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Titre : Revue Mabillon : archives de la France monastique

Auteur : Abbaye Saint-Martin de Ligugé. Auteur du texte

Éditeur : Abbaye Saint-Martin de Ligugé (Chevetogne, par Leignon (Belgique))

Éditeur : Veuve Ch. Poussielgue (Paris)

Éditeur : A. Picard et filsA. Picard et fils (Ligugé)

Éditeur : BrepolsBrepols (Paris)

Éditeur : Société MabillonSociété Mabillon (Clermont-Ferrand)

Date d'édition : 1964-01-01

Contributeur : Besse, Jean-Martial (1861-1920). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349219d

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349219d/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 janvier 1964

Description : 1964/01/01 (A54,N215)-1964/03/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56519415

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 8-Lc18-607

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/01/2011

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SOMMAIRE

Abbé Henri PLATELLE Les fondations de messes à SaintAmand

SaintAmand la fin du Moyen-Age 1

Mlle Odile GANTIER. .... Recherches sur les possessions

et les prieurés de l'Abbaye de Marmoutier du Xe au XIIIe siècle 15

Dom G. CHARVIN .... Bulletin d'Histoire Monastique. 181*-196*


Direction de la REVUE MABILLON, à Ligugé (Vienne), France Compte chèques-postaux : G. Charvin, Paris 487-06


Les Fondations de Messes à Saint-Amand à la Fin du Moyen Âge

Parmi les traits particuliers que présente la vie religieuse à la fin du Moyen Age, l'un des plus intéressants et des plus significatifs est la multiplication extrême du nombre des messes, avec naturellement son corollaire obligé : le subit accroissement du clergé. Cette double constatation a été faite par J. A. Jungmann (1), le spécialiste de l'histoire de la messe en Occident. Nous voudrions ici simplement illustrer ce fait par le cas particulier de Saint-Amand et essayer de dégager le sens de cette évolution du point de vue de la psychologie religieuse.

Notons tout d'abord que cette prolifération intéresse avant tout l'église paroissiale de la ville, placée sous le patronage de Saint-Martin, tandis que l'antique abbaye semble participer beaucoup moins à ce mouvement. Cette impression est peut-être en partie le résultat des hasards qui ont présidé à la conservation des documents : la section du IIIe volume du cartulaire qui contient par dossiers les actes relatifs aux chapellenies des terres de Saint-Amand s'arrête à 1338 (2) ; d'autre part l'obituaire de l'abbaye, qui a disparu en 1940, ne nous est parvenu que dans une copie d'érudit et n'est guère utilisable pour ce qui nous occupe ; car tout indice paléographique fait défaut pour dater les mentions qui y sont portées (3). Cependant il est tout de même frappant que les donations et testaments conservés dans les chirographes échevinaux des XIVe et XVe siècles ne fassent presque jamais connaître de fondations pieuses au profit du monastère. La générosité des bienfaiteurs semble toujours se diriger vers l'église Saint-Martin, qui était vraiment le centre de la vie religieuse. Dans ces conditions, on peut considérer comme fondée l'impression d'une certaine désaffection vis-à-vis de l'abbaye.

REVUE MABILLON, an. 1984.

(1) J. A. Jungmann. Missarum solemnia, t. I (1951), p. 130.

(2) Sur ce cartulaire, cf. H. Platelle, Le temporel de l'abbaye de Saint-Amand des origines à 1340 (1902), p. 16.

(3) Cet obituaire a disparu en 1940 dans l'incendie des Archives communales de Tournai. La copie faite par Dom Berlière a été retrouvée par Dom N. Huyghebaert, à qui nous devons d'avoir pu en prendre connaissance, ce dont nous le remercions vivement.


Il convient tout d'abord d'examiner les fondations de chapellenies (4). Il ne faut pas entendre nécessairement par là la construction d'un bâtiment ni même l'érection d'un autel : généralement tout cela préexistait. La fondation consistait essentiellement à fixer un certain nombre de messes à célébrer à perpétuité par un prêtre spécial nommé chapelain, et à doter celui-ci de revenus suffisants. Ces messes, qui étaient au minimum hebdomadaires, étaient dites à un autel particulier — lequel donnait son nom à la chapellenie — et généralement pour le repos de l'âme du donateur, de ses parents et de ses amis.

A Saint-Amand cette pratique connut une vogue extraordinaire à partir de la fin du XIIIe siècle. Jean Taté qui fit son testament en août 1282 était chapelain perpétuel dans l'église Saint-Martin (5). Après cette date, les mentions se multiplient mais souvent par l'effet du hasard et sans que la date de fondation nous soit donnée. Ce qu'il y a de certain, c'est que au XVe siècle il y avait à l'intérieur de l'église Saint-Martin sept chapellenies, desservies en principe par autant de prêtres spéciaux. On y rencontrait les chapellenies de NotreDame, de Saint Jacques, de Saint Jean l'Evangéliste, de Saint Martin, de Saint Nicaise, de Saint Nicolas et des Lépreux (6).

A ces sept fondations paroissiales devaient encore s'en ajouter trois; sises en d'autres lieux. Deux d'entre elles furent établies dans l'église abbatiale, au cours de cette partie du XIVe siècle pour laquelle nous avons des renseignements : l'une en 1305 par l'abbé lui-même en faveur d'un bienfaiteur insigne, le chevalier Gilles de Beaussart. dit Povreté (7.), l'autre en 1325 par l'écuyer Jean de Bellaing qui dota sa fondation de 16 bonniers de terre (soit 19 ha 52) et d'un manoir(8). Dans les deux cas la messe serait assurée quotidiennement par un prêtre séculier La troisième et dernière fondation fui érigée dans un petit sanctuaire qui se dressait aux portes de la ville devant la maison des lépreux et s'appelait pour cette raison Notre Dame des Maladres. C'est là qu'en 1332 l'abbé de Saint-Amand décida de faire célébrer la messe tous les jours par un prêtre spécial doté de 20 l. t. de revenus, et cela en raison des miracles qui s'y étaient produits depuis vingt

(4) Cf. J. Queguiner, Recherches sur les chapellenies au Moyen Age, Ecole Nationale des chartes, Positions de thèses, 1950, p. 97-100.

(5) B. N., Mss, Moreau, 205 (250).

(6) Un pouillé du XIVe en cite seulement six (A. Longnon, les pouillés de la province de Reims, t. I. p. 416) ; la chapellenie Saint-Martin, la septième, est attestée en 1430, cf. H. Dubrulle, Les bénéficiers des diocèses d'Arras, Cambrai, Thérouanne, Tournai sous le pontificat de Martin V (1905), p. 80.

(7) A. D. N., 12 H 3, f° 43.

(8) Ibid. f° 77 v°.


ans (9). On remarquera que, dans ce cas, cette chapelle écartée, où la messe était assurée quotidiennement, pouvait jouer le rôle de desserte paroissiale.

Naturellement ce mouvement se fit également sentir en dehors de Saint-Amand, dans les paroisses qui étaient à la collation; de l'abbé. Si celui-ci nommait une cinquantaine de curés à travers trois diocèses, il lui revenait aussi de désigner les titulaires de 30 ou 40 chapellenies — le relevé varie suivant les pouillés (10). Il y avait par exemple trois chapellenies dans la minuscule église de Lieu-Saint-Amand près de Bouchain.

Tout ceci ne veut pas dire qu'à chaque chapellenie correspondait un prêtre particulier. Généralement les dotations étaient faibles, insuffisantes pour faire vivre le titulaire, ce qui entraînait le cumul et la non-résidence: Il était facile d'associer la cure d'une des paroisses des environs et la gérance d'une chapellenie (11), ou encore de s'entendre avec un autre chapelain pour assurer le service des messes. Il est certain cependant que dans l'ensemble ces créations contribuèrent à accroître le nombre des prêtres. On voit, par exemple, en 1311 la fondatrice d'une chapellenie à Neuville-sur-Éscaut accorder celle-ci à un jeune garçon, son neveu, pour lui permettre de faire ses études ecclésiastiques. Dans l'intervalle, les obligations cultuelles étaient assurées par un autre prêtre à moindre frais (12).

Mais fonder des chapellenies coûtait fort cher : nous avons vu que Jean de Bellaing en 1325 avait dû donner près de 20 ha. pour doter celle de Notre Dame dans l'église abbatiale. A la même époque, en 1320, un nommé Sagalo de Canteleu lègue 300 l. p. pour une fondation analogue dans l'église Notre Dame à Douai et cette somme est déclarée insuffisante (13). Heureusement d'autres moyens moins dispendieux étaient à la disposition de ceux qui désiraient s'assurer des messes après leur mort : les fondations d'obits et de messes de Requiem, ou, plus simplement encore, les séries de messes, dont l'exemple classique est le trente] ou trentain. Cette fois il ne fallait plus assurer la subsistance complète d'un prêtre tout au long de l'année, mais simplement

(9) Ibid. f° 69.

(10) A. Longnon, Les pouillés, t. I. dioc. d'Arras, p. 255 et sq. ; dioc. de Cambrai, p. 275 et sq. ; dioc. de Tournai, p. 416 et sq.

(11) Jean Olivier qui fait son testament en 1409 était curé de Mouchin et chapelain de la chapelle Notre-Dame en l'église Saint-Martin (A. C. St. A., FF 53-54). Dans le compte de l'église pour les années 1607-1609 on trouve mention parmi les obits de Michel Jacob, curé de Nivelles et chapelain de la chapelle Saint Jacques (A. C. St. A., GG 12, f° 94).

(12) A. D. N., 12 H 3, f° 55 v°.

(13) Ibid. f° 72 v°.


prévoir une rente capable de couvrir les frais du service. En face des 20 ha. nécessaires en 1325 à l'érection d'une chapellenie, nous pouvons placer la donation en 1394 d'un peu moins de 3 ha. qui permet la fondation de deux obits (14).

Dans ce domaine nous avons l'impression d'une véritable pléthore. Pour les XIVe et XVe siècles les donations, les testaments, les accords de paix à partie conclus après un meurtre, les jugements même nous font connaître une quarantaine de fondations de ce genre, et notre documentation est évidemment très lacunaire. Le « livre de la fondation des obits » cité dans un acte de 1500 a disparu (15), mais on peut suppléer partiellement à cette absence en consultant les comptes de l'église et de la Table des pauvres (les « Communs pauvres »). On y trouve mentionnés les obits qui étaient à la charge de ces institutions en vertu d'anciennes fondations (16). En 1555 la Table des pauvres devait faire célébrer pour ses bienfaiteurs 50 anniversaires, souvent conçus de façon fort complexe, qui entraînaient en fait 89 services (obits ou messes) ; et en 1609 les « égliseurs » ou marguilliers devaient assurer de leur côté 77 anniversaires qui, eux-mêmes, se traduisaient par 98 services. Si l'on additionne ces deux listes, absolument différentes l'une de l'autre, on trouve pour les premières années du XVIIe siècle un total de 187 services, parmi lesquelles on retrouve un certain nombre de fondations anciennes connues par des actes isolés.

Il ne s'agit là que d'un minimum, car d'autres institutions pieuses ou charitables, comme les confréries ou l'hôpital des pauvres chartriers (17), avaient elles aussi recueilli des legs entraînant la célébration de services. C'est ainsi qu'en août 1401 Martin de Marques et sa femme donnent à la confrérie Saint-Jacques une rente de 20 s. p. pour s'assurer douze messes de Requiem annuelles (18). En 1556, la confrèrie Sainte Anne recueille une rente de 70 s. Fl. à condition de faire célébrer l'obit du donateur : le prêtre Toussaint Barret (19). Nul doute qu'avec ces nouveaux apports, le total des services obligatoires ne doive atteindre et même dépasser 200 par an. C'est une masse considérable pour la petite ville

(14) Testament de Jeanne Danielle, veuve de Jean Damiens, A. C. St. A., FF 5354. Ces deux obits sont encore assurés en 1607-1609. (Ibid. GG 12, f° 57 v°).

(15) FF 63.

(16) 1551-1555, compte des Communes pauvres, A. C St. A., GG 21, f° 51-59 ; 16071609, compte de l'église, GG 12, f° 85-89.

(17) Le compte des chatriers pour les années 1571-1573 mentionne de tels services ; quatre messes annuelles célébrées dans la chapelle de l'hôpital pour les fondateurs et un obit spécial, fondé par Christophe Prévost, célébré dans l'église paroissiale (A. G. St A., GG 27, f° 56 v°-57).

(18) A. C. St. A., FF 53-54.

(19) FF 23.


qu'était Saint-Amand, compte-tenu du fait que de telles fondations, même à prix réduit, ne pouvaient provenir que de la minorité fortunée de la population. On est donc en droit de dire qu'il s'agit d'un usage extrêmement répandu, sinon général, au sein de cette classe aisée.

Une telle surabondance portait en soi un germe de mort. Tout d'abord il pouvait se faire que plusieurs services solennels, c'est à dire chantés, dussent avoir lieu le même jour ; et surtout, avec le temps, les rentes qui servaient d'assiette à ces fondations étaient devenues très insuffisantes en raison de l'affaiblissement de la monnaie. Le concile de Trente s'était préoccupé de la question (Session 25, ch. 4) et en 1600 l'évêque de Tournai avait demandé un relevé de ces fondations pour prendre les mesures nécessaires (20). La réduction fut réalisée à Saint-Amand sans doute vers 1632 : les deux séries d'obits citées plus haut se virent ramenées à un seul groupe de 33 anniversaires (21). Ce résidu lui-même fut encore amputé et réduit à 7 avant 1667, avant d'être totalement éliminé vers la fin du siècle (21 bis). Il est bien évident qu'un mouvement de nouvelles fondations avait repris depuis longtemps, mais, semble-t-il, à un rythme plus lent et sous de nouvelles formes (21 ter).

Après cette esquisse générale de l'essor et du déclin de ces fondations de messes, il nous faut maintenant prendre un contact direct avec les sources de notre information au XIVe et XVe siècles : seul moyen pour acquérir le sens d'une certaine mentalité religieuse.

En tête viennent les testaments passés devant les échevins : nous en avons retrouvé treize pour ces deux siècles. De ces documents fort longs et remplis de détails d'ordre matériel, nous allons extraire ce qui a une signification religieuse ;

(20) Legroux, Summa statutorum synodalium episcoporum Tornacensîum, Lille, 1726, p. 275.

(21) On trouve mention de cette réduction et de ce total de 33 dans le compte de l'église pour les années 1634-1636 (GG 12) et dans celui des Communes pauvres pour les années 1637-1638 (GG 21). Les deux institutions étaient appelées à verser une certaine somme pour la célébration de ces 33 services, ce qui se traduisait pour chacune d'elles par une économie et pour le curé par des émoluments plus satisfaisants. Quant à la date de cette mesure, il faut la fixer après 1632, car le compte de l'église pour 1630-1632 semble toujours fidèle aux usagers traditionnels.

(21 bis) Dans le compte de l'église pour 1667-1668 il n'est plus fait mention que de sept obits d'ancienne fondation (GG 13, f° 40). Dans les comptes ultérieurs on ne trouve plus trace de rien.

(21 ter) On voit naître au XVIIe siècle des fondations plus générales : messes des trépassés le mardi et le mercredi de chaque semaine, ou encore des fondations en l'honneur du Saint-Sacrement (vêpres du Saint Sacrement tous les dimanches soir).


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autrement dit, nous allons voir comment un chrétien de la fin du Moyen Age, par ailleurs assez fortuné, essayait de garantir son passage de ce monde à l'autre.

Tout d'abord il était très désireux de recevoir les derniers sacrements. Aussi voit-on à plusieurs reprises le testateur prévoir un petit don au curé ou au chapelain de SaintMartin. qui lui administrerait « ses sacrements » (22). Le choix de la sépulture était aussi très important : elle était généralement fixée « ou chimitere Dieu et monseigneur sainct Martin » (23), mais souvent aussi dans l'une des chapelles de l'église paroissiale (24), ou encore dans la grande église de l'abbaye (25). Notons, en passant, combien les prescriptions des synodes, hostiles à ces inhumations dans les églises, furent peu suivies d'effet. La dalle funéraire était aussi prévue à l'avance : en 1394 Jeanne Danielle, veuve de Jean Damiens, donne à l'église Saint-Martin 100 s. t. à condition qu'elle fasse faire « une lame escripte, gravée et figurée de deux figures, c'est assavoir dou dit Jehan Damiens et de ledite demisielle Jehanne Danielle, se espouse dessus dite, et ycelle lame faicte bien et honerablement, ensi qu'il appartient, mise ou fait mettre en l'église dessus dite sur le tombe dou dit feu Jehan Damiens dedens le jour dou Noel prochainement venant. » (26). Cette veuve aurait donc l'avantage de pouvoir contempler tous les dimanches dans l'église paroissiale sa propre effigie à côté de celle de son mari. Un prêtre, Jean Olivier, prévoit même en 1409 l'inscription à mettre sur la lame « Hic jacet Johannes Oliveri presbiter familiaris hujus monasterii, qui obiit anno millesimo quadringentesimo... » (27).

Mais ces détails concernant la sépulture sont encore bien matériels. L'essentiel, c'étaient les suffrages spirituels après le décès. Les funérailles se célébraient généralement, en deux fois, du moins pour les personnes assez fortunées : d'abord la messe d'enterrement proprement dite, puis quelques jours après un ou plusieurs services solennels annoncés au prône. Ces services comprenaient le chant des vigiles à neuf leçons — c'est à dire les matines des défunts — la messe de Requiem et les « commendasses » après la messe — c'est à dire des

(22) C'est le cas de Jean Descault (testament de 1436, A. C. St. A., FF 55) et celui de Béatrice du Sobos (testament de 1448, FF 75).

(23) Testament de Jean Descault, cf. ci-dessus.

(24) Testament de Jeanne Danielle, 1394, FF 53-54.

(25) Testament de Jean Olivier, 1409, FF 53-54,

(26) Cf. note 24.

(27) Cf. note 25.


prières spéciales différentes de l'office des morts (28). Ils pouvaient se répéter jusqu'à trois fois.

Il fallait ensuite songer à prolonger la prière au delà des solennités des funérailles. La formule la plus simple, la plus économique consistait à prévoir des séries de messes : un, deux ou trois trentains de messes, ou encore des messes de Requiem à célébrer jusqu'à épuisement d'un certain capital. C'est ainsi qu'en 1472 Jean Caulet prévoit à cette fin une somme de 1000 l. ; comme les messes quotidiennes revenaient à 60 l. par an, le service serait ainsi ininterrompu pendant près de dix sept ans (29). Une formule plus ambitieuse consistait à fonder des obits ou des messes de Requiem à perpétuité. Cette solution semble avoir eu la faveur des testateurs qui ne se lassent pas de décrire et d'organiser dans le plus grand détail ce genre de cérémonies. Tout s'y trouve : la nature de l'office religieux, le salaire des gens d'Eglise, celui des veuves qui iront annoncer l'obit aux parents et amis, celui du fossoyeur qui nettoiera « la lame », les offrandes de cire et les menues aumônes à un certain nombre de pauvres (30). Naturellement ici aussi une certaine surenchère pouvait jouer : on pouvait fonder un, deux ou trois obits par an, ou encore des messes basses de Requiem pouvant s'élever jusqu'à douze par an (31).

Les pauvres n'étaient jamais oubliés dans les testaments : ce point a une certaine importance dans le domaine de la psychologie religieuse ; ils recevaient habituellement une petite somme d'argent ou du grain ou du mobilier ou des habits. Ils étaient plus avantagés encore lorsque le donateur confiait à une institution charitable le soin d'organiser son obit, car cette fondation était assise généralement sur des rentes d'une valeur nettement supérieure. Nous avons vu par les 50 anniversaires dont la Table des pauvres était chargée en 1555 que ce cas se présenta très souvent.

Une deuxième source d'information dans le domaine qui nous occupe ce sont les documents judiciaires, c'est à dire les sentences de justice et surtout les accords de paix à partie qui

(28) Ces trois services sont décrits en détail dans le testament de Jeanne des Masures, 1479, FF 61. Les « commendasses » sont encore indiquées dans le rituel de Mgr Belmas (début du XIXe siècle). On y trouve sous le titre de ritus commendationis animae un ensemble d'oraisons, d'antiennes et de psaumes chantés avant la messe d'enterrement.

(29) 20 avril 1472, testament de Jean Gaulet, FF 61.

(30) Excellente description dans une fondation d'obit faite le 4 mars 1509 par maître Jean Petit dit Laurent, curé de Saint-Jacques à Tournai (FF 65).

(31) En août 1401, Martin de Marques donne une rente de 20 s. p. à la chapellenie de Saint Jacques pour faire célébrer annuellement 12 messes de Requiem (FF 53-54).


relèvent de la justice arbitrale (32). Ces accords conclus à l'amiable tranchaient fréquemment certaines affaires de violences ou de meurtre. La justice seigneuriale sans doute entamait les poursuites légales, mais si les deux parties arrivaient à se mettre d'accord sur les termes d'une paix, l'action publique cessait. C'était le reste de l'ancien droit de vengeance maintenant limité à la négociation de ces compromis et de ces paix. Or ces paix à partie contiennent toujours des clauses religieuses : ce sont même les plus importantes, puisqu'elles sont destinées en principe à rétablir la concorde, à effacer le ressentiment. Voici quelques exemples pour fixer les idées. Tout d'abord un arrêt de justice. Le 3 juin 1373 (33), le Parlement intervient dans une affaire de meurtre extrêmement complexe, où des Tournaisiens en armes s'étaient battus contre des Amandinois : il condamne un homme de Saint-Amand, Jacques du Roi, à fonder une chapellenie dans la cathédrale de Tournai, où l'on dira la messe trois fois par semaine et à verser 500 l. d'amende aux parents de la victime. Jacques du Roi est en outre banni et ses biens sont confisqués. Voici maintenant un accord après un meurtre. En 1456 Jean Gourdin, qui a tué sa femme et se déclare très « dolant » de ce facheux évènement, réussit à faire sa paix avec ses beaux parents (34) : il fera tout d'abord un « escondit honorable » dans l'église paroissiale, c'est à dire une amende honorable publique ; il fera célébrer un trentel de messes pour la victime, partira en pélérinage pour Rome, versera à la famille 60 l Fl. et supportera les frais de l'arbitrage. Toutes les sentences arbitrales des XIVe et XVe siècles sont bâties sur le même modèle : nous n'en avons retrouvé qu'un petit nombre (6 pour le XVe siècle), mais elles sont attestées d'une manière allusive dans les nombreuses lettres de rémission de cette époque (35).

A tous ces services pour les morts s'ajoutaient les messes de confréries et de corps de métiers. Les confréries étaient des associations pieuses et charitables, mises sous le patronage d'un saint. Naturellement elles ne doivent pas être confondues avec les chapellenies malgré parfois l'identité du nom.

(32) Nous avons étudié le fonctionnement de cette justice arbitrale dans notre thèse complémentaire, « La justice de la seigneurie de Saint-Amand », t. I, p. 309-315.

(33) Arrêt du Parlement, A. N., X 2 A 8, f° 329 v°-331. Cette affaire extrêmement complexe entraîna d'autres sanctions, les unes à rencontre des Tournaisiens, les autres à rencontre des Amandinois. Sur cette affaire, voir notre thèse complémentaire, t. I, p. 347.

(34) A. C St. A., FF 59.

(35) Dans le compte de l'église de 1653-1655 (GG 13, f° 37) il est question d'une rente de 12 l. 10 S. « procédant des deniers de la réparation de l'homicide commis par Jean Le Febvre en la personne d'Estienne Chotteau, à la charge d'un obit par an ». Sur les lettres de rémission et l'exercice de la grâce royale, cf. notre thèse complémentaire, t. I, p. 362-365,


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Aux XIVe et XVe siècles, l'église Saint-Martin se peupla de confréries, dont on peut établir la liste grâce aux générosités testamentaires : en 1472, elles étaient au nombre de six, dédiées à Notre Dame, à Saint Martin, à Sainte Catherine et Saint Antoine, à Sainte Anne et Saint Nicolas, à Saint Jacques et Saint Jean, à Saint Eloi et Sainte Barbe (36). Chaque confrérie solennisait sa fête patronale : « la veille, on chantait les premières vêpres ; le jour même, la messe solennelle habituellement précédée des matines ou suivie d'une procession ; les secondés vêpres dans l'après midi. Le lendemain la messe était dite pour les confrères défunts » (37). A ces messes habituelles de confréries pouvaient encore s'ajouter des obits en faveur de bienfaiteurs insignes : nous en avons donné plus haut quelques exemples.

On voit donc au terme de cet examen combien il est juste de parler de « la multiplication extrême du nombre des messes » à la fin du Moyen Age. Si l'on additionne les messes prévues dans les chapellenies, les services anniversaires fondés par testament, les messes prescrites par les accords de paix, les messes de confréries, et si l'on ajoute encore à ce total les messes de dévotion et celles qui découlent du déroulement normal de la vie paroissiale, on arrive à une véritable pléthore, dont nous avons vu plus haut les inconvénients.

Il ne nous reste plus qu'à essayer de dégager la signification d'une telle situation (38). Remarquons tout d'abord quelle n'a rien d'exceptionnel. Dans la même région nous pouvons citer le cas spectaculaire d'Onnaing (Nord, arr. Valenciennes). Dans ce village, qui en 1469 compte 105 feux, un obituaire du XVe siècle fait état de plus de 150 fondations dans l'église paroissiale du lieu (39). J. Toussaert est moins optimiste en ce qui concerne la Flandre maritime, mais les chiffres de fondations dans les paroisses du Franc de Bruges en 1527 ne sont pas tout de même sans importance (40).

D'autre part, des considérations très profanes ont pu contribuer à enfler ce courant de donations pieuses. Les études de R. Boutruche sur les immenses générosités en usage dans les familles nobles du Bordelais sont très révélatrices à cet égard (41). Jean de Grailly. captal de Buch. commande en

(36) 22 août 1472, testament de Martine Le Moisne, FF 61.

(37) J. Desilve, Le semainier paroissial de Saint-Martin à Saint-Amand de 1615-1618, Bull, de la soc. d'études de la prov. de Cambrai, 1907, t. X, p. 68.

(38) Quelques indications générales dans J. Quéguiner, Recherches sur les chapellenies au Moyen Age, voir note 4.

(39) J. Desilve, Histoire d'Onnaing (1912), p. 89 et 229.

(40) J. Toussaert, Le sentiment religieux en Flandre à la fin du Moyen Age (1963), p. 714-715 et 221.

(41) R. Boutruche, Aux origines d'une crise nobiliaire, Annales d'histoire sociale, 1939, p. 161-178, 257-278.


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1369 50.000 messes dans l'année qui suivra son décès ; Bernard d'Escoussans en 1339 en exige 25.000 ; Bérard II d'Albret en 1374 demande 25 messes à chaque prêtre de ses juridictions et 200 à chaque couvent de moines mendiants de la région. On sent là très nettement une sorte d'émulation, de surenchère qui a dû jouer également à Saint-Amand dans le milieu de bourgeois enrichis auteurs de fondations pieuses. Celte pression sociale et ce conditionnement économique ne doivent pas être perdus de vue.

Il n'en reste pas moins que l'analyse doit poursuivre plus loin, car il reste à trouver pourquoi on s'était pris de passion pour cette forme de dévotion ; autrement dit, à ce fait religieux il faut trouver une cause religieuse. Une première remarque qui s'impose, c'est la tournure plus individualiste de la piété. Dans les siècles précédents on trouve fréquemment des donations globales faites au monastère en vue d'être associé aux prières et aux bonnes oeuvres de la communauté : les générosités avaient donc pour effet de renforcer le culte collectif dans l'assemblée. Au contraire aux XIVe et XVe siècles, les donateurs veulent avoir des prières qui soient bien à eux, qui leur soient spécialement destinées. C'est une « évolution du communautaire vers l'individuel en matière religieuse » (42).

Un second fait, c'est l'insistance nouvelle mise sur l'efficacité de la messe pour le salut des âmes. L'idée est ancienne, mais elle prend un relief nouveau au détriment de la glorification de Dieu par le sacrifice du Christ. C'est l'époque où l'on suppute les « fruits » de la messe, qu'on arrive à dénombrer avec précision (10 ou 12 fruits), et où l'on s'attache à certaines séries de messes (en particulier les séries de 7 ou de 30) dont on attend des effets presque automatiques (43).

Une troisième remarque vise l'évidente préoccupation de la mort et des peines de l'au delà. La constatation a été faite depuis longtemps, mais elle n'a rien perdu de sa valeur. On pourrait seulement la nuancer en montrant que ce souci des souffrances du Purgatoire s'allie à une certaine mentalité de comptable. Le cas de Jean Caulet qui teste en 1472 est assez révélateur (44). Il ne fonde pas d'obit perpétuel, nous l'avons vu, mais il lègue 1000 l. afin de s'assurer des messes quotidiennes pendant près de dix sept ans, ce qui était une dépense bien plus considérable. On dirait que dans sa pensée ces quelque 7000 journées marquées chacune d'une messe à son inten(42)

inten(42) Neill, L'Anglicanisme, p. 28.

(43) J. A. Jungmann, Missarum solemnia, t. I, p. 168.

(44) 20 avril 1472, FF 61 ; ce Jean Gaulet est à distinguer d'un homonyme qui a testé le 4 déc. 1423, FF. 56.


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lion devaient suffire à couvrir son temps de Purgatoire, après quoi la prière devenait superflue.

Enfin il faut souligner le rôle du culte des saints dans ce mouvement : nous l'avons vu pour les messes de confréries.

Comme conséquence sur le plan de la liturgie, cette surabondance d'offices entraîna tout d'abord la généralisation de la pratique des messes basses qui d'une part coûtaient moins cher et d'autre part étaient plus faciles à célébrer, puisqu'il était impossible de chanter à la fois plusieurs messes dans la même église. De plus ce mouvement entraîna la vogue des messes votives — en particulier de la messe de Requiem — au détriment de la liturgie du jour (45). Ne prenons qu'un exemple : en 1568 le prêtre Philippe Desquennes fonde trois messes hebdomadaires pendant un an : la première célébrée le lundi sera une messe de Requiem, la deuxième le vendredi une messe de la Passion, la troisième le samedi une messe de la Vierge (46).

En définitive nous sommes en présence d'une évolution certaine du sentiment religieux, marquée, dans l'ensemble, par la montée du quantitatif en matière spirituelle. Même si le fond n'avait pas changé, la façon de vivre la Religion s'était modifiée. Et il est frappant de constater que la Réforme s'est attaquée précisément à certains des points qui ont été mis en valeur plus haut : le caractère sacrificiel de l'Eucharistie, sa valeur méritoire, le culte des saints. Mais ceci est littéralement « une autre histoire ».

Il nous semble utile de donner en annexe à notre étude quelques indications sur des usages liturgiques anciens dont on retrouve la trace dans les documents amandinois, en particulier dans les fondations pieuses. Aucune de ces informations n'est vraiment inouïe, mais elles peuvent étoffer le dossier de la pratique religieuse à la fin du Moyen Age.

A vrai dire, le premier texte appartient à une période plus ancienne, le XIIe siècle, et comme il est d'origine littéraire, sa portée est à te fois moins sûre et plus large. La chanson de geste de « Garin le Loherain » (XIIe siècle) nous fait connaître une communion symbolique à l'occasion d'un épisode qui se passe dans les environs de Saint-Amand. L'un des héros de te chanson, le comte Bégon, trouve la mort au cours d'une chasse au sanglier dans la forêt de Pévèle. Ses derniers instants sont d'une beauté prenante. Il fait sa prière, recom(45)

recom(45) A. Jungmann, p. 170.

(46) 1568, FF 68 ; éd. Bull, de la soc. d'études de la prov. de Cambrai, t. VI, 1904, p. 256-259,


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mande à Dieu avec douleur tous ceux qu'il ne reverra plus : sa femme Béatrice, son frère Garin, ses deux enfants qui ne sont pas encore chevaliers ; après quoi il se communie luimême : il prend trois brins d'herbe et les reçoit symboliquement pour Corpus Domini.

« Trois foilles d'erbe a prins entre ses piès ; si les conjure de la vertu del ciel por Corpus Deu les recut volontiers » (47).

Usage curieux attesté par beaucoup d'autres chansons de geste. Il est généralement question de trois brins d'herbe, de trois feuilles, ou d'un brin d'herbe rompu en trois : volonté sans doute de signifier la Trinité en même temps que le Corps du Christ. Usage à rapprocher de celui de la confession à un laïque, mieux connu, dont te légende et l'histoire offrent beaucoup d'exemples (48).

Les autres textes ont un caractère amandinois plus prononcé, puisqu'ils concernent des fondations faites dans l'église paroissiale. A plusieurs reprises il est question du vin d'ablution, c'est à dire de ce vin que l'on donnait à boire aux fidèles à certaines grandes fêtes aussitôt après la communion. C'est un rite de purification, qui existe encore actuellement aux messes d'ordination et qui n'est nullement à assimiler à une communion sous les deux espèces (49). C'est ainsi qu'en 1384 Gillebert le Boucher lègue à l'église Saint-Martin une rente de 2 s. p. pour « convertir en vin et donner à boire les gens qui recevront leur Sauveur au jour des saintes Pâques » (50). En 1394 Jean Damiens prévoit dans son testament une rente d'un lot de vin le jour de Noël et une autre similaire le jour de Pâques « pour donner à boire aux bonnes gens qui aront recheu Messire (51). Au XVIIe siècle, cet usage était toujours en vigueur, comme le prouvent les comptes de l'église : on y trouve régulièrement consigné parmi les dépenses l'achat de vin " tant pour célébrer la sainte messe que pour communier les paroissiens » (52). En 1668, alors que la peste sévissait dans te ville, on renonça à cette pratique dans

(47) « Li romans de Garin Le Loherain », éd. P. Paris, 1883, 2 vol. Le texte cité se trouve t. II, p. 240.

(48) L, Gautier, La chevalerie, p. 44-45.

(49) Martène, De antiquis ecclesiae ritibus, t. III, p. 174. Cet usage est attesté en Flandre maritime jusqu'au XVIe siècle, cf. J. Toussaert, op. cit., p. 161.

(50) B. N. mss, Moreau, 239 (221).

(51) Signalé par J. Desilve, La paroisse Saint-Martin de Saint-Amand-les-Eaux (1926), p. 28-29. Nous n'avons pas retrouvé ce testament aux Archives communales de Saint-Amand à la cote indiquée. Cet ouvrage de J. Desilve est un riche répertoire de faits.

(52) A. C. St. A., GG. 12, compte de 1007-1609, f° 101 v° ; compte de 1620-1622, f° 70.


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la crainte de propager la contagion (53), et cette interruption forcée entraîna probablement l'abandon définitif de cette distribution de vin, dont il n'est plus question dans les comptes ultérieurs.

En 1409, c'est un autre usage fort curieux qui est signalé : te messe sèche. Jean de te Haye et sa femme Yde fondent à perpétuité six messes de Requiem par an, suivies chacune d'une « secque messe de Notre Dame » (54). La messe sèche n'était pas autre chose que la simple récitation des prières de la messe sans consécration, ni communion véritables. On y avait recours lorsqu'on ne pouvait célébrer la messe, par exemple dans le cas des funérailles ou des mariages dans l'après midi, ou encore sur les bateaux agités par te mer. Dans le cas présent, il s'agit d'un véritable abus où se manifestait une méconnaissance de l'essence même du sacrifice (55).

Voici maintenant quelques donations destinées à solenniser davantage certaines fêtes: A la Noël on jonchait le sol de paille fraîche, cela en vertu d'une fondation de Jean de Mallerit, qui en 1303 avait établi une rente de 5 s, p. à cette fin (56). On retrouve la même préoccupation à Haussy sur les terres de l'abbaye, où le fermier de la cense du Hamel devait fournir en 1543 » trois charrées d'estraing à epandre en icelle eglise au Noël » (57). En 1472, c'est la cérémonie du Jeudi saint qui est l'objet d'une générosité. Jean Caulet prévoit dans son testament une rente de 28 s. p. pour assurer une distribution de pain et d'aumônes à treize pauvres « qui seront ordonnez à faire la chaîne en le dite église ». On reconnaît là le lavement des pieds ou mandatum prévu au rituel de ce jour (58). L'année suivante d'ailleurs la veuve du donateur accroît la rente de 9 s 8 d. pour mieux assurer « le service du mandé ordonné par le dit feu Jehan Caulet, son mary, chascun an au jour du joedi absolut » (59).

Le luminaire était le grand luxe des églises. De nombreuses donations contribuaient à l'entretenir, en particulier pour rehausser le culte eucharistique. En 1303 Jean de Mallerit,

(53) GG. 13 (compte de 1667-1668), f° 36. Le vin d'ablution était aussi connu en Cambrésis au XVIe siècle. Le bail de la ferme du Hamel à Haussy, qui appartenait à l'abbaye de Saint-Amand, met en 1543 à la charge du preneur l'obligation de fournir « le pain d'autel et le vin nécessaire à la communion de Pâques en la dite église d'Haussy » éd. dans Bull, de la soc. d'études de la prov. de Cambrai, t. XXII, p. 97.

(54) A. C. St. A., FF. 53-54. Ces six messes basses sont toujours célébrées en 1609 (GG. 12, f° 90 v°). On ne signale plus cependant les « messes sèches ».

(55) Sur la messe sèche, cf. Dict. d'archéo. et de lit. chrétiennes, t. XI, 1re partie, c. 772 ; voir aussi J. Toussaert, op. cit., p. 157.

(56) B. N., mss, Moreau 217 (234).

(57) Cf. acte cité plus haut note 53,

(58) A. C. St. A., FF. 61,

(59) FF 60,


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déjà cité plus haut, accorde dans le même acte une rente de 5 s. p. « au luminaire et as torses qu'on allume al elevation dou Corps Nostre Seigneur au grant autel de la dite église Sainct Martin, al honneur de Dieu ». La mention de l'Elévation au cours de la messe est particulièrement intéressante, puisque ce rite inauguré au cours du siècle précédent, était encore récent (60). En 1382, d'autres fondations faites par Rénier de Le Motte vont dans le même sens (61). Le donateur accorde tout d'abord trois livres d'huile annuellement pour te tempe qui brule devant le grand autel ; il s'occupe ensuite et longuement de te fête du Saint-Sacrement, qui elle aussi était encore dans sa jeunesse (62). Une chandelle de cire d'une livre et demie devait être allumée ce jour là « tantost que li messe sera dite et li benois sacremens mis en le cibolle, et droit devant le dite cibolle sera li dite candelle allumée », et cela jusqu'à l'heure de matines chantées. En outre un vieux gros tournois était destiné à celui qui serait tenu de « warder le juyel du benoit sacrement depuis l'eure que li grans messe sera cantée et celebree le jour dou Sacrement jusques adont que matines seront cantée celi jour et que li benois sacremens sera remis en le cibolle ». Vient enfin dans le même acte le luminaire destiné à la Vierge : deux livres d'huile pour la lampe qui brulait devant son image et un cierge d'une livre allumé au même endroit la nuit de Noël.

Ces quelques textes aideront sans doute à poser quelques problèmes et à faire saisir une atmosphère religieuse.

H. PLATELLE.

(60) Cf. plus haut note 56. Sur l'Elévation, voir Ed. Dumoutet, Le désir de voir l'hostie et les origines de la dévotion au Saint Sacrement (1926).

(61) B. N., Mss, Moreau, 239 (113).

(62) Instituée par Clément IV en 1264, la fête du Saint-Sacrement eut peu de succès. Restaurée par Jean XXII en 1312, elle s'imposa progressivement : Cluny l'adopta en 1315, Cîteaux vers 1318, Rennes vers 1318, les Franciscains en 1321, les Frères prêcheurs en 1323... Cf. V. Leroquais, Les bréviaives manascrits, t. I, p. LXXXIX-XCI.


Recherches sur les Possessions et les Prieures de l'Abbaye de Narmoutier du Xe au XIIIe siècle»

IV. — RAPPORTS DES PRIEURES AVEC LES AUTORITES LAÏQUES

Au moment où Marmoutier commence, après les invasions normandes, à reconstituer son temporel, la puissance royale, représentée par Hugues Capet et ses premiers successeurs, ne s'exerce plus que sur quelques groupes territoriaux de minime importance et isolés les uns des autres (1). Avec te disparition des structures politiques carolingiennes, te puissance publique s'est émiettée à l'infini, aboutissant au système de te féodalité, en contradiction évidente avec un pouvoir fortement centralisé. Le roi n'est plus alors qu'un simple seigneur, moins puissant souvent que certains de ses vassaux qui représentent pour lui un véritable danger. La royauté a perdu toute sa force qui a toujours résidé dans une assise territoriale étendue.

La protection royale qui, deux siècles auparavant avait été accordée au monastère (2), n'était plus qu'un vain mot et les moines ne pouvaient plus compter sur cet appui devenu chancelant. Le roi n'avait plus une autorité et un prestige suffisants pour accorder un privilège à un monastère et il n'était même plus capable d'apporter par sa participation une garantie à un acte juridique (3). Il faut attendre te deuxième moitié du XIe siècle pour que le sceau royal reprenne toute sa valeur. Ce n'est qu'entre 1042 et 1044 que nous voyons pour te première fois le roi, alors. Henri Ier, confirmer par l'apposition de son sceau la fondation du prieuré de Saint-Hilaire-sur-Yerre par Ganelon, trésorier de Saint-Martin de Tours (4),

Si les exemples de confirmations royales se multiplient par la suite, les donateurs sont les vassaux des rois. Au pouvoir central s'est désormais substituée une multitude de seigneuries dont la création a été rendue possible par l'effondrement d'un système politique fortement structuré et qui,

REVUE MABILLON, an. 1964.

(1) En 987, le domaine était constitué par cinq groupes territoriaux : les comtès d'Orléans et d'Etampes, le comté de Senlis, la châtellenie de Poissy, la châtellenie de Montreuil-sur-Mer et la châtellenie d'Attigny.

(2) Sous l'abbé Baidulus, Charlemagne avait accordé à Marmoutier un privilège qui fut renouvelé à plusieurs reprises par ses successeurs.

(3) Les deux premiers Capétiens n'intervinrent en effet jamais dans les différents actes des cartulaires considérés.

(4) E. Mabille, op. cit., p. 22, XXII.


16 [27]

par le principe de te vassalité, constituent une véritable hiérarchie. Ce n'est donc plus la protection royale que vont rechercher les moines, mais celle d'un riche seigneur local, détenteur d'une portion de la puissance publique usurpée.

Marmoutier trouva des protecteurs dans les comtes de Blois. C'est grâce à Eudes Ier qu'en 982, échappant aux mains des abbés commendataires, le monastère fut restauré et rendu à l'observance régulière (5). Auteurs de donations dès la lin du Xe siècle, les comtes de Blois furent à l'origine de te création des premiers prieurés, comme ce fut le cas pour SaintMartin-de-Chamars. Leurs donations directes furent très diverses allant des concessions de terres et d'églises aux exemptions de péage ou même aux restitutions de biens. Possesseurs du comté de Champagne, ils permirent aux moines de Marmoutier d'étendre leur influence à l'Est dans des régions éloignées.

Il faut aussi mentionner les comtes de Bretagne, du Maine et d'Anjou. Certes, après 1033, les comtes d'Anjou, possesseurs du Vendômois depuis 1032, favorisèrent la fondation vendômoise de Geoffroy Martel et Agnès, sa femme : la Trinité de Vendôme (6). Cependant entre 1042 et 1044, le même Geoffroy autorise la fondation du prieuré de SaintHilaire-sur-Yerre et en 1055 accorde aux moines de Marmoutier une vaste terre au Sud de la forêt de Gâtines, en réservant toutefois les droits des religieux de la Trinité de Vendôme qui reçoivent vingt sous de cens (7). Le comte d'Anjou, Foulque V, fut, lui, le fondateur du prieuré de NotreDame-des-Marchais à Trôo.

Nous avons vu précédemment que Guillaume le Conquérant avait établi les moines de Marmoutier aux frontières de la Normandie puis à Guernesey et enfin en Angleterre (8).

A l'exemple de leurs seigneurs et encouragés par eux (9), les vassaux de ces grands féodaux, qui détenaient aussi quelques bribes de la puissance publique, se montrèrent généreux à l'égard de Marmoutier. Les fondateurs de prieurés, nous l'avons noté, étaient souvent des seigneurs locaux, chaque prieuré constituant en quelque sorte la quote-part d'une petite seigneurie. Ceux-ci avaient eux-mêmes des vassaux qui, à leur tour, favorisèrent Marmoutier et en descendant ainsi

(5) Voir supra, p. 1.

(6) Les premiers religieux installés à la Trinité de Vendôme furent choisis parmi les moines de divers monastères, mais, en 1039, Geoffroy Martel les remplaça par vingt-cinq moines de Marmoutier.

(7) A. de Trémault, op. cit., p. 183, CXVII. — Abbé Ch. Métais, op. cit., p. 38.

(8) Voir § III : Situation géographique des prieurés.

(9) Les cartulaires offrent de très nombreux exemples de seigneurs autorisant une donation ou une fondation. Certains, même, confirmaient par avance les donations que pouvaient faire leurs vassaux (E. Mabille, op. cit., p. 174, CCXXXIV).


[28] 17

les degrés de la hiérarchie on assiste à un regroupement de terres et de droits permettant la création de prieurés. L'exemple du prieuré de Villeberfol, déjà cité à plusieurs reprises, en est l'illustration (10).

Les seigneurs féodaux se substituant au roi, alors incapable de doter l'abbaye comme l'avait jadis fait Louis le Pieux (II), sont donc à l'origine directe de la reconstitution du temporel de Marmoutier. Mais les seigneurs qui avaient donné terres ou droits, en vue ou non de te fondation d'un prieuré pouvaient chercher à exercer une certaine autorité sur les moines du prieuré. Quels rapports les fondateurs entretinrent-ils avec les religieux vivant dans les prieurés ? Se réservèrent-ils certains droits ?

Les actes nous fournissent encore de nombreux renseignements à ce sujet. Considérons, par exemple, la charte de fondation du prieuré de Saint-Hilaire-sur-Yerre (12). Entre 1042 et 1044, Ganelon, trésorier de Saint-Martin de Tours, concède aux moines de Marmoutier une église bâtie et une terre. Cette concession s'accompagnait des clauses suivantes : in mea... vita meditatem omnimodae redhibitionis mihi retineo... neque ego neque aliquis meorum in ecclesia illa vel terra habeamus dominationem vel consuetudinem. D'après ce texte, si le fondateur se réservait la moitié de tous les revenus, sa vie durant, ni lui ni ses descendants n'avaient droit ou autorité sur le prieuré (13).

Il pouvait cependant arriver que la concession ne fût pas libre de tout droit. Ainsi Salomon de Lavardin qui est à l'origine de te fondation du prieuré de Lavardin, donna église, terres, vignes et prés, libres de tout droit féodal à l'exception de la connaissance en justice du rapt et de l'homicide (14).

Certaines obligations stipulées dans la charte de fondation, incombaient parfois aux moines, sans qu'ils fûssent pour cela soumis à l'autorité du fondateur. Mais il n'était pas rare de voir les moines accorder volontairement des avantages en nature, tel le droit de gîte. A une époque où l'hôtellerie n'existait pas, les prieurés constituaient en quelque sorte des relais (15). Le droit de gîte était une lourde charge pour le prieuré, aussi était-il réduit, dans certains cas, à des concessions de repas (16).

(10) Voir § III : Situation géographique des prieurés.

(11) Abbé Ch. Métais, op. cit., p. I, I.

(12) E. Mabille, op. cit., p. 22, XXII.

(13) Cette clause n'empêcha d'ailleurs pas le neveu de Ganelon de contester, entre 1051 et 1060, la donation de son oncle (Ibid., p. 24, XXIII).

(14) A. de Trémault, cit., op., p. 15, IX.

(15) La question de l'hospitalité sera reprise dans un chapitre ultérieur.

(16) Au XIIe siècle Regnaud, seigneur de l'Ile, renonce au repas annuel que lui offraient les religieux du prieuré de Pray (Abbé Ch. Métais, op. cit., p. 178, CXCIV). — En 1197, le comte de Blois, Louis, abandonne le droit qu'il avait de faire nourrir deux lévriers dans le prieuré de Chouzy (Ibid., p. 177, CXCI).


18 [29]

En dépit de quelques réserves, il apparaît que le prieuré relevant directement de l'abbaye n'était soumis à aucune autorité laïque. Mais, si les seigneurs n'avaient pas à intervenir dans l'administration du prieuré, ils pouvaient exercer un droit de garde. Une charte du cartulaire dunois nous apprend que le prieuré de Saint-Hilaire-sur-Yerre était, en 1097, sous la garde de la comtesse Adèle, femme du comte de Blois, Etienne, qui, en l'absence de son mari parti à Jérusalem, avait la charge d'administrer le comté : in cujus custodia obediebtia sancti Hilarii erat (17). En 1268, le prieur de Morée arguant que le droit de garde appartenait au roi, le refuse au comte de Blois qui disait pourtant l'exercer depuis longtemps (18).

En quoi consistait ce droit de garde ? Dans le premier acte cité te comtesse Adèle juge au profit des moines un différend qui les opposait au vicomte de Châteaudun, Hugues. Il semblerait que ce droit de garde qui était une protection accordée aux moines, se soit exercé principalement dans le domaine de te justice.

Si les seigneurs contribuèrent largement à la reconstitution du patrimoine de Marmoutier, ils furent aussi parfois tentés par ces richesses monastiques. Ainsi au XIIe siècle le prieuré de Rillé subit de si grands dommages de te part du seigneur de Rillé, Robert Papeboeuf, fils du fondateur, que les moines durent demander justice au comte Foulque V d'Anjou (19).

En effet, à la période considérée, les seigneurs féodaux, en vertu de droits qu'ils avaient usurpés aux siècles précédents, tenaient régulièrement des assises et rendaient la juslice. Et lorsque un différend opposait leurs vasseaux aux moines, si ces derniers ne parvenaient à obtenir un arrangement à l'amiable, l'affaire était portée devant le seigneur justicier. Les exemples de ces recours aux voies judiciaires sont très nombreux. Certains actes nous donnent à ce sujet des détails sur te manière dont s'établissaient les preuves. En 1071, par exemple, lors d'une contestation relative aux enfants d'une colliberte, le prévôt de Bezay prouve son bon droit par serment. Dans d'autres cas les moines fournissaient des preuves par témoins ou des preuves écrites (21). Et s'il le fallait, pour vider le litige on recourait au combat judiciaire ou à certaines preuves comme celle du fer chaud (22).

(17) E. Mabille, op. cit., p. 146, CLVI.

(18) Abbé Ch. Métais, op. cit., p. 299, CCCXX.

(19) Dom Martène, op. cit., t. II, p. 39.

(20) A. de Trémault, op. cit., p. 230, CLXI.

(21) Ibid., p. 92, LVII.

(22) Ibid., p. 61, XXXVII,


[30] 19

En conclusion, si les moines eurent quelquefois à subir des dommages de te part de seigneurs ou de simples hommes libres, ils réussirent à terminer tous les litiges, soit par un réglement à l'amiable, soit par un recours à la justice comtale. Et les donations, plus ou moins monnayées il est vrai, compensent largement les quelques vexations qui leur furent infligées. Sans aucun doute leur réputation et leur prestige servirent leurs intérêts mais l'appui que leur fournit les grands seigneurs féodaux fut souvent la cause, directement ou non, de l'accroissement de leur domaine qui se répartissait autour des prieurés. Et en un siècle où la dépendance était la condition normale de toute chose, on voit émerger d'une inextricable confusion résultant de l'enchevêtrement des liens de dépendance, ce vaste domaine qui n'est soumis à aucune autorité laïque. Seules les possessions monastiques parviendront à ne jamais être intégrées dans le système de la féodalité.

V. — RAPPORTS DES PRIEURES AVEC LES AUTORITES ECCLESIASTIQUES

Le prieuré était avant tout une dépendance de l'abbaye à laquelle il restait étroitement soumis, le prieur représentant l'abbé sur place Mais lés prieurés, situés parfois dans des légions fort éloignées de Marmoutier, se trouvaient de ce fait dans des diocèses différents. Quelle était alors l'attitude des divers évêques à l'égard de ces fondations monastiques ? Celles-ci étaient-elles soumises à l'autorité des évêques diocésains ou au contraire indépendantes ?

Généralement favorables à ce vaste mouvement de fondation de prieurés, les évêques n'avaient pas hésité à établir eux-mêmes des moines de Marmoutier (23). Et nombreux sont les actes par lesquels ils confirmaient les biens que possédait l'abbaye dans l'étendue de leur diocèse (24). Est-ce à dire qu'une certaine dépendance existait vis-à-vis de l'évêque diocésain ? Selon Dom Martème ces confirmations étaient comme la reconnaissance par les évêques de la possession des églises ou des revenus ecclésiastiques que les monastères avaient pu acquérir à prix d'argent (25). Les moines étaient ainsi à l'abri de toute revendication ultérieure.

(23) Hildebert, évêque du Mans, est en 1114 le fondateur direct du prieuré de Villiers-Charlemagne et en 1147, Guillaume de Passavent, évêque du Mans, favorise à Fontaine-Géhard rétablissement des moines qui remplacent les ermites qui y demeuraient.

(24) En 1068 par exemple, Arnaud, évêque du Mans, confirme les biens de Marmoutier situés dans son diocèse et donne son consentement à de nouvelles acquisitions. Cette confirmation qui porte sur les possessions des prieurés de. Château-du-Loir, Vivoin, Laval, Sablé sera ratifiée par l'archevêque de Tours. Raoul de Langeais, en 1071 (E. Laurain, op. cit., t. II. p. 4, II) et renouvelée par Hildebert entre 1096 et 1125 (Ibid., p. 519, CCCLXXIX).

(25) Dom Martène, op. cit., t. II, p. 31-32,


20 [31]

Le prieuré, centre économique mais aussi spirituel, comportait la plupart du temps une église propre aux moines. Celle-ci, nous l'avons vu, pouvait être donnée bâtie lors de la fondation ou au contraire construite par les moines. Quels étaient alors les droits de l'évêque diocésain ?

Prenons l'exemple du prieuré d'Orchaise. Une importante donation consistant en une portion de te forêt de Blémars permit sa fondation. Les moines s'occupèrent alors d'édifier l'église et l'abbé Albert demanda à l'évêque de Chartres, Agobert, dans le diocèse duquel était situé Orchaise, l'autorisation de bâtir cette église. La permission demandée fut accordée mais avec certaines modalités bien précises : nostram... secundum... abbatis sui petitionis tenorem accomodavimus auctoritatem, fabricare... ecclesiam... quae, ex nostra liberalitate, favore etiam domni Arnulphi archidiaconi nostri qui in illis... partibus... archidiaconatus sui gererat officium, vel caeterorum... clericorum nostrorum, tale in pertetuum obtineret privilegium ut sanctus Martinus ex ea heres fieret et ab omni venditione et comparatione, a synodo et circada, ab omni debito et parata absoluta esset (26). L'évêque, avec l'autorisation de l'archidiacre responsable de la région et des autres dignitaires de son église, affranchissait de tout droit et de toute redevance l'église d'Orchaise qui ne pouvait être ni vendue ni achetée.

On retrouve les mêmes termes dans une charte donnée en 1060 pour le prieuré de Fontaine-Mesland (27). Une première église avait été construite à Fontaine-Mesland. Par suite de pillages, les religieux voulurent la transporter à Monteaux, paroisse de Montreuil (28). Mais l'archevêque de Tours soulevant des difficultés, il fallut te reconstruire à l'ancien emplacement : libera ab omni venditione et comparacione, a synodo et circada, ab omni debito et parata, auctoritate... presulis effecta.

Les diverses redevances auxquelles renonçaient les évêques étaient à l'origine des dons volontaires. Il était normal que le prêtre qui se rendait au synode dans la cité apportât un présent à son évêque ou lui offrît l'hospitalité lorsque ce dernier visitait les paroisses. Telle est l'origine des droits de synode et de visite : synodum et circada. Puis ces redevances en nature et en argent se transformèrent et prirent un caractère fixe et permanent : le droit de synode devint un véritable

(26) Abbé Ch. Métais, op. cit., p. 46, XXXVI.

(27) Ibid., p. 44, XXXV.

(28) Montreuil, cant. d'Amboise, arrond. de Tours, Indre-et-Loire.


[32] 21

cens dû à l'évêque et acquitté par le recteur de te paroisse (29). Et il est à noter que dans les provinces de Sens et de Tours ces deux droits, dépassant l'objet pécuniaire, furent le signe de la soumission de l'église à l'autorité de l'évêque et eurent une valeur récognitive (30). Les paratae donnèrent, elles, naissance à de véritables réquisitions en bétail, blé, vin, fromage faites par l'évêque sur le domaine paroissial. Quant au mot debitum il englobe probablement toutes les nouvelles prestations exigées par les évêques (31).

Ces derniers étaient le plus souvent représentés dans les campagnes par les archidiacres qui agissaient à leur place dans une circonscription territoriale bien définie à l'intérieur du diocèse et c'est ce qui explique la mention du consentement de l'archidiacre dans la charte relative à l'église d'Orchaise.

Le cas de l'église de Morée est un peu différent. En 1099, Ives, évêque de Chartres, autorise les moines à construire une église. D'après les termes employés on peut penser qu'il s'agit d'une église paroissiale : ecclesiam construi concessimus et eam liberam ab omni consuetudine. reddidimus, scilicet a synodo et circada et altario redemtione et hoc tantum retinemus sacrilegia, justitiam de monachis, de presbyteris de parrochianis ibi commorantibus (32). L'évêque renonce aux droits de synode et de visite, aux droits exigés de chaque nouveau titulaire lors de son investiture (33) mais se réserve cependant certains droits de justice sur les moines, les prêtres et paroissiens du lieu. Le droit de justice qu'exerçait l'évêque sur les moines s'explique assez mal. S'agit-il des moines en tant que desservants de l'église ? Le mot presbyteris laisserait pourtant croire qu'ils n'avaient pas la cura animarum. Il faut peut-être voir là une réserve pour le cas où les moines desserviraient la paroisse, ce qui se produisait parfois.

Lorsqu'ils concernaient une église paroissiale, même construite par les moines, les droits que pouvait exercer l'évêque étaient tout à fait justifiés. Mais le fait que les évêques affranchissent les églises de prieurés tend à prouver que le prieuré n'était pas totalement indépendant de l'évêque diocésain qui avait un droit de regard sur lui. Or Marmoutier était

(29) P. Imbart de la Tour, Les origines religieuses de la France, les paroisses rurales du IVe au IXe siècle. Paris, 1900, p. 188.

(30) J.-F. Lemarignier, Etudes sur les privilèges d'exemption et de juridiction ecclésiastique des abbayes normandes depuis les origines jusqu'en 1140. Paris, 1937, p. 108. (Archives de la France monastique, t. XLIV).

(31) Par exemple les conjectus : frais de déplacement ou les paraverdi : obligation de fournir des chevaux.

(32) E. Mabille, op. cit., p. 148, CLVIII.

(33) Cette redemtio altaris, selon Imbart de la Tour (op. cit., p. 189), ressemble fort au droit de relief levé par le seigneur pour investir un nouveau vassal.


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une abbaye exemple. Le privilège s'appliquait-il ou non à ses prieurés ?

Celte question est à replacer dans le cadre du problème de l'exemption. L'idée de l'exemption était apparue à partir du jour où, les structures carolingiennes effondrées, le monachisme avait perdu ses protections antérieures. Au Xe siècle l'anarchie politique avait eu des conséquences sur la nomination des évêques qui se préoccupaient plus alors des luttes politiques que de la vie religieuse de leur diocèse. Les moines, avec sagesse, cherchèrent à s'en libérer et à s'allier à la papauté. Les choses commencèrent, en 991, au concile de Saint-Basle de Verzy, où s'opposèrent Abbon, abbé de Fleurysur-Loire et l'évêque Arnoul d'Orléans, lors du jugement de l'archevêque de Reims, Arnoul, accusé de trahison (34). Les réactions de l'épiscopat qui avaient été très vives furent encore plus violentes quand, entre 1016 et 1027, l'exemption toucha l'ordre de Cluny. Les évêques diocésains, en effet, n'exerçaient plus aucun pouvoir sur les établissements soumis à Cluny et le lien temporel renforcé par un lien spirituel qui prenait appui sur la papauté, aboutissait à la notion d'ordre (35).

Marmoutier, si grande ait été sa puissance, ne fut jamais un chef d'ordre et le problème se posait sous un angle un peu différent. Le privilège de l'église Saint-Léonard de Bellême, bien que faux présente à cet égard un réel intérêt (36). L'église occupée par une collégiale de chanoines réguliers fut réunie en 1092 au prieuré de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême (37). Mais une distinction établie sur te situation de chacune par rapport à l'évêque diocésain, fut toujours faite entre l'église Saint-Léonard et l'église Saint-Martin (38). M. Lemarigner a montré que te falsification, oeuvre des moines, avait été réalisée en deux temps. Dans une première phase, avant 1092, elle se limita à la franchise des coutumes ecclésiastiques. Puis entre 1092 et 1096 furent ajoutées des clauses d'exemption imitées d'une bulle donnée en faveur de Marmoutier en 1090. Les circonstances avaient probablement incité les moines à commettre ce faux. En effet, Urbain II, ancien prieur de Cluny

(34) J.-F. Lemarignier, L'exemption monastique et les origines de la réforme grégorienne, dans A. Cluny... Dijon, 1950, p. 302-303. — Il s'agissait de savoir si l'épiscopat des Gaules réuni en concile était compétent pour juger l'archevêque de Tours : c'est alors que s'affrontent la thèse de la primauté romaine, soutenue par Abbon et la thèse épiscopale défendue par Arnoul d'Orléans.

(35) J.-F. Lemarignier, Structures monastiques et structures politiques dans la France de la fin du Xe et des débuts du XIe siècle. Spoleto, 1957, p. 390 et suiv.

(36) Abbé Barret, op. cit.. p. 5, n° 2.

(37) Ibid., p. 23, n° 13.

(33) L'église saint-Martin-du-Vieux-Bellême devait chaque année à l'évêque de Sèes une livre de poivre et une livre d'encens (Abbé Barret, op. cit., p. 22, n° 12).

(39) J.-F. Lemarignier, Etude sur les privilèges d'exemption et de juridiction ecclésiastique..., p. 181 et suiv.


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très favorable aux moines, avait concédé ce privilège à Marmoutier à la suite d'un différend qui, en 1086, avait opposé les moines à l'archevêque de Tours, Raoul de Langeais (40). L'affaire portée devant le légat du pape ne fut tranchée qu'en 1095 par te bulle d'Urbain II, confirmation d'un privilège déjà accordé le 16 avril 1090. Mais dans cette bulle seuls bénéficiaient de l'exemption les moines de Marmoutier : monachi ipsius Majoris Monasterii. Ce n'est que le 19 novembre 1150 que Pascal II comprit dans le privilège les moines des prieurés : fratres cellarum vestrarum (41).

La papauté très favorable aux moines fut donc un appui sûr pour eux (42).

Si les évêques contribuèrent largement, par une action directe ou non, à l'accroissement du temporel de Marmoutier, ils tinrent cependant à manifester leur autorité en imposant certaines obligations aux moines. C'est pourquoi ceux-ci cherchèrent à être soumis directement aux papes qui trouvèrent eux-mêmes avantage à s'allier à ces puissances monastiques qu'ils pouvaient opposer au clergé séculier.

VI. — RAPPORTS AVEC LES AUTRES ETABLISSEMENTS RELIGIEUX

Il ne peut être question ici, sans dépasser le cadre proposé, d'envisager en détail les rapports de Marmoutier avec les autres établissements religieux dont l'étude approfondie serait nécessaire. Aussi nous bornerons-nous à quelques considérations d'ordre général.

A te fin du XIIe siècle, Marmoutier a atteint une telle puissance qu'elle ne peut être comparée en importance qu'à Cluny ou à La-Chaise-Dieu (43). Leurs domaines étant situés dans des régions très différentes, les causes de conflit étaient inexistantes. Mais à une époque où l'enchevêtrement des terres et des droits étaient de règle, s'établit l'enchevêtrement des domaines monastiques, auquel n'échappa pas Marmoutier dont

(40) Selon la coutume, l'archevêque accompagné du clergé et du peuple s'était rendu en pèlerinage à Marmoutier. L'abbé s'étant élevé contre les excès qui avaient été commis, fut excommunié par Raoul de Langeais (Dom Martène, op. cit., t. I, p. 512 et suiv.).

(41) C'est à la même époque que la Trinité de Vendôme obtint que la défense d'excommunier et d'interdire s'appliquât aux prieurés. Jusqu'alors, ainsi que le remarque L. Compain (Etude sur Geoffroi de Vendôme. Paris, 1891, p. 168. Bibliothèque de l'Ecole des Hautes études, sciences philologiques et historiques, fas. 86), quoique ses fondateurs eussent donné l'abbaye et ses dépendances en alleu a Saint Pierre, l'exemption spirituelle n'existait pas pour les prieurés.

(42) En 1068, par exemple, Alexandre II confirme la fondation du prieuré de Château-du-Loir (E. Laurain, op. cit., t. I, p. 115, Château-du-Loir n° 4). — En 1148 Eugène III confirmé la réunion de l'ermitage de Fontaine-Géhard et de ses dépendances à Marmoutier (Ibid.. p. 268, Fontaine-Géhard n° 7), confirmation qui sera renouvelée en 1162 par Alexandre III (Ibid., p, 270, Château-du-Loir n° 4).

(43) Saint-Martin de Tours, par exemple, dont l'histoire à l'origine fut étroitement liée à celle de Marmoutier, avait un domaine deux fois moins étendu.


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les possessions furent directement mêlées à celles d'abbayes voisines (44). Il arrivait même que deux prieurés appartenant respectivement à Marmoutier et à une autre abbaye fussent établis dans le même lieu (45). Or si les cartulaires offrent de nombreux exemples de partages ou d'échanges avec d'autres abbayes (46), ils ne mentionnent que peu de différends (47) qui, le plus souvent, étaient réglés à l'amiable. Peut-être fautil voir là l'hésitation à entrer en lutte avec une riche abbaye comme l'était Marmoutier.

Nous avons déjà dit à plusieurs reprises que Marmoutier, jouant un rôle réformateur, rétablit l'ordre dans un certain nombre d'abbayes. Quelles étaient alors les relations qui existaient entre elles ? A la différence de Cluny qui groupait sous l'autorité d'un même abbé les abbayes où elle rétablissait l'observance d'une règle, Marmoutier préférait les laisser indépendantes ou les transformer en prieurés, comme ce fut le cas pour Sainte-Céline-de-Meaux on la Celle-en-Brie. L'abbaye perdait alors son autonomie et devenait une simple filiale, plus importante cependant que les autres prieurés.

En définitive, Marmoutier n'eut jamais de graves différends avec les établissements religieux dont le patrimoine, généralement peu important, était situé dans les régions où s'étendaient ses possessions et malgré l'enchevêtrement inévitable des terres et de droits une bonne entente réussit à régner. Si son expansion fut entravée par le domaine territorial d'abbayes puissantes, comme celles de Normandie ou du Poitou, les régions où se situaient ses possessions demeurèrent étrangères à toute influence extérieure. La carte des abbayes cisterciennes en est te preuve (48). Les fondations cisterciennes furent en effet très peu nombreuses dans les. différentes parties du domaine de Marmoutier. Arrivés plus tardivement, les Cisterciens ne purent franchir les limites de cet empire monastique que constituait le patrimoine de Marmoutier.

(44) Le cas le plus frappant est celui de la Trinité de Vendôme : les deux abbayes n'entrèrent jamais en conflit bien que leurs possessions aient été littéralement imbriquées les unes dans les autres, la Trinité de Vendôme exerçant toutefois son influence plus à l'Est.

(45) A Lavardin, les Augustins de Saint-Georges-du-Bois avaient aussi un prieuré placé sous le vocable de saint Genest.

(40) Entre 1137 et 1140, Marmoutier partage avec la Trinité de Vendôme le bois de Gombergean (Abbé Ch. Métais, op. cit., p. 149, CLVIII). — En 1146, l'abbé de l'Etoile (abbaye de Prémontrés située à Authon, Loir-et-Cher) donne à l'abbé Garnier là terre de la Geneste contre une terre plus proche de l'abbaye de l'Etoile (Ibid., p. 153, CLXI).

(47) En 1076, Robert le Bourguignon fondateur du prieuré de Sablé, doit venir affirmer que les moines de la Couture du Mans n'ont nullement le droit d'inhumer à Solesmes les habitants de Sablé au détriment des moines de Marmoutier (E. Laurain, op. cit., t. II, p. 67, Sablé n° 4). — En 1095 les religieux de Marmoutier et de la Couture sont encore obligés de se mettre d'accord sur les possessions respectives de chacun à Sablé et à Laval (Ibid., p. 81, Sablé n° 11).

(48) Voir M. Aubert et Mlle de Maillé, l'architecture cistercienne en France, t. I. Paris, 1943, p. 18-19.


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1873. — Pétronille de Chemillé (25), abbesse de Fontevrault de 1115 à 1149 (notice M. Prévost).

1374. — Etude du Dr F. Lesueur relative à Saint-Martin d'Angers, La Couture du Mans, Saint-Philbert de Grandlieu et autres églises à éléments de briques dans la région de la Loire (26).

1375. — André Chédeville, L'abbaye Saint-Vincent au Mans du XIe au XIIIe siècle. Diplôme d'Etudes Sup., Rennes, 1956, 147 p. dactyl., cartes.

1376. — Du même, Etude de la mise en valeur et du peuplement du Maine au XIe siècle d'après les documents de Saint-Vincent du Mans (27).

1377. — Du même, Les restitutions d'églises en faveur de l'abbaye de Saint-Vincent du Mans. Contribution à l'étude de la réforme grégorienne (28).

1378. — Le Dr Rousseau signale quelques documents du XVIIIe siècle (29). Ils intéressent les prieurés de Saint-Aignan de Gennes (13 mai 1726) et de Courtamont (27 avril 1757).

1379.— M. René Baret présente de même un Document sur l'abbaye de Champagne (1468), donnant les noms des 10 religieux composant alors la communauté (30).

1380. — André Bouton, Saint-Calais : Histoire et légende (31). Mise au point.

1381. — Notice de M. T. de Morembert sur le prieuré d'Entrammes (32). Liste des prieurs.

1382. — L'abbaye des cisterciens de L'Epau ou Pitié-Dieu (33), fondée en 1229 ; liste des abbés (notice M.-A. Dimier).

1383. — Mlle Marguerite-Paule Guilbaud a publié le Catalogue des chartes mancelles de l'abbaye de Savigny, conservées aux Archives Nationales (34). Elles sont au nombre de 121 pièces, portant sur les années 1117-1137. Courte analyse.

1384. — Du même auteur, Cartulaires de Savigny concernant le Maine. Mémoire principal pour le diplôme d'études supérieures (Rennes, 1961.).

(25) Diction, de Biographie française, t. VIII, col. 971.

(26) Bulletin monumental, t. 119, an. 1961, p. 211-242.

(27) Annales de Bretagne, t. 67, an. 1960, p. 209-225 et 2 cartes.

(28) Cahiers de civilisation médiévale, t. III, an. 1960, p. 209-217, graphique.

(29) La Province du Maine, t. 38, an. 1958, p. 59 sq.

(30) Ibidem, p. 8 sq.

(31) Ibidem, an. 1960, p. 137-147.

(32) Diction, d'histoire et de géographie ecclés., t. XV, col. 509.

(33) Ibidem, t. XV, col. 546-548.

(34) Annales de Bretagne, t. 69, an. 1962, p. 367-397.


182*

1385. — J. Durand de Saint-Front, courte notice sur L'Abbaye de Savigny (35).

1386. — Durtelle de Saint-Sauveur, Histoire de Bretagne des origines à nos jours (36).

1387. — Roger Grand, L'art roman en Bretagne (37). A signaler entre autres les chapitres relatifs au rayonnement des abbayes étrangères à la Bretagne, ainsi qu'aux églises cisterciennes.

1388. — A signaler te série d'articles parus sous le titre Petite histoire de Kerbénéat (38) ; ainsi que quelques notes de Michel Guiomar, Jean Briautet et le domaine abbatial (39).

1389. — La traduction française de l'Histoire du Royal Monastère de S. Guennolé de Landevennec (40) de dom Noël Mars (1648) ; — et quelques pages sur La crise janséniste à Landevennec (41).

1390. — De même, sous le titre La Bretagne Bénédictine (42), on relève de courtes notices concernant les monastères de Saint-Jacut ; Saint-Mathieu ; Sainte-Croix-de-Quimperlé ; Saint-Gildas-de-Rhuis ; Saint-Melaine de Rennes.

1391. — R. Latouche, L'abbaye du Landevenec et la Cornouaille aux IXe et Xe siècles (43). En 818 elle passa de la règle irlandaise à celle de saint Benoît.

1392. — La crise janséniste à Landevennec (44).

1393. — Rapport sur la maison des ci-devant Bénédictins de Landévenec considérée comme hopital-auxiliaire de la Marine (45). A Brest, le 30 septembre 1793.

1394. — M. Guy Ricou, Fouilles de Landevennec (46) en 1957.

1395. Sous le titre « La Bretagne bénédictine ». Quelques pages sur L'Abbaye Saint-Sauveur de Redon (47).

1396. — De même sur L'abbaye de Saint-Méen (48).

(35) Bulletin et Mémoires de la Société archéol. et histor. de l'arrond. de Fougères, t. III, an. 1959, p. 11-33.

(36) Rennes, Plihon, 1957, 2 vol. in-8°, cartes et ill. 4e édition.

(37) Paris, Picard, 1958, in-4° de 494 p., pl., dess., phot.

(38) Pax. Chronique de l'abbaye de Kerbéneat, an. 1953-1956, passim.

(39) Ibidem, an. 1952, n° 12, p. 8-13.

(40) Ibidem, an. 1955-1959, passim.

(41) Ibidem, an. 1959, n° 40, p. 90-96.

(42) Ibidem, an. 1957-1959, passim.

(43) Le Moyen Age, t. 65, an. 1959, p. 1-26.

(44) Pax. Abbave de Landevennec, an. 1959, p. 90-96.

(45) Ibidem, an. 1962, p. 49-53.

(46) Ibidem, an. 1960, p. 12-18.

(47) Pax. Abbaye de Landévennec, an. 1900, p. 66-70 ; 88-93.

(48) Ibidem, an. 1961, p. 43-47 ; 65-69.


183*

1397. —De même sur L'abbaye de Lantenac (49).

1398. — V. Boucard, Le prieuré de Saint-Martin et le bourg Saint-Martin de Machecoul (50), dépendant de Marmoutier.

1399. — Dom B. Péan, Les origines de l'abbaye Notre-Dame de Bon-Repos (51). Abbaye cistercienne fondée en 1184 ; inventaire des chartes de 1184 à 1232.

1400. — L. Dubreuil, Le prieuré lannionnais de Kermaria an Draou (52) ; son temporel et sa juridiction.

1401. — Du même, Les prieurs de Kermaria an Draou (53).

1402. — F, Le Bour'his-Kerbiziet, donne un rapide aperçu sur Les grandes pages de Boquén (54) fondé en 1137.

1403. — Articles de M. Prévost, sur le prieuré de Combourg (55), fondé en 1066, dépendance de Marmoutier ; — et de M. H. Waquet relatif à Conwoion (56) premier abbé de Redon, au IXe siècle.

1404. — Dans une communication présentée aux « Journées d'histoire du droit et des institutions des pays de l'Ouest de la France tenues à Nantes du 8 au 10 juin 1959 », M. R.

Villers professeur à te Faculté de Droit de Paris montre La conquête des marais breton et poitevin sur la mer ; ses conséquences juridiques (57). Il signale notamment comment ce lent et progressif travail de colmatage au moyenâge, fut principalement l'oeuvre des abbayes de Noirmoutier, Saint-Michel-en-l'Herm, Maillezais, Luçon, Moreilles ; d'où les droits de ces établissements sur ces terrains dessechés et les dispositions juridiques qui en résultèrent.

Province Ecclésiastique de Bourges

1405. — Sous te signature de M. Jacques de Font-Réaulx viennent de paraître, dans te Collection générale des Pouillés de France, deux volumes formant le tome IX et concernant les Pouillés de la Province de Bourges (58). Le premier volume comprend le Texte des Pouillés représentant 577 pages concernant les 12 diocèses de Bourges, Clermont, Saint(49)

Saint(49) an. 1962, p. 18-22 ; 44-48.

(50) Bulletin de la Société archéol. et histor. de Nantes et de Loire-Atlantique, t. 96, an. 1957, p. 172-180.

(51) Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, t. 86, an. 1957, p. 18-35.

(52) Ibidem, p. 94-115.

(53) Ibidem, t. 47-64.

(54) Bulletin de l'Association Bretonne, t. 62, an. 1954, p. 3-24.

(55) Diction, d'histoire et de géographie écoles., t. XIII, col. 361.

(56) Ibidem, t. XIII, col. 796-7.

(57) Revue historique du Droit français et étranger, an. 1960, p. 488 (compterendu).

(58) Recueil des Historiens de France. Paris, Imprimerie Nationale, 1961-1962, 2 vol. in-4° de CLXXV-876 p.


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Flour, Rodez, Vabres Albi, Castres, Cahors, Limoges, Tulle, Mende, Le Puy. Ces textes sont répartis entre les années 1326 et 1510. — Le second volume comprend un Avertissement dans lequel, M. Ch. Edmond Perrin présente cette publication ; l'Introduction par M. Jacques de Font-Réaulx relative à chaque diocèse (p. XVII-CLXXV) ; des Tables des noms, propres de lieu et de personne (p. 587-861) ; un Répertoire des termes techniques (p. 863-868). On ne saurait trop apprécier les services qu'un tel ouvrage représente non seulement pour l'histoire régionale et locale, mais aussi pour celle des établissements monastiques,

1406. — Etude très documentée par M. G. de Poerck concernant Les reliques des saints Maixent et Léger aux IXe et Xe siècles et les origines de l'abbaye. d'Ebreuil en Bourbonnais (59) dont voici les divisions. I. Arrivée des reliques de S. Maixent à Plélan ; leur retour en Poitou par Candé-surBeuvron et le « pagus » d'Auxerre (IXe-Xe s.). — II. Les reliques de saint Léger ont-elles accompagné dans ce périple les reliques de saint Maixent ? Le témoignage de la « scriptura » de ms. Paris B. N. lat. 5361. — III La « Passio Leodegarii » de Fruland, ses deux classes de mss et la composition de la « scriptura ». — IV. Le miracle d'Ebreuil : versions et interprétation. — V. Esquisse d'une histoire de l'abbaye d'Ebreuil.— VI. Les reliques de saint Maixent entre 682 et leur arrivée à Plélan, avant 869.

1407. — Jacques des Etoiles, L'abbaye Notre-Dame de Fontgombault (60).

1408. — R. Mauzaire, Etudes sur le prieuré de Valençay (61).

1409. — M. Guy Devailly, Du nouveau sur les COLLIBERTI. Le témoignage de Cartulaire de Vierzon (62)

1410. — J. Boussard, Les COLIBERTI du cartulaire de Vierzon. A propos d'un article récent (63) ; précisions relatives à l'article précédent.

1411. —Jean Favrière, Noirlac, abbaye cistercienne (64).

1412. — Michel Ranjard, L'abbaye de Noirlac (Cher) (65). Restauration de l'église, du cloître et du cellier.

1413. — Jean-François Revel, L'abbaye de Noirlac, fidèle à l'ordre stricte de Cîteaux (66) ; il s'agit de l'architecture cistercienne.

(59) Revue Bénédictine, t. 72, an. 1962, p. 61-95.

(60) Jardin des Arts, an. 1957, n° 34. p. 588-596.

(61) Bulletin de l'Académie du Centre, t. 84, an. 1957, p. 82-97.

(62) Le Moyen âge, an. 1951, p. 425-437.

(63) Revue historique de droit français et étranger, an. 1962, p. 395-403,

(64) Bourges, 1958, in-12 de 40 p. et 17 phot.

(65) Les Monuments historiques de la France, an. 1957, p. 95-104.

(66) Connaissance des Arts, nov. 1959, n° 93, p. 114-121 avec 7 phot. et un plan.


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1414. — Pierre Du Mas (67), réformateur de Chezal-Benoît (vers 1420-1492) ; le réformateur ; autres auteurs spirituels Cazaliens (art. dom Ant. des Mazis et P. Rayez).

1415. — Dom Pierre Du Mas (68), abbé de Chezal-Benoît (+ 1492). Notice par R. Aubert.

1416. — Notice du R. P. Dimier sur l'ancien prieuré de Bernardines à Dun-le-Roi (69) ; liste des prieures.

1417. — Claude Guinard, Histoire d'une paroisse rurale du centre de la France jusqu'à la fin de l'Ancien Régime : Creuzier-le-Neuf (Allier) (70). Possessions importantes de l'abbaye de Mozat et du prieuré Saint-Germain-des-Fossés, dans cette localité.

1418. — M. C Van de Kieft a publié une importante Etude sur le chartrier et la seigneurie du prieuré de la Chapelle-Aude (XIe-XIIIe (71). Il s'agit d'une fondation de l'abbaye de Saint-Denis à la suite d'une donation reçue dans les années 1059-1060. Dans la première partie de l'ouvrage, l'auteur procède à l'examen critique des chartes antérieures à l'année 1172, et tout particulièrement des neuf diplômes mérovingiens dont huit sont des faux évidents. La seconde partie est l'étude institutionnelle de te seigneurie banale ecclésiastique du prieuré de La Chapelle-Aude, de 1050 à 1250.

1419. — M. B. de Fournoux signale Une attaque à main armée de l'abbaye de Sept-Fons en 1771 (72).

1420. — Première campagne de fouilles dans le « sépulcre » de Saint-Martial de Limoges (73). Entreprises en février 1960, Mme Marie-Madeleine Gauthier en décrit les résultats.

1421. — Fouilles sur l'emplacement de l'abbaye de SaintMartial, place de la République à Limoges. Travaux d'aménagement et découvertes complémentaires (octobre 1961. — août 1962) par Marie-Madeleine Gauthier, Jean Perrier et Louis Bonnaud.

1422. — Présentation, édition et traduction par Mme MarieMadeleine Gauthier d'un Sermon d'Adhémar de Chabannes pour la translation de saint Martial le 10 octobre (75), d'après Bibl. Nat., ms. lat. 2469, fol. 68 v°-70.

(67) Diction. de spiritualité, III, col. 1796-1799.

(68) Diction. d'Histoire et de Géographie, t. XIV, col. 1018-1010.

(69) Ibidem, t. XIV, col. 1025.

(70) Moulins, 1961, in-8° de 168 p.

(71) Assen, Van Gorcum, 1960, in-8° de XXVI-264 p. et 12 planches.

(72) Bulletin de la Soc. d'émulation du Bourbonnais..., t. 50, an. 1961, p. 433-435.

(73) Cahiers archéologiques, t. XII, an. 1962, p. 205-248.

(74) Bulletin de la Société archéol. et histor. du Limousin, t. 89, an. 1962, p. 2953 et 7, fig.

(75) Ibidem, t. 88, an. 1961, p. 72-82.


186*

1423. — Jacques Chailley, L'Ecole musicale de Saint-Martial de Limoges jusqu'à la fin du XIe siècle (76). Ouvrage de fond dont l'ample information éclaire de nombreux problèmes restés jusqu'ici obscurs, et qui met en valeur te place et le rôle de celte abbaye dans l'histoire de la science musicologique.

1424. — Richard L. Crocker, The Repertory of Proses at SaintMartial de Limoges in the Tenth Century (77).

1425. — Mme Marie-Madeleine Gauthier, La plaque de dédicace émaillée datée de 1262 d'un autel jadis à l'Artige, aujourd'hui au Musée national de Varsovie et les autels de l'Artige (78).

1426. — Remontant Aux origines du prieure de l'Artige, chef d'ordre canonial en Limousin, XIIe et XIIIe siècles (79), dom Jean Becquet apporte quelques précisions complémentaires relatives aux débuts de cet établissement, grâce à quelques documents mal connus. En appendice 3 pièces.

1427. — Suite des Notes bibliographiques relatives à l'archéologie et à l'histoire du Limousin (80).

1428. — M. Jacques Decanter a publié L'inventaire de l'église du prieuré d'Aureil en 1542 (81).

1429. — Dom Jean Becquet, La liturgie de l'Ordre de Grandmont. Les principales sources (82). En appendices : Office médiéval de saint Etienne de Muret ; prescription de Henri de la Martonie, évêque de Limoges, relative à la célébration de la fête du saint (3 février 1612) ; litanies de saint Etienne de Muret ; messe de saint de 1755.

1430. — Saint Etienne de Muret (83), fondateur de l'ordre de Grandmont ( + 1124) par dom Jean Becquet. Sa vie ; le « Liber sententiarum » ; l'ordre de Grandmont.

1431. — Mme Geneviève François-Souchal propose une nouvelle interprétation de l'inscription concernant Les émaux de Grandmont au XIIe siècle (84) qui sont conservés au Musée de Cluny à Paris.

1432. — Mlle Barrière, Edition du cartulaire de l'abbaye cistercienne d'Obazine (Diplôme d'études supérieures à l'Université de Bordeaux).

(76) Paris, les livres essentiels, 1960, in-8° de 439 p.

(77) Journ. Amer. Musicolog. Soc, t. XI, an. 1958, p. 149-164.

(78) Bulletin de la Soc. archéol. et histor. du Limousin, t. 87, an. 1960, p. 333-348.

(79) Ibidem, t. 90, an. 1963, p. 85-100.

(80) Ibidem, t. 87, an. 1960, p. 473-492 ; t. 88, an. 1961, p. 143-159.

(81) Ibidem, t. 87, an. 1960, p. 383-392.

(82) Ephemerides liturgicae, t. 76, an. 1962, p. 146-161.

(83) Diction, de spiritualité, t. IV, col. 1504-1514.

(84) Bulletin monumental, t. 120, an. 1962, p. 339-357; an. 1963, p. 123-150 ; 219-235.


187*

1433. — J. Maury, Limousin roman (85).

1434. — Quelques pages de M. René Boudard relatives à La fondation de la commanderie de Saint-Jean de Bourganeuf, Chef-lieu du Grand Prieuré d'Auvergne (86).

1435. — C. Laborde, Les fresques de la commanderie de Lavaufranche (87).

1436. — Jean Hubert, Les églises et les bâtiments monastiques de Manglieu au début du VIIIe siècle (88).

1437. — Notice de M. Edmond Morand sur Le prieuré de « Bonneval », possession de l'abbaye de Saint-Amable de Riom (8.9).

1438. — Du même. Le prieuré forézien de Bonnevaux (90). Note complémentaire.

1439. — Le volume consacré à L'abbaye de la Chaise-Dieu. 1043-1518 (91), par M. P. R. Gaussin est une excellente monographie, vraiment digne de ce centre monastique important, chef d'Ordre groupant au milieu du XIIe siècle, jusqu'à 9 abbayes et plus de 170 prieurés répartis en France, en Italie, en Espagne, ainsi qu'une branche féminine d'une quinzaine de maisons. L'auteur, dans son ample exposé, a su unir à l'abondance et la sûreté de l'information la maîtrise d'un vaste sujet. Une copieuse bibliographie raisonnée des sources manuscrites et imprimées précède l'Introduction qui nous offre un tableau de l'état du monachisme au XIIe siècle, et notamment en Auvergne, milieu dans lequel s'inserre en 1043 te nouvelle fondation de Robert de Turlande et de ses deux compagnons. L'auteur en décrit les débuts et les premiers développements dans une centaine de pages ; l'expansion

l'expansion l'organisation en Congrégation du monastère (où le nombre de moines atteignit le chiffre de 900), forme la partie la plus importante du volume (p. 1.66-409). La dernière période est marquée par l'évolution du pouvoir abbatial et des offices claustraux, ainsi qu'à la seigneurie domaniale et justicière (p. 41.3-656). En plus des pièces justificatives, de l'ensemble des cartes, les tables analytiques ne laissent rien à désirer ; à part le souhait de te reprise de cette monographie du XVIe siècle jusqu'à nos jours.

(85) La Pierre-qui-Vire, Zodiaque, 1960, in-8° de 324 p. et ill. « Nuit des temps », 11.

(86) Mémoires de la Société des sciences natur. et archéol. de la Creuse, t. 34, an. 1960, p. 25-40.

(87) Ibidem, p. 88-98.

(88) Bulletin de la Soc. nat. des Antiquaires de France, an. 1958, p. 91-96.

(89) Bulletin histor. et scientifique de l'Auvergne, an. 1960, p. 21-31.

(90) Ibidem, t. 82, an. 1962, p. 15-18.

(91) Paris, Cujas, 1962, in-8° de 760 p., 21 fig., 29 cartes.


188*

1440. — Communication de M. Pierre Fr. Fournier relative à une Histoire anonyme de la fondation du prieuré de Lavoûte-Chilhac par Odilon, abbé de Cluny (92). Il s'agit de l'« Historia abbreviata fundationis et consecrationis monasterii de la Voulte », Bibl. de Poitiers, coll. Fonteneau, vol. 28, fol. 128v°-130v°, dont M. Fournier publie le texte en l'accompagnant de notes.

1441. — Communication de M. François Enaud sur les Peintures rurales de Blassac (Haute-Loire), église d'un prieuré dépendant de la Voûte-Chilhac. Elles datent de la première moitié du XIVe siècle.

1442. — M. Elie Deydier apporte des précisions intéressantes relatives à La fondation du prieuré de Saint-Flour. Circonstances qui ont entouré l'approbation du roi Robert le Pieux (à Saint-Antonin de Rouergue, mars 1031) (94). C'est dans cette localité, et non à Saint-Antoine-deViennois, qu'eut lieu la rencontre des émissaires de saint Odilon avec le roi pour Obtenir la ratification de la donation.

1443. — Jean Viallet, Lavaudieu et son monastère de bénédictines. Notes d'histoire (98).

1444. — G. Fournier, Les origines de Brioude (96).

1445. — Mlle J. Pothier, Blesle et ses abbesses (97). Liste et notices.

1446. — Marius Balmelle, Bibliographie de Gévaudan, avec analyses et comptes-rendus des travaux cités (98). Nouvelle série, fasc. 2 Urbain V, page 1309-1310-1370.

1447. — A signaler les Tables générales 1898-1958. Liste des articles, signés et anonymes ; table analytique de te Revue de la Haute-Auvergne (99).

Provinces Ecclésiastiques de Bordeaux et d'Auch.

1448. — J. P. Trabut-Cussac, Les possessions anglaises de l'abbaye de la Sauve-Majeure. Le prieuré de Burwell (Lincolnshire (100).

(92) Bulletin philol. et histor. (jusqu'à 1715) du Comité des Travanx histor. et scient., an. 1958, p. 103-115.

(93) Bulletin de la Société nat. des Antiquaires de France, an. 1960, p. 48-50.

(94) Bulletin histor, et scientifique de l'Auvergne..., t. 81, an. 1961, p. 19-24.

(95) Paris, Ed. du Scorpion, 1961, in-16 de 128 p., ill.

(96) Almanach de Brioude, t. 40, an. 1960, p. 9-58, ill.

(97) Ibidem, p. 117-156.

(98) Mende (Lozère), chez l'auteur, 1962, in-8° de 70 p.

(99) Tome 37, 62e année, oct.-déc. 1960, 118 p.

(100) Bulletin philol. et histor. du Comité des Travaux historiques et scient., an. 1957, p. 137-183.


189*

1449. — P. Becamps, L'église et le prieuré de Saint-Brice jusqu'au XVIIIe siècle (1).

1450. — Du même, L'abbaye de Saint-Ferme. (2).

1451. — R. Lataste, L'église et la commanderie de Roquebrune (3).

1452. — A signaler les communications suivantes faites à l'occasion du 250e anniversaire de te reconstruction de l'abbaye de la Réole (4). Ch. Higounet, Aux origines du prieuré et de la ville de la Réole, p. 3-6). — P. Grenier, Les Bénédictins et la paroisse de la Réole, p. 7-9. — Dom Patrice Cousin, La Congrégation de Saint-Maur, p. 10-11 ;

— et Abbon de Fleury-sur-Loire, 940-1004, p. 34-36. — E. Lambert, Plans anciens du monastère de la Réole, p. 1214.— R. Lataste, Les Bénédictins à commanderie de Roquebrune, p. 15-16. — R. Arambouron. Reconstruction et vicissitudes du prieuré de la Réole, p. 17-22. — ManleyBendall. Les Bénédictins et la juridiction de Monségur, p. 23-24. — L. Jamet, Les Bénédictins et l'enseignement, p. 25-26. — P. Dupouy, Blaise Charlut, ferronier des Bénédictins, p. 27-30. — J. Delor, Jurats et Bénédictins, p. 31-33.

1153. — J.-A. Garde, Eglises des Templiers. Eglises des Hospitaliers (5), en Libournais.

1454. — Du même, Deux témoins de la bataille de Castillon. Le prieuré Saint-Florent et son annexe. Notre-Dame de Colles, paroisse de Castillon, juridiction de Montravel (6)

1455. — Jean Friquet, Le prieuré du port de Génissac (7).

1456. — A. Courty, Un compatriote méconnu. Aimoin, moine fleurisien, hagiographe et historien des Xe et XIe siècles (8).

1457. — Raymond Darricau, L'histoire religieuse de Bordeaux et du département de la Gironde, 1945-1956 (9). Bibliographie critique d'une réelle utilité.

1458. — Gil-Reicher, Le prieuré de Compriau en Buch (10).

1459. — Abbé Grillon, Restitution du Cartulaire de l'abbaye cistercienne de Dalon. (Diplôme d'études supérieures à l'Université de Bordeaux).

(1) Les Cahiers de Réolais, an. 1950, p. 13-16.

(2) Ibidem, an. 1951, p. 2-4. (3) Ibidem, an. 1953, p. 6-7.

(4) Ibidem, an. 1954, n° 19, p. 3-33.

(5) Revue histor. et archéol. du Libournais, t. 21, an. 1953, p. 17-19.

(6) Ibidem, p. 45-48.

(7) Ibidem, t. 23, an, 1955, p. 75-78.

(8) Ibidem, p. 87-96.

(9) Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, an. 1956, p. 299-326.

(10) Année 1958, p. 5-10.


190*

1460. — Ildefonse Darricau, Le Père Augustin Bastres (1832. 1904), abbé fondateur de Belloc (11).

1461. — Michel Mastorakis. La restauration de la coupole de l'église de Moirax (Lot-et-Garonne) (12) ; elle date du XIIe siècle.

1462. — Examen par M. le chanoine J. Angely de La Passion agenaise de Sainte-Livrade (13) : la passion originelle du XIe siècle ; et la passion revisée des bénédictins de ce monastère en 1553.

1463. — M. René Crozet, Aperçus sur les débuts de l'art roman en Saintonge (14). Il est question notamment de l'église du prieuré Saint-Paul de Bouteville, de SaintThomas de Cosnac, de Bougneaux, de Peyrusse-Grande.

1464. — Etude de M. Charles Daras sur La tour-lanterne de l'église Saintongeaise Saint-Jacques de Conzac (15), siège d'un ancien prieuré clunisien (plan et 4 photographies).

1465. — M. André Baudrit a publié une courte monographie concernant Sainte-Gemme et son prieuré (16) l'une des dépendances de l'abbaye de la Chaise-Dieu en Saintonge.

1466. — J. Darricau, L'abbaye de Belloc, 1875-1955 (17).

1467. — M. Charles Daras, Angoumois roman (18).

1468. — M. Robert Favreau apporte quelques précisions sur Les écoles et la culture à Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers des origines au début du XIIe siècle (19).

1469. — D'après une supplique adressée au pape par l'abbesse Jeanne Guichard entre les années 1629 et 1631, M. Joseph Salvini signale Le rayonnement de l'abbaye de la Trinité de Poitiers sous Jeanne Guichard. Un projet de fondation d'une Congrégation de la Trinité (20). Ce projet oui n'eut pas de suite sous cette forme, eut pour résultat l'union de l'abbave de la Trinité et des monastères de sa dépendance à la congrégation du Calvaire en 1633.

1470. — M. Roland Sanfaçon retrace l'histoire d'Une dépendance de l'abbaye bénédictine de Nouaillé en Poitou : la

(11) Gude Herria, an. 1958. p. 161-173 ; 233-248; an. 1959, p. 21-32 ; 97-107; 211-224 ; 289-305 ; 353-375.

(12) Les Monuments historiques de la France, an. 1956, p. 193-200, fig.

(13) Revue de l'Agenais, an. 1963, p. 93-105.

(14) Mémoires de la Société archéol. et hist. de la Charente, an. 1961-1962, p. 119-124.

(15) Mémoires de la Société archéol. et histor. de la Charente, an. 1959, p. 73-80.

(16) Saintes, lmpr. Delavaud, 1960, in-8° de 48 p. et 18 ill.

(17) Urt, éd. Ezkila, 1957, in-8° de VIII-105 p. et pl.

(18) La Pierre-qui-Vire, Zodiaque, 1961, in-8° de 263 p., ill. Col. « La nuit des temps », 14.

(19) Cahiers de Civilisation médiévale Xe-XIIe siècles, t. III, an. 1960, p. 473-478.

(20) Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest..., an. 1960, p. 525-528.


191*

seigneurie de Jouarenne du VIIIe au XVe siècle (21). Formation du domaine de Jouarenne ; la vie économique ; les cadres seigneuriaux ; les liens entre les hommes, les classes sociales, te famille.

1471. — Observations de M. Francis Salet relatives à l'Inscription d'Ariomeres à Ligugé et sur Le pavage de Ligugé (22). Elles n'infirment en rien les propositions et conclusions de dom Coquet.

1472. — M. Jacques Pignon procède à nouvel examen de La langue de la SECONDE COUTUME DE CHARROUX (23). Cette charte, en date de 1247, « un des rares documents en langue vulgaire que nous connaissions dans le sud-est du diocèse de Poitiers, nous est d'un précieux secours pour dégager les caractères essentiels du parler employé dans cette région aux XIIe et XIIIe siècles ».

1473. — Dans une minutieuse étude, M. Jean Verdon montre tout l'Intérêt archéologique du « Chronicon Sancti Maxentii » (24). En plusieuss tableaux, il signale les mentions de constructions, reconstructions, restaurations, de consécrations et de destructions relatives à de nombreuses églises et monastères. Deux cartes indiquent, l'une toutes les localités citées dans la Chronique ; l'autre celles concernant le Poitou.

14.74. — Lencloître (25), prieuré fontevriste (Notice par M. R. Labande).

1475. — Notice par M. T. de Morembert sur le prieuré grandmontain de Saint-Etienne d'Entrefins (26), commune d'Adriers (Vienne). Liste des prieurs.

1476. — M. René Crozet donne une analyse précise concernant Les sujets sculptés aux voûtes de l'église abbatiale de Saint-Jouin-de-Marnes (Deux-Sèvres) (27). On remarque dans les 79 sujets mentionnés, trois catégories dominantes de thèmes : ceux qui procèdent des récits evangéliques, ceux qui procèdent de récits hagiographiques, les sujets indéterminés.

1477. — Note de M. Antonin Suire relative à La fin de l'abbaye bénédictine, de Saint-Jouin-de-Marnes (28).

1478. — Notice d'un grand intérêt de M. René Crozet sur La restauration de l'église de Saint-Généroux (29) entreprise dans la seconde moitié du XIXe siècle.

(21) Ibidem, an. 1961, p. 163-211.

(22) Bulletin monumental, t. 119, an. 1961, p. 247-249.

(23) Cahiers de civilisation médiévale Xe-XIIe siècles, t. III, an. 1960, p. 457-471.

(24) Ibidem, t. III, an. 1960, p. 351-358.

(25) Diction, d'hist. et de géographie ecclés., t. XV, col. 455.

(26) Ibidem, t. XV, col. 509.

(27) Bulletin monumental, t. 118, an. 1960, p. 261-272.

(28) Bulletin de la Société histor. et scientif. des Deux-Sèvres, t. XI, an. 1961, p. 563-565.

(29) Ibidem, t. XI, an. 1961, p. 539-550.


192*

1479. — Sous le titre, Autour de la suppression de l'abbaye de Chambon (30), M. Elie Auriault publie deux documents des années 1752 et 1781, émanants des habitants en vue d'empêcher sa destruction.

1480. — François de Vaux de Foletier, Poitou, photographies de Robert Thuillier « Album des Guides Bleus » (31).

1481. — René Crozet, L'art roman en France. Bassin de la Loire et Ouest (32).

1482. — Abbé Louis Delhommeau, Notes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye Saint-Pierre de Maillezais, au diocèse de Luçon (Vendée), depuis sa fondation (vers CMLXXVI) jusqu'à son érection en évêché par le pape Jean XXII (13 août MCCCXVII (33).

1483. — On doit aussi à M. l'abbé Louis Delhommeau la publication de l'Inventaire analytique des documents concernant l'Abbaye de Notre-Dame de la Grainetière de l'Ordre de Saint-Benoît, diocèse de Luçon (Vendée). Vers 11301806 (34). Dressé d'après les fonds des Archives départementales de la Vendée, celles du Parc-Soubise, de l'évêché de Luçon, différents autres dépôts et les Copies de dom Fonteneau à la Bibliothèque de la ville de Poitiers, cet inventaire représente un ensemble de 688 numéros d'ordre. Il est précédé d'un rapide exposé historique de l'Abbaye et de courtes notices relatives aux abbés de la Grainetière depuis sa fondation jusqu'à sa suppression en 1791. Une Table alphabétique des noms de personnes et de lieux rend facile l'utilisation de cet Inventaire.

1484. — Du même auteur, L'abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu-en-Jard Historique et présentation (35).

1485. — Quelques indications par M. Raoul Germond concernant Le prieuré de Sainte-Vallière (36).

1486. — A. Mulot, Le prieuré Notre-Dame d'Olonne au XIVe siècle (37).

1487. — Etude suggestive de M. René Crozet sur L'Abbatiale de la Grainetière en Bas-Poitou. Ses rapports avec l'abbatiale de Fontdouce en Saintonge (38). Les relations historiques entre les deux abbayes ont déterminé de la Saintonge au Bas-Poitou l'adoption de formes architecturales et dé(30)

dé(30) t. XI, an. 1960, p. 368-375.

(31) Paris, Hachette, 1960, in-8° de 126 p., 63 pl.

(32) Paris, Flammarion, 1961, in-4° de 64 p. et phot.

(33) Paris, 1961, in-4° de XX-69 p. (ronéotypé).

(34) Tirage ronéotypé R. Vezin, Paris, 48, rue de la Santé. ln-4° de 158 p.

(35) Paris, Courrier des Arts et des Lettres, 1959, 44 p., 4 ill., plan.

(36) Bulletin de la Société histor. et scient, des Deux-Sèvres, t. XII, an. 1962, p. 192-195.

(37) Archives du dioc. de Luçon. Bulletin d'hist. ecclès. et d'archéologie religieuse, an. 1959, p. 49-54.

(38) La Revus du Bas-Poitou..., an. 1932, p. 441-450.


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coratives comparables ; et c'est aussi le cas dans d'autres assez fréquentes similitudes artistiques.

1488. — Dans l'exposé de M. Jean Secret sur Les façades à arcatures dans les églises romanes du Périgord (39), il est question des édifices monastiques de Bussière-Badil, SaintAubin-de-Cadelech, Saint-Médard de Mussidan, SaintPierre-de-Côle, Bauzens, Chenaud, Les Graulges, La Chapelle-Faucher, Cadouin, Saint-Privat-des-Prés, Nontron.

1489. — Sous le titre, Quand l'évêque de Périgeux rendait la justice au XIIe siècle. (40), M. R. Bézac donne la traduction d'un acte du cartulaire de l'Abbaye N. D. de Saintes, relatant l'intervention judiciaire de l'évêque, aux fins de régler un différend entre les moniales de Saintes et l'abbaye de Saint-Martial de Limoges (14 juin 1131), à propos de l'église Saint-Silvain de te Mongie.

1490. — Notice archéologique par M. J. Secret sur L'église abbatiale Notre-Dame de Ligneux (41), dont la construction remonte à l'année 1185.

1491. — M. et G. Ponceau, Deux chapelles dépendant de l'abbaye de Ligueux (41). Il s'agit des prieurés de Tresseroux (ce des Lèches), et de Belaygue (ce La Gonterie-Boulonneix).

1491 bis. — Yvan Bonnichon, L'abbaye de Cadouin (43).

1492. A signaler une notice relative à L'église d'Aubiac (44) et une autre concernant Deux églises de l'ancien diocèse de Périgueux (45) : Cayarc et Saint-Dizier.

1493. — M. Paul Rondié signale L'activité d'un atelier de sculpture dans la vallée de la Dordogne et du Lot; Carennaç, Cadouin, Cahors (46) aux XVe et XVIe siècles.

1494. — En complément à te publication commencée en 1933 par M. l'Abbé Bourgeat de Trois Pouillés inédits de l'ancien diocèse d'Auch (XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles (47), M. J. Pandelle présente celui de l'année 1729 qui attendait toujours son impression. On y trouvera de nombreux renseignements concernant les établissements monastiques de te région.

(39) Bulletin monumental, t. 118, an. 1980, p. 89-109.

(40) Bulletin de la Société histor. et archéol. du Périgord, t. 87, an. 1900, pp. 110-113.

(41) Ibidem, p. 255-260 et 2 plans.

(42) Ibidem, p. 217-221, 1 plan.

(43) Bibliothèque et Travail, an. 1980, n° 247, 24 p.

(44) Revue de l'Agenais, an. 1962, p. 63-73.

(45) Ibidem, p. 75-78.

(46) La Dordogne et sa région, p. 153-161, ill.

(42) Bulletin de la Soc. archéol. histor., littér. et scientifique du Gers, an. 1963, p. 70-110, 251-295.


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1495. — Dans l'étude de M, Yves Coustau sur La vente des biens nationaux dans le Gers. Biens de première origine (48), à noter parmi les 99 établissements religieux indiqués, ce qui concerne 8 maisons de bénédictins, 6 de cisterciens, 3 de clunisiens.

1496. — A signaler les Tables Générales du Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers. Années 1950-1959, par M. le chanoine Charles Bourgeat. Table alphabétique des matières, des noms de personnes et de lieux. Table des auteurs d'articles et de communications ; table des auteurs d'analyses critiques et recensions ; table des illustrations,

1497. — Dans une étude d'ensemble sur Les chapiteaux romans de l'abbatiale, de Saint-Sever (absidioles nord) (50), M. l'abbé Jean Cabanot présente une minutieuse description de ces chapiteaux en les regroupant en familles stylistiques suivant leurs dates approximatives. Ainsi, une première série comprend les chapiteaux a double rangée de feuilles minces, au nombre de quatre,

1498. — Remarques sur les mosaïques de l'abbatiale de Sorde, pour servir à leur datation et à leur restauration (51), par M. Jean Lanffray.

1499. — M. René Ancely relate les épisodes d'Un procès entre les Etats de Béarn et l'abbaye bénédictine, de Sorde. 17211760 (52).

1500. — Y. D. Frossard, Scala Dei, Escaladieu. Quelques notes sur son histoire, son architecture, ses légendes (53).

1501. — Elie Lambert, L'ancienne abbaye de Saint-Bernard de Bayonne (54). Restitution, d'après un plan de 1774, d'une abbaye de cisterciennes (milieu du XIIIe s.). Publiée aussi dans Gare Herria, an. 1958, p. 53-59.

Provinces Ecclésiastique de Toulouse, Albi, Narbonne

1502. — Mlle Elisabeth Magnon, Oblature, classe chevaleresque et servage dans les maisons méridionales du Temple (551. La règle ; les chartes (dont une soixantaine d'actes du XIIe siècle pour le midi de la France).

(48) Ibidem, an. 1962, p. 42-98.

(49) Année 1960, 3e trimestre, p. 319-383.

(50) Bulletin de la Société de Borda, an. 1963, p. 3-24 ; 131-160.

(51) Ibidem, an. 1962, p. 325-339.

(52) Ibidem, an. 1963, p. 257-264.

(53) Escale-Dieu, 1958, in-8° de 40 p.

(54) Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, an. 1958, p. 167-171.

(55) Annales du Midi, t. 73, an. 1961, p. 373-397.


195*

1003. — Elisabeth Traissac, Les abbayes cisterciennes de Fontguilhem et du Rivet, et leur rôle dans le défrichement médiéval en Bazadais (56).

1504..— M. Bertrand Frédefon, La Commanderie de LacapelleLivron (2e partie). Les Hospitaliers de Saint-Jean (57).

1505. Capitaine Bernard Frédefon, La Commanderie de

Lacapelle-Livron (58). Description.

1506. — Notice de M. le chanoine Gayne sur L'église d'Auvillar (59), siège d'un prieuré dépendant du MasGrenier.

Du même, quelques remarques A propos de l'Abbaye de Grand'Selve (80).

1507. — M. Pierre Gérard, Le Collège Saint-Bernard de Toulouse. Histoire archéologique. 1533-1730 (61). Excellente description de cette fondation de l'abbaye de Grandselve, et dont te construction remonte aux années 1281 à 1294.

1508. — L. Gary, La dispersion des vestiges de l'abbaye de Bonnefont (62).

1509. — Les églises romanes de l'arrondissement de Moissac. Essai de répertoire archéologique (63), par M. le chanoine Pierre Gayne.

1510. — Mathieu Méras, Découverte d'un fragment de sculpture du porche de Moissac (64) ; de l'ange de l'Annonciation.

1511. — Mlle Marguerite Vidal, Les peintures murales de l'église Saint-Martin de Moissac (65).

1512. — L. d'Alauzier, Une possession oubliée de Moissac : l'église de Saint-Pierre d'Elt (66).

1513. — Mathieu Méras, L'abbaye de Moissac au XVIIe siècle d'après un inventaire de 1669 (67).

(56) Actes du XIIIe Congrès Fédérations hist. du Sud-Ouest, Bazas, 1960, p. 51-53.

(57) Bulletin archéol,, histor. et artistique de la Soc. archéol. de Tarn-etGaronne, t. 82, an. 1956, p. 25-47.

(58) Ibidem, t. 84, an. 1958, p. 126-138.

(59) Ibidem, t. 82, an. 1956, p. 83-89 et 2 photos.

(60) Ibidem, p. 95-97.

(61) Ibidem, t. 84, an. 1958, p. 70-91.

(62) Revue de Comminges, t. 70, an. 1957, p. 1-16.

(63) Bulletin archéologique du Comité des Travaux histor. et scientif., année 1958, p. 129-146.

(64) Les Monuments historiques de la France, an. 1957, p. 152-154.

(65) Bulletin de la Soc. archéol. du Tarn-et-Garonne, t. 86, an. 1960, p. 38-47.

(66) Annales du Midi, t. 72, an. 1960.

(67) Mémoires de la Soc. archéol. du Midi, t. 27, an. 1961, p. 85-97.


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1514. — Du même, La bibliothèque de l'abbaye de Grandselve au début du XVIIIe siècle (68).

1515. — Mathieu Meras, Le trésor de l'abbaye de Grandselve (69).

1516. — Godefroy Falguerolles, Deux années de gestion agricole au prieuré de la Rode. 1765-1766 (70).

1517. — Marcel Durliat, Aux origines de la sculpture romane languedocienne. Les chapiteaux et le portail de Saint-Michel de Lescure (71). Eglise d'un ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Gaillac.

1518. — Jean-François Mirande, Dominique Mirande, bénédictin de Sorèze... Jacobin à Mauriac. 1762-1837 (72). Son évolution au cours de te Révolution.

1519. — J. A. Gisclard, Dom Louis Barreau de la Touche, bénédictin professeur à Sorèze et martyr de la Révolution (73).

1520. — Gratien Lebland. L'Abbaye-Nouvelle, près Gourdon (Lot) (74). Fondation d'Obazine en 1242. Notes historiques suivies d'une étude détaillée des bâtiments qui subsistent. Ce serait te seule église cistercienne, en France, qui n'aurait pas de transept.

1521. — Mlle Marguerite Vidal, Le Quercy roman (75).

1522. — D. Garriques, Abbaye d'Eaunes (diocèse de Toulouse). Liste des abbés (1150-1790 (76). Additions et corrections à la liste : édition critique du cartulaire.

1523. — R. Rey, Les cloîtres historiés du Midi dans l'art roman. Etude iconographique (2) ; dont, entre autres, Moissac et la Daurade.

1524. — J.-C. Fau, Les chapiteaux de l'église et du cloître de Conques (78) ; au nombre de 250, du milieu du XIe siècle au premier quart du XIIe.

1525. — A. Dupont, Transaction conclue entre l'abbaye de Caunes et les enquêteurs royaux à propos du salin de Cannes. 8 mai 1262 (79).

(68) Annales du Midi, t. 73, an, 1961, p. 81-94.

(69) Les Monuments historiques de la France, an. 1956, p. 220-230.

(70) Bulletin de la Soc. du Tarn, an, 1960, p. 117-124.

(71) Cahiers de civilisation médiévale. Xe-XIIe siècles, t. V, an. 1962, p. 411-418 et 23 fig.

(72) Revue de l'Agenais, an. 1958, p. 37-42,

(73) Revue du Tarn, an. 1961, p. 158-171.

(74) Mémoires de la Soc. archéol. du Midi de la France, t. 27, an. 1961, p. 49-75, pl., fig. et 8 pl.

(75) La Pierre-qui-Vire, Zodiaque, 1959, in-8° de 344 p. et ill. (« Nuit des temps », 10).

(76) Mémoires de la Société archéol. du Midi de la France, t. 22, an. 1954, p. 79-150.

(77) Ibidem, t. 23, an. 1955, p. 7-174.

(78) Ibidem, t. 24, an. 1956, p. 33-132, fig.

(79) Annales du Midi, t. 73, an. 1961, p. 225-230.