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Titre : Réponse faite, le 1er novembre 1854, par M. Bescherelle aîné à une lettre de M. Poitevin, datée du 25 novembre 1854

Auteur : Bescherelle, Louis-Nicolas (1802-1883). Auteur du texte

Éditeur : impr. de H. et C. Noblet (Paris)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30099071x

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-4° , 2 p.

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6105467j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, X-5791

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/07/2010

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,.;;;,;- ':\;::..' ■/.RÉPONSE £ ^J;£:-

FAITE LE Ier NOVEMBRE A 854, ''

' ' ".•/ ' PAR

M. BESCÏÏERELLE AÎNÉ,?

^ BIBLIOTHECAIRE; AU LOUVRE,

.''^\; . . AUTEUR du Dictionnaire National

jet à^JHctionnaire, de Géographie universelle ancienne et moderne,

[jiil "7 / A UNE '

PJ- LETTRE DE Si. POITEVIN, ■•

DATÉE DU «5 NOVEMBRE 1884.

>• Longtemps j'ai réfléchi avant de me décider à répondre à la lettre que le grammairien Poitevin m'adresse sous lar date du 25 novembre 1854. ."■■ ■_' •'-Vï;..'

J-àvâis tin scrupule', Supposant que livrer à la publicité ,"au mois d'octobre 1854, une -Ictxr^^aéfiitjiait ^m'&:'&itmè'e4:Y^ir'le^ôuï'' "que plùs:tard, était le résultat d'une erreur. Ce scrupule a disparu sur les renseignements que j'ai dû.prendre.

C'est bien dans le mois d'octobre 1854 que M.-Poitevin a entendu produire sa lettre du 25 novembre 1854. Respectons ses intentions.

Cependant, pour se la procurer (et c'est une condition sine quâ non), on est forcé d'acheter la 2e livraison du Dictionnaire de la langue française qu'il publie. Ce petit moyen de rentrer dans ses frais est assurément fort ingénieux, et me confirme dans l'opinion que j'avais de lui comme homme d'ordre ; il ne faut pas l'en blâmer ; pourquoi ferait-il la guerre à ses dépens s'il n'est pas assez riche pour payer sa gloire? S'il amuse le public, il est juste que le public paie.

« Qui paiera lira. »

Dans sa prétendue Critique du Dictionnaire national^ M. Poitevin a déversé sur moi, qui, depuis plus de dix ans, l'avais perdu de vue , l'injure à pleines mains.

Je lui devais une réponse ; je l'ai faite à ma

guise, et sans descendre à une justification. J'ai voulu me borner à faire ressortir l'intérêt de circonstance qu'il avait à attaquer mon oeuvre: aussi me^suis-je- tenu dans les limites de la politesse., J'avais donc lieu de penser que désormais il.se eo.n^nterait,de;&e faufil 1er à travers la foule des hommes de lettres pour prendre sa petite part au soleil ; erreur ! Je le vois encore s'acharner à ma poursuite; ejt pourquoi faire, grand Dieu! pour vaincre l'en-*, têtemerit de mes nombreux^ souscripteurs qui s'obstinent à me croire un grammairien et un lexicographe sérieux, et à me conserver la ré-. putation qu'ils m'ont faite.

En dehors de son style, que je me garderai bien de qualifier, ne voulant pas aller trop loin, Mettre du 25 novembre 1854 n'est qu'une redite de sa prétendue Critique ; il faut croire qu'il s'admire dans son oeuvre , et qu'il veut édifier ses lecteurs sur l'excellence de cette maxime du théâtre : Us repetita placent.

Je serais heureux de voir un petit trait d'esprit sortir enfin delà plume de l'écrivain; mais, en vérité, je me trouve, malgré moi, amené à, dire :

« Poitevin se fait vieux, il rabâché, pardonnez-lui. »

Par sa lettre, qui ne datera pour le public que du 25 novembre 1854, M. Poitevin provoque


une correspondance ; mais il perd son temps, et je lui dis :

« Je ne corresponds qu'avec les gens bien « élevés ; je n'ai rien à démêler avec vous ; « passez votre chemin, bon homme, je ne « donne pas aujourd'hui.

« Si je prends la plume pour donner mon « dernier mot à mes concitoyens, sur la polémi« que que vous provoquez, et que je repousse, « croyez-le bien, ce n'est pas que je me trouve « froissé de vos grossièretés ; je suis, mince « roquet, à l'abri de vos menaces ; chacun sait « que vous écoule?; vos produits en allant vousic même de librairie en librairie, de maison en « maison, et d'étage en étage ; et bien, mar« chez , marchez , marchez et montez ; vous « verrez par vous-même, incrédule que vous « êtes, que dans la bibliothèque du savant et « du riche, et dans la modeste demeure de l'ou« vrier, mon nom est honorablement connu, « et que vous ne parviendrez pas à en amoin« drir la popularité. »

C'est assez s'adresser à M. Poitevin, et. je reviens à mes lecteurs pour résumer avec eux la lettre de cet écrivain.

Je disais dans ma réponse que le factura qu'il décore du nom de Critique du Dictionnaire naîkual, n'était qu'y».» S.èdame en fave",;, .^'uh

.-■* mi'il ny"yj iM'oîl- a » \\ rn& r^">- "'' .

« C'est vous qui faites une Réclame pour le «< Grand, Dictionnaire de géographie universelle « ancienne et moderne que vous publiez acu tuellement. »

Je disais : En choisissant, pour m'attaquer, le moment où il publie uu Dictionnaire de la langue française, M. Poitevin ne fait qu'une oeuvre de spéculation ; il réplique : « C'est vous « qui avez spéculé sur le Dictionnaire National ; « vous n'êtes qu'un marchand. »

Je disais : Le succès de mon livre, qui a eu les honneurs d'un tirage de plus de 60,000 exemplaires, me fait justice de toutes ses attaques ; bien vite il répond d'un air de triomphe : C'est de la charlatanerie; votre livre a été tiré à un nombre d'exemplaires beaucoup moins grand-, votre éditeur, M. Simon, avec lequel voué êtes en procès, n'en reconnaît que 22,000 (1).

I N'est-il pas établi déjà que M. Poitevin, lorsqu'on lui dit une vérité qu'il ne peut détruire , semble n'avoir plus à son service que le fameux raisonnement :

« Vous en êtes un autre ? » Je disais enfin qu'il était maladroit de se récrier contre le bon goût des nombreux Français qui ont accueilli avec faveur mon Dictionnaire National, pour se placer sous le patronage de l'Allemagne ; alors il perd la tête, et, ne comprenant pas la phrase la plus claire, et surtout la plus française, il s'écrie :

« Vous placez en Allemagne la Roche Tarif péienne ; ce n'est pas exact, je vous engage « à vérifier. »

Je viens de relire le passage de ma réponse où j'ai rappelé le nom de cette roche fameuse ; et, en le comparant aux dernières lignes de la lettre de M. Poitevin, je suis obligé de conclure que c'est décidément un pauvre homme qui s'engage dans une toute autre voie que celle qui mène au Capitole.

(M. Poitevin rêve un siège à l'Académie française !!! )

Je ne puis donc en vouloir à M. Poitevin de

son manque de courtoisie et de ses impertij

impertij que j'ai la conscience de ne pas avoir

» provoquées ; et, moins que jamais, je suis

novembre 1854 ne me venge-t-eïle pas suffisamment de l'homme qui porte sur moi des jugements tout sucre et tout miel, et qui me passe à son crible?

La citation des expressions et des idées aussi neuves que hardies de M. Poitevin sera mon dernier mot ; mon temps est précieux, je n'en ai plus à perdre avec lui.

Je vais désormais consacrer tous mes instants à mûrir et à exécuter avec soin la suite de l'oeuvre que je publie. Les souscripteursygagneront, et M. Poitevin lui-même, en ne recevant plus de réponse, sera forcé de retomber dans ce calme plat et silencieux dont jamais il n'eût dû sortir..

BESCHERELLE AÎNÉ.

(i) Je suis, en effet, en procès avec M. Simon, qui, par un jugement rendu en dernier ressort, a été condamné à me

rendre compte de ma portion dans tes bénéfices immenses qu'il a retirés de la vente du Dictionnaire National.

PARIS. — IMPRIME PAn HEHIU ET CHARLES ÎSOBLET, RUE SAINT-DOMIKIQOE, 36.