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Titre : Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche / dir. Adolphe Brisson

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1886-07-04

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 42932

Description : 04 juillet 1886

Description : 1886/07/04 (A4,N158).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5705845k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-34518

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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SOMMAIRE

Chronique politique JULES BRISSON.

-Notes de la semaine FRANCISQUE SARCEY.

Portraits contemporains : Sully-.

Prudhomme ADOLPHE BRISSON.

Echos de Paris. SERGINES.

Qui vive! France ! FRANÇOIS COPPÉE.

Le Nazaréen LECOMTE DE LISLE.

L'OEillet ALEX. PIÉDAGNEL.

Causerie théâtrale V.

Musique ELY-EDMOND GRIMARD.

Pages Oubliées : Le Forgeron.. EMILE ZOLA.

Mouvement scientifique

La religion de M. de Bismarck. Y.

Le Mascaret CAMILLE FLAMMARION.

Les Frères Colombe G. DE PEYREBRUNE

Chronique du Palais J. MOINAUX.

Bulletin Bibliographique

Les jeux du dimanche TlRÉSIAS.

Annonces

SUPPLÉMENT ILLUSTRÉ

SALON DE 1886 (suite). — Rébecca, d'après le

tableau d'Eugène Thirion. En Dérive, gravure de Baude, d'après le tableau de

Renouf. PARIS PITTORESQUE. — Raphaël et Cambrinus.

Cambrinus. L'ancien Chat noir, composition

de Steinlein. — Brasserie du Grand Bock,

dessin de Coll-Toc. — L'Auberge des Adrets,

dessin de Coll-Toc, etc., etc. MUSIQUE. — Sonnet, paroles de Jules Troubot,

musique de Fréd. Maye. RÉBUS.

CHRONIQUE POLITIQUE

Les appréciations que nous émettons chaque semaine sur les événements politiques, n'ont pas l'avantage de plaire à tous nos lecteurs. C'est en vain que nous cherchons à juger chaque chose avec indépendance et impartialité; c'est en vain que nous cherchons à faire prévaloir, en dehors de tous les partis, les notions de la justice et de la saine raison, la modération de notre langage ne saurait contenter les politiciens qui sont assez nombreux parmi nos abonnés. Aux yeux des uns nous sommes trop avancés; aux yeux des autres nous ne sommes que des réactionnaires.

Comme les Annales s'adressent aux lecteurs de tous les partis et que nous ne voulons pas les transformer en journal de combat, nous serons très sobres d'appréciations à l'avenir. Nos articles y perdront peut-être en intérêt, mais notre tâche sera beaucoup plus facile.

A la suite de l'arrêté d'expulsion qui l'a frappé, le comte de Paris a cru devoir lancer un manifeste ou plutôt une protestation motivée. Ce manifeste est une véritable

véritable de guerre à la république. Ses partisans l'ont accueillie avec enthousiasme, et se préparent dès aujourd'hui à organiser dans le pays une propagande effrénée. La lutte, qui était déjà si vive, va donc prendre à l'avenir une acuité, une violence nouvelles. C'est là un. des premiers résultats de cette mesure que les hommes prévoyants ont vainement déconseillée.

Quant au manifeste du comte de Paris, c'est la bonne profession de foi d'un candidat au trône, mais ce n'est pas autre chose. Le prince Napoléon et le prince Victor ont tenu à peu près le même langage. Mais ce n'est pas avec des paroles qu'on renverse un gouvernement. Tant qu'ils n'auront ente les mains ni l'administration ni l'armée, ils ne peuvent rien entreprendre. Ils ne peuvent engager la lutte que sur le terrain électoral. Si l'union conservatrice se maintient après l'expulsion, ils peuvent espérer arriver un jour à obtenir la majorité à la Chambre; mais, même à ce moment, ils seront forcés de conserver la République, car ils seront trop divisés entre eux pour se mettre d'accord sur son remplacement. Tout ce qu'ils pourront faire, . sera d'organiser un ministère de droite et de se distribuer les portefeuilles. Nous aurons alors une République, qui ressemblera beaucoup à celle de Mac-Mahon, mais ce sera toujours la République. Les divisions du parti conservateur, qui sont tout aussi grandes, tout aussi incurables que celles de leurs adversaires, seront désormais l'obstacle infranchissable qui s'opposera à toute restauration.

Par décision du ministre de la guerre, le général prince Joachim Murât vient d'être rayé des cadres de l'armée, en vertu de la loi récemment votée sur les prétendants.

Le prince Joachim Murât était au service depuis plus de trente ans. Il a commandé sous l'Empire le régiment des guides. Il est général de brigade depuis le mois de juillet 1870.

Nous croyons que le prince va saisir les tribunaux administratifs de la question soulevée par la mesure qui le frappe. Ses conseils estiment que les termes de la loi votée ne s'appliquent pas à lui, attendu qu'il n'est pas à proprement parler membre de la famille Bonaparte et que sa parenté avec cette famille, bien que les Murât aient été princes de sang sous l'Empire, est même assez éloignée.

Le prince Joachim est le petit-fils du roi de Naples fusillé après la chute du premier Empire.

On nous affirme que le fils du général Joachim, qui s'appelle Napoléon-Joachim Murât, et qui est officier de cavalerie à Joigny, va également être rayé des cadres de l'armée.

Quant au duc de Chartres, qui est, on le sait, colonel en retrait d'emploi, il n'avait pas encore reçu hier, mercredi, notification de sa radiation définitive.

On sait enfin que l'article 4 de la loi d'expulsion atteint aussi le duc d'Aumale,. qui a le grade de général, le duc d'Alençon, capitaine d'artillerie, et le duc de Penthièvre, lieutenant de vaisseau.

La mesure prise contre le prince Murat a jeté une certaine émotion sur les bancs de la droite. C'est une conséquence naturelle de la loi. La légalité de cette mesure va d'ailleurs être soumise à l'appréciation du Conseil d'Etat.

Deux élections sénatoriales ont eu lieu dimanche dernier dans les Côtes-du-Nord et la Corrèze. Dans le premier de ces départements, il s'agissait de remplacer feu M. Le Provost de Launay, bonapartiste, : nommé le 6 juillet 1885, par 762 voix contre 503 données à son concurrent ré-;; publicain. M. Huon de Penanster, monarchiste, a été élu par 739 voix, contre le candidat républicain, qui en a recueilli 512.

Dans la Corrèze, la lutte était circonscrite entre les républicains, et l'élection a été laborieuse. Il a fallu trois tours de scrutin pour nommer M.de Sal, radical, par 413 voix, contre M. Pénières, républicain, qui n'en a réuni que 271.

M. de Sal remplace le comte de Cornulier-Lucinière, sénateur inamovible monarchiste, dont le siège a été adjugé par tirage au sort à la Corrèze. La représentation sénatoriale de ce département était républicaine.

Ces élections n'ont guère changé la situation respective des partis dans ces deux départements. Il est bien difficile de savoir de quel côté on a gagné du terrain. Dans tous les cas, l'expulsion des princes ne paraît pas avoir beaucoup ému les électeurs. C'est aux prochaines élections des conseils généraux, qui auront lieu au mois d'août, qu'on pourra se rendre compte des véritables impressions du pays.

On sait que la Compagnie de Panama, actuellement à bout de ressources, a demandé au gouvernement l'autorisation d'émettre pour 600 millions d'obligations à lots pour pouvoir continuer ses travaux. Le gouvernement, sans prendre d'enga-