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Notice complète:

Titre : Compte-rendu des travaux de la Société des artistes français

Auteur : Société des artistes français. Auteur du texte

Éditeur : Société des artistes français (Paris)

Date d'édition : 1920-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32746304b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32746304b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 janvier 1920

Description : 1920/01/01 (N215)-1920/09/30.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5744183n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-V-8383

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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r N» 215 Janvier à Septembre 1920.

.COMPTE RENDU MENSUEL .

' ■ • DES TRAVAUX

■■• DE LA SOCIETE

ARTISTES FRANÇAIS

.1b \ fondée en date du 16 Juin 1882 t'.-,_ •'.■'ÈéfBCONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE /

■■'-■■ PARIS

?•'-.;•■ GRAND PA.LA.f-S. DKS, CHAMPS-ELYSEES

'Pour toutes les communications et demandes d'admission à la Société de* 'A rli s les français, s'adresser au Siège de la Société, au Grand Palais des Champs-Elysées,

0 0 ^- COURS-LA-REINE


SOMMAIRE

Compte rendu des. séances du Comité, du Sous-Comité et des

, Commissions. .

Distribution des récompenses aux artistes exposant au Salon de 1920.

Commission de la Défense de lu Propriété Artistique. — Procèsverbaux des séances dos 21 février, 20 avril, 12 juin et iO juillet 19-0.

Jurisprudence. — Portrait. Absence de preuve formelle de la commande. Prétendue ' libéralité. — Prorogations de loyers en ce qui concerne les artistes.

Droit'de suite. — Loi irappant d un droit au profit des artistes les ventes publiques d objets d'art. — Application de la loi.

Election du Jury d'architecture pour les Salons de 1920, 1921 et 1922.

Composition des Jurjs pour le Salon de 1920.

Nécrologie. — Ernest Guilbert. —-L.-Il. Marques!e. — Ferdinand ttojbet. — Jean-Louis Pascal. —t Léopold Morice. — \ William Laparra.

Informations. — Société Coloniale des Artistes françnis (Prix de l'Indo-Chine, de l'Afrique occidentale française, de Madagascar et, du Maroc. — Bourses de voyage coloniales.

Bulletin dés concours.

Ministère du Commerce et de l'Industrie. — Nominations et promotions dans l'Ordre de la Légion d'Honneur.

Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. — Nominations et promotions dans l'Ordre de la Légion d'Honneur.

Changements d'adresses

MM. les Sociétaires sont priés de faire connaître leur ohauj[<>iii<'iit (l'tttliM'MMO au <'»ininisN:ii'ia( js^ttAral il«v la #i>*-l<*c.ORAXI> PARAIS 1W^

;Cour«-là-H«»îii«», l»«»r<*! I>,dans le plus bref délai possible polir liMrrassiirer la! 'réception o> ïoiit»^ cornmnnicaiions. ! ' ■ ■;'■: il ne seî?(i;l>jnu eomple que. des renseignemeiils, donnés Jtftréxiritfï parles intéressés eu/c-mêmes, afin d'éviter

.toute terreur. 1!i ■'.;.. '-'■■,'.•"


m.o^-i^iftw^

■dJES

A RTIST ES ERANGA1%

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i—ï-'ïRECONNUE D UTILIT'E 3?UBLIQCES1>AR DÉCKE1'

[ -»;i ! •. • M '■ ï |KN DATE DU 11 MAI '1883 ■.'■■■ ■

COMITÉ «ES 90

Séance du 21 janvier 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de ' M. J.-L. PASCAL, membre de l'Institut, doyen f d'âge.

Sont présents : MM. E. Âdan, J. Adler, T. Bail, L. Barillot, ;E. Boutigny, E. Chigot, F. Cormon, A. Dawant, J.-B. Dui'faud, P.-M. Dupuy, Gagliardini, 'V. Gilbert, F. Gorguet, G. Laugée, Lecomte du Nouy, Hippolyte Lucas, E. Maxehce, J.-B. Olive. Quost, E. Renard, HrRoyer, Saint-'Germier, D. Saubès, Um- - -bricht, E. Boisseau, Jean Boucher,. Jules Coutan, Coutheillas, . Ernest Dubois, G. Gardet, E. Hannaux, H. Lei'ebvre, Louis Noël, Marqueste, Ségoffin, Raoul Verlet, Vital-Cornu, V. : Blavette, A. Defrasse, H. Deglane, V. Laloux, A. Marcel, A. Tournaire, Alleaume, F. Bouissét, E. Dété, Duluard, Abel Jamas, .Jeannin, Leleu, Abel Mignon et Léon Salles.

S'excusent : MM. Devambez, Etcheverry, F. Flameng, P.-A.' SLauréns, A. Leroux, D. Maillard, Petitjean et H. Allouard.

Conformément à l'ordre du jour, le Comité procède" à l'élec-... ' "lion du. Bureau et du Conseil d'administration de la Société. ,: . . Lecture est donnée d'une lettre de. M". F. FLAMENG, Président ' sortant, qui décime toute candidature à. la présidence et'qui s'excuse de ne pouvoir assister à cette séance, l'anniversaire de la mort de Mm? F. FLAMENG l'obligeant à s'absenter-de Paris..

BULLETIN de Janvier à Septembre 1920 (N° 215).


Lé Président exprime le regret que cause' au.Comitéià déci"sibn de M. François Flamèng.qui, depuis la mort de son éminent prédécesseur, M. Àïito)ïîn>Mereié, avait mis .sans compter tout -son dévouement 'et toute -son- activité au service de la Société., '■;.".'Y'' Y'""- ■"'•." Y ; -' . '.-.■"..

; \T1 ouvre ensuite 5e scrutin .pour l'élection dû président, de deux Vice-présidenlSj .d'un secrôtàire-rapporleur et d'un trésorier." •..'■■•■.' :-. •''■.'•

- Election du président :

'-Votants : 52. Majorité absolue : 27. " :

..''Obtiennent. : M. Victor LALOUX, -Î-5 voix.-Elu.. '.,'• Y M. Charles.GTUAULT; 6-voix. ■"■"■'..-'•.

Election des vice-présidents -.:

Votants : 59. Majorité : 27-.

Obtiennent : '

. ..M.E. 'RENAUD, 39 voix. Elu. . '

M. G. GAUDKT, 35 voix. Elu.

M.' DEGLANE, 26 voix : 'MM. BOISSEAU, E. ADAN, A. DAWANT,' chacun deux voix. . .

' ' MM. MARQUESTE et GAGLIARDINI, chacun 1 voix.

Election du secrétaire-^apportem■' :

■ M. Daniel •SAUBÎSS, 48 voix. Elu.

MM. E. ADAK, GILBERT et MARCEL, chacun 1 voix. '

Election du trésorier : -

■ M. A. DEFRASSE ayant formellement refusé tout renouvellement de son mandat, le scrutin donne les résultats suivants : "Votants : 53. Majorité : 27. Obtiennent :

M. BLAVETTE, 27 voix. Elu. : M. TOURNAIRE, 19 voix. •"'

. MM. DEGLANË, BOISSEAU et'MARCEL, chacun .2 voix:. '

' M. DEFRASSE, 1 voix.

Sur ia" désignation des sections, sont ensuite nommés secrétaires. : ■■.'.; MM...BARILLOT, peintre ; E. BOISSEAU, sculpteur : J.-L. PASCAL; architecte, AlDel MIGNON, graveur.

M.. Victor LALOUX, en prenant posses-sion du fauteuil, rend


liommâgé aux ■services .rendus par le B-uroau.; sortantVetYparti- ' culièremerit, par son prédécesseur,;, M. François'. FEAMËNG qui,■■■: successivement vice-président et président, depuis tgïïs a WÎ^ pli ses fonctions pendant toute la guerre,, avec lé pfes. grand' courage et le plus complet désintéressement. ..-; ■ .. Y

. Sur sa proposition, le Comité nomme.par acclamations M: F. "FLAMENG, Président d'honneur de la Société, en témoignage -de la reconnaissance que lui garde la Société.

'Lp Comité, procède à l'élection du Président de la. sous-section des Arts appliqués. . . • " ' - Y

M. H. DEGLANE est élu Président, par 24 voix contre 1.8 à M. GO.RGUET et 10 à M. BOUISSET.

Les sections se séparent ensuite pour aiûminer te. Ssms.-Ço - mité (1). • ' ■

■SOU-S-COMITÉ "

Séanee du 26 janvier 192B

La séance est ouverte à quatre heures et demie, sous la présidence de M. V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société. ' Y<

■Sont présents ; MM. François Flameng, Emile Renard,. G. ' Gardet, D^ Saubés, VI Blavette, L- Barillot, E- Boisseau,J.-L. Pascal, Abel Mignon, Emile Ad an, F, Bouisset, F. Cormon, E.-Dété, E. Dubois, V. Gilbert, F. Gorguet, E. lïannaux, G. Laugée, Petitjean, Quost, Saint-Germiér, A. Tournaire, i]_mbricht, Raoul Verlet et Vital-Cornu. Y -,

• Communication. est donnée d'une lettre de M. Gueldry, Président de la Société Libre des Artistes français,' relative a la ..déclaration faite par M. F. Flameng, Président de la-Société, 4 l'Assemblée générale du 16 janvier. '■•■ '

La discussion ayant été très confuse, AL Gueldry croit nécessaire d'en préciser les conclusions. D'après lui, cette ctéclarafidri impliquerait le retour intégral à Tancieh règlement, aussi bien

.•■•"■'■ i ■-•-.■■ ■ '.'■'. i.

(1) Voir l'Annuaire de.1920 (page 7g).


au sujet ...de la formation et du fonctionnement du jury, queV du vote de là médaille d'honneur et, du nombre. d'oeuvres que chaque artiste petit exposer. > "1: .'_ .: _' '

..-.-,, Cette interprétation n'étant^çon£orme,v hi:,au compté rendu sténogràphique de la séance, ni à l'esprit dé la'déclaration du: Président de l'Assemblée, le Bureau de la Société est chargé de. convoquer M'. Gueldry pour lui donner /connaissance dudit . compte i>endu .sténographique.■■-.• .'.'--"' ..:. •

Le Sous-Comité s'occupe ensuite du placement au Salon des oeuvres de peinture. Il décide, en piincipe,'".'que le placement ■"- aura lieu sous là direction d'une commission de trois membres, '•'. nornmés-par le jury. '■:■'■■■ . ... ' Y. . '

.'En ce-qui concerne la publicité à.faire pour nos expositions/ -le,. Sous-Comité charge le Bureau de prendre à ce 'sujet, tous , renseignements utiles et de lui présenter un projet. • M'. LAUGÉE ;, demande si la Société ■ ne pourrait pas. trouver quelques ressources en organisant, une tombola, comme le font d'autres, expositions. La question sera étudiée. . / . Y

'Sur la demande de M, DAWANT, le Sous-Comité' décide de met: tre à la disposition de la Société des ;Amis. des. Arts, une car,ted'entrée;permanente.au Salon, comportant la photographie du-/ ^titulaire,- au .prix de dix francs, pour tous les adhérents qui., souscriront à deux parts, et deux cartes d'entrée valables une fois, pour ceux qui ne souscriront qu'à une seule part. ' .,.-;.'.

Il est rendu compte des réclamations auxquelles donnent lieu* de la part des artistes qui y ont pris part,,la prorogation de. là durée de l'Exposition de Sarrebruclc. Cette Exposition 'devait à l'origine être clôturée le l°i octobre. ■■.. La fermeture a été successivement retardée et les artistes expo»- Y sants né sont'pas encore rentrés en possession de leurs envoi». Or, un assez grand: nombre d'entre eux ont exposé des oeuvresappartenant à des amateurs et ces oeuvres leur sont actuellement réclamées. '/'■. .-Cette'situation--'à déjà été signalée au Comité d'organisation de rËxpos.ition,.qui l'a laissée sans réponse. Le Conseil décidé '.d'écrire, à ..nouveau au colonel Nicolas; Directeur de l'Exposii--. . tion, pour lui. demander de remettre immédiatement les artistes■eh possession-dès oeuvres exposées et, clans le cas où cela ne/■ serait,joas possible, de vouloir bien nous en aviser, afin, que . notre Société puisse, saisir l'autorité supérieure de ses doléances.


Y COMITÉ'DE.PEINTURE■ ■;' V - Y„; /

Séance du 2février 1920 .Y

" La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de ■ ;- M- Emile ADAN, doyen d'âgé.

Sont présents : MM. Gagliardini, Emile Renard, J. Bail, Ba-. rillot, E. Boutigny,. Bréouté, Calbet,- F. Cbrmdri, À. Dawant, P.-M. Dupuy," EtcheVerry, P. Gervais, F. Corguet, Laugée, Le-, ccmteN du Nou'y, A. Leroux, H. Lucas, Maxence, J.-B... Olive, Quost, Saint-Germier, D. Saubès et Umbricht.

S'excuse : M. William Laparra. . ;.

Le Comité procède à.la nomination de son Bureau.

Le scrutin donne les résultats suivants : ; , ■ -

Votants : 2L Majorité : 13. --.' .,

■■•'. M. CORMON obtient.21 voix; contre 2 à M. DAWÀNT et 1-à M. ; ÂDAN. -,-''•

M. CORMON se récusant, il est procédé à un deuxième tour de - scrutin. . '

Le Bureau est alors ainsi constitué :

Président : M. DAWAET. .

Vice-Président :-M. Emile AOAN. ■

^Secrétaire : M. BARILLOT.

.'. Il est rendu compte de l'entretien qu'a eu le Bureau de'-la Société avec le. Président de la■ .Société libre/les. Artistes français, à la suite de la dernière Assemblée générale. M. GUELDRY :' a fait savoir que les protestataires ..désiraient, purement et -simplement, le retour à l'ancien règlement. Y - ; Le jury, ayant- été élu en 19'fi- pour trois ans et n'ayant fonc; lionne qu'un an, devrait, à-son avis, achever son-mandat et res1-ter en fonctions pendant- deux années encore, sans qu'il soit 'procédé a de nouvelles élections. :'-' Y ..

A,orôs discussion, le Comité décide, de,lnisser., en fonctions le/ jury nommé en 1914! Vingt membres-seront -tirés au sort pour les opérations d'admission et les 'récompenses seront attribuées; par le jury tout.entier. / .'■■.■'■■' . _ -


; — 6 — ; . '

' • La, médaille d'honneur sera décernée ■, par, les artistes hors concours et.médaillés. :

Au sujet du nombre de toiles que" chaque artiste pourra exposer, M: CORMON -lait remarquer que, 'par siiïte de. la guerre, il est vraisemblable qu'il y aura au Salon peu de grandes toiles, et que, d'autre part, les provinciaux auront beaucoup de difficultés pour l'expédition, de leurs oeuvres, et que peu d'artistes étrangers pourront exposer. . '

©ans <ces -conditions, il -est d'avis de 'Hiamtemr sur fce ipoint les décisions prises et de.laisser là possibilité à cfcacjue artiste .dî-exjpbser plusieurs oeuvres.

11 -en est ainsi décidé. -,

COMITE DE SCULPTURE

Séance du 2 février .1920

.La séance est ouverte à cinq heures. ■ Sont ^présents r MM. Vilal-.Gornu, Allouard, .E, iBoisseau, E. Dubois, Gasq, Gard et; H. Lefebvre, Louis Noël el Sôgoffln.

De même que la section 'de peinture, le Comité décide, à la suite de l'entretien que le Bureau de ,1a .Société a eu -avec le Président de la Société libre des Artistes français, de revenir au règlement de 191 i, en-ce qui concerné le .'-jury du Salon et l'attribution de la médaille d'honneur., toutefois, le -nombre .des oeuvres que chaque artiste pourra exposer ne sera pas limité. ' ■ . ' . . - ■

COMITE ©ES 9 O

Séance du 4 février ±920

.lia séance.est ouverte à -cinq 'heures, sous 'la présidence, de M;'- "Victor .'LSEOUX, -rnembre de rinsTitut, Président 3lé la ^Société. . ' Y .


Serai présents Y MM... F.. Elanafingi, Eisàte Renardi,, Ds. Sàubesv LYBàriffiot,, E. Boisseau^ JvrlY,-Pascali,, A.. Miigiïon,., E.. Adàni/;J.:,. Adler, j: Bail, Bréauté, Calbet, F. Cormon,À. Dawant/P„-M. Dupuy,, Gorguet,., -W,- Lapaa-raY G. Laugée-,, A-YLerous, E.. Masencé;. J.-B. Olivre^ PeMtieaaa-,, Quost,. B.. Rdyei\ Saint-GerK. mier,, TJnibricht, Jean Boucher,, Goutheillasi, E'„ Dubois^ E. HanY naux, H. Lefèbvre, Ségoffin, Vital-Cornu, A. Marcel/ A. Tourmaire,

Tourmaire, Bouisset,, E.. Dété, Dulua-rdr Abel Jamas,

F.. Jeannin, A Leleu, Léon Sales.. /

S'excusent .-• MM G. Gardèt, BT&vetfe. et Max BlonctM .

Le Comité s'occupe des modifications à apporter au texte du règlement du Salon, publié avant l'Assemblée générale,pour le rendre conforme/aux décisions intervenues depuis cette Assemblée. . ' ' '.',-"

Après l'audition du. Président de la Société Libre des Artistes .français, délégué- des. : pétitionnaires, il a été décidé que le règlement de 1914 resterait en vigueur, en ce qui con- - cerne la! constitution des jurys et le vote des médailles d'honneur. Mais, sur la question du nombre des oeuvres que chaque artiste devrait avoir la .possibilité d'exposer, le Comité, considérant d'une: part, que.la pétition, dont il: avait été saisi, avant l'AsseiBblée générale; ne: la« soulevait pas., et, d'autre; part, quel'intérêt du Salon exigeait le maintien des dispositions précédemment, adoptées.,, maintient, sa (précédente: décision., .

A l'unanimité, le. Comité adopte les. modifications ci-dessus? relatées,

■ IL est. donné- lecture d'une lettre de la Société: Amicale'des: peintres et ( sculpteurs français, protestant contre-, les cnangeiments

cnangeiments et. contradictoires* apportés au'règlement. ; elle ■> estime que c'est au Comité qu'il" appartient de diriger la Société et de prendre lès décisions qui lui paraissent opportunes,,, aussi bien pour le mode d'élection du jury,, que pour tout autre sujet. }.-■.•

■ Relativement, au Bureau de vente des oeuvres; exposées- au, Salon,, le.- Comité, sur l'avis conforme, du Conseil d'administra- . tion, décide par trente voix contre treize que tout, exposant quivendr.ait une. oeuvra, directement, sera tenu, de/participer aux." frais, généraux, de l'exposition, en versant à. la Société, une-: courir mission dé 5:0/Q; sur le prix. de. vente, . i

En. ce qui concerne le règlement de. la. Défense de la Propriété - Artistique, le Comité décide de portera 15 0/0 le taux d'eïa.'C.ommission/que le sociétaire qui -aura, confié, à la. Société la dé-


- s;—

fense d'une affaire, devra abandonner.,pour la .Caisse d'assistance judiciaire, sur le montant des sommes qu'il, aura obtenÛëS;

obtenÛëS; .'*' .''■'•'-• ,Y-~ ..':■/: :'

Le Comité examine; ensuite Tes modifications à apporter au règlement de la Maison de Retraite, par çuitp de la liquidation de. la maison de Montlignon, et il adopte les .nouvelles dispositions proposées (1)/ ■ ■•".-

Enfin, sur la demande de M- Gorguct, le Comité décide qu'il ne sera rien - perçu sur l'exposition des oeuvres des artistes morts pour la France ; deux oeuvres de chacun de ces artistes seront admises de, droit, , . ;;

SOUS-COMITE

Séance du 9 février 1920 - •

La séance est ouverte à cinq heures et demie, sous la présidence de M. Victor LALOUX, Membre de l'Institut, Président de la Société. ,

. ^Sont présents : MM." E. Renard, G. Gardet, D. Saubôs, V, Blavette, L. Barillot, E. Boisseau, J.-L. Pascal, A. Mignon/ E. Adan, F, Bouisset, F. Cormon, E. Dét4, E. Dubois, V. Gilbert,- E. Hànnaux, G. Laugée, A. Marcel. Petitjêan, Quost, SaintrGermier et Tournàire.. -

-.'Le. Sous-Comité arrête le texte de la\ circulaire qui -sera envoyée aux membres de la Société, pour les' informer des modifications apportées 1 au règlement du Salon de 1920, règlement qui leur avait été envoyé au commencement de janvier. Le Sous-Comité s'Occupe des cartes donnant l'entrée gratuite au Salon. Il est décidé que toutes les cartes permanentes, pour être valables, : comporteront la photographie du bénéficiaire, sociétaire ou autre. ,, Y '

■-.'; Le prix d'entrée du vendredi sera fixé à cinq.ïranes. Toutes les prérogatives accordées anciennement aux sociétaires seront ■maintenues pour le Salon de 1920. Ils recevront, pour le vernissage, en plus de leur carte de sociétaire, -une autre'carte leur

-.(1) Voir le réglementa l'Annuaire de 1920 (page .38).


.; .; ,, . . —;9/-' ' . v •■•/"";'■ Y Y .^:

permettant de faire' entrer: une personne avec eux, le. matin tet ■; raprôs-midi... Ils pourreht/également, îe vendredi, faire "entrer';. ,. une personne au. Salon. \ . '-: , / Y '/ ;/Y

En, réponse-aux réclamations que nous avons adressées aux -"'■ organisateurs de l'exposition: de Sarrebriick, le capitaine Royet nous informe que les oeuvres exposées ont été'expédiées pour- . ; Paris, le -i- février ; elles ont dû arriver le 7 où le 8.

M. le Président met le Sous-Comité au courant, des/travaux deda Commission des marchés et des conventions qui ont. été arrêtées d'une part, avec M. Jallot, pour les travaux de tapisserie et, d-autre part, avec MM. Paul Belloir et Cie, pour la- ' '■_. pose et la fourniture'du vélum. -

Il reste à examiner la question du jardin de sculpture et celle du catalogue, du Salon. Pour ce dernier, la Commission est d'avis qu'il serait préférable de \n'avoir qu'un -seul catalogue, comportant: quelques reproductions d'oeuvres, au lieu .d'éditer, .. comme par le passé, deux catalogues, l'un officiel, l'autre illus-. ;..tré.. Elle a demandé à différents éditeurs de lui faire dés propositions" à ce sujet,

Le Sous-Comité prononce ensuite l'admission -comme sociétaires, sous réservé de l'accomplissement des formalités régle. mentaires, des artistes dont ios noms suivent Y

CAHEN (L--Michel), peintre, présenté .par.MM. ADLER et J.-S. MAURY; - „ - ..

MUo FARAGUET (.Marie), peintre, présentée par MM. V. CHAR-,

" l'.ETON. Ct E. FlLLIARD ; N . -

M"° GAUDKION (Franchie), peintre, présentée par M. F. LAUTH, .

' Ct Mme DElllLLEMONTrClIARiDON .

Y- . M 110 GAUDIUON (Thérèse), peintre, présentée par M. LAUTH et

Mmo DElUIXEMONT-CnARDON ; '■-,'■

.- MHo Gi.'iixoT (Gabrielle), peintre, présentée, par M.- LAUTH et

Mmo l^lïniLLEMONT-Cl-lATtnON ; '. "-/■■'•,

M1- 1» HAJNAUT .(R.-E.-Bertlie). peintre, présentée par MM.'D. SACHES et-E. CROIZK : '

LAGRANGE .(André), peintre, présenté par MM. F. CORMON et H. LÉFERVRE ; '

. VIVREL (André-L.), peintre, présenté par MM. H. ROYER et : ; LAPARRA ; .; „ Y

BAZEUXES (Albert),'-sculpteur, présenté-jrar MM. E. BERTRAND et L.-D. MATHET ; :

■DAMMAN (Marcel-P.), sculpteur, .présente par MM. Hy BOUCHARD et M. GAUMONT : ./' . Y '


"'-:■'■"■ JT'■-■''-Y' ', . ■'" .' -: r~-yM:—. ■/'/ / - ; /:/,"- Y- ,'

: BAISES :BE.CBGNAC ^F.-X. USE], gcasveiffic, fuaîseîaté par MM.:É 'BÉSÉ. et'K. .JEoeKffii:;:•■•-■" /'Y ....-- Y ,. :

/. M? 10 J;UBEHT (Cécile),, graveur, présentée ipaa- MM, .Afeel MIGNON/ '^■^''©SHasisET-'i;'.-/'''-.-:-'.'■■' / -Y ■ ',/'.,-■ -.'■-■"/"'•' ■•- '

MÀIIÏLART |Aiidré-©4, .giEa'Vioeur, 'présenté par MM. W. ïJBKSKÏ;' . «et C FECTESSE'.;•' / .... ■"" '..

MATHIEU ;{F«riaau&Ml-E,:),. ;gra<veiar,/ jiaiéseiîtfâ, .par MM. ,F. BOUISSET «et A. RENARD ; .■'.■,-•'.■ Y ■-■> '■-... ... :

X MIGNON .(Jules^A,.), ...gr-avetair, présenté par .MM,' F» ROUISSET et L. ALUÎAGME,: .-. '."'■' . '..... - .

PJKASSEAU (Jules), graveur, présenté pa<r- .MM. A. MIGSGBÎ oet F, BOUISSET ; ^ ' .". "..'.'■' • ' ' . ■•'.-.■'

'' M" 0 SERRE (Maria-L,,), graveur, présentée par M.M. Abel MIGNON et F. BOUISSET. ,

COMITE DE PBIKTURE

." ■ ■■ iSéanpe du É&'février 1920

-Là .séance est «ouverte à.cinq heures, sous i,a .présid'eriice. de M. DAWANT. - ".-'... '' Y Y

Stont prenants ..- MM. -E. Adan, ■Barillot, J, Adlsc,.!, tBaiill, E. Boutigny, Bréauté, Calbef, F. Cormon, iTDe'v.aïrflDez, .©oelïanad,.."

. P.-M, Bupuy, Etciheweirfry, H. Foreau, (Glaàae, F. G.orgaiet, Laugée,. P,":A. Laurens, Lecomie du No.uy, A, L-eraus:, fïY'Luéas, Y

,.J.-3ï.' Olive, 'Pltitjean,''Qiaost. E.,-Renard,- SSL. Royer, SainfcGôr.-"■'- mier,: D: Saubès/TJmbricht et Henri Zo.

Lecture est donnée d'une Içttie de la Société Amicale des peintres et sculpteurs, français,' relative au règlement du -Salon, / Le'Comité estime'ne pouvoir revenir sur les- décisions prises-' Il discutera les propositions dont il est saisi par diflérents.-;gro'upements, an mdment.de l'élaboration, du règlement du .Saloride 1921."'f. ' •".' .Le "Comité s'occupe du placement des oeuvres. Il décide que . tous les':, ouvrages, de... momie nature:, présentés .par le môme' 'artiste,- devront/être- soumis ensemble au jury/Le placement .sera |ait.par une commission de trois menibres, pris "pariai "le jury'' îonc'tio'hnant. ...


/■-'..-■;' ■-.. - Y-,■:--'. Y— il'.'—. . .--.Y-Y / -' - ;YY- ,.-; YY

Y'' Cp^ITJi;:'D'AbRGIilVTECT«JRE Y ,■.'"'''--.■' ■ /. ' '". Séance du -14 février 1920 Y Y

La séance- est ouverte à; cinq-heures, sous- -la. présidence: de' M: J/-L.. PASCAL, membre de l'Institut/ ■ •-. .'Y

Sont présents : MM. Bla-yette, HY Deglane, A. Defrasse, CbY Girault, V. Laloux, A. Marcel, Tburrvaire. :- '

Le Comité s'occupe du:.recrutement, des- sociétaires.,/ '

Il décide-.d'adresser-'à cet effet une circulaire à-tous les architectes 'récompensés au Salon..

Il discute ensuite le règlement du Salon de 192.0. ■=.'■.

Le jury, élu en 1912, ayant terminé son mandat, il sera procédé- à de- nouvelles élections, dans les mêmes conditions que précédemment.

SOUS-CO'llITE

Séanc du. £Q février 1920

La séance- est ouverte à cinq; heures-,, sous 'la présidence de "M.'V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société..

.Sont, présents .-'MM'. E. Renard, G". Gardée, D. Saubôs, V. BlaVette,. L. Barillot, E. Boisseau. ' J.-L. Pascal, Abel Mignon, Emile Adan, F. Bouisset, E. Doté, E. Dubois, V. Gilbert, E. • Hànnaux, G. Laugée, A. Marcel, Pefitjean, A. Tc-urnaire, Unibricht, R. Verlet et Vital-Cornu. ., '■

S'excuse : M. F,. G.orguet, ' :

/ Lecture est donnée du- proeèsrverbal de la, séance tenue, le; ...29 décembre, par'la Commission.-de la Défense de la Propriété Artistique. -Le Comité en approuve les termes et autorise la poursuite des affaires qui y sont portées-(1). " "' /

Le Préfet de la Seine a informé notre Président,- qu'il pour-;

(I) Voir BiïdelMi 2'1-i, page .137.


'■:' ;"' - ' —i 2 — '.•'-■-■

-suit, à.la:demande du Commissariat à, l'Emprunt, institué au Ministère, des Finances, la formation, dans le déijarteinent de la Seine, d'un Comité de patronage dont les-membres adresseront un appel aux souscripteurs et qui comprendra, sans distinction dé classes, ni de partis, les notabilités de l'agglomération, parisienne. -, : ■ ■:. ... . Sur l'invitation qui lui'est faite de mettre une fois de plus,' au service dé la grande cause de la France, le prestige de son influence et le crédit de sa situation, notre Président a accepté ^défaire partie de ce Comité.-

A la demande de M.'Louis"DUMOULIN,.Président de:1a Société Coloniale des Artistes Français, - M. Victor Laloux acceptera égaleraient de faire partie d'un Comité qui vient d'être fondé à la Ligue Coloniale, pour organiser, dans l'es expositions nationales, internationales/régionales ou autres, des expositions -des artistes coloniaux, dans les pavillons spéciaux du ministère des Colonies. Y

Le Conseil, sur la demande qui lui. en est faite, autorise le prêt, à" l'Union' des Femmes 1 peintres et sculpteurs, des selles de sculpture nécessaires à l'installation de l'exposition qu'organise cette Société.

Y An sujet du legs éventuel, qui a. été fait à. la Société, par ; M. Paul Place Canton, décédé le 19 mars 1918, Mc Delorme, notaire de la Société, nous informe qui! vient de recevoir une lettre de M0 Lemaire, notaire à .Charleville, lui faisant con-, naître le -décès dé M. Place. Canton père.

Par suite de ce décès, ii y aurait lieu delieiter les immeubles qui appartenaient au testateur et ensuite, de liquider la succession. A cet effet, M° Lemaire demande à la Société de lui donner une procuration pour procéder à cesopérations. Sûr l'avis de Delorme, le Sous-Comité estime qu'il n'y a aucun incon-,. vénicnt à ce que la licitation des immeubles soit poursuivie, mais la Société des Artistes François n'ayant dans cette succession que des droits éventuels, il ne voit pas la nécessité d'en-" yôyer à Me Lemaire une procuration générale.

Si la licitation des immeubles est. poursuivie et que notre Société soit mise en cause, il suffira à ce-moment, ou de la faire représenter par un avoué,, ou de donner mr pouvoir spécial .pOTuYassister à la vente.

A. la suite de la Jet Ire qu'il nous a adressée, le 5- décembre dernier, le Directeur des Domaines delà Seine nous a fait demander de souscrire l'engagement de verser au Trésor la redevance habitfucllc de 5,000 francs, tant pour la concession des


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locaux que nous occupons au Grand Palais,, que pour la jouissance des prérogatives .attachées à cette concession."

Le Conseil, après examen de notre situation-budgétairèY et préoccupé de l'énorme accroissement des dépenses nécessitées par. l'installation du Salon, décide de solliciter de l'administra- , tion l'exonération de toute redevance pour 1920.

En conséquence, une requête sera adressée au Directeur des Domaines, en. lui signalant,. d'une part, le sacrifice'que devra consentir cette année la Société, pour organiser le Salon: et, .- ' d'autre part, l'importance des sommes qu'a économisées l'Etat, en nous laissant la chargé de faire, à ses lieu et place, les expositions annuelles des Beaux^Arts.

M. DAWANT rend compte des décisions prises par le Comité de peinture dans sa dernière séance, au sujet du fonctionnement du jury et du placement des oeuvres.

Saisi d'une demande dé la Société amicale des peintres et sculpteurs français, qui désirerait qu'il soit procédé à des élections complémentaires pour - remplir les places vacantes au jury, la section a été d'avis que la question devait être réservée, et qu'elle serait étudiée lorsque le Comité s'occuperait du règlement du Salon de 1921.

. M. LALOUX rend compte de la séance qu'a tenue le Comité " d'architecture, au sujet du recrutement des membres de la sec-'tion et des décisions qui ont été prises pour adjoindre au jury un certain nombre de membres tirés au sort parmi les artistes médaillés, membres de la Société. Après un échange de vues, il est décidé que la section se réunira à nouveau, pour rediscuter la question.

M. GARDET rend compte des réunions qui ont eu lieu, l'une, le mardi 10 février, dans les bureaux du journal Le Matin, etx l'autre, le jeudi 12 féyrier, dans l'hôtel de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, au .sujet d'une Union des So-' ciétés Littéraires, Artistiques et Scientifiques, sous -le.nom de « .Confédération des Travailleurs Intellectuels ». Les statuts sont actuellement à l'étude.

Le Conseil prononce ensuite l'admission comme sociétaires, . sous réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, des artistes dont les noms .suivent : .''.'■ ■

Mmo ROGISSÉ DE LÉLTVA (Marguerite), peintre, présentée : par M. Daniel SAUBÈS et Mlle Mathijde DELATTRE ;". ; . '

M 110 BABIN (Marguerite), sculpteur, . présentée par/M. L'AN-. nowsKi et Mme .T. BEAURY-SAUREL : •"'/ .■■;'■■


:-. YY/YYY''' ;'Y"-.Y— 16 - :

-le-Cônsenque, lecas échéant, il solliciterait au boni déià.'sectibn.de' gmyuréi'. qu'une salle, de plus lui fût dévolue.

Le .Comité décide d'accueillir ,favorablement cette demande si.'ie besoin s'en fait -sentir....,-

M.. E. BOISSEAU donne .connaissance de son rapporteur les pensions de retraite et lés pensions temporaires. Le Soùs-Comitê autorise la liquidation des pensions de droit demandées et alloue les pensions temporaires qui lui : sont proposées par lerapporteur.

Il prononce l'admission, comme sociétaires, après accomplissement par. eux des formalités réglementaires, des artistes dont lés noms suivent :

D'ESPOUY (Jean), peintre, présenté par M'M. E. CALBET etH.. D'ESPOUY. ;

Mmo PECH (Lucie), peintre, présentée par MM. Henri MARTIN et'MaricerRiEDER ; '' . ' >Y

VÏRENQUE (Emile-P.-A.), peintre, présenté par 'MM. P.-A. LAUHOURLIÈR et A. DEFRASSE :

HOURLIER (Jean-Baptiste), architecte, présenté par MM. A.. I-IOURLIER et DEFRASSE ; -. Mme DESCLERCS (Jeanne), graveur, présentée par ' MM. FY BOUISSET et Rj LEMOINE.

SOUS-COMITE

Séance du lnT mars 1920

Là, séance est ouverte à, cinq heures, sous-lu. présidence-de M. V. * LALOUX, membre de." l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : MM. E. Renard, G. Gardet, D. Saubès, V_ Blavette, L. Barillot, E. Boisseau, J.-L. Pascal, A. Mignon,. E. .Adan, F. Bouisset, F. Cormon, E. Détô, E. Dubois, 'V.' Gilbert, F, Gorguet, E. Hannaux; G. Laugée, A. Marcel. Quost, Tournaire. . - '

S'excusent : MM. Ijrnbricht et Vital-Cornu.

Lecture est donnée de la correspondance,

En réponse à la lettre par laquelle le Conseil d'administration*


■ ' , ". ■ 17 —

de la-Société Tniformait que les revendications 7, qu'il-exprimait ; au sujet du' rôglemcritdù- Salon seraient examinées p&rià section de peinture, lorsqu'elle s'occuperait de rélaboratiôn du' règlement du 'Salon do 1921, le Président de la Société, libre des Artistes français,' nous—fait parvenir une /protestation revêtue d'une centaine de signatures, et qui, selon lui, en vertu de l'article 21 des statuts, devra figurer à [Tordre du jour de la première Assemblée ' générale de la Société.'Il lui en sera accusé réception. ' '

M. BENLLIURE, ancien -directeur général des Beaux-Arts en . Espagne, nous fait connaître que le Comité'de patronage du Musée d'art moderne de Madrid a pris l'initiative d'une exposition-de médailles françaises qui s'ouvrira, dans ce Musée, à l'occasion de la semaine française, en avril prochain. .

Il nous demande de nous mettre en rapport, avec M. José CLARA, pour désigner, d'accord avec la Société Nationale-des -Beaux-Arts et le Salon d'Automne, les artistes médailleurs sus' ceptibles de participer à cette exposition.-

Le Conseil décide dô demander à la Sociêjé des Graveurs en . Médailles, de pressentir pn son nom les artistes qui pourraient prendre part, à cette exposition et de réunir les oeuvres qui pourraient être envoyées à Madrid. .. . ,-

M. Emile DEVAUX, secrétaire général du Comité du monument « Aux Enfants du Cher, morts pour la, France », nous informe do l'intention de ce Comité, de mettre ce monument au concours. Il sera répondu aux questions qu'il nous pose au sujet, de l'organisation de ce concours, par l'envoi du programme-type élaboré par l'Union Syndicale des Sociétés françaises d'artistes. . ' ■ ■ '

M. Alfred DE TARDE demande.à. notre Président de vouloir bien signer un manifeste ayant pour but de fonder un" groupement dénommé : « Les compagnons de l'intelligence ». En accusant réception de cette lettre, nous ferons connaître à. M. DE TARDE que notre Société, s'occupanl actuellement avec les autres associations artistiques, littéraires et scientifiques, de constituer « La Confédération, des Travailleurs Intellectuels », nous prendrons 1 tout naturellement contact avec le nouveau groupement qu'il préconise, au sein de la confédération 1 projetée. . v , :

.Le Comité s'occupe ensuite de l'affiche du Salon, A l'unanimité, il décide de conserver, pour le Salon de 1920, l'affiche du Salon de 1911-, dont l'auteur est M.. G'rûn. 11 est donné connaissance des. propositions de -la Commission


' ;Y/V -.//,' ,;;/ /— Î8 — ; .'. , '-.

des finances 1 et, du personnel, relativement aux traitements du • personnel de la Société. Ces propositions sont adoptées.

Le Sous-Comité prononce ensuite l'admission comme sociétaires, sbus réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, des artistes dont les noms suivent :'■'■■

D'ANGLADE (Jean), peintre, présenté par M. >0.-D.-V. Gum£ONN'ET et M" 16 BE'AURY-SAUREL ; " ,-

. -MUo D.AViAU (Méiliria-E.-A.), peintre, .présentée par M. LucOliyier MÉRSONvet MUu Mai-guefite DELORME ;

FOICART (René), peintre, présenté par'MM. Jules. ADLER et MAGNAN-BERNARD ;

LARROQÛE (Armand), peintre, présenté par MiM. E. GORGUET et A. SEYSSES:

SOUS-COMITE

Séance du 8 mars 1920 ■-.''_'

La séance est ouverte à cinq, heures-, sous la. présidence de ;M. V. LALOUX, membre de l'Institut, président de la Société.

Y Sont ■présentsY-"MM. Emile Renard, G. Gardet, D. Saubès, V. Blavette, L. Barillot, E. Boisseau, J.-L. Pascal, Abel Mignon, Emile Adan, F. Bouisset, F. Cormon, E. Dété, E. Dubois, F. Gorguet, E. Hannaux, G. Laugée, 'A. Marcel, E. Petitjeau, Quost, Saint-Germler, Umbricht, Vital-Cornu.

MM. Dawant, Defrasse et Henri Zo assistent à lu séance.

Le Sous-Comité s'occupe, de l'organisation du prochain Sa.ion. - Sur une demande de M. REAL -«ET. SARTE, le Conseil décide d'étudier la possibilité d'installer-une salle spéciale d'art religieux. 'Y' .,..■■■•■'.

Le Sous-.Cûmitê prononce l'admission comme .sociétaires, sous réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, des ■ artistes dont les noms suivent : . '-.","'

BAZTRE (Emile-Victor-Marie), peintre, présenté par MM. BARILLOT et LE YAVASSEU/U : . M." 0 BOIDE (Maud), peintre, présentée par M: HUMBERT et ' •, M"° Suz. MINIER Y- Y '"'. 'Y ' Y-


" '. ' ,, — 19-— ;,;;'.:,.' ... V.;-.; .;.Y':.,YY /

.M' 1. 0 CORMIER (Fernande),-peintre, présentée, par. MM, "CORMON et Emile RENARD ; ',, Y ■',, -, -'■■ • .Y.,/ / : Y';/; .',/..

LAURENS '(Alber.t-Framçois-AliDlionse),, . peintre, présenté /par ' MM. DUPONT et THÉVENOT ; " :'Y;Y: " Y•;

Y•; ■ (André-Vincent),. sculpteur, présenté par MM/ -H. . LEMAIRE et Eug. BC-RGA Y ■;■'•''■'"" Y:-Y-;

. ÀLLEMAN (Jacques), •■architecte,, présenté, par MM. PASCALY et Y GILLGN ; _ ' '■■ ; ./ ,-/;' '■/;':" ■''.

ANSALONI (Maxime-Louis), architecte, présenté par MM. DE-, ;/ FRASSE et BOUTIN,; • ■-... ■/: .-:'- " ,. Y- -:/.

AR-MBRUSTER, architecte, présenté par MM. LALOUX et MARCEL ; .;. ■'■'•■'. ■:'".'■■■■■:

BLANCHARD (Henri-Victe), architecte, présenté par- MM. LALOUX et MARCEL ; , ■-;./.

CHAUVET. (Charles), architecte, présenté par, MM. MAYEUX et ' PASCAL •:

GUJNET (Hilairo-Fôlix), architecte, présenté par MM. LALOUX et MARCEL Y - .

MILTGEN (Chaiies-Louis-Maurice); architecte, présenté- par., MM. LALOUX et MARCEL ;

LEGENDRE (Léon-Alexandre), architecte, présenté par MM. PASCAL et RECOURA ; ■ ■ '■ ■ 'v MAZOYER (Robert-Etienne), architecte, présenté, par MM! LALOUX et MARCEL ;

MILTGEN (Charles-Louis-Maurice).,., -architecte,-. présenté/.par MM. BOUCHER et HULOT ; ..',.- /. , ■". *

MONTARNAL (de. Guirard-Jean-M-arie-Franooïs de), architecte, présenté'par MM. LOUVET et/EusTACHE ; •..'.'

MORARD . (Josepl>Aûguste), architecte, présenté par MM. LA/ LOUX et MARCEL ;

SAINTE-MARIE PERRIN (Antoine), architecte,' présenté par MM. LALOUX'et PASCAL ; ' " Y ■

SALLEZ. (Lucien), architecte, présenté par MM. BOESWILWÂLD . et SAINTE-ANNE LOUZIER ;

THIRY (Henri)., architecte, présenté par MM. LALOUX et MARCEL.' ~ -' . ,- •- Y-."/ -,: ■■ ■ .... .'


— 20 —

.Y:"; sousçoMHE /

:.., - Séance du 15mars 1920

; Là séance est ouverte à cinq- heures, sous la présidence de M. V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présenta-: MM. Flameng, E. Renard, C. Gardet, D. Sau-" bès, V. Blavette, L. Barillot, E. Boisseau, A. Mignon, E. Adan, F. Bouisset, F. Cormon, E. Dété, E. Dubois, V.: Gilbert, F. Gorguet, E. Hannaux, G. Laugée,.A. Marcel, E. Petitjean, Quost, Sàint-Qermier et Umbriclit. •

S'excusent : MM. J.-L. Pascal et Vital-Cornu.

LE PRÉSUIE'NT dé la Société Libre des Artistes Français,, est • entendu au sujet de la protestation à laquelle a donné lieu la divergence d'interprétation de la déclaration faite par le Président, M. F. FLAMENG, à la dernière assemblée générale.

La bonne foi des artistes qui ont signé la protestation ne faisant aucun doute, le Conseil cherche à "établir d'une façon précise, d'accord avec M. GUELDRY, la portée exacte de cette déclaration. ■-'••''"'■■■.. ■-.-■■ .

La question à. résoudre est la suivante : . M; F. FLAMENG, en déclarant "que le Comité avait accordé aux, pétitionnaires tout ce qu'ils demandaient, a-t-il donné à enten-, dre que le Comité accepterait le retour à l'ancien règlement, aussi bien sur lé mode dé nomination du jury, que sur le nombre des ouvrages que chaque, artiste pourrait exposer ou Simplement sur le premier de ces points ? .

Il convient de considérer que l'article 21 des statuts dit explicitement : -r"//

«1° L'ordre du jour est arrêté par le Comité. Il n'y est « porté que les'propositions émanant /de 1 lui ou celles qui. lui « ont été communiquées, huit jours au moins avant la réunion, ■ «. par un groupé représentant au moins cent sociétaires ;

« 2° Il ne peut être mis en délibération que les objets portés à «l'ordre du jour. »

"' Or, de l'examen de la situation, il résulte que la pétition remise au Comité, pour la fixation de l'ordre du jour/conformément aux statuts, 'huit jours avant l'assemblée générale du


: — 21 — ""■•' '■'-- '-,/ Y Y ■'%

16 janvier, ne visait que le mode de recrutement du jury et non pas la limitation du nombre des ouvrages que chaque artiste exposant pouvait présenter au Salon, ainsi qu'il a été demandé v ensuite dans l'imprime' distribué, iè jour, môme de l'assemblée /. générale, à la porte de la salle où avait lieu cette assemblée. /

Il est donc de toute évidence que, conformément aux statuts, seule la question dont avait été saisi'le Comité, a été portée par lui à l'ordre du.jour et comme, d'autre part, toujours d'après lesMatuts, seules les questions portées à l'ordre, du jour de l'assemblée, peuvent y être discutées, il est de toute Y - logique que la déclaration du Président, malgré la confusion à : laquelle elle a pu.donner lieu, ne pouvait régulièrement viser - que le mode de recrutement du jury.

Au surplus, en ce qui concerne le nombre d'ouvragés à - exposer par un môme artiste, il semble hors de douté que l'intérêt même de l'exposition demandait qu'il ne fût /pas limité. En effet, depuis six ans, un grand nombre d'exposants ontdisparu, beaucoup ont été tués, alors que par suite de la guerre, aucun nouvel artiste n'a pu se former et que généralement les autres ont peu produit. En.outre, en raison de la difficulté des-transports, les étrangers n'exposeront pas et, les provinciaux peu.

Mieux valait donc ne pas limiter le nombre des envois, que de:courir le risque d'avoir, ■ pour la réouvertrue du,Salon, une exposition insuffisante. -

D'ailleurs, le nombre des oeuvres présentées cette année au.. -Salon semble confirmer, . jusqu'à, présent, ces prévisions et démontrer le bien-fondé de la mesure adoptée. ; ■ ,

Il est donné lecture d'une lettre de la section de gravure, demandant au Comité des 90, en raison du renchérissement toujours croissant des conditions matérielles de l'existence, de solliciter des pouvoirs publics, à l'occasion de la réouverture du Salon, le relèvement des crédits à ffectés aux achats et commandes de l'Etat, dans toutes les branches de l'art, ce ■relèvement ne devant en aucun cas être- utilisé à. accroître le nombre de ces achats et de ces. commandes,- niais bien au contraire servir exclusivement à majorer les prix précédem- , ment en usage, afin de les mettre plus en rapport avec les ■ •conditions actuelles de la vie.

A la demande de M. E. Dubois, l'attention-du ministre sera également appelée sur les ' commandes données aux artistes avant la guerre et actuellement en cours d'exécution, : Il -serait souhaitable qu'un, nouveau contrat intervint entre l'administra-


■-2&T-:'.

lion\ des-/Beaux-Arts ,et les: artistes inléressés,.-i - pour fixer l'augmentation des' prix -à, laquelle ces, commandes, doivent équilabiénient donner lieu. ,.Y\.

/ Enfla, sur .l'indication de M.: Gardet,- il conviendra de saisir aussi: leniiiiistre de la question de la.-quotité, du droit d'auteur du,, aux: artistes,, dont les oeuvres. sont : éditées : par l'Etat, à:1a Manufacture, de Sèvres ..notamment. Le prix de vente", de ces oeuvres a été doublé,, alors que la somme versée aux artistes, ;,à titré ,dè. droit d'auteur, 'est' restée la môme, de sorte qu'au .lieu d'être àç 25-0/0 comme précédemment, ce droit n'est plus eh réalité., que de 12,50 '0/0. ,-■'•■

Le'directeur des Beàux-Arls nous fait connaître, les conditions

dans lesquelles, seront décernées cette année le prix du Salon,

les'bourses de voyagé et le prix de la Savoie. Le Sous-Comité

décide de profiter de- cette circonstance pour demander que la

valeur des bourses.de voyage fût également; augmentée.

• Comme suite à la. .proposition dont, il est saisi par M. Real

. del Sarte,' le Sous-Comité décide d'affecter à. une exposition

d'objets d'art religieux, une galerie du rez-de-chaussée, dans

laquelle pourront être groupées, sur la demande des exposants,

■toutes les oeuvres ayant un caractère, cultuel.

Il est rendu compte des travaux.de la commission chargée de rédiger les .statuts de la future Confédération des Travailleurs ,. Intellectuels.

■Lecture.'est donnée des statuts proposés. • Une discussion s'engage sur.l'article 10 desdits statuts,, fixant le nombre -des-délégués .qui représenteront chacune des collectivités adhérentes dans la Confédération. . A.l'unanimité, le.Conseil émet le voeu que, pour le calcul de ces délégués, il ne soit tenu, compte, dans le cas où des membres de nationalité étrangère feraient partie de ces collectivités, que du nombre de membres, de, nationalité française qu'elles . comprennent. ■ . ■ /

Le. Conseil donne mandat à, son délégué, M. G. 'Gardet, ./niem,bre de l'iiistitut, de présenter ce voeu à l'assemblée générale du' 18- mars ; il lui/donne,, au surplus, tous pouvoirs pour adhérer, aux statuts,, tels/qu'ils, seront .adoptés,.

'- M, Reitlinger- nous fait savoir que la vente des tableaux, . légués à la Société par M" 10 veuve. Reyniann, a produit net : ..-2..Q35 francs,, M. Reitlinger faisant,,abandon à la Société, d'une ■'. somme- de.227 fr. 40, moiitant.de ses frais et débours d'expert. Les/remerciements du Conseil seront transmis à M, Reitlinger,. ; ■•'-■ ■'.■■-'■'/ -~


-_23 — . ....

Le Sous-Comïté pron'cmee/l'admission comTOe,.'sociétaires. / sous réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, des artistes. dont les noms suivent : .'." -

■M. FoeajiT <Cliiarles-Andre), peinti'e, présenté par M^FI.D. SAUBÈS ct PSNCHIN ; . '''■ /■•.■" . M"ie VAN PAMYS (Louise):, peiatre, ' présealté par MM; ffbssÂRD et Abel MOEGNOH .;

M. FETJTU .(i^err-e-LUie-Framçois), sculpteur, présenté par-, MM. PATRIARCHE et VÉREZ ; " '■ ..-

M, 33ECHMANN (Adolpke-Luciea), architecte, présenté par MM. -,'. NÉNOT et LALOUX ;

M. BENTZ (Etiemie-IIemi), architecte, présenté par MM. LALOUX et THOUMY ; - . ■ . '..'-'; M. CHANOT (Ferdmaad-M.-A.), architecte, présenté par : MM. ' HANNOTIN et DUPUIS ; - . '.

'M. CHIEFLOT (Eugène-Marie), «architecte, présenté par MM. .GIR.U3J,T et LALOUX .; ' , ■ :

M. DTJMAIL (Félix-Pierre-Eugène), architecte, préseMié pnr MM. BIGOT et HÉRAUD ;"".'■ •

M.. ÏIAKFNER (Jean-Jacques), ■ arohitecte, présenté ipar MM. LALOUX et THOUMY ;

M. LACOMEE .(.L-B.-Ernest), architecte, présenté -par MM. PASCAL et BRAY ;

M'. PROY (Achille), architecte, présenté par MM.. LALOUX et THOUMY .;

M! VANNIER (Féliix-J,-Alex.), .architecte, présenté par MM. LALOUX et THOUMY ; .

M. WULFPLEFI- (.Charles-Eugène), architecte, présenté par MM. DEGLAKE et THOUMYSOUS-COMITE

THOUMYSOUS-COMITE

Séancedu 22 mars li)2£>

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence- de M. V. LALOUX, membre de l'Institut,, Président de la Société.

Sont présents : MM. Barillot, Emile Renard, G. Gardel, D, Saubès, V. Blavette, E., Boisseau, JJ-L. Pascal,: A.- Mignon, F. Bouisset, F. Cormon, E. Détô, E., Dubois, V. Gilbert, FYGor-


' . ' ' ,- '■:; — 24 — v"

■■"■""-. /'• / ; l'

guet, É/Hahnàux, G. Laugée,/A. Marcel, Quost, A. Toùrnaire^ Umbriçht, Raoul Verlet et: VitaliÇprnu.. ■. S'excuse, : MJ Emile Adam '. ; / /

M.G. GARDET rend compte de la réunion qu'ont tenueles délégués des différentes sociétés, qui doivent constituer la Confédération des Travailleurs .Intellectuels. Les statuts ont été'adoptés avec l'amendement proposé par l'a- Société des Artistes Français, lia été entendu que dans le cas où dès sociétés adhérentes compteraient- des étrangers parmi leurs membres, seuls les . membres français de-ces société seraient représentés''dans, là Confédération. ■ / '

L'assemblée générale, des délégués 1 des sociétés adhérentes' aura lieu le 30 avril.

'M. Çardet entretient ses collègues des conséquences résultant des nouvelles conditions du travail dans les indjïstries dont.les professions^ artistiques sont tributaires, la sculpture priricipa. lement, ces conditions rendant les prix de revient absolument prohibitifs, au profit de l'étranger. ,

Le Conseildécide de saisir de cette question l'Union Syndicale- • . des Sociétés Françaises d'artistes.

Lecture est donnée- de la lettre 1 par laquelle M. JALLOT confirme l'accord intervenu enlrc la Société des Artistes Français et "lui, au sujet des modifications à apporter pour le Salon de .1920. atfx marchés qui avaient été passés en 1914. En outre, M. Jallot signale que si .l'impôt sur les chiffrés d'affaires dont le taux proposé par M. le .Ministre, des Finances pont atteindre '10:0/0 poulies locations était voté-par le Parlement et qu'il soTt appliqué aux affaires faisant partie de noire convention, la Société des. \ Artistes Français devrait lui rembourser le montant do cet impôt, j

Il sera accusé réception à M. Jallot, de cette lettre, mais le Conseil fait toutes réserves au sujet de la question posée par lui. relativement,à l'impôt projeté sur le chiffre .d'affaires."

Le Conseil prononce ensuite l'admission comme sociétaires., sous réserve de TaccomplissemenLpur eux dès formalités" réglementaires, .des artistes dont les noms' suivent :

BARRÏER (Gustave), .peintre, présenté par''.MM. J. BAIL ct. Y- OLIVE ;■,'/,'•'!' /Y

DAVID (Raoul-R.-M.), peintre,-:présenté par MM, CORMON et. ■■' RENARD/; .. - - Y ' "■>'■"'-"

.,, M,no FONTAN (veuviv-Marie-L.), peintre, présentée par AL HUM'-. BERT et'M 110 Suzanne MINIER Y —


■--*• 25 — / , -,

-Mmo PERRIN (Raqulle), peintre, présentée par MMi THOUMY et

MONTÉZIN ; ."'.'/:. : Y '// // ,'■■ Y

, MIIe QUOST, peintre, ■présentée par MM. CORMON, ef. QUOST ;

FORMERY (Henri), architecte, présenté par MM. DEFRASSE

et HOURLIER ; -' - /: :.--.,v '.Y/'

HEULOT (Julien-William),, architecte, présenté par MM. LALOUX et THOUMY..; ' :

JAPY (André-J.-Louis),- architecte, présenté par MM. PASCAL et CHIFFLOT ;. , ' ■:■■-'

MOLLET (Victor-J.-B.), architecte, présenté par MM, CORDONNIER et. DEHAUDT ; "', ■''.-,

NICQ-DOUTRELIGNE (Michel-Constant), architecte, présenté par MM. CORDONNIER-et CARLIER ;

PONCET (Ernest-Aimé-André), architecte, présenté par MM. LALOUX et THOUMY ; '■'■-.,'•-

- ■. ■ *

TURIN. (Albert-Louis), architecte, présenté par MM. BOBIN et MARQUET. ...

SOUS-COMITE

' v / "

Y Séance du 29 mars 1920 ■■ ■

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence ; de M. V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société. -

Sont présents : MM. Emile Renard, G. Gardet, D. Saubès, V. BlsLvette, L. Barillot, E. Boisseau, A- Mignon,-F. Bouissel, F. Cormon, E. Dété, V. Gilbert, E. Hannaux, E. Petitjean, ■Quost, SaintjGermier, Tournaire, Raoul Ver! et et Vital-Cornu.

S'excusent : MM.',T-L. Pascal et Umbricht.

Le Sous-Comité entend M. Farré, qui vient l'entretenir d'un* projet d'exposition à Chicago, qu'il a élaboré avec un architecte américain, ami'de la France, M. E..Graham.

Après les explications qui lui sont données," le Sous-Comité

•décide de remercier M. Graham, de l'intérêt qu'il veut bien por■

por■ aux artistes français et de lui faire savoir.qu'il est à -sa,

disposition pour faire aboutir-ce projet et l'aider à le réaliser.

Il est donné connaissance d'une lettre et d'un télégranime de

M. Mariano Berilliure, nous informant que la Semainefrançaise,

organisée à Madrid,' étaut retardée d'une dizaine, de jours, nous


"•".'Y -'-, ,v ." - ' / - 3ft-r- '"'-

aurons' ainsi le temps de préparer l'exposition-de médaillés -françaises qui doit avoir lieu dans cette ville à péttc occasion, La lettre et le télégramme seront -communiqués à là Société de-. Graveurs en médailles. ■ , '

!Le Sôus-Cdmité s'occupe ensuite de l'organisation du Salon el particulièrement des conférences. prie M. Hannaux de vouloir bien solliciter le concours des conférenciers. . Le Sous-Comité autorise l'inscription comme sociétaires, après accomplissement des formalités réglementaires, des artistes - dont les noms suivent : , .

•M™ SOMMER (Maurice), peintre, présentée par MM. Léon GLAIZE et CHTGOT ; .,

■'SAUSSE- (Honoré-M.-G.), sculpteur, présenté par MM. J'. CowTAN et GTP.AULT ;

BITTERLIN (Charles-Marc), architecte, présenté par MM. TOURNAIRE et REDOK ; '.'

BLANCL-U (Pierre-François-Louis), architecte, présenté par MM. GIRAULT et THOUMY ; . . "

BUSQUET (Léopold-Louis-Marius), architecte:, présenlô par MM. LALOUX et THOUMY ; - .

KUPFER (Jules), architecte,, présenté, par. MM. LOLSEAU et Roussi ; ' ...

LEMARESQUIER (Charles-Camille), architecte, présenlô par MM. LALOUX et THOUMY ;

LEPEIGNEUX (Jules-Auguste), architecte, présenté par-MM. LOISEAU et Roussi : ''

. MIDY (GabrieHules),,. architecte,, présenté par MM. TOUIWAIRE, et DEGLANE ;

VAUDOYER (Léon-Jeon-Georges), architecte, présenté par MM. LALOUX et GIRAULT.

COMITE DES 90

. Séance du 12 avril 1920 i

La. séance, est. ouverte à cinq heures, sous la présidence de M., V, LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société;

Sout pû-é&ents ': MM. Emile Renard, G-. Gardet, D. Sa-ubès, V.. Biavette,; L, Barillot,, E. .-Boisseau,. J..-L, Pascal, E. Adan,. Rréautè,, Calbet, F,, Gornaoni,, A. Dawanf,. J.-B. Dmfimid, P.-M..


27 —

"Dupuy, IL Foreau, V. -Gilbert;, Léon/Glaize, F. Gorguet, -W,."Laparra, G. Laugée, J.-B. Olive, H. Royer, F. Sabatté, UmtorieM, Max Blondat, E. Dubois, Gasq, E. Haniraux/H. Lefebvre, H. Patey, Vital-Cornu, A. Marcel, Alleaume, F. Bouisset, E. D.élé.. Duluard, A. Jamas, Jeannin et A. Leleu.

S'excusent : MM. A, Mignon, L.~ Bonnat, H. Allouard et H. Deglane. - , • '

En ouvrant la séance, M. LALOUX fait part de la perte douloureuse que vient d'éprouver notre Société,, jiar la,mort du maître sculpteur Marqueste,

Il dit les^me'et la déiférente sympathie que.nous réservions à l'artiste de .grand talent et à l'homme de haut caractère qu'était M. Marqueste.

Aux .obsèques, .M. Gardet a pris. la parole au nom de notre Société. , ,

M. Emile RENARB amnonoe ensuite le décès de M. F, Roybet, ' membre du jury du Salon. Il retrace la «arriéra-si brillante de l'artiste, dont il prononce léloge funèbre.

Les membres du Comité s'associent unanimement aux regrets exprimés, et chargent leur Président d'adresser aux familles leurs condoléances les plus émues.

Il est donné connaissance du projet d'exposition à Chicago et à jNew-York, dont M. Faire'a entretenu le Conseil d'administration. . . '

M. GARDET rend, compte .de la .constitution de la Confédération des Travailleurs Intellectuels, à laquelle la Société a donné son adhésion.

Conformément aux statuts de la. Confédération, le Comité . nomme les cinq délégués qui représenteront notre Société,

Ce sont MM. Gardet, Laugée, Saubès, Marcel et Mignon:

La .'Société ■« La Lithographie <», présidée par M. Bouisset, ■déposera raie palme, le dimaimcàe 18 .avril, «i pied don oeoEMnant *ffa souvenir, dans .le etoetiere Montparnasse, pour taaGttver la •mémoire de ses vaillaimts. membres maoris pow La RaMe,

MM. Renard et Coutheillas représenteront la Société à cette cérémonie.

, Le Comité nomme ' ensuite, conformément au règlement du Salon, le jury dé la sous-section des arts appliqués.

Sont désignés:/ ' -

Par la section de peinture : MM. Bréaulé, Dawant et P.-M. Dupuy ;


; Y. ■::■.-■'-"■ - '-' ' — -28 — .

- '."' ■ < ■ ■'■ Y : " ,,..< ■'■ ..-■'■/ .'..., ;'• ./ : ' . .v Par là section dé sculpture :: MM. Gasq, Hannaux et H. Lefebvré

Lefebvré -.-:./' Y-Y. " V x

' ,: Par:.la section d'architecture-: : MM. Chaussemi.ch.e, Pàtouillard

et Tpurnaire. ; v ■ .,; ■■■.■..";../-.'-. Y, ,. .-

Par la-section de gravure : MM. Jeannin, Leleu et Mayeur, : auxquels ,1e Comité adjoint- MM. Bastard, Brandt, Decorchemont

et Laporte-Blairzy, hors concours dans la sôus-section.

: .Lé Coriiité autorise M. .Blàvette, trésorier dé" là Société, à toucher le montant du remboursement : 1 ° de 7 obligations Nord

.anciennes, 3 0/0, n°s 1708322 et 1708328, amorties en 1919, appartenant à notre compte « Caisse des retraites » ; 2° d'une obligation Nord 2 1/2 0/0, n° 47969, appartenant à notre compte .« Caisse des retraites » ; 3° d'une obligation Nord, 2 1/2 0/0, n° 17887, appartenant à notre compte « Fonds, de -réserve'» ; 4° dé deux obligations P.-L.-M. fusion nouvelle, nos 654811 et 3519896,-appartenant à notre compte » Caisse des retraites », et

'd'une obligation NordTEst 3 0/0, n° 43133, appartenant à notre compte « Fonds de réserve ».

, SOUS-COMITE

- . ■ X ' " - .

Séance.dûi2 avril 1920 ">

.)- ' ' ■ ' . x - ■■..-.

La séance est ouverte à. cinq heures^ quarante-cinq, sous la présidence de M'. V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société.' ' '

Sont présents : MM.-Emile Renard, G. Gardet, D. Saubès, ' V. Blàvette, L. Barillot, E.'Boisseau, J.-L. Pascal^Emile Adan, F. Bouisset, F, Cormon, E. Dété, E. Dubois, V. Gilbert, F. Gorguet, E. Hanhaux, G. Laugée, A. Marcel, E. Umbricht et Vital, Cornu./ '■.-■'.

Le Sous-Comjlé s'occupe de l'organisation du Salon.

Au sujet de la dépgnse afférente au remontage, et démontage

des escaliers placés aux extrémités de la. nef,- dontle prix a sex.tuplé

sex.tuplé 1914, le Sous-Cçmité décide, devant cette majoration

excessive, d'en conférer avec l'entrepreneur ; il avisera ensuite

aux démarches à faire auprès de l'administration des-Beaux-


... — 29 TArts,

TArts, éviter, que ces escaliers soient déposés et remontés/ après chacune des expositions organisées au-Grand-Palàis'Y

Le iSousr-Comité prononce ensuite l'admission comme sociétaires, sous réserve de l'accomplissement par eux des; formali- _.-.. tés réglementaires, des artistes dont les noms suivent :

ÇARPENTIER (Eugène-Napoléon), peintre, présenté par MM: BA- ; RILLOT et RENARD.;

LAURENT (Maurice-S.)v peintre, présenté par-MM. BILO'UL et SEIGNAC ; -:'

MUo PRÉVOST (Marguerite), peintre, présentée par MM. BILOÙL et TASTEMAIN ; ■ ' , /• .

Mmo SCHOENGRUN (Alice), peintre, présentée par MM. ADLER et. ESCHBACH ;

CASTEX (Louis), sculpteur, présente par MM. J. COUTAN et M. H. LEFEBVRE ;

M™ DALBANE (Marthe), sculpteur, présentée par M. J. BOUCHER et MUe CANARD ; '.„./..'

■GAUDET (Gabriel), sclupteur, présenté par MM.. J. COUTAN et CARLI ;

GAUTHIER (Louis-Joseph), sculpteur, présenté par MM. VILLENEUVE et BERTRAND ;

MARX (R.-Maurice), scuplteur, présenté -par MM. GARDET et DOIGNEAU ; . RONDEST (Maurice), sculpteur, présenté par MM.'Jean BOUCHER

etLABATTUT ; ,

BOCAGE' (François-Adolphe), architecte, présenté par MM. MAISTRASSE et OLIVIEIV ;

DAMBRUN (Maurice-Louis), architecte, présenté par MM. HANNOTIN et CHANUT. ,

SOUS-ÇOMITE

Séance du 19 avril 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M, V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société/

Sont présents : MM. E. Renard, G. Gardet, D. Saubès, L. Barillot, E.' Boisseau, A. Mignon, Emile Âdaii, F. Bouisset, F. Cor-


- 30 —

"mon,.Ei/Bëté, 1E. Dubois,;V. Gilbert, F. ■Gorguet, K[Mànnàux,;■■ -."■ G: .Langée, A.'Marcel,. Petïtjean, Quost, Sàint-Geraiiér, T-our: .nak'e, -Ufiibricht et -Vital-Cornu. Y, / Y" Y ,,.-:/: :/Y//: .-.M.;Paul..:DEsci-iANEL, Président de la ûRépublique, a, bien, voulu ' : ■répondre fav-orableiaeat à aaotre; invitation, il nous lera liion- ..Y neur d'inaugurer le Salon,, le jeudi 29 .avril, à: trois heures un quart. Mm^ PaulYDeschaiïel l'accompagnera. ■-■ Après avoir réglé les /dispositions à prendre en vue de cette: cérémonie, le Sous-Comité s'occupe du Vernissage du Salon et nomme une Commission qui sera changée de rechercher les ■^moyens de conserver à cette manifestation parisienne, le carac: tère qu'elle a toujours eu. Cette Commission sera composée de MM. Laloux, Flameng,-Cormon, Umbrîcht, TournaiTe, Vital-- . Cornu, Mignon,-Scott et. Àzéma.

Lecture est donnée,d'une lettre de la Société Amicale des. Peintres et Sculpteurs Français, émettant le voeu, en raison des bruits qui circulent sur les événements qui'peuvent se produire , le ,îer mai, que le petit vernissage et l'inauguration officielle du Salon fussent reportés au dimanche 2 mai, le vernissage,au ; lmidi 3 etl'ouverture au-mardi 4Y ■

M-, Gardet demande, au contraire, que la Société n'apporte . aucun -changement à ces manifestations et qu'elle les maintien. -.nent à leurs, dates -traditionnelles. Il en est ainsi décidé. En conséquence, le vernissage reste fixé aà 30 avril et, l'ouverture au 1er mai. Le Sous-Comité avisera ultérieurement aux dispositions à prendre polir assurer l'exécution de" cette décision. ..

Le Conseil prononce ensuite l'admission comme sociétaires, des artistes, dont les noms suivent,, sous réservé de T'accomplis- . sèment par eux des formalités réglementaires : ,

.M™ AUFR'ÀY-GENESTOUX (Suzanne), peintre, présentée par MM. BOUÏIGNY, et V. GILBERT ;

M1Ie DEMIA (Louise-Cécile), peintre, présentée par MM. J. BAIL et CHARPIN-; •" .'

■ : Mlle LAINE :(Alice), peiiia'ire, présentée par MM. PUÎNARD et LA. i LOUX ; ■ -.// ■:■■/,

ZEVORT-(Emile-J,-P.), peintre, .présenté, par MM. Franck ..BAIL et J. BAIL/ . , ' ■ .''

:.SÀLA-BRAÏTON (Albert), peintre, présenté par MM. DÉCHÉNAUD et-BA'S-CHET/; ' ,• •-.'•/

/ . D'HAESE, (Osôar),sculpteur, présenté par MM. DENYS-PUECH /:,et:BRETON,; :,

: MARIS |Reiné-C.)r sculpteur,, présenté .par MM., DENYS-PUECH ■'i' et^BàÉTON ; Y' .-;.


'■ — 31:-V "

CRAVIO (Charles), architecte, présenté par MM. LAi.oux^et E., THOUMY ; / ■ / '-■''■■ ■■■.:. ''Y

. Mllé MARTY (Yvonne), architecte,, présentée par MM. MAIS-TRASSE et Henri ROYER ; .

RAPINE (Henri-Léon), architecte, présenté par MM. CORDONNIER et GIRAULT ;

LORRAIN (René), graveur, présenté par MM. Abel JAMAS et DELZERS ; .

PONTOY (Henry), graveur/présenté par MM. F. BOUISSET et E. DÉTÉ. .

SOUS-COMITE

Séance du 26 avril 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. VJ LALOUX., membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : MM. E. Renard, G. Gardet, D. Saubès, V. Blàvette, L. Barillot, E. Boisseau, J.-L. Pascal, A. Mignon, Emile Adan, F. Bouisset, FJ Cormon, E. Dété, E. Dubois, V. Gilbert, E. Hannaux, A. Marcel, Petitjean, Quost, Tournaire, UmbricM, • Vital-Cornu.' ' '

S'excusent : MM. G. Laugée et Saint-Germier.

La Société Populaire des Beaux-Arts désirerait pouvoir CUST , poser, au Salon, d'un emplacement pour sa publicité.

M. MIGNON estime qu'il est nécessaire, pour répondre à cette demande, de connaître les sommes que cette Société verse aux artistes, sur le montant de son budget, pour l'acquisition d'oeuvres et la commande de planches. Le Conseil décide de se renseigner a. ce sujet. ' ;

Le Secrétaire du Comité, qui s'occupe d'ériger, à Charollès, par voie de concours, un monument aux morts de la Grande guerre, nous envoie le règlement dudit concours.-

Ce règlement n'indiquant pas comment sera composé le jury chargé de classer les projets présentés, le Sous-Comité décide d'envoyer au .Comité charolUais, le. programme-type des concours publics rédigé par l'Union Syndicale des Sociétés Françaises d'artistes, en lui faisant savoir qu'il ne pourra faire connaître ce concours à: nos sociétaires, qu'autant que les clauses


— 32 <-. Y . •-

du règlement seront conformes dans leurs grandes lignes, aux prescriptions du.programme-type. „/

LeSoùs-Gofnitô s'occupé/des questions intéressant là publicité du Salon. '.-■'..'

Il prononce' ensuite l'acimission comme : sociétaires, sous réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, des artistes dont les noms suivent :

LEROUX (Pierre-Albert), peintre, présenté par MM. SIEFFERT et LESELLIER ;

SCHMITZ-REYGEND, peintre, présenté par MM. TARDIEÛ et P.M. DUPUY ; ' ' ./.

Mmo WOLF-JUÉ (Suzanne), peintre, présentée par; M. E. LAURENT et M 110 LANGUEREAU ;' - Y

. MOLINEAU (Eugène), sculpteur, présenté par MM. LANDOWSKI et SICARD ;

GRANDMAISON, sculpteur, présenté par MM.. Constant Roux et BARALIS ; - ■

Mmc STERN (née FOULD), sculpteur, présentée par MM. Denys PUECH et Ernest DUBOIS ; j

AZEMA (Léon), architecte, présenté par MM. TOURNAIRE et REDON :

BERAUD (Stéphen),x architecte, présenté par MM. MARCEL et DEFRASSE ; S

CHAUQUET (Achille), architecte, présenté par.MM. THOUMY et LALOUX ;

LICHTENFELDER (Charles), architecte, présenté par .MM. DEFRASSE et MARCEL ;

TURIN (Maurice), architecte, présenté par MM. GUADET et LEBRET ; ■■'■ '.'"''

GUIGNEBAULT, graveur, présenté par MM. 1 Abel MIGNON et E. DÉTÉ ;-.-

LANNEYRIE, (Maurice), graveur, présenté par MM. LÉANDRE. et Désiré LUCAS.

COMITE YDES 9.0

Séance du 29 avril 1920

La séance .est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. V. LALOÛXY membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : MM. E. Renard, G. Gardet, D. Saubès, Bla-


.."".•' '. - — 33 —

-vette, Barillot,.. E. Boisseau, J.-L.: Pascal, Abel Mignon, E..

Adan, Jules Adler, E. Boutigny, Bréauté,, Çàlbet,Ghigoi; Cormon, Dawant, A. Demont, J.-B: Duffaud,, P.-M> Dupuy, Eteheverry, F. Flameng, H. Foreau, Gagliardini, V. Gilbert, ,,.L. Glaise, F. Gorguet, Laparra, Laugée, ,P.=-A. Laurens, Leçomte

■du Nouy, A. Leroux, Maxence,- J.-B. Olive, Petitjean, Quost, H.

:Royer, Sabatté, Saint-Germier, Umbricht, Henri Zo, Jean Boucher, J. Coutan, Coutheillas, E. Dubois, Hannaux, H. Lefebvre,

.Louis-Noël, Denys Puech, Vital-Cornu, Ch. Girault, Toumàire, / F. Bouisset, E. Dété, Duluard, Jeannin et Léon Salles.

Le Comité confirme les décisions par lesquelles il a fixé au 1er mai, la date de l'ouverture du Salon.

Il décide de ne rien changer aux dispositions qui ont été prises à ce sujet et examine les mesures spéciales, qu'il conviendrait de prendre, en raison des événements actuels.

Une délégation de ses membres se tiendra en permanence -au Grand Palais, le matin et l'après-midi.

SOUS-COMITE

Séance du 3 mai 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la. présidence de M. Victor LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : MM. F. Flameng, E. Renard,- A. Gardet, D. Saubès, V. Blàvette, L. Barillot, E. Boisseau, J.-L. Pascal, A. Mignon, E. Adan, F. Bouisset, F. Cormon, E. Dété, E. Dubois, V. Gilbert, F. Gorguet,' E. Hannaux-, G. Laugée, A. Marcel, Petitjean, Quost, Saint-Germier, Umbricht et Vital-Cornu.

M. Léon Bourgeois, président du Sénat, membre d'Honneur de la Société, nous informe que le Sénat vient de voter la loi sur le <( Droit de Suite ». Dçs remerciements lui seront adressés pour l'aimable pensée qu'il a eue d'en aviser immédiatement .notre Société. . •

Diverses personnalités du Parlement et du Conseil municipal .de Paris accusent réception de notre pétition auprès des pouvoirs publics et de la Préfecture de la Seipe, pour obtenir des

' " - ' t ;:


34

adminiisfeàtiions intéressées, le 'relèvement du prix d'achat «on de îOèmmandes d'-oeuvres./d'art.

!La Sotâé'të Aniicale .des peintres et sculpteurs, '-'afin que les artistes sachent, rayant'-/Se -commencer• leurs travaux d'été, exactement à quoi s'en tenir sur les. dispositions ;arrêtëes par le Comité dé 1a Société des Artistes Français, pour le règlement de l'année suivante, et en particulier sur le ■momtore d'oeuvres qne Chaque artiste sera -autorise d'exposer, prie le Comité de la Société;-des Artistes Français, de porter à la •connaissance 'des sociétaires, le règlement -du Salon de 1!921 Y:avant le lor juillet 1920.

. Elle: demande que cette même mesure soit prise également les années ^suivantes. '

! iLe Sous-Comité prend le voeu en considération et décide de le renvoyer aux sections .avec .avis favorable, ■

.£é Conseil s'eccupe. ensuite d'un article paru'dans le numéro du Temps dû 29 avril. En raison du caractère de, .cet article,-qui est de nature à porter préjudice aux intérêts dont la Société a la. charge, le Sous-Comité décide; à l'unanimité, moins une voix, de demander au Temps 4-insertion d'une réponse.

Préalablement, le Conseil judiciaire sera-consulté tant sur le principe que sur la forme de cette réponse.

Le Conseil prononce l'admission comme'sociétaires, sous réserve de l'accomplissement des'.'formalités réglementaires, des artistes dont les noms suivent :

M" 0' DE BOURGADE (Auguste), peintre, présentée par MM. F. HUMBERT et GAGLIARDINI ;

Mmo DARRIET .(Léontine), peintre, présentée par MM. DésiréLUCAS et CALVÉ ,;. - . . • '

ÇASSOU ,;(Ch.-G.), sculpteur,-présenté par MM. 3. COUTAN et Raoul VERLET .; '

/ OEÏAMELU '(Ludovic), architecte, présenté par MM. PASCAL et THOUMY.

Une leftrc.de M. 'DEGI.ANE nous fait part du décès de M. RÉCIBON, istatuaire «t peintre; Les .condoléances de la Société seront adressées ïà Mine Rêeipon. ,


— as:- ?-

SOUS-COMITÉ

Séance du 7. mai 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. V. LALOUX, membre de ^Institut,, Président de la Société.

Sont présents : MM. Emile Renard, G. Gardet, D. Saubès, V. Blàvette, L. Barillbt; E. Boisseau, J.-L; Pascal, A. Mignori, , E. Adan, F. Cormon, E.: Dété, V. Gilbert,.F, Gorguet, E. Hannaux, G. Laugée, Petitjean, Quost, R. Verlet et Vital-Cornu.

Assistent à la séance, Mes Vaunois, Claro et Landowsbi, membres de notre Conseil judiciaire et M, Abel James, membre du Comité.

M.. LALOUX rend compte vdu> résultat de la. démarche faite . auprès du directeur du Temps, pour demander l'insertion d'une réponse à l'article d'un de ses rédacteurs. '

Devant, le refus de la direction:, Mi. LALOUX s'est rendu à ce journal: et, après avoir discuté avec un administrateur' et lé rédacteur de l'article, il a obtenu l'assurance' que: notre lettre pourrait être publiée 1 avec 1 certaines modifications;.

Les. membres 1 du Conseil judiciaire' présents sont d'avis d'apporter au texte de la lettre les- modiifléations .d'e: for,me: dèinaov■déeSi

Le Maire de Saunmrr nous fait part de' l'intention dte 1 cette ville- d?élever par voie de concours un monument auxr nosort» de la guerre.. Il nous demaaide dte: lui envoyer' des règlements d'e concoure analogues afin: de les consulter:

Le programTne-type• élaboré par FUnion Syndicale d'es Sociétés françaises d'artistes lui sera adressé.

Le Sous-Comité prononce l'admission comme sociétaires/des artistes dont, les- noms suivent,, sous réserve de l'accomplissement,, par les intéressés,, "des formalités reglemeutair.es ■

GRÉGOIRE (Emile), sculpteur, présenté par MM.. H. LEFEBVRE et AGHAKD ;; •

JONGHÈRE (Evariste)i sculpteur,, présenté ' par' MMt Jean; BOTi)- ■CHER et BRIBTÛE. ;;. .■'..-'■

LEFEBVRE: (Pau%. sculpteur,, présenté: par MM- ÛEEPÉRiER/et PEYNOT ;


/■..../ ., - —36:'— ,. -. -- .

Y RAYNAUD (Léon-Pierre),, architecte, présenté par MM. MARCEL. et THOUMY :: ■'■-.■;

M" 10 GOICHOT, graveur, présentée: par MM. JEANSIN^*! BAUDOUX.

SOUS-COMITE

Séance du 17 mai 1920

La -séance est ouverte à cinq heures 1, sous la présidence de\ï. V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société,

Sont présents : MM. Renard, G. Gardet, D. Saubès, V. Blàvette, L. Barillot, E. Boisseau, A. Mignon, E. Adan, F. Bouisset, E. Dété, E. Dubois, V. Gilbert, F. Gorguet, E. Hannaux,

G. Laugée, Quost, Umbricht, R. Verlet et Vital-Cornu.

• -■ / M. le'Président fait part du décès de M. J.'-L. PASCAL, membre dé: illnstitut, membre du Bureau de la, Société et du jury de la section d'architecture. '

Après avoir fait l'éloge de l'architecte et de l'artiste, il rend hommage au dévouement et à l'assiduité avec lesquels M. Pascal remplit, pendant trente-quatre ans, les diverses fonctions qu'il occupa à la Société. Ni l'âge, ni les infirmités, ni les circonstances ne purent 'l'empêcher de remplir- son devoir jusqu'à la dernière heure. II. fut un'magnifique exemple d'intelligence, de volonté et de, caractère. Notre Société, qu'il aimait tant et: . qu'il servit si bien, gardera de lui le plus respectueux souvenir. Le Conseil tout entier s'associe avec la plus, vive émotion aux paroles de son président. Lecture est donnée de la correspondance. M- LALOUX met le Sous-Comité au courant des démarches qui ont été faites auprès du journal Le Temp^, démarches qui ont abouti à la publication de la réponse de la Société, à l'article du 28 avril dernier.

La Société des Poètes Français nous informe de son intention de reprendre la série dès auditions poétiques qu'elle donnait au Salon ava-nt la guerre. Elle nous demande à cet effet de mettre; à sa disposition notre salle dé Conférences. La première de ces auditions aura lieu le 25 mai.


. -'37 — ;,.'■■'

Le Conseil accorde 1res volontiers la. salle demandée; - M. HERRIOT, député, maire de Lyon, nous demande/de/retirer/ du Salon le buste en marbre qu'un sculpteur a fait de lui et qu'il a exposé'sans son autorisation; Satisfaction sera donnée ■à M. Herriot.

M. LEP.RÉT, rédacteur à VElbcnvien, nous demande de faire connaître aux membres de notre Société le concours ouvert à Elbeuf pour l'éreclion d'un monument aux morts de la grande guerre, Il a été répondu que la Société ne pourra faire cette communication,.qu'autant que le programme lui aura été envoyé et qu'il sera conforme aux prescriptions en usage dans les concours publics.

Le Conseil s'occupe ensuite de la loi qui vient d'être votée par le Parlement et qui frappe d'un droit, au. profit des àrlistes, les ventes publiques d'objets d'art

Il'émet le voeu que la mission de percevoir et de répartir entre les intéressés le montant, de ce. droit soit confié-au Syndicat de la Propriété, artistique,

Au sujet du projet de loi qui doit interdire aux oeuvres d'artistes, morts depuis vingt ans, la sortie du territoire français, il a été décidé, dans une .réunion d'artistes, qu'un amendement serait présenté, pour porter ce délai à. cinquante ans, conformément à la législation courante en matière de propriété artistique. Cet amendement, auquel le Sous-Comité décide de donner l'adhésion de- la Société, sera déposé par -M. le Sénateur Strauss.

M. FARRÉ nous informe qu'il a reçu du directeur des Anderson Galleries ,à New-York, une réponse,affirmative confirmant la conversation qu'il avait eue avec lui, au sujet do l'exposition d'art français qu'il projette de faire: dahslesdites galeries.

Il pense qu'il serait- bon, dès à présent, de prendre les mesures nécessaires pour l'organisation de cette exposition.

Le Sous-Comité décide de convoquer M. Farré, à sa. prochaine réunion, pour causer avec lui de cette affaire.

Le Conseil prononce ensuite l'admission.comme sociétaires, après accomplissement des formalités réglementaires .par les intéressés, des artistes suivants:: "...

BELLTARD (Maxime), peintre, présenté par MM. ADLER et GRÉGOIRE ; •' ■' - Y ■ : ' ■■'-.■ ""YBILLON

""YBILLON peintre, présenté par MM, RÔCHEGRO S SE èf

-, I.EMAITRE ;"' y > •' :'• :./ Y

CHAUVELON-(Gabriel), peintre, présenté par MM. .GÔSSELIK et DUPUY ;


Y / —"38 -

•': M,k:CLICQUOT DE MENTQUE, peintre, présentée par'MM. RENARD etBoissiÈRE.;:. '. GALLOT (Sléphen), peintre, présenté,par MM. SJEFFERT etQ.iY " .MENT-MAX ; ..',. - ... « • ' ' : . .

GRAUX (Louis-William), peintre, présenlé par MM. A. LEROUX et LAPORTE-BLAIRSY ; .■■*■■■•

■ MIl0.LAc,ARDErBR0CH0T, peintre, présentée par MM. F. COBMON .: et J.-B. OLIVE ; -

LANTIER (Lucien),'..peintre, présenté par MM; GAGLIARDINI cl . CHARRETON .:■'..' ..

Mllc LEBON (Ménédès-M.); peintre, présentée par MM. RENARD et BOLSSIÈRE ;

M" 0 MELEY (Yvonne), peintre, présentée par MM. FQREAU et GROSJEAN .; ' ' ■ ■, . ' '

PÔNCHON (Denis-H.), peintre, présenté par MM. CORMON -et NARBONNE ;.'"■'.■

Mm° QUIQUEMELLE (Berlhe), peintre, par MM. F. 'HUMBERT et LALANNE.

COMITE 1>E GRAVURE

Séance du 25 mai 1920

La séance est ouverte à cinq heures.

Sont présents : MM. Bouisset, Alleaume, Abel Jamas, Jeannin,. Salles et Duluard.

S'excusent : MM. Abel Mignon, Dété, Boileau et Leleu.

A la suite d'une lettre adressée au Président, par : un expo sant de la section de gravure, le Comité est appelé à examiner la situation de certains artistes de la section, titulaires d'une deuxième médaille antérieurement au règlement qui, en 1913, a modifié le régime .des rôcomisensés. Une circulaire a été adressée à cette époque à Ions les intéressés, pour leur cleman- - der s'ils acceptaient définitivement'le titre de H. C. attaché avant 1913 à la seconde médaille, ou s'ils y renonçaient, en vue de pouvoir concourir ultérieurement pour une médaille d'or:

Au dossier fourni par ■ l'administration, il résulte nettement que sept, artistes ont renoncé au titre de hors.concours par une


' , ■. ■ .' —m—

réponse régulièrement enregistrée. Les mentions hors concours portées sur leurs cadres ou aux catalogues de 1914 et de 1920 ne sont donc que le résultat d'une erreur, et ces artistes con* servent tous leurs droits, à l'obtention d'une médaille d'or.

Notification en sera faite au Président "du jury de gravure de 1920, avant le vote des médailles.

Au sujet de l'attribution des prix Belin, Dollet et Jules Robert, non décernés par suite de ia guerre, le Comité'décide de .; se conformer aux décisions prises, en par-cilié matière, par les autres sections 1.

COMITE DE PEINTURE

Séance du S t mai 1920

- ' - - - '

La séance est ouverte à neuf heures et demie du matin, sous la présidence de M. A. DAWANT, Président dé la Section.

Sont présents ,- MM. E. Adan, J. Adler, Caîbet, E. Chigot, F. Cormon, A. Demont, J.-B. Duffaud, P.-M. Dupuy, Etcheverry, H. For eau, Léon Glaize^ Gorguet, P.-A, Laurens, Lecomte du/Nouy, A. Leroux, E. Mnxence, Quost, E. Renard, H. Royer, Sabatté, .Saint-Germier, D. Saubès et Henri Zo,

Les prix fondés au Saïon n'ayant pu être décernés depuis plusieurs années par suite de l'interruption de nos expositions pendant la guerre, le Comité décide d'attribuer, cette année, trois- des prix Maguèlonnè Lèjebvre-Gimze disponibles, trois des prix Théodore liaili et deux des priK Valérie HaixvnA.

Le scrutin donne, les résultats suivants ,

Prix Maguelonne Lefebvre-Glaize •; MM. Vigoureux '(Paul-Marie') : Lantîér (Lucien) ; Roux (Tony-Georges).

Prix Théodore Raîli : MM. Gautier (René-Georges) ;■'.'■' Beauine (Emile-Marie) ; Garry (ÇharlesJ. ,- ' ■ -/.,■■ , ;.

Prix. Valérie Havard : MYCorlin (Gustave) ; ■ ■

M" 0 Pallins.(Suzanne). -. ■-.' ,.-.,.:,


40 —

'■.SOUS-COMITE

Séance du 31 mai 1920

t ■ : -

La .séance est ouverte à- cinq heures, 1 soûs la présidence de M. V.: LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société.

: Sont présents : MM. E. Renard, G. Gardet, D. Saubès, V Blàvette, L. Barillot, E. Boisseau.A. Mignon, Emile Adan, F. Bouisset, F. Cormon, E. Dété, V. Gilbert, E. Hannaux, G. Laugée, Quost, Umbricht et Vital-Cornu.

Il est donné connaissance du vote du jury de sculpture concernant l'attribution d'orne médaille d'honneur supplémentaire applicable à la gravure en médailles et sur pierres fines au Salon de cette année.

Le scrutin n'ayant pas réuni en faveur de cette médaille les quatre cinquièmes des voix des membres présents, le Conseil décide, conformément au règlement, qu'il n'y a pas lieu d'en attribuer une. ,

Le Conseil transmet aux sections de peinture,et de sculpture des voeux émis par la Société Amicale des Peintres et Sculpteurs français, en vue. dé l'ôlabjration du règlement du Salon de 1921. Il décide qu'il procédera dans sa prochaine séance à . l'attribution du prix de l'Association Amicale des paysagistes français.

Au sujet "dé la composition de la commission instituée par le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, en vue de la préparation du projet de règlement d'administration publique pour l'application de la loi sur le Droit d'Auteur aux Artistes, M. LALOUX fait remarquer'que les peintres n'étaient pas suffisamment représentés dans cette commission. , Il a signalé cette anomalie au Directeur, des Beaux-Arts.

Le Sous-Comité prononce ensuite l'admission comme sociétaires, des artistes dont les noms suivent, sous réserve de l'accomplissement par eux, des formalités réglementaires :

BILLON (Raoul), peintre, présenté par ' MM.: ROCHEGROSSE et RIGOTARD '■;■-'■'--.. CHEREST; (Marcel), peintre, présenté par M. MOISSËY et

MUe LÉVY-ENGELMANN- ; •

,i ■ . ■


■■ '■ ■' —M — :

M 110 PAING (Marguerite), peintre, présentée par MM LAUGÉE . et THIVIER ; " ■ ' î;v, "' / '" '.V..'..-.v

PRIEUR (Louis-Chaiies),/peintré, présenté par MM. DELAISTRE et André MEULET ; Y ,

SOLLIEI! (Henri-A.), peintre, présenté par MM. CORMON et BARILLOT ; Y .

BQURDEAU (Jules), sculpteur, présenté par MM. BOISSEAU et G. BAREAU ;

CAIRA (Cézar), sculpteur, présenté par MM. LOUIS-NOËL et PRUDHOMME.

Il est donné lecture du procès-verbal .de là séance que la Commission de la Défense de la Propriété Artistique à ténue le -20. avril dernier. v , . ■

Le Conseil approuve ce procès-verbal et autorise la poursuite des affaires qui y sont portées ('])..'

COMITE DE GRAVURE

. Séance, du S juin 1920

La séance est ouverte à dix heures et demie, du matin, sous la présidence de M. Abel MIGNON, Président de la Section.

Sont présents : MM. Allen urne, Dété, Abel Jarnas, Boileau, Firmin .Bouisset,'Du'luard, Je&nnin et Léon Salles.

S'excuse .-M. Leleu.

. Le Comité procède au vole pour l'attribution des prix BelinDollet disponibles. Le scrutin donne les résultats suivants :

Prix Belin-Dollet.

MM. Padro (Jacques) ;

Cluzeau (Pierre-Antoi'ue-Marie) ;

Lacault (Aquiies-Léon) ; ' ■■ ■ '

Bouchery (Orner) ;

Dammari (Benjamizi-Auguste-Louis).. '. '- Y . ;/ Y

(l.j Voir page 74. ' ..'.--...' ■ —


■ — 42 - '.'

COMITÉ; DE PEINTURE

Séance du 9 juin 1920

La séance est ouverte à neuf heures du -matin, sous la prô■siderice-de M.' DAWANT, Président de .la Section.

Sont présents .- MM. E. Adan, J. Adler, J. Bail, Barillot, Marcel Baschet,, E. Boutigny,, Bréauté. Calbet, Paul Chabas, E. Chigot, F. Cormon,' A/ Demont,. J.-B. Duffaud, P.-M. Dupuy, Etcheverry, H. Foreau, P. Gervais, F. Gorguet, F. Humbert. G. Langée,. P.-A. Laurens, Lecomte du Nouy, A. Leroux, E. Maxence, J.-B. Olive,. Quost, É. Renard,. H. Royer, Saint-Germier, D. Saubès, Umbricht. et Henri Zo.

Le Comité décide d'attribuer cette année; quatre des prix James Bertrand, les deux, prix Léonie DusseuU et un des prix Eucjène-Bomain Tliirion, disponibles par suite de l'interruption des Salons annuels par la guerre. ..

Le'scrutin donne-les résultats suivants :

Prix James Bertrand : MM. Barthélémy (Emilien-Victor)- ;■ ' iPouzargues (Lucien-Paul) ; Rousseau-Decelle (René). ; .

Didier-Tourné (.Jean),

■Prix Léonie Dusseuil.: M"M Coignet'(Marie) ; ■ Robert (Henriette)..

Prix Eugène-Romain Tbirion : . Y M. Dubois tPaul-Elie),.

COMITÉ DE PEINTURE

Séance du 9 juin 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. A. DAWANT, Président de la Section.

Sont présents : MM', "Emile Adan, Jules Adler, J. Bail, L. Ba-


' — 43 —

rillot, Marcel Baschet, E. Boutigny, E. Bréauté, Calbet, Chabas, E. Chigot, F. Cormon, -ÀV Denlont, Duflàud, Etcheverry, F. Flameng, H. Foreau, /Victor Gilbert, Léon Glaize, F. Gorguet, A. Gosselin, Guillonnet, W. Laparra, Laugée, P.-AY Laurens, A. Leroux, H. Lucas, Maxence, Petitjean, E. Renard, Henri Royer, Sabatté, Saml-Gerniier, 1). Saubès, Umbricht et Henri Zo. . ,

S'excusent : M. Lecomte du Nouy.

Conformément à l'ordre du jour, le' Comité s'occupe de l'élaboration du règlement du Salon de 1921.

11 est donné lecture des voeux exprimés à ce sujet par la Société Amicale des Peintres et Sculpteurs français et d'une lettre de M. Henri Zu, relative à la façon de procéder au placement des oeuvres.

Au sujet des vacances qui existent dans le jury de la Section, le Comité estime qu'il n'y a pas lieu de revenir.au système des élections partielles, qui ont- été abrogées depuis plusieurs années, mais il est d'avis qu'il serait préférable de renouveler complètement.le jury en procédant à de nouvelles élections. Il prendra une décision à. cet égard au mois du novembre, dési-. rant s'occuper aujourd'hui spécialement des articles du règlement, qui visent les conditions dans lesquelles les artistes pourront exposer.

Après avoir examiné les différents voeux exprimés à cet effet, le Comité décide : ,

1°. De fixer à six le nombre des amvres que chaque artiste pourra exposer dans la même section, et à trois le nombre des : oeuvres qu'un même artiste pourra avoir en cimaise, quelle que soit leur dimension ; "

2° 'Que chaque artiste exposant plus de deux toiles ne pourra occuper plus de six.môtres de cimaise ;

3° Qu'en principe, les oeuvres d'un même artiste seront groupées, ou tout au moins placées dans la môme salie.

Enfin, en ce qui concerne l'admission des ouvrages, le Comité rappelle que la dimension des locaux 'don.t.. dispose la .section ne permet pas d'exposer convenablement dans les salles plus de 1.700 tableaux.

Le Comité renvoie au Conseil d'administration les voeux de la Société Amicale, concernant le catalogue et l'inauguration du Salon. . '


44 —

SOUS-COMITE

Séance du 1,4, juin 19.20

La séance est ouverte à quatre heures, sous la présidence de M. GARDET, membre de l'Institut. '

Sont présents : MM. Laloux, Saubès, Barillot, Boisseau, Emile Adan, F. Bouisset,, F. Cormon, E, Dété, E. Dubois, V. Gilbert, F., Gorguet, Laugée, Pet.itj.ean, Quost, Saint-Germier, Umbricht, R. Veiiet et VitalrCornu.

Le Conseil procède à l'attribution des prix Albert Maignan, Palais de Longchamp {Fondation Bartlwldi) et BaigecourtGoyon. -.-■'. . . '

Le scrutin donne les résultats suivants : '..--'

Prix Albert Maignan :

MM. Félix (Léon-Pierre), peintre ; Thiéry (Eugène), peintre ; Baucour(Renô-Albert), sculpteur.

Prix Palais de Longchamp (Fondation Bartlwldi) :

MM. Valensi (Marcel), architecte ; j ■■ ' ■ Boudarel (Albert-Vidal), sculpteur : Moncassin (Henri-Raphaël), sculpteur ; MMe Martin (Raymonde), sculpteur.

: Prix de Raigecourt-Goyon :.-....'

MM, Duval (Constant). /

'■'• Fréquenez (Paul-Léon).

Le Conseil attribue ensuite le prix-de VAssociation Amicale des Paysagistes français à M./W'ïHaume (Louis). • H prononce l'admission comme sociétaires, sous réserve de l'accompli s sera en t des formalités réglementaires, des artiste.' 1 dont les noms suivent :

/, M'le RIVES (Cécile), peintre, présentée par MM." PETITJEAN et CALBET ;'■'-. . v. . -" Y :

MICHEL (Géo), peintre, présenté par Mil. CORMON et Jules ADI*:R ; '- Y/ MOISELET (Gabriel), peintre, présenté par MM, GORGUET et . CHARRETON ; Y **"''


■ '/ — 45 — - .'..''."

DESSAL-QUENTIN, peintre, présenté par MM. P.-A. LAURENS •et TRANCHANT ; '•-■'•

DUVOCELLE (Julien-Adolphe); ■ peintre, présenté par MM. BON-- NAT et Henry JACQUIER ; '

DARDY (Albert-Louis), peintre, présenté 'par MM. LAUGÉE et

■DEFRASSE:.

Il est rendu compte des opérations des jurys de diverses sections-et du nombre des récompensés accordées.

Le-Sous-Comité prenant en condidératidn que, par suite de la guerre, il n'a pas été décerné de récompenses depuis six ans, décide de mette cette année,, exceptionnellement, à la' disposition des diverses sections les médailles supplémentaires suivantes :

1° A la section de peinture : douze médailles, non compris •celles.qui ont été attribuées à des artistes décèdes' : 2° A la section de sculpture : trois médailles ; 3° A la section de gravure : sept médailles.

COMITE DE GRAVURE

Séaee du 15 min 1920

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. Abel MIGNON, Président de la Section.

Sont présents : MM. Alleaume, Bouisset, Dété, Jamâs, Duluard et Jeannin.

S'excusent : MM. Lcleu, Salles et Boileau. i

L'ordre du jour appelle l'examen du règlement du prochain Salon. '

A la suite d'un échange d'observations entre les, membres, du Comité, il est décidé en principe et à l'unanimité, que le règlement comportera comme modification l'extension du jury char/ gé de voter les récompenses. v ...

Le grand Jury, tout entier (trente-six membres), sera appelé à décerner les médailles, ce mode de fonctionnement sera mis en vigueur dès le Salon de 1921.


m

/Les opérations du jury sont dirigées par un Président, nommé par le Comité de gravure. .

Seront électeurs, les graveurs et ntbogi-aphes, membres de la Société des Artistes Français. ." . - ■

Ne pourront faire partie du jury que les-artistes membres de la Société des Artistes Français ayant exposé au moins une MB dans les dix. derniers Salons.

Les médailles et les mentions .seront votées en un seul tour de scrutin, devant les oeuvres exposées par lé grand Jury de trente-six-membres.- Les opérations ne seront valables que .si les deux tiers des membres du jury sont présents.. .

Le'Comité prend connaissance d'une note demandant à la section de gravure d'examiner les conditions d'application de la loi.Sur le droit de suite, aux oeuvres de gravure (bois, cuivre, litbo). / .--..-"

- Un rapport sera déposé pour la prochaine réunion du. Comité.

COMITE DE PEINTURE

Séance du. 2L.juin 1920

La-séance est ouverte ;'i cinq heures sous la présidence de .M...A. DAWANT, Président de la Section. - ■'

Sont présents : MM. E. Adan, L. Barillot,- Boutigny, CallDeî, E. Chigot, F.'. -Cormon, Déchenaud, J.-B. .Duffaud, P.-M-. Dupuy, Etcheverry, P. Gervais, V, Gilbert, F,. Gorguet, A, • Gossejin, O.-D.'-V. Guillonnct, G. .Laugée, Lecomte du Nouyj A. Leroux, Hi'ppolyte Lucas, Petitjean, Quost, E. .Renard, H. Royer, Sabatté, Saint-Germier, D. Saubès et Henri Zo.

Le Comité décide d'attribuer cette année quatre des prix

Marie . 'Bashhirlsefâ. qui sont disponibles par suite de l'interruption des Salons par la. guerre.

Le scrutin donne les ..résultats suivants : . ■

... Prix Marie Ras'nkirtseff : Y >

MM. Signoret (Charles-Louis-Eugène) ;

Dias (Nelson) ; '■M1?, 0 Jouanne-ïïugonei (Marthe) ; YM"e Slom (Olga). , " - :


•-.'47 /-. • -. Y,

COMITÉ DES 90

Séance du 21 juin 1920

La séance est ouverte à six heures, sous" la présidence de M.'V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : MM. E. Renard:, G. Gardet, D. Sawbès, Blàvette, Barillot; E. Boisseau, Abel Mignon, Emile-- Adaiî, E. Boutigny, Calbet, E, CMgot,. F. Cormon,. Déclienaud,. L-Bu. Duffauci, P.-Mi, Dupuy, Etcheverry, P. Gervais-,. V. Gilbert, F'. Gorguet, Ai Gosselin,, O.-Di-V. Guillonnet,, G, Langée-, Lecomtc du Nouy, A. Leroux, H. Luoeas;, Petitjeaw,. Quost,. H. .Royer, Sabatté, Saint-Germier, Henri Zo„ Coutheillas, 15. Dubois,- E. Hannaux, H. Lefebvre, Louis Noël, Ségoffi'n, Vital-Cornue Deglane, Redon, Tburnaire, F. Bouisset,, E.: Dété,, Duluard, Abel .lamas, Jeannin et Léon Salles.

S'excusent : MM. Defrasse,, Allouard, .Ch,. Girault,. A.. Boileau. et Leleu.

Le Comité nomme secrétaire M. Deglàne; en remplacement de-M 1. J.-L. Pascal,, décédé depuis la dernière réunion.

Conformément à la décision dus Sous-Cùmité, il décide, de mettre, cette année exceptionnellement, à la disposition, des diverses sections, les. médailles supplémentaires demandées;, ,

Il est donné connaissance d'une lettre de M. Bormaire, nous mettant au courant des démarches qu'il a. faites à. Londres, en vue de la réalisation de son projet.

Il sera répondu à. M. Boimaire, en lui signalant' à. nouveau les difficultés que présente cette opération.

Il est donné connaissance d'une let-ttre du Président de la Société libre, informant notre président- que les artistes qui ont •signé la pétition portée à l'ordre du jour de la dernière, assemblée générale, considérant-que le-.procès-verbal, du Comité de a Société: des Artistes Français ne leur donne pas, satisfaction, maintiennent leur protestation et demandent son inscription-à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale.'


„—-48^.

SOUS-COMITE

Séance du 30 juin 1920

-La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence deM. V. LALOUX, membre de l'Institut, Président de la, Sotiété.

Sont présents : MM. E. Renard, G.-Gardet, D. Saubès, V. Blàvette, E. Boisseau, Abel .Mignon, Emile Adan, F. Bouisset, F. Cormon, E. Dété, E. Dubois, V. Gilbert, Gorguet, Hannaux, Laugée, Quost, Saint-Germièr et Vital-Cornu. . _ \ .

S'excusent : MM. Barillot et A. Marcel.

Il est donné connaissance d'une lettre de M. FARRÉ, relativeà l'exposition qu'il projetait d'organiser à New-York.

Etant données les conditions indiquées, il ne paraît pas possible au Conseil, de réaliser pour le moment ce projet, dont'il. reste très reconnaissant à M. Farré.

Il est. donné lecture du procès-verbal de la séance que la Commission de la Défense de la Propriété artistique a tenue le12 juin dernier. ; Le Conseil approuve, ce procès-verbal et autorise la poursuitedés affaires qui y sont portées (1).

Le 'Sous-Comité fixe ainsi qu'il suit les dates de dépôt des ouvrages pour le Salon de 1921.

„Y" ";..' Section de. Peinture.

''//Dépôt des ouvrages du S au 12 mars inclusivement,

Les artistes titulaires de'médaille de troisième classe ou de médaille d'argent, n'exposant qu'une seule oeuvre, devront In déposer lé 29-mars. „ Y -

Les peintres hors concours déposeront leurs ouvrages le 30 mars.' Toutefois, les artistes autorisés à ne" pas déposer leurs - oeuvres que le 29 ou le 30"mars, devront envoyer leurs notices

(I! -Voir page 78.. /' ,'■ ,--'-■


a. l'administration avant le 12"mars, délai de rigueur. Tout artiste qui négligerait de se conformer à cette prescription, ne pourra pas exposer.

Section dé Sculpture. . .

Dépôt des ouvrages de grande dimension, les 14 et 15 avril.

Lès bustes, médaillons, statuettes, médailles et pierres fines, devront être déposés les 1er et 2 avril.

Les artistes exempts et hors concours auront la faculté de déposer ceux de leurs ouvrages exempts dé" l'examen du jury jusqu'au 25 avril, dernier délai, mois à: la condition expresse d'envoyer leurs: notices à ^administration, au plus tard le :> avril.

Section d'Architecture. . Dépôt des ouvragesl les 1er et 2 avril.

Section de Gravurtiiycl Lithographie. Dépôt des ouvrages 3e G "avril.

Arts appliqués. t

Dépôt, des ouvrages le 1 i avril. ' ...'.-'


80 —

MSTRIBUTION DES RÉCOMPENSES

AUX ARTISTES

Exposant an Salon de 1920

(Extrait du Journal o{{icicl du jeudi 2 septembre 1920.)

La distribution solennelle des récompenses à. l'occasion du Salon de 19.20 a eu lieu le mercredi 30 juin, à 3 heures, au ! Grand Palais des Champs-Elysées,, sous la présidence de M. iionnorat, député, Ministre do l'Instruction publique et des Beaux-Arts, qui avait à ses côtés M. V. Laloux, membre de l'Institut, président de la Société des Artistes Français.; MÏ le colonel Blavjer, représentant M. le Président de la République,. ; M. Delayénne, Vice-Président du Conseil municipal de Paris; ■M. Lafferre, sénateur, ancien Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; M. Léon Bonnat, membre de l'Institut, Président ,d'honneur de la Société ; M. le . Président du Conseil . d'Etat, M. Paul Léon, directeur des, Beaux-Arts ; M. Falcou, directeur des Beaux-Arts de la Ville de Paris ; M. Laurens, Inspecteur" des Beaux-Arts de la. Ville de Paris ;' M. le Préfet de Police ; M. Aubanel, représentant le Préfet de là Seine ; M. Lapauze, conservateur du Musée de là Ville de Paris ; M, le représentant du Gouverneur Militaire de Paris ; M. Bénôdite," conservateur du Musée du Luxembourg ; M. Moullé, ' chef, du bureau des travaux d'art : MM. G. Gardet, membre de, l'Institut, et E. Renard, Vice-Présidents de là Société ; M. F. Cormon, -membre de û'inslilul, 'Président du jury de jointure ; M. Firmin Bouisset, Président du jury -de gravure : MM. Saubès, Blàvette, Barillot, E.. Boisseau, et Abel Mignon,


- . .. —M--

membre du Bureau de la Société ; la plupart des membres du Comité et des divers jurys du Salon, ainsi qu'un grand nombre de fonctionnaires dé l'Administration des Beaux-Arts et de la Ville de Paris.

M. V. Laloux, Président de la Société, a prononcé le discours suivant :

MONSIEUR LE,MINISTRE, / ■ ,

MESDAMES, MESSIEURS,

J'ai l'honneur, au début dé cette cérémonie, de remercier M. le Président de la République, de là "haute bienveillance qu'il nous a témoignée :en inaugurant notre Salon et de -l'assurer., de toute notre gratitude pô%r l'intérêt qu'il ne cesse de porter aux artistes.

Nous prions M. le colonel Blavier, par lequel M. le Président s'est fait représenter ici, de vouloir bien lui transmettre, ces remerciements, avec l'hommage respectueux de notre dévouement. • . ■

t.

MESDAMES, MESSIEURS,

J'ai le plaisir extrême de saluer à la présidence de cette cérémonie annuelle, M. Honnorat, le très distingué Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, et de le prier de recevoir les remerciements que je lui adresse au nom de la Société des "Artistes Français, pour la parfaite bonne. grâce avec'.laquelle il a accepté d'apporter à la. solennité de la distribution des récompenses du-Salon de 1920, le. témoignage de la sollicitude des Pouvoirs Publics et à nos -.sociétaires, une marque de cordialité personnelle, dont nous nous sentons très flattés.

Nous avions escompté par avance que vous nous .feriez ce grand honneur, Monsieur le Ministre, et aucune manifestation de votre sympathie ne pouvait nous être plus agréable, car noù." . connaissons l'intérêt réconfortant que vous réservez, à l'Art et aux. artistes français, au milieu des préoccupations multiples inhérentes ù. vos hautes fonctions.

Une de nos grandes satisfactions, cette année, est d'avoir pu obtenir, grâce à l'intervention des pouvoirs publics et aussi grâce à l'activité bienveillante de votre zèle, la nouvelle loi du


52

droit d'auteur aux artistes. Cette loi, nous la désirions depuis

longtemps... Nous la considérions comme une consécration du.

labeur des artistes:et nous espérions que le Parlement voudrait bien entendre nos réclamations... La loi nous est acquise... Et, en m'a qualité de président de la Société des Artistes Français, je prié — en votre nom à tous/mes chers collègues, — le Parlement, les auteurs du projet de loi, le gouvernement et tous ceux qui ont travaillé à l'aboutissement de pos revendications, d'agréer, ici, l'expression très sincère de notre profonde gratitude. {Applaudissements.)

Nous nous félicitons de trouver aujourd'hui à vos côtés, Monsieur le Ministre, votre distingué collaborateur, M. Paul Léon, qui jouit dans le monde des artistes, de la plus haute considération et de la profonde estime que l'étendue de ses connaissances en matière d'art lui ont acquises... En raison aussi du dévouement sans bornes apporté par lui, à la cause de l'Art, au cours de la brillante carrière administrative qu'il a remplie avec une telle autorité bienveillante, avant d'être appelé à la direction •des Beaux-Arts, par la confiance du Gouvernement de la Répulilique. {Applaudissements.)

Ce serait, Messieurs, une impardonnable-ingratitude de la pari de l'architecte, qui fient de la bienveillance de ses collègues du Comité, le précieux privilège de présider la Société des Artistes Français, s'il ne rendait un hommage mérité à l'activité généreuse'que M. Paul Léon a déployée au service de notre art national, et s'il ne disait; la reconnaissance des artistes, pour la fertilité de son effort, dans la difficile direction des Bâtiments Civils ■et des monuments historiques, où, pendant de longues années, il a exercé une précieuse influence sur la production artistique contemporaine, et où il a protégé contre les atteintes du temps et sauvé de la pioche des démolisseurs, une notable' partie des •oeuvres d'architecture de notre glorieux passé.

Permettez-moi d'affirmer, Monsieur le Directeur, que nul de nous n'a oublié les bienfaisants résultats de votre vaillante et active intervention, lorsque, pendant la guerre, il a. fallu arracher à la fureur des barbares et protéger contre les .bombardements, les restes des merveilles artistiques qui décoraient Amiens, Arras, Reims, Soissons et tant d'autres villes encore... Votre action tutélaire a préservé de la ruine totale, d'incomparables chefs-d'oeuvre — tels les vitraux de Reims — et nous

. ayons la joie de penser que ces exemples de beauté sont définitivement réservés à la vénération des généralions futures et à. l'éducation artistique de/nos jeunes élèves. " '


' * - s3 - ;

Et, puisque ■'ma situation de, président autorise quelque indiscrétion, vous me permettrez de dire que votre administration médite dans l'aile Louis XV du Palais de Fontainebleau, des installations dont la collectivité laborieuse des artistes n'aurait qu'à s'applaudir.

Votre direction si avisée et si conforme aux intérêts de l'Art est pour nous un gage certain que vous seconderez de votre mieux les efforts de M. le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, pour obtenir le relèvement des-crédits affectés "aux prix des commandes et des achats de l'Etat, , . , .

Dans ce moment de vie chère, vous savez, Monsieur le Ministre, combien cette mesure serait équitable, car les intellectuels, dont font partie les artistes, sont les.seuls dont la rémunération n'a pas été relevée. (Applaudissements.)

Mais le souci de nos intérêts matériels ne nous détourne nulle- , ment de notre fervent désir de collaborer plus étroitement que jamais à la grandeur et à.la prospérité de l'Art,

Aussi, notre Société avait-elle hâte de reprendre au plus vite sa vie laborieuse et de rétablir, avec le Salon annuel, l'oeuvre de propagande et d'éducation artistique dont elle est la dépositaire.

Toutefois, dans notre ardent désir de produire et d'assurer la marche normale et régulière de notre Société, nous ne devons pas oublier que, si nous avons pu nous livrer à la pratique de l'Art, si nous avons pu vous convier aujourd'hui à vous joindre à nous pour acclamer nos lauréats, si nous pouvons transmettre à nos descendants, le patrimoine de beauté que nos anciens nous ont légué, c'est grâce à la grandeur'd'àme, à l'héroïsme superbe de nos admirables soldats et à l'abnégation sublime de •centaines de milliers de Français, qui ont fait à la patrie le sa■crifice suprême. (Aplpaudissements.)

Aussi, est-ce pour nous un devoir impérieux et sacré que de leur rendre, ici, publiquement, un hommage ému, en proclamant les noms de nos camarades, qui sont morts glorieusement pour la France. '

Ce sont : .

. Les Peintres :

Abonnel, Berthon, Bonne ton, Boul'fanois, Bridon, Brun, Cartier-J3resson, Ghàrrière, Çornuz, Czernichowski (Pol de), Delaunay, Deligny, Doluc, Ferrât de Gaude, Ferrier, Fontaines


_84 —

(Coignaud de), Frison, Garnier, Gass, Glaize, Gourdault, Grau, Hillemacher, Huet, Jourdan, Kloster, Lhostc, Marlm-'Gauthe..rea'u, .Minot, Monti, Parera, Parizelle, Pasquier, Pégot-Ogicr, Plauzeau, Rivière, Roustan, Roy,, Sigriste-Guido, Van Marck de Lummen, Villiers/Zigliara, (Tripart dit).

Les Sculpteurs :

Ambrosio-Donnet, ' Béclu, Bouisset, Busson, Coustillier, Cou-- touly (P. de), Grenier, lîansette, Deehin, Didier, Dropsy, Dufrône, Exbrayat, François; Gaillard, Geret, Guenot, Hulin, Imbault, Legaslelois, Léger,. Le Gol'f, Lenoir./Liégault, Lorieux, -Matter, Mathet, Maulmonf (M. dé), Maure!, Mellanville (G. de), Menant, Moulin, Ponsart, Sartre.

Les Architectes : .

Antoine, Ausse.ur, Bosselut, Bourdon, Brunet. BruiinarJus, Camuzat, Daniel, Delaon, Deslandes, Doumic, Foret, Friese,. lléneux,' Hochereau, llubaine, Jasson, La Bouglise (L. de), Le Soufache, Marion, Michel. Migeon, Mhiand, Nelson, Petit, B'obida, Roger, Routlu'er, Simonet, Toussaint, Woillez.

Les Graveurs :

Canioni, Claustres, Degruclle, Delamain, Groley, Grouiller. Guiet,' Guidez, .'lallilier, .louenne, -Laplace, Marcel, Moll, Orcelle, Vallier.

Les Décorateurs : Garing, Palussière.

Que vos noms, mes chers camarades, soient à jamais glorifiés... Votre souvenir restera gravé dans nos coeur... et nous n'oublierons pas la leçon qu'en mourant vous nous avez donnée : travailler sans relâche à rendre plus grande et plus belle la..patrie, à laquelle vous vous êtes si noblement immolés. {Applaudissements.)'


'.—. 55MONSIEUR

55MONSIEUR MINISTRE,

MESDAMES, MESSIEURS, • ' ' '

La Société des Artistes Français, en reprenant la série de ses Salons annuels, que. seule la guerre a pu interrompre,, a.'tenu, à présenter son Exposition dans le. cadre même qu'elle avait coutume de lui donner,, ..,.'.-

Elle: a pensé que les artistes, se devaient de montrer à l'étran- . ger — comme l'avaient fait, avant eux,, nos industriels et nos commerçants— que, malgré, l'épuisement, causé par la dure épreuve qu'elle a subie,, la France, était toujours au premier rang dans la paix comme dans la guerre-. (Applaudissements.)

Aussi, n'avons-nous-pas hésité à consentir de très lourds, sacrifices pécuniaires, pour conserver à notre Salon, SOB; traditionnel éclat.

Nous en avons été dédommagés, par le succès, de notre Exposition... et, si nous a.vions dû nous laisser émouvoir par attaques aussi injustifiées qu'hitempestives d'une: critiq>ue; qui a précédé, l'ouverture du Salon, au risque d.e nous, causer les plus graves préjudices financiers, le nombre des visiteurs qui sont venus se rendre compte: pur eux-miêmes,. de la- valeur des oeuvres- présentées, aurait suffi à nous, apporter mi- réconfort des plus, flatteurs. (Applaudissements.)

D'ailleurs, est-ce au.sortir de celte longue et' pénible guerre, est-ce à l'heure où tous nous devons tendre nos; efiqrts pour le relèvement intellectuel et économique- de notre pays, qu'il convenait d'entreprendre de telles' polémiques ? . Nous ne-^e pensons pas, et, si l'on s'en réfère aux achats qu'ils ont faits à notre Salon, il est à croire que les amateurs: d'art nous ont donné raison. Nous les remercions de l'encouragement qu'ils nous ont ainsi donné, et nous continuerons à, défendre vaillamment l'édifice de beauté et Tes belles traditions de notre Ecole française. (Applaudissements.)

Pour atteindre ce but, — aujourd'hui surfout qu'il fait écarter les théories oùt ranci ères, si menaçantes pour le bon renom du génie de notre race — l'union sacrée, de tous-les artistes appa-. rait comme un devoir et. figure au premier rang' des préoccupations des meilleurs esprits... aussi, laissezr'moi.dire,,Messieurs, notre haute considération pour le geste de précieuse .'confraternité de quelques collègues, peintres et statuaires, de grande .notoriété qui, en venant simplement et sans fracas, reprendre chez


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nous la placé artistique qui leur appartient, ont apporté à l'idée , qui nous est chère, un commencement de réalisation. (Applaudissements.) '

MESDAMES, MESSIEURS,

C'est dans les salles décorées avec goût et dans le hall magnifique où le vélum estompe harmonieusement la lumière, que les artistes de nos différentes sections ont mis sous les yeux du public, un ensemble d'ouvrages remarquables .qui ont démontré la vitalité de notre groupement et souligné vigoureusement, après -six longues années. d'interruption de nos Salons, la reprise de la marche en avant de notre Société.

Cette année,. le règlement avait permis d'exposer plusieurs oeuvres... Aussi, le Comité en a-t-il profité pour essayer une présentation nouvelle qui a permis de mettre mieux en valeur la personnalité de chaque artiste et qui semble avoir reçu de nos. sociétaires et de nos visiteurs, une approbation unanime. Quoi qu'il en soit, l'exposition de nos peintres comportait cette diversité de talents; consciencieux, cette ampleur de l'effort, ces tentatives hardies, qui nous attirent les sympathies des connaisseurs et font de notre Salon, une sorte de concours annuel, où les artistes, français et étrangers, rivalisent de. zèle et servent la cause.de l'art par des productions d'un rare mérite. ."

A côté des.peintres déjà en possession de la faveur du public et de nos jeunes camarades désireux de conquérir leurs grades artistiques, nous avons eu la joie de saluer les hautes personnalités que notre Société s'honhore à juste titre d'avoir à sa fête et qui apportent chaque année à. nos Ex-positions, l'exemple réconfortant de leur persévérant labeur : tel notre cher et, vénéré maître. Léon Bonn a t, à, qui nous adressons nos plus sincères félicitations pour la fierté de sa production toujours valeureuse et ardente. (Vifs applaudissements.)

Mais, Messieurs, je méeomiaitrais l'opinion de la généralité

des artistes, si je ne constatais la tenue particulièrement bril.

bril. de la section de sculpture-qui dressait, dans' 1 le grand hall

du Palais, tout un peuple des statues, on une floraison d'oeuvres

dont le nombre imposant nous a surpris.

L'exposition de la statuaire se complétait par celles des ouvrages d'Antonin Cariés et.de Raoul Larche, dont le souvenir est encore' trop présent à nos mémoires pour qu'Urne soit nécessaire d'évoquer devant vous, 1 la carrière des deux émi-


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iients sculpteurs, dont les oeuvres contribuent tant au; charme de notre Salon, mais rendent par cela môme plus yiyàces les regrets que nous inspire leur disparition. (Applaudissements.) Comme je l'ai déjà dit, nos Salons d'architecture ne donnent généralement au public qu'une très faible idée durnerveil-- leur essor de notre Ecole, alors que nos architectes peuvent s'enorgueillir au contraire de répandre dans le monde entier les belles traditions du goût français:

Je n'en veux pour preuve. que la remarquable exposition des oeuvres de notre confrère, Alexandre Marcel, qui ne met pas seulement-en valeur les magnifiques travaux d'un architecte de grand talent, mais qui, par les superbes dessins relatifs à d'importantes constructions en Belgique, aux Indes, au Japon, en Egypte, où M. Marcel construisit une ville entière, en Roumanie, etc., montre en quelle estime nos artistes sont tenus à l'étranger.

Nos graveurs sur bois et nos burinistes, nos ' aquafortistes et nos lithographes ont mis comme toujours sous les yeux du publie, des productions du plus haut intérêt.

Quant à la sous-section de l'art appliqué, elle nous a charmés par la variété de ses ouvrages, traités avec' autant d'originalité que de fantaisie appropriée. '

En résumé, nos artistes se sont distingués .hautement et ont affirmé une fois dé plus leur talent en des oeuvres magistrales que nos jurys ont justement distinguées, par l'attribution des récompenses et des, médailles d'honneur dont ils disposaient, Mais, parmi nos lauréats, il en est un auquel il convient d'adresser, ici, un hommage particulier; son nom, j'en suis sûr, est déjà sur vos lèvres : c'est notre grand et éminent LucOlivier Merson (Applaudissements),' dont une médaille d'honneur à tardivement, mais justement, récompensé la belle carrière d'artiste, toute de labeur, de, conscience et de probité. Luc-Olivier Merson, défenseur convaincu des principes ■ classiques, auxquels il est resté fidèlement attaché pendant toute sa carrière, nous a montré ce que peut le vrai talent, mis au service de la. plus ferme volonté. ; \

Qu'il me permette, au nom de notre Société, d'applaudir à son succès qui rejaillit, sans conteste, sur notre collectivité toute entière. (Applaudissements.)

Telle est, Messieurs, très brièvement, la physionomie caractéristique de ce Salon, auquel le Conseil supérieur des, BeauxArts a attribué le Prix National et les deux tiers des bourses de voyage etr des encouragements .de l'Etat. Nous enregistrons


— 58. -

avec plaisir ce précieux résultat, en offrant nos chaleureux compliments aux heureux attributaires de oes diverses distinctions. •,-'.'. "<

" Je •termine,. Monsieur le Ministre, en adressant, au nom de la Société des Artistes Français, tous.nos nemerciements à nos jurys, toutes nos félicitations les plus sincères à nos. exposants. /

Nous,vous serions reconnaissants, Monsieur le Ministre, .et . îios. lauréats .seraient grandement honorés, si/vous associant en quelque sorte aux attributions des médailles d'honneur faites par les différents jurys, vous vouliez bien remettre, vousmême, lés diplômes de cette haute récompense à ceux qui l'ont obtenue des suffrages de leurs collègues. (Applu dissements prolongés.) . ■ ■

Après le discours de.M. Laloux, M. Honnor.at, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, a pris la parole en ces termes : .

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, -. „

MESDAMES, MESSIEURS, --,

Pour la première fois depuis six ans, le Grand Palais est rendu aux artistes, Il avait eu au «ours dé ces douloureuses années wi emploi non moins important, puisqu'il abritait eeiix . qui, en sauvant la France, sanavaient le sens artistique, le sens du beau,'-en'môme/temps que le sens du-droit et du juste dans l'humanité. (Applaudissements-)

Mais, vous ne serez pas surpris que l'homme qui, temporairement, occupe le poste de ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, éprouve une joie profonde à pouvoir dire qu'enfin, de houveaiu, vous êtes ici cher. vous.

Vous, êtes chez vous et, ;n'en déplaise à, ceux qui dénigrent trop volontiers le talent, vous avez montré qu'en dépit dés soiiffranoes et des deuils de la 'guerre, la force créatrice de :1a France est -rafcaete et que la sereine lumière de l'art français' continue à briller sur le monde.

Je voudrais pouvoir répondre au voeu que vous m'exprimez et vous assurer que," dès le vote du budget qui. se discute en . ce moment au Parlement, les' ressources. proportionnées aux besoin sactûeLs pourront être assurées .aux artistes de France: Si je; vous donnais comme .certaines de telles espérances, je manquerais de probité. , La France subit une crise profonde. -Elle a besoin d'assurer


— 59 — -, ' •

d'abord' l'équilibre de ses finances,;'- d'assurer sa vie matérielle, Pourra-t-elle laisser encore demain plus de placé dans ses préoccupations à. 1/art et au beau ? On pourrait se le demander, si on ne savait ce qu'est le peuple de France et si,' d'autre part, on n'avait dés raisons de penser que c'est par l'art peut-être que, dès demain, notre pays retrouvera le plus sûrement l'équilibre de ses finances.

Notre production industrielle est momentanément .restreinte, ' ( mais le goût qui l'inspire n'est pas diminué., Les étrangers recherchent et rechercheront, toujours nos modèles. Nous les' aiderons à les mieux connaître. Grâce à: un service qui a été créé pendant l'a guerre et qui fonctionnera désormais régulièrement à ■ l'administra lion des Beaux-Arts, les artistes pourront trouver auprès de l'Etat, le premier, des concours qu'il doit , leur prêter, je veux dire toutes les facilités pour aller faire connaître, au delà des fontiôres, les meilleures productions artistiques de France.

Ce n'est pas tout. Vous rappeliez, mon cher Président, qu'il faut réparer la. longue injustice dont les artistes oiit été victimes. Vous rappeliez, qu'en vertu d'un texte nouveau,, la propriété artistique est assurée aux auteurs des chefs-d'ceuvre que nous admirons et qui font le renom de la France. Il faudra faire plus et mieux et nous le ferons. :

. Je me préoccupe, en ce qui me concerne, de faire voter une loi qui modernisera le régime de la manufacture de Sèvres, et j'espère bien que d'autres lois suivront, qui feront de toutes les manufactures de. l'Etat des organismes plus souples, mieux adaptés'aux habitudes du public et aux intérêts des artistes. ,

Mais pouvons-nous prévoir toutes lès initiatives heureuses qui permettront de répandre un peu partout, dans le peuple, l'amour de la beauté ? Le fort instinct de la race lui fera surmonter toutes les difficultés présentes. Bossuet disait : ; » Quand je suis à l'étroit dans mon domestique, je perds la moitié "de mon esprit. » La France est & l'étroit dans son domestique ; elle ne perdra pas cependant la moitié de son esprit ; elle le conservera tout entier grâce à Vous, Messieurs ; grâce à tous les artistes de France, grâce aux amateurs éclairés, aux donateurs généreux, les. éléments populaires accéderont de. plus en plus nombreux et fervents à l'éducation artistique.

Quelqu'un disait, dans un discours: récent, qu'il n'aimait pas beaucoup entendre médire de la Béotie, parce que la Béotie est sur le chemin du Parnasse. Nous ne médirons pas. de: la Béotie, nous voudrions--.qu'il n'y eût plus: un Béotien en France ;: c'est à


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nous tous, et à vous- en particulier,; qui êtes sur le Parnasse, h faire d'incessants efforts pour que la masse du' peuple de France, se rapproche cliaque jour .'davantage de la montagne Sacrée. (Vifs applaudissements.)

- Sur l'invitation du Ministre,' M." Paul Léon, directeur des Beaux-Arts, a proclamé les lauréats du prix National, des bourses de voyage et des encouragements spéciaux, récompenses décernées en conformité'des délibérations du Conseil supérieur des Beaux-Arts, dans ses séances dés 14 etl7 juin 1920.

PRIX NATIONAL

M. Dardé (Paul-Àdolphe-Marie), sculpteur.

BOURSES DE VOYAGE

.. .Peinture : MUe Grégoire (Madeleine), M. Lesellier (Edmond)',. Mlle Cormier (Fernande), M. Dubois (Paul-Elie).. -

Sculpture : MM, Sartorio (Antoine), Silvestre (P-HUI), Pimiènfa - (Gustave). : / : / Y

Gravure en médailles : M. Rivaud (André).

Architecture : M..Feray (Georges). i

. Arts appliqués : M. Làchenal (Raoul).

. , Y ' (

ENCOURAGEMENTS SPECIAUX (1.000 frgncst

PEINTURE."

M. Michel (Georges-Victor^ MUo. Thil (Jeanne), MM. Barth'é; lémy . (Emilien-Vicfor), ,.... Gautier -, (René-Georges), Bertrand. (Pierre-Philippe); Fouard (Ernest), Paltz (Gustave-Pierre), Julien (Jean-Pierre), Ducos de la Haille (Pierre-Henri-Etienne).


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SCULPTURE

MM. Dutheii (Georges-Denis), Navarre (Henri), .Bruno (iMédéric), M!Ie Dissard (Clémentine-Jeanne), MM. Popineau (François-Emile), Séraphin (Albert-Camille), Traverse (Pierre).

1 ARCHITECTURE

M. Cochepain (André-Henri).

GRAVURE ET LITHOGRAPHIE

M. Bouisset (Jacques). .

GRAVURE EN MER AILLES

M. Dropsy (Henri).

ARTS APPLIQUÉS

M. Capon (Georges-Louis).

ENCOURAGEMENTS SPECIAUX _ (500 francs)

PEINTURE

y

. Mme Doillon-Toulouse (Magdeleine), MM. Quelyée - (FrançoisAlbert), Dervaux (Georges-Victor-James), Mme Peugniez (Pauline-Augustine), MM. Gard (Léon-André), Àlaux (GustaveLouis), Vivrel (André-Léon), Mlle- Damart (Henriette), Mmo Chabod (Jeanne-Henriette). '

SCULPTURE

MM. Morel (Louis-Fernand), Ottavy i(Elie-Antoine), Paupion (Marcel), Doré (Louis), M" 6 Martin (Raymonde), M. Cassou (Charles-Georges), M 1' 3 Mackain (Marguerite-Evelyne).

Y ARCHITECTTJDRE: "--■ .

■ M, Formery(Henri-Albert-). '., / Y


'.'' — 62' — "

GRAVURE ET LITHOGRAPHIE

. MM,.. Cluzeau (Pierre-Antoine-Marie), Munier (Pierre).

ARTS APPLIQUÉS

■M1,t! de Panthou (Agnès).

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M. Thoumy, commissaire général de la Société des Artistes Français, a proclamé- ensuite les noms des exposants qui ont •obtenu les récompenses décernées par les jurys du Salon de 1920. Y ...

RÉCOMPENSES

Décernées par les Jurys du Salon

MEDAILLES D'HONNEUR

SECTION DE PEINTURE

M. Merson (Luc-Olivier).

SECTION DE SCULPTURE •GRAVURE EN MÊDAÏLLES ET SUR PÏERRES FINES

M. Marquet (Alix).

SECTION D'ARCHITECTURE

M. Bonnet (Patrice).

SECTION DE GRAVURE ET LITHOGRAPHIE

M. Jamas (Abel). ■


' SECTION DE-PEîN'TORE;'

MEDAILLES D'OR

MM. Leseïïier (Edmond) ; Taibo (feu Gercrmm) •' Briçard {Xavier]) ; Esc'hbach. ■ {Paul-André) Y; Couturaud (Alfred) ; Autory (Emile) ; Barthélémy' (Emîlien-Yïctor) Y Marchand (André) -, Signoret (Charles-Loùis-Éugène) -, Domergue (Jean-Gabriel) ;• Ml-' chel ,(Géo) '; M" 06 Laforge '(Marié) ; MM. "Pouzargues (Lucien-- Paul) ; Caîlot (•Henri-Eugène)/M 110 Camus (Blanche) -, MM. MOTchaïn {Paul-Bernard) ; Guy (Hippolyte).

MEDAILLES D'ARGENT

MM. Berthon (feu Maurice-Alexandre) ; .Félix (Maurice) ;: Maxence (Jean) ; MUe Noyon (Marcelle) '- MM: Sala (Braïtonj. ; Corlin (Gustave) ; Dequene (Albert-Charles)'; Rigaud (PierreGaston) ; Vaudou. (Gaston-Henri-Micbeî) ; Alaiix '(Gustave) ;: M 110 Cormier (Fernande) ; MM. Domergue (Emile) ; Dubois (PaulElie) ; Hugues (Paul-Jean) ; Mm° Jouanne-Hugonet (Marthe) ;; MM. La Montagne-Saint-Hubert (Jean-Robert) ; Silbert (Marx) ; Aubert (Jean-Emile); Roussin (Georges); Garry (Charles) ,- VMet-'Teagiae ;; AHard-L'Olivieir (Fenuaiid).: MmeAnafeay-Geiae-stoux (('Saiizafnne) ; MM. Bégaie {Emile) ; Frampfen (Edward-Réginald) -, Hall (Richard) ; ' Lambert (Fernand) ; Lecointe (PaulEmile) ; Mlles Slom (Olgà). ; Thil (Jeanne) : MM. Vigoureux;,

(Paul-Marie)'; Rorg (Cari-Oscar). ; Martenne (feu Etienne de) ;

Montassier (Henri) :; Mmes Anning-Bell (Laure Richard-Troncy) ;-..

Ball-Démont (Adrienne-Ëlodie-Clômence) ; "MM. Lantier (Lu-'--.

cîen) ; Weîss (Rodolphe).

MENTIONSHONORARLES

M. Sevaistre (Piieirre) ; M 116 Pré val (Christiane de). ; MM.'Hay-' ward (Alfred-Robert) ; Berne-Bellecourt (Jean-Jacques) ; Simon (Jaeques-Pasal) : Rorflfta (Maurice).; Lorain {GiuMaye) ; M 00 Danaatft (Henriette) ; MM. Dueos de la Haile (Pierre-H.) ; WIMaïugffie(Loafe) ï Susse! (Jota) - Espouy (Jean A') ; Chasivaiiax |0sÈ&r) ;; Meîn (lEtîenne).-. IRoux (Tisny-Georges) : Masriéra. (Loeuïs) :.


T- 64 —

Pégot-Ogier (feu Jean-Bertrand) ; Mlle Drumaux (Angelina) ; M. Gautier (René-Georges) ; M 110 Lenoir (Georgette-Jeanne) ; M. Darviot (Edouard) ; Mlle Palluis (Suzanne) ; MM. Fronti (Michel) ; Galey (Gaston-Pierre) ; Bufnn (Carlos) ; Durand (Georges-Jean-Clément) ; Graux (Louis-William) ; Lauwereyns de Diépenhède (Henri-Auguste) ; Lecourt (Raymond-Louis) ; NelDumouchel (feu Jules) ; Rue (Paul) ; Thiébault (Henri) ; Villon (Eugène) ; Beaume (Emile-Marie) ; Colle (Michel-Auguste) ; Ribeaucourt- (Jules) ; Camescasse (Pierre) ; Darnet (Georges) ; Dias (Nelson); MUe Dumas (Alice-Dick) ; M. Fuerst (WalterRené) ; M 110 Lamy (Aline) ; MM. Ponction (Denis-Henri) ; Serveau (Clément) ; Sauvage (Alfred) ; Sollier (Henri-Alexandre) ; Glaize (François-^Félicien) ; Vivrel (AndréiLéon) ; Chambon (Charles-Marius) ; MUc Alix (Jeanne) ; MM. Krier (Etienne-Auguste) ; Lanternier (Raoul-Léon) ; M 11" Leroy (Louise) ; M. Martin-Ferrières (Jac). ' . ' ' '

SECTION DE SPULPTURE, GRAVURE EN MEDAILLES ET SUR PIERRES FINES

MEDAILLES D'OR

MM. Lejeune (Louis-Aimé) ; Paris (René) ; Alliol, (Lucien-Cliarles-Edouard) ; Piron (Eugène-Désiré) ; Morlon (Alexandre), graveur en médailles ; Yencesse (Ovide),- graveur en médailles.

MÉDAILLES D'ARGENT

- MM. Jacopin (Achille-Emile) ; Baucour (René-Albert); Broquet (Gaston) ; Saladin (Alphonse) ; Dardé (Paul-AdolpheMarie) ; He,rbemont (Auguste-Albert), graveur en médailles.

MEDAILLES DE DRONZE

M. Silvestre (Paul) ; M 1' 0 Jauzion (Jeanne) ; MM. Real del Sarte (Maxime) ; Carli (François) ; Rivoire (Raymond) ; Bruno (Médéric) ; Savine (Léopold) ; Ottavy (Elie-Antoine) ; Mourgues (François) ; Villiers (Roger, de) ; Guéniot (Arthur-Joseph) ; Cas-


— 65 —

sou (Charles-Georges) ; Richefeu (Charles) ; Gr'af (Paul-Henri) ; Girault (Eugène) ; Lebarque (Albert-Léon), graveur en médailles ; Mmo Mouroux (Ànie), graveur en médailes.

MENTIONS HONORABLES

MM. Gaudet (Gabriel) ; Bottiau (Alfred-Alphonse) ; MllB Debry (Sophie) ; MM. Malissard (Georges) ; Walhain (Charles-Albert) ; Mouktar (Mahmoud) ; Mathivet (Désiré-Hector) ; Pineau (Ludovic-Victor) .; M"° Martin (Raymonde) ; MM. Gautier (PaulAlbert) ; Schultz (Albert) ; Balick (Robert) ; Feitu (Pierre-Luc) ;. Dragomir (Arambachitch) ; Martin (José) ; Bréfel (Jean) ; M"° Hanin (Jeanne) ; M. Rossi (G. Rosso) ; M™ 0 Lyée de Bedeau (de) ; M 110 Dissard (Clémentine) ; MM. Dieupart (Henri-Guillaume) ; Battaille (César) ; Nussy (Eric de) ; White (George-William), graveur en médailles ; Martin (Jacques-Marie-Alexandre), graveur en médailles ; Persin (Raymond), graveur en médailles ; Renard (Marcel-Claude), graveur en médailles.

SECTION D'ARCHITECTURE

MÉDAILLES D'ARGENT

MM. Coursimault (Constant-Eugène) ; Débat (Félix).

MEDAILLES DE BRONZE

MM. Favier (Marcel-Henri) ; Feray (Georges-Marcel) ; Formery (Henri) ; Hardy (Jacques) ; Lichtenfelder (Charles) ; Luna de San Pedro (André) ; Masson (Louis) ; Souzy (Pierre-François).

MENTIONS HONORABLES

MM. Anges (Charles des) /Boursier {Emile-Gustave) ; Bridault (Paùl-Eugène-Armand) ; Gélis (Paul) ; Génoud-Eggis ^Augustin) ; I-Iourlier (Jean-Baptiste) ; Jamard (Henry-Pierre-M.-

3


'•:" •''■•.. . '. — '(66 — ;'.'.'

Loaaisjj ;X.'atoro/{Georjges-Antoiiie-P.-Albert) ; Montariol (Jean) Poyé :(îitoger-G,a.briel-Enîile) ; Tisseyre (J..-A.).

SECTION DE GRAVURE ET LITHOGRAPHIE

MÉDAILLES D'OR

MM. Profit (Georges), burin,; Fouqiiieray {D.-Charles), litliogirapbie : Duluard (François), eau-forte ; Fritel (Pierre), burin.' ; Albert-PMlibert, lithographie : Meumont (Maurice), lithogrpahie.

MEDAILLES D'AWGENT

MM, Paulin (Georges-Edmond), burin ; Desgranges (Guillaii- ' ■me-Jacpies-François), lithographie ; Chapon .(Auguste-Louis), bois ; Houxel (Philibert), bois ; Brauer (Henri), bois ; LobelRiche (Aîméry), eau-forte.'; Marie (Paul), eau-forte.

MEDAILLES DE BRONZE

MM. Maillart (Diom'ède-André), burin; Lechaudel (AlbertJean-Etienne), burin ; Lorrain (René), eau-forte ; Willaume (Louis), eau-forte ; MUo Longuet (Louise), lithographie ; MM. Lemoine (Raoul), lithographie ; Lecire (Albert), bois ; Rouxel (Louis), bois. --.-■'■ . .

MENTIONS HONORABLES

MM. ■ Mouthon (Charles-François), burin ; Besnard (Albert, Henri), burin ; MUo Sadler (Fernande), burin ; MM. Gaston-Gé/ rard, burin ; David (Raoul-Pierre), eau-forte. ; Polat (Tigrane), .eau-forte:; Cluzeau (Pierre-Aiitoine-Marie), . eau-forte ; Perrey (Julien), eau-forte ; M 110 Léautey (Marie), ' eau-forte ; MM. Boissart (Pierre-Paul), eau-,forte ; 'Vigoureux (Paul-Marie), eauforte; Trément (Paul), lithographie; Vidal (André-AugusteLéon), lithographie ; Vincent (Paul-Léon), lithographie ; Mathieu (Fernand-Ch.-Edouard), lithographie ; Mignon (Jules! Albert), lithographie ;,.Mouty (Gustave), lithographie•; Vaissière (Léon-Marie), lithographie;' Coupigny. (Edmond-Ferdinand), lithographie ; Riehard (Robert), bois ; Hoffmann (Jaoques-Augus.


' — 67 —

te), bois ; Mathieu (André), bois ; MUe Bazin (Madeleine), bois ; M. Hardouin (Jean), bois : MnesPaulian (Girondine), bois ; Gâsperini (Germaine), bois ; Mrae Nàrdonnet (Emilienne), bois.

SOUS-SECTION DES ARTS APP LIQUES (dépendante des 4 sections)

MEDAILLE D'OR

M. Lachenal (Raoul).:

MEDAILLES D'ARGENT

MM. Grange (Férnand) ;. Barclc (Nils Ivan de) ;'Daurat (Maurice).

MÉDAILLES DE BRONZE

M. Rumèbe (Fernand) ; Mme Chabert-Dupont (Alice ; MM. Grittel (Emile) ; Gruber (Jacques) ; MUe Lagneau (Suzanne).

MENTIONS HONORARLES

MM. Manon (Roger) ; Argy-Rousseau (Gabriel) ; M 11» Puigaudeau (Clotilde du) ; M. Pector (Robert) ; Mm° Muth (Alice) ; MM. Richard - Willrrî (Pierre) ; Amiot." (André) ; Blanchetière (Henri-Emile) ; Delemotte /Mag) ; Lemperière (Em-- manuel); MUe Leroux de Saint-Maur (Sidonie) ; M. Magalon (Ludovic de).

; ' ♦r : ' ....

PRIX MARIE BASHKIRTSEFF

(Section de Peinture)

MM. Signoret (Charles-Louis-Eugène) ;' Dias (Nelson); Mme Jouane-Hugonet (Ma:rthe) ; M" 0 Slom (Olga).

PRIX DE RAIGEÇOURT-GOYON

(Section de Peinturé)

MM. Duval (Constant) ; Freqttenez (Paul-Léon).


- — 68— Y /

:.--/ '-'■':•':.' ■ ■"'..' -,'./'' ' -

PRIX ROSA-BONHEUR.(Fondation Anna Klumpke)

(Section de Peinture)

" ' ' Mu° -Nbyfcn (Marcelle) ;/ MM. ; Montézin (Pierre) '; Choquet (René-Maxime). ' ■ ■

PRIX PALAIS DE LONGCHAMP (Fondation Bartholdi)

'.. 'MM, Valensi (Marcel), architecte ; Boudarel (Albert-Vidal), sculpteur ; Moncassin (Henri-Raphaël), sculpteur : MUo Martin (Raymonde), sculpteur.

PRIX MAGUELONNE LEFEBVRE-GLAIZE

(Section de Peinture) /.

MM. Vigoureux (Paul-Marie) ; Lantier (Lucien) ; Roux (Tony Georges). .'

PRIX HENNER

(Section de Peinture) ~

.• MM...Leroux (Georges-Paul) ; Pierre (René-Gustave) ; Laurens . (Jean-Pierre).

PRIX THÉODORE RALL1

(Section de Peinture)

MM. Gautier"(René-Georges) ; Beaume (Emile-Marie);; Garry (Charles).

/P^RIX HENRI ZUBER

(Section de Peinture)

MM. Prevot-Valeri (André) ; Graux (Louis-William).

PRIX JAMES'BERTRAND

'?. (Section de Peinture) - -

MM. Barthélémy (Emilien/Victor) ; Pouzargues '(Lucien-Paul) ; Rousseau-Decelle (René) ; Didier-Tourné, (Jean). ' - ,

PRIX VALÉRIE HAVARD

(Section de Peinture)

,'M/Çorlin (Gustave) ; M"e Palluis (Suzanne).


— 69 —

PRIX ALBERT MAIGNAN

MM. Félix (Léon-Pierre), peintre ; Thiéry (Eugène-Edmond), peintre ; Baucour (René-Albert)v sculpteur.

PRIX EUGÈNE ROMAIN THIRION

(Section de Peinture)

M. Dubois (Paul-Elie).

PRIX LÉONIE DUSSEUIL

(Section de Peinture)

MUes Coignet (Marie) ; Robert (Henriette).

PRIX OFFERT PAR L'ASSOCIATION AMICALE DES PAYSAGISTES FRANÇAIS

M. Willaume (Louis).

PRIX RELIN-DOLLET

(Section de Gravure et Lithographie)

MM. Padro (Jacques) ; Cluzeau (Pierre-Antoine-Marie) ; Laeault (Aquiles-Léon) ; Bouchery (Orner) ; Damman (Benjamin-' Anguste-Louis).

PRIX JULES ROBERT '

(Section de Gravure et Lithographie) .

Mlle Lanoë (Léonie-Pauline) ; M. Mathieu (André). "

PRIX DE LA SAVOIE (Fondation Antoine Girard) (Section de Peinture)

MM. Alaux (Gustave) ; Bégule (Emile) ; Lorain (Gustave) ; Simon (Jacques-Paul). _ '


70 —

COMMISSION

DE, LA '

Défense de la Propriété Artistique

Séance du 21 février 1920. Présidence de M. Emile BOISSEAU,. Président.

Membres présents : MM. Barillot, Boisseau, Bréauté, Deglane, Gardet, Gosselin, Hannaux,.Laugée, Lucas (Hippolyte), Renard, Saubès, Ségoffin, Umbricht, Vital-Cornu.

.Excusés : MM. Adan, Alleaume, Bernaraeau et Jamas.

La séance est ouverte à 4 heures 30. ■ Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance, • qui est,adopté sans observations. '

La Commission examine à nouveau les affaires suivantes, dont elle décide de poursuivre l'exécution soit par de nouvelles démarches amiables, soit par. voie judiciaire :

Selmy (Eugène), artiste peintre, et Alphaud. Depléchin (Eugène), statuaire, et Joffrin. Saint-Laurent, artiste peintre, et Compagnie des Chemins de fer du Midi.

AFFAIRES NOUVELLES

Poursuivant l'ordre du jour; la Commission examine ensuite et étudie les affaires, nouvelles soumises à la Société depuis- la dernière Commission.

Elle décide de poursuivre, soit judiciairement,'soit par règlement amiable, la solution des différends entre :


71 —

Delpérier (Georges), statuaire, et Boucher. -://';.

Lariglois (Saint Edme), artiste graveur, et Schwartz.

Lagrânge (André), artiste peintreYet Marçoyici (Mlle)./

Alleaume (Ludovic),, artiste, graveur, et.Boiuitié. '.".'•-. ■

Pàillet. (Charles), statuaire, et Battut.

Fouquéray (Charles), artiste peintre, et Bouygues. ' '-".

Weismann (Jacques), artiste peintre, et Oppenheim.

D.échin (Mme veuve Géry), et Le Roy. . Corio (Alphonse), statuaire. -', . .' Poisson (P.-M.), statuaire, et Fort (Mme). • Aubain (Emmanuel), artiste peintre, et Compagnie' des Chemins de fer de l'Etat.

Cariât (L.), graveur en médailles, et Gaudriot et Ciê. , ;

AFFAIRES AJOURNÉES

Sont renvoyées à, une séance ultérieure", pour complément de pièces ou d'enquête, les différends existant entre :

Monziès (Jules), artiste graveur, et Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M.

de Vernon (succession)..

Mourgucs (François), statuaire, et Comité Jacques Preiss. .

AFFAIRES TERMINÉES

Boulineau (Abel), .artiste' peintre, et Dejust (Mme veuve). p.ar transaction sur procès, des dommages-intérêts ont été accordés à M. Boulineau pour détérioration de divers tableaux 'et objets d'art/par suite de l'inondation' de son atelier.

Dumonlet (Mme G.), statuaire, et Médernac.

Sur intervention de la Société;-une réduction a été obtenue sûr une note de transport.

Ferrand (Ernest), statuaire, et Goldscheider (séquestre).

Par ordonnance de référé, en date du 9 décembre 1919, lé: contrat d'édition existant entre l'artiste et la maison Goldscheider a été résilié conformément à la loi du 21 janvier 1918 visant l'annulation des contrats passés avec les ressortissants des pays ennemis antérieurement au 2' août 1914.


— 72 - ! Berlrand-Boulée, statuaire,. et Goldscheider (séquestre). Même espèce que ci-dessus.

Charpentier (Félix), statuaire), et Goldscheider (séquestre). Même espèce que cLdessus.

Lefebvre-Lourdet, dit Lourdey, artiste peintre, et faillite Société Française de Publications illustrées.

Clôture de cette .faillite pour insuffisance d'actif.

de Montholon (F.), artiste peintre, et Garoutte.

Sur intervention de la Société, paiement d'un legs particulier fait à M. de Montholon.

ÏMron (Louis), statuaire, et Rouviliois (docteur).

Paiement, d'un médaillon-portrait, en plâtre,, commandé et exécuté avant la guerre.

Salanson (Mlle Eugénie), artiste peintre, et de Miranda (Mme).

Règlement du prix de deux portraits, peinture a l'huile, exécutés d'après des documents photographiques. x

Schott (M.), artiste peintre, et faillite Lalanne. Faillite clôturée pour insuffisance d'actif.

Ulmann, artiste peintre, et Comité français d'Editions militaires.

Sur plainte déposée devant Mr Lalaut,. commissaire de police du quartier des Champs-Elysées, M. Delandre a payé le prix convenu pour dix dessins commandés à, M. Ulmann, et destinés à être reproduits et vendus au profit d'une oeuvre de bienfaisance dont M. Delandre aurait été le secrétaire général.

AFFAIRES SANS SUITE

Ont été classés, sans suite, à la demande des intéressés ou par décision de la Commission, les différends entre :...-■


— 73 -- . .-...'■

Steùer (B.), statuaire, et d'Albazi (Mme). Frémiet (E.), statuaire.

Godeby (Ch,), artiste peintre, et « La Famille ». Hébert (héritiers Emile), et Librairie Ollendorff. Hiolin (Auguste), statuaire, et « L'Echo Soissonnais ». Rigolot (A.), artiste peintre, et Compagnie de Navigation mixte. /

Séguin-Sorbé (Mme), artiste peintre, et Dervillier (Mme). Robert (héritiers), et Dubuisson. Vibert (J.-G.), artiste peintre, et Reydet (Mme). GuUloux (Albert), statuaire, et « L'Actualité ». Gqmez (Paul), artiste peintre, et Bonaventure. Garaud (Gustave), artiste peintre, et Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M. Saintpierre, artiste peintre, et Donald Dowilie. Hébert (Ernest), membre de l'Institut, et Messein. Porcher (Eugène), statuaire, et EUlinger frères. Roussel (Léon), statuaire, et « Galerie française d'art décoratif.

Mayan (Théo), artiste peintre, et « The Corporation Art Gailery ».

Uîfoltz (Mme Valérie), architecte, et Palais des Arts de la Femme. Legrain (Eugène), statuaire, et Dalou (succession). Madrassi (Léo), statuaire.

La Villelte (Mme Elodie), artiste'peintre, et Exposition internationale de Marseille; Roiné (J.-E.), statuaire. ■

Rotig (G.F.), artiste peintre,'et Prinz brothersi Peyrol (François), statuaire. Lachtiver (Henri), graveur, et Gaiddon. - de Haan (Emile), statuaire, et Lericque. Grau (Gustave), artiste peintre, et Fioriilo. Gélibert (Gaston), artiste peintre, et de Bragard. Ravanne (Mme veuve), et Gross (P. A.). Norbert-Morel (Mme), artiste peintre.

Péehiné, statuaire, et Cercle philanthropique républicain des Anciens Marsouins. ' ■ . - .

Hébert (Mme yeuve Ernest), et journal «, Les Arts ». Guilbert (Albert),, architecte. .• Mourierv(Mme). - - .. '

Varenne 1 (Henri), statuaire, et Blanc (comtesse Edmond). -, Guéniot (Arthur), statuaire, et Guiu. ".


Y _74 —

Grivaz (Eugène)., artiste peintre, et Tuck et fils;

Fouqueray (Charles), artiste peintre, et Benoist.

Mcot (Louis), statuaire, et Salvi. ' .

Lecomte (Victor), artiste peintre, et Vavasseur.

Martin (Henri), .membre de l'Institut, et Compagnie des Chemins de fer d'Orléans. . ' ,

Enjobras (Delphin), artiste peintre, et Reitz.

Monter (Emile), graveur en médailles, et Savard.

Larme (Guillaume), artiste peintre.

Bridge (Joe), artiste peintre, et Rasimi (Mme).

Godeby (Charles), artiste peintre, et Bedel et Cie.

Renard (Mary), artiste peintre.

Nel-Dumouchel, artiste peintre, et Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M.

Blondat (Max), statuaire, et Galeries La Fayette.

Saint-Laurent, artiste peintre, et Compagnie des .Chemins de fer du Midi.

Séance du 20 avril 1920. Présidence de M. Emile BOISSEAU, Président.

Membres présents : MM. Emile Adan, Alleaume, Blàvette, Boisseau, Jean Boucher, Calbet, Deglane, Gosselin, Hannaux, Jamas, Laugée, Olive, Petit-Gérard, Salles, Ségoffin, Umbricht, Vital-Cornu.

Excusés ; MM. Allouard, Barillotj Bernardeau, Gardet, Abel Mignon, Renard.

La séance est ouverte à 4 heures 30. Y

Lecture est donnée' du procès-verbai de la dernière séance, qui est adopté sans observations.

La Commission examine a nouveau le différend

Depléchin (Eugène), statuaire, et Joffrin.

et décide qu'il y a lieu d'introduire un référé à fin de nomination d'un expert, si une solution amiable est impossible.


/o -—

AFFAIRES NOUVELLES

Poursuivant l'ordre du jour, la Commission examine. ensuite les affaires nouvelles soumises à la Société depuis la dernière séance. . .

Elle décide de poursuivre, soit judiciairement, soit par règlement amiable, la solution des différends entre :

Pétua (Mlle Jeanne), artiste graveur, et Delandre.

Duchemin (Daniel), artiste peintre, et Buz/.ini.

Muselier (Amédée), artiste peintre, et Gr'osplroni.

Druet (Antoine), artiste peintre, et Bayle et Cie.

Régamey (Frédéric), artiste peintre, et Jouve et Cie.

Delandre (Robert), statuaire, et Comité du « Souvenir .français » de Monville. /Lévy-Engelmann (Mlle Yvonne), artiste peintre, et Delandre.

Bertrand-Boutée (René), statuaire', et Groult (succession).

Graf (Paul), statuaire, et Comité du Monument « Aux Martyrs de la Patrie ».

Martin (Mlle), statuaire, et Bonnet (Mme veuve).

Griin (Jules), artiste peintre, et Briol (Mme). .

Félix (Léon), artiste peintre, et Revue internationale de Pin- : dustrie.

Vermaie (André), statuaire, et Gaudriot et Cie. -, Divers artistes, et Exposition dé Sarrebriick.

des .Fontaines (André), artiste peintre, et Buzzini.

. ; -.,/'. AFFAIRES AJOURNÉES

Sont renvoyés à un prochain examen, pour complément de pièces ou.d'enquête, les différends existant entre ■:

Bozzi (Jean), statuaire, et Comité du « Monument aux Morts »• de PIsle-Adam. /

Maugendre-Villers (Ch.), statuaire, Domergue (Mme Odette), statuaire, et Ville de Gournay-en-Bray.

Carillon (René), statuaire, et Perdrîel.

Eric de Nussy, statuaire, et Cargill./ ;

Franzini d'Issoncowrt, artiste peintre, et succession Brook. /


' — 76 — /

AFFAIRES TERMINÉES

Barcet (Emmanuel), artiste peintre, et Isaacson (M. et Mme).

Sur plaidoiries de Mc Marcel Lamare, avocat à la Cour, membre de notre. Conseil judiciaire, et après.expertise de M. William Laparra, artiste peintre, expert désigné par un premier - jugement du Tribunal civil de Pontoise, en date du 6 mars 1919, un deuxième jugement du même Tribunal, rendu le 10 décembre 1919, a condamné M. Isaacson à payer à, l'artiste le prix de deux portraits qu'il lui avait commandés et. dont l'un, prétendait-il, aurait été exécuté à titre gracieux. (Voir jugement partie jurisprudence.)

Bareau (Georges), statuaire, et RocheforU

Malgré un jugement du Tribunal civil de Versailles, en date du 23 octobre 1919, déboutant M. Bareau de sa ^demande en dommages-intérêts pour commande de maquettes et projet de . monument non suivis d'exécution, une indemnité a pu être obtenue de l'adversaire sur l'intervention de Me Charles Claro, avocat à la Cour, membre de notre Conseil judiciaire.

Bauré (Albert), artiste peintre, et Laval. (Mme).

Par transaction sur procès devant M. Pierre Carrier-Belleuse, artiste peintre, expert désigné par ordonnance de référé de M. le Président du Tribunal civil de la Seine, M. Bauré a obtenu le prix convenu d'un portrait pastel dont l'adversaire contestait la ressemblance..

Bellet (Auguste), artiste peintre, et faillite de Rennes et Blitz.

Paiement par le syndic de faillite d'un unique dividende de 30 0/0 de la créance produite.

Boisseau (Emile), statuaire, et Maire de Pessac.

Paiement à l'artiste-de la prime qui lui était due à la suite du concours auquel il avait pris part et qui. avait été organisé par la Ville de Pessac pour l'érection d'un monument à ses enfants « Morts pour la Patrie ».


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Chaussepied(Ji) Y architecte, et Comité Français d'Editions militaires.

. Sur plainte déposée entre les mains de M. le commissaire de • police du Grand Palais,M- Delandre a payé le prix des dessins qu'il,'avait commandés à M. Chaussepied et qui étaient, paraîtil, destinés à une oeuvre de bienfaisance dont il se disait le secrétaire général. -■ "'

Fouqueray (Charles), artiste peintre, et Bouygues. . .

Sur intervention de la-Société, restitution pai/-M. Bouygues de huit dessins qui. lui avaient été confiés en dépôt en'vue d'une édition éventuelle et paiement d'une indemnité pour deux dessins rendus détériorés.

Giraldon (A.), artiste peintre,. . et Comité Français d'Editions militaires.

Même espèce que le différend de M. Chaussepied, architecte.

Gontier. (Mme veuve Clément), et Guéret (docteur):

Paiement de deux portraits exécutés par feu Gontier en 1912 et livrés à cette époque. .'..'■

liasse Broquet (Aime Jeanne), et Itasse.

Par transaction sur procès en cours, Mme. Itasse-Broquet a" obtenu main-levée de l'opposition qui avait été mise sur le prix de vente d'une de ses oeuvres en dépôt chez Barbedienne. .

Lagrange (André), artiste peintre!' et Marcovici (Mlle).

Sur intervention de la Société, paiement de deux tabléasix livrés depuis plusieurs mois.

/Laurent (Pierre), statuaire, et Lévy fils et Cie.

.Reproduction en carte postale d'une oeuvre de M. Laurent sous le nom d'un autre artiste. Sur ' intervention-- dé la Société, . les rectiications nécessaires ont été faites,immédiatement.

Mourgues (François), statuaire, ■ " ,

' et Comité Jacques Preiss, de Colniar.

Paiement de la prime qui était due à l'artiste, conformément au règlement du concours auquel il avait pris part.',


Y ■ ■ .'. r^T _,.. ■

Planquelte (Félix), artiste peintre, et Vavasseur.

Règlement amiable comportant le paiement de divers tableaux confiés en dépôt à M. Vavasseur et que celui-ci ne pouvait restituer.

Peter (succession .Victor), et Fauveau.

. Par transaction sur procès en cours et après expertise, de M. Blàvette, architecte, expert désigné par référé, Ta succession Peter a obtenu des dommages-intérêts pour détérioration de divers documents et oeuvres d'art à la suite de l'inondation de l'atelier de feu Victor Peler. Remise ' complète des loyers dudit atelier a en outre été consentie depuis le jour de l'accident jusqu'à, la signature de la transaction.

AFFAIRES SANS SUITE

Ont été classés « sans suite », à la demande des intéressés ou par. décision de là Commission, les différends' existant entre :

Arnac, (Paul), artiste dessinateur, et « Le Journal ». DelormèCornet (Mme), artiste peintre, et Mouillot. Desgoffe (Biaise), artiste-peintre, et Ainslie brothers. - Despeyroux (Pierre), architecte, et Balley. Détaille (Edouard), membre de l'Institut. Gaston-Gérard, artiste peintre, et Martin. Orange (Maurice), artiste peintre, et Pradier. Sailly (Mlle Jehanne), artiste peintre, et Verger. (Alexandre). Poisson (P.-M.), statuaire, et Fort (Mme). .

Séance du 12 'juin 1920.

■Présidence de M. Emile BOISSEAU, Président.'.

Membres présents : MM. Allouard, Boisseau, Bréauté, Calbet, Deglane, Hamiaux, Laugée, Petit-Gérard et Léon Salles.

Excusés .: MM. Blàvette, Emile Renard et Vital-Cornu.

Lecture est donnée, à l'ouverture de la séance, du procèsverbal de la dernière réunion. Il est adopté à l'unanimité.


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■Passant à l'examen des affaires qui lui sont soumises;, la. Commission décide de poursuivre,, soit à l'amiable,, soit j-udi- . clairement, la solution du- différend suivant,, qu'elle avait ajournée dans sa précédente réunion : . '

Franzini d'Issoncourt, artiste peintre, et suacessiûa Brook.

Sur avis de M" Paul Albert-Martin, avocat à la Cour, et membre de notre Conseil judiciaire, la Société estime qu'il ne saurait y-avoir lieu à poursuites dans l'affaire. "

L'Hoesi (Eugène), statuaire, et Ville de Valence.

Elle prend la même décision en ce qui concerne le différend

Bozzi (Jean), statuaire, et Comité du Monument aux Morts de l'Isle-Adam.

Conformément à l'avis de M. Bréauté, qui a bien voulu se charger de prendre des renseignements sur place.

En ce qui concerne l'affaire

1° Maugendre-Vilers, statuaire, 2° Domergue (Mme Odette), statuaire, et Ville de Goumay-en-Bray,

la Comniission décide que le dossier devra.être soumis à l'examen d'un, des membres de notre Conseil judiciaire.

AFFAIRES NOUVELLES

La Commission examine ensuite les affaires soumises à la Société depuis sa dernière réunion et décide de poursuivre; par les voies et moyens nécessaires la solution des différends entre :..

Laplanehe (Alfred), statuaire, et Vignon. ^ Laplanche (Alfred), statuaire, et Langlade et Remignard. Lauth-Rossert (Mme), statuaire, et Artus-Bertrand et Cie. Vacossin (Georges), statuaire, et Goufîô jeune. Cariât (Lucien), graveur en médailles, et Gaudriot et Cie. Lasserre (Firmin), graveur en médailles, et Lederné (Mme). / Odin (Mlle Blanche), artiste peintre, et Exposition triennale de Bruxelles.


— 80 —

.Everard (Mlle -, Marthe), artiste peintre, . et Ritler-Jablonska (Mme).

Seyelinge (Emile), artiste graveur, et Baehtold.

Lesieux (Augustin), statuaire, et Ville de Desvres.

Plessix (Félix), statuaire, et Bellière.

Divers artistes et La Rente Foncière.

Hervé-Baille, artiste dessinateur, et Nadaud (Marcel)'.

Armand, artiste décorateur, et Bianca (Mme).

Gorguet, artiste peintre, et « Eve ».

Piat (Emile et Félix), architectes, et Ville de Toulouse.

Divers artistes et Buzzini.

Feuilloux (Mme C), statuaire, et Léon (Mme).

Maindron (Mme G.), et Lorenzi.

Jobert (Paul), artiste peintre, et Grand-Carterel.

Dola (Georges), artiste graveur, et Harry.

Dola (Georges), artiste graveur, et Harry.

Avigdor (René), artiste peintre, et de Jonghe.

Rambaud (F.E.-E.), graveur en médailles, et Saffroy.

Rambaud (F.-E.-E.), graveur en médailles, et Clément Chassagne.

Carlier (K-J.), statuaire, et 1° Guignes, 2° Del Debbio.

Cariât (Lucien), graveur en médailles, et Larranaga.

AFFAIRES TERMINÉES

Besqueut (André), statuaire, et Falize.

M. Besqueut est l'auteur de l'épée d'honneur offerte au général Fayolle par la Ville du Puy. M. Falize, qui n'en était que le ciseleur, ayant fait exposer dans le hall du Journal une photographie de. cette épée, surmontée du cartel '« Epée d'honneur au Général Fayolle'», par Falize », ladite photographie a été saisie, une indemnité a été accordée à M. Besqueut, une lettre d'excuses lui a été adressée et la photographie confisquée a été exposée à nouveau dans le hall du Journal avec un cartel conforme à nos indications.

Coiilin (Auguste), statuaire, et Succession Lewthwaite.

Sur l'intervention de Me Marcel Lamare, avocat à, la Cour, membre de notre Conseil judiciaire, M. Goutin a pu -obtenir dé la succession Lewthwaite le paiement d'un buste de « Beethoven » exécuté et livré en 1914.


81 —

Delzers (Antonin), artiste graveur, et Frost et Reed Ltd.

Paiement d'une planche, en mezzo-teinte,' destinée à; être tirée en couleurs et commandée en 1912.

Langlois (Saint-Edme), artiste graveur, et Schwartz. .

Exécution par M. Schwartz du jugement de défaut rendu contre lui, le 6 mai 1920, par le Tribunal de Commerce de la Seine et le condamnant à payer à M. Langlois le montant de différents travaux de gravure.

Martin (Mlle), statuaire, et Bonnet (Mme veuve).

Sur intervention de la Société, une réduction importante a pu être obtenue sur une note de moulage.

Pétua (Mlle Jeanne), artiste graveur, et Delandre.

Sur plainte déposée entre les mains de M. Labaut, commissaire de police du Grand Palais,' paiement à l'artiste de sept petits dessins exécutés pour une oeuvre de bienfaisance dont M. Delandre se prétendait le secrétaire, général.

Raymond (Casimir), artiste peintre, et Guiral (Joseph).

, Par transaction sur procès en cours devant le Tribunal de commerce de Montpellier, M. Raymond a obtenu le paiement de quatre aquarelles confiées en dépôt pour vente à. M. Guiral et que celui-ci. ne pouvait restituer.

Truchet (Mme veuve Abel), et Dutilleul (Mme). .

Sur assignation devant le Tribunal civil de. la Seine, paiement de quatre panneaux, peinture à l'huile, achetés par Mme Dutilleul à, l'atelier de feu Abel Truchet en 1917.

Weismann (Jacques), artiste peintre, et Oppen'heim.

Paiement par M. Oppenheim de trois billets à ordre souscrits par lui en paiement de deux portraits pastels commandés à M. Weismann et exécutés depuis deux ans déjà.


— 82 —

AFFAIRES SANS SUITE

Ont été classées « sans suite », à la demandé des intéressés ou par décision de la Commission, les différends entre :

Benoit-Lévy (J.), artiste peintre, et Trenkler et Cie.

Giot (Maurice), artiste peintre, et Valeton.

Monziès (Jules), artiste graveur, et Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M.

Nam (Jacques), artiste humoriste, et Dangei*.

Truchet (Abel), artiste peintre, et de Nouvion (Jacques).

Chatèignon (Ernest), artiste peintre, et Rouèehe et Cie.

Chartier (Henri), artiste peintre, et 1° Mesme, 2° Liégeard.

Colin (Georges), statuaire.

Daussin (Léon), graveur en médailles, et Salerni.

Desvarreux (Rajonond), artiste peintre, et Burrus de Dangeran.

Delaistre (André), artiste peintre.

Séance du 10 juillet 1920.

Présidence de M. Emile BOISSEAU, Président.

Membres présents : MM. Alleaume, Barillot, Boisseau, Calbet, Gardet, Laugée, Emile Renard, Léon Salles, Saubès, Segoffin. S'excusent : MM. Bréauté, Petit-Gérard.

La séance est, ouverte à 4 h. 1/2 et il est tout d'abord donné lecture du procès-verbal de la dernière réunion, qui est adopté sans observations.

Puis la Commission prend connaissance des nouveaux renseignements recueillis depuis sa dernière séance dans les différends entre :

Lesieux (Augustin), statuaire, et Ville de Desvres.

Pléssix (Félix), statuaire, et Bellière.

Dola (Georges), artiste graveur, et Harry.

Maugendre-Villers, statuaire, Domergue (Mme Odette), statuaire, et Aille de Gournay-en-Bray. et autorise les poursuites judiciaires, s'il y a lieu.


— 83 —

AFFAIRES NOUVELLES

Poursuivant son ordre du jour, la Commission étudie les affaires soumises à la Société depuis la réunion du 12 juin et décide de poursuivre a l'amiable ou judiciairement la solution des différends entre :

Lerîche (Henri), artiste peintre, et Paraf. Lauvernay-Pelitjean (Mme), artiste peintre, et Lapina. Coutheillas (Henri), statuaire, et Comité du « Monument aux Morts de Caslelnau-Magnoac ». Mourgues (François), statuaire, et Antonini. Maillaud (Fernand), artiste peintre, et Lapina. Maillait (Mlle Jeanne), artiste peintre, et Caralp. Brislol (René), statuaire, et X...

Elle ajourne sa décision à une prochaine réunion dans l'affaire

■ Veillard (Elisée), statuaire, et Audouin.

AFFAIRES TERMINÉES

Avigdor (René), artiste peintre, et de Jonghe (vicomte).

Paiement du prix d'un portrait commandé et exécuté en 1914, à l'entière satisfaction de M. de Jonghe.

Bacqué (Daniel), statuaire, et Lehmann.

Par transaction sur procès et avec le concours de Me Paul Albert-Martin, avocat à. la Cour, et membre de notre Conseil judiciaire, M. Bacqué a obtenu une indemnité pour un groupe, modèle plâtre, commandé et dont l'exécution en pierre avait été abandonnée.

Jarraud (Léonard), artiste graveur, et de Haas. Paiement de travaux de gravure sur bois dus depuis 1914:.

Jobert (Paul), artiste graveur, et Grand-Carteret.

Sur notre intervention, l'artiste a obtenu -le paiement d'une gravure dont il réclamait en vain le montant depuis plus d'un an. ' ...


— 84 - Obalska (Mlle M.), artiste peintre, et Chemins de fer de l'Etal.

Par jugement du Tribunal de Commerce de la Seine, en date du 27 avril 1920, Mlle Obalska a obtenu une indemnité importante pour perte, au cours d'un déplacement, de ses bagages contenant son matériel d'artiste et de nombreuses études peintes.

Selmy (Eugène), artiste peintre, et Alphaud.

Par transaction devant M. Emile Renard, artiste peintre, expert désigné par ordonnance de référé de M. le Président du Tribunal civil de la Seine, en date du 8 mars 1920, M. Selmy a reçu le prix convenu du portrait de Mme Alphaud, dont la ressemblance était contestée.

Tonnellier (Raoul), artiste peintre, et Franck.

Transaction devant M. Horteloup, arbitre désigné par jugement du Tribunal de Commerce de la Seine du 12 mai 1920, et déboutant l'adversaire de sa demande en dommages-intérêts pour prétendue détérioration d'un portrait restauré.

Vacossin (Georges), statuaire, et de Swieciaski.

Sur intervention de la Société, résiliation de convention que M. de Swiecinski ne-qiouvait exécuter.

Rochegrosse (Georges), artiste peintre, et succession Potin.

Restitution par M. David, administrateur judiciaire de la succession Potin, de divers tableaux que l'artiste avait confiés à M. Potin.en 1914.

AFFAIRES SANS SUITE

Sont classées, sans suite, à, la demande des intéressés- ou par décision de la Commission, les différends entre :

Chrétien (René), artiste peintre, et Andricux.

Delarue-Le Febvre (Mme), artiste peintre, et Chichon.

Gontier (Mme veuve Clément), et Laurens.

Marqueste (feu L'.-H.), ■ statuaire, membre de l'Institut et faillite Henri Beau et Cie.

Maillart (D.-U.-N.), artiste peintre, et Josef Muller.


JURISPRUDENCE

Portrait. — Absence de preuve formelle de la commande. Prétendue libéralité.

Lorsqu'un artiste professionnel (non un simple amateur), iîirant ses ressources de l'exploitation de son talent, exécute un portrait d'après des séances de pose, il y a présomption de commande et il appartient à celui qui prétend que ledit portrait -devait être exécuté gratuitement d'en rapporter la preuve ; défaut, le prix de l'oeuvre est légitimement dû à l'artiste.

TRIBUNAL CIVIL DE PONTOISE

Audience du 3 décembre 1920

Sur plaidoirie de M" Marcel Lamare, avocat à la Cour et membre de notre Conseil judiciaire, le jugement suivant a été rendu : f

I

« Le Tribunal, ouï à l'audience du 3 décembre 1919, M0 Lamare, avocat à la Cour d'appel de Paris, assisté de Mc Chauffier, avoué, de Barcet, et M° Bisson, avocat au barreau de Pontolse, assisté de M0 Pierens, avoué de Isaacso#, en leurs - •conclusions et plaidoiries. Ensemble, le ministère, public, aussi en ses conclusions et après en avoir délibéré conformément à la loi ; jugeant en dernier ressort : .

« Attendu que tant aux termes de l'exploit introductif du ministère de Merelle, huissier à Montmorency, du lor mars 1918, •enregistré, que des conclusions signifiées ultérieurement, Barcet


'— 86 —

réclame à Isaacson le paiement de : 1° la somme de 700 francs lui restant due sur le prix d'un pastel.représentant la demoiselle Isaacson ; 2° celle de 200 francs, à laquelle il a réduit à la suite de l'expertise dont il sera ci-aprèsparlé, sa demande initiale de 400 francs pour prix d'un petit portrait de la dame Isaacson ; 3 "celle de 80 francs représentant la valeur d'un parasol dont il n'aurait pu obtenir la restitution :

« Attendu que le défendeur ayant allégué qu'en raison des relations amicales qui existaient entre les parties, aucun prix n'avait été fixé pour l'exécution du portrait de la demoiselle Isaacson et que, d'autre part, l'auteur n'avait jamais entendu , être rémunéré du second ouvrage, le tribunal a, suivant jugement du 6 mars 1919, enregistré, confié à William Laparra. artiste peintre à Paris, par lui commis en qualité d'expert, /a mission d'examiner ces deux tableaux, dJeii rechercher la valeur, enfin, de donner son avis sur les prétentions respectives des parties ;

» 1° En ce qui concerne le pastel :

» Attendu que le portrait en pastel de la demoiselle Isaacson présente, suivant l'appréciation de l'expert Laparra, le caractère d'une véritable composition justifiant amplement le prix de 1.200 francs qui est habituellement demandé par Barcet ; que cette opinion d'un artiste dont la compétence n'est pas discutée s'impose au tribunal et qu'il échet en conséquence de faire droit au premier chef de la demande ;

» 2° Relativement au petit portrait :

<< Attendu qu'il n'a pas été contesté devant l'expert que la dame Isaacson avait, en ajournant les séances de poses sous des prétextes imaginaires, mis obstacle à l'achèvement de cette toile ; que cette manière d'agir serait particulièrement inexplicable dans le cas où Barcet aurait entrepris cet ouvrage pour en faire don au défendeur ; que celte libéralité, dont il appartient à ce dernier de rapporter la preuve, ne saurait être induite des circonstances de la cause, alors que Barcet, artiste profm, sionnel, et non simple amateur, lire ses ressources de l'exploitation de son talent ;

« Attendu que l'expert a émis, l'avis que la valeur du travail exécuté par Barcet pouvait être estimée à la somme de 200 francs, mais qu'il a opiné que nonobstant le paiement de cette somme, l'esquisse en question ne pourrait être conservée par Isaacson ; qu'elle devait être détruite ou restituée à son auteur ;

d Attendu que cette appréciation ne saurait être admise par le


— 87 —

tribunal ; que la toile litigieuse est une oeuvre intéressante et déjà assez poussée pour constituer un véritable tableau ; qu'elle n'est pas indigne du talent, du demandeur ; qu'Isaaçson est d'autant plus en droit de la conserver .qu'il est condamné à en payer la valeur ; qu'au surplus, les' conclusions de Barcet tenaient à ce que le tribunal formule une obligation, sans la fortifier par aucune sanction, leur admission risquerait inutilement d'ouvrir la porte à un. nouveau litige entre les mêmes parties ; » 3° En ce qui concerne le parasol : '

<( Attendu, que le parasol d'artiste laissé par Barcet, à Enghien, dans la propriété dTsaacson, n'y est pas resté à la disposition de son propriétaire ;. qu'il a été déposé par, Isaacson dans un café-restaurant voisin de la gare du Nord ; que cet objet ayant disparu, Isaacson, qui est responsable du choix de son dépositaire, doit être tenu d'en rembourser la valeur : que celle-ci ne saurait être chiffrée à moins de 80 francs ;

(( Par ces motifs ;

« Entérinant dans la mesure ci-dessus indiquée le rapport d'expertise ;

« Condamne Isaacson à payer à Barcet la somme de 980 francs, montant des causes susénonrées ; ,

« Le condamne aux intérêts du taux légal de la somme de 900 francs à compter de l'ajournement ; . « Rejette toutes autres fins et conclusions des parties ;

« Condamne Isaacson aux dépens, dont distraction au profit de M0 Chauffier, avoué, aux offres de droit. »


88 —'

PROROGATION DES LOYERS*

en ce qui concerne h-s Artistes

Lois des 9 mars 1918 et 4 janvier 1919

COMMISSION ARBITRALE DES LOYERS DD XVIIe ARRONDISSEMENT

Affaire Lapierre-Renouard contre « Rente Foncière ».

Les baux et locations verbales en cours au 1er août 1914 sonfc. prorogés à la demande du locataire, d'une durée égale airtemps écoulé, entre le décret de mobilisation et le décret docessation de's hostilités, s'il s'agit de locaux à usage prof es-' sionnel, article 56 de la loi du 9 mars 1918, complétée par la. loi Levasseur du 4 janvier 1919.

Les ateliers d'artistes, ou même les appartements comprenant un atelier d'artiste, sont des locaux à "usage professionnel, et donnent droit k cette prorogation.

Sur plaidoirie de Me Marcel Lamare, avocat à la Cour, membre de notre Conseil judiciaire, la Commission arbitrale du. XVIIe arrondissement a rendu, à la date du 26 octobre 1920, une • décision dont le contenu se trouve dans la lettre suivante adressée à M. Lapierre-Renouard.

Le Secrétaire de la Commission à M. Lapierre-Benouard,. demeurant A Paris, 179, boulevard Pereire.

Vous, êtes avisé que la Commission arbitrale, siégeant à Paris, 162, boulevard Malesherbes, a rendu, à, la date du 26octobre 1920, une décision contradictoire aux termes de laquelle elle'déclare bonne et valable la déclaration de prorogation notifiée au directeur de la Société « La Rente Foncière » par M. Lapierre-Renouard, suivant exploit de M° Davesne, huissier à> Paris, en daté du 19 juin 31919.

Dit qu'elle produira son plein et entier effet, pour une duréeégale au temps écoulé entre la date du décret de mobilisation; et celle du décret, fixant la date de cessation des hostilités.

Fixe la date do départ de ladite prorogation, au 23 .octobre1919.

Condamne la Société « La Rente Foncière » aux dépens.

Signé : Illisible..


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^SYNDICAT DE LA PROPRIÉTÉ ARTISTIQUE 3 bis, rue d'Athènes

DROIT DE SUITE

Hioi frappant d'un, droit au profit des Artistes, les ventes publiques d'objets d'art

Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur -suit :

ARTICLE PREMIER; — Les artistes auront un droit de suite inaliénable sur celles de leurs oeuvres qui passeront en vente publique, à la condition que lesdites oeuvres, telles que peintures, sculptures, dessins, soient originales et représentent une création personnelle de l'auteur.

Le même droit appartiendra aux héritiers et ayants cause des -artistes, tels qu'ils sont désignés.par la loi du. 14 juillet-1866, et - ce pour une période de temps égale à la durée de la propriété ' • -artistique d'après les lois en vigueur.

Le droit de suite s'exercera nonobstant toute cession de propriété artistique que les artistes, leurs héritiers et ayants-cause auraient pu consentir antérieurement à la, présente loi.

ARTICLE 2. •— Le tarif du droit de suite est ainsi fixé :

1 p. 100 de 1.000 francs jusqu'à 10.000 francs ;

1,50 p. 100 de 10.000 francs jusqu'à 20.000 francs ; .

2 p. 100 de 20.000 francs jusqu'à 50.000 francs ;

3 p. 100. au-dessus de 50.000 francs.

Ledit droit sera prélevé sur le prix de vente atteint par chacune des oeuvres.

A titre de disposition transitoire", le droit de suite institué par

la présente loi ne s'exercera qu'à compter de la publication du

•règlement d'administration publique prévu à l'article 3 ci-après.

ARTICLE 3. — Dans un délai de six mois à compter du jour de

:ia promulgation de la-présente loi, un règlement d.'administra-


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tion publique déterminera les conditions dans lesquelles les artistes, leurs héritiers et ayants cause feront valoir, à l'occasion des ventes publiques d'objets d'art, les droits qui leur sont reconnus aux articles 1er et 2 ci-dessus.

La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et par la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Paris, le 20 mai 1920.

P. DESCHANEL.

Par le Président de la République : Le ministre cie l'Instruction publique et des Beaux-Arts,

ANDRÉ HONNORAT.

Application de la loi du 20 mai 1920

La loi du 20 mai 1920,- frappant au profit des artistes ou de leurs héritiers, les ventes publiques d'objets d'art, va entrer en vigueur dès que le Conseil'd'Etat aura adopté le décret d'administration publique, en fixant les modalités d'application.

Les redevances ainsi dues ne pouvant que très difficilement être perçues directement par les artistes o.u leurs ayants droit, il y aurait pour eux le plus grand intérêt à ce qu'ils utilisent un organe collectif de perception et de contrôle.

A ce point de vue,, le Syndicat de la Propriété artistique, 3 bis, rue d'Athènes, dont la plupart des membres de notre Société font partie et qui est déjà agencé pour percevoir les droits d'auteur, sera, sans contredit, l'organe tout indiqué pour l'application de la nouvelle loi.

■ Userait utile, dans ce but, que tous les artistes, membres ou non du Syndicat, se missent d'urgence en rapports avec lui, pour lui confier leurs pouvoirs.

Les artistes trouveront, ci-annexés, le texte de la circulaire adressée par le Syndicat de la Propriété Artistique à ses mem. bres, ainsi que la lettre envoyée par le même Syndicat à notre "" Société.

MON CHER CONFRÈRE,

Le règlement d'administration publique prévu par la loi du 20 mai 1920, conférant aux artistes un « droit de suite » sur celles


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de leurs oeuvres passant en vente publique, vient d'être arrêté par une Commission spéciale, dans laquelle le Syndicat était représenté par M. Boisseau, président du .Syndicat, et Mes Vaunbis et Mack, membres de notre Conseil judiciaire.

Etant donné qu'il s'agit d'un droit d'auteur, rentrant dans lés perceptions qui font l'objet du Syndicat, une vingtaine de Sociétés artistiques nous ont déjà désigné pour le percevoir. Le Syndicat accepte cette mission pour tous les artistes peintres, dessinateurs, sculpteurs et décorateurs, ou leurs héritiers, qu'ils soient ou non membres du Syndicat.

Nous croyons utile de vous indiquer en quelques mots les dispositions principales de la loi et du règlement d'application :

1° Le « droit de suite »> sera prélevé sur le prix des oeuvres d'art originales qui passeront en vente publique et dont le prix sera supérieur à 1.000 francs. Au-dessus de ce chiffre, Te droit sera : de 1 0/0 de 1.000 à 10.000 francs ; de 1,50 0/0 de 10.000 à 20.000 francs ; de 2 0/0 de 20.000 à 50.000 francs ; de 3 0/0 audessus de 50.000 francs.

2° Pour bénéficier de ce droit, l'artiste ou ses héritiers devront faire insérer une déclaration au Journal officiel ; les frais de cette insertion seront de 12 à 15 francs.

III. — L'artiste ou son mandataire sera tenu d'encaisser le droit perçu dans les trois mois de la vente ; dans ^e cas contraire, le commissaire-priseur rendra le droit au vendeur.

IV. — Ont actuellement droit au bénéfice de la loi tous les artistes vivants de nationalité française et les héritiers de tous les artistes français décédés postérieurement au 1er juillet 1864.

Enfin, le Syndicat se charge de l'insertion à l'Officiel, du contrôle des ventes, tant à Paris qu'en province, et de l'encaissement des droits aux conditions suivantes :

1° Versement d'une somme de 20 francs pour remboursement des frais d'insertion à YOfficiel et des frais d'établissement des fiches de contrôle ;

2° Une retenue de 10 0/0 sur les droits encaissés.

Si, comme nous l'espérons, vous voulez bien nous confier la mission de vous représenter, nous vous demanderons de nous retourner de suite le bulletin ci-joint rempli et signé.

Nous restons, bien entendu, à votre entière disposition pour


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tousf-les renseignements complémentaires que vous pourriez-, désirer. Y -

Veuillez -croire, mon cher Confrère, à nos sentiments dévouésLe

dévouésLe du Syndicat,

: E. BOISSEAU.

Paris, te ,26 octobre **1920.

MONSIEUR LE PRÉSIDENT,

Nous avons l'honneur de venir S-ous rendre compte de la mission que vous avez bien voulu nous confier au mois de maidernier, au sujet de la loi frappant au profit des artistes lesventes publiques d'objets d'art.

Voici donc, résumées, les dispositions générales du règlement d'administration publique prévu par la loi, tel qu'il a étéadopté par la Commission spéciale dans laquelle notre Syndicat était représenté par M. Boisseau, président du Syndicat,, assisté de Mcs Vaunois et Mack, membres de notre Conseil judiciaire.

. 1° Pour bénéficier. du droit de suite, les artistes ou leurshéritiers devront : Faire insérer une déclaration au Journal officiel, A défaut de cette déclaration, avertir par lettre recommandée, 48 (quarante-huit) heures avant la vente d'une de leurs oeuvresl'officier public ou ministériel chargé d'y procéder.

2° A dater de l'insertion à l'Officiel, les officiers publics et ministériels seront responsables de la" perception du droit sur le prix des ventes faites par leur intermédiaire.

3° Les-officiers publics ou ministériels pourront procéder d'office à ces prélèvements, sans toutefois engager leur responsabilité, en cas de vente d'une oeuvre d'art n'ayant fait l'ob— jet d'aucune des déclarations ci-dessus indiquées.

4° Les droits perçus seront à- la disposition de l'artiste pendant un délai de trois mois à compter de la vente. L'artistedevra être averti du prélèvement le concernant ; à défaut d'encaissement par lui dans le délai ci-dessus, les droits seront -rendus, aux vendeurs, l'artiste conservant son recours contre: ces derniers.


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Enfin, la Commission a reconnu que la loi ne pourrait être appliquée efficacement que si la perception était faite par l'entremise d'une Société représentant les. artistes vis-à-vis des officiers publics et ministériels, contrôlant les ventes, simplifiant les formalités et, par suite, évitant aux artistes des dépenses inutiles.

Le texte de ce règlement va être soumis au Conseil d'Etat et le décret le publiant et mettant 'en vigueur la loi du 20 mai 1920 sera vraisemblablement rendu au cours du mois de novembre.

Nous vous serions donc reconnaissant de faire savoir aux membres de votre Société et aux héritiers des membres décodés, désireux de bénéficier des dispositions de la loi, qu'ils auraient intérêt à se faire connaître dès maintenant au Syndicat de la Propriété artistique, afin que nous puissions prendre les dispositions nécessaires pour préparer les déclarations à l'Officiel et percevoir le droit de suite dès la mise en vigueur de la loi.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de notre considération distinguée.

Le Président du Syndicat.


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SECTION D'ARCHITECTURE

ÉLECTION DU JURY D'ARCHITECTURE

pour les Salons d« 1920-1931-1922

Scrutin du 25 février 1920

Résultat du vote

Votants : 172

Ont obtenu :

MM.

1. Defrasse 156

2. Laloux 152

3. Deglane 151

4. Cordomiier 149

5. Pascal :... 145

6. Girault 144

7. Redon 139

8. Louvet 138

9. Nenot 137

10. Chaussemiche 132

11. André ■ 129

12. Blàvette 128

13. Marcel Alexandre 124

14. Eustache 124

15. Tourhaire 123

16. Louis Bonnier 123

17. Mayeux 118

18. Hulot 118

MM.

19. Chi.filot ......Y. 115

20. Godefroy 113

21. Héraud 113

22. Recoura 113

23. D'Espouy 110

24. Pontremoli .- 104

25. Guilbert 103

26. Patouillard 100

27. Bigot 100

28. Formigé '. 93

29. Lambert 93

30. Roussi 89

31. Maistrasse 89

32. Devienne 85

33. Hannotin : 80

34. E. Hebrard 77

35. Esquié 76

36. Hermant '.. 76


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Répartition des 3 séries

lrc série. SALON DE 1920 MM.

1. Defrasse.

6. Girault.

7. Redon.

12. Blàvette.

13. Marcel (A.).

18. Hulot.

19. Chifflot.

24. Pontremoli.

25. Guilbert.'

30. Roussi.

31. Maistrasse. 36. Hermant.

2e série. SALON DE 1921 MM.

2. Laloux.

5. Pascal.

8. Louvet. w

11. André. 14. Eustache. 17. Mayeux. 20. Godefroy. 23. D'Espouy. 26. Patouillard. 29. Lambert. 32. Devienne. '35. Esqùié.

3° série. SALON DE 1922

MM.

3. Deglane.

4. Cordonnier. 9. Nénot.

10. Chaussemiche.

15. Tournaire.

16. Louis Bonnier.

21. Héraud.

22. Recoura.

27. Bigot.

28. Formigé. 33. Hannotin.

,34. E. Hébrard.


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SALON DE 1920

COMPOSITION DES JURYS

SECTION DE PEINTURE

i

Tirage au sort du 8 mars 1920.

\

M. Cormon, membre de l'Institut, Président'.

MM. Barillot et Déchenaud, membre de l'Institut, Vice-Présidents.

MM. Adler, Calbet, Grosjean et Zo, Secrétaires.

MM. J. Bail, Boutigny, Chigot, Duffaud, Foreau, Gagliardini, Gilbert, Glaize, Gorguet, Laugée, Maxence, Olive. Saubès.

SECTION DE SCULPTURE

Gravure en médailles et sur pierres fines

Tirage au sort du 1er avril 1920. -

M. Gardet, membre de l'Institut, Président. MM. Denys Puech, membre de l'Institut, et Allouard, VicePrésidents. - MM. A. Carli, Coutheillas et Roger-Bloche, Secrétaires. MM. E. Cartier, F. Charpentier, Cordonnier, Daillon, H. Gauquié, Landowski, Louis-Noël, A. Marquet, C. Roux, Segoffin et Vermare, Statuaires. MM. H. Dubois et Pillet, Graveurs en médailles. M. Gaulard, Graveur sur pierres- fines.


97 —

SECTION D'ARCHITECTURE

M. Ch. Girault, membre de l'Institut, Président. M. Redon, membre de l'Institut, Vice-Président. MM. Guilbert et Maistrasse, Secrétaires. MM. Blàvette, Chifflot, Defrasse, Hermant, Hulot, Marcel Alexandre, Pontremoli et Roussi.

SECTION DE GRAVURE ET LITHOGRAPHIE

M. Firmin Bouisset, Président. MM. Carnoreyt et Abel Jumas, Vice-présidents. ' M. Mathieu, Secrétaire.

MM, Alleaume, Baruotin, Busière, Deloche, Dété. Laguillermie, membre de l'Institut, Léandre, E. Léon.

SOUS-SECTION D'ART APPLIQUÉ

M. Deglane, membre de 'l'Institut, Président. MM. Dawant et Gasq, Vice-Présidents. MM. Bastard, Brandt et Jeannin, Secrétaires. MM. Bréauté, Ciiaussemiclie, Decorchemont, P.-M. Dupuy, Hannaux, Laporte-Blairsy, H. Lefebvre, membre de l'Institut,

Leleu, Mayeur, Patouillard'ët7T)Ournaire, membre de l'Institut.

■'-Y'" 1 ' ,X


- 98. -

NÉCROLOGIE

Ernest GUILBERT 17 septembre 1843 — 19 léviier 1920

Après de longues années de souffrance, notre cher camarade GuUbert vient de s'éteindre à Barcelone, chez son gendre.

Il nous laisse un souvenir charmant de son entrain, de son esprit, de sa bienveillance et du dévouement qu'il portait à notre Société. Né à Paris, en 1848, Ernest Guiiberl entra très jeune dans l'atelier du vénérable M. Dumont, d'où sont sortis tant de brillants artistes ; il eut aussi des leçons de Chapu, autre maître illustre. Dès 1867, il exposait aux Salons annuels, où il obtint une troisième médaille en 1873, et une seconde en 1875.

Le concours pour le monument de Thiers à Nancy lui valut le plus grand succès en 1879, il obtint le premier prix sur plus de cent concurrents, et la Légion d'honneur lui fut décernée à Nancy, le jour de l'inauguration solennelle de la statue du Libérateur du territoire.

11 fut aussi le premier "pour le concours de la statue d'Etienne Dolet, érigée sur la place Maubertj à Paris.

Le monument de Christophe Colomb à Saint-Domingue, fut aussi son oeuvre.

Il fit paraître aux divers Salons, des bustes très remarqués, ceux du duc et de la duchesse Decaze, et d'autres portraits très intéressants. .-.•.'.

On a vu de Guilbert, à l'exposition universelle de 1889, une Eve, statue en marbre ; Daphnis et Chloé, groupe en marbre ; un Héraut d'armes du XVIIe siècle, bronze pour l'Hôtel de


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Ville. En 1900, exposition universelle, Sapho.- A la suite de ces deux expositions, l'artiste fut honoré de deux, médailles, d'or.

Organisateur du Salon de Sculpture en 1890, Guilbert déploya une inlassable activité dans cette tâche difficile ; membre du jury d'examen et des récompenses, il défendit avec une juste énergie la cause de nos jeunes artistes et aussi celle des vieux lutteurs, qui lui furent reconnaissants de sa droiture et de sa loyauté.

Terrassé par la maladie, nous ne le vîmes plus que rarement pendant ces dernières années ; ses vieux camarades ne l'ont pas oublié et l'un d'eux a droit à notre reconnaissance pour la sollicitude, la bonté et les attentions délicates qu'il a prodiguées au cher artiste pendant sa maladie.

Louis NOËL. •

L.-H. MARQUESTE

Membre de i Institut 12 juin 1848 — 5 avril 1920

Les obsèques de M. L.-H. Marqueste, statuaire, membre de l'Institut, commandeur de la Légion d'honneur, ancien viceprésideiit de la Société des Artistes français, ont été célébrées le 9 avril 1920, en l'église deMontrouge.

Des discours ont été prononcés, notamment par M. François Flameng, au nom de l'Institut ; M. Georges Gardet, au nom de la Société des Artistes français ; M. Ernest Dubois, au nom de l'Association des anciens élèves de l'atelier Falguièré et Mercié.

Discours de M. F. FLAMENG, Président de l'Académie.

MESSIEURS, MADAME,

Pourquoi se retrouver, toujours, devant des tombes entrouvertes ? Pourquoi, hélas ! devons-nous célébrer, si souvent, les mérites de nos confrères, trop tôt disparus ? Marqueste, Avec


— 100 —

sa robuste charpente de bon statuaire, son pas fortement accroché au sol, son attitude méditative et penchée donnait une sensation de force, d'énergie et de calme sérénité — ses soixante-dix ans sonnés n'avaient guère modifié son allure générale ; tel nous l'avions connu voici trente ans, tel nous le retrouvions dans ces dernières années ; aussi pouvions-nous le croire destiné à vivre encore de nombreux jours. Pourquoi faut-il qu'un accident tragique, banal comme un fait divers, l'ait arraché à l'affection de ses amis ? Pleurons ce confrère trop tôt disparu. C'était notre Alceste : il avait les révoltes, les emportements et les indignations du héros de Molière ; mais, comme lui, aussi, il possédait le goût de l'honnêteté, de la droiture et de la probité. Ses convictions profondes le rendaient redoutable à ses adversaires, lorsqu'il défendait ses idées, avec une ténacité, jamais lassée ; et l'indignation lui montait aisément aux lèvres devant ce qu'il trouvait injuste. Ceux qui le connaissaient peu s'étonnaient toujours de voir cet homme, au maintien si paisible, foncer tout à coup sur son adversaire poulie foudroyer en quelques phrases rapides et sonores comme des cliquetis d'épées, pour rentrer, aussitôt, dans sa sérénité. C'est que derrière ce .confrère à l'aspect soucieux, renfermé et un peu lassé, se cachait l'âme ardente d'un Méridional. C'est qu'il aimait passionnément notre vieille maison, redoutant par-dessus tout les novateurs et ceux qu'il appelait dédaigneusement : les brouillons. L'Institut était sa chose, l'arche sainte des nobles traditions ; aussi se croyait-il créé pour les défendre avec une énergie toujours combative et jamais ralentie. Assidu à nos séances, attentif aux détails de la discussion, on le sentait pénétré de l'importance de sa mission. Dans l'intimité, il était affable, bienveillant et parfois non dépourvu de gaieté.

Honnêteté, droiture, indépendance, intransigeance dans les conventions, voilà ce qui me paraît donner la plus exacte définition du caractère moral de notre regretté confrère.

A ces rares vertus, trop rares à notre époque, s'ajoutait une qualité précieuse entre toutes : la religion de l'amitié. Etant de nature soupçonneuse, il n'accordait pas aisément sa confiance, mais, dès qu'elle était acquise c'était pour toujours et de façon immuable. Nous en eûmes la preuve éclatante aux obsèques de notre grand confrère Antonin Mercié : saisissant cetle occasion de glorifier leur maître commun, Alexandre Falguière, il le fit avec une émotion, une chaleur, une conviction où se manifestaient de toutes parts, son admiration sans bornes, sa gratitude et son affection illimitée, et le jour où notre confrère Ferdinand


:— loi — •

Humbert voulut bien nous lire sa notice sur la vie elles ouvrages de Benjamin Constant, notice pleine d'éloges et d'admiration, il lui en voulut presque de ne pas avoir fait sentir comme il le rêvait, la tendresse personnelle et chaleureuse qu'il éprouvait ' pour son ami disparu.

Laurent-Honoré Marqueste, né à Toulouse en 1848, peut compter dans la glorieuse phalange des statuaires méridionaux, continuateurs de la sublime tradition des Houdan, des Rude et des Carpeaux. Falguière, Antonin Mercié, Idrac ; trinité admirable trop tôt ravie à notre admiration ! Venu de bonne heure à Paris, il suivit les cours de l'atelier Jouffroy, mais, comme il se plaisait à le proclamer en toutes occasions, Falguière fut son véritable éducateur. L'enseignement de ce maître incomparable^ enseignement plein de science, coloré, pittoresque, personnel et original, ouvrit ses yeux à la beauté des choses et laissa dans son coeur et dans sa pensée une trace ineffaçable. Prix de Rome en 1871, ses envois fort remarqués établirent bien vite sa situation et le dernier de tous : Persée et la Gorgone, peut compter parmi les grands succès de sa carrière. Marqueste avait conservé un souvenir attendri de son séjour en Italie ; le prix de Rome était sa chose, il le défendait avec une ûpre énergie. Rentré a Paris, les travaux et les commandes arrivent à lui tout naturellement et ce fut une suite ininterrompue d'oeuvres remarquables écloses sous son ciseau habile : la Velled.a, du musée de Toulouse, le Saint Louis de la chapelle du palais de Chantilly, le charmant Cupidon et la Galalhée, du musée du Luxembourg, la Cigale, au foyer de l'Opéra, la statue équestre d'Etienne Marcel, commencée par son ami Idrac, le fronton de l'hôtel Dufayel, aux Champs-Elysées, et enfin le monument de WaldeckRousseau aux Tuileries.

Il eut tous les honneurs et toutes les satisfactions que peut souhaiter un artiste. A quoi bon les énumérer ? Ces honneurs et ces distinctions disparaissent avec notre enveloppe terrestre, seuls, nos ouvrages comptent dans la postérité et nous rendent parfois immortels.

L'existence de notre confrère fut particulièrement heureuse et belle ; sa mémoire restera grande dans notre souvenir.

Qu'il me soit permis d'adresser à sa fidèle compagne l'hommage infiniment douloureux de notre sympathie : elle fut sa muse délicieuse ; ainsi qu'une fleur radieuse elle a parfumé sa vie de beauté, de charme et de bonté.


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■ Discours de M. GEORGES GARDET, Membre de l'Institut au nom de la Société des Artistes français.

MESSIEURS,

Une belle vie d'artiste brisée par un accident, banal en soi, est-il rien de plus tragique et de plus lamentable ? La destinée réservait ce sort à Laurent Marqueste.

Alors que nous le voyions au milieu de nous, il y a quelques jours à peine, alerte, plein de vie, toujours combatif, et que nous pouvions compter longtemps encore sur son active colla- ■ boration, le fait brutal est survenu et notre collègue nous a quittés pour toujours.

Le Président de la Société des Artistes Français, que j'ai l'honneur de représenter ici, eût désiré rendre à Marqueste l'hommage qu'il méritait ; absent de Paris, M. Laloux m'a chargé d'exprimer ses sincères regrets et d'adresser, en son nom, et au nom de la Société tout entière, un éternel adieu à notre camarade.

Né en 1848 à Toulouse, ville privilégiée qui a donné à la France une pléiade d'artistes, Laurent-Honoré Marqueste eut, dès ses débuts à l'atelier Joul'froy, ensuite chez Falguière, des succès brillants qui annonçaient une belle carrière •. elle a tenu toutes ses promesses.

Grand prix de Rome à vingt-trois ans, en 1871, au lendemain des désastres de l'année terrible, il comprit, avec toute la jeunesse d'alors, que le travail seul pouvait aider au prompt relèvement du pays. On travailla beaucoup dans les ateliers d'artistes : il en résulta une incomparable floraison d'oeuvres, qui permit à la France de reprendre très vite, au moins dans le domaine artistique, sa place dans le monde. Bel exemple d'énergie dont pourrait encore s'inspirer la génération actuelle. Déjà en possession de tout son talent, Marqueste participe à cet effort patriotique. Beaucoup de ses oeuvres maîtresses datent de cette époque, et les rappeler exigerait une longue ônumération, car il fut toujours un grand producteur : M. le Président de l'Académie des Beaux-Arts vient d'ailleurs d'évoquer éloquemment les principales.

Les distinctions qu'il obtint forment un magnifique palmarès: médailles aux salons de 1874 et 1876 ; médailles encore aux Expositions universelles : de 2e classe en 1878, d'or en 1889, Grand Prix en 1900.


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Une ascension parallèle dans la Légion d'Honneur consacrait officiellement son talent : chevalier en 1884-, officier en 1889, commandeur en 19U3.

L'Académie des Beaux-Arts l'avait accueilli en 1900.

Une telle moisson d'honneurs élevait Marqueste à une haute situation et lui donnait une grande autorité. Si l'art lui apportait des joies et des succès, la vie, hélas ! lui réservait de ces cuisants chagrins qui sont comme la rançon du bonheur. La perte de son fils, mort loin de sa famille pendant la dernière guerre, eût suffi à empoisonner depuis lors son existence et la lui eût rendue insupportable, s'il n'avait trouvé dans le travail un puissant dérivatif à sa douleur.

La Société des Artistes Français s'associe à tout ce qui touche ses adhérents. Elle pouvait avoir quelque fierté des légitimes succès de Marqueste, sociétaire depuis la fondation.. Mais notre collègue avait d'autres titres à notre reconnaissance. Membre du jury de sculpture, dont il fut Président à plusieurs reprises, membre et vice-président du Comité, il prit part, pendant de longues années, à l'organisation de nos Salons et à l'administration de la Société, qui bénéficia de son dévouement et de son expérience.

Défenseur résolu des traditions et des règlements, il apportait, dans les discussions, où ceux-ci lui semblaient on péril, une fermeté qui triomphait souvent des plus violentes attaques, contribuant ainsi à la protection du patrimoine matériel et moral de notre grande famille artistique. Son souvenir restera parmi nous.

Au nom de la Société des, Artistes Français j'adresse, avec un suprême adieu à Laurent Maïqueste, et à sa famille, dont la douleur s'avive encore par les circonstances cruelles qui ont amené cette séparation inattendue, l'expression de notre sympathie attristée.

Discours de M. ERNEST DUBOIS, au nom de l'Association des. Anciens Elèves de l'atelier Falguière et Mercié.

MON CHER MAÎTRE,

C'est au nom de l'Association des Anciens Elèves de l'atelier Falguière et Mercié, dont vout fûtes l'un des plus éminents présidents, que je viens vous dire le suprême adieu !

Il y a bientôt quatre ans, nous perdions le maître et l'artiste


— lOi —

incomparable dont vous étiez l'ami le plus cher, et aujourd'hui, la mort nous ravit brutalement eh vous celui qui fut pour les élèves de Mercié, comme un second maître et un second patron. Vous le remplaciez bien souvent à l'atelier, aussi beaucoup d'entre nous avaient-ils pris l'habitude de venir vous demander le bon conseil, l'appui et le réconfort, c'est que soûs des dehor.s qui pouvaient paraître trop réservés à qui vous connaissait peu, chacun de nous était certain de trouver en vous un accueil bien■

bien■ et chaleureux ; votre réserve n'était qu'un voile apparent qui cachait mal une âme tendre, presque un peu timide, mais toute de droiture, de loyauté et d'affection.

- Si vous sembliez craindre de donner trop d'expansion à vos sentiments,, c'était surtout par sollicitude pour ceux qui en étaient l'objet, car votre sensibilité redoutait pour eux, les désenchantements trop rapides, après des espérances qui auraient pu être trop encouragées !

Mais combien était grande votre joie, lorsque vous aviez pu faire obtenir le succès à qui le méritait, c'est alors que votre coeur se révélait tout entier de désintéressement et de tendresse,

■ et l'amitié que vous aviez pour vos élèves, vos amis et vos jeunes camarades n'avait d'égale que votre fidélité dans l'attachement. ' .

Les sentiments que vous aviez au coeur étaient, des plus purs et des plus dignes ; attaché à votre devoir, votre vie fut de parfaite sérénité, comme le fut votre carrière d'artiste, toute de travail, de noblesse et de simplicité.

Dormez en paix, mon cher maître ! vous prenez le repos après une carrière remplie de belles oeuvres, et la dernière, pour laquelle. vous fîtes le dernier grand effort, le monument aux Orateurs de la Restauration, que vous avez pu voir enfin fixé à l'un des piliers du Panthéon, dira aux artistes de l'avenir corn bien fut juste et méritée la place que vous aviez su conquérir parmi vos contemporains.

Celle oeuvre' fut pour vous la' dernière satisfaction et votre dernière joie ,au milieu de l'immense chagrin qui vous enveloppait et dont votre cosur débordait chaque jour au souvenir du fils bien-àimé disparu récemment dans les sables de l'Afrique.

Que madame Marqueste veuille bien trouver ici, dans les témoignages d'affection qui entourent la mémoire de son mari, non pas une consolation, car je sais qu'il est des douleurs qui ne peuvent, être consolées, mais un adoucissement à la peine profonde venue de l'horrible et double épreuve que la vie lui inflige en si peu d'artnées, mais si. l'on ne peut être consolé,


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il est doux quand même de penser que l'on n'est pas seul à pleurer et à regretter les êtres qui nous furent chers,

A vous, mon cher maître, au nom des anciens élèves de l'atelier Mercié, pour lesquels vous fûtes un ami dévoué et un maître bienveillant, je vous crie de toute la reconnaissance de mon coeur :

Adieu, mon cher ancien,

Adieu, mon cher maître.

ERNEST DUBOIS.

Ferdinand ROYBET 12 avril 1840 — 10 avril 1920

Les obsèques de M. Ferdinand Roybet, peintre, officier de la Légion d'honneur, membre du jury du Salon, ont été célébrées le 14 avril, en l'église Saint-Françuis-de-Salles.

L'inhumation a eu lieu du cimetière de Boulogne-sur-Seine.

M. Emile Renard, vice-président de l'a Société des Artistes Français, a prononcé.de discours'suivant :

Au nom de la Société des Artistes Français, je viens dire un dernier adieu à'Ferdinand Roybet, notre collègue du jury, une des illustrations de la peinture moderne.

C'est pour nous un deuil cruel que la perte d'un artiste de sa valeur. Tous les ans, depuis 1805, sauf quelques rares .interruptions, ses tableaux apportaient au Salon une note puissante et large, une manière bien personnelle.

En 1866, presque à ses débuts, il obtient un gros succès avecson Fou soux Henri III, qui lui valut une médaille. A partir de cette époque, chaque Salon est marqué par des oeuvres retentissantes.

Qui ne se souvient de ses Joueurs de Trie-Trac, des Propos galants, et de cette vaste composition riche de couleur, de costumes, et d'un si grand caractère : l'Entrée de Charles le Téméraire à cheval, dans l'église de Nesles ; c'est le Salon de 1893 qui Tut consacré par la médaille d'honneur.


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Rappelons parmi ses brillantes compositions : La Main chaude, la Sarabande ; puis le Porte-Etendard, l'Astronome, les Savants.

-Ajoutons à tant d'oeuvres si connues, une magnifique série de portraits parmi lesquels celui de Waltner, exposé en 1900, Tannée où il est promu officier de la Légion d'honneur. Les portraits de Protêt, de Mlle Julia Romani, du comte Potocki, du professeur Lannelon»ue, sont dans toutes les mémoires.

Roybet a eu la rare fortune d'être à la fois admiré de ses pairs, et goûté par le grand public.

On sent,, en regardant ses oeuvres, qu'il les a peintes avec plaisir : que d'une rare habileté, il s'est plu h rendre les riches brocards, les armures précieuses, les fins velours, si chauds de tons. <•

Et ce plaisir de l'artiste se communique, et retient. Roybet a mené sa longue carrière sans fracas : il apparaissait dans nos jurys d'une humeur très douce, facile, se pliant 'avec courtoisie aux opinions de ses collègues. Ce timide retrouvait sa fougue devant ses toiles : alors, il se laissait entraîner par son tempérament de coloriste, et sa maîtrise triomphait de toutes les difficultés.

Inclinons-nous devant le grand artiste, le beau peintre dont l'oeuvre féconde demeurera.

Adieu, mon cher Roybet, votre tâche en ce monde est achevée, mais votre souvenir restera vivant chez les artistes. Que tous ceux que vous avez aimés soient fiers de votre belle carrière, poursuivie sans défaillance, jusqu'à l'heure du grand voyage.

Alors, m'a-t-on dit, doucement, vous avez essuyé votre palette, posé vos pinceaux, disant à vos proches : « C'est fini, je ne peindrai plus. » Puis, vous vous êtes endormi pour l'éternité.

Jean-Louis PASCAL

Membre de l'Institut

4 juin 1837 — 16 mai 1920

Les obsèques de M. J.-L. Pascal, architecte, membre de l'Institut, commandeur de la Légion d'honneur, secrétaire de la


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section d'architecture de la Société des Artistes Français, ontété célébrées le 16 mai 1920, en l'église Saint-Laurent.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Montparnasse.

Les discours suivants ont été prononcés par M. Paui Léon, directeur des Beaux-Arts, au nom du gouvernement ;• M. François Flameng, au nom de l'Institut ; M. V. Laloux, président de la Société des Artistes Français, au nom de la Société ; M. Cordonnier, au nom delà Société Centrale des Architectes Français; M. A. Louvet, au nom de la Société des Architectes diplômés par le gouvernement.

Discours de Monsieur Paul Léon, Directeur des B< auxArts, au nom du Gouvernement.

Au moment où nous réunit la douleur d'une si grande perte, il serait vain assurément d'évoquer ici l'homme et l'oeuvre. Une existence si féconde et si noblement remplie est suivie d'une longue mémoire. Le Maître n'était pas de ceux que grandit la consécration de la mort. La vie l'avait mis en son rang. Son labeur presque séculaire avait donné tous ses fruits. 11 pouvait, sans crainte et sans regret, jeter ses regards en arrière et . répéter dans la sérénité de son âme, la parole de l'Ecriture « Maintenant la tâche est accomplie, tu peux rappeler ton serviteur ».'

D'autres plus qualifiés que moi diront le talent de l'architecte. Les monuments qu'il nous laisse demeurent faits à son image ; une robuste sobriété mêlée à la plus délicate élégance. . aucune recherche d'apparat ; point de. sacrifice-à l'effet ; l'étude scrupuleuse du détail, une exacte adaptation de la forme, à la convenance. A notre époque où l'artiste est tenté par là, peu près, réfractaire au long effort, docile aux. séductions de la mode, prêt à confondre le singulier avec l'original, la leçon du vieux maître demeure plus que jamais vivante. Que nos jeunes architectes regardent les façades de cette Bibliothèque Nationale à laquelle Pascal avait passionnément voué sa vie, qu'ils analysent la grande salle, qu'ils étudient le Cabinet des Médailles, honneur de nos installations scientifiques, ils comprendront que l'oeuvre d'art ne résulte pas seulement de l'inspiration première, qu'elle exige pour être réalisée, la soumission volontaire aux plus austères disciplines, et, par dessus tout, cette probité intellectuelle- sans laquelle il n'est pas d'artiste vraiment digne de ce nom:


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Ces hautes vertus, Pascal ne se contentait pas c les pratiquer lui-même, il a su les enseigner. Son oeuvre n'est pas tout entière dans les monuments qu'il a fait surgir du sol, elle est aussi dans les talents qu'il a fait naître. Qui l'entendait parler de ses élèves, avec un éclair dans les yeux, comprenait la noble fierté de- cette paternité spirituelle. Nous le sentions au-dessus de nous de toute la hauteur où le plaçait la fervente admiration de ses innombrables disciples, dont beaucoup, dès longtemps blanchis, étaient devenus des maîtres. Ils ont porté par le monde ses exemples et ses leçons. Son nom est aux EtatsUnis le symbole de nos plus pures traditions d'art II a su faire aimer la France dans la plus parfaite expression de son génie. Logique avec lui-même, il s'était consacré de bonne heure au service de la chose publique. Depuis plus de trente ans, il exerçait les fonctions d'inspecteur générai dans cette administration des Bâtiments civils qui ne cesse d'attirer à elle tant de hautes compétences et de talents-si divers. Depuis quinze ans, il en présidait le Conseil général. A sa place demeurée vide, nous le reverrons toujours : exact aux plus strictes obligations, assidu aux plus étroites servitudes, sachant ennoblir toutes les tâches. Un scrupule inquiet, une révolte native contre toute injustice, l'amenait souvent à revenir sur un juge. ment, à rouvrir une discussion, à rappeler une affaire, si le moindre des intérêts en cause lui semblait laissé dans l'ombre. L'âge n'avait pas altéré cette ingénuité du coeur qui embellissait son existence. Ardemment penché sur la jeunesse, il était toujours prompt à découvrir en elle la première floraison du talent. Durement éprouvé par une longue expérience, il demeurait pourtant aveugle à tout calcul d'intérêt, à toute bassesse de pensée. Il voyait les autres à travers lui-même et les élevait à son niveau. Nous vénérions tous en lui cette exquise urbanité faite du profond respect de la personne et de l'opinion d'autrui. Cette noblesse de manières, ce souci de la règle droite et de la correcte formule surprenait à notre époque où la hâte de vivre nous fait perdre les précieuses qualités qui ont fait, en d'autres siècles, notre renom dans le monde.

Indulgent: avec les autres, il était dur à lui-même. Une discrétion souriante masquait les pires souffrances. Si lourde que lui fût la vie, il se refusait à compter avec l'âge, avec la maladie, avec l'approche de la fin,-Il était de ceux en qui, suivant la célèbre parole, « l'âme demeure jusqu'au bout maîtresse du 1 corps qu'elle anime ». « Je veux mourir sur le tas » aimait-il à répéter; Son voeu a été exaucé. Il y a quelques jours encore, il


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présidait nos séances et prenait part à nos .travaux. La mort est son premier repos. Je salue en lui, avec une émotion douloureuse, le dernier survivant d'une génération d'hommes à qui nous devons le meilleur de nous-mêmes, dont la vie demeure un exemple et l'oeuvre un enseignement.

Discours de M. FRANÇOIS FLAMENG, Président de l'Académie.

MESSIEURS, .

Si l'on voulait, un jour, élever, sur une place publique, un monument symbolisant le devoir, dans toute sa rigueur et toute sa beauté, il faudrait sculpter l'effigie de Jean-Louis Pascal, car, nul homme n'en fut davantage l'esclave et le serviteur passionné. Pendant près de cinquante ans, malgré les souffrance physiques qui le torturaient, il nous a donné l'exemple d'une exactitude scrupuleuse et d'un dévouement jamais lassé. Jusqu'aux dernières heures de sa vie, par un effort surhumain, il a su remplir vaillamment toutes les fâches confiées à son expérience et à son talent :— membre de l'Institut, inspecteur général des bâtiments civils, professeur chef d'un atelier libre, membre des comités de la Société des Artistes Français, de la Fraternité des Artistes et de plusieurs sociétés d'architectes, il fit partie de tous nos jurys et de toutes nos commissions ; aussi, en le voyant, en ces derniers temps, si misérable et si chancelant, nous nous demandions par quel prodige d'énergie il pouvait accomplir si scrupuleusement des devoirs déjà écrasants pour un être possédant toutes ses facultés. C'est que sous son aspect parfois un peu hérissé se cachait un coeur excellent, une grande bonté, une âme stoïque, une volonté inflexible et, comme je le disais plus haut, ce noble sentiment du devoir qui fut la règle de sa vie.

Pascal est mort sur la brèche, en vaillant soldat, luttant jusqu'au bout pour la défense de ses idées, ne cédant jamais de terrain, il fut indomptable et ses convictions étaient si profondes et si sincères qu'il imposait le respect et l'estime, même à ses adversaires les plus déterminés.

Jean-Louis Pascal est né, à Paris, le 4 juin 1837. Elève de Quertel, il obtint le prix de Rome en 1866. A la villa Médicis, qu'il chérissait d'un amour passionné, il fut 'le condisciple d'Henri Regnault, auquel il eut, plus tard, le-douloureux honneur d'élever, en collaboration avec Goqùard,le gharmant mo-


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hument de l'Ecole des Beaux-Arts-,; il eut également comme compagnons ; les statuaires Delaplapche et. Barrias, les peintres Jules Lefebvre et Joseph Blanc, les graveurs Laguillermie et Waltner. Infatigable travailleur, pourvu d'un cerveau très vaste et très cultivé, ses envois de Rome attirèrent très vite l'allen 1 tion et dès son retour à Paris, Garnier et Lefuel se l'attachèrent comme collaborateur, pour les aider à l'achèvement de l'Opéra, du Louvre et des Tuileries.

L'oeuvre de notre confrère, quoique peu connue du public, n'en est pas moins considérable ; il conviendrait d'y faire figurer, tout d'abord, l'édification des facultés de Médecine et de Pharmacie, à Bordeaux, la préfecture de Pau, le château de Vogs, en Corrèze. Le monument du colonel d Argy, à Rome ; des travaux pour les cathédrales de Valence, d'Avignon et de la Rochelle, ainsi que la transformation du théâtre italien en succursale de la Banque de France ; mais, son oeuvre capitale, son oeuvre maîtresse, .où il aura pu mettre son coeur et sa pensée, qui lui a coulé quarante années d'un labeur incessant, sera toujours sa'restauration et son achèvement de la Bibliothèque nationale. .

Que de souffrancs, que de déboires n'a-l-il pas endurés, que de courage, que de ténacité n'a-t-il pas employé pour accomplir 1 sa tâche, magnifique ? Des crédits insuffisants l'arrêtaient sans cesse, des difficultés dé tous genres venaient l'assaillirjournellement et ce n'est qu'à force de patience et de volonté qu'il lui a été permis de mener son oeuvre jusqu'à sa réalisation • définitive.

Au soir de sa vie, il aura eu la chance de voir son rêve réalisé etde s'en aller vers les régions sereines, comme un bon ouvrier d'art, conscient du devoir accompli. "

Notre confrère passait pour n'aimer guère les tendances modernes, aussi ses adversaires ont-ils cru pouvoir critiquer sévèrement son oeuvre avant qu'elle soit achevée et même sans ' l'avoir vue ; il est temps de faire cesser pareille injustice-et de classer la nouvelle Bibliothèque nationale.au nombre des monument'qui honorent, le plus l'architecture française au XXe siècle.: Contrairement à ce qu'avait fait son prédécesseur Labrouste, auleur du trop fameux vestibule de la salle de lecture et à qui nous devons la perte irréparable de la rampe merveilleuse du Palais Mazarin, vendue àLord'Her'tford: pour orner, à~Londres, la Wallacê collection dont elle est l'honneur, Pascal s'est"appliqué; dans la mesure des possibilités,' à élever des constructions en harmonie'avec les bâtiments primitifs:': tout au moins dans


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les parties intérieures. Recherchant soigneusement les morceaux décoratifs de l'ancien Palais, il a su les réunir, les compléter avec patience, pour en reformer des ensembles d'un goût parfait, tel le cabinet de travail de notre confrère Homollô. La nouvelle salle de lecture, la machinerie et les dépendances de la Bibliothèque ne peuvent donner prise à aucune critique sérieuse et pour une fois nous voyons au Cabinet des médailles, un monument adapté à son emploi ; :spacieux, bien éclairé, avec ses médaillers en acajou, il donne ur^ sensation de grande richesse tout en restant sobre et de bon goût ; mais, c'est dans l'escalier conduisant, au premier étage de l'édifice qu'il faut voir l'oeuvre la plus parfaite de notre confrère ; c'est là qu'il a dû mettre tout son art et toute sa science en créant un des meilleurs morceaux d'architecture de la capitale.

Pascal, architecte, administrateur, aura été, aussi, un professeur savant et écouté dont renseignement a laissé une trace profonde dans l'esprit des nombreuses générations passées par son atelier. Pendant près de cinquante ans, des disciples innombrables, venus de tous les coins du monde, ont fait appel à sa science et à ses talents ; il les aimait passionnément, les défendait avec une énergie jamais lassée : aussi, le nom de Paseal est-il aussi populaire aux Etats-Unis et dans l'Amérique du Sud que dans son propore pays.

MESSIEURS,

La disparition de notre ami laisse un vide profond parmi nous ; il aimait notre glorieuse maison d'un amour sans limites, il l'aimait tellement, qu'à la pensée que l'on y pût toucher il dressait son veto redoutable, devant les réformes, mêmes légères, proposées par ses confrères. Ayant eu la mauvaise fortune d'être, presque toujours, d'un 'avis contraire au sien et de ne partager aucune de ses opinions, il m'est doux de rendre hommage à sa loyauté, à la sincérité de ses convictions, ainsi qu'à son courage toujours prêt à se manifester.

Pascal nous a donné un noble exemple. Travail, énergie, dignité dans la vie, sont lès mots qu'il faudrait inscrire en lettres d'or sur sa stèle funéraire.

Saluons là dépouille de ce bon Français, de cet artiste convaincu et remercions-le d'avoir enrichi notre patrimoine neAfenal d'un peu de gloire et de beauté.


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, Discours de M. Victor LALOUX, Membre de l'Institut, au nom de la Société des Artistes français.

MESSIEURS,

Dans le deuil accablant, qui réunit autour de ce cercueil la foule des confrères, des admirateurs et des collègues de 1 éminent Maître dont la perte cruelle impose un si grand vide à. l'architecture française, c'est avec la plus mélancolique tristesse que j'ai l'honneur de prendre la parole pour apporter, aux obsèques de notre cher Pascal, le suprême adieu de la Société des Artistes français.

Je saïue, avec une émotion douloureuse-, la mémoire de l'architecte au talent magistral qui vient de disparaître ; "et j'obéis au sentiment de profonde vénération qui réside dans nos coeurs, en adressant pour ia dernière fois à l'ami fidèle et dévoué, au grand artiste, au professeur émérite, à l'érudil, le pieux hommage de la Société à laquelle Pascal appartenait depuis l'origine, et où le prestige de sa haute personnalité joint à la courtoisie affectueuse de sa nature cultivée, lui avait créé une influence prépondérante qui ne s'exerça jamais que pour le bien de noire collectivité.

Né à Paris le 4 juin 1837, Jean-Louis Pascal faisait partie du Comité et des Jurys de la Société des Artistes français, s'acquittant des différentes fonctions auxquelles il était appelé avec autant de ponctualité que de touchante modestie, et apportant à l'étude des questions les plus diverses les lumières de son esprit clairvoyant, la haute direction de sa grande expérience et un dévouement sans limiteNous entourions notre regretté collègue de la profonde déférence qu'impose la dignité de -la vie... nous nous inclinions devant ce grand caractère qu'aucun obstacle ni qu'aucune considération personnelle n'auraient, pu détourner de son devoir... et nous admirions cette ténacité, cette endurance, cette énergie qui le maintenaient à la hauteur des obligations multiples que, malgré l'état de sa santé, il acceptait avec vaillance et abnégation. . .

C'est ainsi que nous nous souviendrons toujours de ces dernières années, de ces années de guerre, au cours desquelles Pascal prenait une part active aux travaux de la Fraternité des Artistes, se traînant à nos réunions dans l'obscurité des avenues des Champs-Elysées, malgré ses infirmités', et alors


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que ruminent maître sentait que la vie allait bientôt l'abandonner. '.'.'■:"" ' .-., :''. Prix de Rome en 1886, membre de l'Institut et commandeur de la Légion d'honneur, notre vénéré collègue possédait tous les litres artistiques que peuvent fournir nos Salons et "nos Expositions universelles,: et toutes les distinctions qui sont la 'juslc.trecompei.ise de s.a magnifique carrière... Mais ne peut-on pas dire ici que, dès son retour de Rome, Pascal avait rencontré, peul-èlre, la plus grande joie de sa vie d'artiste, en acceptant la direction d'un atelier dont la réputation fut considérable, cl dont l'enseignement eut une telle influence sur la marclic dé l'art architectural, tant en France qu'à l'étranger. Inspecteur général des Bâtiments civils dont il élail le très aimé, président, membre de la Commission des Monuments historiques, vénéré président du Jury d'architecture de l'Ecole des Beaux-Arts, membre du Conseil supérieur des Beaux-Arts, membre de 1 Institut Royal des Architectes britanniques et de l'Institut des Architectes américains, J. Pascal s'est associé pendant plus d'un demi-siècle — indépendamment des nombreux travaux particuliers qu'il a exécutés — aux plus belles manifestations de l'architecture contemporaine.

Collaborateur de Garnier à l'Opéra, de Lefuel au Louvre, notre regretté confrère a édifié un grand nombre d'oeuvres qui toutes honorent l'art français... Parmi elles, il me sera permis de'rappeler brièvement lceharmnnl édicule, dessiné en collaboiation MVCC Coquart, et élevé dans la Cour du Mûrier, à Rcgnnult et à ses camarades de l'Ecole des Beaux-Arts, tués en 1870, — le monument à Victor Hugo, — le Château du Domaine de Zarallc Doux (Corrèze), — la Faculté de Médecine de Bordeaux, elc, etc. Mais, pendant de très nombreuses années, Pascal s'est consacré tout entier, dans un labeur considérable cl constant, à l'achèvement, des importantes constructions destinées à l'aménagement de la Bibliothèque Nationale. C'est là que l'architecte a pu déployer louie sa mailri.se et montrer toute la souplesse de son grand Inient, dans des recherches do composition générale, des raccordements difficiles, dès arrangements d'une merveilleuse souplesse qui font de ce monument, nue Pascal a eu la joie de voir terminé, un vôrila, blc cl pur chef-d'oeuvre.

Çest sur .ce dernier éloge, qui, je le sais, serait le plus précieux à ï'éminenl architecte, que je veux terminer, en adressant à la mémoire du grand confrère et ami, dont la mort nous a séparés à jamais, le suprême et dernier adieu, si dnulou4.

dnulou4.


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reux pour tous ceux qui ont eu le rare bonheur'de" gôtf ter.le charme pénétrant de son esprit et qui s'étaient attachés au Maître par les liens d'une'fervente amitié.

Discours^ de M. LOUIS-MARIE CORDONNIER membre dé l'Institut, au nom de la Société Centrale des Architectes français.''

MESSIEURS,

Avec le maître Jean-Louis Pascal disparaît une des belles, figures de l'Architecture contemporaine. <■■,•

D'autres, plus autorisés, évoqueront devant notre unanime et profonde tristesse, les premiers succès d'Ecole, et ceux non moins retentissants que, durant sa longue et fertile carrière il ne cessa de remporter ; ils énuméreront les grandes oeuvres qu'il laisse derrière lui et qui attesteront son haut, talent devant les générations futures ; ils marqueront la place qu'il tint, toujours si dignement, dans les postes éminents qui lui furent confiés ; ils rappelleront le fécond enseignement, dans lequel il dépensa une ardeur et une conscience inlassables, qu'il distribua avec un si lumineux éclat et dont la valeur s'est depuis longtemps affirmée par les générations d'élèveis qu'il a formées.

Ses confrères depuis longtemps reconnaissaient en lui un véritable maître, il s'imposait, pour ainsi dire à eux, par la dignité du caractère, et ils l'entouraient d'une affectueuse vénération qui leur fait mesurer davantage encore l'étendue de leur peine. . ,

Devant le deuil qui les frappe, leur sentiment est unanime, les regrets et les éloges sont sur toutes les lèvres, l'émotion et la reconnaissance clans tous les coeurs.

Au nom de la Société centrale des Architectes français j'ai la douloureuse mission de venir les exprimer ici.

De toutes les qualités que réunissait celui que nous pleurons et qui lui assurèrent,, durant une incomparable carrière, les^ missions les plus élevées, les succès les plus persistants, une, surtout dominait toutes les autres : Pascal s'était fait une « raison de la vie ».

Il s'était fait un idéal, une destinée qu'un écrivain définissait récemment : goûter lé beau par sa sensibilité, connaître : le vrai par son intelligence, pratiquer le bien par ses actes. "Quand on analysé' celle longue vie et quand,, d'un seul . regard, on embrasse l'OEuvre accomplie, on lui reconnaît une 1


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unité, une inflexibilité, une régularité que seule pouvait assurer, l'énergie'-que le Me Pascal déploya jusque dans ces, derniers jours.- ..■■■■'•-,-'• i ■• :;-Y

Doué d'un esprit pénétrant et d'une rare finesse, .préparé, aux études artistiques par une éducation littéraire qui le, rendait ac'cesbible aux moindres nuances de notre art comme aux plus exquises délicatesses de notre profession, il semblait avoir voué sa vie au culte du Beau, exercer pour ainsi dire un ministère et il déployait dans cette noble servitude une énergie qui no s'est jamais démentie. ..'..■•,.

Aussi scrupuleux, aussi exigeant pour lui-même qu'il était' indulgent pour les autres, il exerçait son autorité, dans Ta défense des intérêts qui lui étaient confiés, dans l'occupation de| postes qui lui étaient assignés, avec une conscience et un dévouement dont un grand nombre de nos confrères ressentirent les bienfaisants effets.

Dans les Commissions, dans les Jurys, dans les Colïseils, - dans toutes les Charges qu'il eut à remplir, il se fit toujours une rigoureuse et. une inéluctable règle d'être le plus exact, le plus assidu, le plus consciencieux et le plus^juste de tous.

Ce qui dominait en lui," qui pourtant au point de vue artistique était^si briiiamment doué, c'était la puissance de la'conscience et du devoir, c'était le souci de l'art, du vrai, de la , justice. \ ■ ■■ '''■ •'; ':

Aussi à l'heure grave où le monde est en renouvellement,- où les événements semblent annoncer une évolution dans lés' moeurs, dans les habitudes, dans les traditions, la disparition d'un homme de tradition, d'un homme d'une autorité morale, indiscutable et indiscutée, sera particulièrement cruelle' pour nous. ' -

La Société Centrale, par ma voix, se fait un pieux devoir d'exprimer le regret, que pendant de longues années, elle éprouva, qu'elle éprouve aujourd'hui plus que jamais, de ne l'avoir pas eu à. sa tôle.

Absorbé par les. nombreuses et lourdes charges dans les-! quelles il dépensait sans compter les merveilleuses ressources d'une haute intelligence, d'une expérience et d'un art consommés, il déclina les offres qu'elle eut l'honneur de lui faire.

Toutefois, il ne cessa de lui témoigner ie plus vif intérêt en participant aux trayaux.de ses grandes commissions : concours publics, récompenses et enfin dans ses jurys de l'architecture privée, dans lesquels il apportait l'autorité d'un profond savoir


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et l'intégrité de son jugement. Elle lui en sera toujours reconnaissante. . ■': -,:::..• .■.-;:..■'

Il disparaît après une carrière longue etfcrtilè, à un moment critique pour notre art, pour son enseignement, pour son exercice, à un moment où il aurait été pour nous un appui sûr et un chef éclgSré.

Il cessera dVprésider à nos travaux, de nous conduire dans les voies particulièrement difficiles du moment, sa froide dépouille va. descendre dans la tombe, ses doigts glacés ne nous guideront plus, mais son souvenir ne souffrira ni des atteintes du temps, ni de celles, de la mort, sa mémoire restera vivante à jamais.

Au nom de la Société centrale des Architectes français, je rends un douloureux hommage à la probité intellectuelle, à la dignité artistique du Mallre à jamais regretté, j'apporte le témoignage ému du profond respect, de la haute.ftslirne'de ses confrères attristés, de leur gratitude et de leur admiration.

Il surviva à lui-même, car sa vie demeurera, pour nous, un haut exemple en môme temps qu'une noble et impérissable leçon.

Discours de M. A. LOUVET, Président de la Société des Architectes diplômés par le Gouvernement.

La Société des Archilectes diplômés par le gouvernement s'incline avec un affectueux respect devant le maître qui vient de terminer sa carrière. Nous admirons avec tous les confrères l'architecte émiueut que fut Pascal, mais notre Société qui contient tant de ses élevés, de ses fils et petits-fils spirituels, qui comprend aussi beaucoup d'architecies qui ont travaillé sous ses ordres el sous son contrôle, doit un souvenir particulier au professeur et j'ose dire aussi avec une respectueuse déférence à l'ami. Vous savez combien Pascal était bienveillant pour tous ceux qui l'approchaient, quelle profonde bonté il montrait pour les confrères de tout ordre, pour les jeunes comme pour les anciens, pour les modestes comme pour les plus favorisés. Vous connaissez aussi son dévouement ; il songeait surtout aux autres ct il ne cLerchait qu'à être utile & ious. Fatigué, en proie depuis longtemps à d'incessantes . souffrances, il lenait néanmoins à rester à son poste, montrant une rare énergie que nous admirions, tout en regrettant qu'il n'ait pus cru devoir se donner un peu de repos. La maladie, les pertes qu'il avait faites parmi les siens, parmi ses élèves,


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l'avaient profondément attristé et je me souviens encore du « pourquoi pas moi ? » qu'il nous disait lorsqu'il apprenait pendant la guerre la mort d un de ses élèves. Une de ses dernières tristesses fut de ne plus pouvoir "s'occuper de son atelier ; avec quel déchirement l'ai-je entendu dire : « J'ai essayé encore d'aller à l'atelier ; il faut que j'y renonce, je ne peux plus. »

Malgré ces deuils, malgré ces renoncements, Pascal restait le grand ancien accueillant et bienveillant, entouré de ce respect mêlé de filiale affection que nous avons pour les maîtres, qui nous ont guidés et aimés.

A la fin des vies un peu longues, il est difficile de ne pas trouver de ces déceptions ; même les plus favorisés du sort n'y échappent guère. Au moins Pascal les acceptait-il courageusement. Sa vie est un exemple de travail, de dévouement, de bonté. Gardons pieusement son souvenir et souhaitons-lui l'éternel et glorieux repos qu'il a si bien mérité.

Léopold MORICE

9 juillet 1843 — 30 juin 1920

Les obsèques de M. Léopold Morice, statuaire, chevalier de la Légion d'honneur, ancien membre du Jury du Salon, ont été célébrées le 3 juillet en l'église Notre-Dame d'Auteuil.

M. Emile Boisseau, secrétaire du Comité de la section de sculpture, au nom de la Société des Artistes français, a prononcé le discours suivant :

C'est avec une grande et pénible surprise que j'ai appris hier soir la mort de notre- collègue et ami Léopold Morice, que j'avais vu il y.a quelques jours au Salon et que la Société en l'absence de notre vice-président M. Gardet, empêché, m'a chargé de venir dire un dernier adieu à l'artiste qui vient de disparaître si brusquement.

Morice (Jean-Léopold) était né le 9 juillet. 1843 à Nîmes (Gard).

Arrivé à Paris, il entra à l'atelier Jouffroy, où il fit de sérieuses études ; sortant, de l'Ecole des Beaux-Arts, il débuta a.u Salon de 18G8 avec un buste en plâtre, et en 1870 il exposa


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. « le Poète-Mendiant Rapsode ». Il remporta au Salon de 1875 une médaille de 2e classe avec sa statue '«. Hyîas » qui, dès ses débuts, le classa parmi les artistes en vue. Après la guerre de 1870, la ville de Paris mit au concours un monument, à la, gloire de la République Française. Ce furent Léopold Morice et son frère Charles Morice, architecte, qui remportèrent le premier prix dans cet important concours et qui furent chargés de l'exécution du monument qui décore actuellement la place de la République.

11 exposa régulièrement aux Salons de la Société des Artistes français, obtint une médaille de 3e classe à l'Exposition universelle de 1878 et fut décoré de la Légion d'honneur en 1883.

Le Jury, de l'Exposition universelle de 1900 lui.décerna une médaille d'argent pour les statues de « Sainte Cécile » et « Souvenir ». Dans ses oeuvres nous pouvons citer : « Diane et Endymion », « Piété filiale », « le Remords », « Gloire à sept de Montcalm », « Mort pour la défense du camarade français », groupe bronze ; u N°, Mauzà » (source de la fontaine de Nîmes) ; « Supplication » (statue), de nombreux bustes et médaillons ; portraits 1res intéressants et des motifs importants de décoration à l'Hôtel de Ville.

La ville de Paris reconnaissant la valeur du talent de Morice, lui confia la direction artistique de l'enseignement et il devint par la suite inspecteur général des écoles de dessin de la ville de Paris.

Travailleur infatigable et consciencieux, Morice produisit beaucoup et foutes ses oeuvres sont empreintes d'un sentiment très élevé, d'un talent souple et,gracieux ; aussi.fut-il remarqué de ses confrères qui le nommèrent du Grand Jury du Salon en 1887, fonction qu'il remplit toujours avec zèle et sincérité.

A côté de l'artiste dont nous déplorons la perte, il y a l'homme de bien et le camarade estimé qui sera regretté de tous ceux qui l'ont connu, son caractère bienveillant et obligeant, lui faisait faire le hien sans ostentation. Combien de fois pendant la guerre, n'est-il pas venu nous demander des renseignements sur la situation pénible de camarades auxquels il faisait Obtenir quelques subsides, qu'une dame charitable mettait à sa disposition pour venir discrètement en aide aux artistes qui étaient dans le besoin.

C'est au nom de la Société des Artistes français, que je viens rendre un hommage suprême à Vàrtiste et au collègue regretté, dont nous déplorons la mort. Je suis chargé aussi par


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le Comité d'exprimer à sa veuve et à sa nombreuse famille, l'émotion profonde que nous ressentons pour la perte cruelle qu'elles viennent d'éprouver. Si la grande Sympathie que nous portions à l'artiste disparu pouvait être un adoucissement à leur douleur, qu'elles nous permettent de leur témoigner ici l'expression de nos bien vives et douloureuses condoléances.

Mon cher Morice, au nom de la Société des Artistes français et de tes nombreux amis, je viens te dire un dernier adieu.

Mon cher ami, adieu ! E. BOISSEAU.

Willi-m LAPARRA

25 novembre 1873 — 29 août 4 920

Sur une souche terrienne, d'une rare vitalité, s'était greffé le talent de William Laparra. Il avait retrouvé et il aimait à visiter le hameau de la montagne d'Auvergne où ses aïeux —- arrivant d'Espagne sans doute — s'étaient établis. Ils descendirent à leur tour vers les villes. La position qu'ils gagnèrent à Bordeaux montra l'excellence de leur sang. Un médecin, un avocat, un violoniste, premier prix du Conservatoire, un compositeur, grand prix de Rome, tels furent les frères de William. Il fit de bonnes études classiques. Et toute sa vie, il aima les lettres d'un culte fervent. Mais sa destinée fut vite marquée : c'est par le pinceau qu'il devait, s'exprimer. Après un bref séjour à l'Ecole des Arts de Bordeaux, il devient à Paris l'un des plus brillants élèves de Jules Lefebvre et de Tony-Robert Fleury.

En 1898, sa Piscine de Bétsaïda, l'envoie à Rome. Et c'est pour lui, comme pour tant de jeunes artistes, un enchantement. Il ne fréquente pas seulement les musées, il fréquente le peuple. Sur les bancs de marbre des places romaines ou au foyer des hôtelleries, dans les Apennins, il se fait conter ces histoires qu'il devait lui-même rédiger et illustrer, bien des années plus tard, avec tant d'amour.

Ses envois — lés Fiancés, le Job — frappent par leur style : fermeté du: dessin,' simplifications sans outrance, usage expressif des lumières et des ombres. Un portrait de sa grand'mère lui vaut une troisième médaille au Salon de 1899. Il est bientôt hors eoncours. '' ' ' '■ ■'• -


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Tout semble lui sourire alors. Il vient d'épouser la soeur de son ami Paul Landowski. 'Il travaille dans une pure joie.

Le malheur vient vite : la jeune femme est emportée. Et William Laparra connaît l'extrémité du désespoir.

Son art l'aide à se relever. Par l'épreuve elle-même, sa sensibilité va s'élargir. Plus qu'avant, il prête attention à la douleur des masses. Il va essayer d'exprimer sur la toile, leurs colères, leurs espérances, la grande pitié de la souffrance populaire.

Telles furent les origines du triptyque qu'il intitula les Etapes de Jacques Bonhomme, et qui, en trois images dignes d'illustrer ■>Hùgo ou Michelet, nous montre l'humanité allant « de la violence à l'amour ». Quand l'oeuvre fut achevée, Laparra me fit l'honneur de me consulter pour savoir à qui la donner, et je lui suggérai la Verrerie Ouvrière. Les verriers d'Albi sont fiers, je le sais, de ce don magnifique ; ils le conservent avec un. soin pieux, et s'ils remportent encore des victoires, ils ne manquerontpas d'ajouter un laurier au cadre de l'oeuvre symbolique.

Ennemi des abus de la force, William Laparra ne souhaitait pas seulement plus de justice : il détestait la guerre sous toutes ses formes. Quand vint l'agression de 1911, indigné jusqu'au fond de l'âme et désireux d'aider à sauver la démocratie en même temps que la France, il fit bravement tout son devoir, et nul eamoufleur ne montra plus de sang-froid sous les rafales. Mais par avance il avait exprimé les sentiments d'horreur dont tant de combattants restent pénétrés. Une grande toile,- qu'il intitule le Piédestal, montre un empereur doré juché sur une pyramide de cadavres ; au bas, une lisne de figures en deuil : des mères, des épouses, des filles orphelines qui, de leurs yeux tragiques fixent le spectateur comme pour le prendre à témoin.

Le jour où la Société des Nations vivra pleinement, quand elle pourra construire des palais dignes d'elle, qu'elle ne manque pas de réserver Un panneau à cette toile : Laparra mérite cet honneur. Dans un âge où tant d'artistes se contentent de flatter ce qu'on appelle « le monde » — un grand mot pour une petite chose — il gardait l'arnbition d'être un serviteur de l'humanité.

Au surplus, nous donnerions de son talent une idée trop étroite si nous laissions croire qu'il se confinait dans ce qu'on peut appeler la peinture à thèses. Ce premier grand prix de Rome était resté un virtuose de la palette, et il savait mieux que personne qu'une oeuvre d'art vaut par la forme et non pas seulement par l'idée.

H aimait pour eux-mêmes les jeux de l'ombre et de la lumière, et il excellait ,à traduire son émotion, non pas ;\ la manière du


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littérateur, mais à la manière du peintre, par les harmonies ou les antithèses de couleur, dont il jouait avec une habileté sans égale.

On pouvait s'en rendre compte il y a quelques mois à peine, lorsqu'il exposa à la Galerie Georges Petit, non plus de grands panneaux, mais une série de petites toiles, des- portraits, des paysages, des nus, des intérieurs. Que de voluptés pour les yeux! Avec une palette volontairement sobre, ennemi par-dessus tout de l'effet, comme il savait faire revivre une atmosphère ! Et dans son dessin d'abord, quelle netteté, quelle probité rare ! Nul n'eut plus que lui horreur de l'a peu près, de ce qui reste incomplet, de ce qui n'est qu'indiqué ; nul ne prit plus au sérieux son métier, sa mission de peintre.

Au retour de la guerre, avec une ardeur presque violente, Laparra s'était remis au travail. Au foyer qu'il s'était reconstitué, — il avait épousé en 1908 une des petites filles du grand mathématicien Bertrand, — il renouvelait chaque soir sa provision d'enthousiasme, en se faisant jouer du Schumann ou du Chopin, du Beethoven ou du Franck. Le petit garçon dont il a fait tant de fois le portrait, grandissait. Pour loger l'heureuse famille, William Laparra acheta une maison au Parc-des-Princes. Avec quel amour il l'ornait !

Mais impatient d'enrichir sa palette, de raffiner son art, de rafraîchir son âme, il se prive de passer les vacances auprès de ceux qu'il aimait tant. Déjà plus d'une fois la montagne espagnole l'avait heureusement inspiré ; il y retourne prendre des notes, en vivant comme il aimait à faire, de la vie du peuple farouche. Brusquement la mort est venue le terrasser sur son champ de travail. Les siens n'ont pas seulement eu le temps de venir lui fermer les yeux — ces yeux si ardents et qui gardaient en eux tant de reflets magnifiques.

Perle irréparable, hélas ; et non pas seulement pour sa famille et ses amis, mais pour l'art français lui-même.

C. BOUGLÉ.


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INFORMATIONS

Salon <3L& 1920

Société Coloniale des Artistes Français

Les. bureaux de la Société des Artistes Français, de la Société Nationale des Beaux-Arts et de la Société Coloniale des Artistes Français se sont réunis le 14 juin 1920 au Grand Palais des Champs-Elyses, soUs la présidence de M. Louis Dumoulin, pour l'attribution des prix coloniaux fondés par les gouverneurs de lTndo-Chine, de l'Afrique occidentale, de l'Afrique équatoriale et du Maroc.

Ont été désignés :

M. Victor Tardieu, artiste peintre (Société des Artistes Français), pour le prix de l'Indo-Chine.

M. Olivier, artiste peintre (Société Nationale des Beaux-Arts), pour le prix de l'Afrique occidentale.

M. Géo Dutheil, sculpteur (Société Nationale des Beaux-Arts), pour le prix de l'Afrique équatoriale.

M. Gaston Broquet, sculpteur (Société des Artistes Français), et M. Boiry, artiste peintre (Société des Artistes Français), pour le prix du Maroc.

Des bourses de voyage coloniales ont été attribuées en outre à :

Mmo Brunet-Mahuet, artiste peintre (Société Nationale des Beaux-Arts) ;

Mme Germaine Casse, artiste peintre (Société Nationale des Beaux-Arts) ;


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M. Gaston Durel, artiste peintre (Société des Artistes Français) ; '

MUo Jouclard, artiste peintre (Société des Artistes Français) ;

M. Parison, artiste peintre (Société des Artistes Français) ;

MUo Jeanne Thil, artiste peintre (Société des Artistes Français);

M. Vaury-Caille, artiste peintre (Société des Artistes Français) ;\

M. Maurice Rondest, sculpteur (Société des Artistes Français).


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BULLETIN DES CONCOURS

MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS, DES POSTES ET DES TELEGRAPHES

Sous-Secrétariat d'Etat des Postes et des Télégraphes.

PROGRAMME DE CONCOURS PUBLIC

pour la créulion de

Trois nouveaux types de Timbres-poste

"A la date de l'insertion du présent avis au Journal officiel, un concours public est ouvert, entre tous les artistes français, en . vue de l'exécution de dessins devant servir à l'émission de trois nouveaux types de timbres-poste. Ce concours sera, clos le 15 janvier 1921.

Sujets des vignettes. — Toute liberté est laissée aux coneur. rents pour le choix des sujets de vignettes. Toutefois, les artistes devront s'efforcer de magnifier, par leurs compositions, l'héroïque effort de la France pendant la guerre et son rôle historique dans le monde.

Chaque vignette devra comprendre dans sa composition les mots, en toutes lettres : « POSTES » et « REPUBLIQUE FRANÇAISE' » et remplacement propre à recevoir l'indication de la valeur du timbre sous forme d'un cartouche détaché du dessin proprement dit. Lés chiffres indiquant le prix de chaque timbre auront, au minimum, 4 m/m de hauteur.

Aucun genre d'exécution n'est prescrit ; cependant, les concurrents ne devront pas perdre de vue que les vignettes sonl destinées à être gravées, puis reproduites par la typographie.

Forme des projets de vignettes. — Les concurrents auront ;'i fournir :

1° Un dessin d'un ou de plusieurs des timbres-poste mis au concours. Chacun ûo ces dessins,- ayant huit fois linéairement la


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dimension du timbre-poste actuel, type Semeuse, soit 176 m/m de hauteur sur 144 m/m de largeur.

2° La réduction par un procédé photographique ou un autre procédé, de chacun des dessins aux dimensions du timbre Semeuse, soit 22 m/m de,hauteur sur 18 m/m de largeur. Cette réduction devra être collée dans la marge inférieure du dessin correspondant.

Dépôt des projets. — Les projets devront parvenir, entre le lor et le 15 janvier 1921, dernier délai, à la Direction de l'Exploitation Postale, 2° bureau, 103, rue de Grenelle, Paris (7°). Les concurrents pourront déposer leurs dessins à cette adresse tous les jours, de 10 heures à 12 heures, et de 15 heures à 17 heures, sauf les dimanches et jours fériés.

Chacun des projets portera au verso, soit une devise, soit une maxime, soit une citation d'auteur. En outre, chacun des projets présentés devra être accompagné d'une enveloppe cachetée contenant le nom et l'adresse de l'auteur et portant extérieurement le texte écrit au verso du dessin.

Seules les enveloppes correspondant aux compositions primées- seront ouvertes par le jury.

Primes attribuées par le jury. — Le jury attribuera, dans l'ordre de ses préférences, aux auteurs des projets qu'il aura retenus, trois primes de 10.000 francs, trois primes de 3.000 francs et trois primes de 1.000 francs. En outre, des indemnités d'une valeur totale de 3.000 francs (somme offerte par l'Union des Arts, fondation » Rachel Boyer ») pourront être allouées par le jury à des auteurs de projets non primés.

Exposition des projets. — Les projets choisis par le jury feront l'objet d'une exposition publique d'une durée d'une semaine.

Propriété des projets. — Les projets primés (composition et reproduction) deviendront la propriété de l'administration des P. T. T., qui pourra en faire usage pour les besoins de son service. Les autres projets seront remis à leurs auteurs, sur leur demande, et contre remise du reçu qui leur aura été délivré lors du dépôt des dessins.

Approuvé. Paris, le 20 juillet 1920.

Le Sous-Secrétaire d'Etat des Postes et des Télégraphes, Louis DESCHAMPS.

Inséré au Journal officiel, le 29 juillet 1920 (page 10845).


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Erection d'un Monument aux Morts de la guerer à Saint-Jean de Porto-Rico

Le vice-consul de France à Saint-Jean de Porto-Rico informe le minis'tère des affaires étrangères, que ce pays se proposerait d'élever aux morts de la guerre, nés ou résidant dans l'Ile, indigènes ou étrangers, un monument commémoratif auquel une somme minima de 50.000 dollars (750.000 francs) serait consacrée, et dont l'inauguration devrait avoir lieu le 11 novembre 1922.

Le Comité, constitué à. cet effet, a nettement marqué sa préférence pour un monument symbolique, en marbre blanc, dont le piédestal serait orné de tables de bronze, portant les noms . qui doivent y flgureV.

Les artistes qui désireraient avoir des renseignements complémentaires pourront s'adresser soit à la Société des Artistes Français, soit à la direction des Beaux-Arts (bureau des Travaux d'art), 3, rue de Valois. •

Monument en l'honneur des Spinaliens morts à la grande guerre

La ville d'Epinal voulant rendre un pieux hommage à ceux de ses enfants qui sont morts à la grande guerre, a 'décidé de mettre au concours entre les artistes de nationalité française un' projet de monument qui devra perpétuer leur souvenir.

Ce monument sera placé à l'entrée du jardin municipal que l'on appelle le Cours, approximativement à l'endroit désigné en — A —. sur le plan annexé au présent programme, qui sera communiqué sur place.. Il sera exécuté en pierre blanche dure pouvant résister aux rigueurs du climat.

La masse qui devra être surtout architecturale, sera en rapport avec le cadre de verdure qui a été choisi.

Le monument devra symboliser l'héroïsme du soldat français.

Une disposition spéciale devra permettre d'inscrire les noms des douze cents Spinaliens qui sont morts pour la France.

L'entourage du monument devra se relier harmonieusement


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à la composition des parterres de fleurs et du bassin, qui existent déjà. Le bassin devra être maintenu. Mais les dispositions des parterres existants,' pourront être modifiées. Les concurrents devront présenter :

1° Une maquette à l'échelle de dix centimètres par mètre ;

2° Les dessins à 0,02 du plan des coupes et des faces du- monument ;

3° Une perspective d'ensemble du monument et du cadre dans lequel il sera, placé ;

4° Un devis descriptif de la construction du monument et une estimation détaillée de la dépense, qui ne devra pas dépasser . la somme de 120.000 francs, que l'auteur du projet chargé de l'exécution devra s'engager à accepter à. forfait.

Les donations et les inscriptions des douze cents noms de soldats m.orts ne sont 'pas comprises dans cette dépense et seront l'objet d'une entente préalable entre l'auteur du projet et la Commission de la ville. Mais le projet devra comprendre les dispositions capables de recevoir l'inscription de ces douze cents noms et toute latitude à ce sujet est laissée à l'initiative des artistes pour le choix des dispositions à soumettre.

Les projets, ainsi que les maquettes, ne seront pas signés, mais porteront une devise qui sera reproduite sur une enveloppe, qui devra renfermer le nom du ou des auteurs du projet, ses titres, qualités, la justification de sa nationalité française . et l'engagement signé par lui d'exécuter le monument choisi par le jury pour la somme fixée au devis et dans un délai déterminé.

Les projets, maquettes, devront être déposés à la mairie d'Epinal, franco de port, à la date fixée au 31 décembre 1920.

Le jury sera composé :

Du maire de la ville ;

De six membres du Conseil municipal ; '

De trois architectes et de trois artistes, qui seront désignés, après le dépôt des oeuvres, par la Commission des concours publics de la Société des Architectes diplômés par le gouvernement.

Le jugement aura lieu dans le courant du mois de janvier 1921.

• Le projet classé premier recevra une prime de 1.500 francs Le projet classé deuxième recevra une prime de 1.000 — Le projet classé troisième recevra une prime de 500 —


- 128 —

Il pourra en outre être décerné des mentions aux projets qui auraient retenu l'attention du jury.

Les projets primés resteront la propriété de la ville, qui pourra s'en inspirer si elle le juge à propos. ' s

L'exécution pourra ne pas être décernée au projet classé premier, si le jury le décide ainsi.

Dans le cas où elle serait alors confiée, le jury se réserve le droit, s'il y a lieu, de faire apporter des modifications au projet, d'accord avec son auteur, et de nommer une commission qui sera chargée de surveiller les études et l'exécution de l'oeuvre choisie.

Après le jugement seulement, aura lieu l'exposition publique des oeuvres présentées, mais la municipalité décline, vis-à-vis des artistes, toute responsabilité au sujet de celles qui pourraient être endommagées ou détruites pour une raison quelconque, soit avant, soit après le jugement.

Quinze jours après la fermeture de l'exposition, les artistes auront à faire le retrait des projets non primés, sinon la municipalité les fera mettre en dépôt à leur charge, sans en prendre aucune garantie.

Les plans seront communiqués sur place à l'Hôtel de Ville d'Epinal. -**

Epinal, le 27 août 1920. ..----■--...

Le Maïr;é <;h A..?BAUDOIN.


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Ministère du Commerce et de l'Industrie

Le président de la République,

Sur le rapport du ministre du commerce et de l'insdustrie ;

Vu la loi du 22 juin 1920, relative aux récompenses à décerner à l'occasion des expositions de Lyon, San-Francisco, San-Diégo et Casablanca ;

Vu les lois des 25 juillet 1873, 28 janvier 1897 et 26 juillet 1912: Vu les déclarations du Conseil de Tordre, en date des 25 juin 1920 et 15 juillet 1920, portant que les nominations et promotions des présents décrets sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur,

Décrète :

Article premier. —■ Sont nommés ' ou promus dans l'ordre national de la Légion d'honneur :

Au grade de commandeur.

M. Merson (Luc-Olivier-Nicolas), membre de l'Institut, pein- ., tre.

Au grade d'officier.

MM. Guillaume (Henri-Charles-Bernard), architecte ; Roussel (Hippolyte-Paul-René), sculpteur.

Au grade de chevalier.

MM. Bauer (Auguste-Félix), peintre ;

Legros (Georges-Alexandre-Marie-Alphonse), ■ architecte.

{Journal officiel du 23 juillet 1920.)

Par décrets du président de la République, en date des 20 juillet et 8 août 1920, rendus sur la proposition du ministre du


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commerce et de l'industrie, vu les déclarations du Conseil de l'ordre, en date des 20 juillet et 7 août 1920, portant que les nominations et promotions des présents. décrets sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, ont été nommés ou promus dans l'ordre de la Légion d'honneur :

Au grade d'officier.

MM. Lefebvre-Desvallières (Ollivier-Gabriel-V.-G.), peintre, Landowski (Paul-Maximilien), sculpteur.

An grade de chevalier.

MM. -Bail (Antoine-Franck), peintre •;

Bacqué (Joseph-Daniel), sculpteur ;

Carrera (Augustin), peintre ; Mma Fantin-Latour (née Victoria Dubourg), peintre ; MM. Fouqueray (Jules-Qiarles-Dominique), peintre ;

Jaussely (Léon), architecte ;

Laileur (Joseph-Abei), graveur en médailles ;

Prost (Léon-Eugène-I-Ienri), architecte ;

Rapin (Henri-Joseph-Théopiiile), peintre ;

Recoura (Alfred-Henri), architecte.

(Journal officiel du 11. août 1920.)

Ministère de rinstnictioi) Fiblipe et des EEZIIX-MS

Par décret du président de la République, en date du 25 septembre 1920, rendu sur la proposition du ministre de l'instruction publique et des beaux-arts et vu la déclaration du Conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, en date du 24 septembre 1920, portant que les promotions et nominations comprises dans le présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, ;

Sont nommés dans l'ordre de la Légion d'honneur :

Au grade de chevalier.

MM. Carlus (Jean-Marius), sculpteur ; Montagne (Louis), peintre.

(Journal officiel du 28 septembre 1920.)


— 131 — '

Par décret du Président de la République en .date du 30 septembre 1920, rendu sur la proposition du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, et vu la déclaration du Conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur en date du 24 septembre 1920, portant que les promotions et nominations comprises dans le présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, sont promus ou nommés dans l'ordre national de la Légion d'honneur.

Au grade de commandeur : M. Flameng (François), peintre.

Au grade d'officier : M. Simons (Paul-Henri), peintre.

Au grade de chevalier :

MM.

Roze (Albert-Auguste), sculpteur.

Mougenot (Louis-Ernest), architecte.

Simon (Jacques-Paul), peintre.

• .--"\: ulip~^X (Journal officiel, /duvg 'octobré.yl920.). -

Société française d'Imprimerie (L. Cadot, direct.), 12, rue de la, Grange-Batelière, Paris. '



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.DANS

■ l'Miaire, le Bujletiii et le Catalop officiel■„

de la Société des Artistes Français,

S*â,DlUDSSEa<

GRAAD PALAIS des CHAMPS-ELYSÉES, porte 1) - PARIS


■Le.Commissaire délégué-gérant : ■E.-THOUMY.—Société Française d'imprimerie (L„ Cadot, dir. ^, 12, rue de la 6range-:Bu.Luliùre. Paris (9ej.