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Titre : La Dépêche tunisienne

Éditeur : [s.n.] (Tunis)

Date d'édition : 1896-02-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32756164v

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32756164v/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 4558

Description : 20 février 1896

Description : 1896/02/20 (Numéro 2079).

Description : Collection numérique : Protectorats et mandat français

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k579004p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 11/04/2008

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1 r r de F Agence Havos et de nos Correspondants particuliers. BOURSE DE MARSEILLE (COMMERCE)

Marseille, 19 février, 6 h. s.

r~i DESIGNATIONS DES MARCHANDISES du jour » » Blés durs d'Afrique (à livrer), les 100 k. » » 19 50,Blés dnrs de Tunisie.. (pris a l'entrepôt, 19 50 98 50 tuzeUe d'Afrique. M 50 44 50 dura Taganrok. <4SO it 76 Orges Tunisie. <2 75 10 75~ Russie. 10 75 13 50,Avoines Tunisie. 13 50 I! 80 Maïs Tunisie. l'! 50 14 o Fèves Tunisie. 14» x '15 » Farines hlé tendre gruau Berdianskia '!5» )) !4 50'1 extra 0 0 0.- 94 50 20 75 C 0 S extra. 20 75 13 » blé dur gruau D extra. 13 ), i9 » minotD. 12 x !8 n BDS. i2 » 17 » Semoules SSF. 17 « 14 ISO SBD. i4M 18 » S S S. 18 » Peaux de chèvres, Tunis (poids de t! k.)

19 » la douzaine 19 » 41 »Sucres rafnn6s,donb)eraain., les 100 k. 4t 110 34 50 bruts, blancs. no 3 34 50 47 Huiles de grignons, Tunisie 47 » 96 » d'ohve Tunis, surfines. 96 » 84 x fines. 84 » 16! »Cafés Rio Santos, 1,, ordinaire. 162 » Peaux de bœnfs, Tunis (poids de 4 à 5

90 » k~l. le cuirl. 90 » 104 » de moutons, Tunis, ecrues.) t04 » i34 Bestiaux, bœufs Afrique. t34 » 162 moutons, Oran (poids mort)–' 162 «

Le Marché Commercial

Marseille, i9 février, 6 h. 25 s.

Marché calme.

Vendu 1,500 quintaux dur Tunis, livraison trois mois de mars, à 19,50, et 1,000 quintaux dito, livraison février, à 19,62 1/2. BOURSE DE PARIS

Paris, 19 février, 4 h. s.

(MM MMS

t~Mt DÉSIGNATION DES YALEURS COURS RENTES FRANÇAISES

102 80 3*perpétuel,coursd'ouverture.. iOjJ 6! 10jJ 7! cours de clôture lM 90 100 85 3~amortissable,coursd'ouvertare~ WO 80 100 85 cours de clôture. 100 80 t064S 3 1/2- cours d'ouverture. 106 05 106 30 cours de clôture. 106 05 RENTES ÉTRANGÈRES

83 85 Italienne, cours de clôture. 83 52 63 10 Espagne-extérieure,cours de clôture 6~ 90 lOi 75 Russe 1889 manq. manq. Portugaise 25 80 !il 37 Turque 37 ACTIONS (clôture du comptant)

man 4. BanquedeFrance. manq. 675 » Crédit Foncier de France 68t » 587 » Comptoir Nat' d'Escompte de Paris 58e » 790 » Crédit Lyonnais. 791 » 610 » Banque Ottomane. 610 » 394 » Banque Transat)antique. manq. g6o x Banqued'A'gérie. manq. manq. Crédit Foncier et Agricole d'Algérie 417 » 605 » Compagnie Algérienne. 605 » 335 » Compagnie Générale Transatlantique "335 « 3M5 » Suez 328~ » manq. Panama manq. 47375 Rio-Tinto. 46975 manq. BôneGueima. 730 » M » Gaz et Eaux de Tunis 465 < 4M » Banque de Tunisie 4M < i'5 Jt Société Foncière de Tunisie b60 » M8 Sociétéd'Hammam-Lif. 850 » OBLIGATIONS (clôture du comptant)

463 Jt Bône-Gueima 46! » 600 Dette Tanisienne. 500 » W5 » Gaz et Eaux de Tunis 500 »

26 21 CHANGES UR LONDRES (Chèque) SB 21 Le Marché Financier

Paris, i9 février, 4 h. s.

Pendant une grande partie de la séance, les affaires sont calmes.

L'ensemble de la cote est faible, la spéculation s'inquiétant des choses de la politique intérieure.

L'Italien est faible, sur le bruit que la situation en Abyssinie s'est aggravée.

En dernière heure, le bruit se répand que M. Ricard va se retirer: il en résulte un mouvement en avant sur la rente française. La clôture est terme.

Informations Financières

Paris, 19 février, 6 h. s. ̃

Change sur l'Italie 108 3/4.

LE CONFLIT PARLEMENTAIRE Paris, 19 février, 7 h. 10 m.

Le Rappel assure que, si le sénateur Demole interpelle vendredi, M, Bourgeois réclamera la discussion immédiate et affirmera que le gouvernement ne reconnaît qu'à la Chambre le droit de mettre en jeu la responsabilité ministérielle.

Il ajoutera qu'en ce qui le concerne, il ne saurait se livrer à une discussion interprétative de la Constitution, discussion qui n'appartient qu'au Congrès.

Si cette thèse n'est pas admise par le Sénat, le cabinet prendra telles mesures que comporte la situation.

Paris, 19 février, 7 h. 35 m.

M. Jaurès, dans la Petite République, lût, au nom de son groupe, une profession

de foi dans laquelle il déclare qu'il ne combattra pas le gouvernement, si celui-ci reste ce qu'il est, c'est-à-dire nettement républicain, et s'il défend le garde des sceaux et le droit du suffrage universel contre le Sénat. Paris, 19 février, 7 h. 50 m.

Le Figaro propose comme solution au conflit da demander àla France quelle République elle veut.

Paris, 19 février, 6 h. 15 s.

La gauche démocratique du Sénat, qui se tient a l'écart dans le confit actuel, vientd'arrêter les termes d'une déclaration par laquelle elle explique son attitude neutre. En présence des conséquences fâcheuses que le conflit pourrait entralner, la gauche démocratique se déclare décidée à soutenir énergiquement le gouvernement.

Paris, 19 février, 6 h. 35 s.

Le groupe des républicains de gouvernement a approuvé l'intention de M. Chaudey et à décidé d'intervenir dans le débat. M. Barthou pariera probablement.

L'extrême gauche a décidé, en cas d'interpellation de reprendre l'ordre du jour qui a été voté le 13 février.

Paris, 19 février, 7 h. s.

M. Demole n'est pas venu aujourd'hui au Sénat.

Ses amis annoncent qu'il a pris froid et qu'il est obligé de garder la chambre. Les bureaux des groupes républicains du Sénat, sauf celui de la gauche démocratique, sont convoqués pour demain.

LA LISTE DES 104

Paris, 19 février, 5 h. 50 s,

A la cour d'assises de la Seine, dans l'affaire de la Liste des 104, M. Andrieux a continué aujourd'hui sa plaidoirie pour M. Haussiot, gérant de la France.

Le défenseur s'étend longuement sur /a corruption parlementaire, qui, dit-il, comprend bien plus de 104 noms.

Selon lui, les auteurs responsables de tous les scandales sont les divers cabinets, qui ont refusé de faire la lumière, et les personnages politiques qui ont été les obligés d'Arton et de Cornelius Herz.

M. Andrieux s'attache ensuite à démontrer la bonne foi des accusés et il termine en demandant l'acquittement de son client. Me Trouillot réplique à la plaidoirie de M. Andrieux, au nom de M. Beauquier. M. Andrieux lui riposte que, si le parlement avait souci dé son honneur, il ferait mieux de s'épurer que de se plaindre. Les avocats des autres accusés renoncent à la parole.

Paris, 19 février, 7 h. 45 s.

La cour d'assises vient de prononcer l'arrêt suivant:

Sont condamnés: Haussiot, à huit jours de prison Aubry, à un mois de prison Bonneterre, à quinze jours; de Colleville, à huit jours Lalou, à un mois Pascal, à quinze jours.

Tous sont, en outre, condamnés solidairement à deux mille francs de dommages-intérêts envers M. Beauquier et à l'insertion de l'arrêt, pendant trois jours, dans la France et dans cinq journaux au choix de la partie civile.

Vitrac-Desroziers est condamné, par défaut, à quatre mois de prison.

L'AFFAIRE ARTON

Paris, 19 février, 5 h. 25 s.

M. Espinas, juge d'instruction, a commencé aujourd'hui à interroger Arton sur l'affaire de la dynamite.

L'AFFAIRE CORNELIUS HERZ

Londres, 19 février, 9 h. 35 m.

Suivant les journaux, le magistrat de Bournemouth a interrogé Cornelius Herz, après constatation de son état de santé.

Cet interrogatoire aurait été ordonné sur la demande du gouvernement français. NOUVELLES PARLEMENTAIRES Paris, 19 février, 8 h. 10 m.

Le Matin ne croit pas que l'interpellation relative au Siam soit discutée demain à la Chambre.

On prévoit, d'autre part, une interpellation sur les irrégularités commises dans l'administration de la justice.

Paris, 19 février, 4 h. t5 s.

Par suite de la prochaine nomination de la commission du budget, M. Léon Say renonce â interpeller le gouvernement sur sa politique financière.

Paris, 19 février, 5 h. 35 s.

M. Sarrien, député de Sa6ne-et-Loire, a l'intention d'interpeller demain sur les nouvelles révélations de M. Monis et sur la lettre de M. Rempler.

Le nouveau Traité d'Extradition Paris, 19 février, 3 h. s.

M. Berthelot, ministre des affaires étrangères, et l'ambassadeur d'Angleterre ont échangé hier les ratifications de la convention ayant pour objet de modifier les traités d'ex- tradition.

L'ARRIVÉE DU GÉNÉRAL DUCHESNE Marseille, 19 février, 10 h. 10 m.

Le général Duchesne arrivera probablement aujourd'hui.

Les préparatifs pour sa réception sont activement menés par les organisateurs, avec le concours officieux du conseil municipal. Un délégué du ministre de la guerre est arrivé hier. Il représentera le gouvernement à la cérémonie de réception.

On assure qu'un aide de camp du tsaréwitch, actuellement à Marseille, viendra présenter au général Duchesne les félicitations du grand duc Georges.

Cette démarche aurait un caractère purement privé. i Paris, 19 février, 1 h. s. Paris, t9 février. t h, s.

Le ministre de la guerre envoie le lieutenantcolonel Meunier, son sous-chef de cabinet, saluer le général Ducpesne à son arrivée à Marseille.

Paçis, 19 février, 2 h. 20 s.

Le président de la République a chargé le général Zurlinden, commandant le 15° corps, de transmettre au général Duchesne, qui revient de Madagascar, ses félicitations et ses souhaits de bienvenue.

Nouvelles Militaires

Alger, 19 février, 10 h. m.

Les généraux Larchey et Collet-Maygret, un colonel d'artillerie et deux officiers de l'état-major général sont partis, ce matin, en tournée d'inspection dans le sud du département d'Alger.

Belfort, 19 février, il h. 20 m.

Lundi, en exécution du décret du 4 octobre 1891, sur le sarvice des places de guerre, le général Hervé, commandant le 6e corps, a tait sonner la générale.

La garnison a été sur pied en quelques instants et les troupes ont pris leurs positions de combat.

L'attaque était supposée venir de la forteresse.

Les mouvements ont duré deux heures, après quoi les troupes ont rejoint leurs quartiers.

L'Impératrice douairière de Russie Paris, 19 février, 8 h. m.

Le Journal annonce que l'impératrice douairière de Russie a décidé définitivement de se rendre, dans le courant de mars, à La Turbie, où réside actuellement le tsaréwitch et où elle demeurera six semaines, dans le plus trict incognito.

Le Prince Henri d'Orléans

Marseille, 19 février, midi.

Le prince Henri d'Orléans a débarqué ce matin à Marseille, revenant des Indes. Une Epid.em.ie

Angers, 19 février, 10 h. 25 m.

Une épidémie de grippe sévit en ville avec intensité.

Le 135e régiment de ligne est particulièrement touché. Les cas sont encore assez peu sérieux, mais les soldats atteints de cette affection viennent à la visite par centaines. L'Exécution de Bonelli

Ajaccio, 19 février, H h, m.

Après l'exécution du bandit Bonelli, quelques incidents se sont produits qui ont obligé la police à intervenir et à établir un service d'ordre autour de l'hôtel où l'exécuteur était descendu.

Deibler quittera aujourd'hui la Corse, à bord du paquebot Libian.

Italie

Aden, 19 février, 7 h. 45 m;

Suivant les nouvelles reçues de Massaouah, le ravitaillement des troupes italiennes deviendrait de plus en plus difficile.

La situation du général Baratieri est très critique.

Massaouah, 19 février, 8 h. 30 m

Une rencontre entre les avant-postes au sud d'Adrigat a eu lieu et s'ert terminée à l'avantage des troupes italiennes.

Le Caire, 19 février, 9 h. 20 m.

Trois transports italiens ont quité PortSaïd pour Massaouah.

Rome, 19 fèvrier, 10 h. 35 m.

Les nouvelles de la haute Italie signalent une recrudescence dans les manifestations hostiles à la politique africaine.

Les députés des différentes oppositions continuent activement leur campagne contre le ministère.

Ils espèrent pouvoir le renverser aussitôt que la Chambre sera réunie.

Par contre, dans les sphères officielles, on ne semble nullement préoccupé de cette éventualité.

Tous déclarent avoir pleine confiance dans les événements et dans la majorité ministérielle.

Massouah, 19 février, 3 h. 45 s.

Un télégramme du général Baratieri. daté de Sauriut, 18 février, dit que la tranquillité est absolue.

Plusieurs razzias de l'ennemi ont été signalées vers Assum.

Berlin, 19 février, 5 h. 20 s.

La Gazette de Voos dit qu'attaquer, dans les positions qu'ils occupent, les Abyssins, dont la supériorité numérique est énorme, ce serait, de la part de Baratieri, jouer tout son jeu sur une seule carte, et pourtant il ne lui reste plus guère d'autre parti à prendre,étant donné que Ménélik semble vouloir demeurer sur la défensive.

Home, 19 février, 5 h. 50 s.

A Palerme et à Sassari, des ouvriers sans travail ont fait des manifestations.

Les autorités leur ont promis des secours. Angleterre

Londres, 19 février, 8 h. 20 m.

M. Sexton, chef du parti irlandais, a donné sa démission de membre de la Chambre des communes.

Londres, 19 février, 9 h. 10 m.

La Chambre des communes a adopté l'adresse à la reine.

Londres, 19 février, 9 h. 15 m.

La Westminster Gazette publie, sous la signature de M.Frederick Greenwood, un artile intitulé « La politique de l'illusion ». Le journaliste anglais veut surtout prémunir le public britannique contre l'illusion que l'Angleterre n'aurait qu'à vouloir pour conclure une alliance avec la France et la Russie.

La France, demande M. Greenwood, estelle attirée vers nous par un sentiment de sympathie? En aucune manière. Serait-ce par un intérêt commun Mais où est cet intérêt ? Les Français ont-ils besoin de notre aide ? Et dans quelle direction? 7

Répondons franchement à ces questions et tenons, en outre, compte des considérations suivantes

C'est le gouvernement russe qui a sauvé la France de la destruction par une seconde attaque de l'Allemagne,au moment où la France ne s'était pas encore relevée.

C'est la Russie qui a été aux côtés de la France jusqu'à ce que celle-ci ait eu pleinement recouvré ses forces.

Pendant tout ce temps, l'espoir le meilleur de la France, espcir longtemps découragé, consistait en une alliance avec la Russie pour des services mutuels.

Il y a quelque temps, cet espoir s'est enfin réalisé à l'immense satisfaction de la France, et l'alliance sa trouve maintenant en pleine activité.

Et voilà qu'on demande à la France de l'abandonner pour une alliance avec l'Angleterre, pour laquelle elle n'éprouve aucune sympathie et avec laquelle elle n'a aucun intérêt commun, à laquelle elle ne doit aucune reconnaissance et dont le concours ne lui serait utile dans aucune des affaires qui la touchent.

Et il faudrait que la France fit cela au risque d'une vengeance de la part de la Russie 1 Bulgarie

Londres, 19 février, 8 h. 40 m.

On télégraphie de Constantinople au Times que toutes les puissances, sauf l'Angleterre, ont adhéré à la reconnaissance du prince Ferdinand comme roi de Bulgarie. Turquie

Constantinople, 19 février, 9 h. 13 m.

Les insurgés de Zeitoun se sont tous rendus.

Constantinople, 19 février, 11 h. 50 m.

La cour criminelle a condamné à mort Morad Bey, pour attentat contre la sûreté de l'Etat.

Transvaal

Johannesdurg, 19 février, 8 h. 50 m.

Le frère de M. Cecil Rhodes et trois autres prévenus ont été relâchés sous caution. Egypte

Port-Said, 19 février, midi 35.

Le paquebot allemand Kanzler, portant M. Cecil Rhodes, a échoué dans le canal de Suez.

La navigation est interrompue.

Portugal

Lisbonne, 19 février, 5 h. 20 s.

Un incendie terrible a éclaté à Santa-Rem, dans les salons du Club artistique, au moment où ils étaient bondés de monde à l'occasion d'un bal masqué.

Onsignale de nombreuses victimes. Trente-quatre cadavres ont déjà été retrouvés.

Des scènes émouvantes de parents cherchant leurs enfants sous les décombres ont lieu à tout moment.

La population est consternée.

Dépêches de Tunisie Mouvements de Navires

Gabès, 19 février, H h. 50 m.

Arrivée du vapeur Tafna, venant du Nord, avec 34 passagers.

Départ du même vapeur, pour le Sud, avec 10 passagers.

La Société Française

DE SAUVETAGE DES NAUFRAGES Cette Société fait baptiser dimanche prochain son canot, et inaugure, en même temps, le poste de secours qu'elle a fait installer sur les quais, près du port. C'est le moment de rappeler l'attention de tous sur cette société éminemment française et éminemment humanitaire éminemment française par ses fondateurs; éminemment humanitaire par son but.

Si rien n'est plus doux que les molles caresses du flot alangui, il y a des heures fréquentes où ce flot, pris de colères terribles et soulevé jusque dans ses profondeurs, menace d'engloutir ou de briser, sans merci, barques et vaisseaux de haut bord qui craquent également sous le choc des vagues en lutte et sous leurs retombées épouvantables.

A ces heures-là, devant le déchaînement effroyable de la tempête, tout semble perdu. Les enfants, les fiancées, les épouses et les mères qui, de loin parfois, assistent à l'angoisse des leurs, luttant contre le gouffre, ne peuvent que se tordre les bras d'impuissance.

Que faire, en effet, contre la mer qui hurle? contre l'écueil prêt à broyer, comme une frêle coquille de noix, les plus puissants navires ? contre l'engloutissement qui menace?

Eh bien c'està ce moment précis que la Société de sauvetage apparait. Tout ce qui peut fuir devant l'orage et rentrer au port, s'y précipite effaré.

Elle en sort bravement, héroïquement, sachant ce qu'elle fait, et où elle va. Elle va, roulant effroyablement à la lame devenue monstrueuse, disparaissant à tout instant, pendant des minutes qui semblent des siècles, dans les vastes plis creusés par l'ouragan comme de mouvants sillons.

Elle va porter à la barque en dérive, ou au vaisseau désemparé, l'amarre qui les sauvera, ou, tout au moins, qui sauvera les vies humaines en péril dans leurs flancs fracassés, que déjà la mer envahit comme certaine de son œuvre de mort.

D'autrefois, elle va chercher sur les flots déchaînés, où ils se débattent désespérément, les malheureux naufragés que la houle enlace et meurtrit et qu'elle s'apprête à rouler bientôt dans son mobile et effrayant linceul.

Elle sait, qu'en allant de la sorte, elle risque aussi de se perdre avec ceux qu'elle veut sauver.

Mais les braves gens qui la composent sont toujours prêts à jouer leur vie, sans ostentation comme sans crainte, pour arracher, s'il est possible, au gouffre mugissant et béant, quelqu'une de ses victimes. Leur existence est un admirable défi à la tourmente,aux aquilons,aux précipices de l'eau et aux pièges du vent. Ils marchent tranquilles dans la terrible vision de la tempête, ils se laissent écheveler par l'ouragan; ils avancent, calmes et forts, dans les abîmes qui se creusent, dans le tourbillonnement des aquilons, dans le tumulte des tonnerres, dans le fracas insensé des houles et des bourrasques.

Rien n'est plus beau, en vérité, ni plus admirable que cette marche en avant. Il y a dans chacun de ces actes de sauvetage, accompli sans forfanterie, par une mer démontée, une quantité d'héroïsme supérieure à celle même du soldat sur le champ de bataille..

Ici, en effet, si la mort vient,au pis aller, elle vient embellie par l'uniforme, dans l'enivrement du combat; elle vient douce, et presque joyeuse, dans un éclair d'acier; au son des clairons, aux'crépitements de la fusillade, aux cris de la mêlée et aux grondements du canon.

Là, au contraire, elle étreint morne et terne. Elle épuise, dans la lutte sombre contre les éléments conjurés, toutes les forces vives de l'homme, le ballottant comme un jouet, menaçant cent fois de l'achever avant de lui porter le coup suprême et, enfin, gardant sa proie sans qu'une parole amie ni un espoir de vengeance puissent adoucir le dernier moment et la dernière pensée. Car la mer est indomptable. C'est la grande invaincue. Elle a des recommencements perpétuels,'tandis que le marin est mortel. Elle aura son dernier souffle; mais il n'aura jamais son dernier ouragan. La Société de Sauvetage des Naufragés a parfois aussi le bonheur de disputer victorieusement aux flots leurs victimes sans exposer autant l'existence de ses propres membres.

Que d'accidents arrivent dans nos


ports? Une imprudence, une fausse manœuvre jettent un homme à la mer. Il faut du temps pour aller le chercher, et, trop souvent, la barque, qui vole au secours, ne trouve plus qu'un cadavre, quand elle trouve même quelque chose et que déjà l'abîme ne s'est pas ouvert et refermé sur le malheureux englouti sans laisser de traces.

Ici encore la Société de Sauvetage rend d'éminents services. Elle a tout un arsenal d'engins, non de mort, mais de résurrection, à sa disposition bouées, perches à crochet, lignes Brunel, ceintures, etc., etc. Tout cela est prêt à servir. Au cri sinistre « Un homme à l'eau » tout cela est instantanément jeté à la portée de l'infortuné qui se noie. La bouée, la perche, la ligne et la ceinture le soutiennent sur l'onde, l'aident à gagner le bord, ou lui permettent au moins d'attendre le salut définitif que lui porte encore le canot des sauveteurs.

Même si l'asphyxie a déjà commencé son œuvre funèbre, la Société de Sauvetage ne se décourage pas. Elle sait les miracles que la science opère; mais, en même temps, la nécessité, pour ramener à la vie ceux qui paraissent l'avoir déjà quittée, de soins immédiats et énergiques. Elle installe donc des postes de secours où tous ces soins sont prodigués sans retard, avec intelligence où elle poursuit, avec l'acharnement incomparable du dévouement, la grande lutte pour la vie contre la mort.

En vérité, pas une œuvre ne mérite plus d'éloges ni plus d'encouragements que celle-là. Le programme de toutes les autres pâlit devant le programme sublime que celle-ci s'est tracé et qu'elle remplit intrépidement.

Il est donc impossible que la sympa thie respectueuse et profonde de tout ce qui est français, mieux encore, de tout ce qui est humain, ne lui soit pas acquise.

Les sauveteurs donnent volontiers leurs jours, leurs nuits, leurs fatigues, leurs insomnies, leurs courages. Ils donnent leurs bras, leurs cœurs, les pleurs de la femme et les larmes des enfants qui tremblent pour l'absent chaque fois qu'il part dans la rafale au signal de détresse car combien sont partis qui ne sont jamais revenus! Mais il y a une chose qu'ils ne peuvent donner, parce qu'ils n'en ont pas d'ordinaire c'est un peu d'or. Ils ont la richesse infinie de l'âme; il leur manque à ces gens, brunis par le hâle et grandis dans les cyclones, la richesse de la fortune.

Et pourtant leur dévouement a besoin de cette aide pour n'être pas stérile. Car les engins qui sauvent, et les postes de secours qui arrachent au trépas, et les baleinières qui courent sur l'écume, emportant l'espérance et le salut, se vendent à prix d'or. Ils se détériorent par l'usage; ils ont besoin d'être renouvelés et réparés. Il y a là tout un matériel qui s'use, qui se brise, qu'il faut augmenter souvent, et parfois remplacer.

Eh bien! les ressourcesque n'ontpas les sauveteurs, c'est à nous de les leur procurer. Que chacun donne donc suivant ses facultés et plus encore selon son cœur. Nous croyons savoir qu'à la cérémonie, traditionnelle, chez les marins, du baptême du canot de sauvetage, une quête sera faite au profit exclusif de la section tunisienne de la Société; il faut que pas une bourse ne reste close et, qu'obole ou pièce d'or, tout ce qui porte un cœur d'homme dans sa poitrine, tout ce qui aime la vertu, tout ce qui admire le cou- rage poussé jusqu'à l'héroïsme et à l'oubli de soi, sacrifie noblement à cette grande œuvre en prenant beaucoup sur son superflu, voire même un peu sur son nécessaire.

Revue de la Presse FRANCE

Crise en suspens. M. Cornély, dans le Ma tin, dit que la dissolution de la Chambre serait un Seize-Mai avec tous ses inconvénients.

« Nous verrions reparaitre, dit-il, les accusations, les violences qui perdirent le Gouvernement de MacMahon. Le pays ne voterait pas mieux qu'aux dernières élections de 1893. Mais il est probable que les flots socialistes sortiraient de l'urne. »

Feuilleton de la DÉPÊCHE TUNISIENNE 68

La Demoiselle

de Compagnie

PAR

XAVIER DE MONTEPIN

Les portes de la cour étaient-elles ouvertes ? demanda le juge,

Oh 1 oui, monsieur, répliqua la veuve Magloire, à la campagne on ne les ferme jamais.

Le magistrat, convaincu que la substitution d'un cercueil à un autre n'avait pu avoir lieu qu'à l'auberge de Pontarmé, résolut pour tenter d'éclaircir le mystère d'aller visiter cette auberge.

A la suite d'ordres donnés par le Parquet de l'Oise, d'accord avec celui de la Seine, la plaine et les bois entourant Pontarmé venaient d'être l'objet d'une exploration minutieuse.

La découverte d'aucun indice n'en était résultée.

La visite du juge d'instruction à l'auberge lui prouva seulement une chose, c'est qu'il avait été facile de sortir par la porte s'ouvrant sur la route de Baron.

A coup sûr on s'était servi de cette porte, mais Raoul n'avait pu accomplir seul le lugubre tour de passe-passe.

Il devait avoir un complice.

trouver ce complice?

Le chef de la sûreté et l'élite du personnel de la brigade étaient sur les dents.

Ils s'épuisaient en efforts inutiles, en recherches vaines.

Le coup devait être combiné et préparé de longue main avant la mort du comte de Vadans, disait le chef au juge d'instruc-

M. Humbert, dans l'Eclair, dit que l'interpellation de M. Demôle sur l'interprétation de l'article 6, concernant la responsabilité des ministres devant les Chambres, donnera lieu à un grand débat politique. Il souhaite une loyale bataille, un combat duquel la Constitution sortira peut-être ébréchée, mais non la République ni le parlementarisme. Car la Chambre, croit-il, L'admettra pas que le Sénat ait, outre le droit de dissolution, In droit de renverser le Gouvernement.

« La question, dit M. Humbert, paraît insoluble ailleurs qu'à Versailles. »

Le Jour constate la diminution du Sénat. « Les sénateurs, dit-il, affirmaient ouvertement qu'ils refuseraient de discuter avec un ministère ayant perdu leur confiance. Or, ils ont discuté. » Le Paris dit que le temps arrangera les choses La Chambre renversera elle-même le Cabinet, sur une autre question.

« II faut, assure-t-il, attendre le vote du budget. » L'opinion de M. Yves Guyot, dans les Débats, est que l'intervention de M. Félix Faure compromettrait la Présidence.

La démission de M. Hicard serait une solution. Mais le Sénat a fait du Cabinet un bloc.

Le Journal des Débats ajoute qu'il ne peut plus être question de réformes, car le ministère, avec sa façon d'interpréter la Constitution, n'a aucune qualité pour se présenter devant le Sénat.

La résolution du ministère de rester aux affaires implique qu'il en appellera du Sénat à la Chambre, mais cette contre-interpellation aura sûrement un lendemain et, à ce sujet, le Journat des Debats rappelle l'article 6 de la Constitution ainsi conçu: « Les ministres sont solidairement responsabies devant les Chambres. »

Le Temps dit que la future interpellation Demôle sur l'article 6 de la Constitution rejette au second plan l'affaire spéciale et toute juridique soulevée par le Garde des Sceaux.

La question politique constitutionnelle est nettement posée et offre une grande gravité, mais c'est la Chambre qui, prenant,jeudi, position contre le Sénat, a provoque ce débat. Les seules issues légales sont la revision et la dissolution, mais elles ne sont pas désirables, car elles sont fort difficiles, sinon impossibles à réaliser.

11 ne faut pas oublier, continue Le Temps, qu'il est une personnalité tout indiquée pour exercer son arbitrage et apaiser le conflit le Président de la République. Celui-ci doit faire prévaloir des avis de sagesse, de modération et de concorde et tout le monde s'inclinera devant son arbitrage.

La Liberté constate que la retraite de M. Ricard, qui pouvait se régler pacifiquement, a été transformée volontairement en une question de politique générale et de droit constitutionnel dont le conflit se complique gravement.

Dans le Sahara. Le Journal reçoit une dépêche de laquelle il résulte que le détachement de troupes envoyé dans le Sahara continue son exploration sans incident, mais qu'il souffre du froid très vif qui règne dans tout le Sud algérien, chaque matin, depuis quelques jours, tombe une épaisse couche de verglas.

L'armée coloniale, L'Echo de Paris demande s'il n'est pas possible d'organiser une armée coloniale sans dissoudre l'infanterie et l'artillerie de marine, sans assimiler l'Algérie et la Tunisie à des colonies lointaines, dont peuvent disparaitre la moitié des vieilles troupes d'élite qui les gardent contre les Arabes et les protègent contre les Italiens? On est en train de bouleverser une organisation qui a fait ses preuves. Au lieu d'améliorer, on démolit, pour constituer de toutes pièces une armée coloniale sans homogénéité.

Le projet ministériel est séduisant comme résultats financiers. Il escompte des probabilités économiques pour nous promettre à l'intérieur un corps d'armée mobile, sans aucune subdivision de région. Le projet prétend assurer les garnisons d'outre-mer avec les troupes d'Afrique, et nous donner en plus, sans bourse délier: 8 régiments régionaux à 4 bataillons, l régiment de dragons et 1 régiment de chasseurs embrigadés, 2 régiments d'artillnrie de campagne embrigadés. 1 bataillon du génie et 1 escadron du train. C'est vraiment trop beau pour être réalisable.

Si le Parlement acceptait ces propositions les yeux fermés, l'Algérie et la Tunisie perdraient huit bataillons d'infanterie, dix escadrons de chasseurs d'Afrique formant les at 6° régiments, quatre escadrons de spahis, huit batteries d'artillerie, quatre compagnies du génie et autant du train des équipages. L'infanterie et l'artillerie de marine cesseraient d'exister.

Verrons-nous, sur ces questions d'organisation militaire, un conflit s'élever entre la Chambre et le Sénat ?

M. CabartDanneville, sénateur de la Manche, demande à ses collègues le maintien des troupes de la marine comme noyau de l'armée coloniale. Ce projet de loi est entièrement différent des propositions ministérielles de licenciement dont la Chambre est saisie

I/ACTUALITE AU POLE NORD

Le docteur suédois Nansen a-t-il atteint le pôle Nord?

II était déjà célèbre, dans son pays, pour sa traversée du Groenland de l'est à l'ouest, traversée accomplie dans des circonstances telles, qu'une fois engagée, l'expédition ne pouvait plus reculer. Grand « avantage », disait Nansen, car la retraite était impossible à la caravane, et il fallait se résigner à marcher toujours de l'avant vers la côte occidenlale, an mourir sur place.

La seule conception de ce projet dit quel homme est Nansen. Toutefois, au moment où je le vis, rien, dans son apparence extérieure, n'eût indiqué l'homme d'initiative et

tion. Raoul de Challins s'est fait aider par un homme de confiance qui ne parlera pas. Vous n'avez d'espoir que dans les aveux de l'accusé.

Mais s'il s'obstine à se taire?.

Ceci est peu probable. Le secret rigoureux auquel il est soumis doit l'avoir fait réfléchir. Il se voitpris et sait à merveille que pour nous sa culpabilité n'est point douteuse. Multipliez les interrogatoires. Pressé de questions il finira par se couper et vous l'amènerez adroitement à un aveu. XLIII

Le premier interrogatoire a eu lieu dans les vingt-quatre heures qui ont suivi l'arrestion, mais uniquement pour me conformer à la loi, et il a été de pure forme. –dit le juge. J'ai voulu, avant de procéder de façon sérieuse, m'entourerde renseignements. A cette heure, je puis agir. -Quelle est votre opinion personnelle sur ce Raoul de Challins ? p

Je le crois très dissimulé, très habile, calculant tout, prévoyant tout, répondit le chef de la Sûreté. La lutte sera longue et difficile, mais vous triompherez, parce que vous êtes dans le vrai, lui dans le mensonge, et que le mensonge ne prévaut jamais. Demain je l'interrogerai.

Et le magistrat donna des ordres pour que le lendemain, à onze heures du matin, Raoul fût amené dans son cabinet.

Ensuite il envoya des assignationsà témoin à la baronne de Garennes, à son fils, à Berthaud, le cocher-concierge, et à Suzanne, la cuisinière du feu comte de Vadaus.

«

Philippe de Garennes, en chargeant Vandame de trouver le moyen d'enlever Geneviève de la maison où elle remplissait l'emploi de demoiselle decompagnie pour la faire entreravec

d'audace qui rêvait la plus grande conquête géographique du siècle.

Je le revois très nettement par la pensée. Ses manières étaient d'une parfaite simplicité, d'une rondeur cordiale, et cette sorte de héros était un fort aim ible compagnon. Au physique, un ho rime grand, fort, très blond, le nez fort, légèrement retroussé, des moustaches fauves re jmbant sur les lèvres assez épaisses. Un ty je septentrional très prononcé, avec des yeux bleus profonds, des yeux difficiles à oubli u*, tant ils se fixaient sur son interlocuteur. Au moral, la modestie même, la bonne humeur vaillante.

Chacun a, sans dout ̃, sa destinée. Nansen a narré comment lui vint le goût et le désir des grandes explorations. Il était embarqué sur un baleinier faisaat la chasse aux phoques. Le navire fut emprisonné pendant vingt-quatre jours dans les glaces. Un autre eût pesté contre cet incident fâcheux ce fut précisément pendant cette captivité que la vocation de Nansen sr, révéla. C'était pendant l'été de 1882. Il s jura d'entreprendre, à son tour, ce qui avait tenté tant d'hommes hardis. Il raconté que cette pensée seule lui causa d'abord « une so te d'ivresse ». Des géographes de marque, qui ont donné leur opinion depuis 1'; rrivée de la laconique dépêche d'Irkontsk, considèrent la chose comme fort possible. Cependant, si l'expédition Nansen, après être allée au Pôle, est revenue par la côle de Sibérie, c'est qu'elle a dû suivre une autre voie que son itinéraire choisi et renoncer à son programme. Nansen comptait employer, pour arriver au Pôle, un moyen original. Il avait remarqué que les débris de naviies naufragés au nord de la Sibérie étaient signalés au bout de peu d'années au Spitzbergrt sur la côte orientale du Groenland. Un courant inconnu poussait donc la banquise au large de la côte d'Asie, pour la rabattre lentement sur l'extrême nord de l'océan Atlantique. Pour passer tout près du Pôle, il sullisait, dès lors, de laisser emprisonner le navire portant l'expédition dans les glaces qui le mèneraient au but dans leur lent mouvement.

Le docteur Nansen fit construire un navire d'une solidité toute particulière pour résister aux pressions de la banquise. Il y accumula pour cinq années de vivres et se munit de nombreux traîneaux et d'embarcations pour pouvoir pousser des pointes au loin du navire embâcle. Pendant l'été 1893, il partit sur le Frnm [En avant, en norvégien); il devait toucher à l'embouchure de la Lena pour y prendre des chiens de trait en vue des courses sur les glaces. Mais il n'alla pas si loin à l'Est, et, trouvant la mer de Kara exceptionnellement libre de glaces, il s'enfonça droit au Nord. Depuis ce temps, on n'a plus reçu de lui de nouvelles avant la dépêche d'irkoutsk, annonçant son apparition aux îles de la Nouvelle-Sibérie.

Rien de vague, d'ailleurs, comme cette nouvelle, transmise et peut être déformée par les marchands sibériensqui ont dû la porter pendant des centaines de lieues jusqu'au poste le plus boréal des télégraphes de la Sibérie orientale. Elle autorise toutes les suppositions, les meilleures comme les pires. Mais l'on ne saurait, en tous cas, considérer comme de bon augure que l'expédition Nansen émerge des glaces sur la côte de l'ancien continent, alors qu'elle devait, d'après les plans de son chef, après trois ou quatre années de lente dérive par-dessus le Pôle, aboutir quelque part sur les terres hyperboréennes du nouveau monde.

Nouvelles Militaires A l' « Officiel ». L Officiel publie la liste des sous-officiers admis pour des emplois civils. Sont proposés

Pour expéditionnaire au Gouvernement Général de l'Algérie M. Vessié, adjudant au tirailleurs à Gabès;

Pour vérificateur des poids et mesures: M Antoine, adjudant au 4e zouaves

Pour les Contributions; M. Fichet, adjudant au 4e tirailleurs.

La Guerre d'Àbyssînie Après une longue période d'obscurité coin plète sur ce qui se passe en Erythrée, voici que les télégrammes communiqués par le gouvernement commencent à faire un peu de lumière. Nous savons maintenant que le général Baratieri occupe, avec le gros de ses forces, les hauteurs d'Euticho et que les Choaus, de leur côté, sont étab!is sur deux élévations avec deux corps d'environ 40.000 hommes chacun. L'ennemi a donc une force presque triple de celle dont dispose le général italien; mais celui-ci compense l'intério nté du nombre par la supériorité de l'armement, par son artillerie notamment. Il s'ensuit que, les forces se trouvant pour ainsi dire égalisées, et les positions respectives étant à peu près inexpugnables à cause de la disposition du terrain, il peut arriver que les

les mêmes attributions chez sa mère, comptait trop absolument sur les ressources de la féconde imagination de Julien pour douter de la réussite.

Mais, certain d'avance du succès, il ne l'espérait pas si prompt, il ne le rêvait pas si complet.

Aussi, grande fut sa surprise lorsque son valet de chambre, revenant le soir à la rue d'Assas, lui apprit que Geneviève était installée depuis quelques heures chez la baronne de Garennes.

Il poussa une exclamation de triomphe, en même temps qu'un éclair de joie brillait dans ses yeux.

Bravo dit-il ensuite à Julien. Voilà une affaire bien conduite et un résultat qui vous fait le plus grand honneur. Vandame, tout en se rengorgeant, répondit avec une feinte modestie

Je n'accepte que sous bénéfice d'inventaire les éloges de monsieur le baron. Assurément j'ai fait de mon mieux, mais, si le hasard ne m'était venu en aide, je n'aurais pu réussir aussi vite.

Qu'entendez-vous par le hasard ? 9 Notre heureuse chance de trouver Geneviève sans place.

Et Julien raconta brièvement à son maître ce que la jeune fille lui avait raconté à luimême au sujet de son brusque départ de chez madame de Brennes.

Ainsi, demanda Philippe, la marquise et sa fille ignorent où Geneviève est allée en sortant de leur maison? t

Complètement.

Tout est donc pour le mieux. -Je vais de ce pas chez ma mère pour voir Geneviève. Monsieur le baron a-t-il décidé quelque chose à son sujet ? `t

Non, mais votre sœur adoptive n'a rien à craindre. quant à présent.

Quant à présent. répéta Julien avec un

deux armées se bornent à s'observer sans oser se heurter. Cette situation n'est pas sans présenter un très grave inconvénient pour peu qu'elle se prolonge encore trois ou quatre semaines,la saison des pluies surviendra, rendant impossible tout mouvement de troupes jusqu'à l'automne. Il est difficile de savoir ce que feraient les Abyssins pendant ce long répit; ce qui semble hors de doute c'est que, du côté des Italiens, un tel résultat serait déplorable. Les sacrifices considérables faits jusqu'à ce moment sans pouvoir prendre la revanche légitimement désirée,il faudrait les continuer et les accroître en raison d'une nouvelle campagne à faire en octobre. L'Unfonc. L'Agence Stephani communique que, dans la nuit du 17 au 18, les communications télégraphiques, entre Massaouah et le corps d'occupation, étaient interrompues. Elles furent rétablies aussitôt dans l'après-midi d'hier, mais après furent presque immédiatement interrompùes de nouveau. Une dépêche du général Baratieri, en date de Sauriot, 17, rend compte que le ras Sebath et le ras Agos, étant partis avec une partie de leurs bandes dans la nuit du 14, attaquèrent dans la nuit du 16 courant le petit poste italien établi sur la colline deSeeta, dominant les passages au sud d'Adigrat, et de là se dirigèrent sur le passage d'Alèqua.

Le capitaine Mocagatta, de Attabei, notre poste à une heure et demie à l'ouest d'Alèqua, se mit en route le 16, à 10 heures, avec 300 soldats italiens, pour Alèqua et y rencontra l'ennemi, avec lequel il engagea la lutte, s'efforçant de gagner du temps jusqu'à l'arrivée de nouveaux renforts.

Effectivement, le major Walli, avec le 7" bataillon, attaqua subitement la colline, qui fut reprise sur les Choans après un très vif engagement.

Le service de notre ligne de postes est assuré entre Debra Adamo et Mai Merat par le régiment De Stefano.

Les camps de l'ennemi sont toujours stationnaires.

L'esprit des troupes est excellent.

Tout est tranquille du côté de Kassala. PETITES NOUVELLES Un décret, paru à l'Officiel, confère la croix de commandeur de la Légion d'honneur au peintre russe Bogoluboff, auteur des tableaux représentant la réception de l'escadre russe à Toulon.

Le Réveil Bônois annonce que des perquisitions ont eu lieu dans les bureaux et au domicile de son rédacteur en chef. Ces perquisitions doivent se rattacher à l'instruction ouverte sur l'affaire des phosphates de Tébessa, qui se poursuit avec assez peu d'empressement à Constantine.

Le juge d'instruction chargé d'informer est surtout absorbe par le dépouillement des nombreux dossiers dont il s'est emparé au cours de ses perquisitions chez MM. Bertagna, Boët et Chapelle.

Tout fait prévoir que les résultats de son information sont encore loin de pouvoir être transmis au Parquet général.

_«a^M–

Au j ourdie jour BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE

La situation barométrique de l'Europe est très sensiblement modifiée par une très forte hausse dans l'Est et une baisse très notable dans l'Ouest. En Algérie et sur la Méditerranée, la pression va.rie peu.

Temps probable vent modéré de Sud à SudOuest.

1 TUNIS VARIATIONS ATMOSPHÉRIQUES A Tunis, hier, le matin, nuageux à une heure, clair. Minima, 7, maxima 19.

On notait hier, à midi Sousse. 18 Gabès 18. SITUATION PARTICULIÈRE AUX PORTS

Nemours, Sousse, Mehdia, Gabès, Djcrba, Naples, Livourne, mer belle Zarzis, Palerme, calme; Alger, Bône, Bizcrte, Tunis, Sfax, Toulon, Marseille, agitée.

Heures Therm. Barom. Et iuclel Direction Intensité; 7 h m. 8,4 76a,8 Nuag. W. Nul. lh.s. 18,6 764,8 Nuag. N.-E. Nul.

Au Dar-el-Bey

Nous avons rendu compte hier de la présentation faite par M. Millet à Son Altesse le Bey de M. Révoil, ministre plénipotentiaire adjoint au Résident Général.

Nous ajoutions que l'entrevue avait été des plus cordiales.

Voici le texte exact des paroles officielles qui ont été prononées.

M. le Résident Général a pris le premier la parole, en ces termes

MONSEIGNEUR,

J'ai l'honneur de présenter à Votre Altesse M. Révoil, Ministre Plénipotentiaire, adjoint au Résident Général. En désignant pour ces fonctions un diplomate d'un ~s gradeélevé,leGouvernementde la République av min montrer son intérêt pour la Régence de Tunis et donner en même temps un nouveau témoignage de son amitié pour la Famille Beylicale.

J'espère que Votre Altesse voudra bien étendre à

sourire mauvais: Voilà une restriction qui me semble menaçante pour l'avenir. Cela dépendra de Geneviève.

Peu m'importe, d'ailleurs, reprit Vandame, elle n'est pas de ma famille. Je dois appeler l'attention de monsieur le baron sur une chose qui peut se produire.

Quelle chose ? `t

Il est possible que Geneviève ait la pensée d'écrire à ceux qu'elle nomme ses parents, pour leur apprendre son changement de position. Il est même probable qu'elle voudra le faire.

Ce serait dangereux, murmura Philippe, très dangereux, car le père et la mère Vandame, sachant où est Geneviève, pourraient répondre si on les interrogeait.

Il n'y a qu'un moyen d'éviter le péril. Parbleu, c'est d'intercepter les lettres. Mais qui s'en chargera?

Ma mère. Je la préviendrai. et elle fera bonne garde, j'en réponds 1

Alors, plus rien à craindre.

Philippe quitta son complice et se rendit rue de Madame.

•– Ma mère est-elle seule ? demanda-t-il au domestique qui vint lui ouvrir et qui répondit

Madame la baronne est avec sa demoiselle de compagnie.

Le jeune homme joua l'étonnement. Ah 1 ah s'écria-t-il. Elle en a donc enfin trouvé une ? `?

Oui, monsieur le baron.

Une personne d'âge mûr ? p

Non, monsieur le baron, une jeune fille.

Quand cette jeune fille est-elle entrée en fonctions?

Il y a tout au plus deux ou IroK. h^uivs. Où est ma mère en ce moment 1 Madame la baronne est dans sa chambre.

mon collaborateur les sentiments de sympathie personnellequ'Elle m'a manifestés et qui nous permettent d'assurer la marche satisfaisante du Protectorat. Son Altesse a répondu

MONSIEUR LE RÉSIDENT GÉNÉRAL

DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE,

Que M. Révoil, Ministre Plénipotentiaire, qui vous est adjoint, soit le bienvenu parmi nous.

Je suis certain d'avance d'entretenir avec votre nouveau Collaborateur les mômes rapports affectueux qui m'unissent à vous.

Il peut, d'ores et déjà, compter sur mon concours dévoué et sur mon amitié, comme vous savez que vous y comptez vous-même, pour assurer la prospérité de la Régence en faisant une fois de plus éclater la grandeur de la France.

Le mariage du commandant Paul Wachi, commandant le 3* bataillon d'Afrique, a eu lieu le 10 février à Paris. M. Le Barazer a accueilli les futurs à la mairie du IV arrondissement et a prononcé une allocution vibrante de patriotisme. La cérémonie religieuse a été célébrée à Notre-Dame de Paris. Les témoins étaient MM. le lieutenant-colonel de Percy, Le Roy, chef du bureau de recrutement de la Seine, M. le docteur Zabé, M. Lyon-Alemand, conseiller municipal de Paris, conseiller général de la Seine.

Le commandant Wachi épouse M"* Cécile Nocq, sœur du sculpteur et fille de la direc.rice de l'Ecole de peinture et de dessin. Dangereuse découverte

Chaque jour apporte, à la découverte de M. Rœntgen, de nouveaux perfectionnements. Les journaux italiens affirment qu'un professeur de Pérouse, M. Salvioni, vient d'inventer un instrument, appelé cryptoscope, qui permet à l'œil humain de voir au travers des corps opaques éclairés par les rayons x. M. Salvioni désire perfectionner sa nouvelle invention avant de la présenter au monde savant de Rome. Mais on assure que les expériences qu'il a faites jusqu'ici sont déjà très concluantes et que, grâce au cryptoscope, la rétine est exactement impressionnée comme une plaque photographique. S'il en est ainsi, la découverte du savant italien est plus importante encore que celle de M. Rœntgen. Elle aurait de bien dangereuses applications. En ce qui concerne spécialement la femme indigène, quel voile serait assez puissant pour dissimuler sa figure? '1

Les Colonies au carnaval de Paris:

On a beaucoup remarqué, parmi les nombreux chars, celui des Colonies. Un zouave et un soldat d'infanterie de marine groupés au sommet du char provoquaient des bravos enthousiastes. Deux éléphants vivants précédaient le char.

A l'avant se tenait un soldat d'infanterie, avec la capote grise et le pantalon rouge, rappelant le souvenir du 200' de ligne et l'expédition de Madagascar. Sur les bords du char étaient fixés des cartouches portant les noms des principales colonies françaises Tunisie, Algérie, Tonkin, Dahomey, Congo, etc. Autour du char, marchaient des sauvages armés de sagaies, personnifiant les peuples soumis à notre domination.

Des cavaliers, des goums arabes avec le burnous rouge et le long fusil en bandoulière, précédaient le char.

Carnaval macabre

Maintenant que S. M. Carnaval I" est bien mort et enterré, nous songeons à un divertissement italien du seizième siècle dont la restitution n'obtiendrait sans doute pas les suffrages de la population parisienne elle était, en effet, macabre, la fête imaginée par le peintre Piero di Cosimo homme aux mœurs farouches, d'après ses biographes. Aidé du doux Andrea del Sarto, il représenta, au naturel, le Triomphe de la Mort sur un char colossal qui parcourut les rues de Florence ce char, noir, semé de croix blanches, d'ossements et de larmes d'argent, était traîné par douze paires de buffles. Une troupe de squelettes, sonnant du buccin, gardait les alentours, tandis que la Mort, la faulx à la main, trônait au faite de la lugubre machine; par derrière, se pressait une cohue de cadavres hideux, que protégeait une légion de sombres cavaliers, montés sur des haridelles décharnées. Tous les figurants, portant des torches funèbres ou agitant de noirs étendards, scandaient le Miserere d'une voix lamentable. Au passage du cortège, au coin des rues et sur les places, des tombeaux s'entr'ouvraient; surgissant au son des trompettes, les morts se mêlaient à la procession fantastique certains cependant, le couvercle de la tombe repoussé', s'asseyaient au bord de la fosse et entonnaient tristement les psaumes de la Pénitence.

Il semblerait difllcile de surpasser en horreur l'atroce parodie d'une telle mascarade. Cela n'empêcha point, au dire de Vasari, le peuple florentin de se montrer enthousiasmé. Pietro di Cosimo, accablé d'éloges, fut, en reconnaissance, chargé de représenter, chaque année, au temps du Carnaval, une allégorie nouvelle.

Prévenez- la que je la prie de vouloir bien me rejoindre au salon où je vais l'attendre.

Bien, monsieur le baron.

Et le domestique alla s'acquitter de la commission donnée par Philippe.

Ce dernier n'eut pas longtemps à attendre. Au bout de trois minutes M" de Garennes entrait au salon.

Tu sais la nouvelle? demanda-t-elle à demi-voix.

Oui. -Vandame m'a prévenu. Eh bien 1 comment est cette jeune fille 2 Charmante.

-Ah! ahl.

Instruite, modeste, distinguée 1 reprit M"" de Garennes. On croirait qu'elle sort du Sacré-Cœur ou des Oiseaux. On devine qu'elle est de race, ce qui d'ailleurs n'a rien d'étonnant puisqu'elle a le sang de notre famille dans les veines.

Philippe sourit.

En vérité, dit-il, tout ce que vous m'apprenez là m'eiichante.

Pourquoi -fit la baronne surprise. Parce que ma tâche deviendra non seulement facile, mais encore fort agréable, -De quelle tâche parles-tu ? P

Vous ne le devinez pas.

Non.

Cherchez et vous trouverez.

M" de'Garennes leva les yeux vers le plafond, se mit à réfléchir et, secouant la tète au bout de quelques secondes, répondit J'ai beau ehercher, je ne trouve pas. Voici donc le mot de l'énigme Geneviève, m'avez-vous dit, est charmante, distinguée, on devine qu'elle a de la race. -Je l'ai dit et je le répète.

(•1 suivra)


Nos importations en 1894

Pétrole (huile de), huile minérale, huile co nbustible. Un article dont la consommation augmente et augmentera de plus en plus. L'importation, qui était de 374.366 fr. en 1893,est montée à 436.750 fr. en 1894, principalement fournie par l'Italie et Malte qui a expédié du pétrole de Russie et d'Amérique pour une valeur de 104.531 fr.

Nos immortels, qui ont préféré M. Jules Lemaitre à M. Zola, se doutent-ils que leur nouveau collègue eut jadis à sa plume un joli brin de naturalisme? Témoin ce sonnet Mon nez, mince, incomplet,

Etait à peine rose;

Depuis que je l'arrose

Il est rouge et moins laid.

Rouge à l'heure qu'il est,

Comme une apothéose,

Bientôt, je le suppose,

Il sera violet.

Rubis, puis améthyste,

Saphir, enfin, dans peu,

Mon beau nez sera bleu.

Quand je dormirai, triste,

Sous l'herbe, en proie au ver,

Mon beau nez sera vert.

Le capitaine Marius raconte volontiers qu'il a mangé de tout dans ses voyages côtelettes de crocodiles et foies de tigres. La seule nourriture qu'il ne peut souffrir, c'est le lapin.

J'ai contre ce quadrupède une haine de Marseillais.

Pourquoi?

Parce que j'aime l'huile.

Et quel rapport?

Voilà j'ai souvent entendu dire « Lapin tuera l'huile », et alors.

RHUM CHAUVET après chaque repas

Chronique Iiocale NOS VISITEURS

Hotel du Louvre. M ̃•. Janin, de Bois, de Prêt, Van de Verve, Ravéra et sa famille, Mohamed Lassoued, Matéra, Simon.

Grand-Hotel. MM. Sloane Stanley. Tick, baron du Bois de Vroylande, Van de Werve, de Pret Koose de Calesberg, Cababé, David, Stahell et sa famille, Landeck, général Boijaert et sa famille, Wanama et sa famille.

Arrivées. Passagers arrivés de Marseille, le 19 février 1896, sur le paquebot Saint-Augustin: M. et Mme Puthod J MM. Bonlardet, Ribard, Billet, M. et Mme Benoit, M. Chrétien, M. MmeetMll8Boyaert, MM. Mathis Eugène, René Barbier.

GRAND CAFE DE TUS Restaurant à la carte et à prix tlu T»a« let Teadredia, brandade de morue, ij«li tt benillabiiut

L'agonie de Carnaval. Mardi soir, Carnaval I", roi des Tunisies, empereur de Zeugitane, coupable d'avoir abondonné son peuple aux dangereux excès de la joie, a été jugé sommairement, par une cour martiale. L'exécution a eu lien immédiatement, sur place et sans autres formalités, au milieu de l'avenue de la Marine. Le roi est mort avec courage, au milieu des flammes. Il s'est répandu en pro!estations artificielles au milieu des soleils et des feux de bengale.

Hier, jour des Cendres, il y avait encore une grande animation en ville. Une foule compacte a pris le chemin de Bab-el-Khadra. C'est de ce côté, hors les murs, que les Italiens, qui ont un peu de pitié, sans doute, pour Carnaval, mettent à mort le représentant de cette éphémère royauté.

La porte dn sonk de la Laine. Un très bon point au Service des Antiquités et des Arts, qui est parvenu à faire gratter et disparaître l'empâtage des badigeons sous lesquels se dissimulaient les sculptures d'une des portes de la Grande Mosquée, donnant sur le souk de la Laine.

Ce cadre de porte, en marbre blanc, provient de quelque temple de l'époque de la décadence, du IV* siècle probablement. Les ornements, très profondément et finement fouillés dans le marbre, qui s'est rongé par endroits, sont très lourds et surchargés. Les matériaux n'ont pas été employés dans leur position primitive. Actuellement, en effet, l'un des portants est fait du linteau ancien, le linteau et l'autre portant étant des fragments des portants primitifs.

Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls matériaux antiques ayant servi à bâtir cette mosquée de l'Olivier. On peut en voir notamment un fort bel échantillon en débouchant de la voûte de la rue de l'Eglise, sous la galerie, au linteau d'une porte donnant accès dans la grande cour.

En artiste. Nous avons déjà parlé de M. Ulaccacci. Nous avons été depuis lors à même d'admirer plusieurs portraits qu'il a faits, notamment ceux de M. Omessa, de M. Cambiaggio, commis-voyageur, et de M"' Fleurot. lis sont tous d'une ressemblance parfaite et d'un fini de touche qui ne laisse rien à désirer. M. Ulaccacci est ancien élève de l'Ecole de Rome et le rival, souvent heureux, des premiers maîtres actuels du Portrait.

Ferrovla Rubattlno. Avis. Le public est prévenu qu'à partir du 20 février courant, une nouvelle halte, dite Saint-Enrico, sera ouverte sur la ligne de Tunis au Bardo. Les voyageurs qui voudront prendre le train à cette halte devront faire fonctionner eux-mêmes le disque placé sur la plate-forme et le diriger de manière que sa partie rouge soit tournée dans la direction du train attendu.

Institut de Cartilage. Exposition artistique et industrielle de 1896. Règlement général:

Article premier. Sous le haut patronage de M. le Directeur de l'Enseignement, l'Institut de Carthage organise sa troisième Exposition artistique à Tunis.

Art. 2. Cette Exposition restera ouverte au public du 1" au 30 avril 1896, inclusivement. Toutefois, la date de sa fermeture pourra être reportée au 15 mai.

Art. 3. Elle comprendra des peintures, sculptures, gravures, dessins et, en outre, des tapisseries, armes, meubles, bijoux, céramiques, etc., etc., offrant un caractère artistique. Une section spécialement affectée à l'industrie tunisienne est jointe à cette Exposition.

Art. 4. Toute personne désireuse de participer à l'Exposition devra s'adresser au secrétaire général du Comité d'organisation, M. Paul Proust, rue El-Halfaouine, n° 59. Les demandes d'admission spécifieront la nature, le nombre et la dimension des objets à exposer. Il sera répondu immédiatement aux intéressés.

Art. 5. Les listes d'inscription sont ouvertes dès à présent; sauf avis postérieur, elles seront closes le 5 mars et les envois devront être effectués le 20 mars au plus tard.

Art. 6. Les objets admis seront transportés du 10 au 20 mars dans les locaux de l'Exposition, passage Bénévent, rue Amilcar, aux frais et risques de l'exposant et retirés de même.

Art. 7. Un membre du Comité d'organisation se tiendra en permanence à la disposition des exposants, le matin de 8 à 11 heures il leur délivrera un reçu qu'ils devront représenter à la clôture de l'Exposition pour effectuer le retrait des objets leur appartenant.

Art. 8.– Chaque exposant, et quel que soit le nombre des œuvres ou objets qu'il exposera, aura droit à une carte d'entrée gratuite, permanente et rigoureusement personnelle.

Art. 9. Une assurance particulière, contractée par l'Institut, garantira les exposants contre les risques de l'incendie.

Pendant toute la période commençant avec le premier jour des envois et se terminant avec le dernier jour fixé pour les retraits, une surveillance spéciale sera exercée dans les locaux de l'Exposition par les soins de l'Institut.

Art. 10. Le Comité se réserve le droit d'assurer le bon ordre, l'unité et le classement de l'Exposition.

Art. 11. Les exposants prendront l'engagement de ne point réclamer les objets envoyés par eux, vendus ou non, avant la clôture de l'Exposition.

Art. 12. Il sera ouvert, au Secrétariat de l'Exposition, un registre sur lequel les exposants, qui en feront la demande, pourront indiquer le prix de vente de leurs œuvres.

Ce registre sera mis à la disposition du public.

Art. 13. Les emplacements sont concédés à titre gratuit.

Art. 14. Les portes de l'Exposition resteront ouvertes tous les jours, le matin de 9 à 11 heures, et le soir de 3 à 6 heures. Art. 15. Le prix d'entrée sera fixé à 0 fr. 50, sauf le vendredi, où il sera perçu 1 franc.

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Rapport de police du 18 au 19 février 1896. Ont été arrêtés

Meurtres. Corvetto, Italien, recherché par le gouvernement italien pour meurtre sur la personne du nommé Hussoto, également Italien

Abute Philippo, Italien, 25 ans, cordonnier, demeurant rue du Chapeau, inculpé de meurtre sur la personne du nommé Amieo Salvatore, Italien, 22 ans, cordonnier, demeurant rue des Selliers.

Procès-verbaux. Procès-verbaux ont été dressés contre X. pour vol à l'aide d'effraction dans le magasin et au préjudice du nommé Russolière Louis, Français, 33 ans, route de La Goulette, d'un âne, âgé de 4 ans, robe noire, ferré des quatre pieds; X pour vol à la tire d'une montre en argent avec chaine en métal, au préjudice du nommé Riella Santo, Italien, âgé de i5 ans, menuisier, rue des Salines, n° 13

X. pour vol de deux draps de lit, deux couvertures et divers objets mobiliers. valeur 30 fr. environ, commis dans la soirée du 16 février courant, au préjudice de la nommée Lanassa Vincinzina, Italienne, fille soumise, demeurant rue Et-Arian n° 18.

!Rom

M. A. GASTAUD, chirurgien-dentiste, professeur de prothèse dentaire, rue d'Italien1 22. Ouvert tous les jours de 8 à il heures du matin et de 1 à 5 heures du soir. Prïx très modérés. Opérations gratuites pour les pauvres.

Chant triomphal

La concurrence en vain plagie et se démène, I a palme du succès, il sut la conquérir Les rivaux du Congo rencontrent la déveine, Contre son doux parfum nul ne peut concourir, Un Admirateur, au Savonnier V. Vaissier. Seul représentant pour la Tunisie: AVICE, Tunis. Promettre et tenir

Dans le ciel de la thérapeutique surgissent à chaque instant des médicaments, météores qui brillent un moment d'un vif éclat et s'éteignent bientôt dans l'oubli. Les vieux praticiens s'en tiennent aux vieux re mèdes éprouvés l'iode, le phosphate de chaux, le quinquina, la kola, la coca. L'iode jouit comme dépuratif d'une grande efficacité; c'est la difficulté de le présenter sous une forme agréable, qui empêche d'y avoirrecours plus souvent. Le vin Désiles est, dans toutes les maladies où l'iode est conseillé (l'asthme, l'anémie, le scrofule, les rhumatismes chroniques, les manifestations lymphatiques de l'enfance, etc,), le médicament iodé qu'on choisit de préférence. De même, le vin Désiles est une préparation phosphatée de premier choix présentant ce médicament sous une forme parfaitement assimilable, il réussit dans les maladies des os, l'affaiblissement général, la chlorose, etc. Le vin Désiles, grâce à la kola, est ordonné avec le plus grand succès aux cardiaques chez lesquels il fait cesser certains accidents syncopes, étouffements, palpitations. Par la coca, il améliore les maladies d'estomac et guérit les atonies digestives. En résumé, le vin Désiles est souverain contre un grand nombre de maladies aussi l'a-t-on qualifié le remède qui guérit.

Dr Sandreau.

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CHRONIQUEJEGIONALE GAFSA

11 février. Nous croyons devoir signaler au Gouvernement une injustice dont nous, propriétaires de jardins, nous sommes les innocentes victimes. Ici, quand on achète une part de source pour irrigu er un jardin, on nous force à payer fr. pour 100 fi., parce que, dit-on, l'eau est considérée, en tant qu'irrigation, comme propriété. Les receveurs des contributions diverses,que nous avons eus ici depuis deux ans, nous ont affirmé qu'ils avaient l'ordre de Tunis de nous faire payer. Nous le croyons volontiers, car de nombreuses réclamations, faites par nous, sont restées sans réponse. Or, de nos amis du Djérid nous ont assuré que le receveur du Djérid ne faisait pas payer pour les achats d'eau, ayant l'ordre de ne rien demander pour cela.

Il y a certainement un des deux receveurs qui se trompe. Comme les impôts que l'Etat nous réclame sont très considérables, nous pensons que notre receveur a dû mal interpréter les ordres reçus on que ceux-ci ont été donnés sans connaissance de cause, Aussi réclamons-nous justice, et demandons-nous que, si les achats d'eau ne paient rien au Djérid, il en soit de même ici.

TOZEUR

10 février. L'accident survenu à Gafsa au jeune Ali ben Zeriba, dans une fantasia (voir la Dépêche Tunisienne du 5 février), ne pourrait-il pas servir de base à une réglementation, de plus en plus néces-

saire, de ce genre de fête. Il n'est guère possible, me dira-t-on, d'empêcher les indigènes de jouir de ce vieil usage, à cause que toute réjouissance doit être accompagnée de coups de fusils. D'accord Mais ce que l'on peut empêcher, c'est que ces choses se passent en ville. Il y a assez de terrains vagues autour de nos bleds pour qu'on ne voie plus des charges effrénées sur notre place du Contrôle, en plein marché, où tout est bousculé, à la grande joie des manifestants, ruais non à celle des négociants.

C'est comme la promenade aux palmes enflammées, dans les s noces! Ceci peut et doit être interdit en ville, et l'on ne verra plus ce qui est arrivé, parait-il, récemment à Gafsa, où un ami du marié a essayé d'incendier, exprès, une persienne de l'école. Ici, les auvents du marché feraient un beau feu de joie, agréable en hiver pour les indigents, mais désagréable en

été.

été. chroniqueTcientifique CHRONIQUE SCIENTIFIQUE

Les Abeilles. Emplacement des ruches. Conditions à remplir. Production du miel. Son prix. Débouchés à choisir. L'abeille, si on la considère comme une machine destinée à fabriquer le miel et la cire le plus économiquement et le plus abondamment possible, peut être comparée à l'un quelconque des animaux de la ferme. C'est sous ce point de vueque nous la présente une remarquable étude sur l'état actuel de l'apiculture publiée dans la Revue Générale des Sciences, par M. R. Hommell, professeur d'Agriculture à Riom.

En élevant des abeilles, quelques-uns ne se proposent que la satisfaction d'une fantaisie, un agréable passe-temps. D'autres voient dans l'apiculture une entreprise ayant pour but de réaliser un bénéfice. C'est surtout à ceux-ci que nous nous adressons.

Dans toute entreprise agricole, le problème consiste 1° à maintenir les abeilles dans les conditions telles que ces insectes ne se trouvent jamais arrêtés dans leur développement et dans leur travail; 2° à s'emparer de leurs produits; à les préparer de manière que ceux-ci atteignent leur valeur la plus grande. Or, la quantité et la qualité du miel produit dépendent de trois choses l'emplacement du rucher, le choix de la ruche et la méthode adoptée.

Si l'on compare le nombre des ruches et la production en miel des différents pays où l'apiculture a quelque importance, on voit, par exemple, que si, en Autriche, avec 1 million 550.000 ruches, on produit 18.000 tonnes de miel, en France, avec un nombre de ruches sensiblement égal (nous en possédons 1.592.929) nous n'en obtenons que 7.453 ton nés. En Allemagne, le nombre de tonnes recueillies s'élèvent à 20.000 avec 1.910.000 ruches. La proportion est à peu près la même en Espagne et aux Etats-Unis. Nous sommes donc très inférieurs actuellement sous ce rapport et il est incontestable qu'il n'y a aucune raison pour qu'il en soit de la sorte, puisque la flore française est très riche en plantes mellifères, sinon l'insuffisance des procédés auxquels nous avons recours. Au lieu de progresser, nous rétrogradons depuis quelques années. En 1862, la valeur de notre production en miel s'élevait à plus de 18 millions; elle était descendue à environ 10 millions et demi en 1893.

Cependant, il n'est pas un département en France où il n'y ait des ruches. Sans aucun doute, nous pourrions faire beaucoup mieux. Avant tout, il importe d'établir le rucher dans une contrée sutlisamment pourvue de plantesmellifères: beaucoup d'apiculteurs ont échoué, faute d'avoir envisagé avec tout, le soin nécessaire cette condition essentielle. Cependant, il est assez difficile d'établir par avance si une région donneradu miel ou n'en donnera pas, même si elle possède des plantes fournissant beaucoup dans d'autres contrées.

Ainsi, le sainfoin, qui produit beaucoup dans les terrains calcaires, donne fort peu dans les sols sablonneux et volcaniques. D'une manière générale, on peut dire que les pays de calcaire tendre sont plus mellifères que les autres, pourvu qu'une chaleur et une sécheresse excessives et prolongées ne dessèchent pas le nectar des fleurs. Les contrées où la température est souvent élevée et l'air très sec conviennent peu, en effet, à l'apiculture. En Algérie, par exemple, à Blidah, les abeilles ne sortent que le matin pendant l'été et, dès huit heures, elles sont toutes rentrées.

En ce qui concerne le choix des ruches, les indications données par la Revue Générale des Sciences sont des plus précieuses, étant basées sur une longue et opiniâtre expérience. Nous ne pouvons que les résumer en disant que la capacité exerce une influence prépondérante et qu'elle doit être déterminée par la nécessité de ne jamais entraver ni le développement, ni le travail delà Colonie. La contenance la meilleure serait, d'après cela, celle de 80 litres pouvant renfermer environ 200 mille alvéoles.

Remarquons, pour finir, que le miel dépend de sa couleur et de son goût, de la manière dont il est présenté et du lieu où il est vendu. Le marché de Paris est encombré surtout par les miels du Gâtinais dont les meilleurs valent 110 à 115 francs les 100 kilos. Ceux de Bretagne se payent 72 à 75 francs en gare de Paris.

Ce serait donc une faute de chercher un écoulement sur la Capitale, et chaque apiculteur devra chercher des débouchés dans la région qu'il habite, en présentant son produit sous la forme la plus attrayante qu'il pourra lui donner. Antonin RocHE, Docteur ès sciences.

Communications

Institut de Carthage. Vendredi 21 février, assemblée générale, au siège social de la Société, rue de Russie.

ORDRE DU JOUR

Conférence de M. Lorin. professeur au Lycée Impressions de Constantinople.

Audition Fremaux. La séance musicale de MM Fremaux, Chabert et Laffage, n'aura encore pas lieu aujourd'hui jeudi.

Avis important. Les dépositaires de listes de souscription pour les fêtes de Carnaval sont priés de vouloir bien le faire remettre, avec les fonds recueillis, chez le Trésorier du Comité, M. Heymann, Receveur municipal, avenue de Carthage, 3

-1~

Spectacles & Concerts Théâtre Français. Nous sommes comblés Après la troupe de Marie Laurent, celle du Vaudeville. C'est plus de chances que Tunis n'en a d'ordinaire.

Combien seulement il est regrettable que cette troupe excellente soit tombée parmi nous au milieu des bals et des réjouissances du carnaval. Elle y perd et nous aussi. Elle y perd, parce que la salle, qui devrait être comble et qui le serait, à coup sûr, sans ces circonstances défavorables, n'est qu'à demi pleine. Mais nous y perdons, en réalité, plus encore, parce qu'une recette manquée se rattrape, tan-

dis que l'on ne rattrape point l'occasion manquée d'entendre des artistes comme ceux que nous avons, de tout cœur, applaudis hier et lundi soir. Quel beau drame que Madame Sans Gêne, de Victorin Sardou! Quelle charpente et quel style! Comme tous les personnages se meuvent, naturellement, finement Quels caractères, fouillés de main de maître que ceux de Madame Sans Gêne, de Fouché, de Lefebvre 1 Quels tableaux vécus que les scèues Catherine cause avec Fouché de son amour pour le sergent Lefebvre; oit la duchesse de Dantzig écrase de son mépris la reine de Naples et la princesse Elisa, elle domine Napoléon lui-même et la scène finale où le duc d'Otrante roule magistralement le duc de Rovigo I

Et comme le dialogue est spirituel, animé, pétillant d'esprit gaulois On rit, on applaudit d'un rire sain et d'un applaudissement qui éclate comme malgré soi 1

On rit d'un rire sain, venons-nous de dire. Répétons-le D UN rire SAIN. Car il y a rire et rire. Il y a des rires mauvais, des rires sardoniques, des rires dépravés. Rien de semblable dans la jolie pièce de Sardou. Le rire part en fusées joyeuses sous les coups de fouets virulents dont la vertu flagelle le vice. Cette Sans Gêne, c'est tout le peuple avec son langage sans flatterie et avec son grand cœur c'est tout le peuple avec son dévouement, avec son héroïsme et avec sa simplicité. Et c'est ce dévouement, et c'est cet héroïsme et c'est cette admirable simplicité qui font rire et qui font battre des mains.

L'éloge de la pièce est fait, du reste, depuis longtemps. Sans essayer de le refaire, disons donc un mot des interprètes qui nous l'ont rendue d'une façon délicieuse.

M.m» Gabrielle Bercy est une artiste accomplie dans son rôle de Mme Sans Gêne. Depuis le commencement jusqu'à la fin elle soutient ce rôle écrasant avec une souplesse de talent, avec un charme de diction, avec un naturel et un brio de gestes et de tons absolument remarquables. C'est à peine si la critique pourrait relever une ou deux imperfections de détails et encore combien insignifiantes et combien rachetées par toute cette passion profonde et sincère qu'elle montre d'un bout à l'autre. Elle est charmante au premier acte, simple blanchisseuse de la rue des Arts. Elle est admirable quand, duchesse et maréchale, elle essaie ses toilettes, quand elle se fait câline et charmante avec le maréchal, quand elle cingle, avec une puissance d'intonation et de jeu qu'on rencontre rarement, les sœurs de Napoléon; enfin, quand elle triomphe de lui-même et de sa mauvaise humeur par ses saillies et ses boutades. Jamais applaudissements ne furent mieux mérités que ceux qui l'ont, à maintes reprises, saluée et que l'ovation finale dont elle a été l'objet.

Le maréchal Lefebvre (P. Borell) est excellent aussi. Il exprime bien cette nature de soldat, brave et franche comme une lame d'épée.

Admirable M. Mallarmé dans le personnage ingrat et difficile de Fouché. Il sait mettre, dans tout son relief, la finesse et la roublardise de l'homme. M. Chautard est aussi un Napoléon très réussi. Il en exprime bien les emportements, les élans, les retours soudains et déconcertants, et parfois l'aspect froid, calculateur et glacial. La scène qu'il fait à ses sœurs et celle entre lui et de Neipperg ont été magistralement rendues.

Il faudrait, pour être juste, féliciter tous les acteurs et toutes les actrices. Et la reine Caroline (Mme Marchetti), et la princesse Elisa (Mm0 Simiac), et Mm» de Bulow (Mmo Doria), et de Neipperg (M. Camis), et le duc de Rovigo (M. Donnet), et tous, en un mot, ont été à la hauteur de leur personnage. Dans une pièce comme celle-là, ce n'est pas un petit mérite, et le public a su le reconnaître en leur faisant à tous le plus chaleureux accueil.

Un dernier mot sur les costumes. Ils sont magnifiques, et la vue seule de cette reconstitution des habits civils et militaires de l'époque avec leur richesse, leurs gnlons, leurs broderies d'or et leurs panaches, mériteraient qu'on se dérangeât. Il y a là, en effet, tout un album historique vivant qu'on ne retrouve nulle part.

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Tous les soirs, KIANG-HOÉ, le célèbre fantaisiste japonais, dans ses mille et un trucs et principalement avec sa boite mystérieuse et son éventail merveilleux.

Succès des MAREL, duettistes excentriques. Mllts Palmiera, Dulhac, Moreno, Anna Rose, Carlotta, Lajoie, Lyzia, Thylda et Elva.

Tous les jours, répétition publique, de une heure et demie à trois heures.

Grand restaurant «le jour et «le nuit Musique du 46 Répeuî le Zouaves Programme des morceaux qui seront exécutés les jeudi 20 et dimanche 23 février, sur l'avenue de la Marine

Le Gaulois, marche. Cotteaux. Le rot d'Ys Lalo. Souvenir de Cor doue Durand. Le Cid, entr'acte et airs de ballet Massenet. Chants du Soldat, valse Gung'l. Wu¥eITe$TomFeWa[ë$~ Marché de Tunis F-

Tunis, t9 février 4896.

Fruits tt t légumes. -Depuis le commencement du ramadan une hausse assez sensible s'est produite sur les produits vendus à la criée. Voici, pardouzaiue,la moyenne des prix de la matinée et qui peut s'appliquer à tous ces jours derniers

Céleri: 1 fr. 20 à l fr. 80; artichauts: 1 fr. 80 à 2 fr. radis: 0 fr. 50 salade frisée: 0 fr. 70 à 1 fr. 40 chouxfieurs 1 fr 60 à 4 fr. laitue 0 fr. 80 à i fr. 40 choux: 0 fr. 70 à 1 fr. 20 carottes 0 fr 60 à 0 fr. 80 Quelques couffins de petits pois et de fèves, contenant chacuu, au maximum, 2 kil. 1(2, se'sont vendus: ceux de petits pois 3 fr. 50; ceux de fèves 't fr. 10. Les oranges et les citrons ont bénéficié, ces jours-ci, tt'nne augmentation d'environ 15 0[0.

Mercuriale du 19 février Céréales et légumes secs

Hle. 14 912 kil., de 16 f. 87 à 18 f 75 le q/m. 0 ge. 13.138 kil do « f. 15 à 11 f 53,

Fèves 130 kil de 14 f 41 à 15 f. 50.

Maïs blanc Duris 1.981 kil., de 6 f. 8. à 7 f. 50. Maïs jaune. 4-H kil., de 10 f. à il f.

Pois chiches. 260 kil à 18 f. 75.

Bestiaux

Bœufs ou vaches. 10 têtes, de 48 f. à 126 f. Taureaux ou veaux. 57 tètes, de i7 f. à 27 f. Béliers ou brebis. 267 tétes, de f. à 22 f.

Agneaux. 195 têtes, de 3 f. à t4 f.

Boucs ou chèvres. 17 têtes, de 2 f. à 18 f.

Chevreaux. «8 tètes, de 1 f. 20 à 8 f.

Porca. 12 têtes, de Al f. à 40 f.

Chevaux. 2 têtes, de 50 f à 180 f.

Mulets. 2 têtes, de, 74 f à Ï00 f

Anes.– Il têtes, de 6 f. à 25 f.

Peaux fraîches

Peaux de bœufs. 80 peaux à 9 f. 90 la pièce. Peaux de moutons. 342 p

Peaux de chèvres. –31 p

Peaux sèches

Peaux de bœufs 20 kilos à 80 f. les 100 kil. Peaux de moutons. 30 kil. à 70 f. les 100 kil. Peaux de chèvres. 45 kil. à 120 f. les i00 kil. Bois et Charbons

Broussailles. 4 charges d'ânes de 1 f. 20 à 1 f 30 la

charge

Bois à brûler. i8 charrettes, 6.400 kilos, de 10 à 13 f. 25 la charrette; 16 charges d'ânes, 480 kil de 1 f. 75 à 2 f. 05 la charge..

Charbons de bois. 307 sacs,lB.3S0 kilos,di 2 f 75 à 4 f.20, les 100 kilos; 90 charges de dromadaires, 9.500 kilos, de H f à 15 f. 75 les luo kilos.

Laines en suint

Laines de déchets. 40 kil. à 70 fr le q/m.

Laines manufacturées

Laines filée, 1" qualité. 6 kil., de 3 f. 80 à 8 f.

Laine (liée, 2' qualité. 161 kil., de 2 f. 40 à 3 fr. Lame cardée pour filature. 4 kil., de 2 f. 75 à 4 f. Soie

Soie grège 34 kil, de 17 f. à 19 f. le kilo.

Pommes de terre

Porto-Farina. 16 q/m, de 12 à 16 f. le q/m. Dattes

Dattes Degla. 15 q/m, de 4i à 56 f. le q/m. Paille

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Mademoiselle EnunamielaGulia Monsieur Fortuné Gulia et sa famille Monsieur Salvator Gulia; Madame veuve Concetta Magri; Monsieur Ph Bonnici et sa famille Monsieur le Dr Amahile Gulia; Monsieur le Dr Carmelo Gulia Monsieur Ernest Gulia, avocat, et sa famille; Mademoiselle Annetta Gulia Mons:eur John Aspinal et sa famille; Monsieur le DrJohnGulia, de Malte,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver eu la personne de ^dion^ieiar Laurent C3-XTIjIA. leur père, frère, grand-père et oncle, décédé ce matin, à sept heures, dans sa quatre-vingt-huitième année, muni des sacrements de l'Eglise,

Et vous prient d'assister a son convoi funèbre qui aura lieu demain jeudi à neuf heures du matin. On se réunira à la maison mortuaire, chez M. Em. d'Amico, 24. rue des Tanneurs.

Le directeur, gérant E. Lbcork-Cahpentibr Imprimerie Rapide (Louis Nicolas KT G1")


Etude de Me N. JODOY, avocatdéfenseur près le Tribunal civil de première instance de Tunis, y demeurant, place de La Goulette, numéro 20.

VENTE

AUX ENCHÈRES PUBLIQUES SUR SAISIE IMMOBILIÈRE

par suite de surenchère en deux lots

ltiiltte S1S6

à MENZEL-BOU-ZELFA De diverses

OLIVETTES

S1SGS

à MENZEL-BOU-ZELFA

L'adjudication aura lieu le mercredi quatre mars s mil huit cent quatre-vingtseize, à une heure et demie de relevée, en l'audience des criées du Tribunal civil de première instance de Tunis, séant au Palais de Justice de ladite ville, ancien palais Khèreddine. On fait savoir à tous ceux qu'il appartiendra:

Qu'en vertu des procès-verbaux de saisie réelle de 1° monsieur Patel, huissier à Tunis, en date du six mai mil huit cent quatrevingt-quinze, et 2° de monsieur Sureau, huissier à Grombalia, en date du vingt-quatre mai mil huit cent quatre-vingt-quinze

A la requête de monsieur Raphaël Moreno, propriétaire, demeurant à Tunis, ayant pour défenseur Me N. Bodoy,

Et à l'encontre du sieur Saddok ech Chérif, propriétaire, demeurant à Tunis,

lia été procédé, le cinq février mil huit cent quatre-vingt-seize, à l'audience des criées du Tribunal civil de Tunis, à la vente des immeubles dont s'agit

A cette audience, ces immeubles ont été adjugés à monsieur Guttières;

Mais, par acte du greffe en date du treize février mil huit cent quatre-vingt- seize, le sieur El Hadj Mohamed ben Cheikh Ahmed a surenchéri du sixième, En conséquence, il sera procédé, le mercredi quatre mars mil huit cent quatre-vingt-seize, à une heure et demie de relevée, à l'audience des criées du Tribunal civil de première instance de Tunis, séant au Palais de Justice de ladite ville, ancien palais Khéreddine, à une nouvelle vente des immeubles surenchéris dont la désignation suit

DÉSIGNATION

des immeubles vendre PREMIER LOT

(Deuxième lot du cahier des charges)

UNE HUILERIE sise à Menzelbou-Zelfa, construite en maçonnerie, connue sous le nom de « Macera-Sadok-ech-Cherif », édifiée sur une terrain d'une superficie d'environ deux cent quatre-vingtcinq mètres carrés (285 m. q.) Elle est limitée au nord par le hammam de Sidi-Aïssa, à l'est par une rue, à l'ouest par le hammam de Hadj Hassen bou Slama, et au sud par la place publique.

DEUXIÈME LOT

(Troisième lot du cahier des charges)

DIVERSES OLIVETTES dépendant de la forêt de Menzel-bouZelfa, et notamment:

1° Une olivette appelée « Khadoudja », contenant environ huit cent trente pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par la saniet Hassouna et le Beylic, à l'est par les héritiers Louabni, par Hadj Hassin Barkat et par le n° 4 ciaprès décrit, au nord par les héritiers Hamda ben Cheikh, et à l'ouest par un chemin;

2° Une olivette connue sous le nom de « Saniet-Hamida-el-Bagi», contenant cent soixante-dix-sept pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par le jardin de Hadj Hassen Riaï, appartenant à Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, à l'est par les héritiers de Hadj Ali Sboua et par Mahmoud el Kobi, au nord par la veuve de Son Altesse Saddok-Bey et les héritiers Trabelsi, et à l'ouest par les héritiers de Hamidat ben Cheikh et par ceux de Hadj Ali Sboua; Une olivette appelée « Saniet- Ennabli», contenant cent trois pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord et au sud par les héritiers de Son Altesse Saddok-Bey, à l'est par un chemin et à l'ouest par les héritiers de Hassouari; 4° Une olivette connue sous le nom de « Bir-Jehla », contenant mille trois cent soixante-douze pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par les héritiers Hadj Ali Sboua et Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, à l'ouest par un chemin et par le numéro 1 ci-dessus, au nord par Hadj Ali Sandli et les habous Manjous, et à l'est par Son Altesse la veuve de SaddokBey et par Barkat;

5° Une olivette dite « SanietAmeur », contenant trois cent vingt-six pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par Bessis, au nord par un ruisseau et par les héritiers Raouf, à l'est par les héritiers de Hentati et par le général Rechid, à l'ouest par Hadj Hassen ben Moura;

6" Une olivette appelée « SanietCheraka», contenant quarantecinq pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au sud par les héritiers Raouf, à l'est par le général Rechid, à l'ouest par Hadj Hassen ben Moura;

La moitié indivise d'une olivette connue sous le nom de

« Douiret-Ramchani » contenant deux cent trente pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par Hadj Moktar et par Cherak Hamida, au nord par l'oued Bezirkh, à l'est par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par la dame Jedda, à l'ouest par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, par Mohamed Eskouri et par Alala el Arbi; 8° La moitié indivise d'une olivette connue sous le nom de « Cherak -el-Hamdi» contenant trois cent quarante pieds d'©liviers. Elle est limitee au nord par l'article précédent et par les héritiers Mghira, au sud par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par les héritiers Skouri et El Arbi, à l'est par un chemin, à l'ouest par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey;

9° La moitié indivise d'une olivette appelée « Cherak-Kelala », contenant environ deux cent soixante pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord par Hadj Moktar Chemak et par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au sud par les mêmes, à l'est par un chemin, à l'ouest par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par El Megharsi

10° La moitié indivise d'une olivette appelée « Cherak-Somaï », contenant cent huit pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord et à l'ouest par les terrains de Sidi Ali bou Ouidal, par la saniet Sandliet par le numéro précédent, au sud par l'olivette de Deniar Labrek Ouïchet, et à l'est par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, par les héritiers du cheikh Leniane et par le général Alala ben Fredja;

11° La moitié indivised'une olivette appelée « Cherak-Ali-Toumi », contenant quarante-quatre pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par l'enchir Aouidat, au nord par les héritiers Raouf et par El Kilani, à l'est par le numéro précédent, et à l'ouest par les broussailles d'El-Ouidat; 12° La moitié indivise d'une olivette appelée «Cherak-el-Feskia», contenant deux cents pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord et à l'est par l'enchir Houidat, à l'ouest par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, et au sud par les héritiers de Kasderli et par ceux de Raouf;

13° La moitié indivise d'une olivette appelée « El-Belaï », contenant cinq cent vingt-huit pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au sud par Kilani, à l'est par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par la Djemmaâ, de Menzel bou Zelfa et à l'ouest par les héritiers de Hadj Ali Sbouna, par Kilani et par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey 14° La moitié indivise d'une olivette appelée « Saniet-Hadj-Abdala-Sandli », contenant quatre cent einquante oliviers. Elle est limitée au sud par les héritiers d'Alfaoui et par ceux de Raoul', au nord par l'oued Bezirk, à l'est par Hattab el Fahen et par El Bagi, et à l'ouest par un chemin, par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par les héritiers Limane

15° La moitié indivise d'une olivette appelée « Hassen-Ziadi », contenant six cent soixante-douze pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par un chemin, au nord par les héritiers de Raouf et par ceux de Sandli, à l'est par son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par les héritiers de Cherak, et à l'ouest par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par Mustapha Limane

16° La moitié indivise d'une olivette appelée « Saniet-Boudah », contenant trois cent soixante-dix pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par le Beylic, par Son Altesse la veuve de Saddok Bey et par Cherak el Bagi, au nord par un chemin, à l'est par le Beylic et Son Altesse la veuve de SaddokBey et à l'ouest par le chemin appelé Houichat;

17" La moitié indivise d'une olivette appelée « Saniet-Cheikher-Rira », contenant soixantedouze pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par les héritiers de El Bagi, au nord par Ali Sghir et Rechid, à l'est par Son Altesse la veuve de SaddokBey et Beder, à l'ouest par ElKilani

18° La moitié indivise d'une olivette appelée « Saniet-Cheikhel-Kebira », contenant soixantequatorze pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud et à l'est par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au nord par Cherak Ali ben Ahmed et à l'ouest par les héritiers Trabelsi

19° Une olivette appelée « Saniet -Cheikh -el-Kebira », contenant deux cent quarante pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par El Kilani, au nord par le Beylic et Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, à l'est par les héritiers de El Bagi et Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, à l'ouest par les héritiers de Raouf et par l'article 21 ci-âpres

20° Une olivette appelée aussi « Saniet-Cheikh-el-Kebira », contenant cinq cent huit pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par Son Altesse la veuve de SaddokBey, au nord par le Beylic et par Son Altesse la veuve de SaddokBey, à l'est par El Kilani et à l'ouest par l'article ci-après; 21° Une olivette appelée également « Saniet-Cheikh-el-Kebira», contenant six cent soixante-douze pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord par le Beylic et par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au sud par l'enchir Khlia, à l'est par les deux articles précédents et par Mohamed Raouf, et à l'ouest par Trabelsi et Natal';

22° La moitié indivise d'une olivette appelée « Saniet-Ettouni », contenant huit cents pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par le chemin de Tabelza, au nord et à l'est par la saniet Ech-Cheikh et à l'ouest par Raouf, Fiorentino et Mahmoud el Manjour

23° Une olivette appelée « Saniet-Chaouchi », contenant quatre cent sept pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par le chemin de Tabelza, au nord par les héritiers Mohamed Trabelsi et Fiorentino, à l'est par l'article précédent et à

l'ouest par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et autres;

24° Une olivette contenant cinq cent douze oliviers appelée « Saniet-bou-Anam». Elle est limitée au nord par les habous, par Ben Sliman et par Amor Ksaïri, au sud par le chemin de Tabelza, à l'est par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, par Kilani, Menana Beya, Fiorentino et divers autres, et à l'ouest par Hadj Ali Raï et par les héritiers de Salah; 25° Une olivette appelée « Saniet-Byr-Zahoura », contenant quatre cent vingt pieds d'oliviers. Elle est limitée au nord par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au sud par l'enchir Dadali à l'est par Alfaoui et à l'ouest par le Beylic;

26° Une olivette appelée «SanietByr-Reboudi », contenant deux cent quarante-sept pieds d'oliviers.Elle est limitée au nord par Franco, par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et Fiorentino, au sud par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et par ElMenjour,à à l'est par les héritiers de Sliman et par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, à l'ouest par un chemin

27° La moitié indivise d'une olivette contenant cent soixante-seize pieds d'oliviers, appelée «Saniet-Ansalia». Elle est limitée au sud par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et Brignone, au nord et à l'ouest par le chemin dit Trik-ben-Mechal, à l'est par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey et Djiri;

28° La moitié indivise d'une olivette appelée « Saniet-Machou-elOnslati », contenant cent trente pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey, au nord et à l'est par la saniet Hassouna et les terrains appelés Demar-bou-Houidal, à l'ouest par un chemin, par la mosquée de Menzel- bou -Zelfa et par Son Altesse la veuve de Saddok-Bey

29° Une olivette appelée « ElManoualah », contenant six cent quatre-vingts pieds d'oliviers.Elle est limitée au nord par le Beylic et la Saniet-el-Cherfa, à l'est par un chemin, à l'ouest par les héritiers Belgassem Djouini et au sud par les héritiers de Sboua et El Mezhazlia;

30" Une olivette appelée « ElTebane» et «Saniet-Soussi», contenant deux cent soixante-huit pieds d'oliviers. Elle est limitée au sud par Jounès Djiri, au nord par le habous Bou-Slama, à l'est par ledit habous et par El Efane et à l'ouest par l'oued Bezirk. Tous ces oliviers sont plantés à raison de dix par merdja; par suite, chaque olivier représente une superficie de quarante-deux centiares environ.

MISES A PRIX

Outre les charges, clauses et conditions insérées au cahier des charges dressé par Me N. Bodoy pour parvenir à la vente et déposé au grelfe du Tribunal civil de première instance de Tunis, les enchères seront reçues sur les mises à prix suivantes, savoir Pour le premier

lot, sur la somme de

mille sept cent cin- | "ICrt quante francs, ci Fb. I./OU Pour le deuxième

lot, sur celle de

vingt-huit mille «Q f\(\(\

vingt-huit mille qp.n0(~

francs, ci /O.UUU

Les frais de poursuite, ceux de vente et la remise proportionnelle en sus.

Fait et rédigé à Tunis, par le défenseur soussigné, le quatorze février mil huit cent quatre-vingtseize.

Le irnxpur poursuivant,

(Signé) N. BODOY.

Pour plus amples renseignements, s'adresser

1° En l'étude de Me N. Bodoy, avocat-défenseur poursuivant, place de La Goulette, numéro 20; 2° Et, pour prendre connaissance du cahier des charges, au greffe du Tribunal civil de première instance de Tunis, où il est déposé. 377 EXTRAIT du procès verbal de l'A*semblèe générale extraor dinaire de la SOCIRTft DES PÊCHERIES FRANÇAISES DE TUNISIE du 10 janvier 1896.

Après lecture du rapport de M. H. Oudin, président du Conseil d'Administration, les résolutions suivantes ont été mises aux voix ire RÉSOLUTION

L'Assemblée générale, conformément aux propositions du Conseil d'Administration, prononce la dissolution de la Société et sa mise en liquidation.

Cette résolution est votée à l'unanimité.

2e Résolution

M. L. de Rebel, avocat, demeurant à Paris, 43, rue Saint-Georges, est nommé liquidateur, avec les pouvoirs les plus étendus, conformément aux lois et usages, et notamment avec la mission de céder à M. Oudin l'actif de la Société tel qu'il se poursuit et comporte à ce jour.

Cette résolution est votée à l'unanimité, étant observé que M H. Oudin s'est abstenu de prendre part au vote.

3e Résolution

L'Assemblée générale donne au Conseil d'Administration quitus définitif de sa gestion et décharge de son mandat.

4e Résolution

Tous pouvoirs sont donnés au porteur d'un extrait des présentes pour les dépôts et publication prescrits par la loi.

Cette dernière résolution est aussi votée à l'uLanimité.

Après ce vote et plus rien n'étant à l'ordre du jour, la séance est levée.

Pour extrait:

Le Président du Conseil

d'Administration,

H. OUDIN.

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