans les canaux des fragments de test de Brachiopodes et dans les articles d'.Ééhinodermes, se développe également à l'intérieur des loges de Foraminifères, et sous forme d'inclusions dans quelques restes de Mollusques.

Bref, la matière phosphatée joue un double rôle, tout au moins en apparence : elle est surtout répandue en tant que produit de substitution au carbonate de chaux, et elle remplit des vides (Brachiopodes et Foraminifères), mais peut-être ceux-ci étaient-ils déjà occupés par une vase calcaire, lorsqu'ils ont été envahis.

En tout cas, il est hors de conteste que, tels qu'ils sont, les nodules représentent d'anciens calcaires, pétris de débris organiques, dont le ciment a été en grande partie épigénisé.

Au même groupe de roches appartiennent des nodules sinémuriens à B. acutus de Diarville (Meurthe-et-Moselle) et des nodules également sinémuriens de Germigny (Indre).

Les premiers, d'aspect très terreux, aplatis, et mesurant quelques centimètres de plus grand axe, font songer bien plus à des fragments de roches peu ou point roulés qu'à des concrétions.

Plusieurs d'entre eux sont perforés de deux côtés. Dans l'espèce, le produit est d'une richesse exceptionnelle en restes de Mollusques et de Brachiopodes à microstructure conservée. Dans une même préparation on peut observer, suivant les plages, un ciment dé calcite exempt de la plus petite trace de phosphatisation, et une gangue phosphatée, englobant quantité de menus débris calcaires qui ne paraissent que peu ou point rongés.

Les nodules de Germigny renferment, avec d'innombrables restes de Mollusques, etc., des fragments de plaques d'Oursins, corrodés sur les bords, dont la structure est idéalement conservée.

De menus témoins calcaires, rongés, pullulent dans la gangue, essentiellement composée de phosphate amorphe. Celle-ci contient, en proportion élevée, des représentants d'un groupe d'organismes, de taille très microscopique, et indéterminés, dont il sera bientôt question.

20 Nodules décalcifiés. — A cette catégorie appartiennent la très grande majorité des rognons phosphatés du Lias, conservés dans les collections, alimentées de préférence aux dépens des phosphates mis en exploitation. Ils correspondent en gros aux types précédents, dont les matériaux calcaires, grands et petits, ont été dissous. N'ont échappé à la destruction totale que des restes déchinodermes, conservés grâce au remplissage du réseau cellulaire par du phosphate de chaux. Je citerai, comme particulièrement intéressants à cet égard, des nodules d'Housséville, de la


région de Tantonville (Meurthe-et-Moselle) et du Vigoux (Indre). D'une manière générale, les gisements de Meurthe-et-Moselle, de Bourgogne, de l'Indre, etc., fournissent de remarquables échantillons, débarrassés en totalité de leur carbonate de chaux. Parmi eux, il en est qui sont devenus squelettiques, tant ils sont criblés de vides. Tous ont subi, de ce chef, un enrichissement relatif en phosphate de chaux. On peut tenir pour infiniment probable que les rognons, très chargés de débris organiques calcaires conservés, ont été prélevés dans les différents horizons où ils ont été inclus à l'origine, et que les types poreux faisaient partie, ou des cr limons." de décalcification, ou des produits de remaniement.

30 Nodules très riches en organismes indéterminés. — La plupart des nodules décalcifiés, soumis à une étude micrographique, présentent un intérêt exceptionnel, au point de vue organique.

Les gisements de Corbigny (Nièvre), de Mollans et Rosières (Haute-Saône), d'Oyé (Saône-etLoire) et de Diarville (Meurthe-et-Moselle) ont fourni des matériaux particulièrement instructifs à cet égard.

En général, les vides ne trahissent en rien la nature des débris disparus. Tout au plus reconnaît-on, et par exception, quelques plaques et piquants d'Oursins et la place primitivement occupée par des spicules d'Eponges. Le fond est constitué par du phosphate de chaux amorphe, très pur, ou chargé de peroxyde de fer. En dépit de son aspect homogène, on y reconnaît, entre les nicols croisés et aux faibles grossissements, de tout petits granules de quartz, en nombre souvent considérable, mais correspondant à une faible proportion de silice, et accompagnés de fines paillettes micacées, orientées en tous sens. Des grains de glauconie, en petite proportion, peuvent introduire quelque variété dans le milieu [Oyé (Saône-et-Loire) et Mont d'Or lyonnais ].

L'uniformité du fond phosphaté disparaît complètement, dès qu'on l'observe avec des grossissements de 15 0-200 diamètres et plus. On voit alors se dégager des organismes, tellement fréquents dans certaines préparations, que la roche en est pétrie. Leurs sections se ramènent à deux types fondamentaux : des clochettes de plusieurs modèles et leurs coupes transversales, rigoureusement circulaires ou quelque peu elliptiques. Ces clochettes sont, en grande majorité, circulaires en coupes, c'est-à-dire que les bords en sont rentrants; les autres ont leurs terminaisons plus ou moins évasées. Tantôt, elles ont une épaisseur uniforme, tantôt, la région apicaleest renforcée par un épanouissement, tantôt, elle est réduite d'épaisseur. Dans tous les cas, les extrémités des coupes présentent un amincissement progressif et se terminent en pointes. Il est à souligner que ces clochettes se détachent avec un aspect hyalin et des contours francs, sans la plus petite trace de corrosion superficielle, et en l'absence absolue de pores et d'ornements. Quant à la matière fossilisante, elle n'est autre que du phosphate amorphe, témoignant de la plus grande pureté.

De taille peu variable, les clochettes ont un diamètre d'environ o mm. oi4, ce qui leur permet de se superposer dans les coupes d'épaisseur un peu supérieure à la normale.

Ces organismes posent deux questions d'égale importance, concernant la nature minérale de leur test à l'origine et leurs affinités.

t 0 Sur le premier point, on peut faire trois hypothèses : A. Les clochettes, calcaires dès le principe, ont été phosphatisées. — L'hypothèse n'est pas à retenir, dès l'instant que les nombreux débris organiques calcaires ont été dissous en totalité. Il est, en effet, invraisemblable que ces organismes, supposés calcaires, aient eu le privilège d'être phospha-


tisés, à l'exclusion de tous les autres, et cela dans une série de nodules, tirés de gisements très différents.

B. Les clochettes, originellement siliceuses, ont étéphosphatisees. — Le fait, en soi, n'a rien d'invraisemblable. Ne sait-on pas que d'innombrables Diatomées des phosphates nord-africains sont fossilisées par du phosphate de chaux? S'il en est ainsi, pourquoi des restes organiques, indubitablement siliceux à l'origine, comme les spicules d'Éponges, n'ont-ils presque jamais été phosphatisés dans les types analysés?

C. Le phosphate de chaux appartient en propre aux clochettes, qui étaient minéralisées du vivant des organismes. - Si les raisonnements précédents et les faits invoqués ne nous induisent pas en erreur, on ne voit pas quelle autre hypothèse formuler. Nous serions donc en présence d'un groupe d'organismes, inconnus jusqu'ici, dont le squelette était primitivement constitué par du phosphate de chaux.

20 Les conclusions formulées plus haut excluent, et les Diatomées et les Rhizopodes, tant calcaires que siliceux. Les organismes en cause ne sont donc, ni des Foraminifères, ni des Radiolaires. D'ailleurs, si leur morphologie est compatible avec celle des Radiolaires, ils s'en éloignent, ne fut-ce que par la structure du test invariablement dépourvu de pores. Il n'est pas du tout vraisemblable que la fossilisation ait fait disparaître une microstructure quelconque, attendu que le phosphate de chaux amorphe excelle à conserver intactes les structures les plus délicates. Bref, le raisonnement nous conduit par une série d'éliminations, plus justifiées les unés que les autres, à rapprocher ces organismes indéterminés, soit des Algueg, soit des Protozoaires très inférieurs, lesquels, dans l'espèce, seraient pourvus d'un squelette de nature minérale.

Que le diagnostic envisagé exprime ou non la vérité dans son imprécision, il n'en est pas moins vrai que les phosphates du Lias recèlent des myriades d'organismes nouveaux, qui auraient vraisemblablement échappé à nos investigations, à défaut de phosphate de chaux. En quoi, le rôle éminemment conservateur de cette substance s affirme une fois de plus.

II est utile d'ajouter que l'existence de ces organismes est loin d'être limitée au groupe de nodules qu'ils caractérisent par leur abondance, et qu'on les observe également dans nombre d autres, mais avec une moindre fréquence.

lt 0 Nodules glauconieux, quartzeux et ferrugineux à Globigérines. — Pour le moment unique en son genre, ce type de nodules est tiré du Sinémurien d'Housséville (Meurthe-et-Moselle).

Il est formé de grains de quartz, pour la plupart très anguleux, mesurant un peu moins de o mm. 1 de diamètre, en moyenne, dans la proportion d'un quart et même d'un tiers.

Déjà observée dans plusieurs types de nodules précédemment décrits, où elle n'est jamais très répandue, la glauconie abonde, à l'état d'éléments arrondis, mesurant jusqu'à o mm. 3 et plus, et par conséquent de taille très supérieure en moyenne à celle des grains de quartz. Toujours indépendant des organismes dont il va être question, le minéral est d'un vert franc et généralement très pur. Les seules inclusions qu'on y trouve sont de rares mouchetures ferrugineuses, pareilles à celles qui pullulent dans la gangue.

Les organismes ont pour représentants quelques dizaines de prismes de Pinna, plusieurs restes de Mollusques indéterminables, de rares débris d Échinodermes, des dizaines de Globigérines et un très petit nombre d'autres Foraminiferes. Chose inattendue, en raison de la nature du dépôt,


les Globigérines sont de taille relativement petite et pourvues d'un test mince. Leur présence.

dans un milieu, à caractère franchement détritique, ne peut s'expliquer que par un apport d'origine pélagique et probablement lointain.

Les matériaux de nature minérale et organique ne sont pas assez nombreux pour se toucher, et, en bien des points, ils s'écartent pour réserver au ciment une place importante. Actuellement, la gangue qui les relie est essentiellement formée d'un phosphate de chaux amorphe, indifférencié, de teinte gris sale, piqueté d'innombrables petites mouchetures ferrugineuses, se rapportant à l'hématite rouge. Par endroits, ces mouchetures, qui tendent souvent vers une forme globuleuse, se multiplient, au point de masquer la matière phosphatée, sur une étendue qui peut atteindre et même dépasser la moitié des plages. En ce cas, les mouchetures se rejoignent, se fondent les unes dans les autres, et engendrent des taches très irrégulières, susceptibles d'atteindre les dimensions des minéraux clastiques. De plus, cet oxyde de fer se concentre dans beaucoup de Foraminifères, dont il souligne le dessin général, en remplissant tout ou partie des loges. Il arrive fréquemment qu'il s'y mêle du phosphate de chaux en proportion variable.

L'aspect extrêmement souillé, qui caractérise les sections au microscope, est également dû, pour partie, à une substance grise, se décomposant en éléments très exigus, de nature probablement argileuse.

Entre les nicols croisés, l'analyse fait ressortir la présence, au sein de la gangue, de carbonate de chaux réalisant trois faciès : petits témoins rongés, correspondant, au total, à une très faible proportion de calcaire, calcite secondaire, quelquefois rhomboédrique, peu développée, et quelques veinules traversant tout ou partie des préparations. On notera que les phénomènes de corrosion, enregistrés par les témoins calcaires de la gangue, ont épargné la totalité des Globigérines.

Les nodules en question, dont j'ignore le degré de fréquence, s'éloignent de tous ceux qui ont été analysés, par leurs caractères minéralogiques et organiques, non moins que par le contraste qui ressort de l'association de nombreux matériaux détritiques et de Foraminifères de type pélagique. L'élaboration d'hématite rouge, en proportion nullement négligeable, est également à retenir.

5° Nodules réduits à la gangue. — Des nodules, très rares, semble-t-il, fournis par le Charmouthien du bois de Chilly (Ardennes), sont pour ainsi dire réduits au ciment des autres variétés.

Suffisamment grossie, la gangue revêt l'apparence d'une ancienne vase, riche en petites paillettes phylliteuses, en granules de quartz, mesurant quelques centièmes de millimètre de diamètre, et renfermant, en outre, de minuscules éléments de calcaire rongés. Elle se résout en une trame dominante cryptocristalline, réagissant faiblement en tous points sur la lumière polarisée.

Il est impossible de fixer, au microscope, la part qui revient, dans un pareil milieu, au phosphate de chaux et à la matière argileuse.

Ce type de nodule, pour le moment unique dans la série liasique, résulte, au moins pour partie, d'un phénomène d'épigénie du carbonate de chaux, primitivement développé à une échelle indéterminée. La question de savoir si tout le phosphate se réclame de cette origine, ou si une fraction résulte d'une imprégnation du fond argileux par du phosphate de chaux, développée indépendamment du carbonate de chaux, se pose une fois de plus sans pouvoir être résolue.

6° Nodules phosphatés à oolithes ferrugineuses. — Le complexe des minerais de fer du Bassin de Nancy fournit de loin en loin un rognon phosphaté englobant des oolithes ferrugineuses. Mes


matériaux d'études se réduisent à deux échantillons seulement, l'un originaire de Liverdun (1), que j'ai décrit, en 1922, et l'autre, de Malzéville.

De part et d'autre, le quartz est représenté par une foule de petits granules anguleux, accompagnés de nombreuses paillettes micacées. La contribution organique est négligeable ou nulle.

Les oolithes ferrugineuses sont clairsemées ou nombreuses, sans jamais se toucher. De couleur ocreuse, la gangue est formée de phosphate amorphe, indifférencié, paraissant imprégner un fond réagissant sur la lumière polarisée, à la manière d'une marne. De petits éléments calcaires rongés témoignent d'un phénomène de substitution d'ampleur inconnue.

RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS:

Les nodules du Lias sont redevables à leur constitution minéralogique et organique, ainsi qu'à l'absence de tout résidu de carbone, d'une physionomie toute différente de celle des nodules paléozoïques. Dès qu'on aborde leur étude, on a vraiment l'impression de pénétrer dans un monde nouveau.

1. En dépit de leur nombre relativement faible, les nodules passés en revue accusent une grande variété de types, sans doute inférieure à la réalité. Il en résulte que les roches-mères de ces nodules réalisent une grande diversité de caractères.

2. Du point de vue minéralogique, les nodules du Lias du Bassin de Paris tirent leur caractéristique essentielle de l'existence et de la diffusion de la glauconie dans le Sinémurien. N'était sa fixation à dose très minime dans les spicules d'Épo'flges, les restes d'Échinodermes, les Mollusques et de très rares Foraminiferes, que son développement serait indépendant des organismes.

Presque toujours individualisés en grains libres, ce minéral, dont on connaît la grande affinité pour le phosphate de chaux, ne lui est jamais intimement associé. C'est que, dans tous les cas, la formation de la glauconie est antérieure à celle du phosphate de chaux en question.

3. Les nodules analysés se signalent par une richesse, absolument insoupçonnée, en débris organiques de nature calcaire, richesse qui était également celle des nodules décalcifiés. Des échantillons confinent aux lumachelles microscopiques. Les débris de Mollusques et de Brachiopodes, qui en sont les éléments essentiels dans beaucoup de nodules, accompagnés de restes d'Oursins, st, par exception, de nombreux spicules d'Éponges, témoignent d'un milieu très troublé, car les coquilles de Mollusques, notamment, ont été morcelées à l'extrême et triturées. Cette fragmentation s'étend à la totalité des organismes macroscopiques en présence. Le caractère négatif, tiré de l'absence de Foraminifères, qui est un trait commun à tous les phosphates paléozoïques, disparaît avec les phosphates du Lias, lesquels renferment des Globigérines.

La contribution organique est loin de se borner aux groupes précédents. Elle comprend encore des légions d'organismes microscopiques que l'agitation des milieux générateurs n'a point affectés, et dont l'existence est restée inconnue jusqu'à cette heure. Leurs affinités sont incer-

(1) L. CAYEUX. — Les minerais de fer oolithique de France. II. Minerais de fer secondaires. (Et. Gîtes min. France, 1922, p. 498-hgg, pl. xvi, fig. 34.)


taines, et c'est en procédant par des éliminations successives et raisonnées que j'ai été amené à les rattacher, hypothétiquement, aux groupes des Algues ou des Flagellés.

h. Sauf exceptions négligeables, les nodules sont phosphatés par leur gangue, mais jamais cette gangue phosphatée n'est originelle. Dans la grande majorité des cas, sinon dans tous, elle résulte de la transformation profonde, par voie d'épigénie, de la partie calcaire du premier ciment.

Dans cet ordre d'idées, il y a lieu de signaler l'extrême fréquence dans le phosphate de témoins de calcite rongés, attestant que le phosphate a pris la place du carbonate de chaux. Il arrive qu'on soit amené à se demander s'il n'y a pas, au surplus, et parfois, un phénomène d'imprégnation de la matière argileuse. J'incline à admettre que l'association intime de la matière argileuse et du phosphate de chaux s'explique par l'épigénie d'une trame calcaire, incluse dans un fond argileux. Quoi qu'il en soit, tout le phosphate des nodules est isotrope.

Ajoutons que l'intervention d'un ciment originel est nécessaire pour tous les types étudiés, et que le dépôt du phosphate de chaux dans des vides est on ne peut plus problématique.

5. Les nodules du Lias sont des phosphates originellement pauvres, qui ont gardé par devers eux de nombreux témoins de la roche-mère, lorsqu'ils n'ont pas été décalcifiés secondairement.

Ceux qui procèdent de marnes sont restés très alumineux.

6. Les caractères physiques des nodules, et tout particulièrement leur morphologie, l'existence de perforations, et les rapports de certains nodules avec leur gangue imposent, sans réserve, la notion de remaniement. A cet égard., deux hypothèses sont à envisager : a. Les nodules ont été élaborés aux dépens de phosphates en couches, dont il est impossible d'observer aujourd'hui le moindre témoin non remanié; b. Les nodules représentent des fragments de roches de nature variée, phosphatisées au cours de leur remaniement.

Le problème est susceptible d'une solution rigoureuse, à la condition de disposer des maté- riaux nécessaires. Tout revient à savoir, si dans un gisement donné les nodules dérivent d'une seule et même roche-mère ou de roches-mères variées. La dernière alternative fait supposer que les nodules procèdent de roches, non phosphatées avant remaniement. Malheureusement, il est impossible de récolter aujourd'hui une série de nodules d'une même formation en un point donné.

7. L'analyse micrographique des nodules laisse planer, à première vue, la plus profonde obscurité sur l'origine du phosphate de chaux. D'un bout à l'autre de notre analyse, il a été impossible de déceler la présence d'un seul débris de tissu osseux à rapporter à des Poissons. Nous savons que tel n'est pas le cas pour la formation ferrugineuse de Lorraine (1), ce qui ne résout en rien la question de la source de l'acide phosphorique des nodules liasiques. On ne peut se poser le problème sans porter son attention immédiatement sur la formidable hécatombe d'Invertébrés que représente la contribution organique des calcaires à nodules phosphatés. A supposer que les organismes en question fussent tant soit peu chargés de phosphore, ils représentaient au total, une quantité d'acide phosphorique assurément supérieure à celle qui correspond à la totalité des nodules réunis. En sorte

(1) L. CAYEUX. — Op. cit., p. h 16.


que la formation aurait trouvé en elle-même la source du phosphore nécessaire pour engendrer ses nodules.

La question se complique de l'intervention de microorganismes inconnus, dont on sait qu'ils sont invariablement phosphatés, sans qu'on sache encore s'ils ont été une source d'acide phosphorique pour le dépôt, ou s'ils doivent figurer parmi les matériaux phosphatisés, hypothèse que j'ai écartée plus haut (p. 116).

8. L'analyse des nodules empruntés à de nombreux horizons et recueillis en différents points du Bassin de Paris met en évidence l'intervention, sans trêve, d'agents mécaniques qui ont réduit en miettes une foule d'organismes et remanié les nodules. Le régime du Bassin pendant le Lias trahit, de ce chef, une grande agitation, notion qui s'harmonise à merveille avec les nombreuses preuves d'instabilité du niveau des mers, dont il a été question au début. On peut dire de la mer liasique du Bassin de Paris qu'elle a été en perpétuelle rupture d'équilibre. De là, la multiplicité des horizons phosphatés.

En formulant pareille conclusion, on est tout naturellement porté à se demander pourquoi le Lias n'a donné naissance à aucune concentration de matière phosphatée d'importance. Cette question se pose d'autant plus que la période liasique a largement bénéficié de la démolition de la chaîne hercynienne, et partant d'une source exceptionnelle d'acide phosphorique. Bornonsnous à noter ici que si les ruptures d'équilibre sont, pour la genèse des gisements de phosphate, une condition nécessaire, celle-ci n'est pas suffisante, à elle seule.

B. LES NODULES PHOSPHATÉS DU JURASSIQUE MOYEN ET SUPÉRIEUR.

A l'exemple des phosphates du Lias, ceux du Jurassique moyen et supérieur affectent la forme de nodules. Des exceptions de nulle importance réalisent, pour la première fois dans nos terrains secondaires, le faciès de grains.

Tout au long des deux périodes, la sédimentation n'a engendré de phosphate de chaux que de façon très accidentelle, et en quantité vraiment trop insignifiante pour qu'on y attache la moindre importance au point de vue pratique. N'empêche qu'il n'est pas superflu de consacrer aux nodules une brève analyse, soit par suite de leurs conditions de gisement, soit en raison du milieu qui leur a donné naissance. Comme à l'époque précédente, le Bassin de Paris reste le lieu d'élection des nodules phosphatés.

Les seules concentrations, qui méritent de retenir l'attention, sont d'âge bajocien, callovien, oxfordien et portlandien.

a. PHOSPHATES BAJOCIENS.

Les seuls phosphates bajociens qui me soient connus se trouvent en Normandie, dans la région de Longwy et en Ardèche.

J. NODULES PHOSPHATÉS DE L'OOLITHE FERRUGINEUSE DE BAYEUX (CALVADOS). - Dans la région de Bayeux et de Port-en-Bessin, l'Oolithe ferrugineuse, renommée par sa richesse en fossiles,


débute par un tout petit niveau de rognons incrustés d'oxyde de fer, à la façon des noyaux oolithiques. Détail important, le cordon de nodules repose sur un substratum calcaire (mâlière), également bajocien, à la fois raviné et perforé. Il a donc pris naissance, immédiatement après une rupture d'équilibre parfaitement caractérisée. Ces rognons ne sont pas autre chose que de petits galets calcaires, le plus souvent envahis par du phosphate de chaux.

Un examen sommaire permet de les répartir en deux catégories : les uns sont dépourvus d'inclusions oolithiques (Sully, Sainte-Honorine-les-Pertes et Port-en-Bessin), el les autres renferment quelques oolithes ferrugineuses, pareilles à celles de la gangue, les deux types pouvant coexister dans un même gisement (Sully), et même côte à côte dans un échantillon donné d'oolithe ferrugineuse. Nul classement ne peut être observé. Un nodule de 9 centimètres de diamètre voisine avec un élément qui ne dépasse guère 1 centimètre. La morpholpgie des galets est non moins changeante. Il en est d'aplatis, de globuleux et d'irréguliers. Tout trahit une mise en place tumultueuse avec ses conséquences. Ces matériaux, sans exception, sont incrustés sur des épaisseurs extrêmement variées, d'oxyde de fer hydraté, d'aspect luisant à la surface.

L'analyse d'un échantillon, originaire de Sainte-Honorine-les-Pertes (Calvados), et répondant au cas de beaucoup le plus général, qui est celui des nodules englobant les oolithes ferrugineuses, a fourni les données suivantes :

SiO2 6,4o p. 100 A1203. 2, 1 fm Fe203. 6,08CaO. 45,oo MgO. 0,78 P205. 17,44 FI 1,2 5 CI. 0,17 C02. 16,60 H20 (perte au feu). 4,35 -

100,19 p. 100

Phosphate de chaux. 38,071 -

Il s'agit, comme on le voit, de phosphate pauvre.

1. Beaucoup moins répandus que les autres, les nodules privés d'oolithes, dont il sera d'abord question, renferment du quartz très accessoire, ou relativement fréquent, de la glauconie très, clairsemée, en voie d'altération, et une infinité de débris organiques variés. On y reconnaît des fragments de Mollusques très triturés, des restes d'Echinodermes au réseau conservé, parfois nombreux, des ,spicules d'Éponges, généralement calcifiés, et un nombre restreint de Foraminifères.

D'un spécimen à l'autre, la proportion de ces différents organismes peut changer très notablement. C'est ainsi que les représentants des Spongiaires se multiplient beaucoup dans certaines plages, où ils se font remarquer par une très petite taille, et l'abondance de formes en aiguilles très élégantes.

Des débris organiques, figurant par dizaines dans chaque coupe, retiennent plus spécialement l'attention, en raison de la difficulté de les identifier. Ils se présentent sous la forme de gros


traits calcaires dont l'épaisseur ne dépasse guère o mm. 01, le plus souvent rectilignes, parfois un peu arqués, voire légèrement onduleux. Leurs dimensions, extrêmement variables, permettent aux plus grands de traverser tout le champ du microscope aux faibles grossissements, alors que les plus petits n'atteignent pas o mm. 1, dans la même section, tout en gardant une épaisseur uniforme. Lorsqu'ils sont intacts, ce qui est rare, leurs terminaisons sont pointues ou arrondies. Autant que je puis l'affimer, les coupes transversales sont circulaires. Quelle que soit l'orientation des sections, la physionomie de ces matériaux est ne varwtur, et jamais on ne les voit s'élargir pour passer progressivement à des plaques. Pour tout dire, ce sont des bâtonnets, ou plutôt des spicules, et non des débris susceptibles d'être attribués à des Mollusques. Aucune trace de microstructure n'est perceptible dans la très grande majorité des formes observées.

Quelques-unes montrent des témoins, non douteux, d'une structure fibreuse très fine. Tous les bâtonnets sont maintenant formés de calcite d'une seule orientation, s'éteignant parallèlement à l'allongement des éléments. Du point de vue morphologique, ces bâtonnets rappellent beaucoup les spicules, souvent longs et déliés, que j'ai signalés en grand nombre dans les minerais feuilletés du Bajocien de Privas, en les rapportant au groupe des Alcyonaires (1). Malgré la réserve qu'impose la disparition presque complète de la structure originelle, j'estime que toutes les probabilités sont en faveur de cette attribution.

La contribution organique de ces nodules bajociens est susceptible de comprendre, en outre, des organismes inconnus en forme de clochettes, pareils à ceux des nodules du Lias (p. 116-117).

Jusqu'à présent, ces organismes problématiques n'ont été observés que dans les nodules non oolithiques de Sainte-Honorine-les-Pertes.

Le phosphate de chaux, qui envahit ces roches, s'attaque d'abord à la gangue calcaire, puis ronge tous les débris organiques, sans jamais les faire disparaître complètement. Des îlots peuvent échapper entièrement à la minéralisation. Entre les nicols croisés, les types les plus modifiés montrent une trame isotrope noire, dont se détachent avec une extrême netteté des restes organiques calcaires, plus ou moins corrodés. En réalité, cette trame fortement grossie se révèle cryptocristalline; et de plus, sur le bord de spicules restés siliceux, et de petites plages silicifiées de la gangue, elle revêt une structure très concrétionnée. On voit alors le phosphate de chaux former un liséré bien différencié, constitué par de tous petits éléments, ordonnés perpendiculairement aux surfaces recouvertes et s'éteignant en long.

L'oxyde de fer figure en abondance dans la gangue, ou manque complètement. Son rôle se borne à la souiller un peu partout, et à envahir les chambres de Foraminifères dont beaucoup sont oblitérées complètement.

2. Les nodules qui emprisonnent des oolithes ferrugineuses sont étroitement apparentés par celles-ci à l'Oolithe ferrugineuse elle-même. L'abondance des restes de Spongiaires est une de leurs caractéristiques. Des plages se font remarquer par une proportion élevée de spicules globuleux calcifiés, accompagnés de spicules de IÀthistidae reconnaissables, et peut-être de Tetractinellidae. L'imprégnation ferrugineuse atteint son maximum. Aucune trace de phosphati-

(1) L C O..

(i) L. CAYEUX. — Op. cit., p. 712 et suiv.


sation n'a été observée dans le petit nombre de nodules de cette espèce, soumis à l'analyse micrographique.

Au fond, les deux types de nodules se réclament de roches-mères très distinctes, et, par surcroit, l'un est phosphaté et l'autre ne l'est pas. Les uns, qui se confondent avec les nodules privés d'oolithes, tirent leur origine de la mâlière sous-jacente, que l'on sait ravinée et modifiée à sa partie terminale. Les autres, empruntés à l'Oolithe ferrugineuse elle-même, résultent vraisemblablement de la destruction d'un premier dépôt à oolithes ferrugineuses. Le fait mériterait d'être longuement commenté, au double point de vue des conditions de formation des oolithes ferrugineuses et du métamorphisme sous-marin en général.

Les matériaux des deux espèces sont revêtus d'une enveloppe ferrugineuse ou calcaréo-ferrugineuse, à structure concentrique ou confuse, suivant les points. Cette structure concentrique atteint son maximum de netteté lorsque de simples feuillets très fins, alternativement calcaires et ferrugineux, se succèdent avec régularité sur une certaine épaisseur. Tout se passe comme si le galet, qui sert de centre d'attraction, avait été nourri nombre de fois par des solutions, alternativement calcaires et ferrugineuses. Une telle régularité est loin d'être le cas général. On voit cette structure régulière s'interrompre pour faire place à des matériaux variés, le plus souvent de nature organique, tels que spicules d'Eponges, Algues, etc. Des rognons à oolithes ferrugineuses y montrent des nids de spicules de Lithistidae, correspondant vraisemblablement à des Éponges qui ont vécu en place. Bref, l'enveloppe ferrugineuse paraît avoir une histoire compliquée. Elle comprend certainement à l'intérieur une certaine épaisseur d'origine épigénique, née d'un empiètement inégal de la matière ferrugineuse sur le calcaire des galets ; elle résulte pour partie d'un phénomène de concrétionnement engendrant de l'oxyde de fer et du carbonate de chaux; et, enfin, des organismes fixés, à un moment donné, à la surface de la croûte ferrugineuse y sont inclus. Aussi peut-on poser en principe que l'étude systématique du revêtement d'un grand nombre de galets de cette sorte pourrait être la source d'observations de grand intérêt. Sous le rapport organique, les recherches de Louis Dangeard ont montré à quel point leur analyse pouvait être féconde (1).

20 NODULES PHOSPHATÉS DU BAJOCIEN DE LONGWY. - Quelques échantillons, recueillis dans le Bajocien calcaire de la gare de Longwy, nous mettent en présence d'un calcaire très quartzeux, riche en débris organiques, dont le ciment, en presque totalité, et une partie des organismes sont phosphatisés. Quelques oolithes ferrugineuses figurent également dans le milieu. De rarissimes Foraminifères, des restes d'Oursins plutôt fréquents, de nombreux spicules de Spongiaires et des débris de Mollusques prépondérants composent la faune. Tous calcifiés, les spicules sont représentés, en majorité, par des éléments fusiformes de grande taille, accompagnés de quelques individus trapus, relevant du groupe des Tetractinellidae, auxquels appartiennent vraisemblablement tous les représentants de Spongiaires de la roche.

Le phosphate, invariablement amorphe, relativement très pur et de couleur chamois clair, a mordu sur presque tous les organismes; certaines plaquettes d'Oursins en sont devenues squelettiques. Les spicules eux-mêmes sont rongés. N'est-ce pas un témoignage en faveur de l'idée

(i) Louis DANGEARD. — Les pisolithes à Girvanelles dans le Jurassique de Normandie. (B. S. G. Fr., 5e s., t. V, 1935, p. 263-276, pl. XI-XIII.)


que la calcification des spicules suit de très près la sédimentation, et qu'en l'espèce la libération de la silice est un phénomène sous-marin? Conclusion à laquelle on ne peut échapper que si la phosphatisation est très tardive, ce qui est des plus improbables.

3° MINERAI FEUILLETÉ GLAUCONIEUX ET PHOSPHATÉ DE LA RÉGION DE PRIVAS (ARDÉCHE) d). - J'ai signalé, en 1922, une variété de minerai feuilleté de Privas, renfermant des écailles de Poissons très rares, des grains de phosphate de chaux se comptant par dizaines dans chaque coupe inince, et de volumineux éléments de calcite, pigmentés en jaune par un peu de phosphate.

Les grains phosphatés, teintés en jaune paille un peu foncé, sont isotropes, et bien individualisés, - ou passent au ciment par degrés insensibles. Entre autres matériaux, la roche renferme de la glauconie, très répandue, riche en inclusions calcaires et de nombreux spicules d'Alcyonaires (2).

Si l'on ne perd pas de vue la teneur élevée en phosphore des spicules d'Alcyonaires actuels, l'association des grains de phosphate de chaux et des nombreux représentants de ce groupe dans le minerai en question évoque l'idée d'un lien génétique entre les deux catégories d'éléments. - -

RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. — Les phosphates bajociens retiennent l'attention par leur microfaune, qui fait une place importante aux spicules d'Eponges et d'Alcyonaires. On y voit apparaître les plus anciennes traces de Poissons observées dans les formations étudiées, et se développer un faciès exceptionnel de phosphate de chaux, sous la forme de grains bien individualisés.

En tant que débris organiques, originellement chargés d'acide phosphorique, les spicules d'Alcyonaires ont dû jouer un rôle dans la concentration du phosphate de chaux de la mer bajocienne. Et peut-être sommes-nous encore en présence d'une activité organique, susceptible de fournir, à elle seule, tout le phosphate en cause.

c. PHOSPHATES CALLOVIENS.

CALCAIRE PHOSPHATÉ SERVANT DE TOIT AU MINERAI DE FER OOLITHIQUE DE LA VOULTE (ARDÉCHE) (3).

- Dans l'état actuel des connaissances, l'époque callovienne n'a de représentant phosphaté en France qu'une roche très riche en spicules d'Alcyonaires, ainsi qu'en restes d'Échinodermes. Chaque préparation de ladite roche contient plusieurs dizaines de grains phosphatés, de forme irrégulière, rarement arrondis comme de petites concrétions, et tous de couleur chamois. La teneur en phosphate de chaux du calcaire peut atteindre 13,35 p. 100.

Entre les niçois croisés, la matière phosphatée, qui se révèle amorphe, laisse voir de petites inclusions calcaires, parfois très nombreuses, et, notamment, de menus restes de coquilles

(1) L. CAYEUX. — Op. cit., p. 71l!-716..

(2) Ib '¿ 0 .(2) Ibid. - Op. cit., p. 71^-716.

Ibid., Rôle pétrographique des Alcyonaires fossiles déduit de l'analyse des minerais de fer jurassiques de France (C. R. Ac. Se., t. CLXXII, 1921, p. 1.189-1.191.

(3) Ibid. — Op. cit., p. 777-780.


indéterminables. Quelques grains, de type exceptionnel, constituent de véritables oolithes, composées d'un noyau incolore et d'une enveloppe corticale à structure concentrique teintée en jaune chamois. Le noyau n'est autre qu'un fragment de calcaire phosphatisé, qui a parfois gardé sa structure première. Quant à l'enveloppe, elle accuse sa structure cristalline par des amorces de croix noire très nettes.

L'association de nombreux spicules d'Alcyonaires et de grains de phosphate est de nature à faire supposer que ce sont les Alcyonaires eux-mêmes qui ont élaboré le phosphate de chaux.

d. PHOSPHATES OXFORDIENS.

NODPLES^PHOSPHATES DES ENVIRONS DE NEVERS (NIEVRE). — Quelques nodules oxfordiens, recueillis aux environs de Nevers, à un niveau [indéterminé, se résolvent, comme ceux du Bxjocien, en calcaires partiellement phosphatisés. Ils n'ont de particulier que la présence et la fréquence de spicules globuleux, convertis en calcite, rappelant tout à fait ceux qui abondent dans les chailles oxfordiennes. La roche est riche en débris organiques calcaires, mais en revanche, elle est très pauvre en quartz et en grains de glauconie. La phosphatisation a débuté partout dans le ciment, sans jamais être intégrale, et en ménageant les organismes, lesquels n'ont pas toujours échappé à son action.

e. PHOSPHATES PORTLANDIENS.

NODULES PHOSPHATÉS DE WIMEREUX (PAS-DE-CALAIS). — On sait que le Portlandien du Boulonnais se termine par un retrait de la mer, et que ses caractères lithologiques ont enregistré maintes preuves de mouvements avant-coureurs de l'émersion purbeckienne. La formation de nodules phosphatés paraît être une conséquence de cette tendance à l'émersion.

La plage de Wimereux permet de recueillir, à mer très basse, des nodules phosphatés dans l'argile noire à Ostrea eœpansa. En réalité, il existe, dans le Portlandien moyen de Wimereux, deux horizons distincts de nodules phosphatés, que A. P. Dutertre (1) a nettement différenciés dans son étude des Aucelles du Boulonnais. L'inférieur, qu'il appelle le niveau de La Rochette, est caractérisé par Wheatl. pectinatoides, Aucella bononiensis, A. mosquensis, etc., et le supérieur, ou niveau phosphaté de la Tour de Croy, par Pallasrotundum, Pavlovia Boidini, Aucella sp., etc.

Tous deux sont réduits à quelques centimètres d'épaisseur et renferment à la fois des nodules, mesurant au plus quelques centimètres, et des moules de fossiles phosphatisés, tous de teinte noirâtre. Du point de vue lithologique, rien ne les distingue à l'œil nu les uns des autres.

Mon étude a porté uniquement sur des matériaux, mis obligeamment à ma disposition par A.-P. Dutertre.

(1) A. P. DUTERTRE. — Les Aucelies des terrains jurassiques supérieurs du Boulonnais. (B. S. G. Fr., a8 s., t. XXVI, 1926, p. Aog.)


Deux échantillons représentant les deux gisements ont la composition suivante :

(0 M Si02.,. 14,20 23,10 p. 100 AI203. 2,12 2,90 — Fe~ 5,28 3,20 — CaO 4o,oo 36,80 MgO : 0, 7 2 0,78 P205 i9,5o 19,60 FI. 1,02 1,20 — Cl o,35 0,39 C02. 9,65 8,31 H20 (perte au feu). 7100 3,69 — Mn02. 0,0^7 99,88 99,97 — Phosphate de chaux 42,568 42,786p. 100

1. Gisement de La Rochette.

2. Gisement de la Tour de Croy.

1. NIVEAU PHOSPHATÉ DE LA ROCHETTE. — Les échantillons analysés comprennent de petits nodules libres, des moules de fossiles et des sortes de conglomérats de nodules, engagés dans une roche grisâtre.

Nodules et moules de fossiles se rangent parmi les calcaires quartzeux, ou les grès calcaires, renfermant une proportion variable, et jamais très élevée, de débris organiques, phosphatisés à des degrés différents.

Les grains de quartz, qui l'emportent ou non, sont accompagnés de quelques éléments glauconieux et d'une forte proportion de pyrite de fer. Tantôt, ils sont distribués de façon très capricieuse, et, tantôt, ils sont à peu près équidistants, ce qui est vrai pour les grès.

Les restes organiques tirent leur principal intérêt de la fréquence des fragments de tissu osseux, parfois volumineux, et presque toujours très injectés de pyrite. Il n'est pas rare d'en compter une dizaine d'éléments, et davantage, par coupe mince, mais des sections en sont presque complètement dépourvues. Abstraction faite des restes organiques macroscopiques, susceptibles de tenir une grande place dans les préparations, la contribution organique se réduit à de rares débris de Mollusques, qui ont conservé leur composition première et à des spicules globuleux, très clairsemés, généralement entourés d'une couronne de pyrite, ou en voie d'épigénie par ce minéral.

Dans une même section la phosphatisation peut être développée, pour ainsi dire à tous les stades, jusqu'à minéralisation complète de la gangue. En dépit du milieu argileux, auquel l'horizon phosphaté est subordonné, la substitution du phosphate de chaux s'est faite à du calcaire, suivant le cas général. Les paillettes de phyllite, distribuées en petit nombre dans le phosphate de chaux, font supposer que la roche-mère était tant soit peu argileuse. En coupe mince, le phosphate de chaux, teinté en gris très sale, se comporte comme une matière isotrope.

Le fer sulfuré abonde en granules, sphérules, cubes, volumineux éléments irréguliers, traî-


nées, etc. C'est, à vrai dire, un élément essentiel, développé indifféremment dans la gangue, autour et à l'intérieur des restes organiques. Elle est, en même temps, susceptible de se développer, à dose massive, et de constituer, à elle seule, tout le ciment de petites plages. Sous toutes ses formes, sauf dans les fragments de tissu osseux, cette pyrite est un produit épigénique de carbonate de chaux.

Il y a, avons-nous dit, des complexes très cohérents réunissant des nodules noyés dans une gangue grisâtre. Celle-ci diffère à plusieurs titres des noyaux phosphatés inclus. Par exemple, le calcaire est plus largement cristallisé que celui des rognons; les grains de quartz y sont peu nombreux, la pyrite est pauvrement représentée, et la phosphatisation peu développée ou nulle.

A coup sûr, le sédiment qui emballe les éléments phosphatés n'est pas celui qui a été épigénisé, ce qui veut dire que les éléments phosphatés n'ont pas été engendrés sur place. D'autre part, le fait que la roche-mère des rognons est, tantôt, un calcaire quartzeux et, tantôt, un grès calcarifère est l'indice d'une certaine diversité dans les dépôts mis à contribution. Le remaniement des matériaux, avant que n'intervienne la phosphatisation, est des plus probables. Ajoutons que si les nodules sont remaniés par rapport à leur gangue, le complexe, dans lequel ils sont engagés, a été mis en place tel qu'il est, c'est-à-dire lui-même remanié. En conséquence, leur présence trahit une double remise en mouvement.

2. NIVEAU PHOSPHATÉ DE LA TOUR DE CROY. — Les matériaux phosphatés, recueillis à ce niveau, comprennent des fragments de moules de fossiles variés, tels que Ammonites, Lamellibranches et un galet perforé, englobant de petits nodules de phosphate de chaux, véritable complexe remanié, emprunté à un horizon phosphaté.

En moyenne, ces matériaux beaucoup moins riches en quartz que les précédents, sont passablement glauconieux, pauvres en témoins calcaires et en organismes.

La distribution du quartz est particulièrement irrégulière. Des plages entières ont le caractère de grès à ciment de phosphate de chaux, alors que d'autres, de plus grande fréquence, réservent et de beaucoup la première place au ciment.

On y reconnaît quelques restes de Mollusques à microstructure conservée, de très rares débris d'Oursins, quelques spicules d'Éponges monoaxes très effilés, des spicules globuleux, les uns et les autres calcifiés, et de loin en loin un Foraminifère.

Le milieu s'est montré un peu moins favorable au développement de la pyrite que dans les phosphates de La Rochette. Les manières d'être sont les mêmes ici que là, avec cette différence qu'aux éléments mentionnés plus haut s'ajoutent des débris d'Oursins, entièrement pyriteux.

Le minéral est visible, à très faible dose, dans les grains de glauconie, mais c'est principalement dans la gangue que sa diffusion est grande. Lors de son maximum de développement, il forme, presque à lui seul, les espaces compris entre les grains de quartz de petites plages. Ailleurs, la pyrite constitue une sorte de poussière, aux éléments groupés au hasard, en manifestant une tendance à engendrer des filonnets, exceptionnellement homogènes. Sa forme favorite est le granule sphérique, susceptible de passer au cube.

Selon les échantillons considérés, le phosphate de chaux est plus ou moins développé que l'ensemble des minéraux et organismes, et il l'est en moyenne beaucoup plus que dans l'horizon de La Rochette. De grandes plages, en sont presque exclusivement formées. D'apparence très pure, avec une teinte chamois de nuance claire, le produit recèle en réalité quantité de menus


débris calcaire rongés, représentant, au total, une fraction extrêmement faible de la roche. Comme le précédent, il appartient à la variété amorphe.

Une section pratiquée dans un échantillon, composé de plusieurs petits nodules, noyés dans une gangue de couleur grise, fournit la preuve que ces nodules n'ont pas été formés sur place.

Cette gangue est, en effet, pétrie de grains de quartz, de taille uniforme, régulièrement serrés les uns contre les autres, et cimentés par du calcaire, de ci, de là, phosphatisé. Au contraire, dans un nodule donné, les dimensions des grains de quartz sont très différentes en des points voisins, et leur distribution est toujours irrégulière.

CONCLUSIONS. — Il résulte avec évidence des données précédentes que les deux horizons se résolvent en véritables graviers phosphatés. Quant aux éléments de ce gravier, ils tirent leur principale caractéristique minéralogique de l'abondance de la pyrite de fer, cause principale de la coloration presque noire des matériaux. Sous le rapport organique, il y a lieu de signaler la disparition des restes d'Alcyonaires, l'existence de spicules d'Éponges, et notamment de spicules globuleux, ainsi que l'intervention des premiers fragments de tissu osseux dans la constitution de nos phosphates.

La notion de remaniement des nodules, parfois doubles, continue à se dégager de l'analyse des matériaux phosphatés.

CONCLUSIONS GÉNÉRALES RELATIVES AUX PHOSPHATES JURASSIQUES DE FRANCE.

Ce que j'ai dit de la différence profonde existant entre les nodules du Lias et ceux du Paléozoïque, au double point de vue minéralogique et paléontologique, s'applique à l'ensemble des nodules jurassiques.

D'une manière générale, ceux-ci tirent leur caractéristique minéralogique de la fréquence des minéraux détritiques, de l'intervention, à une échelle parfois très grande, de la glauconie, minéral inconnu dans nos phosphates paléozoïques, et, par exception, du grand rôle joué par la pyrite.

Sous le rapport organique, les phosphates jurassiques, à l'inverse des phosphates paléozoïques, réunissent une grande variété de groupes dans un même échantillon, représentés par des Foraminifères, qui interviennent pour la première fois dans la constitution de nos phosphates, des spicules d'Éponges siliceuses, figurant pour ainsi dire dans tous les types analysés, des restes d'Échinodermes, des spicules d'Alcyonaires, réservés aux phosphates bajociens et calloviens, des Ostracodes, observés dans un seul phosphate, des restes de Mollusques, très répandus ou non, ainsi que des Brachiopodes. A ces différents groupes s'ajoutent des organismes indéterminés, susceptibles d'abonder dans les phosphates du Lias et du Bajocien. Cette diversité dans la contribution organique est un des traits essentiels des phosphates jurassiques.

De cette époque date l'apparition dans les coupes minces des premières traces de Vertébrés, sous la double forme d'écaillés de Poissons (Bajocien) et de fragments de tissu osseux (Portlandien).

D'un bout à l'autre de la série, il est facile de démontrer que le phosphate de chaux est un minéral épigénique, fixé aux dépens du carbonate de chaux. Plus d'une fois, s'est posé le problème de l'imprégnation de la matière argileuse par le phosphate de chaux, sans qu'une solution rigoureuse ait pu prévaloir. Ainsi que je l'ai déjà noté, il y a toutes probabilités pour que l'appa-


rence, créée en faveur de l'imprégnation, soit la conséquence d'un mélange intime d'argile et de carbonate de chaux phosphatisé.

Les matériaux phosphatés analysés ont ceci de particulier qu'ils portent en eux-mêmes une source d'acide phosphorique, suffisante pour expliquer la formation des nodules par un phénomène de concentration. A cette source correspondent, soit des légions de débris organiques variés, soit des organismes dont le squelette est originellement riche en acide phosphorique.

Quelle que soit la nature des sédiments, auxquels sont subordonnés les nodules phosphatés d'âge jurassique, presque tous se résolvent, soit en calcaires phosphatés, soit en grès à ciment calcaire également épigénisé, à l'exclusion absolue de roches-mères témoignant d'un régime pélagique.

Leur histoire comporte un trait commun d'importance, à savoir qu'ils ne résultent jamais d'un concrétionnement du phosphate de chaux in situ, et qu'ils sont, en tous points, assimilables à des galets, du fait qu'ils ont été remaniés. Par voie de conséquence, les horizons de nodules jouent en somme le rôle de graviers ou de poudingues, et tous trahissent l'intervention de ruptures d'équilibre. J'ajoute que, pour quelques-uns des matériaux étudiés, l'histoire se complique d'un double remaniement.

A cet égard, il est intéressant de noter que jamais on n'a signalé de roches étrangères, en compagnie de nodules phosphatés. Les choses se passent donc, comme si le phénomène de remaniement restait confiné, invariablement, dans le domaine marin. La question s'est déjà posée, et elle se posera derechef, lorsque l'étude des phosphates en nodules albiens et cénomaniens sera terminée.

On peut tenir pour certain que la solution de continuité dans le développement du phosphate de chaux, correspondant à la surrection de la chaîne hercynienne, a la valeur d'un évènement considérable dans l'histoire des phosphates de nos régions. A bien des points de vue, les phosphates jurassiques ne continuent pas les phosphates paléozoïques. En particulier, il manque à tous le pigment d'origine organique qui a imprimé une physionomie spéciale à ceux des temps primaires. En revanche, ils renferment, pour ainsi dire tous, un minéral très caractéristique, la glauconie, dont il n'existe pas un seul représentant dans nos phosphates paléozoïques. De toute évidence, les uns et les autres se réclament de milieux générateurs, foncièrement distincts, et partant les contributions organiques diffèrent presque du tout au tout. Cette différence ne fera que s'accentuer avec le temps.

C. COUP DŒIL SUR LES PHOSPHATES JURASSIQUES DEi RUSSIE.

La documentation très importante, réunie par A. Arkhanghelsky, sur les phosphates russes, nous a révélé la grande dispersion des phosphates sédimentaires dans le Jurassique supérieur, et leur fréquence particulière dans le Volgien (p. 6).

D'après cet auteur, auquel j'emprunte les données suivantes, le Volgien inférieur comprend de nombreuses intercalations de couches phosphatées en Russie Centrale, où la puissance des roches est minima, par rapport à celle qu'elle présente dans la région du Volga. cc On y constate, à chaque pas, des traces de l'intermittence du dépôt de phosphate, qui se traduit par l'appa-


rition de conglomérats interstratifiés, et par l'absence de telle ou telle zone paléontologique. n (1).

Les phosphates s'y présentent sous le faciès de nodules séparés, parfois très gros, disséminés dans une roche argileuse ou sableuse, en rapport avec des arrêts de sédimentation.

De son exposé, A. Arkhanghelsky conclut que les conditions, qui ont alors régné sur la plateforme russe, sont autres que celles des eaux calmes de la haute-mer. La formation des gisements de phosphate stratifié était principalement due aux oscillations du niveau de la mer. Les couches phosphatées s'accumulaient dans les parties des fonds marins, suffisamment voisines du rivage, ou de la surface des eaux, pour que puisse se produire un ralentissement de sédimentation, ou Un remaniement par les eaux de dépôts déjà formés, renfermant des concrétions phosphatées.

Par places, la mer jurassique comportait des bas-fonds de longue durée, donnant naissance à une couche de phosphate assez puissante (Obstchy-Syrt) (').

Ces données peuvent se traduire en disant que la sédimentation, au cours de la période de formation des phosphates jurassiques de Russie, a été fréquemment troublée par des ruptures d'équilibre.

A. Arkhanghelsky (3) a fixé les principaux caractères des phosphates volgiens, qu'il a répartis Bn deux groupes. Le premier, formé de concrétions incluses dans des roches argileuses, et désigné sous le nom de type argilo-glauconieux (gisement de Kostroma et une partie de la région de Moscou) est caractérisé par une teneur relativement faible en glauconie. La pâte, riche en minéraux détritiques, et glauconieuse, renferme des carapaces de Radiolaires, en quantité relativement restreinte, et parfois en proportion très élevée. Ces Radiolaires ont leur coquille phosphatisée, et leur cavité remplie, soit de phosphate, soit de glauconie. La seconde modalité, développée dans le Gouvernement de Simbirsk et dans la région de Moscou, est subordonnée à des sables et grès glauconieux. En l'espèce, la glauconie est développée en proportion considérable, et parfois plus abondante que la matière phosphatée. Cette variété est désignée par l'auteur sous le nom de type glauconieux.

De ces brèves indications, nous retiendrons que les phosphates jurassiques de Russie sont glauconieux comme ceux de France, avec cette différence qu'ils le sont, en moyenne, beaucoup plus que les nôtres, et qu'ils font aux Radiolaires une place parfois très importante. De ces organismes, il n'y a pas un seul représentant dans les phosphates jurassiques du Bassin de Paris.

Grâce à l'heureuse intervention de mon collègue, Ch. Jacob, je suis redevable à l'Institut des Engrais de Moscou et au Professeur David Ilovaïsky, de quelques échantillons se rapportant au

Volgien, au Valanginien, à l'Albien, au Cénomanien et au Santonien.

Ceux du Volgien inférieur, les seuls dont il sera question pour l'instant, ont été prélevés sur la rive gauche de la rivière Moskova, à 5 kilomètres de la ville de Voskressensk. L'examen som-

(1) A. ÁRKHANGHELSKY. — Historique des gisements de phosphates de la Russie et statistique générale de ses réserves en phosphates. [Les réserves mondiales en phosphate [XIVe Congr. géol. int. Espagne, 1926) 1928, (t. I, p. 252.)]

(2) Ibid., op. cit., p. 254.

(3' Ibid.. — Les types pétrographiques et chimiques des phosphates de Russie. [Les réserves mondiales en phosphate (XIV" Congr. géol. int., 1926 (publié en 1928), t. I, p. 261-27h, pl. i-in.)]


maire d'une demi-douzaine d'échantillons se rapportant, en totalité, au type glauconieux, permet d'en fixer les traits généraux de la façon suivante : fePresque tous sont bourrés de glauconie, et riches en quartz, au point de rentrer dans la catégorie des glauconites quartzo-phosphatées. Les exceptions, caractérisées par un ciment phosphaté prépondérant, peuvent être dépourvues de glauconie et de quartz sur de grandes étendues dans les coupes minces.

Les organismes manquent complètement, ou sont représentés par des spicules déporiges de grande taille, et fragmentaires toutes les fois qu'ils affectent la forme de bâtonnets. Trop incomplets pour être identifiés, leurs tronçons sont accompagnés ou non de spicules globuleux.

Un des échantillons analysés est relativement riche en représentants de ce groupe. La glauconie et le phosphate de chaux interviennent dans leur fossilisation, mais la plupart ont disparu en ne laissant que des vides.Au total, je n'ai observé qu'un seul Radiolaire, du groupe des Sphoeividea, orné d'épines relativement courtes, et entièrement phosphaté, cavité comprise. Quant aux Foraminifères, ils font complètement défaut.

La gangue occupe une place très réduite dans les glauconites, et, par exception, vient en première ligne. Elle est composée de phosphate amorphe, indifférencié dans la majorité des cas, alors que, dans les autres, elle donne naissance autour des minéraux et organismes, à des couronnes bien individualisées, à structure radiée, correspondant aux croûtes phosphatées, signalées par A. Arkhanghelsky (1).

Lorsqu'il en est ainsi, le ciment revêt un aspect très concrétionné, développé dans tout ou partie de la gangue.

L'abondance de la glauconie et la fréquence du quartz dans cette catégorie de minerai laissent trop peu de place à la gangue phosphatée, pour qu'elle puisse fournir des produits de qualité.

Et, par surcroît, la multiplicité des horizons plus ou moins phosphatés crée des conditions économiques défavorables. Aussi l'intérêt de ces phosphates est-il plus théorique que pratique.

Que les phosphates en question soient à base de glauconie et de quartz, ou de gangue phosphatée, tous trahissent une certaine ou très grande hétérogénéité de constitution. Tantôt, la glauconite phosphatée est interrompue brusquement par des îlots, des amas, des traînées où le ciment l'emporte; tantôt, les variétés à gangue prépondérante, très pauvre en glauconie et quartz, englobent des nids pétris de minéraux, correspondant à des parties remaniées. En sorte que les données stratigraphiques et pétrographiques s'accordent pour faire de ces phosphates le résultat d'une sédimentation soumise à des troubles incessants, par suite de l'instabilité des fonds sous-marins. En quoi, les conditions du milieu générateur sont très apparentées à celles qui ont régné dans le Bassin de Paris aux périodes de formation des phosphates jurassiques.

(1) A. ARKHANGHELSKY. — Op. cit., p. 264.


2° NODULES PHOSPHATÉS INFRACRÉTACÉS.

l' Nulle période n'a été aussi troublée en Europe, par les grandes perturbations marines, que l' Infracrétacé. Au début même du Crétacé, la mer commence à reprendre possession du vaste domaine abandonné à la fin du Jurassique, en conséquence de la grande émersion purbeckienne.

Dès le Valanginien, elle remonte dans le Bassin du Rhône et du Jura, et s'avance par le détroit du Morvan, jusqu'à l'entrée du Bassin de Paris. A l'Hauterivien, la mer gagne le Pays de Bray, et, au Barrémien, la submersion s'accentue, au point que la communication entre le Bassin de Paris et la mer boréale, coupée à la fin du Jurassique, s'en trouve rétablie. La transgression continue à progresser à l'Aptien, pour devenir maxima à l'Albien. A ce régime, compliqué d'une série de régressions au Néocomien, correspond la plus vaste diffusion de nodules phosphatés que l'on connaisse en Europe.

Au Néocomien, les nodules phosphatés font leur réapparition, mais ce sont des raretés. Ils se multiplient à l'Aptien, tout en restant fort clairsemés en France, et dans le Bassin de Paris, en particulier. Par contre, ils ont produit des concentrations exploitables en Angleterre. Il en existait dans le Bedfordshire, à la base de l'étage, sur une épaisseur de o m. 50 à o m. 60, avec de nombreux indices de remaniement, sous la forme de fossiles, empruntés jusqu'à des terrains jurassiques. Le maximum de fréquence et de dispersion date de l'Albien. C'est alors que les rognons phosphatés se développent d'un bout à l'autre de la demi-ceinture de dépôts, que forme l'Infracrétacé marin du Boulonnais au Cher. Ils figurent à l'intérieur même du Bassin, ainsi que l'attestent les gisements de La Hève et du Pays de Bray, et surtout les nodules fournis par les sondages artésiens de Paris (1). On les connaît encore dans le Bassin du Rhône, en Angleterre, en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Pologne, en Russie, en Algérie, etc. C'est chose certaine, qu'une moindre dispersion de la matière eût engendré des dépôts d'importance comparable à ceux du Crétacé supérieur du Bassin de Paris.

J'étudierai successivement : A. Les nodules phosphatés de l'Aptien du Bassin de Paris; B. Les nodules phosphatés de l'Albien de France; C. Quelques représentants de nodules infracrétacés de l étranger.

Et pour terminer, je dégagerai les enseignements qui découlent de l'analyse des nodules infracrétacés (D).

(J) li m a été impossible de les retrouver.


A. LES NODULES PHOSPHATÉS DE L'APTIEN DU BASSIN DE PARIS.

En France, les nodules phosphatés d'âge aptien n'ont été observés, avec quelque fréquence, que dans le Boulonnais. Lorsque la mer se retire, elle laisse à découvert, sur la plage de Wissant, la partie terminale de la formation aptienne, représentée par environ lt mètres de a grès vert calcarifèrer. On y peut observer des nodules noirâtres, plus ou moins mis en relief par les vagues, très disséminés dans le milieu gréseux, sans nulle trace de préparation mécanique. Dès l'abord, ces nodules donnent l'impression d'accidents lithologiques groupés au hasard, des rognons de 2-3 millimètres, gisant à côté d'autres mesurant plusieurs centimètres.

Leur morphologie retient l'attention immédiatement par la variété des formes en présence.

Des rognons arrondis font cortège à des nodules, compliqués d'étranglements et de renflements, et ornés ou non d'apophyses très fragiles, dont la mise en place ne peut se concevoir que par un concrétionnement in situ. Une parfaite adhérence à la gangue, l'absence absolue d'incrustations et de perforations en sont les conséquences.

L'analyse d'un échantillon prélevé en place sur la plage de Wissant a donné les résultats suivants M :

Si02. , 32,20 p. 100 A1203 3, 10 Fe'~03. 3,20 — CaO 3 î, 10 MgO i,35 P205 i9>Q5 FI 0,9 1 Cl 0,3 2 CO2 3,4o H20 (perte au feu). , , 4,55 — Mn02. , 0,086 -

99,46 p. îoo

Phosphate de chaux. 42,022-

L'analyse d'un nodule plus quartzeux, caractérisé comme crgrès phosphatée, avait fourni 45,85 p. 100 de SiO2 et seulement 0,70 p. 100 de P205. Celle d'un nodule pyriteux recueilli sur la plage de Wissant, en 1820, titrait, d'après P. Berthier, 53,10 p. 100 de phosphate de chaux (2).

J'ai décrit naguère la roche-mère sous le nom de regrès extrêmement glauconieux à ciment

(1) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte géol. France, 1920, p. 191.)

(î) P. BERTIlIER. — Analyse des nodules de chaux phosphatée qui se trouvent dans la craie du Cap de La Hève (près Le Havre) [Ann. Mines, t. V, 1920, p. 203.)


de calcite, très largement cristallisée et noté le passage de cette roche à une véritable glauconite caractérisée par la prédominance de la glauconie.

Les accidents phosphatés dérivent de grès, dont le ciment calcaire a été épigénisé par du phosphate de chaux. On y peut observer des grains de quartz dominants, anguleux, subarrondis, Ou de forme parfaitement arrondie, et de taille très variable dans la même coupe (o millim. 1o millim. 9), dont les plus répandus mesurent 0 millim. 45; des grains de glauconie généralement globuleux, plus ou moins chargés de pyrite; des grains phosphatés, rares en moyenne, et un ciment de phosphate de chaux. Quelques éléments de feldspath clastique et de rares lamelles de muscovite les accompagnent. Les minéraux denses sont très rares. Ces matériaux sont presque contigus ou largement espacés, particularité impliquant dans tous les cas l'intervention d'un ciment primordial pour les maintenir séparés.

Partout où le ciment est calcaire, la glauconie se présente en grains très bien individualisés.

Dans le cas où la gangue est phosphatée, le minéral réalise plusieurs faciès qu'il est intéressant d'analyser. En plus des grains aux limites bien définies, il existe des éléments revêtant sur leurs bords un aspect nuageux, et se fondant avec le ciment phosphaté. On observe encore des grains de phosphate, plus ou moins verdis par un peu de glauconie jouant le rôle d'un pigment, inégalement distribué, ou traversés par des traînées de la même substance. Enfin, de rares individus sont enrobés dans une sorte de couronne glauconieuse, mince, clivée, fixée sur le phosphate de chaux, comme sur un corps étranger. Des rapports observés entre les deux minéraux, il résulte que dans la majorité des cas, ils se sont développés en toute indépendance, les grains de glauconie se comportant comme des éléments amenés in situ tout formés. Une autre glauconie, incorporée au phosphate de chaux, s'est développée en même temps que lui. Quant à celle qui forme une gaine à de rares grains phosphatés, il est impossible de s'assurer qu'elle a pris naissance, avant ou après la mise en place des matériaux. Les deux premières variétés, et surtout la première, fournissent de très beaux exemples de glauconie concrétionnée.

Les grains de phosphate de chaux, en nombre inférieur à une dizaine par préparation, sont extrêmement intéressants par leurs inclusions. On y peut observer de rares Foraminifères, absents à l'état libre dans la gangue calcaire, et une foule de petits éléments pyriteux : granulations, petites concrétions irrégulières, globules et bâtonnets rectilignes, généralement simples, et, par exception, portant à une extrémité une ou deux amorces de rayons. L'un d'eux fait supposer l'existence de restes de Calcisponges. Nulle trace de ces débris ne figure dans le ciment de calcite.

De loin en loin, la gangue phosphatée contient elle-même des restes de Spongiaires, représentés par des bâtonnets monoaxes généralement petits, grêles et fragmentaires, le plus souvent cylindriques et rarement fusiformes. Presque tous sont pyriteux et en voie d'oxydation. En somme, le rôle des Spongiaires est très effacé.

Le développement du phosphate de chaux à grande échelle se fait, non par multiplication des grains, mais par épigénie de la gangue calcaire. La phosphatisation est-elle maxima, cette gangue est remplacée en totalité par du phosphate de chaux amorphe, de couleur chamois clair, sans nulle différenciation. Dans le cas contraire, la gangue estjconstituée par une association intime

(l) L. CAYEUX. - Nouvelles données sur la glauconie, tirées de l'étude des formations crétacées traversées par le puits d'Harchies (Belgique) [Livre jub. Soc. Géol. Belgique, 19 2p. 66-70.] ,


de calcaire et de phosphate de chaux, le premier élément faisant figure de résidu, c'est-à-dire qu'il se présente sous forme de témoins rongés. Quand la substitution n'est que très partielle, le phosphate de chaux tend à former des amas botryoïdaux, qui rappellent beaucoup, mais avec une moindre netteté, les concentrations d'aspect framboise de l'opale des gaizes et des cherts.

Le développement du phosphate de chaux, aux dépens du ciment calcaire, est l'évidence même.

Toujours isotrope, comme celui des grains, le phosphate en question se signale également par sa richesse en inclusions pyriteuses, auxquelles il est redevable de sa teinte noirâtre. Ces inclusions donnent naissance à des mouchetures, des granulations bien définies, de minuscules globules, des grains isolés, et il arrive que la pyrite engendre un véritable ciment, englobant des éléments de quartz et de glauconie, à l'exemple du phosphate de chaux. Démontrer que cette substance est, elle aussi, un produit de substitution au carbonate de chaux, est chose facile.

Dans nombre de plages phosphatées, les minéraux sont directement revêtus par la matière phosphatée, et la pyrite est reléguée au centre des espaces libres entre les grains, avec des formes qui reproduisent très exactement celles des témoins de calcite, lorsque la phosphatisation est frappée d'arrêt de développement. A leur périphérie, les plages à ciment de pyrite sont hérissées de nombreuses apophyses et de pointements en aiguilles. L'une d'elles montre des traits pyriteux, très déliés et parfaitement rectilignes, engagés dans de la calcite, et s'entrecoupant à la façon des clivages de ce carbonate. Des éléments non détritiques, en présence, c'est évidemment la pyrite qui a pris naissance la dernière.

- De multiples faits témoignent de l'origine sur place des nodules phosphatés, tous assimilables à des concrétions, ce qui n'empêche pas les rares grains observés d'être remaniés. Outre la morphologie des rognons, on peut invoquer le développement dans la gangue calcaire de toutes petites plages à ciment phosphaté, ainsi que l'identité minéralogique des grès et des nodules, abstraction faite du phosphate de chaux.

De la précédente description, il résulte que les nodules de l'Aptien du Boulonnais se répartissent en deux groupes : Au premier, appartiennent de véritables grès à ciment phosphaté; les seconds réservent la première place au phosphate de chaux et constituent des phosphates quartzeux.

B. LES NODULES PHOSPHATÉS DE L'ALBIEN DE FRANCE.

(Pl. Y, fig. 16-17 et pl vi, fig. 18-19.)

En France, les trois assises de l'Albien sont susceptibles de renfermer du phosphate de chaux.

Dans le Bassin de Paris, particulièrement favorisé, au double point de vue de la répartition dans le temps et de la concentration des nodules phosphatés, toutes trois sont phosphatées, mais à des degrés très divers et sur des étendues variables.

1° L'horizon le plus ancien, correspondant aux nodules des sables verts à D. mamillare, est pour ainsi dire constant, mais c'est dans les Ardennes qu'il est le mieux développé. A cet horizon appartiennent les rognons phosphatés du Bas-Boulonnais, du Pays de Bray et de La Hève;


, 20 Les argiles à H. mterruptus du Boulonnais renferment quelques nodules phosphatés réalisant un type différent des précédents; 3° A l'assise à Sch. injlata correspondent deux sortes de nodules, les uns remaniés et les autres qui lui appartiennent en propre. Les premiers sont inclus à la partie inférieure de la gaize de l Argonne; les seconds se rencontrent dans les argiles a Sch. injlata du Boulonnais et dans des graviers du côté de Sancerre (Cher).

Le maximum de concentration des phosphates de chaux albiens, dans le Bassin de Paris, se trouvait réalisé dans les départements des Ardennes et de la Meuse.

Grande est la dispersion des nodules dans le Bassin du Rhône, où ils présentent un caractère sporadique très marqué, sans jamais engendrer de concentrations comparables par leur extension à celles du Bassin de Paris. L'âge en est variable. A la Perte du Rhône, ils relèvent de l'assise a M. injlata, et à Clansayes (Drôme), ils sont subordonnés au Gault.

CONDITIONS DE GISEMENT. — Exception faite pour les plages du Boulonnais, il est aujourd'hui impossible de se livrer à la moindre observation sur le gisement des nodules phosphatés albiens du Bassin de Paris, par la raison que leur exploitation a pris fin partout, et que les terrains qui les renferment n'offrant aucune résistance aux agents atmosphériques, ne montrent nulle part, une coupe déchiffrable.

Pour ce qui concerne l'Est du Bassin de Paris, il est fort heureux que Ch. Barrois (1) nous ait

Fig. 2. — Coupe du gisement de nodules phosphatés de Châtel (Ardennes).

a. Calcaire marneux blanc bleuâtre à Ainm. ç/igas.^ b. Lit de nodules de phosphate de chaux (coquins de sable) om 10.

c. Sable argileux vert à Am. mamillaru.

(D'après CH. BARROIS, op. cit., p. 281.)

Fig. 3. — Coupe du gisement de nodules phosphatés de Villotte (Meuse).

a. Sables verts sans nodules phophatés.

b. Banc de nodules de phosphate de chaux (coquins de sable). om 10 c. Sables verts avec quelques coquins épars. om 5o d. Argile du Gault (Assise à Am. interruplus). 5m 00 (D'après CH. BARROIS, op. cit., p. 280.)

laissé une ample documentation très précise, permettant de se représenter les anciens gisements dans leurs traits essentiels. Les coupes observées par Ch. Barrois dans la formation des sables verts, où se trouve l'horizon inférieur, se ramènent à quatre principales : 10 Les nodules, que les exploitants désignaient sous le nom de Coquins de sable, occupent la base des sables, comme à Châtel, Barrécourt, etc. En cette occurence, des rognons peuvent être enchâssés dans le substratum jurassique d'âge variable (Rauracien, Kimeridgien ou Portlandien), c'est-à-dire que la formation est nettement transgressiveW (fig. 2, texte);

(1) CH. BARROIS. — Mémoire sur le terrain crétacé des Ardennes et des régions voisines. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. V, 1878, p. 276 et suiv.)

(2) Ibid., id., p. 9 81.


20 Ils sont inclus à la partie moyenne des sables verts, où ils forment une couche d'allure un peu ondulée, comme à Villotte dans la Meuse (1) (fig. 3, texte); 3° Les nodules sont concentrés à la partie terminale des sables verts à D. mamillare, ce que montraient des coupes de Lautreppe et de Saulces-au-Bois (Ardennes). A Lautreppe, notamment, on voyait des sables verts, renfermant des rognons disséminés, couronnés par une couche de nodules d'allure ondulée, surmontée par une argile à H. interruptus. La figure 4 (texte), qui exprime cette manière d'être, montre clairement que la concentration des nodules atteint son maximum dans les parties concaves (2); 110 A Grandpré (Ardennes) [fig. 5, texte], il existe deux niveaux de nodules, l'un (o m. 15), inclus au sein des sables, correspond à l'horizon typique anciennement exploité, et l'autre, situé tout au sommet des sables, constitue le faux-banc des ouvriers. D'après Ch. Barrois, celui-ci se résout en un relit de petits coquins, brisés, remaniés, réduit à o m. o 5 - n (3).

Dans son interprétation des coupes, Ch. Barrois admet que les nodules ont pris naissance

Fig. 4. — Coupe du gisement de nodules phosphatés de Lautreppe (Ardennes).

a. Sable argileux vert (assise à Am. mamillaris).

b. Nodules de phosphate de chaux (Coquins de sable).

c. Argile grise (Assise à Am. interruptus).

i (D'après CH. BARROIS, op. cit., p. 278.)

Fig. 5. — Coupe du gisement de nodules phosphatée de Grandpré (Ardennes).

a. Sable très glauconieux, moins argileux que le niveau c. om 5o b. Coquins exploités (vrai banc). om i5 c. Sable très argileux et très glauconifère. om 80 d. Lit de petils coquins brisés, remaniés (faux-banc) oM o5 e. Argile plastique gris-verdâtre, un peu jaunâtre om 3o f Terre végétale om 3o (D'après CH. BARROIS, op. cit., p. 280.)

d'une manière continue, pendant toute la période de formation des sables verts, et que leur concentration est le résultat d'craffouillements locaux et sous-marins". cc En un mot, dit-il, je crois les nodules de phosphate de chaux (coquins de sable), remaniés sur place, et indépendamment les uns des autres?? (4).

rl Le deuxième niveau, anciennement exploité, formé de nodules remaniés à la base de la gaize à Sch. injlata, est désigné, pour ce motif, sous le nom de Coquins de gaize. Par ses rapports avec cette assise, il met en évidence l'existence d'une rupture d'équilibre très importante, reconnue

U) CH. (1) CH. BARROIS. - id.} p. 280.

(2) Ibid., id., it. 278.

(3) Ibid., id., p. 280.

(4) Ibid., id., p. 978.


jusqu'en Angleterre. En l'espèce, les nodules sont subordonnés à un gravier quartzeux, superposé à des sables généralement fins. Dans la partie méridionale du Bassin, la couche supérieure du Gault est partout ravinée par les dépôts à Sch. inflata.

Dans le Cher et la Nièvre, la présence du phosphate de chaux a été reconnue par Isidore Merle, en 1871, dans les graviers supérieurs du Gault M.

L'Albien du Jura, des Alpes et du Bassin du Rhône, n'existe qu'à l'état sporadique et rudimentaire, sous l'unique forme de nodules et surtout de fossiles phosphatés. L'étage peut n'avoir pour tout représentant qu'un simple cordon de fossiles brisés et roulés. Par exception, il se développe avec une ampleur toute relative, et engendre des gisements autrefois exploitables, comme à Bellegarde (Ain), Clansayes (Drôme) et Salazac (Gard), sans jamais fournir une représentation complète de l'Albien. Dans la région de Clansayes, en particulier, le Gault à nodules phosphatés supporte en discordance l'assise à Sch. injlata. Il importe d'ajouter que, par surcroît, le phosphate est loin de se développer partout au même niveau.

Bref, l'instabilité de régime est la règle, ainsi que de nombreux faits ne tarderont pas à le confirmer.

Le sujet est assez vaste pour que s'affirme la nécessité d'y établir des coupures. J'étudierai successivement : a. Les nodules phosphatés de l'Albien du Bassin de Paris; b. Les nodules phosphatés de l'Albien du Bassin du Bhone.

a. NODULES PHOSPHATÉS DE L'ALBIEN DU BASSIN DE PARIS.

Des concentrations de nodules, autrefois exploitées dans le Bassin de Paris, il en est deux qui sont particulièrement bien connues, grâce à l'étude que Ed. Nivoit a consacrée à leur gisement et à leur exploitation (2). Il s'agit, d'une part, des phosphates de l'assise à D. mamillare et, d'autre part, des rognons remaniés à la partie inférieure de la gaize à Sch. in fia ta.

1° L'aspect sous lequel se présentent le plus souvent les coquins de sable est, d'après Ed. Nivoit, fr celui de rognons arrondis, lisses, ou mamelonnés, dont la grosseur varie de celle d'une noix à celle du poing; ils sont compacts, grisâtres ou brunverdâtre à la surface, brun foncé ou noirâtres à l'intérieur, et ils offrent souvent à la cassure des reflets violacés, métalliques. Ils sont rarement homogènes, parce que toujours pénétrés, surtout à la périphérie, par de gros grains de quartz ou de la glaucome; parfois, ils sont traversés par des veinules ou des cristaux de pyrite ou de gypse, plus rarement de galène. Tantôt, et c'est le cas le plus fréquent, ils sont isolés dans le sable, tantôt, ils sont soudés plus ou moins solidement et forment une sorte de conglomérat" (Ex., Vaubécourt, Meuse). En un grand nombre de points, les nodules sont accompagnés de

(1) DE GROSSOUVRE. - Étude sur les gisements de phosphate de chaux du Centre de la France. (Ann. Mines, 8e s., Mém., T. VII, i885, p. 363.) - - - --

(2). ED. Nivoit. - Notice sur le gisement et l'exploitation des phosphates de chaux dans la Meuse, 187 Ó.

Ibid., Cours de Géologie, 2e édit., 1898, p. 4 2 7.


fossiles rc qui offrent des reflets irisés et nacrés. On trouve aussi des fragments de bois, avec sillons de tarets, des fruits de conifères, des dents de squales, des crustacés, des fragments d'os de poissons ou de sauriens, etc. Ces fossiles, qui ont la même composition chimique que les nodules, sont libres ou empâtés par ceux-ci". L'épaisseur de la couche de nodules des sables verts est assez variable. Elle descend rarement au-dessous de 5 centimètres et ne s'élève guère au-dessus de 18; la moyenne peut être estimée à 12 centimètres M.

20 D'après Meugy et Nivoit, les nodules du deuxième niveau gisent à la partie inférieure de l'étage de la gaize, à 10 ou 15 mètres au-dessus de l'argile du Gault. Des fragments de gaize restent attachés à certains d'entre eux. Selon Ch. Barrois (2), rrils ne peuvent provenir que des bancs de gaize qui leur sont inférieurs. ou d'argiles d'une zone à Epiaster Ricordeanus, qui aurait existé, et aurait ensuite disparu du pays par dénudation".

Au dire du même auteur, le lit de phosphate de chaux, subordonné à la base de la gaize, correspondrait à celui de Cambridge, lequel résulte également d'un phénomène de remaniement (Jukes-Browne). L'exploitation en était particulièrement active entre Grandpré et Montblainville.

Les nodules de ce niveau, plus homogènes et plus lourds que ceux des sables, sont caractérisés par une surface lisse et souvent usée, et par une couleur généralement noirâtre, qui devient très claire par altération. Les fossiles qui leur font cortège sont parfois roulés et brisés. Nombreuses sont les incrustations de Serpules, d'Huîtres, de Plicatules, etc. Ces nodules, que l'on distingue des précédents sous le nom de coquins riches, forment un cordon mesurant de 5 à 25 centimètres, avec une moyenne de 10 centimètres (Ed. Nivoit).

Les nodules de ces deux horizons ont une densité moyenne de 2,70, et le poids du mètre cube, après débourbage, oscillait entre i.35o et 1.600 kilogrammes (Ed. Nivoit).

En ce qui touche la teneur en phosphate, les écarts sont très grands et ils le sont, écrit Ed. Nivoit, rcnon seulement d'une localité à l'autre, mais encore d'un point à l'autre de la même carrière".

Les nodules des sables verts titrent de à à 2 3 p. 100, et plus, d'acide phosphorique, ceux de la base de la gaize en renferment de 18 à 3o p. 100. D'après Ed. Nivoit, de qui je tiens ces chiffres, on peut admettre que la teneur moyenne des nodules des sables verts est de 17 p. 100 d'acide phosphorique, correspondant à 37 p. 100 de phosphate de chaux tribasique, et celle des coquins riches, de 25 p. 100 d'acide phosphorique, soit à 55 p. 100 de phosphate Le troisième horizon, mis en valeur, se développe dans les sables de la Puisaye, au niveau de la gaize de l'Argonne.

Au témoignage de H. Douvillé (4), ces sables, qui sont fins, présentent, à leur partie supérieure, une couche mince de graviers quartzeux, laquelle, entre Vailly, Pierrefite et Assigny, renferme des nodules de phosphate de chaux, quelquefois assez abondants pour être exploités (Assigny).

D'après Potier (5), ce même horizon aurait également fourni des nodules sur la rive droite de la 1

(1) En 187/1, l'auteur avait admis les limites de 5 et 25 centimètres, avec une moyenne de 18 centimètres; sans doute que les progrès de l'exploitation l'ont conduit à réduire ses premières estimations.

(2) CII. BARROIS. — Op. cit.. p. 208.

(3) ED. NIVOIT, Op. cit., p. U28.

(4) II. DOUVIIXÉ. Notice explicative de la feuille de Gien. (Levée en 1873-1875.)

(5) POTIEB. — Notice explicative de la feuille de Clamecy, 1886.


Loire, au Sud-Ouest de la feuille de Clamecy. Selon de Grossouvre (1), la formation phosphatée, d'épaisseur très réduite, comprend trois zones, dont la principale, constituant le véritable gisement, mesure de o m. 18 à o m. ho, avec une moyenne de o m. 3o. Elle est composée de sables argileux et glauconieux, renfermant une grande quantité de nodules et de fossiles phosphatés, généralement agglomérés par un ciment phosphaté.

Prélevés en place, les nodules ont une teinte foncée ou noire, et ils exhalent une odeur fétide sous le choc. Le long des affleurement de la couche, ils sont de couleur claire, voire même blanc laiteux. Tous renferment du fluor et une matière organique carbonatée et azotée. Très variable, la richesse des nodules exploités atteignait de 20 à 80 p. 100 de phosphate de chaux, avec une moyenne de ho p. 100 (de Grossouvre).

Il résulte de ces données que les nodules, rassemblés en quantité suffisante pour justifier une mise en exploitation, se trouvaient dans les assises inférieure et supérieure de l'Albien, et jamais dans l'assise moyenne, constituée par les argiles à H. wterruptus. Celles-ci n'en renferment pas moins dans le Boulonnais des nodules phosphatés très épars, qu'il sera intéressant d'analyser, en raison de la nature exceptionnelle de la roche-mère, et ne fut-ce que pour les comparer à ceux des autres horizons. Tout se passe comme si le milieu argileux s'opposait à la formation en grand des nodules phosphatés.

OBù L- L'exploitation des phosphates albiens, qui avait débuté en Angleterre, vers 1822, a commencé en 1855 dans le Bassin de Paris, sur l'initiative de Meugy, au niveau des sables verts dans la région de Grandpré (Ardennes). Elle s'est développée progressivement dans les Ardennes et la Meuse aux niveaux indiqués. D'après une estimation datant de 1886, l'Albien du département des Ardennes, à lui seul, ne renfermait pas moins de 2^1 millions de tonnes de phosphate Le mouvement de recherche a gagné le Boulonnais, ou les nodules étaient déjà exploités, en 1877, dans la région de Marquise. Un peu plus tard, en 1887, l'extraction des nodules se faisait sur la plage, entre deux marées, à la hauteur de Saint-Pot. D'une épaisseur maxima de 15 centimètres le cordon de nodules tombait le plus souvent à quelques centimètres, lorsqu'il ne disparaissait pas en totalité. Il occupait la base même des sables verts, en cette région d'une puissance très réduite, au contact même de l'Aptien. Les gisements du Boulonnais ont fourni jusqu'à 20.000 tonnes parant.

La découverte des phosphates riches de la craie sénonienne des environs de Mons (Belgique), il y a environ un demi-siècle, puis celle des phosphates de la Somme ont porté un coup mortel à l'exploitation des phosphates infracrétacés du Bassin de Paris. Toutefois, leur mise en valeur s'est prolongée plus que de raison, par suite d'une préférence très marquée des consommateurs pour les phosphates de couleur très foncée, fussent-ils de qualité inférieure. Peu de temps avant la guerre de 1914, l'extraction des coquins de sables verts se poursuivait encore, à une échelle des plus réduites, il est vrai, à proximité de la gare de Saulce-Montclin (Ardennes). Présentement, l'industrie des phosphates albiens n'est plus qu'un souvenir.

(1) DE GROSSOUVRE. - ~tude sur les gisements de phosphate de chaux du Centre de la France. (Ann. Mines. 8e s., Mém., t. VII, 1885, p. 361-429.)

(t) L. DE LAUNAY. — - Op. cit., p. 672.

(3) Ibid., op. cit., p. 67h.


Une région, et une seule, permet actuellement d'observer les nodules phosphatés en place dans les trois assises de l'Albien. En suivant la plage et la falaise, à partir de Wissant, dans la direction du Blanc-Nez, on peut recueillir les nodules phosphatés de l'Aptien, puis ceux des assises à D. mamillare, H. interruptus, Sch. inflata, et même les rognons de la base du Cénomanien à Ac. laticlavium. Sauf, en cas de provenance absolument certaine des nodules de l'Argonne, je ferai intervenir de préférence ceux du Boulonnais dans la description qui va suivre.

COMPOSITION CHIMIQUE DES NODULES ALBIENS DU BASSIN DE PARIS. — Les données numériques précédentes extraites des travaux d'Ed. Nivoit, relatives aux teneurs extrêmes et moyennes des nodules des Ardennes et de la Meuse, demandent à être complétées par des analyses d'ensemble, exécutées dans les mêmes conditions. Le tableau suivant fixe la composition de nodules, fournis par six gisements différents, répartis entre les trois assises de l'Albien.

i 2 3 a 5 6

- - - - - -

SiO~ 97,00 94,60 6,50 7,20 6,40 44,7°P.IOO AI203.,. 3,3o 4,14 3,90 2,80 4,40 3,3o Fe'03. 5,19 3,36 1,60 2,4o 1,60 3,5g Cao 33,20 34,70 46, 4o 46,70 46,70 2 5,10 MgO.,. 0,50 i,o5 0,79 0,57 o,64 o,46 P205. 20,4o 20,90 26,38 26,77 25,5o 15,70 Fl. 0,68 0,85 0,97 0,74 0,80 o,55 CI. O,9 5 0,9 8 0,9 4 o,35 0,90 o,9 5 C02. 4,20 4,15 7,55 6,65 7,85 2,60 H20 (perte au feu). 5,4o 5,65 6,o5 5,75 6,o5 3,90 Mn02. 0,13 0,9 4 Il ri »

100,05 99,81 99,92 99,93 100,14 100,08

Phosphate de chaux. 44,533 45,624 57,587 58,439 ,55,666 34,273

1. Nodule des sables verts à D. mamillare, Chaumont-Porcien (Ardennes).

2. Nodule des sables verts à D. mamillare, Saint-Pot (Pas-de-Calais).

3. Nodule des argiles à H. interruptus, Saint-Pôt (Pas-de-Calais).

4. Nodule remanié dans la gaize à Sch. inflata, Talmats (Ardennes).

5. Nodule de l'argile à Sch. inflata, Saint-Pôt (Pas-de-Calais).

6. Nodule à Sch. injlata, près Assigny (Cher).

Entre autres enseignements découlant de l'examen de ce tableau, on peut formuler les suivants : 10 Les nodules les plus siliceux sont naturellement ceux qui ont été extraits des sables (1, a et 6); 20 Les nodules prélevés en milieu argileux (3 et 5) ne reflètent pas la composition de ce dernier, car leur teneur en alumine ne diffère pas sensiblement de celle des autres. De plus, ils émoignent, entre eux, d'une parenté des plus étroites; 3° Les nodules des argiles figurent parmi les plus riches;


40 Les ff coquins de gaizer, qui sont les plus phosphatés de la série, ne sont nullement redevables de leur teneur à un phénomène de décalcification; 50 Les teneurs en carbonate de chaux sont comparables, celles des nodules des argiles comptant parmi les plus élevées.

(X. LES NODULES DES SABLES VERTS À D. mamillare.

(Pl. V, fig. 16-17 et pl. VI, fig. 18.) La disparition de toutes les exploitations limite étroitement notre champ d'étude. Si rien ne

s'oppose à l'examen détaillé de la constitution des nodules recueillis dans les sables verts, en différents points du Bassin de Paris, ainsi qu'à la détermination de leurs roches-mères, par contre, il est malheureusement impossible aujourd'hui, d'analyser des rognons prélevés côte à côte dans le même chantier, et partant, de s'assurer qu'ils sont identiques ou non, en un point donné.

Les caractères physiques des nodules, tels qu'ils ont été fixés plus haut, nous laissent dans l'ignorance la plus complète, en ce qui concerne la question des perforations et des incrustations d'origine inorganique. Pour compléter cette documentation, dans la mesure du possible, je note que des échantillons de Saulce-Montclin (Ardennes) montrent, d'un côté, des perforations, larges, régulières et superficielles, d'origine certainement animale. D'autres, de plusieurs provenances, ont une surface nettement vermiculée. Enfin, l'examen par transparence de coupes, intéressant la périphérie même de certains rognons, fait ressortir l'existence d'incrustations qui témoignent d'un remaniement.

L'étude des nodules des sables verts, ramassés un peu partout à l'Est du Bassin de Paris, de l'Aube aux Ardennes, puis dans le Bas-Boulonnais et en Normandie, met en évidence la présence de trois éléments essentiels : quartz, glauconie et ciment de phosphate de chaux. Les organismes y figurent très souvent en proportions des plus variables, mais nombreux sont les nodules qui n'en montrent pas un seul.

MINÉRAUX DÉTRITIQUES. - D'élément essentiel et prépondérant qu'il est dans certains nodules [Saint-Maurice-le- Vieil (Yonne), Laloge-Megrigny (Aube), Grandpré et Chaumont-Porcien (Ardennes), etc.], le quartz devient accessoire, et même rare, en d'autres [Saulce-Montclin (Ardennes ], plage de Wissant (Pas-de-Calais), etc.]. De surcroît, la taille des grains est également très sujette à variations, l'accroissement du volume, marchant de pair avec leur multiplication. J'en ai observé qui mesurent au moins 1 millim. 5 (Boulonnais). Dans un rognon donné, les grains sont loin d'être calibrés et usés au même degré (Pl. v, fig. 16, a et b). Des éléments très voisins peuvent avoir des diamètres variant de 1 millim. 5 à 0 millim. o3, soit de 5o à 1. Les plus gros, généralement isolés, comptent toujours, au total, peu de représentants. De plus, des grains très arrondis sont sucseptibles de coexister avec des grains de forme générale très anguleuse, voire même avec des éclats de la plus grande fraîcheur. Aucune trace d'accroissement secondaire n a été o b servée.

Les variétés les plus quartzeuses sont en réalité des grès plus où moins glauconieux à ciment phosphaté.

Le groupe des minéraux clastiques comprend encore de très rares feldspaths, quelques élé-


ments denses, comme la tourmaline et le zircon, et, enfin, de rares agrégats d'origine également détritique. 1

GLAUCONIE. (fig. 16, c). - Ce minéral revêt un grand intérêt, en raison de ses multiples manières d'être et de ses variations de fréquence. Rare ou clairsemée dans certains nodules, elle abonde dans d'autres et constitue à elle seule jusqu'aux deux tiers des rognons (La-Folie-duDer, Aube). Des nodules, glauconieux à ce point, rentrent dans la catégorie des glauconites W.

Dans un nodule donné, les grains sont de dimensions comparables à celle du quartz (Grandpré, etc.), ou elles en sont très différentes, auquel cas, les éléments de quartz sont plus petits et parfois de beaucoup. Ce qui veut dire que le quartz et la glauconie ont été transportés, tantôt, ensemble, et tantôt séparément.

Il est de règle que les grains soient plus ou moins arrondis, mais il arrive que leur morphologie soit exceptionnelle, comme dans les rognons des sables verts de l'Aube (La Ferté-du-Der), dont les éléments glauconieux sont échancrés en grand nombre.

Les rapports des grains verts avec la gangue phosphatée sont exactement ceux qui ont été décrits dans les nodules phosphatés de l'Aptien du Boulonnais. Autrement dit, il existe, en majorité, des éléments à contours francs, qui se comportent dans le milieu comme des corps étrangers, tel le quartz et d'autres qui, sur leurs bords se fondent avec le ciment. Ce deuxième type de glauconie ne s'observe jamais à l'exclusion du premier, et manque dans beaucoup de nodules.

Toute transition à la gangue implique une origine, ou pour le moins un accroissement in situ.

La glauconie de certains nodules est exempte d'inclusions et remarquablement pure (La Hève).

A l'opposé, se trouvent des rognons ne renfermant, pour ainsi dire, que de la glauconie impure.

Dans le cas général, les deux variétés coexistent. Quel que soit le rôle dévolu aux organismes, les inclusions ne sont jamais organiques. Celles qui sont minéralogiquement définies se rapportent presque invariablement à la pyrite de fer, de nature pulvérulente, peu répandue en moyenne, sauf dans les nodules pyriteux du Boulonnais. La présence du quartz est tout à fait exceptionnelle.

La structure même des grains est variable. En lumière blanche, beaucoup d'éléments n'accusent aucune trace de différenciation; d'autres témoignent d'une structure concrétionnée. Développée, au maximum, cette dernière texture, observée en lumière blanche, avec le condenseur très descendu, communique à de nombreux grains un faciès qui rappellent réellement les circonvolutions du cerveau. C'est là un aspect fréquent dans la glauconie des roches siliceuses.

Dans les nodules de l'Aube déjà mentionnés, la glauconie revêt fréquemment un aspect craquelé. Rien n'est plus facile que de suivre les progrès du phénomène, susceptible de modifier profondément la physionomie des grains. Il débute par de petites incisions superficielles, espacées ou rapprochées, manifestement développées en dehors de toute influence organique. Les gerçures s'accentuent, et le minéral est plus ou moins profondément incisé par des sortes de crevasses, susceptibles de s'arrêter à toute profondeur. Puis les fissures gagnent le centre et finissent par traverser les grains de part en part. Le phénomène se produisant en de multiples points d'un seul et même élément, celui-ci est littéralement disloqué et morcelé. En même

(1) L. CAYEUX. - Nouvelles données sur la glauconie, tirées de l'étude des formations crétacées traversées par le puits d'Harchies (Belgique) [Livret jubilaire publié à l'occasion du Cinquantenaire de la Soc. Géol. de Belgique, 192A, p. 66-70.]


temps, la gangue pénètre dans toutes les solutions de continuité et finit par constituer un véritable réseau, d'autant plus apparent que, dans l'espèce, il est extrêmement souillé par des impuretés. Une explication, et une seule, peut rendre compte de cette métamorphosé : La fissuration des grains de glauconie est la conséquence d'un phénomène de retrait. L'opération se complique parfois d'une fissuration qui intéresse plusieurs éléments et la gangue qui les sépare.

Si l'on envisage l'ensemble des grains de glauconie, on peut distinguer deux cas principaux : i ° La glauconie n'est mise en place qu'après avoir réalisé son volume définitif, de telle sorte que rien dans son faciès ne fait supposer qu'elle a diminué de taille à un moment donné. C'est le cas très général; 20 Au contraire, le minéral est mis en place lorsque son évolution n'est pas encore achevée.

Dans ces conditions, le phénomène de contraction se manifeste de deux manières : A. Si les grains n'adhèrent que fàiblement à la gangue, ils s'en détachent et restent libres dans les cavités occupées. De beaux exemples de cette manière d'être sont fournis par le cctufïeaufl landénien d'Angre (Belgique), qui est tantôt un grès et tantôt une gaize, dont les grains de glauconie se détachent facilement par le choc.

B. Au contraire, la glauconie fait-elle corps avec la gangue, la rétraction de la matière entraîne la formation de gerçures superficielles, puis de fissures profondes, et, finalement, la fragmentation, in situ des éléments, phénomène qui a pour corollaire, la formation de grains lardés de veinules de phosphate de chaux. Entre parenthèses, l'introduction de la matière phosphatée dans la glauconie, datant de la période de phosphatisation, doit suivre de très près la chute des grains sur le fond.

Ces observations me paraissent trancher, une fois pour toutes, la question des grains échancrés et lobés, généralement considérés comme des grains qui ont conservé une empreinte organique.

Du fait qu'il existe toutes les transitions entre les petites entailles superficielles et les fissures qui morcellent les éléments de la façon la plus irrégulière, le phénomène ne peut se réclamer en rien d'une influence organique quelconque.

Les grains de glauconie sont tous caractérisés par une structure cryptocristalline très uniforme. Quelques types, très exceptionnels, sont différenciés à la périphérie en une zone hyaline, parfaitement définie, qui disparaît complètement entre les nicols croisés.

Un autre faciès de la glauconie est réalisé par des incrustations de quelques éléments de quartz et par de rarissimes éléments clivés, d'apparence phylliteuse, tendant vers l'unité d'orientation optique, et sous forme de taches pigmentaires fixées dans le ciment phosphaté. Elle donne aussi naissance à quelques pseudomorphoses de spicules d'Éponges.

Le minéral constitue, en outre, à lui seul, ou non, des sortes de veinules, dont l'étude intéresse au premier chef le problème de son origine. En 1873, le regretté W. J. Sollas a signalé la présence de la glauconie dans les fentes de l'Upper Greensand d'Angleterre (1) ; j'ai reconnu un

(1) W. J. SOLLAS. - On the Foraminifera and Sponges of the Upper Greensand of Cambridge. (G. M., vol. X, 1873, p. 268-274.) L'auteur écrit (p. 269) : The cracks and interstices of the coprolites of the Greensand are frequently injected with Giauconite.


fait analogue, en 1897, dans des nodules de phosphate de chaux de l'Albien de La Hève (1). A cet égard, des rognons originaires des Ardennes permettent de voir dans ces concentrations de la glauconie autre chose qu'un remplissage de vides. En plus des veinules de différentes sortes, signalées par Ed. Nivoit dans des nodules (p. 139), il en existe de très rares, constituées par la calcite (Saulce-Montclin), et correspondant, sans nul doute, à un produit de remplissage de petites fentes de retrait. En suivant ces veinules calcaires, une à une, on les voit envahies par de la glauconie, susceptible de l'emporter sur le carbonate de chaux. Dans la même préparation, on peut observer une veinule de même type, traversant tout le champ aux faibles grossissements, relayée, dans son prolongement, par une autre veinule entièrement formée de calcite. Il est impossible de dire si l'épigénie de la calcite est contemporaine du remplissage des fissures par le carbonate de chaux, ou tant soit peu postérieure à ce phénomène. Mais il n'importe, on se trouve là en présence d'une génération de glauconie postérieure à toutes les autres. Le même milieu fournit des veinules tout entières glauconieuses que, par continuité, on est amené à considérer comme le terme ultime de la minéralisation des veinules calcaires. Ces observations tendent à démontrer qu'en dépit des apparences la glauconie des veinules est, elle aussi, un produit de substitution au carbonate de chaux.

Les coupes minces, qui respectent le bord même des nodules, mettent parfois en évidence des concentrations anormales de glauconie évoquant l'idée d'incrustations. Celles-ci forment en coupes une série de traînées, de lames, très rapprochées, ordonnées parallèlement au bord des rognons.

Cette glauconie a pris naissance, si je ne me trompe, après la formation et le remaniement des nodules, soit au cours de leur transport, soit au moment de leur mise en place. Tout fait supposer que son origine se rattache au verdissement de certains nodules de la craie, phénomène invariablement lié à un remaniement. Dans une certaine mesure, cette glauconie correspond à celle qu'on observe au voisinage de la périphérie de certains nodules phosphatés de l'Agulhas-Bank (2), et à celle qui abonde, parfois, sur une épaisseur réduite, à la partie terminale d'un banc limite, modifiée par une rupture d'équilibre.

D'une manière générale, la glauconie des nodules albiens a échappé en totalité au phénomène de peroxydation qui est si fréquent dans ce minéral, peut-être parce que le phosphate de chaux l'a préservée de toute altération. Un nodule de Chaumont-Porcien fournit la seule exception que je connaisse à la règle. Chaque préparation contient plusieurs dizaines de volumineux grains de glauconie, parfois fragmentaires, brunis dans toute leur épaisseur, et faisant contraste avec les autres, lesquels sont exempts de la plus petite trace d'altération. Ce sont des éléments remaniés, rappelant à s'y méprendre les grains de glauconie altérés d'âge aptien, autrefois confondus avec des oolithes ferrugineuses (3). De l'analyse de cette glauconie aptienne, j'ai conclu à une altération ancienne, conclusion en harmonie avec la dualité de caractères de la glauconie des nodules de Chaumont-Porcien. Mais il n'est pas certain que les éléments d'apparence décomposée dans ces nodules aient subi une altération proprement dite. Peut-être ont-ils été constitués, à

(1) L. CAYEUX. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sédimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, 2, 1897, p. 181.)

(2) Ibid. The phosphatic Nodules of the Agulhas-Bank. (A study of submarine Geology.) [Ann. of the South African Museum, vol. XXXI, 1 g3A, part. 1, p. io5-i36, pl. XXXII-XXXV.]

(3) Ibid. Genèse d'un minerai de fer par décomposition de la glauconie. (C. R. Ac. Se., t. îàa, 1906, p. 89.5-897).

Ibid., Les minerais de fer oolithique de France. II. Minerais de fer secondaires. (Ét. Gites min. France, 19 2 2, p. 897-902.}


l'origine, avec un excédent de peroxyde de fer, comme c'est le cas, semble-t-il, pour une très importante génération de glauconie des nodules phosphatés de l'Agulhas-Bank (1). De toutes façons, la glauconie, en volumineux grains bien individualisés des nodules de Chaumont-Porcien, mis en place tels qu'ils sont, a été engendrée dans deux milieux générateurs distincts.

En résumé, la glauconie des phosphates des sables verts se reclame de trois générations : une première, préexistant à la mise en place des matériaux et réunissant pour le moins, tous les grains parfaitement individualisés; une deuxième, contemporaine de la phosphatisation; et une troisième, postérieure à celle-ci, correspondant aux veinules.

PYRITE. - Le sulfure de fer intervient à dose très variable dans la composition des rognons phosphatés, sans jamais faire complètement défaut. D'ordinaire, il figure en très minime quantité dans la gangue, et parfois en inclusions dans la glauconie. Par exception, il se développe à dose massive comme dans l'assise à D. mamillare du Boulonnais, où l'on peut observer, des nodules, des fragments de bois flotté, ainsi que des débris osseux, enrobés dans de la pyrite, susceptible de les encroûter sur une grande épaisseur. Le minéral ne se borne pas à incruster des nodules; il s'y développe à l'intérieur, et parfois à grande échelle.

Dans des échantillons prélevés sur la plage de Wissant, le sulfure de fer paraît jouer un triple rôle : 1° Il remplit des vides. Certains de ces nodules sont lardés de veines et de veinules pyriteuses qui s'entrecoupent, et engendrent des-reseaux lâches ou denses (Pl. v, fige 17, a). Minéraux, organismes et gangue, tous ont été fissurés, puis envahis par la pyrite. Les filonnets sont-ils épais, des fragments anguleux y gisent en inclusions. La contraction a produit de nombreux phénomènes de décollement des minéraux, et l'on peut voir quantité de grains de quartz et de glauconie entourés d'une couronne de pyrite, correspondant aux vides créés. De ces auréoles partent, ou non, de petites veinules engagées dans le ciment phosphaté. Cette pyrite, développée dans des solutions de continuité, peut être accompagnée d'une foule de petits cubes, de sphérules et de granules irréguliers. Dans un rognon donné, la fissuration a revêtu une grande ampleur, et la pyrite est, de ce chef, un élément véritablement essentiel; 20 Tout se passe comme si la pyrite s'était substituée, à dose massive, au phosphate de chaux, le même résultat pouvant être atteint par une épigénie partielle du carbonate de chaux, suivie d'une phosphatisation des témoins de calcite. Mais il n'est pas probable que tel soit le mécanisme de la minéralisation, et que la pyrite soit le dernier minéral formé dans le milieu, attendu que les plages calcaires ne montrent rien de pareil. En tout état de cause, il existe de grandes plages bourrées de mouchetures de pyrite, lesquelles, en se multipliant de plus en plus, finissent par se fondre les unes dans les autres, pour engendrer finalement d'importants amas, renfermant des témoins du ciment phosphaté, sous forme de petites inclusions, ainsi que les grains de quartz et de glauconie qu'on observe normalement dans les rognons; 3° Cette même pyrite participe également à la fossilisation de grands spicules, avec trois

(1) L. CAYEUX. -- The phosphatic Nodules of the Agulhas-Bank. (A study of submarine Geology) [Ann. of the South African Muséum, voi. XXXI, 193 tt, part. 1, p. 118].


manières d'être différentes : elle épigénise des spicules entiers, canal compris, ce qui est rare; elle pseudomorphose partiellement des spicules dont le canal élargi est occupé par du phosphate de chaux amorphe; enfin, elle se borne à mouler des spicules, fossilisés d'une façon ou d'une autre.

On conçoit que son intervention à grande échelle doive modifier profondément la physionomie des coupes minces.

La question de la fissuration généralisée de certains nodules n'épargnant aucun élément reste profondément mystérieuse. Le phénomène a permis à la gangue phosphatée de traverser des grains de quartz tout entiers. On peut même observer des grains découpés par de multiples veinules de phosphate additionnés de glauconie, et gardant leur unité d'orientation optique, en dépit de leur fragmentation.

ORGANISMES. - Il s'en faut de beaucoup que la contribution organique soit constante. Des nodules, en proportion notable, sont complètement dépourvus de restes d'Invertébrés. D'autres fournissent des représentants plus ou moins nombreux de deux groupes importants : Spongiaires très prépondérants et Foraminifères. Dans le Boulonnais, une place est accidentellement réservée à des débris végétaux.

Les spicules déponges sont rares, clairsemés, ou extrêmement abondants, ce qui est plutôt l'exception. On peut identifier des spicules de Tetractinellidae, de Lithistidae et d' Hexactinellidae.

Tout fait supposer que le deuxième groupe a joué un grand rôle. Des échantillons, caractérisés par de nombreux spicules hexaradiés, pourvus de connexions, sont à rapporter à des Spongiaires phosphatisés, confondus avec des concrétions. Le morcellement des spicules est plutôt la règle.

Seuls, quelques bâtonnets monoaxes, pourtant très longs et quelque peu grêles, et tous les spicules globuleux, parfois très répandus, y ont échappé. Leur mode de fossilisation est très varié. Notons d'abord que des spicules ont été dissous en très grand nombre, et que leur place est aujourd'hui marquée par des vides. Telle coupe de nodule de La Hève est littéralement criblée de vides, pas un seul des centaines de spicules fragmentaires qui s'y trouvaient réunis n'ayant échappé à la destruction. Dans telle autre, tous les spicules relevant du groupe des Rexactinellidae sont calcifiés. La glauconie n'intervient que par exception dans leur fossilisation. Quelques individus seulement sont phosphatés. De tout cela, on peut conclure qu'une proportion très élevée de silice a été libérée par les nodules, sans qu'on sache le moins du monde, ce qu'il en est advenu. C'est un exemple important de mise en liberté, à grande échelle, d'une silice organique, non suivie de concentrations plus ou moins comparables aux silex, à ajouter à beaucoup d'autres, signalés antérieurement.

Autant le milieu a été favorable au développement des Spongiaires, autant il a mis obstacle, du moins en apparence, à celui des Foraminifères, question qui intéresse au plus haut degré l'histoire des nodules. Quantité de rognons en sont dépourvus; de ce nombre sont tous les nodules de l'Est du Bassin (Saulce-Monclin, Grandpré, Chaumont-Porcien, etc.) soumis à l'étude micrographique. D'autres, comme ceux de La Hève, en renferment des dizaines, voire des centaines par préparation. Ce sont de tout petits Foraminifères, à test plutôt épais, appartenant aux genres Textularia, Rotalia, Globigerina, Orbulina, etc., les Textularia l'emportant de beaucoup sur tous les autres réunis. Dans la grande majorité des formes observées, la coquille est remarquablement intacte; les autres ont subi un commencement, non d'épigénie, mais de corrosion.


Plusieurs sont vides, et la plupart sont remplies de phosphate indifférencié, pareil à celui de la gangue. D'autres, en très faible proportion, ont leurs loges oblitérées par de la calcite; enfin, de très rares individus font une place plus ou moins grande à la glauconie.

Outre les fragments de bois fossile fournis par divers gisements, il existe des débris submicroscopiques de tissus végétaux, engagés dans quelques nodules. Des rognons du Boulonnais renferment des fragments de tiges phosphatisées d'une conservation idéale. Les cellules, trachées, etc., sont transformées en phosphate de chaux amorphe, de teinte brune, et remplies plus ou moins complètement de phosphate ambré, de nature cristalline. Du fait que les éléments anatomiques n'ont pas subi la plus petite déformation, on peut conclure que la phosphatisation s est opérée au cours de la sédimentation, et aussitôt après la chute des débris sur le fond de la mer.

• CIMENT. - Tous les éléments passés en revue sont engagés dans une gangue phosphatée.

L'emploi de forts grossissements y fait apparaître dans la presque totalité des rognons une foule de petites inclusions de types très variés. Les identifier toutes est impossible. Mais celles qu'on peut reconnaître, avec certitude, présentent un très grand intérêt pour déterminer la composition première des dépôts. Il en est de minérales. Des gangues sont farcies de mouchetures et granulations d'hydroxyde de fer. Il suffit d'observer quelques globules et cubes de cette matière pour conclure qu'elle procède de l'oxydation de la pyrite. En d'autres nodules, c'est la pyrite qui tient la place de l'oxyde de fer, et cette pyrite offre tous les éléments de détermination désirables.

Limonite et pyrite sont parmi les matières qui pigmentent et souillent la gangue.

Deux autres minéraux nous apportent quelque lumière sur la nature de la roche-mère des nodules. C'est d'abord la calcite, dont je me borne à dire ici qu'elle figure en très menus éléments rongés dans la majorité des rognons analysés. Par exception, il arrive qu'elle y soit représentée par une foule de témoins (La Hève).

Le second minéral est une phyllite incolore, en paillettes généralement longues et minces, comme on en voit en quantité dans les milieux plus ou moins argileux. Presque tous les nodules étudiés en sont largement pourvus.

L'analyse minéralogique des inclusions nous met, de la sorte, en présence <de données fort instructives : 10 Le ciment de beaucoup de nodules est tant soit peu calcarifère, et il l'est dans de telles conditions que la calcite conservée doit être considérée comme un résidu; 20 La roche-mère était chargée de matière argileuse, au moins dans la majorité des cas, ce que confirment les teneurs en alumine de 3,3o et à, p. 100 de nodules des Ardennes et du Boulonnais.

Pour être complet, il faut ajouter que l'une des deux substances n'exclut pas l'autre, et que la gangue originelle devait être calcaréo-argileuse pour la majorité des rognons analysés, sinon pour la totalité, car l'absence actuelle de la calcite ne signifie pas nécessairement qu'elle manquait dès le principe.

Il existe également des inclusions de nature certainement organique, invisibles aux faibles grossissements. Ce sont des éléments représentés par des coupes généralement elliptiques, réduites à une épaisse couronne, d'une taille qui rappelle celle des plus grands Coccolithes. Au-


cune trace de microstructure et d'ornementation ne peut être mise en évidence. Tous ou presque tous ont fixé de l'oxyde de fer qui en accentue beaucoup le relief. Entre les nicols croisés, ils disparaissent complètement. Leur composition minéralogique et leurs affinités seront discutées, en étudiant les nodules de l'assise suivante, où ils sont parfois très répandus, avec des dimensions un peu moins exiguës.

D'une manière générale, le phosphate de chaux des nodules est indifférencié, propriété qui est loin de comporter une grande uniformité d'aspect. Pur, il est teinté en jaune chamois clair, ou en jaune ambré. Mais il est rare que cette couleur ne soit pas altérée par des impuretés, tout au moins dans quelques plages. La matière qui trouble la limpidité du produit est un pigment gris sale, lequel, suivant son degré de fréquence, laisse ou non transparaître le fond phosphaté.

Sa répartition n'est astreinte à aucune règle. Elle forme des granulations, des flocons, des nuages, des traînées, des amas, etc., aux limites souvent indécises. Il s'agit là d'un résidu de substance organique, en pleine régression.

En lumière blanche, le phosphate de chaux du ciment ne présente aucune différenciation morphologique, tel est le cas général. (Pl. v, fig. 16, d et fig. 17, c) A cette règle font exception de très rares nodules du Boulonnais, caractérisés par de grandes plages calcaires, envahies par du phosphate de chaux concrétionné. Le faciès de celui-ci rappelle, à tous égards, celui de l'opale des gaizes et des cherts, découpée en petits amas mamelonnés, ou fixée autour des minéraux et organismes, sous forme de couronnes ornées de protubérances globulaires.

Du point de vue optique, le phosphate de chaux de la gangue est de caractère moins uniforme qu'il ne paraît à première vue. Très peu de nodules font supposer qu'il est réellement isotrope. En général, le fond réagit sur la lumière polarisée, sans qu'on puisse s'assurer que toute la matière y participe. Des préparations laissent transparaître, par places, une trame cryptocristalline de nature probablement argileuse. Il est des nodules dont le ciment, sans être chimiquement pur, s'est différencié en donnant naissance à un liséré d'aspect écailleux, soulignant les contours des grains de quartz et de glauconie, des spicules d'Éponges ou des vides qui les représentent. La même différenciation se produit le long de quelques petites crevasses non oblitérées et de veinules de calcite, et il arrive qu'elle se généralise dans la totalité du ciment des nodules, qui revêt alors un aspect concrétionné des mieux réalisés. En l'espèce, tout le phosphate de chaux est franchement cristallisé, en éléments microscopiques très courts, doués d'une biréfringence, comparable à celle de la calcédonite, engendrant une structure, qui est, à proprement parler, cryptocristalline. Des préparations de nodules de La Hève sont très intéressantes, sous ce rapport.

FISSURATION ET REMANIEMENT DES NODULES (1).

Nodules formés de deux phosphates étrangers l'un à l'autre. (Pl. VI, fig. 18) — Les détails précédents sont loin d'épuiser l'intérêt que présentent les nodules albiens, du point de vue génétique. On sait déjà, à la lumière des observations de Ed. Nivoit, que des rognons sont caractérisés par des solutions de continuité, remplies de produits secondaires.

(1) L. CAYEUX. — Les anomalies de structure et de composition de phosphates albiens du Bassin de Paris et les enseignements qui en découlent. (C. R. Ac. Se., t. 2o5, 1987, p. 1021.)


Des nodules, recueillis sur la plage de Wissant, se montrent fracturés dans toute leur épaisseur. L'image, qu'évoque leur cassure transversale, est celle d'une masse fissurée, à la manière d'une matière argileuse qui se desséche et se fendille, de façon capricieuse. Par exception, certaines fentes sont restées béantes; il en est parmi elles qui ne mesurent pas moins de 3 millimètres d'ouverture. En général, elles sont oblitérées par des substances diverses qui, dans l'es pèce, sont au nombre de trois principales : pyrite de fer, calcite, et une matière de couleur gris pale, d'aspect fin, qui ressemble bien plus à un dépôt qu'à un minéral. En l'état présent des connaissances, les nodules des sables verts de Wissant sont les plus fissurés de tous, et en même temps les plus variés, quant à leurs produits de remplissage. Dans ceux de La Hève, les fentes, disposées en réseau à grandes mailles, sont oblitérées par une seule et même matière homogène, intimement soudée au corps du nodule. Des rognons des Ardennes ont subi le même sort; si bien qu'on se trouve en présence d'une manière d'être, extrêmement répandue dans les sables verts du Bassin de Paris.

Sur les injections de pyrite dans les fentes, il n'y a rien à ajouter à la description qui en a été donnée plus haut. Quant au remplissage des fissures par de la calcite, parfois développé sur une vaste échelle dans les nodules du Boulonnais, il ne révèle aucun fait intéressant.

Reste le produit d'apparence sédimentaire, incontestablement relié à la surface, et dont la constitution nécessite une analyse détaillée.

Des nodules fournissent des préparations, que traversent de part en part des bandelettes admirablement individualisées, en raison d'une coloration et, surtout, d'une constitution particulière. Deux exemples, empruntés aux trois régions précitées, suffiront pour poser un problème, qui complique singulièrement l'histoire des phosphates subordonnés aux sables verts.

10 Un rognon de La Hève, sectionné par le milieu, montre un réseau de quelques mailles polygonales, mesurant près d'un centimètre d'ouverture, définies par des bandelettes de couleur gris bleu, épaisse de plus d'un demi-millimètre et qui s'entrecoupent. Au microscope, ces bandelettes sont formées de phosphate de chaux, à l'exclusion généralement totale des grains de glauconie, lesquels abondent en bordure, et des grains de quartz les plus volumineux. En revanche, on y observe des Foraminiferes avec un degré de fréquence qui fait contraste avec le reste des nodules. Sur le bord de ces bandelettes, des grains de glauconie des nodules sont tranchés, comme à l'emporte-pièce, et jamais les parties manquantes ne sont conservées à l'intérieur des fi laments.

20 Un deuxième type, emprunté aux nodules albiens de la plage de Wissant, montre des filonnets ramifiés irrégulièrement, soulignés dans leur dessin par une teinte qui est, tour à tour, plus claire ou plus foncée que celle du nodule. A l'intérieur de ces filonnets, on observe les concentrations de glauconie et de quartz ou, au contraire, l'absence totale de ces minéraux, et, dans les deux cas, une constitution qui en souligne parfaitement l'individualité, car on n'hésite jamais à délimiter les filonnets et les veinules qui s'y rattachent. De plus, les Foraminifères y sont plus nombreux qu'ailleurs.

Un nodule très glauconieux de Saulce-Montclin (Ardennes) est traversé par une veine phosphatée (Pl. vi, fig. 18, a), d'où la glauconie est exclue (b).

Dans tous les cas observés, il y a, pour ainsi dire, interpénétration intime de deux phosphates diffé-


rents, lesquels sont séparés comme deux roches étrangères l'une à l'autre, lorsque les solutions de continuité acquièrent un certain minimum de largeur. C'est l'évidence même, qu'une fois formés, les nodules en question ont subi un phénomène de retrait, assez marqué pour créer un système de larges fissures. Et, point capital, le réseau de fentes a été rempli, à un moment donné, par une matière différente de celle des nodules, au double point de vue minéralogique et organique.

De là, découlent une série d'enseignements.

CONCLUSIONS. — 1° La fissuration des nodules est un phénomène sous-marin; 2° La consolidation des rognons était déjà très avancée lorsque la fissuration s'est produite; la preuve en est que des grains de glauconie, situés en bordure des fentes, au lieu de se détacher de la roche, ont été tranchés par les plans de fracture. Le fait que les bords des fissures ont des angles vifs plaide dans le même sens ; 30 Aux deux générations de phosphate de chaux, qui caractérisent l'histoire de pareils nodules, correspondent deux milieux générateurs très différents, ce que l'on peut traduire en disant que ces nodules ont été remaniés et entraînés sur des fonds, très différents de ceux qui leur ont donné naissance; lt 0 En général, le déplacement s'est opéré vers le large, conclusion imposée par la raréfaction des minéraux, la taille plus petite de ceux-ci et la multiplication des Foraminifères.

Nodules inclus dans d'autres nodules. — De loin en loin, les nodules des sables verts renferment, à titre d'exceptions, de tout petits rognons qui en sont indépendants à tous égards. Par exemple, dans un nodule très riche en grands éléments de glauconie, pauvre en quartz et en spicules d'Éponges, renfermant des Foraminifères et pourvu d'un ciment de couleur chamois foncé, on observe un petit rognon de quelques millimètres de diamètre, présentant les caractères suivants : la glauconie en grains y est rare; le quartz est très répandu ainsi que les spicules de Spongiaires; les Foraminifères manquent, et la gangue est de couleur jaune paille très pâle. De plus, la périphérie du rognon est verdie par de la glauconie pigmentaire. Bref, tout le rognon se détache du nodule, tel un corps étranger. Qu'une pareille association implique le remaniement du petit nodule inclus dans le grand, c'est chose certaine.

La considération des rarissimes grains de phosphate, inclus dans la gangue des nodules, conduit également à la conclusion qu'ils sont remaniés.

Incrustations des nodules. — Des nodules sont revêtus, par places, d'incrustations constituées par un dépôt différent de celui qui les a engendrés. Par exemple, à la surface d'un rognon des sables verts de La Hève, on peut observer des encroûtements constitués par un calcaire glauconieux à Foraminifères, sans quartz, qui n'est certainement pas la roche-mère d'un nodule quartzeux, très pauvre en Foraminifères. Un autre nodule de La Hève supporte, de distance en distance, des placages d'une roche phosphatée, calcarifère, très glauconieuse, passant brusquement au nodule même, lequel est, à la fois, très peu glauconieux et chargé de grains de quartz. L'image fournie au microscope est celle de deux roches très différentes juxtaposées. Dans les deux cas, les traces de gangue adhérente aux nodules attestent que ceux-ci ne sont pas restés dans le milieu qui leur a donné naissance. Pour apprécier l'intérêt qui s'attache à de telles incrustations, il importe d'ajouter que les nodules en question ont été prélevés dans le même gisement.


RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.

A la lumière des données rassemblées dans les pages précédentes, il est possible de se faire une idée de la constitution de la roche-mère des nodules, tels qu'ils étaient avant remaniement.

Rien n'est plus évident dans l'histoire de ce dépôt que le phosphate de chaux a toujours pris la place de quelque chose. La notion qu'il pourrait s'être accumulé dans des vides, entre les minéraux et organismes, ne peut se défendre, dès l'instant que, d'une façon générale, les minéraux et organismes ne se touchent pas. Ceci posé, la diffusion du carbonate de chaux, avec tous les caractères d'un élément en régression évidente, plaide en faveur d'une substitution du phosphate de chaux ou calcaire, enseignement qui me paraît s'étendre aux rognons qui n'ont conservé aucune trace de calcite. Ce que l'on peut traduire en disant que les rognons sont phosphatés, dans la mesure ou les roches-mères étaient calcaires. Cette formule offre le grand avantage de faire du problème de la formation des nodules des sables verts un cas particulier du problème général de la genèse des phosphates de chaux sédimentaires.

Les dépôts, d'où procèdent les nodules étudiés, étaient de trois sortes : sables essentiellement quartzeux, sables essentiellement glauconieux et boues essentiellement calcaires. Le quartz, la glauconie et le carbonate de chaux figuraient dans tous, et certaines gangues étaient calcaréo-argileuses.

L'intervention du carbonate de chaux à dose appréciable, et parfois très élevée, fournit une image des sables verts passablement différente de l'idée qu'on s'en faisait. Cette différence s'accentue beaucoup, lorsqu'on tient compte des nombreux Foraminifères des nodules de La Hève. Du fait que ceux-ci viennent de l'intérieur du Bassin, il est probable que les sables et boues caractérisés plus haut se chargeaient progressivement de carbonate de chaux en s'éloignant du rivage, par suite, notamment, de la multiplication des Foraminifères. D'autre part, la constitution même des produits de remplissage des fissures, en général beaucoup moins riche en minéraux que le reste, fait également supposer que la teneur en calcaire augmentait vers le large.

De ce que le carbonate de chaux paraît avoir joué un rôle important et insoupçonné dans toutes, ou presque toutes, les roches-mères, il y a lieu de se poser une autre question, à laquelle il n'est pas encore possible de répondre. Les sables verts étaient-ils en totalité calcarifères dès le principe, et dans l'affirmative, dans quelle mesure le sont-ils restés, s'ils n'ont pas été complètement décalcifiés? Autrement dit, le phosphate de chaux qui joue le rôle de milieu conservateur pour quantité de microorganismes, voués à une destruction complète en son absence,*n'a-t-il pas étendu son action protectrice à des compositions minéralogiques, partout ailleurs profondément modifiées?

Les nodules des sables verts constituent pour l'étude de la glauconie un véritable dépôt d'élection. D'une analyse détaillée, on pourrait tirer les éléments d'une histoire du minéral aussi compréhensive que possible. Je me borne à rappeler qu'elle s'est formée en trois temps, et presque toujours indépendamment des organismes.

Dans le domaine organique, il y a lieu de signaler qu'en dépit de la fréquence des restes de Vertébrés faisant cortège aux nodules, pas un seul débris de tissu osseux n'a été observé au microscope.


Rien n'égale en intérêt les données qui, dans l'histoire des nodules, impliquent pour le moins un épisode de remaniement. Pour fixer, autant que faire se peut, le degré de complication de celui-ci, de nouvelles observations seraient nécessaires :

10 Quelle était la nature exacte de la gangue qui empâtait les nodules étudiés? Dans le cas des rognons fissurés, le produit de remplissage des fentes est-il en tous points pareil à cette gangue? Si oui, c'est à l'endroit qu'ils occupent maintenant, ou au voisinage, que les fissures ont été oblitérées. Si non, un second remaniement est nécessaire pour rendre compte des faits.

Malheureusement, le problème est insoluble pour les nodules recueillis autrefois, à La Hève et dans la région la plus intéressante, au point de vue du gisement des nodules de l'assise à D. mamillare, c'est-à-dire à l'Est du Bassin de Paris. Peut-être l'Albien du Boulonnais se prêterait-il à une démonstration de ce genre; 20 Un autre point de leur histoire reste à fixer. Mon attention a été appelée beaucoup trop tard sur les nodules fissurés et incrustés, pour m'assurer que certains d'entre eux peuvent comporter l'existence simultanée de fissures remplies de phosphate et d'incrustations impliquant un double remaniement; 30 Un détail, donné par Ed. Nivoit dans sa description des nodules des sables verts de l'Est du Bassin de Paris, fait entrevoir une autre complication. L'auteur écrit, en effet, que ces nodules renferment souvent à la périphérie de gros grains de quartz. D'après le peu que j'en sais, il s'agit d'éléments parfaitement arrondis mesurant plusieurs millimètres de diamètre. En faut-il conclure que lesdits nodules se sont trouvés inclus, à un moment donné, dans un sable très grossier, à proximité du rivage?

En tout état de cause, l'histoire des nodules albiens du Bassin de Paris s'affirme étrangement compliquée, et il se peut que d'autres éléments de complication restent à découvrir. Un fait important me paraît acquis : les concentrations de nodules, en lits distribués à des hauteurs différentes dans les sables verts, sont la conséquence d'une préparation mécanique. Pour tout dire, ces concentrations sont assimilables, en tous points, à des conglomérats.

(2. LES NODULES DES ARGILES À H. inlerruptus.

(P. VI, fig. 19.)

Les argiles à Il. interruptus du Boulonnais fournissent quelques nodules, dont la morphologie rappelle à grands traits celle des rognons des sables verts. Ce sont des nodules gris noirâtre, de forme globuleuse, allongée, ou très irrégulière, mesurant quelques centimètres, et rarement plus de 6 centimètres. Décapés de l'argile grise qui les enrobe, leur surface se montre hérissée de petites nodosités, d'aspérités, et souvent mamelonnée, quand on l'examine à la loupe.

Tous sont dépourvus de perforations, et quelques-uns seulement portent des incrustations organiques.

Au microscope, ces nodules se révèlent différents de ceux des sables à D. mamillare, avant tout au point de vue minéralogique. Très rare, le quartz n'est représenté que par de très petits éléments. Quant à la glauconie, elle peut manquer complètement dans les préparations, et, lors de


son maximum de fréquence, elle reste clairsemée, sauf à l'intérieur des filonnets dont il sera bientôt question. On retrouve ici la glauconie en grains, bien individualisés, la glauconie passant insensiblement à la gangue, et développée à un degré exceptionnel, la glauconie en veinules susceptibles de traverser une grande partie des sections. En voie d'oxydation, ces veinules servent de transition à de petits filonnets de fer oxydé, nombreux dans un échantillon; d'où la présomption que les veinules de glauconie revêtaient une certaine fréquence à l'origine.

La pyrite en iflaments et en perles groupées en grand nombre est très répandue, mais seulement dans certains nodules. De même que dans les rognons des sables à D. mamillare, elle est concentrée dans des fissures, ou d'origine épigénique. Sous la première forme, elle accompagne souvent les veines de calcite, auxquelles elle sert de revêtement.

Les seuls organismes visibles aux faibles grossissements se rapportent tous aux Forammiferes, rares quand ils ne manquent pas complètement. Ce sont, tantôt, des coquilles mal conservées à test relativement épais, bien que de petite taille et, tantôt, des individus à coquille mince du groupe des Rotalines. Les loges sont remplies, soit par du phosphate de chaux, ce qui est le cas général, soit, par de la glauconie, de la pyrite et de l'hématite brune. Pas un seul spicule d'Éponge n'a été observé.

Deux catégories de matériaux introduisent un peu de variété dans le milieu, qui a tendance à être uniforme. Des éléments phosphatés de forme oolithique se comptent par dizaines dans les plages les plus riches d'un rognon donné. Aucune trace de structure n'y peut être décelée, et c'est par exception que le centre est différencié pour figurer une sorte de noyau. Suivant les cas, ces pseudoolithes ressortent de la gangue, grâce à la fixation d'une matière pigmentaire, ou, au contraire, par suite d'une grande pureté et d'une teinte ambrée, alors que le ciment est souillé par d'innombrables impuretés. Que ce soient des matériaux engendrés en dehors du milieu qu'ils occupent, la preuve en est fournie par la présence d'inclusions tant minérales qu'organiques, absentes dans la gangue.

Il existe dans les mêmes échantillons de minuscules nodules constitués par du phosphate très limpide, qui témoignent d'une remise en mouvement. Tel d'entre eux renferme une série de Foraminifères à test calcaire, alors que la gangue n'en contient que peu ou point; tel autre englobe quelques débris de spicules de Spongiaires, toujours absents dans le ciment.

Les nodules à H. interruptus du Boulonnais fournissent également de très beaux exemples de fissuration, suivie d'oblitération de fentes par un sédiment de nature différente. En l'espèce, le phénomène acquiert une netteté qui ne saurait être dépassée. La roche même, étant consstituée par un phosphate relativement limpide (a), peu ou très peu glauconieux (b), renfermant une faible proportion de quartz, et seulement quelques Foraminifères, le produit de remplissage des crevasses (c) est riche en grains de glauconie (e), au point que ce minéral peut l'emporter; il renferme, en outre, de nombreux éléments de quartz (d), et les Foraminifères y sont fréquents.

Le contraste entre les deux parties est asssi net que leurs lignes de démarcation sont tranchées.

Les différences de teintes suffisent, à elles seules, pour les séparer sans ambiguïté. Il n'est d'ailleurs pas rare que la glauconie pigmentaire imprègne la périphérie des filonnets, et souligne de la sorte l'indépendance du contenant et du contenu. Entre autres variantes, réalisées dans la même préparation, on peut observer sur le prolongement d'une veine constituée, comme il vient d'être dit, une bandelette, privée de glauconie dans une plage glauconieuse, mais renfer-


mant du quartz et des Foraminifères, en proportion beaucoup plus élevée que la plage en question. Bref, il est hors de doute que les nodules engendrés dans un milieu donné ont été remaniés et introduits, avant ou après fissuration, dans un autre, où ils ont été envahis par un sédiment, différent du premier à plus d'un titre, et, qui, lui-même a été phosphatisé. Le problème qui se pose est exactement celui que soulèvent les nodules des sables verts, formés en deux temps.

La composition, qui vient d'être caractérisée, est relative aux filonnets les plus importants.

Ceux de moindre développement sont constitués de façon différente. On y trouve : phosphate et glauconie; phosphate, glauconie et calcite; glauconie ou calcite seule. Lorsque plusieurs minéraux coexistent, l'axe des veinules est constitué par la calcite, et, à son défaut, par la glauconie.

Dans l'espèce, ce dernier minéral ne forme jamais de grains. Nulle roche ne s'est montrée, jusqu'à présent, aussi riche en filonnets de glauconie. Quant au phosphate, qui paraît faire partie intégrante des veinules, il résulte, en réalité, d'une différenciation et d'une cristallisation de celui des nodules en bordure des solutions de continuité. A elle seule, cette modification démontre que la phosphatisation des veinules est postérieure à celle des nodules. Les fentes les plus importantes ont également donné lieu à pareille transformation sur leurs bords. Le produit, qui en résulte, est formé de tout petits éléments, orientés ou non, perpendiculairement à la direction des fissures.

Vu la rareté des minéraux et des organismes, il est vrai de dire que ce type de nodules se résout essentiellement en une gangue, ce qui lui assure une teneur en acide phosphorique supérieure à celle des nodules des sables verts (p. 1a2).

Lors de son maximum de pureté, le ciment renferme quantité d'inclusions d'oxyde de fer, dont il est souvent difficile de fixer l'origine première. Il en est qui dérivent certainement de la glauconie, et sans doute la pyrite n'est-elle pas étrangère à sa formation, car cette matière abonde dans certains nodules,, à l'état de perles isolées ou groupées, accompagnées dé petits bâtonnets irréguliers et grêles. L'intervention de la matière pigmentaire grise, signalée dans les nodules des sables reproduit les mêmes aspects que dans les coupes minces des rognons à D. mamillare.

Les coupes minces de certains nodules renferment d'innombrables corpuscules, en forme d'épaisses couronnes lenticulaires, mesurant jusqu'à o mm. 8 de plus grand axe. Quelques individus sont munis d'une barre transversale, coïncidant avec l'axe le plus court. Aucune ornementation n'est visible. Tous les types observés sont robustes, tantôt limpides, incolores ou faiblement jaunâtres avec un relief très marqué, et, tantôt, envahis par de l'oxyde de fer. Il est de toute impossibilité de noter la moindre action sur la lumière polarisée, et il semble bien qu'il faille exclure le carbonate de chaux de leur constitution actuelle. A défaut d'éléments de diagnostic rigoureux, l'hypothèse faite, pour les mêmes organismes observés dans les sables verts (p. 1 a 9), paraît des plus plausibles, et c'est, évidemment, avec les Coccolithes qu'ils ont les affinités les plus grandes.

En lumière polarisée, la gangue se montre très hétérogène et cristalline dans toutes les parties non pigmentées par des matières organiques. On y reconnaît de nombreux petits débris de calcite, trahissant une matière en régression, des centaines de minuscules lamelles micacées, de petits granules de quartz, des particules d'aspect pailleté de nature très probablement argileuse, et un fond dominant qui, à peu de chose près, paraît réagir en totalité sur la lumière polarisée. Le phosphate du ciment ne serait donc amorphe qu'en très faible proportion, si toutefois il l'est.

En conséquence, malgré la nature argileuse de l'assise, il est hors de doute que le calcaire a


joué un rôle important dans la formation des rognons. Aussi est-il très probable que l'histoire de ces nodules est calquée sur celle des rognons des sables verts. Elle l'est, non seulement par le développement épigénique du phosphate de chaux, mais encore par l'intervention de phénomènes de remaniement.

y. LES NODULES DE L'ASSISE À Sch. injlafa.

A l'assise à Sch. inflata du Bassin de Paris correspondent : 1° des nodules épars en très petit nombre dans les argiles à Sch. inflata du Boulonnais; 20 d'importantes concentrations à la partie inférieure de la gaize de l'Argonne (coquins de gaize); 30 et des nodules subordonnés à des graviers, jadis exploités sur la rive gauche de la Loire, dans la région de Vailly (Cher).

10 NODULES DU BOULONNAIS. - Ce sont des rognons de taille très variable, dont les plus gros mesurent près de 10 millimètres de diamètre. Débarrassés de leur gangue, ils sont gris noirâtre et caractérisés par une surface jamais unie et souvent très irrégulière. Certains d'entre eux montrent, plus ou moins dégagés, une foule de petits Mollusques ne dépassant pas quelques millimètres, encore pourvus d'un test calcaire nacré. Il s'agit, non d'incrustations, mais d'organismes appartenant en propre aux rognons. D'après le tableau d'analyses donné plus haut (p. 142), ils comptent parmi les plus riches de l'Albien du Bassin de Paris (P205= a5,5o p. 100).

En coupes minces, ces nodules accusent une constitution fort simple. Très limpides, en totalité ou en partie, les sections se résolvent en restes de Mollusques, quelque peu répandus, mais susceptibles de manquer, et convertis en calcite grenue, plus ou moins envahie par la pyrite de fer, en Foraminifères de petite taille, ici, en nombre extrêmement restreint, là, clairsemés, et en rares grains de quartz et de glauconie. Ces matériaux sont noyés dans une gangue très prépondérante, teintée en jaune paille très clair. Aux faibles grossissements et en lumière blanche, cette gangue témoigne d'une homogénéité beaucoup plus apparente que réelle. Entre les nicols croisés, on voit se dégager une foule de témoins de calcite rongés, qui ne sont pas loin de représenter, à eux seuls, la moitié du dépôt; ce qui veut dire que le minéral l'emportait à l'origine. A première vue, le reste du ciment est constitué par du phosphate de chaux. Ce fond phosphaté est, en réalité, un complexe dans lequel on discerne, avec de forts grossissements, et entre les niçois croisés, une foule de petites paillettes, orientées en tous sens, que je crois devoir rapporter à la matière argileuse. Sa présence empêche de s'assurer que tout le phosphate est amorphe. On y peut observer, en lumière blanche, une infinité de corpuscules en forme de bâtonnets et de sphérules, qui évoquent immédiatement l'idée de Bactéries.

De cette brève analyse, il est permis de conclure que les rognons, inclus dans le milieu argileux, correspondant à l'assise à H. interruptus, résultent, eux aussi, d'une phosphatisation de carbonate de chaux.

2° NODULES REMANIÉS DE LA BASE DE LA GAIZE A SGH.' INFLATA DE L'ARGONNE (COQUINS DE GAIZE).

- Les quelques échantillons que j'ai pu étudier de ce niveau, sont originaires de Talmats (1).

(1) J'en suis redevable à P. Pruvost, qui a mis libéralement à ma disposition, les riches collections du musée j. Gosselet.


Comme l'a montré Ch. Barrois (l), ce sont des nodules, remaniés au même titre que les rognons phosphatés de la base du Cénomanien de Cambridge (2). La matière qui les forme est un phosphate gris noirâtre, que ne signale aucun caractère distinctif à l'œil nu. D'après Ed. Nivoit et Ch. Barrois, ces nodules sont revêtus de nombreuses incrustations de nature organique.

Ce sont, au microscope, des roches à texture très fine, rappelant par leur physionomie générale les nodules des argiles à H. interruptus des falaises du Boulonnais, avec cette différence qu'elles sont moins pauvres en quartz et en glauconie, minéraux représentés par des grains de petite taille.

Du point de vue organique, les rognons accusent des différences très sensibles. Tel échantillon fournit des préparations riches en Foraminifères; tel autre en est presque complètement dépourvu.

Ce sont, de part et d'autre, des Globigérines très prépondérantes, toutes petites et caractérisées par un test très mince, accompagnées de quelques Rotalia. La faune microscopique comprend encore quelques spicules calcifiés très fragmentaires, et plusieurs débris de Mollusques.

Cette constitution laisse une place importante au ciment, lequel se signale, en lumière blanche, par un aspect très pur et une coloration gris jaunâtre, extrêmement pâle. Entre les nicols croisés, tous les échantillons analysés se révèlent cryptocristallins avec des différences essentielles. Les nodules à Globigérines sont pétris de témoins calcaires rongés, parmi lesquels on reconnaît des restes de Foraminifères à tous les stades de destruction. Ceux qui sont presque complètement dépourvus de débris organiques, visibles en lumière blanche aux faibles grossissements, sont également très pauvres en témoins calcaires reconnaissables entre les niçois croisés. Mais il en existe suffisamment pour conclure que la roche-mère est la même. Peut-être la gangue n'estelle pas entièrement cristallisée. En tout cas, la présence d'une petite quantité de matière argileuse ne saurait être mise en doute. L'analyse chimique nous apprend d'ailleurs que les nodules en question sont caractérisés par une faible teneur en alumine (A1203 = 2, 80 p. 100).

En multipliant les préparations, il est possible de s'assurer que l'histoire des coquins de gaize est complexe. Des nodules renferment des éléments remaniés, de forme générale arrondie, qui retiennent immédiatement l'attention par une moindre proportion de quartz et de glauconie, ou par l'absence de ces deux minéraux, ce qui entraîne un contraste très marqué entre les parties en présence. Une autre opposition résulte de l'inclusion d'éléments presque entièrement phosphatisés, avec vestiges calcaires. très rares, dans un nodule bourré de témoins calcaires. Dans le même ordre d'idées, la présence de restes de Mollusques macroscopiques, dont les cavités sont remplies de phosphate très pur, dépourvu de quartz et de glauconie, est à mentionner. De pareils éléments, étrangers aux nodules, signifient que du phosphate de chaux en voie de formation a revêtu ses caractères définitifs immédiatement, puis qu'il a été remanié sur le fond de la mer, et entraîné en des points où la phosphatisation continuait à se développer.

Un autre épisode de l'histoire du dépôt nous est révélée, grâce à des rognons qui ont été fissurés, à un moment donné, par un phénomène de retrait. Certains nodules sont riches en veinules de calcite. De loin en loin, une fente a été oblitérée par du phosphate très glauconieux, alors que

(1) CH. BARROIS. — Op. cit., p. 2QQ.

(2) A. J. JIKES-BROWNE. — On the - Relations of the Cambridge Gaultand Greensand (Q. J. G. S. t. 31, 1875, p. 2 56317, pl. XIV et XV.)


le nodule est constitué par du phosphate très pauvre en glauconie. Le contraire s'observe avec des fentes remplies d'un phosphate très pur, non glauconieux, traversant des plages passablement riches en glauconie. Ces deux manières d'être s'observent toujours dans des nodules distincts. Tout se passe comme si les vides avaient été remplis, tantôt, du côté du large, et, tantôt, dans la direction du rivage, par rapport à leur point de concentration.

CONCLUSIONS. - 10 Rien n'est plus certain que la constitution des coquins de gaize ne rappelle, ni celle de la gaize de l'Argonne à Sch. injlata, ni celle de toute autre gaize.

20 Un autre fait est hors de discussion. La roche-mère des nodules est un calcaire à pâte fine, caractérisé par des Globigérines de dimensions très réduites, dont on ne connaît pas de représentants dans la série albienne de l'Est du Bassin de Paris. Pour situer le dépôt dans la mer de l'époque, il faudrait en chercher l'emplacement dans la direction opposée aux rivages. Si les nodules résultent du remaniement d'une formation antérieure à cette gaize, conformément à l'opinion de Ch. Barrois, il est nécessaire de faire intervenir d'importants mouvements de la nier pour en assurer l'émersion.

3° Ces nodules ont pris naissance sur des fonds, où arrivaient des représentants d'un phosphate tant soit peu préexistant, extrait d'un milieu, où se déposait une vase crayeuse, plus pure et plus fine que la roche-mère des nodules eux-mêmes. Tout se passe comme si les petits noyaux de phosphate, remis en mouvement sur le fond de la mer, avaient pris naissance vers le large.

Quoi qu'il en soit, il s'agit, une fois de plus, d'un phénomène de remaniement sous-marin.

40 Le même enseignement se dégage d'un autre épisode. Des nodules, une fois formés et affectés par des phénomènes de retrait, ont été entraînés sur des fonds différents, tantôt du côté du large, tantôt vers la côte.

5° L'histoire des nodules, aujourd'hui subordonnés à la gaize de l'Argonne, comporte deux séries de remaniements. Le plus récent, lié au phénomène de transgression et de ravinement, qui marque le début de l'assise à Sch. injlata, rentre dans la catégorie des remises en mouvement de matériaux, provoquées par les grands déplacements des mers, tels ceux qui donnent naissance à des conglomérats à la base d'une série nouvelle. Les autres revêtent un tout autre caractère, en ce sens qu'ils sont d'origine sous-marine, et qu'ils impliquent un déplacement de matériaux, soumis successivement à des milieux différents..

Si tout n'est pas clair dans cette histoire, elle n'en est pas moins faite d'événements trahissant une grande instabilité de régime, dont on chercherait vainement l'équivalent dans les mers actuelles.

3° NODULES DES GRAVIERS A SCH. INFLATA DU CHER. - Les nodules autrefois exploités dans le Cher, sur la rive gauche de la Loire, et, notamment, à Vailly, sont constitués par une matière gris jaunâtre, terne, d'apparence très hétérogène et à texture grossière. A l'œil nu, on y voit quantité de grains arrondis, dont les plus gros mesurent jusqu'à 4 millimètres, auxquels s'ajoutent quelques fragments de roche foncée, des paillettes de muscovite, etc.

Au microscope, les nodules analysés se révèlent beaucoup plus siliceux que phosphatés.

Ceux de la région d'Assigny, qui répondent au cas général, sont essentiellement formés de grains de quartz, de taille extrêmement variée dans l'étendue d'une même préparation. Un même champ


peut montrer un grain de 2 mm. 5 de diamètre, à côté d'un autre n'atteignant pas 1/10 de millimètre. Il en est d'arrondis et de très anguleux pour une même taille. Les grains simples l'emportent de beaucoup, puis viennent des éléments composés, pour la plupart engendrés par du quartz de filon, et, en dernier lieu, des fragments de quartzite. A cet ensemble, il faut ajouter de rares morceaux de roches remaniées, dont un débris de calcaire silicifié. Les feldspaths paraissent très rares; en revanche, le zircon compte une série de grains rassemblés par places.

Tout en gardant le caractère d'élément accessoire, la glauconie vient en deuxième ligne, à l'état de grains beaucoup moins volumineux que ceux de quartz.

Les matériaux étrangers au ciment comprennent encore des éléments phosphatés remaniés, également de forte taille, de composition très hétérogène, et susceptibles de réserver une place importante au quartz en grains de petites dimensions. Entre autres complexes, il existe un volumineux élément à structure zonaire.

La gangue est tout entière phosphatée et amorphe; par surcroît, elle est souvent opaque, en raison de sa richesse en impuretés d'origine organique. En fait d'éléments étrangers, elle ne renferme que de très rares Foraminifères de fort petite taille, et à test particulièrement mince.

Ces caractères rangent le type de nodules le plus répandu parmi les grès grossiers à ciment phosphaté. Sa richesse en matériaux détritiques en fait un phosphate pauvre, et de moindre valeur que tous les autres. Les échantillons analysés n'ont fourni que 16,70 p. 100 de P205.

Je signale, à titre d'exception très instructive, un échantillon de la région d'Assigny dont la gangue est mi-partie phosphatée et mi-partie calcaire, avec une zone de passage entre les deux roches, caractérisée par la présence de nombreux témoins calcaires rongés. On est donc fondé à conclure que, d'une façon générale, les nodules, mis en valeur sur la rive gauche de la Loire, sont, à l'instar des rognons albiens précédemment décrits, un produit de substitution du phosphate de chaux au carbonate de chaux.

b. NODULES PHOSPHATÉS DE L'ALBIEN DU BASSIN DU RHÔNE.

Après avoir souligné le caractère sporadique du phosphate de chaux albien dans le Bassin du Rhône, comme je l'ai fait au début de la présente étude, il est nécessaire de préciser les conditions de gisement des nodules.

Dès 1860, Ch. Lory (1) a appelé l'attention sur les caractères du Gault dans le Dauphiné. Il a reconnu l'existence de ce terrain en beaucoup d'endroits, mesurant quelques décimètres, voire seulement 1 ou 2 décimètres, et cr renfermant des moules de fossiles, presque toujours roulés et usésr,, le plus souvent méconnaissables. D'après l'auteur, ces moules de fossiles rrsont essentiellement formés de phosphate de chaux T..

La Savoie et le Dauphiné possèdent des gisements de nodules complètement dénués d'intérêt, tels que les marnes à phosphates du Châtelard (Savoie), du Colombier etc. A La Ruchère, par exemple, dans le massif de la Grande Chartreuse, l'horizon, réduit à quelques centimètres

(1) Ch. LORY. — Description géologique du Dauphiné, 1" partie, 1860, p. 333-337.


d'épaisseur, consiste en un cordon de rognons phosphatés, reposant sur la surface ravinée de l'Argovien (1).

Ch. Jacob (2) a signalé dans le Vercors, à La Balme de Rescurel, un grès rouge glauconieux, avec phosphates, reposant directement sur la surface ravinée et corrodée d'une lumachelle à structure entrecroisée, d'origine côtière. L'horizon a été exploité sur une quarantaine de centimètres.

Dans le Diois, il existe des sables jaunes à nodules phosphatés, généralement de petite taille, accompagnés de Puzosia latidorsata, Natica Gaultina, etc., qui ont fait l'objet d'une exploitation (Colline d'Allan [Drôme]) (3).

Dans la Drôme, Ch. Lory a noté, qu' l'Ouest de Clansayes, près de Saint-Paul- Trois-Châteaux. on trouve abondamment les fossiles du Gault proprement dit, à l'état de moules très durs, formés de phosphate de chaux??. Un moule d'Ammonite de cette localité lui a fourni «59 p. 100 de phosphate de chaux., un moule d'Arca carinata Sow., 66 p. 1 00. Ces fossiles se trouvent disséminés irrégulièrement à l'état de graviers dans des sables incohérents, où ils sont évidemment roulés et remaniés?? (4). Ch. Jacob (5) a signalé, dans cette même région de Clansayes, deux niveaux phosphatés, l'inférieur composé de marnes grises, et le supérieur de sables verdâtres.

L'exploitation, arrêtée depuis longtemps, mettait en valeur des cordons successifs d'une vingtaine de centimètres.

Dans sa description de la Montagne de Lure, W. Kilian mentionne l'existence, à la base du Gault, d'une couche glauconieuse phosphatée à Belemnites minimus, avec fossiles trnettement usés et roulés par les eaux??, des dents de Squales et brèches à fragments de B. semicanaliciilatus, et il ajoute qu'il y a dans la région, une érosion assez importante entre l'Aptien et le Gault. Le schéma, donné par l'auteur pour représenter les rapports des diverses assises du Crétacé inférieur, montre l'Albien (ccgrès vertm) reposant en transgression et discordance sur divers horizons de l'Aptien, et même sur l'Urgonien (°).

W. Kilian et F. Leenhardt (ï) ont montré que dans la vallée d'Apt, l'horizon phosphaté est figuré par de multiples cordons, échelonnés à des hauteurs différentes, et autrefois exploités. La Notice explicative de la feuille de Forcalquier précise que l'Albien (CI) est formé, à sa partie supérieure, de fr marnes sableuses, brèches et sables à rognons phosphatés et fossiles roulés ??, renfermant Sch. injlata, H. interruptus, D. mamillare, etc., et, à la base, de grès à rognons phosphatés noirs (8).

Des faits analogues, mais en nombre restreint, ont été reconnus sur la rive droite du Rhône.

Par exemple, au- Teil, il existe, suivant Ch. Jacob (9), un complexe gréso-calcaire, dont le banc de base renferme des Ammonites, sous forme de nodules phosphatés remanies. Des phosphates albiens ont été exploités à Viviers, dans l'Ardèche. Dans le Languedoc, à Salazac (Gard), la formation est représentée par une couche de grès verdâtre à nodules phosphatés et B. minimus.

Ces données suiffsent amplement pour caractériser le régime profondément troublé, qui a

(M W. KILIAN in CH. JACOB. - Études paléontologiques et stratigraphiques sur la partie moyenne des terrains crétacés dans les Alpes françaises et les régions voisines, 1907, p. 209.

(1) CH. JACOB. — OP. cit.. p. 200.

(3) V. PAQUIEB. — Recherches géologiques dans le Diois et les Baronies orientales, 1900, p. 2 53.

(4) CH. LoRY. - Op. cit., p. 336-337.

)5) CH. JACOB. - Op. cit.. p. 180.

(6> W. KILIAN. - Description géologique de la Montagne de Lure (Basses-Aipes), 1097, p. 9. 7 5.

- - --. l - '7 - f"'t, 1 - or.-.

(ï) W. KILIAN et F. LLErini»T. - Note sur les sables de la vallée d Apt. \lSuii. Larte Lrèol. francs, 1.11,10g 0-1891, p. 209,

18) F. LEENHARDT, W. KILIAN et CH. DEPÉRET. - Notice explicative de la feuille de rorcalquier, 1893. 1.

(9) CH. JACOB. - Op. cit., p. 168.


prévalu partout dans le Bassin du Rhône, durant l'Albien. Discontinuité et grande réduction d'épaisseur des dépôts, lacunes, phénomènes de transgression et de ravinement, remaniement et usure des matériaux, tels sont les éléments du régime qui a engendré des phosphates de chaux à des niveaux qui sont loin d'être les mêmes partout.

En dehors des Bassins de Paris et du Rhône, les dépôts de phosphate de chaux sont inconnus dans l'Albien de France.

Pour donner une idée de ce que sont les phosphates du Bassin du Rhône, je vais décrire très sommairement les matériaux phosphatés des gisements de la Perte-du-Rhône (Bellegarde), de la Grande Chartreuse (Isère), de Clansayes (Drôme), de la vallée d'Apt (Vaucluse) et de Viviers (Ardèche).

10 GISEMENT DE BELLEGARDE (AIN). - Autrefois exploité, et aujourd'hui inaccessible, il est subordonné à l'assise à Sch. injlata. D'après E. Renevier (1), le Gault de la Perte-du-Rhône, épais de 6-7 mètres, consiste en une masse argilo-sableuse, riche en glauconie, renfermant trois bancs phosphatés. De haut en bas, la coupe est la suivante : Grès jaunâtre, tendre (banc supérieur), o m. 80.

Sable bleu verdâtre, légèrement argileux (banc moyen), o m. 60.

Sables verdâtres stériles, 1-2 mètres.

Assemblage confus de coquilles friables dans du sable vert (banc inférieur), o m. 4o.

Les trois horizons phosphatés, essentiellement formés de moules de fossiles, mesuraient, au total, 1 m. 80. A eux deux, le moyen et le supérieur constituaient le gisement principal.

Ainsi que nous l'apprend L. Grüner (2), le dépôt fournissait de 600 à 800 kilogrammes de fossiles phosphatés par mètre carré, correspondant à 3oo-4oo kilogrammes de phosphate pur.

Le tout-venant titrait, en moyenne, 4 o p. 100 de phosphate de chaux (Ed. Nivoit). L'analyse de deux échantillons, le premier, complètement libre dans la formation, et le second inclus dans une roche solide, dépendant probablement de l'horizon supérieur, accuse de grandes différences dans la teneur en P205.

Si02. 24,00 p. 100 22,60 p. 100 Al203. 4,78 - 3,5o Fe~ 2,72 - 3,52 — CaO. ; 3 7,40 - 37,30 MgO 1,1 6 — 0,9 5 P205. : M)'92 9 FI. 0,57 — o,5o — Cl 0,20 — 0,2 5 C02. 6,85 - 19,4o — H20 (perte au feu) 0,20 — 2,60 — 100,o5 p. 100 100,04 p. 100 Phosphate de chaux. 43,485 — 20,563 —

(1) E. RENEVIER. — Sur les terrains de La Perte-du-Rhône. (B. S. G. Fr., 3 S., t. III, 1875, p. 705.)

(2) L. GRÜNER. — Note sur les nodules phosphatés de la Perte-du-Rhône. (B. S. G. Fr., 2E S., t. 28, 1871, p. 71.)


Entre les nodules libres et les nodules engagés dans un ciment (1), il y a de notables différences.

Les derniers renferment de nombreux débris organiques, en voie de destruction : prismes d' Inocérames,- restes d'Échinodermes et surtout Foraminifères à test mince, plus ou moins rongé, accompagnés d'une foule de grains de quartz et de glauconie, et parfois de témoins de ciment calcaire. Les autres, complètement isolés, sont comme les précédents, très quartzeux et glauconieux, mais pauvres en calcaire. Suivant les échantillons, les minéraux l'emportent de beaucoup sur la gangue, mais il arrive que celle-ci soit très prépondérante. Les nodules étant toujours phosphatés par leur ciment, il en résulte de sérieuses variations dans la teneur en P20 s, ce que font ressortir les deux analyses ci-dessus.

Entre les niçois croisés, le fond ne réagit qu'en partie, et laisse apparaître de minuscules pailfettes trahissant la présence d'un peu de matière argileuse. v Dans le cas de rognons, inclus dans une gangue cohérente, il est facile de démontrer qu'un certain nombre d'entre eux, pour le moins, se réclament d'un phénomène de remaniement. La mise en parallèle du degré de fréquence, du volume et du facies des minéraux des nodules et de la roche qui les cimente, fournit à cet égard des éléments de démonstration très probants.

Remaniés ou non, ils témoignent tous par leur gangue d'un phénomène de substitution de la matière phosphatée au carbonate de chaux.

2° GISEMENT DE LA GRANDE CHARTREUSE (ISËRE). - Les quelques échantillons que j'en possède, en partie grâce à P. Jodot, sont de caractères très variés. Tous sont très quartzeux, plus ou moins glauconieux, calcaires à des degrés très divers, et parfois moins calcaires que siliceux.

Dans une préparation donnée, les dimensions des grains de quartz sont sujettes à de grands changements, ce qui dénote un milieu très agité, impropre au classement des matériaux.

Le groupe organique, réduit à un rôle très accessoire, comprend surtout des restes d'Ëchinodermes, à des états de fossilisation très différents, quelques spicules calcifiés, plusieurs représentants de Mollusques, généralement très corrodés, et peu ou point de Foraminifères.

Des veinules de calcite ne laissent aucun doute sur l'existence de phénomènes de retrait. Il y a en présence, et souvent dans l'étendue restreinte d'une coupe mince, du phosphate de chaux engendré in situ et du phosphate de chaux préexistant au dépôt. Celui-ci diffère de l'autre, soit par une grande homogénéité due à l'absence de tous les minéraux, soit, au contraire, par l'abondance de la glauconie. Dans les deux cas, la limite des nodules microscopiques est franchement arrêtée, comme il en doit être pour un corps étranger au milieu.

30 GISEMENT DE CLANSAYES (DRÔME). — D'après L. de Launay (2), la formation se résout en sables grossiers et graviers, renfermant une série de cordons phosphatés, répartis sur 6 à 12 mètres de hauteur. Après débourbage, les nodules titraient de 38 à 55 p. 100 de phosphate de chaux. De 1868 à 1885, le gisement, d'une superficie d'environ 100 hectares, a fourni annuellement 7 à 8 mille tonnes de phosphate de chaux.

(i) Je suis redevable à L. W. Collet d'un groupe très intéressant de rognons phosphatés subordonnés à une roche cohérente.

(2) L. DE LAUNAY. — Op. cit., p. 6 7 -4-6 7 5.


L'analyse d'un échantillon, dont la richesse est certainement supérieure à la moyenne, a donné les résultats suivants :

SiO2 i6,4o p. 100 AI203. , 2,60 — Fe~O~ 2,88 CaO 42,60 MgO 0,79 P205 20,16 FI. , , , , , , , , , 1,75 CI. , o,35 CO2 i,Q5 — H20 (perte au feu). , , , , , , 2,1599,93 p. 100

Phosphate de chaux 63,656 —

De ce gisement, j'ai étudié une série de fossiles phosphatés, qui m'ont été procurés par Ch. Jacob, et un échantillon comprenant des nodules réunis par un ciment solide. Tous sont très riches en quartz et glauconie altérée, et renferment des débris organiques de toute taille, mais peu nombreux : restes de Mollusques silicifiés et phosphatisés, dont la microstructure est bien conservée, débris d'Oursins épigénisés par la glauconie ou par l'opale, spicules d'Éponces très fragmentaires et Orbitolines surchargées de quartz. Dans tous les cas, les minéraux l'emportent de beaucoup sur les organismes.

La gangue est complètement dépourvue de témoins calcaires; en bonne lumière, elle paraît cryptocristalline, tout au moins en partie, et chargée d'assez nombreuses paillettes de phyllite de petites dimensions.

En fait de particularités à mentionner, notons la présence de vides, parfois nombreux, et importants, témoignant d'une décalcification très développée, puis l'existence de veinules glauconieuses peroxydées, susceptibles d'être fréquentes, et celle de rognons submicroscopiques remaniés empruntés à un phosphate, ne différant de celui qui les enclave que par une moindre proportion de grains de quartz.

En résumé, les nodules de Clansayes sont très siliceux, privés de calcaire, soit par suite d'une décalcification poussée à fond, soit en raison de phénomènes de silicification et de phosphatisation, qui ont permis à de volumineux éléments d'échapper à la destruction. Non moins que les précédents, ils caractérisent un milieu agité, ne fut-ce que par le rassemblement d'innombrables grains de quartz, de diamètre extrêmement différent, dont les plus gros, visibles à l'œil nu, atteignent jusqu'à 1 mm. 6, alors que les granules voisins mesurent tout au plus 0 mm. o5.

Jn très curieux échantillon, provenant des environs de Clansayes (Les Gaspard), est formé de nombreux nodules brunâtres, mesurant tout au plus 2 centimètres de diamètre, cimentés par une gangue très quartzeuse. Au microscope, les nodules réalisent des types très différents, parfois très pauvres en grains de quartz, alors que la gangue en est formée pour plus de la moitié. Certains rognons sont riches en petits spicules, dont il n'existe pas un seul représentant dans le


ciment. La notion de remaniement des nodules et de phosphatisation en deux temps en découle avec évidence, la minéralisation de la gangue étant postérieure à la mise en place des rognons.

GISEMENTS DE LA VALLÉE D'APT (VAUCLUSE). — Les quelques nodules que j'en possède accusent de grandes différences. Les uns, chargés de volumineux grains de glauconie, rappellent, à s'y méprendre, la physionomie des nodules des sables verts du Bassin de Paris; les autres sont, à la fois très pauvres en glauconie et en quartz surtout représenté par de très petits granules, en quoi ils diffèrent foncièrement des précédents. De part et d'autre, les débris organiques sont très rares et les témoins calcaires absents. Une troisième catégorie comprend des rognons qui réunissent de nombreux grains de quartz et de glauconie, des restes d'une grande fréquence, comprenant principalement des spicules d'Éponges et des Foraminiferes. Dans un nodule originaire de Julians, près Gargas, les Spongiaires sont représentés par des formes nionoaxes, par des spicules tétraradiés incomplets, et surtout par des spicules globuleux, tous de grande taille, robustes et,1 sans exception, calcifiés. L'examen entre les nicols croisés est nécessaire pour juger de la diffusion des Foraminifères qui est grande. La plupart sont des Globigérines à coquille très surbaissée, de petite taille et mince.

Les variétés calcarifères le sont, non seulement par leurs organismes, mais encore par leur ciment, formé, par places seulement, de calcite largement cristallisée et rongée.

La gangue, qui représente, à elle seule, la totalité de la matière phosphatée, est composée de phosphate de chaux pur, de couleur jaune paille très pale, et, le plus souvent, souillée par des produits ferrugineux issus de la glauconie. Suivant les échantillons, elle réserve une place, très importante ou insignifiante, à des paillettes de phyllite, orientées en tous sens. Entre les nicols croisés, elle se résout en un fond cryptocristallin, comportant d'innombrables points constamment éteints. En pareil cas, on peut toujours se demander si l'absence de réaction ne résulte pas de phénomènes de superposition et de compensation.

Entre autres particularités intéressantes, je puis signaler l'existence de nodules à veinules de calcite, et d'un échantillon traversé par une étroite bandelette phosphatée, d'aspect très pur, le plus souvent exempte de quartz et presque toujours de glauconie, dans un milieu très quartzeux et glauconieux, très chargé d'impufretes. Entre les nicols croisés, on constate que tout le phosphate de cette traînée réagit sur la lumière polarisée, ce qui la différencie nettement du reste.

Au surplus, elle est partout individualisée par un liséré de phosphate concrétionné, composé de plusieurs zones concentriques de phosphate fibreux, polarisant dans les teintes jaunâtres, alors que le fond se détache avec une couleur ardoisée. Un pareil, contraste, d'autant plus marqué qu'il n'y a aucune transition entre les deux phosphates en présence, ne peut s'expliquer que par une fissuration, suivie d'obturation des fentes dans un milieu quelque [peu différent de celui qui a engendré les nodules.

5° GISEMENT DE VIVIERS (ARDÈCHE). - Les deux seuls échantillons que j'en possède réalisent tout à fait les caractères des rognons des sables verts du Bassin de Paris, c'est-à-dire qu'ils sont tout à la fois très quartzeux et glauconieux. Dans une même coupe, le diamètre des grains de quartz peut varier d'environ 3 millimètres à o mm. oi, différence qui trahit un régime troublé.

Quelques feldspaths font cortège au quartz. La glauconie, qui abonde, revêt un aspect concrétionné avec une teinte jaunâtre. Quelquës' spicules dÉPOnges siliceuses représentent la contribution organique.


Tout entier à l'état de phosphate, le ciment est cryptocristaliin et dépourvu de témoins calcaires. De l'oxyde de fer le voile souvent.

Ces nodules fournissent également de beaux exemples de fissuration, comportant les enseignements dégagés à plusieurs reprises dans les précédentes analyses.

Le gisement de Viviers, réduit à quelques dizaines d'hectares, ne contenait guère qu'une soixantaine de milliers de tonnes, d'après une estimation remontant à 1886 (1).

c. LES NODULES PHOSPHATÉS DE L'INFRACRÉTACÉ DE L'ÉTRANGER.

J'ai déjà signalé l'extraordinaire dispersion des nodules phosphatés de l'Albien, en rapport avec la grande transgression de cette période. Des phosphates en rognons ont été découverts en plusieurs contrées de l'Europe, et, notamment, en Angleterre. A lui seul, le Gault de Folkestone en contient trois niveaux distincts. Des nodules d'âge albien existent en Suisse dans une série de cantons, en Allemagne, où ils présentent un important développement, en Autriche, en Pologne, et surtout en Russie, où leur extension est démontrée sur de grandes surfaces. Tout fait supposer que si l'attention se portait sur les nodules disséminés dans la formation albienne, leur

Fig. 6. — Coupe du gisement de nodules phosphatés, près Hormingsea, Cambridge (Angleterre).

a. Argile du Gault.

b. Couche de nodules phosphatés.

c. Marne sableuse verdâtre.

d. Craie marneuse.

e. Gravier fin et sol.

dispersion dans l'espace se révélerait plus grande qu'on ne l'admet présentement.

En dehors de l'Europe, l'existence de rognons phosphatés n'a été signalée, à ma connaissance, qu'en Algérie, où, renseignements pris, ils seraient extrêmement rares.

Mes ressources en matériaux, tirés de ces gisements étrangers, sont trop limitées pour que je puisse entreprendre une analyse d'ensemble. Seuls quelques échan-

±± ti, llons, originaires d'Angleterre, de Suisse et de Russie retiendront l'attention dans les pages suivantes.

a. NODULES PHOSPHATÉS DE L'ALBIEN D'ANGLETERRE. - L'exploitation des nodules albiens a fait ses débuts de bonne heure en Angleterre (1822). Entre autres gisements mis en valeur, il s'en trouvait un dans le Cambridgeshire, correspondant, comme l'a montré Ch. Barrois, à celui des ffcoquins de gaize" de la région de Grandpré (p. 158).

('l) L. DE LAUNAY. — Op. cit., p. 675.


Une coupe, publiée par A. J. Jukes-Browne (1), en 1875, nous fait connaître la succession suivante (fig. 6, texte) :

L'argile du Gault (a), interrompue par une surface d'érosion parfaitement caractérisée, supporte une couche de ercoprolithes-,, et de fossiles phosphatés (b), développée au maximum sur les points bas, où elle mesure 0 m. 3o à o m. 38, et presque réduite à zéro sur les rides. Avec raison, A. J. Jukes-Browne assimile cet horizon de nodules, reposant en discordance sur l'argile du Gault, à une formation de galets. Au-dessus vient une succession de dépôts relevant du Cénomanien, dont les plus anciens (c) ont nivelé les inégalités du fond. L'auteur estime que la concentration du phosphate correspond à une grande lacune, allant du Gault supérieur à la partie inférieure du Cénomanien comprise (Chloritic Mari).

Les quelques échantillons que je possède du gisement de Cambridge sont pauvres en quartz, représenté par des éléments de petite taille, et en glauconie, mais par contre, ils sont riches en inclusions de pyrite. Tous sont très calcarifères, et particulièrement riches en Foraminifères de petite taille, au premier rang desquels il faut inscrire des Orbulina et des Globigerina. Entre les niçois croisés, le fond se montre pétri de petits témoins calcaires rongés, parmi lesquels les Foraminifères ne manquent pas. Tout ce qui n'est pas calcaire est constitué par du phosphate cryptocristallin.

L'un des nodules analysés renferme un rognon microscopique, différent de celui qui l'englobe par l'absence de la glauconie et du quartz, ainsi que par une phosphatisation presque intégrale.

Il s'agit évidemment d'un élément remanié, emprunté à un dépôt phosphaté plus fin et plus pur, dont l'origine doit être cherchée vers le large.

Une autre particularité nous met en présence de fragments de tissu osseux, se comptant par dizaines, dans une préparation donnée, alors qu'ils manquent en totalité dans les nombreuses coupes minces, tirées des nodules de l'Albien de France. Il importe de noter, pour l'interprétation des restes organiques très anciens, que ces restes de tissu osseux sont pour la plupart dépourvus de microstructure caractéristique.

Dans l'ensemble, les nodules en question diffèrent beaucoup de ceux des sables verts, lesquels font toujours une place très importante à deux éléments essentiels, le quartz et la glauconie en grains volumineux. Tout au contraire, ils sont très apparentés aux nodules des argiles à H. interruptus du Boulonnais et des « coquins de gaize" de l'Argonne.

On ne perdra pas de vue qu'eux aussi résultent de la phosphatisation d'un dépôt calcaire, et qu'ils témoignent de phénomènes de remaniement sur le fond de la mer, développés suivant le cas général, aux dépens de la formation phosphatée en voie d'élaboration.

b. NODULES PHOSPHATÉS DE L'ALBIEN D'INTERLAKEN (SUISSE). — Ces nodules tirent leur principal intérêt des grandes- différences qui les séparent de leur gangue. Celle-ci est un calcaire pétri de Foraminifères monoloculaires, pauvre en quartz, représenté par des éléments de petite taille. Quant aux nodules, ils sont remplis de témoins calcaires et parfois plus calcaires que phosphatés, et ne renferment qu'un petit nombre de ces mêmes Foraminifères, accompagnés de volumineux grains de quartz. Rien n'est plus évident que les nodules sont arrivés tout formés

(1) A. J. JUKES-BROWNE. - On the Relations of the Cambridge Gault and Greensand. (Q. J. G. S., t. 31, 1875, p. 256.

3i7, pi.XIV-XV.) - -


en place, en provenance d'un point situé vers le rivage, où se déposait une vase calcaire, pauvre en Foraminifères monoloculaires, dans le prolongement de celle qui a engendré la gangue des nodules. Dans tous les exemples analysés, la trame phosphatée du ciment des nodules est à la fois cryptocristalline et amorphe.

La formation mériterait d'être étudiée en détail, en raison des caractères de sa glauconie et de l'état de conservation de ses microorganismes. Des restes d'Oursins, que représentent dans la gangue des plaques dont le réseau est détruit, sont parfaitement conservés dans la glauconie.

Quant à ce minéral, il forme, en association avec la calcite, des grains d'une belle couleur vert jade de type aberrant. v c. PHOSPHATES INFRACRÉTACÉS DE RUSSIE. (Pl. vi, fige 20). - L'Institut agronomique de Moscou a entrepris, en 1908, une enquête systématique sur les gisements de phosphates russes, dont les résultats, consignés dans huit volumes rédigés sous la direction du regretté Professeur J. Samojloff W, ont été complétés par une étude approfondie d'A. Arkhanghelsky et de ses collaborateurs, présentée au Congrès de-Madrid, en 1926 (2).

D'après A. Arkhanghelsky-(3), à qui j'emprunte les données suivantes, les phosphates jouent dans le Crétacé inférieur un rôle relativement moins important que dans le Jurassique. rcCet étage n'est privé de phosphates que dans la région de la Crimée et du Caucase. Plus au Nord, les phosphates apparaissent partout, en couches plus ou moins productives, à la surface même des dépôts jurassiques, ou dans les niveaux de base du Crétacé inférieur. La couche phosphatée, subordonnée à ces derniers, est d'âge différent suivant les régions. Là où la transgression infracrétacée a pénétré tout d'abord (Gouvernements de Riazan, de Kostroma, etc.), cette couche se rapporte aux niveaux les plus anciens du Crétacé inférieur; ailleurs (Gouvernements de Penza, de Tambov, etc.), elle appartient au Valanginien inférieur; enfin, dans quelques cas (Gouvernements de Saratov et de Vladimir), elle doit être classée dans le Barrémien. L'élément phosphaté de cette couche est, pour une grande partie, le produit de remaniement de dépôts phosphatés plus anciens, ce qui est prouvé par la présence dans les galets phosphatés de fossiles appartenant à tous les niveaux du Jurassique, à partir du Callovien. En plus de ces phosphates remaniés, on rencontrç également des phosphates d'âge valanginien, soit sous forme de ciment, dans le conglomérat, soit en nodules indépendants. (4).

Durant l'Aptien et l'Albien inférieur, les phosphates disparaissent. Certains indices, estime l'auteur, permettent de supposer que les bassins, dans lesquels ces deux formations se sont déposées sur la plate-forme russe, frétaient contaminés sur une grande partie de leur surface par de l'hydrogène sulfurée.

La transgression, qui reprend avec l'Albien moyen, entraîne la formation de phosphates, soit en nodules séparés, soit en couches (Gouvernements de Moscou, Penza et de Tambov).

(1) Geologische Untersuchungen iiber die Phosphoritlagerstauen. Redigirt von Prof. J. SAMOJLOW.

(1) La proposition de dresser l'inventaire des phosphates, en tous pays, émane du prof. J. Samojloff. Soumise au Congrès de Toronto, en 1913, elle a abouti à la publication des « Réserves mondiales en phosphates", par le XIV* Congrès géologique international, réuni à Madrid, en 1926.

(3) A. ARKHANGHELSKY. — Historique des gisements de phosphates de la Russie et statistique générale de ses réserves en phosphates. (Les réserves mondiales en phosphate [XIVe Congr. géol. int. Epagne, 1926 (publié en 1928), t. I, p. a35-a481.)

- <4) Ibid., op. cit., p. 25h.


Après une période de stabilité de quelque durée, commence au Vraconnien une seconde phase de transgression, qui atteint son maximum au Cénomanien. Cette phase est marquée par une couche à phosphates, qu'on peut suivre d'une façon presque continue sur une distance énorme, depuis le Dniester, à l'Ouest, jusqu'à la région du Volga inférieur à l'Est. D'après les caractères de cette couche, on ne saurait douter qu'une partie importante, sinon principale de ses phosphates, ne provienne des roches de l'Alhien moyen, d'où elle a été dégagée par les eaux d'érosion, tandis que l'autre partie s'est déposée consécutivement à la formation de la couche même (1).

Deux enseignements découlent nettement des précisions données par Arkhanghelsky : l'existence d'un lien très intime entre le développement des phosphates infracrétacés et les phénomènes de transgression, ainsi que la fréquence et l'importance des phénomènes de remaniement, accusées par les formations phosphatées successives.

On est redevable au même auteur de quelques indications intéressantes sur les caractères pétrographiques des phosphates en question (2). Par lui, nous savons que les galets de phosphates jurassiques remaniés dans le Valanginien renferment des particules minérales très rares et petites et des restes organiques (Radiolaires et Spongiaires), parfois si abondants que la roche en est surchargée. Il arrive qu'un pigment de glauconie tienne une grande place dans la gangue de ces éléments minéraux et organiques (3).

Le phosphate, qui appartient en propre au Valanginien, en ce sens qu'il cimente les galets, ou qu'il forme à lui seul des concrétions dans des sables, est constitué par un grès quartzeux à ciment phosphaté. Il est caractérisé par l'abondance des inclusions minérales qui, fréquemment, prédominent sur le ciment phosphaté, ainsi que par le développement marqué, parfois même exclusif, d'un phosphate radié bien cristallisé, entourant les grains. Les restes d'organismes siliceux n'y jouent jamais un rôle aussi important que dans les phosphates argileux ou argiloglauconieux. Une variante tire sa caractéristique de ce que les minéraux inclus dans le ciment phosphaté sont en très forte majorité, constitués par de la glauconie, représentée par toutes ses variétés connues (k).

Les phosphates de l'Albien moyen forment des concrétions développées en milieu sableux ou argileux. Celles des sables se résolvent en grès à ciment de phosphate radié. D'après A. Arkhanghelsky, les phosphates du faciès argilo-sableux offrent une grande analogie avec ceux du Volgien inférieur. « La pâte, de couleur brun jaunâtre, contient toujours une quantité élevée de restes phosphatisés de Spongiaires, de Radiolaires, de Diatomées, qui en font parfois un tripoli pliosphatisé. Les inclusions minérales ne sont pas réparties uniformément dans la masse phosphatée, de sorte que le phosphate prédomine nettement en certains points, tandis qu'ailleurs, le gros de la pâte est formé par des grains de minéraux, parmi lesquels se trouvent des parcelles isolées de phosphate qui en sont presque exemptes. La glauconie dans ses différentes variétés, joue un rôle fort important comme minéral accessoire; elle se substitue parfois presque entièrement

(i) A. Ar.KiiAMiHiasKY. — op. cit., j)- 255. T1 1. 1 '1. 11

'2) Ibid., Les types pétrographiques et chimiques des phosphates de nussie. tLes reserves mondiales en phosphate [XIV- Conar. géol. int. Espagne, 1926 (publié en 1928), t. 1, p. 261-27/1, pl. 1 et ü].)

(3) Ibid., op. cit., p. 26A.

(l,) Ibid., op. cit., p. 266.


aux autres minéraux, mais ailleurs, c'est le quartz qui prédomine, associé aux feldspaths, au mica, à la silice, etc. v (l).

Quant au Vraconnien, il comporte l'existence à sa base d'un conglomérat de galets phosphatés, empruntés à l'Albien moyen.

J. Samojloff, qui a étudié et décrit des phosphates albiens de Russie, a figuré, notamment des phosphates à Radiolaires des Gouvernements de Simbirsk et de Penza, et un phosphate à Diatomées de Senguiley du Gouvernement de Simbirsk. Il a représenté des Radiolaires de forme conique et sphérique, tous d'excellente conservation, relevant respectivement des Nassellaria et Spumellaria, et un phosphate à Diatomées, dont les coupes sont pétries de réseaux intacts, appartenant à des formes dont l'individualité paraît laisser à désirer (2).

Du complexe des dépôts phosphatés d'âge infracrétacé de Russie, je possède un fort petit nombre d'échantillons, appartenant au Valanginien et à l'Albien, dont deux m'ont été fournis par le Bureau des Engrais de Moscou (p. i3i).

PHOSPHATES DU VALANGINIEN DE VIATKA (rive gauche du Volga) [Pl. vi, fig. 20]. - 10 Valanginien inférieur. — Les deux spécimens que j'en possède, prélevés sur la rivière Kama, à 180 kilomètres en amont de la ville de Viatka, présentent un intérêt vraiment exceptionnel, de par le rôle qu'y jouent les Radiolaires. Ce sont des phosphates en grains, grossièrement calibrés, très glauconieux (a), un peu quartzeux (b), renfermant de gros spicules d'Éponges '(e) et une foule de Radiolaires (d).

Les grains phosphatés, qui constituent le fond de la roche, en se touchant, ou peu s'en faut, lorsque la glauconie et le quartz ne s'interposent pas entre eux, renferment tous un Radiolaire centré. Règle générale, le phosphate de chaux s'est borné à remplir les cavités et à déborder tant soit peu les coquilles, qui s'y trouvent emprisonnées, sans jamais participer à leur fossilisation. Les individus suffisamment conservés pour être identifiés, se réclament, en très grande majorité, de formes sphériques, et laissent une place très mesurée aux sections un peu elliptiques et à des types en forme de cloches (e.). La plupart des coquilles relevant des Spumellaria sont réduites à une seule enveloppe treillissée, et les Radiolaires en cloches ne comportent généralement qu'une seule loge. Il est de règle que les coquilles soient robustes et presque toujours inermes. L'existence de petits piquants n'est pas fréquente et celle des épines est plutôt rare. Les transitions les plus ménagées s'observent, entre de rares coquilles, très bien conservées par de la pyrite (/) et celles qui n'ont laissé pour trace de leur existence que des ponctuations de pyrite (g), ordonnées de manière à jalonner les parties détruites, avec ou sans mailles intactes. La destruction est rarement poussée assez loin pour que rien n'évoque l'idée d'une inclusion organique. Quelques sections presque tangentielles, permettent d'observer la structure réticulée bien conservée. En général, les pores sont petits et les mailles très solides. Seule, la pyrite de fer intervient dans la

(1) A. ARKHANGHELSKY. — Op. cit., p. 266, — Op. Ct < ., p. 266,

(2) J. SAMOJLOW. — Beitrâge zur Mineralogie (1er Phosphoritlagerstâtten (Geologische Untersuchungen über die Phosphoritlagerstiitten, t. IV, 1912, p. 651-671, pl. IX, fig. 27.) Pour des raisons qui m'échappent, ce type de phosphate à base de Diatomées n'est pas signalé par A. Arkhangelsky dans les phosphates albiens de Russie.


fossilisation du test des Radiolaires. Les caractères de cette faune sont tels qu'ils écartent toute idée d'introduction de plankton, sous l'influence de courants, dans un milieu, pour lequel il n'est pas organisé. La vérité est que ces Radiolaires sont parfaitement adaptés aux conditions du milieu générateur des grains de phosphate.

La pyrite intervient également dans la constitution de la gangue que, par exception, elle forme, a elle seule; elle contribue à la fossilisation des spicules et envahit parfois la glauconie.

En majeure partie cristalline, la gangue phosphatée (h) dessine autour des grains de minces couronnes très régulières, composées de courtes fibres, ordonnées perpendiculairement aux surfaces incrustées. Entre les nicols croises, chaque enveloppe engendre des amorces de croix noire très nettes. A l'état amorphe, elle affecte, par places, une tendance à se découper en glohules. Il en résulte un facies particulier, non réalisé, à ma connaissance, dans les phosphates de l'Europe occidentale.

Cette remarquable roche constitue un type, pour le moment unique dans la série des phosphates sédimentaires, qu'on peut définir radiolantc en grains, phosphatisée, très glauconieuse, un peu quartzeuse, et renfermant des spicules d Éponges. Il s'agit là d'un dépôt à Radiolaires, très aberrant, en ce qu'il réserve une place importante à des matériaux détritiques, tout en étant dépourvu des rcfine washings v, qui accompagnent invariablement les Radiolaires des vases actuelles, et de presque toutes les vases à Radiolaires typiques anciennes. Aussi la roche n'est-elle nullement apparentée, par son faciès, aux vases à Radiolaires phosphatisées du Dinantien des Pyrénées et de la Montagne-Noire.

Phosphate du Valanginien supérieur de Viatka. - La roche montre, au microscope, un fond de phosphate de couleur chêne clair, renfermant, par ordre de fréquence, des grains de glauconie, du quartz, de la pyrite, des spicules d Éponges et des Radiolaires.

Suivant les plages examinées, le fond phosphaté se révèle homogène ou non. Dans la négative, on y distingue nettement des grains phosphatés globuleux, plutôt mal individualisés sur leurs bords, engagés dans une gangue phosphatée îndifferenciee. J1 est certain qu'à un moment donné de son évolution, la roche comportait un ciment non phosphaté, englobant des grains de phosphate et les matériaux précités. En cas d'absence des grains, la gangue reste ne varietur.

Les minéraux mentionnés sont des plus capricieusement répartis, très prépondérants, par places, et ailleurs fort clairsemés ou absents. La glauconie typique, en grains de forme générale arrondie, vient de beaucoup en première ligne. Elle abonde en -des plages, où il s'en faut de peu que tous les éléments ne se touchent. Le quartz a pour représentants de nombreux grains anguleux. Quant à la pyrite, elle épigénise des spicules d'Épongés et des Radiolaires; elle se développe à l'intérieur et à la périphérie de grains de glauconie, et sert parfois de ciment aux minéraux et organismes.

Très fragmentaires, les spicules sont principalement représentés par des tronçons de toute taille, généralement très robustes, fossilisés par de l'opale, de la calcédonite, de la pyrite et de la glauconie. Les formes globuleuses sont fréquentes. L'état de division des bâtonnets et l'absence totale d'éléments multiaxes, conséquence d'une fragmentation poussée à l'extrême, ne permettent pas de fixer le groupe auquel ces matériaux appartiennent. Toutefois, il est probable que les Tetractinellidae en réclament une bonne part.


Chacune des deux préparations que j'en possède contient au moins une dizaine de Radiolaires, la plupart relevant des Sptimellaria et les autres des Nassellaria. En général, les formes sont robustes et dépourvues d'ornements. Une seule fait exception, qui comporte de courtes épines solides et des piquants pyriteux.

L'absence complète de restes de tissu osseux et d'organismes calcaires est à souligner.

Un phosphate de cette nature doit être étiqueté, phosphate glauconieux, quartzeux, pyriteux à spicules d'Eponges et Radiolaires.

Phosphate albien de Saratow (rive droite du Volga). — L'unique échantillon analysé fournit des préparations trahissant une distribution très inégale des matériaux, et pour tout dire, une grande hétérogénéité. Le fond en est constitué par une foule de grains de quartz de taille très variée, et parfois volumineux, accompagnés de nombreux éléments de glauconie, de quelques feldspaths détritiques, de paillettes de mica décomposées, parfois converties en chlorite, auxquels s'ajoutent un petit nombre de fragments de spicules d'Epongés et des Radiolaires, le tout cimenté par du phosphate.

Une préparation mécanique très poussée a donné naissance à des îlots essentiellement phosphatés, d'où les minéraux sont presque complètement exclus. C'est là que sont réunis presque tous les Radiolaires, au nombre de plusieurs dizaines par coupe mince. En dépit du chiffre restreint d'individus, on observe une grande variété de formes, appartenant à trois sous-ordres de Spumellaria (Sphaeroïdea, Prunoïdea et Discoïdea) et aux Nassellaria.

Dans les parties ou les minéraux abondent, la gangue phosphatée est cristallisée en tous petits éléments, ordonnés en couronnes autour des grains. Ailleurs, elle paraît n'exercer aucune action sur la lumière polarisée.

Comme dans le cas précédent, aucune place n'est réservée aux organismes calcaires et aux fragments de tissu osseux.

La roche en question se classe comme grès glauconieux à Radiolaires et spicules d'Éponges, dont le ciment est phosphaté. Elle emprunte son principal intérêt à l'association de matériaux détritiques très dominants et d'un plankton, qu'on ne s'attend guère à observer dans un pareil milieu.

De même que le précédent, ce dépôt mériterait une étude très détaillée.

CONCLUSION. — Le trait dominant des quelques phosphates passés en revue est l'association, en toutes proportions, de Radiolaires et de minéraux, engendrant un groupe de roches, dont les termes extrêmes sont des grès à Radiolaires et des radiolarites de type aberrant, les uns et les autres glauconieux, à l'exclusion complète de microorganismes calcaires et de reste de tissu osseux.

A bien des titres, les phosphates infracrétacés de Russie différent de ceux de l'Europe occidentale. Une analyse comparée, beaucoup plus approfondie que ne comporte une rapide incursion dans un vaste domaine difficile d'accès, fournirait, à coup sûr, des matériaux de très grand intérêt.

d. PHOSPHATES INFRACRÉTACÉS DE POLOGNE. — Les phosphates du Crétacé inférieur de Pologne sont loin de revêtir l'importance de ceux de Russie. On en connaît, et dans l'Albien, et dans le Vraconnien, où leur développement est des plus restreints.

Le grand sondage de Lublin, dont les produits ont fourni à Zb. Sujkowski les éléments d'une


thèse très appréciée, a rencontré, à la profondeur de 817 mètres, des nodules de phosphate de chaux. Puissante de 765 mètres, la série crétacée traversée débute par une grande transgression qui fait reposer l'Albien sur le Jurassique, par l'intermédiaire d un conglomérat (o m. 10) renfermant des fragments de dolomies et de calcaires jurassiques, cimentés par un complexe de quartz et de glauconie, généralement soudés par du phosphate de chaux (1). En l'espèce, l'existence du phosphate est liée à un déplacement des mers de grande envergure.

Deux nodules de Lublin et un autre, originaire de Nagoizyce, tous trois procurés par Zb. Sujkowski, rappellent beaucoup, au microscope, ceux des sables verts du Bassin de Paris.

Ils sont très riches en grains de quartz de taille très variée, parfois très gros, plus ou moins glauconieux. Tous renferment des débris de réseaux de Spongiaires, fort incomplets, et un ou deux petits Foraminifères par coupe mince.

Bien que d'aspect pareil à celui du ciment des rognons de nos sables verts, la gangue réserve généralement une place prépondérante au carbonate de chaux. Partout, elle offre le caractère d'un ciment calcaire, en voie d'épigénie par du phosphate amorphe. Aussi fournit-elle un argument de poids en faveur de la formation des nodules phosphatés de l'Albien du Bassin de Paris, par substitution du phosphate de chaux à une gangue primitivement calcaire.

La pyrite est relativement fréquente dans le milieu, soit à l'état de granules inclus dans la glauconie, soit à l'état de gangue englobant les minéraux et organismes en présence.

Les trois échantillons doivent être rangés parmi les grès glauconieux a ciment calcaréo-phosphaté.

J. Samsonowicz a signalé l'existence d'un horizon phosphaté, puissant de o m. 5o, dans le Vraconnien de Rachow-sur- Vistule, où il réunit des bois phosphatisés, des dents, des débris d'ossements et des nodules.

Deux échantillons, dont l'un m'a été fourni par J. Tokarski et l'autre par Zb. Sujkowski, réalisent deux types bien distincts au microscope.

L'un, qui rentre dans la catégorie des grès à ciment de phosphate indifférencié, laisse une toute petite place à la glauconie, et renferme quelques gros spicules d'Éponges à des états de fossilisation différents.

L'autre se résout en une éponge du groupe des Hexactinellidae à squelette continu, dont les vides sont remplis de phosphate quartzeux et très glauconieux. La matière phosphatée se différencie généralement autour des spicules en une gaîne cristalline, plus ou moins épaisse, exempte d'impuretés, formée de larges fibres, constamment orientées perpendiculairement aux bâtonnets.

Exception faite pour un débris de tissu osseux, les restes organiques autres que les spicules font défaut.

Dans l'un comme dans l'autre, le ciment phosphaté, lorsqu'il est amorphe, peut renfermer de toutes petites mouchetures de calcite, représentant des témoins d'une gangue calcaire phosphatisée, à un moment donné, et probablement sur le fond de la mer, suivant le cas général.

(L) ZB. SUJKOWSKI. - Étude pétrographique du Crétacé de Pologne. La série de Lubliii et sa comparaison avec la craie blanche. (Bull. Serv. Géol. Pologne, vol. VI, 1 g3o, p. 621.)


D. ENSEIGNEMENTS TIRÉS DE L'ÉTUDE DES NODULES INFRACRÉTACÉS.

L'étude des phosphates infracrétacés a mis en évidence un certain nombre de données, qu'il est utile de grouper dans une vue synthétique, pour faire ressortir le très grand intérêt qui s'y attache.

MINÉRAUX. — Suivant le degré de fréquence et la taille des grains de quartz et de glauconie, les nodules ont une texture grossière ou fine. Dans le Bassin de Paris, les nodules des sables verts et des graviers à Sch. inflata du Cher sont riches en volumineux grains de quartz et de glauconie, très irrégulièrement répartis, et susceptibles de l'emporter tour à tour, auquel cas les phosphates doivent être rangés parmi les grès et glauconites à ciment phosphaté. Au contraire, les phosphates issus des argiles à H. interruptus et à Sch. injlata, ainsi que ceux de la gaize, constituent des roches à pâte fine, dans lesquelles le quartz et la glauconie en petits éléments jouent tout au plus un rôle accessoire. Quant à ceux du Bassin du Rhône, ils réalisent presque invariablement le type grossier.

La glauconie, dont la présence est constante et le rôle parfois considérable, forme des grains à structure concrétionnée, généralement très apparente, et indépendants des organismes. Par exception, elle peut figurer à l'intérieur de quelques loges de Foraminifères et épigéniser des spicules. Lorsque son histoire présente le maximum de complications, elle se réclame de trois générations, susceptibles d'exister dans un seul et même nodule.

10 Grains remaniés, au même titre que le quartz, et représentant la presque totalité de la matière ; 2° Grains formés sur place, ou remaniés, mais comportant un accroissement secondaire qui les fait passe insensiblement à la gangue phosphatée. A cette génération se rapporte une glauconie pigmentaire inséparable du ciment; 3° Glauconie en veinules.

A ces manières d'être, qui répondent au cas général, s'ajoutent des grains, originellement hématisés (sables verts de Chaumont-Por--ien) et de la glauconie très chargée de calcite (Interlaken).

L'histoire du minéral comprend, pal' exception, une phase de fissuration des grains, débutant par des échancrures dans lesquelles on a vu, à tort, des empreintes organiques. Le phénomène a son point de départ dans une réduction de volume, qui est peut-être la conséquence d'une élimination d'eau.

La pyrite ne manque jamais sous forme de très menus éléments, distribués dans la glauconie en grains. Elle s'est développée, à grande échelle, dans des fissures, et comme produit épigénique du carbonate de chaux dans les sables verts du Boulonnais. Les nodules aptiens de la même région


font également une place importante à ce minéral. D'une façon générale, elle appartient à la variété cubique.

ORGANISMES. — Ce sont le plus souvent des organismes calcaires peu variés, comprenant des représentants très fragmentaires de Mollusques et d Échinodermes, puis des Foraminifères, à l'exclusion absolue des Brachiopodes et des Bryozoaires. Les deux premiers groupes peuvent être très répandus, rares ou absents. Il arrive que des nodules albiens soient dépourvus d'organismes visibles aux faibles grossissements. Les Foraminifères revêtent une certaine fréquence dans les nodules des sables verts du Boulonnais et de La Hève. Ils sont particulièrement nombreux dans les rognons subordonnés à la gaize de l'Argonne, et dans ceux de la région de Cambridge, où prédominent des Globigérines de petite taille à test mince. Il faut voir dans ces nodules à Globigérines la preuve de l'existence, dans le Gault du Bassin de Paris, d'un horizon crayeux à Foraminifères, détruit par la grande rupture d'équilibre qui prélude au dépôt de l'assise à Sch. inflata. De cet horizon crayeux, il reste les nodules remaniés dans la gaize de l'Argonne et, notamment, dans la région de Cambridge.

Les organismes siliceux, uniquement représentés dans l'Albien de l'Europe occidentale par des spicules d'Éponges et par quelques Spongiaires plus ou moins complets, ne jouent, en moyenne, qu'un rôle de second plan et peuvent manquer. C'est dans les sables verts qu'ils atteignent leur maximum de développement, avec de nombreux représentants de Liithistidaef de Tetractinellidae et même d'ffexactinellidae. La fréquence de ce dernier groupe, dans le milieu particulièrement tourmenté correspondant aux sables verts, nous enseigne, une fois de plus, avec quelle prudence il faut manier les données bathymétriques, relatives aux Spongiaires vivants, lorsqu'on tente de les appliquer aux Spongiaires fossiles. Une foule de spicules ont été dissous; d'autres sont calcifiés en grand nombre, les types restés plus ou moins siliceux pouvant être considérés comme des exceptions. Il s'ensuit qu'une grande masse de silice a été libérée, sans laisser de traces, sous la forme de concentrations siliceuses L'hypothèse d'une dissolution sur le fond de la mer et d'une remise en circulation immédiate, pour servir à l'alimentation d'autres Spongiaires, est à envisager comme solution générale.

Si l'on fait entrer en ligne de compte l'Infracrétacé de Russie, il faut ajouter aux Spongiaires, des Radiolaires et même des Diatomées. De types très variés, ou non, les Radiolaires sont, tantôt relégués au rang d'éléments rares ou accessoires, et,tantôt répandus à profusion (radiolarite de Viatka).

Les Poissons n'ont pas laissé le plus petit débris dans les nodules infracrétacés des Bassins de Paris et du Rhône. Pareille exclusion se retrouve également dans les quelques phosphates de Russie passés en revue. Seuls, des échantillons de l'Albien d'Angleterre (Cambridge) en ont fourni des représentants.

La question se pose d'une addition d'importance à cette contribution organique. Des nodules a Sch. inflata du Boulonnais renferment à profusion, dans une gangue très développée, d'innombrables corpuscules qui évoquent l'idée de Bactéries (p. 15 7), mettant en cause le problème de la fixation du phosphate de chaux.

CIMENT. — Il est phosphaté, phosphaté calcaire, calcaréo-phosphaté, et toujours chargé d'un peu de matière argileuse. Son rôle est surtout important dans les nodules des argiles et


dans ceux de la gaize. Dans les plus riches en ciment, il est vrai de dire que les nodules sont réduits à leur gangue, tant les minéraux et organismes d'un certain volume y sont rares.

Manières d'être du phosphate de chaux. — Au microscope et en lumière blanche, le phosphate se montre indifférencié, ce qui est le cas général. Par exception, il est individualisé en petits globules, fondus les uns dans les autres, parfois libres, et revêtant alors les principales manières d'être de l'opale des gaizes et des cherts. Dans la plupart des nodules analysés, il figure à l'état de rognons submicroscopiques, très peu répandus, représentant invariablement des éléments remaniés.

Entre les nicols croisés, le phosphate se révèle amorphe, cryptocristallin, et, par exception, franchement cristallin. Des phosphates albiens de Russie se singularisent par le développement, autour des minéraux, de minces couronnes très apparentes, formées de courtes fibres, ordonnées normalement aux surfaces recouvertes, en donnant naissance à une amorce de croix noire très nette (p. 1 7 1).

COMPOSITION CHIMIQUE. — Elle caractérise des phosphates pauvres, et tout au plus moyennement riches, avec cette particularité que les plus hautes teneurs sont accusées par les rognons des argiles et des vases crayeuses (nodules des argiles à IL interruptus, à Sch. inflata et de la gaize). Tous les nodules renferment du fluor et du chlore.

COLORATION. — La teinte noir verdâtre résulte de la présence de la pyrite, d'un résidu plus ou moins important de matières organiques et de la glauconie. L'altération du sulfure de fer et de la glauconie, en libérant du peroxyde de fer, a bruni quelques nodules.

De l'analyse des nodules albiens se dégagent deux notions dont on peut dire qu'elles dominent toute leur histoire. Il s'agit de la fissuration et du remaniement des nodules, phénomènes indubitablement sous-marins, qui ont laissé de nombreuses traces dans les phosphates des trois assises passés en revue.

FISSURATION ET REMANIEMENT SOUS-MARINS DE NODULES (1).

1° Le réseau de fissures qui a pris naissance après la genèse des nodules, ou pour mieux dire après le premier temps de leur formation, a donné naissance à des fractures, mesurant jusqu'à 3 millimètres de large. Par exception, ces fentes sont restées béantes (Boulonnais). La nature des produits, qui les oblitèrent dans la presque totalité des cas, varie, suivant que les fissures étaient étroites ou larges, et qu'elles s'ouvraient ou non à la surface. Étaient-elles étroites ou sans communication avec l'extérieur, le produit est constitué par de la calcite, de la calcite et de la glauconie, de la glauconie seule, ou de la pyrite, substances qui ont pris naissance dans les solutions de continuité, et forment des filonnets. Au contraire, les cassures étaient-elles larges et franchement ouvertes à la surface, elles ont été envahies par un véritable sédiment qui est aujourd'hui exclusivement phosphaté ou non. En ce cas, les fentes sont remplies de phosphate

(1) L. CAYEUX. — Les anomalies de structure et de composition de phosphates albiens du Bassin de Paris et les ensei gnements qui en découlent. (C. R. Ac. Se., t. 2o5, 1987, p. 1.021-1.023.)


de chaux, de phosphate et de calcite, de phosphate, calcite et glauconie, de phosphate et de glauconie.

Dans tous les cas, la fissuration est un phénomène sous-marin. Lorsque la contraction s'est produite, la consolidation était déjà très avancée, puisque des grains de glauconie, au lieu d'être détachés de la roche, ont été tranchés par les plans de fracture. Le fait que les bords des fentes ont des angles extrêmement vifs plaide dans le même sens.

20 Le remaniement sous-marin des nodules est démontré : A. Par la comparaison des nodules et de leur gangue actuelle. - Toutes les fois que les matériaux d étude sont engagés dans un ciment, ou qu'ils portent des incrustations d'une ancienne gangue, il y a de telles différences entre les parties en présence, au double point de vue minéralogique et organique, que, de toute évidence, les nodules ne sont plus dans leur milieu générateur.

B. Par le remplissage des fissures' de nodules. — Lorsque le réseau de fentes a été envahi par un sédiment, celui-ci diffère, et parfois à un haut degré, de la matière même des nodules. Bref, il y a pour ainsi dire interpénétration de deux phosphates différents, lesquels sont séparés comme deux roches étrangères l'une à l'autre. Il est donc certain que les nodules de cette espèce ont été extraits à un moment donné du milieu qui leur a donné naissance, et transportés sur d'autres fonds, où s'est opéré le remplissage des fentes.

C. Par des nodules submicroscopiques inclus dans les gros rognons. - Des nodules de tous les horizons étudiés renferment de petits rognons doués de caractères propres, de formation tant soit peu antérieure à celle des nodules qui les englobent, et entraînés dans le milieu où ils s'élaborent.

De pareils matériaux, visibles à l'œil nu, peuvent figurer dans des nodules à pâte fine, pauvres en minéraux clastiques, lesquels sont, par surcroît, de petite taille.

Il n'est pas exagéré de dire que les phénomènes de remaniement sous-marin revêtent une véritable banalité dans l'histoire des nodules albiens. Soumis à une analyse minutieuse, ils trahissent un enchaînement d'épisodes qui n'est rien moins que simple.

En général, le déplacement s'est effectué vers le large, conclusion imposée par la raréfaction et la taille plus petite des minéraux, par la multiplication des Foraminifères, etc. Un enseignement diamétralement opposé se dégage pour des nodules beaucoup moins répandus. Tout se passe, en conséquence, comme si les vides avaient été remplis tantôt, du côté du large, et, tantôt, dans la direction du rivage. Les deux manières d'être coexistent dans les matériaux d'un seul et même gisement, et jamais dans un nodule donné. La comparaison des deux phosphates d'un même nodule, lorsque les produits de remplissage sont très fins, ne laisse aucun doute sur l'amplitude du déplacement, qui doit se chiffrer par des dizaines de kilomètres.

Tout bien considéré, chaque concentration de nodules implique plusieurs remaniements. Le dernier en date correspond à leur mise en place, dans une gangue qui n'est jamais la rochemère. Il a été précédé par la remise en mouvement, vers la côte ou vers la haute mer, des nodules fissurés, déplacement qui inaugure la série des remaniements. L'existence d'une remise en mouvement complémentaire est à envisager pour les nodules incrustés (p. 152).

Cette histoire des nodules, compliquée de multiples remaniements, trahit l'intervention de courants de fond, auxquels est dévolu un rôle très important. A la vérité, les concentrations de nodules phosphatés de l'Albien du Bassin de Paris sont assimilables à des bancs de conglomé-


rats — engendrés en dehors de toute intervention de la terre ferme — et c'est comme tels qu'il faut les considérer, pour en donner une interprétation correcte, et se faire une idée exacte des conditions bathymétriques du milieu générateur. En réalité, les éléments de ces conglomérats ne sont, ni plus, ni moins, que des galets, engendrés sous la mer.

POINT DE VUE GÉNÉTIQUE. - Dans cette histoire, d'une complication insoupçonnée, un fait très simple se dégage clairement : Tout le phosphate observé est un produit de substitution au carbonate de chaux, et l'on peut ajouter, qu'à d'insignifiantes exceptions près, cette substitution s'est faite aux dépens du ciment qui agglutinait les minéraux et organismes des nodules.

Il en résulte que les sables à D. mamillare, les argiles H. interruptus et à Sch. injlata étaient à l'origine, ou uniformément très calcaires, ou très chargés de calcaire par places, la phosphatisation n'affectant que les parties les plus riches en carbonate de chaux. Cette phosphatisation a suivi de très près la sédimentation, si même elle n'en a pas été contemporaine, ce que nous enseignent les petits nodules inclus dans les grands.

Tout compte fait, cette phosphatisation comporte, suivant les cas, un, deux et, par exception, trois temps : 1er temps, phosphatisation normale des nodules; 2 e temps, remplissage des fissures par un sédiment phosphaté; 3e temps, phosphatisation accidentelle de la gangue des nodules fissurés à remplissage phosphaté.

Un dernier problème se pose au sujet de l'origine première des rognons. On a vu que ceux de l'Aptien du Boulonnais doivent être rangés parmi les concrétions proprement dites (p. i3A).

Pas un seul des nodules albiens n'étant resté dans son gisement primitif, il est impossible de démontrer que, tels qu'on les connaît aujourd'hui, ils procèdent de concrétions. On ne peut rien dire de plus, que les probabilités sont en faveur d'une telle origine.

L'image évoquée par la précédente étude est celle d'une sédimentation particulièrement troublée, et, pour tout dire, d'une dynamique sous-marine sans équivalent dans l'état présent de nos connaissances, sauf à l'époque de la formation des minerais de fer oolithique secondaires. Je me borne à rappeler ici que l'histoire de ces derniers fait une grande place aux épisodes de remaniement sous-marin, ainsi qu'à des apports venant du large. Nombreuses sont les analogies dans les conditions de gisement de part et d'autre.

ORIGINE DE L'ACIDE PHOSPHORIQUE. — Du fait que les nodules ne sont pas dans leur gisement primitif, il est impossible de fixer l'importance de la contribution organique fournie à la rochemère. A en juger par ce que l'on voit, il semble bien que les organismes n'aient pas été asseznombreux, et à beaucoup près, pour élaborer la totalité du phosphate des nodules. En tout cas, le rôle des Vertébrés paraît avoir été infime, lorsqu'il n'a pas été nul.

Pour la première fois, l'intervention d'un agent étranger aux organismes qui, tombent sous les sens dans les coupes minces, paraît nécessaire. Mais la prudence conseille d'attendre l'étude des phosphates, engendrés sous un régime moins troublé, pour se prononcer en parfaite connais-


sance de cause sur l'insuffisance de la contribution organique ordinaire, comme source d'acide phosphorique. Ce qui veut dire qu'en raison de l'activité mécanique des eaux susceptible de remanier les nodules, une, deux et peut-être trois fois, des organismes ont pu être détruits, en forte proportion, sans laisser de traces.

3° NODULES PHOSPHATÉS CÉNOMANIENS.

La grande transgression cénomanienne, qui continue et accentue celle de l'Albien, s'est révélée favorable à la genèse du phosphate de chaux, sans jamais réaliser de conditions propices à sa concentration à grande échelle. Partout, en France, ce phosphate revêt la forme de nodules, et toujours sa dispersion est moins grande qu'à l'époque albienne. Toutes les fois que le Cénomanien est glauconieux, qu'il soit sableux ou crayeux, les nodules font leur apparition, ne futce qu'à l'état de raretés. Mais c'est par exception, qu'il en résulte la formation de gisements proprement dits.

Ils sont connus en Pologne et surtout en Russie, où l'extension des dépôts phosphatés atteint son maximum au Cénomanien.

La présente étude sera limitée aux nodules du Bassin de Paris et à un très rapide coup-d'œil sur les phosphates cénomaniens de Russie et de Pologne.

A. NODULES CÉNOMANIENS DU BASSIN DE PARIS.

(Pl. VII, fig. 22-23.)

Les nodules phosphatés d'âge cénomanien comptent parmi les plus anciens qui aient été signalés en France. Dès 1820, Berthier^ appelait l'attention sur l'existence dans la crcraie chloritée" de La Hève de nodules titrant 57,5 p. 100 de phosphate de chaux et 7 p. 100 de carbonate de chaux. On en connaît également, et depuis longtemps, en maints endroits, à l'Ouest, au Nord et à l'Est du Bassin de Paris, et généralement à l'état de nodules isolés. De concentrations susceptibles d'être mises en valeur, on n'en a signalé que deux, l'une, en Artois (Pernes), et l'autre, en Seine-et-Marne (Sainte-Menehould). Toutes deux ont été l'objet d'une exploitation de brève durée.

Rien dans leurs caractères macroscopiques ne les distingue des nodules albiens. Mais entre eux, ils sont susceptibles de présenter d'importantes différences, ne fut-ce que par le degré de fréquence de la glauconie. Dans la craie très glauconieuse à Ac. laticlavium du Boulonnais, visible en bordure de la mer, le phosphate de chaux forme, depuis des grains de quelques millimètres

(1) P. Bertuier. - Analyse des nodules de chaux phosphatée qui se trouvent dans la craie du Cap de La Hève (près Le Havre). (Ann. Mines, t. V, 1920, p. 197-204.)


jusqu'à des rognons mesurant 5 centimètres de rplus grand diamètre. Ces rognons sont durs, de couleur noir verdâtre, avec une forme générale arrondie. Ceux de Pernes-en-Artois, engagés dans une vase pétrie de glauconie, sont en moyenne plus petits, très irréguliers et fragiles. Une craie glauconieuse de Rouen montre, côte à côte, de petits nodules gris et des rognons noirâtres.

Le Cénomanien de la Butte, au Mans, renferme des concrétions phosphatées de teinte grisâtre, allongées et incrustées de paillettes de muscovite W.

Tous les gisements de nodules cénomaniens du Bassin de Paris ont fourni des fossiles phosphatés, comme ceux de l'Albien.

L'analyse de trois échantillons, de provenance différente, a donné les résultats suivants :

1. 2. 3.

p. 100. p. 100. p. 100.

SiO2 1 7,00 3,10 1 1,90 A1203 3,96 1, 7 2 3,88 Fe20 3 5,64 1,2 8 2, 7 2 CaO 37,80 49,00 43,8o MgO 1 ,44 0,86 0,80 P205 21,92 2 7,00 26,60 FI 0,75 2,5 1 1,10 CI 0,2 4 0,21 0,2 5 CO2 4., 7 5 7,00 5,25 Perte au feu. 6,4o 7,30 4,2o 99,90 99,98 99,80

Phosphate de chaux 47,851 58,94 58,067

1. Nodule de la craie glauconieuse à Ac. laticlavium, falaises au N. de Wissant (Pas-de-Calais).

2. Nodule du « Tourtian de Bullv-Grenay (Pas-de-Calais).

3. Nodule de la craie glauconieuse à Pecten asper de Pernes-en-Artois (Pas-de-Calais).

VARIÉTÉS MINÉRALOGIQUES ET ORGANIQUES. — La collection des matériaux étudiés comporte deux variétés minéralogiques et deux types organiques. Il existe des nodules à base de quartz (carrière de la Butte, au Mans) et des nodules pétris de grains de glauconie [As. à Ac. laticlavium des falaises au Nord de Wissant, La Hardonnière (Orne), Cormes (Sarthe)]. Au point de vue organique, les caractéristiques sont fournies par la fréquence, soit des Foraminifères [rognons de Saint-Pot (Pas-de-Calais) et de Faux (Ardennes)], soit des spicules d'Éponges [Pernes-enArtois, Liévin, Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), Aniche (Nord), Foigny (Ardennes)].

Des rognons phosphatés du Mans réservent au quartz la première place, et parfois la prépondérance sur tous les autres matériaux. Des plages entières réalisent le caractère de grès à ciment de phosphate de chaux. L'une des caractéristiques de ces nodules est de montrer, rassemblés, des grains de quartz de taille extrêmement différente, les plus gros étant arrondis ou anguleux.

Des éléments mesurent jusqu'à 2 millimètres de plus grand axe, les plus petits qui les accompa-

(1) Échantillons recueillis par Guiller, en 1872.


gnent n'ayant guère plus de o millim. 02. Ce développement du quartz peut se faire au détriment de la glauconie, très pauvrement représentée, ou sans en restreindre beaucoup la fréquence.

Toujours indépendante des Foraminifères, même quand ils sont nombreux, la glauconie affecte la forme de grains arrondis, profondément échancrés ou non, et une structure concrétionnée, plus ou moins visible, qui l'apparente à celle de nombreux nodules albiens, de beaucoup de gaizes, et de grès tertiaires, connus sous le nom de tuffeaux dans le Nord de la France. Certains nodules de la craie à Ac. laticlavium, au Nord de Wissant, en sont pétris, au point que les grains se touchent souvent. La roche est alors, à proprement parler, une glauconite a ciment phosphaté.

En moyenne, ces grains mesurent 0 millim. 5. Entre autres particularités de constitution, on peut signaler l'inclusion fréquente de la pyrite en toutes petites particules, l'existence de grains tendant vers l'unité d'orientation optique (Sarthe), et de celle de grains profondément échancrés, voire entièrement traversés par une bandelette calcaire prolongeant le ciment (Rouen). Des échantillons fournissent d'excellents exemples d'altération sur place, avec toutes les transitions entre les éléments indemnes et ceux qui sont fortement brunis (Sarthe).

Exception faite pour la glauconie des spicules, le minéral est dépourvu de toute espèce de lien avec les.organismes, et c'est l'évidence même que les grains sont arrivés tout formés in situ.

Dans le cas, par exemple, de rognons glauconieux à petits Foraminifères nombreux, jamais on ne voit la glauconie, soit englober une coquille, soit se mouler sur un débris organique quelconque.

- Des nodules prélevés en place dans la craie très glauconieuse à Ac. laticlavium, au Nord de Wissant, font contraste avec tous les autres par une grande diminution de fréquence du quartz et de la glauconie, relégués au rang d'éléments accessoires, et parfois rares (glauconie), par leurs dimensions très réduites, caractères qui marchent de pair avec l'abondance des Foraminifères.

La roche réalise alors le faciès d'une craie relativement fine, renfermant dans chaque préparation quelques dizaines de prismes d' Inocérawes et des centaines de Foraminifères de taille exiguë, à test relativement épais ou mince, que la phosphatisation n'a affecté que peu ou point. Il y a parmi eux des Foraminifères monoloculaires, des Globigérines, des Textulaires, etc.

Les variétés à spicules à'Éponges, non représentées dans le Boulonnais, à ma connaissance, sont fréquentes. Par sa richesse en spicules, un nodule à Pecten asper de Liévin (Pas-de-Calais) est comparable aux gaizes, et l'on peut ajouter qu'il confine aux spongolithes. Le groupe des HexactineZZidae, qui paraît tenir de beaucoup la première place, est représenté, notamment, par des vestiges de spicules soudés, formant des réseaux susceptibles de s'étendre sur de grands espaces. Il s'agit, évidemment, de Spongiaires, entiers ou fragmentaires, en forme de nodules.

Les spicules libres, d'attribution généralement incertaine, comprennent une foule de bâtonnets, presque toujours brisés, voire très fragmentaires, avec prédominance très marquée des types monoaxes. On reconnaît de rares éléments trifurqués à une extrémité, quelques restes certains de Lithistidae et rien de plus. En moyenne, tous ces restes de Spongiaires appartiennent à des formes de grande taille très prépondérantes. L'état de fossilisation en est très varié, car il existe des spicules composés de silice monoréfringente, des spicules plus ou moins glauconieux ou tout entiers épigénisés, des spicules phosphatisés, de rares spicules calcifiés, sans parler des combinaisons d'opale, de glauconie et de phosphate de chaux qu'il est possible d'observer. Enfin les traces de spicules dissous ne sont pas rares. Les nombreuses transformations subies par les restes de Spongiaires aboutissent presque invariablement à la destruction du canal. Dans l'en-


semble, elles comportent la mise en liberté d'une masse considérable de silice, qui a dû émigrer en presque totalité, sans qu'on sache quand l'élimination s'est produite, et ce qu'il est advenu de la silice libérée.

Les nodules autrefois exploités en Artois (Pernes), que je vais bientôt examiner, rentrent dans cette catégorie des phosphates à spicules.

Le ciment n'a de variable, d'un bout à l'autre de la série, que sa teneur en carbonate de chaux témoin. Il forme un ensemble très disparate dans ses termes extrêmes, l'un caractérisé par une gangue de craie en voie de phosphatisation, mais plus calcaire que phosphaté [Saint-Pot (Pasde-Calais)], et l'autre par l'élimination intégrale du carbonate de chaux (Pernes-en-Artois).

Dans le premier, le ciment se décompose en une trame phosphatée, emprisonnant d'innombrables éléments calcaires, très exigus, d'aspect corrodé, et informes, dérivant pour partie des Foraminifères. L'examen des stades de transition, qui ne manquent pas, permet d'assister à la disparition graduelle des restes calcaires, et de passer finalement aux types entièrement décalcifiés. Aussi ne fait-il pas de doute que tous les nodules procèdent de craies, originellement très différentes entre elles, au double point de vue minéralogique et organique. Tout le phosphate de chaux de la gangue paraît cryptocristallin.

Une étude, limitée à ces brèves indications, retrancherait de l'histoire des nodules cénomaniens des faits de première importance, ainsi que va nous l'apprendre l'analyse des phosphates de Pernes-en-Artois et de la craie de Rouen.

PHOSPHATES CÉNOMANIENS DE LA RÉGION DE PERNES-EN-ARTOIS. — Ces phosphates ont été exploités en différents endroits, à Fléchin, Audincthun, et principalement à Pernes. D'après J. Gosselet (1), ils formaient, au sein d'une craie glauconieuse de texture sableuse, à Pecten asper, deux bancs de 15 à 20 centimètres de puissance, distants de 2 mètres. Lors d'une visite de la Société géologique du Nord(2), les deux couches, parfois confondues en une seule, mesuraient, au total, de o m. 60 à o m. 75. L'exploitation qui battait son plein, en 1889.

mettait en valeur un gisement reconnu sur âoo hectares, d'un rendement estimé à 630.000 tonnes. Les nodules, de forme générale globuleuse, ne dépassaient guère 5 à 6 centimètres de diamètre.

Une analyse, faite par le Service des Mines, a donné 58,4o p. 100 de phosphate de chaux, 2 p. 100 de potasse, fixée dans la glauconie, et 2 p. 100 de matières organiques. L'échantillon, dont j'ai indiqué la composition plus haut, titre 26,6 p. 100 de P205 (p. 180). Deux nodules, analysés sur ma demande, en 1889, par Bouriez, ont fourni des teneurs en acide phosphorique, un peu plus élevées à la périphérie qu'au centre, les rapports de ces teneurs étant respectivement de et Un troisième spécimen a fourni des chiffres sensi b lement égaux pour les deux 2 6,72 27,33 parties.

Les nodules de Pernes-en-Artois rentrent dans la catégorie des phosphates extrêmement glau-

(1) J. GOSSELET. — Leçons sur les gîtes de phosphate de chaux du Nord de la France. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XVI, 1888-1889 [1880], p. 27-/17.)

(2) J. LADRIÈRE et L. CAYEUX. — Compte rendu de l'excursion faite par la Société géologique du Nord à Pernes-enArtois, le 7 avril 1889. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XVI, 1888-89 [1889], p. 193.)


conieux, quelque peu quartzeux, pauvres ou non en Foraminifères, et caractérisés par une assez grande fréquence de spicules d'Éponges.

La glaucome forme des grains arrondis, à structure finement concretionnee, parfois assez nombreux pour qu'ils soient sur le point de se toucher. Ses relations avec les organismes sont limitées à l'épigénie de spicules d'Épongés, phénomène qui peut être très répandu dans certains rognons. Le fait le plus saillant est l'association intime du phosphate de chaux et de la glauconie dans des éléments exceptionnels, susceptibles de compter plusieurs individus dans une coupe mince. Ainsi que je l'ai fréquemment observé, en d'autres milieux, il n'est jamais possible de fixer l'ordre de formation des deux minéraux, qui paraissent avoir pris naissance simultanément.

Les grains de quartz sont anguleux, et à la fois moins nombreux et plus petits que les éléments glauconieux.

Lors de leur maximum de fréquence, les Foraminifères ont au moins une centaine de représentants par coupe mince. Dans le cas contraire, ils sont réduits à plusieurs individus par préparation.

Tous sont de petite taille et pourvus d'un test généralement très mince, caractères qui contrastent avec l'abondance et la grosseur des minéraux. Tout en gardant une individualité très nette ainsi que leur microstructure, les coquilles peuvent être phosphatisées, ce qui est loin d'être le cas général. Elles ressortent alors avec une grande netteté, grâce à leur coloration différente de celle du fond. Toutes les loges sont invariablement remplies par un phosphate identique à celui de la gangue. Dans tous les cas, le phosphate qui épigénise le test est amorphe. Quand les Foraminifères ont échappé à la phosphatisation, l'examen entre les niçois croisés, en fait ressortir le dessin avec la plus grande netteté.

Les spicules d'Éponges peuvent être très nombreux, soit à l'état libre, soit groupés dans des portions de Spongiaires. La prépondérance appartient manifestement aux représentants d' Iiexactinellidae. De ces spicules, les uns sont restés siliceux, en tout ou partie, sans autre transformation importante que la disparition du canal; beaucoup sont glauconieux ou à la fois glauconieux et phosphatés ; d'autres sont en entier phosphatisés ; enfin, un grand nombre ont leur place marquée par des vides. Au total, la libération de la silice des spicules paraît s'être opérée à grande échelle.

La gangue ne laisse place, en moyenne, qu'à d'infimes témoins calcaires qui ont appartenu, pour partie tout au moins, à des Foraminifères. Pure, elle est jaune paille; chargée d'innombrables impuretés, probablement d'origine première organique, elle est gris sale ou gris jaunâtre et d'apparence très souillée. Loin d'être amorphe, elle est cryptocristalline; il arrive qu'elle soit finement concrétionnée, et que la matière phosphatée soit différenciée en bandelettes, plus ou moins rectilignes, ondulées ou concentriques, constituées par de petits éventails. Cette manière d'être peut s'observer dans toute l'étendue de grandes plages, ou le long de sortes de fissures.

TÉMOIGNAGES DE REMANIEMENT SOUS-MARIN, FOURNIS PAR LES NODULES DE PERNES-EN ARTOIS ET DE LA CRAIE DE ROUEN.

10 Nodules de Pernes-en-Artois. — A. A l'exemple de ce qui se passe dans des nodules subordonnés aux sables verts albiens, il peut exister, dans les rognons de Pernes-en-Artois, de larges traînées bien définies, très différentes de la masse même des nodules. Telles de ces traînées sont constituées par un phosphate très pauvre en glauconie et quartz, complètement privé de restes organiques et d'une nuance toute différente, gris franc, par exemple, dans une gangue


jaune paille. L'opposition entre les deux phosphates en présence ne saurait être plus franche, car aucune transition n'est visible. Comme dans le cas des nodules albiens, le raisonnement conduit à la notion de fissuration des rognons, et au remplissage des vides dans un milieu qui n'est pas celui où ils ont pris naissance. Autrement dit, ces rognons ont été remaniés sur le fond de la mer.

B. Un autre fait, non moins décisif, conduit à la même conclusion. Des coupes, intéressant à la fois la craie glauconieuse et les nodules qui y sont inclus, révèlent des différences inconcilables avec l'idée d'une simple phosphatisation in situ. D'un côté, dans la craie, une foule de volumineux grains de glauconie qui en font une glauconite typique, très pauvre en quartz, renfermant de nombreux fragments de tissu osseux, des prismes d' Inocérames morcelés, des dizaines de Foraminifères à coquille très mince, le tout laissant au ciment une place très réduite. De l'autre, un nodule très riche en spicules d'É'ponges, quartzeux, peu glauconieux, dépourvu de prismes d'Inocérames, de Foraminifères et de fragments de tissu osseux. Peut-on imaginer un contraste plus frappant entre les parties en présence ?

En outre, la même préparation contient de petits nodules submicroscopiques. L'un d'eux est pauvre en spicules; un autre, qui en est complètement dépourvu, est bourré de quartz, et toujours à l'exclusion des prismes d'Inocérames, des Foraminifères et des restes de Poissons.

20 Nodules de la craie de Rouen (Pl. VII, fig. 2 2 et 23).- Un témoignage, particulièrement éloquent en la matière, est fourni par la craie glauconieuse de Rouen. Dans une seule et même préparation, faite à cheval sur trois petits nodules phosphatés et leur gangue, on peut observer les faits suivants : Le ciment est une craie grossière, presque aussi riche en glauconie (a) qu'en carbonate de chaux (b), très pauvre en Foraminifères (d), dépourvue de spicules d'Éponges et renfermant des dizaines de petits grains de quartz (c) dans chaque section mince. Les grains de glauconie sont volumineux, irréguliers, généralement mamelonnés, et toujours dépourvus de forme organique. Pas un seul Foraminifère n'est envahi par ce minéral.

A. Le plus gros des trois nodules (fig. 22), mesurant environ 11 millimètres de plus grand axe, est en tous points différent de la gangue crayeuse. Il est, en effet, pétri de spicules d'Éponges glauconieux, monoaxes, fusiformes, cylindriques, entiers ou fragmentaires (e), dont il n'existe pas un seul représentant dans la craie. Au surplus, les volumineux grains de glauconie manquent, le quartz est rare, et les Foraminifères sont d'une certaine fréquence, avec prédominance très marquée du type Textularia et, d'une manière générale, avec un test relativement mince et calcaire.

La gangue est un phosphate pur, indifférencié (f), teinté de jaune paille, emprisonnant de nombreux petits témoins calcaires. Il est difficile de concevoir une opposition plus frappante entre les matériaux en présence.

B. Le deuxième nodule (fig. 2 3) diffère du précédent par une moindre abondance de spicules (e), par l'existence de nombreux grains de glauconie (a), presque aussi volumineux que ceux de la craie, mais d'une nuance différente, et par la multiplication des restes de Foraminifères (d), élevés au rang d'éléments essentiels. Ce sont des organismes de très petite taille, se rapportant en majorité au groupe des Globigérines et Orbulines. Quelques individus ont concentré de la glauconie dans les loges. D'une manière générale, les coquilles n'ont subi d'autre modification qu'un commencement de corrosion. Dans l'espèce, beaucoup de spicules ont été phosphatisés.


C. Le troisième se sépare des autres, avant tout par la multiplication des Foraminifères, devenus très prépondérants. Il procède d'une craie à Globigérines, pauvre en spicules de Spongiaires, renfermant quelques grains de glauconie de taille plus petite, et quelque peu différents par leur coloration des éléments glauconieux de la gangue.

Entre les nicols croisés, le phosphate de chaux des trois nodules réagit suffisamment sur la lumière polarisée pour affirmer qu'il est cryptocristallin, en grande partie, sinon en totalité.

L'un des nodules se signale tout spécialement à l'attention par la présence et la fréquence de veinules glauconieuses (fig. 2 3, y). A cet égard, l'échantillon est unique, à ma connaissance dans la série des phosphates de France. On y peut observer des veinules irrégulières, simples, bifurquées, ramifiées, continues, interrompues, susceptibles de traverser le rognon considéré de part en part. Hormis le quartz, tous les éléments minéraux et organiques sont injectés par ce minéral.

Quand les veinules rencontrent sur leur passage des grains de glauconie, ou des spicules glauconieux, on constate que les deux glauconies en présence diffèrent par leur texture, non moins que par leur coloration. Les veinules sont asseh nombreuses pour s'assurer qu'elles ne se prolongent jamais en dehors des rognons.

Les gisements de Pernes-en-Artois et de la craie glauconieuse de Rouen ne sont pas les seuls à fournir des documents de cette nature. Par exemple, l'inclusion, dans la craie particulièrement glauconieuse de l'assise à Ac. laticlavium du Boulonnais, de nodules engendrés dans une craie peu glauconieuse, voire même très pauvre en glauconie, comporte la même signification. Le cas des nodules à Pecten asper, comme ceux de Foigny (Ardennes) n'est pas moins décisif. On y voit des veinules, de constitution aberrante par rapport au reste, très pauvres en quartz et en glauconie, lorsqu'elles n'en sont pas dépourvues complètement, traversant — tels des corps étrangers — des plages qui en sont riches. S'il en est besoin, je note qu'il ne peut être question d'expliquer ces anomalies par des phénomènes de préparation mécanique et de concentration de certains éléments, entraînant une grande hétérogénéité des nodules.

CONCLUSIONS. — A la lumière des données précédentes, l'histoire des nodules cénomaniens du Bassin de Paris se trouve éclairée sur des points essentiels. Quatre faits ressortent avec évidence : 1 ° Tous les nodules, dont l'étude a pu se faire parallèlement à celle de leur gangue crayeuse, plaident en faveur de l'existence d'un milieu générateur distinct de celui où les rognons gisent aujourd'hui. Et l'on peut s'assurer par l'analyse comparée des éléments en présence que la différence des milieux pouvait être profonde. Autrement dit, tous ces nodules sont remaniés, et beaucoup témoignent d'un phénomène de remaniement de grande envergure; 20 Non seulement il y a remise en mouvement, mais les nodules phosphatés réunis dans un échantillon, gros comme le poing, accusent des provenances différentes, conclusion imposée par l'analyse d'une craie glauconieuse de Rouen et de Pernes-en-Artois; 3° Ledit remaniement peut être double. Tel est le cas pour les rognons entrecoupés de veinules, de traînées très différentes du reste. Ce qui revient à dire que leur histoire comporte l'intervention de trois milieux distincts : A. Milieu générateur originel; B. Milieu où s'est produit le remplissage des fissures; C. Milieu où les nodules ont été fixés définitivement dans la craie;


Par leurs caractères minéraux et organiques, certains nodules se réclament d'un milieu plus éloigné du rivage que la craie qui les cimente. Tout le démontre. Par exemple, la glauconie et le quartz y sont représentés par des éléments plus petits et moins nombreux que dans la gangue crayeuse. Au surplus, les Foraminifères prêtent à tel nodule un caractère subpélagique, qui n'est jamais celui de la craie du ciment. Tout se passe comme si des nodules, dans une proportion indéfinie, étaient originaires du large.

Un dernier trait à souligner est l'extrême rareté et le plus souvent l'absence de fragments de tissu osseux dans les nodules.

Comme on le voit, sur plus d'un point essentiel, l'histoire des nodules cénomaniens du Bassin de Paris est calquée sur celle des phosphates albiens.

B. PHOSPHATES CÉNOMANIENS DE RUSSIE.

La transgression cénomanienne, qui a marqué un nouveau et important progrès de la mer, a laissé sur le socle paléozoïque du centre de la Russie, déjà envahi pendant le Jurassique et l'Infracrétacé, des sédiments phosphatés, dont l'extension en surface est considérable. Mais là, comme en France, la grande dispersion des matériaux phosphatés ne saurait suppléer à l'insuffisance de leur concentration.

Les gisements s'échelonnent, depuis la Podolie à l'Ouest, à travers toute la dépression de la Russie méridionale, jusqu'aux bords du Volga, dans le Gouvernement de Saratow. Elle pénètre, en outre, dans la région de Moscou et sur les confins sud du Bassin du Donetz. A en juger par la très brève description donnée par A. Arkhanghelsky (1), leur composition n'offre rien de particulier. Le quartz prédomine de beaucoup parmi les inclusions minérales réservées au ciment, et contrairement à ce qui se passe en France, la glauconie y joue un rôle tout à fait secondaire.

D'après L. de Launay (2), les caractères lithologiques sont très variables. Ici, ce sont des sables à nodules phosphatés; là, des roches en dalles, voire en bancs, susceptibles d'être exploités comme pierre de taille (Koursk). A Tambow, le gisement montre de haut en bas, un banc de nodules débutant par une couche de blocs phosphatés, à structure concrétionnée, reposant sur un sable brun verdâtre à nodules. L'horizon principal, puissant de o m. 60, se résout en blocs, dalles et nodules, représentant de 3o.ooo à 60.000 tonnes de phosphate à 4ft p. 100 par hectare.

Au dire de L. de Launay, les épaisseurs sont très faibles, par exemple, 15, 20, 3o centimètres.

Quant aux teneurs, elles sont insuffisantes pour justifier une exploitation à grande échelle.

D'après l'auteur, elles atteignent 3o-38 p. 100 de phosphate de chaux à Koursk, 32 p. 100 sur les bords du Volga (Saratow), 3 i-5o p. 100 au Sud-Ouest de Moscou, kh p. 100 à Tambow, etc (3)

(1) A. ARKHANGHELSKY. — Historique des gisements de phosphates de la Russie et Statistique générale de ses réserves en phosphates. (Les réserves mondiales en phosphate [XIVe Congr. géol. int. Espagne, 1926 (publié en 1928), t. 1, p. 235-2481.)

(2) L. DE LAUNAY. — Traité de Métallogénie, Gîtes minéraux et métallifères, I, 1913, p. G78.

!3) Ibid. - Op. cit., p. 657-658.


Des phosphates cénomaniens de Russie, je possède deux échantillons dont je suis redevable au Bureau des Engrais de Moscou (p. i3 i).

Phosphatecénornanien de Polpino, à 8 kilomètres de Briansk. - Il compte parmi les plus instructifs de la série méso/ioïque. La contribution minérale est entièrement assurée par des éléments qui sont tous de très petite taille : quartz en grains anguleux très nombreux, représentant, en moyenne, une faible proportion du dépôt, grâce à leurs dimensions réduites; grains de glauconie clairsemés; paillettes de mica très longues, d'épaisseur restreinte et de grande fréquence; et pyrite, parfois oxydée, jouant un faible rôle.

Tout l'intérêt de cette roche réside dans la contribution organique, laquelle est numériquement, de première importance et l'emporte de beaucoup sur celle des minéraux. Elle comprend des spicules d'Éponges en très petit nombre, des Radiolaires, qui viennent en seconde ligne par ordre de fréquence, et des Diatomées fort prépondérantes. Aux faibles grossissements, les préparations se signalent par l'aspect finement spongieux qu'elles revêtent en une foule de points. Telle plage est pétrie de matériaux à structure réticulée très fine, qui ne sont pas toujours faciles à silhouetter.

Il en est qui affectent en section des formes circulaires et elliptiques, caractérisées par des mailles très grandes, eu égard à l'extrême finesse du réseau. Ce sont indiscutablement des Radiolaires du groupe des Spumellaria, tous privés de piquants et d'épines, et comptant plusieurs dizaines de représentants par coupe mince. L'exclusion des types en cloches paraît totale.

Aux Diatomées, se rapportent une foule d'éléments, souvent fort allongés et très étroits, se détachant comme des cylindres extrêmement poreux, d'une extrême délicatesse de structure, et remarquables par la grandeur des pores. De constitution peu variée, la flore en question est foncièrement différente de celles des phosphates nord-africains.

L'absence d'organismes calcaires et de restes de tissu osseux s'observe une fois de plus.

La gangue se résout en un phosphate amorphe, très pur et de teinte jaune paille très clair, par places pétrie de menus débris qui paraissent procéder des Diatomées, tout au moins en très grande majorité.

Nous sommes là en présence d'un phosphate, originellement très riche en plankton siliceux, qui lui assigne une place unique, à ma connaissance, dans le complexe des phosphates d'Europe, relevant des temps secondaires. Ledit phosphate constitue, pour le moment, une entité nouvelle, appelée à figurer dans la nomenclature, sous le nom de diatomite à Radiolaires, riche en matériaux détritiques et phosphatisée.

Phosphate de Chtchigry (ancien Gouvernement de Koursk). — L'échantillon analysé à été prélevé à 4 kilomètres de la ville de Chtchigry, laquelle est située à 5 0-60 kilomètres à l'Est de Koursk.

La roche, qui l'a fourni, est utilisée comme pierre de taille à Koursk.

Au microscope, ledit échantillon témoigne d'une grande hétérogénéité, qui se traduit par l'association intime et capricieuse, dans une seule et même plaque mince, d'un grès glauconieux phosphaté très prédominant, d'un phosphate proprement dit, pauvre en quartz et en glauconie, et d'une glauconite quartzeuse et phosphatée.

Le quartz l'emporte, en moyenne, sous forme de grains, de dimensions très variées, dans une plage donnée. Vient ensuite la glauconie en grains, le plus souvent remaniés, et en nombreux éléments engendrés sur place. Au premier type se rapportent une foule d'individus échancrés, et de la glauconie clivée et feuilletée relativement fréquente. Pas un seul grain n'est assimilable


à un moule d'organisme. Il existe, en outre, des feldspaths détritiques variés, d'excellente conservation et de nombreux minéraux denses fragmentaires.

En fait d'organismes, on peut observer tout au plus une dizaine de Radiolaires incomplets, sans trace de spicules d'Éponges et de Foraminifères. Un seul fragment de tissu osseux a été observé.

Tout entière phosphatisée, la gangue est, tantôt, amorphe, ce qui est vrai pour les grandes plages essentiellement phosphatées, et, tantôt, cristallisée. Lorsqu'il en est ainsi, elle se différencie autour d'une partie des minéraux, à l'état de mince couronne, composée de courtes fibres, ordonnées normalement à leur surface, et donnant naissance à de petites amorces de croix noire,

C. PHOSPHATES CÉNOMANIENS DE POLOGNE.

D'après C. Kuzniar (1), le Cénomanien de Pologne renferme des nodules phosphatés dans l'avant-pays carpathique, principalement en Podolie et en Volhynie. D'une façon générale, les teneurs sont faibles, et ce n'est que par endroits que la formation peut être mise en valeur.

J. Tokarski (2), qui a fait une étude approfondie des phosphates cénomaniens de Pologne, a montré que les accumulations de nodules les plus importantes se trouvent dans la région de Niezwiska, sur le Dniester, en Podolie, et dans les environs de RachÓw, sur la Vistule (département de Dublin).

La formation cénomanienne des bords du Dniester repose directement sur des couches jurassiques d'âge variable, et passe graduellement au Turonièn. Étroitement lié à la grande transgression cénomanienne, comme l'a souligné J. Tokarski, le développement des phosphates en question atteint son maximum dans les zones littorales. Elle consiste, cette formation, en grès, sables, argiles, marnes, etc. A Niezwiska, on connaît un niveau supérieur de nodules, subordonné à la partie inférieure des marnes et un niveau inférieur, inclus dans des sables. Le premier, composé de nodules atteignant la grosseur du poing représente, à lui seul, 37 p. 100 de la roche stérile, et le second, à base de rognons de 2-3 centimètres de diamètre, seulement 13 p. 100. La puissance moyenne de la couche supérieure est de o m. 26 et celle de la couche inférieure de 1 m. 20.

D'après J. Tokarski, à qui j'emprunte toutes ces données, les nodules du premier groupe se résolvent en éponges phosphatisées, tandis que ceux de l'inférieur sont constitués par des grains de sable cimentés par du phosphate de chaux. Dans la couche supérieure, la teneur en P205 est de 2 5 p. 100 en moyenne, alors qu'elle tombe à 20 p. 100 dans l'inférieure (1).

Au microscope, le phosphate, teinté en jaune, est le plus souvent pigmenté par une matière

(1) Cyeslaw KLZNIAR. — Phosphates en Pologne (Les réserves mondiales en phosphates [XIV. Congr. géol. int. Espagne, 1926 (1928), vol. I, p. 227-23il.)

- (2) JuLjAN TOKARSKI. — Ùber cenomane Phosphatlagerstâtten im Dnjestrgebiet des polnischen Podoliens. (Tschermaks Min. u. petrogr. Mitteil., Bd. 38, 1925, p. 599-609, pl. xi.) Ibid., Le problème des phosphorites de Niezwiska en Pologne, 1931, 221 p., 2 cartes, 10 coupes, i 6 pl.

(3) D'après une estimation de 1. Tokarski, remontant à 1931, les phosphates cénomaniens, accumulés sur les bords du Dniester, représentent une réserve de quelque ho millions de tonnes.


bitumineuse. En général, il est isotrope, mais dans quelques nodules, il réagit sur la lumière polarisée, en se décomposant en fibres ou lamelles.

Une analyse très détaillée, publiée par J. Tokarski (l), a donné les résultats suivants : SIO~-" 9,37P. 100 AI 20 3 °>89 Fe~-" 1,00 Ca 0 4 1 , 1 5 MgO 0,9 2 BaO.-"-"-"" 0,69 K~O. -"-"- Na 20 1 ,3 6 P205. 24,83 — S03. 1,28S. °>38 ci 0,2 1 F 2>°5 CO~-"-" 8»00 Reste (principalement eau et charbon organique). 3,76 A cette composition correspond une teneur de &7,38 p. 100 de phosphate de chaux, répondant suivant J. Tokarski, à la formule suivante : [3 Cas (P04)2. CaFJ. 2 Ca COs.

Aux environs de RachÓw, sur la Vistule, il existe une couche de sables glauconieux renfermant des nodules phosphatés, représentant un peu plus de 3o p. 100 du dépôt, sur une épaisseur réduite à 0 m. 60, en moyenne. Leur teneur en P205 oscille autour de 20 p. 100 (2).

De son côté, Zb. Sujkowski a appelé l'attention sur un gravier cénomanien, composé de quartz' quartzite, gneiss et prophyre rouge, en débris roulés, dont le ciment est formé de grains de sable, de nombreux microorganismes variés et de nodules phosphatés. L'auteur a observé que la majorité des nodules ne renferment pas de grains de quartz clastique, pourtant très répandus dans la gangue. Ce sont, pour l'auteur, des rognons d'origine contemporaine du dépôt luimême, attendu qu'ils représentent des fossiles cénomaniens phosphatisés. Pour les interpréter, il faut admettre qu'ils ont été engendrés loin du littoral, dans des eaux beaucoup plus profondes, et presque aussitôt transportés vers le rivage, où ils ont été incorporés aux matériaux énumérés.

Il y a là un épisode comparable en tous points à celui qui a compliqué l'histoire des nod ules de phosphate albiens et cénomaniens du Bassin de Paris, ainsi que l'a reconnu Zb. Sujkowski (3).

Grâce à la grande obligeance du professeur J. Tokarski et de Zb. Sujkowski, j'ai pu réunir

(1) J. TOKARSKI. — Op. cit., p. 215.

1 (2) CYESLAW KUZNIAR. Op. cit., p. 229. - -- u - - -

(3) ZB. SUJKOWSKI. - Roches crétacées entre les villes Pilica et SzezekocÍny. (Bull. Serve Géol. Pologne, vol. VIII, 19 3 4, p. 71-72.)


les éléments d'une analyse très sommaire. Les nombreux spécimens examinés se répartissent en de multiples variétés dont je vais examiner les principales.

Calcaire en voie dephosphatisation. — Originaire de Wolbrom, et représenté par des fossiles phosphatisés, ce premier type est formé de très nombreux témoins calcaires rongés, déchiquetés, y compris des organismes indéchiffrables, accompagnés de quelques grains de quartz, engagés dans une gangue de phosphate cryptocristallin, émaillée de mouchetures calcaires à contours très irréguliers.

Grès à ciment phosphaté. — A cette catégorie se rapporte la grande majorité des matériaux analysés dont voici les principaux : 10 Un échantillon originaire de Peteza (Volhynie) se résout en grains de quartz presque contigus, plongés dans une gangue de phosphate, amorphe quand elle n'est pas différenciée autour des minéraux. Dans le cas contraire, elle engendre une gaîne de phosphate fibreux, dont les éléments s'orientent perpendiculairement à la surface des grains. La glauconie est rare et les organismes absents; 20 Tout en rentrant dans le groupe des grès, un échantillon de même provenance fournit des préparations, où l'on voit un ciment de phosphate amorphe se développer par places et l'emporter sur les minéraux. Très glauconieux, il est en même temps extrêmement riche en minéraux denses et, notamment, en grains de zircon. La roche est, en moyenne, un grès phosphaté, glauconieux, bourré de zircon; 3° Un nodule de RachÓw, sur la Vistule, est un grès renfermant quelques spicules entièrement phosphatisés, pourvu d'un ciment phosphaté, optiquement amorphe, dont quelques plages, chargées d'un pigment glauconieux, réagissent faiblement sui* la lumière polarisée. En de multiples points, le phosphate a commencé à se différencier en globules, mal individualisés, fondus les uns dans les autres; 40 Dans un échantillon de Smordwa (Gt de Luck) la roche est à base de quartz, accompagné de glauconie, agglutinés par une gangue de phosphate amorphe, renfermant quelques Foraminifères phosphatisés (Globigérines, Textulaires, etc.) et plusieurs volumineux débris susceptibles de dériver de Mollusques.

Spongolithe phosphatisée à spicules calcifiés. — Un nodule prélevé à Wolbrom se résout en un phosphate très riche en spicules robustes, généralement fragmentaires, relevant, du moins pour la très grande majorité, des Lithistidae et des Tetractinellidae, et transformés en calcite. Le canal des spicules, souvent très élargi, est rempli de phosphate de chaux ou de glauconie. Des grains de quartz et de glauconie y figurent à titre accessoire. La gangue, ici, très peu développée, ce qui est le cas de beaucoup le plus répandu, et, là, dominante, est constituée par du phosphate de chaux amorphe.

Phosphate décalcifié et pur. — Ce type aberrant, du gisement de Peteza (Volhynie), est réduit à un fond de phosphate amorphe, à peine teinté en section mince, complètement privé de quartz et de glauconie, et renfermant de très rares coupes de Foraminifères fragmentaires, pourvus d'une


coquille ultrafine. De nombreux vides, à contours capricieusement découpés, doivent marquer la place de témoins calcaires disparus.

Spongiaire phosphatisé. — Un échantillon de Niezwiska (Gt de Stanislawow) n'est autre qu'une éponge du groupe des Hexactinellidae, à squelette primitivement continu, phosphatisée pour la plus grande partie, et détruite un peu partout par la fossilisation. Des spicules sont calcifiés et réalisent l'unité d'orientation optique dans des plages très étendues. Les vides, parfois très développés, sont remplis de nombreux grains de quartz et d'éléments glauconieux beaucoup moins répandus, accompagnés de plusieurs spicules globuleux. Un seul Foraminifere, à test calcaire conservé, a été observé. La matière phosphatée qui forme le ciment, est, tantôt, isotrope, et tantôt, cristallisée. En des plages, à base de grains de quartz, où le phosphate est pur et quasi incolore, la gangue est finement cristalline, et différenciée autour de tous les éléments en d'étroites couronnes se raccordant les unes aux autres.

L'échantillon tire un grand intérêt de ce qu'il est calcarifère. Il l'est par quelques spicules épigénisés, par des grains irréguliers et surtout par le ciment qui, examiné avec de forts objectifs, révèle l'existence de nombreux petits témoins de calcaire rongés. Lorsqu'il en est ainsi, la gangue revêt un aspect sale et réagit en une foule de points sur la lumière polarisée, sans qu'on puisse dire si le phosphate lui-même est pour quelque chose dans le caractère cryptocristallin du milieu.

A supposer que l'éponge n'existe pas, la roche répondant à la gangue prendrait rang parmi les grès glauconieux à ciment phosphaté, avec le qualificatif calcarifere.

Sans vouloir préjuger de la composition moyenne des nodules de phosphate cénomaniens de Pologne, on peut dire que, selon toutes probabilités, il y en a beaucoup parmi eux qui rentrent dans la catégorie des grès à gangue phosphatée. L'existence de types calcarifères, témoignant d'un phénomène de phosphatisation, l'emporte en intérêt sur les autres particularités de composition. L'absence de restes de tissu osseux continue à être la règle. La comparaison avec les phosphates cénomaniens de Russie révèle de grandes différences, mais il est prudent de ne pas perdre de vue qu'elles peuvent porter sur des exceptions.


CHAPITRE III.

1

PHOSPHATES EN GRAINS DE L'ÉPOQUE SECONDAIRE.

NON COMPRIS LES PHOSPHATES NORD-AFRICAINS.

La période supracrétacée, qui commence avec la plus grande transgression dont l'histoire de la terre ait enregistré la trace, évoque immédiatement pour nous trois notions d'importance fondamentale :

10 Grand épanouissement des formations phosphatées sur le continent européen; 2° Développement d'un nouveau facies des matériaux phosphatés, celui de grains engendrés en liaison étroite avec la craie; 30 Grand rôle des Foraminifères, du fait que la roche-mère des grains est un sédiment crayeux typique.

Au début du Crétacé supérieur, c'est-à-dire au Cénomanien, le régime de l'Albien continue, sans changement radical, si bien que le phosphate de chaux se retrouve à l'état de nodules. La transition s'opère au Turonien, lequel se montre tour à tour favorable à la genèse des grains et des nodules. Après quoi, le Sénonien inaugure la formation des grains à très grande échelle, sans exclure complètement celle des rognons, dont le développement revêtira désormais un caractère accidentel et sporadique.

Le Sénonien fut une époque extrêmement favorable à la formation, à la dispersion et à la concentration des phosphates en grains. Pour en dresser un tableau aussi complet que possible, il faut réserver, à côté de ceux du Bassin de Paris, une place d'importance variable, et parfois considérable, aux phosphates sénoniens de Belgique, d'Angleterre, de Pologne, de Russie, de Syrie, de Palestine, de Transjordanie, sans parler des phosphates d'Egypte et de la France d'outremer, dont les plus anciens remontent aux temps crétacés.


1° PHOSPHATES TURONIENS DU BASSIN DE PARIS.

(Pl. VI, 2 1.)

Dans les pages qui vont suivre, j'étudierai successivement : 1" Les phosphates turoniens du Bassin de Paris; 2° Les phosphates sénoniens.

Dans le Bassin de Paris, où sont réunis les seuls gisements turoniens que nous ayions en France, la période turonienne correspond à un approfondissement de la mer, suivi d'un relèvement de grande amplitude, lequel a créé des conditions favorables au dépôt du phosphate de chaux. C'est précisément dans le Nord du Bassin, là où la réduction de profondeur acquiert son maximum, que les sédiments phosphatés ont pris naissance à la fin du Turonien. Ce sont, d'une part, des craies et sables phosphatés et, d'autre part, des phosphates ou nodules, les uns et les autres cantonnés dans le département du Nord.

A la vérité, le phosphate de chaux ne manque pas, à l'état sporadique, en dehors du département du Nord. Guillier (1) en a signalé la présence, sous forme de gros nodules, dans le Turonien supérieur de la Sarthe. En Angleterre, l'épisode phosphaté du Bassin de Paris a pour équivalent la formation du Chalk-Rock, susceptible d'être lui-même phosphaté à un faible degré. Des dépôts détritiques contenant des nodules phosphatés ont été signalés dans la région du Volga, au Sud de Saratow. Mais nulle part, on ne connaît pour le moment de formation phosphatée de quelque importance, datant de l'époque turonienne.

Je décrirai successivement :

A. Les craies et sables phosphatés du Cambrésis; B. Les nodules phosphatés des environs de Lille.

Et je consacrerai quelques lignes au Chalk-Rock d'Angleterre (C.).

(1) GUILLIER. — Sur les couches à phosphates de chaux découvertes dans la craie de la Sarthe. (B. S. G. Fr., a* 5., t. 1 7, 1 872, p. 1.1 57.)


A. CRAIES ET SABLES PHOSPHATÉS DU CAMBRÉSIS.

J. Ladrière M, puis mon maître, J. GosseleU2), ont appelé l'attention, en 1888 et 1889, sur des phosphates que l'on commençait à exploiter dans l'arrondissement de Cambrai. En quel-

Fig. 7. — Coupe des craies et sables phosphatés de Forest (Nord).

a. Craie marneuse à silex et Micraster breviporus.

b. Craie phosphatée du sommet de l'assise à M. breviporus.

c. Conglomérat marneux phosphaté.

d. Sable brun-verdâtre phosphaté.

v. Argile brun-jaunâtre.

j. Conglomérat à silex.

7. Sables landéniens.

h. Limons quaternaires.

i. Limon de lavage.

(D'après J. LADRIÈBE, op. cit., p. i5).

ques localités, Montay, Forest, etc., le sommet du Turonien est occupé par une craie griser, glauconieuse et faiblement phosphatée, dont les agents atmosphériques ont extrait, par décalcification, un cr sable brun verdâtre phosphatée. Une analyse, donnée par J. Ladrière, attribuait 4,5o p. 100 d'acide phosphorique à la craie, et 17 p. 100 à son produit d'altération. D'après cet auteur, la trcraie griser à M. breviporus mesurait cc quelques mètres r, et le sable phosphaté de o m. 20 à 1 m. 5o.

La coupe levée par J. Ladrière (fig. 7, texte) montre la craie grise (b), et même la craie blanche à Micraster breviporus (a) qu'elle surmonte, entamées par des poches de décalcification, dans lesquelles les résidus insolubles sont descendus (d), ainsi que les dépôts superficiels tertiaires et quaternaires (e-i), non sujets à réduction de volume. Le

mécanisme de la formation de ces poches rappelle, point par point, celui qui a donné naissance aux sables phosphatés sénoniens du Nord de la France. J'en dirai quelques mots en étudiant ces derniers.

En 1927, on exploitait encore les sables phosphatés du Cambrésis, à Viesly et à Prayelles. A Viesly (carrière du Centre), on pouvait mesurer jusqu'à 5-6 mètres de craie phosphatée et o m. 3oo m. ao de sables phosphatés. Dans une autre exploitation de la même localité (Carrière Deveau), le sable phosphaté avait une puissance variant de o m. 3o à 1 m. 2 5. A Prayelles, une poche de 5 mètres de profondeur montrait 1 mètre-i m. 5o de sable, titrant 20-22 p. 100 de P205, et considéré comme le plus riche du pays. A Viesly, les poches atteignaient 2-3 mètres de profondeur moyenne et k-5 mètres de diamètre moyen. Au dire des ouvriers, on a vidé des poches d'une profondeur susceptible d'atteindre 10 mètres (3).

La mise en valeur des phosphates du Cambrésis était à peine commencée que l'exploitation des phosphates de la Somme prenait un grand essor. Cette circonstance, jointe à la faible extension, à la puissance réduite et à la pauvreté des sables phosphatés, devait rapidement réduire presque à néant les grandes espérances qu'on avait fondées sur leur découverte.

(') J. LADRIÈRE. — Les dépôts phosphatés de Montay et de Forest. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XVi, 1888-89 [1888] p. 13-21.)

(2) J. GOSSELET. — Leçons sur les gîtes de phosphate de chaux du Nord de la France. Phosphates du Cambrésis. (Ann.

Soc. Géol. Nord, t. XVI, 1888-80 fi 88Q 1. p. 35-38.)

(3) Je ne saurais trop remercier le professeur Dollé, de Lille, qui, en 1927, m'a servi de guide, lors de ma visite des dernières exploitations.


La craie grise, roche-mère des sables phosphatés turoniens, est étroitement apparentée à toutes les craies glauconieuses du même niveau dans la région du Nord. Au vrai, elle ne diffère par rien d'essentiel de celle qui agglutine les nodules phosphatés des environs de Lille. C'est une craie plutôt grossière, très glauconieuse, quartzeuse, riche en prismes d'Inocérames, en Foraminifères, et montrant des grains de phosphate des plus clairsemés, indépendants des organismes.

Les sables phosphatés, prélevés en 1927, dans les exploitations de Viesly, répondent à la composition suivante :

SiO~-.-"- "-"- ~90 p. 100 Al20S. 6,68 Fe~O~-- 9>92 CaO. 17,85 Mg 0 2, 5 2 P205 10,88 Fl. o,55 — CI. 0,35 C02. 1'45 H20 (perte au feu). 7,67 99,97 p. 100

Phosphate de chaux 93,75.

Les fortes teneurs en pêroxyde de fer et en magnésie s'expliquent par l'abondance de la glauconie, et celle de l'alumine par l'existence d'un important résidu argileux. Pour ce qui est du carbonate correspondant à la teneur en acide carbonique, il est impossible d'en déceler l'existence au microscope dans les grains phosphatés.

Le sable phosphaté groupe tous les éléments insolubles de la craie dans l'eau de pluie chargée d'acide carbonique. Le quartz, qui figurait à l'état d'élément très accessoire dans la roche-mère, revêt ici une certaine fréquence, tout en cédant le pas à la glauconie et au phosphate de chaux.

Toujours de forme générale anguleuse, il mesure en moyenne o mm. 08.

Plus abondante que le phosphate,, la glauconie est représentée par des grains, mesurant en moyenne o mm. 12, les plus petits ne dépassant guère o mm. o3 et les plus gros atteignant o mm. 2 et plus. Sa couleur varie du vert d'eau au vert foncé, sans parler des éléments plus ou moins brunis par un léger commencement d'oxydation. Des grains, très rares, réunissent les deux variétés, la glauconie fortement teintée au centre et l'autre à la périphérie, comme s'ils avaient pris naissance en deux temps. Exception faite pour un ou deux éléments par section, qui procèdent de spicules, la morphologie du minéral ne rappelle aucune forme organique, observation en pleine harmonie avec celle qu'on peut faire dans les roches-mères, où la glauconie n'est jamais concentrée dans les chambres de Foraminifères, pourtant très nombreux. D'aspect très homogène aux faibles grossissements, les grains ont une structure concrétionnée, particulièrement prononcée dans la glauconie vert d'eau. Cette structure peut être accusée, au point que des éléments se décomposent en des sortes de circonvolutions rappelant celles du cerveau. Il y a lieu de signaler, en passant, le fait très curieux que la glauconie extraite de la craie, en même temps que les matériaux phosphatés, par un phénomène de décalcification, est restée intacte, ou n'a subi qu'une altération très faible.


Le phosphate de chaux vient au second rang sous forme de nombreux grains arrondis, allongés, irréguliers, de taille comparable à celle des éléments glauconieux. Pas un seul individu n'a reçu une empreinte organique. La couleur de la matière se confond avec le jaune chamois, uniforme ou de plusieurs nuances. Des mouchetures ferrugineuses et des impuretés souillent nombre de grains. Le plus souvent le phosphate est exempt de toute différenciation; dans le cas contraire, il revêt un aspect concrétionné, mais pas un seul élément n'est assimilable à une concrétion proprement dite. A de très rares exceptions près, les grains ne réagissent pas du tout sur la lumière polarisée. S'ils résultent d'un phénomène d'épigénie, comme c'est probable, il est impossible d'en faire la preuve par la mise en évidence d'inclusions témoins. Nulle trace de calcaire ou de tout autre carbonate n'y peut être décelée. En abordant l'étude des grains, il est un fait capital que je ne saurais trop souligner, c'est que leur formation, comme celle des matériaux glauconieux, est absolument indépendante des Foraminifères.

En l'espèce, la contribution organique revêt une physionomie particulière, du fait qu'elle est représentée dans chaque préparation de grains montés dans le baume de Canada, par quelques dizaines de fragments anguleux de tissu osseux. Ce sont des débris exempts d'impuretés, de teinte jaune paille, et généralement dépourvus de toute microstructure caractéristique. Entre les nicols croisés, ils polarisent à la façon de l'apatite, avec des teintes gris ardoise, ordonnées en zones.

Cet ordre de fréquence, que nous observons pour la première fois, résulte, il ne faut pas l'oublier, d'une concentration consécutive de la décalcification de la craie. La vérité est que dans celle-ci il faut examiner plusieurs coupes pour en découvrir un seul.

Il suffit de mentionner l'existence de rares paillettes de muscovite pour compléter l'énumération des matériaux en présence.

Les sables phosphatés ont leurs grains libres, ou engagés, dans une matière argilo-ferrugineuse, qui leur assure une certaine cohérence et, parfois, comble tous les vides. L'étude détaillée que j'en ai faite n'a pas sa place ici.

En somme, l'analyse de la craie et des sables phosphatés du Cambrésis ne fournit aucune donnée de nature à éclairer tant soit peu l'histoire des phosphates supracrétacés, sauf à dire qu'elle en exclut complètement les Foraminifères.

B. NODULES PHOSPHATÉS DES ENVIRONS DE LILLE.

(Pl. Vf, fig. 2 1.)

On en doit la découverte à un chimiste du département du Nord, de Lanoue, qui fît connaître, en 1853, l'existence, dans les carrières des environs de Lille, d'une substance appelée tun, renfermant de 8 à 15 p. 100 d'acide phosphorique. A cette découverte fut attribuée la portée d'un grand événement. D'après E. de Beaumont, cele tun forme une couche de o m. 60 à 1 m. 20 d'épaisseur, s'étendant à plusieurs lieues aux environs de Lille, et représentant, dit M. de Lanoue, la plus considérable accumulation d'acide phosphorique qui, jusqu'à présent, ait été signalée sur le globes. cc Les données qui précèdent, ajoute Élie de Beaumont, .permettraient d'établir que 1 mètre carré de la couche de tun a une valeur plus grande qu'un mètre carré d'une puissante couche de houille. Le tun des carrières de Lille, moins encombrant, craignant moins le transport,


et d'une valeur intrinsèque beaucoup plus grande que la houille, pourrait être transporté avec bénéfice dans toute la France" M.

Pour concevoir aujourd'hui pareil optimisme, il importe de rappeler que si la valeur fertilisante de l'acide phosphorique était déjà démontrée au milieu du siècle dernier, en revanche l'existence de gisements de phosphate de chaux était encore inconnue en France, vers 1853.

Quelques années plus tard la situation allait changer radicalement avec la découverte et la mise en valeur des phosphates de l'Argonne. Dès lors, la formation du tun, peu épaisse, à teneur moyenne faible, généralement, inaccessible à ciel ouvert, était vouée à une exploitation éphémère.

En fait, ce gisement qui a fait naître de grandes espérances, est resté presque vierge.

De nos jours, le tun en question n'est plus visible qu'à Haubourdin, où il me paraît différer complètement de celui de Lezennes (2).

La coupe fournie par une tentative d'exploitation a Lezennes, antérieurement à 1890, a permis de fixer la succession suivante (3) :

l"Tun om. 5o Craie, grise quand elle est sèche, glauconieuse et phosphatée. 1 m. 70 2" Tun (Tun blanc) o m. 5o Craie grise 0 m* 10 3e Tun o m. 5o Craie gris blanchâtre non phosphatée. o m. 3o Craie à cornus (cr. à silex) 1 m. 5o

Seul, le tun supérieur correspond à celui que de Lanoue a découvert. Les autres représentent des horizons de craie durcie, non moins pauvres en éléments phosphatés que la craie blanche turonienne sous-jacente.

Le premier tun de Lezennes se résout en nodules phosphatés, cimentés par une craie glauconieuse, le tout constituant un banc très cohérent, puissant de o m. 5o, en moyenne. Extraits de leur gangue et décapés, ces nodules affectent des formes très irrégulières ou globuleuses, avec des dimensions très variables, qui peuvent atteindre ou dépasser celle du poing. Il est de règle que leur accumulation ne révèle aucune trace de classement. Tous sont teintés en jaune chamois clair, et, par places, maculés de taches de rouille. La surface, qui n'est jamais unie comme celle des galets typiques, en est luisante et comme cireuse, et il arrive qu'elle soit imprégnée de glauconie et verdie. Il en est de nombreux qui sont incrustés de petites Huîtres, de Plicatules, de Serpules, etc., et d'autres, moins répandus, qui ont été perforés. Ce sont invariablement des rognons extrêmement durs, caractérisés par une cassure tranchante, le plus souvent unie, se réclamant d'une grande homogénéité, mais susceptible d'être troublée par l'existence d'îlots crayeux.

(1) E. DE BEAUMONT. - Étude sur l'utilité agricole et sur les gisements géologiques de phosphore. (Ext. Mém. Soc.

impér. et Centr. d'Agriculture, i856, p. 33-35.) - - -- -

(2) Les matériaux du tun d'Haubourdin, qui m ont été fournis par le proiesseur Dolle, le représentent comme un horizon de craie durcie, terminé par une surface rognonneuse imprégnée de glauconie, sans le moindre indice de remaniement. La dualité de caractères, qui en résulte pour le 1" tun, me paraît expliquer les opinions divergentes émises sur la faune, dont les éléments seraient remaniés ou non, suivant les gîtes étudiés.

(3) L. CAYEUX. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sédimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, 1897, 2, P. 9 15.)


La faune du premier tun de Lezennes accuse, dans beaucoup de ses représentants, une usure très prononcée, permettant d'affirmer qu'ils ont été remaniés, conclusion en parfaite harmonie avec l'histoire des nodules.

On a vu plus haut que les nodules découverts par de Lanoue titraient de 8 à 15 p. 100 de p205. Savoye (l) a signalé des écarts de teneur allant de o,M3 à 18 p. 100. L'analyse d'un échantillon de Lezennes, qui m'a paru réaliser un bon type moyen, a fourni les résultats suivants :

Si02. 2,10 p. 100 A1203 3,72 Fe203 1,88 Ca 0 49,80 MgO 0,21 P205. 12,45 FI 1,20 Cl 0,10 C02. 26,90 H20 (perte au feu). 1,60 — 99,96 p. 100

Phosphate de chaux 27,178

A quelques exceptions près, les nodules représentent des craies plus ou moins phosphatisées restées essentiellement calcaires, comme l'indique la précédente analyse. Les autres se résolvent en Spongiaires, principalement en Hexactinellidae, très envahis par le phosphate de chaux. D'une manière générale, le minéral se borne à épigéniser une partie du ciment crayeux très fin, et à envahir un certain nombre d'organismes. Dans ses rapports avec ceux-ci, il se comporte de deux manières, apparemment différentes, c'est-à-dire qu'il comble des vides et prend la place du carbonate de chaux. Chose importante, quand il se concentre dans les chambres de Foraminifères, il se substitue à des remplissages crayeux, question sur laquelle j'aurai à revenir plus tard.

De loin en loin, il remplit le canal élargi des spicules; mais lorsque le nodule est à lui seul une Éponge, il peut en épigéniser la totalité du squelette. En outre, il se fixe dans l'épaisseur des prismes d'Inocérames. A lui seul, il engendre quelques grains amorphes et de rares petites concrétions typiques développées sur place, comme on en trouve dans la craie glauconieuse, qui sert de ciment aux nodules. En réalité, dans toutes ses façons d'être, le phosphate du premier tun est un produit de substitution au carbonate de chaux, exception faite, bien entendu, pour les matériaux siliceux phosphatisés.

Les îlots de craie, signalés sur les cassures, représentent, soit des témoins qui ont échappé à la minéralisation, soit le produit de remplissage de perforations par une vase crayeuse. Dans le cas où leur point de départ est une perforation, il arrive que la limite en soit soulignée par une imprégnation glauconieuse très marquée de la craie des nodules, sur une certaine épaisseur.

On y peut alors observer des spicules épigénisés, des Foraminifères remplis de glauconie, etc.

A la vérité, le principal intérêt de ces matériaux réside dans leur parenté plus ou moins

(1) E. SAVOYE. — Analyse comparative des calcaires du département du Nord, employés pour le marnage et le chaulage des terres. (Mêm. Soc. Se. de Lille, 3* S., vol. VII, 1870, p. 46.)


grande avec la craie qui les enrobe. Cette craie, très glauconieuse (c), un peu quartzeuse (d), renferme du phosphate de chaux en enduit sur le quartz, en grains très dispersés (e) et en petites concrétions proprement dites. Les organismes pullulent. Ce sont, au premier rang, des Foraminifères, entiers ou fragmentaires, parmi lesquels les Globigérines (r) figurent avec fréquence; on y reconnaît également des Textulaires (g), puis de nombreux spicules d Éponges (h) toujours calcifiés, et, tout à fait à l'arrière-plan, des restes de JJfollusques, de Brachiopodes, de Bryozoaires, d,Échinodermes, voire même de Radiolaires, d'ailleurs très rares. Et cette craie, qui sert de gangue aux rognons, possède un ciment jouant un rôle très efface.

Or la comparaison des nodules et de leur gangue met en évidence des différences quantitatives plus ou moins tranchées, et qui peuvent l'être à un degré qui m'avait échappé en 1897, faute d'avoir analysé des matériaux en nombre suffisant. Dans le cas général, lorsqu'on passe du ciment (b) aux nodules (a), la proportion numérique des grains de glauconie et des organismes, surtout des Foraminifères, décroît très sensiblement et brusquement, et il arrive que le contraste soit très accusé. Des nodules peuvent être très pauvres en glauconie, dans une gangue crayeuse que l'on sait très glauconieuse. Le contraire se produit pour des rognons qui sont à la fois plus glauconieux et plus quartzeux que leur gangue. Je n'ai pas observé un seul nodule qui fût vraiment identique à la craie du ciment.

A la lumière des faits observés, il est clair que les matériaux décrits ne sont nullement des concrétions développées in situ., Ce ne sont pas davantage des concrétions remaniées, car pour expliquer la genèse du premier tun, il faudrait supposer l'existence de nombreuses et volumineuses concrétions dans les craies du mur, sans qu'on en puisse jamais retrouver des témoins. Il y a bien dans la craie glauconieuse sous-jacente des concrétions microscopiques ou submicroscopiques, mais à faciès tout différent, et d'origine indiscutable. On les reconnait à leurs contours des plus irréguliers, capricieusement découpés et à la présence d'éléments minéraux et organiques, engagés d'un côté dans le phosphate et de l'autre dans le ciment crayeux.

Bref, les nodules phosphatés du premier tun de Lezennes se comportent, dans une certaine mesure, comme des corps étrangers vis-à-vis de leur gangue. Ce sont pour tout dire, des morceaux de craie de types variés, empruntés aux craies glauconieuses du mur. Tous réalisent le caractère de galets, arrivés à des étapes d'usure très différentes. Il est juste de rappeler que Savoye, en 1870, considérait les nodules du premier tun comme des galets formés par remaniement du tun blanc (deuxième tun), ou d'une couche semblable disparue aujourd'hui, opinion qui reflète une part de vérité. Pour conclure, le banc de nodules phosphatés de Lezennes n'est ni plus, ni moins qu'un conglomérat à base de galets phosphatés. Quant à la minéralisation de ces galets, par épigénie de carbonate de chaux, elle doit dater de l'élaboration et du remaniement des matériaux crayeux.

Le gisement de Lezennes pose une question que soulèvent tous les gisements similaires.

Dans quelles conditions la remise en mouvement des morceaux de craie s'est-elle opérée? J'ai répondu à cette question, dès 1897, en soulignant ffle fait qu'ils ont été remaniés dans l'assise même où ils ont pris naissances (1). A coup sûr, les nodules dérivent d'un haut fond démantelé, et ne viennent pas de la terre ferme, ce que démontrent la parenté étroite des éléments rassemblés dans le tun, leurs affinités avec la craie enveloppante et l'absence absolue de matériaux étrangers à la craie grise.

1 (1) L. CAYEUX. — Op. cit., p. 2 h 2.


L'interprétation du produit de remplissage de certaines perforations soulève quelque difficulté.

Telle perforation a été obturée par une craie pareille à celle qui a été phosphatisée, alors que, telle autre est comblée par une craie blanche fine et pure, pauvre en débris organiques. Tout se passe, en conséquence, comme si des nodules avaient été extraits du milieu où ils ont pris naissance, puis transportés sur un fond où se déposait de la craie blanche, pour revenir ensuite à leur point de départ. On hésite à croire que leur histoire puisse revêtir une pareille complexité.

Il est des cas où, sans nul doute possible, c'est le nodule phosphaté qui a été perforé, et non le morceau de craie dont il procède, ce que prouve le remplissage des perforations resté crayeux.

Mais le contraire est vrai pour d'autres. On voit alors le phosphate de chaux envahir la craie en partant de la périphérie des perforations et s'y arrêter par une bordure concrétionnée d'allure très capricieuse. Il en résulte que tous les nodules n'ont pas été phosphatisés en même temps.

C. CHALK-ROCK D'ANGLETERRE.

La perturbation, qui a marqué la fin du Turonien dans le Nord de la France, a son écho en Angleterre, où A. Strahan (1) a observé dans la craie à H. planus un épisode phosphaté. Il s'agit d'une craie phosphatée, accompagnée de quelques nodules, située à Lewes (Southerham). La coupe relevée par l'auteur comprend de haut en bas : Craie phosphatée avec quelques nodules, eux-mêmes phosphatés, dont la base est soulignée par une démarcation bien tranchée, o m. 46; Calcaire dur, avec veines de calcite et cavités contenant également cette substance, renfermant des nodules dont quelques-uns sont teintés de vert, o m. 46; Craie compacte, blanche, dure, traversée par des tubulures branchues, et de fines lames de phosphate de chaux, o m. 9 1 ; Craie pareille à la précédente avec tubulures et lames phosphatées, de moins en moins abondantes et disparaissant à la base, o m. 9 1.

D'après A. Strahan, le microscope accuse la présence dans la craie de nombreux grains considérés comme des coprolithes de petits Poissons, d'une forte proportion de dents et d'organismes originellement calcaires, actuellement phosphatés (Foraminifères et prismes d' Inocérames). Le résidu de la décalcification du produit par l'acide acétique se signale par la fréquence de moules de Foraminifères.

A ma connaissance, aucune analyse chimique du dépôt n'a été publiée.

L'auteur note que le phosphate est étranger au durcissement du mur, et que celui-ci s'explique peut-être par la phosphatisation d'éléments calcaires dans la craie, phénomène qui a libéré de l'acide carbonique, et engendré, finalement, du bicarbonate soluble. Par infiltration de ce bicarbonate dans le mur, il en serait résulté une consolidation plus grande des éléments. Il me paraît douteux que tel soit le mécanisme du durcissement de la craie. Au fond, les trois horizons inférieurs constituent dans leur ensemble le mur de la formation phosphatée rudimentaire, ce que

(1) A. STnAIJAN. - On a uhosphatic Chalk with Iiolaster planus at Lewes. (Quart. Journ. Geol. Soc., t. LU, 1896, p. à 6 3 117°')


prouvent les perforations représentées par des tubulures branchues. Cela étant, il est permis de se demander si les transformations physiques de ce mur ne sont pas le fait d'un durcissement consécutif d'une interruption de la sédimentation. Bref, ce mur n'est peut-être qu'un hardground.

Les conditions de gisement de la formation phosphatée du Chalk-Rock rappellent beaucoup celles des craies sénoniennes dont il va être question.

2° PHOSPHATES SÉNONIENS.

Avec le Sénonien (Maëstrichtien compris), s'ouvre une période éminemment favorable au développement des phosphates en général, et des craies phosphatées, en particulier. Jamais les phosphates de chaux en grains n'ont connu semblable épanouissement en Europe. Mais à peine leur apogée est-il atteint qu'ils disparaissent pour toujours de la série sédimentaire de notre pays.

De cette époque datent un grand nombre de gisements d'importance fort variable, groupés dans l'ancien continent et distribués en Europe, en Asie et en Afrique.

Mon intention est d'exclure de la présente étude tous les phosphates nord-africains, qui répondent à une entité foncièrement différente de celle des phosphates de la craie, et de la limiter à l'analyse des phosphates sénoniens d'Europe et d'Asie. Par raison de méthode, de ceux-ci je ferai deux groupes distincts, non dépourvus d affinités, certes, mais répondant à deux provinces, placées dans des conditions de milieu différentes, et dont la seconde est, à plus d'un titre, un terme de transition à l'immense domaine des phosphates africains. J'étudierai donc successivement les phosphates sénoniens du Bassin de Paris, de la Belgique, d'Angleterre, de Russie et de Pologne, de Syrie, de Palestine et de Transjordanie groupés en deux divisions, en me réservant d'analyser séparément ceux d'Égypte et de l'Afrique du Nord.

En conséquence, la première partie de ma description sera consacrée aux phosphates sénoniens d'Europe (A) et aux phosphates sénoniens du Levant (B).

A. LES PHOSPHATES SÉNONIENS D'EUROPE.

Ce sont par excellence, les phosphates de la craie, c'est-à-dire d'une ancienne vase à Foraminifères très fine.

J'analyserai successivement : a. Les phosphates sénoniens du Bassin de Paris; b. Les phosphates sénoniens de Belgique; c. La craie phosphatée sénonienne de Taplou; (Angleterre); d. Les phosphates sénoniens de Russie.

Et je me bornerai à mentionner ceux de Pologne (PI.


a. PHOSPHATES SÉNONIENS DU BASSIN DE PARIS.

(Pl. VIII, fig. a4-a6« pl. IX, fig. 27-28; pl. X, fig. 29-80; pl. XI, fig. 33.)

Les concentrations de phosphate de chaux en grains, d'âge sénonien, ont engendré dans le Bassin de Paris une série de gisements exploitables et exploités, dont il ne reste aujourd'hui qu'un nombre fort restreint de témoins. A vrai dire, il est présentement impossible de se faire une idée sur place de ce que furent ces gisements. Fort heureusement, leur découverte et leur mise en exploitation ont suscité de nombreuses observations, très précieuses pour brosser une vue d'ensemble de la formation phosphatée. Ces données, qui intéressent au premier chef la stratigraphie des gisements, s'appliquent également à la pétrographie des dépôts, et, dans une mesure très limitée, au domaine micrographique, dont l'étude, en réalité, n'a été qu'amorcée.

Certes, beaucoup de faits ont été enregistrés en période d'exploitation par des études de détail, mais il n'est pas exagéré de dire que le travail synthétique n'a été qu'ébauché. Ce travail est encore possible, à l'heure actuelle, grâce à des matériaux recueillis, au temps où l'industrie des phosphates du Nord de la France était florissante. De nombreux échantillons que j'ai prélevés en séries, ainsi que des observations relevées, au cours de maintes visites des exploitations, vont me fournir les éléments de la synthèse à entreprendre. Au besoin, je ferai appel aux belles collections recueillies par mon maître, J. Gosselet, dont les documents réunis en la matière sont de première importance.

HISTORIQUE DE LA DÉCOUVERTE DES PHOSPHATES SÉNONIENS DU BASSIN DE PARIS. — L'historique de la découverte des craies phosphatées dans le Bassin de Paris a été fait, nombre de fois, de façon plus ou moins complète, et il l'a été, notamment, par A. Olry (1), en 1889.

En 18^9, Buteux M signale que alors de l'adoucissement de la rampe de Beauval, du côté d'Amiens, la partie supérieure de la craie étant découverte, on l'a trouvée vers le haut de la côte, à l'état arénacé, puis à celui d'agrégation, s'effritant d'abord assez facilement sous les doigts, et ensuite plus dure à mesure qu'on descendait. On n'alla pas au delà de 7 mètres de profondeurs.

Il est clair, pour ceux qui ont suivi l'exploitation du gisement de Beauval, que la partie arénacée devait être constituée par un sable phosphaté très riche, le reste se rapportant à une craie phosphatée typique, en voie de désagrégation au contact et au voisinage du sable. L'auteur y reconnut de nombreux fossiles cr des bélemnites, des huîtres, des serpules et surtout des dents de squales s, l'âge du dépôt étant fixé par la présence de B. quadrata. Un échantillon probablement prélevé dans la partie cohérente, analysé à l'École des Mines, accusa i3,5 p. 100 d'acide phosphorique, résultat mentionné par l'auteur, en 1855, dans la seconde édition de son Esquisse. En 1862, Buteux figura la craie phosphatée sur une carte géologique du département de la Somme.

(1) A. OLRY. — Le phosphate de chaux et les établissements Paul Desailly, 1889, 2 3h p., ft pl.

(Î) BUTEUX. — Esquisse géologique du département de la Somme, 1849, p. 845.


Non moins que Buteux, Napoléon de Mercey doit prendre place dans cet historique en qualité d'inventeur. A Hardivillers, près de Breteuil (Oise), L. Graves avait déjà reconnu une craie grise et granuleuse avec de nombreuses B. quadrata. En 1863, N. de Mercey (1) fit ressortir l' ridentité de la craie sableuse à Beauval avec celle d'Hardivillers, ainsi que la présence à Beauval, comme dépôt sous-jacent, de la craie à Micraster cor anguinum, sur laquelle la craie à Belemmitelles paraît reposer en stratification discordantes.

Le premier, N. de Mercey a fixé les rapports de cette craie avec son substratum. En 1887, il découvrit le gisement d'Hallencourt (Somme), dont il fit la comparaison avec ceux d Hardivilliers et de Beauval. Et c'est alors que de Mercey envisagea la possibilité de la mise en exploitation de la craie phosphatée en Picardie (2).

Il ne fallut rien moins que la découverte et l'exploitation de craies et sables phosphatés dans le Bassin de Mons, pour rappeler l'attention sur la formation phosphatée de la Somme. D'après F. L. Cornet, l'industrie des phosphates y débute, en 1872, avec un essai de mise en valeur d'un conglomérat phosphaté (poudingue de La Malogne); deux ans plus tard, l'exploitation de la craie phosphatée commençait à Ciply, près de Mons, et, en 1879, celle des sables phosphatés était inaugurée.

C'est seulement en 1886 qu'un ingénieur français, Merle, instruit des observations de Buteux et N. de Mercey, et familiarisé avec les différents types de phosphates exploités dans le Bassin de Mons, reconnut dans un sable, exploité pour la construction près de l'ancienne église de Beauval (3), et réputé de mauvaise qualité, un sable phosphaté d'une richesse exceptionnelle.

A dater de ce moment, la recherche des craies phosphatées, plus ou moins converties en sables phosphatés par les agents atmosphériques, s'est engagée et poursuivie avec une activité fébrile.

Quelques années ont suffi pour repérer et attaquer de nombreux amas d'étendue, de puissance , et de richesse variables, dispersés dans quatre départements. La Somme y figurait de beaucoup en première ligne, avec ses beaux gisements de craie et de sable phosphatés de Beauval et d'Orville, puis ceux de Terramesnil, Beauquesne, Raincheval, Puchevillers, Curlu, etc. L'exploitation s'est rapidement étendue à des gisements de moindre importance du Pas-de-Calais (Haravesnes), de l'Aisne (Étaves, Fresnoy-le-Grand) et de l'Oise (Hardivilliers).

Le mouvement de recherches a gagné le département de l'Yonne où j'avais signalé, le premier, en 1897, l'existence de craies un peu phosphatées, aux environs de Sens (il).

La mise en valeur de la formation phosphatée à B. quadrata s'est faite en deux temps. Dès ses débuts, elle a délaissé les craies phosphatées, jugées sans valeur, pour n'attacher d'importance qu'au produit de leur altération, sous forme de sables phosphatés. L'épuisement rapide desdits sables, soumis à une exploitation intense, a fini par mettre les craies phosphatées au premier plan. Alors s'est ouverte la seconde phase, caractérisée par l'extraction et l'enrichissement des craies phosphatées, trop pauvres pour être livrées directement à la consommation. Mais on s'est rendu compte beaucoup trop tard de leur intérêt, si bien qu'un tonnage extrêmement élevé de

(1) N. DE MERCEY. - Note sur la craie dans le Nord de la France. (B. S. G. Fr., 2E S., t. XX, i863, p. 636.)

(S) Ibid., Sur la position géologique de la craie phosphatée en Picardie. (C. R. Ac. Se., t. CVII, 1887, p. i.o84.)

(3) Un tout petit lambeau de ce sable était figuré sur la ire édition de la carte géologique au 1/80.000*, comme sable landénien.

(4) L. CAYEUX. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sedimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, 2, 1897, p. 320 et suiv.)


ces craies s'est trouvé hors d'atteinte, sous de grands amas de remblais qu'il ne pouvait être question d'enlever.

Sauf en de rares gisements l'extraction du phosphate s'est faite à ciel ouvert. Dans celui de Templeux-la-Fosse (Somme), qui faisait exception, la craie phosphatée était exploitée par galeries, atteignant jusqu'à 3 kilomètres de longueur, sous la colline du Bois de Nurlu (1).

A la veille de la guerre de 191 A, cette industrie depuis longtemps déclinante, touchait à sa fin. En moins de trente années, la grande provision de phosphate, accumulée dans le Nord du Bassin parisien, était pour ainsi dire épuisée, et l'on peut ajouter, principalement au bénéfice de l'agriculture étrangère. De quelques gîtes seulement il est resté, au total, plusieurs centaines de milliers de tonnes de craie phosphatée, réservées pour la métallurgie et l'agriculture.

APERÇU BIBLIOGRAPHIQUE. — Il ne peut être question de passer en revue, une à une, les nombreuses publications consacrées aux phosphates sénoniens de France. Deux auteurs français ont contribué beaucoup plus que tous les autres à faire connaître ce qu'on appelait couramment les phosphates de la Somme ou de la Picardie, quelle qu'en fut la provenance : le chimiste Henri Lasne, qui s'est intéressé aux phosphates de Beauval, d'Orville et des centres voisins, au début même de leur mise en exploitation, et, surtout, mon maître, J. Gosselet, lequel a observé de près une série de gisements. La révision des feuilles de Cambrai et d'Amiens, sous la direction de J. Gosselet, au temps où l'exploitation des sables battait son plein, m'a permis de réunir de nombreux matériaux d'études et des observations personnelles, dont je ferai état chemin faisant.

A la vérité, F. L. Cornet (2), dans une étude des phosphates des environs de Mons, remontant à 1886, avait répondu d'avance, et d'heureuse façon, à plusieurs questions importantes que devait poser l'analyse des gîtes français : Formation des sables phosphatés, mécanisme du creusement des poches, origine première de l'acide phosphorique, tous ces problèmes avaient été traités par F. L. Cornet, et résolus autant que faire se pouvait. Il suffisait d'en appliquer la solution à nos gisements pour que la genèse s'en trouvât grandement éclairée.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE LA FORMATION PHOSPHATÉE.

En s'inspirant, avant tout, des observations des auteurs précités, on peut se représenter la formation dans ses grandes lignes de la façon suivante : Soit que le dépôt ait été discontinu dès le principe, soit que l'érosion n'en ait respecté que des témoins, la formation phosphatée se décompose en une série de gisements isolés, parfois largement séparés, et que ne relie aucune règle connue. L'exploitation a démontré que ces gisements ont une allure lenticulaire et une puissance variant de o à 25 mètres. En dehors des régions de Beauval et d'Orville, où les plus grandes épaisseurs ont été rencontrées, la craie phosphatée ne mesurait que quelques mètres.

On sait encore que le complexe phosphaté est caractérisé par B. quadrata, qu'il occupe la base

(1) H. DouxUtI. — Excursion aux phosphates de Templeux-la-Fosse. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXXVII, 1908, p. 189.)

(2) F. L. CORNET. — On the Upper cretaceous Series and the Phosphatic-Beds in the Neighbourhood of Mons (Belgium) (Quart. Journ. Geol. Soc., t. XL1I, 1886, p. 325-34o.)


même du Campanien et qu'à son contact la partie terminale de la craie à M. c. anguinum est durcie et perforée.

Postérieurement à l'émersion de la fin des temps secondaires, même lorsqu'elle était protégée par des terrains plus récents, la craie phosphatée a été soumise à des phénomènes de dissolution per descensum, sous l'influence des eaux météoriques, qui ont laissé, comme témoignage de leur intervention, un résidu comprenant les éléments insolubles et les moins solubles, c'est-à-dire un sable phosphaté. Dès lors, la formation s'est décomposée en deux parties, l'inférieure, constituée par ce qui reste de la craie phosphatée, et la supérieure, par le produit de décalcification. Pour des raisons assez mal élucidées, la destruction de la craie, loin de se poursuivre suivant le même rythme, s'est opérée plus activement en des points d'élection, phénomène qui a décalcifié la totalité de la craie phosphatée et engendré des r poches,., de sables phosphatés.

En général, la formation phosphatée est une, c'est-à-dire que la sédimentation phosphatée s'est poursuivie sans interruption au début du Campanien, pour engendrer un seul et unique amas.

Aux environs de Péronne, où le fait a été observé pour la première fois, j'ai signalé à Curlu (Somme), en 1890, l'existence de 3 horizons phosphatés distincts, séparés par de la craie blanche à B. quadrata, le supérieur seul ayant subi une décalcification partielle Dans la même région, à Hem-Monacu, d'après J. Gosselet (2), des puits auraient rencontré â couches de craie phosphatée riche, séparées par des craies blanches ou blanc jaunâtre, toujours un peu phosphatées.

Les gîtes d'Étaves (3) (Aisne) et d'Haravesnes (P.-de-C.) ont fourni un exemple de dédoublement de la formation phosphatée. En somme, ces récurrences se comptent, et la concentration de la craie phosphatée en une seule couche doit être tenue pour une règle, soumise à de rares exceptions.

La coupe d'une carrière de Cologne (Somme), publiée par J. Gosselet en 1900, accuse un maximum de teneur à la base et un minimum dans la zone moyenne, avec la répartition suivante de bas en haut :

Épaisseur de o m. 80, titrant 5o-55 p. 100 de phosphate de chaux; Épaisseur de 3 m. 20, titrant 40 p. 100 de phosphate de chaux; Épaisseur de 2 mètres, titrant i5-3o p. 100 de phosphate de chaux; Épaisseur de 1 mètre, titrant 40 p. 100 de phosphate de chaux.

Un autre exemple, signalé par le même auteur (5), est relatif au gîte de Crécy-en-Ponthieu (Somme). En 1901, la carrière Valteau exploitait une craie phosphatée se décomposant en

(I) L. CAYEUX. — Coup d'oeil sur la composition du Crétacé des environs de Péronne. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XVII, 1890, p. 227-2/15.) ---- -- ---1- -

(2) J. GOSSELET. -' Note sur les gites de phosphate de chaux d Hem-Monacu, d Ltaves, du Ponthieu, etc. (Ann. Soc.

Géol. Nord, t. XXIV, 1896, p. 119.) - - - -

(3) Ibid., Observations géologiques faites dans les exploitations de phosphate de chaux en 1901. (Id., t. XXX, 1901, p. 236.)

- (4) Ibid. — Note sur les gites de craie phosphatée des environs de Ptoisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900, p. 68.) - 1 1 1 ,. -1

(5) Ibid. — Observations géologiques faites dans les exploitations ae phosphate de chaux, en 19 o 1. (Ann. Soc. Géol.

Nord, t. XXX, 1901s p. 216.)


3 couches distinctes, titrant respectivement de bas en haut : 4t p. 100, 58 p. 100 et 38 p. 100.

Dans l'espèce, c'est l'horizon moyen qui est le plus riche.

Ces irrégularités, probablement moins rares que les données réunies en la matière ne l'enseignent, s'expliqueront plus tard d'une façon très simple. Je me borne à affirmer, pour l'instant, qu'elles ne tiennent nullement à des variations de la source première de l'acide phosphorique.

CONSTITUTION DES PHOSPHATES. - Sur la constitution des phosphates, des opinions fort divergentes ont été formulées.

Dès 1888, St. Meunier (1) reconnaissait, tant dans la craie de Ciply que dans celle de Beauval, des rr grains arrondis, parfois sphéroïdaux ou ovoïdes. Les uns sont constitués par le phosphate presque jusqu'à leur centre; les autres n'ont qu'un revêtement phosphaté mince autour d'un fragment crayeux. Dans le premier cas, les grains sont parfois formés de couches concentriques.; ils donnent alors entre les nicols croisés la croix noire tournantes.

L'année suivante, P. Termier (2), examinant quelques plaques minces de la craie phosphatée de Beauval, y déterminait de petits nodules assimilés à des concrétions, engendrées sur place, pendant ou après le dépôt de la craie. L'auteur les a décrits comme des grains simples, ou complexes, donnant une ou plusieurs croix noires. A la vérité, il s'agit non de concrétions, mais de sections de Foraminifères, comportant une ou plusieurs loges. P. Termier a mentionné, en outre, l'existence d'éléments en forme de bâtonnets, comprenant de rr petits cristaux allongés d'apatiter, des bâtonnets, en partie amorphes, en partie constitués par des rr cristaux d'apatite. Ces derniers matériaux se rapportent, sans doute possible, les uns, à des fragments de tissu osseux, et les autres à des prismes d'Inocérames, plus ou moins envahis par du phosphate de chaux.

Les précédentes études de St. Meunier et de P. Termier n'ont réservé aucune place aux organismes dans la constitution des éléments phosphatés. En 1890, H. Lasne (3) voyait dans les grains de phosphate autant d'organismes, attribués pour partie à des Foraminifères, déterminés par Schlumberger, alors que d'autres représentent peut-être des cralgues primitivement calcairesn.

La question de la constitution des craies et sables phosphatés, que les précédents auteurs étaient loin d'avoir résolue, a réalisé des progrès décisifs avec l'étude de A. Renard et J. Cornet (El) sur la nature et l'origine des roches phosphatées. En procédant à l'analyse microscopique des phosphates de Beauval et d'Orville, A. Renard et J. Cornet ont reconnu : 10 des moules de Foraminifères, entourés d'une zone de phosphate pur, réagissant sur la lumière polarisée en donnant des croix noires; 20 des fragments de tissu osseux, de nature cristalline; 3° des particules minérales en nombre restreint; 40 des particules d'aspect amorphe, jouant un rôle important, et 50 des concrétions microscopiques assez fréquentes. A tous ces matériaux, il faut ajouter, s'il s'agit d'une craie phosphatée, et non d'un résidu de décalcification, des éléments qui figurent normalement dans toute craie.

Le précédent tableau est resté jusqu'à ce jour la seule image quelque peu précise que nous ayons des craies et sables phosphatés à B. quadrata.

<1( qt. MEUNIER. — Conditions géologiques du gisement phosphaté de Beauval. (C. R. Ac. Sc., t. CVI, 1888, p. 216.

(2) P. TERMIER. — Étude au microscope de la craie et des nodules phosphatés, in OLRY. — Le phosphate de chaux et les établissements Paul Desailly, 1889, p. 51-54, fig. 2-16.

(3) H. LASNE. — Sur les terrains phosphatés des environs de Doullens. (B. S. G. Fr., 3° S., t. XVIII, p. 453 et ho à.)

(4) A. RENARD et J. CORNET. - Recherches micrographiques sur la nature et l'origine des roches phosphatées. (Bull. Ac.

roy. Belgique, 3" S., t. XXI, 1891, p. 126-160.)


Pour de multiples raisons, je vais soumettre la formation phosphatée sénonienne du Bassin de Paris à une étude d'ensemble très détaillée. Bien que pleine de promesses, cette étude n'a jamais été faite, et il est souhaitable, n'est-il pas vrai, qu'elle le soit, par quelqu'un qui a pu visiter, à maintes reprises, les gisements en cours d'exploitation. Il n'est pas exagéré de dire qu'elle est appelée à fournir des éléments d'information de première importance pour l'histoire des phosphates sédimentaires, en général. Et l'on peut ajouter que, mieux que toutes les autres, la formation en question se prête à une analyse, très nuancée au point de vue océanographique.

J'étudierai successivement :

a. Les craies et sables phosphatés; (2. Les matériaux grossiers constituant la base de la craie phosphatée; y. Les silex de la craie phosphatée; J. Le mur de la formation phosphatée et ses modifications; s. Les poches de sables phosphatés; Z. Les mouvements qui ont affecté le fond de la mer, avant, pendant et après le dépôt de la craie phosphatée.

Et je développerai pour terminer quelques considérations generales (YI).

a. LES CRAIES ET SABLES PHOSPHATÉS.

En abordant ce sujet, il ne faut pas perdre de vue qu'une seule question importe, la constitution et l'origine des craies phosphatées. L'enrichissement naturel de ces craies pour engendrer des sables phosphatés n'est, en effet, qu'un épisode d'origine continentale, dénué d'intérêt, au point de vue du problème de la formation des phosphates, en général, et des phosphates du Bassin de Paris, en particulier. D'autre part, la transformation des craies en sables est synonyme d'élimination d'un certain nombre d'éléments, sans la moindre addition compensatrice de matériaux nouveaux. Pour toutes raisons, il est logique d'accorder le maximum d'attention aux craies phosphatées, et de reléguer au second plan l'analyse des sables phosphatés.

al. CRAIES PHOSPHATÉES.

On peut dire de toute craie phosphatée, qu'elle dérive d'une vase crayeuse normale, additionnée de matériaux phosphatés. De cette addition résulte pour la craie un changement de coloration et de texture. Le plus souvent, la roche est teintée en gris, ce qui la fait désigner couramment sous le nom de craie grise, mais elle est fréquemment brunâtre ou brune. C'est en même temps une craie grenue et parfois grossière, de consistance faible, avec une grande aptitude à se désagréger.

Les matériaux phosphatés, dont la présence entraîne ces modifications de nature physique, se résolvent en grains teintés en brun de plusieurs nuances, de forme générale globuleuse ou


irrégulière, de taille variant avec les gisements, et l'on peut ajouter avec les différentes parties d'une coupe donnée. Dans le gisement de Beauval, où j'ai observé les éléments phosphatés les plus petits, le diamètre moyen des grains oscille entre o mm. 15 et o mm. 2. Ailleurs, il est susceptible d'atteindre o mm. 5 et jusqu'à 1 millimètre et plus. Des échantillons, gros comme le poing, peuvent même réunir des grains phosphatés de dimensions extrêmement différentes, conséquence d'un défaut de préparation mécanique des matériaux, qui est d'ailleurs la règle.

Tout comme les craies de composition normale, celles qui sont phosphatées se décomposent en deux parties bien distinctes, correspondant à des éléments organiques et minéraux, d'une part, et à une gangue, d'autre part.

1° MATÉRIAUX AUTRES QUE LA GANGUE. - On y peut reconnaître différentes catégories d'éléments, pour ainsi dire représentées dans la totalité des craies phosphatées étudiées. Ce sont : a. des grains phosphatés à noyaux organiques; b. des grains phosphatés dépourvus d'empreinte organique; c. des organismes libres; d. des débris de tissu osseux; e. des concrétions submicroscopiques ; f. des matériaux crayeux et phosphatés remaniés; g. et des éléments minéraux, autres que le phosphate de chaux.

A. Grains phosphatés à noyaux organiques. - Dès l'abord, l'attention est attirée par une très forte proportion de grains, renfermant des Foraminifères reconnaissables et de conservation souvent parfaite (Pl. VIII, fige 2a, a, b, c, fig. 25, a, b). Chaque élément de cette catégorie, qui vient généralement en première ligne, se décompose en deux parties: un Foraminifère complet, avec ses loges remplies de phosphate et une enveloppe de phosphate pur, hyalin, d'épaisseur le plus souvent réduite (fig. 2a, a, b, c), et, par exception, susceptible de l'emporter sur la coquille et son remplissage.

Regardoas de près ces matériaux. Les loges sont presque toujours remplies de phosphate brunâtre, plus ou moins souillé d'impuretés, et complètement amorphe. Dans une foule d'individus, les coquilles sont entières et d'excellente conservation. Entre les nicols croisés, elles ressortent avec une extrême netteté, le fond des préparations montrant une foule d'amorces de croix noires et les teintes irisées de la calcite.

Les premiers indices de destruction s'observent généralement dans les cloisons, progressivement envahies par du phosphate, sans qu'il reste finalement la moindre trace de leur existence sur leur emplacement. Tous les stades s'observent jusqu'à disparition intégrale de la coquille.

Par exception, dans une craie phosphatée d'Étaves (Aisne), presque tous les Foraminifères sont en voie de destruction. En moyenne, les individus à noyaux organiques conservés l'emportent sur ceux qui n'ont rien gardé de leurs inclusions organiques. Encore faut-il observer que parmi les grains dépourvus de ces inclusions, il peut s'en trouver qui se réclament d'une tout autre histoire, sans qu'il soit possible d'en faire la discrimination.

L'enveloppe hyaline, qualifiée d'enduit transparent par A. Renard et J. Cornet, enrobe indistinctement tous les éléments, mais elle peut manquer autour de la presque totalité des grains phosphatés de quelques gisements. Tel est le cas pour celui d'Haravesnes (P.-de-C.). Toujours incolore, ou moins teintée que le produit de remplissage des loges, elle présente une structure très finement concentrique, avec quelques divisions radiales (fig. 24). A l'opposé du remplissage des loges, cette auréole agit tout entière sur la lumière polarisée, et se pare de teintes gris ardoise de faible intensité, susceptibles d'échapper en mauvaise lumière. Il est de règle que la couronne hyaline commence par niveler toutes les inégalités de la surface des Foraminifères, dont elle


laisse transparaître le dessin quand elle est très mince. En continuant à se développer, elle imprime finalement aux grains une forme globuleuse qui ne trahit en rien la morphologie des organismes inclus, pour peu qu'elle acquière une certaine épaisseur.

Une pareille constitution implique pour le moins deux processus de formation. Au noyau correspond, si l'on en juge par les apparences, une phase de remplissage des loges. Quant à l'enveloppe, elle paraît résulter d'un phenomene de concretionnement de la matiere phosphatee, précipitée dans des eaux agitées autour d'éléments en suspension.

Notons-le immédiatement, la matière phosphatée qui occupe les loges n'est nullement un produit de remplissage, comme on l'enseigne depuis longtemps. Pour le démontrer, on peut faire appel à une série de témoignages concordants : 1° la matière, en question, revêt la physionomie des ciments crayeux phosphatisés, dont il sera question plus loin, et jamais elle n'est concrétionnée comme le phosphate qui se concentre dans des vides; 2° la destruction progressive des coquilles, par épigénie, engendre un phosphate inséparable de celui des loges; 3° enfin, l'analyse du phosphate inclus dans les Foraminifères, en s'aidant de forts grossissements, y révèle la présence, avec une très grande fréquence, de minuscules témoins crayeux, faciles à mettre en évidence entre les nicols croisés. De pareils témoins peuvent se multiplier beaucoup, si bien qu'en réalité, * il existe toutes les transitions les plus ménagées entre les remplissages exclusivement crayeux et les moules exclusivement phosphatés. Il en résulte que l'introduction du phosphate dans les chambres de Foraminifères est l'oeuvre d'un phénomène d'épigénie, développé aux dépens d'une vase crayeuse qui les remplissait au préalable. Il est intéressant d'observer que tel est également le mécanisme de la fixation de la silice et de la glauconie dans les Foraminifères.

En général, le corps principal des grains est souillé d'impuretés qui peuvent figurer, en même temps, dans l'enveloppe superficielle, mais en très faible proportion. Tantôt, la matière en cause se borne à piqueter le fond phosphaté de ponctuations gris sale à contours mal définis; tantôt, elle se concentre en mouchetures, en flocons, en larges taches aux limites incertaines, de couleur grise ou gris noirâtre, d'aspect sale, réparties capricieusement, et masquant le phosphate partout où elle se développe. Des grains acquièrent de ce chef une opacité partielle. Avec de forts grossissements ces concentrations se résolvent en une infinité de ponctuations grisâtres, mal individualisées. Il faut voir dans ce produit un résidu minéral d'origine organique, susceptible d'abonder, par suite de l'extrême fréquence des restes organiques dans le milieu. C'est la même matière qu'on trouve, par exemple, dans les plaques d'Oursins, les articles de Crinoïdes, etc., dont la transparence peut être troublée complètement, quand elle est très répandue. Par son développement à dose très changeante, elle contribue à faire varier la physionomie des sections minces, avec tous les passages entre un milieu pur et limpide et un milieu extrêmement souillé par des impuretés.

Il s'en faut de beaucoup que les Foraminifères soient les seuls organismes fixateurs de phosphate de chaux. En fait, tous les débris organiques, susceptibles de figurer dans une craie blanche sénonienne, peuvent être enrobés à leur tour dans une gaîne de phosphate, à structure concentrique, et d'épaisseur généralement réduite. En moyenne, ce sont plutôt des raretés dans la craie phosphatée. A l'exemple des Foraminifères, ils se montrent réfractaires à la phosphatisation, mais dans une moindre mesure. Tel est le cas pour des prismes d' Inocérames, le plus souvent


dépourvus de traces d'épigénie, de restes d'Échinodermes variés, de spicules d'Éponges calcifiés, etc., qui ont subi ou non un commencement de pseudomorphose. D'une manière générale, les restes de Bryozoaires se prêtent davantage à la minéralisation. J'ignore si le dimorphisme du carbonate de chaux est pour quelque chose dans les variantes observées.

La faune de Rhizopodes, qui joue un rôle capital dans la fixation du phosphate de chaux, est à base de Textularia pélagiques, à test relativement épais.

B. GRAINS PHOSPHATÉS DÉPOURVUS D'EMPREINTE ORGANIQUE (Pl. vill, fig. 2^-2 5 et fig. 26). —

Dans leur diagnostic des craies phosphatées de la Somme, A. Renard et J. Cornet M ont réservé une place importante à des particules d'aspect amorphe, ayant à peu près la même dimension que les moules internes, auxquels ils se rattachent finalement. Ce rr sont eux-mêmes des moules internes, mais dont les traits caractéristiques sont plus ou moins effacés. Il en est qui laissent entrevoir vaguement la disposition des loges, d'autres ont conservé les contours des Foraminifères, d'autres, enfin, sont tellement modifiés par des actions postérieures, que toute trace de structure interne ou externe est effacéer,. Pour eux cria majorité de ces grains sont des moules internes de Rhizopodes,, Nous avons vu plus haut que la coquille des Foraminifères pouvait disparaître peu à peu, en se fondant par phosphatisation progressive dans la masse du remplissage des loges sans laisser de trace. Il y a donc certainement des grains dépourvus d'empreinte organique, à rattacher par continuité aux éléments de la première catégorie, et il se peut qu'il y en ait beaucoup parfois.

Mais dans maintes craies phosphatées, dont les Foraminifères inclus dans les grains à enveloppe zonaire sont d'excellente conservation, il existe de nombreux éléments qui ne se rattachent aux précédents par aucune transition, et dont l'origine est autre. Ce sont, à n'en pas douter, des fragments de craie ballottés par les flots, usés, convertis en globules, et finalement phosphatisés à la manière du remplissage des loges de Foraminifères (Pl. ix, fig. 27fig. 28, c). Après quoi, ils sont, ou non, revêtus d'une gaîne de phosphate cristallisé, du même type que celle qui enrobe les Foraminifères, etc. Rien ne les distingue du phosphate inclus dans les chambres de Foraminifères, le point de départ étant, dans les deux cas, une petite portion de vase crayeuse phosphatisée. L'existence de cette catégorie d'éléments n'a rien d'hypothétique, car on peut observer une série de stades intermédiaires entre le fragment de craie, à peine envahi par le phosphate, et les matériaux ne contenant que d'insignifiants vestiges crayeux. Quant à fixer la part qui revient à ces grains dans la collection des éléments entièrement phosphatisés, il n'y faut pas songer, attendu que tout critérium morphologique fait défaut. J'incline à croire qu'elle est très appréciable dans certaines craies du Bassin de Paris. Les craies phosphatées d'Étaves (Aisne) et d'Orville (Somme) fournissent à cet égard d'excellents éléments de démonstration. Nombreux y sont les grains de craie visibles à tous les stades de minéralisation (Pl. ix, fig. 28). En étudiant les craies phosphatées de Belgique, nous apprendrons que ce processus de formation de grains, dépourvus d'empreinte organique, peut revêtir une grande généralité. Bref, nous sommes en présence de phénomènes de convergence parfaitement caractérisés, aboutissant à des résultats absolument identiques.

Entre les nicols croisés, les grains de ce type se révèlent isotropes comme les premiers, exception faite pour l'enveloppe de phosphate pur, laquelle peut manquer dans certaines craies.

(1) A. F. RENARD et J. CORNET. — Op. cit., p. 13-4-135.


G. ORGANISMES LIBRES. — Les organismes, exempts d'enduits phosphatés, appartiennent à tous les groupes qui interviennent dans la constitution des craies phosphatées. En particulier, dans certaines variétés, nombreux sont les Foraminifères à test conservé, remplis de phosphate de chaux et dépourvus d'enveloppe hyaline. En l'espèce, les grains ne comportent qu'un seul type de phosphate développé par substitution.

Il peut exister également, mais en proportion infime, des Foraminifères, tout entiers calcaires, remplissage compris. De même, on observe, avec non moins de rareté, des prismes d'Inocérames, des restes de Brachiopodes et d'Échinodermes que la phosphatisation n'a pas effleurés, et tous sans enduit phosphaté. Ces exceptions existent, même dans les craies phosphatées les plus riches.

D. DÉBRIS DE TISSU OSSEUX. - (Pl. vin, fig. 25, d; fig. 26, c; pl. VIII, fig. 27, d et fig. 28, e).

— A.-F. Renard et J. Cornet ont été les premiers à signaler l'existence de fragments de tissu osseux dans les craies phosphatées de la Somme, et ils en ont donné une figuration qu'on ne peut souhaiter plus exacte. Si leur présence est constante dans les coupes minces, ce ne sont jamais des éléments très répandus. Quelques individus, et par exception, une ou plusieurs dizaines au maximum par préparation, tel est leur degré de fréquence. Toujours visibles aux plus faibles grossissements, avec des dimensions très variables, ils mesurent tout au plus quelques dixièmes de millimètre, suivant leur plus grande longueur. Leur faciès est constamment celui d'éclats, d'esquilles, de débris anguleux de forme très irrégulière, tous témoignant d'une fragmentation poussée à l'extrême. Ils tranchent sur le reste, autant par leur pureté que par leur état de division. Tour à tour incolores, jaune paille très pâle, ou jaune un peu ambré, et d'aspect très limpide, ils réagissent sur la lumière polarisée sans extinction franche, avec des teintes gris ardoise souvent zonaires, et fréquemment des ombres roulantes, rappelant celles du quartz déformé, sauf que la biréfringence est plus faible. A ces caractères, qui les distinguent du premier coup des éléments voisins, il faut ajouter une microstructure spéciale, qui est celle du tissu osseux des Vertébrés. Mais, je le note, une fois pour toutes, quantité de débris qui manifestent les propriétés indiquées, sont complètement dépourvus de corpuscules osseux et de canalicules.

En fait, on est conduit à attribuer au groupe des Vertébrés, et dans l'espèce aux Poissons et aux Sauriens, des éléments qui, à défaut de microstructure caractéristique, ont la morphologie, la coloration, la pureté et les caractères optiques des restes qu'on peut considérer comme typiques.

Observons, en passant, qu'il n'y a pas nécessairement de rapport entre la fréquence des débris submicroscopiques et microscopiques en question et celle des dents de Squales et ossements qu'on a signalés en grand nombre, lors de l'exploitation des phosphates. Le tout doit être retenu comme témoignage de l'intervention des Poissons et des Reptiles, dans une mesure certainement importante, d'un bout à l'autre de la formation des craies phosphatées. Le mécanisme de la fragmentation des éléments du squelette, dans un milieu tel que celui de la craie, est pour moi d'une grande obscurité.

E. CONCRÉTIONS SUBMICROSCOPIQUES. — Le terme concrétions est employé ici dans son acception propre, en ce qu'il s'applique exclusivement aux éléments, résultant d'un phénomène de concrétionnement. Dans toutes les coupes minces on compte quelques grains globuleux, voire rigoureusement sphériques, ou de forme ellipsoïdale, de la taille de ceux qui englobent les Foraminifères, ou un peu plus gros, caractérisés par une grande limpidité et par l'existence


d'une structure finement concentrique, s'étendant presque jusqu'au centre des éléments et en tous points pareille à celle de l'enveloppe des grains de la première catégorie.

Entre les nicols croisés, de tels éléments montrent une croix noire très nette. A.-F. Renard et J. Cornet(l) en ont signalé l'existence ainsi que l'analogie indiquée plus haut avec l'enveloppe hyaline des grains.

F. MATÉRIAUX CRAYEUX ET PHOSPHATÉS REMANIÉS (Pl. VIII, fige 2 5-2 6; pl. IX, fige 27-28). Cette catégorie d'éléments, qui paraît avoir échappé complètement aux premiers investigateurs, est, sans contredit, la plus instructive de toutes, pour l'étude des conditions du milieu générateur de la craie phosphatée. On peut dire que la totalité des craies analysées renferme, en proportions variables, tantôt très faibles et, tantôt, très élevées, des matériaux phosphatés, dont le remaniement s'affirme à première vue. Ces matériaux se répartissent en trois catégories principales : a. Les craies phosphatées de type normal, et surtout celles qui réservent une grande place aux éléments dont il va être question, renferment des fragments de craie (fig. 25, f; fig. 26, d; fig. 27, f et fig. 28, a, c), de forme anguleuse ou arrondie, exceptionnellement sphérique ou ellipsoïdale, revêtus, mais pas toujours, d'une fine auréole hyaline de phosphate cristallin, et souvent en voie d'épigénie. Ces matériaux, entièrement ou foncièrement crayeux, se réclament d'une craie de grande finesse, extrêmement pauvre en organismes, comme il s'en trouve dans l'assise sous-jacente à Micraster cor anguinum. Rares ou très rares dans les craies phosphatées à texture fine, ces débris de craie peuvent acquérir une notable fréquence dans les craies phosphatées riches en éléments de la deuxième catégorie.

b. Celle-ci réunit de volumineux matériaux, dépassant de beaucoup la taille des grains ordinaires, mesurant une fraction de millimètre, un millimètre et davantage (Pl. ix, fig. 28). Presque tous sont remarquables par leur forme globuleuse, fournissant des sections circulaires et elliptiques d'une régularité parfaite (b). Les plus volumineux sont irréguliers (a), voire très anguleux, c'est-à-dire que leur morphologie est tout autre que celle des éléments plus petits. Tous sont constitués sur le modèle suivant : On y trouve des Foraminifères entiers ou fragmentaires, le plus souvent à l'exclusion d'autres organismes, mais pouvant être accompagnés de tronçons de prismes d'Inocérames, de grains phosphatés renfermant ou non des Foraminifères, etc. Certains de ces complexes sont pétris de Foraminifères. D'autres, plutôt exceptionnels, réunissent des grains phosphatés en très grand nombre.

L'examen de ces matériaux, entre les nicols croisés, permet d'observer une foule de. stades intermédiaires, entre les types exclusivement crayeux et ceux qui sont entièrement phosphatisés, gangue comprise, les termes de transition réunissant la très grande majorité des grains.

Comparée à celle de la craie qui les englobe, leur constitution révèle des dissemblances très marquées : différences dans les éléments inclus de part et d'autre, différences dans leur degré de fréquence, susceptibles d'être très accusées, différences dans le degré de phosphatisation des gangues, etc. Par exemple, un complexe remanié possède un ciment tout entier converti en phos-

(I) A. F. RENARD et J. CORNET. — Op. cit., p. 135-136.


phate, alors que la gangue est restée crayeuse; un autre, pétri d'inclusions organiques, gît dans une plage qui en est pauvre. Des éléments phosphatés, organiques ou non, situés en bordure des complexes peuvent, être tronqués, les parties supprimées par ablation ne se retrouvant jamais dans le voisinage. De même, certains de ces matériaux sont nettement fragmentaires, sans qu'on puisse retrouver sur place les parties manquantes (fig. 28, d). De surcroît, les complexes remis en mouvement sont généralement revêtus d'une gaine a structure concentrique, pareille à celle des grains. Bref, tout concourt à démontrer que ce sont des corps réellement étrangers au milieu occupé, et mis en place tels qu'ils sont aujourd'hui.

A défaut d'autres éléments d'information, on serait enclin à attribuer une triple origine à ces débris. Par leur composition organique, les uns évoquent l'idée de matériaux empruntés à la craie à Micraster cor testudinarium, relativement riche en Foraminifères, et, notamment, en Textulaires. Ceux qui sont très pauvres en débris organiques ont les plus grandes affinités avec la craie à M. c. anguinum typique. Quant aux complexes chargés de grains de phosphate, ils paraissent se réclamer d'une craie phosphatée détruite sur le fond de la mer. Ainsi que nous l'apprendrons plus loin, cette conclusion n'exprime qu'une partie de la vérité.

Il est un point sur lequel l'hésitation n'est pas possible. Tout prouve que ces éléments volumineux et globuleux sont assimilables à de petits galets, engendrés sur le fond de la mer, sans la moindre intervention de la terre ferme, question qui rappellera bientôt notre attention. Une craie phosphatée, telle que celle d'Étaves (Pl. ix, fig. 28), n'est pas autre chose qu'un poudingue phosphaté à petits éléments.

c. L'étude des matériaux de la dernière catégorie plaide en faveur d'un double remaniement.

Dans une craie phosphatée d'Orville, prélevée à 5 mètres de la base (car. Bernard), j'ai observé un complexe constitué de la manière suivante : L'élément principal est un morceau de craie phosphatée, mesurant environ 1 millimètre de plus grand diamètre, entouré d'une gaîne de phosphate pur, incolore et cristallin, qui en accentue l'individualité et en fait un corps étranger dans le milieu. De couleur gris jaunâtre sale, il emprisonne des grains de phosphate de chaux, beaucoup plus espacés que dans la craie phosphatée enveloppante. Ce grand élément englobe un débris de craie phosphatée, d'apparence et de composition toutes différentes du reste, revêtu d'une enveloppe de phosphate pur et cristallin, qui souligne son indépendance du complexe.

L'interprétation qui s'impose, pour rendre compte d'une semblable association, est la suivante : l'inclusion crayeuse a été empruntée à une craie phosphatée en voie de formation, remise en mouvement et transportée sur un fond, où s'accumule une autre craie phosphatée à laquelle elle est incorporée. De celle-ci sont détachés des fragments, eux-mêmes remaniés avec leurs inclusions de la première craie, et entraînés dans un autre milieu, où une vase crayeuse phosphatée est en train de se déposer. Pour estimer à sa juste valeur un pareil enchaînement d'événements, il faut ajouter qu'il revêt une certaine fréquence dans la craie phosphatée sénonienne du Nord de la France.

Notons, sans y insister pour l'instant, que l'étude des minerais de fer de Lorraine, nous a révélé des faits du même ordre, avec cette différence, qu'en l'espèce, le double remaniement est tout à fait exceptionnel, alors que la remise en mouvement, non répétée, est d'une grande fréquence.


G. ÉLÉMENTS MINÉRAUX AUTRES QUE LE PHOSPHATE DE CHAUX. — J'aurai dit l'essentiel à cet égard, après avoir signalé l'intervention tout à fait accidentelle d'une très faible proportion de glauconie dans une craie faiblement phosphatée, remaniée à la base de la craie à Bélemnitelles, et l'absence absolue de grains de quartz dans les coupes minces.

Point capital, la transformation minéralogique profonde subie par la craie, devenue phosphatée et grossière, n'entraîne nullement l'introduction de minéraux détritiques dans les coupes minces. A ce point de vue, la craie phosphatée se comporte comme la craie blanche très pure du mur, tellement pauvre en particules minérales détritiques qu'il est de toute impossibilité d'observer un seul grain de quartz clastique dans les coupes minces. Si, contre toute attente, un trouble important s'est produit dans l'apport détritique, l'examen des sables de décalcification auquel il sera bientôt procédé nous en avertira. Tout se passe, en conséquence, comme si la perturbation profonde, qui prélude au dépôt de la craie phosphatée, n'avait changé en rien les rapports de la région considérée avec la terre ferme, conclusion qui ne manquera pas de rappeler notre attention en temps utile.

20 GANGUE DES CRAIES PHOSPHATÉES (Pl. VIII, fig. 2 5, g; fige 26, e; pl. IX, fig. 27, h). — L'analyse de la gangue fournit un élément d'observation de première importance que les observateurs précités ont négligé de prendre en considération. Qu'une craie, aussi profondément différenciée que la craie phosphatée, possède une gangue d'une extrême finesse, en tous points pareille d'aspect au ciment de la craie blanche à Micraster cor anguinum et de la craie blanche à B. quadrata, c'est un fait absolument inattendu. Tel est pourtant le cas général. Les craies phosphatées de Beauval, d'Orville, d'Étaves, etc., se ressemblent toutes à ce point de vue. Les matériaux phosphatés viennent-ils à diminuer de fréquence, de manière à laisser plus d'espace à la gangue, celle-ci réalise vraiment le caractère du ciment des craies blanches typiques (fig. 2 5, g).

Du fond cryptocristallin se détachent quelques minuscules débris de Foraminifères à coquille très fine, orientés en tous sens, parfois un petit Foraminifère entier, et rarement d'autres matériaux qu'on puisse identifier.

Bref, entre les éléments en présence dans la craie phosphatée, il y a, pour ainsi dire, un désaccord profond. On voit, d'une part, des matériaux relativement grossiers, comprenant des grains phosphatés, des morceaux de craie remaniés, parfois assez nombreux pour faire de la roche un véritable gravier phosphaté, ainsi que d'innombrables Foraminifères d'apparence robuste, et, d'autre part, une craie très fine, pauvre en Foraminifères, caractérisés par des coquilles petites et d'épaisseur réduite. Le contraste ne saurait être plus marqué. Le moment n'est pas venu de l'expliquer.

Par exception, cette gangue se transforme en calcite (Etaves) [fig. 27, h] et il arrive qu'elle soit envahie par du phosphate (fig. 26, e). Sa minéralisation est en moyenne, chose rare, en dehors de la base de la formation. Les craies phosphatées typiques de Beauval, d'Orville, etc., étaient des craies à gangue crayeuse normale. Au fond, les exemples de phosphatisation du ciment se ramènent à deux types : 10 Des craies phosphatées d'Étaves (Aisne) ont fixé une proportion très appréciable de phosphate de chaux sous une forme généralisée. Dans l'espèce, le phosphate de chaux imprégnant la gangue trahit sa présence par la coloration du ciment en jaune et par une certaine opacité.

En réalité, cette gangue est restée très crayeuse, et, c'est par exception, que la phosphatisation


a suffisamment progressé pour ne laisser subsister de la craie que de minuscules témoins, très fréquents, il est vrai. Le plus souvent, la matière phosphatée constitue une trame insaisissable tant elle est légère. En ce cas, le microscope donne l'impression que le fond crayeux garde sa continuité; 2° Une seconde manière d'être nous fait assister à la formation de concrétions submicroscopiques ou microscopiques, caractérisées par la substitution du phosphate de chaux à une partie du ciment. Les noyaux, partiellement minéralisés, affichent des contours irréguliers, et leur limite souvent indécise ne correspond jamais à une gaine de phosphate pur et cristallisé. En outre les plages ainsi envahies sont susceptibles de se mouler sur tous les éléments qui se trouvent en marge. En quoi, il s'agit de concrétions typiques.

Il ressort, en toute clarté, de notre analyse, qu'une certaine quantité de phosphate de chaux s'est fixée dans la craie, après la mise en place des matériaux phosphatés et autres. D'ores et déjà, se dégage la notion de deux temps de formation, question sur laquelle j'aurai à revenir, ne fut-ce que pour établir un parallèle entre les milieux qui ont engendré les minerais de fer oolithique et ceux qui ont donné naissance aux gisements de phosphate de la craie sénonienne.

COMPOSITION CHIMIQUE DES CRAIES PHOSPHATÉES. — Les analyses suivantes donnent une idée de la composition des craies phosphatées :

L 2. 3. h. 5.

- - - -

SiO2 o,4.5 o,4o 0,60 0,20 0,80 p. 100.

AI203. 0,48 o,36 5,4o 6,35 0,90 Fe~O~ 1,10 1,24 1,60 1,95 1,12 CaO. 54,00 53,8o 48,60 47,80 52,3o MgO 0,18 0,36 0,1 8 0,2 5 0,21 P2()5 1 2,10 2 1,20 2 1,52 26,20 8,53 FI 0,79 1,92 2,11 2,90 0,74 Ci. 0,10 0,20 0,21 0, 1 5 0,1 7 CO2 29,80 17,80 16,85 10,88 34,95 H20(perteaufeu). 1,20 2,86 3,11 3,56 o,55 100,20 100,14 100,18 100,24 100,27 P* 100 Phosphate de chaux 26/41/1 46,279 46,978 57,194 18,62

1. Craie phosphatée pauvre, Beauval (Somme).

2. Craie phosphatée d'Étaves (Aisne).

3 et 4. Craie phosphatée d'Étaves (Aisne).

5. Craie phosphatée pauvre d'Hardivilliers (Oise).


a5. SABLES PHOSPHATÉS.

(Pl. x, fig. 29.)

L'attaque prolongée des craies phosphatées par une eau faiblement acidulée libère tous les éléments phosphatés, et engendre un sable brunâtre groupant la totalité des produits insolubles et peu solubles. C'est par un processus analogue que les sables phosphatés ont pris naissance dans la nature.

Toutes les catégories de matériaux phosphatés, observés au microscope, s'y retrouvent, mais leur examen en est souvent rendu difficile, par l'épaisseur des grains, et l'opacité qui en résulte pour un grand nombre d'entre eux. Ceux qui laissent passer la lumière se détachent en gris, gris brunâtre; les autres sont gris noirâtre. Les restes de tissu osseux font exception en ce qu'ils sont toujours translucides.

Le résidu de dissolution comprend une foule de Foraminifères, à des états de conservation différents, et se répartissant en trois catégories : 1° Moules représentant des individus complets, ou réduits au remplissage d'une ou plusieurs loges (a); 2° Foraminifères très nombreux comportant une coquille incolore, dont les loges sont remplies de phosphate amorphe; 3° Foraminifères du type précédent, entourés d'une enveloppe de phosphate cristallin, caractérisée par une structure concentrique très fine, et réagissant sur la lumière polarisée par la formation d'une amorce de croix noire entre les nicols croisés. La distinction de la matière appartenant en propre à la coquille et à la couronne surajoutée est des plus aisées, en lumière blanche et entre les nicols croisés. L'auréole feuilletée est légèrement jaunâtre, alors que le test est absolument incolore. Et de plus, la première polarise et le second se révèle isotrope.

Le résidu comprend, en outre, de nombreux grains plus ou moins globuleux ou irréguliers (b), pourvus ou non d'une auréole de phosphate hyalin et n'évoquant aucune forme organique, des restes organiques identifiables, tels que prismes d' Inocérames tronçonnés, restes d'Échinodermes, etc. Ce sont exactement les matériaux des craies phosphatées plus ou moins faciles à identifier, avec une différence minéralogique qui retiendra bientôt notre attention.

Les éléments grossiers sont loin de faire défaut dans ces sables. Ils correspondent aux concrétions, nodules submicroscopiques et matériaux remaniés, susceptibles d'abonder dans certains sables. Vu leurs dimensions, ils ne se prêtent à aucune observation utile, au microscope.

D'une façon générale, les fragments de tissu osseux affectent un degré de fréquence, paraissant supérieur à celui qu'on observe dans les coupes de craies phosphatées — en tenant compte bien entendu de la réduction de volume subie par le produit. Ce sont de nombreux éclats aplatis, des débris anguleux, des esquilles, des bâtonnets, à peine teintés, nuancés de jaune, ou franchement jaunâtres, voire même brunâtres, tout en restant translucides. La collection est complétée par une sorte de poussière de fragments plus petits, se rattachant aux autres par nombre d'intermédiaires. La microstructure caractéristique est visible dans une forte proportion d'individus.

Les morceaux de dents et les écailles ne sont pas rares, et les débris perforés par des Algues ont une certaine fréquence. Tous ces matériaux, grands et petits, polarisent avec des teintes,


fonction de leur épaisseur, et souvent zonées. Tout naturellement, l'impression de plus grande fréquence que dans les craies phosphatées est une illusion, laquelle disparaît lorsqu'on examine ces craies entre les nicols croisés. Elle s'explique cette illusion par le fait que beaucoup de menus débris osseux, incolores ou très faiblement colorés, ne sollicitent pas l'attention au sein des gangues non teintées.

'Deux données, complètement restées dans l'ombre jusqu'à présent, ressortent de l'analyse des sables au microscope : 10 L'étude des craies phosphatées nous a appris qu'une foule de Foraminifères, libres ou inclus dans des grains, sont encore pourvus de leur coquille. Qu'advient-il de cette coquille calcaire, sous l'influence de la décalcification qui a converti les craies en sables, et, d'une façon plus générale, quel sort est réservé aux débris organiques calcaires non épigénisés, mais enrobés dans du phosphate de chaux?

Des Foraminifères, en proportion très élevée, qu'ils soient engagés ou non dans des grains, ont conservé leur coquille, parfaitement individualisée, sans la moindre modification apparente en lumière blanche, bien qu'elle soit invariablement phosphatisée. Quant aux autres débris, ils ont été envahis par le phosphate de chaux, dans une mesure impossible à fixer. Chose certaine, il en est de nombreux, tout entiers épigénisés, qui ne le sont que peu ou point dans la craie.

C'est ainsi qu'on peut observer des plaques d'Oursins, au réseau conservé, qui, restées calcaires dans la craie phosphatée, sont entièrement minéralisées dans les sables. Règle absolue, cette épigénie, consécutive de la décalcification de la craie, a donné naissance à du phosphate de chaux, dénué d'action sur la lumière polarisée. Seule, l'enveloppe des grains, à structure concentrique, est cristalline, c'est-à-dire qu'elle est restée ne varietur.

En sorte que les sables phosphatés représentent quelque chose de plus qu'un simple résidu de décalcification. Au lieu d'être dissous, les restes organiques calcaires, englobés dans du phosphate de chaux ont été phosphatisés dans une très large mesure, et les grains de craie, protégés par une gaîne phosphatée, ont subi le même sort. 11 s'ensuit qu'une quantité fort appréciable de phosphate de chaux a été remise en solution, et qu'il en est résulté des phénomènes d'épigénie, pour ainsi dire sur place (1). Cette question de migration de l'acide phosphorique, au cours de l'élaboration des sables phosphatés, est loin d'être élucidée, et je serais fort embarrassé pour déterminer les matériaux qui ont été mis à contribution, si tous ne l'ont pas été. Qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit là d'un temps de phosphatisation. qui figurera avec le numéro 3 dans l'histoire des craies phosphatées ; 2° En fixant la constitution des craies phosphatées, j'ai souligné le fait important que les coupes minces ne trahissent pas de modification sensible dans les apports détritiques qui sont ceux de la craie blanche normale. La concentration des matériaux, libérés par la décalcification, fournit un excellent moyen de contrôle à ce sujet. Or, l'analyse au microscope d'un grand nombre de prises d'essai dans des sables de Beauval et d'Orville confirme que le résidu insoluble comprenant tous les minéraux clastiques n'a pas changé de façon appréciable, ni dans le degré de fréquence, ni dans

(') L. C eux. — Migration d'acide phosphorique, consécutive de la décalcification des craies phosphatées à Belemnitella quadrata du Nord de la France. (C. R. Ac. Sc., t. ao6, 1938, p. 1239.)


le diamètre des matériaux. Cette donnée, dont l'intérêt théorique ne saurait échapper, est à rapprocher de la non-modification de la gangue crayeuse des craies phosphatées, par rapport à celle des craies normales du même horizon.

La décalcification des craies phosphatées, en libérant les impuretés insolubles, a fait apparaître une matière qui ne manque jamais, mais qui est représentée dans les résidus en proportions variables, je veux parler de la matière argileuse. La présence de cet élément explique l'état d'agrégation qu'offraient certains sables phosphatés. Dans ceux de Beauval, d'Orville, d'Étaves, etc.

il existait des noyaux plus ou moins cohérents, irréguliers, ne réalisant nullement les caractères de nodules extraits de la craie. La totalité des échantillons que j'en ai prélevés représente des sables phosphatés, consolidés par une gangue de nature argileuse. En lumière blanche, cette gangue se détache dans les coupes minces en jaune brunâtre, et toujours avec une teinte plus foncée que les grains, si bien que les parties en présence se séparent sans hésitation. Entre les nicols croisés, la matière se différencie par une biréfringence très marquée, qui donne au moins des tons jaunes, et figure comme une sorte de réseau embrassant les grains phosphatés.

COMPOSITION CHIMIQUE DES SABLES PHOSPHATÉS. — L'analyse de deux sables phosphatés riches, exécutée par H. Lasne, a donné les résultats suivants :

J. 2.

Résidu insoluble. 1,26 1,59 Eau et matière organique. 2,42 1,67 Acide phosphorique 38,76 38,25 Acide carbonique. 1,66 2,43 Acide sulfurique (S03) 0,32 0,21 Chaux. 48,26 4 7,71 Magnésie. 0,06 0,22 Alumine. 0,22 0,13 Sesquioxyde de fer. 0,47 1,08 Bioxyde de manganèse. Il n Fluorure de calcium. 6,95 6,85 Chlorure de calcium. u

ioo,38 100,4i P. S. 3,034 3,062

1. 91,45 p. 100 de fluophosphate de chaux et 2. 90,24 p. 100 de fluophosphate de chaux.

1. Phosphate riche de Beauval, près de la vieille église.

2. Phosphate riche d'Orville, au Rideau-d'Halloy.

D'après l'auteur M, le rapport des acides aux bases est tel que la saturation est réalisée.

{V) H. LASNE. — Sur les terrains phosphatés des environs de Doullens. (B. S. G. Fr., t. XVIII, 1890, p. Ixhh.)


Deux analyses de sables, que j'ai fait exécuter, ont fourni les éléments du t.ablvu suivant :

l. 2.

Si02. 2,80 12,30 p. 100.

AI203 9'88 4,72 Fe~O~--"---'--' 2,15 2»88 Ca 0 49,00 A9,3 o MgO 0, 2 5 0,3 5 P205 .: 3 1,0 2 24,20 H20 (perte au feu) 1 ** 6,57 FI. 1,36 0,20 CI. 0,21 i,48 C02. 3,90' 4,95 99»79 99'95 p. 10°-

Phosphate de chaux. 67,716 52,828

1. Sable phosphaté d'Haravesnes (Pas-de-Calais).

2. Sable phosphaté d'Hardivilliers (Oise).

Je souligne, entre autres particularités, la teneur remarquablement élevée en phosphate de chaux des sables des deux gisements les plus riches de tout le Bassin (Beauval, Orville), l'existence de carbonates — toujours invisibles — dans les produits de dissolution et représentés par des teneurs non proportionnelles à celles du phosphate de chaux, et enfin, la prédominance tout à fait exceptionnelle du chlore sur le fluor dans l'un des sables analysés (Hardivilliers).

CONCLUSION. - Il ressort, avec évidence, de l'analyse des craies phosphatées à Bélemnitelles et des sables qui en procèdent par décalcification, que la genèse de ces sables est l'œuvre de deux phénomènes foncièrement différents, l'un physique, et l'autre chimique : 10 Une décalcification incomplète entraînant un grand enrichissement du produit; 20 Une phosphatisation des parties calcaires qui avaient échappé à la dissolution. Par voie de conséquence, la genèse des sables phosphatés, beaucoup moins simple qu'on ne l'avait admis, comporte une remise en mouvement d'acide phosphorique, dans une mesure des plus appréciables L'étude qui sera faite plus loin des craies blanches, en contact avec les sables phosphatés au fond des poches, nous apportera une donnée des plus intéressantes à l'appui de cet enseignement (1).

(1) L. CAYEUX. — Migration d'acide phosphorique consécutive de la décalcification des craies phosphatées à Belemnitella quadrata. (C. B. Ac. Se., t. 206, 1938, p. 1229.)


(3. MATÉRIAUX GROSSIERS CONSTITUANT LA BASE DE LA CRAIE PHOSPHATÉE.

Le dépôt de la craie phosphatée a été marqué à ses débuts par la manifestation de phénomènes qui, plus que tous les autres, contribuent à définir le milieu générateur des phosphates de chaux. De leur action résulte, notamment, la formation, à grande échelle, d'éléments grossiers généralement désignés sous le nom de nodules.

Dans ce domaine, comme dans beaucoup d'autres, le terme nodule a été employé dans une acception très large par les différents auteurs qui ont décrit les craies phosphatées. J. Gosselet, dont l'observation s'est portée à maintes reprises sur les nodules de la base de la craie phosphatée, a d'abord appliqué ce terme à tous les éléments grossiers. Avec les progrès de ses recherches, l'idée d'une discrimination s'étant imposée à son esprit, il a introduit le vocable concrétion dans sa nomenclature, et, finalement, celui de galet. En réalité, il règne quelque confusion en cette matière.

Il existe à la base de la craie phosphatée des matériaux grossiers remaniés et d'autres qui ont été engendrés in situ. Dans une première catégorie figurent, en très grande majorité, des éléments de taille très variable, plus ou moins arrondis, comparables à des galets, et devant être considérés comme tels. Un second groupe, de moindre intérêt à tous égards, comprend des concrétions développées sur place et, conséquemment, de signification tout autre que les premiers. Il y a un tel lien entre les galets et les concrétions qu'il est préférable, en bonne logique, de ne pas les dissocier dans l'analyse qui va suivre.

On y peut encore observer, mais de façon sporadique, des craies phosphatées à faciès de brèches, les unes composées d'éléments remaniés, et les autres formées sur place.

Le complexe de ces formations comprend, enfin, des craies phosphatées grossières d'aspect concrétionné et, à titre d'exception, un sable calcaire grossier.

Toutes ces modalités de la craie phosphatée de la base de la formation vont retenir longuement notre attention.

(2l. GALETS ET CONCRÉTIONS.

Dès 1890, j'ai signalé à la base de la craie phosphatée de la région de Péronne, une couche de nodules phosphatés, d'une puissance de o m. 20, composée d'éléments de forme générale arrondie, de la grosseur d'une noix pour la plupart, et atteignant jusqu'à 1 o centimètres de plus grand axe. La surface, teintée en jaune brunâtre, en était luisante et cireuse, et l'intérieur blanc grisâtre. Ces nodules étaient creusés de petites perforations à paroi jaune et durcie, susceptibles d'être assez nombreuses pour donner un aspect vernuculé aux cassures. Lesdites perforations étaient, tantôt vides, et tantôt remplies d'une craie pulvérulente blanc grisâtre, renfermant de petits granules phosphatés. Ces nodules avaient pour ciment une craie semblable à celle des cavités, très cohérente à l'abri de l'air, mais se désagrégeant rapidement sous l'influence des agents atmosphériques. A l'état libre, les nodules se montraient incrustés d'Huîtres, de taille


quelquefois grande, et de Spondyles. Le banc renfermait, en outre, des fragments d' Inoccrames, des Oursins, des Spongiaires (Ventriculites), des B. quadrata, etc., le tout en grand nombre Lors de ses premières descriptions de craie phosphatée (180 3), J. Gosselet a révélé l'existence dans la région de Fresnoy-le-Grand (Aisne), d'un ccconglomérats, formé de nodules de phosphate de chaux, qui ont «l'apparence d'être des fragments roulés de craie blanche durcis et enrichis en phosphates (2). L'auteur précise cette notion, en 1896 (5), par la description des nodules inclus à la base de la craie phosphatée d'Hem-Monacu (Somme) où ils forment un banc, mesurant de 10 centimètres à 1 mètre. De ces nodules, qui varient de la grosseur d'une noisette à celle du poing, trles uns sont durs, plus ou moins riches en phosphate de chaux; les autres, tendres et crayeux, semblent n'être que de la craie à peine modifiée. Les premiers sont plus arrondis, leur surface est fréquemment couverte de coquilles adhérentes : Serpules, Huîtres, Spondyles.

Ils sont revêtus d'un vernis brun qui s'étend généralement sur les coquilles fixées à leur surface.

Leur intérieur présente une foule de vermiculations de quelques millimètres de diamètre.

Les seconds ont une forme plus irrégulière, leur vernis est moins constant; ils présentent des perforations assez larges remplies par de la craie phosphatées. Et J. Gosselet de conclure que ces nodules cc n'indiquent pas un long transport, car ils ne sont pas transformés en galets; ils ont cependant dù être ballotés sur le rivage pour être arrondis et avoir servi de points d'attache à des Mollusques en voie de développements (4).

Au sujet du gisement d'Haravesnes (Pas-de-Calais), J. Gosselet fait intervenir pour la première fois, en 1898, la notion de concrétion pour expliquer la genèse des éléments du conglomérat de base. La craie sous-jacente renfermant des «nodules de calcaire phosphates, J. Gosselet s'est demandé si leur remaniement n'est pas le point de départ de la formation des nodules de la craie phosphatée. A son avis, ils «doivent être contemporains de la craie qui les renferme et s'être formés à la manière des concrétions s (5).

En 1901, J. Gosselet signale à la base de la craie phosphatée du gisement de Villeret (Somme) ccun banc de nodules ou mieux de galets de craie dure et finement perforée, revêtus d'une couche de vernis brun de phosphate de chaux" (6). Cette fois, l'auteur conclut de façon ferme que ces matériaux dérivent du mur même de la formation. Et il les range parmi les galets pour deux raisons : leur forme générale arrondie et non anguleuse, qui est la règle, exclut toute autre attribution, et puis ce sont réellement des matériaux remaniés, absolument étrangers à la craie phosphatée.

Si l'on veut tirer tout le parti possible de ces nodules pour la connaissance des phénomènes qui ont marqué le début de la formation phosphatée, il est nécessaire d'analyser au microscope

(1) L. CAYEUX. — Coup d'œil sur le Crétacé des environs de Péronne. (Asn. Soc. Géol. Nord, t. XVII, 1890, p. 236 et 238-23q.)

(2) j. GOSSELET. — Note sur les gîtes de phosphate de chaux des environs de Fresnoy-le-Grand. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXI, 189 3, p. 15 2.) -

(3) Ibid. — Note sur les gîtes de phosphate de chaux d Hem-Monacu, a utaves, au rontiiieu, etc. (Id., t. XXIV, 1896, p. 112.)

A (4) Ibid., id., p. 113. - - --

(5) Ibid. - Note sur le gite de phosphate de chaux d Iiaravesnes. [Ann. boc. Geol. Nora, t. XXVII, 1898, p. 19.)

(6) Ibid. — Note sur les gîtes de craie phosphatée des environs de fiOlsel, suivie de considérations générales sur les dépôts de craie phosphatée de Picardie. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900, p. 67.)


et de comparer de multiples échantillons, provenant d'un même gîte. Je choisirai celui de Fresnoyle-Grand (Aisne), où j'ai prélevé moi-même une série de nodules. Les principaux types observés sont les suivants : 10 Craie fine, non perforée, se résolvant au microscope en une gangue très prépondérante, emprisonnant des débris organiques très clairsemés, principalement des Foraminifères à test mince, généralement fragmentaires, souvent représentés par de simples arcs. Un certain nombre d'individus se prêtent à la démonstration d'un morcellement in situ, auquel les agents dynamiques sont tout à fait étrangers. De loin en loin, on observe un tronçon de prisme d' Inocérame. Le phosphate de chaux est absent sous toutes ses formes, même à l'état d'imprégnation très légère.

Pour qui est un peu familier avec la physionomie de nos craies au microscope, il est certain que l'échantillon en question est tiré d'une craie à M. c. anguinum des plus typiques. Rien dans ses caractères ne fait pressentir l'approche d'un grand changement dans les conditions de milieu.

2° L'échantillon se résout en un morceau de craie un peu moins fine, et beaucoup mieux pourvue en restes organiques que la précédente. Du point de vue qualitatif, il n'y a de différence que dans l'addition de quelques débris de tissu osseux. En l'espèce, le nodule est imprégné de phosphate de chaux et perforé.

La minéralisation s'est développée irrégulièrement en de multiples centres indépendants, et chacun d'eux correspond à une petite concrétion proprement dite. En coupe mince, on distingue une série de plages de toutes dimensions un peu jaunes et souillées, envahies par du phosphate de chaux, à contours susceptibles d'être très irréguliers. Telle de ces plages se signale par une série de promontoires et de golfes, et par des étranglements très prononcés, le tout réalisant des contours francs et une individualité très nette. Le phosphate de ces plages est partout, dans les chambres de Foraminifères comme dans la gangue, sous forme d'une trame très subtile qui change à peine la physionomie de la craie au microscope, mais jamais il ne se différencie autour des Foraminifères en une couronne cristalline. Dans les espaces compris entre ces noyaux très faiblement minéralisés, la craie est normale en tous points. Il en résulte qu'un pareil galet se décompose en petites concrétions phosphatées typiques, engendrées dans la roche même et noyées dans une craie normale.

Les perforations abondent dans le nodule et presque toutes sont pleines. Leur examen pose immédiatement des problèmes insoupçonnés, qui vont revêtir une grande généralité dans le gisement considéré.

A. Les produits de remplissage des perforations sont susceptibles de varier beaucoup en des points très voisins, dans un seul et même nodule, voire dans l'étendue restreinte d'une coupe mince : a. Des perforations sont oblitérées par une craie phosphatée bourrée de Foraminifères, et renfermant des éléments auréolés de phosphate de chaux, limpide et cristallin. Le ciment est resté calcaire, et dans son ensemble, le produit est beaucoup moins phosphaté que calcaire; b. Des vides ont été remplis par une vase calcaire, pauvre en organismes, presque réduite à la gangue, laquelle, très phosphatisée, réagit sur la lumière polarisée; c. La perforation est comblée presque uniquement par des tronçons de prismes d' Inocérame-s.

Ce ne sont là que les principales manières d'être, car il en existe nombre d'autres, entraînant des différences moins accentuées.


B. Dans plusieurs perforations, remplies de craie phosphatée, figurent des fragments très anguleux de craie, nullement modifiée, identique à celle des parois, dont ils ont été détachés.

Notons-le immédiatement, ces faits sont loin d'avoir le caractère d'exceptions.

3° La différenciation de la craie qui constitue le fond du nodule s'accentue. Le premier échantillon se rapportait à une craie de l'assise à M. c. anguinum bien caractérisée; le deuxième s'écarte du type de cette craie par la multiplication des débris organiques et la présence de prismes d' Inocérames qui ne sont plus des raretés. Le troisième en diffère complètement, en raison de la présence de très nombreux organismes, de Foraminiferes à gros test, et, surtout, d'une foule de prismes d'Inocérames fragmentaires. Rien de pareil n'a été signalé jusqu'à présent dans la craie à M. c. anguinum de la région considérée, et c'est dans l'assise inférieure à M. c. testudinarium qu'à première vue, il en faut chercher l'origine. Tout le fond crayeux est de nuance jaunâtre, par suite d'une légère minéralisation généralisée. Par endroits, la proportion de phosphate de chaux fixée augmente tant soit peu, et l'on assiste à un commencement de formation de concrétions, encore mal individualisées. Quant au remplissage des perforations, il est non moins divers que dans le cas précédent, et, de surcroît, il nous met en présence d'un fait nouveau.

A. Des perforations sont remplies de craie phosphatée typique, dont le ciment est plus 011 moins épigénisé par du phosphate de chaux; des plages en sont devenues cryptocristallines.

B. D'autres sont remplies de volumineux grains de calcite, moulés les uns sur les autres, ou isolés par une très fine trame phosphatée. De loin en loin, on y peut observer un rhomboèdre, ou une section polygonale.

C. Le fait nouveau est fourni par des perforations à remplissage complexe. Entre autres manières d'être, je note les deux suivantes : a. Au centre d'une perforation se trouve une sorte de noyau, formant corps étranger, se résolvant en un agrégat de gros éléments de calcite, identiques à ceux dont il vient d'être question.

Le reste est constitué par une craie phosphatée normale, très riche en Foraminifères, et pourvue d'une gangue, susceptible d'être épigénisée en grande partie; b. Le remplissage renferme encore une enclave de calcite, mais complètement excentrée, et tangente intérieurement à la paroi de la perforation. La même plaque est riche en variantes, ayant toutes le même caractère : association de deux produits de remplissage très différents et parfaitement individualisés. Une seule interprétation peut rendre compte de toutes les particularités observées : le nodule a été perforé en deux temps et la seconde série de perforations s'est effectuée alors que les premières étaient déjà oblitérées, le résultat étant l'interpénétration de produits de remplissage différents.

lt 0 Un quatrième nodule, constitué par une craie très fine du type craie à M. c. anguinum, montre des perforations remplies de grains de calcite, des perforations qui ont concentré du phosphate très pur, incolore, souvent concrétionné, à l'exclusion presque complète d'organismes, etc. Le milieu est, ou non, imprégné de phosphate, et comme dans le cas précédent, une épigénie débutante peut individualiser des portions de toutes tailles, dans lesquelles il faut voir des ébauches de concrétions.

L'analyse à laquelle je viens de procéder ne donne qu'une idée fort - incomplète des façons


d'être des galets phosphatés et du remplissage des perforations. Jugeant inutile de multiplier les exemples, notons, avant de conclure, les particularités qui revêtent un caractère général.

A. Les rapports des produits de remplissage des perforations avec la craie perforée sont loin d'être toujours les mêmes : a. La craie des parois ne présente aucune modification et le passage au produit de remplissage est brusque.

b. La transition se fait par une zone, de couleur jaunâtre, extrêmement pâle, composée de phosphate très pur, cristallin, et morphologiquement indifférenciée. Du côté interne, la limite est tranchée, alors que du côté opposé, le passage est graduel. L'épaisseur de la zone crayeuse ainsi modifiée reste rudimentaire.

c. La jonction est assurée par une auréole de phosphate microcristallin, concrétionné, se décomposant en feuillets très minces, concentriques, soulignant toutes les sinuosités de la ligne de contact.

B. La silhouette, que présentent les sections des perforations orientées en tous sens, est à prendre en considération dans l'espoir d'éclairer tout ou partie des processus de formation.

Une chose est certaine, c'est que les coupes à peu près circulaires ou régulièrement elliptiques sont l'exception. En général, une section donnée présente des élargissements, des étranglements et, pour tout dire, une grande irrégularité. Et si l'on scrute le détail des parois, on observe des angles rentrants et des protubérances qui ne s'expliquent pas du tout, si des organismes pourvus d'un test rigide sont les agents perforateurs. Il me paraît impossible de révoquer en doute que le mécanisme de perforation comporte, pour le moins, une phase de corrosion.

Ces brèves indications, si elles font ressortir le caractère complexe de la question, sont loin de la résoudre dans ses parties essentielles. A lui seul, le problème du remplissage des perforations et de ses multiples façons d'être appelle une étude approfondie, que le lecteur ne trouvera pas ici. Je ne crois pas me tromper en affirmant que cette question des perforations des nodules de la base de la craie phosphatée est un sujet de toute première importance, pour l'étude du milieu générateur des matériaux phosphatés.

CONCLUSIONS. — De l'analyse des nodules de la craie phosphatée de Fresnoy-le-Grand, et de l'examen des matériaux de conglomérat de base d'autres régions, on peut tirer les enseignements suivants : 1 ° Les nodules sont constitués pat des morceaux de craie de types divers, jouant le rôle de galets imparfaits. Ce sont des éléments de forme générale arrondie, subanguleuse ou irrégulière, dont les inégalités de la surface ne sont même pas nivelées par le frottement et l'usure. Ce qui justifie l'opinion de J. Gosselet que leur origine ne peut être lointaine. Au surplus, ils gisent pêlemêle sans nul classement; 2° Les matériaux associés aux nodules-galets sont limités à de nombreux débris organiques, tels que fragments d' Inocérames, dents de Squales, etc., à l'exclusion absolue de tout élément étranger à la craie. Il en résulte, une fois de plus, que tout se passe comme si les rapports avec la terre ferme n'avaient subi aucun changement; 3° L'identification des roches-mères des matériaux du conglomérat de base tend à démontrer que deux assises ont été mises à contribution : en première ligne, la craie sous-jacente à M. c. an-


gumum, et, avec une moindre fréquence, la craie à M- c. testudinarium. La présence de la glauconie dans un échantillon (Orville) fait même supposer que le niveau inférieur de cette craie a été atteint par les phénomènes de remaniement. On devine l'intérêt d'une pareille observation au point de vue de la conception des phénomènes qui ont préludé à la genèse de la craie phosphatée.

Il en résulterait que le remaniement des craies du mur affecte la presque totalité des assises à M. c. testudinarium et à M. c. anguinum, conclusion synonyme de rupture d'équilibre, d'amplitude telle qu'on n'en conçoit pas la réalisation dans le milieu générateur de la craie blanche. Nous apprendrons bientôt qu'une épaisseur notable de la partie terminale à M. c. anguinum a été érodée, et que la partie détruite, représentée par des matériaux remaniés, se réclamait d'une constitution très aberrante. Il serait donc prématuré de fixer notre opinion avant d'être éclairé sur ce point. Disons tout de suite que, mieux informé, je serai conduit à écarter la notion de rupture d'équilibre entraînant la remise en mouvement de craies à M. c. testudinariurn; 110 Une fois formés, ces nodules-galets ont été perforés, et ils ont pu l'être à plusieurs reprises.

C'est chose certaine qu'ils ont gagné leur emplacement définitif par étapes successives, correspondant à des fonds et à des sédiments de nature variée. Ce que prouvent sans l'ombre d'ambiguïté, les produits de remplissage de nature différente, observés dans les perforations. A regarder les choses de près, on acquiert la conviction que, à chaque type de remplissage, correspond un temps de perforation, car si toutes les perforations d'un nodule donné dataient de la même époque, comment concevoir leur remplissage par des produits si divers? De pareilles vicissitudes représentent pour le moment quelque chose de tout à fait unique dans l'histoire des sédiments anciens; 5° La perforation des nodules a été suivie, pour beaucoup d'entre eux, par le développement d'incrustations organiques et d'un enduit de phosphate concrétionné qui masquent le débouché des perforations à la surface. Cet enduit se décompose en une série de feuillets très fins de phosphate pur, teinté en jaune pâle et cristallin, rappelant, à l'échelle près, la couronne qui enrobe les éléments de la craie phosphatée. Les organismes variés, fixés à la surface des nodules sont inclus dans l'épaisseur même de la craie phosphatée, généralement réduite à une petite fraction de millimètre, mais susceptible de se compter par millimètres. Quel que soit leur volume, ces matériaux sont, de toutes parts, incrustés d'organismes, et leur enveloppe de phosphate concrétionné est continue. C'est à la présence de celle-ci que les nodules sont redevables de leur aspect vernissé. L'image qu'évoque le tout est celle de matériaux maintenus en suspension dans une solution dont le point de saturation est atteint ou dépassé; 6° Qu'il s'agisse de fragments de craie remaniés, et phosphatisés à divers degrés ou de perforations, la question de consolidation des débris se pose à tout instant. Celle-ci est résolue pour tous les fragments fournis par le mur même qui avait acquis une grande dureté, avant le début de la sédimentation phosphatée. Mais ce durcissement n'intéresse qu'une partie seulement des matériaux remaniés. Le fait que les autres sont restés irréguliers, voire anguleux, que leur surface n'a même pas été débarrassée de leurs inégalités plaide pour un degré de consistance et de consolidation très avancé. Ne sait-on pas qu'une marée suffit pour convertir un morceau d'argile en boule parfaite? L'existence d'éclats anguleux, détachés de la craie des nodules, en bordure de certaines perforations, est également favorable à cette notion; 7° L'analyse précédente, étendue à beaucoup d'échantillons, nous enseigne que la part faite


aux concrétions proprement dites a été considérablement exagérée. Règle générale, les concrétions observées sont de taille exiguë et incluses dans des nodules-galets. Toutes sont caractérisées par une morphologie très irrégulière, une soudure intime avec la roche-mère et l'absence absolue d'incrustations organiques à la surface. Le phosphate de chaux qui se fixe sur place et engendre des concrétions, ne se différencie jamais autour des organismes qu'il enveloppe, sous forme d'auréole cristalline, cette manière d'être du phosphate impliquant toujours l'existence de matériaux libres avant leur inclusion dans un dépôt.

1

RÉCURRENCE DES CONGLOMÉRATS PHOSPHATÉS EN RAPPORT AVEC LA RÉPÉTITION DES HORIZONS DE CRAIE PHOSPHATÉE. — Quand la formation phosphatée se dédouble, ce qui est rare, ou lorsque, par exception, elle comprend trois ou quatre horizons phosphatés (p. 205), les niveaux de conglomérat se multiplient également, la règle itant que toute craie phosphatée débute par la genèse de dépôts grossiers. Donc, autant d' horizons phosphatés, autant de conglomérats de base.

Faute de matériaux en nombre suffisant, il m'est impossible d'établir un parallèle entre ces conglomérats successifs et celui qui occupe la base de la formation tout entière. J'ignore, par exemple, jusqu'où l'érosion a pénétré en profondeur lorsqu'elle a engendré les nodules-galets des horizons autres que le plus ancien, et, de surcroît, si l'histoire des uns est calquée sur celle des autres. Mais la parenté d'aspect est telle entre tous qu'il est probable que les grandes lignes de leur évolution sont les mêmes.

NODULES ET CONCRÉTIONS, DISTRIBUÉS EN PLEINE CRAIE PHOSPHATÉE. — Au cours de l'exploitation, il n'était pas rare d'observer, au sein des sables phosphatés, un cordon de nodules, épousant l'inflexion générale des dépôts remplissant les poches. H. Lasne en a figuré un dans une poche de sable de Beauval (Somme) (1), et noté que les bancs de craie phosphatée sont souvent séparés cr par une petite couche de nodules semblables à ceux de la base, mais plus petits qu'eux" (2).

Dans une carrière de craie phosphatée d'Orville, A Briquet (3) a observé jusqu'à cinq niveaux successifs de nodules.

Il existait des craies et des sables phosphatés grossiers, les uns et les autres chargés de nodules ou de concrétions. En réalité, la nature des matériaux s'ajoutant à la craie et aux sables phosphatés n a jamais été définie. A la lumière du peu que je sais à ce sujet, je crois pouvoir dire qu'il s'agit de morceaux de craie remaniés, plus ou moins phosphatisés, auxquels peuvent s'ajouter, en nombre limité, des concrétions proprement dites.

1 Voici, à titre d'exemple, le cas d'une craie noduleuse, faiblement cohérente de la carrière Bernard, à Haravesnes (Somme). Cette craie est littéralement pétrie de petits nodules, montrant côte à côte des éléments de taille très différente, mesurant au plus' 2 centimètres de plus grand axe. Ce sont des matériaux de forme générale arrondie, irrégulière, subanguleuse, appartenant à plusieurs variétés : 1° Craie à M. c. anguinum typique, extrêmement pauvre en débris organiques, imprégnée ou non de phosphate,, et figurant en première ligne ;

(1) H. LASNE. - Op. cit., pï. VII, fig. 5.

(2) Ibtd, id., p. 451.

(3> A. BRIQUET. — Note sur le gisement de craie phosphatée, exploité à Orville. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXXI, 1902, p. 80.)


20 Craie phosphatée, de type normal, de moindre fréquence que la précédente; 3° Craie très riche en Foraminifères, dépourvue de grains de phosphate, mais phosphatisée, et la moins répandue des trois. Ce que nous apprendrons plus loin fait supposer qu'elle dérive de la partie supérieure de la craie à M. c. anguinum, détruite par ravinement au début du Campanien, et se réclamant de caractères aberrants. •

Ces morceaux de craie sont, ou non, revêtus d'un enduit jaune brunâtre limpide, composé de phosphate concrétionné et cristallin, pareil en tous points à celui de l'auréole des grains de la craie phosphatée.

Dans un autre échantillon du même gisement, les nodules se répartissent en deux catégories d'origine différente. Les uns réalisent le type de concrétions; engendrées sur place, sans nulle différenciation à la surface, tandis que les autres correspondent à des morceaux de craie phosphatée remaniés, et pour tout dire à des nodules-galets.

Si les observations précédentes répondent au cas général, on est fondé à dire que les nodules inclus dans la craie phosphatée, et libérés par dissolution dans les sables, appartiennent, en grande majorité, à des matériaux crayeux remaniés, assimilables à des galets, la minorité réunissant des nodules à faciès de concrétions proprement dites. Il n'échappe pas que cette conclusion est pareille à celle qu'impose l'analyse des nodules du conglomérat de base. De sorte que les nodules disséminés dans la craie même posent les mêmes problèmes que les matériaux grossiers concentrés à la base de la formation phosphatée.

COMPOSITION CHIMIQUE. — H. Lasne W a publié, en 1900, des ana lyses de no du l es accusant des COMPOSITION CHIMIQUE. --c H. Lasne (1) a publié, en 1900, des analyses de nodules accusant des teneurs très élevées en P205 et des différences parfois très marquées.

1. 2. 3.

Résidu insoluble. * 3,48 9,54 1,88 Eau et matière organique ! 4,71 2,19 1,6 1 Acide phosphorique - • 33,77 .37,21 24,43 - carbonique 4,o3 1,78 16,53 - sulfurique (S03) , .: 1,13 0,07 0,96 Chaux. , , ., 45,48 45,6i 49,5o Magnésie °j° 7 0, 14 0,11 Alumine • , 0,17 o,54 Sesquioxyde de fer 0,82 3,51 1,46 Bioxyde de manganèse 0,2 5 o,2 5 Fluorure de calcium. 6,67 6,67 4,50 Chlorure de calcium.. ,.. , ',' : .., Traces. Traces 100,23 ioo,14 100,32 Phosphate de chaux— 80,289 87,728 58, 194 P. S ■ 2j9^2 3,088 2,901

1. et 2. Couche noduleuse de la base de la craie grise d'Orville.

3. Nodules disséminés de la craie grise, Orville.

(i) H. LASNE. Op. cit., p. 451J.


Un échantillon que j'ai recueilli à o m. 5o de la base, dans la même localité, n'a fourni que A3,55 p. 100 de fIuochlorophosphate de chaux.

De son côté, J. Gosselet a fait connaître un certain nombre de teneurs en phosphate de chaux, résultant d'analyses faites par le Professeur Buisine de la Faculté des Sciences de Lille. L'essai d'un f-conglomérat phosphatée de Buire, en 1893, a donné 81,18 p. 100 de phosphate de chaux. Deux nodules de Fresnoy-le-Grand (Aisne), extraits de la base de la craie phosphatée, ont fourni respectivement 9,60 et 27,25 p. 100 de phosphate. Du même gisement,.J. Gosselet a tiré, en 1896, des nodules titrant en moyenne 2 3-2 4 p. 100 de P205, etc.

Que les nodules accusent ainsi des richesses fort différentes en acide phosphorique, l'analyse micrographique de nombreux échantillons l'avait fait prévoir. Dans le groupe même des nodulesgalets, gros et petits, il y a toutes les transitions, entre les craies, à peine envahies par le phosphate de chaux, et celles qui sont en grande partie ou presque en totalité épigénisées. De même, s'il s'agit de concrétions proprement dites, l'épigénie in situ de certaines portions de craie répond à toute une série de stades, et, partant, à des compositions différentes. Aussi faut-il renoncer à caractériser les nodules-galets et concrétions par des teneurs en P205. Il y a des nodules-galets riches et pauvres, comme il y a des concrétions pauvres et riches.

p CRAIES PHOSPHATÉES A FACIES DE BRÈCHES.

A plusieurs reprises, mon maître, J. Gosselet, a appelé l'attention sur la structure bréchoïde réalisée par des craies phosphatées, en lui attribuant une double origine. Dans le cas du gîte de Crécy-en-Ponthieu (Somme), par exemple, on voit une craie phosphatée meuble, renfermant une foule de très petits fragments anguleux ou arrondis de craie blanche, passer à une brèche crayeuse par l'accroissement en nombre, et surtout en volume, de débris anguleux ou arrondis de craie blanche. Sans doute possible, il s'agit d'une origine mécanique, conformément à l'opinion de J. Gosselet(l). On verra dans un instant que la brèche en question n'est pas seule de son espèce.

J. Gosselet a fait intervenir un processus très curieux pour expliquer la formation d'une structure bréchoïde, fréquemment réalisée au mur de la craie phosphatée. Il y a là une craie blanche, plus ou moins durcie, creusée de perforations remplies de craie phosphatée. rr Dans certains points, écrit-il, près de la surface de contact de la craie grise et de la craie blanche, la roche est réduite à une véritable brèche, où les morceaux de craie blanche ne constituent qu'un quart ou un cinquième de la masse". Il en résulte une apparence de rr conglomérat, formé de fragments de craie remaniés dans la couche de craie phosphatées (2). L'explication, tenue pour la plus plausible par l'auteur, fait intervenir des cr perforations par des animaux qui ne laissent qu'un vide comme trace de leur habitation. Les roches bréchoïdes seraient dues à plusieurs perforations successives qui se seraient superposées en se croisant dans divers sens. Ces perforations seraient

(1) J. GOSSELET. — Observations géologiques faites dans les exploitations de phosphate de chaux, en 1901. (Ann. Soc.

Géol. Nord. t. XXX, 1901, p. 216-217.)

(2) Ibid. — Note sur les gîtes de phosphate de chaux des environs de Fresnoy-le-Grand. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXI, 1893, p. 153.)


contemporaines du commencement du dépôt de la craie phosphatée; elles se remplissaient de sédiments dès que l'animal mourait ou se retirait" (1). De cette conception, l'auteur a fait une application générale.

Dans son étude du gîte d'Haravesnes (Pas-de-Calais), il a défini sous le nom de craie panachée « de la craie blanche traversée en tous sens par de larges veines ramifiées de craie phosphatée.

Il arrive que les veines de craie phosphatée sont si larges et si nombreuses que la craie n'existe plus qu'en îlots plus ou moins étendus. C'est ce que j'ai appelé un pseudo-conglomérat, parce que la première pensée qui vient à l'observateur est de considérer la craie blanche comme remaniée dans la craie phosphatée. Mais j'ai du admettre, après une étude approfondie, que les veines de craie phosphatée étaient le résultat de perforations produites dans la craie blanche par des animaux mous. Après la mort de ces derniers, les perforations ont été remplies par les nouveaux sédiments de craie phosphatées (2).

La question a été reprise par H. Lasne, qui a fréquemment observé des cr bancs panaches s, à Beauval, Orville, Éclusier (Somme), etc., sans pouvoir se les expliquer. Il note, et je suis pleinement de son avis, que la position de ces bancs n'est pas toujours à la base de la craie phosphatée. Il les a vus crie plus souvent à Beauval et à Orville, intercalés et parfois récurrents dans les assises de craie phosphatée. Il en est de même a Vaux-Ëclusiers (3).

Mes observations personnelles me permettent de conclure que la structure bréchoïde, développée dans la formation phosphatée, est susceptible de se réclamer de cinq processus différents, exemple unique, à ma connaissance, d'une semblable variété dans un seul et meme milieu 10 Elle est due à la présence de fragments anguleux de craie, d'origine manifestement détritique, constituant une brèche sédimentaire typique, et dont le mode de formation ne prête nullement à discussion : Ex. Craie phosphatée de Crécy-en-Ponthieu (Somme).

20 Elle résulte d'une marche très particulière de l'épigénie du mur de la craie phosphatée.

Au lieu de gagner de proche en proche de la surface vers la profondeur, la phosphatisation se fait de façon capricieuse, en isolant des morceaux de craie blanche de forme irrégulière, exempts d'épigénie, inclus dans une gangue crayeuse, imprégnée de phosphate de chaux. Le phénomène rappelle de façon très fidèle celui de la formation des silex bréchoïdes, en milieu crayeux, aboutissant à la genèse de silex, renfermant des noyaux de craie, qui ont échappé à la silicification.

Le gisement d'Étaves m'a fourni des échantillons rentrant dans cette catégorie de fausses brèches.

3° Du même gîte, je possède une variété de brèche, engendrée dans de tout autres conditions. La partie supérieure du mur a été fragmentée par une véritable corrosion, permettant à la craie phosphatée de s'insinuer entre des morceaux de craie blanche, qui ont gardé leur position première. Il en résulte la formation d'une roche bréchoïde, composée de fragments

(1) J. GOSSELET, op. cit.p. i5A. 1 1

(2) Ibid. - Observations faites dans les exploitations de phosphate de chaux, en 1901. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXX, 1Q01, p. 2 2^-2 2 5.)

(3) H. LASNE. — Observations concernant le gisement de la craie phosphatée. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXXI, 1902, P-56.) , , 1 -

W L. CAYEUX. - Structure bréchoïde des craies phosphatées du [Nord de la France et ses multiples origines (C.

R. Ac. Se., t. 206, 1938, p. 392.)


de craie blanche et d'un ciment de craie phosphatée. Ce processus entraîne la production, à grande échelle, d'incrustations de phosphate concrétionné, cristallin et feuilleté, revêtant les fragments de craie. Dans ce cas, comme dans le précédent, la structure bréchoïde est particulièrement nette.

Elle peut être la conséquence, comme l'a reconnu J. Gosselet, de l'enchevêtrement de perforations à remplissage phosphaté, créant une sorte de réseau grossier de craie phosphatée, isolant des témoins anguleux de craie blanche à M. c. anguinum.

A la vérité, on se représente mal la genèse de brèches à ciment de craie phosphatée dominant, engendrées par ce processus. Comment des fragments-témoins de craie blanche peuvent-ils être maintenus en place, sans se tasser, dans un enchevêtrement de perforations dues à des organismes mous, remplacés progressivement par de la craie phosphatée, lorsqu'ils disparaissent d'une façon ou d'une autre? Dans le cas inverse, c'est-à-dire d'une brèche à fragments de craie très prépondérants au lieu d'être en minorité, il semble possible que l'intervention de pareils organismes puisse donner naissance à une structure bréchoïde. Mais la généralisation du processus me paraît se heurter à de telles difficultés qu'on n'en conçoit pas le mécanisme.

50 Les craies, qualifiées de panachées par J. Gosselet, se réclament de l'origine suivante : Lorsque, par exception, la craie phosphatée comporte 2, 3 et à horizons distincts, séparés par de la craie blanche, celle-ci montre souvent des nids de craie phosphatée, résultant d'un phénomène de préparation mécanique. J. Gosselet a signalé lui-même dans une craie blanche, supérieure à une craie phosphatée, des grains de phosphate de chaux cr disposés par petits paquets, en forme de boudins, comme s'ils avaient été entraînés par un courante (1).

Rappellerai-je, à ce sujet, qu'une craie phosphatée typique possède une trame de craie blanche très fine. Dès lors, on peut aisément concevoir des conditions de milieu propres à la séparation des deux parties, lesquelles normalement s'interpénétrent de la façon la plus intime. Il suffit d'admettre que, sous l'influence d'une préparation mécanique très active, les concentrations de grains, observées par J. Gosselet, se multiplient, s'amplifient et finissent par se relier entre elles, en isolant des paquets de craie blanche, de forme irrégulière, voire anguleuse, d'où résulte une apparence bréchoïde. La séparation des parties en présence est beaucoup moins franche qu'il ne semble de prime abord, et c'est, en réalité, par une transition des plus ménagées que le passage s'effectue. Par une raréfaction graduelle des éléments phosphatés, qui a pour pendant un développement de plus en plus grand de la gangue crayeuse, la craie phosphatée se transforme en une craie blanche qui se dépouille peu à peu des derniers grains phosphatés, preuve que ladite structure est d'origine sédimentaire.

En conclusion, la genèse de la structure bréchoïde des craies phosphatées met en œuvre des phénomènes fort divers : Elle peut être d'origine dynamique (ier et 5e cas); elle est d'origine chimique, en ce qu'elle résulte d'une phosphatisation irrégulière et incomplète de la craie blanche (2e cas), ou d'une action corrosive, s'exerçant sur cette même craie (3e cas) ; enfin, elle est d'origine organique, et la conséquence d'un enchevêtrement de perforations, associant de la craie phosphatée et de la craie blanche (4 e cas). Elle est contemporaine de la sédimentation dans le premier et dernier

(1) J. GOSSELET. — Note sur les gites de craie phosphatée des environs de Roisel. (Afin. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 190 p. 82.)


cas; et dans les autres, elle lui est postérieure. Il me serait difficile de tirer de l'étude des formations sédimentaires un plus bel exemple de phénomènes de convergence.

j2\ CRAIES PHOSPHATÉES GROSSIÈRES, D'ASPECT CONCRÉTIONNÉ.

Non seulement un horizon de nodules-galets phosphatés occupe généralement la partie inférieure de la craie phosphatée, mais celle-ci débute ordinairement par une variété à texture grossière, qui ne se confond nullement avec celle qui a été décrite précédemment. Dès le début, de la mise en valeur des gisements des environs de Doullens, ce nouveau type de craie phosphatée a été repéré, grâce à sa haute teneur en phosphate de chaux, susceptible de dépasser 80 p. 100, et décerné sons des noms divers : phosphate concrétionné, banc noduleux, etc. La variété en question était représentée, notamment à Orville, à la carrière Bernard, sous la forme d'un banc de 5 à 10 centimètres, composé, d'après H. Lasne, « d'un enchevêtrement de serpules, empâtées dans du phosphate, et ayant emprisonné des Spongiaires et des tests de coquilles il (1), dont la surface est crrecouverte d'un mince vernis à reflets irisés". Cette constitution, qui n'est pas nécessairement celle des horizons similaires de tous les gisements, présente les caractéristiques essentielles suivantes :

Le gisement d'Hardivilliers (Oise), que j'invoque de préférence parce qu'il est encore visible, fournit à cet égard des matériaux d'étude de grand intérêt, qui sont loin de réaliser un type uniforme. Je n'en retiendrai ici qu'une seule manière d'être, laquelle se résout, au microscope, en un gravier à petits éléments, dans lequel on retrouve tous les matériaux de la craie phosphatée normale, mais avec des différences et quelque chose en plus. La grande abondance des petits galets de craie phosphatée est le premier trait qui frappe. Bien que profondément transformés, ils ont conservé des témoins d'organismes de la craie dont ils procèdent. L'état fragmentaire de beaucoup d'entre eux est à souligner. Ces galets submicroscopiques sont accompagnés de nombreux morceaux de craie très anguleux ou subarrondis, empruntés à des craies à M. c. anguinum, très pauvres en microorganismes. Tous ont conservé leur aspect crayeux, et, pourtant, ceux qui réagissent tant soit peu sur la lumière polarisée sont extrêmement rares, preuve qu'en dépit des apparences, ils sont maintenant constitués par du phosphate amorphe. A ces éléments essentiels s'ajoutent quelques concrétions globuleuses à structure concentrique, qui peuvent être fragmentaires également, ainsi que de rares et volumineux morceaux de craie phosphatée.

Ces derniers, entourés d'une gaîne très épaisse et feuilletée de phosphate concrétionné, témoignent de l'existence quelque part d'une craie phosphatée, à caractère normal, quand le gravier a pris naissance. On peut encore y observer des débris de tissu osseux, en proportion beaucoup plus élevée que dans la craie phosphatée ordinaire, etc. Ces matériaux, qui impriment au dépôt le caractère de gravier à petits éléments, sont reliés par une gangue qui est, à elle seule, une craie phosphatée normale, très pauvre en organismes (Foraminifères, prismes d'Inocérames, etc.).

Entre les nicols croisés, le dépôt se singularise par toute une série de particularités. A très peu de chose près, le carbonate de chaux en est éliminé ; la craie qui sert de ciment est phosphatée,

(i) H. LASNE. — Sur les terrains phosphatés des environs de Doullens. (B. S. G. Fr., 3 e S., t. XVIII, 1890, p. 451.)


gangue comprise; les volumineux éléments passés en revue le sont également, et de loin en loin seulement, on observe quelques petits témoins de craie rongés. La fixation du phosphate in situ s'est donc opérée à une échelle exceptionnelle. En outre, tous les éléments, quels qu'ils soient, sont très largement auréolés de phosphate zonaire, cristallisé, caractérisé par des amorces de croix noire. Quant à la gangue, qui est celle d'une craie, non seulement elle est épigénisée par le phosphate de chaux, mais elle est cryptocristalline. Il en résulte pour le dépôt une physionomie tout à fait unique, dont on appréciera davantage la manière d'être aberrante, si je signale l'existence dans le milieu de phosphate concrétionné, zonaire et très cristallin, engendrant à la fois des enrobements à faciès de vernis et une succession de zones cristallines. Sa concentration en feuillets successifs et parallèles permet de débiter la roche en minces plaquettes fissiles et miroitantes, revêtues d'un vernis mordoré et irisé. A cet égard, le gisement d'Hardivilliers a fourni des matériaux de très grand intérêt.

Sans donner une idée complète des faciès de la craie grossière en question, cet exemple en fait ressortir la caractéristique dominante. La roche qui est, à proprement parler, un gravier, témoigne d'une phosphatisation développée sur place, à une échelle que ne réalise jamais, et tant s'en faut, la craie phosphatée ordinaire. Elle se signale, en outre, par l'état cristallin du phosphate de chaux, sans équivalent, et à beaucoup près, dans la craie phosphatée de type normal. Enfin, dans une de ses manières d'être, elle réalise une teneur en phosphate de chaux absolument unique dans tout le Bassin.

Le volume, l'état fragmentaire des petits galets et concrétions ainsi que l'orientation en tous sens des matériaux nous font entrevoir un milieu particulièrement agité. N'empêche que le dépôt a emprunté tous ses éléments à la craie, et rien qu'à la craie, observation qui corrobore la conclusion imposée par l'étude du conglomérat phosphaté de base.

/34. SABLE CALCAIRE GROSSIER DE LA CRAIE PHOSPHATÉE d).

Lorsque l'exploitation des craies phosphatées était en pleine activité, près de l'ancienne église de Beauval, j'ai observé, à la base même de la craie phosphatée, un accident lithologique très instructif, dont l'existence est restée inconnue. Il consistait en un dépôt lenticulaire, mesurant seulement quelques mètres de longueur, et tout au plus 2 5 cm. d'épaisseur, composé d'un sable calcaire très grossier, partiellement agglutiné en un produit, présentant de grandes analogies d'aspect avec certains de nos calcaires, dits pisolithiques, d'âge montien. Le sable en question renfermait, en quantité, des dents de Squales et quelques coquilles entières ou fragmentaires se rapportant à des Pecten, etc. Sur ses cassures miroitantes la roche cohérente trahit la présence d'une foule de débris d'Echinodermes. Bref, il s'agit d'un dépôt de nature très aberrante, eu égard à son intercalation entre la craie blanche à M. c. anguinum et la craie phosphatée à Bélemnitelles.

Au microscope, le dépôt est à base de restes d'Echinodermes, tellement répandus qu'ils se touchent très souvent. Tout ce qu'on peut dire quant à leur attribution, c'est qu'il y a parmi eux de nombreuses plaques d'Oursins et des piquants très clairsemés, témoignant par la variété de leurs sections de l'existence d'une série de genres distincts. Je crois pouvoir être affirmatif

(i) L. CAYEUX. — Existence d'un sable calcaire grossier à la base de la craie phosphatée sénonienne de la Picardie.

(C. R. Ac. Se., t. CCVII, 1938, p. soo.)


en ce qui touche la présence d, Ophiuves. Celle des Crinoïdes est certaine, mais le nombre d'articles à leur rapporter est infime. Il s'y ajoute, de loin en loin, un fragment de Brachiopode, un tronçon de prisme d' Inocévame, un débris de Bryozouire, un Forammifere, un spicule de Calcisponge, etc.

La plupart des restes d'Echinodermes sont brisés. Eux seuls, mais en nombre limité, ont fixé du phosphaté de chaux. Tantôt, et le plus souvent, il y a remplissage des mailles du réseau cellulaire par du phosphate amorphe, tantôt, la phosphatisation est réservée au réseau même.

Dans tous les cas où la phosphatisation intervient, la microstructure des débris est remarquablement conservée. En son absence, elle s'atténue peu a peu dans beaucoup d'individus et finit par disparaître, en laissant comme témoins des impuretés, ordonnées ou non de manière à dessiner vaguement une partie du réseau. Mais nombreux sont les individus qui n'ont pas gardé le plus petit vestige de celui-ci. Lorsqu'il en est ainsi, leur morphologie et leurs propriétés entre les nicols croisés permettent encore de les identifier. Quel que soit l'état de conservation des matériaux, l'unité d'orientation de chaque élément est la règle.

Le phosphate de chaux se retrouve dans des morceaux de craie à M. c. anguinum en voie d'épigénie, et dans des grains arrondis qu'il constitue en entier. Au total, son rôle est relégué à l'arrière-plan.

Quand les matériaux sont convertis en une roche plus ou moins solide, deux sortes de ciment interviennent. Lors du maximum de cohérence, ils sont maintenus en place par de la calcite très pure, toujours orientée sur les éléments voisins, le résultat étant une roche très largement cristallisée. La physionomie qui en résulte rappelle tout à fait celle des calcaires à entroques, dont les articles sont bien conservés. La seconde variété est constituée par une craie typique de grande finesse, très pauvre en débris organiques, et renfermant de rares Foraminiferes à coquille très délicate. On retrouve, en l'espèce, le contraste existant entre les éléments phosphatés et la vase crayeuse très fine qui les agglutine dans les craies phosphatées analysées.

Non moins singulière que l'intervention de cette gangue crayeuse est l'absence de minéraux détritiques.

Le dépôt en question, intercalé entre la craie à M. c. anguinum et la craie phosphatée, dont il diffère on sait à quel point, répond sans doute à un épisode très local, ce qui importe peu quant à l'enseignement qui s'en dégage. Il contribue à nous éclairer à souhait sur l'ampleur de la rupture d'équilibre qui inaugure la sédimentation phosphatée. Pour qu'un sédiment calcaire de nature très grossière, à faciès de calcaire à entroques, succède à une vase crayeuse de grande finesse, il faut, n'est-il pas vrai, que les conditions bathymétriques du milieu aient subi un changement radical. Et nous venons d'apprendre, une fois de plus, que cette perturbation n'a influencé en rien les apports de la terre ferme.

r- SILEX DE LA CRAIE PHOSPHATÉE.

A l'exception d'un seul, tous les observateurs ont passé sous silence l'existence de silex dans la craie phosphatée. H. Lasne (1) a noté qu'ils y sont rares. La vérité est qu'on n'avait guère de chance d'en rencontrer qu'en fouillant dans les déblais.

(1) H. LASNE. — L'origine des phosphates de chaux de la Somme, 1901, p. 78.


Les deux seuls échantillons que j'en possède ont été recueillis à Orville (Champs d'argent).

Ce sont des silex en forme de plaques, mesurant au plus 2 cm. d'épaisseur, de couleur grise, gris brunâtre, d'aspect opaque. Sur la cassure, les éléments phosphatés se détachent nettement d'une gangue incolore et translucide à la loupe. Le caractère aberrant de la roche tient uniquement à l'inclusion de nombreux grains de phosphate de chaux. Au microscope, ces silex se résolvent en une pâte cryptocristalline, englobant les éléments habituels d'une craie phosphatée, lesquels sont loin de se toucher, et de très rares débris de Calcisponges, dont un spicule du type sagittal, de grande taille et silicifié. Tout ce qui était originellement calcaire est maintenant silicifié. Par exemple, les nombreux Foraminifères présents sont invariablement formés de deux parties : des chambres remplies de phosphate gris foncé, amorphe, et une coquille convertie en calcédonite. Des prismes d' Inocérames sont, les uns, phosphatisés, et les autres épigénisés par de la calcédonite.

L'extrême rareté des silex ne s'explique nullement par une égale rareté des spicules d'Epongés.

S'ils manquent presque toujours à l'état libre, ils figurent en nombre dans pas mal de nodules submicroscopiques ou macroscopiques, représentant des Spongiaires entiers ou fragmentaires, où ils ont leur place marquée par des spicules calcifiés, voire même phosphatisés, ou par des vides. Dans tous les cas, la silice des spicules a été libérée, condition nécessaire, mais non suffisante pour engendrer des silex, ce que nous savons depuis longtemps. Il en résulte que la presque totalité de la silice a été éliminée, sans qu'on sache pour quel motif, le milieu a été défavorable à sa concentration.

S. LE MUR DE LA FORMATION PHOSPHATÉE ET SES MODIFICATIONS.

(Pl. x, fig. 3o et pl. xi, fig. 33.)

Avec cette question, nous abordons un des problèmes les plus intéressants et les plus difficiles, soulevés par l'étude de la craie phosphatée.

Bibliographie. — H. Lasne (1) s'est borné à noter que le fond crayeux, qui sert de mur à la craie phosphatée, a été corrodé et durci avant le dépôt de celle-ci, la corrosion résultant de l'action d'eaux acides, et le durcissement d'un phénomène d'épigénie. Sur ce sujet, J. Gosselet a laissé une ample documentation que je vais mettre à contribution. Il résulte de ses observations que la partie terminale de la craie à M. c. dnguinum a été durcie, perforée, érodée, puis incrustée de phosphate de chaux, et qu'en un point elle est caractérisée par l'existence d'un «r récif coralliens.

Dans sa description du gîte de Fresnoy-le-Grand, en 1893, J. Gosselet signale que la surface de la craie blanche sous le conglomérat er est criblée de perforations remplies de craie phosphatée riche. Ces perforations pénètrent en diminuant de nombre jusqu'à 1 mètre de profondeurs, cr Elles sont très variables, non seulement de longueur, mais aussi de forme et de diamètre (3-i 5 mm.). Les plus simples présentent une section cylindrique ou elliptique; vers la surface,

(i) H. LASNE. — L'origine des phosphates de la Somme, 1901, p. 32-33.


elles se croisent, se ramifient, s'anastomosent et constituent un lacis impossible à suivre et à démêler (') i, En ce qui touche leur origine, l'hypothèse la plus probable pour J. Gosselet est cclidee de perforations par des animaux qui ne laissent qu'un vide comme trace de leur habitation. Ces perforations, probablement dues à des Eponges, seraient contemporaines du commencement du dépôt de la craie phosphatée; elles se remplissaient de sédiments dès que l'animal mourait ou se retirait", (2) D'autres perforations, plus petites, localisées dans la partie supérieure durcie, criblent celle-ci de petits trous cylindriques, vermiculés, d'un millimètre de diamètre.

Le mur de craie blanche est non seulement perforé, mais durci. rr La craie blanche inférieure à un banc de craie phosphatée, remarque J. Gosselet, est souvent durcie sans avoir perdu son homogénéité et sa blancheur. Elle a la dureté du marbre blanc; cependant on n'y observe pas de cristallisation spéciale.,, ii L'épaisseur de cette craie supérieure varie de 4 à 10 centimètres. Au microscope, on reconnaît qu'elle est formée par de la craie blanche pénétrée de phosphate de chaux qui y constitue de larges plages isotropes." (4).

La surface de cette craie durcie, ainsi que l'a reconnu J. Gosselet, rrest couverte d'un vernis brun de phosphate de chaux, et elle porte des huîtres, des serpules, des spondyles, qui sont eux-mêmes recouverts de vernis, mais qui reposent quelquefois sur une surface vernissée, preuve que leur développement est contemporain de la formation du vernis." (5) C'est le même vernis qui enduit les galets de phosphate de chaux.

L'enchaînement des phénomènes, qui a produit cet état de choses, a été fixé de la façon suivante, par J. Gosselet :

en0 Formation à la surface de la craie blanche, d'une couche dure criblée de petites perforations ; 20 Destruction partielle de cette couche dure; remaniement des fragments qui sont plus ou moins roulés; 3° Vernissage du reste de la couche dure en place, des fragments remaniés et des fossiles qui sont fixés dessus ; Ao Creusement de la craie inférieure de larges perforations ramifiées. Ce phénomène est concomitant avec le précédent ; 5° Dépôt d'un conglomérat formé de craie phosphatée qui contient des grains de phosphate de chaux, des fragments arrondis, roulés, vernissés et phosphatisés de la couche dure, des nodules de phosphate de chaux en grande partie concrétionnés dans le mur où se déposaient les sédiments, mais dont quelques-uns sont peut-être remaniés de la couche inférieure ; 6° Dépôt de la craie phosphatée normale (6)."

(1) J. GOSSELET. — Note sur les gîtes de phosphate de chaux des environs de Fresnov-le-Grand. (Ann. Soc. Géol. Nord , t. XXI, 1893, p. 152.)

(2) Ib id. - Op. cit., p. 154.

(3) Ibid. — Note sur les gîtes de craie phosphatée des environs de Roisel, suivie de considérations générales sur les dépôts de craie phosphatée de Picardie. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900, p. 82.)

<4> Ibid. - Id., p. 8a-83.

(5) Ibid.. ia.. p. 83

(6) Ibid.- — Observations géologiques faites dans les exploitations de phosphate de chaux en 1901. (Ann. Soc. Géol.

Nord, t. XXX, 1901, p. 228.)


Pour J. Gosselet, cette succession d'épisodes, jusqu'au début de la formation phosphatée non comprise, se développe en milieu littoral. Et l'auteur d'ajouter : cc Les divers phénomènes dont il vient d'être question, émersion, formation de couche dure, perforation, vernissage, dépôt de grains oolithiques de phosphate de chaux ont pu se répéter dans un même lieu et sur des surfaces plus ou moins étendues à plusieurs époques successives, séparées par des époques où il ne se déposait que de la craie blanche.,, (l).

En vue de compléter le tableau des rapports de la craie phosphatée avec la craie sous-jacente à M. c. anguinum, il y a lieu de rappeler l'existence tout à fait accidentelle, signalée par J. Gosselet, dans une carrière d'Hem-Monacu (Somme), d'un amas de Polypiers. En un point de la carrière, le banc supérieur de la craie blanche à M. c. anguinum rcconsiste, sur une épaisseur de lio à 5o centimètres, en un récif de Coraux ramifiés et flexueux, qui s'entrecroisent dans tous les sens -n Le squelette du Polypier, rapporté au genre Diblasus (Diblasus arborescens) par H. Parent (3).

est silicifié, et ses vides sont remplis de craie. Visibles, en 1896, sur quelques mètres carrés de superficie, ces Polypiers ont disparu avec les progrès de l'exploitation. Si le diagnostic récif était fondé, il en résulterait une indication fort intéressante, au point de vue bathymétrique, mais tout porte à croire qu'il y a abus de langage, un groupe de Polypiers quelconques n'impliquant pas nécessairement la notion de construction récifale, avec toutes ses conséquences.

Tout récif, proprement dit, est un appareil complexe, comportant des dépendances, sous forme de matériaux variés, engendrés à ses dépens, et dont il n'y a nulle trace, en l'espèce. Pour ma part, j'y vois une simple curiosité nous apprenant qu'il y a quelque chose de changé dans le milieu générateur de la craie très fine à M. c. anguinum, et rien de plus.

NATURE DES MODIFICATIONS SUBIES PAR LA CRAIE DU MUR (Pl. X, fig. 3o). — Pour traiter la question avec toute l'ampleur qu'elle comporte, il est nécessaire d'envisager deux sortes de modifications, les unes, contemporaines de la sédimentation, et les autres postérieures au dépôt de la craie du mur.

10 Modifications subies par la partie terminale de la craie à Micraster cor anguinum au cours de son dépôt. — Le Campanien ayant débuté par un changement radical dans la nature des sédiments, ainsi que le montre la fig. 3o, il est nécessaire de se demander si ce changement a été brusque, ou si le nouveau régime a été préparé de longue date, et annoncé par des signes précurseurs, question qui se pose chaque fois qu'il y a rupture d'équilibre. En fait, on n'a jamais signalé, que je sache, la moindre particularité en faveur d'une préparation du régime nouveau dès la fin du Santonien. Or, la craie à M. c. anguinum a enregistré, à sa partie tout à fait supérieure, des modifications de nature organique et minérale, qui sont de véritables changements avant-coureurs de la grande perturbation qui va se produire à l'aurore du Campanien.

Dans plusieurs gisements la craie à M. c. anguinum subit une transformation notable à sa ter-

(1) J. GOSSELET. — Note sur les gites de craie phosphatée des environs de Roisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 19oo,p.86.)

(2) Ibid. — Note sur les gîtes de phosphate de chaux d'Hem-Monacu, d'Étaves, du Ponthieu. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIV, 1806, p. 111.)

(3) H. PARENT. — Note sur les Polypiers d'Hem-Monacu. (Id., p. I35, Pl. 1.)


minaison, De pauvre qu'elle est normalement en débris organiques, elle leur fait une grande place, en même temps que sa faune acquiert une certaine variété. Les Foraminifères deviennent fréquents, leur taille augmente, ainsi que l'épaisseur du test. Les prismes d"Inocérames figurent au nombre des éléments essentiels, les spicules d'Eponges calcifiés sont moins rares, les fragments de tissu osseux se multiplient, etc. Ainsi modifiée, la craie revêt des caractères qui la rapprochent beaucoup de certaines craies à M. c. testudinarium.

Suivant les points considérés, le mur de la craie phosphatée est constitué par la craie à M. c.

anguinum de type normal, ou par la variété modifiée, différence uniquement due à l'érosion qui a, parfois, supprimé la totalité de cette dernière pour la convertir en nodules. On pouvait l'observer, notamment à Beauval, dans la carrière Bernard, au-dessous de la ligne de contact avec la craie phosphatée, à Orville, etc. C'est la preuve que le ravinement a détruit au moins o 5 de craie par place.

En réalité, le phosphate de chaux a fait son apparition avant le dépôt des premières craies phosphatées proprement dites. Il existe, déjà, à la partie supérieure de la craie à M. c. anguinum typique, et, surtout dans la variété modifiée. La craie blanche durcie et perforée de l'ancienne carrière Bernard, à Orville, est une des plus intéressantes à cet égard. Elle contient des grains de phosphate amorphe, pareils à ceux des craies phosphatées, des galets submicroscopiques, renfermant ou non des témoins de craie échappés a la phosphatisation, des concrétions également submicroscopiques, à noyau de craie entouré d'une très large zone de phosphate cristallin et zonaire, et, enfin, des matériaux macroscopiques remaniés, mesurant 1 centimètre et davantage.

Il s'agit d'éléments qui contrastent avec la craie enveloppante par leurs débris organiques, plus petits, beaucoup moins nombreux, etc. Ce sont, à n'en pas douter, des morceaux de craie à M. c. anguinum typique, plus ou moins phosphatisés, et imprégnés de glauconie à la périphérie, sur une zone assez large, avec maximum de fréquence au voisinage de la surface qui s'en trouve ombrée. Ce minéral, qu'on s'étonne de voir figurer dans la craie à M. c. anguinum, montre une tendance à se développer surtout dans les loges de Foraminifères. Il importe de souligner que ce changement de constitution n'entraîne nullement l'apparition du quartz dans les coupes minces. Beaucoup de ces nodules sont troués par des perforations, à sections circulaires ou elliptiques, remplies d'une craie très fine, pauvre en organismes, réalisant un excellent type de craie à M. c. anguinum. De loin en loin, un de ces rognons se confond avec un Spongiaire très fragmentaire, en partie phosphatisé, avec spicules hexaradiés très grêles et calcifiés.

Il y a bien des variantes, quant au degré de fréquence des éléments phosphatés dont il vient d'être question. Tel échantillon les montre réduits à quelques représentants par section. Tel autre en fournit des dizaines. En certains points, ladite craie revêtait même le caractère de conglomérat, tant ces matériaux remaniés étaient répandus. Tout bien considéré, ces nodules macroscopiques ne sont pas autre chose que des nodules-galets. Il est donc vrai de dire que le dépôt de la craie à M. c. anguinum a été troublé, à sa fin, par des apports qu'on peut qualifier de détritiques, la craie sous-jacente étant la source unique des éléments remis en mouvement.

Il en résulte très clairement que la perturbation qui prélude au dépôt des craies phosphatées à B.

quadrata, loin de se résoudre en un phénomène unique et brusque qui aurait modifié, à lui seul, les con-


ditions de milieu, se décompose en plusieurs phases, dont la dernière, plus ample que les précédentes, a provoqué un profond changement dans la nature des sédiments.

Les détails dans lesquels je viens d'entrer ne donnent qu'une idée incomplète du rôle joué par le phosphate de chaux à la partie supérieure de la craie à M. c. anguinum, ainsi qu'on l'apprendra bientôt.

20 Modifications subies par la partie supérieure de la craie à M. c. anguinum, postérieurement à son dépôt. — Cette rubrique vise trois sujets distincts : A, le durcissement du mur; B, le complexe des perforations; C, et les enduits phosphatés.

A. Craies durcies. La question du durcissement de la craie s'est posée nombre de fois, soit en étudiant la craie du Bassin de Paris W, soit en décrivant les craies et calcaires en général W.

L'intérêt qui s'attache aux craies durcies a retenu l'attention d'Ed. Hébert, de Mercev, etc. et tout spécialement de J. Gosselet. Dire que leur formation correspond à une interruption de la sédimentation, ou qu'elles s'apparentent aux hard-grounds des mers actuelles, c'est mettre en évidence un des facteurs de leur genèse, sans pour cela faire saisir le mécanisme du changement physique qui s'est opéré.

Une imprégnation phosphatée est une des causes possibles de durcissement, ce que j'ai fait ressortir en étudiant les transformations d'ordre physique subies par la craie du Bassin de Paris. Mais tous les niveaux durcis de la craie sont loin d'être phosphatisés. Dans le cas particulier des craies durcies, qui servent de mur aux craies phosphatées de Taplow, en Angleterre, des analyses ont démontré que le changement de cohérence ne correspond pas à un changement de composition. Aussi A. Strahan l'attribue-t-il à un ciment cristallin engendré dans les conditions suivantes : Les phénomènes de phosphatisation, développés aux dépens des organismes, ont libéré de l'acide carbonique et déterminé finalement la production de bicarbonate de chaux soluble. Et la solution, arrêtée par la craie sous-jacente moins perméable, a été le point de départ de la formation de cristaux de calcite. L'auteur a observé lui-même que le durcissement existe également dans des craies non surmontées de phosphate de chaux (3).

Tout en admettant qu'un régime franchement littoral a préludé au dépôt des craies phosphatées, J. Gosselet ne fait pas de l'émersion, dont il accepte pourtant le principe, une condition sine qua non pour expliquer le durcissement. ii On a souvent attribué, écrit-il, le durcissement des roches à une émersion. C'est peut-être une opinion trop absolue, car il n'est pas démontré qu'il ne puisse se faire sous l'eau; mais il indique certainement un arrêt de la sédimentation.

On pourrait supposer qu'il se produit quand un courant rapide lave le fond de la mer et y empêche toute espèce de dépôt. Cette action peut-elle se passer à de grandes profondeurs" (4). A cette question, la campagne du Challenger avait fourni les éléments d'une réponse très affirmative en découvrant des hard-grounds, à des profondeurs variant de i55 à 2.011 mètres. Les seules modi-

(i) L. CAYEUX. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sédimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, 2, 1807, p. 487-488.)

(2) Ibid. — Les roches sédimentaires de France. Roches carbonatées, ig35, p. 206-208.

(3) A. STRAHAN. — On a phosphatic Chalk with Belemnitella quadrata at Taplow. (Quart. Journ. Geol. Soc., t. XLVII, 1801, p. 356-367.)

(a) J. GOSSELET. — Note sur les gites de phosphate de chaux d'Hem-Monaliu, d'Etaves, du Ponthieu, etc. (Ann. Soc.

Géol. Nord, t. XXIV, 1896, p. 119.)


fications de nature minérale que J. Gosselet signale dans la craie durcie concernent la partie tout à fait supérieure, criblée de petites perforations et qu'il désigne sous le nom de croûte.

Dans cette craie, épaisse de à à 10 centimètres, cron reconnaît qu'elle est formée par la craie blanche pénétrée de phosphate de chaux, qui y constitue de larges plages isotropes" (l).

Tout compte fait, la question du durcissement des craies qui nous occupe est loin d'être résolue, parce qu'elle est conditionnée en grande partie par les modifications d'ordre intime subies par les roches, et que ces transformations n'ont pas été mises en évidence. Quelle différence y a-t-il entre une craie normale et une craie durcie, au double point de vue composition et microstructure, tout est là?

La solution du problème est des plus simples. Les craies à M. c. anguinurn durcies sont, au moins pour les neuf dixièmes, des craies envahies par du phosphate de chaux, postérieurement à leur dépôt et, de ce chef, plus ou moins consolidées. Ce phosphate s'est introduit dans un certain nombre de chambres de Foraminifères, et il a épigénisé partiellement nombre de prismes d' Inocèrames, phénomène qui intéresse surtout la craie non typique, et sans importance pour la question du durcissement. Au surplus, il s'est fixé dans la gangue, tantôt sous la forme d'un voile léger qui témoigne d'une épigénie à son début, ou à dose assez appréciable pour amorcer des concrétions dans lesquelles le phosphate de chaux reste en grande minorité. La morphologie de ces concrétions, frappées d'arrêt de développement, est des plus capricieuses; il en est qui sont creusées de golfes profonds et renferment des îlots de craie non modifiée. Ce type de minéralisation, synonyme de durcissement pour la craie, revêt une grande fréquence dans les deux variétés de craie à M. c. anguinurn du mur, et je l'ai observé dans tous les gisements.

Quant aux craies durcies sans phosphatisation, elles n'ont subi que des transformations imperceptibles à première vue, se résumant en une recristallisation. Le changement, qui s'est opéré, n'est sensible que si les préparations sont très minces, afin d'éviter les superpositions de granules. De toute évidence, il consiste en un état cristallin très fin, créant entre les particules constituantes des adhérences qui assurent à la craie une grande cohérence. On peut observer en même temps que la vase crayeuse des chambres de Foraminifères tend à cristalliser très largement. Pour expliquer cette modification, point n'est besoin de faire intervenir l'épigénie du carbonate de chaux par du phosphate, afin de libérer de l'acide carbonique et engendrer du bicarbonate de chaux suivant l'opinion de A. Strahan (p. 200) et de J. Gosselet (2). Quantité d'organismes ont vécu sur le mur avant le dépôt du phosphate de chaux et d'autres sont venus s'y échouer sous l'influence de courants. Il en est résulté un foyer de putréfaction, élaborant du carbonate d'ammonium et de l'acide carbonique, c'est-à-dire tout ce qu'il faut pour déterminer les phénomènes de dissolution, de recristallisation in situ des éléments de la craie.

B. Perforations de la craie du mur. - - A plusieurs reprises, J. Gosselet a appelé l'attention sur de grandes perforations, remplies de craie phosphatée, souvent visibles à la partie terminale de la craie à Micraster cor anguinum, qui en peut être criblée. Ces perforations, observées jusqu'à

(1) J. GOSSELET.- Note sur les gites de craie phosphatée des environs de Roisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1000, p. 83.)

(2) Ibid. — Note sur les gites de craie phosphatée des environs de Roisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900 p. BlJ.)


la profondeur de 1 mètre et plus, diminuent de fréquence à mesure qu'elles s'éloignent de la craie phosphatée, ce Elles sont très variables, non seulement de longueur, mais aussi de forme et de diamètre. Les plus simples présentent une section cylidnrique ou elliptique; vers la surface, elles se croisent, se ramifient, s'anastomosent et constituent un lacis impossible à suivre et à démêler.-? La fig. 8 (texte) donne une idée de ces perforations, représentées en grandeur naturelle sur deux plans verticaux, perpendiculaires entre eux (1). Ces perforations n'ont jamais été signalées, que je sache, en dehors du complexe de la craie phosphatée à B. quadrata du Bassin

Fig. 8. — Grandes perforations, à remplissage phosphaté, du sommet de la craie à Micraster cor anguinum.

Fresnoy-le-Grand (Aisne.) Ph. craie phosphatée.

Cb. Craie blanche à M. c. anguinum.

de Paris. Le problème à résoudre, en ce qui les concerne, comporte deux données essentielles : le grand développement de ces perforations, dont le remplissage peut l'emporter et de beaucoup, sur la craie blanche, à la partie terminale du mur, et la profondeur à laquelle elles sont susceptibles de pénétrer. L'étude de la structure bréchoïde de la craie phosphatée nous a déjà mis en présence de ces perforations et les manières d'être nous en sont connues (p. 228). Sur le mécanisme de leur creusement et de leur remplissage, J. Gosselet a fait deux hypothèses : 10 Quel que soit leur développement, les galeries ont été creusées par des organismes mous qui se sont

(1) J. GOSSELET. — Note sur les gites de phosphate de chaux des environs de Fresnoy-le-Grand. (Ann. Soc. Géol. Nord, t.XXI, 1898, p. i5a.)


retirés, après quoi les perforations ont été remplies par la craie phosphatée. 2° Les organismes perforants sont morts au fond des galeries, remplies de craie phosphatée, à mesure qu'elles s'approfondissaient.

Il suffit de se représenter la craie phosphatée extraite des perforations, l'ampleur et la complexité des vides qui en sont la conséquence, pour entrevoir les difficultés auxquelles se heurte l'explication. Il en résulterait fréquemment de grandes cavités engendrées par le croisement, l'enchevêtrement des tubulures et l'isolement complet de témoins de craie blanche, pour ainsi dire condamnés à rester suspendus dans le vide. tJne chose est certaine, l'impossibilité de concevoir le milieu avec les perforations vides, avant l'introduction de la craie phosphatée, sans qu'un effondrement et un tàssement se produisent, quel que soit l'état de consolidation de la vase crayeuse. Or, rien de pareil n'a jamais été observé.

Tout bien considéré, il n'y a de solution tant soit peu satisfaisante, au point de vue mécanique, que la seconde explication, qui fait oblitérer les perforations par la vase phosphatée, a mesure que les tubulures se développent, et que l'organisme perforant s'éloigne de la surface. A vrai dire, on ne se représente pas bien les éléments de la future craie phosphatée, pénétrant jusqu'à 1 mètre de profondeur, dans des galeries de toute orientation, au dessin souvent complique, pendant que le sédiment s'accumule à la surface du mur.

Nous retrouverons le même problème, ou un problème analogue, sous une forme beaucoup plus générale, lorsque nous aborderons l'étude des phosphates nord-africains.

Sur la nature des organismes en cause, on n'a malheureusement aucune donnée qui permette de se faire une opinion quelque peu fondée.

Les petites perforations, au dessin sinueux, mesurant en moyenne 1 millimètre de diamètre, sont spéciales à la croûte durcie du mur et aux galets phosphatés, ainsi que l'a reconnu J. Gosselet.

Après avoir constaté que les nodules phosphatés sont de type variable, J. Gosselet note qu'on reconnaît ceux qui ont été engendrés aux dépens de cette croûte, aux fines perforations qui les traversent en tous sens (1), comme si les perforations des galets étaient celles de la craie durcie.

Or, il y a toutes raisons d'admettre qu'elles leur appartiennent en propre. Le fait que la zone superficielle de ces galets est plus perforée que le reste est très probant à ce point de vue. Ce que j'ai dit du remplissage des perforations ne l'est pas moins puisqu'il en résulte, avec évidence, que le processus de perforation de l'ensemble des nodules comporte plusieurs temps, correspondant à des fonds différents et à des produits de remplissage distincts. Tout porte à croire que les mêmes types d'organismes ont perforé la craie en place, et des galets soumis à de multiples remaniements. La taille et les caractères des perforations, ainsi que leur intervention sur des épaisseurs réduites, rendent très vraisemblable leur attribution aux Éponges, mais aucune démonstration ne me paraît possible.

C. Les enduits phosphatés (Pl. XI, fig. 33). — Dégagé sur de grandes surfaces, comme on pouvait encore l'observer dans ces dernières années, à Hardivilliers (Oise), le mur de la craie phosphatée se montrait revêtu d'un enduit phosphaté, brun, brillant comme un vernis, souvent mordoré, suivant toutes les inégalités de la surface, incrustant les fossiles adhérents à la craie durcie, ainsi

(1) J. Gosselei. — Note sur les gîtes de craie phosphatée des environs de Roisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900 p. SL)


que les nodules (p. 231). L'existence de ces enduits a attiré l'attention de tous ceux qui ont étudié la craie phosphatée, et plus particulièrement J. Gosselet, qui les a considérés comme un produit de précipitation directe du phosphate de chaux en solution (1).

Au microscope, le vernis est non moins différencié qu'à l'œil nu. Il est de règle qu'il soit constitué par une succession de feuillets extrêmement minces, rappelant tout à fait par leur finesse, les couches concentriques des enveloppes de grains phosphatés (p. 208), et engendrant par leur réunion une structure zonaire très marquée. Dans tous les cas, la matière exempte d'inclusions se montre remarquablement limpide, et incolore, ou peu s'en faut. De place en place, il existe de courtes divisions transversales, n'intéressant qu'une partie des feuillets. L'extinction se fait parallèlement aux feuillets et aux petits clivages, et les teintes de polarisation rappellent tout à fait celles de l'apatite. Les revêtements les plus épais mesurent environ 1/2 millimètre d'épaisseur; les plus minces ne dépassent guère o mm. 01.

Il n'est pas bien certain que le terme enduit fournisse une image fidèle du phénomène qui a donné naissance à ces concentrations de phosphate cristallin. Les observations suivantes sont, en effet, de nature à inspirer des doutes à cet égard. Une coupe, faite à cheval sur la craie durcie

du mur (a) et la base de la craie phosphatée du gisement d'Hardivilliers (b), met en évidence une succession de zones de phosphate cristallin, (c) susceptibles de s'élever à une dizaine au maximum, sur une épaisseur d'un centimètre de craie. En gros, ces concentrations correspondant aux surfaces mordorées, si remarquables à Hardivilliers, s'ordonnent parallèlement au mur et sur de grandes étendues. Vient-on à observer l'une de ces bandelettes sur quelques centimètres de longueur seulement, que la notion d'enduit phosphaté paraît devoir être modifiée. On la voit par exemple, se bifurquer (d) pour embrasser des matériaux plus ou moins phosphatés (e); les deux branches se réunissent un peu plus loin pour se séparer derechef. On la voit également se trifurquer, et même il peut se produire une sorte d'effilochement, toute une série de minces feuillets se détachant de l'élément principal pour s'insinuer entre les matériaux du dépôt, se rapprocher plus loin, se réunir, ou s'évanouir en quelque sorte dans le milieu. Ces manières d'être ne me paraissent guère compatibles avec la notion d'enduit ou de vernis, laquelle implique l'idée de fixation d'un produit sur des objets plus ou moins libres. Mais il y a plus. Il se trouve des ramifications qui se dressent verticalement par rapport au mur, allure inexplicable dans l'hypothèse d'un dépôt incrustant. La récurrence de ces veines phosphatées et la façon dont leurs ramifications s'entremêlent avec les éléments, qui forment la base même de la craie phosphatée, plaident plutôt en faveur d'une fixation dans l'épaisseur d'un sédiment existant, et non en faveur d'enduits sur des fonds successifs.

La constitution même du milieu, tel qu'il a été défini précédemment, est également à prendre en considération pour se former une opinion en la matière. On a vu que la craie phosphatée débute ordinairement par une variété qu'on peut qualifier de grossière, trahissant par le volume et l'arrangement de ses matériaux, un régime tumultueux. Que des feuillets de phosphate cristallin, d'épaisseur à peine appréciable, présentant l'allure indiquée, aient pu se former par précipitation chimique, au cours même du dépôt, sans subir le moindre trouble, c'est chose absolument impossible. De toute nécessité, il faut admettre que les bandelettes de phosphate pur

1 (1) J. GOSSELET. op. cit., p. 84 et 85.


et concrétionné avec leurs ramifications, ont pris naissance dans une vase déjà formée, et non à mesure que les éléments se superposaient, conclusion qui laisse hors de cause le processus de l'élaboration du phosphate en question. Dès lors, on ne peut plus dire qu'une précipitation directe de phosphate chimiquement pur a inauguré le dépôt de la craie phosphatée.

S. LES POCHES DE SABLES PHOSPHATÉS.

La transformation des gisements de craie phosphatée, sous l'influence des agents atmosphériques est, de prime abord, une question étrangère à notre sujet. Mais elle s'est révélée d'une telle importance au point de vue pratique, que le phénomène a provoqué quantité d'observations que je ne pourrais passer, en totalité, sous silence, sans m'exposer à donner une image incomplète de nos gisements de craie phosphatée. De propos délibéré, je ne retiendrai que l'essentiel.

Lorsque les eaux météoriques ont commencé leur travail de dissolution, la craie phosphatée était soustraite à leur action par un revêtement protecteur, dont il est impossible d'évaluer la puissance exacte, mais qui devait se chiffrer par des dizaines de mètres. Le complexe comprenait de bas en haut, de la craie blanche à silex, représentant la partie supérieure et principale des craies à Bélemnitelles, puis des sables glauconieux d'âge landénien et, enfin, des dépôts quaternaires d'origine continentale dont la constitution est dénuée d'intérêt pour notre étude. L'action dissolvante des eaux s'est exercée per descensurn, d'abord aux dépens de la craie blanche supérieure à la formation phosphatée, pour gagner ensuite la craie phosphatée elle-même, et, parfois, son substratum, la craie à M. c. anguÍnum. Les terrains supérieurs à la craie n'ont été affectés que peu ou point, en,raison de leur nature lithologique. De la craie blanche, située au toit de la craie phosphatée, il ne reste que son résidu de décalcification, sous la forme invariable d'argile ferrugineuse à silex. Débarrassée de son carbonate de chaux, la craie phosphatée a été convertie en sable phosphaté.

Lorsque la dissolution de la craie s'est effectuée partout avec la même cadence, il en est résulté un tassement uniforme des assises non modifiées et des résidus de dissolution, si bien que l'allure générale des terrains intéressés par le phénomène n'est en rien modifiée. Mais on sait déjà que la décalcification des craies phosphatées, qui s'est opérée en grand dans des régions privilégiées, a été beaucoup plus active en une foule de points, où elle a donné naissance à des sortes d'entonnoirs ou de poches (fig. g, texte), dans lesquels les terrains supérieurs, décalcifiés ou non, sont descendus régulièrement, en s'infléchissant de toutes parts. Il arrive fréquemment que la craie phosphatée soit entièrement convertie en sable phosphaté, et que le fond des poches pénètre dans la craie à M. c. anguinum.

Pour plus de précision, notons avec H. Lasne que, dans la région de Beauval et d'Orville, la profondeur moyenne des poches ne dépassait pas 15 mètres, mais qu'à Orville, elle s'est élevée plusieurs fois à 27 mètres et une fois à 3i mètres. Quant au diamètre des poches, il était loin d'égaler la profondeur. Ainsi, dans la région d'Orville, d'après H. Lasne (1), la profondeur atteignait souvent 7 fois le plus grand diamètre.

(1) H. LASNE. — L'origine des phosphates de chaux de la Somme, 1901, p. 17.


La forme des poches s'est révélée non moins changeante que leurs dimensions. Conique dans la grande majorité des cas, elle pouvait être subcylindrique et parfois resserrée à sa partie supérieure avec bords surplombants. Certaines d'entre elles témoignaient d'une grande asymétrie. Et point important, toutes celles qui ont été exploitées et vidées de leur contenu se sont fermées en profondeur, sans une seule exception. Cette règle suffisait à elle seule, pour réduire à néant les explications qui attribuaient une origine interne à l'acide phosphorique des poches.

Fig. 9. — Coupe schématique d'une poche de sable phosphaté.

a. Craie blanche à Micraster cor anguinum perforée à sa partie terminale.

al. Enduit jioiratre d'argile chargée de bioxxde de manganèse, résultant de la dissolution d'une petite épaisseur de craie blanche au fond de la poche.

b. Craie phosphatée.

b1. Sable phosphaté en gendré par la décalcification de la craie phosphatée.

c. Craie blanche à Belemnitella quadrata renfermant des silex.

c1, Argile à silex résultant de la décalcification de la craie c.

d. Sable landénien.

e. Quaternaire et dépôts superficiels.

Les entonnoirs étaient séparés plus ou moins largement par des pitons de craie, que recouvraient également des produits de décalcification, de nature variable suivant que la dissolution s'était arrêtée à leur aplomb dans la craie phosphatée, ou dans la craie blanche à Bélemnitelles. Les pitons composés de craie blanche à Bélemnitelles et de craie phosphatée répondaient au cas de beaucoup le plus répandu (fig. 9, texte).

En ne sortant pas du domaine des généralités, on court.

le risque de faire supposer que la constitution et le remplissage des poches revêtaient une extrême simplicité, alors que le contraire était souvent la règle. De nombreuses coupes, relevées par H. Lasne, A. Olry et J. Gosselet, ont enregistré les principales complications observées. Les analyser ici serait hors de propos. Pour fixer les idées, j'invoquerai un seul et unique exemple, qui nous mettra en présence des grandes lignes du problème (fig. 9, texte).

La poche intéresse à la fois la partie supérieure de la craie à M. c. anguinum (a), la totalité de la craie phosphatée (b) et la craie blanche à Bélemnitelles avec silex (c), le tout constituant les parois de l'entonnoir. De bas en haut, on observe : al. Enduit d'argile, teintée en noir par du bioxyde de manganèse, formant le résidu de la dissolution de la craie

blanche a. Son épaisseur, toujours très réduite, est fonction de la profondeur à laquelle pénètre la poche dans la craie à M. c. anguinum.

b1. Sable phosphaté, dont la base est occupée par des nodules phosphatés, si la craie phosphatée débute par un conglomérat. Et dans le cas où un cordon de nodules se trouve en pleine craie phosphatée, on le voit se prolonger dans le sable, en suivant l'inflexion générale des produits de remplissage. En général, la partie supérieure du sable est imprégnée d'argile et d'oxyde de fer, fournis par la craie blanche surmontant le complexe phosphaté. D'après H. Lasne (1), la partie moyenne, qui est de beaucoup la plus importante, engendre les sables phosphatés les plus purs et les plus riches. Quant à l'inférieure, elle a conservé une proportion variable de carbonate de chaux.

(1) H. LASNE. — Sur les terrains phosphatés des environs de Doullens. (B. S. G. Fr., 38 S., t. XVIII, 1890, p. 457.)


cl. Argile à silex, représentant le résidu de dissolution de tout ou partie de la craie blanche à Bélemnitelles renfermant des silex. La couleur dominante est le brun rouge, dû à la présence du peroxyde de fer issu de la craie (c). A sa partie inférieure, l'argile est noirâtre, et les silex qu'elle contient sont revêtus d'une patine blanche, elle-même recouverte d'un enduit noir.

Cette coloration, de même que la teinte noirâtre de l'argile, est à rapporter au bioxyde de manganèse, mis en liberté par la dissolution de la craie blanche à Bélemnitelles.

d. Sables landéniens.

e. Limons quaternaires et dépôts superficiels.

Sous l'influence de la pesanteur, le résidu de la décalcification et les terrains supérieurs non modifiés sont entraînés vers l'axe des entonnoirs, où tous les horizons réalisent leur maximum de puissance. La coupe théorique ci-jointe traduit le double caractère des poches, c'est-à-dire la convergence et l'épanouissement des dépôts successifs vers le centre. Bien que s'atténuant beaucoup vers la surface, l'inflexion des couches s'observe dans toute l'épaisseur de la couverture des sables phosphatés, preuve que la période de décalcification s'est prolongée jusqu'aux temps pléistocènes.

L'enrichissement naturel des craies phosphatées soulève une série de questions plus ou moins résolues : 10 Emplacement des poches déterminé par les dislocations de la craie. — La marche plus rapide de la décalcification, en des points d'élection, correspondant aux poches, comporte une explication très plausible. De toute nécessité, il faut que les conditions de gisement facilitent la concentration des eaux météoriques, en autant de points qu'il y a de poches. Pour expliquer celles-ci, H. Lasne a invoqué l'existence dans la craie phosphatée de grandes diaclases qui forment par leur croisement des canaux naturels, facilitant le drainage des eaux d'infiltration; c'est surtout, observe-t-il, à la rencontre de deux ou plusieurs diaclases que se sont produites les poches parfois si largement développées; et souvent on pouvait en compter un grand nombre, alignées sur une même diaclase, recoupée par des diaclases transversales v (1). C'est évidemment dans cette voie qu'il faut chercher le principe de l'explication à trouver. En réalité, la craie est divisée par un véritable réseau de fissures, plus ou moins orthogonales, ici extrêmement serrées, au point que le dépôt en est littéralement haché, et là, plus ou moins espacés. De plus, il est de ces fissures qui ont une faible extension en tous sens, et d'autres qui revêtent une grande amplitude. Tout au début des phénomènes de décalcification, les eaux météoriques, en arrivant dans la craie, ont rencontré des solutions de continuité qui ont facilité leur passage en plus grande quantité par places. C'est là, tout naturellement, que le phénomène de dissolution a progressé le plus vite, et c'est là que le creusement des poches s'est amorcé. Les grandes différences de profondeur et de diamètre, reconnues en des points très voisins, s'expliquent sans doute par des variations dans le régime des diaclases. En définitive, tout porte à croire que l'emplacement des poches a été fixé à l'avance, par les mouvements qui ont affecté la craie.

2° Facteurs qui règlent l'épaisseur des sables phosphatés par rapport à celle de la roche-mère. — Une

() H. LASIŒ — L'origine des phosphates de chaux de la Somme, 1901, p. 16-1 7.


vue d'ensemble sur les gisements de sables phosphatés fait ressortir un défaut de proportionalité, entre la puissance des sables et celle des roches-mères, de telle sorte que dans une région donnée, l'élaboration des sables est très avancée, alors que dans telle autre, elle est faible ou nulle, bien que l'épaisseur de la craie phosphatée soit la même de part et d'autre. Cette différence me paraît mettre en cause la puissance des terrains de recouvrement, et peut-être les phénomènes de plissement de la craie.

A égalité d'épaisseur des formations du toit, et toutes choses égales d'ailleurs, la décalcification de la craie phosphatée doit progresser partout avec la même cadence. Les données manquent pour reporter sur une carte les points d'égale décalcification, ou encore les points correspondant aux maxima et aux minima, données qui permettraient de chercher comment s'ordonnent ces points, par rapport aux axes anticlinaux et synclinaux. Si lien il y a entre les deux, il ne peut se concevoir que de la manière suivante : portées en relief, et par conséquent plus sujettes à la dénudation, les zones anticlinales doivent théoriquement correspondre au développement maximum des sables. Inversement, les zones synclinales, mieux protégées contre l'érosion, doivent comporter un retard dans la décalcification, et, partant, une réduction de puissance des sables.

avec tous les passages à la craie non décalcifiée.

3° Phosphatisation de la craie des parois des poches de sable. — On a vu plus haut (p. 217) que la transformation de la craie phosphatée en sables est loin de se résumer en une simple libération des grains de phosphate, comme on l'a toujours admis, et qu'en fait, les nombreux témoins de carbonate de chaux inclus dans les grains, coquilles comprises, avaient été phosphatisés M.

A cet épisode se rattache une transformation plus ou moins profonde de la craie blanche des parois des poches. Constituées par la craie blanche à M. c. anguinum, lorsque la décalcification a atteint le substratum de la craie phosphatée (fig. 9, p. ft A 4), ces parois sont modifiées ou non, au contact et au voisinage des sables, sans que je puisse dire à quelle distance des sables la transformation s'est arrêtée latéralement (2). La modification rappelle, dans une certaine mesure, celle qui s'est produite dans la craie blanche du mur de la craie phosphatée, c'est-à-dire qu'elle consiste en une minéralisation fort irrégulière de la craie blanche. Le phosphate de chaux a pénétré dans les chambres de Foraminifères, il a fait subir un commencement d'épigénie à des prismes d'Inocérames et il s'est infiltré dans la gangue crayeuse, pour engendrer des rudiments microscopiques de concrétions, ou des rognons mesurant jusqu'à un demi centimètre et plus.

Aucune règle apparente ne préside à la distribution de ce phosphate qui, à peine représenté dans une coupe mince, s'observe un peu partout dans une autre, tirée du même échantillon. On peut affirmer que dans tous les cas observés, il y a épigénie et jamais remplissage de vides, cette épigénie restant toujours très partielle. A cet égard, le gisement d'Hem-Monacu (Somme) a fourni des matériaux d'étude très intéressants (Collection J. Gosselet).

4" Age des poches de sables phosphatés. — Le creusement des poches est un phénomène de longue haleine, auquel il est impossible d'assigner des limites chronologiques en connaissance de cause.

Il est probable qu'il embrasse une grande partie de la durée des temps tertiaires et que la période active de dissolution de la craie a commencé avec le grand mouvement d'émersion datant de

(i) L. CAYEUX. — Migration d'acide phosphorique, consécutive de la décalcification des craies phosphatées à Belemnitella quadrata du Nord de la France. (C. R. Ac. Se., t. 206, iq38, p. 1229.)

(2) J'ai fait la démonstration de cette modification, alors que l'exploitation des poches avait pris fin.


l'Aquitanien. Qu'il ait continué jusqu'à l'époque quaternaire incluse, la preuve en est fournie par la présence, à la partie supérieure des poches, de limons typiques participant à l'inflexion générale des matériaux de remplissage. Il est clair que le phénomène ne peut durer indéfiniment, à supposer que l'épaisseur de la craie s'y prête, attendu qu'il s'entrave de lui-même, en raison de l'accumulation des résidus argileux.

CONCLUSIONS. — Les faits rapportés établissent, sans conteste, que l'épisode correspondant à l'élaboration des sables se résout en un triple phénomène : élimination de carbonate de chaux, mise en solution d'une proportion notable de phosphate de chaux, et fixation de ce phosphate de chaux, pour la presque totalité dans le sable phosphaté lui-même, et pour une très faible fraction dans les parois crayeuses des poches, lorsque la dissolution a gagné la craie a M. c. anguinum.- Il s'ensuit que la phase continentale de l'histoire du phosphate de la craie du Bassin de Paris acquiert un surcroît d'importance, de par la remise en mouvement d'une partie du phosphate et les modifications qui en ont été la conséquence.

Si l'attention avait été appelée sur cet ordre d'idées au temps où l'exploitation offrait des facilités d'observation, il se peut que les migrations de l'acide phosphorique se soient révélées avec plus d'ampleur.

t LES MOUVEMENTS QUI ONT AFFECTÉ LE FOND DE LA MER AVANT, PENDANT ET APRÈS LE DÉPÔT DE LA CRAIE PHOSPHATÉE.

Les sources d'information, susceptibles de nous éclairer sur les conditions de milieu favorables au développement de la craie phosphatée dans le Bassin de Paris, sont au nombre de trois principales : les transformations subies par les craies du mur, les caractères mêmes de la craie phosphatée, et les mouvements qui ont accidenté le domaine des craies phosphatées, avant, pendant et après leur dépôt.

Sur les deux premiers points, je n'ai rien à ajouter aux observations consignées dans les pages précédentes. Quant au dernier, laissé délibérément dans l'ombre jusqu'à présent, il va retenir sur le champ notre attention.

PHÉNOMÈNES DE PLISSEMENT. — A H. Lasne revient le mérite d'avoir émis l'idée que la craie phosphatée des environs de Doullens (Somme) s'est déposée sur un fond qui venait de se plisser, et en liaison étroite avec de petites cuvettes synclinales. « Le maximum de puissance, écrivait-il, en 1892, et en même temps, le maximum de richesse de la craie phosphatée, correspond toujours à un ancien thalweg (1), auquel le plus souvent un thalweg actuel est subordonnée.

A elle seule, cette double constatation de la puissance et de la richesse maxima dans les petites cuvettes synclinales, témoigne de la préexistence de celles-ci au dépôt de la craie phosphatée.

A cette donnée fondamentale, J. Gosselet devait en ajouter d'autres non moins essentielles.

1 H. Lasne a relevé une coupe démontrant que les bassms de Beauval et d'Orville correspondent

(1) En l'espèce, terme synonyme de synclinal.


chacun à un petit synclinal, discordant sur la craie à M. c. anguinum (fig. 10, texte) (1). Cette allure de la craie phosphatée se dégage avec évidence des cotes mesurées pendant l'exploitation.

D'après H. Lasne, la base de la craie phosphatée pouvait être observée en un point à Beauval, à la cote 110, et de part et d'autre de ce point, à moins d'un kilomètre de distance, à l'altitude, de iho, différence qui accuse un relèvement rapide des deux côtés. Pareil mouvement a été vérifié par J. Gosselet et je l'ai observé, à mon tour, en revisant la feuille d'Amiens.

J. Gosselet a étendu ses recherches bien au delà de la région de Doullens, et reconnu la généralité du régime plissé dans le Bassin. Il écrivait en 1900 : cr La craie phosphatée se rencontre en petits bassins affectant la forme de cuvettes ellipsoïdales de 100 à 3.000 mètres de

Fig. 10. — Ondulations de la craie phosphatée à B. quadrata dans les régions de Beauval et d'Orville (Somme).

a. Craie marneuse (Turonien).

b. Craie à Micraster cor testudinarium.

c. Craie blanche à M. c. anguimun.

d. Craie phosphatée à B. quadrata.

e. Craie blanche à B. quadrata.

Échelle des longeurs : 1 ; échelle des hauteurs : 5.000—.

0 80.000e 5.000'

(D'après H. LASNE, op. cit., p. 473.)

diamètre. Tantôt, la cuvette est légèrement creuse, elle peut être originaire et avoir préexisté au dépôt de la craie phosphatée (Hargicourt, Templeux-le-Guérard, Templeux-la-Fosse). Tantôt, la cuvette a ses parois très inclinées, l'une d'elles pouvant être verticale et même surplombante (Cologne, Etaves). Dans les deux cas, on trouve généralement plusieurs cuvettes voisines." (2).

Pour H. Lasne les w thalwegs existaient déjà à l'état d'ébauche à l'époque de la B. quadratan (3), bien qu'elles lui parussent «r originaires, dans leurs grandes lignes, de l'époque de l'émersion définitive de la craie n

Outre les plissements reconnus par H. Lasne, qui intéressent toute la formation crayeuse d'une région, il existe des plis très localisés dans la craie phosphatée, reconnus par J. Gosselet et N. de Mercey. En suivant les progrès de l'exploitation dans les carrières d'Etaves (Aisne),

(1) H. LASNE. - Suries terrains phosphatés des environs de Doullens. (B. S. G. Fr., 3" S., t. XVIII, 1890, p. h79-h711-) Ibid. - Id. (2E note). rB. S. G. Fr., 3e S., t. XX, 1892, p. 2 2 5-2 33.]

(2) J. GOSSELET. - Note sur le gîte de craie phosphatée des environs de Roisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900, p. 80.)

(3) H. LASNE. - Sur les terrains phosphatés des environs de Doullens (2 e note). [B. S. G. Fr., 3e S., t. XX, 1892, p. 228]

(4) [bide - Id., ire note (B. S. G. Fr., 3e S., t. XVIII, 1890, p. 4 7 h.)


J. Gosselet (1) a observé deux plis aigus, dissymétriques et renversés (fig. 11, texte). En 189A, le gisement d'Hem-Monacu a fourni à de Mercey (2) un bel exemple de pli couché à sa partie terminale (fig. 12, texte). Le même gisement montrait en 1901, un synclinal isoclinal renversé, probablement doublé suivant l'opinion de J. Gosselet (3) d'un pli anticlinal, lui-même renversé, le tout constituant un double pli isoclinal (fig. i3, texte).

Dans le cas de plissements, comme celui d'Etaves, il faut de toute nécessité admettre que les dislocations ont pris naissance, ou se sont fortement accentuées, après le dépôt de la craie phosphatée, et avant celui de la craie blanche supérieure, car on ne peut concevoir l'existence de pareils plis, jouant le rôle de cuvettes de sédimentation. sur le fond de la mer. Etant donné le régime qui sera caractérisé plus loin, et dont nous avons déjà une idée, de telles cuvettes eussent

Fig. 11. Plissement de la craie phosphatée à Étaves (Aisne).

a. Surface perforée de la craie blanche à Micraster cor anguinum.

b. Craie dure.

c. Conglomérat phosphaté.

d. Craie phosphatée à B. quadrata.

e. Craie blanche à B. quadrata.

f Limon.

(D'après J. GOSSELET, op. cit., p. 124.)

Fig. 12. — Plissement de la craie phosphatée à Vaux-Eclusier (Somme.) (D'après N. DE MERCEY, op. cit., p. 191.)

été démolies immédiatement, pour la plus grande partie, si elles avaient préexisté au dépôt de la craie phosphatée. A fortiori, les exemples de plis couchés et de doubles plis plaident-ils dans le même sens.

DISCORDANCE DE LA CRAIE PHOSPHATÉE SUR LA CRAIE À M. COR ANGUINUM. — Nous savons déjà que la craie phosphatée repose, tantôt sur la craie à M. c. anguinum, transformée dans sa composition organique et minérale, tantôt sur la craie à M. c. anguinum typique, débarrassée de son manteau de craie, modifiée comme il vient d'être dit. Toutes les fois que l'érosion a détruit la partie terminale de la craie à M. c. anguinum la craie phosphatée repose en discordance sur le mur. Il s'agit là, peut-on dire, d'un phénomène banal.

Dans certains cas, le défaut de concordance ressort au premier coup d'ceil dans des coupes très

(1) J. GOSSELET. — Note sur les gîtes de phosphate de chaux d'Hem-Monacu, d'Étaves, du Ponthieu, etc. (Ann. Soc.

Géol. Nord, t. XXIV, 1896, p. 12k, fig. 3.)

(2) N. DE MERCEY, Lettre à M. J. Gosselet (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXX, 1901, p. 191.)

(3) J. GOSSELET. - Observations géologiques faites dans les exploitations de phosphate de chaux, en 1901. (Ann. Soc.

Géol Nord, t. XXX, 19o 1, p. 231-232, fig. 9.)


nettes. H. Lasne (1) a figuré un curieux exemple de discordance relevé à Curlu (Somme). La coupe montre le conglomérat de base de la craie phosphatée formant voûte, et tranchant en biseau des assises de craie blanche sensiblement horizontales (fig. i4, texte). L'auteur a interprété cet accident par une cr érosion mécanique" et surtout par crune érosion chimiques. L'accident doit être rapporté à la phase d'érosion qui signale le début du Campanien, c'est-à-dire que la discordance en question n'est que la manifestation localisée d'un phénomène très général.

TRANSGRESSION DE LA CRAIE PHOSPHATÉE. — En observant des bancs de craie phosphatée, se

Fig. 13. — Plissement de la craie phosphatée à Vaux-Eclusier (Somme).

a. Craie blanche à M. c. anquinum.

b. Craie panachée.

c. Conglomérat phosphaté (observé).

c1. Conglomérat phosphaté (supposé).

d. Craie phosphatée.

(D'après J. GOSSELET, op. cit., p. 231.

Flanc droit trop redressé).

Fig. i4. Discordance de la craie phosphatée à B. quadrata sur la craie blanche à M. c. anguinum, près Curlu (Somme).

n. Craie blanche à M. c. anguinulII.

b. Banc noduleux de la base de la craie phosphatée.

c. Craie phosphatée à B. qundrata.

(D'après H. LASNE, op. cit., p. 228.)

terminant en coin, H. Lasne (2) a conclu à des phénomènes de transgression et de régression dans le domaine des craies phosphatées.

L'existence d'une transgression revêtant une certaine ampleur a été démontrée de façon particulièrement nette dans le gîte de Templeux-le-Guérard (Somme) [fig. 1 5, texte]. J. Gosselet y a reconnu une cuvette, dont il n'a pu dire si elle est d'origine tectonique, ou si elle est due à un important phénomène de ravinement, antérieur au dépôt de la craie phosphatée. Dans cette cuvette, dont le fond est partout occupé par un conglomérat phosphaté, se sont accumulées des craies phosphatées de type différent sur les deux flancs de la cuvette, d'un côté, régulièrement superposées et, de l'autre, se recouvrant successivement en transgression (3). Le tout supporte de la craie blanche en stratification nettement transgressive, disposition rappelant celle qui a été indiquée pour le gisement d'Étaves (p. 2% fig. 11).

H. Lasne a observé, dans la région de Beauval, un autre exemple de discordance, également

(1) H. LASNE. — Sur les terrains phosphatés des environs de Doullens. (B. S. G. Fr., 38 S., t. XX, 1892, p. 228 fig. h.)

(2) Ibid. - Op. cit., p. 2 3O.

(3) J. GOSSELET. — Note sur les gîtes de craie phosphatée des environs de Roisel. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XXIX, 1900, p. 76, fig. 2.)


très localisée, montrant une petite cuvette de craie phosphatée, fracturée en son centre, arasée et recouverte de craie blanche à B. quadrata, stratifiée horizontalement (fig. 16, texte) t1).

RAPPORTS DE LA CRAIE PHOSPHATÉE AVEC SA COUVERTURE DE CRAIE BLANCHE A B. QUADRATA. — La coupe, relevée par J. Gosselet à Étaves (car. Duplaquet) [fig. 11, texte), démontre avec évidence que la formation des deux plis dissymétriques est antérieure au dépôt de la craie blanche

Fig. 15. — Stratification transgressive de la formation phosphatée à Templeux-le-Guérard (Somme).

a. Craie blanche.

b. Conglomérat de petits nodules phosphatés. om 15 c. Craie phosphatée titrant 37 p. 100 de phosphate de chaux. 1 m 50 d. Lit de petits nodules phosphatés. om 12 e. Craie phosphatée du même type que c 2m 00 f Craie phosphatée pauvre. im 80 g. Craie phosphatée renfermant 40 p. 100 de phosphate de chaux. 3m 5o h. Craie phosphatée titrant de 13 à 20 p. 100 de phosphate de chaux 3m OQ i. Craie blanche supérieure.

j. Poches contenant du sable phosphaté.

k. Limon et terrain tertiaire.

(D'après J. GOSSELET, op. cit., p. 76.)

supérieure. Non seulement la coupe traduit une discordance de stratification très marquée entre cette craie blanche et la craie phosphatée qu'elle surmonte, mais elle montre qu'au Sud-Ouest de la carrière, cette même craie blanche repose directement, soit sur le conglomérat de base, soit sur le mur durci, appartenant à la craie à M. c. anguinum.

Le gisement d'Étaves permet encore de démontrer que le plissement de la craie phosphatée, antérieur au dépôt de la craie blanche supérieure, s'est accentué plus tard, attendu crue cette

craie dessine une légère inflexion correspondant à l'une des cuvettes (p. 2/19, fig. 11). J. Gosselet estimait que cette nouvelle phase de plissement date du commencement du dépôt de la craie blanche supérieure, sans doute parce que la partie terminale de cette craie a, en quelque sorte nivelé la dépression.

La coupe de l'exploitation de Templeux-le-Guérard, observée par J. Gosselet (fig. 15, texte), souligne avec non moins de netteté ce même phénomène de discordance et de transgression, mis en évidence à Étaves. On y voit la craie blanche à B. quadrata, trancher successivement plusieurs des horizons de la craie phosphatée ordonnée en cuvette.

Fig. 16. — Discordance de la craie blanche à B. quadrata sur la craie phosphatée à B. quadmta.

a. Craie phosphatée à B. quadmta.

b. Craie blanche à B. quadrata.

(D'après LASNE, op. cit., p. 230.)

En résumé, le fond de la mer qui a donné naissance aux craies phosphatées, a été le théâtre de mouvements longtemps insoupçonnés, engendrant des plis à très faible rayon, dont les plus accusés sont dissymétriques, isoclinaux, renversés et même couchés.

(1) H. LASNE. — Op. cit., p. 228.


A ces mouvements s'ajoutent des phénomènes de transgression et de discordance des mieux caractérisés.

En décrivant ces plis, J. Gosselet a parlé de mouvements tectoniques et même de mouvements orogéniques. En réalité, tous ces accidents, grands et petits, se greffent sur les plissements à grande courbure qui ont affecté la craie du Bassin de Paris, en quoi ils n'ont rien d'orogénique.

Les plus petits sont étroitement apparentés aux accidents, enregistrés par les silex de la craie dans la région d'Étretat En signalant la récurrénce des horizons phosphatés et des modifications subies par le mur de chacun d'eux, j'ai noté le fait qu'en plus de la grande rupture d'équilibre initiale, il était nécessaire de faire intervenir des perturbations pour expliquer cette récurrence. J'estime qu'il faut voir dans ces autres ruptures d'équilibre locales, une des manifestations de ces mouvements qui ont affecté le domaine des phosphates au cours de leur dépôt.

YJ. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.

DÉFINITION DU MILIEU GÉNÉRATEUR DE LA CRAIE PHOSPHATÉE. — Parmi les questions que pose la craie phosphatée, envisagée d'un point de vue général, il en est une qui prime toutes les autres. Faut-il situer le bassin phosphaté en marge d'un littoral, ou, en dépit des apparences, doit-on le rattacher au milieu pélagique? A cette question, les auteurs ont répondu en exprimant des opinions fort divergentes.

En 1891, N. de Mercey (2) émet l'idée que le phosphate de chaux de la craie est un produit apporté par des sources peu éloignées des rivages.

Pour A. Renard et J. Cornet (3), les éléments phosphatés sont engendrés près des côtes, puis entraînés par les courants, les marées et les vagues, jusqu'au point où s'étend leur puissance de transport, c'est-à-dire à des distances susceptibles d'être considérables. C'est là que s'opère le mélange des matériaux charriés avec une vase crayeuse, en partie composée de Foraminifères habitant la haute mer.

En 1 900, J. Gosseletexposant des considérations générales sur les dépôts de craie phosphatée de Picardie, assimile cette craie à une cr formation littorale". Elle l'est à ses yeux, au point qu'à plusieurs reprises, il est question d'émersion dans ses commentaires.

L'année suivante, H. Lasne (5) écrit que : « La craie phosphatée est un dépôt de haute mer, qui n'a aucun caractère littoral, ni lagunaire." Dès 1897, j'ai exposé les grandes lignes d'une conception, différente des précédentes sur un

(1) L. CAYEUX. - Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte Géol. France, 1020, p. 583-588.)

(î) N. DE MERCEY. — Remarques sur les phosphates de chaux de la Picardie. (B. S. G. Fr., 3 e S., t. XIX, 18q 1, p. 876)

(3) A. RENARD et J. CORNET. - Op. cit., 18 C) i, p. 157.

(4) J. GOSSELET. — Note sur la craie phosphatée des environs de Roisel (Ann. Soc. Géol.Nord, t. XXIX, 1900, p. 85.)

<5) H. LASNE. — L'origine des phosphates de chaux de la Somme, 1901, p. 3o.


point fondamental, et qui me paraît plus que jamais l'expression de la vérité H). En toute hypothèse, trois faits sont acquis : 10 Les grains de phosphates ont subi un remaniement. - C'est vrai pour toutes les catégories observées, qu'il s'agisse de moules de Foraminiferes, d'éléments indépendants des organismes et de restes de Poissons. A. Renard et J. Cornet (2) l'ont reconnu sans le moindre doute, et avant moi. Je crois avoir donné dans les pages précédentes des arguments qui militent en faveur de cette conclusion, à tel point qu'elle est hors de discussion; 20 Les conditions de gisement et la constitution de la craie phosphatée témoignent en faveur d'un milieu à caractère littoral. - Il est certain qu'à première vue, nulle conclusion n'est plus justifiée. Les transformations subies par la craie du mur, ses perforations et son ravinement, d'une part; l'existence d'un poudingue, et parfois d'une brèche à la base de la craie phosphatée, la multiplicité accidentelle des niveaux conglomérés, et, abstraction faite de ces dépôts, la nature grossière et fragmentaire des éléments des premières craies phosphatées, d'autre part, imposent immédiatement l'idée d'une sédimentation tumultueuse, paraissant impliquer le voisinage d'une côte. C'est pourquoi, J. Gosselet rangeait la craie phosphatée parmi les formations littorales; 30 Mais tout se passe comme si la profonde perturbation, qui a été le point de départ de la formation des craies phosphatées, n'avait modifié en rien les rapports du bassin phosphaté avec les rivages voisins.

— Dès 1897, j'écrivais : rr Cette rupture d'équilibre a particulièrement affecté certains points du Bassin, en les exhaussant, et en provoquant, notamment, la genèse de petits thalwegs, correspondant à ces curieuses cuvettes de craie phosphatée découvertes par M. Lasne. C'est sur ces aires, ainsi placées momentanément dans des conditions de profondeur se rapprochant de celles qui sont réalisées près des rivages, que se sont élaborés les éléments phosphatés. Rien n'a été changé dans les rapports de ces points singuliers avec la côte; les mmerausc de transport y sont arrives en même proportion que par le passé. Cet enseignement, que les nombreuses analyses nécessitées par l'élaboration du présent travail ont entièrement corroboré, domine tout le problème de la genèse des craies phosphatées du Bassin de Paris.

En définitive, la craie phosphatée est un sédiment franchement détritique par ses éléments phosphatés, et pélagique par sa gangue. C'est, en d'autres termes, un dépôt détritique engendré en milieu pélagique. Tel est le double caractère qui a faussé l'interprétation des précédents observateurs.

Tout bien considéré, le problème pouvait être posé, comme il doit l'être, avant de recourir à l'étude micrographique des phosphates. Il suffisait pour cela d'observer que le bassin phosphaté était entouré de tous côtés par de la craie blanche à Bélemnitelles normale.

Il résulte de cet enseignement que le domaine où sont concentrés les phosphates s'étendait en plein milieu pélagique. Coûte que coûte, il faut trouver une explication qui satisfasse à cette condition.

La formule que j'ai arrêtée, en 1897, Y satisfait en tous points. Elle implique l'existence au large d'aires momentanément placées dans des conditions de profondeur, se rapprochant de celles qui sont réalisées normalement près des rivages.

(1) L. CAYEUX. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sédimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, 2, 1807, p. 431 et 432.)

<2) A. RENARD et J. COBNET. — Op. cit., p. 3i.


FORMATION DE LA CRAIE PHOSPHATÉE. — A la lumière de ce que nous avons appris, la formation de la craie phosphatée se traduit par un enchaînement de phénomènes qui me paraît être le suivant.

Son début coïncide avec une grande rupture d'équilibre qu'annoncent des mouvements précurseurs. Cette perturbation marque la séparation de la craie à M. c. anguinum de la craie à Bélemnitelles. Son premier effet est d'interrompre la sédimentation, puis de modifier, voire même d'éroder la partie terminale de la craie à M. c. anguinum. La rupture d'équilibre s'est-elle traduite ici ou là par une émersion? Rien ne le fait supposer, mais rien ne prouve le contraire, l'élaboration des matériaux grossiers qui occupent la base du dépôt, pouvant se réclamer indifféremment des deux solutions. Dans l'affirmative, il s'agit d'une émersion réalisée en pleine mer, et dans le cas contraire, d'un enchaînement de phénomènes sous-marins, y compris la genèse des conglomérats les plus grossiers.

En même temps, conformément aux observations de H. Lasne et de J. Gosselet, de petites rides accidentent le fond et se développent, en donnant naissance à une topographie sous-marine des plus irrégulières. Ainsi prennent naissance les cuvettes qui vont recevoir et concentrer les apports phosphatés.

Par son ampleur, la rupture d'équilibre a entraîné de grands changements physiques, chimiques et biologiques du milieu, changements qui inaugurent la formation en grand de la craie phosphatée.

C'est le moment de rappeler que la genèse des craies phosphatées, comme celle des minerais de fer oolithique, comporte l'existence de deux milieux foncièrement distincts, l'un, où s'élaborent les grains et nodules, l'autre, où les matériaux phosphatés, extraits de leur centre générateur, et remaniés, se concentrent. A tort, ou à raison, je suppose que les points hauts des fonds sousmarins, situés au large dans des conditions bathymétriques, rappelant celles qui sont réalisées près des rivages, sont précisément les centres générateurs des matériaux phosphatés. Les eaux très agitées et les courants les attaquent sans trêve, fragmentent la vase crayeuse en voie de consolidation, ou déjà durcie, et fournissent une infinité de débris. C'est de ces points singuliers que partent tout formés les éléments phosphatés petits et gros entraînés vers les dépressions voisines. Les conditions favorables se renouvellent sans cesse, en raison des mouvements contemporains du dépôt de la craie phosphatée, lesquels accusent les reliefs sous-marins. Si les matériaux phosphatés étaient les seuls à envahir les dépressions, il en résulterait un dépôt de phosphate sableux extrêmement riche. Mais du fait que tout le bassin est situé au large, les cuvettes sont en même temps le siège d'une sédimentation crayeuse très fine, pareille à celle qui, partout ailleurs, donne naissance à de la craie blanche à Bélemnitelles. Du mélange intime des grains phosphatés et de la vase crayeuse résulte la craie phosphatée typique. Par instants, les courants exercent une action prépondérante, et les cuvettes reçoivent des grains en tel excès que le dépôt prend le caractère d'un petit lit de sable phosphaté intercalé entre deux bancs de craie phosphatée. D'allure accidentelle, ces lits, susceptibles de se développer à toute hauteur, ne doivent jamais être interprétés comme le résultat d'une décalcification à progression latérale, ce que démontre, notamment, l'absence de résidu de dissolution accompagnant les grains phosphatés (p. 2 56). L'inverse, c'est-à-dire la grande prédominance de la sédimentation crayeuse, explique l'existence dans la craie phosphatée, d'inclusions crayeuses de toutes dimensions, voire de véritables lentilles, et même de bancs. Puis le calme se rétablit peu à peu, les grains de phosphate se raréfient, et la craie phosphatée fait place, graduellement, à la craie blanche. Ou bien, la substitution se fait


rapidement, après un paroxysme dans les actions mécaniques, déterminant, par exception, la formation de craies phosphatées très riches au sommet de la formation.

En général, c'est ainsi que l'épisode phosphaté prend fin par le retour de la sédimentation crayeuse exclusive. Mais nous savons que la formation a parfois été troublée par des récurrences de cycles sédimentaires pareils au précédent (p. 205).

Il importe d'observer ici que la grande rupture d'équilibre, qui a donné le branle à la sédimentation phosphatée, est loin d'être limitée au domaine de la craie phosphatée. Son intervention est donc une condition nécessaire pour engendrer cette craie, mais elle n'est pas sufifsante à elle seule, dès l'instant que la sédimentation est restée normale, en de nombreux points qu'elle a affectés.

A son défaut, les accidents phosphatés manquent dans la craie. Nul exemple n'est plus démonstratif, sous ce rapport, que celui de la craie de Pologne, développée dans la région de Lublin, avec une puissance de 85o mètres. Les recherches de Zb. Sujkowski ont établi qu'à partir de la rupture d'équilibre qui inaugure la série (p. 173), la formation crayeuse, ininterrompue, trahit un dépôt « calme, sans troubles, sans traces de régressions 17-, et en l'absence de phosphate en grains f1).

La précédente vue d'ensemble démontre avec évidence qu'un rôle capital a été dévolu aux agents dynamiques dans la formation de la craie phosphatée. D'un bout à l'autre de son histoire, on les voit à l'œuvre : genèse des cuvettes où s'accumulent les craies phosphatées, ravinement du mur, élaboration des matériaux grossiers qui inaugurent la sédimentation phosphatée, formation des grains de phosphate et leur transport dans les cuvettes, rapports des craies phosphatées avec leur substratum, transgressivité de la craie du toit, plissements contemporains de la sédimentation, etc., tout cela est à mettre au compte de l'activité mécanique, dont le bilan est, à la vérité, considérable. Le milieu favorable au dépôt de la craie phosphatée a été un milieu instable, par excellence, soumis à l'action incessante des courants. Il suffisait d'observer une exploitation de craie phosphatée pour y noter au premier coup d'œil tous les caractères d'une sédimentation dans des eaux agitées.

DUALITÉ DE FORMATION DU PHOSPHATE DE CHAUX DE LA CRAIE. - Deux processus ont contribué à la genèse des éléments phosphatés de nos craies. Le plus important, et de beaucoup, a donné naissance à la totalité du phosphate de chaux amorphe, par épigénie de carbonate de chaux.

A l'autre, se rapporte le phosphate de chaux cristallisé et pur des enveloppes hyalines des grains et du vernis de phosphate pur observé à la base même de la craie phosphatée. L'enrobement des grains évoque l'idée d'un nourrissage des éléments perpétuellement en mouvement dans une solution saturée, et c'est la même notion de précipitation directe qui paraît se dégager des cr enduits" phosphatés. Reste à savoir comment cet enseignement peut se concilier avec la conception du milieu générateur des phosphates en général.

DISTINCTION DE TROIS TEMPS DE PHOSPHATISATION. - Cette question n'a plus le mérite de la nouveauté, en raison des conclusions formulées au cours de notre étude. Rappelons brièvement

(Î) ZB. SUJKOWSKI. — Étude pétrographique du Crétacé de Pologne. La série de Lublin et sa comparaison avec la craie blanche. (Bull. Serv. Géol. Pologne. vol. VI, J93o, p. 622-623.)


que si l'on prend en considération la période continentale, qui a donné naissance aux poches de sables phosphatés, on peut mettre en évidence trois temps de phosphatisation dans l'histoire des gisements de la craie à Bélemnitelles : Au premier correspond la genèse des grains et nodules, c'est-à-dire des matériaux phosphatés engendrés en liberté sur le fond de la mer, remaniés et concentrés par des courants. De ce premier temps se réclame la presque totalité du phosphate de chaux de la craie.

Le deuxième temps est représenté par des concrétions développées in situ, pendant ou après la sédimentation.

Quant au troisième, il date de l'élaboration des sables phosphatés, postérieurement à l'émersion de la craie, sous l'influence des eaux météoriques. On peut lui rapporter la migration du phosphate de chaux qu* a épigénisé les organismes, restés calcaires dans la craie phosphatée, ainsi que la craie blanche à M. c. anguinum en bordure du fond des poches.

ANALOGIES DE L'HISTOIRE DES GRAINS DE PHOSPHATE DE CHAUX ET DE CELLE DES OOLITHES FERRUGINEUSES. — L'histoire des grains de phosphate de chaux n'est pas sans analogie avec celle des oolithes ferrugineuses de nos minerais mésozoïques. Pour les uns comme pour les autres, il y a lieu de distinguer un milieu générateur et un centre de dépôt, où les matériaux s'accumulent tout formés (1).

De plus, dans l'histoire des uns et des autres, l'épigénie du carbonate de chaux joue un rôle capital. Mais là s'arrêtent les analogies, car à partir de la mise en place commence pour les minerais de fer oolithique une période d'enrichissement, qui n'a point son équivalent dans la craie phosphatée. Il s'agit de la minéralisation à grande échelle de la gangue. En fait, il existe quelque chose de pareil dans la craie phosphatée, sous forme de phosphatisation du ciment, mais le phénomène est de nulle importance, au point de vue pratique, tant l'épigénie qu'on peut lui rapporter est insignifiante.

HYPOTHÈSE D'UNE ÉMERSION SUIVANT IMMÉDIATEMENT LE DÉPÔT DES CRAIES PHOSPHATÉES. - Cette hypothèse a été envisagée par J. Gosselet, en conclusion d'observations relevées dans les exploitations de craie phosphatée d'Étaves (Aisne). Mais, à vrai dire, aucune donnée probante ne peut être invoquée en faveur de cette notion.

L'auteur, ayant reconnu l'existence à la surface de la craie phosphatée, sous la craie blanche, d'une couche irrégulière de sable phosphaté riche, mesurant, en moyenne, 10 centimètres, d'épaisseur, s'est demandé si ce sable ne dérivait pas de la craie phosphatée sous-jacente, dont la partie supérieure aurait été décalcifiée au cours d'une période d'émersion. On a vu plus haut (p. 2 54), qu'un tel dépôt s'interprète très simplement par une recrudescence accidentelle des courants transportant les grains de phosphate de chaux M.

L'existence d'une petite intercalation d'argile noire (o m. o5), entre la craie phosphatée et la craie blanche (3), n'implique pas nécessairement l'idée d'une émersion, si le produit n'a pas le caractère de résidu de décalcification. La matière argileuse n'étant pas exclue de la craie phos-

(i) L. CAYEUX. — Les minerais de fer oolithique de France. II. Minerais de fer secondaires. (Ét. des Gîtes min. France, 1922, p. 937.)

(2) et (î) - J. GOSSELET. — Note sur les gites de phosphate de chaux d'Hem-Monacu, d'Étaves, du Ponthieu, etc. (Ann.

Soc. Géol. Nord, t. XXiV, 1896; p. 127.)


phatée, on en peut concevoir la concentration tout à fait accidentelle à une échelle réduite, par une préparation mécanique. En tout cas, la décalcification d une craie phosphatée doit engendrer tout autre chose qu'une argile noire.

Impossibilité d'interpréter les perforations en faveur d'une emei sion. - La profusion des perforations n'est pas davantage synonyme d'émersion. Pour en tirer un enseignement quelconque à ce point de vue, il serait nécessaire d'identifier les organismes perforants. Or, leur nature reste incertaine.

Et puis, il convient de ne pas oublier que des organismes perforants peuvent étendre leur action à de grandes profondeurs et que, trop souvent, on a conclu à des émersions, en tablant sur des perforations de signification inconnue. C'est là un sujet de grand intérêt, beaucoup trop délaissé à l'heure actuelle, et qui impose une grande réserve, aussi longtemps qu'une étude systématique des organismes perforants, envisagée au point de vue bathymétrique, n'aura pas montré le parti qu'on en peut tirer.

Ma conclusion est que je ne vois aucune raison de conclure à une émersion, dans tout le domaine correspondant aux centres de production des grains, et, a fortiori, dans celui des centres de dépôt.

CONDITIONS BATHYMÉTRIQUES DU DÉPÔT DE LA CRAIE, DÉDUITES DES RAPPORTS DE LA CRAIE PHOSPHATÉE ET DE LA CRAIE BLANCHE. — Des rapports de la craie blanche et de la craie phosphatée, fixés dans les pages précédentes, J. Gosselet a tiré une conclusion relative aux conditions de dépôt de la craie en général. Son point de départ est que la craie phosphatée est une formation littorale. r Or, écrit-il, les couches de craie phosphatée sont au milieu de la craie blanche; elles alternent avec des couches de craie blanche; elles passent latéralement à la craie blanche.

La conséquence logique est que la craie blanche n'est pas un dépôt de mer profonde. (1).

Le raisonnement porte dans la mesure où il est démontré que la craie phosphatée est un dépôt littoral, ce qu'elle n'est pas à proprement parler. En fait, la démonstration inverse est seule possible, puisque la craie phosphatée est tout le contraire d'une formation littorale proprement dite, mais sans qu'il en puisse résulter, pour cela, que la craie blanche à Bélemnitelles, et encore moins la craie phosphatée, sont des dépôts de mer très profonde. Pour ce qui est de la craie blanche, la question est tranchée depuis longtemps.

DIFFUSION DES RESTES MICROSCOPIQUES DE VERTÉBRÉS. — J'ai fixé, après A. Renard et J. Cornet, le rôle joué par les fragments de tissu osseux dans la constitution de la craie phosphatée, en considération de l'argument qu'on a tiré de leur présence et de leur fréquence au point de vue génétique.

Le rôle de ces débris est beaucoup moins négligeable que H. Lasne ne l'a supposé. Parlant des dents de squales qu'on trouve dans la craie phosphatée, il estime que leur degré de fréquence ne correspond même pas à 1 kilogramme par 10 tonnes de craie phosphatée (2).

Il n'y a pas que les dents qui comptent pour apprécier le rôle des restes de tissu osseux dans la genèse des craies phosphatées, car les fragments, seulement visibles au microscope, représentent, à eux tous, une proportion d'acide phosphorique très supérieure à celle des restes macroscopiques

(1) J. GOSSELET. — Observations géologiques faites dans les exploitations de phosphate de chaux en 1 901. (Ann.

Soc. Géol. Nordt. XXX, 1 go 1, p. 2 [JO.)

(2) H. LASNE. — L'origine des phosphates de chaux de la Somme, 1901, p. 96.


de Vertébrés. D'une manière générale, ces débris microscopiques figurent en très grande minorité, dans les coupes minces, représentés qu'ils sont, tout au plus par quelques dizaines de fragments dans chaque préparation. Dans les craies grossières de la base, les débris de tissu osseux abondent, et il est des échantillons dont ils forment plus d'un dixième. S'ils se raréfient dans la craie phosphatée typique, leur grande diffusion n'en correspond pas moins, au total, à une contribution d'importance. Et puis, à supposer que les Vertébrés aient constitué la source principale de phosphate de chaux pour les craies, il faut s'attendre à ce que leurs restes soient d'autant moins nombreux dans les coupes minces, qu'ils ont été sacrifiés en plus grand nombre, pour l'élaboration du phosphate des grains. A cet égard, il est intéressant de noter que les débris sont invariablement dépourvus de traces de corrosion, qu'ils ont généralement des angles vifs et parfois usés, arrondis, sous l'influence d'actions mécaniques. Le moment n'est pas venu d'approfondir ce sujet.

QUESTION DES COPROLITHES. - A. Renard et J. Cornet n'en ont pas mentionné l'existence dans les craies qu'ils ont décrites, et, pour ma part, je n'ai rien observé, au microscope, qui puisse leur être rapporté en toute certitude. Une chose est certaine, il n'y a rien dans les nombreuses préparations examinées qui rappelle tant soit peu les coprolithes authentiques, observés dans les phosphates nord-africains. Sans doute ont-ils été détruits par les courants et les vagues qui ont laissé d'innombrables témoignages de leur intervention dans la craie phosphatée.

PHÉNOMÈNES DE PLISSEMENT. On ne saurait attacher trop d'importance aux phénomènes de plissement, mis en évidence par les exploitations de craie phosphatée. En d'autres domaines, il m'est arrivé plus d'une fois de dégager par voie d'induction la notion de plissements contemporains de la sédimentation. En l'espèce, cette notion revêt une précision sans pareille, par la raison qu'on en peut démontrer l'existence, et en suivre le développement pendant le dépôt de la craie phosphatée.

De tout cela, il résulte que l'origine des ondulations de Bassin de Paris remonte dans le passé, beaucoup plus loin qu'on ne l'avait admis, et qu'il y a lieu de distinguer dans l'histoire de ces dislocations une phase sous-marine de très longue haleine. C'est le moment de rappeler que l'étude des craies magnésiennes du Bassin de Paris, envisagées dans leurs relations génétiques avec les ridements sous-marins de la craie, nous a conduit à une conclusion identique (1).

En réalité, la question de ces plis déborde le domaine considéré. A ce sujet, j'ai noté plus haut que la craie de la région d'Étretat a enregistré par des cordons de silex et des bancs de craie noduleuse, des plissements à échelle extrêmement réduite, antérieurs à l'émersion, et que là également, il y a des plis couchés (2). Bref, le problème des plis contemporains de la sédimentation est plus qu'un problème régional pour le Bassin de Paris.

Tout naturellement, ces phénomènes de ridement sont appelés à exercer une profonde influence sur la sédimentation, en ce qu'ils créent des fonds très instables, troublés par des mouvements tangentiels, et, sans nul doute, par des mouverments verticaux. On a vu, dans les pages précédentes, à quel point l'histoire des craies phosphatées en a subi le contre-coup. L'étude des craies magné-

(1) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches carbonatées, 1935, p. 434-436.

(î) Ibid. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte Géol. France, 19-29, p. 587-588.)


siennes du Bassin de Paris O et celle des minerais de fer oolithique de Lorraine (2) nous ont fourni deux autres exemples, non moins démonstratifs d'une pareille influence des plis en voie de formation sur la sédimentation.

Dans cet ordre d'idées, il est à souligner tout spécialement que les accidents magnésiens de la craie et tous les grands gisements de la craie phosphatée sont groupes dans la partie du Bassin de Paris, qui a manifesté une grande instabilité à la fin du Santonien, et surtout dès le début du Campanien, L'exemple de la craie phosphatée et de ses matériaux grossiers engendrés au large, est de nature à faire supposer que, par suite de perturbations localisées sur les fonds sous-marins, ceux-ci peuvent devenir une source importante de matériaux pour les sédiments en voie de dépôt, en dehors de toute influence continentale. L'enseignement est à ne pas perdre de vue.

b. PHOSPHATES SÉNONIENS DE BELGIQUE.

(Pl. x, fig. 3 i.)

On sait que l'émersion du Bassin de Paris n'a pas été totale après le dépôt de la craie de Meudon, et qu'une petite région, connue sous le nom de Golfe ou de Bassin de Mons, a eu le privilège de rester occupée par la mer jusqu'au Tertiaire inclus. A la vente, la sédimentation s'y est interrompue, nombre de fois, et il n'est pas exagéré de dire que le Bassin de Mons est un pays d'élection pour l'étude des ruptures d'équilibre et de leurs effets. Tout le Sénonien et le Danien s'y trouvent représentés au complet, exception faite pour l'assise a Micraster cor anguinum, et tous les horizons, ou peu s'en faut, débutent par un trouble plus ou moins profond dans le dépôt des vases crayeuses qui, suivant l'opinion de J. Cornet, est parfois synonyme d'émersion temporaire.

Ce sont là des conditions éminemment favorables à la formation de la craie phosphatée, ainsi qu'à la genèse des nodules phosphatés, dont il existe autant d'horizons qu'il y a de ruptures d'équilibre.

Ce régime a donné naissance, peu après la formation de la craie de Meudon, à un puissant dépôt de craie phosphatée, désigné sous le nom de craie brune de Ciply. Il s'agit d'un horizon d'importance comparable à celui de la craie phosphatée du Nord de la France, et qui, à brève échéance, n'existera plus qu'à l'état de souvenir. A la même époque, il s'est formé de la craie phosphatée en Hesbaye et dans le Pays de Herve. Seuls les dépôts phosphatés du Bassin de Mons et de la Hesbaye vont être analysés (3).

(i) L. CAYEUX — Les roches sédimentaires de France. Roches carbonatées, 1935, p. 434-/i36.

(2) Ibid. — Les minerais de fer oohthique de t rance. 11. Minerais ae 1er secondaires, (ûf. gîtes min. brance, 19 2 2, p. h 3 7 )

(3> L'exclusion des phosphates du Pays de Herve n'a d autre motii que l impossibilité de m en procurer des échantillons.


«• PHOSPHATES SÉNONIENS DU BASSIN DE MONS.

Les phosphates sénoniens de la région de Mons ne sont pas les seuls que l'on connaisse dans le Bassin. Les concentrations phosphatées ont fait leur apparition en Belgique dans la craie turonienne de Maisières f1). Des bancs de craie phosphatée pauvre ont été signalés par J. Cornet dans la craie à B. quadrata des environs de Mons (2), c'est-à-dire dans la même assise que les phosphates campaniens du Nord de la France, et nous savons par R. Marlière (3) que ces bancs sont nombreux.

COUP D'ŒIL SUR LA SUCCESSION DES FORMATIONS CRAYEUSES DU BASSIN DE MONS. — La craie proprement dite, qui fait son apparition dans le Bassin de Mons avec le Sénonien, comprend les divisions suivantes (fig. 17, texte), dont j'emprunte à J. Cornet les principales caractéristiques W.

SÉNONIEN, Craie de Saint- Waast à Micraster decipiens.

Lacune, correspondant à la craie à M. c. anguinum.

Craie de Trivières à B. quadrata, débutant par un conglomérat, puissant de 1 mètre, formé de fragments de craie, de nodules phosphatés, de Spongiaires phosphatisés, provenant de la craie de Saint- Waast, etc. Cette craie repose en transgression sur celle de Saint- Waast, voire

Fig. 17. — Coupe passant par Ciply et les fours à chaux de Frameries (Belgique).

SENONIEN.

a. Craie de Saint- W aast à Micraster cor testudinariuin.

b. Craie de Trivières à Belemnitella quadrata.

c. Craie d'Obourg à B. mucronata.

d. Craie de Nouvelles à Mayas pumilus ( = craie de Meudon ).

e: Craie de Spiennes à Baculites Faujasi, Thecidea papillata.

f. Craie phosphatée de Ciply.

MAËSTRICHTIEN g. Tuffeau de Saint-Symphorien.

DAiMEK. h. Tuffeau de Ciply reposant, tantôt sur le tuffeau de Saint-Symphorien, tantôt sur la craie phosphatée, et, tantôt, sur la craie de Nouvelles.

(D'après J. CORNET, op. cil., p. 136.)

même sur le Turonien.

Craie d'Obourg à B. mucronata. Sa base est constituée par un conglomérat réunissant des fragments de craie plus ou moins durcis, des nodules phosphatés et de nombreux fossiles (dont B. quadrata remaniée), reposant sur le sommet de la craie de Trivières durcie, jaunie et perforée.

Craie de Nouvelles à Magas pumilus, correspondant à la craie de Meudon.

Craie de Spiennes à Baculites Faujasi, Thecidea papillata, Cardiaster granulosus. Elle se résout également à sa base en un conglomérat de fragments de craie, de nodules phosphatés, de Spongiaires phosphatisés, de débris d'huîtres, etc., reposant sur la craie de Nouvelles, durcie,

jaune, ravinée et perforée.

Craie phosphatée de Ciply. En général, la craie de Ciply passe à la précédente par disparition graduelle des grains

(1) A. RENARD et J. CORNET. — Sur la nature et l'origine des phosphates de chaux. (Bull. Ac. roy. Belgique, 3e S., t. XXI, n° 2, 1891, p. i45.) Ibid. — Sur la nature et l'origine des phosphates de chaux des environs de Mons. (Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XVIII, 1891. Bibl., p. à- 13.) J. CORNET. — Étude géologique sur les gisements de phosphate de chaux de Baudour. (Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XXVII, 1000, p. 29-30.)

(2) Ibid. — Sur les bancs de craie phosphatée, intercalés dans la craie à Actinocamax quadratus des environs de Mons.

Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XLVIII, iq25, Bibl., p. 237-2h 1.)

(3) RENÉ MARLIÈRE. — De nombreux bancs de craie phosphatée dans la craie à Actinocamax quadratus du Bassin de Mons.

(Ann. Soc. Géol. Belgique, t. LVI, iq33, p. 289-301, pl. 1 et 11.)

(4) J. CORNET. — Géologie, t. I, 1909, p. 79-151.

Ibid. - Id., t. IV, 1923, p. 581-603.


de phosphate de chaux, mais il arrive qu'elle pénètre dans la craie de Spiennes par des prolongements de la grosseur du doigt en moyenne, contournés et ramifiés. Au voi-

Fig. 18. — Craie phosphatée et tuffeau de Ciply (Grande carrière de Ciply, Belgique).

a. Craie de Ciply. 5. Sommet de là craie de Ciply, durci et perforé.

c.-d. Tuffeau de Ciply (divisé en deux zones).

e. Ergeron et terre à briques. *

(D'après J. CORNET, op. cit., p. I4D).

sinage de ce contact, la craie de Ciply renferme quelques nodules phosphatés paraissant roulés. A sa partie terminale, elle peut être perforée et durcie (fig. 18, texte). A l'Ouest de Mons, dans la région de Cuesmes, la craie phosphatée s'étend en transgression sur la craie de Nouvelles, auquel cas elle débute par un véritable conglomérat, connu sous le nom de poudingue de Cuesmes, « composé de cailloux bruns d'une teneur dépassant 45 p. 100 de phosphate et consistant surtout en moules de fossiles(l) (fig. 19, texte).

MAËSTRIGHTIEN. Tuffeau de Saint-Symphorien (équivalent du tuffeau de Maëstricht) à B. mucronata, Baculites Faujasi, Ostrea vesicularis, Th. papillata, Catopygus fenestratus, existant pour la plupart dans la craie de Ciply. Cet horizon comporte également un conglomérat de base, formé de nodules phosphatés, dits roulés.

DANIEN, Tuffeau de Ciply, représenté, à sa base, par le pou-

dingue phosphaté de la Malogne (0-2 mètres), d'allure transgressive qui le fait converger avec le poudingue de Cuesmes. Il renferme des fossiles, dits autochtones, à caractères damens, et des fossiles remaniés empruntés à toute une série d'horizons : tuffeau de Saint-Symphorien, craie phosphatée de Ciply, craies de Spiennes, de Nouvelles, etc. Il ravine la craie phosphatée, convertie à sa partie terminale, sur o m. 80 d'épaisseur, en un banc dur, perforé et incrusté d'huîtres, etc. De même, le tuffeau de Saint- Symphorien est durci au contact de celui de Ciply.

Enfin, lorsque la craie de Nouvelles est recouverte en transgression par le tuffeau de Ciply, elle acquiert une dureté comparable à celle du marbre, tout en se montrant ravinée et perforée(2).

Fig. 19. —: Stratification Iransgressive de la craie phosphatée de Ciply sur la craie de Nouvelles (Belgique).

a. Craie de Nouvelles. ,

b. Poudingue de base de la craie phosphatée de Ciply (poulingue de Cuesmes).

c. Poudingue du tuffeau de Ciply (poudingue de La Malogne ).

b + c Poudingue résultant de la fusion des poudingue?

de Guesmes et de La Malogne.

d. Craie phosphatée de Ciply.

e. Tuffeau de Ciply.

f Landénien.

g. Limon pleistocène(D'après F. L. CORNET, in J. CORNET, op. cit., p. 137.)

Sans vouloir reprendre ici 1.'examen critique d'une question tant de fois débattue, soulignons que toute la série, jusqu'au Montien compris, témoigne d'une grande instabilité de régime, absolument incompatible avec la notion de mer profonde. Entre les craies proprement dites du Bassin de Mons et celles du Bassin de Paris, dont elles sont le prolongemnt, la parenté est des plus étroites. Il en résulte qu'aux arguments empruntés à la minéralogie et à la paléontologie, pour démontrer que le milieu générateur de la craie diffère essentiellement de celui qui donne naissance à la vase à Globigérines, on peut en ajouter de décisifs, fournis par la comparaison des craies des Bassins de Paris et de Mons.

(1) J. CORNET. — Id.. t. I. IQOQ, p. I37. - - - -

0 Rutot et E. van den Brœck ont considéré les bancs durs de la craie brune et du tuffeau de Saint-Symphorien, comme des témoignages d'émersion proglongee.

J. Cornet voyait dans les lits de nodules phosphatés, reposant sur les bancs durcis et perforés que l'on retrouve au contact de la craie d'Obourg avec celle de Trivières et ,de celle-ci avec la craie de Seint-Waast, des indices Kd'émersion relatives» et d'interruptions de sédimentation (T. I. p. 137-138). Pour le même auteur, le pondingue de la Malogne fournit la preuve qu'après le dépôt du tuffeau de Saint-Symphorien, la mer s'est retirée. et qu'elle est revenue beaucoup plus tard pour deposer le tufleau de Ciply (t. 1, p. i35-i36).


CRAIE PHOSPHATÉE DE CIPLY.

(Pl. x, fig. 3i.)

L'industrie des phosphates sénoniens a fait ses débuts, en Belgique, vers 1870, par une tentative d'exploitation des nodules phosphatés, concentrés à la base du Danien, sous le nom de poudingue de la Malogne. La découverte, par F.-L. Cornet et A. Briart, de grains phosphatés dans la craie de Ciply, lui a donné un grand essor, quelques années plus tard. Les premiers, ces deux savants démontrèrent que les grains bruns de ladite craie ne sont pas autre chose que des grains de phosphate de chauxW. Dès 1873, l'un d'eux écrivait : ccSi l'industrie découvre le moyen de séparer les grains de phosphate de chaux des grains de calcaire, le gisement de Ciply pourra être considéré comme l'un des plus riches de l'Europe n (2). La découverte fut signalée par F.-L. Cornet et A. Briart, en 187ft, à l'Aca-

Fig. 20. — Croquis du bassin phosphaté de Mons représentant les assises qui aflfeurent sous le Landénien, ou le Pleistocène.

a. Craies de Nouvelles, etc.

b. Craies de Spiennes.

c. Craie phosphatée de Ciply. 1 d. Montien et Maëstrichtien.

(D'après F. L. CORNET in J. CORNET, op. cit., p. 121.)

démie royale de Belgique et à la Société Géologique de France. La même année, l'extraction de la craie brune de Ciply était mise en train. En 1909, les gisements groupés aux environs immédiats de Mons (Cuesmes, Ciply, Saint - Symphorien) , étaient déjà presque complètement épuisés (3).

La craie de Ciply forme deux gisements indépendants, dont le principal correspond à la cuvette proprement dite de Mons et le second, à la craie de Baudour, au NordOuest de Mons (fig. 20, texte). Le premier donne naissance à des alffeurements discontinus, au Sud, à l'Ouest et à l'Est de Mons, dans les localités bien connues de Ciply, Cuesmes, Spiennes et Saint-Symphorien.

CARACTÈRES DE LA FORMATION PHOSPHATÉE DE CIPLY. — La craie brune de Ciply

est encadrée par deux ruptures d'équilibre nettement caractérisées. Développée au complet, sa puissance moyenne est de 20-25 mètres, répartis en trois divisions (Il) (fig. 21, texte).

L'inférieure, qui mesure de 12 à 15 mètres, titre de 10 à p. 100 de phosphate de chaux, et renferme beaucoup de silex, sauf dans les quelques premiers mètres.

(i) J. CORNET. — Géologie, t. I, 1909, p. 117-118.

(2) F. L. CORNET et A. BRIART. - Sur la craie brune phosphatée de Ciply. (Ann. Soc. Géol. Belgique, t. V, 1878, p. i i-a a.)

lî) J. CORNET. — Géologie, t. I, 1909, p. 120.

(4) Ibid. -- Géologie, t. IV, 1923, p. 598-594.


La zone moyenne comprend 6-9 mètres de craie, susceptible de titrer 20-25 p. 100 de phosphate et plus, et contient des silex généralement peu abondants.

A la partie supérieure, la craie, sur 6-9 d'épaisseur, rappelle d'abord celle de la partie moyenne, puis elle se charge d'un peu de glauconie, et s'appauvrit finalement, au point d'être presque dure. Quelques lits de silex continus y sont inclus.

Lors de la découverte du gisement, la formation comprenait, à la fois, des craies et des sables phosphatés.

Les craies réalisent deux faciès, ou pour mieux dire deux colorations différentes. A Ciply même

Fig. 31. - Coupe générale du gisement de phosphate de chaux de Ciply, parallèle à la route de Mons à Maubeuge.

et. Craie d'Obourg à Belemnitella nmcronata.

b. Craie de Nouvelles à Mayas punnlus (= craie de Meudon).

c. Craie de Spiennes à Raculites Faujasi, Thecidea papillata.

d. Craie phosphatée de Ciply

dI Zone inférieure a silex, tP Zone moyenne sans silex.

cP Zone supérieure à silex.

e. Tuffeau de Saint-Symphorien.

f. Tufleau de Ciply.

g. Landénien.

Ii. Pleistocène.

i. Poches de sables phosphates.

(D'après J. CORNET, op. ni., p.

elles revêtent une teinte gris brun clair, tandis qu'à Saint-Symphorien, à l'Est, elles sont colorées en gris bleu : pour J. Cornet, ces différences sont dues à l'état du fer incorporé aux grains.

Dans ceux de Ciply, le fer se trouve au maximum d'oxydation, alors que dans la craie phosphatée de Saint-Symphorien (Bois d'Havré), il est resté au minimum W. Au dire de J. Cornet, la pyrite, toujours absente de la craie brune, et fréquente, au contraire, dans la variété gris bleu, ne serait pas étrangère à cette différence. En conséquence, la teinte gris bleu serait originelle, et la coloration brune résulterait d'une altération sous l'influence des eaux d'infiltration.

Là, comme dans le Bassin de Paris, une partie de la craie phosphatée a été convertie par décalcification en sables phosphatés, mais à une moindre échelle. Découverts par L. Bernard, en 1879, les sables ont été épuisés en quelques années. Certaines des poches ont fourni jusqu'à 2.000 tonnes de phosphate titrant 70 p. 100 (2) (fig. 22, texte).

La faune de la craie phosphatée de Ciply, aussi variée que riche, comprend notamment : Bel.

mucronata, Ostrea vesicularis, Thecidea papillata, Crania antiqua et parisiensis, Terebratula carnea, Trigonosema Palissii, Catopygus fenestratus, Cardiaster ananchytis, etc.

(1) J. CORNET. — Géologie, t. I, 1909, p. 14 à -

(2) Ibid. - t. 1, 1909, p. 120.


POUDINGUE DE CUESMES. — Des échantillons de ce conglomérat de base de la craie phosphatée, recueillis par R. Marlière, en 193h, se décomposent en nodules phosphatés, de forme générale arrondie, de dimensions très variées, dépassant rarement 2 centimètres, mais susceptibles de mesurer jusqu'à 8 centimètres de plus grand axe. De ces rognons, seuls les plus gros sont perforés. De nombreux grains phosphatés de couleur brunâtre les accompagnent. Et les uns et les autres sont engagés dans une gangue crayeuse, blanche ou blanc grisâtre, de cohérence normale, qui l'emporte de beaucoup en moyenne.

Les caractères microscopiques du ciment crayeux sont loin d'être constants. Des échantillons,

Fig. 22. — Poches de sable phosphaté riche à Giply (Belgique).

a. Craie phosphatée de Ciply (zone inférieure).

b. Craie phosphatée de Ciply (zone moyenne).

c. Phosphate riche.

d. Landénien.

e. Sables et cailloux pleistocènes.

f. Terre à briques et ergeron.

D'après F. L CORNET, in J. CORNET, op. cit., p. 122.)

recueillis en 1898, sont relativement riches en débris organiques, tels que Foraminifères entiers ou fragmentaires, spicules d'Eponges calcifiés, plaques d'Oursins, prismes d' Inocérames rares, sections de Bivalves indéterminables, etc., auxquels il faut ajouter quelques grains phosphatés Il existe notamment, quelques spicules fusiformes calcifiés, d'allure très élégante, entiers ou brisés.

Les Foraminifères, parfois pourvus d'un test de grande finesse, comprennent des Textulaires de surface, et parfois de fond, des Rotalines, des formes monoloculaires très prépondérantes, etc.

Le fait important est que la craie-ciment est une craie normale, dépourvue de matériaux détritiques, visibles dans les coupes minces. Le même horizon a fourni à R. Marlière, en 1 934, une craie moins fine, pétrie de débris organiques, parmi lesquels figurent en abondance des prismes

d'Inocérames fragmentés et des Foraminifères relégués au second plan, en l'absence presque complète de granules de quartz.

Les nodules phosphatés inclus dans cette craie sont loin d'être identiques entre eux. Limitée à un très petit nombre de types, leur étude a mis en évidence les variétés suivantes : Nodule offrant les plus grandes analogies avec le ciment crayeux, mais ne résultant sûrement pas d'une épigénie in situ, attendu qu'ils font l'office de corps étrangers franchement délimités, dépourvus d'éléments situés à cheval sur le nodule et la gangue.

Nodule étranger au milieu qu'il occupe, ce que démontrent la nature plus grossière des débris organiques, et surtout la présence ainsi que la fréquence de la glauconie, toujours absente dans le ciment. Le minéral épigénise des spicules plus volumineux que ceux de la gangue, rèmplit les loges de Foraminifères, et se développe dans le ciment sous forme de nombreuses taches. Il en résulte une opposition de faciès entre la craie et lesdits nodules, ne laissant aucun doute sur le remaniement des matériaux en question.

Rognon très riche en Foraminifères, inclus dans une gangue crayeuse, caractérisée par d'innombrables tronçons de prismes d' Inocérames, et une faible proportion de Foraminifères.

Nodules constitués par des morceaux de Spongiaires relevant tous d' Hexactinellidae, dont les spicules sont phosphatisés, rarement épigénisés par la glauconie, et, parfois, dissous. Etc.


Quoique réduites à l'étude de quelques coupes minces, mes investigations font supposer que les roches-mères des nodules sont variées, et que lep Spongiaires ont fourni une importante contribution à la formation du poudingue de Cuesmes. jolies nous enseignent, en outre, que les nodules, tous différents de la craie qui les agglutine, sont en réalité des nodules-galets, dont la diversité implique l'existence d'une émersion d'ampleur indéterminée.

C'est le moment de rappeler que l'origine des poudingues de Cuesmes (et de la Malogne) a retenu l'attention de plusieurs auteurs. Dès 1889, J. Gosselet écrivait, à leur sujet : ccCe sont évidemment des nodules comparables aux nodules de notre tun, qui ont été isolés, brisés, roulés et arrondis par les vagues" (1). Pour A. Renard et J. Cornet, les poudingues en question cr doivent être envisagés comme de véritables conglomérats, formés d'éléments roulés de roches plus anciennes", enrichis en phosphate de chaux par un concrétionnement secondaire" (2). Mes observations confirment, en tous points, les conclusions de J. Gosselet, A. Renard et J. Cornet.

CRAIE PHOSPHATÉE PROPREMENT DITE (Pl. x, fige 31). — Dans ses parties les plus riches, la craie de Ciply titrait de 3o à 35 p. 100, et quelquefois 40 p. 100 de phosphate de chaux.

Les autres fournissaient des craies à 2o, 15, 1 o p. 100, et même moins. Sa moyenne — 25 p. 100 — la classait parmi les craies phosphatées nécessitant un enrichissement pour être consommées par l'agriculture.

Deux échantillons de craie que j'ai prélevés, l'un, à Ciply (1) et l'autre, à Saint-Symphorien (11) présentent la composition suivante :

1 11

Si02. 2,50 3,8o p. 100.

A1203 o,65 2,3 2 Fe203. 4^2 1,28 — CaO. 5i,4o 5o,oo MgO. 0,57 0,36 P205.,. i3,3o 10,10 FI. 1,30 1,02 — Cl 0,1 7 0,1 5 C02. 27,00 26,60 H20 (perte au feu). 1,60 3,60 100,01 100,23

Phosphate de chaux 29,03 22,048-

- J. Cornet a appelé l'attention sur la composition chimique aberrante du phosphate riche du Bois-d'Havré, et de la grande carrière de Saint-Symphorien, renfermant près de 7 p. 100 de sulfate calcique. La formation du gypse, à pareille échelle, est due à l'altération du sulfure de fer, contenu dans les sables landéniens surmontant le gisement phosphaté. La substitution de l'acide

(1) J. GOSSELET. — Leçons sur les gites de phosphate de chaux du Nord de la France. (Ann. Soc. Géol. Nord, t. XVI 1888-89, p. 35.)

(Î) A. RENARD et T. CORNET. — Op. cit., p. i46.


sulfurique à l'acide carbonique de la craie a provoqué de tels dégagements gazeux que, lors des premiers sondages qui ont atteint le phosphate riche, il s'est produit des soufflards de gaz à haute pression, susceptibles de durer près de 48 heures(').

La craie phosphatée du Bassin de Mons a été décrite pour la première fois, en 1891, dans un travail préliminaire de A. Renard et J. Cornet. De leur étude, il ressort que la craie de Ciply est constituée en gros, comme celle de Beauval et d'Orville dans la Somme. Il n'a pourtant pas échappé aux deux auteurs que les faciès diffèrent au microscope. En particulier, ils ont observé rc que les moules bien nets de Foraminifères y sont beaucoup moins nombreux" (2) et que cries granules phosphatiques de Ciply sont beaucoup plus vagues de forme, leur bordure transparente est moins développée, la partie centrale est plus opaque, elle offre un pointillé assez grossier allant du brun au noir" (3).

A Renard et J. Cornet ont noté qu'en décapant les éléments à l'acide acétique, ces différences s'atténuent, du fait que l'opération fait apparaître des moules internes de Foraminifères identiques à ceux des phosphates de la Somme. crDès qu'on a constaté ces formes, écrivent-ils, on n'hésite pas à en reconnaître des indices sur d'autres grains, où le caractère de moule interne est moins prononcé; il en est d'autres, enfin, sur lesquels on doit deviner la nature primitive de moules internes, tant les actions moléculaires les ont effacés" (l). Et les auteurs de conclure que les faits sont sensiblement les mêmes qu'à Beauval. Nous verrons dans un instant que le principe de continuité peut nous induire en erreur, sans qu'on sache exactement où son application commence à fausser nos conclusions.

En 1909, J. Cornet note, dans son Traité de Géologie, que rr les grains phosphatés bruns, à peine visibles à l'œil nu. consistent en excréments pulvérisés, en menues esquilles d'os, de dents et d'écaillés de reptiles et de poissons, en coquilles de Foraminifères, encroûtés de phosphorite, etc.,, Et il ajoute, cecomme on le voit ce phosphate est indubitablement d'origine organique,, (5).

Qu'ils dérivent d'organismes ou non, les éléments phosphatés sont petits et mal discernables à l'œil nu. La plupart mesurent o millim. i 5-o millim. 20. Il en est parmi les plus gros qui atteignent o millim. 5.

L'examen d'un grand nombre d'échantillons recueillis à Ciply, Cuesmes, Saint-Symphorien et Baudour, est loin de faire ressortir l'existence d'une étroite parenté entre les craies phosphatées du Nord de la France et celles plus récentes du Bassin de Mons. Il suffit d'examiner successivement une préparation quelconque de craie phosphatée à B. quadrata, puis une coupe quelconque de craie phosphatée des environs de Mons, pour se convaincre que les deux dépôts ont des physionomies très dissemblables. Ce qui frappe le plus, de prime abord, c'est que, d'un côté, les éléments phosphatés sont parfaitement individualisés, alors que de l'autre, ils ont quelque

(1) J. CORNET. — Sur les faciès de la craie phosphatée de Ciply. (Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XXXII, 1906. Mém., p. 1 h à.) Ibid. — Géologie, t. I, la où. p. 14 Q.

(2) A. RENARD et J. CORNET. - Sur la nature et l'origine des phosphates de chaux. (Bull. Ac. roy. Belgique, 38 S., t. XXI, n° 2, 1801, p. 137.)

(3) Ibid. — Op. cit., P. 137.

(4) A.-F. RENARD et J. CORNET. — Op. cit., p. I37.

(5) J. CORNET. — Géologie, t. I, p. 118. -


chose de flou dans leur aspect général. De fait, une série de caractères, et d'importants, les séparent.

10 Quel est, au juste, le rôle des Foraminifères? Dans les coupes minces contenant les grains phosphatés décrits, on peut observer des dizaines de Foraminifères, vides ou remplis de craie, que la phosphatisation a respectés en totalité, et en l'absence de tout élément phosphaté trahissant une forme organique. Le gisement de Baudour m'a fourni, à cet égard, un échantillon exceptionnel, riche en Foraminifères très bien conservés, dont les loges sont remplies de phosphate de chaux amorphe.

Si l'on examine le résidu de décalcification de la craie phosphatée, sous l'influence d'un acide très faible (fig. 31), il est possible d'identifier des moules de Foraminifères en proportion variable (a). Telle craie de Ciply en fournit de nombreux, ne représentant qu'une petite fraction de la totalité des éléments libérés; telle autre craie, originaire de Saint-Symphorien, leur réserve une place extrêmement faible. La vérité est, qu'en moyenne, les grains issus de Foraminifères, loin de représenter un élément essentiel, sont relégués à l'arrière-plan, alors que dans les craies phosphatées du Nord, ils l'emportent de beaucoup.

2° Les grains phosphatés, dépourvus d'empreinte organique (b), et qui constituent le fond du dépôt, trahissent par leur morphologie une origine différente des autres, et il ne peut être question de les faire dériver de Foraminifères. Soit qu'on les examine avec le condenseur baissé, pour en accentuer les contours, soit qu'on les observe dans les plages calcédonieuses des silex qui en soulignent les profils, ils se présentent avec des formes irrégulières, subanguleuses qui font contraste avec les moules de Foraminifères, limités par des lignes courbes. Tout dans leur faciès indique un état fragmentaire.

3° Ces matériaux se signalent encore par un fond trouble, souillé, et le plus souvent opaque.

Il en est parmi eux, mais en faible proportion, qui sont différenciés à la périphérie par un liséré hyalin, très mince, liséré qui peut faire défaut dans la totalité des grains comme dans certaines craies de Baudour. Le reste est composé, soit d'une matière phosphatée piquetée de ponctuations, de mouchetures exiguës, de teinte grise, brune ou noirâtre, de nature indéfinissable avec rigueur, mais d'origine presque certainement organique, soit d'une matière très fine, de couleur grise et opaque.

En lumière réfléchie, les grains souillés par des produits, présumés organiques, se détachent avec une coloration jaunâtre très pâle, parfois nuancée de vert. Ce sont des éléments phosphatés.

Les autres — c'est-à-dire la majorité — ressortent en gris opaque, avec une apparence absolument identique à celle de la matière crayeuse qui les empâte. Entre les nicols croisés, les grains de cette catégorie, étudiés dans des coupes très minces, se résolvent, à peu d'exceptions près, en fragments de craie en voie de phosphatisation. Au stade de début, l'élément n'est pas autre chose qu'un morceau de craie entouré d'une mince couronne de phosphate de chaux hyalin, dont il est impossible de dire qu'elle résulte ou non d'une substitution de phosphate de chaux à la craie. Puis la matière crayeuse est envahie, à partir de la périphérie, ou un peu partout à la fois. En lumière blanche, on y discerne une trame phosphatée tellement légère, que rien n'est changé dans l'aspect de la craie au microscope. Le phénomène peut se généraliser, ou laisser indemne une région centrale, formant noyau opaque. Il est possible d'observer tous les passages au grain entièrement phosphaté, sans témoins de craie, par des éléments qui montrent ceux-ci en régression progressive. L'emploi


de la lumière polarisée permet de suivre tous les progrès de la substitution avec une parfaite netteté.

Pour compléter la démonstration et la rendre aussi probante qu'il se peut, il suffit d'étudier les craies phosphatées du sommet de l'assise, celles, par exemple, qui ont été durcies. On y trouve, en compagnie des éléments phosphatés très raréfiés et généralement très crayeux, de nombreux grains de craie, de même forme et de même taille que les précédents, sans nulle trace de phosphatisation.

Le phénomène se complique parfois de la genèse d'un peu de glauconie, étroitement associée au phosphate de chaux, ou formant à elle seule un voile des plus ténus.

Cette constitution des grains explique la faible teneur en acide phosphorique de beaucoup de craies de la région, paraissant très riches en grains minéralisés.

L'épigénie, qui se manifeste ainsi à grande échelle, aux dépens de morceaux de craie, s'étend également à quelques prismes d' Inocérames, dont la minéralisation n'est qu'amorcée.

40 Aux traits distinctifs qui viennent d'être signalés, il faut encore ajouter que les innombrables morceaux de craie phosphatée, remaniés et convertis en petits galets des phosphates du Nord de la France, font à peu près défaut dans la craie phosphatée du Hainaut belge. De là, une différence de faciès très prononcée.

50 Du point de vue minéralogique, il y a lieu de mentionner la présence de quartz détritique dans toutes les coupes minces, à raison de plusieurs dizaines de grains par préparation. Vers le haut, la fréquence du minéral diminue beaucoup, sans qu'il manque jamais dans les sections minces.

La glauconie, pour le moins très rare en moyenne, figure dans une partie seulement des coupes, en grains verts, de nuance très claire.

60 Une dernière différence, qui ne vise pas la constitution même des phosphates, est fournie par les silex, très répandus dans tout le complexe phosphaté des environs de Mons, alors que celui du Nord de la France m'en a fourni deux échantillons au total.

Pour compléter l'image de la craie phosphatée de Ciply au microscope, quelques additions sont nécessaires. Les petites concrétions phosphatées en voie de formation in situ sont rares.

Dans le domaine organique, il y a lieu de signaler la présence de fragments de tissu osseux observés pour la première fois par A. Renard et J. Cornet, avec une fréquence qui est sensiblement celle qu'ils réalisent dans nos craies phosphatées. La faune microscopique est à base de Foraminifères et de restes d'Inocérames.

La matière qui joue le rôle de gangue est une craie fine, de type normal, cristallisée dans les parties durcies du sommet et convertie en calcite grenue.

Pour conclure, on peut dire que la craie phosphatée du Bassin de Mons se résout essentiellement en un gravier de craie dont les éléments submicroscopiques sont phosphatisés à des degrés très divers. Plongés dans une craie pareille à celle qui leur a donné naissance, il est tout naturel que les grains soient plus ou moins individualisés, et que le milieu se différencie, à première vue, de la craie phosphatée du Nord de la France, dont les matériaux ne sont point apparentés à la gangue.

Tout bien considéré, si prononcées que soient les dissemblances observées, il n'y a pas de différence fondamentale entre les craies phosphatées du Bassin de Mons et celles du Nord de la


France. De part et d'autre, il existe deux catégories d'éléments très importants : des grains issus de Foraminifères et des grains dérivés de morceaux de craie. Les premiers l'emportent dans les craies phosphatées de France et les seconds dans celles du Bassin de Mons. Et dans les unes comme dans les autres, le facteur épigénie règne en maître.

LES «SILEX,, DE LA CRAIE PHOSPHATÉE. — Ces soi-disant silex se signalent d'emblée à l'attention par des caractères aberrants, tels que morphologie souvent irrégulière, adhérence à la

gangue, association intime de parties cornées, rappelant plus ou moins les silex typiques et de

parties grises, d'aspect terne, qui font supposer l'intervention à grande échelle d'une matière autre que la calcédonite. Tous paraissent relever du groupe des cherts. Règle générale, la silice a pris la place de la gangue crayeuse, et elle a envahi les grains phosphatés, dans la mesure où ils étaient crayeux, en laissant ou non des témoins de craie. Il n'échappe pas qu'il y a là une donnée qui confirme les résultats de l'analyse de grains crayeux en voie de phosphatisation.

Les types de cherts les plus francs sont réalisés dans la craie phosphatée de Saint-Symphorien.

Suivant les plages, tout ce qui était originellement calcaire a été silicifié, en partie ou en totalité, sans que le phosphate de chaux en subisse la moindre modification. Cet état de choses est lié de façon très nette à l'existence de spicules souvent nombreux, de grande taille, et robustes, toujours fragmentaires, et se rapportant à des formes monoaxes et tétraradiées. Le plus souvent, ces spicules sont calcédonieux et pourvus d'un canal fortement élargi, rempli d'opale indifférenciée ou mamelonnée. Il en est d'entièrement calcédonieux, dont la forme persiste, grâce au revêtement d'opale qui en conserve et souligne le dessin. Quelques-uns se résolvent exclusivement en silice monoréfringente. Dans les plages très calcédonieuses, des spicules peuvent n'être représentés que par le produit du remplissage du canal très élargi.

Le fond de la roche se résout en calcédonite, dont la cristallisation plutôt large rappelle celle des silex cénomaniens (1). Cette calcédonite emprisonne une multitude de très petits globules d'opale, tantôt libres, tantôt soudés à des degrés divers, et engendrant par la variété de leurs groupements, les différentes manières d'être de la silice amorphe, reconnues dans les gaizes et les cherts typiques (2). De l'opale concrétionnée se fixe sur les éléments et en fait ressortir les contours par une couronne, d'aspect mamelonné du côté externe. Comme dans les gaizes et les spongolithes, la cristallisation de la silice a souvent progressé aux dépens des enveloppes d'opale, dont les débris peuvent subsister seuls au sein des plages de calcédonite. S'il existe des témoins de craie épargnés par la silicification — il en est d'importants — ils sont comme rongés à la périphérie. Quant aux grains calcaréo-phosphatés, ou le noyau reste intact, ou la silice l'envahit et engendre, à ses dépens, une structure cryptocristalline.

Des échantillons réservent une place importante à la pyrite, développée en petits amas, résultant d'une épigénie du ciment crayeux.

Certains cherts, extraits de la craie de Ciply proprement dite, confinent aux silex, en raison de la disparition complète de l'opale globulaire à l'intérieur de grandes plages de calcédonite. Mais

(i) L. CAYEUX. — Les roches sédimentaires de France. Roches siliceuses. (Mém. Carte Géol. France, 1929, p. 448 et suiv., pl. XXII.)

(II) Ibid. - id., p. 264-265.

Ib id. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sédimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, 2, 1897, p. 62-6/f.)


beaucoup de grains de phosphate, ainsi d'ailleurs que des éléments de nature organique, sont recouverts d'une gaîne d'opale. En outre, des plages, restées partiellement crayeuses, sont envahies par cette même opale, à des degrés très divers.

Bref, la roche ainsi constituée est beaucoup plus apparentée aux cherts qu'aux silex. Que le faciès chert soit réalisé en milieu crayeux, il en faut chercher la raison dans la présence de nombreux spicules restés siliceux. Ce sont précisément ces spicules, incomparablement plus répandus que dans les craies typiques, et les différenciations siliceuses dont ils sont le point de départ, ainsi que de nombreux témoins crayeux, qui établissent un passage insensible à la gangue, et rendent les accidents siliceux inséparables de la craie.

POUDINGUE DE LA MALOGNE.

Bien que le dépôt soit d'âge danien, et, conséquemment, plus récent que les phosphates analysés, je crois devoir le décrire à cette place. En ce faisant, je vise un double but : fixer la gamme des produits remaniés pour constituer le dépôt, et déterminer, autant que possible, l'âge des craies mises à contribution, afin de mesurer l'ampleur de la perturbation, correspondant au début du Danien.

Lithologiquement, le poudingue de La Malogne, observé à Ciply et à Cuesmes, réalise des caractères différents. Sa gangue est, tantôt, une craie blanche, fine, renfermant de petits Foraminifères assez espacés, tantôt, et le plus souvent, une craie pétrie de restes organiques, généralement morcelés, tels que Foraminifères de grande taille, et à gros test, prismes d' Inocérames, Bryozoaires, spicules plutôt grêles, calcifiés et brisés, etc. On y trouve également des grains de phosphate très clairsemés et des grains de quartz très petits, au nombre de quelques unités par préparation.

A la carrière de Saint-Gobain, à Ciply, que j'ai étudiée en 1898, le dépôt était formé de nodules libres, d'aspect spongieux, tant ils étaient criblés de perforations profondes, et d'éléments arrondis non moins perforés, évoquant l'idée de galets. Toutes les dimensions pouvaient être observées jusqu'à 5 centimètres de plus grand axe pour des matériaux situés côte à côte.

A Cuesmes, où le même dépôt est très cohérent, il est formé de petits galets ronds ou aplatis, rarement perforés, atteignant au plus 3 centimètres de diamètre, avec toutes les tailles depuis les grains à peine visibles à l'œil nu. Non seulement les indices de classement manquent, mais les éléments reposent dans toutes les positions en des points très rapprochés. Loin d'être libres, les matériaux remaniés sont engagés dans un calcaire de dureté telle, que le choc tranche les nodules sans les dissocier.

Les variétés de craies représentées par les nodules et les enseignements qui en découlent. — L'apparente uniformité des nodules masque, en réalité, des variations sans nombre dans leurs caractères.

Voici, par exemple, ce que contient une seule et même préparation tirée d'un échantillon prélevé autrefois à Ciply : Galet de craie très fine, presque réduite au ciment, sans la moindre trace de phosphate de chaux.

Galet de craie très fine, comme la précédente, renfermant quelques grains phosphatés.


Morceau de craie phosphatée, réalisant le type de la craie de Ciply, mais beaucoup plus riche en éléments phosphatés, pourvue d'un ciment, en voie de phosphatisation très avancée.

Craie renfermant de nombreux grains crayeux, non envahis par le phosphate de chaux, pauvre en Foraminifères et assez riche en prismes d' Inocerames fragmentaires. La phosphatisation de la gangue est très avancée, et l'imprégnation de la périphérie par la glauconie nettement amorcée.

Craie ne contenant que des Foraminifères très clairsemés, riche en grains phosphatés et en glauconie pigmentaire. Toute la périphérie est devenue essentiellement glauconieuse.

Morceau de craie, par places très riche en Foraminifères (Textularia, etc.), minéralisée par du phosphate de chaux, développé aux dépens de la gangue et veiné de glauconie. Des filonnets glauconieux traversent tout l'élément.

Craie pétrie de restes organiques, comprenant une foule de Foraminifères de petite taille (formes monoloculaires, Textulaires, etc.), de très nombreux spicules, longs, grêles, monoaxes, complets, ou brisés, presque tous calcifiés; les autres sont en voie de minéralisation par la glauconie. Non phosphaté, l'échantillon ne montre que des traces de minéralisation par la glauconie à la périphérie. Pas un seul grain de quartz n'est visible.

Craie grossière, pauvre en Foraminifères, caractérisée par de très gros spicules, fragmentaires, glauconieux, accompagnés de quelques débris d' Inocerames.

Deux autres préparations ont fourni, en ne tenant pas compte des types qui se répètent, les matériaux suivants : Nodule de craie extrêmement fine, très pauvre en organismes (Textulaires), ayant subi comme une imprégnation généralisée de phosphate de chaux et d'oxyde de fer.

Nodule de craie normale, à ciment très phosphatisé, par places concrétionné et cristallisé.

La glauconie épigénise la périphérie et engendre des veinules, reliées ou non à la surface. Quelques loges de Textulaires sont glauconieuses.

Morceaux de craie phosphatée typique, pourvus de nombreux grains restés partiellement crayeux et de quelques éléments de quartz clastiques. Le ciment est en voie de phosphatisation, plus ou moins avancée suivant les nodules.

Nodules de craie, riches, les uns en spicules glauconieux, les autres en spicules calcifiés monoaxes, les plus grêles que j'aie jamais observés, et renfermant de nombreux Foraminifères à test très mince.

Morceau de craie phosphatée, riche en éléments glauconieux, grains phosphatés et fragments de spicules, renfermant notamment de très gros spicules transformés en glauconie verdâtre, piquetée de granules d'hydroxyde de fer, un fragment de Lithistidae (Tetracladina), et des grains de quartz, d'une fréquence exceptionnelle.

Multiples Spongiaires libres, appartenant aux Hexactinellidae à squelette continu et aux Lithistidae. Les spicules en sont entièrement ou partiellement glauconieux, et jamais siliceux.

Le poudingue de La Malogne, prélevé à Cuesmes, renferme les mêmes variétés et d'autres encore. On y peut signaler la fréquence de morceaux de craie bourrée d'organismes, et, notamment, de petits Foraminifères réalisant, par exemple, un très bon type de craie à Textulaires


pourvus d'une coquille très mince, l'existence de nodules contenant de très nombreux spicules monoaxes, très effilés, calcifiés ou glauconieux, etc.

Une première donnée se dégage de l'analyse incomplète des matériaux phosphatés du poudingue de La Malogne. Exception faite pour les restes de Spongiaires, tous dérivent de craies, et de craies de constitution extrêmement variée. Si la diversité des roches converties en galets est poussée très loin, il est à supposer que des craies d'âge très différent ont été mises à contribution. On sait déjà que les fossiles remaniés, inclus dans le poudingue, appartiennent à toute une série d'horizons, jusqu'à la craie de Nouvelles comprise (p. 261). L'analyse des nodules à laquelle il vient d'être procédé a mis en évidence de multiples rognons riches en spicules d'Éponges qui dérivent, croyons-nous, de l'assise à Inoceramus labiatus. De sorte que l'élaboration des matériaux du poudingue de La Malogne implique une émersion affectant la craie jusqu'au Turonien inférieur compris, et qu'elle s'est faite aux dépens de centaines de mètres de craies antédaniennes.

Il s'ensuit que la rupture d'équilibre qui prélude à la formation du Danien, n'est rien moins qu'un phénomène de grande envergure, conclusion qui découlait d'ailleurs de la nature des fossiles remaniés.

En l'absence de toute roche ancienne, et en raison du très faible rôle joué par le quartz, en moyenne, dans les matériaux remaniés, il semble bien que le socle paléozoïque n'était, nulle part, débarrassé de sa couverture crayeuse aux environs de Mons, lors de la formation du poudingue de La Malogne.

Il est clair que pour qu'une étude de poudingue, faite dans cet ordre d'idées, soit aussi féconde que possible, il est nécessaire de passer en revue au préalable, tous les horizons susceptibles de participer à la formation du poudingue considéré.

Ces observations résolvent, dans la mesure du possible, la question que s'était posée J. Gosselet dans ses cc Leçons sur les gîtes de phosphate de chaux du Nord de la France^, en écrivant au sujet des poudingues de Cuesmes et de La Malogne : « Ce sont, évidemment, des nodules comparables aux nodules de notre tun qui ont été isolés, brisés, roulés et arrondis par les vagues; mais il s'agit de retrouver la roche à laquelle ils ont été enlevés (1) r. Pour ce qui est du poudingue de La Malogne, la question est tranchée en faveur de l'existence d'une nombreuse série de rochesmères.

6. PHOSPHATES SÉNONIENS DE LA HESBAYE.

D'après J. Cornet, on trouve dans la Hesbaye, une série comparable à celle du Bassin de Mons, avec quelques différences de faciès et d'importance relative des assises (2). En particulier, celles de Nouvelles et de Spiennes s'étendent sur une grande partie de la région. Malheureusement, le pays est déshérité, au point de vue des affleurements de la craie, si bien qu'il est présentement impossible d'en observer, dans le domaine où les phosphates ont été exploités avant la guerre.

On doit à Max Lohest les principales données, dont on puisse faire état aujourd'hui à leur sujet.

(1) J. GOSSELET. — Op. cit., p. 35.

(2) J. CORNET. — Géologie, t. IV, 1923, p. 590.


D'après ce savant, les rc importants gisements?? de phosphate de chaux exploités à l'Est de la Hesbaye (Liers, Rocour, Vottem, Ans, etc.) ont été engendrés aux dépens d'une craie maëstrichtienne, détruite par dissolution. J. Cornet les fait dériver d'un complexe de couches, à la fois sénoniennes et maëstrichtiennes, correspondant a la craie phosphatée de Ciply et au tuffeau de Saint-Symphorien. rf Dans les gisements découverts, écrit Max Lohest, le phosphate se présente souvent sous deux variétés distinctes, qui peuvent se trouver réunies ou isolées. La première est constituée par des nodules, ainsi que de nombreux fossiles, polypiers, spongiaires, Tere* bratula carnea, Baculites Faujasi, etc.; la seconde, grise ou blanche, granuleuse, parfois concrétionnée et grossièrement stratifiée, repose sur la craie blanche dont elle suit les ondulations ».

L'épaisseur des amas, ainsi que la teneur en acide phosphorique, étaient sujettes à variations, en des points peu distants. A cet égard, les données numériques manquent, ou peu s'en faut.

Max Lohest mentionne une teneur de 54 p. i oo pour des fossiles épigénisés, et ne signale aucune indication d'épaisseur supérieure à o m. ho. Sur ce dernier point, nous savons par J. Cornet que les phosphates de Hesbaye forment un lit de quelques décimètres, intercalé entre une craie blanche et une argile à silex, engendrée par décalcification du tuffeau de Maëstricht infé.

rieur (2).

Max Lohest a montré qu'on peut encore retrouver en Hesbaye, sous le conglomérat à silex, une roche calcaire très dure, renfermant souvent des nodules et des fossiles phosphatisés, représentant l'ancien mur de la formation phosphatée. Un renseignement de P. Fourmarier me permet d'ajouter que ce mur était constitué par une craie durcie, jaunie, perforée par des sortes de tubulures, et qu'il était recouvert de phosphate zonaire, résultant d'une reprécipitation de la matière phosphatée, pendant que se poursuivait la décalcification de la craie. Grâce à cette précision, nous savons que le mur de la formation est, en tous points pareil à celui de la craie phosphatée du Nord de la France, et qu'en Hesbaye, comme dans les Bassins de Mons et de Paris, une rupture d'équilibre marque le début de la sédimentation phosphatée.

Grâce à l'obligeance du professeur Buttgenbach, le dépôt à caractériser m'est connu par des rrnodules-n, et des sables phosphatés, répondant aux deux manières d'être indiquées par Max Lohest, recueillis dans une usine de traitement des phosphates, aujourd'hui abandonnée.

« NODULES Il. - Caractères macroscopiques. —• Le groupe réunit deux catégories de matériaux bien distincts : d'innombrables fossiles et des éléments noduleux d'origine très variée.

Si les nombreux échantillons, reçus en vrac, donnent une image fidèle de la formation, les Spongiaires y jouaient un rôle considérable. En particulier, les Ventriculites abondent avec des dimensions très variables, les plus grands atteignant jusqu'à 1 o centimètres. Tous paraissent remaniés; beaucoup sont fragmentés et usés à divers degrés, jusqu'à revêtir des formes arrondies.

Avec eux on trouve quelques Polypiers, plusieurs moules de Térébratules et d'Ostrea vesicularis, des Baculites fréquentes, sans nulle trace de Béiemnitelles.

D'une manière générale, le complexe des matériaux, qualifiés de nodules, renferme une foule

(1) MAX LOHEST. — Des gisements de phosphate de chaux de la Hesbaye et de l'étendue de la zone où l'on peut espérer les rencontrer. (Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XVII, Mém., 1890, p. 137-1/17.)

(2) J. CORNET. — Géologie, t. IV, igao, p. 09 7.


d'éléments dont la forme irrégulière évoque l'idée de morceaux de craie remaniés. De l'ensemble, je retiens les types suivants : , Nodules proprement dits, mesurant au plus quelques centimètres, de couleur brune et comme vernissés à la surface, et répondant à des raretés.

Très nombreux morceaux de craie de la même taille que les nodules précédents, constituant avec les Spongiaires, le fond de la masse des matériaux grossiers. De forme générale arrondie ou irrégulière, et jamais convertis en galets parfaits, ils sont fréquemment perforés à la surface et même jus q u'au centre.

Fragments de Spongiaires ressemblant tellement aux précédents que, seul, le microscope peut les différencier.

Échantillon de conglomérat, atteignant 7 centimètres de plus grand axe, renfermant de petits nodules arrondis, à surface luisante, et mesurant au plus 1 cm. 5 de diamètre.

Morceau de conglomérat, presque aussi gros que le poing, pétri de petits galets crayeux, de forme générale lenticulaire ou non. Etc.

Fossiles, nodules, et pseudo-nodules ont en commun une très faible densité, témoignant d'une grande porosité. En général, ils font encore effervescence, les uns vivement, les autres, très faiblement.

Plusieurs échantillons, tels que Baculites, Ventriculites, etc., réduits en poudre, ont fourni une teneur moyenne de 31,60 p. 100 d'acide phosphorique, correspondant à 68,98 p. 100 de phosphate de chaux.

Étude micrographique. — Les matériaux, à faciès de nodules plus ou moins bien réalisé, affecten une très grande variété. J'en retiendrai seulement deux types très représentatifs : 1° Morceaux de Spongiaires, méconnaissables à l'œil nu, relevant tous d'Hexactinellidae, fossilisés de plusieurs manières. Les spicules, agencés en réseau continu ou non, sont généralement dissous, ou minéralisés par de l'oxyde de fer et de la glauconie, et plongés dans une gangue, originellement crayeuse, avec ou sans quartz.

20 Fragments d'anciennes craies, témoignant d'une très grande variété, accompagnés de rares fragments de roches, étrangères à la craie, rentrant dans la catégorie des grès un peu phosphatés, à ciment ferrugineux.

Certaines de ces craies sont pétries de Foraminifères à test conservé ou dissous; d'autres sont riches en spicules généralement détruits, quelquefois glauconieux. Et toutes, ou peu s'en faut, montrent de nombreux vides, résultant de phénomènes de dissolution, et il arrive qu'elles en soient criblées. Il en est qui sont très quartzeuses. Beaucoup ne sont phosphatées que par leur gangue. Nombreuses sont les variétés à caractère aberrant, en raison de leur teneur en spicules d'Éponges, beaucoup plus élevée que celle des craies typiques sénoniennes des Bassins de Paris et de Mons. L'extrême finesse de la coquille de beaucoup de Foraminifères est à souligner.

L'analyse de quelques dizaines d'échantillons démontre que beaucoup desdites craies ont été empruntées à des horizons nullement phosphatés, alors que d'autres ont été fournies par des variétés renfermant des grains de phosphate.

Aucune donnée ne permet d'affirmer que ces matériaux étaient distribués dans toute la masse


de la craie phosphatée, convertie en sable, ou qu'ils étaient rassemblés en horizons distincts.

Toujours est-il que les sables, qui m'ont été procurés, en renferment de nombreux représentants de taille plus petite. En sorte que les conditions ont été telles qu'à certains moments, ou d'un bout à l'autre de l'élaboration de la craie phosphatée, Jes phénomènes de remaniement ont revêtu une grande ampleur.

L'intervention, à titre exceptionnel, de représentants de roches anciennes, signifie qu'à la différence de ce qui s'est passé dans le Bassin de Mons, l'érosion a atteint le substratum paléozoïque, ou que la ceinture de terrains primaires du Bassin a été mise à contribution.

Manières d'être du phosphate de chaux dans les fossiles et les w nodules n. - 1 0 Les quelques Spongiaires que j'ai étudiés en coupes minces sont construits sur le même modèle. Tous les tissus mous ont été remplacés par une vase crayeuse, certainement très fine, laquelle a été épigénisée par du phosphate de chaux. Tantôt, ce phosphate est entièrement amorphe; tantôt, il est très cryptocristallin en bordure des vides; et, tantôt, enfin, il est, semble-t-il, entièrement cryptocristallin. Dans tous les cas, c'est à peine s'il est teinté. Bègle générale, pas un seul spicule n'est fossilisé par du phosphate. Le plus souvent, l'opale a fait place à des vides. Dans les autres cas, les spicules sont glauconieux ou hématisés.

2° Dans les morceaux de craie remaniés, le phosphate de chaux réalise deux modalités : Il forme des grains, non représentés dans tous les échantillons, et il épigénise j'ancienne gangue crayeuse.

A. Des craies, en très faible proportion, renferment des grains irréguliers, de teinte grise, de nature amorphe, et, par exception, différenciés à leur pourtour en une étroite couronne limpide.

Il s'y ajoute, mais rarement, des concrétions submicroscopiques, aux contours très irréguliers, échancrés par des golfes profonds.

Dans tous les échantillons de cette catégorie, il y a indépendance complète entre les éléments phosphatés et les Foraminifères. Cette indépendance est particulièrement frappante dans les craies pétries de Foraminifères, et phosphatées de par la présence de grains parfaitement individualisés.

B. Le second faciès est réalisé par du phosphate indifférencié et amorphe. Lorsqu'on examine les coupes de ces craies en lumière blanche, on a l'impression que rien n'est changé, la teinte et le grain de la roche n'ayant subi aucune modification. Entre les nicols croisés, tout le fond reste insensible à la lumière polarisée.

SABLES PHOSPHATÉS. — D'aspect très ferrugineux, le résidu de décalcification, correspondant au sable, comprend de très nombreux grains de fer oxydé, ne dépassant pas quelques dixièmes de millimètre de diamètre, de forme irrégulière et d'origine indéterminée. Il se peut qu'ils dérivent d'anciens éléments glauconieux, entièrement hématisés. Toutefois l'attaque par des acides faibles ne fait apparaître aucune trace de glauconie.

Très souillés par l'oxyde de fer qui incruste la plupart des matériaux en présence, les grains phosphatés ne sont pas toujours faciles à identifier. Deux choses sont certaines : le phosphate de chaux est amorphe, et jamais il ne revêt le caractère de moulages de Foraminifères. Par exception, il forme de toutes petites concrétions de la taille des grains, différenciées à la périphérie par une large couronne limpide.


Le résidu diffère de ceux de la craie phosphatée du Bassin de Paris, par l'abondance et le volume du quartz détritique, représenté par des grains dont la taille s'échelonne, dans mes préparations, de omm. 02 à o mm. 6. Les petits sont anguleux, les moyens, subanguleux et les gros, très usés et parfaitement arrondis.

En tant que résidu de décalcification, le sable est loin d'être dépouillé de la totalité de ses éléments crayeux. Ceux-ci comptent un nombre notable de représentants à l'état de grains de craie arrondis, atteignant les dimensions du quartz, accompagnés de granules qui font figure de poussière.

Une prise d'essai a fourni 16,35 p. 100 de P205, correspondant à 36,69 p. 100 de phosphate de chaux, et 27,40 p. 100 de SiO2.

CONCLUSIONS- — La grande fréquence des matériaux grossiers, y compris les morceaux de craie atteignant les dimensions indiquées, l'abondance et le volume des grains de quartz dans le résidu ne laissent aucun doute sur le voisinage d'une terre ferme, lors de l'élaboration de la craie phosphatée. En quoi le milieu générateur de celle-ci différait profondément de celui des phosphates des environs de Mons. A elle seule, l'importance des apports fournis par la côte assure à ces phosphates un faciès, qui leur appartient en propre dans la série sénonienne.

Des conclusions qui découlent avec plus ou moins de certitude de la précédente analyse, retenons les suivantes :

1° A la différence de la craie phosphatée des environs de Mons, qui réserve une petite place aux Foraminifères dans l'élaboration des grains phosphatés, celle de La Hesbaye les exclut de façon absolue de ses matériaux phosphatés. Si les sables phosphatés étaient seuls en cause, on pourrait prétendre que les moules de Foraminifères ont perdu leurs caractères originels, par suite d'un accroissement qui a modifié leur morphologie première. Mais les craies phosphatées bourrées de Foraminifères, en totalité exempts d'inclusions phosphatées, démontrent qu'il n'en est rien. A ce point de vue la formation phosphatée de la région hesbayenne diffère complètement de celle du Bassin de Paris.

20 Abstraction faite des rares concrétions submicroscopiques, il semble bien que tous les grains phosphatés tirent leur origine de l'épigénie de grains crayeux, d'origine clastique à proprement parler.

3° Une troisième question vise l'époque de fixation du phosphate de chaux par les matériaux remaniés et phosphatisés. Les faits manquent pour se prononcer en connaissance de cause, mais à en juger par les enseignements qui découlent de l'étude de nos craies phosphatées, il est probable que la phosphatisation des craies remaniées est consécutive de la genèse des grains, et qu'elle s'est opérée dans le milieu générateur de ceux-ci. Toutefois, il faut se garder d'oublier que l'épisode si important de la décalcification des craies phosphatées dans le Nord de la France, a pour corollaire un nouveau temps de phosphatisation, dont l'importance, si elle n'est en rien comparable au premier, est loin d'être négligeable. Il se peut donc que les phénomènes de dissolution, qui ont engendré l'argile à silex et les sables phosphatés, ne soient pas étrangers à la minéralisation des craies remaniées.

Celles-ci posent le problème des roches-mères dont elles procèdent. C'est chose démontrée que ces roches-mères présentaient de grandes variations de composition minérale et organique


dont la précédente analyse ne donne qu'une idée certainement incomplète. Il serait intéressant de savoir si ces roches ont disparu en totalité de la région, et quelle était l'importance du complexe, en partie ou en totalité démantelé, pour alimenter le Bassin phosphaté de La Hesbaye.

De toutes façons, il est nécessaire d'admettre qu'une rupture d'équilibre avait entraîné l'émersion partielle ou totale du complexe crayeux, à proximité du Bassin générateur.

CONCLUSIONS GÉNÉRALES.

Il n'est pas exagéré de dire que les craies phosphatées de Belgique constituent une entité à part, en raison du rôle effacé ou nul des Foraminifères dans l'élaboration des grains phosphatés, et de la prépondérance ou de l'existence exclusive de matériaux phosphatés, procédant de l'épigénie plus ou moins complète de fragments de craie. L'abondance des silex, qui fait pressentir une importante contribution de Spongiaires, l'intervention de la glauconie (Bassin de Mons), une certaine fréquence du quartz clastique contribuent, à leur tour, à différencier les bassins générateurs de celui de nos craies phosphatées.

Ces traits distinctifs ne sauraient faire oublier la parenté qui, malgré tout, relie les trois bassins de craie phosphatée, dont la caractéristique fondamentale est d'engendrer les grains de phosphate par épigénie de portions de vase crayeuse, incluses ou non dans les chambres de Foraminifères.

c. CRAIE PHOSPHATÉE DE TAPLOW (ANGLETERRE).

(Pl. XI, fig. 32.)

A. Strahan^ a signalé l'existence, en 1891, d'une craie phosphatée typique, subordonnée, comme celle du Nord de la France, à l'assise à B. quadrata. Cette craie forme deux horizons distincts, rencontrés dans un vieux puits qui a founi la coupe suivante de haut en bas : Craie brune à B. quadrata (2 m. 40), reposant sur de la craie blanche, traversée par de nombreuses tubulures, et cavités remplies de craie phosphatée. Le mur, constitué par cette craie blanche, est durci à sa partie supérieure, et mesure environ o m. 90.

Craie blanche, 5 mètres.

Craie brune, environ, 1 m. 20.Craie dure, cristalline, noduleuse, avec parties vertes, o m. 56.

Cette craie a été découverte par l'auteur en classant des échantillons de la collection de roches du Musée de Géologie appliquée.

La coupe nous montre une formation phosphatée, dédoublée comme le cas se présente

(1J A. STRAHAN. — On a phosphatic Chalk with Bekmnitella quadrata at Taplow. (Quart. Journ. Geol. Soc., t. XLVII, 1891, p. 356-367, 1 pl.)


parfois dans le Bassin de Paris, chaque horizon débutant par une rupture d'équilibre, qui a marqué son empreinte sur les craies blanches des murs.

L'auteur a signalé la grande ressemblance des craies brunes phosphatées avec celles du Nord de la France, et surtout de Ciply, tout en notant d'importantes différences.

Les Poissons ont pour représentants des fragments d'os, des écailles et des rfcoprolithes T. Ceux-ci seraient particulièrement nombreux, si l'opinion de G. J. Hinde que les petits grains phosphatés s'y rapportent probablement était fondée. La forme anguleuse des débris de Poissons et leur état invariablement fragmentaire ont suggéré à Strahan l'idée qu'ils ont été soumis à une mastication par un animal pourvu de dents broyantes et triturantes, lesquelles, entre parenthèses, n'ont pas été retrouvées.

Les quelques échantillons que je dois à l'obligeance de Sir John Flett, ancien directeur du Service géologique de la Grande-Bretagne, sont constitués par une craie grenue, mais fine en tant que craie phosphatée, de très faible consistance, inégalement teintée en ivoire, et montrant sur la cassure une infinité de petits éléments, de couleur brunâtre, subarrondis, qu; se détachent en saillie.

Une analyse de Player^ accuse 11,6 p. 100 d'acide phosphorique, 53,7 p. 100 de chaux, 0,7 de fluor et des traces de chlore. Un de mes échantillons a fourni :

Si 02. Traces p. f 00 AI203. 0,16 Fe203. 0,64.CaO 55, ho Mgo. o,35 — P'05. 13,88 FL i,4 o Cl. o,1 5 C02. 26,45 H'20 (perte au feu). i,5o — 99,93 p. 100 Phosphate de chaux. 30,30

Ainsi que l'a reconnu A. Strahan, la roche montre, au microscope, de nombreux For aminifères, remplis de phosphate de chaux (a), des prismes d' Inocérames, en voie de phosphatisation, ou non (c), des débris de Poissons, relativement nombreux, et des grains de phosphate, dont la forme n'a rien d'organique (b), le tout plongé dans une gangue crayeuse typique (d).

Le plus souvent, les Foraminifères ont gardé leur coquille intacte, la matière phosphatée restant confinée à l'intérieur des loges. Toujours tronçonnés, les prismes d'Inocérames revêtent une fréquence exceptionnelle dans le résidu insoluble, et communiquent au dépôt une physionomie, unique dans l'ensemble des craies phosphatées, d'où qu'elles viennent.

L'existence d'un liséré très mince de phosphate de chaux hyalin et cristallin autour des matériaux de nature inorganique ou non, est loin d'être généralisée.

En proportion nettement dominante, dans les résidus de dissolution de la craie par les acides faibles, les grains indépendants des restes organiques et de forme plus ou moins globuleuse, ou

(1) A. STRAHAN. — Op. cit., p. 36h.


irrégulière, procèdent de la minéralisation de fragments de craie, comme ceux des phosphates de la région de Mons et de La Hesbaye, ainsi qu'en témoignent de nombreux termes de passage.

Le remplissage phosphaté des loges de Foraminifères fait également une place importante aux petits témoins de craie. En somme, la notion d'épigénie du calcaire par le phosphate de chaux se dégage de la constitution de tous les éléments en présence, les fragments de tissu osseux exceptés.

En conclusion, rien d'essentiel ne sépare les craies phosphatées de Taplow de celles du Bassin de Paris et de la Belgique.

CONCLUSIONS GÉNÉRALES, TIRÉES DE L'ÉTUDE DES CRAIES PHOSPHATÉES SÉNONIENNES DE L'EUROPE OCCIDENTALE.

Du point de vue lithologique, toutes les craies phosphatées, d'âge sénonien, de l'Europe occidentale ont en commun un certain nombre de caractères, tels que finesse de grain, coloration grise ou brune, état d'agrégation très faible, qui leur assurent, à l'œil nu, un air de famille très prononcé.

Deux éléments, tour à tour prépondérants, forment le fond des craies phosphatées de France, de Belgique et d'Angleterre : l'unité grain, développée en liaison avec les Foraminiferes, et l'unité fragment de craie phosphatisée, engendrée indépendamment des Foraminiferes. Au point de vue génétique, cette différence n'a pas toute l'importance qu'on est tenté de lui attribuer de prime abord, attendu qu'en dernière analyse, réserve faite pour les enveloppes de phosphate hyalin, les grains des deux catégories résultent d'un phénomène de substitution du phosphate de chaux a une vase crayeuse.

N'empêche qu'il y a dans cette dualité de faciès des grains phosphatés, la caractéristique'fondamentale d'une province spéciale, correspondant à l'Europe occidentale, dont la physionomie se dégagera beaucoup mieux, lorsque d'autres types de phosphates sénoniens pourront fournir des termes de comparaison.

d. PHOSPHATES SÉNONIENS DE RUSSIE.

D'après A. Arkhanghelsky (1), que je continue à prendre pour guide, le Crétacé supérieur de Russie (2) comporte plusieurs horizons phosphatés, développés au Nord de la dépression de la Russie méridionale : 10 Une couche de phosphate blanc existe à la séparation des marnes cénomaniennes et turoniennes ;

(1) A. ARKHANGIIELSKY. — Stratigraphie et conditions géologiques de la formation des phosphates de Russie. (Les réserves mondiales en phosphate [XIVe Congr. géol. int., Espagne, 1926 (1928), t. I, p. 2/19-260].)

(2) Non compris le Cénomanien déjà étudié.


20 Une autre est située entre les craies turoniennes et coniaciennes, d'une part, et des marnes santoniennes, d'autre part. rr Cette couche est en relation avec des signes très accusés d'arrêts dans la sédimentation, au cours desquels les roches supportant le niveau phosphaté ont été soumises à une érosion énergique. Vers le Sud, à mesure que l'on se rapproche de l'axe de la dépression, ces signes s'effacent peu à peu et, en même temps les phosphates disparaissent" ; 3° Au N.-O. de la région considérée, le Santonien et le Campanien sont également séparés par une couche phosphatée; 40 La dernière des couches à phosphate, développée dans la région en cause, occupe la limite du Campanien et du Maëstrichtien.

Au Sud de la dépression, il existe seulement deux niveaux phosphatés, l'un subordonné au Coniacien, et l'autre, situé à la limite du Coniacien et du Santonien. Dans cette région, le dernier étage est nettement transgressif.

Et l'auteur de conclure que cc dans la dépression de la Russie méridionale, la formation des niveaux phosphatés du Crétacé supérieur se trouvait en connexion intime avec les variations dans les phénomènes de sédimentation. Dans la partie centrale de la dépression, où l'assise des dépôts supracrétacés se distingue par un caractère exceptionnellement complet, et ne montre pas trace de discontinuités, les phosphates font défaut. Sur la périphérie on trouve plusieurs couches à phosphate, à chacune desquelles correspondent des modifications dans la composition pétrographique des dépôts et aussi, assez souvent, des indices très accusés d'arrêts dans la sédimentation et remaniement des roches sous-jacentes".

Ainsi que nous l'apprend le même auteur, les horizons phosphatés, dont il vient d'être question, sont connus à de grandes distances de la dépression de la Russie méridionale. La couche à phosphate de la base du Santonien, connue sous le nom de couche à Spongiaires, peut être observée dans toute la région du Volga et des contrées voisines à l'Ouest (Gisements de Penza et de Tambov), dans la région s'étendant à l'Est du fleuve Oural, etc. Partout, sa présence crest liée à des signes accusant des troubles plus ou moins importants dans le cours régulier de la sédimentation et des mouvements du fond de la mer, suivis d'un remaniement des roches précédemment formées. La couche montre la productivité la plus élevée, là où le soulèvement du fond marin et les phénomènes d'érosion qui en sont résultés ont été les plus marqués m.

Ainsi se vérifie, une fois de plus, la loi que j'ai formulée, il y a quelque quarante ans, sur la connexion entre les gisements de phosphate du Crétacé supérieur du Bassin de Paris et les grandes ruptures d'équilibre de la mer crétacéeP)", loi dont la généralité ne cesse de s'affirmer.

Un dernier niveau reste à signaler, celui de la base des couches à Belemnitella mucronata, dont l'extension serait comparable à celle de la couche à Spongiaires.

Je ne connais les phosphates sénoniens de Russie que par un échantillon d'âge santonien que

i

(1) L. CAYEUX. — Contribution à l'étude micrographique des terrains sédimentaires. (Mém. Soc. Géol. Nord, t. IV, n° 2, p. 432.) Ibid. — Les concrétions phosphatées de l' Agulhas-Bank, d'après le docteur L. W. Collet. Genèse des phosphates de chaux sédimentaires. (B. S. G. Fr., k" S.. t. V, 1905, p. 750-753.)


je dois à l'obligeance du Bureau des engrais de Moscou (p. i31). Recueilli à la station de Tatichtchevo, à ho kilomètres à l'Ouest de Saratov, dans la couche à Spongiaires, il se classe comme craie grossière phosphatisée, englobant des matériaux phosphatés remaniés et des fragments de Spongiaires.

Le spécimen analysé se signale avant tout par une grande abondance de prismes d' Inocérames morcelés, accompagnés de quelques grains de quartz et de rarissimes éléments glauconieux. On y peut observer, plus ou moins bien individualisées, de petites enclaves de nature diverse, telles que complexes phosphatés, presque purs, ou renfermant de volumineux grains de quartz, de la glauconie, rare et susceptible de manquer, plusieurs Foraminifères, quelques spicules globuleux, et de loin en loin un débris de tissu osseux, le tout formant des corps étrangers au milieu crayeux.

Indépendamment de ces éléments remis en mouvement, il existe des portions de réseau d'Hexactinellidae au squelette continu et des concentrations de spicules de Lithistidae.

La craie de l'échantillon en question est phosphatisée, y compris les restes d'Inocérames. Quant aux spicules d'Éponges ils sont, ou minéralisés, ou dissous, les deux manières d'être coexistant dans la même coupe. La matière phosphatée est amorphe, sauf dans les plages à spicules dissous, où elle est cryptocristalline.

Cette constitution répond bien aux caractères du milieu générateur, tels qu'ils ont été fixés dans la précédente description d'Arkhanghelsky.

e. PHOSPHATES SÉNONIENS DE POLOGNE.

Dans sa description succincte des phosphates de Pologne, Cyeslaw Kuzniar (1) signale l'existence, au nord de Kazimiez-sur- Vistule, d'une couche à nodules, subordonnée au Sénonien (2).

De nombreux rognons phosphatés se rencontrent dans une assise de grès glauconieux de o m. 5o à o m. 80 d'épaisseur. Ces nodules titrent de 22,1 à 26,o5 p. 100 de P205, et la gangue gréseuse 2,5 p. 100 environ. Je ne puis faire état d'aucune observation personnelle, en ce qui les concerne.

(1) Cyeslaw KUZNIAR. — Op. cit., p. 230.

(2) Deux échantillons, originaires de Nasitow-sur-Vistule, attribues au Danien, et qui m'ont été procurés par Zb. Sujkowski, représentent une craie très imparfaitement phosphatée, dont j' ignore les conditions de gisement. La roche, qui est à la fois quartzeuze et glauconieuse, renfermait à l'origine quantité de spicules d' Éponges, pour la plupart dissous, tandis que les autres sont calcifiés ou phosphatisés. Clairsemés, les Foraminifères appartiennent, en majeure partie, aux Textulaires. De teinte brunâtre, comme si elle était minéralisée à fond, la gangue crayeuse est plus calcaire que phosphatée, ainsi qu'on peut s'en assurer entre les nicols croisés.


B. LES PHOSPHATES SÉNONIENS DU LEVANT.

En dehors du Bassin anglo-parisien, la mer supracrétacée n'a réalisé, nulle part, en Europe, de conditions favorables à la genèse et à l'accumulation du phosphate de chaux à grande échelle, Pour retrouver de nouveaux dépôts vraiment dignes d'intérêt, et remontant au Sénonien, il faut gagner la Méditerranée orientale et, pour plus de précision les États du Levant, sous mandat français et anglais (Syrie, Palestine et Transjordanie).

A ma connaissance, la plus ancienne mention de l'existence de phosphates dans cette région est due à notre compatriote, Louis Lartet, qui, en 1869, signalait, en Palestine rr un calcaire brun, tendre, grenu, presque entièrement composé d'écaillés, d'ossements, de vertèbres et de coprolites de poissons, et de myriades de Foraminifères microscopiques (1) -n. Le mérite de définir la formation phosphatée de Palestine revient à M. Blankenhorn (2), qui lui a consacré une série de publications remontant à 1896, 1903 et 1912.

Tout en relevant du Sénonien, la formation phosphatée se réclame d'une distribution verticale de grande amplitude, intéressant à la fois le Santonien et le Campanien. Il s'agit là, non d'un unique horizon phosphaté, comme dans le Bassin anglo-parisien, mais d'un complexe susceptible de réunir toute une série de termes. De ce régime la Syrie fournit un excellent type. Mon intention est d'en donner ici une brève description, en m'auuyant sur les travaux de L. Dubertret, chef de la Section géologique du Haut-Commissariat de la République française à Beyrouth et H. Vautrin, son ancien collaborateur, de G. S. Blake, conseil géologique du gouvernement palestinien et de L. Picard, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, ainsi qu'en mettant en valeur les nombreux échantillons dont je suis redevable à L. Dubertret, H. Vautrin et G. S. Blake. Mon étude est malheureusement condamnée à rester exclusivement pétrographique, du fait que la position des matériaux analysés dans les horizons mis à contribution m'est inconnue, et que j'ignore tout des caractères des murs et toits des lits phosphatés.

Je passerai en revue successivement : a. Les phosphates de Syrie ; b. Les phosphates de Palestine; c. Les phosphates de Transjordanie.

Cet ordre est dicté par une seule considération qui est de nous rapprocher peu à peu des phosphates d'Égypte, dont l'étude servira de transition naturelle à l'analyse des phosphates de la France d'outre-mer.

(1) Louis LARTET. — Essai sur la géologie de la Palestine et des contrées avoisinantes, 1" partie, 1880, p. 171.

(S) M. BLANKENHORN. — Entstehung und Gescbicbte des Toten Meeres. (Zeits. d. deutsch. Palàstina Verein, t. XIX, - 1896p. 1-59')' — Ibid., Über das Vorkommen von Phosphat in Palàstina und Agypten. (Zeits. f. prakt. Geol., igo3, p. 294298). — Etc.


a. PHOSPHATES DE SYRIE.

(Pl. xi, fig. 34 et pl. XII, fig. 36.)

Les quelques échantillons analysés ont été recueillis par H. Vautrin (1), en trois domaines distincts, tous trois situés dans la région de Palmyre, en plein désert syrien : a. sur le dôme de Soukhné, au Nord-Est de Palmyre; j3. dans le Djebel-Cheik Ibrahim, au Nord de Soukhné; y. et sur le flanc sud du Djebel Getbar (près de Gut Gut) au Nord-Ouest de Palmyre.

a. GISEMENT DE SOUKHNÉ..

(Pl. xi, fig. 34.)

Les phosphates y débutent à la partie supérieure du Santonien et présentent leur principal développement dans le Campanien. La coupe suivante, relevée par H. Vautrin, en montre la répartition de bas en haut (fig. 2 3, texte) : a. Zone des silex, représentant la partie supérieure du Santonien, formée de bancs de silex massifs, renfermant deux intercalations de phosphate dur et deux niveaux de calcaire marneux à restes de Poissons (i5 m.).

b. Zone des calcaires massifs (20 m.), occupant la base du Campanien, et montrant de bas en haut : calcaires siliceux en gros bancs, grès, calcaire chamois fin, banc de silex, phosphate dur (1 m.) et calcaires à Ostrea Nicaisei Coq. (20 m.).

c. Alternance de marnes bleutées à Ostrea Villei Coq. et Alectryonia Aucapitainei Coq., avec des dolomies associées à des lits de silex et phosphate dur (3o m.).

d. Zone des calcaires crayeux associés à des phosphates tendres (2) (ho m.).

e. Zone des marnes gypseuses, occupant le sommet du Campanien (45 m.). Elle débute et se termine par des grès grossiers, glauconieux, et renferme des intercalations de marnes bleutées à Ostréidés.

L'analyse suivante portera sur les phosphates subordonnés aux zones B. C. D., qui toutes rentrent dans le Campanien.

Phosphate dur intercalé dans les calcaires massifs (zone B). — La roche est, à proprement parler,

(1) Je ne saurais trop remercier H. Vautrin de la grande obligeance avec laquelle il m'a fourni des matériaux d'études et les données stratigraphiaues nécessaires pour les mettre en valeur.

(2) Il est intéressant de noter en passant que les phosphates durs occupent la partie inférieure de la coupe, et que les variétés tendres les surmontent, preuve que cette différenciation n'est pas la conséquence de phénomènes agissant per descensum.


un calcaire gris clair, à pâte compacte, relativement fine, englobant des éléments phosphatés représentant une minorité. Sur la cassure, on observe à l'œil nu de rares grains, à section circulaire ou elliptique, de teinte gris blanc, d'aspect mat, mesurant 1-2 millimètres, et parfois un peu plus. Plusieurs éléments se détachent avec un reflet opalescent. Au microscope, le phosphate compte de nombreux grains de taille très variable, et sans trace de classement. On peut en observer qui mesurent moins de o mm. 1, à côté de volumineux éléments atteignant 1 mm. 5 et plus. Ces grains sont arrondis ou non, subanguleux ou franchement anguleux, relativement très limpides,

Fig. 23. — Coupe de la formation phosphatée de Soukbné (Syrie).

plu Phosphate de chaux.

Santonien. a. Zone des silex ( 15 mètres).

CAMPANIEN.

b. Zone des calcaires massifs (20 mètres).

c. Alternance de marnes, dolomies, lits de silex et phosphates durs (3o mètres).

d. Zone des calcaires crayeux (40 mètres).

e. Zone des marnes gvpseuses (45 mètres).

MAËSTRICHTIEN. J. Craies.

(Communiquée par H. V AUTRIN.)

à peine nuancés de jaune ou teintés en jaune paille. On n'y observe, ni inclusions organiques, ni trace de différenciation. L'existence de coprolithes est incertaine.

Une place, quasi négligeable, est réservée à des complexes remaniés, parmi lesquels on reconnaît un volumineux élément rempli d'inclusions arrondies, ou elliptiques, d'origine organique, que nous allons retrouver avec une certaine fréquence à d'autres niveaux.

Chaque préparation contient quelques dizaines de restes de Vertébrés dont la microstructure est intacte, et des morceaux de test de Mollusques, transformés en agrégats de calcite. L'absence des Foraminifères est absolue.

Par sa finesse, la gangue rappelle celle des craies, sauf en de certaines plages, où elle a commencé à recristalliser, point de départ de la grande cohérence du dépôt.

Tout ce qui est phosphaté dans le milieu est optiquement amorphe, exception faite pour les


débris de tissu osseux qui, suivant la règle, réagissent sur la lumière polarisée, tout comme l'apatite.

Phosphates de la zone des marnes bleutées, dolomies et lits de silex (zone C). — Ce sont des phosphates éminemment grossiers et durs. Exposés à l'action des agents atmosphériques, les surfaces mettent particulièrement en évidence une structure conglomérée. On y voit, mis en relief et solidement rattachés à la gangue, des grains de phosphate arrondis, irréguliers, anguleux, de teinte variable, dont les plus gros dépassent o cm. 5, des grains de quartz de forme globuleuse, mesurant 1 millimètre et plus, des fragments de silex anguleux, dont l'un atteint au moins 1 centimètre, etc.

Quelques débris, dérivés des Vertébrés, se signalent par un reflet très opalescent. Une cassure fraîche met en évidence un ciment de calcaire gris, assez cohérent pour que les sections tranchent tous les éléments sans les dissocier.

L'analyse d'un échantillon a donné les résultats suivants :

Si02. 5,10 p. 100.

A1203 °'25 Fe203 .-"--"-""-"" 0,00 Ca 0 5o,8o MgO. 0,54 P205. 16,80 FI. 1 ,9 5 CI. traces.

C02. 21>l5 H20 (perte au feu). 9,85 100,34 p. 100.

Phosphate de chaux 36,67^

Au microscope, la roche se décompose en éléments phosphatés, la plupart subanguleux, anguleux, irréguliers, accompagnés de grains arrondis, une même préparation réunissant des matériaux de dimensions fort différentes. Dans les plages, où ils se touchent, les grains se moulent les uns sur les autres. La très grande majorité de ces éléments ne trahit aucune différenciation de la matière phosphatée. La question de l'attribution de plusieurs éléments aux coprolithes se pose sans pouvoir être résolue, et leur existence n'est que probable.

Chaque préparation renferme des complexes anguleux, se décomposant en petits grains phosphatés arrondis, serrés les uns contre les autres, en nombre très variable par individu, et se comptant par dizaines dans les plus volumineux. Il s'y ajoute, ou non, du quartz en grains, susceptibles de l'emporter sur les éléments phosphatés, dans des complexes de petite taille.

Ce sont là des morceaux remaniés d'un phosphate, généralement très riche, le plus souvent imprégné d'oxyde de fer, et réalisant un type foncièrement différent de celui qui les englobe.

Nombreux sont les matériaux phosphatés, traversés par des veinules de calcite, simples, ramifiées, ou anastomosées, leur appartenant en propre, et, par conséquent, fissurés avant leur mise en place. D'autres, qui sont loin d'être rares, renferment des témoins calcaires, sous forme d'une fine poussière, susceptible d'être très dense, ou d'éléments tombant sous les sens, aux faibles


grossissements. De plus, il s'en trouve qu'on peut identifier à des morceaux de craie, enrobés dans une petite épaisseur de phosphate amorphe.

Très peu répandus, les re?tes de tissu osseux représentent l'unique contribution organique.

Quelques grains de quartz, de taille variable, mesurant jusqu'à 1 millimètre de diamètre, sont disséminés dans le milieu, avec des contours très arrondis ou anguleux, suivant qu'ils sont gros ou petits.

Très développée par places, la gangue se montre très fine, ou recristallisée, si bien qu'on peut observer côte à côte, le faciès craie et le type calcaire.

Comme dans les variétés précédentes, toute la matière phosphatée a pris naissance en dehors du milieu où le dépôt s'est accumulé. Il s'ensuit que le ciment ne montre aucune trace de phosphatisation.

Phosphates de la zone des calcaires crayeux (zone D) [Pl. xi, fig. 34]. — Tous d'aspect grossier, les échantillons analysés montrent sur la tranche une foule de petits grains bruns, seulement discernables à la loupe, accompagnés d'éléments gris blanc, arrondis ou subanguleux, mesurant plusieurs millimètres de diamètre, et parfois près de 1 centimètre. Très nombreux, les éléments de cette dernière catégorie se détachent comme des fragments crayeux, d'aspect homogène et mat, et communiquent à la roche un aspect de gravier à petits éléments. D'une moindre cohérence que dans les types précédents, la gangue de teinte gris clair, laisse trancher les grains d'aspect crayeux, alors que les petits restent intacts. Un des échantillons présente la composition suivante :

Si02. a a,oo p. 100.

AI203. 1,36 — Fe203 - i,45 — CaO. 4 2,0 o MgO.,. .,. 0,60 P205 2 2, k 6 FI 2,0 5 CI. o, 15 C02. ,. 6,60 H20 (perte au feu). 1,60 — 100,1 7 p. 100.

Phosphate de chaux ^9,0 3

Au microscope, la roche se montre généralement assez riche en éléments phosphatés pour qu'ils se touchent, ou peu s'en faut. On y observe, en quantité, de petits grains globuleux, des éléments de taille moins réduite, arrondis ou de forme irrégulière, quelques complexes remaniés, des débris de Vertébrés à microstructure conservée (a), se comptant par dizaines dans chaque coupe, et de très rares Bryozoaires phosphatisés.

Les grains phosphatés sont, ou très limpides (b), ou uniformément bourrés d'impuretés de matière organique, ou différenciés par le mode de répartition de celles-ci (c). Ces impuretés sont fréquemment concentrées à la surface, où elles dessinent une couronne régulière, de n'importe


quelle épaisseur. Le contraire existe, mais rarement, sous la forme d'individus limités par une étroite couronne exempte d'inclusions. Ces mêmes impuretés peuvent se distribuer de manière à créer une alternance de zones claires et opaques, évoquant l'idée d'une structure oolithique grossière. Des types exceptionnels sont à mentionner : Grains doubles, se résolvant en deux éléments dont l'un sert de noyau à l'autre (d) ; Grains réunis au nombre de deux, sous une enveloppe commune, façon d'être, ainsi que la précédente, rappelant celles que j'ai signalées dans le domaine des oolithes calcaires, et principalement ferrugineuses ; Grains de forme générale oolithique comprenant un noyau de phosphate pur, une large couronne souillée limitée à la périphérie par un mince feuillet biréfringent, puis l'élément principal, lui-même très envahi par des impuretés. En l'espèce, il s'agit d'un complexe formé en trois temps (e); Et grains, au nombre de plusieurs, renfermant un Foraminifère phosphatisé (Bulime).

Les complexes remaniés réunissent des éléments entièrement phosphatisés, dans lesquels on reconnaît des matériaux globuleux ou subanguleux, d'origine première probablement calcaire, et des morceaux de craie en voie de phosphatisation.

Examinés avec de forts grossissements, un grand nombre d'éléments, figurant parmi ceux qui paraissent souillés, renferment des sphérules de taille très exiguë, en forme de taches opaques, ne se prêtant à aucun diagnostic. On les observe, mais plutôt par exception, sous forme de globules limpides, différenciés à la périphérie en une couronne qui peut être réduite à un simple trait. Aucune trace d'organisation n'est visible. Quelques individus paraissent être hérissés de piquants rudimentaires. Le plus grand diamètre des formes observées atteint o mm. oh et le plus petit 5 jx. A la lumière de ce que nous apprendrons, en étudiant les phosphates nord-africains, je me crois fondé à dire que nous sommes là en présence de Radiolaires embryonnaires.

Dans les mêmes grains, ou non, on reconnaît de loin en loin de tout petits spicules monoaxes, cylindriques et rectilignes, toujours' fossilisés par des matières organiques et se détachant en noir mat. Un de ces bâtonnets mesure o mm. o56. Il s'agit croyons-nous, de deux groupes d'organismes distincts, dont l'un paraît avoir joué un rôle important, du point de vue numérique, tout au moins. On peut, en effet, compter des centaines de globules dans une préparation donnée.

Le sujet mérite à tous points de vue de retenir l'attention.

La présence des coprolithes commence à devenir certaine (f). Je leur rapporte un très petit nombre des plus gros éléments, de forme irrégulière et d'apparence brouillée. La description de ces matériaux sera retardée, aussi longtemps que des exemplaires absolument typiques ne seront pas rencontrés.

L'examen des coupes, entre les nicols croisés, fait ressortir la présence de témoins calcaires très rongés, dans beaucoup de grains phosphatés.

Chaque coupe mince fournit quelques grains de quartz arrondis, ou anguleux, de taille fort variable, dont les plus gros mesurent 1 mm. 5 de plus grand axe. Sans doute, leur distribution est-elle très inégale et peuvent-ils se multiplier beaucoup, puisque l'analyse d'un échantillon a fourni 22 p. 100 de silice (p. 286).

Dans tel spécimen, la gangue est crayeuse, dans tel autre, elle est convertie en calcite (g) et c'est alors qu'elle est en partie phosphatisée. La mise en place des matériaux, déjà phosphatés


comme ils le sont à présent, a donc été suivie d'un deuxième temps de minéralisation, aux dépens du ciment.

CONCLUSIONS. — De nature grossière, les phosphates de la région de Soukhné tirent l'une de leurs principales caractéristiques de la genèse des éléments phosphatés, indépendamment des Foraminifères, à peu de chose près complètement exclus des types analysés. Plusieurs d'entre eux (C et D) se signalent par l'existence de complexes différents du phosphate qui les englobe. De ces matériaux remaniés, il en est de fort intéressants, en ce qu'ils sont extraits de phosphates beaucoup plus riches que ceux qui les englobent. Le fait peut n'être pas dénué d'intérêt, au point de vue pratique. Sauf dans les phosphates supérieurs, où l'on peut observer des exemples de minéralisation de la gangue, la totalité de la matière phosphatée est représentée par des éléments remaniés. Tous les horizons témoignent d'un défaut de préparation mécanique poussé très loin.

Ces formations phosphatées de Syrie nous mettent pour la première fois en présence d'inclusions organiques, dans lesquelles il faut voir des témoins du plankton de l'époque. Ce sont des microorganismes globuleux de dimensions très exiguës, ainsi que de petits bâtonnets de dimensions non moins réduites, qui ne fournissent, pour le moment, aucun élément de diagnostic.

Nous les retrouverons bientôt dans de meilleures conditions. Ils font leur apparition en même temps que les imprégnations d'hydrocarbures (D), qui paraissent favorables à la conservation des organismes lilliputiens.

fi. PHOSPHATES DU DJEBEL-CHEIK IBRAHIM.

Des trois échantillons que je possède de ce gisement, deux rentrent dans la catégorie des phosphates tendres de Soukhné; le troisième, de niveau inconnu, est subordonné à des craies phosphatées silicifiées.

Phosphates tendres. — Du point de vue macroscopique, ils accusent de grandes affinités avec ceux de la zone des calcaires crayeux de Soukhné, sauf à dire qu'ils sont moins grossiers.

Ce sont des phosphates qui, à la loupe, se montrent formés de grains bruns, non tranchés par la cassure, irrégulièrement disséminés dans une gangue gris clair. Des éléments, très visibles à l'œil nu et d'aspect crayeux, les accompagnent. Les sections qu'on en tire réservent ou non la première place aux matériaux phosphatés. A ceux-ci, il faut rapporter : Des grains relativement très purs, de forme générale arrondie, petits ou moyens, homogènes dans toute leur épaisseur, et dépourvus d'inclusions d'origine organique. La distribution de ces grains est sujette à de très grandes irrégularités; pressés les uns contre les autres en certains points, ils sont clairsemés ailleurs, sans qu'il y ait jamais la moindre tendance au classement des matériaux de taille différente.

Des grains de plus grande dimension, de forme globuleuse et parfois anguleuse, dont quelques-uns paraissent se réclamer des coprolithes.

Quelques éléments de taille moyenne, renfermant chacun un Radio laire, parfaitement conservé ou en voie de destruction. Un seul individu a été observé à l'état libre dans la gangue. Au total, la faune, numériquement très pauvre, comprenait des Spumellaria et des Nassellaria, relevant


d'une série de groupes. Des formes délicates, comportant de grandes ouvertures, sont indiscutablement des Radiolaires d'habitat pélagique, conclusion qui s'étend probablement à la totalité des individus observés.

De rares grains renfermant les inclusions de plankton signalées plus haut (p. 287). L'un d'eux est pétri de sphérules et de petits bâtonnets cylindriques. La plupart des spicules sont constitués par une matière incolore, très limpide, dénuée d'action sur la lumière polarisée. Aucune trace de canal n'est visible.

Et des fragments de tissu osseux à contours généralement très irréguliers, faciles à identifier, et, en moyenne, clairsemés dans le milieu.

En leur compagnie, on voit apparaître des Foraminifères, se comptant par centaines dans les préparations de la craie la moins phosphatée. La plupart se rapportent aux Bulimes. Tous sont remplis de calcite et jamais de phosphate de chaux. Leur exclusion des éléments phosphatés, même les plus gros, est absolue.

La gangue est celle d'une craie normale, à pâte fine, en voie de phosphatisation par places.

Entre les nicols croisés, on peut observer, dans maints éléments phosphatés, un résidu crayeux, ne laissant aucun doute sur leur nature épigénique.

Il résulte de la constitution de la roche que les grains de phosphate ont été engendrés dans un milieu où vivaient des Radiolaires, puis transportes dans un autre milieu, reserve aux Forammijeres. G est la première fois qu'il nous est donné de faire pareille observation. Faut-il en conclure que le transport des grains à Radiolaires s'est effectué du large dans la direction du rivage? Tout semble le faire supposer.

Craie phosphatée silicifiée. - C'est un phosphate de grande cohérence, à base de petits grains bruns irrégulièrement distribués, accompagnés de quelques éléments, susceptibles de mesurer plusieurs millimètres de diamètre. Des grains de forme allongée, à reflet très opalescent, s'en détachent en grand nombre, par endroits. Dans les plages qui réservent une place importante au ciment, celui-ci revêt un aspect cryptocristallin. Les matériaux phosphatés y sont tranchés ou non sur la cassure.

La composition de cette variété est la suivante :

Si02. 4o,oo p. 100.

AI203. 0,20 Fe203 i>oo Ca 0 32,oo MgO o,35 P 20 5 1 9, 7 0 Fi 1,70 Cl. 0,20 C02. 3,8o H20 (perte au feu). i,4o — ioo,35 p. 100.

Phosphate de chaux. 43,00 Mines. — J. 37735-38. 19


Au microscope, ce phosphate diffère du précédent, au double point de vue organique et minéralogique : L'une de ses caractéristiques est d'être riche en restes de Vertébrés, au point de se classer comme brèche ossifère, dans les plages où ils réalisent leur maximum de fréquence. Parmi eux figurent, en proportion notable, des débris très allongés, grossièrement prismatiques, représentés par des sections subrectangulaires, invariablement dépourvues de microstructure et polarisant à la façon de l'apatite. Tous les éléments à reflet opalescent, observés à l'œil nu, dérivent des Vertébrés.

Absents, rares, ou relativement fréquents, suivant les plages examinées, les Foraminifères diffèrent complètement de ceux de la craie phosphatée silicifiée qui vient d'être étudiée. Tous sont de taille très exiguë, pourvus d'un test extrêmement mince et se rapportant, pour la plupart, aux Rotalines.

Les grains de phosphate, généralement arrondis, sont indifférenciés à la périphérie, exception faite pour de très rares individus. Il en est parmi eux qui sont pétris d'inclusions organiques indéchiffrables. Aucun élément ne paraît se réclamer des coprolithes.

Le ciment est, pour ainsi dire, silicifié en entier, et même quartzifié. De rares petits témoins de calcite déchiquetés sont les seuls représentants de la gangue originelle.

CONCLUSIONS. - Les documents relatifs à ce domaine sont trop peu nombreux pour qu'on puisse formuler une conclusion générale. A l'inverse des phosphates de Soukhné, ceux du Djebel-Cheik Ibrahim sont très abondamment pourvus de Foraminifères différents d'un type à l'autre. La nature de ces Foraminifères les éloigne de ceux des phosphates du Bassin parisien, et leur réserve pour le moment une place unique dans l'ensemble des dépôts passés en revue. L'indépendance des grains phosphatés et des Foraminifères et l'existence de grains à Radiolaires, introduits dans un milieu riche en Foraminifères, assurent au gisement un intérêt de premier ordre.

On retrouve dans ce domaine, des grains remplis de petites sphérules, et de petits spicules indéterminés.

Un fait nouveau correspond à un phosphate silicifié, réalisant le faciès de microbrèche de fragments de tissu osseux, en grande partie dépourvus de microstructure caractéristique.

La gangue des phosphates tendres réserve une petite place à du phosphate de chaux engendré sur place.

*

y. CRAIE PHOSPHATÉE AU NORD-OUEST DE PALMYRE.

(Pl. XII, fig. 36.)

Cette craie réalise un faciès pour le moment unique dans la région, et se rapproche par plus d'un caractère de celles du Bassin de Paris. Suivant les points, la roche est une craie brunâtre, homogène, à grains fins, laissant à la gangue une place des plus restreintes, ou une craie de même nature, englobant des éléments plus gros, de teinte gris blanc, ou de même couleur que les petits grains, susceptibles de mesurer plusieurs millimètres. L'un et l'autre types renferment des nodules phosphatés

(1) Échantillon recueilli au cours d'une mission par Chautard, Neltner, Menchikofl" et F. Jacquet, et remis par Dubertret et Vautrin.


L'analyse de l'échantillon correspondant à la plaque photographiée, a fourni les teneurs suivantes :

Si02. 0,10 p. 100.

APQs.-"-"" °'4° Fe~O~----"-' 0,60 CaO.-.--" 53,6o MgO 0,2 5 - -

P205. 25,4o FL.-" 9'96 CI. 0, 1 7 C02. 13,40 Perte au feu. 3,10 99,98 p. 100.

Phosphate de chaux 55,448 -

La pauvreté en silice, alumine et fer, est à souligner.

Au microscope, elle se signale immédiatement à l'attention par l'existence de nombreux grains à faciès oolithique, rappelant à s'y méprendre ceux de nos craies à B. quadrata. Ce sont des grains globuleux, fournissant des sections circulaires et elliptiques, ou peu s'en faut, se décomposant en deux parties : une enveloppe, mince ou épaisse, de teinte jaune pâle et pure, à structure concentrique très fine, et un noyau qui l'emporte de beaucoup, renfermant généralement un Foraminifère (a). Le plus souvent, la couronne ne s'appuie pas directement sur la coquille incluse, et le noyau est, en réalité, un ancien fragment de craie renfermant un ou plusieurs Foraminifères mal conservés. Le test est en voie de phosphatisation, de même que la craie incluse dans les loges, ou enrobant les coquilles. Entre les nicols croisés, le complexe montre, à la périphérie, une amorce de croix noire très nette, le reste n'agissant sur la lumière polarisée que par les témoins de coquilles et les résidus crayeux, plus ou moins développés, qui ont échappé à la phosphatisation.

Un deuxième groupe de matériaux, beaucoup moins important que le précédent, réunit des éléments dépourvus d'organismes, se résolvant, en débris de ciment de craie, en voie de phosphatisation, ou entièrement minéralisés, et revêtus ou non d'une couronne à structure concentrique (b, d).

Le dépôt est relativement riche en complexes remaniés : grains composés, réunissant, sous une enveloppe commune, deux, trois, quatre grains simples et davantage, ainsi que des nodules submicroscopiques ou macroscopiques, représentant des morceaux de craie plus ou moins épigénisés, des fragments de craie phosphatée pauvre, ou relativement riche, empruntés à des craies, pareilles ou non à celle qui les englobe.

Les différences tiennent au degré de fréquence des grains phosphatés et à la nature des organismes. Par exemple, un volumineux élément contient une série de Foraminifères, de taille fort exiguë, à coquille très fine, non représentés dans les grains simples et dans la gangue. D'ordinaire, les éléments phosphatés, situés en bordure des complexes, sont tronqués comme à l'emportepièce, et pas un seul grain, maintenant représenté par son empreinte, n'en a été détaché. Quelles


que soient les différences entre les complexes et la craie phosphatée, il est hors de doute que les premiers ont été remaniés aux dépens de la seconde, dont nous sommes loin de connaître tous les faciès réalisés, avant que la formation n'ait été en partie détruite, et sur le fond de la mer, et après émersion.

De rarissimes éléments sont susceptibles d'être rattachés aux coprolithes. Quant aux restes de tissu osseux, ils comptent seulement quelques fragments irréguliers. En dépit de la généralité des remises en mouvement et du régime troublé qu'elles trahissent, les grains de quartz manquent complètement dans les sections minces.

L'intervention d'impuretés d'origine organique, parfois développées à dose massive, et distribuées sans règle, est un élément de différenciation très important pour les matériaux rassemblés dans une coupe (e).

Très nombreux, et toujours en liaison intime avec les éléments phosphatés, les Foraminifères sont en voie de destruction et toujours difficiles à identifier. On peut seulement affirmer que la faune de Rhizopodes n'est pas à base de Textu la ires, comme celle de nos craies phosphatées du Nord de la France, et qu'elle contient des Globigérines, en proportion indéterminable, des Rotalines, des Bulimes, etc.

La roche a pour ciment de la calcite très pure, largement cristallisée (g), en quoi, la craie en question est déjà très éloignée de son état originel.

Cette craie réalise un faciès pour le moment unique dans la Méditerranée orientale, caractérisé par l'intervention des Foraminifères dans la* constitution des grains, par la différenciation superficielle des éléments qui les apparente avec ceux des craies phosphatées du Bassin de Paris, et par la fréquence des complexes remaniés. Les témoignages que fournissent les remplissages crayeux de Foraminifères, en faveur d'un phénomène d'épigénie, sont précieux pour fixer l'origine des grains, qui ne sont jamais un produit de précipitation directe du phosphate de chaux dans des chambres vides.

0

CONCLUSIONS GÉNÉRALES.

r

Ce coup d'œil rapide sur la constitution des phosphates de Syrie fait ressortir l'existence de nombreux types distincts, en dépit de la petite quantité de matériaux passés en revue.

Si l'on excepte la craie prélevée au Nord-Ouest de Palmyre, le premier trait qui frappe, après avoir étudié les phosphates du Bassin parisien, est l'indépendance des grains et des Foraminifères, la fréquence des complexes phosphatés remaniés, trahissant une grande instabilité des fonds, l'intervention dans un phosphate du Djebel-Cheik Ibrahim de grains à Radiolaires, introduits dans un milieu très riche en Foraminifères, et l'existence, observée pour la première fois, d'une microbrèche ossifère, réalisant un type appelé à se multiplier. Il faut encore signaler la première apparition d'un microplankton, sous la forme de tout petits globules et de bâtonnets susceptibles de se réunir en grand nombre dans un même élément phosphaté.

D'une manière générale, les phosphates de Syrie sont des dépôts plutôt grossiers, composés de matériaux non engendrés sur place, engagés dans une gangue de craie fine, qui peut être transformée en calcite ou silicifiée. Par exception, toute une partie de cette craie est phosphatisée.


Ces brèves indications font ressortir d'importantes différences avec les phosphates du Bassin parisien : différences de manières d'être des grains, différences de microfaunes et grandes variations de constitution, dont le Bassin de Paris n'offre aucun exemple.

Avec les documents très fragmentaires qu'on possède en la matière, il est impossible de dire si les gisements se reliaient à l'origine, et ce qu'était au juste le bassin générateur. Et jusqu'à présent, on ne sait rien des ruptures d'équilibre qui ont certainement préludé, comme partout ailleurs, à la genèse des phosphates syriens.

b. PHOSPHATES DE PALESTINE.

(Pl. xi, fig. 35; pl. XII, fig. 37 et pl. xm, fig. 39 et lto.)

Les phosphates de chaux sénoniens se développent de part et d'autre de la dépression de la Mer Morte, à l'Ouest, en Palestine, et à l'Est, en Transjordanie (fig. 24, texte).

Fig. 24. — Coupe des terrains crétacés en bordure de la Mer Morte (Palestine et Transjordanie).

a. Produits éruptifs.

b. Grès de Nubie (attribué au Cénomanien).

c. Cénomanien (Maëstrichtien d'après L. Picard), Turonien et Santonien.

d. Campanien, avec phosphates et calcaire asphaltique.

(D'après M. BLANKENHORN, op. cit., p. 296).

Ceux de Palestine, dont l'existence nous a été révélée par Louis Lartet, et surtout par M. Blaukenhorn (1), sont connus dans le désert de Judée. D'âge maëstrichtien, ainsi que l'a démontré L. Picard, la formation se décompose, d'après le même auteur, en deux zones, la supérieure fournissant des phosphates titrant au plus 56 p. 100, et l'inférieure, des phosphates à A a p. 100, au maximum. De beaucoup la plus importante, la première est épaisse de à m. 5o à 6 mètres, et se décompose en lits de o m. 3o à o m. 60, groupés en trois horizons, formés de phosphates gris de différentes nuances, les uns; granuleux, et les autres, grossiers. L'inférieur, souvent

(1) M. BLANKENHORN. — Über das Vorkommen von Phosphat in Palastina und Agypten. (Zeits. prakt. Geoi, 1903, p. 294-298.)

(2) L. PICARD. — Geological Researches in the Judean Desert, 1 93 1, p. 29.


teinté en gris pourpre, par suite de la présence de nombreux restes de Poissons, est le plus commun des phosphates palestiniens.

D'une manière générale, ainsi que nous l'apprend G. S. Blake W, les couches phosphatées sont remplies de coprolithes,' d'ossements et d'épines de Poissons. Elles renferment également des ossements de Reptiles.

Toutes les roches phosphatées grenues, note L. Picard, se résolvent en grains arrondis, accompagnés de nombreux petits débris d'ossements de Poissons, engagés dans une gangue calcaire.

Dans les types les plus riches, le phosphate est essentiellement formé de grains semblables à des oolithes et d'un petit nombre de restes de Poissons. Dans les plus pauvres, titrant de 35 à 20 p. 100 de phosphate, les grains disparaissent, remplacés qu'ils sont par de gros éléments mesurant 1 centimètre et plus (phosphate-balls de L. Picard). En même temps, les restes de Poissons se multiplient et représentent une fraction atteignant 27 à 35 p. 100. Ce sont alors de véritables bone-beds.

L. Picard note que ces mêmes phosphates ont parfois subi d'importantes modifications, d'origine tectonique, entraînant un changement radical dans les caractères de la formation phosphatée.

On sait par G. S. Blake que ces phosphates sont subordonnés à des cuvettes synclinales du désert de Judée, dans les régions de Jéricho et de la Mer Morte (2). La coupe (fig. 2 4), empruntée à Blankenhorn, fixe leur allure générale dans cette région.

Dans son étude des ressources minérales de la Palestine, G. S. Blake les a groupés en trois domaines distincts : 1° Celui de Khan Hatrura-Nedi Musa Area montre, au-dessus d'un complexe de phosphate noir ou brun, puissant de 20 à 3o pieds (7-9 m.), une formation de craie et de calcaire dur, avec ségrégation de phosphate à l'état d'apatite. A Khan-Hatrura et au kilomètre 28 de la route de Jéricho, ces couches supérieures sont partiellement changées en calcaire phosphaté cristallin, recherché comme pierre d'ornement. Il arrive que dans ce domaine, les couches phosphatées alternent avec du calcaire bitumineux (Jebel Karmuni). D'après G. S. Blake, à elle seule, cette partie du gisement correspondrait à une réserve d'au moins 225 millions de tonnes métriques.

20 Le domaine du Der Obeid contient des phosphates noirs et des marbres phosphatés noirs, gris, blancs et rouges, ces derniers sans intérêt comme source d'acide phosphorique; 3° Quant à celui de Rujm el Hajar, éloigné de Jérusalem d'environ 18 kilomètres, il est en partie formé de phosphate à 56 p. 100.

Conformément aux brèves indications fournies par les précédents auteurs, il y a lieu de distinguer les principaux types de phosphates suivants : des phosphates à grains fins rentrant dans le groupe des craies phosphatées; des phosphates à texture grossière, des bone-beds, des phosphates crsaturés de bitume", auxquels il faut ajouter des phosphates silicifiés, signalés par L. Picard (3), et des calcaires phosphatés, profondément modifiés par métamorphisme dynamique.

Dans les pages qui vont suivre, je m'écarterai quelque peu de cette classification.

Je suis redevable à L. Dubertret et G. S. Blake de tous les matériaux analysés. Les échantil-

(1) G. S. BLAKE. — Geoloev and Water Resources of Palestine, 1028, p. 17.

1-~, 1 ltJ 1 »

(2) G. S. BLAKE — Op. cit., p. 29.

(3) L. PICARD. — Op. cit., p. 27.


Ions décrits, sauf un, appartiennent à la série supérieure de L. Picard, comprenant les variétés les plus phosphatées. Ceux que je possède de la série inférieure sont très pauvres et de moindre intérêt que les premiers. Pour plus de clarté, je les grouperai en deux catégories : (x. Les roches phosphatées exemptes d'imprégnation bitumineuse; [3. Les phosphates bituminiferes.

a. ROCHES PHOSPHATÉES EXEMPTES D'IMPRÉGNATION BITUMINEUSE.

Craie phosphatée typique à Bulimes, comprise entre les phosphates supérieurs et inférieurs (Pl. xi, fig. 35). — Originaire de Jéricho, la roche, teintée en chamois clair, est essentiellement formée de petits grains phosphatés, accompagnés d'éléments grossiers, mesurant plusieurs millimètres et clairsemés.

Au microscope, tous les éléments phosphatés sont très purs, limpides et teintés en jaune paille clair. Beaucoup de grains sont globuleux (a), les autres affectent des contours irréguliers (b), voire subanguleux. Tous sont indifférenciés et de nature amorphe. Quelques-uns seulement — moins d'une dizaine par coupe mince — renferment une coquille de Bulime, restée calcaire, alors que le remplissage des loges est phosphatisé. La présence de plusieurs coprolithes typiques dans chaque préparation est certaine.

La plupart des matériaux, attribués à des fragments de tissu osseux, revêtent la forme générale de bâtonnets, dépourvus de la plus petite trace de structure caractéristique. Il est à noter qu'ils ne diffèrent, ni comme morphologie, ni comme taille, des débris pourvus d'une structure typique (c). Les uns et les autres réagissent sur la lumière polarisée avec des couleurs d'apatite.

Quelques prismes d'[nocérames, morcelés (d), sont entièrement convertis en phosphate de chaux amorphe.

Les Foraminifères (e) se comptent par centaines dans chaque préparation. A peu d'exceptions près, ce sont des Bulimes. Suivant la règle, le remplissage des loges est en calcite. Le ciment qui est finement crayeux (f) est dépourvu de quartz clastique. Aucune trace de phosphatisation n'est visible.

Calcaire phosphaté à Bulimes, subordonné aux phosphates supérieurs de Jéricho. — La roche est trop étroitement apparentée à la précédente pour qu'il ne soit pas superflu de la décrire en détail.

Autant qu'on peut juger de ses caractères chimiques par une prise d'essai, sa compositionjest la suivante :

Si02. 3,3op. ioo.

AI203. 0,7/4 Fe~ 0,96 CaO. 50,70 MgO 3 M P205. 10,90 FI 0,57 ci 0,21 C02. 26,70 H20 (perte au feu). 2,60 — 100,12 p. 100.

Phosphate de chaux 23,794 19 A.


Au microscope, le calcaire montre des matériaux de nature minérale et organique, de taille extrêmement variable, depuis des grains microscopiques jusqu'à des matériaux de plusieurs millimètres de diamètre, groupés de façon capricieuse, et comprenant : Des grains de phosphate globuleux, subanguleux ou très irréguliers, généralement teintés en brun clair, composés de phosphate indifférencié, presque toujours exempts d'inclusions calcaires ; Des restes de Vertébrés, en grains, bâtonnets et éléments de forme très irrégulière, parfois volumineux et le plus souvent dépourvus de structure caractéristique; Des coprolithes proprement dits, au nombre de plusieurs par coupe mince; Et des Foraminifères, du groupe des Bulimes, comptant des centaines d'individus par section.

Pourvus d'une coquille relativement fine, ils sont remplis de calcite, et jamais de phosphate de chaux.

Tout le ciment crayeux a été converti en calcite. Aucune trace de phosphatisation n'y peut être relevée.

Plusieurs restes de tissu osseux, à faciès de bâtonnets incolores, ont été fragmentés sur place, et il arrive que des tronçons aient subi un important déplacement, sans que les grains phosphatés et Foraminifères du voisinage aient enregistré la moindre modification d'origine mécanique.

Pareille singularité n'est pas nouvelle pour nous.

Phosphates passant aux microbreches. — Je désigne de cette manière des roches de couleur chamois, renfermant des grains bruns de dimensions variables, comprenant beaucoup d'éléments allongés, de teinte plus claire que les autres. Un échantillon, prélevé par G. S. Blake, au kilomètre 32 de la route de Jéricho, présente la composition suivante :

Si 02. o,5o p. 100.

AW. 0,60 A1203 o, 6 o Fe20s 0,80 CaO. 42,70 MgO. 7,4o — P205. i 5,8o FI. i,65 CI. 1,0 5 C02. 24,5o H20 (perte au feu). 5,10

100,10 p. 100.

Phosphate de chaux 34,49 -


Cet échantillon et un autre, recueilli au kilomètre a à, réalisent plus ou moins, au microscope, le caractère de bone-bed à grain fin. L'un d'eux renferme des grains arrondis, irréguliers, quelquefois anguleux, toujours isotropes, accompagnés de nombreux débris de tissu osseux, de toutes dimensions. Tantôt, ceux-ci l'emportent (kilom. 32); tantôt, ce sont les grains d'origine inorganique qui prédominent (kilom. 24). A ces matériaux s'ajoutent, ou non, des concrétions typiques, renfermant de nombreux et importants témoins calcaires et de gros éléments phosphatés, dont l'un contient des débris organiques caractérisés par des sections circulaires et elliptiques, pourvues d'un test relativement épais de nature indéterminée (kilom. 3 2). La présence de quelques coprolithes authentiques paraît constante.

La gangue est, tour à tour, une craie normale à Foraminifères clairsemés (kilom. 2 4), et une craie, en voie de cristallisation, riche en Foraminifères (kilom. 32).

Calcaires phosphatés et microbrèches ossifères, plus ou moins modifiés par des actions mécaniques (Pl. xiii, fig. 3g). — 1° Un échantillon de calcaire phosphaté, provenant du kilomètre 22, de la route de Jéricho, se décompose en une gangue gris blanc, d'aspect cristallin, englobant des éléments phosphatés, colorés en gris, de taille très variable, et susceptibles de mesurer plusieurs millimètres. Il fournit des préparations qui comptent parmi les plus instructives, au point de vue de la genèse des matériaux phosphatés de tout le groupe considéré.

Les coupes renferment de nombreux grains arrondis, subanguleux, ou irréguliers, accompagnés de restes de tissu osseux un peu clairsemés, les uns et les autres se détachant en blanc d'un fond crayeux.

Beaucoup d'éléments, d'origine inorganique, sont pour ainsi dire pétris d'une fine poussière calcaire, accompagnés ou non de quelques débris moins exigus. Par là, l'origine épigénique de tous les grains de phosphate amorphe du dépôt se trouve amplement démontrée.

Une seconde particularité est fournie par des éléments phosphatés de toutes catégories, plus ou moins fissurés. Des veinules de calcite, susceptibles d'être très larges, les traversent de part en part, ou s'arrêtent dans l'épaisseur des grains. Des restes de Vertébrés, en débris très allongés, sont convertis en multiples tronçons qui ne paraissent pas dérangés de leur position première.

Dans une coupe donnée, la fissuration s'est opérée en tous sens.

Du ciment originel, il reste d'importants témoins, sous forme de gangue crayeuse très fine, englobant, ou non, des Foraminifères peu reconnaissables en général, parmi lesquels on peut identifier des Bulimes. En de certaines plages, cette gangue a subi une cristallisation très avancée, engendrant de la calcite en grains et des cadres, complets ou non, autour des grains phosphatés.

En fait, la fissuration marche de pair avec la cristallisation de la gangue crayeuse, et toutes deux, ainsi que le développement des couronnes de calcite autour des grains phosphatés, sont la conséquence d'un phénomène de compression.

20 Un échantillon de la formation supérieure de la région de Jéricho, prélevé par Dubertret, constitue un phosphate très dur, pourvu d'arêtes tranchantes et de couleur chamois (fig. 39).

A la loupe, il montre un fond d'aspect cristallin, d'où se détachent quantité d'éléments allongés,


de teinte claire, à reflet parfois opalisant, et des grains phosphatés de forme arrondie, sectionnés par la cassure, mesurant plusieurs millimètres. Son analyse a donné les résultats suivants :

Si 02. 1,40 p. 100.

Al20 il o,4o Fe203 0,611 CaO 52,oo MgO i,38 P205 1M0 FI i,2 5 Cl 0,20 C02. 23,85 H20 (perte au feu). 2,35 —

99,97 p. ioo.

Phosphate de chaux 3 i,43

Cette teneur est certainement dépassée, et de beaucoup, en des parties où les matériaux phosphatés sont très serrés. Au microscope, la roche montre des grains arrondis (a), irréguliers (b), et surtout une foule de débris osseux, souvent très allongés, en forme de bâtonnets (d), anguleux, irréguliers (e), résultant d'une trituration très avancée, les uns et les autres teintés en jaune très pâle. Les premiers restent toujours éteints entre les nicols croisés, alors que les seconds polarisent avec une apparence zonaire et moirée. La question de l'attribution à des coprolithes se pose pour plusieurs grains volumineux, irréguliers, relativement purs et sans inclusions.

Très réduite, la gangue est une craie à Bulimes (J), modifiée par places.

Le principal intérêt de cette roche réside dans les efforts mécaniques enregistrés par les matériaux phosphatés. Beaucoup d'individus sont traversés par des veinules, irrégulières, arquées, en traits brisés, simples ou ramifiées, parfois anastomosées, et constituant de véritables réseaux, le tout rappelant les veinules de calcite des marbres comprimés. Il y a tous les degrés entre les grains que traverse une seule veinule, aboutissant ou non à la périphérie, et ceux qui en sont littéralement lardés. Dans le cas général, ces veinules restent confinées dans les éléments qu'elles intéressent. Très rares les exceptions montrent deux individus contigus, que tranche la même veinule, de part en part. Ceci dit, observons que ces veinules sont de deux sortes : La plupart sont en calcite, alors que les autres se résolvent en phosphate cristallin, toujours plus réfringent que celui des grains traversés.

En l'absence absolue de tout raccordement des veinules de deux éléments voisins, on ne manquerait pas d'en inférer que la compression des grains s'est opérée avant leur inclusion dans le dépôt. Dès l'instant que le contraire est une certitude pour un nombre restreint d'individus, on ne saurait échapper à la conclusion que la fissuration s'est effectuée in situ. Dans le cas des veinules phosphatées, qui sont loin d'être rares, il y a simplement changement d'état et recristallisation de la matière le long des lignes qui ont cédé à la pression. Il y a quelque chose de plus dans celui des veinules de calcite, car le phénomène ne se conçoit pas sans la formation de fissures béantes, suivies de leur remplissage par une matière étrangère.


Cet exemple nous donne la solution du problème posé par la fissuration des éléments d'un phosphate syrien (p. 285).

En présence de modifications d'une pareille généralité, on s'attend à ce que la gangue ait enregistré les efforts de compression nécessaires, d'une façon ou d'une autre. En fait, les éléments fissurés gisent, soit dans une craie absolument normale, soit dans une craie convertie en calcite, manières d'être qui peuvent s'observer côte à côte dans l'étendue restreinte d'une préparation!

Cette localisation des effets dynamiques, en dehors du ciment, reste quelque peu énigmatique.

Tels sont les plus grands changements de nature physique survenus dans les matériaux mis à ma disposition, sous des influences étrangères au milieu générateur.

(3. PHOSPHATES BITUMINIFÈRES.

(Pl. xn, fig. 37 et pl. xm, fig. 40.)

Phosphate à gangue calcaire (Pl. xm, fig. ko). — Les deux échantillons que j'en possède ont été prélevés dans les phosphates supérieurs. L'un est un phosphate dur de couleur foncée, renfermant des éléments d'un noir franc, de forme généralement irrégulière, de taille extrêmement variée, les plus gros mesurant plusieurs millimètres de diamètre. Ceux-ci, tranchés par la cassure, sont noirs à la périphérie et brun plus ou moins foncé à l'intérieur. Quelques éléments allongés se signalent par une cassure à reflet opalescent. La gangue parait être composée d'un calcaire gris fin. L'autre spécimen, étiqueté rc bone-bed in bituminous Limestonew de Beit Nabale, est un phosphate brun grenu, effectivement très riche en débris de tissu osseux.

L'analyse de ce dernier a fourni les résultats suivants :

SiO~ o,4o p. 100.

AI203. 0,20 Fe203 0,61t CaO 51,60 MgO. o,do — P205. 18,40 FI. i,53 CI. traces.

C 02. 20,80 H20 (perte au feu). 6,3o —

100,27 p. 100.

Phosphate de chaux. 40, 1 67

De forme générale globuleuse (a), parfois irrégulière (b) ou fragmentaire (c), les grains sont caractérisés, en coupes minces, par une imprégnation bitumineuse d'intensité variable et par une teinte qui varie entre les tons jaune très pâle et le noir opaque, en passant par toutes les nuances du brun. Tel élément, parmi les plus gros, est noir à la périphérie et brun plus ou moins foncé à l'intérieur. Parmi les grains de forme très régulière, il s'en trouve quelques dizaines, remplis


de corpuscules globuleux, se détachant en noir ou en clair, accompagnés de tout petits spicules monoaxes.

Les fragments de tissu osseux, dont la structure est admirablement conservée, abondent (d).

Ils sont accompagnés de matériaux d'allure prismatique ou irrégulière, tantôt, rares et, tantôt, revêtant quelque fréquence, qui réagissent comme eux sur la lumière polarisée, bien que presque tous les individus se montrent indifférenciés en lumière blanche. Entre les nicols croisés, ces mêmes débris affichent parfois une structure de tissu osseux.

Du point de vue organique, les échantillons accusent d'importantes différences. Celui qui a été assimilé à un bone-bed renferme de rares Foraminifères à gros test, et notamment, de grands Nodosaria; l'autre réserve une place notable à des Foraminifères relevant presque tous des Bulimes.

Tour à tour crayeuse ou composée de calcite (e), la gangue ne renferme pas la moindre trace de phosphate et de bitume. Les Rhizopodes en sont également dépourvus. Ce qui tend à accréditer l'opinion que l'imprégnation bitumineuse est antérieure à la mise en place des matériaux.

Phosphate bituminifère à gangue silicijiée (Pl. XII, fig. 37). — Originaire de la région de Jéricho (kilomètre 20), ce phosphate se présente avec le faciès d'une roche volcanique compacte, à fond noir, d'où se détachent une foule d'éléments gris blanc, allongés, rectilignes ou arqués, évoquant plus ou moins l'idée de feldspaths laiteux. Il s'agit d'un phosphate bréchoïde, de dureté exceptionnelle, à cassure tranchante, d'aspect, fort aberrant, dont la composition chimique est lu suivante :

Si02.: 46,10 p. 100.

AI203. o,ad Fe~ 0*96 CaO. ',' 29,00 MgO 0,20 P~O~ 20,19 FI *. 1,3a Cl 0,9 1 GO2 i,55 H20 (perte au feu). o,35 100,o5 p. 100.

Phosphate de chaux A3,92 -

Au microscope, le dépôt tire l'une de ses caractéristiques de l'abondance des fragments de tissu osseux (a) et de l'imprégnation de la plupart des matériaux constituants, restes de Vertébrés compris, par une matière bitumineuse qui les teinte en gris foncé, en gris noirâtre et même en noir, auquel cas ils jouissent d'une opacité absolue (b). En général, le pigment est développé au maximum à la périphérie et, par exception, dans la région centrale. Il peut se borner à engendrer de simples taches.

Chaque préparation contient au moins une dizaine de coprolithes typiques (c) dont l'impré-


gnation a souligné la microstructure. Pour la première fois, on voit avec la plus grande netteté, ds grains irréguliers, souillés par des traînées de teinte foncée, de toutes directions dans un élément donné, ondulées, tordues, repliées sur elles-mêmes rappelant les déformations d'une matière plastique hétérogène, soumis à un brassage énergique.

La roche renferme, en outre, des éléments silicifiés, en tout ou partie, dont le départ est loin d'être facile à faire, en raison de leur imprégnation bitumineuse.

Beaucoup de ces matériaux phosphatés ont des bords dentelés, conséquence de leur corrosion par la gangue. De plus, la silice de celle-ci s'est infiltrée dans les débris de tissu osseux de nature poreuse, en donnant naissance, soit à des traînées, soit à des nids de quartzite (quartzolite).

L'un des grains phosphatés est pétri de petits globules, mesurant environ 1/100e de millimètre de diamètre. Tous sont fossilisés par de la calcédonite, sauf à la périphérie, où l'on peut reconnaître un test relativement épais, indifférencié, hyalin, parfois teinté en noir par de la matière bitumineuse. Ce sont les mêmes sphérules qui ont été signalées à plusieurs reprises dans les roches phosphatées, précédemment analysées, en compagnie ou non de minuscules spicules.

Un pareil mode de fossilisation établit, sans conteste, que les corpuscules étaient originellement vides et pourvus d'une enveloppe d'épaisseur appréciable.

De constitution hétérogène, cette roche réserve une toute petite place à des débris anguleux (d), presque entièrement transformés en phosphate cristallin.

Le ciment, tout entier silicifié, revêt tous les caractères d'un microquartzite (e).

L'imprégnation bitumineuse des matériaux est postérieure à la genèse et au remaniement des éléments phosphatés, ce que prouvent des grains fragmentaires, entourés comme les autres d'un cadre impliquant le maximum d'imprégnation. Elle est en même temps antérieure à leur mise en place, car la gangue n'a jamais été influencée, si peu que ce soit, par le phénomène.

y. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.

Je ne sais dans quelle mesure les données précédentes traduisent la constitution de la formation phosphatée de Palestine. En tout état de cause, les faits suivants sont acquis : 1° Les grains de type normal, indépendants des organismes, paraissent résulter de l'épigénie de .matériaux calcaires, ainsi que le démontre la présence fréquente de petites inclusions calcaires à contours rongés; 2° Beaucoup plus fréquents que d'ordinaire, les restes de Vertébrés peuvent l'emporter sur tous les autres matériaux, et constituer des microbrèches d'ossements, autrement dit, des bonebeds composés d'éléments submicroscopiques. Il est de règle qu'une partie seulement de ces produits présentent la structure caractéristique du tissu osseux et que la majorité des éléments, voire presque tous, en soient dépourvus. H en est d'autres qui ne trahissent leur identité qu'entre les nicols croisés. L'unité d'origine de ces matériaux s'affirme entre les nicols croisés, et elle est, au surplus, attestée par la morphologie des éléments. Bref, il est hors de doute que les phosphates de Palestine ont reçu des Vertébrés, et plus spécialement des Poissons, une contribution exceptionnellement importante; 3° Cette abondance des restes de tissu osseux, est loin d'entraîner une grande fréquence des


coprolithes. La rareté de ceux-ci dans les coupes minces est la règle, et il est même des cas où leur présence est douteuse. Au surplus, il est tout à fait exceptionnel qu'ils soient typiques, comme le sont les coprolithes des phosphates du Nord de l'Afrique; 40 Les Foraminifères du groupe des Bulimes continuent à être très abondants, et à part quelques individus qui font exception, ils sont indépendants des grains phosphatés et relégués dans la gangue; 50 Les phosphates bituminifères de Judée, comme ceux de Syrie, fournissent un petit nombre de grains, renfermant des corpuscules de nature certainement organique et des microspicules, les uns et les autres d'affinités indéterminables. Les progrès de notre étude nous amèneront à faire l'hypothèse que les corpuscules relèvent des Radiolaires; 60 Dans le cas général, la gangue est une craie à Foraminifères, de fréquence et de conservation variables, dépourvue de modifications apparentes, ou recristallisée; 70 La phosphatisation des grains est, en totalité, un phénomène antérieur à la mise en place des éléments, attendu que la gangue calcaire n'est jamais phosphatisée dans les nombreux spécimens analysés; 80 L'épisode de l'imprégnation bitumineuse n'est pas facile à situer dans l'enchaînement des métamorphoses du dépôt, car il s'agit d'harmoniser les deux faits suivants : d'une part, un phosphate inclus dans un calcaire bitumineux peut être exempt d'imprégnation, et, d'autre part, un phosphate donné n'est bitumineux que dans ses éléments phosphatés, englobés dans un ciment calcaire. Du moment que les matériaux phosphatés sont susceptibles d'être imprégnés, on ne comprend pas qu'ils aient échappé au phénomène, dans un calcaire qui n'a pu être imprégné avant l'inclusion des grains de phosphate. De toute évidence, le problème est à reprendre, sur une base plus large, en faisant état de données pétrographiques recueillies sur le terrain; En ce qui concerne la silicification des phosphates, je ne puis que reproduire l'opinion exprimée par L. Picard M, pour qui la substitution de la silice au carbonate de chaux s'est faite sur le fond de la mer, ou peu après l'émersion. Ne sachant rien des conditions du milieu générateur des phosphates en question, -il m'est impossible de formuler un avis motivé; 100 Mon ignorance est non moins grande, quant aux phosphates modifiés sous des influences tectoniques. On a vu que les transformations enregistrées n'altèrent que faiblement les caractères originels du dépôt, et qu'elles posent avant tout le problème de la localisation des effets sur les éléments phosphatés. Le métamorphisme, qui aboutit à la genèse en grand, du phosphate cristallisé dans les phosphates de Transjordanie qui vont être analysés, est, en l'espèce, à peine amorcé dans une minime partie des grains.

(l) L. PICARD. — Op. cit., p. 27.


c. PHOSPHATES DE TRANSJORDANIE.

(Pl. xii, fig. 38; pl. xiv, fig. 41-42 et pl. xv, fig. UZ-hh.)

La description des phosphates de Transjordanie, donnée par G. S. Blake (1), nous les montre associés à des cccherts», et subordonnés à des craies et calcaires, d'âge campanien, avec lesquels ils alternent, uniquement dans la Transjordanie centrale.

Pour fixer les idées à ce sujet, notons qu'au Nord d'Amman, la succession, relevée par G. S. Blake, accuse une épaisseur de 5 m. 2 5 de phosphate pulvérulent, réparti en quatre couches, dont la plus puissante mesure 2 mètres, y compris des intercalations stériles. G. S. Blake y signale des teneurs de 35 et 24 p. 100 de P205, dont la plus faible correspond à la couche de 2 mètres.

Le centre d'El Hesa montre, à 1 kilomètre au Nord de la station (Chemin de fer du Hedjaz), une formation phosphatée comprenant également quatre horizons distincts, d'une épaisseur totale de 4-5 mètres, dont le plus puissant mesure de 1 à 2 mitres. Les teneurs en acide phosphorique sont comprises entre 21 et 28 p. 100.

Les phosphates des précédents gisements sont généralement tendres et font partie de ce que G. S. Blake appelle les dépôts de plateau. Il existe en Transjordanie un troisième district phosphaté, de caractère tout différent des précédents, celui d'Es Sait, dont les produits, tenus pour enrichis, sont en rapport avec une grande faille. La zone faillée, qui mesure quelque cinquante mètres, met en présence, d'un côté, le Sénonien, et, de l'autre, le Cénomanien et le Trias. Le phosphate de chaux de cette zone, inclus dans des couches très redressées, aurait subi un enrichissement, après la dislocation, sous l'influence du lavage du phosphate de chaux des environs, avant la dénudation qui a produit le relief actuel. Converti en apatitic beds, le phosphate constitue une sorte de veine, composée de roches dures, de couleur grise, verte ou rose, titrant, d'après sept analyses données par l'auteur, de 22,5 à 36 p. 100 de P2 Os (Ca5 p3 012 = 5o à 78 p. 100) (2). La puissance du dépôt, susceptible de varier très rapidement, peut s'élever jusqu'à 10 mètres (3).

Du point de vue pratique, les gisements de Transjordanie sont caractérisés par un défaut de concentration de la matière phosphatée, dispersée en de multiples horizons de faible épaisseur rendant l'exploitation très onéreuse.

L'analyse des quelques échantillons que je possède les groupera en deux catégories : l'une, réunissant les variétés de type normal et l'autre, les phosphates profondément modifiés.

(1) G. S. BLAKE. - Op. cit., JI. 37.lt 1.

(2) Ibid. - Op. cit., - p. ho. -

(3) En l'état présent des connaissances, le tonnage prévu n'en est pas moins des plus restreints.


a. PHOSPHATES NON MODIFIÉS.

(Pl. xii, fig. 38 et pl. xiv, fig. hi.,

Ils sont, en moyenne, trop pareils à ceux de Palestine pour qu'il soit vraiment utile de les décrire tous en détail. Les échantillons qui m'ont été procurés par G. S. Blake et L. Dubertret se groupent en trois types : 10 Le premier comprend des phosphates grossiers, très cohérents, ou susceptibles de se désagréger, de teinte gris clair, renfermant ou non des coquilles fragmentaires. Pourvus d'une gangue calcaire, ils tirent leur principal élément de différenciation du degré de fréquence des fragments de tissu osseux. Rares dans un échantillon d'El Hesa, ils sont, au contraire, extrêmement répandus dans un spécimen d'Es Salt et Hamman, où ils se comptent par centaines dans chaque coupe mince. Ces matériaux revêtent ici un faciès particulier, du fait qu'ils paraissent résulter en très grand nombre de la mise en pièces d'éléments très allongés, en forme de pseudo-prismes. Règle générale, il est impossible d'y mettre en évidence la plus petite trace de structure caractéristique.

2° Au groupe précédent se rattache une variété d'aspect riche (fig. 38), composée de petits grains globuleux, ne laissant qu'une petite place à la gangue.

Tout différent des autres, au microscope, ce phosphate est très intéressant, en ce sens que seul de tous les échantillons du Levant étudiés, il réalise un faciès qui rappelle beaucoup celui des phosphates nord-africains.

Son analyse a donné les résultats suivants :

Si02.,. 0,20 p. 100.

AI203. , 0,80 Fe203 0,80 CaO 53,8o MgO 0,98 — P~s. 27,50 FI. : 2,80 Cl. 0,2 â CO2 1 2,5O Perte au feu. , , 1,10-

100,02 p. 100.

Phosphate de chaux 60,032 —

Les préparations tirées de cet échantillon sont essentiellement composées de grains de phosphate, globuleux (a) ou irréguliers (b), accompagnés ou non de nombreux fragments de tissu osseux, engagés dans une gangue de calcite formant environ un quart du dépôt.

Les grains de phosphate, teintés en jaune paille de nuance pâle, sont généralement exempts d'inclusions. J'y ai reconnu, en tout, deux Radiolaires de taille très exiguë, l'un globuleux et l'autre en cloche, tous deux compris en entier dans l'épaisseur de la coupe. Plusieurs d'entre eux


sont pétris de très menus débris, jamais déchiffrables, comme on en peut voir, à profusion, dans les phosphates à Diatomées du Nord de l'Afrique. Mais de Diatomées, on n'en peut identifier une seule. Il s'agit, croyons-nous, d'un résidu de plankton qui mériterait d'être analysé à l'aide de matériaux de meilleure conservation.

Chaque coupe renferme plusieurs éléments volumineux, de nature phosphatée également, irréguliers de forme, exempts d'inclusions, relevant peut-être des coprolithes. Les représentants du tissu osseux n'ont de particulier que la fragmentation in situ d'individus très allongés, convertis en plusieurs tronçons, très dérangés ou non de leur position première.

Aucune place n'est réservée, ni aux minéraux détritiques, ni aux organismes autres que les Vertébrés.

La gangue est tout entière transformée en calcite (c).

Par ses grains indifférenciés, de taille peu changeante, et de forme générale globuleuse, ce phosphate est, de tous ceux du Levant que j'ai examinés, celui qui présente le plus d'affinités avec les phosphates nord-africains. La présence de Radiolaires et l'inclusion d'un résidu de plankton dans plusieurs éléments est également un lien de parenté, dont il faut se garder d'exagérer l'importance. En tout cas, on chercherait vainement quelque chose de pareil dans les phosphates sénoniens d'Europe.

3° Des phosphates de constitution normale diffèrent, avant tout, des précédents par l'abondance et le faciès des fragments de tissu osseux, ainsi que par la silicification presque complète de leur gangue. Ce sont des matériaux gris bleuté, de grande dureté, dont la cassure est tranchante.

L'analyse de l'un d'eux, originaire d'Es Salt et Hamman (Pl. xiv, fig. Ai) a donné les résultats suivants :

SiO~ 37,85 p. 100 AI203. o, 16 Fe203 0,64 CaO 33,oo MgO 0,22 P205. 22,6o FI. 1,7 1 CI. 0, 1 4 C02. 2,20 H20 (perte au feu). i,do 99,92 p. 100.

Phosphate de chaux. A9,33

L'échantillon répondant à cette composition, est formé, pour les trois quarts au moins, d'éléments de forme générale prismatique, susceptibles de fournir des sections rectangulaires très allongées. La proportion en est telle qu'ils se touchent fréquemment. Tous sont privés de la structure caractéristique du tissu osseux. Mais en revanche, on observe dans la plupart des individus des traits extrêmement fins, plus brillants que le reste, qu'on peut être tentés d'assimiler à des clivages, mais qui ne correspondent nullement à des solutions de continuité. Selon


toutes probabilités, il s'agit de lignes d'accroissement, généralement parallèles (c), et parfois divergentes (d). Quelques individus montrent une ou deux divisions transversales (e) qui, elles, représentent des cassures. Tous réagissent sur la lumière polarisée, comme le font les restes de tissu osseux dont la microstructure est intacte. Ce sont, ou des restes de Vertébrés, originellement dépourvus de la structure propre au tissu osseux, ou des matériaux dont la microstructure a été effacée. En poursuivant notre étude des phosphates, cette question se posera d'elle-même nombre de fois. A elle seule, la morphologie des débris est une énigme.

Des grains phosphatés, arrondis ou irréguliers (a, b) sont relégués à l'arrière-plan, à l'exclusion de tout élément de nature coprolithique.

La gangue de cette microbreche, tout entière silicifiée, est constituée par de minuscules granules de quartz secondaire, engendrant une structure quartzitique.

40 Un autre échantillon, recueilli par G. S. Blake, dans la couche supérieure d'Amman, réunit des éléments submicroscopiques et des grains mesurant jusqu'à 3 millimètres. Il constitue un type banal, réservant de beaucoup la première place aux matériaux d'origine inorganique. Plusieurs des gros débris contiennent de petites sphérules, identiques à celles qui ont été signalées dans les variétés décrites et dont la place peut être marquée par des vides. Quelques grains phosphatés renferment des témoins de calcaire rongé. Chaque préparation réserve également une petite place à des éléments irréguliers, non phosphatés et silicifiés.

Tout le ciment se résout en quartz micro grenu, d'origine secondaire.

(3. PHOSPHATES MODIFIÉS DE LA RÉGION DU SIR.

De cette région j'ai examiné deux variétés offrant des caractères de transition aux types métamorphiques, deux phosphates profondément modifiés et, enfin, quelques spécimens de provenance exacte inconnue, répondant au maximum de transformation. Ce même district fournit également des variétés de constitution normale.

Types de transition. — L'examen macroscopique des échantillons fait immédiatement ressortir un changement profond dans le faciès du phosphate. Ils comprennent, notamment, une roche d'aspect homogène, teintée en vert, nuance turquoise, sans qu'on en puisse discerner les éléments constituants, ni à l'œil nu, ni à la loupe. Au microscope, on reconnaît encore, et sans hésitation, la morphologie des grains phosphatés, tels qu'ils ont été observés dans les variétés ordinaires.

Par exception, des éléments comportent une division en deux zones concentriques. De loin en loin, des grains ont gardé leur teinte première, et même des plages entières de peu d'extension sont restées tout à fait normales. En moyenne, presque tous les éléments sont devenus incolores, à moins qu'ils ne soient bourrés de granulations grises. Leur action sur la lumière polarisée n'en reste pas moins nulle.

Suivant les plages, les bâtonnets biréfringents se retrouvent en petit nombre, ou très répandus.

Entre les niçois croisés, bien que tous soient d'apparence indifférenciée en lumière blanche, nombreux sont les pseudo-prismes qui trahissent une microstructure de tissu osseux. De plus, il en est qui sont déformés, arqués et même tordus, s'ils sont d'une longueur exceptionnelle.

Dans un stade de métamorphose plus avancé, les matériaux du phosphate originel sont, à


proprement parler, méconnaissables en lumière blanche. Entre les nicols croisés, les éléments plus ou moins allongés, rapportés aux Vertébrés, sont presque tous optiquement déformés, phénomène qui se traduit par une extinction particulièrement onduleuse. Ce qui n'empêche pas maints fragments de laisser apparaître, sans nulle ambiguïté, une microstructure de tissu osseux, absolument invisible en lumière blanche. En outre, les éléments correspondant aux grains, arrondis ou non, réagissent, nettement, mais faiblement, sur la lumière polarisée.

Il existe dans le même milieu quelques grains à structure cryptocristalline, dont il est difficile de dire s'ils ont été silicifiés ou non.

Dans tous les cas, la gangue est en calcite grenue ou largement cristallisée, ses modifications marchant de pair avec celles des éléments phosphatés.

Phosphates profondément modifiés (Pl. xiv, fig. 42 et pl. xv, fig. 4 - Le moins transformé des phosphates de cette catégorie est une roche à texture un peu schisteuse, d'une coloration vert turquoise, répondant à la composition suivante :

Si02. 0,20 p. 100.

AI203. 0,40 Fe203 0,80 CaO. 56,80 MgO , 0, 2 2 P205 3 7,^0 FJ. 2,85 Cl 0,10 C02. 1,25CO2 !j25 — H20 (perte au feu) * o, 15 100,17 p. 100.

Phosphate de chaux. -.. 81,64

Examinées par transparence, les sections se signalent par un reflet un peu opalescent. Au microscope, elles sont uniformément teintées en gris, et la morphologie des matériaux reste plus ou moins distincte (fig. fin). On y peut identifier les grains primitivement arrondis (a), allongés ou non dans une direction uniforme, des éléments irréguliers également étirés et des représentants des pseudo-prismes, déformés, mais reconnaissables (b). Tous ces matériaux peuvent trahir une orientation commune, jamais observée dans les phosphates non modifiés.

En dehors des plages constituées de la sorte, le dessin des éléments s'atténue ou s'efface, et il y a tendance à la fusion de tous les matériaux en une masse homogène (c). Il arrive même que l'individualité des grains s'en trouve complètement détruite. Dans un pareil milieu, observé en lumière blanche, rien ne différencie les éléments primitivement globuleux des bâtonnets rapportés au tissu osseux, de même que toute trace de structure propre aux restes de Vertébrés a disparu.

Mais entre les nicols croisés, cette uniformité de caractères est loin de persister (fig. 4 2). On discerne, en effet, deux catégories de matériaux : des éléments irréguliers, allongés, pointus


aux extrémités, généralement zonaires, polarisant à la façon des restes de tissu osseux, et des éléments, ou des plages s'il y a fusion de ceux-ci, de biréfringence moindre, jamais homogènes, parsemés de macules plus ou moins éteintes, dans les positions de maximum de biréfringence, par suite d'un défaut d'orientation optique unique. Tous les allongements sont négatifs comme dans l'apatite. Ces différences dans les propriétés optiques correspondent aux deux catégories d'éléments associées dans les phosphates non métamorphisés, d'une part, les fragments de tissu osseux, et, d'autre part, les grains amorphes.

Dans les variétés dont la transformation a fait un pas de plus (fig. A3), les matériaux qui polarisent comme les restes de Vertébrés sont très déformés, étirés, ondulés, quelquefois repliés sur eux-mêmes, interrompus, fondus sur leurs bords avec la gangue (a). En dépit de ces modifications, il s'en trouve plusieurs dans chaque plaque, qui ont gardé des témoins très nets de la microstructure du tissu osseux, seulement visibles entre les nicols croisés. Les grains phosphatés sont fondus avec le ciment en un fond cryptocristallin (b) dans lequel il est impossible de fixer la part qui revient aux premiers et à la gangue. Aucun élément ne se réclame du carbonate de chaux.

La composition chimique des phosphates, modifiés à ce point, témoigne d'une grande pureté et d'une grande richesse, impliquant un enrichissement, conformément à l'opinion de G. S. Blake.

L'accroissement de la teneur en fluor est à souligner, ainsi que le très faible rôle joué par le carbonate de chaux. C'est chose certaine qu'il y a en présence deux phosphates, dont l'un n'admet pas le carbonate de chaux dans sa formule, et que je crois devoir rapporter à l'apatite.

Des préparations qui m'ont été données, il y a une trentaine d'années, sans indication précise de provenance, ont été tirées de roches qui rentrent, à n'en pas douter, dans la série des phosphates à l'étude M. Non seulement elles reproduisent tous les faciès dont il vient d'être question, mais plusieurs d'entre elles permettent d'observer les résultats d'une métamorphose plus avancée, qui est forcément le terme ultime de l'évolution qui vient d'être caractérisée (Pl. xv, fig. 44).

Les sections, répondant à ce métamorphisme maximum, nous enseignent que les matériaux constituants, quels qu'ils soient, sont susceptibles de s'étirer et de se laminer dans une direction uniforme, pour revêtir finalement la physionomie de lentilles très allongées et parallèles. Aussi longtemps que la morphologie des éléments reste discernable, il y a deux sortes de phosphates en présence, celui des grains et celui des débris de tissu osseux, différenciés par des biréfringences tant soit peu distinctes. Dès qu elle disparaît, par une fusion des éléments en une masse homogène, les caractères optiques du milieu s'uniformisent. La dualité de biréfringence disparaît, et tous ou presque tous les éléments d'une section donnée s'éteignent simultanément. Tel est l'aboutissement d'une série de métamorphoses, dont le point de départ est un phosphate absolument normal.

Tantôt, le ciment manque, du fait qu'aucune place ne lui est réservée; tantôt, on retrouve une gangue calcaire, transformée en calcite, largement cristallisée en éléments allongés, participant à l'alignement général des matériaux. Il est à noter que ces modifications se sont produites sans provoquer la moindre fracture dans les grains et débris dè tissu osseux, pourtant déformés à l'extrême.

(1) Je dois ces préparations à J. Blayac, qui connaissait le pays d'origine des échantillons, et rien de plus.


CONCLUSIONS.

Nous avons appris que les phosphates de Transjordanie, non modifiés réalisent les mêmes ca ractères que ceux de Palestine. Comme eux, il font une place variable et souvent prépondérante aux restes de Vertébrés, à telle enseigne qu'on y connaît de véritables microbrèches ossifères. Bref, les problèmes qui se posent pour les uns se posent pour les autres.

Plus riches et de nature très rocheuse, les phosphates de type aberrant, tenus pour métamorphiques, défient toute explication, sans une étude approfondie de leur gisement. Par quel mécanisme la structure a-t-elle été changée du tout au tout, et le dépôt est-il devenu entièrement cristallin, en même temps qu'il subissait un enrichissement notable?

Les actions dynamiques, invoquées par L. Picard pour expliquer les modifications de moindre envergure, subies par certains phosphates de Palestine, ont indubitablement joué un rôle capital dans la transformation des phosphates de Transjordanie, ainsi que l'étirement, le laminage et l'ordonnance des matériaux en témoignent. Mais d'où vient le supplément d'acide phosphorique?

Du fait que le développement des rcapatitic bedsn est étroitement lié à l'existence d'une dislocation d'envergure, on est tout naturellement enclin à se demander, si le métamorphisme analysé n'est pas la conséquence d'une double action, l'une mécanique et l'autre chimique, celle-ci impliquant une intervention hydrothermale.

ENSEIGNEMENTS TIRÉS DE L'ÉTUDE DES PHOSPHATES DE SYRIE, PALESTINE ET TRANSJORDANIE.

De l'étude fort incomplète, à laquelle je viens de procéder, se dégagent plusieurs faits qu'il est utile de mettre en relief, et des enseignements qui sont loin d'être négligeables.

io A de rares exceptions près les phosphates sénoniens du Levant sont grossiers. La plupart sont très cohérents et extrêmement pauvres en matériaux détritiques, étrangers au phosphate, et, à beaucoup d'égards, très différents de ceux du Bassin de Paris.

2° Les éléments phosphatés comportent six catégories principales : A. Grains indifférenciés, dépourvus d'inclusions organiques, originellement calcaires, et parfois incomplètement minéralisés. Ce sont de beaucoup les matériaux les plus répandus en moyenne.

B. Grains exceptionnels, construits sur le modèle de ceux des phosphates sénoniens de France, c'est-à-dire comportant une couronne de phosphate cristallin et un noyau renfermant un Foraminifère (N.-O. de Palmyre).


C. Grains contenant des microorganismes globuleux monocellulaires et des microspicules, les uns et les autres manquant dans la plupart des phosphatés analysés.

D. Coprolithes typiques rares, non représentés dans toutes les sections examinées. La question du rattachement à ce groupe se pose pour des éléments noduleux, indifférenciés et privés d'inclusions. A supposer que leur attribution aux coprolithes soit fondée, le rôle de ceux-ci en serait beaucoup moins effacé.

E. Grains se résolvant en complexes phosphatés remaniés (Syrie et Palestine), ne figurant pas dans tous les types analysés.

F. Eléments se résolvant en débris de tissu osseux, susceptibles de l'emporter.

Exception faite pour les grains qui dérivent de Vertébrés, tous les autres fournissent maintes preuves de leur origine épigénique aux dépens du carbonate de chaux, dont il reste parfois une foule de témoins corrodés.

30 Le degré de fréquence des restes de Vertébrés est hors de proportion avec la moyenne observée dans les phosphates à B. quadrata de l'Europe occidentale, particularité qui s'étend à tout le domaine considéré, et qui s'applique plus spécialement aux phosphates de Palestine el de Transjordanie, dont il fournit la principale caractéristique. Des phosphates de ces régions: que rien ne signale à l'œil nu, se résolvent en microbrèches ossifères typiques.

Jamais les débris osseux n'ont revêtu une telle fréquence et une pareille diffusion, ni en d'autres régions, ni à d'autres époques, du moins à ma connaissance. Que de questions se posent d'ellesmêmes, à leur sujet, en passant en revue un grand nombre de coupes minces! En quoi consiste le mécanisme qui fragmente les restes de tissu osseux, à une semblable échelle, dans des milieux où peuvent abonder des coquilles de Foraminifères intactes? Et comment faut-il interpréter le débitage si fréquent des ossements, en fragments réguliers de forme générale prismatique? Je ne puis faire sur ces deux points qu'un aveu de profonde ignorance. L'extrême fréquence et souvent la prédominance des débris privés de toute microstructure caractéristique posent un autre problème, dont la solution est non moins inconnue. Qu'à l'extrême profusion de tissu osseux corresponde souvent une grande rareté de coprolithes dans les types analysés, c'est une énigme de plus. A tous égards, l'énorme contribution des Vertébrés, reçue par les dépôts phosphatés sénoniens du Levant, revêt une importance fondamentale.

40 La faune microscopique est foncièrement différente de celle des phosphates sénoniens de l'Europe occidentale. Sauf une seule exception, représentée par un échantillon unique (N.-O. de Palmyre), les Foraminifères ne participent jamais à la formation des grains phosphatés. Les craies phosphatées du Bassin de Paris sont, par excellence, des craies à Textulaires; les phosphates de Syrie, Palestine et Transjordanie dérivent d'anciennes craies souvent très riches en Bulimes, ce qui contribue beaucoup à les différencier des premières.

D'autres dissemblances intéressantes se manifestent dans le domaine organique, telles que l'absence presque absolue de prismes d'Inocérames, l'intervention de grains à Radiolaires dans une craie à Foraminifères (Syrie), et les inclusions d'un plankton nouveau dans une série de grains,


plus ou moins imprégnés de bitume. Il s'agit de sphérules et de bâtonnets très microscopiques, réunis parfois en nombre dans un seul élément, et d'affinités impossibles à fixer, sans sortir du domaine considéré. Mais quantité d'observations, relatives à des phosphates nord-africains, permettent d'ajouter que les formes globulaires relèvent probablement des Radiolaires, dont elles représenteraient des types embryonnaires. Quant aux microspicules, qui solliciteront notre attention, maintes fois, au cours de l'étude des phosphates de l'Afrique du Nord, il est impossible d'identifier les organismes dont ils procèdent. Il est à noter que leur apparition coïncide avec celle des Radiolaires, et que leur association avec ces microorganismes restera une règle dans les dépôts nord-africains.

50 Le ciment, généralement calcaire, est, tantôt crayeux, à proprement parler, tantôt plus ou moins largement cristallisé en calcite. Par exception, il est un peu phosphaté, et il arrive qu'il soit silicifié.

60 Comme tous les phosphates en grains, analysés jusqu'à présent, ceux de la région considérée revêtent, dans leur presque totalité, le caractère de produits non engendrés sur place. Seuls quelques phosphates de Syrie comportent deux temps de formation, dont le second correspond à une ébauche de minéralisation d'un ciment calcaire.

70 L'intervention d'hydrocarbures, fixés dans une foule de grains, contribue, dans une large mesure, à imprimer une physionomie particulière à une fraction importante des matériaux analysés. Au surplus, par leur distribution, sujette à variations dans un échantillon donné, les hydrocarbures sont pour les grains en présence un facteur de différenciation dont l'intérêt est à souligner. Tout fait supposer que l'imprégnation des grains est antérieure à leur mise en place. Quoi qu'il en soit, il est hors de doute que le ciment de tous les échantillons passés en revue n'a jamais été affecté par l':mprégnation.

8° Le milieu générateur des phosphates en question reste, pour le moment, mal défini, faute de données stratigraphiques et pétrographiques pour le conditionner avec précision.

Toutefois, on sait qu'en dépit de l'absence fréquente de grains de quartz et de tous matériaux autres venant de la côte, il est démontré que ce milieu a été très agité. On en peut donner pour preuves la remise en mouvement de tous les grains de phosphate, la fragmentation des restes de Vertébrés et l'existence des complexes remaniés dans certains horizons de Syrie et de Palestine. S'il y eut des ruptures d'équilibre, comme c'est très probable, rien ne permet de l'affirmer en l'état des connaissances.

9° Les profondes métamorphoses, subies par certains phosphates de Transjordanie, sont exclusivement dues à des influences étrangères au milieu générateur des matériaux phosphatés.

En dépit des différences, souvent très prononcées, que les descriptions précédentes ont fait ressortir, les phosphates analysés se réclament d'étroites affinités, aussi bien dans le domaine organique que sous le rapport minéral. Et jusqu'à plus ample informé, ces phosphates correspondent à une entité nouvelle bien définie, en même temps qu'ils caractérisent une province distincte de celle qui a engendré les craies phosphatées de l' Ouest de l' Europe.

Ce qui ne les empêche pas de s'apparenter quelque peu aux phosphates sénoniens du Bassin


de Paris, en raison du rôle joué par les Foraminifères dans leur constitution, et aux phosphates nord-africains. Avec ceux-ci, ils ont pour trait d'union l'existence de quelques Radiolaires, puis de grains fort peu répandus, renfermant des microspicules et des sphérules, ainsi qu'une variété de phosphate composée de petits grains globuleux, presque calibrés, de physionomie semblable à celle de phosphates de Tunisie, d'Algérie et du Maroc, mais en l'absence de Diatomées. C'est par suite de cette double affinité que les phosphates sénoniens du Levant sont, dans une certaine mesure, un terme de transition entre les craies phosphatées du Bassin de Paris et les phosphates nord-africains.

FIN DU TOME I.


TABLE DES FIGURES.

Figures. Pages.

1. Section transversale d'un nodule phosphaté du Gothlandien de la région du Dniester (Russie) 44 2. Coupe du gisement de nodules phosphatés de Châtel (Ardennes) 137 3. Coupe du gisement de nodules phosphatés de Villotte (Meuse). 137 4. Coupe du gisement de nodules phosphatés de Lautreppe (Ardennes). 138 5. Coupe du gisement de nodules phosphatés de Grandpré (Ardennes). 138 6. Coupe du gisement de nodules phosphatés, près Hormingsea, Cambridge (Angleterre) 166 7. Coupe des craies et sables phosphatés de Forest (Nord). 194 8. Grandes perforations à remplissage phosphaté, du sommet de la craie à Micraster cor anguinum, Fresnoy-le-Grand (Aisne) 260 9. Coupe schématique d'une poche de sable phosphaté 244 10. Ondulations de la craie phosphatée à B. quadrata dans les régions de Beauval et d'Orville (Somme). 268 11. Plissement de la craie phosphatée à Etaves (Aisne). 269 12. Plissement de la craie phosphatée à Vaux-Eclusier (Somme). 249 13. Plissement de la craie phosphatée à Vaux-Eclusier (Somme) 250 14. Discordance de la craie phosphatée à B. quadrata sur la craie blanche à M. c. anguinum, près Curlu (Somme) 250 15. Stratification transgressive de la formation phosphatée à Templeux-le-Guérard (Somme). 251 16. Discordance de la craie blanche à B. quadrata sur la craie phosphatée à B. quadrata. 251 17. Coupe passant par Ciply et les fours à chaux de Frameries (Belgique). 260 18. Craie phosphatée et tuffeau de Ciply, [Grande carrière de Ciply (Belgique)]. 261 19. Stratification transgressive de la craie phosphatée de Ciply sur la craie de Nouvelles (Belgique) 261 20. Croquis du bassin phosphaté de Mons représentant les assises qui affleurent sous le Landénien ou le PleisLocène. 262 21. Coupe générale du gisement de phosphate de chaux de Ciply, parallèle à la route de Mons à Maubeuge. 263 22. Poches de sable phosphaté riche, à Ciply (Belgique). 264 23. Coupe de la formation phosphatée de Soukhné (Syrie) 28h 24. Coupe des terrains crétacés en bordure de la Mer Morte (Palestine et Transjordanie) 293


TABLE DES PLANCHES.

PLANCHE!.

Fig. 1. Conglomérat phosphaté [X 55]. Brantewik (Suède).

Fig. 2. Nodule phosphaté dans un calcaire glauconieux [x 60 ]. Brantewik (Suède).

Fig. 3. Phosphate à oolithes ferrugineuses [X 5o]. Région de Meifod. Pays de Galles (Angleterre).

Fig. ft. Phosphate à débris d'Échinodermes [X 5o ]. Région de Meifod. Pays de Galles (Angleterre).

(Les titres des figures 3 et à ont été intervertis sur la planche.)

PLANCHE II.

Fig. 5. Phosphate à spicules de Calcisponges [X 220 ]. Montgomeryshire. Pays de Galles (Angleterre).

Fig. 6. Grès à Obolus [X 3o ]. (Esthonie).

Fig. 7. Phosphate pétri de restes d'Échinodermes [X 5o]. Tennessee (Etats-Unis).

Fig. 8. Phosphate à faciès de conglomérat [X 55]. Tennessee (Etats-Unis).

PLANCHE III.

Fig. 9. Radiolarite phosphatée [X 60 ]. La Bastide-de-Sérou (Ariège).

Fig. 10. Phosphate charbonneux et quartzeux à structure globulaire [X 45]. Cierp (Ariège].

PLANCHE IV.

Fig. 11. Phosphate charbonneux et quartzeux, concrétionné, à Radiolaires profondément transformés [X 45].

Cierp (Ariège).

Fig. 12. Phosphate à spicules d'Épongés (spongolithe phosphatée). [X 60]. Combes-de-la-Serre, près Cabrières (Hérault ).

Fig. 13. Phosphate à structure très concrétionnée [X 60 ]. Prades-sur-Vernazobres (Hérault).

PLANCHE V.

Fig. 14. Phosphate en grains [X 55]. Mines de Montpelier, Idaho (Etats-Unis).

Fig. 15. Phosphate en grains [X 100 ]. Mines de Conda, Idaho (Etats-Unis).

Fig. 16. Nodule phosphaté à Douvilleiceras mamillare [X 5o]. Plage de Saint-Pôt (Boulonnais).

Fig. 17. Nodule phosphaté à Douvilleiceras mamillare [X 5 o Plage de Saint-Pôt (Boulonnais).


PLANCHE VI.

Fig. 18. Nodule traversé par une veine de phosphate différent de celui qui le constitue [X 5o ]. Saulce-Montclin ( Ardennes ).

Fig. 19. Nodule traversé par une veine de phosphate différent de celui qui le constitue [x 5o ]. Plage de Saint-Pôt (Boulonnais).

Fig. 20. Phosphate à Radiolaires [X ioo ]. Viatka. (Russie).

Fig. 21. Contact d'un nodule phosphaté du iep tun et de la craie qui lui sert de gangue [X 5o ]. Lezennes, près Lille (Nord).

PLANCHE VII.

Fig. 22. Nodule phosphaté et craie glauconieuse [X 5o]. Rouen (Seine-Inférieure).

Fig. 23. Nodule phosphaté et craie glauconieuse [X 60]. Rouen (Seine-Inférieure).

PLANCHE VIII.

Fig. 24. Craie phosphatée à B. quadrata [X 320 ]. Étaves (Aisne).

Fig. 25. Craie phosphatée à B. quadrata [X 160 ]. Etaves (Aisne).

Fig. 26. Craie phosphatée à B. quadrata [X 75 J. Orville (Somme).

PLANCHE IX.

Fig. 27. Craie phosphatée à B. quadrata [X 5o]. Étaves (Aisne).

Fig. 28. Craie phosphatée à B. quadrata [X 5o]. Étaves (Aisne).

PLANCHE X.

Fig. 29. Sable phosphaté [X 70]. Beauval (Somme).

Fig. 30. Contact de la craie blanche à M. c. anguinum et de la craie phosphatée à B. qlladrata [X 70]. Environs de Péronne (Somme).

Fig. 31. Sable phosphaté [X 60]. Ciply (Belgique).

Fig. 32. Craie phosphatée à B. quadrata r X 70]. Taplow (Angleterre).

PLANCHE XL

Fig. 33. Contact de la craie blanche à M. c. anguinum et de la craie phosphatée à B. quadrata [x 60]. Hardivilliers (Oise).

Fig. 34. Phosphate de la zone des calcaires crayeux [x 5o]. Soukhné (Syrie).

Fig. 35. Craie phosphatée typique [X 70 ]. Région de Jéricho (Palestine).


PLANCHE XII.

Fig. 36. Craie phosphatée réalisant le type des craies phosphatées à B. quadrata du Nord de la France [X 60 J.

Région de Palmyre (Syrie).

Fig. 37. Phosphate bituminifère à gangue silicifiée [X 60]. Région de Jéricho (Palestine).

Fig. 38. Phosphate en grains de type normal (X 60]. (Transjordanie).

PLANCHE XIII.

Fig. 39. Microbrèche ossifère [X 5o]. Région de Jéricho (Palestine).

Fig. 40. Bone-bed, subordonné à un calcaire bitumineux [X 5o]. Près de Beit-Nabale (Palestine).

PLANCHE XIV.

Fig. 41. Microbrèche ossifère [X 70]. Es-Salt et Hamman (Transjordanie).

Fig. 42. Phosphate métamorphisé et enrichi [X 60 ]. (Nicols croisés). Région du Sir (Transjordanie).

PLANCHE XV.

Fig. 43. Phosphate métamorphisé et enrichi [X 35]. (Nicols croisés) [Transjordanie ].

Fig. 44. Phosphate modifié au maximum et enrichi [X b 5]. (Niçois croisés) [Transjordanie ].


TABLE DES MATIÈRES.

Pages.

Av A.NT-PROPOS. 1 INTRODUCTION. 1 Les phosphates de chaux sédimentaires, au point de vue minéralogique. 3 Manières d'être et répartition dans le temps et dans l'espace des phosphates de chaux sédimentaires. 5 Plan et divisions du sujet. 8 «

CHAPITRE I.

PHOSPHATES DE CHAUX PALÉOZOIQUES

1. DIFFUSION DE L'ACIDE PHOSPHORIQUE DANS LES ROCHES SÉDIMENTAIRES ANCIENNES 12 2. PHOSPHATES DE CHAUX CAiUBRIENS. 16 Phosphates cambriens de Suède. 17 3. PHOSPHATES DE CHAUX SILURIENS 92 A. Nodules, dits phosphatés, du Silurien de France. 22 B. Phosphates de chaux du Silurien d'Angleterre 2 k a. Phosphates ordoviciens du Pays de Galles. 2 5 b. Bone-bed du grès de Downton (Angleterre) 39 C. Phosphates ordoviciens de Suède. 40 D. Phosphates de chaux à Obolus d'Esthonie. 42 E. Nodules phosphatés du Silurien de Russie et de Roumanie. 43 F. Phosphates ordoviciens du Tennessee (Etats-Unis). 46 G. Résultats généraux 47 4. PHOSPHATES DE CHAUX DÉVONIENS. 48 A. Diffusion de l'acide phosphorique dans quelques roches dévoniennes de France. 49 B. Nodules phosphatés des schistes à Calcéoles de l'Ardenne. 49 C. Phosphates du Tennessee. 50 5. PHOSPHATES DE CHAUX CARBONIFÈRES 59 A. Phosphates dinantiens des Pyrénées 5 g B. Phosphates dinantiens de la Montagne-Noire. 72 Généralités sur les nodules phosphatés du Carbonifère des Pyrénées et de la Montagne-Noire. 79 C. Phosphates dinantiens de Pologne. 83


Pages.

6. PHOSPHATES DE CHAUX PERMIENS. 85

7. RÉSULTATS GÉNÉRAUX ET CONCLUSIONS 9 4 Généralités sur les phosphates de chaux paléozoïques 9 4 Le problème de l'origine des phosphates paléozoïques, étudié en liaison avec la concentration des matières d'origine organique 97 Pauvreté en phosphates du Paléozoïque comparé aux époques sui\'alltes. 103

CHAPITRE II.

PHOSPHATES EN NODULES DE L'ÉPOQUE SECONDAIRE.

1. NODULES PHOSPHATÉS JURASSIQUES. 105 A. Nodules phosphatés du Jurassique infërieul' 106 B. Nodules phosphatés du Jurassique moyen et supérieur. 121 a. Phosphates bajociens. 121 b. Phosphates calloviens 125 c. Phosphates oxfordiens. 126 d. Phosphates portlandiens. 126 Conclusions générales relatives aux phosphates jurassiques de France. 129 C. Coup d'œil sur les phosphates jurassiques de Russie. 130 2. NODULES PHOSPHATÉS INFRACRÉTACÉS I33 A. Nodules phosphatés de l'Aptien du Bassin de Paris 134 B. Nodules phosphatés de l'Albien de France. 136 a. Nodules phosphatés de l'Albien du Bassin de Paris 139 a. Les nodules des sables verts à D. mamillare. 143 (3. Les nodules des argiles à H. interruptus i5 U y. Les nodules de l'assise à Sch. injlata 15 7 b. Nodules phosphatés de l'Albien du Bassin du Hhône. 160 C. Nodules phosphatés de l'Infracrétacé de l'étranger. 166 a. Nodules phosphatés de l'Albien d'Angleterre. 166 b. Nodules phosphatés de l'Alhien d'Interlaken (Suisse). 167 c. Phosphates infracrétacés de Russie. 168 D. Enseignements tirés de l'étude des nodules infracrétacés. 176 Fissuration et remaniement sous-marins de nodules 176 3. NODULES PHOSPHATÉS cÉNmIANIENS. 179 A. Nodules cénomaniens du Bassin de Paris. 179 Témoignages de remaniement sous-marin, fournis par les nodules de Pernes-en-Artois et de la craie de Rouen. 183 B. Phosphates cénomaniens de Russie. 186 C. Phosphates cénomaniens de Pologne. 188


CHAPITRE III.

PHOSPHATES EN GRAINS DE L'ÉPOQUE SECONDAIRE, NON COMPRIS LES PHOSPHATES NORD-AFRICAINS.

Pages.

1/ PHOSPHATES TURONIENS DU BASSIN DE PARIS. ig3 A. Craies et sables phosphatés du Cambrésis. 194 B. Nodules phosphatés des environs de Lille. 196 C. Chalk-Rock d'Angleterre. 200 2. PHOSPHATES SÉNONIENS. 201 A. Les phosphates sénoniens d'Europe 201 a. Phosphates sénoniens du Bassin de Paris 202 Caractères généraux de la formation I)hosl)liit(,'e 204 a. Les craies et sables phosphatés. 207 IXI. Craies phosphatées. 207 a2. Sables phosphatés 216 (3. Matériaux grossiers constituant la base de la craie phosphatée 220 (./1 1

jS1. Galets et concrétions 220 e2. Craies phosphatées à facies de brèches. 228 (./3 C. h h' , d, t , 3 f'J' Craies phosphatées grossières d'aspect concrétionné 23i (34. Sable calcaire grossier de la base de la craie phosphatée 232 y. Silex de la craie phosphatée. 233 S. Le mur de la formation phosphatée et ses modifications 234 s. Les poches de sables phosphatés. 243 K- Les mouvements qui ont affecté le fond de la mer avant, pendant et après le dépôt de la craie phosphatée. 247 'tJ. Considérations générales. 252 b. Phosphates sénoniens de Belgique. 259 a. Phosphates sénoniens du Bassin de Mons. 260 (2. Phosphates sénoniens de la Hesbaye. 272 c. Craie phosphatée de Taplow (Angleterre) 277 d. Phosphates sénoniens de Russie 27g e. Phosphates sénoniens de Pologne. 281 f. Phosphates sénoniens du Levant 282 1. Phosphate de Syrie. 283 2. Phosphate de [Palestine 293 3. Phosphates de Transjordanie 3o3 Enseignements tirés de l'étude des phosphates de Syrie, Palestine et Transjordanie.. 309 TABLE DES FIGURES. 343 ~A TABLE DES PLANCHES -• A 344 x ,■ ,. ',' 1

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