Un déjeuner officiel et la Légation de Danemarch
LEROÏ& LA REINE ASSISTENT
en compagnie du Président de laa République
A UNE BRILLANTE RÉUNION A LONGCHAMP
Levé <Le bonne heure, le roi. Christian X,
qui ,avait nullement l'air fatigué de la
lourde journée d'hier, a pris
en compagnie do son secrétaire' particu-
lier de son courrier.
Apres un rapide déjeuner le souverain a
rejoint la reine Alexandrin© dans ses ap-
partements.,
A dix heures et quart, M. Armand Fal-
lières, ancien président .de la République,
est venu rendre visite au roi et à la reine.
L'entrevue fut des plus cordiales.
Le baron Ito, ministre du Japon, a dé-
posé sa carte.
A onze heures, le prince Roland Bona-
parte et sa fille, ;la princesse Georges de
Grèce, ont été reçus à leur tour par les
souverains.
A 11 h. 10, la grande duchesse de Meck-
lembaurg, mère de la reine, est arrivée au
ministère des Affaires Etrangères.
Elle s'est entretenue .avec les souverains
jusqu'à 11 h. 1i2. A midi moins 20 le. gé-
néral d-Àmaid© et le contre-amiral Moréau,
attachés à la personne du roi, sont arrivés
-au quai d'Orsay, pour l'accompagner rue
Emile-Deschanel.. ̃
Le Déjeuner la Légation
A midi moins le quart, un piquet de gar-.
des a pied vint so ranger dans la coup-'
.d'honneur du ualais.
Un .bref commandement retentit. Les
soldats portent les armes. Le tambour bat.
Les souverains danois font leur apparition
au haut du perron.
La reine- porte une toilette de soie blan-
che trecouiverte d'une tunique de-dentelle
'blanche. Elle est coiffée d'un chapeau noir
orné d'un piquet de paradis.
Le roi est er. petite tenue, avec le bonnet
de .police.
A midi, les souverains arrivent chez le
ministre de Danemark pour le déjeuner.
Ils y ont été reçus par M. Ëngeteted, et
M. de Schested, qui les ont conduits au
premier étage, dans les salons merveilleu-
sement décorés de plantes vertes, d'orchi-
dées et d'hortensias, où les attendaient M..
Gaston Doumergue, président du conseil,
ministre des affaires étrangères, ainsi que:
les autres personnes invitées au déjeuner
que Leurs Majestés allaient offrir au pré-
sident de la République et à Mme Ray-
mond Poincaré.
Quelques minutes plus tard; arrivaient
à leur toux M. et Mme Poincaré que S. E.
M. Bernhoff a de même accueillis au seuil
de l'appartement et a menés en présence
âes souverains.
Le roi a offert le bras à Mme Poincaré
et, suivi du président de la République qjii
'donnait le bras à la reine, et des autres
convives, a passé dans la salle a manger..
Un magnifique surtout garni de fleurs
rares ornait la table.
S. M. Christian X placé au centre, en
face de la reine, avait à sa droite Mme
Poincaré et à' sa gauche Mme Antonin Du-
bost.
S. M. la reine Alexandrine avait à sa
droite le président de la République et à
sa gauche, le président du Sénat.
Les autres convives étaient le président
de la Chambre et Mme Paul Deschanel, le
conseiller- et Mme Engelsted, le général
cl'Amade, le contre-amiral Moreau, Mlle de
Grevenkcp-Castenkiold, Mlle de Schested,
S. E. le baron Scavenius, ministre des
affaires étrangères, le général Beaudemou-
lin, S. E. M. Bernhoff, le baron Rothe, le
colonel KaTiffmann, le capitaine de vais-
seau de Grove, le capitaine de frégate Cold,
le capitaine d'infanterie Kall, M. de Sches-
ted, etc. etc.
.Le menu était ainsi composé
Le déjeuner était terminé à une heure
et demie.
Aucun toast n'a été porté.
Le roi et la reine se sont entretenus très
aimablement avec tous leurs convives, en
p'renant le café dans un salon voisin:. Puis
le président de la République et Mme Poin-
caré ont pris congé et sont rentrés à l'Ely-
sée, suivis des personnes qui ne faisaient
pas partie de la suite des souverains.
Après le départ du président (Le la Ré-
publique pour l'Elysée, le roi Christian X
et la reine Alexandrin© sont retournés au
ministère des affaires étrangères.
Le départ pour Longchamp
C'es.t là que le président de la Républi-
que et Mme Poincaré sont allés les prendre
pour les conduire à Longchamp, où les
avaient précédés M. le conseiller et Mme
Engersted, S. E. M. Bernhoff, Mlle de Gre-
venkop-C'asfcnkiold, Mlle de Schisted,
S. Ex. le baron Scavenius, le contre-amiral
-Moi-eau, le baron. Rothe, le colonel Kauff-
mann, le capitaine de vaisseau, Grove, le
fianterie Kall, M. de Schested, M. de Mar-
gerie, directeur du cabinet du ministre des
affairas étrangères, M. Willi.am Martin,
M. de Fo.uiqudères, directeur et sous-direc-
-terji- du protocole.
La présence des' souverains ajoutait un
attrait à cette- brillante réunion sportive
sur notre magnifique hippodrome, et les
Parisiens se sont portés nombreux sur lé
passage de Christian X et dé la reine
Alexandrine, qu'ils ont salués d'acclama-
tians chaleureuses.
C'est à deux heirres que les voitures roya-
les, attelées à la Daumont, précédées du
piqiuie-ur' Deoaux, ont quitté le ministère
dies affaires étrangères pour. se rendre à
Longchamp.
S. M. Christian X et le président de la
République étaient dans l'a première.
S. M. la reine Alexandrine, Mme Poica-
ré, le général d'Amade et le général Beau-
damoulin dans la seconda
Le roi était en petite tenue de général
danois, tunique noire, bonnet de police
bleu à glands d'or, culotte bleue à bandes
M. Poincaré était on redingote et cha-
peau haut de fourme;
Par le point -Àleandire-lil, l'aveime Nico-
les Champs-Elysées, l'avenue du
Bois, la route de Suresraes, l'allée de Long-
champ et la route des Tribunes, le comtège
royal, et présidentiel gagne le champ de
Par cette belle journée printaaiière, une
fouie plus considéraM'e esaoore que celle
qui avait accueilli le roi et la reine le jour
due leur entrée dans la capitale était mas-
sée sur tout le parcours, attendant nos
'hôtes royaux à qui elle a prodigué les té-
moignages de sa respectueuse sympathie.
La reine Alexandïiné paraissait raivie de
la ehale^urieïuee ovation de la population
parisienne, à laquelle elle répondrait en
s'inclinant gracieusement et ce fut le mê-
me accueil jusqu'à Longchamp, où Leurs
Majestés sont arrivées à deux heuïies et
L'Arrivée
« Vive le Roi Vive la Reine. » et les
cris se "prolongent en une acclamation gé-
nérale. -Les dieux daumonts traversant la
haie de gardes municipaux qui rendent
les honneurs militaires, font leur entrée
aju milieu dies hourras et des bravos. Les
souverains saJuient et paraissent très tou-
chés de l'aocuieil si vdbtrant que leur fait
le public du pesage.
.Le rai et, la -sont reçus au seuil
diù; pawilloîi présidentiel par MM. les.mém-"
bres dir comité de la Société d'Éncdurage-
fiertés à,-]a reine, .AlcKandrinie et\à Mme
Poincaré et le coœtège gagne le devant de
la tribune ani milieu "des applaudissements^
La.- reine de Danemark portait une toi-
lette de dentelle blanche sur les épau-
les était drapée, une cape de satin noir
ornée d'un col blanc. Elle était coiffée
d'un chapeau noir orné. de plumes noires
Mme Poincaré partait une robe de mous-
solin,3 Champagne garnie de vieilles den-
telles Elle était revêtue d'nn manteau am-
bré et coiffée d'un chapeau nègro recou-
vert d'épis et de rosés..
La loge présidentielle toute garnie de
plantes vertes et de fleurs présentait un
magnifique coup d'oeil.
Reconnu dans l'assistance
M. Gastonn Douiner-gu©, président dü Cor.
seil le président du Sénat et Mme Antoïuai
Duibost, le présidenjt de la Chambre et, Mriië
Paul Deschanel, S. E. le baron Scavénius,
miîiistïe des Affaires étran.gères de D̃ane^
mark S.E. M. Bernlio-ft, ministre de Diane-
mark à Paris M. le conseiller et Mme En-
gelsted ̃; Mlle de Mlle
de Schested M. William Martin, directeiur
du protocole de Fouiquàêres, sous-direc-
teur du protocole; ram-bassti'd&ur d'Angleterre
et Lady Feod Bertàe l'amibassadeur d'Italie
et Mm© Tittcnd l'ambassadeur d'Allemagne
et Mine la baronne de Schœn l'ambassadeur
d' Autriche-Hongrie et Mme la comtesse Szec-
sen. de Ténierin l'ambassadeur d'Espagne et
la marquise de yUia-Urtnitia l'ambassadeur
de Russie et Miq?"e Iswolsky l'ambassadeur
de Belgique et -Mme la baronne Guillaume;
le préfet de la Seine et Mme Delanney le
préfet de police et Mme Heniiion M. de. Mar-
gerie M. Chassai gnie-Go$no>n, p-résddiSint du
Cunseil municipal ̃; M. Maurice Quentin, pré-
sident du Conseil général, etc..
De hant en bas, les tribunes sont rem-
plies de tout ce que Paris ^renferme d'élé-
gances et de célébrités mondaines ci spor-
tives. .̃ V
Le Roi au Paddock
Le roi et M. Poincaré, ̃ accompagnés des
membres du comité sont venus dans l'en-
ceinte des balances, au paddock, où ils
cnt complimenté propriétaires
de leurs victoires puis ant circulé quelques
instants dans le pesage et ont rejoint la
tribune officielle. Le départ de l'hippci-.
drome. s'est effectué avec le même céré-
niionia.l que celui de et c'est au
milieu des mêmes acclamations que le cor-
tège royal et présidentiel a quitté le champ
.de courses.
Le Retour
Le cortège s'est reformé pour le retour à
Paris dans le même ordre que pour l'arri-
vée à Longchamp. Mfais la foule avait
encore augmenté dans le Bois de Boulo-
gne et massée sur le passage du roi et de
la reine, elle leur a fait une nouvelle ova-
tion et leur a témeigné une dernière fois
ses sentiments de sympathie.
A cinq heures un quart les souverains
danois descendaient de voiture devant le
perron du palais du, quai d'Orsay où, quel-
ques instants après, dans les somptueux
salons dw rez-de-chaussée, M. Gaston Doto-
mergue, président du canseil, ministre des
affaires étrangères, aura l'honnxur da re-
cevoir à sa table, le roi Christian X et la;
reine AlexandTine d'e Danemark.
Toutes les phases du séjour en Franco
des souverains danois sont visibles aur
Kinéma Gab-Ka, 27, boulevard des Italiens.
La Journée de demain
Les monarques, accompagnés du prési-
dent de la, République et de Mme Poinca-ré,
quitteront Paris deniain, à .9 h. 30, pour
Versailles par train spécial (garé des In-
valides).
De Versailles, ils se rendront en voi-
tures attelées en poste' au camp de Sa-
tory, par l'avenue de Sceaux et la rue de
Sceaux.
A 10 h. 15, ils assisteront à une prise
d'amies qui comprend trois parties une
revue, un dénié et une mahceuivre1.
Au retour, les, souverains visiteront le
château de Versailles. Un déjeuner leur
se£a servi dans la galerie des Batailles.
Avant de gagner la gare de la rive gauche,
ils feront, en voiture, une promenade dans
le parc.
Ils seront de retour à Paris à 3 h. 30.
La représentation de l'Opéra
Le soir, après avoir dîné dans l'intimité,
aù ministère des Affaires étrangères, ils
assisteront à une repré&aatation de 1 Opé-
ra, qui, selon le désir manifesté par tes
souverains, ne sera pas une représenta-
tion de gala.
Ajoutons que les voitures des personnes
se rendant au théâtre de l'Opéra ne pour-
ront y accéder que par la rue Auber, dans
laquelle elles devront s'engager, soit à l'an-"
gle de la rue Tronchet, soit par le boule-
Vard Haussmann et la partie due la rue
Scribe située derrière l'Opéra.
Il leur est r.eoammandé d'éviter la rue de
la ^Paix, l'avenue de l'Opéra, la rue du
Quatre-Septembre si les grands boulevards
entre la rue Taitbout et la Madeleine..
Un Ingénieur Portugais
ASSASSINE PAR UN DÈCHARCEUR
Lisbonne, 16 mai. M. Santos Viexas3
ingénieur de la Compagnie des chemins de ]
fetr, sortant de la station de Santa-Apolo-
nia, a été grièvement ble-jsé d'un coup de
feu par un déchargeur de la Compagnie,
nommé Manuel Ramos. Cet employé avait
demande une élévation d'emploi qui ne
put lui être accordée il avait reçu toute-
fois une augméntation de salaire. Il a été
arrêté.
Voir en deuxième page g^
L'Election de$ Déléguas sénatoriaux
L' Assassinat 'j^ ̃
Le Glorieux fait d'armes
SUR LA VICTOIRE DU GENERAL GOURAUD
Nous avons donné sur la prise de Taxa,
les détails qui nous sont parvenus paa' dé-
pêchers et le récit officiel communiqué par
le gouvernement.
Voici que nous parvient de Souk-el-Arba
de Tissa, en date du 1G mai, la physiono-
mie générale du combat du 12 mai, qui
portera dans T-histoire le nom de combat
de la montagne des Tsoul.
L'opérataoïi avait été jugée indispensable
par le général Gouraud pour dégager lâ rou-
te de Taza. Les guioçe tribus ïsoul s'étaient
nassemJîlées sur trois crêtes parallèle'5 de
300, 600 et 1,200 mètres en face du camp du
général Go.uiaud.
Le général Gouraïuict décida de porter son
effort maximoian sur l'assaut de cet escalier
gigantesque où des moi-lders de Tsoul attenr
daâent, prêts à l'attaque.
A quatre he.Tiires du matin, l'ordre de mar-
chia était doneé et les troupes gravissaient
sii3.n,cJeusteimen.t le p-remàer échelon. Le groupe
Deiavaud, à droite, s'engageait dans un ter-
rain de difflc-ultés. Aju centre, le co-
̃ lonel Bulleux, à gsyMJlie 'le lieutenant-coloinel
Girodioini, gra vissai eut aHègrçament le premier
contrefort. A 5 h. 45, des coups de feu sa-
luaient l'arrwee des spahis du commandant
Devaniey, ̃ à rextrême-gaucihe, dans un vil-
lage.
L'artillerie, en position ai-rière, bombardait
les maisons, qui étaient bientôt évacuées, par
l'ennemi.
Après un 'rude combat, l'ennemi recule, dé-
grinaolant les ravins situés. emfcne la première
et la deuxième arête, poursuivi par aos t«)u-
pes, qui s'élancent à l'assaut de la 'deuxième
crête, haute de 600 mètres. Nos troupes s'ins-
tallent sur une .sorts de table, vaste plateau
dominant les faites de la -deuxième -crête. Une
canonnade nourrie des six sections d'artillerie
de mojiitag-ne et d'une section de 75 aiirose
d'un© pluie de fer l'ennemi en fuite, qui gra-
vit péniblement le versant de la troisième
crête.
Le général Goiuireuixl pouvait alors faire ren-
•trer ses troupes cependant, afin d'affirmer
d'une façon éclatante notre supériorité sur
Tenmemi, il ordonna de continuer la marche
en avant. L'ennemi était embusqué derrière
les -rochers de la crête, derrière lesquels se
trouvait le .ravin abrupt.
Abordant un des premiers la crête, le lieur
.tenant-co-loniel Girodoh tombe, la jambe M-
sée. En se portant à son «< cours, le capitaine
des spahis tombe, également blessé.
Mais, à ce moment, notre extrême-gauche
subissait une vigoureuse contre-attaque des
contingents Senadja, que repoussèrent la lé-
gion montée est la troupe du liewtenant-colo-
nel Gi-roûon. Un légionnaire tombait morted-
lemenit frappé en se portant au secours du
lieuitenant-colonel Gùodon.
A l'extrême-droite, le lieutenant-colonel de
la Vaudi, à cause des difficultés du, terrain,
progressait lentement les zouaves se fai-
saient particulièrement remarquer dans un
-combat très dur. La dernière crête e5t alors
enlevée à la baïonnette, et l'action se pocta
plue particulièrement sur un piton à droite;
dernier reïuig© de l'ennemi. Les Tsoul s'en-
fuient par toutes les orges abruptes, sous le
feu de nos- -mitrailleuses. Leur déroute est
complète.
Bulletin du our
NOS TROUPIERS-
Nos troupiers d'AMquo viennent une
fois die :¡plus de donner la mesure de leu.r
endurance, de leur entrain et de leur cou-
rage. Cette campagne de Taza; encore
qu'elle ait été courte et qu'elle n'ait coûté
que peu de vies humaines, préciBëment à
cause de sa rapidité, est un modèle qui
montre ce que .peuvent faire des hommes
bien choisis et bien conduits elle fait au-
tant d'honneur aux soldats qu'aux chefs et
elle est un indice de la bonne prépairatlion
qui existe dans notre année.
Ce n'est point par un vulgaire sentiment.
de chaurvinisme, portant excusable et
même respectable, que nous sommes heu-
Teux de faire cette constatation, c'est parce
,que des exploits .pareils sont de nature à
inspirer à oeux qui voudraient nous atta-
̃quer de très salutaires réflexions et d'e ga-
rantir solidement une paix que nous vou-.
Ions bien armée pour qu'elle soit assurée.
Le bon entraînement de nos troupes, la
solircté de nos cadres, la force de nos ef-
fectifs, voilà les meilleurs arguments de
(pacifisme ̃•et, sd l'on s'éfcjnne d'une chose,
c'est' de voir les socialistes vouloio.- affaiblir
cette force, diminuer cet entraînement, re-
duire cette solidité, eux qui prétendent
avoir cmnme devise « Guerre à la
Oui, « guerre à la gueirre mais pour
que la guerre puisse être évitée, il importe
que personne ne soit tenté de nous la faire
à n^us qui n'avons la volonté, ni le désir,
ni la' possibilité de la faire aux autres peu-
ples civilisés.
Nos soldats, avec la loi. de trois ans,
lourde pour tous, utile à tours, sont des
argents par excellence de pacification. Nous
pouvons les montrer avec fierté aux rois q-ui
passent, mais nous poiivons nous' appuyer
sur eux avec confiance, certain qu'ils ne
manqueront pas à la, France, si la France
ne manque pas à son armée.
Et beaucoup de gens, qui regrettent les
«t deux ans. )', quand ils réfléchiront en
.eux-mêmes, trouveront sans doute que ces
raisons sont la raison même:
ALCESTE.
.Un dangereux Malfaiteur
COURSE D'AVIRON.'
̃céder, sur mandat d'a.rrêit- du oonaul à;
Alexandrie, à rarréstai-ion du nommé
gon Marius. Langon serait le chef {le la
'bande des fondeuars de coffres-forts qui,
cambriola ces temps derniers une bijoux
terie du Caire, emportant des bijoux pour
plus d]un million de francs. Langon qui
sè cacliait depuis quelques -jours à Mar-
seille, a été mis à la disposition du. par-
quet. Au moment de son arrestajtion, il était
porteur de divers bijoux.
UN VEILLEUR DE HUIT
attaqué à coups de revolver
à la gare de La Chapelle-Marchandises
Un nouvel attentat qui rappelle celui
dont vient d'être victime le garde-sémi-
phore de Pierrefitte," a été commis cette i.uit
à la gare de la Chapelle-Marchandises.
Vers trois heures et demie du matin, M.
Louis Lhomme, domicilié 26, avenue de Pa-
ris, à la Plaine-Saint-Denis, employé à la
Compagnie du Nord, était assis dans la
guérite du veilleur de nuit, lorsque quatre
détonations retentirent.
M. Lhomme ouiviït la porte et aperçut
plusieurs individus qui, armés de revol-
ver, faisaient feu dans sa direction.
L'alarme fut rapidement donnée et l'on'
.se mit. à la recherche; dés mystérieux agres-
seurs. Mais ce fut sans succès. Profitant de
l'obscurité, ils -avaient, réussi à prendre Ia
f uite.
Les. inspecteurs dru, septième district ont
été envoyés, paraît- il, sur les lieux de l'a-
̃gression, mais ils n'ont pu faire de consta-
talions utiles et ce n'est que demain qu©
l'on interrogera ̃ les employés d'octroi qui
de service cette nuit, seuls, pourront don-
ner des indications sérieuses.
Dans les. divers services où^ nous avons
demandé des renseignements on s'est mon-
tré'ignorant de cette affaires; les magistrats,
nous a-t-on affirmé, n'ont pas encore été
prévenus.
Trois Accidents d'aviation
Un mort, un blessé
Darmstadt, 17 mai. La Coupe du Prin-
ce-Henri, la plus grande épreuve aérienne.,
qui met. aux (prises les aviateurs alle-
mands, a été marquée ce matin par un
grave accident.
25 appareils étaient partis de Darmstadt,
à (quatre heures, en présence -du prinee
Henri de Prusse et du grande-duc die." Hess©.
Tous .les avions ayant pris leur vol, l'un
d'eux,, pilote par le lieutenant Wanz, ac-
compagné d'un passager,: M. Mueller, tom-
ba, non loin de Carlsruhe. L'explosion du
moteur eniflamma l'aéroplane qui flamba
comsaie une torche. Les paysans, accourus,
dégagèrent le cadavre carbonisé de M.
Mueller et prodiguèrent des soins iur lieu-
tenant Wanz, grièvement blessé,
Un autre blessé
mai. Au
cours de la Coupe du prince Henri, le lieu-
tenant Kolbe, revenant par les airs de Co-
logne à Francfort, a fait une chute à
Hechtshieim, près de la Mayence, probable-
ment à la suite d'une explosion.
L'aviateur est mdemne mais le lieute-
nant, Rohie, qu'il avait à bord comme
passage observateur, a été grièvement
blessé. (Havas.)
Quatre appareils brisés
Verdun, 17 mai. En voulant atterrir
sur le champ d'aviation de Verdun, le cà-
poral aviateur Fink, n'ayant pu arrêter à
temps, son moteur, s'engouffra dans un
hangar resté ouvert, une vitesse de 100
kilomètres à l'heure. Son appareil endom-
magea gravement trois aéroplanes qui y
étaient remisés.
L'appareil de Fitnk fut littéralement pul-
vérisé. Le pilote s'en est tiré, indemne.
(Agence Fournier.) ̃̃̃̃•
Un soldai ,noyé.- Des mariniers ont r'*iré
de la Seiaie, à Epinay, le cada.vre d'un jeune
homme' vêtu, d'effets militaires provenant du
24e régiment d'infanterie, et portawt le matri^
cule U. S4284. Le corps, quà paraît avoir long-
temps séjourné dans l'eau, a été transporté à
la Morgue par les soins du commiesaire de
police de Sadnt-Denis-Nord, qui a ouvert une
enquête.
m\h le repas ON mm de bénédictins
Nouvel Accident à la Verrerie ouvrière
Aibi ,17 mai. Une certaine efferves-
cence se manifesté à la verrerie ouvriire.
Le conseil syndical se réunit ce soir pour
statuer sur le renvoi de l'ouvrier Castello
qui quitta son travail avant d'avoir accom-
pli les huit heures réglemenitaires de pTé-
Ce renvoi a été, décidé par le nouveau
dàrecteùr, .M. Gidel, "qtii avait notifié un-
ayis prohibant l'alcool: et spécifiant la né-
Dernières péripéties de la lutte
(On trouvera en troisième page, rubriqrJ
sportive,, les premiers résultats de la grani
de bataille). Voici les derniers 1:enseigne.
ments
Orléans, 17 mai. Une foule considéra-
ble se presse au contrôle d'Orléans (465 k.
de Bordeaux, à 137 kil. de Paris), pour at-
tendre le passage des « Bordeaux^Paris
Comme toujours, c'est le dévoué Harry qui
assume l'organisâtion.
Ce n',est qu'à midi 37, soit avec une heure
quarante-siept minutes de retard sur l'ho-
raire, que. le peloton de tête arrive à toute-
allure, il comprend Lu-guet, Passerieu,
Vanhouwaert, Masson, Cru.ppelandt, Go-'
-divier, Faiber, Trousselier, Rossius, Emile
Gecmget, Salmon, Thys, Dernan, Mottiat,
Spiessems, Kirchhaan et Munro.
Alavoine, blessé, s'arrête à Orléans où;
Lapize qui s'était arrêté à Mer vient le
rejoindre vers une heure trente. Ces deux
coureurs ne continuent pas la course.
Abandon de Passerieu
Huesghem passe au contrôle d'Orléans,
12 h. 59; Spieasens, à 1 h. 10 Haa-quet,
à 1 h. ;=Deloffiie, 1 h. 13 ;̃ Munro, à
1 h. 21.
-Passé'rJieu revient air contrôle après un«
chute et annonce qiu'il. abandonne.
Les derniers kilomètres
Depuis Limeurs (548 kil. de Bordeà.ùx,
44 ¡'.il. de Paris) c'est entre une véritable
ajrmée do cyclistes que les héros .du vingt-
qus.trièmé- ̃ Bordeaiux-Paris sé frayent dif-
file-ment un passage. A Bue, où se dérou-
1e le grand match d'aviation Le- eux-
Àudiemars il y a une foule considérable.
A Veirsiail-îes, le service d'ordre assuré do.
façon remaaiquable par M. CaJmettes, com-
missaire spécial, a beaucoup de peine à
Les braves routiers sont fêtés et jus-
qu'au: Parc des Princes, les applaudisse-
ments ne leur sont pas ménagés.
La de Parts
Le Comité des Régates Intemaisonales de
Paris a remporté aujoiurd'liud un, très beau
succès avec sa Traversée do Paris à l'aviron,
qu'il organisait pcnj.r la troisième fais, Le dé-
part a été donné 2 h. 30, en présence d'une
îoittLe énorme. L'aririvée, jugée au pont Mira-
beau, s'est produite dans l'ordre suivant
Quatre rameurs
1. Société Nautique de la Marne Creronitz,
-Fleutiaux, Bellen, Rustam barreur, P-oicf
.(maillot oerelé bleu et blanc), en 40 m.. 8 s.
2: Société Nautique de la Haute-Seine Bis-
son, Cadot frères, P. Martin. barreur, Alberl
(maillot cerclé rouge et bianc), en. 40 m. 33 a
3. Cercle Nautique de Melun Belliier, Lu-
cotte, Desai-nt, Sèlmont' barreur, Andr^
(maillot bianc barré rouge), en 40 ni. 58 s.
4. Club Nautique de Paris Lepaipe, Chan-
vière, Longhais, Dic-hamp barreur, Canap'
ville (maillot bleu foncé bordé twtee), en
41 m. 28 s.
Hvit rameurs
1. Société Nautique de. la Marne Briday,
Vilboie, P. Charles, Dearoaii'becque, Hinda-
miaui, Etacluaea'U;, Puth, Wiehr baireur,
Soulié, en 36 m. 12 s.
2. Société Naùtiiïue. de la. Haute-Seine
Masrqud-gnoh frères, R. Albert, Lafai-ge, Le-
awy, Demang-eot, Jaillet, :Vangendt barreur,
Pugnetti. .̃ ̃"̃
3. Rowing Club de Paris M., de Molènes,
.Cogniez, -Gordin©, Loahler,- -Burckel, Roger
Paul, Humiert, Huigard barreur, Demeure.
A l'issiue de l'-arrivée,' il été procédé la
distiributi-cin des prix.,
AU PARC »ILS PRIKCE8
En attendant les Bordeaux-Paris
Un public fort nombreux assistait ce`!
après-midi à la grande réunion donnée à
l'occasion de l'arrivée des concurrents de la
course Bordeaux-Paris. Voici les lésuitats
COURSE SCRATCH (700 mètres internatio-
nale).. Les séries sont gagnées par Cnris^
tophe, Rettioh, Shilling, Didier, Gennain.
Finale (1333 mètres) 1. Rettich, en 2 m.
39 s. 2/5, 2. Shilltng, 3. Hedspath.
MATCH DE VITESSE. Première man-
cne (1333 mètres) 1. Pouchois, en 2 m. 21
s., 2. Comè's à une longueur, 3. Maretti.
BRASSARD DE MOTOS. Première man-
chie (3 kil.) 1. MoTeau, en 1 m. 56 s. 4/5,
Colin, à 5 mètres.
Deuxième manche (6 kil.) 1. Moréau, éa
i m. 4 s. 115, 2. Colin à 5.mètres.
COURSE POURSUITE A L'AUSTRALIEN-
NE. 10 kilomètres 1. Berthet, en 14 m.
13 s. 2/5, 2. Népoty, à 250 mètres, 3. Rettieh.:
A l'U. A. Intergadzarts
Bonne ̃ réunion- ce matin à Arcûeil. Voici'
les résultats 1 ̃
100 mètres handicap. Finale 1. Vidal
(3), Pinardy (7), 3. AUiot (3), 4. Gruau (0).
Temps 12 s. 20 Partants.
1500 mètres Jmnidioap. 1. Henry
(scratch), Pierret (30), 3. Henry M. (20), i:
Richard (100), 5. Préjeau (100). Temps 4 m.
45 s. 18 partants. Jolie lutte à l'arrivée. Les
trois premiers en un mètre.
600 mètres handicap. Finale 1. Olivart
(3), 2. All-iot (3), 3. TailhaTdat (5), 4. Fréjeau
(5). Temps 7 s. 2/5.
Poids 1. Dubus, 9 m. 20, 2. François, 8 m:
30, 3. Pinardy J., 8 m. 15.
Officiels MM. Solomiac, Ferré, Bubûs,
François' A.
Voir en quatrième page les derniers résultats,
La. Presse
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