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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1935-07-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 07 juillet 1935

Description : 1935/07/07 (Numéro 14122).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k625960x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/10/2008

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1 ncohérence

et passion politique

Les difficultés intérieures que connaît actuellement le parti radical procèdent d'un état d'esprit qu'il importe de dénoncer, car il est de nature à faire courir les plus graves périls au régime et au pays.

Il faut, en politique comme en toute chose. avoir un minimum de logique. Or, la logique exige que les hommes et les partis qui sont associés au gouvernement soient solidaires. devant l'opinion, de l'action gouvernementale. On ne conçoit pas qu'un parti puisse tout à la fois participer au pouvoir et pactiser avec l'opposition. Ce n'est pas seulement de la logique, c'est de la simple honnêteté.

Et, lorsque le gouvernement comme c'est le cas à cette heure est appelé à prendre de lourdes responsabilités, c'est un devoir impérieux, pour les partis qui lui ont apporté leur concours, de revendiquer leur part de ces responsabilités, sans céder un pouce de terrain aux démagogues à l'affût. Certains chefs du parti radical méconnaissent aujourd'hui ces vérités essentielles sans lesquelles il n'y a pas, cependant, de démocratie possible. Ils veulent entrainer leurs troupes, à la remorque des socialistes et des communistes, dans une agitation qui nous conduirait tout droit à la guerre civile. Quelle faute à éviter après tant d'autres

Oublient-ils donc que le gouvernement, dont leur parti tient la plupart des leviers de commande, ne peut rien réussir ni rien entreprendre dans le désordre et dans la fièvre ? Et croient-ils sérieusement défendre la République en faisant le jeu de ceux qui sont les partisans avoués des c vacances de la légalité ou de la c dictature du prolétariat » ? Préfèrentils le communisme à ce qu'ils appellent le fascisme Mafs c'est déjà trahir la liberté que de choisir entre ses adversaires.

Nous devons reconnaître, d'ailleurs, que cette attitude pleine d'illogisme et d'incohérence n'est pas approuvée par tous les radicaux. Elle a même provoqué, au sein du parti, de vives réactions. Il suffit, pour s'en convaincre, d'évoquer la démission retentissante du maire radical-socialiste de Chambéry, les articles publiés dans les journaux radicaux par deux anciens secrétaires généraux du parti, M. Albert Mdhaud et M. Edouard Pfeiffer, et enfin certaines déclarations de M. Herriot. Malheureusement, toute cette belle indignation n'a été qu'un feu de paille et, mercredi soir, au Comité exécutif du parti radical, M. Herriot, tout le premier, a baissé pavillon devant les violents. Beaucoup de républicains modérés attendaient mieux de son courage et de son indépendance.

Il est vrai que M. Herriot ne pouvait pas grand'chose pour ramener son parti vers une attitude plus logique, car il s'est heurté moins à des convictions raisonnées qu'à des passions aveugles. On reste stupéfait que des hommes, apparemment si soucieux de perpétuer la tradition jacobine, laissent leurs instincts de partisan obnubiler si aisément leur sens de l'intérêt national. ll est clair, pourtant, que. dans les circonstances où nous sommes, le devoir de tous les républicains et de tous les patriotes est. non pas de combattre, mais d'aider le gouvernement de la République, qui est aussi le gouvernement de la France.

Les manifestations irritantes et les défis tapageurs ne peuvent qu'aggraver le désordre, exciter les colères et précipiter le pays dans une ère de trouble dont on aurait tort d'attendre la solution de nos difficultés. Si les radicaux. qui se disent attachés à la démocratie. désertent le camp des sages pour aller rejoindre les fous, ils apporteront aux partisans de la violence le concours inattendu de leur reniement.

Dans un discours récent. M Pierre Laval, rappelant tout ce qu'il devait à la République. ajoutait que le moment était venu pour lui de payer sa dette, et qu'il avait conscience de s'en acquitter en remplissant une tâche qui comporte évidemment quelque risque d'impopularité.

Les radicaux-socialistes, qui ne doivent pas moins à la République. pourraient s'inspirer de cet exemple. Eux qui furent les grands privilégiés du régime devraient en

être aujourd'hui les plus sûrs défenseurs.

Nous vivons depuis dix-huit mois dans une atmosphère passionnée. On ne raisonne plus. Chacun cède à son tempérament à ses impulsions. Les pouvoirs publics subissent la pression continue des mouvements de rue. La menace de l'insurrection s'est substituée à la volonté du peuple librement et légalement exprimée. On voudrait tuer la démocratie et saboter le redressement entrepris qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Aux républicains d'y réfléchir 1 Dans la tourmente, un homme reste maitre de lui-même C'est précisément celui qui tient la barre. Au milieu des difficultés qui l'assaillent et des intrigues qui l'entourent, il garde son sangfroid et poursuit sa rude tâche avec autant de méthode que de ténacité. I1 nous dicte ainsi notre devoir.

Puisse le pays, à l'image de M. Pierre Laval, demeurer calme, calme et confiant dans ses destinées

Paul SIMON.

LES PRIX DE ROME

DE PEINTURE

Paris, 6 juillet. L'Académie des Beaux-Arts a décerné, ce matin, les grands prix de Rome en peinture. Le grand prix de Rome n'a pu être décerné.

Mlle KALEBJIAN

Ont obtenu Premier second grand prix Mlle Irène Kalebjian, née à Paris le 25 mai 1910. élève de I. SabatW; deuxième second grand prix M. Georges Moreau, né à Paris le 9 Juin 1912, élève de 1. Devambez.

LE TOUR DE FRANCE 1 CYCLISTE

L'ITALIEN DI PACO TRIOMPHE

DANS L'ÉTAPE

CHARLEVILLE-METZ

L'Italien Dl PACO.

qui gagne l'étape Charleville-Meh du Tour de France.

Mm, le 6 juillet (de Cun de nos envoyés spéciaux). Partis de Charleville à midi 30, les concurrents du Tour de France, se ressentant des rudes efforts fournis au cours des deux premières étapes, ont fait la trêve sur la première partie du parcours qui devait les mener à Metz. A Sedan, un cycliste qui roulait en même temps que le peloton provoqua la chute de nombreux coureurs. Tous purent repartir.

Peu après Longuyon, la course qui avait été monotone jusque-là s'anima. On nota plusieurs attaques de l'Italien Bertoni. La chasse s'organisa et les fuyards furent rejoints.

A une dizaine de kilomètres de l'arrivée, trois hommes, Archambaud, Dl Paco et Danneels, réussirent à s'échapper. Di Paco battit au sprint ses deux concurrents et enleva ainsi la victoire. Trente secondes après ce premier peloton de trois hommes, le gros de la troupe fit son apparition.

Le classement général demeure inchangé quant aux premières places. LE CLASSEMENT DE L'ETAPE 1»DI PACO, 161 km. en 4 h. 29' 7" 20 Danneels, même temps.

31 Archambaud, même temps.

4" J. Aerts, en 4 h. 30' 4".

5t Morelli, même temps.

6« Le Grevés, même temps.

Puis un gros peloton, comprenant particulièrement R. Maës, Ch. Pélis- sier, Leducq, etc.

CLASSEMENT GENERAL

le Romain Maës.

28 Ch. Pélissier.

(Voir détails en rubrique sportive.)

SOURIRES

Place aux Jeunes, nom d'une ptpe '̃–Ce cri poussé par les moins de vingt ans a été entendu et compris.- Si bien qu'un gamin ayant fait l'expérience de la gloire dans la traversée de l'Atlantique, va présider, à la Maternelle de Coulommiers, la distribution des prix_II ira de son petit discours sur les billes et les tartines de confiture»Peut-être abordera-t-il la question des sucettes. Bref, les moutards qui persistent à loger leur index dans le ne* s'amuseront mieux à cette cérémonie des lauriers qu'avec l'eternel président chauve, à redingote protocolaire et à conseils somnifères.

La mode est aux distributions gales. On a vu, l'an dernier, sur l'estrade d'un lycée parisien, le cancre devenu célèbre, expliquant à ces messieurs comment on réussit dans la vie sans grec et sans géométrie-.

L'année précédente, un humoriste à cheveux blancs avait également prodigué à un jeune auditoire qui ne tenait les côtes, des paroles fantaisistes.

Décidément, Il y a quelque chose de changé en France.- Le ministre de l'Fducation nationale aurait-il recommandé aux maitres d'enseigner d'abord et surtout l'art de rire aux élèves Si oui, nous enregistrons un progrès pédagogique sérieux.. Savoir pouffer, se tordre, en une période grise, n'est-ce pas le secret de la santé ?.

Mais pourquoi ne consacrer qu'une leçon par an a cet exercice éminemment hygiénique ? Pourquoi ne pas nommer dans chaque collège un pro-

fesseur de gaieté ? Il réunirait les potaches après les cours indigestes et, dans cette classe de détente, tous ventres déboutonnés, les élèves apprendraient à se divertir en se moquant des autres et d'eux-mêmes. Le magister puiserait aux meilleures sources de Rabelais à Courteline en passant par Molière

Vous n'apercevez pas les résultats merveilleux qu'obtiendrait le prot' hilare ? Mais il donnerait à la nation des optimistes convaincus, des citoyens d'une humeur joviale que les impôts, les crises et les prophéties sinistres ne démonteraient jamals..

Nous aurions alors des générations d'hommes solides, Incapables de pren- dre au tragique certains charlatans, pontifes et raseurs qui vivent de la badauderie des foules.-

Par le rire, nous échapperions aux théories maladives, aux bobards empoisonnés, aux rêves extravagants LE PETIT GRÉGOIRE.

UN PRÊTRE MEURT EN ADMINISTRANT L'EXTRÊME-ONCTION Bari, 6 juillet. L'abbé Vincent Storelli, cure de l'église Saint Ferdinand, administrait l'extrème-onction à un mourant, lorsqu'il tomba en syncope et mourut sur le lit du malade Quelques Instants après. celui-ci mou.rait également.

UNE ENQUÊTE DE « L'OUEST-ÉCLAIR » AUPRÈS DE SES LECTEURS

L'Etat les déparlements ei les communes

cherchent des économies

A NOS LECTEURS DE. NOUS ECRIRE ET DE NOUS DIRE

« En voila »

Nous suivons tous avec un intérêt Inquiet, sinon aven angoisse, les efforts du Gouvernement en vue de combler le déficit du budget déficit de 17 milliards au bas mot.

L'heure est grave. Le temps presse. Tout Français, quelque opinion qu'il ait, reconnait la nécessité de faire des économies massives et de supprimer les innombrables abus qui se sont installés dans les services de l'Etat, des départements et des communes. En ouvrant sur ce sujet une large enquête auprès de nos lecteurs, nous voulons contribuer au difficile travail d'imagination auquel se livrent ceux qui ont la charge des finances françaises. C'est dire que nous n'avons d'autre préoccupation que le bien du pays. C'est dire encore que dans leurs réponses, nos lecteurs devront éviter tout ce qui peut froisser telle ou telle catégorie de citoyens et se baser uniquement sur l'esprit d'équité qui nous anime nous-mêmes.

Certes, il est toujours facile de découvrir des abus et de les dénoncer, de supprimer d'un trait de plume certaines dépenses qui paraissent nettement Inutiles, de vilipander les Offices, la paperasserie coûteuse, les cumuls scandaleux. Encore faut-il être juste, avoir soin de. discerner ce qui est bon ou mauvais en soi et tou. jours répudier les questions de personnes.

II nous sera certainement impossible de publier toute* les lettres que nous adresseront nos lecteurs. Pour nous permettre d'en insérer le plus grand nombre, nous insistons auprès d'eux pour que leurs réponses soient courtes et prêches 60 lignes de journal au plus.

Economies

par un meilleur aménagement des services

Economies

par suppression de dépenses dans les services

Naus ne tiendrons aucun compte des envois anonymes et non dates; mais, bien entendu, et suivant la coutume de discrétion en usage a L'OuestEclair nous ne publierons pas les noms de nos correspondants s'ils nous en font la demande.

Adresser la correspondance à M. Paul LERY, à (1 L'Ouest-Eclair d, 38, rue du Pré-Botté, à Rennes. Les lettres non affranchies ne seront pas acceptées.

SINISTRE EN MER

LE CHALUTIER LORIENTIIS « SJUNT-RËMY »

COUPÉ EN DEU:

PAR LE 5TE1E1"

DlVATTE »

CINQ VICTIMES

Lorient, 6 juillet (e dnotre rédac- tion.

Une terrible nouvelle nous parvenait cet après-midi vers 15 heures. L'administranur en chef de l'Inscnption maritime de notre quartier, M. Guyomar, était avise par un télégramme de Belle-Isle-en-Mer que le chalutier à moteur lorientais St-Rémy, patron Marcel Tonnerre, avait été abordé au cours de la nuit précédente par le steamer français DiLatte et que cinq hommes sur neuf qui composaient l'équipage avaient disparu

Les renseignements que nous avons pu obtenir ne sont pas complets. mais voici ce que nous pouvons dire Il était environ minuit, le temps était a la brume, le chalutier St-Remy taisait route. quand, soudain par 47 degrés 30, il se trouva devant l'etrave du steamer Divatte, qui avait quitté l'Angleterre dans la journee avec un chargement de charbon pour Bilbao. Le choc fut extrêmement violent. Le chalutier lonentais coula presque immédiatement avec son équipage. Des l'accident le capitaine du Divatte stoppa et fit mettre les embarcations à la mer. Il demeura sur les lieux tout le temps nécessaire et réussit à amener à bord .rois des victimes qui se tenaient à la surface de l'ean.

Malheureusement on compta cinq disparus. Au bout d'un certain temps, le cargo dut abandonner ses recherches et il fit route sur Belle-Isle-en-Mer avec les trois rescapés. Dès l'arrivée sur rade, il signala le drame aux autorités maritime de Belle-Isle, qui prévinrent les autorités lorientaises.

Parmi les victimes se trouve le patron Marcel Tonnerre, sympathiquement connu au port de Lorier* ainsi d'ailleurs que tous les marins du bord. L'Inscription maritime n'a pu encore communiquer les noms exacts des victimes car on signale que d modifications avaient été apportées au rôle d'équipage les temps derniers.

L'annonce de cette catastrophe a produit dans notre port une profonde impression.

(Voir en Il Région

Le président de la République a visité, hier matin, l'exposition d'animaux reproducteurs qui se tient à Paris a la Porte de Versailles.

Notre photo représente des attelages d'étalons défilant au galop devant la tribune officielle.

LA FOUDRE TOMBE

SUR L'ANTENNE DE T.S.F. DE L'AVION DU DUCE M. Mussolini n'est pas blessé Rome, 6 juillet. M. Mussolini vient d'échapper à un grave danger au cours d'un voyage qu'il a fait ce matin en hydravion pour se rendre à Salerne, où il devait haranguer les soldats en partance pour la Somalie.

La foudre est tombée sur l'antenne flottante de la radio de l'appareil. L'avion n'a pas été endommagé et le Duce est indemne. Seul, le radiotélégraphiste s'est évanoui.

Le voyage aérien s'est poursuivi sena encombre et l'homme d'Etat italien a prononcé le discours prévu à Salerne. Voir en page 2

L'ENIGME DU VESINET

Un désespéré distribue sa fortune dans la rue et se jette sous un autobus OSLO, 6 juillet. Des personnes qui passaient dans une des principales rues d'Oslo furent accostées par un homme qui, sortant d'une banque, leur remit des paquets de bank-notes. Quand il eut les mains vlaes, U se jeta sous un autobus.

Le désespéré avait distribué avant de mourir 69.000 couronnes, toute sa fortune, qui furent intégralement remises à la banque par les bénéficiaires de cette donation in extremis. La « classe est partie PARis, 6 juillet. Conformément a la décision prise par le Gouvernement la fraction de la classe qui aurait dO normalement être libérée au mois d'avril dernier et qui avait été maintenue, sous les drapeaux, a été libérée aujourd'hui 6 juillet.

LA LUTTE

CONTRE LES PARASITES EN RADIOPHONIE

Le bilan des opérations

PARIS, 6 juillet. Voici pour le de*,nier mois le bilan des opérations des agents que M. Mander ministre des P. T. T. a récemment nommes en vue de rechercher les causes des troubles radiophoniques du lr au 30 iuin lis ont procédé à 3.368 enquêtes. Ces enquêtes ont permis de localiser 1 existence de 13.632 appareils électriques générateurs de perturbations dont les usagers ont été invités à se conformer aux dispositions réglementaires

Ces agents ont, d'autre part. saisi la Justice du cas d'un certain nombre d'usagers qui, bien que dûment avertis. ne s'étalent pas conformés à ces dispositions malgré les prescriptions de la loi du 31 mai 1933.