Rappel de votre demande:
Format de téléchargement: : Texte
Vues 1 à 1 sur 6
Nombre de pages: 1
Notice complète:
Titre : La Gazette des femmes : revue du progrès des femmes dans les beaux-arts et la littérature, l'enseignement et la charité, la musique et le théâtre / rédacteur en chef Jean Alesson
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1881-12-10
Contributeur : Alès, Anatole (1840-1903). Éditeur scientifique
Contributeur : Jauffret, Antonie (1839-19..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327808310
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327808310/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2927
Description : 10 décembre 1881
Description : 1881/12/10 (N83).
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5743512n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-Z-132
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.
Numéro 83 10 Décembre 1881
— Est nommée officier d'académie, M" 0 Dubois, professeur aux Sourds-Muets et aux JeunesAveugles. 23 ans de services.
— Nouveaux bacheliers féminins : M 1' 0 Marie Lafforgue, d'Aurignac, âgée de 16 ans, fille d'un médecin militaire, bachelière es lettres de par la Faculté de Toulouse; M" 0 Risler et M" 0 Hugoud, élèves de l'Ecole normale libre de Sèvres, reçues bachelières es sciences à la Faculté de Paris.
— Nouveau docteur en médecine féminin : Mmo Perrée. Mm 0 Perrée est la femme d'un acteur du théâtre du Palais-Royal connu sous le pseudonyme de Raymon. Elle est née à Moulin (Oise) et âgée de 32 ans. Elle va ouvrir immédiatement un cabinet de consultations pour les femmes (91, rue de Seine). Le sujet de sa thèse reposait sur les épanchements chyliformes des cavités • séreuses.
— A propos de notre nouveau docteur féminin, M'"° Perrée, on a compté les femmes médecins françaises, mais la liste, déjà si courte, a été publiée incomplète. Voici, d'après le grand dictionnaire que va faire paraître M. Jean Alesson, le chiffre exact des Françaises reçues docteurs en médecine et exerçant :
1° M! 1° Henri Verneuil, médecin en chef de la maison de santé de Plessis-Lalande (Faculté de Paris, 1870).
2° M" 0 Androline Domergue (Montpellier, 187b), exerçant dans le Midi.
3° M" 10 Madeleine Brès, née Gebelin, officier de l'Instruction publique, médecin du théâtre des Nations (Paris, 187b).
4° Mmo Ribard (Paris, 1876), exerçant à Nantes.
:5° Mm° Guénot (Paris, 1881), installée à Paris.
6° M" 0 Clarisse Danel, établie à Montrouge.
7° Mmo Perrée (Paris, 1881).
8° Et dans quelques semaines, M" 10 Inès Gâches (Paris), ancienne artiste lyrique.
Nous ne parlons pas des étrangères qui sont venues prendre leur diplôme auprès des facultés de Paris et de Montpellier, elles sont relativement nombreuses. Quelques-unes, en exerçant soit en France, soit dans leur patrie, ont conquis déjà une notoriété. Miss Barker et miss Anna Dahms, qui ont fait leurs études à Paris, sont directrices des deux plus grands hôpitaux de femmes de l'Angleterre. Miss Garreft, miss Mary Putnam, Mu° Goutcharoff, Mll0Zénaïde Ocounkoff, Annie Reag, etc., etc., sont très-consullées par les femmes, les enfants et les jeunes filles.
— A partir de l'année prochaine, les étudiantes en médecine seront, paraît-il, admises à concourir pour l'internat des hôpitaux.
— Nous apprenons avec plaisir que l'Académie des Beaux-Arts vient de confier au ciseau
spirituel et fin de M" 0 Anna Latry l'exécution d'un buste d'Auber qui sera placé à l'Institut.
— La belle nature morte achetée par l'Etat à son auteur, M" 0 Paula Hanssmann, a été donnée au musée de Cluny (Saône-et-Loire).
— M" 0 de Bachkirseff, femme du monde et artiste peintre — (elle expose sous les noms tantôt de Russ, tantôt d'Andrey) •— revient d'Esj)agne avec de pleins cartons de croquis. Attendonsnous à voir au Salon prochain quelques « Andalouses au teint bruni. »
— Une louieiexme/llledelelires, M!loA.-S.Ballm (18 ans) et son frère (17 ans) viennent d'écrire une remarquable grammaire hébraïque en anglais. Cette grammaire a été présentée à l'Institut par M. Derenbourg.
— M" 10 Virginie Nicolas, paysagiste de talent, vient d'avoir la douleur de perdre son père.
— M" 0 Lucie Kron-Mcni, artiste céramiste, vient de mourir à l'âge de 38 ans. Elle avait obtenu à Laval une médaille d'argent et à l'Union centrale un second prix de composition. C'était un excellent professeur très-aimé de ses élèves. Elle avait ouvert à Bois-Colombes un cours de dessin, et bien qu'étrangère (elle était Luxembourgeoise), ePe fut, en 1876, nommée professeur à l'école professionnelle de la rue Duperré.
— M,no Louise Belloc, née Swanton, femme de lettres, vient de mourir ; elle était née eu 1796 à La Rochelle, et avait épousé le directeur de l'Ecole nationale de dessin pour jeunes gens. Lauréat de l'Académie française, Mmo Belloc a publié de nombreuses et bonnes traductions du Vicaire de Waliefueld, des Mémoires détord Byron, des Contes de Noël de Charles Dickens et des ouvrages de Thomas Moore, parus dans le Magasin 2nltoresr/ue. Comme oeuvres originales, on lui doit les Contes de ma grand'mère, le Fond du sac de ma grand'mère, Pierre et Pierrette et la Tire■
Tire■ aux histoires, édités chez Garnier et chez Delagrave. L'une de ses filles, Mmo Bibson, était peintre de fleurs.
— C'est Mmo la princesse douairière de Beauvau, née Komar, morte le mois dernier, qui avait fondé, en faveur de l'oeuvre des campagnes, la jolie exposition de tapisseries et de broderies, ouverte en 1878. Artiste en broderies elle-même, elle faisait à l'aiguille de très-brillants portraits.
— Nouvelle générosité féminine. — La veuve d'Albert Laval, morte récemment, a légué à la Conférence des avocats du barreau de Paris une somme de 20,000 fr. dont les intérêts seront ainsi employés : H00 francs comme prix annuel, au secrétaire de la Conférence et le reste en achat de livres pour la bibliothèque. Ce n'est pas tout.