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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1932-05-18

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 18 mai 1932

Description : 1932/05/18 (Numéro 17591).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k577621j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/06/2008

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LA TRAGEDIE LINDBERGH AU PAYS

DES FORTES. LOIS ET DES FAIBLES GOUVERNEMENTS En enlevant à son foyer même l'enfant de Lindbergh, en le tuant, en soustrayant, pendant soixante-douze jours, son petit corps à. toutes les recherches, en faisant par-dessus le marché payer une rançon à son père, l'armée' du crime a remporté, en Amérique, la plus grande victoire qu'elle ait jamais remportée dans le monde.

Disons-le, non pour contrister un peuple ami que nous aimons, mais parce que, au-dessus de l'amitié, il y a la vérité c'est beaucoup la faute de l'Amérique si un forfait aussi affreux a pu se produire sur son sol et si l'armée des criminels croît, chez elle, chaque jour en nombre, en force et en audace.

L'Amérique possède l'arsenal de lois le plus formidable qu'il y ait sur terre, et ces lois comptent parmi les plus dures et les plus implacables de notre époque elles pourchassent non seulement le meurtre, le vol, la fraude, mais même le vice, la faiblesse des hommes, l'impureté des femmes elles édifient théoriquement la société la plus parfaite, la plus juste, la plus vertueuse qu'on puisse imaginer. Si on voulait rédiger un code de morale idéal, il n'y aurait qu'à réunir en encyclopédie toutes les lois d'Amérique. Mais, malheureusement, la réalité est loin de la théorie elle en est aussi loin que la nuit l'est,du jour.

D'abord, en v.otant des lois d'une moralité excessive, les législateurs américains ont peu à peu poussé vers l'immoralité des quantités de gens. Ils ont donné une pdme au vice en exagérant la sévéjrité puritaine comme ailleurs ün donne une prime à la fraude en exagérant la rigueur fiscale. C'est notamment ce qui s'est passé pour la boisson on pouvait la réglementer et on a préféré l'interdire on pouvait punir 4'îvrognerie et on a préféré punir le simple rafraîchissement. Le résultat est qu'on a rejeté, vers l'alcool ou l'éther, des citoyens qui se seraient contentés de boire de la bière ou du vin. Le résultat surtout est qu'on a constitué une véritable légion de révoltés contre la loi, une légion de fraudeurs, de falsificateurs, de profiteurs et de dissimulateurs. Ensuite, il ne suffit pas de passer et de voter des lois il faut les appliquer. Or, en même temps que le. peuple américain demandait à ses législateurs d'énoncer des principes d'une sévérité impitoyable, il insistait pour que le gouvernement chargé d'appliquer ces principes fût d'une'faiblesse congénitale. H lui liait les mains matériellement et moralement. Il n'y a, par exemple, pas une police de grande capitale qui, comme la police new-yorkaise, dépende du bon plaisir de politiciens élus. Il n'y a pas une magistrature' de grand pays qui, comme la magistrature américaine, relève des caprices du corps électoral. Sans doute est-ce là un héritage des vieux temps où les colonies de la Nouvelle-Angleterre étaient en lutte contre la couronne on cherchait alors à ce que l'exécutif, aussi bien que le judiciaire, eussent le minimum d'autorité et de dignité. On y réussit à la perfection. Malheureusement, la couronne ayant disparu, la tradition d'abaisser le pouvoir n'a pas disparu. On a gardé, à l'égard des gouvernants et des magistrats, la même méfiance qu'aux temps de jadis. Et le résultat, selon l'étonnante définition de Walter Lippmann dans le Herald Tribune, est que, à l'heure actuelle, de tous les pays du monde civilisé, l'Amérique est « celui qui a les lois les plus fortes et les gouvernements les plus faibles.

Il serait facile de souligner que la même contradiction étrange, qui existe dans la structure intérieure des Etats-Unis, existe aussi dans ses conceptions extérieures on aime, là-bas, à signer des pactes solennels où on met la guerre hors la loi, et on se refuse à envisager la moindre sanction à l'égard de ceux qui violeront les pactes. Là encore, l'Idéalisme verbal est le maître souverain et on croit avoir tout fait quand on a décrété par écrit la paix comme on a décrété la vertu, quand on a décrété la cqnciliation comme on a décrété la sobriété.

Mais à quoi bon Insister ? On ne refait pas plus l'âme des peuples que celle des hommes. Tant que le peuple américain prétendra passer des lois ou des traités sans créer la force matérielle chargée de les exécuter, il travaillèra pour le sable et pour le vent. Il dressera dans les nuages de magnifiques temples d'équité et de légalité, tandis que, sur terre, les pires iniquités et les pires illégalités continueront de fleurir et de prospérer.

Stéphane Lauzanne

DU « GEORGES-PHILIPPAR > 254 rescapés recueillis par le Contractor et le Mashud sont arrivés à Aden. Le vapeur André-Lebon a, d'autre part pris à son bord les 425 personnes recueillies par le pétrolier soviétique Soviefskaia-Neft

II manquerait une centaine de personnes mais. tous les bateaux sauveteurs n'ont pas encore fait connaître le résultat de leurs opérations

Les rescapés pensent qu'un certain nombre de passagers de Ve classe ont dû périr dans les flammes

Le cap Guardafui (côte de la Somalie italienne) à cinq milles marins duquel le « Georges-Philippar » a pris feu.

XE COMMANDANT VICQ

dû Georaes-Philippàr

[DE NOTRE CORRESPONDAIT PARTICULIER] LONDRES, 17 aiai. Téléph. Mâtin. On mande d'Aden

Le « Contractor » et le c Mahsud », qui ont pris part au sauvetage des passagers du < GeorgesPhilippar », sont arrivés à Aden, cet après-midi, à 17 h. 45.

Le « Contracter » a recueilli, à bord, 129 rescapés, dont 66 passagers, 1S- soldats, 22 matelots et 26 membres de l'équipage. Le « Mashud » transportait, de son côté, 39 passagers français, 16 enfants, 5 indigènes, 11 matelots, 3 officiers du « Georges-Phi'dppar » et 51: membres d'équipage chinois, soit 125 rescapés.

D'autre part, le Vapeur français « André-Lebon » est entré en communication avec le pétrolier soviétique « Sovietskaia-Neft » et a pris à son bord, en pleine mer, les 425 rescapés que transportait le bâtiment. Le « André-Lebon » se dirige à toute vapeur vers Djibouti. Un récit de la, catastrophe

[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER] LONDRES, 17 mai. Par téléphone. Le correspondant du Daily Mail à Aden télégraphie

Les scènes épouvantables qui se sont déroulées à bord du grand paquebot français Georges-PhiUppar, qui n'est plus maintenant qu'une épave en flammes allant à la dérive à l'embouchure du golfe d'Aden, ont été décrites pour la première fois quand les rescapés du navire perdu. ont été débarqués ce soir dans notre port. Us arrivèrent à bord des vapeurs britanniques Contracter et Mashud.

Les bâtiments entrèrent en rade ensemble, à 17 h. 30, et le Contractor se mit à quai le premier, car il transportait dix-huit personnes grièvement blessées ou brûlées. Des camions attendaient depuis des heures pour emmener d'urgence les naufragés à l'hôtel d'Europe et au Grand-Hôtel, où quatre-vingts d'entre eux furent hébergés. Les autres survivants de la catastrophe, à part naturellement les blessés que l'on dirigea d'urgence sur l'hôpital, furent montés au bureau de la direction des services des communications impériales.

Parmi les quatre cent vingt rescapés qui sont à bord du paquebot français André-Lebon, se trouvent le capitaine Vicq, commandant de l'infortuné Georges-PhiUppar. deux passagers britanniques, M. et Mme Muirhead et M. Albert Londres. L'André-Lebon se dirige sur Djibouti et dès qu'il se sera mis à quai le capitaine'Vicq adressera au ministère français de la défense nationale son rapport sur la catastro- phe. Il enverra aussi un rapport à la Compagnie des Messageries maritimes.

Ces documents devraient parvenir à Paris demain matin..

Etant donné qu'il y avait 815 personnes, passagers et membres d'équipage, sur le Georges-Philippar lorsqu'il quitta Colombo, la dernière escale, le 10 mai, et que quatre jeunes Françaises ont succombé à leurs blessures à bord des navires sauveteurs, 114 personnes manquent encore. Elles sont peut-être sur le Kaisar-I-Hind, VOtranco ou le vapeur japonais Hakone-Maru qui se portèrent tous au secours du Georges-Phitippar et qui sont encore en pleine mer. Les malheureux rescapés mainte-

nant à Aden présentaient un aspect pitoyable quand ils débarquèrent. Des portaient des vêtements dépareillés et certains d'entre eux n'avaient que des mouchoirs ou des journaux pour se- protéger la tête contre les rayons ardents du soleil tropical.

Beaucoup de femmes n'étaient vêtues que de pyjamas, tandis que d'autres étaient habillées en homme. Toutes .portaient les traces de l'épouvantable épreuve qu'elles venaient de traverser.

Les survivants ont confirmé que la cause de l'incendie qui a éclaté à 2 heures du matin lundi avait été un court-circuit provoqué par la rupture d'un câble électrique dans une cabine de luxe du pont D, où. se trouvent le salon et le fumoir de première classe.

Avec une rapidité terrifiante, les flammes se propagèrent vers la proue du paquebot, chassant devant elles hommes, femmes et enfants. De quatre-vingts à cent passagers de première classe eurent leur retraite coupée et furent emprisonnés dans leur cabine. Beaucoup d'entre eux furent sauvés, mais on craint qu'un certain nombre de personnes n'aient été brûlées vives. Le poste de T. S. F., fut mis, rapidement 'hors d'usage et il fut alors impossible de continuer à envoyer des messages.

Pendant près de quatre heures. les officiers et les hommes d'équipage luttèrent avec acharnement pour se rendre maîtres du sinistre, ou.tout au moins circonscrire le feu, mais leurs efforts furents vains. (Voir la suite en Dernière Heure)

Une .imposture sensationnelle dans l'affaire Lindbergh

LONDRES, 17 mai. (Dép. Havas). On mande de Hopewell

Un véritable coup de théâtre vient ée se produire dans l'affaire Lindbergh. En effet le colonel Schw,arzkop'f, chef de ta police du New- Jersey, qui dirige l'étiquete sur la découverte de l'enfant du célèbre aviateur, vient d'annoncer qu'il a entre les mains une confession de M. Curtis, le constructeur de bateaux qui avait servi d'intermédiaire entre le colonel Lindbergh et les ravisseurs de son enfant.

Dans ce document, M. Curtis s'accuse d'avoir inventé de toute pièce Ia déctaration sur son entrevue avec les personnes avec lesquelles il était, soi-disant, en négociations, celles-ci n'ayant jamais existé que dans son imagination.

Cette nouvelle cause ici une grande émotion, car tout le monde avait la confiance la plus absolue dans l'ami des Lindbergh qui, on le sait, avait donné la police. le signalement des bandits avec lesquels il avait prétendu s'être mis en rapport.

LES EMEUTES DE BOMBAY

SIK FREDERICK SYKES

gouverneur de Bombay qui visité, dans, la journée d'hier* le quartier où les émeutes furent les plus, violejitesi.

L'armée japonaise exige la .formation d'un gouvernement national

Les instigateurs du récent attentat appartiennent à une secte ascétique

LONDRES, 17 ,mai. Téléph. Matin. M. Suzuki, qui remplace M. Inukai comme nouveau président de l'opposition conservatrice, ainsi que le Matin l'a annoncé hier, est en quelque sorte considéré comme le plus sérieux candidat à la présidence du conseil. La composition du futur.cabinet ne sera pas déterminée tant que le prince Saionji, doyen des hommes d'Etat, ne sera pas arrivé à Tokio, c'est-à-dire avant jeudi.

On croit savoir que ce dernier retarde sa visite, afin de permettre à la situation créée par l'assassinat de M. Inukai de s'éclaircir.

Un ultimatum de l'armée

Or, ce matin, 'l'armée japonaise a fait connaître son opinion.

Le général Aràki, qui est toujours ministre de la guerre, a reçji la visite du lieutenant général Masakt, sous-chef de l'état-major général, qui lui a signifié la. volonté de l'armée d'avoir un cabinet de coalition; nationale. D'après la Constitution japonaise qui'veut que le ministre de la guerre soit un officier général, il est' impossible de /ormer un cabinet sans l'approbation de l'armée.

-Lé conseil de l'armée a décidé qu'aucun de ses membres n'acceptera le portefeuille de la guerre dans le nouveau cabinet, si ce dernier n'est pas tel qu'il l'exige.

Il s'agit, comme on voit, d'un véritable ultimatum du parti militaire. Toxio, 17 mai. (Dép. Havas). La décision de l'armée exigeant la formation d'un gouvernement national a transformé la situation politique. Si elle prévaut, il est probable que le ba-

Lieutenant-généra.! Jlnkaburo Masaki sous-chef de l'état-major général

ron Hiranuma, président de l'organisation nationaliste (Kokou-Honsha) ,sera chargé de présider le gouvernement national. En attendant, M. Takahasbi reste au pouvoir.

(Voir la suite en Dernière Heure)

La continuité de la politique allemande

Le Reich reste fidèle aux grands directives que tous ses hommes politiques modérés ou de droite ont toujours suivies

CDE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]

Beruk, 17 mai. Par tédëphone. Plus encore que quelques faits divers qui, pour l'Europe subitement tirée de son sommeil, en marquent bruyamment les étapes, la continuité parfaite de la politique étrangère suivie par l'Allema-

LE GENERAL GEISSLER

qui succéderait au général Groener comme ministre de l'intérieur du Reich.

gne au lendemain immédiat de la défaite doit être franchement soulignée. Sauf de très courtes interruptions provoquées par le jeu d'un parlementarisme qui n'était pas encore complètement usé, le Reich est resté fidèle aux grandes lignes, du. programme de relèvement brossé naguère par le président Ebert luimême et par M. Meissner, l'actuel secrétaire d'Etat à la présidence de la République.

Que dire de,ce programme qui ne soit pas encore connu ?

Sous son signe, Stresemann, sans éprouver la moindre gêne, n'en a-t-il pas, tapés à la. machine, répandu de nombreux exemplaires ?

Citons pour mémoire et avec tout Ber,Un les premières têtes de chapitre No 1 évacuation de la Rhénanie no 2 suppression du « tribut » no 3 réarmement de l'Allemagne.

Les années ont passé mais, chaque fois qu'un nouveau chancelier est entré en fonctions, il a trouvé sur sa table de travail le fameux plan d'action, ouvert la page inachevée par son prédécesseur.

A coup sûr, il est des « promus »'qui se sont cabrés. A la première occasion, 1 on les a d'ailleurs remerciés. D'autres, invoquant les complexités de, la situation internationale du moment; ont pu temporairement user de nuances. Quoi qu'il en soit; les organes permanents du Rèich (présidence de la République et commandement de .la Reichswehr) ont constamment et rigoureusement veillé au respect des directives nationales. Et leur tâche a été d'autant plus facile que leur représentant, le chancelier, n'a pas eu, à se soucier outre mesure, comme certains chefs de gouvernements démocratiques, de, l'étiquette de sa majorité.

En Allemagne, ne l'oublions pas, le chancelier prend sa majorité où il la trouve.

(voir la suite en Dernière Heure)

PROPOS D'UN PARISIEN

Le noeud dü problème Je viens de lire le discours que M. Paul-Boncour a prononcé devant nos anciens combattants. C'est fort bien mais tout ce que nous pouvons dire, écrire, penser sur la paix n'a aucune signification si l'on ne tient pas compte de ce que d'autres disent, écrivent et pensent sur la guerre.

Faire en France de la propagande pour la paix est aisé. Tout le monde est d'accord. C'est ailleurs qu'il faudrait porter l'effort de persuasion. Or,. là, on se heurte à l'obstacle farouche.

J'ai reçu une lettre d'un ami allemand. Il lit, dans sa province, le matin. C'est un jeune homme sincère. S'ils étaient tous de ce coeur, tout s'arrangerait.

« En Allemagne, il est devenu dangereux, m'écrit-il, d'être francophile. Tout le monde et non pas seulement les hitlériens calomnie la France. Je n'ose plus risquer un argument pour une entente mes meilleurs amis seraient prêts à m'abandonner. J'aime ma patrie mais comment partager la mentalité d'un peuple qui se laisse abuser à ce point ? Les passions sont déchaînées. La population ne rêve que réaction brutale. Les orgueils racistes ont survécu à la guerre. Le parti national-socialiste est composé, en grande partie, d'énergumenes. Et ils ont le pays avec eux Toute la jeunesse marche. » Cet Allemand m'adresse des détails précis. Je ne puis les révéler. Il me supplie d'éviter toute allusion qui pourrait le faire reconnaître. Je puis cependant raconter qu'il assista, Il n'y a pas longtemps, à une cérémonie dans une université. On y chanta en chœur les sauvages refrains d'Arndt, du temps de Napoléon «Sang de bourreaux, sang de Français f

c Il y a une Allemagne modérée, ajoute mon ami allemand elle a exactement les mêmes ambitions que les hitlériens. Quant à moi, je souffre d'entendre sans cesse mes compatriotes insulter la France. Dieu merci, nous n'avons pas encore le pouvoir de vous attaquer; mais où peuvent, à la longue, tendre ces rancunes irraisonnées ?.L'Allemagne actuelle ne peut être reconnaissante d'aucun geste ami-

cal, d'aucune concession. au contraire

> Je vous écris pour qu'on sache, en France, qu'en Allemagne 11 y a tout de même. quelques esprits qui rêvent d'une renaissance générale. Mais que pouvons-nous pour faire revenir l'Allemagne de ses sombres égarements ? Nous ne sommes qu'une poignée ?»

Voilà ce que m'écrit, en français je n'ai rien traduit un Allemand qui, pour une telle confession, si sa signature était connue, risquerait, dans sa province, tout son avenir.

Cette lettre d'un Allemand exprime une opinion conforme à fa vérité la plus stricte. Le problème n'est donc pas chez nous. Vanter la paix, en France, c'est enfoncer des portes ouvertes. Il faut aller où les 1 portes sont fermées. Et c'est là où commence la difficulté

Louis Forest.

L'ASSASSINAT DE PAUL DOUMER s'efforce de paraître

Dompïètemént déséquilibré II préfend qu'il a lutté plusieurs jours contre l'idée de commettre son crime et contre le dia6le Gorgulofi a été de nouveau interrogé, hier, par M. Fougery, juge d'instruction Il était, assisté de Me Henri Géraud. M. Tstatskin; interprète, était présent. Questionné le matin sur' les circons'tances qui ont précédé immédiatement le crime, l'inculpé a. paru soucieux, de donner l'impression d'un déséquilibre mental complet.

Très lucide sur la plupart des points, il présente tout à coup une nervosité excessive et une exagération' de propos qui ne .trouvent leur explication que dans une tentative de simulation de folie.

 l'en croire, pendant son séjour à Monaco, du 25 décembre au 4 mai, il n'aurait fréquenté aucun de ses compatriotes russes.

Ils m'avaient trahi. J'étais désespéré, dit-il, je les fuyais tant que je pouvais.

A une question, il répondit qu'il n'avait pu voir, à Nice, en mai 1931, le Russe Debrovar car à cette époque il se trouvait à Billancourt.

Gorguloff reconnaît qu'il fit, de Monaco, un voyage à Paris en mars ou en avril il voulait, disait-il, demander un visa pour la Belgique, ayant l'intention de partir ensuite comme infirmier pour le Congo belge.

Puis l'interrogatoire en arrive aux préparatifs du crime.

Hypnose

J'ai vécu, dit-il, dans une sorte d'hypnose. J'étais tyrannisé par l'obsession de commettre le crime et je me suis débattu désespérément. J'ai prié dans le train qui me conduisait à Paris. A peine arrivé je suis allé à Notre-Dame; là aussi j'ai prié, mais je ne pouvais chasser mon Idée fixe.

Allant de café en café j'ai alors essayé de l'alcool. J'ai pensé aussi me suicider. C'est ainsi que passèrent pour moi le 5 et le commencement du 6 mai. A un moment, pour ne pas tuer, j'ai essayé de me faire arrêter J'ai demande a2Gx agents des renseignements ridicules, par exemple « Où est le boulevard Saint-Michel ? » quand je me trouvais sur ce boulevard: J'aurais voulu qu'on me demandât mes papiers. Ils n'étaient pas en règle.- On m'aurait enfermé. La lutte a duré jusqu'au dernier moment.

Plusieurs fois, j'ai failli tirer sur moimême, mais le -diable nie soufflait Tu te suicideras quand tu duras tué le président, de la République. »

Le 6, jusqu'à 2 heures, j'ni traîné dans (un bar près du boulevard Baussman et du faubourg Saint-Hqhoré. J'ai ntangé un hareng saur 'que "j'avais acheté et bu une 6outeillè de cognac. Je voulais boire jusqu'à ne plus'pouvoir marcher.

J'arrivai dans les salons de l'hôtel de Rothschild. Je me souviens de deux impressions une admiration pour les oeuvres de Claude Farrère et un éblouissentent causé par la splendeur des locaux

Tout à coup le président de la République apparut. Je le vois. encore, un peu de profil.

Alors 'fe me suis senti envahir par une sorte d'engourdissenaent hypnotique j'ai tiré sans m'en rendre bien compte.

L'assassin ne peut préciser quel est celui des deux revolvers, l'un saisi sur le sol, l'autre dans sa poche, qu'il choisit pour tirer. Ces deux armes sont de 7 m/m 65 et de'6 6 «/«> 35.

C'est le premier qu'il employa. Gorguloff est ensuite conduit dans les locaux de la police judiciaire où on lui apporte un déjeuner frugal, de la viande, du fromage, du pain et de l'eau. Et, à 1/5 h. 30, l'interrogatoire reprend. J'ai identifié le président de la République avec le gouvernement » M. Fougery lui demande pourquoi il a commis son acte criminel.

J'étais déçu; répond Gorguloff, désespéré de voir que la France n'intervenait pas en Russie.

(Voir la salle en 2e page, 2» colonne) L'émission de trois milliards de bons du Trésor

Des renseignements recueillis à une source autorisée, il résulte que la récente émission de trois milliards de bons du Trésor a été décidée dans les conditions suivantes

Le Parlement avant de se séparer avait voté une loi autorisant le gouvernement à émettre 3 milliards d'obligations destinées à financer le programme d'outillage national.

Cette opération devait avoir lieu le 10 mal, mais la situation du marché étant apparue,. à ce moment, peu favorable à cette émission, on a cru préférable de recourir à une émission équivalente de bons du Trésor qui a été couverte dans les conditions normales.

UNE PIETA » EXPOSEE DEVANT LA MADELEINE

La « Pieta de la. Saint-Baume », magnifique descente de croix, œuvre de Mme Marthe Spitzer, a été placée hier .matin sur les marches de l'église de la Madedeine où. elle demeurera exposée jusqu'au 5 juiu avant de prendre.. place, dans l'intérieur de l'édifice-

UN MYSTERE DE L'AVANT-GUERRE ('x L'ÉVASION

DU CAPITAINE LUX

L'air de la liberté Avant de m'engager plus avant, je vais faire une reconnaissance. Muni seulement de ma lampe électrique que j'ai enfermée dans, une boîte pour la transformer en lan·terne sourde, je descends aux étages inférieurs. L'escalier en charpente est large et confortableLes bois comme les maçonneries sont admirablement conservés. Je parcours rapidement les casemates qui sont spacieuses et saines il n'y règne aucune mauvaise odeur.; Les fenêtres qui donnent sur la façade est sont pareilles et toutes garnies de grillages. Je n'ai pas de temps à perdre et, pour faciliter le transport de mes affaires, j'arrête mon choix sur la fenêtre la plus rapprochée du bas de l'escalier. Je l'ouvre et j'examine les barreaux! ils ont 2,5 cm. de côté et sont espacés de 15 cm. tous les 30 cm., en hauteur, une bande de fer de 2,5 cm.: d'épaisseur les relie et complète le grillage.

L'air du dehors est vif, le ther- momètre marque 180 il neige à peine, la nuit est belle et la rue Frankenstein m'apparaît largement éclairée. Je remonte chercher ma caisse à outils et me mets à l'ouvrage. Il est minuit et j'espère avoir, le temps de prendre le train de 3 h. to. Mais il faut agir ,avec, précaution pour ne pas échauffer ni casser ma petite scie pour en étouffer le grincement, je la graisse le.. gèrement, néanmoins elle mord admirablement. Les barreaux sont d'une dureté extraordinaire, le fer, est vieux et sa constitution mole-'culaire a dû se transformer.

De temps en temps, je m'arrête; car ma position genoux est incommode et les mains, quoique en- veloppées de linge, me font mal. Je n'entends aucun bruit. Tout va bien. Je m'étonne de mon audace, mais ne doute pas du succès et reprends ma besogne avec entrain. Il sonne 1 h. 45 quand la première section est faite. La deuxième est plus rapide mais je ne puis plus compter sur le train de 3 h. 10 qui défile sous mes yeux. Le suivant est à h. 40. Je ne le manquerai pas. à condition toutefois de pouvoir, passer par l'ouverture obtenue, qui mesure seulement 33 cm. x 36. cm. Je suis obligé, de me déshabiller pour m'y engager, en tenant les bras levés au-dessus de la tête, à la manière d'un plongeur. J'avance prudemment et recule de temps à autre, car je crains de me laisser prendre dans un piège. L'opération ayant réussi, je vais chercher toutes mes affaires. J'éteins la lampe du corridor et ferme sur moi la lourde trappe. Je dispose les objets sur l'allège de la fenêtre qui a plus d'un mètre de largeur. Je passe ensuite à travers les barreaux et me rha- bille. La fenêtre n'est qu'à 5 ou 6 mètres du sol mon cordage en mesure r2. Je fixe au grillage la poignée de l'exerciser qui me servira de poulie. Je dépose mes affaires sur le sol avec un bout de cordage. Je descends à mon tour et récupère la corde en la faisant glisser sur la poulie.

Le sôlest couvert dé neige durcie, sous laquelle se dissimulent des boîtes de conserve et débris de toute nature jetés par les officiers allemands. Le glacis qui s'étend au pied de la forteresse est en pente très raide et la neige le rend glissant 4 h. r5. L'obstacle passif est vaincu. Au-dessus du glacis escarpé se dresse la masse ténébreuse de la: citadelle et, au troisième étage, les ouvertures de ma prison me semblent minuscules.^

Un croissant de lune éclaire la neige sous mes pas et de larges flocons papillonnant dans l'air éten- dent comme un voile sur ma fuite., Tout est calme. La sentinelle postée sur le bastion nord ne se doute pas que je suis d'un oeil narquois sa promenade sur le rempart, quand elle apparaît drapée dans un ample mainteau gris et que la pointe de son casque accroche, par instant, un rayon de lune.

Il s'agit maintenant de trouver, l'issue vers la rue Frankenstein* Un talus, couvert d'arbustes et de broussailles, me cache la grille que j'avais aperçue du haut des remparts. Je m'avance de ce côté et descends la pente, non sans avoir pris la précaution de m'attacher à un arbre. Tout à coup, le sol se dérobe sous mes pieds et je me trouve au bord d'une corniche, à six mètres au-dessus du vide. Je rebrousse chemin et cherche plus loin le passage par où s'en allait la servante qui venait ramasser son linge. Je dé.couvre un escalier en bois qui mène au chemin de ronde. Celui-ci est fermé par une porte en bois que je franchis aisément et j'arrive dans une petite cour contiguë à l'hôtel « Zur Stadt Rom Du côté de !a forteresse, se dresse le mur d'es.carpe d'où j'ai failli tomber tout à l'heure. Du côté de la rue, la cour est fermée par un mur et la fameuse (•) Voir le Matin, des 9, 10, li, 13. 144 15, 16 et 17 mai;


porte grillée. Celle-ci a 2 m. 50 peine mais elle est éclairée comme en plein jour par un réverbère perché sur un urinoir, situé à 3 mẽtres de la grille. Et, de la pénombre où je me dissimule, j'aperçois, sur le trottoir d'en face et me faisant yis-à-vis, un factionnaire, l'arme sous le bras, immobile et l'air absorbé. Sans doute pense-t-il à sa Gretchen. Il est 5 heures moins dix. Mais telle est ma confiance, renforcée par mon premier succès, car je touche presque au but, que je ne songe pas un instant à rechercher un autre passage. La grille n'est pas très haute et il sera possible de la franchir quand la sentinelle aura le dos tourné. Toutefois, il faut jeter du lest. Je rentre dans le jardin, j'enlève mes vêtements de travail et m'habille en gentleman, avec pardessus, chapeau mou et pèlerine en loden. Je cache, sous les buissons couverts de neige, ma défroque, mes engins et, à mon grand regret, ma trousse de toilette et la tapisserie à laquelle j'ai déjà consacré trois mois de travail.

'Je retourne à la grille le factionnaire est toujours là, immobile'. Cinq heures sonnent la porte du corps de garde s'ouvre c'est la relève. Sortant d'un local surchauffé et saisi, par l'air vif, le nouveau factionnaire fait les cent pas. C'est le moment attendu. Je jette ma pèlerine par-dessus le mur, derrière le « pissoir J'abandonne mon sachet de vivres et mon sac de poivre, dont je n'aurai pas l'emploi, car je suis décidé à prendre le train de 5 h. 40. Je relève mon pardessus sous les bras et le maintiens en place avec une ficelle. Je prends mon couteau ouvert entre les dents, prêt à couper la ficelle dès que je serai de l'autie côté de la grille, et j'attends le retour du factionnaire. Dès qu'il a fait demi-tour, je m'élance et, à la force du poignet, je passe pardessus la grille. Quand le soldat revient sur ses pas, il aperçoit un gentleman qui se dirige d'un air digne vers l'urinoir. Comme il ne m'a pas vu venir, il se rapproche et s'arrête interdit. Il doit penser que je sors de, l'hôtel. Je reste un temps moral dans l'édicule malodorant. Eh sortant, je ramasse sans hâte ma pèlerine et la mets sur les épaules j'en relève le col.

Je traverse la rue et, en passant à eôtë du fonctionnaire, je l'interpelle en disant à Es i s t' liait Il Mais il ne souffle mot. J'enfile la rue qui descend à la gare. A mesure que je m'éloigne, j'allonge le pas et quand, à 100 mètres, j'ai disparu dans l'obscurité, je prends les jambes à mon cou. Je traverse le pont de:.la Neisse qui coule en murmurant, sur son lit de gravier, semblable, un grand serpent d'argent sous les reflets de la lune. Je m'arrête au pied d'un bec de gaz et, tirant de ma poche miroir et ciseaux emportés dans ce but, je me coupe les moustaches pour les transformer en brosse à dents, selon la mode du jour. Puis je m'enveloppe la joue d'une feuille d'ouate et d'un bandeau, .comme si j'avais une fluxion. Et, ainsi camouflé, je me dirige vers la station, en laissant à ma droite la routé de Reichenberg. Je me souviens de Lagardère et contrefais le bossu en demandant en allemand un billet de troisième classe pour Dittersbach. En avance de dix minutes sur le train, je me réfugie dans les w.-c. pour ne pas me faire remarquer. Le train est à l'heure. Nous sommes en tout quatre voyageurs. Je monte dans un compartiment vide. Le convoi part. Je n'ai plus à craindre le chien de police. Je suis sauvé et une grande joie m'inonde le cœur. Mais le train est omnibus. Il faut profiter de ma solitude pour remettre de l'ordre dans ma toilette..J'enlève mon bandeau et rectifie la coupe hâtive de ma moustache je me lave les mains qui sont noires de limaille et ensanglantées par la scie. Je passe l'inspection de mes poches et jette sur la voie les fausses clés dont je n'ai plus que faire, conservant seulement, en guise de souvenir, la clé de ma chambre, ma lampe électrique et la scie. Je roule ma pèlerine et la munis d'une courroie, ce qui lui donne l'apparence d'une couverture de voyage. Je ferai alterner ainsi, pendant le trajet, pardessus et pèlerine, chapeau et casquette, pour dérouter les recherches.

Ayant pris ces précautions, je\respire voluptueusement l'air de la liberté, dont j'ai été privé depuis si longtemps, et je songe à la tête qu'ils vont faire.

Capitaine Lux.

(Copyright par le commandant Lux et G. Crès pour tous pays.)

A l'insfruction Gorguloff s'efforce de paraître

complètement déséquilibré 3M£* SUITE DE NOTRE COMPTE RENDU DE PREMIÈRE PAGE

Mais pourquoi, insiste le juge, "vous êtes-vous attaqué à M. Paul Doumer, dont la bonté était connue du monde entier et dont le rôle politique, d'après la Constitution mêmes, n'était pas aussi acti/ que celui des ministres ? Je me suis trompé, répond l'in- culpé j'ai identifié le président de la République, chej de l'Etat, avec le gouvernement français j'ai cru qu'il dirigeait toute la politique intérieûre et toute la politique extérieure. Je n'avais aucune haine personnelle contre lui. C'est une tragédie C'est triste 1 Mon âme est triste jusqu'à la mort, ajoute-t-il, citant un passage de l'Evangile.

M. Fougery insiste pour savoir si Gorguloff a agi seul, s'il n'a fait partie d'aucune organisation, d'aucun groupement.

Le défenseur, Me Henri Géraud, joint ses efforts à ceux du magistrat. Il adjure son client de ne pas hésiter à dire s'il a eu un complice ou si quelqu'un l'a conseillé de quelque façon.

Comment aurais-je eu un complice, répond Gorguloff, puisque tout le monde m'a trahi ?

Je me suis dit La police m'en veut le gouvernement tchécoslovaque na'en veut. Tout le monde est contre moi et contre mon pays. »

Et, avec un soupir, il répète

C'est une tragédie 1

Gorguloff embrasse le drapeau vert A ce moment, le juge, d'instruction fait ouvrir inopinément par le greffier, M. Crosnier, la valise du criminel saisie à la gare de Lyon. On en tire un étendard vert, rectangle d'environ 1 mètre sur 1 m. 50, entouré d'une sorte de frange de tapisserie noire et au milieu duquel s'étale une croix de Saint- Georges aux branches rouges, avec un gros disque central noir.

Gorguloff se lève. Pris d'un tremblement il se précipite sur l'étoffe et l'embrasse plusieurs fois, manquant.de renverser M. Crosnier, et criant à pleine voix « Vive la Russie nationale ». Puis, après un moment de détente C'est pour ça que j'ai tué 1 C'est pour ça que j'ai donné mct vie Tout est fini maintenant Je suis perdu Et il se met à sangloter.

Gorguloff explique que la couleur verte représente les paysans, le rouge la démocratie et le noir la dictature qu'il voulait temporaire. Cet étendard est en effet l'emblème du groupement des paysans russes exilés qu'il avait voulu former. Gorguloff s'intitulait chef du triumvirat vert. Ce triumvirat comprenait, à part lui, les Russes Adjanoff et Kruschoff. Ceux-ci, dit-il, l'ont trahi. II essaya, par la suite, de recruter des adeptes et fit du prosélytisme auprès de deux ou trois de ses compatriotes qui ne montrèrent aucun empressement à adhérer au nouveau parti.

Le magistrat aborde ensuite la question des ressources de l'assassin. Gorguloff déclare .qu'il n'a jamais reçu d'argent de personne si ce n'est de ses clients.

A Tcheroff, en Tchécoslovaquie, dit-il, ma situation était fort prospère. J'ai gagné beaucoup d'argent.

Il proteste contre l'accusation d'avoir pratiqué des manœuvres criminelles. J'ai été l'objet de la haine et de la vengeance de mes confrères, explique- t-il.

Il ajoute qu'il a gagné quelque argent à Billancourt comme médecin en soi- gnant des ouvriers et surtout des Cosaques.

Enfin le magistrat demande à Gorguloff s'il est vrai, comme il l'a écrit dans ses fameux mémoires, qu'il s'est marié douze fois.

Non, répond Gorguloff, quatre fois seulement une fois à Rostof 1 -sur-leDoit et deux fois en Tchécoslovaquie. Ces trois mariages se terminèrent par des divorcés. Ma troisième jeanane était une prostituée, je m'en aperçus trop tard le divorce fut proaaoaacé à anon profit. Enjiaz, j'épousai, à Paris, ma femme actuelle.

Expertises spéciales

Gorguloff ne sera pas reconduit au Palais de Justice avant quelques jours; il doit en effet être examiné d'une façou très suivie ces jours-ci par les médecins aliénistes commis pour statuer sur son cas, et par le docteur Paul qui examinera s'il a été blessé au bras, ce qui confirmerait la déposition du témoin Astakoff entendu samedi. Enfin, Gorguloff, qui serait atteint d'une maladie de caractère spécifique, va être soumis à une ponction 'lombaire afin de permettre les analyses d'usage cette ponction nécessitera trois jours de repos. Déjà, l'inculpé a subi des prises de sang en vue des mêmes analyses.

Vers la fin de l'après-midi, M. Fougery- entendit la femme d'un médecin qui, durant trois mois, employa Mme Gorguloff comme dame dé compagnie. Le témoin a fourni de bons renseignements sur la femme de l'inculpé. Un congrès du commerce des produits contingentés On communique

Le comité d'action économique et douanière organise, à Paris, pour le mois de juin, le coazgrès du comaaaerce des produits contingeaztés (produits alimentaires, matières nécessaires à l'industrie, objets fabriqués).

Cette importante manifestation aura pour but de permettre aux nombreuses branches de commerce atteintes par le contingentement des importations de confronter leurs vues sur ce système de protection douanière et sur les conséuences qui en découlent pour l'activité i éconoaaziqace du pays.

Dans un débit de la rue de Grenelle nn cordonnier tue sa maîtresse Il se blesse ensuite légèrement Un drame provoqué par la jalousie s'est déroulé hier, un peu avant midi, dans un débit de vins, 206 rue de Grenelle, tenu par M. et Mme Crétin. Un couple était arrivé vers 11 h. 30, et s'était installé à une table de la salle de billard. Le garçon Marcel Michelet. qui les avait servis et s'était retiré au fond de la pièce, vit soudain l'homme sortir un revolver de sa poche de veston et faire feu par trois fois, à bout portant sur sa compagne. Deux autres dé-

JULIEN-PASCAL BOISSON

ET PAULE-GEORGETTE DUHAL

tonations retentirent encore le meurtrier avait tenté de se tuer en se tirant deux balles dans la tête.

La jeune femme s'était levée, avait fait quelques pas et s'était affaissée près de la porte. Elle devait mourir peu après à l'hôpital Laënnec.

Quant au meurtrier, transporté au même hôpital, son état n'était pas grave une seule balle avait porté, faisant une blessure en séton qui se guérira vite.

M. Dubié, commissaire de police du Gros-Caillou, établit rapidement l'identité du couple. L'homme, Julien-Pascal Boisson, 27 ans, est cordonnier. La femme Paule-Georgette Duhal, veuve Touzet, '26 ans, était originaire de Virginy. Ils vivaient tous deux en hôtel, 2, rue du Champ-de-Mars, depuis quelques mois.

Boisson était peu travailleur, nous a dit une amie de la victime, et bientôt Mme Toy.zet fut seule 4 subvenir aux besoins du ménage.

Ils devaient reprendre un débit à Berck. Mais elle finit par se lasser de cette été, et, samedi dernier, elle quitta son amant.

L'interrogatoire du meurtrier M. Dubié a interrogé Boisson dans l'après-midi. Il semble que ce dernier n'ait pas eu grande envie de se tuer et qu'il ait fait seulement le simulacre du suicide. D'autre part, dans une lettre trouvée sur lui et portant la suscription « Nos dernières volontés », le meurtrier annonçait que Mme Touzet et lui avaient l'intention de mourir ensemble. Mais cette lettre n'était signée que de Boisson.

Julien Boisson décida de tuer son amie lorsqu'il sentit que celle-ci, avec laquelle il devait aller exploiter, un débit de boisson à Berck, s'était complètement détachée de lui et voulait le quitter pour aller vivre avec un rival. Deux tickets de chemin de fer pour Berck ont été trouvés, en effet, dans son por- tefeuille.

Boisson a avoué qu'il avait fait l'achat de son revolver quelques heures avant son crime, chez un armurier du quartier. Marié et père d'un enfant, il est en instance de divorce depuis un constat d'adultère relevé contre lui le 12 mai dernier.

La semaine de bonté aura lieu du 19 au 26 mai

La semaine de bonté, dont le but est de créer, en dehors de toute opinion religieuse ou politique, un grand mouvement d'ensemble en faveur de tout être qui souffre, va se tenir du 19 au 26 mai prochain.

Son programme comportera plusieurs ventes de charité et de nombreuses distributions d'effets et de friandises aux malades des hôpitaux et aux pensionnaires des hospices.

'D'autre part, chaque soir, des conférences seront faites par T. S. F. pour signaler au public les cas de détresse les plus poignants.

Un polissoir préhistorique

est découuert en Seine-et-Marne M. P. Malherbe, ingénieur de la Ville de Paris, a découvert dans le bois de Nanteau, près de Nemours (Seineet-Marne), un curieux polissoir qui n'a pas encore été signalé. Ce polissoir, en forme de sabot, mesure, en projection horizontale, 1 m. 40 de longueur, 0 m. 50 de largeur et 0 m. 55 de hauteur. Il a quatre rainures. Il est remarc[uable par la cavité profonde, placée en tête du plan des rainures, qui conserve l'eau pluviale.

LE PROCHAIN

CONSEIL DES MINISTRES Les membres du Gouvernement se réuniront en conseil des ministres, vendredi, à 10 h. 30, sous la présidence de M. Albert Lebrun.

La réception du corps diplomatique M. André Tardieu, président du conseil, assistera ce matin, à 11 heures, à l'Elysée, à la réception du corps diplomatique, par M. Albert Lebrun, président de la République.

ÉCHOS ET PROPOS

SIMPLIFICATION

J'ai reçu l'autre jour d'Europe centrale un colis, un tout petit colis contenant une antiquité. Pour sortir de son pays d'origine, dont les frontières sont fermées, cette antiquité avait dû surmonter des obstacles nombreux, faire du steeple par-dessus des barrières et, finalement, avait été hissée dans le train, gtâce à des influences politiques énormes. Elle avait mis un mois pour parcourir dix-sept cents kilomètres et, pour la retirer, il me fallait m'adresser à la chambre de compensation qui dépend elle-même de la chambre de commerce, qui dépend de Mercure d'abord et de Dieu le père ensuite. Puis, on m'obligea à remplir, sous la foi du serment, cinq imprimés compliqués. Ensuite, après quelques génuflexions aux génies de la douane, je décaissai une taxe de luxe, des droits divers, une dîme de magasinage et un prix de transport prohibitif, plus élevé que celui d'un billet de seconde classe correspondant au même trajet, Voilà comment, à l'heure actuelle, les complications diplomatiques et financières facilitent le commerce. Méditez cette simple aventure et vous comprendrez aisément la crise.

Guy Launay

JLTJtTOTJÏÎD* HUI

MERCREDI 18 MAI

Fête à souhaiter Saint Yves.

Courses 14 heures, le Tremblay.

Arc de Triomphe de l'Etoile Garde de la flamme perpétuelle A.O. du Crédit commercial de France; Association des peintres et sculpteurs A.C.

Expositions Grand-Palais. Salon des Artistes français et de la Nationale Salon des artistes décorateurs.

Foire de Paris Porte de Versailles. Foire Saint-Germain Place Saint-Sulpice. Conférence .• 5, rue Las-Cases, 21 heures, M. Marcel Berger s Secrots de la censure pendant la guerre n. •

CONCERTS PUBLICS

En raison du deuil national, les concerts militaires .sont suspendus jusqu'au 6 juin inclus. (20 h. 30)

Square Trousseau: Harmonie des chemins de fer P.L.M. Ohef M. Voyez. Gourko (Janin Jaubert); Samson et Dalila (SaintSaëns) Trio des Rossignols; la Vivandière (B. Godard); Myrto (A.S. Petit).

Square du Temple. Harmonie savoisienne et allogrobique. Chef M. Gilson. Jacobs (Turine); Ouverture de Jeanne Maillotte (J. Reynaud) l'Arlésienne (Bizet) Sélection sur la Veuve joyeuse (Lehar) Hymne à l'Amour (Popy); les Allobroges (Porol). NAISSANCES

vw Monsieur Roger Mery et Madame, née Sybil Reblaud, sont heureux de faire part de la naissance de leur fille Laurence.

FIANÇAILLES

̃v»a, On apprend les fiançailles de Mlle Annette Robert-André avec M. Hubert Fabry.

On annonce les fiançailles de Mademoiselle Lucette Cahen avec Monsieur Jean Schrameck, avocat-sta- giaire à la cour d'appel.

MARIAGES'

w On apprend le mariage de Mlle Madeleine Richardière, fille de M. et Mme Ernest Richardière, avec M. Jacques Draeger, fils de' M. et Mme Georges Draeger, qui a été célébré le 11 mai, en l'église de Meulan (S.-et-O.), dans la plus stricte intimité. Le présent avis tient lieu de- faire-part.

vw M. Henri Villain, professeur à l'école dentaire de Paris, chevalier de la Légion d'honneur, et Mme font part du mariage de leur fils, Roger Villain, avec Mlle Paulette Gachet.

DEUILS

'\1\1\0 On annonce de Nancy le décès, survenu le 14 mai, de M. Cerf Bloch. De la part de Mme Cerf Bloch, M. et Mme André Michel-Cahen et leurs enfants, M. et Mme Marcel Michel-Cahen et leurs enfants, Mme veuve Prosper Israël, M. et Mme Michel Bloch, et de toute la famille. Le présent avis tient lieu de faire-part.

vw On annonce la mort de M. Georges B.-Lasquin, expert en objets d'art, décédé le 16 mai 1932, en son domicile, à Paris, 36, boulevard Malesherbes, dans sa 50' année. Les obsèques auront lieu demain jeudi, à 0 h. 30, en l'église Saint-Augustin où l'on se réunira. De la part des familles Peretti, H. et J. Lasquin, Speckél, Aubert, Laloue, Fidèle, Blondin et de Mme Delhumeau.

wv M. et Mme Louis Picard et leur fils, M. et Mme Marc Picard et leur fille, les familles Klotz, Blum-Goschler et Cerf ont la douleur de faire part de la mort de Mme Albert Picard, née Goschler, leur mère, grand'mère, sœur et belle-soeur. lies, obsèques auront'lieu demain jeudi. Réunion à 11 heures, porte principale du Père-Lachaise. %on informe du décès de M. Georges Mayrargue, avocat au barreau de Nice, ancien bâtonnier, adjoint au maire de Nice, chevalier de la Légion d'honneur.

vw Les obsèques de M. Jacques Piou auront lieu aujourd'hui mercredi, à 11 heures, en l'église Saint-Augustin. ̃vw Les obsèques de Mme veuve Elie Meyer, 126, boulevard Exelmans, auront lieu aujourd'hui, à 2 heures, porte principale cimetière Pantin-Parisien. De la part de M. et Mme Manuel Meyer et leur fille, M. et Mme Marcel Meyer et leur fils.

̃wv M, et Mme Th. Bader et leurs enfants, Mme Michel Blum et ses enfants, Mme Ernest Nathan et ses enfants, M. et Mme Maurice Bloch, dans l'impossibilité de répondre individuellement aux nombreux amis qui leur ont témoigné leur sympathie à l'occasion de leur grand deuil, les prieitt de trouver ici l'expression de leurs remerciements émus.

vw MM. René et André Grunberg, Mme J. Koenigswerther, Mme E. Grunberg, les familles Léon et Fred Grunberg, Sauerbach. Georges, Alber1;, Charley Koenigswerther, Ney et Stem, très sensibles aux marques de sympathie qui leur ont été témoignées dans leur deuil, prient leurs amis de trouver ici l'expression de leurs remerciements émus. vw M. Charles Rauzy, 4, carrefour de l'Odéon, et sa famille, remercient les nombreuses personnes qui leur ont adressé leurs témoignages de sympathie, pour la mort de leur mère et grand'mère. RÉFLÉCHISSEZ, BIEN A L'ÉCONOMIE que vous réaliserez en vous adressant aux « 100.000-CHEMISES », Maison principale 6g, rue Lafayette et Succursales à Paris, Lille. Actuellement, chemises de couleur et cravates, qualités superbes, prix très bas. A CTUELIEMENT prix ^spéciaux sur fins de série lingerie soie indémaillable, garantie lavable.Tous ces articles de première fraîcheur sont vendus 40 au dessous de leur valeur. Vog, 34, rue Tronchet.

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La journée de M. Lebrun M. Albert Lebrun, qui avait passé la matinée à l'Elysée pour l'expéditioh des affaires courantes, a travaillé hier tout l'après-midi dans son cabinet du PetitLuxembourg.

Il a reçu, à la fin de la journée, M. André Tardieu, président du conseil, qui s'est entretenu quelques instants avec lui.

Le président de la République tiendra pour la première fois le cercle diplomatique demain jeudi, à 11 heures. à l'Elysée.

Il présidera vendredi, également pour la première fois, le conseil des ministres. Enfin M. Albert Lebrun s'installera définitivement vendredi dans ses appartements de l'Elysée qui ont été aménagés ces jours derniers. L'intérim de la présidence du Sénat sera assuré jusqu'à l'élection du nouveau président, le 3 juin, par le premier des vice-présidents, M. Fernand Rabier.

Les prix de la Maison de poésie ont été décernés hier

M. Vincent Muselli

reçoit le prix Petitdidier

Les administrateurs de la Maison de poésie, réunis hier sous la présidence de M. Valmy-Baysse, se sont rencontrés pour décerner leurs prix annuels le prix Petitdidier, d'une valeur de 12.000 francs, a été attribué à M. Vincent Muselli pour l'ensemble de son œuvre les Travaux et les jeux, les Masques, les Sonnets à Philis, les Strophes de Contre-Fortune.

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BOL-D'OR

Jeanin (Jonghi) remporte le Bol d'Or des motos Péron (René-Gillet) remporte celui des sidecars Vallon et Galoisy se classent premier et deuxième des voitures 1.100 cmc., et deuxième et troisième du classement général des voitures.

Motos. 100 cmc. 1. Rapeau (Prester) 2. Charollais (Dé-Dé).-175 cmc.: 1. Leroy (Monet-Goyon) 350 cmc. 1. Jeanin (Jonghi).

Record général du circuit battu 2. Patural (Vélocette).

Sidecars. 350 cmc. 1 Mainguet (Prester) 600 cmc. 1. Françoise (Norton) (Record battu) ,̃ 1.000 cmc. 1. Péron (René-Gillet), (Record battu) 2. Frisa (Rene-Gillet) 3. Garouste (RenéGillet).

Voitures. Cyclecars 350 cmc. 1. Chéret (Sphinx-Staub) 750 cmc. 1. Mme Violette Morris (Sandford). 4 roues, 500 cmc. 1. Violet (Major), (Record battu) 4 roues, 750 cmc 1. Bertholon (Bertholon) 2. Renaud (Renouvier).

Voitures courses. 500cmc.: 1 Vroonen (Gillet-Herstall), (Record battu) sport 700 cmc. 1. Jacob (Rosengart) i 2. Delaplace (Rosengart) sport 1.100 cmc. 1. Vallon (La Licorne) 2. Galoisy (La Licorne) respectivement 2e et 31 du classement général.

TROPHEE DE PROVENCE

Debaisieux (Monet-Goyon 500 cmc.) remporte le trophée de Provence des motos.

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10 Feuilleton du MATIN du 18 mai

PREMIERE PARTIE

CLEONE

;IT. Les JARDINS D'ARMIDE (suite) Le médecin, sans doute, qui l'avait ^ansé, soigné et arraché à une mort "presque Inévitable ? Par lui, donc, il allait savoir Çes juifs-là étaient des savants. Ils entendaient diverses langues ".Mais cet homme-ci, qu'il remer- ciàit avec une franche effusion, ] avant que de l'interroger, se contenta de s'incliner comme s'il ne comprenait point davantage que les servantes, et, lui ayant tâté le pouls, Tous droits de reproduction, traduction et toutes adaptations réservés pour tous pays. Copyright 1932 by Jean d'Agralves. 1]

11 fit un geste qui indiquait à la belle esclave attentive qu'elle pouvait, sans inconvénient, laisser se lever « son » blessé

Sur quoi il s'éloigna vivement, tandis que les quatre Africaines entouraient Olivier, rieuses, dans l'intention, fort manifeste, de le laver, de le masser, de l'oindre d'onguents et de parfums, de le coiffer, de le raser, de le chausser, de le vêtir. Entre leurs mains expertes, rapides, fortes et douces tout à la fois, le jeune homme se laissa aller. Et bientôt il ne subsistait de l'espèce d'anéantissement dont il était à peine sorti qu'une légère faiblesse générale, une sorte de courbature des jambes, encore trop molles, qui l'obligea, pour effectuer ses pre- miers pas, de prendre appui s ur l'épaule nue, vite tendue par la nymphe captive. .Du moins, s'il était prisonnier, avait-il conservé le droit de par- courir sa prison, vaste, à coup sûr, et agréable

Et cette première promenade semblait s'annoncer, dès l'abord, comme des plus plaisantes, au côté :le cette délicieuse compagne, une Circassienne, pensa-t-il, de cette race si recherchée par les potentats orientaux, pour l'enchantement de leur harem. j i

.C'est ainsi donc que, côte à côte, Plaëlan et son Ariane franchis- c ,aient, bientôt, du même pas, au 3out de la galerie de marbre, un porta1l de forme ogivale, fait de d

deux grands lions affrontés, d'une architecture sarrasine.

Puis, toujours appuyé sur elle, le jeune homme descendit lentement les quatorze.marches de marbre rose d'un perron en fer à cheval, vers la splendeur de jardins qui s'étendaient, en cinq terrasses successives, vers la mer très bleue. Aux massifs de mimosas, exhalant leur suave senteur, succédaient des parterres de rosés. Des cactus aux formes étranges s'agrippaient çà et là au roc.

Des poignards aigus d'aloès paraissaient menacer'le ciel. L'encens du myrthe se mêlait aux cassolettes de la lavande. Des palmiers, des eucalyptus ou des pins, aux fûts tourmentés, alternaient avec l'oranger, l'amandier, l'olivier paisible. Et le cyprès hiératique dominait des arbres fruitiers, une végétation luxuriante d'une variété inünie, sous le ciel d'absolue pureté. N'étaient-ce point les jardins d'Armide ?

Et, nouveau Renaud, Olivier ne s'y laisserait-il point retenir, lui aussi, par une enchanteresse ? (1)

Oublierait-il son devoir, la mission des plus importantes dont il avait été chargé, au sein de cette nature câline ?

Ses sens ne succomberaient-ils point sous l'envoûtement de délices dont il avait un avant-goût depuis l'instant de son réveil ?

Du perron où il s'attardait, il découvrit, de tous côtés, l'étendue li(1) Allusion à la Jérusalem délivrée du Tasse,

quide, lisse et bleue, où des voiles lointaines mettaient quelques minuscules taches blanches.

Il se trouvait donc dans une !le Et c'en étaient d'autres, là, très proches, toutes voisines à l'ouest et à l'est. Et ce qu'il voyait vers le nord était sans doute le continent, dont la côte était dominée par des monts couverts de forêts

L'île de Calypso, alors ?

Eh oui

Des passages d'Homère, que son vénéré précepteur, le père Pacifique Duplessis, lui avait fait apprendre jadis et traduire à Stadaconé (1), lui revenaient à la mémoire, cette ravissante description de l'île d'Ogygie où la nymphe, fille du jour, reçut Ulysse, et où elle sut le retenir, sept ans, grâce à ses artifices Que ce fût Armide l'enchanteresse, experte aux philtres voluptueux, ou bien l'amoureuse Calypso, il était certain qu'il y avait une autre femme dans cette île, .idéale et somptueuse maîtresse des esclaves qui Pavaient servi et même de la belle Circassienne.

C'était elle qui s'était penchée vingt fois, ces temps-ci, sur sa couche, depuis qu'il s'était pris len- tement et obscurément à revivre, .elle, dont la longue chevelure rousse, à l'ardente odeur d'ambre baltique, mêléè de fauves senteurs de musc, lui avait souvent effleuré le visage quand il s'attardait en- core aux portes de la mort de son aile vivante, protectrice elle (1) Nom huron de Québec,

dont les mains fraîches et habiles avaient refait, si fréquemment, le pansement sur son front blessé ces mains qu'il avait retenues instinctivement entre les siennes, entre les siennes brûlantes de fièvre, alors qu'elle voulait s'éloigner ?

Et une fois, deux fois, peut-être, n'avait-elle pas été jusqu'à appuyer ses lèvres apaisantes juste au coin de sa-bouche à lui

Quelle était donc cette divine rousse, qu'il avait eu à peine le temps d'entrevoir à l'heure du combat, tandis que, témérairement, il essayait de l'arracher aux mains des pirates algériens ?

Et, repris d'une fièvre d'autre nature que celle qui l'avait, si longtemps, terrassé sur le divan bas, l'esprit curieux, surexcité, le corps pleinement ragaillardi par les gorgées d'air balsamique qu'il respirait avidement, il interrogea, de nouveau, la Circassienne, qui levait vers lui son regard langoureux et dont le contact prolongé commençait, maintenant, d'émouvoir ses vingt ans restés presque chastes.

Or, à sa surprise véritable, l'esclave, muette jusqu'alors, lui répondit en un français des plus purs, sans aucun accent

Celle dont tu parles et qui commande, tant dans cette île que sur les flots, a dit que, lorsque tu marquerais le désir de la connaître, je te conduise, moi-même, à elle. C'est elle, elle seule, qui souhaite répondre aux demandes que tu formules.

qui se réserve de satisfaire à toutes tes curiosités.

Viens! avait repris simplement la Circassienne, en l'entraînant, assez rapidement, par la main. Et à l'idée qu'il allait être, de nouveau, bientôt en présence de cette femme mystérieuse, dont l'image rousse se mêlait intimement au goût de revivre dont il débordait à présent, Olivier se sentait des ailes. et dédaignait déjà l'appui de la petite nymphe captive

N'était-ce point que la maîtresse divine de ces lieux -enchanteurs, l'Armide merveilleuse des jardins, la Calypso de cette île d'or, avait fait mêler à ses mets, à ses breuvages, subrepticement, quelque potion ou quelque philtre pour se l'attacher par avance ? N'était-il point magique qu'il fût, soudain, poussé ainsi vers elle par un impétueux élan, une curiosité si ardente qu'il n'eût reculé devant rien pour la satisfaire aussitôt ?

Et n'existait-il pas, déjà, entre eux, comme un lien invisible, dont, à distance, et selon ses caprices ou son bon plaisir, elle le dirigeait à son gré ?.

Toujours guidé par l'esclave nue, qui semblait triste tout à coup, Ploëlan traversa un bois touffu de chênes et d'oliviers, aux troncs étrangement tourmentés, contour-' na des massifs épais de tamaris et dé lentisques, descendit vers la mer féline qui se frottait, chatte amoureuse, au pied abrupt de la falaise. Sous eux, l'eau profonde, cristal-

line, avait de telles transparences qu'elle trahissait presque les mystères du séjour humide des sirènes. .L'entrée d'une grotte béa soudain, creusée par artifice, peut-être, dans le massif de roches rouges, entrée qui disparaissait presque sous l'amas de fleurs exotiques, de plantes grimpantes, de vignes-vierges aux senteurs énervantes et chaudes. Oui bien, la grotte de Calypso Et décidément Olivier revivait la légende d'Ulysse, aux rives de l'ïle Ionienne, et les souvenirs de la légende contribuaient à surexciter en- core son imagination déjà suffisamment émue par le décor et le mystère.

Elle est là. Va Tu peux entrer. Tu la trouveras un peu plus loin, murmura la nymphe captive en lui lâchant soudain la main. Il poursuivit sa marche, hâtif, comme halluciné tout à coup, sans avoir remarqué seulement le regard chargé de passion et de regret dont la jeune femme le suivit quand il s'éloigna, ni l'espèce de haussement d'épaules douloureux qui l'avait secouée à constater qu'il ne daignait même pas se retourner vers elle pour lui faire l'aumône d'un adieu.

Lui allait toujours, talonné, attiré, plutôt, comme happé.

Et son enchantement s'accrut, son §moi se fit plus intense quand, franchi le seuil rocailleux, il eut écarté de la main la parure sauvage des lierres, des cytises et des chèvrefeuilles sur quoi brodaient des !iserons aux longues tiges entrela- :ées.

$A suivre.)


LA CATASTROPHE

DU «GEORGES-PHILIPPAR Les premières nouvelles des rescapés On a l'espoir que les victimes 'seront peu nombreuses

SUITE DE NOTRE DÉPÊCHE DE PREMIÈRE PAGE

'C'est alors que le capitaine Vicq, désespérant de pouvoir sauver son magnifique bâtiment, ordonna de mettre les canots à la mer.

Les coups de sirène donnèrent aux passagers le signal du rassemblement sur le pont principal. Plusieurs des embarcations du bord avaient été brûlées, mais le Georges-Philiupar fut abandonné sans la moindre panique. Quelques passagers qui ne pouvaient pas se rapprocher des canots, en raison de la chaleur dégagée par l'incendie se précipitèrent dans la mer infestée de requins. Pourtant on ne croit pas qu'une seule personne ait péri de cette façon.

Mme Limauge, une des rescapées françaises, m'a fait. la déclaration suivante de la scène qui se déroula alors -Les femmes et les énjants furent placés dans les canots tandis que les hommes restés sur le pont s'efforçaient de les réconforter de la voix et du geste. A ce moment trois vapeurs sauveteurs, le Contracter, le Mashsud^ei le Sovietskaia-Neft, se tenaient aux côtés du Georges- Philippar.

Mon mari, le capitaine Limauge, était debout au milieu des flammes, alors que la dernière embarcation s'éloignait avec son chargement de rescapés pour gagner le Mahsud. Mon mari sauta par-dessus bord et. fut .plus tarda recueilli par le Contraçtor..

` Les canots prirent à à chaque voyage une centaine de personnes. Plusieurs naufragés crièrent avec surexcitation, en quittant le paquebot, en perdition, qu'il y avait'encore des malheureux dans les cabine de première classe. Mais le capitaine Vicq, en abandonnant lui-même à $on' tour le: Georges-Phiiippar, donna l'assurance .qu'il! était le dernier à s'en aller.

Le corps d'une fillette de 12 ans, qui avait péri dans;les flammes, fut recueilli par le Màsliud et immergé dans le courant de, la journée d'hier. Quelques canots du@ bord chavirérent tandis qu'on les mettait à la mer, car les flammes rendaient cette manœuvre extrêmement difficile. On ignore si ceux qui se trouvaient à bord de ces. bateaux ont été noyés ou non.

Des naufragés déclarent avoir, vu une pauvre femme, dont la chemise de nuit avait pris feu, se lancer dans la mer du pont du paquebot. Maris, femmes, enfants, parents se .trouvèrent séparés et furent pris à bord par les différents navires sauveteurs. Aussi les survivants arrivés ici sontils fous d'inquiétude sur le sort de ceux qui leur sont chers; Un bébé de quatre mois et une petite fille de 2 ans et demi ont été débarquas, salis leur père ni leur mère. Une Belge m'a déclaré que, se débattant enmer, elle était sur le point de se noyer, lorsqu'un chauffeur du Georges-Philippar, l'aperçut et la soutint Jusqu'à l'arrivée d'une des embarcations du Mahsud.

Tous les rescapés rendent hommage au capitaine du Mahsud qui a réussi un .tour de force en les abritant et en les nourrissant tous dans un bâtiment qui n'est fait que pour transporter 149 passagers.

Le Mahsud fut le premier à apercevoir l'incendie à bord du GeorgesPhiiippar. Il était alors à 30 milles "de distance. Le paquebot français a maintenant une bande de 15" et d'énormes colonnes de fumée s'élèvent de l'épave.

Les deux jeunes femmes françaises qui ont succombé à leurs blessures sont Mlle de Rouge (et non Rogers) et Mlle Christiane Vanturini. L'identité des passagers sauvés Trois passagers ont télégraphié hier soir d'Aden qu'ils étaient sauvés. Ce sont M. et Mme Langvillars et Mme Odette Manus.

Un récit du commandant

du Contractor

LONDRES, 17 mai. Télêph. Matin, Dans un message sans-fil qu'il a envoyé aujourd'hui il, la presse londonienne, le capitaine Owen, commandant le va- peur britannique Contractor, déclare Golfe d'Aaen. 17 rnai. A trois wich, j'observai des flammes à l'horizon à une distance d'environ 56 milles' maTins. A six heures, j'approchai du paquebot français .Georges-Philippar qui se trouvait à cinq milles au nord du cap Guardafui. Le bâtiment était en )eu depuis le niveau de l'eau jusqu'au pont. Un navire soviétique, le SovietskaïaNeft, se tenait à ses côtés. Me rap'prchchant encore davantage j'aperçus plusieurs centaines de personnes groupées sur la dunette et sur le gaillard d'avant. Deux de mes carwts de bord prirent la mer et recueillirent 75 passagers et matelots, Depuis trois heures du matin, les embarcations, du transatlantique en détresse faisaient le va-et-vient' entre le Georges-Philippar et le bàtiment soviétique à bord duquel se trouvaient déià beaucoup de rescapés.

D'après les déclarations de passagers, un certain nombre' de leurs compagnons de première classe ont été emprisonnés dana leur cabine. L'incendie aurait pris naissarrce dans une cabine de luxe à la suite d'un courtcircuit. Cette explication du désastre 'm'a été donnée par des piécaniciens jrauçaïs, mais j'ai aussi entendu exprimer différentes autres opinions. Le feu aurait d'abord attaqué la cabine de T. S. F. et celle du commandant, et les flammes activées par la brise très fraîche gagnèrent rapidement les satorrs et Ies salles publiques.

J'ai à mon bord 129 survivants. Urce jeune fille, Mlle de Rogers, a succombé à de graves brûlures quatre heures après avoir été sauvée et son corps a été immergé. Lorsqu'ils regagnèrent le Contractor pour la seconde lois, mes officiers annoncèrent que le capitaine du Georges-Philippar avait été le dernier à abandonner le vaisseau et qu'il n'y avait plus personne à bord du paquebot.

Nombre de passagers- et de membres de l'équipage étaient suspendus ae-bout de cordes le long de la, proue, Nous les recueitlîmes. D'autres se jetèretat à la naer. Le commandant Vicq dit qu'environ cent personnes manquent. Toutes celles qui orat été recueillies par nous étaievt en vêtements de nuit et elles ont perdu leurs biens personnels ainsi gue leurs bagages.

De nombreuses fetnmes se trouvent séparées de leur mari, et des enfants de leurs parents.

A 8 heures du rnatin, l'avant et l'arrière du Georges-Philippar étaient détruits.

L'arrivée du Mahsud Aden LONDRES, 17 mai. (Dép. Havas). On mande d'Aden Le Malcsud ayant à bord des rescapés du Georges-Phiiippar a touché Aden cet après-midi, à 3 heures, après le Contractor. Son arrivée a donné lieu à des scènes émouvantes lorsque plusieurs passagers recueillis par ce dernier navire ont eu la joie de retrouver quelques-uns des leurs. C'est ainsi que deux jeunes filles ont retrouvé leur mère.

Quoique cernés de tout côté par les flammes dans leur cabine, M. Louis Habert, chef de la magistrature en Indochine, et sa femme sont parvenus à se sauver par un hublot, mais leur fille et leur fils sont manquants.

Tu,'Av.dré-Lebon n'arrivera que' demain à Djibouti avec les rescapés qu'il a pris à bord du Sovietskaïa-Neft, qui n'aurait pu suffire au ravitaillement de ces derniers.

-A Marseille, dans l'attente des nouvelles

Marseille, 17 mai. Téléph. Matin, L'émotion s'est singulièrement accrue aujourd'hui, à Marseille, à la suite des informations suivant lesquelles le total des manquants serait d'environ cent vingt on espère cependant que nombre de ceux-ci auront été recueillis par les sambouks partis de la Somalie italienne à leur recherche. Il est-possible que les naufragés sauvés de cette manière soient dispersés le long de la côte africaine et très difficilement recensés par la suite.

La compagnie est renseignée plus complètement par les dépêches d'agences que par voie directe. C'est' par les informations journalistiques qu'elle a appris l'arrivée à Aden des deux navires britanniques et le transbordement des rescapés du Sovietskaïa Neft sur l'André-Lebon qui n'a pas encore transmis par T. S. F. la liste des rescapés. Causes et conséquences du sinistre Par contre on discute avec plus de liberté les causes éventuelles du sinistre. De divers côtés on rappelle l'enquête faite au. départ de Marseille sur l'initiative de la Sûreté générale. On note qu'une surveillance active fut faite au voyage à l'aller, mais qu'elle a pu se relâcher au retour.

Certains bruits dont la presse locale se fait l'écho veulent voir dans l'incendie qui se déclara a Saint-Nazaire sur le navire ulïe première tentative de sabotage/ Cependant on ne saurait se prononcer dans les milieux maritimes avant de connaître .le rapport du commandant et peut-être conclura-t-on plus simplement à un court-circuit ou à un incendie dans un chargement de copra bien que cette marchandise ne soit généralement pas embarquée sur les navires à passagers..

Aucune liste de passagers n'a été communiquée et on ignore actuellement lés-noms des rescapés aussi bien de ceux qui .sont à Aden que de ceux qui sont sur l' André-Lébon.

Un communiqué

MARSEILLE, 17 mai. (Dép. Bavas). Aux bureaux' des Messageries maritimes le communiqué suivant a été affiché

Le commandant du Georges-Phiiippar yient d'informer, par télégramme sans.fil, la compagnie, des Messageries maritimes, que la majorité des passagers' et de l'équipage 'du navire sinistré se trouve à bord des vapeurs Sovietskdia; Mahsud ét Contractor. Des détails seront télégraphiés au fur et à mesure que ces navires arriveront à Aden et que l'on possèderà, d'autre part, 'des- renseignements sur le nombre des personnes recueillies nar les autres navires sauveteurs.

En dehors du télégramme du commandant auquel il est fait allusion dans ce communiqué, aucune nouvelle directe n'est parvenue d'Aden à Marseille.

Sur le vapeur Contractor, de Liverpool, se trouvent 3 passagers blessés. L'impression à Londres

Lohdres. 17 niai. (Dép. Havas). Là. perte du Georges-Phiiippar est mise, par la presse anglaise, au rang des grands drames de la navigation. A l'ex- pression des sentiments d'anxiété et de stupeur succède celle d'une grande sympathie pour les victimes de ce sinistre. Plusieurs journaux, notamment le bailÿ Telegraph, le Daily Express, le DailiJ Mail et le Daily Herald se plaisent à relever les manifestations d'entr'aide internationale que provoque ce drame de la mer.

Après l'assassinat du président .du conseil japonais

LONDRES, 17 mai. (Dép. Havas.) On mande de Tokio il apparaît certain que les principaux instigateurs des récents attentats sont des civils du type ascétique du. Ronia.

Cette secte, qui désavoue le matérialisme de la civilisation moderne-et'la recherche du plaisir et de la richesse, s'attaque surtout aux politiciens qui, prétend-elle, asservissent les intérêts du peuple à leurs ,fins,

A la suite d'une enquête rigoureuse, un prêtre nommé Nissho, qui a été arrêté, le 11 mars, comme étant impliqué dans les assassinats récents de M: Inouye et du baron Takuma Dan, a, dit-on, déclaré que les dix-sept jeunes gens qui s'étaient rendus dimanche à la police après l'affaire des bombes étaient tous membres de la société se:crète, le La Fraternité du Sang ». Nissho, qui parait être up patriote ardent mais exalté, exerce une grande influence sur la jeunesse du Japon. Son but est de faire revivre les traditions d'honneur du « vieux Japon » qui trouvent dans le haràkiri la plus haute expression de la loyauté et du sacrifice personnel volontaire.

Signature de l'armistice

sino-japonais

TOKIO, 17 mai. (Dép. Havas), On mande de Changhaï

Comme il était prévu, les textes chinois et japonais de l'accord d'armistice sino-japonais ont été officiellement signés hier.

Le cabinet belge est démissionnaire Bruxelles, 17 mai. Téléph. Matin Ainsi qu'il était prévu les événements se sont précipités et le cabinet Renkin est démissionnaire.

Une personnalité politique questionnée au sujet de la situation a annoncé que MM. Deveze, Forthomme, Sap et Tschofferi feraient partie d'un nouveaugouvernement que constituerait M. Renkin.

Le cardinal Verdier est arrivé à Rome Rome-, 17 mai. (Dép. Havas) Le cardinal Verdier est arrivé à 19 heures. Une vingtaine de personnalités, parmi lesquelles le général de Castelmu, raccompagnent. Le pèlerinage sera reçu par le pape, avec celui des assomptionnistes. probablement vendredi soir t NOUVELLES EN TROIS LIGNES eiKAKOER

Niogereloje déraille, en U.R.S.S. Trois morts, nombreux blessés. Il Vagirait d'un attentat.

L'Allemagne devant

les problèmes' actuels

Le chancelier Brüning

et les nationaux-socialistes le- SUITE DE LA DÉPÊCHE DE 1" PAGE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Tous les bulletins sont bons, pourvu que la stabilité acquise sans trop de pudeur permette au pouvoir, occulte supérieur de progresser dans la direction choisie.

C'est ce qui explique que le glissement à droite aujourd'hui manifeste, irrésistible, ait été amorcé, puis accéléré en des temps où l'étranger voyait avec confiance les -sociaux-démocrates voter pour le cabinet, les ministères de gauche ne devant être considères que comme d'inéluctables et provisoires né- cessités.

Les années ont passé. Maintenant la route est libre. Plus d'obstacles si superficiels soient-ils. L application de l'article 48 en mettant, avec le concours de la Reichswehr, la Cons- titution en. veilleuse assure: du moins on le pense ici, un bel avenir au pro- gramme de relèvement.

Des optimistes ne demandent-ils pas à l'année 1932 de leur apporter: avant d'expirer, et la fin des réparations et le rejet des clauses militaires du traité de Versailles ?'Enfin, si d'ici-là Hitler entrait en scène ? Les feuillets du cahier de ruevendications ne tourneraient-ils pas encore plus vite ?

Deutschfand erwache Ce cri de confiance que, par les rues de la capitale, de jeunes et solides nazis lancent avec conviction, il n'est pas d'Allemands, parmi ceux qui sont directement responsables de la vie politique de la nation, qui ne le. recueillent pieusement au fond d'eux-mêmes.

A cette jeunesse ardente et fière; comment des hommes d'Etat qui, dans leur oeuvre de redressement général, invoquent sans cesse la glorieuse mémoire de von Stein et, sur la conduite de ce dernier en face d'événements semblables, s'appliquent laborieusement à régler la leur, oseraient-ils refuser toute sympathie ?

Voyez plutôt avec quelle allégresse elle salue Unter den Linden la parade de la relève, cérémonie supprimée après la guerre et rétablie à trois exemplaires par semaine depuis un mois. Frondeurs, les nazis de 18 à 22 ans le sont. C'est indéniable en voici trois qui portent leur petite tunique.brune sur un pantalon de, civil. Ainsi échappentils astucieusement aux règlements de M. Briining l'uniforme n'étant pas complet et sauvegardent-ils néanmoins ce qui, à leurs yeux, doit être une manière de dignité morale.

L'éclosion d'un esprit. nouveau s'accompagne toujours de turbulence et d'effronterie. Toutefois, quel réconfort il pi>ocure aux chefs et aux patriotes pr et c'est, un hommage que nous n'avons aucune mauvaise grâce à lui rendre le chancelier Brüning est d'abord un patriote. Ancien capitaine de mitrailleurs. sur le front français, ne sont-ce pas ses exploits guerriers plus que son passé politique qui l'ont, naguère, désigné à l'attention du général Schleicher, dont on. connaît le rôle prépondérant dans l'affaire Groener ? C'était en mars 1930 le chancelier socialiste Hermann Muller venait d'être « démissionné » 'brutalement. Il fallait un homme énergique qui fût capable de reprendre solidement en main le flambeau, tel le coureur antique.

M. Schleicher proposa M. Brüning. Mis en présence de Hindenburg, le futur, chef du gouvernement fit claquer ses talons, dans un imposant garde-à-vous.' On l'adopta. Sur son bureau, le programme de relèvement était placé en évidence.

Voilà pourquoi nous croyons volontiers ceux qui, au cours de notre enquête, nous ont affirmé que le chancelier Bruning ne reprochait sérieusement aux nazis qu'une injure celle d'avoir opposé Hitler à Hindenburg dans la lutte pour la présidence. Les troubles ont continué à Bombay Le nombre des morts s'élève à 72 celui des blessés à 800

LONDRES, 17, mai- Téléph. Matin. On télégraphie de Bombay que les fêtes du nouvel an musulman ont conunencé aujourd'hui et ont été marquées dans cette ville par de nouveaux troubles sanglants. ̃ A 15 heures cet après-midi, huit personnes de plus avaient été' massacrées et 150 blessées Sans les rues. Le total des morts est donc maintenant de 72 et celui des blessés de 800- Les troupes britanniques occupent graduellement la ville et rétablissent la confiance. Les désordres ont gagné aujourd'hui le quartier des filatures. Trente usines ont fermé leurs portes ce matin et 40.000 ouvriers chôment.

Le gouvernement a pris des mesures draconiennes pour rétablir le calme. Une ordre de couvre-feu a été appliqué et il est interdit aux habitants de sortir de chez eux entre 20 heures et 6 heures du matin. Les rassemblements sur la voie publique sont également défendus. La police est entrée en conflit à plusieurs reprises avec les émeutiers hindous et musulmans.

Ce soir, un détachement du, régiment des fusiliers irlandais a dû charger baïonnette au canon une foule de musulmans qui pillaient et incendiaient les boutiques. v

\i Les désordres se sont également proj duits aujourd'hui à Calcutta, où la poi lice a ouvert le feu sur la populace. Sept personnes ont été blessées, dont M. Hartley, adjoint au commissaire de police. Le franc est la plus solide monnaie du monde

Un déclaration de M. Jacob

syndic des agents de change

au conseil général de la Marne REIMS, 17 mai. (Dép." Havas). Prenant la parole, cet après-midi, au ¡conseil général de la Marne, au moment de la discussion d'un vœu relatif au crédit de la France, M. Jacob, syndic des agents de change de Paris, conseiller général du canton de Sézanne, a fait la déclaration suivante qui a été applaudie par tous ses collègues

Je Me crois. pas qu'il y ait à déplorer de véritables manœuvras contre le crédit de l'Etat et je voudrais que ce voeu s'adressât à l'intelligence dit capitaliste français, à la véritable compréhension de ses intérêts et à son courage ci1 vique. Je dis courage civique. Le Français qui a, par ailleurs, tant de qualités, 1 petit copier le courage civique de son voisin aaaglrcis qui, s'il avait pris peur, il y a quélques mois, aurait vu baisser -la livre sterling bercucoup plus qu'elle ne ̃ l'a fait. Je at'apporte ici qu'une opinion personnelle, mais, elle est tout à fait sincère et raisonnée. Je crois que le franc est une monnaie parfaitement solide et eela pour deux raisons la première, c'est que la France est un" pays sage et travailleur la seconde, c'est qu'il .ne faut pas oublier que le francs a été rantené au cinquième de sa valeur, au-dessous peut-être de sa valeur réelle, et que, sur cette ligne de repli, il est devenu la plus solide anoaanaie du monde.

Le congrès de l'Union fédérale des associations de mutilés

et anciens combattants

[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]

Dijon, 17 mai. Par'télégramme. L'assemblée a ratifié, aujourd'hui, unanimement les divers vœux émis ce matin et hier lundi, dans les commissions et que M. Maurice Randoux présenta en un bref exposé comme étant le cahier des revendications de l'Union fédérale pour l'exercice 1932Elle entendit ensuite MM. Vinçon qui, en l'absence de M. Rivollet, apporta aux congressistes le salut de la Confédération nationale, des anciens combattants Painvin, délégué de la Fédération nationale des mutilés Mayr, membre du comité directeur de la Reichsbanner Pickering, de la British Légion Brandeisz, président des mutilés autrichiens le major White, de l'American Legion, président actuel de la Les républicattas allemands, déclara instamment le délégué allemand, ne sont pas une force négligeable. La Reichsbanner, sans doute, ne dispose d'aucun moyen de publicité, mais son action qui tend à s'amplifier plus qu'on ne le croit, si elle reste ignorée, n'en est pas moins efficace. Les armements jrançais n'effraient pas les républicains allemands qui restent des pacifistes et consldèrent qué le développement de l'esprit républicain est une des cotaditions essentielles de la paix.

M. Paul Broussemiche, en une. allocution très applaudie, résuma ensuite les travaux du congrès et affirma aux anciens combattants étrangers le désir de paix qui anime tous les anciens combatvants français.

L'assemblée a voté, d'autre part, une motion présentée par M. René Cassin au nom de la troisième commission et relative à l'action de la Société des nations. L'Union fédérale s'y déclare convaincue que la crise écdnomique mo- rale et politique actuelle ne pourra être ni atténuee ni allégée par la méthode du « chacun pour soi » ou par des accords qui, sous des formules humanitaires; n'organisent pas la paix d'une manière rationnelle. Constatant, d'autre part, que les événements récents ont démontré l'insuffisance des moyens dont dispose la Société des nations pour assurer la sécurite des peuples et la solution pacifique de leurs litiges, elle affirme avec une force renouvelée la volonté des anciens combattants français de- voir la Société des nations renforcée et de voir mise en pratique la formule indivisible « Arbitrage, sécurité, j désarmement ». Elle formule, en outre, l'espoir que l'on aboutira à une réduction substantielle, générale. progressive et fortement contrôlée des armements et que, conformément à la doctrine constante de la Franc, la S. D. N. soit dotée de moyens de coercition, tant par l'internationalisation de l'aviation civile que par d'autres forces constituant une police internationale autonome 'capable de prévenir ou de réprimer les agressions:

Enfin, après avoir également exprimé le désir que la Sooiété des nations reçoive le pouvoir d'autorité et de détermination sur la base du respect des traités et du droit international, la résolution invite les anciens combattants français à continuer à travailler au désarmement moral, soit à la F.I.D.A.C. soit à la C. I. A. M. A. C. et décide que l'Union fédérale perfectionnera l'organisation de sa caisse de propagande en faveur de la paix et de sa commission de la paix.

Le docteur Baruk est frappé

pendant sa visite à la maison nationale de Saint-Maurice

Le docteur Henri Baruk, médecin-chef de la maison nationale de Saint-Maurice, a été victime d'une agression alors qu'il faisait la visite des malades. Un Albanais qui se trouvait près ae lui l'a frappé à la tête avec une pierre. Le docteur Baruk a pu se dégager avec l'aide de quelques malades qui sont intervenus immédiatement.

Blessé assez gravement, il a dû être transporté dans une clinique de la rue Rémy-de-Gourmont, Il était, hier soir, dans un état. satisfaisant..

Temps probable sur la Manche LONDRES, 17 mal. Téléph. Matin. Prévisions pour la traversée du pas de Calais Temps beau avec température fraîche. Probabilités d'orage. Mer modérée.

Le conseil général

de Meurthe-et-Moselle élit

son président en remplacement de M. Albert Lebrun

NANCY, 17 mai. Téléph. Matin. Le conseil général de Meurthe-et-Moselle s'est réuni cet après-midi, à Nancy, pour désigner un président à la place de M. Albert Lebrun, élu président de la République.

En ouvrant la séance, M. Albert Tour-j tel, doyen et vice-président de l'assembiée départementale, donna lecture de la lettre suivante du chef de l'Etat Je vous prie d'être, auprès de mes collègues du conseil générai de notre cher département, l'interprète- fidèle de mes remerciements cordiaux pour l'adresse, de sympathie que vous avez bien voulu me faire parvenir eat leur nom.

Je tiens de mon côté à les assurer, au anornent où je résigne mon mdavdat de conseiller général de Meurthe-et-Moselle, de mes sentiments d'inaltérable et sincère affection..

Ce n'est pas sans mélancolie ni émotion que je quitte une assemblée dont je faisais, partie depuis trente-quatre années, et aux débats de laquelle j'ai l'honneur de présider depuis vingt-sept ans. La démission qàé je suis dans l'obligation de donner ate saurait me faire oublier toute une vie de travaux et de devoirs communs-

Dans la haute et lourde magistrature où a bien voulu m'appeler l'estime confiante de mes collègues du Parlement, je,, conserverai à une place de choix la mémoire des moments précieux que j'ai passés au milieu de vous. Je garde à totts mes collègues, représentants élus comme moi de la petite patrie de Lorraine qui nous est chère, à ceux que j'ai le regret de quitter aujourd'Itui, comme à tous ceux qui ont siégé dans notre assemblée à un moment quelconque de cette longue étape de ma carrièrê politique, et dont la figure ane fut toujours accueillante et familière, un souvenir fidèle et une ami. tic' que le temps ni la distance îje sauraient altérer.

Albert Lebrot.

En une courte allocution, M. Tourtel stigmatisa l'odieux assassinat» du président Doumer et se félicita de l'élection de M. Lebrun. Le préfet s'associa à ces hommages

On passa ensuite au vote pour la sac cession de M. Albert Lebrun a le prié sidence du conseil général. Par 15 ,'OU: sur 27 votants, M. Albert Tourtel a étc élu.

Un hydravion à bord duquel avait pris place M. Piétri tombe en Méditerranée

Le ministre de la défense nationale et le pilote ont pu être sauvés Toulon, 17 mal. Télégr. Matin. Ce matin est .arrivé incognito de Paris, par le train bleu, M. Piétri, ministre de la défense nationale. Il a été salué par l'amiral Pirot, préfet maritime, avec qui il s'est entretenu pendant quelques instants. Puis le ministre prit passage à bord d'un hydravion de la marine qui- devait le conduire eu Corse.

A dix milles du cap d'Arne, l'appareil, ballotté par un vent d'ouest violent, fut contraint d'amérir très brusquement. Des secours lui furent immédiatement envoyés par le vaisseau-école Gueydon et le torpilleur Intrépide.

Au moment de l'accident, un hydravion d'escorte, piloté par le lieutenant de vaisseau Bataille, a coulé à pic. L'officier, blessé à la main par l'hélice, a été sauvé par l'appareil de M. Piétri. Le ministre de la défense nationale a été conduit en Corse par le torpilleur Intrépide.

L'aménagement de la région parisienne Le Journal officiel publie, ce matin, le texte de la loi autorisant l'établissement d'un projet d'aménagement de la, région parisienne. Dans les trois mois de cette promulgation, des règlements d'administration publique devront régler le fonctionnement du comité supérieur de l'aménagement, les formes et les délais de l'enquête sur le projet régional et l'utilisation des prestations en nature pour l'exécution des travaux d'aménagement.

LE 'MATIN'AUTOUR DE TARIS

SEINE

ASN1EBES. A l'occasion de la fête du printemps, une représentation théâtrale sera offerte, le 21 mai, "au gymnase, aux élèves des premières classes des écoles communales. L'Association des anciens élèves des écoles de la ville d'Asnlères, organise pour le 22 mai. sa sortie annuelle en auto-car. Le départ s'ef- lectuera 9 heures, place du Gymnase, côté de la rue de Nanterre. Un concours ae gymnastique auquel prendiront part 25 sociétés, aura lieu le 22 mai au stade Jeanne-d'Arc, rue Abbé-Lemire. Le maUn, concours individuel et en section messe sur le terrain. L'après-midi, défilé, tête de gymnastique. CHARENTON. j Depuis le 12 courant, M. Ernest Dominé, 59 ans, 18, ̃ rue de Parls, n'a pas reparu à son domicile, Signalement taille 1 ni. 60. corpulence moyenne, calvitie, moustache notre, vêtu cote bleue et brodequins. Il est sujet à des crises épileptiques. CHOISY-LE-ROl. Route de Fontainebleau, à 300 mètres du camp d'aviation d'Orly, on trouve inanimé, sur la chaussée. M. Jules Ermoni,. 39 ans, Italien, demeurant, 11. avenue Mondésir, Draveil il a été transporté à la Pitié. M. Turpault, commissaire de po- lice, enquête. .1 COLOMBES. M. Kerviche, commissaire de police, envoie au Dépôt pour vols de moto-. cyclettes et de bicyclettes, Georges Nondé, 17 ans, 162, boulevard de Valmy. FONXENAY-SOUS-BOIS. Des cambrioleurs s'introduisent, en l'absence des locataires, dans l'appartement de M. Henri Renard, boucher, 72, avenue de la République et font main baisse sur 2.000 francs en billets de banque. GENNEVILLIERS. Le conseil municipal décide l'installation de l'éclairage électrique, boulevard circulaire d'Epinay; rue de Bois- Colombes avenue de Colombes; avenue du Pont-d'Epinay avenue Louis-Roche avenue La,urent-Cély, avenue des Grésillons et boulevard des Grésillons.

MONTREUIL-SOUS-BOIS. Rue Parmentier, à l'angle- de la rue Jules-Ferry. M. Charles Jacquel, 36 ans. employé à la compagnie du métropolitain, 25, sentier du Tourniquet, est renversé par l'auto- de & Henri Mégln, 52, avenue, Victor-Hugo. Il est admis à SaintAntoine.. M. Marcel Lallard, 29 ans, 4. rue VictorHugo, absorbe par erreur une trop grande quantité de soporifique.- Transporté à l'hôpital Saint-Antoine, 11 meurt peu après.

SAINT-DENIS. On repèche dans le canal, il. la, sixième écluse. le cadavre de M. Louis Jean, S* ans, demeurant en hôtel, 13, rue du port. Suicide.

SAINT-MAIÏRK.TE. En descendant d'un tramway de la ligne 13. Grande-Rue, à SalutMaurice. le jeune Claude Fantacelle, 11 ans, demeurant, 164. avenue Jean-Jaurès, à Pa'ris, est renversé par l'auto conduite par,Mme Madeleine Pasquier, 2. avenue des Canadiens, à Joinville-le-Pont. L'enfant, grièvement blessé, a été transporté à l'hôpital Trousseau. SURESNES, En jouant sur les berges de la Seine, près da pont de Suresnes, Robert Thieulleux, 12 an^. 4, rue Carteaux, tombe à l'eau. Malgré toutes les recherches effectuées par les agents de la brigade fluviale, son corps n'a pu être retrouvé.

THIAIS. La moto sur laq uelle avaient pris place M. et Mme Bottin!, 11, passage de la Défense, à Paris, dérape, 6 route de Fontainebleau. Grièvement blessée, Mme Bottini est transportée à l'hôpital Broussais, où elle est décédée peu après.

̃ VILtETANEUSE. Blessé la semaine dernière au cours de son travail dans une usine de matières' plastiques, route de Saint-Leu, M. Julien Sergeant, 66 ans, manœuvre, 47, rue Jean-Durand, Stains. est mort hier des suites de l'accident à l'hôpital municipal de Saint-Denis.

SEINE-ET-OISE

GAGNY. Un habitant de Drancy, M. Guionnet, cherchant du muguet. dans les bois de Monbfermeil, découvre un paquet contenant le cadavre d'un enfant mort-né:

MONTGERON. La villa do Mme veuve Joly, située chemin du Guet, est détruite par un incendie avec tout le mobilier et une automobile qui s'y trouvaient. Les causes du sinistre sont attribuées à un court-circuit.

MORIGNY/– Le cycliste Constantin Gryska; 28 ans, ouvrier, agricole, a été renversé et blessé par une auto.

POISSY. Le petit Raymond Durand; 10 ans, en pension chez M. Fenot, rue de Beauregard, a été renversé et mortellement blessé par une auto conduite par M. Combeaud, huissier à Troyes.-

KOLLEBOISE. En traversant Ia route nationale, M. Arsène Briand, 25 ans; ouvrier agricole, est renversé par l'auto de M: Avaxd, restaurateur à Bonnières. Le crâne fracturé, il est transporté à l'hôpital de Mantes où il succombe quelques heures après.

SAINT-GERMAIN. On a trouvé dans la forêt, route -de la Charmeraie, un coffre-fort éventré. Une enquête est ouverte.

Rue, de Paris, à Saint-Germain, une collision s'est produite entre une auto conduite par M. René Bottaix, demeurant à Asnières, 3, rue Mayet, et une motocyclette montée par deux jeunes gens ages l'un et l'autre de la i ans Roger Richerol, 1, impasse du Parroy à Gentilly et Roger Lacroix, 61, rue de Montrouée, mème localité. Ce dernier n'a été que légèrement blessé, mais son camarado' plus sérieusement atteint a dû être transporté à 'hôpital. I BRETEUIL. Dimanche à 14 h. 30. confé| rence du professeur Hippolyte à la section des jardins ouvriers.

COMFIEGNE. L'assemblée générale de l'Union commerciale des détaillants de Compiègne et de l'arrondissement aura lieu aujourd'hui à 16 h. ^JO. salle des Corporations, rue du Grand-Ferre. 'r EURE-ET-LOIR

ILLIEHS. Le comice agricole a décerné les prix suivants grande culture. M. Marcel Goupy. de'Chauffeurs: moyenne culture M. Raymond Benoist. de Nogent-sux-Eure; petite culture, M. Léopold~Ménard, .de OUé. LEVES: Sur la route de Paris, une auto est trouvée abandonnée sans plaque d'identité, le pont arrière endommagé et le réservoir vide. MARBOl'E. NI. Georges Bertin, 39 ans. garagiste à Bou!ogne-sur-Seine. est trouvé prés de sa motocyclette inanimé et transporté à l'hôpital de Ohàteaudun dans un état extrêmement grave.

DERNIERS COUR^ FINANCIERS New-Yohk, 17 ma{, La reprise d'hier n'aura été que feu de paille. Dès l'ouverture il n'en est plus guère question. La tendance est à la baisse, les liquidations relativement, importantes et l'ambiance assez peu favorable du fait de la baisse sensible des American Te- léphone et Telegraph, baisse d'ailleurs passagère puisque le titre ne tarda pas à regagner le terrain perdu.

Après un premier repli, l'U. S. Steel se redresse et conduit même un mouvement en avant qui malheureusement ne gagne pas toute la cote. Les fluctuations deviennent assez irré- gulières malgré le peu d'affaires. traitées. Bonne orientation des pétrolières à la suite de rumeurs favdrables concernant la conférence intcrnaUonaîe des producteurs de pétrole. Clôture Irrégulière.

Us sont tous heureux et ils le Mont tout le temps. Et pour 'une btinne raison. Ils ont trouve le secret du bonheur.

Quel est le secret du bonheur? Tout simplement une bonne tante.

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n'est pas incurable Le témoignage d'un homme

qui en a fait l'expérience

La sciatique est une maladie rebelle difficile à soigner. C'est ce qui a donné 1 naissance à la légende qu'elle est incurable. Ajoutant foi à cette légende, de nombreux malades ont abandonné tout espoir ils pensent que la seule solution pour eux est de vivre avec leur mal. Or, voici, parmi des centaines de témoignages, celui d'un homme atteint de sciatique depuis plusieurs années. Il prouve que cette maladie est parfaitement curable, la seule condition est d'employer le traitement qui convient. Lisez sa lettre

« J'étais atteint, depuis plusieurs années, d'une sciatique qu'on disait incurable et j'en souffrais terriblement. Je suis heureux de dire que le Traitermi;1. du Chartreux Dom Marie m'en a délivré rapidement et complètement. Je vous autorise, en outre, à publier cette lettre, afin que les. nombreux rhumatisants, désespérés comme je l'étais,- sachent ce qu'ils doivent faire

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LES MILLE ET UN MATINS a B LE BAÈEffiR 0 a

Sébastian était barbier. Non pas un de ces peluqueros que l'imitàtion des étrangers a perdus et qui possèdent des boutiques avec des cuvettes encastrées dans le marbre, des eaux jaillissant de robinets fourbis comme des armes, et des glaces si grandes qu'une danseuse pourrait s'y mirer de l'écaillé des cheveux au satin des- pieds.Sébasrtian était barbier ainbulant.

Tout son matériel, il le portait sur l'épaule un escabeau pour le client et un' petit tréteau pliant. La-dessus, il posait un plat à barbé en cuivre, un rasoir et un blaireau. Puis il déroulait une enseigne qu'il avait peinte. Parmi l'épanouissement de fleurs éclatantes, on y lisait qu'au salon Sébastian 1-antisepsie la plus rigoureuse régissait toutes les opérations et. qu'il n'en coûtait que deux réales pour se faire raser; quatre pour, se faire tondre.

A la vérité, l'antisepsie se réduisait au passage.de la lame dans l'eau trouble d'une bouillotte qui tiédissait sur des brindilles. Mais tous les poètes vous diront que la réalité n'a qu'une importance fort médiocre et que ce qui compte, c'est ce que l'on croit.

Ainsi, commodément allongé dans un coin d'ombre, Sébastian attendait' la clientèle.

Vers la fin du jour, les gars,affluaient, boucanés, carrés de mâchoire et noirs de poils. L'heure venait d'aller, auprès des fiancées, jouer un air de. guitare ou conter des fadaises. Ce qu'on appelle, làbas, plumer la dinde, quoi Le matin, Sébastian ne sortait guère. D'abord parce qu'il n'éprouvait point le besoin de se lever tôt, ensuite parce qu'il savait qu'un homme ne perd pas son temps chez le barbier quand il fait encore assez frais pour aller sur les chemins. En travaillant trois petites heures, au jour finissant, Sébastian gagnait assez pour son tabac, pour les parties quotidiennes de' rayuela et pour la plaza de toros, le dimanche.

Quant au logement et à la nourriture, une veuve. affectueuse y pourvoyait, qui gouvernait une auberge bien achalandée, un parador où fréquentaient les paysans, grands amateurs d'anis et de valdepenas. Tout aurait donc duré pour le mieux, sans la politique. Mais voici qu'un après-midi les travailleurs du petit port déclarèrent la grève et se répandirent dans les rues en chan- tant de terribles refrains. Ces braves gens se persuadaient qu'il suffit de crier pour transformer le monde. Ils passèrent donc, en brandissant un drapeau rouge, devant l'escabeau du barbier, trouvèrent indécent que cet homme travaillât alors qu'euxmêmes chômaient, et, en un tournemain, lui prouvèrent que le peuple est souverain. Le tréteau fut mis en pièces, le plat à barbe voltigea très haut dans l'air bleu, ainsi qu'un oiseau fabuleux, et la toile peinte, accrochée en trophée à la hampe du drapeau, proclama -les mérites antiseptiques de la révolution. Sébastian s'enfuit auprès de la veuve qui, plus avisée, avait clos les volets.de son auberge, Il aurait pu vivfce là* en rinçant quelques' verres. Mais il aimait le plein air et, la liberté. Il, fit donc ce que fait tout homme à qui répugnent également les labeurs déprimants et la mendicité il vendit des billets de loterie. Il «usait les journées autour de la gare; couché dans l'herbe rare, ou bien, aux minutes trop brûlantes, sur un banc de la salle d'attente..

Quand le tonnerre d'un train remuait la campagne tranquille, il se -levait en s'étirant, gagnait les. voies et promenait l'oriflamme de ses, papiers à vignettes le long des wagons assoupis. Pour compagnons, il avait, un chanteur aveugle, quelques gamins demi-nus et tous les chiens des environs. Car, les trains étant lents,, les voyageurs y mangent et jettent de nombreux reliefs par les portières.

Sébastian levait l'épaule droite" et baissait la gauche. Le plus possible. Cela lui assurait une apparence chétive et contrefaite qui aidait à la recette. Non que les gens fuissent saisis de pitié'à sa vue. Mais le plus discret renflement de bosse les emplissait d'espoir et ils s'arrangeaient de façon à lui frôler l'omoplate, quand Sébastian se hissait vers eux pour empocher l'argent.

Ainsi, l'ancien barbier jouissait d'une quiétude et d'une aise aussi grandes que les sefiors membres du cercle qui, carrés dans un fauteuil, regardent couler la rue en parlant de Madrid.

Mais son saint patron, qui avait agonisé jadis sous tant de flèches, trouvait sans doute que Sébastian n'en avait point reçu son compte, car il permit que le malin-fit tré-t bûcher le barbier dans un dernier piège.

C'était un soir orageux, où la mer semblait morte sous le ciel tourmenté. Une femme héla le mar- chand. Elle penchait hors du wa- gon un buste chaleureux et souriait.

Or, la veille, à l'auberge, la veuve avait témoigné d'une rudesse et d'une chasteté déraisonnables. Il y avait eu quelques bouteilles brisées et Sébastian avait été contraint de coucher au grenier. Seul. Ce sont des épreuves que le destin aime à prodiguer, parmi beaucoup d'autres, par l'entremise des femmes, mais qui sont amères au cœur des hommes. Le barbier avait de la rancune. Il était galant. Il repoussa l'argent qu'une main charmante lui tendait et la baisa. Geste à la fois noble et touchant, qui ne recueillit pas la récompense qu'il méritait.

S'en revenant dé la fontaine avec un alcarazas qu'il venait, selon la coutume, d'emplir d'eau fraîche, le compagnon de la voyageuse vit la scène. Sans doute était-ce un de ces Andalous que Sébastian appelait dédaigneusement des Mores. Il avait le sang vif. Il sortit son couteau. Et, pour avoir trop galamment refusé de l'argent, Sébastian reçut plusieurs pouces d'acier et' se retrouva dans une -salle d'hôpital, parmi des créatures geignantes, fiévreuses et mal rasées.

Un docteur fort maigre et une religieuse fort grosse le soignèrent si bien qu'il put sortir au bout de plusieurs semaines.

On lui rendit donc ses vêtements, lavés et reprisés, sa montre, arrêtée à l'heure de la bagarre, et les billets, maintenant invendables, car le tirage de la loterie avait eu lieu. Sébastian retrouva aussi les

joueurs de rayuela, l'auberge bourdonnante de mouches, mais non la veuve. Celle-ci s'était, fait enlever par un picador qui allait rejoindre sa quadrilla. Perdre une maitresse autoritaire, infidèle et parfois acariâtre peut devenir un bienfait, mais à la condition que votre subsistance n'en dépende point. Vacillant de faiblesse et de désespoir, le barbier décida, de se pendre dans ce même grenier où il gîtait sur. la paille, les nuits de brouille et de dispute. Là, il se souvint, avec une triste joie, tout en huilant la corde fatale, que, souvent, il s'était vengé avec l'aide de servantes sournoises. Puis, il vida ses poches, car il voulait que l'on trouvât, près de son cadavre balancé, le peu qu'il faut pour un déPart décent. C'e'st` alors que, par simple souci de ne négliger aucune chance, il confronta les numéros de ses billets avec ceux de la liste affichée dans l'auberge.

Et le miracle se produisit' qui le faisait riche 1 Sébastian avait gagné une fortune avec un de ces Papiers dérisoires qu'il offrait naguère à tout venant.

Dégoûté du grenier funèbre, il régala ses amis, remplit une panse que de régime avait misérablement amoindrie et partit pour Malaga. Là, sur la place de la Constitution, où toute la ville vient' bavarder chaque soir, il acheta le fonds d'un de ces méprisables coiffeurs .qui font peindre des mots anglais sur leur boutique. Il y goûta le délice de bien vivre en regardant travailler autrui, car il avait des aides. Parfois, il songeait, avec reconnaissance, au caballero qui lui avait si lestement lardé les côtes. Sans ce furieux, il eût vendu le billet magique et il continuerait à présent d'en offrir de nouveaux, le long des trains poussifs,' entre l'aveugle qui vocalisait si tristement et les gamins piaillards et vermineux.

Or, la veille de Pâques, jour où les salles de coiffure sont encombrées, Sébastian, aidant les garçons, se trouva devant son bienfaiteur. L'Andalou, renversé dans un fauteuil, attendait la caresse onctueuse du blaireau. Penché sur lui, débordant de joie, Sébastian, le rasoir aux doigts, semblait prêt à la danse du scalp. Si bien que l'autre, reconnaissant à son tour son ancien adversaire, verdit, frissonna, sans oser broncher, Alors le barbier posa son rasoir, se jeta sur son assassin et l'embrassa, en lui frappant les omoplates de tapes reconnaissantes. Tandis que le patient, persuadé qu'il était aux mains d'un étrangleur, se débattait et criait à l'aide.

Cela se termina autour d'une bouteille de vin doré. On en parla de longues semaines dans tous les cafés du port.

Sébastian obtint de présenter ses excuses et ses, hommages à la voyageuse dont il n'avait pas oublié les yeux brûlants. Elle le reçut gracieusement. On prétendit même. Mais que ne dit-on pas dans les petites villes accablées de soleil ?

J.-Ad. Arennes.

(Droits de reproduction et de traduction réservés) A TRAVERS PARIS Explosion. Une conduite de vidange ex» plosé dans une cour intérieure de l'usine à gaz de la ruo de Tolbiac. Personne n'est blessé; mais la déflagration brise des vitres dans l'usine.

Dangereux engins. On transporte au labo. ratoire municipal an obus de 75 millimètres et une petite bombe à ailettes. Les deux engins avaient été déposés dans une poubelle, devant l'immeuble situé 10, boulevard Emlle-Augler, Accidents de Ja circulation. Deux en. fants, Constantin ̃ Lebedeff 13, ans. 25, rue de l'Est a Boulogne et Irène Behay, 12 ans, 6; route des Grottes, au Pecq. montés sur la mémo bicyclette, sont renversés par un camion, boulevard Victor. 'La fillette est tuée sur le coup. Légèrement blessé, Constantin Lebedeff regagne son domicile. Le chauffeur, Robert Callouet, 37 ans, rue Remaubusson à Beuvrègnes (Somme) est; gardé à la disposition de la justice.

Le gardien de la paix René Touzat est happé au «cours de son service, boulevard Saint-Germain, sur un passage ciouté, par une auto dont le* numéro n'est pas relevé. Blessé à l'épaule gauche, M. Touzat regagne son domicile, 15, rue Bezout, après avoir été pansé à la Charité.

MOUVEMENT JUDICIAIRE Vice-président de chambre à la cour d'ap. de Paris, M. Burnod, vice-président, dq chain; bre à ladite cour. Vice-président de chambre: & la cour d'appel de Paris, MM. Davet et Matigny, conseillers à ladite cour.

Conseitler: -• la cour d'appel de Paris, MM. Diousldoh, vice-président au tribunal de la Seine; Blondel, président du tribunal de DiJon, et Peyre, juge d'instruction au tribunal de la Seine. Président du tribunal de Dijon, M. Ron- gier, président du tribunal de Chalon-sur-Saône M. Marion, président du tribunal de Ohâ- teau-Chinon; des Andelys, M. Vlnçon, juge à Evreux; d'Yvetot, M. Thiebaut, procureur de la République à Yvetot, Vice-président du tribunai de la Seine M, Dullin, président de-section audit tribunal; du Havre, M. Turban, juge à Rouen. Président de section au tribunal de la Seine, M. Malherby, juge au siège. Juge d'instruction tu tribnual de la Seine, MM. Rousselet, substitut à' la Seine, et Ouenne, juge au siège.

Juge au tribunal do.la Seine, M. Sengencc, vice^jrésident du tribunal du Havre; à Rouen, M. Saltet de Sablet dEstieres, président à Yvetot.

Procureur de la République a Belfort. M, Verdun, substitut à. Lille, Substitut du procureur de la Rdpublique près le tribunal de la Seine, MM. Andrieux, substitut général à Rouen, et Estorges, procureur de la République à Belfort.

CARTE DU TEMPS

Le temps qu'il a fait les 16-17 mai 1932 j Masima du 10 moi 17° à Paris, Tours, An- t gers; 18» Bayonne, Toulouse, Lyon: 19» Bel. < fort, Dijon; 20° Metz. Nancy. Clermont; 2.10 Par- ( pignan, Sète; 220 Ajaccio; 24° Nice; 16° Valen- ciennes, Argentan, Rennes, Nantes, Poitiers, Angoulême, Rochefort, Bourses, Bordeaux; 15° Orléans, Chartres, Beauvais, Chateauroux; 14» Cherbourg, Lorient, le Puy;. 13» Brest. Mtnima du 16 au 17 8° à Paris, Chartres, Valenciennes, Rennes, Lorient, Ansers, Roche- fort, Clermont; 90 Calais,' Belfort, Besançon, Cherbourg, Lyon; 10° Nancy, Strasbourg. Sète, Ajaccio; 11» Perpignan; 12° Marseille, le Puy; 14° Nice; 7° Nantes, Tours; 6° Beauvais, Or- léans, Argentan, Ohâteaurous, Bourges, Tou- louse; 5° Dijon; 41 Poitiers, Angouléme, Bor- J deau*

Pluies des 24 heures à 7 heures Ie 17: 7 m/m Paris; 8 mlm Angoulème;ilO m/m le Puy; 11 m/m Hordeaux; 13 mlm Valenciennes. S m/m Abbeville, Strasbourg; 4 m/m Belfort, Nancy; 3 m/m Chartres. Besançon, Toulouse; 2 m/m j Metz, Calais; 1 mlm Dijon, Beauvais: traces Argentan, Bourges, Clermont. Le temps au matin du Il Beau ou nua. 4 geux toutes régions. j

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AUJOURD'HUI, à 3 h., réception du service 1 de seconde au Grand-Guignol. f l1HEATRE DU. PETIT-MONDE (Folies-Wa- T. gram). MM. les critiques dramatiques i et courriéristes théâtraux qui voudraient assis- ter à la première représentation des Malheurs n de Sophie, qui aura lieu demain à 2 h. 45, seront reçus au contrôle sur la présentation r de leur carte. LE THEATRE ALBERT-1" donnera vendredi 20 L courant en matinée, il. 2 h. 30, pour les artistes, une représentation du Marchand de Venise. Les artistes seront placés au contrôle. Les places peuvent être retenues d'avance au théâtre. -i CLUNY. Deux dernières le Train da J CI h. 47. Vendredi, Tramel dans la Femme l du chef de gare.. i

DEMAIN MATINÉE à 3 h,

GABY MORLAY'

DEBUCOURT et JEAN MAX

André DUBOSC et MAULOY

IL ÉTAIT UNE FOIS de M. Francis de Croisset

au THEATRE des

AMBASSADEURS 8 h. 45 Faut. 10 à 40 fr. Elys. 43-73 Pierre Fresnay joue

L'HERMINE

au THEATRE de L'OEUVRE CONCERTS ET SPECTACLES CABINO'DE PARIS. Triomphe de la grande I étoile du jour, Marie Dubas, dans la revue entièrement nouvelle S'ex Appeal Paris 32, inspirée et décorée par Paul Colin. Aujourd'hui, PALAIS DES SPORTS Boulevard de Grenelle

JEFF DIÇKSQN présente ce soir et jours suivants DU SOUDAN Latitude 10, Longitude 20° Places 7, 10, 15, 20, .30, 40 et 50 fr. (Enfants et militaires, demi-tarin

PROGRAMME DES SPECTACLES Opéra. 8 h. 30. Elektra, Coppelia.

Opéra-Comique. 8 h. 30, la Femme nue. Français. 8 h, 15, Hamlet.,

Odéon. 8 h. 45, le Rosaire, la Nuit d'octobre Albert-I". 8 h. 45, le Marchand de Venise. Ambassadeurs. 8 h. 45, Il, était une fois. Ambigu. 9 h., le Mariage de Mlle Beulemans. Antoine. 8 h. 45, le Singe. qui parle,

Arts. 9 h.. Abracadabra.

Athénée. 9 h.; le Secret de William Sejby. Atelier. 9 h., Paquebot Tenacity,

Avenue (Cie Pitoëft), 9 h.,Médce,^gala Alanova Ua-Ta-G'lnn. 8.;i0, Dorin.Colline.Frnnconay (rev.) Bouffes-Parisiens, a h. 45, ia Pnupnnnière Châtelet. 8 h. 30, Nina Rosa (Bach). Llimy. h., le Train de u h 47.

Citumartin. 8 h, 45, Mon ami Philippe. Comédie Champs-Elysées. 9 h., Domino. Çomœdia. 0 h, Une joJle fille à tout faire Daunou. 9 h., Enlevez-moi (opérette), Déjazet. 8 h.. 30. Pallait pas qu'elle y aille. < Folies-Waffram. 8 h. 45, Au temps des crises. | Galté-Lyrique. 8 h. 30. Princesse Czardas, B Grand-Guignot. 3 h., 9. h.Pigal's Chambre n° 3 Gymnase. 9 h., Jean de la Lune.

MaaeUlne;9.10,FrançoiEe (S.Guitry,y.Printemps) Mathurin, 9 h., Prenez garde à la peinture 'v Mlcliodicre. 8 h. 45, la Banque Nemo. Mngador. 8 h, 30, Rose-Marie.

Moncoy. 8.30, le Cyclone (Huguette ex-Duflos) Montparnasse. 9 h.. Chambre d'hôtel. Moulin-lileu. 3 h., 9 h. 15, les 6 Dames du 9. Nouveautés. 9,10; le Sexe ..tort (Signoret). Œuvre. S h.. l'Hermine. • 1

Palais-Royal. 9 h.. Un homme nu.

Porte-Saiut-Martin. 8.30, Beaumarchais (Baugé). Henaissauce. Relâche.

Saint-Georges." 9 h., Mademoiselle.

Sarah-Bernhardt. 8 h. 15. l'Aiglon. Scala. 8 h. 45, Mcn amant (opérette). Studio Champs-Elysées. Relâche.

Ternes. 8.45, Banco (Jules Berry,- Susy Prim). Théâtre de Paris. a h., 45, Fartoy.

Variétés. 8 h. 45, le Fruit vert.

Boblno. Fredo Gardon), Grano et 15 attract; Casino de 'Paris. 8 h. 30, Sex Appeal 1932. Empire 8 h. 30, Grande quinzaine de vedettes. Folies-Bergère. 8 h. 80, Nuits de folles. Fourmi. 3 h., 9 h., Perchicot, Nesop. Crochet. Mcdrano. Rob«rto. </ Valentino du cirque a. Moutrousc (Music-Halli M. S. Valiès. Palais des Sports. 8 h. 45, Cent lions. Coucou. 9 h., Cou. coups défendus (revue). Crazy Corner (92, Ch.-Elyséea). 10.h., Attract. Dix-Uoures. Martini, Maurlcet. Rieux et Moreno. Embassy. Dir. R. Ferréol Succès.

Humour. 10 h.. Revue chansonniers. Moulin Chanson. 9.30. Rev. marscillaise(Alibert) Noctambules. 0 h. En souplesse (revue). Œuf d'Eléphaab (3, r. Départ). Chansonniers. 2-Anes. 9 h., revue de Quat'sous. chansonniers. Bullier. Mat. sam., Soirée jeudi, sam., dim. Coliséum' Le 1" dancing de Paris. Attractions. Jardin d'açclimat. Entrée 3 fi' enfants 1 fr. Lido. Sotrée dansante. Attractions.

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Vieux-Colombier. Les Carrefours de la ville. L' « Europa » a amené à Cherbourg 225 millions d'or américain

Cherbourg, 17 mai. Télégr. Matin. L'Europa;: venant de New-York, a déposé à Cherbourg 225 millions d'or américain pour la Banque de France. CHEZ LES EMPLOYES La chambre syndicale des employés de la région parisienne tiendra son assemblée gêné- rale demain, jeudi, à 20 h. 30, grande saUe 1 Jean-Jaurès, à la Bourfe du travail.

LA- VIE

MARCHÉ DE PARIS

La liquidation de quinzaine a eu lieu dans- une ambiance nettement déprimée. De nouveaux reculs ont été infligés l'ensemble, des valeurs françaises, 'le découvert ayant, une fois de plus, attaqué la cote et l'abstention presquq. totale de la contre-partie acheteur, entraînant de ce fait des différences importantes pour un volume d'affaires réduit. Seules quelques valeurs internationales et en particulier les pétroles ont fait preuve de résistance, ce dernier groupe se montrant favorablement influencé par l'ouverture de la conférence internationale des producteurs aux Etats-Unls. A Londres, les métaux se sont Inscrits en baisse, surtout le cuivre. Sur le marche des changes, aucun changement appréciable. L'argent pour les reports est demeuré au taux de 1/8 0/0 comme précédemment. Mais on doit signaler en outre que 63 valeurs'ont été réservées pour voir leurs engagements prorogés au-dessous de ce chiffre et que quelques déports importants ont fait leur apparition, en particulier sur la Banque de France (40 francs),, sur le Suez (13 francs). Tasaement de la plupart des rentes, le 3 s'inscrit à 72,80 (–0,75), le 5 1915 i. 95,65 (-0,75), le 4 191Ï 88,75 .1–1.20), le 4 1918 a 87,35 (–1 franc), le 5 19 iL 95,83 i– 0.65). Seul le 4 1925 s'est amélloré' de 104.50 à 104,95. Au groupe bancaire, la Banque de France fléchit. de 525 fr. à 11.010, le Crédit Foncier de 140 fr. à 4.595, la Banque de Paris de 95 fr. à 1.210, le Crédit Lyonnais de 67 fr. à 1.655. Transports lourds, surtout le Nord t 1.520 (-50), le Métropolitain à 1.090 ( 71). Navigations calmes. Métallurgiques discutées, Forges Nord et Est 415 (–35). Les titres d'électricité ont été plus ou moins éprouvés. Il en est de même pour les produits chimiques. Charbonnages relativement bien défendus, Courrières 338 (–11).

Aux internationales, le Suez perd 500 francs, & 12.900; le Rio Tinto, 35 francs, à 1.065; l'Azote. 35 francs à 485; la Central Mining, 20 francs A 798; Je Foncier d'Egypte, 40 francs, à 1.882; la Banque ottomane, 15 francs à 330; les Sucreries d'Egypte, 21 francs à 295; seule, la Royal Dutch est passée de 1.180 à 1.196. En coulisse, la De Beers est indécise' à 235 ( 8). Mines d'or sans changement. Caoutchoutières résistantes. Enfin, la Hotchkiss perd 22 fr. à 940, les Moteurs Gnome.'16 fr, à 24a MARCHÉS ETRANGERS LONDRES

Fonds d'Etat (irréguliers) 3 0/0 Français, 20; 5 0/0 Français, 25 7/8 ex.; 4 0/0 1917, 23 13/16; 4 0/0 1918, 23 5/8; Consolidés, 65 518; Argentin 4 0/0 1897, 50; Brésil 1889, 16 1/2; Brésil Funding, 56; Chine 4 1/2 0/0, 87; Egypte unifiée, 86 1/2; Extérieure, 47 1/2; Italien, 24 1/2; Japon 1899. 49; Portugais 3 0/0, 44 1/2; Russe 1906,. 0 3/4; Russe 1909, 0 3/4; Turc, 5 ,1/2.

Américains (calmes) Atchlnson Common, 42 3/8; Baltimore Ohio nouv., 7 5/16; Danadian Pacifle nouv., 14 3/8; Chicago MilwauKee, 13/8; Erié Common, 3 3/4; Louisville Nashvllle, 11 5/8; New-York Central, 16; Southern Pacifie. 14 3/8; Pensylvania, 13 5/8; Union Pacifie, 68. Mines (calmes) Ohartered, 16/4 1/2; East Rand, 12/9; GotdBelds, 19/4 1/2; Randmlnes, 66/3; De Beers, 2 9/16; Jagersfontetaj 0 11/16; Rio Tinto, 11 5/8.

Pétrolifères (calmes) Mexican Eagle, 5/7 1/2; Royal Dutch, 13; Shell, 1 11/16; North Caucasian, 0/3.

Divers (calmes) Anaconda, 15/16; Steel

Common, 37; Câble et Wireless 7 1/2 A, 13; Malacca, 6/3; Kuala, 13/9.

Changes Escompte hors banque, 1 3/16 à 3 1/2; Prêts, 1 Sur Paris, 92 71; sur New. York, 366 12; sur Belgique, 260 75; sur Berlin, 15 35; Rio, sur Londres, 4 7/8; Valparaiso sur Londres, 60 75; Buenos-Aires sur Londres, 38; Argent comptant, 17 5/16; Argent 2 mois/ 17 7/16.

Cours Cours

précédent dujcur

Change sur Paris vue.. l3il6 Canadien Pacifie. New-York Central. il Il' 11 Union Pacifie 96 il,$ 123/8 Consolidated Gaz. il 21/4 28 1/2 il il 1/8 General Motors. 101/4 Montgomery Ward. Radio Corporation. .,Royal Shell. 101/2 Utah Copper. 1 Nombre de titres traités..

Bourse de Paris du 17 Mai 1932 VALEURS SE NÉGOCIANT A TERME ET AU COMPTANT

VALEURS CÔùri|£jûr» CÔùr5]Éôurs VALEURS Couïî| Comt» 'côùrTÎTÔurs VALEURS CogrT(ÎÔûrs 'côùrTT~îôîir« PARQUET Littoral Médtterr ÏM4 ..) flÇKï 940.. 905.. EN BANQUE 3 ^perpétuel 73 03 72 SO 73 G0 72 9. Nort-Um£r^ Bons «ta. 6% 1913. 174.. 1G9 50 175.. 171.. 3 %amortissable. «5-7à§a«. 75 teffifc: m:: $:: ii:: ™ï:: £Bfe5'5"5" '4 $197 89 95 88 7.") 89 9. 89 75 Forges de Firinin». 00 50 00.. 02.. (il.. eVoI.«ÂÏP 27. 50 27 75 27 SO 2S M f %1920Vm6rtisS:: «405 113 50 114 05 113 50 Trélilevies du Havre.. 375.. 380.. 385.. SîKfîfflS?^ ï 1 1 1 I Irt ?l 24 23 6%1320 102 tiü 102 40 102 40 102 40 fourrières 3W.. II. 3 2 citaba 50 50 la:: «51 47 LSVS0/mé m% «US!! «S!? fe: m 218 & s^ "iriso i» «i ::•̃ Banque de 'Franc. lMo 11010. 1147., 100., Etab|isMro. KuhlmanB. »!».. 304.. 390.. au. Jagersfonteio C2 60 75 G2 63 Banque d Algérie J23.> J100 93oO 9160. phosphates Gafsa 321 50 31(i 323 318 Br»kpan 345.. 3VJ.. 363 36O Banq.Pariset Pays-Bas 1305 1210 1315 1205, Produits chim d'Wais 1090 1020 1075 1030 East Rand 62 50 (B 25 6J 62.. Banque Transatlant. 450.. 447.. 450.. 441.. Chargeurs Réunis M V» 189 1!B S»ldfi.lds 92 75 92 75 92 95 50 Compagnie Waérienne. 13S0 1300 1390 13(15 ïoftures à Paris 199 1W iil Wi' Rand Mines 306.. 309.. 306.. 307 Compt.N8t.d'Escompte. 1052 1005 ,f 1000 1005 Air Liquide 055.. 001.. 055.. 000. Crédit Comm.de france 007 580 .( 005 585 Caoutchoucs Indochine. 136.. 134.. 13(5 135.. Johannesburg cons. 94 50 96 101.. Crédit Foncd» France 47.K, Il.-)9,-) 4750 40jû Citroën (actions) 301.. 330.. au; 842.. Caoutchoucs. 59.. 57 58 75 58 75 GridjtFonc. Indochine 114 111 115 ..110 Ford.v no.. 107.. 112 110 fastern 35 50 M50 36.. 35 Crédit Uonnais. 1 1« lb.» 1720 1W2 pathé (capital) 111.. 105.. 109 105 fiu|, Kalumpong /il 45 48.. 46 50 47.. Crédit Mobll. Français & 320.. 345 32^ 197 188.. 200. 190.. Kuala Lampur! 00.. 04 50 66 65 lM:îiî-?i"!?-tMlM- inS mS liai mm Raffineries Sayord. 1002 1555 1600 1580 Malacca. 18 50 77 25 78 77 Société Générale 1098 1080 1098 1080 Union Européen!»., 282 205 285 200 padanfl 180 179 188 186 Rente Foncière 500.. 537.. 570 5.,0 »“ 5 V2 1930.. 432.. 420.. 430.. 426.. Est 795 757 702 751 Banque Nat.du Mexique 170 163 108 H I..J" mi)', mai qn «m Banque Ottomane 345 330 355 347 midi Sn soc • Crédit Foncier Egyptien 1921 1882 1920 1800 Transvaal 88 50 88 25 89.. 89.. s^im«::i«5::i^ioB:: Central Mining, 818 m., m., m- ut, 249.. 250.. 250.. Lyonnaise des Eaux. 2195 2015 2200 2045 Rio-Tinto 1100 1005 1145 1105 Hydro-Electrique Mre. i* 118 50 121 120. Distribut.d'Electricité. 1978 1910 2000 liXXi Azote Sté Norvégienne 520 485 516.. i'M T. et F. Sosnowice. 61 50 55 63 58 Flectricité de Paris. 1040 1010 1050 1005 Laaiaro Nitrate Cy Ltd. t)2 44.. 00 Phosphates tunisiens.. 68.. 65 50 68.. 66.. Electricité de la Seine 7-22.. '04.. 715.. 702.. 1/10- Royal Dutch 1180 llflo 1190 11S5' T Constantlne 241.. 223 238.. 232 Elect. et Gaz du Nord 028.. 012.. 625.. 615.. Raffineries Egypte. 306.. 295.. 302.. 300.. Tubiio privilégiée. 124 50 119.. 125.. 123.. CleGênér.d'Electricité 2080 1993 20SO 2000 Kreuger (Obi. part.).. 3 50 3 50 7 50 6 25

VALEURS SE NÉGOCIANT AU COMPTANT

VALEURS Il VALEURS VALEURS Cours 1 Cours YALEURS PARQUET 180.. 505.. 505.. 340 4% 1895 2 sa 5M 550,. fusion 3 341.. 338.. 380.. 380, Aciéries Marine 1920 240 330.. Transatlantique 3% ouest-Etat 4 Béthune 2 C 856.. 15 350 325 Omnium Pétroles 69.. 65.. 33G 39.. 600 337 1505 Algérien 3 370.. 3850 580.. 472 Coloniales.

Industrielle de Pétroles. g 400 /il 124.. 11.5.. précéd. dujor (parts) 44000 515 355 75 13 mai Française de Tramways. 320.. 30 sept. 8"5 89- 100 belges)..601 530. Danemark 330 351 Est Danois 1625 Messageries Maritimes 62.. 59.. Suédoise des Allumettes.. 139.. 49550 1500 ..1500.. 1880 11S Il mai 60 58 SD -43 30 26 avril suisse (100 francs) 49575 7520 Aciéries de France 19314% 'Il, 50. 14 avril

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Espiègle, Gracieuse, Gratte Ciet; Franchi: Faber. Fille de Roi, Faucheur, Fine Fleur, Gand, Carougienne, ̃ Dapïvnine, Café Noir, Frénlches. Temps 3' 5", 3' 7" 2/5, 3' 1"- 4/5. 3' 10". Iiéd, au kit. l' 27" 1/5.

Aujourd'hui, au TREMBLAY, à 14 h. Appréciations

Prix Zouave. à vendre. 5.000 Ir.; 900 m. Escliuwohoe ü, Sournoise, Belle Epine, L'Aviron.

Prix Légitime, 10.000 fr., 2,150 m. BrwEH, Eponge, Prague, Kambaya,

Prix Ronzi, à vendre, 10.000 fr.; 1.400 m. Galilée II, Aiques la Bataille, Singlass. Janus. Prix Partiel, 20.000 fr., 1.100 m. Monsieur JEAK, Adulation, Le Commissaire, La Pommeraye II.

Prix Don Carlost 10.000 fr., 2.150 m, AMI. DON, Amrou, Le Solitaire, Olorelle.

Prtx Noélie, 20.000 fr., 2.600 m. Lamcio, Rimmel, Tchang Ti, M. Bergeret.

Prix Patriarche, nandicap, 10.000 Ir., 1.60Q mètres. LorUs DORÉ, Pomponnette '1/1, York IV, Jocosa.

A TRAVERS LES DEPARTEMENTS [DES correspondants PAnncnLiERS du 8 MATH AUDE. LA HotroA. A la suite d'une fausse manœuvre, trois ouvriers charpentiers, MM. Darzac, Lamaison et Mlcussens, qui démolissaient une masure, sont surpris par la chute d'une poutre. M. Darzac succombe des suites' d'une fracture du crâne. M. Lamaison est grièvement blessé.

DfïOME. CHMEADKEUF-pir-RHOSE. Un incendle se déclare au château de Brus, appartenant à Mme de Nuysère. Les dégâts dépassent 300.000 francs.

MEURTHE-ET-MOSELLE. Most-SAmi-MAR- tix. Sous le coup d'un arrêté d'expulsion le Serbe Kllcko et sa femme sont écroués. ORNE. Saimt-Victor-de-Reno. Une bougie allumée met le feu il. la paille sur laquelle était couché M. Félix Robino, bûcheron, qui meurt carbonisé.

TIRAGE FINANCIER

du 17 mai 1932

CANAL DE PANAMA. Le n» 879.796 est remboursé par 250.000 Ir.: le no 442.903 eat remnourse car ICO. 000 fr.; le n» 1.620.905 est remboursé par 10.000 tr.; le n- 1.635.502 'est remboursé par 5.000 tr., les 5 no' «ulvants sont remboursés chacun par 2.000 jr. 58 304 464.602, 485.315, 846.997. 1.491.472; 50 n" soat remboursés chacun par 1.000 tr.: 1.276 ne* «ont remboursés chacun par 400 tr,

XE$ FAILLITES Jugements du 14 mai

'MoÏse, dit Maurice GOFFENCHEFFERi ayant exploité un fonds de commerce de bijouterieJoaillerie à Paris, 26, rue de la Reynie, et demeurant actuellement même ville, 10, avenue de Ménilmohtant' (jugé M. Cotduànt; syndic: M. Aimeras).

Gasian-Louis-Joseph JAMOTi ayant exploité un fonds d'entrepreneur de travaux publics a. Paris, 56, rue de Patay, demeurant actuellement même ville, 187, avenue de Versailles (Juge M. Vernon; syndic M. Gulüot). Lucien-Georges BOUTOUX, entrepreneur de démolitions à Châtillon-sous-Bagneux (Seine).- 117, boulevard de Vanves, y demeurant tjuge M, Cordua:it; .syndic M. Guinot).

Georges MAYER, exerçant le commerce da négociant en cuirs et peaux & Paris, 4, rue de l'Entrepôt, et demeurant même ville, 15, aveDue LedVu-Rollin (juge M. Vernon; syndic M. Bellenger).

Raymond-Emile LAfIAYE, exploitant un, commerce de beurre, oeufs et fromages à Rosny-sous-Bois (Seine), 77, rue Victor-Hugo, y demeurant (juge M. Lehldeux; syndic M. Lefevre).

Léon CHERKASKY, exploitant un fonds de commerce de vêtements Imperméables à Paris, 108, rue de la Folie-Méricourt (11*), et demeurant même ville, 22, rue Vieille-du-Temple (juge M. Corduant; syndic M. Doin). BANQUE CONTANT, société anonyme au capital de 1.000.000 de francs ayant pour objet toutes opérations de banque, et dont le siège social est à Paris, 12, rue do la Paix il*,) (juga M. de Boissleu; syndic M. Corbasson).

Veuve Thérèse PERONNE'T, née BLANCHET. exerçant Je commerce de couture sous la dénominatlon « THERESE BLANCUET » à Paris, 24, rua Saint-Augustin, et demeurant même ville, 3 villa Patrlce-Boudart (16') (Juge M. Guyot^ syndic M. Germain).

Auguste GRENIER, ayant exploité sous la firme « LA DIFFUSION t, un fonds de commerce de vente de bicyclettes et divers, 57, rue de Clichy à Paris; y ayant demeuré, et actuellemnt sans domicile connu (juge M. Diole; syndic M. Prévost).

Maurice EPSTEIN, fabricant de casquettes à Paris, 104, rue du Temple, y demeurant (juge: M. Kahn; syndic M. Lefevre).

LIQUIDATIONS JUDICIAIRES

Franqols-Nae't" SCHAUB, exerçant sous lé nom de « FRANÇOIS e. un commerce de fourreur à Paris, 1, rue Saint-Philippe-du-Roule, demeurant même ville, 10, rue Orflla (juge M. Vernon liquidateur M. LepJcardj.

,'Dame Roman STEUBLITCH (née Bclla DAVIDOVSKA, épouse se disant séparée de biens, exploitant un fonds de commerce d'optique -J sous la dénomination « ROBEL » Paris.!). rue d'Arcole (4"), et 16. rue Poulet U3'|. demeurant même ville, 12. rue Lacretelle ns*| (juge M. Kahn; liquidateur M. Lelevre).


DE "̃̃

ECHOS

Là transmission qui aura lieu aujourd'hui de l'encyclique pontificale sur la longueur d'onde de 80 m. 26. se fera à 20 heures, temps moyen de l'Europe centrale, en anglais à 20 h. 10, en français à 20 h. 20, en allemand à 20 h. 30, en espagnol, et à 20 h. 40, en polonais.

Programme d'aujourd'hui 18 mai LONGUEURS D'ONDES

Alger-P. T. T. 363 m. 6 BordeauxLafayette 304 m. Nice-Cannes-Juan-les-Pins 249 m. Paris-P. T. T. 447 m. Lille-P. T. T.: 265 m. 5 Poste Parisien 328 m. 2 RadioL. L. 370 m. Radio-Lyon 287 m. 6; Radio-Normandie 223 m. Rennes 271 m. 5 Radio-Toulouse 385 m. Radio-Maroc 4:6 m. 4 Radio-Paris 1.724 m. 1 RadioVitus 307 m. Radio-Strasbourg 345 m. 2 Tour Eiffel 1.445 m. 8 Marseille-P. T. T. 315 m. 8.

Barcelone 348 m. 8 Herlin 419 m. Berne 459 m. 4 Bruxelles 509 m. 8 Budapest 550 m. 5; Francfort 390 m.; Hilversum 298 m. 2 Kœnigswusterhausen 1.635 m. Langenberg 472 m. 4 Lausanne 403 m. 8 Leipzig 259 m. 8 Londres S55 m. 9 Milan 331 m. 4 Midland Régional 298 m. 4 National Daventry 1.554 m. 4 Prague 489 m. 5 Rome 441 m. 2 Stuttgart 360 m. 6; Turin: 274 m. 2; Varsovie 1.411 m. 3; Vienne 617 m.

FRANCE

6 h. 45 et 7 h. 30. RADIO-PARIS Culture physique.

7 h. 45. RADIO-PARIS Disques.

8 heures. PARIS-P. T. T. Revue de la presse et informations.

10 h. 30. RADIO-LYON Concert classique. 12 heures. RADIO-PARIS Conférence par M. Léaud.

RADIO-NORMANDIE Disques.

RADIO-LYON Disques.

12 h. 10. PARIS-P. T. T. Chronique du tourisme.

12 h. 15. POSTE PARISIEN Disques. RENNES Disques.

12 h. 25. PABIS-P. T. T. Musique enregistrée.

12 h. 30. RADIO-PARIS Musique enregistrée

RADIO-L. L. Concert Dans ma péniche (Borel-Clerc) Lof lied of, het Bierie (Trunk Brundelein); les yeux noirs (Oscar Strock); Jascha en voyage (Orscar Strock); Black and blue (Razaf Waller Brooks).

12 h. 45. -r- RADIO-NORMANDIE Concert de variétés.

BOHDEAUX-LAFAYETTE Concert

ti3 heures. RADIO-PARIS Bourse et Informations.

RADIO-TOULOUSE Orchestre symphonique.

RADIO-STRASBOURG Disques.

•13 h. 15. RADIO-TOULOUSE Mélodies. 13 h..30. PARIS-P. T. T. Musique enregistrée.

RADIO-MAROC Concert.

ALGER-P. T. T. Concert.

RADIO-TOULOUSE Orchestre argentin. 14 heures. BORDEAUX-LAFAYETTE Musique enregistrée.

15 heures. PARIS-P. T. T. Radio aux aveugles.

16 h. 40. RADIO-LYON Concert

17 heures. RADIO-MAROC Disques. RADIO-STRASBOURG Musique de jazz. 17 h. 5. TOUR EIFFEL et P. T. T. Causerie scientifique.

17 h. 15. RADIO-TOULOUSE Guitare hawaïenne.

17 h. 30. MARSEILLE-P. T. T. Disques. 17 h. 45. RADIO-TOULOUSE Faust (Gounod) Lfartha (Flotow).

18 heures. RADIO-TOULOUSE Concert. 18 h. 15. PARIS-P. T. T. Radio-Journal de France.

18 h. 30. RADIO-PARIS Communiqué agri1 cole.

RADIO-STRASBOURG Pompe et circonstances, marche (Elgar); Scherzo (Chabrier); Ouverture solennelle (Lortzing): Kol Nidrei (Max Bruch); la Fille du Far-West ¡puccini); lea Erinnyes (Massenet).

18 h. 45. TOUR EIFFEL Journal Parlé. RADIO-TOULOUSE Petits ensembles. 19 heures. RADIO-PARIS Conférence sur la littérature allemande. RADIO-L. L. Radio-gazette parisienne. RADIO-TOULOUSE Causerie et concert. LILLE-P. T. T. Disques.

POSTE PARISIEN Disques..

19 h. 15. RADIO-TOULOUSE Accordéon. 19 h. 30. RADIO-PARIS: Conférence médicale.

POSTE PARISIEN Guignol Parodie de la Favorite.

LILLE-P. T. T. Musique reproduite (Chaliapine) Elégie (Massenet); Chant d'amour persan (Rubinstein); Der Doppelganger (Schubert) Der Tod und das Madchen (Schubert). MARSEILLE-P. T. Musique enregistrée. 19 h. 45. RADIO-PARIS Cours et informations.,

PARIS-P. T. T: Musique enregistrée. RADIO-STRASBOURG Concert Ballet russe (Luigini); Chant juif (Moussorgsky); Berceuse (Gretchaninoff ) la Bayadère (Kal- man); Sadko (Rimsky-Korsakoft) Valse des heures (Ganne); l'Italienne à Alger (Rossini). TOUR EIFFEL Récréation pour la jeulime.

RADIO-LYON Journal parlé.

RADIO-TOULOUSE Danse.

20 heures. RADIO-PARIS Musique enregistrée

RADIO-TOULOUSE Orchestre viennois. LILLE-P. T. T. Café concert.

20 h. lu. RADIO-LYON Valses.

20 h. 15. ALGER-P. T. T. Chants variés. au h. 20. TOUR EIFFEL Prévisions météorologiques.

20 h. 23. PABIS-P. T. T. Madame Favart, opéra-comique d'Offenbach.

20 h. 25. RADIO-PARIS Chronique de ta 30 h. 30. RADIO-PARIS Théâtre du Ohft- telet Retransmission de Nina-Rosa (Romberg).

TOUR EIFFEL Concert symphonlque Symphonie écossaise (Mendelssohn)

RADIO-PARIS Résultats sportifs et Informations.

POSTE PARLSIEN Disques,

RADIO-L. L. Concert te Roi malgré PASTEURISEE SUCREE fts Crus lit. Quai d'Asniêres. ASHIlRCS (Seine)

Efl Ail "m en bouteilles et bonbonnes

lui (Chabrier); Manon (Massenet); ies Contes iïHaitmann (Offenbach); Mireille (Gounod); tés Noces de Jeannette .(Massé); Namouna (Lalo).

RADIO-VTTUS î Radio aux aveugles. BORDEAUX-LAFAYETTE Opérettes vien. noises

RADIO-NORMANDIE Concert.

MARSEILLE-P. T. T. Concert

RADIO-STRASBOURG Concert

RADIO-TOULOUSE Extraits de films. RADIO-LYON Disques.

20 h. 45. POSTE-PARISIEN Concert. RADIO-TOULOUSE le. Rouet d'Omphale (Saint-S%ens) le CoHjfe de Bagdad (Boieldieu).

NICE-CANNES-JUÀN-LES-PINS Concert, RBNNES Concert symphonique.

21 heures. RADIO-VITUS Disques RADIO-L. L. Concert Ouverture d'Idoménée (Mozart); Prélude du dëtkge (SaintSaëns) Scènes écossaises pour hautbois (B. Godard);Danse slave (Chabrier); Après un rêve (G. Fauré); Pavane- pour alto (Ravel); M. Quillicl; Danaes hongroises (Brahms); Sicilienne (Fauré); Chora! (Franck); Rondino (Kreisler); Peer Gynt (Ed. Grieg).

RADIO-TOULOUSE Concert.

ALGER-P. T. T. la Gifle, comédie d'A. Dreyfus.

RADIO-MAROC Ouverture miniature (Tchaïkowsky); Gavotte fleurie (Vollstedt); Habanera (Laparra); le Prince Igor (Borodine) Poème d'amour (F. Liszt); Phryné (0. Saint-Saëns) André Chénier (Giordano); Cortège burlesque (Chabrier); fea Rosea d'Ispahan (G. Fauré); Mouvement perpétuel (Paganinl).

21 h. 15. RADIO-LYON Chant d'opéra. 21 h. 20. TOUR EIFFEL Concert le Festin de l'araignée (Roussel-Brànga); le Barbier de Séville (Rossini-Hubans); la Fille /de .Madame Angot (Lecocq).

21 h. 45. POSTE PARISIEN Danse. 21 h. 45. ALGER-P. T. T. Musique classique

22 heures. RADIO-LYON Soli fes Chérubins (Couperin); Prélude (Prokoflefl) Toccata (Debussy); Belle Sorrente (Waldmann). RADIO-TOULOUSE Concert.

22 h. 30. RADIO-LYON Danse.

RADIO-STRASBOURG Danse.

22 h. 45. RADIO-TOULOUSE Ie Czarewitch (Lehar); le Baron tzigane (Kalman). 23 heures. RADIO-TOULOUSE Concert. RADIO-NORMANDIE Danse. CNRONIQUE PHOTOGRAPHIQUE Les photographies reproduites dans les quotidiens et les périodiques illustrés, au cours des journées historiques que nous venons de traverser, prouvent, une fois dé plus, que nous disposons actuellement de surfaces sensibles qui permettent de saisir par tout temps des instantanés très rapides. Les pellicules dont étaient chargés les. innombrables appareils photographiques disséminés le long du parcours du cortège imposant des obsèques du président Doumer ont dû donner d'excellents résultats à ceux qui ont voulu conserver un souvenir personnel'de cette grandiose manifestation. Le matin, sur la place de la Concorde, vers huit heures trente, il convenait d'opérer à F. 4,5 ou F. 6,3, selon la rapidité de la pellicule employée. De même sur la place de l'Hôtel-de-Ville et sur le parvis Notre-Dame. Devant le Panthéon de onze heures à midi les professionnels reporters photographes de la presse opéraient en diminuant l'ouverture de l'objectif, F. 8 et F. 9 suffisaient largement pour enregistrer le défilé des troupes bien que le soleil n'ait même pas essayé de diminuer l'impression de tristesse qu'un ciel gris ajoutait à notre deuil national.

La célérité des opérateurs qui transmettaient immédiatement aux services photographiques les clichés exposés à eu pour résultat de donner aux lecteurs de province dès la première heure du lendemain une idée de l'hommage respectueux et émotionnant que la population parisienne a rendu à la mémoire du grand Français que fut le second de nos présidents morts victimes du devoir.

AS DE TREFLE mondialement connu pour la qualité de ses plaques présente son film de 'jeux rapidités VERITAS et ASCHROM, ce dernier de rapidité extrême. Essayez-le c'est un FILM

FRANÇAIS de qualité parfaite et vous direz que l'AS DES FILMS. c'est l'AS DE TREFLE.

Vous ne réussissez pas vos photos comme vous le voudriez Voulez-vous apprendre ou vous perfectionner ? Demandez quelques leçons particulières par correspondance au PHOTO-COURS, 178; Quai d'Auteuil, Paris 16'.

AUX HALLES

HAUSSE.- Au kilo Agneau, 7 à 12 de lait, 7 à 11. Chevreau, 5 à 7,50 de Touraine. 6.50 a 8,50 vivant, 5 à 7. Lapin dépouillé, 13,50 a 14,60. Poule du Nord, 13 à 15 de Bretagne, 13 à 15,50. Aux 100 bottes poireau de Montesson, 250 à 325. Aux 100 kilos Tomate du Maroc, 450 à 550.

BAISSE. Au kilo Barbue, 5 à 14. Bar, 10 à 28. Colin, 2 à 6 décapité, 5 & 3. Langouste, 20 à 28. Lotte, 3 à 6. Merlan, 1 à 2,50. Mulet, 8 a" 16. Sole, 8 à 12. Turbot, 6 à 15. Au cent Chou-fleur d'Angers, 50 à 120. Aux 100 kilos Aspergo en vrac. 250 à 450. Haricot vert d'Algérie. 450 à 650. Laitue de Nantes, 200 à 280. Oignon de Paris, 200 à 300. Au kilo Beurre, Charentes, Poitou, Touraine. 14,90 à 1£) (moy. 16) Normandie, 13 à 15,50 (moy. 14) 'divers, 9 à 14,50 (moy. 13). Au mille Œufs frais français. 250 à 480. Au cent Camembert, 75 à 180 de Normandie, 150 250.

Vie commerciale Bourse de commerce de Paris ou 17 mal

En sucres, marché calme, peu de variations sur les prix de clôture de vendredi dernier. En blés, tandance irrégulière, le rapproché .bien demandé gagne de 0,25 il. 1 franc, l'éloigné fléchit d'autant.

En avoines, pas de grand changement dans tes prix. On note une certaine lourdeur sur les mois proches.

On cote en clôture:

BLES. Disponible (cote officielle); Wl; courant, 173.75 payé: juin, 168,50 payé; 4 de mai, 158,25-158,50; juillet-août, 145,25 payé: 3 d'août, 136,75-137; 3 de septembre, 136 payé 3 d'octobre, 136.75-137.

FARINE FLEUR. Incotée.

Farine de consommation cote officieuse de la farine établie par la chambre syndicale de l'industrie meunière parisienne. 234. MAIS. Incotés.

SEIGLES. Incotés.

AVOINES., Courant. 113,50 payé: Juin; 111,50 payé; 4 de mai, 104-104.50; juillet-août, 96 payé; 3 d'août. 88 payé; 3 de septembre, 87-87,50; 3 d'octobre. 87-88.

ORGE. De brasserie incotée.

SUCRES.' Courant, 219-219,60; juin, 218.50; juillet, 218; août, 218; septembre, 213; 3 d'octobre, 208,50; 3 de novembre, 208.50 tous payés. Cote officielle (courtiers assermentés), 220220,50.

ALCOOLS LIBRES. Courant, 820 payé: prochain, 800-820; 3 de juin, 800-820; juillet-août, 800-815; septembre, 780-790.

HUILES. Lin et colxa Incotées.

RIZ et Brisures. Incotés.

CAOUTCHOUCS. Crêpes flrst latex et feuilles fumées Oaufrées courant; 2 payé; juin, 2,05-2,10; 3 de Juillet,- 2,20 ach.; août, 2,30 vend.; 3 d'octobre, 2,55 vend.: novembre, 2,55 vend.; 3 de janvier, 2,60-2,80. février, 2,70 payé.

Paris, métaux précieux

ARGENT achat et vente; Inchangés, OR achat et vente, Inchangée.

PLATINE achat et vente. Inchangés. Cours du Havre

LE HAVRE, 17 mal. CIOture. Cotons tendance calme; ventes, 1.850 balles. Mal, 199 juin, 201 juillet, 202 août, 203 septembre, 204 octobre, 205 novembre, 205 décembre, 207 Janvier, 208 lévrier, 209; mars, 210 avril, 211.

Calés tendance soutenue ventes, 1.500 sacs. Mai, 257 juin, 256,50 juillet; 253 ao0t, 252,50 septembre, 249 octobre, 247,50 novembre. 247,25 décembre, 244,50 Janvier, 244 février, 244 mars, 241,50 avril, Incoté. Huiles et graines

MARSEILLE, 17 mal. Ouverture. Huiles arachides à fabrique. Les 100 kilos, logées fûts à rendre, tare nette, comptant sans escompte, rendus chez l'acheteur disponible, 290.

Huiles de coprahs. Les 100 kilos, logées fûts à rendre, tare nette, comptant sans escompte, Tendus chez l'acheteur disponible, 198,75.

Huiles de palmistes. Les 100 kilos, logées fûts à rendre, tare nette, comptant sans escompte, rendus chez l'acheteur disponible, incoté; huile de palme blanchie, 190 huile de palme Dahomey o.a.t. Marseille, 145. Huiles de graines comestibles. Les 100 kilos, nues, gare Marseille, paiement comptant arachides neutralisées désodorisées, 330-340 arachides ruSsque supérieures. 340-350 arachides rufisque' ordinaires, Incotées sésames alimentaires désodorisées, jncotées sésame. alimentaires ordinaires, incotées.

Huiles d'olives. De pays, nues, prises au moulin suivant région Incotées. Les 100 kilos, logées en bordelaises ou fûts, quai Marseille, comptant net Tunisie extra, incotée Tunisie 1" pression, 520-540 Tunisie 2' pression, 470-490 Algérie surfine, 460-420 Algérie fine, incotée. Les 100 kilos, entrepôt de douane, fûts perdus Borjas extra, 265-275 Borjas fine, incotée Andalousie extra, 240.255 Andalousie surfine, 235-210.

LONDRES, 17 mal. Graine de lin (par tonne) tendance calme. Bombay à Londres mai-juin. 10 7/8 vend. Calcutta à Londres mai-juin, 9 7/16 vend. La Plata à Londres mai-juin, 7 13/16 vend.: juinjuillet, 7 13/16 vend.; juillet-août, 7 7/8 vend. Graine de cofza (par tonne) tendance ferme. Torla mai-juin, 11 vend.; Juinjuillet, Il. vend. Cawnpore, Ferosrepore, incotés.

Huile de lin tendance soutenue. Disponible, 14 mal, 13 1/4 vend.; juin-août, 13 3/8 vend.; septembre-décembre, 14 3/8 vend.; .janvier-avril, 15 1/4 vend.

Huile de colza- (par tonne) tendance calme. Brute disponible, 28 1/2 raffinée disponible, 30 1/2.

Cours des sucres de Londres

LONDRES, 17 mal. Clôture. Sucre brut base 96 tendance soutenue. Sur mai V; 5, A. 4/4 1/2; sur août V. 4/9, A. payé sur octobre: V. 4/11 1/4, A. 4/10 1/2; sur décembre V. 5/1, A. payé; sur mara V. 5/4 1/2, A. 5/4.

Cours des métaux de Londres

LONDRES. 17 mal. Clôture. Antimoine- spécial, 42. 42 10/ Cuivre comptant, 28 6 3; 3 mois 28 10; Best Selected. 31 32 5/ Electrolytlque. 32 15/· Etain comptant, 119 2 6; 3 mois, 121 3 9. Plomb courant, 10 13 9; 3 mois, il 1 3. Zinc courant, 12 8 9; 3 mois, 12 15. Or en. barres. 113 5.

Argent comptant, 17 5/16.

CHICAGO, 17 mai. Hlés sur mai, '56 1/8; sur juillet, 57 1/2 à 57 3/4. Maïs sur mai, 30 1/2; sur juillet, 32 3/4. Saindoux sur mai. 377 1/2; sur juillet, 390. HULL. 17 mai. Huile de lin brute nue disponible, 13 7/8; sur juin-août, 13 1/4; sur septembre-décembre, 13 3/4.

Huile de colza brute pressée disponible, 27 1/2; extraite disponible. 27 1/2; raffinée, 29. Huile de coton égyptien raffinée disporible, 20 1/2; brute, 19.

Graine d Un La Plata, mai-juin, 7 13/16. NEW-ORLEANS, 17 mal. Cotons disponible. 5 67; mai 5 55/57; juillet, 5 62; octobre, 5 82/83; décembre, 5 98; janvier, 6 04/05; mars, 6 19.

NEW-YORK. 17 mal. Coton disponible, 5 65; à terme sur mai, 5 52; à terme sur Juillet, 5 60/61.

Cafés Rio type nO 7 disponible, 8 3/8; sur mai, 6 68; sur juillet. 6 73.

Sucre centrifuge Cuba, 258.

NEW-YORK, 17 mai. Café Santos n« 4 Disponible. 10 3/8. mal, 9 51; juillet, 9 47; septembre, 9 28; décembre, 9 17; mars, 9 10; mat .1933, 9 10. Ventes approximatives 10.00.0. sacs.

NEW-YORK, 17 mai. Huile de coton prime sommer disponible 3 15.

Prime Summer grade jaune, base bléchable mai, 3 15; juillet, 3 48; août, 3 50; septembre, 3 54..

NEW-YORK; 17 mai. Sucres a terme, 258; mai, 54; juillet, 62; septembre, 68; octobre, 71; décembre, 75; janvier, 76; mars. 81; mai 1933, 66. Ventes approximatives 11.000 tonnes.

PETITES ANNONCES

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55 -Feuillet, du MATIN du 18 mai ÏEMME

ALBERT-JEAN TROISIEME PARTIE

IV (suite)

Pauvre papa Il a eu beaucoup de peine, au contraire, quand il a dû se séparer de Lucien. Je suis sûre qu'il verrait son retour avec joie.

Et ton oncle ?

M. Dalberny vit de son côté moi, du mien Et je ne lui demanderais, certainement, pas son avis répliqua sèchement Thérèse.

Alors ?.

Mlle Darnac ne répondit pas. Les yeux mi-clos, le sang aux joues, elle paraissait écouter, avec une attention extraordinaire, ûne mélopée sourde et rythmée qui s'élevait, à l'étage inférieur de la maison. C'est Henriette ? demanda Cécile à son amie.

Tous droits de reproduction, traduction et toutes adaptations réservés pour tous pays. Copyright 1932 by ÀlberWeuu

Oui, c'est Henriette

Elle amène toujours son enfant avec elle, quand elle vient ici, en journée ?

Evidemment Elle n'a personne pour le garder 1

L'oreille tendue, les deux jeunes filles évoquèrent la silhouette lasse de cette fille-mère, qui venait raccommoder le linge, tous les jeudis, et dont on tolérait l'enfant, par charité, à la cuisine.

Je l'ai rencontrée, l'autre jour, devant l'église et je l'ai arrêtée. pour lui demander des nouvelles de son bébé. Il est gentil comme tout Et de bonne humeur Il rit tout le temps Quand il m'a vue, il a agité ses petits bras et.

Ah Tais-toi Tais-toi ordonna Thérèse, d'une voix sifflante. Et elle se boucha les oreilles, avec ses deux poings, pour ne plus entendre cette berceuse qui'la suppliciait par-ses évocations, sa menace et ses rappels.

V

Ils étaient plus de cent qui attendaient l'arrivée des porteurs de journaux, aux abords de ce kiosque, sous la surveillance d'un agent de police impassible.'

A deux heures, c'était la ruée sur les feuilles fraîches que l'on dépliait, avec des doigts impatients, dont l'encre d'imprimerie tachait grassement les phalanges. Tous les regards scrutaient aussitôt les petites annonces qui garnissaient, sur sept colonnes, les quatre dernières pages du journal. Chacun y cherchait sa pâture. Placiers, courtiers, représentants, vendeurs, comp-

tables, étalagistes ou dactylos parcouraient fiévreusement les offres d'emplois qui s'offraient à leur activité inquiète. Tout, dans la rédaction de ces annonces, paraissait, à première vue, avantageux et séduisant. Les petites lignes pressées étaient farcies de chiffres et de promesses. Fortes commissions, gros rendement, situations d'avenir avec un peu d'activité et de tenue, n'importe qui pouvait dériver à son .profit un filet de ce Pactole ou récolter quelques grappes de cette terre de Chanaan.

Durant un temps inappréciable, l'illusion habitait ces âmes. Un remous'joyeux brassait, puis éparpillait cette foule aux quatre points cardinaux de la capitale. Dans la course pour la vie, c'était le sprint final. Le plus agile allait conquérir la meilleure place. Les uns s'engouffraient dans les souterrains du métro d'autres prenaient d'assaut les tramways en marche certains sacrifiaient le prix d'un dîner, pour sauter dans un taxi et s'efforcer de devancer leurs frères de misère sur, la route de la fortune.

Trois minutes après l'arrivée des journaux, la marchande dépouillée s'accoudait sur la planche nue de son éventaire, l'agent repartait vers une nouvelle faction et ce coin de boulevard reprenait son aspect accoutumé, parce que tout l'espoir du monde peut flamber, sans laisser de cendre.

Depuis des jours et des jours. Lucien CastiUon se mêlait, quotidiennement, & cette troupe anxieuse. Après avoir épuisé, vainement, toutes les recommandations de son ami

Barsanges et collectionné déceptions et refus, le jeune Ingénieur avait décidé qu'il s'en remettrait, uniquement, au hasard du soin périlleux de le sortir d'affaire. Maroussia qui poursuivait des buts obscurs n'avait pas été sans influer sur la décision de Lucien dont elle observait la lente démoralisation, avec un ravissement sombre. Elle-même ne restait pas inactive, durant les heures interminables que son compagnon usait en des, démarches stériles. Elle échangeait toute une correspondance mystérieuse, par. l'intermédiaire de sa propriétaire, avec une ancienne danseuse du^ Théâtre-Impérial de Saint-Pétersbourg qui dirigeait une pension de famille, entre Cannes et Grasse, sur la route de Mougins. La veuve de Vassili' s'était abouchée, également, en secret, avec un. certain Pontrieux dont le clan des réfugiés, amis de Maroussia, ne prononçait jamais le .nom sans une haine déférente.

Le Pontrieux en question gîtait au faîte d'un immeuble glacial et noir, au bout de la rue Broca. Il s'intitulait modestement « Conseiller fiscal », mais, en fait, sa profession consistait à procurer de l'argent, à des taux défiant toute imagination, aux personnes dans l'embarras. Le seul aspect physique de M. Pontrieux donnait froid dans le dos à ses victimes maigre et voûté, ses yeux vitreux transparaissaient derrière les carreaux d'un lorgnon à monture d'acier dont il Passait, avec une négligence coquine, le cordonnet par-dessus son oreille droite, cireuse et sans ourlet. Et, s'il n'a-

vait pas acheté régulièrement ses complets au carreau du Temple, il eût désespéré son tailleur, par l'habitude-qu'il avait de charger ses poches de correspondance et de dossiers, comme il eût fait pour les compartiments d'un cartonhier. Par un hasard vraiment étrange, toutes lesvisites que l'agent d'affaires rendit à Mme Doubnof dans le petit pavillon du boulevard Arago correspondirent à des absences de Lucien Castillon, dont la propriétaire guettait, d'ailleurs, avec un soin touchant, le retour toujours possible.

M. Pontrfeux avait trouvé en Maroussia la plus docile des clientes. La veuve de Vassili ne discutait jamais, en effet, les modalités des différentes opérations que cet homme lui proposait. Elle ne voyait dans les paroles de M. Pontrieux que la possibilité de réaliser le désir obsédant qui la rongeait et peu lui importaient les conditions que le visiteur mettait à son intervention effective.

Lucien et Maroussia poursuivaient donc des buts séparés dont ils se dissimulaient l'un à l'autre les chances de réalisation, par une défiance réciproque dont ils souffraient, d'ailleurs,: cruellement, chacun de son côté.

Avec le temps, le frère de Cécile avait réduit ses prétentions légitimes 'au minimum le plus strict. Après avoir cherché vainement un poste d'ingénieur, il eût accepté avec joie un emploi de dessinateur ou de contremaître. Mais, lorsque, par miracle, Lucien ne se heurtait pas à une fin de non-recevoir immédiate,

il pouvait être bien assuré que l'industriel qu'il sollicitait allait lui proposer une participation financière à ses affaires.

Or, un soir un mardi, exactement Lucien rentra chez lui, harassé de fatigue, boueux, trempé, désespéré. Une fois de plus, le destin lui avait été çontraire le poste qu'il ambitionnait avait été attribué le jour précédent à un camarade plus chanceux et, pour économiser avait traversé la moitié de Paris, traînant, avec accablement, sur l'asphalte luisant, ses souliers de pauvre honteux, guêtrés de clair, évidemment; mais dont les semelles prenaient l'eau.

Tout de suite, Maroussia, qui l'attendait, allongée sur son lit, en lisant un roman, s'élança à la rencontre de Lucien. Avec une soumission d'amoureuse ou d'esclave, elle lui apporta ses pantoufles, s'agenouilla devant lui, le déchaussa et, quand elle eut tiré du samovar une tasse de thé bouillant à son intention, elle lui déclara gravement Mon chéri, j'ai une proposition très intéressante à vous faire. Surpris, Lucien la regarda.

•– Quelle proposition ?

Elle s'était accroupie sur ses talons et elle allumait une cigarette. La vie est terrible pour vous, en ce moment continua-t-elle. Vous ne vous plaignez jamais, mais je ne crois pas, sincèrement, que vous puissiez continuer encore longtemps toutes ces démarches inutiles sans finir par tomber malade. Qu'en savez-vous ? répliqua Lucien, sur un ton farouche.

Tous deux avaient renoncé, par un accord tacite, à ce tutoiement familier dont Maroussia avait usé, dans son affolement, le jour qu'elle avait menacé le jeune homme de se poignarder sous ses yeux.

N'essayez pas de me donner le change, mon chéri. Je sais que vous êtes arrivé au bout de vos petites économies et que vous avez même demandé un délai de quelques jours à notre propriétaire, pour lui régler son dernier terme.

Lucien serra les poings

Je lui avais défendu de vous en parler s'exclama-t-il.

Pourquoi ?. Ne suis-je pas près de vous pour partager tous vos' soucis, toutes vos peines ?

Il baissa la tête

Tout cela est, pour moi, si humiliant

Mais non, mon chéri Mais" non Ii est très difficile, à l'heure actuelle, de trouver une situation. Tout le monde sait ça et il n'y a pas de quoi être humilié, je vous assure Croyez bien que, de mon côté, sans vous le dire, j'ai beaucoup cherché, également, le moyen de nous tirer d'affaire. Et il a fallu un hasard heureux.

Elle laissa, avec intention, sa phrase en suspens, et/ce fut Lucien, soudain intéressé, qui lui demande Quoi ? Que voulez-vous dire Vous avez trouvé quelque chose ? Peut-être

Une situation pour moi ?

Pour nous deux.

Et sans laisser à son compagnon le temps de formuler une objection, la veuve de Vassili expliqua

(A suivre^.


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