Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-12-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 décembre 1922 12 décembre 1922
Description : 1922/12/12 (T22,N2227). 1922/12/12 (T22,N2227).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62525257
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
MINISTÈRE
DES
^IRES ÉTRANGÈRES
N° 2227
Mardi 12 décembre 1922
0
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - Il est donné ci-dessous des traduction, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articl-
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
I'RE8S,E ALLEMANDE. — L'entrevue de Londres
(Deutsche Zeitung ; Paul Block dans
Berliner Tageblatt). - Les incidents de
Passau et d'Ingolstadt (München-Augs-
burger Abendzeitung). — Le ministère
Cuno et les réparations (G. Bernhard
dans Vossische Zeitung). — L'article de
M. Lloyd George du 9 décembre (Ger-
lnania).
PRESSE AMÉRICAINE. - La France et l'opinion
américaine (World).
jif. JS,SE ANGLAISE. — L'entrevue de Londres
(Sunday Times, Times, Daily Télégraphe
Daily Herald, Westminster Gazette,
Morning Post). — L'article de M. Lloyd
George du 9 décembre (Daitu Tele-
Siraph).
.-E ITALIENNE. - L'entrevue de Londres
(h'ibima, Resto del Carlino).-
--
POLITIQUE GENERALE
LEs ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
AL t'ENTREvUE DE LONDRES. — PRESSE
DEMANDE. — Sous le titre : « Poincaré sou-
rr alte un gouvernement socialiste en Allema-
gne "- — De Bruxelles, 8 décembre : Le cor-
Pondant de la « Telegraph-Union » reçoit
11 diplomate neutre du corps diplomati-
que de Paris les informations suivantes sur
d'esprit et les intentions du cabinet
oIncaré :
Poincaré juge que le cabinet Cuno,
dont la faiblesse réside en ce fait qu'il ne
peut s'appuyer sur des partis, constitue l'oc-
n opportune de poursuivre la politique
\1 neX:oniste de la France. C'est pourquoi
M p°'ncaré va tenter de placer le cabinet
Qin 0 devant de nouvelles et dures exigen-
ces de la commission des réparations, dans
l'espoir qu'il ne puisse réunir une majori-
té au Reichstag, car les partis de droite re-
pousseront ces exigences tandis que les so-
cialistes et communistes chercheront l'en-
tente.
Le voyage de Poincaré à Londres n'a donc
qu'un but : tâter la résistance de l'Angle-
terre. Au cas où le gouvernement allemand
percerait à jour les desseins de la politique
française et préviendrait de nouvelles exi-
gences posées sous forme d'ultimatum par
une offre propre, Poincaré établira la mau-
vaise volonté de l'Allemagne à l'occasion d
toute nouvelle offre et tirera lia conclusion
qu'il faut demander plus encore à l'Allema
gne à l'aide de mesures de contrainte.
Aussi bien dans le cas de demandes caté-
goriques de la commission que d'une nou-
velle offre du cabinet Cuno, Poincaré croit
pouvoir enfin réaliser ses intentions sur le
Rhin et la Ruhr.
DEUTSCHE ZEITUNG. 8.12, soir.
— De Paris, début de décembre : il
y a beaucoup de raisons de penser que ni
Bonar Law, ni Theunis, ni Mussolini ne
sont disposés à suivre M. Poincaré jus-
qu'aux conséquences extrêmes de la Thèse
française. Cela, M. Poincaré lui-même le
sait, et c'est la raison principale de son
désir de présenter à Bruxelles seulement
le « grand » projet, parce qu'il espère que
les petits alliés suivront alors la France
punissante. Sans concessions il ne sortira
rien de Londres. Mais le danger est pré-
cisément dans les concessions que M. Bo-
nar Law et M. Mussolini feront ou se lais-
seront arracher.
Personne ne sait quelle sera l'issue. Tou-
tes les combinaisons sont sans valeur ;
car personne ne connaît les pensées secrè-
tes de Bonar Law et de Mussolini. Ceci
seul paraît assuré : les ministres belges ne
se laisseront pas entraîner à modifier leur
politique. Car MM. Theunis et Jaspar ont
une politique, ce que certains des autres
hommes d'Etat ne peuvent prétendre. -
Mais, en fin de compte, les deux adver-
saires principaux restent l'Allemagne et la
France. Combien de temps verra-t-on en-
core les peuples se haïr parce que le vain-
queur n'a pas su faire la paix ? Il y a
des hommes en France qui savent bien
qu'on ne peut poursuivre cette politique
dans l'intérêt même de la France. Ils se
taisent pour le moment, mais ils attendent
leur heure. Pourquoi désigner des noms ?
Je ne pense pas à M. Caillaux pour lequel
beaucoup travaillent, mais qui reste anti-
n fl i beaucoup. Il y en a d'autres
qu'on ne désigne pas comme des amis de
Allemagne, mais qui se rendent compte
que l'Allemagne doit être sauvée si la
France ne veut être atteinte par la peste
du change. Ils ne nous feront pas de ca-
deaux, mais ils compteront avec les pos-
sibilités et. non avec les rêves fiévreux de
la victoire. — Paul Block.
BERLINER TA GERLATT, 9.12, matin.
PRESSE ITALIENNE. - En ce qui concerne
la ligne de conduite de l'Italie, il n'est pas
permis pour l'instant de la présumer avec
certitude. M. Mussolini s'est réservé la plus
ample liberté d'action et de décision. Il fau-
dra donc attendre le développement de la
conférence pour comprendre en quoi consis-
teront précisément ses directives pratiques
Jusqu'ici nous n'avons d'autre base que les
déclarations faites en plusieurs occasions.
par le président du Conseil. Elles peuvent
se réduire aux principes suivants :
« Les alliés doivent constituer un bloc uni-
taire de forces en face de la décomposition
du reste de l'Europe. Dans ce bloc, l'Italie
ne doit pas être une esclave, mais une
égale. L Allemagne, dans les limites de ses
possibilités, doit absolument payer. »
Expressions de caractère général aux-
quelles son action positive à Londres don-
nera certainement une réalité active et un
contenu clair.
TRIBUNA, 9.12.
— Dans l'ardente et difficile discussion
qui a aujourd'hui commencé à Londres,
ntalie, personnifiée par M. Mussolini, se
présente comme un facteur d'équilibre
comme un personnage demeuré dans 'l'om-
bre jusquau dernier acte du drame et oui
apparaît au moment décisif pour harmoni-
ser entre eux les intérêts des vainqueurs et
le droit, impossible à supprimer, des vain-
cus, la cause de la justice et celle de l'huma-
nité.
Programme qui n'est pas fait de mots et
d abstractions, mais qui est tout entier con-
cret et cependant qui s'inspire des meil-
leures vérités idéales, programme par con-
séquent véritablement italien que celui que
M. Mussolini porte peut-être par écrit dans
les papiers de sa valise, mais que certaine-
ment il a fixé dans son puissant cerveau et
dans son grand cœur.
DES
^IRES ÉTRANGÈRES
N° 2227
Mardi 12 décembre 1922
0
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - Il est donné ci-dessous des traduction, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articl-
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
I'RE8S,E ALLEMANDE. — L'entrevue de Londres
(Deutsche Zeitung ; Paul Block dans
Berliner Tageblatt). - Les incidents de
Passau et d'Ingolstadt (München-Augs-
burger Abendzeitung). — Le ministère
Cuno et les réparations (G. Bernhard
dans Vossische Zeitung). — L'article de
M. Lloyd George du 9 décembre (Ger-
lnania).
PRESSE AMÉRICAINE. - La France et l'opinion
américaine (World).
jif. JS,SE ANGLAISE. — L'entrevue de Londres
(Sunday Times, Times, Daily Télégraphe
Daily Herald, Westminster Gazette,
Morning Post). — L'article de M. Lloyd
George du 9 décembre (Daitu Tele-
Siraph).
.-E ITALIENNE. - L'entrevue de Londres
(h'ibima, Resto del Carlino).-
--
POLITIQUE GENERALE
LEs ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
AL t'ENTREvUE DE LONDRES. — PRESSE
DEMANDE. — Sous le titre : « Poincaré sou-
rr alte un gouvernement socialiste en Allema-
gne "- — De Bruxelles, 8 décembre : Le cor-
Pondant de la « Telegraph-Union » reçoit
11 diplomate neutre du corps diplomati-
que de Paris les informations suivantes sur
d'esprit et les intentions du cabinet
oIncaré :
Poincaré juge que le cabinet Cuno,
dont la faiblesse réside en ce fait qu'il ne
peut s'appuyer sur des partis, constitue l'oc-
n opportune de poursuivre la politique
\1 neX:oniste de la France. C'est pourquoi
M p°'ncaré va tenter de placer le cabinet
Qin 0 devant de nouvelles et dures exigen-
ces de la commission des réparations, dans
l'espoir qu'il ne puisse réunir une majori-
té au Reichstag, car les partis de droite re-
pousseront ces exigences tandis que les so-
cialistes et communistes chercheront l'en-
tente.
Le voyage de Poincaré à Londres n'a donc
qu'un but : tâter la résistance de l'Angle-
terre. Au cas où le gouvernement allemand
percerait à jour les desseins de la politique
française et préviendrait de nouvelles exi-
gences posées sous forme d'ultimatum par
une offre propre, Poincaré établira la mau-
vaise volonté de l'Allemagne à l'occasion d
toute nouvelle offre et tirera lia conclusion
qu'il faut demander plus encore à l'Allema
gne à l'aide de mesures de contrainte.
Aussi bien dans le cas de demandes caté-
goriques de la commission que d'une nou-
velle offre du cabinet Cuno, Poincaré croit
pouvoir enfin réaliser ses intentions sur le
Rhin et la Ruhr.
DEUTSCHE ZEITUNG. 8.12, soir.
— De Paris, début de décembre : il
y a beaucoup de raisons de penser que ni
Bonar Law, ni Theunis, ni Mussolini ne
sont disposés à suivre M. Poincaré jus-
qu'aux conséquences extrêmes de la Thèse
française. Cela, M. Poincaré lui-même le
sait, et c'est la raison principale de son
désir de présenter à Bruxelles seulement
le « grand » projet, parce qu'il espère que
les petits alliés suivront alors la France
punissante. Sans concessions il ne sortira
rien de Londres. Mais le danger est pré-
cisément dans les concessions que M. Bo-
nar Law et M. Mussolini feront ou se lais-
seront arracher.
Personne ne sait quelle sera l'issue. Tou-
tes les combinaisons sont sans valeur ;
car personne ne connaît les pensées secrè-
tes de Bonar Law et de Mussolini. Ceci
seul paraît assuré : les ministres belges ne
se laisseront pas entraîner à modifier leur
politique. Car MM. Theunis et Jaspar ont
une politique, ce que certains des autres
hommes d'Etat ne peuvent prétendre. -
Mais, en fin de compte, les deux adver-
saires principaux restent l'Allemagne et la
France. Combien de temps verra-t-on en-
core les peuples se haïr parce que le vain-
queur n'a pas su faire la paix ? Il y a
des hommes en France qui savent bien
qu'on ne peut poursuivre cette politique
dans l'intérêt même de la France. Ils se
taisent pour le moment, mais ils attendent
leur heure. Pourquoi désigner des noms ?
Je ne pense pas à M. Caillaux pour lequel
beaucoup travaillent, mais qui reste anti-
n fl i beaucoup. Il y en a d'autres
qu'on ne désigne pas comme des amis de
Allemagne, mais qui se rendent compte
que l'Allemagne doit être sauvée si la
France ne veut être atteinte par la peste
du change. Ils ne nous feront pas de ca-
deaux, mais ils compteront avec les pos-
sibilités et. non avec les rêves fiévreux de
la victoire. — Paul Block.
BERLINER TA GERLATT, 9.12, matin.
PRESSE ITALIENNE. - En ce qui concerne
la ligne de conduite de l'Italie, il n'est pas
permis pour l'instant de la présumer avec
certitude. M. Mussolini s'est réservé la plus
ample liberté d'action et de décision. Il fau-
dra donc attendre le développement de la
conférence pour comprendre en quoi consis-
teront précisément ses directives pratiques
Jusqu'ici nous n'avons d'autre base que les
déclarations faites en plusieurs occasions.
par le président du Conseil. Elles peuvent
se réduire aux principes suivants :
« Les alliés doivent constituer un bloc uni-
taire de forces en face de la décomposition
du reste de l'Europe. Dans ce bloc, l'Italie
ne doit pas être une esclave, mais une
égale. L Allemagne, dans les limites de ses
possibilités, doit absolument payer. »
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quelles son action positive à Londres don-
nera certainement une réalité active et un
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TRIBUNA, 9.12.
— Dans l'ardente et difficile discussion
qui a aujourd'hui commencé à Londres,
ntalie, personnifiée par M. Mussolini, se
présente comme un facteur d'équilibre
comme un personnage demeuré dans 'l'om-
bre jusquau dernier acte du drame et oui
apparaît au moment décisif pour harmoni-
ser entre eux les intérêts des vainqueurs et
le droit, impossible à supprimer, des vain-
cus, la cause de la justice et celle de l'huma-
nité.
Programme qui n'est pas fait de mots et
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cret et cependant qui s'inspire des meil-
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