Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 126 sur 126

Nombre de pages: 126

Notice complète:

Titre : L'Expansion commerciale de la France / Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France

Auteur : Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France. Auteur du texte

Éditeur : au siège du Comité national (Paris)

Date d'édition : 1931-07-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327719737

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327719737/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 6118

Description : 01 juillet 1931

Description : 1931/07/01 (SER20,N162)-1931/08/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5706111p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-V-33649

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 31/01/2011

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


20e SÉRIE--ly 162

JUILLET-AOUT 1931

LEXPANSION COPINEROALE DELA FRANCE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

du 2 JUILLET i93a

COMITÉ NATIONAL

DES

CONSEILLERS DU COMMERfie^XTÉRIEUR

DE LA FRi#eE-t'^ PARIS - 22, Avenue Victor-E^îtiatiielyl^iygE - PARIS' - TéLéTHONB: Êiwsées 66.'2* » /S7


ASSOCIATION FRANÇAISE

POUR L'ÉTUDE DES LANGUES ET L'ENVOI DE JEUNES FRANÇAIS A L'ÉTRANGER

BOURSES DE-SÉJOUR A L'ÉTRANGER AUX JEUNES GENS SE DESTINANT AU COMMERCE A I/INDUSTRJE

Échange international des Enfants et des Jeune* G-ens pour l'Étude des Langues Étrangères

Spondée par le Comité National des Conseillers du Commerce extérieur

de la France

rr Sous le haut Patronale du PRÉSIDEHT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

i '. r ' et la Présidence d'Honneur

,.4.e MM. les Ministres du Commerce et de l'Industrie, de l'Instruction Pukllque et des Affaires Étranger*!

I 15, Rue A.uber - PARIS (IX«)

CONSEIL D'ADMINISTRATION

j * Président : M. Géo GÉRALD, ancien Député, Vice-Président du Comité National

vides Conseillers du Commerce Extérieur. — Vice-Présidents : MM. Eugène MARQUIS,

H Industriel,. Conseiller du Commerce Extérieur.^ M. Alfred MULLER, ancien Secrétaire

■ [général de l'Office National du Commerce Extérieur, Conseiller du Commerce Extérieur.

! Armand WEIL, Industriel, Conseiller du Commerce Extérieur. —Secrétaire général :

j M. Pierre DELAMAIRE, Vice-Président du Syndicat générales Cuirs et Peaux en poil.

';'-— Secrétaires : MM. Léopold BACHOLLET, Conseiller du Commerce Extérieur :; Paul

/GUIONVAR, Industriel, Conseiller du Commerce Extérieur. — Trésorier .• M. A. KEIM,

! Industriel, Conseiller du Commerce Extérieur. — Censeur : M. Sidney HÉBERT.

'Industriel, Conseiller du Commerce Extérieur.

L'Association a pour but de faciliter l'étude pratique des langues étrangères aux ■ jeunes gens qui se destinent au Commerce et à l'Industrie, pour former des employés, ides agents, des représentants et des voyageurs pouvant rendre des services réels a ' nos Exportateurs soit dans leurs bureaux, soit au dehors.

[-: A cet effet, elle alloue aux jeunes gens méritants des bourses supplémentaires de ! séjour à l'étranger, s'efforce de leur procurer des emplois et les recommande a ses i correspondants, aux Conseillers du Commerce Extérieur de la France, aux Chambres j de Commerce françaises à l'étranger et aux représentants officiels de la France. v Les bourses ne sont données qu'aux jeunes gens qui s'engagent à rester à l'étranger

j pendant un temps minimum fixé par le Conseil d'administration de l'Association et j dont les familles, les patrons, des Associations ou des_Institutions de l'État ou des ; départements prennent à leur charge une partie des frais du séjour. V L'Association favorise également l'échange des enfantset des jeunes gens entre [familles de nationalités différentes afin de les préparer à la pratique des langues vivantes.

fi.:'/ Prière d'adresser les adhésions au siège de l'Association, 15, rue Auber, Paris.

^Membre titulaire bienfaiteur .-Versement minimum de 1.000 trancs la 1re année'el

";i. . 200 francs les années suivantes. _

;i; Membre titulaire donateur : Versement minimum de 500 francs la 1™ année et 100 francs

'■".-"'■ les années suivantes.

■Membre titulaire associé : Versement annuel 100 francs.

.Membre titulaire actif : Versement de 100 francs la lre année et 50 francs les anné-s suivantes.

'.Membre adhérent : 50 francs par an.


BULLETIN JUILLET-AOUT 1931. SOMMAIRE

Pages

Procès-verbal de l'Assemblée générale ordinaire du

2 juillet 1931 293

Compte rendu financier. État général de l'Actif mobilier et immobilier et du Passif. Projet de budget présenté par M. Sidiiey Hébert, Trésorier général. 304

RAPPORT

sur la Gestion du Bureau et les Travaux du Comité National et des Comités Régionaux

Présenté par M. ARMAND MEGGLÉ

Directeur du Comité National

à l'Assemblée Générale du 2 juillet 1931

La Crise .économique. ,, ......'.,:.:...' 312


— 292 —

Pages

I. — Situation de la France 314

Les Remèdes 315

Mesures d'ordre extérieur 316

Mesures d'ordre intérieur 317

Protection de l'Agriculture 318

Fiscalité 319

Les Coopératives 320

Marine marchande 321

Zones franches 321

Circulation de la monnaie d'argent 322

Crédits bancaires et Assurance-Crédit. 322

Plan d'outillage national 323

Politique de la France à l'égard de la Russie 323

L'Expansion coloniale 324

Emprunts étrangers 32J

II. — Activité du Comité Central 327

Croisières et Missions à l'étranger 328

La Propagande à l'étranger 329

Les Groupements d'exportateurs 330

Foires à l'étranger 33 1

Placement des jeunes Français à l'étranger. 333

Cours de Représentation commerciale ,. 335

Union des Français de l'étranger 336

Nos Conférences 337

Nos Publications 338

Travau x des Commissions 341

III. — Activité des Comités régionaux 345

IV. — Relations avec les Administrations publibliques 375

CONCLUSIONS 377

Banquet du 2 juillet 1931 379

Liste complémentaire des Conseillers du Commerce

Extérieur.. : i 40 1


PROCÈS-VERBAL de l'Assemblée Générale Ordinaire

du 2 Juillet 1931

La séance est ouverte à 10 heures, dans la grande salle des Congrès de la Cité des Informations à l'Exposition Coloniale, sous la présidence de M. LAVOISIER, Président du Comité Régional de Rouen des Conseillers du Commerce Extérieur et Vice-Président du Comité National, remplaçant M. CLÉMENTEL, Sénateur, ancien Ministre, Président du Comité National, empêché, assisté de MM. Armand MEGGLÉ, Directeur et J. de la CONDAMINE, Directeur adjoint.

Au bureau : MM. E. F. BAUBE, Albert BONNICHON, Président du Comité Régional d'Orléans, Charles CHARBAUT, Président du Comité Régional de Metz, L. DlGONNET, Président du Comité Régional de Marseille, Pierre FAMEL, Albert GALICIER, G. MONNET, Président du Comité Régional de Limoges, A. OLIER, Président du Comité Régional de Clermont-Ferrand, Vice-Président du Comité National; Maurice DUPERREY, Secrétaire général et Emmanuel ANGLARD, Secrétaire général adjoint; Sidney HÉBERT, Trésorier général et Achille JuNGMANN, Trésorier général adjoint.

Parmi les présents : MM. Alexandre Adutt, César Ancey, Gustave Baehr, Jules Blum, Martial Desselas, Albert Lévy, Auguste Manonviller, Raoul Meyer, Jean Paisseau, Jacques Pecker, Louis Piot, Victor Pougez, Pierre Rey, René Sacerdote, Alexis Turin, Jules Weill, Membres donateurs.

MM. Léon Ach, Lucien Ach, Albert Alby, Louis Apra, Paul Aveline, James Baignères, Henri Bacri, Maurice Bar-


— 294 —

hier, René Barbier, Antoine Bauchère, Ernest Bauer, Léon Bel, Henri Bender, Louis Bergeotte, M. L. Bernheim, Alfred Bertrand-Taquet, Jacques Bigot, Marius Blanchet, Marcel Block, Georges Boinot, Louis Boinot, Auguste Boissieu, Jules Bonduelle, Cyrille Bonnet, Léon Bourdier, Etienne Bourgey, Eugène Brabant, André Brachet, Léon Branlard, Eugène Brizon, Alexandre Brûlé, Henri Brunet, Raymond Chailley, Georges Chaix, Charles Chalanson, Jehan Charlie, Ernest Chéron, Félix Ciret, Hugues Citroën, Lucien Coquet, Albert, Corbeil, Léon Cordier, René Costil, Gustave Cottereau, Jules Coulembier-Moynat, Anatole Coulon, Georges Courbot, Louis Crochard, Pierre Delamaire, René Delame, Paul Delaporte, Louis Damblanc, Alfred Damez, P. Déporte, Emile Desnot, Emile Doucet, Daniel Drancourt, Henri Drapier, Joseph Dreyfus, Bernard Duboul, Paul Dupont, Maurice Dubrulle, Durand, Georges Durand, J. Dusausoy, Henri Ernault, Jean Escabas, Jules Fagard, Antoine Faroud, Edmond Favot, Gustave Finat, Raoul Firmin, Paul Fortaillier, Robert Fossorier, Henri Fourrier, Eugène François, Maurice Fribourg, Alexandre Frisson, Paul Fromont, Charles Garnier, Henri Gaulon, Edmond Godard, Pierre Gouge, Raymond Greilsamer, Philippe Hecht, Emile d'Heilly, Maurice Hénin, Emile Hermès, Gaston Hildenfinger, Georges Hofmann, Max Houzet, J.-B. Jacquemin, Emile Joube, Raymond Kraemer, Barthélémy Lachelier, Léandre Lachery, Lieutenant-Colonel Lachèvre, René Lacroix, Henri Landron, Edmond Lauriat, F. Le Bars, Léon Lefort, L.-A. Legendre, Charles Legris, Henry Lehmann, Gustave Levasseur, Henri Lévy, Paul Lévy, Lucien Le vavasseur, de Lipkowski, Pierre Lorilleux, GeorgesLosfeld, Carlos Lossow, Frédéric Lung, Edmond Mallard, Emile Marcesche, Stéphane Marchand, Ernest Marois, Pierre Massard, Jules Mater, Gabriel Maydieu, Armand Mayer, Georges Mayer, Etienne Michelin, Emile Model, Henri Morvan, Gustave Mouton, Albert Naissant, Marcel Olivier, Henry Pascal, Charles Paturel, Jules Paul, André Paulvé, Fernand Paviot, Charles Penic, Anselme Pereyre, Georges Pila, Joseph Pinto, Alfred Plisson, Victor Poinceau, A.-P. Porte, Louis Poulot, Jean Pujas, Ernest Quilleret,


—■ 295

Parmi les excusés : MM. Henri Baxa, Président du Comité Régional de Nice, Georges Berger, Henry Brun, Président du Comité Régional de Nancy, Charles Cazalet, Président du Comité Régional de Bordeaux, Albert Cotte, Président du Comité Régional de Lyon, Descamps, Président du Comité Régional de Lille, Desportes, Président du Comité Régional de Tunis, R. Duchemin, Robert Dumoulin, Président de la Section d'Italie, Géo Gérald, Magdelénat, Président du Comité Régional de Bourges, Maurice Margot, Michel Mélia, Président du Comité Régional d'Alger, Eugène Môeder, Président du Comité Régional de Strasbourg, Maurice Nouvion, Président du Comité Régional de

Auguste Radisson, Albert Ranson, Jacques Reboul, Benjamin Rebourg, Georges Recio, Edmond Reisser, Georges Rémond, Joseph Richard, Julien Richmond, Marcel Roguet, Pierre Rollin, Auguste Roumy, Aimé Salon, Louis Sculfort, Louis Sentenac, Jean Soulier, Georges Studler, Germain Thomas, Charles Thorel, Antoine Trampitsch, Paul Triquet, Louis Tronchon, Edmond Trouillet, Albert Van Peteghem, Gustave Vernon, Henri Veyrier, Georges Vinant, Pierre de la Ville-le-Roux, Wagner, Albert Weill, Henri Weill, Membres actifs. ^

MM. F. Abadie, Marius Arquembourg, Charles Barnieri M. Benhaim, Albert Bialek, Albert Blanc, Paul Boissonnet, Pierre Bouvet, Paul Cailleux, G. Chapuis, Emile Charageat, Albert Col, Jean Cossart, André Deruelle, Alexandre Dony, Emile France, Gustave Gautier, G, Gobin, André Hammel, Paul James, Bernard Laroche, Fernand Latour, JeanLatour, Maurice Le Garrec, E. Le Moult, Emile Letzgu s, Lewidof, Abel Marcie, E. Martellière, Léon Matrod, J. P. Merret, Jules Meynial, Arthur Mille, Mouilleron, J.-M. Monmousseau, Pacon, Edgard Peureux, Léo Pollet, Auguste Pommier, Provost, Maurice Roffé, Marius Sabino, Schild, Pierre Sion, Laurent Sombrun, Joannès Tête, De Vallouit, Adolphe Werdenschlag, Membres correspondants;

MM. Charles Ancey, Confuron, Domengeau-Viguerie, Dubert, Dumont, Màrini, Ratton, directeurs d'Agences régionales du Commerce extérieur.


— 296 — •

Dijon, Alfred Pichard, Président du Comité Régional de Nantes, de Polignac, A. Thouéry, Président du Comité Régional de Toulouse, Vice-Présidents du Comité National,

MM. P. Amidieu du Clos, Pierre d'Anthonay, Benjamin Asscher, Henri Harlé, Bach-Aga Hamida Kaddour, Emile Level, Mignot-Mahon, Membres donateurs.

MM. Pierre Alleaume, Robert Allenet, Maurice Allix, Louis Amieux, Jacques André, René Barbier, G. Baugnies, Beissier, Henry Bit, Marcel Bokanowski, V. Bonnot, Paul Bosses, Lucien Bouix, Boyelle-Morin, Louis Bras, Jacques Bréguet, Léopold Brugerolle, Eugène Chabaury, Pierre Chabert, Fernand Chalos, E. Charles, Paul Charmetant, Louis Cointreau, Jacques Cottier, Henri Cozette, Narcisse Cusenier, Dalmais, Louis Danel, Daubresse-FIaba, Paul David, Alfred Deleusme, André Delombre, Paul Delombre, Ch. Deneck, M. Denis, Constant Depinoix, Dewisme, Edouard Duhem, Camille iDumont, Georges Durousset, Dutel, Edouard Emmery, Louis Esteoule, Joseph FauraxLille, Arthur Fruchard, B. Gattegno, Stephen Gaubert, Georges Gautraud, André Gillet, Jean Goiffon, Fleury Gpntier, Henri Gouin, Ch.*de Hainault, Paul Hénot, René Henry-Weill, Maurice Hermant, Maurice Hervé, Ch. Houtart, Henry Isidore, Jacques Israël, Léon Jarlauld, C. Joubert, Lambla, Lanty, Edmond Lemaistre, Lepage, Louis Lorthiois, Edmond Masurel, Georges Mauboussin, J.-A. Mayet, Albert IManonviller, G. Mehaut, Daniel Millaud, Jean Millot, O. Moinault, Antoine Mouren, Alfred Muller, C. A. Neyron, Edmond Pachy.'S. Pépin, Théo Picard, Jean Pinay, Louis Plagnes, Paul Poizat, Pierre Poizat, L. Pralon, Jules Prévôt, Gaston Prud'homme, A. Puy, Roger Quement, Marcel Rambach, Edouard Rasson, Henri Reboul, Joseph Régis, Baron Xavier Reille, Georges Richard, Marcel Rouillon, Emile Roustan, Lucien Roux, Sardet, Jean Sépulchre, René Sornin, Maurice Tillier, Maurice Thouvenin, Robert Tremeau, René Van Muyden, Jacques Vernes, J. Vienot, Paul Vilaret, E. Vuillard-Vassas, Edmond Weitz, Westphalen-Lemaîtrè, Alphonse Wicart, Membres actifs.

MM. Maurice Bader, Marcel Bleustein, A. Carpentier, L. Chapeau, Marce Chapuis, Gaston Chausson, L. Chpo-


— 297 —

lansky, Clair, A. Carpentier, Charles Hanau, C.-V. Hansen, De Jarnac, Samuel Jonas, Joseph Mallebay, Maurice Mellerio, Etienne Menard, E.-L. Moreau, Edouard Noël, Raymond Offner, Marc Pailloud, Philippe Peiffer, René Perrenoud, Quèrcia, Jean Roussille, de Saintilan, Max Sieyes, Henri Sillard, J. Taptout, Zimmer-Maroldt, membres correspondants.

MM. René Legros, Mathiot, Maurin, Nanin, Directeurs d'Agences Régionales du Commerce Extérieur.

Le Président ouvre la séance en exprimant tout d'abord ses remerciements pour le grand honneur que lui a fait M. CLÉMENTEL en le désignant pour le remplacer à la présidence de l'Assemblée générale annuelle. Il se fait l'interprète de l'Assemblée pour adresser au Président CLÉMENTEL l'expression de son très fidèle souvenir. Evoquant ensuite les difficultés de l'heure, il informe l'Assemblée que, comme conclusion au rapport général que doit présenter M. Armand MEGGLÉ, il soumettra à son approbation un projet de délibération destiné à être remis aux Pouvoirs Publics.

Puis le Président donne aussitôt la parole à M. Armand MEGGLÉ, Directeur du Comité National, pour la lecture du Rapport annuel, sur la gestion du Bureau, des travaux du Comité national et l'activité des Comités Régionaux et des Sections à l'Etranger dont nous donnons plus loin le texte intégral.

Cette lecture se termine par une salve d applaudissements et par les félicitations et les remerciements que le Président, M. LAVOISIER, vote au nom du bureau et de tous ses collègues à M. Armand MEGGLÉ dont l'activité, les initiatives _. et les multiples réalisations donnent au Comité National un rayonnement plus intense chaque jour.

Avec ses 6.000 membres répartis sur toute la surface du globe, cette institution constitue un puissant levier et un instrument de propagande de premier ordre pour le développement de notre expansion commerciale à l'étranger.

Le Président soumet ensuite à l'Assemblée le projet de délibération dont le texte est joint au procès-verbal et qui est adoptée à l'unanimité.


— 298 —

\La parole est à M. Sidney Hébert, Trésorier général, qui donne lecture du compte-rendu financier de l'année

1930, de l'état de l'actif mobilier et immobilier et du passif au l8r janvier 1931 et du projet de budget pour l'exercice

1931. _ -. :

. Ayant de faire voter sur le rapport du Trésorier,, le Président donne la parole à M. CoRBEIL qui fait la déclaration suivante au nom des censeurs :

Messieurs,

« Nous venons vous rendre compte de l'exécution du mandat que vous avez bien voulu nous confier.

« Nous avons examiné la comptabilité, toujours tenue d'ailleurs avec une clarté scrupuleuse, qui en facilite beaucoup la vérification. Les investigations auxquelles nous nous sommes livrés n'ont fait que confirmer notre assurance de la parfaite régularité des écritures.

« Le personnel comptable n'a pas démérité des félicitations que nous avions cru devoir lui faire, déjà, pour les exercices antérieurs et que nous lui avons renouvelées à cette occasion.

'« Nous avons en conséquence, l'honneur de vous proposer d'approuver les comptes de l'exercice 1930 en complète concordance avec le bilan dont Monsieur le Trésorier général vient de vous donner lecture. »

Les comptes sont approuvés à l'unanimité.

Le Président adresse les félicitations et les remerciements de l'Assemblée à M. Sidney Hébert qui remplit ses fonctions avec un dévouement inlassable aidé dû Trésorier général adjoint, M. Achille JUNGMANN et des censeurs, MM. CORBEIL et ANCEY.

Il fait connaître alors les résultats du scrutin qui lui sont remis' par les scrutateurs : MM. APRA, AVELINE, DELAMAIRE, Jules FAGARD, MOUTON, POINCEAU, Pierre REY, THOREL..

Nombre de votants : 1.173.


— 299 -

. Sont élus :

Vice-Présidents : MM. BUISSON. ........... 1.166 Voix.

DuCHEMIN 1.164 —

LAURENT 1.160 —

MARGOT 1.161 —

Secrétaires r

'.'■ MM.. BERGEOTTE.... 1.168 Voix..

Bouix..., 1.165 —

CHABERT 1.159 —

CHAMPIN ... 1.165 —

ERNAULT 1.164 —

Le Président fait connaître que, conformément à l'article 6 des statuts, le Bureau a procédé, dans sa séance du 17 mars 1931, au remplacement de M. Edouard METZ, membre-secrétaire, décédé; M. Antoine BAUCHÈRE, Directeur général de la Société Anonyme des Ciments français de Boulogne-sur-Mer, a été élu.

Cette élection est ratifiée à l'unanimité.

La séance est levée à midi.

Le Secrétaire de Séance, GEORGES MAYER

PROJET DE DÉLIBÉRATION

présenté, au nom du Bureau, à l'Assemblée générale, par M. LAVOISIER, Président et adopté à l'unanimité.

Messieurs,

Au cours de sa dernière réunion votre Bureau a pris connaissance de l'éloquent appel adressé par son Président, M. Etienne CLÉMENTEL à tous les Conseillers du Commerce Extérieur.

Après avoir fait ressortir le danger que crée pour notre économie nationale le déficit croissant de notre balance

; C


- 300 -

commerciale, il nous a invités à redoubler d'efforts, à mieux nous organiser, à nous adapter aux conditions nouvelles des marchés de consommation, étant entendu cependant que, pour une tâche pareille, l'Etat dit-il se doit de nous encourager et de nous venir en aide.

C'est qu'en effet la gravité de la crise économique,, qui sévit dans le monde entier, n'a pas échappé à un esprit aussi averti que le sien.

Cette crise à laquelle la France semblait avoir résisté jusqu'ici s'est brutalement abattue sur nous, paralysant l'essor, de nos industries, dont beaucoup connaissent maintenant le chômage avec ses tristes conséquences sociales, dont le prix de revient se trouve accru par cette réduction d activité rendant de plus en plus difficile la concurrence sur les marchés mondiaux.

En des temps normaux, votre Bureau n'eut pas songé à troubler la sécurité de votre Assemblée générale annuelle en y jetant une sorte de cri d alarme.

Mais il lui est apparu qu'au moment où se déroule ici même une manifestation sans précédent de l'initiative et de l'activité française à travers le monde, au moment ou de toutes les parties de notre territoire métropolitain et colonial, vous avez répondu à son appel, il se devait, après vous avoir dit ses craintes en présence d'une situation mondiale qui, par delà les mers semble émouvoir les plus indifférents, vous demander des conseils dont il se fera auprès des Pouvoirs Publics, le respectueux et ferme porte-parole.

Ces idées d'organisation méthodique, d'adaptation aux conditions nouvelles de la concurrence auxquelles fait allusion notre Président, nous savons qu'elles sont l'objet de vos préoccupations constantes et que si elles n ont pas toujours abouti à des solutions plus concrètes, c'est qu'elles n'ont pas toujours été comprises par la masse de ceux qui ne connaissent pas comme vous, pour les vivre journellement, les difficultés de la lutte sur les marchés extérieurs. Nous n'y reviendrons pas.

Mais ce que nous voulons retenir surtout, c'est la demande d'encouragement et d'aide aux Pouvoirs Publics.

Loin de vous, comme de notre Président, nous en sommes


— 301 —

certains, la pensée de faire appel à l'un de ces procédés plus ou moins empiriques qui s'appelle dumping ou valorisation et dont le résultat le plus certain est de plonger un jour ou l'autre l'économie de pays qui l'a employé dans une prostration d'autant plus complète que l'excitation a été.plus factice. Mais, ce que nous croyons devoir demander à l'Etat c'est de nous aider à réduire nos prix de revient par un abaissement général du coût de la vie et surtout par un allégement de nos charges fiscales, de faire disparaître l'état d'infériorité dans lequel nous nous trouvons vis-à-vis de nos concurrents étrangers.

Comment n'être pas frappé en effet par cette infériorité, lorsque l'on met en parrallèle les indices des prix de détail dans les divers pays : alors que de 1928 à 1931 ils ont baissé de 13 à 33 points dans huit de ceux-ci (Allemagne, Angleterre, Belgique, Etats-Unis, Italie, Pologne, Tchécoslovaquie, Suisse), ils ont augmenté de 20 points en France; lorsque l'on compare comme l'a fait M. le Professeur ALLIX dans une remarquable étude, les charges fiscales et le revenu par habitant chez nos plus proches voisins, l'Allemagne et l'Angleterre, le résultat n'est pas moins impressionnant.

Revenu Charges Fiscales

par habitant par habitant

Allemagne 6.309 1.260

Angleterre 11.790 1.889

France 4.830 1.350

Dans ces mêmes pays la part de revenu national absorbé par l'impôt apparaît comme étant respectivement de 20 à 20 1/2 % alors que pour la France il dépasse 28 %.

Ce ne sont d'ailleurs pas là de vaines statistiques, car les événements se chargent malheureusement d'en démontrer l'exactitude.

Si, comme un Ministre l'a si justement dit un jour au Parlement, le Budget constitue en quelque sorte le « Baromètre de l'Economie Nationale », force nous est de consta-


— 302 —

ter, en présence de la diminution des recettes, de la rupture de l'équilibre, que cette économie traverse une zone de dépressions dangereuses.

Est-ce à dire qu'il faut laisser aller les choses et n'attendre le salut que de quelque parole magique génératrice d'un optimisme qui risque de n'avoir pas de lendemain ? Nous ne le croyons pas.

Résolus à apporter le concours de toute notre bonne volonté et toute notre énergie pour que le pays échappe au plus tôt à la crise qui l'étreint, nous ne croyons pas sortir de notre rôle en adjurant les Pouvoirs Publics de croire à la sincérité de nos dires, de voir sans craintes exagérées, mais sans illusions vaines, le danger qui menace notre économie et d'aider aux efforts que nous voulons faire pour le redressement.

Si telle est MM. votre manière de voir, nous vous proposons d'adopter la résolution suivante :

Les Conseillers du Commerce 'Extérieur de la France réunis en Assemblée générale annuelle.

Répondant à l'appel de leur Président M. Etienne CLÉMENTEL,

Décidés à apporter aux Pouvoirs Publics leur concours le plus absolu pour aider au redressement de l'Economie Nationale,

Impressionnés par l'accroissement constant des charges fiscales qui placent notre commerce et notre industrie en état d'infériorité indiscutable vis-à-vis de leurs concurrents étrangers moins lourdement frappés,

Emettent le voeu :

Que soit opérée une large compression de dépenses en écartant résolument toutes celles que n'exige pas de façon impérieuse l'intérêt général.

Que soit allégé progressivement le fardeau du contribuable français en faisant porter les premiers dégrèvements sur tous les chapitres qui touchant directement le Commercé Extérieur, sont susceptibles d'influencerf avorablement notre balance commerciale.


' — 303 —

* * *

Voici le texte du télégramme adressé, à l'issue de l'Assemblée générale, à M. le Président. CLÉMENTEL.

CLÉMENTEL à Prompsat, par Riom (Puy-de-Dôme).

A l'occasion de l'Assemblée générale, les 500 membres présents du Comité National s'unissent pour vous adresser l'expression de leur très affectueux dévouement et expriment l'ardent désir de vous voir bientôt reprendre la haute direction de l'Expansion Commerciale de la France.

Signé: LAVOISIER, MEGGLÉ.


COMPTE RENDU FINANCIER Exercice 1930

Recettes '

Mires du ~ . Chiffrée de.

■■■i.y'■.::■'■ .■' Comité Katioml Comités Regienam

A nouveau. 192-625 48 262-047 53

Cotisations .. .. ] ,, 49 030 0fJ

Ristournes et subventions du Comité National aux

Comités Régionaux ' 266 ■ 169 80

Souscriptions des Membres du Comité 2-000 00 35 775 00

Subventions 56-500 00

Dons avec affectation spéciale 19-171 00

Revenus des biens et valeurs 29-259 72 4-571 59

Remboursements de frais 4] 45 4-284 85

[-392427 65^ 629-348 77 ~ 2T021^476~4T


■ " ' — 305 — Dépenses

Chiffrée in Chiffres dei

Comité national Comités Régionaw

Ristournes et subventions aux Comités régionaux- 236-835' 00 '

Subventions diverses v„„", 79.566 05 ' 13-300 25

Appointements et gratifications au personnel,'frais •' " .

de déplacements et de représentation 414-614 95 142-510 15

Mobilier et matériel, loyer et contributions, assurances, téléphone, etc 66-919 30 9P-622 38

Frais de poste, recouvrements et divers 71-654 90 19.318 25

Impression du Bulletin, et impressions diverses... 74-617 50 19-650 45

Bibliothèque .. .._....;....'.... 32-241 10 577 90

Congrès et Réunions, Expositions et Foires, Missions à l'étranger.. ... 43-013 30 ,, 33-245 95

Versements au fonds'de^prévoyance'du personnel et

assurances sociales 8-872 50

1 -028-334 60 Achats de titres et passation au Fonds de réserve et

à la Dotation . . .. ' '.. ' 74-948 85.

Kl 03^283 45 320-225 33

■^"174237508 78" Balance au lor janvier 1931 .... 288-844_20^ 309J23 44

" 5977%?^ ~"

\392A27 65 629-348 77

"—.-™':~;»:- ' 2~021V476 42~~


État Général de l'Actif Mobilier et Immobilier et du Passif

au 1er Janvier 1931

Actif ~

Chiffrée du Chiffres des

Comité national Comités Regloflaui

Dotation :

1° 9 obligations Ville de Paris 1899- 3-105 00

■ 710 fr. de rente 5% 1915 et 1916. 14-427 20

100 fr. de rente 4 % 1917 2-547 50

20-079 70

2° Fondation Lhermitte. 29-232 10

3° Fondation Lapointe 18-67100

4° Revenu capitalisé 13-285 10

81-267 90 Fonds de réserve 393-667 00

43 actions de la Société éditrice du Moniteur officiel. Mémoire

Caisse et soldes créditeurs en banque 288-844 20 309-123 44

. Mobilier 46-323 39 12-680 00

Cotisations 1930 à recouvrer 41 -100 00

Revenus des biens et valeurs 3-500 00

Fonds de prévoyance du personnel 220-301 05

\

1-075.003J4^32J_1803 44


■ — 307 —

Passif

Chiffres ds Chtïfres dei '

Comité National Connus Rè^ioTm&ni

prix recouvrés et à distribuer 27-171 00

Ristournes aux Comités régionaux sur. cotisations v

1930.. 81-650 00

Assurances et téléphone 6 - 725 05

Subventions 7-000 00

Impression du Bulletin. 17-012 85

Travaux de transformation des locaux effectués.en

1929 et 1930 • 21,334 85

Fonds de prévoyance du personnel 220-301 05

. 381-194 80 Néant

Actifs nets 693-808 74 321-803 44

^TÔ?5^6iTT8~"~^ 1: 075JX13 54^ 32 L803 44 ': r39rr806~98"


PROJET DE BUDGET - Exercice 1931

Recettes

Cotisations :

Membres donateurs 153-500 00

Membres actifs 705 .000 00

Membres correspondants 340 -000 00

1-198-500 00 Dons avec affectation spéciale (Revenus 1931 des

Fondations) 12-406 00

Revenus des biens et valeurs 30 -000 00

.42-406 00 '• ■ ::~--:;r"v;v." , TOTAL i-240-906 00


— ' 309 — Dépenses

Ristournes et subventions aux Comités régionaux. 320-000 00

Prix institués au Comité National 39-577 00

Subventions diverses 87-000 00 . •

Appointements et gratifications au personnel, frais

de déplacements.. 455-000 00

Assurances, mobilier et matériel. 90.000 00

Frais de poste, recouvrements et divers 74-500 00

Impression du Bulletin et impressions diverses. .. 93-000 00

Bibliothèque - 10-000 00

Congrès et Réunions, Expositions et Foires et Missions à l'étranger 55 • 000 00

Assurances sociales et fonds de prévovance du personnel " .10-000 00

1-234-077 00

Dépenses pour imprévu 2.273 00

Revenu et donation à capitaliser .. 4-556 00

" 6-829 00TOTAL.

00TOTAL. 00



RAPPORT

Je M. Aimant MEGGLÉ

JDirecteur

sur 1 activité ou C^omité National

des (conseillers du Commerce .E-xtérieur

pendant 1 année ip3o-iq3i

MESSIEURS,

En tenant notre Assemblée Générale au coeur même de l'Exposition Coloniale, nous avons voulu non seulement attester l'immense intérêt que le Comité National attache à toutes nos possessions proches ou lointaines, mais aussi apporter au créateur et réalisateur de cette oeuvre magnifique, le maréchal Lyautey, le témoignage de notre fervente admiration. ■-.-...-;•

Dans ce cadre si fortement évocateur de la grandeur de la France des cinq parties du monde, les Conseillers du Commerce extérieur de la France venus de tous les coins de la métropole ou des pays les plus lointains trouveront de nouvelles occasions d'étendre encore le champ de leur activité pour réaliser peu à peu la mise en valeur de ce magnifique domaine d'outre-mer.

Nous n'avons qu'un regret c'est de ne pas voir aujourd'hui à notre tête, notre éminent Président, M. Clémentel, qui mieux que quiconque connaît, pour les avoir administrés, la valeur de ces vastes territoires et la nécessité d y porter toute notre activité;

Quoique nous ayons la joie de le savoir presque complè-


— 312 —

tement rétabli, notre Président a tenu encore à l'approche des vacances à prolonger son séjour dans son Auvergne natale, pour y terminer une série de travaux à longue haleine dont l'un des plus importants vient de paraître tout récemment, l'Histoire économique de la Guerre, qui comporte toute une série d enseignements pour tous ceux qui sont appelés à diriger les affaires de l'État ou à participer à la pacification économique du monde.

Vous regretterez tous avec moi l'absence de notre grand Président, ce prestigieux animateur des énergies françaises qui a su au cours de sa déjà longue carrière, réaliser tant d'oeuvres utiles et s'attacher tant de dévouements et d'affection par son infinie bonté, sa naturelle séduction et aussi par l'admirable équilibre de ses enthousiasmes, de sa raison et de ses vertus de grand citoyen.

Vous voudrez bien permettre à son collaborateur dévoué de lui adresser en votre nom l'expression de toute notre vive affection et de nos voeux de complet rétablissement pour que dès cet automne nous ayons la joie de le voir reprendre la haute direction de nos travaux.

C'est à l'un de nos Présidents de Comités régionaux que M. Clémentel a bien voulu faire appel pour le remplacer à la présidence de cette réunion. M. Lavoisier, Président du Comité régional de Rouen, qui a toujours pris une part si active aux travaux du Comité National et qui aura la lourde charge l'an prochain de l'organisation du grand Congrès National, a bien voulu accepter de présider notre Assemblée Je tiens à lui adresser tous nos vifs remerciements.

-La Crise économique

L'atmosphère dans laquelle nous ouvrons notre Assemblée Générale est assez fortement assombrie par des préoccupations de toutes sortes consécutives à la crise.

Le malaise qui pesait déjà l'an passé sur presque tous les marchés s'est encore aggravé. Les grands pays producteurs qui jouissent d'une économie plus avancée, mais aussi plus complexe sont aussi plus vulnérables.


— 313 —

Le nombre de chômeurs s est accru fortement un peu partout d'une façon inquiétante. Il est dû à une rationalisation à outrance particulièrement aux États-Unis où la crise qui s'est déchaînée en 1929 avec violence, conserve toujours [un caractère d acuité extrême. L'Angleterre et l'Italie en souffrent également. En Allemagne, le nombre de chômeurs est le plus élevé de l'Europe mais elle a du moins renouvelé entièrement son outillage économique. C'est pour elle un immense avantage qui, joint aux réductions de salaires, aux améliorations appor ées dans la législation fiscale et sociale, à l'appui que prête le Gouvernement à ses industriels dans leurs procédés de dumping, a permis à ce pays de prendre une sérieuse avance sur les autres nations exportatrices.

Si nous nous étendons quelque peu sur la situation de l'Allemagne c'est que la place considérable, qu'elle prend progressivement dans le commerce international devient inquiétante pour ses concurrents. Mais il faut bien le dire, si elle reconquiert peu à peu tous les marchés qu'elle dominait avant guerre, c'est grâce aux mesures que nous avons énumérées. Sa balance commerciale, déjà favorable en 1929, a accusé l'an dernier un excédent qui a atteint 1 milliard 600 millions de marks, soit 9 milliards 600 millions de francs. Mais la médaille a son revers. Les énormes sacrifices consentis par l'État allemand en faveur de ses nationaux exportateurs absorbent une partie importante de son budget, et nous voyons aujourd'hui ce pays s'acheminer vers une crise financière, qui aurait pu être d'une extrême gra* vite, si des mesures urgentes n'avaient été prises par les Alliés.

Tous les pays essaient de réagir contre cette crise économique qui bouleverse le monde, mais par des moyens empiriques. Les barrières douanières et toutes sortes d'entraves au commerce se sont encore multipliées et élevées dans des proportions astronomiques. A l'abri de ces murailles de Chine, de nouvelles industries se créent qui peuvent à peine vivre en raison du dumping pratiqué par certains pays industriels.


SITUATION DE LA FRANCE

Malgré l'harmonie de notre structure économique, les vertus d'épargne de notre race et la prudence de nos producteurs, la France ressent à son tour et depuis plus d'un an les répercussions de la crise mondiale.

La dépression française actuelle présente une caractéristique spéciale. Elle n'est en effet que la conséquence d'événements étrangers à l'économie du pays. Les étapes par lesquelles a passé la France traduisent clairement ce caractère de répercussion secondaire niais qui, en se développant, n'en devient pas moins inquiétant.

Dès le mois de mars 1929 une forte réduction des exportations s'était fait sentir. La production continua cependant à se maintenir et même à progresser jusqu'en juillet 1930, date à laquelle l'index de la production atteignit son maximum.

Puis vers la fin de septembre la situation change brusquement. La chute des valeurs de bourse, ininterrompue depuis le début de 1930, s'accélère entraînant la déconfiture d'un certain nombre de spéculateurs et avec eux quelques banques fortement engagées.

Simultanément, la production industrielle se ralentit et l'on voit apparaître les premiers indices du chômage, tandis qu'un grand nombre d'industriels réduisent les heures de travail.

L'index de la production a baissé rapidement et c'est aussitôt l'enchaînement classique des divers phénomènes de la crise : réduction générale des recettes de l'État, ralentissement des transports, diminution des importations mais surtout des exportations, accumulation dans les banques


- 315 -

des fonds inemployés et qui deviennent pour la plupart improductifs; bref, c'est la baisse de tous les revenus.

Durant cette évolution, les prix intérieurs français n'ont varié que dans une proportion insignifiante, alors que les prix des produits importés ont baissé très sensiblement, si bien qu'à l'heure actuelle on peut considérer que les prix, du marché intérieur sont en général et d'une façon très nette plus élevés que les prix mondiaux.

Ce phénomène paraît vraiment paradoxal mais il n'est que trop réel et constitue dès à présent un très sérieux danger pour notre expansion commerciale.

Depuis 1929, le déficit de nos exportations s'accélère dans des proportions énormes : 9 milliards pour cet exercice, 11 milliards pour 1930, affectant particulièrement nos exportations de produits manufacturés qui en moins d'un an ont baissé de plus de 30 % comme nous l'indiquent les statistiques officielles.

Si nous excluons de ces chiffres les ventes dans nos colonies on constate que le commerce français a subi une amputation plus énorme encore. ■ Au cours des 5 premiers mois de l'exercice en cours, l'excédent des importations est de 5 milliards 500 millions. Si notre balance commerciale se maintient sur ce pied, c'est alors notre balance des comptes qui sera atteinte en fin d'année et il est inutile d'insister sur la gravité de.ce danger.

Certes nos industriels et commerçants exportateurs n'ont pas cessé de lutter pied à pied pour maintenir leur position sur les marchés extérieurs. Techniquement, ils ont réalisé l'effort en leur pouvoir par une normalisation aussi poussée que possible. Mais au point de vue des prix et des longs crédits ils ne sont pas encore sur un pied d'égalité avec leurs concurrents.

Tes ixemèoes

A une époque où toutes les économies sont solidaires il serait vain de chercher des remèdes uniquement sur le


— 316 —

plan national. L'interdépendance de tous les pays au point de vue économique exige l'étude et l'application en commun de toutes les mesures propres à opérer un redressement mondial. Toutefois, chaque pays doit dans le même temps examiner en ce qui concerne sa propre économie les remèdes que nécessite sa situation particulière.

JVi.esures a ordre -.extérieur

La crise mondiale a soulevé une série de graves problèmes internationaux tels que les dettes interalliées, l'écoulement des céréales et des matières premières, les problèmes économiques de l'Europe centrale, l'élévation incessante des barrières douanières, la dépression de l'argent métal, etc.

Tous ces problèmes sont d'égale importance mais il est bon de sérier les questions et de s'attaquer d'abord à ceux qui nous touchent de plus près. Au premier plan, apparaît comme une nécessité absolue l'Organisation économique de l'Europe.

Les voies qui conduisent à cette organisation sont longues' et rudes. Cependant, il faut s'y engager. Une Europe morcelée en régions économiques séparées entre elles par de hautes barrières douanières ne pourra jamais réaliser toutes les possibilités de développement que lui offrent ses ressources naturelles, sa richesse acquise, les qualités intellectuelles et morales des populations qui l'habitent.

Il faut amener tous les pays d'Europe, et c'est l'oeuvre à laquelle se consacre notre Ministre des Affaires étrangères, M. Briand, à prendre conscience des avantages considérables qu'ils trouveraient à s orienter vers une solidarité économique plus étroite. Il s'agit là d'une question vitale, aussi bien pour les grands pays occidentaux qui ont.besoin d'assurer des débouchés à leurs fabrications, que pour ceux de l'Europe centrale et orLntale dont les assises économiques sont encore mal consolidées.

L'abaissement général des barrières douanières préconisé en premier lieu serait insuffisant s'il n'était accompagné d'une politique d'ententes internationales et d'organisation


.—■ 317 —

rationnelle des échanges. C'est le grand problème de la répartition qui se pose et qui doit prévoir une adaptation continue de la production à la consommation.

Dans le domaine de l'agriculture le problème revêt un caractère particulier d'acuité.

La propriété très morcelée en général en Europe entraîne une inégalité de la production dans toutes les branches dé l'agriculture, notamment au point de vue de là qualité. Comment, dans ces conditions, les pays européens pourront-ils lutter contre les grands pays producteurs, remarquablement outillés pour produire à bon compte les qualités les meilleures ?

Il semble bien que seule l'Association coopérative, de même qu'elle existe au v Danemark, puisse apporter une solution, avec l'appui des pouvoirs publics.

Améliorer un outillage trop souvent rudimentaire, offrir ' des produits soigneusement sélectionnés et classés, conformes aux types qui se consomment sur les grands marchés, plier le paysan ou le producteur à la discipline des opéra- . tions commerciales tout cela est l'affaire des associations agricoles.

Développer les moyens de transports terrestres et maritimes, exercer une action sur les Compagnies pour 1 aménagement des wagons et bateaux spéciaux, prévoir des frigorifiques dans les ports, c'est l'affaire des pouvoirs publics.

D'autre part, l'organisation économique de l'Europe ne peut être réalisée sans la Russie et tant que l'économie russe sera exclue de l'économie européenne celle-ci n'aura pas retrouvé oson équilibre.

JyA.esures d ordre intérieur

De toutes parts nous voyons s'affirmer autour de nous la lutté contre le coût de la vie par la compression des prix, la réduction des dépenses privées et publiques. Le mot d'ordre est : produire moins cher pour vendre plus.

EXPANSION 3


— 318 —

En. France les industriels et commerçants ne sont certes pas restés en retard. Ils ont compris que dans la compétition internationale plus violente qu'avant-guerre, la réduction des prix à l'extrême est une nécessité, absolue et résolument ils se sont mis à l'oeuvre. Mais lé déclin frappant de nos exportations démontre éloquemment que les compressions obtenues sont insuffisantes. Abandonné à ses propres moyens, chargé de taxes considérables, la production industrielle française voit chaque jour réduire ses positions sur les marchés étrangers. Les commerçants et négociants commissionnaires qui ont largement contribué au bon renom des articles français dans le monde entier sont handicapés par les taxes qui grèvent leurs opérations et ils disparaissent un peu chaque jour.

Que par le passé l'importance du commerce de la nation ait été sous-estimée cela ne fait aucun doute, et même aujourd'hui, pour s'en rendre compte, il suffit de savoir que le Ministère du Commerce et de l'Industrie ne figure au budget de 1930 que pour le crédit ridicule de 51 millions sur un budget de plus de 50 milliards. Or, le rôle du seul commerce d'exportation est de faire rentrer en France environ 50 milliards de francs. Un rôle aussi vaste et utile mérite donc la plus grande sollicitude de la part des pouvoirs publics.

-Protection de 1 agriculture

De nombreuses mesures ont bien été prises, mais elles l'ont toutes été au profit de l'agriculture. Loin de nous la pensée de nier l'importance considérable qu'elle présente pour le pays; mais il semble que l'on ait perdu de vue qu'il existe d'autres branches de l'économie nationale intéressant également au premier chef la prospérité générale du pays.

Les relèvements considérables des droits d'entrée sur un grand nombre de produits agricoles maintiennent la hausse des prix intérieurs et par conséquent le coût élevé de la vie. Il en est ainsi pour le pain et le beurre, pour ne


— 319 —

citer que des articles de première nécessité. Le pain est vendu en France 2,40 le kg, alors qu'en Belgique il coûte 1,20; "le beurre 14 francs le kg, à Londres, à Paris 20 francs. Comment dans ces conditions envisager une réduction des salaires suffisamment importante pour abaisser les prix de revient.?

D'autre part, toutes les branches de l'activité industrielle française sont subordonnées aux réclamations des viticulteurs et périodiquement nos exportations de produits manufacturés sont paralysées avec l'Espagne, la Grèce et le Portugal. Il est temps que soit établi sur ce point un régime d'équité qui n'entrave plus nos exportations de plus en plus atteintes.

Sans doute 1 agriculture française traverse une période de difficultés, mais elles sont loin de lui être exclusives. Les mesures de protection prises hâtivement en sa faveur, au lieu de circonscrire le mal, l'aggravent étrangement puisque les conséquences atteignent toute l'économie du pays. . _

Dans la crise que nous traversons, il faut que tous les éléments de l'activité nationale acceptent de participer aux sacrifices nécessaires. Il ne peut y avoir de privilège pour une seule branche et c'est à cette condition seulement qu'une réaction salutaire pourra se produire.

X isc alité

Il est hors de doute que les charges qui pèsent sur l'industrie et le commerce en général ont dépassé la limite de résistance des assujettis. Le pays ne respire plus qu avec peine et l'on voit chaque jour disparaître des firmes qui ne peuvent plus supporter le poids des taxes de toutes sortes. Cette diminution de l'activité du pay„ entraîne déjà un fléchissement vtrès sensible dans le rendement des impôts; la taxe sur les opérations de Bourse ne fournit plus que des ressources dérisoires, l'impôt sur le chiffre d'affaires, qui est le véritable baromètre de l'activité


— 320 —

du pays, est en diminution constante; seules, les recettes douanières sont en progression, mais cette constatation ne peut que nous attrister car elle marque à son tour la décroissance de l'activité intérieure de la France.

Entre temps, nous voyons sans cesse apparaître de nouveaux projets ou propositions de lois concernant des dépenses sans aucune contre-partie. C'est la surenchère des amendements qui compromettent l'équilibre du budget par ailleurs si difficile à maintenir. Au cours de l'exercice 1930-31, 63 lois sont votées ouvrant 1 milliard 226 millions de crédits nouveaux et 21 autres projets ou propositions prévoyant de nouvelles dépenses sont en instance.

Depuis 1928, le budget des dépenses augmente à une cadence de 3 milliards par an.

Si nous n'y prenons pas garde, cette inflation budgétaire tuera l'industrie nationale comme l'inflation monétaire a tué le rentier.

Pour maintenir et stimuler l'activité économique, seule condition de la fixité des recettes fiscales et de la reprise de nos exportations, le Gouvernement doit diriger tous ses efforts vers la stabilisation budgétaire.

.Régime en laveur des coopératives

Le rôle que les coopératives sont appelées à jouer dans l'avenir est considérable et nous en avons préconisé l'extension la plus large. L'État doit certainement favoriser ce développement. Reconnaissons que non seulement il n'y a pas manqué, mais que les coopératives jouissent d'un régime absolument privilégié par l'exemption des impôts dont elles bénéficient.

Mais cette mesure équivaut à la suppression du commerce privé et ce dernier une fois disparu, qui paiera les impôts?

Une telle différence de traitement outre qu'elle est injustifiée risque d'aggraver le déficit budgétaire et c'est pourquoi nous ne pouvons l'approuver.


- 321 -

JVxarme JVi.arckancle

Nul ne conteste les services considérables que rend à un pays sa marine marchande. L'exemple de l'Angleterre illustre suffisamment cette constatation. L'État doit donc encou• rager de tous ses efforts le développement de notre marine'. Malheureusement, cette dernière est lourdement handicapée par la loi de 8 'heures que la France est malheureusement seule à appliquer à'là navigation. Un bateau français armé avec 28 hommes n'aurait qu'un équipage de 20 hommes sous un autre pavillon. Il s'ensuit une perte sèche de 400 fr. par jour pour l'armateur français. 11 lui est donc difficile de maintenir les taux de fret des autres pays et ceci explique, pour ne citer qu'un exemple, que les trois quarts du charbon importé en France sont transportés par des bateaux étrangers. Lors du vote de cette loi de 8 heures, le Parlement français était en réalité convaincu que les autres pays suivraient. Il n en a rien été et notre marine marchande se meurt. Maintenir cette loi dans toute sa rigueur est une hérésie économique contre laquelle nous nous élevons très vivement. Des dérogations sont indispensables sous peiné d'assister au désarmement général de notre marine marchande, désarmement qui entraînerait de très graves conséquences.

Zones Irancnes

Depuis plus de 50 ans la question des zones et ports francs en France est à 1 étude. Un commencement de réalisation va être appliqué finalement à. Bordeaux par l'établissement d'une zone franche. L'expérience a prouvé que les zones et ports francs provoquent une augmentation très sensible du trafic et sont un adjuvant sérieux pour l'équilibre de la balance commerciale. En Méditerranée, seul de tous les grands ports, Marseille demeurait systématiquement écartée du bénéfice de la zone franche, et son trafic en est sensiblement atteint. Il était aussi indispensable


— 322 —

qu urgent de doter notre grand port de cette fonction qui assure l'essor de tous ses rivaux. Sur nos pressantes interventions, le Ministre des Travaux publics vient de nous aviser qu un essai allait être tenté à Marseille. Nous ne doutons pas qu'il sera concluant et désormais notre grand port méditerranéen pourra lutter à armes égales avec ses concurrents.

Circulation de la moniiaie d argent

De grands pays dont l'étalon monétaire est la monnaie argent traversent depuis plus d'un an de graves difficultés par suite de la baisse considérable de ce métal. Les efforts qui aboutiraient à une revalorisation même partielle de l'argent favoriseraient le redressement économique des marchés d'Extrême-Orient et du Mexique et les débouchés s'en trouveraient accrus dans des proportions appréciâtes. Pour atteindre ce but, il conviendrait de généraliser la circulation de la monnaie d'argent ainsi que cela se pratiquait avant la guerre. En France, la loi du 25 juin 1928, a prévu la frappe de 3 milliards, de monnaie argent jusqu'au 31 décembre 1932, date à laquelle les coupures de 5 et 10 francs doivent être retirées définitivement de la circulation. Mais il importe que les autres pays suivent notre exemple. En généralisant la circulation de la monnaie argent nous redonnerons à ce métal une certaine valeur et de grands marchés de consommation, qui actuellement n'ont plus de moyens de paiements s'ouvriront à nouveau à nos produits.

: Crédits bancaires et Assurance-Crédit à 1 Exportation

Depuis notre Congrès de Marseille en 1922, le Comité National prévoyant les difficultés des jours à venir s'est attelé à la question des crédits à l'exportation et de l'assurance-crédit.


— 323 —

Nous avons présenté successivement divers projets qui ont été discutés au cours de nombreuses réunions. Au Congrès d'Alger, il est apparu souhaitable qu'une entente soit établie avec les compagnies d'assurance-crédit déjà existantes et c est sur cette base que nous avons récemment présenté au Ministre du Commerce un nouveau projet qui a été très remarquablement exposé à la tribune du Sénat par M. Raynaldy, ancien Ministre du Commerce.

Les longs crédits à l'exportation comme l'assurance-crédit sont une nécessité absolue, tout le monde est d'accord sur ce point; seules, les formules de réalisation diffèrent. L'heure est venue d'aboutir car notre commerce d'exportation régresse partout au profit de pays qui accordent des facilités de crédit à leurs exportateurs, crédits qui atteignent 180 jours et sont couverts par une assurance du risque jusqu'à concurrence de 75 % du montant de la créance.

Il y a donc pour nous urgence à réaliser cet organisme. Notre Ministre du Commerce s'en préoccupe d'ailleurs et nous croyons pouvoir lui faire confiance pour une réalisation rapide qui fournira à notre production les moyens qui lui manquent pour lutter avantageusement avec ses concurrents sur les marchés étrangers.

Plan d Outillage National

Les disponibilités budgétaires sont désormais insuffisantes pour permettre l'application intégrale du plan d'outillage national tel qu'il avait été prévu à l'origine. Du moins, il est indispensable d'accélérer le dépôt et la discussion des projets concernant les tranches les plus urgentes. Elles doivent apporter dans les mois à venir l'aliment nécessaire à l'activité du pays et à son redressement économique.

JLa Jr olitique de la PranCe à 1 égard de la Russie

Il existe encore une question très importante qui est du ressort gourvernemental et qui plus que jamais retient


- 324 —

notre attention. Il s'agit de la politique de la France à l'égard de la Russie. Certes, le Gouvern ment soviétique a répudié toutes les dettes contractées par les gouvernements qui l'ont précédé.

Les porteurs français sont donc opposés par principe à toute prise de contact avec le pays qui demeure leur débiteur. Mais est-ce une raison suffisante pour refuser systématiquement de participer aux fournitures considérables faites à l'U. R. S. S. pour la réalisation de son plan quinquennal? Vouloir ignorer un pays au moment où les industriels des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Italie, de la Tchécoslovaquie, même de la Pologne et surtout de l'Allemagne, appuyés par leur Gouvernement font tous leurs efforts pour obtenir de nouvelles commandes, paraît être de la naïveté.

Certains Français objectent l'insécurité des crédits avec l'U. R. S. S. Or, s'il est vrai que les Soviets pour tous les ordres qu ils passent, exigent de longs crédits, il n'en est pas moins vrai non plus que le Gouvernement soviétique a rempli jusqu'à ce jour tous les engagements commerciaux qu'il a contractés.

Seules, quelques grosses sociétés françaises participent aux fournitures que nécessite l'application du plan quinquennal, mais dans l'ensemble des commandes, les fournitures françaises sont insignifiantes.

Ce mouvement peut, si nous le voulons, se développer très largement ; notre Ministre du Commerce, M. L. Rollin, l'a compris et il vient d'ouvrir des pourparlers avec les représentants du Gouvernement soviétique pour l'établissement d'un modus vivendi qui faciliterait nos exportations dans ce pays. Cette nouvelle orientation de notre politique qui était tant souhaitée a été accueillie avec faveur par l'ensemble de l'industrie et du commerce français qui espèrent que les pourparlers aboutiront rapidement.

• Notre J-/xpaiision Coloniale -

S il est encore des Français qui n'ont pas la foi dans l'avenir de nos_ colonies, 'l'éclatante réalisation, que nous


— 325 —

avons sous les yeux se chargera sans doute de modifier leur opinon.

Aussi bien le grand public commence-t-il à manifester pour les choses coloniales un intérêt plus marqué.

Mais précisément à l'heure où tous les regards se portent vers la France d'outre-mer, nous devons nous rappeler que la crise a frappé ces pays lointains plus profondément peutêtre que bien d'autres, car leur économie est à peine naissante.

Là encore, la sollicitude de la métropole doit s'exercer largement. Il lui appartient de fournir des ressources à toutes nos possessions pour équiper leur outillage économique, mettre en valeur des terres fertiles, aider les populations indigènes et les colons qui sont nos meilleurs éléments de pénétration.

Le plan qu'avait édifié M. Albert Sarraut, demeure toujours dans ses grandes lignes irréalisé et cependant le temps presse.

Des emprunts ont enfin été votés pour nos possessions lointaines. Ils sont importants, mais encore bien insuffisants devant l'immensité de la tâche à remplir. C'est en les multipliant par dix que nous ferons oeuvre utile et féconde. Le programme du redressement national doit englober toutes les parties de la France d'outre-mer au même titre que la métropole. C'est à ce prix que nous assurerons la prospérité de la France.

-h/mprunts étrangers

Les magnifiques vertus d'épargne de.la France font qu'un grand nombre de pays étrangers dirigent leurs regards vers notre pays chaque fois qu'ils traversent des difficultés financières, et c'est sur le marché de Paris qu'ils s'adressent lorsqu'ils ont à contracter des emprunts.

Nous avons ainsi prêté notre concours financier à un certain nombre de pays, mais nous n'en avons malheureusement tiré aucun avantage.

C'est ainsi qu'au point de vue douanier, nous espérions


— 326 —

obtenir de ces emprunteurs, sinon un régime de faveur, au moins un abaissement raisonnable des droits qui frappent à l'entrée de ces pays les produits français.

Il en est de même pour ce qui concerne les fournitures à faire pour les travaux publics entrepris par ces pays.

Il serait équitable que le fruit de l'épargne française ne servît point à favoriser la concurrence des industries étrangères. Nous demandons respectueusement au Gouvernement de bien vouloir, à l'occasion des prochaines négociations d'emprunt, assurer à la production nationale les avantages auxquels lui donne droit l'effort financier fait par la France pour venir, en aide aux pays étrangers.


ACTIVITÉ DU COMITÉ CENTRAL

Services Lrénéraux

Les vives préoccupations qu'engendre le marasme des affaires depuis plus d'un an ont accru sensiblement l'activité de nos services généraux.

Dans une période où tous les débouchés se restreignent, tant, par suite de la crise générale que des mesures prohibitives édictées par les*gouvernements respectifs, le rôle des grands organismes comme le Comité National s'élargit naturellement et prend une ampleur particulière; rôle d'abord de coordination et de défense des intérêts qui: lui sont confiés; rôle aussi de propagande en vue de maintenir, au dehors le prestige de notre fabrication et enfin rôle de réalisation de toutes les initiatives propres à donner une nouvelle impulsion à notre expansion commerciale.

Les intérêts de l'industrie et du commerce français sont aussi nombreux que variés. Leur divergence peut bien souvent placer les pouvoirs publics dans une situation délicate et il nous appartient de coordonner les multiples points de vue avant de transmettre des réclamations ou présenter des suggestions aux différents départements. Nos services s'y efforcent en chaque circonstance en s'inspirant dans tous les cas importants des décisions.de nos grandes. Commissions.

Plus encore que les autres années, nos interventions se


— 328 -

sont multipliées et nous avons eu la satisfaction d'obtenir gain de cause à maintes reprises. Les demandes de renseignements sont en nombre impressionnant. Elles portent sur les sujets les plus divers, sur les pays les plus variés et nécessitent souvent de longues recherchés ou enquêtes pour lesquelles tous nos services d'expansion commerciale nous apportent leur précieux concours. C'est une occasion nouvelle qui nous est offerte de nous faire ici votre interprète pour adresser nos vifs remerciements à tous nos Attachés commerciaux et à l'Office National du Commerce extérieur, informateurs et collaborateurs, plus indispensables que jamais, de nos exportateurs.

Croisières et .Massions a 1 x!/traiiger

Bien que le Congrès d'Alger se soit déroulé au cours de l'exercice écoulé, je n'en parlerai que pour mémoire puisque le compte rendu en a été présenté à la dernière Assemblée générale.

Mais ainsi qu'il avait, été décidé à l'issue du Congrès, une nouvelle croisière a été organisée comportant la visite des principales villes des pays du Nord : Suède, Norvège, Danemark, ainsi que Riga et Dantzig. Cette croisière se déroulera du 4 au 22 juillet et"le programme prévu a recueilli tous les suffrages. Il nous a paru en effet intéressant de joindre l'utile à l'agréable en donnant aux participants l'a possibilité de prendre contact avec les milieux commerciaux et industriels dans chaque centre visité. A cet égard, le rôle de nos Attachés commerciaux s'affirmera d'une façon éclatante. C est à eux en effet que nous avons confié le soin d'organiser les réceptions en tenant compte des intérêts commerciaux en jeu. Quant à la partie touristique, rien n'a été ménagé pour la rendre aussi attrayante que possible. La visite des fjords de Norvège et des plus beaux sites du Danemark et de la Suède laissera, nous en sommes sûrs, un souvenir durable dans tous les esprits.

Enfin, puisqu'il s'agit d'une croisade des temps modernes, les Conseillers du Commerce extérieur, ambassadeurs dé l'expansion française devaient-s'efforcer aussi de porter


- 329 -

au loin le prestige de l'art français, et c'est ainsi que nous avons organisé à bord du Cuba, avec le concours de M. G. Meyer, une exposition de peintures modernes et de gravures des XVIIe et XVIIIe siècles. L'éclat de la croisière n'en sera que plus vif et son utilité en sera accrue.

Organisme central de Propagande à 1 Etranger

a) A maintes reprises la presse a enregistré les crédits considérables mis par de nombreux pays étrangers au service de leur propagande à l'extérieur. Un tel effort dans une évolution mondiale en plein labeur facilite remarquablement les essais de pénétration de l'industrie et du commerce sur les marchés travaillés. Mais certains pays étrangers ne se sont pas cantonnés dans ce rôle et, pour écarter des intérêts matériels parallèles,ils se sont livrés aune propagande anti-française touchant non seulement nos produits, mais nos villes d'eau, nos hôtels, etc..

Il fallait répondre à ces attaques dont nous sommes l'objet en mettant en relief toutes les ressources nationales de notre sol, comme aussi les productions de nos artistes, de nos ingénieurs, de nos industriels.

Le Comité National a engagé le combat depuis deux ans sur divers points et les résultats ont été très appréciables, tant en Espagne qu'en Belgique. Actuellement la lutte est portée sur un terrain beaucoup plus vaste : aux États-Unis. Notre programme a été établi pour une année en accord avec le Ministère des Affaires étrangères et les grands groupements syndicaux et corporatifs tant de Paris que de province. L'organisation américaine, avec laquelle nous sommes entrés en' rapport, sur les conseils de notre Attaché commercial et de la Chambre de Commerce Française à NewYork, s'est engagée par contrat à diffuser dans tous les États-Unis tous les renseignements que nous pouvons lui fournir sur l'industrie, le commerce, les arts ou le tourisme, ainsi que tous les articles de propagande favorable à la. France. En outre, les éléments de réponse et de rectification aux articles anti-français lui sont adressés par nos soins. ■ Par ces quelques détails vous voyez combien notre pro-


— 330 —

gramme est vaste et varié. Depuis plusieurs mois il est en pleine réalisation et les autorités françaises aux États-Unis nous ont confirmé à différentes reprises son évolution favorable.

Si intéressants que soient les résultats obtenus par cette campagne, il nous manquait cependant la possibilité d'une prise de contact directe et constante avec l'élément américain. En accord avec l'Office National du Tourisme et nos Commissions Art et Luxe, Tourisme et Amérique du Nord, nous avons décidé d'utiliser la collaboration des agents de 1 Office National du Tourisme sur les grandes unités de la Compagnie Générale Transatlantique. Ces agents, à qui nous fournissons toute la documentation concernant l'industrie et le commerce français, sont chargés de prendre contact avec les commerçants américains à bord et de les canaliser vers l'Office National et le Comité National où tous les renseignements peuvent leur être fournis pour faciliter leurs recherches de produits français. En outre, par les soins de ces agents, le Comité National invite à une réception à leur arrivée à Paris dix des personnalités américaines les plus marquantes au point de vue commercial.

Une première réalisation de cet accord a eu lieu le 22 juin dernier où 30 Conseillers entouraient les Américains que nous avions invités et qui ont été très sensibles à cette attention.

L'intérêt d'une telle prise de contact ne saurait vous échapper. En se renouvelant régulièrement comme il a été convenu, on peut augurer que les principales personnalités du commerce américain qui voyagent sur nos grands paquebots deviendront nos hôtes et il est inutile de souligner les avantages que l'industrie et le commerce français peuvent en retirer.

Croupements d Exportateurs

Vous avez suivi avec une vive attention l'effort du Comité National tendant à développer l'organisation de notre représentation commerciale et industrielle sur les grands marchés


— 331 —

insuffisamment prospectés, comme l'Extrême-Orient et les deux Amériques.

Après de nombreuses démarches, nous sommes parvenus à un résultat des plus encourageants en ce qui concerne l'Extrême-Orient.

Deux groupes sont constitués pour la prospection de ces régions. L'un d'eux comporte huit maisons de fabrications essentiellement différentes; le deuxième comprend dix laboratoires de produits et spécialités pharmaceutiques. Ce dernier groupement a pu être réalisé après de multiples démarches grâce à la collaboration particulièrement agissante de M. Réaubourg que je tiens à féliciter ici publiquement. Un agent spécialement qualifié par sa connaissance des articles et des pays à visiter va entreprendre incessamment la tournée des marchés prévus, soutenu par les dix maisons dont il s'est chargé de représenter les intérêts; il pourra, ainsi outillé, rendre à ses commettants des services appréciables.

Cette première réalisation nous encourage à déployer de nouveaux efforts pour faire front à la concurrence étrangère sur les grands marchés extérieurs.

Participation aux X oires à 1 Etranger

Le programme du Comité Permanent des Foires à l'étranger pour l'année 1930 prévoyait une participation française à 7 manifestations étrangères : Leipzig, Prague, Milan, Budapest, Londres, Luxembourg et Vienne.

Malgré la crise économique, malgré les grandes Expositions d'Anvers et de Liège pour lesquelles l'industrie française a fait un effort considérable, l'année 1930 a marqué un nouveau progrès tant en ce qui concerne le nombre des exposants, dépassant -de 200 celui de l'année précédente, que l'importance des superficies retenues.

A Leipzig, notre ambassadeur M. de Margerie, a souligné l'excellente impression produite par les Expositions collée-


— 332 -

tives, de même que l'intérêt du Bureau de propagande et de documentation commerciale organisé par les soins du Comité des Foires.

A Prague, de toutes les participations ; étrangères, celle de la France concernant la technique sanitaire et d'hygiène communale a été la. plus remarquée.

La participation française à la Foire de Milan a été un progrès sur l'année précédente. L'importance de cette participation et la haute valeur des articles présentés classait notre production nationale au premier rang ainsi que l'a déclaré le Ministre du Commerce.

A Budapest, le Comité d'organisation de la Section française a réalisé un salon des industries de luxe selon une formule nouvelle qui obtint un très vif succès. L'ingéniosité et l'élégance de cette présentation ont amené plus de 300.000 visiteurs.

A Londres, la section française représentait l'effort de beaucoup le plus important et le plus intéressant fait par lès nations participantes. On doit en féliciter le Comité d'organisation et notamment son président M. Duperrey, qui ont su très habilement contribuer à accroître la faveur dont jouissent nos produits et attirer vers notre pays un plus grand nombre de touristes anglais.

Luxembourg a marqué le triomphe de nos colonies. Des pourparlers fort intéressants y ont été engagés pour la vente des produits de nos possessions d'outre-mer.

La Section Française à la Foire de Vienne qui, comme celle de Londres était placée sous le signe du Tourisme, s'est accrue très sensiblement en 1930.

En résumé, depuis sa création, le Comité des Foires en neuf ans, a organisé soixante et une manifestations à l'étranger, ce qui constitue un effort considérable. Des résultats fort encourageants ont été obtenus dans les branches les plus diverses par les exposants. Une bonne part du mérite en revient d'abord à notre Vice-Président M. Pierre Famel et à M. Mosnier qui, à la tête du Comité des Foires depuis sa création, n'a cessé de déployer une activité aussi intelli-. gente que profitable aux intérêts du pays.


— 333 —

Placement des Jeunes .Trançais à 1 Etranger

Un élan remarquable a été donné depuis un an dans le placement des jeunes Français à l'étranger. Le programme d'action élargi, étudié avec un soin particulier, a abouti à des résultats des plus intéressants grâce au concours et au dévouement de notre collègue M. Rivière de Grand-Boulogne, qui a mis en oeuvre toutes ses relations, tant en Allemagne qu'en Grande-Bretagne, pour en assurer le succès.

L'action du Comité s'est exercée en accord avec les organisations qui se préoccupent également de l'importante question du placement : la Chambre Nationale de l'Hôtellerie Française, le Foyer de la Nouvelle Europe, la Deutsch Fragôsische Gesellschaft de Berlin, etc.-

Avec la seule organisation, l'Union Internationale hôtelière de Cologne, notre Commission de Placement a obtenu des résultats des plus heureux, grâce aux excellentes relations qu'entretient M. Rivière de Grand-Boulogne avec le Directeur de ce Bureau.

Rien ne pourra mieux illustrer ces résultats que les chiffres ci-dessous :

En 1929 : 58 Français sont placés contre échange de 58 Allemands ; 33 Français sont placés sans échange. Soit : 91 Français placés au total.

En 1930 : 68 Français sont placés contre échange de 68 Allemands; 20 Français sont placés sans échange. Soit : 88 Français placés au total.

En 1931 : pour les quatre premiers mois (janvier à avril), 44 Français sont placés en échange de 44 Allemands;

3 Français sont placés sans échange; Soit : 47 Français placés au total.

Il s'agit là uniquement des chiffres contrôlés car il arrive assez fréquemment que nos jeunes compatriotes obtiennent une place à l'étranger avec l'appui du Comité National et qu'ils négligent de nous en aviser.

Il faut se rendre compte que ce travail de placement devient de plus en plus difficile du fait du chômage intense qui sévit dans les différents pays où s'effectuent nos recherEXPANSION

recherEXPANSION


- 334 —

ches. Mais, malgré ce sérieux handicap, nous avons déjà reçu la promesse du Ministère du Travail anglais d'augmenter le contingent autorisé dès que les Anglais placés en France seront aussi nombreux que les Français placés en Grande-Bretagne.

Au point de vue allemand, le Ministère du Travail du Reich ne demande qu'à augmenter le contingent dès que la France lui en fera la proposition.

Par ailleurs, les relations de notre Comité avec l'étranger s'élargissent de jour en jour et les services rendus aux firmes et aux personnes étrangères se faisant plus nombreux, nous sommes en droit de compter pouvoir procurer de plus en plus de;s emplois à nos jeunes compatriotes.

A ce sujet je tiens à souligner ici tout d'abord les facilités que n'a cessé de nous donner en toutes circonstances le chef du Service de la main-d'oeuvre étrangère, M. Pouillot. Il convient de le féliciter ainsi que M. Rivière de GrandBoulogne, qui se consacre avec tant de dévouement au succès de cette oeuvre.

Enfin, nous ne saurions passer sous silence le rôle particulièrement important que joue, également dans le même but, l'Association pour le développement des langues étrangères, filiale de notre Comité. Pendant l'année 1930 cette Association a fait agréer à la Commission des stages dix nouveaux stagiaires auxquels il a fourni une bourse pour un séjour à l'étranger. Elle a en outre accordé, comme les années précédentes, cinquante bourses à des élèves méritants pour l'étude des langues étrangères dans les Écoles Berlitz de. Paris et de province.

Incontestablement, l'oeuvre accomplie par cette Association est des plus utiles au pays. Elle s'adresse en effet, à une jeunesse studieuse et entreprenante qui augmente chaque année les éléments français de pénétration sur les marchés extérieurs. Nous devons adresser à cette occasion nos très vives félicitations et nos remerciements à M. Géo Géràld, Président et à MM, Muller et Sydney Hébert, Vice-Présidents de l'Association, à qui ses brillants résultats doivent . être attribués. " Cette nouvelle manifestation dé leur dévouement ne


— 335 —

saurait nous étonner, mais elle leur donne un droit de plus à notre reconnaissance.

Cours de Représentation Commerciale

La réouverture des cours a eu lieu le 19 octobre dernier, en présence de nombreux Conseillers du Commerce extérieur, des représentants de la Direction de l'Enseignement technique, de la Société pour la propagation des langues étrangères en France, de l'Union des Tissus et de plusieurs Chambres Syndicales.

Un programme très complet avait été mis sur pied en collaboration avec nos services et M. Bauer et quelques-uns de nos Collègues ont pu ainsi remplir les desiderata de nos élèves qui demandaient des directives nouvelles.

Au cours de l'exercice 1930-31 du 26 octobre à fin mai, nous avons eu 50 conférences qui ont eu le succès désiré : élèves inscrits à ce jour 627.

MM. Bauer, Wernlé, Camille Bloch, Quentin, Giacometti, G. Richard, de la Condamine, Israël, Léfebvre, Bokanowski, Boutet, Pranard, Lainel, Boilève et Jordan, se sont multipliés pour donner à nos élèves des causeries d'un très grand intérêt.

Grâce à 1 intervention de M. Quentin, notre Collègue, nous avons pu faire une visite des plus instructives à la Compagnie des Lampes électriques, où une démonstration remarquable nous a été offerte.

Deux de nos élèves, Choisat et Roth, ont obtenu- des bourses de voyage.

Le premier part pour New-York le 22 juillet. Le second part pour Londres le 1er août.

Nombreux sont maintenant nos élèves répartis sur foute la surface du globe et leur bel exemple stimule l'ardeur de leurs camarades qui tous ont le vif désir de les imiter. Il est regrettable que la situation mondiale empêche les industriels et lés exportateurs de porter leurs efforts sur une plus intense prospection au delà de nos frontières. Espérons que bientôt cet état de choses prendra fin et


— 336 -

que notre jeunesse active pourra nous aider à reconquérir des marchés mondiaux.

La distribution des récompenses a eu lieu le samedi 20 juin, sous la présidence de M. Barety, ancien Ministre.

Nous comptons reprendre nos c®urs le 10 octobre prochain avec un programme de deuxième année ; qui complétera l'enseignement donné au cours du dernier exercice scolaire. Avant de terminer sur ce sujet, je voudrais une fois de plus remercier en votre nom M. Ernest Bauer dont le dévouement est acquis depuis tant d'années au Comité National, c'est à lui que nous devons le remarquable développement de nos cours. Sans cesse sur la brèche, par la parole et par l'exemple, il a su se f aire aimer de ses élèves et en faire de bons artisans de notre expansion commerciale.

XJnion des X rançais de 1 Etranger

Nous avoms signalé l'année dernière le développement inespéré qu'a pris l'Union des Français de l'étranger, groupement que nous avons contribué à créer et dont nous encourageons l'activité. Faire connaître en France le rôle dès Français de l'étranger, ces bons artisans de nos exportations, resserrer le lien qui les unit à la mère-patrie et les faire contribuer dans toute la mesure, du possible à l'expansion nationale, voilà un programme que ne peuvent qu'approuver tous les Conseillers du Commerce extérieur. En fait, presque partout, nos Collègues expatriés ont été les premiers à reconnaître l'immense portée du but poursuivi par l'Union et à lui apporter leur concours. Son directeur, M- Wernlé, ne craint ni les initiatives, ni les responsabilités. N'est-ce pas la condition préalable pour un travail utile et fécond? Nous vous avons déjà signalé ses colonies de vacances pour les petits Français des pays voisins. Cette année, élargissant son rayon d'action,' il a mis sur pied un voyage d'études auquel prendront part le mois prochain plus de 150 jeunes gens et jeunes filles de nationalité française ou appartenant aux écoles françaises dans les pays d'Orient. En outre, profitant de l'Exposition Coloniale, il


— 337 -

a organisé pour nos groupements français de l'étranger un. certain nombre de voyages collectifs qui permettent à quelques milliers de compatriotes exilés de reprendre contact avec la France. Depuis que l'Union poursuit son apostolat sous la présidence de notre éminent ami, M. le Sénateur Henry de Jouvenel, un grand souffle d'espoir a traversé nos colonies françaises à l'étranger. Il ne tient qu'à nous d'utiliser les immenses forces latentes trop dédaignées jusqu'ici et nous insisterons auprès des. pouvoirs publics pour que des ressources proportionnées à l'importance du but poursuivi soient mises à la disposition de l'Union et de sa revue mensuelle La Voix de France, un de nos meilleurs organes de propagande nationale.

Nos Conférences

Au cours de l'exercice écoulé nous avons eu toute une série de conférences dont il a été fait mention dans notre rapport général, en octobre dernier. Citons notamment : le Transsaharien, par M. Bartel-Noirot, Administrateur des colonies; les Indes anglaises, par M. Bonnaud, Attaché commercial de France à Calcutta; le Chili, par M. Chayet, Attaché commercial de France à Santiago.

Depuis cette époque d'autres conférenciers sont venus nous apporter d'utiles enseignements :

L'Egypte. — En octobre dernier, notre Attaché commercial en Egypte, M. Grandguillot, a fait au Comité Natitonal un exposé clair et succinct de la situation économique de ce pays. Ce dernier a une économie bien spéciale car toute sa prospérité repose sur le coton. Or la baisse ininterrompue de ce produit depuis un an a provoqué un engorgement des stocks invendus et une diminution très sensible du pouvoir d'achat de la population.

Abordant ensuite la question de la révision du tarif douanier, M. Grandguillot a analysé les répercussions de cette refonte sur les importations françaises et il a conclu en affirmant que le redressement de la situation e» Egypte est assuré dans un proche avenir.


— 338 —

Le Canal de Panama.—■ En janvier dernier, en présence de M. G. Candace, député de la Guadeloupe, M. RondetSaint, Président de la Ligue maritime et coloniale Française, a fait au Comité National un magistral, exposé sur l'importance du Canal de Panama dans le mouvement maritime mondial.

Après avoir établi un parallèle entre Suez et Panama, l'orateur a souligné l'influence profonde de Panama sur la marche universelle des choses. Du fait même que cette oeuvre a été achevée par les Américains, elle a revêtu un caractère national. L'évolution commerciale formidable survenue depuis a achevé de donner à cette grande initiative un caractère pratique pour le plus grand profit des Américains, mais aussi de l'ensemble du commerce international La Turquie. — Parmi les pays ayant subi les plus profondes transformations depuis la guerre, la Turquie vient au premier rang. La situation actuelle de ce pays méritait d être connue et notre Attaché commercial en Turquie M. Pessereau, nous en a fait tout récemment un remarquable exposé.

L'évolution de la Turquie républicaine pose toute une série de graves problèmes qui sont loin d'être résolus. M. Pessereau a souligné les difficultés que rencontrent les dirigeants turcs pour moderniser le pays comme ils le désirent.

L exode forcé des éléments travailleurs, grecs et arméniens, a eu une répercussion immédiate très sensible sur l'économie générale du pays. La politique protectionniste n'a pu remédier à l'inaptitude, tout au moins provisoire, des Turcs à créer et diriger des industries.

Mais il s'agit d'une période de transition et les commerçants et exportateurs français doivent s'efforcer de maintenir leurs positions sur un marché qui a été longtemps pour eux une source de profits.

Nos Publications

Bulletin mensuel. -^- Comme par le passé, notre Bulletin a reflété la vie intérieure du Comité National. Mais il nous


-r 339 -

a paru utile d'en élargir le cadre en créant de nouvelles rubriques destinées à diffuser des renseignements d'ordre pratique, émanant de toutes sources dignes d'intérêt. La plus large place est naturellement réservée aux communications de nos Membres établis à l'étranger.

Devant l'intérêt qu'elles ont suscité, nous avons décidé de les développer et d'accroître la fréquence du Bulletin. Cet organe est, en effet, le trait d'union normal entre tous les Conseillers à travers le monde. Tous nos Membres établis dans les pays lointains l'attendent impatiemment car il leur apporte le tableau de notre activité, de nos préoccupations aussi, et de nos initiatives. Dans leur isolement, loin de la métropole, ils seront heureux d'avoir un contact plus fréquent avec leurs Collègues qui, comme'eux, luttent pour la meilleure des causes.

L'Annuaire du Commerce International. — La troisième édition de l'Annuaire vient de paraître. Vous avez pu constater par vous-même l'énorme travail qu'a nécessité la refonte et la mise au point des différents chapitres. Mais cela ne pouvait nous suffire. Nous avons, en effet, le souci d'améliorer constamment notre oeuvre en lui donnant de plus en plus ce caractère international qui doit favoriser sa diffusion et son utilisation sur tous les points du globe. Des cartes sont venues illustrer le chapitre de nos colonies et les listes des importateurs et exportateurs étrangers, considérablement développées, nous ont valu les félicitations des Ambassades étrangères.

Avec cet ouvrage, qui est un instrument de propagande et d'expansion commerciale de premier ordre, nous apportons une très large contribution à la politique de collaboration entre les peuples que notre Président a toujours préconisée comme étant le seul remède au rétablissement dé l'équilibre économique dans le monde. , .

Agenda Bleu. •— Nombreux sont lès industriels et commerçants qui doivent fréquemment avoir recours à nos services d'Expansion commerciale. Ils ont sans doute à leur disposition divers ouvrages tels que l'Annuaire du Commerce International, mais dans leurs déplacements il leur


- 340 —

arrivait souvent de ne pouvoir se procurer sur-le-ohamp l'information qui leur était nécessaire.

Nous avons voulu combler cette lacune en publiant l'Agenda Bleu. Ce petit opuscule sous une forme pratique contient l'ensemble des renseignements indispensables à nos exportateurs. L'accueil qui lui a été fait partout démontre l'intérêt de cette initiative que nous serons heureux de renouvelei chaque année.

Terres françaises. ■—■ A la faveur de l'Exposition de Vincennes, la conscience impériale française commence à s'éveiller.

Désireux d'apporter toute sa collaboration à l'effort considérable réalisé par les Pouvoirs publics avec l'importante manifestation coloniale, nous avons décidé de faire paraître une série d'ouvrages de vulgarisatien sur l'ensemble de nos colonies. Cette idée a été immédiatement réalisée et à l'heure actuelle la série des Terres Françaises que nous avons publiée est digne de figurer dans toutes les bibliothèques, comme dans toutes les écoles.

Chaque ouvrage est divisé en trois grandes parties : historique, ressources économiques et tourisme. Sous une forme que nous nous sommes efforcés de rendre attrayante, s'adressant aussi bien aux jeunes qu'aux hommes mûrs, nous avons tracé un tableau vivant de chacune de nos possessions avec l'espoir que ces ouvrages contribueront à l'union plus intime de la métropole avec son empire.

Rapports divers. — Il serait trop long d'énumérer les nombreux rapports qu'a reçus le Comité National et qui ont été communiqués aux administrations ou organismes . intéressés. Mais nous ne pouvons passer sous silence certains d'entre eux qui revêtent une importance particulière.

Au premier rang se place le rapport de notre section d'Italie sur l'Organisation des Exportations de fruits et légumes.

Il est incontestable que l'exportation de ces produits italiens sur les marchés de l'Europe centrale prend un essor inquiétant pour la production française. Cet essor est le fruit de diverses initiatives que notre section de Milan a


- 341 -

remarquablement analysées : action du Gouvernement, initiatives privées et mesures prises par les chemins de fer en faveur de ces produits.

Des conclusions de ce travail se dégage un enseignement que la production française doit mettre à profit, en l'adaptant aux conditions particulières qui la caractérisent.

Ce rapport a produit une grande impression dans tous les milieux et nous sommes certains qu'il portera ses fruits. Vous avez tous encore présent à la mémoire le remarquable travail de M. P. Poizat, secrétaire général de notre Comité de Lyon et du Sud-Est, sur la Crise économique mondiale. En raison de son importance il a fait l'objet d'un bulletin spécial. Dans cette étude fortement documentée, M. Poizat a révélé toutes ses qualités d'analyse en même temps que sa connaissance approfondie de l'économie des pays étrangers et des grands problèmes internationaux. Le Comité régional de Lyon a approuvé son rapport à l'unanimité et nous avons adressé à son auteur les félicitations du Comité National.

JLravaux des Commissions

Questions douanières. — Avec, le relèvement constant des tarifs douaniers, la Commission, que préside avec tant d'autorité et de compétence M. Bernier, a été appelée à intervenir fréquemment.

Elle s'est élevée tout d'abord contre les pratiques de dumping de certains pays et qui ont été notamment généralisées par l'Allemagne. Les primes à l'exportation qui atteignent chez nos voisins 8, 10 et jusqu à 12 %, chargent considérablement leur budget, En supprimant cette protection l'exportation allemande se trouverait placée sur le même pied que ses concurrents mais la trésorerie de l'État en serait sensiblement améliorée et elle pourrait plus aisément faire face à ses engagements. Il ne semble pas que le Gouvernement français, pas plus que les Gouvernements étrangers, aient tenu compte de cet état de choses dans les récents pourparlers avec l'Allemagne.

D'autre part, la Commission des Questions douanières


— 342 —

4 est également intervenue dans les cas suivants : relèvement des^droits de douane en Perse, dénonciation du traité de commerce par la Grèce, négociations tarifaires avec l'Espagne, etc..

Amérique du Nord. — - Sous la présidence de M. Chabert, la Commission suit attentivement le mouvement des transactions avec les États-Unis. A différentes reprises elle a proposé des suggestions qui ont été bien accueillies par les départements compétents.

En outre, en accord avec les Commissions Art et Luxe et du Tourisme présidées respectivement par MM. FouquetLapar et Roger, elle a contribué à mettre sur pied notre campagne de propagande aux États-Unis. Enfin, tout récemment, ces trois Commissions, élargissant le plan initial ont prévu la création sur les paquebots de la Compagnie Transatlantique d'un bureau de renseignements commerciaux et la réception hebdomadaire par le Comité National des personnalités américaines appartenant au monde commercial. Je ne m'étendrai pas davantage sur ces deux dernières initiatives dont je vous ai déjà entretenu précédemment. Il convient cependant de féliciter les Commissions qui ont pris une part active à leur réalisation.

Amérique latine. — Les rapports commerciaux de la France avec certains pays de l'Amérique latine, notamment l'Argentine et surtout le Brésil, ont traversé des périodes critiques. Mais le Comité National a la bonne fortune d'avoir une Commission dont tous les Membres, et à leur tête le Président, M. Jules Bloch, se révèlent en chaque circonstance d'ardents défenseurs des intérêts français menacés. En accord avec la grande Chambre Syndicale des Commissionnaires exportateurs, cette Commission s'est réunie chaque fois qu'une nouvelle mesure risquait de porter préjudice à nos exportations et après étude de la question une délégation, comprenant plusieurs Membres des deux groupements réunis,, a entrepris des démarches pressantes auprès des Ministères du Commerce et des Affaires étrangères. Les arguments fournis par cette délégation, émanant


— 343 —

d'hommes expérimentés, ont toujours été des plus utiles aux départements qui les ont accueillis avec empressement.

Questions agricoles. — La Commission des Questions agricoles a poursuivi activement ses travaux cette année, se réunissant avec une régularité à laquelle il convient de rendre hommage, le quatrième mardi de chaque mois, sous la présidence de M. Georges Lefebvre.

Elle a examiné toute une série de rapports des plus intéressants, notamment de M. J. Israël sur le commerce extérieur des maïs, de M. Masquelier sur les cotons coloniaux, de M. Bodenheimer sur le commerce extérieur des sucres, de M. René-Henri Weil sur les houblons, de M. Lalloue sur la laine et la production ovine, de M. Achard sur le commerce extérieur des produits du lait,, de M. Roux, sur le commerce extérieur du bétail.

Mais la Commission a porté en particulier son effort sur une enquête générale sur le commerce extérieur des produits du sol et de leurs dérivés et les moyens de le développer. Il s'agit là d'un travail considérable qu'aucun Ministère n'a pu entreprendre jusqu'à ce jour et qui peut apporter à nos dirigeants une documentation éminemment utile au double point de vue national et international. Cette vaste enquête comporte l'étude des échanges de près de 250 postes de notre tarif douanier. Or, en matière de produits agricoles, un tel examen est très difficile en raison de l'irrégularité des productions annuelles du sol, dépendant des conditions atmosphériques contre lesquelles l'action de l'homme est très faible, sinon impossible.

D'autre part, pour se rendre compte des mouvements de tels articles, il ne suffit pas de comparer des chiffres ou des moyennes, il faut encore les interpréter en fonction des incessantes réglementations dont certains d'entre eux —■ comme le blé ■— ont été l'objet.

Pour cet important travail, la Commission a obtenu le concours éclairé d'un grand nombre de Conseillers et des encouragements du côté des représentants des producteurs agricoles. Le travail n'est pas terminé, mais très avancé, et dans quelques mois le Président compte pouvoir en tirer


— 344 —

les directives d'une politique économique agricole de production et d'échanges raisonnée. Son utilité sera d'autant plus effective que la France, mi-agricole, mi-industrielle, se trouve dans une situation géographique très favorable au milieu des nations, les unes spécifiquement agricoles, les autres spécifiquement industrielles, qui cherchent à organiser une économie basée sur un saine doctrine de réciprocité des échanges commerciaux.


III

ACTIVITÉ DES COMITÉS RÉGIONAUX

Dans une période de dépression comme celle que nous traversons, l'activité des Comités régionaux s'est, affirmée avec une intensité nouvelle. Si la crise a de très regrettables effets, que nous constatons chaque jour, elle a aussi galvanisé les énergies de cette phalange d'hommes d'action que groupent nos Comités de province et nos sections à l'étranger

Tous se sont attaqués résolument, en commun, à la nouvelle et lourde tâche qui leur incombait. A maintes reprises, mais moins encore que je ne l'aurais voulu, j'ai eu le privilège de les voir en province, d'assister à leurs réunions, de participer même à quelques-uns de leurs travaux. Je connais leurs préoccupations et leurs aspirations toujours isnpirées par les grands intérêts nationaux. Ces efforts, incessants, cette attention toujours en éveil, cette activité uniformément soutenue, constituent un ensemble d'éléments qui renforcent les assises économiques de notre pays.

Aussi vous me permettrez de leur adresser en votre nom nos félicitations les plus vives et nos chaleureux remerciements pour la collaboration fidèle et dévouée qu'ils ne cessent d'apporter à l'oeuvre que nous poursuivons.

Comité Régional de IMlarseille

Pendant l'exercice écoulé les travaux du Comité régional ont principalement porté sur les questions de régime ou de tarif douaniers ce qui s'explique par les mesures de protection que prennent presque tous les pays.


— 346 —

Dans ses réunions générales, tenues les 8 février, 26 juin 3 juillet, 9 octobre et 4 décembre, le Comité a été amené à s'occuper de nombreuses et importantes questions, dont nous résumerons ci-après les principales :

Sur le rapport de M. Charles Tassy, a été adopté un voeu relatif à l'admission temporaire des blés, afin de permettre à nos minotiers de conserver leurs débouchés extérieurs pour les farines et semoules. On sait, en effet, les entraves sérieuses que suscite à la minoterie des grands ports la loi du 1er décembre 1929, et il est souhaitable que l'on y remédie rapidement.

De même, le Comité régional a donné son approbation à une étude de M. Fédia Cassin sur le commerce d'importation et d'exportation des vins, et il a, en conclusion, demandé l'abrogation de la loi du 1er janvier 1930, qui, sous prétexte de venir en aide à la viticulture en interdisant l'importation des vins étrangers, nous a mis à deux doigts d'une dénonciation de nos accords commerciaux avec la Grèce, l'Espagne et le Portugal, dénonciation qui aurait porté le coup de grâce à nos exportations de produits manufacturés dans ces divers pays.

Le Président du Comité régional, M. Digonnet. avait soumis au Congrès National des Conseillers du Commerce extérieur, qui l'avait adopté, un rapport demandant le quintupleraient de la surtaxe d'entrepôt sur les thés : cette surtaxe n'ayant pas été augmentée depuis 1914, n'était plus en concordance avec la dévalorisation du franc, et, de ce fait, n'apportait plus à notre armement, à nos ports et à notre commerce du thé la protection nécessaire.. Le Comité ratifia cette manière de voir, et, grâce à l'appui qu'il a trouvé auprès des Chambres de Commerce des ports comme auprès des Membres du Parlement et du Gouvernement, on peut espérer que prochainement sera adopté un projet de loi, qui, élargissant la question, mettra, en ce qui concerne la généralité des produits, le taux de la surtaxe d'entrepôt plus en rapport avec la valeur du nouveau franc.

M. Paul Càssoute, ayant constaté l'anomalie qui consiste à percevoir la taxe d'importation au taux de 2 % sur les produits, qui, aux termes de la loi du 26 avril 1930, sont


— 347 — ■

soumis à la taxe sur le chiffre d'affaires au taux réduit de 0,55 %, fit adopter un voeu demandant que, pour les produits en question, la taxe d'importation soit fixée à 0,55 %. Le 'Ministre du Commerce est favorable à notre point de vue et il s'emploie à lui donner satisfaction.

Sur le rapport de M. Rivais, le Comité régional s'est prononcé en faveur de l'augmentation du droit de douane sur les pâtes alimentaires, afin de le mettre en concordance avec le droit sur les semoules récemment relevé dans de notables proportions.

La difficulté provenait, en l'espèce, de ce que ce relèvement de droit nécessitait la modification d'une convention avec l'Italie. Après de délicates négociations, un accord de principe vient d'être réalisé, et nous sommes fondés à espérer que, très prochainement, cette réclamation aura satisfaction.

L'augmentation du tarif douanier américain, intervenue au mois de juin, a causé aux exportateurs régionaux, notamment pour les huiles, légumes secs, fruits secs, glycérine, etc., de graves difficultés. Aussi, après avoir étudié leurs doléances, le Comité a émis un ^oeu tendant à la prise en considération par la Tariff Commission des États-Unis de ces demandes absolument fondées.

Par suite de la lenteur mise, par le Parlement à la ratification de l'accord franco-cubain du 6 novembre 1929, Cuba était sur le point d annuler les réductions de tarif consenties à nos principaux articles d'exportation. Le Comité régional s'est empressé d'intervenir, et le Ministère du Commerce lui a fait savoir que le nécessaire serait fait pour que les Chambres statuent dans le plus bref délai possible.

M. Molinari, toujours légitimement préoccupé des questions intéressant le port de Marseille a entretenu ses Collègues à la séance du 3 juillet, des frais de désarrimage et de prise en cale, et, sur sa proposition, un voeu demandant l'inclusion par l'armement de ces frais dans le prix du fret, comme cela se pratique couramment à l'étranger, fut adopté. A l'Assemblée du 8 février, M. Emile Franceschi fit une remarquable causerie sur un récent voyage au Maroc Très littéraire et très pittoresque, cet exposé était bien fait pour


- 348 —

donner à tous ceux qui ignorent encore ce pays captivant, l'envie de le connaître.

L'Agence régionale,comme précédemment, accomplit régulièrement sa tâche essentielle de documentation et de diffusion de renseignements commerciaux.

On sait quel rôle utile elle joue en se mettant gratuitement à la disposition des commerçants et industriels de la région pour favoriser leurs relations avec les marchés étrangers.

Grâce à son action, de nombreuses demandes de représentation ont reçu satisfaction, et des prises de contact très utiles ont pu aboutir entre des maisons de notre place et des négociants étrangers venus à Marseille.

Plusieurs Attachés commerciaux, notamment ceux d'Aus- ; tralie, de Chine, de Cuba, d'Egypte, des Indes anglaises, de Perse, de Syrie et de Venezuela, ont visité Marseille en 1930. L'agence a, comme toujours, donné son concours à l'occasion de leur passage.

L'Agence a eu également à s'occuper d'un certain nombre de litiges : la plupart ont été réglés amiablement. Mais, une fois de plus, il a été constaté avec quelle légèreté certains. commerçants se mettent en rapport avec des inconnus et leur envoient des marchandises, sans avoir pris l'élémentaire précaution de se renseigner sur leur moralité et leur solvabilité.

Quant aux cours de représentation commerciale, ils ont été suivis par un nombre appréciable d'auditeurs et ont donné des résultats satisfaisants.

Dans l'ensemble, le Comité régional de Marseille peut constater avec une légitime satisfaction, le bilan de son activité pendant l'exercice écoulé.

Ses rapports avec les autorités et les grands groupements, notamment avec la Chambre de Commerce de Marseille, n'ont pas cessé d'être non seulement des plus cordiaux, mais encore animés d'un esprit d'étroite collaboration qui a donné les meilleurs résultats, ,

Aussi, la situation morale de ce groupement, la place qu'il tient à Marseille est-elle des plus enviables. A maintes reprises il en a eu la meilleure des preuves :


— 349 —

A l'occasion d'abord de la commémoration du Xe Anniversaire de la création du Comité régional, si magistralement présidée en l'absence de notre éminent Président, M. Etienne Clémentel, par M. Julien Durand, Député du Doubs, Président de la Commission du Commerce à la Chambre, où se réunirent autour des Conseillers toutes les notabilités administratives et commerciales de Marseille.

Puis, au moment de la promotion de son Président M. Digonnet au grade d'Officier de la Légion d'honneur, où les Membres du Comité, par l'unanimité des témoignages de sympathie qu'ils lui donnèrent, manifestèrent non seulement les sentiments qui les animaient vis-à-vis de leur Président; mais encore leur attachement profond à notre Groupement.

Enfin, le Comité régional a été heureux, le jour de l'embarquement des Congressistes pour Alger, de pouvoir, dans un déjeûner qui, sur sa volonté expresse, fut strictement intime, recevoir notre cher Président, M. Clémentel, et lui exprimer ses sentiments de respectueuse affection.

Comité Régional de Lyon

C'est par son Bureau et ses 6 Commissions que le Comité régional expose son action. Au cours de 1930 la vie du Comité a été marquée' par un fait principal : la participation au Ve Congrès National des Conseillers du Commerce extérieur qui s'est tenu à Alger du 10 au 17 mai.

Les 7 et 8 juillet 1930 M. J. Durand, Président de la Commission du Commerce à la Chambre remplaçant le Président M. Clémentel empêché, a présidé l'Assemblée générale du Comité régional, assisté de M. Armand Megglé.

Tous deux ont prononcé des discours très applaudis, sur des sujets intéressant au plus haut degré le commerce et l'industrie. Précisant le rôle des Chambres dans la défense des intérêts économiques du pays, M. J. Durand fit appel à la collaboration du Parlement et du monde dès affaires. Sa péroraison préconisa la grande et fructueuse politique des ententes internationales, sur le plan européen, dont les Conseillers du Commerce extérieur et les Chambres de Commerce sont les promoteurs et les meilleurs artisans.

BXPAK «ION 5


~ 350 rrr.

En septembre 1930, sous les auspices du Comité, M. Besse, toujours dévoué, organisa, avec le concours de M. de la Condamine, alors directeur de l'Agence régionale, un voyage en Belgique.

Le 20 septembre 1930, le Comité a participé officiellement à la réception d'une mission d'études argentine composée de médecins, de délégués de la presse, de commerçants, d'industriels et de notabilités officielles.

Le Comité a jugé utile de se réunir à chaque passage à Lyon de lios Attachés commerciaux et de leur offrir un déjeuner intime. A l'issue de ces réceptions, nos représentants à l'étranger font un exposé de la situation du pays auprès duquel ils sont accrédités, suivi d'un échange de vues. Ces petites réunions sont vivement appréciées de nos Attachés commerciaux, à qui l'occasion est ainsi offerte de prendre mieux contact avec les exportateurs.

Le Comité a ainsi reçu :

M. Bonnaud, Attaché commercial de France aux Indes anglaises; MM. Bader et Régnier, Attachés commerciaux de France en Australie et au Venezuela. Le passage de ces deux Attachés commerciaux, coïncidant avec une réunion du Comité, eut un certain éclat. Au cours de cette réunion, où MM. Bader et Régnier prirent la parole, fut fait le compte rendu du Ve Congrès National des Conseillers du Commerce extérieur de la France à Alger. Le Président félicita les rapporteurs dont les conclusions ont été en grande partie retenues.

Le Comité a encore reçu :

M. Vernazza, Attaché commercial de France en Perse; M. Grandguillot, Attaché commercial de France en Egypte; M. Walle, Attaché commercial de France à Cuba et aux Grandes-Antilles. Le passage de notre agent coïncidant avec la réouverture de nos cours d'enseignement supérieur, lui permit, de faire une conférence à cette réunion, sur les pays où il est accrédité;

MM. Saussine et Chayet, Attachés commerciaux de France en Chine et au Chili, le 29 octobre 1930. Leur passage coïncidant également avec une réunion de l'enseignement supérieur, le cours fut remplacé par leur conférence ;


■.- 351 -

Enfin, M. Depret-Bixio, Attaché commercial de France aux pays Baltes, vint le 3 novembre 1930 et M. Massieu de Clerval, Attaché commercial de France au Canada, le 12 novembre 1930.

Le Comité régional s'est vivement préoccupé de la crise économique mondiale et a divisé l'étude de cette gravé question en trois parties qui ont été réparties entre les Ire, IIIe et VIe Commissions.

La Ire Commission s'est réunie le 10 décembre 1930, sous la présidence de M. Albert Cotte, pour entendre le rapport de MM. Pierre Poizat et Lucien Mizgier sur : « la situation générale des marchés extérieurs » qui comportait les points suivants : crise des débouchés, causes et remèdes, situation particulière de la France au cours de la crise mondiale, caractères généraux et complexité de la crise actuelle, situar tion des marchés extérieurs, développement général du protectionnisme, situation économique des grandes puissances, remèdes possibles à la crise des débouchés.

La IIe Commission s'est réunie le 7 octobre 1930, sous la présidence de M. Emile Couïbes, et s'est occupée plus particulièrement de la réorganisation des cours de l'enseignement supérieur, dont elle a renouvelé le Conseil d'administration.

La III 3 Commission s'est réunie le 23 décembre, pour entendre les rapports de M. Pupier sur « la crise économique, examinée du point de vue financier ». La IVe Commission s'est réunie :

a) Le 20 septembre 1930, sous la présidence de M. Brun, pour entendre un rapport sur l'exonération de la taxe à la production pour les marchandises exportées, à la suite duquel un voeu fut transmis au Ministère du Commerce. Ce voeu reçut une solution satisfaisante, ainsi qu'un autre voeu relatif à l'application de l'article VIII de la Convention de Berne, concernant le pesage des wagons dans les transports internationaux ;

b) Le 22 décembre 1930, sous la présidence de M. Brun, pour entendre les rapports de M. Besse sur « le transport des voyageurs » et de M. Paviot sur « le transport et l'exportation des poids lourds ». Un voeu fut émis, ensuite, ten-


— 352 •—

dant à obtenir de la Compagnie des Messageries maritimes des facilités de transport en faveur des représentants de commerce français.

La Ve Commission s'est réunie le 26 décembre pour entendre le rapport de M. Franc Boisson sur « le crédit à l'exportation » et « la nécessité d'une organisation bancaire pour faciliter le commerce d'exportation ».

La VF' Commission s'est réunie le 3 décembre 1930, sous la présidence de M. Pellissier, pour entendre le rapport de M. Clayette sur « la crise économique ». Les caractéristiques de ce rapport étaient : origine, développement mondial, répercussion sur la situation du commerce et de l'industrie en France, situation actuelle de notre pays, attitude à observer, étude des éléments essentiels des échanges; production, répartition, consommation, crédit, effort particulier à réaliser en vue de l'exportation, mesures à appliquer, appui à demander aux Pouvoirs publics, effort à demander aux organisations professionnelles et au Comité du Commerce extérieur.

Un effort particulièrement important a été fait cette année; en faveur de nos cours d'enseignement supérieur. Un nouveau Conseil d'administration à été élu, dont le Président est M. Mizgier.

Le programme des cours comporte l'étude de questions géographiques, postales, françaises et internationales, douanières; des conférences sur la correspondance commerciale, les marchandises, les usages commerciaux, les législations française et étrangère relatives au commerce, le change, la clientèle, la préparation d'un voyage d'affaires, la connaissance technique d'un article, la psychologie du client, la tactique de la vente, 1 exposé de la situation économique des principaux pays, etc.

En plus du cours de conversation en langue anglaise, qui existait déjà, ont été créés des cours de conversation en langue allemande et en langue espagnole. A la fin de chaque année scolaire, a lieu un concours doté de prix. Cette année, le lauréat a reçu une bourse de voyage aux Pays-Bas.

L Agence, correspondant de l'Office National du Commerce extérieur, a poursuivi méthodiquement son action,


— 353 —

en liaison étroite, d'une part avec les Attachés commerciaux et d'autre part avec les organismes et groupements commerciaux de notre région. La documentation fournie par l'Agence régionale porte sur toutes les questions touchant au développement de nos transactions avec l'étranger: monographies d'articles ou de produits, débouchés offerts à la production française, ressources des pays étrangers et de nos colonies, etc., etc., plus de 300 de ces renseignements ont été diffusés. L'Agence reçoit de l'Office National du Commerce extérieur de Paris et des Attachés commerciaux des propositions d'affaires touchant toutes les branches du commerce et de l'industrie; près de 600 personnes en ont été avisées par ses soins.

L'Agence renseigne ses correspondants sur la solvabilité, la moralité, la situation, etc., de leurs clients ou représentants. Bien des litiges sont évités de cette manière. Plus de 400 fiches ont été fournies.

Par les Attachés commerciaux, l'Agence s efforce d'indiquer des représentants sérieux et des clients intéressants. Elle sert,-d'autre part, de guide aux représentants ou acheteurs étrangers qui viennent essayer de nouer des relations d'affaires sur la place.

Près de cinq cents lettres commerciales ont été traduites par les soins de l'Agence, moyennant une très légère rétribution. Les langues généralement traduites sont l'anglais, l'espagnol, l'italien et le portugais.

Un service spécial de douanes et transports permet de renseigner les correspondants de l'Agence d'une manière rapide et précise sur ces questions techniques.

Grâce à ses coresrpondants à l'étranger, l'Agence a pu solutionner de nombreuses questions délicates et des sommes importantes ont été recouvrées, alors que leurs créanciers les croyaient perdues définitivement.

Ce rapide exposé, malgré sa concision voulue, permet d'apprécier les résultats pratiques de l'heureuse collaboration des services respectifs du Comité et de l'Agence.

L'Agence s'efforce d'étendre progressivement son champ d'activité pour seconder les industriels plus efficacement encore dans la lutte sévère qu'ils ont à soutenir contre les


- 354 -

effets de la formidable crise qui a désaxé l'économie mondiale.

Comité Régional de Bordeaux

C'est toujours dans le cadre de son programme d'expansion française aux colonies et à l'étranger, que le Comité régional de Bordeaux n'a cessé de développer utilement son activité. L'année 1930 lui a fourni, à cet égard, l'occasion d'affirmer, brillamment, une fois de plus, son attachement à l'idée coloniale par la constitution d'un Comité bordelais de propagande du Centenaire de l'Algérie, comprenant dans ses Membres d'honneur et de Patronage, toutes les autorités et représentants des grands Groupements économiques de la ville. Il mit ainsi à son actif trois superbes manifestations qui eurent le succès le plus complet et le plus réconfortant, à savoir : 1 ° le 1er mars, un déjeuner-causerie offert à M. F. Sabatier, ancien Président des Délégations financières algériennes, Président du Comité de l'Afrique du Nord, qui parla sur les fêtes du Centenaire de l'Algérie, et le même soir, sous la présidence de M. H. Perin, Député de la Gironde, fit une remarquable conférence publique sur l'« oeuvre française en Afrique du Nord » depuis 1830; 2° le 21 mars, une grande conférence publique faite par M. P. de Rocca-Serra, Rédacteur principal au Gouvernement général de l'Algérie, diplômé-de l'École coloniale, et qui traita de 1' « Algérie et du Sahara »; 3° les 23 et 24 mai, un déjeuner-causerie et une conférence publique avec M. 0. Homberg, qui parla des « grands problèmes de l'actualité coloniale ». En outre, le Comité bordelais de Propagande du Centenaire de l'Algérie publia plusieurs articles dans la Presse locale et régionale, et grâce à l'amabilité du distingué Directeur de l'Agence Ha vas à Bordeaux, M. E. Lavertujon, Membre du Comité régional de Bordeaux, un grand tableau illustré montrant, rétrospectivement, l'épopée de la conquête de l'Algérie, et composé par notre Directeur, M. G. Ratton, fut exposé, publiquement, pendant trois mois, dans l'une des vitrines de publicité de l'Agence Havas.


—•■ 355 —

Le Ve Congrès National des Conseillers du Commerce extérieur à Alger (9-17 mai 1931 ) reçut une importante délégation du Comité régional de Bordeaux. Au cours des travaux de ce remarquable Congrès, M. P. Bessès présenta une série de voeux relatifs aux conditions des analyses douanières. portant sur l'importation de marchandises, et la coordination des horaires entre les modes de transports ferroviaires et maritimes. D'autre part, le Directeur, M. Rattori, au nom du Comité régional de Bordeaux, envoya un rapport sur la « Propagande de l'idée coloniale et de l'Action coloniale par l'école », dont les intéressantes conclusions furent unanimement adoptées par le Congrès.

Le 27 juin, le Comité régional recevait M. Marcel Olivier, Gouverneur général de Madagascar, délégué général de l'Exposition Coloniale Internationale de Paris. Le 25 octobre avait lieu l'Assemblée générale annuelle du Comité régional, suivie d'un déjeuner-causerie offert à M. Armand Megglé, Directeur général du Comité National. A l'issue de cette manifestation, M. Armand Megglé fit une magnifique causerie sur le « rôle de Bordeaux dans l'oeuvre d'expansion coloniale » et obtint un très chaleureux succès.

L'activité des services de l'Agence régionale s'est; maintenue au cours de l'exercice 1930. Correspondances et visites furent nombreuses. Elles portèrent sur les renseignements relatifs à la recherche de débouchés, de précisions sur. les questions douanières et bancaires, d'enquêtes sur les possibi-. lités d'introduction d'articles nouveaux, de règlements de litiges à l'étranger, de renseignements de notoriété, etc., La liaison avec l'Office National du Commerce extérieur, a donné lieu, comme par le passé, à un échange permanent de correspondance et envoi de documents de première importance sur l'état des marchés extérieurs, de propositions d'affaires, de renseignements sur certains commerces et industries locaux, d avis d'adjudications de travaux ou de fournitures à l'étranger, etc.

Plusieurs visites d'Attachés commerciaux eurent lieu à Bordeaux en 1930; on en compte 6 à savoir : lé 19 juin, M. Régnier (Venezuela) ; 23 juin, M. Bonnaud (Indes anglaises); 29 septembre, M. P. Walle (Cuba et Grandes-


^ 356 -

Antilles); 27 octobre, M. Ghayet (Chili); 5 novembre, M.TJepret- Bixio (Pays Balkaniques) ; 8 novembre, M. Saussine (Chine).

Comme chaque année, l'Agence régionale de Bordeaux représentant l'Office National du Commerce extérieur et le Comité National des Conseillers du Commerce extérieur, a organisé leur participation à la Foire de Bordeaux, et M. Mosnier, Directeur du Comité permanent des Foires à l'étranger est venu, suivant la tradition, assister à l'inauguration officielle de cette importante manifestation économique.

Pour conclure, il est permis de dire que le Comité régional de Bordeaux et son Agence régionale, dirigée par M. G. Ratton, continuent à faire oeuvre utile dans le domaine de l'expansion française au dehors, et que leur rôle est particulièrement apprécié des intéressés à Bordeaux et dans le Sud-Ouest.

Comité Régional de N ancy

Pendant l'exercice 1930-1931, le Comité a continué l'effort voulu pour aider nos industriels à trouver de nouveaux débouchés pour les produits qu'ils fabriquent. Parmi les nombreuses demandes qui sont régulièrement transmises par l'Office National du Commerce extérieur, celles qui peuvent intéresser nos industries régionales sont soigneusement sélectionnées et le Comité insiste auprès de ses correspondants pour qu'ils s'efforcent de donner une suite favorable aux affaires qui leur sont ainsi proposées, en leur faisant remarquer que, plus, que jamais, notre commerce d'exportation doit être l'objet incessant de nos préoccupations.

Au cours de l'année plusieurs de nos Attachés et Agents commerciaux ont visité Nancy et la région :

MM. Fallourd (Hambourg); Gonichon (Portugal); Walle (Cuba); Colin (République Argentine).

Le Comité s'est efforcé de faire coïncider des réunions de Conseillers du Commerce extérieur avec chacune de ces visites et c'est ainsi que le passage de M. Colin a donnrié


-. 357 -

lieu dernièrement à une importante Assemblée du Comité régional, au cours de laquelle une modification du Bureau a été décidée.

Des" questions particulièrement intéressantes ont été discutées à cette occasion, notamment sur les taxes exagérées dont sont grevés les transports, et sur le dumping soviétique. Un déjeuner amical offert à M. Colin a permis à de nombreux Conseillers, à des industriels, à des commerçants, de prendre contact les uns avec les autres et d échanger des idées. Le passage régulier d'Attachés constitue sans aucun doute un excellent moyen de faire connaître les possibilités d'affaires avec les pays étrangers; pour annoncer ces visites une publicité sérieuse est faite dans la Presse. Un noyau se forme à la longue, des correspondances s échangent, les intéressés prennent confiance et l'Attaché commercial devenu leur conseiller, peut alors leur rendre les plus grands services.

Sous les auspices du Comité régional et de la Société Industrielle de l'Est, une conférence, illustrée de films cinématographiques, a été donnée le 30 avril à la salle Poirel, par M. Lebrun, sénateur, ancien Ministre des Colonies sur « Un coup d'oeil d'ensemble sur les colonies françaises à la veille de l'Exposition ». Cette conférence remporta un très vif succès, 1.500 personnes étant venues applaudir M. Lebrun.

Deux autres conférences avaient été données dans le courant de l'année sur des sujets coloniaux, 1 une par M. Thiebaut, chargé de cours à la Faculté des Sciences, qui avait choisi comme sujet : « La prospection dans les colonies françaises », l'autre par M. Gautherot envoyé par l'Institut Colonial qui a parlé sur « La race française estelle une grande race colonisatrice ? »

Une très intéressante conférence économique a été faite également par M. G. Blondel, Membre de l'Institut, sur « Ce qu'on dit en Europe de la crise économique actuelle ». Une importante documentation de périodiques peut être consultée au siège de l'Office régional où sont reçus de nombreux bulletins des Chambres de Commerce françaises et étrangères, des revues techniques et commerciales. Une


- 358 -

bibliothèque considérable contenant plus de 2.000 volumes et qui s'enrichit chaque année de nombreux ouvrages techniques et économiques est enfin mise à la disposition des intéressés qui y puisent largement. Le Secrétariat se met gracieusement à la disposition des intéressés pour leur faciliter les recherches et effectue pour eux de nombreuses traductions de documents en langues étrangères.

Ainsi chaque année le Comité régional augmente son rayon d'action pour le plus grand profit de l'oeuvre qui lui est confiée.

Comité Régional de Clermont-X erraiid

Le rôle du Comité s'est limité à la réception des Attachés commerciaux de passage dans la région, réception à l'occasion desquelles diverses questions douanières ont été discutées par les Membres présents.

En ce qui concerne 1 Agence régionale, son activité a été sensiblement la même qu'au cours des exercices précédents, et a porté surtout sur la divulgation, auprès des firmes intéressées, et, le cas échéant, du public, des renseignements reçus soit du Comité National, soit de l'Office National, soit enfin des Attachés et Agents commerciaux.

D'autre part l'Agence a continué, comme par le passé, à participer à la rédaction d'une rubrique spéciale dans la revue mensuelle de la 17e région La Région, du Centre.

Enfin, l'Agence s'est toujours tenue en contact, d'une façon aussi étroite que possible, avec les industriels exportateurs de la région, et s'est toujours mise à leur disposition pour obtenir des renseignements qui pourraient leur être utiles sur les marchés étrangers.

Il a été possible de constater ainsi que la documentation mise à la disposition des correspondants de la région suscitait, plus que par le passé, l'intérêt de ceux-ci. L'Agence s'efforcera donc à l'avenir de renforcer dans toute la mesure du possible cette collaboration entre les exportateurs et nos organismes d'expansion commerciale.


— 359 —

Comité Régional de Lille

Le Comité régional des Conseillers du Commerce extérieur et l'Agence régionale du Commerce extérieur, qui sont très activement dirigés par M. Nanin, ont reçu en 1930 la visite de huit Attachés et Agents commerciaux : M. Wilhelm (Allemagne); M. Bonnaud (Indes anglaises); M. Régnier (Venezuela); M. Waïle (Grandes-Antilles); M- Vernazza (Perse); M. Grandguillot ((Egypte); M. Saussine (Chine); M. Chayet (Chili).

Par une publicité convenable donnée à ces visites, l'Agence régionale du Commerce extérieur a mis en rapport avec nos Attachés commerciaux de nombreux commerçants et industriels en quête de débouchés.

Par ailleurs l'activité de l'Agence régionale du Commerce extérieur a continué de se manifester comme les années précédentes sous une triple forme :

1° Recueil des informations économiques, douanières et commerciales sur les pays étrangers. Les sources nombreuses et variées de ces informations, les rapports reçus de l'Office National du Commerce extérieur ou directement, parfois, des Attachés commerciaux, enfin le classement rationnel de ces documents ont permis d'offrir aux visiteurs une documentation abondante sur la situation économique des divers pays, les droits de douane et certificats d'origine, les débouchés et les usages commerciaux.

2° Publication d'un bulletin périodique . de documentation. Un plus grand soin a été apporté à la rédaction de ce bulletin qui ne se contente plus de relever les diverses informations parvenues dans la quinzaine, mais donne l'analyse sommaire des plus intéressantes ainsi que le relevé des avis d'adjudications et propositions d'affaires qui ont fait l'objet d'une correspondance quotidienne. La périodicité de ce bulletin est devenue bimensuelle, et son service est fait désormais ainsi qu'aux Chambres de Commerce, aux orga-


— 360 —

nisations syndicales et aux Conseillers du Commerce extérieur, aux 150 Membres correspondants du Comité National des Conseillers du Commerce.extérieur appartenant à la Ire Région économique.

3° Transmission aux Chambres de Commerce, aux syndicats et aux maisons intéressées des avis d'adjudication, propositions d'affaires, demandes de représentations et informations commerciales reçues de l'Office National du Commerce extérieur. La correspondance échangée à ce titre est d'un volume toujours croissant et s'est traduit en 1930 par 1.050 lettres reçues et plus de 1.500 envoyées.

Dans le but de donner plein rendement à ce dernier service, l'Agence a entrepris de dresser un répertoire des exportateurs par pays de destination et par branche d'industrie à l'aide de questionnaires envoyés aux fabricants. Les réponses reçues de nombreux côtés, notamment dans la branche métallurgie et constructions mécaniques, ont permis de commencer à dresser ce répertoire qui permet de trouver de suite en particulier pour les demandes de représentations, la ou les maisons intéressées, et de les en aviser immédiatement.

L'Agence régionale du Commerce extérieur a déploré au mois de novembre dernier la mort subite de son Directeur adjoint, M. Victor Hermant, Secrétaire adjoint de la Ire Région économique. M. Hermant avait pris une part active et précieuse à l'organisation des services de l'Agence et réuni avec un soin minutieux, dans des dossiers et des fichiers appropriés, une documentation de premier ordre à l'usage des exportateurs. Son oeuvre demeure, mais sa disparition est profondément regrettée des nombreux industriels et commerçants qui venaient autrefois le consulter.

Comité Régional de Nantes

Le Comité régional des Conseillers du Commerce extérieur de la Ve Région économique a été reconstitué le 10 décembre 1929, sous la présidence de M. Alfred Pichard, Président de la Chambre de Commerce de Saumur.

Il a tenu une réunion le 3 mars 1930 à Nantes, et a pris


361 —

un certain nombre de délibérations, parmi lesquelles il y a lieu de signaler particulièrement les suivantes :

1° Une demande d'augmentation éventuelle du nombre des Conseillers du Commerce extérieur de la Ve région économique a été envisagée et sera formulée ultérieurement;

2° Le Comité a examiné les questions qui devaient être mises à l'ordre du jour du Congrès National des Conseillers du Commerce extérieur, qui a eu lieu à Alger le 30 mai. Il a notamment exprimé son avis sur les points suivants : Crédits à l'exportation et assurance des crédits; Placement des jeunes Français aux colonies et à l'étranger; Transport des colis postaux en valeur déclarée pour l'étranger; Lenteur et retard des expéditions faites sur l'Algérie, la Tunisie et le Maroc et vols commis pendant le transport et sur les quais;

Nécessité de protection douanière des industries nationales; Protection de la propriété industrielle; Organisation de la propagande économique et touristique.

Le Président du Comité régional, par l'intermédiaire du Directeur de l'Agence de Nantes, qui remplit les fonctions de Secrétaire du Comité, a tenu ses collègues au courant des communications qui lui ont été adressées par l'Office National du Commerce extérieur, le Comité National des Conseillers du Commerce extérieur et par les Attachés commerciaux.

La correspondance échangée entre l'Agence, l'Office National du Commerce extérieur, les attachés commerciaux et les commerçants et industriels qui ont demandé des renseignements a été en augmentation sur celle de l'année 1929. La documentation a pu toujours être fournie aux intéressés, la plupart du temps par retour du courrier.

La documentation sur fiches, qui prend une importance toujours croissante, est tenue constamment à jour; elle est très consultée dans la salle de lecture de la Bourse de Nantes et sert à établir les réponses aux demandes faites par correspondance.

L'Agence tient les firmes intéressées au courant des avis d'adjudication à l'étranger.


— 362; — !

Le service des représentants de commerce, établi à la Bourse de Nantes, continue à donner toute satisfaction. Dé nombreux représentants et voyageurs ont été procurés pendant 1930 aux maisons qui en ont fait la demande; quelques représentants à l'étranger ont été également fournis par le même Service à certaines firmes de la Région.

Un grand nombre de personnes ont fréquenté la salle de lecture et de documentation commerciale de la Bourse de Nantes en 1930.

Organe d'inj or motion et de liaison. — Depuis le 1er janvier 1929 la revue Loire-Atlantique, qui insère des articles économiques d'actualité, présentant le plus grand intérêt documentaire, est devenu l'organe officiel de la 5e Région économique et du Comité régional des Conseillers du Commerce extérieur.,

Cette revue publie non seulement les procès-verbaux des réunions du Comité régional, mais les informations officielles de la région et de l'Agence régionale du Commerce extérieur, ainsi que des extraits des délibérations importantes prises par les Chambres de Commerce adhérentes.

Le service gratuit de la revue est fait aux Chambres de Commerce adhérentes, à chacun des délégués au Comité régional, à tous les représentants au Parlement des Chamr bres de Commerce composant la région et à tous les Conseillers du Commerce extérieur.

Comité Régional de Jjourges

Le Comité régional de Bourges a, au cours de l'année, répondu à toutes les questions qui lui ont été posées au sujet du Commerce extérieur, et pris part aux manifestations d'Alger,, reçu nos Attachés commerciaux et organisé les conférences qu'ils ont bien voulu donner.

Le commerce extérieur de la région tend d'ailleurs à se développer, tant pour; la mécanique, machines à mouler et machines agricoles que pour la,lingerie faite à la main, la maroquinerie, etc.

Les principaux pays avec lesquels se font les échange.»


-.. 363 -,..

sont : l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Egypte, l'Autriche, le Luxembourg et l'Algérie.

Comité Régional de Dijon

Sous la présidence avisée et dévouée de M. Nouvion, l'activité de ce Comité n'a fait que s'accroître en 1930 et ses. relations avec les fabricants et industriels, désirant faire de l'exportation ou augmenter leurs affaires au dehors, n'ont tait que progresser.

Le Comité concentre toute la documentation pratique utile au commerce d'exportation.

Il se tient à la disposition de ses membres pour leur signaler les débouchés qui s'ouvrent à leur activité dans tout le domaine du commerce extérieur et tout particulièrement avec nos colonies. Il ne laisse passer aucune occasion de leur faciliter le placement de leurs produits et sans attendre leurs demandes, il les avise chaque fois que les informations viennent à sa connaissance ou sont publiées par les institutions officielles chargées de la propagande commerciale à l'étranger ou dans les colonies.

Le Comité a reçu la visite de plusieurs Attachés commerciaux dont il avait préparé le programme de séjour invitant tous les commerçants et industriels intéressés à venir les consulter.

Le Comité a également poursuivi avec plein succès la série des conférences filmées qui attirent de plus en plus le grand public

Les conférenciers sont spécialement choisis parmi les personnalités les plus compétentes pour exposer les ressources, la production, la culture et en même temps les besoins qui peuvent constituer un courant d'affaires entre la métropole et nos vastes possessions d'outre-mer.

Comité Régional de ^tontpellier

Le Comité, régional s'est réuni le 10 février à Montpellier au siège de la Xe Région économique, sous la présidence de M. A. Benezech.


— 364 -

M. Maurin, Directeur, a fait l'exposé de l'activité du Comité régional et de l'Agence du Commerce extérieur au cours de l'exercice écoulé; il a mis en lumière les service; rendus par l'Agence du Commerce extérieur et le nombre croissant des renseignements fournis et demandés par son intermédiaire. Il estime que ces services doivent s'étendre encore et il ne peut que souhaiter voir les commerçants et industriels s'adresser en nombre de plus en plus grand à l'Agence pour y recueillir des renseignements sur les conditions des affaires avec 1 étranger : transports, douanes, représentation, recouvrements, notices, etc.

Le rapport moral et le rapport financier sont approuvés.

M. Benezech donne lecture d'un rapport très documenté et très détaillé sur l'exportation des raisins de table. Une discussion suit la lecture de ce rapport, à laquelle prennent part tous les membres présents, notamment M. Lamouroux. L'Assemblée, en conclusions de cet exposé, émet des voeux qui seront appuyés par le Comité National auprès des Pouvoirs publics.

M. Lamouroux demande comme mesure complémentaire de ces voeux, d'appeler l'attention de la Commission interministérielle de la viticulture, qui a pour mission d'étudier les remèdes à la crise viticole, sur l'étude de l'exportation des raisins de table; et à cet effet il propose de demander au Ministre de l'Agriculture de désigner comme membre de cette Commission, M. A. Benezech particulièrement qualifié pour l'examen de cette question. Cette proposition est adoptée.

Ce Comité, dont le siège est à Strasbourg, ayant mis à l'étude la question des raisins de table, M. Benezech est désigné comme délégué à ce Comité.

M. Cathala expose que les producteurs de prunes de la région audoise se trouvent handicapés par rapport à ceux de la région limitrophe desservie par la Compagnie d'Orléans pour la tarification saisonnière des prunes.

Cette tarification qui est appliquée du 15 juillet au 15 novembre comporte une réduction de 30 % sur le tarif normal et un voeu concernant l'extension à toutes les gares


. — 365 —

de l'Aude, de la tarification appliquée par le réseau Orléans, est adopté.

Comité Régional de Limoges

Le Comité des Conseillers du Commerce extérieur de la VIF' Région économique n'a pas eu 1 occasion d'organiser de manifestations spéciales au cours de l'année 1930. Il est en effet dans les traditions du Comité régional de ne pas organiser de manifestation particulière au cours des années où a lieu le Congrès National.

Mais le Comité s'est tout spécialement intéressé aux questions portées à l'ordre du jour du Congrès d'Alger. Les questions suivantes ont fait l'objet de rapports très documentés d'un certain nombre de ses Membres :

Crédits à l'exportation, assurance des crédits, par M. Verdeaux; Transports, par M. Allenet; Politique douanière, accords commerciaux, par M. Marcel Vincent; Organisation de la propagande coloniale et touristique, par M. Roux; Organisation des services d'expansion commerciale, placement de jeunes Français aux colonies et à l'étranger, par M. Roy.

Toutes ces questions ont fait l'objet de discussions au sem du Comité National qui a donné mandat à ses rapporteurs de soutenir leurs conclusions au Congrès d'Alger.

Le Comité, comme les années précédentes, s est efforcé ■ de servir les intérêts des industries d'exportation de la région et de parer, par tous les moyens en son pouvoir, à la difficulté des affaires qui s'est nettement accrue au cours de la présente année pour un certain nombre de ses industries, et notamment pour la porcelaine, la chaussure, les cognacs, etc..

L'Agence régionale du Commerce extérieur a fonctionné comme les années précédentes à la satisfaction des industriels et commerçants en relations d'affaires avec l'étranger, à qui elle a fourni une documentation importante sur les principaux marchés les intéressant. Elle se tient en relations constantes avec les groupements industriels, les Chambres de Commerce et les exportateurs et importateurs de

EXPANSION 6


— 366 —

la VIIe Région économique; grâce aux listes qu'elle a dressées des exportateurs et importateurs de la région, elle est en mesure de diffuser utilement les très intéressants renseignements qui lui parviennent, de plus en plus abondants, de l'Office National du Commerce extérieur.

Comité Régional a Orléans

Le Comité régional d'Orléans, dont la création remonte à la fin de 1926, a poursuivi avec activité, en 1930, la tâche qu'il entreprit, dès 1927, en liaison étroite avec la Chambre de Commerce et la sous-Région économique d'Orléans c'est-à-dire :

Signaler à l'attention de ses ressortissants intéressés toutes les informations relatives au commerce extérieur, de même que les modifications principales dans les tarifs de douane et de transport, soit à l'étranger, soit aux colonies.

A cet effet, le Bulletin mensuel de la Chambre de Commerce de la sous-Région économique et du Comité régional des Conseillers du Commerce extérieur d'Orléans a toujours avisé régulièrement les exportateurs et importateurs de la région des débouchés possibles pour les produits de leur genre de commerce ou. d'industrie.

Le Comité a pu, d'autre part, leur fournir de nombreux renseignements particuliers, notices, etc., et les mettre en garde, le cas échéant, contre certains pays ou certains traficants avec lesquels il vaut mieux parfois ne pas entamer de transactions.

M. Henri Landron, membre du Comité régional d'Orléans, qui a pris part au Congrès d'Alger des Conseillers du Commerce extérieur de la France, a établi, à son retour, un remarquable rapport sur la glorification du centenaire de la conquête.

Les questions relatives à la politique douanière des EtatsUnis et à ses conséquences fâcheuses pour les exportations orléanaises de vinaigres et de plantes vivantes, ont été rapportées, au cours de l'année 1930, par MM. Dessaux fils et Turbat, Membres du Comité d'Orléans


— 367 —

A rappeler aussi les desiderata formulés concernant le droit de douane sur le caoutchouc étranger et les surtaxes d'entrepôt et d'origine.

Si la crise économique actuelle atteint l'exportation régionale qu'il représente, le Comité d'Orléans n'en est que plus décidé à joindre ses efforts à ceux du Comité National en vue d y remédier et de contribuer, dans la mesure de ses moyens, au développement de l'expansion française.

Comité Régional de JVxetz ( lS ection ALoselleJ

Le Comité régional de Metz compte certainement parmi ceux qui ont déployé la plus utile activité. Sous l'impulsion de son Président, M. Ch. Charbaut, assisté de M. E. Barit, ce Comité régional donne le plus bel exemple de travail ininterrompu.

Pour se rendre compte de l'effort considérable fourni par ce Comité il suffit de se reporter au bulletin qu'il a publié le 2 mai et qui rend compte de tous les travaux du Comité régional.

Nous félicitons vivement les membres du Bureau et leurs Collègues du Comité régional de leur féconde activité.

Comité Régional de Rouen

En 1930, le Comité de la IIIe Région économique sous la présidence de M. Lavoisier a tenu deux assemblées générales au cours desquelles ont été étudiées entre autres d'une façon toute particulière les questions inscrites à l'ordre du . jour du Congrès d'Alger et qui ont fait l'objet de rapports présentés au nom du Comité régional.

Dans son rapport sur le Crédit à l'exportation, M. Le Bourgeois a exposé la* genèse de l'institution et montré ce qui avait été réalisé en France ainsi que dans les autres pays, afin de garantir les exportations contre les risques des crédits à longue échéance. Aux risques commerciaux habituels l'instabilité des changes et les perturbations d'ordre écono-


1 — 368 —

mique ou social résultant de la guerre, avaient ajouté des risqués extra-commerciaux qui motivent la recherche et l'application de mesures susceptibles de remédier à l'incertitude des relations internationales.

Mais tout en reconnaissant que les mesures prises dès la paix rétablie ne furent pas sans atténuer les suites du bouleversement de l'équilibre des nations, M. Le Bourgeois a pensé qu'il y avait mieux à faire encore en émettant le voeu :

« 1° Que les compagnies privées soient garanties par voie de réassurance contre les pertes excessives qu'elles pourraient encourir au delà d'un certain pourcentage, dans les pays où les crédits seraient particulièrement exposés;

2° « Que lesdites compagnies bénéficient des exonérations fiscales dont profitent les industries exportatrices;

« 3° Que soient augmentées les sommes allouées par l'État, en vertu de la loi de 1927, pour couvrir les risques politiques. »

M. Odinet, rapporteur de la question des Transports a insisté sur une rédaction des délais et sur la nécessité d'une liaison plus étroite entre le rail et la route, l'organisation et la rapidité étant facteurs essentiels pour le développement du commerce. La manutention dans les gares, complément du transport, doit être comprise également de telle sorte qu'elle n'exige qu un minimum de temps et de main-d'oeuvre. Afin d'alléger les charges qui pèsent sur les usagers, il y aurait lieu d'abaisser les prix de transport et ce résultat pourrait être obtenu par une réduction des impôts d'Etat dont le taux est excessif.

D'autre part un grand effort de propagande est à faire en faveur du pavillon français en recommandant les achats fob et les ventes caf.

De même un allégement est à souhaiter des charges fiscales qui grèvent l'armement et absorbent sous forme d'impôts directs jusqu'à 80% des bénéfices des entreprises maritimes.

M. Louis Vaquin chargé de rapporter la question de la trêve douanière a fait ressortir que si une entente de ce genre entre les pays était séduisante, sa réalisation se


369 —

heurte actuellement à des impossibilités presque insurmontables, en raison de la diversité des intérêts en cause et de la différence des conditions économiques des États en concurrence.

La législation concernant les marques de fabrique a fait l'objet d'une étude approfondie de M. Pierre Le Grand dont les conclusions tendent à admettre les produits similaires au bénéfice du droit de propriété de la marque, non pas seulement les produits pour lesquels cette marque a été déposée. Il convient que les propriétaires de marques soient pleinement protégés et qu'ils aient la certitude de les voir respectées, même par les industriels ou commerçants qui ne seraient pas des concurrents directs, ceux-ci ne sauraient être admis à s'approprier, dans une branche voisine le bénéfice de la notoriété donnée à une marque à la suite d'efforts prolongés et coûteux.

A M. Fondeville fut réservé le soin de traiter de la propagande économique et touristique : servi par la documentation, il a rappelé l'importance des crédits alloués par les pays étrangers pour la propagande en faveur, de leurs richesses artistiques ou pittoresques, alors que les budgets dont disposent les syndicats d'initiative de France sont beaucoup trop limités. Par les visiteurs étrangers, se fait une importation de. capitaux atténuant d'autant le déficit de notre balance du commerce extérieur, en même temps que se nouent des relations d'affaires ou même simplement d'amitié appelées à dissiper bien des préjugés et à consolider l'esprit de paix entre les peuples.

Indépendamment de ces questions, le Comité régional s'est occupé de l'échange de stagiaires avec l'étranger et il a eu la satisfaction de constater qu'avec le concours du service d'Informations de la Chambre de Commerce de Rouen, le Secrétariat avait pu intervenir utilement entré commerçants et industriels pour renseigner les uns et les autres sur les moyens d'entrer en rapport d'affaires.

Enfin, lors de l'arrivée au Havre des Congressistes, refour d'Alger, M. le Président Lavoisier, entouré d'un grand nombre de Conseillers de la IIIe Région, notamment du Havre, souhaita la bienvenue aux membres du Congrès


v — 370 —

Il exprima le voeu que le prochain Congrès du Comité National tienne ses assises dans la IIIe Région économique, laquelle par ses deux grands ports de Rouen et du Havre occupe une place prépondérante dans les échanges avec l'étranger.

Le voeu fut adopté par acclamations.

Coinité Régional de Toulouse

Le Comité régional a eu certes à déplorer la perte de quelques-uns de nos membres. Mais quels que soient les regrets que cela ait causé, l'effectif, grâce aux membres nouveaux, n'a diminué ni en quantité ni en valeurs professionnelles. Aussi nos séances, très régulièrement suivies, ont permis au Comité de continuer comme par le passé à yianifester efficacement la même activité intense.

Fidèle au programme qu'il s'est tracé, il a poursuivi cette action en participant à divers congrès et conférences économiques et en favorisant tout ce qui peut contribuer à l'expansion régionale. Il s'est déplacé en mission d'études dans l'Ariège, où ses membres, venus de tous les points de la région, ont visité les usines de textiles de Lavelanet et les fabrications d'objets en corne et autres des centres environnants. La Chambre de Commerce de l'Ariège avait d'ailleurs pris part à cette manifestation admirablement organisée par les Conseillers du Commerce extérieur de ce département. La présence d'ailleurs du Président de cette Compagnie a prouvé tout le haut intérêt pratique que le négoce ariégeois a attribué à une visite de cet ordre.

Le Comité régional continue d'ailleurs dans cette voie en organisant un voyage d'études dans le Tarn dans la zone industrielle d'Albi. Entre temps il a effectué dans Toulouse même des visites d'établissements et d'usines, qui font partie du plan d'action externe qu'il a adopté et qu'il suit en tous points.

Agence régionale du Commerce , extérieur. — L'Agence compte actuellement 989 dossiers individuels d exportateurs en relations suivies avec elle.

En outre, 750 informations provenant des services de


— 371 —

l'Expansion commerciale ont été diffusées par ses soins. Elle les porte régulièrement à la connaissance immédiate des exportateurs situés dans sa zone d'action au moyen de la publicité périodique de leur nomenclature dans 35 journaux quotidiens régionaux ou locaux. Un tableau, établi également par l'Agence, des diverses catégories de marchandises réparties par Chambres de Commerce, lui permet en outre d'envoyer facilement les ampliations de cette documentation sur les points les plus rapprochés de ces exportateurs qui peuvent ainsi en prendre d'autant plus facilement connaissance.

L'Agence a établi aussi divers comptes rendus dont la plupart ont figuré dans le Moniteur officiel du Commerce et de l'Industrie. Certains avaient trait notamment au négoce et à l'exportation des bérets basques, des peaux tannées, des sandales, des laines et peaux de Mazamet; à la production et à l'exportation des ardoises, des cerises égouttées et des 'fruits confits, des fromages, des noix, des primeurs du Roussillon, des sardines fraîches; au négoce des fruits et primeurs de la région de Toulouse, à la production et aux expéditions des fruits et légumes ainsi que des ovins d'Algérie et également à nos envois de bovins et d'ovins dans l'Afrique du Nord.

Comité Régional d Alger

Renouvellement du Bureau. — A la suite des élections qui ont eu lieu les 9 et 16 janvier 1930, l'ancien Bureau a été maintenu pour une nouvelle période de 3 ans.

Le Comité régional a tenu, en 1930, de nombreuses réunions au cours desquelles il s est occupé des importantes questions industrielles, commerciales et agricoles intéressant la colonie. Nous citerons notamment les questions suivantes :

Contingentement des vins; Achats d'alcool de vin par l'État; Nécessité d'une politique du vin; Crise oléicole ; . Mévente du blé;


— 372 —

Relations entre le commerce et l'agriculture;

Relèvement du tarif douanier américain;

Taxe à l'importation;

Droits de douane sur les pommes de terre de semence;

Exportation des agrumes et primeurs (Standarisation);

Exportation des raisins en Allemagne (Standarisation);

Prohibition de sortie des pins d'Alep;

Transport des primeurs et des agrumes;

Paquebots rapides entre la France et l'Algérie;

Création de tribunaux mixtes internationaux;

Organisation du crédit à moyen et à long terme dans, l'intérêt du commerce et de l'industrie.

Il a, en outre, présenté une trentaine de rapports formant une documentation complète et variée au Ve Congrès National des Conseillers du Commerce extérieur dé la France et a organisé, à la complète satisfaction du Comité National et des Congressistes, les diverses manifestations auxquelles a donné lieu ce Congrès à Alger.

D'accord avec la Chambre de Commerce d'Alger et sous l'autorité du Gouvernement général, les Conseillers algériens ont fait, comme les précédentes années, une active propagande pour assurer la participation de, la colonie aux foires qui ont eu lieu en 1930 en France et à l'étranger. Ces manifestations ont eu partout le plus éclatant succès grâce aux soins dévoués et éclairés de leur organisateur, M. Berthoud, et au concours empressé des exposants parmi lesquels ont figuré, en très grand nombre, les Membres du Comité régional.

Le Comité a reçu la visite de M. Marcel Gudin, VicePrésident de la Chambre de Commerce de Genève, et de M. Tisseau, Attaché commercial près la Légation de France au Danemark. .

a En plein accord avec la Chambre de Commercé, il fait tous ses efforts pour faciliter la mission de ces P. rsonnalités qui, du res*:e, ont été chaleureusement accueilles dans la colonie et ont paru très satisfaites de la réception ^ui leur a été réservée.

Le Comité renouvelle à ce sujet le voeu présenté au Congrès de Nice, tendant à l'envoi en Algérie de nom-


— 373 —

breux Attachés commerciaux, de ceux avec lesquels la colonie est plus spécialement en relations, d'affaires.

L'Agence régionale s'est attachée à remplir avec toute la régularité désirable, son double rôle d'information et de diffusion, son utilité se fait davantage sentir chaque jour et les commerçants et industriels la consultent de plus en plus, ce qui démontre que ses services sont grandement appréciés.

Oectioii d Italie

La Section d'Italie compte actuellement 21 Membres actifs et 17 Membres correspondants.

Tous les Conseillers du Commerce extérieur résidant en Italie font partie de cette Section, mais le nombre des membres et, par conséquent, aussi le montant des ressources est trop limité pour permettre l'organisation d'un service permanent d'informations, un travail systématique de recherches, de documentation tel qu'il faudrait en avoir pour qu'il fût réellement utile.

Cependant, les Sociétaires ont fourni tous les renseignements de différente nature qui leur ont été demandés, soit par les autorités supérieures, soit par les particuliers, et notre Section s'est occupée de bon nombre de questions, qu'il serait trop long d'énumérer, concernant le commerce international, les transports par terre et par mer, le tourisme international, le développement industriel et commercial de l'Italie, etc.

Les succès obtenus par les exportateurs italiens de fruits et légumes ont fait l'objet de deux études qui ont eu la plus grande publicité en France, pour indiquer à nos producteurs les moyens employés en Italie pour développer cet important commerce. Et il y a lieu de croire que la documentation fournie a été d'une précieuse aide à ceux de nos producteurs et exportateurs qui prennent au sérieux l'utilité, la nécessité d'assurer l'exportation des fruits et légumes, qui représentent un gros apport pour l'agriculture de France et de ses colonies.

La Section d'Italie a eu plusieurs séances auxquelle


— 374 —

M. Sanguinetti, Attaché commercial à l'Ambassade de France à Rome, n'a jamais manqué d'assister. Ces réunions ne peuvent avoir lieu aussi fréquemment qu'on pourrait le désirer, à cause des distances qui séparent les Conseillers du Commerce extérieur résidant en Italie, et cela est regrettable, car, chaque fois, on constate l'utilité de ces prises de contact entre Conseillers résidant dans le même pays appelés à s'occuper des mêmes questions dans des champs d'activité différents.

A l'occasion de la visite de M. Frey, Ministre du Commerce, à la Foire de Milan, cette Section a pris part à l'organisation des réceptions qui ont eu lieu à cette occasion, et du banquet offert au ministre.


IV

RELATIONS AVEC LES

ADMINISTRATIONS

PUBLIQUES

Le rôle du Comité National est avant tout un rôle d'initiative et de réalisation. Sur ces deux points je pense que nous avons lieu d'être satisfaits des résultats acquis. Mais si ces résultats sont le fruit de vos efforts incessants, ils sont dus également à la collaboration très amicale, affectueuse même, du Comité National avec les grandes Administrations. Nous ne saurions oublier que l'union fait la force et que rien n'est durable de ce qui est construit sur un terrain mouvant.

Cette collaboration du Comité National avec les différents Ministères qui dirigent notre politique économique, et notamment avec le Ministère du Commerce, s'est toujours révélée particulièrement efficace.

Pendant douze ans le département de l'Expansion commerciale, sous la direction du grand fonctionnaire que vous connaissez tous, M. Alexis Charmeil, qui a été le collaborateur immédiat de notre Président, a pris un développement considérable. Notre représentation commerciale à l'étranger, qui était absolument inexistante à la fin de la guerre, s'est étendue progressivement jusqu'à rayonner dans les pays les plus lointains.

Avec une" maîtrise incomparable, et sous la haute autorité des 15 ministres qui se sont succédés rue de Grenelle depuis douze ans, M. Charmeil a tenu en main les leviers


— 376 —

de commande de toute l'Expansion commerciale et il a su donner à chacun des rouages de ce grand organisme le maximum de rendement.

Au moment où ce grand fonctionnaire vient de quitter l'Administration, nous sommes heureux de pouvoir lui rendre ici publiquement hommage pour lès éminents services qu'il a rendus au pays et en particulier à l'exportation française.

Le départ de M. Charmeil laissait une succession que nous pouvons qualifier d'écrasante et le choix de son successeur en était d'autant plus difficile. Mais nous avons eu la satisfaction de voir confier ces hautes fonctions à un homme qui dès le début a prouvé qu'il entend suivre les traces de son prédécesseur. A des qualités d'organisateur, M. Chaumet, qui porte un nom aimé des commerçants, joint un esprit averti des grands problèmes de l'heure présente et nous avons été heureux de trouver auprès de lui l'accueil le plus empressé qui augure bien de notre collaboration future. D'autres changements sont survenus également dans les différents départements du Ministère du Commerce. Nous y perdons de grands amis : MM. Dupin, Nicolle et Isaac, appelés à d'autres fonctions, mais nous avons du moins le plaisir d'apprendre que dans leurs nouveaux postes ils continueront à collaborer à la grande oeuvre de l'expansion commerciale à laquelle ils ont apporté toute leur intelligence et tout leur dévouement depuis onze ans. A ceux qui sont appelés à les remplacer, et qui sont pour nous également de fidèles amis : MM. Leroy, Lainel, Louyriac et Mathon, nous adressons nos très vives félicitations pour leur promotion si méritée. Ils savent les difficultés qui les attendent et poursuivront de tout coeur l'oeuvre commune d expansion à laquelle nous continuerons de collaborer avec le même esprit amical que dans le passé.


CONCLUSIONS

En une succession rapide de tableaux vous avez vu se dérouler les principales phases de l'activité de notre Comité, de ses services administratifs, des Commissions et des Comités régionaux.

Au début de cet exposé, je me suis efforcé de situer les problèmes de l'heure présente. Qu'ils soient d'ordre national ou d'ordre international, les uns et les autres ne peuvent se solutionner que par le sentiment d'impérieuse solidarité de tous les peuples et l'union de tous les efforts. Le déséquilibre des échanges dans le monde domine nos préoccupations au même titre que le déficit croissant de notre balance commerciale qui en est la conséquence.

Développer les ententes internationales ' dans toutes les branches de l'activité économique, c'est le premier pas vers la solution du problème de la répartition. Il s'agit d'un vaste effort à fournir dans lequel les Gouvernements, quels qu'ils soient, doivent soutenir toutes les initiatives privées. Au surplus, il faut bien le dire, la situation mondiale est telle que nous devons choisir entre deux alternatives : ou nous prononcer résolument pour la fédération européenne, ou nous replier uniquement sur nous-mêmes en orientant délibérément notre avenir économique vers nos colonies. Dans ce cas, l'initiative privée, aussi bien que les collectivités de l'État doivent entreprendre la tâche immédiatement.

Si nous ne choisissons pas au plus tôt entre ces deux solutions, nous serons broyés entre les deux grands pôles d'attraction qui sont, d'une part les États-Unis et, d'autre part, la Russie soviétique.

Sur le plan national qui nous touche de plus près, le mot d'ordre doit être : agir et oser, Les dernières statistiques


— 378 —

chiffrent à 5 milliards et demi le déficit de notre balance commerciale; à l'horizon apparaît déjà le spectre d'un déficit de notre balance des comptes.

L'heure est grave et nous devons réagir avec la dernière vigueur. Nous comptons absolument que le Gouvernement prendra d'urgence toutes les mesures pour nous aider à enrayer ce mouvement.

Mais les hommes d'action que vous êtes savent aussi qu on ne peut attendre un secours du ciel sans s'aider soimême. A maintes reprises dans le passé, la France a traversé des périodes autrement redoutables et toujours elle s en est tirée à son honneur grâce à votre énergie, à votre esprit d'initiative et à votre foi invariable dans nos destinées.

La route est longue et rude, je vous l'ai dit tout à l'heure, mais votre courage est à la hauteur de toutes les difficultés. A nouveau, et plus que jamais, je vous demande de vous serrer autout de notre chef vénéré, notre Président, M. Clémentel, qui, bien qu'éloigné encore provisoirement, vit toutes nos épreuves et reste toujours votre ardent défenseur.

Comme par le passé, vous demeurerez les fidèles collaborateurs du Gouvernement à qui nous faisons confiance et en répondant à cet appel c'est à la prospérité et à la grandeur de la France que vous travaillerez.


LE BANQUET

Un déjeuner réunissant cinq cents convives a eu "lieu à 1 heure, dans la grande salle des Fêtes du Musée Permanent des Colonies, sous la présidence de M. Rollin, Ministre du Commerce.

A la table d'honneur, avaient pris place, aux côtés du Maréchal Lyautey et de M. Armand Megglé, le représentant de M. le Président de la République, M. Blaisot, Ministre de la Santé Publique, les représentants des Ministres des Finances, de la Marine, du Travail, des Colonies, de l'Education Physique, du Tourisme, un certain nombre de sénateurs et de députés, M. Antonetti, Gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française, les hauts" fonctionnaires des Ministères du Commerce, des Affaires Etrangères, des Finances, des Travaux Publics, les membres du Commissariat général de l'Exposition Coloniale, les Commissaires des Colonies à l'Exposition, plusieurs présidents des Comités régionaux des Conseillers du Commerce Extérieur, les représentants des Présidents du Conseil municipal et du Conseil général, les attachés commerciaux de passage à Paris, les dirigeants des grands groupements coloniaux, etc., etc..

Voici les discours qui ont été prononcés, dans Tordre dans lequel ils se sont succédé :

Discours de M. MEGGLÉ

Mes Chers Amis,

Ce n'est malheureusement pas le Président du Comité des Conseillers du Commerce Extérieur qui préside aujourd'hui cette table. Notre grand Président Clémentel est encore retenu dans son Auvergne natale au climat de la-


— .380 —

quelle il demande la guérison qui ne sera définitive que dans^ quelques mois. C'est son modeste collaborateur, le Directeur du Comité National, qui a aujourd'hui l'honneur de prendre la parole en son nom, pour vous dire, Monsieur le Ministre, combien est grande notre reconnaissance de ce que vous ayez bien voulu accepter de venir présider ce déjeuner. Je sais personnellement que vous deviez aujourd'hui participer à une très importante conférence avec M.Laval, Président du Conseil des Ministres, et que vous avez bien voulu nous donner la préférence. Soyez-en vivement remercié. {.Applaudissements).

Et vous, Monsieur le Maréchal, qui ne comptez ici que des admirateurs {applaudissements), c'est avec une joie filiale, déférente, affectueuse, que je dis à tous nos Conseillers du Commerce Extérieur la reconnaissance que nous devons avoir pour vous qui avez magnifié avec un courage admirable les forces vives de nos Colonies Françaises représentées dans cet ensemble magnifique. {Applaudissements).

Messieurs, je ne m'étendrai pas davantage. M. le Ministre du Commerce est appelé à 3 heures à la Chambre. Qu'il veuille bien me permettre de terminer, après avoir remercié M. le Président de la République d'avoir bien voulu se faire représenter par M. René Serre, M. Paul Doumer qui reste encore un très bon colonial et un grand ami du Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur, et nous sommes heureux ici de dire la joie que nous avons de le voir à la première magistrature de notre pays.

Vous voudrez bien, Monsieur René Serre, que nous sommes heureux de voir ici à cette table, avec votre père, mon ami Louis Serre, Sénateur, apporter au Président de la République l'expression de notre admiration, {Applaudisse-, ments).

Je ne veux remercier personne en particulier, mais je remercie l'ensemble de cette magnifique table d'honneur qui a bien voulu participer à la manifestation des Conseillers du Commerce extérieur de la France, à cette journée du Commerce extérieur de l'Exposition coloniale.

Je suis persuadé, Monsieur le Ministre, que vous saurez


— 381 —

gré à tous les industriels et à tous les commerçants qui ont quitté leurs affaires, dont certains sont venus de très loin, non seulement de nos provinces les plus lointaines de la métropole, mais d'Algérie, du Maroc, même de l'Indochine, de l'Afrique occidentale et des pays étrangers comme l'Angleterre, la Tchécoslovaquie, l'Espagne, l'Italie, l'Ethiopie, etc., pour participer à cette grande fête de l'expansion commerciale.

Monsieur le Ministre, vous avez en mains les destinées économiques du pays. C'est un grand drapeau que vous avez à défendre, les Conseillers du Commerce extérieur vous font confiance. Mais l'heure est venue d'agir et d agir avec vigueur, car ce n est pas sans inquiétude que tous les exportateurs qui sont ici réunis voient notre balance commerciale de mois en mois accentuer un déficit qui sera de l'ordre de 15 milliards à la fin de l'année si nous n'y prenons garde. De tout notre coeur, de tout notre enthousiasme pour toutes les oeuvres vives de l'expansion française, nous vous faisons confiance. {Applaudissements).

Discours de M. DIGONNET

MONSIEUR LE MINISTRE, MESSIEURS,

C'est à l'absence que nous regrettons de notre excellent ami Cazalet, de Bordeaux, que je dois, cette année encore, le grand honneur de prendre la parole en qualité de doyen, au nom de tous les Comités régionaux de la France. Mais j'ai, cette fois-ci, à exprimer combien nous sommes navrés de ne pas voir parmi nous, à sa place habituelle, notre cher et éminent président, M. Clémentel. Son état de santé que nous nous réjouissons de savoir très amélioré, nécessite encore des ménagements, et il ne lui a pas permis d être à Paris en ce moment. Permettez-moi d'affirmer combien nous sommes de coeur avec lui et d'être l'interprète de tous nos collègues ici présents en lui adressant nos souhaits les JDIUS fervents de rétablissement total, en l'assurant une

EXPANSION " 7


—• 382 —

fois de plus de l'affection de tous les Conseillers du Commerce extérieur de la France dont il est et restera le chef incontesté. {Applaudissements).

Je prie notre ami Armand Megglé de lui faire part de nos sentiments unanimes.

MONSIEUR LE MINISTRE,

Je suis heureux de vous exprimer, pour la première fois que vous présidez notre manifestation annuelle, combien nos Comités régionaux ont confiance en vous et en votre féconde activité pour mener à bien la lourde tâche qui incombe, en des heures de crise, au Ministre du Commerce et de l'Industrie. Vous avez une grande oeuvre à réaliser. Pour cela, soyez assuré de notre entière collaboration à laquelle vous voudrez bien faire appel, car vous n'ignorez pas la valeur des résultats obtenus par les organismes privés qui osent tout entreprendre quand ils se sentent soutenus par les pouvoirs publics.

Messieurs, le cadre dans lequel a lieu notre banquet de ce jour me rajeunit d'une dizaine d'années. Il évoque, pour moi et pour beaucoup d entre vous qui appartenaient déjà à notre Comité, le banquet de clôture de notre Congrès de 1922 à Marseille où se déroulait alors notre Exposition coloniale. Cette Exposition coloniale de Marseille fut un succès aussi, un très grand succès. Celle de Paris qui bat son plein en ce moment, à laquelle ont tenu à participer tant de nations unies, est plus grandiose encore et attire les foules venues de tous les points de l'univers pour rendre hommage aux organisateurs de notre pays colonisateur. Comment ne serait-elle pas un triomphe, cette Exposition, quand on la voit organisée et dirigée par le grand novateur des méthodes coloniales françaises, j'ai nommé le maréchal Lyautey qui, il s'en souvient peut-être, avait bien voulu honorer de sa présence notre banquet de 1922. {Applaudissements).

Le Congrès de Marseille était la première manifestation importante de notre groupement depuis la guerre. Ce fut un succès. Et, depuis, que de chemin parcouru et de pro-


— 383 —

grès réalisé ! Après Marseille, en 1922, ce fut le Congrès de Lyon en 1924, puis lé Congrès de Bordeaux en 1926, ensuite le Congrès de Nice en 1928, enfin le Congrès d'Alger en 1930, comprenant cette magnifique croisière à bord du France, dont nous conservons tous le meilleur souvenir. A chacune de ces étapes, le nombre des participants était de plus en plus grand, les débats prenaient toujours plus d'ampleur, et le travail accompli nous rapprochait chaque fois davantage de nos desiderata.

A ces manifestations du Comité National des Conseillers du Commerce extérieur, il faut encore ajouter les solennités de la Sorbonne qui se sont manifestées en 1929 à l'occasion des remises des grandes médailles de l'Expansion commerciale et du. Commerce extérieur et où était présent M. le Président de la République.

Les résultats obtenus par les Conseillers du Commerce extérieur sont dus, pour la plus large part, à M. Clémentel dont la rayonnante intelligence et la grande facilité de travail ont permis toutes les réalisations et ont été pour nous tous le meilleur des exemples et des stimulants. {Applaudissements).

, Pour accomplir cette tâche, pour accomplir cette oeuvre d'intérêt national, il fallait à notre chef un lieutenant, un second, capable de le suppléer en toutes circonstances. Il a trouvé et placé à ses côtés un homme dont la foi et l'ardeur n'ont jamais fléchi, un homme qui, tout en suivant la direction du Comité National, à Paris, parcourait les provinces et organisait les • Comités régionaux, un homme enfin qui, en véritable apôtre, a répandu par toute la., France la parole de notre grand chef : « L'exportation est la clef de voûte de la prospérité nationale », et qui est devenu la véritable cheville ouvrière du Comité National.

Cet homme, vous l'avez compris, c'est notre directeur et ami, M. Armand Megglé. {Applaudissements).

... Je serai, Monsieur le Ministre, l'interprète de tous nos convives et je suis certain de traduire ici la pensée de tous les Conseilleurs du Commerce extérieur, en vous demandant pour le grand animateur qu'est notre ami


— 384 —

Armand Megglé, la juste récompense des services qu'il a rendus... {Applaudissements).

Messieurs, je lève mon verre à la réalisation de ce voeu, et aussi à la prospérité de la France et de son magnifique empire colonial. {Applaudissements).

M. LE MINISTRE. — La parole est à M. Louis Serre, Sénateur.

Discours de Jyx.. Louis ibERRE, (Sénateur

MESSIEURS,

Depuis de longues années que j'assiste à vos manifestations, j'avais la grande joie de voir à mes côtés l'homme dont l'ombre tutélaire plane sur le Comité des Conseillers du Commerce extérieur, et je crois qu'en lui adressant en mon nom personnel et en votre nom à tous nos voeux de prompt rétablissement, nous témoignerons à cet homme une partie de la confiance que nous avons en lui. {Applaudissements).

Laissez-moi vous dire tout le plaisir que j'éprouve à me trouver dans cette famille qui m'a toujours accueilli avec beaucoup de sympathie et pour laquelle j'ai la plus profonde affection, et cela, aujourd'hui, dans un cadre fastueux qui prouve que M. le maréchal Lyautey, avec sa très grande intelligence, servie par une volonté ferme, peut faire des miracles partout où il passe. {Applaudissements). Le commerce d'exportation, Messieurs, est incontestablement quelque chose de très difficile, qui nécessite des aptitudes particulières, puisque sont joints à toutes les difficultés du commerce, à toutes ces difficultés habituelles du commerce, l'éloignement du client, la législation d'un pays qui n'est pas conforme à la nôtre et la mentalité bien souvent différente de celle à laquelle vous avez à faire en France. Et c'est parce que ce commerce d'exportation est difficile qu'il fallait l'entourer de plus grandes protections. Mon ami le Sénateur Ràynaldi, dans une magnifique


JOJ

interpellation qu'il a développée au Sénat la semaine dernière, disait, Monsieur le Ministre, tout ce que l'on attend de vous. Il s est plaint, à juste titre, de nos organisations bancaires qui ne nous permettent pas de développer le crédit à l'exportation autant que nous voudrions; il s'est plaint que l'effort de propagande qui a été tenté' par mon ami Armand Megglé, celui qui veille à tous les intérêts du commerce extérieur, n'a pas trouvé, au sein du Gouvernement, le concours' financier dont il avait besoin. M. Raynaldi a dit aussi, dans son interpellation, qu'il y aurait lieu de créer des voyageurs et des représentations plus idoines qui pourraient, dans maintes circonstances et dans les pays étrangers, prouver que la différence de qualité justifie bien des fois la différence de prix que font nos concurrents.

Tout cela, Messieurs, a été l'objet de discussions dans tous nos congrès. Et, Monsieur le Ministre, le devoir du Gouvernement est de prendre en considération toutes ces observations. Nous ne vous demandons pas de prendre toutes les initiatives, nous vous demandons d être à côté de nous et de nous aider de votre argent et de vos conseils. {Applaudissements).

Ce qu'on n'a peut-être pas dit, dans ces interpellations dont je parlais, c'est le devoir des exportateurs vis-à-vis d'eux-mêmes.

Messieurs, un pays ne peut exporter que les produits qu'il fabrique le mieux, et ce serait certainement une utopie que de vouloir se battre sur le marché mondial pour des objets pour lesquels nous sommes battus sur notre propre marché. Les objets qu'un pays fabrique le mieux, sont ceux qui, rentrent dans le cadre de son génie, ceux qui rentrent dans le cadre de ses habitudes. En France, les produits d'exportation sont les produits de qualité. Nous sommes le pays des marques, des délimitations. Mais, si nous expédions des produits de qualité, il y a un devoir qui nous incombe plus qu'à tous les autres pays du monde, c'est d'avoir le sentiment complet de la plus grande et de la plus parfaite loyauté.

Messieurs, le deuxième devoir des exportateurs envers


— 386 —

eux-mêmes est de rompre avec toute espèce de routine. Ils doivent se dire une fois pour toutes que, dans la lutte que nous avons entreprise, il ne faut jamais chercher que le goût du client et ne pas vouloir essayer de leur imposer le nôtre. C'est pourtant ce que l'on reproche malheureureusement à des exportations particulières qui, pourtant, jouent un très grand rôle dans notre pays, je parle des exportations agricoles. Et quand je pense que le département que je représente, qui n'a jamais vécu que d'exportation de produits agricoles, n'est pas arrivé à comprendre d'une façon définitive qu'il devait standardiser ses produits, ne cultiver que ceux que l'étranger lui demande, ne lui envoyer que ceux qu'il désire, et avoir une marchandise régulière qui n'est pas fardée, puisque c'est l'expression dont on se sert, c'est incompréhensible ! {Applaudissements). Le troisième devoir des exportateurs, Messieurs, c'est de diminuer les prix de revient. Oh ! je sais bien que le problème est difficile. J'avais, il y a quelques jours, un industriel qui m'a posé le problème sous cette forme : « Il y a trois ans, nous n'avons rien gagné, nous avons mangé une partie de notre capital. Vous, les parlementaires, vous n'avez pas diminué les impôts ! Nous ne pouvons pas toucher au prix de la main-d'oeuvre ! Comment voulezvous que nous diminuions nos prix de revient? »

Messieurs, on peut les diminuer. On peut les diminuer si pour un instant on veut abandonner ce système de protection outrancière que l'on inaugure actuellement dans l'Europe entière et qui, demain, peut-être pour tous ceux qui les pratiquent la cause du plus grand des maux. {Applaudissements).

Non seulement vous diminuerez la vie chère, mais vous mettrez les produits français à un prix égal à celui des produits étrangers grevés des droits de douane, vous créerez, chez les gens avec qui vous serez en relations des difficultés sans nombre par des mesure de rétorsion, et non seulement nous n'aurons plus cette réputation de largesse que nous avions, mais nous serons, si nous continuons le système que nous avons commencé, dans les difficultés les plus graves.


— 387 —

Et pourquoi ce système de protection? Messieurs, à l'époque où j'étais jeune parlementaire, chaque fois que nous votions une loi qui touchait les agriculteurs ou les industriels, on nous disait ; « Laissez-nous faire ! Laissez-nous tranquilles ! Que votre loi ne vienne pas nous gêner ! Nous sommes assez grands garçons pour nous débrouiller tous seuls. »

Eh bien! Messieurs, il paraît que nous ne sommes plus les grands garçons que nous étions si fiers d'être à l'époque puisque, à chaque instant, nous nous tournons du côté de l'État pour lui demander des protections de toute espèce et pour en faire peut-être à la fois le dictateur de la consommation. S'il y a des gens qui veulent continuer cette théorie, libre à eux de Te faire, mais qu'ils n'oublient pas qu au bout il y a le communisme avec toutes ses atrocités. Pour nous qui avons été élevés à une école autre, qui avons connu avant la guerre les difficultés commerciales que nous connaissons aujourd'hui, nous restons fidèles à une autre formule beaucoup plus simple, qui concrétise mieux toute notre pensée, c'est le vieux proverbe : « Aide-toi et l'Etat t'aidera ». {Applaudissements).

Messieurs, je m'excuse d'avoir été aussi long. Vous allez me permettre de boire à la prospérité de votre Comité, à la prospérité de vos affaires, prospérité que vous méritez bien par vos labeurs sans nom et par votre travail sans trêve, sûr et certain que la prospérité particulière de chacun de vous est le gage de la prospérité de notre grand pays. {Applaudissements).

M. LE MINISTRE. —■ La parole est à M. le Maréchal . Lyautey.

' Discours du Maréchal LYAUTEY

MESSIEURS,

Je ne vous retiendrai pas longtemps, étant donné que M. le Ministre est attendu à la Chambre.

Je ne vais pas vous remercier de l'accueil que vous m'avez


— 388 —

fait, vous, Monsieur Armand Megglé, vous, Monsieur Digonnet, que j'ai vu à l'oeuvre à Marseille, qui travaillez depuis tant d'années, ni vous, Monsieur le Sénateur Serre. Dans mes trente ans de vie extérieure, Messieurs, je vous ai rencontrés partout, je vous ai partout aimés et je serai partout votre appui dans toute la mesure de mes moyens.

Il n'y a pas de groupement où je me sente plus en famille, plus à mon aise, -' \s chez moi, que le vôtre. J'y suis en ce moment et j'y reste, alors que d'autres raisons m'appellent ailleurs. {Applaudissements).

Je tiens à m'associer de tout coeur à l'hommage que M. Armand Megglé vient de rendre à M. le Ministre du Commerce Rollin. Mes fonctions à l'Exposition m'ont mis en rapports très fréquents avec lui, et c'est chaque jour que j'ai pu hautement apprécier sa compétence dans tout ce qui nous regarde; dans tout ce qui vous regarde, son esprit de décision, son activité, son labeur, sa facilité de travail et la bonne grâce avec laquelle il nous écoute toujours. {Applaudissements).

Discours de M.. ROLLLN, M-inistre du Commerce

MESSIEURS,

J'ai tout à l'heure commis un lapsus, involontaire par définition, en donnant à notre ami Armand Megglé un titre qui n'est pas le sien. Je 1 ai appelé « Président du Comité National », et je n'ignore pas qu'il en est le directeur. Cela s'explique par la place considérable qu'Armand Megglé occupe au Comité National des Conseillers du Commerce extérieur et par son-rôle. {Applaudissements).

Mais croyez bien que son activité ne peut pas cependant me laisser ignorer ni même oublier, certes, la haute et si. sympathique personnalité du Président Clémentel qui, pendant de longues années — et pendant de longues années encore, nous l'espérons ardemment — a rendu et rendra les plus grands services à notre expansion coloniale. {Applaudissements).


. — 389 —

Je vous remercie, mon cher Directeur, d'avoir bien voulu me procurer la joie très grande de me retrouver aujourd'hui ici, dans cette magnifique assemblée, avec les Conseillers du Commerce extérieur, auprès de M. le Maréchal Lyautey dont on a fait si souvent l'éloge que je n'oserai même pas le tenter, ce serait une tentative vaine. Tl suffit de l'appeler « Lyautey l'Africain ! » {Applaudissements).

Auprès de mes collègues et amis du Gouvernement, mon ami Blaisot; mon ami Gaston Gérard dont vous savez quelle est l'activité, auprès des éminents membres du Parlement, de la Chambre et du Sénat, ainsi que du représentant (je m'excuse de ne pas l'avoir désigné tout à l'heure, le protocole ne m'en voudra pas trop!) du très distingué représentant de M. le Président de la République, Paul Doumer, et des hauts fonctionnaires de toutes nos administrations centrales, c'est une très grande joie pour moi, Messieurs, de pouvo|r me rencontrer aujourd'hui au milieu de vous et de vous apporter mon salut cordial en même temps que le témoignage de la sympathie et de l'intérêt avec lesquels je suis vos efforts, votre activité et vos progrès.

Votre titre seul définit votre rôle et votre objet, et il n'en est guère de plus utile et de plus important, à l'heure où notre commerce extérieur, gravement atteint, a besoin de l'appui et des conseils de ceux qui peuvent interroger à la fois leur science et leur expérience.

Ai-je besoin de vous dire que le Ministre du Commerce ne manquera jamais de s'en inspirer?

Il lui est agréable de pouvoir aujourd'hui, dans cette première rencontre qu'il appelait de ses voeux, vous exprimer à la fois sa gratitude et sa confiance. Dans les conjonctures présentes, on attend beaucoup de lui, vous avez bien voulu le dire tout à l'heure, et, certes, il est résolu et il s'applique à accomplir son devoir dans toute son étendue et sa plénitude. Il prie seulement qu'où veuille bien lui demander de ne pas faire de miracles, n'ayant trouvé, ni dans les grâces d'état attachées à sa fonction, ni dans les humbles dons que le ciel lui a impartis, un pouvoir


•-r- 390 -

de thaumaturge, ce qu'il regrette d'ailleurs sincèrement.

Or, Messieurs, d'aucuns me demandent tout unanimement de faire des miracles dans un temps, justement, où l'on n'en fait plus. Ils me demandent, en effet, tout à la fois de faire baisser le prix de la vie et d'élever les droits de douane, ou encore de fermer notre marché à certains pays étrangers et d'obtenir d'eux qu'ils nous ouvrent toutes grandes leurs portes. Je suis invité, par des censeurs parfois sévères et péremptoires, à concilier les contraires! Je me récuse. Les limites de mon pouvoir ne s'étendent pas jusque-là. Je prétends seulement, avec votre approbation et vos conseils avisés, accomplir une oeuvre de raison, de bon sens et de mesure, en y apportant beaucoup de vigilance, de diligence et aussi de fermeté {Applaudissements).

Sans doute, Messieurs, penserez-vous avec moi que dans les circonstances difficiles créées par la crise mondiale dont nous subissons les contre-coups, une première tâche s'impose aux individus, aux groupements et aux collectivités. Et cela, mon ami Raynaldi qu'a cité mon ami Louis Serre, mon ami Raynaldi, dans sa remarquable interpellation, ou plutôt dans sa remarquable intervention au Sénat (il m'a interpellé, l'a fait avec tant d'amitié et de bienveillance que je n'avais pas vraiment l'impression d'avoir en face de moi un interpellateur. Mon ami Louis Serre a bien renouvelé, un peu tout à l'heure, cette interpellation, mais il y avait également tant d'amitié et de bienveillance dans ce qu'il a dit, que ce sont plutôt des suggestions et des avis, d'ailleurs très autorisés, qu'il a bien voulu me donner et dont je serai heureux de tenir le plus grand compte) mon ami Raynaldi a signalé cette nécessité pour les individus - comme pour les collectivités d'accomplir leur devoir. Ils doivent, en effet, avant de tendre les bras vers l'État sauveur, vers l'État prc vidence, se placer résolument en face des réalités et accomplir l'indispensable effort d'adaptation aux nouvelles conditions économiques issues des bouleversements de la guerre : amélioration de l'équipement, de l'outillage, concentration des capitaux, rationalisation du


— 391 —

travail, compression des frais généraux ou des prix de revient. .

C'est là, Messieurs, une tâche essentielle et que rien ne saurait suppléer. Il importe, d'ailleurs, de l'accomplir avec sagesse et avec mesure, en nous gardant, sous prétexte de hardiesse et d'audace, de verser dans des exagérations et des excès funestes.

On a cité souvent l'exemple'de l'Allemagne qui a fait, depuis la stabilisation, de grands efforts pour perfectionner son organisation industrielle et commerciale. Le mouvement de concentration y a atteint une ampleur qu'on n'a noté dans aucun pays. Les résultats impressionnants de cet effort sont, pour notre production industrielle, un handicap dont on ne saurait sous-estimer l'importance.

Mais la crise mondiale a mis en lumière les dangers des exagérations auxquelles l'Allemagne s'est laissé aller dans cefdomaine. Si le Reich a maintenant près de 5 millions de chômeurs, ces exagérations, Messieurs, n'y sont pas étrangères. La France a été bien inspirée de garder aussi, dans ce domaine de la rationalisation, son sens de la mesure. Mais peut-être, dans bien des cas, avons-nous été trop prudents et trop lents et avons-nous trop cédé à cet esprit d'individualisme et de particularisme dont on dit qu'il est spécifiquement français. C'est le cas de certaines industries qui en-sont réduites à tout attendre de la protection douanière. Le protectionnisme douanier n'est pas une panacée, et il faut bien se garder de penser qu'il renferme la solution de la crise actuelle. L'idée directrice à laquelle je me suis toujours conformé en cette matière est la suivante : protection douanière, oui, mais seulement dans la mesure strictement nécessaire à la sauvegarde des sources de la production et du travail français, sans jamais perdre de vue l'inévitable incidence sur les prix et sur notre expansion commerciale. {Applaudissements).

Les relèvements de droits de douane dont le Gouvernement a pris l'initiative depuis mon arrivée au Ministère du Commerce visaient soit à rétablir dans notre tarif douanier l'harmonie rompue par des relèvements antérieurs sur les matières premières, pâtes alimentaires, viande de porc,


— 392 —

produits dérivés, soit à sauver de la ruine des industries comme celle de la grande pêche, de la bonneterie ou du papier, ou encore à défendre un des grands produits de notre sol, le vin. Le droit de douane est un" droit compensateur, il a pour objet de compenser la différence entre le prix de revient intérieur et le prix du produit étranger. Mais encore faut-il que le prix de revient intérieur soit un prix normal, encore faut-il que l'industrie protégée ait accompli tout l'effort compatible avec les nécessités de la concurrence étrangère. {Applaudissements).

Le droit de douane ne doit pas être la piqûre de morphine qui endort le patient, lui apporte un soulagement momentané, mais lui réserve les pires réveils. Il ne doit pas être comme une sorte de mol oreiller à destination dé l'esprit de routine. Là aussi, là encore, là toujours, c'est le sens de la mesure qui doit guider notre conduite.

Qui ne voit, Messieurs, qu'une protection douanière excessive serait fatale au consommateur, à qui nous avons j'imagine, le devoir de penser, et meurtrière pour notre, commerce extérieur !

On a déploré, le déficit de notre balance commerciale, et on a eu cent fois raison, il n'est que trop réel. Vous me permettrez, toutefois, de vous faire observer qu'il n'est pas un phénomène isolé et spécial à notre économie nationale. Le commerce extérieur de la Grande-Bretagne, par exemple, est encore plus gravement affecté, et les Etats-Unis euxmêmes, qui avaient conservé une balance commerciale excédentaire, connaissent aujourd'hui le déficit. Par rapport à 1920, l'Angleterre a vu ses exportations baisser de 16 %; les États-Unis, de 25 %; la Belgique de 17,50 %; l'Allemagne, de 11 %, et la France de 14 %.

On a prétendu, de certains côtés, que le déficit de notre balance commerciale était dû exclusivement à notre politique d'accords commerciaux. C'est inexact. Notre balance commerciale est, au ;contraire, en excédent avec les pays auxquels nous avons accordé des consolidations. Néanmoins, c'est un régime qui ne peut pas être, à beaucoup près, érigé en principe et que je m'efforce, au contraire, de corriger afin de lui donner plus de souplesse et de lui


— 393 —

permettre de s'adapter aux variations de la conjoncture.

Quels sont, Messieurs, les remèdes à apporter aux difficultés présentes?

On ne saurait trop répéter que les intéressés doivent faire, les premiers, le principal effort, ce qui, d'ailleurs, ne doit jjas empêcher l'État d'accomplir le sien. Le Ministère du Commerce n'est pas, d'ailleurs, resté inactif, vous le savez : création d'attachés commerciaux, institution de l'Office National du Commerce extérieur, du Comité National du Commerce extérieur, fondation de la Banque Nationale du Commerce extérieur dont je suis heureux de saluer ici l'éminent Président, mon ami Albert Buisson {applaudissements); loi de 1928 pour l'assurance-crédit, autant de mesures qui doivent aider à ouvrir de nouvelles voies à nos exportations.

Dans nos rapports avec l'étranger, nous avons le droit d'exiger la réciprocité {applaudissements). Et je n'ai pas hésité à prendre, pour défendre notre exportation, des mesures graves à l'égard des pays qui, comme le Brésil 'et l'Espagne, nous imposaient des tarifs prohibitifs. Nous négocions, d'autre part, avec la Russie, persuadés, que nous n'avons rien à gagner à ignorer un marché de 150 millions d'habitants. {Applaudissements).

Messieurs, si l'on veut que nous puissions favoriser et stimuler notre expansion commerciale, il ne faut pas que certaines intransigeances viennent mettre nos efforts en échec II faut que tous, au lieu de s'isoler dans des revendications absolues, se persuadent bien de la nécessité de la solidarité nationale.'L'économie d'un pays ne peut utilement se défendre que dans le sentiment profond de cette solidarité. L'économie mondiale ne peut espérer la fin d'une crise redoutable que si tous les peuples s'appliquent, non seulement à supprimer ses causes spécifiquement économiques et techniques, mais encore à rétablir ce facteur psychologique essentiel de la confiance. La confiance, Messieurs, elle ne peut naître que dans un monde où règne la paix. C'est pourquoi la France, répondant à l'appel du Président de la République des États-Unis, tout en main-


— 394 —

tenant l'intangibilité de ses droits aux réparations et des ^engagements internationaux, a voulu montrer une fois de plus son attachement profond à la paix et permettre, même au prix d'un nouveau sacrifice, que renaisse la confiance et que les hommes se reprennent enfin à espérer. {Applaudissements).

Voici, par ordre alphabétique, la liste des convives :

MM.

Abadie (F.). Abraham (J.). Ach (Léon). Adutt (Alexandre). Alby (Albert). Allier (F.). Ancey (César).

Âncey (Charles).

André.

Anglard.

Antonetti.

Apra.

Arnal.

Asscher.

Assémat.

Audigier (Pierre).

Aveline.

Bachollet (Louis).

Bader (Maurice).

Baehr.

Baignères.

Bailly (Eugène).

Baréty.

Barlerin.

Barnier (E.).

Batier (E.).

Baube (E.).

Bauchère (Antoine).

Bauer.

Bel (Léon).

Bélanger.

Bender.

Benhaim.

Bérenger (Henry).

MM. Bergeotte (Louis). Berjot.

Bernard (Jean). Berthelot (Pierre). Berti (Victor). Bertin (Pierre). Bertrand-Taquet. Béryl (D.) (L'Information). Bethenod (Emile). Bez (Casimir). Bialek. Binet. Blad (Georges).

Blaisot.

Blanchet.

Bloch (Camille).

Bloch (Jacques).

Bloch (Jean).

Bloch (Jules).

Block (Marcel).

Blum (Charles).

Blum (Jules).

Bodenheimer.

Bohy (Jules).

Boinot (G.j.

Boinot (Louis).

Boissieu (Auguste).

Boissonnet (Paul).

Boizeau.

Bonduelle.

Bonnefon-Craponne.

Bonnet.

Bonnichon.

Borgeaud (Lucien).

Bouchet (Francis).


— 395 —

MM.

Bouniol.

Bouquet.

Bourgey.

Bouvet (P.).

Brabant.

Brachet.

Branceret.

Brandt.

Branlàrd.

Brillaud..

Broqua (de).

Brousse (Maurice de).

Brunschwick (Albert).

Brunschwick (Pierre).

Buisson (Albert).

Cahors.

Cailleux.

Caldagues (Le Figaro).

Calvet (Ernest).

Carbonnaux (Edouard).

Caressa (Albert).

Casneuve.

Caunègre.

Cavelier (Albert).

Cère.

Chailley.

Chaix (G.).

Chalanson.

Chamard.

Chapal (Emile).

Chapuis.

Charageat.

Charmeil.

Chatel.

Chaudun.

Chaumet.

Chauveau-Corcellet.

Chaveton (Henri).

Chéron (Ernest).

Chevalier (Eugène).

Choffël. Ciret.

Clermont (Jean).

Collard (Lucien).

Colette.

Confuron.

MM.

Coquet (Lucien). Corbeil (Albert). Cordier (Le'on). Cossart (Jean). Costil (René). Cotillon (René). Cottereau (G.). Coulondre. % Courbot (Georges).

Couten (Louis).

Crémieux.

Crépin (Emile).

Croch ard.

Croizé (Le Matin).

Damez.

David (Paul).

Defert.

Dehouve.

Delacour.

Delamaire.

Delamarche.

Delame (René).

Delaporte.

Delfortrie.

Delord.

Delorme.

Denis (J.-R.).

Desnot (A.).

Desselas.

Destombe (Jules).

Diagne.

Dignâc.

Digonnet.

Dolat.

Domengeau-Viguerie.

Donato (de).

Dony.

Dorbon.

Doucet (Emile).

Drancourt.

Drapier (Henri).

Dreyfus (Joseph).

Drouets.

Droulers (Henry).

Dubert.

Dubrulle (Maurice).


— 396 -

MM.

Duc (Emile).

Ducet.

Duchesnois.

Ducompeix.

Ducrot (Jean) (Le Temps).

Dumard.

Dumesnil (J.-L.).

Dumont.

Duperrey (Maurice).

Dupont (Paul).

Durand (Georges).

Durand (Paulin).

Duranton (Eugène).

Duranton (Roger).

Dusausoy.

Dusuzeau (René).

Emptoz. Escabas (Jean). Estrader (Mlle). Essig.

Fabre (Ulysse). Fagard (Jules). Faroud (Antoine). Fauchon (Jean). Favot.

Ferré (Jean). Fiaux (Pol). Finat (Gustave). Firmin (R.). Flandin. Fleurv (Paul).

Fort (Paul).

Fortaillier.

Fossorier (Robert).

Foulon (Maurice).

Fouquet-Lapar.

Fourrier (Henri).

Fracheville.

France.

Franchet (Georges).

François (Eugène). !

Fribourg (Marcel.)

Frisson.

Fromont.

Fumouze (Dr Paul).

MM.

Galicier (Albert).

Gardey.

Garnier (Charles).

Garreau-Dombasle.

Gasiorowski (Jean).

Gaston-Gérard.

Gaulon (Henri).

Gautier (Gustave).

Gérard.

Gérard (Emile).

Géraud (Léon).

Germain (Maurice).

Gheerbrandt.

Gignoux (La Journée Industrielle).

Gilbert (Paul).

Gillon (André).

Gilly (Pierre).

Godard (Edmond).

Gossart.

Gouge.

Granion (Joseph).

Greilsamer.

Grimpret.

Gruin (Maurice).

Guersing.

Guilland.

Haguenauer (Marcel). Haguenin. Hainault (de). Halgouet (du). Hamel. Harismendy. Hébert (Sidney). Hecht (Philippe). D'Heilly (Emile). Heliot (Gaston). Henin (Maurice). Hermès. Hochart. Hoffmann. Hofmann (Georges). Homo (Roger). Houzet. Hutter (Max).


397

MM.

Imbert (.V.). Isaac.

Jacqueau.

Jacquemin.

James.

Japy (Frédéric).

Joanneton (André}.

Jonas(Paul).

Jungmann (Achille).

Kahn (Henry). Kahn (Lucien). Kalker (André). Keim (André).

Labey.

Lachelier.

Lachery.

Lachèvre (Colonel).

La Condamine (de).

Lacroix (René).

Lafarge (Léon).

Lainel.

Lallemant.

Lambert-D a verdoing.

Lambin.

Lambla.

Lamy-Kulmann.

Landron.

Lanézière (de).

Lanty.

Lapeyre (Mme).

Larache (Bernard).

Laroche- Joubert.

Lasry (Joseph).

Lasry (Wilfrid).

Latour (Fernand).

Latour (Jean).

Latty.

Laumond.

Launay (De).

Laurain.

Laurent (Henri).

Lauriat (Edmond).

Laval (Raymond).

Lavoisier.

EXPANSION

. MM,

Le Bars. Lefort (Léon). Le Garrec. Legendre (André). Legendre (Henri). Le Grand (Pierre). Legris (Charles). Lehmann (Henry). Lehmann (Léon).

Lemoine (Marcel).

Le Moult.

Le Roux-Durandrie.

Leroy (Mme A.).

Lesperut (Georges).

Letzgus.

Levasseur.

Lévy (Albert).

Lévy (André).

Lévy (Henri).

Lévy (Henri-René).

Lévy (Lucien).

Lévy (Paul).

Lévy (Rodolphe).

Lewidof (Henri).

L'Hopitault.

Lipkowski.

Logarides. Lorilleux. Loron (Joannès). Losfeld (Georges,. Lossow (Carlos). Louyriac. Maréchal Lyautey.

Mallard (Edmond).

Manonviller.

Manuel (Gaston).

Marchand (Stéphane).

Marcie.

Marcus (Joseph).

Maréchal (Victor).

Mârini.

Marois.

Marsillac (de) (Le Journal).

Martellière.

Mary (Albert).

Massard.


398

MM.

Massin.

Mater (Comm. Jules).

Mathieu (Lucien).

Mathon.

Matrod.

May.

May (Emile).

Maydieu (Gabriel).

Mayer (A.). (Agence Fournicr).

Mayer (Georges).

Megglé (Armand).

Méhu.

Melmiesse..

Merret.

Méladier.

Meunier (René).

Meyer (P.-L.).

Meyer (Raoul).

Me y ni al (Jules).

Miguet (Maurice).

Mizgier.

Monmousseau.

Monnet (J.-G.).

Monsarrat.

Monteilhet.

Morard.

Morgat.

Morinaud.

Morvan.

Mouilbau.

Mouilleron.

Mounier.

Mouton (Gustave).

Mufraggi.

Musso (Alexandre).

Nacivet.

Nadaud (Marcel).

Narodetzki.

Nathan (Europe Nouvelle).

Ne'pveu.

Netter (Léo).

Netter (Marcel).

Noël (Maurice).

.Olier (André). Olier (S.).

MM.

Olivier (Marcel). Olivier (Marcel). Oziol de Pignol. .

Pacon (Charles).

Paisseau.

Paturel.

Paul (Jules).

Paulvé (André).

Paviot (Fernand).

Pecker (Jacques).

Penic (Ch.).

Péress.

Perey.

Péreyre.

Petavy.

Petit (Paul).

Petit (Le Petit Journal).

Peuch (Louis).

Peureux (Edgard).

Picard (Ernest).

Picavet (Lucien).

Pichon (René).

Pierret (Roger).

Pila (Fernande.

Pinto (Joseph).

Piot (Louis).

Plateau (Marcel).

Plisson (A.).

Poinceau.

Pollet (Léo).

Pommeraye (de la).

Pommier.

Pondevaux.

Pontac (De).

Porte (Paul).

Porteret (Michel).

Pougez (Victor).

Poulot (Louis).

Poterie (de la).

Prade. Prat-Noilly. Provost. Pujas.

Quilleret.


399 -

MM.

Rabiet" (Gustave).

Radisson.

Rapoport.

Ratton.

Ravenel.

Raynaldy.

Reaubourg.

Reboul.

Rebourg.

Recio.

Regingaud.

Reisser (Edmond).

Remise.

Renier (Léon) (Agence Haoas).

Rey (P.).

Richard (Joseph).

Richmond.

Rienne (Marcel).

Rivet.

Robin (Maurice).

Robineau.'

Roffe (Maurice).

Roguet (Marcel).

Rollin (Louis), Ministre du Commerce.

Rollin (Piene).

Rontai-c.

Rouff (Louis).

Rousseau (Léon).

Sabino (Marius). Sacerdote (René). Saillens.

Saint-Roman (de). Salingardes. Salon (A ). Samuels. Sarre t. Savary. Schneider. Schotsmans (Henri). Schwab (Paul). Sculfort (Louis). Sentenac (L.). Serre (Louis). Serre (Lucien).

MM.

Serre (René).

Silberstejn.

Si!vain (Marcel).

Simoni (L'OEuvre).

Sion (Pierre).

Sombrun.

Sosnowski.

Soulier (Jean).

Stern (Emile).

Stockhammer (Albert).

Studler (Georges).

Tailledet.

Tassart.

Teffrie.

Terrai.

Tête (Joannès).

Thévenin.

Thierard.

Thomas (Germain).

Thorel (Charles).

Tournade (Emile).

Trampitsch (Antoine).

Triquet (Paul).

Tronchon.

Turin.

Vallat.

Vallouit (de).

Van Peteghem.

Vella-Ferrand.

Vernem.

Veyrier (Henri).

Vigne.

Ville le Roulx (de la)

Vimont (Henri).,

Wahl (Roger).

Weill (Henri).

Weill (Jules).

Werdensch'ag.

Wernlé.

Worms (Alphonse).

Worms (Armand).

Woussen.


400 —

La visite de 1 Exposition

A l'issue du déjeuner, les convives ont fait, sous la conduite du Maréchal de France et des membres du Commissariat général de l'Exposition, la visite détaillée de la Cité des Informations dont c'était, en quelque sorte l'inauguration officielle, et d'un certain nombre de pavillons.


Liste Complémentaire

des

Conseillers du Commerce Extérieur de la France

Décret du 16 Juillet 1931.

FRANCE

Région économique de Lille. ~

MM. BRICOUT (Albert), fabricant de batistes et linons à

Cambrai. DEHAUSSY (Edouard), pharmacien à Lille. TEFFRI (Victor), fabricant de chaussures à Lille. TILMANT (Henri), fabricant de tulles et broderies à

Caudry.

Région économique d'Amiens.

M. LEFOULON (Jacques), fabricant de rideaux à SaintQuentin. .

Région économique de Rouen. M. CHAUBEYRE (Gaston), industriel à la Guéroulde.


— 402 —

Région économique de Nantes.

M. COLDEFY (Lucien), administrateur directeur de la Société Générale des Tanneries Françaises à Châteaurenaùlt.

Région économique de Rennes.

M. BRUCHET (Emile), fabricant de vêtements pour ecclésiastiques à Rennes.

Région économique de Limoges.

MM. CHARPENTIER (Georges), banquier à Cognac.

DONY (Alexandre), fabricant de confections à Limoges.

Région économique de Bordeaux.

MM. BARTHÈS (Charles), président du Conseil d'Administration de la Société Anonyme « Le Commerce Africain » à Bordeaux.

DESCAS (Roger), Président du Syndicat des Négociants en vins et spiritueux de Bordeaux, à Bordeaux.

GILLET (Cyprien), industriel en produits résineux à Bordeaux.

PRIVAT (Louis), agent d'exportation à Bordeaux.

TOURNOIS (Maurice), négociant exportateur en textiles à Bordeaux.

Région économique de Toulouse.

MM. BÉZY (Jean), constructeur mécanicien à Toulouse. ESPÊRIQUETTE (Etienne), exportateur de salaisons à Collioure.

Région économique de Montpellier. M. CASC (Joseph), pépiniériste à Pézenas.


— 403 —

Région économique de Marseille.

MM.'DIGONNET (Marcel), administrateur directeur de la Société des thés de l'Eléphant à Marseille.

GRÉGORJ (Joseph), président de la Chambre' de Commerce de Bastia.

MAUDHUIT (Frédéric), négociant en bois à Marseille.

ROSSI (André), agent maritime à Nice.

SLIZEWICZ (Pierre), administrateur délégué de la Banque de Provence à Toulon.

WOLFF (René), fabricant de lingerie à Marseille.

Région économique de Lyon.

MM. BILLION (Louis), courtier en soieries à Lyon.

BRIZON (Eugène), administrateur de sociétés à Lyon.

BRUYÈRE (Raoul), président de la Chambre Syndicale de l'ameublement de Lyon.

CROCHAT (Félix), fabricant de roulements à billes à la Ricamarie.

DUBOIS (Jean), fabricant de soieries à Lyon.

GUIGOU (Attale), président du Syndicat des fabricants de soieries à Lyon.

PUZENAT (Claude), fabricant de machines agricoles à Bourbon-Lancy.

STREIÇHENBERGER (Rodolphe), président de la Chambre Syndicale des marchands de charbons de Lyon.

DE SAINT-RAPT (Joseph), administrateur délégué de la Compagnie latine des produits méditerranéens à Lyon.

TOURRETTE (Louis), président de la Chambre de Commerce d'Aubenas.

Région économique de Nancy.

MM. DREYFUS (Gaston), administrateur délégué des Grands magasins de l'Est à Metz.


— 404 —

MM. GODFRIN (Louis), pharmacien à Nancy.

PAYELLE (Jean), directeur du Comptoir des sels de

l'Est à Nancy. PRUDENT (Charles), administrateur délégué de la

Société « Le Linge des Vosges » à Gérardmer.

Région économique de Paris.

MM. BELLIN (Elie), propriétaire des comptoirs de bijouterie Cardinet. BERTIN (Pierre), président du Conseil d'Administration de la Société Anonyme « Stic B » à Neuillysur-Seine. BEYTOUT (Gabriel), président honoraire, du syndicat des pharmaciens de la Seine. BLUM-PICARD (René), industriel. BOLAND (Jacques), administrateur de sociétés hôtelières. BORDOY (Emile), négociant en lampes électriques. BRES (Henri), directeur général de la Société « Aux

Forges de Vulcain ». ■ BRIL (Léon), fabricant de cirages et produits d'entretien. CAILLEUX (Paul), marchand de tableaux. COLLET (Adrien), négociant en graines. CHARPENTIER (Jean), marchand de tableaux. COUTURE (Julien), administrateur délégué des Etablissements aux Planteurs de Caïffa. DALIES (Jean), directeur aux Grands Magasins du

Bon Marché. DELAGE (Louis), constructeur d'automobiles. DESSUS (Pierre), secrétaire général de la Compagnie

Standard franco-américaine. DIGARD (Louis), négociant en chaussures. DUBOSCQ (Heviri), président de la Chambre syndicale des Importateurs d'épongés. DUCROT (Albert), fabricant de meubles. DURAND (Robert), fabricant de petit outillage.


— 405 —

MM. FRAENKEL (Marcel), directeur général de la Banque Nationale Française du Commerce Extérieur. . GINET (François), administrateur délégué de la Société auxiliaire du gaz. GRATIEUX (Fernand), fabricant d'articles.de ménage. GRIMAULT (Pierre), commissionnaire exportateur. HAAS (Gabriel), industriel.

HARANG (Albert), administrateur de sociétés industrielles. HERMIER (Louis), agent général de la société des

Talcs de Luzenac KELLER (Maurice), fabricant d'orfèvrerie et de maroquinerie. LANCOSME (Emile), fabricant de spécialités pharmaceutiques. LAUGIÈR (Marcellin), négociant en bois cbntreplaqués.

cbntreplaqués. (Arthur), herboriste-droguiste. LEROUX DURANDRIE(René), commissionnaire en

vins. LOUSTAU (Georges), administrateur de sociétés. MAITROT (Lucien), ingénieur-conseil aux établissements Griveau. MARIANI (Jean), négociant en matières premières

pour la parfumerie. MICHEL (David), négociant en céramique et tabletterie. MILLANT (Léon), fondé de pouvoirs de la Société

Gimbel Brothers. NEY (Louis), agent d'exportation. OSMONT (Adolphe), directeur de compagnie d'assurances. PLAIT (Henri), ^ propriétaire des établissements

Photo-Plait. POMMIER (Auguste), directeur commercial de la

Société des Appareils de levage. POUPAR (André), fabricant de bijouterie. RAUSCHER (Ernest), importateur de bois.


— 406 —

MM. RIVAGE (Charles), fabricant de jiapiers pour la céramique et la décalcomanie. ROCHET (Lucien), directeur-propriétaire des machines à coudre Hurtu. ROGER (Maurice), administrateur délégué des établissements Maleval et Vacher. ROGIER (Henri), fabricant de produits pharmaceutiques. ROQUES (André), courtier en vins. SABINO (Marius), verrier d'art. SACHS (Jules), négociant en perles et diamants. SAVELSKI (Nathan), vice-président du Syndicat des

négociants classeurs en chiffons neufs. SILVA (Raymond), administrateur délégué des établissements Qppenheimer. SIMON-LORIERE (Jacques), administrateur directeur de la société Marinoni. SOLINSKI (Charles), propriétaire directeur des chapelleries Sools. THOMAS (Albert), commissionnaire exportateur. TISSOT (Georges), fabricant de spécialités pharmaceutiques. VIGNERON (Pierre), codirecteur des laboratoires

Dausse. VILLEMER (René), fabricant de couleurs et vernis. VIMONT (Henri), directeur administrateur de la

compagnie du Ronéo. ZELUK (Oreste), imprimeur éditeur.

Région économique de Clermont-Ferrand.

M. BOUSSIGNAC (Jules), directeur général des achats aux économats du centre à Clermont-Ferrand.

Région économique de Dijon

M. D'AVOUT (Bernard), directeur général et administrateur délégué de l'Imprimerie Durantière à Dijon.


- 407 -

Région économique de Besançon-Mulhouse.

M.DIDISHEIM (Ernest), négociant en cuirs et peaux à Belfort.

Au titre de l'article 8 du décret du 6 mars 1921.

MM. DEMONROSTY (Roger), publiciste à Paris.

DUFOUR (Marcel), négociant, administrateur de sociétés.

GLASER (Georges), ancien attaché commercial aux Pays-Bas.

GUSTINE (Gaston), directeur des services économiques du Petit Parisien.

DE MONTARNAL (Joseph), achitecte à Paris.

PÉRISSE DE BÉDÉE (Yves), directeur des services extérieurs du Moniteur officiel du Commerce.

REYNAUD (Simon), ancien député. Membre du Comité parlementaire du Commerce.

ROCHE D'ESTREZ (Gaston), secrétaire général du syndicat des directeurs de journaux sportifs, éditeur à Paris.

SAROUL (Gustave), directeur du jourpal Le Midi Colonial à Marseille.

STIRN (Armand), publiciste à l'agence économique, et financière à Paris.

ALGÉRIE

MM. COMETTA (Alexandre), négociant à Alger. DUNOYER (Pierre), joaillier à Alger. HADJAMMAR (Hamon), négociant en denrées alimentaires à Alger. JAIS (Henry), courtier assermenté à Alger. MOMY (Lucien), agent de la compagnie générale

transatlantique à Constantine. POULALION (François), négociant en vins à Alger. SOLAL (Ernest), agent de fabriques à Constantine.


— 408 —

TUNISIE

MM. FITOUSSI (Elie), administrateur de sociétés à Tunis. MASSOT (Pierre), négociant en pailles et fourrages à Mateur.

COLONIES

GUADELOUPE

M. JUGE-BOIRARD (Edman), négociant à Pointe-àPitre.

MARTINIQUE M. MARSAN (Raphcël), négociât à Fort-de-France.

ILE DE LA RÉUNION

MM. DUPUIS (René), agent de change à Saint-Denis. MACÉ (Edouard), négociant à Saint-Denis.

TERRITOIRES DU CAMEROUN

MM. APTEL (Henry), exploitant forestier à Douala. VILLANO (Louis), exploitant forestier à Baré.

ÉTRANGER

ALLEMAGNE

MM. BESSE (Jacques), industriel à Berlin.

DU JARDIN (Jacques), industriel à Dusseldorf.


— 409 — .

MM. IMBERT (Jean), agent de la société française de remorquage sur le Rhin à Mannheim.

LEBELLE (André), délégué de la société commerciale des potasses d'Alsace à Berlin.

DE LOUVENCOURT (Jacques), directeur de la maison Worms et Cle à Hambourg.

SAUVAGEOT (Edmond), directeur de la Compagnie générale pour la navigation du Rhin à DuisburgRuhrort.

WEILL (Albert), négociant à Nuremberg.

BELGIQUE

MM. CAHEN (Gaston), négociant en chiffons à Gand.

CHEVALIER (Georges), administrateur directeur du

Bon Marché à Bruxelles. DELRUE (Léon), négociant en laines à Bruxelles.

BRÉSIL

M. OFFENBACHER (Maurice), représentant de maisons françaises à Rio-de-Janeiro.

CHILI M. DIDIER (Jean), représentant de maisons à Santiago.

CHINE

M. AMBROSINI (Charles), directeur de TUnion francochinoise de navigation à Chungking.

COLOMBIE

M. BANCELIN (Louis), représentant dé maisons françaises à Barranquilla.

ETATS-UNIS M. SORIANO (Alfred), négociant à Chicago.


— 410 —

ESPAGNE

MM. DUBOSC (Louis), négociant à Madrid.

DUCROCQ (Albert), directeur de la Société générale

de banque à Barcelone. LLEDOS (Barthélémy), entrepreneur de transports

à Barcelone. MITJAVILE (Georges), entrepreneur de transports

à Barcelone. VERNIS (Jean), délégué général de la compagnie

d'assurances L'Abeille à Barcelone. VITU (Georges), négociant à Madrid.

GRANDE-BRETAGNE

MM. FALCK (André), fabricant de margarine à Southampton. NAUDEAU (Victor), agent de maisons françaises à

Londres JAMMET (Louis), restaurateur à Dublin.

HAÏTI M. DESCHAMPS (Henri), négociant à Saint-Marc

HONGRIE

M. DELORME (Lucien), représentant de maisons françaises à Budapest.

ITALIE

M. AUDISIO (Emmanuel), correspondant de la Journée Industrielle à Rome.

LUXEMBOURG

M. BIMONT (Georges), directeur des messageries Kraus à Luxembourg.


_ 411 — ■

MEXIQUE

M. ABBAT (Max), représentant de. spécialités pharmaceutiques à Mexico.

POLOGNE

MM. PICANDET (Georges), représentant de maisons françaises à Varsovie. STALÉNS (Henri), industriel à Czestochowa.

YOUGOSLAVIE

MM. DOLLINGER (Victor), représentant de Schneider et Cle à Belgrade. CARELLI (Philippe), directeur général de la Banque Franco-Serbe à Belgrade.

Le Gérant . A. MEGGLÉ

Imp. Arts Grapbiqurs T Nancy



L'EXPANSION COMMERCIALE DE LA FRANCE