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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1924-11-17

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 17 novembre 1924

Description : 1924/11/17 (Numéro 17429).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse

Description : Collection numérique : BIPFPIG15

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : BIPFPIG37

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6059372

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2008

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MM. EMUARO HERRIOT ET THEUNIS INAUGURE HIER A LUXEMBOURG UN MONUMENT AUX MORTS CE LA GUERRE

LES PRÉSENTS DU CONSEIL FRANÇAIS ET BELGE ONT REÇU UN ACCUEIL ENTHOUSIASTE QUELQUES PHRASES ? M. HERRMI « Il y a toute une technique de la paix. Elle est infiniment compliquée et il y faut des études infiniment longues et difficiles. Il faut aussi J'association des âmes, le soutien des peuples. »

« Dans les plus petJtes patries peuvent luire toutes les qualités qui ront Phonneur de notre humanité. » « Désarmer ? Problème immense que nous commençons à étudier, que la France étudiera à la lueur de son clair génie, parce qu'elle ne veut pas que ce soit un 'piège pour les nations de bonne foi. Désarmer? Oui, mais dans la sécurité.

Luxembourg, 16 nov. (de n. CHU. sp.) Huit heures du matin. A peine s'il fait jour. Le soleil fait effort pour percer les nuages, réchauffer l'atmospher.g et tiédir le soi gercé de «lace,

Sur le quai de la gare, les autorités de Luxembourg attendent M. Reuter, ministre d'Etat le bourgmestre. M. Diderich le commandant d'anOes grand-ducal. Le président du Conseil descend du train et, tout de suite. M. Reuter le salue au nom de la grande-duchesse Charlotte. Le président du Conseil passe en revue le peloton d'infanterie qui rend les honneurs. Puis, suivi de M. Israël, secrétaire général de la présidence du conseil; de M. Bergery et de M. RipauM. H se rend dans un petit salon, briLlant de lumière et de fleurs. M. Mollard. ministre plénipotentiaire de France, lui présente la colonie française, les diverses sociétés Souvenir Français, Alliance Française et Anciens élève;; de l'Ecole normat.

Les réceptions terminées, le président qu'accueillent, à la sortie de la gare, les cris répètes de « Vive Herriot 1 Vive ta .paix gagne la légation de France.

Il !'y repose quelques instants, puis il se rend au palais grand-ducal pour présenter à la grande-duchesse les hommages du gouvernement français, A cette audience, tout intime, n'assistaient que le prince Félix, '.NI. Reuter et le grand-maréchal de ta COUP.

Cependant des musiques parcouraient la ville. Elles aocompapnaient des sociétés patriotiques, sociétés de astique, jeunes boy-scouts et vétérans de 1870. Elles ont agité la paisible ville d'un grand bruit où se mêlaient toutes tes marches guerrières connues. Elles allaient la-bas vers les faubourgs, dans un cimetière où reposent, sous le mausolée, d'une simple et noble achitecture, les soldats français morts aux premiers juurs de la guerre. Ils sont là une soixantaine dont les noms sont inscrits en lettres noires autour du monument funèbre. Au milieu d'eux, 1 e légionnaire luxembourgeois i nconnu dort, sous une humble pierre de granit, son dernier sommeil, et nos soldats semblent faire, autour de lui, une garde d'honneur et veiller sur l'éternel repos de leur frère qui, volontairement, combattit à leur côté pour ta France, la liberté et la paix du monde.

Toutes ces musiques, toutes ces sociétés et toute cette foule de Luxembourgeois, de Betge& et de Français, accourus pour rendre hommage à ces héros, étaient à pleine entrés dans le 'imetiëre que, soudain, les clairons sonnent.

Les musiques de la garde grandducale jouent un hymne, au rythme lent et grave, presque religieux, ia marche nationale luxembourgeoise. Le grand-duc Félix vient d'entrer dans le cimetière, et, avec lui, son frère, le prince Sixte de BourbonParme.

Au cimetière

Lentement le cortège gravit les degrés qui montent au mausolée et s'arrête devant te monument funèbre tandis que la musique pleure une marche funèbre.

Moment solennel où tous les coeurs 3ont étreints d'émotion, où tous les veux sont mouillés de larmes. Heure de recueillement pieux où l'évêque de Luxembourg, Mgr Nommesch, bénit le monument, avant que les irateurs ne prennent la parole.

C'est d abord te général Mauga?, président du Souvenir français, section du Luxembourg, qui remet le monument a la ville de Luxembourg. Courte allocution patriotique de M. Camille Bernard, président -19 l'Amicale des anciens engagés volontaires luxembourgeois puis M. Diderich, bourgmestre, dit, s'adressant directement il M. Herriot

Une grande espérance s'est lcvée Heneve. où. exécuteurs fidèles des volontés des grands morts, vous avez puissamment aidé à jeter les bases d'un nouveau statut des peuples. Après avoir offert au monde un grand exemple d'héroïsme et d'abnégation, nos morta survivront dans leur œuvre et. grâce & leurs sacrifices, la paix sera organisée entre les peuples. Et les puissances des ténèbres ne prévaudront pas contre les forces d'amour et de clarté qui mènent J'humanité vers les hauteurs de fraternité que déjà vos efforts nous montrent à l'horizon.

M. Reuter, minist.re d'Etat, parla ensuite, et, dans te mênM ordre d'idées

Nous sommes heureux de pouvoir, en cet instant solennel, en face de ce monument de gloire et de deuil, rendre un hommage de gratitude aux illustrées hommes d'Etat qui ont collaboré au premier rang de la grande œuvre de restauration morale entreprise il Genève. Nous avons confiance en leur énergie et en leur clairvoyance. Nous avons connancc dans lesdites traditions magnanimes de teurs nobles patries qui. pardessus les tombes de leurs enfants et tes ruines accumulées sur leur soJ, tendent la main à toutes les nations de bonne volonté pour établir la paix dans la justice et dans la concorde.

C'est maintenant. à M. Herriot.. Le président du Conseil français, dont

De haut en ba? Je prince Félix de BonrbonPanne la grande-duchesse Charlotte M.Theunis

t'apparition &. la tribune e)3vëe devant le nlonument, est saluée par des applaudiscements, commence par dire l'émotion qu'il éprouve à saluer les héros d3 la terre luxembourgeoise qui, pleine de charme, est privilégiée de tant de souvenirs historiques.

M. Herriot exalte l'héroïsme des légionnaires luxembourgeois et il ajoute

De quel cœur la France et la. Belgique ne doivent-elles pas .saluer ces volontaires du sacritice qui, pendant quatre ans, se so.nt &bsHnës dans la souffrance, attendant patiemment l'heure où les survivants verraient luire sur les cieux de nos pays .l'étoHe de la délivrance

La France veut d'abord travailler à la sécurité de ses alliés et à la sien'nc propre. C'est plus que son droit, c'est la rigoureuse obliration qui s'impose à tous ses gouvernements. Mais il n'y aura de sécurité 'définitive que dans la paix organisée il ne serait pas sufnsant de faire succéder à un si effroyable conflit un régime de traités et de compromis comme celui qui a mis un à tant de guerres. Les traités intangibles euxmêms doivent être suivis d'une organisation générale dont nous avons posé récemment tes principes à Genève avec le concours, et de nos amis belges. et de votre propre délégation.

A cette œuvre, la France travaille de toute son ardear, elle v applique son géni? de probité, et de clarté. Elle invite FEurope et le monde à la paix.

Dès que l'on se consacre à cet effort, on se rend compte qu'il y a toute une technique de la. paix, qu'elle est Infiniment compliquée, et qu'il y faut des études infiniment Ipnues et difficiles. Il faut aussi l'association des âmes, le soutien des peuples.

!ci. à côté de ce douloureux et glorieux monument dans ce calme cimetière ensoleillé du Luxembourg, face a face avec ceux qui moururent pour notre idéal, j'adresse un solennel' appel il toutes tes âmes nobles du monde pour cette paix de sécurité qui permettrait enfin aux hommes de passer leur courte vie dans la tranquillité, de la dédier aux grands efforts de création, aux affections légitime! au progrès dans la concorde.

Si, répondant à cet appel de la France. les peuples se haussaient jusqu'à cet idéal alors, comme tant d'autres héros, les volontaires luxembourgeois ne seraient pas morts en vain, et comme l'on voit dans votre cher pays, au printemps des rocs sévères se parer de roses éclatantes. l'holocauste de nos frères aurait fait germer sur les tombes la paix que. depuis l'aurore des siècles, la triste humanité poursuit de ses voeux.

Ce discours est applaudi unanimement, mais avec la discrétion recueillie qui s'impose en la circonstance. Et a. M. Herriot succède M. Thftinis, le Premier belge.

M. Theunis rend hautement hommage et gratitude à l'esprit de fraternité qu'a prouve !e Luxembourg au cours de l'effroyable conflit: Mais cette gratitude-tà. ajoute-t-il, des actes doivent la prouver, non des mots. Ge n'est pas une époque qui s'achève pcM' le retour des drapeaux victorieux. C'est une ère qui doit commencer l'ère de la paix, de la paix pour laquelle est tombé celui qui repose devant nous. Paix incertaine, fragile, fugace, dont la poursuite fatigue et parfois déçoit. Est-ce une raison pour t'arrêter, cette poursuite ? Je ne le croîs pas. Je crois que, de toute leur volonté, les hommes responsables des destinées des pays doivent s'y consarxer. De toute leur volonté, mais avec toute leur vigtlance. Un monde sans paix serait pour les morts une ironie, une paix trompeuse. un outrage.

La cérémonie terminée, MM. Herriot. Theunt! et le prince Fe!ix se rendent au palais municipal où a lieu un grand banquet.

(Lire la stzite à la troisième page.)

DES MUTILÉS DE GUERRE APRÈS UNE REUNION MANIFESTENT

DANS LA RUE

D'assez vives bousculades se produisent d la suite de l'intervention de la police QUATRE ARRESTATIONS La Fédération ouvrière et paysanne des mutilés, réformes et \'euves de guerre tenaüt hier après-midi, au gymnase Japy, une réuni.on relative il. la question des pensions. L'assistance entendit divers orateurs et vota. un ordre du jour protestant contre l'insuffisance du projet gouvernemental de relèvement des pensions et contre les atteintes graves qu'i't porte au principe de t.). toi. du 31 mars 1919, notamment en ce qui concerne la proporti'onnalité de la pension par rapport au degré d'invalidité mutités, veuves et ascendants demandent le vote immédiat du projet présenté sil y a un an, au nom de la il. 0. P., par M. Aubry, député, et tendant à double. le taux actuel des pensions pour les mettre sensiblement en rapport avec le coût de la vie ».

Ce texte demande également le vote rapide du projet Aubry tendaut à accorder une allocation de traitement de 5.000 francs, à tous les tuberculeux de guerre et l'application immédiate de la loi sur l'emploi obligatoire.

A t'issue de la réunion, les assistants décidèrent de se former en cortège et de défiler ainsi jusqu'à la place de là République. Ils se répartirent des calicots fixés sur des bàtons et portant diverses inscriptions telles que « Maudite soit la guerre « Pour les veuves et tes orphelins. pensions suffisantes Aux mutflés. donnez les moyens de vivre», etc. Divers orateurs ayant, dans leurs discours, prôné la descente dans la rue comme le meilleur moyen de revendication, un important service d'ordre avait été disposé à l'entrée de la place Voltaire pour disperser les manifestants. Ce service d'ordre était dirigé par M. Verdeau, commissaire divisionnaire, assisté de MM. Benin et Hussenet, commissaires d'arrondissement. M. Verdeau se porta au-devant du cortège et pria les manifestants de se disperser. -Ceux-ci ayant poursuivi leur route, deux barrages d'agents furent dëployés, tandis que les banderoles portées dans le cortège étaient saisies et lacérées..Cette opération donna lieu à d'assez vives bousculades, à la suite desquelles les manifestants furent séparés et refoutés au loin. Une seule arrestation fut faite à ce moment cette de M. Louis Lantheaume, qui, se voyant arracher t'inscription qu'il portait, donna un coup de canne à l'agent LosséCependant, plusieurs manifestants s'étant de nouveau rassemblés sur le terre-plein de la place Voltaire, un orateur prit la parole au milieu d''3ux pour commenter les incidents qui venaient de se dérouler. Invité à circuler, il s'y refusa et fut à son tour conduit devant M. Verdeau, qui le relâcha après avoir constaté son identité. C'était un dss orateurs de la réunion, M. Albert Detsuc.

Pendant qu'il était emmené par les agents, deux autres arrestations furent opérées pour outrageas à des agents. de la force publique: celles de MM. Raymond Ganoux et Georges Monthéafd. Ces deux arrestations furent maintenues.

A six heures et demie, les abords de la place Voltaire étaient redavenus calmes, tes derniers groupes de curieux s'étant dispersés.

X. MONTA&U

ancien ministre de l'Inde britannique, célèbre par ses attaques contre M. UoydGeorse, qui vient de mourir

Les négociations commerciales germano-russes

ont commencé à Moscou

BerMn. 18 novembre (dép. Havas.) On mande de Moscou à l'agence Wolff que tes négociations commerciate.s germano-russes ont commence aujourd'hui.

M. Krasine a prononcé, à cette occasion, une allocution dans taque'Me il a dMaré notamment que le gouvernement soviétique était fermement attache au principe du monopole du commerce extérieur. Néanmoins. il croit que la collaboration russo-allemande est parfaitemen), possible dans tout le domaine économique.

I/A&A 6HAN

Ce prince hindou est le propriétaire d'écuries de courses doat les chevaux ont gagné le plus de courses plates cette anne à ta tois en France et en Angleterre. C'eM la première fois que ce record est établi Pour la première fois en Amérique un nègre est nommé juge

et un autre sénateur d'un Etat ew-York, i6 nov. (dép. Petit Puris.) Pour la première fois, un 'nègre a été élu juge dans une cour américaine de record. C'est M. Albert B. George, qui! virent d'être nomme membre de la cour muniipa!e de Chicago. Pour la première fois aussi,, un nègre. M. A)bert H. Roberts, a été appelé à siéger au Sénat de l'Etat d'Illinois.

PARIS RECEVRA PROCHAINEMENT DES MESSAGES PAR T. S. F.

DU SOUDAN ET DE MADAGASCAR Londres, 16 nov. (<Mp. Petit Parisien) On annonce qu'un service de T.S.F. commencera à fonctionner entre Tananarive et Paris, d'une part, et entre Bamako (Afrique occidentale française) et Parias, d'autre part, le 27 courant. On fa.it remarquer que, jusqu'à maintenant, Tananarive et Bamako pouvaient recevoir des messages sans fil de Paris, mais ne disposaient pas de postes émetteurs. LA CRISE EGYPTIENNE

ZAGLOUL PACHA R ETIR E SADÉMISSION De violentes manifestations ont eu lieu au Caire

Le Caire, 16 nov. (d. Pt Parisier.) Ce soir, à huit heures, Zagloul pacha a annoncé au parti majoritaire que le roi Fouad ayant accepté toutes les conditions qu'il a posées pour la sauvegarde de la Constitution, il retirait sa démission.

Toute la journée, dés manifestations monstres ont eu lieu dans ta ville aux cris de « Vive la révolutton Vive Zagloul

Un journal d'opposition fut saccagé et incendié par la foule pour avoir publié des articles hostiles au premier ministre démissionnaire. La crise se termine donc par le triomphe complet de Zagloui sur les intrigues de la cour.

Le Caire, 16 novembre (dép. Havas.) La foule a attaqué aujourd'hui les bureaux d'un journal hebdomadaire illustré qui a constamment reproduit des caricatures de Zagloul pacha et de ses collègues. Elle a détruit les machines, brisé les fenêtres et mis le feu aux journaux. La police, arrivée sur les lieux, a pu la disperser. DEUX DES ASSASSINS DE Mrs EVANS SONT CONDAMNÉS A MORT

New-York, 16 nov. (dfp. Pet. Paris,) Suivant u.n message de Mexico, te procès des meurtriers de Mrs Evans, la fermière anglaise qfi, il y a quelques mois. fut assassinée sur la route conduisant à sa demeure, été repris brusquement la mmt dernière. Les aecusés Garcia et Puis ont été condamnés à mort.

ON NE SAURAIT PENSER A TOUT

LES DEUX M!!ESSE!MS

OU RECm DE f[)NH!!SE SE MNSTmPRiSSNNS Leur coup de main leur avait rapporté 85 francs, juste de j quoi gagner le Havre, où ils se trouvaient à bout de ressources Le Havre, 1C nov. (àép. Petit Paris.) Les auteurs de l'attentat commis dans la soirée du dimanche 9 novembre, sur M. Jules Gay, receveur des postes à Pontoise, se sont constitués prisonniers, au po-ste de police de la rue Montmorency, au Ha.vc'

Comme le laissait supposer la montre aux initiales A. D. perdue par les malandrins, et retrouvée par les enquêteurs au cours de leurs recherches, les coupables sont bien Chartes Hozat ci And''r Desjardins. î:'tf;rrcgë;: par M. Pottier, commissaire central au Havre, les deux chenapans ont fait les déciaratiions suivantes

Nous sommes bien les auteurs de l'agression commise à Pontoise sur le receveur des postes, dans les locaux duquel nous nous étions introduits par effraction et escalade.

Surpris par l'arrivée imprévue de M. Gay, nous nous sommes jetés sur lui et l'avons assommé.

Quand nous vîmes qu'il était sans connaissance. nous avons fouillé la recette dans l'espoir d'un important butin. Mais nous n'avons trouvé que l'enveloppe que tenait à la main le receveur. Elle contenait des timbres et 85 francs.

En quittant Pontoise, nous nous sommes dirigés sur Beauvais, où nous avons' jeté, dans un égout, les timbres que nous avions trouvés dans l'en'vetoppe. Puis nous sommes partis pour Dieppe, est de là. pour le Havre que nous avons gagné à pied. En y arrivant, nous étions sans ressources. Nous avons alors tenté de nous embarquer, sans y pouvoir parvenir. Cet insuccès nous a décidés à nous constituer prisonniers.

Ils ont été écroués à la prison du Havre, à la disposition du parquet de Po-ntoi&e.

L'ETAT LIBRE DE PICPUS

A MARIE SON GARDE CHAMPÊTRE E y avait, hier, grand mariage en l'Etat libre de Picpus. Face à l'écusson officiel dont la devise « Vivons gais, mourons gras est accompagnée d'armes parlantes. trois piques et trois puces, le maire de l'Etat libre célébra les noces du garde champêtre Gédéon et de la gente damoiselle La Palette; il lut d'abord aux conjoints les différents artic-te de la loi matrimoniale picputienne. C'est ainsi que les deux époux surent qu'ils se mariaient pour une durée indéterminée qui dépasse rarement ur.e annëe et qu'ils ne pouvaient « divorcer et se remarier pas plus de douze fois l'an, afin de ne point encombrer les registres d'état civil ». Ces réserves acceptées, le garde champêtre et M'Ite La Palette susurrèrent un <' oui » bien timide, qui fit tendre vers eux des oreilles indiscrètes et l'on se livra aux librations d'usage, cependant que les beauxparents et les témoins, fringants en leurs beaux habits noirs, venaient pleurnicher au bureau officiel en guise de condoléances.

Apres quoi, le cortège se forma. Chapeaux à plumes décolorées, huit reflets. sans reflets, fleurs épanouies aux boutonnières, jusques au monocle du Dandy, tout y rappelait la noce villageoise, caricaturée pour les besoins de l'humour picputien. Ainsi ordonné, le cortège nuptial détila autour de la place Daumesnit, aux sons d'hymnes joyeux, précédé par le pompier de service, qui, en ce dimanche solenne-1, avait troqué la lance officielle. pour la haute canne du maître de cérémonie. Et la dislocation. eut lieu dans un restaurant des environs, où l'on fit honneur aux bons vins qui, selon les saints préceptes, réjouissent si bien le cceur de l'homme.

91 MEDECIN DE BMAmEZ GIFLE LE MAIRE QUI LAVAIT TRAITE M « GUIGNOL»

Douarnenez, 16 nov. (d. Petit Paris.) Au cours d'une réunion communiste, organisée aux halles, orateurs, parmi lesquels MM. Gautier, député de la Seine-Inférieure, et Le Flanehec, maire de Douarnenez, prirent tour à tour la parole. La présence à la tribune du docteur Menereut, qui protestait au nom des médecins contre certaines paroles prononcées par M. Le Flanchec à la dernière réunion du parti, provoqua un incident. Des cris et des coups de sifflets se firent entendre de tous côtés.

Profilant d'un instant d'accalmie, M. Le Flanchec traita le docteur de « guignol ce qui lui valut de recevoir en guise de réponse une formidable gifle. Dss partisans de M. Le Flanchec se portèrent à son secours et, après !)voir copieusement, insutté et houspillé le docteur, jetèrent ce dernier à bas de la tribune.

Mme HARDING EST DANS LE COMA New-York, nov. (dép. Petit Paris.) On annonce de Marion (Ohio) que Mme Harding, veuve de l'ancien président des Etats-Unis, est dans le coma.

REVERRONS-NOUS DANS NOS RINGS L'ÉLITE DES BOXEURS AMÉRICAINS ?

Le jeune Bud Dempsey, poids plume, qui débute demain à Paris, renouera peut-être la tradition établie 'par Frank Ern, JeS Smith, Billy Papke,etc. L'arricée du boxeur américain Bud Dempsey fn Europe et ses prochains débuts :). Paris constituent un événement sportif d'une assez grande importance pour appeler quc!qu2g commentaires.

La hausse du dollar et la position défavoMbie du franc pour les'

Américains qui désirent tenter )a fortune ici a arrêté ttspuis la guerre l'exode annuel des boxeurs américains en France. Nous nou.! souvenons Mulement des premier champions qui vinrent initier !e&! nôtres aux mystères du « noble art mais nous n'en gardons que le souvenir, et l'époque est déjà lointaine des Lewis, Frank Ern, Jeu Smith, Billy Papke, Frank Klauss et tant d'autres qui connurent à Paris la grande popularité.

Les débuts du jeune Dempey à Paris vont-ils permettre aux sportsmen de la capitale de renouer la tradition ? Il faudrait t'espérer, comme il faut espérer que d'autres champions d'outre-Atlantique 8 u i v r o n't rencontrer Ascensio mardi prochain sur le ring du Cirque de Paris. Bud Dempsey, âgé de vingt ans, a rencontré depuis 1922 les miMeuira de sa catégorie. Son « record porte des combats avec Jo< Donne!11, Danny Lee, Abe Attel, Honney Ma.tody, Joe Lynch, Kid Williams, Young Ross, Joe Mandy, Mie Mac Adam, tou's boxeurs connus sur lesquels il eut l'avantage ou fit match nuJ. Le match qui', va tivrer à Ascens'(- dent !a de combattant est bien connue est donc des plus intéressants et nous permettra de juger avec lui l'actueHe génération des pugilistes américains de cette catégorie dans laqueHe un Français, Eugène Criqui, détint un moment le championnat du monde.

Le comité américain de Paris s'intéresse d'ailleurs à ces débuta. B. Dempsey aura pour lui, mardi soir, une grande partie de la salle. Les Américains n'orut-ils pas fait ouvrir un bureau de location à leur intention, rue Daunou ? Et cet engouement nous reporte aux débuts de la boxe Paris, où les trais quarts des spectateurs étaient d'Angleterre ou des Etats-Unis.

M"" JANE CATULLE MENDES

qui serait la seconde femme officier de la Légion d'honneur dans la promotion Ronsard LE CORPS DIPLOMATIQUE A ROME OFFRE UN CADEAU A M. BARRÈRE Rome, 16 novembre (dép. Havas.) Les chefs de missions diptomati'ques accrédités près la cour d'Italie ont remis à M. et lime Barrère, un groupe d'argenterie artistique composé de huit st.atuettes représentant les saisons et leurs productions.

Ce cadeau était accompagné d'un parchfmin revêtu d'une reliure de cuir enluminé et sur lequel se trouvent les signatures dea donateur'! et une dédicace témoignant de leur haut': estime pour t'eminent collègue qui a termine sa brittante carrière après en avoir consacré vingt-six années comme ambassadeur à Rome.

PENDANT QU'ON SE BAT. IL N'ÏÏPAS

DIT LE DOCTEUR WAM niMBMM CHINOIS La lutte à laquelle nous R*i<tns celle de l'esprit de progrès contre l'antique formula d'isolement

Songez, me disai't un diplomate, pendant la Conférence de la paix. songez que sur. quatru personnes da ce bas monde, y a up Chinois. Un formidable empire de quatre cent millions d'individus, te quart de l'humanité, cela vaut toût de mêma la peine qu'ou y pense

Nous continuons à y penser peu, ou du moins à n'y pas comprendre grand'choe. L'imbroglio tourne au ,casse-tête chinois. Que réttera-t-it de la crise aiguë qui vient de secouer: la Chine ?

J'ai essayé de le savoir auprès du D' Wang, un des hommes les plus représentatift- de la .Chine moderne, Juriste t'mihent, it a longuement séjourné en France, en Angleterre, en Attemagne pour y fai!re des études de droit comparé. C'est à lui que la. Chine doit pour une grande part t'étabcration du code de sa constitution répubticaMM. Enfin il est juge au tribunal permanent d'arbitrage de la Haye. Plusieurs fois ministre de la Justice, président du Conseil en 1922. il a. depuis refusé les offres tea plus brMtantes du s'ouvernenM'nt de Tsao Kou dont il désapprouvait les tendances. Mais, planant au-dessus des partis. il garde t'estime de tous.

C'est notre Confncius moderne, me dit une personnalité de la colonie chinoise.

Le D' Wang, qui parie un anglais à la fois précis ef, fluide, m'affirme aussitôt son espoir dans un avenir plus paisible pour son pays. Puis, après une pause, avec un regard de fine mélancolie à travers ses Innettes d'or, et un geste un peu découragé des deux mains =

Oh je sais, fait-il, on a peine à y croire ici. Notre politique vue d',Occident apparaît si compliquée 1 Au fond, c'est beaucoup plus simple toutes les convulsions qui ont bouleversé la Chine depuis ta Révolution. c'est-à-dire depuis 19H. et,

D'Wmg

cette dernière crise elie-môme, proviennent toutes de la lutte constante et ac'Iiarnée entre deux principes ennemis: l'esprit nouveau de paix, de lit terté, de progrès économique. avec a Chine largement, sympathiqueme nt ouverte aux initiatives étrangères, et l'antique esprit de réactio p, d'isolement et de militarisme ;4 entre deux partis, celui qui veut anener l'unité du pays par des procédé 6 légaux et pacifiques et oelui quti veut l'imposer par la force des arm es.

» RenMarquez, d'ailleurs que, jusqu'ici, dictature militaire a tou-! jours fin j par succomber. Yuan Sht Kaï, qui 'fut le premier parjure au programnae démocratique, fut le pré-) mier aus si à tomber. Le général Touan, qui suivit son pernicieux exempte, .battu par Ou Pei Fou, ie suivit aus !t dans sa chute. Et voie: qu'Ou Pef Fou tui-mume, auquel l'expérienc p ne semble avoir rien appris, dispaifait à son tour. avec toute la faction ntntitariste du Tchi Li, qui gouvernait par ia violence et l'arbîtraire.

J'objecte

C'est ] Pourtant un général qui a fait le coi )p d'Etat de Pékin ? M. Wang sourit encore

C'est -'trai. mais un général sincèrement républicain, un miti- taire qui n'es t pas militariste. Désolé de voir la guerre civile ensanglanter le pays, pers Uadé qu'aucun parti no pouvait obtenu)' de victoire décisive, il s'est mis < raccord avec quelques patriotes dén pour arrêter cette guerre, 1 'ar ce coup d'Etat, il a courageusemo 't coupé le nœud gordien.

Et vous croyez à une entente! possible entre t?un Yat Sen, le génë rat Touan et! même le terrible Tchang Tso Litt ?

A ce dernier om, une ombre, sembte-t-it. passe sutr le front du docteur Wang. Un instant, les yeux absenta, il s'appuie sur I.s coussins éclatantes qui, seuls, dans appartement bannl, évoquent la Chinet sa magie.

J'y.orois, di t-il enfin avec gravité, et nous espérons tous quf cette entente, imposée pair la logique d''? événements, persi&'tera. En tout cas, Tchang Tso Lin, er.nemi mortel d'Ou Pei Fou, se déclarp opposé à toute dictature mititatre.

Je glisse

Certains prebendent que Tchang Tso Lin a partie tié ave& les Japonais tandis que ce gouvernement et. son chef, M. C. T. \Vang. seraient placés sous t'influencée américaine? Pourquoi ? répond vivement M. Wang. Ne peut-on avoir avec un peuple des liens de culture, de sympathie et même de religion, tout en restant profondément patriotes et libres ?

On parle aussi de bolchevisme.