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Titre : Compte-rendu des travaux de la Société des artistes français

Auteur : Société des artistes français. Auteur du texte

Éditeur : Société des artistes français (Paris)

Date d'édition : 1919-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32746304b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32746304b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 octobre 1919

Description : 1919/10/01 (N214)-1920/01/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5744180d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-V-8383

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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?N° 21* -■'•■■■':^P*°^è-19^'à-^anvieip;;i9i2Qi;:r;'-:;:

COMPTE RENDU MENSUEL

. v.'\ 0-'■ -v-\■•'."■■ ''DES TRAVAUX- ]\~'" >"■ ■''

; DE LA SOCIÉTÉ

DES -..■•''

ARTISTES FRANÇAIS

- &

fondée en date du 16 Juin 1882 r

RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE

PARIS ■,'

GRAND PALAIS DUS CHAMPS-ELYSEES,

: Pour toutes les communications et demandes d'admission à lt Société des Artistes français, s'adresser au Siège de la Société^ au Grand Palais des Champs-Elysées,

>o'.-"\ r GOURS-LA-REINE


SOMlfAIRB

Sociétaires et Exposants moFts pour la Patrie {Huile).

Citations et décorations des Sociétaires à titre militaire {SuUe\.

Compte rendu des séances du Comité, du Sous-Comité et des Commissions.

Assemblée générale annuelle du 16 janvier 1920.

Bilan de l'exercice financier 1918-1919. .

Commission de la Défense de la Propriété artistique. Procèsverbaux des séances des 24 octobre, 4 novembre et 29 décembre 1919.

Nécrologie. — Edmond Honer. — Joseph Wencker.

Ministère de l'Instruction publique et dos Beaux-Arts : Nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur.

AVIS

Il est rappelé à MM. les Sociétaires que toutes les communications intéressant la Société (envois de mandats, bons de poste pour paiement de cotisations, demande de renseignements, etc., etc.j doivent être adressées au siège de la Société, Grand Palats des Champs-Elysées, Porte D, Cours-laReine, et non aux adresses particulières du Président, des Secrétaires ou du Trésorier,

Changements d'adresses

MM. les Sociétaires sont priés de faire connaître leur changement d'adresse au Commissariat général de la Société, GRAND PALAIS DES CHAMPS-ELYSEES, Cours-la-Reine, Porte D, dans le plus bref délai possible pour leur assurer la réception de toutes communications.

H ne sera tenu compte que des renseignements donnés par écrit et par les intéressés eux-mêmes, afin d'éviter toute erreur.


7

COMPOSITION TIRAGE DIVERS


.S043ZJÊT&.

DES

ARTISTES F R A N Ç AÏS

RECONNUE' COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET EN DATE DU 11 MAI 1883

.'!■''■ .'

SOCIÉTAIRES & EXPOSANTS

morts pour la Patrie (Voir " Bulletin " n" 213)

Peintres

MM. Bridon (Joseph) ; Ferrât de Gaude (Joseph) ; Grau (Gus-' tave) ; Huet (René-Ernest) ; Jourdan (Jacques) ; Martin-Gauthereau (André).

Sculpteurs

MM. Dansette (Charles-Alfred) ; Legastelois (Marcel) ; Leriche (Mar„c) ; Mathéy (Georges) ; Maulmont (Marcel de).

Architecte

M. Marion (Henri).

Graveur M. Degruelle (Jean).

BULLETIN de Octobre 1919 à Janvier 1920 (n" 214).


62

CITATIONS ET DECORATIONS

à. titre milîtair© • ' ;

(Voir "Bulletin " n° 213)

SECTION DE PEINTURE

'ANTIN (A.-Paul), lieutenant au 2^ groupe du 114° régiment : d'artillerie'lourde. Chevalier de la Légion d'honneur et croix de guerre :

« Etant âgé de 55 ans et libéré, de toute obligation militaire,' » s'est engagé au début de la guerre. A pris part à la prise du « Quesnoy et aux opérations "de la Somme en 1914-1915 ; aux « attaqués de'Champagne en 1915 ; h la défense de Verdun, du . « 11 mars 1916 an 3 janvier 1917. Atteint d'une pneumonie gra- i « Te, a refusé de se laisser évacuer. Blessé à son poste de « combat le 6 avril 1917, devant Saint-Quentin. »

AVY (Joseph). Citation à l'ordre de la 186° brigade territoriale, du 17 octobre 1916 :

» Dans toutes les missions qui lui ont été confiées, notam-' « ment dans la nuit du 30 août 1916 et dans la nuit du 28' sep« tembre 1916, a donné l'exemple du mépris absolu du danger « et, par son initiative intelligente ainsi que par ses dispositions à habiles, a rendu d'utiles services en contribuant à renforcer «les moyens d'observations dans un secteur très exposé. ,

« Signé: Colonel DE MARCIEUX. » -.Décoré de la croix de guerre..

.BARTHELEMY (Emilien-Victor), lieutenant de réserve à'la 24° batterie du 5e régiment d'artillerie à pied. Chevalier de la Légion d'honneur : : /'-


— 63— ' '■ - •'.."■

•,(( Officier d'une énergie, et d'une bravoure remarquaMes, qui, «.'par son exemple de tous lès.instants et particulièrement dans (i. les moments les plus difficiles, a pris sur son personnel un » grand ascendant. ,.■•'.-■'

" « Très grièvement blessé sur la position de batterie violem- . « ment bombardée, n'a pas cessé, jusqu'au moment de son éva«. -euation', d'encourager ses hommes, leur donnant un bel exem« pie- d'énergie et ' d'abnégation.. (Deux citations.)-

« Au. Grand Quartier Général, le;îO juin-1918.

« Le général comnaandant en chef. « P. O., le major général, « Signé : P. ..ANTHOINE.'.»-

Les nominations ci-dessus comportent l'attribution de la croix de guerre avec palme.

CHAMBON (Charles), caporal à la compagnie, de mitrailleuses. Citation à l'ordre du 106° régiment territorial d'infanterie : -

(( Excellent caporal mitrailleur. Du 20 février au 23 mars 1916, ii a occupé en première ligne un poste des plus périlleux, y assuii rant le service de sa pièce et maintenant, par son exemple, « ses hommes sous un violent bombardement,'De mai à septem« bre a occupé- sur sa demande les postes les plus exposés. » ,

Décoré de la croix de guerre. ,

■ CHAUVE (Louis), caporal au 23° régiment territorial d'infanterie. Citation à l'ordre du bataillon :

<i Agent de liaison du commandant de compagnie. Pendant « la période difficile du 17 au 23 octobre 1918, au moment où la. « compagnie se trouvait, à Vouziers, s'est dépensé sans compter « sous des bombardements ininterrompus par obus toxiques et u par obus- explosifs et a assuré son service avec le plus admirait ble sang-froid et. le plus profond mépris du danger.

« Aux Armées, le 5 novembre 1918.-

« Signé: Commandant BËRTHELOT. »

. Décoré de la croix de guerre. .• . V

DEFONTAINE (Louis-Rodolphe). Citation à l'ordre du, régiment en date du 25 juin 1918 : .-. « Vient de l'infanterie où il a été blessé le 17 juin 1916, à Ver-


— 64 .,-, ;

« diin."Agent de liaison d'une haute valeur morale, très.brave « au feu. Dans la nuit du 16 au 17 mai, alors qu'un avion ennemi « venait, par la'projection de plusieurs bombes, de mettre le « feù à un dépôt de gargoùssés d'une batterie voisine, s'est spon«tanément offert pour aller dégager deux hommes qui, au fond ~ « d'une descente de sape, étaient en danger d'asphyxie. A déjà « été proposé pour: sa belle conduite, continuant à assurer une « liaison périlleuse quoique fortement contusionné par une chute K due à l'explosion très proche d'un obus de gros calibre.

« Le Lieutenant-Colonel commandant -le 84e. R. A. L., « Signé : CARENCE. »

' Décoré de la croix de guerre.

,. M. DU VENT-(Charles), peintre aux armées. Citation à l'ordre de l'armée. :•■-...- , ~ .

« Bien que. dégagé par son âge de toute obligation militaire « : s'est engagé dès le début de là guerre, a participé comme sim«ïple. chasseur d'Afrique, aux batailles des premiers mois de la «'guerre et a fait preuve d'une belle bravoure.

«Ayant reçu une mission officielle ^de peintre aux armées, « s'est toujours efforcé de choisir comme sujets, pour ses taie bleaùx, les points du champ de bataille où la victoire'de la «lutte fournissait un témoignage particulier de la vaillance , « de nos soldats : dans son souci de sincérité et dans son ar«-dent désir de perpétuer par ses oeuvres, l'effort héroïque de « nos armées, s'est exposé avec un beau, sang-froid et un absolu « inépris du danger sur tous les champs de bataille d'Artois, de «'Champagne, d'Alsace, de l'Aisne et des Flandres.

K A consacré son talent à répandre à l'étranger l'amour et « l'estime <le la France, en faisant connaître par ses oeuvres,' la « vaillance déployée par nos armées et les souffrances endurées t( par notre patrie. « Signé : DÉGOUTTE. »

GALEY (Gaston-Pierre), observateur d'artillerie.; Citation à l'ordre du régiment : ■

« Passé sur sa demande dès;le début de la campagne, du ser« vice auxiliaire dans le service armé, s'est fait apprécier «comme observateur d'artillerie, dans plusieurs circonstances « périlleuses, notamment en 1916 en Champagne. »

Décoré de la: croix de guerre.


, ;' ■' — 65■— : .-.. '

GUERIiSî DE BELLEIT"(Mme.Renée),'ihfirmiôre.-Chevalier;;de •' la Légion d'honneur, Tdécoréé'dé là croix dé guerre.-

...1° Citation à Tordre de la 157° division d'infanterie.: .'.' .\

: « Au cours d'un bombardement du- centre'...hospitalier,;-.a .fait « preuve d'un grand courage, en contribuant ^transporter, à ii brancard les blessés de. sa salle.; Atteinte à-,la main d'une ii-blessure par éclat d'obus, a cpnlinùé le •transport des bles«

bles« ' :'■-.-■ ■ v ",'.:'-*feV:' -" '■'

« A accompli, peu de jours après, un nouvel acte de dévoue« ment en donnant son sang.pour fàii-e une'transfusion à un K blessé. - . .'

« Le 3 avril 1918. «'Le Général, de Division,

« Signé : BEAUDEMOULIN. »

2° Citation à l'ordre du jour du Service de Santé de l'armée : « Détachée à l'ambulance de G..., y a fait preuvé,: pendant les «journées critiques des 27 et 28 mai .1918, d'un dévouement et « d'un courage, remarquables., A contribué de toutes ses. forces « à .l'évacuation'des blessés, et a. elle-même''accompagne un «convoi de voitures sanitaires.. A'^marché. jusqu'à l'extrême « limite de ses forces, se refusant à tout repos, se consacrant «nuit et jour au service, des. blessés. ..:",

« Le 1er juillet. 191.8. .''.'.- .. «. Le Médecin-inspecteur,

,....'.' i '■.... «'Siflrndf.:.LASNET.'-»./..'.'

,3° Citation à l'ordre de l'armée ; .". ,

«-Infirmière de la plus, haute valeur, morale, -a donné depuis « le.début delà guerre Texeniple du plus adhiirable dévouement, « allant souvent jusqu'à l'extrême, limite de ses forces, : et .s'est «toujours fait remarquer-par son couragê'et son mépris du" «danger.: ,: ■.:■/:■:...

« Blessée par éclat d'obus le 20.mars 1918,' à l'ambulance de « Châlons-sur-Vesle, a néanmoins, peu de jours-, après, donné « son sang pour une transfusion. ■■'{■■'■' ' •

« Blessée une seconde fois par éclat de boiribe, le 2 juin 1918, « à Coulommiers. • .;.> .-.

« Intoxiquée par les gaz, les 28 et 29 mai .1918 au cours .des ■ « lîûmbardèments de Gueux, intoxication.-sérieuse qui'a. nota. « blement atteint sa santé. Déjà citée à; l'ordre.'.'.':,;■■.'■■ ;.".

L« Grand Quartier Général,-. le,17 février 1.919., '.'.'"'■'_

-.,'. ti Le Maréchal, commandant les armées

«"françaises de l'est, \

■ «- Signé : PÉTÂIN. J> •""''""•.'


• . ■ :. — 66 —

'" ■ \. -4° Le Président au Conseil, Ministre de la Guerre, vu le-, déciret. du 13.août 191'^ vu te décret du l'2 mars 1918i

Arrête :..-

Est inscrite-sur le tableau spécial de la Légion d?honneur : \Mme GT5ERÏN DE BELLEIT (J.-E.-R-R.) :

(<■ Infirmière de la plus haute valeur morale, a donné, depuis «le début de la guerre, l'exemple du plus admirable dôvoue« ment. Blessée une première fois le 20 mar& 1918 par éclat «'; d'obus,, à l'ambulance de Chàlons-sur-Vesle ;. une deuxième fois « par bombe d'avion, le 2 juin 1918 ; intoxiquée par les gaz ies « 28 et 29 mai, au mours des bombardements de Gueux, s'est, « en outre, offerte comme donneuse de sang pour une transfu« siori. ' ,

v io;Paris,-.lelB']uindS19.::: V

'■".,■■' A « Signé :. GEORGES.CLEMENCEAU.. <•.

■ HOFFBÀUER (Charles).. Citation à l'ordre n° 1 du Quartier Généraldu G. A. N., en date du 31 mars 1917 :

«•A.toujours- fait preuve; au cours des missions dangereuses. m i.qufili a eues- à. rempli»'-comme chef d'équipe d'ans- un. détaclie« ment spécial, de belles qualités; d'initiative et du: plus grand « mépris du'danger^ »

« Est'passé; volontairement de l'armée,territoriale dans- la ré« serve dé l'armée active en septembre 1914-, et de la territoriale « dans l'armée active en novembre1915. »

: Décoré de, la.croix de guerre. ,

LESSIEUX (È.iouis). Citation à l'ordre du 1er régiment de génie (section de,-camouflage) : ■''.;..-

. «Excellent-gradé, plein d'entrain et de bravoure. Chargé de « nombreux travaux dans des secteurs, dangereux,, y a toujours « donné; l'exemple ; du sangrfroid et du courage, sous de violents « bombardements. ».

Décoré de la crbixde guerre. " .

LISSÀC (Pierre.)ï lieutenant au 89° régiment d'infanterie territoriale. Citation, à. l'ordre; du régiment :

<i:Aui:Gours! d'un bombardement des tranchées de sa compa'■_"

compa'■_" gnie, alors /qu'un obus; tuant, trois hommes et en blessant

« cinq, avait fait effondrer une partie d'un abri de demi-section,


■■ — 67 — ■;■.•:

« a donné le plus bel exemple de courage et de mépris du dan« ger en dirigeant avec intelligence et •sang-froid, : sous le .feu « qui continuait, Âes imvaux ;dè â'éblaiémént'«t ;de dégagement , « des blessés. « Aux Armées, le 17-novembre 1916.

, «Le Colonel,

«'Signé : ©URAND-CHAUMONT. »

Décoré de la croix dé guerre.

MAGNE .'(Henri-Marcel). ■ Citation à l'ordre de -la division :

« Au "moment de l'attaque par les gaz du 19 octobre .1915, • « commandant une compagnie en première ligne sur -un point «.particulièrement exposé, s'.es't prodigué à*cette occasion sans « compter, .avec d'autant plus de mérite qu'il perdait, dès le « début, deux chefs de section et était lui-même cruellement « atteint ; a voulu .continuer'son. service quand même, mais a « dû -être évacué d'office le lendemain, après avoir-donné, dans « des circonstances critiques, .des preuves indiscutables d'aban«don de soi-même et de mépris du danger. »

Décoré de la croix de guerre.

NIVARD (André), caporal mitrailleur au 143e régiment d'infan- ■'; terie. Citation à l'ordre'du régiment :

« Chef de pièce très énergique, a fait preuve, aux combats du « 31 août 1918, à Malhôtel, d'un courage et d'une .volonté au« dessus de ses forces, donnant à tous ses hommes le plus bel « exemple de courage et d'abnégation. ».

•Décoré de la croix de guerre. ■

QUILLET. SAINT-ANGE (Mme Charlotte)-,- infirmière de la Croix-Rouge française. -Citation à .l'ordre xle l'armée ' :

« .A fait preuve d'un grand courage, d'énergie, de zèle ët'de «dévouement, en se donnant'tout, entière :à son oeuvre des « Wagons Sanitaires de la Presse, -et en prodiguant ses soins « aux malades et aux bessés dans les- régions de Muizon et de « (Reims, exposés aux -bombardements de l'ennemi.

'• « Signé : PËTAIN. » ©écorée ide la croix de guerre.


— 68.— ;■ '\

SECTION DE SCULPTURE

ABBjAM (Charles-Auguste), sergent du génie.- J

,. 1° Citation à l'ordre de là division,-du 19 septembre 1917;

« Soldat territorial, sur, le front depuis le début de la-campa-' ,« gne,. a pris part ;à. toutes: les opérations dans lesquelles la diyi« sion â été engagée, soit comme soldat dans un régiment d-in«fànterié active, soit au commandement du génie de la, division.

« Apporté dans l'accomplissement de son devoir un dévoue« ment de tous les instants et assure son service avec un zèle « et Un dévouement dignes des plus grands éloges et, parfois « sous de violents bombardements

.-. .' « Signé : PHILIPPOT. »

, Nommé caporal le 27 février 1918. Sergent le 31 août 1-918. 2° Citation à l'ordre du génie de la division : ;.

« Sous-officier d'une haute conscience morale, auxiliaire pré« cieux du commandement, modèle d'ordre et de travail. A rendu « dans des circonstances particulièrement difficiles les services « les plus signalés; notamment pendant- les opérations du Tarit denois 1918 et dé Champagne 1918.

: K Signé : MIGER. »

Décoré de la croix; de guerre.

'.:.■-■:■• .BOUCHARD (Henry)- souslièutenant. Légion d'honneur au

titre civil est admis' au traitement de chevalier de la Légion

d'honneur à compter du 6 juillet 1919 et croix de guerre :

« Sous-lieutenant territorial d'infanterie, affecté,à la-section

'■■ « de camouflage. Chevalier de la Légion d'honneur au titre

« civil du, 15 juillet 1909, : chef d'équipe hors de, pair, qui s'est

« toujours fait remarquer par son énergie, son sang-froid mer«

mer« et son mépris,absolu du danger. A déjà été cité. »

BROQUET (Gaston), brancardier au 294e régiment d'infanterie; Citation à l'ordre du régiménl\; )

(i A- fait preuve du plus . grand courage et du plus grand « dévouement en allant relever de nombreux blessés sous un « violent tir d'artillerie et:de.fnitrailleuses. » , , v.

:'-, Décoré,de la,croix de guerre. '


. ;■ ' ' — 69 - ■

COSTA (Joaquin), sergent-à là. 2° "section de secrétaires d'étatmajor. Citationà: l'ordre ; de 1^^-rnàjor du gouyernement' militaire de Strasbourg :

« Au front depuis le début des hostilités, d'abord caporal,-puis « sergent dans une compagnie, employé; ensuite^ dans une S. T. « D. L, a toujours fait preuve de courage et de mépris du dan« ger, notamment pendant la ; bataille de là jVIârhe (ihài-juin « 1918), où il àiait, malgré un violent bombardement, des recon« naissances détaillées en première ligne pour rétablissement « dés-plans à grande échelle du secteur.» !

Décoré de la croix de, guerre. , . • : ,

. •> .. ...-.'.'..■.

-LÀBBE (Henry). Chevalier dé la Légion d'honneur et croix de guerre. ■*-,.-■■

.'.'■."■ (Décret du il décembre 1918.)

MÂTHIVET. (Désiré), lieutenant au 223° régiment d'infanterie. Chevalier de la Légion d'honneur et croix dé guerre:

'■ 1° Citation à l'ordre du réJ;inient,-23 juin 1915 : ■ '' w " . - « A guidé un détachement de cisailleurs. dans la nuit du'19 « au 20 juin ; a -fait couper,une partie des reseaux. »

2° Citation à Tordre de l'armée, 8 octobre' 1915 ':■•. '/ « Le point d'appui occupé par sa compagnie ayant été écrasé « par un tir prolongé d'artillerie lourde et d'obus 'suffocants, a i^puissamment contribué par son exemple à maintenir sa sec« tion à. son poste jusqu'au moment où il a été -grièvement « blessé. » . .■"'•'-

3° Citation à l'ordre de la 125° brigade .

«•■Le 15"octobre 1918, par son action personnelle et par lés dis■

dis■ positions judicieuses qu'il a prises, a contribué, pour une large

« part aux succès du bataillon les 16 et 17 octobre, grâce aux

« reconnaissances-"qu'il a. faiteslui-même sur la ligne de feu,

« pu appuyé très habilement -l'attaque du Nord d'Olizy.

« S'est montré, au cours de ces. combats, un commandant de <i compagnie de mitrailleuses reinarquable.. ». ... ,,

SALADIN:(Alphonse);-.caporal mitrailleur,-chef dé pièce: Citation- à Tordre du régiment : v- :■>■•. 1'■■"- .":•"'• -;"; ":'■-■■) r"i « Brave, énergique, d'un -dévouement à 'toute 'épreuvej À - « Verdun du 10 au." 11- septembre 1916,..sa pièce étant:en position « de tir, sur un terrain sans abri et violemment battu par Tar-


,■■..'■— 70: — - . . '

« tillèrie ennemie; a été pour ses hommes- un exemple dé: cou« rage-.tranquille^ de; devoir'et dé-sangrfroidl S'était déjà- fait're^ « marquer en Champagne par son complet mépris- dii< danger; »• ■-, Décoré'de là croix de guerre.

SECTION D'ARCHITECTURE

jVIARTINEAU (Maurice-Lmeien), sous-lieutenant au 325° régiment i-infanterie;

1° Citation à Tordre de la brigade, 2 avril 1916 : « Sous-officier d'élite, très courageux et d'un dévouement abso(( lu. Chargé de visiter des ateliers de pionniers^ s'est acquittéide « sa mission sous un bombardement, violent et a été blessé: « Le Général, commandant la 117° brigade, '.' ■ . « Signé : CAHÔN.. »,

2° Citation à: l'ordre, de la division, du 22 avril 1918 r « Officier pionnier d'une grande valeur.. Attitude, remarquable" i< au combat, du 5 avril 1918. Déjà cité.

« Signé : CLAUDEL. »

3P Citation à Tordre de Tannée, du 9> septembre-1918: :

« Officier d'Une grande .élévation, 'morale et d'une belle bra« vouré. Appelé, dans des circonstances difficiles, à prendre le « commandement d'une compagnie dont tbusles officièrs; avaient « été tués;. Ta main tenue, pendant deux jours, sur'les. positions « conquises,., a. continué-le mouvement en avant malgré les vieil lents- bombardements de l'ennemi; et a réussi à gagner-du « terrain., A-, été-sérieusement-blessé au cours dé: la.progression.

« Le -Général,- commandant le l'r 'corps d'armée,

' ' ' « Signé : LACAPBIXE. »■


7iSECTION

7iSECTION GRAVURE

JEÂNNIN (Frédéric-Emile), capitaine,' membre-du.-comité, de la Société. Chevalier de la Légion d'honneur et'croix de guerre. 1° Citation à l'oi'dre générale 4es armées : . ,« Très grièvement blessé le 15 mai 1915, alors qu'il séreh« dait à son peloton' de renfort, a fait preuve ■ d'un .sentiiinent « élevé du devoir, d'un courage et d'une énergie remarquables, . « -en revenant-seul à son poste'de commandement, distant d^en« viron 100 mètres, afin-de passer à son successeur les ordres et . « consignes qui lui avaient été donnés et assurer ainsi laconti« nuitêdu commandement du poste qui lui avait'été confié.

• « Signé :. J OFFRE. » -

2° Citation à, Tordre du 123° régiment d'infanterie territoriale :

« Officier d'un moral -inébranlable ; atteint de trois blessures,

« a pris, avec le plus grand sang-froid, les mesures nécessaires

« pour rétablir Tordre sous un bombardement violent (ravin du

« Monument, rive droite de là Meuse, 1 6 septembre 1917), et .n'a

« voulu, être évacué qu'après "la remise régulière de son com((

com((

« Aux'Armées, le 8 septembre 1917.

« Signé : CARNOT. »'

NICOU ,(Paul-Mario). Citation à Tordre de l'armée, : "' '

« Bon soldat, courageux et dévoué, grièvement blessé en exé« cutant un travail dangereux sous ,1e l'eu de l'ennemi. Paralysie « des deux jambes.

• « Signé : JOFFRE. »

OHL (Albert), lieutenant-interprète aux troupes russes en France. \

1 ° Citation à Tordre de la lrc division russe spéciale, du 15 juillet 1917 : '.''.'■. . . ',

« Exemple d'énergie et de bravoure dans l'accomplissement de « toutes les missions qui lui ont été confiées dans les différents « combats auxquels il a pris part. Dans la nuit précédant Tatta« que du 16 avril 1917 (Champagne),, sanslenir compte du dan« ger qu'il courait en traversant un terrain fortement battu par


;■■■ ■■.;,-.■,'.■ ■'■:•■'- — if— -;

«: l'artillerie ennemie, s'est" rendu au poste de commandement et « Vest.: courageusement acquitté de sa mission. »■■'

.. ^Décoré de la croix de guerre. -.. -

2° Décoré "de l'ordre, de ■Sàint-Stanislasde,Russie avec rubans et .glaives'^ le 23/séptembre 1917.- ' "'■

3° Citation à Tordre de la 2° division d'infanterie russe spéciale (2° brigade d'artillerie), n° ' 16,' du 17 février 1918 :

« .Pendant-l'installation au mois dé novembre dernier des grou« pes d'artillerie à leurs, positions a,,comme officiers interprète « chargé du service de renseignements, rendu de signalés ser« vices dans la reconnaissance des dites positions. »

-i° Décoré de l'ordre de Sainte-Anne, de Russie de 3e classé,-, avec, rubans, et glaives, le 4- février 1918. ''■'■


— 73 —

COMPTE RENDU

: ,DE^:. SÉANCES'. .

tenues par le Comité, le Sous-Comité et les Commissions

COMITE DES 90

Séance du 10 octobre 1919

. La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M., François FLAMENG, membre de l'Institut-, président de la / Société. ., . ■: ' „ ■ ■

Sont présents : MM. L.-H. Marqueste, II. Deglane, D. Saubès, A. Deifrasse, E. Renard, J.-L. Pascal, Emile Adàn, A. Bréauté, F. Cormon, A. Dawant,- .Dewambez, P.-M. Dupuy, Eteheverry,.' H. Foreau, A. Gosselin, G. Laugée, Lecomté du Nouy, Henri Royer, Henri Zo, Jean Boucher, G. Gardet, E. Hannaux, Hippolyte-'Lefebvre, Louis-Noel, Denys-Puech, Ségoffin, Vital-Cornu, Alexandre-Marcel, A. Tournaire, E. Dété, Duluard et Jeannin..

S'excusent : MM. E. Boisseau, J. Adler, L. .Barillot, E. Chigot, Gagliardini, F-. Gorguet, O.-D.-V. Guillonnet, W. Laparra, H. Lucas, Umbricht, H. .Allouard, E..Dubois, Tonnelier, Victor Laloux, A. Jamas et Léon Salles. . '

M. F. FLAMENG entretient le Comité d'un projet qui lui a été soumis par M. Bonnaire, agent à Londres de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques pour la propriété artistique. Il s'agirait de transporter à -Londres, le Salon français, et à Paris, le Salon, anglais.

M. le -PRÉSIDENT dit que d'idée mérite d'être prise en considération.. Elle. aurait l'avantage de :f aire connaître en France:


.'•■"' '—'76— M .... '

nation la plus favorisée-; une.-; semblable stipulation ne saurait plus être envisagée dans: les. rapports de la France et de l'Allemagne. ,:.--■■ ■'-..-. -/ ■■-.•..-'■ \ Le Syndicat-dé la Propriété Intellectuelle, dont le siège est au Cercle delà Librairie, 117, boulevard SamtrGermain, pourrait d'ailleurs être utilement consulté sur la -question. - - .

Communication est donnée d'une pétition émanant de la Société:des Aquafartistes Français,, des; artistes lithographes français, du burin et d'un groupe d'artistes graveurs sur bois, protestant contre le règlement actuel de la section de gravure. ■ Cetle pétînonsera étudiée au moment où le Comité -discutera le règlement du Salon de 1920. '

Le Comité autorisé M. Defrasse. trésorier de la Société, fi, toucher le.montant, du remboursement :

1° De sept obligations Nord, anciennes 3 0/0, n°« 1708322 à 1708328, certificat n° 329116, appartenant au compte. : « Caisse des Retraites » ; . ■ '

2°) D'une obligation P.-L.-M. fusion nouvelle 3 0/0 n° 1151256, certificat n° 473292, appartenant au compte : « Maison de retraite » ; ,

3° D'une obligation Orléans -nouvelle 3 0/0, n.° 703701, comprise dans notre dépôt 3652690, appartenant-au compte : « Caisse" des Retraites » ;

- 4° De douze obligations nouvelles 3 '0/0, nos 2664598 à 2662600, comprises dans notre dépôt 3770735, appartenant au compte :

- « Legs James Bertrand ».

COMITE DE GRAVURE

Séance du 21 octobre 1919

La séance est ouverte à cinq heures et deinie, .sous la présidence de M. Firmi-h BOUISSET.

; . Sont présents .--MM. Abel Mignon, E. Dét-é^ Duluard, Abel Jamas et Jeannin.

S'excusent : MM. Alleaume, Boileau, (Leleu et Léon Salles. ' " .' Lé PRÉSIDENT fait ipart du décès de M. Honèr (Marie-EdmondJ,


lfiquel prix devait- porter, par ja volonté expresse du testateur, le nom; de Henri Haa^pigniés, lesdits héritiers basant lëura prétentions sur une situation de fortune ,précaire, e

Le Comité, après en avoir délibéré, estime que, pour là mé-, moire de M. Harpignies, la Société des Artistes Français ne peut renoncer aux dispositions prises en sa laveur par :1e grand, artiste, qui à fait ce legs en pleine connaissance- de cause et qui a voulu perpétuer ainsi sa, mémoire, parmi ses confrères, et encourager un art qu'il avait professé avec maîtrise- toute sa vie, d'autant-plus ;que la situation de. fortuné'des héritiers de ' M. Harpignies, sur laquelle est basée l'opposition n'est vraisemblablement que momentanée, attendu que les dommages matériels invoqués par eux, sont sujets à une- indemnité à leur -profit. :

Il est donné lecture de l'a-rrôt du Préfet de la Seine, nous autorisant à accepter -le legs fait à la Société, .par Mme veuve Reymann.

Le Comité s'occupe ensuite de la rétrocessio:»' à Mme Jules - Comte, conforrnément aux clauses de l'acte de donation, de'là' propriété de Montlignoh, connue sous le nom de « Fondation Hayém ».

M. LE PRÉSIDENT rend compte des démarches- qu'il''a- faites dans ce but et donne lecture du projet d'acte de a-évocation amiable,, qui est approuvé à iTunanimité par le Comité. ' - ■ • ■:■>■'' - Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts nous informe que, aux termes de l'article 289 du traité de paix avec l'Allemagne-, nous disposons d'un délai de six mois, à dater de la mise en vigueur du traité, pour notifier au, gouvernement de ce pays, les conventions bilatérales franco-allemandes .que nous voudrions faire revivre. : ' ■ . ;

Le Ministre des Affaires étrangères-, - estimant, qu'il y' a tout intérêt à ce que -cette notification fût faite dès le rétablissement : delà paix, invite notre Société à lui faire sa.voir d'urgence, si: elle juge utile de remettre en vigueur la convention relative à la protection des oeuvres artistiques et littéraires, signée à,'. Berlin, le 8 août 1907. '..'•-.. . \.

H sera répondu qu'il nous paraît difficile d'envisager la; possibilité de rendre son, effet à cette convention, car", d'une part; toutes les dispositions favorables de. ce traité-spécial semblent avoir été insérées.dans la Convention de Bernede 1886, révisée' à Berlin, eh 1908 et, d'autre part surtout, il 'nous parait absolument impossible qu'on puisse songer à remettre-en. vigueur . une convention qui. comporte (art. 5) la clause réciproqùe.de la


- ' ~'7>- :'

l'Ecole anglaise, qui est très intéressante, et de créer en Angleterre un débouché pour la venté dés oeuvres d'art françaises. Accès un échangé de vues, lé Comité se déclare en principe favorable au projet, bien que la réalisation lui en.semble difficile, car, d'une part, les frais de transport et d'assurance, ne înàriqueraiferit pas d'être assez considérables, et, d'autre part, nous ne disposons pas, comme l'Académie royale britannique, d'un local tout aménagé pour, une exposition d'ceuvrès d'art aussi considérable. '*" '

Ace sujet, M. LEGOMTE DU NOUY demande au Comité, de vouloir bien encourager, au point de vue de la propagande, une,revue d'art français, intitulée : -Art et Luxe. Cette revue est publiée en trois langues : française, anglaise et espagnole. La proposition sera étudiée. . ^..' . M. HANNAUX, qui est allé à Sarrebrùck surveiller le placement des oeuvres de nos sociétaires, rend compte de l'installation de cette exposition. Il insiste, comme M. Lecomte du Nouy, sur la . nécessité de faire le plus de propagande possible pour défendre l'Ecole française et la faire mieux connaître du public, tant en France qu'à l'étranger.

Le trésorier fait savoir qu'il a encaissé le legs fait à la Société par Mmc Bartholdi en exécution des désirs exprimés par son mari, à savoir une somme de 112.758 fr. 30, représentant le -capital et les arrérages depuis 1916, du legs fait au compte : Développement de l'action morale .et. de l'organisation -maté-' rieille de la. Société, et une somme de 2.198 fr. 95, -représentant . le montant des droits d'auteur peirçus depuis 3a môme époque, au bénéfice de la.caisse de secours.

Le Comité décide, pour répondre à la volonté du testateur, de. placer leicapital légué en rente perpétuelle 3 0/0 par-l'achat de 5.000 francs de rente. . ,

M. LE PRÉSIDENT donne 'connaissance d'une lettre à lui adressée par M. le Préfet de la Seine, le 8 juillet 1919, l'informant que MM. Henri,. Gabriel et André .Harpignies, héritiers naturels et légataires universels de M. Henri-Joseph Harpignies, en son vivant artiste peintre, demeurant à Paris, rne^Coëtlogon/n 0 9. décédé à la Tréméllerie, Saint-Privé (Yonne), le 28 août 1916,_ont , ' mis ■ opposition à la demande- d'autorisation introduite par là Société des Artistes Français, pour arriver à l'encaissement, du legs- dé 20.000 francs, que lui a fait M. Harpignies, parson.testainent du 1er mars 1910, déposé en 'l'étude de M0 Nottin, notaire, le ïor septembre 1916, et dont les intérêts étaient affectés à !a -fondation d'un prix annuel, destiné à un peintre paysagiste,


- —77.---

artiste lithographe, hors concours,;MM. MIGNON et JÀMAS;ràppellent le décès de M. Payrau, (Jules-Simon), " buriniste, hors, çqn- ' «durs, aux obsèques, duquel ils ont apporté l'hommage:.de la Société," .... ; . -';,

Le Comité, s'associe .unanimement :à l'hommage funèbre de ces deux artistes-,.prononcé par le Président. . .'.•■:.,■,,: ■ , ■,... ■'.,,. ' Les délégués à l'Exposition.de..Sarrebruck rendent compte de leur visite à cette exposition et des. observations diverses qu'ils ont eu àiformuler au' sujet de la .présentation des ouvrages.;de gravure. .. .. ., ';■■-J-■■■..

Ils sont heureux de faire savoir que satisfaction leur a été donnée et qu'une salle supplémentaire - a été: attribuée-à la section de gravure. . '..., , .-

L'ordre du jour appelle la question du règlement, du Salon dé 1920. " . ..vV .- ,;..'..>

Lecture est donnée du dernier règlement. Après une discussion générale sur, le sujet, le Comité propose de conserver ce' règlement, en y apportant toutefois certaines modifications,, qui seront votées dans une prochaine séance..--,,.-, -.,:: • .,.

SOUS-COMITE

Séance du 27 octobre 1919

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence.de> M. François IFLAMENG, membre de. l'Institut,. Président de. '.la Société. .' ..'

Sont présents : MM. .Victor Laloux, L. -H. Marqués te, D; Saubès, A. Defrasse, E. Renard, E. Boisseau, J.-L. Pascal, Abel Mignon, Emile. Adan, F. Cormon,, A. Dawant, E. Jeannin, A. Marcel, E. Petitjean, J. Saint-Germier, A. Tournairé et Raoul Verlet. .'-."'•■'■■.- ■ v'-: ■'■■;■'' '■' :

Il est fait part du décès de M, Alfred Roll(. Président de la. Société Nationale des Beaux-Arts, dont les obsèques -auront lieu le 31 octobre. Le Sous-Cômité exprimé les regrets- que Mi inspire la disparition du grand artiste ; il décide de se fairereprésenter à la cérémonie funèbre et de faire déposer sur le-


■•.': — 78 —

cei'cuéil une couronne au nom de la Société des Artistes Français, en hommage de bonne confraternité.

Lecture: est donnée de la lettre de remerciements de l'Orphelinat des Arts qui, très touché de la marque d'affection donnée à la mémoire de sa présidente, M,nc Poilpot, demande à notre Société, de lui conserver la sympathie et la p'otection-, dont elle l'entoure depuis tant d'années.

Le 'Sous-Comité s'occupe ensuite, du projet de M. Bonnaire, qui voudrait transporter chaque automne à Londres le Salon français, et réciproquement. Il décide de faire savoir à M. Bonnaire, qu'il ne pourra 'faire' aucune démarche au sujet de la concession des locaux nécessaires à l'installation à Paris, du Salon anglais, avant d'avoir en mains une lettre du Président de l'Académie royale britannique. Il sera rappelé, de plus, à M. Bonnaire, ce que lui a dit M. Flameng quant aux difficultés de. cette 'installation, car, à T encontre des locaux de la Royal Aoademy, qui sont tout organisés-, ceux dont nous, pouiv . rons disposer à Paris; ne comportent ni tentures murales, ni décoration d'aucune sorte ; tous les travaux, de tapisserie de:, vront donc être, par conséquent, à la charge de l'Exposition.

M. François.FLAMENG.expose le projet de règlement qu'il préconise pour le prochain Salon.

. Ce projet se résume ainsi :

« Suppression-des élections pour la nomination du. jury.

« Le Jury deviendrait inamovible. Il serait pourvu aux vacances qui se produiraient dans son sein par le Comité de la Société.

« Des .artistes tirés au sort parmi les hors concours de la section seraient adjoints chaque année au Jury.

« Le nombre des- oeuvres qu'un même artiste pourrait envoyer au Salon serait illimité. ».

Ce projet est envoyé -aux différentes sections qui se réuniront lundi prochain pour le discuter.

Il est donné, lecture d'une lettre de M. Zo, qui explique par suite de quelles circonstances et de quelles difficultés TEntr'aide' Artistique Française a- été -amenée à accepter l'offre que lui faisait le Salon d'Automne, de mettre à -sa disposition les locaux indispensables à l'organisation 'de l'exposition des -oeuvres des

, artistes morts pour la France.

-, .. La Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie nous fait savoir qu'elle désire cette, année encore, comme elle le fait


— 79 '-....

depuis 1915, ne pas priver les artistes décorateurs de la Société des Artistes Français, des primes s'élevant à 300 francs,-'qui étaient attribuées chaque année-par voie de concours entre les . exposants de notre Salon. ...

Elle nous demande de désigner deux délégués, qui auront pour mission de choisir avec son jury, des artistes d'un talent affirmé et dont la situation matérielle serait particulièrement méritante.

Le Sous-Comité désigne à- cet effet, MM. Boisseau et Tournaire, ' -

Le maire de Remiremont nous informe que cette ville a décidé d'ériger un monument commémoratif en l'honneur de ses enfants morts au cours delà grande guerre, et qu'un- concours, dont il nous envoie le'programme, est ouvert à cet effet.

Il demande si notre Société voudrait bien accepter, conformément au programme, de désigner un délégué qui ferait partie du jury. - •-.-''.

Le Sons-Comité décide de répondre à cette lettre, comme Ta déjà fait la Société Nationale-des Beaux-Arts, que l'Union Syndicale des Sociétés Françaises d'Artistes ayant élaboré un programme4ype pour les concours publics, les- sociétés affiliées, dont la notre, ne peuvent participer à aucun concours et n'accepter aucune fonction qu'autant que le règlement audit con1 cours est conforme aux conditions de ce programme.

Le Préfet de la Seine nous transmet une ampliation de son

■ arrêté du 15 octobre dernier, autorisant la Société à accepter le

legs qui lui est fait par M. Pierre Cabane!. Le Conseil décide de

placer en rente sur l'Etat 4 0/0, le montant de ce .legs, soil

10.000 francs.

Conformément à l'avis de la commission de la défence- delà propriété artistique, le Conseil décide- que l'affaire Luc-Olivier Merson contre les Etablissements Gaumont, sera porté.e devant . la Cour de cassation, l'arrêt rendu par la Cour d'appel, le 5 juillet 1919, s'appuyant sur des attendus cojitraires à la propriété artistique. /''

Le Sous-Comité prononce l'admission comme sociétaires, des artistes dont les -noms suivent, sous réserve de l'accomplissement par eux des obligations réglementaires : ~ ''

M. BARON (François-M.),^peintre, présenté par MM: D.ETCHEVERRY

D.ETCHEVERRY P.. GRAF. "-..,..

■M. MANCIET (Charles), peintre, présenté par MM. William LAPARRA et GUINIER.


'-;-, s' •-. -■} '■■:"--..-,• . . ,'• —:'80 :... '■

.'•i-Mi MATET (Jean-François), peintre, présenté par MM. SELMY , etDENYS-PuECH.. :. .:"..' .,, .. •••.''

''-..'. -M, .JOUENNE .(AléxaLidré), .sculpteur,- .présenté 'par MM. Léon - DESCHAMPS:et L. JOUENNE. . , ....->.'.-.....,...- :7

M. BISSON (Géo-Emile), architecte, présenté par MM. DEFRASSE et HULOT. '.'".-

COMITÉ DE GRAVURE

Séance du 4 novembre 1919

La séance est ouverte à cinq heures et demie, sous la présidence dé M. Firmin Bouis SET.

v - . , . -

Sont précents : MM. Abel Mignon, Dété, Alleaume, Duluard,

AbèlJamas et Léon Salles. ■Excusés : MM. Jeannin, Leleu et Boileau. . ., .,

Le Comité étant réuni pour examiner lés modifications possibles à apporter au règlement pour le Salon de 1920, il lui est

'communiqué officiellement une proposition én\anant de M. FLAMENG, Président de la Société, projet établi pour toutes lés sections. ' ' ..'■'■'

, L'esprit de ce projet se trouvant en opposition avec les idées ëfc-les intérêts qui ont toujours été défendus,par les graveurs, • surtout en ce qui concerne le droit-pour les sociétaires d'élire leurs": jurés, le;Comité décide, après- examen de chaque paragraphe, de maintenir l'ancien règlement.

COMITE DE PïillN'TlJRE

. -Séance du 10 novembre 1919

La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de . M. François FLAMENG, membre de l'Institut, Président de- la .Société.'


Sont présents : MM. Emile Adan,' J. Bail, Barillot, Bréauté, F. Cormon, Chigot; A. Dawant, Dévvàmbéz, J.-B. Duffàùd, . P.-M. Dupuy, Etchevemy, Foreau, Gagliardini,"L. Glaize, F.-A. Gorguet, A. Gosselin, F. Humbert, "W. Laparra, G. Laugée. \- Paul-Albert Laurens, Lecomte du Nouy, E. Maxençe; J.-B. Olive, Petitjean, E. Renard,' H. Royer, Saint-Germier. -Umbricht et Henri Zo. . .'.'-•' v •' '

S'excusent .-MM. Adler, E. Boutigny, P. Chabas, Déchenaud, ; O.-D.-V. Guillonnet, Jeari-Paul Laurens, Hippolyte Lucas et D. ■Saubès.

En ouvrant la séance, M/ le PRÉSIDENT donne connaissance; du projet de règlement qu'il a préparé pour sei-vir de base aux travaux du Comité. (Voir séance ^du Sous-Comité du 27 octobre 1919, page 78)..

M. F. HUMBERT dit qu'il accepterait volontiers l'ensemble de ce projet, mais il propose que le jury ahiruel soit constitué ainsi qu'il suit : ..".'.-

1° De membres tirés au sort parmi les membres 'de l'Institut . et les médailles d'honneur ; " '

\ 2° De membres tirés au -sort parmi les autres-membres du grand jury,.; .

3° De membres tirés au sort parmi les artistes hors concours, qui sont titulaires du prix du Salon, d'une bourse de voyage ou d'un premier grand prix -de Rome. ■'-."'.!

* M. Emile ADAN n'instituerait comme membres inamovibles du jury quelles membres de l'Institut et les médailles d'honneur.

M. LECOMTE DU NOUY souhaiterait que le jury soit plus restreint ;, il n'est pas obligatoire qu'il soit de 60 membres.

MM. SAINT-GERMIER et ETCHEVERRY, au nom de la Société Amicale des Peintres et Sculpteurs .Français, proposent de pourvoir aux vacances qui se produisent dans le-jury,, par l'élection de nouveaux membres. Ceux-ci seraient élus par tous les artistes.qui prennent part au vote de la médaille d'honneur et le jour même de ce vote.

Le -Comité de la section de peinture se réunira à quinzaine pour examinera nouveau le projet en seconde lecture.


;■' '.'■ .;'■;.- : V; — 82 — '

■■■■'''■' COEITE DE SCUIPTURE '""

^Séance du 10 novembre 1919

. : ."-.".•■'■ 7 ' '

La. séance est ouverte à cinq heures. ; ' '

SÔÎU présents : MM.,E. Boisseau, E. Dubois, Gasq,.G, Gardet, E.'Hannaux, H. Lefebvre, Louis-Noël, Denys, Puech, Ségoffin, R.Verlet et Vital-Cornu. < : .'

Il est donné connaissance du projet de règlement présenté par M. FLAMÈNG. ' ■•..-/

-Le Comité; en discute les articles et décide de statuer dans une prochaine réunion.

'... COMITE D'ARCHITECTURE

Séance du 10 novemore 1919

'''■■■'. i - '

- La séance est ouverte à cinq heures.

Sont présents : MM. Pascal, Laloux, Tournaire. et Defrasse.

L'ordre-du jour -appelle l'examen du règlement du Salon de 1920. ,--.'-..■•'

Au sujet du projet soumis aux sections par M. FLAMENG^ le Comité d]àrchitecture faitobserver qu'il y aurait intérêt à laisser aux exposants eux-mêmes le soin d'élire le jury.

En ce qui concerne l'admission des ouvrages, la section ne voit aucun inconvénient à ce que les architectes hors concours aient une oeuvre reçue de droit.

COMITE DE GRAVURE

\ . Séance du 10 novembre 1919

'■ La séance est ouverte à cinq -heures et demie, sous la présidence de -M. Firnlin Bouis SET.

Sont présents : MM. Abel Mignon, Alleaume, Dété, Duluartt, Abel Jamas, Leleu, Léon Salles et F. Jeannin.


• - — 83 --■

S'excuse ■: M. Boileau: r :

M. DULUABD renouvelle sa, proposition d'autoriser **».; expo- . sauts de la-section à présenter, à côté de leur cadre dé/gravorc,- lé dessin ayant servi à.exécuter la gravure, ainsi que la planche /'. ele-même. , .": ,

M. MIGNON objecte que l'exposition des dessins, relève de la section de peinture et que la place ferait défaut pour exposer les planches gravées.

M. JAMAS propose alors un amenderaeiit, qui est' adopté à. l'unanimité : ' ;

Le jury pourrait inviter, chaque année, un ou deux artistes par -sous-section, à exposer à-côté de leur gravure, le dessin et la - planche gravée.

SOUS-COMITE

Séance du 17 novembre, 1919

La sôaince est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. François FLAMEKG, membre de l'Institut, Président de là Société. . ''-.'..

- Sont. présenis : MM. Victor Laloux, D. Saubès, A. Défiasse, E. Boisseau, J.-L. Pascal, Abel Mignon, Emile Adam, F, Cor--' mon, Coutheilla-s, A. Dawant, E. Détô, A. Gosselin,-F. Jeannin, J.-B- Olive, A. Tc-urnaire., ■ ' - . '

, S'excusent '.• MM. Renard'-et Petitjean.

M. Gustave MICHEL nous fait savoir à nouveau que l'état dé sa santé l'obligé à renouveler sa démission. -

Le Sous-Comité, à son très grand regret, se voit-obligé de : l'accepter. Il charge son Président de transmettre, à M. Gustave Michel l'expression de la vive sympathie, de ses collègues et leurs voeux pour l'amélioration de son état de santé.

C'est M. .Max Blondat qui remplacera.M. Gustave Michel, au. Comité de la section de sculpture. /- -. ' ': , f'

La Société'Nationale des Beaux-Arts nous adresse ses remerciements pour l'hommage rendu à son Président, M.--Alfred Roll,' par l'envoi d'une couronne. -,.-...


— .84—. ■■-■'.'■

M. RUFFE, secrétaire de. la.-Société du Droit-',d'Auteur, aux Artistéif; nous fait savoir .qu'un banquet doit être offert, sous la présidence du ministre de l'Instruction-publique et dés BeauxArts, à MM. Léon Bérard, André Hesse et Simyan, à l'occasion dé l'adoption,, par la Chambre des députés, de la proposition de .loi concernant le droit de suite aux artistes.

Il demande aux grandes Sociétés "cVartistes de vouloir bien prendre l'initiative de ce banquet.

Il sera répondu que la Société des Artistes Français accepte très volontiers, et que son Président assistera au banquet.

A ce sujet, le Sous-Comité, j'econnaissant à M. Léon Bérard, des services .qu'il a rendus aux artistes, tant au Barreau qu'au Parlement, décide de lui adresser une lettre de remerciements ' et lé nomme membre du Conseil judiciaire de la Société.

M° DELORME, notaire, nous informe que là signature de l'acte

de révocation de la donation de la maison de Montligno'n, faite

par Mmè Jules Comte, à la Société des Artistes Français, aura

lieu demain mardi, à cinq heures.

M. REITLINGER sollicite le renouvellement de la concession du

" bureau de vente des oeuvres exposées au Salon.

Le Sous-Comité accorde en principe le renouvellement sollicité, se réservant d'en examiner ultérieurement les conditions.

Le maire de la, commune de La Guefche (Cher) nous fait savoir que eette commune a 'décidé- l'érection d'un monument aux morts de la grande guerre et il nous demande de lui faire parvenir si possible quelques projets.

Usera répondu par l'envoi du programme-type des concours publics-élaboré par l'Union Syndicale des Sociétés françaises d'artistes. ""

M. Gaston GARRY, secrétaire du Comité du monument à élever aux soldats du canton de Rue (Somme) morts pendant la guerre, nous communique le projet de règlement de ce concours, en, nous demandant de l'examiner et en nous indiquant la difficulté qu'il a. éprouvée de se conformer -exactement aux conditions du programme-type, en ce qui concerne la proportionnalité dans le jury, des membrestechniqiies.

Le programme est satisfaisant dans son ensemble, mais n'indique ni l'emplacement où sera érigé le monument, ni la dépense \ prévue. De plus, il. y aurait intérêt à ce que le concours fût ouvert non. seulement entre les sculpteurs, mais encore entre , les architectes français. L'attention des- organisateurs du concours devra être attirée spécialement sur. ces points. M. Emile NOIROT_ nous fait savoir qu'il -a pris la parole au nom


* "' -.-.,- "—, 85 -

de la Société, aux obsèques du sculpteur Charles-Louis Picaùd, décédé à Roanne, le 30 octobre dernier..'

Le Sous-Comité alloué les arrérages de la pension CharlesJules Robert, pour lesi aimées ,1918 et 1919, à M. Jeaugeon; graveur sur bois, membre de la Société. ' '•'

COMITE DE PEINTURE ■■ v

Séance du 24 novembre 1919

, La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence ae M. François FLAMENG, membre de l'Institut, Président de la Société. '..-"'.■:■

Sont présents : MM. Adan, Adler, L. Barillot, Marcel Baschet, E. Boutigny,-Bréauté,. Calbet, F. Corrnon,' Chig'ôt, A. Dawant, Déchenaud, Dewambez, P.-M. Dupuy, Etcheverry, Gagiiardini, V; Gilbert, Léon. Glaize, Gorguet,- A. Gosselin, F. Humbert, \V. Laparra, G. Laugôe, P.-A. Laurens, Lecomte du Nouy, H. Lucas, E. Maxence, Olive, Petiljean, E. Renard, Henri Royer, Saint-GerJnieI^ î)._ Saubôs, Wencker et Henri Zo.

S'excusent .-.'MM. Guilionnet, Quost et Umbricht.

Lecture est donnée du projet de règlement, • actuellement à l'étude. '*■'

. Un' échange de vues a lieu sur le mode de composition et de. nomination du grand jury.

Après une discussion au cours de laquelle. M. LECOMTE DU

,NOUY insiste pour séparer dans le jury les genres de production,

te Comité décide qu'il sera procédé à quinzaine à, une nouveïle

' étude du projet en question. . ' ' ■

COMITE DE SCULPTURE

- Séance du 24 novembre 1919,

La séance est ouverte à cinq heures,' sous la présidence -de M. L.-H. -, MARQUESTE, membre de l'Institut. . ,

, S°nt:Pré$cnts: MM. H. Allouârd, Max Blondat, E. Boisseau,


' f- 86 —

Coutîieiîlas, Gasq, Gardet, E. Haniiaux, H. Lefebvrè, Ségoffm et Vital-Cornu. .

La section prend connaissance des délibérations du Comité de peinture au sujet du règlement du Salon, et, en vue de l'unification-des dispositions particulières à chaque section, elle décide de s'y rallier.

SOUS-COMITÉ

Séance, du ier décembre 1919

La séance est ouverte à cinq'heures et demie, sous la présidence-de M. François FLAMLNG, membre de l'Institut, Président ' de la Société. '

Sont..présents : MM. V. Lîïioux, L.-H.. Marqueste, D. Sau.bès, A. Durasse, E. Renard, E. Boisseau, J.-L. Pascal, Abel Mignon, E. Àdànj F. Coirnon, Coutheiîîas. A. Dawant, Dété, V. Gilbert, A. Gosselin, A. Marcel, J.-B. Olive, Petitjean, A. Tournaire et Raoul Verlet.

S'exciisg : M. Saint-Germier.

. Le Sous-Comité s'occupe de l'organisation du prochain Salon. Il arrête les dispositions générales du règlement et décide d'examiner, dans sa prochaine séance, ta situation budgétaire de nos expositions, afin de fixer le montant du droit de manutention et du droit d'accrochage que les exposants auraient à acquitter. Il' est -donné lecture :

1 ° D'une lettre de M. Léon Bérard, qui veut bien accepter, les fonctions de membre du Conseil judiciaire de la Société ;

26 D'une lettre de M. Umbricbt, proposant divers moyens de publicité pour nos- expositions'; '-■■'■

.3° D'une lettre de Mme Rachel Boyer, Présidente de TUnioji des Arts, nous informant que, sur sa proposition, le Conseil ,-'d'administration, de cette oeuvre a alloué une somme de11.000 francs à la Caisse de. secours de la. Société. De chaleureux remerciements seront adressés à Mme Rachel Boyer, pour ce nouveau témoignage de l'intérêt qu'elle porte aux artistes:: 4° D'une lettre du-maire de Remjremont, qui nous fait


— 87 — , ,.. ' ":."

savoir qu'après avoir pris - connaissance de la réponse"- de la Société des Artistes Français et de la Société Nationale, des Beaux-Arts, au sujet <le la composition- du jury, la commission municipale chargée de -choisir )e projet de monument à élever aux enfants de cette ville, morts pour la. Patrie, a préféré renoncer à la collaboration des: délégués des deii'x Sociétés ;

5° D'une lettre de M. Gaston Gàrry, secrétaire du Comité du monument à élever aux soldats du canton de Rue .' (Somme), morts pour ila France." M. Garry ; nous envoie le programme définitif du concours, qui est réservé, aux seuls sculpteurs picards. . ' ■

M. XANROF nous fait savoir que le projet d'union de toutes les Sociétés d'ordre intellectuel, sous le nom de Fédération Nationale des Producteurs des Lettres et des Arts français, "va être de ' nouveau être remis à l'étude, sur l'initiative de la Société des Auteurs, et Compositeurs dramatiques. Il demande à notre Société de déléguer un: de ses membres pour suivre les travaux de la Commission, constituée dans ce but.

Le Sous-Comité délègue à cet effet M. Boisseau.

A la requête de plusieurs -artistes, émus de la prolongation de durée de l'exposition de Sarrebruek, une lettre sera adressée au colonel Nicolas, directeur de l'exposition, pour le prier de vouloir bien retourner sans retard aux exposants qui en.feraient la demande, les oeuvres qui lui sont confiées.

Le Sous-Comité prononce ensuite l'admission comme sociétaires, sous réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, des artistes dont les noms suivent, :

j\llnc MARTJN-GOURDAULT (Marie), peintre, présentée par MM. CORMON et Marcel BAS'CHET.

SAINT-MAURICE (Jean-Pelée de), architecte, présenté par MM. DEFRASSE et A.-L. BÉRARD ; ■

MALBEC (J.-A.Eyariste), graveur, présenté par MM. A. DELZERS et- C. BARL.VNGUE.

Il autorise l'inscription, à la section de.gravure, de M. CLUZËAU (Pierre A.-M.), présenté par MM. E. DÉTÉ et. E. DELOCHE, déjà inscrit à la section de peinture.

Lecture est donnée des procès-verbaux des séances tenues par la Commission de la Défense et de la Propriété Artistique, les 23 octobre et 4, novembre -derniers. Le Sous-Comité les approuvé • et autorise la poursuite des affaires qui y sont portées (1),

(1) Voir pages 331 et suivantes.


— 88 —

'' _■' COMITE DE PEINTURE

Séance du 8 décembre 1919 >

i

" La séance est ouverte à ..quatre heures et demie, sous la présidence de M. François FI.AMENG, membre de l'Institut, Président de la Société. ■'...,

Sont présents ■. MM. Easchet, E. Renard, E. Adan. Adler, Barillet, E. ' Boutigny, . Bréauté, Calbet, F. ■ Cormon, Dawant, Devambez, Duffaud,, P.-M. Dupuy, Foreau, V. Gilbert, Léon Glaize, Gorguet, Gosselin," Humbert, Laugée, P.-A. Laurens, Lecomte du Nouy, Maxencc, If.-B. Olive, Petitjean, H. Royer, Saint-GeiTiiier, Saubès, Uinbricht, Wencker et Henri Zo.

S'excusent : MM. Chigot, Etcheverry, Laparra et Quosl.

Le Comité continue l'examen du règlement du Salon de 1920.

.'.Après-une discussion à laquelle prennent part notamment■

notamment■ FOREAU, P.-A. LAURENS et SAUBÈS, il décide, par 19 voix

cohlr;e 8, que les membres de l'Institut, les' titulaires de la

-niédaille d'honneur et les membres du jury actuel, feront partie

de droit du jury.

Pour îa nomination des nouveaux membres, M.- CORMON propose de les faire élire par les artistes hors concours et,exempts. La proposition est adoptée par 19 voix contre 9.

COMITE DE SCULPTURE

Séance du s décembre,19i9

La séance est ouverte à cinq heures.

■'Sont présents .-MM. L.-H. Marqucste, ■ E. Hannaux,, Vital-, •Cornu, Ë. Boirseau,'Çoutheillas, E. Dubois, Gardët, H. Lefebvre, Dcfiys-Puoch, S.égoffln et Raoul Verlet.

Le Comité .de- sculpture continue, la discussion- du règlement du Salon. ,-,■•■'


:,'-.'■- .'-.■ _ 89;_ ;.: .-''■ : ,,■ ". ■ VIl

VIl la composition du Jury et détermine le nombre desoeuvres que chaque artiste pourra présenter et que les artistes hors concours et médaillés, pourront exposer de droit. ■

COMITE D'ARCHITECTURE

Séance du 9 [décembre 1919

La séance est ouverte à quatre heures ,et demie.

Sont présents: MM. J.-L. Pascal, Deglane, Defrasse, V. Laloux, A. Marcel et Tournaire. .

Le Comité-arrête-les dispositions du règlement du Salon, particulier à la section. ' "'.

SOUS-COMITE

Séance du 16 décembre 1919

La séance est ouverte à quatre heures et demie, sous la présidence de M. F. FLAMÉNG, membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents .- MM. V. Laloux, L.-H. Marqueste, D. Saubès, A. Defrasse, E. Renard, Ê. Boisseau, J.'-L. Pascal, Abel Mignon, Emile Adan, A. Da.want, E. Dété, V. Gilbert, A. Gosselin, E. Jeannin, A. Marcel, J.-B. Olive, Saint-Germier, A. Tournaire et Raoul Verlet. ■■•■•' ■■■.,.-,■■_

Lecture est -donnée de la lettre par laquelle le ministre de

l'Instruction publique et des Beaux-Arts, nousconcëde les locaux

du Grand Palais, nécessaires à l'organisation du Salon de 1920

et nous fait connaître les conditions de cette concession..

Le Directeur des Domaines de la Seine- nous écrit, de son


90

côté, pour nous demander, en vue de la fixation de la quotité . de la somme afféi'ente à cette concession, si notre Société .se propose d'apporter des modifications au régime antérieur de l'exposition et, .notamment, si. elle envisage une augmentation des prix d'entrée.

Coriforiïiément à-l'ordre-du jour, le trésorier donne connaissance du projet du budget pour le Salon de ,1920. Il ressort de cet: exposé que les dépenses seront, dans leur ensemble, le' double de ce qu'elles-étaient avant la guerre.

,', Le Sous-Comité, après avoir- entendu les explications qui lui sont données, arrête les dispositions générales du règlement.

Il décide que chaque artiste, en déposant une oeuvre, devra verser un droit de présentation et de manutention de cinq francs, qui restera acquis à la Société, quelle que soit la décision -des jurys d'admission. Chaque artiste, dont les oeuvres seront admises à figurer au Salon, devra en outre acquitter un droit d'accrochage et. de mise en place de dix francs par oeuvre exposée.

Par dérogation spéciale, les membres de ila Société des Artistes Français bénéficieront d'une réduction de 50 0/0, tant sur le droit de présentation que sur celui d'accrochage et de mise en-place. " , ■

Lé Sous-Comité fixe ensuite à deux francs le droit d'entrée au Salon., Les dimanches après-midi, ce prix sera réduit à Un franc. Il :sera de dix francs, le jour du-Vernissage; et de cinq francs, le jour de l'ouverture.

LE PRÉSIDENT et plusieurs de ses collègues insistent sur la nécessité de faire -à nos Salons une large publicité, pour les faire connaître du public.

Il est donné lecture ides lettres de Mmo Antonin Cariés et de j\,pie Raoul Larche, demandant à faire au prochain Salon une exposition rétrospective- des oeuvres de leurs maris.

Lé Sous-Comité, heureux -de rendre hommage au talent des deux statuaires disparus, aceorde l'autorisation demandée.

Le Directeur des Beaux-Arts nous fait savoir qu'il renouvelle actuellement la composition; pour une période de trois années, du Comité consultatif central technique des arts appliqués et il nous demande de désigner le technicien qui représentera notre Société au sein ne ce Comité.

Le Conseil délègue à cet effet M. Alexandre Marcel, architecte.

■ - -.. j - ■---.-'

Il prononce ensuite l'admission, comme sociétaires, -sous


■..;-.'■'■;. ;-' ■ :: -^ 91 — V/;-/.'X ■'..•■:.':"?.

réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, désartistes dont les noms suivent: 1 '''■--.'''■.':

MM. BARBET (Marius), peintre, présenté par MM. J.-B. OtrvE et A. G.WSSES ; ,, ■','.-,

GOSSELIX-PÂRELLE (Maurice-E.-J.), peintre, présenté par MM. L. ALLEAUME et A. .LEIJTU. .-.-.■'.-.

SOUS-COMITÉ

Séance du 22 décembre 1919

La séance est ouverte à quatre heures et demie, sous là, présidence de M. François FLAMENG, membre de l'Institut,, président de la Société. . ' . ■ .

Sont présents : MM. L.-H. Marqueste, Deglane,. D. Saubès, A. Defrasse, E. Renard, E. Boisseau, A. Mignon, E. Adan, Coutheillas, Dawant, E. Dété, E. Dubois, V. Gilbert," Gosselin, Jeannin, A. Marcel, Olive, Petitjean, Saint-Germier,. Tournaire et V. Laloux.

S'excuse : M. J.-L. Pascal. . ■

Le Sous-Comité s'occupe de l'organisation du prochain Salon.

Il estime qu'il serait préférable de mettre un vélum ' sur la sculpture et, d'une façon générale, de' présenter le Salon dans, les conditions aussi brillantes que par le passé, autant crue le permettront les ressources budgétaires de la Société.

COMITE DES 90

Séance du 22 décembre 1919

La séance est ouverte à cinq heures, .sous; la présidence de M. François FLAMENG, membre de l'Institut, Président-:'de la Société.

Sont présents .-.MM. V. Lateux, L.-H. Marquëste, H. Deglane,


■ ' ''".;.■■'.' — 92 —

«D./SaubèSj A. Defrasse,-E. Renard, E. Boisseau, Abel Mignon, E, Adan, Adler, Barillot, E. Boutigny, Bréauté, Calbet, A. Dawant, E. Déchenaud, A.Demont, J.-B. Duffaud, P.-M. Dupuy, Etcheverry, Foreau, Gagliardini,, V. Gilbert, A. Gosselin, W. ' Laparra, G. Laugée, Lecomte du Nouy, Olive, Petitjean, Henri Royer, Saint-Germier,. Umbricht, Max Blondat, Coutheillas, E. Dubois, G. Gardet, E. Hannaux, A. Marcel, A. Tournaire, Alleaumë, F. Bouisset, E. Dété, Dulùard," A. Jamas, F. Jeannin, Leleu et Léon Salles.

.S'exciisent : MM. J.-L. Pascal, Marcel Baschet, Paul Chabas, Léon Glaize, Guilïonhet,"Vvi Laparra, P.-A. Laurens, E. Maxence, Quost, Girault et -Boileau.

M. LE PRÉSIDENT fait part du décès de M. Wencker, membre du Comité et du jury de la section de peinture. Il dit les regrets que laisse après lui l'artiste disparu, qui avait fait toute sa ' carrière à notre Salon, où sa perte sera très vivement déplorée.

Les membres du Comité prient leur Président de vouloir bien adresser à la famille, leurs condoléances les plus émues.

Le Comité, sur la proposition du Président, ratifie la décision prise par le Sous-Comité, de nommer M- Léon Bérard, membre du Conseil judiciaire de la Société.

Lé Comité s'occupe ensuite du règlement du Salon de 1920, dont il adopte les dispositions générales et les dispositions particulières des différentes sections.

M. le trésorier donne connaissance de son rapport sur Texei'- cice financier 1919-1920. Ce rapport est approuvé et le Président adresse au trésorier, les- remerciements de ses collègues, pour la compétence qu'il apporte à l'accomplissement de ses fonctions.

Une discussion s'engage sur le budget de 1920. Les travaux d'installation du Salon devenant très onéreux, M. MIGNON p'réconisèv la suppression de la Caisse des retraites, sans effet rétroactif, afin de réserver pour nos expositions les. ressources dont peut disposer la Société. ^

M. LECOMTE DU NOUY propose l'organisation d'une tombola, comme le font différentes expositions et en particulier celle de Mulhouse. . ' ■ . . ■

; Ces diverses questions seront étudiées. Lecture est donnée de la correspondance. v Le Directeur des Beaux-Arts nous fait connaître l'ouverture d'un concours, pour un -monument à élever à Tananàrive, à la mémoire du général Galliéni. 11 nous transmet en même temps


— 98 —

le voeu du Président du « Peace Célébration. Committéeof Kobé », de recevoir des projets et dessins, en vue dé l'érection d'un monument commémoratif aux « Kqbé-Boys », tombés pour la cause dés alliés. '.'■-.'" \ -

SOUS-COMITE

Séance du 30 décembre 1919

La séance est ouverte à quatre heures et demie, sous'la présidence de M. François FLAMENG, membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : .MM. L.-H. Marqueste, Deglane, D. Saubès, E. Boisseau, J.-L. Pascal, Abel Mignon, E. Adan, F. Cormon, Çoutheillas, A. Dawant, Dété, E. Dubois, Jeannin, A. Marcel, Saint-Gerfnier, R. Verlet, Girault, Nenot et V. Laloux.

S'excusent : MM- Defrasse et Renard.

Le Conseil s'occupe de la dépense afférente à la pose d'un vélum dans la grande nef du Palais.

Après avoir entendu les renseignements que lui donne à ce sujet l'entrepreneur, M. Paul Bel-loir, il se prononce, par treize voix contre cinq, pour l'exécution dudit vélum. . ,

Cette décision sera soumise au Comité des 90, le 2 janvier prochain.

Le Comité s'occupe ensuite du bureau de vente des oeuvres exposées au Salon.

Il décide d'en accorder la concession à M. Reitlinger. Il fixe à 15 0/0 le montant de la commission qui sera prélevée par le bureau de vente, sur les oeuvres vendues par son intermédiaire. Sur ces 15 0/0, la moitié sera acquise au concessionnaire, l'autre moitié versée à la Société, pour ses Oîuvres de propagande et son action moraie. . ■

Le Comité prononce ensuite l'admission comme sociétaire, sous réserve de l'accomplissement des formalités réglementaires, de J'artiste dont le nom suit :

M.ESCOULAT (Jéan-Marie), sculpteur, présenté par MM.A.C.ARLI et H. DEVAULX. •


:■■ — 94.'"■

94.'"■ —- .; ■ ' : . ■ ". '.'■:. .': .

' COMITÉ DES 90

Séanee du 2 janvier 1920 •

-La séance est ouverte à cinq heures, sous la présidence de M. François FLAMENG, membre dé" l'Institut, Président de la Société.

; ■ Sont présents : MM. H.-P. Nénptj.V. Laloux, L.-H. Marqueste-,. Deglane, Daniel Saubès, À. Defrasse, E. Renard, E. Boisseau, J.-L. Pascal, E. Adan, L. Barillet, Marcel Baschet, Bréauté,

F. , Conrion, Chigot, A. Dawant," Devambez, J.-B. Duffaud, P.-M. Dupuy, Etcheverry, Foreau, Gorguet, W. Laparra,

G, Laugée, Lecomte du Nouy, A. Leroux, J.-B. Olive, Henri Royèr, Samt-Germier, Henri Zo, H. Allouard,Goutheillas, Ernest Dubois, E. Hannaux, H. Leîebvre, Patey, Ségaffin, Blavette, Girault, A. Marcel, A. Tournaire, F. Bouisset, E. Dété, A. Jamas, F. Jeannin, Leleu, Léon Sales.

S'excusent : MM. Quost et Duluard.

M. LE PRÉSIDENT explique, le motif de la réunion de ce jour. ' L'entrepreneur qui exécute le vélum de la grande nef du Palais éprouve de grandes difficultés à se procurer les 18,000 mètres de toile de coton nécessaires à la confection dudit vélum. Pour s'assurer cette toile, qui coûtait avant la guerre 0 fr. 46 le mètre et qui vaut aujourd'hui au minimum 2 fr. 50, il est obligé de donner uneréponse immédiate. C'est pourquoi, il a demandé à la. Société de lui faire connaître, dès maintenant, si elle est décidée ou non à faire ce vélum.

La dépense qui en résultera est considérable ; elle-pourra atteindre.78.000 fraraes. -

Le Conseil d'administration, consulté, a été d'avis, par treize voix contre cinq, qu'il convenait de la faire, (mais, en raison de la répercussion que cette décision pourrait avoir sur les finances de ûa Société, le Président à désiré en saisir le Comité tout entier. ''•.-."'

Une discussion s'engage, au cours de laquelle sont examinées . les diverses oraisons qui militent pour, ou contre, l'utilité de ce vélum. . , . ■■■■-.''.

M. DEFRASSE,". notamment, fait remarquer l'impression produite à. l'étranger .parles' expositions d'automobile et d'aviation


qui viennent d'être organisées, très-., "brillamment au,Grand Palais. Il est d'avis que notre•• Société' se doit à elle-même'de faire, le môme effort pour l'art français.

Par trente voix contre treize et un bulletin blanc, le Comité se range à-cet -avis. .... .

Àu\sujet du jardin dé la sculpture, M. A. MARCEL demande s'il ne serait pas possible d'y intéresser- des horticulteurs,, en les engageant à y faire une -exposition de leurs, plantes.--

iLe Comité prend la proposition en considération et/ charge une commission de trois. membres,. MM, Girault, Marcel' et Ernest Dubois, de s'en occuper. -.'-;'■

Il nomme ensuite une commission composée de MM. Nénot; Laloux, Dawant, Defrasse et Thouhry, pour l'étude des marchés afférents à l'installation du prochain Salon.

M. DEFRASSE entretient ses collègues du budget de la Société. Il fait remarquer qu'un: seul compte de la Société est eonti-- nuel'le-ment en excédent et s'accroît tous les ans : c'est celui de la Caisse des retraites, dont les revenus atteignent 60.000 tonos . et dont les dépenses n'excèdent pas 30,000 francs. Ce compte, s'augmente chaque année, sans'nécessité-actuelle, de 30,000 francs.

Il demande au' Comité si -cet excédent ne devrait pas être versé de préférence au fonds de réserve et être utilisé, s'il était .nécessaire, -pour, l'installation des Salons. La. proposition, mise aux voix, est adoptée. M. LE PRÉSIDENT rend compte ensuite des moyens étudiés par le Conseil d'administration en vue d'étendre la propagande • faite en faveur de nos Salons.

M. SAUBÈS, secrétaire rapporteur, donne connaissance ■ dû compte' rendu des travaux du Comité qu'il doit lire à TAssemblée générale du 16 janvier.

Ce rapport est accueilli par les applaudissements du Comité, qui adresse à l'auteur ses plus vives (félicitations.

Lecture est donnée d'une délibération de la section de gravure relative à la reproduction des. oeuvres d'art tombées dans,1e do-- maine public et à. leur transposition dans un art différent. '■": Le Comité de gravure' juge. blâmable que le nom du créateur

■ de l'oeuvre ne soit pas toujours, dans ce cas, mentionné sur les'

■ reproductions qui en sont faites et, de plus, il estime de pro■

pro■ morale, pour ceux qui les transposent dans un ■ art différent, d'indiquer le nom de l'artiste qui les créa. '

Il a donc émis le voeu qu'unie loi protège les oeuvres d'art tombées dans le -domaine public, en obligeant tous ceux qui les re-\


— 9* —

produisent ou les transposent à indiquer le nom de l'artiste d'après lequel ils ont exécuté leur reproduction ou leur transposition. . - ■'.'-..'.-.

Le -Comité des quatre-vingt-dix, s'associant aux regrets exprimés par la section de gravure, approuve le voeu présenté par, elle à ce sujet.

, COMITÉ DES 90

i.

Séance du 10 janvier 1920 .

La séance est ouverte à cinq heures un quart, sous la présidence de M. François, FLAMENG, membre de l'Institut, Président de la Société.

Sont présents : MM. L.H. Marqueste,.D. Saubès, A. Defrasse, E. Renard, E. Boisseau, J.-L. Pascal, Abel Mignon,, E. Adan, ■Baril-lot, Marcel Baschet, Bréauté, Calbet, E. Chigot, A. Dawant, J.-B. Dùffaud, Etcbeverry, F. Gorguet, .Langée, Lecomte du Nouy, A. Leroux, J.-B. Olive, Petitjean, Henri Royer, Umbricht, Gardct, Hannaux, H. Lefebvre, Ségoffin, Raoul Verleti Blavétte, Ch. Girault, V. Laloux, A. "Marcel, Alleaunie, F. Bouisset, E; Doté, E. Jeannin, A. Leleu.

S'excusent : MM. Adler, F. Cormon, Devambez, Gagliardini, Quost et A. Boileau.

En ouvrant la séance, le PRÉSIDENT fait connaître l'objet de la réunion qui est là fixation de Tordre du jour de Tas-sémblée générale (annuelle du 16 janvier prochain.

Il donne tout d'abord connaissance d'une pétition émanant de la Société Libre des Artistes Français et revêtue de plus de cent signatures de .sociétaires.

Cette pétition est ainsi conçue :

« Les membres de la Société des Artistes Français,, soussiK gnès, protestent contre le nouveau règlement de recrutement (( du jury, institué par le Comité, qui met les -sociétaires en (( présence d'un fait accompli, sans qu'aucune consultation piréaK .lable de l'opinion des intéressés ait été faite, et demandent sa " « -suppression.,, comme nuisible aux intérêts et à l'union des « sociétaires et contraire-au droit.

• Exposé des motifs : K 1° Parce qu'ils la considèrent comme la suppression du prin-


■ ■ •' . - — 97— .

«, cipe électif,' qui, est la base même de l'organisation de la K Société des Artistes Français et que c'est la première fois, « depuis la fondation de la Société, qu'on supprime aux socié« taires, leur droit d'élire le jury.

« 2° Les soussignés estiment que le Comité ne peut trans« former, quelle que soit la latrftïde que lui laisse le règlement, « le mandat de juré, donné à titre amovible en un manfjpt ina« movible, ce mandat ayant été donné par le suffrage universel, <( qui seul possède ce droit. . '. ' '

« Se basant sur ce même principe admis par l'Union Syndicale (( des Sociétés Artistiques de France, qui vient de demander à « l'Etat que- les jurés des expositions internationailes isolent libre(( nient désignés par les exposants ;

<c 3° D'autre part, l'exclusion de la majorité des électeurs; . « frappés de déchéance, ne leur paraît pas admissible.

« Ils ont Thonneur de demander l'inscription de leur protes« tation à Tordre du jour de l'assemblée générale du 16 janvier « 1920, pour l'exposition de ces motifs par leurs mandaK taires. »

M. GORGUET explique dans quelles conditions certains membres du Comité, qui. ont voté le règlement du Salon de 1920, ont donné leur signature à la pétition qui vient d'être lue.

Pour éviter tout conflit entre les membres de la Société, à l'heure où la concorde est si nécessaire, il propose qu'avant d'appliquer le règlement, en ce qui concerne la constitution dujury, le Comité fasse élire une dernière fois l'ensemble du jury par les électeurs habituels. s

Après discussion, le Comité, dans un but d'apaisement, accepte la proposition de M. Gorguet et charge son président de donner à ce sujet toutes- explications utiles à l'Assemblée, dont il fixe ainsi l'ordre du jour • -

1° Lecture du procèes-verbal de la dernière assemblée gêné; raie/;

2° Lecture de la correspondance ;

3° Allocution de M. le Président ; •

4° Rapport de M. -Saubès, sur les travaux du Comité- ;

5° Rapport sur la situation financière de la Société,, par.

M. Maurice Defrasse, trésorier. Avis approbatif.de M.- Maurice

, Lecomte, conseil financier. Mise aux voix du rapport de-M- le.

■ trésorier et de ses conclusions ;

6° Réponse à une pétition concernant le recrutement du


COMITÉ DES 90

Séânee du 16 janvier 1920

La séance- est ouverte à une heure et demie, à la Salle des Agriculteurs de France, sous la présidence dé M. .'François FLAMENG, membre de l'Institut, Président de la. Société.

Sont présents : MM. L.-H. Marques te, Deglane, D.. Saubès, Defrasse, E. Renard, J.-L. Pascal, Abel Mignon, Adan,.Adler. J. Bail, Barillot, Boutigny, Brôàuté-, calbet, F. Cormon, Chigot, Dawant, Dôchenaud, Devarnbéz, Duffaud,. P.-M. Dupuy, Gagliardini, Gorguet, Gosselin, Laparra, Laugée, Lecomte du Nouy, H. Lucas, M&xenee, Olive, ■Quofit,,H. Rosier, Saint-Gèrmier, Umbricht, Henri Zo, Max Blcndât, J. Boucher, J. Coutan, Coutheilas, E. Dubois, Gasq, Gardet,- E. Hannaux, Louis-Noël, , Patey, Sôgofnn, Vital-Cornu, Blavette, Laloux, A. Marcel, Tournaire, Alleaume, Boileau, Dé-té,- Duluard, A. Jamas, Jeannin, Leleu et Léon Salles.

S'excusent : MM. E. Boisseau, Paul Cbabas, P.-A, Laurens,

Il est donné connaissance d'une lettre de M. Gueldry, Président de la Société Libre.-des Artistes Français, relative-à la pétition qui a été remise au Comité et examinée par lui dans- sa dernière séance. •

.-■' Les pétitionnaires -ayant été mis au courant dès décisions prises par le Comité dans un but de conciliation, M. GUËLDRY. déclare, dans .sa lettre, qu'il ne saurait se contenter d'une parole volante.' La façon dont la question est portée à Tordre du jour ne correspond, cas", à son avis, au droit qui est acquis aux sociétaires par le règlement de l'assemblée générale. Il informe donc le Président, que si une discussion sur le -nouveau règlement n'est pas ouverte avant le vote du bilan, les pétitionnaires ont l'intention formelle de refuser purement et simplement

■ l'approbation dés comptes,

M. LE PRÉSIDENT fait connaître au Comité la déclaration qu'il se propose de faire à ce sujet à l'assemblée générale. Il fera tout son possible pour éviter toute cause de discorde et pour -maintenir la bonne harmonie entre les membres de la Société. Il est persuadé que la grande majorité des sociétaires le comprendra.


— 99

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

. \ du vendredi 16 janvier 1920 •

àl'HOTEL DES AGRICULTEURS DE FRANCE

8, rue d'Athènes

La séance est ouverte, à 2 heures, sous la présidence de M. François FLAMENG, membre de l'Institut, Président de la Société.

-Il est assisté de MM.,L.-H. Marqueste et Deglane, membres de l'Institut, vice-présidents ; M. D. Saubès, secrétaire rapporteur ; MM. E. Renard, E. Boisseau ; Pascal, membre de l'Institut et Aboi Mignon, secrétaires du Comité, et d'un grand nombre de membres du Comité.

M. LE PRÉSIDENT constate que toutes les formes exigées par les articles 18, 20, 21 et 22 des statuts ont été rigoureusement observées. D'autre part, le nombre des présents étant de 497, ildéclare l'assemblée valablement constituée.

Il dépose sur le bureau les journaux dans lesquels a été insérée la date de convocation de l'assemblée générale, soit *. le Matin,. l'Echo de Paris, la Liberté et la. Gazette des Tribunaux.

La parole est donnée à M. Abel Migrion, l'un dés secrétaires, -pour la lecture du procès-verbal de l'assemblée générale du 16 avril 1919,

M. LE PRÉSIDENT . — Quelqu'un demande-t-il là parole sur le procès-verbal ? - , '".

Personne ne demandant la parole sur le procès-verbal, M. le Président le met aux voix.

Le procès-verbal, mis aux voix; est adopté à l'unanimité.

M. LE PRÉSIDENT prononce alors l'allocution suivante :


— 100 —

MES CHERS CONFRÈRES,

Encore une fois, je vous convie à élever vos âmes et vos ^ pensées vers nos chers camarades disparus, vers ceux qui, là-bas, tombés dans la plaine déserte, communient dans la gloire et dans là beauté.

N'oublions jamais ces amis à qui nous devons de vivre, de respirer et d'exister ; qu'ils - soient dans nos coeurs éternellement. (Applaudissements.) r':pCette

r':pCette notre. Société a' été moins éprouvée que dans les temps précédents, heureusement, car nous avons perdu quelques-uns des plus grands artistes de l'Ecole française et notre Société, dont les murs sont si puissants pourtant, s'en trouve comme lézardée.

Nous faisons appel à la jeunesse. Ah ! jeunesse si pressée d'arriver (Mouvements divers), dépêchez-vous encore plus de combler nos vides, de faire de grands artistes, nous en avons besoin, et soyez persuadés que par tous les moyens en notre pouvoir, nous A'ous aiderons, parce que nous avons besoin de vous et que nous comptons sur la jeunesse. (Mouvements ■ divers.)

.Nous avons perdu quelques artistes de valeur, deux entre autres, nos camarades Wencker et Franc-Lamy.

Wencker était' le type de l'honnête homme, désintéressé, enhèmi de la politique en art, vivant dans son atelier. On a été un peu injuste pour lui dans les dernières années, car on oublie vite, et c'est toujours la dernière oeuvre qui compte, ; mais le temps qui est un grand arrangeur des choses mettra un jour Wencker à sa place. Il est l'auteur de remarquables portraits. Ses effigies de M. Dollfus, de Mme Attalin et de ses enfants, peuvent compter parmi les plus beaux portraits peints'■ dans ,ces- cinquante dernières années.

Ce grand patriote, cet Alsacien pur sang, a; eu la consolation de mourir une fois sa patrie redevenue française. (Applaudissements:)

Lamy était l'antipode de notre ami Wencker, homme extrêmement intelligent. Il avait su Varier souvent sa manière et s'en tirer toujours avec infiniment d'esprit.

Dans les derniers temps, devenu surtout fonctionnaire, vivant dans des milieux peu sympathiques à notre société, il semblait un peu troublé de faire:partie des nôtres ; remercionsle, car il nous a rendu des services en nous éclairant souvent


i oi — ;

sur les sentiments de l'administration vis-à-vis de la Société des Artistes français. ' , .

Je salue la mémoire de ces deux confrères.

Nous avons aussi perdu beaucoup d'artistes, également pleins démérite.

Dans la section de peinture. — Mmo Barrande-Chemideling (Marie) ; M. Bouvard (Gustave) ; Mme Bugnicourt (Esttier) ; MM. Charpentier (Albert), Clément-Brun (Gérard), Dalliance (Louis) ; Mme Drazah (Mathilde) ; M. Edouard .(Albert-Jules) ; Mme Fond (Marie-Antoinette) ; MM. Fournier-Sarlovèze (Raymond) ; Guérin (Jules), Helbronner (Hermann-Horace) ; Mmo\K.eszler-Pied (Yvonne) ; MM. Kréder (Paul-Eugène), Labbé (Henry), Legrand (Auguste), Maingot (Henri-Léon), de Martenne (Etienne).; Mme Mayenet d'Harville (Berthe) ; MM. Muraton (Louis-Camille), Rous.sin (Alfred-Victor) ; M 110 Séguin (Antoinette) ; M. Sicard (Nicolas).

Dans la section de sculpture. — MM. Bargas (Edmond), Froger (Albert), Le Gastelois (Marcel), de Maulmont (Marcel).

Dans la section d'architecture. — MM. Despeyroux (PierrePaul), Guedy (Henry). Louvel (François).

Dans ia section de gravure. — MM. Devienne (Georges-Constant), Maylander (Charles-Georges) ; Mme Payrau (Angèle) ; M. Reynaud (Henri-François).

Maintenant que ce funèbre palmarès est t" iné, quïl me soit permis de souhaiter, du fond de mon : ::ur attendri, la bienvenue à nos camarades retrouvés. C'est , vdc une joie sans ' mélange que nous les voyons revenir parmi uous. Moi, qui fus souvent à l'armée, j'ai constaté que les artistes se sont comportés" merveilleusement ; ils furent grands parmi les plus grands et bons parmi les meilleurs. Nullement préparés au terrible rôle de guerriers, ils ont montré un stoïcisme, et. une abnégation magnifiques. Très vite, ils'ont compris leur devoir et ils se sont fondus, dans cette chose anonyme et sainte qui s'appelle l'armée française. Par leur intelligence et leur esprit, ils ont réconforté, aux heures douloureuses, les camarades qui les entouraient,'et ils ont été d'un très grand secours. Je les en remercie au nom de mon pays et au nom de la Société des Artistes français.. (Applaudissements.)

Nous aurions voulu non seulement tresser des couronnes à ces guerriers magnanimes qui reviennent parmi nous, mais leur assurer une existence heureuse et profitable.

Malheureusement, après;, cette, guerre, subsiste une autre guerre qui n'a ni côté héroïque, »i panache, 1 et nous nous trou-


' ^102— ' . > '-

vohs en face d'une situation particulièrement-.-difficile. Jamais, les artistes, et la Société des Artistes français, en particulier, n'ont été dans une passe plus douloureuse;

Nous avons près de trois millions de fortune .; nous sommes riches ; cela est très beau, mais nous allons rencontrer d'énormes difficultés qui peuvent engloutir rapidement une partie de notre précieux capital. Comment ferons-nous le Salon ?

En1914, le Salon a coûté 212.000 francs. Les frais de la Société montaient pour Tannée à 288.000 francs ; nous arrivions ainsi à joindre les deux bouts ; notre exposition avait fait 214,000 ou'215.000 francs de recettes ; les cotisations rentraient. Or, le Salon de 1920 coûtera: 434.730 francs. Si vous ajoutez le vélum, 70.000 francs, on arrive à 512.000 fraiics. Avec les frais de gestion'de la Société, nous atteignons 643.992 francs.

Dans ces conditions, il-y faut réfléchir. Comment nous en tirer ? Il est indispensable que notre Société vive et que nous fassions le Salon. Nous avons sur les Sociétés rivales, une grande forcé," ce sont nos 2.800.000 francs, mais il ne faut pas toucher à notice capital. Quand j'ai eu l'honneur d'être placé à la tête de la Société, mon premier soin a été d'examiner le bilan ïînancier. J'ai été stupéfait de voir que, sur près dé 3 millions, 300.000 francs seulement, de notre fonds de réserve, étaient consacrés au Salon et à tous les besoins, dé la Société. . Cela me parut une. véritable folie. Nous, avons pu depuis lors liquider l'affaire de Montlignôn, qui met 400.000 francs à notre , disposition ; nous nous trouvons donc - à l'heure actuelle à la ■■' tête de 700.000' francs, mais pourtant il ne faudi-ait pas toucher à cette somme énorme qui est notre force, et c'est une des raisons pour lesquelles on nous., attaque avec tant d'ardeur, c'est parce que nous sommés la seule Société résistante.

Votre Comité s'est réuni ; il a étudié la question avec beaucoup de soin ; nous espérons sur les sommes prévues obtenir, des rabais, espérant établir une concurrence entre certains fournisseurs. Nous pourrons peut-être réduire ces frais de façon à dépenser le moins possible, parce que cette grosse fortune que nous possédons, c'est la colonne vertébrale qui nous permettra de résister envers et contre tous et, si nous devons disparaître,- d'être les derniers à succomber. . /Votre Comité a chef ehé les moyens de. faire face à la situàtion.ll a pensé tout d'abord qu'il fallait augmenter le prix des entrées. C'est ce"qui. a été fait au Salon d'Automne, où ces


— 103 -r -■■:'.'

entrées ont été portées à, deux.francs. Nous nous trouvons., forcés d'appliquer là même mesure. -

En second lieu, nous avons dû demander aux exposants un droit de manutention de cinq francs et un droit d'accro-, > chage de dix francs. Les sociétaires ne paieront que la moitié : de cette somme. Nous ne voulons pas les charger de frais, nous voulons favoriser les sociétaires, autant que possible, mais nous sommes bien obligés de vivre, et il faudra peut-être faire • à un moment donné des sacrifices plus grands. Pour l'instant, nous marchons dans l'inconnu, mais nous espérons tout de même ■: équilibrer nos recettes et nos dépenses. Si les circonstances le permettent, si nous avons du beau temps et pas de grèves, ce qui est peu probable, nous pourrons nous tirer d'affaire, mais le meilleur remède serait d'avoir un très beau Salon et d'envoyer de très belles oeuvres.

Vous verrez dans le règlement que nous venons d'élaborer et dont je tiens à vous parler, car je ne veux pas du tout éviter. la discussion, qu'on vous donne des avantages considérables, sans vous en retirer aucun.

Un de ces avantages considérables est de pouvoir exposer, plusieurs oeuvres à la fois, ce qui permettra au Salon de prendre une force qu'il n'aurait pas, étant donnés les vides qui se sont produits dans nôtre Société. ,

On nous combat avec la plus grande énergie, sans merci ; le moment est venu d'oublier nos querelles, peu de chose au regard de l'intérêt supérieur de notre Société. C'est à elle qu'il faut penser, et vous avez devant vous un homme parfaitement indépendant, qui n'a aucune iambition personnelle, qui n'a jamais. rien démandé et ne demandera jamais rien,.'et qui, n'a qu'un souci, le bien de. notre Société et l'avenir de cette association dont nous devons tenir le drapeau haut et ferme et.qui doit lutter pour le génie français, contre le bolchevisme et toutes les abominations avec lesquelles on cherche à nous empoisonner. (Applaudissements.)

• Messieurs, j'aborde une question qui n'est pas du domaine de l'assemblée générale, celle du règlement du Salon.

L'Assemblée générale est compétente pour toutes les questions d'ordre général, c'est-à-dire que vous pouvez émettre des voeux et voter sur les points soumis à l'assemblée. Le règlement du Salon est, d'après la constitution de notre Société, d'après toutes les consultations, juridiques successives qui ont eu lieu, car cette question se représente très souvent, le règle--, ment du Salon est un règlement intérieur et il appartient en,


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propre au Comité de la. Société des Artistes Français. Ce q^tm Comité a fait, un autre comité peut le défaire. Nous.pourrions donc vous 'dire:'. «".Nous ne discuterons pas »;' ce n'est pas nétre avis..Quand on a raison, quand on a la conviction d'avoir fait son devoir, quand on n'a qu'une idée : rendre service à ses confrères,, là discussion doit être libre, et si oh parait vouloir l'étouffer, on a l'air d'avoir peur,

Le règlement qui a été élaboré n'est pas le mien, mais j'en prends tout de même la responsabilité, parce que je trouve qu'il apporte ;des modifications extrêmement intéressantes et utiles. PLUSIEURS MEMBRES. —Pour le jury ? (interruptions.) M. LE PRÉSIDENT. —Permettez-moi de continuer. Vous aurez la parole au moment voulu.

Pendant ces cinq années de guerre, notre .Comité a pu voir une chose charmante, la confraternité, la sympathie mutuelle dans des heures cruelles, où nous ne pensipns qu'à secourir les misères qui nous entouraient. Il n'y a jamais eu une discussion ; tout s'est passé de la façon la plus cordiale et la plus affectueuse. J'espérais qu'il en serait ainsi et j'avais le beau rêve, hélas!, rêve irréalisable d'essayer de bannir la politique Jde nos affaires. (Interruptions.)

Malheureusement, aux dernières élections, j'ai compris qu'il était impossible de faire disparaître cette politique qui fait tant de mal à notre Société et à tous les autres groupements artistiques. On s'est rué sur l'électeur, et, par des pratiques que je n'ai pas à apprécier, on a vraiment fait des choses regrettables.

J'ai pensé alors, et j'en revendique toute la responsabilité, qu'il était peut-être nécessaire de mettre de Tordre, du calme dans notre Société ; que si, eh" vertu de notre constitution môme nous devons avoir recours au suffrage universel pour la .nomination du Comité, des 90, où nous pouvons faire entrer, non seulement des artistes de haute valeur, des hommes de premier ordre, mais aussi des hommes moins grands par le talent, mais d'une intelligence supérieure, des hommes d'affaires, dont la présence nous est tout à fait indispensable — nous en avons un certain nombre parmi nous dont nous n'avons qu'à nous féliciter pouf les services -qu'ils, nous rendent chaque jour — il n'en était pas de même pour le-recrutement du jury où la compétence est nécessaire, et , j'aurais désiré que le jury ne soit formé que de l'élite de l'art français, parce que, lorsqu'il s'agit de juger ses confrères, les


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qualités financières bu intellectuelles; ne suffisent .pas, il faut surtout: des connaissances artistiques." Mon projet -était donc bien simple : Je supprimais complètement le suffrage universel pour le recfutement du jury.

Je ne vous cache pas ma façon de penser. J'instituais un jury peiTnanent, inamovible. Dans ce jury, je faisais entrer tous les membres de l'Institut, toutes les médailles d'honneur, pensant que cette composition donnait du panache et de la. force . à ce jury. (Très bien ! Très bien !)

Comme tous les membres qui en font partie actuellement, si ■ nous avions à recourir au scrutin, seraient réélus, je trouvais parfaitement inutile de consulter à nouveau et pour rien l'opinion publique. (Exclamations.)

Je les faisais rentrer dans le jury et, dès lors, ce dernier se recrutait lui-même ; j'avais ajouté, errtre autres, une disposition à laquelle je tenais et qu'on n'a pas'voulu admettre, c'est que tous les ans, dans ce jury de soixante membres, on tirait au sort vingt membres qui fonctionnaient et auxquels on adjoignait cinq membres pris parmi les hors concours. J'estimais que Ton devait cet hommage aux hors concours, que cela donnait une gL'ande indépendance au jury et le renouvelait. Ma proposition n'a pas été approuvée ; je me suis incliné.

Une société importante nous ayant demandé le suffrage à deux degrés, il a été décidé que. les hors concours nommeraient les remplaçants aux places vacantes actuellement. Enfin, sur les instances d'une autre société, on est revenu tout simplement au suffrage universel. '

J'aurais résisté en d'autres temps, mais j'ai pensé que la situation était tellement grave, tellement critique, qu'il fallait faire des concessions. Il était nécessaire d'éviter dans cette Société des discussions, des heurts et la bataille." C'est le. moment, je pense, de faire l'union des coeurs, parce qu'il y a aussi l'union des intérêts. Si nous nous divisons, si-nous discutons, au dehors, les groupements rivaux en profiteront pour dire : c'est la fin, cette Société ne tient plus debout, quand, au contraire, nous sommes la seule qui ait une force, puisque nous avons de l'argent, que nous représentons la vieille tradition française et que nous voulons là défendre envers et contre tous. (Applaudissements.)

J'aborde une question qui a passionné beaucoup d'entre vous et qui ne me passionhe pas du tout, parce que j'ai.la conviction et la conscience que le Comité et son président se. présen: tent devant vous comme de braves gens n'ayant cherché que


'" v; '■' . — 106 +. ,'. . '

le bien clé la Société, et qui ne pensent pas que l'intérêt personnel de quelques-uns doive primer .l'intérêt, de la collectivité. (Mouvements-divers.)--'_'_" ■ . '

NôUs sommes prêts à aborder la discussion, certains,d'avoir fait notre devoir. Aucun de ceux qui sont là n'a pensé une seule minute à lui ; tous n'ont cherché que le bien de la collec: livilc: (Ap'plaudisÈemenls.)

On'nous a menacés de boycotter nos comptes, c'est-à-dire d'empêcher le Salon d'avoir lieu en temps utile. La for.ce des choses nous a amenés à reculer cette assemblée générale; maintenant, il nous reste juste le temps de passer nos marchés pour arriver à la daté fixée. Si vous n'approuvez pas nos comptes, c'est-à-dire notre projet de budget (Mouvements divers), ce que vous pouvez faire,, vous encourez une énorme responsabilité vis-à-vis de vos confrères.

Encore un mot au nom de la Société, au nom dû pays, poufi-ais-je dire. (Exclamations.)

Parfaitement, • nous représentons une grande chose, nous représentons la tradition. Mon devoir est de vous dire : faites attention ! Vous avez à ce bureau des gens qui ne cherchent pas-à éluder la discussion, qui sont prêts à tout, mais il est indispensable dé vous signaler le danger que nous courons. Notre situation est extrêmement périlleuse et je fais appel au bon sens et a. l'union de tous.

j'ai.fini snr ces.paroles ; soyez certains que le Comité et son ' pi'ésident ■ n'ont poursuivi qu'un seul but en ces temps difficiles : rendre service à la Société des Artistes Français. (Applaudissements, mouvements divers.) .'...-

M. GUELDRY. — Je demande la parole pour un rappel au règlement., ,, , ■ M. LE PRÉSIDENT. —. Vous avez la parole. M. GUELDRY. — Au second paragraphe de Tordre- du jour, il est parlé de la lecture de la correspondance. Est-ce que par ha■ sard deux lettres,. dont une émanant de cent membres de la Société; des Artistes Français, ne seraient pas parvenues au président ?"-.,■•'''' ■ . • , M: LE PRÉSIDENT. — Est-ce que cette lettre est parvenue ? M. LE COMMISSAIRE GÉNÉRAL..—Parfaitement. ' M. LE PRÉSIDENT. — Alors, c'est à la suite de Tordre du jour. .

M.. GUELDRY.—Ce n'est pas à Tordre du jour; . M..LE PRÉSIDENT.,— Pardon ! .- •. ' '

L'ordre du jour est ainsi conçu ; , '■ '

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" ." .' - --'107: —

1° Lecture du-procès-verbal de la dernière assemblée gêné-: raie ; ■ 'y-'./

2° Lecture de la correspondance ; ■ :■

3n Allocution de M. le Président ; , .', - " •

4° Rapport de M. Saubès, sur les travaux du Comité ;'-'■' 5° Rapport sur la situation financière de la -Société, ; par M. Defrasse trésorier ; Avis approbatif de M. Maurice Lecomte, conseil financier ; Mise aux voix du rapport de M.le Trésorier et de ses conclusions ; • - . ' ' 6° Réponse à une pétition concernant le recrutement du jury.

A-la suite de ces affaires, nous lirons toutes les cômmuniea- ■ tions.

M. GUELDRY. — L'ordre du jour porte : réponse à une pétition concernant le recrutement du jury.

Vous avez reçu notre protestation.

Maintenant, je vous demande l'inscription à Tordre du. jour pour que tous les motifs puissent ètre.exposés, en vertu de l'article 21 des statuts,, qui priment tous les-règlements. ,

M. LE PRÉSIDENT.— Jeréponds immédiatement ce que j'ai déjà dit, c'est que votre protestation n'est pas recevable. (Réclamations.) Lés membres de notre Conseil judiciaire pourront vous le dire. C'est une question qui a déjà été soulevée.

M. GUELDRY. — Je le sais.

M. LE PRÉSIDENT. — Nous pouvons recevoir et discuter toutes pétitions concernant l'intérêt général dé la Société, mais le règlement du Salon est un-règlement de service Intérieur et nous ne

• pouvons pas admettre qu'il soit discuté. '■'..'•,

M. GUEI.DPY. — Ce. n'est pas du service intérieur, puisque c'est un règlement'général. ,.-.'.'

M. LE PRÉSIDENT. -- C'est Terreur la plus complète ;. ce n'est

pas un règlement général. Je comprendrais à la rigueur que

vous fassiez une interpellation et que vous déposiez une pétition.

'. si le règlement était le même pour toutes-lès sections, mais il

n'en est rien. . ■ ' .-■'.-.'".

M. GUELDRY.—Il devrait être le même. ■ ;'• ■

M. LE PRÉSIDENT. — Il s'agit du règlement dé la section de

• peinture-; or,, l'assemblée est.composée de peintres,- de'sculpteurs, d'architectes et de graveurs. Par conséquent, elle n'a pas

■•-' qualité pour discuter un règlement. D'autant plus que dernièrement, au Comité, ce cas s'est présenté. Nous avons demandé à


-, — 108 - '.. ; ■_

la, sectionde gravure d'unifier son règlement avec le nôtre, elle s'y est refusée. (Vi/s applaudissements sur divers bancs. Bravo les graveurs .')

Nous nous sommes inclinés. Nous avons dit à ces Messieurs : Vous avez le droit de faire ce que vous voulez, mais nous avons le droit de faire aussi ce que nous voulons. (Mouvements divers.) :__.'.■ ''■•■'.

Dans un instant, nous discuterons cette question, mais il ne peut pas y avoir de sanction, c'est impossible. Votre protestation doit revenir au Comité de la Société des Artistes Français, qui aura à l'examiner, et voilà'la jurisprudence..

M. GUELDRY. — Pour la légalité de la discussion, je demande pourquoi ne figure pas à Tordre du jour, une protestation signée de c^nt membres de la Société ? .

M.; LE PRÉSIDENT. — Parce qu'onv ne peut faire figurer à Tordre du jour que des questions d'ordre général.

M. GUELDHY. — Eh bien ! Et celle-là ? (Mouvements divers.)

M. LÉ PRÉSIDENT. — M. Saubès vous expliquera la situation. N'ius discuterons cette question plus tard ; il faut que l'ordre du joir poursuive son cours. (Interruptions.)

M. GUELDRY. — C'est tout à fait anormal, Monsieur le Président.

M. LE PRÉSIDENT. — Je ne suis pas opposé à, la discussion. Dites ce que vous voulez.

M. GUELDRY. — Voici le texte de l'article 21 :

. « LVrdre du jour est arrêté par le.Comité.

« H n'y est porté que les propositions émanant de lui ou celles quilui ont été communiquées huit jours,au moins avant la réunion,- par un groupe représentant au moins cent associés.

(( Il ne peut être mis en délibération que les objets portés à Tordre du jour. »

M. LE PRÉSIDENT. — Je répète que votre pétition n'est pas rece■vable. (Si ! Si ! Non ! Non !) parce qu'elle vise le règlement inté1 rieur. Or, le règlement intérieur n'appartient qu'au Comité. (Interruptions.) ■"...-.

M. BOURGONNIER. — M. le Président nous a déclaré que les membres du Comité sont de braves gens. Il peut être convaincu que, nous .aussi, nous sommes de braves gens. Après avoir dit qu'il acceptait.les discussions, il refuse la première. Nous n'avons qu'un seul moyen à notre disposition, j'ai le grand


— 109 —

regret.de le dire, c'est de refuser l'approbation des comptes. (Applaudissements.)

Malgré les conséquences que ce geste peut avoir, nous n'hésitons pas à le faire.

M. le Président s'exprime admirablement et dit des choses charmantes. (Mouvements divers.)

M. DÉTÉ. — Vous n'avez pas le droit de dire ce que vous avez dit. (Si ! Si!)

M. BOURGONNIER. — Si ! et je ne viens pas ici pour prendre des leçons de bonne tenue.

Nous n'avons qu'un moyen de prouver la force de la Société. Ces Messieurs se sont trompés et ils doivent faire ce que font tous les gens qui se trompent : ils doivent laisser la place à d'autres. (Mouvements divers.)

M. LE PRÉSIDENT. •— Je 'vous assuré que les recettes de la Société ont. été bien faibles pendant la guerre ; -il n'empêche que nous- avons tout de même récolté 1.800.000 francs.

Je voudrais bien'savoir en quoi nos règlements lèsent les m-. tôrêts de qui que ce soit. "Cette question qui vous tenait tant à coeur, du suffrage à deux degrés, qui n'était pas le suffrage que je voulais, on Ta condamnée. Nous revenons au suffrage universel, que demandez-vous de plus ? Les intérêts des ' hors-concours et des médaillés sont maintenus.

SUR DIVERS BANCS. — Et les autres ?

M. LE PRÉSIDENT. — Les médaillés ont leurs tableaux reçus de droit.

PLUSIEURS MEMBRES. — Et les autres ? '

M.. LE PRÉSIDENT. — Nous ne vous donnons que des avantages, entre autres un avantage des plus importants, c'est de pouvoir exposer plusieurs tableaux. Vous ne comprenez donc pas ce qu'il y a là d'intéressant pour vous ? (Interruptions et bruit.)

Un peu de calme. Il ne faut pas s'emporter. Nous sommes les uns et les autres animés de convictions ; nous pouvons donc discuter courtoisement.

Je vous répète que, dans l'idée du Comité, ce nombre de tableaux illimité (interruptions) répond- à une nécessité.

■PLUSIEURS MEMBRES: — Ce n'est pas la question.

M. LE' PRÉSIDENT. — Cette disposition est pleine d'avantages pour vous. Il est nécessaire de combler les vides qui se sont pro-' duits dans notre Société et on augmentera suivant les nécessités. ' ' ." '"' ■" ' "" ' ' '."


— 110 —

Nous ne voulons pas barrer la: route aux jeunes gens, bien" au contraire.

Maintenant, je vous demande de continuer Tordre du jour tel qu'il est indiqué.-(Non •' îVo.ri. .'•) Vous ferez ce que vous voudrez. . M. GUELDRY. — Non ! Je demande une réponse ferme au sujet de l'article 21 des statuts et la lecture de la correspondance. M-. LE .PRÉSIDENT. — Ce.n'est pas de la, correspondance. Cette - lettre a été envoyée au Comité et au président, mais le président, c'est le Comité, et je vous dis que votre lettre n'est pas recevante. (Si ! Si!) . M.' GuELrçtiY. — Je demande à la lire.

M. LE PRÉSIDENT. — Nous ne pouvons recevoir que des pétitions concernant l'intérêt général de la Société. (Vives interruptions.) - -

M. GUELDRY. — Si elle n'est pas recevable, je demande qu'elle soit lue ; j'en accepte toute la responsabilité.

M.-LE PRÉSIDENT. — La discussion s'ouvrira.dans un instant et vous discuterez tout-'à votre aise. Mais il est essentiel que l'assemblée soit consultée. (Non ! Non !)

Vous nous menacez de ne pas voter les comptes. (Interruptions.)

M. BOURGONNIER. — La question posée a une certaine gravité, surtout pour la section de peinture. .PLUSIEURS VOIX. — Et- de sculpture. C

M. BOURGONNIER. — Le Président donne sa parole d'honneur que la question sera discutée dans un instant. (Interruptions.)

M. GUELDRY. — Nous ne pouvons pas accepter la discussion après l'approbation des comptes. '

M. BOURGONNIER.— Il est certain que la section de peinture a dû émettre une protestation sous forme de voeu. Vous défendez les intérêts des autres et personne ne peut contester la légitimité de votre, protestation. C'est un graveur qui vous parle, mais je vous demande, dans l'intérêt de la Société, de ne pas escamoter la discussion. (Interruptions.)

•M. GUELDRY. — Ensuite nous serions désarmés. Je prie le président de consulté! sur la question préalable.

M. BOURGONNIER. — Nous sommes ici pour liquider la situation. Examinons donc d'abord! es comptes. (Non ! Non!)

M. GUELDRY. — Monsieur lé Président veut-il mettre aux voix la question préalable ?


— 111 — •'■'.•.

• Je vous prie, Monsieur le Président, de demander à l'assemblée, si elle veut décider la discussion immédiate. Elle-peut le faire ; le règlement l'indique.

M. LE PRÉSIDENT. — Encore une fois, votre pétition : n'est pas recevable, je le. regrette infiniment. En d'autres temps, j'aurais refusé d'en parler, mais, dans le temps présent, je voudrais éviter'autant que possible les discussions.

. M. GUELDRY. — Aviez-vous le droit de ne pas inscrire à Tordre-' du jour, une protestation signée de cent membres de la Société ? M. LE PRÉSIDENT.,— Parfaitement, étant donné que cette protestation concerne le règlement intérieur de la Société. (Interruptions.)

M. GUELDRY; — Ce n'est pas la peine de discuter. Ce qui est . touché, c'est le suffrage universel.

M. LE PnÉsmENT. — Pas du tout, il n'est pas touché. Je peux vous lire des textes pendant une demi-heure. Nous sommes parfaitement libres de faire ce que nous voulons. (Vives interruptions et bruit.)

Nous vous avons accordé ce que vous demandez. Nous vous avons rendu le suffrage universel pour votre jury et vous recevrez un règlement modifié où il est indiqué que nous revenons au suffrage universel. (Exclamations.)

Je répète que, dans un intérêt de concorde, la Société des Artistes Français, étant en grand danger, nous n'avons pas voulu • nous obstiner et, le suffrage universel étant à deux degrés, c'était absolument la même chose qu'il soit mis au premier.

Nous vous avons donc rendu le suffrage universel pour votre jury. Que demandez-vous de plus ?. (Applaudissements.)

M. GUELDRY. — Je'vous remercie, Monsieur le Président ; nous nous sommes mis d'accord en conférant deux minutes., . M. LE PRÉSIDENT. — Je ne veux_pas de discussion. Ce ne.sont pas mes opinions qui ont prévalu, mais je me fais le défenseur d'opinions qui ne sont pas les miennes, parce qu'en ce moment il est de notre devoir de nous unir. (Applaudissements.) Si dans 'cinq ou six ans vous n'avez plus d'argent, vos adversaires seront là pour guetter les fautes que vous pourrez commettre. (Applaudissements.) ■ -■'.'

M. GUELDRY.— Il n'était pas douteux que nous tombions d'accord. Il y "àteù. un entraînement dans une voie que je crois excellente ; il fallait arriver à une organisation peut-être meilleure. Peut-être vous ètes-vous trompés et-dé vous-mêmes vous êtes


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revenus sur votre-décision. Mais il est• indiscutable qu'à tout pouvoir il faut un contrôle.

M. LE PRÉSIDENT. —C'est évident.

M. GUELDRY. —L'organisation que vous instituiez n'avait plus de contrôle., L'inamovibilité n'est pas possible, aussi' bien pour un membre de l'Institut que pour un autre. Elle n'est pas applicable à une médaille d'honneur, à un hors-concours, qui rêve la médaille d'honneur ou à un médaillé qui attend son hors-concours.

UN MEMBRE. —Alors, supprimez tout cela .!

M. GUELDRY. — Non pas, mais maintenez le suffrage universel. Il n'est pas si mauvais, le suffrage universel, puisqu'il vous a nommé. (Applaudissèment et rires})

M. LE PRÉSIDENT. — Nous vous avons en somme accordé ce

que vous demandiez et, encore Une fois, au nom de l'union et

__ puisque nous sommes d'accord, nous vous demandons de sous~

sous~ aux quelques modifications que nous jugeons nécessaires.

Vous avez reçu un règlement modifié. Vous recevrez une annexe modifiant l'article 1er du règlement et qui vous donne satisfaction. Que voulez-vous de plus ?

Nous poursuivons Tordre du jour.

M. LE. PRÉSIDENT. — La parole est à M. Saubès, secrétairerapporteur.

RAPPORT DE M. SAUBÈS

MES CHERS CONFRÈRES,

L'assemblée générale d'aujourd'hui est la première que, depuis six ans, la Société des Artistes Français ait pu tenir en parfaite conformité avec ses statuts. Celle qui nous a réunis au mois d'avril n'était pas une ' assemblée normale, clôturant l'exercice d'une année ; c'était, si je puis dire, une assemblée de liquidation ; elle était nécessaire, Û fallait présenter à votre approbation les comptes arriérés et remettre entre vos mains les pouvoirs que vous nous aviez confiés pour trois ans et que les circonstances nous avaient contraints à conserver pendant une période beaucoup plus longue... ...:,.

Anssi, avez-yous .été conviés,..quelques jours après, à prot


— 143 —

céder aux élections pour le renouvellement du Comité. D'une façon générale, dans toutes les sections, lés membres sortants ont été réélus. Ils ont été vivement touchés, après les dures épreuves au milieu desquelles ils avaient guidé là Société, de cette marque de gratitude pour le passé et de confiance pour l'avenir.

■Suivant l'exemple des électeurs, le Comité a renommé intégralement l'ancien bureau ; mais une place était restée vacante à la vice-présidence, il y a appelé un artiste du plus haut mérite, M. Deglane, architecte en chef du Grand Palais, et qui. à ce titre, constitue, entre l'administration et notre Société, un trait d'union précieux. '

Le Comité qui se présente devant vous n'a que huit mois d'existence et, si Ton retranche de ce temps la période des vacances, il ne reste qu'un court exercice de cinq mois dont je vais avoir • l'honneur de vous rendre compte.

Notre énrinent président, ayant tenu à vous développer luimême les importantes réformes introduites dans nos règlements, réformes dues à son initiative, et vous ayant exposé les mesures financières nécessitées par la cherté, considérable-. ment accrue, de l'installation du Salon, mon rapport se trouvera réduit au résumé des menus travaux du Comité.

Songeant d'abord a nos morts, j'entends ceux morts pour la Patrie, il a voulu tenir la promesse de remettre à leur famille une médaille conimémorative et de dresser, pour y inscrire leurs noms, un tableau d'honneur. Vous trouverez, dans le prochain Bulletin, les conditions d'un concours ouvert à cet effet :

Dès à présent, je puis vous dire que, bien qu'il s'agisse d'oeuvres paraissant ressortir surtout de la gravure en médailles et de la sculpture, ce concours sera accessible à tous les sociétaires. 11 est juste, en effet, que tout artiste, quelle que soit sa spécialité, soit admis à apporter l'appoint de son talent à ce pieux hommage de nôtre reconnaissance.

Puisque j'en suis à parler de concours, je tiens à vous faire connaître quel soin consacre le'Comité à examiner dans tous leurs détails, les règlements des divers concours (et les récents événements les rendent nombreux) auxquels les artistes sont invités à prendre part.

D'accord avec l'Union Syndicale des Sociétés d'Art, il a élaboré un programme-type de concours qui à été envoyé à tous les préfets et aux maires de tous les chefs-lieux d'arrondissement. Lorsque les principes qui y sont posés ne sont pas ob-


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serves, le Comité-élève une protestation, met en garde les artistes et refuse, s'il'en est sollicité, d'être représenté dans le jury. Dans plusieurs cas déjà son intervention a obtenu d'importants résultats et des règlements ont été modifiés dans , le sens conforme à ses réclamations.

Nous ne saurions trop recommander à nos confrères une extrême prudence avant de s'engager dans des concours ou des expositions dont notre Société n'a pas été à même de contrôler les conditions ou auxquels elle n'a pas cru devoir donner ion approbation.

IiSlrtiste, tenté par le mirage d'une commande ou d'une .vente possibles, accorde, trop souvent à la légère, confiance à des entreprises ne reposant pas sur des bases suffisamment sûres. Pour n'en citer qu'un exemple, cent seize de nos camarades se sont embarqués et, malheureusement, ont aussi embarqué leurs oeuvres dans une affaire d'expositions IOÛIT taines sans autres garanties que de grands espoirs qui ont abouti à de gros déboires. Pour sauver quelques épaves du naufrage, ils demandent aujourd'hui aide à notre agence de ■ Défense de la Propriété Artistique. Que ne lui avaient-ils ' d'abord demandé conseil ?

Nous avons dû procéder à la réorganisation de cette agence, l'état de santé de notre commissaire, M. Gebel,. nous ayant mis dans l'obligation de renoncer à ses bons services. Nous né saurions oublier que pendant vingt-cinq années il a tenu ce poste avec compétence et autorité : les regrets et la sollicitude du Comité, suivent M. Gebel dans sa retraite. (Applaudissements.)

La Défense de la Propriété Artistique qui, pendant la guerre, les tribunaux chômant, n'a eu à s'exercer que dans un petit nombre d'affaires, reprend son activité première sous une. direction déjà éprouvée et avec l'aide puissante et si éclairée de notre conseil judiciaire. , '

. A la fête de celui-ci, nous serons heureux et honorés de voir revenir celui qui en abandonna momentanément la présidence pour diriger les destinées de la République. (Applaudissements.) Il y trouvera un nouveau collaborateur en la personne de M.. Léon Bérard. Nous devions déjà beaucoup à cet ami des •artistes. ;'il vient de mériter un nouveau titre à notre reconnaissance en rapportant à la Chambre et en faisant adopter le ' projet,de loi relatif au .droit de suite appliqué aux oeuvres' d'art, (Applaudissements.) - Cette loi établit le principe que l'artiste conserve toujours un


■— 113 -

droit moral de propriété sur l'oeuvre qu'il a produite et il le consacre en attribuant à l'auteur ou, après sa mort, à ses ayants droit, pendant trente ans, un pourcentage sur le prix de ses ouvrages passant en vente publique.

La • haute pensée de justice et le souci des intérêts des artistes, qui se dégagent de cette loi, nous ont fait un devoir d'adresser les remerciements les plus vifs à M. Bérard, et nous n'avons rien trouvé de mieux pour lui exprimer notre gratitude d'avoir tant fait pour nous que de lui demander de faire davantage encore en acceptant d'entrer dans notre conseil judiciaire. (Applaudissements.) -

Une des premières victimes de la guerre, dont notre Société . eut à déplorer la mort, fut l'agent concessionnaire du bureau de vente du Salon. Le Comité a fait choix pour le remplacer, d'un.homme du métier qui, aux Expositions du Petit Palais en 1918 .et du Grand Palais Tannée, dernière, fit preuve d'une expérience et d'un savoir-faire qui nous autorisent à espérer de bons résultats pour nos Salons futurs. ■

L'agence de vente fonctionnera soùs les conditions d'un règlement qui sera adressé à tous les exposants et dont je crois utile de signaler particulièrement à votre attention, un article ainsi conçu : « Article 5 : Au cas où un acquéreur s'adresserait directement à l'artiste, sans passer par le bureau de vente, l'artiste'ne pourj'a conclure-définitivement avec cet acquéreur qu'après avoir averti le concessionnaire du bureau de vente et s'être assuré., auprès de lui, que l'oeuvre n'est pas vendue. ».

Donc, j'y insiste, ce n'est pas après la vente faite- par luimême que l'artiste doit avertir le concessionnaire, mais c'est avant de la conclure qu'il doit s'assurer que son oeuvre n'est pas déjà vendue. La. non-observation de cette règle donne naissance, chaque année, à des conflits d'autant' plus regrettables que l'artiste, l'acheteur et le concessionnaire ont tous agi de bonne foi.

Je dois ajouter un mol au sujet de ces ventes traitées directement par les artistes.

Jusqu'ici, elles étaient exemptes de tout prélèvement ; à l'avenir, elles seront soumises à une retenue de 5 0/0 au profit de la Société.. . ■ •

Nous aussi, nous avons un budget à équilibrer et il nous a paru juste de réclamer un léger impôt à ceux auxquels le. Salon procure un bénéfice. (Applaudissements.)

Si le Comité recherche tous les moyens d'augmenter les res-


— 116 — .. :

sources nécessaires à la vie de là Société, il s'attache avec un zèle, égal à provoquer des économies eh faveur des sociétaires.

C'est ainsi qu'il vous a fait adresser les Statuts d'une Société coopérative des Artistes français pour la fabrication et -la vente des ■ produits nécessaires à l'exercice de leurs arts. (Applaudissements.)

,Le dernier rapport vous en avait annoncé la création et môme vous avait, permis d'espérer qu'elle aurait actuellement commencé son fonctionnement. "■•

Nous le désirions autant que vous ; mais, outre que la constitution d'une association de cette importance exige une étude approfondie, la commission nommée à cet effet s'est heurtée à. des difficultés matérielles. La rareté et la cherté des locaux, le prix dé revient très élevé de toutes les installations et de toutes les matières nous ont fait hésiter Un instant, car nous espérions toute prochaine l'heure où nous pourrions trouver dés conditions meilleures; nous avons été déçus dans notre attente, alors" nous nous sommes décidés à affronter bravement l'obstacle.

L'idée de fonder une coopérative présentant le double intérêt artistique et économique de nous fournir des matières de qualité- supérieure à des pilx inférieurs avait, de tout temps, flotté dans l'esprit du Comité ; il appartint à -notre très regretté , confrère Franc-Lamy de faire prendre corps à cette idée et d'engager lé Comité dans la voie de sa réalisation.

La Société des Artistes français, reconnue d'utilité publique, n'a. pas le droit de se livrer à un acte de commerce quelconque, elle ne peut donc assumer le rôle commercial, au premier chef, de la coopérative des artistes.

Celle-ci aura son .existence propre.. Notre Société s'honorera seulement d'avoir pris l'initiative de cette fondation, elle lui accordera son patronage et elle espère que les premiers et les plus nombreux adhérents se recruteront parmi ses sociétaires, établissant ainsi entre elle et la coopérative, un lien étroit et une communauté de vues.

La coopérative sera ouverte à tous les artistes car, au fond, elle sera une oeuvre d'aide mutuelle et ceux qui ne pourront, pécuniairement, participer à sa création ne devront pas être privés des, avantages qu'elle sera susceptible de procurer.

Les adhésions sont, dès maintenant, reçues dans les bureaux de la Société des Artistes français; quand elles seront suffisamment nombreuses, une Assemblée générale sera convoquée. Alors, les fondations étant jetées, notre Société ne sau-


■■ —il?.-, -.-:

. -'-:■' -.. ■'.'."'.-■ /,- ■■: '

rait aller plus loin. Elle devra laisser au Conseil d'adhnnis* tration, élu par la coopérative, le soin d'en organiser l'installation et le. fonctionnement avec la liberté la plus complète, puisqu'il en aura l'entière responsabilité. C'est aux adhérents qu'il appartiendra de rendre cette institution utile, viable et prospère. (Applaudissements.) ""'"'■■

Je ne vous ai pas encore parlé de nos oeuvres d'assistance. Les. précédents rapports leur consacraient un long chapitre; désormais, il sera fortement écourlé : nous pouvons encore, vous dire que nos caisses de secours et de retraite fonctionnement normalement, mais nous ne vous parlerons plus de la maison de Montlignon. Avec votre approbation, nous ayons rendu l'immeuble à sa donatrice. Quant aux meubles, Vous apprendrez certainement avec plaisir la nouvelle destination que nous leur avons trouvée : nous en avons fait don, à l'Orphelinat des Arts. (Applaudissements.)

J'ai fini. Le Comité a une lourde tâche à laquelle il ne faillira point. Il compte sur vous pour l'aider.

L'arbre est violemment secoué, mais ses racines sont profondes et saines ; ayons confiance, il produira dé nouveau des" fruits beaux et nombreux. (Vifs applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT. -- La parole est à M. le Trésorier, pour le rapport financier.

RAPPORT FINANCIER DE M. DEFRASSE

MESDAMES, MESSIEURS,'

L'examen des chiffres du bilan de l'exercice 1918-1919 sera particulièrement bref. En effet, j'ai eu l'honneur de vous présenter, à la dernière assemblée générale du 1G avril dernier, la récapitulation des bilans des cinq dernières aimées et je n'ai aujomS d'hui qu'à vous énoncer le relevé des recettes et dépenses de l'année, courante, année d'attente, puisque l'exposition de 19.1-S, au Grand Palais, ne constituait pas'un Salon et que, si les recettes sont venues grossir notre Caisse de secours, les frais - d'organisation n'avaient pas été -prélcvés^sur la caisse de la -: Société.

Au reste, aucun fait important n'est survenu et les-dépenses .


."'„.. .._... -r- 118 — ■■■"■

d'administration de la Société sont les seules auxquelles nous ayons dû faire face à l'aide des revenus et des cotisations. Voici les résultats des différents chapitres du bilan :

Fonds de réserve. —Les recettes provenant des cotisations (32.876 francs) et des intérêts du fonds de garantie se sont élevées à.. ..'. ,. ".- '.,.- Fr. 49.220

•et les dépenses {personnel, chauffage, éclairage ,et divers autres frais d'administration) a. '.. -Fr. 43.593

L'excédent 'des recettes sur les dépenses est donc

de ....;...::.;....;...,...........,.... Fr. 5.627 •

La Caisse des retraites fournit un excédent de recettes sur les dépenses de Fr. 39.939

La. Maison de retraite qui, conformément àla décision que vous avez prise,' sera aliénée dès l'exercice prochain, , reste inscrite/dans notre bilan âe cet exercice pour un excédent de recettes de...... ......... ..' Fr. 6.274

Le compte « Développement de l'organisation matérielle et de l'Action de la Société », ouvert à la suite d'une fondation de notre regretté collègue, le statuaire Bartholdi, s'est enrichi cette année d'une somme très importante. Le décès de Mme Bartholdi a donné son plein effet à la volonté du .testa-lai re et une somme de 100.000 francs en principal et de 12.758 francs en.intérêts est - venu grossir'ce compte: ■

Je témoigne au nom de notre Société, toute notre reconnais''sance

reconnais''sance .généreux sociétaire, qui .a su donner à son legs, une

forme de- première utilité pour l'organisation de nos Salons. »

Il semble d'ailleurs que les -années-terribles que nous venons ■de passer, aient provoqué l'apport,à notre Société de nombreuses donations t.----'.-

C'est d'abord le legs Constant Mayer.: 1.000 francs pour la maison de retraites ;

Le legs Georges Lemaire, soit une somme de 1.000 francs pour la caisse de secours, et une collection de statuettes à vendre, pour permettre de distribuer des pensions temporaires de , secours ; ;. .-...■-.'.

Le legs de Mme Veuve Thii'ion* eii mémoire de son fils, artiste peintre : 2.433 francs de rente 3 0/0, pour un prix à décerner chaque année au Salon ; • Le legs Pierre CabaneT: 10.000 francs ;

Mm? JLefebvre-iGlaize a fait verser 10.000 francs, pour porter à 1.200 francs le prix à décerner chaque année ;


... ^ - .. -^-119 — '

Mme de Ver-non, veuve du graveur en médailles, a versé pour notre Caisse de secours une somme de "1.750 francs et les droits ; d'auteur, cédés par Mme Bartholdi, nous ont permis d'encaisser également pour ce compte Une somme de .2.608 francs. '

Que tous -ces généreux donateurs reçoivent ici l'expression de notre vive gratitude. '

Prix à décerner. — Les arrérages des fondations, destinées à distribuer des prix d'argent s'élèvent à la somme de 90.429 francs, en raison de l'accumulation des annuités qui n'ont pu être distribuées pendant la guerre. Les divers jurys, qui fonctionneront en 1920, auront à répartir tout ou partie de ces importants, revenus. ■-.'.'"

Secours de guerre ou allocations diverses. —Bien que la guerre.soit terminée, de nombreuses infortunes subsistent. Les dépenses pouf ce chapitre se sont élevées à 88.856 francs. Notre Caisse de secours reste cependant bien dotée, en raison de l'affectation à son compte d'une part des bénéfices de l'Exposition àe 1919, soit 31.370 francs et son actif en fin d'exercice, s'élève encore- à 85.496 francs. .

Les remplois de titres amortis et les placements, de fonds ont été opérés' chaque année par le Conseil financier de la Société, M. Maurice Lecomte, à qui je suis heureux d'adresser nos plus chaleureux remerciements, pour le concours désintéressé qu'il apporte à ha Société, depuis treize années, en veillant la composition de notre portefeuille. ( -

Cotisations.— La rentrée des cotisations s'est sensiblement améliorée cette année et s'élevait au 30 septembre dernier, à 32.876 francs ;'mais le déficit pour la Société était encore à cette .même date de 93.924 francs.

Quelque pénible qu'il soit pour votre trésorier d'envoyer dés lettres de rappel, il a dû encore cette année, accomplir ce devoir.-■ J'ai eu d'ailleurs la satisfaction de constater que le déficit n'était plus que de 61.308 francs, au 31 décembre 1919. Mais, nous comprenons toutesles difficultés de l'heure présenté pour les artistes, et je vous demande,en raison des circonstances exceptionnelles, que nous venons de traverser, de ne pas proposer de radiation pour le fait de retord dans le paiement des cotisations.


— 120: —

■ - Résumé du bilan : -,,'--.

' Au taux d'acquisition des valeurs, qui composent le portefeuille, l'actif net de la Société, au 30 septembre-1918; s'élevait, après le prélèvement d'une somme de 2.500 francs pour la caisse .de réserve, à 2.657.287 francs'.' '.-"■

Les résultats de l'exercice sont les'-suivants :

Fondé de réserve et de garantie statutaire,; excédent des recettes sur les dépenses 5.626 95

Caisse . des retraités .....' 32.939 56

Fonds de réserve et de garantie statutaire, excédent des recettes sur les dépenses 5.626 95

Caisse des retraites '...'.. 32.939 56

: Maison de retraite. ....'.' ... 6.271 66

~ Développement dé l'organisation matérielle et de l'action de la Société, augmentation résultant de T encaissement du legs Bartholdi 113.267 >">

Soit une augmentation du capital de la Société de 158.108 17

Ce qui porte l'actif, au 30 septembre 1919, à... : 2.815.395 29 La situation, comme vous pouvez vous en rendre compte, reste prospère, malgré les difficultés nées de la guerre. Votre Comité, tout en dotant très largement les oeuvres de solidarité,* a su conserver un capital social infect et même sensiblement accru ; il ^apartiendra au Comité de 1920' d'organiser le Salon prochain, comme une manifestation éclatante du réveil et de l'activité de nos sociétaires, après les dures épreuves passées. , J'ai l'honneur, Mesdames et Messieurs, de vous proposer d'approuver le bilan, dont je viens' de. vous, exposer -les/grandes, lignes ..et dont vous avez tous reçu le détail, en même temps que la convocation à cette assemblée.

M. LE -PRÉSIDENT. -— Je crois être votre interprète à tous, en adressant à notre Secrétaire-Rapporteur et à notre Trésorier, l'hommage de notre gratitude, pour la façon vraiment remarquable dont ils gèrent nos intérêts et se rendent dignes de la fonction que nous leur avons confiée. (Vifs applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT.—La parole est à M. Boisseau, pour donner lecture.de la lettre'dé M. Maurice-Lecomte, conseiller financier, approuvant les comptes. , - - * ,


: — 121 "'—- ' ■"' ■';. ._-:'-'.'■:

M. BOISSEAU. — Je donne connaissance à l'assemblée de la lettre d'approbation de M. Maurice Lecomte, notre conseil financier. ,. '. '..-'■

■ ,-. -Paris, le 13 janvier 1920,

A M. le Président delà Société des Artistes-- Français. ;:

- MONSIEUR ET TRÈS HONORÉ PRÉSIDENT,'■■

J'ai l'honneur de vous informer, qu'en exécution du mandat qu'a bien voulu me confier la Société des Artistes Français, j'ai examiné les diverses écritures du bilan de l'exercice" 1918-1919. J'ai eu la satisfaction de constater la parfaite situation des finances de la Société, ainsi que la sincérité desx emplois et réemplois qu'elle a eu. à effectuer pour ses divers comptes, au cours de l'exercice 1918-1919. •

Permettez-moi d'adresser mes plus sincères félicitations et remerciements à ceux qui, chargés de la gestion de votre avoir, m'ont, par la précise netteté de leur travail, facilité la tâche d'en vérifier les résultats.

Veuillez bien agréer, Monsieur et très honoré Président, la respectueuse assurance de mes sentiments les plus distingués et les plus dévoués.

Signé : MAURICE LECOMTE.

M. LE PRÉSIDENT, — Il ne nous reste qu'une dernière formalité à remplir : la mise aux voix des conclusions, du rapports du trésorier.

M. GUELDRY. — Presque personne n'a entendu la déclaration très intéressante que vous avez faite au sujet de la modification du règlement.

M. LE PRÉSIDENT. — Je dois précisément, constater, et avec le plus grand plaisir, que cette séance, commencée dans une atmosphère assez chaude, se termine dans une. atmosphère de cor-. dialité. Il -faut qu'il'"en soit toujours ainsi. (Applaudissements.) v ' Dites-vous bien que quand de braves gens comme nous... (Exclamations.) Parfaitement !... s'expliqueront loyalement, ils s'entendront toujours.

Vous nous avez fait entendre des observations que nous croyons justes ou pas justes, mais-dan s un sentiment de cordia-


' .—-122—,- ;

lité, comme je l'ai dit et,! au moment où la Société des Artistes ' Français est en danger, pour éviter des discussions, nous vous avons accordé ce que vous demandiez, c'est-à-dire que le .jury ' sera nommé au suffrage-universel! (Applaudissements.) : ■

: M. PALLEZ. — A partir' de cette année ? ' ■■"'..

M. LE PRÉSIDENT. — Oui, vous ferez des élections avant le Salon, mais laissez-moi vous faire une recommandation : nous ■ sommes dans une situation terrible ; nous pouvons la surmonter, mais il faut que vous fassiez tous un effort. Il faut que vous fassiez un très bon Salon; il faut vous donner de l'a peine et envoyer du meilleur. Nous tiendrons., alors le bon bout. Il faut nous défendre par tous les moyens possibles. Défendons-nous et soyons -victorieux. Pensons que notre Société doit vivre, qu'elle doit être! immortelle et elle le sera par notre valeur et par notre talent. (Vifs applaudissements.)

Je mets aux voix les conclusions du rapport du trésorier.

.(Les conclusions, mises aux voix, sont adoptées.)

.M. LE PRÉSIDENT.— Je le-répète, je suis particulièrement et personnellement très' heureux de voir que nous nous sommes mis d'accord et que nous allons marcher à la bataille, la main dans la main, (Applaudissements.)

■ La séance est levée à!5 h. 45.


123 :VBON

:VBON EXERCICE FINANCIER 1918-1919

Du 4er Octobre 1918 au 30 Septembre 1919

ACTIF

BANQUE DE FRANCE (espèces) :

Fonds de réserve et divers . 24.031 80

Caisse de retraites .>..... 2.540 »

Maison de retraite et pensions temporaires 7.645 75

''..-..■•.'■■ ' :— 34.217 55CAISSE

55CAISSE 25

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (espèces) : v Fonds de réserve et divers ........ 23.998 10 " ,

Caisse de retraites. . . . 30.975 54

Maison de retraite et pensions temporaires . 12.585 18

——: : 67.558 82

..AGENT DE CHANGE : Fonds de réserve et divers .... 2.366 65

BANQUE DE FRANCE (Titres-Bons Déf. Nie) '

Fonds de réserve et divers. .... . . . . 131.500 »

Caisse de Retraités . . . ; 36.800 »

— 168.300 » 320.952 27

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (titres 'en dépôt,. <■■■

valeur d'achat) : .

Fonds de réserve et divers 276.059 56

Développement de l'organisation matérielle . ' . . '

et de l'action de la Société. 104.54185 ':.'-.

Caisse des retraites. .......... 1.646.887 57 ; -■•'•..-

"Maison de retraite et pensions temporaires 640.160 20

— -=— 2,667.649 18

DISPENSES RAYÉES D'AVANCE, incombant au prochain Salon .......... 2.720 » 2.670.369 18

'■*'.'■'-' ■ ! ,' ,."'.'.- '2.991.321: 45-'

;■,■/'■■.' . . PASSIF :'.Ï/;V '":;\y^

Fonds de garantie statutaire et de réserve : Résultats annuels .......... 318.092,8b

; Sur lequel il y a lieu de déduire : Prélèvement en faveur du fonds de secours "2.500 »

A reporter...,......... 315.592,85


— 124 —

Report 315.592 8i>

Résultats de l'Exercice 1018-1010

RECETTES

Cotisations reçues des sociétaires! . . . 32.876 » Intérêts du fonds de garantie statutaire

et de réserve 15.944 64

Recettes de la. Publicité . . . ... . . 400 »

49.220 Oi

DÉPENSES

Personnel 17.668 »

Recouvrement cotisations, papeterie. Bulletins et imprimés divers >,. . 9.034 85

Dépenses diverses, éclairage,

chauffage, etc 9.097 09

-Assemblée Générale ; .--. .'. 845 90 ■■.■"-"

Frais d'élection'-.-..-'. .... 3.729 50" -'' -s

'"! .-:. '■■■ V--,;,-;' . —-—— 40.375 34 _ .■'.,-,-;"",! -.-.,;!-...,--

^Défftiiede là propriété -..--.: artistique:

Frais judiciaires . . . . . 3.3il 50

F>ais généraux. .... ... 13.61850

:v'!'.'-: '■"[ . ■"''■ .16.930. » Commissions perçues à déduire. . . . • 4.877 25 12.052 75

A déduire: Caisse de retraites, 52.428 09

sa' participation aux frais généraux . . .- 6.306 3.'>

Maison de retraite, sa participation aux frais généraux. . 2.528 05 8.834 40

43.593 6» 5.626 "5

Fonds de garantie statutaire

au 30 septembre 1919 . . . 321.219 80

Développement de l'organisation matérielle et de l'action

de la Société Solde créditeur au 30 septembre 1918 2.314 25 %

Legs Bartholdi . . * 112.758 30

Coupons de l'exercice 1918•

1918• 1.308 70

116.381 2')

A déduire,:

Frais de déplacemenlél de re. présentation dans divers Congrès. . . ' 800 »

* A reporte. 'J36.801 05


— J25 — Caisse de Retraites Report 436.801105

Solde créditeur au 30 septem- >

bre 1918 1.685.263 55

Coupons et intérêts de l'exercice 1918-1919 61.852 09

A déduire:

Intérêts payés aux ayants droit

du legs Chauvel:'"'.. .'". . ." . 4.400 »

Pensions payées dans l'exercice 17.400 »

Droits de garde titres et frais divers.'. ;" . . . . . •. . . 806 18

'Participation aux frais généraux de la Société. .'. . . 6.306 35 28.912 53 32.939 56

1.718.203 11

Maison de Retraite

Solde créditeur au 30 septembre 1918 . 654.116 47

-Coupons et intérêts de l'exer- cice 1918-1919 25.280 71

À déduire :

(Revenus des Legs :

Poirson, payés aux ayants /-■

-droit. ...... ..' ...... 142 »

Landelle, payés aux ayants !; :/■"- droit. ..- . :!..'.. . .. ..... 2.920 ,.»-..

Pensions temporaires et se- ' ,. ! cours aux incurables... . 2.800 » ' i

Dépenses et entretien de la>'■---. .:, Maison de retraite etindem- --'■-•■■_ ■;...'■■ v-nités;aux pensionnaires . . 10.310 75

.Droits de garde, titres et di-, vers . ... . . . :,-. . . 305'25

.--Participation aux frais gêné-:

:%:;_ raux de la Société . . . ..". 2.528 05 •;-., 19:006 05 6.274 66 660.891 (3

Revenus affectéB aux prix à décerner aux prochains Salons

Legs Ralli. ....... ". . . 2.11990

-..■.':■— Bashkirtseff/...;... . . . . 2^625 »

Donation Klumpké. ..... 7.875 »

Legs À, Maignan . .;. . .4.278 35

— Raigecourt-Goyon. . . . 5.620 »

— Belin-Dolet . . . . . 5.437 31,

Donation Lefebvre-Glaiie . . 5.400 »

i -7- ' Bartholdi . . . . . . 2.100 »

t.-;" — - Henner . ... : .16.500- » A rCp0rler. . . . 2.815 395 29


■■;.. -. - ■-■■■;,. .-:-..'.;;■..- —m — . .-

'"■'-• Sfî)e^* ;"'V"'•'■•' 966 80 Jtepôrf.".'; ; . . 2:815.395 29

..;"'.— M»* Morand ; ... 975 »

Legs Làgarde. . . . ..... 4:936 50

■'.—- Gh.-J. Robert. '.' -.-. j ..-.;' 973 90 '•:..'"■ \

— James Bertrand ;... 21,561 50 V

— Dusseuil. . . . ... . 1.13785

— Thirion .' ... .. . . ... 3.058 70

-."'■■ —=—'■ 82.565 81

CAUTIONNEMENT Baschet 337 50

Sommes dues à divers sociétaires sur

affaires judiciaires terminées ..... 955 10 l Parts des Catalogues illustrés 1910-1914,

revenant aux collaborateurs ,. . . . . 6.571 30

' — —— 90.429 71

Dons et secours et secours de guerre

RECETTES .-.- .

Solde disponible au 80 septembre 4918 (-fpour mémoire une obligation Nord an: tienne) ... . . •', . . . . . ..... 61.306 60

Souscription dés sociétaires . 3.250 »

. -- - de la Société . . ..V. . .,-. 2.500; ».

Don6, souscriptions et subventions di- : .

: verses... .. 73.316

Participation aux bénéfices de l'Exposition de 1919., . . ...... . .'. . . . ..■ . 31.37085

Droits d'auteur au 30 septembre dus à1 succession Bartholdi. . 2.60885!

;, / V 174.353 15

..'...;.■ DÉPENSES . ■ ■ • . ,

, i '-.-•••..'.'•

' Secours et allocation de guerre; 81.872 45

Subvention à l'Orphelinat des , ■ ,.

;-.. Arts:-.. . . . . . . . ;--.. . 1:500 »

.-. Allocation au personnel mobilisé. ...-. 2.32925

Traitement du personnel supplémentaire. . .-.. . .-'. . 3.155» 88.856 70 85.496 45 175.926 16

'';-.'- .".-'■ 2.991.321 45

Il résulte de.ee bilan détaillé que l'actif net de la Société, déduction faite des 175.926 francs 16 ayant une affectation spéciale comme il. est indiqué ci-dessus, ressort au 30 septembre 19Î9 à 2.815.395 fr. 29.


_ 127 — ' ... . "y '- '-;;■■

./ RÉSUMÉ DU BILAN

Actif net au 30 septembre 1918 ...■...-.;::. .... 2:659-787 12 A déduire : Prélèvements en faveur delà Caisse de secours 2:500 »

'■ 2.657:287 12./- \

AUGMENTATION DE L'ACTIF : 7 ': , };

-Fonds de réserve et de garantie statutaire .-.-.' 5.626 95

Caisse de retraites .. '.'-. . . ... . . .:..... 32.939 56

Maison de retraite 6.274 66

Développement de l'organisation matérielle'et de l'action -.'■'_.-■■"■'.

de la Société ... 113.267 »

.•','.■ — : 158:10817

Actif"'net au 30 septembre 1919 . ..............'..., 2..815.395 29

(Fonds ayant une affectation spéciale . 175.926 16

2.991,321 45' ;.

En résumé nous constatons une augmentation de l'actif de la Société, pendant l'exercice 1918-1919, égale à la différence entre 2.B15.395 fr. 29 (actif net 1919), ct2.659.787 ,. francs 12 (actif net 1918), soit une somme de 155.608 fr. 17.


.À'NNEXEAU BILAN

Détail des Valeurs en portefeuille au cours du 30 septembre 1919

Développement de l'organisation matérielle et de l'action-de Jp, Société :

' 5.059 francs de rente perpétuelle 3 0/0 au ' .

'.' '.cours de'..i.;'.'-..'.' ................ -7140 120.40420

Fonds de garantie statutaire et de réserve :

3.000 fr.de rente perp. 3 0/0 au cours de.... 7140 71.400 »

215 Obi. Chemin de fer Nord noùv. 3 0/0 à 328 50 70.627 50

d09 — — Orléans nouv. 3 0/0 à 326 » 35.534 »

14 — — Est 5 0/0 à...,...... 560 » 7 840 »

25 — —, Nord21 2'0/0 à-..-... 306 » 7.650 »

40 — — Etat40/0à.. 378 » 15.120 »

Caisse des Retraites :

7.197 fr. de rente perpét. 3 0/0 au coursde. 71 40 171.288 60

6.000 fr. — 5 0/0 — 90 95 109.140 »

2.000 fr. — 4 0/0 — 7130 35.650 »

2.000 fr. — 4 0/01918.. '7185 35.925 »

294 Oblig. Chemins de fer Midi nouv. 3 0/0 à 33150 97.461 »

223 — —, Orléans anc. 3 0/0 à 345 » 76 935 »

192 — .—:'■■ Ouest nouv.. 3 0/0 à 330 » 63.360 »

311 — — P.-L.M-.fus.nouv.3 0/0 318 » 98.898 »

194 — — — fus. anc. 3 0/0 316 » '61.304 »

544 . — '.-' — Nord anc. 3 0/0 a.. 327 » 177.888 »

129 — — — 2 1/2 0/0 à.. 306 » 39.474 »

40 — Lyon-Genève 1857 3 0/0 à 322 50 12.900 »

325 — Orléans nouv. 3 0/0 à_„. 326 » 105.950 »

86 — • Est 5 0/0 à... 560 ». 48.160 »

53 — Grande-Ceinture 3 0/0 à. 329 » 17.437 »

79 — Nord-Est 3 0/0 à 315 » 24.885 »

75 — ( Est nouv. 3 0/0 à 327 » 24.525'*, »

256 — Ouest anc. 3 0/0 à. 338 75 86.720 »

123 — Est-Ardennes 3 0/0 à... 327 » 40.221 »

. Maison de Retraite et Pensions temporaires : x

11.604 francs de rente perpétuelle 3 0/0 à. 71 40 276.175 20

900 francs de rente amortissable 3 0/0 à... 89 35 26.805 »

400 francs de rente 4,0/0 à.: 71 30 7.130 »

151 Obi. Chem.de fer Orléans nouv. 30/0 à 326 » . 49.221$ »

48 — ..' — Grande-Ceinture 3 0/0 à 329» 15.792 »

196 — .— Nord anc. 3 0/0 à 327 » 64.092 »

31 _ _, Ouest40/0à. .378 » 11.718 »

77. — — P.-L.M-.f. nouv.3.0/0 à 318 » 24.486 »

15 — — — 2 1/2'0/Oà.. 296 50 4.447 50

69 — — :— fus. anc. 3 0/0 à 316 » 21.804»

38 —" -^ Est 5 0/0 à....■".:..:.:" 560 » 21.280 »

,34 ^- — Nord-Est3 0/0 à...... 315 » 10.710 »

12 — — - Nord 2 1/2 0/0 à ...... 306 » 3.672 »

12 — ■'-— Estnouv,30/0à ... 327 » 3.924 »

24 — — Etat4 0/0à..... 378 .» . 9.072 »

18 — -. Ouest anciennes 3 0/0 k 338 75 6.097 50

:-' 2.213.428 50


129 —

VALEURS EN PORTEFEUILLE

ayant une affectation spéciale ne figurant pas à l'actif et représentant dans leur ensemble une somme de 547.466 francs.

Don de Mme Bashhirlseff : Un titre dé 500 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société sous le nom de « Prix Marie Bashkirtseff ».

Don de la famille de Raigecourt-Goybn : Un litre de 1.000 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société sous le nom de « Prix de RaigecdurtGoyon».

Donation E.-A. KlumpM : Un, titre de 1.500 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société sons le nom de « Fondation A. Klumpke, Prix Rosa Bonheur ».

- Legs Ch.-J. Robert : Un titre de 158 francs de rente 3 O'O sur l'Etat français, dont le revenu est donné tous les deux ans. par la Société sous le nom de « Prix Charles-Jules Robert».

Legs Belin-Doîlet : Un titre de 260 franes de rente 3 0/0-sur l'Etat français et 63 obligations Chemins.de fer Ouest 3 0/0 anciennes, donfle revenu, environ 1.000 francs,: est donné annuellement par la Société sous le nom de « Prix Belin-Dollet ».

. Donation Lefébvre-Glaize : Un titre de 1.200 fr. de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société sous le nom de «Prix Maguelonne Lefebvre-Glaize ».

Fondation Bartholdi : Un titre de 400 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société sous le nom de « Fondation Bartholdi, Prix Palais de Longchamp ».

Fondation Jacques-Jules Senner : Un titre de 3.000 francs de rente 3 0/0 sur: l'Etat français,, dont le revenu est donné annuellement par la Société sous lé noiri de «Prix Henner». ' . .

Legs Théo Ralli : Un titre dé 420 francs de rente'3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société sous le nom « Prix Théo Ralli». . '

Legs Albert Maignan : Un titre de 600 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné tous les deux ans par la Société sous le nom « Prix Albert Maignan ».


:;.'-— 430 — r;; v, ■ ■- ■,-: - y y. , ; --.' ' ; - . . ^

. Legs' Zuber : Un titre de 168 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné tous les trois ans parla Société sous le - nom «Prix Henri Zuber ».

Donation Mlle Morand : Un titre de, 150 francs de, rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le- revenu est donné tous lés deux ans parla Société sousle. nom «Prix! Valérie Havard ».

Fondation Lagarde: Un titre de 369 francs- de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné annuellement par la Société aux jeunes peintres les plus méritants désignés par le Sous Comité.

' Legs James Bertrand: Diverses obligations de chemins de fer français dont le revenu(3.860 francs)"est donné annuellement par la Société sous le nom « Prix James Bertrand ».

Fondation Lépnie Dusseûil : Un titre.de 176 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné tous les trois ans par la Société sous le nom de « Prix Léonie Dusseuil ».

;'.' Legs lliirion : Un titre de 2 433 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat français, dont le revenu est donné toits les ans par la Société sous le nom de « Prix Eugène^Romain Thirion ».


COIWM^SION ?

DE LA ..-,.-/:

Défense (le la Propriété Artistique

Séance du 24 octobre 1919.

Présidence de M. 'BOISSEAU, Président. •■'■•■

Membres présents : MM, Alleaume, Barillet, Boisseau, Blavette, Calbet, -Carlier, Deglane, E. Dubois, Gosselin,, Hanneaux, Jamas, Laugée, Marqueste, A. Mignon, Petit, Gérard. Saubès, Vital-Cornu.

S'excusent : MM; Bérnardeau, Breauté. La séance est ouverte.-à 4 heures et demie.

A l'ouverture, la Commission procède à. la réélection de son bureau: ' \

M. BOISSEAU est réélu Président à l'unanimité, et, à Tun-ani-, mité également, M. BAMLLO.T" est élu Vice-Président, en rempla1 cernent de M. SAINTPIERRE, décédé.

Après lecture, le ■'■ procès-verbal de la dernière séance est adopté sans, observations -et la Commission passe à son ordre du jour.

Il est alors donné lecture à la Commission de l'arrêt rendu, le 5 juillet. 1919, 'par la 48 Chambre de la Cour d'appel, dans, l'affaire - • . ■ ■'■■,'.-.■'.■,

Luc-Olivier Merson contre Etablissements Gaumoiil

■ ' > •>.'-' ■- : i i - - ■ ■ ■ ■ -

déboutent notre sociétaire de la demande en validité: de saisie et en: dommages-intérêts--qu'il avait intentée: contre les .Établis-


■:-:'r'-- ■'"-':.'"!■ : :—,1^;—, ;."■'" "■'-"

séments Gaumont, pour reproduction fantaisiste dans-un^film cinématographique de son tableau .« Lé Repos, en Egypte .>>.-. - 1

Cet arrêt, dont les attendus présentent d'ailleurs entre eux des contradictions flagrantes, poéeu. en! définissant la contrefaçon, un -principe, tout à, fait inadmissible.! En effet, il déclare' ... qu'il .n'y,a contrefaçon que lorsque la confusion est possible entre l'oeuvre originale prisé dans son ensemble et l'oeuvre arguée de contrefaçon. Ce principe erroné en droit, contraire au surplus à la propriété artistique, constitue un critérium ridicule et dangereux qui, par la! suite; ne manquerait pas d'être opposé aux; artistes et-les mettrait à la merci des entreprises cinématographiques ou autres. . .

Dans ces conditions; la Commission, à l'unanimité moins deux voix, est d'avis que l'affairé devra être portée devant la Cour de cassation.'.; ,-. ' '.'

Là Commission examine ensuite'-le jugement rendu -h rencontre de notre sociétaire, par la 3e .Chambre du Tribunal, dans .l'affaire .

Coppier contre Bernard.

Si, en droit, l'appel pourrait, peut-être, être interjeté en raison ; de l'erreur matérielle, contenue dans le jugement,: la Commission estime qu'aucune question ;d'e principe-'au point,de, vue artistique n'étaiit! engagée et le débat ne portant que sur l'exis-. tenee : d'un contrat, allégué d'une part et nié de l'autre,, la Société /n'a pas à intervenir dans l'instance sur l'appel que veut interjeter le sociétaire. ■-...-.. """ / : '

Continuant l'examen -des affaires qui lui. sont soumises, ,1a Commission-décide de poursuivre soit judiciairement, soit par règlement amiable, la solution des différends existant entre..,:

Baticdur (succession), architecte, et Camoin. .. ■•;

Fontan (Léo), artiste peintre, et Société des Voyages Duchemin. : ■;,-"■ Sudre .(Raymond), ^statuaire, et Comité du-.--Monument de la Ville de Cette. ;V ...'..--'-.-; ■ ;'...', '::,,,-.::.;,.- .::.:..;:.v

_,.' Duverit (Charles),'artiste peintre, et Bassani. ,- ;^, .-

:' bùfîaud (J.-B.), artistp peintre, et Danthon.. ^ :.

Gourdault (Mme ;yeuye),let; Brunet. ' y-- ■:.,--:/:.-

-.N^'Df^aaéi^éï-\{J:),\ariisie peintre,, et Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M. ... ,, - - .


— 133 — ...

"Bfeitz (Mlle J.), artiste peintre, et Roses. :!

Achard (J.-G.),'statuaire, et 1° Pierini, 2° Bèrteàrid. _.-'

La. séance est levée à 7 heures et renvoyée au mardi 4 novembre, pour continuer l'examen des affaires en cours.

<s -.; .

Séance du 4 novembre 1D19.

Présidence de M. BOISSEAU, Président.

■Membres présents : MM, Alleaume, Barillot, Boisseau, Bréauté, Carlier,, Hannaux, Jamas, Laugée, Salles.

S'excusent : MM. Allouard et Deglane.

La séance est ouverte à 4 heures et demie.

- Lecture est donnée du procès-verbal de la- dernière séance ; celui-ci est adopté à l'unanimité.

Continuant l'examen des affaires nouvelles qui n'avaient pu être étudiées lors dé la dernière séance, la Commission décide de poursuivre, soit judiciairement, soit par règlement amiable,• la solution des différends entre : . -

MM.

Lindauer (E.), graveur en médailles, et Ralph Ileaton et Sons.

Galland (André), artiste peintre, et Citroën.

Galand (Léon), artiste peintre, et Muller.

Ebstein (Joseph), statuaire, et Hieulle.

Ferrand (Ernest), statuaire, et séquestre Goldscheider.

Denvil (Mlle Angèle), artiste peintre, et Compagnie des Chemins de 1er P.-L.-M.

Aubain (Emmanuel), artiste peintre, et Verméersch.

Aubain (Emmanuel), artiste peintre, et Schneider.

Tonnellier (Georges), statuaire, et Viellard. (Mme). ! -

Aviat .(Jules),- artiste peintre, et Pellisson. v.'

Montassier (Henri), artiste peintre, et Compagnie des Cher mins de fer P.-L.-M.

Sclmy (Eugène), .artiste peintre, et Alphaud.''


: !, ,'-:U;. !'-!-.-, ;'— 134!.— '-.■;■

B.argas (A.), graveur en médailles, et Comité de. la Croisade pour l'Agriculture;

La_ Commission décide aussi, -"après- examen, de poursuivre à la demande du Syndicat de la propriété artistique, et aux con-., ditions intervenues, d'accord avec lui, le différend entre :

M. Gabriel (René), artiste décorateur, et 1° Cadot, 2° Le. mardelé. ' :

AFFAIRES AJOURNÉES ''J

La Commission ajourne sa décision à une prochaine réunion pour complément de pièces ou d'enquête dans les différends ci. après :'-.''■.■•-.;'■'■'''"•■ ' ' • .

ObaisUa (Mlle M.), artiste peintre, et Compagnie dés Chemins de1er de l'Etat.

Saint-Laurent,., artiste peintre.

AFFAIRES SANS SUITE

A. la demande des intéressés, les dossiers des différends suivants ont été classés sans aucune suite.; '•''..'

' MM. '.-'■''

. : ^,

Maxence (Edgard),,artiste peintre, et la « Palette de Lutetia »'.,:

Béroud (Louis), artiste peintre, et Happe. ..•' Caràvanniez (Alfred), statuaire, et Ilazard. <'..

Cai'li (Auguste), statuaire, et abbé Perraud.

Colombier (Mlle Amélie), statuaire, et veuve Rollet. '

Colombier (Mlle Amélie), statuaire, et Compagnie des'Chemins de fer de l'Etat. '

.Gascon'- (Alfred), statuaire, et Lebray.

Granger (Mlle Geneviève), statuaire, et « Madame », revue des modes. ,. . , . •

■ Truchet (Mme veuve Abel), et :Mme veuve Barthélémy. . ; Jéramec (Mme veuve), statuaire., et Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M.

Chalon (Louis), statuaire, et L'Hoir. ! Tourniol (Mlle Renée), artiste peintre, et. Compagnie des Chemins de fer d'Orléans.

Mqriçe (Charles), architecte, et Admant.


- — 13a.— -'

Pâillet (Fernand), artiste peintre, et Rubaudo. ,

Saint-Père (Eugène), architecte, et Exposition internationale de Saint-Denis. ! v

tatont (Emile), statuaire, et Société'nouvelle des Etablissements Muller. ,

Dussart (Gustave), statuaire, et Briffaerts.

Bitter (A.-J.), statuaire, et Comité du monument de la Ville d'Aix. '"

Maubert, statuaire, et Comité du monument de la Ville d'Aix.

Druet, artiste peintre, et Kearns Wàlter. .

Quéneville, artiste verrier, et Grenet,

AFFAIRES TERMINEES

Il est ensune rendu compte des résultats obtenus dans les différends entre :

- Auban (Paul),, statuaire, et Guiard. .

Sur intervention de la 'Société, restitution de moules et régler ment de comptes donnant toute satisfaction à l'artiste.

Dilly (Georges), artiste peintre, et succession Ed. Bureau.

Restitution d'un dessin confié en dépôt et paiement du prix demandé pour la restauration de plusieurs nïiniatures.

Bareau (Georges), statuaire, et' Moussion.

Sur expertise de M. -Allouard, statuaire, expert designé par ordonnance de.référé de M. le président du Tribunal civil de la Seine, une transaction est intervenue comportant le paiement d'une indemnité représentative de la valeur d'un projet de groupe en terre, et de trois bustes exécutés par l'artiste'-à la demande de Moussion. . '

Barthélémy (Mlle Marguerite), artiste peintre, et Huvé.

Transaction devant M. Georges .Claude,,: artiste .peintre, expert désigné par ordonnance de référé. Mlle Barthélémy! reçoit la somme intégrale qu'elle réclamait pour prix du portrait de Mme Huvé. ' '..-'-•'■


'-::■! -"'-ï;: .. i 136 — , ' ' ' ■ '"V ."-'"!:,. :

Berges (J.-P.), artiste peintre,, et Chataibers (Mme)."

! Sur, assignation devant le Tribunal civil de Saint-Girons, l'adversaire" à admis la demande de M." Berges, et a payé le prix' du ., portrait qu'elle lui avait commandé... ; ,'•,. )-. '_'. ,-

Descamps-Sabouret (Mlle), artiste peintre, et Devriès.

Paiement à l'artiste d'une peinture sur vernis, imitation de vitraux, commandée par M. Devriès, et dont celui-ci ne( voulait

■ plUS. y-' ■'-'..■ ■-:'•■■ ■'. .' ...

Ebstein (Joseph), statuaire^ et François.

Paiement d'un dessin exécuté sur un sujet donné par M. François et destiné à être reproduit dans un journal fondé par -celui-ci,

; Giraldon. (Adolphe), artiste peintre, et Pardon.

Par transaction sur procès devant le juge dé paix du 7° arrondissement, l'artiste a reçu le paiement de trois projets d'affiches pour Tavantdernier emprunt, commandés et non suivis d'exécution. '.-:

! .. ; Lemeunier (Basile), artiste peintre, et Roëlants.

Paiement du prix d'un portrait, peinture à l'huile, exécuté et livré.

. Sévelinge (Emile), artiste graveur, et Taulaigd.^ .

y-- Execution par M. Taulaigo de la convention passée avec M: Sévelinge et relative à la commande -et au paiement de dessus

"de boites.de papier.à lettres fournis par l'artiste d'après sa maquette" <c Cigognes d'Alsace ».

.,;.,:,. ïarrit (Jean), statuaire, et Blaiichet.

Règlement du' solde de la somme restant due à M. Tarrit. pour l'exécution d'un groupe de sculpture.

Tonnellièr (Georges), graveur en médailles, et Le Turcq. :: ';! Exécution, du. jugement du Tribunal de commerce de la Seine,


'■- -137 — : "■'!-"•!

'■;;■•'-■ .-.'■'-. •■' .- .'..,:/ \ ■■'■'"■■ ■

«n-date du .8.mai 1914, condamnant M. Le Turcq à. payer divers . travaux de ciselure'commandés! etlivïés; ;.;- - .-/..y..: 1:

. Umbricht (Honoré), artiste peintre, et,marquis de Heere.

Sur plaidoirie dé Me Marceï'Lanïare, avocate la Cour, mem/"bre de notre Conseil judiciaire, le Tribunal civil de Laval a, par jugements en date des 13 décembre 1917 et 29, niai, 1918, désigné MM. Léon Glaize, Henri Cain et Emile Renard, artistes peintres, comme experts chargés d'évaluer le portrait commandé à l'artiste et qui était resté inachevé du fait de sonclient. Au cours de l'expertise et sur le conseil des trois experts,. M. de Heere décide de faire-achever-le portrait et de payer le pr,x primitivement fixé.

Verez (Georges), statuaire^ et Renault (Louis).

Paiement d'une indemnité pour deux maquettes plastelline destinées à une médaille ou plaquette, l'exécution en matière •définitive n'ayant,pas eu de suite. h

r

Zo(Henri), artiste peintre, et Imprimerie Crété.

Reproduction en cartes postales, sous un titre erroné et avec le nom d'un autre, artiste, d'un tableau de M. Zo ajrant figuré .'à l'Exposition du Grand Palais de 1919. Paiement d'une indemnité de principe. .-■'..

N. S. Bonnet (Mme veuve), éditeur, et Schaeffer et autres.

^Par ti^ansaction sur procès en'contrefaçon, un buste saisi et •confisqué ainsi, que le matériel ayant servi à le fabriquer et des ■dommages-intérêts ont été versés.

La. séance est levée à 7 heures.

Séance du 29 décembre 1919.

Présidence de M. E. BOISSEAU, Président.

Membres présents : MM. Adan, Alleaume, ■Barillot, Boisseau,, Bréauté, Calbet, Carlier, Hannaux," Jamas, Laloux, .-Langée,- Olive, Renard, Saubès, Verlet. ■ .-;■■■".'■''-


,--'::— 138 — - " .'■.' :\ ',- "'..!':'■

-excusés !.• MM. Alouard, Umbricht. ..-La, séance est-ouverte-à 4-!'laèures.,et d'éinie. ' . ■

Lecture-est donnée du procès-verbal de la dernière réunion, IL est adopté'sans observations, et la Commission -passe. à l'ordre du.jour. ■ ::■■'■'■■-■.- -- Elle examine tout d'abord les affaires suivantes, ajournées lors, de précédentes réunions et décide d'en poursuivre Inexécution soit par de -nouvelles -.démarches amiables, soit judiciairement : -,-.-. ,-•'■-.!■.

L'Hoest, statuaire, et Ville dé Valence.. ■'

Fontan (Léo), artiste peintre, et Société des Voyages Duchémin. - ■ .-

Beitz (Mlle Jeanne), artiste peintre, et M. et Mme'Roses.

Aubain, artiste peintre,, et Vermeersch. ■'

Obalslta (Mlle), artiste peintre, et Compagnie des 'Chemins de 1er de l'Etat.

Baucour (succession), et Camoin.

Bargas (A.), graveur en médailles, et Croisade Nationale pour

l'Agriculture.

'■'"-.'.*

AFFAIRES NOUyELLES

La Commission examine ensuite-et étudie les nouvelles affaires soumises à la Société depuis là dernière réunion de la Commission. ■'■':-,. \ . Elle décide de poursuivre, soit par .voie judiciaire,, soit par , règlement am'ialile, la solution des différends existant entre :

.Merculiano, statuaire, et ;Gérson. , .

Griin '(Maurice), artiste peintre, et Buzzïhï. Sicard, statuaire, et Berring-lVicoli. Sicard,'statuaire, et Chambre.de Commerce de Bône.

Debry (Mlle S.), statuaire, et Thomé. . Bes'queut, statuaire, et Falize.

Gueldry, artiste peintre, et Ratzkowski.

Van Bever (Mnae), artiste peintre, et Maze. .'.:■''..

Gontier (Mme veuve Clément), et docteur Ch. Guéret. . jGontier (Mme'veuve'Clément1), et liaurens.

Maroniéz,: artiste .peintre, et Buzzini.


AFFAIRES AJOURNÉES

Sont renvoyés a> une séance; ultérieure pour complément de pièces ou d'enquêtes:, les différends entre :

Chaussepied,, architecte, et Comité français. d'Editions mïhV taires. >

Depléchui;, statuaire,, et Joifrin.

La Commission, saisie d'un différend : - . ' ■

Joé Bridge^ artiste peintrev, et, Raisimt (Mme). -,..-:■,,

ne peut-l'examiner,, cette-, affaire: ayant déjà été. portée 1 paj" Fài:- liste lui-même devant le Tribunal.

AFFAIRES TERMINEES

Aubain (Emmanuel), artiste peintre; et Schneider.

Paiement du.prix de 1 rois tableaux, paysages,, livrés depuis plus d'un an.

Duïfaud (J.-B )., artiste peintre, -et Danlhon.

Paiement de deux tableaux vendus par M. Daiïthon au cours d'une exposition: organisée par lui en 1912' et restitution d'un troisième tableau non vendu et resté en sa possession.

Galland (André), artiste peintre, et Citroën.

Sur assignation devant le Tribunal de commerce de la Seine,, ,M: Citroën a paj'é 1b prix réclamé, par Far lis te pour six dessins commandés et exécutés sur avant-projets, acceptés.

Godet (Henri), statuaire, et 1° Gori, 2° Bibolotti.

Saisie d'une épreuve en marbre, contrefaçon de la «Nymphe aux roseaux », dont M. Godet, est l'auteur. Par transaction, paiement de dommages-intérêts et des frais d'e saisie. - .

Hàmiaux (Einmanuel), statuaire, et Ligue patriotique des Alsaciens-Lorrains.

•■ Restitution de diverses oeuvres'Confié'espar'M'. Ilannaux pour, une exposition à- Londres^


140

^smohd; et stteéessîori^

. Sur assignation :-en référé -.-et. ayéc: le -. concours de' Mé^Paul! Albert Martin, avocat à la Cour, 'membre' du Conseil judiciàirév M. Osmond a obtenu le paiement de diverses oeuvres dé 'sculpture qui lui-avaient été commandées par feu Mme de .'Wèhdël. -

ljecker : (Edmond) ^ graveur en médailles, 'et Sëlliér.

Arrêt de la 4e Chambre delà Cour,' en date du 22 novembre 1919,A confirmant le .jugement de la 3° Chambre1'du Tribunal civil de la Seine du 21 lévrier 1913, déboutant M. Beeker 'dé sa demandé en estimant qu'aucun emprunt illicite n'avait été 'fait à sa médaille 1'■'« Angélus »,; qu'il jugeait avoir éfe contrefaite.

Boulmcau (Abel), artiste peintre, et Compagnie dès Chemins dé 1er d'Orléans.

Jugement du Tribunal de. commerce, de la Seine, du 21 novembre 1919, déclarant non recevablç, malgré les offres de l'adversaire, la demande de dommages-intérêts formée par l'artiste pour un. retard ,de deux .mois- dahs la .livraison de; ses bagages, l'époque troublée, pendant laquelle avait été faite l'expédition pouvant constituer un cas: de force majeure, de nature à-annuler la^responsabilité clé la-Compagnie.

■ -, "Rémondot (Marius), statuaire, et Andro.

Par arrêt du 6. décembre 1919, la 4° Chambre de. la Cour d'appel a confirmé le jugement de la 5° Chambre du Tribunal civil, rendu le 2 janvier 191S, déboutant l'artiste de sa demandé en validité de saisie et dommages-intérêts pour mise en vente sans autorisation d'une statuette dont Al. Rémondot est l'auteur. .., '■■ "- .- ■ ■■: "'!

, AFFAIRES S^NS SUITE

Ont été .classés, sans suite,-à. la deinande des intéressés ou: par décision de la Commission,,les,différends entre ; ; - ■■ : ';;

Amy, statuaire, et Goldschéidcr. , -.. Bohfils (G.), artiste peintre, et Bouillet (Mlle).


-r- 141 " —

Beauquesné, artiste peintre, et Campagne (Daniel). Callot .(Jacques);, statuaire, etiFrainier et ses îils. Garavanniez, statuaire, et Dubigeôn. : Xarpentier (Modeste), artiste peintre, et Exposition internationale maritime; et coloniale. : ■ ! Boulian (Louis), graveur, et dé .Galangë. . i;; Carrier^BeUeusej (Pierre), artiste peintre^ et docteur X... : Chalon (Louis), et Louchet. • .. , Bertrand de Fontviolant, architecte, et Aghion (Gustave). Caravanniez, statuaire, et Divers. Lemaire (Georges),: statuaire, et Lapayrè. Brémond (Jean), artiste peintre, et |>raghesco. CaiUiot (Roger), artiste peintre, et Divers. ' Chapu (Mme veuve), et Verbeyst. Chapu (Mme-veuve), et Gasparéteau. Caron (Alexandre), statuaire, et Wolf. '■'■'. Cliaise (Emile), architecte,, , -. -...-•■;, ' Belhohime (A.j, artiste peintre, et Singer.- Barye (Mme veuve Alfred), et Robichon. Bertrand (L.), statuaire, et Chauvin. Lormier (E.), statuaire, et Pinédo. Ardouin (Georges), statuaire.

Bérengier (Jean), statuaire, et Comité du Monument au Colonel Moll. Bertram (Abel), artiste peintre, et Arnot (Robert). Oialon (Louis), artiste peintre, et 1° Chalon (Maxime), 2° Grigg et Cie.

1° Chavalliaud (Léon), statuaire, 2° Mârgottin; architecte, et Comité du Monument au Colonel Moll. Gpt (William), artiste peintre. Lorieux (J.), statuaire, et Atteni.

Hierholtz (Gustave), statuaire, et Compagnie Générale transatlantique.

Madrassi (L.), statuaire, et Loutil. Roux (Georges), artiste peintre, et Lajouane. Adour (Mlle Pauline), artiste peintre, et Annales politiques et littéraires. --,<-. _.'.

Dykman Lemonhier (Mme), artiste peintre, et Soîfréon. Monlassier (Henri), artiste peintre, et Compagnie des Chemins de fer R.-L.-M.. : Ronsin. (Jules), artiste peintre, et Boussu. :


,— Ï42

NECROLÔilI

Edmçm&fiONER

16 février 1849.-•— 13 septembre 1919

: Au nom.' de la Société, des Artistes Français, 'j'.apporte'.un

suprême hommage à l'artiste., au regretté camarade, dont nous ;

déplorons la mort. Nous perdons en lui un ami sincère, un

confrère loyal, et dévoué.,

Dans la brillante pléiade des lithographes modernes, celui-ci occupa.it une place des plus enviables par le savoir où apparaissaient les qualités de force et de volonté qui caractérisaient son. talent. '". „ '"■:..' ■ , .

JEdmond, HÔNER, sous une apparence un peu brusque, !cacbait

'une sensibilité exquise et un coeur excellent. \

. ! Après Charlet et Rafféf, il a été aussi le lithographe de l'épopée impériale. Il excellait à dessiner, dans des" croquis

.d'un scrupule de vérité admirable, les pittoresques uniformes des grenadiers et des grognards de la Grande. Armée,; fidèle à noter lé.détail des costumes éclatants et des loques héroïques, en sabots ou en .guêtres boutonnées, en casques luisants ou en

. slïaltos défraîchis., Ses lithographies, d'une belle coloration, pleines d'éclat et de; fougue, faisaient revivre les hommes de !laNlégëh'deNde l'Aigle. ■ ■ ' .... . . ' '..'.:..'■■••;

:'-f) .-Né; âi^ancy!,. il 'fut tout d'abord élève de l'Ecole .des Beaux-!, Arts, dé-cette ville, puis de son père, le célèbre peintre verrier,!

-dont ri!,devint dans' la suite le -plus précieux collaborateur. '"!:!,;• :■"■ Vint la- guerre ' de;i87()i HONER s'engagea, lut blessé, et 'fait: prisonnléiv; >,:.' -,','■ ' -,::

"! .Verni plus tard à Paris', il se consacré au dessin sur bois et


'. ''.?'!.:„--■ " '■ .V - — 143'— "'. ■„>.- ;■; .

abordé la lithographie- qui l'attire et le retient .désormais: Ce , fut alors une production intense et variée-, d?une vérité' scrupuleuse dans le détail et d'Un réalisme saisissantdans- l'ensemble. - '■'.".,' ■'" '•, :' ' '■'■-." -, Il avait.obtenu une mention honorable en 1893, 'une- troisième

médaille en 1895, une deuxième médaille en 1898 ;.il était hors concours et membre.du jury...."

Dessinateur habile, il laisse en outre une foulé de croquis et d'aquarelles. ., .., '':-' v

Décédé subitement à l'âge de 71 ans, le 13 septembre 1919;" sa perte a été'vivement ressentie par ses-proches et tous ceux qui l'ont connu. ' ;

FJRMIN BOUISSET.

Les' obsèques d'Edmond HÔNER, membre du fury- de gravure de la Société, ont été. célébrées lé 11 septembre 1919; et l'incinération a eu lieu.aw cimetière du Père-Lâchais e.

Joseph WÈNGKER

3 novembre 1842 — 20 décembre 1919

Notre- regretté confrère, Joseph "WENCKER, membre du Comité et du Jury de: la Société- des Artistes. Français, naquit à,

" Strasbourg,- en 1842, où il supporta, en. faisant son devoir, le terrible- siégé de 1870. Ses ■ débuts difficiles furent encore attris- '.-. tés par les. malheurs de sa patrie. Heureusement, doué, d'une; grande énergie, dont il donnait à cette époque: l'impression physique, il triompha de la mauvaise,fortune. Admis à l'Ecole des Beaux-Arts-,, dans l'atelier'du Maure,G:é,

Maure,G:é, il s'y. fit bientôt, remarquer,, et, ne'se. départissant, en rien.de sa/tenace,- volonté; il- poursuivit ses études, avec, aehar- .

. nement. Rome lui apparaissait, ainsi qu'une ville sainte;.;; il fallait qu'il, y allât - et, de- fait,, il ■ partit, en 187©' pour cette Villa Médicis-, entrevue si longtemps^ à-.-l'horizon, de: ses' rêves. . .

Le-Grand, Prix ne fut pas-cette annéerlà-le: seul succès, que connût-notre confrère ;, un beau: portrait de'M.. Delzan, fa-yo;-'


-:■-■"!v!-,;!;-.' "y, • .!". „,-l'.'i44'—. " . ..v^',^ '!>.

éat bien tconnu,! et! celui der sa,;iill!e,jà&rmant avaient;appelé; sur son concours ,les^sùiïragëS;:der valin^ent^une'ihédaille de deuxième "classe.;

WENCKER s'acquit d'ailleurs rapidement une réputation d? ; portraitiste, et nombreuses furent les personnes '.qui s'emprès-: sèrent: alors de poser; devant lui. De! çes: toiles, toutes; intéressantes, plusieurs fureur

/notamment, !qu'il exécuta, à; BOmè;,!;!ést!; de! tout premier /ordre''-' et lui attira de la part dii Maître Léon Bohnat et de! PàùTBauv "' dry;, lès félicitations les plus méritées, "Mais" ces travaux ne -sollicitèrent pas, uniquement son activité pendant ces quatre années de pension. Exécutant lés envois exigés parle règlement, il s'essaya à de grands ouvrages, tels qu'une Lapidation de saint Etienne, une sainte ^Elisabeth de Hongrie (musée de Château-Thierry), un Said (Musée d'Angers) et, enfin, la Prédication dé saint Jean Chrysosthome devant l'Impératrice., Eudoxie, qui' figure au Musée du Puy. \

'■• Ces tableaux importants se signalaient par un dessin serré, : une belle ordonnance et une agi'éablé couleur.

WENGKER profita grandement de son séjour en, Italie, pour achever sa formation dans l'intimité des maîtres. D'un séjour à,, Venise, d -'rapporta,..,avec..toute.une, série de .charmantes > études, l'excellente copie de la Madone dé Giovanni Bellinvqui. est exposée à l'Ecole des Beaux-Arts, datas,.la."salle Mejpomèrie.: Revenu en France, il ne renonça pas aux.grands travaux ■; çîest ainsi qu'il peignit pour la nouvelle Sorbbnne, un grand tableau décoratif, représentant la' pose ■ de la première pierre de cet édifice, Son éclectisihe l'attira un instant vers la mythologie i.Arf émise, du Musée, du Luxembourg, mais il ne .s'y attarda.pas et se consacra bientôt, presque entièrement, à l'art difficile du portrait. x Je: citerai encore: de notre cher confrère, une étude de nu, qui attesta la délicatesse: de son talent, le morceau trop peu connu v -conservé à l'Institut, dans le Musée: de Mme la comtesse De.caen..: .;''''

• •^!:--'-:Jë----:-n?ài^.-pa;sv4.--rappéleir -ses-dernières-' toiles ; elles datent

d'hier et sont présentés à: toutes lés mémoires.

. -Pendant plus dé quarante ans, Joseph "WENCKER a exposé ré-,

gdlièreineht aux Salons annuels. Hors concours en 1877^ clïe^

vàîiér dé la Légion d'hohiieuren 1887, il avait obtenu une

. médailled'or -à^^ l'Exposition jjniversellé de 188& et fut fait dfïicier>;en 1900. Artiste consciencieux, traditionnel, ami sincère, ayant vécu' assez longtemps : pour, assister à la délivrance de


sa çhère:!:Alsace,!-:il !disparut, trop tét,;ne laissant à. tous; ceux qurl'oni connu; que; d'untoirnes! regrets. -, , '.'-.";'! >!

'!!;:- ' SeHOMMER:' ';

- Les obsèques dé Joseph WENCKER, membre■ dii Comité^ et. du Jury de la Société, officier de'-Vta,.Lésion-/dViorirlèi^j-'j-onï'.--.été'; célébrées le 23 décembre i919, 'eri VégttseS<kM-B(omré0Ê]jlmi.



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'.'-..-" . : ' DANS -

FAinire, le Biel et le Gatalape offlciet

de la Société des Artistes Français,

'$•'' S'ADRESSER: ' ' '

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GRAND PALAIS des CHAMPS-ELYSÉES, porte D - PARIS