Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 24 sur 24

Nombre de pages: 24

Notice complète:

Titre : L'Univers israélite

Éditeur : L'Univers israélite (Paris)

Date d'édition : 1923-05-11

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 34229

Description : 11 mai 1923

Description : 1923/05/11 (A78,N34).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6246186h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 8-Lc3-60

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/07/2012

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


$alettdmti Jjîrality dt[ la ^emimrç

Mai 1923 Iyar 5683 12 Samedi : Behar Bechoakosaï (Bénédiction du mois ; fin du sabbat à 20 h. 1 0). 26 13 Dimancbe. 2714 Lundi. 28 15 Mardi. 29 Sivan 16 Mercredi : Rosch Hodecb. 1 d7 Jeudi. 2 18 Vendredi. 3 Office du soir à 18 heures.

Office du samedi matin t 8 h. 30.

Direction et Administration 47, Boulevard Saint-Michel, PARIS (5* arrond.) ABONNBMBNT Un an Six mois Trois mois

- - - -

France. 30 fr. 18 fr. 10 fr.

Etranger. 35 fr. 20 fr. 12 fr.

Prix du Numéro : 76 centimes Vente au numéro à la Librairie Durlacber, ut, rue du Faubourg-Saint-Denis (10* arr.

i la Librairie Upsehuts, 26, rue Lamartine (9* arr.) à la Librairie Samuel, 5, rue Cadet (9* arr.) à la Librairie S. Bloeb, 4, rue du Noyer, Strasbourg.


TÉLÉPHONE Pompes Funèbres Israélites DE JOUR ET DE NUIT : TRUDAINE 64-52, 64-53 ET 69M RÈGLEMENT DE CONVOIS POUR TOUS PAYS TRANSPORTS FUNÈBRES POUR LA FRANCE ET L'ÉTRANGER

Par WAGONS VOITURES particuliers spéciales et Automobilei

SEULE ADMMNSTRATION EFFECTIVEMENT ISRAÉLITE et assurant ses Services sans le concours d'autre Maison

EDOUARD SCHNEEBERG 1 43, Rue de ta Victoire, 43 (EN FACE LA SYNAGOGUE) 52, Boulevard Edgar-Quinet — Téléphone : Ségur 36-61 43, Boulevard Ménilmontant — Téléphone : Roquette 39-21 Evite toute démarche aux familles et se charge de toutes formalités à remplir auprès des Mairies, Consistoire, Sociétés, Ministères, Ambassades, Légations. Préfectures, Compagnies de Chemins de fer, etc.

Envoi immédiat de Veilleurs des deux sexes

ENTREPRISE GENERALE DE MARBRERIE ¡ Caveaux provisoires avec Ascenseur pour le Culte Israélite Achats de terrains. — Construction et Entretien de Sépultures RENSEIGNEMENTS GRATUITS Les Familles sont édifiées à l'avance sur les dépenses qu'elles ont à faire Charger la Maison SCHNEEBERG du règlement d'un Convoi n'entraîne pas les Familles à changer cfentrepreneRr de marbrerie. La Maison SCHNEEBERG , s'adresse toujours au marbrier désigné par la Famille.


COMMUNAUTE ISRAELITE DE PARIS Mariages VICTOIRE Dimanche 13 mai, 2 heures M. Jacob Krzywkowski, 20, rue de Paradis, Mlle Yvonne Neubauer, 249, rue Saint-Honoré.

Jeudi 17 mai, 2 h. 1/2 * M. Paul Grün, 50, rue de Sévigné, Mlle Em Germaine Lévy,5 bis, rué des Rosiers.

NOTRE DAME-DE- N azarbtii Dimanche 13 mai, 2 heures M. Léon Grassian, 21, rue Aiboûy, Mlle Germaine Andrée Wurmset,, III. rue de Sèvres.

Dimanche 13 mai, 3 heures M. Henri Kohen, 70, rue Bolivar, Mlle Paule Weil, 32, rue de Maubeuge.

Jeudi 17 mai, 2 heures M. René Marcel Berkovitsch, Versailles, Mlle Aline Lévitan, 3, boulevard Montparnasse.

Buffàuiï Dimanche 13 mai, 2 heures M. Emmanuel Veneziani, 10, rae des Saule., Mlle Suzanne Lévy, 4 bis, rue du Sentier, Mardi 15 mai, 2 heures M. Henri Behar, 109, boulevard Voltaire, Mlle Rebecca Barouch, 12, rue Cambon, Mercredi 16 mai, heures M. Mayer Lévy, 143, avenue du Président-Wilson, Mlle Rachel Lévy, 143, avenue du Président- Wilson.

Domicile Dimanche 13 mai M. Maurice Weinberg, 2, rue Turbot, Mlle Madeleine Flesselles, 8, rue Mandar.

Bar-MÍtzwa Samedi 12 mai 1923 VICTOIRE Pierre Meyer, 11, rue Franklin.

Cyrille de Gunzburg, 54, avenue d'Iéna.

Simon Roger Bloch, 14, rue Fontaine.

Marcel Maurice Bloch, 14, rue Fontaine.


TOURNELLES André Zauber, 65, rue Traversière.

Raymond Rubinstein, 61, boulevard Voltaire.

NOTRE-DAME-DE-NAZARETH Robert Dreyfus, 9, rue Taylor.

Alfred Hertzowitz, 86, boulevard Barbés.

Jacques Ulmann, 53, boulevard de Strasbourg.

-' Dons et Offrandes Mme Emile Halphen, 5.000 fr.

Mme Louis Stern, 3.000 fr.

M. L. Pacholsky, 300 fr.

M. Maurice Lang, 200 fr.

M. Isaac Bernheim, 180 fr.

M. Neumann-Wassermann et son fils Georges, 13o fr.

MM. G. Pacholski, H. Pacholski, Spira, 100 fr. MM. Maurice Lévy, M. Pacholski, Lang, Hirsch, B. Willard, Lucien Haas, Léon Fould, Georges Lang en mémoire de Mme Mayer-Lang, 50 fr.Mme Bijo, par M. Maurice Malka, 40 fr.

MM. Alexandre, Gilbert Bondy, 30 fr.

MM. Sélim Menaché, Moïse Bétan, Marcel Bloch, Picard, Marcu, 25 fr.

MM. D. Herzfeld-Cohen, Schalom Sola Cohen, Elie Goulachvili, Keesing, Lévy à Villemomble, Goldenstein, Schreibmann, Sonnabend, 20 fr.

MM. Mosès de A, Salzedo, Salomon Avigdor, Acher Haïm, Hemmendinger, Weil, Feldmann, 10 fr. -.

MM. Isaac Achouche, Isaac Aouizirat, Ab. Sarrano, Israël, 5 fr.

COMITÉ DE BIENFAISANCE ?

M. Benel, 50 fr.

M. Moatti, 25 fr. ,

Mme Hertz, M. Dreyfus de Mulhouse, Anonyme, 20 fr. Mme Godfeil, Anonyme, 10 fr. -

'- Inhumations M. Lucien Bloc, 78 ans, 91, rue Lafayette.

Mme Vve Nessim Tubi, née Behora Yessurum, 80 ans, 42, rue de Maubeuge.

M. Auguste Lévy, 21 ans Mme Victor Simon, née Sophie Israël, 58 ans, 160, rue Oberkampf.

Mme Vve Alphonse Weil, née Alice Charleville, 68 ans, 26, rue de Belzunce.

M. Edmond Adler, 23 ans, 45, rue Saint-Ferdinand.

M. Gustave Netter, 61 ans, 55, rue de la Chaussée-d'Antin.

M. Alfred Schrameck, 70 ans, 10, rue Michel-Chasles.

Mme Vve Yomtob Soulam, née Fanny Cohen, 66 ans, venant de Rueil. -


Choses d'Algérie Les nouvelles d'Algérie occupent une bien petite place dans notre journal. C'est fort regrettable, et ce serait tout à fait déplorable si nous ne nous en apercevions pas. Car cette insouciance prouverait que nous ne nous intéressons pas au judaïsme algérien, qui, numériquement, forme un élément considérable du judaïsme français et dont la vie religieuse est peut-être plus active que celle des communautés de la métropole. De cette activité religieuse, que savons-nous? et que faisons-nous pour l'influencer ou pour en être influencés? Personne ne croira qu'il suffise de lire tel roman de Louis Bertrand ou d'Elissa Rhaïs, de voir tel tableau de la vie juive algérienne — on en expose encore deux au Salon de 1923 pour connaître les idées et les mœurs de nos coreligionnaires de l'Afrique du Nord. Ces romanciers et ces peintres tâchent de saisir et de fixer les paysages, les physionomies exotiques, archaïques. Plus que ce pittoresque en voie de disparition, nous voudrions être au courant des tendances nouvelles, de l'orientation présente, de la vie qui s'organise dans cette population déjà presque complètement européanisée et dont chose paradoxale—nous semblons perdre le contact à mesure qu'elle se rapproche de nous. Dans les premiers temps de la conquête, le judaïsme français a fait un effort appréciable pour « assimiler » les juifs algériens et les faire entrer dans la société, dans la nation française. Il y a vingt-cinq ans, nous étions aux côtés de nos coreligionnaires d'Algérie menacés par une recrudescence de l'antisémitisme. Pendant la guerre nous avons suivi avec admiration les exploits de leurs fils dans nos armées. Mais si les israélites algériens ne nous sont pas indifférents, que représente pour nous le judaïsme algérien et comment pratiquons-nous à son égard notre devoir de fraternité, de solidarité religieuse?

Mais il faut convenir que le judaïsme algérien ne déploie pas, de son côté, de grands efforts pour se faire connaître de nous,ni pour se connaître lui-mêmé.La presse israélite d'Algérie

est dans un état rudimentaire et les autres publications y sont singulièrement rares. S'il est vrai que les peuples heureux n'ont pas d'histoire, il est certain que seules les société avancées ont une littérature. On peut mesurer les progrès intel-


lectuels d'une population au nombre et à la qualité des ouvrages qui s'y publient et qui s'y lisent, et qui permettent de se faire une idée de sa civilisation, de sont état social et religieux. Or la bibliothèque israélite algérienne est encore fort pauvre.

Cette bibliothèque vient de s'enrichir de deux ouvrages, dont la seule apparition mériterait d'être signalée autrement, qu'à titre de curiosité bibliographique. Ni l'un ni l'autre de ces livres n'a la prétention de s'imposer par son importance ou son excellence; ce sont deux honnêtes, modestes livres, qui n'apportent aucune révélation et ne sont pas destinés à faire sensation. Mais enfin ce sont deux volumes qui nous viennent d'Algérie et du judaïsme algérien : saluons-les.

*

* *

Le premier est un historique des juifs d'Algérie et de la communauté d'Alger; il a pour auteur le fils d'un rabbin de cette ville (1). C'est à ce double titre qu'il est intéressant pour l'historien, car à vrai dire l'auteur ne lui apprendra rien de bien neuf. Pour renouveler le sujet', il aurait fallu l'approfondir par des recherches personnelles. M. Hanoune s'est attaché, avec un zèle méritoire, à dépouiller tout ce qui a été écrit avant lui sur les juifs d'Algérie (il ne connaît pas l'article de M. Marçais dans la Jewish Encyclopaedia, où il aurait trouvé encore d'autres sources à consulter) et il a groupé les renseignements recueillis en douze petits chapitres. Après quelques notions sur le moyen âge, il parle des « saints de la communauté » : Ribach (R. Isaac ben Chécheth Barfat) et Rachbas (R. Siméon ben Sémah Duran), les deux rabbins d'origine espagnole qui la reconstituèrent aux confins du XIVe et du XVe siècle. Puis il décrit la condition sociale des juifs avant la conquête et leur ancien costume. Il passe alors à l'occupation française, rappelle le rôle des négociants et agents livournais Busnach (Bou-Djenah) et Bacri, retrace la participation des juifs à la conquête, où les interprètes se distinguèrent particulièrement par leurs services et quelquefois par leur vaillance. Il mentionne les actes administratifs et législatifs qui rapprochèrent le judaïsme algérien du régime français et dont le décret du 24 octobre 1870 fut te couron-

(1) J. Hanoune, Aperçu sur les Israélites algériens et sur la communauté d'Alger, avec une préface de M. L. Fridman, grand-rabbin d'Alger. Alger, Jules Carbonel ; 1 Vol. de 70 p.


nement ; il aurait bien fait de s'étendre un peu sur les actes préparatoires à ce décret pour montrer qu'il n'était pas dû à l'initiative de Crémieux, mais qu'il avait été réclamé par des corps constitués d'Algérie et préparé par le Gouvernement impérial. Après un chapitre sur le tribunal rabbinique d'Alger organisé en 1831, l'auteur expose l'organisation du culte et des Consistoires avant et depuis la séparation; il y joint la traduction d'une brochure en judéo-arabe sur les fonctions et les attributions des différents administrateurs (guizbarim, gabbaïm, habèrim). Revenant à l'histoire politique, il raconte brièvement les troubles antisémitiques à Alger en 1884 et en 1898. Reprenant l'histoire religieuse, il dresse une liste utile des chefs laïques et ecclésiastiques de la communauté d'Alger depuis le XVIIIe siècle, et termine par une énumération des œuvres philanthropiques et éducatives qui fonctionnent actuellement.

Comme le dit dans sa préface M. le grand-rabbin Fridman, l'étude de M. Hanoune, encore que sommaire, montre les services rendus par les juifs d'Algérie avant et depuis la conquête, « la part importante que toujours, ils prirent aux intérêts de notre belle colonie, leur constant dévouement à la chose publique ». Elle permet aussi, jusqu'à un certain point, de juger, par l'exemple d'Alger, « de quel zèle pieux, de quels sentiments généreux sont animées les communautés israélites d'Algérie, quelle somme de bien y accomplissent les œuvres si nombreuses de charité, d'instruction, de travail « qui honorent le judaïsme algérien ».

« L'histoire du judaïsme africain, écrit aussi M. Fridman, est peu connue en France, encore moins en Algérie. Contribuer à la répandre dans nos communautés, dans nos familles, c'est faire œuvre utile et méritoire ». Des travaux comme celui de M. Hanoune sont utiles pour nous faire connaître le judaïsme algérien et pour permettre à celui-ci de prendre conscience de son rôle à la lumière de son passé.

*

* * L'autre ouvrage nous intéresse et nous touche encore plus : c'est un ouvrage de religion et de piété, écrit par une dame israélite d'Oran, qui a lu la Bible avec sentiment et qui a cherché à s'en inspirer (1). « En méditant les livres saints M,

(1) Adélaïde Bénichou-Azoubib, En méditant les livres saints. Paris, R. Chiberre, éditeur, 7, rue de l'Eperon; 1 vol. de 106 pages, illustré.


Mme Adélaïde Bénichou-Azoubib a senti revivre en elle la tradition ancestrale en même temps qu'elle vibrait aux émo- tions du présent : la Bible n'est-elle pas la source de vie pour toute âme qui croit et qui espère? Elle a traduit ses sentiments dans des adaptations en vers et en prose - j'àvoue que je préfère sa prose — qui tirent leur principal mérite du modèle qui les a inspirées et de l'effusion de cœur qui les pénètre.

Dédiées « à la mémoire de ses pieux aïeux, les rabbis Noraï et Sadia-Azoubib, à la mémoire de sa mère et de son père, en éternel souvenir », ces pages sont offertes à ses petits-enfants en termes émouvants. Elle évoque son « heureuse enfance, écoulée dans une ambiance religieuse, au sein de parents craignant Dieu et observant ses préceptes saints.

Je grandis, munie de ce noble héritage et je gardai ce dépôt sacré toute ma vie. Aujourd'hui, je vous le lègue, chers petits-enfants, pour vous initier à vos devoirs religieux, pour vous donner le goût de cette vie nourrie dans l'étude de la Loi. Je veux vous laisser un aperçu de notre sainte religion, je veux vous inculquer l'amour de notre sincère et vraie croyance au Dieu un ! Oui, je veux que cette croyance devienne pour vous le patrimoine où vous puiserez vos forces, vos énergies, et c'est par cet appui moral, qui sera votre guide, que vous marcherez sans défaillance droit devant vous. »

Puissent-elles être nombreuses, les mères et les grand'mères israélites qui nourrissent ces sentiments et tiennent ce langage ! Mme Bénichou-Azoubib, avec sa sensibilité féminine, a été naturellement attirée vers Déborah, prophétesse et juge en Israël, qui Veillait sur Israël de toute sa tendresse En mère pour son fils qu'elle adore et caresse; ou vers la reine de Saba Reine par la beauté, plus reine par la grâce.

Mais c'est la juive autant que la femme qui, dans la Sulamite, voit un symbole de Jérusalem unie à Dieu en de mystiques noces et qui chante « la Torah et ses multiples définitions » : « ce qui en fait la force, le charme puissant infini, c'est la vérité, la naïveté, la fraîcheur exquise de sa sainte enfance; elle gardera éternellement sa jeunesse, le parfum de l'essence


divine, qui lui a été transmis par l'Eternel qui le dicta ». Le poète est séduit par le chantre d'Israël, David, le « doux pâtre de Bethléem » (ce poème en prose est le meilleur du recueil), mais sait s'élever jusqu'à la figure épique de Moïse, dont le « Chema Israël » a l'allure d'un psaume.

Mme Bénichou-Azoubib est remontée à la source biblique.

Elle n'a pas lu la Bible dans une banale et fade traduction ; cette descendante de rabbins sait l'hébreu et connaît le Midrach. Mais ce n'est pas une archéologue; sa foi est attentive aux événements qui se déroulent, car elle sait que l'esprit de Dieu ne cesse point d'agir dans l'histoire. Elle ne célèbre pas seulement la Réconciliation du Seigneur avec son peuple exilé à Babel et la Hanouca-Inauguration des frères Maccabées vainqueurs des Grecs. Elle entonne la Hattikva, le chant d'espérance vers la Terre Promise, conquise par une nation noble entre toutes et offerte à Israël pour accomplir la parole divine dictée à nos prophètes sublimes. Le cri nostalgique de Pâque, Lechana habaa biroachalaïm devient un appel aux chefs des nations de l'Entente (daté de Nissan 6677) : Bénies soient les contrées accueillantes où Israël a trouvé protection et égalité de droits. Ses fils, aujourd'hui, versent joyeusement leur sang pour leur chère patrie. Nul sacrifice ne leur a coûté. Ils meurent sans regret, avec héroïsme et amour, pour payer leur tribut de patriotes dévoués et fidèles.

France, Angleterre, Italie, nobles pays! Que sur leur sol béni du Ciel, Israël, après la paix reconquise, continue à jouir des bienfaits de la civilisation et à contribuer à la prospérité commune.

Mais pour ceux de nos frères qui ont gémi dans l'oppression, voici bientôt enfin l'heure où peut être exaucé leur vœu le plus cher; voici l'heure du salut, celle du retour à leur patrie spirituelle, puisqu'ils se sont vu refuser les douceurs d'en avoir une autre, le retour à la Palestine 1 La Palestine! lieu de leur origine. portion de leur héritage.

la Palestine, patrie des prophètes. contrée de religieuse et suave poésie. C'est là, oui, c'est là que les descendants de Jacob balayés par la tourmente doivent retrouver leur Paradis perdu.

Israël, par toute la terre, a son glorieux étendard : la divine Torah, autour de laquelle il se serre. Rendez-lui le centre de sa vie religieuse, ô rois et juges de ce monde, mettez le de nouveau en marche vers la Terre Promise, sous l'égide des Alliés cette fois !

Et dans la Ville Sainte rendue à sa destination première, Israël reconnaissant entonnera le joyeux hosanna de la délivrance et chantera l'alleluia de la victoire de la France généreuse !


Cette profession de foi d'une Française israélite d'Algérie est un document moral qui a son prix. Mme BénichouAzoubib ne prétend pas plus à la haute littérature que M. Hanoune à la grande histoire. Mais elle a exprimé avec talent des sentiments qui ne sont certainement pas isolés.

Son ouvrage nous en est garant : il y a dans le judaïsme algérien des esprits qui pensent et des cœurs qui sentent. Ces ressources spirituelles doivent être connues, utilisées, développées

Ne laissons pas le judaïsme algérien s'en aller à la dérive.

Une formation purement laïque, sans le complément d'une direction religieuse, amènerait sa dissolution et sa disparition; un retour à je ne sais quel judaïsme national serait une régression intolérable pour la civilisation française. Çomme le judaïsme français, à laquelle sa destinée doit rester liée, le judaïsme algérien devra, appuyé sur sa tradition religieuse, développer cette tradition en harmonie avec l'esprit moderne et européen. C'est une évolution qui ne peut nous laisser indifférents et c'est pourquoi nous devons nous intéresser de plus en plus aux choses d'Algérie. BEN-AMMI.

) e.. (

ECHOS ET NOUVELLES Noces d'Or. Notre correspondant de Bordeaux nous écrit Un cinquantenaire de mariage vient de se produire dans notre communauté, c'est celui de M. Nathan Astruc, fils de Moïse de Nathan, et de sa digne et aimable compagne, Mme Fanny Astruc.

Il y avait là, autour d'une table réunissant les convives, un membre représentant chaque branche de cette vieille famille juive dont certains ont été l'honneur du judaïsme français, et qui est une des plus anciennes de Bordeaux.

Dans un à-propos plein de charme et d'une finesse exquise, M. Daniel Astruc a rappelé divers faits de famille qui ont fait revivre parmi les assistants le souvenir des ancêtres.

Dans la même maison avait lieu ce même jour un mariage, et la mariée du jour a demandé à présenter ses hommages aux époux, avec l'espoir que dans cinquante années ils pourront en faire autant.

Ce tableau, très touchant, a fait un véritable plaisir.

Avec nos compliments aux « époux cinquantenaires », nous formons des vœux pour que leurs noces de diamant les retrouvent, ainsi que tous leurs convives, dans une fête aussi charmante.

A-EDGARD LAURENT.


Nominations et distinctions.

M. Larroque, sous-préfet de Lure, est nommé en la même qualité à Toul.

M. Albert Heumann, sous-préfet de Cosnes, est nommé à SaintGirons.

* *

La médaille d'honneur de peinture du Salon de cette année a été décernée à M. Jules Adler.

* * * A la suite de la reconstitution de la Fédération sioniste de France, le bureau de la Fédération a été constitué de la manière suivante : M. le Dr Fildermann, président; M. Hillet Zlatopolski, vice-président et trésorier; M. Aleïnikoff, vice-président; MM. Ferdinand Lop et Gheler, secrétaires.

Les Pâques à Jérusalem.

M. Pierre Benoît, qui fait un voyage en Orient, a assisté aux fêtes de Pâques à Jérusalem. Dans le Journal il décrit la procession des Arabes à la fête de Nebi-Moussa.

Défilant par milliers, les manifestants — car ce sont des manifestants plutôt que des pèlerins — acclament Mustapha Kemal pacha.

Ils haïssent les Anglais, parce que ceux-ci favorisent les sionistes.

Telle parait être la conclusion de M. Benoît, qui est très inquiet pour l'avenir. « Ou je me trompe fort ou bientôt les coups de fusil retentiront en Palestine. Pour le moment, on n'en est encore le jour qu'aux coups de bâton et la nuit qu'aux coups de couteau ».

Nous ne savons s'il est sage de publier de tels pronostics, qui sont plutôt faits pour favoriser que pour détourner de tragiques événe- ments. S'il est vrai que la Palestine est une poudrière, certaines paroles ne peuvent que mettre le feu aux poudres.

Quoi qu'il en soit, est-il si certain que ce soit la politique sioniste de l'Angleterre qui ait exacerbé les Arabes? Il n'y a pas de dauger sioniste en Egypte et le nationalisme arabe n'en est pas moins violent; il n'y a pas de sionisme en Syrie et les nationalistes syriens ne sont pas contents. La vérité est que le nationalisme et la xénophobie des Arabes sont déchaînés contre les Européens et les Chrétiens pourraient en être les victimes aussi bien que les juifs, ce à quoi devraient penser les chrétiens imprudents ou criminels qui jouent avec le feu.

M. Pierre Benoît ne nous paraît pas avoir approfondi la situation.

Sa description des juifs de Jérusalem est bien superficielle et toute conventionnelle, comme dans un roman d'aventures. Une Jérusalem nouvelle s'élève sous nos yeux et les juifs en sont les principaux artî- sans. Mais le romancier n'a vu — ou on ce lui a montré — que


quelques pauvres diables de l'ancienne génération et un sioniste débarqué de Russie avec son « bagage de haine »; ce doit être un clergyman que M. Benoît a confondu avec un sioniste.

Ces observations superficielles nous permettent d'espérer que les prédictions de notre romancier ne sont pas plus sérieuses.

*

* * L'action des femmes israélites.

Un Congrès des Femmes juives se tient ces jours-ci à Vienne, sur l'initiative du Conseil des Femmes juives d'Amérique. Les organisation féminines juives de plusieurs pays participent aux travaux. La France est représentée par Mme L. Zadoc-Kahn et Mme la doctoresse Ginsburg.

Tandis que les autres déléguées représentent des Sociétés déjà existantes, les deux dames dévouées de Paris sont allées à Vienne en leur propre nom et avec leur seule bonne volonté. On sent que cette situation ne peut se prolonger. Il est nécessaire que les femmes israélites s'organisent aussi dans notre pays et nous espérons bien qu'à la suite du Congrès de Vienne un Conseil féminin israélite sera fondé en France.

Non que nos dames n'aient déjà donné la preuve de leur dévouement. Si au Comité de Bienfaisance et au Comité des Ecoles, elles jouent un rôle accessoire, elles dirigent, à elles seules, des œuvres telles que le Refuge de Neuilly. Dans les dernières années, l'horizon de leur activité s'est élargi : témoins l'Association pour la protection de la Jeune fille israéiite, qui tient son assemblée générale ce vendredi, l'Œuvre d'assistance aux orphelins de l'Europe Orientale, et la dernière venue, l'œuvre du Centre de Puériculture de Jaffa, qui s'est constituée il y a quelques semaines sous la présidence de Mme Fernand Halphen. Mais aucune de ces œuvres n'a cru pouvoir se passer de concours masculins. Il est des questions sociales, philanthropiques, pédagogiques et religieuses que les femmes israélites doivent étudier et résoudre avec leurs propres forces et leurs propres ressources.

Nous saluons l'avènement du féminisme israélite en France.

Orphelins Israélites de la Guerre.

La prochaine réunion des enfants (exceptionnellement fixée au deuxième dimanche du mois) aura lieu, dimanche prochain, 13 mai, à 2 h. 30 de l'après-midi, au Toit Familial, 9, rue Guy-Patin, Xe arrondissement.

* * Conférence.

M. le docteur J. Thon, rabbin de Cracovie, député à la Diète de Varsovie, de passage à Paris, fera une conférence en hébreu, sous lesauspices de la Société «Tarbouth », dimanche prochain, 13 mai, à 8 h. 30, aux Sociétés Savantes, 28, rue Serpente.


Les réfagiés passes en Roumanie et en Pologne Fuyant la Russie soviétique, quantité d'israélites russes sont venus, au cours de ces dernières années, chercher un refuge — tout au moins provisoire — dans les* pays les plus proches. C'est ainsi qu'ils ont afflué par milliers en Pologne et en Roumanie. Au fur et à mesure des possibilités, un nombre considérable d'entre eux sont, soit spontanément, soit avec le concours des associations juives de philanthropie, partis pour les pays d'immigration, et notamment pour les Etats-Unis d'Amérique. Mais depuis quelque temps, le taux fixé pour l'admission dans la République américaine des étrangers en provenance de l'Europe orientale a été atteint et l'accès du territoire est fermé jusqu'au Ier juillet prochain aux nouveaux immigrants. La situation menaçait de devenir d'autant plus tragique pour les réfugiés qu'ils étaient à la veille d'être expulsés des contrées qui les avaient accueillis; un commencement d'exécution a même suivi les menaces dont ils étaient l'objet. Ce qui présentait le plus grave danger, c'était le refoulement en Russie, sans aucune assurance sur le sort qui leur y serait réservé, de tous ceux qui avaient quitté ce pays sans autorisation. Un état de choses moins inquiétant paraît résulter des dernières interven ions faites par les associations juives auprès des gouvernements européens et des démarches récentes du Dr Nansen, haut-commissaire des affaires russes à la Société des Nations.

En Roumanie, le Conseil des ministres, à la suite des sollicitations dont il a été l'objet, a décidé d'accorder aux réfugiés un délai allant jusqu'au Ier décembre prochain. Passé cette date, ils devront quitter le pays. Ceux qui se trouvent en Bessarabie seront dirigés vers l'intérieur, à une distance d'au moins trente kilomètres de la frontière russe.

En Pologne, une ordonnance du ministre de l'Intérieur avait mis en demeure les réfugiés de quitter le pays dans des délais qui n'allaient pas au delà du Ier mai. Environ 12.000 juifs allaient être frappés par cette mesure: 3.000 d'entre eux se trouvaient en Galicie, 5.000 à Varsovie et dans les environs; les autres étaient répartis sur le territoire de la République.


Le gouvernement des Soviets a fait connaître qu'il accordait une amnistie générale à tous ceux qui ont quitté illégalement la Russie après le 12 octobre 1920; ils sont autorisés à y rentrer dans un délai expirant le 1er juin prochain. Le commissariat des affaires étrangères soviétique a demandé à la Pologne de surseoir à l'expulsion pour ceux des réfugiés qui déclareront vouloir retourner en Russie dès réception de leurs passeports. Dans la situation désespérée où ils se trouvent, incertains de pouvoir émigrer vers les pays d'outre-Atlantique, bon nombre de juifs russes vont donc vraisemblablement mettre à profit cette autorisation, alors que cependant ils ils s'étaient enfuis sans esprit de retour.

Le gouvernement polonais a, d'autre part, décidé de sur-

seoir jusqu'au 1er septembre à la mesure d'expulsion collec- tive qu'il avait prescrite. Des démarches amicales ont été faites auprès de lui par le ministère des Affaires étrangères de France et par le Foreign Office, à la demanda de l'Alliance Israélite et du Joint Foreign Committee, de Londres. Le Dr Nansen, à la suite d'une récente réunion qui s'est tenue à Genève et où M. Lucien Wolf représentait les organisations juives, a, d'autre part, vivement insisté auprès des représentants de la Pologne pour qu'elle fasse preuve d'esprit d'humanité et ne chasse pas des milliers d'êtres qui seraient voués à la plus tragique destinée. Il y a consenti sur la promesse que l'évacuation méthodique des réfugiés va être poursuivie et qu'il y sera procédé dans les délais les plus rapides. La Jewish Colonization Association en dirigera l'exécution ; elle s'est assuré, pour faire face aux dépenses considérables qu'entraînera cette œuvre, la participation financière de l'Alliance Israélite, du Joint Distribution Committee de New-York, du Comité anglais d'assistance aux victimes de la guerre.

Il est donc permis de penser que le douloureux problème des réfugiés est sorti de sa phase aiguë et va pouvoir être réglé d'une façon satisfaisante.

Les ateliers de l'imprimerie ayant été fermés le jeudi t 0 mai, jour de fête légale, le présent numéro parait avec 24 heures de retard.


Les Persécutions religieuses en Russie M. le grand-rabbin de France a prescrit qw des prières soient dites dans toutes les synagogues en raison des persécutions religieuses qui frappent, en Russie, le culte israélite, ses ministres et ses fidèles, et en faveur de toutes les autres victimes de la persécution.

La lettre que M. le grand-rabbin Israël Lévi a adressée à ce sujet aux membres du rabbinat est ainsi conçue : «Après les pogromes et la famine: voici qu'un nouveau fléau s'abat sur nos malheureux frères de Russie; la persécution religieuse. On emprisonne leurs rabbins, on ferme leurs écoles confessionnelles, on transforme leurs synagogues en clubs, on insulte à leurs croyances par des parodies grossières de leurs cérémonies : on veut, comme on l'affiche ouvertement, en finir avec leur foi, comme avec celle de tous les croyants, à quelque culte qu'ils appartiennent.

Un tel spectacle ne saurait nous laisser indifférents; nous souffrons avec toutes les victimes de ces attentats à la liberté de conscience, et c'est un besoin pour nous de leur exprimer notre profonde sympathie et les vœux que nous formons pour la cessation de leurs tourments.

Cette sympathie et ces vœux, nous les traduirons le mieux dans une prière, que je vous propose de réciter le samedi précédant Chabouoth, avant Ab ha-Rahamim, pour demander à Dieu de prendre en pitié nos coreligionnaires persécutés pour leur fidélité à la Tora, ainsi que tous ceux qui partagent leurs souffrances et leurs angoisses.

Il vous appartiendra d'accompagner ces prières d'une allo- cution, si vous le jugez à propos. »

D'autre part, M. le grand-rabbin de France a signé, avec d'autres dignitaires ecclésiastiques, une protestation contre les persécutions religieuses des Soviets.

Dans Pension de famille israélite belles chambres avec cabinet de toilette, électricité ; cuisine très soignée, confort, beau jardin. Reçoit aussi personnes âgées et convalescentes.

Ecrire : L. M., Bureau de l'Univers Israélite, 47, Bd St-Michel, Paris (5e).


Dans les Communautés PARIS Assemblée générale de la Cultuelle Rappelons que l'assemblée générale de l'Association Consistoriale Israélite de Paris aura lieu dimanche prochain 13 mai, à 10 heures du matin, dans la salle consistoriale, 44, rue de la Victoire.

Election rabbinique Après que le troisième candidat, M. Meyers, rabbin de Lunéville, se fut fait entendre au temple de la rue de la Victoire — il a prêché le vendredi soir 4 mai, sur la conception de « l'alliance » — le Consistoire de Paris, assisté des délégués, s'est réuni mardi dernier à l'effet de procéder à l'élection d'un rabbin consistorial.

M. le rabbin Meyers n'étant pas éligible — d'api ès l'article 25 des statuts « nul ne peut être rabbin consistorial s'il n'est âgé de 25 ans accomplis » - le choix s'est trouvé circonscrit entre M. Ginsburger, grand-rabbin de Genève, et M. Nathan Lévy, rabbin de Rouen.

C'est celui-ci qui l'a emporté, à une voix de majorité.

Le nouveau rabbin consistorial est âgé de 54 ans ; il est né à Kuttolsheim, près de Strasbourg. Il est le petit-fils de Reb David Lehmann, qui fut. longtemps rabbin de Winzenheim, et le petit-neveu du rabbin Léopold Lehmann de Belfort.. Après avoir exercé les fonctions rabbiniques à Corfou de 1898 à 1902, il a occupé successivement les postes de Remiremont et de Rouen (depuis 1908).

Pendant la guerre il a exercé les fonctions d'aumônier militaire du 3e corps d'armée et a été décoré de la croix de guerre.

En lui exprimant nos sincères félicitations, nous formons des vœux pour que son activité pastorale au temple de la rue SainteIsaure et dans la communauté parisienne soit heureuse et bénie de Dieu.

Initiation Religieuse Les examens en vue de l'initiation religieuse se passent ces jours-ci dans les différents cours de l'Association.

Pour les enfants présentés directement par les familles, l'examen des garçons a eu lieu jeudi dernier; celui des filles aura lieu lundi prochain 14 mai, à 2 heures, dans la salle consistoriale.

La cérémonie de l'initiation est fixée au 3 juin.

HORDEAUX Conférence sioniste Dimanche dernier, sous le patronage de la « Fédération Sioniste de France 11 (Section de Bordeaux), « Les Amis de la Palestine » avaient organisé une grande conférence sioniste avec le concours de M. André Bargues, assistant de physiologie végétale à la Faculté de Sciences.


Un public très nombreux avait répondu à l'appel des organisateurs.

Le clou de la soirée était la projection cinématographique du mer-

veilleux film La Nouvelle Palestine, en 5 parties, ne comportant pas moins de 1.4oo mètres. Pendant toute la soirée les applaudissements marquèrent le passage des merveilleuses scènes. La première partie, Les Haloutzim en Palestine, nous fait assister à l'arrivée à Jaffa, et à la vie des camps. La deuxième étale largement l'œuvre du Kéren Kayémeth où l'on retrouve les habitants en plein travail dans la récolte des amandes, l'apiculture, la ferme-école avec l'élevage de la volaille, la culture de la banane, l'école d'arboriculture. Les 3e et 4e partiesnous donnent la Palestine en lmages de Jaffa à Jérusalem avec les tombeaux des rois, le mariage d'un légionnaire juif, la fête de la Rédemption, l'Ecole des Arts et Métiers, la fête de la plantation des arbres à Jérusalem; puis la réception de Sir Winston Churchill, le baron James de Rothschild, Sir Herbert Samuel, Sir Arth. J. Balfour, et la cinquième partie fait revivre les grands travaux à Kiryath Anavim, les terrassements, la plantation des vignes, les ateliers, les propriétés du K. K. L. et les diverses colonies les plus importantes de la Palestine.

Belle manifestation juive, à laquelle les juifs bordelais assistent pour la première fois. De nombreux applaudissements ont salué notre ami André Bargues, conférencier à la voix chaude et vibrante, qui a dépeint d'une façon merveilleuse tous les progrès du sionisme depuis quelques années dans la Palestine et les résultats obtenus à ce jour. Quant au film, admirable de netteté, il a été reproduit par la maison Gaumont. La belle salle de l'Athénée Municipal avait été mise gracieusement à notre disposition par le maire de Bordeaux.

Remarqué dans le public, des autorités civiles et militaires, des professeurs, docteurs, ainsi que les représentants autorisés de diverses sociétés et groupements.

Nos meilleurs compliments aux organisateurs, et une mention toute spéciale à leur dévoué et actif président, M. J. Benjacob, qui n'a rien ménagé pour donner à cette « fête juive » tout l'éclat qu'il lui fallait. A quand la prochaine? - A. EDGARD LAURENT.

BAYONNE La fête du 33 de l'Omer, si populaire chez les israélites de Bayonne, s'est déroulée vendredi dernier avec l'éclat accoutumé.

Cette fête coïncidait également avec l'inauguration du temple, et c'est pour cela qu'elle est doublement chère aux familles bayonnaises.

Malheureusement, d'aucuns déplorent l'absence de pasteur et estiment avec juste raison qu'une communauté sans rabbin est un corps sans tête.

En effet, pour cette solennité, les rabbins haranguaient les


enfants qui viennent ce jour-là en foule inonder les portiques, et le sermon du rabbin restait gravé dans leurs mémoires et faisait impression.

La vieille communauté de Bayonne, aux portes de l'Espagne et à proximité de Biarritz et de Pau, doit avoir un grand-rabbin.

Espérons que notre Consistoire fera l'impossible pour remédier à cet état de choses qui n'a que trop duré.

ALBERT LÉVI.

■■ » » Nouvelles de l'Étranger BAVIÈRE!

L'antisémitisme des nationalistes bavarois Le Journal des Débats (8 mai) a reçu la communication suivante de son correspondant de Strasbourg : Un grand mouvement antisémite règne actuellement en Allemagne, notamment en Bavière et dans certaines régions f de l'Allemagne du Nord, par exemple en Poméranie et dans les deux Mecklembourg. En Bavière ce sont surtout les adeptes du socialiste-national Hitler qui sont à la tête de ce mouvement. Les organes nationalistes prêchent continuellement les pogromes si bien qu'à l'heure actuelle il n'y a plus qu'un nombre infime de juifs en Bavière.

L'autre jour. le Vœlkischer Beobachter de Munich signalait que le Bottin de la capitale bavaroise mentionnait l'existence d'un juif français. En effet, derrière le nom sémite d'un habitant de la rue Plinganser on pouvait lire ce mot : sousbrigadier. La feuille nationaliste s'en alarmait et écrivait : « Tout indique que ce juif a servi dans l'armée des nègres blancs et que c'est là qu'il a gagné ses galons. Aujourd'hui encore il s'en montre fier. Le gouvernement bavarois a-t-il la garantie que cet ancien sous-officier juif de l'armée française, domicilié à Munich, ne se livre pas à l'espionnage? Et d'ailleurs est-il autorisé par l'Office des logements à occuper un appartement? »

Le lendemain, l'intéressé recevait la visite de quelques jeunes fascistes allemands armés de gourdins, on devine dans quel but ! Mais ils furent très étonnés d'être reçus par un monsieur déjà âgé qui leur répondit en se servant du plus authentique répertoire de grossièretés bavaroises, ce qui n'est pas peu dire.


Le pseudo-espion français n'était autre qu'un ancien sous- officier du premier régiment de cavalerie de la garde bavaroise, où l'on a gardé l'habitude des dénominations françaises. C'est ainsi qu'il y a encore des cornettes, des premiers-brigadiers, des exemptés, etc.

Les journaux bavarois qui ne participent pas aux menées antisémites font ressortir que la plupart des partisans de Hitler ne sont pas d'origine bavaroise et qu'ils viennent d'ail- leurs de le démontrer en confondant un très authentique sousbrigadier de Munich avec un prétendu Français, espion et juif !

Cette confusion a quelque peu amusé les Munichois. Il est vrai que les « méprises » des bandes de Hitler ne se terminent pas toujours par un éclat de rire.

TOHÉOO-SLOVAQUIB Le gouvernement et les antijuifs La loi nouvelle sur la protection de la République entend assurer la sauvegarde des droits de tous les nationaux et sévir contre toutes les atteintes qui serraient portées à ceux d'une catégorie quelconque d'entre eux. Par application de cette loi, le journal droitier Pravo a été provisoirement interdit à raison d'un article dirigé contre l'admission de juifs étrangers dans les Universités du pays. Le gouvernement tchèque s'est déclaré prêt, au contraire, à accueillir les étudiants chassés des établissements d'enseignement supérieur des pays voisins par suite d'une législation d'intolérance.

Le ministre de l'Instruction publique, questionné sur l'agitation à laquelle avait donné lieu la nomination du recteur juif Steinherz, a déclaré : « La question juive n'est chez nous l'occasion d'aucun débat; depuis l'affaire Hilsner, elle ne s'est plus posée. Nous tiendrons fête à l'agitation menée par la réaction dans les Universités. Je suis confus qu'il puisse se produire un mouvement de ce genre dans notre pays, et je ne puis que regretter les incidents qui ont eu lieu dans un établissement de haute culture, où professent des maîtres juifs qui font honneur à notre Université. »

POLOGNE Agitation antijuive Une ligue pour la défense de la patrie et du christianisme vient de se constituer à Posen. Elle a fait recouvrir les murs de la ville d'affiches invitant la population polonaise à boy- cotter les commerçants juifs. Elle a pris pour emblème la

jitL


fameuse « croix à crochets » qui est, comme on sait, celui des antisémites pangermanistes.

L'agitateur Chamiec fait des conférences en vue d'exciter la population contre les juifs. L'exécution du prélat Budkiewicz est dénoncée par lui comme un crime des juifs et il demande qu'à titre de représailles, on pende tous les rabbins de Pologne. 0 Les groupes de droite, qui veulent s'assurer la majorité au Parlement qui doit être élu prochainement, ont inscrit sur leur programme un certain nombre de prohibitions contre les juifs, qu'ils veulent leur voir appliquer dans la vie politique, sociale et économique.

On demande pour demeurer avec dame seule, dans appartement pas très grand, mais pourvu du confort moderne, une personne de confiance, au courant des soins d'un ménage et à laquelle de très bons gages seront payés. Se présenter : Heymann, 29, rue des Archives (Métro: Hôtel-de-Ville).

La Société « La Bienvenue, dit Linas Hazedek & Bikhor Haloïm », 20, rue des Maronites (Métro Ménilmontant), a l'honneur de faire savoir que sa clinique donne des consultations gratuites aux jours et heures suivants :

Dimanche de 8 à 12 par Docteur Bronislawski.

Lundi. de 10 à 12 » » Jourdan.

Mardi. de 10 à 12 » » Lévy.

Mercredi. de 10 à 12 » « Bronislawski.

Jeudi. de 10 à 12 » » Jourdan.

Le Président : A. SCHWAK.

Boucherie Jim Spéciale CHARCUTERIE Maison GORSD, 67, rue Condorcet TEL. : TRUDAINE 38-37 Agréée par le Rabbinat et le Consistoire de Paris

SAUCISSONS DE TOUS GENRES, POITRINES ET LANGUES FUMÉES LIVRAISONS - EXPEDITIONS PRIX SPÉCIAUX GROS, DEMI-GROS


STRASBOURG, 28, Rue Sleidan (Tél.: 4610) Fensioinaf de Jeunes Filles Israélites Dirigé par Madame L. SCHNEIDER Maison de 1er Ordre Belle Villa -:- Jardin -:- Chauffage central Education et Instruction soignées

MH1 RETRAITE FOI VIEILLARDS ISRAELITES 31, RUE DE VILLERS Téléphone 1482 JSTA.N OTT Téléphone 1482 Directrice : Mlle Claire BLOCH Chauffage central - Electricité - Salle de bains -- Eau chaude à tous les étages — Cuisine soignée -- Grand parc ombragé ORATOIRE DANS L'ETABLISSEMENT Services religieux : Vendredis, Samedis et Fêtes Prix modérés.

LIBRAIRIE DU CULTE ISRAÉLITE M. SAMUEL (Ancienne Maison Sofer) PARIS, 5, rue Cadet (ge arr.) Séfer-Torah, Meguilla, neufs et d'occasion, Lampes de Hanouoa, argent, nickel et métal, Livres de prières, pour tous les rites, Tefllin, Mezouzoth, Chaddaï.

Grand choix de Taleth en soie et en laine

COMESTIBLES fins -:- CONSERVES de haute cuisine THEVMANN frères 1, Rue d'Hauteville, Paris (io*) Fabrication très soignée. -:- Livraison à domicile.

Expédition en province et en tous pays.

Adresse télégraphique: THEUMANN PARIS - Téléphone: Gutenberg 07-54


ANGLETERRE : Mansfield College ■?: Brighton PENSIONNAT DE JEUNES FILLES Avantages de la vie de famille. - Sports. - Conditions spécialee vu le cours des changes.

Références de 1er ordre en Angleterre et à l'étranger Directrice r Mrs. Poole

-:- VILLA LORRAINE 1, Ave.alle des Sabotiers, à Vineennes l - Téléphone : 90 - ( Pension de famille pour personnef âgéefiJ. — Confort t moderne. - Chauffage central. Electricité. —Cuisine soignée. - A proximité des tramways Nogentais et Louvre-Y incennes.

Références : Messieurs les Grands-Rabbins et Rabbins,

m RESTAURANT HENRI CUISINE TRÈS SOIGNÉE Chambres avec Pension 19, rue Notre-Dame-de-Nazareth, PARIS (7e)

LIBRAIRIE M. UPSCHVTZ, 28, rue Lamartine, Paris Choix très important de livres de prières en toutes reliures et d'ouvrages très intéressants sur îe Judaïsme. — Toug artfcîes concernant le en lté israélite. — : : — Catalogues franco,

VERSAILLES, 24, Rue Magenta Téléphone 11-83' M. Kahn, Bainistre-officrraiit, e< Mme Kahn, professeur agrégée de l'Université au Lycée de Jeunes Filles, reçoivent un nombre Ifmité de pensionnaires. Ces jeunes filles suivent des tcurs au lycée et jouissent de tous les avantages de la vie de famille.

Direction des Etudes -:- Préparation aux examens ViUa spacieuse. Chauffage centralt BalU,. Jara)4 ete*


IIIIIISTIITIII CENTRALE DE CONTAIS Transports Funèbres et Marbrerie Spécialement créée pour le Culte Israélite

Nephtalie LEVI et Albert RIVET 24, Rue Notre-Dame-de-Nazareth, Paris (3e) juste ou face la Synagogue Téléphone deloar et de Nuit : ARCHIVES 54-97

Nous chargeant de toutes les démarches, les Familles éprouvées par un deuil, sont priées de nous en aviser immédÛlllment.

PBRSONNKL RECOMMANDÉ DE VEILLEURS — DÉCLARATION DE DÈCÈS au Consistoire, à la Mairie, etc. — ACHATS DE TERRAINS — CONSTRUCTION et ENTRETIEN DE SÉPULTURES pour tous les Cimetières. — VÊTEMENTS RITUELS. — TALETHS.

ŒUVRE DU FOYER ASSOCIATION PHILANTHROPIQUE fondée par Madame BENISTI, 54, rue Lafayette, à Paris (IXe) Téléphone: Bergère 45-68 déclarée officiellement conformément à la loi.

Ayant pour but de faciliter, par son concours absolranent gratuit, les mariages entre jeunes gens, sans distinction de ^Juation — La présidente reçoit les mardi et mercredi de 8' à 7 heures.

Asile des Vieillards Israélites de Lunéville Etablissement reconnu d'Utilité Publique Complètement remis à neuf. — Agrandissement. — Grand Jardin à la disposition des Pensionnaires. — Confort moderne.

Chauffage central. — Electricité. — Salle de bains, etc.

PRIX MODÉRÉS S'adresser à M. Le Directeur à Lunéville (Meurthe-et-Moselle).


POMPES FUNEBRES ET MARBRERIE Pour le culte Israélite Maison Alphonse CAHEN FONDÉE EN 1829

GEORGES CAHEN ET DENICHËRE SUCCESSEURS DIRECTION: 24. Boulevard Edgar Quinet , , ségur 05-72 1

TELEPHONE j Trudaine 09-14 i Service de nuit SUCCURSA.LES.

28, rue Saint-Georges. — Tél. de jour et de nuit: Trudaine 09-14 37, rue du Repos. — Tél. Roquette 25-68 -128, route Stratégique, àMONTROUGE. — Tél.92. Cimet-èrede Bagneux.

CHANTIER : 150, route Stratégique, à MONTROUGE.

LORS D'UN DÉCÈS PRÉVENIR IMMÉDIATIMENT LA MAISON pour éviter aux familles toutes démarches et formalités.

Déclaration de décès au Consistoire, etc.

ENVOI IMMÉDIAT DE VEILLEURS ET VEILLE USES Transports en tous pays par fourgons automobiles et chemin de fer.

Pour tous les Cimetières : Achat de terrains, caveaux provisoires, construction de caveaux et monuments.

Transports par mer, formalités ambassades, légations et consulats.