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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1924-10-27

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 27 octobre 1924

Description : 1924/10/27 (Numéro 17408).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6059160

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2008

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PAROLES MINISTERIELLES QUELQUES PHRASES

DES DISCOURS

PRONONCÉS HIER

PAR M. HERRIOT

Les difficultés financières actuelles ne sont que des difficultés de tréi sorerie qu'il serait facile après tout de résoudre si l'on songe que, l'Etat étant pauvre et la France étant riche, il n'y aurait qu'une question d'équilibre à résoudre en faisant appel à la bonne toi, an sang.froid de chacun. L'industrie avec tout- ses ressources, fondée sur une agriculture déjà riche, et qui pourrait rapporter bien davantage, assure à notre pays l'équilibre plus qu'à n'importe quel autre, surtout que quelques nations, n'étant plus que des nations industrielles, sont à la merci de toutes les crises de la production et de la distribation. C'est l'agriculture qui est à la base de tout, je l'ai dit; je demande à le répéter. Le laboureur qui travaille son champ les deux mains sur les mancherons de la charrue travaille pour améliorer le change français, travaille pour améliorer la situation des industriels. Favoriser l'agriculture, c'est contribuer à l'équilibre de ce pays.

C'est l'effort industriel et agricole qui donne à la France, et j'y ajoute ses colonies, ce calibrage, cette puissance unique. Il faut veiller à la dittribution interne de nos forces, ne pas opposer prodactears et consommateurs, ce qui serait folie. Il faut songer à ks associer; il faut veiller à ne pas laisser dépasser cette limite an delà de laquelle il n'y aanit plus assez de producteurs pour assurer l'existence du nombre croissant sans cesse des consommateurs.

Dans quelques jours nous verrons s'ouvrir de nouveau les routes vers l'Est. Il est utile que nous pensions à acheter à l'Est pour lutter un peu contre la situation défavorable créée par nos achats constants à l'Ouest. PAR M. RAYNALDY

Aujourd'hui, nous sommes heureux de le prodamer, les forces économiques de la France sont, dans leur ensemble, restaurées et regroupées. Mais il va de soi que si nous vonlom obtenir sur les marchés extériean un accès facile, il faut, en échange, qse l'accès du nôtre soit assuré dens des conditions, équitables.

Les relations pacifiques de Fin- destrie rt da commerce de la France et de l'Allemagne doivent être réta- blies par un juste équilibre des conces- sions réciproques et par un mutuel consentement au déreloppement parai- lèle des deux productions, qui appa- rainent comme devant être plus sou- vent complimentaires que rivales. Ce sera là la règle que, dans les négociations qui dès le 5 novembre 1 doivent se rouvrir, nous nous effor- cerons de faire admettre et appliquer. Les rapports commerciaux vont être repris avec la Russie. Ces rapports étaient nécessaires. Il n'en pouvait être autrement, car il y a pour la France commerciale deux pôles, le pôle américain et le oôle russe. La commission de Momie a conda à la reprise des transactions commerciales avec la Russie nous adoptons ses conclusions.

PAR M. CHAUTEMPS:

Par ses efforts, sa bonne foi et son travail, le gouvernement entend bien prouver qu'un parti avancé peut avoir on plus juste souci que les autres de l'intérêt budgétaire, de la défense du crédit national, de la stabilité du prix de la vie et de tout ce qui cons- titue l'intérêt public. PAR M. BOVIER-LAPÎERRE Une question plus grave encore i préoccupe toutes les catégories de victimes de la guerre le relèvement 1 du taux des pensions ou des alloca- tions accordées par la loi du 31 mars 1919. J'ai le devoir de dire que j'ai trouvé auprès de nos collègues du cabinet Herriot l'esprit le plus favo- rable pour les victimes de le guerre Lors du dernier conseil des ministres le gouvernement a bien voulu, en effet, accepter l'insertion dans le projet de budget de 1925 de toute une série de < dispositions tenant compte de l'éléva- tion du coût de la vie.

LE CONSEIL DE LA S. 0, N. 1 SE REUNIT AUJOURD'HUI A BRUXELLES

II a été convoqué en session extraordinaire pour s'occuper de la question de Mossoul et de l'expulsion des Grecs de

Constantinople

1, Bruxellcs, 2G oct- \dcp. Petit Paris.) Le conseil de la S. D. N. se réunit demain en session extraordinaire Í sous la présidence de NI. Hymans. '• Deux questions sont à l'ordre du jour l'affaire de Mossoul et celle de l'expulsion des Grecs de Constantinople.

Voici l'état actuel de la question de Mossoul. On se souvient que 12 traité de Lausanne laissait aux Anglais et aux Turcs le soin de régler ie sort du vilayet de Mossoul, riche en pétrole, que l'Angleterre considérait comme une dépendance du royaume de l'Irak, placé sous son mandat et que la Turquie réclamait comme territoire peuplé en major'.té de Turcs.

Les pourparlers directs eurent lieu et échouèrent. Anglais et Turcs firent alors appel au conseil de la S. D. N. qui décida d'envoyer sur place une commission neutre da trois membres, recommandant aux antagonistes d'observer strictement le statu quo en attendant la décision du conseil. Or, la commission neutre n'est pas eneore partie pour Mossoul, mais, en revanche, Auglais et Turcs se sont accusés réciproquement de ne pas respectée le statu quo. i Les troupes anglaises, selon Angora, auraient avancé lsurs lignes et, t selon Londres, les Turcs auraient t fait de grandes incursions dans le territoire contesté. Trois notes sévères ont été envoyées à Angora par le Foreign Office. Finalemsnt, le octobre dernier, les gouvernements britannique et turc convenaient qu'ils n'étaient pas d'accord sur l'interprétation du statu quo fixé t par le conseil st décidaient de s'adresser de nouveau à lui M. Hymans convoquait alors le conseil pour le 27 octobre.

♦ Le gouvernement grec a profité de l'occasion pour formuler devant le conseil une protestation contre l'expulsion des Grecs de Constantinople. Voici, à ce sujet, la thèse grecque la convention de Lausanne relative à l'échange des populations s.,ipu!e que les Grecs établis à Constantinople avant le 30 octobre 1918 ne peuvent être soumis à l'écliange.

Mais les autorités turques interprètent d'une façon très restrictive le mot « établis » et expulsent les Grecs possédant des certificats attestant qu'ils étaient domiciliés à Constantinnple avant ladite date.-2£près une première expulsion de 3.500 Grecs, les arrestations ont recommencé la semaine dernière.

M. Politis représentera le gouvernement d'Athènes devant le conseil de ♦ la S. D. N.

ARRIVÉE DES DÉLÉGATIONS Bruxelles, 26 octobre (dép. Havas.) La première séance du conseil de la S. D. N. a été fixée à demain aprèsmidi, au palais des Académies.

M. Aristide Briand y représentera la France, assisté de M. le comte Clauzel, directeur du service français de la Société des nations. M. Claudel est arrivé cet après-midi, en même temps que sir Eric Drummond et une partie du haut personnel de la Société des nations.

La délégation turque, ayant à sa tête Fethy bey, président de la Grande Assemblée d'Angora, est à Bruxelles depuis ce matin.

Lord Parmoor et sir Cecil Hurst, représentants de la Grande-Bretagne, sont attendus dans la soirée.

Le conseil aura une durée de trois ou quatre jours.

LE NOVEMBRE DEUX DECORATIONS SERONT REMISES A LA VILLE DE YERDDN PAR UN MINISTRE D'ETAT BELGE

Verdun, 6 oct. (d. Petit Parisien.) Le 10 novembre, à midi, dans la cour d'honneur de l'hôtel de ville, un ministre d'Etat belge, accompagné de plusieurs personnalités, remettra officiellement, en signe de reconnaissance à la ville de Verdun, la croix de l'ordre du Chêne et la médaille militaire du Luxembourg.

Le prix Gladiateur à Longchamp

l'OPINION CE M PfllW SUR L'INVENTION

DE M ipi

« L'ingénieur russe, nous dit-Il, obtient un résultat d'une importance considérable. Son inventien c'est la solution de l'immense problème du carburant national » Dans notre numéro du 10 octobre, nous appelions l'attention du public sur une invention sensationnelle, celle d'un procédé permettant d'extraire instantanément et sur place, c'est-à-dire à côté du moteur même, tout le carburant que peuvent contenir les matières grasses, liquides ou pâteuses d'origine minérale ou végétale.

Des démonstrations péremptoires ont été faites au laboratoire de l'artillerie de Vincennes, M. Paul Bénazet, l'actif commissaire général à la Guerre, à la demande de qui a été établi l'appareil, s'est rendu plusieurs fois déjà à Vincennes et a été enthousiasmé par les résultats concluants obtenus tant avec du mazout qu avec du goudron de houille. Les expériences étant faites dans les conditions les plus sévères par une commission composée du colonel

Le lieutenant de vaisseau Baule

Navel, du commandant Belle et du capitaine Eudier, sous le contrôle du général Lefebvre, chef des services techniques de l'artillerie, et du général Raymond, directeur de l'artillerie au ministère de la Guerre, le commissaire général de la Guerre pouvait déclarer à ceux qui le questionnaient sur cette invention qu'elle lui parais- sait constituer la solution du problème du carburant national et que sa généralisation dans notre pays était appelée à libérer la France de la coûteuse tutelle des pays producteurs de pétrole.

Voici qu'une opinion particulièrement autorisée vient s'ajouter aujourd'hui à celle de M. Paul Bénazet celle de M. Paul Painlevé, président de la Chambre des députés, membre de l'Académie des sciences, et dont les travaux font autorité. M. Paul Painlevé s'est rendu à Vincennes, en compagnie du commissaire général de la Guerre, et vu. Il a regardé en technicien, en connaisseur et durant une bonne heure n'a cessé de poser des questions à l'inventeur. Le résultat de cet examen, c'est M. Paiinlevé lui-même qui a bien voulu nous le dire

Bien qu'il puisse paraître un peu audacieux, prononce l'émiinent savant, de donner son avis sur des expériences auxquelles on n'a assisté que pendant un peu plus d'une heure, voici ce que je suis à même d'affirmer pour l'avoir vu et constaté Le fait de pouvoir brûler dans un moteur ordinaire et après une transformation simple et pratique, transportable dans ses modalités avec le moteur même, de pouvoir, dis-,je, utiliser les produits de distillatibn da la houille, me paraît un résultat d'une importance considérable. J'ail pu, reprend-il, me rendre compte de la parfaite combustion du produit, de l'absence de fumée et du non encrassage des bougies.

En outre, fait tres important. le oarburant obtenu est itaiiillammiible en dehors du cylindre du moieur. Quant à l'augmentation de puissar.es, elle n'est pas douteuse, mais des expériences variées devront en fixer la valeur moyenne

Le perfectionnement de l'appareil de transformation pour qu'il soit le moins encombrant et le moins iourd, et le règlement de toutes les questions d'une rigoureuse mise au pont. doivent, à mon avis, être étudiés sans retard.

Il est certain que cette méthode nouvelle, qvsi consiste à employer pour la locomotion des produits dérivés de la houille, est du plus haut intérêt pour le pays et résoudra l'immense problème du carburant national.

Je voudrais vous demander, ajoute encore M. Painlevé, de dire que j'ai été accompagné à Vincennes par le lieutenant de vaisseau A. Baule un savant de qualité, qui a eu le mérite de voir nettement, le premier, je crois, la valeur nationale formidable de l'invention et de soutenir courageusement l'inventeur dans ses efforts, pour Ia présenter à nos pouvoirs publics. J'ai été heureux de le féli'ciler après avoir exprimé mon admiration sincère à M. Makhonine.

Si l'on veut bien se rappeler que M. Painlevé avait prévu le premier avant l'avenir de ia navigation aérienne; que toutes ses prévisitons, basées sur des données mathématiques, se sont réalisées; qu'il n'a pas hésité lui-même à prendre place à bord d'un des premiers avions, celui de Wilbur Wright, et il demeurer pendant près de deux ans le détenteur du record du vol à deux avec 72 heures de vol, on appréciera davantage encore les déclarations formelles qu'il a bien voulu nous faire. Léon Fàraut.

LE SENSATIONNEL PROCÈS DE QUIMPERI

Pour les audiences, Seznec est conduit pied par les gendarmes de la prison an palais de justice. Qulmpérois et Quimpéroises le regardent passer avec une curiosité qui n'a pas l'air de l'émouvoir beaucoup

LE MONUMENT AUX MORTS DE LA GARDE RÉPUBLICAINE SERA INAUGURÉ JEUDI

Sous la présidence du général Mollet, ministre de la Guerre et en présence de hautes notabilités militaires et civiles de la Ville de Paris, la garde républicaine inaugurera ,jeudi prochain, 30 octobre, à 15 heures, le monument él9#é à la mémoire do ses morts.

L'oeuvre, due au ciseau du sculpteur Jean Allar, membre de l'Institut, est érigée sous la voûte de l'en- trée principale de la caserne des Ce- lestins. On sait que, en .1914, lorsque le gouvernement fit appel à la garde républicaine pour fourniir des chefs de section, les volontaires affluèrent par centaines. Paris ne pouvant être dégarni de ses principales forces de police, le tirage au sort désigna ceux qui allaient être admis à l'honneur de partir. Treize officiers, quatre cent quatre-vingt-hui't gradés et gardes passèrent ainsi dans l'infanterie presque tous furent faits officiers sur le champ de bataille plus de deux cents. d'entre eux y trouvèrent la mort.

Soixante-cinq officiers et six cents gardes les suivirent par la suite dans diverses formations des armées infanterie, cavalerie, prévôté et avia- tion.

Cent dix croix de la Légion .d'honneur, deux cent trente-quatre mé-

Le monument

dailles militaires, neuf cent seize citations, dont près de trois cents à l'armée, tel fut le bilan de gloire de ce corps.

Le sacrifice des morts de la garde républicaine a été consacré dans un ordre du jour du gouverneur militaire de Paris en* date du li juin 1917.

L'INDUSTRIEL DE THANN, YYAN WEBER RECEMMENT CONDAMNÉ POUR FRAUDES S'EMPOISONNE EN PRISON

Mulhouse, 26 oct. (dép. Petit Paris.) On se rappelle qu'il y a huit jours le tribunal correctionnel de Mulhouse, rendant son. jugement dans une affaire de fraudes en matière de dommages de guerre qui avait suscité une très vive émotion dans la région, condamnait l'industriel Yvan Weber, qui avait occupé à divers titres d'importantes situations, à vingt mois de prison, peine qu'aggravaient encore la privation de? droits civiques et la déchéance totale de tous les dommages.

L'industriel fit appel du jugement, mais il fut péniblement affecté de constater que son exemple n'était suivi ni par son père ni par son frère qui aie vinrent même pas le voir en prison, bien que le condamné se fût proclamé devant le tribunal seul responsable, ce qui avait eu pour conséquence d'entraîner des condamnations plus légères pour le père et le frère.

Vendredi, on signifiait au condamné la demande en divorce intentée contre lui par sa femme. Yvan Weber, qui avatt à sa disposition du véronal pour calmer ses douleurs et qui, sans doute, avait réussi à en dissimuler une certaine quantité, en absorba alors une forte dose dans la nuit de vendredi à samedi. Il entra, hier matin, dans le coma et mourut la nuit dernière.

MORT D'UN ANCIEN DÉPUTÉ Luc-en-Diois, 26 oct. (dép. Havas.) ̃M. Archimbaud, ancien, député de la Drôme. père de M. Léon Archimbaud. député du mCrne département, est décédé à l'âge de soixante-six, ans.

L'élection du quartier

M. CONTENOT EST ÉLU

CONSEILLER

MUNICIPAL

DE PARIS

Le scrutin de ballottage pour l'élection d' u conseiller municipal dans s le quartier SaintMartin (10° airrondissement) ed remplacement de

M. Hazeler (en- M Contenot tente républi-

caine) décédé, a donné les résultats suivants

Inscrits 9.540. Votants 5.180.

Bulletins blancs ou nuls 53.

Ont obtenu

MM. Contenot, comité dém. et

de concorde rép. 2.319 ELU Nowina (S. F. I. 0.). 2.015 voix Dieulle, communiste. 697 Perrin, rép. de gauche. 96 Au premier tour, où les votants r.'étaient que 4.756, les voix s'étaient ainsi réparties

MM. Contenot, 929 voix; Nowina, 788; Edmond Bloch, union rép. 600; Dieulle, 558 Bécret, socialiste français, Bessières, parti,. rép. dém. et social, 3 il Debus, rép. lib., 260; Betsch, rép. soc. ind., 237; Danier, comité rép. commerce et Industrie, 206; Perrin, rép. de gauche, 157.

M. Ferdinand Buisson élevé la dignité de grand officier de la Légion d'honneur M. Ferdinand Buisson, président de la Ligue des Droits de l'homme, ancien député de Paris et ancien directeur de l'enseignement primaire au ministère de l'Instruction publique, est élevé à la dignité de grand ofticier de la Légion d'honneur. Le gouvernement, en accordant cette haute distinction à M. Ferdinand Buisson, a tenu à récompenser les éminents services rendus par celui qui fut le collaborateur* do Jules Ferry, par le vieux militant républicain.

M. Ferdinand Buisson était commandeur de la Légion d'honneur depuis 1889.

A Lyon, le président du Conseil a remis les décorations suivantes Officier M. Brancher, secrétaire général de la1 Société d'encouragement à l'agriculture.

Chevaliers MM. Tribot-Lapierre, secrétaire du syndicat de.l'électricité; Bernard, inspecteur principal de la compagnie P.-L.-M.

Le dirigeable Shenandoah a terminé son raid transaméricain New- York, 26 octobre (dép. Radio.) Le dirigeable Shenandoah est arrivé cette nuit à son port d'attache de Lakehurst.

Le dirigable, qui était partil de San Diego a suivi la côte du Pacifique jusqu'à Seattle, puis, se dirigeant vers l'est, a traversé le continent américain, couvrant ainsil une distance de 17.600 kilomètres en dixsept jours.

Malgré l'heure tardive, plus d'un millier de personnes étaient présentes au moment de l'atterrissage. lllllIllllIllIMMIIIIIIllllllllllMllllllllllllirilllllllllllllllll A LA DEUXIE.1lE PAGE

Le congrès socialiste de la Seine et la politique de soutien.

PRES DE B0IS-D1GY UNE AUTO MILITAIRE TOMBE SUR LA VOIE PERE UN SOLDAT EST TUÉ

SES TROIS COMPAGNONS BLESSÉS Versailles, 26 oct. (dép. Petit Paris.) Une auto mülitaire, que pilotait le soldat Armand Chabot, du régiment d'aérostation, et dans laquelle avaient pris place MM. René Golbert, fils du maire de Bois-d'Arcy; Henri Jouan, chaudronnier, habitant également Bois-d'Arcy, et un camarade de Chabot, Ernest Deloyer, appartenant comme lui à l'aéronautique, revenait vers Paris vers onze heures du soir. La voiture, filant à très vive allure, traversa Saint-Cyr en trombe et s'engagea sur la route de Trappes, les deux soldats ayant décidé de reconduire à leur domicile MM. Golbert et Jouan.

Au croisement de la route de Dreux, qu'ils devaient prendre pour atteindre Bois-d'Arcy, le chauffeur aperçut, barrant le pont jeté sur la voie ferrée, un autocar en panne. Pour l'éviter, il donna un brusque coup de volant, projetant l'automobile contre le parapet, qui fut descellé sur une quinzaine de mètres. Emportée par son élan, la voiture, dont les freins ne fonctionnaient plus, s'abattit dans le vide et s'écrasa sur le ballast. Les voyageurs de l'autocar et d'autres touristes, témoins de l'accident, se précipitèrent au secours des victimes.

Le soldat Deloyer avait été tué sur le coup. Son corps se trouvait complètement pris sous le capot. Armand Chabot était grièvement blessé à la tête et aux jambes. M. Golbert n'avait que des contusions peu graves M. Jouan, outre des blessures multiples, avait un bras fracturé.

On transporta les trois hommes à l'institut aérotechnique où le docteur Vanberg et le major Puret leur donnèrent les premiers soins. Ils furent ensuite conduits M. Chabot, à l'hôpital Domünique-Larrey, à Versailles M. Jouan, à l'hôpital civil, et M. Golbert chez ses parents.

Le corps du malheureux Deloyer est à la morgue de l'hôpital militaire.

AU COURS D'UN MATCH DE FOOTBALL UN EQUIPIER DU C. A. DU XIV* EST MORTELLEMENT BLESSÉ

Un match de football mettait aux prises, hier, sur le terrain de l'avenue du Président- V/ilson, à la PlaineSaint-Denis, le Club Dyonisien et le Club Athlétique du XIV0 arrondissement.

Au cours de la rencontre, vers seize heures, un des équipier3 du Club Athlétique, M. Louis Poilleu, trentehuit ans, demeurant rue Bourbonle-Château, 2, à Paris, ceçut le ballon sur la nuque.

Quoique le coup eût été rude, M. Poilleu ne voulut pas abandonner le terrain toutefois, a la mi-temps, il lui fallut se retirer.

On le conduisit dans une pharmacie, mais, après pansement, son état s'aggravant, on décida de transporter à l'hôpital de Saint-Louis M. Poillen qui, en cours de route, succombait brusquement.

Le corps a été ramené au dépôt mortuaire d'Aubervilliers, en attendant d'être envoyé à l'institut médico-légal aux fins d'autopsie. M. Tiha, commissaire de SaintDenis-Sud, enquête.

VIOLENTE BAGARRE ENTRE FOOTBALLEURS A CHOISY-LE ROI

Une scène regrettable de violence s'est déroulée hier soir à l'issue d'un match de football, sur le terrain du Cercle Athlétique de Paris à Charentonneau.

L'équipe de ce dernier club venait de battre celle du Sporting Club de Choisy-le-Roi après une rencontre correcte qui avait été arbitrée par un joueur de Choisy lorsque deux joueurs du club battu s'indignèrent devant le résultat acquis, déchirèrent le procès-verbal du match et, à coups de chaises en fer et de barres de bois, arrachées aux balustrades, se précipitèrent sur les joueurs du Club Athlétique de Paris. Deux de ceux-ci furent sérieusement blessés à la tête et aux reins et plusieurs autres reçurent des contusions moins graves. CINQUANTE FRANCS D'AMENDE A UN AVIATEUR QUI AVAIT ATTERRI SUR LES DDINCONCES A BORDEAUX Bordeaux, 26 oct. (dép. P. Parisien.) L'aviateur Robia qui, le 21 septembre dernier, vint atterrir rur la place des Quinconces, a été condamné par 1.; tribunal correctionnel 50 francs d'mende avec sursis.

M. HERRIOT

ET CINQ MINISTRES A LYON

Lyon, 26 oct. (dép, Petit Parisien. Une partie du gouvernement était aujourd'hui à Lyon.

Après M. Queuille, venu hier pour présider l'exposition de fleurs et de fruits au Palais de la foire, sont arrivés, cette nuit, MM. Clémentel et Raynaldy, et enfin, ce matin, M. Herriot lui-même, ainsi que MM. Justin Godart et Peytral.

Le président du Conseil a été reçu à la gare, 7 h. 15, par M. Valette, préfet du Rhône, et de nombreuses personnalités.

A midi ont eu lieu deux banquets l'un, au palais de la Foire, offert à l'occasion de la quinzaine d'électriflcation, de la quinzaine du bois, de. l'exposition horticole et florale, a été présidé par M. Herriot l'autre, offert par le comité national des conseiHers du commerce extérieur, a été présidé par les ministres des Finances et du Commerce.

LE PRÉSIDENT DU CONSEIL

PARLE DU ROLE ET DES BESOINS

DE L'AGRICULTURE

Au banquet donné au Palais de la Foire, M. Herriot, répondant à plusieurs orateurs, improvisé un éloquent discours, dont voici les passages essentiels

Si j'ai tant d'espoir dans l'avenir de la France, c'est qu'ayant depuis quatre mois suivi l'évolution de tous les pays d'Europe, et aussi d'un pays comme l'Amérique, où vous savez l'importance de la question agricole, je suis arrivé à cette conclusion que ce qui donne à la France ses assurances les plus précieuses d'avenir, ce qui la garantit contre les dangers dont sont menacées, certaines nations qui n'ont pas de substratum agricole personnel; ce .qui fait que malgré les difficultés financières.' actuelles qui ne sont que des difficultés de trésorerie qu'il serait facile

En haut M. Herriot visitant la terme électrique de Lyon. (Près de lui M. Valette, préfet du Rhône.) En bas le président du Conseil goûtant aux crêpes que lui offre une accorte « ternilère »

après tout de résoudre si l'on songe que l'Etat étant pauvre et la France étant riche, il n'y aurait qu'une question d'équilibre à résoudre en faisant appel i la bonne foi, au sang-froid de chacun je suis arrivé à cette conclusion que ce qui donne à la France la sécurité pour 1 avenir, c'est que notre pays est à deux étages étage industriel et étage agricole.

L'industrie avec toutes ses ressources, fondée sur une agriculture déjà riche, et qui pourrait rapporter bien davantage, assure à notre pays l'équilibre plus qui n'importe quel autre, surtout que quelques nations, n'étant plus que des nafaons industrielles, sont il la merci de toutes les crises de la production et de la distribution. C'est l'agriculture qui est à la base de tout, je l'ai dit je demande à le répéter. Le laboureur qui travaille son, champ les deux mains sur les mancherons de sa charrue travaille pour améliorer le change français, travaille pour améliorer la situation des industriels. Favoriser l'agriculture, c'est contribuer à l'équilibre de ce pays. Et, pour t donner un acte à l'appui de ma conviction, j'ai demandé à mes collègues l'autorisation de créer une école municipale d'agriculture que je vous invite à visiter. C'est la conviction du président du Conseil d'aujourd'hui comme celle du maire d'hier que ce sont les grandes villes elle-mêmes qui doivent travailler à la solution du problème agricole si gravement et même si douloureusement pos^. C'est l'effort industriel et agricole qui donne à la France, et J'y ajoute ses colonies, ce calibrage, cette puissance unique. Il faut veiller à la distribution interne de nos forces, ne pas opposer producteurs et consommateurs, ce qui serait folit Il faut songer à les associer il faut veiller à ne pas laisser dépasser oette limite au delà de laquelle il n'y aurait plus assez de producteurs pour assurer l'existence du nombre oroissant sans cesse des consommateurs.

Producteurs et consommateurs

C'est une grande loi. Il ne faut qu'à aucun prix le nombre des producteurs descende à un niveau tel qu'il serait insuffisant par rapport au nombre accru des consommateurs. Il faut que le gouvernement maintienne l'équilibre entra ces deux facteurs.

Il ne resterait plus, je ne me risquerai pas à le faire, qu'à indiquer les moyens de cette politique qui sera notre, que nous défendrons avec de bons amis comme Victor Boret qui font passer l'intérêt du pays avant leurs préoccupations personnelles.

Ces questions sont celles dont on parlait tout à l'heure question des engrais.