Titre : France-Maroc : revue mensuelle illustrée : organe du Comité des foires du Maroc / directeur Alfred de Tarde
Auteur : Comité des foires du Maroc. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rabat)
Date d'édition : 1922-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777958s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6556 Nombre total de vues : 6556
Description : 01 janvier 1922 01 janvier 1922
Description : 1922/01/01 (A6,N62)-1922/01/31. 1922/01/01 (A6,N62)-1922/01/31.
Description : Collection numérique : Originaux conservés à... Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Arts Collection numérique : Arts
Description : Collection numérique : Littérature Collection numérique : Littérature
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6212017v
Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-103818
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/06/2012
A.-<
LA SOCIÉTÉ FRANCO-BELGE DU MAROC ORIENTAL
GUERCIF
Cette Société a été fondée en 1913, en même temps
que le centre de Guercif.
Son siège social se trouve à Bruxelles, 12, place
de la Liberté.
Son capital est de 500.000 francs.
Elle n'a que Guercif comme siège de ses opérations.
Elle a fait beaucoup de constructions dans le
village.
Elle est propriétaire d'en-
viron 3.000 hectares de terre
qu'elle ne peut mettre en
valeur faute de moyens
d'irrigation.
Ici, nous touchons une
question vitale pour la
région: l'arrosage.
Pour tout ce Maroc orien-
tal, modérément pluvieux,
la question de l'irrigation est
une question de vie ou de
mort, et, comme au temps
des Romains, on peut dire
qu'aménager ces eaux d'irri-
gation, qui sont en train de
se perdre, c'est rendre un
service public qui donne
droit à la reconnaissance de
tout le pays.
On trouve dans les confins
algéro-marocains de nom-
breuses plaines à valeur
agricole diverse ; mais la
plus importante est celle du
« Jel », à Guercif, tant par
son étendue que par la
richesse de son sol et les
facilités qu'en rencontrerait
à construire un barrage.
De par l'importance de
sa plaine, Guercif sera, de
l'avis de certains ingénieurs
venus ici, le centre agricole
le plus important qu on ren-
contrera entre Taza et
Oudjda, le jour où il sera
doté d'un barrage.
Guercif, la tour d'obsa nation
La plaine de Guercif semble être favorisée par la
nature: deux rivières, la Moulouya et le Melellou,
qui ne sont jamais à sec même en été, l'arrosent. Il
suffit donc, à notre humble avis, de quelques travaux
humains pour rendre la vie à cette vaste plaine.
Entre barrage-réservoir et barrage de dérivation,
nous optons pour ce dernier, parce qu'un barrage de
dérivation coûte moins cher et convient mieux pour
notre région, puisque le Melellou et la Moulouya,
coulent régulièrement même en été et nous dispensent
par conséquent d'avoir une réserve d'eau pour l'été.
D'autre part, comme il
ne pleut pas suffisamment
en hiver, cette irrigation au
moyen des eaux dérivées
des rivières permet de sup-
pléer à l'insuffisance des
pluies en hiver et au prin-
temps.
Au point de vue politique
indigène, la construction
d'un barrage, à Guercif, par
lequel on aura fait d'un
désert une région fertile,
sera la meilleure marque de
notre force aux yeux des
Marocains, notamment les
insoumis.
Au cours de mon long
séjour au Maroc, j'ai sou-
vent entendu dire aux Maro-
cains, en parlant de la barre
de Casablanca, que la
France n'arrivera jamais à
lutter contre l'Océan pour
faire un port à Casablanca ;
mais depuis le jour qu'ils
ont vu les travaux s'accé-
lérer avec succès, ils sont
revenus sur ce qu'ils
disaient et reconnaissent
maintenant la force et la
supériorité de la France.
Espérons que la France
colonisatrice ne reculera pas
devant le sacrifice que lui
réclame et son intérêt, au
point de vue indigène, et
celui des nombreux colons
installés ici. MAGHBOUN.
LA SOCIÉTÉ FRANCO-BELGE DU MAROC ORIENTAL
GUERCIF
Cette Société a été fondée en 1913, en même temps
que le centre de Guercif.
Son siège social se trouve à Bruxelles, 12, place
de la Liberté.
Son capital est de 500.000 francs.
Elle n'a que Guercif comme siège de ses opérations.
Elle a fait beaucoup de constructions dans le
village.
Elle est propriétaire d'en-
viron 3.000 hectares de terre
qu'elle ne peut mettre en
valeur faute de moyens
d'irrigation.
Ici, nous touchons une
question vitale pour la
région: l'arrosage.
Pour tout ce Maroc orien-
tal, modérément pluvieux,
la question de l'irrigation est
une question de vie ou de
mort, et, comme au temps
des Romains, on peut dire
qu'aménager ces eaux d'irri-
gation, qui sont en train de
se perdre, c'est rendre un
service public qui donne
droit à la reconnaissance de
tout le pays.
On trouve dans les confins
algéro-marocains de nom-
breuses plaines à valeur
agricole diverse ; mais la
plus importante est celle du
« Jel », à Guercif, tant par
son étendue que par la
richesse de son sol et les
facilités qu'en rencontrerait
à construire un barrage.
De par l'importance de
sa plaine, Guercif sera, de
l'avis de certains ingénieurs
venus ici, le centre agricole
le plus important qu on ren-
contrera entre Taza et
Oudjda, le jour où il sera
doté d'un barrage.
Guercif, la tour d'obsa nation
La plaine de Guercif semble être favorisée par la
nature: deux rivières, la Moulouya et le Melellou,
qui ne sont jamais à sec même en été, l'arrosent. Il
suffit donc, à notre humble avis, de quelques travaux
humains pour rendre la vie à cette vaste plaine.
Entre barrage-réservoir et barrage de dérivation,
nous optons pour ce dernier, parce qu'un barrage de
dérivation coûte moins cher et convient mieux pour
notre région, puisque le Melellou et la Moulouya,
coulent régulièrement même en été et nous dispensent
par conséquent d'avoir une réserve d'eau pour l'été.
D'autre part, comme il
ne pleut pas suffisamment
en hiver, cette irrigation au
moyen des eaux dérivées
des rivières permet de sup-
pléer à l'insuffisance des
pluies en hiver et au prin-
temps.
Au point de vue politique
indigène, la construction
d'un barrage, à Guercif, par
lequel on aura fait d'un
désert une région fertile,
sera la meilleure marque de
notre force aux yeux des
Marocains, notamment les
insoumis.
Au cours de mon long
séjour au Maroc, j'ai sou-
vent entendu dire aux Maro-
cains, en parlant de la barre
de Casablanca, que la
France n'arrivera jamais à
lutter contre l'Océan pour
faire un port à Casablanca ;
mais depuis le jour qu'ils
ont vu les travaux s'accé-
lérer avec succès, ils sont
revenus sur ce qu'ils
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supériorité de la France.
Espérons que la France
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