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Titre : En vigie : bulletin de la Section française de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté

Auteur : Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté. Section française. Auteur du texte

Éditeur : Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (Paris)

Date d'édition : 1936-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327669183

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327669183/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 45

Description : 01 janvier 1936

Description : 1936/01/01 (A1,N2)-1936/01/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5656907p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-21372

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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EN VIGIE

tion : le Comité Féminin du Désarmement étant, par ses règles mêmes, dans l'impossibilité d'entreprendre les vastes actions populaires que se proposait le nouveau « Centre ».

La seule réalisation fut une carte postale-pétition lancée, en France, à l'occasion du 11 novembre, par notre Section française, ie Comité National des Femmes et la Ligue des Mères et des Educatrices.

Le Comité français contre la guerre et le fascisme, en accord avec la Section française de la L. I. F. P. L., pensa que les difficultés rencontrées sur le plan international n'existeraient pas en France et, le 10 novembre, les organisations féminines françaises furent convoquées pour un échange de vues.

La presque totalité des organisations convoquées répondit à l'appel et furent unanimes pour accepter la proposition de constituer deux centres d'action : « ■ Centre Féminin d'Initiative pour la Défense de lu Paix » ; « Comité pour la Défense des Droits de lu Femme ».

Ives réunions constitutives suivirent de près et les « Centres » commencèrent leur action sur les bases suivantes :

Toutes les propositions reçues sont discutées en commun et celles qui sont retenues ne sont entreprises qu'au nom des organisations ayant formellement souscrit à ces actions.

Pour éviter la prédominance de toute organisation ou de toute personnalité, le Secrétariat est assuré par roulement, pour une période de trois mois, par deux déléguées désignées par les organisations représentées. Les réunions sont convoquées successivement au siège des diverses organisations ou dans des locaux choisis par celles-ci.

Les organisations suivantes donnèrent leur adhésion aux deux Centres :

Action Laïque et Démocratique des Femmes, Comité Français des Mandats des Peuples, Comité National des Femmes contre la Guerre et le Fascisme, Commission Féminine de la Confédération Générale du Travail Unitaire ; Délégations féminines : de la Confédération Générale du Travail, de la Jeune République, de la Ligue des Droits de l'Homme, de la Ligue contre l'Antisémitisme, du Parti Communiste, du Parti Camille Pelletan, du Parti Radical-Socialiste, du Parti Socialiste; J.lï.U.N.li'.S., Groupe d'Etudes Philosophiques, Ligue du Droit des Femmes, Section Française de la L. 1. F. P. L., Médecine et Travail, Union des Femmes contre la Guerre et la Misère.

L'Union Française pour le Suffrage des Femmes et la Ligue du Droit au Travail adhérèrent seulement au « Comité de Défense des Droits de la Femme » ; l'EnIr'aidc Européenne, la Ligue des Mères et des Educatrices pour la Paix et l'Union Féminine pour la Paix et la S. D.N., au « Centre d'Initiative pour la Défense de la Paix ».

Le « Comité de Défense des Droits de la Femme » s'est déjà mis d'accord sur deux actions communes : Défense du droit au travail des femmes; Campagnes pour l'entrée en aussi grand nombre que possible des femmes dans les diverses Commissions municipales.

Le « Centre Féminin d'Initiative (pour la Défense de la Paix » a commencé son action dès le milieu de décembre.

Sur la proposition de la Ligue des Mères et des Educatrices pour la Paix, il envoya au Président du Conseil de la S. D. N. le télégramme suivant :

Au nom de la conscience universelle révoltée, nous adjurons lu Société des Nations, dont le devoir est de faire régner

dans le monde la Paix par la Justice, d'empêcher que l'agression italienne contre VAlnjssinie profile scandaleusement à l'agresseur.

Ce télégramme fut communiqué à M. P. Laval, accompagné du texte ci-dessous :

Les déléguées femmes des groupements soussignés, réunies à Paris, le vendredi 13 décembre, sur l'appel du Comité Féminin d'Initiative pour la Défense de la Paix, ont l'honneur de communiquer à M. P. Laval, ministre des Affaires Etrangères, délégué de la France à la S. D. N., le texte du télégramme qu'elles envoient au Président du Conseil de la S. D. N.

Elles tiennent à exprimer an ministre des Affaires Etrangères de leur pays la douloureuse émotion qu'elles éprouvent en présence des propositions qu'il a élaborées d'accord avec le ministre des Affaires Etrangères de Grande-Bretagne.

Ces propositions, en offrant une prime à l'agresseur et en sacrifiant la victime de l'agression, leur apparaissent comme profondément immorales, dangereuses pour l'existence de la S.D.N. et contraires aux intérêts permanents de la France.

Un troisième texte fut, également, adopté :

Les déléguées femmes des groupements soussignés, représentant plus de un million de femmes françaises groupées dans les organisations de tendances politiques et philosophiques diverses, mais unies dans une commune volonté de paix, affirment leur ardent désir de voir cesser le plus rapidement possible les hostilités entre l'Italie et l'Ethiopie.

Elles estiment, toutefois, qu'une paix durable ne pourrait être fondée que sur la justice cl protestent énergiquemenl contre les propositions qui, en donnant une prime à l'agresseur, violeraient ù la fois la loi morale et les principes inscrits dans le Pacte.

Désireuses d'assurer une paix permanente à tous les foyers, elles adjurent les membres du Conseil de ne pas créer un précédent susceptible d'encourager des agressions futures et de ruiner irrémédiablement dans l'esprit des peuples l'autorité de la Société des Nations.

Ces textes furent présentés, à Genève, au nom de 14 des organisations adhérentes, par une délégation — la seule reçue au cours de cette session — composée de représentantes de notre Ligue, du Comité Mondial des Femmes, de l'Union des Femmes contre la Guerre et la Misère, de la Ligue des Mères et des Educatrices, de l'Union Féminine pour la S. D. N.

Depuis, le C. F.I. D. P. a entrepris une action auprès de la Croix-Rouge internationale pour lui demander d'élever une protestation contre les bombardements d'ambulances et auprès de la Croix-Rouge française. Il a arrêté les termes d'une lettre collective à adresser aux parlementaires dans le cas où la question de l'embargo sur le pétrole serait portée devant les Chambres.

Déjà, plusieurs des organisations adhérentes ont demandé à leurs groupes locaux d'agir auprès des députés et sénateurs de leur région.

Aujourd'hui, un véritable « Front » des -organisations féminines est constitué en France pour l'action.

Ce qui est maintenant réalisé à l'échelle nationale doit se réaliser localement.

Les groupes de la L. I. F. P. L. ont deyant eux une nouvelle tâche : aider à l'organisation de l'action commune.

Un nouvel appel à l'union, de toutes les forces pacifistes nous parvient d'Angleterre pour un « Rassemblement universel de la Paix ». Nous souhaiterions voir nos -groupes contribuer à la constitution de centres locaux d'initiative pour sa préparation.

G. D.

La gérante : M1"" Gisèle WOLFSOHN.