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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1938-02-17

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 17 février 1938

Description : 1938/02/17 (Numéro 19690).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5858787

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 02/07/2008

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55 ANNÉE N° 19.690

JEUDI 17 FEVRIER.11,938-

DU TRAVAIL Journée d'attente

et de négociations

On espère que l'accord pourra intervenir aujourd'hui sur des bases acceptables entre le.gouvernement, la commission du travail et la C. G. T.

sur l'échelle mobile des salaires

Une atmosphère lourde a pesé, hier, dans les couloirs de la Chambre.

On attendait avec impatience la décision que prendrait la commission du travail d propos de l'échelle mobile.

Mais elle préféra s'occuper d'autre chose et renvoya à aujourd'hui m prise, de position, définitive sur le point le plus ,délicat du nouveau code du travail.

C'était reconnaître implicitement qu'on n'avait pas encore réussi à trouver une base d'acnord satisfaisante entre le gouvernement et la C. G. T.

Naturellement, il ne saurait être question d'admettre le texte que la tendance communiste a fait accepter par le conseil national confédéral. Ce serait aller bien inutilement au devant d'une crise ministérielle puisque, en aucun cas, on ne peut nourrir l'espoir de faire ratifier une telle prétention par le Sénat.

M. RAMADIER

ministre du travail

il est inimaginable qu'on puisse songer demander aux chefs d'entreprise de mettre à la disposition de leurs ouvriers leur comptabilité et leur carnet de commandes. Un tel contrôle aboutirait à une soviétisation pure et simple.

Pour éviter les anus graves auxquels le contrôle pourrait -donner lieu chaque fois qu'il faudra déterminer si une industrie est ou n'est pas en état de supporter urce hausse des salaires de. la vie; certains proposent de confier ce soin à une commission composée des deux arbitres et du surarbitre. Les deux arbitres comportant un représentant des patrons et un des organisations syndicales, on organiserait ainsi une sorte de jury tripartite qui serait tenu au secret sur ses constatations.

N'ont-tls pas toujours été amenés jusqu'ici tenir compte de tous les éléments du problème pour rendre leurs sentences? Il semble que ce soit dans ce aens qu'on se soit orienté hier. Mais 9 ne faut pas se dissimuler qtte la conciliation à laquelle travaitlent MM. Camille Çhautemps, Frossard, Ramadier, Moch et les représentants de la C. G. T., MM. Jouhaux, Racamond et Buisson, est pleine de difficultés parce que l'action communiste s'ingénie à semer sournoisement les pelures d'orange.

La' situation extérieure n'est cependant pas de celles qui pourraient nous permettre d'oublier que l'union n'à jamais été aussi nécessaire.

Il n'y a d'ailleurs aucune raison de désespérer d'un accord. Le bon sens finit presque °toujours par triompher. Certains semeurs de discorde avaient brandi l'épouvantail d'une grève rrénérale des métallurgistes du Nord qui .aurait gagné rapidement la région parisienne. Grâce aux habiles négociations de M. Frossard, on peut considérer ce péril comme écarté. Les patrons ne se refusent pas à l'ouverture d'une nouvelte procédure de conciliation et d'arbitrage. Pour rendre celle-ci possible, les ouvriers, de leur côté, ne rejettent plus la sen-

tence incriminée. Les choses vont donc reprendre le cours normal prévu par la loi ce qui prouve que celle-ci a tout de même du bon.

Sans doute aboulira-t-on également à un accord entre le gouvernement, la commission du travail et la C. G. T. en ce qut concerne l'échelle mobile: Telle était, du moins, l'impression qu'on avait en fin de journée. Quant au débat d'aujourd'hui devant la Chambre, il sera purement académique et M. Chau- temps n'en profitera nullement pour provoquer' un vote 'Se confiance comme le bruit s'en était répandu hier dans les couloirs.

En politique intérieurë comme en politique extérieure, le gouvernement est bien décidé garder son sang-froid. Le coût

des usines nationalisées La commission des finances de la Chancre a demandé à entendre M. Daladier sur les résultats, au point de vue du rendement et du prix de revient, de la nationalisation des établissement travaillant pour la défense nationale.

SIR ERIC PHIPPS

a rendu visite au duc

et à la duchesse de Windsor Le duc et la duchesse de Windsor poursuivent, dans le calme, leur installation au château de la Maye, à Versailles.

Depuis son arrivée, le couple princier a reçu de nombreux souhaits 'de bienvenue et, notamment, ceux du conseil municipal de Versailles et de M. Henry-Haye. sénateur maire, ainsi que la visite de Sir Eric Phipps, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris.

Pendant ses loisirs, le duc de Windsor pratique surtout le golf à Saint-Cloud, tandis que la duchesse rend visite à des amies et à de grands couturiers.

Le tirage' de la seconde tranche de la Loterie nationale

aura lieu le lundi 7 mars Le secrétariat général de la Loterie nationale annonce que le tirage de la seconde tranche de la Loterie nationale 1938 aura lieu le lundi 7 mars, à Paris, salle PleyeL

La petite poste aérienne sans surtaxe Paris-Marseille-Nice et retour dans la journée est inaugurée au Bourget

(VOIR EN DEUXIEME PAGE, 3« ET 4e COLONNES.)

M. Gentin, ministre des P. T. T., remet le premier sac postal au pilote de l'aréiB

L'ENTRÉE DES'NAZIS DANS LE CABINET AUTRICHIEN

M. Seiss-lnquart, ministre de l'intérieur sera reçu Berlin par Hitler

V l ENNE, 16 février. –Dép. Havas. M. Seiss Inquart, ministre de l'intérieur est parti ce soir pour Berlin, ou il sera reçu par le Führer

DÉTENTE A VIENNE EXULTATION A BERLIN CONFIANCE A ROME

PESSIMISME A WASHINGTON PRUDENCE A LONDRES

DÉMARCHE FRAN(AISE A BERLIN

Ce n'est pas encore l'Anchluss. Mais ce n'est déjà plus le statu quo.

Nous vivons une époque où le fait l'emporte sur la procédure. Pendant que le film extérieur muttiplie ses épisodes, à l'intérieur nous perdons notre temps à ergoter sur les moyens les plus sûrs de désorganiser notre énergie. L'Allemagne exulte. L'Italie, est confiante.

L'Angleterre se désintéresse.. La France observe.

Continuons à informer sur des événements sérieux, qui ne sont une surprise pour personne, et sur les suites desquels, dans l'état actuel du monde et particulièrement de l'Europe, il est tout à fait vain de vaticiner.

La leçon immédiate à en tirer, c'est qu'il est plus que jamais urgent que la France soit unie et donne l'impression de sa force, de son sang-frqjd, et de sa volonté de paix et de travail.

GENERAL ZEHNEK

secrétaire d'Etat à la défense national*

Docteur Skubl (à gauche)

ministre de la Sûreté.

La démarche française En présence des modifications Intervenues dans le gouvernement autrichien, à la suite des récents entretiens qui ont eu lieu entre le chancelier Hitler et le chancelier Schuschnigg, modiftcations qui peuvent motiver une nouvelle orientation de la politique allemande en Europe centrale, l'ambassadeur de France à Berlin a été chargé de faire une démarche auprès de la Wilhelmstrasse.

Cette démarche est purement d'information. Elle doit également permettre à l'ambassadeur de faire connaître aux services de M. von Ribbentrop que la France n'entend pas se désintéresser de ce qui se passe en Autriche.

On affirme qu'une démarche semblable aurait été effectuée par l'ambassadeur d'Angleterre à Berlin.

LA MISSION

PAPANINE

EST SAUVEE

(VOIR EN DERNIERE HEURE.)

[DU CORRESPONDANT PARTICULIER DU « MATIN »5'

16 février. Par téléphone. Le remaniement du gouvernement Schuschnigg a été accueilli, en Allemagne, avec la satisfaction que l'on devine. Les journaux officieux parlent en termes émus de la détente des rapports entre les deux Etats allemands et signalent à l'attention de l'opinion étrangère la nouvelle contribution apportée par le Führer à la paix mondiale.

Dans un éditorial qui parait inspiré par M. Hitler, lui-même, le Voelkischer Beobachter. qui est le principal organe du parti nazi, s'adresse, ce matin, au peuple autrichien pour lui rappeler que l'Autriche avait été la première patrie du Führer et que celui-ci n'a jamais cessé de se préoccuper dé la destinée de ses frères autrichiens Pendant les vingt aerniere» an-' nées, dit encore l'organe gouverne- mental, l'Autriche a été aussi cruellement éprouvée que l'Allemagne Le coup le plus dur porté par des « étrangers aux Allemands et leurs compatriotes vivant dans l'espace danubien, a certainement été de les avoir empêchés d'organiser, comme bon leur semblait, leur vie commune et leurs rapports mutels. Le remaniement du cabinet autrichien et l'annonce de l'amnistie politique proclamée en Autriche a provoqué dans la presse de ce soir une véritable explosion de joie. (Voir la suite en Dernière Heure)

M. RUDOLF NEUMAYEB.

ministre des financés

M. DE SAINT-QUENTIN va prendre possession

de son poste à Washington M. de Saint-Quantin, nouvel ambassadeur de France aux EtatsUnis, a quitté Paris hier à midi par la gare Saint-Lazare pour le Havre, où il s'est embarqué l'aprèsmidi à bord du Ghamplain, à desti.nation des Etats-Unis, où il va prendre possession de ses nouvelles fonctions.

M. de Saint-Quentin a été salué sur le quai de la gare par MM. W.-C. Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis,

Un départ du Havre

LE Havre, 16 février. Télépfa. Matin. –M. de Saint-Quentin, nouvel ambassadeur de France à Washington, s'est embarqué cet aprèsmidi à bord du Champiain. Je suis fier, a-t-il dit, de la mission qui m'a été contiée, heureux anssi d'aller représenter la France dans lune démocratie qui partage tant d'idées avec nous. Le Champlain a levé l'ancre à 16 heures.

En huitième page

ACTUALITÉS LOISIRS

L'ANCIEN PRÉSIDENT HOOVER FAIT UN VOYAGE EN EUROPE

M. Hoover, ex-président des Etats-Unis, est arrivé hier matin au Havre à bord du « Washington ». L'homme d'Etat américain ae rend par la, route en Belgique où il sera reçu par le roi Léopold III il viendra ensuite à Lille et à Paris.

LE MYSTÈRE DE CHEVREUSE Les charges s'accumulent contre

Bernardy de Sigoyer La machine à écrire de Richnowski avait été remise par le locataire de la Villa Rouge à des mecaniciens de Levallois (VOIR EN DEUXIEME PAGE 1" COLONNE)

DEPUIS VINGT ANS Di ANCIEN ÉTUDIANT EXERÇAIT

ILLÉGALEMENT

LA PROFESSION

Henri MAZET

M MÉDECIN « SPECIALISE » DANS LES

MANŒUVRES CRIMINELLES IL EST

ARRETE

A BOULOGNESUR-SEINE

(VOIR EN DEUXIEME PAGE 2« COLONNE)

CEUX FIANCE

VOULAIENT MOURIR ENSEMBLE

Mais la jeune fille seule est morte, le jeune homme n'ayant pas eu la force d'absorber le poison

Des mariniers apercevaient, mardi matin, à 7 heures, sur les berges de la Seine, à Crbissy, le cadavre d'une jeune fille qui ne portait aucune blessure apparente.

Identifiée, il s'agissait de Mlle Marguerite Hilin, 24, allée du LaO;Inférieur, au Vésinet, 21 ans, qui avait comme ami un jeune homme de trois ans plus âgé qu'elle, Edgar Legrand, 15, route du Vésinet, à Croissy.

L'enquête a établi que ne pouvant se marier, ils avaient décidé de mourir ensemble. Lundi soir, la jeune fille avait bu la moitié d'un flacon de chloroforme et tendu à son ami le reste. Celui-ci en but quelques gouttes, puis jeta la bouteille dans la Seine transporté à. l'hôpital de Saint-Germain, son état n'inspire aucune inquiétude. Douze mois

de prison

pour avoir voulu rôtir son mari

Bulalie Félicité Vue, 59 ans, était hier, aux assises de* la Seine, accusée d'avoir voulu tuer et rôtir son mari en mettant le feu au hangar où il s'était réfugié.

L'avocat général, M. Guétat, a requis sans sévérité excessive, Me Ravat a plaidé avec talent Eulalie Vue, qui en-,courait la peine de mort, s'en tire avec douze mois de prison.

FEUCTTE-VUE

Quelle chance y a-t-fl que le futur « statut du travail » soit mieux respecté que le présent startut, qui date d'il y a dix-huit mois et qui peut être tranquillement foulé aux pieds sans qui personne lève la main ? II y a une grève qui sévit à Paris depuis le 21 décembre avec occupation des lieux du travail, contrairement à la loi et contrairement à la convention collective, laquelle stipulait un préavis de huit jours francs avant toute cessation du travail II y a une autre grande grève qui menace d'éclater dans le Nord « parce que, déclare une des parties, l'arbitrage rendu est inique ». Que deviennent, dans toutes ces mêlées, le respect des conventions collectives et le respect de l'arbitrage ? Si l'une des parties ale droit de juger l'arbitrage rendu et de le récuser, l'autre partie n'aura-t-elle pas le droit de le juger et de le récuser également ? Et quand, dans ces conditions, un arbitrage sera-t-il exécuté ? plus on va, plus on a l'impression que la loi, les contrats, les sentences des arbitres, les décisions de la justice ne comptent plus. Seule compte la volonté de quelques meneurs. Seul s'impose le statut de la bagarre. Il n'y a plus grand'chose debout comme -droit et comme autorité. Il ne reste que les discoup et la palabre.

M.BUTENKO chargé d'affaires

soviétique à Bucarest qui avait disparu s'est réfugié à Rome Il se serait enfui de Roumanie par crainte

d'être enlevé ou assassiné parla Guépéou

M. BUTENKO

[DU CORRESPONDANT PARTICULIER DU « MATIN »]

Rome, i6. février. Par télé- phone. Butenko est retrouvé. Il est à Rome. Cette nouvelle s'est répandue comme un coup de tonnerre dans la capitale italienne au début de l'après-midi. Quelques miOrage politique

aux Indes britanniques

M. Subhas Ghandra Bose, chef nationaliste hindou, qui serait le prochain président du congrès hindou.

SA DISPARITION AVAIT PROVOQUE UNE SEVERE

RECLAMATION

DE MOSCOU

nutes plus tard, les éditions spéciales de journaux du soir emportaient, dans les rues de la ville, par des crieurs tonitruants, dès détails passionnantes sur cette affaire qui occupe depuis plusieurs jours toutes les polices d'Eurone.

Le diplomate soviétique, qui taisait fonction de chargé d'affaires de 1'TJ.R.S.S. à Bucarest, et dont la disparition avait soulevé, depuis la semaine dernière, des commentaires passionnés, de la Volga jusqu'à l'Atlantique, a délibérément abandonné son poste après avoir créé une situation qui lui permettait de gagner sur ses poursuivants les quelques heures nécessaires pour lut assurer la vie sauve. Pour repren- dre ses propres paroles, il a préféré l'exil au poteau d'exécution ou ie l'assassinat traditionnel dans les caves de la Guépéou.

Butenko est venu directement A Rome de Bucarest et s'est immédiatement remis entre les mains de la police fasciste à laquelle il a confié la tâche de sauvegarder sa sécurité.

Mais laissons la parole au réfugié qui, dans une interview accordée à la presse italienne, a tracé contre les Soviets, le terrible acte d'accusation que tant de ses compatriotes et tant de ses prédécesseurs dans sa carrière diplomatique avaient craint de dresser.

Après avoir suivi, à Moscou, Les cours de l'école supériettre de diplomatie, j'étais, dit-il, venu Paris où l'on m'avait confié des fonctions au pavillon soviétique de l'Exposition internationale,

(Voir la suite en deuxième page.) M. Léon Sedov

fils de Trotski

est mort à Paris

M. Léon Sedov, fils de Trots né le 24 février 1906, est mort nier matin à ta clinique Mirabeau. rue Narcisse-Diaz; des suites d'une opération nécessitée par une occlusion intestinale.

Léon Sedov avait occupé un mstant le premier plan de l'actualité lorsque, en novembre 1036, des documents qu'il.tenait de son père et qui étaient de nature à inquiéter la Guépéou furent volés rue Michelest, l'Institut d'histoire sociale du professeur Posthumus.

Bien que rien ne fasse apparattre ce décès comme suspect, une enquête a été ouverte pour en déterminer exactement les circonstances.

LA COLONISATION COMMUNISTE DE LA Ç.6.T. M. Flament, vieux militant syndicaliste proteste à son tout ALERTE écrit le secrétaire général des mineurs du Nord, qui pense que cette manoeuvre conduira la C. G. T. à une nouvelle scission

(VOIR EN DEUXIEME PAGE, CINQUIEME COLONNE.) La reconstitution de l'assassinat des f rères Rosselli amène

magistrats et inculpés à Alençon Ces témoins n'apportent aucune précision intéressante (VOIR EN DERNIERE HEURE, NOTRE DEPECHE.)

Jakubiez sort du café « la Vieille-Madeleine n, à Bagnoles-de-l'Orne où, avec ses coïnculpés, il vient d'être interrogé on sait que, le 9 juin dernier, quatre individus ont dîné dans cet établissement.