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Où en est le judaïsme français L'organisation cultuelle L'assemblée générale de l'Union des cultuelles israélites et celle de l'Association des rabbins nous fournissent l'occasion de passer en revue l'état présent du judaïsme français. L'occasion, sinon la matière. Même le rapport « moral » du Consis-
toire central, même les questions religieuses traitées dans la session annuelle du rabbinat ne nous permettent guère de nous faire une idée d'ensemble de la situation de nos communautés. D'un autre côté, nous ne sommes peut-être pas très bien placés pour apprécier ce qui se passe chez nous ; un spectateur qui nous voit du dehors peut porter un juge-
ment plus objectif et plus désintéressé. Or, voici justement qu'un écrivain distingué, connu par ses travaux d'histoire religieuse, M. Alfred Rébelliau, a publié une étude documentaire sur « le fait religieux dans la France contemporaine », d'après la situation des trois cultes à la suite de la Séparation et jusqu'à la veille de la guerre (les phénomènes de la guerre étant passagers et exceptionnels, l'auteur estime que les réalités d'avant-guerre sont plus probantes pour la situation d'après-guerre et sa documentation porte essentiellement sur les année 1900 à 1914) (I).
Nous devons savoir gré à M. Rébelliau de l'attention qu'il a prêtée au culte israélite. Le judaïsme occupe une place si peu visible dans la vie publique et ses services de propagande sont si insignifiants qu'on serait excusable de l'oublier. Nous devons être plus reconnaissants encore à M. Rébelliau pour la bienveillance qu'il a témoignée à notre culte, nous voulons dire pour l'effort de sympathie qu'il a fait en étudiant ses œuvres et ses manifestations. Ce n'est assurément pas faute de bonne volonté que son information manque parfois de précision et sa critique d'exactitude. Rien n'est plus difficile que d'observer et de comprendre des faits religieux, qui sont essentiellement de nature intime, et quant aux manifestations extérieures, le judaïsme français est, on ne le répétera jamais
(1) Le « Fait religieux » en France, documents sur les Eglises, recueillis et mis en ordre par Alfred RÉBELLIAU. Correspondance de l' « Union pour la vérité », 21, rue Visconti (VIe). La plus grande partie de cette étude avait paru précédemment dans la Civilisation, française de mai à décembre 1920.
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assez, par trop dépourvu d'organes de publicité et de propagande, ce qui fait qu'il s'ignore lui-même et qu'à plus forte raison il échappe aux observateurs étrangers (2).
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Pour mesurer la solidité des diverses confessions religieuses en France, M. Rébelliau étudie successivement leur organisation, leur propagande, leur activité cultuelle, leur activité charitable et sociale. Voyons, à la suite de l'auteur, comment le judaïsme français se comporte dans ces différents domaines.
M. Rébelliau tient pour incontestable que la Séparation des Eglises et de l'Etat, qui a eu pour effet une concentration des forces et des ressources chez les catholiques et les protestants, a entraîné pour le judaïsme un relâchement des liens religieux. « Le cadre, imposé par l'Etat, des associations cultuelles et des unions d'associations ne pouvait point, dans la plupart des cas, coïncider utilement et justement avec les cadres anciens. La constitution de 1905 et la substitution pure et simple des associations cultuelles aux anciennes communautés firent apparaître aussitôt des effets fâcheux de décomposition ». D'une part, les israélites isolés se sont trouvés abandonnés ; d'autre part, la suppression des consistoires départementaux aurait privé « les églises de ces groupements plus vastes qui fortifient la conscience, élargissent l'horizon moral des sociétés ». Enfin, la disparition de la hiérarchie rabbinique aurait infligé un « grave déchet » à l'autorité spirituelle. Les « organes rudimentaires et timides » qui ont survécu ou qui se sont créés ne suffisent pas à une solidarité et à une activité concertée. Le Consistoire central serait « à peu près exclusivement un conseil financier », « quoique le grand-rabbin de Paris y obtienne une sorte de
primauté d'honneur et qu'un autre délégué du rabbinat y figure » soit « 2 ministres du culte contre 36 laïques ». A Paris, la commission administrative des temples consistoriaux comprend 4 rabbins, « lesquels, cependant, n'en sont ni présidents, ni vice-présidents, ni secrétaires ». Enfin, l'Union du rabbinat français ne serait qu'un « organe permanent de correspondance » pour les « membres épars du clergé israé-
lite ». M. Rébelliau constate l'absence de « fédérations d'asso-
(2) La documentation de M. Rébelliau sur le culte israélite est naturellement fort maigre; encore cite-t-il une Biographie d& M. Zadoc Kahn, par E. W. P., que personne ne connaît.
ciations cultuelles qui rétabliraient entre les communautés voisines des rapports spirituels » ; il observe que même à Paris, l'association consistoriale laisse en dehors d'elle trois communautés « quasi dissidentes et spirituellement autonomes : la communauté du culte traditionnel israélite, la communauté israélite de la Stricte observance et. l'Union libérale israélite ».
Voilà ce que c'est que d'interpréter, du point de vue chrétien de « l'église », les indications sommaires et les listes nominatives d'un calendrier-annuaire ! (Entre parenthèses, comprenons l'utilité d'un annuaire officiel des communautés et des oeuvres, comme en publient les autres cultes.) L'association cultuelle de la loi de 1905 s'adapte parfaitement à l'antique communauté israélite, au point de vue religieux tout au moins ; quant aux services d'assistance qui en relèvent traditionnellement, ils avaient déjà leur autonomie avant la Séparation. Le régime concordataire avait créé des unions de communautés dans le cadre des circonscriptions consistoriales, avec un grand-rabbin et un consistoire à la tête. Mais cette organisation était purement administrative ; le consistoire n'exerçait pas d'action proprement religieuse sur les communautés de son ressort et même le grand-rabbin n'avait qu'une autorité nominale sur les rabbins de sa circon- scription. La concentration n'était effective que là où elle était assurée par l'unité de rabbin et dans ces cas elle s'est maintenue, par exemple dans la Meuse et dans les Vosges ; si elle n'a pas donné de meilleurs résultats, la faute en est aux circonstances extérieures et à la valeur des hommes.
Aurait-il été préférable maintenir les anciennes circonscriptions consistoriales sous forme de fédérations régionales de cultuelles? Elles n'auraient pas pu suffire à leurs besoins. Si on laisse de côté l'Algérie, d'une part, et de l'autre, l'Alsace et la Lorraine, que M. Rébelliau n'a pas fait entrer dans son enquête, on constate que Paris contient probablement les quatre cinquièmes — et presque toutes les grosses fortunes et presque toutes les grandes capacités — du judaïsme français. De là la nécessité de concentrer dans la capitale une organisation rayonnant sur tout le pays.
Cette organisation est bien celle que M. Rébelliau eût souhaitée : une fédération des communautés, unies et solidaires. Contrairement à ce qu'il croit, le Consistoire central,
dont les membres sont élus par les cultuelles adhérentes et qui est encore élargi par les délégués de ces communautés, est autre chose qu'un rouage financier. L'Union, dont il est le conseil d'administration, a pour objet, d'après ses statuts, « de pourvoir aux intérêts généraux du culte israélite et d'assurer la fondation, le maintien et le développement des institutions et services communs. de favoriser le recrutement du corps des ministres du culte. de répandre l'enseignement religieux. de veiller au maintien de l'unité, de la discipline et du bon ordre dans l'exercice du culte », enfin de venir en aide aux cultuelles dont les ressources sont insuffisantes. Les questions théologiques ne sont pas de sa compétence, pas plus qu'elles ne l'étaient de l'ancien Consistoire central ; c'est que dans le judaïsme, la doctrine est considérée comme fixée et soustraite à l'action des hommes, même du « clergé ». Pour le reste, l'activité du Consistoire central de la Séparation est aussi grande, sinon davantage, que celle de l'ancien. S'il peut paraître « timide », comme dit M. Rébelliau, ce n'est pas en raison de son organisation, c'est plutôt, si nous l'osons dire, à. cause du manque de préparation de beaucoup de ses membres, qui doivent leur nomination à leur situation sociale et qui la méritent généralement par leur bonne volonté et leur dévouement, mais à qui l'élection ne confère pas automatiquement la compétence, l'expérience, le sens de la tradition et cette connaissance intime du judaïsme qui n'existe plus guère aujourd'hui que chez les rabbins.
Fallait-il donc reconnaître au rabbinat une plus grande place, une plus grande autorité dans la direction des communautés? C'eût été contraire aux traditions du judaïsme et ce n'eût pas été désirable ; le rabbinat n'est pas un clergé et le culte israélite ne doit pas être « cléricalisé ». Mais au Consistoire central, le grand-rabbin de France (et non pas le grand-rabbin de Paris) a aujourd'hui les mêmes pouvoirs qu'avant la Séparation. De plus, l'administration supérieure du culte contient non pas un, mais deux membres rabbiniques, élus par leurs collègues, ce qui fait trois rabbins sur une cinquantaine de membres (nous ne savons où M. Rébelliau a pris le chiffre de 36 membres; il n'est en tout cas plus exact aujourd'hui); la proportion n'est peut-être pas suffisante, mais la compétence et l'autorité du rabbin compensent l'infériorité numérique. Enfin, l'Association (autrefois Union) des
rabbins français, créée précisément au lendemain de la Sépa- ration pour parer aux nécessités de la situation nouvelle, n'est pas un simple organe de correspondance entre ses membres; elle tient des sessions annuelles et entretient, avec la cordialité des rapports, la communauté de vues et d'action pour le bien de la religion.
Cette organisation cultuelle n'est pas parfaite. Mais elle assure l'unité du judaïsme en France beaucoup mieux que dans tout autre pays; nulle part le culte israélite n'a une organisation centrale comme en France et, si l'unité ne veut pas dire la vie, elle permet du moins de suppléer aux défaillances personnelles et aux lacunes locales. En fait toutes les cultuelles israélites de la province, sauf quelques exceptions négligeables, ont adhéré à l'Union. Si les petites communautés végètent et sont en voie de disparition, c'est pour des raisons sociales et démographiques inéluctables : les israélites désertent les villages et les petites villes. Or, le judaïsme est essentiellement social et la vie religieuse y est liée à l'existence d'une communauté. Pour faire fonctionner le culte normalement, il faut au moins deux fonctionnaires — le rabbin et le hazan- chohet — alors qu'un ministre du culte suffit ailleurs; de plus l'éloignement des communautés et l'impossibilité de voyager le samedi empêchent le rabbin d'assurer le service religieux hors de son siège. Quant aux israélites isolés, les difficultés sont les mêmes qu'auparavant et ils peuvent se rattacher aux ressorts rabbiniques comme ils l'étaient, théoriquement, aux circonscriptions consistoriales.
A Paris, la situation est un peu différente. L'Association consistoriale, dont le Consistoire de Paris est le conseil d'administration (l'administration des temples consistoriaux n'est pas une autorité religieuse), groupe la généralité des fidèles français. Les deux communautés traditionnelles (ou plutôt les deux sections de ce groupement) sont représentées au Consistoire et si l'Union libérale se tient et est tenue à l'écart, ses membres adhèrent pour la plupart à l'Association consisto- riale et participent largement aux œuvres de philanthropie et d'assistance. Le Consistoire de Paris a même commencé à attirer les israélites étrangers du rite polonais et ceux du rite oriental ; mais là il reste encore beaucoup à faire, comme d'une manière générale pour que l'Association consistoriale se confonde vraiment avec la communauté.
(A suivre.) BEN-AMMI.
Le Mandat Palestinien Le Conseil de la Société des Nations doit se réunir le 17 juillet à Londres pour examiner, entre autres questions, le mandat de la Grande-Bretagne sur la Palestine, en même temps que le mandat de la France sur la Syrie.
Le texte du mandat palestinien proclame les droits des juifs sur la Palestine, charge la puissance mandataire d'établir un « foyer national juif » dans le pays et reconnaît l'Organisation sioniste comme une « agence juive » qualifiée pour collaborer à l'établissement de ce foyer.
Nous ne sommes pas sionistes. Mais les sionistes n'ont pas le monopole de la Palestine et rien de ce qui intéresse le sort de ce pays ne saurait nous laisser indifférents.
Nous sommes pour le mandat, à cause de ceux qui le soutiennent et à cause de ceux qui le combattent.
La France est favorable au mandat, comme elle a approuvé la Déclaration Balfour. Quels que soient ses droits séculaires en Palestine, elle ne réclame pas de mandat sur ce pays.
« Le Parlement trouve que le mandat syrien nous coûte déjà assez cher. Il est de l'intérêt même de la Syrie que l'ordre et la paix soient assurés en Palestine et le rejet du mandat serait une cause d'insécurité et d'agitation dans le ProcheOrient.
Quels sont, en effet, les ennemis du mandat ? D'abord les Arabes de Palestine, ou plutôt les agitateurs nationalistes qui parlent en leur nom. Ce sont des xénophobes, qui ont soutenu Feïçal contre la France, qui sont les ennemis de l'Europe et de la civilisation.
Le Saint-Siège fait cause commune avec ces infidèles. Non seulement à cause de la question des Lieux-Saints, qui intéresse médiocrement les juifs, mais parce qu'il ne peut se faire à l'idée que les juifs soient chez eux en Palestine. Le Vatican proteste contre une prédominance possible des juifs en Terre-Sainte. Mais où donc et depuis quand l'Eglise a-t-elle défendu l'égalité des droits et la démocratie? Est-ce que les minorités chrétiennes n'ont pas, de tout temps, joui de privilèges dans le Levant?
Les juifs demandent le droit de s'établir en Palestine et de développer le pays de leurs ancêtres, pour le bien de tous les habitants. Eux seuls veulent et peuvent faire régner la
prospérité et la civilisation dans cette contrée historique.
L'entreprise est difficile : la justice et la générosité comman:- dent qu'on la favorise. "', Nous sommes pour le mandat, non seulement parce que les ennemis des juifs sont contre, mais surtout parce qu'il représente l'espoir de millions de nos frères et parce qu'il est conforme aux intérêts de la civilisation.
JUDAEUS.
————— > -mono (
ECHOS ET NOUVELLES « Mariages.
Nous apprenons avec plaisir le mariage de M. Arthur Willard avec Mlle Simone Cohen, fille de M. Henri Cohen. La bénédiction nuptiale leur sera donnée dimanche prochain 9 juillet, à 1 h. 30, au temple de la rue Bùffault. (> .:_; .", ")
Deuil. :, Nous avons appris avec regret la mort de M. Charles Neugass, vice-président au tribunal de la Seine, décédé subitement à l'âge de 66 ans. Ses obsèques ont eu lieu dimanche dernier, avec le minis- tère de M. le grand-rabbin Emmanuel WeUL r,' "-, ,:'; !;~,t ., * • Nominations et Distinctions.
M. Marc Bernheim, délégué du ministre de l'Intérieur an rapatriement des réfugiés des régions envahies, a été promu officier de la Légion d'honneur.
* * * Le docteur M.-P. Weil a été nommé médecin des hôpitaux. ur,- * * '; Ont été nommés officiers de l'Instruction publique : M. Isaac Bensadoun, président de société de préparation militaire à Oran ; M. Henri Jaïs, président de société de préparation militaire à Alger ; M. Ruben Toubiana, ancien instituteur à Constantine. t!J Ont été nommés officiers d'académie : M. Liaou Atlani, trésorier général de l'Union fédérale des sociétés de gymnastique et de préparation militaire de l'Afrique du Nord, à Maison-Carrée (Alger) ; M. Abraham Bensoussan, vice-président de société de préparation -- militaire à Oran ;
M. Félix Berreby, ancien instituteur à l'école de l'Alliance israélitede Tunis, à la Marsa (Tunis) ; Mme Bessis, née Mathilde Valensi, membre du comité de perfectionnement des écoles de l'Alliance israélite à Tunis; M. Elie Elghozi, trésorier général de société de préparation militaire à Oran ; M. Jacob Ghemla, potier d'art à Tunis ; M. Albert Khiat, publiciste à Tunis ; Mme Nahon, dame patronnesse de l'œuvre de la caisse des écoles communales de Constantine ; Mme Saguès, née Cohen-Scali, directrice de l'école de l'Alliance israélite à Tunis ; ■ M. Nathan-Henri Stora, directeur de commission technique de société de préparation militaire à Alger ; M. Victor-Joseph Valensi, architecte conseil de la ville de Tunis.
•
♦ »
L'Alliance Israélite remercie M. Bloch, de Toulouse, du don de 300 francs qu'il lui a fait parvenir pour les israélites russes par l'entremise de M. le grand-rabbin Bauer.
* # Le patriotisme des juifs serbes.
A l'occasion du mariage du prince Alexandre de Serbie, les israélites du pays ont offert au couple royal une magnifique « Menora » d'une valeur de 350.000 dinars et portant une inscription en hébreu.
Le judaïsme serbe s'est toujours signalé par son loyalisme et son patriotisme. Dans la Revue Mondiale du 15 juin, M. I. Rankovitch allègue le cas des israélites comme preuve de la tolérance des Serbes.
cr; Nos concitoyens juifs sont les témoins les plus qualifiés, écrit-il, pour justifier ce que je viens d'avancer ; nulle part dans les Balkans, leur liberté de culte n'a été respectée comme en Serbie. Il y a égalité complète entre les orthodoxes et les Israélites et cette égalité nous a* permis d'avoir des citoyens aussi loyaux que patriotes.
La manifestation la plus éclatante de cette solidarité serbo-israélite dans l'amour pour la chère patrie s'est produite en 1912 à la bataille de Komanovo, où le premier pas a été franchi dans cette marche vers l'unité des Serbes, Croates et Slovènes. Lorsque plusieurs porte-drapeaux du 7e régiment de Belgrade tombèrent successivement, dans le moment le plus décisif de la bataille, c'est un soldat juif, petit boutiquier de Belgrade, qui éleva l'étendard devant les troupes, en criant : « En avant ! » et cette bataille, la plus importante de la guerre balkanique, qui devait avoir par la -. suite des conséquences politiques extrêmement considérables, fut gagnée. »
L'émancipation des juifs Conférence de M. Glnsburger grand-rabbin de Genève Le mercredi 28 juin, à l'Union Scolaire, une assistance nombreuse — chose remarquable en cette saison — a eu la bonne fortune d'entendre M. le grand-rabbin Ginsburger développer cette page d'histoire : l'émancipation des juifs, et en tirer les enseignements qu'à son sens elle comporte.
Le savant conférencier retrace ce qu'était en France, encore à la veille de la Révolution, la condition misérable des juifs — du moins des juifs d'Alsace, puisque les juifs mériodinaux jouissaient de certaines franchises. Mais les juifs alsaciens, comme le dirent un peu plus tard leurs délégués dans un mémoire à l'Assemblée nationale, n'étaient pas même traités comme des hommes. Obligations de domicile, interdiction de professions, taxes spéciales multiples et écrasantes, rien n'était épargné pour en faire de véritables serfs, témoins les juifs de Metz qui appartenaient à la famille de Brancas, lui ayant été donnés par la munificence du roi Louis XV.
Un mémoire mis au concours sur ce sujet : « Est-il des moyens de rendre les juifs plus heureux et plus utiles en France » fait apparaître dans l'opinion deux partis opposés : celui des « philosémites » et celui des « antisémites », dirait-on aujourd'hui. Il faut reconnaître que les premiers font preuve d'une largeur de vues et d'une générosité de sentiments qui n'a d'égale que l'étroitesse malveillante des seconds. L'un et l'autre parti comptent d'ailleurs des représentants de la plus haute noblesse et des prêtres catholiques.
f! La Révolution survenant, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen donne à la question juive l'acuité d'une question de principe. Cependant, l'opinion est si bien divisée que des débats passionnés à l'Assemblée nationale n'aboutissent qu'à des ajournements successifs. Les adversaires des juifs, ne pouvant invoquer directement l'argument confessionnel, déclarent antisoclales certaines prescriptionsqui existent dans lecode mosaïque ou qu'ils prétendent y trouver : prescriptions alimentaires, haine de l'étranger, interdiction des mariages mixtes, abondance des fêtes chômées, interdiction du service militaire. Surtout ils invoquent l'argument ethnique : les juifs sont des étrangers ; on doit leur accorder les droits de l'homme, mais non ceux du citoyen. Cela sans préjudice de la menue monnaie des arguments ordinaires : les juifs sont trompeurs, avides; répugnant à tout travail manuel, ils ne savent que pratiquer l'usure et déploient - une habileté redoutable à s'enrichir aux dépens d'autrui; bref ce sont de malfaisants parasites.
Il faut dire qu'au début les juifs laissent la part belle à leurs adver-
saires par le fait qu'eux-mêmes, alors qu'ils aspirent à un traitement plus humain, ne vont pas cependant jusqu'à réclamer les droits de citoyens. Ce n'est que le 28 janvier 1790 qu'une « pétition des juifs établis en France » demande pour eux à l'Assemblée nationale « l'entière jouissance des droits de citoyen ». A ce moment l'évolution morale est faite. Les reins courbés d'Israël, pliant sous le faix de dix-sept siècles de terreur et qu'on pouvait croire à jamais ankylosés, ont mis à se redresser complètement, depuis la prise de la Bastille, six mois et quatorze jours.
Cependant, la question n'est pas encore résolue. L'Assemblée nationale veut bien confirmer aux juifs espagnols, portugais et avignonnais les droits qui leur avaient été accordés par lettres patentes. Mais, pour les juifs alsaciens, de nouveaux débats ressassent interminablement les mêmes arguments; toutes sortes de propositions intermédiaires et transitoires sont successivement mises en avant. Ce n'est que le 27 septembre 1791, après dix-sept ajournements successifs, que, sur la proposition de Duport qui fait appel aux principes, et sur la demande de vote immédiat de Regnault, déclarant que « combattre la proposition, c'est combattre la constitution elle-même », l'Assemblée nationale « révoque tous ajourne- ments, réserves et exceptions insérés dans les précédents décrets relativement aux individus juifs qui prêtèront le serment civique ».
Le 28 septembre, on ajoute cet amendement «. qui sera regardé comme une renonciation à tous privilèges et exceptions introduits précédemment en leur Faveur ». L'émancipation était faite. Tous les juifs de France jouissaient, sans aucune distinction, de tous les droits du citoyen.
M. le grand-rabbin Ginsburger, faisant un rapprochement entre cette époque et la nôtre, souligne cet argument ethnique qui fut invoqué avec tant de force par les détracteurs des juifs il y a cent trente ans. Il regrette qu'aujourd'hui il se trouve des juifs pour le reprendre à leur compte, donnant ainsi un nouveau lustre à cette arme depuis si longtemps rouillée dans la main de leurs ennemis, et prêts à lâcher, imprudents, pour l'ombre de Sion, ce droit à la patrie si péniblement conquis. Pour lui — et il est certain de trouver de l'écho dans cette Union Scolaire dont tant de sociétaires ont fait à leur patrie le suprême sacrifice — puisqu'il faut prendre parti, il répond : « France d'abord ».
De vigoureux applaudissements ont accueilli cet éloquent exposé et le sentiment élevé qui en dicta la conclusion. M. Adolphe Caen, président, a remercié M. le grand-rabbin Ginsburger au nom de l'Union Scolaire, et, évoquant la mémoire des sociétaires morts pour la France, a confirmé que ce sentiment de patriotisme, sans réticence, est bien celui qui anime l'Union tout entière.
Dans les Communautés
P .A.IMZM Assemblée générale de l'Association des Rabbins Français L'assemblée générale annuelle des Rabbins français s'est tenue à Paris, dans la grande salle consistoriale, les 27 et 28 juin. Près de cinquante rabbins étaient réunis sous la présidence de M. Israël Lévi, grand-rabbin de France.
Celui-ci, dans son allocution d'ouverture, s'est félicité de la participation des rabbins d'Alsace et de Lorraine, qui ont presque tous adhéré à l'Association, et il a renouvelé les félicitations de la société à deux de ses doyens, les grands-rabbins Emmanuel Weill et J.-H.
Dreyfuss, qui ont fêté, au cours de l'exercice, l'un son quatre-ving- tième anniversaire, l'autre le cinquantenaire de son rabbinat.
De son côté, M. Eugène Sée, vice-président du Consistoire Central, est venu saluer l'Association et a assuré ses membres de la sollicitude de l'administration supérieure.
En trois séances bien remplies, l'assemblée a discuté les nombreuses questions à l'ordre du jour : questions religieuses et questions plus spécialement rabbiniques, questions pédagogiques et questions sociales.
M. Netter, grand-rabbin de Metz, a présenté un rapport sur le maintien ou la réorganisation du culte dans les petites communautés.
Pour enrayer la disparition de ces groupements et pour faciliter le recrutement des ministres du culte, il a proposé la constitution d'un Comité de rabbins et d'administrateurs, qui entreprendrait une active propagande et réunirait un budget de 500.000 francs. L'assemblée a été d'avis que la différence du régime cultuel et des conditions géographiques entre les départements de la Moselle, du Bas et du Haut-Rhin, d'une part, et de l'autre, les départements de l'intérieur ne permettait pas une organisation uniforme; elle a prié son président d'étudier avec le Consistoire central les moyens de faire visiter les petites communautés dépendant de l'Union par le rabbin de la circonscription et d'y assurer la chehita; pour l'Alsace et la Lorraine, elle a engagé les collègues intéressés à soumettre aux trois Consistoires un plan détaillé permettant de faire fonctionner le culte dans les petites communautés groupées suivant les convenances et les ressources locales.
M. Liber, rabbin à Paris, a présenté un rapport sur l'organisation de la Journée du Culte. Des vues qu'il a exposées, l'assemblée a retenu celle qui tend à organiser la Journée du Culte à la même date dans toutes les communautés, afin de mieux faire ressortir le caractère de cette manifestation cultuelle du judaïsme français. Elle a aussi
exprimé le désir qu'à l'occasion de la Journée, le grand-rabbin de France adressât une lettre pastorale aux communautés et aux fidèles.
L'assemblée a consacré une séance à l'examen de questions de pédagogie religieuse. A la suite d'un rapport de M. David Berman, rabbin de Dijon, sur les offices pour la jeunesse, elle a recommandé l'organisation de ces offices spéciaux non seulement dans toutes les communautés pouvant réunir un nombre suffisant de jeunes gens, mais aussi, à l'intérieur des communautés, dans les institutions d'éducation telles qu'écoles israélites, cours religieux, patronages, etc.; elle a exprimé le vœu qu'un livre de prières pour la jeunesse soit rédigé et a nommé une commission dans ce but.
Dans un ordre d'idées voisin, le président a fait une communication sur les dispenses d'examens pour élèves israélites les jours de sabbat et de fêtes israélites.
Une nouveauté de la session de cette année a été la discussion de questions sociales. Le président a appelé l'attention du rabbinat sur l'importance grandissante de ces questions et sur l'intérêt que le culte israélite retirerait de la participation des rabbins aux études sociales. Après avoir entendu un rapport de M. Cohen, grandrabbin de Bordeaux, sur le Congrès de la natalité qui s'est tenu l'année dernière à Bordeaux et sur celui qui doit se tenir en septembre prochain à Tours, l'assemblée a adopté une résolution qui a été communiquée à la presse. Le rabbinat français y joint sa voix à toutes celles qui dénoncent le péril mortel que l'abaissement de la natalité fait courir à la nation et à ta société,et dont les israélites ne sont pas exempts; il rappelle les principes du judaïsme dans cette question et adjure les israélites de s'y conformer; il applaudit à l'action des sociétés et des institutions qui travaillent au relèvement - de la natalité et exhorte les israélites à y adhérer en grand nombre.
On a aussi envisagé la créaticn d'une Société israélite pour l'étude de cette question et des questions sociales en général.
L'assemblée s'est aussi occupée de plusieurs points qui intéressent spécialement le rabbinat : unité d'acticn des rabbins dans les questions de mariages et de divorces religieux, mariages religieux clandestins, costume rabbinique.
Avant de se séparer, elle a procédé à des élections pour le renouvellement partiel de son Conseil. M. Albert Manuel, trésorier-archiviste, a été réélu. Un second tour de scrutin aura lieu prochainement pour l'élection de deux autres membres.
LYON Inauguration d'un monument commémoratif A l'entrée du cimetière israélite de Lyon a été élevé un monument sur lequel sont gravés les noms des 36 israélites lyonnais tombés pour la défense de la patrie.
La communauté israélite tout entière avait tenu à assister, le 25 juin, à l'inauguration de ce monument. Parmi la nombreuse assistance, on remarquait en outre MM. Edouard Herriot, député et maire de Lyon; Gourju, sénateur; Regaud, député; Kuentzé, secrétaire général de la préfecture, représentant le préfet; le général Haton, 1e présentant le gouverneur; Mercier, conseiller municipal et président de l'U. N. A. C. ;
Humbert Isaac, président de l'U. N. C, ; Marro et E. Lévy, adjoints au maire; Mayet, président du tribunal; Victor; Var Lawiski, consul du Japon; Johanny, l'abbé Perrichon, ancien aumônier catholique du 14e corps d'armée, etc. ainsi que les membres du comité du monument, ayant à leur tête M. René Lang, président, et M. Simon Bloch. Le premier, M. Lang prend la parole pour remettre le monument aux mains du consistoire israélite de Lyon.
M. Sèches, grand-rabbin, remercie avec émotion et souligne le sentiment de souvenir qui s'attache à ce monument, élevé dans le lieu du repos, afin que tous, en venant s'incliner devant la tombe de ceux qui ne sont plus, conservent la mémoire de l'héroïsme et de l'abnégation de ces vaillants défenseurs de la France.
Après lui, M. Sommer, de Tours, ancien aumônier israélite du 14e corps d'armée, rend un hommage particulier à son prédécesseur, M. Abraham Bloch, fauché par les obus, tandis qu'il remplissait avec courage les charges de son ministère, et en a pportant sur les lèvres d'un soldat chrétien le crucifix que celui-ci lui demandait avant de mourir. En une superbe improvisation, il dégage la pensée de dévouement, d'héroïsme de tous ces braves. Il rappelle leurs souffrances qu'il vit de près, penché sur leur lit de douleur.
Au nom de la ville, M. Herriot vient s'incliner devant ces 36 enfants de Lyon, tombés pour la France, et adresse à leurs familles l'assurance de sa pitié humaine et de sa sympathie.
— Puisque, dit-il, ceux qui sont morts se sont dévoués pour nous tous, il est juste que les représentants de toutes les collectivités viennent ici apporter le vibrant témoignagne de leur reconnaissance.
Ayant à son tour rappelé la mort du grand-rabbin Abraham Bloch, « mort en défendant la plus belle parmi les idées des hommes », le maire de Lyon ajouta : « Il est bon qu'interprétant les sentiments religieux au-dessus des fanatismes, de grandes âmes comme la sienne s'attachent à traduire l'idéalisme éternel. »
Pour terminer, M. le grand-rabbin Sèches associe à l'hommage rendu aux israélites lyonnais le nom des enfants d'Israël étrangers à la ville, mais qui dorment leur dernier sommeil dans la terre de notre cité.
Il récite à la mémoire de tous ces braves et glorieux enfants de France une « Achkaba » et le Kaddich termine cette imposante cérémonie.
Nouvelles diverses Paris. — La distribution des prix aux élèves des écoles primaires israélites aura lieu le 12 juillet, à 10 heures, à l'Hôtel des Chambres syndicales, 10, rue de Lancry.
— Le Consistoire de Paris a nommé M. Metzger grand-rabbin adjoint, et M. Marcel Sachs rabbin adjoint au grand-rabbin de Paris.
Besançon. — Le 18 juin, un monument aux morts de la guerre a été inauguré au cimetière israélite. Au cours de la cérémonie, émouvante dans sa simplicité, M. le grand-rabbin Pruner a évoqué la mémoire des vingt enfants de la communauté tombés au champ d'honneur.
Oran. — M. Marcel Mirtil, avocat à la Cour, a été élu membre du Consistoire central à la place de son père, le regretté Eugène Mirtil. ,..
——————— « + Chronique Financière La Nouvelle Emission du Crédit National Le grand succès obtenu en février dernier par le Crédit National a engagé cet Etablissement à offrir au public un placement de type analogue pour compléter son émission de 1922. Il s'agit encore de bons 6 o o à court terme, dont la durée peut être prolongée au gré des porteurs et dont les intérêts et primes d'amortissement sont exempts de tous impôts présents et futurs.
Ces bons sont émis à 498 fr. 50 et remboursables : soit à 500 fr. le 1er juillet 1925; soit à 505 francs le 1er juillet 1928; soit à 515 francs le 1er juillet 1934 ; soit enfin à 530 francs le 1er juillet 1940, le Crédit National se réservant seulement, pour tout ou partie des bons, de • supprimer la prorogation.
Le prêteur est ainsi assuré, pendant au moins 12 ans, et peut-être 18 ans, d'un placement à 6 fr. 10 0/0, tout en ayant la certitude de pouvoir, à des époques rapprochées, rentrer dans l'intégralité de son capital.
L'émission analogue de février 1922 a rapporté au Crédit National 4 milliards 710 millions, et aurait donné l'avantage si l'Etablissement, suffisamment muni de fonds, n'avait arrêté l'émission.
L'emprunt actuel est limité à 3 milliards 290 millions, c'est-à-dire aux 2/3 seulement du produit précédent. Sans aucun doute, il sera très rapidement enlevé par le public.
Les souscripteurs feront donc bien de se hâter.
Aussi bien, dit-on de bonne source que nombre d'intermédiaires n'ont pas obtenu du Crédit National le nombre de titres qu'ils auraient demandé.
SOUSCRIPTION pour l'érection d'un monument à la mémoire des volontaires orientaux
Quatrième liste de souscriptions (suite)
MM. Joseph Ojalvo 50 MM. Vidal Nahum. 10 Menahem Cohen 50 Gastoriano 10 Mochou Haïm Fe- Mario Florenter et réra. 10 Alf. Dastes. 50 Hector Bassan 50 E. Perera. 50 •Alb. Pinto 20 Y. Haïm Cohen. ! ! 50 Michel Lévy 10 Jos. Pinhas 50 Jos. Choulam. 50 MOl'haïm 10 Fieldmann Gia- Barouch Moréno.. 15 como. 20 Nissim Henry. 20 Joseh Dueguas.. 20 Is. Molho 40 E. Lévy 30 M. et Mme Jos. Bercovitz 25 Nissim Béhar 30 Mme R. Adont. 5 Bakir 20 MM. Nis. Méchoulam.. 30 Vitali Palatchi.. 20 Afnaïm. 5 Salomon Elnecavé 10 Mordoh frères. 25 Jacques Choulam. 20 Castro. 10 Nissim Benbassa. 10 Marcos 25 Clément Lévy 10 Coenca 40 Mme Régina Alazraké.. 10 Mme Vve Reisfeld 10 MM. Nis. Ojalvo. 10 MM. Jacques Angel. 10 Lévy (de Lyon). 10 Braustein. 10 Nis. Eliézer 25 Henri Asséo 25 J. Guéron. 20 J. Canetti 50 F. Braun. 50 D. Arditti. 50 J. Lévy de Pézenas 50 Isaac Maya. 10
Jos. Lévy. 10 S. Lévy. 5 Raph. Saûl(Rouen) 20 Rottenberg 10 Israël Eskénazi. 5 Peppo Cohen. 20 Mme Moïse. 10 Mme Goldenberg 50 MM. Eliakim,lerversemt 100 MM. Léopold Canari. 5 Eskénazi et Cie. 50 Jos. Chalom. 30 Devidas. ; 20 ltzkovitz. 5 Zalmafrères 20 Sàl. Révah 40 Emmanuel Arié. 100 Jos. SaLtiel. 25 Har1ztein. 10 Isaac Algranate. 5 Alsafrana. 10 S. Founès.. 20 Aléranaté. 10 J. Aélicn. 20 Famille Goldenson 20 Israël Adout. 10 Ahitono. 10 584Õ Benjamin Yermia. 30 5.840 20 Riby Y uda. : 20 Total des trois 1res listes. 99.007 Isaac E. Farragi..
Isaac Hastid 20 Total. 104.847 Le Dr M. Ezra. 20
(Suite des Dons et Offrandes) COMITÉ DE BIENFAISANCE M. C. Guggenheim, à l'occasion de l'anniversaire de son père, 500 fr.
M. J. Guggenheim, à l'occasion de l'anniversaire de son père, 250 fr.
Mmes Georges Silz et Schneider (en mémoire de M. Jodkowitz) ; M. Emile Lehmann, Anonyme par M. le grand-rabbin Dreyfuss, 100 fr.
Anonyme, 20 fr. ; M. A. Molina, 5 fr. ; Mme Picard, 3 fr.
Inhumations M. David Steinberg, 21 ans.
M. Salomon Schidlowsky, 78 ans, 12, place de la Nation.
Mme Pierrre Lazard, née Andrée Weiller, 36 ans, 73, boulevard Saint-Michel.
M. Léon Lehmann-Lévy, 72 ans, 71, boulevard Voltaire.
Mme Pierre Guentleur, née Alice Spitz, 51 ans, 145, rue SaintDominique.
M. Louis Meyer, 63 ans, 63, rue Nollet.
M. Samuel Fayer, 60 ans, venant d'Aulnay.
M. Alphonse Haas, 63 ans, venant de Soisy.
Mme Lambert Bonn, née Louise Selme, 77 ans, venant de BoisColombes.
Mme Samuel Simon, née Léa Faraggi, 56 ans, 106, rue Jouffroy.
Mlle Bartha Van-Kote, 54 ans.
M. Jules Lazarus, 71 ans, venant de Coupvray.
M. Simon Waldmann, 40 ans.
M. Jacques Fischer, 79 ans.
M. Maurice Rosenbaum, 52 ans, venant de Vaucresson.
M. Benjamin Heilbron, 79 ans.
M. Armand Paquin, 70 ans, venant de Thionville.
Mme Joseph Marx, née Pauline Cerf, 67 ans, 103, boulevard Beaumarchais.
Mme veuve Edouard Caen, née Marguerite Wolft, 67 ans, 3, place Ch.-Fillion.
Mme veuve Fernand Crémieux, née Berthe Ulmo, 57 ans, 44, rue de la Tour-d'Auvergne.
M. Georges Braun, 55 ans, 50, rue de Provence.
Mme Louis Worms, née Mathilde Lévy, 65 ans.
Mme Henri Gromer, née Louise Lepas, 46 ans, 24, rue de Ménilmontant.
M. Jacob Fransman, 42 ans.
Mme veuve Maurice Danziger, née Rachel Goldmann, 82 ans.
Mlle Anna May, 54 ans, 201, faubourg Saint-Denis.
Mme veuve Alexandre Lévy, née Stéphane Abraham, 72 ans, 237, rue Lafayette.
M. Silvain Cahen, 75 ans, 9, rue Michel-Chasles.
M. Charles Neugass, 66 ans, 25, avenue du Bois-de-Boulogne.
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