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Titre : Chants I, II, III, IV de l'Odyssée / Homère ; [expliquée littéralement, traduite en français et annotée par E. Sommer,...]

Auteur : Homère. Auteur du texte

Éditeur : Hachette et Cie (Paris)

Date d'édition : 1876

Contributeur : Sommer, Édouard (1822-1866). Éditeur scientifique. Traducteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42723273v

Type : monographie imprimée

Langue : grec ancien

Format : 1 vol. (340-24 p.) ; in-8

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6227450p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-320 (280)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/06/2012

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1967








LES

AUTEURS GRECS EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE MÉTHODE NOUVELLE

PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES L'UNE LITTÉRALE ET JUXTALINÉAIRE PRÉSENTANT LE MOT A MOT FRANÇAIS EN REGARD DES MOTS GRECS CORRESPONDANTS L'AUTRE CORRECTE ET PRÉCÉDÉE DU TEXTE GREC

avec des sommaires et des notes

PAR UNE SOCIÉTÉ DE PROFESSEURS ET D'HELLÉNISTES

HOMERE L'ODYSSÉE EXPLIQUÉE LITTÉRALEMENT TRADUITE EX FRANÇAIS ET ANNOTÉE PAU E. SOMMER Agrégé des classes supérieures, docteur ôs lettres

Chants I, SS, Ill et IV

PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Cle 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79



LES

AUTEURS GRECS

EXPLIQUÉS D'APKÈS UNE METHODE NOUVELLE

PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES


Ces chants ont été expliqués littéralement, traduits en français et annotés par E. Sommer, agrégé des classes supérieures, doctaur es ettres.


LES

AUTEURS GRECS

EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE MÉTHODE NOUVELLE

PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES L'UNE LITTÉRALE ET JUXTALINÉAIRE PRÉSENTANT LE MOT A MOT FRANÇAIS EN REGARD DES MOTS GRECS CORRESPONDANTS L'AUSRE CORRECTE ET PRÉCÉDÉE DU TEXTE GREC

avec des sommaires et des notes

~P~Rb!Œ SOCIÉTÉ DE PROFESSBtmSP-

ET D'HELLÉNISTES

HOMÈRE

-&Ù£NIK I, II, III ET IV DE L ODY°Jëi?E

PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1876

©


AVIS

RELATIF A LA TRADUCTION JUXTALINÉAIRE

On a réuni par des traits les mots français qui traduisent un seul mot grec.

On a imprimé en italique les mois qu'il était nécessaire d'ajouter pour rendre intelligible la traduction littérale, et qui n'avaient pas leur équivalent dans le grec.

-fin, les mots placés entre parenthèses, dans le français, doivent comme une seconde explication, plus intelligible que » .ittérale.


ARGUMENT ANALYTIQUE DU PREMIER CHANT DE L'ODYSSÉE.

invocation à la muse (1-10). Calypso retient Ulysse dans son île ; tous s dieux, à l'exception de Neptune, ont pitié du héros (11-20). Assemée des dieux, en l'absence de Neptune. Jupiter rappelle les crimes la punition d'Égisthe. Minerve réclame pour Ulysse la protection maître des dieux. Jupiter répond que Neptune seul, irrité que le i d'Ithaque ait ravi la lumière à son fils Polyphème, s'oppose à son tour dans sa patrie ; mais les dieux vont délibérer sur les moyens issurer ce retour; Neptune s'apaisera (21-80). Minerve propose invoyer Mercure porter à Calypso les ordres des dieux; elle-même rendra à Ithaque, et enverra Télémaque à la recherche de son re (81-95). Minerve arrive dans le palais d'Ulysse sous la forme de sntès, roi des Taphiens. Les prétendants se livrent au jeu; Télétque reçoit la déesse (96-143). Les prétendants viennent prendre tce à un festin ; Télémaque se plaint à son hôte du malheur et de disparition de son père (144-177). Minerve l'assure qu'Ulysse vit core, qu'il sera bientôt de retour. Télémaque souhaite qu'il resnne châtier l'insolence des prétendants (178-251). Minerve lui nseilie de convoquer le lendemain une assemblée, de chasser les étendants, et d'aller à Pylos et à Sparte demander des nouvelles Jlysse. Elle lui dit ce qu'il doit faire dans le cas où Ulysse ne serait îs ou bien vivrait encore (252-305). Télémaque remercie Mentès; la esse remonte au ciel, Télémaque retourne auprès des prétendants 16-324). Phémios leur chante les malheurs du retour des Grecs; nélope vient le prier de cesser un chant qui redouble ses douleurs; lémaque fait retirer sa mère (325-367). Il annonce aux prétendants 'iLtiendra le lendemain une assemblée et qu'il les congédiera ; pa.

tes ironiques d'Antinoos; réponse de Télémaque (368-398). Eury[que l'interroge sur l'hôte qu'il a reçu ; le fils d'Ulysse dissimule, répond qu'il n'espère plus revoir son père (399-420). Les chants les danses se prolongent jusqu'au soir : les prétendants se retirent ; lémaque rentre dans son appartement (421-444).

)DYSSÉE, 1.


Muse, dis-moi ce sage héros qui erra de longues années a] qu'il eut renversé les murs sacrés de Troie, qui visita les citi apprit les mœurs de tant de peuples; sur mer, son cœur en< mille souffrances, tandis qu'il luttait pour sa vie et pour le re de ses compagnons. Mais à ce prix même il ne put les sauve ses désirs furent vains ; leur folie causa leur perte : les insensé assouvirent leur faim sur les génisses du Soleil, et le dieu leur le jour du retour. Déesse, fille de Jupiter, redis-nous du moins partie de ces malheurs.

Déjà tous ceux qui avaient échappé à une fin terrible avaient


HOMÈRE.

L'ODYSSÉE.

CHANT 1.

-

Dis-moi, Muse, cet homme fertile-en-expédients, qui erra tout à fait beaucoup, après qu'il eut renversé la ville sacrée de Troie ; et il vit les villes et il connut l'esprit (les mœurs) d'hommes (de peuples) nombreux; et il souffrit sur mer de nombreux maux dans son cœur, cherchant-à-gagner et sa vie et le retour de ses compagnons.

Mais il ne sauva pas même ainsi ses compagnons, le désirant toutefois; car ils périrent par leur démence d'eux-mêmes, insensés, qui mangèrent les bœufs du Soleil Hypérion; mais celui-ci ravit à eux le jour du-retour.

Déesse, fille de Jupiter, dis aussi à nous [moins.

de ces événements en partie du Alors tous les autres à la vérité tous ceux qui avaient évité une perte terrible,


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leur patrie, sauvés de la guerre et des flots; et lui seul, qui soupirail après ses foyers et son épouse, l'auguste nymphe Calypso, belle entre les déesses, le retenait dans ses grottes profondes, et brûlait d'en faire son époux. Mais lorsque enfin les années, remplissant leur cercle, eurent amené le jour fixé par les dieux pour son retour dans Ithaque, alors même il devait soutenir encore des luttes jusqu'au milieu de ses amis. Tous les dieux avaient pitié de lui ; Neptune seul nourrit un long courroux contre le divin Ulysse, jusqu'à ce qu'il fut rentré dans sa patrie.

Le dieu était allé visiter les Éthiopiens dans leurs contrées lointaines, les Éthiopiens qui, placés aux limites du monde, sont divisés eu deux peuples, l'un regardante couchant et l'autre l'aurore; là une hécatombe de taureaux et de brebis lui était réservée. Le cœur joyeux, il assistait à leurs festins ; les autres dieux étaient réunis


étaient à-la-maison ( dans leurs ayant échappé et à la guerre [foyers;, et à la mer ; mais celui-là seul, désirant le retour et son épouse, l'auguste nymphe Calypso, divine entre les déesses, [des, le retenait dans des grottes profonsouhaitant lui être son époux.

Mais lorsque donc, les années faisant-leur-révolution, le temps fut venu, dans lequel les dieux avaient décrété à lui de retourner dans sa maison à Ithaque, pas même alors il n'était ayant échappé aux luttes, même chez ses amis.

Et tous les dieux avaient pitié de lui, à l'exception de Neptune; mais celui-ci était irrité constamment contre Ulysse égal-à-un-dieu, avant que lui (Ulysse) être (fût) arrivé dans sa terre (patriej.

Mais lui (Neptune) à la vérité était allé-trouver les Éthiopiens qui sont (habitent) loin, les Éthiopiens, qui sont divisés en-deux, étant les plus reculés des hommes, les uns du côté d'Hypérion (du soleil) allant se coucher, les autres du côté du soleil levant, devant rencontrer (obtenir) une hécatombe et de taureaux et d'agneaux.

Là lui-du-moins se réjouissait assis à un repas ; mais donc les autres dieux


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dans le palais de Jupiter Olympien. Le père des dieux et des hommes prit le premier la parole ; il se souvenait en son cœur du noble Ëgisthe, que venait de tuer le fils d'Agamemnon, le fameux Oreste ; il se souvenait, et il adressa ces paroles aux immortels : < Hélas! combien les hommes n'accusent-ils pas les dieux ! Nous sommes, disent-ils, les auteurs de leurs maux ; et ce sont eux-mêmes, par leur folie, qui, malgré le destin, se créent des souffrances. Ainsi maintenant Ëgisthe, malgré le destin, s'est uni à l'épouse du fils d'Atrée, il a égorgé le héros à son retour, bien qu'il vît une fin terrible; nous-mêmes envoyant Mercure, le vigilant meurtrier d'Argus, nous l'avions averti de ne point le tuer et de ne point rechercher son épouse, car Oreste le punirait un jour, quand il aurait grandi et qu'il désirerait revoir sa patrie. Ainsi parla Mercure; mais ses conseils


étaient rassemblés dans les palais de Jupiter Olympien.

Et le père et des hommes et des dieux commença à eux les discours; car il se rappelait dans son cœur l'irréprochable (beau, noble) Égisthe, que donc Oreste fils-d'Agamemnon illustre-au-loin avait tué.

Lui s'étant rappelé celui-là adressa ces paroles aux immortels : < 0 grands dieux, combien donc les mortels accusent les dieux !

Car ils disent les maux être (venir) de nous ; et eux aussi eux-mêmes par leur démence ont des souffrances au-delà- du-destin.

Comme aussi maintenant Égisib".

au-deJà-du (contrairement-au)-destill a épousé l'épouse fiancée du fils-d'Atrée, et a tué celui-ci (le fils d'Atrée) qui était revenu, [naçait, sachant la perte terrible qui le mepuisque nous avions dit-d'avance à ayant envoyé Mercure, [lui, prudent meurtrier-d'Argus, et de ne pas tuer lui (Agamemnon), et de ne pas rechercher son épouse ; car une vengeance sera (viendra), lui disions-noug d'Oreste fils-d'Atrée, lorsque et il sera devenu-jeune-homet il désirera [me, sa terre (rentrer dans sa patrie).

Ainsi parlait Mercure ; mais il ne persuada pas


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bienveillants ne persuadèrent point le cœur d'Égisthe; et maintenant il a expié tout à la fois. » La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui répondit ensuite : « Fils de Saturne, notre père, le plus grand des rois, il est tombé sous de justes coups. Périsse ainsi quiconque ferait ce qu'il a fait! Mais mon cœur est déchiré quand je pense au sage Ulysse, l'infortuné, qui depuis longtemps, loin de ses amis, souffre dans une lie qu'enferment les flots et qui est le centre de la mer ; dans cette lie aux riches forêts est la demeure d'une déesse, de la fille d'Atlas aux pernicieuses pensées, Atlas, qui connaît les abtmes de la mer entière et soutient les hautes colonnes qui séparent la terre et les cieux. Sa fille retient le malheureux qui gémit, sans cesse elle le flatte par de douces et caressantes paroles pour lui faire oublier Ithaque; mais Ulysse, qui


l'esprit d'Égisthe, quoique pensant de bonnes choses; et maintenant Égisthe a payé tous ses crimes réunis (ensemble). 1 Et ensuite Minerve la déesse aux-yeux-bleus répliqua à lui : « 0 notre père, fils-de-Saturne, le plus haut de ceux qui régnent, celui-là du moins gît (est abattu) par une perte même fort juste.

Qu'ainsi périsse aussi un autre, quiconque du moins ferait de telles choses!

Mais le cœur est déchiré à moi au sujet d'Ulysse à-l'esprit-prudent, malheureux, qui déjà depuis longtemps endure des souffrances loin de ses amis dans une île entourée-d'eau, [mer; et où est le nombril (le centre) de la l'île est boisée, et dans cette île une déesse habite des demeures, une déesse fille d'Atlas aux-desseins-pernicieux, d'Atlas qui connaît les fonds de toute mer, et qui a (porte) lui-même les longues (hautes) colonnes, qui ont séparément (qui séparent) et la terre et le ciel.

Duquel Atlas la fille retient Ulysse malheureux se lamentant, et incessamment elle le flatte dans (par) des discours tendres et caressants, afin qu'il oublie Ithaque ;


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voudrait voir au moins la fumée s'élever de la terre natale, souhaite de mourir. Ton cœur n'est donc pas touché, roi de l'Olympe, des sacrifices que t'offrait Ulysse près des vaisseaux des Grecs, dans les vastes champs de Troie? Pourquoi tant de courroux contre lui, ô Jupiter?» Jupiter qui rassemble les nuées lui répondit : « Ma fille, quelle parole est sortie de ta bouche ! Comment pourrais-je oublier le divin Ulysse, le plus sage des mortels, celui qui a offert le plus de sacrifices aux dieux qui habitent le vaste ciel? Mais Neptune qui embrasse la terre est toujours irrité à cause du Cyclope qu'Ulysse a privé de la lumière, le divin Polyphème, le plus puissant de tous les Cyclopes; la nymphe Thoosa le mit au jour ; fille de Phorcyn, souverain de la mer stérile, elle s'était unie à Neptune dans des grottes profondes. Aussi


mais Ulysse, désirant voir même la fumée qui s'élève de sa terre (patrie), souhaite de mourir.

Et donc ton cœur n'est pas ému à toi, ô roi de l'Olympe, parce que (de ce que) Ulysse se-rendait-agréable à toi en accomplissant des sacrifices près des vaisseaux des Argiens dans la vaste Troie ? [lui, Pourquoi donc es-tu irrité tant contre ô Jupiter? » Et Jupiter qui-assemble-les-nliages répondant dit à elle : a 0 mon enfant, quelle parole [dents!

a échappé à toi à la barrière de tes Comment après-cela pourrais-je oublier le divin Ulysse, qui pour l'esprit d'un côté est au-dessus des mortels, et qui donna (offrit) des sacrifices supérieurement (plus que les autres) aux dieux immortels, qui ont (habitent) le vaste ciel?

Mais Neptune qui-embrasse-la-terre est irrité incessamment toujours à cause du Cyclope, qu'Ulysse a aveuglé de son œil, Polyphème égal-à-un-dieu, dont la force est la plus grande parmi tous les Cyclopes; et la nymphe Thoosa, fille de Phorcyn, souverain de la mer infertile, enfanta lui, s'étant mêlée (unie) à Neptune


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Neptune qui ébranle la terre ne fait pas périr Ulysse, mais il le fait errer loin de sa patrie. Mais voyons, nous tous qui sommes ici, songeons à assurer son retour; Neptune déposera son courroux; il ne pourra pas s'opposer seul à la volonté de tous les dieux immortels..

La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui répondit ensuite : < Fils de Saturne, notre père, le plus grand des rois, s'il plalt aujourd'hui aux dieux bienheureux que le prudent Ulysse rentre dans sa demeure, envoyons aussitôt Mercure, notre messager, le meurtrier d'Argus, dans l'ile d'Ogygie, pour déclarer à la nymphe aux beaux cheveux notre résolution immuable sur le retour du courageux Ulysse. Moi, j'irai à Ithaque animer son fils, et je mettrai la force dans son cœur, pour qu'il convoque en assemblée les Grecs à la longue


dans des grottes profondes.

Par suite de cela donc Neptune qui-ébranle-la-terre ne fait pas périr Ulysse, mais le fait-errer loin de la terre patrie.

Mais allons, nous ceux-ci (qui sommes ici) examinons tous le retour, afin qu'il revienne dans sa patrie i et Neptune abandonnera son courroux ; car il ne pourra en rien, malgré tous les dieux immortels, seul disputer contrairement. »

Et ensuite la déesse Minerve aux-yeux-bleus répondit à lui : a 0 notre père, fils-de-Saturne, le plus haut de ceux qui régnent, si toutefois donc maintenant ceci est ami (plaît) aux dieux bienheureux, le prudent Ulysse retourner dans sa maison, ensuite envoyons Mercure, messager meurtrier-d'Argus, dans l'île d'Ogygie, afin qu'il dise très-promptement à la nymphe aux-beaux-clieveux notre résolution vraie (arrêtée), le retour d'Ulysse au-cœur-courageux, afin qu'il revienne dans sa patrie.

Mais moi j'irai à Ithaque, afin que j'excite davantage le fils à (de) lui, et que je mette à lui dans le cœur de la force, [blée à savoir que ayant appelé en assem-


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chevelure et interdise sa maison aux prétendants, qui chaque jour égorgent en foule ses brebis et ses bœufs au pas lent, aux cornes recourbées. Je l'enverrai à Sparte et dans la sablonneuse Pylos pour qu'il s'informe du retour de son père, s'il peut en apprendre quelque nouvelle, et qu'il obtienne une bonne renommée parmi les hommes. »

Elle dit et attache à ses pieds de beaux brodequins d'ambroisie et d'or, qui la portent sur les eaux et sur la terre immense aussi vite que le souffle des vents. Elle saisit une forte lance, armée d'un fer aigu, pesante, longue, solide, avec laquelle elle dompte les bataillons de héros contre lesquels' elle s'irrite, elle, fille d'un père puissant. Elle s'élance des cimes de l'Olympe et s'arrête au milieu du peuple d'Ithaque, près du vestibule d'Ulysse, sur le seuil de la cour, semblable à un étranger, à Mentès, chef des Taphiens. Elle trouva


les Achéens à-Ia-tête-chevelue interdire (il interdise) sa maison à tous les prétendants, qui égorgent à lui continuellement des brebis serrées (nombreuses) et des bœufs aux-pieds-de-travers aux-cornes-tortues.

Et je l'enverrai et à Sparte et à Pylos sablonneuse, devant s'informer du retour de son père chéri, [que part, s'il entend dire quelque chose quelet afin qu'une bonne renommée ait lui chez les hommes. »

Ayant parlé ainsi elle attacha sous ses pieds de belles sandales, d'-ambroisie, d'-or, qui portaient elle et sur la plaine humide, et sur la terre immense, en même temps (aussi vite) que les souffles du vent.

Et elle prit une lance forte, aiguisée par un acier pointu, pesante, grande, solide, avec laquelle elle dompte les lignes d'hommes héros, contre lesquels elle s'irrite elle qui-a-un-père-puissant.

Et s'étant élancée [l'Olympe; elle alla en descendant des cimes de et elle s'arrêta au milieu du peuple d'Ithaque dans le vestibule d'Ulysse, sur le seuil de-la-cour; et elle avait dans la main sa lance d'-airain, ressemblant à un étranger, à Mentès, chef des Taphiens.


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d'abord les prétendants superbes; ils se divertissaient avec des jetons devant la porte, assis sur des peaux de bœufs qu'ils avaient tués eux-mêmes. Des hérauts et des serviteurs empressés mêlaient le vin et l'eau dans les cratères, ou, avec l'éponge poreuse, lavaient les tables, puis les plaçaient devant eux et partageaient les viandes.

Le divin Télémaque aperçut le premier la déesse : il était assis au milieu des prétendants, le cœur affligé, voyant dans son âme son valeureux père, s'il pouvait revenir, mettre en fuite les prétendants dans son palais, ressaisir ses honneurs et gouverner ses biens. Livré à ces pensées, assis au milieu des prétendants, il aperçut Minerve.

11 alla droit au vestibule, et s'indigna dans son cœur qu'un étranger fùt resté debout longtemps près de la porte; il s'approcha, lui prit


Et elle trouva donc les prétendants superbes ; ceux-là alors [tons réjouissaient leur cœur avec des jeen avant des portes (de la porte), assis sur des peaux de bœufs, qu'ils avaient tués eux-mêmes.

Et à eux des hérauts et des serviteurs empressés les uns donc mêlaient le vin et l'eau dans les cratères, et les autres de leur côté lavaient les tables avec des éponges aux-pores-nombreux, [dants et les plaçaient-devant les prêtera et partageaient de nombreuses viandes.

Mais Télémaque semblable-à-un-dieu vit celle-ci (Minerve ) [eux); de beaucoup le premier (bien avant car il était assis parmi les prétendant, affligé dans son cœur, voyant dans son esprit son père brave, si étant arrivé de quelque endroit il faisait une dispersion des prétendans le palais, [dants et avait lui-même l'honneur royal et régnait sur ses possessions.

Pensant ces choses, assis-parmi les prétendants, il aperçut Minerve.

Et il alla droit au vestibule, et il s'indigna dans son cœur, un étranger se tenir-debout longtemps à la porte ;


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Ja main droite, reçut la lance d'airain, et lui adressa ces paroles ailées : « Salut, étranger, tu seras traité chez nous en ami, et quand le repas aura réparé tes forces, tu nous diras ce que tu veux. »

11 dit et marcha le premier; Pallas Athéné le suivit. Lorsqu'ils furent entrés dans la haute demeure, il alla poser la lance contre une colonne élevée, dans une armoire polie, où se trouvaient déjà les nombreuses lances du courageux Ulysse; puis il la fit asseoir sur un siège et étendit sous elle un beau et riche tapis; sous ses pieds était un escabeau. Il avança pour lui, près d'elle, un siège sculpté, loin des prétendants, pour que son hôte, importuné, par le bruit, ne se déplût pas à un repas pris au milieu de gens superbes, et pour qu'il pût l'interroger sur son père absent. Une servante vint répandre l'eau


et se tenant auprès et lui prit la main droite et reçut la lance d'-airain, et ayant parlé il adressa à elle des paroles ai des : « Salut, étranger !

tu seras aimé (traité amicalement) auprès de ( chez ) nous ; mais t'étant nourri d'un repas ensuite tu nous diras de quoi il est-besoin à toi. D Ayant ainsi parlé, il la conduisit, et Pallas Atliéné le suivit.

Et lorsque donc ceux-ci étaient (furent) en dedans de la demeure élevée, il plaça donc la lance en la portant contre une colonne longue (haute), en dedans d'une armoire-à-lances bien-polie, où étaient placées d'autres lances nombreuses d'Ulysse au-cœur-courageux ; et il fit-asseoir elle (Minerve) en la sur un siège, [conduisant ayant étendu-dessous une étoffe belle, bien travaillée ; et un escabeau était sous ses pieds.

Et auprès lui-même plaça-pour-lui un siége orné, £ l'écart des autres prétendants, de peur que l'étranger offensé par le tumulte ne fût dégoûté du repas, étant-venu-au-milieu-d'/iommes arrogants, et afin qu'il interrogeât lui sur son père absent.

Et une servante versa en l'apportant


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d'une belle aiguière d'or sur un bassin d'argent pour faire les ablutions ; puis elle plaça devant eux une table polie. L'intendante vénérable apporta le pain et le déposa sur la table avec des mets nombreux , servant tous ceux qu'elle avait en réserve ; un officier apporta Jes plats de viande de toute sortent présenta des coupes d'or ; un héraut attentif s'approchait pour verser le vin.

Les prétendants superbes entrèrent; ils s'assirent en ordre sur des fauteuils et sur des sièges. Des hérauts répandirent de l'eau sur leurs mains ; des sqrvantes remplirent de pain les corbeilles ; de jeunes esclaves couronnèrent de vin les cratères. Les convives étendirent la main vers les plats servis devant eux. Quand les prétendants eurent


de l'eau-pour-ablution d'une aiguière belle, d'-or, au-dessus d'un bassin d'-argent, pour se laver; et elle étendit (plaça) auprès une table polie.

Et une intendante vénérable plaça-auprès d'eux du pain en l'apportant, ayant mis-sur la table des mets nombreux, les gratifiant [gardés ) v des mets qui-étaient-là (qu'on avait et un écuyer-tranchant plaça auprès d'eux les ayant enlevés dans ses mains des plats de viandes de-toute-sorte, et il mit auprès d'eux des coupes d'-or ; et un héraut venait-vers eux fréquemment versant-du-vin.

Et les prétendants superbes entrèrent ; ceux-ci ensuite s'assirent par ordre sur et des sièges et des fauteuils.

Et des hérauts versèrent à eux de l'eau sur les mains, et des servan- entassaient le pain dans des corbeilles, et de jeunes-garçons couronnèrent (remplirent)de boisson les cratères.

Et ceux-ci (les prétendants) jetaient leurs mains vers les mets préparés placés-devant eux.

Mais après que les prétendants


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apaisé la faim et la soif, ils songèrent à d'autres plaisirs, au chant et à la danse, ornements des festins. Un héraut mit une cithare magnifique entre les mains de Phémios, qui chantait malgré lui au milieu des prétendants; celui-ci, accompagnant sa voix, commença des chants mélodieux. Alors Télémaque adressa la parole à Minerve aux yeux bleus, penchant sa tête vers elle, pour que les autres n'entendissent point : Il Mon cher hôte, seras-tu mécontent de mes discours ? Voilà l'occupation de ces hommes, la cithare et le chant; cela leur est facile, à eux qui dévorent impunément le bien d'autrui, l'héritage d'un héros dont les ossements blanchis pourrissent à la pluie, gisant sur la terre, si la mer ne les roule point dans ses flots. S'ils le voyaient de retour dans Ithaque, tous ils préféreraient des pieds agiles à de riches vêtements d'or. Mais il a péri d'une triste mort, et il ne nous reste plus


eurent enlevé (chassë) le désir du boire et du manger, d'autres choses étaient-à-soin à eux dans leurs cœurs, et le chant et la danse; car ces plaisirs sont les ornementa Et un héraut [d'un festin.

mit une cithare très-belle dans les mains à (de) Phémios, qui donc chantait par contrainte auprès des prétendants.

Et celui-ci jouant de la cithare commença à chanter bien.

Mais Télémaque [bleus, adressa-la-parole à Athéné aux-ycuxayanteu (mis) sa têtetoutprès d'elle, afin que les autres n'entendissent pas: « Cher hôte, est-ce que aussi tu t'irriteras contre moi de ce que je pourrai dire?

Ces choses, la cithare et le chant, sont-à-soin à ceux-ci facilement, puisqu'ils mangent impunément le vivre d'-autrui, celui d'un homme, dont assurémentles ossements blancs pourrissent par la pluie quelque part, gisant sur le continent, ou bien le flot les roule sur mer.

S'ils voyaient celui-là du moins revenu à Ithaque, tous préféreraient être plus légers des pieds [ches) plutôt que d'être plus abondants (riet en or et en habits (en babits ornés d'or).

Mais maintenant il ( Ulysse ) a péri ainsi par un mauvais destin, et quelque consolation


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d'espoir, quand même quelqu'un des hommes nous dirait qu'il reviendra; le jour du retour est perdu pour lui. Mais parle, et réponds-moi avec franchise : Qui es-tu ? où sont ta patrie et tes parents? sur quel navire es-tu venu? comment les matelots t'ont-ils conduit dans Ithaque ? qui sont-ils ? car sans doute tu n'es pas venu Ici à pied. Et dismoi encore ceci en toute vérité, pour que je le sache : Est-ce la première fois que tu viens, ou bien es-tu un hôte de mon père ? Bien des hommes connaissaient notre demeure, et lui aussi visitait les étrangers. » La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui dit à son tour : « Je répondrai à tes questions avec une entière sincérité. Je m'honore d'être Mentès, fils du belliqueux Anchialos, et je commande aux Taphiens, amis de la rame. Je suis arrivé ici avec un vaisseau et des compagnons, naviguant sur la noire mer vers des peuples étrangers ; je vais chercher


n'est pas à nous, même si quelqu'un des hommes qui-habitent-sur-la-terre dit (nous disait) lui devoir revenir; mais le jour du-retour de lui a péri.

Mais allons dis ceci à moi et raconte sincèrement : Qui et d'où des hommes es-tu?

où sont à toi une ville et des parents?

et sur quel vaisseau es-tu venu ?

et comment les matelots ont-ils amené toi à Ithaque?

qui se vantent-ils d'être ?

car je ne pense pas toi être venu ici à-pied.

Et dis à moi ceci vrai (avec vérité), afin que je le sache bien : ou viens-tu récemment (pour la première fois), oubien aussi es-tu hôte de-mon-pèrel car beaucoup d'autres hommes connaissaient (fréquentaient) notre maison, vu que aussi celui-là (Ulysse) était visiteur d'hommes. » Et la déesse Athéné aux-yeux-bleus adressa-la-parole à lui à son tour : cr Eh bien je dirai à toi ces choses fort sincèrement.

Je me vante d'être Mentès fils du belliqueux Anchialos, du reste je règne sur les Taphiens amis-des-rames (de la navigation).

Et maintenant j'ai abordé ici avec un vaisseau et des compagnons, naviguant sur la mer noire vers des hommes


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de l'airain à Témésé, et j'y mène du fer étincelant. Mon vaisseau s'est arrêté là, près de la campagne, à quelque distance de la ville, dans le port Rhéithron, au pied du Néion couvert de forêts. Nous nous glorifions d'avoir été de tout temps les uns pour les autres des hôtes de famille ; tu peux aller le demander au vieux Laerte ; car on dit qu'il ne vient plus à la ville, mais que, retiré aux champs, il vit dans la douleur, avec une vieille servante qui lui prépare le boire et le manger, quand il a fatigué ses membres à parcourir la terre féconde de ses vignobles. Si je suis venu aujourd'hui, c'est que l'on disait ton père rentré dans ses foyers ; mais les dieux l'écartent de sa route. Non, le divin Ulysse n'a point encore disparu de la terre; il vit, mais il est retenu sur quelque point de la vaste mer, dans une lie entourée par les flots; des hommes cruels, sauvages, sont maîtres de lui, et malgré lui le tiennent captif. Je te prédirai ce que les ïm-


qui-parlent-une-autre-langue, cHe, vers Témésé pour chercher du cuiet j'y conduis du fer brillant.

Et le vaisseau s'est arrêté à moi celui-ci (là) près de la campagne à l'écart de la ville, dans le port Rhéithron, sous le Néion boisé.

Et nous nous vantons d'être hôtes paternels les uns des autres depuis l'origine, si ayant été le trouver [ros, tu interroges le vieillard Laërte le hélequel ils disent (on dit) ne plus venir à la ville, mais endurer des souffrances à l'écart dans la campagne, avec une vieille-femme servante, qui présente à lui et le manger et le boire, lorsque la fatigue a saisi aux membres lui, marchant dans le terrain-fertile du champ planté-de-vignes.

Et maintenant je suis venu; car on disait en effet lui, ton père, être dans-son-pays ; mais les dieux nuisent à lui par rapport à sa route.

Car le divin Ulysse n'est pas mort encore sur la terre, mais vivant il est retenu encore quelque part sur la large (vaste) mer, dans une île entourée-d'eau ; et des hommes durs, sauvages, ont (sont maîtres de) lui, qui retiennent quelque part lui ne-ie-youlant pas (malgré lui).


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mortels me mettent dans le cœur, et ce que je crois devoir s'accomplir, bien que je ne sois ni un devin ni un savant augure : il ne restera plus longtemps éloigné de sa chère patrie, quand bien même il serait chargé de liens de fer ; il songera aux moyens d'assurer son retour, car il est fertile en stratagèmes. Mais parle, et dis-moi avec franchise si tu es bien le fils d'Ulysse lui-même. Tu lui ressembles étrangement, et par ta tête et par tes beaux yeux ; car souvent nous nous trouvions ainsi l'un avec l'autre, avant qu'il partit pour Troie, où allèrent aussi, sur leurs navires creux, les autres chefs des Argiens ; depuis lors je n'ai point vu Ulysse et Ulysse ne m'a point vu. » Le sage Télémaque lui répondit: c Je te parlerai, ô mon hôte, avec une entière sincérité. Ma mère dit que je suis le fils d'Uiysse,


Mais maintenant je prophétiserai à toi, comme les immortels jettent (mettent) à moi dans le cœur, et comme je crois devoir s'accomplir, et n'étant pas devin et ne connaissant pas Clairement les augures : il ne sera certes plus pendant-longtemps du moins loin de sa chère terre patrie, pas même si des liens de-fer ont (enchaînent) lui; il délibérera (imaginera) [revenir), afin qu'il revienne (les moyens de puisqu'il est fertile-en-expédients.

Mais allons dis ceci à moi et raconte-le sincèrement, si donc tu es fils si-grand né d'Ulysse lui-même.

Car tu ressembles à lui étonnamment et par ta tête et par tes beaux yeux, car nous nous mêlions (visitions) ainsi fréquemment, [l'un l'autre avant du moins que lui être parti pour Troie, où aussi d'autres les meilleurs (les premiers) des Grecs allèrent sur des vaisseaux creux ; depuis ce moment-là ni moi je ne vis Ulysse ni lui ne vit moi..

Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse : c Eh bien, mon hôte, je dirai cela à toi très-sincèrement.

Ma mère à la vérité du moins dit moi


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mais pour moi je ne le sais pas; car jamais personne n'a été certain de sa naissance. Ah ! que n'ai-je été le fils de quelque mortel fortuné que la vieillesse aurait atteint au milieu de ses domaines ! Mais maintenant c'est à celui qui fut le plus malheureux des hommes que je dois, dit-on, le jour. Voilà ce que tu m'as demandé. »

La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui répondit : « Non, les dieux ne t'ont point fait une naissance sans gloire dans l'avenir, puisque, tel que tu es, Pénélope t'a mis au jour. Mais parle et réponds-moi avec vérité : quel est ce festin? quelle est cette assemblée ? quel besoin en avais-tu? est-ce une fête ou une noce? car ce n'est point un banquet à frais communs. Quelle superbe insolence ils étalent à cette


être fils de lui (d'Ulysse), mais moi du moins je ne le sais pas; car personne encore n'a reconnu lui-même sa génération (son père).

Comme donc [ fusse; je devais être (plût aux dieux que je le fils de quelque homme heureux, que la vieillesse atteignît sur ses possessions !

Mais maintenant on dit moi être né de celui-là, qui fut le plus infortuné des hommes mortels, puisque tu demandes ceci à moi. »

Et la déesse Athéné aux-yeux-bleus adressa-la-parole à lui à son tour : « Les dieux n'ont pas établi (donné) à toi du moins une race sans-nom postérieurement (dans l'avenir), puisque Pénélope a enfanté toi du moins tel.

Mais allons dis ceci à moi et raconte-le moi sincèrement : quel festin, et quelle réunion était (est) celle-ci ?

et en quoi donc le besoin de ce festin tient-il toi?

est-ce un repas-offert ou une noce ?

car cela n'est pas un festin-par-écot du moins ; tellement ils (les convives) paraissent à moi étant-insolents avec-arrogance festiner dans le palais.

Un homme s'indignerait


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table, dans ton palais ! Tout homme sensé qui entrerait ici s'indignerait d'être témoin d'une pareille licence. »

Le prudent Télémaque lui répondit: « 0 mon hôte, puisque tu m'interroges à ce sujet, cette maison dut être autrefois riche et respectée , tant que le héros resta au milieu de son peuple ; mais aujourd'hui, dans leurs funestes pensées, les dieux en ont décidé autrement, les dieux qui ont fait de lui le plus ignoré de tous les hommes.

Non, je ne m'affligerais pas autant de sa mort, s'il avait succombé avec ses compagnons au milieu du peuple des Troyens, ou dans les bras de ses amis, après avoir terminé la guerre ; les Grecs lui eussent élevé un tombeau, et il eût acquis à son fils une grande gloire dans l'avenir. Mais voici que les Harpyes l'ont enlevé sans honneur; il a disparu sans que personne l'eût vu, sans qu'on eût rien appris, et il ne m'a laissé que douleurs et que larmes ; mais je ne gémis ntus


voyant (de voir) ces nombreuses turpitudes, tout homme sensé du moins qui serait venu-au-milieu d'eux. » Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse i « 0 mon hôte, puisque donc tu interroges et questionnes moi sur ces choses, cette maison-ci a dû jadis être opulente et sans-tache (intacte), tandis que cet homme (Ulysse) était encore dans-le-pays ; mais maintenant les dieux méditant des maux ont voulu autrement, les dieux qui ont fait lui ignoré [hommes, au-dessus de (plus que) tous les Car je ne m'affiigerais pas ainsi sur lui quoique étant mort, s'il avait été dompté (tué) avec ses compagnons parmi le peuple des Troyens, ou entre les mains (bras) de ses amis, après qu'il eut achevé la guerre ; dans lequel temps les Panachéens auraient fait un tombeau à lui, et il aurait remporté aussi pour son enfant une grande gloire postérieurement (dans l'avenir).

Mais maintenant les Harpyes ont enlevé lui sans-gloire ; il s'en est allé (il a péri) non-su (sans qu'on sache rien de lui), non-appris (sans qu'on ait rien aliet il a laissé à moi [pris de lui), et des douleurs et des gémissements;


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seulement sur sa perte, car les dieux m'ont envoyé d'autres maux terribles. Tous ceux qui règnent dans les lies, à Dulichion, à Same, dans Zacynthe aux riches forêts, tous ceux qui commandent dans la rude Ithaque, tous ensemble recherchent ma mère et dévastent ma maison. Pour elle, elle ne peut ni refuser un hymen odieux ni mettre fin à ces poursuites : ils consument, ils dévorent mon héritage, et bientôt ils me perdront aussi. »

Pallas Athéné, émue de pitié, lui répondit : «Grands dieux! combien tu as besoin d'Ulysse absent, qui ferait sentir son bras à ces prétendants audacieux! Si, arrivant aujourd'hui, il s'arrêtait sur le seuil de son palais, avec son casque, son bouclier et ses deux javelots, tel qu'il était quand je le vis pour la première fois, buvant et se réjouis-


et je ne pleure plus celui-là seul en me lamentant, puisque donc les dieux ont fabriqué (préparé) à moi d'autres mauvais (funestes) soucis.

Car tous ceux qui les premiers (les plus puissants) dominent-sur les Iles, et sur Dulicbion, et sur Samé, et sur Zacynthe boisée, et tous ceux qui commandent dans la rude Ithaque, tout-autant recherchent ma mère, et épuisent ma maison.

Et celle-ci (ma mère) ni ne refuse un hymen odieux, [poursuites; ni ne peut faire (mettre) fin à ces et ceux-ci en mangeant (par leurs festins) détruisent ma maison ; bientôt donc ils détruiront aussi moi-même. »

Et Pallas Athéné s'étant amigée adressa-la-parole à lui : « 0 bons dieux, [coup assurément donc tu as besoin beaud'Ulysse absent, qui jetterait ses mains sur les prétendants impudents.

Car si maintenant étant venu il se tenait-debout aux premières portes de la maison, ayant le casque et le boucliei et deux javelines, étant tel, que je vis lui pour la première fois, et buvant et se réjouissant


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sant dans notre maison, alors qu'il revenait d'Éphyre, d'auprès d'lllos, fils de Merméros; car Ulysse était allé dans cette contrée sur un vaisseau rapide chercher un poison meurtrier pour en imprégner ses flèches d'airain; Illos ne le lui donna point, parce qu'il redoutait les dieux immortels ; mais mon père le lui donna, car il le chérissait tendrement : si Ulysse, tel qu'il était alors, se présentait au milieu des prétendants, ils trouveraient tous une prompte mort et des noces amères. Mais il dépend du pouvoir des dieux qu'il revienne ou non les punir dans sa propre demeure; pour toi, je t'engage à voir comment tu pourras chasser les prétendants de ce palais. Écoute-moi donc, si tu le veux, et ne néglige pas mes paroles : demain, réunis dans une assemblée les héros grecs, fais entendre ta voix à tous et prends les dieux à témoin de tes paroles. Ordonne aux prétendants de se retirer dans leurs maisons; quant à ta mère, si son cœur


dans notre maison, revenant d'Ëpbyre d'auprès d'Illos fils-de-Merméros!

Car Ulysse avait été aussi là sur un vaisseau rapide, cherchant un poison mortel-aux-hommes, afin que ce poison fût à lui [rain ; pour oindre ses flèches garni es-d'aimais celui-là (Illos) ne donna pas le poison à lui, puisque donc il redoutait [tels) ; les dieux qui sont toujours (immormais mon père le donna à lui ; car il l'aimait grandement.

Si étant tel [dants, Ulysse se trouvait-parmi les prétentous deviendraient et d'un-court-destin et de noces-amères.

Mais assurément ces choses reposent sur les genoux des dieux, si étant revenu il les punira, ou si aussi non, dans son palais; mais j'exhorte toi à-réfléchir, comment tu pourras chasser les prédu palais. [tendants Mais si tu le veux, allons maintenant comprends, et prends-souci de mes paroles : demain ayant appelé à une assemblée les héros Achéens, dis un discours à tous, et que les dieux soient pris-à-témoin.

Force les prétendants de se disperser (retirer) dans leurs biens; et ta mère, si le cœur à elle désire de se marier,


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songe à l'hymen, qu'elle retourne dans le palais d'un père puissant; ses parents concluront son mariage et lui prépareront une riche dot, digne d'une fille chérie. Pour toi, je te donnerai un sage conseil, si tu veux me croire : fais monter par vingt rameurs le meilleur de tes vaisseaux et va t'informer de ton père absent depuis tant d'années, soit qu'un mortel te parle de lui, soit que tu entendes un de ces bruits émanés de Jupiter qui répandent le mieux la renommée parmi les hommes. Va d'abord à Pylos et interroge le divin Nestor; de là à Sparte, auprès du blond Ménélas; car il est revenu le dernier des Grecs à la cuirasse d'airain. Si tu apprends que ton père vit, qu'il va revenir, malgré tes soucis, attends encore une année; si tu entends dire qu'il a péri, qu'il n'existe plus, reviens .u plus tôt dans ta chère patrie, élève-lui un tombeau, célèbre de pom-


qu'elle aille de nouveau (qu'elle redans le palais de son père [tourne) qui peut grandement (très-puissant); et ceux-là lui feront un hymen, et lui prépareront une dot trte-considérable, aussi grande qu'il convient une dot suivre une fille chérie.

Et je conseillerai à toi-même sensément, si tu me crois ; ayant équipé (garni) un vaisseau de vingt rameurs, celui qui est le meilleur, va devant t'informer de ton père parti depuis-longtemps, pour voir si quelqu'un des mortels dira quelque chose à toi, ou si tu entendras un bruit venant de Jupiter, bruit qui apporte le mieux la renommée aux hommes.

D'abord vas à Pylos, et interroge le divin Nestor; et de là à Sparte près du blond Méiiélas; [dernier Ménélas qui en effet est revenu le des Achéens cuirassés-d'airain.

Si tu viens à entendre (apprendre) la vie et le retour de ton père, assurément tu endurerais encore un quoique étant tourmenté ; [an, mais si tu entends dire lui mort, et n'existant plus, étant revenu donc ensuite dans ta chère terre patrie, songe et à entasser (élever) à lui un tombeau [obsèques et sur ce tombeau à célébrer des


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peuses funérailles dignes de lui, et donne ta mère à un époux. QuannsuÇ tu auras accompli tous ces devoirs, réfléchis dans ton âme et dans to oJ en cœur aux moyens d'immoler les prétendants dans ton palais, soit pasq J il la ruse, soit à force ouverte; tu ne dois plus songer à des enfantillasIIiJn ges, puisque tu n'es plus un enfant. N'entends-tu pas quelle gloire Maiic divin Oreste s'est acquise chez tous les hommes en tuant le meurtrieishln de son père, le perfide Égisthe, qui avait égorgé l'illustre auteur d(rb lu ses jours? Toi aussi, mon ami, car je te vois beau et grand, sois vaill-~ 2 lant, si tu veux que la postérité te donne ses éloges. Quant à moi, je»i f ir vais retourner vers mon vaisseau rapide et près de mes compagnons^non; qui sans doute s'impatientent de m'attendre : songe à ce que je t'aiifi'l 3 dit, et médite mes paroles. »

Le sage Télémaque lui répondit : « 0 mon hôte, tu m'as parlé èhsq


très-grandes, aussi grandes qu'il convient, et à donner ta mère à un époux.

Mais lorsque donc et tu auras accompli et tu auras fait cela, songe à méditer donc ensuite dans ton esprit et dans ton cœur, comment tu pourras tuer les prédans ton palais, [tendants soit par ruse soit ouvertement ; et il ne faut plus en quelque chose (en rien) toi mouvoir des (t'occuper d') enfantilpuisque tu n'es plus [lages, de-cet-âge.

Ou n'entends-tu pas quelle gloire le divin Oreste a prise (recueillie) chez tous les hommes, après qu'il eut tué le meurtrier-de-son-père, Égisthe aux-pensées perfides, qui tua à lui son père illustre?

Aussi toi, mon ami, car je vois toi fortement et beau et grand, sois vaillant, afin que quelqu'un aussi de ceux-qui-naltront-plus-tard dise bien toi (dise du bien de toi).

Mais moi je descendrai déjà vers mon vaisseau rapide et mes compagnons, qui peut-être sont fâchés fortement attendant (d'attendre) moi ; mais que cela soit-à-soin à toi-même, et prends-souci de mes paroles. »

Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse :


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avec des pensées amies, comme un père à son fils, et jamais je n'oublierai tes conseils. Eh bien, demeure encore, si pressé que tu sois de partir, afin qu'après t'être baigné et avoir charmé ton cœur, tu emportes sur ton navire, l'âme joyeuse, un présent précieux et magnifique qui sera pour toi un gage de mon souvenir, comme des hôtes amis en offrent à leurs hôtes. »

La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui répondit : « Ne me retiens plus, j'ai hâte de partir. Ce présent, que ton cœur t'engage à m'offrir, tu me le donneras à mon retour pour l'emporter dans ma demeure, et tu pourras choisir un don superbe ; il méritera que je t'en offre un à mon tour. »

Ainsi parla Minerve aux yeux bleus; elle partit et s'envola semblable à un oiseau ; mais elle mit dans le cœur de Télémaque la force et le courage, et lui rendit plus présent encore le souvenir de son


« 0 mon hôte, assurément tu dis ces choses [tions) amies, pensant des choses (ayant des intencomme un père à son fils, et jamais je n'oublierai elles.

Mais allons maintenant reste, quoique pressé de ta route, afin que et t'étant baigné, et ayant été charmé dans ton cœur, tu ailles vers ton vaisseau ayant un présent, te réjouissant dans ton cœur, un présent précieux, fort beau, qui sera pour toi un joyau venant de moi, tel que des hôtes amis en donnent à des hôtes. J) Et ensuite la déesse Athéné aux-yeux-bleus répondit à lui : a Ne retiens plus moi maintenant, moi désireux certes de ma route.

Et le présent, que ton cœur te pousse à donner à moi, songe à le donner (donne-le) à moi revenant de nouveau pour l'emporter dans ma maison, l'ayant choisi même fort beau; et il sera pour toi digne de retour. »

Donc d'un côté Minerve aux-yeux-bleus ayant parlé ainsi s'en alla, et s'envola hors-de-vue comme un oiseau, et elle mit à lui dans le cœur ia force et l'audace, et elle fit ressouvenir lui de son père


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père. Et lui, réfléchissant dans son âme, sentit son cœur saisi de crainte ; car il pensa que c'était un dieu. Puis le divin héros s'avança vers les prétendants.

Au milieu d'eux chantait un illustre chanteur, et tous, demeurant assis, l'écoutaient en silence; il chantait le retour funeste des Grecs, ce retour de Troie que leur avait infligé Pallas Athéné.

Retirée dans un appartement supérieur, la fille d'Icare, la prudente Pénélope, ouvrait son âme à ce chant divin ; elle descendit l'escalier élevé, non pas seule, mais deux suivantes l'accompagnaient. Quand cette femme divine fut arrivée auprès des prétendants, elle s'arrêta à l'entrée de la salle solidement construite, tenant devant son visage un voile brillant; les vertueuses suivantes demeuraient à ses côtés. Alors versant des larmes, elle s'adressa au chanteur divin :


encore plus qu'auparavant.

Et lui, ayant réfléchi dans son esprit, fut saisi dans son cœur; car il pensa être (que c'était) un dieu.

Et aussitôt le mortel égal-à-un-dieu alla-vers les prétendants.

Et un chanteur très-illustre chantait à eux, et eux étaient assis écoutant en silence ; et lui chantait le retour déplorable des Achéens, que Pallas Athéné avait enjoint à eux pour revenir de Troie.

Et d'en haut la fille d'Icarios, la prudente Pénélope, mit dans son esprit (remarqua) le chant divin de lui (du chanteur); et elle descendit l'escalier élevé de son appartement, non seule, et avec celle-ci (avec elle) deux servantes suivaient.

Et donc quand celle-ci divine entre les femmes fut arrivée aux prétendants, elle se tint-debout donc près du jambage de porte de l'appartement construit solidement, tenant devant ses joues (son visage] un voile brillant ; et donc une honnête suivante se tenait-auprès d'elle de-l'un-et-l'autre-côté.

Et ensuite ayant pleuré [vin : elle adressa-la-parole au chantre di« Phémios, car tu sais


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a Phémios, tu sais mille autres récits pour charmer les hommes, ces travaux des héros et des dieux que célèbrent les chanteurs; assis près d'eux, dis-leur quelqu'une de ces actions, et qu'ils boivent le vin en silence; mais cesse ce chant si triste, qui déchire toujours mon cœur dans ma poitrine; car c'est moi surtout qu'a frappée une immense douleur. Je pleure une tête bien chère, fidèle au souvenir d'un héros dont la gloire s'est répandue au loin dans la Grèce et dans Argos. » Le sage Télémaque lui répondit : « Ma mère, pourquoi voir avec peine que cet aimable chanteur nous charme selon que son génie l'inspire? Ce ne sont point les chanteurs qui sont la cause de nos maux, mais Jupiter en est l'auteur, lui qui distribue ses dons comme il lui plaît aux mortels industrieux. Il ne faut point s'indigner, si Phémios chante le malheureux destin des Grecs. Le chaut que célèbrent le plus volontiers les hommes est toujours celui qui est le plus nou-


beaucoup d'autres charmes des mortels, les actions et des hommes et des que les chanteurs célèbrent, [dieux, étant assis-auprès d'eux chante à eux l'une du moins de ces actions, et que ceux-ci boivent du vin en silence ; mais cesse ce chant affligeant, qui tourmente à moi toujours mon cœur dans ma poitrine ; puisqu'un deuil impossible-à-oublier a atteint moi surtout.

Car je regrette une telle tête, me souvenant toujours de l'homme, dont la gloire est vaste dans la Grèce et au milieu d'Argos. »

Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse : a 0 ma mère, [peine) pourquoi donc envies-tu (vois-tu avec un chantre très-agréable nous réjouir, par où (comme) l'esprit à lui est poussé (à son caprice)?

Ce ne sont certes pas les chanteurs qui en sont cause, mais de quelque manière Jupiter en est cause, lui qui donne des dons aux hommes inventeurs, à chacun, comme il veut.

Et il n'y a pas sujet-d'indignation contre celui-ci [naens ; de chanter le mauvais sort des Dacar les hommes rendent-célèbre surtout le chant, qui se présente à eux écoutant


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veau pour leurs oreilles. Que ton âme ait la force de l'entendre; Ulysse n'est pas le seul qui ait perdu à Troie le jour du retour, assez d'autres héros ont péri comme lui. Rentre dans ton appartement et occupe-toi de tes travaux, de ton fuseau et de ta toile; ordonne à tes suivantes d'accomplir leur tâche ; la parole sera l'affaire des hommes, et surtout la mienne ; car c'est moi qui suis le maître dans ce palais." Frappée de surprise, Pénélope retourna dans son appartement; elle avait placé dans son cœur les sages paroles de son fils. Remontée avec ses femmes aux étages supérieurs, elle pleura Ulysse, son époux chéri, jusqu'à ce que Minerve aux yeux bleus versât le doux sommeil sur ses paupières.

Cependant les prétendants remplissaient de tumulte le sombre palais ; tous souhaitaient de partager sa couche. Le sage Télémaque prit le premier la parole : « Prétendants de ma mère, hommes d'une Insolente audace, ré-


étant le plus nouveau.

Mais que le cœur et l'âme endurent à toi d'écouter ; car Ulysse n'a pas perdu seul le jour du-retour à Troie, mais aussi beaucoup d'autres mortels ont péri.

Mais étant allée dans ton app artemen t soigne les travaux de toi-même, et la toile et le fuseau, et ordonne à tes suivantes d'aborder leur travail ; mais la parole sera-à-souci à tous les hommes, et à moi principalement ; [rité à moi de qui (à qui) est en effet l'autodans la maison. »

Celle-ci étonnée était allée de nouveau (retourna) dans son appartement ; car elle mit dans son cœur le discours sensé de son fils.

Et ayant monté vers les étages supérieurs avec les femmes suivantes, elle pleura ensuite Ulysse, son cher époux, [bleus jusqu'à ce que Minerve-aux-yeuxeut jeté (versé) à ellesur les paupières un doux sommeil.

Et les prétendants firent-tumulte dans le palais sombre ; et tous souhaitaient [lit.

d'être couchés auprès d'elle dans le Et Télémaque sensé commença à eux les discours : Œ Prétendants de ma mère, qui avez une insolence superbe,


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jouissons-nous maintenant à ce festin, etque nulle clameur ne s'élève; il convient d'écouter un chanteur tel que celui-ci, qui par sa voix est égal aux dieux. Dès l'aurore, venons tous prendre place à une assemblée, afin que je vous déclare nettement ma volonté que vous sortiez de ce palais j songez à d'autres festins, mangez vos propres richesses, recevez-vous tour à tour dans vos maisons. Mais s'il vous semble meilleur et plus profitable de consumer impunément l'héritage d'un seul homme, dévorez-le; pour moi j'invoquerai les dieux immortels, je prierai Jupiter de punir un jour votre conduite ; et peut-être périrez-vous sans vengeance dans ces demeures. » Il dit; tous, se mordant les lèvres, s'étonnaieat d'entendre Télémaque parler avec tant d'assurance.

Antinoos, fils d'Eupithès, lui adressa la parole à son tour : « Sans doute, Télémaque, ce sont les dieux eux-mêmes qui t'apprennent à


maintenant à la vérité réjouissonsen festinant, [nous et qu'il n'y ait pas de clameur, car ceci est beau (honnête, décent) d'écouter un chanteur tel, que celui-ci est, [voix, étant semblable aux dieux par sa Mais dès-l'aurore siégeons étant venus tous à une- assemblée, afin que je déclare à vous un discours sans-ménagements, à savoir de sortir du palais ; et occupez-vous d'autres festins, mangeant vos biens, alternant (vous recevant tour à tour) ■ dans vos maisons.

Mais si ceci paraît à vous être préférable et meilleur, de détruire impunément le vivre d'un seul homme, tondez (dévastez, pillez) ; mais moi j'invoquerai les dieux qui existent toujours, si un jour Jupiter vient à donner ces actions être punies ; ensuite vous pourriez périr sans-vengeance au-dedans de ces demeures. »

Il parla ainsi ; et ceux-ci donc tous s'attachant avec-les-dents à leurs lèvres (se mordant les lèvres) admiraient Télémaque, de ce qu'il parlait avec-audace.

Et Antinoos, fils d'Eupithès, adressa-la-parole à lui à son tour a Télémaque, [mes certes assurément les dieux eux-méenseignent à toi


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parler si haut et avec tant d'assurance; mais puisse le fils de Cronos ne jamais te faire roi dans Ithaque battue des flots, bien que ta naissance t'appelle à cet héritage! » Le sage Télémaque lui répondit : CI Antinoos, quand tu devrals m'en vouloir de ce que je vais dire, oui, si Jupiter me le donnait, j'accepterais volontiers cet honneur. Crois-tu donc que chez les hommes ce soit un don si funeste? Non, ce n'est pas un malheur d'être roi ; on a aussitôt une opulente maison et l'on est plus honoré soi-même. Mais il se trouve dans Ithaque battue des flots assez d'autres princes grecs, jeunes et vieux; que l'un d'eux ait la puissance, puisque le divin Ulysse est mort; pour moi je serai le maître de ce palais et des esclaves que le divin Ulysse m'a acquis par le droit de la guerre. »

Eurymaque, fils de Polybe, lui répondit : c Télémaque, c'est au


et à être parlant-haut, et à discourir audacieusement; que le fils-de-Saturne ne fasse pas toi du moins roi dans Ithaque entourée-par-la-mer, ce qui est héréditaire à toi par la naissance. »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse : « Antinoos, quand tu te fâcherais aussi contre moi de ce que j'aurai pu dire, je voudrais [royauté), remporter (obtenir) aussi ceci (ia Jupiter du moins me le donnant.

Est-ce que tu dis ceci avoir été fait (être) très-mauvais parmi les hommes?

car régner n'est pas mauvais en quelque chose ; et aussitôt une maison abondante est à lui (au roi), et lui-même est plus honoré.

Mais assurément aussi beaucoup d'autres rois des Achéens sont dans Ithaque entourée-par-lajeunes et vieux ; [mer, desquels que quelqu'un ait cela (la royauté), puisque le divin Ulysse est mort ; mais moi je serai le maître de notre maison et des esclaves, que le divin Ulysse a acquis-comme-butin à moi. »

Et Eurymaque, fils de Polybe, dit à lui à son tour en réponse : c Télémaque,


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pouvoir des dieux de décider quel est celui des Grecs qui régnera dans Ithaque battue des flots; pour toi, garde tes biens et commande dans ton palais : qu'il ne se présente pas; l'homme qui voudrait te dépouiller par violence, tant qu'Ithaque aura des habitants. Mais je veux, mon ami, te questionner sur cet étranger ; d'où est cet homme, de quelle terre s'honore-t-il de sortir? où est sa famille? où est sa patrie? Est-il venu t'annoncer le retour de ton père, ou bien venait-Il pour réclamer une dette? Comme il a rapidement disparu sans se laisser connaître ! et pourtant il n'avait point l'air d'un homme obscur. » Le sage Télémaque lui répondit : c Eurymaque, il n'est plus de retour pour mon père ; aussi je ne crois plus aux nouvelles qui pour, raient me venir, je ne me soucie plus des prophéties que ma mère demande au devin qu'elle appelle dans son palais. Cet homme, mon


assurément ces choses reposent sur les genoux des dieux, à savoir lequel des Achéens règnera dans Ithaque entourée-par-la-mer ; mais aie (possède) toi-même tes biens et sois-maftre dans ton palais.

Car puisse ne pas venir cet homme, qui par violence dépouillera de tes biens toi ne-ie-voulant-pas, Ithaque étant habitée encore.

Mais je veux, ô très-bon, interroger toi sur l'étranger, te demander d'où vient cet homme, et de quelle terre il se vante d'être.

Et où donc est à lui la famille et le champ de-la-pali re?

ou apporte-t-il quelque nouvelle de ton père venant, ou est-il venu ici [de Zut-même ?

désirant (réclamant) une dette sienne Comme s'étant élancé il est parti (a disparu) sur le champ, etn'apas supporté nous le connaître!

car il ne ressemblait pas en quelque quant au visage [chose à un misérable. »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour -en réponse: « Eurymaque, assurément le retour de mon père apéri (est perdu); .en conséquence et je ne crois plus AUX messages, si de quelque part il en venait un, et je ne prends-pas-souci de la prophétie, que ma mère demande ayant appelé un prophète


no

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430

hôte paternel, est de Taplios; il s'honore d'être Mentès, fils du belliqueux Ancliialos, et commande aux Taphiens amis de la rame..

Ainsi parla Télémaque; mais il avait reconnu dans son cœur l'immortelle déesse. Ceux-ci se livrèrent joyeusement à la danse et aux délices du chant; ils attendaient que le soir arrivât. Tandis qu'ils se réjouissaient, la nuit sombre survint; chacun se retira pour dormir dans son appartement. Télémaque gagna l'appartement élevé construit pour lui dans la cour magnifique, et d'où ses regards pouvaient tout découvrir ; puis il monta dans sa couche, roulant mille pensées dans son esprit. A côté de lui, Euryclée portait des flambeaux allumés, la vertueuse Euryclée, fille d'Ops, le fils de Pisénor ; Laerte l'avait achetée jadis de ses propres richesses, quand elle était encore dans sa première jeunesse, et avait donné vingt bœufs pour l'obtenir; il l'honorait dans son palais à l'égal de sa chaste épouse, mais


dans le palais.

Mais cet hôte paternel mien est de Taphos ; et il se vante d'être Mentès fils d'Ancliialos au-cœur-belliqueux, du reste il commande aux Tapliiens amis-des-rames (de la navigation). »

Télémaque parla ainsi ; mais il avait reconnu dans son cœur la déesse immortelle.

Mais ceux-là (les prétendants) s'étant tournés vers et la danse et le chant aimable se réjouissaient, et ils attendaient que le soir être (fût) venu.

Et à eux se réjouissant le soir noir survint ; alors donc ayant-envie-de-dormir ils allèrent dans leur maison chacun.

Et Télémaque monta dans sa couche là, où de (dans) la cour très-belle un appartement élevé avait été construit à lui, dans une place ayant-vue-de-tous-côtés, s'occupant de beaucoup de choses dans son esprit.

Et avec lui donc Euryclée [vertueuse} sachant des choses honnêtes ( sage, portait des flambeaux allumés, Euryclée fille d'Ops fils-de-Pisénor, que jadis Laerte avait achetée avec ses biens, étant encore de-la-première-jeunesse, et il avait donné une somme du-prix-de-vingt-bœufs ; et il honorait elle dans son palais


435

440

jamais il n'avait partagé sa couche, car il redoutait la colère de la reine. Elle accompagnait Télémaque avec des flambeaux allumés, et, de toutes les servantes, c'était celle qui le chérissait le plus, parce qu'elle avait élevé son enfance. Elle ouvrit la porte de l'appartement solidement construit ; il s'assit sur son lit, et quitta sa molle tunique qu'il remit aux mains de la sage vieille. Celle-ci plia le vêtement avec soin, le suspendit à un clou auprès du lit sculpté, et sortit de l'appartement; elle tira la porte par l'anneau d'argent, et fit glisser le verrou à l'aide d'une courroie. Alors, pendant toute la nuit, couvert de la toison d'une brebis, Télémaque songea dans son âme au voyage que lui avait conseillé Minerve.


également à (autant que) une chaste épouse, [elle mais jamais il ne s'était mêlé (uni) à dans sa couche, mais il évitait (voulait éviter) le courroux de sa femme ; Euryclée qui avec lui (Télémaque) portait des flambeaux allumés, et chérissait lui le plus d'entre les serrantes, et l'avait nourri (élevé) étant tout-petit.

Et elle ouvrit les portes [ment; de l'appartement fait (bâti ) solideet lui s'assit sur son lit, et dépouilla sa molle tunique; et il jeta elle (la tunique) dans les mains de la vieille aux-conseils-prudents.

Celle-ci ayant plié etayant arrangé-avec-soin la tunique, rayant suspendue à un clou auprès du lit sculpté, [partement; marcha donc pour aller hors de l'apet elle attira la porte avec un anneau d-argent et dans l'anneau elle étendit (poussa) avec une courroie. [le verrou Là celui-là (Télémaque) _pendant-toute-la-nuit, couvert d'une toison de brebis, médita dans son esprit le voyage, que Minerve lui avait dit (conseillé).


NOTES SUR LE PREMIER CHANT DE L'ODYSSÉE.

Page 2:1. Horace traduit ainsi (Épîtres, I, 2,18) le début de ce poëme : Ulyxen, Qui domitor Trojas multorum providus urbes Et mores hominum inspexit, latumque per sequor, Dum sibi, dum sociis reditum parat, aspera multa Pertulit, adversis rerum immersabilis undis. Voyez aussi, Art poétique, 141.

- 2. Réunissez la tmèse xaTrj<r0iov.— 'TTtepîovoç 'HEXEOIO. Le soleil était fils dhypérion; mais les postes donnent souvent le nom d'Hygérion au soleil lui-même. Voy. plus bas, v. 24.

— 3. '0, le soleil.

— 4. Tûv YE eircè xai %îv. Dis-nous, raconte-nous une partie de ces événements. Trov est le génitif partitif.

— 5. ~, tous les Grecs qui avaient été au siège de Troie.

Page 4:1. Calypso, fille d'Atlas, selon Homère (voy. vers 52), et, selon Hésiode, fille de l'Océan et de Téthys. — dLOC ~, divine entre les déesses, c'est-à-dire remarquable par sa beauté entre les déesses.

— 2. Ttoffiv elvat. Sous-entendez aÛTov, Ulysse.

— 3. :rE-roç, le temps, l'époque; ivtccutaiv, les années. Deux vers plus loin, ~, ordinairement employé comme adverbe de lieu, là, devient un adverbe de temps, alors.

-4. Kal fiExà otaL ~oLIotat, même chex ses amis, c'est-à-dire lorsqu'il fut rentré dans sa patrie.

— 5. Homère place la nation des Éthiopiens depuis la côte orientale de l'Océan, à partir de Colchos, jusqu'au mont Atlas, sur la côte occidentale. — Au vers 24, devant avaofLÉ'lov et àvtovroç, sous-entendez TTpOÇ.

— 6. ~0 £ àXXoi. Sous-entendez 0EOI.

Page 6 : 1. ~'AfiO^ovo; Aiy^010- Cette épithète, &.P.VILoov, irrépro.

chable, appliquée à Égisthe, a paru tellement extraordinaire, que Dugas-Montbel s'est refusé à la traduire. Il faut songer, non pas à la conduite d'Égisthe, mais à ses qualités en quelque sorte matérielles, beauté, noblesse de la naissance, etc.


— 2. Kai ~aÙTOi, etiam ipsi, sans que les dieux y soient pour rien.

Aux deux vers suivants, ~ÛTisp^opov est pris adverbialement pour ~ûrcepii.6pa>ç, malgré le destin.

— 3. Réunissez la tmèse ~7tpo £ i7ro(i.ev.

— 4. "EtTCETKt. Le discours indirect fait place au discours direct.

Jupiter rapporte les paroles adressées, sur son ordre, par Mercure à ÉgIsthe, — 5. Kaî fis ~{(xetpsTai aîifiç. Selon la grammaire, il faudrait le subjonctif ~[fieiprixai. Lorsque Oreste désirerait sa terre, c'est-à-dire lorsque Oreste, alors réfugié en Phocide auprès de Strophios, voudrait rentrer dans sa patrie.

Page 8 : 1. 'A0p6oc 'ltciv'r' ~ànÉTtaev, mot à mot et familièrement, il a payé tout en bloc, c'est-à-dire, il a expié tous ses crimes à la fois.

- 2. ~Ntîctû) Iv àfjupipuTY]. Calypso régnait dans l'île d'Ogygie. °O0i o¡J.<paÀÓç la-ci 0aXo«7<nfiç, une île où est le nombril de la mer, c.-à-d.

qui est située au milieu de la mer. C'est ainsi que les Grecs, qui croyaient le centre de la terre à Delphes, appelaient cette ville ~ôixcpoc- loç yîjç.

— 3. TEv, employé absolument, dans cette île.

~4. "Ex £ t Se TE xiovaç. ~rX(.L<ptç ËXOVlJw. Atlas supporte les colonnes (c.-à-d. la haute montagne) qui séparent le ciel et la terre.

Page 10 : 1. clÉfLEVOÇ xat ~xomtvov. Qavésiv i^EipETai. Ovide, Politiques, 1,3,33 : Non dubia est Ithaci prudentia, sed tamen optat Fumum de patriis posse videre focis. Voyez sur ce sentiment touchant qui fait préférer la patrie à tous les biens, Cicéron, de Oratore, I, 44.

— 2. ~IIoïov ce I-jtoç çûyev Ëpxoç ~oSovtwv ; Quelle parole a échappé à la barrière de tes dents? c.-à-d. Quelle parole est sortie de ta bouche1 — 3. "Oç mpt (ièv vôov. à0avàxoi(Tiv ~IScoxe. Joignez irepî à PPOTÍÏJV, Ulysse qui est au-dessus des mortels par l'intelligence; le second 7rÉgt équivaut à ~7rspi<Tcrûç, abunde, saepe.

— 4. KvxXwjroç ~xEyoXwrai. Le génitif KuxXamoç exprime la cause : Neptune est irrité à cause du Cyclope son fils qu'Ulysse a privé de la vue.

— 5. ~Ilôcffiv KuxXcû7t £ ffcri, comme s'il y avait sv, qui est sous-entendu, parmi tous les Cyclopes.

— 6. Phorcyn, dieu marin, fils de Pontos et de la Terre.

Page 12:1. 'Ex rou, lx ~"oÚ'tou, par suite de cette cause.


- 2. "Omo; EXOijai, afin qu'Ulysse retourne dans sa patrie. I - 3. ~'O?pvvo[j £ vf au lieu du subjonctif o'tpÚVCI>¡L£Y, employé comm impératif.

— 4. ~NïiiiepTea pouXrjv, vÓa'tO'tl ~'Oôva<rijoç. Nôarov 'OÕvaa"r,o sert d'apposition et d'explication à ~vT)[iepTéa (IovXiqv, notre résolutiol bien arrêtée, qui est qu'Ulysse retourne dans sa patrie. "Dç u vctj Tat, comme au vers 77, wç ëXÔ^au i Page 14 :1. 'A7T £ i7céfiev est employé Ici sans régime, ce qui n'aurai jamais lieu avec le verbe français interdire. Toutefois ce régime e% suffisamment indiqué par le membre de phrase ofre oU. Qu'il inter dise aux poursuivants de sa mère, qui immolent ses brebis et se bœufs, de continuer à les immoler. Ce n'est donc, à propremcn parler, qu'un artifice de construction par lequel le poëte fait un* phrase conjonctive de ce qui devrait être régime du verbe. D'autre) entendent, Qu'il congédie les prétendants, qu'il leur ferme sa maison — 2. Les vers 99 , 100 et 101, sont considérés par la plupart de: éditeurs comme une interpolation. Ils se trouvent déjà dans l'Iliadej X, 135. i — 3. 'IOcbty¡ç tVI 8~;JLM, comme s'il y avait iv ~'I0axY)<r(oi;, au min lieu des habitants d'Ithaque. .1 — 4. Les Taphiens habitaient probablement la côte occidentale dq l'Acarnanie et les petites Iles entre l'Acarnanie et la Leucadie : Ui plus grande de ces lies était Taphos.

Page 16 : 1. ~Utaaoïai indique un jeu dans lequel on se servait d8j jetons, jeu probablement semblable à notre jeu de dames; il ne s'aglti nullement de dés.

-2. T~paitéÇaç. Dans les temps héroïques, chaque convive avait!

sa table. De même chez les Germains (Tacite, Germanie, 22).

— 3. ~'OaaÓfLEVOt;. 11 voit dans son esprit, c'est-à-dire il se repr&J sente, il se figure, avec un sentiment de regret ou d'espérance, son père arrivant, chassant les prétendants, etc. 1 — 4. T~tfLf,v, l'honneur qui est attaché au rang suprême. J Page 18 : 1. C'était en leur prenant la main droite que l'on accueillait les hôtes. 1 — 2. <I>iXri<Teai, tu seras reçu en ami, la forme du moyen au lieu de celle du passif.

— 3. ~AoupoSôxTK. Bothe : Sustinebant id conclave columnoe partim excavatae ad recipiendum hastas appositas. E~uvriat a pour sujet sous-entendu Télémaque. 1


— 4. K~aXov, SaiSàXeov. Ces deux épithètes se rapportent à Àt''tOt plutôt qu'à 0p6vov.

— 5. "ExToOev àÀÀwv ~ILv'1\a'rljpwv. "AÀÀwv est un pléonasme : Télémaque place la déesse loin des autres, qui sont les prétendants.

— 6. Xepvtêa ôÉ. Nous retrouverons ce vers et les suivants reproduits sans variation, comme une formule, IV, 52-56, VII, 172176, etc.

Page 20 : 1. 'E~tlÍvvaaE, elle étendit, c.-à-d. simplement elle plaça.

- 2. X~apiÇoiiivY) ~itapeôvTwv, mot à mot, le gratifiant de ce qui se trouvait là, c.-à-d. des mets déjà préparés, de ce qu'on avait conservé.

— 3. KÀtalLÓç est proprement un siége sur lequel on peut s'appuyer; il était moins élevé que le 0p6vo;.

-4. A~ùtàp èuei x. t. X. Voy. Iliade, I, 469. Virgile, Énéide, VIII, 184 : Postquam exemta famés et amor compressus edendi.

Page 22 : 1. Le chant et la danse sont les ornements d'un festin.

V oy. XXI, 430.

— 2. Phémios, fils de Terpis. Les prétendants le forçaient à chanter à leurs banquets.

— 3. 'AveëâXXeTo xaXàv ~àeîSetv, comme s'il y avait xaXrtv ~àoi5r;v.

— 4. T~oOtoigiv désigne les prétendants.

— 5. 'A~XXôtpiov pioTov àvépo;. L'idée du génitif est déjà dans àX~XoTpiov : ils dévorent l'héritage d'un autre, l'héritage d'un homme. —N~^7totvov, adv., impunément.

— 6. 'A~p-rçffatax' ~6~T6< Te. En grec, dans les phrases comparatives , si le comparatif est avant f), il doit encore se trouver après ; en français, nous supprimons la forme du comparatif, marquée dans le grec par la terminaison npoç, et chez nous par l'adverbe plus, et nous disons simplement : ils aimeraient mieux être rapides à la course que chargés d'habits magnifiques. Xpvaoïô te èctô^toç Te, des vêtements ornés d'or, comme Yirgile dit pateris et auro, des coupes d'or.

- 7. Kaxàv ILÓpov, comme xaxû {iopM.

Page 24 : 1. Etncp. çy)<tiv. Quand bien même quelqu'un nous dirait qu'il reviendra, m. à m. même si quelqu'un nous dit.

— 2. 'A~XX' 5ye ILOt. Voy. plus bas, 206, et Iliade, X, 384.

— 3. O-j ~ILÈv yâp. îxéaOai, car je ne pense pas que tu sois venu ici à pied. Ces mots sont simplement une plaisanterie de Télémaque* Ithaque étant une île, il est évident que l'on ne pouvait pai y venir sans s'embarquer.


— 4. Néov, c.-à-d. vewçtî. Est-ce la première fois que tu viens? Au vers suivant, ïaocv, connaissaient, c.-à-d. fréquentaient.

— 5. 'E~7uaTpoipoç yjv àv0pûma>v. Il entretenait commerce avec les hommes, c.-à-d. qu'il visitait souvent, de même qu'il était souvent visité.

— 6. K~octtiXvÔov. La préposition xaxà s'emploie toujours avec les verbes qui signifient aborder, et Otva avec ceux qui veulent dire mettre à la voile. - Au vers suivant, ~7tXeîa>v pour 7tXÉwv, de 7t)iw, naviguer.

Page 26 : 1. Témésé, ville de Cypre, et, selon quelques-uns, de la basse Italie, célèbre par ses mines de cuivre. Mera ~XOtÀXÓv, pour chercher du cuivre.

— 2. "HÔE pour ÛjÔE, navis hœcce stat, pour navis illic stat.

'Eu' ~Otypov , propter agrum.

— 3. La ville d'Ithaque, à l'est de* l'Ile, au pied du mont Néion.

— 4. T~ouvo;, toute terre fertile. 'AXaWj se dit dans Homère d'un terrain planté d'arbres ou de vignes. — 'E~p7CjÇovT<x veut dire simplement marchant, et non se trainant avec peine. Voy. Iliade, XXIII, 225, où il est employé en parlant d'Achille.

— 5. lov ~7taxÉp', apposition qui explique jjuv.

— 6. K~eXeO0ov, quod attinet ad iter, ad reditum.

Page 28 : 1. ~<I>paaaETOtL wc; xe verrai, il délibérera comment il pourra revenir, c.-à-d. il imaginera un moyen de revenir dans sa patrie.

2. T~ocoç, ~TifiXtxoi;, TTJXixoûto;.

— 3. 'E~tteI OOt¡J.cX TOLOV é|At<TYÔ|J.eO, œÀÀf¡ÀoLaL. Il y a ici une idée sous-entendue, mais bien facile à suppléer. C'est sur cette idée sousentendue que retombe inti. Tu ressembles à Ulysse, (et je puis le dire), car nous nous voyions bien souvent. Totov, pour toi'goç, sic.

Page 30: 1. 'Oc; ~SseXov Élevai, combien j'aurais dû être, c.-à-d.

plût aux dieux que je fusse, que j'eusse été 1 Cette idée du conditionnel retombe aussi sur le verbe Itetjaev (de ~TEjivM), à la fin du vers 118. Il faut donc traduire : que la vieillesse aurait (et non pas a) atteint.

— 2. N~wv\;fJ.vov, sans nom, c.-à-d. obscur, comme les Latins disent sine nomine. 'O~muau, porro, in posterum.

— 3. T~îîiTe SE aE XPTÛ ; Bothe : Hoc ita exponas licet : Kaxà Ti note XPEW aE ~ÈZEL; Quanam de re opus seu negotium te habet ?

Quodnam tibi hoc negotium est? Que faites-vous là? Qu'est-ce que cela?


-i. ED.omîvrç, grand repas, banquet, ordinairement ii la suite (l'un sacrifice; épavoç, repas auquel chacun contribuait pour sa part.

Minerve, qui ne voit aucune retenue chez les convives, doit supposer que le repas se fait aux frais du maître de la maison ; autrement, si chacun apportait sa part, on se ménagerait davantage. Page 32 : L BÓÀOP.CXL, forme dorique de pou).o~ott. Un grand nombre d'éditions portent ~ÈÔcXÀov"o, d'après l'autorité d'Eustathe.

— 2. "A~ÏOTOV itepî IRÀVTTÙV ~àvQpairaov, les dieux ont fait Ulysse le plus ignoré de tous les hommes, c.-à-d. celui de tous dont le destin est le plus ignoré.

— 3. ~Oav6vrt àxcxxo£p.r¡v. Le régime est ici au datif : je ne serais pas ainsi affligé de sa mort (m. à m. au sujet de lui mort). Ailleurs on trouve le régime au génitif; ainsi, XI, 702, ~axapi^evov ITTJIWV.

— 4. 'O~'lttac:;ro, in posterum; il aurait acquis une grande gloire poiir son fils dans l'avenir.

— 5. "Apuruiai àvvipeii}/avTo, les Harpyes l'ont enlevé, se disait des personnes qui disparaissaient subitement, englouties dans la terre, etc. Scol. : "A~pTruiai 6aîp.oveç 11 àvejiot ~âpraxxTixoi. C'est donc simplement comme si l'on disait : Il a disparu.

Page 34: 1. Dulichion, île de la mer Ionienne, au sud-est d'Ithaque, habitée par les Épéens. - Samé, séparée d'Ithaque par un petit détroit , faisait partie des États d'Ulysse. — Zacynthe, au sud de Samé, appartenait aussi à Ulysse.

— 2. 'E~feiri, l'optatif employé au lieu du subjonctif.

Page 36 : 1. Ëphyre, ville de Thesprotie. — Illos, fils de Merméroset petit-fils de Phérès, roi de Thesprotie.

— 2. ~Oeobç ve(AE<7ÎÇeTo. Il est probable qu'lllos ne se servait que contre les bêtes féroces de flèches empoisonnées ; Ulysse voulant en faire usage contre les hommes, Illos craignit d'irriter les dieux en lui livrant son secret.

— 3. Toiog. 'O~ôua(S'e;úç. Ou il faut regarder cette phrase comme a continuation du vers 255, Et yècp vùv., et mettre en parenthèse les Vers 257-265, ou il y a ici ellipse de El, comme on voit dans Virgile, Enéide, VI, 30, sineret dolor, pour si sineret dolor.

- 4. E)F-Cùv âv ~yowoLoi, deorum in genibus, c.-à-d. in potestate.

- 5. Et 8'. Ellipse, pour Et SE ~(ÎOVXEI. Voy. Iliade, 1, 302.

- 6. ClHprocxc;, proceres, les principaux Grecs.

- 7. 'E'ltl. ~aq¡Énpcx, ad sua, chacun chez soi.

8. M~rjTÉpa aÈ. a'~ hw. Il y a dans cette phrase anacoluthe;


Minerve vient de dire : renvoie les prétendants chez eux; l'idée qu'elle veut exprimer ensuite est celle-ci : renvoie ta mère chez son père; mais le poëte oublie l'accusatif qui commence la phrase et la termine comme s'il y avait un nominatif. Ces irrégularités de construction sont très-fréquentes en grec.

Page 38 : 1. Ot ai, c.-à-d. ot lX¡J.cpl tov ~eatipot, le père et la famille, ou même le père seul.

— 2. YTroTtôeaôai, conseiller, se trouve dans Homère employé absolument et avec povX^v.

— 3. "O~aaav èx Aiô;. On attribuait à Jupiter et, en géneral, aux dieux les nouvelles, les bruits qui se répandaient. "0<7<ra signifie donc bruit et non pas oracle, présage; ÛÉo, de même est ici renommée et non pas gloire.

-4. K~tépea xxepetSai, comme Xoyov ~Xéyeiv, ttoXeiaov 7toXe[A £ tv, etc.

Page 40 : 1. ~4>pâÇe<r0ai, l'infinitif employé comme impératif.

— 2. Nïiméaç ~oxim, puerilia ferre, c.-à-d. facere.

— 3. Oùxétt ~tyiXixo; , tu n'es plus de cet âge, c.-à-d. tu n'es plus à l'âge où l'on s'occupe de puérilités. Télémaque avait alors vingt et un ans.

4. ~nàvxoti; ~lit' àv0pw7tou;, chez tous les hommes, exprime le mouvement de la renommée qui se répand au loin.

- 5. ~«fctXo;, le nominatif au lieu du vocatif.

- 6. M~eXe'tw a pour sujet sous-entendu Toiho, ce qui vient d'être dit, ce que je viens de te dire.

Page 42 : 1. 'E~7iEfy6[AEvoç prend ici le régime au génitif parce qu'il exprime non-seulement la hâte, mais un vif désir. Voy. vers 315, XiXaiô~(xevov ôôoïo.

- 2. ~A6[ievai est encore un infinitif ayant la valeur de l'impératif.

— 3. Kal (xàXa ~xaXov éXwv. Télémaque peut préparer un présent même fort beau ; son hôte est en état de lui rendre la pareille.

— 4. âvo7roCtat a été pris à tort par quelques-uns pour un nom d'oiseau ; c'est un adverbe poétique qui signifie hors de la vue.

Page 44 : 1. N6<ttov lvypÓv. Ce retour des Grecs, fécond en catastrophes , fut le sujet de plusieurs poëmes perdus. — "Ov ~È'lttnIÀOt'to 'A~Qrjvr,. Minerve voulait venger sa prêtresse, Cassandre, outragée dans son temple par Ajax de Locres.

— 2. ~*Ï7C £ pwt60Ev, it ÛTiEpwtoy, de la partie supérieure où était l'appartement des femmes et où, par conséquent, se tenait Pénélope.


<î>p £ ff( duv0exo ~Géottiv àotS^v, elle remarquait avec son esprit le chant divin, c.-à-d. qu'elle l'écoutait de toute son âme.

— 3. Icarios, fils de Périérès et de Gorgophoné, était frère deTyndare.

— 4. OTo oojiOto désigne ici simplement l'appartement de Pénélope, le gynécée. Il en est est de même de ~oîxoç, au vers 356.

Page 46 : 1. ~<ï>0ovÉet;, invides, moleste fers.

— 2. Ou vu t' otoiSot x. t. X. Le sens de ce passage est que ce n'est pas aux poètes, aux chanteurs qu'il faut s'en prendre des malheurs qu'ils chantent, mais bien à Jupiter, qui en est le seul auteur.

— 3. 'A~Xçiri<TTTi<nv, épithète générale appliquée par le poëte, non pas à telle ou telle espèce d'hommes, mais à tous les hommes. 'Onwc iôilwtv ~ixckartp, sous-entendez ÔtOÓVCXt.

— 4. Toûtw, le chanteur, Phémios. - Où vigatç, comme où vef.LEG'Y¡'tÓV, il ne faut pas le blâmer.

Page 48 : 1. Tov se rapporte à ~IlLot; on peut donc le traduire comme s'il y avait èjjloû : car c'est moi qui suis le maître ici.

— 2. II~nCXpCXt, sous-entendez aù-rîj, à ses côtés, ou réunissez TrapaxAi6*jvai.

Page 50 , 1. "A~XXaç ô' àXEyOvETE Saïraç. Le discours passe du ton indirect au ton direct.

— 2. ̓~X[X £ të6[ievoi xatà oïxouç, vous recevant, vous traitant tour à tour dans vos maisons.

— 3. 'OÕàç iv ~yzïkeai «ùvteç. Réunissez la tmèse Èf.LqlVV'tEt;, m. à m.

s'attachant à leurs lèvres avec les dents, c.-à-d. se mordant les lèvres. — Au vers suivant, 6 pour ôti.

Page 52: 1. "0, c'est-à-dire Tb ~padiXeOeiv, implicitement renfermé dans le subtantif ~patriXîja. Ce petit discours d'Antinoos est tout à fait ironique, d'autant plus que la royauté, comme le prouve la réponse de Télémaque, n'était pas alors héréditaire.

- 2. T~oii-ro. Sous-entendez toujours tô PocctiXeûeiv 3. 0!, c.-à-d. ~pauiXfjï. BCXatÀEVt; est implicitement compris dans le verbe pa<riXev £ '(x £ VPage 54 : 1. Voyez v. 267.

— 2. Olatv pour TEoïdtv.

— 3. (lO;'tt; CE )t.:rYjf.Lcx't' ~àno^xîaei, construction analogue à celle e àçaipEtffôat nvà ti.

- 4. 'Eov ~aùxoy XPEtO; ÈEÀÔÓf.LEVOC;, désirant sa propre dette, c.à-d. venant réclamer une dette. — TÓÔE, hoc, hanc terram, dans ce pays.


— 5. ~rvwjiEvai, sous-entendez i^à;, il n'a pas voulu souffrir que r.ous le connussions. Dans le même vers, et; bmcx comme et; 'ltPÓç.

~otj/tv, vultu.

— 6. E~ïiïoOev ÉÀ6ot. Le sujet de eMot est &;yyÛ-h¡ nç.

Page 56 : 1. Réunissez la tmèse ~ê7ieX0eïv, et de même au vers suivant, èirîjX0Ev.

2. O~îxovôe, dans leur maison; tous les prétendants n'étaient pas d'Ithaque, mais quelques-uns y avaient leur maison; d'autres couchaient sans doute chez des hôtes.

— 3. K~eSvà dÔVLCX, qui sait des choses honnêtes, c.-à-d. sage, vertueuse.

— 4. Nous n'avons aucun renseignement sur ces trois personnages, probablement très-obscurs.

Page 58 : 1. Oî, Télémaque. (Dip£ indique ici l'habitude, ferre solebat, et non (erebat. Au vers suivant, ~Sxpeqpe a la valeur d'un plusque-parfait. T~jTObv èovTa, parvulum.

- 2. "EÇETO a pour sujet Télémaque.

à'. Kopuw] est l'anneau au moyen duquel on fermait la porte d'une maison ou d'une chambre.

— 4. 'Etd 6e tpckyrl. K~Xrit;, le verrou. Le verrou fermait la porte en dedans ; la personne qui était dehors et qui voulait fermer le poussait en avant à l'aide d'une courroie ; pour ouvrir, on le ramenait en arrière au moyen d'un crochet.


« ARGUMENT ANALYTIQUE 1 DU DEUXIÈME CHANT DE L'ODYSSÉE.

*

i.es habitants d'Ithaque, convoqués par l'ordre de Télémaque, se réunissent en assemblée ( 1-14). Le vieillard Égyptios s'informe des motifs de cette convocation (15-34). Télémaque se plaint de l'audace et des excès des prétendants ; il fait appel à la pitié du peuple (35-79).

Antinoos se plaint à son tour de la perfidie de Pénélope ; il déclare que les prétendants ne se retireront point avant que Télémaque ns l'ait renvoyée chez son père, et qu'elle n'ait choisi un époux (80-128).

Télémaque refuse et ordonne aux prétendants de quitter le palais; il appelle sur eux la vengeance des dieux ( 129-145). Présage favorable à Télémaque. Le vieillard Halithersès conseille aux prétendants, s'ils ne veulent périr, de rester désormais chez eux (146-176). Eurymaque menace Halithersès et déclare que les prétendants ne craignent personne (177-207). Télémaque leur demande un vaisseau pour aller à Sparte et à Pylos chercher des nouvelles de son père (208-223).

Reproches de Mentor aux habitants d'Ithaque sur leur indifférence (224-241). Léocrite répond à Mentor; il dit que les prétendants ne redoutent rien, pas même le retour d'Ulysse, s'il était encore possible; il prétend que Télémaque ne partira point, et lève l'assemblée (242-259). Télémaque va au bord de la mer implorer le secours de Minerve; la déesse lui apparaît sous les traits de Mentor, l'engage à faire ses préparatifs, et lui promet de trouver un vaisseau et des rameurs et de partir avec lui (260-295). Télémaque retourne au palais; Antinoos l'invite à prendre part au festin; noble réponse du fils d'Ulysse; railleries des prétendants (296-336). Télémaque ordonne à Euryclée de préparer tout ce qui est nécessaire pour son départ (336-360). Euryclée cherche à le détourner de son voyage; il la console, et lui commande de cacher son départ à sa mère, puis il retourne auprès des prétendants (361-381 ). Minerve, prenant la figure de Télémaque, réunit des rameurs, loue et dispose un vaisseau ; puis el'e endort les prétendants et revient, sous les traits de Mentor, pour chercher Télémaque (382-404). Télémaque part pour Pylos, accompagné de Minerve l405-434 ).

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Quand parut la fille du matin, l'Aurore aux doigts de rose, le fils chéri d'Ulysse s'élança hors de sa couche, revêtit ses habits, suspendit à son épaule un glaive aigu, attacha sous ses beaux pieds de riches brodequins, et sortit de son appartement, semblable à un dieu. Aussitôt il commanda aux hérauts à la voix éclatante de convoquer en assemblée les Grecs à la longue chevelure. Ceux-ci donc les appelèrent, et les citoyens s'assemblèrent sans retard. Quand ils furent tous réunis, Télémaque se rendit à l'assemblée, tenant à la main une lance d'airain ; il n'était pas seul, mais des chiens agiles sui-


HOMÈRE.

L'ODYSSÉE.

CHANT II.

Et quand parut l'Aurore qui-naît-le-matin aux-doigts-de-rose, le fils chéri d'Ulysse se leva donc de sa couche, ayant revêtu ses vêtements ; et il se-plaça-autour de l'épaule un glaive aigu, et il attacha sous ses pieds brillants de belles chaussures ; et il se mit-en-marche [cher, pour aller hors de sa chambre-à-cousemblable à un dieu en face.

Et aussitôt il ordonna aux hérauts à-la-voix-perçante de convoquer en assemblée les Achéens à-la-tête-chevelue ; ceux-là convoquèrent, et ceux-ci se rassemblèrent fort viteMais après que donc ils se furent rassemblés, et furent réunis, il se-mit-en-marche donc pour aller à l'assemblée, et il avait dans sa main une lance d'-airain, n'étanf pas seul,


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vaient ses pas. Minerve avait répandu sur lui une grâce divine. Tout le peuple le regardait s'avancer avec admiration; il prit place sur le siége de son père, et les vieillards se rangèrent devant lui.

Le héros Êgyptios parla le premier au milieu d'eux ; il était courbé par les années, et savait beaucoup de choses. Son fils était parti avec le divin Ulysse sur les vaisseaux recourbés vers Ilion aux beaux coursiers; c'était le vaillant Antiphos, que le sauvage Cyclope tua dans sa caverne profonde, et dont il fit son dernier repas. Il avait encore trois autres fils : l'un, Eurynome, vivait au milieu des prétendants; les deux autres cultivaient toujours les champs paternels. Et pourtant il n'oubliait point son autre enfant; mais il gémissait et se désolait.

Les yeux baignés de larmes, il prononça ces paroles : « Habitants d'Ithaque, écoutez ce que je vais vous dire : JOUS


mais en même temps que celui-ci des chiens agiles suivaient ses pieds.

Et Minerve donc répandait (avait répandu )-sur lui une grâce divine.

Et tous les peuples donc voyaient-avec-admiration lui s'avançant; et il s'assit sur le siége de son pèle, et les vieillards lui cédèrent ( lui firent place ).

Et ensuite le héros Égyptios commença à eux à haranguer, Égyptios qui donc était courbé par la vieillesse, [ses.

et savait dix mille (beaucoup de) choEt en effet le fils chéri de celui-ci était parti en même temps qu'Ulysse égal-à-un-dieu vers Ilion aux-beaux-coursiers, c'était Antiphos le guerrier ; et le sauvage Cyclope tua lui dans sa caverne creuse, et prépara en le tuant le dernier repas qu'il fit des Grecs.

Et trois autres fils étaient à lui ( à Egyptios) : et l'un vivait-avec les prétendants, c'était Eurynome, et deux avaient (soignaient) toujours les travaux ( champs ) paternels ; - mais pas même ainsi il n'oubliait celui-là (Antiphos), - gémissant et se désolant.

Celui-ci donc (Ëgyptios) versant-des-larmes harangua eux (l'assemblée) et dit : « Écoutez donc maintenant moi,


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n'avons eu ni assemblée ni conseil, depuis que le divin Ulysse est parti sur ses vaisseaux recourbés. Qui donc nous a convoqués au-, jourd'hui? Quelle affaire si importante est survenue à l'un de nos eunes guerriers ou de ceux qui sont plus avancés en âge? A-t-il appris quelque nouvelle du retour de l'armée, et veut-il nous faire savoir ce qu'il a entendu le premier? Ou bien veut-il nous parler dequelqu'autre intérêt public? C'est, je crois, un bon et zélé citoyen.

Puisse Jupiter accomplir heureusement ce qui fait l'objet de ses pensées ! » Il dit; le fils chéri d'Ulysse se réjouit de ce présage ; il ne demeura pas longtemps assis, et s'apprêta à prendre la parole ; il se leva donc au milieu de l'assemblée ; le héraut Pisénor, plein de sages conseils, lui mit un sceptre à la main. Télémaque s'adressa d'abord au vieillard et lui dit : « 0 vieillard, il n'est pas loin, tu le sauras bientôt, celui qui a


habitants-d'Ithaque, ce que je dirai : et jamais une assemblée nôtre, ni une réunion n'eut lieu, depuis que le divin Ulysse est parti sur des vaisseaux creux.

Mais maintenant qui nous a réunis ici?

à qui le besoin en est-il venu tellement ou des hommes jeunes, ou de ceux [vieux)?

qui sont précédemment-nés ( plus ou a-t-il entendu quelque nouvelle de notre armée arrivant, laquelle nouvelle il voudrait dire clairement à nous, quand (comme) il l'aurait apprise le premier du moins?

ou médite-t-il et dit-il [peuple?

quelque autre chose qui-concerne-leIl paraît à moi être un citoyen honnête, utile.

S'ti se faisait (puisse-t-il se faire) que Jupiter accomplisse bon (favorableà lui-même, [ment) ce qu'il pense dans son esprit! »

Il parla ainsi; et le fils chéri d'Ulysse se réjouit du présage, et donc ne fut plus assis longtemps, mais désira haranguer.

Et il se tint-debout au milieu de l'assemblée; et le héraut Pisénor, sachant des conseils prudents, mit à lui un sceptre dans la main.

Ensuite il s'adressa au vieillard le touchant le premier de ses p aroles: « 0 vieillard, cet homme n'est pas loin,


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convoqué le peuple; car c'est moi surtout que la douleur est venue frapper. Je n'ai appris aucune nouvelle du retour de l'armée, et ne veux point vous faire savoir ce que j'ai entendu le premier; je ne veux point non plus vous parler de quelqu'autre intérêt public, mais de mes propres affaires, du double malheur qui a fondu sur ma maison : j'ai perdu mon noble père, qui jadis régnait sur vous, et qui était pour vous un père rempli de bonté; mais il est un autre mal plus grand encore, qui bientôt renversera de fond en comble ma maison et dévorera mon héritage entier. Des prétendants se sont abattus sur ma mère, contre son gré; ce sont les fils chéris des hommes qui sont les premiers parmi nous ; ils ont refusé de se rendre dans la maison de son père Icarios, pour qu'il dotât lui-même sa fille et la donnât à celui qu'il voudrait et qui lui plairait le mieux.


et bientôt tu le sauras toi-même, moi qui ai assemblé le peuple, et la douleur est venue à moi principalement.

Ni je n'ai entendu quelque nouvelle de notre armée arrivant laquelle nouvelle je veuille dire clairement à vous, quand (comme) je l'aurais apprise le premier du moins, ni je ne médite ni je ne dis [peuple, quelque autre chose qui-concerne-Iemais l'affaire mienne de moi-même, le mal qui est tombé sur moi sur ma maison doublement.

D'un côté j'ai perdu mon père brave, qui autrefois régnait parmi vous ceux-ci (qui êtes ici), et était pour tous comme un père doux; mais maintenant de nouveau même un mal beaucoup plus grand, qui donc bientôt déchirera (renversera) complètement toute notre maison, et perdra (consumera) entièrement notre vivre (nos biens).

Des prétendants ont fondu [pas, sur la mère à (de) moi ne le voulant fils chéris des hommes, qui sont les meilleurs (les premiers) ici du moins; qui ont redouté (refusé) d'aller à la maison de son père, d'Icarios, afin que lui-même dotât sa fille, et la donnât à celui à qui il voudrait la donner,


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Tous les jours ils viennent dans notre demeure, égorgent les bœufs, les brebis, les chèvres grasses, se livrent aux festins et boivent follement notre vin noir; et cependant tous mes biens périssent; car il ne se trouve pas là un homme, comme était Ulysse, pour écarter le mal de la maison. Pour nous, nous ne sommes pas en état de le repousser; sans doute, on va nous trouver lâches et sans vigueur; mais certes, je saurais me défendre, si j'avais la force. Leurs excès ont dépassé les bornes, et ma maison périt sans honneur. Indignez-vous aussi, craignez de rougir devant les peuples voisins dont les cités nous entourent; tremblez que les dieux, dans leur vengeance, irrités de ces crimes, ne vous renvoient quelque malheur. Je vous en conjure par Jupiter Olympien et par Thémis, qui réunit et disperse les assem-


et à celui qui serait venu agréable à lui ; mais ceux-ci venant-continuellcmcni tous les jours dans notre maison, sacrifiant des bœufs, et des brebis, et des chèvres grasses, festinent, et boivent notre vin noir, follement; et la plus grande partie de nos biens se consume.

Car un homme n'est-pas-là, tel qu'Ulysse était, pour éloigner la calamité de la maison.

Et nous (moi) [en quelque chose nous ne sommes certes pas capables de repousser le malheur, sans doute aussi d'après-cela nous serons (paraîtrons) et lâches et n'ayant pas appris la (sans) vigueur.

Assurément je repousserais le mal, si la force du moins était à moi.

Car des actes qui ne sont plus supportables ont été faits, et ce n'est plus honorablement que ma maison périt.

Indignez-vous aussi vous-mêmes, et rougissez-devant les autres homliabitants-d'alentour, ImeE qui habitent-autour de vous; et redoutez le courroux des dieux, qu'ils ne retournent contre vous quelque mal étant irrités d'actions mauvaises.

Je vous supplie au nom et de Jupiter Olympien, et de Thémis


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blées des hommes, épargnez-moi, mes amis, et laissez-moi m'abandonner seul à une sombre douleur; à moins que mon père, le noble (Jlysse, n'ait été malveillant pour les Grecs à la longue chevelure, et ne leur ait fait du mal; alors, punissez-moi, soyez malveillants à votre tour, faites-moi du mal, animez ces hommes contre moi.

Certes, il me vaudrait bien mieux que vous dévorassiez vous-mêmes ît mes biens et mes revenus; si vous, du moins, vous les dévoriez, un jour viendrait peut-être où je les retrouverais. Sans cesse, dans toute la ville, vous nous entendriez vous redemander nos biens, jusqu'à ce que vous nous eussiez tout rendu ; mais aujourd'hui vous infligez à mon cœur des douleurs sans remède. » Il parla ainsi avec colère, puis il jeta son sceptre à terre et fondit en larmes; et la pitié s'empara du peuple tout entier. Tous les autres gardaient le silence, personne n'osait répondre à Télé-


qui et dissipe et fait-asseoir (réunit) les assemblées des hommes, abstenez-vous, mes amis, et laissez-moi seul être tourmente par une douleur funeste, à moins que par hasard en quelque mon père, le brave Ulysse, [chose ayant-des-sentim en ts-h ostiles n'ait fait des maux aux Achéens aux-beaux-jambarts, desquels maux punissant moi faites-moi des maux ayant-des-sentiments-hostiles, excitant ceux-ci (les prétendants).

Et il serait plus avantageux pour moi vous dévorer (que vous dévorassiez) et mes biens-fonds et mon revenu.

Si vous du moins vous les mangiez, bientôt un jour aussi un retour pourrait être : car nous nous attacherions à vous par la parole dans la ville, vous redemandant nos biens, jusqu'à ce que tous nous eussent été rendus.

Mais maintenant vous jetez à moi dans le cœur des chagrins insurmontables. »

Il parla ainsi étant irrité, et jeta son sceptre à terre, ayant enflammé des larmes; (pleurant et la pitié saisit [à chaudes larmes) le peuple tout-entier.

Alors à la vérité tous les autres étaient dans-le-silence, et pas un n'osait répondre à Télémaque


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maque avec de dures paroles; Antinoos seul lui répliqua en ces termes: a Télémaque, .angue hautaine, cœur indomptable, quelles paroles as-tu dites pour nous outrager? sans doute tu voudrais nous couvrir de honte. Ce ne sont pas les prétendants Achéens qu'il te faut accuser, mais ta mère chérie, si bien instruite dans les ruses. Voici déjà trois ans, et bientôt la quatrième année va s'accomplir, depuis qu'elle trompe le cœur des Grecs dans leur poitrine. Elle donne à tous de l'espoir, elle fait à chacun des promesses, envoie à chacun des messages ; et son cœur est occupé d'autres desseins. Elle a conçu dans son esprit une ruse nouvelle : elle avait préparé une grande toile qu'elle tissait dans son palais, une toile délicate et immense, et aussitôt elle nous dit : c Jeunes guerriers, mes prétendants, u puisque le divin Ulysse est mort, attendez pour presser mon ma« riage que j'aie terminé ce voile, afin que cette trame ne soit poiut


avec des paroles dures; et Antinoos seul répondant dit à lui : a Télémaque au-langage-hautain, qui-ne-sais-te-maîtriser quant au quelle parole as-tu dite, [cœur, déshonorant nous? [honte.

et tu voudrais nous imprimer une Mais les prétendants d'entre les Achéens en rien ne sont en-cause à toi, mais ta mère chérie, qui certes sait supérieurement des ruses.

Car déjà la troisième année est, et bientôt la quatrième s'en ira (sera écoulée), depuis qu'elle trompe le cœur des Achéens dans leurs poitrines.

Elle fait-espérer donc tous, et promet à chaque homme, envoyant des messages ; mais l'esprit à elle pense d'autres choses.

Et elle imagina (inventa) dans son esprit cette autre ruse : ayant établi une grande toile dans le palais elle la tissait, mince et immense, et aussitôt elle dit à nous : a Jeunes-tommes, mes prétendants, « puisque le divin Ulysse est mort, a pressant mon hymen, a attendez, CI jusqu'à ce que j'achèverai ce voile, a pour que les fils CI ne soient pas perdus vains à moi-


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c perdue; ce sera le linceul du héros Laerte, quand, par un triste a destin, la mort sera venue le coucher dans la tombe; je craindrais < qu'une femme grecque ne s'indignât contre moi parmi le peuple, Il s'il reposait sans suaire, lui qui a possédé tant de biens. » Elle dit; et notre cœur généreux se laissa persuader. Le jour elle travaillait à cette toile immense, et la nuit, à la lueur des flambeaux, elle défaisait son ouvrage. C'est ainsi que, pendant trois ans, sa ruse demeura secrète, et qu'elle persuada les Grecs; mais quand la quatrième année fut venue, et que les heures furent écoulées, une de ses femmes, qui savait son artifice, nous le découvrit, et nous la surprimes défaisant ce beau tissu. Il fallut alors l'achever, bien malgré elle. Voici donc ce que les prétendants te répondent, afin que tu le saches dans ton cœur, et que tous les Grecs le sachent aussi. Renvoie ta mère, ordonne-lui de prendre un époux selon les ordres de son père et


a voile funéraire « pour le héros Laerte, « pour le temps où le destin funeste cr: de la mort qui-couche-tout-du-long a aura pris lui ; [nés CI de peur que quelqu'une des Achéen« ne s'irrite contre moi dans le peuple, «s'il gisait sans suaire, « ayant possédé beaucoup de biens. » Elle parla ainsi ; et d'un autre côté le cœur généreux à nous fut persuadé.

Et alors le jour à la vérité elle tissait la grande toile, et la nuit elle la défaisait, après qu'elle avait mis-près-d'elle des flambeaux.

Ainsi pendant-trois-ans elle se cachait par ruse, et persuadait les Achéens; mais quand la quatrième année fut venue, et que les heures furent arrivées, donc alors quelqu'une deses femmes qui savait l-a chose clairement, la dit à nous, et nous trouvâmes celle-ci défaisant la toile superbe.

Ainsi elle acheva elle (la toile), et (quoique) ne le voulant pas, par nécessité.

Or les prétendants répondent à toi ainsi, afin que toi-même tu le saches dans ton cœur, et que tous les Achéens le sachet.

Renvoie ta mère, et ordonne elle se marier à celui


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selon son propre désir. Mais si elle veut fatiguer longtemps encore les fils des Grecs, occupant sa pensée des dons que lui prodigua Minerve, beaux ouvrages, rares talents, ruses que ne savaient point, dit-on, les femmes d'autrefois, ces Grecques à la belle chevelure, et Tyro, et Alcmène, et Mycène à la belle couronne; aucune d'elles n'était Instruite en artifices comme Pénélope; mais cette dernière ruse n'est pas d'une âme loyale; oui, les prétendants consumeront tes biens, ton héritage, tant qu'elle conservera la pensée que les dieux lui mettent maintenant dans la poitrine. Elle se prépare pour elle une grande gloire, mais pour toi le regret d'une grande richesse ; quant à nous, nous ne retournerons point à nos champs ni autre


et à qui son père lui commande de se et qui plaît à elle-même, [marier, Mais si elle tourmentera (veut tourencore un temps long [menter) les fils des Achéens, pensant dans son cœur à ces choses, que Minerve a données à elle en abondance, de savoir et des ouvrages très-beaux et des talents excellents, et des ruses, [appris) pas encore telles que nous n'apprenons (n'avons quelqu'une des femmes en savoir pas même quelqu'une des anciennes femmes, de celles qui furent auparavant Achéennes à-Ia-belle-chevelure, et Tyro, et Alcmène, et Mycène à-la-belle-couronne, desquelles pas une ne savait des conceptions semblables à celles de Pénélope ; eh bien elle n'a pas conçu ceci du moins honnête; car donc les prétendants mangeront et ton vivre et tes biens tant que celle-là aura cette disposition, que les dieux maintenant mettent à elle dans la poitrine.

Elle se procure à la vérité pour elle-même une grande gloire, mais pour toi du moins [rablcs ; le regret d'un vivre (de biens) considéet nous nous ne nous en allons auparavant du moins ni à nos travaux, ni quelque part ailleurs,


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part, avant qu'elle ait épousé celui des Grecs qu'elle voudra choisir. » Le sage Télémaque lui répondit : « Antinoos, il ne me convient point d'éloigner malgré elle de cette demeure celle qui m'a enfanté, qui m'a nourri ; mon père vit encore sur une terre étrangère, ou bien il n'est plus; il me serait dur de payer chèrement Icarios, si de moimême je lui renvoyais ma mère. Oui, son père me punirait, et un dieu même me ferait sentir d'autres maux ; car ma mère invoquerait les terribles furies en s'éloignant de ce palais ; le blâme des hommes s'attacherait à moi. Non, jamais je ne prononcerai cette parole. Si votre cœur conserve quelque honte, sortez de cette demeure, allez chercher d'autres festins, dévorez vos propres biens, recevez-vous tour à tour dans vos maisons. Mais, s'il vous semble meilleur et plus avantageux de consumer impunément la fortune d'un seul homme, engloutissez-


avant que du moins elle s'être mariée à celui des Grecs à qui elle voudra se marier. »

Et Télémaque sensé dit à celui-ci en réponse à son tour : « Antinoos, d'aucune-façon-il-n'est permis de renvoyer de ces demeures ne-le-voulant-pas celle qui a enfanté moi, celle qui a nourri moi ; et mon père, dans-un-autre-endroit de la terre, il vit, ou il est mort.

Et il serait fâcheux moi payer des sommes considérables à Icarios, si moi-même le voulant je renverrai (je renvoie) ma mère.

Car je souffrirai des maux de la part de son père, et la divinité m'en donnera d'autres, car ma mère invoquera-avec-imprécation les Furies odieuses, en sortant de la maison, et indignation sera contre moi de la part des hommes.

Ainsi jamais je ne prononcerai cette parole.

Mais si votre cœur de vous-mêmcs a-de-la-pudeur, sortez à moi du palais, et occupez-vous d'autres festins, mangeant vos biens, alternant (vous recevant tour à tour) dans vos maisons.

Mais si ceci paraît à vous être préférable et meilleur, de détruire impunément


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la; j'appellerai les dieux immortels, je prierai Jupiter de payer cette conduite d'un juste retour; et vous pourriez bien un jour périr sans vengeance dans ce palais. »

Ainsi parla Télémaque; pour lui Jupiter, à la voix puissante, fit voler deux aigles du sommet élevé de la montagne. D'abord ils s'abandonnèrent au souffle du vent, l'un à côté de l'autre, les ailes déployées. Mais, lorsqu'ils furent arrivés au milieu de l'assemblée tumultueuse, ils décrivirent des cercles en agitant violemment leurs ailes, et, attachant leurs regards sur les prétendants, ils leur présa-

geaient la mort; de leurs serres ils se déchirèrent la tête et le cou, puis s'envolèrent à droite, traversant les maisons et la ville d'Ithaque.

Tous admiraient ces oiseaux, depuis que leurs yeux les avaient aperçus; et ils se demandaient dans leur âme quelles étaient les choses qui allaient s'accomplir. Alors un vieillard, le héros Halithersès, fils


le vivre d'un seul homme, tondez (dévastez, pillez); mais moi j'invoquerai les dieux qui existent toujours, si un jour Jupiter vient à donner ces actions être punies ; ensuite vous pourriez périr sans-vengeance au-dedans de ces demeures. »

Ainsi parla Télémaque ; et Jupiter à-la-vaste-voix envoya à lui de manière à voler deux-aigles d'en haut du sommet de la montagne.

Et ces-deux aigles tant que donc ils volèrent volèrent avec les souffles du vent, se tendant (faisant effort) avec leurs ailes proches l'un de l'autre ; mais lorsque donc ils furent arrivés au milieu de l'assemblée aux-voix-nombreuses, là ayant tournoyé ils secouèrent leurs ailes fréquemment, et regardèrent les têtes de tous, et présageaient la mort; et s'étant déchirés avec leurs ongles autour de leurs joues et de leurs cous, ils s'élancèrent vers-la-droite en-traversant et les demeures et la ville d'eux.

Et ils admirèrent les oiseaux, [yeux ; après qu'ils les eurent vus de leurs et ils agitèrent dans leur cœur les choses qui devaient s'accomplir.

Et parmi eux aussi parla le vieillard héros Halithersès


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de Mastor, prit la parole. Il l'emportait sur tous ceux de son âge dans l'art de connaître les augures et d'annoncer les destins; d'un cœur bienveillant il leur fit entendre ces mots : a Habitants d'Ithaque, écoutez ce que je vais dire; c'est aux prétendants surtout que je m'adresse. Un grand malheur les menace : Ulysse ne restera plus longtemps éloigné de ses amis, et peut-être déjà près d'ici il leur prépare à tous la vengeance et la mort; beaucoup d'autres encore parmi nous, qui habitons la belle Ithaque, seront frappés avec eux. Avant ce temps, songeons au moyen de les réprimer; mais plutôt que d'eux-mêmes ils se tiennent en repos; car c'est pour eux le parti le plus sage.. Je ne suis point un devin sans expérience; la science m'est connue; je dis que tout s'est accompli pour lui comme je le lui avais prédit, lorsque les Argiens s'embarquèrent pour Ilion, et qu'avec eux partit le prudent Ulysse ; je lui


fils-de-Mastor ; car celui-là seul surpassait ceux-de-son-âge à connaître les oiseaux (augurer et à dire les choses fatales; lequel étant-bienveitlant pour eux harangua et dit : « Écoutez donc maintenant moi, habitants-d'Ithaque, ce que je pourrai dire; et je dis ces choses les exposant surtout aux prétendants ; car une grande souffrance se roule (se prépare) pour eux.

Ulysse en effet ne sera pas longtemps loin de ses amis, mais peut-être déjà étant près d'ici il machine à tous ceux-ci le meurtre et la mort ; et il sera un mal (fléau) aussi à beaucoup d'autres de nous, qui habitons Ithaque que-l'on-aperçoit-de-loin.

Mais méditons (délibérons) beaucoup auparavant, afin que nous fassions-cesser ceux-ci; et que ceux-ci aussi d'eux-mêmes cessent ; et en effet tout d'abord ceci est plus avantageux à eux-mêmes.

Car je prophétise n'étant pas sans-expérience, mais sachant bien ; et en effet je dis toutes choses avoir été accomplies à celui-là, comme je les disais à lui, quand les Argiens montèrent-vers Ilion, et qu'Ulysse très-ingénieux


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III

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annonçai qu'après avoir souffert mille maux, après avoir perdu tous ses compagnons, inconnu de tous, il rentrerait la vingtième année dans sa patrie; et aujourd'hui tout cela s'accomplit. »

Eurymaque, fils de Polybe, lui répondit : « Vieillard, retourne en ta maisun annoncer l'avenir à tes enfants, pour qu'ils ne viennent pas à éprouver quelque malheur ; je vaux bien mieux que toi pour expliquer ces présages. Bien des oiseaux volent sous les rayons du soleil; mais tous ne sont pas des augures. Ulysse a péri loin d'ici, et plût aux dieux que tu fusses mort avec lui! Tu ne nous aurais pas apporté de telles prophéties, et tu n'aurais point excité contre nous le courroux de Télémaque, dans l'espoir qu'il offrira à ta maison quelque présent. Mais je te le déclare, et cela s'accomplira : Si,


partit avec eux.

Je disais que lui, ayant souffert des maux nombreux, ayant perdu tous ses compagnons, étant inconnu à tous [patrie devoir revenir (reviendrait) dans sa la vingtième année.

Toutes ces choses donc s'accomplissent maintenant, s Et Eurymaque, fils de Polybe, dit à celui-ci en réponse à son tour : « 0 vieillard, eh bien si jamais tu as prophétisé, allons prophétise maintenant à tes enfants, étant allé à ta maison, de peur que par hasard à l'avenir ils ne souffrent quelque mal ; mais moi je suis beaucoup meilleur que toi pour prophétiser ces choses.

Or et des oiseaux nombreux vont-et-viennent sous les rayons du soleil, et tpus ne sont pas des oiseaux de-présage ; au reste Ulysse a péri loin d'ici.

Combien aussi toi tu devais avoir été anéanti avec celui-là!

Tu n'aurais pas dit tant de choses en prédisant, et tu n'exciterais pas ainsi Télémaque irrité, attendant, un présent pour tamaison, s'il peut en donner quelqu'un.

Mais je le déclare à toi, et cela aussi sera accompli : si, sachant


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instruit en vieilles ruses, tu égares ce jeune homme par tes paroles, et irrites sa colère, d'abord il n'en sera lui-même que plus à plaindre; car tes prédictions ne l'aideront point à accomplir ses desseins; et pour toi, vieillard, nous t'infligerons un châtiment que tu subiras en gémissant dans ton cœur; la douleur s'appesantira sur toi. Voici ce que je conseille avant tout à Télémaque : qu'il ordonne à sa mère de retourner dans la maison paternelle; ses parents conclueront son mariage , et lui prépareront une riche dot digne d'une fille chérie. Jusqu'alors , je ne pense pas que les fils des Grecs renoncent à une importune poursuite ; nous ne craignons personne, pas même Télémaque, bien qu'il soit un beau discoureur. Nous n'avons nul souci de tes vaines prédictions, vieillard, et nous t'en détestons encore davantage. Oui, ces biens continueront à être indignement dévorés, et tous les droits méconnus, tant qu'elle amusera les Grecs en différant


des choses et anciennes et nombreutu animes à s'irriter [ses, un homme plus jeune (Télémaque) en l'égarant par tes paroles, d'abord cela sera plus pernicieux pour lui-même; car il ne pourra faire rien absolument à cause de ces prédictions; et à toi, vieillard, nous t'imposerons une peine, laquelle payant (subissant) tu t'affligerais dans ton cœur et une souffrance pénible sera à toi.

Et moi-même au milieu de tous je donnerai-conseil à Télémaque qu'il ordonne sa mère s'en aller dans la maison de son père; et ceux-ci lui feront un hymen et lui prépareront une dot très-considérable, aussi grande qu'il convient une dot suivre une fille chérie.

Car je ne crois pas les fils des Grecs devoir cesser auparavant une poursuite fâcheuse, puisque nous ne craignons personne absolument, ni donc non plus Télémaque, quoique étant tout à fait grand-parleur, ni nous ne prenons-souci de la prophétie, que toi, vieillard, tu dis étant sans-effet, et tu es haï de nous encore davantage.

Et ses biens seront mangés de nouveau misérablement, et jamais des choses justes (le droit)

^jl&seïontl(ne sera reconnu),


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son mariage ; passant chaque jour dans l'attente, nous nous disputons le succès, et nous ne recherchons point les autres femmes qu'il conviendrait à chacun de nous de prendre pour épouses. »

Le sage Télémaque répliqua : ( Eurymaque et vous tous, prétendants superbes, je ne vous supplie pas davantage, je ne vous dis plus rien; les dieux et le peuple des Achéens savent tout maintenant.

Mais du moins donnez-moi un vaisseau rapide avec vingt compagnons, pour me conduire de tous côtés sur la mer. J'irai à Sparte et dans la sablonneuse Pylos m'informer du retour de mon père absent depuis tant d'années, soit qu'un mortel me parle de lui, soit que j'entende un de ces bruits émanés de Jupiter qui répandent le mieux la renommée parmi les hommes. Si j'apprends que mon père vit, qu'il va revenir, malgré mes soucis, j'attendrai encore une année ; si j'entends dire qu'il a péri, qu'il n'existe plus, je reviendrai au plus tôt


tant que celle-ci (Pénélope) différera les Grecs quant à son mariage, et nous de notre côté attendant tous les jours, nous disputons pour la prééminence, et nous n'allons pas à-la-recherche d'autres femmes, qu'il est convenable à chacun d'épouser, sEt Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse : « Eurymaque et aussi vous autres, vous tous qui êtes prétendants superje ne supplie plus vous [bes, de ces choses, ni je ne harangue plus; car déjà les dieux et tous les Achéens savent ces choses ; mais voyons donnez-moi un vaisseau rapide et vingt compagnons, qui accomplissent la route à moi ici et là.

Car j'irai et à Sparte et à Pylos sablonneuse, devant m'informer du retour de mon père parti depuis longtemps ; pour voir si quelqu'un des morteb" dira quelque chose à moi, ou si j'entendrai un bruit venant de Jupiter, bruit qui apporte le mieux la renommée aux hommes.

Si je viens à entendre (apprendre) la vie et le retour de mon père, assurément j'endurerais encore un quoique étant tourmenté; [an , mais si j'entends dire lui mort, et n'existant plus,


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dans ma chère patrie, je lui élèverai un tombeau, je célébrerai de pompeuses funérailles dignes de lui, et je donnerai ma mère à un , époux. » Ayant ainsi parlé, il s'assit. Alors se leva Mentor, compagnon du valeureux Ulysse ; en montant sur ses vaisseaux, le héros avait confié au vieillard le soin de toute sa maison, pour qu'il s'y fit obéir et qu'il gardât tout d'une main ferme; d'un cœur bienveillant il prononça ces paroles : « Habitants d'Ithaque, écoutez ce que je vais dire. Que désormais nul des rois qui portent le sceptre ne soit bon, clément, doux et ami de la justice; mais qu'ils soient toujours sévères et qu'ils pratiquent l'iniquité, puisque personne ne se souvient d'Ulysse au milieu de ce peuple sur lequel il régnait en bon père. Je ne m'oppose point à ce que les prétendants superbes, dans l'aveuglement de leur esprit, s'aban-


étant revenu donc ensuite dans ma chère terre patrie, et j'entasserai (élèverai) à lui un tombeau [obsèques et sur ce tombeau je célébrerai des très-grandes, aussi grandes qu'il convient, et je donnerai ma mère à un époux.) Or celui-ci ayant dit ainsi s'assit donc.

Et parmi eux se leva Mentor, qui donc était compagnon ( ami ) de l'irréprochable Ulysse, et en s'en allant sur des vaisseaux Ulysse confia à lui toute sa maison, de sorte que et elle obéir au vieillard, et le vieillard garder toutes choses stables ; lequel étant-bienveillant pour eux harangua et dit : < Écoutez donc maintenant moi ; habitants-d'Ithaque, ce que je pourrai dire ; qu'il n'y ait plus quelque roi portant-le-sceptre qui soit bienveillant, clément et doux, [justes, ni sachant dans son cœur des choses mais qu'un roi et soit toujours dur et fasse des choses injustes ; tellement aucun des peuples ( citoyens) ne se souvient du divin Ulysse, des citoyens auxquels il commandait, et pour lesquels il était comme un père doux. [fuse) pas Eh bien assurément je n'envie (ne reles prétendants superbes faire des actions violentes [prit; par les desseins-criminels de leur es-


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donnent à la violence; ils exposent leur tête en dévorant par la force la maison d'Ulysse, qu'ils prétendent ne plus devoir revenir. Mais je m'indigne contre le reste du peuple, contre vous tous qui demeurez assis en silence, et qui, nombreux comme vous l'êtes, ne réprimez pas par vos reproches une poignée de prétendants. »

Le fils d'Événor, Léocrite, lui répondit : « Insolent Mentor, esprit insensé, comment oses-tu par tes paroles exciter le peuple à nous réprimer? Il serait difficile même à des guerriers plus nombreux de lutter contre nous à l'heure du festin. Si le roi d'Ithaque, Ulysse luimême, revenait ici, et qu'il voulût chasser du palais les nobles prétendants, tandis qu'ils prennent leur repas dans sa maison, sa femme, qui désire tant le revoir, ne se réjouirait point de son retour ; mais Ici même il trouverait une mort terrible, eût-il à sa suite de nombreux soldats. Tes paroles n'étaient point justes. Pour vous, citoyens,


car exposant leurs têtes ils dévorent violemment la maison d'Ulysse, et ils disent celui-ci ne plus devoir revenir.

Mais maintenant je m'irrite contre le reste du peuple, de quelle manière tous vous êtes assis en-silence, mais ne réprimez pas en les touchant de vos paroles des prétendants en-petit-nombre, vous qui êtes nombreux. »

Et Léocrite fils-i'Événor dit à celui-ci en réponse : « Mentor violent, insensé quant à l'esprit, quelle parole as-tu dite, en excitant eux à faire-cesser nous!

Car il serait difficile même à des hommes plus nombreux de combattre contre nous au milieu du festin.

Car si Ulysse d'-Ithaque étant survenu lui-même méditait dans son cœur de chasser du palais les prétendants illustres festinant dans sa demeure, sa femme (Pénélope), quoique le désirant fort, ne se réjouirait pas de lui étant revenu (de son retour); mais il suivrait (subirait) là un destin (trépas) honteux, si (quand) même il suivrait (aurait des gens plus nombreux, [avec lui) Et toi tu n'as pas parlé selon la convenance.


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retournez chacun à vos travaux; quant à celui-ci, Mentor et Halithersès, ces vieux compagnons de son père, prépareront tout pour son départ. Mais je crois qu'il se tiendra tranquille longtemps encore, qu'il apprendra des nouvelles à Ithaque, et que jamais il n'accomplira ce voyage. »

Il dit, et rompit aussitôt l'assemblée. Les habitants s'en retournèrent chacun dans sa maison ; les prétendants se rendirent au palais du divin Ulysse.

Télémaque, s'éloignant d'eux, vint sur le rivage de la mer; il purifia ses mains dans l'onde blanchissante, et adressa ces prières à Minerve : « Entends-moi, dieu qui vins hier dans notre demeure, et qui m'ordonnas de m'embarquer sur la mer obscure, pour m'informer du retour de mon père, absent depuis tant d'années! Les Achéens


Mais voyons, peuples (citoyens) dispirsez-vous pour aller à vos travaux chacun ; mais Mentor hâtera (préparera) le voyage à celui-ci (à Télémaque) et aussi Halithersès, eux qui sont pour lui dès l'origine compagnons paternels.

Mais, je pense, même restant-assis (tranquille) long-temps, il apprendra des nouvelles dans Ithaque, et jamais n'accomplira ce voyage. »

Il parla donc ainsi ; et il rompit l'assemblée prompte (promptement).

Ceux-là donc se dispersèrent vers sa maison chacun ; et les prétendants allèrent aux demeures du divin Ulysse.

Èt Télémaque ayant été à l'écart vers le rivage de la mer, ayant lavé ses mains avec de l'eau salée blanche, priait Minerve : c Écoute-moi, toi qui étant dieu es venu hier dans notre maison, et as ordonné moi aller sur un vaisseau sur la mer vaste-comme-l'air, devant m'informer du retour deroonpèreparti depuis longtemps!

Mais les Achéens traînent-en-longueur ( empêchent ) toutes ces choses,


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retardent mes projets, et surtout les prétendants, si pleins d'une insolente audace. » Il suppliait en ces mots: Minerve parut près de lui; elle avait pris les traits et la voix de Mentor, et elle lui adressa ces paroles ailées : c Télémaque, tu ne manqueras à l'avenir ni de courage ni de prudence, si tu as reçu en toi la mâle valeur de ton père, qui savait si bien agir et parler; non, ce voyage ne sera pas vain et sans résultat; mais si tu n'es pas le fils d'Ulysse et de Pénélope, je n'espère point que tu viennes à bout d'accomplir tes desseins. Il n'est guère d'enfants qui ressemblent à leur père, presque toujours ils sont pires, rarement ils sont meilleurs. Mais puisque tu ne manqueras à l'avenir ni

de courage ni de prudence, puisque la sagesse d'Ulysse ne t'a point complètement abandonné, il faut espérer que tu mèneras à bien ton entreprise. Laisse-là les résolutions et les projets de ces pré-


et principalement les prétendants, étant-superbes méchamment. » Il parla ainsi en priant ; et Minerve vint à lui auprès, ressemblant à Mentor et par !e corps, et aussi par la voix, et en parlant elle adressa à lui des paroles ailées : c Télémaque, tu ne seras plus tard (à l'avenir) ni lâche ni imprudent, si donc le brave cœur de ton père a été versé-dans toi, tel que celui-là était pour accomplir et une action et une parole ; en conséquence ce voyage ne sera pas pour toi vain ni non-accompli; mais si tu n'es pas le rejeton de celui-là du moins et de Pénélope, je n'espère pas toi du moins ensuite devoir accomplir les choses que tu médites.

Car assurément peu de fils sont semblables à leur père; les plus nombreux (la plupart) sont pires, et peu aussi sont meilleurs que leur père.

Mais puisque tu ne seras à l'avenir ni lâche ni imprudent, et que la prudence d'Ulysse n'a pas abandonné toi tout à fait du moins, il y a espérance pour toi ensuite toi devoir accomplir ces actions.

C'est pourquoi maintenant laisse-là et la résolution et l'intention des prétendants insensés,


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tendants insensés, qui n'ont ni raison ni justice; ils ne voient pas la mort et le sombre destin, qui sont déjà près d'eux pour les détruire tous en un seul jour. Le voyage que tu médites ne sera pas longtemps différé. Moi, qui étais si véritablement l'ami de ton père, je te préparerai un vaisseau rapide, et je partirai moi-même avec toi.

Retourne donc au palais, méle-toi aux prétendants, apprête des vivres, et renferme-les dans des vases, le vin dans des amphores, la farine, cette moélle des hommes, dans des outres épaisses; moi, je rassemblerai parmi le peuple des compagnons disposés à te suivre. Il ne manque pas de vaisseaux dans Ithaque baignée par les flots, anciens ou nouveaux ; j'examinerai celui qui me paraltra le meilleur, nous l'équiperons aussitôt, et nous le lancerons sur la vaste mer. »

Ainsi parla Minerve, fille de Jupiter; Télémaque ne tarda pas longtemps, après qu'il eut entendu la voix de la déesse. Il se rendit au


puisqu'ils ne sont en rien prudents ni justes; et en rien ils ne savent la mort et le noir destin, qui donc est à eux près, de manière que tous périr en un jour.

Mais ce voyage, que tu médites, ne sera plus éloigné à toi pendant longtemps.

Car je suis pour toi un tel hôte paternel, qui préparerai à toi un vaisseau rapide, et en même temps te suivrai moi-même.

Mais toi étant allé vers le palais mêle-toi aux prétendants, et prépare des provisions et arrange-les toutes dans des vases, du vin dans des amphores, et des farines, la moelle des hommes, dans des peaux ( outres) serrées; et moi je rassemblerai sur-le-champ parmi le peuple des compagnons volontaires.

Or de nombreux vaisseaux [mer, sont dans Ithaque entourée-par-la-* neufs et vieux; desquels j'examinerai pour toi celui qui est le meilleur, et l'ayant équipé promptement nous le lançerons-sur la vaste mer. i Ainsi parla Athéné, fille de Jupiter; ni donc Télémaque n'attendit encore longtemps, après qu'il eut entendu la voix de la déesse.


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palais, le cœur rongé de chagrins; il y trouva les prétendants superbes qui écorchaient des chèvres et rôtissaient des porcs dans la cour. Antinoos vint en riant au-devant de Télémaque, lui prit la main, et lui dit : « Télémaque, langue hautaine, cœur indomptable, ne médite plus dans ton sein ni projet funeste ni parole méchante, mais viens manger et boire avec nous comme auparavant. Les Achéens te donneront tout ce que tu veux, un vaisseau et des rameurs choisis, afin que tu arrives promptement dans la divine Pylos, pour t'informer de ton illustre père. »

Le sage Télémaque lui répondit : c Antinoos, Il ne me convient plus de manger silencieusement auprès de vous, hommes insolents, ni de me réjouir en paix. N'est-ce pas assez que vous ayez dévoré jusqu'à pré-


Et il se-mit-en-marche pour aller vers le palais, tourmenté dans son cœur ; et il trouva donc dans le palais les prétendants superbes, dépouillant des chèvres, et faisant-griller dans la cour des porcs-gras.

Et Antinoos ayant ri alla droit à Télémaque; et il s'attacha donc à la main à lui et dit une parole et l'appela-par-son-nom : a Télémaque au-langage-hautain, qui-ne-sais-te-maîtriser quant au cœur, [mauvaise qu'aucune autre et action et parole ne soit-à-soin à toi dans ta poitrine, mais songe moi à manger et à boire* comme précédemment.

Et les Achéens accompliront à toi tout à fait toutes ces choses, un vaisseau et des rameurs choisis, afin que tu ailles plus vite dans Pylos très-divine [velles) pour-chercher l'audition (des nou.

de ton père illustre. »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse : a Antinoos, en-nulle-façon il n'est possible moi et festiner ne-le-voulant-pas au milieu de vous arrogants, et me réjouir tranquille.

Ou bien n'est-ce pas assez que précédemment vous tondiez (avez dévoré)


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sent mes riches et vastes domaines, tandis que j'étais encore un enfant? Maintenant que je suis grand, que les paroles des autres m'ont instruit, et que mon cœur s'est développé dans ma poitrine, je m'efforcerai d'attirer sur vous un destin terrible, soit que j'aille à Pylos, soit que je reste Ici au milieu du peuple. Je partirai, le voyage que j'annonce ne sera pas vain, je partirai sur un vaisseau étranger; car je ne possède ni vaisseau ni rameurs, puisque vous pensez que cela vaut mieux ainsi. »

Il dit, et retira aussitôt sa main de celle d'Antinoos ; les prétendants préparaient leur festin dans le palais. Ils se raillaient de lui et lui adressaient des paroles piquantes ; l'un de ces jeunes insolents disait : « Sans doute, Télémaque médite notre mort; il ramènera des auxiliaires de la sablonneuse Pyios, ou bien encore de Sparte; car il en


mes possessions nombreuses et bonnes, prétendants, et moi j'étais encore enfant" Mais maintenant donc que je suis grand , et que j'apprends votre conduite en entendant le discours d'autres, et que donc le cœur grandit à moi au dedans de moi, je tâcherai que je lance (de lancer) sur vous un destin funeste, ou ayant été à Pylos, ou ici au milieu de ce peuple.

Je partirai, et il ne sera pas vain le voyage que je dis, passager (sur un vaisseau d'autrui) ; car je ne deviens pas obtenant un vaisseau ni des rameurs ; ainsi sans doute il a paru à vous être plus avantageux.

Il dit donc, et il tira facilement (aussitôt) sa main de la main d'Antinoos; et les prétendants préparaient un festin dans la maison.

Et ceux-ci plaisantaient et raillaient en paroles; et quelqu'un de ces jeunes-hommes arrogants, disait ainsi : « Oui certes Télémaque médite à nous la mort ; ou il amènera quelques auxiliaires de Pylos sablonneuse, ou il en amènera même de Sparte, puisqu'il le désire grandement,


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a un bien vif désir; peut-être aussi veut-il aller chercher dans les champs fertiles d'Ëphyre des poisons mortels qu'il jettera dans un cratère, pour nous faire tous périr. »

Un autre de ces jeunes insolents disait à son tour : « Qui sait si, parti sur un navire recourbé, il ne périra pas lui-même aussi, loin de ses amis, errant comme Ulysse ? Mais il ne ferait ainsi qu'ajouter à nos peines; il nous faudrait partager tous ses biens, et donner ce palais à sa mère et à celui qui l'épouserait. » Ils disaient ; pour lui, il descendit dans le haut et vaste cellier de son père, où étaient entassés l'or et l'airain, avec des habits dans des coffres et une grande quantité d'huiles parfumées ; là se trouvaient des tonneaux d'un vin vieux et généreux, renfermant un breuvage pur et divin, et rangés en ordre le long des murs; ils attendait


ou bien encore il veut aller dans Ëphyre, terre grasse (fertile), afin qu'il apporte de là des poisons [hommes.

qui-détruisent-le-cœur (la vie) des et les jette dans un cratère, et fasse-périr nous tous. D Et un autre de ces jeunes hommes arrogants disait à son tour : a Mais qui sait, si étant parti aussi lui-même sur un vaisseau creux il ne périra pas loin de ses amis, errant, comme Ulysse ?

Ainsi il augmenterait à nous le travail encore davantage : car nous nous partagerions tous ses biens, et nous donnerions d'un autre côté à la mère de lui et à celui qui l'épouserait la maison pour l'avoir. »

Ils parlèrent ainsi ; mais lui descendit dans la salle au-toit-élevé de son père, salle vaste, où était placé de l'or entassé et de l'airain, et des habits dans des coffres, et de l'huile parfumée en abondance et dans cette salle des tonneaux de vin vieux doux-à-boire se tenaient (étaient rangés), ayant au-dedans d'eux une boisson pure divine, rangés par ordre contre le mur, si un jour ( dans le cas où) Ulysse


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Ulysse, s'il venait un jour à rentrer dans sa patrie, après de longues souffrances. Une porte solide, et à deux battants, fermait le cellier; une intendante y demeurait nuit et jour, et veillait sur tout d'un esprit attentif; c'était Euryclée, fille d'Ops le fils de Pisénor. Télémaque l'appela dans le cellier et lui dit : c Nourrice, puise-moi dans des amphores un vin généreux, le plus doux après celui que tu gardes en attendant cet infortuné, le noble Ulysse, si jamais il revenait ici après avoir échappé à la mort et à la destinée. Remplis en douze, et ferme-les toutes avec des couvercles.

Verse de la farine dans des outres bien cousues; qu'il y ait vingt mesures de cette farine que la meule a broyée. Garde ceci pour toi !eule; et que tout soit prêt à la fois ; ce soir je l'emporterai, lorsque


reviendrait à la maison, aussi ayant supporté des souffrances nombreuses.

Et des portes fermées-à-clé à-double-clé (à deux battants) adaptées d'une manière-serrée (soliétaient-là; [dement) et en dedans était et nuit et jour une femme gardienne, .qui gardait tout par la grande-prudence de son esprit, Euryclée, fille d'Ops fils-de-Pisénor.

A laquelle alors Télémaque adressa-la-parole, l'ayant appelée dans la salle : « Nourrice, allons puise-moi donc dans des amphores un vin doux, [là, celui qui est le plus doux après celuique tu gardes, attendant celui-là (Ulysse) le malheureux, si de quelque part venait Ulysse né-de-Jupiter (noble), ayant évité la mort et le destin.

Et remplis en douze, et ajuste-les toutes avec des bouchons.

Et verse-moi des farines dans des outres bierf cousues; et que vingt mesures soient de la farine du froment broyé-par-la-meule.

Et sache-le toi-même seule.

Et que toutes choses soient préparées réunies (ensemble) car je les prendrai le-soir, lorsque donc ma mère


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ma mère sera montée dans son appartement et voudra se livrer au sommeil. Je vais à Sparte et dans la sablonneuse Pylos m'informer du retour de mon père, si je puis en apprendre quelque nouvelle. » Il dit; sa nourrice Euryclée poussa un cri de douleur, et. en gémissant , elle lui adressa ces paroles ailées : a Pourquoi, mon cher enfant, une telle pensée est-elle venue en ton esprit? Où veux-tu courir sur la vaste terre, toi fils unique et bien-aimé? Le noble Ulysse est mort loin de sa patrie, chez un peuple étranger. Aussitôt que tu seras parti, ces hommes prépareront derrière toi des embûches pour te faire périr, puis ils se partageront toutes ces richesses. Demeure ici tranquille au milieu de tes biens; tu n'as pas besoin d'aller souffrir et errer sur la mer inféconde. » Le sage Télémaque lui répondit : « Courage, nourrice ; ce dessein ne m'est point venu sans la volonté d'un dieu. Mais jure-moi que tu ne rediras point ceci à ma mère, avant que le onzième ou le dou-


sera montée aux appartements-supéet songera au sommeil. [rieurs, Car j'irai et à Sparte et à Pylos sablonneuse, devant m'informer du retour de mon père chéri, si je puis apprendre des nouvelles quelque part. »

Il parla ainsi ; et la chère nourrice Euryclée se lamenta, et donc gémissant elle lui adressa des paroles ailées

« Mais pourquoi, cher enfant, cette pensée a-t-elle été à toi dans ton esprit?

et par où veux-tu aller sur la terre immense, étant fils unique chéri ?

Mais Ulysse né-de-Jupiter (noble) a péri loin de sa patrie chez un peuple inconnu (étranger ).

Et ceux-ci (les prétendants) méditeront ensuite des maux à toi aussitôt t'en étant allé, afin que tu périsses par ruse ; et eux-mêmes ils se partageront tous ces biens-ci. [quille) Mais demeure ici étant assis ( transur tes biens, et il ne faut pas en quelque chose toi souffrir des maux, ni errer sur la mer infertile. D Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse : Il Aie-confiance, nourrice, car du moins cette résolution n'est assurément pas sans un dieu.

Mais jure de ne pas dire ces choses à ma mère chérie,


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zième jour se soit écoulé, à moins qu'elle ne désire elle-même me voir, ou qu'elle n'ait entendu parler de mon départ; je ne veux point qu'elle flétrisse sa beauté dans les larmes..

Il dit ; la vieille jura le grand serment des dieux. Lorsqu'elle eut juré et qu'elle eut prononcé son serment, elle s'empressa de tirer le vin dans les amphores et de verser la farine dans des outres bien cousues; Télémaque rentra dans le palais, et se mêla aux prétendants.

Cependant la déesse aux yeux bleus, Minerve, avait formé une autre pensée: sous les traits de Télémaque, elle parcourait toute la ville, s'approchait de chaque homme, et lui adressait la parole; elle les engageait à se réunir le soir près du vaisseau rapide. Elle alla ensuite demander un vaisseau rapide à Noémon, l'illustre fils de Phronios; celui-ci le promit de bon cœur.

Le soleil se coucha et toutes les rues se couvrirent de ténèbres.

A lors elle lança à la mer le vaisseau rapide, et y déposa tous les agrès


avantdumoinsque lorsque sera venu et le onzième et le douzième jour, ou bien que elle-même désirer mot et avoir appris moi étant parti, afin que pleurant elle ne blesse pas son beau corps. » Il dit donc ainsi ; et la vieille jura le grand serment des dieux.

Mais après que donc et elle eut juré, et elle eut achevé le serment, aussitôt ensuite elle puisa à lui du vin dans des amphores, et versa à lui des farines dans des outres bien-cousues ; et Télémaque étant allé vers le palais se mêla aux prétendants.

Alors de nouveau la déesse Minerve aux-yeux-bleus conçut une autre pensée : et ressemblant à Télémaque elle allait de tous côtés dans la ville, et donc se plaçant-auprès de chaque homme elle disait un discours, et elle ordonnait eux se réunir le-soir au vaisseau rapide.

Et celle-ci de nouveau (ensuite) demanda un vaisseau rapide à Noémon, fils brillant (illustre) de Phronios; et celui-ci le promit à elle bienveillant (avec bonne volonté).

Et le soleil se coucha, et toutes les rues devinrent-sombres.

Et alors elle tira à la mer le vaisseau rapide, et plaça dans lui tous les agrès, que portent les navires aux-bonnes-planches,


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que portent les navires solides. Elle le plaça à l'extrémité du port; autour d'elle se rassemblèrent en foule les braves compagnons, et la déesse anima chacun d'eux.

Cependant la déesse aux yeux bleus, Minerve, avait formé une autre pensée : elle se rendit au palais du divin Ulysse ; là elle versa aux prétendants un doux sommeil, les trompa tandis qu'ils buvaient, et fit tomber les coupes de leurs mains. Ils s'empressèrent à travers la ville pour gagner leur couche, et ne restèrent pas assis plus longtemps, dès que le sommeil se fut appesanti sur leurs paupières. Minerve aux yeux bleus adressa la parole à Télémaque, qu'elle avait appelé hors du palais magnifique ; elle avait la taille et la voix de Mentor : < Télémaque, déjà tes compagnons aux belles armes sont assis près des rames, ils attendent ton arrivée; partons, si nous ne voulons retarder notre voyage. » A ces mots, Pallas Athéné le précéda d'un pas rapide ; Télémaque marchait sur les traces de la déesse. Lorsqu'ils furent arrivés près du


et elle le plaça à l'extrémité du port; et les braves compagnons se réunirent autour serrés (en foule), et la déesse animait chacun.

Alors de nouveau la déesse Minerve aux-yeux-bleus conçut une autre pensée ; et elle se-mit-en-marche pour aller vers le palais du divin Ulysse ; là elle versa-sur les prétendants un doux sommeil, et trompa eux buvant; et elle fit-tomber les coupes de leurs mains.

Et ceux-ci s'élancèrent dans la ville pour dormir; et donc ils ne furent plus assis longtemps, parce que le sommeil tombait à eux sur les paupières.

Mais (puis) Minerve aux-yeux-bleus adtessa-la-parole à Télémaque, l'ayant appelé-hors du palais bien-habité,

ressemblant à Mentor et par le corps, et aussi par la voix : c Télémaque, déjà des compagnons aux-beaux-jambarts sont assis à toi voisins-des-rames, attendant ton approche; mais allons, [temps de peur que nous ne traînions long' touchant le voyage. »

Ayant parlé donc ainsi Pallas Athéné marcha-la-première avec rapidité ; et lui ensuite marchait sur les traces de la déesse.


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vaisseau et au bord de la mer, ils trouvèrent sur le rivage leurs compagnons à la longue chevelure. Le divin Télémaque leur adressa ces mots : « Allons, amis, emportons nos provisions ; elles sont déjà toutes prêtes dans le palais; ma mère et ses suivantes ignorent tout; une seule femme a été instruite de mon dessein..

Il dit, et marcha devant eux ; ceux-ci le suivirent. Ds apportèrent toutes les provisions sur le vaisseau solide, et les y déposèrent selon les ordres du fils chéri d'Ulysse. Télémaque monta sur le navire; Minerve l'avait précédé, et s'était assise à la poupe ; Télémaque se plaça près d'elle; les matelots détachèrent les câbles, montèrent à leur tour, et s'assirent à leurs bancs. Minerve aux yeux bleus leur envoya un vent favorable, l'impétueux zéphyre qui retentit sur la noire mer. Télémaque, excitant ses compagnons, leur ordonna de


Mais après que donc ils furent arrivés au vaisseau et à la mer, ils trouvèrent ensuite sur le rivage les compagnons à-la-tête-chevelue.

Et aussi la force sainte de Télémaque dit à eux : « Venez-çà, amis, emportons les vivres ; car tous déjà sont serrés (réunis) dans le palais ; et la mère à moi n'a rien appris, ni les autres servantes, et une seule a entendu la parole (le projet). » Ayant parlé donc ainsi il marcha-le-premier; et en même temps ceux-ci suivirent.

Et ceux-ci donc portant toutes choses les déposèrent sur le vaisseau aux-belles-planches, comme le fils chéri d'Ulysse l'avait ordonné.

Et Télémaque donc monta sur le vaisseau, et Minerve le précéda, et elle s'assit donc sur le vaisseau sur la poupe; et Télémaque donc s'assit auprès d'elle ; et ceux-ci détachèrent les amarres, et étant montés aussi eux-mêmes ils s'assirent sur les bancs-des-rameurs.

Et Minerve aux-yeux-bleus envoya à eux un vent favorable, le zéphire qui-souille-fort, retentissant sur la mer sombre.

Et Télémaque ordonna à ses compagnons les ayant exhortés


4*6

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disposer les agrès, et ils écoutèrent ses ordres. Ils dressèrent le mât de sapin dans sa base creuse, et le fixèrent au moyen des cordages; puis ils déployèrent les voiles blanches avec de solides courroies. Le vent - enfla le milieu de la voile; la vague sombre gémissait autour de la carène du vaisseau qui fuyait; celui-ci suivait rapidement sa route à travers les flots. Ils attachèrent les agrès du noir vaisseau, et remplirent des coupes de vin, puis ils offrirent des libations aux dieux immortels, mais surtout à la déesse aux yeux bleus, fille de Jupiter.

Pendant toute la nuit, et jusqu'après l'aurore, le vaisseau vogua sans relâche.


de mettre-la-main aux agrès; et ceux-ci écoutèrent lui les exhortant.

Et ils placèrent l'ayant élevé le mât de-sapin en dedans du coursier creux et l'attachèrent avec des cordages; et ils tirèrent (étendirent) les voiles blanches avec des courroies bien-tordues.

Et le vent gonfla la voile par-le-milieu, et le flot de-pourpre (foncé) retentissait grandement autour de la carène, le vaisseau marchant; et celui-ci courait sur le flot, accomplissant le chemin.

Et donc ayant attaché les agrès sur le vaisseau noir, ils dressèrent des cratères couronnés (remplis) de vin, et ils firent-des-libations aux dieux immortels qui-existent-toujours, et parmi tous principalement à la fille aux-yeux-bleus de Jupiter.

Celui-ci (le vaisseau) donc traversa la route pendant-toute-la-nuit et pendant l'aurore (le matin).


NOTES SUR LE DEUXIÈME CHANT DE L'ODYSSÉE.

Page 70: 1. 'P~oSoSdcxTuXo; 'Htiç. Virgile, Énéide, VII, 25.

Jamque rubeicebat radiis mare, et aihert ab alto Avrora in roseis fulgcbat lutea bigii.

- On peut rapprocher des douze premiers vers de ce chant un passage évidemment imité d'Homère par Virgile, Énéide, VIII, 454.

— 2. Atya Sè ~KYJpvKEaat. fjyetpovxo ¡J.(Í).' WKCX. Ces trois vers se trouvent aussi au douzième chant de l'Iliade, lorsque Agamemnon convoque l'assemblée des guerriers.

- 3. IlaXdiiJLyi. ëyx0?- Dans les temps héroïques, un guerrier ne sortait jamais de sa maison sans être armé.

Page 72 : 1. rtpovTEÇ, les vieillards, c.-à-d. les sénateurs; ils se rangent devant Télémaque, ils lui font place, honorant en lui le tils du roi.

— 2. E~uraoXov, comme eûïraiov, épithète donnée à Troie à cause des pâturages de l'Ida.

— 3. II~lû[AaTov S' witXîffffaTo Sdpirov. Bothe veut rapporter ~7t0iia- tOv à cov (A~ v'nipov) et non pas à ôôp7iov : il dit avec raison qu'Antiphos fut le dernier des compagnons d'Ulysse que dévora le Cyclope, mais que ce ne fut pas pour cela son dernier repas, puisque Ulysse ne le fit pas périr. Ceci n'empêche pas de joindre Tc-Jpa-rov ~66p7tov, et d'entendre le dernier repas que fit le Cyclope en dévorant les compagnons d'Ulysse.

— 4. "Ex°v Ttaxpwïa ëpya, ils soignaient les travaux paternels, c.-à-d. ils cultivaient les champs de leur père. "Epya se dit trèssouvent des travaux d'agriculture.

— 5. Ovo' <&!. Bien qu'il lui restât encore trois fils, il n'oubliait pas pour cela son autre fils absent.

Page 74 : 1. Nvv SE Tt; wo' f/yeipe; On a voulu conclure de ce vers que tout citoyen avait le droit de convoquer une assemblée. Cette conclusion manque de justesse. On pourrait plutôt, d'après les deux


iiers précédents, admettre que le roi seul avait le droit de convoquer s peuple. Or Ulysse était absent, et Ithaque ne s'était pas donné î'i'autre roi ; il est donc naturel que le vieillard demande qui a convoqué les citoyens.

— 2. "H. ElatV, comme s'il y avait ÈXErVWV, ot ~•rfpoyEvéarepoi ~•laiv, ou simplement î) tûv ~npoYEVEaTÉpwv.

— 3. Nous n'entendons point par ~cTpa-roç une armée ennemie, irui viendrait pour s'emparer d'Ithaque ; ce qui préoccupe le vieillard, ."est le retour de cette armée partie d'Ithaque pour Troie, et dont [.:>n fils faisait partie.

— 4. 'O~V^HEVOÇ, utilis, frugi.

— 5. ~1~, le présage, c.-à-d. les paroles de bon augure d'Ëfyptios, qui souhaite que Jupiter accomplisse les vœux de celui qui 1 convoqué l'assemblée.

— 6. Les orateurs, au moment où ils s'avançaient pour parler, ruenaient en main un sceptre ou bâton qu'ils déposaient ensuite.

— 7. K~a0a7tTQtJL £ voç, adortus senem verbis.

Page 76 : 1. Remarquez ~O3TOÇ àvr,p, Xaov ^yeipa, au lieu de n~YYeipe. Télémaque fait cesser aussitôt, en employant la première perlIOnne, le doute que la tournure d'abord plus générale de la phrase otouTait laisser dans l'esprit de ses auditeurs. Sophocle, Électre, 1279: fiH aù XELVOÇ ~et, 8; TOVSS xâjj.' eawa-cxç èx. 710XXûv 7uômv X. T. X.

- 2. Aoià, adverbialement, comme Õtxooç.

- 3. Nvv 8e au répond à [AÉV, comme s'il y avait simplement d oÉ. II~oXù [i £ ÎÇov. — Sous-entendez xcxxèv éfiTreuev oïxw.

— 4. 'EvGàSe ne doit pas s'entendre d'Ithaque seulement, mais L'ussi des îles voisines. Voy. chant 1, 245-248.

— 5. 'A~îtEpp-Iyacri £ ff0ai, korrent ire, doit s'entendre comme i.:ne expression un peu emphatique pour nolunt ire.

— 6. D'après les traditions les plus accréditées, Icarios, père de Pénélope, originaire de Lacédémone, était venu s'établir en Acarsianie.

— 7. ~Aoir,. iXQot. Construisez : AOIÏ] OS (~ïouTM), ci xe iOiloL ~ôSiSovai), xal (-cou-Hp, 8;) ÉX0oi x £ xapi(7[x. £ voç.

Page 78 : 1. El; ~FJJIÉTSPOV, sous-entendez ~ÕÓ!Lov. Ce vers et les uuivants, jusqu'à 'H^EÏÇ a, ou vu ri, se retrouvent au chant XVII, M5-540.

— 2. "E~tc', ETCEortv ~oïxqj 'ÍI!J.E't'ÉP!f', non prœest domui nostræ. — Au sers suivant, ~&p'!Ív, damnum, perniciem.


— 3. TH xai ~ETTEHK. SESOCTIXOIE; &).x'¡¡v. La pensée de Tél maque est celle-ci : Je suis Incapable de repousser les prétendant et sans doute d'après cet aveu on me jugera .lâche et sans force; ma Je saurais bien les chasser à moi seul, si j'en avais la force. Le verii çîvai est donc employé ici avec la valeur du latin haberi.

- 4. TH T' av. ~TrapEiY). Iliade, XXII, 20 : TH a' av 'nacxtp:'/¡V, et ~(.LOt ôúva.(.I.£r;; ye sapeur!.

- 5. Ncjieaffr^yixe. xaxà ~Ip-ya. Que les habitants d'Ithaqu~ aient honte des peuples voisins, c'est-à-dire, craignent leur méprli qu'ils redoutent la colère des dieux qui, dans leur indignation, pou raient bien faire retomber sur eux quelque malheur.—K~ai aôxo de vous-mêmes, sans avoir besoin de mes paroles.

— 6. A~Cd(TO(j.AI. 0 £ [MOTOÇ. Matthiae, § 372 : «Souvent, avi les verbes qui signifient prier, on a le génitif du nom de la persom ou de la chose que doit prendre en considération celui ILqul la prièi s'adresse, et qui doit l'exaucer d'après cette même considératlQl Od. B', 68 : Haao(.l.ext FIJXÈV Z~ÏJVÔÇ 'O),u(.I.'It£OU, je vous su% plie par Jupiter, au nom de Jupiter, per Jovem.

Page 80 : 1. EXiaOF., abstenez-vous, ne me faites point sub d'outrage, d'injustice. Télémaque s'adresse aux habitants d'ithaqui et en particulier aux pères des prétendants (Égyptios était du non bre); car, en ne réprimant pas leur audace, Ils semblent trait* eux-mêmes en ennemi le fils de leur roi.

2. T~OUTOU;, les prétendants. Mais si Ulysse, mon père, vous causé des maux, faites-les moi expier, excitez, animez encore ei hommes contre moi.

- 3. T~ÎFFI, pensatio, retributio.

'—4. Bothe : 'A~:-tp';¡x't'ouç, upôç &ç oôôÉv dan 7tpà|a<j0ai, tntral tabiles dolores.

— 5. 4œxpu' œvex'l"p'Íjaexç, lacrimas incendens, comme on dit E latin incendere dolorem, cupiditatem.

Page 82: 1. MÉvoç aax,E't'E répond tout à fait au latin tmpoter animi, et au vers suivant, (iû(xov ~àvdtyai, s e. ¡1¡p.iv, répond maculam inurere.

— 2. 'A~xaiwv, Achivorum, inter Achivol.

— 3. KépSoç prend très-souvent dans Homère le sens de nue.

— 4. Taxa à' ETCJI Té-rapxov, et bientôt une quatrième année s'i coulera, c.-à-d. se sera écoulée; et voici bientôt la quatrième anné<


— 5. 2r»i<7a(iivï) niyav ~tffrov x. T. X. Ces vers se retrouvent encore, chut XIX, 139-151, et chant XXIV, 128-146.

— 6. joignez fL£l/-ven à elçoxe, en plaçant dans la construction ~Iu«y6[aevoi tèv i^àv ylifLov avant [«[i.vete.

Page 84 : 1. TÕ ~jxév, c.-à-d. TO <¡Iapoç.

Page 86 : 1. Ilipt, comme TOpiocrûi;, en abondance.

- 2. ~+pÉvcxç ~ÈffQXaç, ingenium, bonam mentem, c.-à-d. le talent.

- 3. Tyro, fille de Salmonée et d'Alcidice ; elle eut de Neptune Pélias et Nélée, père de Nestor.

— 4. Mycène, fille d'Inachos; elle donna son nom à la ville de Mycèus.

— 5. II~oisit', élision pour tojieïtoci. - Au même vers, uoQïj, le regret qui suit la perte d'une chose.

Page 88: 1. IIcx..Y¡p Õ' ÈfLÓC;. oye. llcxrl¡p ÈfL6ç est un nominatif tout à fait indépendant, quant à mon père; il est suppléé ensuite par le pronom 6ye. Télémaque ne peut renvoyer sa mère, puisqu'il Ignore si son père est encore en vie.

— 2. Kaxèv àÉ (ic. 7répl«o. Lorsqu'on renvoyait une femnC Éar pur caprice, sans aveir aucun motif de plainte grave, non-seulement la femme remportait sa dot, mais il fallait encore payer à ses parents une somme considérable.

— 3. Tou ~TOXTpoç désigne Icarios.

— 4. est encore une élision de diphthongue pour àpiî~OExai.

5. ~T[i. £ Tepoi;. aÛTwv, comme s'il y avait Ojjujov ocùtCv. Quelques interprètes aiment mieux faire de afoûv le régime de ~vefjisai- ~Çe-cai, hisce indignatur.

— 6. "A~XXaç 8' &ÀE"fvve't'e ~Saïxaç. Ces mots, et les vers suivants, se trouvent déjà au chant I, 374-380.

Page 90 : 1. CIEroç est employé ici d'une manière elliptique : tant qu'ils volèrent, ils volèrent avec le souille du vent. — Au vers suivant, ~Titaivoulvo) TcrEpiJYEO'O'tv, alis contendentes.

— 2. Par ~itàvMûv, nous entendons avec Dugas-Montbel les prétendants.

— 3. II~apsiàç &fL<P£ te ÔEtpcic;, comme s'il y avait otjxqpl ~irapEià; ~ÓELpciç TE.

4. ~AeÇiw fjïilav, ils s'envolèrent à droite, c.-à-d. vers l'orient, ce qui était un heureux présage. A la fin du vers, ~aÙTûv, les habitants d'Ithaque.


Page 92 : 1. Oloç. Bothe : Oio;, ~[xôvo;, eî;, qui unus inter æqueles 1 maxime excellent avibus dijudicandis. Soph. OEd. R. 283 : Tàv ~Ôeïov ^ôï) (jkxvtiv a>8' ayouaiv, <J> T~àXr)6è; è|x7teçuxev ~àv0pw7tcav [aôvu>.

Terent. Andr. 5, 6, 9 : Solus es, quem diligunt di. » - 'E~xÉxexa'ro de ~xaîvo|j.at, vaincre.

— 2. T~oiçoEaat désigne les prétendants. — 4>irteuei, molitur, struit.

— 3. Avant oî, sous-entendez ^pLtSv.

— 4. K~axaiia'jffojiev, l'indicatif pour le subjonctif, a pour régime sous-entendu ~rout ¡J.v"I]arijpexc;.

— 5. "Aœap doit se rapporter à ~iraûffauOat sous-entendu.

— 6. 'Exetvw désigne Ulysse.

Page 94: 1. Et ô', ciYE vvv. ~TixF-aatv. Et Se, membre de phrase elliptique : Si jamais tu as prédit l'avenir, eh bien, prédis-le à tes enfants. - Théocrite, V, 23 : Aùtàp ô ~(JLavTt; 6 T~^Àe(io;, l)tOp' àTfopevwv, êjrôpà <pépotto Trpot olxov, ôrcu); rex&ffffi çuXàÇig.

Et Virgile, XI, 399: Capiti cane talia, demens, Dardanio rebusque tuis.

— 2. NewTEpov civÕpex, Télémaque.

Page 96: 1. TWVÕE, les prédictions du vieillard. Ce vers est considéré par tous les éditeurs comme une interpolation.

— 2. 'Ev itStiv, en présence de tous, publiquement. — Nous avons déjà vu, chant I, 279, le verbe Ci7toTÎ9e<T0ai pris dans le sens de conseiller.

— 3. 'E; naxpo;, sous-entendez olxov.

— 4. 01 Se ~YcX¡J.ov x. t. 1. Ce vers et le suivant se trouvent déjà, chant 1, 277 et 278.

Page 98 :1. QùoÉ ~tïot' tua Êdfrexat. Bothe : a TIacx, jus xquumque; neque unquam jus obtinebis.

— 2. ~Atarpiêeiv, mot à mot, différer, remettre, faire traîner en longueur. "Ov ~yà(jiov, quant à ce qui concerne son mariage, tient lieu du datif ~if> yot~M.

— 3. E~ïvexa rijc; àprrèpt8aîvo(i £ v, de præstantia contendimus, nous luttons pour l'emporter les uns sur les autres, pour écarter nos rivaux.

— 4. Et¡J.L yàp x. t. X. Voyez les mêmes vers, chant 1, 281-292.

Page 100 : 1. Mentor ne parait plus personnellement dans l'Odys-


sée, mais Minerve emprunte souvent sa figure pour donner des conseils à Télémaque; voyez déjà un peu plus bas, v. 267. C'est d'après cette fiction que Fénelon a peint sous les traits de Mentor Minerve accompagnant le jeune Télémaque dans ses voyages.

— 2. KlXt ol twv. çuXàaffsiv. Le sujet de twv. ~êiuToeuev est évidemment Ulysse, et ol se rapporte à Mentor. — II~FL'OeaOut yipovzt.

Construisez (~'Q;,re oTxov dbravTa) 1tEteEa6lXt yipovtt, pour que sa maison entière obéit au vieillard, à Mentor. — Kai ijiTteSa mima çuXàffffeiv. Construisez : Kat ( 1il;'tE aOtov, rbv M~év-ropa, ) çuXautreiv ~TOXVTOC É[IIT £ 8A, ut ipse firme omnia custodiret, salva omnia custodiret. On voit que la construction de ces deux vers est assez embarrassée , bien qu'il n'y ait pas lieu à hésiter sur le sens.

- 3. Mil Tt,- r;Ttwpô?pwv. Ces vers se trouvent encore, chant V, 8-12.

- 4. AurvXa est opposé à ataijia, le juste et l'injuste.

- 5. MEYlXtpW, comme le latin invideo, s'emploie avec le sens de s'opposer à, refuser, empêcher, défendre.

Page 102 : 1. Ecpà; ~7iap6É[ievoi xeqpaXàç, exposant leurs têtes, c'està-dire, s'exposant eux-mêmes à un danger, à une perte certaine, qui leur est réservée au retour d'Ulysse.

— 2. OTov est ici à peu près synonyme de Õn, mais avec plus de force.

- 3. Le régime de ôxpuvwv n'est pas , qui dépend de xaxa~7raué[isv, mais 'I0axï)<xîov; ou 8fj|iov, sous-entendu.

- 4. 'ApYaXéov Se. ôaixi. Ilept ~ôaixt, inter epulas. Le sens est : Il serait difficile même à des hommes qui auraient la supériorité du nombre, de lutter contre nous pendant nos festins. Le passage suivant, Iliade, XIX, 167, explique suffisamment l'idée d'Homère :

— 5. Pénélope ne se réjouirait pas du retour d'Ulysse, parcç qu'elle le perdrait aussitôt après l'avoir revu.

— 6. Le sujet de ÈltÍO'1tOt est Ulysse. — A~ÙTOÙ, adverbe de lieu, là.

- 7. Et ikXeôveaaiv SHOITO, quand même (cette valeur de el est assez connue) il accompagnerait une foule nombreuse, c'est-à-dire, quand même il viendrait, soutenu par des forces considérables. Un


grand nombre d'éditions portent et 7i).e6ve<jffi jiàyroixo, leçon dé. testable.

Page 104 : 1. AvaEv S' ~àyopriv Ilto/r¡p'!ÍV. L'adjectif est mis ici au lieu de l'adverbe : il rompit l'assemblée prompte, c.-à-d. il rompit promptement l'assemblée.

— 2. "0 xe~6; fiXuôe;, qui vins hier. Les exemples de cette locution sont très-abondants, même en prose: ~TpiTaïo; ~^X0e, il arriva le troisième jour, etc.

Page 106 : 1. "E~neiTa a ici tout à fait la valeur du latin igitur.

— 2. ~IhvpoL yàp. &pfiouç. Euripide, les Héraclides, 327 :

Page 108 : 1. 'E~tc' ^[kxti 7tâvTa; ~6Xé<r0ai. Sous-entendez wç-n ~aÙTOÛç. —'Etc' ^aari, pendant le jour, c'est-à-dire, dans un seul jour, le même jour.

— 2. ~AépuoKTiv iv Ttuxivoïfftv. Ces peaux épaisses sont des outres.

Page 110: 1. Mot est ici explétif; nous dirions de même, mais plus familièrement : Songe-moi à bien manger et à bien boire.

- 2. 'A~yjxioi' désigne probablement non pas les prétendants, qui ne voulaient point le départ de Télémaque, mais les habitants d'Ithaque seuls.

— 3. Mctà rcarpè; àxourjv. Nous avons vu au v. 184 du chant 1, un emploi semblable de la préposition [ictoc : ~(xetà XŒÀXÓV, pour aller chercher de l'airain ; de même ici ~(xexà TOXTpôç ~&xourjv veut dire, pour aller chercher la renommée de ton père, quelque nouvelle de ton père.

Page 112 : 1. II~uv6àvo|j.at. Bothe : Comperi vos absumere bona mea.

— 2. E~p~o;, mot à mot passager, c'est-à-dire, qui s'embarque sur le vaisseau d'un autre, faute d'avoir un vaisseau à lui.

— 3. 'E~inn6oXo;, synonyme de i-Z¡L't'VX'ijÇ, xVptOç.

Page 114 : 1. 'O~çé).)eiev tcôvov, il nous donnerait un surcroît de peines ( en nous forçant à nous partager ses biens). L'ironie est facile à sentir.

— 2. Sous-entendez 't'ov't'If>. et construisez : i¡Õ& (~toôtm), Sîtiç èrcvîoi (aÙTrjv ).


— 4. ~E'jw8e; ~IXouov, de l'huile odorante, c'est-à-dire, des parfums, des essences.

Page 116 : 1. ~*E<txe, pour ?jv, imparfait irrégulier de elvai.

h — 2. ~Keïvov bioilivi, ayant Ulysse dans ta pensée, songeant à lui, l'attendant.

~3. 'AÔpoa Ttàvra, omnia in unum collata, tout cela réuni, le tout ensemble.

— 4. ~'EaTtépioç. Voyez plus haut notre note au vers 262.

■ Page 118 : 1. <t>(ÀE téxvov. Les Grecs font souvent accorder l'adjectif avec le substantif simplement d'après le sens. Ils le mettent alors à un genre et à un nombre qu'ils donnent au substantif par une opération de l'esprit, quoique son genre grammatical soit d'une nature différente. — 2. ~IloXXiî signifie ici lata, immensa. Hérodote, IV, 39 : Xûpo; ~7tXaTÙi; xai ~7toXX6ç Èan.

— 3. Moùvo;, sous-entendez v!Óç.

~4. 'Iôvti, quand tu seras parti. - Au vers suivant, 'taoE, ce que tu as ici, tes biens, ton héritage.

Page 120: 1. ~'EvSexànr]. Sous-entendez ~rijjLÉpa. Remarquez le changement de construction de ~rcpiv, u'abord avec ôte et le subjonctif, puis avec l'accusatif et l'infinitif.

— 2. j\7ta>fivu est ici simplement pour ~ûpivu. 'A7to[i.vvvai, dit Bothe, n'avait pas encore du temps d'Homère le sens de abjurare, qu'il n'a pris que plus tard.

~3. Avseto. àyvtat. Voyez encore ce vers chant III, 487 et 497, et chant XII, 12.

— 4. °07t),a, les agrès, que les Latins appelaient aussi arma ou armamenta.

Page 122 : l. Kaxà T.'tÓÀt'i, les uns retournant chez eux, dans leurs maisons, et ceux qui n'habitaient pas Ithaque se rendant chez leurs hôtes.

— 2. Ouo' &P' éti ô1¡v ~sîa-ro, ils ne restèrent pas plus longtemps assis au banquet, parce que le sommeil s'emparait d'eux.

— 3. ~'Elt1¡pE't¡LOt, placés auprès des rames, tout prêts à ramer.

— 4. Tyiv aY¡v ÓP!11Ív, ton élan, c'est-à-dire, ton approche, ton arrivée.

— 5. 'OSoîo. Ce génitif a une valeur que prend plus souvent l'accusatif: quant à ce qui concerne le départ, le voyage.

Page 124:1. ~*Iepi?i î; Tr)Xe[i.axo<o, périphrase qui désigne simple-


ment Télémaque, de même que piri ~'HpxxXrjo; pour Hercule. Il faut ionc remarquer que, en grec, un certain nombre de substantifs, construits avec un autre au génitif, s'emploient particulièrement dans le sens d'un adjectif. De même en latin, Catonis virtus, le vertueux Caton, etc.

Page 126 : 1. ~'EuKTreçéa; olvoto, couronnés de vin, remplis de vin jusqu'au bord. On trouve fréquemment dans Homère ~xpr)T*ipa; ~ne<TT~wro TtOTOÎO.

— 2. ~Ilavvvxtï] est encore un adjectif qui a la valeur d'un adverbe. Voy. notre note au v. 262. - 'Hw, mane, au lieu de l'adjectif itpot qui aurait continué la construction commencée par 7ravvuyin.


ARGUMENT ANALYTIQUE DU iROISIÈME CHANT DE L'ODYSSÉE.

Télémaque et Minerve abordent à Pylos, au moment où Nestor offre sur le rivage un sacrifice à Neptune ; ils sont conviés au festin (1-66). Après le repas, Nestor interroge ses hôtes; Télémaque répond et s'informe du destin de son père (67-101). Nestor raconte à Télémaque le retour des Grecs, la division funeste des deux Atrides; il n'a aucune nouvelle d'Ulysse (101-200). Télémaque se plaint de sa destinée ; Nestor le console, et Minerve blâme son peu de confiance dans les dieux (200-238). Télémaque demande à Nestor des détails sur la mort d'Agamemnon. Récit de Nestor. L'absence de Ménélas, errant pendant sept ans à la suite d'une tempête, avait donné de l'audace à Égisthe; Nestor engage Télémaque à ne pas demeurer longtemps loin de sa patrie, s'il ne veut pas que les prétendants dévorent son héritage ; il l'invite cependant à aller s'informer près de Ménélas, qui vient seulement de rentrer en Grèce (239-328). La nuit arrive ; Minerve engage Nestor à terminer les cérémonies et le festin (329-341). Nestor veut retenir Minerve et Télémaque qui se disposent à retourner au vaisseau; Minerve laisse Télémaque se rendre au palais et disparaît dans les airs. Nestor félicite le jeune héros de cette protection divine et promet un sacrifice à la déesse (342-384). De retour au palais, Nestor offre des libations à Minerve ; chacun se retire ensuite dans son appartement (385-403). Dès l'aurore, Nestor réunit ses fils et Télémaque pour offrir un sacrifice à Minerve. Description du sacrifice, qui est suivi d'un banquet (404-472). Nestor fait préparer un char et donne pour guide à Télémaque son fils Pisistrate. Les deux jeunes héros quittent Pylos, et arrivent le lendemain, à l'entrée de ta nuit, à Lacédémone (473-497).


5

10

Le soleil, quittant les plaines brillantes des eaux, s'élança dans le ciel d'airain pour montrer sa lumière aux immortels, et aux hommes sur la terre féconde; Minerve et Télémaque arrivaient à Pylos, la superbe ville de Nélée. Les habitants accomplissaient des sacrifices sur le bord de la mer, offrant des taureaux noirs à Neptune aux cheveux d'azur. Ils formaient neuf groupes composés chacun de cinq cents hommes assis; dans chaque groupe on immolait neuf taureaux. Ils avaient goûté les entrailles, et brûlé les cuisses en l'honneur du dieu, quand les Ithaciens abordèrent; ils plièrent, après les avoir relevées,


HOMÈRE.

L'ODYSSÉE.

CHANT III.

Et le soleil, [belle, ayant quitté l'étendue-d'eau trèss'élança

dans le ciel d'-airain, pour qu'il apparût aux immortels, et aux hommes mortels sur la terre féconde; et ceux-ci arrivèrent à Pylos, ville bien-bâtie de Nélée.

Et ceux-là (les Pyliens) sur le rivage de la mer faisaient des sacrifices, immolant des taureaux tout-noirs, pour le dieu qui-ébranle-la-terre dieu à-la-chevel ure-azu réç.

Et neuf groupes-assis étaient là, et dans chaque groupe cinq cents hommes étaient assis, et dans-chaque-endroit (groupe) ils étendaient pour les immoler neuf taureaux. [trailles, Lorsque ceux-ci goûtèrent les enet brûlèrent les cuisses pour le (en l'honneur du) dieu, ceux-là (Télémaque et les Ithaciens) abordèrent droit, et ils resserrèrent les voiles du vaisseau égal (uni) les ayant levées


15

20

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les voiles du vaisseau uni, le mirent à l'ancre et en descendirent.

Télémaque sortit du navire; Minerve le précédait. La déesse aux yeux bleus lui adressa ces mots la première : « Télémaque, il ne te faut plus ici aucune timidité; tu as traversé les mers pour t'informer de ton père, pour savoir en quel lieu la tere le renferme, et quel destin il a subi. Allons, va droit à Nestor le dompteur de coursiers; sachons quelle pensée il cache en sa poitrine. Conjure-le de te dire ia vérité. Il ne te mentira point; car 11 est rempli de sagesse..

Le sage Télémaque lui répondit : « Mentor, comment m'approcher de lui, comment l'aborder? Je n'ai point encore l'expérience des sages discours; et un jeune homme a toujours quelque pudeur pour interroger un vieillard. » La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui répondit : « Télémaque, tu


et ils mouillèrent lui (le vaisseau) , et ils en descendirent eux-mêmes ; et Télémaque donc descendit du vaisseau, et Minerve le précédait.

La déesse aux-yeux-bleus Minerve adressa-la-parole à lui la première : « Télémaque, il n'est plus besoin à toi encore de timidité, pas même un peu ; car aussi tu as navigué-sur la mer pour-cela, [père, afin que tu apprennes au sujet de ton où la terre l'a caché (renferme son corps), et quel destin il a suivi (trouvé).

Mais allons maintenant va droit à Nestor dompteur-de-coursiers voyons (sachons) quelle pensée il a cachée (il cache) dans sa poitrine.

Et il faut le supplier lui-même, afin qu'il dise des choses vraies.

Or il ne dira point de mensonge ; car il est fort sensé. » Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse : c Mentor, et comment donc irai-je, et comment donc aborderai-je lui?

Et je ne me suis exercé en rien enà des paroles sensées ; [core et il y a pudeur d'un autre côté, un jeune homme interroger un homme plus âgé. »

Et la déesse aux-yeux-bleus Minerve


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trouveras dans ton esprit une partie de ce que tu dois dire ; un dieu t'inspirera le reste ; car je ne pense pas que tu sois né et que tu ales grandi contre le gré des dieux. »

Minerve parla ainsi, et le précéda d'un pas rapide; il s'avança sur les traces de la déesse. Ils arrivèrent près de l'assemblée où les Pyliens étaient réunis. Là Nestor était assis avec ses fils; autour de lui ses compagnons préparaient le festin, faisaient rôtir ou perçaient les viandes. Dès qu'ils aperçurent les étrangers, ils vinrent en troupe à leur rencontre, leur pressèrent les mains, et les invitèrent à s'asseoir. Le fils de Nestor, Pisistrate, s'approcha d'eux le premier, leur prit la main à tous deux, et leur donna une place au festin sur des peaux moelleuses, sur le sable de la mer, près de son frère Thrasymède et de son père. Il leur donna une part des entrailles, et leur versa du


adressa-la-parole à lui ensuite : « Télémaque, toi-même tu sentiras les unes des choses qu'il faut dire dans ton esprit, et une divinité aussi te suggérera les autres ; car je ne pense pas toi [grandi) et être né et avoir été nourri (avoir en dépit des dieux. »

Ayant parlé donc ainsi Pallas Athéné marcha-la-première rapidement ; et lui s'avançait ensuite sur les traces de la déesse.

Et ils arrivèrent et à l'assemblée et aux groupes-assis des hommes de-Pylos, où donc Nestor était assis avec ses fils; et autour de lui ses compagnons, apprêtant le repas, et faisaient-rôtir des viandes, et en perçaient d'autres.

Et ceux-ci donc, dès qu'ils virent les étrangers, s'avancèrent tous en-masse, [(leur prirent îa main), et les embrassèrent avec leurs mains et les engagèrent à s'asseoir.

Pisistrate fils-de-Nestor le premier, étant venu auprès (s'étant approché).

prit la main de tous deux, et les fit-asseoir au banquet, sur des peaux douces, sur le sable de-la-mer, et auprès de son frère Thrasymède et auprès de son père.

Et il leur donna donc


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vin dans une coupe d'or; puis il adressa ces paroles respectueuses à Pallas, fille de Jupiter armé d'une égide : « Prie maintenant, ô étranger, le souverain Neptune ; car vous été!

arrivés en ces lieux comme on lui offrait le, festin solennel. Quan tu auras fait les libations et adressé des vœux, selon l'usage, donn ensuite la coupe à ton compagnon pour qu'il répande le vin délicieux je pense qu'il prie aussi les immortels; car tous les hommes ont besoin des dieux. Mais il est plus jeune que toi, il est de mon âge ; aussi c'est à toi le premier que j'offre la coupe d'or. »

Il dit, et lui met dans les mains une coupe pleine d'un vin délicieux : Minerve voit avec plaisir la sagesse et la justice du héros, qui lui avait, à elle la première, présenté la coupe d'or. Aussitôt elle adr ces vœux au souverain Neptune :


des parts des entrailles, et il leur versa du vin dans une coupe d'-or ; et usant-de-déférence il adressa-la-parole à Pallas Athéné, fille de Jupiter qui-a-une-égide : « Adresse-des-voeux maintenantf ô étranger, à Neptune souverain ; car aussi vous avez rencontré le banquet de (en l'honneur de) lui, étant venus ici. [bâtions Mais après que et tu auras fait-les-liet tu auras fait-les-vœux, comme est l'usage, donne aussi ensuite à celui-ci (Télémaque) une coupe de vin doux-comme-miei à répandre-en-libation, car je pense aussi celui-ci adresser-des-vœux aux immortels ; en effet tous les hommes ont-besoin des dieux.

Mais il est plus jeune, et son âge-est-Ie-même qu'à moi-même ; c'est-pourquoi je donnerai à toi le premier la coupe d'-or. D Ayant dit ainsi il lui met dans les mains une coupe d'un vin doux; et Minerve se réjouit (fut contente) du héros sage et juste, parce qu'il avait donné à elle la première (d'abord) la coupe d'-or.

Et aussitôt elle adressa-des-vœux nombreux à Neptune souverain :


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« Écoute-moi, ô Neptune qui embrasses la terre, et ne refuse pas à nos prières une heureuse issue de nos entreprises. D'abord, donne la gloire à Nestor et à ses fils; accorde ensuite à tous les Pyliens une douce récompense en retour de cette magnifique hécatombe. Fais aussi que Télémaque et moi nous revenions dans notre patrie après avoir accompli le dessein qui nous a amenés ici sur un noir et rapide navire. »

Elle prononça ces prières, et en même temps les accomplit; puis elle donna la coupe superbe à Télémaque. Le fils chéri d'Ulysse pria à son tour. Quand ils eurent fait rôtir les premières chairs et qu'ils les eurent retirées du feu, ils firent les parts et commencèrent un festin magnifique. Dès qu'ils eurent chassé la faim et la soif, Nestor de Gérène, ami des coursiers, prit le premier la parole : c Il convient maintenant d'interroger nos hôtes, de leur demander qui ils sont, puisqu'ils ont rassasié leur faim. Étrangers, qui êtcsvous, d'où venez-vous à travers les plaines humides? est-ce un inté-


« Écoute-moi, Neptune qui-embrasses-la-terre, et n'envie (ne dédaigne, ne refuse de mener-à-fin ces travaux [pas) à nous qui te prions.

Tout-d'abord donne la gloire à Nestor et à ses fils; mais ensuite donne aux autres Pyliens tous-ensemble un retour (une récompense) agréable de cette hécatombe magnifique.

Et donne encore ceci Télémaque et moi nous en retourner ayant accompli cela, pour quoi nous sommes venus ici avec un vaisseau rapide et noir. »

Elle priait donc ainsi ensuite et elle-même accomplissait toutes ces choses ; et elle donna à Télémaque la belle coupe double.

Et le fils chéri d'Ulysse pria ainsi pareillement.

Et après que ceux-ci eurent fait-cuire et eurent retiré du feu les chairs supérieures, s'étant distribué les parts, ils firent un festin magnifique, [sir Mais après qu'ils eurent chassé le dédu boire et du manger, Nestor de-Gérène le cavalier commença donc à eux l'entretien « Maintenant donc il est mieux de questionner et d'interroger les hôtes, qui ils sont, [rilmc.

après qu'ils se sont rassasiés de nour0 étrangers, qui êtes-vous?

d'où venant naviguez-vous


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rêt qui vous amène, ou bien errez-vous au hasard sur les flots, comme ces pirates qui voguent à l'aventure, exposant leurs têtes, et portant le ravage chez les étrangers? »

Télémaque lui répondit avec assurance; car Minerve elle-même avait affermi son cœur, pour qu'il interrogeât Nestor sur son père absent, et qu'il se fit une noble renommée parmi les hommes : c Nestor, fils de Nélée, grande gloire des Grecs, tu nous demandes d'où nous sommes; je vais te le raconter. Nous venons d'Ithaque située au pied du Nélon ; l'affaire dont je vais te parler n'intéresse que nous, et non tout le peuple. Je viens pour m'enquérir de la vaste renommée de mon père, le divin et malheureux Ulysse, qui, dit-on, combattant avec toi, a renversé la ville des Troyens. Tous les autres


sur les routes humides?

ou bien est-ce en quelque chose pour une affaire, ou bien errez-vous sur mer à l'aventure, et comme des pirates, qui vont-au-hasard, exposant leurs vies, portant du mal (le ravage) à ceux d'un-autre-pays ? »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse ayant pris-assurance ; car Minerve elle-même avait mis de l'assurance dans son esprit, afin qu'il interrogeât lui (Nestor)sur son père absent, et afin qu'une renommée belle eût (s'attachât à) lui parmi les hommes : « 0 Nestor fils-de-Nélée, grande gloire des Grecs, tu nous demandes, d'où nous sommes ; et moi je le dirai-en-détail à toi.

Nous sommes venus d'Ithaque située-au-pied-du-Néïon ; et cette affaire, que je te dis, est particulière, et non publique.

Je recherche la renommée vaste de mon père, si je puis entendre quelque chose quelque part, la renommée du divin Ulysse infortuné, que l'on dit jadis combattant avec toi avoir renversé la ville des Troyens.

Car nous savons-par-information


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guerriers qui ont porté les armes contre Troie, nous savons où chacun d'eux a péri d'une déplorable mort ; mais le fils de Saturne n'a rien révélé du trépas d'Ulysse. Personne ne peut nous dire sûrement où il a péri, s'il a été accablé sur terre par des hommes ennemis, ou s'il a disparu dans la mer au milieu des flots d'Amphitrite. J'embrasse aujourd'hui tes genoux pour te prier de me raconter sa triste fin, si tes yeux en ont été les témoins, ou si tu en as entendu le récit de quelque mortel errant; sa mère a enfanté en lui le plus malheureux des hommes. Ne me flatte ni par respect, ni par pitié, mais dis-moi sincèrement tout ce que tu as vu. Je t'en conjure, si jamais mon père, le brave Ulysse, soit en paroles soit en action, t'a rendu un service promis, au milieu du peuple des Troyens, où vous, Achéens,


tous les autres, qui faisaient-la-guerre aux Troyens, où chacun d'eux a péri par une mort déplorable; [traire mais de celui-là (d'Ulysse) au conle fils-de-Saturne a rendu même la mort sans-nouveile (ignorée). [ment, Car personne ne peut dire claireoù il a péri, soit qu'il ait été dompté (tué) sur la terre-ferme par des hommes ennemis, soit que aussi il ait péri sur mer .au milieu des ilôts d'Amphitrite.

C'est pourquoi maintenant je riens à tes genoux, si par hasard tu veux me raconter la mort déplorable de lui, si quelque part tu l'as vue de tes yeux, ou si tu en as entendu le récit de quelque autre homme errant; car sa mère a enfanté lui excessivement infortuné.

Et ne flatte moi en rien en ayant-respect, ni en ayant-pitié, mais raconte bien à moi, de quelque manière que tu aies renie spectacle de sa mort. [contré Je te supplie, sijamais en quelque chose mon père, le brave Ulysse, a accompli à toi ou une parole ou quelque action l'ayant promise, chez le peuple des Troyens, où vous Achéens vous souffriez des maux


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vous souffrîtes tant de maux, gardes-en aujourd'hui pour moi le souvenir, et dis-moi la vérité. » Nestor de Gérène, ami des coursiers, lui répondit : a 0 mon ami, puisque tu m'as rappelé les douleurs que nous endurâmes au milieu de ce peuple, nous les indomptables fils des Achéens, et lorsque nous errions avec nos vaisseaux sur les sombres mers', poursuivant une proie partout où nous conduisait Achille, et lorsque nous combattions autour de la grande cité du roi Priam : là ont succombé les plus braves; là est tombé le belliqueux Ajax, là est tombé Achille, et Patrocle, dont la prudence égalait celle des dieux, et mon cher fils, à la fois si beau et si brave, Antiloque, léger à la course, ferme au combat ; et que d'autres maux n'avons-nous pas encore soufferts? qui, parmi les mortels, pourrait les raconter tous? Quand tu resterais ici pendant cinq et six années pour te faire dire toutes les douleurs que


souviens-toi pour moi maintenant de ces services, et dis-moi le vrai. » Et Nestor de-Gérène le cavalier répondit à lui ensuite : « 0 mon ami, puisque tu as fait-souvenir moi du malheur, que nous supportâmes chez ce peuple nous fils des Achéens irrésistibles par le courage, soit tous les combats que nous combattîmes (livrâmes) errant avec des vaisseaux sur la mer obscure à la recherche du butin, partout où nous conduisait Achille, soit tous ceux que nous livrdmes aussi autour de la ville grande de Priam souverain ; or là ensuite furent tués tous ceux qui étaient les plus braves; là est-gisant Ajax le belliqueux, et là est gisant Achille, et là est gisant Patrocle, conseiller égal aux dieux ; et là est gisant mon fils chéri, à la fois vaillant et irréprochable, Antiloque, prompt supérieurement à courir, et bon guerrier ; et nous avons souffert outre ces maux d'autres maux nombreux ; lequel des hommes mortels pourrait raconter ces maux tous du moins?

Pas même si restant-ici cinq-ans du moins et six-ans tu interrogeais,


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trouvèrent là les divins Achéens, fatigué, avant la fin de mon récit, tu serais retourné dans ta patrie. Durant neuf ans, nous n'avons cessé pour perdre les Troyens de les envelopper par toutes sortes de ruses; à peine alors le fils de Saturne y mit enfin un terme. Là personne n'eût osé se comparer à Ulysse pour la prudence, tant il l'emportait par des inventions de toute sorte , le divin Ulysse , ton père , si tu es véritablement son fils. Quand je te regarde, je suis frappé d'étonnement; tes paroles sont en tout semblables aux siennes, et l'on ne croirait pas qu'un homme si jeune pût ainsi parler comme lui. Là, pendant tout ce temps, jamais le divin Ulysse et moi nous n'eûmes un avis différent., ni dans l'assemblée, ni dans le conseil; nous n'avions qu'un cœur, et les sages avis qui sortaient de notre esprit avaient toujours pour but le succès des Argiens. Mais quand nous eûmes renversé la haute ville


combien de maux les divins Achéens ont soufferts là ; avant qu'on t'eût tout dit, ennuyé tu serais revenu dans ta terre patrie.

Car pendant-neuf-ans [des maux nous cousîmes (machinâmes) à eux les circonvenant de ruses de-toute-sorte; et le fils-de-Saturne y mit-fin à peine alors.

Là personne jamais ne voulut se comparer en opposition pour la prudence, puisque le divin Ulysse l'emportait tout à fait de beaucoup par des ruses de-toute-sorte, Ulysse ton père, si vraiment du moins tu es le fils de lui.

L'admiration tient (saisit) moi te voyant ; assurément en effet [bles, les discours du moins sont semblaet tu ne dirais (on ne dirait) pas un homme plus jeune parler si semblablement. [temps Là assurément pendant-tout-cemoi et le divin Ulysse ni jamais nous ne parlions différemment dans l'assemblée, ni dans le conseil, mais, ayant un seul cœur, nous délibérions

d'un esprit et d'un conseil prudent, afin qu'il arrivât [sible) de beaucoup le mieux (le mieux posaux Argiens.

Mais après que nous eûmes détruit


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de Priam, nous nous en retournâmes sur nos navires, et un dieu dispersa les Grecs; alors Jupiter, dans son esprit, prépara un retour fatal aux Argiens, parce que tous n'étaient pas sages et justes; aussi beaucoup d'entre eux éprouvèrent un destin funeste par la terrible colère de la vierge aux yeux bleus, fille d'un père puissant, qui suscita une querelle entre les deux fils d'Atrée. Ils convoquèrent tous les Grecs à une assemblée , follement, contre toute prudence, à l'heure où le soleil disparait, et les fils des Achéens s'y rendirent appesantis par le vin ; là ils exposèrent le motif pour lequel ils avaient réuni le peuple. Ménélas engage tous ses compagnons à songer à traverser pour le retour les vastes plaines de la mer; mais cet avis déplaisait à Agajiemnon ; il voulait retenir le peuple et immoler de saintes hécatombes pour apaiser le terrible courroux de Minerve ; l'insensé, il ne savait pas


la ville élevée de Priam, [seaux, et nous nous en allâmes sur nos vaiset un dieu dispersa les Achéens ; et alors donc Jupiter médita dans son cœur un retour déplorable pour les Argiens, parce qu'ils n'étaient ni tous sensés, ni tous justes; [eux

c'est pourquoi de nombreux d'entre suivirent (subirent) un destin funeste, par suite du courroux fatal de la déesse aux-yeux-bleus née-d'un-père-vaillant, qui établit (suscita) une querelle entre les deux Atrides.

Et ces-deux-ci, ayant convoqué en assemblée tous les Achéens témérairement, mais non selon la convenance, vers le moment du soleil couchant, — et les fils des Achéens vinrent appesantis par le vin dirent le discours, pour quoi ils avaient réuni le peuple (l'armée).

Là donc Ménélas engage tous ses compagnons à se souvenir du retour sur le vaste dos de la mer ; et cela ne plaisait pas du tout à Agamemnon ; car donc il voulait retenir le peuple, etaccomplir des hécatombes saintes, afin qu'il guérit (apaisât) le courroux terrible de Minerve ; insensé,


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qu'il ne devait point les persuader; car l'esprit des dieux immortels n'est pas prompt à changer. Ainsi ils se tenaient debout tous les deux , échangeant des paroles amères ; les Achéens à la belle armure se levèrent avec une clameur immense, et une double résolution les partagea. La nuit nous dormîmes, agitant les uns contre les autres des pensées funestes; car Jupiter se préparait à appesantir sur nous le malheur. Dès l'aurore, les uns, et j'étais avec eux, lancèrent leurs vaisseaux sur la divine mer et y déposèrent leurs richesses et leurs femmes à la large ceinture. La moitié de l'armée resta près d'Agamemnon, flls d'Atrée, pasteur des peuples; nous, l'autre moitié, nous nous embarquâmes et nous partîmes. Nos vaisseaux voguaient rapidement; le dieu aplanissait pour nous la mer immense.

Arrivés à Ténédos, nous offrîmes des sacrifices aux dieux, impatients de revoir notre patrie. Mais Jupiter ne nous donna pas encore


et il ne savait pas cela, qu'il ne devait pas les persuader; et en effet l'esprit des dieux qui existent toujours [tement.

ne se tourne (ne change) pas prompAinsi oeux-ci se répondant-tour-à-tour avec des paroles dures se tenaient-debout : et les Grecs aux-beaux-jambarts se levèrent avec un cri divin (immense) ; et un avis plut à (fut adopté par) eux doublement (en se divisant).

La nuit nous dormîmes, roulant dans nos esprits des choses fâcheuses les uns pour les autres ; car Jupiter préparait-contre nous le dommage du mal.

Et dès-l'aurore , les uns nous tirâmes les vaisseaux dans la mer divine, [ses, et nous plaçâmes-dedans nos richeset nos femmes à-la-profonde-ceinture.

Et la moitié des peuples (de l'armée se retenaient restant là près d'Agamemnon fils-d'Atrée, pasteur des peuples ; et nous l'autre moitié étant montés sur les vaisseaux nous fîmes-voile.

Et ceux-ci (les vaisseaux) naviguaient fort rapidement, et le dieu aplanit la mer aux-énormes-poissons.

Et étant arrivés à Ténédos, nous fîmes des sacrifices aux dieux, nous pressant vers la maison (patrie).


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ie retour ; le cruel alluma une seconde fois la funeste discorde. Les uns retournèrent la proue de leurs navires recourbés, et repartirent sous les ordres de leur chef, le sage et prudent Ulysse ; ils voulaient complaire encore à Agamemnon fils d'Atrée. Pour moi, je réunis les vaisseaux qui m'avaient suivi, et je continuai ma route, car je savais que les dieux nous préparaient des malheurs. Le fils belliqueux de Tydée partit aussi avec nous et entralna ses compagnons ; plus tard le blond Ménélas vint se joindre à nous; il nous trouva à Lesbos, délibérant sur notre long voyage, incertains si nous passerions au-dessus de l'âpre Chio, en côtoyant l'lie de Psyria que nous laisserions à notre gauche, ou si nous naviguerions au-dessous de Chio, le long de l'orageux Mimas. Nous suppliâmes le dieu de nous faire voir un présage; il nous l'envoya, et nous ordonna de traverser le milieu de la mer en voguant vers l'Eubée, afin d'échapper prompte-


Mais Jupiter ne méditait pas encore le retour ; Jupiter ennemi, qui donc souleva une dispute funeste une seconde fois de nouveau.

Les uns s'en allèrent [courbés, ayant retourné leurs vaisseaux receux qui étaient autour (les compad'Ulysse [gnons) souverain et prudent, aux-inventions-variées, apportant (faisant) plaisir de nouveau à Agamemnon fils-d'Atrée.

Mais moi je partis avec mes vaisseaux réunis, ceux qui suivaient moi, parce que je savais, que la divinité méditait des malheurs.

Et le fils belliqueux de Tydée partit, et pressa ses compagnons; et donc le blond Ménélas vint tard avec nous-deux, et nous trouva à Lesbos agitant (délibérant sur) notre longue navigation, si nous irions au-dessus de Chio rocailleuse, du côté de l'île Psyria, ayant (laissant) elle (l'île) à gauche, ou au-dessous de Chio, le long du Mimas exposé-aux-vents.

Et nous priâmes le dieu de faire-apparaltre un signe ; mais lui en montra un à nous, et nous engagea à fendre la mer par-le-milieu vers l'Eubée, [promptement afin que nous échappions le plus à l'infortune.


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ment au péril. Un vent retentissant commença à souffler; nos navires volèrent sur les routes humides et abordèrent la nuit à Géreste; là nous plaçâmes sur l'autel en l'honneur de Neptune de nombreuses cuisses de taureaux, après avoir sillonné la vaste mer. Le quatrième Jour, les compagnons de Diomède, le dompteur de coursiers, arrêtèrent à Argos leurs navires unis. Pour mol, je me dirigeai vers Pylos; et le vent ne faiblit point, depuis que le dieu nous avait envoyé son souffle. C'est ainsi que je revins, mon cher enfant, sans rien apprendre, et je ne sais quels sont ceux des Achéens qui furent sauvés, quels sont ceux qui périrent. Tout ce que j'ai entendu dire depuis que je demeure en paix dans mon palais, il est juste que tu le saches, et je ne te cacherai rien. On raconte que les valeureux Myrmidons sont revenus heureusement dans leur patrie, conduits par le glorieux fils


Et un vent retentissant s'éleva pour souffler; et ceux-ci (les vaisseaux) traversèrent très-rapidement les routes poissonneuses, et abordèrent de-nuit à Géreste; et nous mîmes-sur le feu de nombreuses cuisses de taureaux pour (en l'honneur de) Neptune, ayant mesuré (traversé) une grande étendue de mer.

Le quatrième jour était, lorsque les compagnons de Diomède fils-de-Tydée dompteur-de-coursiers arrêtèrent dans Argos leurs vaisseaux égaux (unis).

Mais moi j'eus (je dirigeai) ma course vers Pylos; [mais, et le vent ne s'éteignit (ne cessa) jaaprès que d'abord le dieu L'eut envoyé pour souffler.

Je revins ainsi, mon cher enfant, sans-rien-apprendre, et je ne sais rien de ceux [Achéens, et qui furent sauvés d'entre les et qui périrent.

Mais tout ce que j'entends-dire étant assis (demeurant tranquille) dans notre (mon) palais, tu le sauras, [juste), comme la justice est (comme il est et je ne le cacherai pas à toi.

On dit les Myrmidons à-la-lance-furieuse être arrivés bien (heureusement), les MY7 midons que commandait le fils brillant (illustre)


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du magnanime Achille; que Philoctète, le noble fils de Péan, est heureusement de retour; Idoménée a ramené en Crète tous ceux de ses compagnons qui avaient échappé à la guerre, et les flots ne lui en ont pas ravi un seul. Quant au fils d'Atrée, vous aussi vous avez entendu raconter sans doute, dans votre patrie lointaine, comment il revint dans ses foyers, et comment Égisthe lui prépara une déplorable mort.

Mais il a durement expié son crime. Heureux le héros qui laisse un fils en mourant! car le fils d'Agamemnon punit le meurtrier de son père, le perfide Égisthe, qui avait égorgé l'illustre auteur de ses jours. Toi aussi, mon ami, car je te vois beau et grand, sois vaillant, î: tu veux que chez nos descendants on parle de toi avec honneur. Il Le sage Télémaque lui répondit : « Nestor, fils de Nélée , grande Kloire des Grecs, il s'est bien vengé, et les Achéens lui décerneront une


d'Achille magnanime ; et Philoctète être arrivé bien (heureusement), Philoctète le fils brillant (illustre) de-Péan ; et Idoménée a ramené en Crète tous ses compagnons, qui avaient échappé à la guerre, et la mer n'en enleva à lui aucun.

Et vous-mêmes aussi, quoique étant (habitant) loin, vous entendez (avez entendu dire) le fils-d'Atrée, et comment il revint, et comment Égisthe lui prépara une mort déplorable.

Mais assurément celui-ci l'a payé misérablement.

Comme (tellement) il est bon, aussi un enfant d'un homme mort être laissé !

puisque aussi celui-là punit le meurtrier-de-son-père, Égisthe aux-pensées-perfides, qui tua à lui son père illustre.

Toi aussi, mon ami, car je vois toi fortement et beau et grand, sois vaillant, afin que quelqu'un aussi de ceux qui-naîtront-plus-tard dise bien toi (dise du bien de toi). »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse ; « 0 Nestor fils-de-Nélée, grande gloire des Achéens, et celui-là a puni fortement, et les Achéens déféreront à lui une gloire vaste


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grande gloire que connaîtra la postérité. Ohl si les dieux m'avaient donné assez de force pour punir l'insolente audace de ces prêtent dants qui m'outragent et méditent contre moi des forfaits ! Mais les dieux n'ont destiné ce bonheur ni à mon père, ni à moi ; et aujourd'hui il faut tout soldfrir. »

Nestor de Gérène, ami des coursiers, lui répondit : « 0 mon ami, puisque tesparoles me rappellent tes malheurs, on dit que de nombreux prétendants qui se disputent ta mère, demeurent malgré toi dans toi palais et préparent ta perte. Dis-moi si tu te soumets volontairement, ou si tes peuples te haïssent en cédant à la voix d'un dieu. Qui sait si le héros ne reviendra pas les punir de leurs violences, soit seul, soit avec tous les Achéens réunis? Ah ! si Minerve aux yeux bleus voulait t'ai-


et à apprendre (qui sera connue) à (de) ceux qui seront (la postérité).

Si seulement en effet les dieux avaient donné à moi un pouvoir tel que de punir les prétendants de leur insolence affligeante, eux qui m'outrageant, machinent des actions criminelles !

Mais les dieux n'ont pas destiné à moi un tel bonheur, et (ni) à mon père, et (ni) à moi; mais maintenant il faut absolument supporter tout. *

Et Nestor de-Gérène le cavalier répondit à lui ensuite : « 0 mon ami, puisque tu as rappelé à moi et m'as dit ces choses, on dit des prétendants nombreux à cause de ta mère machiner (préparer) des maux restant dans ton palais, malgré toi. Dis-moi, si tu es dompté (soumis) le voulant ou si les citoyens dans le peuple haïssent toi du moins, suivant la voix d'un dieu.

Mais qui sait, si un jour étant revenu il ne punira pas eux de leur violence, ou bien lui étant seul, ou bien aussi les Achéens tous ensemble?

Car si Minerve aux-yeux-bleus


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mer comme elle chérissait alors le glorieux Ulysse, au milieu du peuple des Troyens, où les Grecs souffrirent tant de maux ! Non, je n'ai jamais vu les dieux aimer aussi ouvertement que Pallas Athéné quand elle protégeait ce héros. Si elle voulait t'aimer ainsi et prendre souci de toi dans son cœur, ces audacieux oublieraient bientôt leur hymen. » Le sage Télémaque lui répondit : c Vieillard, je ne pense point que cette parole doive s'accomplir; tu me parles d'un bonheur trop grand; j'en suis saisi de surprise; le n'oserais jamais l'espérer, même avec la volonté des dieux..La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui dit à son tour : < Télémaque , quelle parole est sortie de ta bouche ! Un dieu, quand il le veut, sauve aisément un mortel, si loin de lui qu'il soit. Pour moi, j'aimerais mieux souffrir mille maux avant de rentrer dans ma patrie et de


voulait aimer toi ainsi, comme elle prenait-soin alors du glorieux Ulysse chez le peuple des Troyens, où nous Achéens nous souffrions des douleurs !

Car je n'ai pas vu encore les dieux aimant ainsi manifestement, comme Pallas Athéné assistait lui manifestement.

Si elle voulait aimer toi ainsi, et si elle prenait-souci dans son cœur,.

alors quelqu'un (chacun) de ceux-là du moins oublierait aussi l'hymen. »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse : « 0 vieillard, [parole je ne crois pas encore (jamais) cette devoir s'accomplir ; car tu as dit une chose trop grande ; la stupéfaction a (tient) moi ; ces choses n'arriveraient pas à moi du moins les désirant, pas même si les dieux le voulaient ainsi. »

Et la déesse aux-yeux-bleus Minerve

dit à lui à son tour : a Télémaque, quelle parole [dents !

a échappé à toi à la barrière de tes Un dieu le voulant du moins sauverait facilement un homme même de loin.

Et moi du moins j'aimerais-mieux et revenir à la maison, et voir le jour du-retour, même ayant (après avoir) enduré beaucoup de souffrances,


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voir le jour du retour, plutôt que de revenir dans mes foyers pour y périr comme Agamemnon a péri par la perfidie d'Ëgisthe et de son épouse. Mais les dieux mêmes ne peuvent écarter du mortel qu'ils chérissent la mort commune à tous, quand le destin funeste vient l'étendre dans le froid sommeil. d Le sage Télémaque lui répondit : a Mentor, cessons cet entretien qui nous amige ; il n'est plus pour lui de véritable retour, mais déjà les immortels lui ont envoyé la mort et le noir destin. Je veux maintenant interroger Nestor sur un autre sujet, puisqu'il est le plus juste et le plus sage des mortels. On dit qu'H a régné sur trois générations d'hommes; aussi, quand je le regarde, je crois voir un immorteL Nestor, fils de Nélée, dis-moi la vérité : Comment est mort le puissant fils d'Atrée, Agamemnon ? où était Ménélas? quel trépas lui a préparé le


que étant revenu de périr près-du-foyer, comme Agamemnon périt par la ruse d'Égisthe et de son épouse.

Mais assurément pas même les dieux ne peuvent écarter même d'un homme chéri la mort commune à tous, lorsque donc le destin funeste de la mort qui-couche-les-hommes-de-leur-long l'a saisi. a Et Télémaque sensé dit à elle à son tour en réponse : « Mentor, ne disons-plus-entre-nous ces choses, étant affligés certes ; car un retour véritable n'est plus à celui-là (Ulysse), mais déjà les immortels ont médité (préparé) à lui la mort et le noir destin.

Mais maintenant je veux demander une autre parole (chose) et interroger Nestor, [autres puisqu'il connaît-supérieurementaux la justice et la prudence.

Car on dit lui avoir régné [tions d'hommes ; trois fois des (pendant trois) générade sorte qu'il paraît à moi comme immortel à être vu (à le voir).

0 Nestor fils-de-Nélée, toi donc dis le vrai : comment est mort le fils-d'Atrée Agamemnon commandant-au-loin ?

où Ménélas était-il ?

et quelle mort


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perfide Égisthe? car il a tué un héros bien plus vaillant que lui.

Ménélas n'était-il donc pas dans Argos l'Achéenne, mais errait-il chez des peuples étrangers, et son absence a-t-elle encouragé Égisthe à égorger le héros? »

Nestor de Gérène, ami des coursiers, lui répondit : < Mon enfant, je te raconterai tout avec vérité. Tu te représentes toi-même ce qui serait arrivé, si, à son retour de Troie, le fils d'Atrée, le blond Ménélas, avait trouvé Égisthe vivant dans son palais ; on n'eût point jeté de terre sur son corps après son trépas, mais les chiens et les oiseaux de proie l'auraient déchiré, gisant dans la plaine, loin de la ville, et nulle femme grecque ne l'eût pleuré; car il avait accompli un grand forfait Tandis que nous achevions là-bas avec les années de nombreux travaux, celui-ci, tranquille au sein de la fertile Argos, charmait


machina (prépara) à lui Égisthe aux-pensées-perfides?

car il tua un héros beaucoup plus brave que lui.

Ou bien Ménélas n'était-il pas à Argos d'-Achaïe, mais errait-il quelque part ailleurs chez les hommes et celui-ci (Ëgisthe) ayant pris-courage à cause de cela tua-t-il alors Agamemnon? D Et Nestor de-Gérène le cavalier répondit à IuL ensuite : et Assurément moi, mon enfant, je dirai à toi toutes choses vraies.

Certes aussi toi-même tu crois (tu te figures) ces choses, comment elles seraient arrivées, si le fils-d'Atrée, le blond Ménélas, étant revenu de Troie, avait trouvé Égisthe vivant dans le palais ; [pas même versé assurément ils (les parents) n'auraient sur lui (Égisthe) mort de la terre versée (jetée), mais certainement et les chiens et les oiseaux-de-proie auraient déchiré lui, gisant dans la plaine, loin de la ville, ni quelqu'une des Achéennes n'eût pleuré lui; car il avait machiné un acte (crime) fort grand.

Car nous à la vérité nous étions assis (restions) là (à Troie) accomplissant des travaux nombreux ; et lui paisible


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par ses discours l'épouse d'Agamemnon. D'abord la divine Clytem^j nestre repoussait un crime honteux : elle obéissait à de nobles pensées; près d'elle aussi était un chanteur divin, auquel le fils d'Atrée, en partant pour Troie, avait recommandé de veiller sur son épouse.

Mais quand le destin des dieux eut arrêté qu'elle succomberait, Égisthe, emmenant le chanteur dans une lie déserte, l'y abandonna pour devenir la proie des oiseaux; puis, d'un accord mutuel, il la conduisit dans sa maison, fit brûler les cuisses de nombreuses victimes sur les autels sacrés des dieux, consacra de riches offrandes, des tissus, de l'or, car il venait d'obtenir un grand succès, que jamais son cœur n'eût osé espérer. Le fils d'Atrée et moi, nous revenions de Troie et nous naviguions ensemble, pleins d'amitié l'un pour l'autre. Quand m


dans le fond d'Argos qui-nourrit-des-coursiers charmait beaucoup par ses paroles l'épouse d'-Agamemnon. [bord) Et celle-là à la vérité auparavant (d'arefusaitune action dés honnête, la divine Clytemnestre ; car elle faisait-usage (avait) de bons sentiments ; et donc aussi un homme chanteur était-auprès d'elle, auquel le fils-d'Atrée, partant pour Troie, avait recommandé beaucoup de garder son épouse.

Mais lorsque donc le destin des dieux eut entravé elle pour être domptée, alors donc conduisant le chanteur dans une île déserte il (Ëgisthe) le laissa pour devenir une proie et une trouvaille aux-oiseaux-de-proie ; et le voulant il conduisit dans sa maison celle-ci (Clytemnestre) le voulant, et il brûla de nombreuses cuisses de victimes sur les autels sacrés des dieux, et il suspendit de nombreuses offrandes, et des tissus, et de l'or, ayant accompli une grande action, que jamais il n'espérait dans son Nous en efet, [cœur.

venant de Troie, nous naviguions ensemble, le fils-d'Atrée (Ménélas) et moi, sachant des choses amies (étant amis) l'un pour l'autre.


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nous fûmes arrivés au Sunion sacré, promontoire d'Athènes, Phébus Apollon frappa de ses douces flèches le pilote de Ménélas, et le fit périr tandis qu'il tenait en main le gouvernail du navire ; c'était Phrontis, fils d'Onétor, le plus habile des enfants des hommes à diriger les vaisseaux, quand les tempêtes venaient à se déchalner. Ainsi Ménélas se vit retenu là, si pressé qu'il fût de continuer sa route, pour ensevelir son compagnon et lui rendre les derniers honneurs. Puis lorsque, voguant sur la noire mer avec ses vaisseaux creux, il atteignit la haute montagne de Malée, Jupiter à la voix terrible lui prépara un douleureux voyage, dé- chaîna les vents au souffle bruyant, et souleva des vagues énormes ; comme des montagnes. Il dispersa les vaisseaux, et jeta les uns vers la Crète, aux bords habités par les Cydons, près des flots du Jardanos. Il est une roche unie, immense, qui s'avance sur la sombre mer à l'extrémité de Gortyne ; là le Notos pousse à gauche, vers le pro- j


Mais lorsque nous fûmes arrivés au Sunion sacré, promontoire d'Athènes, là Phébus Apollon l'attaquant de ses douces flèches tua le pilotede Ménélas, qui avait dans les mains [guant), le gouvernail du navire courant (vo.

Phrontis fils-d'Onétor, qui surpassait les races des hommes pour gouverner un vaisseau, quand les tempêtes se précipitaient.

Ainsi lui (Ménélas) fut retenu là, quoique pressé de sa route, afin qu'il ensevelît son compagnon, et fît-sur sa tombe les cérémonies-funèbres.

Mais lorsque donc aussi celui-ci, allant sur la mer noire sur ses vaisseaux creux, fut arrivé en courant (voguant) à la montagne haute de Malée, alors donc Jupiter à-la-vaste-voix lui médita (prépara) une route odieuse, et versa (déchaîna) le souffle de vents retentissants, et des flots gonflés, énormes, égaux à des montagnes.

Là ayant séparé les vaisseaux, il fit-approcher les uns de la Crète, où les Cydons habitaient (habitent) autour (près) des courants du JardaOr il est une roche polie [nos.

et s'avançant haute sur la mer, à l'extrémité de Gortyne, sur la mer sombre, où le Notos pousse le grand flot vers le promontoire de-gauche,


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montoire de Phestos, les flots grossis, et an petit rocher arrête d'énormes vagues. C'est à cet endroit que vinrent les vaisseaux; les hommes n'échappèrent qu'avec peine au trépas, mais les flots brisèrent les vaisseaux contre les écueils; le vent et les ondes portèrent vers l'Égypte les cinq autres navires à la proue azurée. Là, ramassant de l'or et des biens en abondance, Ménélas erra avec ses vaisseaux chez des peuples étrangers. Cependant Égisthe méditait la ruine de sa maison, Immolait le fils d'Atrée, et soumettait le peuple à son joug. Sept ans il régna sur l'opulente Mycènes; la huitième année, pour sa perte, le divin Oreste revint d'Athènes et tua le meurtrier de son père, le perfide Égisthe, qui avait égorgé l'illustre auteur de ses jours. Après l'avoir immolé, il offrit aux Grecs le repas funèbre de son odieuse mère et du lâche Égisthe; le même jour il vit arriver le brave Méné-


vers Phestos, et une petiie pierre (roche) repousse le grand flot. [là, Les uns donc des vaisseaux vinrent et les hommes évitèrent à peine la mort, mais les Ilots brisèrent les vaisseaux du moins contre les écueils; mais et le vent les portant et l'eau les portant fit-approcher de l'Égypte les cinq vaisseaux qui restaient à-Ia-proue-azurée.

Ainsi celui-ci (Ménélas) là, rassemblant des vivres et de l'or en-abondance, erra avec ses vaisseaux [gère.

chez des hommes de-langue-étranEt cependant Ëgisthe médita à. la maison (à Sparte) ces événements affiigeants, ayant tué le fils-d'Atrée ; [sous lui.

et le peuple fut dompté (assujetti) Et pendant-sept-ans il régna sur Mycènes abondante-en or; et la huitième année le divin Oreste vint fléau à lui de retour d'Athènes, et tua le meurtrier-de-son-père, Égisthe aux-pensées-perfides, qui avait tué à lui son père illustre.

Donc celui-ci (Oreste) ayant tué lui (Ëgisthe) ^-manger aux Argiens le repas-des-funérailles et de sa mère odieuse et d'Égisthe sans-courage ;


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las, ramenant d'immenses richesses, autant qu'en pouvaient contenir ses navires. Mais toi, mon ami, ne vas pas errer longtemps loin de ta demeure, abandonnant tes richesses, et laissant dans ton palais des hommes d'une telle insolence, si tu ne veux pas qu'ils se partagent et dévorent tous tes biens, tandis que tu ferais un voyage inutile.

Pourtant, je t'engage vivement à te rendre auprès de Ménélas ; il est tout récemment de retour de bords étrangers, d'où n'espérerait plus revenir celui que la tempête aurait égaré à travers une si vaste mer, et d'où les oiseaux ne viennent pas même en une année, tant la route est longue et dangereuse. Pars donc maintenant avec ton vaisseau et tes compagnons; ou si tu veux voyager par terre, je te donnerai un char et des chevaux, je te donnerai mes fils, qui te serviront de guides


et le-même-jour arriva à lui Ménélas brave pour le-cri-de-guerre, amenant de nombreuses richesses, autant que les vaisseaux à lui en avaient enlevé (pu enlever) comme charge.

Toi aussi, mon ami, n'erre pas longtemps loin de tes demeures, ayant laissé et tes biens, et des hommes dans tes demeures tellement arrogants, de peur qu'ils ne dévorent à toi toutes tes richesses se les étant partagées, et que toi tu ne sois venu (n'aies fait) un voyage inutile.

Mais moi je f exhorte et te presse d'aller chez Ménélas ; car celui-ci récemment est arrivé d'ailleurs de chez des hommes, [son cœur d'où il' n'espérerait certes pas dans revenir, celui que d'abord des tempêtes auraient détourné de sa route le chassant sur une grande mer si-grande, et d'où pas même les oiseaux ne viennent en-un-an, parce qu'elle est et grande et dangereuse.

Mais va maintenant avec et ton vaisseau et tes compagnons ; [terre), mais si tu veux aller à-pied (par et un char et des chevaux sont-à-la-disposition de toi, et mes fils sont-à-la-disposition de toi, qui seront des guides pour toi


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,ers la divine Lacédémone, où habite le blond Ménélas. Conjure-le de te dire la vérité. Il ne mentira point; car il est rempli de sa- gesse.. 11 dit; le soleil disparut, et les ténèbres descendirent. La déesse aux yeux bleus, Minerve, leur adressa ces mots : « Vieillard, tes paroles sont pleines de sagesse ; mais voyons, coupez les langues des victimes, mélangez les vins, afin qu'après avoir offert nos libations à Neptune et aux autres immortels, nous allions goûter le sommeil, car l'heure du repos est venue. Déjà la lumière a disparu au couchant ; il ne convient pas de rester assis plus longtemps à un banquet des dieux, mais il faut se retirer. Il j Ainsi parla la fille de Jupiter; et ils écoutèrent ses paroles. Les hé- j rauts leur versèrent de l'eau sur les mains ; dé jeunes serviteurs rem- .1 plirent les cratères de boissons, et distribuèrent le vin à tous les

convives dans des coupes; ils jetèrent les langues dans le feu, et se j levèrent pour répandre les libations. Quand elles furent terminées, e!


vers la divine Lacédémone, où est le blond Ménélas.

Et il faut le supplier lui-même, afin qu'il dise le vrai.

Or il ne dira point de mensonge car il est fort sensé. »

Il parla ainsi; et le soleil donc se coucha, et l'obscurité survint.

Et la déesse aux-yeux-bleus Minerve dit aussi au milieu d'eux : « 0 vieillard, assurément tu as dit ces choses selon la convenance ; mais allons, coupez les langues, et mélangez le vin, afin qu'ayant fait-des-libations à Neptune et aux autres immortels nous nous occupions du coucher ; car il est le moment de lui.

Car déjà la lumière s'en est allée sous le couchant, et il ne convient pas d'être assis longtemps dans un festin des dieux, mais de s'en aller. D La fille de Jupiter dit donc; et ceux-ci écoutèrent elle ayant parlé.

Et des hérauts versèrent à eux de l'eau sur les mains, et de jeunes-garçons couronnèrent (remplirent) de boisson les cratères, et ils distribuèrent à tous offrant dans des coupes; et ils jetèrent les langues dans le feu, et se levant ils firent-des-libations.

Mais après que et ils eurent fait-deset ils eurent bu, [libations,


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qu'ils eurent bu selon leur désir, Minerve et le divin Télémaque voulurent retourner ensemble vers le vaisseau creux. Mais Nestor les retint en leur adressant ces paroles : « Que Jupiter et les autres dieux immortels me préservent de vous laisser retourner vers votre vaisseau rapide, comme si j'étais pauvre et manquant de tout, comme si je n'avais dans ma demeure ni couvertures ni tapis pour dormir mollement et faire reposer mes hôtes. Je possède des couvertures et de beaux tapis. Non, jamais le fils chéri d'Ulysse n'ira coucher sur le pont d'un navire, tant que je vivrai, tant qu'après moi des enfants resteront dans mon palais pour accueillir l'étranger qui viendra visiter mes demeures. »

La déesse aux yeux bleus, Minerve, lui répondit : c Tes paroles sont justes, cher vieillard; Télémaque doit t'obéir, c'est le parti le


autant que leur cœur voulait, alors donc Minerve et Télémaque semblable-à-un-dieu tous deux désirèrent retourner vers le vaisseau creux.

Mais Nestor à son tour les retint les touchant de ces paroles : « Que Jupiter écarte (empêche) et que les autres dieux immortels empêchent ceci du moins, [moi que vous vous en alliez d'auprès de vers le vaisseau rapide, comme d'auprès de quelqu'un ou tout à fait sans-vêtements, ou pauvre, à qui ne sont pas dans la maison des couvertures et des tapis nombreux pour dormir-dessus mollement ni pour lui-même, ni pour des hôtes.

Mais à moi sont-en-disposition des couvertures et de beaux tapis.

Non certes assurément le fils chéri d'un tel homme, d'Ulysse, ne couchera pas sur les planches d'un vaisseau, tant que moi du moins je vivrai, et qu'ensuite des enfants seront laissés dans mon palais, pour recevoir les hôtes, tout hôte qui pourra venir dans ma maison. It Et la déesse aux-yeux-bleus Minerve dit à lui à son tour : « Tu as dit bien ceci donc du moins, cher vieillard; et il convient que Télémaque obéir (obéisse) à toi,


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plus convenable. Il te suivra donc et passera la nuit dans ton palais; pour moi, je retourne à notre noir vaisseau pour rassurer mes compagnons et leur donner tous mes ordres. C'est moi qui me glorifie d'être le plus âgé; les autres sont de jeunes guerriers qui nous suivent par amitié, tous de l'âge du magnanime Télémaque.

Je coucherai ce soir sur le vaisseau creux et sombre; mais, dès l'aurore, j'irai chez les magnanimes Caucons, pour réclamer une dette qui n'est ni nouvelle ni petite. Toi, puisque Télémaque entre dans ton palais, fais-le accompagner sur un char par un de tes fils; donne-lui tes chevaux les plus agiles et les plus robustes. A ces mots, Minerve aux yeux bleus s'éloigna, semblable à une orfraie ; tous ceux qui la virent furent frappés d'épouvante. Saisi d'admiration à cette vue, le vieillard prit la main de Télémaque et lui diL ces paroles :


puisque cela est beaucoup mieux Eh bien celui-ci maintenant [ainsi.

suivra (ira) avec toi, afin qu'il dorme dans ton palais ; mais moi j'irai vers le vaisseau noir, afin que et je donne-courage à nos compagnons, et je leur dise chaque chose.

Car seul parmi eux je me vante d'être plus âgé ; mais les autres hommes plus jeunes nous suivent par amitié, [âge) étant tous le-même-âgc (du même que Télémaque au-grand-cœur.

Je coucherai là maintenant sur le vaisseau creux et noir ; mais dès-l'aurore [cœur, j'irai chez les Caucons au-grandoù une dette est due à moi, ni nouvelle certes, ni petite. [lui-ci, Et toi envoie (fais accompagner) cepuisqu'il est venu dans ta maison, avec et un char et un fils (un de tes fils); et donne-lui des chevaux, ceux qui sont à toi les plus légers pour courir et les meilleurs pour la force. Il Ayant parlé donc ainsi Minerve aux-yeux-bleus s'en alla, ressemblant à une orfraie; et la stupéfaction saisit tous l'ayant vue.

Et le vieillard s'étonna, quand il l'eut vue de ses yeux, et il prit la main de Télémaque,

et il dit une parole, et il prononça :


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« 0 mon ami, je ne crains pas que tu sois lâche et sans force, puisque, si jeune encore, les dieux te servent de guide. Ce n'est point là quelque autre habitant des palais de l'Olympe, c'est la fille de Jupiter, l'auguste Tritogénie, qui honorait ton généreux père parmi les Argiens. Puissante déesse, sois-nous propice, donne-moi une noble gloire, à moi, à mes fils et à ma vénérable épouse. Je te sacrifierai une génisse d'un an, au large front, encore indomptée, que la main de l'homme n'a point soumise au joug ; je te la sacrifierai, et j'entourerai ses cornes d'or. »

Telle fut sa prière; et Pallas l'entendit. Nestor de Gérène, ami des coursiers, précéda ses fils et ses gendres vers sa superbe demeure. Quand ils furent arrivés au palais magnifique du roi, ils s'assirent en ordre sur des fauteuils et sur des sièges. Le vieillard mélangea pour eux un cratère du vin le plus doux ; l'intendante venait


« 0 mon ami, je ne crois pas toi devoir être lâche et sans-valeur, si donc des dieux suivent comme guides toi si jeune.

Car ce dieu n'est pas quelque autre de ceux qui ont (habitent) les palais de-l'Olympe, mais la fille de Jupiter, la très-auguste Tritogénie, qui honorait à toi aussi ton brave père parmi les Argiens.

Eh bien, souveraine, sois-propice, et donne-moi une gloire belle, à moi-même, et à mes fils, et à ma respectable épouse.

Et moi à mon tour j'immolerai à toi une génisse d'un-an, au-large-front, non-domptée, que l'homme n'a pas encore conduite sous le joug; laquelle je sacrifierai à toi, ayant versé (mis) de l'or autour de ses cornes. »

Il parla ainsi priant; et Pallas Athéné entendit lui.

Et Nestor de-Gérène le cavalier conduisait eux, ses fils et ses gendres, vers sa belle demeure.

Mais lorsqu'ils furent arrimés à la demeure très-renommée du prince, ils s'assirent de suite (par ordre) sur et des fauteuils et des sièges.

Et à eux étant arrivés le vieillard mélangea un cratère de vin doux-à-boire, que l'intendante ouvrit


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d'ouvrir l'urne où il était renfermé depuis onze ans; le vieillard en mélangea un cratère, et versa des libations en adressant des vœux redoublés à Minerve, fille de Jupiter qui porte l'égide.

Lorsqu'ils eurent fait les libations et qu'ils eurent bu selon leur désir, ils se retirèrent chacun dans son appartement pour se livrer au sommeil; Nestor de Gérène, ami des coursiers, fit reposer Télémaque, le fils chéri du divin Ulysse, dans un lit sculpté, sous le portique sonore; il mit auprès de lui le vaillant Pisistrate, chef de guerriers, le seul de ses fils qui fût encore sans épouse dans le palais.

Lui-même, il alla reposer dans l'intérieur de sa haute demeure, où la reine son épouse avait préparé sa couche.

Dès que parut la fille du matin, l'Aurore aux doigts de roses, Nestor de Gérène, ami des coursiers, abandonna sa couche. Il sortit du palais et s'assit sur des pierres polies, blanches et luisantes,


la onzième année, et dont elle détacha le couvercle ; duquel vin le vieillard mélangea un cratère, et versant-des-libaLions, il fît-des-voeux nombreux à Minerve fille de Jupiter qui-a-une-égide.

Mais après que et ils eurent fait-des-libations, et ils eurent bu, autant que leur cœur le voulait, les uns allant-se-coucher s'en allèrent dans leur appartement chacun ; mais Nestor de-Gérène le cavalier fit-coucher là Télémaque, fils chéri du divin Ulysse, dans un lit sculpté, sous le portique très-sonore; et auprès de lui donc, il fit coucher le belliqueux Pisistrate, chef de guerriers, qui était à lui encore célibataire d'entre ses enfants dans le palais.

Et lui-même à son tour dormit dans l'intérieur de la demeure éleet la reine son épouse [vée; prépara à lui le lit et la couche.

Et quand parut l'Aurore née-du-matin aux-doigts-de-roses, Nestor de-Gérène le cavalier s'élança donc de sa couche.

Et étant sorti il s'assit donc sur des pierres polies, qui étaient à lui au-devant de ses portes eievees, pierres blanches,


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qui se trouvaient devant les portes élevées; là s'asseyait jadis !

Nélée, dont la prudence égalait celle des dieux; mais, dompté par le destin, il était descendu chez Pluton; Nestor de Gérène, 1..

soutien des Grecs, s'y asseyait à son tour, le sceptre à la main. Autour de lui se réunirent ses fils, qui tous aussi venaient de qui leur couche, Échéphron, Stratios, Persée, Arétos et le divin Thr symède ; le sixième, le héros Pisistrate, vint ensuite se joindre à ses frères ; ils amenèrent le divin Télémaque et le firent asseoir auprès d'eux. Alors Nestor de Gérène, ami des coursiers, prit la parole : « Mes chers enfants, hâtez-vous d'accomplir mes désirs, afin quejH me rende propice, avant toutes les autres divinités, Minerve qui eaU venue se manifester à moi au banquet superbe du dieu. Que l'un daJ vous aiUe dans la campagne chercher une génisse; qu'elle vienne au_j plus vite, que le pâtre la conduise ici; qu'un autre se rende au noir vais*


resplendissantes d'enduit ; sur lesquelles précédemment s'asseyait Nélée, conseiller pareil aux dieux mais celui-ci (Nélée) était allé déjà chez Plutou, dompté par le destin; Nestor de-Gérène s'y-asseyait à son tour alors, Nestor gardien des Achéens, ayant son sceptre.

Et autour de lui étaient rassemblés ses fils réunis, étant sortis de leurs appartements, et Ëchéphron, et Straiios, et Persée, et Arétos, et Thrasymède égal-à-un-dieu ; et à eux ensuite vint le sixième fils, le héros Pisistrate; et donc ils firent-asseoir près d'eux l'y amenant Télémaque semblable-à-un-dieu.

Et Nestor de-Gérène le cavalier commença à eux les discours : a Mes chers enfants, accomplissez-moi promptement mon vœu, afin que assurément tout-d'abord d'entre les dieux je rende-propice Minerve, qui est venue manifeste pour moi au festin exquis du dieu.

Mais allons, que l'un aille dans la plaine pour-chercher une génisse, [ment, afin qu'elle vienne très-prompteet que l'homme pasteur des bœufs la pousse (l'amène) ; et que l'un de vous étant allé au vaisseau noir


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seau de Télémaque, et ramène tous ses compagnons; qu'il en laisse deux seulement; qu'un autre ordonne à l'orfèvre Laercès de venir ici pour entourer d'or les cornes de la génisse. Vous autres, restez tous, et dites aux servantes de ce noble palaisde préparer un festin, d'apporter les sièges, le bois et l'onde limpide. » Il dit, et tous s'empressèrent. La génisse arriva des champs, les compagnons du magnanime Télémaque accoururent du rapide navire;

l'orfèvre vint, tenant dans ses mains tous les instruments de son art, l'enclume, le marteau, les tenailles faites avec soin, avec lesquelles il travaillait l'or; Minerve vint aussi pour assister au sacrifice. Le vieux Nestor, conducteur de coursiers, donna l'or ; l'ouvrier le prépara et le disposa autour des cornes de la génisse, pour que cette parure réjouit


de Télémaque au-grand-cœur amène tous ses compagnons, et en laisse deux seuls (seulement) et que l'un à son tour ordonne à l'orfèvre Laercès de venir ici, afin qu'il verse (mette) de l'or autour des cornes de la génisse.

Mais vous les autres demeurez ici réunis; et dites aux servantes au-dedans dans les demeures très-renommées de préparer un repas, et d'apporter des sièges, et du bois tout-autour, et une eau brillante (limpide).

Il parla ainsi ; et ceux-ci donc s'empressèrent tous.

La génisse donc vint de la plaine, et les compagnons de Télémaque au-grand-cœur vinrent du vaisseau rapide et égal (uni) ; et l'orfèvre vint, ayant dans ses mains ses outils d'-orfèvre, instruments de son art, et l'enclume, et le marteau, et les tenailles bien-faites, avec lesquels il travaillait l'or; et Minerve vint, devant assister au sacrifice.

Et le vieux Nestor conducteur-de-coursiers donna l'or; et celui-là (l'orfèvre) ensuite le versa (mit)-autour des cornes de la génisse l'ayant travaillé,


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les regards de la déesse. Stratios et le divin Échéphron amenèrent la génisse par les cornes. Arétos, sortant du palais, leur apporta l'eau dans un vase orné de fleurs; de l'autre main, il portait une corbeille remplie d'orge sacrée ; le belliqueux Thrasymède se tenait debout, ayant dans ses mains la hache tranchante, prêt à frapper la victime. Persée tenait la coupe ; le vieux Nestor, conducteur de coursiers, répandit l'eau et l'orge sacrée; puis il adressa à Minerve des vœux redoublés en lui offrant les prémices et en jetant dans le feu le poil de la tête de la génisse.

Dès qu'ils eurent terminé leurs prières et répandu l'orge sacrée, le fils de Nestor, le magnanime Thrasymède, s'approcha et frappa la victime : la hache trancha les nerfs du cou, et la génisse perdit sa vigueur; alors les filles, les brus et la vénérable épouse de Nestor, Eurydice, l'aînée des filles de Clyménos, firent entendre leurs prières.


afin que la déesse se réjouit ayant vu l'ornement.

Et Stratios et le divin Échéphron amenèrent la génisse par les cornes.

Et Arétos vint à eux de l'appartement apportant l'eau [tées, dans un bassin orné-de-fleurs sculpet il avait de l'autre main des grains-d'orge dans une corbeille; et Thrasymède le belliqueux se tenait-auprès ayant dans les mains une hache tranchante, devant frapper la génisse.

Et Persée avait (tenait) le vase; et le vieux Nestor conducteur-de-coursiers [l'eau, fit-les-premières-cérémonies et de et des grains-d'orge, et offrant-les-prémices il priait beaucoup Minerve, jetaat-dans le feu les poils de la tête de la génisse.

Mais après que donc ils eurent prié, et eurent répandu les grains-d'orge, aussitôt le fils de Nestor, le magnanime Thrasymède, frappa la génisse, se tenant auprès ; et la hache coupa les tendons du-cou, et détendit la force de la génisse ; mais et les filles, et les brus, et la vénérable épouse de Nestor, Eurydice, l'aînée des filles de Clyménos, prièrent-à-haute-voijr.

Ceux-ci ensuite


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On releva la génisse de la vaste terre et on la soutint; Pisistrate, chef de guerriers, l'égorgea aussitôt. Quand le sang noir eut cessé de rouler, et que la vie eut abandonné ses membres, ils s'empressèrent de la partager; ils détachèrent les cuisses, selon l'usage, et les recouvrirent d'une double couche de graisse, sur laquelle ils placèrent des chairs encore vives. Le vieillard les brûla sur le bois qu'on avait fendu , et les arrosa d'un vin noir; près de lui, les jeunes gens tenaient dans leurs mains des broches à cinq pointes. Quand les cuissrs furent brûlées et qu'ils eurent goûté les entrailles, ils divisèrent en morceaux les restes de la victime, les percèrent avec des broclies, et les firent rôtir en tenant dans le'urs mains les broches acérées.

Cependant la belle Polycaste, la plus jeune des filles de Néstor fils de Nélée, conduisit Télémaque au bain. Elle le baigna, le parfuma d'essences onctueuses, puis le couvrit d'une fine toile et d'une 1


ayant relevé la génisse de la terre aux-vastes-routes la tinrent; mais Pisistrate, chef de guerriers, Fégorgea.

Et quand le sang noir eut coulé hors d'elle, et que la-vie eut quitté ses os, aussitôt donc ils partagèrent elle ; et aussitôt [tières Us ■découpèrent les cuisses tout-en.selon le rite, et les recouvrirent de graisse, l'ayant faite (mise) double, et sur elles ils placèrent-des-morceaux-crus.

Et le vieillard les fit-brûler sur des bois-fendus, et versa-dessus un vin noir; et à côté de lui les jeunes gens avaient dans leurs mains des broches-à-cinq-pointes.

Mais après que les cuisses furent brûlées, et qu'ils eurent goûté les entrailles, et ils découpèrent donc les autres parties, et les piquèrent autour des broches, et ils les firent-rôtir, ayant dans leurs mains lesbrochesaux-pointes-pénétrantes.

Et cependant la belle Polycaste baigna Télémaque, Polycaste, fille la plus jeune de Nestor fils-de-Nélée.

Mais après que et elle l'eut baigné, et elle l'eut oint d'une grasse huile, et qu'elle eut mis autour de lui un beau linge et une tunique,


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tunique; le héros sortit du bain, beau comme les immortels, et vint s'asseoir près de Nestor, pasteur des peuples.

Après avoir fait rôtir les premières chairs et les avoir retirées du feu, ils prirent place au festin ; des serviteurs vigilants étaient oc.

tupés à verser le vin dans des coupes d'or. Lorsqu'ils eurent chassé la faim et la soif, Nestor de Gérène, ami des coursiers, prit la parole : « Allons mes enfants, attelez au char des coursiers à la belle crinière , afin que Télémaque puisse achever sa route. »

Il dit; ses fils l'entendirent et exécutèrent ses ordres; ils s'empressèrent d'atteler au char des coursiers agiles. L'intendante y déposa du pain, du vin, et les mets dont se nourrissent les rois fils de Jupiter. Télémaque monta sur le char magnifique; le fils de Nestor, Pisistrate, chef de guerriers, s'y plaça à ses côtés, et prit les rênes


il sortit donc de la salle-de-bain, semblable aux immortels par son et lui étant venu [corps, s'assit donc près de Nestor, pasteur de peuples.

Et après que ceux-ci [res eurent fait-rôtir les chairs supérieuet les eurent retirées du feu, ils dînèrent assis ; et des hommes (serviteurs) bons surveillaient (étaient attentifs), versant du vin dans des coupes d'or. [sir Mais après qu'ils eurent chassé ledédu boire et du manger, alors Nestor de-Gérène le cavalier commença à eux les discours : < Mes enfants, allons, attelez sous le char (au char) les y amenant des chevaux à-la-belle-crinière oour Télémaque, afin qu'il fasse sa route. »

Il parla ainsi ; et ceux-ei donc entendirent bien lui et lui obéirent; et ils attelèrent promptement sous le char (au char) des chevaux rapides.

Et la femme intendante y-mit du pain et du vin, et des mets, tels qu'en mangent les rois nourrissons-de-Jupiter.

Et Télémaque donc monta sur le char très-beau ; et à côté de lui donc Pisistrate fils-de-Nestor, chef de guerriers, et monta sur le char,


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dans ses mains; il fouetta les coursiers et les fit partir; ceux-ci, pleins d'ardeur, volèrent à travers la plaine, et quittèrent la ville élevée de Pylos; durant tout le jour chaque coursier ne cessa d'agiter son joug.

Le soleil se coucha, et les rues se couvrirent de ténèbres ; ils étaient arrivés à Phères, au palais de Dioclès, fils d'Orsilochos qu'Alpliée avait engendré. Ils y reposèrent la nuit, et Dioclès leur offrit les présents de l'hospitalité.

Quand parut la fille du matin, l'Aurore aux doigts de rose, ils attelèrent les coursiers et montèrent sur le char sculpté; ils s'élancèrent hors du vestibule et du portique sonore; Pisistrate fouetta les coursiers et les fit partir; ceux-ci volèrent pleins d'ardeur. Ils arrivèrent dans une plaine riche en moissons, et là ils terminèrent leur voyage, tant les coursiers les avaient emportés rapidement. Le soleil se cuucha, et les rues se couvrirent de ténèbres.


et prit les rênes dans ses mains ; et il fouetta les chevaux pour les pousser; [gré et les-deux chevaux non de-mauvaisvolèrent dans la plaine, et quittèrent la ville élevée de Pylos ; et ceux-ci (les chevaux) tout-le-jour secouèrent le joug des deux côtés Payant fie portant).

Et le soleil se coucha, et toutes les rues devinrent-sombres; et ils arrivèrent à Phères, à la demeure de Dioclès, .fils d'Orsilochos, qu'Alphée engendra comme son fils..

Et là ils dormirent la nuit ; et celui-ci (Dioclès) offrit à eux les dons-de-l'hospitalité.

Et quand parut l'Aurore née-du-matin, aui-doigts-de-roses, et ils attelèrent les chevaux, et ils montèrent-sur le char varié (orné), et ils sortirent du portique et du vestibule très-sonore ; et Pisistrate fouetta les chevaux pour les pousser ; [gré et les-deux c/ieraux nonde-mauvaisvolèrent.

Et ils arrivèrent dans une plaine fertile-en-blé; et là ensuite ils terminèrent leur route : tellement en effetles chevaux rapides les avaient emportés.

Et le soleil se coucha, et toutes les rues devinreni-sombres


NOTES SUR LE TROISIÈME CHANT DE L'ODYSSÉE.

Page 138 : J. ~'HéXtoc. X £ (AVY)V. Virgile, Énéide, IV, 129: Oceanum interea surgens Aurora reliquit. AC¡Lv'r¡ s'entendait primitivement de toute étendue d'eau ; il est dit ici de l'Océan.

— 2. ~Oùpcxvàv è; ~TroXOxaXxov, le ciel d'airain; on trouve plus souvent ~xaXxeov, ~aiS^peov.

— 3. 01 Sé, Télémaque et ses compagnons.

— 4. Toi ai, les habitants de Pylos.

— 5. 'Eirt. ~ïxrjav, ~!7rÉxY]av. La préposition Im a une valeur bien déterminée : ils firent brûler sur l'autel.

— 6. 'Jo"dcx ~(iTÉXXeiv, resserrer, carguer les voiles. Au contraire, V-RÇA (TTÉXXEIV signifie équiper un vaisseau.

Page 140 : 1. OùS' f]6aiév, ne tantillum quidem, si peu que ce soit, nullement.

c'est-à-dire dans quel lieu il a été enterré. ~"OVTtVOI WOTHOV ~lirearcev, quel destin il a subi, quelle a été la cause de sa mort, de quelle manière il est mort.

- 3. ~AtcruFaOat, l'infinitif employé au lieu de l'impératif.

- 4. AlSw;, sous-entendu iaTL, pudet.

Page 142 : 1. OÙx btw où. La seconde négation, loin de détruire la première comme en latin, ne fait que lui donner plus de force.

— 2. Xepffiv ~yfxTOxÇovTo. Virgile, Énéide, VIII, 124 : Excepitque manu, dextramque amplexus inhasit.

— 3. Pisistrate, le plus jeune des six ils qui restaient à Nestor, était à peu près de l'âge de Télémaque. Le septième fils de Nestor, Antiloque, avait été tué par Memnon sous les murs de Troie.

Page 144 : 1. TH 0é(«; ÈaTL, ut mos est, comme cela se fait, comme cela doit se faire.


Page 146:1. ~TcXaE ipya., ces travaux, c.-à-d. ce que nous avonseniitrepris, nos entreprises.

— 2. ~np^Çotvxa. oflvexa 8eûp' ~îxofieaOa. Après ~7rpVj?avTa, sous-eni tendez ~toûto : ayant fait ce à cause de quoi nous sommes venus ici.

1 — 3. ~Aùri) '/ra.v'ta. ~TeXeuxa. Grâce à sa puissance divine, Mi1 nerve accomplissait elle-même les vœux qu'elle formait et qu'elle i adressait à un autre dieu.

— 4. KpÉa; ~uitéptepa, m. à m. les chairs supérieures, celles du > dessus, c'est-à-dire les chairs qui se trouvent immédiatement sous [ la peau, pour les distinguer des intestins. 'Epuaavxo, lorsqu'ils eurent retiré les chairs du feu.

— 5. ~KàXXtôv è<m, satius est, decet. Telle était la noble coutume des temps héroïques : on offrait d'abord à l'étranger, à l'hôte inconnu, tout ce dont il pouvait avoir besoin ; on l'interrogeait seulement ensuite.

Page 148 : 1. Kaxà 'ltpijÇIV, pour une affaire, dans un but déterminé , opposé à , au hasard, en cherchant aventure.

— 2. otœ te J:1'jLa'tijpeç. Dans le IXe chant, nous retrouverons ces mêmes vers adressés à Ulysse par le Cyclope. Le brigandage, à cette époque, était dans les mœurs grecques (Thucyd., 1,5), et c'est une observation qui peut s'appliquer à tous les peuples encore au berceau.

Ainsi César, Guerre des Gaules, VI, 23, dit des Germains : Latrocinia nullam habent infamiam, quse extra fines cujusque civitatis fiunt.

— 3. ~npïfrç. ô^|j,ioç, il ne s'agit point d'une affaire publique, telle qu'un traité, une réclamation, une ambassade, etc.

Pagç 150 : 1. ~IIev0ô[Ae8a, nous avons entendu dire, nous savons où sont morts les autres guerriers qui ont lutté contre les Troyens.

— 2. ~'A7teu0éa, dont on n'a rien appris, inconnu, ignoré. Le même adjectif est employé plus bas, v. 184, avec le sens actif, qui ne sait pas, qui ignore.

— 3. ~AvSpàffi pour {m' àvôpwv. — Au vers ~suivant, ,jJ.ETcX comme n~l'l, parmi les flots, c.-à-d. dans les flots, sur les flots.


— 4. ~TOVVEXOt vûv x. t. X. Ces vers, jusqu'à la fin du discours de Télémaque, se retrouvent au chant IV, 322-331. j — 5. ~'AÀÀov. ~TrXaÇojiévov, de quelque autre guerrier, qui, errant comme Ulysse, aurait pu le rencontrer. j Page 152 : 1. ~TtÏJv vûv ILot ~(ivija-at : Souviens-toi aujourd'hui en ma faveur des services qu'Ulysse a pu te rendre, et pour prix de ces services, dis-moi la vérité. j Page 154 : 1. 'A[AÇ'.EiTovTe<;, sous-entendu ~aù-rou;, c.-à-d. orov, Tpwa;, les circonvenant, les pressant.

— 2. "II0 £ >e, personne n'avait la volonté de, n'osait se comparer, ne songeait à se comparer à Ulysse.

— 3. ~MO0ot ye ~èoixoTs;. De même dans Virgile, Énéide, VIII, 154 :

U: te, fortissime Teucrum, Accipio agnoscoque libens! ut verba parentis Et vocem ~Allcbisa: magni vultumque recordor 1

— OùSé xe q¡tÚr¡c;, on ne dirait pas, c.-à-d.: on ne pourrait pas croire. — ~'EotxoTK, pris adverbialement.

— 4. Etw; est employé d'une manière elliptique. Suppléez ! Etw; fL£V ctpi xaxà <*jiTO(iev, Teîw; lyw xat ~fiïo; 'OÕvaa¡v.;, X. T. X.

Page 156 : 1. M~~tO!. ~ô6pi(io7ràTpY)4. Minerve était courroucée contre les Grecs parce qu'Ajax avait outragé sa prêtresse Cassandre dans son temple même. Virgile, Énéide, 1,39 :

Pallasne exurere classein Argivum. atqac ipsos potuit submergere ponto, Unius ob noxam et furiaj Ajacis Oilei?

— 2. ~Mtxà, équivaut à l'l, entre les deux Atrides.

— 3. ~'EçTjéXiov ~XOtaÔvvToc, au moment du coucher du soleil, c'està-dire après le repas, lorsque les têtes étaient échauffées par le vin.

XOtTtX ~xÓa¡Lov, autrement qu'il ne convenait, parce que, à moins de motifs graves, c'était le matin qu'ils auraient dû convoquer l'assemblée.

— 4. 'a;. XÓÀOV itotxiaoct-ro , afin de guérir, c.-à-d. d'apaiser ie courroux.


Page 158 : 1. OF-o-niatK, divin, se prend souvent aussi dans le sens de grand, considérable, immense.

— 2. Al ai se rapporte VijEÇ sous-entendu; voyez encore un peu plus bas, vers 176.

— 3. '.Ea'tÓpEaE. 'ltÓVTOV. On compare avec raison l'expression de Virgile : sternitwr asquor aquis. ~Meyax^TEa ~ttôvtov, la mer qui renferme d'énormes poissons, ou simplement la mer immense.

Page 160 : 1. * £ 2p(re.„. êm, iiuâçaz.

- 2. (M cl!J.rp' ~'Oôuaijœ, les compagnons d'Ulysse.

- 3. 7E7e XTpeiSiQ. ^paçfpovTEç. ~'E'ltl. ~çépovxeç, ÈmrpÉpoV'tEÇ.

=~.HpOt cpÉPE¡V ou ~imçspeiv tivî est la même chose que ~«pepeiv xivi xcipiv, gratum facere alicui, faire ou vouloir faire plaisir à quelqu'un.

— 4. Psyria, ile de la mer Égée, à l'ouest de Chios, sur les côtes de la Lydie.

— 5. Mimas, petite montagne de l'île Psyria.

— 6. ~0 £ Ôv. C'est Neptune sans doute que le poëte veut indiquer.

Pagel62 : 1. 'Qpxo. ~àr^evai, s'éleva pour souffler, commença à souffler. Voyez aussi plus bas, v. 183, ~7tpoéïi*ev ~àîjvai.

- 2. Géreste, promontoire méridional de l'Eubée. Strabon : Tcï; ~Staipoufftv Èx ~T'ijç ~Acrîaç Elç t^v ~'ATItx-t¡v ÈlnXOttPLWÇ ~xeïnxi, Ttji Zouv«j> îr^TjffiàÇov, Tb XWpLOV.

- 3. ~'EtiI. ~E0ep.ev, èTiéOe[jLev, nous mîmes sur le feu, nous fîmes brûler en l'honneur de Neptune.

- 4. ~"Ex.ov, teiendi, cursum direxi.

- 5. ~Ka6r)[j.svoç, étant assis, c.-à-d. demeurant tranquille, restant paisiblement dans mon palais.

Page 164:1. Le fils d'Achille, Néoptolème, que l'on appelait aussi Pyrrhus.

— 2. ~Nôffçiv ~èôvxeç, bien que vous soyez à l'écart, c.-à-d., quoique vous habitiez loin, que votre patrie soit éloignée.

— 3. ~Atyiffôov. Ces trois vers, jusqu'à eS eîmg, se trouvent déjà au chant 1", 300-303.

Page 166 : 1. Kal ~êaaopivoiffi itv0éff9ai. Les Grecs donneront à


Oreste une gloire immense, et une gloire qui sera à connaître pour les descendants, c.-à-d. qui se transmettra de génération en génération , qui passera aux races futures.

— 2. ~'r7tepëaatYi; ~akeyewris, génitif qui indique la cause; c'est comme s'il y avait fVEXCX.

— 3. Mot forme une sorte de pléonasme avec xal ~ijxot, qui se trouve au vers suivant. 1

— 5. ~'Eittffit6(xevot OEOU ô(JL~, suivant la voix d'un dieu, c.-à-d. : obéissant à quelque oracle, à quelque présage qui leur commandait de changer de maltre.

Page 168 : 1. Tî; n'a pas ici la valeur de aliquis, mais bien plutôt de quivis. — Keivuv, les prétendants.

— 2. ~Oûita) comme ~oûrcoxe. — Toûto tiroç, cette parole, cette espérance qu'Ulysse reviendrait punir les prétendants.

met souvent au datif un participe des verbes vouloir, souhaiter, etc. joint aux verbes eïvai ou ~Y'Yveff®at» alors il arrive que le participe, comme pensée principale, s& traduit simplement par le verbe Uni (c.-à-d. par un temps déterminé du verbe dont il vient).

espéré cela. » — 4. ~BoOXeaôfci est employé ici avec le sens très-fréquent de aimer mieux ; ce qui explique la particule %, au commencement du vers 234.

Page 170 : 1. ~ecivcr:rov Ó¡LOLtOV, la mort qui est commune à tous, que tous subissent.

— 2. 'E7teî. ~âÀXwv. Expliquez comme s'il y avait : 'End nl~itepio-

- 3. AÙTW désigne Agamemnon.

Page 172: 1. "H oux. ~Axcmxov. Le sujet de TjIV est Ménélas. Mat thias, S 377 : « Le génitif sert aussi pour les différentes désignations de teu et de temps, aux questions où? quand? etc. En effet, le lieu, k temps, peuvent se considérer comme un tout, dont un événement, Un accident constitue une partie. Od., i, 251 : TH oùx :\PYIO¡; ije»


— 2. "EXFuav a sans doute pour sujet sous-entendu les parents ou les amis d'Ëgisthe.

— 3. ~KaxéSa^av, en sous-entendant toujours av : auraient mis en pièces.

— 4. "Epyov répond tout à fait au latin facinus, et n'emporte par lui-même aucune idée de bien ou de mal.

— 5. ~Keïôi, là, c.-à-d. sous les murs de Troie. ~c'H(jt,e0a, sedebamus, morabamur.

Page 174 :1. ~EtputrOmt, comme s'il y avait ~œçxe :pour garder son épouse.

— 2. }\ÀÀ' 6T6 ~ôvj. Sauvai. Nous entendons par ~!J.W Clytemnestre, avec Dugas-Montbel, et non pas Agamemnon, comme le voudraient Bothe et quelques autres interprètes. Le sens nous paraît ainsi bien plus clair et bien plus naturel : Lorsque le destin des dieux eut empêché, embarrassé Clytemnestre pour qu'elle fût domptée, c.-à-d. pour qu'elle succombât.

— 3. 'Eç ~vv\(7ov ~èpyjpiv. Agamemnon menace Polymestor du même supplice, dans Hécube, 1284 :

On sait l'abandon de Philoctète à Lemnos. On s'épargnait ainsi un meurtre, qui eût nécessité une expiation.

— 4. ~'Axpeî&*]ç,Ménélas.cI>t),cx ~eUSoxeç ~&'ÀÀ-f)Àotatv revient à l'expression simple ~ipiXouvxeç ~àXXrp.ovç.

Page 176: 1. Sunion, aujourd'hui cap Colonne, promontoire célèbre qui forme l'extrémité méridionale de l'Attique, à cinquante milles du Pirée. On y bâtit plus tard un temple à Minerve et un autre temple à Neptune.

- 2. Malée, aujourd'hui cap Malio ou Saint-Ange, promontoire du Péloponèse, à l'extrémité de la presqu'île située entre les - golfes Laconique et Argolique. Ce promontoire était fort dangereux.

~3. 'ETÏI. m. à m. versa, c.-à-d. envoya, déchaîna.

~4. Aiaxji^Çaç, ayant séparé les navires, dispersé la flotte.


— 5. La ville de Cydon était située sur la côte septentrionale de la Crète, à l'ouest; elle avait été bâtie par une colonie de Samos. J — 6. ~Alraïa Flç cÍÀIX, excelsa, prominens in mare, haute et qui s'avance sur la mer. {

Page 178: 1. Tà; ~jrévte véaç. L'article n'est pas mis Ici sans valeur : les cinq vaisseaux qui restaient.

— 2. ~no).vv. ~iyeîpcjv. On offrait toujours des présents aux étrangers.

— 3. Kaxov. Oreste vint comme un fléau pour Ëgisthe. De même, II, 166, en parlant d'Ulysse :

— 4. ~'Arc' 'A6r)v< £ wv. Les poètes tragiques disent au contraire qu'Oreste, sauvé par Électre, avait été élevé en Phocide chez Strophios, père de Pylade.

— 5. Áœtvv ~zâcpov ~'ApYEtolat, comme ~xaTEffXEuaae ~Setirvov 'AprSIOlal. ~Tàço; est ici le repas des funérailles.

Page 180 : 1. ~4>tXo;, pour le vocatif çîXe, se trouve fréquemment dans Homère.

Page 182 : 1. ~At<j<re<j0ai ôi, x. t. X. Voyez notre note 3 de la page t 40.1 - 2. ~TàpivETE. ~yÀwaatXç. Il était d'usage, à la fin des sacrifiees, de faire des libations, et de couper les langues des victimes pour les brûler. On faisait de même des libations en l'honneur des dieux, à la fin du repas, avant de quitter la table.

Page 184 : 1. Kot0ci7crEaOat Intai ne se prend pas toujours avec une idée de reproche, d'injure; il signifie fort souvent et tout simplement verbis adoriri, adresser la parole. Ici même il y a une nuance de bienveillance, à peu près comme dans ~itapaxaXEïv, çiXoçpôvEïaOai.

— 3. Bothe pense, mais à tort, qu'il faudrait lire 8(; au lieu de Sirj, et entendre ce X; comme ~Sîxa, Si; 'tovÕ' àvSpô;, séparément de cet homme-ci, de moi, c.-à-d., loin de moi. Avec 8^, Il faut entendre


ToM' ~àvôpoç comme ~'t'Otovô' àvôpoç, ce qui ne laisse pas d'être assez singulier, puisque le mot suivant est précisément le nom d'Ulysse.

Page 186:1. ~'OpiXixîïi, nom collectif, équivaut à Óp:f¡ÀLXEC;. Voyez plus haut notre note 3 de la page 144.

— 2. Les Caucons, ainsi nommés de Caucon l'Arcadien, habitaient entre Ëlée et Pylos, dans la Triphylie. Il y avait aussi en Paphlagonie un peuple de ce nom, qui avait envoyé des secours aux Troyens.

Voyez Iliade, X, 429.

~3. <I>1ÍV1,I ~èsiôofiivr], semblable à l'orfraie, pour la rapidité, mais non pour la forme du corps; car les dieux, sauf de bien rares exceptions, n'empruntaient jamais que la figure humaine.

Page 188 : 1. "Hv oûrao £ mo Çvyôv ~■JfyaYev ~àvrjp, n'est que la répétition développée de àSjnriTriv, comme nous avons vu plus haut et

Page 190 : 1. ~MvX!j), les appartements intérieurs.

— 2. 'Euî Çedtoïffi ),iootatv. Dugas-Montbel : C'était sur ces pierres placées à la porte des palais que s'asseyaient les rois dans les occasions solennelles, et surtout lorsqu'ils rendaient la justice. Dans la Bible, les assemblées des juges se tiennent toujours aux portes de la ville : a Si vous voyez que dans les assemblées qui se tiennent à vos partes, dit le Deutéronome (XVII, 8), les avis des juges soient partagés, allez au lieu que le seigneur votre Dieu aura choisi. » On trouve des traces de cet usage dans nos anciennes annales. Voici comment s'exprime le sire de Joinville : « Le roy avoit coustume de nous envoyer, les seigneurs de Nesle, de Soissons et moi, ouïr les plaids de la porte, qu'on appelle autrement les requectes du palais à Paris. »

Page 192 : 1. 'Etcî ~PoUv, pour chercher un bœuf; ïv.1 a donc ici le sens que nous avons vu au 1er chant à [j-e-ca ; (j.età ~/aXxov, pour chercher du cuivre.

Page 194: 1. IletpaTa ~t £ xvy|ç, ce qui mène au but de l'art, les instruments nécessaires pour l'exercice de l'art.


Page 196 : 1. 'AV0S[JLOEVTI , fleuri, c.-à-d. orné de fleurs sculptéaa — 2. ~'OXôXuÇav ne veut pas dire ici gémirent, poussèrent dfl cris, mais bien prièrent à haute voix. Voyez Iliade, VI, 301, d Homère, en parlant des prières des femmes, se sert du mot Ó ~ÀVYfLÓÇ, ou ~ôXoXuyr]. ]

— 3. On croit que Clyménos était roi des Minyens. 1 Page 198: 1. ~'AveXovTeç, sous-entendez rl¡v (Jouv. j Page 200 : 1. Bîj a pour sujet ~Tr)Xé[iaxo<;. j — 2. ~Kps' Û7tépTspa. Voyez notre note 4 de la page 146. Page 202 : 1. Plières, ville de Messénie, près de la petite riwfe^ de Nédon; c'est là que régnait Dioclès, fils d'Orsilochos. Dioclès aid envoyé quatre fils au siége de Troie.


ARGUMENT ANALYTIQUE DU QUATRIÈME CHANT DE L'ODYSSÉE.

Télémaque et Pisistrate arrivent à Lacédémone au moment où Ménélas célèbre le double mariage de son fils et de sa fille. Accueil hospitalier de Ménélas (1-67). Télémaque admire les richesses répandues ,tdans le palais; Ménélas lui répond et vient à parler d'Ulysse; Téléamaque ne peut retenir ses larmes {68-119). Hélène entre et croit jveconnaitre Télémaque; Pisistrate confirme ce soupçon. Joie de [Ménélas; il parle des projets qu'il avait formés pour Ulysse et pleure ravec tous ceux qui l'entourent (120-188). Pisistrate veut renvoyer au s endemain ces tristes entretiens ; Hélène mêle au vin un breuvage qui iHonne la joie ; puis Ménélas et elle, l'un après l'autre, racontent des uaits de la bravoure et de la prudence d'Ulysse (189-289). Chacun »se retire dans son, appartement. Le lendemain Ménélas demande à Télémaque quel sujet l'amène à Lacédémone ; réponse de Télémaque ; Menélas déplore le sort d'Ulysse (290-350). Il raconte comment il a tête sauvé par la fille de Protée, qui lui donna les moyens d'interroger non père (351-461). Instructions de Protée à Ménélas pour assurer son retour (462-484). Protée apprend à Ménélas la mort d'Ajax et celle 'U' Agamemnon (485-547). Il lui apprend aussi qu'Ulysse n'est point mort, mais qu'il est retenu par Calypso. Ménélas raconte en peu de Maots la fin de son voyage (548-592). Il fait de vains efforts pour retenir Télémaque (593-623). Cependant les prétendants, informés du illépart de Télémaque, prennent la résolution de lui tendre des emloûches à son retour (624-674). Le héraut Médon annonce à Pénélope le danger qui menace son fils. Désespoir de Pénélope ; reproches qu'elle adresse à ses femmes ; aveux et conseils d'Euryclée ; larière de Pénélope à Minerve (675-767). Antinoos s'embarque avec i ingt hommes de choix pour aller attendre Télémaque (768-786).

Minerve envoie à Pénélope pendant son sommeil un fantôme auquel Ule donne les traits de sa sœur, et qui rassure Pénélope sur le sort de Télémaque (787-841). Les prétendants se mettent en embuscade dans file d'Astéris (842-847),


Télémaque et Pisistrate étaient arrivés dans la profonde vallée de Lacédémone; ils se dirigèrent vers le palais du glorieux Ménélas. Ils le trouvèrent célébrant à table dans sa demeure avec de nombreux amis les noces de son fils et celles de sa noble fille, qu'il envoyait au fils du valeureux Achille; à Troie jadis il avait promis et juré de la lui donner; et les dieux accomplissaient cet hymen. Il l'envoyait avec des chevaux et des chars vers la ville Immense des Myrmidons, sur lesquels régnait son époux. En même temps il donnait la fille d'Alector le Spartiate à son fils, le valeureux Mégapenthès, tardif rejeton c" 59


HOMÈRE.

L'ODYSSÉE.

CHANT IV.

Ceux-ci arrivèrent à Lacédémone creuse (située dans une vallée) remplie-de-ravins ; [meures et ils poussèrent donc vers les dedu glorieux Ménélas.

Et ils trouvèrent lui faisant-manger à de nombreux compagnons le repas-de-noces de son fils et de sa fille Irréprochable dans sa maison.

Il envoyait celle-ci au fils d'Achille qui-enfonçait-les-ennemis; car à Troie d'abord il avait promis et avait accordé devoir la lui donner; et les dieux accomplissaient à eux l'hymen.

Celui-ci donc envoyait elle là avec des chevaux et des chars pour aller vers la ville très-fameuse des Myrmidons, sur lesquels le fils d'Achille régnait.

Et il donnait-en-mariage à son fils la fille d'Alector de Sparte, à son fils qui était né à lui tardif d'une esclave,


d'une esclave, car les dieux n'avaient plus accordé d'enfant à Hélène depuis qu'elle avait mis au jour une fille, l'aimable Hermione, auss belle que Vénus aux cheveux d'or.

Ainsi, dans le haut et vaste palais, les voisins et les amis du glori Ménélas se livraient à la joie des festins ; au milieu d'eux un chan divin s'accompagnait de la cithare, et, dociles à ses accords; deux daih seurs tournoyaient au sein de l'assemblée.

Le héros Télémaque et l'illustre fils de Nestor s'arrêtèrent avaa leurs coursiers au portique du palais. Le puissant Étéonée, servite diligent du glorieux Ménélas, s'avança, les aperçut, et traversai demeure pour porter la nouvelle au pasteur des peuples ; debout Qgj| de lui, il lui adressa ces paroles ailées < Voici deux étrangers, ô Ménélas fils de Jupiter, deux hér


le robuste Mégapenthès; et les dieux n'avaient plus fait-paraltre (donné) de rejeton à Hélène, après que pour la première fois elle eut enfanté une fille aimable, Hermione, qui avait la forme (beauté) de Vénus aux-cheveux-d'or.

Ainsi ceux-ci festinaient dans la grande demeure au-toit-élevé, les voisins et les amis du glorieux Ménélas, se réjouissant; et parmi eux un chantre divin chantait, jouant-de-la-cithare ; et deux danseurs au milieu d'eux, le chanteur commençant son chant, tournoyaient au milieu.

Et ces deux-ci de leur côté, et le héros Télémaque et le fils brillant de Nestor, se tenaient et eux-mêmes et les deux-chevaux dans le portique des demeures.

Et le puissant Ëtéonée, serviteur attentif du glorieux Ménélas, étant venu-dehors les aperçut, et il se mit-en-marche pour aller à travers les demeures devant annoncer-la-nouvelle au pasteur des peuples, et se tenant près de lui il lui adressa ces paroles ailées : a 0 Ménélas nourrisson-de-Jupiter,


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semblent issus du puissant maître des dieux. Dis s'il faut dételer leurs coursiers agiles, ou si nous les enverrons chercher ailleurs un accueil hospitalier. » Le blond Ménélas s'indigna et lui dit : t Autrefois, Étéonée fils de Boéthès, tu ne manquais pas de raison ; mais maintenant tes paroles ont toute la sottise de celles de l'enfance. C'est en vivant des présents généreux d'étrangers hospitaliers, que nous sommes revenus ici, toi et moi, et puisse Jupiter nous préserver à l'avenir de l'infortune Allons, dételle les chevaux, et fais entrer les étrangers pour qu'ils prennent part au festin. »

Il dit; Étéonée traversa rapidement le palais et appela pour raccompagner d'autres serviteurs empressés. Ils débarrassèrent du jo;ig les coursiers baignés de sueur, les attachèrent aux râteliers, leur ap-


deux-certains étrangers donc sont-ici, deux hommes, et ils ressemblent à la race du grand Jupiter.

Eh bien dis, si nous détèlerons les chevaux rapides d'eux, ou si nous les enverrons pour aller chez un autre, qui les accueille-avec-bien veillance. J Et le blond Ménélas s'étant courroucé grandement dit à lui : « Tu n'étais pas sot, Ëtéonée fils-de-Boéthès, auparavant; mais maintenant du moins, comme un enfant, tu dis des sottises.

Assurément donc nous-deux ayant mangé de nombreux présents-d'hospiialité d'autres hommes nous sommes arrivés ici, si seulement Jupiter pouvait nous délivrer du malheur à l'avenir du moins.

Mais dételle les chevaux des étrangers, et intrQduis-les eux-mêmes à l'intérieur pour prendre-un-repas. »

Il parla ainsi ; [lais, et celui-ci s'élanca-à-travers le paet appela les autres serviteurs attentifs pour suivre (venir) avec lui-même.

Et ceux-ci dételèrent les chevaux qui suaient sous le joug, et attachèrent eux


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portèrent de l'épeautre mêlé d'orge blanche, puis inclinèrent le char contre la muraille éclatante, et introduisirent les hôtes dans l'auguste demeure. Ceux-ci contemplaient avec admiration le palais du roi issu de Jupiter. Une splendeur pareille à celle du soleil ou de la lune brillait sous le toit élevé du glorieux Ménélas. Quand leurs yeux furent assez charmés de ce spectacle, ils allèrent se plonger dans des baignoires polies. Des femmes les baignèrent, les frottèrent d'essences, les couvrirent de tuniques et de manteaux moelleux ; alors ils allèrent prendre place sur des siéges auprès de Ménélas fils d'Atrée. Une servante vint répandre l'eau d'une belle aiguière d'or sur un bassin d'argent pour faire les ablutions; puis elle plaça devant eux une table polie. L'intendante vénérable apporta le pain et le déposa


aux râteliers de-chevaux, et leur approchèrent l'épeautre, et y mêlèrent de l'orge blanche; et ils inclinèrent le char vers la muraille toute-brillante ; et ils introduisirent les étrangers eux-mêmes dans la divine demeure.

Et ceux-ci ayant vu admiraient le palais du roi nourrisson-de-Jupiter.

Car un éclat comme celui du soleil ou de la lune était dans le palais au-toit-élevé du glorieux Ménélas.

Mais après qu'ils se furent rassasié: voyant (de voir) de leurs yeux, étant entrés donc dans les baignoire bien-polies ils se baignèrent.

Et après donc que des servantes eurent baigné eux, et les eurent oints d'huile, et donc eurent jeté (mis) autour d'eu des manteaux moelleux et des tuniques, ils s'assirent donc sur des siéges près de Ménélas fils-d'Atrée.

Et une servante versa en Rapportant de l'eau-pour-ablutions d'une aiguière belle, d'-or, au-dessus d'un bassin d'-argent, pour se laver; et elle étendit (plaça) auprès d'eux une table polie.

Et une intendante vénérable plaça-auprès d'eux du pain en l'apportant, ayant mis-sur la table


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sur la table avec des mets nombreux, servant tous ceux qu'elle avait en réserve ; un officier apporta des plats de viandes de toutes sortes et présenta des coupes d'or. Le blond Ménélas leur prit la main et leur dit : < Goûtez ces mets, et réjouissez-vous. Quand vous aurez apaisé votre faim, nous vous demanderons qui vous êtes; car le nom de vos pères n'est point enseveli dans l'oubli, mais vous êtes les enfants de rois qui portent le sceptre et qui sont Issus de Jupiter : des homnx s obscurs n'engendrent point de tels fils. » 1 Il dit, et leur présenta de sa main le dos épais d'un bœuf rôti qu'un avait placé devant lui par honneur; ils étendirent la main vers les plats servis devant eux. Quand ils eurent apaisé la faim et la soif, Télémaque adressa la parole au fils de Nestor, penchant sa tête vers lui, pour que les autres n'entendissent point : ,1 <


des mets nombreux, les gratifiant des mets qui étaient-là.

Et un écuyer-tranchant plaça-auprès d'eux les ayant enlevés dans ses mains des plats de viandes de-toute-sorte, et il mit-auprès d'eux des coupes d'-or.

Et le blond Ménélas [eux-deux accueillant-d'une-poignée-de-mair.

leur dit [ture, « Et toucher à (goûtez) la nourriet réjouissez-vous!

Mais ensuite nous interrogerons vous ayant goûté le repas, qui vous êtes d'entre les hommes; car la race des parents de vous du n'a pas péri par l'oubli, [moins mais vous êtes la race d'hommes rois nourrissons-de-Jupiter qui-oçt-un-scep tre, car des gens sans-noblesse n'auraient pas engendré de tels fils. » Il parla ainsi ; et il plaça-auprès d'eux l'ayant pris dans ses mains le dos gras rôti d'un bœuf, que donc on avait servi comme non-.

à lui-même ; [neur et ceux-ci jetèrent leurs mains vers les mets préparés placés-devant eux. [séj Mais après qu'ils eurent enlevé (chas, le désir du boire et du manger, alors donc Télémaque adressa-la-parole au fils de Nestor, ayant eu (mis) sa tête tout près de lui, afin que les autres n'entendissent pas :


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« Vois, fils de Nestor, ami cher à mon cœur, comme brillent dans ce palais sonore et l'airain, et l'or, et l'électre, et l'argent, et l'ivoire !

Telle doit être la demeure de Jupiter Olympien. Que d'admirables merveilles ! Leur vue me ravit et m'étonne. »

Le blond Ménélas entendit ce qu'il disait, et il leur adressa ces paroles ailées : « Mes chers enfants, nul des mortels ne peut le disputer à Jupiter; car ses palais et ses trésors sont impérissables ; peut-être parmi les hommes en est-il ou non quelqu'un dont les richesses sont rivales des miennes; après de longues souffrances et de longues courses, je les ai ramenées sur mes vaisseaux, et je suis revenu ici la huitième

année; errant sur la mer, j'allai à Cypre, et en Phénicie, et en Égypte, et en Éthiopie, et à Sidon, et chez les Érembes, et en Libye , où les agneaux naissent avec des cornes. Trois fois dans le cours


« Examine, fils-de-Nestor, chéri de mon cœur, l'éclat et de l'airain dans le palais sonore, et de l'or, et de l'électre, et de l'argent, et de l'ivoire !

Telle est assurément en dedans la cour de Jupiter Olympien.

Combien nombreuses sont [bles)!

ces choses inexprimables (admiraL'admiration tient moi les regardant » Et le blond Ménélas comprit lui disant ces mots, et parlant il adressa à eux des paroles ailées : a Chers enfants, assurément aucun des mortels ne le disputerait à Jupiter ; car les demeures de lui du moins sont immortelles et ses richesses aussi; et quelqu'un des hommes ou le disputera à moi, ou aussi non, par les richesses ; assurément en effet ayant souffert beaucoup, et ayant erré beaucoup, je les ai ramenées sur mes vaisseaux, et je suis revenu la huitième année; ayant erré j'allai à Cypre, et en Phénicie, et chez les Égyptiens, et chez les Éthiopiens, et chez les Sidoniens, et chez les Ërembes, et en Libye, où aussi les agneaux sont aussitôt cornus.

Car les brebis mettent-bas trois fois


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d'une année les brebis y mettent bas des petits. Là, ni le maître ni le pasteur ne manquent de fromage , de viande, ou de lait; mais durant toute l'année les brebis leur offrent un doux lait en abondance. Tandis que j'errais dans ces contrées en amassant des richesses, un autre tua traîtreusement mon frère, grâce aux ruses d'une épouse perfide; aussi je règne sans plaisir sur ces biens. Quels que soient T08 pères, vous devez avoir appris d'eux toutes ces aventures, car j'ai souffert bien des maux, j'ai perdu uno maison opulente, qui renfermait d'abondantes richesses. Plût aux dieux que je fusse resté dans mon palais avec la troisième partie de ces biens, et qu'ils vécussent encore, ceux qui périrent alors dans la vaste Troie, loin d'Argos nourricière de coursiers! Je gémis, je pleure sur tous ces guerriers; souvent, assis


dans l'année entière.

Là ni un maître, ni en rien un pasteur n'est manquant de fromage et de viandes, ni de doux lait, mais toujours elles (les brebis) présentent du lait toute-l'année à traire.

Tandis que moi j'errais autour de ces pays ramassant de-quoi-vivre en-abondance, pendant-ce-temps un autre tua à moi mon frère en cachette, à l'improviste, par la ruse d'une épouse pernicieuse, de sorte que ne me réjouissant en rien je commande à ces biens.

Et vous devez entendre (avoir appris) ces choses des pères, [vous, quels-que-soient-ceux-qui sont à car j'ai souffert des maux fort nombreux, et j'ai perdu une maison fort bien habitée, renfermant des biens nombreux et bons.

Desquels biens ayant [parti,: quoique (seulement) la troisième je devais (j'eusse dû) habiter dans mon palais, et les guerriers être sains-et-saufr, les guerriers qui périrent alors dans la vaste Troie, loin d'Argos nourricière-de-coursiers !

Mais cependant déplorant


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dans mon palais, je repais mon âme de douleur, souvent aussi je sèche mes larmes, car l'homme se rassasie bien vite de la tristesse qui glace les sens ; mais, malgré mon chagrin, ils m'ont coûté tous ensemble moins de regrets qu'un seul, dont le souvenir me rend odieux le sommeil et la nourriture : c'est que nul des Grecs n'a accompli autant de travaux qu'Ulysse, ni enduré autant de fatigues. Le destfn lui avait réservé des souffrances, et à moi une inconsolable douleur, car il est absent depuis bien des années, et nous ne savons s'il vit ou s'il est mort. Sans doute le vieux Laerte le pleure avec la sage Pénélope et Télémaque, qu'il a laissé si jeune dans son palais. »

Il dit, et ces mots ranimèrent les regrets et firent couler les pleurs de Télémaque ; les larmes tombèrent de ses yeux à terre, quand il


et gémissant sur tous — souvent, étant assis dans notre palais, tantôt je me rassasie dans mon cœur de deuil, tantôt aussi je cesse de m'affliger; car la satiété de la douleur glaciale est prompte, je ne gémis pas autant à cause de tous, quoique étant affligé,

comme (que) à cause d'un, qui rend-odieux à moi me le rappelant (quand je pense à lui) le sommeil et la nourriture, car aucun des Achéens n'a accomplirdes-travaux si nombreux, qu'Ulysse en a accompli et en a supporté.

Mais des douleurs donc devaient être à lui, et à moi une souffrance toujours accablante à cause de lui, comment donc il est-absent longtemps, et nous ne savons en rien, s'il vit ou est mort.

Ils pleurent certainement lui et le vieux Laêrte, et Pénélope qui-a-de-la-prudence, et Télémaque, qu'il a laissé nouvellement né dans sa maison. »

Il parla ainsi; et donc il souleva le gémissement à lui (Télémaque) par le regret de son père, et il (Télémaque) jeta une larme


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entendit parler de son père, et soulevant de ses deux mains sou manteau de pourpre, il voila son visage. Ménélass'en aperçut, et demeura incertain dans son cœur s'il l'abandonnerait au souvenir de son père, ou s'il l'interrogerait d'abord et s'informerait de tout ce qu'il voulait savoir.

Tandis qu'il balançait dans son cœur, Hélène sortit de son appartement vaste et parfumé, semblable à Diane aux flèches d'or. Adresté lui avança un siège d'un remarquable travail ; Alcippé lui apporta un tapis de laine moelleuse ; Phylo lui présenta sa corbeille d'argent, don d'Alcandre, épouse de Polybe; Polybe habitait Thèbes l'Égyptienne, aux opulentes demeures; il avait donné à Ménélas deux baignoires d'argent, deux trépieds et dix talents d'or. De son côté, son épouse avait fait à Hélène de superbes présents ; elle lui avait donnd une quenouille d'or et une corbeille ronde en argent, dont les bardt


de ses paupières à terre, ayant entendu-parler de son père, ayant levé de ses deux mains devant ses yeux sa robe-de-laine couleur-de-pourpre, Et Ménélas vit lui, et il délibéra ensuite dans son esprit et dans son cœur, s'il le laisserait lui-même se souvenir de son père, ou s'il l'interrogerait d'abord, et s'enquerrait de chaque chose.

Tandis que celui-ci agitait ces choses dans son esprit et dans son cœur, Hélène de son côté vint de son appartement parfumé au-toit-élevé, ressemblant à Diane aux-flèch es-d'or.

Et en même temps donc Adresté plaça à elle un siège bien-fabriqué; et Alcippé lui apporta un tapis de laine moelleuse ; et Phylo lui apporta une corbeille d'-argent, qu'avait donnée à elle (à Hélène) Alcandre, épouse dePolybe, , qui habitait dans Thèbes d'-Égyptc1 où des richesses très-nombreuses se trouvent dans les maisons, lequel Polybe donna à Ménélas deux baignoires d'-argent, et de doubles (deux) trépieds, et dix talents d'-or.

Et séparément encore son épouse donna à Hélène de beaux présents : elle lui donna et une quenouille d'-or,


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étaient enrichis d'or. La suivante Pliylo apporta donc à Hélène cette corbeille remplie de pelotons déjà filés, et sur laquelle était posée la quenouille entourée d'une laine violette. Elle prit place sur un siège, et reposa ses pieds sur un escabeau ; puis elle interrogea aussitôt son époux en ces termes : « Savons-nous, divin Ménélas, quels sont les hôtes arrivés dans notre demeure? Dissimulerai-je ou dirai-je la vérité? Mon cœur m'engage à parler. Non, jamais je n'ai vu (j'en suis frappée d'étonnement, ni chez un homme ni chez une femme, autant de ressemblance que celui-ci en a avec le fils d'Ulysse, Télémaque, que ce héros laissa si jeune dans son palais, lorsque ma honte amena les Achéens sous les murs de Troie pour engager une guerre terrible. »

Le blond Ménélas lui répondit : « Femme, ma pensée est d'accord


et une corbeille ronde, d'-argent, et les lèvres (bords) de la corbeille étaient faits d'or.

Laquelle corbeille donc la suivante Phylo mit-auprès d'elle l'apportant, remplie de fil travaillé; mais sur elle la quenouille était étendue (posée), ayant de la laine violette.

Et elle s'assit sur un siège, et un escabeau était sous ses pieds.

Et aussitôt celle-ci interrogea son époux par des paroles sur chaque chose : « Savons-nous déjà, Ménélas nourrisson-de-Jupiter, lesquels des hommes ceux-ci se vantent étant venir dans notre maison?

Mentirai-je, ou dirai-jele vrai?

et mon cœur ordonne à moi de le dire.

Car je dis n'avoir pas vu encore quelqu'un ressemblant ainsi, ni homme ni femme, l'étonnement a (tient) moi le regardant, comme celtirci ressemble au fils d'Ulysse magnanime, à Télémaque, que ce héros laissa dans sa maison récemment né, lorsque à cause de moi impudente vous Achéens vous vîntes sous Troie.

agitant (soulevant) une guerre terrible. »

Et le blond Ménélas répondant dit à elle : < Moi aussi maintenant, femme,


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avec la tienne; ce sont bien là ses pieds, ses mains, ses regards, sa tête, ses cheveux. Tout à l'heure je me souvenais d'Ulysse, je racontais combien de maux et de souffrances il a endurés pour moi, et ce.

lui-ci laissait tomber de ses yeux des larmes amères, et se voilait le visage de son manteau de pourpre. »

Le fils de Nestor, Pisistrate, lui répondit : « Divin Ménélas, fil.

d'Atrée, chef des peuples, celui-ci est bien, comme tu le dis, le fils de ce héros; mais il est modeste, et son cœur craint, pour la première fois qu'il vient ici, de t'adresser la parole légèrement, à toi, dont la voix nous charme comme celle d'un dieu. Nestor de Gérène, ami des coursiers, m'a envoyé pour être son compagnon ; car il déai-


je pense ainsi, comme tu conjectures; car tels étaient les pieds de celui-là (d'Ulysse), et telles étaient ses mains, et les jets de ses yeux (ses regards), et sa tête, et ses cheveux par-dessus.

Et maintenant assurément moi me souvenant au sujet d'Ulysse je racontais, combien de maux il a soufferts étant-malheureux à cause de moi, mais celui-ci (Télémaque) versait sous ses sourcils une larme amère, ayant levé devant ses yeux sa robe-de-laine couleur-de-pourpre. »

Et Pisistrate fils-de-Nestor dit à lui à son tour en réponse : c Ménélas fils-d'Atrée nourrisson-de-Jupiter, chef de peuples, celui-ci à la vérité est fils de celui-là (d'Ulysse) vraimeu t, comme tu le dis ; mais il est modeste, et il craint dans son cœur, étant venu ici pour la première fois, de proférer des interpellations en présence de toi, de la voix duquel nous sommes charmés, comme de celle d'un dieu.

Mais Nestor de-Gérène le cavalier a envoyé moi, pour suivre celui-ci comme guide ; car il désirait voir toi,


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rait te voir et obtenir de toi des conseils ou des secours. Le fils d'un père absent a beaucoup à souffrir dans son palais, quand il n'a pas d'autres protecteurs ; le père de Télémaque est absent, et il ne trouve personne parmi son peuple pour écarter de lui le malheur. »

Le blond Ménélas lui répondit : CI Grands dieux! il est donc venu dans ma demeure, le fils d'un homme si cher, qui a supporté pour moi tant de fatigues! Je m'étais promis de l'honorer à son retour plus que tous les autres Argiens, si Jupiter Olympien à la voix puissante nous avait donné à tous deux de franchir les mers sur nos vaisseaux rapides. Je lui aurais donné une ville dans l'Argolide, je lui aurais construit un palais, je l'aurais ramené d'Ithaque avec ses trésors et son enfant et tous ses peuples, et pour les recevoir j'aurais dépeuplé une des villes qui nous entourent et qui sont soumises à mon


afin que tu suggérasses à lui soit quelque parole, soit quelque action.

Car le fils d'un père absent, auquel ne sont pas d'autres protecteurs, a de nombreuses souffrances dans son palais, comme maintenant à Télémaque celui-là (son père) est absent, et d'autres ne sont pas à lui, qui écartent (pour écarter) de lui l'infortune parmi le peuple. »

Et le blond Ménélas répondant dit à lui : « 0 grands dieux, vraiment donc il est venu dans ma demeure le fils d'un homme chéri, qui a supporté à cause de moi de nombreux travaux ! [ami Et je disais (comptais) recevoir-ensupérieurement aux autres Argiens lui étant revenu, si Jupiter Olympien à-Ia-voix-immense avait donné (accordé) à nous le retour avoir lieu sur la mer avec nos vaisseaux rapides.

Et j'aurais fait-habiter une ville à lui dans Argos (l'Argolide), et je lui aurais construit un palais, Payant amené d'Ithaque avec ses richesses et son enfant, et tous ses peuples, ayant fait-évacuer une seule ville, de celles qui sont habitées-autour de et sont commandées [moi, par moi-même.


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empire. Ici du moins nous aurions pu nous réunir souvent ; heureux et chers l'un à l'autre, rien ne nous aurait séparés, avant que la mort nous eût enveloppés de ses noires ombres. Mais il devait nous envier ce bonheur, le dieu qui a privé seul du retour ce héros infortuné. »

Il dit, et ses paroles ranimèrent les regrets et firent couler les larmes de tous. Elle pleurait, Hélène l'Argienne, fille de Jupiter, et Télémaque, et Ménélas, fils d'Atrée, pleuraient aussi, et les yeux < t fils de Nestor étaient mouillés de larmes; car son cœur se souveD: .,.

du noble Antiloque, que tua l'illustre fils de la brillante Aurore. Pk.:1 de ce souvenir, il prononça ces paroles ailées : < Fils d'Atrée, le vieux Nestor nous a dit bien des fois que tu étais le plus sage des mortels, quand nous parlions de toi dans son palais , et que nous conversions ensemble. Eh bien maintenant, si cela est


Et étant ici nous nous serions mêlés (réunis) fréquemment, et autre chose n'aurait pas séparé nous et nous aimant et nous réjouissant, avant du moins que lorsque donc la noire nuée de la mort nous eût enveloppés.

Mais un dieu lui-même devait certes nous envier ces biens, le dieu qui a fait celui-là le malheureux seul sans-retour. »

Il parla ainsi, [tous et il souleva le gémissement à eux par le regret.

Hélène l'Argienne, née de Jupiter, pleurait, et Télémaque aussi pleurait, et Ménélas fils-d'Atrée, et donc non plus le fils de Nestor n'avait les yeux sans-larmes ; car il se souvenait dans son cœur de l'irréprochable Antiloque, que donc tua le fils glorieux de l' Aurore brillante.

Duquel celui-ci se souvenant dit ces paroles ailées : « Fils-d'Atrée, le vieux Nestor disait-souvent toi être sensé supérieurement aux mortels, quand nous faisions-mention de LGJ dans son palais, et que nous nous interrogions les uns les autres.

Et maintenant, si cela est possible


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possible, écoute-moi. Je n'aime point à m'affliger pendant le repas; demain paraitra la matinale aurore ; je ne me refuse point à pleurer alors les guerriers qui sont morts et qui ont subi le destin. On ne peut offrir d'autres honneurs aux malheureux qui sont morts que de couper sa chevelure et de laisser couler des larmes sur ses joues. Mon frère aussi a péri, et il n'était point le plus lâche des Argiens. Tu dois l'avoir connu; pour moi je n'ai jamais été avec lui, je ne l'ai jamais vu; mais on dit qu'Antiloque l'emportait sur tous par sa rapidité à la course et sa valeur au combat. »

Le blond Ménélas lui répondit : « Mon ami, tu as dit ce que dirait et ce que ferait un homme sage et plus âgé que toi; né d'un tel père, tes paroles sont pleines de raison : on reconnaît sans peine la posté-


de quelque manière en quelque chocrois-moi. [se, Car moi du moins je ne me réjouis pas gémissant (de gémir) pendant-le-repas ; mais aussi l'Aurore née-du-matin sera (viendra); je ne trouvé-mauvais certes en rien de pleurer celui qui est mort d'entre les mortels et a suivi (subi) le destin.

Aussi cet honneur seul reste aux malheureux mortels, leurs amis et se couper la chevelure, et faire-tomber une larme de leurs joues.

Et en effet mon frère est mort, qui n'était en rien le plus lâche des Argiens.

Et toi tu dois l'avoir connu ; car moi du moins * je ne l'ai pas rencontré, et je ne l'ai pas vu ; mais on dit Antiloque l'avoir emporté sur les autres, étant supérieurement prompt à courir, et guerrier (belliqueux). »

Et le blond Ménélas répondant dit à lui : « 0 mon ami, puisque tu as dit autant de choses, qu'en dirait et en ferait un homme sensé, et qui serait plus âgé et en effet tu es né d'un père tel ; c'est pourquoi aussi tu dis des choses sensées ; [nue) or elle est facilement connue (recorn


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rité d'un homme à qui le fils de Saturne accorde le bonheur à SUR mariage et à sa naissance, comme aujourd'hui il a accordé à Nestor de vieillir et de passer doucement tous ses jours dans son palais, et d'avoir des fils sages et braves. Eh bien, laissons là les pleurs que nous avons versés, ne songeons plus qu'à notre repas, et qu'on nous verse de l'eau sur les mains : demain, dès l'aurore, nous pourrons, Télémaque et moi, nous entretenir ensemble. »

Il dit; Asplialion, zélé serviteur du glorieux Ménélas, leur versa de l'eau sur les mains. Ils étendirent la main vers les plats servis devant eux.

Cependant Hélène, fille de Jupiter, avait formé une autre pensée : elie jeta dans le cratère où ils puisaient le vin un breuvage qui adou-


la progéniture d'un homme, auquel le fils-de-Saturne destinera (aura destiné) la félicité et se mariant (à son mariage), et naissant (à sa naissance), comme maintenant il a donné à Nestor perpétuellement tous les jours, lui-même vieillir mollement (doucement) dans son palais, et ses fils d'un autre côté être et prudents et très-braves par les lances (à la guerre) eh bien nous, laissons-de-côté les pleurs, qui ont eu lieu précédemment, et souvenons-nous de nouveau du repas, et qu'ils nous versent de l'eau sur les mains ; et des entretiens seront aussi même dès l'aurore pour Télémaque et moi, pour converser l'un avec l'autre. »

Il parla ainsi ; et Asphalion donc, serviteur attentif du glorieux Ménélas, versa de l'eau sur les mains.

Et ceux-ci jetèrent leurs mains vers les mets préparés placés-devant eux.

Alors de nouveau Hélène, née de Jupiter, conçut une autre pensée; aussitôt donc elle jeta dans le vin d'où ils buvaient une drogue et ennemie-de-lat-doulcur


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cit la tristesse et la colère, qui fait oublier tous les maux. Celui qui en boirait après le mélange fait dans le cratère, ne laisserait pas couler de tout le jour une larme le long de ses joues, quand même et sa mère et son père mourraient, quand même en sa présence on égorgerait avec le fer un frère ou un fils bien-aimé et que ses yeux en seraient témoins. La fille de Jupiter possédait de ces breuvages salutaires et ex-

cellents, que lui avait donnés Polydamne, épouse de Thon, dans cette Égypte où la terre bienfaisante porte une infinité de plantes dont le j mélange est tantôt salutaire, tantôt funeste. Là chacun est un méde- cin supérieur aux autres hommes ; car ce peuple est issu de Péan.

Quand elle eut jeté le breuvage dans le cratère, elle ordonna de ver- ser le vin, et s'adressant de nouveau à son époux : « Fils d'Atrée, divin Ménélas, et vous aussi, fils de nobles héros (mais le dieu Jupiter donne à chacun tour à tour les biens et les maux.


et ennemie-de-la-colère, qui-fait-oublier tous les maux.

Celui qui aurait bu elle, après qu'elle aurait été mêlée au cratère, ne ferait-pas-tomber une larme de ses joues pendant-ce-jour-là du moins, pas même si était morte à lui et la mère, et le père, pas même si devant lui on égorgeait avec l'airain (le fer) son frère ou son fils chéri, et qu'il le vît de ses yeux, La fille de Jupiter avait de telles drogues de-sage-invention, bonnes, qu'avait données à elle Polydamna épouse de Thon, d'-Ëgypte, où la terre fertile porte (produit) de très-nombreuses drogues, les unes bonnes étant mélangées, et beaucoup funestes.

Et chacun (chaque habitant) est un médecin sachant (instruit) supérieurement à tous les hommes car assurément ils sont de la race de Péon.

Mais après que donc elle eut versé la drogue, et eut ordonné de verser-le-vin, de nouveau répondant elle s'adressa à Ménélas par ces paroles : « Ménélas fils-d'Atrée nourrisson-de-Jupiter, et aussi ceux-ci (et vous aussi) fils d'hommes généreux, mais le dieu Jupiter donne


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car il peut tout), mangez maintenant, et, assis dans le palais, prenez plaisir à mes récits; je raconterai des choses qui vous charmeront.

Certes, je ne saurais retracer ni même énumérer tous les travaux du courageux Ulysse, mais je dirai ce que ce brave héros osa faire au milieu du peuple des Troyens, où les Grecs souffrirent tant de maux.

Il se meurtrit lui-même de coups honteux, et, les épaules couvertes de vils haillons, semblable à un esclave, il entra dans la vaste ville j de ses ennemis, se déguisant ainsi sous l'apparence d'un autre homme, d'un mendiant, lui qui certes n'était point tel auprès des vaisseaux des Achéens; c'est sous cet aspect qu'il entra dans la ville des Troyens. Personne ne le connaissait; moi seule je le reconnus malgré.

sa métamorphose, et je l'interrogeai; mais il usait de ruse et voulait


d'autres fois à uu autre (tantôt à l'un, et lebien et le mal; [tantôt à l'autre) car il peut toutes choses — assurément maintenant festinez, étant assis dans le palais, et réj ouissez-vous par des entretiens ; car je raconterai des choses convenables.

Moi je ne pourrais raconter ni jene pourrais nommer (énumérer toutes choses, combien-nombreux sont les travaux d'Ulysse au-cœur-courageux, mais je raconterai comment cet homme valeureux fit et osa ceci chez le peuple des Troyens, où vous Achéens vous souffriez des maux.

Ayant dompté (frappé) lui-même de coups déshonorants, ayant jeté-autour de ses épaules de vils haillons, ressemblant à un serviteur (esclave), il pénétra dans la ville aux-larges-rues d'hommes ennemis, et cachant lui-même (ce qu'il était) il se rendit-semblable à un autre homme, à un mendiant, lui qui n'était tel en rien sur les vaisseaux des Achéens; auquel étant semblable il pénétra dans la ville des Troyens.

Et tous ceux-ci se-laissèren t-tromp er; et moi seule je reconnus lui étant tel, et j'interrogeai lui: et lui évitait par ruse.


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m'échapper. Cependant, quand je l'eus baigné et frotté d'essences, que je l'eus couvert de vêtements, je lui jurai par le plus terrible des serments de ne point révéler Ulysse aux Troyens, avant qu'il fut de retour auprès des tentes et des vaisseaux rapides ; alors il me découvrit tous les desseins des Achéens. Après avoir frappé de son glaive aigu une foule de Troyens, il retourna auprès des Grecs, et leur rapporta de nombreux renseignements. Les autres Troyennes poussaient des cris perçants ; mais mon cœur était plein de joie, car déjà tout mon désir était de retourner dans ma maison, et je gémissais sur la faute où Vénus m'avait entraînée, quand elle me conduisit à Troie, loin de ma chère patrie, et m'éloigna de ma fille, de ma couche, et d'un époux qui ne le cède à personne ni en esprit ni en beauté. »

Le blond Ménélas lui répondit : « Oui, femme, tout ce que tu as dit est bien dit. Jusqu'à ce jour j'ai connu les conseils et la prudence


Mais lorsque donc j'eus lavé lui, et que je l'eus oint d'huile, et que je l'eus revêtu d'habits, et que j'eus juré un serment puissant, de ne pas découvrir Ulysse parmi les Troyens auparavant,

avant que du moins lui être arrivé et aux vaisseaux creux et aux tentes, aussi alors donc il raconta à moi tout le dessein des Achéens.

Et ayant tué beaucoup de Troyens avec l'airain à-la-longue-pointe, il alla vers les Argiens ; et il ramena (rapporta) une connaissance grande de Troie.

Alors les autres Troyennes gémissaient d'une-m anière-perçan te ; mais mon cœur se réjouissait, puisque déjà le cœur à moi était tourné à revenir de nouveau à la maison ; et je pleurais le malheur que Vénus m'avait donné, lorsqu'elle amena moi là loin de ma chère terre patrie, ayant éloigné-de-moi et ma fille, et mon lit, et mon époux, qui ne le cède à personne, ni donc pour l'esprit, ni en rien pour la beauté. a Et le blond Ménélas répondant dit à elle : « Assurément certes, femme, tu as dit toutes ces choses du moins selon la convenance.

Déjà j'ai appris (connu) et la prudence et la sagesse


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de bien des héros, j'ai visité presque toute la terre, mais jamais encore mes yeux n'ont vu un mortel qui eût le cœur du valeureux Ulysse. J'en donne pour preuve ce que ce héros courageux osa faire dans le cheval de bois, où nous étions tous assis, nous les premiers des Argiens, apportant aux Troyens le destin et la mort. Tu t'approchas, et tu paraissais obéir aux ordres d'un dieu qui voulait donner la gloire aux Troyens; le divin Déiphobôsuivait tes pas. Trois fois tu Os le tour du cheval perfide dont tu touchais les flancs, et tu appelas par leur nom les premiers des Danaens, prenant la voix de leurs.

épouses. Le fils de Tydée, le divin Ulysse et moi, assis au milieu, nous entendîmes dès que tu appelas. Tous deux nous voulions nous élancer et sortir aussitôt, ou répondre du fond de notre ca-


de nombreux hommes héros, et j'ai visité une grande partie de la terre, mais je n'ai pas encore vu de mes yeux un homme tel, qu'était le cœur chéri d'Ulysse à-l'âme-courageuse.

Comme cet homme valeureux fit et supporta ceci dans le cheval poli (de bois), où nous étions assis nous tous les premiers des Argiens, apportant aux Troyens le carnage et le destin (la mort).

Ensuite tu vins là ; et une divinité avait dû le commander à toi, divinité qui voulait [Troyens; présenter (donner) ia gloire aux et Déiphobe semblable-à-un-dieu suivait toi allant (venant).

Et trois-fois tu fis-le-tour de l'embûche creuse (du cheval) en touchant, et tu nommas en-îes-appelant-par-leur-n om les premiers des Danaens, faisant-ressembler ta voix aux voix des épouses de tous les Argiens.

Mais moi, et le fils-de-Tydée, et le divin Ulysse, assis au milieu des autres, nous entendîmes, dès quetu appelas.

Nous deux nous désirâmes ou sortir nous étant élancés, ou répondre aussitôt du dedans ; mais Ulysse nous retint et nous empêcha quoique le désirant.


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chette; mais Ulysse nous en empêcha, et contint notre impatience. Tous les fils des Achéens gardèrent le silence. Andclos seul voulut te répondre ; mais Ulysse lui tint la bouche fermée de ses robustes mains et sauva ainsi tous les Grecs; et il ne le lâcha point, tant que Pallas ne t'eut pas éloignée. »

Le sage Télémaque lui répondit : « Fils d'Atrée, divin Ménélas, chef des peuples, ma douleur n'en est que plus amère, car ces exploits n'ont pu écarter de lui la triste mort, bien qu'il eût dans sa poitrine un cœur de fer. Mais faites-nous conduire à notre couche, afin que nous goûtions le repos et les douceurs du sommeil. > Il dit; Hélène l'Argienne ordonna à ses esclaves de dresser des lits sous le portique, de les garnir de belles couvertures de pourpre, d'étendre par dessus des tapis, et de préparer des manteaux moelleux


Alors tous les autres fils des Achéens étaient en-silence (silencieux), et Anticlos seul voulait répondre à toi par des paroles ; mais Ulysse lui pressa la bouche sans-relâche de ses mains robustes, et sauva tous les Achéens ; et il le tint autant-de-temps, jusqu'à ce que Pallas Athéné eut emmené toi loin. s Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse : « Ménélas fils-d'Atrée nourrisson-de-Jupiter, chef de peuples, cela est plus douloureux ; car ces exploits n'ont écarté à lui en rien une mort déplorable, pas même si un cœur de-fer était à lui au-dedans.

Mais allons, tournez (envoyez-nous à notre couche, afin que aussi déjà nous nous réjouissions étant couchés sous (dans) un sommeil doux. »

Il parla ainsi ; et Hélène l'Argienne ordonna aux servantes de placer des lits sous le portique, et de jeter-dessus de belles couvertures de-pourpre et d'étendre par-dessus des tapis, et de déposer par-dessus des habits-de-laine moelleux pour se vêtir.


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pour vêtir les hôtes. Les esclaves sortirent du palais, tenant des flambeaux dans leurs mains, et disposèrent les lits; un héraut conduisit les étrangers. Le noble Télémaque et l'illustre fils de Nestor couchèrent là, dans le vestibule du palais; le fils d'Atrée reposa au fond de la haute demeure, et auprès de lui se plaça Hélène au long voile, divine entre les femmes.

Quand parut la fille du matin, l'Aurore aux doigts de roses, le brave Ménélas s'élança hors de sa couche, revêtit ses habits, suspendit à son épaule un glaive aigu, attacha sous ses beaux pieds de riches brodequins, et sortit de son appartement, semblable à un dieu. Il vint s'asseoir auprès de Télémaque et lui dit ces mots : « Héros Télémaque, quelle affaire t'a conduit ici, dans la divine Lacédémone, sur les vastes flancs de la mer? Est-ce un intérêt public ou privé? Dis-le moi avec sincérité. »

Le sage Télémaque lui répondit : « Fils d'Atrée, divin Ménélas, chef des peuples, je suis venu voir si tu me donnerais quelques nou-


Et celles-ci allèrent hors du palais, ayant un flambeau dans les mains, et étendirent des lits ; et un héraut conduisit les hôtes.

Ceux-ci donc couchèrent là dans le vestibule de la maison, et le héros Télémaque et le fils illustre de Nestor ; et le fils-d'Atrée dormit dans l'appartement-intérieur de la demeure élevée, et auprès de lui se coucha Hélène au-long-voile, divine entre les femmes.

Et quand parut l'Aurore née-du-matin., aux-doigts-de-roses, Ménélas donc bon pour le cri-des'élança de sa couche, [guerre ayant revêtu ses vêtements, et il plaça autour de (suspendit à) son un glaive aigu, [épaule et il attacha sous ses pieds brillants de belles chaussures; et il se mit-en-marche pour aller hors de son appartement, semblable à un dieu en face, et il s'assit-auprès de Télémaque, et prononça une parole, et s'exprima : a En quoi donc un besoin a-t-il amené toi ici, héros Télémaque, dans la divine Lacédémone, sur le vaste dos de la m er ? [vée ?

est-ce une affaire publique, ou pridis-moi ceci vrai. »

Et Télémaque sensé dit à.celui-ci à son tour en réponse : « Ménélas fils-d'Atrée nourrisson-de.

chef de peuples, [Jupiter,


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velles de mon père. Ma maison est dévorée, mes champs fertiles sont ravagés; ma demeure est pleine d'ennemis qui égorgent sans cesse mes brebis et mes bœufs au pied lent, à la corne recourbée; ce sont les prétendants de ma mère, hommes d'une insolente audace. J'embrasse donc aujourd'hui tes genoux pour te prier de me raconter sa triste fin, si tes yeux en ont été les témoins, ou si tu en as entendu le récit de quelque mortel errant; sa mère a enfanté en lui le plue malheureux des hommes. Ne me flatte ni par respect, ni par pitié, mais dis-moi sincèrement tout ce que tu as vu. Je t'en conjure, si jamais mon père, le brave Ulysse, soit en paroles soit en action, t'a rendu un service promis, au milieu du peuple des Troyens, où vous, Achéens, vous souffrîtes tant de maux, gardes-en aujourd'hui pour moi le souvenir, et dis-moi la vérité. »


je suis venu pour voir, si tu dirais à moi [père.

quelque bruit de (touchant) mon La maison est dévorée à moi, et mes grasses campagnes ont péri, et ma demeure est pleine d'hommes ennemis, qui égorgent à moi continuellement des brebis serrées (nombreuses) et des bœufs aux-pieds-de-travers aux-cornes-tortues, les prétendants de ma mère, qui ont une insolence superbe.

C'est pourquoi maintenant je viens à tes genoux, , pour voir si tu veux me raconter la mort déplorable de lui, si quelque part tu l'as vue de tes yeux, ou si tu en as entendu le récit de quelque autre homme errant; car sa mère a enfanté lui excessivement infortuné.

Et ne flatte moi en rien en ayant-respect, ni en ayant-pitié, mais raconte bien à moi, [contré de quelque manière que tu aies renie spectacle de sa mort.

Je te supplie, si jamais en quelque chose mon père, le brave Ulysse, a accompli à toi ou une parole ou quelque action l'ayant promise, chez le peuple des Troyens, [maux ; où vous Achéens vous souffriez des souviens-toi pour moi maintenant de ces services, et dis-moi le vrai. »


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Le blond Ménélas lui répondit en soupirant : CI Grands dieux! ils voulaient entrer dans la couche d'un homme si vaillant, eux qui sont sans courage! De même que, lorsqu'une biche a couché ses jeunes faons, encore à la mamelle, dans le repaire d'un intrépide lion, puis va parcourir les collines boisées et paître dans les riantes vallées, le lion revient dans son antre, et donne aux deux faons une mort cruelle : ainsi Ulysse leur donnera à tous une cruelle mort. Ah ! puissant Juoiter, et toi Minerve, et toi Apollon, si seulement Ulysse était encore tel que jadis il se leva, dans la riche Lesbos, à la suite d'une querelle, pour lutter contre Philomélide, qu'il renversa d'un bras puissant, à la grande joie de tous les Achéens! Si seulement Il était encore tel, et se présentait au milieu des prétendants, ils trouveraient tous une prompte mort et des noces amères. Quant au sujet de tes questions et


Et le blond Ménélas ayant gémi grandement dit à lui 4 0 grands-dieux, assurément donc ils voulaient coucher dans la couche de cet homme au-cœur-courageux, étant eux-mêmes sans-valeur !

Et comme quand une biche ayant couché ses faons nouvellement-nés encore à-la-mamelle dans le repaire d'un lion vaillant interroge (parcourt) les collines-boiet les vallées verdoyantes [sées en paissant, et celui-là (le lion) ensuite est entré dans sa couche (tanière), et a envoyé aux deux faons un destin cruel, ainsi Ulysse enverra à ceux-là un destin cruel.

Si en effet, et toi Jupiter père, et Minerve, et Apollon, étant tel, que jadis dans Lesbos bien-fondée s'étant levé il lutta contre Philomélide par suite d'une querelle (d'un défi), et le renversa vaillamment, et tous les Achéens se réjouirent!

Si étant tel Ulysse se trouvait-parmi les prétendants, tous deviendraient et d'un-court-destin et de-noces-amères.

Mais ces choses, que tu demandes à moi et que tu me supplies de te dire, moi-du-moins


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de tes prières, je ne te dirai rien qui s'écarte de la vérité, je ne te tromperai point, mais les paroles que m'a dites le véridique vieillard des mers, je ne t'en déroberai, je ne t'en cacherai aucune.

cr Les dieux me retenaient encore en Égypte, moi si désireux du retour, parce que je ne leur avais point immolé de pure* Lécatombes. Or, les dieux veulent que nous nous souvenions sans cesse de leurs ordres. Il est une île sur la mer agitée, aux bouches de l'Égyptos ; on l'appelle Pharos, elle est éloignée du rivage de toute la distance que franchit en un jour un vaisseau creux, quand du côté de la poupe souffle un vent sonore; dans l'lie se trouve un port commode, d'où les matelots lancent à la mer les vaisseaux unis, après qu'ils ont puisé l'eau noire. Là les dieux me retinrent vingt jours, et les flots ne sentaient plus le souffle des vents qui conduisent les navires sur le vaste dos de la mer. Toutes nos provisions allaient être épui,


je ne t'en dirais pas d'autres au-delà de la vérité en-m'en-écartant, ni je ne te tromperai, mais les choses qu'a dites à moi le vieillard marin véridique, de celles-ci je ne cacherai à toi aucune parole, ni ne t'en dissimulerai aucune.

« Les dieux retenaient encore en Égypte moi désirant-vivement revenir ici, parce que je n'avais pas fait à eux des hécatombes pures.

Or les dieux voulaient nous nous souvenir toujours de leurs ordres.

Or il est une certaine Ile sur la mer très-agitée, en avant de l'Égyptos (le Nil), et ils appellent elle Pharos, autant à l'écart (éloignée), qu'un vaisseau creux accomplit-habituellement de chemin pendant-tout-le-jour, un vaisseau auquel un vent sonore souffle par derrière ; et dans cette (le est un port d'une-bonne-rade, et d'où ils lancent sur la mer les vaisseaux égaux (unis), ayant puisé de l'eau noire.

Là les dieux retinrent moi vingt jours, et jamais les vents n'apparurent soufflant sur-la-mer, les vents qui donc deviennent les conducteurs des navires sur le vaste dos de la mer.


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sées, et le courage des matelots abattu, si une déesse n'eût pris pitié de moi et ne m'eût sauvé; c'était la fille du puissant Protée, vieillard des mers, Idothée, dont je touchai le cœur, et qui m'aborda tandis que je marchais seul loin de mes compagnons. Ceux-ci erraient sans cesse autour de l'lie et péchaient avec des hameçons recourbés; car la faim dévorait leurs entrailles. Elle s'approcha de moi, et m'adressa ces paroles : c Étranger, es-tu donc si dépourvu de sens et de raison, ou bien « consens-tu à te laisser abattre et te plais-tu dans la souffrance, toi 1 « qui, retenu depuis si longtemps dans cette lie, ne peux trouver un « terme à tes peines, tandis que le cœur de tes compagnons se con- j « suine de douleur? » !

« Elle dit; et je lui répondis aussitôt : « Je te le dirai, qui que tu a sois entre les déesses, je ne suis point retenu ici de mon gré, mais 1


Et toutes nos provisions auraient été épuisées, et aussi le courage des hommes, si une des divinités n'eût eu-pitié de moi, et n'eût sauvé moi, la fille du puissant Protée, vieillard des-mers, Idothée, car j'émus donc le cœur à celle-là le plus du moins, qui se présenta à moi marchant seul à l'écart de mes compagnons.

Car toujours errant autour de l'île ils péchaient avec des hameçons recourbés; car la faim tourmentait leur ventre.

Et celle-ci s'étant tenue auprès de moi et dit une parole, et parla : « Es-tu sot, ô étranger, « tellement à l'excès, « ou léger-d'esprit, « ou te relâches-tu le voulant, « et te réjouis-tu « souffrant (de souffrir) des maux, cc vu que donc tu es retenu iong« dans l'île, [temps « et tu ne peux « trouver quelque terme à tes maux, « et le cœur de tes compagnons « diminue (faiblit) à toi? a « Elle parla ainsi ; mais moi répondant je dis à elle : « Je dirai à toi, « laquelle que tu sois des déesses, « que moi je suis retenu


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a sans doute j'ai offensé les immortels qui habitent le vaste ciel. Eh abien, dis-moi, car les dieux savent tout, quel est celui des immortels 41 qui m'arrête, qui me ferme la route, et m'empêche de retourner à a travers la mer poissonneuse. » a Je dis, et la belle déesse répliqua aussitôt : < Étranger, je te ré« pondrai en toute vérité. Un vieillard des mers, dieu véridique, vient « souvent en ces lieux ; c'est l'immortel Protée, l'Égyptien, qui con« naît toutes les profondeurs de la mer, et qui est serviteur de Nep« tune ; on dit qu'il est mon père et qu'il m'a donné le jour. Si tu pou< vais lui tendre des embûches et le saisir, il t'enseignerait ta route et « la longueur du voyage, il te dirait comment tu pourras retourner à tra41 vers la mer poissonneuse; il t'apprendrait encore, si tu le voulais, a divin héros, les biens et les maux qui sont arrivés dans ton palais,


« en rien ne le voulant, a mais je dois avoir offensé « les immortels, c qui ont (habitent) le vaste ciel.

« Eh bien toi dis-moi, « car les dieux savent toutes choses, a qui des immortels entrave moi c et m'a enchaîné CI quant à ma route (mon retour), a et enseigne-moi le retour, « afin que je m'en aille « sur la mer poissonneuse. »

« Je dis ainsi ; et celle-ci, divine entre les déesses répondit sur-le-champ : « ElLbien moi, étranger, « je dirai à toi très-véridiquement.

cc Un certain vieillard marin « véridique « vient-habituellement ici, « l'immortel Protée l'Égyptien, « qui connaît les bas-fonds « de toute mer, « serviteur de Neptune; « et on dit celui-ci (Protée) cc être mon père « et m'avoir engendrée.

« Si tu pouvais de quelque façon « saisir celui-là du moins « lui ayant tendu-des-embûches, « celui-là dirait à toi la route a et les mesures du chemin, « et le retour, a afin que tu t'en ailles « sur la mer poissonneuse; « et donc il dirait à toi, « nourrisson-de-Jupiter, « si tu le voulais, « quel mal et quel bien cc a été fait à toi dans ton palais,


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« depuis que tu l'as quitté pour entreprendre un long et périlleux « voyage. » « Elle dit; et je lui répondis en ces termes : « Explique-moi donc « toi-même quelles embûches il faut tendre au divin vieillard, de peur « qu'il ne s'aperçoive de ma présence ou qu'il ne la devine et ne c m'échappe ainsi ; car il est difficile à un mortel de dompter un dieu. »

« Je dis; et la belle déesse répliqua aussitôt : a Étranger, je te rée pondrai en toute vérité. Quand le soleil est parvenu au milieu du a ciel, le véridique vieillard des mers sort des flots, caché par l'onde « noire que soulève le souffle du zéphyr, et il vient se reposer dans une « grotte profonde; autour de lui les phoques nageurs de la belle Halo1 sydné dorment en troupe, sortis des flots blanchissants, et exhalent c l'acre odeur de la mer profonde. Je te conduirai là au lever de l'au-


« toi étant parti c pour une route longue a et difficile. »

« Elle parla ainsi; mais moi répondant je dis à elle : Ir Toi-même maintenant explique « l'embûche c de (pour prendre) le divin vieillard, « de peur que de-quelque-façon a ayant vu-d'avance moi « ou ayant été instruit-d'avance « il n'échappe ; « car un dieu [ter) c est difficile à être dompté (à domp« pour un homme mortel, s « Je parlai ainsi ; et celle-ci, divine entre les déesses, répondit aussitôt : « Eh bien, étranger, je dirai à toi « très-véridiquement.

« Or quand le soleil CI a tourné le milieu du ciel, « alors donc le vieillard marin « véridique « va hors de (sort de) la mer, « sous le souffle du zéphyr, « couvert (caché) cr: par la noire surface-houleuse, « et étant sorti il se couche « sous des antres creux ; et autour de lui a les phoques aux-pieds-en-nageoires « de la belle Halosydné « dorment serrés (en foule), CI étant sortis de la blanche mer, « exhalant l'amère odeur et de la mer très-profonde.

e Là moi ayant conduit toi [re), « avec l'aurore paraissant (à l'auro..


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« rore, et je vous placerai par ordre ; toi, choisis avec soin trois coma pagnons, les plus braves qui soient auprès de tes solides navires.

« Je vais te raconter toutes les ruses du vieillard. D'abord il comptera « ses phoques et les passera en revue ; puis, quand il les aura tous a vus et comptés, il se couchera au milieu d'eux, comme un pasteur « au milieu de ses brebis. Dès que vous le verrez endormi, armeze vous de force et de courage, maintenez-le malgré sa résistance, male gré son désir de vous échapper. Il essayera d'échapper en prenant ■ la forme de tous les animaux qui sont sur la terre, il deviendra eau a limpide, et feu dévorant; vous, tenez-le avec vigueur et serrez-le CI davantage. Mais lorsqu'il t'interrogera toi-même, lorsque vous le vera rez redevenir tel qu'il était pendant son sommeil, cesse toute vio-


et je vous coucherai par-ordre ; Il et toi aie-soin de choisir bien CI trois compagnons, a ceux qui sont les meilleurs à toi « près des vaisseaux « aux-bonnes-planches.

« Et je dirai à toi « tous les artifices du vieillard.

CI D'abord donc il comptera « et parcourra les phoques ; Il mais quand il les aura comptés« et les aura vus tous, [par-cinq « il se couchera au milieu d'eux, a comme un berger « au milieu des troupeaux de brebis.

et Lorsque donc d'abord (aussitôt a vous aurez vu lui endormi, [que) « aussi alors ensuite « et que le courage et que la force « soit-à-soin à vous, CI et ayez soin de tenir là « lui impatient, « et quoique s'efforçant d'échapper.

« Et il tentera d'échapper en devea tous les êtres, [nant « qui sont marchant « sur la terre, « et eau, « et feu prodigieusement-ardent ; « mais vous « faites en sorte de le tenir « solidement, « et de le presser davantage.

« Mais lorsque donc lui-même a interrogera toi par des paroles, « étant tel, « que vous l'aurez vu endormi, « aussi alors donc songea « et à vous abstenir de violence, « et d détacher le vieillard,


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e lence, héros, délie le vieillard, et demande-lui quel dieu te poursuit « et comment tu pourras retourner à travers la mer poissonneuse. » * « Elle dit et se plongea dans la mer houleuse. Pour moi, je niVu retournai vers l'endroit du rivage où étaient arrêtés les vaisseaux, et tandis que je marchais, mille pensées s'agitaient au fond de mon cœur.

Lorsque je fus arrivé auprès du vaisseau, sur le bord de la mer, nous préparâmes le repas du soir, la divine nuit arriva, et nous nous couchâmes sur le rivage. Quand parut la fille du matin, l'Aurore aux doigts de roses, je me rendis au bord de la vaste mer en adressant aux dieux de nombreuses prières; j'emmenais trois compagnons, ceux à qui je me fiais le plus en toute entreprise.

e Cependant Ta déesse s'était plongée dans le vaste sein de la mer, et rapportait hors des flots quatre peaux de phoques fraîchement enlevées; c'était une ruse qu'elle tramait contre son père. Elle creusai


« ô héros, et à lui demander, « qui des dieux maltraite toi, « et le retour, afin que tu partes « sur la mer poissonneuse. » « Ayant dit ainsi elle se glissa sous la mer agitée-dan s-ses-flots.

Mais moi j'allai vers les vaisseaux, où ils étaient arrêtés sur le sable (le rivage) ; et le cœur à (de) moi allant agitait-profondément beaucoup de choses.

Mais après donc que je fus arrivé au vaisseau et à la mer, et que nous eûmes préparé le repas, et que la divine nuit fut survenue, alors donc nous nous couchâmes sur le bord de la mer.

Et quand parut l'Aurore née-du-matin aux-doigts-de-roses, aussi alors donc j'allai près du bord de la mer aux-vastes-routes, suppliant beaucoup les dieux; mais j'emmenais trois compagnons, en lesquels j'avais confiance le plus pour tout élan (entreprise).

a Et cependant donc celle-ci, étant entrée dans le vaste sein de la mer, apporta de la mer quatre peaux de phoques; et toutes étaient fralchement-écorchées ; et elle machinait une ruse contre son père.

Et ayant creusé des lits dans le sable du-rivage, elle restait-assise attendant ;


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des lits dans le sable de la mer et s'assit pour nous attendre; nous vînmes auprès d'elle; elle nous fit coucher par ordre et nous couvrit chacun d'une peau. Nous souffrions cruellement dans cette embuscade ; l'odeur insupportable des phoques marins nous mettait au supplice. Eh! qui pourrait se coucher auprès d'un monstre de la mer?

Mais elle nous sauva et inventa un puissant remède : elle plaça sous les narines de chacun de nous de l'ambroisie dont le doux parfum dissipa l'odeur des phoques. Pendant toute la matinée, nous attendîmes d'un cœur patient; et les phoques sortirent en foule des flots. Ils se couchèrent l'un à côté de l'autre sur le bord de la mer. Au milieu du jour, le vieillard sortit de la mer, trouva les phoques chargés de graisse, parcourut tous leurs rangs et s'assura du nombre. Il nous compta les premiers parmi les phoques, et son cœur ne soupçonna point la ruse; puis il se coucha lui-même. Nous nous élançâmes en poussant de grands cris, et nous le saisîmes entre nos bras; le vieillard n'oublia point ses artifices ; mais il se fit d'abord lion à la belle


et nous vinmes tout à fait près d'elle; et elle nous coucha par ordre, et elle jeta-sur chacun de nous une Alors donc l'embuscade [peau.

était très-pénible ; car l'odeur très-pernicieuse des phoques nourris-dans-la-mer nous incommodait péniblement.

Qui en effet pourrait coucher près d'un monstre marin ?

Mais elle-même nous sauva, et inventa [ça un grand (puissant) secours; elle plal'apportant sous le nez à chacun de l'ambroisie, exhalant une odeur fort douce, et elle détruisit l'odeur du monstre-marin.

Et nous attendimes tout le matin d'un cœur ferme ; et les phoques vinrent nombreux hors de la mer. Ceux-ci ensuite se couchèrent par ordre près du rivage de la mer.

Et le vieillard vint hors de la mer au-milieu-du-jour, et il trouva les phoques bien-nourris (gras), et donc il les parcourut tous, et il compta leur nombre.

Et il compta nous les premiers parmi les monstres-marins, et il ne pensa en rien dans son cœur être (qu'il y avait) une ruse ; et ensuite il se coucha aussi lui-même.

Et nous poussant-des-cris nous nous lançâmes-sur lui, et nous jetâmes nos mains autour de et le vieillard n'oublia pas [lui;


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crinière, puis dragon, et panthère, et sanglier énorme; enfin il se changea en une eau limpide et en un arbre aux rameaux élevés. Mais nous le tenions avec vigueur et d'un cœur résolu. Quand le vieillard artificieux se sentit près de défaillir, il m'interrogea enfin et m'adressa ces paroles : ; e Fils d'Atrée, quel dieu t'a donc conseillé de me tendre des em« bûches et de me faire violence? Que veux-tu T » !

e Il dit; et je répondis aussitôt : « Tu sais, vieillard, et pourquoi « me le demander, pourquoi vouloir me tromper? tu sais que je suis « retenu depuis longtemps dans cette lie, sans pouvoir trouver un « terme à mes peines, et que mon cœur se consume de douleur dans o ma poitrine. Eh bien, dis-moi, car les dieux savent tout, quel est j


son arl trompeur, mais donc tout-d'abord il devint lion à-la-belle-crinière.

mais ensuite dragon, et panthère, et grand sanglier, et il devint eau liquide, et arbre aux-feuilles-élevées.

Mais nous le tenions solidement d'un cœur ferme.

Mais lorsque donc le vieillard, qui sait des artifices, fut ennuyé, aussi alors donc interrogeant moi avec des paroles il m'adressa-ces-mots : a Lequel donc des dieux, « fils d'Atrée, « a médité-avec toi des conseils, « afin que tu prisses-moi « ne-le-voulant-pas, « m'ayant tendu-des-embûchesî « de quoi est-il-besoin à toi ? » « Il parla ainsi ; mais moi répondant j'adressai-ces-mots à lui : « Tu sais, vieillard, « pourquoi dis-tu ces choses à mol a cherchant-à-me-tromper?

« tu sais comment donc « depuis longtemps « je suis retenu dans cette lie, « et je ne puis trouver « quelque terme de cette détention, « et le cœur diminue (dépérit) à moi « en dedans de la poitrine.

cc Eh bien toi du moins dis-moi, « et les dieux en effet savent tout, le qui des immortels entrave moi « et m'a enchaîné e quant à ma route (mon retour),


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a celui des immortels qui m'arrête, qui me ferme la route, et m'em« pèche de retourner à travers la mer poissonneuse. Il c Je dis ; et il me répondit ces mots : « Il fallait avant de t'emo barquer offrir de beaux sacrifices à Jupiter et aux autres dieux, si « tu voulais retourner promptement dans ta patrie et traverser la noire « mer. Le destin ne veut pas que tu revoies tes amis, que tu rentres « dans ton opulente demeure et dans la terre de ta patrie, avant que e tu sois retourné auprès des eaux de l'Ëgyptos, fleuve formé parles « pluies, et que tu aies offert de saintes hécatombes aux dieux ima mortels qui habitent le vaste ciel; aiors les dieux t'ouvriront la a route que tu désires. > « Il dit ; et mon cœur se brisa, parce qu'il m'ordonnait de retourner aux bords de l'Égyptos et d'entreprendre sur la mer obscure un long et périlleux voyage. Cependant je lui adressai ces paroles : e Vieillard, je ferai ainsi que tu l'ordonnes. Mais dis-moi, et parle


« et dis-moi mon retour, e afin que je m'en aille « sur la mer poissonneuse. » < Je dis ainsi; et celui-ci répondant dit à moi aussitôt : CI Eh bien tu devais certes « ayant fait de beaux sacrifices « et à Jupiter « et aux autres dieux « monter-sur tes vaisseaux, « afin que tu arrivasses très-promp« dans ta patrie, [tement « naviguant sur la noire mer.

« Car le destin n'est pas à toi aupa« et.de voir tes amis, [ravant « et d'arriver « dans ta maison bien-bâtie, a et dans ta terre patrie, « avant du moins que lorsque « tu auras été de nouveau « à l'eau de l'Égyptos, [pluies), a fleuve tombé-de-Jupiter (formé des « et auras offert « de saintes hécatombes Il aux dieux immortels, « qui ont (habitent) le vaste ciel ; « et alors les dieux donneront à toi e la route que tu désires. »

« Il parla ainsi ; mais mon cœur se brisa à moi du moins, parce qu'il ordonnait moi aller de nouveau à l'Égyptos sur la mer obscure, voyage long et difficile.

Mais même ainsi répondant par des paroles je dis à lui : « J'accomplirai donc ces choses


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« avec vérité, s'ils sont revenus tous sans malheur sur leurs vaisseaux, « les Achéens que Nestor et moi nous avons quittés en partant de « Troie, ou si quelqu'un d'eux a péri d'une mort prématurée sur sqb a navire ou dans les bras de ses amis, après avoir terminé la guerre. »

8: Je dis ; et il me répondit aussitôt : « Fils d'Atrée, pourquoi m'inc terroger là-dessus? Tu n'as pas besoin de savoir ces choses ni 4e « connaître ma pensée, car tu ne seras pas longtemps, je te l'asure, « avant de verser des larmes, quand tu auras tout appris. Beaucoup « d'entre eux sont morts, beaucoup ont survécu : parmi les chefs des a Achéens aux cuirasses d'airain, deux seulement ont péri dans le re« tour ; tu sais le reste, puisque tu as pris part toi-même à la guerre : « il en est un qui vit encore, mais Il est retenu sur un point de la vaste * mer. Ajax a été tué près de ses vaisseaux au longues rames. Après )


s ainsi, vieillard, c comme tu l'ordonnes.

a Mais allons dis-moi ceci « et raconte-moi véridiquement, - si tous les Achéens sont revenus « sans-désastre avec leurs vaisseaux, « eux que Nestor et moi savons quittés, a étant partis de Troie, * ou si quelqu'un « a péri d'une mort prématurée « sur son vaisseau, - ou entre les mains (bras) - de ses amis, -après qu'il eut achevé la guerre. 9 a Je dis ainsi; et celui-ci répondant dit à moi aussitôt : « Fils-d'Atrée, [ses?

c pourquoimedemandes-tu ces cho« et il ne faut pas en quelque chose « toi les savoir, « ni apprendre ma pensée, « et je dis toi « ne pas devoir être longtemps a sans-larmes, et après que tu auras appris bien et toutes choses.

« Car beaucoup d'entre ceux-ci c ont été domptés (sont morts), « et beaucoup a ont été laissés (ont survécu) ; « mais d'un autre côté « deux chefs seuls ■ des Achéens cuirassés-d'airain « ont péri dans le retour; « car et toi aussi tu assistais « au combat (au siége de Troie) ; a et un des chefs encore vivant « est retenu quelque part


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« l'avoir jeté près des Gyres, énorme rocher, Neptune l'avait sauvé a de la mer, et il aurait échappé à la mort, malgré la colère de Mi« nerve, s'il n'avait prononcé une parole orgueilleuse dont il fut cruel« lement puni : il dit que, même malgré les dieux, il éviterait les pro« fonds abîmes de la mer. Neptune entendit cette audacieuse parole; * il saisit aussitôt son trident de ses mains puissantes, et en frappa « une des Gyres qu'il sépara en deux ; une partie demeura à sa place, < l'autre tomba dans la mer ; Ajax, qui était assis sur la pierre, fut « cruellement puni; il fut entraîné au milieu des flots agités et sans * bornes. C'est là qu'il périt après avoir bu l'onde amère. Quant à « ton frère, il avait échappé à la mort et s'était sauvé sur ses vaiso seaux creux ; l'auguste Junon l'avait protégé. Il était près d'arri-


« sur la vaste mer.

e Ajax d'abord a été dompté (a péri) « près des vaisseaux « aux-longues-rames.

a D'abord Neptune « approcha lui des Gyres, « grandes roches, « et le sauva de la mer ; « et aussi il aurait échappé à la mort, « quoique étant haï de Minerve, a s'il n'avait émis « une parole superbe, « et il en fut puui grandement : « il dit donc devoir échapper « malgré les dieux CI au grand gouffre de la mer.

« Et Neptune entendit lui et ayant dit e des paroles grandes (superbes); « aussitôt ensuite « ayant pris son trident c de ses mains puissantes « il frappa la roche des-Gyres, « et fendit elle ; a et un fragment resta là (en place), « et l'autre fragment a tomba-dans la mer, « sur lequel Ajax v étant assis d'abord « fut puni grandement; * car le fragment emporta lui « dans la mer infinie « agi tée-dan s-s es-flo ts.

Il Ainsi celui-ci périt là, « après qu'il eût bu l'eau salée.

a Mais ton frère de quelque manière « fuit et évita les Parques « sur ses vaisseaux creux ; « car l'auguste Junon le sauva.

It Mais lorsque donc il allait bientôt


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« ver à la haute montagne de Malée, quand une tempête le saisit et < l'emporta sur la mer poissonneuse aux sourds gémissements. Le « retour paraissait déjà sans danger, quand les dieux changèrent le « vent; ils arrivèrent dans la patrie, mais à l'extrémité du territoire, « aux lieux où habitait jadis Thyeste et où demeurait alors Égisthe fils « de Thyeste. Agamemnon joyeux mit le pied sur le sol de la patrie cet attacha ses lèvres sur la terre ; et des larmes brûlantes coulaient < abondamment de ses yeux, tant il était heureux de revoir le rivage « natal. Du haut d'une retraite cachée, il fut aperçu par un espion « que le perfide Égisthe avait placé là, et auquel il avait promis pour e récompense deux talents d'or; celui-ci veillait toute l'année, de « peur qu'Agamemnon ne passât sans qu'il le vit, et ne se souvint de « son mâle courage. Il alla porter la nouvelle au palais du pasteur


« arriver à la haute montagne a de Malée, et alors donc une tempête « ayant saisi lui a Remporta sur la mer poissonneuse, a qui gémit grandement.

Il Mais lorsque donc le retour « paraissait sans-désastre « aussi de là, « les dieux donc [re, « tournèrent le vent en-sens-contrai« et ils arrivèrent dans la patrie , Il à l'extrémité du territoire, « là où Thyeste « habitait auparavant (autrefois) « un palais,

« mais où habitait alors a Égisthe flls-de-Thyeste.

« Assurément lui (Agamemnon) ex se réjouissant « en trait-sur la terre patrie, « et il embrassait en la touchant « sa patrie; a et beaucoup-de larmes chaudes a. étaient versées par lui, a car il vit la terre avec-plaisir.

Il Mais donc un observateur vit lui « d'un observatoire, a un homme que donc Ëgisthe « aux-pensées-pernicieuses « avait établi là l'y amenant, a et à qui il avait promis un salaire, III deux talents d'or; « et celui-ci veillait a jusqu'à (pendant) toute l'année, « de peur qu'il (Agamemnon) n'é« à lui [ch appât a en passant-le-long de lui, « et ne se souvînt « de son impétueuse valeur;


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t des peuples. Aussitôt Égisthe imagina une ruse perfide : il choisit « parmi le peuple vingt hommes des plus braves qu'il plaça en embus« cade, et ordonna de préparer un festin ; puis, méditant des projets e exécrables, il vint avec des chevaux et des chars inviter Agamem« non, pasteur des peuples. Il ramena le héros, qui ne prévoyait point « sa perte et le tua pendant le festin, comme on tue un bœuf auprès 1 du râtelier. Aucun des compagnons qui avaient suivi le fils d'Atrée, « aucun de ceux d'Égisthe ne survécut; tous furent tués dans le pa« lais. » 4 Il dit; et mon âme se brisa, et je pleurais assis sur le sable, et mon cœur ne voulait plus vivre ni voir la lumière du soleil. Quand j'eus assez pleuré en me roulant dans la poussière, le véridique vieillard des mers me dit :


el et il se-mit-en-marche el pour aller vers le palais a devant annoncer l'arrivée « au pasteur de peuples (Égisthe).

« Et aussitôt Égisthe « médita un artifice perfide : « ayant choisi dans le peuple c vingt hommes les plus braves et il établit une embuscade, « et de l'autre côlé il ordonna « de préparer un festin ; a mais lui-même s'avança « devant inviter Agamemnon, « pasteur de peuples, a avec des chevaux et des chars, et méditant des projets indignes.

u Et il ramena celui-ci a ne sachant pas sa perte, et et il le tua l'ayant fait-dîner, « comme on a tué (comme on tue) « un bœuT près du râtelier.

Œ Ni quelqu'un a des compagnons du fils-d'Atrée, « qui avaient suivi lui, « ni quelqu'un de ceux d'Ëgisthe, « ne fut laissé (ne survécut); u mais ils furent tués dans le palais. » « Il parla ainsi ; mais mon cœur fut brisé à moi certes, et je.pleurais assis sur le sable, ni donc le cœur à moi ne voulait plus vivre, et voir la lumière du soleil.

Mais après que je fus rassasié et pleurant (de pleurer) et me roulant (de me rouler), [qi;e alors donc le vieillard marin vérididit à moi :


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« Fils d'Atréc, ne pleure pas ainsi plus longtemps, car nous ne CI pouvons trouver aucun remède ; tâche plutôt de retourner promp« tement dans ta patrie. Peut-être le trouveras-tu encore vivant; « peut-être Oreste t'aura-t-il prévenu en l'immolant; mais tu peux « arriver pour les funérailles. »

« Il dit; malgré ma douleur, je sentis mon âme et mon cœur généreux se ranimer dans ma poitrine, et j'adressai au dieu ces paroles ailées : c. Je sais maintenant le sort de ces deux guerriers ; dis-moi le nom « du troisième héros qui vit, qui respire encore, retenu sur la vaste a mer ; je veux l'apprendre, malgré ma douleur. »

« Je dis; et il me répondit aussitôt : « C'est .e fils de Laerte, qui « habite des demeures dans Ithaque. Je l'ai vu répandre des larmes Il abondantes dans une tIe, dans le palais de la nymphe Calypso, « qui le retient par force , et il ne peut retourner dans sa patrie. Il


« Fils d'Atréec ne pleure plus ainsi o un long temps sans-cesse, < puisque nous ne trouverons pas Co quelque fin (remède), «mais tente au plus tôt, « afin que tu reviennes donc « dans ta terre patrie.

« Car ou tu trouveras lui (Ëgisthe) « vivant du moins, « ou aussi Oreste Va tué c t'ayant prévenu ; [ver pour) « mais tu pourrais rencontrer (arri« les funérailles. »

c Il parla ainsi ; mais le cœur et l'âme généreuse furent guéris (reconfortés) de noudans la poitrine à moi, [veau quoique étant aIDigé; et ayant parlé j'adressai à lui ces paroles ailées : < Je sais donc ceux-ci; c mais toi nomme <t le troisième homme, c qui encore vivant « est retenu sur la vaste mer, « et n'étant (n'est) pas mort ; [dre), <L car je veux l'entendre (l'apprena quoique étant affligé. > a Je parlai ainsi; et celui-ci répondant dit à moi aussitôt : « C'est le fils de Laërte, u Ulysse qui habite des demeures c dans Ithaque.

« Et j'ai vu lui dans une île a versant une larme abondante, a dans le palais c de la Nymphe Calypso, « qui retient lui par contrainte;


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a n'a ni vaisseau garni de rames, ni compagnons pour le conduire sur « le large dos de la mer. Pour toi, divin Ménélas, le destin ne « veut pas que tu meures et que tu subisses la loi commune dans ArIl gos nourricière de coursiers; mais les immortels te transporteront « dans les champs Élysées, aux extrémités de la terre, dans le séjour cr du blond Rhadamanthe (là les hommes jouissent d'une vie bienCI heureuse, sans neige, sans le long hiver, sans pluies, et toujours c l'Océan leur envoie pour les rafraîchir les brises du zéphyr harmo« nieux), parce que tuas épousé Hélène, et qu'ils voient en toi le c gendre de Jupiter. »

« Il dit, et se plongea sous la mer houleuse. Pour moi, je m'en retournai vers les vaisseaux avec mes divins compagnons; et tandis que je marchais, mille pensées s'agitaient au fond de mon cœur. Lorsque je fus arrivé auprès du vaisseau, sur le bord de la mer, nous


« et il ne peut pas « revenir dans sa terre patrie.

« Car des vaisseaux garnis-de-rames c ne sont pas à lui Il et (ni) des compagnons, [re) « qui conduisent lui (pour le conduite sur le vaste dos de la mer.

« Mais il n'est pas « décrété-par-le-destin à toi, « 6 Ménélas nourrisson-de-Jupiter, Co de mourir c. et de suivre (subir) le destin « dans Argos « nourricière-de-coursiers, « mais les immortels enverront toi et dans les champs Élysées < et aux limites de la terre, « où est le blond Rhadamanthe, c - où (là) est aux hommes « une vie très-facile (bienheureuse), c ni neige, * ni donc long hiver, « ni jamais pluie, « mais toujours l'Océan envoie u les brises du zéphyr Il au-souffle-harmonieux, a pour rafraîchir les hommes u parce que tu as pour épouse Hé« et que tu es pour eux [lène, Il gendre de Jupiter. »

« Ayant dit ainsi il se glissa sous la mer agitée-dan s-ses-flots.

Mais moi j'allai vers les vaisseaux avec mes compagnons égaux-à-des-dieux; et le cœur à (de) moi allant agitait-profondément beaucoup de choses. rvés Mais donc après que nous fûmes arri-


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préparâmes le repas du soir, la divine nuit arriva, et nous nous couchâmes sur le rivage. Quand parut la fille du matin, l'Aurore aux doigts de roses, nous lançâmes d'abord nos vaisseaux sur la divine mer; nous plaçâmes sur les navires unis les mâts et les voiles; les rameurs s'embarquèrent et prirent place à leurs bancs; assis en ordre, ils frappaient la blanche mer de leurs rames. Je ramenai mes vaisseaux aux bords de l'Égyptos, fleuve formé par les pluies, et j'immolai de superbes hécatombes. Après avoir apaisé le courroux des dieux immortels, j'élevai un tombeau à Agamemnon, pour que sa gloire fût impérissable. Ces devoirs accomplis, je revins; les dieux immortels m'envoyèrent un vent favorable qui me conduisit promptement dans ma patrie. Eli bien! maintenant, reste dans mon palais


au vaisseau et à la mer, et que nous eûmes préparé le repas, et que la divine nuit fut survenue, alors donc nous nous couchâmes sur le bord de la mer.

Et quand parut l'Aurore née-du-matin aux-doigts-de-roses, tout-d'abord nous-tirâmes les vaisseaux vers la mer divine, et nous plaçâmes les mâts et les voiles dans les vaisseaux égaux (polis, unis) ; et étant montés aussi eux-mêmes ils s'assirent sur les bancs-de-rameurs ; et étant assis par ordre ils frappaient avec les rames la blanche mer.

Et de nouveau j'arrêtai mes vaisseaux étant venu à la contrée del'Ëgyptos, fleuve tombé-de-Jupiter (formé des pluies), et j'immolai des hécatombes parfaites.

Mais après que j'eus fait-cesser le courroux des dieux qui existent toujours, je versai (élevai) un tombeau à Agamemnon, afin que sa gloire fût impérissable.

Ayant achMé ces choses je revins; car les immortels donnèrent à moi un bon-vent, les immortels qui conduisirent moi promptement dans ma chère patrie.

Mais voyons maintenant reste dans mon palais,


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jusqu'à ce que le onzième et le douzième jours se soient écoulés ; alors je te congédierai avec honneur et je te donnerai de magnifiques présents, trois chevaux et un char poli; j'y ajouterai une belle coupe, afin qu'offrant des libations aux dieux immortels, tu te souviennes de moi tous les jours. »

Le sage Télémaque lui répondit : CI Fils d'Atrée, ne me retiens pas longtemps ici. Je resterais volontiers assis près de toi pendant une année, sans éprouver le regret de ma maison ou de mes parents, car j'écoute avec ravissement tes paroles et tes récits; mais déjà mes compagnons s'impatientent dans la divine Pylos; et tu veux me retenir longtemps en ces lieux. Quant au présent que tu veux me faire, que ce soit quelque joyau; je n'emmènerai point tes chevaux à Iiliaque, je te les laisserai ici pour faire ta joie. Tu règnes sur une vaste


jusqu'à ce que et le onzième et le douzième jour soit arrivé; et alors je renverrai toi bien, et je donnerai à toi des présents brillants (superbes), trois chevaux et un char bien-poli ; mais ensuite (en outre) je te donnerai une belle coupe, afin que tu fasses-des-libations aux dieux immortels, te souvenant de moi tous les jours. »

Et Télémaque sensé dit à lui à son tour en réponse : « Fils-d'Atrée, ne retiens donc pas moi ici un long temps.

Et en effet j'endurerais étant (d'être) assis près de toi jusqu'à (pendant) une année, ni le désir (regret) de ma maison, ni de mes parents, ne saisirait moi; car je suis réjoui prodigieusement par tes discours et tes récits en les entendant; mais déjà les compagnons à moi s'ennuient dans Pylos très-divine ; et toi tu retiens (veux retenir) moi ici du temps (longtemps).

Et que le présent, que tu auras donné (donneras) à moi, soit un joyau ; et je n'emmènerai point de chevaux à Ithaque, mais je les laisserai ici comme sujet-de-joie pour iol-même.


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plaine, où croissent en abondance le lotos, et le souchet, et le froment, et l'épeautre , et l'orge blanche qui s'étend au loin. Ithaque n'a point de larges espaces ni de prairies; elle nourrit des chèvres, et elle est plus belle que les contrées qui élèvent des coursiers. Aucune des lies qu'entoure la mer n'est spacieuse ni féconde en pâturages, et Ithaque l'est moins encore que toutes les autres. »

Il dit ; le brave Ménélas sourit, le caressa de la main, et lui adressa ces mots : a Tu es d'un noble sang, mon cher fils, on le reconnaît à tes paroles. Eh bien, je changerai mes présents, car je le puis. Je te donnerai le plus beau et le plus précieux de tous les joyaux qui sont dans ma demeure. Je te donnerai un cratère artistement travaillé; il est tout entier en argent, et les bords sont couronnés d'or. C'est l'ou-


Car tu règnes sur une vaste plaine, où est certes un lotos abondant, et dans laquelle est du souchet, et du froment, et del'épeautre, et de l'orge blanche qui-croît-au-large.

Mais il n'y a dans Ithaque ni donc espaces-pour-courir vastes, ni en rien une prairie (des pâturages); Ithaque est nourricière-de-chèvres, et plus aimable qu'une contrée qui-nourrit-des-.

Car pas une des îles [chevaux.

qui sont appuyées à la mer n'est propre-à-exercec-des-chevaux, ni riche-en-prairies, et Ithaque aussi est tellrmême plus que toutes les autres. a Il parla ainsi : et Ménélas bon pour le cri-de-guersourit, [re et caressa lui de la main, et dit une parole (parla), et prononça ces mots : « Tu étais (tu es) d'un bon sang, cher enfant, [prouvent).

de telles choses tu dis (tes paroles le En conséquence je changerai à toi ces présents; car je le puis.

Et de tous les présents, lesquels étant des joyaux reposent (sont) dans ma maison, je te donnerai celui qui est le plus beau et le plus précieux.

Je donnerai à toi un cratère travaillé ; car il est tout d'-argent, et les lèvres (les bords)


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vrage de Vulcain; le héros Phédime , roi des Sidoniens, me le donna quand sa maison me reçut, du temps que je revenais ici ; à mon tour je veux t'en faire présent. »

C'est ainsi qu'ils s'entretenaient ensemble. Les convives arrivèrent dans le palais du divin roi. Ils amenaient des brebis et apportaient un vin généreux ; leurs femmes aux beaux bandeaux leur envoyaient le pain. Ainsi dans le palais tous s'occupaient à préparer le repas.

Devant la demeure d'Ulysse, les prétendants s'amusaient à lancer des palets et des épieux sur une belle esplanade où ils avaient accoutumé d'exercer leur insolence. Antinoos et Eurymaque beau comme un dieu, les premiers des prétendants, les plus distingués par leur valeur, étaient assis à l'écart. Noémon, le fils de Phronios, s'approcha d'eux, et interrogea Antinoos en ces termes :


sont formées d'or.

Et c'est l'ouvrage de Vulcain; et le héros Phédime, roi des Sidoniens, donna lui (le cratère) à moi, quand sa demeure enveloppa (reçut) moi revenant ici ; et je veux donner cet ouvrage à toi.' Ainsi ceux-ci disaient de telles choses l'un à l'autre.

Et les convives vinrent dans le palais du divin roi.

Et ceux-ci amenaient des brebis, et apportaient du vin qui-fortifie-le-courage ; et leurs épouses aux-beaux-bandeaux envoyaient à eux du pain.

Ainsi ceux-ci dans le palais étaient occupés du repas.

Mais les prétendants devant le palais d'Ulysse s'amusaient lançant (à lancer) avec des palets et des épieus sur le pavé fait-avec-art, où auparavant ils avaient (exerçaient) leur insolence.

Et Antinoos était assis et aussi Eurymaque semblable-à-un-dieu, chefs (les principaux) des prétendants, et ils étaient par le courage de beaucoup les meilleurs.

Et Noémon, fils de Phronios, étant venu auprès à eux, dit à Antinoos en l'interrogeant par des paroles :


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< Antinoos, savons-nous ou ignorons-nous encore quand Télémaque doit revenir de la sablonneuse Pylos? Il est parti avec mon vaisseau, et j'en ai besoin pour passer dans la vaste Élide où j'ai douze cavales et des mulets vigoureux qui sont encore indomptés ; je voudrais en ramener un ici pour le dresser. »

Il dit, et ceux-ci furent frappés de surprise dans leur cœur; ils ne pensaient pas que Télémaque fût parti pour Pylos ville de Nélée, mais ils le croyaient dans la campagne, soit auprès de ses brebis, soit avec le gardien des pourceaux.

Antinoos fils d'Eupithès lui répondit : CI Dis-moi franchement quand il est parti, et s'il s'est fait accompagner par des jeunes gens choisis d'Ithaque ou par ses mercenaires et ses esclaves; car il aurait pu prendre aussi ce parti. Dis-moi encore sincèrement, afin que je le sa-


« Antinoos, est-ce que donc nous savons en quelque chose dans nos esprits, ou bien aussi ne savons-nous pas, quand Télémaque revient (reviendra) de Pylos sablonneuse?

Il est parti emmenant le vaisseau à moi ; et besoin est à moi de lui (du vaisseau), pour passer dans la vaste Élide, où sont à moi douze cavales femelles, et sous ces cavales des mulets patients-au-travail non-domptés; desquels en ayant amené quelqu'un je le dompterais. »

Il parla ainsi ; et ceux-ci furent surpris dans leur cœur; car ils ne pensaient pas Télémaque être allé à Pylos ville de-Nélée, mais là (à Ithaque) dans-quelque-endroit des champs (de la campagne) être-auprès ou des brebis, ou du porcher.

Et Antinoos, fils d'Eupitliès, dit à lui à son tour : « Dis-moi véridiquement, quand il est parti, et quels jeunes-gens choisis d'Ithaque ont suivi (accompagné) lui, ou si ce sont et les mercenaires et les esclaves de lui-même?

il aurait pu exécuter aussi cela.

Et dis-moi


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che, s'il t'a pris malgré toi ton vaisseau noir, ou si tu le lui as donné de ton gré sur sa demande. »

Le fils de Plironios, Noémon, lui répondit : « Je le lui ai donné moi-même de mon plein gré; et qu'aurait pu faire tout autre, si un tel homme, le cœur plein de soucis, lui eût adressé une prière ?

Il eût été difficile de lui refuser sa demande. Les jeunes gens qui sont les premiers dans le peuple, parmi nous, l'ont suivi; j'ai vu monter sur le vaisseau, comme pilote, Mentor, ou un dieu, mais il ressemblait parfaitement à Mentor. Cependant une chose m'étonne : hier dès l'aurore j'ai vu ici le divin Mentor, et l'autre jour Il s'embarquait pour Pylos. » Il dit et retourna à la demeure de son père. Tous deux étaient frappés d'étonnement dans leur cœur généreux. Les prétendants s'assi-


ceci vrai (avec vérité) , afin que je le sache bien, s'il a pris à toi par violence (contre le gré) de toi ne-voulant-pas ton vaisseau noir, ou si de-bon-gré tu l'as donué à lui, après qu'il t'eut enlacé par la parole. »

Et Noémon, fils de Phronios.

dit à lui en réponse : « Moi-même de-bon-gré je l'ai donné à lui; qu'aurait fait aussi un autre, lorsqu'un tel homme, ayant des soucis dans le cœur, demande?

il serait difficile de refuser le don (de donner).

Et les jeunes-gens, qui sont-les-premiers dans le peuple parmi nous, ceux-ci ont suivi lui ; et j'ai vu montant-sur le vaisseau comme chef (pilote) Mentor, ou un dieu, et il ressemblait en tout à celui-ci (Mentor) même.

Mais je m'étonne de ceci : j'ai vu ici le divin Mentor hier vers-l'aurore, [le vaisseau et alors (l'autre jour) il a monté-sur pour aller à Pylos. »

Ayant parlé donc ainsi il s'en alla vers la demeure de son père.

Mais aux deux prétendants le cœur généreux admira (fut étonné).


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rent tous ensemble et suspendirent leurs luttes. Au milieu d'eux Antinoos, fils d'Eupithès, prit la parole avec colère; sa sombre poitrine débordait de courroux, et ses yeux ressemblaient à une flamme étineelante.

* Dieux puissants 1 cette grande entreprise , ce voyage, a été audacieusement accompli par Télémaque ; et nous disions pourtant qu'il ne l'accomplirait point. Malgré nous tous, un jeune enfant est parti ainsi ; il a lancé un vaisseau à la mer, il a choisi les plus braves parmi le peuple. Il commencera bientôt à nous être funeste ; mais que Jupiter anéantisse sa force avant qu'il nous ait créé quelque malheur. Allons, donnez-moi un vaisseau rapide et vingt compagnons, afin que je lui tende une embûche à son retour, que je l'épie dans le détroit qui sépare Ithaque et les bords escarpés de Samos, et que le voyage qu'il a entrepris pour son père lui soit fatal. »


Et les prétendants s'assirent ensemble, et cessèrent leurs luttes.

Et Antinoos, fils d'Eupitliès, parla-au-milieu d'eux, étant affligé ; et son cœur sombre était rempli grandement de courroux, - 1 et les deux-yeux à lui ressemblaient à un feu brillant : « 0 grands-dieux, assurément une grande action a été accomplie superbement par Télémaque, à savoir ce voyage; et nous disions le voyage [lui.

ne devoir pas être accompli à (par) Or malgré nous qui sommes si-nombreux ce jeune enfant est parti ainsi, ayant tiré à la mer un vaisseau, et ayant choisi parmi le peuple les meilleurs.

Il commencera aussi plus tard à être un mal (à être fatal) à nous ; mais que Jupiter [fasse périr), fasse périr la force à lui-même (le avant que lui avoir semé (préparé) du mal à nous.

Mais allons

donnez-moi un vaisseau rapide et vingt compagnons, afin que je tende-une-embûche à lui-même revenant, et que je l'observe (l'attende) dans le détroit de (qui sépare) et et Samos escarpée, [Ithaque afin qu'il navigue misérablement à cause de son père. »


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Il dit; tous l'approuvèrent et l'exhortèrent ; puis s'étant levés aussitôt, ils entrèrent dans la demeure d'Ulysse.

Pénélope ne demeura pas longtemps sans apprendre les projets que les prétendants roulaient dans leur cœur; elle en fut instruite par le héraut Médon qui, placé hors de la cour, avait entendu les complots qui se tramaient au dedans; il traversa le palais pour en faire part à Pénélope. Quand il fut arrivé sur le seuil, Pénélope lui adressa ces mots : II. Héraut, pourquoi les prétendants superbes t'ont-ils envoyé?

Est-ce pour dire aux femmes du divin Ulysse de quitter leurs travaux et de leur préparer le repas ? Ah 1 qu'ils cessent leurs poursuites, qu'ils ne se rassemblent plus ici, et qu'ils y fassent aujourd'hui leur dernier, oui leur dernier festin ! Sans cesse réunis, vous dévorez des biens immenses, patrimoine du prudent Télémaque. Vous n'avez donc ja-


Il parla ainsi; et tous ceux-ci donc {'approuvèrent et Excitèrent; aussitôt ensuite s'étant levés ils allèrent à la demeure d'Ulysse.

Ni Pénélope donc ne fut un long temps sans-connaissance des discours, que les prétendants méditaient-profondément dans leurs esprits; car le héraut Médon les dit à elle, Médon qui avait entendu les délibérations, étant hors de la cour, et ceux-ci au dedans ourdissaient le projet, et il se-mit-en-marche pour aller à travers la demeure devant annoncer le complot à Pénélope.

Mais Pénélope adressa-la-parole à lui venu sur le seuil : « Héraut, pourquoi donc les prétendants superbes ont-ils envoyé toi?

est-ce pour dire aux servantes du divin Ulysse de cesser les travaux, et de préparer le repas à eux-mêmes ?

Que ne me recherchant pas, et ne se réunissant pas d'autres fois, ils prennent-leur-repas maintenant ici la-dernière-fois et la-dernière-fois!

vous qui vous rassemblant souvent consumez des vivres abondants, biens du prudent Télémaque.

Et en rien


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mais entendu dire à vos pères, quand vous étiez enfants, ce qu'était Ulysse au milieu de vos parents, qu'il n'a jamais rien fait, jamais rien dit d'injuste dans le peuple? C'est la coutume des rois puissants, de haïr l'un, d'aimer l'autre; pour lui, il n'a jamais fait de mal à un homme. Mais votre cœur se montre tout entier dans vos indignes actions, et vous ne gardez aucune reconnaissance des bienfaits passés. » Le prudent Médonlui répondit : a Plût aux dieux, reine, que ce fût là le plus grand malheur ! Mais les prétendants en méditent un autre plus grand encore et bien plus terrible ; puisse le fils de Saturne ne pas l'accomplir ! Ils veulent immoler Télémaque avec le fer aigu, quand il reviendra dans sa patrie ; car il est allé chercher des nouvelles de son père dans la sainte Pylos et dans la divine Lacédémone. »


n'entendez-vous (n'avez-vous appris) auparavant (autrefois) de vos pères, étant (quand vous étiez) enfants, quel Ulysse était parmi vos parents, ni ayant fait une chose injuste à quelqu'un, ni ayant dit quelque chose d'injuste, parmi le peuple ?

Un Toi haïrait un autre des mortels, en aimerait un autre, coutume qui est celte des rois divins (puissants) ; mais celui-ci jamais absolument n'afait chose méchante à un homme.

Mais votre cœur et vos actions indignes apparaissent, et aucune reconnaissance des bienfaits n'est dans-la-suite. »

Et Médon, sachant des choses sensées (sage) , dit à elle à son tour : « Oh l si en effet donc, reine, ce mal était le plus grand !

Mais les prétendants en méditent un autre de beaucoup et plus grand et plus cruel, que puisse ne pas accomplir le fils-de-Saturne ; ils songent à tuer avec l'airain (le fer) aigu Télémaque revenant à la maison ; or celui-ci est parti [velles) à-la-recherche-de l'audition (de noude son père pour Pylos très-sainte et pour la divine Lacédémone. D


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Il dit; Pénélope sentit fléchir ses genoux et défaillir son cœur; elle resta longtemps sans prononcer une parole; ses yeux se remplirent de iarmes, et sa douce voix s'éteignit. Enfin elle lui adressa ces mots : « Héraut, pourquoi mon enfant est-il parti? Il n'avait pas besoin de monter sur des vaisseaux rapides, sur ces coursiers de la mer, qui transportent l'homme à travers l'immense plaine dea eaux. Était-ce donc pour qu'il ne restât de lui parmi les hommes pas même un nom? »

Le prudent Médon lui répondit : « Je ne sais si quelque dieu l'y a animé ou si son cœur seul l'a poussé à se rendre à Pylos pour y apprendre le retour de son père ou le destin qu'il a subi..

Il dit, et se retira dans le palais d'Ulysse. Une douleur mortelle enveloppa Pénélope ; elle ne put demeurer plus longtemps sur un des


Il parla ainsi ; [rent) et là (alors) furent détendus (faibliles genoux et le cœur chéri d'elle, et le mutisme de paroles saisit elle longtemps, et les deux-yeux à-elle furent remplis de larmes, et la voix sonore fut arrêtée à elle.

Et tard (après un long silence) donc répondant avec des paroles elle dit à lui : « Héraut, pourquoi donc le fils est-il parti à moi?

et besoin n'était en rien à lui de monter-sur les vaisseaux au-trajet-rapide, qui sont pour les hommes les chevaux de la mer, et traversent sur la plaine liquide étendue.

Est-ce pour que pas même le nom de lui ne soit laissé parmi les hommes? » Et ensuite Médon, sachant des choses sensées, répondit à elle : « Je ne sais si quelque dieu a poussé lui, ou si aussi le cœur de lui-même a désiré d'aller à Pylos, -afin qu'iL apprenne ou le retour de son père, ou le destin qu'il a suivi (subi). » Ayant parlé donc ainsi il s'en alla dans la demeure d'Ulysse.

Et le chagrin qui-ronge-le-cœur se répandit-autour-de celle-ci, et donc elle ne supporta plus d'être assise-sur un siège,


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siéges nombreux qui se trouvaient dans sa demeure, mais elle s'assit sur le seuil de son riche appartement en faisant entendre de iristes plaintes; autour d'elle gémissaient toutes les esclaves qui habitaient le palais, jeunes et vieilles. Pénélope leur dit en versant des torrents de larmes : « Écoutez, mes amies : le maître de l'Olympe m'a envoyé plus de maux qu'à toutes celles qui ont grandi et qui sont nées avec moi ; d'abord j'ai perdu un brave et magnanime époux, distingué au milieu des Danaens par toutes les vertus, brave, dont la gloire s'est répandue au loin dans la Grèce et dans Argos; aujourd'hui les tempêtes ont enlevé sans gloire de mon palais un fils bien-aimé, et je n'ai pas appris son départ. Malheureuses, aucune de vous n'a donc pensé à me faire lever de ma couche, car votre cœur savait tout, quand il


de nombreux sièges étant (bien qu'il dans la maison, [y en eût beaucoup) mais donc elle s'assit sur le seuil de la chambre bien-travaillée, se lamentant d'une-manière-digne-de-pitié; et autour dielle gémissaient toutes les esclaves, toutes-celles-qui étaient dans la demeure, jeunes et vieilles.

Et pleurant grandement Pénélope dit à elles : « Écoutez, amies; car le roi de-l'Olympe a donné des souffrances à moi supérieurement parmi toutes celles qui ont été nourries et sont nées avec moi : moi qui auparavant ai perdu un brave époux au-coeur-de-lion, orné de vertus de-toute-sorte parmi les Danaens, brave, dont la gloire était vaste (répandue) dans la Grèce et au milieu d'Argos; maintenant d'un autre côté les ouragans ont enlevé du palais sans-gloire mon fils chéri, et je n'ai pas entendu (appris) lui parti (qu'il était parti).

Malheureuses, ni vous-mêmes du moins n'avez mis dans votre esprit chacune d'éveiller moi de mon lit, vous qui saviez clairement cela dans votre cœur,


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est parti sur son vaisseau creux et noir; si j'avais appris qu'il méditait ce voyage, ah! certes, il fût resté ici, malgré tout son désir, ou il m'eût laissée morte dans le palais. Allons, qu'on fasse venir promptement le vieux Dolios, mon esclave, que mon père me donna quand je vins ici, et qui cultive mon jardin rempli d'arbres; je veux qu'il aille à l'instant s'asseoir auprès de LaCrte et l'informer de tout ceci, afin qu'il médite quelque projet dans son esprit, qu'il sorte de sa demeure, et se plaigne au milieu de ce peuple qui veut faire périr son fiis et celui du divin Ulysse. » La nourrice chérie, Euryclée, lui répondit : « Chère fille, égorgemoi avec un fer cruel, ou laisse-moi dans le palais ; mais je ne te cacherai rien. Je savais tout ; je lui ai donné tout ce qu'il a voulu, du pain et un vin généreux; mais il avait exigé de moi un serment


quand celui-ci est allé vers le vaisseau creux et noir.

Car si j'avais appris lui méditant ce voyage, alors certes ou il serait resté, quoique désirant ce voyage, ou il aurait laissé moi morte dans le palais.

Mais que quelqu'un promptement appelle le vieillard Dolios, mon esclave, que mon père donna à moi venant désormais (quand je vins pour et qui a (garde) à moi [toujours) ici, mon jardin aux-nombreux-arbres, afin que au plus vite étant assis-près-de Laerte il lui raconte toutes ces choses, pour voir si donc de quelque macelui-là [nière ayant ourdi quelque dessein dans son esprit étant sorti-de sa maison se plaindra au milieu des peuples (citoyens), qui désirent faire périr le rejeton de-lui et d'Ulysse égal-à-un-dieu. »

Et la chère nourrice Euryclée dit à elle à son tour : a Chère fille, toi donc tue-moi avec l'airain (le fer) cruel, ou laisse-moi dans le palais; mais je ne cacherai pas à toi le discours.

Je savais toutes ces choses; et j'ai fourni à lui tout ce qu'il m'ordonnait, du pain et du vin doux;


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redoutable de ne rien te dire avant que le douzième jour se fût écoulé, à moins que tu ne désirasses toi-même le voir et que tu n'eusses entendu parler de son départ; il ne voulait point que tu flétrisses ta beauté dans les larmes. Baigne-toi, couvre ton corps de vêtements purs, monte avec tes femmes aux appartements supérieurs, et prie Minerve, fille de Jupiter qui porte l'égide; car elle pourra le sauver de la mort. Mais n'afflige point un vieillard déjà accablé; je ne crors point que la race d'Arcésios soit devenue odieuse aux dieux bienheureux; il en survivra quelque rejeton qui possédera ces hautes demeures, ces champs vastes et féconds. »

Elle dit, apaisa la douleur et sécha les larmes de Pénélope. Celleci se baigna, couvrit son corps de vêtements purs, monta avec ses


et il a pris (exigé) le grand serment de moi, de ne pas le dire auparavant à toi, avant du moins que le douzième jour être arrivé, ou toi-même désirer lui et avoir appris lui étant parti, afin que pleurant tu ne blesses pas ton beau corps.

Mais t'étant baignée, ayant pris pour ton corps des vêtements purs, étant montée aux appartements-supérieurs avec tes femmes suivantes, adresse-des-prières à Minerve, fille de Jupiter qui-a-une-égide ; car celle-ci ensuite aussi pourrait sauver lui de la mort.

Et n'afflige pas un vieillard déjà affligé ; car je ne crois pas la race du fils-d'Arcésios être haie tout à fait des dieux bienheureux ; mais un d'eux survivra sans doute, qui ait (pour posséder) et les demeures élevées et les champs gras (fertiles) au loin (vastes). »

Elle parla ainsi ; et elle endormit (apaisa) les pleurs d'elle, et fii-cesser ses den-yeux de pleurs (de pleurer).

Et celle-ci s'étant baignée, ayant pris pour son corps des vêtements purs, monta aux appartements-supérieurs


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femmes aux appartements supérieurs, mit de l'orge sacrée dans une corbeille, et pria Minerve : « Écoute-moi, fille de Jupiter qui porte une égide, déesse indomptable ! Si jamais dans son palais le prudent Ulysse brûla en ton honneur les grasses cuisses d'un bœuf ou d'une brebis, gardes-en aujourd'hui pour moi le souvenir, sauve mon fils bien-aimé, et repousse les prétendants si pleins d'une insolente audace. » Elle dit et jeta un grand cri ; la déesse entendit sa prière.

Cependant les prétendants remplissaient de tumulte le sombre palais ; l'un de ces jeunes insolents disait : « Sans doute cette reine si recherchée prépare pour nous son liymon ; mais elle ne sait point que la mort attend son fils. > Ainsi disait l'un d'entre eux; mais ils ne savaient pas comment les choses s'étaient faites. Antinoos leur adressa ces paroles : « Insensés, évitez également tous les propos audacieux, de crainte


avec ses femmes suivantes, et mit-dans une corbeille l'orge-pilée, et pria Minerve : « Écoute-moi, Indomptable, enfant de Jupiter qui-a-une-égide!

Si-jamais Ulysse très-prudent a brûlé pour toi dans le palais les grasses cuisses ou d'un bœuf ou d'une brebis, souviens-toi de ces choses pour moi maintenant, et sauve-moi mon cher fils, et éloigne les prétendants qui-sont-superbes méchamment.

Ayant parlé ainsi elle pria-à haute-voix ; et la déesse entendit à elle la prière.

Et les prétendants firent-tumulte dans le palais sombre ; et quelqu'un de ces jeunes-gens superbes disait ainsi : « Assurément donc la reine très-recherchée apprête l'hymen à nous; et elle ne sait en rien, que la mort a été préparée au fils à elle (à son fils). 11 Ainsi donc disait quelqu'un d'eux, mais ils ne savaient pas ces choses, comme elles avaient été préparées.

Et, au milieu d'eux, Antinoos harangua et dit : « Malheureux, évitez les discours insolents, évitez-les tous pareillement, de peur que peut-être quelqu'un ne les annonce aussi au-dedans.

Mais voyons, nous étant levés accomplissons en silence


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que quelqu'un n'aille les reporter dans le palais. Allons, levons-nous et accomplissons en silence le dessein arrêté dans nos esprits. »

Il dit, et choisit les vingt guerriers les plus braves ; ceux-ci se rendirent près du vaisseau rapide, sur le bord de la mer. D'abord ils lancèrent le vaisseau sur les flots profonds, placèrent dans le navire noir le mât et les voiles, disposèrent les rames chacune à sa place avec des courroies de cuir, et déployèrent les blanches voiles; des serviteurs zélés leur apportèrent leurs armes, Ils mouillèrent le vaisseau dans un endroit profond et s'embarquèrent; là ils prirent leur repas, et attendirent que le soir fût arrivé.

Cependant la sage Pénélope demeurait étendue dans l'appartement supérieur, sans approcher de ses lèvres ni nourriture ni breuvage, se demandant si son noble fils échapperait à la mort, ou s'il serait dompté par les prétendants superbes. De même qu'un lion, au milieu


une telle parole, qui donc aussi a plu à nous tous dans nos esprits. »

Ayant dit ainsi, il choisit les vingt hommes les meilleurs ; et ils se-mirent-en-marche pour aller vers le vaisseau rapide et vers le bord de la mer.

Tout-d'abord donc ils tirèrent le vaisseau dans un endroit-profond de la mer, et ils placèrent dans le vaisseau noir et le mât et les voiles, et ils adaptèrent les rames dans les courroies de-cuir toutes selon la convenance, et ils étendirent les voiles blanches; et des serviteurs très-zélés apportèrent à eux des armes.

Et ils mouillèrent celui-ci (le vaisseau) [fond) profondément (en un endroit prodans l'espace humide, et y montèrent eux-mêmes ; et là ils prirent leur repas, et attendirent que le soir être (fût) survenu.

Mais de son côté la prudente Pénélope était-étendue donc dans l'appartement-supérieur sans-nourriture, sans-goûter le manger et le boire, méditant, si le fils irréprochable à elle éviterait la mort, ou s'il serait dompté (tué) par les prétendants superbes.

Et autant de choses que pense-ordinairement


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d'une troupe d'hommes, roule mille pensées, saisi de crainte lorsqu'ils forment autour de lui un cercle perfide, telle Pénélope était agitée quand le doux sommeil s'empara d'elle: elle s'endormit le corps penché en arrière, et ses membres perdirent leur ressort.

Cependant la déesse aux yeux bleus, Minerve, avait formé une autre pensée : elle créa un fantôme dont le corps ressembait à une femme, à Iphthimé, fille du magnanime lcarios, épouse d'Emnèle, qui habitait des demeures dans Phères. Elle l'envoya au palais du divin Ulysse, vers Pénélope qui se lamentait et sanglotait, pour faire cesser ses gémissements et ses larmes amères. Le fantôme entra dans l'appartement en se glissant le long de la courroie qui retient le verrou , se plaça à la tête de Pénélope et lui adressa ces paroles : e Tu dors, Pénélope, et le chagrin est dans ton cœurï Les dieux


un lion au milieu d'une foule d'hommes, craignant, lorsqu'ils mènent (forment) autour de lui un cercle perfide,

le doux sommeil survint à elle méditant autant de choses ; et elle dormit penchée-ec-afrièreî et toutes les articulations se détendirent à elle.

Alors de nouveau la déesse Minerve aux-yeux-bleus conçut une autre pensée : elle fit un. fantôme, et il ressemblait de corps à une femtfie, à Iphthimé, fille du magnanime Icarios, Iphthimé qu'avait épousée Eumèle, habitant des demeures dans Phères.

Et elle envoya lui (le fantôme) aux demeures du divin Ulysse, pour essayer si ce-quelque-manière elle pourrait faire-cesser de ses pleurs et de ses gémissements mêlés-de-larmes Pénélope qui se lamentait, qui gémissait. [bra Et il (le fantôme) entra dans lacbanh le long de la courroie du verrou, et il se tint donc au-dessus de la tête de Pénélope, et dit à elle ce discours : « Tu dlrs, Pénélope, affligée dans ton cœur?

cependant pas même les dieux qui vivent facilement (heureusement)


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bienheureux ne veulent pas que tu pleures et que tu te désoles, car jusqu'à ce moment ton fils doit revenir; il ne s'est rendu coupable d'aucune faute envers les dieux..

La sage Pénélope, bercée d'un doux sommeil aux portes des songes, lui répondit aussitôt : « Ma sœur, pourquoi es-tu venue ici? tu ne fréquentais pas autrefois cette maison, car ta demeure est fort éloignée de la nôtre ; tu m'engages à apaiser mon chagrin et les douleurs qui viennent en foule déchirer mon esprit et mon cœur, moi qui d'abord ai perdu un brave et magnanime époux, distingué au milieu des Danaens par toutes les vertus, brave, dont la gloire s'est répandue au loin dans la Grèce et dans Argos ; et aujourd'hui mon fils bien-aimé s'en est allé sur un vaisseau creux, lui si jeune, qui n'est formé ni aux fatigues ni aux affaires. Je pleure sur lui bien plus encore que sur son père ; je tremble


ne permettent toi pleurer (que tu ni te désoler, [pleures), puisque donc ton fils est encore devant-revenir; car il n'est pas ayant péché en quelque chose contre les dieux. »

Et la prudente Pénélope, dormant fort doucement (agréableaux portes des-songes, [nient) répondit à elle ensuite : « Pourquoi, ma sœur, es-tu venue ici ?

précédemment du moins tu ne venais-pas-souvent, puisque certes tu habites des demeures beaucoup loin (très-éloignées); et tu ordonnes moi cesser mon chagrin et les douleurs nombreuses, qui piquent moi dans mon esprit et dans mon cœur; moi qui auparavant ai perdu un brave époux au-cœur-de-lion, orné de vertus de-toute-sorte parmi les Danaens, brave, dont la gloire était vaste (répandue) dans la Grèce et au milieu d'Argos; maintenant d'un autre côté mon fils chéri est parti sur un vaisseau creux, lui tout-jeune, ne connaissant bien ni les fatigues ni les affaires.

Pour lequel donc moi je m'afflige encore plus que pour celui-là (Ulysse) ; et je tremble et je crains


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qu'il n'éprouve quelque malheur, soit chez le peuple où Il est allé, soit sur la mer. Des ennemis nombreux forment des projets contre lui ; ils veulent le tuer avant qu'il rentre dans sa patrie. »

Le sombre fantôme lui dit alors : CI Prends courage, et ne livre pas trop ton esprit à la crainte. Il a pour guide une compagne que les autres hommes voudraient voir aussi à leurs côtés, car elle le peut, c'est Pillas : elle a pitié de tes douleurs; c'est elle qui m'a envoyée pour te faire entendre ces paroles. a La sage Pénélope lui répondit : « Si tu es une déesse, si tu as entendu la voix de cette divinité, eh bien, parle-moi aussi de cet autre malheureux, dis-moi s'il vit et s'il voit la lumière du soleil, ou s'il est déjà mort, et s'il habite les demeures de Pluton. »

Le sombre fantôme lui répondit : a Je ne te dirai rien maintenant


pour celui-ci (Télémaque), qo'il n'éprouve quelque mal, ou qu'il n'en éprouve chez le peuoù il est allé, [pie de ces gens, ou sur la mer.

Car beaucoup d'hommes ennemis machinent du mal contre lui, désirant le tuer; avant que lui être arrivé à sa terre patrie. »

Et le fantôme obscur répondant dit à elle : cr Aie-confiance, et en rien absolument ne crains trop dans ton esprit.

Car une telle compagne suit Clvec (accompagne) lui, que aussi d'autres hommes ont souhaité (désirent) être-auprès d'eux, car elle le peut, Pallas Athéné ; et elle a-pitié de toi te lamentant ; elle qui maintenant a envoyé moi, pour dire à toi ces choses. 1 Et la prudente Pénélope dit à son tour à elle : « Si donc tu es une déesse, et si tu as entendu la voix de la déesse, eh bien! allons raconte-moi » aussi ce malheureux (Ulysse), s'il vit encore quelque part et voit la lumière du soleil, ou s'il est mort déjà, [ton. » et s'il est dans les demeures de PluEt le fantôme obscur répondant dit à elle:.

« Je ne dirai pas à toi de suite


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sur lui, je ne te dirai point s'il vit ou s'il est mort ; il est mal de prononcer de vaines paroles. »

A ces mots, le fantôme s'échappa le long du verrou et alla se perdre dans le souflle des vents. La fille d'Icarios s'arracha au sommeil ; et son cœur était calmé depuis qu'un songe manifeste s'était présenté à elle dans les ténèbres de la nuit.

Montés sur le vaisseau, les prétendants naviguaient sur les routes humides, méditant dans leurs cœurs une mort cruelle pour Téléma.

que. 11 est au milieu de la mer une Ile hérissée de rochers, entre Ithaque et les bords escarpés de Samos; c'est la petite Ile d'Astéris, qui offre aux vaisseaux des rades commodes et d'un accès facile; les Achéens s'y mirent en embuscade pour attendre Télémaque.

----------- «.a. a


ce.u. à du moins, s'il vit, ou est mort; car il est mauvais de dire des choses vaines..

Ayant parlé ainsi il s'échappa e long du verrou de la porte se perdant dans les souffies des vents; et la fille d'Icarios sauta hors du sommeil (s'éveilla); et le cœur chéri fut guéri à elle, après'que le songe manifeste se fut élancé-vers elle dans l'obscurité de la nuit.

Et les prétendants ayant monté sur le vaisseau naviguient-sur les routes humides, méditant dans leurs esprits un meurtre affreux contre Télémaque.

Or il est une lie pierreuse au milieu de la mer, mitoyenne de (entre) et Ithaque et Samos escarpée,

Astéris, non grande (petite île) ; et des ports bons-pour-les-vaisseaux accessibles-de-plusieurs-côtés sont-dans elle ; là les Achéens se-mettant-en-emboscade attendaient celui-là (Télémaque).


NOTES SUR LE QUATRIÈME CHANT DE L'ODYSSÉE.

Page 214 : 1. Aaivûvxoc YcXp.o" h7,1utv uléoç. «P iVI ~otxlf», offrant, faisant prendre à ses amis le repas de noces de son fils. — Duges Montbel: « Selon Eustatlie et les scholies ambroisiennes, Sophocle racontait qu'Hermione, la fille de Ménélas, pendant que celui-ci était au siège de Troie, avait été donnée en mariage à Orege par Tyndare; mais que dans la suite Néoptolème, le fils d'Achille, s'appuyant de la promesse que lui avait faite Ménélas, enleva Hermione à Oreste, qui la 'reprit de nouveau après que Néoptolème eut été tué dans la ville de Pytho par Machairéos. La haine d'Oreste et de Néoptolème joue un grand rôle dans l'antiquité, et suivant la tradition adoptée par Virgile, ce serait Oreste !ui-même qui aurainué le fils d'Achille. »

— 2. Mvp¡J.tOÓvro-v report afrru. Cette ville des Myrmidons, qu'Homère appelle toujours Phthie, est, à ce que l'on croît, la ville de Pharsale; du moins Strabon compte Pharsale parmi les villes qui appartenaient aux Phthiotes. — Le sujet de ctvaoaev est le fils d'Achille.

Page 216 : 1. ~MoXttyî; ~d|< £ pxovuoç, sous-entendu ~âoiSoû.

— 2. Kpdoov 'ETEWVEÛÇ. ~KpEÍoov, épithète qui ne s'applique ordinairement qu'aux rois et aux dieux, est employé ici en parlant d'Étéonée, parce qu'il avait le commandement des autres esclaves de Ménélas. De même Homère dit plusieurs fois, en parlant du pasteur Eumée, ~ôp^aftçç &.VOP(Õv.

— 3. ~Eetvw tivè TWSE. On connaît assez la valeur du démonstratif TMOS : deux étrangers sont ici, voici deux étrangers.

Page 218 : 1. «ÊiXéeiv, aimer, a souvent dans la poésie épique le sens de recevoir avec bonté, accueillir avec bienveillance.

— 2. TI [tèv ~Srj. ~ôïÇuoç. Le sens complet de ce passage est celuici : Nous qui sommes revenus dans notre patrie après avoir reçu l'hospitalité chez tant de peuples, nous devons l'exercer nousmêmes, si nous voulons que Jupiter écarte de nous les malheurs qui pourraient nous menacer encore.


- 3. ~Meyocdoio ~SiÉffdUTo, il courut dans le palais ; d'autres éditions en grand nombre portent ix ~(jLeyâpoto 8. Mais il est peu probable qu'Étéonée eût besoin de sortir du palais pour appeler les autres esclaves.

Page 220 : 1. KpZ ÀEVXÓV, de l'orge blanche, c.-à-d. mûre.

— 2. 0aO[AaÇov xaxà ëM~ot ne doit pas s'entendre avec l'interprète latin admirabantur euntes per domum. On dit également bien Occu~fiôÇetv ~rcpoç ti et xarà "et, admirer quelque chose.

— 3. Xépviëa Sè x. t. X. Ces vers se trouvent déjà au Ier chant, 136-143.

Page 222 : 1. ~'ATtÓÀwÀe:, bien rendu par le traducteur latin, oblivione periit.

— 2. Kaxâç est très-souvent le contraire de ~sù^ev^?. Sophocle, OEdipe Roi, 1062:

— 3. m ô' lit' oVE;tex6' Voyez encore chant 1, 149 et 150.

Page 224:1. Les anciens poëtes appelaient TjXexTpov une combinaison métallique où entraient l'or et l'argent. Selon Pline, c'était de l'or mêlé d'un cinquième d'argent.

— 2. ~"Actiïetoç , m. à m. inexprimable, indicible, signifie ici admirable, et non pas innombrable.

— 3. Les Ërembes, peuples de l'Arabie, habitaient les bords de la mer Rouge.

— 5. TpU yàp x. t. X. Les brebis ne mettent bas ordinairement qu'une fois, deux fois au plus, dans la même année.

Page 226 : 1. Le sujet de 7rapéXoucrtv est ~(itjXa.

— 2. i\.ÀÀoç, aliquis, quidam; c'est Égisthe qu'il désigne ainsi, sans vouloir même prononcer son nom.

— 3. Le verbe à7i6XXv{u signifiant également perdre et détruire, un certain nombre d'interprètes ont préféré le second sens, et ont compris qu'il s'agissait du royaume de Priam. ~OIxo; ne se prête


guère à cette interprétation. Il est question de la maison de Ménétes, encore florissante aujourd'hui, grâce aux trésors qu'il a rapportés, mais qui avait été appauvrie et ruinée pendant aon absence.

— 4. ES ¡.L1Û.a. ~vaiEiâcma. Bothe : Domum meam optime fceMeiam, hoc est, a florente ac potente rerum omnium affluentia.

Naiexàovra est pris dans le sens passif du verbe.

Page 228 : 1. Tou œpéva tépTtouai. Aristote, Rhétorique, I, 11,

odieux.

— 4. ~Zwêv , comme s'il y avait el Çuei.

Page 230 : 1. ~IleipTiffaiTo, exploraret.

Page 232: 1. Réunissez êTCixExpàavco, ~d'émxpaivu. Botlie : Supra, hoc est, superiore parte auro perfecta seu facta erant.

- ~2. Ait\ est ici pour ^Sv).

1 - 3. ~KIXêto» Se fie ~0u[aoç. Mon cœur m'y engage, me presse de être la vérité.

Page 234 : 1. 'E't'Í't'u!J.ov, adverbialement pour ETTTtujjt.m;.

— 2. ~NsixECTo-âTai, indignum putat, veretur.

— 3. ~'ETiEçéoXia; veut dire ici des interpellations, et non pas des paroles téméraires, légères ou injurieuses.

Page 236 :1. ~"OrpPIX ot. Ipyov, pour que tu lui suggérasses quelque parole ou quelque action, c.-à-d. pour que tu lui donnasses conseil sur ce qu'il doit dire ou faire.

— 2. '0 (J.Év, Ulysse. Au vers suivant, ôŸ¡(J.ov, le peuple d'Ithaque.

— 3. NlÍrrcrIX, aor. de vcXw, confondu à tort avec ~vat'a dans la-plupart des dictionnaires. Matthiae, § 243 : « Naîto (j'habite) vient de vtiw, si ce n'est que ce dernier est transitif, j'installe, je fais habiter, EVexacrCX chez les épiques, tandis que vaico est ~Intranaittt'AçtTEi, l'Argolide, et non pas seulement Argos.

— 4. ~nepivaiETaouaiv, ersployé avec un sens passif, comme nous avons vu plus haut, v. 96, VIXtE'tcXOV'tCX.

Page 238 : 1. KcxE xe 6cX(J.' iveck8l èftiffyoïteOa, nous nous serions souvent mêlés, c.-à-d. visités, réunis l'un à l'autre.

~2.$d<7x' pour ÉfIXüXE, avec l'idée d'une habitude, avait coutume de dire, disait souvent.


— 3. ~'AXXrjXouç ~ÈpÉOtILEV, quand nous nous interrogions l'un l'autre, c.-à-d. quand l'un de nous interrogeait l'autre sur ton compte. Malgré l'adjectif réciproque ~àXXyjXouç, on comprend fort bien que c'était toujours Nestor qui était interrogé.

— 4. Et ti tou Ean, si ullo modo licet ou fieripotest, si qua licet, si cela se peut, si tu le veux.

Page 240 : 1. Toùto vu. ~TOxpeiûv. Le sens est celui-ci : Les mortels malheureux, c.-à-d. ceux qui sont morts, n'ont plus qu'un seul honneur à recevoir, c'est de voir leurs amis se couper les cheveux en signe de deuil et verser des larmes.

— 2. Réunissez TrEpiyevécrôa;.

— 3. Taiou Yàp XCXt ~TraTpoç, sous-entendez eT ou ~yÉ)'ova.ç. Toiou, c.-à-d. '/t's'/t'V\JILÉvau. — °0 pour Si6, c'est pourquoi. De même dans Euripide, Hécube, 13 :

Page 24-2 : 1. ra[ié<wi xe, yeLYo[J.Évep xe. L'ordrel ogique exigerait que la seconde de ces expressions prit la place de la première : et à sa naissance, et à son mariage.

— 2. ~'EmxeuavTcov, forme attique de l'impératif ~sTii^eé-cioffav, qui a pour sujet sous-entendu ot OEpàitovxs;.

Page 244 : 1. ~'Eç-^ipio;, ce jour-là, le jour où il a bu de ce breuvage.

tata.

- 3. Tri, ubi, où, comme s'il y avait, au lieu de l'adjectif At yuîïtw] , le substantif ~Aïyututoç.

— 4. ~"ExKTTo;, chaque habitant de l'Égypte, tout Égyptien est un médecin habile, parce que, dit le poète, tous sont issus de Péon.

Péon, le médecin des dieux, qui guérit Mars blessé par Diomède et Pluton blessé par Hercule, était originaire d'Égypte.

Page 246 : 1. ~Mu0?itrouai av, au lieu du subjonctif ~[i.u0ii(TW[i.ai, je pourrais raconter.

— 2. T68e, ceci, le fait suivant.

— 3. i\.voPW'i. ~eùpvàyutav. Ulysse pénétra ainsi dans Troie, selon les uns, pour en examiner les remparts, et selon d'autres, pour engager Hélène à aider les Grecs. Dans Homère, c'est Hélène qui reconnaît et sauve Ulysse; dans Euripide, Hécube rappelle à Ulysse qu'il


s'est jeté à ses genoux pour demander la vie, et qu'elle l'a sauvé de concert avec Hélène.

duit à tort : Tel qu'il n'en parut jamais sur les vaisseaux des Grecs.

Il faut entendre au contraire : lui qui n'était rien moins qu'un mendiant. L'idée est donc celle-ci : Ulysse, ce prince si glorieux sur les vaisseaux des Grecs, le noble Ulysse se couvrit des haillons-d'un mendiant.

Page 248 : 1. Katà Se çpoviv ~'¥jyaye ~raoXXifiv. Le traducteur latin explique à tort : astutiee famam reportavit multam. U ne s'agit pas de la réputation de prudence ou d'adresse qu'Ulysse acquit alors; cette réputation était depuis longtemps faite. ~cfJpÓvw désigne les connaissances, les renseignements recueillis par Ulysse pendant qu'il était à Troie sous un déguisement. ~cfJPÓVtV, ~yvtôffiv 't'WV IV Tpoia.

— 2. Noacptaaa(JoÉv'I'l se rapporte à Vénus, m. à m. : séparant de moi ma fille, c.-à-d. m'éloignant de ma fille, etc. Cette leçoq, voo tptaaor.¡LÉv'I'l au lieu de vocrq:naaa(J.Év'l'lv, qui indiquerait un abandon volontaire de la part d'Hélène, contient donc une atténuation de sa faute. Hélène se présente comme une victime de Vénus; elle évite avec soin de prononcer le nom de son ravisseur.

Page 250:1. "Imuo Ivi ~Çedrtp , dans le cheval poli, c.-à-d. dans le cheval de bois.

— 2. KeÀeIJaÉ(JoevaL Se a' I[«XXe 5<XÎ|M>V. Ménélas ajme mieux attribuer à l'intervention d'un dieu ennemi des Grecs, qu'à la perfidie d'Hélène, la venue de cette dernière auprès du cheval de bois pour en faire sortir les Grecs et les livrer à une mort certaine.

— 3. ~KoThew ~).Óx.ov, les embûches creuses, c.-à-d. le cheval de bols. Virgile : aut terebrare cavas uteri et tentare latebras.

— 4. ~'AÀÓx.oLatV, comme s'il y avait à,ÀÓx.wv q::WVOtt':;.

Page 252 : 1. ~"AXyiov, sous-entendu tà TtàQo; ~iaxC : ma douleur n'en est que plus cruelle, puisque tant d'exploits n'ont pu l, 00-- traire à une déplorable mort, bien qu'il eût un cœur de fer, c.-à-d.

un cœur plein d'énergie et d'audace.

Page 254 : 1. ~THjioç 8' FIPTYÉVAA x. T. X. Voyez le début du IIe cbant.

Page 256 : 1. Nous avons déjà dit que ipyu signifie très-souvent les travaux de la culture, et, par extension, les champs.

— 2. Dugas Montbel : c Il faut remarquer ici les mots ~outoç et BÓpoc rapprochés l'un de l'autre, et qui tous deux signifient maison ;


mais oîxoç doit s'entendre des biens, des provisions que renferme une maison, et ÔÓ(J.oc; de la maison elle-même. C'est dans le même sens que Pénélope, au XVIe chant de l'Odyssée, 431, dit à l'un des prétendants : Toü ~('OSutgïioç) vriv olxov a'n(J.ov ÉÔEtÇ.

— 3. TOVVEXCX vUv x. t. 1. Ces vers, jusqu'à 331, se trouvent déjà dans la bouche de TéMmaque parlant à Nestor, III, 92-101.

Page 258: 1. "0 n~Ttonoi. Les vers 333-351 se retrouveront plus loin, chant XVII, 124-141.

— 2. n~"HôsXov a pour sujet ~[jwYicrtîipEç, les prétendants.

— 3. ~'AfAipoTÉpoict toïctiv désigne les deux faons.

— 4. 'EÇ ÉpLOOÇ ~luocXatcrev, ex provocatione luctatus est. On croit que Philomélide était un roi de Lesbos, qui défiait à la lutte tous les étrangers qui abordaient dans ses États.

Page 260:1. Tépoov ~SXioç, le vieillard des mers, c.-à-d. Protée.

— 2. m 8' ~c£LeL.. ~ëçeTjiéiov. Vers assez obscur, et qui n'est probablement qu'une interpolation. De quels préceptes, de quels ordres des dieux Ménélas ne s'était-il point souvenu? Les dieux lui avaient-ils commandé de faire un sacrifice? Nous sommes bien forcés d'admettre cette supposition, faute d'une explication plus naturelle.

— 3. ~Àqwuoç est ici le fleuve de l'Égypte, le Nil; voyez encore au vers 417.

— 4. ~Toertrov âveuô' ~omcr6ev. Homère se trompe lorsqu'il dit que l'lie de Pharos était à un jour de navigation de l'Egypte.

Pharos était toute proche d'Alexandrie, à laqnelle même on l'avait réunie par un pont. On y avait bâti une tour magnifique, au sommet de laquelle on allumait des feux pour éclairer la marche des vaisseaux. De là le nom de phare donné à toutes les tours destinées au même usage. Pline, Y, 31 : Insula juncta ponte Alexandriæ, colonia Csesaris dictatoris, Pharus. Pline ajoute ensuite qu'autrefois cette lie était à une journée de. navigation d'Alexandrie ; il a sans doute emprunté cette erreur à Homère, qui n'a jamais visité l'Egypte. — ~'Hvucrev, conficere solet, aoriste d'habitude.

— 5. 'A<p'UcraŒ(J.EvoL VOtilp, après avoir puisé de l'eau pour la provision des matelots.

Page 2G2 : 1. M', élision assez rare, pour fioi.

— 2. ~Téxaoip, le terme des souffrances.

Page 264 : 1. "Eg'Y\cre ~xeXeO0ou , comme nous avons vu au chant I, 195, p).«7rro\)ci y.eXeû0ou, quod attinet ad iter, ad reditum.


— 2. "Oôàv xal (Aéxpa ~xeXtuOou, bien expliqué par Bothe : rationem et mensuram seu longitudinem itineris.

Page 266 :1. ~XpyaXéoç ~ycip Sauvai. Construction bien connue,

— 2. n~'Apfige&rjxei. « Le plus-que-parfait, dit Matthias, S 505, iv, s'emploie souvent pour l'imparfait ou pour l'aoriste, surtout dans Homère et dans Hésiode. » Ici, àjjupiëeêïjxet tient la place de l'aoriste d'habitude : A l'heure où le soleil a coutume d'arriver, ci-à-d. arrive au milieu du ciel.

— 3. MF-laiv-n , ~qppixî ~xaXvcpOeî;, caché par les vagues noires que soulève le souffle du zéphyr.

— 4. AÀoaVov"tj, qui se meut dans la mer, qui habite la mer, sutnom d'Amphitrite. — NÉ7to8eç, de veto et de eouq, dont les pieds sont en nageoires, qui ont des nageoires au lieu de piads. Voyez dans les diçtionnaires les diverses interprétations données à ce mot.

— 5. ~Ehxpèv oo¡.s.ijv. Matthiae, § 436, 2 : « Avec des féminins au singulier et au pluriel, on trouve quelquefois aussi l'adjectif au masculin : iHàc; ~tcoXioÎo, dans Homère; tyiXixoûto; pour T7]Xixaù-nr], dans Sophocle; ~SaïÇofjivoto ~itoXTjoç, dans Hésiode. a Page 268 : 1. ~'OÀocpwior., les ruses, les artifices. Ainsi, XII, 321 : Mtvcoç ~oÀOÓcppoov, l'astucieux, le prudenti l'habile Minos.

— 2. IlE[i/rcàÇe<j0ai, m. à m. compter cinq par cinq, et simplement compter.

— 3. IxÉaOor.t pnic, l'infinitif pour l'impératif, renonce à la violence, cesse de lui faire violence.

Page 270 : 1. ~cE<rca<rav v 4/ajj.àeotfftv, se tenaient, étaient arrêtés, étaient à l'ancre sur le sable, c.-à-d. sur le rivage. Virgile :

Ancora de prora jacitnr; stant littore pappes.

— 2. ~rOUVOÚILEVOÇ, suppliant en embrassant les genoux ou sup- ?

pliant à genoux, veut dire simplement ici priant, suppliant.

— 3. IIciaœv ên' t6ùv, pour tout élan, c.-à-d. pour toute sorte d'entreprises.

Page 272:1. f{»roxcX(r)v, les phoques, c.-à-d. ici les peaux de phoques dont Ménélas et ses compagnons étaient revêtus.

— 2. ~'OÀow,¡,œ-roç ~ôôpi, voyez ci-dessus la note 5 de la page 266.

~3. "OXeo-ffe, détruisit, c.-à-d. rendit nulle l'odeur de phoque, nous empêcha de la sentir.


— 4. ~AoXîrjç téxVTK) son art trompeur, ses artifices, sa magie.

Page 274 : 1. Crypov vfiwp, m. à m. de l'eau humide, c.-à-d. limpide, vive, courante, par opposition à l'eau stagnante, dormante.

— 2. Tîç vu TOI. ~pouXàç; lequel des dieux a délibéré des conseils avec toi,"c.-à-d. lequel des dieux t'a conseillé, t'a donné le conseil de. ?

— 3. * £ îç ÔY] Sr)0'— IVÔOOEV ÏJTOP. Voyez les vers 373 et 314.

Page 276 : 1. ~AlyvmoLo, le Nil. Voyez le vers 355 et notre note 3 de la page 260.

— 2. ~Te),aû, futur attique, ~pour teXécu.

Page 278 : 1. "'ID.Oov, sont revenus, et non pas sont venus. De même dans Térence, Heautontimorumenos, III, 1,22 : Clinia meus venit? Mon Clinias est-il revenu, est-il de retour?

— 2. OùôÉ as XpY¡ ~iÔfLEVOtt. Nous dirions de même en français, tu n'as pas besoin de savoir, c.-à-d. tu ne gagneras rien à savoir, il ne te sera pas bon de savoir.

— 3. A( £ (J.ev, ont été domptés, ont péri. Amovro, ont été laissés vivants, survivent, ne sont pas morts.

— 4. ~"ApXol Svo ~fLOVVOL, Ajax et Agamemnon, dont il va raconter la fin.

~— 5. Màjnfl TE XCXL crv uap^juBa. Nous ne voyons pas quel aurait pu être ce combat auquel Ménélas aurait assisté, ni quel rapport ce combat pourrait avoir avec la mort d'Ajax et celle d'Agamemnon. Il faut entendre p.&.X"l comme s'il y avait ~ïro).é[Aw Qa guerre de Troie), ou, ce qui vaudrait mieux, admettre la correction proposée par Bothe : pàreat 81 xaL eu ~7tOtpi)cr60t. La suite des idées est celle-ci : Deux chefs des Grecs seulement ont péri dans le retour; je ne te parle pas des autres pertes, puisque tu assistais toi-même aux combats qui se sont livrés sous les murs de Troie.

— 6. El, ôÉ, Ulysse.

Page 280 : 1. Meta vrivcu, avec les vaisseaux, sur les vaisseaux, dans la traversée.

— 2. Les Gyres, rochers situés dans le voisinage de Myconos, ou plutôt près du cap Capharée, en Eubée.

— 3. Kat ~jiiif' ààdfr), selon nous, ne dépend pas de Et u.rj, car il faudrait admettre un sens peu tolérable : Il aurait échaDDé à la mort, s'il n'avait prononcé une parole orgueilleuse, et s'il n'avait été puni fortement; ce qui revient à dire : Il aurait échappé à la mort, s'il n'avait pas péri. Au contraire, en séparant ktiyl &<xa(h de Et (xrj, pour


former une sorte de parenthèse, nous avons : Il aurait échappé à la mort, s'il n'eût prononcé une parole superbe, et il en fat bien puni, c.-à-d. : s'il n'avait prononcé une parole superbe dont il fat bién puni.

— 4. Tov 6' ~êcpépsi xaTà iiovTov. La partie du rocher qui se détacha emporta, entraîna Ajax dans la mer.

— 5. Le promontoire Malée, au sud-est de la Laconle.

Page 282 : 1. "Ixovto a pour sujet SQus-enteadu Agamemnon et ses compagnons.

— 2. El; iVtCXVTÓV, comme le latin in annum, pendant l'année, toute l'année.

- 3. MV'ÍÍcrextTO 8e ~0ovpi8oç ~àXx?j;, de peur qu'Agamemnon ne se souvint de sa valeur, c.-à-d. de peur qu'informé de l'adultère d'Égisthe et de Clytemnestre, il ne mit Égisthe à mort.

Page 286 : 1. Mtv, le meurtrier d'Agamemnon, Égisthe. Ou ta trouveras Égisthe vivant, et tu l'immoleras ; ou Oreste t'aura prévenu et l'aura déjà tué, mais du moins tu arriveras pour le repas funéraire.

- 2. Toutou? jièv Srj OLÔCX, sous-entendu oî ~îoavov. Je Gais maintenant quels sont les deux chefs Achéens qui sont morts. Nomme-moi le troisième, celui qui vit captif au milieu de la mer.

Page 288 : 1. neiporca ~y<xîy]ç. Homère place évidemment ici les champs Élysées aux lies Fortunées, c.-à-d. à l'extrémité oceidealalë du monde connu des anciens, un peu à l'ouest de l'Espagne. On supposait que les grands hommes y étaient transportés par les dieux et échappaient ainsi à la mort. Hésiode dit, en parlant des héros qui combattirent aux portes de Thèbes et sous les murs de Troie :

— 2. ~'Pr¡tcr't'1) pionrj, une vie très-facile, c.-à-d. très-heureuse. De même en latin fhcile vivere, pour beate vivere.

— 3. XEt!l.WV tioXuç peut s'entendre le long hiver. Il vaudrait mieux peut-être prendre ici ~ttoXuç dans le sens de fort, violent, qu'il a quelquefois dans Homère, et expliquer : le rude hiver.

— 4. 2<piv se rapporte à ~àSàvocroi, qui est au vers 554.

Page 290 ; 1. Eîç ~Ai-furc-toio, sous-entendu ~yûpav ou totov.

— 2. ZxîjiTa se construit icl avec la préposition elç, bien que ce


ne soit pas un verbe de mouvement proprement dit, parce qu'il y a dans la phrase même une idée de mouvement : Je revins mettre mes vaisseaux à l'ancre. Il y a donc dans ces deux mots ELÇ ~et «rt^aa deux idées distinctes, l'une exprimant le mouvement, l'autre le repos qui suit le mouvement.

Page 292 : 1. 1; èviauTov, une année entière. Voir la note 2 de la page 282.

— 2. ~'Epûxei;, tu veux me retenir, et non tu me retiens. XpÓvov, comme iroXùv yçovov, longtemps.

Page 294 : 1. Apopoi, des espaces pour courir, pour exercer des chevaux, des plaines.

- 2. ~AÏYi'ëoTo;, sous-entendu ~'Ilfotxr, iaziv.

- 3. ~'EmjpaTo;, selon Bothe, signifie ici élevé, qui a des hauteurs; mais ce sens n'est réellement appuyé d'aucun autre passage; ~èu^paxo;, aimable, se trouve à chaque instant accolé à des noms de pays qui n'ont au contraire qu'un aspect assez affreux, témoin Ithaque.

— 4. ÀfyaTOî ïjç ~~orçaOoïo, tu étais et tu es encore d'un noble sang.

— 5. OtOt ~ayopeusi;, m. à m. telles sont les choses que tu dis, c.-à-d. comme tu parles, à tes paroles, on reconnaît un sang généreux , noble.

Page 296 : 1. Les Sidoniens, qui habitaient Sidon, dans la Phénicie.

— 2. ~AaiTupiovE;, les convives, ceux qui mangeaient habituellement à la table du roi, pour lui faire honneur, mais en fournissant leurs provisions.

— 3. ~'Ev tmxtw ~Sauéôw, m. à m. sur le pavé travaillé. Tuxto;, qui signifie primitivement fait, fabriqué, a pour second sens fait avec art, artistement travaillé.

Page 298 : 1. -lô!J.Ev, savons-nous, nous habitants d'Ithaque, qui sommes réunis ici? quelqu'un sait-il? pourrait-on me dire?

— 2. ~Neïxai, le présent au lieu du futur. Nous dirions de même en français : Savons-nous quand Télémaque revient? au lieu de reviendra.

— 3. 'Ektà ~XPEOO ~YtyvExai ~aÙT?i;. Il faut considérer XPEOO Ytre-rcct comme une locution équivalant à ~Xptili Ixâvei ou LXEt, ce qui explique l'accusatif â|xé.

~~4. ©tjxeç, des mercenaires, des serviteurs de louage, c.-à-d.

des hommes libres, mais pauvres, qui gagnaient leur vie par des tfOl vaux d'esclaves chez les propriétaires.


— 5. ~AuvOttorÓ XE xal tô ~TeXéacai, il aurait pu aussi faire cela, emmener des hommes à gages et des esclaves, au lieu de faire appel à des compagnons volontaires.

Page 300 : 1. MEO' 'i¡!J.ÉOt:;, au lieu du datif ~¡LEe' i¡""y. parmi nous.

— 2. Ot ot ~Suovto, ceux-là l'ont suivi, ils Voni accompagné.

Le premier oi fait pléonasme, comme en français lorsque le pronom il se trouve après un sujet déjà exprimé. Seulement, ce aui serait une incorrection pour nous n'en était pas une chez les Grecs.

— 3. Xpxov, maître du gouvernail, pilote.

— 4. TOLGLV ~à[i(poTépoiffiv, Antinoos et Eurymaque.

Page 302:1. Iiavaav. Le moyen ~itxvopai s'emploie ordinairement pour dire cesser, et l'actif itauu pour faire cesser; ici l'actif a la valeur du moyen.

— 3. N~auxCXXerai, pour le subjonctif ~vauxiXXviTau Page 304 : 1. "A~ÀÀO'rE, d'autres fois, dans un autre temps, c.-à-d.

ni pendant qu'ils briguent ma mai-n, ni dans aucun autre moment; ni pour briguer ma main, ni pour aucune autre cause.

— 2. ~Taxaxa ~xai uujAaxa. Ces deux mots, exactement synonymes, sont réunis ici d'une manière emphatique.

— 3. K~axaxEtpexe. Le discours direct, comme nous l'avons déjà vu plusieurs fois, succède brusquement au discours indirect.

C'est aux prétendants que Pénélope adresse les vers qui suivent.

Page 306 : 1. ~DH. iaxl ~Õbtll. tpiXow). Le sujet des deux verbes ~è^0a(pr]cri et ~<piXoîï] est ~paoïXeûç tu sous-entendu. Un roi ordinaire, selon la coutume des rois, hait l'un, aime l'autre; mais Ulysse n'a jamais bal ni maltraité personne. 'E~xdatpigcn xe, <ptXo £ r) xe, il peut halr, il peut aimer, s'il aime l'un, il déteste l'autre, il a des affections et des haines.

Page 308 :1. 'AII-<pcxcr£ll pour ~àçaait), mutisme, terreur muette. Le

(t est ajouté ici comme dans ~ifiêporoç pour ~&ÊpoToc.

— 2. ~ÀXè; tantôt. Eschyle, Promélhée, 465, compare aussi les vaisseaux à des chars : Àivôirxepoc vaurtXtov iy^fiaxa.

— 2. Tp4Fv (pour èxpàq>r|a,av) y]S' è^évovxo. Le poSte met le second le verbe qui, dans l'ordre logique, devrait être le premier : sont nées et ont été nourries, élevées.

— 3. Où5' ivî ~cppEcr1 QiaQt, vous n'avez pas mis dans votre es-


prit, c.-à-d. vous n'avez pas songé à, vous n'avez pas eu la pensée de.

Page 312 : 1. Tq;, à cause de cela, par suite de la connaissance que j'aurais eue de son projet.

2. "E~x £ l a ici la valeur de Èm¡JÚ.e:t'orO¡L. Voyez de même, II, 22 : Auo 6' OttÈv Éxov narpwïa epra.

— 3. N~û^ça, pour ~vufjiqpvi, au vocatif. Homère appelle vV!J.cpa.t non-seulement les jeunes filles nubiles, mais aussi les jeunes épouses.

Dans la bouche de la vieille Euryclée, cette expression revient au français ma chère fille.

Page 314 : 1. 'Ω~ Idwmfl;. Voyez II, 376.

— 2. Ic'p<ma, Laërte. N'afflige pas un vieillard qui est déjà dans la douleur, n'augmente pas ses peines.

— S. Le fils d'Arcésios, c.-à-d. Laërte. Arcésios, fils de Jupiter et d'Euryodie, avait eu Laërte de son épouse Chalcoméduse.

— 4. 'A~7i6irpo0t, au loin, c.-à-d. qui s'étendent loin, vastes.

Page 316:1. O~OXoxvTaç, de l'orge sacrée, ordinairement les grains d'orge pilés qu'on répandait sur la tête de la victime comme sacrifice préparatoire.

— 2. "'H ~!J.a.ÃOt. ~IXporUEt. Informés du sacrifice de Pénélope, les prétendants supposent qu'elle implore la protection des dieux au moment de choisir parmi eux un époux.

— 3. ~na.vorOtç, tous les propos audacieux, soit sur le mariage de l'un d'entre eux avec Pénélope, soit plutôt sur la mort qu'ils préparent à Télémaque.

Page 318 :1. ~'Yl\ioü iv ~voxîu ne désigne pas la haute mer, mais un endroit voisin du rivage où l'eau avait une grande profondeur. Au moment de s'embarquer, on cherchait les endroits profonds pour y placer le vaisseau, de môme qu'en abordant on choisissait de préférence les lieux secs ou moins profonds.

Page 320:1. Iphthimé était fille d'lcarios, et par conséquent sœur de Pénélope.

— 2. Eumèle, fils d'Admète et d'Alceste, conduisit les Thessaliens de Phères, de Babé et d'Iolchos à Troie, sur onze vaisseaux (Iliade, 11, 711); il aurait gagné le prix aux jeux funèbres en l'honneur de Patrocle, si son char ne s'était pas brisé (Iliade, XXIII, 228 et suivants).

— 3. ~IJOtpœ xXyjîSo; Ijiâvra. Elle se glisse, comme une ombre, le long de la courroie qui servait à tirer le verrou, et pénètre dans la


chambre de Pénélope par le trou à travers lequel s'engageait la cour.

roie.

Page 322:1. 'P~ELOt ÇiiovTe;, qui vivent facilement, c.-à-d. heureusement. Voyez le vers 565 et notre note.

— 2. 'Ev ~ôvetpeiipcrt '/tvÀr,aw, aux portes des songes. Il semble que Pénélope ait été transportée à ces portes de corne ou d'ivoire par où sortaient les songes qui venaient visiter les mortels.

— 3. nwÀi', élision pour ~ntoléo.

— 4. "H ~tp(v. (xédov WApyoç. Voyez les vers 724-727.

Page 324 : 1. ~0eoio , au féminin, désigne Minerve.

— 2. Et ~S'àjt, répond simplement ici au latin age vero.

— 3. Keîvov, Ulysse.

Page 326 : 1. Astéris, petite lie de la mer Ionienne, entre Céphallénie et Ithaque.


NOTICE

DE

LIVRES CLASSIQUES

A L'USAGE

1* DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

(LTCÉES, COLLÈGES, SÉMINAIRES, INSTITUTIONS ET PENSIONS)

2° DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET C" 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

Avril 1876


TABLE DES MATIÈRES

Pa 1° Pédagogie ; Législation de l'instruction publique.

2° Programmes et Manuels pour divers examens.

3° Étude de la langue française.

40 Géographie.

50 Mythologie, Histoire et Chronologie.

6° Philosophie et Économie politique.

7° Sciences et Arts.

§ 1. Arithmétique et applications diverses.

§ 2. Géométrie; Arpentage; Topographie ; Dessin d'imitation

§ 3. Algèbre; Application de l'Algèbre à la Géométrie; G— trie analytique; Géométrie descriptive; Trigonométrie.

§ 4. Mécanique.

§ 5. Astronomie, Cosmographie.

§ 6. Physique; Chimie.

§ 7. Histoire naturelle.

§ 8. Ouvrages divers

8° Étude de la langue latine.

9° Étude de la langue grecque ancienne.

10° Étude des langues vivantes.

Langue allemande.

Langue anglaise.

Langue italienne.

Langue espagnole.

On adressera frallco aux personnes qui en feront la demande:

Le catalogue des livres d'éducation et d'enseignement; Le catalogue des livres de littérature générale et de connaissances utiles ; Le catalogue des livres reliés pour les distributions de prix; Le catalogue des livres à l'usage des bibliothèques populaires ; Le catalogue des livres reçus en dépôt et d'assortiments; Le catalogue des livres pour étrennes; Le catalogue des fournitures de classes ; Le catalogue du matériel nécessaire pour l'enseignement pratique des scienc


- 1° PÉDAGOGIE LÉGISLATION De L'INSTRUCTION PUBLIQUE

~nsarrau. Conseils sur l'éducation dtttii la ~famille et au collège. In-8, br. 5 fr.

àiSréal (Michel), professeur au Collége de il France. Quelques mots sur Vinstruction -1. publique en France. In-12. 3 fr. 50 c.

woCournot. Des institutions d'instruction 1101. publique en France. In-8. 7 fr. 50 c.

uoTourdain. Le. budget de l'instruction puiW bliqueAt des établissements scientifiques

et littéraires depuis la fondation de ruaiversité. In-8, hr. 7 fr. 50 c.

— Le budget des cultes en France, depuis le concordat de 1801 jusqu'en 1859.

In-8, broché. 7 fr. 50 c.

Prévost-Paradol. Su râle de la famille dans l'éducation. Ia-8, broché. 2 fr. 50 c.

Station (èules). Aa réforme de l!enseignement secondaire, m.u, br. 3 fr. 50 c.

2° PROGRAMMES ET MANUELS - POUR DIVERS EXAMENS

Mémento dufeaoealauréat ès lettres, oa scindé en deux séries d'épçeuvee.

6 3 vol. petit in-16, cart. i.6 fr.

TOME I, 1er EXAM-BM, volume unique, iO- comprenant : Conseils sur lei épreuves écribJ, tes; — Notices sur les auteurs et les ouvrages indiqués pour l'explication orale ;— il Principales notions de rhétorique et de litibJ térature classique ; — Histoire; — Géo, graphie, par MM. Albert Le Roy, Ducou:.W dray, Cortambert, cartonné. 5 fr.

TOME II, 2e EXAMEN, partie littéraire, lu:, comprenant : Conseils sur les épeeuves loè écrites ; — Philosophie; — Langues viLsv vantes; - Histoire et Géographie conie temporaines ; par MM. Albert Le Roy, t/ú Ducuudray, etc.; cartonné. S fr.

TOME III, 2e EXAMEN, partie scienti/'i'/ue, comprenant : Algèbre l — Géométrie; — Cosmographie; - Physique; - — Chimie; — Histoire naturelle; par M. Bos, Pichot et Lechat, professeurs UE au lycée Louis-le-Grand, cartonné. 6 fr.

Mémento du baccalauréat ès os sciences, résumé sommaire des eonnaisrEr sances demandées pour l'examen du bacles calauréat ès sciences, 2 vol. petit ia_-16, Isa cartonnés. 11 fr.

Tome I, partie littéraire, comprenant : oD Conseils sur les différentes épreuves et 1)7- Notices sur les auteurs et les ouvrages ",j indiqués pour l'explication orale ; riJk>Bu[>i;ie; - Histoire; - Géogiaphie,

par MM. Albert Le Roy, Ducoudray, Cortamhert, etc., cart. 4 fl'. 50 c.

Tome II, partie scientifique, comprenant: Arithmétique; - Géométrie; Algèbre; — Trigonométrie rectiligne; -- Géométrie descriptive ; - Cosmographie ; - Mécanique ; — Physique ; Chimie, pat MM. Bos, Bezodis, l'iIIhot, Mascart et Boutet de Mouvel, cartonné 6 fr. 50 CA Questionnaire sur le Mémento du baccalauréat ès sciences (partie littéraire et partie scientifique), 1 vol. petit in-16, cartonné. 2 fr, 50 c.

Programmes officiels du 23 jwllet 1874 pour l'enseignement secondaire classique, (classes de lettres). In-12, br. 15 c.Programmes, des. connaissances exigées et instruction ministérielle pour l'admission à l'École spéciale militaire de Saint - Gyr.

Brochure in-12. 3l) c.

Programmes des connaissances exigées et instruction millistérielle pour l'admission à l'Boole polytechnique. Broch, in-12. 40 c.

Programme du baccalauréat è* lettres scindé en deux séries d'épreuves Brochure in-lgr 30 q.

Programme du baccalauréat ès sciences. Brochure in-12. n c.


3° ÉTUDE DE LA LANGUE FRANÇAISE ( Traités élémentaires de Grammaire, de Rhétorique, de Versification es de Littérature; Dictionnaires; Auteurs français; Recueils de morceaux en prose et en vers ; Mélanges..

Albert (Paul), maître de conférences à l'Ecole normale supérieure. La Poésie, études sur les chefs-d'œuvre des poëtes de tous les temps et de tous les pays ; 3e édition. 1 vol. in-12, brcbé. 3 fr. 50 c.

— La Prose, études sur les chefs-d'œuvre des prosateurs de tous les temps et de tous les pays ; 2* édit. 1 vol. in-12, 3 fr. 50 c.

- La littérature française, des origines à la fin du XVIe siècle. In-12, br. 3 fr. 50 c..

— La littérature française au xviie siècle ;2e édition. 1 vol. in-12, br. 3 fr. 50 c.

- La littérature française au XVIIIe siècle.

1 vol. in-12, br. 3 fr. 50 c.

Barrau. Méthode de composition et de style, ou principes de l'art d'écrire en français, suivis d'un choix de modèles ; 11e édition. In-12, cartonné, 2 fr. 75 c.

— Exercices de composition et de style, ou sujets de description, de narrations, de dialogues et de discours; 4e édition.

In-12, br. 2 fr.

Beaujean, professeur au lycée Louis-leGrand. Abrégé du Dictionnaire de la langue française de E. Littré, contenant tous les mots qui se trouvent dans le dictionnaire de l'Académie française, plus un grand nombre de néologismes et de termes de science et d'art, avec l'indication de la prononciation, de l'étymologie, et l'explication des locutions proverbiales et des difficultés grammaticales. 1 fort volume in-Sode 1,300 pages, broché. 12 fr.

Cartonné en toile verte. 13 fr. 50 c.

Relié en demi chagrin. 16 fr.

Brachet (Auguste), lauréat de l'Académie française. Nouvelle grammaire française, fondée sur l'histoire de la langue ; 3e édition revue. In-12, cart. "l fr. 50 c.

Voir Dussouchet pour les exercices ; Morceaux choisis des écrivains français du seizième siècle.

Chapsal. Modèles de littérature française, ou morceaux choisis en prose et en vers des meilleurs écrivains. depuis le xvie siècle jusqu'à nos jours, avec des notices biographiques e littéraires; nouv.

édit. 2 vol. in-12, car*. 5 fr.

1

Chassang, inspecteur général de ~l'instruc tion publique. Modèles de composition

française, empruntés aux écrivains classiques, comprenant des lettres, des dialo- , gues, des descriptions, des portraits, dey.' narrations, des discours, des lieux communn ou dissertations, avec des arguments, dcj)>, notes et des préceptes sur chaque genrniis de composition. In-12, cart. 2 frit S Classiques français, format in-12. Edi i 1,3 tions, publiées avec des notes historiqueoup et littéraires, par les auteurs dont les nomnioi sont indiqués entre parenthèses.

Bossuet : Discours sur l'histoire univernv selle (Olleris). 2 fr. 50 co Ui — Oraisons funèbres (Aubert). 1 fr. 60 co Ot Corneille: Théâtre choisi ( Geruzez )( xr, Prix. 2 fr. 50 c.

Fénelon : Dialogues des morts (B. Jul l il.

lien). 1 fr, 60 co ui — Dialogues sur l'éloquence Del.

zons). 80 ca 01 — Opuscules académiques. 80 co 0, — Télémaque (Chassang). 1 fr. 50 co 01 La Bruyère : Caractères (G. Servois)(Prix. 2 fr. 50 c.

Massillon : Carême (Colincamp). 1 fr. 25 co as Montesquieu: Grandeur et décadence demb Romains (C. Aubert). 1 fr. 25 co Si Racine : Théâtre choisi (E. Geruzez) Prii. 2 fr. 50 c o OJ Rousseau (J.-B.). Œuvres lyriques (Ge-9a) ruzez). 1 fr. 50 c" 0J Voltaire: Histoire de Charles XII (Bro-oifî chard-Dauteuille). 1 fr. 60 C.) — Siècle de Louis XIV (Garnier), 2 fr. ~757.

— Théâtre choisi (Geruzez). 2 fr. 50 c -, 0i Classiques français. Nouvelle collectionoih format petit in-16, publiée avec des notices des arguments analytiques et des notes par les auteurs dont les noms sont indiqués entre parcnthèses: Ces éditions se recommandent par la pureté dnb ii texte, la concision des notes, la commodité Mb bi format et l'élégance du cartonnage. là


Boileau : Œuvres poétiques (Geruzez).

Prix. 1 ir. 50 c.

Buffon. Discours sur le style. 30 c.

Fénelon : Fables (A. Regnier). 75 c.

— Sermon pour I& fête de l'Épiphanie (6. Ierlet). 60 c.

Fltrimn : Fables (Geruzez). 75 c.

La Fontaine : Fables (E. Gerurez). 1 fr.60 Lamartine : Morceaux choisis. 2 fr.

Théâtre classique (A. Regnier). 3 fr.

D'autres auteurs sont en préparation.

DeBMgeot, agrégé de la faculté des let- - tres de Paris. Histoire de laUitérature 'rançais depuis ses orijiaea jusqu'à nos jours; 14e édition,! vol. in-12, br. 4 fr.

— Textes classiques de la littérature française, extraits des grands écriTains français, arec netices, appréciations et notes, recueil servant de complément à l'histoire de la littérature française. 2 vol. in-12, cartonnés. 4 fr. 50 c.

Dussouchet, agrégéae grammaire. Exercices sur la nouvelle gri.mmt.ire française de M. Brachet. In-ti. » » Fênelon. Morceaux choisis, à FMage des.

classes de septième, publié par M. Ad.

Regnier. In-18, cart. 80 c.

Filon (A.), inspecteur honoraire de l'Académie de Paris. Eléments de rhétorique française; 8e édit. In-12, cart. 2 fr. 50 c.

— Nouvelles narrations françaises, avec les arguments ; précédées d'exercices courts et faciles, à l'usage des élèves qui veulent se former à l'art d'écrire ; 12e-édition. In-12, broché. 3 fr. 50 c.

Laiaye. Dictionnaire des synonymes de la langue française. Ouvrage qui a obtenu d& l'Institut le prix de linguistique en 1843 et en 1858: 3e édition suivie d'un supplément. 1 vol. gr. iD-8 de 1500 pages, broché. 23 fr.

à Le cartonnage en percaline gaufrée se paye en sus 2 fr. 75 c. ; la demi-reliure en chagrin, 4 fr. 60.

La Fontaine. Choix de fables, avec une notice biographique et des notes tirées de l'édition classique publiée par M. Geruzez.

In-12, cart. 1" fr.

Littré (EL)' Dictionnaire de la langue française contenant la nomenclature la plus étendue, la prononciation et les difficultés grammaticales, la signification des mots avec de nombreux exemples, et les synonymes, l'histoire des mots, depuis les premiers temps de la langue française jusqu'au seizième siècle, et l'étymologie comparée.

4 vol. gr. in-4à 3 col*nes, br. 100 fr.

La reliure en demi-chagrin se paye ensus 20 fr.

Voir Beaujean, abrégé dit dictionnaire.

Merlet, professeur de rhétorique au lycée Louis -le-Grand. Etudes littéraires sur les classiques français de la rhétorique et du baccalauréat es. lettres. 1 volume in-12, broché. 4 fr..

Méthode uniforme pour l'enseignement des langues, par M. E. Sommer, agrégé des classes supérieures, docteur ès lettres: Abrégé de grammaire française, à l'usage des classes préparatoires des lycées- et collèges. In-12, cart. 75 c.

Questionnaire sur l abrégé de grammaire française. In-12, cart. 40 c.

Exercices sur l'abrégé de grammaire française. In-12, cart. 75 c.

Corrigé desdits exercices. In-12. 1 fr.

Exercices sur l'analyse grammaticale et sur l'analyse logique. In-12, cart. 1 fr.

Corrigé des exercices sur C analyse grammaticale. In-12. 2 fr.

- Corrigé des exercices sur l'analyse logique. In-12. 1 fr. 50 c.

Cours complet de grammaire française, à l'usage des établissements d'instruction secondaire. ln-8, cart. i fr. 50 c.

Exercices sur le cours complet de grammaire française. In-8, cart. 1 fr. 50 c.

Corrigé des exercices. In-8, br. 2 fr.

- Voir pages 16 et 20, pour les languit latine et grecque.

Morceaux choisis des grands écrivains français du seizième siècle, accompagnés d'une grammaire et d'un dictionnaire de la langue du xvie siècle, par M. Aug. Brachet. In-12, cart. 3 fr. 50 c.

PeUissier, professeur à Sainte-Barbe.

Morceaux choisis des classiques français, en prose et en vers. Recueils composés d'après les programmes officiels des lycées, à l'usage des classes de grammaire et d'humanités, 6 vol. in-12, cartomés : Classe de Sixième, 1 vol l fr.

Classe de Cinquième, 1 vol. 1 fr.

Classe de Quatrième, i vol. i fr.

Classe de Troisième, 1 vol. 2 fr.

Classe de Seconde, 1 vol. 2 fr.

Classe de Rhétorique, 1 vol. 2 fr.

- Premiers principes de style et de composition. i vol. in-12, cart. 1 fr. 50 c.

- Sujets et modèles de compositions françaises destinés à servir d'application aux Premiers principes de style. 1 vol. in-12, cartonné. 1 fr 50 c.

-Principes de rhétorique française, i vol.

in-12, cart. 2 fr. 50


— Sujets et modèles de compositions françaises destinés à servir d'application aux Principes de rhétorique. 1 vol. in-12, cartonné. 2 fr. 50 c.

Poitevin. Etude méthodique et raisonnée des homonymes et des paronymes français: 10e édition. 2 vol. in-12.

Exercices. 1 vol. 1 fr. 50 c.

Corrigé des exercices. 1 vol. 2 fr.

Prévost-Paradol. Etudes sur les moralistes français. In-12, broché. 3 fr. 50 c.

Quicherat (L.). Petit traité de versification française; 5e édition. In-12, cartonné. 1 fr.

Sommer. Petit dictionnaire des rimes françaises, précédé d'un précis des règles de la versification ; 5e édition.

In-18, cartonné. 1 fr. 80 c.

— Petit dictionnaire des synonymes français, avec : lo leur définition; 2o de nombreux exemples tirés des meilleurs écri-

vains ; 30 l'explication det principaux hoorf monymes français. In-18, cart. 1 fr. 80 es 01 — Manuel de Fart épistolaire; 4e éditionnoi 2 vol. gr. in-18, br. 3 fr, 25 cd — Manuel de style, ou préceptes et exercices : sur l'art de composer et d'écrire en fraïu Bi çais ; 7e édition. 2 vol. gr. in-18, br. 3 fri > 8 Voir Méthode uniforme pour ~l'enseignement des lanffum, pages t, 18, 20,22, ta et tk..4 Soulice (Th.). Petit dictionnaire de H a langue française; nouvelle édition entièéitr rement refondue. In-18, cart. 1 fr. 50 ci W Le même ouvrage, suivi d'un Complé ment historique et géographique, pasq M. Soulice fils. 1 fort vol. in-18, car tonné. 1 fr. Sud

Le Complément historique et Oogran-tn phique seul. 1 vol. in-18, cart. 50 c) t, Soulice et Sardou, Petit dictionnaire raisonné des difficultés et exceptions tfu si la langue française. In-18, cart. 2 III) C Relié en percaline gaufrée. 2 fr. 50 r) Oc

4* GÉOGRAPHIE

Bouillét. Atlas universel d'histoire et de géographie. Ouvrage faisant suite au Dictionnaire d'histoire et de géographie du même auteur, et comprenant: 10 LA CHROnologie : la concordance des principales ères avec les années avant et après JésusChrist et des tables chronologiques universelles ; 2o LA Oéné alooik : des tableaux généalogiques des dieux et detoutes les familles historiques, et un traité élémentaire de l'art héraldique ; 30 LA GÉOGRAPHIE : 88 cartes de géographie ancienne et moderne avec un texte explicatif indiquant les ressources et les divisions de chaque pays. 1 volume grand in-8, br. 21 fr.

Le cartonnage se paye en sus 1 fr. 75 c.

Le même ouvrage, avec 12 planches coloriées de l'art héraldique, br. 30 fr.

Le cartonnage se paye en lUI 3 fr. Il e.

Cortambert. Atlal dressés sous sa direction: lo Atlal (petit) de géographie ancienne, composé de 16 cartes. Grand in-8, cartonné. 2 fr. 50 c.

2o Atlas (petit) de géographie du moyen âge, composé de 15 cartes grand in-8, cartonné. 2 fr. 50 c.

30 Atlas (petit) de géographie modern composé de 20 cartes. Nouvelle édiM tion gravée sur acier. Grand in-8 cartonné. 2 fr. 50 * b 40 Atlas (petit) de géographie ancienrm et moderne, composé de 36 carU isJu Grand in-8, cartonné. 5 fil a 50 Atlas (petit) de géographie ancienne du moyen âge et moderne, composé d) 9i 51 cart«. Grand in-8, cart. 7 fr. 50. OS 60 Atlas (nouvel) de géographie moderm m contenant 66 cartes. Grand in-4, causa tonné. 10 fil 01 7o Atlas complet de géogrophie, ~contena en 98 cartes la géographie ancienne, 1,9c géographie du moyen âge, la cosmome graphie et la géographie moderninis Grand in-4, cartonné. 15 ft ili Chaque carte séparément. 15 é 81 - Nouveau cours complet de ~~o~rapAh' ~<p contenant les matières indiquées par lsl m programmes de 1874, à l'usage des lycées et des collèges. 12 vol. in-12, cartonnsrrao avec vignettes dans le texte et accompiqmt gnés d'atlas in-8 correspondant aux mm j tières enseignées dans chaque classe : Notions élémentaires de Géographie gtn •, nérale et notion sur la géographie ~phi


srque de la France physique et de la Terre sainte (classe préparatoire). 80 c.

Atlas correspondant (9 cartes), 1 volume). 1 fr. 50 c.

Géographie élémentaire des cinq parties du monde (classe de Huitième). 1 volume. 80 c.

Atlas correspondant (10 cartes), 1 volume. 1 fr. 50 c.

Géographie élémentaire de la France (classe de Septième). 1 vol. 1 fr. 20 c.

Atlas correspondant (15 cartes), 1 volume. 2 fr. 50 c.

Géographie générale de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Océanie (classe de Sixième). 1 vol. 1 fr. 50 c.

Atlas correspondant (21 cartes), 1 vol. 4 fr.

Géographie générale, physique et politique de l'Europe, moins la France (classe de Cinquième). 1 volume. 1 fr. 50 c.

Atlas correspotadant (20 cartes), 1 vol. 3 fr.

Géographie de la France (classe de quatrième). 1 volume. 1 fr. 50 c.

Atlas correspondant (23 cartes), 1 vol. 3 fr.

Géographie de l'Europe (classe de Troisième). 1 vol. 2 fr.

Atlas correspondant ( 20 cartes ), 1 volume. -3 fr. 50 c.

Description particulière de ? Asie, de l'Afrique, de VAmérique et de l'Océanie, précédée d'un résumé de la Géographie générale (classe de Seconde). 1 vol. 3 fr.

Atlas correspondant (29 cartes), 1 volume. 4 fr.

Géographie de la France et de ses colonies, précédée de notions générales de géographie (classe de Rhétorique). 1 volume. 3 Cr.

Atlas correspondant (30 cartes), 1 volume. 4 fr. 50 c.

Résumé de géographie générale, offrant particulièrement les changements territoriaux survenus depuis 1848 (classe de Philosophie). 1 volume. 2 fr.

Eléments de géographie générale (classe de mathématiques préparatoires). 1 volume. 1 fr. 50 c.

Géographie générale (classe de mathématiques élémentaires). 1 vol. 5 fr.

- Cours de géographie, comprenant la description physique et politique, et la géographie historique des diverses contrées du globe; lie édition,avec vignettes.

1 fort vol. in-12, cartonné. 4 fr.

- Petit cours de géographie moderne, avec de nombreux exercices; 18e édition, avec vignettes. In-12, cartonné. l ïr. 50 c.

Erhard. Nouvelle carte murale de France, muette ou écrite, dressée d'après ia carte publiée par la commission de la. topographie des Gaules et donnant une idée exacte du relief du sol. 4 feuilles grandmonde, imprimées en couleurs, ajant ensemble im,60 de hauteur sur 1 m.,78 de [ largeur. 20 fr. | Le collage sur toile avec gorge et rouleau se

paye en sus 12 fr.

Joanne (A.) Dictionnaire géographique, | administratif, postal, statistique et ar-

chéologique de la France, de F Algérie < et des colonies ; 2e édition, revue et augmentée. 1 vol. grand in-8 imprimé sur deux colonnes (2700 pages). Br. 25 fr.

Le cartonnage en percaline gaufrée se paye en sus 3 fr. 23 c., et la demi-reliure S fr.

- Atlas de la France, contenant 95 cartes (1 carte générale de la France, 89 cartes départementales, 1 carte générale de l'Algérie et 4 cartes des Colonies) tirées en 4 couleurs et 94 notices géographiques et statistiques. i beau volume in-folio, cartonné. 40 fr.

Chaque carte se vend séparément 50 c.

Meissas et Michelot. Atlas et cartes.

PETITS ATLAS format in-8.

A. Atlas (petit) élémentaire de géographie moderne, composé de huit cartes écrites. Cartonné.. 2 fr. 50 c.

B. Le même, avec 8 cartes muettes (16 cartes). Cartonné. 3 fr. 50 c.

C. Atlas (petit) universel de géographie moderne; 17 cartes écrites. 5 fr.

D. Le même, avec 8 cartes muettes (25 carti s). Cartonné. 6 fr.

E. Atlas (petit) de géographie ancienne et moderne, composé de 36 cartes écrites sur 30 planches, Cart. 9 fr.

F. Le même, avec 8 cartes muettes (44 cartes). Cartonné. 10 fr.

G. Atlas (petit) universel de géographie ancienne, du moyen dge et moderne et de géographie sacrée; 54 cartes écrites. 14 fr.

H. Le même, avec 8 cartes muettes (62 cartes). Cartonné. 15 fr.

Atlas (petit) de géographie ancienne ; 19 cartes écrites sur 14 planches. 5 fr.

Atlas (petit) de géographie du moyen âge, composé de 10 cartes écrites. Cartonné. 3 fr. 5<) c.

Atlas de géographie sacrée. 8 cartes écrites sur 6 planches. Cartonné. 2 fr.

Chaque carte séparément. 35 c.


GRANDS ATLAS format in-folio.

A. Atlas élémentaire composé de 8 cartes écrites. Cartonné. 6 fr.

B. Le même, avec 8 cartes muettes (16 cartes). Cartonné. 11 fr. 50 c.

C. Atlas universel composé de 12 cartes écrites. Cartonné. 10 fr. 50 c.

D. Le même, avec 8 cartes muettes (20 cartes). Cartonné. 15 fr.

E. Atlas universel, composé de 19 cartes écrites. Cartonné. 15 fr.

F. Le même, avec 8 cartes muettes (27' cartes). Cartonné. 21 fr.

Chaque carte séparément. 1 fr.

- Grandes cartes murales muettes ou écrites coloriées, pour l'enseignement de la géographie dans les classes : Chaque carte murale est accompagnée d'an questionnaire qui est donné gratuitement aux acquéreurs de la carte à laquelle il se réfère, Chaque questionnaire qe vend en outre séparément 30 c.

Les cartes en 16 feuilles ont 1 m. 80 de hauteur sur 2 m. 30 de largeur. Celles en 20 feuilles ont 1 m. 80 de hauteur sur 2 m. 80 de largeur.

Le collage sur toile, avec gorge et rouleau et le vernissage, se payent en sus : 10 pour les cartes en 16 feuilles, 12 fr. ; 1° pour les cartes en 20 feuilles, 14 fr.

Géographie ancienne.

Empire romain écrit. 16 feuilles. 10 fr.

Italie et Grèce anciennes écrites, li feuilles. 10 1B Géographie moderne.

Afrique écrite. 16 feuilles. 10 fi Amériques septentrionale et méridionc ni écrites. 20 feuilles. t2 ni Asie écrite. 16 feuilles. * 10 fi 1 Europe écrite. 16 feuilles. 8 II1 Europe muette. 16 feuilles. 7 fr. 50 < 0 France, Belgique et Suisse écrites, ft feuilles. 9 U Mappemonde krlte. 20 feuilles. 12 Q Mappemonde muettet 20 feuilles. 10 f l — Nouvelle carte murale muette ou écrite a 5 la France par départements, indiquant JI relief du terrain, tirée en couleurs sur IL i feuilles jésus mesurant t mètre 95 de hau teur sur 2 mètres de largeur. 15 il Le collage sur toile avec garge et rouleau le vernissage se payent en sus 12 fr. , 11 existe aussi une collection de petites cartes raies, dont le détail se trouve dans la ïotice da livres élémentaires.

- Géographie ancienne, comparée a.v", la géographie moderne. Laaisl 2 fr. 50 - 0 - Petite géographie ancienne, comparai avec la géographie moderne. In 18. 1 M - Nouvelle géographie méthodique, suiv-ii d'un petit traité sur la construction dib cartes.*In-12, cartonné. 2 fr.50 » 0 — Géographie sacrée, avec un plan Ó Jérusalem. In-18, cartonné. i fr. i4i. G

5° MYTHOLOGIE, HISTOIRE ET CHRONOLOGIE

Bouillet (N.). Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. Edition entièrement refondue et accompagnée d'un supplément. 1 vol. gr. in-8, broché. 21 fr.

Le cartonnage se paye en sus 2 fr. 75 c.

Ducoudray, agrégé d'histoire. Histoire et géographie contemporaines depuis 1789 jusqu'à 1848; nouvelle édition, rédigée conformément aux programmes de 1874, à l'usage de la classe de philosophie. 1 fort vol. in-12, cart. 5 Cr: Duruy ( V. ). Cours d'histoire, rédigé conformément aux programmes de 1874, à l'usage des classes de grammaire et - d'humanités. Nouvelle édition entièrement refondue contenant des cartes géographiques et des gravures. 6 vol. in-12, cartonnés : Classe de Sixième : Abrégé d'histoire ancienne. 1 vol. 3 fr.

Classe de Cinquième : Abrégé d'histoire grecque. 1 vol. 3 fr.

Classe de Quatrième : Abrégé d'histoimo romaine. 1 vol. 3 fil I Classe de Troisième : Histoire de l'Europe du siècle à la fin du XIIIe ~siècle (395-1270). 1 voL 3 fr. 50. ~c.

Classe de Seconde : Histoire de F Europe de la fin du XIIIe siècle au comment cement du XVIIe siècle (1270-1610). 1 voev Prix : 3 fr. 501 Oi Classe de Rhétorique : Histoire de FEuA rope, de 1610 a 1789, précédée d'umu' courte révision de l'histoire de FrancMii antérieure à 1610*1 vol. 3 fr. 50. Oi - Petit cours d'histoire universelle. ~Foio mat iu-18, cartonné : Petite histoire sainte. 80 4 0 Vie de N. S. Jésus-Christ. 60 e Oi Petite histoire ancienne. 1 fil Petite histoire grecque. 1 ID 1 Petite histoire romaine. 1 fil Petite histoire du moyen Age. 1 M Petite histoire moderne. 1 fit 1


Petite histoire de France. i fr.

Petite histoire générale. 1 fr.

- Histoire des Romains, depuis les temps les l'lus reculés jusqu'à la fin du règne des Antonins; nouvelle édition. 4 voI lumes in-8, brochés. 30 fr.

- Histoire des Grecs depuis les temps les Iplus reculés jusqu'à la réduction de la Grèce en province romaine; nouvelle édition. 2 volumes in-8, brochés. 12 fr.

- Introduction générale. à l'histoire de France. 1 vol. in-12, broché. 3 fr. 50 c.

Fustel de Coulanges, maître de conIférences à l'Ecole normale supérieure.

r La cité antique; 60 édition. 1 volume in-12, broché. 3 fr. 50 c.

- Histoire des institutions politiques de l'ancienne France. Première, partie : l'Em1 pire romain, les Germains, la royjuté ! l mérov:agienne. 1 vol. in-8°. 7 fr. 50 c.

Geruzez. Petit cours de mythologie ; 1 15* édition. In-12, cart. 90 c.

Histoire universelle, publiée par une société de professeurs et de savants, sous la direction de M. Y. Duruy. Format in-12, broché.

La terre et (homme. par M. A. Maury. 5 fr.

Chronologie universelle, par M. Dreyss.

t 2 vol. 10 fr.

Histoire sainte d'après la Bible, par M. Duruy. 3 fr.

Histoire ancienne des peuples de rOrient, par M. Maspero. 5 fr.

Histoire grecque, par M. Duruy. 4 fr.

Histoire romaine, par le même. 4 fr.

Histoire du moyen âge, par le même. 4 fr.

Histoire des temps modernes de 14? 3 jusqu'à 1789, par le même. 4 fr.

Histoire de France, par le même. 2 volumes. 8 fr.

Histoire d'Angleterre par M. Fleury. 4 fr.

Histoire d'Italie, par M. Zeller. 5 fr.

Histoire du Portugal, par M. Bouchot.

Prix. 4 fr.

Histoire de la littérature grecque, par M. Pierron. 4 fr.

Histoire de la littérature romaine, par le même. 4 fr.

Histoire de la littérature française, par M. Demogeot. 4 fr.

Histoire de la littérature italienne, par M. Etienne. 4 fr.

Histoire de la physique et de la chimie, par M. Hoefer. 4 fr.

Histoire de la botanique, de la minéralogie et de la géologie, par le même. 4 fr.

Histoire de la zoologie, par le même. 4 fr.

Histoire de f astronomie, par le même. 4 fr.

Histoire des mathématiques, par le même. 4 fr.

Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France, par M. Chéruel. 2 vol. 12 fr.

Lalanne (Ludovic). Dictionnaire historique de la France, contenant : lo l'histoire civile et littéraire ; 20 l'histoire militaire ; 3° la géographie historique. i vol.

grand in-8 à 2 colonnes, broché. il fr.

Le cartonnage se paye en sus 1 fr. n c.

[ 6° PIIILOSOPIIIE ET ÉCONOMIE POLITIQUE

9 Bibliothèque philosophique, à l'usage des classes de philosophie et des aspirants ? au baccalauréat ès lettres : : Arnauld : Logique de Port-Royal, avec une introduction et des notes. Edition publiée par M. Jourdain. In-12. 2 fr. 50 c.

Bossuet: De la connaissance de Dieu et de soi-même. In-16. 1 fr. 60 c.

Cicéron : De la République, traduction de , Le Clerc, sans le texte. In-16. 1 fr. 50 c.

- Des devoirs, latin-français, traduction de M. Sommer. In-12. 2 fr.

- Des biens et des maux, livres 1 et II, , traduction française par M. Charles.

In-16. 1 fr. 50 c.

— Les Tusculanes, trad. franç. d'Olivet et Bouhier, revue par Le Clerc, sans le u texte. In-16. 2 fr.

Descartes : Discours de la méthode ; publié par M. Vapereau. In-16. 90 c.

Épictète : Manuel, traduction française, de MM. Fr. et Ch. Thurot, sans le texte.

In-16, 1 fr.

Fénelon : Traité de l'existence de Dieu ; publié par M. Danton, in-12. 1 fr. 60 c.

Leibniz: Extraits de la Théodicée, par M. Janet. In-16. 2 fr. 50 c.

Pascal : De l'autorité en matière de philosophie. — Entretien avec M. de Saci.

In-16. 75 c.

Platon : Gorgias, traduction française de Thurot, sans le texte. In-16. 1 fr. 60 c.

— Phédon, trad. française du Fr. Thurot, avec le texte. In-12. 2 fr.

— République, 7me livre, traduction **


française, par M. Aubé, uns le texte, In-16. 1 fr. 50 e.

Sénèque : Choix de lettres morales, latinfrançais, traduction de M. Baillard, in-12. 1 fr. 75 c.

Xënophon : Entretiens mémorables de Socrate, trad. française de M. Sommer, sans le texte, in-16. 1 fr. 75 c.

Caro, professeur à la Faculté des lettres de Paris. L'idée de Dieu et ses nouveaux critiques. 1 vol. in-12. 3 fr. 50 c.

— Le matérialisme et la science. 1 volume in-12. 3 fr. 50 c.

— Etudes morales sur le temps présent.

1 vol. in-12. 3 fr. 50 c.

— Nouvelles études sur le temps présent.

1vol. in-12. 3 fr. 50 c.

— La philosophie de Goethe. In-8. 5 fr.

— Problèmes de morale sociale. 1 vol.

in-8. 7 fr. 50 c.

Franck, membre de l'Institut : Eléments de morale, répendant aux programmes de l'enseignement spécial. In-12, cart. 2 fr.

- Dictionnaire des sciences philosophiques; 2e édit.. 1 fort vol. grand in 8, br. 35 fr.

Garnier (Ad.). Traité des facultés de l'âme. 2 volumes in-12, br. 10 fr. 50 c.

Jacques, Jules Simon et Saisset.

Manuel de philosophie ; Te édition. 1 vol.

in-8. broché. S fr.

Jouffroy (Th.). Cours de droit naturels 2 vol. in-12, br. 7 fr.

— Mélanges philosophiques. 1 volume in-12, br. 3 fr. 50 ca — Nouveaux mélanges philosophiques. 1 voo.

lume in-12, br. 3 fr. 50 M Jourdain (C.), membre de l'Institut. Noc' tions de philosophie; 156 édition. ln-Ufr broché. 4 fr. 50 o Le Roy (Albert). Sujets et développer ments de compositions françaises (dis *i sertations philosophiques) données à II Sorbunne depuis 1866 jusqu'en 1874, o o proposées comme exercices préparatoires pour les examens du baccalauréat ès letlu très ; 3e édition. 1 vol. in-8, br. 4 fr. 50 o Simon (Jules). La religion naturelle. 1 volio in-12. 3 fr. 50o( — Le devoir. 1 vol. in-12. 3 fr. 50. ~c.

— La liberté civile. 1 vol. in-12. 3 fr. 50 C) — La liberté politique. In-12. 3 f. 50 o i — La liberté de conscience. In-12. 3 fr. 50 a ( — L'école. 1 vol. in-12. 3 fr. 50 o — L'ouvrière. 1 vol. in-12. 3 fr. 50 Ci - L'ouvrier de huit ans. In-i2. 3 fr. 50 C) - Manuel de philosophie. Voir Jacques Jules Simon et Saisset.

Taine. Les philosophes classiques du xrxri siècle ; 3e édition. In-12, br. 3 fr. 50 ~c.

— De l'intelligence. 2 voL in-8, br. 15 M

V SCIENCES ET ARTS § 1. Arithmétique et applications diverses.

Bertrand (Joseph). Traité d'arithmétique ; 4e édition conforme aux derniers programmes. In-8. 4 fr.

Bourget, directeur de l'Ecole préparatoire de Sainte-Barbe, et Housel. Traité d'arithmétique, à l'usage des aspirants aux écoles du gouvernement. 1 vol. petit in-8, rart. 3 fr.

Cirodde (P.-L.). Leçons d'arithmétique ; 23e édition, revue par WM. Alfred et Ernest Cirodde. In-8, broché. 4 fr.

Degranges (Edmond). Arithmétique -commerciale et pratique, 9e édit. 111-8, br. 5 fr.

— La tenue deslivres. 29e édit. In-8. 5 fr.

— Traité de comptabilité agricole. ln-8. 5 fr.

— Petit traité de comptabilité agricole, édition. In-8. 3 fr.

Dupuis, proviseur du lycée de Bourges.

Tables de logarithmes à sept déci males, d'après Callet, 'Vé^ra, BremiUtr, etc. Editiou stéréotype contenant les

logarithmes des nombres de 1 à 100 0000 les logarithmes des sinus et des tangenteti des arcs, calculés dans la supposition d, R = 1 de seconde en seconde pour lel cinq premiers degrés, et de dix secondebi en dix secondes pour tous les degrés dl, quart de cercle, et quelques tables usuel les. 1 vol. grand in-8, cart. Io ful r — Tables de logarithmes à cinq décimale-g!

d'après J. de Lalande. Édition stéréotyp»q disposée à double entrée et contenant loi logarithmes des nombres de 1 à 10 ooùo, ceux des sinus et des tangentes des arcoi calculés de minute en minute, dans la surimposition de R = 1, et un très-grand nom bre de tables usuelles, 1 vol. in-18, canetonné. 2 fr. 50 < 0 Hoefer. Histoire des mathématiques. 1 voo.

in-12, br. 4 fil Pichot, eensenr du lycée de Versailles Arithmétique élémentaire, rédigée CJU:L


formément aux programmes de 1874, à l'usage des classes de lettres. 1 vol. iu-12, eart. 2 fr.

Sonnet, docteur ès sciences. Problèmes et exercices d'arithmétique et cC algèbre sur les principales questions relatives au commerce, à la banque, aux fonds publics, aux établissements de prévoyance, à l'industrie , aux sciences appliquées, etc.

2 vol. in-8, 'br. 5 îr.

— Dictionnaire des mathématiques appliquées, comprenant les principales applications des mathématiques: il l'architecture, à l'arithmétique commerciale, à l'arpentage, à l'artillerie, aux assurances, à la balistique, à la banque, à la charpente, aux chemins de fer, à la cinématique, à la construction navale, à la cosmographie, à la coupe des pierres, au dessin linéaire, aux établissements de prévoyance, à la fortification, à la géodésie, à la géographie, à la géométrie descriptive, a l'horlugerie, à l'hydraulique, à l'hydrostatique,

aux machines, à la mécanique générale, à la mécanique des gaz, à la navigation, aux ombres, à la perspective, à la population, aux probabilités, aux questions de bourse, à la topographie, aux travaux publics., aux voies de communications, etc., etc., et l'explication d'un grand nombre de termes techniques usités dans les applications. i Toi. grand in-8 d'environ 1800 pages contenant 1920 fi gares intercalées dans le texte, broché. 30 fr.

Le cartonnage se paye en sus 2 fr. 75.

Tarnier, docteur ès séiences. Eléments d'aritltmélique théorique et pratique, à l'usage des classes de mathématiques élémentaires. 8e édition. In-8, br. 4 fr.

— Nouvelle théorie des logarithmes, rédigée conformément aux nouveaux programnies d'enseignement, ln-8, br. 2 fr.

Tombeck (Il.-E.), professeur de mathématiques au lycée ~Fontaines. Traité d'arithmétique, à l'usage des classes de sciences des lycées. 1 Toi. in-8, br. t.

§ 2. Géométrie, Arpentage, Topographie, Dessin d'imitation.

Bos, inspecteur d'Académie. Géométrie élémentaire, rédigée conformément aux programmes de 1874, à l'usage des classes de lettres. i toi. in-12, cartonné. 2 fr.

Bourget et Hoasel. Traité de géométrie elementaire, à l'usage des aspirants i aux écoles du gouvernement. 4 TOI. petit in-8 avec figures, cart. 5 fr.

Briot et Vacquant, professeurs de mathématiques spéciales. Arpentnge, levé des plans, nivellement ; 4e édition. 1 vol.

in-12 avec figures intercalées dans le texte et des planches, br. 3 fr.

— Eléments de géométrie, à l'usage des classes de mathématiques élémentaires: to Théorie, par M. Briot; "e édition.

In-8, avec figures dans le texte, br. 5 fr.

io Application, par MM. Briot et Yacquant; 4e édit. 1 vol. in-8, avec figures et planches, br. 3 fr. 50 c.

Chazal, professeur de dessin au lycée Henri IV. Modèles de dessin d'imitation, à l'usage des lycées et des écoles. Etudes

d'architecture, d'ornements et de figuaes, choisies parmi les spécimens de l'art dans les époques égyptienne, assyrienne, grecque, romaine et de la renaissance.

Trois séries de 29 planches in-folio, répondant aux programmes pour les classes de Truiiième, Seconde et Rhétorique.

Chaque série de 20 planches, 15 fr.

Chaque planche séparément, 1 fr.

Sonnet (H.). Géométrie théorique et pratique; 7e édition. 2 vol. in-8, texte et planches, broché. 6 fr.

— Cours élémentaire de topographie. 1 vol.

in-12, avec figures, cartonné. 2Tr.

Tombeck. Traité de géométrie élémen• taire à 1 usage des élèves des lycées et des candidats aux écoles du gouvernement, avec de nombreux exercices; 2e édition.

1 vol. in-8, broché. 5 fr.

— Précis de levé des plans, d'arpentage et de nivellement. In-8, br. 1 fr. 50 c.

Trinquier. La pratique de la topographie, vulgarisée au moyen de l'échelle-rappor- teur à boussole éclimètre, .instrument recommandé par le Ministre de la guerre.

1 vol. in-S, arvue 69 qg., br. 3 k. 50 c.


3. Algèbre, Application de l'Algèbre à la Géométrie, Géométrwk analytique, Géométrie descriptive, Trigonométrie.

Bertrand (Joseph), membre de l'Institut.

Traité d'algèbre : ire partie, à l'usage des classes de mathématiques élémentaires; 9e édition.

1 vol. in-8, br. 5 fr.

2e partie, à l'usage des classes de mathématiques spéciales. 1 vol. in-8, br. 5 fr.

Bourget et Housel. Géométrie analytique à trois dimensions. 1 voL in-8, br. 6 fr.

Bovier-Lapierre, ancien professeur à l'École de Cluny. Traité élémentaire de trigonométrie rectiligne, rédigé sur un plan nouveau pour les classes de mathématiques élémentaires. 1 vol. in3! avec 23 figures dans le texte, br. 2 fr. 50 c.

Briot (Ch.) et Vacquant Eléments de géométrie descriptive, àl'usage des classes de mathématiques élémentaires et des eaudidats au baccalauréat ès sciences ; 5c édition. In-8, broché, avec des figures dans le texte. 3 fr. 50 c.

Kises. Traité élémentaire de géométrie descriptive : ire partie, à l'usage des classes de mathématiques élémentaires et des candidats au baccalauréat ès sciences ; 5e édition.

1 vol. in-8 de texte et 1 vol. in-8 de planches, brochés. 7 fr.

2e partie, à l'usage des classes de mathématiques spéciales et des candidats aux Ecoles normale supérieure , polytechnique et centrale, 3c édition. 1 vol. in-8 de texte et 1 vol. in-8 de planches. 9 fr.

Pichot. Algèbre élémentaire, rédigée con-

formément aux programmes de 1874, il l'usage des classes de lettres. 1 vol. in-12-S cart. 2 fr. 50 c.

Sonnet. Algèbre élémentaire, avec de nontroi breuses applications à la géométrie > a 4e édition. In-8, br. 6 fr~l — Premiers éléments d'algèbre, compre—s nant la résolution des équations du pre—s mier et du second degré, extraits du pré--' - cèdent ouvrage; 7e édition, 1 vol. in-12 broché. ? fr. 50 c..o Sonnet et Frontera. Eléments de géométrie analytique, rédigés conformémenW- aux derniers programmes d'admission àà l'Ecole polytechnique et à l'Ecale nor—i male supérieure; 3e édition. In-8, br. 8 fr..T Tarnier. Eléments -de trigonométrie ; 4e édition. i Yol.in-S, br. 4 fr. 50 c. z) — Petit traité d'algèbre. In-i2. 2 fr. 50 c..0 Tarnier et Dieu. Eléments d'algèbre: ire partie, à l'usage des classes de mathé- -i matiques élémentaires. In-8, br. 5 fr.

2e partie, à l'usage des classes de mathé- -3 matiques spéciales. In-8, br. 5 fr. i Tombeok. Traité élémentaire d'algèbre, ,-!

à l'usage des classes de mathématiques es élémentaires; 58 édition. 1 volume in-8, .a broché. 4 fr..1 — Cours de trigonométrie rectiligne; 2e édi- -i tion. 1 vol. in-8, br.. 2 fr. 50 c. u — Eléments.de géométrie descriptiive, 2e édi- -i tion. 1 vol. in-8, br. 2 Ir.. 50 c..i

§ 4. Mécanique.

CoUignon, répétiteur à l'Ecole polytechnique. Traité de mécanique. 4 vol. in-8 : Première partie, cinématique. 1 vol. avec 338 figures dans le texte, br. 7 fr. 50 c.

Deuxième partie, statique. 1 vol. avec - 361 fig. dans le texte, br. 7 fr. 50 c.

Troisième partie, dynamique. 1 vol. avec 201 figures dans le texte, br. 7 fr. 50 c.

Quatrième partie, dynamique (fin) et compléments. 1 vol. avec 166 figures dans le texte, br. 1 fr. 50 c.

Mascart, professeur au Collège de France..; Eléments de ,mécanique rédigés confor- mément au programme de l'enseignement li scientifique dans les lycées; 3e édition.) <.1 1 vol. in-8, broché. 3 fr. j Morin (le général), membre de l'Institut.' Aide-mémoire de mécanique pratique; IX -, 6e édit. 1 vol. in-8, br. 9 fr. t.

— Notions géométriques sur les mouve- f ment. et leurs transformations, on élé- ments de cinématique ; 4e édition. 1 vol.

in-8, br. 5 fr


— Notions fondamentales de mécanique et données d'expérience ; 3e édition. 1 vol.

in-8, br. 7 fr. 50 c.

— Hydraulique; 3e édit. 1vol. in-8, br. 9 fr.

— Machines et appareils destinés à l'élévation des eaux. 1 vol. in-8, br. 7 fr. 50 c.

— Résistance des matériaux; 3e édition, 2 vol. in-8, br. 15 fr.

— Etudes sur la ventilation et le chauffage.

2 vol. in-8, avec planches, br. 18 fr.

— Manuel pratique du chauffage et de la ventilation, 1 vol. in-8 avec planches, br. 7 fr. 50 c.

Sonnet. Notions âe mécanique, à l'usage des classes de mathématiques spéciales ; 2e édition, i vol. in-8, br. 5 fr.

— Premiers éléments de mécanique appliquée; 4e édition, i vol. in-12, avec planchés, br. - 4 fr.

§ 5. Astronomie, Cosmographie.'

r Faya, inspecteur général de l'instruction publique. Leçons de cosmographie; 2 édition. ln-8, avec planches. 6 fr.

[ Hoefer. Histoire de Iastronomie ; f volume in-12, br. 4 fr.

[ Pichot. Traité élémentaire de cosmographie rédigé conformément aux derniers programmes de l'enseignement scientifi-

que dans les lycées; 2e édition. 1 vol. in-8, avec 207 figures et 2 planches, br. 6 fr.

— Cosmographie élémentaire, rédigée conformément aux programmes de 1814, à l'usage des classes de lettres. 1 vol. in-12, avec 141 figures, cart. 2 fr. 50 c.

Tombeck. Cours de cosmographie. 1 vol.

in-8 avec figures, br. 3 fr. 50 c.

§ 6. Physique, Chimie.

[Boutet de Monvel, professeur de physique et de chimie au lycée-Charlemagne.

Cours dephysique à l'usage des classes de mathématiques élémentaires dans les lycées. 1 très-fort vol. in-12, avec 568 figures dans le texte, broché. 7 fr.

-— Notions de physique à l'usage des classes d'humanités; 9e édition. In-12, avec 240 figures dans letexte, br. 3 fr. 50 c.

- - Cours de chimie à l'usage des classes de mathématiques élémentaires dans les lycées; 7e édition. 1 vol. in-12, avec 140 figures dans le texte, Ilr. 5 fr.

- Notions de chimie à l'usage des classes d'humanités; iOe édit. 1 vol. in-12, avec des figures dans le texte, br. 2 fr. 50 c.

rtJehêrain, docteur ès sciences. Cours de chimie agricole, professé à l'Ecole d'agriculture de Grignon. t1 fort vol. grand iii-8, avec figures dans le texte. 10 fr.

Hoefer (F.). Histoire de la physique et de la chimie. 1 vol. in-12, br. 4 fr.

techat, professeur au lycée Louis-leGrand. Notions élémentaires de chimie, rédigées conformément aux programmes ,(Ie 1874, à l'usage des classes de lettres.

1 vol. in-12, avec 100 figures dans le texte, br.. 2 fr.

Payen, membre de l'Institut. Précis de chimie industrielle; 5e édition, revue et augmentée, 2 vol. in-8 de texte et 1 vol. de planches, br. 25 fr.

Privat-Deachanel, - proviseur du lycée de Vanves, Traité élémentaire de physique. i vol. grand in-8, avec 719 fig. intercalées dans le texte et de 3 planches en couleur tirées à part, br. 10 fr.

Privat-Deschanel et Pichot. Notions élémenlaires de physique, rédigées conformément aux programmes de 1874, à l'usage des classes de lettres. 1 vol. in-12 avec 719 figures dans le texte, br. 5 fr.

Wurtz, membre de l'Institut. Dictionnaire de chimte pure et appliquée, comprenant: la chimie organique et inorganique, la chimie appliquée à l'industrie, à l'agriculture et aux arts, la chimie analytique; la chimie physique et la minéralogie. 2 vol.

grand in-8.

L'ouvrage paraît par fascicules de 10 feuilles, du prix de a fr. 80. Les vingt et un premiers fascicules sont en vente. fi n'en reste plus que trois environ à paraître.


§ 7. Histoire naturelle.

Bâillon, professeur à la Faculté de médecine de Paris. Histoire des plantes. L'ouvrage formera environ B vol. grand in-8, contenant 4000 fig. sur bois intercalées dans le texte. Les 5 premiers volumes sont en ivente. Chaque volume. 25 fr.

Delafosse, membre de l'Institut. Précis élémentaire d'histoire naturelle ; lie édit.

1 vol. in-12, avec 368 figures intercalées dans le texte. 6 fr.

Gervais (Paul), membre de l'Institut. Eléments de zoologie, comprenant l'anatomie, la physiologie, la classification et l'histoire naturelle des animaux. Beuxièffie édition, accompagnée de 567 figures interealées

dus le texte et de trois planches en cou ui leur. 1 vol. in-8, br. 8 fr.

— Cours élémentaire d'histoire naturelleaV rédigé conformément aux da.

1874, à. l'usage des classes le lettres. 3 vol in-12, avec Se mjmJareaee# figures iuteL' J calées dans le texte Zoologie (340 fig.). 1 vol. 3 frit Botanique (182 fig.) 1 voL i fr. 50 es Géologie (134-fig). 1 vul. 1 fr. 50 o Hoefer (F.). Histoire de la botanique, iii la minéralogie et de la géologie. 1 vollu in-12, bT. 4 ta!

— Histoire de la zoologie. In-li, br. 4 fnû

§ 8. Ouvrages divers.

BouUlet. Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts, contenant, pour les sciences : 1° les sciences métaphysiques et morales; 2° les sciences mathématiques; 30 les sciences physiques et les sciences naturelles; 4o les sciences médicales ; 5o les sciences occultes;—pour les lettres: 1° la grammaire; 2o la rhétorique; 30 la poétique; 40 les études hi&toiiques ; — pour les arts : 10 les beaux-arts; 2o Ls arts utiles. 1 vol. grand in-8. 21 fr.

Le cartonnage se piye en sus S fr. 75 c.

Menu-de Saint-~Hesmin (E.) Problènum de mathématiques et de physique, donnéin dans les Facultés des sciences, pour 11 .1 examens du baccalauréat ès sciences aveav les suluLions raisonnées ; 3e éditiowo 1 vol. in-8, avec figures. br. 7 fr. 50 o 0 Soubeiran (Dr), professeur à l'Ecole di) pharmacie. Hygiène élimentaire, régorno daut aux programmes des lycées et Jeu écoles normales iuiauvs. 1 volume bcoché. 1 fr. 50 o ij

8° ÉTUDE DE LA LANGUE LATINE

Asselin, professeur au collège RàHin.

Choix de compositions latinns et françaises et de versions latines à l'usage des candidais au baccalauréat èIii lettres sujets et texte. 1 vol. ia-8, br. 2 &. 50 c.

, - Choix de dissertations françaises et latines, de vers et de thèmes grecs, à l'usage de* caudidais à la licence ès lettres: sujets et développements. 1 vol. in-S. 5 te.

- Compositions françaises et latine*, à. l'usage des lycées, des collèges -et des établissements d'instruction secondaire. t vol.

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P-uteurs iminb (les) expliquée d'-après une méthode nouvelle par deux traductions françaises, l'une IkAéi aie et juxtalinéaire, présentant le mot à mot français en regard des mots latins correspondants; l'autré correcte et précédée du texte latin, avec des sommaires et des

notes en français, par une société ,le prrrL fesseuri et de latinistes Format ~in-19 broché.

Cette collection comprend les =.,.u. auteurs qu'on explique dans les cr César : Guerre des Saules, 3 voL '9 fl t Chaque volume ae vend séparément.

— Guerre civile. Livre Ièr. 2 fr. 2s 1 i:.

■Çicéron : Brutus. 4 fl : — Calilioaires (les quatre). ï Cr:.:: — Des devoirs. C fl ô — Dialogue sur l'Amitié. 1 fr. S.i r.: - — sur la Vieillesse. 1 fr. 25 - Discours pour la lui ~Manifia. 1 fr. 50 or - - pour Liparius. 13 Ci - - pour Marcellus. 51 ô i - - sur les Statues. 3 fl ti - - sur lès-Supplices. 3 fl E Plaidoyer pour Amiias. 90 loq - — pour Milon. i fr. 50 03


— Plaidoyer pour Murena. 2 fr. 50 c.

— Songe de Scipion. 50 c.

Cornélius Nepos : Vie des grands capitaines. 5 fr.

Heuzet : Histoires choisies des écrivains profanes, 2 vol. 12 fr.

Chaque volume séparément. 6 fr.

Livre 1. 1 fr.

Livre II. 1 fr. 25 c.

Livre III. 5 fr.

Livre IV. 3 fr. 50 c.

Livre V. 4 fr.

Horace : Art poétique, 15 c.

— Epitres. 2 fr.

Oaes et Epodes. 2 voï. 4fr.,50c.

Le 1er et le Ile livre des Odes. 2 fr.

Le Ille et le IVe livre des Odes et les Epodes. 2 fr. 50 c.

— Satires. 2 fr.

Justifl: Histoires phihppiques. 1 v. 12 fr.

Lhomond: Abrégé de l'histoire sainte. 3 fr.

- Sur les hommes illustres de la ville de Rome. - 4 fr. 50 c.

Lucrèce : Morceaux choisis de M. Poyard.

Prix 3 fr. 50 c.

Ovide : Choix des métamorphoses. 6 fr.

Phèdre : Fablesr 2 fr Plaute: Autulaire. 1 fr. 75 c.

Quinte - Curce : Histoire d'Alexandre le Grand. 2 vol. 12 fr.

Chaque volume se vend séparément. 6 fr.

Salluste : Catilina. 1 fr. 50 c.

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Tacite : Annales, 4 vol. 18 fr.

1 Chaque volume se vend séparément.

- Germanie (la). 1 fr.

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Térence: Adelphes. 2 fr.

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s Virgile : Bucoliques (les). 1 fr.

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Chaque volume séparément. 4 fr.

Chaque livre séparément, 1 fr. 60 c.

— Géorgiques (les). 2 fr.

Bloume. Une première année de latin, ouvrage contenant tous les exercices et les devoirs français-Iatins et latins-français d'une première année d'études classiques, avec un exposé de la méthode et des procédés pédagogiques les plus surs et les plus rapides pour enseigner les éléments de la langue latine, à 1 usage des professeurs et des élèves des classes élémentaires; 7 e édition. 1 vol. in-12, cartonné. 2 fr.

Chassang, inspecteur général de l'instrllction publique, Modèles de composition latine, comprenant des exercices prépara-

toires, des fables, des lettres, des dialogues, des descriptions, des portraits et des lieux communs ou dissertations, avec des arguments, des notes et des préceptes sur chaque genre de composition, à l'usage des aspirants au baccalauréat ès lettres ; 2e édition. 1 vol. in-12, cart. 2 fr.

Le même ouvrage, suivi de la traduction française. In-12, br. 5 fr.

Classiques latins, nouvelle collection, format petit in-16, publiée avec des notices, des arguments analytiques et des notes en français.

Ces éditions se recommandent par la pureté du texte, la concision des notes, la commodité du format et l'élégance du cartonnage.

Cicero : Analyse et extraits des principaux discours, à l'usage de la rhétorique (F. Ragon). 2 fr. 50 c.

— Analyse et extraits des ouvrages de rhétorique (V. Cucheval, professeur de rhétorique au lycée Fontanes). 2 fr.

— De fini bus bonorum et malorum, libri 1 et II (E. Charles). 1 fr. 50 c.

— De republica (E. Charles). 1 fr. 50 c.

— In Catilinam orationes quatuor (Noël, professeur au lycée de Versailles). 60 c.

-Orator (G. Aubert). 1 fr.

- Pro Archia pneta (Noël). 30 c.

- Pro Ligario (Noël). 30 c.

- Pro lege Manilia (INoël). 30 c.

- Pro Marcello (Noël). 30 c.

- Pro Milone (Noël). 40 o.

- Pro Murena (Noël). 40 c.

Cornelius Nepos (Monginot, professeur au lycée Fontanes). 90 c.

Heuzet : Selectae e profanis scriptoribus historiae (J. Lemaire). 1 fr. 75 c.

Jouvency : Appendix de Diis et heroibus • (Edeline). 70 c.

Lhomond : De viris illustribus urbis Romae (Chaine). 1 fr. 10 c.

— Epitome historiae sacrae (Pressard, profr au lycée Louis-le-Grand). 60 c.

Lucrèce : Morceaux choisis (Poyanl. professeur au lycée Henri IV). 1 fr. 50 c.

Pères de l'église latine : Morceaux choisis (Nourrisson). 2 fr. 25 c Phèdre: Fables (Talbert, directeur du collège Rollin). 80 c.

Plaute : 'Morceaux choisis (Benoist, prof.

à la Faculté des lettres de Paris). 2 fr.

- L'Aululaire (Benoist). - 80 c.

Virgile (Denuist), 2 fr. 25 c.

Le même ouvrage, sans notes. 2 fr.

Classiques latins, format m-12. Editions publiées avec des notes en français, par les auteurs dont les noms sont indiqués entre parenthèses.


Cicero : De amieitia (Legouëz). 30 c.

- De officiis (H. Marchand). 1 fr.

- De oratore (Bétolaud). 1 fr. 50 c.

- De senectute (Paret). 30 c.

- Epistolae selectae (Sommer). * 60 c.

- In Verrem oratio de signis (J. Thibault). 50 c.

- In Verrem oratio de suppliciis (O. Dupont). 50 c.

- Tusculanarum qusestionum libri Y (Jourdain). 1 fr. 50 c.

Conciones (F. Colincamp). 2 fr. 50 c.

Horatius (Sommer). 2 fr.

Justinus : Historiée philippicae (Pessonneaux). 1 fr. 50 c.

Lucain: La Pharsale (Naudet). 2 fr.

Narrationes (selectae) e scriptoribus latinis (Chassang) 2 fr. 25 c.

Ovidius : Selectae fabulee ex libris metamorphoseMl (G. Lesage). 1 fr. 40 c.

Pline l'Ancien : Morceaux extraits de l'histoire naturelle, par Guéroult (ChasBang). i fr. 50 c.

Quintus Curtius (G. Lesage). 1 fr. 75 c.

Sallustius (Croiset). 1 fr.

Sénèque : Choix de lettres morales à Lucilius (Sommer). 1 fr. 25 c.

Terentius: Adelphi (Bétolaud). 80 c.

Titus Livius : Narrationes selectae et res memorabiles (Sommer). 1 fr. 40 c.

Voir ci-dessus Classique6 latins (nouvelle collection, format petit in-16).

Delestrée. Recueil de 180 versions latines dictées à la Sorbonne pour les examens du baccalauréat ès lettres de 1869 à 1875.

2 vol. in-12, textes et traductions, br. 3 fr.

Éditions à l'usage des professeurs.

Textes latins publiés d'après les travaux les plus récents de la philologie, avec des commentaires critiques et explicatifs ctes introductions et des notices. Format grand in-8, br.

EN VENTE :

.Cornelius Neposar M. Monginot, professeur au lycée Fontanes. 1 vol. 6 fr.

Tacite : Annales, par M. Jacob, professeur au lycée Saint-Louis, 2 vol. 15 fr.

Virgile, par M. Benoist, professeur à la faculté des lettres de Paris. 3 vol. :

Bucoliques et Géorgiques. 1 vol.7 fr. 50 c.

Enéide, 2 vol. 15 fr.

Sous presse : César Tacite, tomes III et IV.

Guérard et Molliard, directeurs des études au collége Sainte-Barbe. Petit dictionnaire latin-français. 1 vol. in-12, cartonné. 4 fr.

Havet (Louis), répétiteur à l'École pra—a tique des hautes études. Nouvelle gram—t maire de la langue latine, rédigée d'après les plus récents travaux de la philologie..9 1 vol. iu-8», cartonné.

Le Roy. Sujets et développements de*\

compositions latines données dans les Facultes, de 1858 à 1874, pour l'examen n: du baccalauréat ès lettres. (Discours, let- -1 très, dialogues, narrations, dissertations.) (.

4e édition. 1 vol. in-8, br. 3 fr. 50 c..: - Sujets et développements de compositions v.

données dans les facultés, de 1860 à 1873, J ou proposées comme exercices prépara- -, toires pour les examens de la licence es a lettres. (Dissertations latines, dissertations a françaises, vers latins, thèmes grecs, avec a des observations de M. Dübner.) 2e édi- tion. 1vol. in-8, br. 4 fr..

Lhomond. Eléments de la grammaire, latine, ln-12, cart. 80 c..

Marais et Le Roy. Recueil de versions latines dictées dans les Facultés pour' l'examen du baccalauréat ès sciences, et 'l accompagnées de notes et de notices.

Textes et traductions; 2e édition aug- « mentée. 2 vol. in-8, br. 6 fr.

Chaque volume se vend séparément. 3 fr.

Méthode uniforme pour l'enseignement des langues, par M. E. Sommer: Abrégé de grammaire latine, à l'usage des classes de huitième, septième et sixième. In-12, cart. 1 fr. 25 c.

Questionnaire sur l'abrégé de grammaire latine. In-12, cart. 50 c.

Exercices sur l'abrégé de grammaire latine. In-12. - 1 fr. 25 c.

Corrigé desdits exercices. In-i 2. i fr. 50 c.

Cours de versions latine" ire partie à l'usage des classes de huitième et de septieme. 1 vol. in-12, cart. 1 fr.

Corrigé du cours de versions latines.

ire partie. 1 vol. in-12. 1 fr. 25 c.

Cours de versions latines. 2e partie, à l'usage des classes de shième et de cinquième. 1 vol. in-12, cart. 1 fr.

Corrigé du cours de versions latines, 2e partie. In-12. 1 fr. 25 c.

Cours complet de grammaire latine, à 1'uç,W des établissements d'instruction secvu'jaire, 1 vol. in-8, cart. 2 fr. 50 c.

Exercices sur le cours complet de grammaire latine, In-8, cart. 2 fr. 50 c.

Corrigé desdits exercices. In-8, br. 3 fr.

Voir pages Il et 20 pour les langues française grecqu.. M


Nisard (Désiré), de l'Académie française.

Etudes de mœurs et de critique sur les poëtes de la décadence; ire édition, 2 volumes in-12, br. 7 fr.

NoëL Dictionnaire français-latin ; nouvelle édition revue avec soin par M. Pessonneaux, professeur au lycée Henri IV.

1 -vol. grand in-8, cart.. 8 fr.

- Dictionnaire latin - français ; nouvelle édition, revue avec soin par M. Pessonneaux. i voL grand in-8, cart. 8 fr.

— Gradus ad Parnaasum, ou dictionnaire poétique latin-français ; nouv. édition, revue avec soin par M. de Parnajon, professeur au lycée Henri IV. 1 vol. grand in-8, cart. 8 fr.

Paret et Legouëz. Choix gradué de versions latines avec des arguments et des notes. Recueil destiné à amener dans les classes la suppression des dictées et * à faciliter le travail des élèves et des pro- - fesseurs. 8 vol. in-8, contenant chacun 100 ou 150 devoirs à l'usage de toutes les classes depuis la huitième jusqu'à la rhétorique inclusivement.

Chaque-volume. Il Ir.

Chaque volume se vend broché ou disposé en feuillets séparés et tout prêts à être distribués aux élèves.

Patin. Etudes sur la poésie latine. 2 vol.

in-12. 7 fr.

Pères de l'Église latine. Morceaux choisis, d'après les Lectures publiées par M. Nourrisson, membre de l'Institut, avec des notices, des sommaires et des notes.

1 vol. petit in-16, cart. 2 fr. 25 c.

Pierron. Histoire de la littérature romaine; 6e édition. 1 vol. in-12, br. 4 fr.

Pierrot-Deseilligny (J.), Choix de compositions françaises et latines, ou narrations, scènes, discours, lieux communs, développements historiques, vers latins, des meilleurs élèves de l'Université moderne, avec les matières ou les arguments.

Recueil publié par J. Pierrot-Deseilligny; 5e édition, revue et augmentée, par M. Julien Girard, proviseur du lycée Louis-IeGrand. 1 fort vol. in-8, br. 9 fr.

Quicherat (L.), membre de l'Institut Dictionnaire français-latin, composé sur le plan du Dictionnaire latin-français et tiré des auteurs classiques pour la langue

commune, des auteurs spéciaux pour la langue technique, des Pères de l'Eglise pour la langue sacrée et du Glossaire de Du Gange pour la langue du moyen âge.

1 vol. grand in-8. Prix, cartonné eu toile. 9 fr. 50 c.

-Nouvelle prosodie latine. In-12, cart. 1 fr.

— Thesaurus poeticus linguœ latince, ou dictionnaire prosodique et poétique de la langue latine. 1 vol. grand in-8, cartonné en toile. 8 fr. 50 c.

— Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures des lettres ; 2 2e édition. 1 vol. in-12, cart. 3 fr.

Quicherat et Daveluy. Dictionnaire latin-français, rédigé sur un nouveau plan et contenant plus de quinze cents mots qu'on ne trouve dans aucun lexique publié jusqu'à ce jour. Suivi d'un Vocabulaire latin-français des noms propres de la langue latine, par M. L. Quicherat.

Gr. in-8, cartonné en toile. 9 fr. 50 c.

Rollin. Maximes tirées de t Ecriture sainte (Ancien et Nouveau Testament) : texte latin, publié avec des sommaires en français. In-18, cart. 60 c.

Sommer. Lexique français-latin, à l'usage des classes élémentaires, extrait du Dictionnaire français-latin de M. Quicherat, et augmenté de toutes les formes irrégulières et difficiles. In-8, cart. - 3 fr. 75 c.

- Lexique latin-français, à l'usage des classes élémentaires, extrait du Dictionnaire latin-français de MM. Quicherat et Daveluy, et augmenté de toutes les formes de mots irréguliers ou difficiles.

In-8, cart. 3 fr. 75 c.

Voir Méthode uniforme pour l'enseignement des langues, pages B, 16,-90, 22, 23 et 24.

Traductions françaises des chefsd'œuvre de la littérature latine, ,sans le texte latin, à 3 fr. 50 c. le volume format in-i2: Le nom des traducteurs est indiqué entre paren.

thèses.

Horace (Jules Janin), 1 vol.

Juvénal et Perse (E. Despois), 1 vol.Plaute (E. Sommer), 2 vol.

Sénique (J. Baillard), 2 vol.

Tacite (J .-L. Burnouf), 1 vol.

Tite-Live (Gaucher), 4 vol.

Virgile (Cabaret-Dupaty), 1 vol.


9° ÉTUDE DE LA LANGUE GBECQIE ANCIENNE

Alexandre (C.), membre de l'Institut.

Dictionnaire grec-francais, composé sur un nouveau plan; Hie édition avec un Vocabulaire gree-français des noms propres de la langue grecque-, par A. Pillon. 1 Toi.

grand in-8, cart. en toile. -15 fr.

— Abrégé du dictionnaire grec-français, contenant tous les mots indistinctement et toutes les formes difficiles de Ja Bible, de l'Iliade et .des auteurs qu'on explique dans les classes inférieures, par le .même auteur. 1 vol. gr. in-8, cart. 7 fr. 50 c.

— Méthode pour faire les thèmes grecs, d'après la syntaxe de Burnouf, combinée avec celle de Lhomond. In-12, cart. 2 fr.

Alexandre, Planche et Defauconpret. Dictionnaire français-grec. 1 vol.

in-8, cait. entoile. 15 fr.

auteurs grecs (les) expliqués d'après une méthode mouvelle, par deux traductions françaises, l'une littérale et juxtalinéaire, présentant le mot à mot français en regard des mots grecs correspondants, l'autre correcte et précédée du texte grec, avec des sommaires et des notes en français, par une société de professeurs et d'hellénistes. Format in-12, broché.

Cette collection comprend les principaux auteurs qu'on explique dans les classes.

Aristophane r: Morceaux choisis de M. Poyard. 6 fr.

- Plutus. 2 fr. 25 c.

Aristote : Poétique. « » Babrius : Fables. 4 fr.

Basile (S.) : De laP lecture des auteurs profanes. i fr. 25 c.

— Contre tes usuriers. 75 c.

— Observe-toi toi-même. 90 c.

Chrysostome (S. Jean) ; Homélie en faveur d'Eutrope. - 60 c.

— Homélie sur le retour de Févêque Flavien. 1 fr.

Démosthène : Discours contre la loi de Leptine. 3 fr. SI c.

- Discours pour Ctésiphoa ou sur la couronne. 3 Cr. 30 c.

-■ Harangue sur les prévarications de l'ambassade. 6 fr.

- Olyrïthiennes (les trois). 1 fr. 50 c.

— Philippiques (les quatre). 2 fr.

Eschine : Discours contre Ctésiphon. 4 fr.

Eschyle: Prométhée enchaîné. 3 fr.

— Sept (les) contre Thèbel. i fr. 50 c.

Esope : Fables choisies. - 1 fr. 25 c.

Euripide : Electre.. 3 fr.

- Héc.be. - - V — Hippolyte.

- ~Inhigenie en ~Auide.

Grégoire de Nasiame : Eloge ia bre de Cémre. 1 fr. 2, — Homélie sur les ~Machées. 91 Grégtire de Nysse (S.); Comtre les-m riers. 75 — Eloge funèbre de suit Mélèce. 76 Hérodote : Morceaux choisis. 7.fr.Ji.l Homère : Iliade. 6 volumes. -21.

Chaque volume-séparément. 8 Ir. il Chaque-chant sépariaent. 1 — Odyssée. 6 vol. ikl Chaque volume séparément. 4 Isocrate : Archidamu. 1 fr. SI - Eloge d'Evagoras. U - Panégyrique d'Athènet. ! fr. il - Conseils-à Démonifue. 75 Luc (S.) : Evangile. 3.

Lucien Dialogues des mtrts. 2 fr. 25 — De la manière d'écrire l'histoire. 2: Pères grecs (ch. de dise, tirés des). 7 k, Pindare : Isthmiques (les) 2 fr. 50 — Néméennes (les). a — Olympiques (les). 3 fr. 51 — Pythiques (les). 3 fr. 51 Platon : Alcibiaie (le 1er). 1 fr. SI — Apologie 4e Socrate. 2 — Criton. 1 fr. S — Gorgias.

- Phédo.. S Plutarque.: De la lecture des pai!teL..L — Vie d'Alexandre. 3 — Vie d'Aristide. - 2 - Vie de César. 2 — Vie de Cicéron. 3 — Vie de Démesthè.e. 2 fir. 51 — Vie de Marins. 3 - Vie de Pompée. 5 Vie de Sulon. a - fie de Sylla. 3 - Vie de ~Thérnistocle. 2 Sophocle e Ajax. 2 ir. m — Antigone. 2 fr. 25 — Electre. 3 - CEdipe à Colone. 2 - Œdipe roi. 1 fr. 5Û — Philoctète. 2 fr. Si - Trachinicnnes (les). 2 fr. 50 Théocrite: Œuvres complètes. 7 fr. 50 Thucydide : Guerre du Péloponèse : Livre I. 6 Livre II. 5 Xénophon : Anabase (les 7 liv.), 2 v. 12 Chaque livre séparément. "1


— Apologie de Soorate. 60 c.

— Cyropédie, livre I.. 1 fr. 25 c.

- — livre Il. 1 fr. 25 c.

- Entretiens mémorables de Socrate (les quatre livres). 7 fr. 50 c.

Classiques grecs, nouvelle collection, format petit in-16, publiée avec des notices, des arguments analytiques et des notes en français.

Ces éditions se recommandent par la pureté du texte, la concision des notes, la commodité du format et l'élégance du cartonnage.

Aristophane : Morceaux choisis (Poyard, professeur au lycée Henri IV). 2 fr.

Aristote : Poétique (Egger, membre de l'Institut). 1 fr.

Démosthène. Sept Philippiques (H. Weil, maître de conférences à l'Ecole normale). 1 fr. 50 c.

- Les trois Olynthiennes (Weil) 60 c.

— Lesquatre Philippiques(Weil). 1 fr.

Elien : Morceaux choisis (J. Lemaire, prof. à Louis-le-Grand). t fr. 10 c.

Épictète : Manuel (Thurot, membre de l'Institut). 1 fr.

Euripide: Hippolyte (H. Weil). 1 fr.

— Hécube (Weil). t fr.

— Iphigénie à Aulis (Weil) 1 fr.

— Morceaux choisis (Weil). 2 fr.

Hérodote : Morceaux choisis (Tournier).

1 vol. 2 fr.

Homère: Iliade (A. Pierron). 3 fr. 50 c.

Le même ouvrage, sans notes. 2 fr.

— Morceaux choisis de l'Iliade (A. Pierron). 2 fr.

Lucien : De la manière d'écrire l'histoire (Lehugeur). 75 c.

- Morceaux choisis (Talbot, professeur au lycée Fontanes). 2 fr.

Platon: République, 7e livre (Aubé. professeur au lycée Fontanes). 1 fr. 50 — Morceaux choisis (Poyard). 2 fr.

Plutarque : Morceaux choisis des bipgraphies (Talbot). 2 vol. : t 0 les Grecs. 1 vol. 2 fr.

2o les Romains. i vol. 2 fr.

— Morceaux choisis des œuvres morales (V. Bétolaud). 1 vol. 2 fr.

Sophocle : Théâtre (Tournier, docteur ès lettres). Ajax ; — Antigone; — Electre; — Œdipe à Colone;—CEdipe roi; — Philoctète ; — Trachiniennes. Chaque tragédie. t fr.

Le même théâtre, sans notes. 2 fr.

— Morceaux choisis (Tournier). 2 fr.

Xénophon : Morceaux choisis (de Parnajon, professeur au lycée Henri IV). 2 fr.

Classiques grecs, format in-12. Editions publiées avec des notes en français, p&r les auteurs dont les noms sont indiqués entre parenthèses.

Aristophane : Plutus (Ducasau). 1 fr.

Babrius : Fables (Th. Fii). 60 c.

Basile (S.) le Grand : Discours sur la lecture des auteurs profanes (Sommer). 50 c.

— Homélie sur le précepte : Observe-toi toi-même (Sommer). 30 c.

Chrysostome (S. Jean) : Discours sur le retour de l'évêque Flavien ( Som mer). 40 c.

— Homélie en faveur d'Eutrope (Sommer). 30 c.

Démosthène: Discours contre la loi de Leptine [Stiévenart). 90 c.

— Discours pour Ctésiphon ou sur la Couronne (Sommer). 1 fr. 25 c.

— Harangue sur les prévarications de l'ambassade (Stiévenart). 1 fr. 10 c.

Eschyle : Sept (les) contre Thèbes (Materne). 1 fr.

Esope : Fables choisies (Sommer). 1 fr.

Euripide :.Electre (Th. Fh). 1 fr.

Grégoire (S.) de Nazianze. Homélie sur les Machabées (Sommer). 40 c.

Hérodote : Livre premier, Clio ( Som- mer). 1 fr. 50 c.

Homère : Odyssée (Sommer). 3 fr. 50 c.

Isocrate : Archidamus (Leprévost), 50 c.

— Eloge d'Evagoras (Sommer), 50 c.

— Panégyrique d'Athènes (Sommer). 80 c.

Lucien : Dialogues des morts (Pessonneaux). 1 fr.

— Nigrinus (C. Leprévost). 40 c.

— Songe (le) on sa Vie (Leprévost). 40 c.

Pères grecs : Choix de discours (Sommer). 1 fr. 75 c.

Pindare : Isthmiques (les) (Fix et Sommer). 60 c.

- Néméennes (les) (id.). 90 c.

- Olympiques (les) (id.). 1 fr. 50 c.

— Pythiques (les) (id.). 1 fr. 50 c.

Platon: Alcibiade (le premier). 65 c.

— Alcibiade (le second) (Mablin). 50 c.

— Apologie de Socrate (Taibot). 60 c.

— Criton (Waddington Kastus). 50 c.

— Gorgias (Semmer). 1 fr. 5.0 c.

— Phédcrn (Sommer). 60 c.

Plutarque : De la lecture des poètes (Ch.

Aubert). 75 c.

— De l'éducation des enfants ( C.

Bailly). 75 c.

— Vie d'Alexandre (Bétolaud). 1 fr.

— Vie d'Aristide (Talbot). 1 fr.

— Vie de César (Materne). i fr.

— Vie de Cicéfon (Talbot). 1 fr.

- Vie de Démosthène (Sommer). 1 fr.

- Vie de Pompée (Druon). 1 fr.

- Vie de Solon (Deltour). 1 fr.

- Vie de Thémistocle (Sommer). 1 fr.

Théocrite : Idylles choisies (L. Renier).

Prix : 1 fr.


Thucydide : Guerre du Féloponèse : Livre 1 (Legouëz). 1 fr. 60 c.

Livre Il (Sommer). 1 fr. 60 c.

Xénophon : Anabase, les sept livres (de Parnajon). 3 » Chaque livre séparément. 75 c.

- Cyropédie, 1er livre (Huret). 15 c.

- Cyropédie, Ile livre (Huret). 75 c.

- Entretiens mémorables de Socrate (Sommer). 2 fr.

Dûbner. Lexique français-grec, à l'usage des classes élémentaires. 1 vol. in-8, cartonné. 6 fr.

— Lhomond grec, ou premiers éléments de la grammaire grecque. 1 vol. in-8, cartonné. 1 fr. 50 c.

— Exercices ou versions et thèmes sur les premiers éléments de la grammaire grecque, précédés d'un traité élémentaire d'accentuation. 1 vol. in-8, cart. 2 fr.

- Corrigé des exercices. In-8. 1 fr.

Editions à l'usage des professeurs.

Textes grecs, publiés d'après les travaux les plus récents de la philologie, avec des commentaires critiques et explicatifs et des notices. Format grand in-8, br.

EN VENTE : Démosthène : Les Hal'angues, par M. H.

Weil, maître de conférences à l'Ecole normale. 1 vol. 7 fr.50 Euripide: Sept tragédies, par M. H. Weil.

1 vol. 12 fr.

Homère: L'Iliade, par M. A. Pierron.

2 vol. 16 fr.

— L'Odyssée, par M. A Pierron. 2 vol.

Prix. 16 fr.

Sophocle, par M.Tournier, maître de conférences à l'Ecole normale. 1 vol. 12 fr.

Lancelot. Le jardin des racines grecques, réunies par Claude Lancelot et mises en vers par Le Maistre de Saci. Nouvelle édition, augmentée io d'un traité de la formation des mots grecs, 20 d'un grand nombre de racines nouvelles et des principaux dérivés ; 30 d'un nouveau dictionnaire des mots français tirés du grec, par M. Ad. Begnier, professeur honoraire de rhétorique au lycée Charlemagne. In-12, cartonné. i fr.

Luc (saint). Evangiles. In-18, cart. 70 c.

Méthode uniforme pour l'enseignement des langues, par M. E. Sommer : Abrégé de la grammaire grecque, à l'usage des classes de sixième et de cinquième. In-12, cartonné. 1 fr. 50 c.

Questionnaire sur l'abrégé de grammaire grecque. In-12, cart. 60 c.

Exercices sur l'abrégé de grammaire grecque. In-12, cart. 1 fr. 50 c.

Corrigé deadits exercices. In-12. 2 il Cours de versions grecques, Ire partie si l'usage des classes de sixième et de cinquième. 1 vol. in-t2, cart. 1 Il Corrigé des versions grecques, lrc paul tie, in-12. i fr. 25 «S Cours de versions grecques. 2e partie si l'usage des classes de cinquième et d* J quatrième. 1 vol. in-li, cart. 1 fiû Corrigé des versions grecques, 2e parti 1 vol. in-12. 1 fr. 25 1. ë

Cours de thèmes grecs, par M. de Parna jon. 1 vol. in-12, cartonné. 1 fr. 50 u 0 Corrigé des thèmes grecs, par le même 1 vol. in-12. 2 M Cours complet de grammaire grecque, l'usage des établissements d'instructiolil secondaire. 1 Toi. in-8, cart. 3 fui Exercices sur le cours complet de gravni maire grecque. In-8, cart. 3 flll Corrigé desdits. In-8. 3 fr. 50 cd Voir pages 6 et 16 pour les langues françaiÉm et latme.

Ozaneaux. Nouveau dictionnaire fran çais-grec, avec la collaboration tle M.

ger et de M. Ebling. In-6, cart.. 15 III Patin. Etu-îes sur les tragiques grecs, •» , examen critique d'Eschyle, de Sophocb4 et d'Euripide, précédé d une histoire ~gé néiale de la tragédie grecque. 4 v*lm in-i2. 14 fai Pierron. Histoire de fa littérature grem& que; 7" édition. 1 vol. in-12, br. 4 fa3 Pères grecs (Choix de discours tirés des par L. de Sinner, comprenant : 1° SairaJ Basile : de la Lecture dos auteurs prMii fanes. — Observe-toi toi-même — ContnJi les usuriers ; — 20 Saint Grégoire A Nysse: Contre les usuriers; Eloge funàin bre de saint Mélèce. — 30 Saint G'l"égoiM¡.

de Nazianze : Eloge funèbre de Césaireai Homélie sur les Alachabées. — 40 9aùiûi Jean Chrusostome : Homélie sur le re-i tour de lévêque Flavien' Homélie ej faveur d'Eutrope. Nouvelle édition puiiq bliée avec des arguments et des notes a Í français, par U. Sommer, agrégé d«b classes supérieures, docteur es mitremm, In-12, cartonné. 1 fr. 75 8 c Planche. Dictionnaire grec-français refondu entièrement par Vendel-Heyl 8 1 A. Pillon. Nouvelle édition angmentûàii d'un vocabulaire des noms propres, pasq A. Pillon. 1 vol. grand in-8, cart. 9 fr. se Quicherat (L.). Chrestomathie ou premier exercices de traduction grecque, extraite des auteurs classiques, avec un lexique su 9e édit. Grand in-M, cart. 1 fr. 25 ca i


- — Traduction française des exercices.

Grand in-18, brocné. 1 fr. 25 c.

S Sommer. Lexique grec-français, àl'usage des classes élément. 1 vol. in-8, carl. 6 r.

Voir Méthode uniforme pour l'enseignement des langues, pages 5, 16, 20,22, 23 et 24.

? Traductions françaises des chefsd'œuvre de la littérature grecque, sans le texte grec, à 3 fr. 50 c. le volume, format in-12 : Le nom des traducteurs est indiqué entre parenthèses.

Anthologie grecque. 2 vol.

Aristophane (C. Bovard), 1 vol.

Diodore de Sicile (F. Hœfer), 4 vol.

Eschyle (Ad. Bouillet), 1 vol.

Hérodote (P. Giguet), 1 vol.

Homère (P. Giguet), 1 vol.

Lucien (E. Talbot), 2 vol.

Plutarque, Vies des hommes illustres (E. Talbot), 4 voL — Œuvres morales (Bétolaud), 5 vol.

Strabon (A. Tardieu), 3 vol.

Thucydide (E. Bétant), 1 vol.

Xénophon (E. Talbot), 2 vol.

400 ÉTUDE DES LANGUES VIVANTES 1° LANGUE ALLEMANDE

t Baoharach. Grammaire allemande, à l'usagedes classes supérieures. In-12.3 f.15 c.

- — Grammaire abrégée de la langue allemande, à l'usage des classes élémentaires.

i vol. in-1 2, cart. 1 fr. 80 c.

- — Cours de thèmes allemands, accompagnés de vocabulaires, In-12, cart. 3 fr. 25 c.

Chasles et Eguemann. Les mots et les genres de la langue allemande. 1 volume' m-8, cartonné. S fr. 50 c.

Voir Eguemann- Chamisso, Peter Schlémihl. Texte allemand, annoté par M. Koell, professeur au lycée Louis-le-Grand. Petit in-16. 1 fr.

Le même ouvrage, en français, 1 volume petit in-16, broché. 1 fr. 50 c.

Contes et morceaux choisis de Schmid, Krummaoher, Liebeskind, Lichtwer, Hebel,. Herder et Campe. Nouveau recueil publié avec des notices et des notes, par M. Scherdlin, professeur au lycée Charlemagne. i vol.

petit iu-16, cartonné. 2 fr.

Contes populaires tirés de Grimm, Musseus, Andersen et-des feuilles de palmier par Herder et Liebeskind, publiés avec des notices et des notes par M. Scherdlin. Petit in-16, cart. 3 fr.

Desfeuilles. Abrégé de grammaire allemande. In-12, cart. 1 fr. 50 c.

— Exercices sur l'abrégé de grammaire allemande. In-12, cart 1 fr. 50 c.

— Corrigé des exercices. In-12, cart. 2fr.

Eguemann. Le premier livre des mots, des racines et des genres en allemand.

i vol. in-18, cart. 75 c.

Voir Charlet et Eguernann.

Eichhoff. Cours de versions allemandes, étude préparatoire aux Morceaux choisis du même auteur. 1 vol. in-i2, cart. 2 fr.

— Morceaux choisis en prose et en vers des classiques allemands, 3 vol. in-12, cart.: 1er vol. : Cours de Troisième. 1 fr. 50 c.

Ile vol. : Cours de Seconde. 2 fr. 50 c.

IIIe vol. : Cours de Rhétorique. 3 fr.

— Cours de thèmes allemands, précédés d'un résumé de grammaire. 1 vol. iu-12, cart. 2 f.

Fix. Dictionnaire allemand-français 'et français-allemand. 1 fort volume grand in-So, cart. en tpile. 15 fr.

Le Dictionnaire allemand-français et le Dictionnaire francais-allemand se vendent chacun séparément, broché. 6 fr. 50 c.

Relié en percaline gaufrée. 8 fr.

Gœthe Campagne de France et siège de Mayence. Texte allemand, publié avec sommaires et notes jpar M. Lévy, inspecteur général. 1 vol. petit in-16, cart. 2 fr.

— Hermann et Dorothée. Texte allemand publié avec des notes par M. Lévy. 1 vol.

in-12, cart. 1 tr.

Le même ouvrage, traduction française, par M. Lévy, avec le texte allemand et des notes. 1 vol. in-12. 1 fr. 50 c.

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire, par M. Lévy. In-12. 3 fr. 50 c.

— Iphigénie en Tauride. Texte allemand, publié avec une introduction et des notes par M. Lévy. Petit in-IG. 1 fr. 50 c.

Le même ouvrage, traduction française, par M. Lévy, avec le texte allemand et des notes. [vol. in 1'. 2 fr* 50 c.

— Le Tasse. Texte allemand, publié et annoté, par M. Lévy.' 1 vol. petit in-16, cartonné. 1 fr. 80 c.


— Morceaux choisis. Texte allemand publié avec des notices et des notes par M. Lévy.

1 vol. petit in-16, cart. 3 fr.

Heinhold. Petit dictionnaire françaisallemand. et allemand-français. 1 volume iii-12, cart. en percaline gaufrée. 4 fr.

Koch, professeur au lycée Saint-Louis. La classe p en allemand, nouveaux dialogues à l'usage des lycées et des coIléges, accompagnés d'un vocabulaire des mots les plus usuels. 1 vol. petit in-16, eart. 1 fr. 25 c.

Lectures géographiques. Textes extraits des écrivains allemands,par M. Kuhff, avec-des exercices et dos. cartes. 1 vol.

in-12, cart. 3 fr.

Lessing. Fables en prose et en vers. Édition classique, publiée avec des notes, par M. Boutteville. 1 vol. in-12, cart. 1 fr.

Le même ouvrage, trad. juxtalinéaire, par M. Boutteville. In-12, br. 1 fr. 50 c.

— Dramaturgie. Exraits publiés avec une notice et des notes, par M. Coltler, professeur au lycée Louis-le-Graud. 1 volume petit in-16, cartonné. 1 fr. 50 c.

— Lettres sur la littérature moderne et sur l'art ancien, Extraits publiés avec jne notice et des notes, par M. Cottler.

1 vol. petit in-16, cart. 2 fr.

- Laocoon. Texte allemand, publié avec une notice, des notes par M. Lévy.

1 vol. petit in-16, cart. 2 fr.

Le même ouvrage, traduction française de M. Courtin, avec le texte en regard et des notes. 1 vol. in-12, br. 4 fr.

- Minna de Barnhelm, comédie en prose, texte allemand, publié avec-une notice et des notes, par M. Lévy. 1 vol. petit iu-16, cart. 1 fr. 50 c.

Lévy (B.), inspecteur général des langues vivantes : Exercices de conversation allemande. 3 vol. in-12, cartonnés: I. Exercices sur les parties du discours, à l'usage des cours élémentaires. 1 volume. 1 fr. 25 c.

II. Sujets de conversation, à l'usage des cours moyens. 1 volume. 1 fr. 75 c.

III. Sujets de conversation, à l'usage des cours supérieurs. 1 volume. 3 fr.

- Recueil de lettres allemandes, accompagné de notes en français. 1 vol. in-t2, cartonné. 2 fr.

Le même ouvrage, reproduit en écritures autographiques, pour exercer à la lecture des manuscrits allemands ; 2c édition. 1 vol. in-8, cartonné. 3 fr. 50 c.

Lévy (J.). Méthode rationnelle d'écriture « allemande. 1 vol. petit in-t8, cart. 25 c.

— Cours d'écriture allemande suivant l" , méthode rationnelle, composé de cinq cahiers in-40. Chaque cahier. Iii c..

Niebuhr. Histoires tirées des temps h - rotgues de la Grèce. Texte allemand, publié avec un vocabulaire et des notes, pa r M. Koch. t vol. petit in-16, cart. 1 fr. ;,11, Le même ouvrage, traduction français

par Mme Koch, avec le texte allemand 1 vol. in-12, br. 1 fr. 75 ('

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire par Mme Koch. In-12, br. 2 fr. 50 Schiller. Histoire dé la guerre de trent ans. Texte allemand, publié avec d,'; notes, et un vocabulaire des noms proprt

par MM. Schmidt et Leclaire. 1 vol. pet.

in-16, cart. 2 fr. 50 c.

Le même ouvrage, traduction française avec le texte en regard, par M. JacquesPorchat. 2 vol. in-12, br. 6 f<'.

— Guillaume Tell, drame. Texte alleman 1" publié avec des notes, par M. Th. Fi.

In-12, cart. 1 fr. 50 Le même ouvrage, traduction français avec le texte en regard, par M. Fi,.., 1vol. in-12, br. 'fi..

Le même ouvrgge, traduction juxtalinéaire, par M. Fil. 1 vol. in-12, br. 5 fr.

— Marie Stuart, tragédie. Texte allemand, annoté par M. Fix. In-12,cart. 1 fr. 50 c..

Le même ouvrage, traduction française avec le texte en regard, par M. Fi'

1 vol. in-12, br. 4 fr.

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire, par M. Fil. 1 vol. in-12, br. 6 lr..

— Morceaux choisis, publiée avec des no tices et des notes par M. Lévy. 1 ucl 1 petit in-16, cart. 3 fr. i — Wallenstein, poëme dramatique en trolsparties. Texte allemand, publié avec de!J" notices et des notes, par M. Cottler. 1 volume petit in-16, cart. 2 fr. 50 c.

Schiller et Gœthe. Extraits de leur., correspondance. Texte allemand, publié* avec une introduction et des notes, p;ir M. B. Lévy. t vol. petit in-16, cart. 3 fr." Schmid. Les œufs de Pâques. Texte allemand, publié avec une notice. des note" et un vocabulaire, par M. Scherdlia.

1 vol. petit in-16, cart. 1 fr. 50 c. •> Schmidt (Il.), Deux premières annét!,î" d'allemand (grammaire, exercices, dialogues). 1 voL in-12, cart. 1 fr. 80 c..


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Addison. Beautés. Texte anglais. i vol.

- petit in-IG, cartonné. * fr.

Aikin et Barbaulà. Evenings at home.

Texte anglais. 1 volJn-16. cart. 2 fr. 50 c.

Beljame (AJ, professeur au lycée Louisle-Grand. Exercices araux de langue anglaise; 3e édit. In-12, cart. 1 fr. 50 c.

- Première année s'anglais, exercices gradués et pratiques sur la prononciation, la conversation et la grammaire.

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- - Deuxième année d'anglais. In 12. i f. 50 c.

- Cours pratique de prononciation anglaise, avec 200 exercices gradués sur la prononciation, l'accentuation, les homonymes, etc. 1 vol. in-8, cart. 3 fr.

t Byron. Beautés. Texte auglais. i volume in-1 6, cartonné. 1 3 fr.

t Day. Saadford et Merton. Texte anglais.

1 vol. petit in-16, cartonné. 2fr. 50 c.

[ Edgeworth (Miss). Frank. Texte anglais.

1 vol. petit in-16, cartonné. 1 fr. 50 c.

- - Contes choisis, annotés par M. Mothéré, professeur au lycée Charlemagne, i vol.

petit in-16, cartonné. 2 fr.

— Forester. Texte anglais, annoté par M. A. Beljame. Petit in-16. i fr. 50 c.

Le même ouvrage, traduction française de M. Beljame, areele texte. In-12. 3 fr.

IEichhoff. Cours de versions anglaises à l'usage des classes de grammaire, étude préparatoire aux Morceaux choisis du même auteur. i vol. in-12, cart. 2 fr.

— Morceaux choisis en prose et es vers des classiques anglais. 3 vol. in-12, cart.: 1er vol. : Cours de troisième. 1 fr. 50 c.

Ile vol. : Cours de seconde. 2 fr. 50 c.

MIe vol. : Cours de rhétorique. 3 fr.

— Cours de thèmes anglais, précédés d'un résumé de grammaire, i vol. in-t2, cart. 2f.

TIeming. Abrégé de grammaire anglaise.

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— Exercices sur l'abrégé de grammaire anglaise. In-12, eart. 1 fr. 25 c.

— Corrigé desdits. In-12. 1 fr. 50 c.

- Cours complet de grammaire anglaise.

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r- Exercices sur le cours complet de grammaire, anglaise, par M. Aug Beljame.

In-8 cart 3 fr ^roë (Daniel de) Vie et aventurez de Rohî-son Crusoé. Texte anglais, annota par

M. A. Beljame. i vol. petit in-f6, cartonné. 1 fr. 80 c.

Goldsmith. Le vicaire de Wakefield.

Texte anglais, annoté, parM. A.Beljame.

1 vol. petit in-16, cart, 1 fr. 50 c.

Le même ouvrage, traduction française de M. Furgues, avec le texte en regard.

1 voL in-12, br. 4 fr.

— Essais choisis. Texte anglais, annotépar l'tt. Mac-Enery, professeur au lycée Fontanes. 1 vol. petit in-16, cart. 1 fr. 50 c.

Gousseau et Koch. La classe en anglais.

Nouveaux dialogues, à l'usage des lycées et des collèges, accompagnés d'un vocabulaire des mots les plus usuels. 1 volume petit in-16, eart. 1 fr. 25 c.

Irwing (Washington). The Sketch book.

Texte anglais, édition classique. 1 volume in-12, cart.. 2 fr. 50 c.

Jours (Les) de classe de Tom Brown.

Texte anglais, édition^ originale. 1 vol.

petit in-16, cart. 2 fr. 50 c

Macaulay. Morceaux choisis des essais.

Texte anglais, publié et annoté par M. A.

Beljame. 1 vol. petit in-16, cart. 2 fr. 50 c.

Le même ouvrage, traduction française de M. Aug. Eeljame, In-12. 4 fr. 50 c.

— Morceaux choisis de l'histoire d'Angleterre et des chants de l'ancienne Rome.

Texte anglais, publié et annoté par M. Bottier, professeur au lycée Saint-Louis.

1 vol. petit in-16, cart. 2 fr. 50c.

Milton. Paradis perdu. livres 1 et II.

Texte anglais, publié et annoté, par M. A.

Beljame. 1 vol. petit in-16, cart. 90 c.

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire, par M. Legrand. In-12. 2 fr. 30 c.

— Œuvres poétiques. Texte anglais; 1 v ,l.

in-12, cartonné. isfr.

Pope. Essai sur la critique. Texte anglais aunoté par M. Motiieré. 1 volume petit in-lli, cart. 75 c.

Le même ouvrage, traduction franeaise, parM. Mothéré, avec le texte. Iu-12. » » Le même ouvrage, traduction Juxtalinéaire, par M. Mothéré, In-12. » t Shakespeare. Coriolan. Texte anglais, publié avec des notes, par M. Fleming, 1 vol in-12, cart. 2 fr.

Le même, ouvrage, traduction juxtalinéair 1 vol. in-12, broché 6 fr.


— Jules César, tragédie. Texte anglais, publié avec une notice et des notes, par M. Fleming. 1 vol. petit in-16. i fr. 25 c.

— Macbeth. Texte anglais, annoté par M. O'Sullivan. In-16. 1 fr.

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire, par M. Angellûy. In-12. » » — Richard III. Texte anglais, annoté par M. O'Sullivan. In-16. i fr.

Sheridan. The school for scandal. L'école de la médisance. Texte anglais, avec notes, par M. Spiers. In-18, br. i fr.

Spiera. Grammaire rationnée de la laMffue anglaise et cours de thèmes. Tn -12, broché. fr. 50 c.

— Abrégé de grammaire anglaire, à l'usage des enfants. In-12, br. ! fr. 50 c.

— Etude ruisonnée de la langue anglaise.

In-i2, br. 3 fr. 50 c. j — Versions anglaises. In-12, br. ! fr. * — Cours de thèmes anglais. In-12. 1 fr. 50 c.

Walter Scott. Extraits des contes d'un grand-père. Texte anglais, publié par M. Talandier. Petit in-) 6, carh 1 fr. 50 c.

— Morceaux choisis, publiés et annotes par M. Battier. 1 vol. petit in-16, cart. 3 fr.

3° LANGUE ITALIENNE

Dante. L'Enfer, 1er chant. Texte italien, annoté par M. Melzi. Petit in-16. 75 c.

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire. In-12, broché. 1 fr.

Machiavel Discours sur la première décade de Tite-Live. Texte italien, réduit à l'usage des classes, et précédé d'une introduction en français, par M. de Tréverret, professeur à la Faculté des lettres de Bordeaux. In-12, br. 2 fr. 50 c Manzoni. Les Fiancés. Texte italien, précédé d'une introduction en français, par M. de Tréverret. 1 vol. in-12. 2 fr. 50 c.

Morceaux choisis en prose et en vers des classiques italiens, par M. Louis Ferri.

1 vol. petit in-16, cart. 2 fr.

Paoli. Abrégé de grammaire italienne, 1 vol. in-12, cart. 1 fr. 25 e.

Rapelli. Exercices sur Vabrégé de la grammaire italienne. 1 volume in-12, cart. 1 fr. 25 c.

— Corrigé des exercices. In-12. 1 fr. 50 c.

Tasse. La Jérusalem délivrée. Texte italien, expurgé à l'usage des classes, et précédé d'une introduction en français, pa" M. de Tréverret. 1 vol. in-12. 2 Cr. 5uc;

4° LANGUE ESPAGNOLE

Calderon de la Barca. El magico prodigioso. Texte espagnol, publia aveq une notice et des notes en français, par M. Magnabal. i vol. petit in-16, cart. 1 fr. 50 c.

Cervantès. Le Captif, texte espagnol extrait de don Quichotte, publié avec des notes, par M. J. Merson. In-i2. 1 fr.

Le même ouvrage, traduction française, avec le texte en regard, par M. J. Merson. In-12, br. 2 fr.

Le même ouvrage, traduction juxtalinéaire, par M. J. Merson. In-12. 3 fr.

- Morceaux choisis de Don Quichotte. Texte espagnol, publié par M. Magnabal. 1 vol.

petit in-16, cart. » » Fonseca (J. da). Dictionnaire françaisespagnol et espagnol-français. 1 voJ.

in-8, cart. - 10 fr.

Hernandez. Abrégé de grammaire espagnole. In-12, cart. 1 fr. 25 c.

— Exercices sur l'abrégé de grammaire espagnole. In-12. 1 fr. 25 c.

— Corrigé des exercices. In-12. 1 fr. 50 c.

— Cours complet de grammaire espagnole.

In-8. 3 fr. 50 o.

Mendoza (Hurtadode). Morceaux choisis s de la guerre de Grenade. Texte espagnol, , publié parli. Magnabal. 1 vol. petitin-16, , cart. 90 c..

Morceaux choisis en prose et en vers a des classiques espagnols, par MM. Rcr- nandez et Le Roy. In-16, cart. 2 fr..

Solis (Antonio de). Morceaux choisit de la r.

conquête du Mexique. Texte espagnol, t publié par M. Magnabal. 1 vol. petit in-16, , cart. 1 1 1