Titre : La Caricature : publication de la Librairie illustrée / A. Robida, rédacteur en chef
Éditeur : Librairie illustrée (Paris)
Éditeur : E. KolbE. Kolb (Paris)
Éditeur : Fayard frèresFayard frères (Paris)
Date d'édition : 1885-03-14
Contributeur : Robida, Albert (1848-1926). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32737409c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10279 Nombre total de vues : 10279
Description : 14 mars 1885 14 mars 1885
Description : 1885/03/14 (N272). 1885/03/14 (N272).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5700302j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC13-247
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
LA CARICATURE ' 83
— J'ai un appartement, un groom et une femme -de-chambre
et je suisd'une vertu féroce ! -: - ï.
plainte devant le procureur du roi, .ça n'a servi à rien,
on ne les a jamais retrouvés. A quoi sert la police, si
les jeunes filles ne sont pas protégées mieux que ça!
1847. — Une prisé de bec. Je suis eri.Page moyen
âge; j'ai une allrapage à grand orchestre avec une dé-
bardeuse. On fait cercle, il paraît que je dis des choses
si jolies, qu'après que je lui ai cloué le bec, un gros
monsieur, de la Bourse monte jusqu!à la loge pour dé-
— Mon artiste me dessine un costume décolleté d'une furo
distinguée.
poser son coeur à mes pieds. Mon banquier me loue un'
appartement délicieux. J'ai encore une fois femme dei
chambre et tigre. Je recueille ma mère qui avail eu des!
malheurs, elle s'occupe dé la cuisine el Monsieur, qui !
est porté, sur sa bouche, lui fait des compliments à
"UNE BELLE DESCENTE DE LA COUKTILLE - .^-:' .
.. — Tous des extinctions de voix le lendemain et malades pour quinze jours. On s'amusait dans ce temps-là!
_ j'ai du succès dans le quadrille infernal et je suis invitée par le grand Cliicard lui-même.
— J'ai une belle prise de bec avec une dèbardeuse.
l'occasion, ce qui est toujours-flatteur. Ma mère, en
femme d'expérience, me l'ail faire des économies et
Monsieur s'occupe de mes placements. Hélas! les af-
faires tournent; mal,: mon banquier sauve la caisse et
file en Belgique où'il a l'indélicatesse de n'emmener que
| nies économies !
11 : — Je soupe avec des filous qui me laissent en plan. lue
à i véritable escroquerie!
1848. — Mauvaise aimée. Pour toute distraction, à
la Mi-Carême, je parle au club des droits de la femme
el je vais m'engager dans les Yôsuviennes. Abomina-
| lion! on nous empêche de monter la garde avec la
I garde nationale ! Citoyens, on opprime vos soeurs !
1849— Voilà la Mi-Carême qui vient! Enfin, je
vais me rattraper! Cré coquin! j'ai ma fille juste ce
jour-là ! j'espérais pourtant que ça serait fini bien avant,
paraît que j'ai l'ail erreur. Je n'ai pas murmuré : m'en
aura-t-elle de la reconnaissance plus, tard, cette amour
d'enfant, qui me joue de la drôle de musique pour un
jour de carnaval ! . . ■;■,' '
— Mon banquier! j'aurais dû avoir de. la méfiance !
1850. — Je me rattrape à ce carnaval-ci. Deux an-
nées sans quadrilles, polkas ou galops, j'en ai les mol-
, lets rouilles. Mon estimable, portière a l'obligeance, à
chaque bal, de me garder la mouclieronne et de "'lui
donner le biberon. Elle mériterait le prix Monlyon
celle brave femme, mais, voilà, il' faut des protections !
1851. — Les années de déveine continuent. Pour
ma Mi-Carême, voilà que je suis, saisie ce matin : un
rude saisissement !" L'huissier met la. main sur le su-
perbe costume de Folie dans lequel je me préparais à
entrer ! Ri je m'étais attendue à cet ennui, je l'aurais mis
dès le malin.... Mes supplications touchent l'huissier— ;
il avait encore du coeur, cet homme —- mais comme il ne i
pouvait pas venir avec moi, vu que la chorégraphie chi- |
carde est défendue à la corporation, je manque mon bal j
tout de même. -, . ^:vr
— Je parle dans les clubs pour l'affraucliissoment de la
Femme !
- ' 1852. — Au fond il avail bien une âme d'huissier ,
cet huissier, il él ait "d'un rat! Et'ennuyeux, el grin-
cheux, el méticuleux ! Il ne pouvait pas comprendre
que sa conversation de ,vieux gratle-papier-limbré el de
ratisse-plaideur manquait parfois d'agrémenl pour une .
femme obligée d'étouffer les plus légitimes aspirations
, de son coeur. Et Jl s'offusquait d'un rien. El comme
— J'ai un appartement, un groom et une femme -de-chambre
et je suisd'une vertu féroce ! -: - ï.
plainte devant le procureur du roi, .ça n'a servi à rien,
on ne les a jamais retrouvés. A quoi sert la police, si
les jeunes filles ne sont pas protégées mieux que ça!
1847. — Une prisé de bec. Je suis eri.Page moyen
âge; j'ai une allrapage à grand orchestre avec une dé-
bardeuse. On fait cercle, il paraît que je dis des choses
si jolies, qu'après que je lui ai cloué le bec, un gros
monsieur, de la Bourse monte jusqu!à la loge pour dé-
— Mon artiste me dessine un costume décolleté d'une furo
distinguée.
poser son coeur à mes pieds. Mon banquier me loue un'
appartement délicieux. J'ai encore une fois femme dei
chambre et tigre. Je recueille ma mère qui avail eu des!
malheurs, elle s'occupe dé la cuisine el Monsieur, qui !
est porté, sur sa bouche, lui fait des compliments à
"UNE BELLE DESCENTE DE LA COUKTILLE - .^-:' .
.. — Tous des extinctions de voix le lendemain et malades pour quinze jours. On s'amusait dans ce temps-là!
_ j'ai du succès dans le quadrille infernal et je suis invitée par le grand Cliicard lui-même.
— J'ai une belle prise de bec avec une dèbardeuse.
l'occasion, ce qui est toujours-flatteur. Ma mère, en
femme d'expérience, me l'ail faire des économies et
Monsieur s'occupe de mes placements. Hélas! les af-
faires tournent; mal,: mon banquier sauve la caisse et
file en Belgique où'il a l'indélicatesse de n'emmener que
| nies économies !
11 : — Je soupe avec des filous qui me laissent en plan. lue
à i véritable escroquerie!
1848. — Mauvaise aimée. Pour toute distraction, à
la Mi-Carême, je parle au club des droits de la femme
el je vais m'engager dans les Yôsuviennes. Abomina-
| lion! on nous empêche de monter la garde avec la
I garde nationale ! Citoyens, on opprime vos soeurs !
1849— Voilà la Mi-Carême qui vient! Enfin, je
vais me rattraper! Cré coquin! j'ai ma fille juste ce
jour-là ! j'espérais pourtant que ça serait fini bien avant,
paraît que j'ai l'ail erreur. Je n'ai pas murmuré : m'en
aura-t-elle de la reconnaissance plus, tard, cette amour
d'enfant, qui me joue de la drôle de musique pour un
jour de carnaval ! . . ■;■,' '
— Mon banquier! j'aurais dû avoir de. la méfiance !
1850. — Je me rattrape à ce carnaval-ci. Deux an-
nées sans quadrilles, polkas ou galops, j'en ai les mol-
, lets rouilles. Mon estimable, portière a l'obligeance, à
chaque bal, de me garder la mouclieronne et de "'lui
donner le biberon. Elle mériterait le prix Monlyon
celle brave femme, mais, voilà, il' faut des protections !
1851. — Les années de déveine continuent. Pour
ma Mi-Carême, voilà que je suis, saisie ce matin : un
rude saisissement !" L'huissier met la. main sur le su-
perbe costume de Folie dans lequel je me préparais à
entrer ! Ri je m'étais attendue à cet ennui, je l'aurais mis
dès le malin.... Mes supplications touchent l'huissier— ;
il avait encore du coeur, cet homme —- mais comme il ne i
pouvait pas venir avec moi, vu que la chorégraphie chi- |
carde est défendue à la corporation, je manque mon bal j
tout de même. -, . ^:vr
— Je parle dans les clubs pour l'affraucliissoment de la
Femme !
- ' 1852. — Au fond il avail bien une âme d'huissier ,
cet huissier, il él ait "d'un rat! Et'ennuyeux, el grin-
cheux, el méticuleux ! Il ne pouvait pas comprendre
que sa conversation de ,vieux gratle-papier-limbré el de
ratisse-plaideur manquait parfois d'agrémenl pour une .
femme obligée d'étouffer les plus légitimes aspirations
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