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Titre : Journal de médecine et de chirurgie pratiques : à l'usage des médecins praticiens

Éditeur : Impr. de Plassan (Paris)

Éditeur : Impr. de DecourchantImpr. de Decourchant (Paris)

Éditeur : Impr. de Schneider et LangrandImpr. de Schneider et Langrand (Paris)

Éditeur : Impr. de CrapeletImpr. de Crapelet (Paris)

Éditeur : Impr. de Ch. LahureImpr. de Ch. Lahure (Paris)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Neuilly-sur-Seine)

Éditeur : Expansion scientifique françaiseExpansion scientifique française (Paris)

Éditeur : Association des amis de Just-Lucas ChampionnièreAssociation des amis de Just-Lucas Championnière (Paris)

Date d'édition : 1913-04-25

Contributeur : Lucas-Championnière, Just (1803-1858). Directeur de publication

Contributeur : Chaillou, François-Hyppolyte (1809-18..). Directeur de publication

Contributeur : Lucas-Championnière, Just (1843-1913). Directeur de publication

Contributeur : Lucas-Championnière, Paul-Eugène (1845-1918). Directeur de publication

Contributeur : Lucas-Championnière, Paul-Henri. Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348793z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34348793z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 avril 1913

Description : 1913/04/25 (A84,T84,SER5).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57343083

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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RENSEIGNEMENTS MÉDICAUX — SHODI. du Journal de Méd.. 25 Avril 1913


TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LA LIVRAISON DU 25 AVRIL 1913

ART. 24009. Les paralysies oculaires rdes arlério-scléreux, par le Dr A. CANTONNET, ophtalmologiste des hôpitaux.

MÉLANGES SCIENTIFIQUES. — ART. 24010. Les abcès froids de la mamelle. — ART. 24011. La luitte anti-tuberculeuse et la déclaration de la tuberculose en Allemagne. — ART. 24012. Invagination intestinale aiguë. — ART. 24013. Les ulcères de l'estomac avec grosses tumeurs. —ART. 2401 4. Traitement de l'ophtalmie blennorrhagique de l'adulte par les pulvérisations très chaudes de vapeur d'eau (méthode de Goldzieher). — ART. 24015. Cirrhose syphilitique simulant les cirrhoses alcooliques.— ART. 24016. La céphalée et l'albuminurie pubérales.— ART.24017.Céphalées et névralgies faciales d'origine nasale. — ART. 21018. Sur le traitement de la coqueluche. — ART. 24019. Les albuminuries intermittentes. — ART. 24020. L'anonychie (absence congénitale des ongles). —^ART. 24021. Sur un symptôme de la pleurésie purulente.

BIBLIOGRAPHIE. — ART. 240ï2. Traité médico-chirurgical des maladies de l'estomac et de l'oesophage, par Mathieu, Sencert et Tuffier. — ART. 24023. Précis de pathologie chirurgicale, par Bégouin, Jeanbrau, Proust et L. Tissier. — ART. 24024. Ce qu'il ne faut pas faire dans les affections du nez, de la gorge et des oreilles, par Bosviel.

VARIÉTÉS. —ART. 24025. Distinctions honorifiques ; vaccination antityphoïdique dans l'armée ; développement et accroissement des villes ; légendes et curiosités de [l'histoire, etc.


1 RENSEIGNEMENTS MEDICAUX. — Suppl. du Journ. de Médecine, 25 Avril' 1913


( 289") ART. 24009

ART. 24009.

Lis paralysies oculaires des arlério-scléreux.

Par le Dr A. CANTONNET, Ophtalmologiste des hôpitaux (Hôpital Cochin) (1).

Ces paralysies sont d'une assez grande fréquence ; elles sont insuffisamment connues et donnent lieu à de nombreuses erreurs de diagnostic ; celui-ci, cependant, est extrêmement facile.

Les muscles intrinsèques du globe (muscle ciliaire ou de l'accommodation, sphincter de la pupille) sont touchés avec une extrême rareté ; nous laisserons donc de côté leurs paralysies pour n'envisager que celles des muscles extrinsèques: lereleveur de la paupière,les droits supérieur, inférieur,interne le petit oblique (tous innervés par la IIIe paire ou moteur oculaire commun), le grand oblique (IVe paire ou pathétique), le droit externe (moteur oculaire externe ou VIe paire).

Ces paralysies peuvent être constatées à la suite d'ictus, s'accompagnant ou non d'autres paralysies, du même côté ou alternes (type supérieur ou syndrome de Weber, type inférieur ou de Millard-Gubler) ; mais, le plus souvent, elles surviennent sans perte de connaissance, soit au moment d'un effort (action de se baisser, de monter dans un lit un peu haut, de soulever un objet, etc.), soit en l'absence même de tout effort : une femme se promène dans un jardin et tout à coup elle est prise de vertige ; un homme joue au billard et pendant qu'il vise une bille il la voit se dédoubler, etc.

Ce mode de début doit être bien connu ; il peut être comparé à la production d'une hémiplégie ou d'une monoplégie pendant le sommeil, sans ictus, et constatée au réveil.

Le diagnostic est absolument facile, à la seule condition de savoir interroger son malade. A-t-il une paralysie du releveur palpébral ? Il présentera une chute, partielle ou complète,de la paupière ; celle-ci sera tombante (sans contracture comme dans le blépharospasme) et le sourcil sera élevé, pour essayer par la contraction du muscl« frontal de venir en aide au relei-

relei- « Consultations expliquée» • des lundis et jeudis matins, à la ■consultationd'ophtalmologie de l'hôpital Cochin.

j. DE MÉD., 25 AVRIL 1913. 4—4


ART.24009 ( 290 )

veur insuffisant ; cette élévation du soûrci la presque'autant de valeur diagnostique que la chute de la paupière.

Le mnla'l" présinte-t-il do la paralysie d'un ou de plusieurs des six muscles oculo-moteurs ? l'équilibre du globe est rompu par le relâchement de leur tonicité et le globe se dévie ; il en résulte que l'image d'un objet ne frappe plus le même point de la rétine que dans l'oeil opposé et le patient ne peut plus fusionner mentalement en une seule l'image vue par chaque oeil ; il voit double, il y a diplopie.

Il semble donc que le diagnostic s'impose puisque, le sujet voyant double, il devrait signaler immédiatement ce symptôme si gênant, au point parfois de rendre la marche impossible. Mais, à côté de sujets sachant s'analyser et dire qu'ils voient « double », il en est, et c'est l'immense majorité, qui se plaignent confusément ; l'un dit voir mal, l'autre voir trouble (on pense à une affection de la rétine ou du nerf optique, à une cataracte, à un vice de réfraction) ; un autre dit avoir des vertiges, même des nausées, ne plus pouvoir se conduire (on pense à une affection gastrique, céphalique, cérébro-médullaire) ; d'autres disent ne pas pouvoir ouvrir les yeux (on pense à une affection oculaire ou névropathique entraînant de la photophobie, alors que, si le patient ferme ses yeux, c'est pour supprimer la diplopie, si gênante) ; d'autres enfin disent voir trouble seulement à certains moments, ou clans certaines directions.

Dans ce dernier cas, il faut immédiatement songer à la diplopie. car une altération oculaire quelconque entraînant un abaissement de la vision ne se produit pas par intermittences ; le malade atteint de paralysie oculaire ne voit double (il dit trouble) que lorsqu'il porte son regard dans la zone d'action du muscleatteint ; il voit net dans les autres directions.

Il faut donc toujours songer aux paralysies oculo-motrices chez les gens qui disent voir trouble, avoir des vertiges, voir mal à certains moments seulement ou dans certaines directions. L'attention sera davantage éveillée si le patient précise exactement la date (et même l'heure et la minute) de l'origine de ce trouble, très peu d'affections oculaires non traumatiques débutant brusquement. Enfin, le diagnostic sera virtuellement fait si le malade se présente un des yeux fermés, par un clignement forcé, ou parla main, ou par un bandeau et si l'oeil sous-jacent ne présente à l'examen aucune altération entraînant de la photophobie ; car, en l'absence d'une affection photophobique, si l'un des yeux est maintenu fermé, c'est que son ouverture ferait réapparaître la diplopie et que le patient n'a que ce moyen de l'éviter ; ces malades disent d'ailleurs voir bien d'un oeil, voir bien de l'autre, mais voir mal des deux yeux ouverts à la fois.


( 291 ) ART. 24010

Le diagnostic est fait dès lors. Il faut le confirmer en mettant en évidence la diplopie ; il sulîit de posséder un fragment de verre coloré. Le patient est placé dans une pièce légèrement obscure ; il tient devant un de ses yeux (les deux étant ouverts) le verre coloré •, on lui présente une lumière quelconque, d'abord en face, puis dans les principales directions, sans que sa tête bouge pendant ces divres déplacements. S'il y a diplopie, il voit, dans une ou plusieurs directions, la lumière se dédoubler en une colorée et une jaune. Le diagnostic est fait : diplopie = paralysie oculo-motrice. Il suffit d'y penser et de la mettre en évidence.

Ces paralysies sont dues presque toujours à des lésions des noyaux au niveau de la région pédonculo-protubérantielle. Elles sont en général peu accentuées, plutôt parésies que paralysies ; leur pronostic est variable : quelquefois elles persistent un temps fort long, énervant le malade qui s'en affecte ; le plus souvent cependant elles vont assez rapidement (6 à 10 semaines) vers la guérison ; il arrive fréquemment que le sujet se déclare guéri, n'étant plus gêné, alors que l'examen au verre coloré montre encore pendant longtemps de la diplopie dans les positions extrêmes du regard.

Le traitement est d'abord celui de l'état général ; soigner la sclérose artérielle et les causes qui lui ont donné naissance. Localement, des frictions excitantes des tempes, des électrisationsà courant continu faible (5 à ri milliampères) seront d'utiles adjuvants. Mais,ce qui presse le plus, c'est de supprimer la gêne intense que donne la diplopie prescrire des lunettes à verres ronds et très larges, dont un verre sera plan neutre et dont l'autre (celui qui correspond à l'oeil dont un muscle est paralysé) sera plan dépoli ; ainsi -cia réalisée la vision monoculaire pendant toute la durée de la diplopie.

Ces paralysies oculaires des arténo-srléreux sont lr-,quentes, d'un diagnostic facile et cependant les traités classiques n'en parlent pas ou en parlent à peine ; aussi avons-nous cru devoir attirer sur elles l'attention.

MELANGES SCIENTIFIQUES

ART. 24010. Les abcès froids de la mamelle. — Les abcès froids de la mamelle qui relèvent de la tuberculose constituent une lésion assez rare, mais qui peut présenter de sérieuses difficultés de diagnostic. M. le Dr Condamine vient


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d'en donner une description très complète à laquelle nous empruntons quelques détails (1).

Le début est généralement insidieux, et c'est par hasard, en faisant sa toilette, que la malade s'aperçoit de l'existence d'une tumeur. Parfois, c'est à l'occasion d'un petit traumatisme que le sujet explore la région mammaire et constate une tuméfaction, considérée à tort comme accidentelle et récente. Il s'agit toujours à ce moment-là d'une tumeur dure et solide.

Habituellement, l'évolution du mal est remarquablement indolente : soit spontanément, soit à la palpation. Cependant certaines observations mentionnent des douleurs à type névralgique qui ne paraissent pas liées à l'existence même de la tumeur. D'autres fois aussi, s'observe une sensibilité d'ordre manifestement inflammatoire et, dans ces cas-là, à examiner de près les observations, on a l'impression que des lésions de mastite banale ont précédé ou accompagné la bacillose et lui ont « fait son lit ». Il peut se faire que les sensations douloureuses soient plus marquées au moment de la congestion menstruelle, comme cela s'observe dans toutes les lésions inflammatoires de l'organe.

A cette phase-là, au palper du sein, on se trouve en présence d'une tumeur généralement mal limitée, mobile, mais entraînant dans sa mobilité une coque des tissus ambiants.

Les altérations de la peau sont tout d'abord absolument nulles; dans la suite de l'évolution, on a pu observer une légère circulation collatérale, l'adhérence de la peau à la tumeur se manifestant par son glissement imparfait et le phénomène de la peau d'orange. On observe aussi une légère rétraction du mamelon.

Les changements de coloration de la peau sont généralement plus tardifs

La tumeur augmente progressivement de volume par adjonction de nouveaux nodules le plus souvent, et finit par atteindre assez facilement le volume d'un oeuf. Cette évolution peut durer en moyenne 4 ou 5 mois ; elle est quelquefois beaucoup plus lente.

La deuxième phase d'évolution de la tuberculose mammaire est caractérisée par des symptômes nouveaux dont le plus important est le ramollissement et la fluctuation consécutive. A ce moment-là, le chirurgien se trouve en présence d'une tuméfaction assez volumineuse ; tantôt elle présente une fluctuation des plus nettes, tantôt cette fluctuation doit être laborieusement recherchée par suite de l'existence de masses indurées adjacentes qui gênent l'exploration. La délimitation en est habituellement peu nette et il peut exister des bosselures. La tension du liquide intra-kystique n'est

(1) Thèse de Bordeaux.


( 293 ) ART. 24011

jamais très considérable, et souvent ,.i tumeur est franchement molle.

Surviennent alors des altérations de la peau, qui devient adhérente, rougit, devient douloureuse ; les ganglions se prennent at quelquefois suppurent. Enfin l'abcès s'ouvre et se fistulise.

Dans beaucoup de casd'état général reste bon, car il s'agit là souvent d'une manifestation primitive tuberculeuse au sens clinique du mot. Mais dans d'autres cas, la malade a pu présenter d'autres lésions qui peuvent évoluer pour leur compte.

Les erreurs de diagnostic sont assez fréquentes et on peut dire que toutes les tumeurs du sein peuvent être confondues avec cette lésion, mais ce sont surtout les tumeurs bénignes qui pourront être l'occasion de cette confusion, fibro-adénomes, lipomes, kystes divers. Mais ce sont les mammites chroniques et les abcès tièdes (Tillaux) qui leur succèdent qui sont certainement la cause du plus grancfnombre d'erreurs. On doit tabler sur les caractères inflammatoires plus marqués, sur la sensibilité des ganglions et de la tumeur, sur 1 ensemble de l'évolution clinique, sur l'état général de la malade, sur l'existence d'un allaitement antérieur ayant pu favoriser l'infection. Dans quelques cas, la difficulté ne sera cliniquement tranchée que par des présomptions fondées sur l'extrême inégalité de fréquence des deux affections : l'abcès tuberculeux étant exceptionnel.

Quant à la thérapeutique,elle paraît ici se résumer, d'après les nombreuses observations réunies par M. Condamine, dans l'ablation plus ou moins étendue de la lésion.

ART. 24011. La lutte antituberculeuse et la déclaration de la tuberculose en Allemagne. — M. le Dr Mathieu Pierre Weil, chargé d'un voyage de mission en Allemagne, vient de publier dans la Revue de la tuberculose (n° 2) un rapport d'un très grand intérêt sur l'état actuel de la lutte antituberculeuse en ce pays. Son rapport est plein d'enseignements d'une grande précision sur un grand nombre de points des plus importants : notamment en ce qui concern? les assurances ouvrières contre la maladie et surtout l'institution des sanatoriums qui a été considérée comme le pivot de la lutte antituberculeuse en Allemagne. Or. il ressort de cette étude que la diminution de la mortalité par tuberculose en Allemagne n'est pas due aux sanatoriums, mais à l'augmentation de la richesse, du bien-être, de l'hygiène. Cet abaissement de la mortalité a débuté bien avant le mouvement m faveur des sanatoriums (Armaingaud a insisté très justement sur ce fait au Congrès international d'hygiène de Bruxelles de 1903); il s'est manifesté à son


ART, 24011 ( 294 )

maximum pendant la période de dix années qui a précédé l'organisation et l'action du sanatorium.

lin graphique du professeur Kayserling montre d'une façon évidente que la chute de la mortalité antituberculeuse en Allemagne a débuté bien avant le mouvement pour la création des sanatoria (1895), bien avant Vintervention des caisses d'assurances ouvrières (1899), d'où date le début réel de la lutte contre la tuberculose par le sanatorium.

Aussi le «pivot » de la lutte antituberculeuse doit être la guerre à l'alcoolisme, aux fautes grossières d'hygiène, aux logements insalubres surtout. L'Angleterre grâce à une guerre sans merci aux logements insalubres,n'a-t-elle pas obtenu une diminution de près de 40 p. 100 dans les décès par tuberculoses diverses (Georges Petit).

A l'heure actuelle d'ailleurs, les auteurs d'outre-Rhin ne considèrent plus le sanatorium que comme un des éléments de la lutte et ils attachent maintenant plus de valeur aux dispensaires qui ont pris une importance considérable et sont maintenant disséminés à travers tout l'empire.

M. Weil signale, en terminant son travail, un fait assez inattendu relatif à la déclaration de la tuberculose en Allemagne, fait qui pourra être utilisé par les adversaires de cette mesure.

La déclaration de la tuberculose, dit M. Weil, est, on le sait, obligatoire dans presque tous les Etats allemands. A Hambourg, en vertu d'un décret du 17 mars 1910, le médecin doit faire la déclaration de tous cas de tuberculose diagnostiqués par lui, et la refaire lorsque le malade est envoyé à l'hôpital, lorsqu'il déménage, ou lorsque le médecin juge qu'il y a danger pour l'entourage du malade et qu'une désinfection est désirable.

En Alsace-Lorraine, en vertu d'un décret du 29 octobre 1910, le médecin doit déclare/ tout cas de tuberculose ouverte du poumon et du larynx, et refaire sa déclaration lors de changement de domicile, de danger de contagion pour l'entourage, ou lorsque le malade doit aller dans un établissement d'éducation, un hôpital privé ou public, un hospice d'incurables.

En Saxe-Cobourg-Gotha, un décret du 19 avril 1911 règle la déclaration de la tuberculose, qui est imposée au médecin dans tous cas de tuberculose ouverte des poumons ou du larynx, et lors de changement de domicile

En Bavière, en Prusse, dans le duché de Bade, dans tous les principaux Etats allemands, la loi est très analogue.

Mais, ce que l'on ne sait pas assez chez nous, c'est que, en fait, la déclaration de la tuberculose est inappliquée en Allemagne, et que, lorsque déclaration il y a eu, la désinfection, qui devrait être son corollaire obligé, n'est faite que de façon fort défectueuse ; ou bien elle n'a pas lieu, ou bien elle survient tel-


( 295 ) 4RT. 24012

lement tard qu'elle n'a plus aucune efficacité (Nietner). Le professeur Ascii, de Strasbourg, nous dit que, en pratique, on ne désinfecte pas. Le D 1' Rosenthal, de Berlin, ainsi que la plupart des médecins praticiens que nous avons interrogés à ce sujet nous répondent d'une façon vague: ils savent que l'on doit déclarer la tuberculose, que la désinfection devrait s'en suivre, mais tout cela est appliqué peu ou prou. Le professeur Nietner, secrétaire général du Comité central allemand pour la lutte contre la tuberculose, nous avoue que, à vrai dire, la plupart des Etats allemands exigent la déclaration de la tuberculose après décès, ou lorsqu'il y a, du vivant du malade, danger pour l'entourage, mais que, pour ce qui est de cette dernière éventualité, elle implique une notion d'appréciation très variable selon les médecins, et que, après décès, on donne souvent un faux diagnostic pour éviter la déclaration : en fait, nous dit-il, le médecin est laissé libre de déclarer ou de ne pas déclarer la maladie.

Donc, si théoriquement la déclaration de la tuberculose est obligatoire en Allemagne, en pratique elle ne l'est pas, et la désinfection, qui devrait suivre chaque déclaration, n'arrive que tardivement, si tant est même qu'elle arrive. Quand on réfléchit à l'esprit si militarisé en toutes choses qu'est l'esprit prussien, quand on pense à l'important outillage qui est mis, de l'autre côté du Rhin, au service de l'hygiène sociale, et quand on compare tout cela à l'esprit français et aux moyens dont nous^disposons, une conclusion s'impo.îo : c'est que, chez nous, longtemps encore, la déclaration obligatoire de la tuberculose, alors même qu'elle existerait dans les règlements, sera inexistante dans ses conséquences pratiques.

ART. 24012. L'invagination intestinale aiguë de l'enfance (en particulier chez l'enfant de la première année). — L'invagination intestinale, qui n'esi cependant pas très rare chez l'enfant et notamment chez l'enfant de la première année, n'est pas très connue des praticiens, et lorsqu'elle survient elle est confondue volontiers avec divers accidents abdominaux péritonite, étranglement, etc. qui entraînent rapidement la mort. Et cepenadnt il y aurait intérêt à bien connaître cette affection, car, opérée de bonne heure, l'invagination guérit très souvent. A cet égard, les statistiques de l'Angleterre où cette affection paraît beaucoup plus fréquente que chez nous, ou tout au moins où on la connaît beaucoup mieux, sont très favorables. - M. le Dr Landry, qui vient de faire sur ce sujet un travail très intéressant (1), donne à ce propos des détails importants pour la pratique.

(1) Thèse de Lille.


ART. 24012 ( 29Ô )

Rappelons d'abord, d'après Cruevilhier, en quoi consiste la lésion : « C'est un mode de déplacement du canal intestinal « qui consiste dans l'introduction ou l'intussusception d'une « portion d'intestin dans la portion qui lui fait suite, de telle « sorte que la première portion est engainée dans la « deuxième, à la manière d'un doigt de gant. »

La lésion peut se produire dans diverses parties de l'intestin, mais le lieu d'élection, surtout pour les jeunes enfants est la région iléo-ctecale, dans la proportion de 90 p. 100. Quant à une cause qui provoque cet accident, on n'en trouve guère en dehors parfois de la présence d'un polype intestinal ou de certains troubles gastro-intestinaux. Mais c'est souvent chez des nourrissons très beaux et parfaitement portants que l'affection se produit. Le début est ordinairement brusque. Un nourrisson de 4 à 7 mois, superbe, se met soudainement à vomir, premier vomissement dont la famille ne s'inquiète pas. La nuit il ne dort pas, crie, refuse le sein qu'on lui offre, vomit encore une ou deux fois, présente deux, trois ou quatre crises de douleurs, coupées par des intervalles de repos.

Il est bon de connaître l'existence de ces poussées douloureuses paroxystiques, séparées par des périodes de calme absolu (Ombrédanne).

Les vomissements, souvent très précoces comme on vient de le voir, se renouvellent très fréquemment. D'abord alimentaires, puis bilieux, ils prennent rarement le caractère fécaloïde, sauf dans les cas où il y a gangrène du bout invaginé et où l'élimination a tendance à se produire (Kirmisson).

Six à sept heures après le début, une nouvelle crise de coliques est suivie de l'expulsion par l'anus de glaires sanguinolentes ou de sang pur. La nature de ces émissions est absolument pathognomonique de l'affection. On y trouve habituellement des parcelles de matières fécales, mêlées à d'abondantes mucosités et à une quantité variable de sang. Si le plus souvent cette quantité de sang est minime, elle est parfois assez abondante pour entraîner la mort.

Au milieu de ces symptômes d'allure alarmante, le petit malade ne rend plus ni gaz, ni matières fécales.

Tel est le tableau classique de l'invagination intestinale aiguë de l'enfant, et particulièrement du nourrisson. C'est bien l'aspect clinique de l'occlusion intestinale typique, si l'on excepte l'émission de glaires et de sang.

Cet ensemble de signes se complète par l'état général du petit malade. Le plus souvent après quelques heures, mais parfois très rapidement, cet état s'altère d'une façon évidente : les traits sont tirés, le nez pincé, le teint pâle et terreux, les yeux cernés ; l'ensemble du visage réalise le plus


RENSEIGNEMENTS MÉDICAUX.-Suppl. du Journ. de^Médeclne, 25 Avril 1913 a !


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( 297 ) ART. 24013

souvent le faciès abdominal commun à toutes les affections abdominales aiguës. Le pouls réagit rapidement, il est filant. L'enfant, souvent très abattu, pousse des gémissements plaintifs qui traduisent la violence de ses douleurs. .- A la palpation du ventre on trous•■ une tumeur arrondie, globuleuse, en général dans la fosse i;aque droite et par le toucher rectal, qui a une grande importance, on trouve souvent une tumeur mollasse, arrondie, dont on ne trouve pas le point d'attache comme cela se produit pour le polype du rectum. Le doigt est retiré souillé de mucosités sanguinolentes.

La marche aiguë est la règle chez les tout jeunes enfants, alors que l'allure chronique prédomine dans la seconde enfance. Et alors on trouve la succession suivante :

Au 2e jour, les vomissements deviennent fétides, fécaloïdes ; la température s'élève à 38°.

Au 3e four, se manifeste de l'hvn- 11 hermio jusqu'à 36°, même 35°. Le faciès est grippé et le po-.ls misérable.

La mort arrive enfin plus ou m..in-, vite vers le troisième ou le quatrième jour, rarement vers le cinquième ou le sixième. On la voit venir au milieu de tous les signes de l'occlusion ; elle est due tantôt à la péritonite, tantôt à la septicémie.

Dans les cas chroniques, qui sont très rares chez l'enfant de moins d'un an, puisque sur 102 observations réunies par Grisel il y avait 2 cas chroniques et 100 cas aigus, la maladie peut être prolongée des semaines et des mois.

Le diagnostic est en somme ici assez lacile et on peut dire que chez un enfant bien portant, l'arrêt de" matières et des gaz, accompagné d'une évacuation de mucosités sanglantes ou de sang pur, suffit à faire affirmer l'invagination intestinale.

Le caractère paroxystique des douleurs du début, l'élévation de la température, le ballonnement du ventre, la présence de la tumeur constituée par le boudin d'invagination contribuent à confirmer le diagnostic. Mais on peut dire que dans la pratique courante, c'est l'écoulement sanglant qui permet de faire le diagnostic. On peut dire avec Ombrédanne : « Chez le nourrisson (et même chez l'enfant de « moins de 4 ans) nous devons poser l'équation : Signes d'oc« clusion + sang par l'anus = Invagination intestinale. »

Et ce diagnostic fait, il faut que l'enfant soit opéré le plus tôt possible. M. Landry donne une série de statistiques, tirées principalement des auteurs anglais, qui montrent l'importance énorme de la précocité dans l'intervention.

ART. 24013. Les ulcères de F estomac avec grosses kimeurs. — M. le Dr Pathaut (de Blois) insiste, dans la GaJ.

GaJ. MÉD., 25 AVRIL 1913. 4 5


ART. 21013 ( 298 )

zette médicale du Centre, sur les difficultés de diagnostic qui résultent de la présence de grosses tumeurs dans les ulcères simples de l'estomac.

Quand un médecin soupçonne un malade de cancer de l'estomac il recherche la tumeur sur la foi des traités classiques. Quand il la constate il est bien près d'affirmer son diagnostic.

Rien n'est plus erroné : il existe des cancers sans tumeur appréciable, soit qu'elle se cache sous le foie, soit qu'il y ait simplement sténose pylorique. II existe aussi de grosses tumeurs qui ne sont pas cancéreuses, mais dues à l'ulcère.Pourquoi ces faits sont-ils peu connus ? C'est que les observations sont publiées sous des noms différents qui ne frappent et n'attirent pas assez l'attention du praticien : périgastrites adhésives ou périgastrites de l'ulcère par exemple. Voilà qui légitime le titre tout clinique de cet article : ulcère gastrique avec grosse tumeur.

Il ne faudrait pas croire qu'il s'agit là de faits rares,de monstruosités pathologiques ; non, rien n'est plus courant et plus habituel : les faits ont été établis par les chirurgiens qui pratiquent la chirurgie de l'estomac, et ont constaté de visu ces tumeurs dues à la périgastrite, leur évolution et leurs causes, et ont rénové par leurs travaux l'anatomie et la physiologie pathologique des affections gastrique.

Rien n'est plus simple et plus logique que le mode de formation de ces tumeurs. Le pylore est entouré de péritoine sur une grande partie de sa circonférence : l'ulcère est une lésion inflammatoire qui vient irriter cette séreuse.

Attaquée par sa face profonde, la séreuse réagira en s'enflammant, elle s'épaissit, s'organise en fausses membranes, c'est une péritonite locale et plastique, analogue comme pathogénic à la péritonite de l'appendicite et ' au plastron qui la caractérise. Ce plastron, c'est la tumeur que le praticien constate, mais tandis que le plastron appendiculaire diminue et disparaît avec la crise, la périgastrite persiste tant que l'ulcère est en évolution ; elle diminue plus ou moins quand il se cicatrise, au point que Delay etCavaillès n'ont pas craint d'affirmer que la périgastrite est le miroir de l'activité de l'ulcère. Cette inflammation, providentielle, puisqu'elle rend moins fréquente la perforation en renforçant de fausses membranes la partie gastrique vrillée par l'ulcère, peut donner lieu aux plus grosses tumeurs. En général beaucoup plus grosses que celles du cancer, point clinique important sur lequel insiste Catz, qui affirme que tous les cas où la tumeur est nettement perceptible ne sont pas des cancers.

En résumé, suivant les lois de pathologie générale les plus simples, le péritoine, au niveau du pylore comme au niveau -de l'appendice, ou du côlon, ou de la vésicule, réagit par une


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péritonite plastique quand l'inflammation n'est pas trop violente, et donne le plastron des appendicites et des sigmoïdites — ou des cholécystites — au niveau de l'estomac, ce sont des périgastrites qu'il nous faut appeler par leur nom clinique, des tumeurs.

M. Pathaut cite à l'appui de celte manière de voir, un certain nombre d'observations dues en particulier, à Terrier, Letulle, Jaboulay dans lesquelles la confusion, démontrée soit par la guérison complète, soit par l'opération, soit par l'autopsie, a été faite. Lui-même a constaté, il y a cinq ans, chez une malade de 45 ans, présentant des douleurs gastriques et des vomissements avec amaigrissement très prononcé, une tumeur bien limitée du volume d'un oeuf parfaitement mobile. Cette tumeur, vérifiée par un confrère, disparut en quelques mois d'une façon complète, et sur la malade, qui n'a pas engraissé, on ne trouve aucune tuméfaction. Chez un autre, on a constaté une grosse périgastrite simulant une tumeur du foie. Aussi il est permis d'arriver à ces conclusions :

1° Les tumeurs dues à l'ulcère s'expliquent par une pathogénie simple et ne sont pas une rareté.

2° Aucun caractère clinique ne permet de les différencier ; elles peuvent être molles, plutôt empâtées et douloureuses, peu mobiles quand elles sont récentes mais avec la diminution de l'inflammation elles peuvent durcir, se limiter, se mobiliser, devenir indolores.

3° Elles peuvent renseigner sur l'état de l'ulcère ; la périgastrite encore chaude indique un ulcère en pleine évolution, — la périgastrite ancienne permet de soupçonner que l'ulcère n'est pas encore cicatrisé.

4° Il ne faut pas les confondre avec le cancer à l'examen clinique ; la laparatomie exploratrice et la constatation par la simple vue de la tumeur est encore insuffisante pour affirmer le cancer, il y a lieu d'insister sur ce point, la plupart des chirurgiens se contentant malheureusement encore de la vue et du toucher pour affirmer le cancer. La biopsie et le microscope sont nécessaires pour se permettre de porter un diagnostic dont les conséquences pronostiques sont aussi graves.

ART. 24014. Traitement de ïophtalmie blennorrhagique de ï adulte par les pulvérisations de vapeurs d'eau (méthode de Goldzieher).— Le traitement de l'ophtalmie blennorrhagique consiste le plus souvent dans des cautérisations au nitrate d'argent et des lavages antiseptiques. Les résultats sont bons, mais se font souvent attendre assez longtemps. La méthode de Goldzieher, médecin hongrois, paraît avoir comme principal avantage d'agir beaucoup plus rapidement et par conséquent d'empêcher les lé-


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sions de la cornée, lesquelles se produisent surtout par le contact continu du pus conjonctival avec cette membrane.

M. le Dr René Bats a pu recueillir à la clinique de MM. Beauvieux et Delorme et dans le service de M. le Professeur Lagrange un certain nombre d'observations qui en montrent l'utilité ; et c'est en se basant sur ces faits qu'il en a donné la technique (1),

La méthode de Goldzieher est fondée sur un principe scientifique des plus certains, à savoir : que le gonocoque, très tensible aux basses températures, meurt instantanément à une chaleur de 45 degrés, et ne peut résister plus de 10 minutes à une température de 40 degrés.

La méthode consiste à projeter sur la conjonctive un jet de vapeur à la température de 40-42 degrés pendant 10 minutes.

Goldzieher a inventé un appareil spécial qui, dans les cas de M. Bats a été remplacé par le pulvérisateur de LucasChampionnière, lequel n'a pas les mêmes avantages, mais peut néanmoins être utilisé. Les résultats ont été fort bons puisque dans 5 cas personnels, la guérison radicale a été obtenue dans l'espace de 7 à 10 jours environ.

Le grand avantage de cette méthode est de tarir la suppuration au bout de 5 à 10 séances, de limiter les lésions cornéennes et de procurer aux malades un soulagement évident et immédiat.

Son grand inconvénient est d'être douloureux pendant l'application et, si Tonne prend pas de sérieuses précautions, le jet de vapeur peut contaminer l'entourage en projetant des particules purulentes sur les yeux des assistants.

Voici la technique préconisée par M. Bats.

L'appareil étant sous pression, il est fixé sur une petite table. On commence par retourner la paupière inférieure, en déplissant, autant que faire se peut, le cul-de-sac, et on dirige le jet de vapeur sur la muqueuse ainsi mise à découvert. Il faut avoir soin d'éviter que des gouttelettes d'eau bouillante ne soient entraînées avec les vapeurs. Pour cela, il suffit, avant d'atteindre la muqueuse, de maintenir le robinet ouvert pendant quelques secondes.

Tout d'abord, la pulvérisation est faite à une distance de 10 centimètres environ. Le patient s'habitue peu à peu à la sensation de chaleur. Puis, progressivement,qn diminue la distance jusqu'à 4 centimètres.

Il est capital de maintenir la surface conjonctivale à cette courte distance. A l'aide d'un thermomètre, en effet, on a pu constater que la température, à 80° à l'orifice du tube, s'abaissait très rapidement plus loin.

(1) Thèse de Bordeaux.


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( 301 ) ART. 24014

On promène ainsi le jet de vapeur sur la conjonctive inférieure, la cornée pétant protégée par la paupière supérieure. On maintient ainsi une chaleur oscillant autour de 45 degrés pendant 10 minutes. Puis, on opère de même pour la muqueuse du tarse et du cul-de-sac supérieurs.

Pour ce faire, on retourne la paupière, découvrant ainsi la conjonctivite tarsienne. Il faut avoir une extrême habitude d'un retournement, car on risque,par des manoeuvres intempestives, d'érailler l'épithélium cornéen, et d'offrir ainsi une porte d'entrée aux gonocoques et à leurs toxines. On procède ensuite de la même façon que pour la conjonctive inférieure. Au bout de deux ou trois minutes, lorsque les tissus sont échauffés, le déplissement du cul-de-sac supérieur se réalise beaucoup plus facilement, et l'on peut maintenir sur cette portion conjonctivale, si difficile à atteindre, une température suffisante. La durée de la pulvérisation doit être également de 10 minutes.

La conjonctive bulbaire, toujours fortement chémotique, s'offre également au jet de vapeur, et bénéficie de l'élévation thermique au même titre que les au 1 ces part ies de la muqueuse, du moins sur une assez grande surface. Bien entendu, celle qui entoure la cornée, la partie 1 imbique, ne pourra être surchauffée directement, puisqu'avant tout, l'opérateur doit se préoccuper de protéger la cornée. Dans cette région, la température n'atteindra donc certainement pas 45 degrés, Mais les radiations caloriques y feront cependant sentir leurs effets, puisque les tissus environnants seront maintenus à cette température pendant une dizaine de minutes, et elles seront suffisantes pour diminuer dans une grande mesure la vitalité de microbes aussi peu résistants que les gonocoques.

Durant tout le temps que dure la vaporisation, il est nécessaire de recouvrir la peau des paupières, de la joue et du front du sujet, de ouate ou de compresses, car le jet de vapeur au niveau des téguments est extrêmement douloureux, bien plus douloureux qu'au niveau de la muqueuse, et est susceptible d'occasionner des brûlures superficielles très désagréables.

La tête du patient doit être maintenue immobile par l'opérateur, qui se place en arrière, et déplisse en même temps les culs-de-sac conjonctivaux. La manoeuvre de l'appareil est confiée à un aide ; celui-ci dirige la tubulure alternativement et constamment de droite à gauche et de gauche à droite.

Il est une précaution indispensable et de la plus extrême importance. Il faut, avant de faire la séance de vaporisation, débarrasserJes conjonctives de la sécrétion purulente dont elles sont le siège. Sans quoi, en lançant le jet de vapeur, on projette dans l'espace les microbes dans les particules de pus, et l'on risque d'avoir de graves mécomptes, plus même, de véritables catastrophes pour l'entourage. On lave donc l'oeil


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à l'aide d'une solution de permanganate de potasse à 0 gr. 30 pour 1.000. et ce n'est qu'une fois la toilette très soigneusement effectuée, que l'on pratique la pulvérisation.

L'opérateur doit aussi être très prudent. Il doit se munir de lunettes hermétiquement closes, afin d'éviter la projection de vapeurs infectées dans ses propres yeux,et utiliser des gants caoutchoutés pour pouvoir supporter plus facilement la température élevée que ses doigts subissent pendant vingt minutes.

ART. 24015. Cirrhoses syphilitiques simulant les cirrhoses alcooliques. — Le domaine de la syphilis paraît s'étendre chaque jour et, comme l'a dit M. Castaigne,il faut constamment se rappeler combien de fois la syphilis, méconnue ou non, est à l'origine d'affections qui ne semblaient pas autrefois devoir lui être rapportées.

La cirrhose du foie se trouve dans ces conditions et un certain nombre d'observations démontrent que beaucoup de cirrhoses, considérées comme étant d'origine alcoolique, sont en réalité syphilitiques. M. le Dr Marcel Balland vient de faire sur ce sujet un travail montrant comment la confusion peut s'établir et quels sont les moyens qui permettent de l'éviter autant que possible (1).

Ce diagnostic, il faut Se reconnaître, est fort difficile et les symptômes sont à peu près les mêmes dans les deux cirrhoses. Troubles digestifs et gastro-intestinaux, syndrome d'hypertension portale avec ascite, foie atrophié ou hypertrophié, cachexie se retrouvant dans les deux cas. Il faut donc avoi.' présente à l'esprit sa possibilité.

Tout d'abord, en présence d'un malade atteint "de cirrhose du foie dont l'origine reste douteuse, il faut faire un interrogatoire minutieux sur les antécédents héréditaires, rechercher les signes d'hérédo-syphilis, voûte palatine ogivale, exostose, bosses frontales, ganglions ou pigmentations ; sur les antécédents personnels, , cicatrices, alopécies. Leudet rapporte le cas d'une femme de 40 ans qui présentait des accidents intestinaux, anasarque, albumine avec ascite et gros foie ; on pense à une cirrhose hypertrophique : on apprend entre temps que la malade a été soignée pour syphilis plusieurs années auparavant ;' un traitement approprié amène la guérison.

En cas de cirrhose syphilitique les prodromes peuvent y être discrets, puisque l'affection évolue en général plus lentement ; les troubles digestifs, par exemple peuvent ne faire qu'une vague apparition, surtout si les malades n'ont pas d'antécédents alcooliques.

(1) Thèse de Paris; chez OUier-Henry.


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La recherche des troubles nerveux importe dans l'espèce ; les fourmillements, les crampes, les rêvasseries étant dus surtout à l'intoxication alcoolique.

L'amaigrissement, l'apparition de l'ascite, sont en général moins rapides dans la cirrhose syphilitique, et l'effet d'un traitement se fait heureusement ressentir sur la reproduction du liquide après la ponction.

Les douleurs liées à la périhépatite seraient plus fréquentes.

Mais toutes ces différences sont peu marquées et bien peu décisives. Il ne suffit pas d'ailleurs de constater l'existence d'une syphilis actuelle ou ancienne pour prétendre qu'une lésion grave d'un organe interne soit de nature syphilitique ; il faut un faisceau de preuves plus concluantes, et ici l'apport nous est fourni par le laboratoire.

L'examen du liquide d'ascite ne fournit, le plus souvent, aucun renseignement décisif.

Mais l'application de la réaction de Wassermann à la recherche des anticorps syphilitiques dans le sang et le liquide d'ascite de malades atteints de cirrhose syphilitique a donné, entre les mains de MM. Esmein et Parvu, des résultats intéressants. Recherchée seulement dans le sang circulant, cette réaction ne permet pas d'affirmer la nature syphilitiquc'd'une cirrhose, mais pour ces auteurs, la prédominance des anticorps au voisinage du foie doit être considérée comme probante, l'hydropisie de sujets atteints de maladies diverses ne présentant pas cette réaction. « U accumulation considérable de ces mêmes anticorps dans le liquide cVascite où baignait le foie, disent-ils, établissait que cet organe était bien celui où évoluait la vérole. »

Cette réaction, qui constitue un élément de diagnostic très important ne pourra évidemment pas toujours être recherchée, car elle est difficile dans la pratique ordinaire, mais elle permettra parfois d'orienter le diagnostic dans les conditions les plus favorables.

En tous cas, le traitement, dans les cas douteux, devra être essayé.

Ce traitement, qui dans plusieurs des observations citées par M. Balland s'est montré très efficace, ne peut l'être que s'il est commencé de bonne heure, avant que la sclérose n'ait envahi tout le parenchyme hépatique, sinon il restera sans effet.

Il faut associer l'arsenic au mercure, comme le conseille -M. Castaigne et prescrire l'hectine pendant dix jours àla dose de 0 gr. 20 centig., puis durant une dizaine de jours la dose de 0 gr. 20 centig. de bi-iodure ou benzoate de mercure. Les effets de ce traitement ne se font pas attendre.« Il pourra, dit M. CASTAIGNE, fournir une pierre de touche vous fixant


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promptement sur la nature des lésions cirrhotiques, et au cas où la syphilis hépatique sera dûment établie, il vous donnera des guêrisons ou des améliorations en rapport avec V intensité et l'âge du processus d'infiltration sclérosante.

ART. 24016. La céphalée et l'albuminurie pubérales. — M. leDrPaulDalché étudie dans un article de la Semaine gynécologique (n° 7) le cas d'une jeune fille qui, au moment de l'établissement des règles, présentait un certain nombre d'accidents, parmi lesquels une céphalée perpétuelle, un certain degré d'albuminurie et quelques accidents cardiaques avec coeur gros et léger souffle systolique. Tous ces accidents se sont d'ailleurs atténués progressivement pour disparaître complètement au bout d'un an environ, lorsque la puberté fut définitivement établie.

C'est qu'en effet, la céphalée dont il s'agit ici était d'origine génitale. La céphalée de croissance reconnaît sa cause tantôt dans l'état des yeux (Maurice Perrin), tantôt dans des douleurs osseuses au niveau du crâne, tantôt dans des lésions de l'oreille, des adénoïdes, tantôt dans une chloro-anémie avec lassitude générale et fatigue cérébrale, tantôt dans des troubles dyspeptiques, etc. Mais il existe une céphalée pubérale, intimement liée à l'évolution utéro-ovarienne, résultant d'une sorte d'intoxication analogue à celle qui provoque d'atroces migraines à la veille des règles. Faut-il incriminer une sécrétion ovarienne défectueuse, l'action des déchets qu'elle ne détruit pas, etc ? Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'à la puberté nous observons des maux de tête continus que nous ne pouvons rapporter ni à un mauvais fonctionnement des yeux, ni des oreilles, ni à une des causes habituelles des "céphalées de croissance. Ils s'accompagnent de battements, d'une tendance à la torpeur, et disparaissent ou s'atténuent lorsque la menstruation s'est établie régulièrement. Souvent M. Dalché a noté la coïncidence d'une douleur lombaire, véritable rachialgie, reconnaissant la même cause toxique et comparable par exemple à la rachialgie qui se manifeste avec la céphalée syphilitique précoce.

h'albuminurie de cette malade prenait l'allure orthostatitique et nous savons que l'albuminurie orthostatique se rencontre de préférence à la puberté. Parmi les nombreuses causes des albuminuries pubérales, il en est une qui ne semble pas avoir été suffisamment mise en relief, c'est l'importance de la poussée fluxionnaire génitale. Becquet a prouvé que, quelques jours avant l'arrivée des règles, la plupart des femmes émettent de l'albumine. André Petit, Le Gendre, ont rapporté de nombreux faits où à la ménopause des accès d'albuminurie relevaient des perturbations menstruelles. Grattery cite des aggravations de néphrite au moment des


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règles. La fluxion génitale agit sur le rein, c'est indiscutable, les accidents décrits sous le titre d'étranglement rénal éclatent de préférence à l'époque du molimen.

A la puberté, il s'installe du côté des organes génitaux un état de fluxion qui certainement retentit à son toui sur les organes abdominaux, sur l'intestin, pour provoquer des diarrhées, sur le rein pour amener une albuminurie prenant volontiers l'allure orthostatique. Chez cette malade, elle disparaît quand les règles sont bien établies, et se montre de nouveau à l'occasion d'un retard. Elle ne paraît pas d'un pronostic très inquiétant.

Pour ce qui est de l'état du coeur, il faut savoir que ces souffles mitraux au premier temps ne sont pas toujours définitifs, et une insuffisance fonctionnelle s'accommoderait fort bien avec les opinions qui voient une dilatation ventriculaire dans les hypertrophies cardiaques de croissance. M. Dalché ne serait pas loin de penser qu'il peut exister l'un et Pautre.et qu'un degré variable d'insuffisance fonctionnelle accompagne la véritable hypertrophie d'un coeur qui se fatigue par instants, ce qui expliquerait les variations dans les signes d'auscultation.

Traitement. — La première indication, et elle est formelle, c'est le repos. On ne guérit une céphalée pubérale qu'en éloignant toute cause de fatigue intellectuelle et physique. Les enfants doivent abandonner le travail qui concerne leur instruction ; on les retire de pension.

Germain Sée donnait de l'iodure de potassium. Si la céphalée s'accompagne d'hypertension artérielle, d'une tendance au spasme vasculaire, cérte"~tnédication est bonne, et parfois M. Dalché la remplace par la trinitrlne. Sinon on aura recours aux préparations opothérapiques, ovarienne, thyroïdienne, hypophysaire même, ou combinées. On évitera le froid aux pieds, le séjour dans des appartements trop chauds qui congestionne la tête ; la constipation sera combattue.

Quand il existe de l'albuminurie pubérale qui prend les allures orthostatiques et ne traduit pas une lésion rénale, le régime lacté intégral ne peut pas être indéfiniment continué, et même il n'est pas absolument nécessaire. Il ne faut pas débiliter ces jeunes filles qui sont déjà affaiblies et fragiles ; une alimentation mixte est très bien tolérée, on se guide pour la prescrire et l'étendre sur des examens fréquents de l'urine. Comme médicament, M. Dalché donne très volontiers le chlorure de calcium qui lui a rendu les plus grands services et dont l'action sur le métabolisme organique lui paraît au moins aussi sûre, sinon plus, que ses propriétés hémostatiques.

Cette hygiène de repos, de vie calme, de séjour à la campa-


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gne, d'alimentation surveillée, s'adresse encore aux troubles du coeur, que l'on calmera avec un peu de digitale s'il venait à s'affoler d'une manière excessive.

ART. 24017. Céphalées et névralgies faciales d'origine nasale. — M. le Dr Mounier étudie dans le Bulletin d'oto-rhino-laryngologic (n° 2) ces céphalées ou névralgies de la tête qui se montrent chez certains sujets en dehors de tout état fébrile ou de maladies aiguës ou chroniques suppuratives des fosses nasales. Dans ces cas, la série fort variée des calmants les plus actifs a été employée, et le plus souvent l'examen du nez, qu'on avait négligé jusque-là, explique les désordres observés.

Voici comment se présentent en général les malades ainsi atteints.

Chez ces patients il n'y a aucune suppuration qui éveillerait de suite l'attention du médecin habituel et plus encore du spécialiste. L'obstruction nasale est quelquefois nulle ; dans d'autres cas elle est signalée à l'interrogatoire, mais n'incommode pas fortement le suje.

L'hypersécrétion est, par contre, fréquente, ce qui va de pair avec l'irritation du trijumeau, cause première des douleurs. On relève, aussi souvent, une sécheresse des fosses nasales avec un besoin de souffler par saccades comme pour expulser des mucosités imaginaires. On observe, en somme, un trouble profond dans la circulation et de la sensibilité de la pituitaire.

L'examen du nez montre une muqueuse rouge, surtout du côté correspondant à la névralgie. Elle est un peu turgescente comparativement à celle du côté opposé, et la sensibilité au contact du stylet est, d'une façon générale, plus vive du côté malade.

Les douleurs sont, le plus souvent, hémilatérales. Très nettement, d'après les observations de M. Mounier, le summum de la névralgie et de la céphalée se présente le matin, au réveil ; c'est presque pathognomonique : que le malade se soit couché de bonne heure, la veille, qu'il ait, ou non, dîné copieusement ; qu'il se soit mis ou non dans les meilleure> conditions de décongestion cérébrale, il a ou il n'a pas ses douleurs sans que rien puisse expliquer leur présence ou absence.

11 sera pris huit jours de suite, st;ra indemne ou moins malade deux ou trois jours, mais une période arrivera, plusieurs mois après le début de la maladie, où les rémissions franches n'existeront pour ainsi dire jamais. C'est un état plus ou moins accentué de lourdeur au front et aux tempes ; une sensation de tension au niveau des bosses frontales et de la racine du nez ; de compression en arrière des yeux.


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Les douleurs sont localisées au grand angle do l'oeil avec irradiation le long de la branche montante du maxillaire ou, sous l'oeil, au niveau du trou sous-orbitaire ; ou encore au pourtour de cet organe avec larmoiement.

Mais la plus fréquente des névralgies part du grand angle de l'oeil pour atteindre la région occipitale du même côté ; c'est certainement le symptôme le plus souvent relevé.

Il arrive bien souvent que la nature de ces névralgies est méconnue et que les malades soumis sans succès aux médications les plus variées arrivent à un état lamentable. Pareille chose n'arriverait pas si on obéissait à la règle suivante : M. Mounier pose, en principe, qu'un malade atteint de céphalée et de névralgie de la tête, depuis des semaines et des mois, chez lequel il n'existe aucune cause générale pour expliquer ces douleurs et qui a été soumis sans succès à la médication antinévralgique la plus courante, doit être adressé à deux spécialistes.

En premier lieu à un oculiste, qui examinera d'abord le fond de l'oeil, puis recherchera la myopie, la presbytie ou l'astigmatisme. En cas de fatigue accommodative, un verre approprié a raison, en quelques heures, des céphalées les plus tenaces.

Si les yeux sont normaux, ou si la vision est bien corrigée, c'est au rhinologiste que doit incomber la tâche de poser un diagnostic précis d'où découlera une thérapeutique active.

Ce diagnostic sur lequel nous n'in-isterons pas, car il relève de la spécialité, permet de relever une altération particulière des cornets à laquelle on remédie par une opération. M. Mounier cite ainsi 9 observations dans lesquelles il est intervenu avec un plein succès.

ART. 24018. Sur le traitement de la coqueluche. — M. le Dr Roux, de Saint-Gervais-les-Bains, expose dans un article de la Province médicale (n° 10) des idées très particulières sur le traitement de la coqueluche.

C'est ainsi qu'à l'encontre des auteurs qui veulent faire de la médication antispasmodique le traitement classique et pathogénique de la coqueluche, il estime que cette médication est dangereuse et doit être en principe proscrite ; seule, la médication expectorante constitue le traitement principal et pathogénique de la coqueluche. Les antispasmodiques ne seront utilisés que prudemment et non pas à titre de médication curative, mais comme adjuvants pour calmen* l'exagération du symptôme toux.

Selon M. Roux, le traitement antispasmodique (bromure, belladone, aconit, etc.) est exclusivement symptomatiquo


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et est incapable d'abréger, encore moins de juguler la maladie.

Pour instituer un traitement rationnel médicamenteux de la coqueluche, il est de toute nécessité d'examiner et d'ausculter soigneusement son malade.

1° Si l'on a affaire à une coqueluche sans température et sans aucune manifestation bronchique, où la toux spasmodique n'amène aucune expectoration, on est autorisé à s'adresser aux antispasmodiques de la pharmacopée classique (belladone, codéine, aconit), que l'on formulera associés, par mesure de prudence, dans une préparation magistrale avec du sirop Désessartz et que l'on donnera de préférence à jeun, une demi-heure avant les repas et le soir avant le coucher, pour éviter la toux nocturne et la toux postprandium, si préjudiciable à l'alimentation du malade,.

Surveiller et ausculter fréquemment : si la température s'élève et si des signes de phlegmasie bronchique apparaissent, cesser le traitement car nous rentrons dans la catégorie des cas suivante où un traitement différent est à instituer ;

2° Ici les trois éléments de la coqueluche sont réunis : quintes de toux, température plus ou moins marquée, catarrhe bronchique plus ou moins intense. Le traitement des cas de cette catégorie, qui comprend les cas moyens et sérieux de la coqueluche, est très délicat, et il est de toute nécessité d'évaluer en quelque sorte exactement la force de l'infection et le degré de la phlegmasie bronchique de façon à pouvoir leur opposer la médication expectorante, qui, dans la préparation médicamenteuse sera associée à la médication antispasmodique.

Tout d'abord rejeter formellement les soi-disant spécifiques de la coqueluche : leur action paralysante du réflexe tussigène et stupéfiante sur le muscle bronchique est néfaste. Alors qu'une expectoration bienfaisante, qu'un drainage des produits toxi-infectieux des voies respiratoires est ici nécessaire, l'administration intempestive de ces produits amène la rétention du catarrhe bronchique avec ses conséquences : bronchite capillaire, broncho-pneumonie. Ce qui revient à dire que les antispasmodiques et les soi-disant spécifiques de la coqueluche ont pour résultat d'enfermer le loup dans la bergerie.

Ici on associera donc aux expectorants, médication dominante, seulement dans une certaine mesure, les antispasmodiques, tels que bromure, codéine, belladone, uniquement pour modérer l'intensité de la toux, diminuer l'excitabilité du système nerveux et souvent pour faire arriver à garder par l'estomac les aliments expulsés par les quintes exagérées, ou se produisant trop près des repas.




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Voici un exemple des formules habituelles prescrites par M. Roux :

.(Sirop d'ipéca " 5 à 10 grammes

§)Sirop de polygala 40 à 45 grammes

" jOxymel scillitique 10 à 20 grammes

w(Benzoate de soude 2 à 4 grammes

Infusion de tilleul Q. S. p. 300 cent, cubes

„-(Bromure de strontium... 1 à 3 grammes

HSirop de codéine 10 à 30 grammes

IjSirop de belladone 5 à 20 grammes

< (Teinture d'aconit Va XX gouttes.

P. S. Potion à prendre par cuillerée à c:;['\ ou à dessert; ou à soupe, suivant l'âge.

Bien entendu, il faut faire varier dans cette potion les doses en les proportionnant, les adaptant aux phénomènes quinteux ou bronchitiques, mais en donnant toujours la prédominance aux expectorants qui constituent la médication pathogénique de la coqueluche à l'heure actuelle, jusqu'à ce qu'un sérum arrive qui constituera alors la médication spécifique.

A ce traitement interne on ajoutera les révulsifs : ca- taplasmes sinapisés, donnés une fois, deux fois, ou trois fois par jour suivant l'intensité du catarrhe br nchique.

Grâce à cette médication, la coqueluche ne r.era pas arrêtée, « jugulée » en quelques joui" : elle suivra son cours, canalisée en quelque sorte dans une marche normale, à l'abri de la complication ; raccourcie quand même quant a la durée totale de la maladie par suite de l'aide efficace apportée par les expectorants à la « natura medicat'ix ».

3e Catégorie. Dans les cas cas compliqués de broncho-pneumonie, le problème consiste plus que jamais à évacuer, drainer les voies respiratoires ; stimuler la défense de cet organe, en réveiller même la contractilité

Ici, suppression absolue de lout antispasmodique, médication expectorante, révulsion énergique par cataplasmes sinapisés et surtout par les bains chauds donnés à 39° et 40 °, donnés toutes les six, quatre, deux heures, suivant l'intensité des lésions et de la dyspnée.

Soutenir l'état général par les piqûres d'électrargol,d'huile camphrée, de strychnine et d'alcool.

ART. 24019. Les albuminuries intermittentes irrégulières. — M. le Dr de Saint-Avid a consacré sa thèse (1)

(1) Thèse de Paris.


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à l'étude de ces albuminuries mal connues dans leur pathogénie et qui échappent facilement lorsqu'elles ne sont pas recherchées suivant une technique particulière

Pour M. Rathery, qui a particulièrement étudié les albuminuries, l'albuminurie intermittente irrégulière est celle dans laquelle l'albumine ne paraît dans l'urine qu'à certains moments : sa caractéristique, c'est l'existence d'albumine dans l'urine dans certaines mictions et sa disparition complète ou son atténuation en d'autres au cours de la même période de vingt-quatre heures. On connaît bien certaines albuminuries intermittentes régulières : ce sont l'albuminurie orthostatique dans laquelle l'albumine survient sous l'influence de la station debout, l'albuminurie cyclique de Pavy et Teissier, dans laquelle elle apparaît chez lés adolescents à une heure déterminée de la journée, toujours la même, l'albuminurie digestive, l'albuminurie de fatigue.

Dans l'albuminurie intermittente irrégulière, l'albuminurie surviendra à des heures différentes de la journée, sera ou non influencée par telle cause : tel aliment fera, certains jours, apparaître l'albumine dans les urines, qui chez le même sujet restera sans effet le jour suivant : tel sujet sera, certains jours, sensible à l'orthostatisme, qui sera sans influence sur l'excrétion albiunineuse vingt-quatre heures ou quarante-huit heures après.

Pour déceler ces albuminuries, il faut, comme l'a indiqué M. Rathery, faire le recueil fractionné des urines qui sont divisées en 6 parties. Il faut aussi soumettre le malade à différents régimes successifs pour pouvoir comprendre leur influence.

Or, si on examine l'ensemble des observations, on voit une irrégularité manifeste dans l'apparition de l'albuminurie, et si certaines conditions, comme l'orthostatisme, l'alimentation, la fatigue,ont une certaine influence sur son apparition, cette influence est loin d'être constante, et tel sujet fera sous l'instigation de telle cause de l'albumine, qui le lendemain ou quelques jours après, sous la même influence, n'en fera plus.

L'intérêt de cette étude des albuminuries intermittentes, c'est qu'elles ont une valeur séméiologique de premier ordre. C'est qu'en effet l'examen systématique des urines fractionnées nous permet tout d'abord de découvrir la présence d'une albuminurie qui passerait totalement inaperçue à l'examen d'une seule miction. Nombreux en effet sont les cas, même au cours de néphrite confirmée, où l'albumine n'apparaît que dans 1, 2 ou 3 échantillons d'urine dans une période de vingt-quatre heures. La recherche de l'albumine dans les urines totales de ces mêmes vingt-quatre heures est souvent insuffisante, car la quantité d'albumine excrétée peut être à


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ce point légère, qu'elle n'est plus dès lors décelable par les procédés de recherche habituels, îelativement grossiers, dans une urine diluée.

Ces albuminuries intermittentes irrégulières sont d'ailleur?, en clinique, extrêmement fréquentes. A la consultation de l'hôpital Tenon, sur 121 albuminuriques traités, on a trouvé 29 albuminuries continues et 92 albuminuries qui ont présenté des intermittences absolues. Ces albuminuries sont d'ailleurs presque toujours irrégulières.

L'albuminurie intermittente irrégulière peut d'ailleurs se rencontrer au cours des néphrites urémigènes graves. L'évolution, dans ce cas, devra donc être considérée comme très réservée, et on devra rechercher s'il n'existe pas d'autres signes de néphrite, comme bruit de galop, signes de petite urémie, etc.

L'albuminurie résiduelle qui persiste à la suite d'une néphrite aiguë se présente souvent sous la forme d'albuminurie intermittente irrégulière.

En présence d'une albuminurie intermittente irrégulière, il faudra penser aussi à une TUBERCULOSE AU DÉBUT, et craindre l'albuminurie prétuberculeuse. Teissier a montré dans ce cas que la disparition de l'albuminurie marque le début de la période des localisations pulmonaires qui peuvent affecter soit une marche suraiguë (albuminurie pré-granulique), soit une évolution pulmonaire et viscérale chronique à alternance répétée et à évolution fatale (Th. Bory), soit enfin une évolution plus lente encore et tendance à la guérison.

Souvent enfin l'albuminurie intermittente irrégulière ne s'accompagne d'aucun autre signe de néphrite chronique, et semble correspondre à ce que J. Teissier qualifie d'albuminurie des gens en apparence bien portants.

Dans la plupart des observations citées dans ce travail, cette albuminurie s'accompagne souvent de douleur lombaire, de céphalée et de lassitude. L'albuminurie dans ces cas est généralement peu abondante. Pour Teissier, l'albumine du matin serait surtout de la globuline, celle du soir de la serine (Finot).

En tous cas, ces albuminuries doivent être considérées comme l'indice d'une débilité rénale manifeste.

Souvent ces albuminuries intermittentes non soignées s'aggravent. Il faut donc les traiter. Mais le traitement n'est pas uniforme comme il l'était autrefois, à une époque où on n'utilisait que le régime lacté. Il doit être subordonné à chaque forme.

On traitera le mal de Bright, si l'albuminurie intermittente irrégulière est la manifestation d'une néphrite confirmée. Si cette albuminurie est la traduction d'une néphrite


ART. 24020 ( 312 )

résiduelle, on pourra, comme le conseille Teissier, mettre le malade au séjour au lit prolongé et au régime lacté, mais surtout on cherchera à dépister les causes capables d"irriter et de léser le rein.

Si elle survient au cours d'un rein mobile ou d'une dilatation d'estomac, on instituera une thérapeutique appropriée Si l'on soupçonne la tuberculose, on conseillera un régime carné et reconstituant, et on cherchera à tonifier l'organisme. On cherchera à remédier aux troubles gastriques, hépatiques, aux insuffisances glandulaires (Castaigne et Parisot). On pourra aussi obtenir de bons résultats par la médication du chlorure de calcium à dose minime (Netter, Rénon).

Il ne suffit pas, chez de tels malades, d'essayer de remédier à l'état du rein ; cette thérapeutique est généralement illusoiie. Ce que le médecin doit faire, c'est d'empêcher la lésion rénale de se développer et de s'accroître, de dépister les divers facteurs extra-rénaux qui prédisposent à l'éclosion de l'albuminurie : en un mot, chercher par tâtonnement?, mais méthodiquement, le régime approprié qui est essentiellement différent avec chaque cas d'albuminurie.

ART. 24020. L'anonychie (absence congénitale des ongles).— L'anonychie, ou absence congénitale des ongles, est un curieux vice de conformation qui n'a été que très peu étudié et qui mérite d'être signalé en raison de certaines particularités. M. le Dr Chamaillard vient d'en exposer l'histoire (1) en s'appuyant en particulier sur une étude anatomopathologique de MM. Berge et Weissenbach.

L'examen des cas d'anonychie jusqu'ici publiés permet d'établir une première distinction entre l'anonychie totale et l'anonychie partielle. Cette dernière est la plus fréquente. Le plus souvent, l'absence d'ongles ne se montre que sur quelques doigts isolés. Plus rarement, la malformation intéresse tous les doigts d'une main ou d'un pied. Exceptionnellement les doigts des mains et ceux des pieds se montrent tous dépourvus d'ongles.

Les doigts atteints d'anonychie présentent une conformation un peu spéciale ; ils sont légèrement élargis ; leur extrémité est renflée en baguette de tambour.

Un fait digne d'être remarqué, c'est que les sujets atteints d'anonychie ne paraissent nullement incommodés par leur malformation. Ils se servent de leurs doigts avec autant d'aisance et d'adresse que s'ils étaient normaux ; telle la malade de MM. Berge et Weissenbach, qui exerçait la profession de domestique et qui n'éprouvait aucune gêne dans son travail

(1) Thèse de Paris ; chez Jouie.


RENSEIGNEMENTS MÉDICAUX. - Suppl. du Journ. de Méd, 25 Avril 1913 S


g RENSEIGNEMENTS MÉDICAUX.- Suppl. du Journ. dfl Mcd., 25 Avril 1913


( 313 ) ART 24021

Telle encore la malade de Tisserand que son absence d'ongles n'empêchait pas de se livrer sans aucune difficulté aux travaux du ménage et de la culture.

L'anonychie s'est montrée tantôt comme une malformation isolée et tantôt comme une malformation associée à d'autres anormalies du développement et à une conformation défectueuse de divers organes.

A ces stigmates physiques de dégénérescence peuvent s'ajouter des stigmates psychiques : faiblesse intellectuelle à ses divers degrés, troubles du caractère, troubles du langage (bégaiement). La malade de M. Berge, par exemple, présentait des attaques d'hystérie. L'absence congénitale des ongles doit donc être elle-même considérée comme un stigmate de dégénérescence.

Il faut encore signaler en terminant le caractère familial que présente quelquefois l'anonychie. Cette malformation peut être héréditaire : ce point est bien mis en relief dans l'observation de Most ; la mère, en effet, déclare que sur ses six enfants, cinq étaient dépourvus d'ongles à leur naissance ; un seul présentait des ongles normaux. Le père était également atteint d'anonychie, ainsi que ses quatre frères et sa mère. La malformation a donc été transmise à deux générations.

La pathogénie de l'anonychie est obscure, comme celle de la plupart des malformations. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'elle est le résultat d'un arrêt de développement survenu dans la formation des ongles vers le troisième ou le quatrième mois de la gestation.

ART. 24021. Sur un symptôme de la pleurésie purulente. — M. le Dr Polie (de Bohain) indique dans les Archives médico-chirurgicales de province (n° 3) comme étant un signe absolument certain de la pleurésie purulente, signe pouvant être constaté dès le début et permettant d'affirmer * la nature de la pleurésie, le phénomène suivant :

Toutes les fois que du pus se produit dans une des deux grandes cavités pleurales, dans les cavités interlobaires ou diaphragmatiques, il se forme une hypertrophie très nette du groupe antéro-interne des ganglions axillaires du côté correspondant.

Ajoutons que cette hypertrophie dure jusqu'à la mort ou la guérison et qu'elle est fréquemment douloureuse au toucher.

Si vous craignez une pleurésie purulente, explorez l'aisselle.

Si vous constatez une hypertrophie unilatérale des ganglions axillaires antéro-externes, et que vous soupçonniez


ART. 24022 ( 314 )

l'existence d'une pleurésie purulente du même côté, ponctionnez sans hésitation en plusieurs régions différentes.

1° Ponctionnez au niveau de la cavité pleurale :

2° Au niveau des scissures interlobaires ;

3° Au niveau des culs-de-sac diaphragmatiqucs.

Ponctionnez avec ténacité

Si le pus monte dans le corps de la seringue, repérez soigneusement la profondeur de l'aiguille, examinez sa direction, son immobilité ou ses mouvements de va-et-vient.

Vous éviterez ainsi de faire suivre d'une opération blanche une ponction réussie.

L'opération dans tous les cas sera facilitée par une anesthésie assez profonde, oui supprime des réflexes pleuraux dangereux.

BIBLIOGRAPHIE

ART. 24022. Traité médico-chirurgical des maladies de Veslomac et de l'oesophage, par MM. Mathieu, Sencert, Tuffier, avec la collaboration de MM. J.-Ch. Roux, J.-L. RouxBerger et F. Moutier (1).

L'association de plus en plus intime de la médecine et de la chirurgie dans un but thérapeutique nécessite la publication de livres d'une forme toute nouvelle et qui n'existait même pas il y a quelques années. C'est qu'en effet, la chirurgie du tube digestif ne date que de bien peu de temps, alors qu'à l'heure actuelle elle prend de plus en plus d'importance, et joue souvent un rôle prépondérant dans la théra-, peutiquc.

On le voit bien dans ce volume considérable qui est au fond surtout un traité de diagnostic et de thérapeutique médico-chirurgicale.

Les maladies de l'oesophage, qui ont été traitées par MM. Mathieu et Sencert, donnent lieu à des considérations d'ordre chirurgical très nombreuses, surtout depuis que l'oesophagoscopie a facilité une foule d'interventions qui n'étaient pas permises autrefois. On ne s'étonnera donc pas de l'extension considérable qu'a prise le premier chapitre .

(1) Un vol. grand in-S° de 935 pages ; chez Masson. Prix : 20 fr.


( 315 ) ART. 24023

Toutefois ce sont naturellement les maladies de l'estomac qui occupent la partie la plus importante de ce volume. Indépendamment des chapitres consacrés par M. J.-Ch. Roux aux méthodes d'exploration et à la séméiologie élémentaire, il y a tout une partie du volume dans laquelle, sous le titre de maladies médico-chirurgicales, M. Mathieu avec M. Moutier étudient les ulcérations simples de l'estomac, le cancer, l'ulcéro-cancer, la syphilis, les sténoses pyloriques, etc., toutes affections dans lesquelles le diagnostic, basé maintenant sur la radioscopie, présente une précision inconnue autrefois et pour un grand nombre desquelles la chirurgie permet une thérapeutique utile.

Les indications chirurgicales et la technique opératoire, traitées par MM. Tuffier et Roux-Berger, forment le dernier chapitre du volume, dans lequel la gastro-entérostomie, devenue maintenant une opération presque courante, tient une place considérable.

En somme, il s'agit là d'un ouvrage écrit dans une orientation nouvelle et dans lequel les auteurs, avec leur haute compétence et leur grande autorité scientifique, montrent les résultats thérapeutiques importants que l'on peut espérer de l'association bien comprise de la médecine et de la chirurgie.

ART. 24023. Précis de pathologie c/ururgicale, tome IV, pa: 1 Bégouin, Jeanbrau, Proust et L. Tissier (1).

Le dernier des quatre volumes du Précis de pathologie chirurgicale vient de paraître, venant ainsi compléter cet ouvrage si utile et si apprécié. On sait qu'il remplace le Précis dit des quatre agrégés, qui a instruit de nombreuses générations et qu'il est lui-même destiné à remplir le même office auprès des générations actuelles.

C'est qu'en effet, par la manière dont il a ete conçu, par le parfait équilibre de ses matériaux, comme par la précision des descriptions toujours complètes, tout en étant concises, cet ouvrage peut être considéré comme donnant un raccourci parfait de la pathologie chirurgicale. Nous ne conseillerons à aucun étudiant de se limiter à l'étude de ces quatre volumes pour faire son éducation chirurg'cale, mais nous croyons cependant que beaucoup considéreront les matières qu'ils y trouveront si heureusement présentées comme suffisantes à leur instruction.

Dans ce volume, on trouvera la pathologie de l'appareil génito-urinaire de l'homme, ainsi que les fractures par M. Jeanbrau, les maladies de l'appareil génital de la femme par

(1) Un vol. de 1300 pages ; chez Masson. Prix : 10 it.


ART. 24025 ( £16 )

M. Bégouin, les luxations et les affections acquises des membres par M. L. Tissier, et les maladies congénitales des membres par M. Proust.

Rappelons que l'ouvrage entier est dû, en même temps qu'à ces auteurs, à la collaboration de MM. Lecène, Bourgeois, Lenormant, Pierre Duval et Gosset..

ART. 2402 '.. Ce qu'il ne faut pas faire dans les affections du nez, de la gorge, et des oreilles, par le Dr Bosviel (1).

M. le Dr Bosviel a donné très justement à son petit livre le titre original de : Manuel de thérapeutique prohibitive. Il rendra service aux praticiens et surtout aux malades; car il est bien certain que, dans bien des circonstances, il est souvent plus difficile de s'abstenir que d'agir, l'inaction paraissant souvent un aveu d'ignorance, alors même qu'elle est parfaitement justifiée. Mais en dehors même de ces circonstances, il est une foule de pratiques qui sont très habituelles dans le public, pratiques parfaitement dangereuses et contre lesquelles le médecin doit mettre le malade en garde. Sur tous ces points, M. Bosviel donne les meilleurs conseils, d'autant que parfois il ajoute aussi un peu ce qu'il faut faire à côté de ce qu'il ne faut pas faire.

VARIÉTÉS

AI.T. 24025

— Distinctions honorifiques. — Sont nommés :

Officiers de V Instruction publique. — MM. les docteurs Baraduc (de Châtel-Guyon), Barré (de Vitry-sur-Seine), Bernard, Berthelot et Brodier (de Paris), Bruneau (d'Epernon),Carcy (de Toulouse), Carlier, médecin principal de première classe ; Cernéa et Cohen (de Paris), Cordier (de Saint-Omer), Coulonjou (de Bassens), Coupé et Cousteau (de Paris), Danet (de Rennes), Disser et Dreyfus (de Paris), Ducrocq (de Wicquinghem), Feuillié (de Paris), Girard (de Veulcs-les-Roses), Gourin (de Paris), Gourmaud (de Langon), Craille (de Corrèze), Grenet (de Maisons-Laffite), Guillet :(dej Paris), Guiol (d'Hyères), Heureux, Huard, Légier et Lévi-Franckel (de Paris), Mallet (de Neuilly-sur-Seine), Malon (du Teilleul), Marciguey (de Paris), Mariani (de Propriano), Martin (de Paris), Mérop (d'Audierne), Monteli (de Bordeaux), Naudet, Nogué et Renault (de Paris), Reniac (d'Aurillac), Rocca (de Marseille),

(1) Un vol. in-12 de 180 p. ; chez Maloine. Prix: 3 fr.


( 317 ) ART. 24025

Rollin et Roussel (de Paris), Roussy (de Marseille), Saint-Ange Roger (de Paris), Teissier, médecin-major de première classe ; Tixier (de Paris), Vernet (d'Alençon) et Wisner (de Paris),

Officiers d'Académie. — MM. les docteurs Aillet (de Cahors)> Bourlier (d'Alger), Boutin et Bouvier (de Paris), Bréavoine (de Bois-Colombes), Brucker (de Paris), Brun (d'Arcachon), Burnier (de Paris), Cabanes (d'Alger), Caillard (d'Arras), Camoin (de Maseille), Cazamian, médecin de première classe de la marine ; Chaber (de Royan), Chollet (de Mesterrieux), Chuffart (de Marquetteen-Ostrevent), Claisse (de Biarritz), Cornu (de Paris), Cousin (d'Epaignes), Daussat, médecin-major de première classe ; Delval et Deniker (de Paris), Derrien (de Saint-Servan), Descloux (de Néris-les-Bains), Dreyfus (de Paris), Duché, médecin aidemajor de deuxième classe de réserve ; Dupont, Dupuy et Eudes, (de Paris), Fabre (de Dun-sur-Aron), Facdouel (de Paris), Ferrcyrolles (de La Bourboule), Filippi (de Ghisoni), Fillon-Roux (de Baignes-Sainte-Radegonde), Forterre (d'Ypart), Frenel (de Crillon), Gardon (d'Alger), Gillard (de Tours), Grandjean (de Paris), Grapin (de Saint-Valéry-en-Caux), Guibert (du Perreux), Guillaud (de Lyon), Hénault, médecin-major de première classe ; Hourmouziadès (de Paris), Keim, médecin-major de première classe ; Lasnier (de Paris), Lebreton (d'Avranches), Lemoine (de Brest), Lévêque-Lacroix (de Paris), Lubac (d'Alger), Massard (de Saint-Sulpice-les-Fcuilles), Mercier (d'Angoulême), Meyzonnet (de Mallemort), Monnier (de Saint-Servan), Mûrit (du Bourget), Nègre de Marseille), Nicolas (de Lamoricière), Oulié (de Paris), Garlier d'Allanche, Paterne (de Nueil-sous-Passavant), Pécher (de Peuvenant), Perrenot (de So!iès-Pont), Ponthieu (de Marseille), ' Quénée (de Béthune), Rambaud (de Pausies), Raulin (de Paris), Rebulet (de Bourghteroulde), Reynders (de Neufchâteau), Rigaud (de Paris), Robert (d'Arbois), Robbaz (de Marseille), Roche (de Boen-sur-Lignon), Rogier, Roulland, Roussel et Salathé (de Paris), Salutrinsky (de Genillé), Séné (de Pauillac), Spnnelly (de Routot), Teulières (de Bordeaux), Thebault (de Pari-j, Thibault (de Lille), Trepsat (de Paris), Trombert (d'lîvian-les-Bains), Utéza (de Blois), Vabre (de Villefranche), Vézian (d'Oran), Vincent et Violle (de Paris), Wagner (de Déville-les-Rouen) et Weil (de Valenciennes).

— La vaccination anlityphoïdiqae dans l'armée. — Depuis que la vaccination antityphoïdique. a été instituée dans l'armée (janvier 1912) il a été pratiqué 62,786 vaccinations tant dans l'armée métropolitaine que parmi les troupes en Algérie-Tunisie et au Maroc. Cette méthode préventive s'est montrée inofîensive. Elle a fourni une protection remarquable contre la fièvre typhoïde aux militaires qui s'y sont volontairement soumis.

Il résulte des documents statistiques qu'en France aucun cas de fièvre typhoïde n'a été signalé chez les vaccinés qui au 31 décembre étaient au nombre de 37,140.

En Algérie-Tunisie, sur 13.290 vaccinés à la même date on a signalé un cas de fièvre typhoïde chez un militaire venant du Maroc.

Au Maroc occidental et oriental, les résultats sont donnés par la statistique ci-après qui comprend, (/ailleurs, des cas dont la plupart ne paraissent pas, après vérification du laboratoire, justiciables de l'infection typhoïdique (paratyphus, embarras gastriques bénins, pyrexies diverses).

Maroc oriental (morbidité et mortalité par fièvre typhoïde).

VACCINÉS

Morbidité. 0 pour 1.000 Mortalité. 0 pour 1.000

NON VACCINÉS

38.23 pour 1.000 5.51 pour 1.000


ART 24025 ( 318 )

Maroc occidental.

VACCINÉS

Morbidité. 2.96 pour 1.000 Mortalité. 0.09 pour 1.000

NON VACCINÉS

168.75 pour 1.000 21.29 pour 1.000

Etant connues la morbidité et la mortalité moyennes par fièvre typhoïde dans l'armée, en métropole, Algérie, Tunisie ou au Maroc, on peut estimer que la vaccination antityphoïdique a économisé au pays, chez les 62.788 militaires vaccinés, 2.101 cas de fièvre typhoïde et 266 décès pendant la seule année 1912.

— Développement et accroissement des villes envisagés au point de vue de l'hygiène. — M. le Dr Gabalda vient de publier sous le titre: Les plans d'aménagement et d'extension des villes (1), un travail d'un très grand intérêt au point de vue de l'hygiène, dans lequel il montre l'importance qu'il y aurait pour les villes à prendre des mesures pour que dans la zone d'expansion future, les nouveaux quartiers présentent, non seulement le maximum de commodité et de salubrité, mais encore une certaine harmonie.

Sur ce point, les pays étrangers nous ont devancés depuis longtemps. Ils nous ont montré qu'il existait, en dehors de simples opérations de voirie, des règles applicables au développement et à l'embellissement des centres urbains. Il s'agit là d'une science nouvelle qui a ses principes et ses spécialistes : la science de la construction des villes (Sladlebau des Allemands, Town Planning des Anglais).

Le travail de M. Gabalda est plein de renseignements intéressants sur la question des espaces libres, les cités et jardins, etc.

Le document suivant montre à quel point certaines villes se sont transformées et à quel degré d'encombrement on est arrivé en certains points.

L'agglomération, au fur et à mesure qu'elle se resserre, produit l'encombrement qui, au point de vue hygiénique, est le caractère dominant du milieu urbain. Le degré de cet encombrement peut être fixé dans une ville en évaluant la densité de sa population.

Comme point de comparaison, Paris en 1909 recouvrait une étendue de 7.936 hectares pour une population de 2.722.731, soit une densité de 343 habitants à l'hectare.

Densité Hectares Habitants moyenne

Londres 30.523 4.833.938 158

Berlin 6.325 2.110.451 334

Vienne 17.812 2.042.424 115

New-York 76.347 4 .564.792 60

Saint-Pétersbourg. 10.000 1.573.000 157

Madrid 6.376 595.586 157

Rome 15.711 586.473 93

Buenos-Avres 18.584 1.231.698 66

Tokio . . ." 11.760 1.630.079 139

Bruxelles 1.070 196.569 184

Chicago 58.153 2.224.490 38

En 1911 :

Lvon 4.470 523.796 11/

Marseille 22.818 550.619 24

Si l'on envisage de plus près le mouvement d'accroissement des grandes villes, on voit qu'il s'est progressivement élevé surtout depuis le début du siècle dernier.

A Paris, l'accroissement en dix ans, de 1886 à 1896, a été do de 7,10.pour 100.

(1) Thèse de Lyon.


( 319 ) ART. 24025

A Berlin. pendant une période égale, 37 pour 100

A Londres — 18 —

A St-Pétersbourg. . — 15 —

A New-York - 33 —

A Chicago — 106,5 —

L'accroissement est surtout marqué dans les villes allemandes.

En un tiers de siècle, la population de Berlin a augmenté de 1.214.000 habitants, soit de 146 pour 100. Aucune autre capitale ne présente un accroissement aussi rapide.

Dans une période de dix ans, de 1900 à 1910, les villes suivantes ont gagné.

Hambourg 226.340 habitants

Essen 175.767 -

Dresde 150.736 -

Dusseldorf 115.022 —

Cologne 143.638 -

Francfort 125.609 -

Charlottenburg 115.876 —

En France, de 1800 à 1896, l'accroissement a été :

Pour Lvon 400 pour 100

— Nice 490 —

— Saint-Etienne 830

— Roubaix 1.400

La ville de Roubaix a présenté l'accroissement le plus considérable de toutes les villes de France.

— Légendes et curiosités de l'histoire. — M. le Professeur Debovc a présenté à l'Académie le nouveau livre de M. Cabanes, Légendes et curiosités de l'histoire, dans les ternies suivants :

■Les sujets abordés par notre confrère ne sont pas tous directement liés à la science médicale, mais une série de hues observations montrent qu'ils ont été traites par un psychologue. Nous analyserons rapidement quelques chapitres.

Le masque de l'empereur. — Les portraits de l'empereur diffèrent assez. Chaque peintre a probablement voulu flatter son modèle. Il semble que le moulage d'Antonmarchi devrait être exact, mais cette exactitude est très contestée.

Uu ménage royal à la cour impériale. — I! s'agit du ménage de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais. Ces époux ne sympathisaient nullement. Une phrase du cardinal Fesch, oncle de l'empereur, exprime jusqu'où allaitée désaccord : « Quand il s'agit du père de ses enfants, dit-il, Hortense s'embrouille toujours dans ses calculs.

Du reste, le chef de famille, Napoléon fut un mari doublement malheureux, ayant été marié deux fois ; Cabanes rappelle que Marie-Louise eut trois enfants pendant que son époux était à SainteHélène.

La mort de l'Aiglon. — Le duc de Reichstadt mourut d'une tuberculosejpulmonaire. Le traitement de son mal nous paraît bien étrange. On lui prescrivit, notamment, deux bains de tripes pendant deux jours consécutifs, pour combattre, disait-on, l'état de dépérissement produit par la suspension des forces digestives. Son médecin, le Dr Malfatte, avait d'ailleurs de singulières illusions thérapeutiques : il croyait posséder un remède infaillible contre la pierre, la tisane de cailloux, faite avec un vin rouge un peu acide. Si le duc de Reichstadt avait de pauvres médecins, il avait une piètre mère. « Le ciel, dit-elle en parlant de son fils, aexau-


ART. 24025 ( 320 )

ce ma prière et lui a accordé une mort douce et paisible, x La demande de Marie-Louise était bien modeste et il eût été bien fâcheux que le ciel ne la lui eût pas accordée.

Un illustre pied-bol. — Talleyrand naquit avec un pied-bot équin. « Ce qui ne l'empêcha pas, dit Cabanes, de marcher d'un pied sûr dans la vie ». C'est probablement cette raison qui lui fit soigneusement éviter le sentier de la vertu, qui est toujours singulièrement âpre et dans lequel les sujets les plus sains sont exposés à des chutes graves. Son infirmité détermina sa carrière ; il se fit d'abord homme d'Eglise, mais le seul culte qu'il pratiqua toujours fut celui de Vénus et de Plutus ; il y fut Adèle et c'est à tort qu'on le représente comme athée. « Seulement, nommer, écrit Cabanes, toutes les femmes, à commencer par la Dubarry, qui exercèrent une influence sur sa destinée, autant recopier des exploits de don Juan et de Laclos ». Malgré sa grande expérience du sexe féminin, il ne fut pas heureux dans le choix de sa femme légitime. Il est vrai qu'elle lui fut presque imposée par l'empereur. Il en parle dans les termes suivants : « Ignorante, sotte, méchante, trois qualités qui vont bien ensemble ; la voix désagréable, les manières sèches, malveillante à l'égard de tout le monde et bête avec délices. » Si Mme de Talleyrand n'était pas parfaite, son mari n'était pas indulgent.

La tragédie de Mayerling. — Ce drame contemporain montre l'héritier d'un grand empire sacrifiant un trône à l'amour. Il est banal d'ajouter que l'instinct de la reproduction de l'espèce conduit aux pires folies lorsqu'il n'est modéré ni parla morale, ni par une volonté énergique. C'est une vérité que les vieillards répéteront, en choeur sans entraîner la conviction des jeunes gens.

Les quelques passages cités vous montreront, je l'espère, tout l'intérêt du livre de M. Cabansè.

— L'affectation des médecins aides-majors de réserve. — Le Journal officiel du 19 mars 1913 publie une circulaire relative à l'affectation des officiers de réserve. Voici les dispositions spéciales au service de santé :

« Pour l'accomplissement de leur dernier semestre de service actif, les médecins aides-majors de deuxième classe de réserve, provenant des médecins auxiliaires visés à l'article 25 de la loi du 21 mars 1905, sont affectés à un poste quelconque du territoire, dans les mêmes conditions que les médecins de l'armée active, compte tenu des prescriptions suivantes communes à tous les officiers de réserve.

Ils ne sont jamais affectés aux corps dans lesquels ils ont servi, soit comme hommes de troupes, soit comme élèves-officiers de réserve. Ils ne le sont pas non plus à des corps stationnés dans la garnison où se trouvent les unités précitées.

Il doit être tenu compte, dans la mesure du possible, et sous réserve des principes ci-dessus, des préférences exprimées au sujet de leur affectation par cette catégorie d'officiers de complément, suivant le numéro de classement obtenu pas chacun d'eux aux examens de sortie du cours spécial.

Une fois libérés de leur service actif, les médecins sont affectés, ainsi que les médecins du cadre auxiliaire ayant une autre provenance et les pharmaciens du cadre auxiliaire,dans les régions des corps d'armée où ils résident, et, faute de place, dans la région la plus rapprochée de leur résidence. Cette affectation est prononcée par le directeur du service de santé ».

Pour les articles non signés, JUST LUCAS-CHAMPIONNIÊRB VAdministrateur-gérant, M. GUYOT. Rédacteurtnchef.


KA*egieNgMEKrTS}MËDICAUX. — Suppi. duMourir. de Méô. 25 Avril 191S 10


14 RENSEIGNEMENTS MEDICAUX.- Suppl. du Journ. de Méd. 25 Avril 1913.


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O. DOIN et FILS, éditeurs. Paris. L8, Place de l'Odéon.

s pleurésies -tuberculeuses, par A. Chantemesse, membre de l'Académie de médecine, médecin de l'Hôtel-Dieu, et A. Courcoux, ancien interne des hôpitaux de Paris. Un volume in-18 jésus, relié, peau pleine,' de 480 pages? avec 51 figures dans le texte ou. liérs texte. Prix : 6 francs. ,

emiers secours et soins à donner aux malades et blessés,;par le Dr Walter ÏXouglas, Hogg, lauréat de la Facidté de ï^édecine de Paris, aiac&é à l'hôpital angla^jaembre de la Gominission d'hygiène du VIIIe arrondissement. Avec une preîitee M. le. Prof. Maurice Letulle, membre «feTAdémie de Médecine. 1 volume ite-1.8» grand jésus, carionfté, de 380 pageSi atec 79 figures dans le texte. Prix : 3 francs.

La petite insuffisance thyroïdienne et son traitement, par les Drs Léopold-Lévi et H. de Rothschild, lauréats de l'Académie de médecine (prix Mège et Barbier). 1 Volume in-18 jésus, cartonné, de 320 pages. Prix :

. 5 francs.

A. ROUZAUD, éditeur, 41, rue des Ecoles. Paris. 1.

JEsculape, grande revue mensuelle illustrée, latéro-médicale. Le numéro : 1 f. Abonnement : 12 fr. (Etranger : 15 fr.).

SOMMAIRE DU N° DE FÉVRIER 1913

Les Serpents de mer (16 illustr.), par le prof. Perrier. Les Crises nerveuses de Napoléon (4 illustr.), par le Dr Ravarit. Psychologie d'assiégés : Le siège de Toul en 1870 (15 illustr.), par le Dr Bonnette. La satire, le fantastique et la licence dans la sculpture flamande (22 illustr.), par le Dr Lecoutour. Preuves somatiques de l'origine royale des Naundorff (7 illustr.), par Boissy d'Anglas. L'Hôtel-Dieu de Lyon (4 illustr.), par le Dr Rimaud. Le prix des cadavres à Paris aux XVIle et XVIII* siècles (8 illustr.), par M. Fosseyeux. Supplément. (20 illustr!).

SOMMAIRE DU N° DE MARS 1913 ,

L'école du Service, -de santé miliaire de Strasbourg (14 illustr.). par le médecin-inspecteur Ch. Viry. La « Voyance » (8 illustr.) par le Dr Ch. Guilbert. Une science nouvelle, l'Océanographie (10 illustr). par le Dr Bouquet. Le macabre dans l'art ; 3e article (8 illustr.). par le professeur Guiart. Le corset dans l'art (4 illustr., dont 1 hors-texte), par le Prof. F. Regnault. Un vieil album sur Mme Lafarge (13 illustr.) Supplément (20 illustr.). Le problème de l'intelligence des animaux. La croyance à la stérilité de. l'un des jumeaux. Le Prof. Le Double décoré. Un souvenir à la Faculté française de médecine de Strasbourg. L'action des vagues. Une curieuse épitaphe. Notes d'un médecin sur le Sud-Oranais. Un grand chirurgien alsacien. La suggestion dans le dressage du léo-» pard, etc. etc.

01ermoai(OiM>>.— imprimerie DAIX et TH1KON, 3, place SainU-Audre Maifon spéciale pour journaux et publication! périodiques.


SE1GNBMENÏS MÉDICAUX.' — Suppl. du Jonrn. de Méd.» 25 Avril 1913