Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 164 sur 164

Nombre de pages: 164

Notice complète:

Titre : Répertoire archéologique du département de l'Yonne / rédigé sous les auspices de la Société des sciences historiques et naturelles de ce département par M. Max. Quantin,...

Auteur : Quantin, Maximilien (1814-1891). Auteur du texte

Éditeur : Impr. impériale (Paris)

Date d'édition : 1868

Sujet : Yonne, Département de l'

Notice du catalogue : Notice de recueil : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb43753538x

Relation : Appartient à : [Ouvrages de la bibliothèque du Prince Roland Bonaparte]

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb311611849

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (III-290 p.) ; 28 cm

Format : Nombre total de vues : 164

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bourgogne

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619634c

Source : Bibliothèque municipale d'Auxerre, 2009-149023

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/10/2009

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.





REPERTOIRE ARCHEOLOGIQUE

DE

LA FRANCE

PUBLIÉ

PAR ORDRE DU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

ET SOUS LA D1RKCT10N

DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES

ET DES SOCIÉTÉS SAVANTES.



RÉPERTOIRE ARCHÉOLOGIQUE

DU

DÉPARTEMENT DE L'YONNE

RÉDIGÉ SOUS LES AUSPICES

DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES

DE CE DÉPARTEMENT

PAR M.MAX. QUANTIN

CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR, OFFICIER DE L'ISSIRL'CTIOK PIJBLIQIE, CORRESPONDANT Dl MINISTERE

DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE POtR LES TRAVA1 X HISTORIQUES.

VICE-PRESIDENT HONORAIRE DE LA SOCIETE DES SCIENCES DE L'YONNE.

PARIS

IMPRIMERIE IMPÉRIALE

M DCCC LXVII1



PREFACE.

Le département de l'Yonne a été formé de territoires autrefois entièrement distincts, et qu'il est nécessaire de faire connaître pour l'explication de certains faits historiques et archéologiques. Dans les temps gaulois, les Sénones occupaient les arrondissements de Sens et de Joigny, avec Agendicum ou Sens pour capitale; le peuple d'Auxerre, branche de la confédération sénonaise, était fixé dans l'arrondissement qui a reçu son nom et s'étendait jusqu'à la Loire; les Lingons occupaient l'arrondissement de Tonnerre et une partie des cantons de Ligny et de Chablis; les Eduens s'étendaient dans l'Avallonnais.

Ces divisions primitives des quatre pays de Sens, d'Auxerre, de Tonnerre et d'AvalIon persistèrent sous les Romains, et chacune de ces contrées fit respectivement partie, après l'établissement du christianisme, les deux premières des diocèses de Sens et d'Auxerre, les deux dernières de ceux de Langres et d'Autun.

Le moyen âge proprement dit vit créer des comtes à Auxerre, à Sens, à Tonnerre et à Avallon, puis à Joigny, qui commence à paraître vers le xe siècle. Sens fut réuni à la couronne sous le roi Robert, et Auxerre fut acheté par le roi en 1871. Avallon échut aux ducs de Bourgogne; Joigny et Tonnerre eurent des comtes particuliers jusqu'à la fin du xvme siècle.

L'organisation ecclésiastique se calqua sur les divisions civiles antiques, c'est-à-dire que les diocèses de Sens et d'Auxerre s'adaptèrent aux anciens pays'gaulois des mêmes noms; l'archidiaconé de Tonnerre échut au diocèse de Langres et celui d'Avallon au diocèse d'Autun.

Les ordres religieux de Saint-Benoît, de Cîteaux, de Cluny, de Grandmont et de Prémontré ont élevé, dans les pays du département, de nombreux monuments dont les débris sont aujourd'hui épars sur le sol où ils ont brillé autrefois de tant de splendeur.

La table analytique qui termine notre répertoire nous dispensera de placer ici un


ii DEPARTEMENT DE L'YONNE.

résumé des monuments qui enrichissent le département. Nous nous contenterons de quelques observations générales.

Les monuments de l'époque gauloise sont assez rares dans le département de l'Yonne; le développement de la culture les a fait disparaître pour la plupart, et les climats ou lieux dits de certaines communes en révèlent seuls l'ancienne existence sous les noms de pierre-percée, de pierre-Jitte ou de pierre qui tourne. La période romaine a laissé des traces plus imposantes, notamment dans les enceintes des villes de Sens et d'Auxerre et dans les nombreuses voies qui sillonnent le pays. Le moyen âge monumental ne commence, à vrai dire, qu'au ix° siècle, dans les cryptes des églises d'Auxerre; mais à partir du xie siècle le style roman s'y produit dans des monuments importants auxquels vont succéder bientôt après, à la fin du xne siècle et dans le cours du xme, des monastères et des églises sans nombre qui donnent une haute idée de ces temps. Le xive siècle est stérile en monuments, si ce n'est en fortifications militaires : les invasions anglaises arrêtent alors la culture et les arts; mais à la fin du xve et dans la première moitié du xvie siècle une vive impulsion est donnée aux travaux : partout on construit ou l'on restaure les monuments religieux et civils. L'arrondissement d'Auxerre notamment, qui possède d'abondantes carrières de calcaire oolithique faciles à exploiter, voit s'élever partout des'églises de style ogival flamboyant. La Renaissance fournit aussi son contingent d'oeuvres d'art, et particulièrement les châteaux d'Ancy-le-Franc, de Tanlay, de Fleurigny, d'Arcy, etc.

On remarque, en parcourant le département de l'Yonne, des différences tranchées dans la nature et l'importance des monuments du moyen âge. Les arrondissements de Joigny et de Sens, le canton de Toucy et celui de Saint-Sauveur en partie, qui en raison de la nature géologique du sol sont dépourvus de pierres à bâtir-, sont, à l'exception des villes ou des chefs-lieux de grandes seigneuries, pauvres en monuments. Au contraire, dans les arrondissements d'A vallon et de Tonnerre et une grande partie de l'arrondissement d'Auxerre, où le terrain jurassique a offert à toutes les époques de si magnifiques carrières 1, les monuments religieux et féodaux s'y élèvent très-nombreux et très-beaux.

Les objets d'art qui ornent les monuments consistent surtout en beaux vitraux du xm° au xvie siècle, en tombeaux et en dalles tumulaires à effigies. Le trésor de la cathédrale de Sens a heureusement conservé un grand nombre de ses oeuvres d'orfèvrerie, d'ivoire et de tapisserie. Les musées des villes d'Auxerre, de Sens, d'Avallon et d'autres lieux sont riches en antiquités et en collections de diverses sortes. H y a

1 Les carrières les plus importantes exploitées au moyen âge sont celles de Bailly, commune de Saint-Bris, Molesme, Mailly-la-Ville, Coutarnoult, etc.


PREFACE. m

aussi à Auxerre 1, à Avallon et dans d'autres villes des collections particulières qui sont de véritables musées.

Nous avons fait tous nos efforts pour réunir dans le Répertoire archéologique du département de l'Yonne tous les monuments que ce pays renferme, en visitant par nous-, même toutes les communes dont il est composé.

Auxerre, 20 décembre 1866.

1 Chez M. Duru.



RÉPERTOIRE ARCHÉOLOGIQUE

DE

LA FRANCE.

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

ABRÉVIATIONS, DÉNOMINATIONS LOCALES.

Ann. arch Annales archéologiques,

Ann. de l'Yonne Annuaire de l'Yomne.

Arch. de l'Yonne Archives de l'Yomne.

Bibl. hist. de l'Yonne Bihliothèque histoirique de l'Yonne.

Bull. Soc. arch. de Sens Bulletin de la Sociiété archéologique de Sens.

Bull. Soc. des sciences de l'Yonne. Bulletin de la Société des sciences de l'Yonne.

Leb Lebeuf.

V. P Victor Petit.

Climat ou lieu dit, partie déterminée du territoire d"une commune. Ferriers, amas considérables de scories de fer.

BIBLIOGRAPHIE.

AME ( Emile ). —■ Recherches sur les anciens vitraux incolores du département de l'Yonne; bâtons de processions dans l'église de Cravant (Yonne); Paris, i85â, br. in-/i°. Les carrelages émaillés du Moyen âge et de la Renaissance, etc. Paris, 1859, in-/t". — Nombreuses planches concernant les carrelages et les mosaïques du département de l'Yonme. BARRES (Le baron Ch. DES). — Histoire de l'abbaye de Pontigny; Auxerre , 18&&, gr. iu-8°, avec pi.

Les châteaux d'Ancy-le-Franc, de Saint-Fargcau, de Chastellux et de Tanlay ; Paris, i845, gr. in-4", pi. BARTHÉLÉMY (A. DE). — Nouveaux éclaircissements sur la monnaie d'Auxerre, par A. de Barthélémy. Extrait de la Revue numismatique, 1860, t. V. — Monnaies des comtes de Tonnerre, iibid. t. VI, br. in-8°, avec pi. BAUDÏAO (L'abbé), curé de Dun-les-Places. — Le Morvand, ou Essai géographique et historique sur cette contrée; Nevers,

i854, 1 vol. in-8°. BOCQUILLOT. — Dissertation sur les tombeaux de Quarré; Paris, 1713; et ILyon, 172a, br. in-8°.

BRETAGNE. — Quelques recherches sur les peignes liturgiques. — Peigne de Saint-Loup de Sens. — Nancy, imp. Lepage, br. in-8°, avec pi. Eclaircissements sur la monnaie féodale d'Auxerre; Nancy, imp. v"' Dard, s. d. br. in-8°. BRCLLÉE (L'abbé). — Histoire de l'abbaye royale de Sainte-Colombe-lez-Scms; Sens, i85a, in-8°, pi. CHARDON. — Histoire d'Auxerre; Auxerre, 1834-1835, a vol. in-8°. CORSÂT (L'abbé). — Histoire de la ville de Ligny-le-Châtel; Sens, 1866, im-8°, pi.

Yonne. 1


2 DEPARTEMENT DE L'YONNE.

COURTÉPÉE. — Description historique et topographique de la Bourgogne; Dijon, 1775-1785, 7 vol. in-12; les tomes VI cl VII

concernent le comté d'Auxerre; 2" éd. en 1847, 4 vol. in-8°. DESMAISONS. — Notice historique sur le pont d'Auxerre; Auxerre, 1857, br. in-8°, pi.

Notice historique sur le pont de Joigny; Auxerre, 1862, br. in-8°, pi. DORMOIS (C). — Notice sw le sépulcre de l'hôpital de Tonnerre; br. in-8°, s. d. Do CERCEAU (Androuet). — Le 1" et le 2e vol. des plus Excellens Bastimens de France ; Paris, 1676-1579, 2 tomes en 1 vol.

gr. in-f. On y trouve les châteaux de Vallery, d'Ancy-le-Franc et de Maulne. FOUKMEB (Dom). — Description des saintes grottes de l'église de l'abbaye royale de Saint-Germain d'Auxerre; Auxerre, 1714, in-12. —• Cet ouvrage a eu, en outre, deux autres éditions en 1780 et en i846. La dernière contient une description archéologique de l'église Saint-Germain, avec plan et dessins. HESIÏ (L'abbé), curé-doyen de Quarré-les-Tombes. —Histoire de Seignelay; Auxerre, i833-i853, 2 vol. in-8°,pl. —de l'abbaye de Pontigny, etc. Avallon, 1839, in-8", pi.— de l'abbaye de Saint-Germain-d'Auxerre ; Auxerre, i853, in-8". — Bataille de Montcullan ou de Quarré en QS5, et tombeaux de Quarré. Bulletin de la Société des se. de l'Yonne, t. XI. JOLIMOST et CHAPDÏ. — Les cathédrales de France; 1823 et suiv. 1 vol. in-f°, pi. JULIOT (G.). — Catalogue des inscriptions du musée gallo-romain de Sens; Sens, 1866, br. in-8°.

LAIRE, membre du lycée de l'Yonne. — Mémoire sur quelques monuments découverts à Auxerre, sur la fin de l'an vu, derrière les murs de Saint-Julien et dans le voisinage du moulin du Bàtardeau (six coins monétaires de Tibère, statue équestre, chapiteau composite, etc. ), publié dans les Mémoires du lycée de l'Yonne, t. I, p. 51 et suiv. LAMBERT. — Etudes sur les voies romaines du canton de Cruzy; Auxerre, i858, br. in-8*. LADREAU (L'abbé). — Recherches sur les monnaies féodales émises dans les principales villes du département de l'Yonne;

Auxerre, 1860, br. in-8", pi. LEBECF. — Histoire de la prise d'Auxerre par les huguenots en 1S67, etc. avec préface sur les antiquités d'Auxerre et autres lieux du diocèse; Auxerre, 1724, iu-8°. Recueil et divers écrits pour servir d'éclaircissements à l'histoire de France, etc. Paris, 1738, 2 vol. in-12. — Sur

Vellaunodunum, Fontanetum, Chora et Massolac. Mémoires sur l'histoire d'Auxerre et de son ancien diocèse; Auxerre, 1743, 2 vol. in-4°. — 2° édition par MM. Cbaile et Quantin; Auxerre, i848-i855, 4 vol. in-8°, pi. LEBLANC. — Reclierches historiques et naturelles sur Auxerre; Auxerre, i83o, 2 vol. in-12 et atlas. MÉRIMÉE. — Description des antiquités trouvées au Mont-Marte, près du Vault, en 1822 , dans ses Notes d'un voyage dans le

midi de la France, p. 5i. MILLIN. — Voyage dam les départements du midi de la France; Paris, 1807, 5 vol. in-8°, et atlas. — Visites à Sens, Auxerre

et Avallon. MOREIXET. — Le Nivernais, album historique et pittoresque, par MM. Morellet, Barat et Bussière; Revers, i838, i84o,

2 vol. in-4°, pi. (pour les cantons de Saint-Sauveur, Saint-Fargeau et Vézelay, Yonne). MBNIER. — Iconographie de l'église de Vézelay; Avallon, 1862, br. in-18. PASUMOT. — Recherches géographiques sur quelques antiquités delà Gaule; Paris, 1765, in-12 , notamment sur quelques-unes

des voies romaines qui traversent le département de l'Yonne. PACLTRB DES ORMES. — Manuscrits sur la Puisaye conservés à Saint-Sauveur.

Notice historique et géographique sur la bataille de Fontenoy ; Auxerre, i848, br. in-8°. PETIT (V.). — Guide pittoresque dans le département de l'Yonne, publié dans l'Annuaire de ce département de i843 à i864. Tous les dessins de ce dernier ouvrage jusqu'en i864 sont dus à M. V. Petit. Guide pittoresque des voyageurs dans la ville de Sens; Auxerre, 1847, in-12.

Châteaux de France des xv' et xvf siècles, in-f°, collection de dessins où sont reproduits un certain nombre de monuments du département. Itinéraire des voies romaines dans le département de l'Yonne; Paris, i85i, br. in-8", avec carte. Promenades et voyages pittoresques dans h département de l'Yonne, le château de Chastellux et le monastère de la Pierrequi-vire; Auxerre, i864, in-32, avec gravures sur bois et pi. POTEL (L'abbé). — Recueil de pièces d'antiquités sur la ville d'Auxerre; Auxerre, 1776, in-12. QUANTI» ( Max. ). — Notice historique sur la construction de la cathédrale de Sens ; Auxerre, 18 4 2, br. in-8".

Coup d'oeil sur les monuments archéologiques du département de l'Yonne; Paris, i85i, br. in-8°. Extrait des procèsverbaux du congrès de la Société française d'archéologie en i85o. SALMON ( Ch. ). — Fragments de numismatique sénonaise publiés dans la Revue numism. belge ; Bruxelles, 1854-1857, in-8°. TARBÉ (Prosper). — Almanaclis de Sens, contenant des notices historiques et archéologiques sur le département de l'Yonne et les contrées voisines, de 1757 à i844, 1 vol. in-32 par an.


ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

3

Description de l'église métropolitaine de Sens; i84i, br. in-8".

Recherches historiques sur le département de l'Yonne; Sens, i848, 1 vol. in-12. Reproduction des notices publiées

dans les almanachs de Sens. VIOLIET-LE-DDC. — Dictionnaire raisonné de ïarchitecture française du zf au, xvf siècle; Paris, i854-i866, 8 vol. in-8°,

planches, dessins sur les monuments d'Auxerre, Montréal, Sens, Vézelay, etc. Almanachs du département de l'Yonne, avec notices historiques, par M. A. Lechat, de i85o à 1867, 1 vol. in-a4 par an,

avec pi. Annuaire historique et statistique du département de l'Yonne; notices sur les monuments par divers auteurs, et dessins par

M. V. Petit; Auxerre, 1837-1867, 1 vol. in-8° par an. Ouvrage plein de recherches historiques et archéologiques. Archives de la Commission des monuments historiques, gr. in-P, pi. Eglise delà Madeleine de Vézelay; salle synodale de Sens. Bibliothèque historique de l'Yonne, etc. publiée par la Société des sciences, sous la direction de M. l'abbé Duru; Auxerre,

i85o-i852, 2 vol. in-4". Bibliothèque impériale, section des estampes. Recueil de dessins de monuments du département de l'Yonne, 1 vol. in-f°. Bulletin de la Société archéologique de Sens, 1846-1867, 9 v0'- m-8°, pi.

Bulletin de la Société des Antiquaires de France, 1820. Rapport sur des fouilles faites à Joigny dans un cimetière antique. Bulletin de la Société des études d'Avallon, contenant des Mémoires sur l'histoire et l'archéologie de l'arrondissement; Avallon, i85g-i864, 1 vol. br. in-8° par an. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne; Auxerre, 1847-1866, 1 vol. par an, texte et dessins. Catalogue des objets d'orfèvrerie religieuse, etc. exposés à Auxerre pendant le congrès scientifique en i858, br. in-18. Congrès archéologique de France : procès-verbaux du congrès archéologique de France tenu à Sens en 1847; Paris,

i848, m-8°. Idem à Auxerre en 185o ; Paris, 1851, in-8°.

Congrès scientifique de France : vingt-cinquième session, tenue à Auxerre en i858; Auxerre, 1859, 2 vol. in-8°. Description historique, critique et topographique des communes composant le district d'Avallon; Avallon, an m, ijP80. Dictionnaire de La Martinière, 1739, 5 vol. in-f. Notices sur les villes d'Auxerre, Avallon, Sens, Joigny, Tonnerre, etc. Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Recueil de dessins de monuments du dép' de l'Yonne, 1 vol. in-f.

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

CANTON" D'AUXERRE (Est). (Chef-lieu : AUSBEBB,)

AUGY. Ep. romaine. Cimetière gallo-romain dans la plaine, à 200 mètres de la rive droite de l'Yonne et à 3oo mètres de la maison de M. de Billy, en amont; cercueils en bois, renfermant des vases en terre rouge, blanche et noire, à bossages, et quelques-uns peints de lettres capitales rustiques, posés aux pieds et sur l'épaule droite des morts; médailles de Trajan et de Tétricus (musée d'Auxerre et cabinets de MM. de Billy et Goupilleau. Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. X). — Haches en cuivre et petites lampes en terre recueillies dans l'emplacement de l'écluse du canal du Nivernais, devant les fondations d'un grand édifice (musée d'Auxerre). || Moyen âge. Église paroissiale, autrefois prieurale, de Saint-Maurice. Plan de l'église irrégulier. Longueur de l'église dans oeuvre, 2 5 mètres ; largeur delà nef, 6™,65; hauteur uniforme de la voûte,

8m,2 5. A l'ouest, portail à plein cintre du xnssiècle; au sud, petite porte romane; nef unique, voûtée en berceau et en bois; le choeur et deux chapelles latérales voûtées en pierres, du xvi" siècle. Fenêtres ogivales flamboyantes, construites avec les voûtes par Guilleminot, maçon à Noyers, en 154i. Belles stalles en bois sculpté. Restes de vitraux au sanctuaire représentant la Trinité, et dans la fenêtre de la chapelle de la Vierge avec les mots : Spes mea Deus, 1615.

AUXERRE. Ep. celtique. Plusieurs grands vases en terre noirâtre grossière et mal cuite, remplis d'ossements et de chaînettes en cuivre, trouvés en 1855 dans la tranchée ouverte pour le chemin de fer, à quelques pas en deçà de la barrière de Jonches ; objets brisés par les ouvriers (Bull. Sac. des sciences de l'Yonne, t. IV). [| Ep. romaine. Substructions de la ville gallo-romaine située au sud de la ville moderne. On a trouvé fréquemment dans la vallée arrosée par le ruisseau de Vallan, depuis le haut du lieu dit de Saint-Amatre


DEPARTEMENT DE L'YONNE.

jusque non loin de la rivière d'Yonne, et en se rapprochant du quartier et de l'église Saint-Père-en-Vallée, des aires de maisons, des puits, des rues et des vases, des médailles et des ustensiles domestiques (Chardon, t. I). En 1799 on a trouvé dans le bas du territoire dit de Saint-Julien, du côté de la rivière, un petit atelier monétaire et trois paires de coins en bronze à l'effigie de l'empereur Tibère; conservés au cabinet des Antiques de la Bibliothèque impériale. Dans la vallée de Saint-Amatre et non loin du ruisseau du même nom, petit temple circulaire d'Apollon découvert en i83o, ainsi que deux patères en argent portant ces mots pointillés :

DEO APOLLM R. P. PAGI II M. AVTESSI0DVR1.

(Musée d'Auxerre; Leblanc, Rech. t. I, et Bibl. hist. de l'Yonne, t. 1.) — Sur la hauteur, au centre de la ville actuelle, enceinte murale de la cité romaine, dont ou suit les murs quoiqu'à demi détruits, et qui formaient un carré long irrégulier, le plus grand côté étant de l'ouest à l'est (4o2 mètres), la rivière bornant ce dernier et un étang profond longeant le côté du nord; le petit côté étant de 198 mètres : ces murs composés^Pun soubassement en pierres de grand appareil provenant d'édifices publics païens démolis lors de l'invasion des barbares, et formant parement à un blocage de chaux, pierres et ciment; la partie supérieure du mur construite en petit appareil régulier. Dans le cimetière des premiers chrétiens, au faubourg Saint-Amatre, à une profondeur de plusieurs mètres, morceaux de pierres de taille employés comme cercueils et provenant de monuments romains, l'un portant l'inscription en grandes lettres capitales pures :

PRO SALVTE DOMWORUM V. S. L. M.

DEDICAV1T MODESTO ET PROBO COS.

datée par les noms des consuls de l'an 228 de J. C. (Leb. Merc. de mai 1731, et Bibl. hisl. de l'Yonne, 1.1.) — Voie d'Agrippa venant des hauteurs de Vaux, au sud, et traversant diagonalement la plaine de SaintJulien pour se diriger sur le pont de l'Yonne et de là, par la vallée et la hauteur de Jonches, sur VilleneuveSaint-Salve (Pasumot, Mém. géog. 17655 V. Petit, Itin. des voies gallo-rom. et Quantin et Boucheron, Mém. sur les voies romaines du dép' de l'Yonne). — Autre voie de Sens à Mesves, se dirigeant de la route de Paris par la ville d'Auxerre sur les hauteurs de Serin. — Dans le jardin Madelenat, eu face de l'usine à gaz, chemin ferré découvert sous le sol et large de 8",5o. 11 se dirigeait sur le chemin actuel de Coulanges vers l'ouest. Statue équestre, beau chapiteau composite avec bustes aux angles; cippes, meules à bras, grandes amphores, médailles du haut et du bas empire, trouvés dans le clos de Saint-Julien et aux alentours, où existaient de nombreuses habitations. Dans les murs de la

cité deux chapiteaux toscans, fragment de frise représentant un cheval marin buvant dans une coupe, autre fragment d'un large bandeau portant ces lettres de grande dimension : D. M. C. I. (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. II etX.) — Médailles romaines en divers endroits de la ville et des faubourgs (Leb. Rech. de divers écrits, t. Il, p. 2 65; et Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. V et VIII). — En haut du portail de l'ancienne église Sainl-Regnobert on voyait autrefois une statue de Mars à mi-corps, appelée vulgairement le Cotjuillon (Antiquités de Montfaucon). — Vestiges d'une villa gallo-romaine sur le bord de la route départementale n" g, à 3oo mètres de la fontaine de Sainte-Geneviève (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. XII). — Dans une sablière, à gauche du point où se croisent les routes de Lyon et de Chablis, petit cimetière où l'on a découvert neuf cadavres portant des bracelets de cuivre (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. X). || Moyen âge. Eglise cathédrale de Saint-Etienne, fondée primitivement à la fin du iv" siècle, sur le même emplacement qu'elle occupe aujourd'hui, dans la partie est de la cité. Plan en croix latine, avec chapelle rectangulaire au chevet. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 98°\5o; largeur de la grande nef entre les piliers, 1 im,3o ; largeur d'un bas-côté, 9°\6o ; largeur du choeur devant le saDctuaire, n™,35; hauteur de la voûte à la grande nef, 2gm,5o; hauteur au transept, 3o>"\5o; hauteur au sanctuaire devant l'autel, 29™,7o. La portion la plus ancienne est la crypte, qui date de l'an io3o; cette crypte, qui s'étend sous tout le choeur de l'église, forme cinq nefs à plein cintre portées sur des piliers cantonnés de colonnes à chapiteaux cubiques ornés d'une baguette. Au fond de la crypte, sur la voûte en berceau de la chapelle de la Trinité, sont peints le Christ à cheval et les quatre Évangélistes de même; sur le fond de la voûte en cul-de-four est. un autre portrait du Christ bénissant, entouré des quatre animaux symboliques, style du xi* et du su* siècle (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, 1800). La construction de l'église a commencé à partir de l'an 1215, et les travaux ont duré jusqu'au milieu du xvi" siècle. Le choeur, ses collatéraux, la chapelle absidale de la Vierge et le transept sont du plus beau style ogival du xni° siècle. A l'extérieur, grand portail à l'ouest encadré par deux tours carrées, celle du sud inachevée. Trois portes : celle de droite construite la première; style d'environ 1200, ornée sur les parois de l'histoire de David et de huit statuettes admirables représentant les arts libéraux; sur le tympan une partie de la vie du Sauveur : la porte du centre, élevée à la fin du xine siècle, présente sur les parois de droite, par rapport au Christ du tympan , l'histoire de Joseph, à gauche l'histoire de 1 Enfant prodigue (rongée par le temps); au-dessus du soubassement les statues des douze Apôtres recevant


G

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

le don des langues; sur les pieds-droits de la porte, les Vierges sages et les \ierges folles; sur le tympan, le Jugement dernier : toutes ces sculptures sont du xive et du xv" siècle. Dans la voussure, soixante-quatre groupes reproduisant des épisodes de l'ancien et du nouveau Testament. La porte de gauche représente sur ses parois, en sculptures de la fin du xine au xive siècle, la Genèse depuis la création jusqu'à Noé; sur le tympan, le couronnement de la Vierge. La voussure a des sujets mutilés; il en est de même à la porte de droite. Les parties supérieures du portail et la haute tour de gauche sont de style ogival du xvi' siècle. Au transept sud, portait du commencement du xive siècle, orné sur le tympan des scènes du martyre de saint Etienne, et, dans la voussure, des archanges, des anges et des saints que le martyr voyait en mourant. Au transept nord, sculptures de la fin du xv" et du xvie siècle, relatives à la vie et à la mort de saint Germain. Voussures à personnages, mutilées. Le choeur et le chevet pourvus d'arcs-boutants à doubles rampants réunis par des meneaux, portant sur de hauts contreforts; le couronnement de l'édifice est formé d'une corniche à crosses supportant une balustrade du xive siècle. A l'intérieur treize travées, soutenues par des piliers cantonnés de colonnes ou par des colonnes simples autour du sanctuaire. Au-dessus du choeur, triforium composé d'une arcature ogive simple portée sur soixanteseize colonnes; les voûtes, à nervures en boudins, s'abaissent sur les colonnettes qui montent le long des piliers de l'étage inférieur. Le haut choeur et le sanctuaire sont éclairés par des baies à lancettes géminées, avec rosace supérieure, remplies de vitraux à personnages de grandeur naturelle, style du xme siècle, dont le bas a été refait après la dévastation des Réformés en 1567. Les bas-côtés du choeur sont dépourvus de chapelles, sauf doux au sud. Le mur est orné d'une arcature portant sur des chapiteaux sans colonnes, sculptés de feuillages, et ayant sur le sommier des têtes d'animaux, et surtout des bustes humains s'élevant dans l'ordre hiérarchique jusqu'à Dieu, qui était autrefois au centre de la chapelle de la Vierge, à la place d'un autel moderne. Les fenêtres des bas-côtés du sanctuaire sont remplies de vitraux légendaires du xine siècle. Aux transepts le style change vers les portes : le côté du sud annonce la fin du xme siècle et le xiv"; rosace très-large, vitraux remaniés; le côté nord achevé à la fin du xve siècle; belle rosace à compartiments compliqués, vitraux de Germain Michel, représentant les litanies de la Vierge symbolisées. Nef, à piliers allégés par des nervures prismatiques; balustrade à jour, hautes et larges fenêtres à meneaux, ainsi que les bas-côtés, du xiv" au xv" siècle ; murs des chapelles des bas-côtés du xive siècle, et les quatre premiers piliers delà nef près le portail, du xme. Le haut de cette partie

est du xvie siècle, ainsi que la première chapelle après la tour du nord. Le soubassement et la rose immense au-dessus du portail remplis de beaux vitraux du xvi" siècle, représentant, dans la rose, un concert céleste, et dans le soubassement les saints patrons des chanoines donateurs. Grand autel de marbre blanc et de marbre bleu fleuri, en forme de tombeau antique, reconstruit en 177 2, avec candélabres soutenus par deux anges en pierre de grandeur naturelle. Derrière, statue en marbre blanc de saint Etienne lapidé, avec deux anges soutenant un haut baldaquin sur sa tête. Buste en marbre blanc de l'évoque J. Amyot, érigé par son neveu et placé contre le premier pilier à gauche du sanctuaire ; en regard, sur le pilier de droite, un médaillon en marbre tenu par un génie, représentant l'évêque Nicolas Colbert, signé : Eques Bapt. Pastrellus, Jlorentinus, 1713. Les trois portes du choeur en fer forgé et doré d'un beau travail, du milieu du xvme siècle. L'aigle du choeur en cuivre fondu en 1007 (Arch. de l'Yonne, E). Dans la chapelle de la Vierge est un tombeau, refait en 1822, de Georges de Chaslellux, amiral, et de Claude son frère, maréchal de France au xve siècle; une inscription du xvme siècle relate les motifs de l'inhumation de ces personnages en ce lieu. L'ancien tombeau a été détruit, et les débris, parmi lesquels sont de petites statuettes de chanoines, sont déposés au musée d'Auxerre. Peintures ; figures en pied de saint Jean-Baptiste et de deux évoques sur le soubassement du mur du transept sud, xive siècle; suite de figures des évéques béatifiés, peints par ordre de l'évêque Fr. de Dinteville sur les murs de la première chapelle du bas-côté nord, à côté du transept (en mauvais état); peinture sur marbre représentant le Christ mort entouré des saintes Femmes et de J. d'Arimathie (attribué à Léonard de Vinci), et rapporté de Rome parFr. de Dinteville au xvie siècle; autre peinture sur bois, datée de i55o, dans la première chapelle du nord, près de la tour, représentant la lapidation de saint Etienne, de am,io de large sur ira,o5 de haut; tableaux du baptême de Notre-Seigneur, sur l'autel des fonts baptismaux, et de saint Michel terrassant le démon, sur l'autel opposé, tous deux de Lagrénée jeune; tableaux de l'Assomption au-dessus de la porte du transept nord et de la Prédication de saint Pèlerin, peints en 17/15 par Restont; une Adoration du Sacré-Coeur par des anges, et la Visitation de la sainte Vierge, du Fr. André; enfin quatre tableaux représentant l'histoire de Notre-Dame-de-Liesse. Dans la troisième chapelle du bas-côté nord, deux dalles tumulaires à personnages gravés : l'une, d'Adam Sapiens, chanoine, datée de 169/1, cs' très-riche et ornée de guirlandes de branches de vigne, etc. Dans le trésor : saint ciboire en vermeil de la fin du xvie siècle; calice en vermeil avec plats et burettes; reliquaire orné de lames d'argent, style du


DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

9

xvme siècle; deux plats en cuivre ornés de sujets repoussés, xve siècle; chasubles en soie à sujets, du xvn 0 au xvme siècle (voy. Jolimont, V. Petit, Challe et Quantin, F. de Lasteyrie; Ann. de l'Yonne, t. II, V, X, XI, XII; Courtépée, t. VI). —Ancienne abbaye de Saint-Germain, sur une hauteur, au nord de la ville, autrefois entourée d'une enceinte fortifiée dont il subsiste encore une tour et une haute muraille crénelée, xive siècle. La porte d'entrée, qu'on a prétendu avoir été surmontée d'une statue équestre romaine, a été démolie vers 1820. L'église, beaucoup plus grande autrefois qu'elle n'est aujourd'hui, avait un portail composé d'un porche roman sur lequel s'élevaient deux tours de même style encadrant un pignon ogival; en avant étaient des chapelles surmontées de pignons à sujets sculptés (dessin, Ann. de l'Yonne, i8io). La lour de droite subsiste seule aujourd'hui; bel édifice carré à trois étages, percé de baies en plein cintre en retraite et surmonté d'un clocher octogone en pierre, haut en totalité de 55™,90 (Vachey, Bull. Soc. des sciences de l'Yonne,t. II). La nef romane, dans laquelle on descendait par de nombreux degrés à cause de la pente déclive de la montagne sur laquelle l'église est assise, a été démolie en 1820. On a conservé la nef ogivale à laquelle on a appliqué un portail pseudo-ogival. Plan de l'église formant croix latine, avec chevet plus étroit et polygonal. Longueur du vaisseau : 1° de la tour au portail neuf, 38™,75; 20 de ce portail au fond de la chapelle absidale, 6om,io; largeur de la nef, 8'",25 ; hauteur de la voûte à la nef, 23",io ; largeur du sanctuaire, devant l'autel, 7™,90. A l'extérieur de l'église, au sommet du croison du sud du transept, statue de saint Germain, sous un dais; au côté nord du transept, portail décoré sur le tympan de sculptures du XIVe siècle relatives à la vie de saint Germain. Nef du même siècle, dépourvue d'ornements, avec triforium et bas-côtés ; voûtes en pierres portant à la clef les écussons des abbés qui les ont fait élever. Transepts, sanctuaire, et grande et belle chapelle absidale de la fin du xiue siècle. Cette chapelle est plus haute que le reste de l'église, étant élevée sur la voûte des cryptes; elle est ornée de vitraux légendaires en style du xme siècle, mais récents et de la manufacture de Veissière de Seignelay. Les fenêtres du choeur et d'une grande partie des nefs sont murées depuis la dévastation causée par les Réformés en 1567. Cryptes sous la chapelle absidale et les collatéraux du sanctuaire, dans lesquelles ont été inhumés les saints évoques et d'autres personnages éminents du diocèse, depuis saint Germain jusqu'au xie siècle; édifice construit au milieu du îx" siècle par le comte Conrad, oncle de Charles le Chauve, et formé, d'un massif central où sont la chapelle et le tombeau vide de saintGermain (dams cet endroit quatre colonnes à chapiteaux mérovingiens); 20 de collatéraux voûtés

où sont des niches ou arcades dans lesquelles sont placées les tombes en pierre; d'autres lombes sont creusées le long des murs; quelques-unes renferment des ossements, d'autres sont vides; 3° d'une travée transversale; 4° d'une longue chapelle terminale construite au xme siècle, ainsi qu'une autre chapelle souterraine qui sert de soubassement à la précédente. Longueur totale des cryptes, 2 7°,35 ; hauteur de la voûte au centre de la nef transversale, 3m,82 ; longueur du bas-côté nord, A^ia. Aux deux entrées des cryptes sont deux piliers portant des chapiteaux ioniques qui paraissent empruntés à un monument romain. A l'entrée placée derrière le tombeau de saint Germain est un carrelage à damier noir et blanc et losange du ix" siècle? (Voy. E. Amé, Carrelages émaillés.) Sur les murs, quelques inscriptions tumulaires du xnie siècle, mais généralement une décoration symbolique de mauvais goût peinte en 16 55, avec les noms des évoques enterrés. Cloîtres longeant l'église au nord, reconstruits en entier au xvnie siècle, à l'exception de la partie qui est en face du portail du transept, et qui forme une belle rosace à jour du xv* siècle, s'appuyant sur les contre-forts de ce même portail. Dortoirs voûtés au m' siècle, ornés de colonnes à chapiteaux romans très-ornés. Dansle trésor, neuf belles tapisseries de la fin du xve siècle, aux armes de l'évêque J. Baillet, provenant de la cathédrale d'Auxerre; ces tentures, qui servaient à orner les murs du choeur, représentent le martyre et les miracles de saint Etienne. (Voy. Descript. des saintes grottes, par D. Fournier; Ann. de l'Yonne, 18Z11; Henry, Hist. de l'abbaye; et Lith. de Baron.) — Eglise paroissiale, autrefois prieurale, de Saint-Eusèbe, fondée au vu" siècle par l'évêque saint Pallade, qui y fit élever un dôme couvert de mosaïques, aujourd'hui détruit. A l'intérieur, plan rectangulaire avec chevet polygonal. Longueur dans oeuvre, 57™,55; largeur totale, 25",io; largeur de la grande nef, 6™,70; largeur du sanctuaire, 8 mètres; hauteur de la voûte à la nef, i5m,6o; hauteur au sanctuaire, 24m,8o. Portail assez simple du xme siècle, avec trois lancettes au-dessus de la porte, restauré récemment ; bascôtés également restaurés dans un style pseudo-ogival. Au côté nord du choeur, tour romano-ogivale haute de 36 mètres, dans laquelle les deux styles sont alternés : le premier étage d'arcades est ogival; le deuxième et le quatrième étages sont romans, et le troisième ogival; une arcature formant festons couronne la tour, que surmonte un clocher octogone en pierre. Hauts contreforts de la Renaissance autour du sanctuaire et du chevet. Trois nefs de style ogival primitif; travées à bandeaux plats retombant sur des piliers cantonnés de quatre colonnes coupées à mi-hauteur au dernier siècle, et restaurées récemment ainsi que leurs chapiteaux: triforium au-dessus des travées formé de colonneltes à crosses; baies en lancettes éclairant la grande nef. Choeur el


10

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

il

sanctuaire circulaire de la Renaissance, mais inachevés ; chapelle absidale de style ogival datée de i53o ; beaux vitraux du xvi" siècle dans cette chapelle et celles des bas-côtés du sanctuaire (voy. Ann. de l'Yonne, i83g, 1845, et Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. II). Dans le trésor, suaire de saint Germain, tissu en soie violette portant des aigles impériales, étoffe byzantine du ix* siècle, qui était autrefois conservée à l'abbaye Saint-Germain, dans la châsse du saint patron, et qui a dû être donnée par Charles le Chauve. Sous le sol de la tour de l'église on a relevé, en 1861, des cercueils en pierre ornés de stries, dans lesquels étaient des pots eu terre rouge percés de trous et contenant des cendres et du charbon. Dans la cour, au sud de l'église, restes du cloître roman de l'ancienne abbaye Saint-Eusèbe ; inscriptions tumulaires, et notamment une pierre du xe siècle représentant aux angles les quatre fleuves du Paradis, trouvées dans les démolitions de ce cloître (musée d'Auxerre). — Ancien palais des évêques d'Auxerre, profondément remanié dans le siècle présent. On y a conservé une belle galerie romane du commencement du xne siècle, composée de dix-huit arcades soutenues par une série de colonnes alternativement simples et géminées, tantôt lisses, tantôt annelées, à chapiteaux romans très-variés; cette galerie, élevée sur le mur romain de la cité, était autrefois voûtée en bois et servait de promenoir aux évêques. Au centre des bâtiments est une halle terminée par un pignon ogival à trois étages, construite par l'évêque Guy de Mello vers i2 5o. L'édifice, voûté en pierre à l'étage inférieur, formait aux deux étages supérieurs réunis une seule et vaste salle recouverte par un berceau de bois de aom,76 de long sur g mètres de large, éclairée aux deux extrémités par quatre larges fenêtres ogivales à colonnettes et au-dessus par quatre baies en lancettes. La porte d'entrée du grand escalier est en bois et de style ogival du xve siècle, aux armes de l'évêque J. Baillet. Dans une chambre à l'est, médaillon en , marbre représentant le Serpent d'airain, beau morceau du XVII" siècle, provenant, comme un autre sujet existant dans l'église de Seignelay, du château de Régennes. — Chapelle de Saint-Clément et de SaintMichel , au sud de la cathédrale ; édifice en pierres de petit appareil, élevé à la fin du xne siècle en style ogival, avec un cordon de modifions en consoles sous le toit. •—- Bibliothèque du Chapitre, long bâtiment au sud de la cathédrale, sur laquelle il aboutit à angle droit, voûté en bois à plein cintre, fenêtres à croisées en pierres, style du xme siècle. —Tour et arcade de l'Horloge, construites sur le mur de l'enceinte romaine par les habitants en i483. Sur la tour s'élevait une flèche hardie, octogone, ornée de clochetons et de dais couverts de lames de plomb; incendiée en 1826 (Ann. de l'Yonne, 184i ). — Maison de la commanderie des chevaliers

chevaliers Saint-Jean-de-Jérusalem, place des Fontaines; restes de la salle capilulaire, style du xme siècle, à l'angle de la rue de la Belle-Pierre. — Chapelle de l'ancien Hôtel-Dieu, place Chantepinot : une nef du xin* siècle, remaniée au xvme, formant rectangle, avec chevet droit, éclairé autrefois par deux baies en lancettes, et au-dessus par une large fenêtre en rose avec archivolte en plein cintre (xue siècle). Sous le comble du côté nord, des modifions en forme de chevrons brisés.

— Sous la halle au blé existait jadis une vaste cave voûtée, de style ogival, ayant 3gm,6o de long sur 10 mètres de large et 5 mètres de haut, en style du nu' siècle (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, i85g). — Maisons de bois en style gothique de la fin du xv" siècle, rue d'Yonne et rue Fécauderie; fenêtre à guirlande de raisins rue Saint-Loup. Maison rue d'Égleny, de style ogival du xiv" siècle, à portail et porche cintré : à l'intérieur de la cour, des parties du xvie siècle; édifice autrefois considérable. — Pont sur l'Yonne, construit d'abord à l'époque romaine pour le passage de la voie d'Agrippa, puis reconstruit en 1266 avec douze arches en plein cintre, et défendu à chaque bout par des bastilles qui ont disparu. Le pont lui-même a été modifié à différentes époques, et notamment en 1860. Au milieu était un treuil appelé laindard pour la remonte des bateaux. — Sur la place Saint-Amatre, énorme chapiteau à crosse servant de base à une croix, style ogival du milieu du xue siècle. — Abbaye des Isles, construite au xme siècle sur la rive droite de l'Yonne, à trois kilomètres de la ville, détruite depuis longtemps. Il ne subsiste plus dans les bâtiments conventuels, converti? en ferme, que cinq écussons de personnages noble? inhumés autrefois dans le monastère. — Vestiges de l'emplacement du château et de la chapelle de SainteNitasse, à deux kilomètres de la ville, sur la droite de la route de Lyon, édifices construits par le comte d'Auxerre Pierre de Courtenay sur les ruines d'une villa romaine.

— Au lieu dit Poiry, vestiges d'habitations détruites au moyen âge. — Cercueils en pierre trouvés fréquemment autour des églises de Saint-Germain, Saint-Eusèbe, Saint-Regnobert, renfermant des petits pots en terre rouge percés de trous et ayant au fond des cendres et du charbon. || Ep. Renaissance. Façade principale de l'ancien évêché donnant dans la rue du Département, édifice du milieu du xvie siècle, dû à l'évêque F. de Dinteville, d'un goût très-pur et sobre d'ornements.— Ancienne chapelle Notre-Dame-des-Vertus, restes de la voûte et du sanctuaire de cet édifice, construit en i56o et orné de caissons en pierre formant des rosaces variées et élégantes. La voûte de la chapelle est tombée par la négligence d'un entrepreneur en 1780.

— Hôtel de ville : édifice à perron composé de deux étages, reconstruiten 1733. En 1579 on avait élevé sur le devant du perron une pyramide commémorative de


12

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

13

l'arrivée des eaux de Vallan, portant un bas-relief de la scène de Jésus et la Samaritaine; détruit en 1699. — Ancien palais de justice, lourd et vaste édifice en pierres et briques, style du temps de Louis XIII, élevé en 1622 sur l'emplacement de l'ancien château des comtes d'Auxerre. — Collège construit par J. Amyot à la fin du xvie siècle : grand bâtiment à deux étages en briques et pierres avec façade en retour; à droite, vaste chapelle à hautes fenêtres cintrées, de mêmes matériaux, convertie en salle de spectacle. Les quatre colonnes monolithes du sanctuaire de l'ancienne chapelle, en marbre noir, servent d'ornement aux loges d'honneur. — Chapelle de l'ancien séminaire, aujourd'hui à l'usage du collège, à l'angle de la rue Quincampoix, édifice médiocre de style ionique, construit en 1673. — Ancien couvent des religieuses de la Visitation, vaste édifice sans caractère, qui est relié à l'intérieur par un cloître à arcades cintrées avec une chapelle érigée en 1710. Le portail, de style ionique, précède une petite nef en croix grecque surmontée par une large coupole de même style que le portail. — Eglise de Nolre-Dame-ia-Dhors; on y a trouvé le tombeau en pierre de l'évêque saint Vigile, du vn° siècle, placé aujourd'hui dans une chapelle de la cathédrale. En 1862 les fouilles pour l'établissement du palais de justice ont mis au jour divers objets enfouis dans le jardin, tels que deux inscriptions funéraires du iv" et du ixe siècle, des débris de vases en verre, des médailles, etc. — Eglise des Ursulines, édifice construit en i636; converti en caserne et dénaturé. Au portail, un bas-relief à demi détruit de sainte Ursule entourée de ses filles; au sommet, le Père Eternel tenant le globe du monde. — Eglise des Petits-Pères ouAugustins Déchaussés, construite en 1 718, vaste nef à voûte en berceau de style toscan, de 24 mètres de longueur ; aujourd'hui convertie en magasin de fers. — Ancien couvent des Jacobins complètement modernisé ; l'église, qui datait du xvi" siècle, avait 36 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur. — Église paroissiale, autrefois abbatiale, de Saint-Père-en-Vallée. Plan rectangle avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 58m,8o; largeur aux nefs, i4m,i5; largeur devant l'autel, 7",57; hauteur de la voûte, 20m,45. Portail percé de trois portes et de deux fenêtres supérieures, et dans lequel sont combinés les trois ordres, ionique à la base, corinthien au milieu et composite en haut, le tout couronné par un édicule. Cet édifice, construit aux frais des habitants de la paroisse, fut commencé en i63o et terminé en 1608 par les maîtres maçons Chiriot et Laligne (dessin, Ann. de i84a). Tour carrée, à droite du choeur, faisant partie de l'ancienne église, commencée en i53o ; tout entière de style ogival flamboyant, ornée de niches dont plusieurs ont conservé leurs statues. A l'intérieur, trois nets et choeur de style gréco-romain, en forme de basilique; le choeur et les

bas-côtés ont été achevés en 162 3 et les nefs après 1630. Travées à plein cintre supportées par des colonnes composites; au-dessus, haut mur nu et fenêtres à compartiments; même disposition dans toute l'église. Beaux vitraux du xvii" siècle mêlés à de la vitrerie moderne. Dans les bâtiments de l'ancien monastère, reste d'un réfectoire du xmc siècle. En avant de l'église, portail qui fermait autrefois le cloître de l'abbaye Saint-Pèreen-Vallée, du plus beau style de la Renaissance, mais en ruines. Au fronton cintré, des pilastres; et dans le tympan, deux statues couchées portant les inscriptions SÉRES, NOÉ (dessin, voy. Ann. de i843). — Ancienne église de Saint-Pèlerin, transformée en magasins et en habitations. Vaisseau de la fin du xvie siècle, à trois nefs et à voûtes cintrées sur hauts pilastres toscans. Restes de peintures dans plusieurs chapelles et notamment dans celle qui est dédiée au Sauveur, dans le bas-côté sud du choeur, où la voûte à caissons est datée de i563. — Maisons en pierre, de style de la Renaissance, rue de Paris ; bel escalier de même style rue des Cordeliers ; maisons à pignons de bois ornés de petits motifs au coin de la rue Fécauderie. Maisons de l'époque de Louis XIII rue Soufilot, rue de Paris, rue des Belles-Filles. Grande maison Nigot, aujourd'hui à Mme Deschamps, rue du Collège, du temps de Louis XIV. — Enceinte de murailles de la ville élevée au xiie siècle et démantelée au xiv", puis reconstruite à la fin du xvie siècle. Quelques tours rondes s'élèvent encore dans les parties ouest et est, où étaient creusés des fossés profonds. Les portes ont été démolies à la fin du xvme siècle. La bastide du pont et celle d'Egleny étaient remarquables (Ann. de l'Yonne, i85o; et gravure de Lallemant). — Pavillon de l'Arquebuse, construit en 1735 pour servir de lieu de réunion à la compagnie de ce nom. — Restes de la crypte de l'église SaintAmatre datant de la fin du xn" siècle, avec arcades ogivales à colonnes munies de crosses. Dans les environs s'étendait le cimetière des premiers chrétiens, qui, fouillé à deux ou trois mètres de profondeur, montre des cercueils formés de débris romains, renfermant des agrafes en potin et d'autres objets (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. IV, p. 385). — Château de Sparr, dans le faubourg Saint-Gervais, construit en 1769 par le comte de Sparr, maréchal de camp des armées du Roi; joli manoir, avec étage sur rez-dechaussée.—Ancienne abbaye Saint-Marien ; il ne reste debout qu'un haut pilier à colonnes engagées, en style de la Renaissance. — Chapelle de l'Hôpital général, construite en 1762 par Durant, entrepreneur, édifice de style ionique; plan rectangulaire de 20 mètres de long sur 10 mètres de large; voûtée en pierres. — Musée de la ville, renfermant des débris de sculpture antique et du moyen âge, sur pierre et sur bois ; collections de médailles, de vases antiques, etc. — Archives de la pré-


lit

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

15

lecture, considérables, formées principalementdes fonds des anciens établissements religieux ; chartes originales depuis le ix" siècle; collection de moulages de plus de trois cents sceaux du pays. — Archives de la ville d'Auxerre, chartes et documents nombreux depuis la fin du xne siècle. — Musée de M. Duru, composé d'objets d'art nombreux en ivoire, faïences, sculptures sur bois, tissus, manuscrits, bronzes, orfèvrerie, matrices de sceaux du moyen âge ; meubles et collection de tableaux. — Collection numismatique de M. l'abbé Duru et du petit séminaire. -— Collection de faïences de MM. Monceau, Tonnelier et Dessignolle.

CHAMPS. Moyen âge. Église Notre-Dame,' autrefois chapelle, érigée en paroisse au xvi" siècle. Plan irrégu!ier ; annexes à droite de la nef et à gauche du choeur. Longueur dans oeuvre, 33m,20 ; largeur de la nef, 7™,7o ; hauteur uniforme de la voûte, 1 o mètres. Portail orné d'une arcade trilobée très-simple, de la fin du xine siècle; au-dessus, pignon aigu percé d'une fenêtre en lancette. Un cordon de modifions simples sous le toit. Appareil petit mais régulier. Clocher petit, reconstruit en 1727, couvert d'ardoises, placé sur le pignon. Nef unique voûtée en bois; les fenêtres ogives étroites accusent le xme siècle.

QUENNE. Ep. celtique. A 2 kilomètres-de Quenne, au sud, sur la montagne de Bois-Renaud, on a fouillé en 1864 deux tombelles circulaires en pierres du pays, hautes de 4 mètres environ et larges l'une de 18 mètres et l'autre de 20 mètres. Il y avait quinze corps dans chaque, tombelle. Les squelettes portaient des bracelets de cuivre. (Collection Duru et Bull. Soc. des sciences de l'Yonne.) \\ Ep. romaine. Tuiles à rebords à quelques pas du village. || Moyen âge. Vestiges du château situé au milieu du village, entourés de larges fossés remplis d'eau ; l'espace occupé par le château était d'une étendue de 15 ares. On voit encore sur l'herbe un chapiteau de pilastre de cheminée orné de, feuilles à crosses. — Eglise Notre-Dame : plan rectangulaire, avec appendice à droite du choeur. Portail percé d'une porte romane très-gracieuse, cantonnée de deux colonnes dont les chapiteaux à palmeltes supportent un arc trilobé à boudins, ornés de zigzags et de tètes plates; cette porte n'a que i'",62 d'ouverture. Portail d'appareil moyeu. Au-dessus de la porte, large rosace formée d'un oculus entouré de 8 cercles ; pignon bordé d'un cordon de dents de scie, et autrefois couronné d'un Christ en pierre. Intérieur : nef étroite à plafond moderne, éclairée par deux baies en lancette : à la suite, l'édifice s'élargit en trois nefs de style de la Renaissance ; deux travées composent ces nefs et le choeur. Le sanctuaire, à trois pans, est le reste de l'église de la fin du xne siècle. Trois baies en lancette l'éclairent; les voûtes sont ogivales. Tour carrée moderne au sud du choeur. Chaire en bois, du xvnesiècle, ornée d'un saint Pèlerin terrassant un dragon (elle

provient de l'église Saint-Pèlerin d'Auxerre). Au sanctuaire, vitrail du xvn* siècle représentant un Christ bénissant Notre-Dame. Dans un coin, un coffre orné de panneaux de style flamboyant, portant des fleurs. Un tableau de la Présentation, dans la chapelle du nord, offre de l'intérêt, quoique endommagé; il est probablement sorti de l'atelier de peinture établi chez l'évêque Dinteville, au xvie siècle. A droite du portail est encastré dans le mur un petit bénitier en fer, aux armes de France. Dans la sacristie, un encensoir en cuivre et une croix en bois revêtue de lames de cuivre estampées et dorées (fin du xve siècle).

SAINT-BRIS. Ep. romaine. Vestiges de constructions au climat du Temple, consistant en tuiles à rebords, et substructions. Au climat de la Croix-Rougeot, près de la roule d'Auxerre, on a trouvé en 1772 un vase de terre rempli de médailles d'argent et de bronze de la période d'Auguste à Constantin. || Moyen, âge. Eglise de Saint-Prix-et-Saint-Cot. Pian rectangulaire, presque régulier. Longueur de l'édifice, 5om,4o; largeur aux nefs, 20 mètres; au sanctuaire, 7™,5o; hauteur générale des voûtes, 18 mètres. Portail ouest d'appareil moyen, percé d'une porte carrée coupée en deux par un trumeau sculpté. Sur les parois latérales sont des colonnes engagées, de style ogival du xv° siècle, avec niches élégamment sculptées. Tympan nu : au-dessus, un cintre à boudins accusant la fin du xn° siècle; à la partie supérieure du portail, une large fenêtre ogivale du même temps; portes en bois sculpté du xve siècle. Portail latéral au nord de la nef, de style ogival flamboyant. A côté s'élève la tour, carrée, du xiu" siècle, ornée de deux rangs de colonneltes portant des arcs trilobés; le couronnement est moderne. (Ann. de l'Yonne, 1838*.) Autour du grand comble, un cordon de modillons romans supportant la corniche. L'édifice est construit entièrement en pierres de taille. A l'intérieur, trois nefs de la fin du xn' siècle; voûtes ogives à nervures en boudins; piliers cantonnés de colonnes à chapiteaux munis de crosses : clefs des voûtes des bas-côtés ornées de sujets historiés. Choeur et sanctuaire de la plus riche architecture de la Renaissance, à l'extérieur comme à l'intérieur, et dédiés en i5ao. Vitraux de la première moitié du xvie siècle dans les chapelles des basses nefs et du sanctuaire, et de style Renaissance dans quelques chapelles du bas-côté nord du sanctuaire. Une fresque représentant l'Arbre de Jessé est peinte sur un pan de la muraille du choeur, sur 8 mètres de haut et 5 mètres de large; composée de plus de quarante personnages, datée de 15oo, et faite par les soins d'Edme Escorchot et de Deline, sa femme. Tombeau en pierre de saint Cot, martyr du 11e siècle, avec inscription encastrée dans le mur, en lettres romaines rustiques du vu" siècle (Collection d'estampages du comité). Chaire en bois du commencement du xvi"siècle, richement sculptée; cuve

Yonne.


16

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

î:

baptismale en pierre, du xvc siècle, sculptée d'arcades trilobées. Peintures : deux tableaux datés de i536, ayant servi de bannières, représentant l'un saint Germain offrant l'église de Saint-Bris à la sainte Vierge, et l'autre saint Etienne et saint Amatre; ces toiles sortent de l'atelier de l'évêque François de Dinteville. Autre tableau du Christ pleuré par les saintes Femmes (xvi° siècle). Au-dessus de la table d'autel, deux panneaux de bois sculpté au xv" siècle, dorés, représentant la Naissance de Jésus-Christ et VAdoration des mages. Chapelle seigneuriale, à droite du choeur, où étaient autrefois les tombeaux des sires de Mello, seigneurs de Saint-Bris, dont quelques débris se voient encore dans un jardin du pays; ces mausolées ont été détruits par M. Deschamps de Charmelieu, seigneur de Saint-Bris en 1776. — Dans les bois de Senoy ou de la Faye, ruines d'un château fort, d'une étendue de près de 5 hectares, et qui élait déjà ruiné au xiv" siècle, mais qui fut reconstruit plus tard. Deux tours rondes et un pan de murailles sont encore debout. Dans les villages du canton de Noyers ce château est toujours l'objet de récils effrayants sur les procédés de ses possesseurs à l'égard des voyageurs. 11 commandait l'ancienne route de Noyers à Auxerre. On raconte aussi que les maîtres du château de Noyers correspondaient pendant les guerres civiles par des coups de fauconneaux avec ceux des châteaux de la Faye et do SaintBris. — Maison des Templiers dans l'intérieur de la ville, édifice en pierres détaille, à fenêtres en plein cintre ornées de colonnes et d'archivoltes dentelées annonçant le XII" siècle. — Maisons particulières de style gothique du xv* siècle et de style de la Renaissance. — Restes des murailles de la fortification de la ville et du faubourg de Gouaix, construites l'une en i3g3, l'autre en 1077. — A la fontaine d'Aucept, substructions d'un village qui existait encore au xvn" siècle. — Au lieu dit le Temple, substructions d'un vaste établissement appartenant aux Templiers, et qui existait encore au xv" siècle. [| Ep. moderne. Château de Saint-Bris, composé d'un pavillon central et de deux ailes, à deux étages, construit au milieu du xvu" siècle par M" Jean de Lambert, dans un style grec assez médiocre. Longueur totale de l'édifice, 48m,70; largeur, 8"\5o. — A Bailly, petite église à une nef, bâtie au xvine siècle.

VENOY. Ep. romaine. Fragments de marbre et de tuiles à rebords; médaille de Julia Moesa, au lieu des Flacis, sur le bord du ruisseau de Sinotte et à 1 5o met. du moulin de la Coudre. |] Moyen âge. Église de SaintLouisr-et-Saint-Maurice. Plan en croix latine. Longueur de l'église dans oeuvre, 34m,8o ; largeur à la nef, 7"',ao ; au sanctuaire, 6m,5o; hauteur générale de la voûte, g^o. Portail à plein cintre, l'archivolte à boudins retombant sur deux colonnes surmontées de chapiteaux en corbeille garnie de trois crosses aux angles. Les colonnes

colonnes demi engagées pourvues d'un renflement au milieu, hautes de i"',8o, bases et chapiteaux compris. Le haut du portail remanié au xvme siècle. Autour du toit de la nef règne un cordon de forme arrondie, sur lequel sont entaillées quelques dents de scie. A l'intérieur, nef unique à voûte cintrée en bois, avec armatures. Le choeur, formant transept, composé de deux travées voûtées au commencement du xvi" siècle. L'abside, conservée de l'église du xii" siècle, est terminée par un mur droit et nu à baies cintrées. A droite du choeur s'élève la tour, carrée, surmontée d'un petit toit aigu en flèche, couvert d'ardoises. Autel orné d'un retable doré, à niches et à colonnettes du xvne siècle. Inscription relatant l'inhumation du P. Pierre-Edme Le Beuf, prêtre-vicaire des cordeliers d'Auxerre, mort le ier octobre 1780, à l'âge de 34 ans.

CANTON D'AUXERRE (Ouesl). (Ch(;f-lien : AUXERRE.)

APPOIGNY. Ep. celtique(î). Au point de jonction des quatre territoires des communes d'Appoigny, Perrigny, Charbuy et Branches se trouve une large pierre en grès ferrugineux appelée la Pierre de Saint-Martin, de 2 mètres de long sur i™,go de large. || Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Sens, recouverte presque partout par la route impériale n° 6, sauf sur un point au delà du village d'Appoigny, du côté de Bassou, sur le bord de la rivière de l'Yonne, qui fait un coude prononcé en cet endroit. Largeur, 6™,5o sur om,75 d'épaisseur. — Sur la droite de la route impériale, en face du hameau des Bries, cimetière gallo-romain où l'on a recueilli, il y a quelques années, des vases, des assiettes et des médailles. Les cercueils étaient en bois. (Musée d'Auxerre. ) — Au clima t des Ruelles on a trouvé, en 1847, un vase contenant plus de cinq mille médailles de petit bronze, de la période de Claude le Gothique à Constance Chlore. (Bull. Soc, des sciences de l'Yonne, t.IL) [| Moj/enag-e.ÉglisedeSaint-Pierre-et-Saint-Paul, à trois nefs, formant parallélogramme, construite parles artistes qui travaillaient au xin" siècle à la cathédrale d'Auxerre. Style ogival très-pur du xme siècle. Longueur dans oeuvre, 38 mètres; largeur des nefs, ig'",85; devant l'autel, 8m,go ; hauteur de la voûte à la nef, i3 mètres. Portail de l'ouest en moyen appareil ; la porte à voussure ogive, munie de trois colonnes à chapiteaux ornés de feuilles bien refouillées; tympan détruit : au-dessus une triple fenêtre ogive à colonnettes; pignon terminé par un cordon de feuilles entablées. Petite porte latérale à gauche de ce portail, ornée de jolies sculptures représentant des ceps chargés de raisins. Haute tour carrée à gauche du portail, en grand appareil style ogival du xvie siècle. Corniche du grand comble et des bas-côtés pourvue d'un cordon de modifions romans.


18

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

19

Fenêtres ogives avec archivoltes s'appuyant sur des têtes humaines. Du côté du cimetière, une gargouille qui représente la Mort portée par un personnage à mi-corps. A l'intérieur, trois larges nefs; arcades de la grande nef surmontées d'un triforium figuré; piliers formés de quatre colonnes cantonnées; voûtes à nervures en boudins descendant sur le prolongement d'une colonne qui monte presque à mi-hauteur de la galerie de la nef. Fenêtres en lancettes simples. Abside terminée par unmur droit percé de trois fenêtres en lancettes; il en est de même aux transepts et au grand portail; bas-côtés terminés également par un mur droit. Les murs latéraux du sanctuaire, qui est petit, sont décorés d'un rang de colonnettes reliées paT une arcature ogive à boudins. Autel accosté de deux colonnes composites de chaque côté et de deux portes latérales également encadrées de colonnes. Jubé coupant l'église en deux à l'entrée du choeur, du style de la fin de la Renaissance, et bâti par l'évêque d'Auxerre François de Donnadieu, de 1606 à 1610. Ce monument porte des bas-reliefs très-fins : au-dessus de l'entablement et au centre le Calvaire, à droite l'Annonciation, à gauche saint Pierre délivré de sa prison. Chaire carrée sculptée, style du xvii" siècle. La Cène, sculpture sur bois, panneau gothique du xvi" siècle. Sur le premier pilier du choeur, à droite, inscription en marbre en l'honneur de M e' de Caylus, évêque d'Auxerre, mort en 1760. Autre inscription sur Ralthazar Gibert d'Aix, professeur d'éloquence et ancien recteur de l'Université de Paris, mort en exil à Régennes en 1741. Reliquaire, plal et six chandeliers en cuivre, xve siècle ; bâton de préchantre en cuivre argenté, XVIII" siècle. — Restes des bâtiments du château de Régennes, sur le bord de l'Yonne, maison de plaisance des évêques d'Auxerre; reconstruit en entier en 176g et démoli à la Révolution. — Cercueils en pierre autour de l'église de Saint-Jean, détruite en 1793.

CHARBUYr. Ep. romaine. Tuiles à rebords et fragments de poteries très-fines, trouvées au lieu dit le Bourg et près de l'église. — Au climat des Bruyères on a trouvé, il y a dix-huit ans, des pots remplis de médailles de la période de Trajan-Dèce à Dioctétien. — A la Croix des Sept-Voies, cercueils eu pierre blanche, et dans quelques-uns des poteries. || Moyen âge. Église de Saint-Médard. Plan rectangulaire se rétrécissant du côté nord. Longueur, 33 mètres; largeur aux nefs, 1 4°',70 ; hauteur générale de la voûte, 12 mètres. Portail de style ogival du xvi" siècle, passablement orné; sur le galbe du pignon, des griffons et des expansions végétales; à droite, une petite porte de même style. Tour de construction grossière, à droite du portail. A l'intérieur, trois nefs de trois travées à ogives flamboyantes, voûtées en pierre; à droite, un bas-côté de même style dans la première travée et Renaissance dans le reste. Piliers de la nef ronds et massifs; voûte reconstruite

reconstruite 1743. — Ruines du château de Beauretour, appartenant aux évêques d'Auxerre, indiquées par les fossés qui l'entouraient et qui comprennent 1 hectare 4 7 cent, de superficie. L'édifice avait été construit et embelli par les évêques Hugues de Noyers et Guy de Meilo, au xii" et au xin" siècle. Henri de Villeneuve y mourut en 1234 et B. de Sully en 1 a45. 11 fut démoli en partie en i352. [| Ep. moderne. Le choeur de l'église est de style Renaissance, avec pilastres ioniques ; les voûtes y sont très-élevées et le chevet est carré. Cloche datée de 1688. —Chapelle de Ponceaux, fondée au xvn"siècle par Mr Edme Tribolé, mort en 17 0 6. — Petite chapelle à Marnay, qui possède un calice et sa patène en argent du xive siècle.

CHEVANNES. Ep. romaine. Voie romaine d'Auxerre à Entrains, traversant la ferme de Semilly et le village de Serin, couverte de terre végétale ou défoncée complètement. On a trouvé un Hadrien en bronze à Serin. Vestiges d'habitations gallo-romaines dans la vallée de Beaulches, lieu dit les Villottes, avec hypocaustes, salle pavée en mosaïques à fleurs, présentant un périmètre régulier, fragments de marbre et de vases, médailles deNerva et de Constantin. || Moyen âge. Église de SaintPierre-et-Saint-Paul, affectant la forme d'un parallélogramme. Longueur dans oeuvre, 39"n,2 0; largeur des nefs, 1 g mètres ; largeur devant le sanctuaire, 7 mètres ; hauteur de la voûte à la nef, i4 mètres; hauteur au sanctuaire, io°',2o. Édifice de style ogival flamboyant, à trois nefs, construit au commencement du xvi" siècle. En i515, les habitants s'engagent à payer le vingtième de leur récolte en grains pour l'employer à la réparation de l'église. Portail de la Renaissance très-riche en statuettes et autres sculptures dans les voussures ; balustrade dentelée régnant sur le fronton du pignon et sur les bas-côtés, A droite, une tour carrée et très-haute, en grand appareil, style ogival du xvie siècle. Grande nef et nefs latérales voûtées en briques, à nervures ogivales; piliers ronds sans chapiteaux. Le choeur est plus bas et quatre piliers ronds qui reçoivent les voûtes sont ornés de trèfles. Dans le bas-côté sud, chapelle ornée de caissons et datée de 155o. — Restes du château de Beaulches, autrefois manoir important.—Château de la Borde, qui a appartenu, au xvi" siècle, à un fameux capitaine huguenot; aujourd'hui en ruines.

MONÉTEAU. Ep. celtique. La Pierre qui danse, monolithe de i",8o de haut sur i"',45 de large et o0,,6o d'épaisseur, située 'dans le bois de Montaigu. — Fontaine de Saint-Cyr, autrefois fréquentée par les fiévreux. |] Ep. romaine. Voie d'Agrippa appelée le Chemin des Romains, partant du hameau de Jonches et se dirigeant par celui de Pien sur Seignelay. — En 1820 on a trouvé, à cent pas du village de Sommeville, trois vases en terre contenant un grand nombre de médailles du 111e et du ive siècle, et notamment de Dioclétien. — A


20

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

Saint-Quentin, sépulture gallo-romaine contenant des bracelets en bronze, des broches et un fragment de vase. (Musée de la ville d'Auxerre.) — En 1820, au climat du Corbier ou de Masure, on a trouvé un vase rempli de médailles romaines. [| Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cyr, dont le plan forme parallélogramme. Longueur dans oeuvre, 26™,8o; largeur aux nefs, 17 mètres; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6 mètres ; hauteur générale de la voûte, 1 2 mètres. Portail reconstruit en 1768 et sans style. Toit bas. Contreforts du choeur soignés et d'appareil moyen. Tour en moellons, haute et carrée, à gauche du choeur; dans le haut, sur chaque face, deux baies ogives de la fin du xii" siècle; toit en bâtière. A l'intérieur trois nefs, dont celle du milieu voûtée en bois on arc aigu; celles des bas-côtés, de même espèce, formant un demi-berceau appuyé sur le mur. Deux travées fort larges forment la nef et quelques petites baies éclairent seulement les bas-côtés. Abside terminée par un mur droit percé de trois lancettes; les bas-côtés terminés par un mur plein. Choeur on style ogival de la fin du xne siècle. Aux trois fenêtres de l'abside quelques vitraux endommagés, d'un assez bon style et du xvi" siècle. Banc d'oeuvre représentant saint Nicolas sauvant trois eufanls du naufrage, et daté de 1672. Cuve baptismale octogone, ancienne. — A la chapelle Saint-Quentin, près du hameau des Dumonls, on a trouvé en i84o huit cercueils en pierre, dans l'un desquels étaient une épée et un crucifix. La cloche a été fondue en 1 686. — Maison ayant appartenu à Colbert, où logeait son agent qui présidait au chargement sur bateaux des draps expédiés par les manufactures royales de Seignelay pour Paris.

PERHIGNY. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintLaurent, reconstruite en 1860, dans le style ogival du xiii" siècle, par M. Labrune, architecte. Elle remplace un édifice sans style et dont le choeur seul était voûté en pierres et du XII" siècle. Longueur clans oeuvre, i7™,45; largeur de la nef, 5™,85; hauteur de la voûte, 6"°,ao. — Restes de l'ancien château des religieux de Saint-Germain, une tour ronde convertie en colombier. jl Ep. moderne. Beau pont sur le ruisseau de Beaulches et sur la route impériale n° 6, servant de limite aux deuxcommunes de Perrigny et de Monéteau, elautrefois de frontière à la Bourgogne et à l'Ile-de-France, construit aux frais des États de Bourgogne. Il est en pierres de grand appareil, composé de deux larges arches surbaissées, décoré do grecques formant large frise. Sur ! la pile du milieu est la date M BCC LXXXIU. I

SAINT-GEORGES. Ep. romaine. Belle clef en bronze j à double panneton trouvée dans les bruyères. ( Collée- ! tion de M. Duru.) || Moyen âge. Eglise paroissiale de j Saint-Georges, composée d'une nef rectangulaire, avec '< collatéral du côté du nord, précédée d'un porche. Lon- ; gueur de l'édifice, 2.5"',70 : largeur, 50,,5o : hauteur de i

la voûte, 6m,5o. Nef voûtée en plein cintre, de la fin du xii" siècle. Choeur voûté en ogive datant de la fin du xvie siècle. La tour est carrée et peu élevée. — Ruines de la chapelle Notre-Dame-des-Celles, à peu de distance du village, où existait un monastère de femmes au xme siècle. — Petit château construit au xvn" siècle VALLAN. Ep. moderne. Eglise paroissiale de SaintJean-Baptiste, construite et consacrée comme chapelle en i555 (Reg. du chapitre d'Auxerre), et composée d'une seule nef formant parallèle avec chevet polygonal. Longueur, 16 mètres; largeur, 6"\5o; hauteur à la voûte en pierres, 9™,60. Petit portail en style de la Renaissance, cintré, orné d'un Âgnus Dei très-saillant et d'une époque antérieure. Petit clocher couvert en bois. Fenêtres cintrées ornées de moulures. Vitraux d'assez bon style représentantle baptême de saint Jean-Bapliste et celui de Notre-Seigneur. Un autre figure le Crucifiement; au-dessous sont deux donateurs, avec ces mots : «Pierre Rocard et Jehanne le Lieu, sa femme, ont « donné par dévotion cette verrière en l'an 1611.» Cette chapelle dépendait de la commanderie de Saint-Jean-» de-Jérusalem d'Auxerre. — Dans une partie du territoire, vestiges d'habitations et tombes en pierres.

VAUX. Ep. romaine. Dans la partie est du territoire passe la voie d'Agrippa se dirigeant sur Auxerre. Sur le bord de l'Yonne, rive droite, on a trouvé en 1780 les restes d'un corps incinéré avec huit médailles des empereurs, depuis Hadrien jusqu'à Posthume, et une fourche en fer, le tout sous une grosse pierre. (Mercure de juin 1781.) || Moyen âge. Église paroissiale de SaintLoup, à deux nefs. Plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 2 8 mètres ; largeur des nefs, 11 mètres ; largeur du sanctuaire devant l'autel, 6m,3o; hauteur générale des voûtes, 11 mètres. L'église est précédée d'un porche bas de la fin du xn* siècle. L'entrée principale de l'église a été refaite au xvi" siècle. A droite une seconde porte très-jolie, de style ogival flamboyant, au pied de la deuxième nef. Deux pignons aigus, d'appareil moyen, s'élèvent au-dessus de ces portes. Un cordon de modillons simples règne autour de l'ancienne nef. Tour carrée très-simple, moderne, à baies cintrées ; elle s'élève sur la nef de droite; un toit d'ardoises la surmonte. A l'intérieur, la vieille nef, autrefois voûtée en bois, a été refaite récemment en briques. A l'entrée du sanctuaire, des colonnes appuyées aux piliers portent des chapiteaux à crosses feuillagées et reçoivent une voûte ogivale de la fin du xn" siècle. Chevet terminé par un mur droit. A droite s'ouvrent deux arcades ogivales sur une seconde nef construite au xvi° siècle en style ogival très-simple et voûtée en pierres. Quelques vitraux du xvi' siècle. Un grand Christ en bois avec les symboles d>'s quatre évangélistes sur la croix. Bas-relief de saint Hubert, style xvi" siècle (mutilé), placé sous le porche au-dessus d'un autel. Sur un autel de la nef de droite, groupe


-)•)

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

en pierre de la résurrection de Lazare (mutilé). Chandeliers en bronze du xve siècle. Pierres tumulaires du wi" siècle. Grand nombre de petits tableaux dont plusieurs sont remarquables, avec cadres, très-bien sculptés, du xvme siècle. — Sur le bord de l'Yonne, petit castel de la fin du xvie siècle; la façade flanquée de deux ailes, le rez-de-chaussée toscan, le premier étage ionique. — Sur un mur d'une maison est un écusson Renaissance représentant un cep de vigne et une gerbe de blé, avec cette devise : Tout vient de Dieu. — Ruines du village de Nantelle situé sur la rive gauche de l'Yonne, à 1 kilomètre en amont de Vaux ; substructions, pièces de monnaie, crucifix en cuivre, fragments d'épées, etc.

VILLEFARGEAU. Ep. romaine. On a trouvé des tuiles à rebords sur le territoire de Monlmercy. j| Ep. moderne.-Eglise paroissiale de Saint-Léger, ayant 2 2m,30 de longueur; édifice construit récemment et formant croix latine.

CANTON DE CHABLIS. (Chef-tieu : CHABLIS.)

AIGREMONT. Moyendge. Puits de plus de 200 pieds de profondeur, à large orifice, creusé par les moines de Pontigny, seigneurs d'Aigremont. [| Ep. moderne. Église construite récemment dans le style ogival du xmc siècle et affectant la forme rectangulaire. Longueur dans oeuvre, i/i™,45; largeur de la nef, 5m,75; hauteur de la voûte, G"\i5. L'ancienne église était très-rustique et couverte en laves.

BEINE. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, composée de trois nefs; celle du milieu prolongée de 6 mètres à l'abside, qui est à trois pans ; les deux nefs latérales terminées par un mur droit. Longueur dans oeuvre, 26"',80; largeur des nefs, i7'",7o; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6'",o5; hauteur générale de la voûte principale, 8"',4o. Nef formée de quatre travées de style ogival du xme siècle. Piliers cantonnés de colonnes à tailloirs carrés; chapiteaux sculptés de quinte-feuilles, de nénufars, fraisiers et chênes. Voûtes ogivales en pierre, avec nervures en boudins. Sanctuaire éclairé par cinq baies en lancettes ornées de colonnes et d'archivoltes. Au xvie siècle on a restauré, dans les ordres toscan et ionique, une grande partie des bas-côtés et la porte principale, qui n'a aucun caractère. Piscine du xiv" siècle à l'extrémité de la nef de gauche. An sud, une petite porte en plein cintre avec trois colonnes à crosses et trois boudins pour archivolte; le tympan rempli d'un trilobé ogival et d'une guirlande de chêne. Modifions arrondis autour de l'abside. Tour carrée au-dessus de la porte sud, en style du vin" siècle; le sommet en est moderne.

CHABLIS. Moyen âge. Eglise autrefois collégiale.

aujourd'hui paroissiale, de Saint-Pierre, dépendant dr Saint-Martin de Tours, dont le célèbre patron y reposa pendant les courses des Normands sur la Loire, au ÎX° siècle : de style ogival orné de la fin du xn" siècle. Plan en parallélogramme avec chevet pentagonal. Longueur dans oeuvre, 4 3"', 10 ; largeur des nefs, a V,5o : largeur au sanctuaire devant l'autel, i8'",4o; hauteur générale de la grande voûte, 1 5m,70. A l'extérieur, portail ouest reconstruit au xvnic siècle; au-dessus de la porte, un saint Martin coupant son manteau pour le donner à un pauvre; sur le côté de la nef, une porte v. plein cintre et à tores; sur le tympan, un Agnus Dei■ sur ses panneaux, ornés de pentures à enroulements du xue siècle, sont cloués des fers de chevaux de formes bizarres. Autour du comble du chevet, un cordon de modifions variés figurant des tètes d'hommes, d'animaux, des monstres, des feuilles, etc. Au-dessus du choeur, joli clocher en plomberie de style ogival, construit par M. Amé, architecte, en 1802. A l'intérieur, une nef avec bas-côtés circulant autour du choeur; une chapelle à gauche du choeur et une seconde près dila porte latérale à droite, du même style que l'église. Triforium au-dessus de la grande nef et du choeur. (Voyez dessin par V. Petit, Ann. de l'Yonne, i84o.J Vitraux modernes. Quelques bons tableaux donnés par feu M. de Varange, parmi lesquels est la Mort de saint Joseph, par Mignard, et une Adoration des bergers.— Au faubourg Saint-Pierre, église aujourd'hui démolie dans la partie antérieure, à trois nefs, de style ogival du xmc siècle. Longueur actuelle, 19"',77 ; largeur aux nefs, i7m,70 ; largeur au sanctuaire, 1 (j'",87 ; hauteur de la nef, 9"',22. Statue d'évèqne en pierre, d'environ im,8o de haut, du xm" siècle. Tour carrée moderne, à cheval sur la porte. Chevet terminé par un mur droit. — Dans le même faubourg, l'ancienne église de Saint-Côme, dépendant du prieuré de Saint-Côme de Tours, datant du xn" siècle, et qui a été convertie en maison particulière. — Manoir des moines de Pontigny, ouvert de baies à lancettes, et portant sous le comble des modifions ; aujourd'hui maison particulière.

— Hôpital : petite chapelle reconstruite au xvie siècle, à voûtes ogivales; à l'extérieur, restes de baies cintrées et petite porte du xin" siècle. — A l'entrée de la ville, sur le chemin de Chichée, deux tours rondes qui encadrent la porte. — Maisons de bois à sujets sculptés en encorbellement, de style gothique, et construction de la Renaissance, en pierre. — Maison Cailly, au faubourg du Pont, portant sur une belle cheminée de la Renaissance ces mots : Flannna fuma proxima, i55o.

— Collection d'objets d'art et d'antiquités chez M. Thomas, curé-dojen.

CIIEMILLY-SUR-SERAIN. Ép. romaine. On a trouve sur le mont Guette-Soleil, au nord-est du village, environ soixante médailles des empereurs depuis Augusie


2a

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

jusqu'à Tétricus; trois clefs et une cuillère, [j Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, à périmètre très-irrégulier, composée de trois nefs voûtées en pierre. Les nefs, de la fin du xve siècle, et le choeur, de la fin du xne, de style ogival, à chevet droit. Longueur, 37™,7a ; largeur des nefs, 15'",85 ; largeur au sanctuaire, 6m,35 ; hauteur de la voûte à la nef, 7m,20: hauteur au sanctuaire, 6™,go. Le portail et la tour carrée sont modernes. Autel du xvne siècle, doré et orné de têtes de saints. Statues assez remarquables du Christ, de saint Joseph et de saint Vincent sur le grand autel. Cloche fondue en i 513 , portant l'inscription Christus vincit, régnât, imperat. Autour d'une porte latérale au nord sont plusieurs bustes des seigneurs, encadrés dans des médaillons, et de l'époque de la Renaissance.

CHICHÉE. Ep. romaine. Au nord du village, sous la terre végétale, vestiges d'une chaussée ferrée allant du sud-est au nord-ouest. [| Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, de style ogival du commencement du xvie siècle. Plan en parallélogramme irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3o™,i5; largeur des nefs, 15oe,23 ; largeur du sanctuaire devant l'autel, 5m,go; hauteur de la voûte à la nef, 5m,i5; hauteur au sanctuaire, 7™,85. La porte est ouverte sous la tour carrée de même style que l'église. Trois nefs voûtées en pierre, à moulures prismatiques. Chevet plat. Fenêtres ogives surbaissées et simples. Travée du choeur à plein cintre, ornée de pilastres de la Renaissance. On remarque à la voûte quelques pendentifs. Chaire à panneaux sculptés représentant les quatre évangélistes, faite au xviif siècle. Banc d'oeuvre du même temps. Six statues de confréries en pierre, style du xvne siècle. A l'entrée de la nef, à gauche, est une statue de la Vierge à l'Enfant, vêtue d'une longue robe à collet, bonne sculpture en pierre, grandeur nature, du xvie siècle. Beau christ en ivoire dans la sacristie.

CHITRY. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintValérien, fortifiée au milieu du xiv" siècle. Plan irrégulicr. Longueur dans oeuvre, 4i™,66; largeur de la nef, 12",48; largeur au sanctuaire, i3'",33; hauteur de la voûte de la nef, gm,68; hauteur du sanctuaire, 9 mètres. Porte à plein cintre avec archivolte à,boudins retombant sur des colonnes à chapiteaux feuillages. Tour carrée au-dessus, percée de baies ogives; probablement ajoutée à la construction primitive au xive siècle. Sur le côté droit de la nef s'élève, en saillie contre l'édifice, une haute tour carrée couronnée d'un toit aigu, et en face, sur le côté gauche, une seconde tour ronde à demi ruinée. Derrière le chevet, contre lequel elle s'appuie, une énorme tour ronde percée çà et là d'étroites barbacanes. A la hauteur de 1 2 mètres une construction en pans de bois garnis de terre posés en encorbellement sur la muraille, et ouverte de mâchicoulis à la base. Un toit bas la couronne. Un fossé

profond, comblé aujourd'hui, régnait au pied de cette tour. A l'intérieur, nef ogivale de la fin du xn" siècle. Des tètes humaines sont sculptées sur les chapiteaux des colonnes engagées dans la muraille. Baies en lancettes. Le choeur, plus large que la nef, avec bas-côtés du xivesiècle. Les voûtes sont en pierre, avec nervures à boudins et clefs sculptées. Derrière le choeur est une porte qui conduit dans la tour du chevet. Tombe placée près de l'autel, datée de 1585 , d'un curé en grand costume, avec les symboles des quatre évangélistes. Statuette en argent de saint Valérien, évéque (xve siècle). Calice avec figures en cuivre appliquées sur émaux (xive siècle). Bahut dans la sacristie orné de ferrures du xme siècle. L'autel, que l'on dit provenir d'Auxerre, est décoré de bas-reliefs dans le style de la Renaissance. . Bel aigle de choeur en cuivre provenant des Cordeliers d'Auxerre, et datant du commencement du xvie siècle. — Au climat de Marcelle, cercueils en pierre. — Au climat du Château, à 5oo mètres du chemin de SaintBris, vestiges de murs d'un vaste manoir détruit.

COURGIS. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame. Plan irrégulier. Longueur dans oeuvre, 25m,o5; largeur des nefs, 14"',55 ; largeur au sanctuaire, 5m,8o ; hauteur générale de la voûte de la nef du xme siècle, 7°',60. En avant un porche sans caractère, sur lequel s'élève une tour carrée à petit clocher d'ardoises. Porte ogivale, \mesiècle; le tympan orné d'une croix encadrée par une arcature trilobée à boudins. Sous le comble, un cordon de modifions en consoles. Fenêtres en lancettes. A l'intérieur, deux nefs: la principale du commencement du xinc siècle, à voûtes ogives retombant surdos piliers cantonnés de colonnes à chapiteaux à crosses et feuilles de trèfle, avec clefs sculptées de feuillages. La nef de gauche reconstruite à la fin du xve siècle : fenêtres ogives flamboyantes. Abside à chevet droit percée de trois haies à lancettes. A droite du choeur, chapelle de la Renaissance. Tombe de Jacques Ferrand, seigneur de Courgis au xviii* siècle. Reliquaire en vermeil où est placée une portion de la sainte épine (1655).

FONTENAY-PRÈS-CHABLIS. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Quentin. Plan en parallélogramme terminé par un demi-cercle. Longueur du vaisseau, 14",65 ; largeur de la nef, 5m,38 : largeur devant l'autel, 4°',80 ; hauteur du plafond, 4™,87. Porte romane avec archivolte ornée de frettes. Petit clocher de bois couvert d'ardoises. A l'intérieur, une seule nef formant parallélogramme, plafonnée, à baies cintrées, avec chevet semi-circulaire, orné extérieurement de modifions simples. Dans cette église un commandeur de SaintJean de Jérusalem, seigneur de Fontenay, a fait placer, au xvne siècle, une inscription relatant que la bataille de Fontanetum, livrée en 8'11, avait été donnée en ce lieu, assertion dépourvue d'ailleurs de toute espèce de fondement.


26

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

27

FYÉ. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Antoine. Plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, i6™,6o; largeur, 5"', 16. Petite nef ogivale à piliers adossés au mur, cantonnés de colonnes à chapiteaux munis de crosses de la fin du xn* siècle, couverte par un plafond ; baies en lancettes ; chevet droit. Un cordon formant entablement autour de l'église. Il n'y a ni portail ni clocher; on entre dans l'église par une petite porte latérale. A côté de l'église est un édifice du xm" siècle-qui formait l'ancieti prieuré de Fyé, dépendant de l'abbaye de Moùlier-la-Celle-lez-Troyes.

LICHÈRES-PRÈS-AIGREMONT. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame. Plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 33",60; largeur à la nef, 5™,55; largeur au sanctuaire, 5",8o; hauteur générale de la voùle, 6 mètres. Porte moderne rectangulaire, entourée d'une moulure ronde; au-dessus une croix grecque dans un cercle. Une tour rustique carrée la surmonte. Nef unique à plafond de bois. Choeur de la fin du xme siècle, séparé de la nef par un mur dans lequel est pratiquée une lourde arcade. Chevet droit percé d'une fenêtre divisée en deux arcs trilobés surmontés d'un oeilde-boeuf à quatre segments; voûte à nervures chanfreinées; sur les côtés, deux petites lancettes.

MILLY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Sébastien : portail et vaisseau sans caractère, une nef plafonnée. Longueur, 20 mètres; largeur, 5™,54; hauteur du plafond, à'",g5. Une barrière en bois qui sépare le choeur de la nef est de style gothique du xvi" siècle. Grand christ en bois. Inscriptions tumulaires de AI" Kdme de Boucher, comte de Milly, mort en 1783, et de dame Catherine de Guyon, sa femme, morte en 1778.

POINCHY. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintJacques-et-Saint-Philippe. Plan rectangulaire. Nef rustique couverte d'un plafond bas. Longueur dans oeuvre, 9 3m,i h ; largeur à la nef, 5m,6o ; hauteur du plancher, 6"',08. La porte du tabernacle est ornée d'une belle sculpture sur cuivre représentant la Cène. [| Ep. moderne. Portail reconstruit récemment dans le style ogival du xui" siècle, la tour s'élevant au-dessus.

PRÉHY. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, en ruines. Plan en croix latine. Longueur de l'église dans oeuvre, a5'",à3; largeur à la nef formant la croix, 16°",87 ; largeur devant l'autel, 7°\o5; hauteur au sanctuaire, 8'",oo. Portail nu datant de 1757. Nef reconstruite à la même époque, étayée. Choeur du xvi" siècle, de style ogival flamboyant. Voûtes en pierre à nervures saillantes; à droite et à gauche chapelle de même style, dont les fenêtres sont murées. Tour carrée à droite; baies en lancettes au clocher. Tableau sur toile représentant le Crucifiement, remontant au xvie siècle, avec une légende en vingt-huit vers français formant sept strophes.

SAINT-CYR-LES-COLONS. Ep. romaine. Vestiges gallo-romains au lieu dit Coulons, où existait autrefois un village. || Moyen âge. Église paroissiale de Sainl-Cyret-Sainte-Julilte. Plan irrégulier, avec chapelles en saillie des deux côtés. Longueur dans oeuvre, 26™,35; largeur des nefs, 18m,8o ; largeur du sanctuaire, 6m,6o ; hauteur de la voûte de la nef, 9 mètres; hauteur du sanctuaire, 8™,70. Portail simple à porte en plein cintre de la fin du xn" siècle; à gauche, une petite porte à arcade en accolade de la fin du xve siècle. Pignon aigu muni d'un cordon refouillé. Bas-côtés très-bas, sans contre-forts. Tour carrée sur le choeur, avec deux étages de baies en plein cintre, du xvn" siècle; une aiguille élevée, flanquée de quatre pointes en ardoises, la surmonte. A l'intérieur, trois nefs avec transepts dont le mur termine les bas-côtés. Trois travées en ogives surbaissées, à piliers grossiers, composent la grande nef. Bas-côtés étroits et bas, à voûtes peu élevées; fenêtres et nervures de là fin du xve siècle. Mur de la grande nef percé de fenêtres sans moulures, à cintre prolongé. Choeur formé d'une travée, et le sanctuaire terminé carrément, de style ogival de la fin du xue siècle, trèsorné. Les quatre fenêtres qui éclairent l'abside, deux aux côtés du sanctuaire et deux au chevet, sont à plein cintre en fera cheval; l'archivolte est formée de trois boudins retombant sur des colonnes en saillie, à chapiteaux coniques, à feuilles d'eau et imitées de l'antique. Les chapiteaux des colonnes du choeur sont ornés de têtes humaines à longs cheveux et barbues, de lions et de têtes d'animaux ; d'un diable à trois cornes couvant du regard un moiue à mine réjouie qui lit son bréviaire. Dans le choeur la tombe de « honorablehomme «Claude Petit, marchand à Saint-Cyr, 1577.^

CANTON DE CODLANGES-LES-V I NEUSES. (Chef-lieu : COULAWGBS-LES-YIXEUSES.)

CHARENTENAY. Ep. romaine. Médailles consulaires et d'Auguste, trouvées en 186A en creusant une cave. (Musée d'Auxerre.) |] Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Laurent. Plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 27m,io ; largeur aux nefs, 1 im,35 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 11 ",1c; hauteur de la voûte, 7°',2 5. Portail reconstruit en partie au xvme siècle. Haute tour carrée à droite, d'appareil moyen, de style ogival du xv° siècle, couronnée de clochetons. Autour du comble de l'église règne un cordon de modillons figurant des têtes et diverses moulures. A l'intérieur, une nef principale voûtée en berceau et en bois, surbaissée, retombant sur des piliers élevés au xvi" siècle et inachevés. A droite, une basse nef de même style. On retrouve çà et là des vestiges de constructions du xue siècle, et à l'extrémité de la nef de droite existe une travée ogivale de ce temps. Le choeur est moderne.


28

DEPARTEMENT DE L'ÏONNE.

Dans le mur de la nef de droilc, sculpture de i°',5o de longueur, et qui représente un fouillis de tètes et d'ossements humains, d'oiseaux et de divers autres animaux. — A côté de l'église, édifice du xv" siècle, ancienne habitation des religieuses de l'abbaye SaintJulien d'Auxerre, dont dépendait la seigneurie de Charentenay. — Vestiges des fortifications du village construites en i53o. — Soixante et seize monnaies d'argent de Henri II à Louis XIII, trouvées dans la petite rue, à 2m,5o, dans une cave.

COULANGERON. Ep. moderne. Église paroissiale 'le Saint-Charles, érigée en 1739. Une nef sans caractère, en croix latine; le choeur reconstruit en 17A1, îvec deux chapelles latérales et abside circulaire. Longueur dans oeuvre, 26 mètres; largeur, 6 mètres; hauteur des voûtes, 6 mètres. — Chapelle Sainl-Lazarede-Chéry, récemment reconstruite, dans laquelle étaient inhumés cinq ou six corps. L'un des individus tenait dans la main un rouleau de pièces de monnaies oxydées.

COULANGES-LES-VINEUSES. Moyen âge. Restes des murailles de la fortification du bourg, flanquées autrefois de onze tours aujourd'hui démantelées. Les bâtiments du château dénaturés. — Clocher à droite de l'église, de style ogival de la fin du xme siècle, à flèche octogone élancée, en pierre, et orné sur les arêtes de choux saillants. — Fenêtres du xvc siècle, dans quelques maisons ; et belle maison de la lin du xvi" siècle ornée de cariatides. — Dans une chapelle dite de SaintVincent, beau tableau sur bois du xve siècle représeniantl'Annonciation. | Ep.moderne. Église paroissiale de Saint-Christophe, construite aux frais des habitants, de 1737 à 1762, sur les plans de Servandoni. Édifice d'ordre dorique à trois nefs, lourd et massif, formant rectangle (voyez dessins, Bull. Soc. des sciences de l'Yonne,t. IV). Longueur dans oeuvre, 37™, 90; largeur des nefs et du sanctuaire avec ses chapelles, 19"', 10; hauteur de la voûte, iG'",8o. Sur le maître-autel une Descente de croix, peinte par Paulmier, de l'académie de Saint-Luc, d'après Beau; et sur un autre autel les Pèlerins d'Emmaiis, par Dcsporles. Dans la sacristie, chasuble rouge et violette, avec crucifix, datée de 1608; rochet en guipure du xvn° siècle. — Petits édicules élevés en 1705 sur trois points du bourg où jaillissent les fontaines découvertes par Couplet, de l'Académie des sciences. — Au climat de Saint-Pierre, vestiges d'anciennes constructions.

ESCAMPS. Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, descendant des hauteurs de Serain dans la vallée, où elle est couverte de 20 centimètres de terre végétale. Elle se dirige ensuite sur le bois de Pousselange, qu'elle longe presque parallèlement. — Vestiges romains à 200 mètres du château d'Avigneau. [| Moyen âge. Médaille d'or au type d'Aquinioliim, frappée par un des mis mérovingiens. — Eglise paroissiale de SainlGeorges.

SainlGeorges. en parallélogramme, avec annexes au choeur et au sanctuaire. Longueur dans oeuvre, 37°',3o ; largeur des nefs, 1 8m,go ; hauteur de la voûle à la nef. i/t'",8o; hauteur au sanctuaire, iom,a.8. Portail de style ogival construit au xive siècle, mais remanié au xvne. La tour, carrée, à baies ogivales, du xiv" siècle, s'élève au-dessus du choeur. L'église avait été fortifier pendant les guerres de la fin de ce siècle ; en 1 h 20 elle fut occupée par une troupe de soldats royalistes qui. après dix-sept jours de siège, furent obligés de capituler et de se rendre au maréchal de ITIe-Adam, bourguignon, qui la fit démanteler. A l'intérieur, trois nefs voûtées en bois; le choeur et ses collatéraux voûtés eu pierre. L'abside est éclairée par de hautes baies ogivales à colonnettes. Dans la nef, inscription commémorative de l'assassinat de l'évêque saint Tétrice par son archidiacre Rainfroid, en 691 (l'inscription esl moderne). Christ en buis de o°',46 de haut, ayant à ses pieds une tête de mort (xvn° siècle). Dans la sacristie, aube, rochet et guipure du xvne siècle. — A A vigneau, ancien château démantelé, renommé dans les guerres du xvie siècle; restes de constructions de ce temps. On y montre la chambre où Louis XIV a couché ; elle était tapissée develoursvert ; chapelle de stvle ogival, en ruines. ESCOLIVES. Ep. romaine. Voie d'Agrippa, recouverte aujourd'hui par la route impériale n° 6, qu'elle quitte au hameau de la Cour-Barrée pour gravir, en ligne droite, la montagne de Toucheboeuf. — Vestiges d'habitations romaines trouvées au pied de la colline, au-dessous du village. |j Moyen âge. Cercueils en pierre en diverses parties du territoire. — Fontaine de SaintAmand, très-fréquentée autrefois pour la guérison des enfants faibles ou malades. — Église paroissiale de Saint-Pierre. Plan rectangulaire à chevet semi-circulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3im,8o; largeur à la nef, 8n',85; largeur au sanctuaire, 6m,o5; hauteur de la voûte à la nef, 9'°,oô ; hauteur au sanctuaire, 7"',o5. Edifice de la fin du xnesiècle, d'appareil moyen au portail, el en moellons réguliers dans le reste du vaisseau; en avant est un porche bas du même temps. Porte à plein cintre portant un Agnus Dei sur le tympan. Le pignon supérieur est percé d'une rose à quatre segments. 11 règne autour du comble un cordon de modillons formant consoles; baies étroites, à plein cintre; contre-forts peu saillants. Clocher octogone au centre du vaisseau, percé de deux rangs de baies en lancettes el surmonté d'une haute flèche en briques sur plat (voyez dessin, Ann. de l'Yonne, i85a). A l'intérieur, une nef à voûte en bois enduite de plâtre. A l'entrée du choeur, quatre piliers portant une arcalure ogive soutiennent la tour; ces piliers sont ornés de chapileaux à feuilles grasses en cordon. Choeur voûté en ogives et abside terminée circulairement. Les fenêtres, d'une coupe très-pure, ne sont que d'étroites lucarnes


30

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

31

cintrées, s'évasant à l'intérieur. Sous le choeur, petite crypte dédiée à sainte Camille, dame romaine qui accompagna le corps de saint Germain, évêque d'Auxerre, lorsqu'il fut ramené de Ravenne, en 448. Trois nefs d'un beau style roman séparées par des colonnes à chapiteaux ornés de feuilles d'eau. 8 mètres de longueur, 6 mètres de largeur et 3m,5o de hauteur. Le tombeau de sainte Camille a été détruit dans les guerres de religion. Tableau peint sur bois représentant l'Adoration des Mages: xvie siècle. [| Ep. moderne. Au Saulce, château appartenant autrefois aux Templiers, puis aux chevaliers de Malte, édifice du xvm' siècle. — A côté, dans, le jardin, petit pavillon carré de l'époque de Louis XV, avec frise ornée d'attributs de chasse, et les trumeaux entre les fenêtres portant des bustes de divers personnages. — Château de Bellombre, édifice du XVIII'siècle, sans caractère.

GY-L'ÉVEQUE. Ep. romaine. Débris de tuiles à rebords et de marbre. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Phal, de style ogival, due aux artistes qui travaillaient à la cathédrale d'Auxerre, au commencement du xiii" siècle, et dont tout l'intérieur a été refait au milieu du xvie siècle. Plan rectangulaire, composé de trois nefs égales. Longueur dans oeuvre, 3a mètres; largeur des nefs, i3m,20 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6"\3o; hauteur de la voûte à la nef, i4°',ao. Portail de moyen appareil percé d'une porte ogivale encadrée par deux contre-forts et de deux fenêtres ogives ornées de sculptures et ouvertes au droit des bas-côtés. L'ébrasement do la porte est garni de chaque côté de six colonnes à chapiteaux formés de deux rangs de crosses supportant une archivolte composée de tores, de feuilles appliquées, et d'un cordon extérieur de statuettes où se reconnaissent le Christ, les apôtres, les jeunes hommes dans la fournaise, la Vierge, etc. Sur les chapiteaux des colonnes qui ornent les deux fenêtres des bas-côtés, entre autres sujets, le diable qui dévore un homme, et en face un évêque accosté d'un acolyte auquel il montre la scène précédente : allusion à la damnation des Caputiés, hérétiques qui existaient à Gyl'Évêque à la fin du XII" siècle. Au-dessus de la porte, une triple fenêtre à rosace et un pignon aigu percé de deux baies étroites. A gauche de la nef, petite porte trèsélégante dans le style ogival du xvie siècle. Tour carrée, à gauche du choeur, de style ogival du xme siècle, décorée de quelques rangs d'arcades simulées; un toit bas la termine. A l'intérieur, grande nef sans fenêtres; bascôtés percés de rares fenêtres à lancettes du xme siècle. Voûtes ogivales à nervures prismatiques qui partent de la base même des piliers, ronds ou carrés, et montent jusqu'à la clef de la voûte. Fenêtre absidale duxvi" siècle. Sous la tour, une belle statue en pierre, de grandeur naturelle, dans le style du XIII" siècle, représentant un évêque bénissant et tenant un livre; la tête manque.

IRANCY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintGermain. Plan en parallélogramme, formé d'une nef à collatéraux terminée en demi-cercle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 44™,5o; largeur aux nefs, îô^jio; hauteur de la voûte à la nef, duxviii" siècle, i8m,6o. Portail remanié au xvie siècle. A gauche, haute tour carrée de style ogival, couronnée par une galerie à compartiments ogivaux contournés, avec quatre clochetons aux angles. Portail inachevé, formé d'une porte sans style et d'un mur abaissé sur la droite, avec ancienne entrée à plein cintre du xne siècle; du côté de la tour un personnage en grand costume à genoux sous un dais gothique en avant d'un second personnage donl la tête manque. Nef à collatéraux, figurant un parallélogramme à extrémité circulaire, basse et seulement plafonnée, formée de trois travées dont les piliers sont composés de quatre colonnes engagées, cantonnées de colonnettes: style ogival de la fin du xnesiècle; un remblai moderne a engagé ces colonnes à moitié. || Ep. moderne. Choeur circulaire à collatéraux, reconstruit en 1788; voûte soutenue par deux rangs de hautes colonnes, en pierres dures, d'ordre dorique ; en cul-defour à l'abside. Au côté sud des nefs et du choeur, des contre-forts très-ornés, de la fin du xvi"siècle. Près de la chapelle de la Vierge inscription sur marbre uoir, relatant la mort de Catherine Millon, femme de Germain Soufflot (1543 ). — On remarque dans laruo principale d'Irancy quelques maisons de la Renaissance.

JUSSY. Ep. romaine. Voie d'Agrippa, aujourd'hui route impériale n° 6, qui longe le territoire à l'est. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame; plan irrégulier. Longueur de l'édifice dans oeuvre; 2 8m,55 ; largeur à la nef, 7m,4o; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6™,75; hauteur de la voûte à la nef, 7m,8o; hauteur au sanctuaire, 10",25. Portail sans caractère; nef unique, voûtée en bois, annonçant le xne siècle. Le choeur et le sanctuaire sont d'un beau style ogival flamboyant et ornés de trois larges fenêtres remplies de vitraux datés de 1 574 et représentant des personnages de l'Ancien Testament, la Sainte Vierge, etc. Au chevet, une balustrade tréflée sur le grand comble. Tour carrée et moderne à droite du choeur. Dans la sacristie sont cinq grandes statues de pierre provenant d'un calvaire. Tableau ancien représentant la Madeleine. — Le village était autrefois fortifié; on y voit encore une tour en ruines.

MIGE. Ep. romaine. Dans la vallée de Vau-de-Lougny on a trouvé, à différentes fois, des médailles romaines, des fragments de poterie, des tuiles, etc. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Romain, construite au commencement du xvie siècle, en style ogival flamboyant et d'appareil moyen. Plan : deux nefs formant parallélogramme, avec annexes du côté du nord; la principale nef terminée par une abside à trois pans.

Yonne.


32

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

33

Longueur du vaisseau dans oeuvre, 24°, 1 5 ; largeur des deux nefs, i7m,t3o; largeur devant l'autel, 7™,i 5; hauteur générale des voûtes, 10™, 10. Portail irrégulier, la porte principale n'étant pas dans l'axe du pignon; celleci formée d'une large baie encadrée par des clochetons avec guirlandes de raisins courant dans les moulures des pieds-droits; sur le tympan était autrefois une statue. Le pignon nu porte des griffons sur son gable. Sur la droite, une petite porte de la Renaissance très-fine; sur le tympan, dans un cadre en forme de coquille, est un Christ mort soutenu par la Vierge, que deux anges accompagnent en tenant une couronne sur la tête du Christ. A gauche, près du choeur, tour carrée du xvi" siècle, soutenue par de larges contre-forts; en 1770 elle a été exhaussée de 10 mètres, ce qui l'a portée à 26 mètres. Un pavillon de 5 mètres de haut a remplacé alors l'ancien clocher. ( Arch. de l'Yonne, série E. ) Contre-forts du choeur ornés de clochetons. Sur le côté gauche de la nef, petite porte flamboyante avec statuettes grotesques. Les voûtes sont également hautes et à nervures prismatiques très-mullipliées au sanctuaire; des colonnes sans chapiteaux les reçoivent dans la nef, et les retombées sur les murs latéraux sont figurées par des piliers tors. Fenêtres très-élevées, flamboyantes; de nombreux vitraux, et notamment un RadixJessé, au sanctuaire. — Restes de fortifications autour du village. — Maison de style ogival du xve siècle. — Au nordouest du village, mamelon entouré de fossés contenant environ 3o ares ,* et sur lequel s'élevait jadis le château fort qui fut pris par les Anglais en 13 5 6. — On a trouvé au climat du Champ-Rarillot des cercueils en pierre. — Au hameau de Nanteau, ancienne chapelle de 11 mètres de longueur convertie en bâtiments d'habitation.

VAL-DE-MERCY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Aubin; plan irrégulier. Longueur dans oeuvre, a4'n,o5; largeur à la nef, nm,5o; largeur au sanctuaire, 6'°,g5; hauteur de la voûte à la nef, iom,8o; hauteur au sanctuaire, 8™,g5. Portail nu; nef ogivale voûtée en bois, accostée à gauche d'un bas-côté construit au xve siècle. Choeur et abside du beau style ogival du xme siècle; voûtes en pierre, à nervures à boudins retombant sur des colonnes à chapiteaux feuillages. Sanctuaire fort large, éclairé de chaque côté par deux baies en lancettes et au fond par trois fenêtres de même forme; celle du milieu ornée de vitraux légendaires du xme siècle, représentant différentes scènes de la vie de Notre-Seigneur. Tour du xme siècle dans sa partie inférieure. Choeur soutenu par des contre-forts ornés de pignons à crosses; fenêtres encadrées par des colonnes à crossettes soutenant une archivolte; même décoration au chevet, qui est très-orué. — Au milieu des bois, vestiges de constructions appelées le château de Pomard. |, Ep. moderne. Château rebâti en 1789.

VINCELLES. Ep. romaine. Voie d'Agrippa traversant

du sud au nord la grande rue du village et recouverte aujourd'hui par la route impériale n° 6. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Roch. Nef formant rectangle, voûtée en bois, restaurée récemment. Longueur dans oeuvre, 3am,5o; largeur à la nef, 8m,55; largeur au sanctuaire, 8m,go ; hauteur générale de la voûte, 11™, 15. Portail du xive siècle, percé d'une porte ogivale à colonnes engagées, soutenant un arc trilobé sur le tympan ; au-dessus trois baies aveugles, et au centre du pignon une rosace tréflée. L'appareil de l'édifice csl moyen et l'aspect régulier. Les fenêtres sont étroites et en lancettes. On a restauré récemment un rang d'épis en terre cuite sur le comble. A droite de la nef, tour carrée dont la partie supérieure est moderne. Dans la sacristie, reste d'un beau dallage du xiv" siècle. (Voyez dessin; E. Amé, les Carrelages émaillés, etc.) -— Des cercueils en pierre en assez grand nombre ont été trouvés au climat des Baverons. || Ep. moderne. Château construit en 1 777 par M. Villetard, situé sur le bord de l'Yonne, où fut exilée M" 10 de Staël.

VINCELOTTES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, formant parallélogramme, avec chapelles au nord. Longueur dans oeuvre, a5m,5o ; largeur de la nef, G™,10; largeur du sanctuaire devant l'autel, 6™,io; hauteur de la voûte à la nef, 9"\55. Portail de la Renaissance ; porte cintrée à colonnes cannelées corinthiennes, surmontée d'un fronton sur le rampant duquel sont des choux frisés; au milieu une tête barbue, une autre tête au sommet. A gauche du portail, une tour carrée surmontée d'un petit clocher, reconstruite en 1766, après sa chute causée par un orage, et haute de i8m,8o jusqu'à la corniche. Nef unique; choeur et sanctuaire de style ogival du xvi" siècle ; voûtes à nervures prismatiques mal appareillées. A gauche de l'autel, chapelle seigneuriale où se voit une inscription concernant André Bastonneau, seigneur de Vincelottes, mort en 1658. — Maison de la Renaissance dans l'intérieur du village ; et à l'extrémité, sur le bord de l'Y onne, grand édifice voûté du xme siècle, appelé les Poils, et ayant appartenu autrefois aux religieux de Reigny, qui y déposaient leurs vins. (Voyez dessin, Ann.del'Yonne, t. XVI.) — Vase en bronze, style du xvi" siècle, à bossages, trouvé dans les terrains de l'ancien château. ( Musée d'Auxerre. ) — Cercueils en pierre trouvés dans la cote de Saint-Martin il y a quelques années.

CANTON DE COULANGES-SUR-YONNE. (Chef-lieu : COULANGBS-SUR-YONNE )

ANDRYES. Ép.romainc{?). Au climat du Fort-ToutDru, haut plateau sur lequel la tradition rapporte qu'une armée a campé; on y a trouvé onze cercueils de piètre, des anneaux de bronze et une hache. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul,


34

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

35

isolée, sur une hauteur qui domine le pays, bénie en 1769, édifice assez imposant, d'ordre dorique, de forme rectangulaire, avec appendices circulaires figu^ rant de petits transepts. Longueur dans oeuvre, 35m,o5 ; largeur générale, 7m,8o ; hauteur de la voûte à ta nef, 7°',6o; hauteur au sanctuaire, 7m,ao. La tour, élevée sur le portail, est du xvme siècle. Nef unique voûtée en cintre surbaissé. — A côté de l'église bâtiments de l'ancien prieuré, dont le titulaire était seigneur d'Andryes; édifice de la fin du xvie siècle. — On a trouvé des cercueils de pierre près du hameau de Fontenailles.

COULANGES-SUR-YONNE. Moyen âge. Restes du château fort habité au xm" siècle par les comtes d'Auxerre, consistant en pans de murs et en une tour ronde. — L'enceinte des murs de la ville est également en ruines. || Ep. moderne. Église paroissiale de NotreDame, construite au xvne siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 29m,a5; largeur aux nefs, i5™,2 5; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6™,io; hauteur de la voûte à la grande nef, iom,6o; hauteur au sanctuaire, 9°',go. La façade ouest se compose d'une porte cintrée peu élevée au-dessous de trois niches vides que surmontent une fenêtre et un fronton à l'antique. A droite, une haute tour carrée, flanquée d'une tourelle où est établie la cage de l'escalier; un petit toit la surmonte. Une fenêtre porte la date de 1680. A l'intérieur, Irois nefs formées de cinq travées en ogives surbaissées. La voûte en plein cintre. Piliers cantonnés de deux ou de quatre colonnes d'ordre toscan. Les retombées des nervures sont reçues sur des colonnes de même ordre. Sanctuaire très-petit et terminé par un mur droit, ainsi que les deux nefs latérales. Fenêtres larges et formées de simples ogives surbaissées. — Pont sur l'Yonne, à quatre arches à plein cintre, du xviie siècle.

CRAIN. Ep. romaine. On a trouvé en i858, dans un puits du sieur Paris, sur le bord du chemin de Misery, au-dessous du château de la Maison-Blanche, de nombreux débris de statues, et notamment une Minerve plus grande que nature et une petite statuette d'un Gallo-Romain faisant une offrande à Minerve. (Voyez Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, 1861, et musée d'Auxerre.) — Au climat appelé les Cercueils, nombreux cercueils de pierre, l'un desquels a son couvercle formé d'un cippe représentant un Gallo-Romain. Il Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Étienne; plan rectangulaire. Longueur de l'église, a6m,2 5 ; largeur à la nef, 7°,8o; largeur au sanctuaire, 6m,4o; hauteur de la voûte à la nef, 7°\5o; hauteur au sanctuaire, 5m,6ô. Petit portail et nef unique de la fin du xv" siècle voûtée en pierre. Choeur de style ogival de l'an 1200 environ, voûté en pierres retombant sur des colonnes engagées dans le mur d'enceinte; chapiteaux à crosses. Baies du choeur petites et cintrées; chevet droit percé

de trois fenêtres de même style. Sous la nef une petite crypte sans caractère, qui contient trois cercueils en pierre des saints Ursin, Langueur et Loup. — Petit château de la Maison-Blanche, flanqué de deux tours carrées, restauré à la moderne. La tradition veut que le capitaine huguenot Loron y ait fondu, en 1567, les reliquaires provenant du pillage des églises d'Auxerre, et que ce trésor y soit encore caché.

ETAIS. Ep. celtique. Tumulus à la Sauvin, fouillé, dans lequel étaient plusieurs cadavres et trois anneaux en cuivre. |j Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, qui traverse la montagne des Alouettes. || Moyen âgeEglise paroissiale de Saint-Pierre, à trois nefs, de style ogival de la fin du xv* siècle. Plan figurant une croix latine incomplète. Longueur dans oeuvre, 24 mètres; largeur aux nefs, 18'°,60 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7m,go; hauteur de la voûte à la nef, ii"',6o; hauteur au sanctuaire, 7 mètres. Portail d'appareil moyen flanqué de hauts contre-forts. La porte, encadrée par quatre nervures en tores formant l'arcade du tympan , est comprise entre deux pilastres terminés par des clochetons ; le tympan est rempli d'un réseau de pierres, de forme flamboyante ; sur l'extrados son t des choux, etc. La tour, carrée et haute, placée à droite du choeur, est couronnée d'unebalustrade flamboyante. Sur unepierre, du côté de l'ouest, est la date t53g. On a élevé du côté du nord un mur plein de i°,io, percé de distance en distance de larges trous inclinés, pour y placer des fusils : on y lit la date 1689. Un toit bas couronne la tour. A l'intérieur, trois nefs ogivales. Par une disposition particulière, les nervures des arcs diagonaux de la grande nef sont profilées en boudins, sans nervures prismatiques, et sont rattachées les unes aux autres par une longue moulure de clef qui règne de la porte au sanctuaire. Les voûtes des bas côtés sont à nervures prismatiques. Il n'y a pas de fenêtres à la grande nef; celles des bas-côtés sont divisées par un meneau. — R y avait autrefois au milieu du bourg un donjon carré dont les murs, en petit appareil, s'élevaient à plus de a5 mètres de haut; il a été démoli il y a trente ans. '— Cercueils de pierre trouvés aux environs du cimetière.

FESTIGNY. Ép. moderne. Chapelle sans caractère; plan rectangulaire. Longueur, i7™,io; largeur, 7°,60; hauteur, 5*°,5o.

FONTENAY-SOUS-FOURONNES.Moi/endge.Église paroissiale de Saint-Christophe, de style ogival flamboyant. Plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 2 3",4o; largeur générale, 5m,85 ; hauteur de la voûte, 6°°,i 5. Portail simple. Une nef voûtée en pierre ; abside à trois fenêtres. A l'extérieur, tour carrée à gauche^de la nef, du xne siècle; toit bas en ardoises.— Cercueils en pierre trouvés en 17 a 1.

LUCY-SUR-YONNE. Ép. romaine. En i83o on a trouvé au climat de Bussière, sur une hauteur, dans


36

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

37

un foyeir construit en briques, une médaille de Tibère, moyen bronze, et trois autres demeurées inconnues; quinze squelettes rangés à peu près symétriquement, el recouverts d'un lit de chaux à 5o centimètres de profondeur. || Moyen âge. Vestiges d'un ancien chemin appelé chemin di> la comtesse Mahaut. — Église paroissiale de Notre-Dame, de style roman primitif au choeur. Le portail el le sanctuaire sont d'un roman moins ancien. La nef et les bas côtés ont été refails au xv* siècle, et forment un plan irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 23"',i5; largeur des nefs, îa™^5; largeur au sanctuaire devant l'autel, 3m,75 ; hauteur de la voûte à la nef, 8 mètres; hauteur au sanctuaire, 7°',i5. La tour, haute et carrée, surmontée d'un petit clocher, est dans le style de celle de Coulanges-sur-Yonne.

M AILLY-LE-CHÂTEAU. Ép. romaine. Vestiges considérables de constructions (plus de 120 mètres de longueur) trouvées en 1822 en creusant le lit du canal du Nivernais. On a aussi trouvé en cet endroit des poteries, des fûts de colonnes, des tuiles à rebords, des médailles, notamment un Hadrien, et une statuette en bronze qui portail la main à sa bouche. A 100 mètres au-dessus de cet emplacement, un grand nombre de tombes en pierre. — Aqueduc découvert en i855, et conduisant de Mailly-le-Château à Mailly-la-Ville, sur la ligne du chemin de grande communication n° 39. Cet aqueduc était en béton et d'une lieue de longueur. |] Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Adrien, en style ogival du xme siècle, à trois nefs. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35mèlres; largeur aux nefs, i3m,2o;largeur au sanctuaire devant l'autel, 6°',3o ; hauteur de la voûte à la nef, i4°1,ao, hauteur au sanctuaire, 9m,to. Portail d'appareil moyen encadré par deux hauts contreforts, percé d'une porte ogivale trilobée, accostée de deux colonnes. Au-dessus, une galerie de cinq colonnes avec arcatures du commencement du xiu" siècle. Les quatre colonnes, latérales sont supportées par autant de personnages dans des attitudes pénibles et fatiguées. Sur la colonne du centre, et s'y appuyant, une femme couronnée, vêtue d'une longue robe et d'un manteau : on croit y voir Mahaut, comlesse de Ncvers, affranchissant les serfs (?) (Ann. de l'Yonne, année i84o.) Sur.le haut du portail deux fenêtres en lancettes, et pignon percé d'une ouverture carrée. A droite et à gauche de la façade principale, deux baies en lancettes. Les combles sont distincts, et de hauts contre-forts arcboutés soutiennent la poussée de la haute nef. Pelites portes, trilobées aux bas côtés des nefs; celle du nord ornée d'une guirlande de nénufars. Il règne un cordon de moidillons arrondis au-dessous des combles. Au chevet prentagonal les contre-forts sont amortis sous le comble. Haute tour carrée, à gauche de la nef, en style ogival du xvie siècle. A l'intérieur, trois nefs formant parallélogramme, composées de quatre travées ogivales

retombant sur des piliers à simples corniches. Au-dessus, galerie d'arcs en plein cintre portés sur des piliers à chanfreins. Voûtes à nervures. La voûte du sanctuaire retombe sur des colonnes à chapiteaux munis de crosses et encadrant cinq baies en lancettes. De chaque côté du choeur est une chapelle:adroite, en slyledu xivesiècle; et à gauche, sous la tour, en style de la Renaissance. La grosse cloche porte la date de 158 1 et s'appelle Adrienne. — Il ne reste rien du château des comtes de Nevers et d'Auxerre, élevé sur le haut de la montagne à pic qui domine l'Yonne. L'enceinte en était très-étendue; portion de murs de la terrasse et conlre-forts du xve siècle. — Grande chapelle dans le cimetière à demi ruinée, de style ogival fin du *ne siècle, avec un petit clocheton en pierres muni d'arcades trilobées. Chevet droit, petites baies cintrées. — Chapelle Saint-Nicolas, assise sur l'avant-bec de l'arche marinière du pont de l'Yonne, percée d'arcades à talon annonçant la fin du xve siècle. — Le pont, composé de six arches, date du xv" siècle. — Au pied du rocher où s'élève le château , restes d'une maison de style de la Renaissance.

MERRY-SUR-YOME. Ép. celtique. En i85a on a trouvé dans le lit de la rivière de l'Yonne, au pertuis de Magny, deux haches en pierre : l'une en silex, de 15 à .2 o centimètres ; l'autre en porphyre, de 1 o centimètres de longueur, || Ep. romaine. En creusant des déblais sur la route départementalevn° 20, longeant la rivière sous les rochers du Saussois, on a recueilli un grand nombre de médailles des empereurs Tétricus et Gallien. Non loin de cet endroit on a trouvé une belle statuette de Mercure, en bronze, de i5 à 20 centimètres de haut. (Cabinet de M. Montant, ingénieur des ponts et chaussées.) || Moyen âge. Cercueils en pierre, à la bifurcation de deux anciens chemins, sur le tracé de la route départementale n° 20. — Église paroissiale de Saint-Denis, autrefois de Saint-Augustin. Plan irrégulier à trois nefs. Longueur dans oeuvre, SS^âS; largeur des nefs, 12",45; hauteur de la voûte à la nef, iom,io; hauteur au sanctuaire, io™,35. Portail de la Renaissance, d'appareil moyen, avec porte ornée de deux colonnes ioniques soutenant un fronton. Tour carrée, de même style, à gauche du portail. Le comble du chevet est orné d'un rang de modifions. A l'intérieur, trois nefs remaniées à la Renaissance; travées à plein cintre retombant alternativement suides piliers et des colonnes conservées de l'église du xue siècle; voûtes à nervures croisées, etc. Le choeur, de style ogival du commencement du xm° siècle, ressemblant à celui de l'église de Mailly-le-Château; trois baies en lancettes bouchées au sanctuaire. A droite du sanctuaire, une piscine à deux cuvettes, du XIIIe siècle. Maitre-aufel, ouvrage en pierre du xviii" siècle , d'assez bon style. Stalles en bois d'un caractère simple et sévère. Statue de saint Denis de grandeur natn-


38

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

39

relie, en pierre, d'un bon ciseau du xm" siècle. Cloche de la fin du xvi* siècle, dont le parrain fut messire Adrien de Veilhan, seigneur de Merry. — Ruines imposantes du château féodal de la Tour, élevé à pic sur la rive gauche de l'Yonne, en amont et à 4oo mètres de Merry, et datant du xme siècle. La grande porte refaite et moderne; au-dessus, deux moucharabis; à gauche, haute tour ronde ruinée (25 mètres environ) où était le corps de garde. La façade qui regarde l'Yonne a environ 55 mètres de longueur; elle est percée de fenêtres à croisées en pierre, du xv" siècle ; deux tours carrées s'élèvent aux angles. La face ouest mesure 70-mètres ; donjon très-élevé au centre des con - slructions; restes de la chapelle; une partie des bâtiments intérieurs reconstruits à la Renaissance. En avant des édifices principaux était une première enceinte également fortifiée ; il y reste un moucharabis sur la petite porte.

TRUCY-SUR-YONNE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Laurent, édifice remanié nouvellement. Plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 3om,35; largeur à la nef, 7"\4o; hauteur, 7m,35 à la nef et 7™,5o au sanctuaire. La nef a des portions annonçant le xme siècle. Le sanctuaire, voûté en pierre, à chevet droit, esl du xviesiècle. Tour carrée à droite, surmontée d'un clocher, et ancienne. Porlail sans caractère. Statuette dans la nef représentant une religieuse (XVII* siècle).

CANTON DE COURSON. (Chef-lieu : Coimsoii.)

CHASTENAY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintVincent, de style gothique du xvie siècle, formant parallélogramme avec chevet à trois côtés. Longueur dans oeuvre, 28™,87; largeur à la nef, 7™,55; hauteur générale à la voûte, 8™,60. Le vaisseau n'a qu'une nef, plafonnée. Les fenêtres, de style ogival flamboyant, sont aux trois quarts bouchées. Portail daté de i546, orné de quatre colonnes d'ordre composite. Sur le tympan, un écusson à trois fleurs de lis entouré d'une guirlande; sur l'archivolte, desmascarons alternés avec des feuilles. Cloche fondue en 163 0, ayant eu pour parrain M" Charles deClugny, chevalier, seigneur de Chastenay-le-Vieil, et pour marraine Charlotte de Moncorps, épouse de René Chevalier, seigneur de Miniers, etc.

COURSON. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPierre; édifice de style ogival du xvi" siècle, à trois nefs rectangulaires. Portail reconstruit dans le même style en i85o. Longueur dans oeuvre, 2gm,6o; largeur des nefs, 16 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 9™,4 5. I Ep. moderne. Château d'un beau style du xvii* siècle, dénaturé aujourd'hui, et dont la longueur totale est de 52 mètres; la hauteur au niveau des corniches du côté du levant est de 1 on\70, et du côté du

couchant de i4™,3o, différence motivée par la pente du sol de ce côté. Le côté sud a conservé deux tours d'angle, circulaires, divisées en trois étages et couronnées par des frontons rampants encadrant les fenêtres et par divers ornements. Les toits, coniques, portent des flèches de plomb à balustres, et les hautes cheminées de pierre forment pilastres et dominent l'édifice. La tour du levant a 2 im,5o de haut, et celle du couchant •2Sm,3o. — Au hameau de la Chapelle-Laurent, petite chapelle voûtée en bois à plein cintre. — Au milieu d'un bois, restes d'une tour appelée la tour Laurent, où se rendait autrefois la justice.

DRUYES. Ep. celtique. Au lieu dit le Piton, près des rochers des sources des fontaines de Druyes, existe une grotte très-profonde appelée la Cave aux fées, il Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Romain, à trois nefs avec absides circulaires, de style roman. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 2g™,i5; largeur des nefs, 14™,i5; largeur au sanctuaire, 5°°,i5; hauteur de la voûte à la nef, I2m,3ô; hauteur au sanctuaire, ()m,Ao. Portail de moyen appareil et bien exécuté. La porte encadrée par quatre colonnes à chapiteaux ornés de perles qui soutiennent l'archivolte, formée de plusieurs rangs de frettes et de tètes de clous. Le tympan est nu. Pignon percé d'une large fenêtre cintrée, dont l'archivolte est soutenue par deux colonnes. A droite du portail, petite tour circulaire percée de moucharabis, qui sert de cage d'escalier pour monter aux voûtes. (Voyez Ann. de l'Yonne, 1861.) Au centre de l'église, lourde style roman ; un loit bas la surmonte. Autour du comble de l'église, cordon de gros modifions en consoles qui supportent la corniche. A l'intérieur, trois nefs formées de (rois travées à plein cintre à voûtes ogivales en berceau de l'époque de transition; piliers cantonnés de quatre grosses colonnes munies de crosses; tailloir carré. Le choeur formé d'une travée terminée en cul-de-four. Chapiteaux du choeur ornés de personnages, d'animaux et de diables à gueules énormes. Sur le chapiteau de gauche, un Agnus Deiaccoslé d'un coq et d'un lion. Deux autres chapiteaux sont formés de quatre lions affrontés deux à deux, et n'ayant que deux tètes. Un autre, au sanctuaire, représente deux personnages vêtus d'une robe courte, dans l'altitude du combat, l'un tenant un bouclier rond sur sa tête, l'autre un bouclier pointu et une lance.— Château féodal du xnc siècle, élevé sur la bailleur à pic qui domine le bourg et l'église de Druyes et construit par les comtes d'Auxerre et de Nevers. Cet édifice, aujourd'hui démantelé, était considérable. Il forme un carré de murailles épaisses de im,75 , hautes encore aujourd'hui de i5 mètres et de petit appareil, avec quatre tours rondes aux angles. Au milieu de la face ouest est une tour carrée; à l'est, en regard de la précédente, une sixième tour du xme siècle contenait la chapelle. L'entrée de la forteresse est au nord, sur le


40

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

41

terre-plein de la montagne. On a construit là, au xiv' ou au xve siècle, une haute et solide tour carrée, flanquée de contre-forts et défendue par des mâchicoulis; hauteur, 26 mètres. Sur la face sud, qui domine la vallée, étaient de grandes salles éclairées par des arcades à plein cintre portées sur des colonnettes qui subsistent encore. Le système de forlificalion se prolongeait à l'extérieur. A l'ouest, sur l'alignement du château, il existe encore une tour de même style que les autres. (Voyez dessins, Ann. de l'Yonne, i84o et 1861; Châteaux de France, par V. Petit; et Bull: Soc. des sciences de l'Yonne, t. II, p. 156.) — La partie supérieure du bourg de Druyes était ceinte de murs; il y existe encore , dans la partie nord, une porte fortifiée couronnée de mâchicoulis, dans le style de la porte du château, et haute de i4m,4o. — Maisons de style ogival du xvesiècle. — Au climat du Carrouge, sur la route départementale n° a4, cercueil en pierre. — A quelques mètres de l'église on a découvert, en i85a, un grand nombre de cercueils en pierre, et jusqu'à quatre superposés. L'une des tombes était ornée d'une croix de Saint-André. — Au climat de Foure-tout-Dru, cercueil en pierre orné de losanges et d'une croix pattée. — Au Boulay, petit château dans le style du xvie siècle. || Ep. moderne. En avant du vieux château de Druyes existent les dépendances d'un château construit au xvme siècle el démoli pendant la Révolution.

FONTENA1LLES. Ép. romaine. En 1735 on a découvert, au climat des Vallées, une cave sépulcrale destinée à une famille gauloise, dans laquelle étaient douze statues de grandeur inégale. (Lebeuf, Rec. de divers écrits, t. I; et Courtépée, Descript. delà Bourgogne, t. VI, p. 719.) ! Moyen âge. Église paroissiale de SaintPèlerin; plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, i5°,8o; largeur à la nef, 5™,60; largeur au sanctuaire, 6m, i5; hauteur générale de la voûte, 6 mètres. Porte ogivale du xme au xivc siècle encadrée par une arcade à boudins soutenue par deux colonnettes; le reste du pignon nu. Tour carrée et basse à gauche de la porte. Nef basse rustique, à voûte en bois, cintrée et saris aucun caractère. Les fenêtres, également cintrées, semblent du xvne siècle.

FOURONJN'ES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre. Plan rectangulaire, avec appendice à gauche. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 25°',75; largeur à la nef et au sanctuaire, 6",76; hauteur de la voûte, 6°',45. Portail construit récemment et imitant le style ogival du xvie siècle. Tour carrée à droite. Sous le comble de la nef règne un cordon de corbeaux en consoles, quelques-uns représentant des têtes humaines. Contre-forts plais abrités sous le comble. Chevet droit percé, comme la nef, de fenêtres cintrées du xvie siècle. A l'intérieur, une nef ogivale du xvi° siècle; piliers prismatiques encastrés dans les murs; voûtes à

nervures prismatiques; restes de vitraux. Bel autel de bois doré, du xvne siècle, formant fronton à consoles. Au centre est l'épisode des disciples d'Emmaùs, en demirelief; cet autel passe pour avoir été apporté d'Auxerre en 1 793. Cloche portant la date de 1 879. — L'ancien château détruit pendant la Révolution.

LAIN. Ep. celtique. Lieu dit appelé la Pierre tournante, où il n'existe cependant point de monument celtique. || Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, servant de limite entre les territoires de Lain el de Sougères. Il Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame et de Saint-Louis, formant parallélogramme, avec chevet circulaire et annexe au sud, de style ogival flamboyant. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 29 met.; largeur générale, 8",9o; hauteur de la voûte, 7 met. Portail très-simple. Nef unique et basse, à nervures prismatiques aux arcs-doubleaux. Fenêtres ogivales flamboyantes. Sur l'arcade formant l'entrée d'une chapelle latérale, un écusson aux armes de la famille Tournemire, seigneur de Lain. Point de tour. — Château moderne où se voient quelques restes de fortifications de l'ancien manoir et plusieurs tableaux remarquables.

MERRY-SEC. Moyen âge. Église paroissiale de SaintMenge, de style ogival du xvi* siècle, à deux nefs. Longueur dans oeuvre, 2 7™,75; largeur à la nef et au sanctuaire, 9°',85; hauteur de la voûte de la nef, 8m,8o; hauteur au sanctuaire, 6™,20. Petit portail de style ogival flamboyant. A droite, une tour carrée à toit bas et moderne; à gauche de la porte, une grosse tourelle ronde. Les deux nefs forment parallélogramme, avec appendices aux extrémités, voûlées en pierre. La basse nef de droite est unie à la grande par des travées en plein cinlre. Chevet terminé par un mur droit. — Au bas du village, les bâtiments de l'ancien château, convertis en ferme.

MOLESME. Ép. romaine(?) Dans une plaine située cnlre Molesme et Taingy, à droite de la route n" 29, près d'une fontaine, vestiges nombreux de murs d'habitations et d'un ancien cimetière. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, de style ogival du xvie siècle. Plan en parallélogramme irrégulier au chevet. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 27™,5o; largeur à la nef, 7°\70 ; largeur au sanctuaire, 6 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 7°°,5o; hauteur au sanctuaire, 6°\3o. Portail d'appareil moyen, finement sculptédeguirlandes de branches de vigne; niche vide au tympan. Oculus à branches contournées; griffons sur le rampant du pignon. Tour carrée à droite du choeur, de moyen appareil, de la fin du xn* siècle, percée de deux baies en plein cintre sur chaque face;sousletoit, petitetbas,un cordon de modifions formant consoles. Intérieur : nef élégante à nervures et bernes. Dans le choeur, deux clefs de voûtes ornées d'écussons chargés de fleurs de lis:


42

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

43

une troisième représentant une Trinité. Abside à trois pans. Chapelle seigneuriale à droite dans la nef. Autre chapelle sous le clocher, de style ogival du xme siècle, mais défigurée. Fenêtres simples dans la nef et le choeur ; celles du sanctuaire subdivisées par un meneau en deux arcs trilobés. Au choeur, à droite, piscine; à gauche, dans la muraille, une réserve surmontée d'un réseau à compartiments dans lequel on plaçait autrefois le saint ciboire.

MOUFFY. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintMartin, petit édifice sans caractère. Plan en croix latine dépourvue de son sommet. Porte de style ogival flamboyant. Partie de la nef voûtée en bois. Choeur et sanctuaire voûtés en pierre. Longueur dans oeuvre, i8m,75; largeur de la nef, 6"',75; hauteur de la voûte, 5",8o.

OUANNE. Ép. romaine. Station sur la voie d'Auxerre à Entrains, connue sous le nom à'Odouna, sur un marbre conservé au musée d'Aulun. (Annales de la Soc. Éduenne, 1860, p. 337; Léon Renier, Itin. romains de la Gaule, etc.) La voie, détruite dans l'intérieur du bourg, est visible du côté de Taingy, au climat de la Grosse-Montagne. — Vestiges romains trouvés dans le jardin de M. Dejust, juge de paix; tête en pierre de grandeur naturelle trouvée sur la tranchée de la route départementale d'Ouanne à Leugny, vers le moulin Mignon. (Musée d'Auxerre.) Médailles du Bas-Empire, débris d'armes, etc. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, de style ogival assez élégant, à trois nefs, du xvi* siècle. Longueur dans oeuvre, 44m,4o; largeur aux nefs, 1 3™,35 ; largeur du sanctuaire, 6™,66 ; hauteur générale de la voûte, nm,9o. Portail orné de moulures creuses sculptées de feuillages; au milieu de l'arcade , deux anges tenant un écusson fascé de six pièces, et, en retraite, deux niches vides abritées de dais et ornées sur les stylobates de salamandres. Sur le rampant du pignon, des griffons. Tour carrée sur le portail, percée de larges baies flamboyantes, divisée en trois étages par des corniches refouillées ; un clocher bas la couronne. Au côté sud du vaisseau, un petit portail ogival du xvie siècle, très-riche. Le portail, la tour et les contreforts sont en grand et moyen appareil ; le corps de l'église en moellons. Les fenêtres, larges et divisées par des meneaux, sont murées aux trois quarts. A l'intérieur, trois nefs formant parallélogramme; les bas côtés tournant autour du sanctuaire; chevet pentagonal.Huit travées composent l'édifice. Piliers ornés de nervures prismatiques qui montent et se croisent sous la voûte en pierre; celle du sanctuaire est à pendentifs. Dans le mur de la tour est un cadavre sculpté et représenté dévoré par les vers; ce morceau paraît plus ancien que l'église. — Ancienne chapelle au hameau de Duenne, où existait jadis un prieuré. — Châteaux des Minières et d'Élrizy, édifices modernisés, le premier flanqué de

tours et du xvie siècle. — Au bourg d'Ouanne est une propriété appelée la Motte, autrefois siège d'un fief.

SEMENTRON. Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, passant au hameau de Richebourg et servant de limites aux communes de Sementron et de Taingy ; au climat du Chemin Levé, elle est en relief de i^ôo ; sa largeur est de 5™,4o. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, à trois nefs, de style ogival du xvie siècle; plan irrégulier. Longueur dans oeuvre, a6m,2 5; largeur aux nefs, ia°',3o ; largeur au sanctuaire, 5",4o ; hauteur de la voûte à la nef, 7™,25 ; hauteur au sanctuaire-, 6™,85. Porte médiocrement ornée de deux niches à dais et de rinceaux. Une petite porte à gauche, ornée d'une tête de mort avec deux os en sautoir, et la légende en lettres gothiques : Requiescant in pace. Intérieur : trois nefs, voûtes en pierre sur nervures portées sur des piliers octogones par des culs-de-lampe figurant des griffons. Choeur et sanctuaire en style ogival de la fin du xne siècle, plus étroits que la nef. Agnus Dei à la clef de la voûte. Chevet droit percé d'une fenêtre en lancette; deux baies semblables dans chaque mur latéral. Une des fenêtres du bas côté sud a pour réseau une fleur de lis épanouie. L'église n'a pas de tour. — A quelque distance de i'église exisle une maison du xve siècle, avec tourelle d'escalier en saillie. — Château de Coulon, petit manoir du xvn" siècle, flanqué de deux tourelles carrées.

TAINGY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPrix, à trois nefs, formant parallélogramme avec chevet polygonal. Longueur dans oeuvre, 36™,20 ; largeur à la nef, i5 mètres; largeur au sanctuaire, 6'°,go; hauteur générale de la voûte, 8°\75. Haut portail de style ogival du xvie siècle, chargé de sculptures. Porte encadrée par des moulures creuses ornées de feuillages. Les pieds^ droits, ornés de moulures d'une grande légèreté, montent en clochetons jusqu'au sommet de la façade. Une large fenêtre à meneaux surmonte la porte. Quatre tèles des deux sexes, de.scu'pture soignée, sont placées sur l'amortissement des clochetons des pieds-droits delà porte et de ceux de la fenêtre. Pignon chargé de griffons sur ses rampants. Sur les conIre-forts sont pratiquées des niches mi-partie Renaissance et gothiques. La tour, large et carrée, s'appuie sur la gauche, du portail. A l'intérieur, trois nefs à cinq travées en plein cintre retombant sur des colonnes uniques, à chapiteaux, se rapprochant du toscan. Les voûtes, refaites à neuf en 1 8 41, sont à arêtes sans nervures et décrivent des arcs grossiers. Sanctuaire petit-, mais élégant et à trois pans, éclairé par cinq fenêtres de style ogival flamboyant. Les piliers, formés de colonnettes prismatiques, montent à la voûte, où sont un écusson et deux pendentifs trèslongs, restes de riuq qui existaient autrefois. Piscine très-élégante sur le côté du sanctuaire. Les fenêtres, de style flamboyant, sont à demi murées; quelques-


44

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

unes portent des griffons et d'autres des animaux fantastiques.

CANTON DE I.IGNY-LE-CUATEL. (Chef-lieu : LICNÏ-LE-CHÂTEI.. )

BLEIGNY-LE-CARREAU. Ép. moderne. Église reconstruite il y a quelques années. Plan en croix latine avec chevet penlagonal. Longueur dans oeuvre, 3o°',8o ; largeur, i6™,55.

CHAPELLE-VAUPELTAIGNE (LA). Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Sébastien, à une seule nef, du xme siècle. Longueur dans oeuvre, 23m,76 ; largeur à la nef, 6™,67 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6™,52 ; hauteur générale, 6",! 8. Porte romane accostée de deux colonnes avec chapiteaux à crosses; archivolte à boudins ; sur le tympan un trilobé et au centre une croix fleuronnée appuyée sur une tète cornue. Au milieu de la croix un Agnus Dei. Pas de clocher. Intérieur: nef unique du style ogival du commencement du xme siècle el plafonnée, formant plan rectangulaire.

LIGNOREILLES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, style ogival, du xne siècle. Plan en croix latine, avec appendices irréguliers. Longueur dans oeuvre, 21 "',67 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7'",i8; hauteur de la voûte à la nef, g^o; hauteur au sanctuaire, 8°\97. Sur le côté, une petite porte romane accostée de deux colonnes avec chapiteaux à crosses. Tour sans caractère élevée sur le portail, qui n'a aucun style. Intérieur : une nef en ogive primitive, non voûtée. Choeur avec deux chapelles, de style ogival primitif simple. Fenêtres de même style, larges et sans meneaux. Piscine du xve siècle chargée d'ornements.

LIGNY-LE-CHÂTEL. Ép. celtique. Fontaine des Fées, autrefois l'objet de croyances superstitieuses. Fontaine de l'Ardenois, Arduenna, auprès du bois du même nom, faisant partie de la forêt de Contest. || Ep. romaine. Aux environs du moulin des Fées, nombreux vestiges de tuiles provenant d'anciennes constructions et cercueils en pierre. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, à trois nefs de style ogival, avec choeur de la Renaissance. Pian formant parallélogramme, avec collatéraux terminés circulaireuaent autour du choeur. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 58 mètres, la partie Renaissance comptant pour 3a mètres; largeur des nefs, 20 mètres; largeur au sanctuaire, 18 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 10 înèlres; hauteur au sanctuaire, 18 mètres. Portail île style roman, composé d'une porte ornée sur les parois de deux colonnes à chapiteaux de feuillages, cl ayant sur l'archivolte des perles, des zigzags et un damier. Le tympan a été détruit. Deux contre-forls encadrent la poiie el morilnil au somme! du portail. Le

pignon est percé d'une fenêtre cinlrée. La tour, carrée, à cheval entre le choeur et la nef, est de même style que le portail; deux rangs d'arcades romanes la décorent; un clocher moderne la couronne. La nef est pauvre; un long toit la couvre; les fenêtres sont cintrées. Intérieur : trois nefs rustiques de six travées à arcades ogives retombant sur des piliers carrés et massifs , avec une ou deux moulures pour chapiteaux ; voûtes en bois formant demi-berceau sur les bas côtés. — Restes des murs d'enceinte de.la ville, autrefois défendue par douze tours. — Le château, situé au nord-est de la ville, est complètement détruit. — Nombreux souterrains qui régnent en tous sens sous la ville, et dont quelques-uns, passant sous les remparts, s'ouvraient sur la campagne. —■ Puits dans le jardin de M. Hermelin, percé de cinq ouvertures cintrées et contiguës donnant accès à aillant de galeries souterraines rayonnantes. — Au lieu dit Ligny-la-Ville, situé entre les murs du Ligny actuel et le moulin des Fées, était un ancien cimetière où l'on a trouvé, vers 1760, vingt tombes de pierre, et un plus grand nombre en 1825. Il Ep, Renaissance. Le choeur de l'église paroissiale, construit à partir de i554, année où Claude Rouget en posa la première pierre, suivant une inscription qui se lit sur un pilier sous la tribune de l'orgue. ( Voyez Coll. d'inscriptions du Comité.) Le style est à plein cintre. L'extérieur, d'appareil moyen, en pierre de Tonnerre, est orné de pilastres et de gargouilles sculptées en forme de monstres; les contre-forts ornés de frontons. Du côté du nord est une porte murée, délicatement sculptée, surmontée d'un calvaire complet. Le choeur y forme trois travées, et les voûtes à nervures variées retombent sur douze piliers d'ordre dorique. La clef de voûte du sanctuaire est entourée du soleil, de la lune et des monogrammes de Jésus et de Marie ; d'autres clefs portent les armoiries du chapitre de Longres, gros déciinateur de la paroisse, et de la famille de Tavannes, seigneur de Ligny. Onze chapelles rayonnent autour du choeur et du sanctuaire. Fenêtres du haut choeur el des chapelles cintrées et à réseaux contournés. Restes de vitraux remarquables par les costumes des personnages. Dans la chapelle de Saint-Vincent, piscine datée de 15 56; dans celle de Saint-Éloi, bon tableau sur bois de saint Jérôme dans le désert. Dans celle du Rosaire, tableau de VAdoration des Mages, peint sur bois. Dans la tour, cloches datées, l'une de i4ag et l'autre de i464. Portail du cimetière de style Renaissance placé derrière l'église. — Dans le bas de la rue des Moulins est une maison appelée la Maison de la Reine de Sicile, parce que Marguerite de Rourgogne, reine de Sicile, comtesse de Tonnerre à la fin du xme siècle, la posséda. Mais elle a été remaniée au xvi* siècle et depuis. On n'y voit plus que six écussons des armoiries des seigneurs de Ligny au xvie siècle et celles du chapitre de Langres.


46

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

47

MALIGNY. Ep. romaine. Dans les lieux dits Près de la Cote-de-l'Homme-Mort et la Fourchaume, et à a mètres du sol, vestiges de constructions incendiées, médailles, vases en grès et lames d'épées. Dans les mêmes lieux, des deux côtés de l'ancienne et de la nouvelle route de Chablis, tombes en pierre. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de Notre-Dame. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 36",90 ; largeur des nefs, ig™,88; largeur au sanctuaire devant l'autel, 8°,45 ; hauteur de la voûte à la nef, 1 a mètres ; hauteur au sanctuaire, iom,i4. Portail moderne et simple. Intérieur : nef unique à voûte ogive surbaissée, moderne. Choeur avec deux chapelles latérales de style ogival; nervures retombant sur des colonnes engagées, à petits chapiteaux ioniques figurant des mascarons et des volutes. Abside à trois pans ornée de petites niches à dais flamboyants, fort jolies. Autel assez simple du xvne siècle. Restes de vitraux du xvi° siècle aux fenêtres latérales du sanctuaire. — Château ancien, mais qui a perdu ses principaux caractères. Il se composait, en 1636, d'une grande tour carrée couronnée de mâchicoulis au sommet, de divers bâtiments construits récemment alors, d'une chapelle et de tours flanquant les muraiiïes. Il y reste le donjon et quelques portions de l'ancienne enceinte, qui est entourée de larges fossés remplis d'eau. Pierre tombale d'un sire de Maligny du xive siècle, provenant de la chapelle du château. (Musée d'Auxerre.) — Au château, portraits de famille et notamment un beau pastel de Latour; portraits gravés d'évêques d'Auxerre et d'abbés de Pontigny. Riche collection d'ouvrages sur le département ou par des hommes nés dans ce pays, formée par feu M. le comte Léon de Raslard.

MÈRE. Moyen âge. Église Saint-Martin, plan rectangulaire, avec chevet droit. Longueur du vaisseau, 37 mètres; largeur générale, 7m,84; hauteur du plafond, 8°,85. Porte à pilastres, datée de i664. Audessus s'élève la tour, la parlie inférieure construite au xue siècle et la partie supérieure au xvne. Sous le comble du toit règne un cordon de modifions au-dessous d'un entablement à dents de scie. Intérieur : nef non voûtée, ayant sur les côtés une galerie d'arcades figurées, à plein cintre et à tores sur chapiteaux à crosses, encadrées par une arcade supérieure percée d'une baie ogivale. — Autour du village, vestiges d'enceinte de murs et de fossés.

MONTIGNY. Ep. romaine. Entre Montigny et le hameau de Merry, fragments de tuiles à rebords, cendres et débris de forges. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, du xne siècle, à une seule nef: plan irrégulier. Longueur du vaisseau, ag-^o; largeur aux nefs, i5m,85; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6m,go; hauteur de la voûte à la nef, 7m,77; hauteur au sanctuaire, 7 mètres. Sur le portail, haute tour à

clocher construite il y a quelques années par M. Amé, architecte, dans le style ogival du xm" siècle. Au chevet unedécoration d'arcades romanes à dents de scie portées sur des tètes en consoles sur chapiteaux à crosses. Nef unique à voûtes ogivales surbaissées el à tores, retombant sur des piliers engagés à chapiteaux à crosses et quartefeuilles. Au sanctuaire, de chaque côté, deux arcades cintrées à tores couverts de dents de scie. Les fenêtres en lancettes à peine accusées. Tableau représentant le baptême de Notre-Seigneur, copie de l'école de l'Albane (xvii* siècle). Siège avec dossier sculpté (xvie siècle). || Ep. moderne. Au hameau de .Merry, chapelle de Sainl-Jean-Baptiste, reconstruite en i683. — Ancien château de la Resle, en ruines. — Château de Montfort, jolie construction à l'italienne (XVIII 0 siècle).

PONTIGNY. Moyen âge. Église paroissiale, autrefois abbatiale, de Notre-Dame-et-Saint-Edme, de l'ordre de Citeaux, bâlie d'un seul jet au milieu du xne siècle, à l'aide des libéralités de Thibaut le Grand, comte de Champagne. Nef à collatéraux, avec abside circulaire. Plan en croix latine. Longueur, 108 mètres; largeur aux nefs, 3 a mètres ; largeur au sanctuaire proprement dit, iom, 1 5; largeur aux transepts, 5o mètres; hauteur générale des voûtes, 31 met. Portail à plein cintre précédé d'un porche soutenu par une série d'arcades ogivales. Vantaux des portes à pentures ferrées du xu* siècle. Au-dessus du toit du porche s'ouvre une large fenêtre ogivale éclairant la grande nef et accompagnée de deux baies aveugles. Au dehors, la nef projette un long parallélogramme sans clocher. (Le clocher qui existait sur le transept a été démoli.) Contre-forts appliqués contre les murs des bas-côtés et du grand comble de la nef encadrant des baies en lancettes cbanfreinées. Transepts formant une large saillie. Chevet garni de contre-forts et d'arcs-boutants presque horizontaux. Combles se divisant en trois étages, ce qui allège singulièrement l'aspect de l'édifice. Sous les combles règne un cordon de modifions romans. Du côté du nord il existe, le long de l'église, une partie des cloîtres reconstruits au xvm* siècle. Intérieur : plan en croix latine terminée par une abside circulaire entourée de onze chapelles. Partout règne le style ogival primitif, simple, et dépourvu de toute ornementation, comme le prescrivait saint Bernard. Piliers cantonnés de quatre colonnes, à bases posant sur un dé carré, ornés de chapiteaux et feuilles d'eau dans la nef et de crosses dans le choeur. Arcs-doubleaux et arcs des travées de la nef en plates-bandes, tandis qu'ils sont formés de lores dans le choeur et dans le sanctuaire, qui est entouré de huit colonnes monolithes, à chapiteaux cantonnés de crosses soutenant un tailloir carré. Les hautes fenêtres de celte partie sont encadrées par des colonnettes et un tore profilé autour de l'arc. Les

Yonne.


48

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

49

chapelles du sanctuaire, de style ogival primitif, ornées d'une arcature. On y a rétabli des vitraux grisailles comme l'étaient les anciens. Transepts terminés par un mur droit percé à la partie supérieure par une large rosacie à réseau de pierre, avec chapelles sur les côtés. Choeur fermé, en avant, par un portique à la grecque datant de la fin du xvu" siècle, garni à droite et à gauche de deux autels : au-dessus de l'un un tableau représentant saint Bernard ressuscitant un mort, et sur l'autre une Assomption. Ces tableaux, médiocres, sont d'Adrien Sauveur, de Liège. A l'intérieur du choeur, les stalles des moines, au npmbre de cent. Les stalles de l'abbé et du prieur, placées à droite et à gauche de l'entrée, sont décorées de deux anges qui soutiennent une draperie figurée. Au-devant de chaque stalle est un pupitre cylindrique orné de sculptures. Toute cette immense boiserie, avec les panneaux qui couvrent les murs, et qui sont ornés de guirlandes de feuillages, est due à l'abbé de la Varande, mort en 1676. Au-dessus des stalles sont placés quatre vastes tableaux médiocres contenant chacun au moins vingtquatre figures grandes comme nature, représentant la Prédication dans le désert, la Visitation de la Vierge, la Piscine de Siloé et la Présentation au temple. Dallage en marbre du choeur refait au xvm* siècle, ainsi que l'autel en marbre rouge et les grilles du sanctuaire. On a fait disparaître alors les tombeaux qui s'y élevaient depuis des siècles; une dalle marquée d'une croix annonce la place de celui de la reine Adèle. A gauche, sur le bord de la clôture du sanctuaire, le tombeau de l'abbé Hugues de Mâcon (xme siècle), et dans une chapelle, le dessus du tombeau d'Hervé, comte de Nevers, orné d'une frise d'animaux et de feuillages et, sur la face, d'un petit personnage porté par deux anges (xiue siècle). (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. I.) Derrière l'autel, une grande châsse du xvne siècle supportée par quatre anges plus grands que nature et contenant le corps de saint Edme, archevêque de Cantorbéry, mort à Soisy-en-Brie en ia4a; le saint est revêtu d'ornements aux armes de la reine Blanche de Gastille, qui en a fait présent lors d'une translation des reliques. A l'entrée de l'église, haut portique de style grec, érigé el sculpté par l'abbé Caron au commencement du xvm* siècle; ce portique supporte les orgues, qui sont assez complètes. Dans une chapelle du transept on a recueilli divers débris de sculptures et du carrelage de l'église. Croix reliquaire à doubles branches, en argent doré, du xne siècle. —Acôté de l'église, au nord, s'élève un vaste bâtiment voûté, à deux étages, et percé de baies à chanfreins, qui faisait partie des édifices construits au xn" siècle par le comte de Champagne. Longueur, 4om,5o ; largeur, i5m,3o, et hauteur, io°',65. Le mur d'enceinte du clos du monastère est fort ancien et

presque intact. — Ancien pont de deux arches, sur le Serain, restauré tout nouvellement. — Les prêtres auxiliaires qui habitent actuellement à Pontigny possèdent dans leur bibliothèque une colleclion de chartes du xin* siècle munies de sceaux des évoques de France et d'Angleterre, relatives à la canonisation de saint Edme. — A la ferme de Sainle-Radegonde, ruines de la chapelle de ce nom, autrefois lieu de pèlerinage. — A Nitry, chez M. Laurent, salle carrelée de petits carreaux provenant de l'abbaye de Pontigny lors de la démolition du monastère. Ce carrelage représente des oiseaux, des fleurs, etc. de formes trèsvariées et annonçant le xm* siècle.

ROUVRAY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintGeorges, plan en parallélogramme. Longueur dans oeuvre, aam,i5; largeur de la nef, 8m,55; largeur au sanctuaire devant l'autel, 4m,07; hauteur générale de la voûte, 7™,i5. Extérieur sans caractère. Une nef de style ogival du xvie siècle, semblable à l'église de Ve~ nouse, sinon que les retombées des voûtes sont reçues par quatre petites colonnes. Choeur en style de la Renaissance , à pilastres doriques ; voûtes sans nervures. VARENNES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint, Jean-Baptiste, à une seule nef, plan irrégulier, avec annexes au choeur. Longueur dans oeuvre, 37"",i6; largeur de la nef, g™,5o ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 8m,3o; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, 9m,5o. Nef et portail de récente construction; voûte cintrée en briques. Choeur et sanctuaire avec chapelles de style ogival du xvie siècle, voûtes à nervures, liernes et formerets. Un pilier à droite du choeur orné de niches en style de la Renaissance, couronnées de dais de bon goût. Larges fenêtres à meneaux au choeur et au sanctuaire. — Au nord du village, à environ 700 mètres, vestiges d'une ancienne tuilerie avec fragments de tuiles à rebords et de poteries. — Autrefois couvent des Bons-Hommes, silué à i kilomètre du village, du côté du nord, dont il ne reste plus d'autres traces que le nom du climat.

VENOUSE. Ép. romaine(?) On remarque dans le soubassement d'une maison élevée immédiatement audessous du pont sur le ruisseau du Buchin une partie du corps d'une statue de grandes dimensions trouvée dans un champ voisin de cet endroit, appartenant au sieur Mathias, ancien maire, avec des médailles, des tronçons de colonnes et des chapiteaux. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, à une seule nef en parallélogramme. Longueur dans oeuvre, 3o"',5o; largeur à la nef, 9°",3o; largeur au sanctuaire, 8m,ao; hauteur de la voûte de la nef, 7m,6o; hauteur au sanctuaire, 7™,20. Portail ogival du premier tiers du xvi" siècle; porte double, surbaissée, divisée par un trumeau; arcade à talon surmontée de choux encadrant le tympan. Une petite fenêlre au-dessus, et


50

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

51

un oeil-de-boeuf au sommet du pignon. A droite, une tourelle d'escalier pour monter aux combles. Pas de clocher. A l'intérieur, nef unique de style ogival prismatique ; large nef voûtée en pierre sur nervures saillantes. Sanctuaire à trois pans, voûté sur six nervures légères qui partent des piliers du sanctuaire. Fenêtres ogivales en tiers-point; quelques-unes étaient autrefois à meneaux. Tombe d'enfant, datée de i53g. En avant de la porte du choeur, sur deux pilastres, deux grandes statues en pierre de la Vierge et de saint Jean, peintes et datées de 1598. — Vingt tombeaux en pierre trouvés vers 1740 à quelque distance de l'église, à l'est. On en recueille encore aujourd'hui sur le même emplacement.

VILLENEUVE-SAINT-SALVE. Moyen âge. Église de Sainte -Pallaye, pauvre et sans caractère. Nef unique. Longueur dans oeuvre, 2 2°,,25; largeur à la nef, 6",8i; largeur au sanctuaire, 6™,7i; hauteur de la voûte à la nef, 7™,35 ; hauteur au sanctuaire, 6™,55.—Tableau de VAnge apparaissant à Notre-Seigneur au jardin des Olives.

VILLY. Ep. romaine. Au lieu dit les Corniottes on a trouvé un cippe en pierre, carré long, de i°\33 de haut, représentant d'un côté Vénus sortant de la mer et de l'autre Mercure armé du caducée. Ce morceau a été creusé et servait de mangeoire dans une écurie du village. (Musée d'Auxerre. ) —En 1837, au climat de la Fontaine-de-Sang, on a trouvé un tombeau de pierre ayant sur le bord du couvercle ces mots en lettres romaines rustiques : D. M. NIFEA, NEPETERA. (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, archives.) || Moyen âge. Au même climat, deux agrafes mérovingiennes plaquées d'argent sur lames de fer, et figurant des entrelacs pointillés et des lignes recourbées en sens divers; longueur, o"\i38; largeur, om,o8 à un bout et o'",o6 à l'autre. (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. XIV.) — Église paroissiale de Saint-Étienne. Une nef cintrée, sans caractère. Longueur, 2 3"°,96; largeur des nefs, 22m,A5; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7™,o5; hauteur générale, g™,30. La voûte et les fenêtres sont ogivales.

CANTON DE SAINT-FLORENTIN. (Chef-lieu : SAI.\T-FI.ORESTIS. )

AVROLLES. Ep. romaine. Voie d'Agrippa venant du sud et du Ras-Rehourseaux et se dirigeant sur Avrolles, VEburobriga des Itinéraires (carte de Peutinger, segm. le), puis de là se continuant sur Neuvy. — Camp audessus d'Avrolles appelé Barcena, vaste plateau à pic de trois côtés et bordé sur le quatrième, à l'est, par un massif factice. On y a trouvé, en 1760, un casque romain. (Coll. Hermelin, à Saint-Florentin.) — Autre voie de Sens à Alise, venant de Chaton et se croisant dans Avrolles avec la voie d'Agrippa, puis se dirigeant sur

Fricambaut et Chéu. On a trouvé à Fricambaut des ossements en grand nombre. Les deux voies ont été détruites par la culture. En l'an x, Mongez a présenté à l'Institut des dessins d'armures antiques trouvées à Avrolles. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-André, à trois nefs du xvi* siècle : plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3o mètres; largeur des nefs, i6™,5o; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7™,75 ; hauteur de la voûte à la nef, 11 mètres; hauteur au sanctuaire, io™,5o. Porte à l'ouest ornée de quelques moulures de la Renaissance fort simples. La tour, carrée, s'élève à plus de 2 0 mètres en avant de l'église; un petit toit moderne la termine. A l'intérieur, trois nefs larges et élevées. La partie la plus proche de la porte est plafonnée. Dans le reste, les voûtes sont ogivales surbaissées, à pendentifs légers. Arcs des travées de la nef en plein cintre formant bandeau retombant sur des chapiteaux carrés de style ionique. Choeur de style ogival prismatique terminé par une abside à 3 pans accostée de deux chapelles latérales. Les arcs des travées portent sur des colonnes sans chapiteau par l'intermédiaire de consoles trèsélégantes. Les pendentifs de la voûte du sanctuaire et des deux chapelles latérales sont en style de la Renaissance et très-hardis; ces motifs d'ornement sont dus aux artistes qui travaillaient à l'église de Saint-Florentin de i535 à i54o. Dans une chapelle est le tombeau de sainte Béate, recueilli dans la chapelle du même nom, qui existait en 1792 dans le cimetière et qui était très-grande et possédait un jubé ; des portions du corps de la sainte sont dans une châsse de bois doré du XVII* siècle. Autour des fonts baptismaux, balustrade à jour en bois, de style flamboyant. Restes de vitraux du xvi* siècle dans la chapelle de la Vierge.

BOUILLY. Ép. romaine. Voie d'Agrippa appelée le Vieux Chemin ou le Chemin des Romains, se dirigeant du sud au nord et servant de limites en plusieurs endroits entre les territoires de Bouilly et de Rebourseaux. — Au climat de Cbambouzot on a trouvé, en 1860, des vestiges de constructions et des morceaux de marbre blanc, de tuiles à rebords et de tuyaux en terre cuite. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-Liens, à une nef rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 23"',3o; largeur à la nef, 7m,45 ; largeur au sanctuaire, 6™,6o ; hauteur de la voûte à la nef, iom,5o; hauteur au sanctuaire, g",8o. Extérieur sans style, appareil en moellons ; tour carrée avec petit clocher sur la porte. A l'intérieur, une nef voûtée en briques en i858; choeur voûté en bois. L'abside, terminée par un mur droit, est percée de trois baies cintrées de la fin du xn"siècle. Vitrail daté de 1675, représentant deuxécussons, l'un « au chef emmanché de quatre pièces, » l'-autre r parti desdites armes, et à dextre portant une bande accostée de deux écrevisses» avec le nom Claude Parigot.

4.


52

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

53

La cloiche, datée de 169g , porte cette invocation : Soli Deo honor cl gloria, a fulgore et tempestate libéra nos Domine. — Vestiges de l'emplacement de l'ancien châteaui enlouré de fossés.

CIHEU. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise, portant le noim de Chemin Ferré. Elle passe à environ 600 mètres du willage et se dirige du nord-ouest au sud. — Dans l'endroit du village appelé la Motte, le Verger Seigneur et le Sauvoye, on a trouvé il y a quelques années, en fouillant un monticule, une salle pavée de mosaïques en forme de losanges et des cercueils en pierre contenant des squelettes. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, irrégulière, du xu* siècle. Longueur dans oeuvre, ao"",go ; largeur aux nefs, 11°,35 ; largeur au sanctuaire devant le choeur, 5™,3o ; hauteur de la voûte à la nef, 5m,45; hauteur au sanctuaire, 6m,55. Extérieur sans style. Porte romane à boudins, précédée d'un avant-corps sur lequel s'élève un clocher en ardoises qui a été brûlé en 18ag. A l'intérieur, plan irrégulier; nef plafonnée avec un bas côté à travées ogives sur piliers carrés. Choeur et sanctuaire de la fin du xn" siècle, en style ogival primitif; voûtes sur arcsdoubleaux à section carrée retombant sur des colonnes à chapiteaux ornés de rinceaux et de crossettes; tailloir carré bien profilé ; bases patlées. Deux chapelles ont été ajoutées au xvi* siècle à la droite du choeur. Cloche fondue en 1554 parles soins du curé Thierriat, né à Saint-Florentin. — Croix en pierre sur la place, datée de 1670, ornée de l'effigie du Christ, du SaintEsprit et de la Sainte Vierge; plus bas, deux statues d'évangélistes. Elle porte aussi un cadran solaire.

GERMIGNY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPierre-et-Saint-Paul, plan irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 32 mètres; largeur à la nef, 7m,6o; hauteur de la voûte à la nef, 8™,i5; hauteur au sanctuaire, 1im,20. Extérieur très-remanié. Portail sans caractère, surmonté d'une tour carrée bâtie en grès ferrugineux. Le choeur, bien construit, muni de contre-forts pourvus de gargouilles figurant des griffons vigoureux. A l'intérieur, une nef principale couverte d'une voûte ogivale en bois; un collatéral construit en 1515. ! Ep. moderne. Le choeur de l'église est de la fin du xvi* siècle et à trois allées. Voûtes en pierre, à pendentifs; fenêtres cintrées divisées par des meneaux. Reaux vitraux de la Renaissance dans les chapelles elle sanctuaire, où sont représentés la Passion et le Crucifiement de Notre-Seigneur. Tabernacle en bois en forme de clocher octogone, style du xv* siècle; belle croix en bois recouverte de plaques de cuivre à ornements du xm* siècle; bannières brodées en soie représentant saint Pierre et saint Paul, et chasuble en laine-rouge brodée de laine et de soie (xvii" sièclej.

JAULGES. Ép. romaine. Voie romaine de Sens à Alise, traversant le territoire du nord au sud, à 600

mètres du village, el se dirigeant en ligne droite sur Dyé, séparative des finages de Jaulges et de Ligny et connue sous le nom de Chemin Ferré. — As kilomètres de Jaulges, au climat des Charmois, village détruit, on trouve des fragments de tuiles à rebords, des carrelages, des poteries et des médailles du haut empire, d Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin ; choeur ogival du xm* siècle à voûtes d'arête retombant sur des chapiteaux à crosses et à tailloir carré. — Sur la place, croix de pierre, en style gothique du xve siècle, portant à la rencontre des bras un saint Martin à cheval; à la base, quatre statuettes de om,5o, surmontées de frontons fleuronnés et représentant saint Jean, saint Jacques, saint Etienne et saint Laurent, Sur le revers, une dame à cheval tenant un oiseau, et sur le socle, un écu fascé de quatre pièces. || Ep. moderne. Tour sur le portail de l'église, sans caractère. Nef reconstruite en i85g, en style ogival primitif, par M. Roux, architecte, qui a aussi ajouté un large bascôté au choeur. Longueur de l'église dans oeuvre, 3o°',6o; largeur à la nef, 6 mètres; largeur au sanctuaire devant l'autel, 4m,7o; hauteur de la voûte à la nef, 7°,25; hauteur au sanctuaire, 6m,65.

REBOURSEAUX. Ep. romaine. Voie d'Agrippa se dirigeant du sud au nord et séparative des finages de Rebourseaux et de Bouilly. — Au climat de l'Épinette, champ de sépulture où, auprès des corps, étaient des épées et des fers de lance oxydés et des bracelets en cuivre. (Musée d'Auxerre; Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. II, p. 97. ) || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jacques-le-Majeur, petite chapelle du xin" siècle, à voûte ogivale en bois ; porte moderne surmontée d'un _ petit clocher. Longueur dans oeuvre, i6m,5o; largeur à la nef et au sanctuaire, 7°',4o ; hauteur générale de la voûte, 10 mètres.

SAINT-FLORENTIN. Ép. celtique. Hachette en silex trouvée en 1864 sur le chemin de la Maladrerie. (Musée d'Auxerre.) — Dans le sol de la butte de la Frique on a trouvé une aiguille en os et striée, longue de on,,i 0. Il Moyen âge. Sur une hauteur sise au sud-ouest de la ville, édifice de forme circulaire du xu" siècle, construit en moellons de petites dimensions, appelé le Prieuré, ancienne dépendance de l'abbaye SainlGermain d'Auxerre; fenêtres cintrées, encadrées par un cordon de modifions; l'entablement paraît du xv*siècle. — Église paroissiale de Saint-Florentin, sise sur un monticule au milieu de la ville, édifice mélangé de style ogival du xvi* siècle, de la Renaissance et de l'époque de Louis XIII, complété en 1861. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 4i mètres; largeur aux nefs, 3o mètres; largeur au sanctuaire devant i'autel, 8m, 17 ; hauteur de la voûle à la nef, aom,65 ; hauteur au sanctuaire, 22 mètres. Extérieur : deux portails latéraux en style de la Renaissance fort avancée. On lit au


54

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

55

bas de celui du nord, sur un caisson suspendu à une guirlande de fleurs, la date de 1611, et au sommet i63a. En avant de ce portail sont placées, sur des piédestaux, les statues de Moïse et d'Aaron. Le portail ouest a été, ainsi que la nef, reconstruit lors de la restauration générale de l'église par M. Piéplu, architecte. L'intérieur forme une croix latine, avec collatéraux autour du choeur et du sanctuaire. Le choeur est entouré, dans sa partie inférieure, d'une ceinture de colonnes; au-dessus des travées règne une balustrade à petites colonnettes d'ordre toscan portant des arcades cintrées. Voûtes à cintres surbaissés, rétablies récemment : celle du fond du sanctuaire ornée de pendentifs. La partie la plus ancienne de l'église est l'enceinte des bas-côtés du choeur, percée de six larges fenêtres ogivales, divisées en cinq ou six parties par des meneaux prismatiques de la fin du xv* siècle. De riches et nombreux vitraux du xvi* siècle remplissent toutes ces fenêtres. En voici rémunération : Dans la chapelle de Saint-Jean et Saint-Jean-Baptiste, légende de saint Jean-Baptiste, verrière donnée par la confrérie des bouchers au nombre de quatorze, avec la date de 15ag. La première verrière du bas-choeur, à gauche, légende de saint Nicolas, donnée en 1628 par les héritiers de M. Nicolas Duguet, lieutenant général au bailliage de Saint-Florentin, qui y est représenté avec toute sa famille. Deuxième : légende de saint Florentin; les donateurs y sont représentés. Troisième : légende de saint Martin ( 15 a 8 ), donnée par M'°* Louise de Roffey, veuve de Jacques de la Roëre; les donateurs y sont en grand costume. Quatrième : la Genèse jusqu'au départ de Caïn, donnée en i525 par Pierre de Provins et sa femme, qui y sont représentés avec leurs enfants. Les vitraux du haut de l'abside représentent la Passion (i548). Nombreux morceaux de sculpture en pierre, du xvie siècle, mais empâtés de peinture grise à l'huile. En avant du choeur, un jubé, avec deux autels ornés de cinq statues de saints, surmontés de dais et de clochetons gothiques très-hauts. A l'intérieur du jubé est la date de la consécration de l'église en 1617, et sur le pilier à droite de l'arc central de ce même jubé, la date 1600. A droite du choeur, chapelle Saint-Nicolas, en style très-délicat de la Renaissance. Le grand autel, en forme de tombeau, est richement orné de bas-reliefs relatifs à la vie et à la mort du Sauveur; et sur l'entablement sont des statues équestres de saint Florentin et de saint Martin. Derrière le sanctuaire, beau sujet de sculpture en bas-relief représentant les scènes de la Passion et de la Résurrection du Sauveur (i548), formant le retable d'un autel daté de i536. — Il subsiste encore une des sept tours qui défendaient l'enceinte de la ville, avec quelques restes de murs du xiu" siècle. — Sur la place était une fontaine à bassin gothique du xvie siècle, démolie depuis peu. — Maisons en bois

de la Renaissance, ornées de sculptures. — Ancienne maladrerie convertie en maison particulière. — A Champlandry, à peu de distance de la ville, à l'est, emplacement d'un ancien fort, où l'on a trouvé des monnaies mérovingiennes en or.

VERGIGNY. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise, qui traverse le territoire de Vergigny sur une longueur de 1 kilomètre et sert de limite entre cette commune et Chéu, au climat des Moulins-à-Vent. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Gervais-et-Saint-Protais, de la fin du xn" siècle, formant une croix latine dont les bras sont à l'extrémité du vaisseau. Longueur de celui-ci dans oeuvre, a3m,o3; largeur à la nef, 7"°,87; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 12 m, 1 o ; hauteur au sanctuaire, 1 o mètres. Petite tour carrée sur la porte ; nef voûtée en bois et à plein cintre. Choeur voûté sur nervures retombant sur des colonnes engagées munies de chapiteaux à crosses; chevet percé de trois baies en lancettes. — Sur le chemin de Saint-Florentin à Vergigny, à 100 mètres du village, croix de pierre en style de la Renaissance, d'ordre ionique, avec statuette de la Vierge avec l'enfant Jésus faisant saillie sur la croix, et portant ces mots : Ecce mater tua.

CANTON DE SAINT-SAUVEUR. (Chef-lieu : SAINT-SAUVECR.)

FONTENOY. Ép. romaine. Dans la vallée de Solmé on trouve fréquemment des débris de tuiles à rebords, des carrelages et des pierres ayant servi à des édifices détruits. — En 185a , M. le docteur Duché a découvert des substructions gallo-romaines assez importantes, annonçant l'existence d'un village au-dessus du bois de Briottes, dans la vallée encadrée par la route de SaintSauveur et le chemin des Larrons. C'est le Brittas mentionné par Nithard dans sa relation de la bataille de Fontanetum. On y a recueilli des poteries, des fragments d'agrafes, un bras de figurine en bronze, un petit coq de même matière, des médailles en bronze des empereurs depuis Trajan jusqu'à Gratien. Un cimetière, renfermant encore des débris de tombes de pierre et de bois, était voisin de ces habitations. (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. VI.) Au lieu dit le Thureau, amas de laitier de fer ou de ferriers, exploité pour la construction des chemins. || Moyen âge. Sur le plateau du Deffend, au lieu dit le Rompis, au nord-est du Deffend, à gauche du chemin de Fontenoy à Lain, il existait jadis, au milieu d'un bois, un édifice assez étendu qu'on a achevé de détruire en 1815, et dans l'emplacement duquel on a trouvé des débris de statues et de pierres de taille. (Paultre, Antiq. de la Puisaye, m s I.) — Sur le territoire de Fontenoy on trouve çà et là des débris d'armes, d'ossements humains, etc. qu'on pré-


DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

0/

sume provenir des combattants de la bataille de Fontnnetum, livrée en 841.— Église paroissiale de SaintMarien, à une nef, fin du xve siècle. Longueur dans oeuvre, a8m,65; largeur générale, 8 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 9n\6o; hauteur au sanctuaire devant l'autel, 9",4o. Portail décoré de pilastres à clochetons, de moulures creuses à feuillages, etc.; arcade en talon encadrant le tympan. Tour peu élevée. Intérieur : nef du même style, formant parallélogramme; voûtes sur nervures prismatiques, avec arcdoubleau cintré. Choeur de la même époque; abside pentagonale éclairée par de longues fenêtres divisées par des meneaux et contenant des restes de vitraux représentant un concert céleste. L'autel en pierre, portant quatre colonnes ioniques, est du temps de Louis XIV. A droite de l'autel, belle piscine finement sculptée d'ornements gothiques; à gauche, une nichefermée surmontée d'une scène sculptée figurant Jésus au Jardin des Olives et d'un dais formé d'arcades, de feuilles, de raisins, etc. Sur les portes de la sacristie sont peints Moïse et Aaron.

LAINSECQ. Ép. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, qui traverse une portion du territoire près de la montagne des Alouettes. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef avec collatéral, en style ogival du xvie siècle. Longueur dans oeuvre, 37°',5o; largeur des nefs, i5 mètres; largeur au sanctuaire, 6'",go; hauteur de la voûte à la nef, gm,io; hauteur au sanctuaire, 6'",20. Portail de style ogival flamboyant percé de deux portes : la principale richement décorée d'une moulure creuse à feuillages, avec tympan à jour encadré de festons. Au milieu est un dais également riche. Sur l'extrados, une accolade à feuilles de choux frisés qui s'élance et va se réunir avec deux autres arcades subdivisées qui s'appuient sur lé prolongement des pieds-droits de la porte et se projettent en choux jusqu'au sommet du pignon. La deuxième porte est de même style. Petite tour en charpente couverte en bois sur le choeur. Intérieur : une nef principale accompagnée à droite d'un bas côté de style ogival du xviesiècle, avec voûtes en pierre. Choeur, de même époque, trèssurbaissé, avec voûtes cintrées; abside à trois pans, portant des écussons aux trois clefs de la voûte : l'un présente une bande, l'autre est parti à droite d'une bande et à gauche d'une croix ancrée, le troisième est brisé. — Dans le bois de Bassou, restes de la motte de ce nom.

MOUTIERS. Ep. celtique. A î kilomètre du bourg, fontaine sous le vocable de saint Georges, autrefois l'objet d'un pèlerinage fréquenté pour la guérison des fièvres intermittentes. [| Ep. romaine. Amas de ferriers sur le bord des ruisseaux, résidus d'exploitations de minerais de fer. || Moyen âge. Près du hameau des Jolivets, au bois de la Tour, restes d'un grand édifice carré de

5o mètres de côté, dont les murs sont encore élevés de 3 à 4 mètres, et de deux tours dont l'une a près de a mètres de haut. On y a recueilli des pièces d'or de Charles \ I. — Dans le bois de Moutiers, beaucoup de restes de maisons qui étaient entourées de fossés autrefois, et qui sont en ruines aujourd'hui. — Au hameau des Michauts, enceinte de fossés profonds, de 15o mètres de longueur sur î oo de largeur. — Église paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, à une nef avec appendices, du xn" et du xv* siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 38"',75 ; largeur à la nef, 8m,62 ; largeur au sanctuaire, 5"\8o; hauteur de la voûte à la nef, nm,65; hauteur au sanctuaire, 6°°,3o. Porche très-bas, de style roman, formé de cinq arcades retombant sur de courtes colonnes à chapiteaux feuillages, l'arcade centrale étant plus haute que les autres. Au xvie siècle on en a modifié les chapiteaux et l'on a fermé les arcades par un treillage en pierre. Porte romane, mais simple, à tympan nu. Façade en moyen appareil percée de deux baies ogives bouchées au sommet du pignon. Le corps du vaisseau en moellons. Le clocher est une simple petite flèche octogone en bois, couverte d'ardoises. Intérieur : plan en parallélogramme, avec appendices au nord; nef voûtée en bois à plein cintre. Choeur et sanctuaire du xve siècle ; voûtes en pierre à nervures prismatiques croisées; les piliers dépourvus de chapiteaux; fenêtres ogivales à meneaux; abside droite; deux chapelles latérales au choeur. Sur la voûte de la chapelle de la Vierge, peinture ancienne de l'Annonciation. Dans le choeur, dalle funéraire, datée de i6i4 , gravée de l'effigie d'un squelette et de cette légende : Spes mea Deus. Dans la sacristie est un meuble en bois de chêne surmonté d'un tabernacle très-délicatement sculpté et provenant de l'ancienne abbaye de Moutiers. A droite de l'autel, piscine en pierre à dais sculpté. — Ruines de l'antique abbaye de Saint-Pierre, qui dépendait de celle de Saint-Germain d'Auxerre, à gauche de la route, en avant du village. Cet édifice avait 6o mètres de long sur 11 mètres de large; il n'offre plus aujourd'hui que des restes de réfectoire du xm* siècle convertis en étables. Il était entouré d'un fossé profond à l'est, et flanqué de ce côté de six hauts contre-forts. Les bâtiments, construits en pierres ferrugineuses, sont terminés au nord par une tour carrée en ruines. J'ai trouvé dans les fossés deux beaux chapiteaux pseudo-corinthiens, du xie au xn" siècle (musée d'Auxerre); un troisième, tout à fait roman, existe chez M. Challe, président de la Société des sciences. La destruction de ce monastère est due aux reîtres, en 1587. Sur l'un des murs, à la hauteur de 7 mètres, écusson fascé de quatre pièces.

PERREUSE. Moyen âge. Église paroissiale de SaintMamès, à trois nefs, du xn* et du xvie siècle. Plan rectangulaire très-régulier. Longueur du vaisseau dans


58

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

59

oeuvre, a5™,35; longueur des nefs, i3m,o3; longueur du sanctuaire devant l'autel, 5°",90; hauteur de la voûte à la nef, S^oS; hauteur au sanctuaire, 5m,go. Porte romane à tore, portée sur deux colonnes munies de chapiteaux à feuilles d'eau. Le haut du portail nu ; clocher sur le choeur, surmonté d'une flèche couverte en ardoises. Intérieur: trois nefs de la Renaissance, voûtées en pierre et à nervures. La travée du choeur est du style de transition xue siècle, et l'abside est terminée par un mur droit. — Fontaine de Saint-Mamès, objet de pèlerinage contre la colique. — Plusieurs maisons en pierre, de style gothique du xvie siècle, à portes et fenêtres encadrées par de doubles boudins ; autres maisons en style de la Renaissance, datées de i54i et de 1673, avec de nombreuses inscriptions françaises et latines du genre de celle-ci : A bien faire rien craindre.

SAINPUITS. Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, qui traverse la montagne des Alouettes, avec un relief de 2 à 3 mètres sur le sol, et longe le parc des Barres, où l'on a recueilli en 1828 trois médailles en bronze de Gallien, de Constantin et de Tétricus. — On a trouvé en i85o, sur le territoire de Sainpuits, une statue de 5o centimètres de haut, recouverte de feuilles d'argent, figurant une Pomone. ( Musée des antiques du Louvre.) — Au hameau des Berthelots on a recueilli vingt médailles de grand bronze du haut empire. || Moyen âge. Église paroissiale de Sainte-Marie-Madeleine , â une nef, de la fin du xv" siècle ; plan irrégulier. Longueur dans oeuvre, 35m,85 ; largeur à la nef, 8m,35 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7"',4o; hauteur de la voûte à la nef, 8",65; hauteur au sanctuaire, 7n,,6o. Portail ogival du xvi* siècle, surmonté d'une haute tour carrée de grand appareil, couronnée d'une balustrade de style flamboyant. Intérieur : nef unique et chapelle voûtée en pierre, style de la fin du xve siècle. — Dans le village, chapelle en briques, dans le style du xvie siècle, dédiée à Notre-Dame-de-Lorette; voûte en bois, peinte ainsi que les murs. || Ep. moderne. Aux Barres, château construit en 1777 (dessin, Ann. de l'Yonne, 1861); objets d'art et notamment deux bustes en marbre blanc de Napoléon Ier et de Frédéric II. Petite cloche de 4o centimètres sur 3i portant cette inscription : KI633, Guy de la Brosse, intendant de ce jardin royal, m'a fait icy poser : i63g par S. L.J; et attribuée à Guy de la Brosse, fondateur du jardin du Roi. (Voyez Revue des Soc. sav. des départements, 1867, t. V, p. ia3.) —Au Mée, restes d'un château seigneurial du xvn' siècle.

SAINTE-COLOMBE-EN-PUISAYE. Moyen âge. Eglise paroissiale de Sainte-Colombe, à une nef, du xve et du xvie siècle; plan en croix latine. Longueur dans oeuvre, S^m,5o; largeur de la nef, g™,02; largeur au sanctuaire, 5m,57; hauteur de la voûte à la

nef, io™,45; hauteur au sanctuaire, 10'",o5. Beau portail de style ogival du xvi*siècle, bien conserve. Les pilastres ornés de nervures à torsades. Sur les piedsdroits sont deux statues de sainte Colombe et de saint Paxent, oeuvres élégantes du xvi" siècle. Portes ornées de panneaux à médaillons figurant des têtes d'anges, etc. Au centre de l'arcade supérieure du tympan, deux anges tenant un écusson, fruste aujourd'hui. En haut de la façade, une saillie cylindrique ouvrant sur l'intérieur de l'église, et qui servait de siège au guetteur. Clocher surmonté d'une flèche octogone. L'extérieur du vaisseau est soutenu par de hauts contre-forts. (V. Petit, dessin, Ann. de i85g.) Intérieur : haute nef de style flamboyant. Beau choeur à longues baies ogives du xvi* siècle sans vitraux. Voûtes en pierre à nervures avec liernes. Deux chapelles forment transepts : sur l'autel de celle de gauche est un bas-relief assez bon de saint Sébastien et saint Charies-Borromée; sur l'autel de celle de droite, la Vierge et saint Joseph emmenant l'enfant Jésus. Dans l'église, huit statues de pierre, assez médiocres et du xvne siècle. — Au hameau de la Motte, butte de terrain entpurée de fossés.

SAINT-SAUVEUR. Ép. romaine. Amas de laitier de fer appelé le Ferrier Caduc, long de plus de a5o mètres et haut de 1 o mètres. On y a trouvé de petits fourneaux en grès, en forme de cylindres creux, hauts de 3o centimètres, larges de 12 , et percés d'un trou à la partie inférieure. || Moyen âge. Chemin appelé la Sente des Bourguignons, qui se dirige de Saint-Sauveur à SeptFonts, venant d'Autun par Entrains et allant à Paris par Charny, Courtenay el Montoroau. Il a de 3o à 4o pieds de large. — Donjon de l'ancien château fort des comtes de Nevers, du xie siècle, de forme elliptique, bâti en petit appareil de pierres ferrugineuses; écrêté par le haut. 11 est percé à sa base actuelle d'une porte cintrée, et quelques petites baies de même forme y sont pratiquées de distance en distance dans les parlies médiane et supérieure. A l'extérieur : longueur, 24 mètres; largeur, 16 mètres; hauteur, 2 5 mètres. Les murs sont épais de 2m,5o. (Dessin, Ann. de l'Yonne, 1853.) Le vieux château, bâti sur le roc, avait deux enceintes de murs. — Église paroissiale de SaintJean-Baptiste, à trois nefs sans transept, style du xv* siècle pauvre, construite en moellons ferrugineux: plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 38"',75; largeur des nefs, i5°',4o; largeur au sanctuaire, 6"\4o; hauteur de la voûte à la nef, ii™,g5; hauteur au sanctuaire, 8"',45. Portail du xvm* siècle sans caractère. Clocher, petit campanile d'ardoises. Intérieur : trois nefs, voûte en berceau et en bois recouverte de plâtre. Les travées ogivales à bandeau plat retombant sur des piliers cantonnés de quatre colonnes sans chapiteaux. Les fenêtres de la grande nef à ogives et trilobées, celles des bas côtés cintrées. Choeur et


60

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

61

abside, du xne siècle, voûtés en pierre; baies en lancettes; colonnettes à crosses et à tailloir carré. Chevet droit. — L'ancienne église du prieuré de Saint-Sauveur, dépendant de l'abbaye Saint-Germain, était trèsgrande; elle a été brûlée en 1810. — Aux hameaux du Mez et du Chêne-Rond, emplacements de manoirs dont il ne reste que les fossés. || Ep. moderne. Le château de Saint-Sauveur est un grand édifice construit sous Louis XI!'.

SAINTS. Ép. romaine. On croit qu'un marais appelé la Cour de Saint-Prix, situé à 3oo mètres du village, à l'est, a été le théâtre du martyre de saint Prix et de ses compagnons, au second siècle de l'ère chrétienne. Cet endroit est l'objet de la vénération des personnes pieuses. || Moyen âge. Au hameau de Branlin on a découvert, il y a environ quarante ans, près d'une marnière, au Champ des Oies, un cimetière contenant beaucoup de corps dans des fosses et trois cercueils en pierre, dont l'un était orné de stries. — On trouve des cercueils en pierre dans les caves du village de Saints et sur la place de l'église. (P. des Ormes, uis sur la Puisaye, I.) — Église paroissiale de Saint-Prix, à une nef; plan en croix latine, à chevet irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35 mètres; largeur à la nef, 9 mètres; largeur au sanctuaire devant l'autel, 8m,25; hauteur de la voûte à la nef, 12 mètres; hauteur au sanctuaire, 9°\6o. Portail de style ogival du commencement du xvi* siècle, orné d'un cordon de feuille de vigne. Sur l'arc de la porte, trois écussons mutilés. Tour carrée à petit toit, à gauche du choeur. Les contre-forts du portail et du chevet sont ornés, sur les pignons, de choux frisés. Sous le comble de la nef est un cordon de modifions romans qui semble avoir dépendu de l'ancienne église. Même motif à la tour. Intérieur : nef à voûtes en berceau plâtrées, éclairée de fenêtres ogivales du xvi' siècle. Chapelle sous la tour. Choeur voûté en pierre à nervures prismatiques avec iiernes; l'abside, penlagonale, est percée de sept hautes fenêtres à meneaux. Sous l'autel est un puits dans lequel ont été jetés les corps de saint Prix et de ses compagnons après leur martyre. || Ep. moderne. Sur 'autel en pierre, d'ordre ionique et du xm* siècle, trois châsses en bois doré de la Renaissance; de chaque côté du tabernacle quatre sujets sculptés et dorés (xvne siècle) de 35 centimètres de haut sur 38 de large, représentant le jugement et le martyre de saint Prix, saint Cot emportant la tète de saint Prix, et la reconnaissance des reliques de ce dernier par saint Germain. Sur l'autel, grand tableau médiocre du martyre de saint Prix.

SOUGERES. Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, passant au climat du Chemin levé et suivant la direction du chemin actuel ; elle forme limite entre les communes de Sougères el de Thury. La voie a disparu

près du village. A 1,200 mètres plus loin elle est trèsapparente et sa largeur est de 5m,3a. On a trouvé, il y a quelques années, trois tombes en pierre sur le bord gauche de la voie, près de Sougères. || Moyen âge.Église paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, d'un beau style ogival flamboyant, formant parallélogramme, avec prolongement irrégulier au choeur. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 39'",9o; largeur des nefs, i3m,5o; largeur au sanctuaire, 6™,35 ; hauteur de la voûte à la nef, 8m,go; hauteur au sanctuaire, 8 mèlres. Sur le tympan, trois niches ornées de dais, mais vides; pignon avec choux sur le rampant. A droite, petite porte de même style. Un clocher très-bas s'élève sur le choeur. Intérieur : trois nefs ogivales voûtées en pierre. La grande nef composée de quatre larges travées de 4™,5o chacune, ce qui a causé une poussée trop forte et nécessité la construction de doubles contre-forts. Le choeur se compose de quatre travées à plein cintre, quoique du xvie siècle. Chevet droit; fenêtres de style flamboyant. — A Pesselières, ruines de l'ancien château détruit en i8a3.

THURY. Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Entrains, servant de limites entre Thury et Sougères. — Au hameau de Gémigny, climat des Boutteaux, un tertre circulaire élevé de main d'homme, de 4o mètres de diamètre, et entouré de fossés. On y a trouvé, en le nivelant il y a six ans, un anneau de bronze, une petite clef à poignée tréfiée de même métal et une hachette. (M. Chavance, propriétaire à Thury.) || Moyen âge. La montagne située entre Thury et Sougères passe pour avoir été l'emplacement du camp de Charles le Chauve au moment de la bataille de Fontenoy, et s'appelle le Roi-Chat; elle communique au climat de la Queue-Louis. — Hachette trouvée au bas de la montagne du RoiChat, dans une ancienne carrière. — A 4 à 5oo mètres du bourg de Thury, au climat des Cercueils-FossésNoirs, grand nombre de cercueils en pierre, rangés symétriquement, les uns contenant des squelettes, les autres vides; d'autres enfin n'étaient que dégrossis et mal creusés. —Aux climats de la Fosse-aux-Prêtres, de la Vallée-de-la-Croix et des Cris, on a trouvé également des cercueils. — A quelques pas du hameau de Gémigny, butte de terrain entourée de fossés à demi comblés et que l'on croit avoir porté un château. — Église paroissiale de Saint-Caradeuc, aujourd'hui de SaintJulien, de style ogival du xvi* siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 33m,5o; largeur aux nefs, 13 mètres: largeur au sanctuaire devant l'autel, 6°",90; hauteur de la voûte à la nef, 8™,5o; hauteur au sanctuaire, 7°',6o. Portail d'appareil moyen percé d'une porte admirablement sculptée et divisée par un trumeau sur lequel s'appuie une niche. Le tympan, occupé par un cercle sculpté, est porté sur le prolongement du trumeau. La voussure est ornée de scènes de la légende


62

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

63

de saint Jean-Baptiste, et d'autres personnages se voient dans Yoculus qui occupe le centre du tympan; un grand nombre de lêtes sont cassées. Cette voussure a été sculptée en i5ai par F. Faulconnier, sculpteur à Auxerre. (Arch. de l'Yonne, E. 5oi.) Tour, haute de a4 à a5 mètres, à droite du portail, divisée en plusieurs étages par des cordons de feuillages, avec couronnement formé de plusieurs rangs de feuillages et d'une balustrade. Écusson à droite du portail, parti à droite d'une croix de Saint-André et à gauche fascé de quatre pièces. L'intérieur, formant parallélogramme, présente une nef principale et un bas côté à gauche; voûtes ogivales et à nervures prismatiques; travées surbaissées. Le bas côté du sud est inachevé. Choeur et sanctuaire du même style; chevet à trois pans. Sur l'autel, sont des statues d'apôtres assez médiocres, dans des niches de la Renaissance. Au centre est le Père Éternel en pape, entouré d'anges jouant d'instruments. Il y a trois écussons : de gueules au chevron d'or à trois triangles de sable renversés.

TREIGNY. Ép. celtique. Il existait autrefois des pierres druidiques aux hameaux du Midi et du Moulin de la Roche : l'une s'appelait la pierre du Midi, parce qu'elle tournait, disait-on, à cette heure-là; l'autre, la pierre de l'Enfant. Elles ont été détruites. — Fontaine dite de Saint-Langueur, située près de la chapelle de Boutissain, fréquentée pour la guérison des malades.

I| Ep. romaine. A 200 mètres du château de Boutissain on a trouvé, en 1825, cinq chaudrons en cuivre jaune pinces les uns dans les antres, el au centre trois assiettes en cuivre, deux casseroles, deux passoires et six petites cuillères en argent; quatre bagues en argent ornées de pierres précieuses, et des médailles petit bronze de Gratien et de Valenlinien le jeune. Les vases sont élégants, quelques-uns sont argentés. (Musée d'Auxerre.)

Il Moyen âge. On a trouvé au climat des Cercueils des sarcophages en pierre, et dans l'un un anneau en potin. — Église paroissiale de Saint-Symphorien, à trois nefs, de style ogival de la fin du xv' siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 48m,44; largeur des nefs, i6m,o3; largeur au sanctuaire, 4m,go; hauteur de la voûte à la nef, ia°,ia; hauteur au sanctuaire, nm,58. Porte ouverte entre deux pieds-droits en forme de clochetons et encadrée par une guirlande festonnée ; tympan richement décoré de même. Décoration d'arcades simulées, de clochetons et de choux épanouis, se continuant sur toute la surface du pignon, avec des choux sur le rampant. Haute tour carrée à droite du portail. A l'intérieur, (rois nefs formant parallélogramme, séparées par des arcades ogivales, formées par cinq travées surbaissées, et mesurant chacune 5 mètres de largo. Voûtes à nervures prismatiques retombant sur les piliers, où elles se profilent jusqu'à la base. Sur la ligne de clef de la voûte règne un cordon de pierre qui en

relie les nervures. Pas de fenêtres à la grande nef; celles des bas côtés sont de forme ogivale, presque sans merreaux. Le choeur et le sanctuaire, reconstruits à la fin du xvie siècle, et d'ordre dorique, ont été habilement raccordés avec la nef. Les collatéraux tournent autour du sanctuaire. Dans le sanctuaire s'élève un grand autel d'ordre corinthien, richement sculpté, avec l'inscription D. O. M. sur marbre noir. Des deux côtés sont des façades de temples et des urnes, plus deux niches vides. Boiseries datées de 1663. Au fond de l'église, sculpture représentant le Christ sur les genoux de la Vierge. (Ann. de l'Yonne, 1867 ; dessin.) — Chapelle Notre-Dame du prieuré de Boutissain: porte romane; nef voûtée en ogive, de style de transition; baies en lancettes au chevet. Vieux manoir dans un val boisé et marécageux. —A Ratilly, château féodal en style du xme siècle; masse carrée entourée de fossés pleins d'eau, de 16 mètres de largeur, et d'un deuxième fossé, occupant une surface de i,g83 mètres. La porte, cintrée, à pont-levis, est défendue par quatre tours rondes que précèdent deux autres tours rondes à 10 mètres des murailles ; deux autres tours flanquent les angles extrêmes. Toutes ces tours ont environ 1 0 mètres de haut et sont dégarnies de créneaux, ainsi que les murs percés de baies rares et étroites propres à lancer des flèches. Leur parement est d'appareil moyen et en grès ferrugineux jusqu'à une certaine hauteur. Au xvu* siècle on a construit un haut donjon sur le pontlevis. Les bâtiments intérieurs sont modernes, sauf une vaste cheminée de la Renaissance. En avant du château est un portail cintré daté de 1619; sur les côtés, quatre trous pour appuyer des'fusils el tirer du dedans. Entre les deux enceintes, chapelle ogivale du xvi" siècle. — Au hameau de Perchin, manoir féodal avec portail et entouré de fossés. — A Montreparé, vestiges de fortifications.

CANTON DE SEIGNELAY. (Chef-lieu : SBIGNBLAY.)

BEAUMONT. Moyenâge. On a trouvé vers l'an 1730, sur la rive droite de la rivière de Serain, au couchant du village de Beaumont, six cercueils en pierre, et en 1810, douze autres cercueils à l'extrémité du village, du côté de Seignelay, près des ruines d'un ancien château. (Henry, Bis t. de Seignelay, t. I. ) — Église paroissiale de Sainte-Barbe, à une seule nef. Longueur dans oeuvre, ig"°,45; largeur de la nef, 7°,6o; largeur du sanctuaire, 5m,8o; hauteur générale de la voûte, 8m,ao. Extérieur sans style ; portail percé d'une petite porte de la Renaissance ornée de pilastres ioniques ayant à la hauteur des chapiteaux deux bustes représentant des personnages d'âges différents. A l'intérieur, une nef de style ogival flamboyant, formant parallélogramme,

Yonne.


64

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

65

avec annexe au nord du sanctuaire: voûtes à nervures saillantes; fenêtres ogivales à meneaux contournés. Restes de vitraux du xvi° siècle, parmi lesquels un débrisdu Radix /esse (i 53 2).

CHEMILLY-PRÈS-SE1GNELAY. Ép. celtique. Couteau en pierre do jade trouvé dans une sablière, audessous du château de la Motte, en 1863. (Coll. du musée d'Auxerre.) || Moyen âge. Cercueils en pierre dans la plaine de Néron. — Auprès du château de la Motte, des squelettes entassés confusément. — Église paroissiale de Saint-Georges, formant pian rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 39 mèlres; largeur des nefs et du sanctuaire, 1 an',6o ; hauteur générale de la voûte, 8"',75. Choeur du xne siècle, formé de deux travées ogivales de 3m,35 entre les piliers. L'ornementation des colonnes se compose de zigzags et de feuilles d'eau. Mur orné d'une arcature simulée, de même style, et percé de baies en lancettes. Au dehors, sous le comble, de gros modifions; et cette partie est flanquée de contre-forts d'appareil moyen. j| Ep. moderne. Au xvi" siècle on a rebâti le portail dans le style de la Renaissance, sans caractère, et reconstruit la nef, dont les voûtes sont irrégulières, ogivales et à cintre surbaissé, retombant sur de grosses colonnes. Quelques fenêtres sont cintrées et à meneaux; l'abside, également du xvi" siècle, est terminée par un mur droit percé de fenêtres en iancetles. Le clocher est peu élevé.

CHENY. Moyen âge. A 3 kilomètres sud-est du village, au milieu des bois, existe un emplacement connu sous le nom de la Motte des Usages, ayant 255 mètres de circonférence et entouré d'un fossé de 8 mètres de profondeur. On y a trouvé souvent, en défrichant, des débris de fondations. La Motte n'a jamais été fouillée. — Fragments de tuyaux en terre cuite, de différentes grosseurs, trouvés dans les champs et conduisant l'eau des marécages du Roèvre, distants de 3 kilomètres, dans les fossés du château. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Pierre-ès-Liens, pauvre d'aspect, formant parallélogramme, avec annexes de chaque côlé du choeur. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 33°',8o ; largeur delà nef et du sanctuaire, 7'",5o; hauteur générale de la voûte, 9 mètres. Haute tour à l'ouest, au-dessus du portail. L'appareil est une sorte de poudingue. A l'intérieur, nef et choeur en style de la Renaissance pauvre, avec voûtes ogives en pierre; autel à la romaine. — Pont sur l'Armançon datant du xvie siècle et composé de six arches en plein cintre.

CHICHY. Ep. moderne. Église de Saint- Martin, de forme rectangulaire; nef voûtée en bois, choeur voûté en pierre. Longueur dans oeuvre, i9°',ao; largeur générale, 6°', 10; hauleur générale de la voûte, 7"',5o.

GURGY. Ep. romaine. La voie d'Agrippa traverse le territoire du sud-ouest au nord-ouest et se dirige du village de Pien sur Héry. On a trouvé à Gurgy une

amphore en (erre (musée d'Auxerre), el dans les terrains communaux, à la section dile des Tuileaux, des débris de tuiles à rebords, des meules, des dalles, un bras de statuette en bronze, une main en cuivre et des cercueils en pierre et en briques. — Le moulin de Sougères est construit sur l'emplacement d'une ancienne forge; on y trouve des amas de scories de fer de 5 mètres de hauteur. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-André, composée d'une nef avec un bas côlé à gauche, chapelle au sud du choeur et abside à trois pans. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 34°',ao; largeur aux nefs, 13 mètres; largeur au sanctuaire devant l'autel, 5oe,70; hauteur générale de la voûte, 8™,5o. Nef voûtée en bois et collatéral voûté en pierre, sur nervures prismatiques ; à la clef de voûte, de petits personnages finement exécutés. Sanctuaire très-bien construit en style ogival du xm* siècle, éclairé de baies en lancettes encadrées de colonnettes supportant un tore. L'extérieur est sans caractère et en moellons ferrugineux. — Ferme de l'Abbaye, entourée de larges fossés. — A Sougères il a été trouvé, il y a vingt ans, deux cercueils de pierre; les squelettes étaient accompagnés, dans l'un, d'une cuirasse et d'une épée, et dans l'autre, d'une hallebarde.

HAUTERIVE. Ep. romaine. En 1738 on a découvert une inscription lapidaire de 2 pieds de longueur sur 15 pouces de haut et dédiée à l'empereur Commode par Cantulionus, préfet de la 11e légion. (Henry, Hist. de Seignelay, l. I.) || Ep. moderne. Eglise paroissiale dédiée à la Sainte Vierge. Nef voûtée en planches el sanctuaire plafonne; édifice sans caractère de 2.3ra,5o de longueur sur 8 mètres de largeur et de hauteur.

HÉRY. Ep. celtique. Hache en grès de om,235 de longueur sur om,io de diamètre, trouvée en i858 au climat, de la Côte-Chaude. (Coll. de mon cabinet.) || Ep. romaine. La voie d'Agrippa, venant de Pien par les bois, traverse une partie du village d'Héry et se dirige sur les Raudières. — Au climat des Châtaigniers, audessous d'un monticule où s'élève la chapelle de NotreDame-des-Aides ou de Pilié, à 1 kilomètre au sud d'Héry, et non loin de la voie romaine, existe un cimetière du second siècle de l'ère chrétienne ; on y a trouve en 1808, à une profondeur de 4o à 5o centimètres, plus de cinquante petits vases remplis de cendres et d'ossements calcinés par le feu ; au milieu de chaque vase se trouvaient ordinairement deux larges agrafes en cuivre. Au même lieu, des clous en fer, indices d'inhumation dans des cercueils en bois, mais point de sarcophages ; des médailles en moyen bronze d'Auguste, Tibère, ftéron, Claude el Fausline, des couteaux, des agrafes, des plats, des vases en terre, des statuettes de même matière étaient répandus dans le sol. (Coll. de M. Bernard, à Héry, musée d'Auxerre et dessins, Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. VIII.) —


66

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

67

Au climat de la Prière, où s'élevait l'ancienne église ruinée au ix* siècle, nombreux fragments de marbre et de tuiles romaines. — Au hameau des Baudières on a découvert vers 1740, sur le bord delà voie romaine, une centaine de tombes en pierre et des médailles. (Henry, Rech. sur Seignelay, t. I.) Des objets antiques y sont fréquemment recueillis. || Moyen âge. L'abbaye Saint-Germain d'Auxerre avait à Héry un monastère de sa dépendance dont les bâtiments attenant à l'église sont complètement remaniés. — Église paroissiale de Saint-Sébastien-et-Saint-Louis, autrefois Saint-Germain. A l'extrémité orientale il subsiste encore trois piliers à colonnettes de la fin du xne siècle. || Ép. Renaissance. L'église a été reconstruite presque entièrement au xvi* siècle. Trois nefs de largeur presque égale et composées de quatre travées à ogives surbaissées; voûtes ogives, à nervures prismatiques descendant sur des piliers carrés et massifs formant pilastres à chapiteaux ioniques. Longueur du vaisseau dans oeuvre, a 7™, a 4 ; largeur des nefs, 18m,o3 ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 5'",ao; hauteur de la voûte à la nef, 8*°,4o; hauteur au sanctuaire, 7°\95. A l'extérieur, porte unique en style de la Renaissance, pratiquée dans le mur du sud. Les fenêtres qui éclairent l'église sont de même style. Clocher bas, couvert d'ardoises. — La chapelle Notre-Darae-de-Pilié, petit bâtiment isolé au milieu de la campagne, était autrefois l'objet d'un pèlerinage très-fréquenté. — Dans le lit de la rivière de Serain, auprès du hameau des Baudières, quatre rangs de pieux espacés entre eux de a mètres, qui paraissent être les pilotis.d'un pont détruit. — Chez M. Bernard, collection d'objets d'art et d'armes anciennes; quelques beaux manuscrits à miniatures; galerie de tableaux et bibliothèque.

MONT-SAINT-SULPICE. Ép. romaine. Voie d'Agrippa, pavée en grès, qui délimitait le territoire avec celui de Vergigny, entre le climat des Usages et la forêt domaniale. — Vestiges d'habitations romaines au climat de Malpoine. ( Cornât, Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. II.) — Fontaine de la Douée, à laquelle on attache des traditions superstitieuses et où l'on croit qu'il revient la nuit des lavandières. || Ep. Renaissance. Eglise paroissiale de Saint-Sulpice. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3g mètres; largeur des nefs, igm,5o; largeur du sanctuaire devant l'autel, 8™,35; hauteur de la voûte à la nef, n°',33; hauteur au sanctuaire, )3™,33. Choeur en style de la Renaissance avec chapelles, voûtes en briques; piliers à corniches doriques très-pures, fenêtres cintrées et à réseau. Nef et tour reconstruites récemment.

ORMOY. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintPierre-ès-Liens; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 3im,5o; largeur générale, 7°',2 5; hauteur delà voûte à la nef, gm,6o; hauteur au sanctuaire, 8™,4o.

Portail sans caractère, sur lequel s'élève une tour carrée. Nef unique ogivale, voûtée en bardeaux. Choeur de même style, voûté en pierre sur nervures. Chapelle à gauche éclairée par une fenêtre flamboyante. Restes de vitraux du xvi" siècle; notamment derrière le maîtreautel est une verrière qui représente des anges porlant les instruments de la Passion, avec un écusson d'or à deux chevrons de gueules.

SEIGNELAY. Ep. romaine. Vers 1 7g3 on a découvert dans les Usages, sur le bord de la voie romaine d'Agrippa, un cippe de 3 pieds carrés représentant un buste humain. (Henry, Hist. de Seignelay, 1.1.) — Au climat de la Grand-Vaux on a trouvé, en 1861, une lampe en terre, un bout de dague et une plaque en bronze doré. || Moyen âge. Ruines de l'ancien château reconstruit au xv* siècle par Charles de Savoisy sur la hauteur qui domine Seignelay au sud-est, et sur un tertre de 4o mètre9 au-dessus du sol. Il se composait de dix-sept tours, réduites à treize par Colbert. Il a été démoli en 1798, et il n'en subsiste plus que quelques pans de murs et des souterrains. — Sur leThureau, situé au nord-ouest de Seignelay, on a trouvé en 185g sept ou huit silos formés dans le sol crayeux et profonds de 2°',5o environ, larges de 3 mètres au fond el de o°',5o à l'orifice. On attribue ces excavations aux Sarrasins que Charles de Savoisy, seigneur de Seignelay, capitaine des galères, avait ramenés avec lui captifs, au commencement du'xv* siècle, lorsqu'il fit reconstruire son château. || Ep. Renaissance. Eglise paroissiale de Saint-Martial. Longueur du vaisseau dans oeuvre, a8m,7o; largeur des nefs, i5"',7.r>; largeur au sanctuaire devant l'autel, 9 mètres; hauteur générale de la voûte, 13 mètres. Portail en grand appareil, dont la porle est ornée de sculptures fines, mais mutilées aujourd'hui, el surmontée d'une rosace à segments. A droite, haute tour carrée de grand appareil, soutenue comme le portail par d'énormes conlre-forts et terminée par une calotte à côtes. Au sud, sur un des pignons, on lit la date de 1060. A l'intérieur, une large nef, formant parallélogramme, à voûtes en pierre sur nervures, accostée à droite d'un bas côté plus étroit. De larges fenèlres ogives à meneaux éclairent l'église; elles sont remplies par des vitraux de la fabrique de MM. Veissière, de Seignelay, représentant des personnages sur fond de mosaïques ou de grisailles. Choeur peu profond, terminé en hémicycle construit suivant les principes du style ogival avec les formes de la Renaissance. Maître-autel doré, du temps de Louis XIV, orné au centre du retable d'un tableau de l'Adoration des bergers, et portant les armes de Colbert, seigneur de Seignelay, au-dessus des portes latérales. Dans la nef, accroché à un pilier, est un beau médaillon en marbre représentant des anges portant les instruments de la Passion, style du xvii" siècle : ce morceau provient du


68

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

69

château de Régennes. Dans la sacristie, statuette de la Sainte Vierge, en argent (xvie siècle). (Voyez Bibl. impér. sect. des estampes, dessins du château fort au XVII* siècle.)

CANTON DE TOUCY. (Chef-lieu : Toucy.)

BEAUVOIR-LE-FORT. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Barthélémy; plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 2 4m,5o; largeur à la nef, 6'",6o; hauteur générale de la voûte, ion,,i5. A l'ouest, portail sans caractère. Autour du choeur, un cordon de modifions simples. Petit clocher sans style. A l'intérieur, nef voûtée en bardeaux. Le choeur voûté de même, style ogival du xm' siècle; abside droite, percée de deux fenêtres en lancettes, bouchées. L'église était autrefois fortifiée et entourée de fossés pleins d'eau. Il existe encore, au devant de l'église, une maison servant de presbytère, qui est garnie de mâchicoulis et qui porte les traces des chaînes d'un pont-levis.

DIGES. Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Saint-Martin, de la fin du xn* siècle, en style ogival, à piliers cantonnés de colonnes à crosses. — Au sud de l'église s'élendaitun château fort, flanqué de huit ou dix tours rondes percées de meurtrières et garnies de mâchicoulis, dont il reste encore des parties el notamment quatre tours; au-dessous, des souterrains communiquant au loin. De larges fossés défendaient l'accès du château. || Ep. Renaissance. Nef et chevet de l'église paroissiale de Saint-Martin. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 38m,2o; largeur à la nef, 7m,35; largeur au sanctuaire, 6"',72 ; hauteur de la voûle à la nef, i4 met.; hauteur au sanctuaire, voùlé en pierres, 7"1,76. Grand portail d'ordonnance imposante, mais incomplet, orné des trois ordres : dorique, ionique et composite. A droite s'élève la tour, de même style, mais incomplète. A l'intérieur, longue nef dont la voûte, inexécutée, est remplacée par une charpente en berceau. Les fenêtres sont cintrées et divisées par trois meneaux. Abside terminée par un mur droit. Autel du même temps. A droite du sanctuaire, inscription votive en l'honneur de saint Roch, à l'occasion de la peste qui a régné en 1 760. A la chaire et au banc des fabriciens, deux inscriptions grecques.

DRACY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintÉtienne. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3i'",85; largeur à la nef, 9m,io; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6oe,3o; hauteur de la voûte à la nef, iom,75; hauteur au sanctuaire, 7m,i5. Porche de style roman du xue siècle. Porte d'entrée romane : l'archivolte en est soutenue par deux colonnes, dont l'une n'a qu'un chapiteau feuillage et à crosses, tandis que l'autre représente une scène d'un martyre. Au-dessus, tour carrée flanquée de contre - forts, et dont le haut annonce le

xv* siècle; elle paraît avoir été fortifiée. Inférieur formant parallélogramme irrégulier; nef et choeur de style ogival du commencement du xvie siècle; chevet droit; fenêtres à meneaux flamboyants, voûte en bois. — Dans le cimetière, cinq cercueils en pierre, placés à la suite les uns des autres. — Au lieu dit la Bruyère, restes d'un château fortifié, flanqué de deux tours rondes, entouré de fossés pleins d'eau. — Enceinte de fossés du château de Beaurin, avec des pans de murailles. || Ep. moderne. Château do Dracy, édifice du xvm* siècle, composé d'un corps principal flanqué de deux ailes et entouré des eaux de la rivière d'Ouanne.

ÉGLÉNY. Moyen âge. Église paroissiale de SaiutÉlienne, du xme et du xiv* siècle, élevée sur une hauteur, au centre du village, et autrefois entourée de larges fossés subsistant encore en partie et pleins d'eau. La motte était fortifiée avec pont-levis. Longueur du vaisseau dans oeuvre, Si™,! 0; largeur de la nef, 7<°,65 ; largeur au sanctuaire, 7°\35; hauteur générale de la voûte, g™,60. Portail sans caractère, flanqué de deux contre-forts en moellons ferrugineux. Petite porte en style du xvi* siècle, simple, percée dans la muraille. Au sud de la nef, autre petite porte de style ogival flamboyant, mutilée. Sur la nef, clocher bas en bois, couvert en ardoises. Autour de l'édifice, de hauts contreforts. Choeur et sanctuaire du xme siècle. Cette partie, due au chapitre cathédral d'Auxerre, seigneur d'Églény, est une réduction des bas côtés du choeur de la cathédrale de cette ville. Les baies en lancettes y sont ornées de deux colonnes à crosses terminées en feuilles de chêne portant une archivolte à tores. Un incendie a gravement endommagé l'église au xvi* siècle. A l'intérieur, nef voûtée en pierre, sur nervures, de style ogival, du xvi* siècle, avec pendentifs de la Renaissance, formant parallélogramme, avec chevet triangulaire. La portion de la nef la plus rapprochée du choeur est du xm* siècle, tandis que le choeur a été voûté au xvie siècle sur nervures prismatiques retombant sur des murs du xme siècle, ce qui a compromis gravement la solidité de l'édifice. A droite du choeur, piscine ornée d'une porte sculptée à jour, dans le style ogival flamboyant, dont le haut forme surtout une rosace merveilleuse.

LALANDE. Ep. moderne. Église paroissiale de SaintMarcel, construite dans les ordres dorique et ionique et datée de i685. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 25m,go ; largeur générale, 7"',35 ; hauteur de la voûte, 9°',3o. Au portail, un écusson portant une bande, et ayant deux grands lions affrontés pour supports. Nef unique, figurant un parallélogramme, avec deux petits appendices aux transepts ; voûtes cintrées, et sur la clef de la première voûte ces mots : «Fait par les tailleurs a de pierres Daniel Robin et J. Beziau. r> Bel autel en pierres blanches, formé de quatre colonnes et de huit pilastres corinthiens, du xvii* siècle. Confessionnal de


70

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

71

chêne, sculpté et daté de 1710. — Château de l'époque de Louis XIV, façade principale avec pavillon à droite, daté de i683.

LEUGNY. Moyen âge. A a kilomètres du bourg, dans les bois, restes de l'enceinte du château des Badineries, entourés de fossés profonds. — Choeur de l'église paroissiale de Saint-Martin, du xm* siècle, voûté en pierres sur nervures, percé de petites baies. || Ep. Renaissance. Nef de l'église paroissiale de Saint-Martin. Longueur du vaisseau, 28™,go ; largeur des nefs, i3°,85; largeur au sanctuaire, 6™,25; hauteur de la voûte en bois à la nef, 8™,g5; hauteur au sanctuaire, 6 mètres. Portail peu remarquable, avec deux portes cintrées; tour carrée à droite; baies cintrées el flanquées de contre-forts saillants. Intérieur : trois nefs à voûte et plafond en bois, formées de quatre larges travées à pilastres ioniques. Dans la nef, cuve en pierre, ronde, et sculptée dans le goût de la Renaissance.

LEVIS. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Sympborien, du xm* et du xvie siècle. Longueur du vaisseau, 3om,8o; largeur à la nef, 7°\6o; largeur au sanctuaire, 5"',go; hauteur de la voûte à la nef, gm,io; hauteur au sanctuaire, 6'°,6o. Portail simple de style ogival flamboyant; porte en accolade sur la courbe de laquelle sont des griffons. Tour massive et carrée à gauche du choeur, datant du xvie siècle. Nef unique de même style, voûtée en pierre sur nervures; choeur ogival du commencement du xme siècle, mais en ruines. Abside droite refaite au xvi* siècle. A droite, une belle piscine de style flamboyant, =- Au-dessus de la colline, en face de Coulons, à droite de la route d'Ouanne à Saint-Sauveur, ruines du monastère do Saint-Bonnet. — La fontaine de Saint-Bonnet, en bas de la côte, est un but de pèlerinage pour la guérison de certaines maladies.

LINDRY. Moyen âge. Église paroissiale de SainteGeneviève, du xme siècle, formant plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 25m,go; largeur générale, 8m,2o; hauteur de la voûte, 8"',2o. Porche ogival, pauvre ; portail sans caractère. A gauche de la nef est un petit clocher. Nef voûtée en berceau et en bois, éclairée par des baies en lancettes. L'autel, d'ordre composite,xvm* siècle, est d'assez bon goût.—Au lieu dit Fort-Georgin, vestiges d'un ancien château fortifié.

MOULINS-SUR-OUANNE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Denis, du xv" et du xvi° siècle. Longueur du vaisseau, a6°',8o; largeur générale, 6m,i5; hauteuràla nef, 6"',8o ; hauteur au sanctuaire, 5'",80. Porte ogivale simple du xvie siècle; tour gothique à flèche aiguë, du même temps, placée à la gauche delà nef. Nef unique, voûtée en bois et en berceau; le choeur voûté en pierre, le tout remanié à la fin du xv* siècle, et figurant un parallélogramme, avec annexes au nord du choeur. Banc de l'ancien seigneur, à gauche du

choeur, sculpté en bois. Plusieurs statuettes, notamment une Vierge à l'Enfant Jésus, du xv* siècle. — Au hameau des Allins, restes d'un manoir entouré de fossés, avec bras du pont-levis et pavillon au portail. || Ep. moderne. Château à large façade, construit au xvm* siècle.

PARLY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Sébastien, des xne, xm* et xve siècles, à deux nefs, formant parallélogramme. Longueur du vaisseau dans oeuvre, a8 mètres; largeur à la nef principale, 6°',5o; et les deux nefs réunies, 9ra,go ; largeur au sanctuaire, 5m,5o; hauteur de la voûte à la nef, i3m,45; hauteur au sanctuaire, gm,6o. A l'ouest, riche porte romane ornée de colonnes à chapiteaux qui portent des bustes humains, etc. Murs latéraux sans caractère. Chevet composé de trois absides circulaires et romanes; tour octogone sur le choeur, percée de petites baies cintrées retombant sur des colonnettes à crosses. A la base de la tour une arcature ogivale figurée, à contre-lobes intérieurs, comme à Saint-Eusèbe d'Auxerre. Intérieur: nef pauvre, voûtée en bois, et accompagnée d'une petite nef latérale en style ogival du xv" siècle. Le choeur ogival primitif, avec ornementation romane aux chapiteaux. L'arc triomphal sur lequel s'élève le clocher est orné d'un tore à zigzags. La voûte du clocher forme un dôme. (Dessin, Ann. de l'Yonne, i858.)

POURRAIN. Moyen âge. Église paroissiale de SaintSerge-et-Saint-Bâche, à trois nefs; plan en croix. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 33 mètres; largeur aux nefs, i6m,go; largeur du sanctuaire devant l'autel, 8m,3o; hauteur de la voûte à la nef, ii°',3o; hauteur au sanctuaire, i3 mètres. Portail principal percé d'une porte romane un peu en saillie sur le nu du mur, encadrée par deux colonnes à chapiteaux ornés de petiles volutes de feuilles d'acanthe et de perles, avec abaque ornée de bandelettes de perles, portant une archivolte à deux boudins. Le haut du portail est nu, percé d'une petite baie. L'appareil des murs latéraux est en moellons et celui du choeur en pierre de taille, avec contre-forts très-hauts et très-saillanls, à raison de la déclivité du sol. Au centre du vaisseau, tour carrée, à baies cintrées, annonçant le xn° siècle. Sous le toit peu élevé du clocher, un cordon de corbeaux prismatiques. Intérieur : construction disparate, plan en croix latine, avec bras droit plus large que le gauche; chevet penlagonal. Nef principale dépourvue de son bas côté droit, voûtée en bois et cintrée. Des colonnes cylindriques du xn° siècle reçoivent la voûte. Nef de gauche sans fenêtres, également voûtée en bois. Entre la nef el le choeur, une construction plus étroite à arcades, les unes ogives, les autres cintrées, supporte la tour. Les chapiteaux en sont sculptés dans le style de transition romano-ogival : on y voit Daniel dans la fosse aux lions; un diable à large gueule et deux singes qui supportent le tailloir d'un


1-2

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

16

des chapiteaux. Choeur formé d'une large travée en plein cintre, voûtée sur nervures prismatiques; abside pentagonale avec de hautes fenêtres ogives, voûtée sur nervures rayonnantes avec pendentifs. Les collatéraux du choeur sont éclairés par Irois fenêtres ogivales du xvi* siècle, comme tout le reste de cette partie de l'église. Sur une clef du collatéral de gauche les armes de France entourées de festons élégants qui se croisent par-dessus l'écu et forment une croix de Saint-André. Inscription de l'an 154 o, relatant la pose de la première pierre du choeur et des trois chapelles qui l'accompagnent. (Voyez Coll. d'estampages du Comité.) — Dans le village de Pourrain, est une chapelle du xvi* siècle, dédiée à saint Baudel, célèbre autrefois, mais servant aujourd'hui de grange. La voûte en plein cintre, en bois, est décorée de peintures du xvi* siècle qui ne sont pas sans mérite; elles représentent des sirènes, des aigles blancs soutenant un chandelier à large base, des vases à fleurs, et de dislance en dislance deux anges portant une petite chapelle, et au-dessous cette inscription en capitales gothiques: Bien faire, lesser dire. Le soleil au-dessus de l'autel projette de larges rayons. Les peintures sont sur fonds noir, jaune et rouge.

TOUCY'. Ep. romaine. On a trouvé au village des Brécbols un Auguste en or; au village de Champleau, un Domition en or; et dans les terriers de Bréant, un Hadrien et une Faustine en bronze. — Il existait autrefois dans la plaine de Bréant de nombreux ferriers ou résidus de scories de forges exploitées dans les temps les plus reculés et sous les Romains. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Pierre, autrefois collégiale NotreDame, bâtie sur l'emplacement de la chapelle du vieux château, formant un ensemble Irès-irrégulier. Longueur du vaisseau, lrjm,io; largeur aux nefs, igm,45; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7™,5o; hauteur de la voûte à la nef, i8"',45; hauteur au sanctuaire, î 7™,2 5. La première partie de la nef est à ressauts ; la deuxième partie forme rectangle flanqué de deux tours au chevet. Porte étroite. A l'est, nef basse de style ogival du xn* siècle, jadis sanctuaire de l'ancienne église. Audessus, petite tour octogone percée de baies cintrées du même temps et surmontée d'une flèche couverte d'ardoises et accompagnée de. pyramides d'angle. Un incendie allumé par les Anglais, en 14 a3, ruina l'église ; on la restaura à la fin du xve siècle et on ouvrit alors une porte au sud. Elle fut dédiée en î 5aa. L'intérieur voûté en pierre, les nefs et le sanctuaire en style de la Renaissance. Le bas côlé sud percé de larges fenêtres flamboyantes, tandis que le bas côlé nord, qui servait de clôture à la ville dans celte partie, n'a que d'étroites baies placées à une grande hauteur. Le sanctuaire est à l'ouest et sans ouvertures. Là aussi s'élève le mur d'enceinte de la ville, flanqué de deux grosses tours rondes au-dessus desquelles se inonlre le haut du chevet de

l'église. (Dessin, Ann. de l'Yonne, 1858.) — Dans la ville, maisons de bois sculptées de la fin du xvc siècle et du xvie. || Ep. moderne. Dans le faubourg, château moderne, auprès duquel deux tours rondes el un pan de mur de l'ancien manoir des sires de Toucv.

CANTON DE VERMAKTON. (Chef-lieu : VERMANTOX. )

ACCOLAY'. Moyen âge. Eglise paroissiale de SainlNizier, à une nef, du xn" siècle. Longueur du vaisseau, 34m,5o ; largeur à la nef, 8"',5o ; largeur au sanctuaire devant l'autel, an',25; hauteur de la voûte à la nef, 11 mètres ; hauteur au sanctuaire, 7 mètres. Portail moderne; à droite de la nef une porte ogivale à arcade en talon, surmontée d'une croix. Tour carrée à droite du choeur, percée à l'étage supérieur d'arcades en plein cintre. Chevet circulaire, flanqué de six contre-forls et orné de modifions. A l'intérieur, formant parallélogramme régulier, nef en plein cintre, voûtée en bois avec armatures; choeur de la fin du xn" siècle; voûtes en ogive; les chapiteaux des colonnes ornés de feuilles d'eau. L'autel, de style composite, est du XVII* siècle ; on remarque dans l'église un tableau de la Sainte Famille.

ARCY-SUR-CURE. Ép. anté-historique. Dans la couche ossifère de la Grotte des Fées, aiguilles, hachette, lames de silex blanchâtres taillés. (Collections de M. Cotteau, à Auxerre, et de AI. do Vibraye.) || Ep. romaine. Voie d'Agrippa venant de Saint-Moré, cl qui est conservée en remblai sur une longueur de 5oo met. Elle se dirige le long des Bois-Francs, puis sur le village de Sery. — Au climat de Girellcs, entre les deux ponts de la Cure, à gauche, vestiges de constructions importantes, restes d'hypocaustes, fragments de marbre et médailles du haut empire. — Sur la montagne qui domine la rivière de Cure, au sud-est, une grotte dans laquelle on a recueilli quelques médailles du bas empire el des débris de poteries. || Moyen âge. Camp entouré d'une enceinte de pierres sèches, sur la montagne au-dessus du tunnel. — A Arcy, trois cbâleaux qui s'alignent : Le Cbàtenay, au \ al-Sainle-Marie, au sud du village, édifice en style de la Renaissance, daté de 1 54 g. Il forme une enceinte carrée flanquée de quatre tours entourant une surface de îg ares 5o centiares; le château proprement dit couvre 2 ares 20 centiares. Il se compose d'une façade haute de i8m,3o, à deux étages desservis par un escalier installé dans une tourelle à quatre pans. L'ornementation, assez élégante, consiste en losanges, en rosaces et en quelques bustes qui fonl saillie sur les linteaux. A l'intérieur, les appartements ont conservé des traces de l'ornementation du xvie siècle. 2° Le grand château, au centre du village, édifice à deux étages, présentant ig"',5o de façade, avec deux ailes en saillie do 6'", 4o chacune, construit vers 1760;


74

ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.

75

il a conservé une partie de son ancienne enceinte, qui s'élève sur le sommet d'une montagne dominant la rivière de Cure, et il présente encore cinq tours rondes, quelques-unes percées de meurtrières â loger des fusils. 3° Le château de Digogne, au nord-ouest de l'église : édifice ruiné; l'enceinte, en moellons, est entourée au nord et à l'ouest par un fossé profond. Des tours carrées font saillie de distance on distance; xn* siècle (?) Dans la cour, quelques fenêtres de la Renaissance. L'étendue de l'enceinte fortifiée est de 2 hectares 7 ares; celle du château proprement dit, y compris les cours, de 3a ares; la largeur du fossé, de 28 mètres. — Au climat de la Laume, sur la rive gauche de la Cure, en aval et à 5oo mètres de l'église, est un tertre élevé de im,5o au-dessus du sol et appelé le Vieux Château, contenant 18 ares en carré, avec des vestiges de murs et de fossés. — Église sans intérêt, sous le vocable de Saint-Martin; plan irréguber. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 32m,5o; largeur à la nef, 9™, 1 o ; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6m,85 ; hauteur de la voûte à la nef, 1 im,38 ; hauteur au sanctuaire, 8m,4o. En avant, un porche rustique. Tour carrée à droite du choeur, surmontée d'un campanile moderne en ardoises. Nef unique voûtée en berceau et en bois, avec enlraits et poinçons apparents. Quelques baies cintrées et évasées datent du commencement du xme siècle. Choeur voûté en pierre sur nervures, de style ogival du xvi* siècle, retombant sur des piliers encastrés dans le mur. Fenêtres ogives, niais modernes. Appareil général en moellons. || Ep. moderne. Pont sur la Cure, à trois arches, reconstruit en 1763 aux frais des habitants d'Arcy, après avoir été ruiné depuis 1653. BAZARNE. Ép. romaine. Voie d'Agrippa coupant le territoire du sud-est au nord-est; elle vient de Prégilbert, traverse l'Yonne, où l'on voit encore dans l'eau les restes des culées de l'ancien pont, passe à travers les prés et au milieu du château, suit un petit pont élevé sur le ruisseau de Crisenon et se dirige par le chemin actuel sur Vincelles. — Médailles des empereurs Claude, Marc-Aurèle et Constance, avec des débris de divers ustensiles trouvés dans les terrains du château. Groupe de deux statues assises, en pierre,- de om,5o de hauteur, représentant un homme et une femme tenant des cornes d'abondance, trouvé en 1860 dans un jardin situé à gauche de la route, à i'°,5o de profondeur, au milieu de débris; ces statues, d'une assez bonne exécution, ont les tètes cassées. (Musée d'Auxerre.) || Moyen âge. Église paroissiale de SaintVérain, formant parallélogramme, avec chevet irréguber. Longueur du vaisseau dans oeuvre, agm,5o; largeur des nefs, i4m,3o; largeur au sanctuaire devant l'autel, 5"',35; hauteur de la voûte à la nef, 8°\3o; hauteur au sanctuaire, 7m,4o.- Porte romane dont le linteau est orné de petites arcades cintrées formant

modifions, dans le style de ceux de la tour de SaintEusèhe d'Auxerre. Clocher moderne, sans caractère, sur le portail. Nef avec bas côtés reconstruits en partie en 183g; choeur petit, de la fin du xv° siècle. Chaire en bois d'un bon ciseau, à panneaux ornés de fleurs et de raisins et supportés par des têtes d'anges en cariatides. Inscription sur marbre noir de Pierre de Bar, seigneur du Bouchet, lieutenant-colonel au régiment de cavalerie de Bourbon, mort en 1767. — Il existait autrefois sur le bord de la voie romaine, à 800 mètres du village, du côté de Vincelles, une chapelle importante sous le vocable de Saint-Quentin, et l'objet d'un pèlerinage pour les fiévreux. Le cintre roman de la porte sert aujourd'hui d'entrée à une maison du village. — Ruines du château et de son enceinte à ras de terre, avec des souterrains. Une dernière tour crénelée a été démolie en i85g.

BESSY. Ep. romaine. Voie d'Agrippa venantde SaintMoré et se dirigeant en ligne droite sur Sery. Elle délimite les territoires de Ressy et de Mailly-la-Ville au climat des Bois-Francs, qu'elle longe. || Moyen âge. Ancienne chapelle dédiée à saint Jacques, dépendant de l'abbaye de Vézeiay, seigneur de Bessy, en style du xne siècle; baies plein cintre, avec modifions sous le toit; remaniée et convertie en mairie. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Étienne: plan en croix latine, à branches irrégulières. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3gm,8o ; largeur à la nef, 7'",45 ; largeur au sanctuaire, 7m,a5; hauteur de la voûte à la nef, 7™,go ; hauteur au sanctuaire, 8*',4o. Façade terminée par un fronton grec; nef construite en 1782, voûtée à plein cintre. Choeur et transept de style ogival du xvie siècle. Chevet droit. Autel d'assez bon goût, d'ordre composite, dû à un moine de Vézeiay.

BOIS-D'ARCY. Ep. moderne. Église sans caractère, qui n'a que 10 mètres de longueur, 6 mètres de largeur et 5 mètres de haut.

CRAVAN. Ep. romaine. Au climat des Bréviandcs, sur la rive gauche de l'Yonne, à 3oo mètres de la berge, nombreux vestiges d'habitations; cercueils de pierre, etc. — Dans un champ situé dans la vallée des Malades on a trouvé un vase en terre grisâtre contenant environ 16,000 petits bronzes des empereurs Télricus, Posthume, Claude le Gothique et autres. (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, t. XI, p. i4g.) |j Moyen âge. Enceinte murale de la ville, fortifiée en 1387 parles habitants et le chapitre d'Auxerre, seigneur de Cravan. Il en reste quelques parties : la tour de l'Horloge, au nord, haute de 22 mètres, et l'ancien château, au sud. — Église paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul : plan en croix latine. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 43 mètres; largeur aux nefs, i5m,g5; largeur au sanctuaire devant l'autel, 6'",85; hauteur de la voûte à la nef, i3°',45; hauteur au sanctuaire, i5'",90. Portail


76

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

77

principal remanié, présentant à clroile un contre-fort orné de moclillons romans et à gauche une tourelle d'escalier d'appareil moyen, ornée d'un cordon de modillons semblables. A l'intérieur, trois nefs oghales du xv' siècle , remaniées à une époque plus moderne. | Ep. Renaissance. Choeur et sanctuaire du plus beau style de la Renaissance, entourés d'une arcalure portée sur douze pilastres d'ordre composite, ornés de slylobatcs diversement sculptés avec finesse, et qui portaient autrefois les statues des douze apôtres. Voûte sur nervures, à clefs en pendentifs saillants. Onze chapelles d'une ornementation des plus riches rayonnent autour du sanctuaire et sont éclairées par de larges et hautes fenêtres cintrées, divisées par des meneaux. A gauche du choeur s'élève du sol une belle four carrée d'appareil moyen, haute de 33m,6o, divisée en trois étages, et décorée de pilastres des trois ordres : dorique, ionique et composite; celui du milieu présente une arcature ionique simulée ; celui du haut, deux baies en plein cintre avec colonnes et archivoltes dans le goût roman. L'entablement qui termine la tour est d'un très-bon goût. Un toit peu élevé, à quatre pans, couronne la tour. Inscription datée de i 551, placée sur la partie inférieure de la tour, relatant sa fondation. Autre inscription placée au chevet de l'église, et de la même année, mentionnant la fondation de cette partie de l'édifice. (Dessin, Ann. de l'Yonne, îS'io.) Dans la sacristie, bâtons de confréries dont l'un représente saint Pierre et saint Paul, de l'époque du xv" siècle (dessin, Ann. arch. iSoli). Plat en cuivre ayant au milieu les figures d'Adam et d'Eve (xvc siècle). — Porte du pont, reconstruite en 1782, avec campanile. Elle était antérieurement composée d'un haut édifice flanqué de quatre clochetons fletironnés et couronnés d'un léger campanile. Le porche était voûté en arc ogive. (Arch. de l'Yonne, série C.) — Maisons à sculptures en bois, xvi" siècle. (Dessins de la tour de l'Horloge et des vieilles maisons, dans les Châteaux de France, de V. Petit.) — Pont à trois arches sur l'Yonne; reconstruit au milieu du xvm" siècle. — Au climat de la Grande-Gravelle, vestiges de culées de l'ancien pont qui donnait accès du côté de la ville et où se livra, en 1 h 2.3 , la bataille dite de Cravan. — A l'extrémité du faubourg Saint-Nicolas, sur la rive droite de l'Yonne, magasins voûtés servant autrefois au commerce d'entrepôt et de transit avec la Haute-Bourgogne.

ESSERT. Ep. moderne. Eglise paroissiale de SaintBarthélémy, sans caractère; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25m,65; largeur de la nef, 6 mètres; hauteur de la voûte, 7"',6o.

LUCY-SUR-CURE. Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Amatre, édifice sans caractère; plan irrégulicr; nef voûtée en berceau; choeur cintré en pierre, surarcsdoubleaux. Longueur dans oeuvre, 27™, 85; largeur,

largeur, hauteur, 7m,a5. Au-dessus du maîtreautel, trois bons tableaux de Jeaurat, représentant, le premier, Abraham offrant des présents au grand-prêtre Melchisédech; le deuxième, le sacrifice d'Abraham; le troisième, la fuite d'Agar. Dans la sacristie, deux chasubles en soie verte et violette décorées de broderies à personnages, du xvi° siècle; une statuette en bois représentant la sainte Vierge et l'enfant Jésus (xvnB siècle).

MAILLY-LA-VILLE. Ep. romaine. La voie d'Agrippa, ou Chemin des Romains, sert de limite entre Maillyla-Ville et Bessy. — Dans la direction de Mailly-leChâteau, aqueduc en ciment et en chaux hydraulique de o°',3o sur chaque face. — Fragments de poteries romaines dans l'emplacement dit le Tonneau. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Adrien: plan rectangulaire, s'élargissant du côté sud du choeur. Longueur du vaisseau dans oeuvre, Sô^o; largeur des nefs, i4m,oo; largeur au sanctuaire, 5™,g5; hauteur de la voûte à la nef, 6m,6o; hauteur au sanctuaire, 7™, 10. Portail peu remarquable : une porte romane inscrite dans un arc plein cintre retombant sur deux colonnes, celle de gauche détruite. Sous le comble, un cordon de modillons. Au côté nord une porte trilobée de la fin du xme siècle. Tour du xv' siècle, à droite du choeur, avec escalier dans une tourelle ronde en saillie. Intérieur : trois nefs voûtées en ogives simples du xvi" siècle, avec les arcades des travées en -plein cintre retombant sur colonnes cylindriques. Choeur ogival de la fin du xii" siècle; les arcs-doubleaux des voûtes forment bandeaux. Les colonnes y sont munies de chapiteaux à crosses et à feuilles d'eau. Abside droite. Deux chapelles latérales au choeur. A la voûte du sanctuaire, restes de peintures représentant le Christ entouré des quatre évangélistes; et sur la petite porte du nord, la Vierge tenant l'Enfant Jésus. — Dans la partie de Maillyla-Ville située sur la rive droite de l'Yonne, restes d'une enceinte fortifiée appelée le Tonneau, où les calvinistes du xvi" siècle avaient un prêche, suivant un article de la paix du s août 1670; deux portes à ponts-levis y donnaient entrée. On y a trouvé récemment des boulets, des débris d'armes et des monnaies d'or. — Au château ou à la Cour du Bouchet, à 1 kilomètre au-dessus du Tonneau, sur une hauteur qui domine la rivière d'Yonne, s'élevait jadis un manoir fortifié, de forme rectangulaire, défendu par deux tourelles et crénelé de mâchicoulis. Il a été démoli en 183o. — A la Cour-des-Maillys, dans la plaine, sur la rive gauche de l'Yonne, manoir du xvi" siècle, rectangulaire ; il est flanqué de deux tourelles, défendu par des mâchicoulis et percé de trous de distance en distance pour y placer des fusils. C'était autrefois une dépendance du domaine du roi.

PRÉGILBERT. Ep. romaine. La voie d'Agrippa, appelée le Chemin des Romains, traverse le territoire à


78

ARRONDISSEMENT D'AtJXERRE.

79

environ 4oo mètres du village, venant de Sery et se dirigeant sur Bazarne; elle est en relief sur le sol dans quelques endroits. En 1826 on a trouvé, dans le terrain de la colline qui s'élève au nord-ouest de Crisenon , une statuette gauloise posée devant un petit four plein de cendres, avec un vase rempli de soixante-cinq médailles du second siècle. (Leblanc, Mém. sur l'histoire d'Auxerre.) || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, à trois nefs, du xin" siècle, formant un plan carré, située à environ 500 mètres du village et entièrement isolée sur une haute colline. Longueur du vaisseau dansoeuvre, 18m, 1 o ; largeur des nefs, 15™,70 ; largeur au sanctuaire, 6"',3o; hauteur de la voûte à la nef, i2m,8o; hauteur au sanctuaire, ora,65. Porte de beau style ogival du xin" siècle commençant, ornée de trois colonnes de chaque côté ; au-dessus, une baie en lancette et pignon nu. Sur les côtés de la nef, des contre-forts recevant les arcs-boutants, etsousle comble, des modillons romans. A gauche du choeur, belle tour carrée du style de transition de la fin du xn" siècle, où une arcalure ogivale sert de base à une autre arcature en plein cintre ornée de colonnes avec chapiteaux à crosses. Une deuxième tour symétrique à la précédente devait s'élever de l'autre côté, mais elle s'arrête au niveau des combles. A l'intérieur, trois nefs ogivales; pilierscantonnés de quatre colonnes ; au-dessus, un triforium en plein cintre, baies en lancettes et voûtes ogivales dont les nervures en tore descendent sur le chapiteau de la colonne médiane du pilier. Le plan primitif était très-beau, mais il a été défiguré au xvi" siècle. L'abside et les bas côtés sont terminés par un mur droit, et au-dessus de la grande porte règne une arcature en plein cintre de six coionnettes. La mutilation qui a eu lieu au commencement du xvi" siècle s'est attaquée aux bases et aux chapiteaux des piliers. Cette dernière partie représente des guirlandes de vigne et de chêne lourdement exécutées. Le chapiteau du pilier droit du choeur est orné de quatre bustes de vignerons entourés de ceps de vigne. — Il y avait dansée clocher une cloche portant la date de i4gi, qui a été cassée et refondue en i85o. — Sur la côte voisine de l'église, appelée la Ville de Luchy, sont des subslruclions et des tombes en pierre. — A Crisenon, ancien monastère de femmes de l'ordre de Saint-Benoit, il ne reste aucune trace des anciennes constructions. Le retable de l'autel de l'ancienne église, sculpté au xive siècle, est conservé au musée lapidaire de la ville d'Auxerre. — Au bas du village est une vieille croix en pierre sur une base octogone avec le sujet de saint Georges perçant un dragon de sa lance.

SACY. Ep. romaine. Dans le bois au-dessus du hameau de Wu-du-Puits, vestiges d'une enceinte de murs recouverts de bois; on y a trouvé des tuiles à rebords. — Médaille romaine trouvée dans la vallée des Fontaines.

Fontaines. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-JeanBaptiste; plan figurant une croix latine à branches très-petites. Longueur du vaisseau, 62 mètres; largeur des nefs, i4m,g5; largeur au sanctuaire, 5°,g5; hauteur de la voûte à la nef, 1 im,45 ; hauteur au sanctuaire, 11 mètres. Porte romane simple, encadrée par deux contre-forts, surmontée d'une petite fenêtre en lancette. Au côté droit de la nef, porte ogivale du xni" siècle, aujourd'hui murée. Tour octogone au centre de l'église, percée de huit baies cintrées romanes, surmontée d'un petit toit aigu, haute de 27 mètres. A l'intérieur, trois nefs à cinq travées, avec transepts, de style ogival de la fin du xn* siècle et dépourvu d'ornements; voûtes d'arêtes sans nervures; les arcs-doubleaux retombant sur des colonnes à feuilles d'eau. La grande nef n'a ni galerie ni fenêtres. Les baies des basses nefs étroites, profondes et peu hautes. Choeur d'un beau style ogival du mi' siècle, avec coionnettes, voûtes à boudins, etc. L'abside, terminée par un mur droit, est percée de trois fenêtres en lancettes. Celte partie de l'édifice paraît être due aux artistes qui travaillaient au xiu" siècle à la cathédrale d'Auxerre, dont le chapitre était seigneur gros décimateur de Sacy. Dans le choeur, tableau d'une Descente de croix qui n'est pas sans mérite, et dans le sanctuaire trois statues de la Sainte Vierge, de saint Jean et de saint Jean-Baptiste, d'un très-bon style du xm" siècle. — Dans les fouilles faites sur l'emplacement de l'ancienne commanderie des Templiers on a trouvé des carrelages éniaillés représentant des fleurs et des oiseaux, el datantdu xn" siècle. (Voyez Ém. Amé, les Carrelages émaillés, etc. pi.)

SAINTE-PALLAYE. Ep. romaine. Yole d'Agrippa, qui passe devant le château, traverse ensuite le canal du Nivernais et se perd dans les prés en se dirigeant sur Bazarne. [| Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintePallaye , pauvre d'aspect. Longueur dans oeuvre, 21 mètres; largeur à la nef, 8n,,go; largeur au sanctuaire, 7™,80; hauteur de la voûte à la .nef, 7°,,25; hauteur au sanctuaire, 8m,io. Porte romane simple, du xne siècle. Tour basse et carrée, romane", saillant de la nef, à clocher en charpente couvert en tuiles. A l'intérieur, formant rectangle, nef et choeur voûtés en bois, en berceau, du xn" siècle. Au sud, chapelle du commencement du xvi" siècle. En iâi5 on travaillait à l'église (Arch. de l'Yonne). Sous le choeur, crypte refaite au xvi" siècle, contenant le tombeau en pierre de sainte Pallaye, dame romaine qui accompagna le corps de saint Germain, rapporté de Ravenne en 448, et qui mourut elle-même à Sainte-Pallaye ; ce tombeau, mutilé au xvi" siècle, a été restauré et n'offre rien de particulier. Dans l'église, dix stalles en bois provenant de l'abbaye de Reigny, style gothique duxvie siècle, avec miséricordes sculptées avec goût. Au maitre-autel sont deux anges, statues assez remarquables du xvm" siècle.

Yonne.


80

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

81

i| Ep. moderne. Château d'assez bon style construit au xvme siècle par MM. Lacurne de Sainte-Pallaye, membres de l'Académie française.

SERY. Ep. romaine. La voie d'Agrippa traverse le territoire et sert de limites entre le finage et celui de Mailly:1a-Ville; chaussée bien conservée et en relief sur le sol; elle descend en droite ligne jusqu'au chemin de grande communication n° 3g, qui l'emprunte sur un parcours de 2 5o mètres, et se dirige sur Trucy. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Gras, construite en i 715, après un incendie, par M. Baron, curé. L'ancienne église prieurale s'élevait à environ 5oo mètres de Sery, dans un lieu appelé Sienne, où existait jadis le village, et M. Baron la transporta au centre du pays. (Courtépée, t. VII.) On en a conservé quelques morceaux qui accusent la fin du xve siècle, ainsi qu'une pierre qui porte la date de 1620, incrustée intérieurement dans la tour. La nef est pauvre et cintrée en bois. Longueur du vaisseau, 30°',6o ; largeur à la nef, 6m,85; largeur au sanctuaire, 5™,75 ; hauteur générale de la voûte, 7™,o5.

VERMANTON. Ép. celtique. Dans l'emplacement du château de Bétry on a recueilli une médaille d'un chef gaulois nommé Gamilos. || Ep. romaine. Au même lieu, médaille du haut empire, et notamment une colonia Yemausensis, un Néron et une Faustine. ( Bull. Soc. des se. dé l'Yonne, t. \H.)=Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, formant parallélogramme irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 44'",7o; largeur aux nefs, i7",fio; largeur au sanctuaire devant l'autel (les bas côtés compris), 22'",5o; hauteur de la voûte à la nef et au sanctuaire, io'",75. Reau portail roman, ayant sur chaque côté deux statues de grandeur naturelle, vêtues à la façon byzantine; une troisième a disparu dans un remaniement moderne du tympan. Ces statues portent sur des colonnes d'un mètre de haut; elles ont les tètes et les bras cassés. On y remarque notamment une statue de la Vierge. (D. Plancher, Histoire de Bourgogne, l. I, a donné un dessin de ce porche,bien plus complet alors.) Les chapiteaux qui surmontent les statues sont, les uns d'imitation corinthienne des plus riches, et les autres ornés de sujets relatifs à l'histoire du Sauveur. Voussure trèsriche, composée de trois rangs de scènes : des anges à longues ailes; 2° des personnages divers, dont l'un est assis â califourchon sur un cochon, et des signes du zodiaque; en face d'un personnage et d'un arbre, on lit Aprilis en capitales romaines (dessin, Ann. de l'Yonne, i843); 3° un concert céleste avec des instruments de formes variées, tels que le rebec à trois cordes «là quatre ouvertures, une viole, une harpe, un cistre; le rebec y domine surtout. Le haut du portail n'offre

rien d'intéressant. A gauche s'élève une tour romane de petit appareil, haute de 34 mètres jusqu'à la naissance du toit, ornée de deux étages d'arcades en plein cintre portées sur coionnettes; au-dessus de la tour carrée la construction est en retraite et devient octogone, les quatre pans coupés étant garnis de petites tourelles à clochetons soutenues par des coionnettes et des arcatures en plein cintre. A droite, une seconde tour moderne (i8o4) a remplacé une autre tour romane. Nef en moellons, éclairée par des fenêtres ogives encadrées par des colonnes. Autour du comble, cordon Je modillons romans. Au côté nord, petite porte à arcades trilobées (xm' siècle). Au xme siècle l'église a été beaucoup agrandie vers le chevet, et percée dans cette partie de larges baies à chanfreins et à réseau intérieur. Intérieur : la partie antérieure des trois nefs, de style ogival de transition,estbasseet étroite; colomnes avec chapiteaux ornés de feuilles d'eau et de feuilles d'acanthe, et à sujets historiés pour celles plus rapprochées du portail. Le premier pilier de droite de la première travée est cantonné de quatre colonnes, figurant des palmiers. Après deux travées basses l'édifice s'élève, et les trois nefs deviennent d'égale largeur et hauteur. Voûtes ogivales du XIII" siècle sur colonnes engagées, avec chapiteaux sculptés de feuillages indigènes et tailloir carré. Un mur droit termine le sanctuaire et les bas côtés. Au sanctuaire, deux grands tableaux, dus au pinceau de Jeaurat, artiste originaire de Vermanton : l'un représente saint Benoît dans la grotte de Subiaco; l'autre saint Renoît rédigeant les statuts de son ordre. Ces toiles proviennent de l'ancienne abbaye de Roigny. Sur l'autel de la Sainte Vierge est l'Institution du Rosaire. Grande cuve baptismale octogone et une cuve en forme de baignoire en pierre, marquée d'une croix, portant i"',5ode long. — Ancienne tour ronde faisant partie de l'enceinte fqrtifiée, bâtie au milieu de la ville, en i3fi8, par les habitants, servant aujourd'hui d'auditoire à la justice de paix. (Voyez dessin de Vermanton, gravé par Lailemand.) — A l'hôtel de ville, portrait de Jeaurat, peint par lui-même. Les archives de la ville renferment des chartes du xm" siècle, émanées des comtes d'Auxerre en faveur des habitants. — A Reigny, ancien monastère de Bénédictins fondé au xne siècle; vaste réfectoire de stylo ogival élégant du xm 6 siècle, qui sert aujourd'hui de grange. L'église a été démolie. — A Bétry, ruines du château et des habitations du xin" siècle, autrefois château des comtes d'Auxerre. — Le pont construit en 1238 sur la rivière de Cure par les habitants, et avec l'autorisation du comte Guy de Forez, a été démoli en 1587, par ordre du duc d'Aumale, pour empêcher le passage des troupes ennemies.


82

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

83

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

CANTON D'AVALLON. (Cbef-lifeu : AVALLOS.)

ANNA Y-LA-CÔTE. Ép. romaine. A 3 kilomètres du village, près de la forêt, sur le sol d'un chemin déblavier, on a découvert, en i856, douze sépultures formées par des pierres posées sur champ. Les squelettes étaient accompagnés d'anneaux de cuivre et de débris d'armes. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Marcel , à trois nefs du xve siècle, formant rectangle irrégulier avec annexe au nord de la nef. Longueur du vaisseau, 22™,6o; largeur des nefs, i6"\55; largeur du sanctuaire, 8m,20 ; hauteur de la voûte, 8m,5o. Porche lourd et d'imitation grecque ; porte formée d'une maigre ogive encadrée par deux clochetons. A droite, tour de la fin du xv* siècle, à baies ogives d'un côté et cintrées sur les autres faces. Au sud, petite porte à arcade en talon, avec un écu chargé du monogramme IHS. Intérieur : trois nefs ogives de la fin du xve siècle, formant trois travées portées par d'énormes piliers ronds, voûtes à nervures également rondes; mêmes dispositions aux bas côtés. Chevet droit ouvert d'une simple baie ogive. || Ep. moderne. Boiseries de l'époque de Louis XV.

ANNÉOT. Ep. celtique. Au Bouchât, hameau détruit, on a trouvé autrefois des médailles celtiques. (Voyez Courlépée, t. V.) || Moyen âge. Église de Saint-Gengoul, du xn" et du XVIe siècle. Plan rectangulaire rétréci au tiers du choeur. Longueur du vaisseau, igm,75; largeur, gm,8o ; largeur devant l'autel, 4m,6o ; hauteur do la voûte à la nef, 6"',8o; hauteur au sanctuaire, 6m,3o. Jolie porte romane encadrée par deux colonnes à crosses ; sur le tympan, le couronnement de la Vierge, entre deux anges en adoration , de la fin du xn" siècle, d'un beau style mais fruste. Au choeur, petites baies cintrées, et sous le comble, un cordon démodulons à moulures. Le clocher, placé sur le choeur, est un petit édifice à jour formé de deux arcades où sont suspendues les cloches. Intérieur : trois nefs de l'an i5oo environ, à voûtes ogives, éclairées par quelques baies rares et irrégulières. Choeur voûté en berceau ogival. Dans le choeur, deux dalles tumulaires du xme et du xive siècle, à personnages, mais frustes. —A côté du château, qui est du xvne siècle, est une maison du xve siècle que l'on appelle la Léproserie.

AVALLON. Ep. celtique. Médaille en cuivre : au droit une tête virile grossière; au revers un mulet, et pour

légende Aballo(?j (Cabinet des médailles de la Bibliothèque impériale.) || Ep. romaine. Médailles du haut empire trouvées dans les tranchées faites dans la ville, il y a quelques années, pour l'établissement des conduites d'eau des fontaines. ( Collection de la Société des études d'Avallon.) — Camp des Aïeux, à î kilomètre d'AvalIon, près du hameau des Petites-Châtelaines, d'une étendue de 8 hectares environ, défendu de trois côtés par des escarpements naturels, et du quatrième, au sud, par une levée de 3m,5o environ de hauteur. — Trois cippes funéraires trouvés à Avallon. Fragments de vases en terre; médailles du haut et du bas empire. (Collection de la Société des études de cette ville.) || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Lazare, autrefois collégiale, édifice d'appareil moyen, du xn"siècle; plan rectangulaire, chevet circulaire, avec annexe à droite du sanctuaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 53'°,5o; largeur des nefs, 18 mètres; largeur du sanctuaire, 8m,4o ; hauteur de la voûte à la nef, î 7m,6o; hauteur au sanctuaire, i2m,5o. Le portail, de style roman riche, est percé de deux portes et muni d'une tour à gauche. La porte du milieu est ornée sur chaque paroi de son ébrasement de cinq piliers ou colonnes de formes diverses, à chapiteaux élégants imitant l'acanthe. Quelques bases sont historiées, mais frustes. La voussure, formée do cinq cordons, représente : i°près du tympan, des anges; 3° des rois d'Israël ; 3° un zodiaque composé de trente sujets; 4° un cordon de feuilles entablées imitant l'acanthe; 5° une guirlande de feuilles de vigne: ce cordon est inachevé. Contre l'archivolte est un cordon de zigzags. Le tympan est nu et moderne. La porte est divisée en deux par un trumeau formé d'une colonne cannelée entre deux coionnettes tordues. Une statue de saint Ladre, dont le nom s'y lit encore, autrefois adossée à la colonne centrale, est placée aujourd'hui dans le haut de la tour de l'église. Les deux cintres des portes ont été refaits à la Renaissance. La porte de droite, mieux conservée que la précédente, n'est ornée que de guirlandes de feuillages et de fruits sculptés vigoureusement. Sur chaque côté de l'ébrasement cinq colonnes tordues et lisses, ou chargées d'un réseau, posées sur un riche soubassement; quelques chapiteaux figurent des animaux symboliques. Les cinq cordons de la voussure sont sculptés largement, à la manière romane. Sur le tympan trois scènes mutilées, encadrées sous des arcs en plein cintre sur de petites


8/i

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

colonnes, et portant des édifices romans figurés. La partie supérieure du portail est très-irrégulière et présente quelques arcades romanes figurées, mais a été remaniée à la suite des incendies du xvi" siècle, et elle n'a plus de caractère. Tour à gauche du portail, reconstruite en grande partie après sa chute, en i633. Le grand comble est orné d'un cordon de modifions figurant des arcs à plein cintre prolongés. Aux bas côtés, cordon de modillons formant consoles, avec un rang de denticules on de perles au-dessus, et séparés par des rosaces variées. Autour d'une chapelle, au nord du sanctuaire, des tètes humaines vigoureuses. Autrefois il s'élevait au-dessus du choeur un clocher haut de 120 pieds, couvert d'ardoises et décoré de plomberie dorée; il fut renversé par une tempête en 1601. Intérieur : trois nefs de six travées, dont les arcades et les arcs-doubleaux sont ogives à bandeaux plats, style du xn" siècle. Quatre colonnes cantonnent les piliers : celles qui reçoivent l'arc des arcades ont des chapiteaux en feuilles d'acanthe et en petites volutes, pleins de vie et de mouvement; le tailloir, également orné de feuilles d'acanthe, forme moulure autour du pilier. Au-dessus des creades règne un cordon continu. La colonne centrale, de même style que les précédentes, s'élève au niveau de l'arc-doubleau dont elle reçoit la retombée. La voûte en tiers-point irrégulier n'a point de nervures. Les bas côtés, également ogivaux, sont décorés, dans la hase des fenêtres, d'un gros cordon d'oves qui règne tout autour du vaisseau. Les fenêtres de la haute nef sont à plein cintre évasé, et celles des bas côtés sont ornées d'un boudin. Le sanctuaire est circulaire et l'abside forme cul-de-four. Quatre baies cintrées y sont pratiquées, et l'archivolte y retombe sur deux courtes colonnes romanes placées de chaque côté. Lesabsidioles sont également circulaires. Au-dessous du sanctuaire est une petite crypte murée aujourd'hui; à droite du choeur, une chapelle romane. Cette église a été restaurée en i864 ; on y a rétabli, dans l'intérieur, trois plans de niveaux différents, ce qui était commandé par les dispositions primitives. A gauche en entrant est une porte du xv" siècle, qui conduit à la tour. A côté de l'église Saint-Lazare est l'église Saint-Pierre, autrefois la paroisse, et qui date du xve siècle. Elle n'a plus qu'une nef ouverte composée de quatre travées; une arcade ogive donne accès dans l'église Saint-Lazare. Une deuxième nef est murée. Porte extérieure, à l'ouest, â plein cintre, décorée de trois tores portés sur des colonnes mutilées, fin du xn" siècle. — Ancienne église de Saint-Martin, à l'extrémité du faubourg de ce nom. Édifice de roman de transition, à trois nefs, dont la partie antérieure a été démolie. Largeur totale, i3"',5o. Dans la nef, voûtes d'arêtes avec arc-doubleau ogival en bandeau. Les chapiteaux des colonnes ornés de crosses et de feuilles d'eau presque sans relief. Au

transept, une coupole portant un cercle de modillons terminés en becs d'oiseau. Au choeur, voûtes sur nervures en tores. Chevet droit percé de trois fenêtres cintrées ; les autres fenêtres sont également en plein cintre allongé. Varcus triumphalis est orné d'un cordon de tores brisés. Sur les côtés du choeur sont deux colonnes de marbre cipolin, qu'on croit antiques. L'édifice a été converti en habitations privées et a perdu toute sa physionomie. — Tour de l'Horloge, style du xve siècle. Haut édifice carré élevé sur une arcade cintrée servant de porto à la rue, et conduisant à l'église Saint-Lazare. Au-dessus, trois étages percés de baies à croisées en pierre. Un haut toit d'ardoises, couronné par un campanile, complète l'édifice. A gauche une tourelle d'escalier du même temps que le reste sert d'accès à une salle voûtée ornée de fleurs de lis (xvne siècle), où siégeait autrefois le conseil de la ville. — Maisons de bois du xve et du xvie siècle. — Restes de murs des fortifications construites au xve siècle pour protéger la ville. |j Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Martin, ancienne chapelle de la Visitation ; plan rectangulaire, avec annexe à gauche du choeur. Longueur du vaisseau, 35 mètres ; largeur de la nef, 16™,4o ; largeur du sanctuaire, 7 mètres; hauteur de la voûte à la nef, g°,5o: hauteur au sanctuaire, g mètres. Portail d'ordre ionique. Intérieur : nef â deux collatéraux d'ordre dorique voûté d'arêtes; coupole à caissons. La voûte du sanctuaire est également à caissons. Chevet droit. Autel d'ordre ionique, à trois compartiments et doré. Dans Pédicule est le Père éternel. Belle chaire sculptée au xvme siècle. — Collège Odebert, édifice du xvn* siècle, dont le portail est d'ordre toscan.

DOMECY-SUR-LE-VAULT. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cyr, du xvi" siècle, formant croix latine irrégulière. Longueur du vaisseau, 2g,'"70; largeur aux chapelles du choeur, 35m,7o; hauteur de la voûte, 7°\5o. Porte récente. Intérieur : nef unique de style ogival; voûte d'arêtes sur nervures retombant sur des colonnes à demi engagées.dans les murs; de chaque côté du choeur est une chapelle qui forme transept. Sanctuaire du même style, éclairé par trois longues fenêtres divisées par un meneau, avec trèfle au-dessus. Chevet droit. Petite tour carrée à clocher sur le choeur. Au sud de la nef, jolie porte de la Renaissance à médaillons '. — Dans le climat dit le Pré-Long existait un château construit en i553 par Claude de Longueville, seigneur de Domecy. (Voyez collection d'inscriptions du Comité.)

ÉTAULES. Ep. romaine. Aulieu dit/es Grands-Comaluaux, à 200 mètres de la roule d'Avallon à Lucy-leBois, fragments de tuiles à rebords et de pierres granitiques. — Autour de l'église d'Étaules, vestiges de

1 L'église est peinte depuis peu d'années.


86

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

87

fondations de bâtiments et de tuiles à rebords sur l'emplacement du village d'Aisy, détruit. || Ep. moderne. Éghse Saint-Valentin-d'Étaules, isolée sur le bord à gauche de la route venant d'Avallon, reconstruite en 1706 par le chapitre d'Avallon, qui fit faire le choeur en qualité de seigneur de la paroisse. Le choeur est voûté en pierre et cintré; la nef est plafonnée. Longueur du vaisseau, a4™,6o. La cloche a été fondue en 1729. — Le château d'Étaules date du xvne siècle. — A Vassy, belle église de h 5 mètres de longueur, construite récemment en style ogival du xive siècle et revêtue de ciment romain.

GIROLLES. Ep. romaine. La voie d'Agrippa sert de limites entre le territoire de Girolles et celui du Vault.

Il Moyen âge. Au climat de la Bretaille on a trouvé plusieurs cercueils en pierre; les corps ne portaient point d'ornements. — Eglise paroissiale de Saint-Didier, du xne et du xv" siècle ; plan en croix latine. Longueur du vaisseau, 3i™,20; largeur des nefs, 8°',7o; largeur du sanctuaire, 5°,20 ; hauteur de la voûte à la nef, ô^ao. Porte romane du xne siècle, formée d'une arcade en plein cintre à tore, portée sur deux colonnes à chapiteaux ornés de crosses feuillagées, et à base formée d'un gros tore. Tour carrée et moderne à gauche. Intérieur : deux nefs ogivales voûtées en pierre sur nervures en saillie, retombant sur des piliers qui figurent quatre colonnes sans chapiteaux, de la fin du xve siècle. Ces nefs forment six travées. Choeur du même style, chevet droit; les baies ogives divisées par un meneau avec rosace; chapelle à droite du choeur. Aux angles du mur d'entrée de la nef trois culs-dclampe sculptés, et figurant, l'un un boeuf à deux têtes, l'autre deux anges soutenant un écusson, et le troisième des ceps de vigne chargés de raisins (i5oo). Au bas de la nef, énorme bénitier en pierre, carré et d'aspect rustique. — Dans la vallée au-dessous du village, vaste enceinte de fossés, au milieu de laquelle sont les vestiges des murs du château de l'abbaye Saint-Marlind'Autun, seigneur de Girolles, et notamment une tour carrée, haute encore d'environ 12 mètres, et dont il ne reste que trois pans. Deux cheminées à pieds-droits moulurés et quatre baies à sièges de pierre y annoncent le xve siècle.

ISLAND-LE-SAULÇOIS. Ép. celtique. Au lieu dit en Pierj'otte était un dolmen détruit il y a vingt-cinq ans.

J Ep. romaine. Ruines d'une villa gallo-romaine près de l'église : hypocauste, colonnes brisées, marbres, tuiles à rebords, poteries rouges, médailles. || Moyen âge. Au Saulce, belle chapelje des Templiers, style ogival de la fin du xm" siècle, de petit appareil régulier. Longueur de la chapelle, a4 mètres; largeur, S^ôo ; hauteur de la voûte, 17°,70. Porte à l'ouest, large de am,ao et accostée par deux colonnes à chapiteaux feuillages; l'arc ogival â tore et l'archivolte appuyés sur deux bustes

humains. Sur le tympan, la Vierge avec l'Enfant Jésus et deux personnages en adoration; au-dessus, une double baie à chanfreins; à gauche, tourelle d'escalier octogone. Contre-forts réguliers ; sous le comble, cordon de modillons pointus à la base. Chevet droit, orné de même, avec deux petits animaux à la base du rampant. Intérieur : nef à voûte ogivale sur nervures croisées, avec sujets sculptés aux clefs; les nervures retombant en cul-de-iampe sur les parois des murs. Voûte enduite et peinte de fleurs isolées; les fenêtres, au nombre de trois, larges de am,2 0, sont à chanfreins et divisées par un meneau au-dessous d'un oculus trilobé ; sur le chapiteau du meneau, des feuilles de trèfle appliquées; chevet percé d'une double baie, comme le portail. — Église paroissiale de Notre-Dame, autrefois de Saint-Bénigne. Choeur ogival du commencement du xvie siècle, voûté en pierre, chevet droit; nef et clocher construits en 17 5 2. Longueur dans oeuvre, 2 8 mèIres; largeur de la nef, 7m, 1 a ; largeur au sanctuaire, 8 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 7™,2 5; hauteur au sanctuaire, 7m,5a. Bel autel sculpté en bois, provenant d'Avallon et fait, en 1612, aux frais de Pierre Besson et de Barbe, sa femme, d'Avallon, et dédié à Notre-Dame. — Dans le bois du Deffand, ruines d'un château de ce nom.

LUCY-LE-BOIS. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, édifice de diverses époques, et dont le plan, rectangle du côté droit, est irrégulier du côté gauche et forme quatre ressauts. Longueur du vaisseau, 3om,2a; largeur des nefs, i7™,4o; largeur au sanctuaire, T>m,ao; hauteur de la voûte à la nef, g met.; hauteur au sanctuaire, gm,6o. Porte romane encadrée par deux colonnes, celle de gauche ayant au chapiteau une tête humaine de grandeur naturelle ; celle de droite, un chapiteau composite. Le reste de la façade est nu. Petit clocher sur la nef, dans lequel on monte par une tourelle d'appareil moyen, à toit conique en pierre, et datant du xvi" siècle. Chevet flanqué de solides contreforts ; baies de style ogival flamboyant, divisées par un meneau. Intérieur : trois nefs de style ogival des commencements du xvie siècle , voûtées en pierre. Abside à trois pans, percée d'une baie ornée de vitraux à personnages du xvie siècle. Belle cuve baptismale octogone, à pilastres losanges, haute de i°\3o, de la Renaissance.—Dans le cimetière, croix du commencement du xvie siècle. — Au bord de l'ancienne route de Dijon, qui est encore pavée, est une maison, à arcades en talon, du xve siècle. Sur un trumeau plus récent on lit : n6i4, assez a qui fortune passe.» — L'ancien château remanié a conservé des baies du xvi" siècle.

MAGNY. Ep. romaine. Voie d'Autun à Boulogne, visible au hameau d'Eslrée sur plus de i5o mètres de long, formée d'un blocage de pierres et de cailloux de grosseur inégale et large de am,5o à 5°\5o. — A


88

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

89

Melusien , ruines romaines près la voie d'Autun. || Ep. modernie. Château de Marrault, reconstruit vers 1735 par Jacques de Ganay.— Egliseparoissiale de Saint-Germain, â Magny, bénie en 1782, après sa reconstruction par les soins de M. Ilélhenon, curé ; lourd et bas édifice d'ordre toscan, formant croix latine. Longueur du vaisseau, 3o mètres; largeur, 6m,8o. Cloche fondue en 1645.

MENADES. Ep. romaine. Cercueils de pierre contenant des squelettes portant des bracelets en cuivre à bossages. (Collection de M. d'Assay.) || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Nicolas, à une nef rectangulaire du xm'siècle. Longueur du vaisseau, 20°\6o ; largeur générale, 5m,70; hauteur de la voûte, 6™,2o. Portail sans caractère; tour au-dessus. Intérieur: joli vaisseau, simple mais bien caractérisé, composé d'une nef à trois travées ogives du xme siècle; voûtes sur nervures en tores, avec arc-doubleau formé d'un bandeau accosté de deux tores, le tout retombant sur le chapiteau cubique d'une colonne octogone engagée dans la muraille. Chevet droit percé de trois lancettes à chanfreins.

PONTAUBERT. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, érigée par les Templiers à la fin du xne siècle, à trois nefs, d'appareil régulier on moellons, formantplan rectangulaire, avec pan coupé au sommet, à droite. Longueur dans oeuvre, 3im,8o; largeur des nefs, i2m,70; largeur au sanctuaire, 4m,go; hauteur générale delà voûte, 10 mètres. En avant, un porche simple du xvie siècle. Porte à plein cintre, dont l'archivolte à tores repose sur cinq colonnes à crosses et feuillages. Sur le tympan, la Vierge entourée d'anges; à sa droite son Assomption , à sa gauche l'Adoration des Mages. Au-dessus, haute tour carrée à trois étages : au premier, une baie cintrée à chanfreins; au deuxième, deux baies ogives géminées, coupées en deux par un bourrelet, chapiteaux à crosses; au troisième, deux longues baies également ogives, formant abat-sons sans chapiteaux, et terminés par une arcature à boudins. Sous le comble, cordon de modillons, tantôt en consoles, tantôt à tètes humaines, tantôt amincis simplement. Baies en plein cintre, chanfreinées à l'extérieur, très-allongées; contre-forts amortis sous les toits. Le chevet, prolongé en chapelle, est terminé droit. Au sud de la nef est une jolie porte romane. Intérieur : trois nefs d'un beau style ogival du xn" siècle, très-pur, formée de cinq travées en ogive naissante, avec arcades à bandeaux, ainsi que les arcs-doubleaux de la grande voûte, laquelle voûte est à arêtes sans nervures. Les piliers, d'appareil moyen, sont cantonnés de quatre colonnes à chapiteaux formés de simples crosses, sur des bases simples. L'abaque des chapiteaux des arcades se profile sur ce pilier, et forme ressaut sur la colonne qui reçoit l'arc-doubleau de la nef. L'abside forme une travée, éclairée par trois baies cintrées. Les

arcs des voûtes des bas côtés sont en ogive surhaussée, peu prononcée. (Voyez dessins d'E. Amé, dans les Annales archéologiques, t. XII et XXV.) Beaux fonts baptismaux en pierre, du xvie siècle.

SAUV1GNY-LE-B0IS. Moyen âge. Bâtiments de l'ancien prieuré de Saint-Jean-des-Bons-Hommes, ordre de Grandmont, monastère fondé au milieu du xn° siècle. Église de moyen appareil du plus bel échantillon; plan rectangulaire, terminé par une abside semi-circulaire de 22°',4o sur5™,85, abside de 6n',6o de large sur 6",2 0 de profondeur. Nef sans fenêtres; choeur et chevet disposés comme celui de Vézelay, étant seuls éclairés par trois hautes baies en plein cintre. Quatre colonnes à larges crosses au chapiteau y font, dans cette partie, l'office de contre-forts et reçoivent la poussée de la voûte sur un prolongement en saillie ; sous le comble . formant corniche très-vigoureuse règne un cordon de larges modillons en consoles. Du côté nord de la nef est une porte ogivale à larges tores portés par des colonnes à chapiteaux à crosses. Il n'y a point de porte à l'ouest. Intérieur: nef voûtée en berceau ogival; voûte d'arêtes au sanctuaire. Dans la cour du prieuré, restes de cloître où des arcatures en plein cintre du meilleur goût portent sur deux coionnettes de front à chapiteaux à crosses simples et à tailloir carré. Une salle en retour â l'est, mais démolie, étaitéclairéepar huit baies cintrées, étroites et évasées intérieurement et d'une coupe très-pure. Les murs en moellons sont de petit appareil régulier. (Voir le dessin et la description dans Viollel-Leduc, Dictionn. d'archit. t. I, p. 276.) || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint Vincent, d'ordre toscan, datant du xviii" siècle et formant croix latine. Jolie chaire gothique du xvi" siècle, à panneaux ornés de rosaces. La tour pseudo-gothique du xne siècle a été récemment construite en avant et forme portail. — Château moderne à deux étages, couronné d'une balustrade.

SERMIZELLES. Ép. romaine. Voie d'Agrippa. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, à une nef, du xn* siècle. Longueur du vaisseau, 28ra,3o ; largeur, ^"^o; hauteur delà voûte â lancf,6'°,6o; hauteur au sanctuaire, 5m,5o. Jolie porte romane du xn" siècle, accompagnée de deux colonnes à crosses. Tympan nu, portant un écusson au centre; une baie en lancette murée au-dessus. A gauche, haute tour carrée en moellons ( xvie siècle) ; la cage d'escalier percée à chaque étage de meurtrières à arquebuses. A l'extérieur, les baies sont cintrées à chanfreins; un cordon de modillons en consoles règne sous le toit; le tout accuse la fin du xne siècle. Intérieur : plan rectangulaire formé par une nef plafonnée ; murs garnis de pilastres montant pour recevoir la voûte non construite; chevet droit rustique, percé d'une baie cintrée. — Maison à baies du xv" siècle ; autre maison à tour ronde percée de meurtrières à arque-


90

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

91

buses. — Restes de murs et de tours de l'enceinte du village.

THAROT. Moyen âge. Église paroissiale de SaintAignan, à une nef, du xne siècle et de la fin du xv". Longueur du vaisseau, rectangulaire et irrégulier, aim,6o; largeur de la nef, 7m,4o; largeur du choeur, 6™,i5; hauteur de la voûte à la nef, 6"',4o; hauteur au sanctuaire, 7™,20. Porte ogivale sans caractère. Intérieur : une seule nef; le choeur et le sanctuaire de même style, éclairés de baies ogives flamboyantes divisées par un meneau. La travée du clocher à plein cintre massif, entre le choeur et la nef, annonce le xne siècle. A droite de l'autel, jolie piscine de la Renaissance. — Ancien manoir converti en bâtiments ruraux et en maison d'école, deux tours rondes et une tour carrée du xme au xive siècle. Au-dessus d'une porte est un écu tenu par deux génies d'un bon style du xvie siècle, mais fruste.

VAULT-DE-LUGNY (LE). Ép. celtique. Hachette en pierre de jade, appartenant à M. Ravisy. || Ep. romaine. Temple dédié à Mars, découvert en 1823 par M. Ravisy sur une haute montagne qui domine à l'ouest le village du Vault. Nombreux débris de sculpture, statues, ornements en marbre et en bronze et médailles du haut empire conservés à Avallon, chez M. Ravisy. — Dans les jardins, autour du village, débris de tuiles à rebords et poteries romaines. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Germain, à trois nefs, d'appareil moyen, style ogival du commencement du xvi" siècle, et formant rectangle irrégulier à gauche, avec chevet circulaire à l'intérieur et à ressauts à l'extérieur. Longueur du vaisseau, 3o°',7o; largeur des nefs, 24m,20; largeur au sanctuaire, io'",2o; hauteur générale de la voûte, i3"',io. Portail à l'ouest percé d'une porte à linteau horizontal, divisée en deux, et de style ogival du xvi" siècle. Le tympan orné de panneaux ogives figurés. Le pignon était ouvert autrefois d'une grande fenêtre aujourd'hui bouchée. Les bas côtés du portail sont éclairés seulement par deux baies. Il règne extérieurement, tout le long du vaisseau, un cordon qui forme cadre sous les fenêtres. Les contre-forts sont à clochetons. Tour à gauche de la nef, carrée et du même temps que l'église, sauf la partie supérieure. Intérieur: trois nefs composées de trois travées à arcades aiguës à nervures prismatiques sur piliers ronds, qui reçoivent la retombée des nervures des voûtes ogives. Le choeur et le sanctuaire no forment qu'une travée. Sur les piliers sont des pilastres portant des niches à dais, du xvi° siècle. Au chevet, restes de vitraux du xvie siècle dans la belle fenêtre à comparlimenls flamboyants qui éclaire le fond du sanctuaire. Dans la basse nef, côté nord, petite porte donnant accès au clocher, surmontée d'un réseau gothique sur le tympan, avec arcade à fleurons. Dans une chapelle du même côté, inscription datée de

1538, et en relatant la construction, par Jean Royer. — Château du Vault. Vaste enceinte entourée de fossés larges de 1 a mètres et pleins d'eau. Il en reste quelques parties anciennes; des pans de murs, des tours, spécialement une tour carrée haute de 3o mètres, construite au xv" siècle, d'appareil moyen et à bossages, portant au sommet deux échauguettes, et qui offre un grand caractère. Les bâtiments du château proprement ditsonl modernisés, sauf une tourelle en encorbellement, trèsélancée, du xvie siècle. On y conserve une table de marbre, ovale, portant gravés les dix commandements de Dieu, qui appartenait au prêche des huguenots étahli au Vault au xvi* siècle.

CANTON DE GCILLON. (Chef-lieu : GUILLOS.)

ANSTRUDE. Ep. romaine. A 1 kilomètre du village, au nord-ouest, lieu dit le Châtelet, débris de tuiles à rebords ; vestiges de murs.— Au hameau de Chevigny-leDésert on a trouvé récemment une médaille deTrajan, en argent. || Moyen âge. Au bas de la colline où s'élève le château actuel, vestiges d'une enceinte fortifiée entourée de larges fossés pleins d'eau, bastionnée, et d'une étendue de 8 à 10 ares. Les habitants s'y retiraient en temps de guerre.— Le château, datant de 1710, est encadré par deux tours rondes, d'appareil moyen, et du xvie siècle. — Église paroissiale de Saint-Jeau-Baptiste, dont le choeur date du xv" siècle ; baptistère en pierre delà Renaissance. || Ep. moderne. Le portail et la nef de l'église paroissiale sont d'ordre composite et datent du xvme siècle; plan parallélogramme avec annexe à droite du choeur; chevet droit. Longueur du vaisseau, 32'°,6o; largeur de la nef, 6 "',2 5 ; largeur au sanctuaire, 4™, \ 8 ; hauteur générale de la voûte, 7"',70. — Dans la chapelle du château, à droite, est placée une inscription datée de 1767, relatant la restauration du monument tumulaire de Miles de Bierry et de sa femme Isabeau, remontant à l'an i3io et détruit aujourd'hui. — Sur la place du village, puits public recouvert par un édicule datant du xvne siècle; il est d'ordre toscan surmonté par un dôme à jour à quatre branches, avec croix. — Non loin de là, croix en pierre de 4"',5o de haut, à base gothique, et portant un chapiteau ionique; d'un côté est le Christ, de l'autre la Vierge; date, i6i3.

CISERY. Moyen âge. Château fort transformé en bâtiments d'exploitation et datant du xvesiècle. L'ensemble est entouré de fossés pleins d'eau. La porte d'entrée, au sud, est un édifice d'appareil moyen et carré, haut de 12 mètres ; la porte murée. On y voit encore les longues fentes de la herse, et en haut, faisant saillie, des mâchicoulis à trois arcades en ogive et portées sur larges consoles à ressauts. (Voyez dessin V. P. Ann. de l'Yonne, i864.) Lesjnurailles du château sont eu moellons ainsi


92

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

93

qu'une grosse tour ronde qui est au nord, sans ouverture, et haute de i5 mètres environ. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Aignan, construite en 1 776, formant rectangle se rétrécissant à deux endroits de son étendue. Longueur, i6™,5o; largeur, 6ra,85.

CUSSY-LES-FORGES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef, du xv" siècle, avec annexes irrégulières au choeur. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 27m,3o; largeur de la nef, 7"',80; largeur du sanctuaire, 7 mètres; hauteur générale de la voûte, 7 mètres.Porte en cintre surbaissé, avec tore figurant l'arcade, au-dessus d'un petit tympan (15oo ?). L'extérieur de la nef pauvre; tour à cheval sur le choeur, ouverte d'une baie ogive sur chaque face, avec flèche couverte d'ardoises. Chevet à trois pans percé de trois fenêtres flamboyantes. Intérieur: nef voûtée en bois; choeur voûté en pierre, de bon style de la fin du xve siècle. La travée qui porte la tour est voûtée sur quatre arcs cintrés à bandeau plat. Sur les côtés du choeur, deux chapelles du même style que cette partie de l'église. A droite de l'autel, piscine du xve siècle. Dans la sacristie, dalle haute de im,3o, large de o'",75, figurant un squelette en relief, bonne sculpture du xvi" siècle. — A quelques pas de l'église, sur la route, jolie maison de la fin du xv° siècle, que l'on croit à tort avoir servi de léproserie. La porte est ornée d'arcades à talon, avec dais et balustrade appliquée sur le mur; d'autres ouvertures sont également ornées de moulures gothiques. Dans la cour, haute tourelle servant de cage d'escalier, et dans l'intérieur belle cheminée à pilastres du xv" siècle.

GUILLON. Moyen âge. Église paroissiale de SaintRemy, à une nef, du xm" siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25m,3o; largeur de la nef, 7"',65; largeur du sanctuaire, 3™,70; hauteur de la voûte à la nef, 8m,G8; hauteur au sanctuaire, 7'",60. Porte à linteau de la fin du xme siècle, accompagnée de deux colonnes formant pieds-droits. Un arc en plein cintre surbaissé, à boudins, encadrant sur le tympan une statue de la Vierge inscrite dans un trilobé. Audessus , une archivolte ogive qui a pour supports deux bustes à longs cheveux; traces de peinture, et trois écussons portés par des anges, peints sur l'espace nu entre la Vierge et l'archivolte. Pignon nu surmonté par une croix de pierre du xve siècle. Tour carrée do la fin du xme siècle, à toit bas et percé de quatre baies à meneau médial et oculus supérieur. Intérieur : nef voûtée en bois et moderne. Choeur ogival, de la fin du xne siècle, formé de deux travées, voûtées sur nervures. Piliers engagés, à tailloir carré, chapiteau à crosses avec buste humain. Chevet droit, percé de baies cintrées s'évasant intérieurement. Grand bénitier octogone du xne siècle, ayant aux angles des bustes d'hommes, et notamment d'un évêque bénissant, et

une tête de chien. Chaire en bois, datée de 1672 , portant sur ses panneaux les attributs de la Passion.

MARMEAUX.Ép.celtique. La grotte des Fées, excavation de 4 à 5 mètres de profondeur, située auprès de la fontaine Saint-Martin. || Ep. romaine. Tuiles à rebords trouvées près de la source de la fontaine Saint-Martin, et près d'une ferme, au bas du village. — Dans la forêt de Saint-Ambroise, sur un plateau qui domine tous les environs, enceintes de pierres et de roches formées de main d'homme, épaisses de 2 à 3 mètres, se subdivisant et coupées à angles droits. Ces enceintes suivent la crête d'une déclivité de terrain en talus ; elles occupent bien 80 hectares. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Michel, à une nef, du xne et du xvme siècle. Plan formant un double rectangle, celui du choeur plus large que celui de la nef. Longueur du vaisseau, 26m,44; largeur de la nef, 6m,25; largeur du sanctuaire, 7m,g4; Ireuteur de la voûte à la nef, 5m,43; hauteur au sanctuaire, 7m,2o. La travée du choeur cintrée sur une corniche simple ornée d'espèces d'oves annonçant le xue siècle ; chevet droit, à baie flamboyante. Porte de sacristie avec arcade en talon. Derrière l'autel, tracesdefresquesreprésenlantunpersonnage tenant une palme. Nef du XVIII" siècle, voûtée en pierre. Pierres tumulaires relatantdes fondations pieuses, savoir : d'Hubert Baudeley, fondateur de la chapelle Saint-Hubert en iG5a; de Jean Hivert (1668); de Pierre Hivert (168C); deReined'Époissesetdesonfils (xvme siècle) ; d'Antoine Carteret, curé (176g). (Voyez Coll.d'inscripl. du Comité.) — Dans la forêt de Saint-Ambroise, du côté de Châlel-Gérard, ruines de la chapelle de ce nom.

MONTRÉAL. Moyen âge. Restes d'une chaussée allant du pont de Montréal au château de Monthelon, appelée Chaussée de Brunehaut, formée d'une couche de grosses pierres posées â plat, d'une seconde couche de pierres plus petites, et par-dessus d'un pavé en hérisson avec bordures (c'était le chemin d'Avallon à Montbard,par Santigny et Anstrude).—Lechàteaude Montréal est détruit. Considérable, et défendu par dixneuf tours, il commandait la vallée du Serain. Quelques pans de murs de l'enceinte sont épais de 3 mètres. Deux portes y donnaient accès, l'une du côté de la ville, l'autre dans le haut près du donjon ; elles sont à arcades ogives à bandeau, du xme siècle. — Deux puits profonds sur le sommet de la montagne. — Église paroissiale, autrefois collégiale, de Notre-Dame, à trois nefs, construite en petit appareil d'un seul jet, de style ogival du milieu du xne siècle; plan en croix latine. Longueur du vaisseau, 34"',i5; largeur des nefs, 17°',47; largeur devant l'autel, 4m,go; hauteur de la voûte à la grande nef, i3 mètres; au sanctuaire, 12 mètres. A l'ouest, portail composé d'une belle porte en plein cintre, d'une rose et d'un pignon. La baie de la porte , large de 4 mètres, divisée par un trumeau, est enca-


94

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

95

drée par quatre colonnes avec chapiteau orné d'un, double rang de crosses, à feuillages vigoureux; chaque colonne séparée de sa voisine par un cordon de roses; un des pieds-droits et un arc formés de lobes à pointes très-prononcées encadrent chacune des deux portes pratiquées au-dessous du tympan, qui est nu. La rose supérieure figure un cercle central d'où rayonnent huit coionnettes à chapiteaux à crosses, reliées entre elles par des arcatures en plein cintre à boudins, à moulure creuse ; sous le rampant du pignon, un cordon de modillons romans. L'extérieur de l'église est simple : trois fenêtres étroites à plein cintre aux bas côtés de la nef; autour des combles, un cordon de modillons en forme de bâton brisé ; aux bras des transepts, de hauts contreforts; au chevet, qui est droit,une large rose,flanquée de quatre énormes contre-forts d'appareil moyen. Intérieur : trois nefs, auxquelles on descend par quatre marches, composées de trois travées. Chaque pilier cantonné de quatre colonnes à bases pattées; celle de face coupée au niveau des chapiteaux de celles des bas cotés par le prolongement de l'abaque des chapiteaux latéraux. La retombée des voûtes ogives est reçue sur le tailloir carré de la colonne centrale, et il règne autour de l'église, à un mètre au-dessous des fenêtres en plein cintre de la grande nef, un cordon parallèle. Les bas côtés sont disposés de même. Transepts éclairés par trois baies cintrées et une rosace. Chevet terminé par un mur droit, décoré, au soubassement, d'une arcalure en plein cintre et percé de trois fenêtres aussi en plein cintre surmontées d'une rose à trois cercles concentriques. A l'entrée de l'église, tribune supportée par d'énormes consoles en encorbellement et par une seule colonne isolée placée dans l'axe et derrière le trumeau de la porte. ( Voyez dessins de M. Viollet-le Duc, dans les Annales archéologiques, t. VII, VIII et XI.) Dalles funéraires avec effigies, de la fin du xme et du xvie siècle, relevées et placées debout de chaque côté de la porte et appartenant à la famille des Granges. (Coll. d'estampages du Comité.) Dans l'intérieur de l'église, d'autres dalles du xvi" siècle relatant de simples inscriptions; grand coffre de bois à pentures, du xu° siècle. Dans la chapelle de la Vierge, volet sur marbre en sept compartiments, datant du xvie siècle et gothique, représentant au centre la Présence réelle et de chaque côtelés épisodes de l'histoire de la Vierge, et enfin les statues de saint Laurent et de saint Etienne. Stalles en bois au nombre de vingt-six, sculptées par les frères Rigoley, de Nuitssous-Ravières, vers 1632; les sujets y sont très-variés et relatifs à des épisodes de l'histoire sainte : on y remarque, en outre, une scène où les frères Rigoley sont représentés à table, se versant à boire. Chaire sculptée au xvi" siècle. — Dans le village, beaucoup de maisons à baies du xve siècle. — Sur la place, auprès de la mairie, base de croix portant une inscription gothique de l'an

i5a6. — Chapelle du prieuré Saint-Bernard, dans le bas de la ville; extérieur remanié; façade détruite et partie antérieure de la nef moderne. Autour du comble du choeur, un cordon démodulons simples, du xnesiècle. Intérieur : choeur formé de deux travées ogives de la fin du xn" siècle, avec colonnes à chapiteaux à crosses et tailloir carré. Autour du sanctuaire, dont l'autel est détruit et où s'ouvre la porte actuelle, à une hauteur de 3 mètres, règne un cordon formant corniche (xvie siècle) orné de rosaces feuillues et d'écussons de divers seigneurs (effacés); quelques-uns tenus par des anges. Deux baies cintrées l'éclairent, et au chevet est une fenêtre de style ogival flamboyant, ouverte après coup. Dalles gothiques : «Guillaume Josserand, prieur de «céans et chanoine de Montréal, mort le i3 juillet B 1536 -, Fr. Laurent Josserand, prêtre, prieur de SainttîBernard, mort le 17 juillet i5o4; Fr. Élie Lemasle, nprieur, mort le 25 novembre 1487.11 — A Chérisy. sur la rive droite du Serain, restes d'un manoir du xvie siècle, avec tourelles. ■— L'église de Saint-Pierre de Chérisy, qui servait autrefois de paroisse à Montréal, a été démolie. — A Montelon, à 2 kilomètres de Montréal, sur la route de Santigny, ruines d'un château du milieu du xvie siècle. || Ep. moderne. Pont sur le Serain, reconstruit en partie en 1727 et en partie en 1747.

PISY. Ep. celtique. Menhir appelée la Roche des Fées ou Margot du bois, situé dans le bois de Pisy, sur le bord du chemin séparalif des territoires de Pisy et de Santigny. On y attachait autrefois des idées superstitieuses et l'on se signait en passant devant celte pierre. Hauteur, im,6o; largeur à la base, im,io; au sommet, o°',6o; épaisseur, om,5o. || Moyen âge. Grand château féodal entourant un carré long, converti en ferme, et qui domine la vallée d'Époisses. A l'extérieur, du côté du nord-est, s'élèvent de hautes murailles nues soutenues par des contre-forts, percées de quelques échaugueltes; au pied, des vestiges de fossés. La façade principale, au nord, a été remaniée. En avant était la basse-cour, entourée d'une muraille et protégée par une tour; dans l'intérieur de la cour, à droite, est la chapelle, bâtie après 1235 par Guy d'Arcy : baies en lancettes, petit appareil soigné, contre-forts. La voûte ogivale retombe sur des colonnes engagées, à chapiteaux garnis de crosses feuillagées et de mascarons. A gauche, la salle des gardes, qui renferme encore des restes de peintures. La façade en retour au nord est attribuée à Eudes de Ragny (148o à 15oo ) ; elle présente une belle tour d'escalier percée d'une porte et de fenêtres à croisées de style ogival. Dans l'intérieur, vaste cheminée à pieds-droits gothiques, avec débris de sculptures sur le manteau. Le mur d'enceinte, au sud, du côté de la vallée, est percé d'embrasures à fauconneaux. Les bâtiments et la cour occupent 61 ares 20 centiares de superficie. Dans la cour, puits de 80 pieds de profondeur. (V. E. Petit,

Yonne.


96

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

Bull. Soie, des sciences de l'Yonne, 185g.) — Église paroissiaile de Saint-Germain, à une nef, du xv*siècle. Plan rectangulaire, avec annexes irrégulières au choeur et chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 37"',25; largeur de la nef, 7m,5o ; largeurdu sanctuaire, 2°',8o ; hauteur de la voûte à la nef, 7™,84; hauteur au sanctuaire, /im.5ô. Porte sans caractère; clocher à tour carrée sur le choeur; nef plafonnée, avec deux chapelles latérales de styl e ogival flamboyant, ainsi que le choeur. Derrière la sacristie, jolie fenêtre ogivale à clochetons (i53o), et sur le côté nord de l'église porte murée, de même style. Dans le cimetière, croix de pierre du. xvie siècle, figurant un tronc d'arbre noueux. — Au lieu dit la Vieille-Tour on a trouvé, il y a environ trente ans, deux cercueils en pierre. r SAINT-ANDRÉ-EN-TERRE-PLAINE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-André, à trois nefs, du xvi" siècle et de l'époque moderne. Plan rectangulaire, la partie du choeur étant double de largeur de la nef. Longueur du vaisseau, 28™,o5; largeur de la nef, 6°',3o; hauteur de la voûte à la nef, 8m,55; hauteur au sanctuaire, 7m,42. Choeur de style ogival flamboyant; chevet droit, percé d'une large fenêtre à deux meneaux. Les trois nefs et la tour reconstruites récemment en style ogival d'assez bon goût. Sur un des contreforts de la chapelle du nord abritant niche à dais, un saint Jean-Baptiste tenant l'agneau sur un plateau ; àses pieds est le donateur, petit personnage d'un style trèsnaturel. Inscription tumulaire en lettres onciales du xme siècle sur une pierre en forme de tombeau autrefois encastrée dans l'ancienne tour démolie. La porte et la tour de l'ancienne église étaient romanes.

SANTIGNY. Ep. romaine. Au climat de Merceuil, débris de poteries et de tuiles à rebords. || Moyen âge. Passage du chemin de Bainne ou de Beaune. —-Vestiges du château de Galle. — L'ancienne église, démolie en 1864,avait 1 g mètres de longueur. L'abside était voûtée en cul-de-four et annonçait le xne siècle; le reste était moderne. Elle a été remplacée par un édifice pseudo-gothique. Dans la sacristie, belle croix processionnelle donnée par Anne de Boutenot, dame de Santigny, en 1610.

SAUVIGNY-LE-BEURÉAL. Moyen âge. Au lieu dit Creulin, enceinte de murs en grès, où la tradition rapporte qu'il existait autrefois un château fort. — Ruines du château de Beauvoir élevées sur des rochers sur la rive gauche du Serain, qu'elles dominent, et à 1 kilomètre de Sauvigny; il fut détruit en 1676 par le duc de Deux-Ponts. Le plan en est carré; les tours carrées, au nombre de quatre, s'élèvent encore à des hauteurs inégales; deux autres tours ont disparu. Les murs ont jusqu'à am,5o et 3 mètres d'épaisseur. (Voyez dessin, V. Petit. Ann. de l'Yonne, 1864, p. a33.) — Eglise sans caractère .sousl'invocation delTmmaculée-Conception;

l'édifice forme rectangle; elle a i2"',85 do longueur et 6ra,42 de largo; le clocher est en avant de la porte.

SAVIGNY-EN-TERRE-PLAINE. Ep. romaine. Au hameau de Clievannes, vestiges romains, tuiles à rebords, poteries, tuyaux en terre cuite, etc. ] Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Rénigne, à une nef du xn" siècle, précédée d'un porche à arcades cintrées portées sur des coionnettes prismatiques en granit. Longueur du vaisseau, 28°',85; largeur de la nef, Cm,go; largeur du sanctuaire, 6™,45; hauteur de la voûte à la nef, 8m,56; hauteur au sanctuaire, 8m,i5. La porte à plein cintre, de la fin du xn" siècle, est divisée en deux par un trumeau à moulures creuses; les pieds-droits sont garnis de trois colonnes en saillie, recevant sur des chapiteaux à crosses évidées les retombées à plein cintre et en tores de l'archivolte. Le tympan est nu, et le reste de la façade également. Tour carrée, achevai surle choeur, percée de baies du xv" siècle et couverte d'un toit pointu. A l'intérieur, où l'on descend par six marches, vaisseau de la fin du xn" siècle, formant plan en croix latine, à branches peu saillantes et inégales; la nef ogivale est ornée de deux colonnes très-espacées dont les chapiteaux à crosses reçoivent la retombée de la voûte; trois baies cintrées à archivoltes l'éclairent. Entre le choeur et la nef sont deux chapelles formant transept et de même style. Le choeur, plus orné que la nef, a de petites baies cintrées encadrées par un cordon qui règne tout autour de cette partie de l'édifice; chevet polygonal. A droite de l'autel, piscine à deux cuvettes, du xn" siècle. Dans le choeur, à gauche, petit cadre de pierre portant les doux écussons, tenus l'un par deux lions, l'autre par un ange, de Geoffroy de Beauvoir et de Philippe Pot, sa femme ; légende gothique incomplète du milieu du xv" siècle. Dans la chapelle de droite est appliquée contre le mur la dalle funéraire (fruste) d'Eudes de Ragny et de Jeanne de Vienne, sa femme (fin du xve siècle) ; et dans une niche sont les statues agenouillées de François de la Madeleine, premier marquis de Ragny, mort en 1628, et de sa femme Catherine de Marcilly-Cypierre, sculpture médiocre du xvue siècle, et restaurées récemment par M. Breuillard, curé de Savigny. Plusieurs pierres funéraires dans la nef et les chapelles : de Jean Morillon, bourgeois d'Avallon, seigneur de Monceau (1073); de noble Claude Piget, sieur de la Bruyère, et de Barbe de Conral, sa femme, morte en 1611 et son mari en i6i4; sous les bans, d'autres tombes du xvue siècle, sans effigie. (Voyez Breuillard, Mc'm. hist. p. 276.) |j Ep. moderne. A 2 kilomètres de Savigny, à droite de la route de Cussy, château de Ragny, vaste réunion de bâtiments du temps de Louis XIII, flanqués de tours rondes à toits pointus et couverts en tuiles.

SCEAUX. Moyen âge. Église paroissiale de SaintMaurice, surmontée d'un petit clocher. Nef sans carac-


98

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

99

1ère; choeur de style ogival du xm° siècle, avec voûte en pierre et arcs-doubleaux retombant sur colonnes à chapiteaux à crosses. Chevet droit. Longueur du vaisseau, 2im,8o; largeur de la nef, 6™, 10; largeur du sanctuaire, 4 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 6m,io; hauteur au sanctuaire, 5 mètres. A droite, entre le choeur et la nef, chapelle bâtie par Jean Mynard et Catherin e Noirot, sa femme, en 16 31. Dans la nef, tombe de Jacob Goreau, mort en i5i5.

THISY. Ep. romaine. Dans la vallée, à aoo mètres au-dessous du château, près d'un lavoir, vestiges d'habitation gallo-romaine; tuiles à rebords, etc. — Autres constructions du même temps dans la plaine, sous le château de Ganne, qui faisait face à celui de Thisy du côté de l'est. |j Moyen âge. Vaste château fort en partie conservé. La porte du côté du nord est cintrée à chanfreins avec traces de pont-levis. En entrant dans la cour à gauche, ruines de la chapelle du xin" siècle; auprès, une tour octogone de petit appareil, haute de a3 mètres, percée de baies formant arcades à talon et du xv" siècle. Au couronnement, un rang de mâchicoulis; belle cheminée à l'intérieur. Vaste cheminée au premier étage du bâtiment de face. A la base de ce bâtiment est une salle à double nef voûtée en ogives, portant au centre sur trois colonnes à chapiteaux à crosses et à bustes de la fin du xn" siècle ; cette salle a i5 mètres de long sur 7 de large. Au premier étage du même bâtiment, qui a 33 mètres de longueur et domine au loin la campagne du côté du sud, règne entre deux murs un couloir de i'",20 de large, pour la défense de la place. De distance en distance sont six ouvertures carrées, de o°,4o , qui se fermaient par un volet mobile appuyé par des gonds sur une charnière de pierre en saillie, et d'où on lançait des projectiles aux assiégeants. A l'extrémité du bâtiment, à droite, belle tour ronde d'appareil moyen, haute de 23 mètres et large de g, formant terrasse avec un rang de mâchicoulis. Dans les étages supérieurs de la tour, deux cheminées de la fin du xv" siècle. Les murs d'enceinte ont 2m,70 d'épaisseur. La surface totale des cours et des bâtiments est de i5 ares 64 centiares. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Germain-des-Prés, reconstruite en 1702 par Audinot et terminée en 1707; l'ancienne dépendant du prieuré de Thisy, relevant de l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean, s'était écroulée en 1700. Edifice d'ordre toscan, à une nef; chevet droit, plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, i6°',70; largeur, 7nl,35; hauteur de la voûte, 8m,45. Inscriptions sur le pilier du choeur : fondation par Nicolas de Rranche, sieur de Chavant, en faveur de la cure, à charge de services pour ses trois fils. Inscription commémorative de Charles d'Aulray, sieur d'Aumont, mort le 20 septembre 1727, et de M°" Louise de la Chapelle, morte le 15 mai 1766.

TRÉYILLY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintSymphorien. Plan rectangulaire irrégulier. Longueur du vaisseau, i6m,g3; largeur de la nef, 8ra,56; largeur du sanctuaire, 5"',53; hauteur du plancher à la nef, 3m,85; hauteur de la voûte du sanctuaire, 5m,46. Extérieur sans caractère. En avant, porche à arcades cintrées rustiques ; la porte à linteau porté sur corbeaux annonçant le xive siècle. Tour carrée neuve. A l'intérieur, nef couverte de solives formant plafond; le choeur et deux chapelles latérales voûtées ogivalement à doubleaux plats et nervures saillantes, portant sur piliers carrés simples, delà fin du xne siècle; chevet droit. A l'entrée du choeur, dalle tumulaire du xivesiècle, appartenant à dame Jeanne de Talcy, servant de marche et effacée à moitié.

VASSY-SOUS-PISY. Moyen âge. Dans l'église, à droite, chapelle de style ogival de la fin du xve siècle, et dans une autre chapelle à gauche porte et piscine du même temps. — Près de l'église, maison à porte formant arcade à talon. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Martin, de la fin du xvne siècle et d'ordre dorique, formant croix irrégulière, le sommet disproportionné; elle a 23m,3o de longueur sur 7"°,5o de largeur et 7™)84 de hauteur. — Château construit au xvne siècle parles sieurs d'Estiennot; dans l'avant-cour, deux tours isolées, du xvie siècle.

VIGNES. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPierre, du xne et du xvie siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2 2m,go; largeur de la nef, S^aS; largeur du sanctuaire, 4°",g5; hauteur de la voûte â la nef, 7°',25; hauteur au sanctuaire, 4m,go. •Grand porche roman formé d'arcades en plein cintre et portées sur des colonnes à chanfreins. La porte de l'église proprement dite est romane ; les colonnes engagées ont des chapiteaux munis de crosses à peine accusées, avec des bustes sur quelques-uns. Le tympan, (orné de deux trilobés avec croix au milieu, est porté sur un trumeau â large tailloir sur lequel est une statue de saint Pierre, du xvie siècle. Sur le choeur, tour basse <et sans style; la nef, de style ogival (i5oo), voûtée sur inervures; baies cintrées, sans style. Le choeur forme mue travée d'arcades ogives à larges bandeaux, de la (fin du xne siècle. Chevet droit percé de deux lancettes largement évasées; au-dessus, petite lancette. Deux autres baies sur les côtés du sanctuaire. (On y a placé irécemment des vitraux coloriés.)

CANTON DE L'ISLE-SUR-LE-SER AIN. (Chef-lieu : L'ISLE-SI'H-LE-SEKAIN. )

ANGELY. Moyen âge. Au hameau de Pancy, manoir (du xve siècle converti en ferme; bâtiment carré à trois ■étages construit en moellons, flanqué de deux tours ■rondes: celle du sud, haute de 22m,3o, servant de cage


100

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

101

d'escalier, percée d'une porte à arcade à talon, ayant sur le tympan un écusson portant trois roses et une fasce qui est celui de In famille de Robert. Sous le comble oies tours, mâchicoulis à trois retraits; le toit aigu, couvert en tuiles. j| Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Germain-d'Auxerre, récemment reconstruite en style pseudo-roman, formant plan rectangulaire, mais plus étroit au choeur qu'à la nef, et ayant 22m,io de longueur et 8°',4o de largeur.

ANNOUX. Ep. romaine. Tuiles à rebords trouvées près de l'ancien château ; vestiges de constructions au lieu dit en Kanté. || Moyen âge. Restes d'un manoir en ruines qui a conservé une tour autrefois crénelée (xve siècle). ]| Ep. moderne. Église paroissiale de SaintJean, construite au xvni" siècle, comme simple chapelle, sans style, formant plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, a5m,85; largeur, 6m,i2; hauteur, 6™,73. — Le château où est né le maréchal Davout, situé au lieu du Mariolet (le Meix-Riolet), a été restauré complètement à neuf.

ATHIE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Didier. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, a3 mètres; largeur de la nef, 5™, 1 o ; hauteur générale de la voûte, 6™,3o. Portail sans caractère. Clocher formé d'un petit édicule à jour avec deux arcades cintrées (xvie siècle) portant la cloche. A l'intérieur, une nef plafonnée; le choeur voûté en ogives à nervures du xvie siècle; chevet droit à trois baies divisées par un meneau. Dans la sacristie, jolie piscine à arcade à talon. Sur l'arcade du premier pilier du choeur, inscription commémorative de la mort de Mme Claude de Saulx, femme de Louis d'Ancienville-Bordillon, marquis d'Époisses, arrivée le 25 mars 1 63g. Dans une maison de Mme Moreau, cheminée de la Renaissance ornée de têtes humaines. Puits dans la cour, de la même époque.

BLACY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintMartin; nef plafonnée. Le choeur, de style ogival grossier du xne siècle, formant deux travées à bandeau plat, sans nervures; chevet droit remanié. Longueur du vaisseau, 27™,75; largeur de la nef, 8m,io; hauteur générale de la voûte, 6'°,70. — Près de l'église , vaste maison du xve siècle ayant une haute tour d'escalier avec porte à arcade à talon. — Dans le cimetière, socle de croix relatant la date de l'érection, du3i mars i5oo, et le décès de Renaude, femme de Guillaume Curey, morte le 20 juin 1 488.

CIVRY'. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jeanl'Evangéliste. Longueur du vaisseau formant rectangle, 22°',iâ; largeur delà nef, 7"\85; hauteur de la voûte à la nef, 8'",35; hauteur au sanctuaire, 8"',i5. En avant, jolii porche roman, carré, formé de quatre arcades en jplein cintre, sans chanfreins, à tailloir carré ctchapiteiaux élégants à crosses portant sur des colonnes géminées : baies à doucine très-large. La porte de

l'église, également romane, est flanquée de deux colonnes. Sur le tympan , trois segments: pignon nu. La nef unique est de style ogival, de l'an i5oo environ: la voûte en pierre; chevet droit éclairé par une petite fenêtre à compartiments. Les fenêtres de la nef sont divisées par un meneau. Au sanctuaire, à droite, sur le mur, des peintures à fresque représentant : 1° saint Jean et Zacharie; 2° saint Jacques et un deuxième personnage. La tour carrée, à droite de la nef, date de la fin du xv" siècle. — Dans le cimetière, croix t\u xvie siècle.

COUTARNOUX. Moyen âge. Ruines du château situé au milieu du village, restes de tours rondes et d'arcades.; vaste porte d'entrée formant cintre de 3 mètres de large sur 4™,5o de haut, à moulures gothiques, de l'an 1520 environ. — Autour du village, restes de l'enceinte de murs.—Bâtiment de la fin du xv" siècle flanqué d'une grosse tour octogone de 8 mètres de haut, et servant d'escalier, percée de baies formant arcades à talon. Surla façade, à 4 mètres de hauteur, deux statues sur styIobates, représentant la sainte ^"erge et saint Jacques; un dais les couronne; le socle porté par deux anges tenant, l'un un écu à trois fleurs delis, l'autre trois coquilles.'—Restes d'une croix monumentale du xvf siècle, autrefois l'objet d'un pèlerinage renommé.. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Martin, d'ordre toscan, construite au XVIII" siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 1 g™,70 ; largeur, 7"°,20 ; hauteur de la voûte, 6"',35. Sur la porte, une tour couverte en ardoises et de construction récente. Au chevet, terminé par un mur droit, reste d'une construction du xvie siècle. DISSANGIS. Moyen âge. Église paroissiale de SaintMartin, à une nef, du-xvie siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 26"',a5; largeur do, la nef. 7 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 8'",8o; hauteur au sanctuaire, 7 mètres. Petit porche à trois arcades sur piliers-colonnes, du xvie siècle. Porte de la Renaissance, à pilastres ornés de caissons eu forme de losanges. Pignon nu. Tour carrée, à cheval sur la nef, datée du xvie siècle; un petit clocher la surmonte. Nef ogivale, à nervures prismatiques. Chevet droit et éclairé par une fenêtre à un meneau. Sur le mur de la nef à droite sont des fresques grossières représentant saint Martin et saint Nicolas, avec les donateurs à genoux. Autres fresques dans le sanctuaire représentant saint Roch, saint Maur et sainte Catherine. La cloche date de 1697 ; elle a été fondue par Gaspard Ladvocat et Robert Danneville. — Cercueils en pierre trouvés dans le cimetière.

JOUX-LA-VILLE. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, à trois nefs, du xv" siècle. Longueur du vaisseau, 43°\85; largeur des nefs, i4n',90; largeur du sanctuaire, 7"\3o; hauteur de la voûte à la nef, 7"',75 : hauteur du sanctuaire, 1 2°\6o. Portail de style


102

A R R 0 N DIS S E M E N T D'A VA L L 0 N.

103

ogival flamboyant, ouvert par deux portes à clochetons élégants. A l'intérieur, trois nefs du même style formées de quatre travées. Les piliers de gauche sont cantonnés de nervures prismatiques; ceux de droite, en forme de colonnes cannelées, reçoivent à mi-hauteur la retombée des nervures sur un petit personnage grotesque, différent à chaque pilier. Tour carrée du xvi" siècle à droite du choeur. — Maison du xvie siècle dans le village. — On a trouvé sur le territoire, il y a quelque temps, des cercueils de pierre (avec inscriptions illisibles). — Audessus du village de Joux, à 200 mètres, sur la route de Sacy, emplacement du château de Talant, cultivé aujourd'hui. Reste une belle fontaine, et le puits Georges qui alimentait le château est comblé. — Du côté des bois d'Hervaux, à droite de la route de ITsIe, au lieu dit le Sentier des Testons, restes de château. On y a trouvé des monnaies. — Au hameau d'Oudun, ruines d'un ancien monastère dépendant de l'abbaye de Reigny. Bâtiment de a5 mètres de long, à deux étages, construit en moellons, flanqué aux angles de quatre contre-forts. A l'extérieur, sous le comble, cordon de modillons en consoles portant une corniche simple en pierre. Étage inférieur, muré au nord, éclairé de baies cintrées dans la cour s'évasant largement intérieurement , mais aujourd'hui enterré et servant do cave, formant deux nefs voûtées d'arête sans nervures; arcsdoubleaux plats en ogive à peine accusée retombant au centre sur colonnes monolithes de 2 mètres de haut; chapiteaux à crosses larges, bases circulaires à moulures creuses, tailloir carré, formant cinq travées; les retombées des arcs sur les murs portées sur des culs-delampe. Cette salle est très-belle et date du milieu du xne siècle. L'étage supérieur percé de baies cintrées évasées à l'extérieur; la voûte n'existe plus, si elle a été construite. Dans la cour, porte à moulures; croisées gothiques du xvi" siècle. — Au hameau du Puilsd'Edme, puits considérable auquel la légende rattache le nom de Saint-Edme de Ponligny, qui y aurait bu pendant un voyage de Pontigny à Vézelay, par Noyers. — A Fontemois, restes du monastère, origine de celui de Reigny; chapelle modernisée et belle fontaine au bassin pavé. || Ep. Renaissance. Choeur de l'église paroissiale de Joux , entouré de bas côtés. Voûtes en plein cintre portées sur six colonnes sans chapiteaux; sanctuaire voûté sur liernes et formerais. Fenêtres cintrées et divisées par des meneaux; restes de vitraux.

LTSLE-SOUS-MONTRÉAL. Ép. romaine. Débris de tuiles à rehords et de poteries. || Moyen âge. Restes d'un vaste château du xve siècle, situé dans l'île qui a donné son nom au bourg. La porte du temps a été conservée. Sur le mur, à gauche, est gravé l'écusson du sire de Chalon, qui fit bâtir le château. Du côté du sud, belle tourelle formant cage d'escalier. La surface de ce château et de la cour est de i hectare g/i ares 5o centiares.

( Voyez Bibl. imp. sect. des estampes, dessin.) — Dans le bourg, sur la place, maison à baies ogives du xv'siècle. Il Ep. Renaissance. Maison avec vaste tour terminée en encorbellement, et ayant appartenu à Antoine de Chalon, évèque d'Autun. || Ep. moderne. Beau portail sur la route d'Avallon à l'Isle, construit par Mangaut de la Haye, au xvme siècle. — Couvent de la Cordelle, reconstruit au xvii" siècle, renfermant quelques restes d'inscriptions tumulaires du xvie et du xvn" siècle, parmi lesquelles est celle de Jean Boulare, ami spirituel du couvent, bourgeois de l'Isle. mort sous l'habit de saint François en 1541 ; et une autre pierre relatant qu'en 1607 la tour de l'église avait été bâtie avec les aumônes des bienfaiteurs. — Église paroissiale de SaintMartin, construite vers i84o, composée de trois nefs rectangulaires et, longue de 2gm,g5. Avant 178g, la paroisse dépendait de celle de Talcy.

MASSANGIS. Moyen âge. Vieux chemin traversant le Serain au-dessus du nouveau pont, et connu sous le nom de Chemin de Benne (deBeaune). — Église paroissiale de Saint-Symphorien, du xu" siècle. Longueur du vaisseau, 2i°',5o; largeur de la nef, i3 mètres; largeur du sanctuaire, 6°',75; hauteur de la voûte à la nef, 7°',5o ; hauteur au sanctuaire, 7m,3i. Petit portail ogival flamboyant. Au-dessus de la porte, deux rangs de pilastres ogivaux formant réseau. Tour carrée à gauche, avec clocher d'ardoises. A l'intérieur, nef ogivale du xvi" siècle, formée de deux travées, voûtée en pierre, formant plan rectangulaire, avec un collatéral au nord de même style et disposition. Au sud, chapelle de même. Fenêtres de la nef ogives et divisées par deux meneaux. Abside à trois pans et évasée, voûtée sur liernes et formerels; fenêtres cintrées. Dans la chapelle du sud, piscine de style ogival flamboyant, et bon tableau de saint Symphorien, gâté par une restauration récente. A la porte de la nef, vaste toile de la Résurrection, signée Brenet. Ce morceau a des qualités de dessin. — Dans le cimetière, cercueils en pierre (cassés); croix en pierre de la fin du xvi'siècle. || Ep. moderne. Au hameau de Tormancy, sur la place, croix de pierre portant calvaire, à chapiteau ionique et datée de 160 1. — En face, sur la clef du cintre de la grande porte de la maison de M. Geoffrin, un écusson portant ces mots : «l'an des blés gelés, 1709.i'

PRÉCY-LE-SEC. Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Paul, â une seule nef, autrefois chapelle du château, et qui a remplacé l'église paroissiale détruite. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre. 35™,90; largeur de la nef, 7°',4o; largeur du sanctuaire, 7 mètres; hauteur générale de la voûte, 9'",00. Porte romane avec deux colonnes â chapiteaux 'munis de crosses; tour carrée au-dessus, percée de baies à meneaux du xive siècle. Sous le chevet circulaire, cordon de modillons en consoles. A l'intérieur, nef pauvre,


•104

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

10i"

voûtée en plein cintre, et reconstruite au xvin" siècle. Annexe au sud. Sanctuaire en hémicycle éclairé par des baies cintrées petites et simples, accusant le xne siècle. A droite du sanctuaire, piscine du xme siècle à deux colonnes. — Dallage en carreaux en mosaïque composé de seize dessins différents, trouvé dans le sol d'une des tours de l'ancien château derrière l'église. (Musée d'Auxerre.)

PROVENCY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintSymphorien, à trois nefs. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 22 mètres; largeur des nefs, i5'",85; largeur du sanctuaire, 7™,35; hauteur générale de la voûte, ion',20. Porte romane avec deux colonnes à crosses et feuilles d'eau; sur le tympan, un trilobé. Tour haute et carrée, à droite de la porte, et datant du xve siècle : elle est ouverte de baies flamboyantes au sommet; un petit clocher d'ardoises la couronne. A l'intérieur, trois nefs composées de quatre arcades prolongées jusqu'au sanctuaire; voûte en pierre. Celle du sanctuaire fort large et plafonnant, couverte de liernes et de lbrmerets en compartiments flamboyants. Chevet droit percé d'une large baie flamboyante. Dans la nef, nombreuses inscriptions tumulaires des xvn" et XVIII" siècles; deux dalles commémoratives de fondations faites au profit de l'église, au xvne siècle. (Voyez coll. d'estampages.) — Au hameau de Marcilly, restes des bâtiments d'un ancien monastère de femmes fondé au xm" siècle. — A la Tour-de-Pré, restes d'une tour de l'ancien château fort. || Ep. Renaissance. A l'église paroissiale, joli porche formé de trois arcades ornées de moulures. Au sud de la nef, petite porte très-surbaissée, à moulures.

SAINTE-COLOMBE. Moyen âge. En i858 on a trouvé dans le village trois cercueils en pierre sur l'un desquels était gravée une large croix pattée, et dans un autre était un débris d'agrafe mérovingienne. (Lettre de M. Breuillard, curé de Savigny, Archives de la Soc. des sciences.) — Eglise paroissiale de Sainte-Colombe, du xne siècle, plan rectangulaire, avec appendices au choeur formant croix. Longueur du vaisseau, 2 5"',go; largeur de la nef, 7™,22 ; largeur du sanctuaire, C'^S; hauteur de la voûte à la nef, 5 mètres; hauteur au sanctuaire, 7 mètres. Tour haute et moderne à cheval sur la porte de l'église. Nef plafonnée; choeur et sanctuaire éclairés par des arcades ogives simples et rustiques. Sur le tailloir de l'un des pilastres est sculpté un cordon de rosaces à six feuilles, les autres sont lisses. Au côté droit, chapelle seigneuriale, dont la voûte est du xv" siècle et porte un écu fascé de gueules. Une inscription sur marbre noir relate la mort de M. de Sainte-Maure, en 1772. — Dans le cimetière, un pied de croix de la fin du xv* siècle.

TALCY. Moyen âge. Sur un contre-fort saillant, en face du village, à aoo mètres à l'ouest, se voient les

ruines du château de Garnie, vaste construction dont l'origine et l'époque de destruction sont également inconnues. Il n'existe plus que l'emplacement de l'enceinte de murs défendus par un double fossé. Au centre s'élevait uue grosse tour ronde. — Église paroissiale de Saint-Pierre, â une seule nef, de la fin du xvc siècle; plan très-irrégulier. Longueur du vaisseau, i8°',8o; largeur de la nef, 5 mètres; largeur du sanctuaire, 5m,i5; hauteur de la voûte à la nef, 7m,55; au sanctuaire, 7"\65. Porte neuve. A l'intérieur, une seule nef voûtée sur nervures ogivales, flanquée de deux chapelles formant transepts. Choeur â chevet droit; voûte ornée de liernes. Aux retombées du fond du sanctuaire deux bustes de saint Pierre et saint Paul. Dans la chapelle de gauche, aux culots des retombées de voûte, petits bustes de la Renaissance. || Ep. Renaissance. Au bras droit de la croix, au dehors, jolie porte à pilastres losanges, murée aujourd'hui. Sur la frise sont deux génies tenant une tête de mort, et au couronnement un buste de saint Pierre.

CANTON DE QB ARRÉ-LES-TOMBES. (Chef-lieu : QITABRÉ-LES-TOMBES.)

BEAUVILLIERS. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, sans caractère. Plan rectangle avec annexe au sud. Longueur du vaisseau, 21 mètres; largeur de la nef, 5™,7o; largeur du sanctuaire, 6 mètres; hauteur du plafond à la nef, 7 mètres; hauteur de la voûte au sanctuaire, 6m,6o. Tour carrée sur le choeur; nef unique plafonnée; choeur voûté en ogives, de la fin du xv" siècle. Chevet droit percé d'une baie à un meneau. Au sud, chapelle de même style.

BUSSIÈRES. Ep. romaine. Sur l'emplacement de l'ancien Cordois (vicus Cordubensis), au hameau du Faubourg, et à 200 mètres de ce hameau, sur la rive gauche du ruisseau de la Romanée, s'étendent des vestiges de murs et de débris de tuiles à rebords, etc. — Passage de la voie d'Anlun à Roulogne, à 1 kilomètre au nord de Çordois. || Moyen âge. A Villarnoult, restes d'un grand château féodal démantelé par ordre de Louis XI, en 1478. Ce château, bâti sur un plan presque circulaire, s'éjevait au milieu d'un étang aujourd'hui desséché. Il en reste les débris de la chapelle datant du xve siècle, une haute tour carrée à porte ogivale du xive siècle et, à l'entrée, un bâtiment dont les portes elles cheminées accusent le xv" siècle (voy. dessins V. P. Ann. de l'Yonne, i864)- — Église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, à une seule nef. Longueur du vaisseau, 22m,70; largeur de la nef, 6 mètres; largeur au sanctuaire, 5"°,7o; hauteur de la voûte à la nel, 6 mètres; hauteur au sanctuaire, 5m,5o. Portail sans caractère. Tour carrée percée de deux baies cintrées sans moulures sur chaque face, avec un cordon de


106

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

10 :

modifions simples sous le comble, à cheval entre la nef et le choeur. A l'intérieur, une nef pauvre. La travée qui porte la tour formée de quatre arcs ogives à bandeaux plats. Choeur ogival mais nu. Sur le pilier de droite du clocher on lit celte inscription en minuscules gothiques : R l'an 15 a6, le 12 avril, fut la première pierre de ceste «tour assis ou pilier devers le présent)) (mot effacé). — Au presbytère, tabernacle en pierre de la fin du xv" siècle, provenant du château de Villarnoult.

CHASTELLUX. Moyen âge. Beau château bâti au sommet d'une hauteur qui domine la rivière de Cure, et qui a conservé son aspect féodal. Il occupe une surface de 2 6 ares 10 centiares, les communs à part. Avant Olivier de Chastellux, mort en 1617, le château était inaccessible. Du côté du sud il y avait, entre le rempart et la cour des écuries, un fossé qui fut comblé en 177a. 11 est flanqué du côté du nord, à droite, d'une tour carrée dite de l'Horloge, et à gauche de la grosse tour ronde d'Amboise ; au sud, la tour de l'Hermitage et celle des Archives. Ces diverses tours sont couvertes de toits pointus. Le comte César de Chastellux a restauré le château dans le style moyen âge et couronné les tours de mâchicoulis (1820). Les façades proprement dites sont peu anciennes. Au centre se trouve le donjon ou la tour Saint-Jean, haute de i7°,,3o et large de 6m,3o; c'est la partie la plus ancienne du château, et qui date du xi" au xne siècle. Dans la cour du nord règne une galerie à plein cintre du xn" au xme siècle. Les tours sont percées çà et là de baies à arcades à talon accusant le xve siècle, et la grosse tour dite d'Amboise fut construite sous Henri IV par Marguerite d'Amboise. A l'intérieur, vaste salle des gardes, garnie de trophées d'armes, les unes anciennes, les autres modernes, décorée sur la frise des écussons des dames de Chastellux depuis le xn" siècle, et sur le plafond des armoiries de Chastellux : <t d'azur à la bande d'or, acosté de sept ttbillettes de même, celles en chef a et a etcelles en «pointe dans le sens de l'orle,» écartelées de leurs alliances. Dans la même salle, grande cheminée du xvie siècle. Chapelle du xve siècle, revêtue au xvne siècle de boiseries peintes représentant des saints, etc. Les vitraux reproduisent les armes des Chastellux et de leurs alliances et les sujets de l'Annonciation et de la Crucifixion. Entre l'autel et la sacristie, un marbre surmouté d'un cippc avec une inscription relatant le dépôt en ce lieu des coeurs d'Olivier de Chastellux, mort en 1617, et de Marguerite d'Amboise, safemme. Dei'autrecôté, gros coeur porté par deux anges, et inscription relative au dépôt des coeurs d'Hercule de Chastellux, mort en i645, de Charlotte de Blaigny, sa femme, et de deux de leurs enfants. Grand salon du xvne siècle, orné de tableaux des principaux seigneurs de Chastellux, mais peu authentiques. Autres portraits de divers membres de la famille de Chastellux dans diverses pièces du château.

château. Bibl. imp. anc. vues du château de Chastellux.) Il Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Germain, sans caractère, formée d'une nef unique voûtée en bois à plein cintre. Le choeur accompagné de deux chapelles latérales; plan en croix à branches inégales. Longueur du vaisseau, 38 mètres; largeur uniforme, 5™,4o; hauteur de la voûte à la nef, 6m,45; hauteur du sanctuaire, 5m,6o. La chapelle seigneuriale renferme le tombeau de Louis de Chastellux, mort en i58o. Le personnage est représenté à genoux, la tète nue, l'épée au côté. L'inscription rapporte que le coeur seul du personnage est dans ce lieu et que son corps est dans l'église de Quarré. (Voyez Coll. d'inscriptions du Comité.) Sur le mur, à côté du tombeau précédent, est un trophée au milieu duquel est le buste du maréchal César-Pierre de Chastellux, tué à la bataille de Nordlingue, en i645.

QUARRÉ-LES-TOMBES. Ép. celtique. Entre les îles Ménétrier et Quarré, au sommet d'un mamelon boisé, est un monolithe appelé la Pierre des fées. Hauteur, 6 mètres; largeur, 2 mètres. || Ep. romaine. A 1 kilomètre de Quarré, vestiges d'une chaussée connue sous le nom de Chemin des Romains. — Aux hameaux des Chaumes et de Velars-le-Comte, fragments de tuiles à rebords. — Aux Chaumes on a trouvé, ces années dernières, une statuette de femme en marbre blanc portant un carquois. || Moyen âge. Dans le cimetière, cent cinquante cercueils en pierre servant aujourd'hui à recouvrir les inhumations nouvelles; cescercueilsproviennent d'un ancien cimetière ou d'un dépôt de tombes établi à Quarré à une époque inconnue. En 1781 l'abbé Lebeuf écrivait que deux ans auparavant on y avait trouvé cinq tombeaux sous un vieil orme, et qu'il y avait un squelette qui avait le crâne fendu. Il ajoutait : «On y trouve de ces tombeaux par milliers. » (Corresp. t. IL) — Église paroissiale de Saint-Georges. Choeur et chapelles latérales de la fin du xve siècle, percés de fenêtres ogives divisées par un meneau; chevet droit dont la fenêtre est murée. — Au climat de Champ-Cullant, au-dessous du bourg, où des historiens placent la bataille de g25 livrée par les Français contre les Normands, on a trouvé récemment deux cercueils en pierre, [j Ep. moderne. Nef de l'église paroissiale de Saint-Georges. Plan en croix latine. Longueur totale du vaisseau, 33 mètres : largeur des nefs, 14"',70 ; hauteur générale de la voûte. 10 mètres. Façade en granit d'appareil moyen; porte d'ordre toscan. Mauvaise sculpture dans le fronton. Tour carrée, en moellons, sur la nef. A l'intérieur, trois nefs d'ordre toscan. Au transept s'élève une espèce de coupole peinte des scènes de la Création. Le grand autel a été placé en 1 782 , sous la coupole: il est en beau marbre gris incrusté de marbre blanc. Au chevet, autre autel du xvnf siècle, sur lequel est un tableau du svn" siècle donné par un sire de Chastellux et figurant tes Israélite!-.


108

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

109

ramassant la manne dans le désert et Melchisédech bénissant Abraham, représenté par Olivier de Chastellux.

Dans le côté droit delà nef, plaque commémorative du

tombeau détruit d'Olivier de Chastellux, mort en 1617, et placée en 181g par le comte César de Chastellux.

SAINT - BRANCHER. Ép. romaine. Au hameau d'Auxon, vestiges d'une villa romaine; restes de mosaïques figurant de grossières rosaces; salle de bains. Au lieu dit les Chambrolles, à 2 kilomètres de SaintBrancher, tuiles à rebords, sur l'emplacement d'habitations détruites. |j Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pancrace, à une seule nef. Longueur du vaisseau en croix latine, 24"',i5; largeur de la nef, 7m,io; largeur du sanctuaire, 6m,4o; hauteur du plafond à la nef, 5m,io; hauteur delà voûte au sanctuaire, 4m,70. Extérieur sans caractère, à l'exception de la tour, qui date de )854 et esl de style roman. Nef plafonnée et en ruines. Choeur de style ogival de la fin du xv" siècle, voûté en pierres sur nervures, avec deux chapelles latérales formant transepts. Les baies sont ogives, divisées par un meneau grossier. Dans la chapelle Sainte-Anne, du côté nord du choeur, dalle tumulaire d'un curé du xvie siècle (fruste).

SAINT-GERMAIN-DES-CHAMPS.£p.r<>m<uW.Dans le bois des Chagnals, vestiges d'une grande villa, de 600 mètres de longueur sur 60 mètres de largeur. On y a trouvé, en 1837, des colonnes, une «aile de bains et une belle mosaïque divisée en neuf compartimenls formant ensemble g mètres carrés et représentant des dauphins et d'autres animaux fantastiques d'un grand style. (Elle est conservée au château de Chastellux.) (Voyez Bull. Soc. d'études d'Avallon, 185g; et une planche dans les Carrelages émaillés, etc. par Ém. Amé.)

|j Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germaind'Auxerre, à une seule nef, sans caractère extérieurement. Longueur du vaisseau, 26"',6o; largeur générale, 6 mètres; hauteur de la voûte â la nef, 7™,5o; hauteurau sanctuaire, 6m,3o. La porte, surbaissée, est encadrée par un petit boudin du xve siècle; au-dessus, longue fenêtre cintrée, mais récente ; tour carrée, à toit couvert à'aisseaune, sur le milieu du vaisseau. A l'intérieur, une nef voûtée en bois, plafonnée. Plan de la nef rectangulaire, avec annexes à partirdumilieu. Le choeur date de la fin du xve siècle. Deux collatéraux y ont été ajoutés en 185o. Le chevet est rectangulaire et en saillie. — Au hameau du Meix, ruines d'un château féodal, composé d'une tour à demi rasée, de murs et d'une enceinte de fossés. La surface occupée par ce manoir était de 4o mètres de diamètre ; le mur a environ im,6o d'épaisseur. — Château de Railly, restauré par M. Houdaille, son propriétaire actuel.

SAINT-LÉGER. Ep. celtique. Au milieu des bois, sur la rive gauche du Trinquelin, est une énorme roche de granit de forme ovale et plate de 5 mètres de long,

3n',5o de large et i"\io d'épaisseur; on l'appelle la Pierre qui vire. Elle a été autrefois le sujet de croyances superstitieuses. Elle sert aujourd'hui de base à une belle statue de la Vierge élevée en i853, à quelques pas d'un monastère de l'ordre de Saint-Renoit fondé en i85o. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Léger, à une nef cantonnée de quatre annexes. Plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 3o mètres; largeur de la nef, 7"\70; largeur du sanctuaire, 7"',3o; hauteur de la voûte à la nef, 8™,4o; hauteur au sanctuaire, 7°',5o. Choeur du xve siècle, voûté sur nervures avec liernes, dessinant un réseau sur le sanctuaire éclairé de fenêtres divisées par un meneau, et accompagné de deux chapelles de même époque. La travée qui porte la tour est formée d'arcades ogives à bandeaux plats et date de la fin du xv" siècle. Au sommet du contrefort de la tour, côté du sud, grand buste de la Vierge, les mains jointes, couronné par deux anges au-dessous d'un christ, de petite dimension (xve siècle). || Ep. moderne. La façade et la nef de l'église ont été rétablies en i856. Grand autel d'ordre composite (xviue siècle). La tour, carrée et rustique, est surmontée d'une haute flèche d'ardoises. — Dans le village, à droite de la roule venant de Quarré, est la maison où est né Vauban; elle est complètement défigurée aujourd'hui.

SAINTE-MAGNANCE. Ép. romaine. La voie d'Autun à Boulogne, venant de Rouvray, servait de limites aux territoires do Sainte-Magnance et de Bussières et, laissant sensiblement à droite la roule moderne, traversait le vieux Cordois, village détruit, et se dirigeait sur Villeneuve et sur Presles. || Moyen âge. Tombeau de sainte Magnance placé dans une chapelle de l'église paroissiale, el classé comme monument historique. Ce tombeau de pierre, en forme de châsse, est de style roman et du xne siècle. Il a été rapporté dans l'église après la destruction de la chapelle de Sainte-Magnance, érigée à a5o mètres de la borne kilométrique n° 67, à droite de la route d'Auxerre à Rouvray, et sur le tombeau de cette sainte femme, l'une des dames romaines qui accompagnèrent le corps de saint Germain, rapporté de Ravenne en 448. Longueur du tombeau, im,84 ; largeur, o"',8o ; hauteur, 1 *,so. 11 est orné d'une bordure de palmettes et d'acanthes. Sur la face antérieure est figurée la sainte marchant un bâton à la main. Sur le côté gauche, dans le sens de la longueur, sont quatre personnages entourant le lit de mort de la sainte; et sur le côté droit est figuré le miracle du pèlerin dormant sur une carcasse d'animal et sauvé de la morsure d'un serpent par sainte Magnance. (A oyez dessins. Bull. Soc. des sciences de V Yonne, 1847.) — Église paroissiale de Sainte-Magnance. Plan en croix. Longueur du vaisseau, 3o mètres; largeur delà nef, 6 mètres; largeur du sanctuaire, 6"',7o; hauteur du plafond à la nef, ô^bo; hauteur de la voûte au sanctuaire, 6 mètres. Porte sans


110

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

111

caractère, petit clocher couvert d'ardoises; nef plafonnée; travée du choeur voûtée sur ogives du xvie siècle. Sanctuaire terminé par un mur droit dans lequel est pratiquée une fenêtre ogive flamboyante, mais murée. — Dans le haut du village, sur le bord de la route, à gauche, s'élève le manoir du Châleau-Jacquot, édifice du xive siècle en moellons, formant parallélogramme, flanqué de deux tours rondes de i o mètres environ, et sur les autres angles de tourillons avec mâchicoulis. — Dans le village, autre manoir, dit le Château-Gaillard, en ruines, style de la Renaissance du premier tiers du xvie siècle. Porte ornée de pilastres avec clochetons, façade percée de plusieurs baies à croisées (voy. V. P. dessins de ces deux édifices. Ann. de l'Yonne, i864).

CANTON DE VÉZELAY.

(Chef-lieu : VÉZELAÏ.)

ASNIÈRES. Moyen âge. Église paroissiale de SaintSulpice, à une nef. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau, 29"",7o; largeur de la nef, 7"',6o; largeur du sanctuaire, 5"°,7o; hauteur de la voûte à la nef, 8 mètres; hauteur au sanctuaire, 6 mètres. Porte romane, dont l'archivolte porte sur deux colonnes à crosses; tympan nu. A l'extérieur les fenêtres sont cintrées à chanfreins; nef unique voûtée en pierre, à plein cintre sur arcs-doubleaux. Choeur à voûte ogive avec arc-doubleau formant bandeau, de la fin du xu" siècle; abside droite. A droite du choeur, des chapelles de la Renaissance. — Ancien prieuré, avec une tour percée de canonnières. —Auhameau d'Avrigny, château, autrefois défendu par des tours et dont les fossés, larges de 15 mètres, existent encore. |j Ep. moderne. Portail de l'église paroissiale en style pseudo-grec, surmonté d'une tour carrée et daté de 16go.

ASQUINS. Moyen âge. Église paroissiale de SaintJacques, à trois nefs, du xne siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 3gm,ao ; largeur des nefs, 17™,a5; largeur du sanctuaire, 6m,20; hauteur générale de la voûte, 8°',80. Intérieur : trois nefs remaniées, la principale composée de quatre travées à voûtes ogivales, dont les arcs doubleaux sont formés de bandeaux plats; arcades de, même forme, le tout porté sur des piliers ronds composés do moellons et couronnés d'un tailloir simple, qui accuse la transition du xi° au xne siècle. Le bas côté nord muni d'une série de piliers à colonnes engagées dans le mur, ornées de crosses, de la fin du xne siècle. Le bas côté sud est à plein cintre retombant sur des piliers rustiques, également du xne siècle. Les baies des nefs sont cintrées et nues. || Ep. moderne. Choeur et sanctuaire d'ordre ionique, ainsi que le portail, du xvni" siècle. — Dans le village, maison en ruines, autrefois considérable, où sont des parlies du xme et du xve siècle.

BLANNAY. Ép. romaine. Près du pont, à droite de la route de Vézelay, vestiges d'une villa gallo-romaine; médailles d'Hadrien, Marc-Aurèle, etc. (1862?). |j Moyen âge. Restes des murs de l'enceinte du village. — Église paroissiale de Saint-Pierre, à une nef, du xneau xvie siècle. Longueur du vaisseau, 2 3 mètres; largeur de la nef, S^ao; largeur devant l'autel, 7 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 7™,4o ; au sanctuaire, 7°°,25. Porte petite et cintrée, du xvi" siècle. Tour carrée sur la porte et de style roman, construite récemment. Nef voûtée en bois, du xvi"siècle, percée de baies cintrées, mais sans moulures. Choeur de la fin du xue siècle ou du commencement du xm", composé de deux travées à voûtes d'arêtes sans nervures avec arc-doubleau plat; chevet droit. Aux angles du sanctuaire, des petits culsde-lampe. H Ep. moderne. Château modernisé. H reste aux angles deux tourelles en colimaçon, percées de trous à canardières. — Dansl'église, dalle lumulaire de dame Claude de Monceaux, fille d'Antoine de Monceaux, seigneur de Rlannay (i655).

BROSSES. Ep. celtique. Aux bois communaux des Collerels, à 2 kilomètres du village, tumulus fouillé en 1866 par M. de Lenfernat, et contenant des squelettes portant des colliers et des bracelets en bronze. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint:Andoche. Plan rectangulaire avec chevet circulaire et appendice rectangulaire â gauche du choeur. Longueur du vaisseau, 3i"',35; largeur de la nef, 8"',5o; largeur devant l'autel, 8m,3o; hauteur de la voûte à la nef, 8m,ao; au sanctuaire, 7™,85. Nef récente. Choeur de bon style ogival des commencements du xvi" siècle, voûlé sur nervures et liernes prismatiques retombant en piliers sur les murs. Baie du chevet à réseau très-compliqué et formé de trois meneaux cintrés avec rosace â huit lobes au-dessus. Au côté gauche du choeur, chapelle de style flamboyant, ayant aux culots de retombée des nervures de la voûte deux animaux bizarres et deux têtes humaines. Sur la porte de la sacristie, inscription en lettres gothiques : Maria, Jésus. — Dans les bois appelés bois Tachés, ruines d'un vaste château fort. jj Ep. Renaissance. Dans l'église, tableau sur toile du xvi'siècle, bonne copie de l'école italienne, représentant l'Annonciation. A droite de. l'autel, piscine â fronton, portant au centre un buste barbu. A divers endroits du mur du sanctuaire sont trois médaillons de o"\5o de diamètre, figurant, par des personnages ailés, la Foi, la Force et la Charité, bonnes sculptures de la Renaissance recueillies, il y a sept ou huil ans, dans une maison de Fonlenilles.

CHÀTEL-CENSOIR. Ép. celtique. Au climat de la Pierre qui tourne, sur un rocher, pierre haute de 8 mètres, large de 3 au sommet,.laquelle, suivant une superstition populaire, tourne tous les jours à midi. Cette pierre était connue au xvi" siècle, suivant un compte du chaYonne.

chaYonne.


•112

DEPARTEMENT DE L'YONNE

113

pitre de Chàtel-Censoir de i552. || Ep. romaine. Au climat dit du Chemin de la roche à Grillot, cercueils en pierre dont les squelettes portaient des bracelets en cuivre; il y a été recueilli également une agrafe de même métal. (Coll. Duru, à Auxerre. )—Au-dessusdes roches du Saussois on a trouvé, en 185o, une monnaie de Sabine et des pièces lenticulaires du tyran Victor, de Théodose, etc. (Musée d'Avallon.) || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Potentien, autrefois dépendant d'une collégiale de chanoines fondée au xi" siècle par les sires de Montréal. Édifice à trois nefs, du xi* et du xne siècle. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 35 mètres; largeur des nefs, 13™,4o ; largeur du sanctuaire devant l'autel,-13'",55; hauteur de la voûte à la nef, i2°',75 ; hauteur au sanctuaire, iom,6o. Le choeur, d'appareil moyen, s'élève sur une crypte à trois nefs de deux travées larges de io'",85 et terminées chacune circulairement, à voûtes d'arêtes en plein cintre portées sur des piliers carrés à simple moulure, et annonçant au moins le xie siècle. Le choeur supérieur, de style roman primitif, avec deux bas côtés très-étroits, est plus élevé que la nef de six •marches. 11 forme trois travées, et se termine, dans chaque partie, par une abside en hémicycle, carrée à l'extérieur. La première et la deuxième arcade du choeur ont été refaites au xue siècle. Les autres arcades reposent sur des colonnes à chapiteaux dont le tailloir carré, à large moulure, est orné d'éléphants, d'animaux fantastiques, d'enroulements, de feuilles d'acanthe, etc. et dont les bases sont â doubles tores; le tout annonce le commencement du xi" siècle. Les fenêtres des bas côtés sont en. plein cintre et encadrées d'un tore porté sur deux petites colonnes du même style que les précédentes. La grande fenêtre du chevet a 2 mètres de large; l'une des fenêtres du choeur, du côté du nord, im,58. A droite du choeur, salle capitulaire, petit édifice de la fin du xu' siècle, de style ogival, à belles coionnettes ornées de crosses; le pavé y est formé de carreaux émaillés du xinc siècle. || Ep. Renaissance. Le portail et les trois nefs de l'église datent du milieu du xvie siècle et sont dans le style de SaintEustache de Paris. Haute tour construite en i54i, aux frais des habitants, à droite du portail. Dans la sacristie, épée et hallebarde d'un duc de Nassau, du xvie siècle, prises à la citadelle de Strasbourg. — A quelques pas de l'église, tour ronde, reste des anciennes fortifications du château. (Voyez dessins de l'église de Châtel-Censoir, Bull. Soc. des sciences de V Yonne, t. IX.) DOMECY-SUR-CURE. Ép. celtique. Petite hache en pierre siliceuse noire trouvée dans le jardin de M. Goniard, propriétaire du château. (Musée d'Avallon.) ]| Moyen âge. Restes des bâtiments de l'ancienne abbaye de Cbore, ordre de Saint-Benoit, fondée au xne siècle. Eglise voûtée en bois au xv" siècle, percée de baies cintrées simples; au chevet, qui est circulaire cl établi

dans une haute tour, cinq baies cintrées. A droite, belle arcade ogive du xv" siècle, ouvrant dans une chapelle du même temps. La porte d'entrée du monastère était ouverte dans une tour carrée. A l'intérieur, du côté de la cour, est encore le cintre du xne siècle. Autre tour ronde en moellons, haute de 12 mètres et portant une échauguette, à peu de distance des bâtiments. Statue grossière sur le trumeau d'une porte des bâtiments. — Dans le jardin, une colonne du xue siècle, â crosses , trouvée à l'ermitage de Champ-Laurent. — A Cure, égl ise paroissiale de Saint-Antoine, large de 8™, 15. Porte cintrée ornée de clochetons gothiques remaniés; audessus, petite tour moderne. Nef voûtée récemment en briques, avec des armatures en bois du xvi" siècle. A droite du sanctuaire, chapiteaux à crosses du xn" siècle, provenant de l'abbaye. Au chevet, qui est droit, fenêtre chanfreinéeà deux lancettes avec oculus, xm" siècle. Çù et là quelques baies petites, cintrées, accusent la fin du xu" siècle. — A Domecy, église du xvi" siècle. Longueur dans oeuvre, ig mètres; largeur de la nef, 5 "',2 5; largeur du sanctuaire, 5m,4o; hauteur de la voûte a la nef, 5 mètres; hauteur du sanctuaire, 6"',io. Porte ogivale. Nef sans caractère; choeur du xvi" siècle avec deux chapelles; chevet droit. — Château de Domecy, construit au xve siècle, carré, flanqué de quatre tours rondes à toits coniques. Au centre, du côté sud, existait autrefois une cinquième tour qui a été détruite. Çà et là des échauguetlos. A l'intérieur, salon pourvu d'une cheminée du xvi" siècle, dont le manteau orné de caissons et aux angles de deux médaillons encadrant un buste d'homme et un autre de femme porte sur des montants garnis de colonnes.

FONTENAY-PRÈS-VÉZELAY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germain, à une nef. Plan formanl deux rectangles, celui du choeur plus étroit que celui de la nef. Longueur du vaisseau, 2G"',8o; largeur de la nef, 7 mètres; largeur du sanctuaire, 5"',4o; hauteur de la voûte à la nef, 7"',3o ; hauteur du sanctuaire, 4°',6o. Porte romane ornée de deux colonnes à crosses. Nef unique voûtée en bois. Choeur voûté en pierre, de style ogival de la fin du xv* siècle.

GIVRY. Moyen âge. Eglise paroissiale de NotreDame, à une nef remaniée, où se voient des portions romanes; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25m,5o ; largeur, 8m,a5 ; largeurdu sanctuaire, 6"',3o ; hauteur de la voûte à la nef, 1 1 mètres; au sanctuaire, 10™, 10. Tour haute et carrée élevée récemment sur la porte. Extérieur : nef formée de hautes murailles, d'appareil petit et régulier, flanquées de contre-forts appliqués peu saillants. Sous le comble, cordon de modillons formant consoles. Chevet massif et circulaire. Trois baies cintrées de t'",4o sur om,5o éclairent le sanctuaire. Sous le comble même cordon de modillons qu'à la nef. Intérieur : nef plafonnée; quelques baies cin-


114

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

115

trées encadrées par des tores. Sanctuaire en cul-de-four. | -— Le château, approprié à la moderne, a conservé deux tours rondes à l'ouest de l'enceinte.

LICHÈBES-PRÈS-CHÂTEL-CENSOIR. Moyen âge. Au hameau de Folin, château fort converti en ferme, datant de la fin du xv" siècle ; l'enceinte qui le renferme est flanquée de tours rondes et entourée de fossés. Dans l'intérieur, des salles ornées de larges cheminées à moulures. La chapelle, placée dans l'une des tours, a conservé des restes de peintures bleu et or. ( Voyez dessins V. Petit, Châteaux de France, etc.) — Église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame; plan rectangulaire avec cbevet à trois pans et chapelle à droite de la nef. Tour, à droite de la porte, sans caractère. Longueur dans oeuvre, 29 mètres; largeur générale, 7"",8o; hauteur de la voûte à la nef, 8ra,2 5, et au sanctuaire, 7m,io.

MONT1LLOT. Moyen âge. Église paroissiale de SaintLaurent, à une nef; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 26m,7o; largeur, 8m,2o; largeur au sanctuaire, 5m,3o; hauteur de la voûte à la nef, 7™,go; hauteur au sanctuaire, 5m,6o. Nef moderne; choeur à voûte ogivale simple de la fin du xv" siècle ; chevet droi t. La tour s'élève à gauche du choeur; elle est moderne à sa partie supérieure, mais les deux étages du bas sont du xne au xme siècle et rappellent la base do la tour de l'église de Saint-Père-sous-Vézelay. L'étage inférieur était autrefois cantonné de quatre colonnes dont les bases portent sur des bustes grimaçants et les chapiteaux sur des têtes humaines; le second étage, muré aujourd'hui, était percé de deux baies cintrées à colonnetles, delà fin du xu" siècle. Devant l'autel, dalles tumulaires de Jean Pourcier, curé de Montillot (i63i), et de Lazare Gourlet, autre curé (1672).

PIERRE-PERTUIS. Moyen âge. Sur un rocher à pic dont le pied est baigné par la rivière de Cure, restes des murs d'enceinte du vieux château fort du xne siècle qui ont 2 mètres d'épaisseur. Restes de la porte d'entrée où sont pratiquées des embrasures destinées à placer des fauconneaux. Ce château a été démantelé à la tin du xvie siècle. — Église paroissiale de Saint-Léonard, autrefois chapelle du château, formant plan rectangulaire, le côté droit incliné. Longueur du vaisseau, 2i'°,4o; largeur, 7"',io; largeur au sanctuaire, 5m,8o; hauteur de la voûte à la nef, 6"\i5; hauteur au sanc- i luaire, 5"'g3. Nef de style ogival du xv" siècle, voûtée sur nervures retombant sur des colonnes engagées dans les murs. Choeur et sanctuaire de la fin du xn" siècle, voûtés sur nervures en tores portant sur des colonnes à tailloirs carrés et chapiteaux à crosses. Une baie cintrée au chevet, qui est droit.

SAINT-MORÉ.Êy. romaine. Voie d'Agrippa qui traverse la rivière de Cure et le village de Saint-Moré et se dirige diagonalement sur le territoire d'Arcy. — Camp de Chora, sur une montagne à l'ouest de SaintMoré,

SaintMoré, que l'on nomme dans le pays Ville-Aucerre. L'accès du camp est ouvert seulement du côté du bois à l'ouest, où s'élève encore une muraille en moellons flanquée de sept tours qui lui servent de supports. Dans l'intérieur du camp, vestiges de poteries, de tuiles à rebords, et une hache celtique. Les autres abords du camp sont ou défendus par la rivière ou inaccessibles. — Dans le village de Saint-Moré, tombes en pierre gallo-romaines, tuiles à rebords et médailles antiques. Il Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Moré, à une nef de style ogival du xvi" siècle, formant plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 28™, 1 o ; largeur, 6m,65 ; largeur du sanctuaire, 6",3o; hauteur de la voûte, 8™,25. Nef voûtée en pierre sur nervures retombant sur des demi-colonnes engagées dans le mur; baies flamboyantes à un meneau. Le chevet droit est percé d'une fenêtre ogivale flamboyante et murée. Tour carrée moderne, d'ordre toscan, avec petit clocher. — Sur la rive gauche de la Cure, petit château modernisé, entouré d'eau, flanqué de quatre tours rondes à toits aigus. Quelques meurtrières y sont pratiquées. — Fontaine dédiée à saint More, martyr, patron du pays, où les pèlerins se rendaient en grand nombre autrefois.

SAINT-PÈRE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, aulrefois de Notre-Dame; édifice du xme siècle très-remarquable : plan rectangulaire à la nef, avec choeur et sanctuaire s'élargissant et circulaires. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 47 mètres; largeur, i8™,55 ; hauteur de la voûte à l'a nef, 1 i'",8o ; au sanctuaire, 1 i"',4o. En avant, porcheà trois ouvertures: celle du centre, flanquée de quatre colonnes, est fermée par une large arcade trilobée que surmonte un tympan en plein cintre représentant le Jugement dernier, encadré par trois cordons de statuettes d'anges, de saints et de prophètes; les portes latérales, dans le même style, n'offrent rien de particulier. Au-dessus s'élèvent des balustrades à rinceaux et clochetons du xvie siècle. L'intérieur du porche, fort délabré, se compose de trois travées ogives du milieu du xiu" siècle, dont les piliers-colonnes ont leurs chapiteaux ornés de feuilles de fraisier. La porte d'entrée principale de l'église est à deux baies trilobées dont le trumeau porte une statue de la sainte Vierge, mutilée. L'archivolte, très-large, est à plein cintre avec colonnes du xm" siècle. La porte de droite, très-richement ornée, quoique dégradée aujourd'hui, présente sur les pieds-droits les statues des vierges sages d'un côté et celles des vierges folles de l'autre; sur le tympan est la scène du Crucifiement , avec des personnages de om,5o de hauteur. Toute cette sculpture date du xive siècle. La porte de gauche est murée. Sur la porte de l'église, en arrière et audessus du porche, large arcade ogive, au niveau des voûtes intérieures, encadrant une rosace polylobée, qui supporte un fronton dont le tympan est divisé en neul


116

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

117

niches en échelons remplies de statues de saints, celle du cenlre contenant en outre la figure du Christ bénissant couronné par deux anges. A gauche, tour carrée à trois rangs de baies ogives géminées et tréflées, au milieu de chaque étage, et accostées de deux baies aveugles, le tout orné de colonnes à crosses et de tores de style très-pur du xm" siècle. Sur les colonnes d'angles du deuxième étage quatre anges sonnent dans des trompes. A la base du troisième étage, une frise à médaillons figure des guerriers combattants. La tour devient octogone à cet étage et est flanquée de quatre lanternons carrés, portés sur des coionnettes. Un clocher moderne en ardoises surmonte la tour. Les fenêtres sont géminées avec rosaces à la grande nef et en lancettes aux bas côtés. Sous le grand comble il n'y a qu'un tore pour couronnement, tandis que sous les petits il règne un cordon de modillons romans. Des contre-forts avec arcs-boutants soutiennent la poussée des voûtes. Les toits sont couverts en tuiles creuses. Intérieur : trois nefs ogives de quatre Jravées à doubles colonnes; chapiteaux munis de larges crosses; tailloirs octogones. Au-dessus des arcades règne une allée qui permet d'accéder autour'des fenêtres. Les nervures des voûtes ogivales retombent sur des colonnes à crosses terminées en consoles variées et vigoureuses. Les fenêtres sont géminées avec oculus à six lobes et coionnettes. Les bas côtés, de même style que la grande nef, tournent autour du sanctuaire. Cette partie de l'édifice est postérieure à la nef. Derrière le sanctuaire, chapelles de la fin du xme siècle. Sculptures dans le mur du bas côté nord de la nef; tombeau d'un personnage laïque vêtu d'une longue robe (milieu du xine siècle) au-dessous d'une figure du Christ assis, recevant d'un personnage debout l'âme du mort; à droite, saint Pierre et deux anges en adoration. A droite du choeur, sous un vaste trilobé, sujet sculpté sur le mur, où figurent le Christ et la Vierge (mutilés au marteau). Sous leporche, tombeau de la femme d'Hugues GauilryGuibour (1258), formant un simple monument de pierre. Sur le mur du même porche, à droite en entrant, deux statues de demi-grandeur, style du xme siècle, d'un homme tenant une petite église et d'une femme tenant un livre: on croit voir dans ce, sujet Gérard de Roussillon et sa femme, fondateurs du premier monastère de Saint-Père, transféré ensuite à Vézelay. Deux vastes vases en fonte (xvi' siècle) servent de bénitiers. (Voir détails dans le Dictionnaire d'architecture de M. E. Viollet-le-Duc, aux mots Pignon, Tour, etc.) — A l'extrémité du village, église dédiée à saint Pierre, dont il ne reste que les murs percés de quelques baies cintrées du xie et du xne siècle. L'abside était circulaire. Ce lieu sert de cimetière à la paroisse.

THAROISEAU. Moyen âge. Château flanqué de quatre tours rondes; les façades modernisées. || Ep. moderne. Eglise paroissiale reconstruite en 1 851 dans

le style ogival, et en croix latine, par M. Baudouin. Longueur dans oeuvre, 33"',5o; largeur des nefs, i8™,8o: largeur du sanctuaire, 6°',g5; hauteur de la voûle à la nef, 9m,25; hauteur au sanctuaire, g'", 10. — Au hameau de Fonlette est une chapelle de Notre-Dame, couverte en lave, fondée en 1657 par maître François Ravet, lieutenant général au bailliage de Vézelav, suivant une inscription placée sur sa tombe.

VEZELAY. Moyen âge. Église paroissiale de la Madeleine, autrefois abbatiale, et dépendant d'un célèbre monastère de l'ordre de Saint-Benoît fondé au ixe s 1' par Gérard de Roussillon. Le vaisseau s'élève sur le sommet d'une montagne, sur les pentes de laquelle s'étend le bourg de Vézelay. Plan rectangulaire aux nefs, s'élargissnnt au choeur et terminé circulairement. Longueur du vaisseau dans oeuvre, savoir : l'église des Catéchumènes, 2i'",6o; la nef, 62m,20; le choeur, 36 mètres; ensemble de l'église, 119"',80 ; largeur des Catéchumènes, 23"',5o; hauteur de la haute voûte, ig"',5o; largeur des trois nefs de l'église, 23n',2.3; hauteur des hautes voûtes, i8"',55; largeur des transepts, 28"',3o; largeur du choeur proprement dit, io™,64; hauteur de la voûle du choeur, 22'",! 0'. La façade à l'ouest, de style roman, est percée de trois baies en plein cintre; celle du centre, divisée par un pilastre, a 6'",92 de large sur 5ra,i3 de haut. Sur le tympan de cette porte centrale est représenté le Jugement dernier; sur le bandeau inférieur sont la résurrection de Lazare et des scènes-de la vie de la Madeleine, de Marthe et de Marie: toutes ces sculptures ont été récemment restaurées. Les deux colonnes qui soutiennent la retombée des voussures de chacune des portes sont munies de chapiteaux ornés de scènes bibliques. Au-dessus de la porte centrale est un large gable ogival du xme siècle, percé d'un rang de baies séparées par des statues sous des dais que surmonte un rang de niches étagées en gradins abritant des statues. Sur les portes latérales deux tours, celle de droite composée de trois étages d'arcades en plein cintre avec ornements de zigzags; l'étage supérieur formant deux longues baies ogives à tores; chapiteaux à crosses du xue siècle. Sur les angles sont des statues. Une balustrade à jour la couronne : elle remplace une flèche en bois, octogone, de a5 mètres de haut, qui fut détruite en 1823 par la foudre; la tour a 37"',5o de haut du sol à la plate-forme. La tour de gauche a été renversée en 1069 par les protestants, maîtres de Vézelay; elle se compose encore de deux étages d'arcades cintrées et s'élève à 2i"',9o. Le vaisseau, construit tout entier en appareil moyen, présente à l'extérieur une suite de baies en plein cintre largement évasées. L'entablement de chaque étage est orné d'un cordon de modillons différents ; ceuxdugrand

1 Celte église a été complètement restaurée par M. Viollet-le-Duc, aux frais de l'Etat.


118

ARRONDISSEMENT D'AVALLON.

119

comble de la nef sont romaus, landis que ceux du comble des bas côtés, nouvellement rétablis, sont composés de rosaces admirablement sculptées. Le toit du choeur est plus élevé que celui de la nef, à cause du changement de style. A droite, sur le bras du transept, s'élève une tour carrée surmontée d'un toit bas, autrefois couronnée par une flèche en pierres et octogone ; deux rangs d'arcades, à boudins et à colonnes à crosses, la décorent : on l'appelle la tour Saint-Antoine et elle a 34"',25 de hauteur. Sur l'autre bras du transept on voit quelques traces d'une seconde tour. Le chevet circulaire de l'église est orné de contre-forts plus légers que ceux de la nef recevant les arcs-boutants du choeur ; les baies y sont également cintrées et encadrées par des colonnes. Un cordon de modillons romans règne sous le toit des bas côtés, et un cordon de corbeaux en bouts de poutres sous le grand comble. Intérieur : l'édifice est composé de deux parties, une première église dite des Catéchumènes, dédiée en 1 i3a, et l'église proprement dite, à la suite, datant de la fin du xie siècle. Les Catéchumènes se composent de trois travées, les deux premières ogives et la troisième à plein cintre; quatre colonnes forment des piliers dont les chapiteaux sont ornés de sculptures à scènes bibliques. Au-dessus règne une tribune ouverte sur la nef par des petites arcades cintrées à chapiteaux ornés do sculptures. Les trois portes qui s'ouvrent sur l'église proprement dite sont ainsi composées : celles des bas côtés ont leur cintre orné de deux cordons d'entrelacs et de fleurons très-vigoureux. Des pilastres cannelés, à chapiteaux sculptés de bas-reliefs, supportent le tympan : à gauche est l'histoire de la naissance de Jésus-Christ; à droite, le Sauveur est représenté au milieu de ses disciples après sa résurrection. La porte centrale est composée d'un tympan soutenu par quatre larges pilastres latéraux cannelés et historiés, et au centre par un pilastre portant, en avant, une belle statue de saint Jean-Baptiste tenant un disque où se voyait autrefois l'agneau pascal et où on lit ces deux vers en légende :

Agnoscant omnes quia dicitur iste Johannes;

Ecce tenet populum demonstrans indice Christum.

Le tympan a un grand caractère par ses sculptures de style roman, représentant le Christ répandant le SaintEsprit sur ses apôtres. Trois archivoltes encadrent ce tympan : la première, en huit sujets, représente les nations auxquelles les apôtres vont aller annoncer l'évangile; la deuxième reproduit en trente médaillons les signes du zodiaque et les travaux qu'ils symbolisent; la troisième forme une bordure en palmettes. Le linteau au-dessous représente d'un côté un combat, de l'autre un sacrifice. A la suite de l'église des Catéchumènes s'ouvre la vaste nef de l'église propremenl dite, composée de dix travées en plein cintre roman, avec deux collatéraux éclairés par des fenêtres de même forme et

très-peu larges pour la grandeur du vaisseau, ce qui lui donne un air obscur et sombre: les piliers cantonnés de quatre colonnes à bases formées de serpents et d'autres motifs d'ornement, à chapiteaux sculptés reproduisant des scènes de l'ancien et du nouveau Testament et des sujets symboliques; la colonne montant recevoir la retombée del'arc-doubleauen anse de panier, et à claveaux alternativement noirs et blancs, a également son chapiteau historié. Une ornementation de cordons, de rosaces et de fleurs suit la courbe des arcades et divise aussi la nef en deux étages dans le sens delà longueur. La voûte des trois travées les plus rapprochées du choeur a été refaite à neuf dans le style roman, il y a quelques années, au lieu de la forme ogivale qu'elle avait reçue après un incendie au xue siècle. Les bas côtés de même style, quoique plus simples, ont aussi des colonnes engagées à chapiteaux imagés. A la suite de la nef s'étend un transept de grande dimension et de style ogival primitif de la fin du xue siècle, ainsi que le choeur et le sanctuaire formant hémicycle, avec collatéraux où s'ouvrent neuf chapelles. Dix colonnes monolithes hautes de 5"',6o supportent les arcades ogivales du choeur; audessus règne une galerie d'ogives géminées et servant de soubassement aux grandes fenêtres de même style. (Voyez Archives de la Commission des monuments historiques, Vézelay; et Dictionnaire d'architecture de M. E. Viollet-le-Duc aux mots Narlex, Pignon, Porche. Voûte, etc.) Sous le choeur existe la crypte de SainteMadeleine, longue de ig mètres, haute de 3°',4o et large de g mètres; voûtée à plein cintre sur douze courtes colonnes à chapiteaux très-simples. Dans la nef du nord est une dalle lumulaire de membres de la famille de Cluny, du xiv° siècle. (Voyez Collection d'estampages.) Dans la nef, belle chaire en bois d'une délicate sculpture, du xvn" siècle. Adroite du transept sud, belle chapelle romane du milieu du xne siècle, autrefois la salle capitulaire des moines. — Dans le bas de la ville, restes de l'ancienne église paroissiale de Saint-Élienne, de style roman de transition, et servant aujourd'hui de grange. — Couvent de la Cordelle : â mi-côte au nord, au-dessous de Vézelay, du côté d'Asquins, ruines de la chapelle Saint-Fiacre, édifice du xne siècle, à la place où l'on croit qu'était placée l'estrade où saint Bernard, entouré de Louis le Jeune et de ses principaux vassaux, distribua la croix lors do la croisade de î i46. Il reste au transept une large baie en plein cintre, ouverte du côlé du nord, surmontée de trois baies cintrées autour desquelles se profile un tore retombant sur des chapiteaux à crosses. Sur le côté gauche, trois travées en plein cintre avec tores, sur chapiteaux à tailloir carré munis de riches ornements romans. A droite, des arcatures aveugles avec, tores sur beaux chapiteaux corinthiens à larges tailloirs carrés. Sur un chapiteau de gauche de la baie


120

DEPARTEMENT DE I/ÏONNE.

121

du transept est un petit personnage dans l'attitude de la prédication (saint Bernard?). Sur le sol, dalle tumulaire de frère Pacifique. Au fond, autre petite chapelle en ruines et des restes de beaux chapiteaux du xne siècle. — A a kilomètres sud de Vézelay, ruines de la chapelle de l'ancien prieuré et léproserie de SaintBarlhélemy, du xm' siècle. — Autour de la ville, hautes murailles, restes de l'enceinte fortifiée au xvie siècle; et du côté nord porte de ville flanquée de deux grosses tours rondes, d'appareil moyen, à bossages, avec cordon de consoles en haut, formant échaugueltes. Sur le cintre de cette porte, trois niches à dais, du xvi" siècle. — Maisons à larges baies cintrées, duxii" siècle, mais murées; autre maison, Grande rue, à tourelle, du xv" siècle. — Dans une maison située au bas de la ville, carrelage provenant de l'ancien château, figurant des oiseaux, des fleurs de lis, etc. xm° siècle. (Voyez les Carrelages émaillés, par Em. Amé.) || Ep. Renaissance. Sur la place du milieu, maison du xvi" siècle, à porte et haies cintrées, portant ces devises sur le cintre :

Comme colombe humble et simple seray, Et à mon nom mes meurs conformeray.

Sur la porte :

Non quantum sed quam bene Convcniant rébus nomina faxo suis.

VOUTENAY. Ep. romaine. Voie d'Agrippa. Cippe contenant un ex-voto au dieu Mercure, et restes d'édifices romains situés à gauche de la route au delà de Voutenay, du côté d'Avallon. (Ce cippe est au musée d'Auxerre.) || Moyen âge. Ruines du château élevé sur la rive gauche de la Cure, au pied de la montagne, entouré de fossés autrefois pleins d'eau. L'enceinte, qui occupe une surface d'environ 3oo mètres carrés, a conservé quelques débris détours; carrelages à fleurs, du xm" siècle. (Musée de la ville d'Auxerre.) — Eglise paroissiale de Saint-André, du xvi° siècle, à une seule nef voûtée en lattis; des arcs-doubleaux ogives, à bandeaux plats, retombent sur des colonnes à demi engagées, à tailloir simple. Longueur du vaisseau , formant rectangle, 2gm,go; largeur, i4'",65; au sanctuaire, 6m,55; hauteur de la voûte, 6"',75; hauteur au sanctuaire, 6m,l)b. Le portail, d'ordre toscan, est récenl. — Pont sur la Cure, composé de quatre arches, construit en 1764.

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY

CANTON D'AILLANT. ( Chef-lieu : AILLANT. )

AILLANT. Ep. celtique. Menhir appelé Pierre-fille, situé près de la forêt, dans une vigne; hauteur, 2 met.; circonférence moyenne, 5 mètres. La croyance populaire rapporte que chaque matin, avant le lever du soleil , ou trouve au pied de cette pierre un pain et une bouteille de vin. || Ep. romaine. Vastes amoncellements de ferriers, débris d'exploitations métallurgiques, auprès desquels on trouve des tuiles à rebords et des fragments de poteries. — Deux tombes en pierre ont été trouvées sur le côté droit du chemin 11° i4, de Briaro à Basson, à 300 mètres d'Aillant, en 1862. — Médaille d'or de Domitien, trouvée sur un chemin en 1866. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à trois nefs, du xue au xvne siècle. Longueur du vaisseau, 33"',5o; largeur aux nefs, i5m,2o; largeur au sanctuaire, 6m,5o; hauteur de la voûte à la nef, 9°\3o; hauteur au sanctuaire, 8'°,65. Portail principal percé d'une porte de stylo toscan datant du xvne siècle, formant porche, sur lequel s'élève une tour à clocher aigu

d'ardoises ; un seul comble à toit très-abaissé ; baies cintrées modernes en briques; transepts percés de deux longues baies en lancettes, à chanfreins accusant le xme siècle ; intérieur très-irrégulier : une grande ne! voûtée en plein cintre, sur arcs-doubleaux plats, retombant du côté gauche sur des colonnes monolithes à chapiteaux à crosses et à feuilles appliquées du côté droit sur des piliers carrés alternant avec des colonnes semblables; bas côtés voûtés en bois recouvert de plâtre formant demi-berceau. Le transept, le choeur et le sanctuaire sont également voûtés en bois. Le maîtreautel adossé à un motif composé d'une frise ionique supportée par deux colonnes de chaque côté. Au fond des transepts sont des autels de style composite du xvne siècle. Au maître-autel, bons tableaux de la Morl de la Vierge et de l'Assomption. (Cette église vient d'être démolie et remplacée par un monument de style ogival du xine siècle, formant croix latine., et construit par M. Lefort sur les plans de M. Viollet-le-Duc.) — Dans les bois, une enceinte de fossés appelée le Château, ou la Cave des Enchdtres. || Ep. Renaissance. Sur la roule des Ormes, à 1 kilomètre d'Aillant, chapelle de


122

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

123

Notre-Dame-de-Lorette, édifice sans style, mais orné à la porte d'un petit édicule de la Renaissance.

BRANCHES. Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Martin, construite à la fin du xvme siècle, composée d'une grande nef voûtée en bois, accostée d'une nef plus petite de même nature. Longueur dans oeuvre, 3i°',5o; largeur aux nefs, p/°,8o; largeur au sanctuaire, 5 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 7"\85; hauteur au sanctuaire, 6°',6o.

CHAMPVALLON. Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Georges, reconstruite en 1860, en style ogival XIII" siècle, et formant croix latine. Longueur dans oeuvre, 2g'",4o ; largeur au transept, igm,i5 ; au sanctuaire, 7°\25; hauteur de la voûte à la nef, g"\55; hauteur au sanctuaire, g mètres. On y remarque quatre bons tableaux, savoir : les pères grecs, saint Athanase et saint Grégoire de Nazianze; et deux pères latins, saint Jérôme et saint Ambroise. Ces toiles ont été données par M- le. baron Collibeau de Champvallon, qui les avait rapportées d'Espagne. Dans la sacristie, anliphonier édité on 1571 par les ordres du cardinal de Pellevé; beau calice doré, avec ornements d'argent appliqués.

CHASSY. Moyen âge. Nefs de l'église paroissiale de Saint-Loup, du xn° siècle. Plan en croix dont le croisillon de droite se prolonge jusqu'à mi-hauteur du sanctuaire, qui est à trois pans. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35"',6o ; largeur aux nefs, 21'",70; au sanctuaire, 7"',7o; hauteur de la voûte à la nef, 8"',45; hauteur au sanctuaire, 7"',65. Trois nefs de quatre travées à plein cintre, voûtes en bois; les arcades retombant sur des colonnes à tailloir carré, orné d'une baguette à petites entailles, annonçant le xue siècle; petites haies cintrées sans moulures, du même temps. Dans le choeur, petite statuette de saint Loup, en pierre, du xne siècle, et trois porte-cierges de confréries. Au-dessus de l'autel latéral du sud, douze petites statuettes des apôtres, de style gothique duxvi 0 s". [| Ep. Renaissance. Transept, choeur et sanctuaire de l'église, à voûtes en [lierre retombant sur colonnes engagées d'ordre toscan. ! Ep. moderne. Portail de l'église, datantdei776, d'ordre toscan. Une tour carrée surmonte la porte. Sur l'autel, qui date, de 165o , est un tableau de l'Ascension signé Lambinet, à Sens, 1766. (OEuvre médiocre.) — Château d'Arbonne démoli en grande partie et reconstruit récemment, sauf quatre tours rondes percées de meurtrières ; entouré de fossés à demi comblés.

FLEURY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintLoup, à trois nefs, du xme siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 45m,35; largeur des nefs, i5m,g2; largeur au sanctuaire, 6™,3o; hauteur de la voûte à la nef, i5'n,20; hauteur au sanctuaire, i4'",3o. Extérieur : haut portail nu dont la porte est une simple ogive du commencement du xvie siècle. Tour carrée

annonçant le xme siècle, placée au côté sud du choeur; un clocher en bardeaux la surmonte. Intérieur : trois nefs de style ogival primitif très-pauvre ; piliers massifs; voûte en bois, ogivale, très-haute; baies en lancettes. h'arcus triumphalis ogival à bandeaux sur colonnes à chapiteaux du xme siècle. Choeur avec bas côtés tournant autour du sanctuaire. On y voit quelques débris de colonnes remaniées dans le xvi" siècle ; voûtes en bois; chevet en saillie et à trois pans. Au côté sud de la nef, grande fenêtre de la Renaissance. Sur les piliers de.la nef, marques de consécration apposées au xvi" siècle, et qui représentent dans des médaillons circulaires les effigies de six apôtres.

GUERCHY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintGermain, à deux nefs, du xve siècle, fort pauvre à l'extérieur. Plan rectangulaire irrégulier avec chevet à trois pans. Longueur de l'église dans oeuvre, 4 s mètres ; largeur aux nefs, 16 mètres; largeur au sanctuaire, 6"',3o; hauteur de la nef à la voûte; 11'",75 ; hauteur au sanctuaire, ionl,95. Porte principale ogivale de la fin du xm* siècle; à gauche, baie de style gothique flamboyant, portant l'écu à six besants des Régnier. Clocher sur le milieu de la nef surmonté par une flèche hardie couverte d'ardoises. Intérieur : nef voûtée en bois ogivalement, avec un bas côté de même au nord. La travée qui supporte le clocher est en pierre, avec colonnes à crosses du xm" siècle. || Ep. Renaissance. Sanctuaire voûté en pierre, ainsi que l'ancienne chapelle seigneuriale des marquis de Guerchy, qui est au nord de la nef et menace ruine. Dans cette chapelle, trois pierres lumulaires des seigneurs de Guerchy, savoir : 1° d'Edme de Régnier, enseigne de la Compagnie du duc d'Enghien, mort en i544, et de Françoise d'Estampes, son épouse, morte en 1578; s" de Louis de Régnier, lieutenant général, mort en 1748, et de son fils Claude-Louis-François de Régnier, ambassadeur en Angleterre, mort en 1767; 3" de dame Gabrielle-Lydie d'Harcourt, épouse de ce dernier, décédéc en 1801. Une quatrième pierre tumulaire appartient à messire Jacques Marsauche, curé de Guerchy, mort en i642. Restes de vitraux portant les armoiries des Régnier, seigneurs de Guerchy. Dans la nef, sujet sculpté appelé Notre-Dame-de-Pilié, objet d'une grande vénération, et composé de quatre stalues : la Vierge assise, soutenant le corps du Christ, et deux saintes femmes. Cette sculpture est de grandeur naturelle, mais médiocre et du xvue siècle. -- A Cordeil, petit manoir à tourelles du xve siècle. — Au hameau de Champloiseau, chapelle du xvi" siècle. Il Ep. moderne. Château des seigneurs de Guerchy, grande bâtisse du temps de Louis XIII, sans caractère à l'extérieur. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, une pièce voûtée, reste du xvie siècle, à cheminée énorme. Au premier étage, vaste salle, à plafond lambrissé, dont


124

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

125

les poutres et les solives sont peintes de rosaces, de guirlandes- de fleurs, etc. La cheminée est le morceau capital de cette pièce et du château. C'est une construction en deux parties; celle qui sert de soubassement est soutenue par quatre colonnes de marbre rose avec chapiteaux ioniques en pierre blanche. La partie supérieure, d'ordre composite, à fronton brisé supporté par quatre colonnes de marbre lurquin, encadre le portrait en pied de sire Henri de Guerchy, armé de pied en cap. Sur le côté on lit ces deux vers :

Undique dura suis fortuna meatibus angat Palladium nostris sistit ima(;o focis!

Les murs de cette pièce sont nus; on y a accroché quelques portraits de la famille de Guerchy, et notamment d'un évêque de Laon du xvn" siècle. Dans deux autres pièces, mêmes décorations des plafonds et autres portraits des seigneurs, dont quelques-uns très-beaux. Une partie du château, qui remontait au moyen âge, a été démolie sous la Restauration. Dejarges fossés pleins d'eau baignent ses murs.

LADUZ. Moyen âge. Eglise paroissiale de SainteMarie-Magdeleine, à une nef, du xm" siècle. Longueur dans oeuvre, agm,7o; largeur à la nef, g"',6o; largeur au sanctuaire, g mètres; hauteur du plafond à la nef, 7°',3o ; hauteur au sanctuaire, 6"',80. Portail simple, de style ogival du commencement du xvie siècle. Une clef d'arcade porte la date de i554. Un pauvre clocheton d'ardoises s'élève sur la porte. Intérieur : nef plafonnée à baies en lancettes simples du xm" siècle; choeur reconstruit au xvi° siècle, mais sans voûte. La cloche, portant la devise des monnaies d'or de France, date de l'an i5i3.

LA VILLOTTE. Moyen âge. Haut ferrier, situé dans les bois de Merry, tranché pour établir le chemin de Merry à la Villotte ; on y a trouvé une pièce de monnaie. — Église paroissiale de Saint-Loup, à deux nefs, du xve siècle. Longueur du vaisseau, i8"',7o; largeur aux nefs, 10 mètres; largeur au sanctuaire, 5"',55; hauteur de la voûte à la nef, 7"",! 0 ; hauteur au sanctuaire, 6m,70. Petit portail delà fin du xv" siècle, avec pilastres à clochetons et à dais; arcade en talon. Intérieur : deux nefs : la principale voûtée en bois ; la nef latérale à gauche voûtée en pierre, en style ogival du xve siècle.

LES ORMES. Ep. celtique. On trouve quelquefois des haches en silex dans le territoire. — Dans les bois de Bontin, près de la croix de Saint-Nicolas, menhir en poudingue haut de i°',5o, appelé la Pierre-fritte; Il Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, autrefois simple chapelle, édifice de forme rectangulaire arrondie aux deux extrémités, style ogival du xvie siècle. Longueur du vaisseau, 21'",3o; largeur à la nef, 7'",go; largeur au sanctuaire, 7'",/i5 ; hauteur de la voûte à la nef, io"',4o;hauteur au sanctuaire, 9"',go.

Nef vçûtée en bois; porte à l'ouest en plein cintre; archivolte garnie d'un tore porté sur colonnes avec bases prismatiques; quelques baies presque de la Renaissance, et pas de clocher. -- Dans les bois de Beauregard, enceinte de fossés qui désigne l'emplacement occupé jadis par le château de ce nom, lequel a été démoli lorsqu'on a construit celui de Bontin. j! Ep. moderne. Château de Bontin, construit, en grande partie en 1710 par M. de la Prée, maréchal de camp; édifice en briques sur une hauteur, composé d'un corps central flanqué de deux pavillons en saillie.

M ERRY-LA-VALLÉE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Vincent et de Saint-Fiacre, à deux nefs, du xve siècle. Plan pseudo-rectangulaire; le coté gauche régulier. Longueur du vaisseau, 26"',90; largeur des nefs, i3m,70; largeur au sanctuaire, 5™,70; hauteur de la voûte à la nef, 1 im,70 ; hauteur au sanctuaire, 1 im,25. Extérieur sans caractère; porte romane à deux colonnes. Nef unique voûtée en berceau et en bois, annonçant la fin du xve siècle, avec un bas côté nord du même temps, communiquant avec la nef principale par des arcades ogives à bandeaux plats retombant sur des piliers octogones chanfreinés. Sous la retombée de la deuxième nef, un cordon de moulures en bois sculpté, de style gothique. Le choeur a été modernisé en i83o. Les fenêtres sont cintrées, petites et du xvi" siècle. L'autel, d'ordre composite, porte la date de 1666 ; au-dessus sont sculptées en pierre des scènes de la Passion : Jésus au jardin des Olives, la Transfiguration et la Descente de croix. (Sujets médiocres.) — Dans la forêt de Merry, ancienne chapelle dédiée à saint Félix, enfant martyr, reconstruite par M'"e Baudoin en i844. On a trouvé dans le sol des monnaies des comtes d'Auxerre du xme siècle. Cette chapelle est l'objet d'un pèlerinage. — Château d'Arthé, édifice flanqué de deux tours rondes.

NEUILLY. Moyen âge. Église Notre-Dame, à trois nefs du xnt" et du xv" siècle. Plan rectangle dont l'angle nord est en pan coupé. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 32 mètres; largeur des nefs, igra,2 5; largeur au sanctuaire, 7m,25; hauteur de la voûte à la nef, 10'", 10; hauteur au sanctuaire, io'",5o. La porte principale se compose d'une baie à arcade trilobée retombant sur des colonnes engagées à chapiteaux feuillages de la fin du xm' siècle. Au-dessus, baie en lancette à chanfreins; pignon aigu, à gable en forme de tore. De chaque côté de la grande porte, une petite porte de la Renaissance. A l'intérieur, trois nefs élancées : la grande, composée de trois travées ogivales du commencement du xme siècle; voûtes sur nervures en tores retombant sur des chapiteaux ornés de feuilles appliquées formant crosses. Les deux nefs latérales, ajoutées au xvie siècle, de style ogival flamboyant; voûtes sur nervures prismatiques; la nef de droite éclairée par de


126

ARRONDISSEMENT DE JOIGNï.

127

hautes fenêtres où l'on voit quelques restes de vitraux, et la nef de gauche éclairée de baies simples ogives munies de chanfreins. Le choeur et le sanctuaire sont d'un beau style du xm" siècle commençant; l'abside pentagonale est éclairée par cinq baies en lancettes. Dans la chapelle de gauche du choeur, restes de vitraux du xvi 8 siècle représentant le Père Eternel. Le maîtreautel , orné de colonnes de pierre, d'ordre ionique, daté de 162h, contient un beau tabernacle en bois doré, à colonnes tournées composites. Au-dessus est un tableau du Rosaire signé : tiLemaître pinxit, Autisiodorensi, 51781.•'Dans le choeur, fragments de tombes de personnages du xm"siècle, et notamment de celle d'un prêtre les pieds appuyés sur un chien et de celle de Jeanne de Saint-Verain. || Ep. moderne. A côté de l'église, bâtiment faisant partie de l'ancien château qui dépendait de celui de Champlay, construction du xvnc siècle composée d'un étage sur rez-de-chaussée, en pierre et briques. — Dans la Grande rue, haute croix en pierre datant du xvi" siècle.

POILLY. Moyen âge. Au climat de Grandchamp, on a trouvé des cercueils de pierre. — Eglise paroissiale de Saint-Germain, à deux nefs, du xve et du xvi' siècle; plan rectangulaire, avec annexes des deux côtés du choeur. Longueur du vaisseau, 3i mètres; largeur des nefs, 16 met.; largeur au sanctuaire, 9™,70. A l'extérieur, tour datant du xv" siècle, surmontée d'un clocher moderne assez élégant. A l'intérieur, nef principale voûtée en bois au commencement du xvi" siècle; à droite, une petite nef pauvre; choeur voûté en pierre et du même temps. || Ep. Renaissance. Beau portail daté de i538, composé de deux portes en plein cintre surbaissé, retombant sur des piliers à colonnes ioniques. Sur le tympan, statues en demi-relief de saint Jean et de saint Luc. Sur la frise, une série de bas-reliefs figurant les principales scènes de la vie et de la glorification de saint Germain d'Auxerre. Le haut du portail est ruiné, et celte façade porle encore les traces des arquebusades des huguenots du xvi" siècle. |j Ep. moderne. Château dans la vallée, à un demi-kilomètre à l'ouest; la façade flanquée de deux hauls pavillons datant du xvn* siècle.

SAINT-AUBIN-CHÂTEAUNEUF. Ep. celtique. Sur le territoire de Fumeraull, dans la vallée d'Aslregolant, atelier de couteaux de silex. (Collection de M. Bazin.) || Moyen, âge. Eglise paroissiale de Sainte-Croix, à deux nefs, du xv"siècle, formant rectangle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 33m,ao; largeur aux nefs, i5™,25; largeur au sanctuaire, 10 mètres; hauteur do la voûte à la nef, io",8o; hauteur au sanctuaire, gn',8o. Portail sans caractère. Haute tour carrée au côté nord du choeur, reconstruite en 1761. Intérieur : nef et choeur recouverts par une voûte en bois, cintrée, datant du xve siècle. Au côté nord, basse nef à voûtes ogivales en pierre, à nervures prismatiques; un pendentif portant

un écusson composé de trois bustes, supporté par des belettes, se trouve à la voûte de la chapelle de cette nef. Le chevet est percé de deux baies en lancettes. Restes de vitraux du x?ie siècle; bas-relief en bois, du xvn" siècle, de am,io de large sur om,8o de haut, et qui représente la Cène. Débris d'inscriptions tumulaires d'un sire d'Assigny, chevalier de l'ordre du Roi, seigneur du Verger, etc., mort en 1573, et de sa femme Anne de Vieuvre, morte en 1676. Tableau sur toile de VAdoration des Mages. — Autour de l'église, traces d'anciennes fortifications. L'espace compris dans celte enceinte s'appelle le Fort. -— A Frauville, ancienne chapelle et restes des fossés du château ayant appartenu aux Courtenay. — Au château de Fourolles, deux petites tours rondes et une tour carrée sur le portail d'entrée. Des fossés entourent ce château.

SAINT-MARTIN-SUR-OCRE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, édifice sans caractère, formé d'une seule nef voûtée en bois. Longueur de l'église, a3m,g5; largeur à la nef, 7™,6o; largeur au sanctuaire, 5'Vio ; hauteur de la voûte à la nef, 7™,6o; hauteur au sanctuaire, 7™,20. Choeur voûté en pierre, de style ogival du xvi" siècle. L'autel porte un retable du temps de Louis XIII. Sur la muraille est peint, au milieu d'arabesques, le Christ, qu'entourent des anges, des apôtres, etc.; ce morceau est du xvie siècle. Piscine du xm" siècle. La chapelle de Notre-Dame a été bénie le 1 3 juin 1608.

SAINT-MAURICE-LE-VIEIL. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Léger, à deux nefs, du xir* au xm" siècle. Longueur de l'édifice, 1 g"1,10 ; largeur aux nefs, ion',4o; largeur au sanctuaire, 4™,8o; hauteur de la voûte, 9m,45. Portail sans caractère; une nef voûtée en berceau. A droite, une basse nef voûtée de même. Chevet circulaire du xue siècle; clocher à flèche d'ardoises à cheval sur le choeur. Porte en bois, ornée d'un large monogramme du Christ, en style du xvn" siècle.

SAINT-MAURICE-THIZOUAILLE. Moyenâge. Église paroissiale de Saint-Mathieu, à une seule nef, du xm° siècle. Plan rectangulaire, avec annexe de même forme au nord. Longueur du vaisseau, 3o mètres; largeur, 7"',go ; hauteur de la voûte à la nef, 1 am,go ; hauteur au sanctuaire, ia°',38. Portail sans caractère percé d'une simple porte du xm' siècle. Un petit clocher de bois, ruiné, s'élève sur la nef. A l'intérieur, nef voûtée en bois avec poutres transversales; choeur circulaire percé de baies en lancettes; contre les murs sont des colonnes munies de beaux chapiteaux à feuillages du xm*siècle. Chaire en pierre, en style delà Renaissance, ornée des médaillons des quatre évangélistes et de saint Jean-Baptiste. Retable en bois représentant le Crucifiement et les douze apôtres; dans la partie supérieure, des sujets bibliques. Deux tableaux peints sur bois formant volets, style du xvie siècle.

Yonne.


128

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

129

SENAN. Ep. celtique. En 1858, deux médailles gauloises en cuivre, au type du cheval, ont été trouvées en creusant un nouveau lit au ruisseau de Tholon, au-dessus du grand moulin de Senan. || Ep.romaine. Nombreuses médailles en bronze depuis Auguste jusqu'à Constantin dans le nouveau lit du Tholon ; dans le même lieu, des anneaux en bronze et des fragments de clefs et de vases en terre cuite et deux meules à bras. Tuiles à rebords dans différents endroits du territoire et notamment sur le bord du chemin de Guerchy, à la sortie du village de Senan. Conduite de tuyaux do o"', 18 de diamètre sur o°°,5o de longueur, près de la borne kilométrique n" g5, route de Joigny, dans la direction du sud-ouest au nord-est. [| Moyen âge. Nombreux cercueils en pierre dans l'emplacement de la maison d'école et autour de l'église. — Eglise paroissiale de Saint-Firmin, à trois nefs du xvie siècle, avec choeur du XII". Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 45m,35 ; largeur des nefs, i3m,9o; largeur au sanctuaire, 6°',7o; hauteur de la voûte à la nef, 8m,4o ; hauteur au sanctuaire, 7°\65. Le choeur et le sanctuaire formés de deux travées séparées par deux arcs ogives retombant sur piliers cantonnés de colonnes dont le tailloir est à moulures creuses de la fin du xne siècle; voûtes en bois cintrées en berceau; fenêtres ogives à trilobés chanfreinées et du xvic siècle. Cette partie de l'église appartenait aux prieurs de Senan, dépendant de l'abbaye de Molème, et était sous le vocable de saint Etienne. || Ep. Renaissance. Portail de l'église sobre d'ornements; porte cintrée è fronton surmontée par une large fenêtre ogive et une niche au sommet, le tout encadré par deux hauts contre-forts; fenêtres de la nef à réseau. Sur le centre de la croisée, clocher élancé couvert d'ardoises, accompagné de clochetons ornés de fleurons en plomb. A l'intérieur, trois nefs à voûtes ogivales en pierre, retombant sur des piliers flanqués de petits pilastres composites. A la voûte de la chapelle des anciens seigneurs, qui est à droite du choeur, se voit l'écusson de la famille Prévost, lequel portait un chevron accompagné de trois besants ; dans celle même chapelle on retrouve ces armes sur les fragments d'un tombeau qui représente la tête du seigneur, mort en i5&7, et celle de sa femme, morte en i54g. Sacristie au sud, datant du xv"siècle. Maître-autel du temps de Louis XIII. — Château de Senan, reconstruit au xviii" siècle, et qui a conservé quelques restes de l'ancienne façade ; à l'intérieur se voit l'écusson des Prévost.

SOMMECAISE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, dépendant d'un ancien prieuré relevant de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, à une seule nef du xve siècle. Plan en croix latine; chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 27m,8o; largeur à la nef, 9"',o5; largeur au sanctuaire, 7"\3o; hauteur de la voûte à la nef, 9"\o5; hauteur au sanctuaire,

! 8°',3o. Portail du commencement du xvie siècle; porte à plein cintre surbaissé, à nervures prismatiques, ayant au-dessus une baie de forme flamboyante. L'extérieur du vaisseau est sans caractère, sans baies à la nef, dont le mur énorme, en pierres de grand appareil, était destiné d'abord à recevoir une tour qui a été remplacée par un clocher d'ardoises. A l'intérieur, nef unique à voûte en bois du xv" siècle; de chaque côté, une chapelle de style ogival formant transept. Le choeur de même disposition. Les fenêtres du choeur à demi murées, de forme flamboyante, à plusieurs meneaux. Autel d'ordre composite, daté de 1696 ; à droite, piscine de la Renaissance assez élégante. Dans une chapelle à droite du choeur, dalle funéraire de Louis de Courtenay, seigneur de Sommecaise, mort en i5â.(?). Le personnage est représenté en grand costume militaire (voyez dessin, dans YAnn. de l'Yonne de 1857, par V. Petit). Cuve baptismale de pierre en forme de long vaisseau polygonal, élevée sur un socle et longue de plus de im,5o, destinée au baptême par immersion, et remontant au xvi" siècle. Sur le mur, à l'entrée de la nef, est peint un buste de saint Pierre dans un cercle.

VILLEMER. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPierre et de Saint-Paul, autrefois simple chapelle, à une nef du xvi° siècle. Longueur du vaisseau, 2 8m,6o ; largeur générale, 10 mètres; hauteur de la voûte, 7°,4o. L'extérieur sans caractère; portail construit en i83o, avec tour carrée au-dessus. Nef pauvre et nue, à voûte en bois et en berceau, appuyée sur de hautes colonnes encastrées dans le mur. Fenêtres cintrées du xvie siècle. L'ancienne église paroissiale était située sur une hauteur à quelque distance du bourg; elle tombait en ruines en 1780. On transporta alors le culte dans la chapelle du bourg.

VILLIERS-SA1NT-BENOIT. Moyen âge. Fontaine consacrée à sainte Reine, objet de pèlerinage le 7 septembre de chaque année, pour les boiteux, les scrofuleux, etc. — Manoir des anciens moines de SaiutBenoît, édifice en briques, du xvi" siècle. Au-dessus de la porte, une échauguetle percée de barbacanes. Dans la cour, petite porte cintrée ornée d'un édicule de la fin du xvie siècle. — Église paroissiale de Saint-Benoît, à une nef du xv" siècle, sans caractère. Longueur du vaisseau, 3im,20; largeur uniforme, 8'D,5o; hauteur de la voûte à la nef, io°\8o; hauteur au sanctuaire, io°\3o. Au-dessus de la porte, tour carrée à clocher reconstruite en 1760. Une fente pratiquée dans cette tour pour la défense. L'intérieur se compose d'une nef voûtée en bois. Les baies sont en ogive et évasées. La fenêtre du chevet droit est à meneaux flamboyants. Grand autel du xvne siècle. — Restes de l'enceinte de murailles de la ville, avec porte â pavillon du xvi" siècle.

VILLIERS-SUR-THOLON. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, à trois nefs, du xv'


130

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

131

et du xvi" siècle. Plan rectangulaire; la tour est en saillie au côté droit de l'entrée de la nef; cbevet droit. Longueur du vaisseau dans oeuvre, a8m,ç)o; largeur aux nefs, ao mètres; largeur au sanctuaire, 6m,5a ; hauteur de la voûte à la nef, 9 mètres; hauteur au sanctuaire, 8m,4o. La porte du sud de style ogival flamboyant très-riche, mais mutilée, portant au tympan une statue royale avec un écusson à trois chevrons. A l'intérieur, trois nefs ogives du xvie siècle. Abside droite éclairée par une fenêtre à large rosace flamboyante , ornée de riches vitraux représentant un concert céleste, le Père Éternel au centre. Au bas côté sud de la nef des fenêtres de la Renaissance, tandis qu'au bas côté nord les baies sont cintrées et sans style caractéristique. Dans une chapelle située à gauche du sanctuaire, larges fenêtres à trois compartiments ornée de vitraux du xvie siècle, remaniés. Maître-autel et autel de la Vierge d'ordre composite, à quatre colonnes soutenant un édicule. Dans la chapelle du fond du bas côté sud, tableau du Christ mort, sur les genoux de la Vierge, daté de 163g. Il Ep. Renaissance. Grand portail de l'église, daté de 1557. La porte forme un édifice à arcade supportant un entablement soutenu par deux colonnes ioniques. Sur deux médaillons sont sculptées les têtes des deux saints Jean. L.es panneaux de la porte représentent le baptême de Notre-Seigneur et la décollation de saint Jean-Baptiste. Sur le cintre, on lit : «lnter natos mulienruin non est major Jobanne-Baptista.» Les panneaux de la porte sud de l'église sont à caissons de la Renaissance , avec têtes de clous fleuronnés et inscription en vers. (Voyez Châteaux de France, par V. Petit.)

VOLGRÉ. Ep. Renaissance. Église paroissiale de Sainte-Barbe, à trois nefs sans caractère du xvie siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, ao"°,5o; largeur des nefs, i5m,7o; largeur au sanctuaire, 7™,3o; hauteur de la voûte à la nef, 8m,75 ; hauteur au sanctuaire, 8 mètres. Porte cintrée du xvn" siècle, surmontée d'un clocher carré couvert d'ardoises; toit bas; fenêtres petites, cintrées, à moulures de la Renaissance ; chevet à trois pans percé de trois larges fenêtres du même temps. A l'intérieur, trois nefs rustiques voûtées en bois, en berceau, formant quatre travées portées par des piliers carrés, massifs, et sans moulures. Petit sanctuaire de la Renaissance, à petites colonnes toscanes.

CANTON DE BLÉNEAU. (Chef-tieu : BLÉNEAU.)

BLENEAU. Ep. romaine. Cimetière gallo-romain sur le bord du chemin de Bléneau aux Chaumes-Blanches, renfermant un grand nombre de tombes en pierre blanche rangées symétriquement, la face des corps regardant le levant. || Moyen âge. Église paroissiale de

Saint-Loup-de-Troyes, à trois nefs, de style ogival de la fin du xne siècle; plan rectangulaire à la nef se rétrécissant à la droite du choeur. Longueur dans oeuvre, 35"',3o; largeur aux nefs, i4m,go; au sanctuaire devant l'autel, 5m,45 ; hauteur de la voûte à la nef, 1/1 mètres, et au sanctuaire, 8m,i5. Portail fermé par quatre arcs à tores et nervures sculptées de forme ogive, retombant sur autant de colonnes à chapiteaux ornés de feuilles d'eau et à tailloir carré, avec bases nattées ; tympan nu; à gauche, petit porche dans le style de la Renaissance; extérieur sans caractère; un cordon de modillons rustiques règne sous le comble. Tour carrée à droite du choeur, rétablie au xvme siècle après avoir été ruinée par la foudre; quelques baies en style de la Renaissance. Un toit unique règne sur les trois nefs. Intérieur : trois nefs voûtées en bois et cintrées, avec arcades ogivales à gauche et en plein cintre à droite. Choeur de style ogival du xu' siècle, formant transepts à branches égales. L'arc-doubleau des voûtes est à bandeau et retombe sur des colonnes engagées à chapiteaux munis de crosses à peine accusées. Voûte absidale en cul-de-four et baies cintrées; les absides latérales circulaires mais dénaturées. Agnus Dei sculpté à la voûte du choeur, et un cerf sur le chapiteau d'une colonne. Au côté droit du sanctuaire, inscriptions sur marbre noir provenant des tombeaux détruits de Gaspard de Courtenay, seigneur de Bléneau, mort en 160g, et de sa femme Emée du Chesnay, morte en îfioi (voyez le Recueil des inscriptions du Comité). Sur le mur du côté gauche du sanctuaire est peint un cavalier bardé de fer, de grandeur naturelle, l'épée à la main, sous un encadrement du xve siècle. L'écu aux trois besants est celui des Courtenay. Cloche datée de l'an 15oo et nommée Bartholémée. — Au presbytère, cuve en fonte de grande dimension, qui a dû servir de baptistère. — Château du xvie siècle, en briques, ruiné; à la porte, est un édifice du xive au xv° siècle, avec herse. — Restes des murs de l'enceinte de la ville.

CHAMPCEVRAIS. Ép. romaine. Ah Motte, enceinte circulaire entourée de fossés de 6 à 7 mètres de large et aux trois quarts comblés. — A Bouron, autre enceinte quadrangulaire entourée de fossés de i o mètres de large, où l'on a trouvé des fragments de poteries et d'armes. Une voie, qu'on dit romaine, relie ces deux points. || Moyen âge. Fontaine de Saint-Bon, dite la Bonne Fontaine , objet de pèlerinage le lundi de la Pentecôte pour la guérison des enfants et des maladies de la peau. — Château de Prix, édifice carré, en briques formant des losanges, occupant i5 ares de superficie, construit au xv" siècle, composé d'un rez-de-chaussée et d'un étage. Au premier, vaste cheminée ayant sur son manteau un écusson supporté par deux hommes des bois mutilés; tours rondes crénelées, mais en ruine. — Château de Châtre, grand édifice de la fin du xvu


132

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

133

siècle, entouré de fossés, et de 17 ares 5o centiares de superficie. — Église paroissiale de Sainl-Germainde-Paris, à une nef du xvne siècle. Plan rectangulaire. Longueur de l'édifice dans oeuvre, 3i°',20; largeur à la nef et au sanctuaire, 7"1,36 ; hauteur de la nef à la voûte, 8™,70; hauteur au sanctuaire, i3'",4o. Choeur voûté en bois; baies en lancettes à chanfreins, du xmesiècle; chevet droit percé d'une autre baie en lancette. Nef reconstruite en 1681 après sa destruction par le feu du ciel, en 1680, suivant une inscription qui se voit dans le mur de gauche. Tour carrée à droite de la nef, flanquée de contre-forts.

CHAMPIGNELLES. Ép. romaine. Grand amas de scories de fer connues sous le nom deferriers, et dans lesquels on a trouvé des médailles romaines, aux climats dits tes Ferriers, les Minerais , les Champs-Grilles. Il Moyen âge. Château de Villars, dont il reste une tour en briques, carrée, percée de baies étroites et couverte d'un toit aigu; une autre tour est en ruines. — Ruines des châteaux du Vieux-Parc et delà Garenne. — Restes des fossés du château d'Asnières et des murs du château de Champignelles, enceinte carrée entourée de fossés. —■ Église paroissiale de Sainte-Colombe, à une nef du xm 0 siècle. Plan se rapprochant du parallélogramme. Longueur de l'édifice dans oeuvre, 3i'n,75; largeur à la nef, 13m,4 0 ; largeur au sanctuaire, 13 mètres ; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; au sanctuaire, g'",20. Extérieur sans caractère; nef surbaissée, en bois, annonçant le xme siècle. Chevet droit percé d'une vaste baie aujourd'hui marée et accostée de deux baies en lancettes. Au côté droit de l'autel, se voit le tombeau de Jeanne de Sancerre, femme de Jean Ier, seigneur de Champignelles, morte en i3i3; ce monument n'existe plus que sous le sol, et il est on briques. Dans la tour, qui date de i845, sont deux cloches fondues en 15oo et en 1582.

LOUESME. Moyen âge. Église paroissiale de SaintRoch, composée d'une seule nef voûtée en bois, du xme siècle, remaniée au xve. Plan rectangulaire irrégulier du côté droit; chapelle à droite du choeur. Longueur dans oeuvre, 35"',go; largeur de la nef et au sanctuaire, 6m,4o; hauteur de la voûte à la nef, 7",80; hauteur au sanctuaire, 7°\4o. Clocher à flèche octogone du xvie siècle. Cloche datée de 1722. — Au hameau du Bois-Planlé, petit manoir entouré de fossés.

ROGNY. Ep. romaine. Vase contenant un certain nombre de pièces de monnaies, en petit bronze de la seconde moitié du 111e siècle. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin à une nef, élevée au xne siècle sur le. sommet de la montagne; plan bi-rectangulaire. Longueur de l'édifice, 36m,45 ; largeur à la nef, 8 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 5™,80; hauteur au sanctuaire, 8 mètres. Porte romane avec arcades ornées de frettes et de zigzags, encadrée par deux pilastres;

tour carrée romane sur le milieu de l'église, percée de deux arcades en plein cintre retombant sur une petite colonne à tailloir carré. A l'intérieur, nef à plafond de bois ; baies modernes ; à la suite, une travée ogivale formée de quatre piliers cantonnés de deux colonnes à chapiteaux à feuilles d'eau, tailloir carré (xn° siècle). Cette travée soutient la voûte du clocher sur quatre gros tores. Choeur voûté en bois; chevet plat; fenêtres modernes. — A Saint-Eusoge, église du xir siècle; chevet droit à. une seule nef à plafond et à baies en plein cintre, chanfreinées au choeur. Longueur dans oeuvre, a3m, 10; largeur à la nef, 8°',8o; largeur au sanctuaire, 4™,Go; hauteur du plafond à la nef, bm,%5; hauteur au sanctuaire, 4m,25. Dans cette chapelle deux tombes, l'une de Jean Dovard, écuyer, mort en i32o; l'autre d'une femme du xiv" siècle, dont l'inscription est fruste et qui porte un écusson fascé de trois pièces. — Fossés de l'ancien château du Pré. — Ai kilomètre de la chapelle de Saint-Eusoge, fontaine dédiée à saint Fort, objet d'un pèlerinage fréquenté par les malades, les enfants notamment. — A la Brunellerie, restes de constructions du xvie siècle. |] Ep. moderne. A la Bibliothèque impériale, trois mereaux de cuivre ayant servi au payement des ouvriers qui ont construit le canal de Briare, dont les sept écluses à Rogny sont monumentales; légende : Via Ligeris in Sequanam, 1606.

SAINT-PRIVÉ. Moyen âge. A 4oo mètres du bourg, au sud-est, sur le milieu du plateau, butte ou motte féodale. — Eglise paroissiale de Saint-Privat, à trois nefs; elle est de style ogival très-élégant du second tiers du xvie siècle. Plan rectangulaire jusqu'à la hauteur du sanctuaire; le bas côté gauche plus long que le droit. Longueur dans oeuvre, 29'",70; largeur des nefs, i8m,7o; largeur au sanctuaire, 7 mètres; hauteur de la voûte à la grande nef, i3'",33, et au sanctuaire, i2™,33. Portail très-ornementé, portant des griffons sur l'extrados. Tour carrée terminée par un clocher octogone élancé. A l'intérieur, trois nefs voûtées en pierre. Piliers et voûtes à nervures prismatiques ; abside à trois pans. Sur un marbre noir, encastré dans le mur latéral du nord du sanctuaire, est relatée la dédicace de l'église, en date du 10 septembre i634, par Mgr Séguier, évêque d'Auxerre. — Ruines d'un château fortifié, situé à la Trémellerie.

TANNERRE. Moyen âge. Ferriers de la Garenne, des Assises et de Màureparé, résidus d'exploitations de mines de fer. — Église paroissiale de Sainl-Marlin, à une nef, du xn" siècle; plan général rectangulaire. Longueur du vaisseau, 3gm,22 ; largeur à la nef, 9'",70: largeur au sanctuaire, 9",3o ; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, 11°',75. Extérieur flanqué d'énormes contre-forts; tour carrée, à cheval sur le porche, et percée sous le comble d'une baie cintrée annonçant le xu" siècle; au côté nord,


134

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

135

petite porte du xvie siècle, formant arcade en talon ; au choeur, deux baies flamboyan les divisées par un meneau ; chevet à trois pans percé de baies de même, taudis qu'au côté nord du choeur sont des lancettes du xni* siècle. Intérieur : belle longue nef à voûte en bois, ogivale, avec armatures, accusant la fin du xii" siècle. Choeur de même époque et de même style. L'ensemble du fond du sanctuaire autour de l'autel est de l'ordre toscan du xvie siècle; riche repositorium tout doré, avec deux belles châsses du xviu' siècle. Il existe, scellés dans le mur de celte église, du côté du nord, deux fragments de pierres lumulaires de om,6o de haut, ornées l'une d'une croix à fleuron», l'autre d'une croix à crucifix et de deux têtes de mort; elles sont datées de 1625 et de i642. — Dans le bois de la Garenne, enceinte de fossés de 120 mètres au sud, de go mètres à l'ouest, et de 90 à 100 mètres sur les deux autres faces. Cette enceinte porte le nom de la Molte-Champlay, et l'on croit à tort que c'est là une des forteresses prises par le routier Robert Knolles en i35g; on y voit encore des vestiges de murs. — Dans Tannerre, château du xvme siècle.

VILLENEUVE-LES-GENÊTS. Moymâge. Motte féodale appelée la Grande Motte, et vieux châlcau, aujourd'hui ferme située à 3 kilomètres de Villeneuve, à l'ouest, ayant 200 mètres de circonférence et 10 mètres de hauteur au-dessus du sol environnant. Les fossés qui l'enlourent ont 12 mètres de largeur. On en a tiré beaucoup de pierres à bâtir. — Église paroissiale de NotreDame , à une nef du xvi" siècle ; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 28"',uo; largeur à la nef, 8'",5o; largeur au sanctuaire, 8m,2o; hauteur de la voûte, g mètres. Extérieur sans caractère; le portail ayant au sommet une arcade trilobée du xiv" siècle. Tour circulaire à clocher pointu couvert d'ardoises, datant du xvie siècle. A l'intérieur, nef en plein cintre voûtée en bois, avec poinçons et enlraits; fenêtres à petites baies, les unes en lancettes, les autres cintrées. || Ep. moderne. Grand autel d'ordre composite; sur les murs latéraux du sanctuaire sont peints, à fresque, l'Annonciation, Jésus dans la crèche et les quatre évangélistes, travail du xviue siècle, passable quoique vulgaire de composition.

CANTON DE BRIENON. (Chef-lieu : BRIBWN.)

BELLE-CHAUME. Moyen âge. Église paroissiale de la Sainte-Trinité, à deux nefs du xvi" siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 36m,2a; largeur aux nefs, i2m,25; largeur au sanctuaire, 6°',55; hauteur de la voûte à la nef, 9™,7o; hauteur au sanctuaire, S^o. Extérieur sans caractère ; tour carrée moderne à petit clocher sur le porche. L'appareil général en moellons. Nef pauvre voûtée en bois. || Ep. Renaissance. Le

choeur reconstruit par Lyenard Baron, de i55o à 1667, suivant une inscription placée dans le mur de la nef; voûtes à arcs ogives; pendentif à la clef du sanctuaire; chevet droit; baies cintrées divisées par un meneau. Le bas côté droit de la nef (le seul existant) est de même style, avec des restes de vitraux en haut des fenêtres.. Grand autel d'ordre composite du xvnie siècle. A droite de l'autel, piscine datée de i55i. Ras-relief de SaintHubert (xvn" siècle) placé au-dessus d'un autel élevé dans la deuxième travée de droite du choeur.

BLIGNY-EN-OTHE. Moyen âge. Chemin appelé le grand chemin de Tivyes, qui traverse le village de Bligny et se dirige par Brion sur Joigny. — Église paroissiale de Saint-Antoine, ermite, à une nef, du xvie siècle. Longueur du vaisseau, îg^^o; largeur générale, 6 mètres; hauteur du plafond de la nef, 5m,4o; hauteur de la voûte au choeur, 6m,25. Portail sans caractère précédé d'un porche. Porte cintrée à chanfreins formant ressaut à la retombée du cintre sur les pieds-droits. Petit campanile d'ardoises audessus du pignon. A l'intérieur, nef à plafond de bois, sans style. Le choeur est à voûtes ogives (xvie siècle) retombant sur des colonnes engagées dans les murs. Abside droite. Deux baies ogives (xvie siècle) éclairent le choeur. Piscine à deux cuvettes à droite, style ogival du xvi" siècle.

BRIENON. Ep. romaine. En 1727, on a trouvé sur le territoire de Brienon un vase contenant 5o livres pesant de médailles de cuivre, de Gallien, Tétricus, Claude le Gothique, etc. ( le Meivure de janvier 1729.) || Moyen âge. Vieux chemin tracé dans la direction de l'est à l'ouest, passant au nord de Brienon, venant de Troyes et se dirigeant sur Joigny à la porte Persil : on appelle ce chemin le chemin des Romains. — Fontaine de Saint-Loup, dont l'eau passe pour guérir les fièvres. — Dans les bois communaux, borne séparative entre les bois de Brienon et de Belle-Chaume, appelée la Borne ; de Saint-Loup, à laquelle on attache des idées superstitieuses. — Église paroissiale de Saint-Loup, à trois nefs, | formant croix latine à sommet très-court, avec chapelle absidale, du xvi" siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 68 mètres; largeur des nefs, i8"',55; largeur au sanctuaire, 9 mètres et iora,i5 pour chaque bas côté du i choeur; hauteur générale des voûtes, 16m,55. Extérieur ; très-irrégulier. A l'intérieur, trois nefs à larges arcades j surbaissées, de style ogival du xvie siècle; les bas côtés éclairés par de simples baies ogives. La voûte centrale est en bois et celles des bas côtés sont en pierre. || Ep. Renaissance. Le choeur est formé d'une arcature cintrée I et ogivale retombant sur des colonnes à larges chapiteaux ioniques. La voûte forme plafond porté par des cariatides; mais celte partie paraît du xvui" siècle. Les fenêtres y sont larges, à meneaux et ornées de vitraux. Les bas côtés sont également en style de la Renaissance ;


136

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

137

les piliers ornés de pilastres figurés et de chapiteaux portant de petits génies. Grandes chapelles de chaque côté des collatéraux du choeur et derrière le sanctuaire. La chapelle de cette dernière partie, dédiée à la Sainte Vierge, est riche et décorée de pendentifs et de niches à dais : date, 1547. || Ep. moderne. Le portail et la tour portent la date de 1716. Nombreux vitraux de la Renaissance, mais incomplets. Dans la chapelle de la SainteVierge, le Calvaire et la Résurrection de Jésus-Christ; vitraux en grisailles; dans les chapelles des bas côtés du choeur, les portraits de différents saints ; dans quatre des hautes fenêtres du sanctuaire, des sujets de la Passion. Tableau sur bois de l'Adoration des Mages, dans la chapelle du sud. Dans le trésor, la canne dite de Saint Loup, en bois dur, de i'",3o de haut, surmontée d'une poignée horizontale en cristal (cassée) avec virole de cuivre doré et à stries (xie ou xn" siècle). Belle chasuble en soie à fond brun, brochée de fleurs blanches, portant deux écussons de France sans nombre, avec le quartier de Navarre (xme ou xive siècle) ; ce vêtement a été donné à l'église de Brienon par une comtesse de Champagne.— Château des archevêques de Sens, seigneurs de Brienon, reconstruit au xviii" siècle; haut édifice lourd d'aspect. — A côté, restes d'une ancienne chapelle servant de four banal. — Dans une île de l'Armançon, en face du moulin, chapelle de Saint-Martin, aujourd'hui en ruine; la porte cintrée à chanfreins accuse le xvie siècle. — Dans la rue de la Foire-auxChevaux, maison à porte cintrée, ornée de sculptures de la Renaissance.

BUSSY-EN-OTHE. Ep. romaine. Amas de ferriers dans les bois, au milieu desquels ou a trouvé des monnaies romaines, et notamment un Néron moyen-bronze.

— On a découvert dans un champ un vase rempli de médailles à l'effigie des empereurs Constantin, Constance , Magnencc, etc. — Dans l'étang Saint-Ange, sous la couche de vase, des ustensiles de cuisine en cuivre.

— L'ancien chemin de Troyes à Joigny, qui traverse le territoire de l'ouest à l'est, passe dans le pays, mais à tort, pour une voie romaine. || Moyen âge. Église paroissiale de Sainl-Médard, à deux nefs, du xine siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 39™,6o; largeur des nefs, iam,55; largeur au sanctuaire, 6™,80; hauteur de la voûte à la nef, 9'",85; hauteur au sanctuaire, 9™,65. Appareil général en moellons. Extérieur : nef sans caractère. Choeur du xme siècle, à fenêtres en lancettes chanfreinées. Sous le comble, une arcature ogivale à boudins retombant sur de petites consoles. Douze contre-forts soutiennent cette partie de l'édifice. Tour carrée moderne. Intérieur : une grande nef voûtée en bois formant berceau avec armatures; à gauche, un bas côté plafonné. Les arcades cintrées sont sans caractère. Choeur à voûtes d'arêtes à boudins, retombant sur des colonnes munies de chapiteaux

chapiteaux crosses ; abside polygonale. Les fenêtres encadrées par des colonnetles portant l'archivolte. La cloche est datée de 1G29. — Au milieu des bois d'Othe, près de l'étang Saint-Ange, existait autrefois une chapelle converlie en rendez-vous de chasse et bâtie auprès d'une fontaine, objet d'un pèlerinage pour la guérison des maux d'yeux et de la'fièvre. — Ruines d'un château au milieu de la forêt, au lieu dit le Bois-Château. On y attache un souvenir superstitieux en rapportant a qu'on sa vu le petit homme rouge du Bois-Château.»

CHAILLEY. Ep. moderne. Église paroissiale de SaintJacqnes-le-Majeur, édifice sans caractère, construit en 1770, formé d'une grande nef plafonnée et divisée en trois par des poteaux. Longueur du vaisseau, 25°',5o; largeur, i3"',20; hauteur du plafond, 4m,75.

CHAMPLOST. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise, connue sous le nom de Route de la reine Gilet. Cette voie, construite en silex, est assez bien conservée et se dirige d'Arces au hameau de Prunelles, qu'elle laisse sur la droite, traverse le bois de la Grande-Vente, laisse a droite la ferme de la Pinguetterie et à gauche celle du Bois-de-la-Raye, passe entre les hameaux de Chattons et de Vaudupuis et se dirige sur Avrolles. || Moyen âge. Restes du château fort (démoli en i83i), consistant en grands fossés et en débris d'une tour. V. Petit, dans ses Châteaux de France, a publié le dessin des ruines du château de Champlost, représentant une façade de la Renaissance qui n'existe plus. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Vincent, à trois nefs; plan formant carré irrégulier au choeur et rectangle aux nefs; édifice sans caractère, plafonné d'un bout à l'autre. Trois nefs modernes; choeur du xvi" siècle. Longueur du vaisseau, 37™,ao; largeur aux nefs, i8™,65; largeur au sanctuaire devant l'autel, 8m, 10; hauteur du plafond, 10"',25. — Tableau du Jugement dernier assez remarquable. — Au hameau de Vachy, église construite en 1855.

ESNON. Ep. romaine. Médailles d'argent du haut empire trouvées sur le territoire et conservées au musée d'Auxerre. || Ep. moderne. Église paroissiale de SaintGeorges, édifice à une seule nef sans caractère; plan rectangulaire, avec chevet à trois pans. Tour carrée sur la porte. Longueur du vaisseau, 2 3 mètres; largeur, 7 mètres; hauteur de la voûte, 8™,65.

MERCY. Moyen âge. Le territoire de Mercy est traversé par le grand chemin de Troyes. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de Sainte-Anne, édifice pauvre à une seule nef plafonnée; baies cintrées; petit vitrail de la Renaissance. Longueur du vaisseau, i6m,2o; largeur, 5"\i5; hauteur, 5m,a5.

PAROY-EN-OTHE. Ép. romaine. Dans un déblai fait devant l'église on a trouvé une médaille de Posthume. ! Ep. Renaissance. Église paroissiale de SaintPierre , à trois nefs. Le choeur et la nef formant un carré,


138

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

139

abside rectangulaire. Longueur du vaisseau, aom,3o; largeur générale, i4m,35;hauleur, 8m,a5. A l'intérieur, nef voûtée en bois, cintrée, du xvi" siècle. Le choeur, cintré de même, a deux bas côtés; celui de gauche est pourvu de voûtes à pendentifs saillants. Deux édicules sur les piliers. Le bas côté de droite a été construit au XVIII" siècle et imité de celui de gauche ; porte moderne surmontée d'un haut clocher.

TURNY. Ep. romaine. Vestiges de la voie d'Agrippa connue sous le nom de Vieux grand chemin, passant à 1 kilomètre de Turny et se dirigeant sur Troyes. — Entre le hameau des Mareaux et le domaine des Varennes, tuiles à rebords, et tuyaux en terre cuite qui étaient destinés à amener l'eau do la fontaine des Bergers jusqu'à l'emplacement où existent les débris. || Moyen âge. Sur la montagne de Champlain, qui domine Turny, et dans le climat de Martrois, au-dessus de Linant, cercueils en pierre contenant des débris de vases et d'armes en fer. — Église paroissiale de Saint-Mammès, à trois nefs, du xv" siècle ; plan presque carré ; sanctuaire rectangulaire s'élargissant au sommet. Longueur du vaisseau, 28™,5o; largeur des nefs, ig°',8o; largeur au sanctuaire devant l'autel, 8 mèlres; hauteur de la voûte à la nef, 11 met.; hauleur au sanctuaire, iom,65. Portail de style flamboyant; porte principale à trumeau, très-ornée de moulures creuses à branches de chêne et de vigne. Pieds-droits et trumeau central trèsélégants ornés de dais abritant des niches vides. A droite, haute tour carrée du même temps, en pierre de taille, surmontée d'un clocher moderne. Intérieur : trois nefs de style ogival flamboyant, voûtées sur fines nervures retombant sur la base des piliers dépourvus de chapiteaux. Au premier pilier de droite est la date du commencement de la construction de l'église, en 1518 ; la première pierre fut, djt-on, s de vin très-bien arrosée, u (Voyez Ann. de l'Yonne, i854, p. 422.) Au deuxième pilier, du même côté, un listel porte cette autre inscription : Cy gist Jehan Verny, fils de Jehan Verny, maçon, premier jour d'octobre i5ig. Sur la clef de voûte de la deuxième travée, la date de 1538. Il y avait autrefois dans les fenêtres de nombreux vitraux, qui sont à peu près détruits. Grand autel d'ordre composite d'un beau caractère, daté de 1671 et construit par Jean-Baptiste Prené et Nicolas Martin, entrepreneurs. Joli bénitier de la Renaissance dont la cuve est ornée de petits personnages combattant à cheval. — Restes du château des La Rochefoucauld, construit au xvne siècle et démoli en 1851. (Voyez dessins, Ann. de l'Yonne de i854, et Bibl. imp. Collect. par dép., sect. des estampes. )

VÉNIZY. Ep. romaine. Au hameau de Sevy on a trouvé, en 1860, trois petits vases en poterie rouge et des médailles en bronze de Faustine, de Constantin et de Tétricus. (CabinetDelaune,àRigny-le-Ferron, Aube.)

Il Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Fiacre, brûlée en 1725 et reconstruite en 1726. Longueur du vaisseau, 32°',70; largeur des nefs, i4'°,ao; largeur au sanctuaire, 6",70; hauteur de la voûte, nm,45. Portail à fronton grec, tour au-dessus. Nef avec petit bas côté, voûtés en plein cintre. Tableau de saint Jérôme, sur bois, du xvie siècle. Aigle de choeur en cuivre assez beau, fondu par Vanier en 1829. Au-dessous d'un Ecce homo ayant à ses pieds une tête de mort, morceau de l'an i54o environ, inscription en huit vers lalins, soutenue par deux anges, relative au sujet (voyez Coll. du Comité).

CANTON DE CERISIERS.

( Chef-lieu : CEBISÏBBS. )

ARCES. Ep. celtique. En démolissant un bâtiment, il y a quelques années, on a trouvé un grand nombre de haches en silex emmanchées. [| Ep. romaine. La voie de Sens à Alise, venant de Vaudeurs et suivant la direction de la route moderne, traverse le village d'Arces et se prolonge en droite ligne sur la côte du Bois-de-Milly. — En creusant un ancien puits dans le village, on en a retiré un assez grand nombre de poteries romaines. — Au lieu dit le Bois-de-Milly, on a trouvé il y a quinze ans, en enlevant des terres, des cadavres auprès desquels étaient des médailles du haut empire. || Moyen âge. Fontaine dite de Saint-Ebbon, archevêque de Sens au vme siècle. La tradition rapporte que ce prélat s'y était construit un ermitage. L'eau de la fontaine passe pour guérir do la fièvre. ->-' Au hameau de la Verrerie, restes d'édifice en silex, avec deux grosses tours rondes percées de quelques ouvertures à fusils. ! Ep. moderne. Église paroissiale de SaintMichel , à une seule nef d'ordre toscan, voûtée en berceau, construite au dernier siècle; tour carrée sur la porte. Longueur de l'édifice, figurant croix avec chevet à trois pans, 3gm,2o; largeur générale, 8 mètres; hauteur de la voûte, 7ln,3o.

BOEURS. Ép. celtique. A 200 mètres du hameau de Pierre-Fritte, monolithe de im,4odehaut sur im,07 de large. || Ép. romaine. Amas de scories de fer situés au hameau des Boudins, dans lesquelles on a trouvé des médailles romaines, et dans le village des tuiles à rebords, un fût de colonne et d'autres débris antiques. Il Ep. Renaissance. Église paroissiale dédiée à NotreDame et à saint Nicolas, à une nef, du xvi" et du xvne siècle; plan en croix latine, le croisillon droit plus large quele gauche. Longueur du vaisseau, 2 7°',3o ; largeur à la nef, 1 0 "',10; largeur au sanctuaire, 6™,5o : hauteur du plafond de la nef, 5m,ao ; hauteur au sanctuaire, 8°',45. Façade sans caractère. Appareil général en moellons. Chevet polygonal; baies ogives à chanfreins; nef plafonnée, datée de t634. Choeur daté de


l/iO

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

l/i1

i 579. La voûte \ manque, ainsi qu'au transept. Les arcades retombent sur des colonnes cylindriques. Cuve baptismale octogone, ornée de fleurs de lis, etc., datée de i583. Dans la chapelle du sud du transept, édicule formant piscine, de très-bon style de la Renaissance.

CERILLY. Ep. celtique. Dans le climat du VieuxVerger, on trouve souvent sur le sol arable des haches en silex, polies et non polies, et l'on montre sur le territoire une roche en grès dite la Roche des Fées ou la Pierre aux Sabres, qui est percée de onze entailles évasées. On suppose que l'on aiguisait dans ces fentes les haches en silex. (Voyez Bull, des Comités histor. 1866 et 1867.) ! Ep. Renaissance. Petit château en briques et moellons, formé d'un corps principal et de deux pavillons flanqués de deux tours. La porte principale des appartements est encore ogivale et formée d'une arcade en talon. Grande cheminée en briques du xvi 8 siècle. Beau bas-relief peint, représentant l'Annonciation , fait par ordre d'Antoine Pierre, abbé de Vauluisanl, au xvi" siècle : hauteur, om,65; largeur, o™,70. (Cabinet Delaune, à Riguy-le-Ferron, Aube.) || JSj». moderne. Église paroissiale de Saint-Laurent, reconstruite en 1786 par le marquis de Bérulle, seigneur de Cérilly, suivant une inscription en marbre noir placée dans le choeur. Nef unique à plan rectangulaire, plafonnée; la façade en briques. Longueur du vaisseau, 20 mètres; largeur, 7m,92 ;hauteurdu plafond, 5m,go. Sur l'autel, grand tableau aux armes de Bérulle, représentant le cardinal de Bérulle faisant hommage à la Sainte-Vierge de ses religieuses carmélites, ordre dont il était le fondateur (copie du xvni" siècle).

CERISIERS. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise; à partir du territoire de Vaumort, elle longe à gauche la route impériale n° 5 bis, puis est recouverte par cette voie dans la traverse de Cerisiers ; elle reparait au delà dans le Fossé à Darde, se dirige entre les hameaux des Longues-Raies, recouverte par la roule actuelle, et au delà elle fait une courbe pour rentrer encore dans le tracé moderne jusqu'à Arces. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste à deux nefs, du xne siècle; plan rectangulaire, avec annexe à gauche du sanctuaire. Longueur du vaisseau, 2im,6o; largeur générale, 14™,6o ; hauteur de la voûte à la nef, g met. hauteur au sanctuaire, 8 mètres. Portail sans caractère; tour carrée en moellons couverte d'un petit clocher d'ardoises sous lequel est un cordon de modifions du xne siècle. Sous le comble de l'église, du côté du sud, cordon de modifions à tètes humaines et à moulures. Les fenêtres sont en plein cintre et chanfreinées. Jolie porte romane ouverte au sud, encadrée par trois colonnes à crosses et à bases patlées; vantaux garnis de pentures du xue siècle. Chevet du bas côté sud circulaire avec modifions, et celui de la grande nef droit avec pignon sans modifions. Il y avait dans le fond

du bas côté une porte qui communiquait avec les bâtiments de la commanderie, lesquels s'élevaient derrière l'église. L'autel de la Sainte-Vierge est formé d'une table posée sur des colonneltes, fin du xne siècle, apportées là des murs de la four. A l'intérieur, deux nefs voûtées en berceau et en bois éclairées par des baies profondément évasées. Dans le bas de la nef, tombeau d'un beau style du xm" siècle; la dalle est portée sur une arcature trilobée avec segments de cercle concentriques. Sur les parties pleines sont de larges feuilles. Une grande croix chargée de pierreries figurées et de branches d'arbre couvre la dalle; autour on lit l'épilaphe du personnage nommé Guy Broissart, et datée de 1226. Dans la nef, à gauche, sur l'embrasure d'une fenêtre, à 2™,45 du sol, on lit: cL'an 1736, de septembre le six, les eaux sont monté ici.» Cette inscription rappelle une grande inondation qui a dévasté le pays. Les cloches datées de i643 et de 1707. — Dans une chambre de l'ancienne commanderie, beaux carreaux émaillés du xv" siècle. Chez M. Moreau, maire de Cerisiers, dallage d'une chambre et d'un corridor en carreaux émaillés, du même siècle.

COULOURS. Ep. celtique. Aux lieux dits Beauchin et Gros-Vaulnisant, on trouve souvent des haches en silex. ! Moyen âge. Restes des bâtiments et de la chapelle de la commanderie de Saint-Jean de Jérusalem ( voyez V. Petit, Châteaux de France du XY' et du xvi' siècle). La nef de ce dernier édifice, voûtée en bois au xve siècle, est percée de baies ogives à chanfreins annonçant le xme siècle. — Le village est entouré de fossés de 10 mètres de largeur. || Ep. moderne. Église de Saint-Jean-Baptiste, incendiée par les huguenots en 1567, reconstruite en 1633 par le commandeur J. de Rouxel-Médary (voyez inscription commémoralive dans la Coll. du Comité). Edifice à trois nefs d'une hauteur considérable, dont les voûtes n'ont pas été faites. Longueur du vaisseau, 20™,go; largeur des nefs, 20m,8o; largeur devant l'autel, 8"\4o; nai 1" teur générale, 20 mètres. L'extérieur est sans caractère; d'énormes contre-forts en grès flanquent l'édifice. Dans l'église, tableaux, l'un placé sur le grand autel, représentant le Baptême de Notre-Seigneur, et daté de i636; deux autres datés de 1635.

DILO. Ep. romaine. Vestiges d'exploitations de minerais de fer, formant quatre monticules dont le plus large a 220 mètres sur 10 mètres de hauteur. On y a trouvé quelques médailles romaines et des fragments de poteries. |j Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, formée-de l'ancienne sacristie de l'église de l'abbaye de Dilo. Petit édifice de 7™,8o de longueur sur 5°",io de largeur et 6m,to de hauteur. Objets mobiliers provenant de l'abbaye : une belle crosse en cuivre doré à deux personnages, l'ange et Tobie (xme siècle); grand christ en bois; croix de cuivre


U2

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

143

(xvi" siècle); buste en bois doré de saint Cartault (xvne siècle); beau calice en vermeil orné de bas-reliefs représentant la Cène et d'autres objets (xvie siècle); enfin deux ornements complets très-riches du xvm' siècle. — L'ancien monastère de l'ordre de Prémontré, fondé dans le xii" siècle, a été démoli presque entièrement; les bâtiments conservés sont convertis en ferme, et datent du milieu du xvne siècle. Sur le mur, des restes peints du système de Copernic. On trouve dispersés çà et là dans les cours, dans l'église et dans le bois voisin, cinq ou six chapiteaux ornés de larges crosses, à tailloir carré, et ayant l'un om,75 de haut et om,65 de large, un autre o°,go de haut et autant de large, etc. etc. Ces chapiteaux proviennent de l'ancienne église du monastère. — A Joigny, dans l'église, de Saint-Jean, tombeau d'une comtesse de Joigny, du xme siècle, qui était à Dilo et en a été emporté lors de la démolition du monastère en i8a3. — Un carreau émaillé provenant de Dilo et portant un aigle éployé, armes des comtes de Joigny, est conservé au musée d'Auxerre.

FOURNAUDIN. Ép. gauloise. Hachettes en silex; couteau en silex trouvé en creusant une tranchée pour établir le cours de la fontaine. (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, i85o.) — En i864, on a trouvé sur le territoire des fibules, des agrafes en cuivre et quinze médailles du haut empire. ( Cabinet Delaune, à Rigny.)

|| Ép. moderne. Église paroissiale de Saint-Hubert, sans caractère. Plan rectangulaire, à chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 20™,io; largeur, 6™,go; hauteur de la nef plafonnée, 3m,8o ; hauteur du sanctuaire voûté en ogive, g mètres.

VAUDEURS. Ep. romaine. Portion de la voie de Sens à Alise, qui passe entre le hameau de la Longueroie et non loin de celui de Beauciard et se dirige sur Arces.

|| Moyen âge. Église paroissiale de Sainte-Marie-Magdeleine, à une nef, du xv" siècle; plan, long rectangle. Longueur du vaisseau, 34m,5o ; largeur à la nef, gm,8o ; largeur avec une chapelle latérale nord, i4"',ao : hauteur générale, 9 mètres ; nef unique voûtée en berceau et en bois. Choeur du xve siècle; abside circulaire. || Ep. moderne. Portail sans caractère, bâti au XVIII" siècle ; une tour à droite. Grande croix romane, en cuivre, de om,6o de haut : du côté du Christ, aux quatre extrémités , sont les symboles émaillés des quatre Évangélistes ; un Agnus Dei avec les quatre Évangélistes est au revers. Cette croix a été trouvée au lieu dit le Cloître, où sont des vestiges de substructions. (Bull. Soc. arch. de Sens, 1858.) Dans la chapelle Saint-Antoine, un Christ mort sur les genoux de la Vierge, grandeur nature, style du xvie siècle. La cloche porte une inscription du xvie siècle. — Restes du château, consistant en une tour en moellons de silex appelée la Prison; un pan de mur et un large fossé. — Dans la chapelle du hameau

hameau Loges, croix romane. — Ferme de ce nom autrefois fortifiée, auprès des vestiges d'une verrerie. VILLECHÉTIVE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Léonard, à une nef, du xme et du xvi" siècle. Longueur du vaisseau, rectangulaire, aom,io; largeur générale, 7™,5o; hauteur de la voûte, 8°,3o. Nef voûtée en bois au xvi" siècle, avec boiseries du même temps. Le choeur, du xin", percé d'une baie en lancette qui a conservé un reste de grisailles. Chevet droit. Il y a dans cette église des panneaux de bois peints au xvi* siècle et représentant des personnages de l'histoire sainte ; ces peintures sont effacées. Tombe du xiv" siècle, à croix fleuronnée ; l'inscription fruste.

CANTON DE CHARNY. (Chef-lieu : CBABBJ,)

CHAMBEUGLE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Aubin; nef unique pauvre; le choeur, de style ogival de la fin du xve siècle, est voûté en pierre. Longueur du vaisseau, formant rectangle, 14m,8o ; largeur générale, 7 mètres; hauteur, 8™,5o.

CHARNY. Ep. moder-ne. Église paroissiale de SaintPierre, à une seule nef sans caractère, incendiée le a4 juillet 1706, reconstruite et bénie en 1787. Pian rectangulaire. Longueur, 27 mètres; largeur générale, 11 mètres; hauteur, 7™,70. Baies en longues lancettes. La voûte est remplacée par un plafond. A la porte de l'église, deux pierres lumulaires, frustes aujourd'hui (elles étaient dans l'intérieur il y a vingt ans), de deux femmes, l'une Jeanne Faulchot, morte en 1066, l'autre Colombe Maulroy de Sens, morte en 1573, toutes deux épouses de Jean Frellat, marchand à Gharny. —- Restes de murailles de la fortification de la ville.

CHÊNE-ARNOULT. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, édifice pauvre, formé d'une seule nef voûtée en bois et en berceau; plan rectangulaire, avec un léger élargissement au choeur. Longueur du vaisseau, 2 t mètres ; largeur à la nef, 7"\4o ; largeur au sanctuaire, 8m,io; hauteur générale, 7™,20. A l'intérieur, trois inscriptions tumulaires : i°de dame Abigaïl le Fort, veuve du seigneur de Villate, morte en i646 ; 2° de dame Madeleine de Vièvre, femme de messire Vrin le Fort, seigneur de Chêne-Arnoull, morte en 1660; 3° de Gaspard Robert de Guérin, marquis de Bruslard, maréchal de camp, et seigneur de ChéneA moult, mort en 1761.

CHEVILLON. Moyen âge. Église paroissiale de SaintBarthélémy, à une nef; plan rectangulaire, avec chapelle de même. Longueur du vaisseau, 3o mètres; largeur générale, 6m,8o; hauteur de la voûte, 9 mètres. Portail sans caractère, ainsi que l'extérieur. A l'intérieur, nef voûtée en bois. Dans la chapelle seigneuriale, au côté nord de la nef, tombes de plusieurs seigneurs de Chevillon

Yonne.


la

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

145

de la maison do Gourtenay : 1° Jean de Courlenay, seigneur de Chevillon, etc., mort en i534 , représenté en costume militaire, ayant à droite de la tête l'écu de ses armes ( troisbesants) et à gauche son casque; au-dessus de sa tête, une grande fleur de lis : les armes et la fleur de lis sont effacées aujourd'hui (voyez Coll. des inscriptions du Comité); 2° Guillaume de Courtenay, mort en 1892, dont l'inscription très-longue et établissant sa généalogie est aujourd'hui mutilée, mais a été publiée dans ï'Almanach de Sens de 1776 ; 3° le coeur de Jacques de Courtenay, mort en 1617 ; 4° et 5° deux autres inscriptions du xvn 6 et du xvme siècle de personnages inconnus. — Le château de Chevillon, bâti à la fin du xv' siècle, mais modifié par la suite, présente un vaste emplacement carré entouré de larges fossés pleins d'eau et défendu par des tours rondes aux angles. L'édifice proprement dit, placé à l'angle sud-ouest, est construit en pierre et en briques et flanqué de tours accusant la fin du xvie siècle et ayant îô^.io et i6m,go de hauteur.

DICY. Moyen âge. Fontaine de Sainte-Émérantienne, dans laquelle on trempait autrefois des linges pour préserver les enfants d'indispositions. On n'y voit plus que de rares pèlerins. — Église paroissiale de Saint-Sébastien, à une nef, du xv" siècle : plan rectangulaire, à côtés peu parallèles. Longueur du vaisseau, 32 mètres ; largeur à la nef, 7 met. ; largeur au sanctuaire, 6""* 2 o ; hauteur de la voûte à la nef, g"',5o ; hauteur au sanc^ tuaire, i3 mètres. Au portail de l'ouest, une porte ogivale à colonnes engagées, portant une arcade en tore, style du xve siècle, abritant un tympan nu, sauf au milieu, où fait saillie un piédestal orné d'un cordon de feuilles de vigne. Cette sculpture, de forme singulière, est dans le goût de celles des églises de SaintMarlin-sur-Ouanne et de Malicorne. Extérieur sans caractère. Intérieur : nef voûtée en berceau et en bois; choeur de même style, xv" siècle. Chevet droit percé d'une large fenêtre à meneaux et rosaces de la fin du xive siècle.

FONTENOUILLES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Côme et Saint-Damien, à une nef, du xvi" siècle. Longueur du vaisseau, formant rectangle, 2 8m,5o ; largeur générale, 7"\6o ; hauteur des voûtes, 11 mètres. Édifice en ruines ; porte à cintre romanformant trois arcs, reconstruite au xvi" siècle. Appareil en moellons; petit clocher d'ardoises sur la nef. A l'intérieur, nef voûtée en bois. — Au milieu des bois de la Sille, enceinte entourée de fossés, occupant une surface de près de 4 hectares. A l'un des angles, restes d'une construction fortifiée, formant un carré de 100 mètres de côté, et défendue par neuf tours dont on reconnaît encore la place. Les fossés ont 20 mètres de large. (Voyez dessin par V. Petit, Ann. de l'Yonne, 1857.) — La terre de Fontenouilles relevait du duché de Châtillon-sur-Loing. — Au bas du

Château-Feuillet, vestiges d'un autre château complètement détruit.

GRANDCHAMP. Moyen âge. Fontaine de Saint-Val, dont l'eau est regardée comme efficace pour la guérison des fièvres; il y avait autrefois une chapelle en ce lieu.

— Eglise paroissiale de Saint-Martin, à une nef voûtée en bois du xvie siècle; plan tout à fait irrégulier. Longueur du vaisseau, 37°*,ao ; largeur à la nef, 7m,70 : largeur au sanctuaire, 6™,3o; hauteur générale de la voûle, 10 mètres. Extérieur sans caractère ; petite porte en style de la Renaissance datée de i546, surmontée par un petit clocher octogone couvert en ardoises. Trois baies en lancettes au choeur. A l'intérieur, grand autel d'ordre composite du xvie siècle. Dans une chapelle à droite du choeur, autre autel du même temps, orné de pilastres. — A la Grange-au-Roi, restes de l'ancien château, composés d'une tour ronde et d'un colombier.

— A Joncherie, vestiges d'un manoir démoli en 1792 et qu'on croit avoir été habité du temps deDagobert IL

— Au milieu des bois, fossés de l'ancien châleau appelé le château Gaillard. \\ Ep. Renaissance. Le château de Grandchamp, grand édifice construit en briques et en cailloux. La façade principale, surmontée d'un toit élancé, est encadrée par deux tours rondes à toits aigus ; d'autres tours s'élèvent çà et là dans le même goût. Cet édifice incomplet, construit à la fin du xvie siècle, remplace un château plus ancien. (Voyez dessin par V. Petit, Ann. de l'Yonne, 1857.)

LA FERTÉ-L0UP1ÈRE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germain, à demi enfoncée dans le sol par l'élévation successive des terres descendues des montagnes qui encadrent le village, à trois nefs du xne et du xvc siècle; plan rectangle, les angles du chevet arrondis. Longueur du vaisseau, 44'",5o; largeur des nefs, i7m,2o; largeur au sanctuaire, 6m,4o; hauteur générale de la voûte, îS^So. Portail roman, la porte ornée d'une archivolte couverte de frettes, soutenue par quatre colonnes à crosses dont la base est enterrée. Au-dessus de la porte principale et sur celles des bas côtés, des baies de style ogival flamboyant. Clocher octogone, en charpente, avec flèche en ardoises. Bas côtés sans caractère et percés de larges baies cintrées du »ïiie siècle. Chevet droit, garni d'une magnifique fenêtre flamboyante composée d'une claire-voie portant une rosace très-S3vamment agencée; mais cette baie est dépourvue de ses vitraux et un mur établi à l'intérieur pour l'érection du grand autel la masque entièrement. Au chevet, deux tours rondes qui l'encadrent et forment comme deux absidioles. A l'intérieur, une nef principale, en style roman du xne siècle, voûtée en bois, cintrée avec armatures, composée de quatre travées dont les arcades en plein cintre à bandeaux plats retombent sur des chapiteaux à crosses et à tailloir carré. Les piliers ont 5 mètres de large dans le sens de la nef et sont garnis


146

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

147

de contre-forts à l'intérieur. Les bas côtés actuels sont plafonnés et éclairés par des baies cintrées du xvi' siècle et doivent remplacer des bas côtés plus anciens, la nef communiquant avec, ceux-ci par-des arcades ouvertes de 5 mètres. Les piliers sont enterrés à moitié et les arcades n'ont pas sons clef plus de 4 mètres de haut. On a constaté l'existence de trois dallages superposés,-au milieu desquels étaient des débris de pierres tumulaires, et notamment celle d'Hector de Courtenay, seigneur de la Ferté, mort en i54g. Transepts reliés aux nefs par des arcades ogives. Choeur voûté en bois, sans style caractérisé. Deux naissances de voûtes dans les bas côtés du sanctuaire, avec têtes en console, annoncent le xne siècle. Grand autel, d'ordre composite, datant du xvme siècle. La chaire, en bois sculpté, est du même temps. Débris de vitraux aux fenêtres des transepts et du sanctuaire, datés du xvie siècle, et représentant les armes des Courtenay et des de Prie. — A la Ferté, restes de l'enceinte fortifiée du bourg; les murs construits en cailloux de silex; une seule tour ronde subsiste du côté du nord. Il n'existe plus du château fort que deux tours rondes annonçant le xv" siècle. Dans celle qui servait de prison est une cheminée sculptée aux armes des Courtenay, mais mutilées. — Au château de la Vieille-Ferté, édifice moderne, existent des tableaux du Bassan, de Canaletli, un portrait de M"e de Sens, etc. .

LA MOTHE-AUX-AULNA1S. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Sulpice, en ruines, à une nef, du xvi" siècle; plan rectangle. Longueur du vaisseau, 13™, 8 o ; largeur générale, 7™, 2 0 ; hauteur de la voûte, 7m,3o. Porte ogivale du xme siècle commençant; nef voûtée en bois. Magnifique dalle funéraire de la fin du xvi" siècle, représentant l'effigie de Pierre de CrèveCoeur, seigneur des Aulnais, et de sa femme [Collect. des estampes du Comité); cette tombe porte a^o de long sur im,35 de large.

MAL1CORNE. Moyen âge. Fontaine de Saint-Fort, où l'on porte les enfants pour les fortifier. — Église paroissiale de Notre-Dame, à une nef, du xve siècle, formant rectangle, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 34,n,20; largeur générale, 9 mètres; hauteur de la voûte à la nef, nm,8o; bauteur au sanctuaire, iom,i5. Extérieur sans caractère. Porte ogivale du xv" siècle, garnie de chaque côté de trois colonnes engagées, à chapiteaux sculptés de têtes et de feuillages portant une voussure encadrée par trois boudins. Sur le tympan, un socle orné de feuilles et d'animaux; le haut du portail nu. Clocher octogone, couvert d'ardoises et surmonté d'une flèche. A l'intérieur, une nef voûtée en berceau et en bois éclairée de baies cintrées et évasées en dedans. Tombe d'une femme, datée de i545, mais fruste. Dans le mur du choeur, à gauche, deux inscriptions commémoratives de la mort

de Jacques de Courtenay, écuyer, gentilhomme du duc d'Anjou, et de Nicolas du Plessis, seigneur d'Asnières, qui furent tués entre le Bréau et Dracy le a 1 août 158g. ( Voyez Coll. d'estampages du Comité. ) — Au sud de l'église, vestiges considérables d'un château détruit pendant les invasions des Anglais. — Ruines du manoir du Plessis, transformé en ferme. —Château de HauteFeuille, bel édifice de la fin du xvi* siècle, composé d'un pavillon central accompagné de deux corps de bâtiments, avec ailes en retour flanquées de tours rondes surmontées de toits aigus. (Voyez dessin, V. Petit, Ann. de l'Yonne, 1867.)

MARCHAIS-BETON. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, à une nef: plan rectangulaire; chevet circulaire. Longueur du vaisseau, a4 mètres; largeur, 7m,7o; hauteur générale, 12 mètres* Edifice pauvre elsans caractère ; nef voûtée en bois du xvi" siècle ; baies ogives à chanfreins. — Fontaine dédiée à sainte Catherine, lieu de pèlerinage contre la fièvre, où existait autrefois une chapelle.

PEBREUX. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame , à une nef, avec bas côté, du xme au xv" siècle, bâtie sur l'emplacement d'un ancien fort et entourée de fossés; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 27m,4o; largeur des nefs, iam,8o; largeur au sanctuaire , 15m, a 0 ; hauteur générale de la voûte, 11 met. Portail ogival du xoi" siècle, garni de colonnes engagées avec chapiteaux à larges feuilles portant deux tores qui encadrent un tympan nu ainsi que le pignon. A gauche, petite porte de la Renaissance. Fenêtres longues et cintrées à chanfreins en pierres de taille au chevet. Contre-forts en grès d'appareil moyen. Clocher, couvert d'ardoises, formant une haute flèche sur la nef. A l'intérieur, grande nef ogivale du xve siècle, voûtée en bois ; le choeur de même. Un bas côté placé au nord date du même temps, et les quatre travées qui s'ouvrent de ce côté sont de forme ogivale à chanfreins, retombant sur piliers octogones. Sur les murs, marques de consécration représentant le Christ et les douze apôtres, dans des gloires circulaires ; ces peintures ont été retouchées récemment. Dans le haut du bas côté existe une pierre funéraire de Guillaume de Montigny, seigneur de Perreux, mort en i545. Le personnage est en costume militaire; deux anges soutiennent le cadre sur lequel repose sa tête. (Voy. Coll. d'estampages du Comité.) Deux cloches datées de i6o3 et de 1606. — Au hameau de la Coudre, restes d'un ancien manoir. || Ép. moderne. Château de Montigny, construit en moellons et en briques; la façade principale est accompagnée de deux ailes en retour à deux étages, avec quatre tours rondes ; édifice de la fin du xvi" siècle. On y conserve un portrait de Jacques d'Étampes, maréchal de France, mort en 1668.

PRUNOY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-


148

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

149

Laurent, à une nef, du xme au xvie siècle; plan rectangulaire. Longueur de l'église, a8m,3o; largeur à la nef, 8™,4o; largeur au sanctuaire, 7°\io; hauteur générale, gm,5o. Portail percé d'une jolie porte romane à deux colonnes à crosses épanouies, avec archivolte à tore surmontée d'un cordon de frettes. Le haut est nu et construit en moellons; l'extérieur de l'édifice est sans caractère. Au centre, clocher bas couvert en ardoises. A l'intérieur, nef unique voûtée en bois; le choeur de même style. Abside droite et percée de trois baies en lancettes du xm" au xive siècle et surmontées d'une quatrième lancette ; d'autres fenêtres flamboyantes et de la Renaissance dans la nef. La chapelle SaintHubert, voûtée en pierre, est du xvie siècle; sur l'autel, grand tableau représentant ce saint, daté du xvme siècle, et qui n'est pas sans mérite. Le cadre en est trèsbien sculpté. Dans la même chapelle, dalle tumulaire de Charles-Martin de Crèvecoeur, écuyer, maréchal de camp, seigneur de Prunoy, etc., mort en i683, (Ce morceau a été refait récemment.) — A la Mothe et à Réveillon, vestiges de constructions et enceintes de fossés. || Ep. moderne. Vaste château restauré récemment.

SA1NT-DENIS-SUR-OUANNE. Ép. Renaissance. Eglise paroissiale de Saint-Loup, édifice rectangulaire sans caractère. Longueur du vaisseau, a am,20 ; largeur à la nef, 7°",io; largeur au sanctuaire, 5m,ao; hauteur générale de la voûte en bois, 8™,go. Portail en briques du xvi" siècle; au-dessus de la porte, une statue en pierre de saint Denis, du même temps. A l'intérieur, une nef très-pauvre.

SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE. Ép. romaine. Vestiges d'un pont gallo-romain sur l'Ouanne à Ponnessant et médailles du haut empire. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef, du xvi" siècle, avec partie du xme; plan en croix latine. Longueur du I vaisseau, 34 mètres; largeur à la nef, 8™,5o; largeur i au sanctuaire, 6™,5o; hauteur générale de la voûte, ; 12 mètres. Portail ogival ouvert par une large arcade | soutenue par trois colonnes engagées, à chapiteaux de i feuilles de chardons, accusant le xve siècle, surmonté par un lourd clocheton ; au-dessus, une tour moderne. ! A l'intérieur, nef unique, voûtée en bois cintré, du XTie siècle; baies cintrées et évasées. Choeur avec tran- ] septs de la Renaissance; abside droite, voûtée comme : à la nef, percée de trois baies en lancettes du xui" siècle j au chevet. Celles des transepts sont larges et à compartiments de la Renaissance. Les travées de ces cha- | pelles ont été rétablies il y a peu d'années, et les autels, à quatre colonnes composites torses, sont du xvn' siècle. — Dans le village, petite chapelle dite de Notre-Dame-de-Pitié, à pignon en marelles, surmonté d'un petit clocheton. A l'intérieur, une voûte en bois ornée à sa naissance d'une frise en bois dentelée, du commencement du xvie siècle; celte sculpture est

divisée par vingt-six pieds-droits, ayant à la base de petits personnages élégamment sculptés. Sur l'autel, une statue de Notre-Dame-de-Pitié, accostée de deux statuettes d'évêques portant de longues crosses. (Voyez dessin, Ann. de l'Yonne, 1857.) — A Ponnessant, chapelle sous le vocable de Saint-Georges, sans caractère, mais du xme siècle.

VILLEFRANCHE. Moyen âge. A 2 kilomètres à l'est de Villefranche,ancienne abbaye des Escharlis, fondée au commencement du xii"siècle. Il n'en subsiste presque plus rien que des ruines. L'église et les bâtiments claustraux ont été démolis. On a seulement conservé le portail servant d'entrée au monastère, et Ijui est formé d'un bâtiment percé d'une large arcade ogive surbaissée , de 4 mètres environ de largeur et de 12 mètres de profondeur, en briques portant sur des piliers de silex d'appareil moyen, à tailloir carré, construite au milieu du xne siècle. A droite, est une petite chapelle carrée du xme siècle, objet d'un pèlerinage très-fréquenté, dédiée à Notre-Dame-de-Pitié, dont la statue en bois, du xivc siècle, est au-dessus du porche; voûte en ogives, à boudins retombant aux angles sur des consoles. Au-devant, porte moderne dont le toit est supporté par deux colonnes renversées, à chapiteaux munis de quatre crosses et de feuilles d'eau. Grandes cours et bâtiments de communs. Le principal bâtiment du monastère qui subsiste encore se prolonge du côté du nord; il a environ i3o mètres de longueur et a été reconstruit au xvme siècle. Restes du cloître avec de belles arcades en plein cintre de la fin du xne siècle; des archivoltes ogives à tores encadrent ces arcades, dont les voûtes étaient formées de larges briques posées de champ. L'appareil général de tous les édifices était un moellon de silex avec les baies et les arcades en pierre de taille. Dans le jardin, fontaine d'eau minérale célèbre au moyen âge, dont Louis le Gros est venu boire les eaux. (Un traité a été publié sur ces eaux, en i64g, par Paul Dubé, docteur médecin à Montargis.) — Dans le jardin du monastère, dalle funéraire du XIII" siècle, de Henri, seigneur de Cudot, magnifique sculpture énergiquement refouillée; les armes du personnage, gravées sur son écu très-allongé, sont deux léopards passants. ( Voyez Estampages, collect. du Comité.) — A l'entrée du chemin de Villefranche aux Escharlis, beau pilier formé d'un faisceau de huit colonnettes du xiii" siècle, à crossettes et feuillages appliqués provenant du cloître des Escharlis(?). Ce morceau sert de pied à une croix de fer. — Dans le cimetière, grand chapiteau orné de quatre larges feuilles d'eau; le tailloir a om,g5 de diamètre; il sert de base à la croix. — Église paroissiale de Saint-Eutrope de Villefranche, à trois nefs, du xme au xve siècle; plan rectangulaire, avec annexe de même au nord. Longueur du vaisseau, 24™,go; largeur générale, i2™,4o; hau-


150

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

151

teur générale de la voûte, 9™,5o. Porte cintrée â archivolte portée sur de petites colonnes du xm" siècle. Sur le tympan, u n Agnue Dei dans un trilobé du xiv 6 siècle. Clocher en ardoises au-dessus de la porte ; murs rustiques, munis de contre-forts en grès. Le bas-côté sud du choeur forme quatre pignons éclairés chacun par une baie à meneaux de la fin du xve siècle ; le bas côté nord, deux pignons percés de grandes baies de la Renaissance. Une petite porte d'ordre toscan s'ouvre sur le flanc nord de la nef. Ghevét droit éclairé dans l'origine par deux haies en lancettes chanfreinées et aujourd'hui bouchées. A l'intérieur, nef cintrée et voûtée en bois, avec deux bas côtés du xv' siècle, celui du sud relié au choeur par des arcades ogives, et celui du nord par des arcades cintrées sur piliers arrondis. Dans une chapelle à droite, dalle tumnlaire d'un seigneur de Saint-Phal : inscription effacée. — Dans la vallée, château de Saint-Phal, de la fin du xve siècle, flanqué de deux grosses tours rondes et muni de grands fossés pleins d'eau. (Voyez Ann. de l'Yonne, 1857, dessin du porche de l'abbaye des "Escharlis. )

CANTON DE JOIGNY. (Chef-lieu : JOIGST. )

BASSOU. Ep. romaine. Bassou est le Bandritum de l'Itinéraire de la carte de Peutinger, placé à huit lieues gauloises d'Auxerre. La voie d'Auxerre â Sens a été recouverte à la sortie de Bassou par la route impériale n° 6 ; elle se dirige sur le clos de Charmeaux. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Sainte-Croix, à deux nefs, du xvie siècle; plan rectangle. Longueur du vaisseau, 22°,,2o; largeur aux nefs, ii™,2o; largeur au sanctuaire, 3m,70; hauteur générale de la voûte, iom,5o. Portail sans caractère; sous le porche, tombe du marquis de la Porterie, seigneur de Bassou, lieutenant général des armées du roi, né à Lavardin, en Armagnac, le 2g octobre 1709, mort au château de Charmeaux le 27 août 1788. Tour sur la porte, simple bâtisse couverte d'ardoises; chevet droit dont la fenêtre est murée. A l'intérieur, deux nefs : la grande voûtée en partie, remaniée au xvme siècle, communiquant par deux arcades ogives retombant sur de gros piliers ronds avee la nef de gauche, de style flamboyant et voûtée en pierre ; la dernière travée est de la Renaissance. A la suite, choeur et sanctuaire de forme ogivale du xvie siècle et voûtés en pierre. Les fenêtres sont de simples baies cintrées. Le grand autel, appliqué au mur de l'abside, est d'ordre composite.

BÉON. Ép. romaine. Portion de la voie d'Auxerre à Sens, dans le voisinage du chemin de fer, servant de limites aux territoires de Béon et de Césy. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame, isolée sur la hauteur, formée d'une seule nef de la fin du xvi" siècle. Tour

moderne couverte d'un petit clocher et placée à gauche de la porte. Longueur du vaisseau, 3om,2 0; largeur générale, 7 mètres; hauteur de la voûte, 7°,5o. Le portail daté de l'an 1616. Les écussons au portail et à l'autel mutilés. — Restes des bâtiments d'exploitation du couvent des Chartreux.

BONNARD. Moyen âge. Au lieu dit les Prés du Château, motte de 80 mètres sur 35 de longueur, entourée, de fossés du côté du nord, et sur laquelle s'élevait jadis un château. — Au levant du village actuel, vestiges d'habitations détruites pendant les guerres du xive siècle. — Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef, du xvi" siècle; plan rectangle. Longueur du vaisseau, 22 mètres; largeur uniforme, 7°\o5; hauteur de la charpente, 7™,go. Le choeur, de style ogival, est voûté en briques sur nervures saillantes et prismatiques; fenêtres à meneaux du commencement du xvi" siècle, ayant conservé des restes de beaux vitraux du même temps, et notamment à la fenêtre de gauche du sanctuaire, où sont figurés saint Nicolas et saint Martin, avec la date de i52g. A droite du sanctuaire, piscine de style flamboyant assez hardi. |j Ep. Renaissance. Petit portail percé d'une porte ornée de pilastres à moulures très-fines; deux stylobates (vides) font saillie de chaque côté et portent un couronnement très-élégant et décoré de deux bustes d'homme et de femme. Un édicule formé par des génies sous le monogramme IHS surmonte la porte. Tout le portail est en pierre de taille de Molême. Petit clocher d'ardoises sur la nef. Intérieur : une nef; les colonnes engagées dans les murs s'épanouissent en nervures destinées à la voûte, qui manque et que remplace une charpente en dos d'âne. Deux fenêtres ogives divisées par deux cintres avec oculus. Restes de vitraux. Autel en pierre et d'ordre composite. Tableaux : un moine de Prémontré en méditation et un saint Jacques de Compostelle, tous deux dans des cadres sculptés, du xvne siècle.

BRION. Moyen âge. Vieux chemin appelé le Chemin de Troyes, qui se dirige par Bussy, Brion et Looze sur Joigny. — Église paroissiale de Saint-Phal, à trois nefs, formant plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 36m,55; largeur aux nefs, i5™,go; largeur au sanctuaire, 6™,55; hauteur de la voûte à la nef, 8™,25; hauteur au sanctuaire, iim,85. Nef pauvre extérieurement , appareillée en moellons siliceux, percée de baies ogivales à chanfreins. Portail sans caractère. Porte en bois sculpté de panneaux du xvie siècle flamboyant. Intérieur : trois nefs en plein cintre, à piliers carrés d'un style indéterminable. Voûte remplacée par un plafond. Choeur et sanctuaire assez bien construits dans le style ogival du xni"au xiv" siècle (imitation récente). Tour carrée avec petit clocher, élevée sur la porte à gauche en i£a8.


152

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

153

CÉSY . Ep. romaine. Voie d'Auxerre à Sens, venant de j Léchères et traversant le hameau des Péages, lieu d'un nom cairaicléristique, où se payait jadis la taxe des routes. Au dehù des Péages la voie traverse le ruisseau du Vrin, passe siou s le hameau de Thèmes et se dirige sur le port de la Bcouvière. || Moyen âge. Église paroissiale de SaintLoup, à trois nefs, formant plan rectangulaire. Lon- j gueur du vaisseau, 2gm,6o; largeur des nefs, n™,6o; largeur au sanctuaire, 3m,6o ; hauteur de la voûte à la nef, i3m,75; hauteur au sanctuaire, 8™,70. Extérieur : grand portail sans caractère ; porte petite et déformée. Au sud, petite porte romane avec quatre arcs trilobés sur le tympan. Au-dessous du grand comble, un cordon de petits modifions. Le clocher est couvert d'une flèche en ardoises. Intérieur : trois nefs; celle du centre de style ogival de la fin du xne siècle, avec piliers cantonnés de quatre colonnes à chapiteaux à crosses. Voûte remplacée par un plafond cintré ; bas côtés également plafonnés. Choeur voûté sur nervures du commencement du xuie siècle, chapiteaux des colonnettes ornés de feuillages. A la retombée de la colonne centrale se projette une tête formant console et support et coupant la colonne à 2 mètres de hauteur. Abside droite refaite à la Renaissance, avec deux chapelles de chaque côté. Dans le bas côté sud est un groupe du Christ mort, sur les genoux de la Vierge accompagnée des deux femmes portant des parfums, sculpture du xve siècle. Tableau sur bois représentant un EcceHomo; autre tableau sur toile de la Vierge au rosaire (xvn" siècle). — A côté de l'église, restes du bâtiment du prieuré. — Dans le magasin de la pompe, inscription de l'an 15oi relative à noble homme Eustache de la Vallée, seigneur de Rieux et capitaine de Césy. — Portes de ville à arcades ogivales du xme siècle. — Au climat de la Garenne, M. Benoîtatrouvô uneépée à large pommeau (xve siècle).

CHAMPLAY. Ép. romaine. La voie d'Auxerre à Sens, venant de Bassou et d'Épineau, traverse le parc de l'ancien château, au-dessus de Champlay, et se dirige sur le hameau du Grand-Longueron, qu'elle traverse également; elle est encore visible aujourd'hui, et reproduite par la carte du Dépôt de la guerre. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à deux nefs, du xme au xvi" siècle : plan formant croix irrégulière. Longueur du vaisseau, 3i mètres, largeur à la nef, 1 im,75 ; largeur au sanctuaire, 6°',90; hauteur de la voûte à la nef, 9°',io; hauteur au sanctuaire, 8m,70. Extérieur : porte de l'ouest de style ogival du commencement du xm" siècle, avec colonnes à crosses et feuillages richement sculptés. Aspect irrégulier, appareil en moellons; sous j le comble de la nef, un cordon de modillons en consoles. \ Les trois chapelles ouvertes du côté du nord forment des ! pignons avec baies cintrées du xvie siècle. Du côté sud, ! fenêtres de la basse nef en ogives flamboyantes. Inté- j rieur : grande nef voûlée en berceau et,moderne. A i

droite, bas côté ogival du xvie siècle, voûté en pierre. On y a conservé des piliers du XIII" siècle, qui reçoivent la retombée de la voûte. Pas de collatéral au nord, mais seulement trois chapelles voûtées en pierre et de style ogival flamboyant. Le grand autel, d'ordre composite, est daté de 1734. La chapelle à gauche de l'autel renferme les cercueils des anciens seigneurs. On v voit çà et là des fragments de dalles gravées d'effigies do personnages du xm' siècle. A la porte du choeur, belle tombe servant de palier, représentant l'effigie d'un seigneur des Barres, maître d'hôtel des rois Louis XI et Charles VIII, mort en i485, et de sa femme, ayant à leurs pieds leurs cinq enfants.

CHAIVIVRES. Ép. moderne. Église paroissiale de Saint-Léonard, sans caractère. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 24m,20 ; largeur à la nef, 8 met. hauteur de la voûte, iom,3o. Voûte en bois et en berceau; baies cintrées construites en briques. Chevet droit. Tour carrée surmontée d'une flèche en ardoises.

CHARMOY. Ep. romaine. La voie d'Auxerre à Sens, appelée le Chemin des Romains, venant de Bassou, suit" parallèlement à gauche et à peu de distance de la route impériale, traverse le bord de l'enclos de Charmeaux, le village de Charmoy, dont elle forme la rue principale, et se dirige sur le Grand-Longueron. — Dans un lieu appelé la Sablière des Morts on a trouvé, à diverses époques, des sépultures en grand nombre, dans lesquelles étaient des armes et des anneaux. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Mammès, à une nef du XIII" siècle, formant plan rectangulaire, avec bas côté à droite du choeur, également rectangulaire. Longueur du vaisseau, 20*",5o; largeur aux nefs, 6°\4o; largeur au sanctuaire, 3°°,2o; hauteur de la voûte à la nef, n™,6o; hauteur au sanctuaire, 7™,75. Portail assez remarquable, orné de colonnettes du milieu du ira' se, avec chapiteaux feuillages et chimères.; tympau nu. Autour du comble, un cordon de gros modillons en forme de consoles et de tètes grimaçantes. Contre-forts tressaillants. Petit clocher couvert d'ardoises â droite du choeur. Intérieur : une seule nef voûtée en bois formant berceau, accusant le xiu' siècle. Trois baies trèsétroites, évasées et à chanfreins, éclairent celte partie de l'édifice. Choeur et son bas côté refaits au xvi" siècle;; voûtés en ogive. Chevet carré éclairé par trois lancettes ; au xvie siècle on a ajouté, à droite, une chapelle à larges fenêtres de style flamboyant. Sur le grand autel un cïborium carré, en bois, représentant le Christ couronné par deux anges accompagnés de saint Pierre et de saint Paul, du xvii° siècle. Dans la fenêtre du fond du sanctuaire, vitrail du XIII" siècle représentant saint Bernard visité par un roi. Tableaux : sur le grand autel, saint Bruno en prières; saint Dominique recevant le Rosaire; vision de saint Jean.

CHICHERY. Ép. romaine. Vestiges de la voie


154

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

155

d'Auxerre à Sens, sur le talus du chemin de halage du côté d'Appoigny, au point où l'Yonne fait un coude très-voisin de la route impériale. Au delà la voie a été recouverte par la route jusqu'à Bassou. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Laurent, à trois nefs : plan irrégulier, avec appendices des deux côtés du choeur. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 36™,85; largeur des nefs, 14m,85 ; largeur au sanctuaire, 6°°,i 5 ; hauteur de la voûte à la nef, 8m,so ; hauteur au sanctuaire, 7™,8o. Portail formé par un mur qui semble élevé pour fermer la nef inachevée. Porte du centre du xm* siècle et paraissant avoir été refaite au xvi"; à gauche, petite porte de la Renaissance. Le chevet droit, terminé par un haut pignon, percé de trois baies en lancettes, celle du milieu plus allongée. Un cordon de modillons suit le rampant du comble. Le clocher, en ardoises et posé sur une chapelle à droite, date de 180a. Une tourelle ronde à flèche d'ardoises, assez élancée, renferme l'escalier. Intérieur : trois nefs voûtées en bois portées sur de hauts piliers formés de quatre colonnes toscanes de la Renaissance. Mur de la basse nef de gauche muni de piliers. La nef de droite est sans caractère. Choeur et sanctuaire d'un beau style du xm" siècle commençant et voûtés en pierre sur pilier3 en faisceaux de colonnes à chapiteaux ornés de crosses et de feuillages ; tailloir octogone. A droite, grande chapelle de style ogival flamboyant, à larges fenêtres. A gauche, chapelle de la Vierge, de style de la Renaissance. Le grand autel est moderne et indescriptible. Dans une des chapelles du sud sont les emblèmes de la confrérie des Tonneliers, et sur le plein du mur une scène de l'Assomption sculptée assez médiocrement. Sur les côtés de l'autel de la même chapelle, deux soubassements énormesornés l'un d'une guirlande de feuilles de chicorée, l'autre de deux anges tenant des branches de vigne.

ÉPINEAU - LES - VOVES. Ép. romaine. La voie d'Auxerre à Sens y passe en venant de Charmoy et se dirige à mi-côte sur le village des Voves, et de là sur la hauteur du parc de Champlay. || Ep. moderne. Église paroissiale de la Nativité de Notre-Seigneur, reconstruite au xvme siècle et formée d'une nef avec un bas côté. Longueur, i6'n,45; largeur à la nef, gm,3o; largeur au sanctuaire, 5m,6o ; hauteur de la voûte au plafond, 3°',6o. Sur l'autel est un tableau du Rosaire; une petite statue en pierre représentant saint Quiriace tenant sa crosse et appuyé sur un bâton en tau.

JOIGNY. Ép. romaine. Voie d'Auxerre à Sens : elle vient de Longueron en ligne droite, en se dirigeant sur le hameau de Léchères, qu'elle traverse, et forme la limite entre les territoires de Joigny, de Paroy et de Chamvres; de là la voie se dirige sur le hameau des Péages.— Cimetière antique découvert en 1820 sur la partie sud d'un petit mamelon appelé Mouchetle, à 200 mètres N. 0. du vieux Joigny, à l'angle des chemins

chemins la voie Grasse et de la Collinière, qui monte sur le plateau de la forêt d'Othe; il contenait cent trente-sept fosses creusées dans le tuf et renfermant ordinairement des vases et des plats en poterie rouge. Il Moyen âge. Sur le sommet de la hauteur où s'élève la ville, restes des murs de l'enceinte du château du xe siècle et porte d'entrée à plein cintre du xne siècle, dite porte de Saint-Jean, d'appareil régulier en gros moellons. — Autre enceinte de murs de la ville actuelle, construite au xme siècle. Du côté du nord et du sud ces murs, formés de silex et de craie, sont encore debout; ils ont 2 mètres d'épaisseur. La porte du Bois, arcade ogive, avec passage pour la herse, et flanquée de deux grosses tours rondeSj est la seule qui subsiste aujourd'hui ; on à démoli la porte Persil en i84o et la porte Saint-Jacques en 1824 (voy. dessin, Ann. de l'Yonne, 1860). Il Moyen âgé etep. Renaissance. L'incendie général du 12 juillet 153o n'a presque rien laissé debout des constructions antérieures.—Église paroissiale de SaintThibault, à trois nefs : plan rectangulaire plus large au choeur, avec chevet polygonal. Longueur du vaisseau, 52™,70; largeur générale, i4°',4o; hauteur générale de la voûte, 15™,60. Portail de l'ouest remplacé par un mur mi; la porte d'entrée principale ouverte du côté du nord, partie qui est de la fin du xvesiècle, et surmontée d'une statue équestre de saint Thibault dans une niche de la Renaissance. Clocher, haute tour carrée avec couronnement de pilastres doriques et composites , de la fin du xvue siècle. Sur les combles, à gauche du choeur, un épi en plomberie du xvie siècle. Contreforts surmontés de couronnements de la Renaissance: sous le grand comble, un cordon de modillons en consoles. Au chevet, une large rosace à compartiments flamboyants. Intérieur : trois nefs de cinq arcades ogives du xvie siècle, portant sur des piliers sans chapiteaux ; hautes fenêtres flamboyantes à gauche et de la Renaissance à droite; voûtes ogives prismatiques au sanctuaire. Le système de voûtes est très-compliqué et la rencontre des nervures est ornée d'une couronne à pendentifs. Sous le clocher, restes de l'église primitive, de la fin du xae siècle, composés de trois colonnes à chapiteaux à crosses recevant la retombée d'une voûte ogivale à boudins. Point de vitraux de couleur, sauf quelques fragments de bon style de la Renaissance dans le bas côté sud de la nef, et qui ont trait à la passion de N.-S. J.-C. Chaire à prêcher en pierre, de la Renaissance. Au-dessus de la porte du nord, un Christ en pierre, accompagné des deux larrons dans des altitudes très-hardies; à droite et à gauche, des scènes de la Résurrection et de l'Ascension, datées de 1544. A l'entrée du choeur, des pilastres de la Renaissance du meilleur goût, l'un desquels supporte une niche à dais, avec statue de la Vierge. Dans le bas côté de la nef sud, statue à genoux, de grandeur naturelle, représentant


156

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

157

Etienne Porcher, sergent d'armes du roi (style du xive siècle). D)u même côté du choeur, au-dessus de la porte de la sacristie, large bas-relief en pierre, de la Renaissance, représentomt Y Annonciation et l'Adoration des Mages. Sur les murs, du côté nord, des portions d'un chemin de la croix, sculptures du xvie siècle. Tableaux : Notre Seigneur 'crucifié, attribué à Albert Durer; un saint Rosaire (école espagnole) ; quatre tableaux des Évangélistes (école espagnole). Au bas côté gauche du choeur, un sacrarium à décorations flamboyantes, divisé en quatre compartiments. Dans le choeur, petite pierre commémorative de la mort d'Antoinette Chrestien, née à Auxerre, épouse de Thierry Régnier, procureur fiscal du comté de Joigny, et de leurs quatre enfants. Autre inscription commémorative de Louis Davier, fondateur du collège, mort en 1746. — Église paroissiale de Saint-Jean, à trois nefs, du xvi° siècle, construite auprès du château des comtes. Longueur dans oeuvre, 43°',55; largeur générale, i6°\3o; hauteur générale de la voûte, i6°\6o. Portail, ruiné par l'incendie, de style mi-partie flamboyant et mi-partie de la Renaissance; une tour carrée terminée par une lanterne, datée de 1609, le surmonte. Murs d'appareil moyen, en pierre de Molême; contre-forts de la Renaissance à base en grès ferrugineux. Intérieur : une nef et deux collatéraux prolongés autour du sanctuaire formant rectangle régulier commençant après l'arcade sur laquelle s'élève la tour. Arcades ogives surbaissées à moulures prismatiques qui se profilent le long des piliers. Choeur de même style. Un cordon de chimères et de salamandres divise la grande nef en deux parties horizontalement. L'étage supérieur tranche tout à fait sur l'étage inférieur : en bas est le style ogival de la dernière période; en haut, la Renaissance. Une galerie simur lée de pilastres toscans remplace le triforium gothique et sert de base aux fenêtres, qui sont à larges pleins cintres surbaissés et divisés par trois ou quatre meneaux. La voûte est portée sur des colonnes d'ordres toscan et ionique et formée par des losanges croisées dans les deux sens; elle figure un long berceau. Les motifs de décoration en usage à la fin du xvi" siècle y sont employés, et on lit les dates extrêmes de 1547 et i5g6 et une inscription qui rappelle que cette construction est due en partie à nJehan Chéreau, enfant de Joigny». Les bas côtés sont construits comme la partie principale du vaisseau : même système de fenêtres qu'à la haute nef; mais autour du choeur les fenêtres sont de style flamboyant et munies de restes de beaux vitraux. Au sanctuaire, deux piliers de l'église de la fin du xne siècle. Sculptures : tombeau d'une comtesse de Joigny, beau moirceau du xme siècle, qui la représente couchée , un chien à ses pieds ; le soubassement est composé de cinq petits personnages hauts de om,65; ce tombeau , enicastré dans la paroi du mur de la tour, provient

de l'abbaye de Dilo. Beau saint sépulcre en marbre blanc, composé de sept statues presque en demi-relief, qui accompagnent la statue du Christ couché sur un tombeau. Ce monument est de la fin du xve siècle et passe pour avoir été rapporté d'Italie par un comte de Joigny, Philippe-Emmanuel de Gondi. Au soubassement, des anges portent les instruments de la Passion. Tableaux : une sainte Famille, style gothique du xvie siècle, avec le Père Éternel et le Saint-Esprit, sujet trèsremarquable (côté nord du choeur) ; un Ecce homo, sur bois, avec quatre personnages; un Christ et la Vierge en médaillons, entourés de fleurs (fin du xvi" siècle). — Eglise paroissiale de Saint-André, à deux nefs; plan formant rectangle. Longueur du vaisseau, 27~,5o; largeur, i4m,6o; hauteur de la voûte, i2m,3o. Portail, surmonté d'une tour à gauche, sans caractère, à l'exception d'une jolie porte de la Renaissance sauvée de la destruction par M. Pérille-Coureelle. Sur la frise de celte porte sont sculptés la prédication et le martyre de saint André. Intérieur : nef principale voûtée en bois jusqu'au sanctuaire; chevet terminé par un mur droit. A la fin du xve siècle on a ajouté au nord de la nef un bas côté qui y communique par quatre arcades ogivales retombant sur des colonnes et qui est voûté sur nervures, liernes, formerets, etc. prismatiques. Les fenêtres de la grande nef sont de la Renaissance, avec quelques restes de vitraux contenant la Passion de Noire-Seigneur et les litanies de la Vierge. Belle statue en pied d'un comte de Joigny, du xiii" siècle; dalle tumulaire d'un curé, de la fin du xve siècle, et inscription de Jean Landry, bourgeois, mort en i45a. Sur le haut du mur de la basse nef on a placé un fragment d'échelle avec une inscription moderne commémorative de l'attaque de la ville par les Anglais, le lamaidel'an i42g, attaque qui fut repoussée par les habitants. — Prieuré deNotre-Dame. A droite de l'église de Saint-André existe encore la porte ogivale, de la fin du xme siècle, de l'ancien prieuré de Notre-Dame, et dans le jardin, sur une tour de la muraille de la ville, on a réuni, en forme de belvédère, huit faisceaux de colonnettes de im,5o de fût, provenant du cloître du xme siècle de cet établissement. D'autres débris provenant du même lieu sont employés dans l'église de Looze. — Maisons en bois, sculptées : Grande rue, à gauche, maison à trois piliers; au centre est la Vierge tenant le Christ mort, à gauche la Vierge à l'enfant, à droite saint Jean tenant un Galice. — Place du Pilori, maison ornée de piliers; au centre, saint Martin à cheval, etc. — Rue montant au Palais, en haut, maison représentant l'arbre de Jessé. — En face de la rue Saint-Jean, maison presque de la Renaissance. || Ep. Renaissance. Derrière le palais de justice moderne s'élève la chapelle funéraire dite des Ferrands, bâtie au milieu du cimetière de la paroisse de Saint-André par Jacques Ferrand, grand archidiacre


158

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

159

de Sens, natif de Joigny. Ce petit monument, de forme octogonale, aujourd'hui incomplet, est d'une ornementation fort riche"; la frise extérieure surtout représente cinq bas-reliefs très-beaux relatifs à la résurrection des morts. — Collège. Dans la maison de l'ancien Hôtel-Dieu, aujourd'hui le collège, petit portail de la Renaissance et quelques traces de sculptures. || Ep. moderne. Château des comtes, commencé en 106g sur les dessins de Sébastien Serlio, mais construit surtout au commencement du xvii" siècle par le comte Pierre de Gondi, et achevé en ifii3. Le corps principal du côté du sud est en moellons avec chaînes et baies en appareil moyen couvert d'un réseau figurant des écailles. L'aile droite a été démolie ; l'aile gauche, en pierres de taille, est composée d'une ordonnance de style ionique à pilastres avec mur refouillé sur toute sa surface en forme rocaille. Du côté du nord, l'aspect de l'édifice est plus massif et plus sévère. — Hôpital Notre-Dame, fondé par Etienne Porcher; façade datant du xvn" siècle, près du palais de justice. — A l'Hôtel-Dieu, archives remontant au xiv" siècle et contenant les chartes de fondation de l'hôpital de Tous-les-Saints données par les comtes de Joigny; inscription tumulaire de Pierre Saulin (i55o); autre commémorative de fondations pieuses faites par Antoine Benoît, écuyer, peintre ordinaire du roi Louis XIV, et son premier sculpteur en cire, né à Joigny. — Archives de la ville, contenant les privilèges donnés par les comtes au xm' siècle, ornés de beaux sceaux équestres en cire rouge de ces seigneurs. — A la bibliothèque de la ville, tableau sur toile représentant la vue perspective de Joigny, prise de la rive gauche de l'Yonne, au commencement du xvin" siècle (voy. dessins, Ann. de l'Yonne, 1860, par V. Petit).

LOOZE. Moyen âge. Vieux chemin appelé le chemin de Troyes, qui se dirige par Bussy et Brion sur Joigny, en suivant à présent ie tracé du chemin de grande communication n° 47. — Église paroissiale de Saint-Eloi; plan rectangulaire, avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 22m,8o ; largeur à la nef, 7°',25 ; largeur au sanctuaire, 6m,58; hauteur de la voûte à la nef, 7 mètres; hauteur au sanctuaire, 1 o°',65. Porche neuf composé d'arcades ogivales supportées par des colonnettes du xme siècle à chapiteaux ornés de feuillages et de crosses. Porte d'entrée ogivale et ornée de deux colonnes du xmesiècle. Sous le comble, cordon de modillons grossiers; petit clocher d'ardoises sur le choeur. Intérieur : nef sans style, plafonnée; des baies en lancettes l'éclairent. Le choeur, terminé circulairemenl, est de construction récente. De chaque côté du choeur règne une arcalure cintrée portant sur des colonnettes élégantes du xme siècle qui proviennent du prieuré de Notre-Dame de Joigny. Maître-autel du xvm' siècle; la porte en bois de la sacristie est en style de la Renaissance.

MIGENNES. Ep. romaine. En 1848, l'ouverture du tracé du chemin de fer de Paris à Lyon a fait découvrir des squelettes, cl auprès, des vases remplis de cinq cents médailles en billon, depuis Claudius Albinus jusqu'à Claude le Gothique (collection du musée d'Auxerre); l'un des cadavres portait une couronne en cuivre. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pancrace ; plan en croix latine irrégulière, à chevet polygonal. Longueur du vaisseau, 28D1,4o ; largeur à la nef, &m,f>o; largeur au sanctuaire, 6™,3o; hauteur de la voûte à la nef, 9™,4o; hauteur au sanctuaire, 8 mètres. Portail sans caractère; clocher bas sur la porte. Sur les côtés de la porte s'élèvent deux tourelles carrées percées, ainsi que le mur de face, de nombreuses ouvertures destinées à tirer de l'intérieur. Nef éclairée par des fenêtres longues et cintrées du xn" siècle. Des modillons régnent sous le comble. Chevet à trois pans, du xm" siècle, flanqué de hauts contre-forts; baies en lancettes; modillons sous, le comble amincis en dépouille. Nef unique, voûtée en bois et cintrée avec armatures. Un cordon en bois sculpté (xvi" siècle), composé d'un rang de palmettes et de roses, règne à la naissance du cintre. Choeur, élégante construction du xm" siècle, dans le goût de celui de Bussy-en-Othe, voûté en pierre sur colonnes ornées de crosses; autour du sanctuaire, une arcature ogivale à colonnes dont les chapiteaux sont munis de crosses. A droite, jolie piscine â deux cuvettes, style du xme siècle. Au chevet, deux fenêtres dont les vitraux figurent des entrelacs. A droite du choeur, chapelle de la Renaissance voûtée en pierre ; et à gauche, autre chapelle en style du xm" siècle.

PAROY-SUR-THOLON. Ép. romaine. La voie d'Auxerre à Sens est encore très-visible en venaut du Grand-Longueron; elle sert de limites aux territoires respectifs de Joigny et de Paroy. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, isolée sur une hauteur; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2im,5o; largeur uniforme, 5ra,75; hauteur de la voûte à la nef, 8m,65; hauteur au sanctuaire, g™3o. Porte surbaissée à boudins retombant sur chapiteaux du xme siècle. Point de clocher. A l'intérieur, une nef à voûte en berceau et en bois; choeur d'un beau style ogival du xme siècle; voûte en pierre retombant sur des colonnes à chapiteaux munis de crosses. Hautes baies en lancettes murées; abside droite percée de trois lancettes.

SAINT-AUBIN-SUR-YONNE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Aubin, à trois nefs de style ogival très-pur de la fin du xne siècle, présentant un plan rectangle, irrégulier à droite. Longueur du vaisseau, ao°°,8o: largeur aux nefs, i3m,45; largeur au sanctuaire, 4m,2o; hauteur de la voûte à la nef, gm,2o; hauteur au sanctuaire, 8"',g5. Porche non voûté, mais du temps. Le portail proprement dit est d'un trèsbeau style ogival ; deux colonnes à chapiteaux munis de

Yonne.


160

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

161

fcuillagjes qui ont été peints en rouge au moyen âge reçoivent la retombée d'une arcade à deux boudins avec archivolte garnie de dents de scie; sur le tympan petite aircalure figurée, et arcs polylohés portés par une eolomwe centrale sur laquelle s'élève une croix fleuronnée. Jim console, aux angles du tympan, on voit un dragon , tenant une tête humaine, et une femme accroupie. L'extérieur est flanqué de hauts contre-forts en silex d'appareil moyen. Cordon de modifions sous le comble. Tour carrée et haute non loin du choeur, à droite, percée à la partie supérieure de baies ogives de bon style, munie à chaque angle d'une tète énorme à face humaine; un toit en dos d'âne la termine. Chevet droit éclairé par trois lancettes. A l'intérieur, trois nefs de longueur égale, formées de cinq arcades ogives portant sur piliers cantonnés de colonnes ; chapiteaux à crosses ; tailloir octogone; voûtes en pierre sur nervures en boudins (voyez dessin, Ann. de l'Yonne, 1853). Dans la chapelle de droite est une sainte Famille sur bois. Cuve baptismale ovale, en pierre, avec deux têtes royales en médaillons. Dalle d'un personnage du xve siècle velu d'une longue robe (fruste). Carreaux à incrustations noires, figurant des combinaisons du cercle (xve siècle). — Au château de la Tuilerie, bons tableaux, notamment le portrait de Louis XIV et celui du marquis de Favras.

SA1NT-CYDROINE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Cydroine, a une nef du xu" siècle; plan en croix. Longueur du vaisseau, 48 mètres; largeur à la nef, 8m,85; largeur au sanctuaire, (>™,i5; hauteur de la voûte à la nef, iom,6o; hauteur au sanctuaire, 8m,2o. Portail nu flanqué de deux hauts contre-forls. Porte formée par un cintre du xvie siècle. Au choeur et à l'abside, construction soignée d'appareil moyen. Tour octogone à cheval sur le transept, ornée au premier étage d'une série d'arcades aveugles en plein cintre ; au second, d'une série d'arcs semblables sur colonnes à tailloir carré et à crosses simples au chapiteau. Cette tour est à demi ruinée; un mauvais loit la surmonte. A l'intérieur, longue nef à baies cintrées et étroites, voûtée en bois et en berceau avec entrails et poinçons apparents. Les transepts et le choeur, terminés chacun par une abside circulaire, forment une croix grecque d'un caractère exceptionnel dans le département de l'Yonne, et du style de l'église du prieuré de la Charité-sur-Loire, dont dépendait le prieuré de Saint-Cjdroine. Voûtes sur arcs-doubleaux aigus à bandeaux plats portant sur des piliers pourvus de colonnes engagéesà tailloir carré, où sont représentés des oiseaux à tètes humaines, des lions buvant dans des coupes et des feuillages enroulés. La voûte de la tour est tombée; elle figurait une fausse coupole. (Voyez dessin par V. Petit, Ami. de l'Yonne de 1853.) Au bras droit du transept, petite fresque circulaire représentant un saint André (xue siècle). Grand

autel et banc d'oeuvre de style composite. Dans le choeur, dalle tumulaire couverte d'une croix en relief. La porte de la sacristie est du xv" siècle.

VILLEC1EN. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, formant rectangle irrégulier aux deux extrémités. Longueur du vaisseau, 22 mètres; largeur à la nef, 8"',3o; largeur au sanctuaire, 3'",5o; hauteur de la voûte à la nef, 9m,4a; hauteur au sanctuaire, 9°',90. Porte du style ogival du xme siècle, ornée de colonnettes à feuilles de chêne, portant une archivolte en plein cintre à boudin ; tympan rempli par un trilobé. Nef voûtée en bois, cintrée; chevet droit éclairé par trois fenêtres de la fin du xiue siècle. | Ep. moderne. Tour carrée, datée de 1781, élevée sur la porte. Dans le choeur, inscription sur marbre noir contenant l'épilaphe de Mr Melcbior, baron de Chamousset, seigneur du pays de Villecien, mort en 1756. Beau siège de bois de la Renaissance, mais incomplet. — Sur une hauteur, le château de Fays, édifice du temps de Louis XIII, composé d'un corps principal avec deux ailes. Portraits de Ninon de Lenclos et du chancelier d'Aguesseau. Dans la cour est un puits de 120 mètres de profondeur.

VILLEVALLIER. Moyen âge. Église paroissiale de . Saint-Fiacre et Saint-Éloi : édifice sans caractère, formant deux rectangles accolés, la nef principale plus longue. Longueur du vaisseau, i8m,4o; largeur générale, i3m,8o; hauteur de la voûte, 10 mètres. En avant un porche sur lequel s'élève la tour. La porte ornée de colonnes en style du xme siècle, et le tympan d'arcades ogives à segments. A l'intérieur, une nef principale voûtée en berceau et en bois; chevet terminé par un mur droit, percé de trois baies en lancettes. Au bas côté, des pilastres de la Renaissance. Chapelle de la Vierge, au bas côté sud, voûtée en pierre et datée de i644. Sur le grand autel, un Christ avec piédestal de la Renaissance, accompagné de deux pyramides en ébène et dorées formant reliquaires (xvie siècle).

CANTON DE SAINT-FARGEAU. (Chef-lieu : SAIKT-FABCEAU. )

FONTAINES. Ép. romaine. Débris de vases en poterie rouge à personnages, trouvés dans le ferrier des Blards, à 5 mètres de profondeur. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Laurent, à deux nefs du xu 0 et. du xvi' siècle; plan rectangulaire, avec un bras de croix a droite; abside circulaire inclinée du même côté. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3o mètres; largeur des deux nefs, 11 mètres; largeur du sanctuaire, 4°',8o;. hauteur de la voûte à la nef, 8m,70; hauteur au sanctuaire, 6"',ao. Portail de style ogival du xvie siècle; Porte à arcade à talon, avec pieds-droits à larges moulures terminées en clochetons. Sur le rampant du


162

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

163

pignon et sur le sommet, des chimères saillantes. Le comble à long toit rampant. Tour carrée avec haute flèche couverte en ardoises, et qui était autrefois percée de petites baies cintrées du xu" siècle. Des modillons en doucine la couronnent. Au chevet, contre-forts tressaillants. A l'intérieur, deux nefs de style du xvie siècle ogival, celle de gauche plus basse que l'autre. Voûtes à nervures prismatiques retombant sur des piliers ronds. Choeur et sanctuaire du xne siècle, avec voûte ogivale sur bandeaux; les arcs-doubleaux retombent sur des colonnes à tailloirs carrés et à chapiteaux ornés de crosses et de feuilles d'eau. Autel en pierre, de style corinthien, qui masque le centre de l'abside, dont la clef de voûte est formée d'une rosace. A la retombée d'une voûte de la basse nef, deux génies nus, soutenant deux têtes de mort très en relief.

LAVAU. Ep. romaine. Ferriers de Jubin, des Chaumes-à-îa-Lis, des Grands-Buissons, de la Creusiaterie, où l'on a trouvé des médailles impériales. || Moyen âge. Restes du prieuré de Plain-Marchais. || Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Germain, évêque de Paris, incendiée en i5gi et rétablie au xvn" siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3g'",8o; largeur à la nef, 7"\g5; largeur au sanctuaire, i5°°8o; hauteur de la voûte à la nef, i i°',5o; hauteur au sanctuaire, i4m,5o. A l'extérieur, nef simple, surmontée d'un clocher en flèche couvert d'ardoises; baies cintrées divisées par un meneau. Chevet flanqué de hauts contreforts ornés d'un fronton toscan recevant 1 esarcs-boutants du choeur. A l'intérieur, nef unique voûtée en bois; clioeur avec deux chapelles formant transept; collatéraux circulant autour du sanctuaire. Vitrail au haut du sanctuaire rcprésenlanU'4nrcoMCia(îO)i. Chaire en pierre assez remarquable. Dans le choeur, dalle tumulaire de Jean Boart, mort en i332. Dans le murd'une des chapelles, l'écusson de la Maison de Bar (deux bars adossés), qui a possédé la terre de Lavau au xiue siècle.

MEZ1LLES. Ep. romaine. Statuette de Vénus anadyomène, trouvée dans le Grand-Ferrier en 1847.— Médailles de Constantin, trouvées dans un autre ferrier (musée d'Auxerre). || Moyen âge. Enceinte en larges fossés du château du Fort, ou de la Motte-de-Nesvoy, ou d'Assigny, reconstruit au dernier siècle. —Autre château dit la Motte de Mézilles ou la Motle-Cimbeau, dont il ne reste que des vestiges d'anciens fossés formant carré long et une tour; auprès sont des constructions modernes. — Dans les bois de Vaissy, restes des substructions du château de ce nom avec fossés. — Près des Grenons, restes du château de Gamache. — Église paroissiale de Saint-Marien, à deux nefs, du xvi" siècle; plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, 33ra,8o; largeur aux nefs, i4'".8o; largeur au sanctuaire, 7°',7o; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, gm,70. Portail et extérieur pauvres.

A droite du portail, haute tour carrée de style ogival du xvie siècle. A l'intérieur, deux nefs : la grande voûtée en bois et en berceau ; la nef latérale à droite construite au xvie siècle, à voûtes et arcades ogivales. Choeur et sanctuaire de style ogival de la fin du xve siècle, avec abside droite percée d'une large fenêtre à meneaux flamboyants. Cloche fondue en 1706 par François Rousseau, père et fils, fondeurs à Brànleen-Gàlinais. — Fontaine de Saint-Marien, objet d'un pèlerinage fréquenté le jour de la fête de ce saint. — Maisons en bois style du xvie siècle, situées derrière l'église. — Cercueils de pierre trouvés en plusieurs endroits du territoire. Il Ép. Renaissance. Chapelle du château du Fort, portail d'ordre ionique, du xvi" siècle, voûtée en bois.

RONCHÈRES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Fiacre, à une nef, du xv" siècle, formant plan rectangulaire, dont les grands côtés ne sont pas absolument parallèles. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 22 mètres; largeur à la nef, 7'",3o; largeur au sanctuaire, 4"',70; hauteur de la voûte à la nef, g'",70; hauteur au sanctuaire, 5m,4o. Portail sans caractère; porte cintrée à chanfreins accusant le xvi" siècle. Petites baies cintrées sans moulures et baies de style ogival flamboyant. Sur le choeur, clocher d'ardoises élancé. A l'intérieur, une seule nef voûtée en bois, en berceau ogival, avec entrails et poinçons annonçant le xv" siècle. La voûte est peinte des médaillons des douze apôtres, alternant avec des arabesques, des chiens, des serpents, etc. d'assez bon style et datés de l'an 1537. Choeur voûté en pierre et formant berceau , percé de fenêtres basses. La voûte 06t peinte à fresques et représente la Cour céleste, les quatre évangélistes, entourant le monogramme IHS, et d'autres sujets médiocrement peints par Louis Énaut en 167g. — Vieux chemin conduisant de Ronchères à Saint-Sauveur, appelé la sente des Bourguignons.

SAINT-FARGEAU. Moyen âge. Château construit au xu' siècle, en briques; enceinte munie de tours au nombre de six. Il occupe une superficie de 67 ares 20 centiares. Le donjon, de forme ovale, a 3o mètres de diamètre. Au xve siècle, on a pratiqué des fenêtres en pierre à croisées dans les parties supérieures des tours, et la porte unique, située à l'ouest, a été reconstruite et décorée à la fin du même siècle; elle a 3m,35 de hauteur et 21",5o de largeur. Ces tours sont surmontées de campaniles à couronnement ballonné, de mauvais goût. Hauteur totale d'une tour jusqu'au sommet du campanile, 36°\5o; hauteur jusque sous le toit seulement, i7m,8o. Des fossés profonds, autrefois pleins d'eau, défendent l'approche du château. A l'intérieur, de grands bâtiments à arcades élevés au xvn" et au xvme siècle régnent le long des murs. Le chiffre de la grande duchesse de Monlpensier, A. M. L. 0., est gravé entre


164

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

165

les fenêtires carrées du deuxième étage. Dans l'une des tours, airdrives de la seigneurie, et notamment les pièces du procès de Jacques Cceu r. Dans le grand salon, portraits, de famille de bon style. — Horloge de la ville, édifice du xv" siècle, en briquesï à cheval sur la rue princijpa.le : tour carrée en briques à baies cintrées, surmomtée d'un haut campanile d'ardoises et accostée d'une autre tour octogone (voy. dessin, dans les Châteaux de France, par Y'. Petit). — Eglise paroissiale de SaintFerréol, à trois nefs, de style ogival du milieu du xm" siècle, avec parties du xvie; plan irrégulier du côté droit et au chevet. Longueur du vaisseau, 44",5o; largeur des nefs, ai'n,3o, et largeur du sanctuaire, 6in,7o; hauteur de la voûte en bois à la nef, i5m,8o; hauteur de la voûte en pierre au sanctuaire, ii"',20. Appareil général en briques épaisses posées sur champ, - formant des losanges avec des briques de couleur plombée; derrière le choeur est l'abside. Portail de l'ouest composé de trois porches, orné de colonnes engagées à chapiteaux feuillages. Le tympan de la porte centrale est orné d'arcs et d'un cercle; au-dessus, vaste rose encadrée par quatre boudins saillants et destinée à éclairer la nef centrale privée de fenêtres : cette rose est formée, au centre, de quatre demi-cercles d'où parlent huit faisceaux de colonnettes reliées par une arcalure ogive, dont les tympans sont occupées par diverses combinaisons du cercle. Fronton supérieur nu. Ce portail, d'appareil moyen, est en pierre ferrugineuse. Les contre-forts, bas dans la nef, sont plus élevés au choeur. Clocher en bois placé sur le choeur et couvert d'ardoises, terminé par une longue flèche. Intérieur : trois nefs formées de quatre travées sur piliers bas et lourds, à corniches horizontales qui soutiennent un haut mur où paraissent les naissances des voûtes en pierre. Bas côtés éclairés de fenêtres étroites et de différents styles, voûtés en pierre sur nervures en boudins, seprolongeant autour du choeur. Choeur voûté en pierre. Derrière le choeur, chapelle absidale de style ogival du xvie siècle, à larges fenêtres flamboyantes; celles du milieu et celles de gauche sont remplies de vitraux à personnages du xm" siècle, en mauvais état. Au xvi" siècle on a élevé dans le bas coté sud deux chapelles : à la première, treillage do pierre ogival, très-élégant, et porte à panneaux de même style. La chapelle des seigneurs, qui date du xvie siècle, était à droite du choeur; elle était toute décorée de fresques aujourd'hui badigeonnées. Une inscription de marbre, du dernier siècle, rapporte à tort que Jean de Chabannes y a été enterré en i488. Au choeur, belles stalles en bois du xv° siècle, ayant servi aui chapitre collégial de Saint-Fargeau. Vaste cuveeni pierre, du xve siècle, autrefois cuve baptismale, aujourd'hui bénitier. — Chapelle du cimetière, de 12 mèltres de longueur, édifice de la fin du xv" siècle, dont Pexiérieur no présente aucun caractère, voûté

en bois, et peinte intérieurement, au pourtour, de fresques de cette époque, représentant les scènes delà Passion. Les panneaux ont i°',5o de haut. Les sujets ne manquent pas de style, mais sont en partie endommagés. — Au musée d'Auxerre, étalon en bronze du boisseau et de la quarte (mesures à grains) du comté de Saint-Fargeau, daté de i54g. || Ep. moderne. Bâtiments de l'ancien couvent des Augustins élevé au xvu' siècle sur arcades formant galerie; c'est aujourd'hui la mairie.

SAINT-MART1N-DES-CHAMPS. Ép. romaine. Amas de ferriers des Morillons et des Nollets. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Martin, à trois nefs, de style ogival du premier tiers du xvi" siècle. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 24ra,8o; largeur aux nefs, i3'",2o; largeur au sanctuaire, 13m, i o ; hauteur de la voûte à la nef, 6'",g5; hauteur au sanctuaire, 6™,4o. Portail à arcade simple surbaissée ; tympan nu, flanqué de trois contre-forts d'appareil moyen; en haut un oculus, et sur le rampant des griffons. Bas côtés flanqués de hauts contre-forts; sous le comble, un cordon de modillons simples. Quelques fenêtres do style flamboyant ; d'autres formées de-simples lancettes évasées, mais datant du xvie siècle. Chevet droit, flanqué de hauts contre-forts, percé de trois baies ogivales. Clocher en flèche octogone, s'élevant sur la nef, mais un peu penché aujourd'hui. A l'intérieur, trois nefs à voûtes d'arête ogivales sur nervures retombant sur de massifs piliers. Les arcades des travées sont ogivales à droite et cintrées à gauche. Choeur du même style. Bénitier en fonte orné de tètes et de pattes de lion, d'un stylo annonçant le xvi" siècle. La boiserie des fonts baptismaux est formée de panneaux gothiques très-jolis.

SEPT-FONDS. Ep. romaine. Motte ou enceinte de terre circulaire de 75 ares environ, fossés compris, située à trente pas de l'église, au nord, élevée de 6 à 7 mètres et entourée de fossés de 12 mètres de largeur, autrefois défendue au sud et au levant par un vaste étang desséché. Dans l'intérieur de celte motte on a trouvé des murs, des fragments de marbre et quelques médailles du Bas-Empire. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, à une nef sans caractère; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 24m,4o ; largeur générale, 6m,70 ; hauteur de la voûte à la nef, 7m,2o; hauteur au sanctuaire, 6"\8o. Porte cintrée du xvie siècle. Clocher portant une flèche octogone couverte d'ardoises du même temps. Intérieur : une seule nef voûtée en bois et cintrée, du xm" siècle. Au chevet droit, large fenêtre de style ogival flamboyant, divisée par trois meneaux qui supportent un réseau, garnie de vitraux représentant saint Pierre, deux évèques et une sainte, avec couronnements en grisailles de la Renaissance. Sur l'un des panneaux on lit : Mestre Jehan Raoul, curé de Mésicre. A la nef, reste de


166

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

167

vitraux représentant saint Éloi avec la légende suivante : Le 12 décembre il\8i, Jehan Branger a faitfaire ce panneau. || Ep. Renaissance. A gauche du choeur, au tel orné d'un rétable, daté de Fan i55o, avec tableau sur bois formant volet, représentant la Vierge à l'enfant Jésus debout, accompagnés de saint Dominique; sur le soubassement, ces mots : In te Domine, spes mea, doce me facere voluntatem tuarn.

CANTON DE SAINT-JUUEN-DU-SAULT. (Chef-lieu : SAINT-JULIBS-HU-SAULT. )

CUDOT. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, à deux nefs, du xne et du xve siècle; plan en forme de trapèze; chevet rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25°',70; largeur des nefs, nm,90; largeur au sanctuaire devant l'autel, i2m,i0; hauteur de la voûte de la nef, i3"',io ; hauteur au sanctuaire, i2'",8o. Extérieur sans caractère. Tour rustique à gauche du choeur. La porte, de forme ogivale du xu" siècle, garnie de deux colonnes à chapiteaux de feuilles d'eau et d'acanthe supportant une archivolte à boudin ; bases paltées. Sur le tympan, l'apothéose de la Vierge. Ce sujet, rappelant le faire roman, présente la Vierge couchée dans le tombeau et deux anges en adoration. Une guirlande de roses encadre la scène, et aux côtés, en impostes, sont deux têtes de chiens. Intérieur : grande nef voûtée en bois au xve siècle. Quatre arcades ogives s'ouvrent sur une nef latérale à droite, de même style. Les piliers sont massifs et sans grâce. Abside droite percée de trois lancettes. Restes de vitraux du xvi° siècle. Dans le choeur, tombeau de sainte Alpaïs, avec un mouton à ses pieds; cette statue, de grandeur naturelle, du xine siècle, a été restaurée au xvi" siècle. Dans la chapelle NotreDame, trois dalles funéraires : l'une, de Pierre de SaintPhaile, seigneur de Cudot, mort en 1273; l'autre, de N. comtesse de Foix, sa femme ; la troisième, celle de Pierre de Saint-Phalle, mort en I2g7- L'effigie des deux seigneurs est gravée sur la pierre avec leurs costumes militaires. L'écu porte la croix ancrée (voy. les Estampages, coll. du Comité). Tableau sur bois, peinture du xvie siècle représentant, à gauche, l'Adoration des Mages, et à droite, la Prise de Jérusalem. — Château de Saint-Phalle, construction en partie du xvi° siècle. LA CELLE-SAINT-CYR. Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Sainl-Cyr et Sainte-Julitte, à deux nefs; long rectangle dont le côté gauche n'est pas tout à fait d'équerre. Longueur du vaisseau, 34m,io; largeur aux nefs, 12'",80; largeur au sanctuaire, 1 2m,35 ; hauteur de la voûte, g mètres. Choeur à voûtes d'arêtes du xme siècle, orné de légères colonnes à chapiteaux feuillages et éclairé par de grandes baies en lancettes. A droite, piscine à deux cuvettes, sous une arcade triobée à tores (xme siècle). || Ep. Renaissance.

Nefs et bas côté du choeur du xvi" siècle. Ce bas côté est percé de fenêtres flamboyantes. Porte d'un style assez pur dont le cintre forme un double arc à rosaces supportant un entablement avec écusson (effacé) supporté par deux lions. Vantaux en bois de style gothique. Intérieur : nef principale d'ordre toscan ; le bas côté à droite d'ordre ionique, voûtes cintrées en bois. || Ep. moderne. Restes du château seigneurial consistant en deux hauts pavillons avec toits à la Mansard, construits au xvne siècle.

PRÉCY-SUR-VR1N. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Léon, pape, à trois nefs; plan rectangulaire plus étroit à l'entrée. Longueur du vaisseau, 2 8 mètres ; largeur aux nefs, i3°',35; largeur au sanctuaire devant l'autel, 5m,32 ; hauteur de la voûte, ii°\4o. Portail en plein cintre, jolie construction romane composée de trois colonnes à chapiteaux munis de crosses, avec archivolte encadrant un tympan nu (voyez dessin de V. Petit, Ann. de l'Yonne, 1857). Au-dessus, haute tour carrée et flanquée de contre-forts en grès trèshauts, ouverte de deux étages de baies en plein cintre. Bas côtés à toit distinct. Sous le toit du choeur, un cordon de modillons à tètes. Chevet droit, percé de trois lancettes encadrées par deux contre-forts. Intérieur : trois nefs composées de trois arcades ogivales à piliers simples et chanfreinés; voûtes cintrées en bois. Choeur ogival, à voûtes d'arêtes du xiii" siècle, sur colonnes munies de chapiteaux à crosses. Deux chapelles latérales modernes. Les fonts baptismaux sont formés d'une cuve à base pallée, xne siècle. Pierre lumulaire du xinesiècle, de Hugues de Courtenay, fruste.

SAINT-JULIEN-DU-SAULT. Ép. romaine. La voie d'Auxerre à Sens venant de Césy par le port de la Bouvière a été recouverte par la chaussée du chemin n° 3 , de Saint-Julien à Entrains. |j Moyen âge. Sur la montagne qui domine Saint-Julien au sud, ruines du château de Y'auguilain, autrefois possédé par les archevêques de Sens, seigneurs de Saint-Julien; vestiges apparents sur un hectare d'étendue. Sur le côté regardant Joigny, large tour ronde appelée la tour Baron, appareillée en silex assez régulier; des pans de mur la reliaient avec une autre tour carrée. A l'est, chapelle ogivale de la fin du xne siècle, dont il reste une travée et le chevet, terminé par un mur percé de trois baies en lancettes. Une porte latérale qui regarde Saint-Julien est à plein cintre roman. — Église paroissiale de SaintPierre, à trois nefs, de style ogival, formant croix latine avec collatéraux prolongés autour du choeur, mais où sont mélangées les deux époques du un' siècle etde la Renaissance. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 54"',60; largeur aux nefs, ig'",85; largeur au sanctuaire, 19™,70: hauteur de la voûte à la nef, ig'",oâ; hauteur au sanctuaire, 2i'",45. Grand portail sans caractère formé d'un haut mur nu. A gauche, haute tour surmontée


168

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

169

d'une lanterne carrée couverte en ardoises et percée de quatre lucarnes avec couronnement en plomberie; un campanile se détache de cette lanterne. Aux transepts, deux porches construits avec élégance et formés de trois arcades ogives supportées par des pilastres à quatre colounettes monolithes : celui du nord est du xme siècle; celui du sud est du xive. Les combles présentent beaucoup d'irrégularité : les bas côtés sont flanqués de solides contre-forts du xme siècle, mais le haut de l'édifice, à partir du choeur, n'ayant été achevé qu'au xvie siècle, est flanqué de pilastres grecs. Chapelles derrière le sanctuaire formant chacune un chevet distinct : celle du milieu légèrement polygonale; celles des côtés circulaires. Les fenêtres', ogives, sont encadrées par des colonnettes avec archivoltes. Intérieur : grande nef voûtée en bois à plein cintre, avec bas côtés inachevés à piliers tantôt formés de faisceaux de colonnellcs de la fin du xm' siècle, tantôt de pilastres composites. Les fenêtres du sud sont à trois meneaux surmontés d'une rosace; celles du nord sont à demi bouchées. Au transept, deux porches correspondant à la décoration extérieure. Choeur construit par les archevêques de Sens, composé de onze arcades ogives du xvi" siècle, sur piliers d'ordre ionique. Voûtes du sanctuaire et des bas côtés également du xvr siècle et en craie, sur nervures avec liernes. Fenêtres du haut choeur cintrées et de la Renaissance, tandis que celles des bas côtés et du chevet sont du xme siècle. Vitraux en médaillons et à personnages du xme siècle, que leur valeur a fait classer au rang des monuments historiques. Dans la première chapelle de gauche, trois verrières représentant l'histoire de l'enfance du Sauveur, la Vie de saint Jean-Baptiste et celle de saint Jean l'évangéliste ; dans la deuxième chapelle, au centre du chevet, le martyre de saint Pierre, de saint Paul et de saint Biaise, évêque, et les scènes de la Passion et de la Résurrection, enfin la légende de saint Nicolas; dans la troisième chapelle, la légende de Théophile, une autre partie de l'histoire du Sauveur et le triomphe symbolique de l'Eglise. Deux autres chapelles se faisant face dans les bas côtés du choeur ont des vitraux du xvie siècle ; ceux de la chapelle du nord sont magnifiques et représentent la vie de sainte Geneviève et de saint Julien. Dalles tumulaires du xvie et du xvn" siècle, et notamment d'un capitaine de la ville et du château de Saint-Julien pendant les années 15go à i5g4. Cuve baptismale en pierre déliais, ovale, ornée d'un cordon de perles et de deux larges écussons à la place des anses. — Restes de l'enceinte des murs de la ville, construits en petits moellons et défendus par dix tours encore debout. — Maisons gothiques et de la Renaissance, en bois, dans la rue de la Croix. — Maison du gouverneur, ornée d'unebelle croisée de la Renaissance. — Sur la place, maison quia servi de prêche aux protestants du xvi° siècle. — Sur le bord de la voie

| romaine, à trois kilomètres de Saint-Julien, du côté de | Villeneuve, bâtiments de l'ancienne maladrerie, avec I chapelle du xm" siècle, en ruines.—Au climat voisin I dit le Ponton, il existait, dit-on, au moyen âge un pont sur l'Y'onne.

SAINT-LOUP-D'ORDON. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Loup, à deux nefs, du xve siècle. Longueur du vaisseau, 3om,5o ; largeur, 11"',85 ; hauteur delà voûte, iom,20. Une haute tour du xv"siècle, flanquée d'énormes contre-forts d'appareil moyen, s'élève sur la porte, qui est de style ogival flamboyant, à arcade surbaissée, en calcaire blanc et inscrite dans un arc ogive simple en pierres siliceuses. Extérieur pauvre. Appareil général en moellons. Intérieur : grande nef voûtée en bois avec entrait et poinçons apparents, du xve siècle. A gauche, bas côté relié par quatre arcades ogives du xvie siècle, très-surbaissées ; voûte en bois. Autel d'ordre ionique et du dernier siècle. La chapelle de la Y ierge, pratiquée au fond du bas côté, est voûtée en pierre et date du xvie siècle. Dans le mur, inscription relatant le dépôt du coeur de M. Gilles de Trécesson, lieutenant général des armées du roi, mort en 1743. — Au milieu des bois, enceinte de fossés, restes du château de la Maison-Fort. || Ep. moderne. Château de Saint-Loup, en style de l'époque de Louis XIV, édifice à deux étages et à mansardes en briques et pierres, encadré par deux tours rondes.

SAINT-MARTIN-D'ORDON. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef, édifice sans style, de forme rectangulaire, à bas clocher d'ardoises. Longueur duvaisseau, 22™,go; largeur générale, 8m,45; hauteur de la voûte à la nef, io'°,4o; au sanctuaire, iom, 10. Porte cintrée, moderne. Appareil en moellons. Une petite baie cinlrée dans la nef annonce le xu" siècle. Intérieur : une seule nef voûtée en bois avec entrait et poinçons apparents du xve siècle ; baies ogives. A l'abside droite, des baies en lancettes. Sur le mur de la nef, à droite, inscription relatant la fondation d'une messe par Noble Guillaume de Paris, sieur de Philippières, et Isabelle de Thumery, sa femme ; et dans le choeur, la tombe de ces deux personnages, le mari étant mort en i5a6. Un siège en bois sculpté, à haut dossier, style de la Renaissance, à l'usage du curé. Un chapiteau renversé, muni de crosses très-belles, sert de bénitier.

SA1NT-ROMAIN-LE-PREUX. Ép. romaine. Vieuxchemin venant de la Ferlé et se dirigeant, par la vallée du Vrin, sur la voie romaine, à Césy. Ce chemin passe au bas du chevet de l'église de Saint-Romain; il est formé de pierres posées obliquement les unes sur les autres. — En creusant une cave on a trouvé un vase contenant des médailles du Bas-Empire, en bronze, de Constantin, de Constance, etc. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Romain, à une nef, édifice rustique qui forme rectangle. Longueur du \ îisseau, i8"',8o;


170

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

171

largeur, 8 mètres à la nef, et 7°\7o au sanctuaire; hauteur de la voûte, 9 mètres. Porte romane à deux colonnes munies de chapiteaux à crosses et supportant un arc cintré a tore. Baies en lancettes à chanfreins; nef voûtée en bois; au-dessus, clocher du XIII" siècle, couvert d'ardoises. Chevet droit percé d'une haute lancette. — Dans le bois dit forêt d'Argent, enceinte de fossés désignée sous le nom de Vieux-Château; une allée bordée de fossés y conduit. Cet endroit est l'objet de récils superstitieux : on rapporte qu'on y a vu, le jour de la Toussaint, des Dames blanches traverser les arbres sans se détourner de leur chemin. — Dans le village, ruines de la chapelle de Notre-Dame de Grosselles, édifice du xve siècle, voûté en bois et cintré. || Ep. moderne. A quelque distance de Saint-Romain, au sud, château de Preux, édifice du commencement du xvn" siècle, en briques; tourelle en encorbellement sur le mur d'enceinte, datée de 1616.

SÉPAUX. Ep. celtique. Au climat de Pierrefitte, audessus du pré du Moulin, s'élevait une pierre debout, haute de 3 mèlres, large de im,5o sur une face et de 1 mètre sur l'autre. Elle a été renversée il y a quelques années et gît dans le pré. Elle n'était pas adhérente au sol. Il Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintMartin-et-Saint-Marc, à une nef; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, a8m,io; largeur à la nef, 9™,6o; largeur au sanctuaire, g'^o; hauteur générale de la voûte, 1 i"',5o. Porte romane ruinée, formée de deux colonnes à crosses et à tailloir carré. Au-dessus, haute tour carrée, à deux baies cintrées sur chaque face; appareil en moellons, style du xu" au xme siècle. Des contre-forts en grès siliceux soutiennent cette tour et le portai); sous le comble, cordon de modillons profilés de moulures. Des contre-forts très-saillants flanquent le corps du vaisseau, dont l'appareil général est en petits silex. Intérieur : nef unique à voûte ogivale en bois avec enlraits et poinçons apparents, éclairée de fenêtres du même style et du xvie siècle. Abside droite. Au nord, des baies du xne siècle, et au sud, des fenêtres cintrées et évasées, refaites au xvie siècle. A l'entrée du choeur, dalle tumulaire de maître Martin Dazon, contrôleur au grenier à sel de Joigny, mort en 1668, à 65 ans; de sa femme Marie Cymard, âgée de 5o ans, morte en i65g; et de leur fils Jean Dazon, mort en 1660, âgé de 3o ans.

VERLIN. Ep. romaine. Au climat de la Montagne des Rois, lombes en pierre tendre, dans l'une desquelles étaient une hache et un anneau, qui ont été donnés M. Barnabe, ancienjuge de paix à Saint-Julien. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Notre-Dame, à une nef; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 33™,5o; largeur à la nef, 7°\55; largeur au sanctuaire devant l'autel, 7m,4o; hauteur de la voûte à la nef, iom,4o; hauteur au sanctuaire, 9"\97. Extérieur rustique; jolie

porte ogivale du xm" siècle, encadrée par deux colonnes à chapiteaux munis de crosses et de feuillages. Sur le tympan, un trilobé ogive. Porte en bois, à panneaux gothiques du xvi" siècle. Le clocher, en ardoises, est élevé sur un cadre octogone. A l'intérieur, une seule nef voûtée en berceau et en bois, éclairée de longues baies en lancette. L'abside droite a des restes de vitraux du xme siècle. Autour du sanctuaire, sur le mur, douze statuettes en bois, en style du xvi" siècle, représentant les apôtres. De chaque côté de l'autel est une pierre funéraire , celle de droite avec inscription gothique illisible, celle de gauche représentant un personnage en costume

du temps de Henri III, nommé Nicolas de Lumer

chevalier de Césy et de Preux. Son écu porte un chevron et deux étoiles en chef. La date a disparu. — Dans les bois, vestiges de l'ancien château de la Bruyère.

CANTON DE VILI.ENETJ VE-S (JR-YONN F. (Chef-lieu : YILLEKE'JVE-SUB-YOS.M:.)

ARMEAU. Moyen âge. Église paroissiale de SaintSulpice, à deux nefs, située sur une hauteur et éloignée du village actuel. On trouve aux alentours des vestiges de constructions. Longueur du vaisseau, 21'",a5; largeur aux nefs, 1 o°',55 ; largeur au sanctuaire, 6r'',go ; hauteur de la voûte à la nef, gm,6o; hauteur au sanctuaire, 6",i 0. Extérieur pauvre, percé de petites baies cintrées au pignon de l'ouest et au-dessus de la porte située au pied du bas côté. Intérieur : nef voûtée en bois. Choeur à voûtes d'arêtes, avec arc-doubleau à bandeau du xm 0 siècle. Au pied du choeur, chapelle du même temps, à voûte sur nervures formées d'un gros tore portant sur quatre tètes en console aux angles, avec clef sculptée de feuillages; les deux baies qui l'éclairent sont en forme de lancette. Chevet droit percé de deux petites baies cintrées à chanfrein, annonçant le xme siècle. Du côté sud de la nef, bas côté très-pauvre. Dans la sacristie, plat de cuivre de style allemand du xvi° siècle, reproduisant en relief la scène de l'Annonciation. Dans l'église, trois inscriptions relatant des fondations faites au profit de la fabrique : i" par maître Martin Verrier, receveur de M 5' le duc de Retz, mort en i663; 2° de M" Emmanuel Girault, prêtre, mort en 1687; 3° de M" Charles Robert, curé, mort en 1700. Sur la cloche, dalée de 1671, on lit les noms de Françoise-Marguerite de Silly, comtesse de Joigny, et de Louis de Guidotli, écuyer, capitaine de la mémo ville. — Pi es de l'église, fontaine dite de Saint-Sulpice, dont l'eau passe pour guérir de la goutte. || Ep. moderne. Château de Palteau, construction du temps de Louis XIII; Saint-Mars,, gouverneur de la Bastille, en a été possesseur et y a amené le Masque de fer en i6g8. On conserve encore dans le château le portrait de M. de Saint-Mars.

BUSSY-LE-REPOS. Moyen âge. Église paroissiale


172

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

173

de Saint-Pierre, à trois nefs; plan en croix latine, à branches rapprochées du chevet, qui est rectangulaire. Longueur du vaisseau, 28m,2o; largeur.des nefs, i3°°,45; largeur au transept, i7m,go; hauteur de la voûte à la nef, gm,3o; hauteur au sanctuaire, 8m,go. Au portail occidental, porte de bon style ogival du xm" siècle , ornée de deux colonnes à chapiteaux munis de crosses, portant une arcade à boudins encadrant un tympan nu. Un petit clocher d'ardoises sur la croisée. L'extérieur de la nef est rustique. Le choeur a été reconstruit au xvi" siècle; les baies y sont larges, cintrées et à meneaux prismatiques de la Renaissance. Intérieur : trois nefs, voûte cintrée en bois à la grande nef et formant demi-cintre aux bas côtés. La première travée est en ogive simple du 1111' siècle; les trois suivantes sont soutenues par de grosses colonnes à chapiteaux toscans. La nef s'élargit en arrivant au choeur et forme transept ; le choeur et le sanctuaire sont de style ogival du xvi" siècle ; les voûtes à clefs et pendentifs historiés; aux fenêtres, restes de vitraux. Les fenêtres des basses nefs sont des cintres informes. Près du choeur, dalle tumulaire d'un habitant de Russy et de sa femme (xvie siècle).

CHAUMOT. Moyen âge. Église paroissiale de SaintLouis, à une nef; plan en croix latine, le bras droit plus large que le gauche. Longueur du vaisseau, 27™,8o; largeur générale, 8m,5o; hauteur, iom,75. Nef unique du xve siècle, voûtée en berceau et en bois avec entrails et poinçons apparents; baies simples en lancettes évasées à l'intérieur. Choeur du même style. A droite du choeur, chapelle reliée au vaisseau par des arcades cintrées retombant au milieu sur une grosse colonne cylindrique.La fenêtre de cette chapelle est de la Renaissance. \\Ep. moderne. La tour de l'église, haute construction carrée, surmontée d'un petit clocher, construite en moellons de grès de grand appareil, au-dessus de la porte. Cet édifice est dû à M' Delpcch, seigneur de Chaumot, ' mort en 17 51, et dont la tombe en marbre noir est dans l'église.—■ Au climat de Tournebride, ruines d'un ancien château considérable, possédé en dernier lieu par le prince Xavier de Saxe (voyez. X. Petit, Châteaux de France, etc.).

DIXMONT. Moyen âge. Église paroissiale de SaintGervais-et-Saint-Protais, à trois nefs; plan formant un large rectangle. Longueur du vaisseau, 37m,8o; largeur des nefs, 16'",go; largeur au sanctuaire, 17™, i3 ; hauteur de la voûte à la nef, io™,4o ; hauteur au sanctuaire, g'",60. Portail principal en style du xme siècle finissant. De chaque côté de la porte est une statue de i"',3o de haut, de très-bonne exécution, sous un dais à pinacle. La statue de droite est celle de la sainte Vierge ; celle de gauche figure sainte Elisabeth qui lient une banderole où sont ces mots en onciale gothique : Ave Maria gracia plena. Sur le tympan, le couronnement de la Y:ierge, sujet demi-nature. Dans la voussure, deux cordons

d'anges, six de chaque côté, encensant et portant des parfums. A gauche, porte romane à trois boudins, chapiteaux à crosses. La tour, haute, s'élève sur la porte, flanquée de contre-forts d'appareil moyen et percée de longues baies aveugles en lancettes et à chanfreins (xm' siècle). Le corps du vaisseau est en moellons; autour du comble du choeur, cordon de modillons simples, placés sous le boudin qui est seul sous le toit de la nef. Intérieur : trois nefs formées de quatre arcades ogives à archivoltes à bandeaux, retombant sur piliers carrés, munis de bordures de feuilles à la hauteur des chapiteaux. Les arcs-doubleaux de la grande nef retombent sur trois colonnes de la fin du un' siècle, à tailloir octogonal et à chapiteaux de feuilles de chêne. Les voûtes ont été refaites au xvi" siècle, mais les larges baies divisées par un meneau et surmontées d'une rose à segment où l'on voit des restes de vitraux du xive siècle ont été conservées. Choeur du xm' siècle; abside droite à trois lancettes ; basses nefs plafonnées. Siège en ébène avec haut dossier sculpté de la fin du xve siècle. || Ep. Renaissance. Dans le clocher, deux grosses cloches du xvie siècle, dont l'une datée de i558. Stalles et clôture du choeur de style Renaissance; sur la pièce transversale on lit : Hoc opus in honorem Deifabricatumfuit anno Domini i56i. Ces boiseries, élégamment sculptées, proviennent du prieuré de l'Enfourchure. Banc d'oeuvre composé de trois sièges également d'une riche sculpture de la Renaissance, figurant des génies sur les panneaux. Pierre tumulaire de Claude de Brunes, écuyer, seigneur en partie de Dixmont, mort en 1730. — A l'Enfourchure, aujourd'hui exploitation de lignite, autrefois prieuré de religieux de l'ordre de Grandmont; ruines de l'église du xvi" siècle, en style ogival. A l'extrémité se voyait une chapelle du beau style ogival du xm" siècle; les voûtes en sont tombées; il reste encore l'arcade d'un tombeau surmonté d'un fronton, soutenue par des colonnettes peintes.

LES BORDES. Ép. celtique. Au fond d'un vallon, amas de roches dont la plus grosse porte le nom de Four au diable. — On a trouvé dans un ravin une hachette en silex. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, à une nef; plan formant croix latine, avec appendice au bras droit. Longueur du vaisseau, 33"',20; largeur générale, 6",5o; hauteur delà voûte, 6m,8o. Portail de style ogival flamboyant, avec arcade cintrée, au-dessus de laquelle est une statue de saint Pierre. En arrière une large fenêtre. Sur le portail, campa'nile moderne, couvert d'ardoises. Nef refaite il y a dix ans qui a conservé quelques fenêtres flamboyantes. Choeur refait à neuf, percé au chevet d'une large baie flamboyante avec restes de vitraux. On remarque la tombe du Père Mercier, minime, prédicateur ordinaire du roi de Pologne et desservant des Bordes, morl en 1770 à l'âge de trente-quatre ans.


174

ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.

175

PIFFONDS. Moyen âge. Château construit en grès bien échantillonné, occupant une surface de 3o ares 60 centiares, la cour comptée pour 19 ares. La porte principale est au levant; les fossés sont comblés. La porte, cintrée à claveau central avec les deux longues fentes de la herse, annonce le xvie siècle. A droite, petite porte également cintrée avec une fente de herse au-dessus. A i5 mètres à droite, tour d'angle ronde; l'aulre tour de gauche détruite. Du côté du nord les bâtiments d'habitation se développent; ils sont remaniés. Au centre, une petite poterne flanquée de deux tours rondes hautes de 18 mètres environ sous le comble, couvertes d'un petit toit en tuiles, sans créneaux. Une corniche saillante à large moulure creuse les divise en deux. En haut, quelques fenêtres ou barbacanes. A l'extrémité nord-ouest, autre tour faisant pendant à la première signalée. En pénétrant par la poterne on trouve une vaste salle voûtée sur nervures saillantes retombant sur des colonnes à chapiteaux à tailloir carré du commencement du xme siècle. Elle était longue de 33 mètres environ d'après ses vestiges qui à l'extérieur sont percés de larges baies cintrées à chanfreins de 2m,8o de large; du côté du sud, une partie des voûtes a disparu. Le corps principal a perdu son aspect primitif; des fenêtres carrées, en briques, l'ont déformé. Les fossés sont détruits (voy. dessin, V. Petit, Ann. de l'Yonne, 1-846). —r Eglise pauvre de style : plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35™,3o; largeur à la nef, 7m,7o; largeur devant l'autel, 6m,65; hauteur générale de la voûte, iom,go. Portail sans caractère ; porte cintrée, moderne; nef plafonnée et plus loin cintrée en bois. A droite, des arcs figurés annoncent le projet d'accroîlre l'édifice d'un collatéral. A l'est, deux petites baies cintrées du xu" au xm" siècle. Un petit clocheton sur la nef. Au chevet, vaste fenêtre de style ogival flamboyant à trois meneaux prismatiques..

ROUSSON. Ep. romaine. Vestiges de la voie de Sens à Auxerre, dans la prairie qui s'étend entre la rivière et le chemin de fer. — Cercueils de pierre dans la colline qui sépare Roussôn de Marsangis. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre. Longueur du vaisseau, 24m,go; largeur à la nef, 8m,a3; largeur au sanctuaire, 7™,37 ; hauteur générale de la voûte, 9°\35. Portail sans caractère; baies, du xme siècle, cintrées et formant à l'extérieur de grossières ogives à chanfreins; abside circulaire, il n'y a pas de clocher. Intérieur : nef rustique, voûtée en berceau, avec entraits apparents Sur l'autel, tabernacle à colonnettes : au centre, le Christ accompagné de saints; le tout doré et du xvm' siècle.

VILLENEUVE-SUR-YONNE ou LE ROI. Ép. celtique. Une pierre de 2°',3o de hauteur, appelée pierre frite, se voit dans la plaine d'Égriselles; au pied ont été trouvés des débris d'armes. — Deux haches en

cuivre ont été trouvées sur le territoire de Villeneuve (Bull. Soc. des sciences de l'Yonne, 1802 , p. 262 ), et quelques monnaies gauloises dans les fossés du camp du Château. || Ep. romaine. Voie romaine de Sens à Auxerre, qui traverse la plaine en venanlde Saint-Julien, passait sous la montagne du Château et se dirigeait sur Rousson. — Camp du Château. A l'ouest et à 1 kilomètre de Villeneuve, à gauche de l'Yonne, montagne coupée â pic du côté de la rivière et accessible au nord par un chemin très-rapide; ce massif, occupé par le château moderne du Château, est sillonné par des vestiges de circonvallations considérables et qui accusent l'existence d'un camp romain. Le fossé qui règne derrière le château actuel a plus de 1 o mètres de profondeur et de 15 de largeur ; il s'étend au sud à plus de 2 kilomètres, et du côté du nord il se dirige sur la crête de la montagne. On appelle encore ces fossés les grands fossés. Ils sont revêtus en quelques endroits d'un parement en pierres sèches. On y a trouvé des poteries, des fers de lances et des monnaies. — En dehors de l'enceinte, et du côté du nord, emplacement appelé le Cimetière, où l'on a trouvé des ossements et des monnaies de cuivre du Haut-Empire. Le camp proprement dit occupait une étendue de 5 0 hectares. || Moyen âge. Pont sur l'Y'onne, composé de douze arches en plein cintre du xne siècle et de plusieurs arches modernes, mesurant ensemble 214 mètres. — Le château des Salles ou de Louis le Jeune, situé à l'est, était conligu aux fossés de la ville. Il n'en subsiste plus qu'un vaste donjon construit au xm" siècle, en appareil moyen. Le haut est ruiné, mais il contien t encore deux étages de salles voûtées autrefois, hautes de 7m,8o chacun. Une seule petite porte ogivale, ouverte à plusieurs mètres du sol, y donne accès; à dix mètres est une petite baie ogive; diamètre de la tour, 16 mètres; épaisseur des murs, 4 mètres (voyez dessin, Ann. de l'Yonne, i848). — Portes de la ville : deux beaux édifices du xu" siècle, flanqués de tours rondes à toits coniques et fleurons en plomb : baies cintrées et ogives. Le système de défense a été modifié au xvie siècle (voyez dessin dans V. Petit, Châteaux de France, etc. ). — Diverses parties de l'enceinte murale de la ville, construite en silex de petit échantillon, ont été conservées. Vaste tour ronde au sud-est: une autre grosse tour en moellons au nord. Les fossés, très-larges, sont convertis en jardins. —• Église paroissiale de Notre-Dame, à trois nefs, d'un beau style ogival du xnie siècle. Plan rectangulaire avec abside circulaire. Longueur dans oeuvre, 58™,io; largeur des trois nefs, 18°',90; largeur au sanctuaire, igm,75; hauteur générale de la voûte, aim,70. A l'extérieur, le vaisseau, d'appareil moyen, présente des dispositions irrégulières. Portail de la Renaissance (voyez ci-après). Sous le grand comble et sous celui des chapelles règne une corniche à moulures du xme siècle, sans modillons.


176

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

•177

Les grands contre-forts recevant les arcs-boutanls delà nef centrale étaient ornés de clochetons élégants dont il ne reste qu'un seul entier. Une haute tour carrée s'élève an côté sud de la nef, près du choeur, sur un joli porche cflu xin" siècle ; les deux premiers étages de la tour sont du même temps, mais le haut est du style ogival flamboyant. Cette tour fut achevée en exécution de lettres patentes du roi de i5io et i5i3. Au nord, petit portail du xive siècle. Intérieur : trois nefs de six travées séparées par des piliers en pierre dure jusqu'à une certaine hauteur et formés de légères colonnettes qui reçoivent sur leurs chapiteaux munis de crosses, de feuilles de chêne ou de fraisier, la retombée des arcades équilatérales des travées ornées de boudins. La colonne centrale monte sans interruption jusqu'au prolongement des arcs-doubleaux de la voûte ; de plus elle est cantonnée do deux colonnes qui reçoivent les arcsogives. Les clefs de la voûte sont sculptées en larges rosaces. Les fenêtres de la haute nef sont fort larges et hautes, divisées en trois parties par de légères colonnettes. Chapelles d'époques diverses ouvertes sur les bas côtés. Fenêtres géminées en lancettes surmontées d'un oculus. Le système de construction est le même au choeur, formé de trois travées et communiquant par cinq arcades avec les collatéraux. Des oculus sont pratiqués dans les pénétrations des retombées de la voûte du sanctuaire pour les alléger. Fenêtres en lancettes. Bas côtés de même style que le reste de l'église et ornés d'arcatures simulées en plein cintre et en ogive du commencement du XIHC siècle. Derrière le sanctuaire, trois chapelles profondes, décorées d'arcades ogives du xm" siècle et éclairées de hautes baies en lancettes. — Eglise du hameau de Valprofonde, chapelle du xvi" siècle, isolée au fond d'un vallon, rectangle de 18 mètres de long sur 8 mètres de large ; chevet arrondi. Portail sans caractère. Un petit clocher d'ardoises sur la nef. A l'intérieur, nef voûtée en bois ; choeur petit, voûté en ogives et en pierre. Au chevet, trois fenêtres ogives à meneaux et oculus; restes de vitraux, notamment un Christ en croix et un beau panneau figurant la naissance de la Vierge, et au-dessous les débris du portrait de la donatrice avec ces mots : ctAdeline Debrey, 3 février 1555.» || Ep. Renaissance. Grand portail de l'église de Villeneuve construit à partir de 1575, sur les dessins de Jean Chereau, maître architecte et tailleur de pierres, demeurant à Joigny (voir l'original du dessin à la mairie de Villeneuve). Il est composé de deux étages séparés par un entablement soutenu par des consoles en palmettes. Soubassement d'ordre dorique, avec couronnement composite percé de trois porches cintrés d'ordre ionique où l'on accède par dix degrés; voussures peu profondes ornées de caissons à rosaces. Sur le tympan du centre, deux étages de niches. La grande porte divisée en deux parties par un trumeau portant une statue moderne de

la A ierge. Les porches sont décorés de motifs d'ornements et dépourvus de statues ; on voit en haut de celui de droite l'écu de France accosté de trois croissants enlacés. L'étage supérieur est en arrière, percé au centre d'une large rose assez massive; au-dessus règne une galerie que surmonte le pignon, percé d'une rose ovoïde à meneaux. Les parties latérales sont inachevées. A l'intérieur, les voûtes des trois premières travées des nefs ont été refaites au xvi" siècle, dans le style du portail , ainsi que les bas côtés et les chapelles. Les deux premières fenêtres de la nef au sud et quatre au nord sont d'ordre ionique et du xvi' siècle. La première chapelle au sud est ornée, sur le mur qui la ferme, d'H et de croissants comme la façade. La chapelle suivante a été dédiée à saint Nicolas par les mariniers de Villeneuve, qui l'ont fait orner de vitraux relatifs à la légende de leur saint patron et d'une boiserie servant de clôture, où sont représentés un bateau, des ancres et des rames en sautoir. La première chapelle du côté du nord a sa voûte richement ornée de stylobaies à hauts dais; les niches vides; la seconde chapelle est voûtée de caissons remplis de pendentifs de la Renaissance. Dans la chapelle de la Vierge, deux châsses dorées du xvi" siècle. Vitraux aux fenêtres de la haute nef et du choeur, personnages debout(xin'î siècle). Dans la première chapelle de la nef du sud, vitrail de la Glorification de la sainte Vierge (xvi° siècle). Dans la deuxième chapelle, vitrail de saint Nicolas (xvi" siècle). A la cinquième fenêtre du même côté, copie du Jugement dernier de J. Cousin (xvic siècle), remanié. Au bas côté nord du choeur, Généalogie de Jésas-Chrisl (xvie siècle). Dans d'autres fenêtres du même côté, grisailles du im 1 siècle. Dans la première chapelle derrière le sanctuaire, à gauche, beaux vitraux à médaillons, du xm" siècle. Sculptures : dans la première chapelle de la nef, au nord, un Christ au tombeau, avec sept personnages de grandeur naturelle, médiocre composition du XVII* siècle; statues de la Vierge de saint Pierre et de saint Paul, grandeur naturelle, dans la chapelle de la Vierge. Peintures : dans celte même chapelle, tableau de la Vierge à l'enfant; dans la première chapelle de la nef, à droite, tableau sur bois de la Femme adultère; et dans la nef une Adoration des bergers, par Menageot, directeur de l'Académie de peinture à Rome ; un Christ en croix, une Adoration des muges et une Annonciation duc à Paul Delaroche, puis la Madeleine au désert, de Case, peintre du xvue siècle. Chaire en bois sculpté, delà (indu xvi" siècle. Le grand autel, à la romaine, est du xvm° siècle; il a été décoré par Montpellier, sculpteur de l'Académie de Saint-Luc, de 1756 à 175g. Dalles tumulaires du xiv* et du xve siècle, et de rnessire Cantien Garot, seigneur de Palleau, qui rappelle i'amilié dont l'honorèrent Louis XIV et Maznrin (au choeur). — Hôtel du Dau-


178

ARRONDISSEMENT DE SENS.

179

phin : belle porte de la Renaissance d'ordre ionique. —■ Dans la maison Mondin, au faubourg de Joigny, dalles funéraires de Geufron du Sauce (1327), du sieur Chrestien et sa femme (effacées) datées de i548, et de Jean Lebègue, prieur du couvent de l'Enfourchure, personnage important mort en 1563. (Voyez Collection d'eslamp. du Comité.)— \ i'Hôtel-Dieu, archives du

xvi*siècle et petit tableau flamand du même siècle, dont le sujet est la Distribution de pains aux pauvres par un seigneur. — Archives de l'Hôtel de ville, contenant des portefeuilles de documents historiques sur la ville, remontant à l'an 1160.— Dans la Grande rue,maison Bailly, ornée de têtes de Mercure et de personnages de fantaisie, édifice non dépourvu de caractère.

ARRONDISSEMENT DE SENS.

CANTON DE CHEROY.

(Chef-lieu : CHBBOT.)

BRANNAY. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, formant croix latine à larges branches rapprochées du chevet. Longueur dans oeuvre, 2Q°,,8o; largeur à la nef, i6",9o; au sanctuaire, 8m,8o; hauteur delà voûte à la nef, iam,i5; au sanctuaire, 6m,75. Porte principale formée d'une arcade ogive enveloppée par deux autres arcs en saillie l'un sur l'autre, protégés par un troisième arc bien plus saillant encore, le tout d'appareil régulier, de dimensions ordinaires et annonçant le XIII' siècle. Haute tour sur la porto, terminée par un édifice à quatre pignons et ouverte de longues haies cintrées en briques remplies d'abat-sons à deux étages. Intérieur : nef voûtée en cintre à enlraits et poinçons apparents, de la lin du xv° siècle. Choeur formé de deux travées ogives avec bas côtés, voûtes sur nervures saillantes du xvi° siècle commençant. Derrière le choeur, fenêtres à meneaux de ce temps. Les deux clefs de voûtes sculptées représentent, l'une l'enfant Jésus tenant le globe, l'autre le couronnement de la Vierge. Une, grille en bois, formée de petits pilastres toscans reliés par des arcades dans le style du temps de Henri II, sépare la nef du choeur. A la partie supérieure formant frise, statuettes sous des dais du Christ et des douze apôtres, séparées par des mascarons. A la nef, reste de vitrail de la Renaissance figurant un saint Jacques accosté de deux donateurs à genoux. Croix de pierre du cimetière, formée d'une colonne avec branches; au centre un Agnus Dei, et au revers une main (style du xme siècle). — A Plénoche, ruines du château, avec vestiges de fossés. '

CHEROY. Moyen âge. Eglise paroissiale de l'Assomption, à deux nefs, du xme au xvi" siècle : plan rectangulaire. Longueur dans oeuvre, iam,go; largeur aux

nefs, i5'°,i8; largeur au sanctuaire, 8'", 18 ; hauteur de la voûte à la nef, i3"Vio; au sanctuaire, ion',66. Le portail sud-ouest est composé de deux portes inscrites dans un arc ogive; celle de gauche ornée de chaque côté de trois colonnes à chapiteaux, sculptées de larges feuilles appliquées, dentelées et formant crosses, colonnes séparées par des cordons de têtes de clous. Le tympan nu a été détruit en 1 793 ; le cadre de la porte est du xvi° siècle, à cintre surbaissé. La porte de droite est simple et du xiv" siècle, à pieds-droits ornés de moulures, portant une arcade ogive aiguë dont le tympan est nu. Sur les côtés de cette porte, quatre petils arcs ogives figurés sur le mur; pignon nu. Au-dessus de la porte de gauche, haute tour carrée d'appareil moyen soigné, terminée par une flèche moderne en ardoises. Deux immenses baies ogives de 10 mètres environ, ornées de colonnes portant crosses et tailloirs octogones, reçoivent des arcades à tores et servent d'ouïes sur trois côtés de la tour ; le quatrième, qui devait être masqué par l'église, est dépourvu de baies. A l'intérieur, une grande nef de quatre travées ogives surbaissées à chanfreins retombant sur de gros piliers octogones à simple corniche; voûte en bois ogive du xve siècle. A gauche, un collatéral voûté en demiberceau, en bois. Fenêtres à meneaux du %\i° siècle, ogivales dans la nef de droite, refaites récemment dans un goût équivoque. Choeur voûté en pierre sur nervures prismatiques du commencement du xvi" siècle. Dans les bas côtés du choeur, même disposition et quelques baies flamboyantes. Grand autel très-haut en bois de chêne, d'ordre composite (xvme siècle) et provenant du château de Nolon. Sur le mur de droite, près du choeur, inscription de M" Jean Ramon (I5Q6) (voyez Collection d'estampages du Comité).— Grange des dîmes, sur la place du Marché aux Porcs, grand édifice du XIII" siècle où l'on voit quelques baies mu-


180

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

181

rées. — Tour à demi ruinée, seul reste des murs de la ville.

COURTOIN. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintFirmin, formée d'une petite nef moderne rectangulaire, à façade égalementmoderne.Longueurduvaisseaudans oeuvre, 17 mètres; largeur de la nef et du sanctuaire, 7 mètres; hauteur générale de la voûte, 5m,35. A droite de la nef, un pilier formé de trois colonnes à chapiteaux munis de crosses à tailloir octogone ; aux angles du fond du choeur, deux autres piliers de même style et d'environ 7 mètres de haut, le tout en pierre de Château-Landon et annonçant le commencement du XIII" siècle. Au côté droit du sanctuaire, piscine à deux cuvettes avec arcade ogive à boudins. L'église a dû être plus grande qu'elle n'est aujourd'hui, car on voit dans les combles un arc ogive très-élevé; un incendie a pu la détruire pendant la guerre des Anglais, au xiv"siècle. La cloche a été fondue en 1616 par Frère F. de Biez, abbé de Saint-Paul.

DOLLOT. Ep. celtique. Hachettes en pierres siliceuses trouvées sur le territoire et appartenant à l'instituteur. ! Ep. romaine. Médailles du Haut-Empire trouvées sur le sol. — Nombreux dépôts de laitier de fer, vestiges d'exploitations métallurgiques. || Moyen âge. A 200 met. du village, au climat des Grandes-Vignes, le long d'une colline descendant sur le ruisseau d'Orvanne, dans une marnière, on découvre fréquemment des cadavres inhumés à 3o ceutimèlres de profondeur, les uns dans des cercueils de pierre, les autres dans le sol même; on n'y a trouvé que des adultes et des débris d'armes et d'équipements militaires. Au climat des Prés, les cadavres sont bout à bout.— Restes du château autrefois fortifié placé sur le bord du ruisseau d'Orvanne, formant un carré long entouré de larges fossés pleins d'eau. 11 ne subsislo plus qu'un pavillon sur la porte d'entrée avec système de pont-levis. Vaste cave à voûtes d'arêtes sur nervures en boudins retombant sur des colonnes centrales du XIII 0 siècle, avec chapiteaux à crosses el tailloir octogone. — Eglise de SaintGermain, à deux nefs du xm° au xvi* siècle: plan rectangulaire. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35"',8o; largeur générale à la nef, iom,go; hauteur de la voûte, iom,85. Portail sans caractère. Petit clocheton d'ardoises sur la nef, dont la charpente est à nu dans l'intérieur de l'église. Chevet flanqué de quatre beaux conlre-forls d'appareil moyen et percé de Irois longues baies en lancettes à chanfreins du xiii" siècle, mais bouchées. Dans la nef, des baies du même temps et d'autres du xvi" siècle. Intérieur : nef voûtée en bois, cintrée avec entrails et poinçons de la fin du xve siècle; à gauche, un collatéral ouvert par six arcades ogives surbaissées retombant sur des colonnes sans chapiteaux. Les baies ont des meneaux du commencement du ,\vie siècle. Au mur du sanctuaire, l'amorce d'une voûte du

xiii" siècle sur consoles. Autel de style coriuthien en boiserie daté de 1673. Dans la nef, un tableau sur bois représentant une Descente de croix, du xv° siècle. Beau bénitier de pierre dure formé d'un chapiteau refouillé au xuie siècle. L'église a été consacrée en i53i.

DOMATS. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintRemy. Plan en parallélogramme, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 38m,4o ; largeur générale, 10"',i5; hauteur de la voûte à la nef, i2",3o, et au sanctuaire, iioe,33. Sans portail à l'ouest, clocher d'ardoises sur la nef; appareil régulier; de beaux contre-forts amortis sous le comble flanquent le vaisseau. A l'intérieur, nef voûtée en berceau et en bois, avec enlraits et poinçons, annonçant la fin du xve siècle. Il Ep. Renaissance. Choeur d'un beau style, voûté sur nervures prismatiques surbaissées retombant sur des piliers engagés à chapiteaux munis de petits bustes figurant des anges dont l'un tient un calice. Fenêtres à belles ogives à meneaux cintrés, avec des débris de vitraux du xvie siècle, représentant un Père éternel, saint Pierre à la porte du ciel, une Descente de croix, etc. Dans une fenêtre de la nef, un concert céleste incomplet. — Non loinde l'église, chapelle Saint-Clair, édifice pauvre, à plafond. Elle s'élève auprès d'une fontaine célèbre pour la guérison des maux d'yeux.

FOUCHERES. Ep. romaine. Voie de Sens à Orléans, au hameau du Petit-Paris, encore en partie intacte. |j Moyen âge. Eglise paroissiale deSaint-Étienne, à une nef, du xmeauxv" siècle. Plan en parallélogramme, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 2(in,,6o; largeur générale, 8 mètres; hauteur uniforme de la voûte, 9°',35. Portail moderne surmonté d'une haute tourelle. A l'extérieur, fenêtres formant de longues lancettes chanfreinées; appareil rustique. A Pintérieur, nef voûtée en bois et en berceau (xv° siècle) et retombant sur des murs du xiii". Choeur voûté en pierres sur nervures en tores (XIII" siècle) retombant sur des consoles en manière de personnages grotesques accroupis. Ces motifs sont au nombre de six. A la voûte, sculptures d'un Christ bénissant et de la Vierge couronnée par son fils. A droite du sanctuaire, piscine à deux cuvettes, avec arcade à trois segments retombant sur deux colonnettes à feuillages du XIII" siècle. Dans deux baies, restes de vitraux du xve siècle. A la porte de l'église, un bénitier octogone avec une tète de mort et le mot mémento. Encensoir et plat en cuivre à offrir le pain bénit, représentant la Salutation angélifjne (xve siècle). Christ en bois demi-nature, avec les atlributs symboliques des quatre évangélistes (xve siècle).

JOUY. Ep. romaine. Voie de Sens à Orléans, connue sous le nom de Chemin de César, recouverte aujourd'hui par un chemin de grande communication. Lors de la construction de ce chemin on y a trouvé des tombes en pierre. |j Moyen ogc.EgliseparoissialedeSainl-Etienne,


182

ARRONDISSEMENT DE SENS.

183

à une nef, du xme au xvie siècle; plan formant croix latine. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3o mètres; largeur à la nef, 7°\23; largeur au sanctuaire, 7°\34; hauteur de la voûte à la nef, 1î™^ ; hauteur au sanctuaire, n°\57. Porte du xvie siècle ouverte par une arcade ogive avec pilastres munis de colonnettes. Petit clocher sur la nef. Chevet droit percé de trois baies en lancettes du xm" siècle, à chanfreins ; d'autres baies de même style au choeur. Intérieur : nef ogivale voûtée en bois du xvie siècle, se prolongeant au choeur. Fenêtre à meneaux flamboyantsdans la nef. Autel décoré de quatre colonnes en bois; d'ordre ionique et cannelées, daté du xvmc siècle; une boiserie de même style règne autour du choeur. Sur le mur de la façade, qui est en moellons de silex, inscription en lettres gothiques, encadrée, portant ces mots : Clément m'a élevé en l'an îSiy.

LA BELLIOLE. Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Jacques, reconstruite en 1702 parles soins de M. Dusacq, chanoine, aux frais du chapitre cathédral de Sens; édifice sans caractère, à une nef voûtée en bois, recouverte déplâtre. Plan parallélogramme, chevet circulaire. Longueur, 22m,io;largeur, 6 mètres; hauteur, 6m,5o.

MONTACHER. Ep. romaine. Voie de Sens à Orléans, qui traverse le pays, sur le bord de laquelle, au bas du village, on a trouvé en i838, à quelques mètres de profondeur, le pavage en mosaïque d'une salle de bains, des médailles et des vases. —• Vestiges de laitier de fer provenant d'exploitations métallurgiques. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Eloi, à deux nefs, du xive au x?e siècle; plan rectangulaire; incendiée en 1781. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 27 mètres; largeur des nefs, 1 i'",6o; largeur au sanctuaire, iom,6o;hauteur de la voûte, 7m,g5. Porte ogive aiguë du xive siècle surmontée d'un clocheton d'ardoises. Chevet droit percé de trois baies en lancettes. A l'intérieur, grande nef voûtée en bois à plafond. A gauche, un bas côté du xv" siècle, communiquant par trois arcades ogives à chanfreins. Bel autel en boiserie d'ordre corinlliien (xvme siècle). De chaque côté du sanctuaire, deux petits tableaux en médaillons, sur cuivre, représentant la Vierge et saint Jean.

SAINT-VALÉRIEN. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Valérien, à deux nefs, du xii" au xve siècle; plan rectangulaire. Longueurdu vaisseau, 35m,8o; largeur, u"',i5; hauteur de la voûte, io°',25. Portail ouest percé d'une porte ogive de la fin du xne siècle, dont les côtés sont munis de colonnes engagées à chapiteaux à crosses; au-dessus, une baie en lancette très-longue. A gauche, haute tour d'appareil moyen en grès;dans le haut, deux longues baies en lancettes servant d'ouïes. Au sud, petite porte ogive du xvie siècle, ornée de rinceaux et accompagnée de deux bustes en demi-relief, homme et femme ; au nord, autre petite porte en arcade

surbaissée, avec un écu en damier, et qui servait de passage au seigneur, dont le château (détruit) était proche. Des contre-forts à ressauts régnent autour de l'église. A l'intérieur, deux nefs : la grande, de la fin du xne siècle, formée de trois travées ogives, surbaissées sur piliers munis de colonnes à chapiteaux ornés de crosses et de feuillages appliqués; tailloir octogone; voûtes construites récemment sur nervures faites de membrures de bois, recouvertes de plâtre; fenêtres en lancettes pures, allongées, évasées à l'intérieur. Petite nef située au nord et datant de la fin du xve siècle, incomplète et sans voûte. Le choeur et le sanctuaire s'ouvrant par deux arcades sur la basse nef et sur le bas côté du choeur; chevet droit muré. A gauche du sanctuaire, tombeau de Pierre Dauvet, mort en 16/12, formé d'une urne en marbre noir, au-dessous de laquelle est une inscription de même matière; au-dessus, édicule supporté par deux génies en marbre blanc tenant une palme d'une main et de l'autre un flambeau renversé. Plus haut, une niche soutenue par deux colonnes ioniques de marbre noir avec entablement et recevant une statue de marbre blanc de N.-S. prêchant. Quatre écussons sur ce monument : en haut, celui du seigneur, rbandé de gueules et d'argent de six pièces;- au bas, à gauche, un écu en damier s d'or et gueules », et de l'autre côté un écu en losange «paie de sable «et argent ». L'écu en damier se voit à la retombée de la voûte de celte chapelle. A côté de ce monument est une inscription dans un ovale et sur marbre noir relative à la femme de Pierre Dauvet, morte en 1637. (Voyez Collecl. d'estampages du Comité.) Grand au tel en pierre, moderne, style du xmc siècle, par Lefort, architecte; derrière, tableau d'une Descente de croie. Dans la nef, deux autels dont le coffre en bois, sculpté largement au xvme siècle, est formé de débris de boiserie de la chapelle des archevêques à Nolon et d'emblèmes de piélé. -— Dans les fouilles d'un vieux bâtiment on a trouvé un écu d'or à la croix de Charles IX (i575) et un teston d'argent du même roi (1073).

SA VIGNY. Ep. romaine. Voie de Sens à Gien, Iraversant le territoire du nord au sud; tuiles à rebords. Il Moyen âge. Restes de l'ancien château du Mardilly, situé à 200 mètres du nouveau, consistant dans un portail, édifice en briques à entrée cintrée avec fentes pour la herse. — Église paroissiale de Sainl-Pierre-etSaint-Paul, à une nef du xvie siècle; plan rectangulaire. L'édifice actuel n'est que la moitié de l'ancienne église incendiée en 1819. Longueur du vaisseau, 15m,2 0 ; largeur à la nef, 7"',go ; au sanctuaire, 8m,8o : hauteur de la voûte, 8 mètres. En avant, un porche pauvre. Haute tour carrée à gauche de l'ancien choeur, flanquée de contre-forts et percée dans le haut de baies cintrées du xvie siècle. Nef voûtée en bois au xvie siècle. Une fenêtre de stvle flamboyant éclaire la


184

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

182

droite du choeur. Dans la sacristie, dalle tumulaire incomplète d'un prêtre mort en i552. — Dans les bois, ruines des châteaux des Rondeaux et des Barjolteries.

SUBLIGNY. Moyen âge. Eglise paroissiale de NotreDame, à une nef du xve siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25m,io; largeur, 8"',3o; hauteur de la voûte, 9°',25. Portail sans caractère; audessus , tour moderne à clocher. Chevet droit. Nef unique à voûte en bois. Au chevet, grande fenêtre de style ogival flamboyant, où sont quelques débris de vitraux représentant un concert céleste. Au côté droit du choeur, une fenêtre flamboyante,et à gauche,une autre fenêtre de la Renaissance. Dans le choeur, beau pupitre en chêne sculpté, de formehexagone, en style ogival du xvie siècle, avec niches à dais pour des statuettes détruites ; l'aigle en bois qui le surmonte est du même temps. Au grand autel, le devant est en toile peinte, ornée de guirlandes de fleurs du xvie siècle. Sur le tabernacle sont peints le Christ, la Vierge et plusieurs apôtres (xvne siècle). Les gradins de l'autel de Notre-Dame sont également décorés de guirlandes de fleurs, de petits génies, etc. (xvie siècle). Sur l'autel de Saint-Roch sont deux petits tableaux d'albâtre représentant le Christ et la sainte Vierge entourés de fleurs, assez bonnes peintures du XYM' siècle.

VALLERY. Moyen âge. Portail de l'ancien château à arcade ogive flanquée de deux grosses tours rondes et d'un système de pont-levis, édifice du xiii" au xiv'siècle. Les bâtiments sont profondément remaniés. (Voyez dessin, Ann. de l'Yonne de 18/12 et i84g.) Enceinte hexagone et comprenant environ 2 hectares entourés de vastes fossés, de restes de tours et de murs. |j Ep. Renaissance. Autre château construit par ordre du maréchal SaintAndré, par Philibert Delorme, et demeuré inachevé. Édifice à deux étages, avec soubassements, chaînes d'angle, angles et montants des fenêtres à bossages vermicides. || Ep. moderne. Église paroissiale de SaintThomas de Cantorbéry, construite en 1612, aux frais du prince de Condé, qui en a fait don aux habitants. Édifice en briques et pierres, à baies cintrées; plan irrégulier. Nef unique et voûtes modernes. Longueur du vaisseau, 36m,25; largeur, 8m,85; hauteur de la voûte à la nef, g'",i5; hauteur au sanctuaire, S^S. Belle tour de style roman, construite sur la porte en 186/1 , sur les plans de M. Lefort, architecte. A droite du choeur, tombeau du prince Henri 11 de Bourbon, prince de Condé, mort en décembre 1646 (voyez Ann. de l'Yonne, 18/12). Ce morceau, dû à Claude Sarrasin, présente un soubassement accosté des quatre statues en marbre blanc de la Justice, la Force, la Tempérance et la Prudence. Au-dessus du soubassement s'étend le tombeau en marbre noir; la statue du prince est demi-couchée, accompagnée de chaque côté de deux génies tenant l'écu de ses armes. Dans le choeur,

dalle de marbre noir relatant les noms de tous les personnages de la famillede Condé inhumés dans un caveau placé sous le sanctuaire depuis i553 jusqu'au prince Louis Kl. Le caveau a été violé en 1793 et restauré en 1822, en même temps qu'on y fit la translation des restes des princes de Condé rapportés du cimetière public. Autre dalle commémorative de la mort du prince Louis de Bourbon, tué à Jarnac le i3 mars 1669, et placée dans la sacristie; ce prince était huguenot. Dans une chapelle au nord, tombeau du général La Ferrière, orné de sa statue en marbre blanc, due à M. Cari Elschoet.

VERNOY. Ep. romaine. La voie de Sens à Gien traverse le territoire de Vernoy. — Au hameau des Vallées, dans un champ, non loin de la voie, on a trouvé un cercueil de pierre contenant des ossements, des boucles et agrafes en potin et des débris d'armes. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Fiacre, â une nef de la fin du xve siècle; plan irrégulier. Extérieur sans caractère ; petit clocheton d'ardoises sur la nef, qui est voûtée en bois ; chevet droit. Sur la droite du choeur, vaste chapelle du même temps, éclairée par une large et belle fenêtre ogive, à trois meneaux flamboyants; les autres fenêtres, cintrées et sans caractère. Restes de vitraux de la Renaissance où sont quelques têtes d'anges trèsjolies et un Père éternel bénissant. — Au milieu des bois, ruines des châteaux de Bois-Vert et de Villars-laMothe. Le château des Genteys n'est plus qu'une ferme où sont deux tourelles.

VILLEBOUGIS. Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Nicolas, à une nef; plan rectangulaire, avec prolongement du chevet droit. Longueur du vaisseau , 20 mètres; largeur, g mètres; hauteur du plafond, 6m,25. En avant,une tour neuve. Nef à plafond de bois. A droite du choeur et au chevet, des fenêtres de la Renaissance. Joli panneau de bois sculpté de même époque à l'un des bancs. — A Villebras, restes d'un monastère; étang entouré de murs.

VILLEGARDIN. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Nicolas, à une nef; plan parallélogramme légèrement irrégulier. Longueur dans oeuvre, 27™,6o ; largeur à la nef, 8m,2/i; largeur au sanctuaire, 6m,2i : hauteur de la voûte à la nef, io°',i5; hauteur au sanctuaire, 6m,3o. Au portail, jolie porte romane, à deux colonnes avec chapiteaux à crosses et feuillages : tailloir carré. L'archivolte à trois tores ; sur l'extrados, un cordon de quatre-feuilles. Clocheton d'ardoises sur le choeur, voûté sur nervures du xive siècle ; baies cintrées évasées à l'intérieur. Chevet droit percé de deux fenêtres cintrées du xvie siècle.

VILLENEUVE-LA-DONDAGRE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Loup, à une nef de la fin du xne siècle reconstruite en 1769, et formant plan très-irrégulier. Longueur du vaisseau, ig'",2o; largeur, 7m,25; hau-


186

ARRONDISSEMENT DE SENS.

187

leur de la voûte, gm,55. Tour basse, carrée, sur le portail. Au côté nord de la nef, deux arcs ogives aigus retombant sur un pilier à deux têtes d'animaux annonçant une nef inachevée. Les baies de l'église sont à chanfreins en pierres d'échantillon et à peine ogivales du xme siècle; chevet à trois pans. A l'intérieur, nef voûtée en bois, avec colonnes munies de chapiteaux à feuilles Iréfiées ou à crosses de la fin du xn" siècle engagées dans les murs ainsi que dans ceux du choeur. Au côté nord du choeur s'ouvre une chapelle par un cintre fort lourd; elle est éclairée par de petites baies ogives à meneau du xvie siècle.

VILLEROY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintSulpice, à une nef du xv" siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2o"',go; largeur à la nef, 6n',Zio; hauteur de la voûte à la nef, 8m,2o; hauteur au sanctuaire, 7m,go. Baies alternativement cintrées et ogives sans ornements ; façade sans caractère ; audessus de la porte, ces mots : Sit nomen Domini bénédiction, îjâo. Un petit clocher la surmonte. La nef cintrée en bois (xve siècle). Un joli autel à retable du xvme siècle formé depetits édifices à colonnettes torses corinthiennes ornées de guirlandes de feuilles de chêne. Au sommet, un dôme hexagone avec des panneaux sculptés en demirelief représentant la Passion. Une balustrade à colonnettes gothiques du xvie siècle sépare le choeur de la nef. Dans la sacristie, suite de petits panneaux de bois relatifs à la Passion, grossière oeuvre du xvie siècle, qui a servi de devant d'autel. La verrière du chevet, datée de 1525, très-mutilée : en haut est un pélican, et au-dessous un calvaire (cassé).

CANTON DE POKT-SU B-YONNE.

( Cliof-licu : PofiT-sun-YosaE. )

CHAMPIGNY. Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Martin, à trois nefs du xvi" siècle, construite en grès ; plan rectangle du côté droit, irrégulier du côté gauche. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 28m,io; largeur des nefs, i8m,io; largeur au sanctuaire, 6°',go; hauteur de la voûte à la nef, il mètres; hauteur au sanctuaire, i o"',20. La porte principale à plein cintre, ornée de colonnes avec archivolte en tores, de la fin du xii° siècle. Le haut du pignon nu. Haute tour carrée placée à droite du choeur et datant du xv" siècle. Chevet pentagonal; très-longues baies cintrées à chanfreins du xue au xme siècle. Du côté du nord, la construction est très-riche. On y trouve une porte latérale à arcade surbaissée, avec lignes verticales encadrant des niches vides aujourd'hui. A gauche de la porte, belle fenêtre de style flamboyant avec une rosace merveilleuse éclairant la chapelle seigneuriale; à droite, deux autres fenêtres de même style. Sur un des meneaux de la première fenêtre de la nef est un éeusson (le seid conservé)

porté par quatre mains et figurant eun renard passant à «dextre», avec ces lettres H*f-S en haut et un P en bas. A l'intérieur, trois nefs à arcades surbaissées d'un côté et ogivales de l'autre; voûtes d'arêtes à larges nervures retombant sur des piliers cantonnés d'une colonne toscane. Clefs sculptées à la voûte. Dans les bas côtés, à gauche, le style ogival flamboyant; à droite, le style de la Renaissance. Voûte du sanctuaire à liernes. Cette partie est de style ogival du xvie siècle. Chapelle seigneuriale fondée en i5ig en l'honneur de la sainte Croix par Etienne de Bernard, seigneur de Champigny. Les piliers-colonnes torses, ornés de niches vides à dais flamboyants. Fragment d'une dalle tumulaire du xn" siècle représentant une femme (voyez Coll. d'estampages). || Ep. Renaissance. L'autel de la chapelle seigneuriale d'un très-beau style d'ordre corinthien surmonté de basreliefs représentant la Passion. En haut, grande croix sculptée, avec les attributs de la Passion; au-dessus, Dieu le Père tenant un globe. — A la Chapelle-Champigny, petite chapelle de Saint-Biaise, rustique, du xvie siècle.— Au climat de la Pannetière, des tombes en pierre.

CHAUMONT. Moyen âge. Église paroissiale de NoireDame, à deux nefs datant du xue et du xvi' siècle; plan parallélogramme, avec chevet circulaire. Longueur du . vaisseau, 3o'",6o; largeur des nefs, i2m,8o; largeur au sanctuaire, 6°',35; hauteur de la voûte à la nef, g'",75; hauteur au sanctuaire, 8 mètres. Porte romane composée d'une arcade de bâtons rompus; les colonnes qui la supportaient ont été remplacées par des pilastres. Les contre-forts amortis sous le comble. Tour à droite du choeur très-haute et à longues baies cintrées. A l'intérieur, grande nef du xn" siècle à voûtes cintrées sur arcs-doubleanx de briques enduits de plâtre, retombant sur des piliers à chanfreins. Il n'y a qu'un bas côté rustique, ajouté au xvic siècle. Le choeur, du beau style du xne siècle, a des chapiteaux munis de crosses et de feuillages. L'arc triomphal est formé d'un bandeau retombant sur de grosses colonnes à bases pattées et à chapiteaux de feuilles d'acanthe. Sanctuaire circulaire très-élégant, de la fin du xn" siècle, Les cinq baies ogives sont évasées et encadrées par des colonnettes à chapiteaux de feuilles d'acanthe et à tailloir carré portant des (ores. Grand autel à la romaine, jolie oeuvre du xvinc siècle. Dans le choeur, plusieurs dalles tumulaires assez effacées, et notamment de deux prêtres et d'un bourgeois (i 3o5 et i 3/i5) (estampées). Dans la sacristie, liste des obits sur parchemin, datée de l'an 1600, sur laquelle on lit : nLe ?20 novembre i585, Louise de Vaudemont, reine de ■JFrance, fut à la messe à Chaumont.r' — A côté de l'église, restes des bàlimenls du prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Jean de Sens (vue siècle). || Ep Renaissance. Au sud do l'église, une petite porte.—


188

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

189

Château moderne remplaçant l'antique manoir des sires des Barres.

CUY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à une mef formant parallélogramme élargi au choeur et terminé circulairement au chevet. Longueur du vaisseau, 2 2 mètres; largeur à la nef, 5'",Zio; largeur au sanctuaire, 8m,5o; hauteur de la voûte àlanef, 8"',i o ; et au sanctuaire, 8m,6o. Sans caractère extérieur. Petite porte à montants chanfreinés formant consoles. A l'intérieur, une nef sans caractère; choeur voûté en bois. Il règne autour du mur un cordon de bois sculpté en torsade. Le même motif se reproduit à la voûte ; et à l'extrémité, du côté du chevet, deux petits personnages tiennent des écussons. Grand autel avec antependium formé d'une tapisserie en moquette et jais blanc du xvue siècle, représentant VAgnus Dei couché sur une croix et surmonté d'un haut dais; deux personnages l'adorent. Tableau de saint Edme ressuscitant un enfant (xviie siècle). Pupitre en cuir, orné d'une fleur de lis, garni de pieds en fer, style du xive siècle. — A Nolon, dépendances de l'ancien château des archevêques de Sens, reconstruit au xvni" siècle par Mgr de Luyn.es. Le château féodal est complètement détruit.

ÉVRY. Moyen âge. Ancien château dépendant du chapitre de Sens. Sur la façade, trois tours rondes; les portes et les fenêtres à moulures annoncent lexvi" siècle. Des fossés pleins d'eau forment l'enceinte, et en avant existait une autre ceinture de fossés. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Biaise. Plan parallélogramme avec chevet circulaire, à une nef voûtée en bois; reconstruite en 1681 à la suite d'une dévastation causée par une trombe de vent arrivée le 7 juin 1680. Longueur du vaisseau, 23"',5o; largeur à la nef, 7'", 10; hauteur de la voûte, g'",go. Sur la paroi du mur de la nef, à gauche, inscription du 7 juin 1680 relatant la destruction de l'église et de tout le village. ( Voyez Coll. d'estampages.) — Dans le cimetière, socle d'une croix de pierre, datée de i562.

GISY-LES-NOBLES. Ép. romaine. Voie de Sens à Meaux, qui traverse le territoire et lui sert de limites avec celui de la Chapelle. — A l'est, marnière où l'on a trouvé, il y a quelques années, un assez grand nombre d'ossements humains à demi carbonisés. — Cimetière gallo-romain, à 5oo mètres de Gisy, sur le côté ouest du chemin de grande communication n° 23, de Sens à Montereau, dans lequel était une quantité considérable de cercueils en pierre, renfermant des squelettes ornés d'anneaux aux doigts et aux bras et quelques-uns portant des poignards. || Moyen âge. Au climat des Gains, emplacement carré appelé la Molte-Vaulnoisc, entouré de fossés, où l'on trouve des vestiges de murailles. Le diamètre en est d'environ io mètres. Les fossés ont 738 mètres de large. — Dans le cimetière, restes de l'ancienne église servant de chapelle, édifice

de style ogival de la fin du xve siècle, à baies flamboyantes. |j Ep. Renaissance. Restes d'un château du xvi" siècle, à tourelle octogone. (V. Petit, Châteaux de France.) || Ep. moderne. Église paroissiale de SaintPregls, reconstruite en 1777 ; plan rectangulaire. Longueur, 27™,7.5 ; largeur de la nef, 1 3™,35 ; largeur au sanctuaire, 6m,70; hauteur delà voûte à la nef, g met.; au sanctuaire, 7m,/10.

LIXY'. Moyen âge. Église paroissiale de Sainte-Madeleine, à une nef rectangle. Longueur du vaisseau, 22"',20; largeur, 10 mètres; hauteur du plafond, 7m,2o. Portail sans caractère; à droite delà nef, tour haute et carrée en petit appareil échantillonné, au-dessus d'une jolie porte romane encadrée de deux colonnes à tailloir carré : une des colonnes manque. En haut do la porte, des modillons; puis, plus haut, des baies cintrées. A l'intérieur, une nef avec choeur, le tout à plafond de bois. Les baies cintrées sont modernes. Au choeur, dalle d'un personnage du xiv" siècle, fruste; sur le grand autel, grand tableau assez beau de la fondation de l'ordre delà Merci; la Sainte Vierge donnant à saint Jean de Matha la règle de l'ordre. Restes d'autel du xviii" siècle, à petits personnages en bois avec, médaillons. Socle des fonts baptismaux formé d'un magnifique chapiteau imité du corinthien, posé sur une espèce de soubassement à petits personnages accroupis (xne siècle).

MICHERY'. Ep. celtique. Dolmen détruit récemment ; recouvrant des ossements à peu de profondeur. — A la Cour-Notre-Dame, dans le jardin de l'ancien prieuré, existe un menhir ou pierre debout en grès : hauteur, 3'",7o; largeur à la base, 2m,5o, et i°',5o au sommet; épaisseur, o"',5o. On l'a fouillé en 186/1 et on v a trouvé quelques ossements humains, des fragments d'un crâne très-épais et un morceau d'humérus. || Ep. romaine. Voie de Sens à Meaux, qui traverse à l'est le territoire de Michery et gravit la montagne où sont pratiquées des carrières de craie. | Moyen âge. Église paroissale de Saint-Laurent, à trois nefs du xue siècle; plan parallélogramme, avec appendices au choeur et au chevet. Longueur du vaisseau, 2 6m,8o; largeur des nefs, 1 7m,3o ; largeur du sanctuaire, 7"",20; hauteur de la voûte, 7'",5o. En avant, beau porche voûté à haute arcade ogive de la fin duxu" siècle, et orné de colonnes engagées, à chapiteaux munis de crosses. Sur cet édifice une haute tour carrée percée en haut de deux baies ogives simples sur chaque face; un petil clocher la couvre. Porte d'entrée de l'église cintrée et encadrée de chaque côté par trois colonnes à chapiteaux à crosses et feuilles échancrées; arcade ogive à tore; tympan nu moderne. A droite et à gauche, sont de petites portes de bon style, encadrées par deux colonnes de la fin du xn" siècle également. L'extérieur des nefs est nu. Contre-lôrts du xu° siècle à retraits :


190

ARRONDISSEMENT DE SENS.

191

baies en lancettes à chanfreins. L'appareil des baies est tout entier en pierres de taille blanches, mais les murs et les contre-forts sont en grès. Intérieur : trois nefs du beau style de la fin du xn" siècle, à trois travées ogives à chanfreins; arcades retombant sur des colonnes à crosses. Les voûtes d'arête sur nervures en boudins ; bas côtés de même style. Sanctuaire de même. Chevet de forme circulaire et percé de lancettes. Sur le grand autel, tableau passable représentant une Descente de croix. — A la Cour-Notre-Dame, au XIII" siècle, ancien prieuré de religieuses de l'ordre de Citeaux, transporté au xv" à des religieux ; restes de la chapelle. La façade présente un beau portail, dans le style de la Renaissance du milieu du xviesiècle, en pierre blanche, encadré dans la muraille en grès. Cette partie est haute de 13 mètres sur 2°',5o et se compose d'une porte cintrée large de i",34 sur 2ra,3o de hauteur, encadrée de pilastres supportant une frise où on lit cette devise : Probatiodilectionisexhibitio est operis, i532. Au-dessus monte un cadre dont les pilastres ioniques ornés de guirlandes et de rinceaux et surmontés de deux oiseaux (chimères) portent un entablement orné de trois bustes, d'un homme, d'une femme et le troisième cassé. Enfin un édicule couronne le tout et porte ces mots : Quid est quodfuit. La chapelle voûtée sur huit nervures saillant des angles et se réunissant à la voûte; aux angles, quelques anges tiennent des écussons. Cette voûte est du xv" siècle (ce sont sans doute les moines qui l'ont refaite) et postérieure à la construction primitive de la chapelle. Celle-ci s'élève au-dessus de la voûte et se prolonge. Au dehors, deux fenêtres élégantes du XIII" siècle, formées de deux baies à chanfreins avec oculus. Au chevet, magnifique rosace, aujourd'hui murée, qui se compose d'une claire-voie de six baies en lancettes à chanfreins, les latérales ayant un oculus, supportant une rosace composée, au centre, d'un cercle à huit segments, d'où rayonnent douze colonnettes reliées par des arcs à trois segments en tores, très-légersAutour du comble, cordon de modillons simples. II ne reste plus rien des bâtiments claustraux; des débris de chapiteaux du xn" et du xm" siècle gisent çà et là. — Ferme de Sixte, ancien prieuré, bâtiment entouré de fossés profonds, flanqué de deux tours, dont l'une est percée d'une embrasure à arquebuses, édifice du xvie siècle, orné de deux pilastres sculptés d'arabesques.

PONT-SUR-YONNE. Ép. celtique. Au climat des Hauts-Bords, sur la pente de la colline, à 8o mètres de la rive gauche de l'Yonne et près du chemin n° 58, on a enlevé en i858 la pierre servant de couvercle à un dolmen; les trois autres y sont encore. Dimensions : 3m,8o de long sur 3 mètres de large. Dans le caveau étaient une grande quantité d'ossements humains, jusqu'à dix crânes jetés pêle-mêle; plusieurs couteaux en silex très-tranchants, une hache dé même

matière et deux vases en terre noire. ( Voy. le Sénonais, numéro d'avril 1858.) — Hache en silex trouvée en i863 par M. Prou dans le bois situé au-dessous de la ville, à gauche du chemin de fer. || Ep. romaine. Voie de Paris à Sens, sur la ligne du chemin de fer. — Au climat de Doilly, entre les finages de Pont et de Villeperrot, vestiges de tuiles à rebords et de substruefions. || Moyen âge. Église paroissiale de l'Assomption, à trois nefs, construite en grès de petit appareil et dans le beau style du xme siècle, formant croix latine, dont la branche de droite est plus large que celle de gauche, avec chevet circulaire. Longueur du vaisspau, 38",go; largeur des nefs, i5'",70; largeur au sanctuaire,. 7™,5o; hauteur de la voûte à la nef, iom,io; hauteur au sanctuaire, io",5o. Portail divisé en deux par un trumeau sur lequel s'élève une grande statue de la sainte Vierge, du xme siècle. La voussure est soutenue de chaque côté par quatre colonnettes à chapiteaux feuillages. Le tympan rempli par deux arcades simulées à segments, avec rosace à quatre lobes. Des peintures ont été autrefois appliquées sur le tympan. Le haut, du pignon est nu. Tour, d'appareil moyen, s'élevant trèshaut à droite du portail ; les ouïes sont ornées de longues colonnettes du xm" siècle. Un petit clocher d'ardoises, .rétabli en 1772, termine celte tour. Un seul comble couvre l'église. Corniche ornée de modillons en consoles. Au transept, deux baies cintrées modernes. Chevet percé de baies en lancettes, flanqué de hauts contreforts. Au bas côté nord de la nef, baies en lancettes; des contre-forts à pignons les séparent. A l'intérieur, trois nefs ogivales composées de six travées sur piliers cantonnés de colonnes engagées. Quatre travées ont été refaites dans le style ogival du xvie siècle. Les bas côtés ont conservé leur ornementation du XIII' siècle tout autour des murs d'enceinte. Le transept ogival est du XIIIC siècle, mais les baies cintrées sont modernes. Le sanctuaire, circulaire, est percé de cinq fenêtres ogives encadrées par des colonnes à chapiteaux munis de crosses. Deux chapelles latérales au sanctuaire sont également du xui" siècle. Ces diverses parties ont été récemment peintes et ornées de vitraux en style du XIII" siècle. (Voy. plan et coupe, Annales archéologiques, t. XXV). Tableaux : aux chapelles du choeur, Scènes de la fuite en Egypte et des Disciples d'Emmaùs, signées J. Parrocel, mort en 17 1 5 ; tableau sur bois de la Mise du Sauveur dans le tombeau; peinture sur la muraille du sud du transept représentant le Jugement dernier (xve siècle). Sur le deuxième pilier de la nef à droite, au-dessus du chapiteau, se déroule une banderole de pierre portant ces mots en lettres capitales gothiques du xve siècle : «Noble homme Antoine de Sorbiers, sieur de Villemanoche.n Dans la sacristie, une hallebarde du XVII" siècle, à fer orné de trophées avec le soleil et la devise : Nec pluribus impar. — Chapelle de SainteYonne.

SainteYonne.


192

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

193

Véronique, sur le bord de l'Yonne, reste d'édifice du xme siècle.— Dans la rue du Château, maison à porte cintrée; deux tourelles flanquent l'édifice qui était le château de Pont. — Restes des murs de la ville, avec deux tours rondes, celle du côté du nord élevée de i o mètres. — Au hameau de Vaugouret, beau chapiteau roman servant de socle à une croix de bois, provenant de la chapelle Saint-Gilles.

SAINT-AGNAN. Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Agnan, à une nef du xvi" siècle. Longueur dans oeuvre, 25™,4o; largeur à la nef, 7™,o5; largeur au sanctuaire, 7°',8o; hauteur de la voûte à la nef, io'",70; hauteur au sanctuaire, 12™, Zio. Portail sans caractère; sur la nef, un petit clocher d'ardoises. Intérieur : nef et choeur voûtés en bois avec entrails et poinçons (xvie siècle). Au chevet, trois baies cintrées (murées) masquées par un vaste autel en plâtre peint. Une partie de l'édifice a été refaite en 18/12. Un fragment de dalle du xive siècle sert de seuil à la porte qui conduit au presbytère; on y lit ce mot : Adeline. Croix en cuivre du .xn" siècle. Dans le choeur, deux petits tableaux sur bois de saint Jean et de la Vierge et de saint CharlesBorromée. — A Monl-Béon, ruines de l'ancien prieuré, dans l'église duquel les sires des Barres du xm* siècle étaient enterrés. Ces tombeaux sont détruits ; ils ont été employés dans les murs modernes.

SAINT-SÉROTIN. Moyen âge. Buttes de laitier de fer provenant d'exploitations anciennes. — Petite église sans caractère, formant parallélogramme. Longueur du vaisseau, 18"',5o ; largeur, 6m,5o ; hauteur de la voûte à la nef, h mètres; hauteur au sanctuaire, 6°',70.

VILLEBLEVIN. Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Médard-et-Sainl-Michel, à trois nefs : plan rectangulaire à droite, irrégulier du côté gauche ; chevet droj^i Longueurdu vaisseau, 33°',5o; largeur des nefs, 1 7"',90 ; largeur au sanctuaire, 7"\5o; hauteur do la voûte à la nef, gra,ao; hauteur au sanctuaire, 8"',8o. Tour très-élevée, à clocher convexe surmonté d'un campanile. Sur un des énormes contre-forts qui la flanquent on lit la date du 18 juin 1586. L'édifice est en grès appareillé. Intérieur : trois nefs formées d'arcades ogives du xvie siècle, retombant sur des pilastres toscans ; choeur de même style; fenêtres cintrées. || Ep. moderne. Le portail date de la fin du XVIII" siècle; il est encadré par des contre-forts formidables.

Y1LLEMANOCHE. Ep.celtique. Dans les bois, pierre de g mètres de haut sur 6 mètres de largo, appuyée sur un massif de pierres plus petites, appelée la Roche branlante. || Moyen âge. Cercueil en pierre, carlovingien, orné de stries, trouvé dans le village sur le bord d'un chemin et déposé dans le cimetière.—Église paroissiale de Sainl-Pregts, à deux nefs, du xm" siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 28"',fio ; largeur aux nefs, 13 mètres; largeur au sanctuaire, 8 mètres;

hauteur de la voûte à la nei, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, 9"',80. Aspect rustique. Petite porte à piedsdroits chanfreinés, formant consoles; le reste du portail nu. A gauche, haute tour du xme siècle flanquée de contre-forts en grès d'appareil petit et soigné. En face, grosse tourelle d'escalier. Un clocher d'ardoises surmonte la tour. Deux chapelles forment croix à l'extérieur. Chevet circulaire à baies en lancettes, avec des corbeaux sous le comble. A l'intérieur, nef' voûtée en bois; à gauche, un collatéral pauvre, ouvert par quatre arcades cintrées retombant sur piliers carrés du xm" siècle; adroite, une chapelle sans caractère. Grand autel d'ordre corinthien du xvme siècle. Au sanctuaire, deux statues (xviii" siècle), l'une de saint Pregls, l'autre de la Vierge; et sur les consoles les armes de M. Maynond'Invaut, seigneur de Villemanoche, «d'azur à trois «gerbes d'or.» — Sur le bord du chemin, près du chevet de l'église, large pierre posée sur quatre pieds et qu'on appelle la pierre de justice.

VILLENAVOTTE. Ép. moderne. Église paroissiale de Saint-Genou, édifice sans caractère architectural, reconstruit en 1680 après sa destruction par une trombe de vent en 1680. Elle est en forme de. parallélogramme avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau , igm,35; largeur générale, 8 mètres; hauteur de la voûte, 7'",80.

V1LLENEUVE-LA-GUYARD. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germain, à trois nefs, du xvi" siècle ; plan parallélogramme, irrégulier au chevet. Longueur du vaisseau, 32m,/io ; largeur des nefs, 17n',oo ; largeur au sanctuaire, 7°',5o ; hauteur de la voûte, iom,6o. Portail absolument sans caractère; au sud de la nef, tour carrée et haute, à corbeaux rustiques autour du toit, surmontée d'un petit clocher. Dumêmecôté, le toit se découpe en quatre pignons. L'entrée ordinaire est par une petite porte de la Renaissance ouverte dans la nef du côté sud. De ce même côté les fenêtres sont de la Renaissance, et ogives du xvie siècle de l'autre côté. A l'intérieur, trois nefs ogives du xvie siècle, élancées, communiquant par des arcades surbaissées sur colonnes sans chapiteaux. Choeur et sanctuaire voûtés sur nervures portant sur des culs-de-lampe duxvi" siècle flamboyant. Baies cintrées dans ces parties. Derrière les boiseries du sanctuaire, arcature à plein cintre du xne siècle. Bel autel corinthien du xvme siècle. Dans le sanctuaire, qui est peint nouvellement en style décoratif du moyen âge, sont trois tableaux sur bois concernant la Vie de Xotre-Seigneur et une Adoration des Mages, sur toile. Sur une colonne de gauche, fresque représentant saint Louis (xvie siècle). Sur le dernier pilier de la nef, à droite, autre fresque représentant un personnage avec son saint patron. Dans le collatéral nord est un tableau de saint Vincent, martyr; au centre, et du haut en bas les sujets de son martyre; date, 1617.


194

ARRONDISSEMENT DE SENS.

195

Tribune des orgues ayant sur la balustrade les statueltes des douze apôtres et de trois autres personnages, en style du xvme siècle.

VILLEPERROT. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Eulrope, édifice sans caractère, voûté en bois, formant parallélogramme à chevet circulaire. Longueur, 2/1 mètres; largeur, 8"°,20; hauteur de la voûte à la nef, 9™,ao; au sanctuaire, 8m,go.

VILLETHIERRY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Loup, à deux nefs, du xue et du xvi 8 siècle; formant parallélogramme terminé irrégulièrement au chevet. Longueur du vaisseau, a6m,5o; largeur des nefs, i/i°',io; largeur du sanctuaire, 8m,6o ; hauteur de la voûte à la nef, i2m,/io; hauteur au sanctuaire, i3m20. Portail percé de deux portes : celle de gauche à plein cintre moderne, en briques, avec des restes de piliers et de chapiteaux romans ornés, d'un côté, de feuilles composites et, de l'autre, d'entrelacs; sur le tympan, saint Loup de Sens accompagné de deux anges portant des encensoirs ( xne siècle). L'autre porte, sous la tour, est surbaissée, à moulures, pinacles et clochetons, de la fin du xve siècle. La tour, édifiée au xvi" siècle, est une haute -et massive construction en grès, de petit appareil régulier; un petit toit la surmonte. Chevet circulaire avec contre-forts amortissouslacorniche; des baies en lancettes du xm" siècle l'éclairent, ainsi que le choeur. Il règne sous le comble, dans cette partie, des modillons profilés de moulures. A l'intérieur, une nef principale voûtée en bois avec entraits et poinçons, de la fin du xv" siècle; fenêtres cintrées et évasées. Choeur de même style. A droite de la nef, un bas côté élevé au commencement du xvi" siècle dans le style ogival, avec voûtes sur nervures ; fenêtres ogives simples. Deux des arcades qui s'ouvrent dans cette nef soutenues par des piliers dont la base est formée de chapiteaux énormes, renversés, et, d'après les feuilles d'eau qui les ornent, qui doivent provenir d'un édifice du xne siècle. Large fenêtre flamboyante à la chapelle du choeur du côté sud. Tableaux assez bons de l'Adoration des bergers, attribué à Jordaens, et de l'Apparition d'un ange aux saintes femmes.

CANTON DE SENS (Nord). ( Clief-lieu : SENS.)

FONTAINE-LA-GAILLARDE. Ép. moderne. Église paroissiale de Saint-Jean-Baptisle, d'aspect rustique. Longueur du vaisseau, 2 /i'°,6o ; largeur à la nef, 7°',5o ; largeur au sanctuaire, 5 mètres; hauteur de la voûte à la nef, iom,25; hauteur au sanctuaire, gm,35. Portail et tour carrée à droite sans caractère. Nef cintrée avec entraits et poinçons, reconstruite, ainsi que la tour, en 1781. Choeur de même style. Au transept, deux chapelles à voûtes ogives sur nervures du xvie siècle. Dans

celle du nord, sous la nervure de l'arc, deux écussons formant consoles, avec deux animaux pour supports. Tableau sur bois représentant le Baptême du Sauveur, daté de i5/i2.

MAILLOT. Moyen âge. Église paroissiale de l'Assomption, isolée sur une hauteur, loin du village, à une nef, du xn" siècle; plan parallélogramme, avec appendices latéraux irréguliers entre la nef et le choeur. Longueur du vaisseau, 28™,3o; largeur à la nef, 7™,80; au sanctuaire, 6m,3o; hauteur de la voûte à la nef, 5°°,80; hauteur au sanctuaire, 7°',35. Extérieur sans caractère. Portail percé d'uneporteàarc en plein cintre, moderne. Tour moderne carrée, basse, couverte d'un petit clocher d'ardoises, entre le choeur et la nef. Baies hautes et étroites, à la nef, de o™,i5 et au choeur, de o™,25. Pasdecontre-forts, sauf au chevet. A l'intérieur, la nef, plafonnée sous une voûte en bardeaux, a conservé ses poutres transvers'ales. Le choeur est voûté également et a des baies cintrées du xne siècle, évasées à l'intérieur et chanfreinées extérieurement. Chevet droit percé de trois baies en lancettes. Inscription de

l'an 161 h, de dame Philiberte Bru, épouse de

Boucher, écuyer de cuisine de la reine, morte à l'âge de seize ans. (Voy. Coll. d'estampages du Comité.)

MALAY-LE-ROI. Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Pierre, édifice sans caractère; plan parallélogramme, à trois pans au chevet. Nef pauvre; haies en briques. On lit sur la porte ces mots -.Non aram fccimus l'etro, sed super hanc petram aram Deo, 17/18. Longueur du vaisseau, 22"',5o ; largeur, 6"',85; hauteur de la voûte, 7 mètres. — Le château des rois Mérovingiens qui existait en ce lieu a disparu complètement.

MALAY-LE-VICOMTE. Ép. romaine. Passage de la voie de Sens à Alise qui traversait le village, faisait un •angle au climat des Caves et se dirigeait sur le hameau du Clos. On l'appelle encore le Chemin des Suisses. — Restes de l'aqueduc qui conduisait à Sens l'eau de la fontaine Saint-Philbert. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, formant plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2Dm,6o ; largeur des nefs, 21 mètres ; largeur au sanctuaire, g™,55; hauteur de la voûte à la nef, 1a™, 10 ; hauteurau sanctuaire, 11™,35. En avant, tour carrée énorme, aujourd'hui isolée, flanquée de solides contre-forts; au-dessous, une voûte annonçant le xvi" siècle '. || Ep. moderne. Le corps de l'église est nouvellement construit avec une voûte en bois. La façade est dans le style ogival du xme siècle, et le haut du xive siècle. L'ensemble est irrégulier. On a conservé trois fenêtres à meneaux flamboyants. — Dans la cour de l'instituteur, dalle tumulaire de Jean de Barbisey, sieur de la Houssaye, mort en 107/1. Vk'°1- £""• d'estampages du Comité. )

1 En i53g, le chapitre de Sens paya ao livres pour aider à i ;- construction de cette tour. {Archives de l'Yonne, G. ioo3.)


196

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

197

NOÉ. Ép. romaine. Le territoire éfait partagé par la voie de Sens à Alise. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Caprais, à deux nefs du xve siècle. Longueur du vaisseau, 2i"',8o; largeur des nefs, ii"',io; largeur au sanctuaire, 6"',6o; hauteur de la voûte à la nef, 7",5o. Édifice sans caractère; la porte cintrée; audessus un pauvre clocheton d'ardoises, le tout reconstruit en i77g.Dcscontre-fortsle flanquent. Au sud-est une porte formant arcade à talon. Au chevet, des contreforts en silex à rampants aigus. Intérieur : une nef rectangulaire à voûte en bois, du xv" siècle, qui se prolonge jusqu'au chevet, flanqué au sud d'un bas côté dont les poutres sont ornées, à leurs extrémités, de petits personnages. Ce bas côté communique avec la nef par trois arcades cintrées retombant sur des colonnes grossières accusant le xve siècle. L'arcade la plus voisine du choeur est immense.

PASSY. Ép. moderne. Église paroissiale de SaintJacques-le-Mineur, construite en 1606, par M. Samuel Spifame, conseiller du roi, seigneur de Passy, et dame Sara Leclerc, sa femme, suivant une inscription sur marbre noir placée au-dessus de la porte. Édifice à une seule nef voûtée en bois et cintrée. Plan formant parallélogramme. Chevet droit; baies carrées. Longueur du vaisseau, ig mètres; largeur, 8m,3o; hauteur de la voûte, 8™, 10. Porte ogivale; petit clocher d'ardoises. — Le château, grand édifice de la fin du xvne siècle, à deux étages sur rez-de-chaussée, flanqué de deux pavillons formant avant-corps avec dépendances. Un large et profond fossé l'entoure.

ROZOY. Ép. moderne. Église paroissiale de SaintBarthélémy, reconstruite en 1703; plan formant parallélogramme, avec chevet à trois pans. La porte et les baies en briques. Longueur du vaisseau, i7'",3o; largeur de la nef, 6"',io; du sanctuaire, /4™,io; hauteur de la voûte, 7™,55.

SAINT-CLÉMENT. Ép. romaine. La voie de Sens à Meaux traversait le village, et elle est recouverte par la route de Nogent. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Clément, à deux nefs; plan rectangulaire. Longueurdu vaisseau, 3om,20; largeur à la nef, 11 "',70; largeur au sanctuaire, 8m,i 0 ; hauteur de la voûte à la nef, 8m,75 ; hauteur au sanctuaire, 8 mètres. A gauche du choeur, haute tour carrée du xm" siècle, munie de contre-forts en grès, d'appareil moyen. Chevet droit, percé de trois baies en lancettes. A l'intérieur, nef voûtée en bois, plafonnée, avec un bas côté au nord dont les travées sont cintrées. Choeur du 1111' siècle; on y voit des formes d'arcs ogives annonçant des voûtes qui n'ont pas été construites et que remplace un cintre en bois. — A quelque distance du village, sur la droite de la route, bâtiments de l'ancienne léproserie du Popelin, restaurés à la fin du xvi" siècle. — Fontaine d'Azon, célèbre autrefois par son pèlerinage du mercredi

mercredi Pâques; une statue de sainte Colombe, autrefois placée en ce lieu dans une chapelle détruite en 1793, a été transportée dans la nef de l'église de Saint-Clément.

SALIGNY. Ép. romaine. Débris de tuiles à rebords. — Tombeaux de pierre dans lesquels les squelettes portaient des bracelets de cuivre. || Ép. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Laurent, à une nef, sur une hauteur à 1 kilomètre du village. Longueur du vaisseau, 27m,3o ; largeur, 7™,8o ; hauteur de la voûte, 1 om,/i 0. En avant, une petite porte à arcade très-surbaissée dont la frise • est ornée d'objets suspendus à des guirlandes, et figurant d'un côté un gril et de l'autre des raisins, attributs de saint Laurent et de saint Vincent, patrons de la paroisse; ce portail est isolé du reste de l'église, dont la partie antérieure a été brûlée. Nef pauvre, à voûte cintrée en bois; baies ogives à chanfreins du xvie siècle; petit clocheton carré sur la nef. Au côté gauche est une petite inscription manuscrite du xvi" siècle, relatant la fondation en 1118 de la chapelle de Saliniacum in sylva, en l'honneur de saint André et de saint Laurent. Sur les retombées de la voûte, médiocres peintures représentant la Trinité, saint Vincent et d'autres personnages (XVIII 8 siècle). Cuve baptismale de forme oblongue, de om,8o, datée de 1568. Croix en cuivre-du xvie siècle.

SOUGY. Ep. romaine. Clef en bronze, forée, à anneau fleuronné, trouvée en I8'J8. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Étienne ; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 3gm,3o; largeur générale, 8m,7o; hauteur de la voûte, io"1,3o. Portail sans caractère. A droite, grosse tour très-haute terminée par des encorbellements formant mâchicoulis. Cette tour, d'appareil moyen en grès, est du xve siècle; un toit bas la couronne. Intérieur : nef voûtée en bois avec poinçons et entraits , sculptés de têtes grimaçantes aux extrémités. A droite, une chapelle à trois fenêtres ogivales du xvi' siècle; d'autres baies du même temps dans la nef. Chevet circulaire ; baies rustiques cintrées autour du choeur. Dalle tumulaire de Jean Barraut de Soucy, du xiv" siècle (fruste). Ancienne cuve baptismale octogone datée de i56o. Le bénitier actuel provient d'une console de l'abbaye de Saiute-Colombe. Grand tableau d'autel sur toile, signé d'Apremont (1670). Joli pupitre en bois à coffre dont les panneaux du xvie siècle représentent les instruments de la Passion. Cloche fondue en 16/17. Croix de procession en cuivre.—En 1860 on a découvert, dans la rue des Tourelles, des souterrains voûtés formant quatre compartiments. — Château de Monthard, à 1 kilomètre de Soucy, où serait né Jean Cousin, et qui lui a appartenu; édifice à deux étages, flanqué de deux tourelles en encorbellement (fin du xvie siècle).

VAUMORT. Ép. celtique. A droite de la route de


198

ARRONDISSEMENT DE SENS.

199

Cerisiers, à moins de 100 mètres des habitations, monolithe en grès appelé la Pierre enlevée, ayant 3 mètres de haut sur a mètres de large. Le côté sud est taillé. || Ep. romaine. Voie de Sens à Alise traversant la colline qui domine la roule moderne, passant sous l'église, qui est isolée sur la montagne, au-dessus du village actuel, et se dirigeant sur Cerisiers parallèlement à la route. Des substructions se rencontrent cà et là aux environs de la voie et de l'église. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jean-Baptiste, à une nef du xu° siècle, aujourd'hui éloignée du village. Longueur du vaisseau, a8°\Zi5; largeur à la nef, 7™,25; largeur au sanctuaire, 7°,7o; hauteur de la voûte à la nef, S^o; hauteur au sanctuaire, 7°,5o. Porte cintrée en grès à chanfreins; en haut du pignon, petite baie de même forme. Pas de clocher. A la nef, trois baies cintrées; an choeur, les baies sont alternativement cintrées et ogives. Chevet percé de trois lancettes. A l'intérieur, nef recouverte d'un berceau en bois avec entraits. A l'entrée du choeur, grand arc ogival. En 1772 on a diminué le choeur de l'église de 7 mètres, et en le reconstruisant on a donné au chevet la forme polygonale, au lieu de la forme rectangulaire qu'il avait auparavant.

VÉRON. Moyen âge. Église paroissiale de SaintGorgon-et-Sainte-Dorothée, à une nef. Longueur du vaisseau, 3/i™,20; largeur à la nef, gm,Zi5; largeur au sanctuaire, 7°\55; hauteur de la voûte à la nef, nm,io; hauteur au sanctuaire, 6 mètres. Choeur du commencement du xvie siècle recouvert par une voûte ogivale à boudins. A la clef de la voûte du sanctuaire, croix ornée d'une couronne d'épines. Fenêtres de même époque, mais sans vitraux. Chevet droit à large fenêtre murée. || Ép. moderne. Portail surmonté d'une haute tour carrée à petit toit d'ardoises et flanqué de contreforts; sur l'arcade de la porte : 1752. Intérieur : nef voûtée en bois, sans style. Grand autel du xviii 0 siècle d'ordre ionique; dessus un tableau de saint Gorgon et sainteDorothée. Cuve baptismale oblongue, ornée d'un écusson portant trois vérons. — Fontaine Saint-Gorgon, dontle bassin a été construit par Jacques Spifame, évêque de Nevers, célébrée par le poëte Joachim Dubellay en vers latins; Sens, i558, br. in-4°.

CANTON DE SENS (Sud). (Chef-lieu -. SBSS.)

COLLEMIERS. Ep. romaine. Voie de Sens à Gien, dans la vallée. |j Moyen âge. Église paroissiale de SaintMartin, à deux nefs; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2i",6o; largeur aux nefs, iom,i5; largeur au sanctuaire, 6™,5o; hauteur de la voûte à la nef, io™,5o; hauteur au sanctuaire, 6°, 10. Portail sans caractère précédé d'un porche moderne. Chevet droit percé de trois baies en lancettes, et le bas côté d'une

autre lancette. Intérieur : nef principale voûtée en bois, en berceau ogival, de la fin du xve siècle. Nef latérale reliée à la principale par trois arcades immenses, la première ogive, les deux autres cintrées, à bandes plates et sans chanfreins; les piliers sont nus. Tout cet édifice est très-irrégulier. Choeur du xme siècle; aux angles du sanctuaire, deux chapiteaux à crosses, en beau style du xme siècle, destinés à porter la nervure des voûtes absentes et que remplace un cintre en bois. Un troisième chapiteau à l'entrée du choeur. Dans la nef, deux fenêtres ogives du xvie siècle, ornées de restes de vitraux représentant un Calvaire, le Père Eternel et le Baptême du Sauveur. Quelques jolis médaillons de la Renaissance sont aussi dans la première fenêtre. — Près de la maison d'école, croix de pierre portant un Christ; sur le piédestal, les deux dates i64o, 1662.

CORNANT. Ep. moderne. Église paroissiale de NotreDame, de la fin du xvie siècle, sans caractère; plan rectangulaire. Un clocheton sur la nef, qui est voûtée en bois plâtré. Longueur du vaisseau, i8m,35 ; largeur générale, 7"',55; hauteur, 7m,35.

COURTOIS. Ep. moderne. Église paroissiale, de Sàint-Arthème, sans caractère; plan parallélogramme, avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 2im,35; largeur, 5"',8o; hauteur de la voûte à la nef, Am,72 ; hauteur au sanctuaire, 6",62. Baies cintrées refaites récemment; campanile neuf sur la nef. Porte moderne; nef voûtée en bois. Restes d'une boiserie en chêne, sculpture du xve siècle.

ÉGRISELLES-LE-BOCAGE. Ép. romaine. Le village est traversé par la voie de Sens à Gien. || Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Saint-Hubert, à deux nefs; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 33™,25 ; largeur générale, 1 im,5o ; hauteur de la voûte, 10 mètres. Chevet droit, percé de trois baies en lancettes larges et chanfreinées, du xme siècle. Choeur et sanctuaire du même temps, à colonnes portant des chapiteaux à crosses et tailloirs octogones. La voûte n'existe plus. || Ep. Renaissance. Deux nefs à plafond ; celle de droite plus basse, reliée par trois arcades cintrées retombant sur des colonnes à chapiteaux, carrés grossiers. Des petites colonnes avec chapiteaux de la Renaissance sont engagées dans le mur du haut de la nef. De ce côté, fenêtres ogives à meneaux de la fienaissance. Il Ep. moderne. Portail sans intérêt; tour carrée moderne (1788) à droite du choeur.

ÉTIGNY. Ép. romaine. La voie de Sens à Auxerre, venant de Paron, traverse le finage d'Étigny et touche au hameau de Sérilly. || Moyen âge. Église paroissiale de la Trinité, à une nef du xm" siècle, isolée sur le bord d'une montagne ; construite en moellons de silex, formant plan rectangulaire, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 22™,20; largeur gêné-


200

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

201

raie, 7"',/io; hauteur de la voûte, io'",go. Tour, à cheval sur la porte, percée de deux baies cintrées et couverte d'un petit clocheton. Au centre est un moucharabis défendant la porte de l'église garnie de colonnettes munies de crosses portant un arc aigu dont le tympan est orné d'un trilobé. Baies en lancettes à chanfreins; chevet à fenêtres géminées ogives, avec oculus, de la fin du XIII" siècle. A l'intérieur, une nef voûtée en bois, cintrée, avec entrails et poinçons, de la fin du xv" siècle; baies en lancettes chanfreinées ogives. Piscine à trilobé et à deux cuvettes, du xiue siècle ; sur le mur de la nef, à droite, une fresque représentant saint Martin. Deux statuettes de la sainte Vierge et de saint Martin sont placées dans les embrasures des fenêtres du sanctuaire. || Ep. Renaissance. Sur le devant de l'autel, sujet en large sculpture et demi-relief en pierre blanche, de 3 mètres de long sur î mètre de large, figurant la Résurrection, Jésus aux limbes, les saintes Femmes, et sur la gauche le donateur et ses deux saints patrons. Au-dessus de l'autel, autre scène représentant, à droite, cinq évêques, à gauche, cinq martyrs, le tout badigeonné de toutes couleurs. L'inscription porte: KMaître JehanVernond, curé de céans, :-a donné ce contre-retable, i565.n — Restes d'un manoir converti en ferme; sur la cheminée de la cuisine, une sirène et un dauphin (xvie siècle); à gauche de cette cheminée, un crucifiement (xve siècle), fruste. Deux tours en ruines dans la cour et une- autre au dehors. GRON. Ep. romaine. La voie de Sens à Orléans par Egriselles traverse le village. —■ Vestiges d'un aqueduc mis à jour sur le versant de la côte des Crayasses et conduisant l'eau d'une fontaine qui part du pied de l'église de Paron à une habitation gallo-romaine considérable dans la plaine de Salecy. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germain, à une nef; plan en croix latine, aux bras trop développés; chevet droit. Longueur drT vaisseau, 27"',8o; largeur à la nef, 8m,57 ; hauteur de la voûte, iom,73. Petite porte cintrée ornée d'un simple chanfrein du xme siècle, munie de vantaux à penlures du même temps. Intérieur: nef couverte d'une voûte en bois cintrée avec entraits et poinçons; de chaque côté du choeur, une chapelle disposée de même. Beau bénitier octogone en pierre dure (xme siècle). Belle cuve baptismale oblongue à guirlande de feuilles de vigne (xvie siècle). Vitrail en débris, dans la chapelle du nord, représentant le Christ au tombeau; un prêtre, le donateur, est à genoux (xvic siècle). Dalle fruste de l'an 1620 (?) attribuée à honorable homme Pierre Moreau. Dans le sanctuaire, tableau de l'Adoration des bergers; dans la sacristie, deux plats en cuivre servant à l'offrande, et dont l'un représente Adam et Eve (xvi* siècle). || Ep. moderne. Tour carrée bâtie en 1739 sur la.porte de l'église par les soins de M. Coquey, curé.

MARSANGIS. Ep. romaine. La voiedeSensàAuxerre traverse le territoire, venant de Sérilly et se dirigeant sur Rousson. || Moyen âge. Église paroissiale de SaintGermain, à une nef; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau , 3/im,6o ; largeur à la nef, 7™,4o ; largeur devant l'autel, 12™,I5; hauteur de la voûte, 9"\8o. Sous la tour carrée, d'appareil moyen et en grès, reconstruite en 1768, s'ouvre une porte romane qui a conservé des restes de sa décoration : deux chapiteaux du xn" siècle, à feuilles développées en crosses; tailloir carré à larges moulures. Intérieur : nef voûtée en bois avec entraits et poinçons, éclairée de fenêtres ogives aiguës. Aux fenêtres du cboeur, restes de beaux vitraux à personnages du xme siècle, parmi lesquels est saint Germain; autres vitraux du xv" siècle. Grand autel en bois de chêne d'ordre corinthien (xvins siècle). Dans la nef, dalle tumulaire du xvii" siècle (estampée). — Restes du château, converti en ferme, et ruines d'une énorme tour qui sert de colombier. — A Roussemeau, ancienne commanderie de l'ordre de Malte, fenêtres du xv" siècle.

NAILLY'. Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Saint-Pierre, à une nef, élevée sur la colline où s'étend le village; plan en croix latine irrégulière. Longueur du vaisseau, 37™,8o; largeur à la nef, 8m,io;. au sanctuaire, avec les bas côtés, 2ZT',3o ; hauteur du plafond de la nef, iom,/i5; hauteur au sanctuaire-, g"',90. Édifice à hauts pignons, d'aspect irrégulier; sans corniches, sauf autour du choeur et du sanctuaire, où règne un cordon en tores. Portail nul, flanqué à gauche d'une haute tour à contre-forts de grès couverte d'un toit bas et construite en i6g6 parles soins de M. Henri Demante, curé. Choeur et sanctuaire du premier tiers du xm" siècle, à voûtes d'ogives retombant sur des chapiteaux munis de crosses et de feuillages. Abside droite percée de trois longues baies en lancettes. De larges bas côtés de même style; à droite, une grande fenêtre de style flamboyant, mais murée. Il Ép. moderne. Nef unique, haute et plafonnée, et portant dans les murs des arrachements qui devaient recevoir la voûte; des arcades cintrées retombant sur de grosses colonnes à chapiteaux ioniques de la fin du xvie siècle, mais murées, annoncent l'existence antérieure de deux nefs latérales qui ont été démolies, celle du nord.il y a 5o ans. Grand autel du xviii* siècle, dont la marche est formée par la dalle tumulaire d'un curé du xme siècle (incomplète). A la sacristie, encensoir de la Renaissance; coffre en bois gothique. — Chez le curé, une magnifique croix processionnelle (xne ou xm' siècle) composée de quatre plaques d'argent, de 0™,17 sur om,2/i, ornée d'un cordon d'enroulements de cuivre à feuillages, et avec des inscriptions relatant la présence de reliques; au revers, est une guirlande en filigrane d'une finesse extraordinaire. Cette croix,


202

ARRONDISSEMENT DE SENS.

20.:

quoique cassée par le milieu, est très-bien conservée.

— Château des archevêques de Sens, situé dans la vallée, édifice du xvme siècle, à l'exception de quelques restes de murs, de fossés et d'une grosse tour du côté du sud, qui datent du xv° siècle.

PARON. Ep. romaine. Le territoire est traversé par la voie de Sens à Auxerre, qui passe entre la rivière d'Yonne et le village même de Paron, et par la voie de Sens à Orléans, dans le hameau du Rnp-Couvert, et qui est remplacée par la route de Chéroy. — Traces d'un aqueduc conduisant l'eau de la fontaine de Paron dansla plaine de Salecy, sur le territoire de Gron, dans une maison gallo-romaine dont on a retrouvé l'emplacement. || Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Sainte-Florence, à une nef, formant parallélogramme, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 1 gm,6o ; largeur générale, 8m,3 0 ; hauteur delà voûte à la nef, 6m,go ; hauteur au sanctuaire, 11 mètres. Choeur et sanctuaire construits au xm" siècle, mais remaniés au xvme. Cette partie du vaisseau était la chapelle seigneuriale qui fut donnée aux habitants par le seigneur en 17.50. Beaux vitraux,mais remaniés, dans une fenêtre du sanctuaire, datés de 1556 et représentant la Création. || Ep. moderne. Portail du xvm° siècle; un petit clocheton en ardoises le surmonte. Nef construite en 1761 sur le plan d'Adenis, architecte à Sens; vaisseau cintré en bois, à larges haies de même forme.

— Dans le cimetière, croix érigée dans un monastère en l'honneur de saint Médard, en 1532 ; ce monastère était situé, selon la tradition, au pied de la montagne de Paron, sur le bord de l'Yonne, et fut détruit par les barbares.

SAINT-DENIS. Ep. Renaissance. Eglise paroissiale de Saint-Denis, à une nef; plan parallélogramme, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 31 mètres ; largeur à la nef, 6"',5o; largeur au sanctuaire, 5m,7o; hauteur de la voûte à la nef, 8m,55 ; hauteur au sanctuaire, 8"',3o. Porte de la fin du xvi" siècle, formée d'un arc cintré retombant sur deux pilastres cannelés à chapiteaux munis d'oves; sur la frise, des denticules. Le haut du pignon nu. Sur le côté, une petite porte de même style que la principale. Pas de tour. A l'intérieur, nefà voûte de bois cintréavecentrails,duxviesiècle.Au cintre de la voûte, un cordon de'bois portant de petits personnages sculptés en pendentifs. Quelques baies cintrées où sont des restes de vitraux, dont un saint Vincent (xvie siècle). Dans la nef, à gauche, bas relief en bois,duxvie siècle, représentant la mort de la sainte Vierge: sculpture grossière ne manquant pas d'énergie dans l'expression de la douleur des apôtres; longueur, in',8o; largeur, o™,6o. — Abbaye de Sainte-Colombe. A quelques cents mètres du village de Saint-Denis, sur le bord de l'ancien chemin de Paris à Troyes, d'un bout, et touchant à la route actuelle de Sens à Paris,

de l'autre, s'élèvent les bâtiments de l'ancien monastère de Sainte-Colombe, de l'ordre de Saint-Benoît, fondé en 620 par Clolaire II. Enceinte formant carré long, entourée de fossés profonds. A l'ouest, près du chemin de Troyes, s'ouvre l'entrée, où s'élèvent encore deux pavillons. Des restes de deux tours sont au milieu de bâtiments modernes relevés après un incendie général qui eut lieu en 1608. Réfectoire voûté au rez de-chaussée, formé de deux travées à arcades cintrées, sur nervures en tores, sur colonnes à petits chapiteaux octogones. L'église a été démolie; on vient <le reconstruire sur l'emplacement une belle crypte en style du xme siècle, sur les plans de M. Lefort, architecte. Dans le jardin, belle statue d'un personnage du xme siècle, tenant un livre ouvert; la tête manque. Contre le mur de la crypte, au sud, cercueil de pierre de 2°',5o de long, orné de trois cordons formant torsades et reliés par des cordons transversaux (ixe siècle). — A Grancheltes, petite chapelle de Saint-Jacques et enceinte d'un manoir entouré de fossés.

SAINT-MARTIN-DU-TERTRE. Ép. celtique. Au sud du village, sur la crête de la montagne, deux tombelles gauloises, fouillées en 18A7 par la Société archéologique de Sens. On a trouvé dans l'une un foyer rempli de cendres mélangées de charbon et recouvertes de débris de poterie grossière et une hache en silex; dans l'autre, des débris de poterie, des cendres et des broches en fer. Un grand nombre de conduits pénétraient dans l'intérieur de la tombelle. (Voy. Bull, de la Soc. arch. de Sens, 1851.) | Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Martin, élevée sur la hauteur qui domine la'rive gauche de l'Yonne, loin du village. L'auteur du plan, qui est rectangulaire, s'appelait Gayet. architecte à Paris. L'archevêque de Sens, seigneur de Saint-Martin, fit d'abord reconstruire le choeur; la nef et la tour ont été adjugées en 1777. Longueur, 3o met. largeur, 7™,/) 0; hauteur, i'",go. Extérieur sans caractère; baies carrées à montants de briques. Tour carrée sur la porte. A l'intérieur, une nef voûtée en bois.

SENS. Ép. celtique Médailles au type du cheval, leg. Cavarinus, Moritasgus, Acco; collection de Saulcy. (Ann. Soc. de numismatique, 1867, t. II, p. 21, 23.) Il Ep. romaine. Portions du mur d'enceinte de là ville, composé d'un soubassement de grandes assises et d'une muraille de petit appareil, divisée en zones horizontales par quatre cordons de briques. Hauteur : environ 8 mètres sur 3 mètres d'épaisseur à la hase. Ces murailles ont été construites au commencement du ive siècle. Le soubassement est formé de débris de monuments païens démolis à l'époque des premières invasions des barbares. On en a recueilli dans la cour de l'hôtel de ville les fragments sculptés, et qui forment un magnifique musée lapidaire de plus de trois cents pièces ; on y remarque de larges bases de colonnes ,


204

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

20s

des chapiteaux et des corniches énormes, des frises à larges rosaces et guirlandes, de longues inscriptions, d'autres dont les lettres ont o"', 18 de hauteur. Tous ces morceaux annoncent des monuments d'une grande dimension. M. Julliot a publié en 1865 un catalogue des inscriptions de ce musée, au nombre de quatre-vingthuit. Une autre classe de monuments très-nombreuse du musée se compose de cippes, de pierres tumulaires à un, deux et trois personnages. Un cippe est à quatre personnages adossés. — Fragment de mosaïque d'ornement. — La Motte-du-Ciar, autrefois vaste enceinte située à 1,200 mètres au-dessous de la ville actuelle, sur la rive gauche de la Vanne, jusqu'à l'embouchure de cette rivière dans l'Yonne. Un dessin de Séb. Leelerc, vers 1700, la représente par une tour à cinq étages fendue par le milieu, crénelée et s'élevant sur une butte au pied de la Vanne. Elle a servi longtemps de carrière. En 170g, l'intendant de l'archevêque y fit extraire 100 toises de moellons, qu'on faisait sauter à la mine, pour servir à la construction du château de Nolon. (Arch. de l'Yonne, G. 4 A2.) 11 n'en reste plus que des ruines et des substructions. ■— Vestiges de l'amphithéâtre situé dans le faubourg Saint-Savinien, au lieu dit le Clos des Arènes, reconnus en 1 8/ig par la Société archéologique (voy. Bull. Soc. arch. de Sens, 1851). Le grand axe intérieur de ce monument est de 7 im,/io et le petit axe, Zi8nl,20. || Moyen âge. Église cathédrale de Saint-Étienne, flanquée autrefois de deux autres églises, l'une à droite, sous le vocable de Notre-Dame, l'autre à gauche, sous celui de Sainl-Jean-Baptiste; édifice reconstruit plusieurs fois dans le cours des siècles, mais qui dans son état actuel ne date que du milieu du xn' siècle. Plan en croix latine. Longueur dans oeuvre, chapelle comprise, 11 i°\6o; largeur de la grande nef et du choeur, i2m,7o; largeur de chaque bas côté, 7°1,95; largeur totale du vaisseau, chapelles comprises, 36"',io; largeurdes transepts, Zi3",8o;largeur de l'entre-colonnement des arcades de la grande nef, /im,io à 4",1 5 ; hauteur de la voûte de la grande nef, 2/im,/io; hauteur de la tour de pierre, y compris la balustrade, 6om,3o; hauteur du campanile qui la surmonte, i3 mètres; hauteur de la nef au-dessus de la corniche, 25m,25. La façade principale, percée de trois portes et flanquée de deux tours, est de deux époques: la porte et la tour du nord sont du xn° siècle, ainsi que la partie inférieure du soubassement de la porte centrale, formé de trois rangs de bas-reliefs, avec les colonnes et les dais supérieurs; le porche central, très-évasé et peu profond, la porte et la tour du sud sont de la fin du xme siècle. Le sommet de celte dernière tour est du milieu du xvi" siècle. La tour du nord, élevée sur la porte ogive, se compose de cinq étages d'arcades sur colonnes de hauteurs inégales, le premier très-élevé de forme ogive, les suivants à plein cintre;

des modillons en têtes d'hommes et d'animaux régnent sous le premier étage, et des personnages forment supports sous les colonnettes du dernier étage. Une construction en charpente, couverte de plomb, très-élevée, existait autrefois sur la tour; on l'a malheureusement démolie de 1845 à 18/18 sans la remplacer, sinon par un toit provisoire. La partie centrale se compose : du porche, dont la porte, divisée en deux par un trumeau, est large de 5"\3o entre les deux tableaux; 2° d'une vaste fenêtre à cinq meneaux; 3° d'un compartiment où sont encadrés le Christ bénissant, accosté de deux anges en adoration, le tout surmonté d'un pignon à balustrade : ces statues, nouvellement sculptées, ont pris la place d'un cadran d'horloge qui avait lui-même remplacé au xvme siècle les anciens sujets, que l'on a médiocrement reproduits. Porte de droite : à côté de la porte ogivale était, sur la base de la tour, un personnage à cheval (détruit) qu'on croit avoir été Philippe de Valois. La tour se compose, 1° d'une longue fenêtre à trois meneaux; 2° d'une galerie à jour servant de soubassement à une autre galerie de cinq niches occupées par des statues modernes d'archevêques. Sur le côté sud, la galerie se continue et l'on y a replacé d'autres statues d'archevêques. La tour a été achevée de 1.528 à i535 par Nicolas Godinel; ses larges baies d'abalsons portent à l'arcade des rinceaux flamboyants. Une balustrade à clochetons do même style couronne la toUr, et à l'angle sud s'élève une tourelle de la Renaissance. Sculpture. Porte centrale : les bas-reliefs des parois latérales représentent, en style du xne siècle, les emblèmes des travaux et des soins des douze mois de l'année, et d'autre part les arts libéraux ; le rang inférieur est trop fruste pour être déterminé. Sur le trumeau du centre de la porte est la statue du diacre saint Etienne; sur les pieds-droits, les cinq vierges sages et les cinq vierges folles. Les statues des douze apôtres qui décoraient les parois latérales ont disparu. Sur le tympan, l'histoire et le martyre de saint Etienne, en quatre panneaux demi-grandeur (xme siècle). Dans les voussures, peu profondes, cinq rangs d'anges, de saints, de prophètes, etc. formant la cour céleste. Porte de gauche (nord) : sur les parois, deux médaillons représentant, l'un la Charité avec le mot Largitas, l'autre l'Avarice avec le mot Avaritia; sur le tympan et dans la voussure la vie de saint Jean-Baptiste (sujets mutilés). Porte de droite (sud) : sur l'ébrasement, une série de vingt-deux statuettes mutilées, cjui représentent les rois de Juda, ancêtres de la Vierge ; sur le tympan, en deux compartiments, mort de la A ierge, son Assomption et son couronnement; dans la voussure sont deux rangs d'anges. Le couronnement du mur latéral du vaisseau est très-nu, sans balustrade ; la corniche formée de moulures et d'un rang de petits modillons. Près du transept, cordon d'arcades simulées en plein cintre qui se con-


206

ARRONDISSEMENT DE SENS.

207

tinue autour du choeur et du chevet. Sur le mur, dans quelques endroits, traces des quatre arcades en plein cintre qui formaient au xn" siècle le système des fenêtres. Les contre-forts qui reçoivent les arcs-boutants sont sans ornements. Les remaniements nouveaux imposés à la cathédrale ont changé l'aspect des pignons des chapelles. Portail du transept sud, construit de 1 /igo à 15oo, sur les dessins de Martin Chambiges: porte assez simple, surbaissée, à moulures prismatiques; sur le tympan, cinq petites niches vides; dans la voussure, un cordon de huit statuettes mutilées, dues à Pierre Gramain imagier à Auxerre; au-dessus, balustrade couronnée d'une statue de Moïse récemment placée; vaste rose flamboyante au-dessus d'une claire-voie formée de meneaux ogives ; pignon à panneaux ogives figurés ; choux sur le rampant du galbe. Portail du transept nord ou d'Abraham, construit de i5oi à i5i5 sur les plans de Martin Chambiges, maître de l'oeuvre de la cathédrale de Beauvais : ce portail est du plus beau style ogival flamboyant. Sur le tympan, sept statues détruites aujourd'hui, ainsi que celle du trumeau, et dans la voussure deux rangs de statuettes représentant, les auteurs des douze tribus d'Israël, portant des inscriptions nominatives ; 2° quatorze statuettes des petits prophètes et des sibylles. Ces vingt-six statuettes, aujourd'hui mutilées, sont dues au ciseau de Pierre Gramain, imagier à Auxerre, qui les fit en i5o3 et i5o/i. Au-dessus du porche, balustrade élégante portant cinq écussons soutenus par des anges. Rose centrale très-belle; pignon terminé par une statue d'Abraham sacrifiant son fils. Deux tourelles octogones encadrent le portail. Près de la tour de plomb, joli petit portail du xive siècle, appelé le portail de Saint-Denis. Intérieur : trois nefs de style ogival du xn" siècle, de sept travées. Chaque travée de la voûte étant établie sur plan carré, et comprenant deux travées de la nef, les piliers sont alternativement différents : ceux qui reçoivent la retombée des arcs-doubleaux sont formés d'un massif flanqué de colonnes de grosseur inégale, et ceux qui reçoivent les arcs de renfort sont formés de deux grosses colonnes accouplées normalement à l'axe de la nef, à large tailloir carré. L'ornementation générale des chapiteaux se compose de feuilles en crosses, d'acanthes et de trèfles. Les bases sont pattées. Triforium haut de 3 mètres composé de petites arcades à chanfreins ou à tores ogives géminées sur colonnes pourvues de chapiteaux à crosses, le tout inscrit dans un arc ogive à tore. L'étage supérieur est percé de hautes baies ogives, en lancettes géminées surmontées d'un oculus tréflé accusant la fin du mie siècle. Les voûtes de la grande nef et du choeur, hautes de s!im,ho, sont sur nervures composées de trois tores accolés, reliés au centre par une rosace feuillue et retombant sur les colonnes à la hauteur du cordon des fenêtres. Les bas côtés sont en plein cintre (sauf quelques

arcs du bas côté sud) et décorés comme à la grande nef. Une galerie romane sur colonnes à chapiteaux imités de l'antique est figurée sur la première partie du mur du bas côté nord. Les chapelles à la suite, construites au xiv" siècle, viennent d'être détruites et ontété refaites dans le style roman. Le bas côté sud a, dans la partie qui touche à la porte, une galerie ogive du xne siècle. Cette partie et les deux premières travées de la grande nef sont un peu plus récentes que le reste. A la suite, dans le mur du bas côté, ont été ouvertes quatre chapelles ajoutées au xiv* siècle et dues aux libéralités de particuliers. Transepts : construits de î /i 90 à i520, sont percés chacun de quatre immenses fenêtres à compartiments flamboyants et de deux magnifiques rosaces remplies de vitraux. L'entrée du choeur est fermée par une grille et deux autels en marbres du Languedoc richement ornés formant jubé, érigé en 1762. Au transept nord, une vaste chapelle de Saint-JeanBaptiste (partie la plus ancienne de l'église), de forme circulaire, ornée d'une galerie d'arcades romanes à chapiteaux très-riches imités de l'antique ou décorés de griffons et de divers autres animaux. Choeur et sanctuaire du même style que la nef, et se composant de quinze arcades, alternativement sur piliers et sur deux colonnes accouplées. Le mur du bas côté nord est orné, à la base, d'une arcalure romane et percé au-dessus de vastes baies cintrées remplies de vitraux du xne siècle. Derrière le sanctuaire, chapelles de diverses époques et notamment celle de Saint-Etienne, édifice du xm" siècle, à longues baies en lancettes géminées. Le bas côté sud du sanctuaire est orné d'une galerie; de ce côté est l'escalier du trésor, établi derrière une arcaturs cintrée à longues colonnes du xue siècle ; en deçà sont des chapelles du xiv° siècle, et au plus près du transept la chapelle de la Vierge, du xv" siècle, dont l'autel est orné de sculptures du xvic siècle et d'une grande statue de la Sainte Vierge, en pierre, donnée en i334 par le chanoine Manuel de Janine. Le grand autel, construit en 17/11 sur les dessins de Servandoni, est simple et couronné par un vaste baldaquin doré soutenu par quatre colonnes corinthiennes en marbre de Languedoc, à chapiteaux dorés. Les stalles, sculptées par Barasset, datent de 1780. Vitraux du xm" siècle : les trois fenêtres du haut du sanctuaire représentent en médaillons les scènes de la Passion, de la vie de la Sainte Vierge et du martyre de saint Etienne. Au bas côté nord du choeur sont : la verrière de saint Thomas de Cantorbéry; 2 ° la verrière de saint Eustache ; 3° celle de l'enfant prodigue; h° une verrière composée des scènes de la création , de l'histoire de Joseph, de celle de Moïse et de la mort et de la résurrection du Sauveur. La chapelle de Saint-Savinien renferme des verrières du xm" siècle, reproduisant des légendes de saint Pierre et saint Paul et des scènes de l'Évangile. xiv° siècle : quelques restes

Yonne.


208

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

209

de vitraux aux fenêtres des deux premières chapelles de la nef au sud. xvi* siècle : au transept sud, vitraux faits à Troyes par les verriers Lyevin Varin ou Voirin, Jean Verrat et Balthazar Godon, de i5oo à i5o2, représentant : la première fenêtre du côté du choeur, l'arbre de Jessé; la deuxième fenêtre, la légende de saint Nicolas (ce vitrail fut donné par les confrères de Saint-Nicolas, figurés par les gens de loi qui sont au bas). La rosace représente la Résurrection des morts, et la claire-voie au-dessous, la légende de saint Etienne, qui se continue dans les deux hautes fenêtres du côté de la nef. Au transept nord, vitraux faits par Jean Hympe et son fils, verriers à Sens, en i5i6. Sur la rose, un concert céleste; dans les ogives de la claire-voie, divers sujets de l'Ancien et du Nouveau Testament, où figure l'ange Gabriel, patron du donateur de ces verrières, lequel y est représenté à genoux présenté à la Vierge par son patron. A la première fenêtre du côté de la nef et du portail, l'histoire d'Abraham et de Jacob, qui se continue à la première fenêtre du côté droit du portail. A la deuxième fenêtre du côté du choeur, les effigies de seize archevêques qualifiés saints. La deuxième fenêtre du côté de la nef contient huit effigies : de saint Savinien et saint Polentien, patrons du diocèse, de saint Etienne et d'autres saints locaux. Cette verrière est du xvn" siècle. Vitraux dus à J. Cousin : dans la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, représentant la Sibylle consultée par Auguste; 2° dans la chapelle Saint-Eulrope, la troisième du bas côté sud de la nef portant la date de i53o, et relatifs à la légende de ce saint. Vitraux du xviii' siècle : grand Christ sur une fenêtre de la chapelle de Sainte-Colombo. Sculptures : grande statue de la Vierge assise dans la chapelle de la Vierge, morceau du xiv" siècle. Contre un des piliers de la nef, du côté gauche, restes du tombeau du père et de la mère de Tristan de Sallazar, archevêque de Sens, mort en 1/179, et que son fils leur fit élever en 1515. C'est un vaste dais gothique en dentelles à pinacles avec couronnement. Deux statues de la Vierge et de saint Jean s'y voient encore; celles des personnages enterrés dans ce tombeau ont disparu. || Ep. Renaissance. Dans la chapelle Saint-Eulrope, sur l'autel, panneau de pierre en deux compartiments, représentant les scènes de la Passion et daté de i53i. Dans la chapelle derrière le sanctuaire, deux statues en marbre blanc des cardinaux Jacques et Jean Duperron et les bas-reliefs du tombeau du cardinal Duprat. || Ep. moderne. Dans la même chapelle a été transporté, du milieu du choeur, le tombeau de Louis, dauphin, fils de Louis XV, mort en 1765, et de Marie de Saxe, sa femme, morte en 1 767, grande composition emblématique de quatre statues en marbre blanc avec deux petits ;inges, par Coiislou fils. Dans la chapelle Saint-Savinion , scène du marl.vre de re saint, sculpture Irès-lourmenlée

Irès-lourmenlée de grande dimension, due au sculpteur Hermand. Inscriptions tumulaires : sur le mur de clôture du choeur, du côté du bas côté sud, inscription en vers (xe siècle) rapportée de Saint-Sauveur-des-Yignes et concernant un nommé Radulfus. Sur les piliers et en diverses chapelles, des plaques de marbre comraémoratives de fondations faites par des dignitaires et chanoines delà cathédrale et autres (xvne, xv!!! 0 siècles). Sur divers points du dallage, refait en 1769, on a inscrit les noms des chanoines dont les tombes se trouvaient en ces lieux. Autrefois, à l'entrée de la nef, un labyrinthe incrusté en plomb, de 3o pieds de diamètre, détruit en 1768. Cloches : dans la tour du sud sont les deux cloches appelées les gros bourdons, fondues en i56o par Mangin Vyard, fondeur à Auxerre, et appelées Savinienne et Potentienne; dans le campanile supérieur, trois cloches de l'horloge de la commune, du xive siècle. Orgues construites avec le buffet, sculpté en 1731, par un sieur Herluison. Tableaux: dans le choeur, une vaste composition due à M. Gaillot et représentant saint Louis et son frère Robert d'Artois portant la sainte couronne d'épines ; en face, Jésus guérissant un paralytique, de M. Chabord. Dans la chapelle de la Vierge, l'ylssomption, par Restout. Trésor de la cathédrale : fragment du suaire des saints Innocents et suaire de saint Victor, soldat romain, antérieurs au ixe siècle. Suaire de sainte Colombe de Sens (ixe siècle). Suaire de saint Potenlien (xie siècle). Une magnifique tapisserie du xve siècle, figurant, au centre, le couronnement de la Vierge; à droite, Esther aux pieds d'Assuérus; à gauche, Salomon couronnant Bethsabée. Une deuxième tapisserie de 3"',25 de long sur i™,35 de haut, représentant Y Adoration des mages : cette tapisserie admirable porte les armes de Louis de Bourbon, archevêque de Sens, au milieu du xvi" siècle. Ces tapisseries sont brodées en soie et or, ainsi que deux autres, dont l'une représente une descente de croix et l'autre une gloire avec des anges (xvi" siècle). Châsse de sainte Colombe, coffre en bois du vne siècle; châsse de saint Loup, en ébène, entourée de douze colonnes torses, de la fin du règne de Louis XIV, et ornée de deux bas-reliefs en argent relatifs à la vie de suint Loup. Reliquaire de saint Potentien, formé d'un cercle d'or encadrant une étoile à rayons plats, objet donné par le roi Robert. Reliquaire de Croisé, sorte de coffret recouvert de cuivre doré, orné de verroteries et muni d'une bandoulière en cuir. Anneau de saint Loup, évèque de Sens en l'an 6oo, pièce en or ornée d'un beau saphir. Croix dite de Charlemagne, encadrant une partie de la vraie croix. Anneau du pape Grégoire XI, sur le chaton duquel est une améthyste avec effigie du Christ parfaitement gravée. Boite en ivoire de forme cylindrique représentant une chasse aux lions (ive siècle); coffret en ivoire d'origine arabe, portant deux inscriptions en cette langue.


210

ARRONDISSEMENT DE SENS,

211

Grand peigne en ivoire attribué à saint Loup, archevêque de Sens (vne siècle). Grand coffret en ivoire appelé Catacombe, servant de reliquaire, à douze faces, et son couvercle de forme pyramidale (xne siècle). Les sujets qui le décorent sont de stylo byzantin et relatifs à l'histoire de David et à celle de Joseph. Christ en ivoire d'environ om,6o de haut, chef-d'oeuvre de sculpture dû à Girardon. Vêtements sacerdotaux de saint Thomas de Cantorbéry. Ciboire appelé la sainte coupe (xm* siècle). Calice du xvie siècle. Lettre autographe de saint Vincent de Paul (1660). Nombreux émaux sur cuivre et porcelaine donnés par M. l'abbé Cbauveau, vicaire général, mort en 1858. (Voy. Tarbé, Description du trésor de Sens ; Gaussen, Portefeuille archéologique ; E. \iollet-le-Duc, Dictionnaire du mobilier). — Bâtiments de l'officialité et salle synodale, reliés à angle droit, auprès de la tour sud, à la cathédrale, du beau style ogival du XIII 0 siècle, à trois étages, les deux du bas sans ouvertures régulières, celui du haut percé sur la façade de six doubles fenêtres surmontées d'un oculus, ornées richement de faisceaux de colonnettes encadrées entre des contre-forts à pignons sculptés, abritant cinq statues de grande dimension, en style du xme siècle, représentant trois évoques, saint Etienne et le roi saint Louis. Au sud, une grande claire-voie formée de deux doubles fenêtres à oculus comme celles de la façade, surmontées d'une rosace en trèfle, comprises sous un même arc ogive, éclaire la salle, tandis que la façade postérieure n'est percée que defenêtres carrées. La corniche est ornée de feuilles appliquées soutenant un chéneau crénelé. Des tourelles surmontent les contreforts d'angle. Edifice restauré récemment presque entièrement à neuf. A l'intérieur, l'étage inférieur formant cave voûtée, à double nef voûtée en arcs ogives portés sur de courtes colonnes à chapiteaux sculptés de feuilles d'eau, simples; l'étage du rez-de-chaussée est également à voûtes ogivales retombant sur un rang de colonnes hautes de 2 mètres, à chapiteaux à crosses et feuilles. Dans cette pièce, deux cheminées du xme siècle. Sur un des côtés, des cachots où sont sculptées sur la craie des scènes du XIII" siècle dues à quelques prisonniers. La porte qui donne accès à cette salle est du temps. A l'étage supérieur, belle salle à voûte ogive, formant rectangle, de 3g mètres de longueur et 1 i'°,20 do largeur, à nervures portées par des piliers formés de faisceaux de colonnettes ornées de feuillages; belles fenêtres géminées à vaste rosace à sept segments à chaque fenêtre; large cheminée du même temps. (Voy. Arch. de la Cotnm. des monuments historiques, et Viollet-le-Duc, Dictionnaire d'architecture française, t. VIII, p. 7/1.) — Église Saint-Savinien, à deux nefs. Longueur dans oeuvre, 3om,70 ; largeur générale, 9 mètres ; hauteur de la voûte à la nef, 1 im,o5 ; hauteur au sanctuaire, iom,3o. Portail sans caractère, percé en haut

d'une baie cintrée à chanfreins, du su' siècle. La nef est éclairée par quatre petites baies cintrées placées trèshaut ; on y a ajouté récemment un bas côté sud de même style. Tour carrée à cheval sur le choeur ; l'étage inférieur en moellons, percé de deux petites arcades cintrées, subdivisées chacune par une courte colonne à chapiteau sans ornement. L'étage supérieur, d'appareil régulier, du commencement du xm'siècle, est ouvert sur chaque face de deux longues baies ogives formées de tores, sur chapiteaux munis de crosses qui se prolongent horizontalemenlaccompagnés d'une corniche de même qui encadre la tour. Un cordon de modifions à tètesbumaines règne à la basede cet étage, et un autre lui sert de couronnement. Un clocherd'ardoiseslesurmonte. Afintérieur, nef voûtée en bois avec entraits, reliée par des arcades cintrées sur piliers grossiers à la hasse nef du sud. La nef du côté nord a été détruite; il n'en reste plus que les cintres. En avant du choeur, de chaque côté, deux arcades en plein cintre retombant sur deux grosses colonnes formées de pierres de petit appareil assemblées; chapiteau muni de feuilles imitant l'acanthe, à tailloir carré, avec un cordon tordu en corde, portant sur le filet l'inscription en capitales romaines : Vir Balivinus et Pelronilla, uxor ejus, ha Le tout accuse,le xi" siècle. Ce Baudoin était maire de l'abbaye et dirigea les travaux. Choeur voûté en bois comme la nef, à trois baies cintrées étroites; chevet droit. La crypte de saint Savinien s'ouvre au milieu du choeur : salle carrée voûtée en berceau, mais modernisée complètement. Sur l'autel est le chef de saint Savinien, martyr au m" siècle. Dans les parois des murs, trois inscriptions en capitales romaines relatives au martyre de saint Savinien (vme ou ixe siècle). (Voy. Guide piltor. à Sens, par V. Petit.) — Église paroissiale de Saint-Maurice, à (rois nefs du xue siècle, profondément remaniée au xvie siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 27"',3o ; largeur des nefs, i5 mètres; largeur du-sanctuaire, 5™,go; hauteur de la voûte, n°',3o. Grand portail sans caractère du xviiT siècle. Au nord, baies cintrées, longues et ebanfreinées, et petite porte à arcade cintrée, soutenue par deux colonnes à crosses. Au côté sud, grande porte cintrée d'ordre toscan, de la fin du xvi° siècle. Au choeur, du même côté, deux baies cintrées à tores (xn" siècle), encadrées par deux colonnes munies de chapiteaux à crosses. Un petit clocher d'ardoises sur la nef. A l'intérieur, trois nefs ogives de la fin du xne siècle. Le premier pilier, do chaque côté, remplacé au xvie siècle par une grosse colonne ionique portant des arcades en plein cintre; ceux du xu" siècle sont flanqués de colonnes munies de chapiteaux à crosses, tailloir carré. Voûtes des trois nefs refaites au xvie siècle et ornées à la clef de rosaces sculptées. Les murs des basculés sont ornés d'une arcature en plein cintre à chapiteaux cubiques (couronnant des piliers à chanfreins. Choeur et sanc-


212

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

21Îtuaire

21Îtuaire les mêmes dispositions que la nef. Chevet droit, ouvert au xvi" siècle d'une baie cintrée à deux rangs d'arcades, lorsque l'on élargit le lit de la rivière d'Yonne et qu'on réduisit l'étendue de l'église. Les bas côtés se prolongent de chaque côté du choeur et sont terminés par une petite abside circulaire voûtée en plein cintre, à tore, dont la baie cintrée est du xne siècle. Au bas de la nef, du côté du sud, médiocre bas-relief représentant la Madeleine, sculpté en 1067, aux frais de Guillaume Solan, de Courtenay. — Église Sainl-Pierre-le-Rond, à deux nefs. Plan rectangulaire, irrégulier au chevet. Longueur du vaisseau, 37 mètres ; largeur aux nefs, i5'",3o; largeur au sanctuaire, 8 met. hauteur de la voûte, 15°',go. Extérieur sans caractère. Portail simple surmonté de trois lancettes. A gauche, tour carrée du xvie siècle. Au sud, grandes baies en lancettes très-étroites. Au nord, un bas côté à larges baies en style flamboyant, construit sur le terrain du petit Hôtel-Dieu, après i5i/i. A l'intérieur, une grande nef voûtée en bois avec entrails. Des arcades ogives relient avec la nef le bas côté nord, qui est voûté en pierre. Au chevet, trois baies en lancettes. Dans la chapelle de la Vierge, autel gothique sur lequel est un Christ au tombeau, demi-grandeur (xve siècle). Vitraux dans les fenêtres du bas côté représentant Joseph vendu par ses frères, la Nativité et d'autres sujets remaniés. (Voy. Bull. Soc. arch. de Sens, I. VIL) Le grand autel est d'ordre corinthien, du xvn" siècle. Tableaux : un saint Jérôme, une Nativité, les saintes Femmes au tombeau. Calice en vermeil aux armes de la famille de Melun ( xve siècle ), avec des émaux représentant les douze apôtres. — Église Saint-Jean, dépendant de l'ancienne abbaye du même nom, aujourd'hui l'Hôtel-Dieu, à trois nefs, construite au xme siècle, modifiée profondément au xvne et au xvme. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 37 mètres; largeur des nefs, 20n,,8o; largeur au sanctuaire, io*,si; hauteur de la voûte à la nef, 18 mètres; aux basculés, g'",6o; hauteur au sanctuaire, 18 mètres. La porte principale d'ordre ionique, inscrite dans une façade du xine siècle, flanquée de deux contre-forts. Au-dessus, rose à compartiments du xvne siècle ; sur les côtés deux portes d'ordre toscan. A l'intérieur, trois nefs refaites au xvne siècle (1672), dont les arcades portent sur des piliers octogones. Au-dessus de chaque arcade, trois fenêtres en lancettes murées, imitées de celles du choeur. Le choeur et le sanctuaire sont du plus beau style ogival du xme siècle. Les piliers sont formés de huit colonnettes élancées et presque isolées, avec chapiteaux à crosses et feuillages; tailloirs octogones. Le haut également refait au xvne siècle. Autour des collatéraux du choeur et des parois de la chapelle du chevet, une arcature aveugle, cintrée, à boudins, supportée par des colonnes de i"',65 de haut, avec chapiteaux à crosses et tailloir octogone. La chapelle du

chevet, très-légère, est percée de onze baies en lancettes élégantes, avec colonnettes. A l'extérieur, le chevet est également orné. L'encadrement des baies est formé de pilastres à chapiteaux de larges feuilles appliquées. Dans une embrasure de fenêtre du bas côté sud, deux fragments d'une Cène, morceau de sculpture du .wi" siècle, à cinq personnages de bon style. Beau calice provenant du chanoine Fenel (xvme siècle). Statuette en marbre blanc du xm" siècle, représentant la Vierge : hauteur, on',75. (Au musée de la ville.) Les bâtiments du monastère, du xvne et du xv'iii" siècle, ont été appropriés à l'usage de l'Hôtel-Dieu. — Archives de l'Hôlel-Dieu remontant au siii" siècle : cartulaire de la maladrerie du Popelin, du xue siècle; registres dedélibérations depuis le milieu du xvie siècle; bibliothèque de douze cents volumes, léguée par M. Moutot. — Ancien Hôtel-Dieu, place Saint-Étienne. Il n'en reste que le portail, édifice à plein cintre divisé en deux arcades, orné de colonnes à chapiteaux élégants, munis de crosses à feuillages, annonçant la fin du xne siècle; au-dessus, quatre baies ogives de la fin du xvie siècle. Les bases des piliers et du sommet de la porte ont été refailes au xvie siècle, avec des niches gothiques. La grande salle des malades est voûtée en bois, cintrée avec poutres transversales. Derrière sont des bâtiments du xvne siècle. On a démoli récemment une admirable chapelle de la Renaissance (15i2 ) qui était accolée à l'Hôtel-Dieu et qui avait été bâtie sur l'emplacement où Jean Pagnard, voleur sacrilège, avait caché un saint ciboire en vermeil qu'il avait soustrait à la cathédrale; les fragments en sont déposés au couvent de Saint-Antoine. — Dans la rue de Mauconseif, restes du monastère des Dominicains : portion de l'église, voûtée en bois et éclairée sur la droite par six larges fenêtres à deux meneaux de slyle flamboyant. Au-dessus du plafond , corniche en bois ornée de salamandres. — Rue Saint-Didier, deux arcades du xiv" siècle, autrefois les portes de l'hôtel de Voisines, dont les possesseurs étaient alors inhumés dans la chapelle Sainte-Anne, la deuxième en entrant dans la cathédrale, à droite. — Dans le mur d'enceinte de la ville, à 100 mètres de la porte Dauphine, à gauche, est la poterne des Quatre-Mares, bâtie vers 1260. C'est une baie cintrée encadrée par de hauts piliers, et surmontée d'une construction en terrasse. || Ep. Renaissance. Archevêché : façade de la Renaissance longeant la Grande rue, construite, suivant inscription , après l'an 1620, par l'archevêque Etienne Poncher. Jolie porte richement sculptée, donnant accès dans la cour qui conduit à la porte sud du transept de la cathédrale. A la suite, long mur en pierre de taille, divisé par des pilastres ornés de coquilles reliées par des ornements effacés à coups de marteau; corniche toscane, sur la frise de laquelle sont de larges coquilles reliées aussi autrefois par une guirlande soigneusement détruite.


214

ARRONDISSEMENT DE SENS.

215

Le palais, résidence actuelle des archevêques, fut bâti vers 1557 par le cardinal Louis de Bourbon. — A côté de la porte du transept nord de la cathédrale, bâtiment du xvie siècle dont le porche et le rez-de-chaussée sont couverts de voûtes à moulures de la Renaissance. — Maisons de bois du xvi" siècle : à l'angle de la rue Jean Cousin et de la rue Dauphine, maison représentant un arbre de Jessé ; au pilier d'angle, Abraham de grandeur naturelle. Sur la façade donnantsurla rue J. Cousin, deux portes ornées de médaillons de la Renaissance et de petits personnages montant à un cep de vigne surmonté de raisins. A côté, une autre maison avec un porche ayant sur ses piliers de bois des médaillons de la Renaissance. — Rue Thénard, n° go, petite porte en bois à clochetons. — Au musée lapidaire, à l'hôtel de ville, deux dalles tumulaires provenant du couvent des Cordeliers de Sens et représentant l'effigie d'un seigneur et d'une dame du Plessis-1'Éventé, morts l'un en 127g, l'autre en 1288. (Voy. Coll. d'estamp.) — Musée de l'hôtel de ville, contenant des objets d'art divers, des statuettes et autres objets de bronze trouvés' à Sens ; des armes, des tableaux, des médailles, des manuscrits et spécialement celui du Missel de l'Ane, composé au xm" siècle par Pierre de Corbeil : la couverture de ce manuscrit est formée de deux plaques ou diptyques d'ivoire, représentant des sujets mythologiques (ive siècle).— Collection de chartes et documents historiques provenant des fonds de l'archevêché et des communautés religieuses de Sens et déposés à la mairie ( ixe siècle). — Dans le couvent des Dames de Nevers, beau tableau du Christ dû à Van-Dyck. — Tableau sur bois d'Eva prima Pandora, par Jean Cousin, chez M. Chaulay. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de SaintPregts, reconstruite de 1733 à 1787 par le curé JeanBaptiste Joly l. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau, /i t mètres; largeur à la nef, io°',/i5; largeur au sanctuaire, 6°',/io; hauteur de la voûte, io'",go. Portail percé d'une porte cintrée à petits pilastres toscans. Les pilastres qui soutiennent la façade sont ioniques. Sur les côtés du soubassement, deux niches contenant les statues de saint Jean-Baptiste et de saint Pregts. Clocher d'ardoises, octogone, sur l'entrée de la nef. A l'intérieur, une nef voûtée en bois et plafonnée; larges baies cintrées à chanfreins. Choeur de même style. Deux chapelles formant transept. Sur la tribune, statue en pierre, du xm" siècle, ayant 1 mètre de hautueur et représentant saint Pregts; la tète et les bras sont cassés. — Chapelle du lycée, ancien collège, construite en 1735. Longueur, Z10 mètres;hauteur, 1 0 met. Longue nef à portail toscan. A l'intérieur, de hauts pilastres de même style; les voûtes- à nervures cintrées et à bandeaux. — Église Saint-Didier; plan rertanguf

rertanguf église avait trois nefs.

laire. Edifice sans caractère rebâti au XVIII" siècle, en briques, formé d'une nef et d'un bas côté au nord. Longueur, 3i mètres; largeur, 8m,3o; hauteur de la voûte, 7"°,80. On y a trouvé, en bâtissant l'église, les corps de saint Honobert et de saint Honuphre, comtes de Tonnerre et archevêques de Sens au vne siècle.

CANTON DE SERGINES. ( Chef-lieu : SERGWES. )

COMPIGNY. Ép. romaine. La voie de Sens à Meaux, connue sous le nom de Chemin Perré, traverse le territoire au-dessus du village, au levant. || Ep. Renaissance. Église de Saint-Léger, à une nef, isolée sur la hauteur de craie qui domine le village au nord. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 38™,5o; largeur générale, 6™,2 0; hauteur à la nef, 8™,70; hauteur au sanctuaire, 8™,3o. La tour à droite, haute et belle construction d'appareil moyen, avec petit clocher, élevée au xvie siècle. Petite porte latérale au sud. Nef unique voûtée en bois, cintrée; choeur de même disposition. Sous la tour sont des arrachements de voûte et un cintre. Il y avait à droite de la nef une chapelle du xvie siècle, démolie aujourd'hui.

COURCEAUX. Ep. romaine. Médaille d'Antonin, en or,trouvéeen 1864 sur le territoire. || Moyen âge. Église de Notre-Dame, à une nef formant croix à branches inégales. Longueur du vaisseau, 22 mètres; largeur générale, 7m,5o ; hauteur de la voûte à la nef, 9™,2o ; hauteur au sanctuaire, 8u',go. Elle est sans caractère à l'extérieur. Porte carrée à pans coupés accusant le xve siècle. Un clocheton d'ardoises s'élève sur la nef. A l'intérieur, nef et choeur à voûte en bois cintrée. De chaque côté du choeur, deux larges chapelles dont les arcades ogivales chanfreinées retombent sur des colonnes rustiques. Fenêtres de la chapelle du nord avecréseau flamboyant. Grand autel d'ordre corinthien du xvme siècle; au-dessus grand tableau de l'Enfance de Jésus, assez bonne toile. Sur les boiseries entourant l'autel , lequel est en avant du chevet, sont peintes sur un fond rosé des scènes nombreuses et de bon goût de l'histoire entière du Sauveur. Les portes qui donnent derrière l'autel sont peintes aussi et représentent les quatre évangélistes (xviii" siècle). Autres grands tableaux de chaque côté de l'autel, l'un de la Présentation au Temple, l'autre de l'Assomption (xvin" siècle). Dans la chapelle Notre-Dame, grand tableau du Rosaire entouré de quinze médaillons représentant l'histoire de la Sainte Vierge et de Jésus-Christ. Reau pupitre en fer forgé (XVIII" siècle). Dans la chapelle du nord est figurée sur le dallage une croix composée de carreaux vernissés formant des rosaces et des étoiles (xvie siècle). Sur un des carreaux est un écu portantuu griffon, et celte devise : Penser y fault. (Voy. les Car-


216

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

217

relages émuillés, par M. E. Amé. ) Restes de dalles tumulaires du xv" siècle, servant de marches.

COURLON. Moyen âge. Façade de l'église paroissiale de Saint-Loup, à trois nefs. Plan en parallélogramme à la nef; choeur plus étroitetirrégnlier. Longueur totale, /jo'",2 0; largeur des nefs, 2o"",70; largeur au sanctuaire, 7°',70; hauteur de la voûte à la nef, 8m,70; hauteur au sanctuaire, n°',8o. Portail à trois pignons et trois portes, celle du centre à arcade cintrée et surbaissée, divisée en deux par un trumeau; sur les pieds-droits, des niches. L'arcade se profile à talon audessus de la porte et forme stylobate supportant une statue à tête cassée (xvie siècle gothique). || Ep. Renaissance. Les deux portes latérales. Tour à droite du choeur, couverte par un toit bas. A l'intérieur, trois nefs à voûtes cintrées sur bandeaux retombant sur piliers carrés d'ordre toscan. Les quatre travées sont ogives à droite et cintrées à gauche. Le bas côté droit est ogival, voûté en pierre, éclairé de larges fenêtres flamboyantes à trois meneaux. Le collatéral de gauche est à voûte cintrée, éclairé de fenêtres de même à quatre meneaux et en beau style. Piliers refouillés de fines arabesques; on lit sur l'un de ces piliers la date de i53i. Choeur à voûte surbaissée sur nervures et liornes avec beaux pendentifs aux clefs; chevet droit. Grand autel splendide à la romaine en menuiserie de bois de chêne sculpté; un dais soutenu par huit colonnes corinthiennes, avec frise, dôme et draperies figurées, le couvre. Le banc d'oeuvre et les grilles du choeur sont également sculptés, oeuvre d'un bon ciseau du xvm° siècle ou de la fin du xvn". Grande statue en bois, peinte, de saint Joseph (xvme siècle). Grand tableau du Rosaire. Dans la sacristie, deux larges plats en cuivre repoussé (xvie siècle). — Autour du village, large fossé d'enceinte.

FLEURIGNY'. Ep. celtique. Au climat de la Piètre au gras, à 1 kilomètre de Fleurigny, sur le versant d'une colline, on a détruit, il y a vingt-cinq ans, un menhir haut de 3 mètres et large d'autant. Sous ce monolithe étaient les ossements de cinq cadavres. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Memmy, à trois nefs, de la fin du xne siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 3om,85; largeur des nefs, i5°',go; largeur au sanctuaire, 6™,65; hauteur uniforme delà voûte, 9™,10. Appareil petit et régulier, en pierres de grès. Intérieur: trois nefs communiquant par trois arcades en plein cintre à chanfreins, retombant sur de grosses colonnes enjolivées récemment de palmettes. Les voûtes sont d'arêtes sans nervures; fenêtres sans style. Choeur, voûté de même, sur nervures en tores géminés, retombant aux angles sur des consoles fort curieuses , représentant des personnages dans des altitudes pénibles et grimaçantes : l'exécution de ces sculptures est très-remarquable. Deux chapelles latérales au choeur

de même style. A gauche du sanctuaire, autre chapelle de la fin du xve siècle et appartenant aux Lederc, anciens seigneurs de Fleurigny; à la voûte est leur écussoii. Chevet droit, à trois baies à lancettes ebanfrsinées du xme siècle. Il Ep. Renaissance. Façade de l'église. Porte d'ordre ionique à doux arcades, avec colonnettc engagée dans le pilastre du centre; fronton au-dessus. Pignon nu; de solides contre-forts l'encadrent. A gauche de la nef, tourelle d'escalier annonçant une tour non exécutée. — Château de Fleurigny. Façade principale du côté du nord annonçant la Renaissance appliquée à une architecture encore féodale. Un large fossé plein d'eau en défend l'approche. Les édifices, en grès moven à la partie inférieure et en briques dans le haut, sont encadrés par de hautes tours aux angles. La porte est défendue par deux autres tours couronnées de pinacles en plomberie ouvragée et précédée par un pont, autrefois pont-levis, qui donne accès sous son cintre, aux côtés duquel se voient les fentes de la herse. Au milieu des constructions de gauche s'étagenl l'une sur l'autre trois fenêtres des plus, richement ornées; au côté droit est une fenêtre moins belle. Après avoir passé sous le porche on pénètre dans la grande cour d'honneur. La façadeaélé remaniée, mais le style de la Renaissance y domine ; elle se compose d'un corps principal et de deuxailes s'avançant vers le sud. A droite, galerie voûtée dans le dernier style ogival, sur piliers-colonnes lors, ornés de pilastres chargés d'arabesques. L'aile droite est moderne. L'aile gauche se termine par une chapelle qui est à elle seule un monument de richesse et d'élégance. Longueur du vaisseau, 8"',70; largeur, 5 met. L'ordonnance de la façade est ainsi composée : une porte cintrée encadrée de colonnettes menues portant une frise ornée de six génies dans diverses altitudes. Sur les tympans latéraux sont deux autres génies, dont l'un tient une bandelette portant la date de if>32. Audessus, fenêtre à croisée encadrée par deux pilastres. A la naissance du pignon deux lions, et sur le rampant des choux. Le sommet un peu dégradé. A l'intérieur, la voûte cintrée et les parois sont divisés en quarante admirables caissons carrés où s'épanouissent des fleurs, des branches d'arbre, des oiseaux et des fruits formant do longs pendentifs. Parmi les motifs sont trois médaillons, sur l'un desquels on voit Judith portant la tête d'Holopherne. L'autel, refait récemment, est une copie d'une frise de la cheminée de la salle des Gardes. La fenêtre renferme des vitraux d'un fort beau dessin attribués à J. Cousin, et qui représentent saint Paul devant l'Aréopage, et dans l'oculus, la Vierge entourée d'anges jouant des instruments. Sur le sol, quatre inscriptions en marbre noir des seigneurs de Fleurigny, de 1689 à 1693. Au-dessus de la chapelle principale est une seconde chapelle couverte d'un plafond formé de caissons de bois à simples moulures portant contre


218

ARRONDISSEMENT DE SENS.

219

les murs sur des poutres richement sculptées où l'on remarque des anges très-bien rendus: on appelait cette chapelle la chapelle des Vassaux. Dans la chapelle d'en lias, deux tableaux sur bois représentant l'un Hérodiade devant la tête de saint Jean-Baptiste et devant Hérode à table; l'autreNotre-Seigneur et la femme pécheresse, assez bonnes peintures anciennes. Dans la salle des Gardes, à gauche de la porte d'entrée du châf eau, belle et vaste cheminée sculptée sur le manteau, à la partie inférieure, d'une scène de chasse au cerf, où le seigneur poursuit la bête avec sa lance, suivi d'un valet de chiens sonnant de la trompe. Cette partie est traitée lourdement et à la manière gothique ; mais la partie supérieure formant couronnement est entièrement dans le style de la Renaissance : elle se compose d'une suite de colonnettes ornées de guirlandes soutenant une corniche des plus riches. Dans l'étage supérieur, au côté Est, chambre à boiseries peintes. Les sujets, très-variés, appartiennent pour la plupart à la mythologie; ils sont assez bien traités, dans la manière des élèves de Jean Cousin, et datent de la fin du xvie au xvue siècle. Le château possède quelques beaux tableaux de famille et des archives du xve siècle. — Carreaux émaillés provenant de la chapelle de Vallières. (Collection de M. Leberlon, à Sergines. )

GRANGE-LE-BOCAGE. Ép. celtique. Au climat de la Pieire qui tourne, pierre ovale de 2"',20 de haut sur ■i mètres de tour et appelée de ce nom. || Ep. Renaissance. Eglise paroissiale de Saint-Etienne, à trois nefs. Plan carré auquel se soude un choeur bien plus étroit, terminé par trois pans. Longueurdu vaisseau, 3a"', /10; largeur des nefs, 16'",20 ; largeurau sanctuaire, 6m,/i5 ; hauteur de la voûte à la nef, 1 im,3o; hauteur au sanctuaire, io™,25. Le portail orné d'une porte à double baie sobre de décorations; les pilastres toscans à chapiteaux portant des masques soutenant un entablement recouvert d'un fronton, etc.; débris de dais annonçant des niches détruites; sur le trumeau on lit:ttEdme ^Cousin a asis ceste pierre, îbhi.n A gauche de la porte, haute tour carrée, massive et surmontée d'un petit clocher. A l'intérieur, trois nefs formées de trois arcades ogives à chanfreins, larges chacune de 5"',2o; elles retombent sur des piliers octogones. Le tout est d'appareil moyen. Voûte en bois de forme ogive. Même disposition au choeur. Les baies y ont été refaites récemment. Devant l'autel, dalle tumulaire de deux enfants morts en i3oo; autre dalle placée à l'entrée de la nef de l'an 13o6. ( Voy. Collection d'estampages du Comité. ) Cloche portant une inscription de 1.569.

LA CHAPELLE-SUR-OREUSE. Ép. romaine. Voie de Sens à Meaux, qui traverse le territoire à 1 kilomètre à l'ouest de la Pommeraie; clef romaine trouvée à la Chapelle. (Collection do M. Colomb, à Thorigny.) Moyen âge. A la Pommeraie, restes de l'abbaye de NotreDame-de-la-Pommeraie,

NotreDame-de-la-Pommeraie, de femmes fondée au milieu du xne siècle. Bâtiments profondément remaniés au xvme siècle. Dans la cour du garde, sous un hangar, deux belles dalles funéraires de Geoffroy de la Chapelle, chevalier, mort en i3o2, et de Jean de la Chapelle, chevalier, du même temps. (Voy. Collecl. d'estampages du Comité.) —■ Sur la montagne, à 2 kilomètres de la Chapelle, est l'église ruinée de SaintGermain, du xme siècle, voûtée en bois, à baies en lancettes. C'était l'église primitive de la paroisse; on y a enterré les habitants jusqu'en 178g. — Ruines d'un château défendu par deux tours rondes, dont une subsiste encore. — Restes de l'enceinte du village; une porte cintrée avec des murs percés d'embrasures pour arquebuses. — Église paroissiale de Saint-Laurent, i deux nefs; plan rectangle. Longueur du vaisseau, 27™,3o; largeur aux nefs, iam,8o; largeur au sanctuaire, 7"',2o; hauteur de la voûte à la nef, 7°\6o; hauteur au sanctuaire, 7m,o5. Portail sans caractère, en grès bien appareillé, ainsi que la haute et massive tour qui s'élève à gauche, et qu'un campanile en ardoises surmonte. La tourelle de l'escalier, plus grosse que d'ordinaire, est percée de distance en distance de fentes ou meurtrières pour arquebuses. Baies en lancettes du xme siècle à la nef et au choeur, et de solides contre-forts. A l'intérieur, nef plafonnée reliée par des arcades ogives à chanfreins du XIII" siècle avec une nef latérale. Choeur voûté en pierre sur nervures saillantes du xve siècle. Chevet droit. Fenêtres du xvi' siècle au choeur.

PAILLY. Ep. celtique. Hachettes en silex. || Moyen âge. En i853 et i854 on a trouvé, à 200 mètres du village, au sud, en construisant le chemin de petite communication n° 28, un nombre assez considérable de squelettes rangés les uns à côté des autres, à la profondeur de 5o à 60 centimètres; ils étaient accompagnés de poignards et de sabres. — Église paroissiale de Notre-Dame, à deux nefs; plan en croix irrégulière. Longueur du vaisseau, 23,n,3o; largeur à la nef, 10 mètres; largeur au sanctuaire, 6'",3o ; hauteur à la voûte de la nef, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, gm,fio. Porte cintrée à chanfreins. Portail flanqué de deux contre-forts bien agencés, à ressauts et d'appareil moyen. Chevet à trois pans. A l'intérieur, une nef plafonnée avec bas côté de même, relié à la nef par trois arcades cintrées portées sur piliers carrés. Au choeur, deux chapelles ogivales du xvi" siècle, formant bras de la croix. Choeur voûté en bois, cintré avec entrails et poinçons. Les fenêtres simples ogives du xv' siècle. Grand autel d'ordre corinthien du xvme siècle. Au-dessus, grand tableau de l'Adoration des Mages (xvii" siècle) : le seigneur de Pailly adore l'Enfant Jésus; des enfants portent la queue de son manteau; en arrière, grand nombre de personnages. Croix de procès-


220

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

221

sion en argent représentant d'un côté le Christ, de l'autre la Sainte Vierge, de la fin du xvie siècle. Dans le choeur, tombe de Jean Gramain, écolier, mort en 1602. (Voy, Collecl. de dessins et eslamp.). Autre dalle d'une dame en grand costume du xvi" siècle, servant de marche d'autel, et coupée. — Dans la chapelle du hameau de Servins, à l'autel, grand tableau en bois sculpté grossièrement représentant Dieu le père et les scènes de la naissance du Sauveur.

PLESSIS-DU-MÉE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Savinien, à une nef ,isoléeaumilieudes champs, à 3oo mètres du village. Plan en parallélogramme irrégulier. Longueur du vaisseau, 2g mètres; largeur à la nef, 7°',/io; largeur au sanctuaire, 6™,60; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; au sanctuaire, gn',6o. Sans caractère, encadré par deux contre-forts ; la porte est cintrée. Au côté nord du vaisseau, six contre-forts réguliers accusant, par leurs profils en retraite, le xm" siècle. A l'intérieur, voûte en bois cintrée et plafonnée. Les baies hautes et simples. Au choeur, deux grosses colonnes très-hautes à chapiteaux ornés de feuilles d'eau qui accusent le xue siècle; la voûte manque. Le sanctuaire est éclairé par trois baies en lancettes encadrées par une arcature à tores retombant sur des colonnettes à crosses (xn" siècle). Dalle tumulaire d'Antoine d'Aucourt, seigneur de Pompierre, mort en 1611, et d'autres membres de sa famille. (Voy. Coll. d'estampages et d'inscript.) A la porte de l'église, beau bénitier sculpté, du xm'siècle: hauteur, o"',3o; largeur, om,/io. Les sujets représentent un homme courbé supportant la cuvette, à côté d'un animal, aujourd'hui cassé, séparé de lui par des feuillages. — Autour do l'église, vestiges de murs sous la terre, restes de l'ancien village. — Devant la porte sont deux Rosny, tilleuls énormes sous lesquels on vend le pain bénit.

PLESSIS-SAINT-JEAN. Ép. romaine. Voie de Sens à Meaux, servant de ligne séparative des territoires de Plessis et de Compigny. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Jean, à une nef; édifice du commencement du xme siècle, formant parallélogramme irrégulier au nord de la nef. Longueur du vaisseau, 3o mètres; largeur uniforme, 7™,20 ; hauteur de la voûte à la nef, 8™,go ; au sanctuaire, 8m,io. Portail percé d'une porte cintrée encadrée par deux colonnes à beaux chapiteaux en grès à crosses très-refouillées. Tympannu , ainsi que leresle du pignon. Tour haute et carrée à contre-forts saillants, à droite du choeur, percée de baies ogives du xme siècle. Quelques corbeaux autour du choeur. L'appareil en grès moyen se remarque dans une partie de l'édifice. A l'intérieur, une nef à baies étroites ogivales, à chanfreins, Yoûlée en bois. Tableaux : sur le grand autel, représentant le Baptême de Notre-Seigneur ; 2° une Sainte Famille; '5° Notre-Dame du Rosaire. Ces tableaux ont -été donnés par le maréchal du PlessisPraslin;

PlessisPraslin; armes sont sur le tableau du maîtreautel. Statue en pierre de saint Lupicn, saint local, martyr décapité, selon la tradition, à 1 kilomètre du hameau de la Garenne, près d'une mare. — Fossés de l'ancien château détruit, d'une profondeur moyenne de 6 mètres et d'une largeur de 10 mètres, à parements de grès. Restes de l'ancienne chapelle et d'une des tours. Le nouveau château s'élève en partie sur les fondations de l'ancien. Dans le salon du château, quatre portraits en pied de membres de la famille du Plessis, peints par Largillière. (Voy. Châteaux de France des xv' et xvi' siècles, par V. Petit, un dessin de l'ancien manoir du Plessis, qui était en style de la Renaissance.)

SAINT-MARTIN-SUR-OREUSE. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à deux nefs. Plan formant parallélogramme, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 36m,5o; largeur des nefs, i3m,5o; largeur au sanctuaire, 7m,75; hauteur de la voûte, 12°,5o. A l'intérieur, deux nefs voûtées en bois, cintrées, avec entraits et poinçons; et au centre de la voûte, un cordon de bois sculpté. Nef latérale, à gauche, ouverte par des arcades ogivales portées sur des colonnes toscanes. Choeur orné de huit fenêtres ogives divisées par un meneau avec oculus au-dessus, le tout du commencement, du xvie siècle. Restes de vitraux du même temps, et notamment Dieu le père en pape et une Annonciation. On lit sur une fenêtre du collatéral la date de i53g. — A Launay, restes des édifices de l'ancienne commanderie du même nom, de l'ordre de Malte. Il n'existe plus qu'un long bâtiment d'appareil bien échantillonné en grès, mais dépourvu de caractère. Dans le haut, du côté du nord, on lit sur une pierre : s Le grand prieur de France, Guerchi, 1611. » Le portail de la commanderie a été démonté et transporté, il y a quelques années, à l'extrémité du parc de Fleurigny, sur le bord de la route, où il sert d'entrée au chemin du château. C'est un édifice de la fin du xv" siècle, portant environ g mètres de largeur, composé d'une large porte cintrée accompagnée d'une autre plus petite à côté. Au-dessus, les fentes destinées aux chaînes du pont-levis; puis une fenêtre du xve siècle et un haut pignon. Le tout flanqué de deux tours à encorbellement s'élevant sur des piles de grès et surmontées de toits coniques aigus.

SAINT-MAURICE-AUX-RICHES-HOMMES. Ép. celtique. Il existe dans les bois dits de Trainel un dolmen sous lequel on a trouvé un grand nombre de corps. I Moyen âge. A Villechat, restes d'un manoir fortifié entouré de fossés, j] Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Maurice, à trois nefs. Plan presque carré. Longueur du vaisseau, 28m,8o; largeur aux nefs, i3m,65; largeur au sanctuaire, 5m, 15; hauteur de la voûte, 7m,65. Extérieur sans caractère; tour ruinée sur la


222

ARRONDISSEMENT DE SENS.

223

porte. Trois nefs à larges arcades cintrées portant sur des piliers carrés rustiques. Voûte en bois. L'adjudication de la reconstruction des nefs a eu lieu, suivant le projet dressé par Gayet, architecte, en 1775, moyennant 8,770 livres. Aux bas côtés du choeur, deux chapelles voûtées en pierre, à nervures du xvie siècle. Les baies cintrées à moulures. Chevet droit.

SERBONNES. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Victor, à une nef; plan en croix latine avec appendice à droite. Longueur du vaisseau, 33m,8o; largeur à la nef, 7°,95; largeur au sanctuaire, 8m,3o; hauteur de la voûte à la nef, 10™,70; hauteur au sanctuaire, gm,3o. Édifice à l'extérieur lourd; tour carrée sur le devant, percée d'une porte encadrée entre deux contre-forts. A l'intérieur, nef voûtée en bois, à baies cintrées de la fin du xve siècle ; chevet à trois pans. Le choeur et le sanctuaire sont de style ogival flamboyant; les chapelles latérales également. A la voûte du sanctuaire, immense pendentif à nervures ou branches extérieures, long de a"',5o. Les sculptures en sont trèssoignées. Sous la tour sont fixées au mur deux belles dalles funéraires du sieur de Rougebourse, écuyer, et de la dame Jeanne de Cordo, morte en i3ig (voy. Collection d'estampages). — A gauche de la place, maison où est né Jacques Clément. — Sur les bords de l'Yonne, ruines du château des Barres, dont il n'existe plus qu'une grange et les fossés.

SERGINES. Ép. celtique. Haches en silex recueillies surtout aux abords de la voie romaine. || Ep. romaine. Voie de Sens à Meaux, appelée le Chemin Verre, qui traverse en ligne droite le territoire à l'est et sert do limites avec celui de Plessis-Saint-Jean; elle est encore bien conservée. On a trouvé, au climat de Gringalet, plusieurs cercueils en pierre blanche dans lesquels étaient des colliers et des bracelets en cuivre. || Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Tiburce, à trois nefs ; plan rectangle, appendice à droite du choeur. Longueur du vaisseau, 33™,go; largeur des nefs, i6°',2o; largeur au sanctuaire, 6™,60 ; hauteur de la voûte à la nef, iom,8o; hauteur au sanctuaire, io'",3o. Porte principale avec archivolte à torsades; deux hauts et puissants contre-forts soutiennent le portail. Tour à gauche de la porte en grès d'appareil moyen. Une petite porte latérale au sud a sur son trumeau deux écussons où on lit : MV XVIII, Jhs et M (1518, Jésus et Maria). A l'intérieur, trois nefs ogives voûtées en craie, avec rosaces aux clefs. Les retombées sur les piliers sont sculptées en petits culs-de-lampe formés de génies, etc. Les arcades des nefs sont portées sur des piliers sans style à droite et sur des colonnes de même à gauche ; même disposition au choeur. Chevet droit. Les fenêtres sont ogivales et à chanfreins extérieurement. Le grand autel, d'ordre corinthien du xvine siècle, vient de l'église Saint-IIilaire de Sens, ainsi que le tableau qui

est au-dessus et qui représente saint Hilaire disputant contre Auxence, évêque arien, devant l'empereur Valentinien, en 365. De belles grilles en fer forgé au xvme siècle entourent le choeur. Deux bénitiers creusés dans des chapiteaux à crosses du xne siècle. Cloche fondue en 161 5, portant le nom d'Antoine-Olivier Hodoard, seigneur de Chitry. Dans la sacristie est une hallebarde prise au capitaine Verdelet, chef de routiers tué devant Sergines par un nommé Biaise Rigaut, du hameau de Bohé, en 16/10 : on fait chaque année la procession commémorative de la délivrance de Sergines, et un descendant de Rigaut y porte la hallebarde de Verdelet.

SOGNES. Ép. celtique. Haches en pierres de jade (collection du docteur Leberton, à Sergines) trouvées au climat des Châteaux. — Menhir appelé le Pas-Dieu, haut de 3 mètres, large de a mètres, épais de om,35 ; une forme de pied de 0"', 15 y est incrustée. On a placé une croix de fer au-dessus. || Ep. romaine. Médaille de la famille Scribonia. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, à une nef; plan parallélogramme, avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 28m,2o; largeur à la nef, 7™,6o; largeur au sanctuaire, 5"\75; hauteur du plafond à la nef, 5*",70; de la voûte du choeur, gm,6o. Appareil en moellons. Porte moderne (1771). Lourde tour carrée à droite du choeur (1751). Nef plafonnée. Le choeur voûté en bardeaux (xve siècle) avec entraits et poinçons. Sur les murs du sanctuaire règne une arcalure à plein cintre de sept arcades retombant sur des colonnes engagées dont les chapiteaux sont détruits; la construction annonce, le xi° siècle. La nef est séparée du choeur par une large arcade cintrée. Sous le choeur, crypte à chevet circulaire et à trois nefs de trois travées, à voûtes d'arêtes retombant sur des colonnes cylindriques de im,/i8 de haut, de la base au chapiteau. Le chapiteau, avec tailloir carré, porte om,/i 0. Quelques-uns des chapiteaux sont cubiques, les autres sont sculptés de feuilles barbares; l'un de ces derniers ressemble à l'un des chapiteaux de la crypte de SaintGermain d'Auxerre. La base des colonnes est un dé carré avec filet, petite gorge et tore. Longueur de la crypte, 5™,55; largeur, 5™,80. Celte crypte paraît du xe au xie siècle. Il y avait autrefois une chapelle sous le vocable de saint Nicolas. L'autel était formé par une dalle funéraire, encore dans la crypte, d'Eustachie de Villars, dame de Sognes au xme siècle, suivant procès-verbal de visite de 1672. (G. Arch. de l'Yonne; voyez Collect. d'estampages.) — Autour de l'église, vestiges de murs et de fossés formant enceinte.

VERTILLY. Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef, formant parallélogramme, avec annexe à droite. Longueur du vaisseau, aomètres; largeur à la nef, 7™,35 ; largeur au sanctuaire, 7™,5o ; hauteur du plafond, 5"\3o; hauteur de la voûte au

Y'onne.


224

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

225

sanctuaire, g"',io. Porte petite à deux baies cintrées, avec des caissons à rosaces sous l'archivolte ; sur le trumeau un stylobate. Pilastres d'ordre ionique supportant un fronton à petit dais. Haut du portail nu, portant une tour carrée couverte d'un petit clocher d'ardoises. Appareil en moellons. A l'intérieur; une nef plafonnée; le choeur à voûte de bois cintrée, avec entraits. Une chapelle ouverte par deux arcades ogives à chanfreins portées sur une colonne. Dans celte chapelle, grand tableau du Rosaire, du xviii" siècle. Il y avait autrefois une chapelle correspondante à gauche.

VILLIERS-RONNEUX. Ép. Renaissance. Église paroissiale de l'Assomption, édifice en ruines, dont le plan est irrégulier. Longueur, i5m,35; largeur à la nef, 7 mètres; largeur au sanctuaire, 5m,70; hauteur de la voûte à la nef, 5 mètres; hauteur au sanctuaire, 8ra,/io. A gauche de la porte est une tour énorme flanquée de hauts contre-forts. Cloche datée de i5g3.

VINNEUF. Moyen âge. Église paroissiale de SaintGeorges, à deux nefs, plan rectangle, avec chapelle à droite. Chevet droit. Longueur du vaisseau, 35 mètres; largeur des nefs, i3™,6o; largeur devant l'autel, 7"\6o ; i hauteur de la voûte à la nef, i im,8o ; hauteur au sanctuaire, 8m,i o. Jolie porte ogivale du xme siècle, eucadrée par six colonnes à chapiteaux munis de feuillages bien refouillés, avec trumeau central refait. Tympan nu, ainsi que le haut du portail. La four à droite du choeur, très-haute, est à longues baies cintrées servant d'ouïes; un petit clocher la surmonte. A l'intérieur, nef voûtée en bois, cintrée, avec de beaux entraits du i xv° siècle. A gauche, se trouve un collatéral à plafond (xvine siècle) relié à la nef par des arcades cintrées. Choeur du xve siècle à voûtes ogives sur nervures retom- j bant sur des piliers sans chapiteaux. Collatéral gauche I de même style. A droite du choeur, une chapelle dite : de Notre-Dame-de-Pitié (xve siècle), décorée sur le mur ! de l'autel d'une arcature ogive à clochetons sous laquelle est la Vierge tenant le Christ mort, et à côté deux sta- | lues de saints (sujet médiocre). A droite du grand au- I tel, belle statue de la Madeleine (XIII" siècle). Derrière j l'autel, beau sujet de sculpture de la Renaissance, en j pierre, représentant la légende de saint Georges, for- j niant retable de 3 mètres de large sur im,8o de haut. ! Les panneaux sont divisés horizontalement en trois par- : lies soutenues par des colonnettes ioniques; person- i nages nombreux de bon style, bien qu'encore un peu i gothique. Dans la nef, bon tableau sur toile do saint ! Jérôme. — A Champrons, chapelle voûtée en plâtre. i

CANTON DE VILLENEU VE-L'A RCI1E VÉQIIE. !

(Chef-lîeU: VILLENEUVE-L'ARCHEVEQUE. )

BAGNEAUX. Ep. romaine. La voie romaine de Sens à Troves traverse le territoire à crauche de la route moderne.

moderne. Moyen âge. A Maulny-le Repos est un manoir converti en ferme, qui a conservé trois de ses tours avec quelques créneaux. C'est en ce lieu que saint Louis vint, le 10 août ia3g, recevoir la sainte couronne d'épines, que les Vénitiens lui avaient cédée après l'avoir retirée des mains de Baudouin II, empereur de Constanlinople. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Germain-de-Paris, reconstruite en 1776, depuis la nef jusqu'au choeur, sur les dessins de Buron, architecte à Paris. Plan rectangle. Longueur du vaisseau, 23™,io; largeur à la nef, 9°\o5; largeur au sanctuaire, 8m,ao; hauteur de la voûte, i2m,io. Le clocher est placé à cheval sur la porte. Voûte en bois. Dalle tumulaire de l'an 1209, fruste, et débris d'autres dalles du xive et du xvne siècle.

CHIGY. Ép. romaine. La voie de Sens à Troyes traverse le territoire de Chigy. || Moyen âge. Au lieu de la Motte, vestiges de murs et enceinte de fossés. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Loup, construite sur les plans de M. Lefort, architecte à Sens.

COURGENAY. Ep. celtique. A gauche de la route de Courgenay à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, au bord d'un bois défriché récemment et appelé Issé, appartenant à Philippe Courtois, et louchant à un vieux chemin servant de limite aux deux communes, existait, il y a peu de temps, un tertre appelé la Pierre couverte, composé d'un massif de pierres recouvert d'une large dalle, sous lequel on a trouvé des ossements. Un chemin formé de grosses pierres et venant du nord se dirigeait sur ce tertre. || Moyen âge. Au couchant de la même route de Courgenay à Saint-Maurice, à 3 kilomètres du premier village, dans une lande, vestiges du château Hutton, connu au xn" siècle. — Église paroissiale de Saint-Crépin-et-Saint-Crépinien, à une nef du xvie siècle. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau, 28m,6o; largeur générale, 7m,8o; hauteur de la voûte à la nef, 10'°,20; hauteur au sanctuaire, i3"',3o. Extérieur sans caractère; clocher en ardoises sur le transept; vestiges de deux nefs latérales démolies. A l'intérieur, une uef à belle voûte en bois cintrée avec entrails et poinçons; choeur également voûté en bois; de chaque côté une chapelle disposée de même et du xve siècle. Chevet droit percé de deux baies en lancettes. Sur le grand autel, un tableau du Christ en croix, attribué à J. Cousin. Dans la chapelle de gauche, autel en bois du xvme siècle, avec un grand tableau de l'Annonciation, le tout provenant de l'abbaye de Vauluisanl. Croix de procession en cuivre du xne siècle; deux statuettes en cuivre de o°',2 5 de haut figurant saint Crépin et saint Crépinien (xvie siècle). Derrière l'autel, vieux coffre du xve siècle, plus deux restes de volets peints au xvie siècle et représentant la résurrection de Lazare et Rebecca à la fontaine. — Dans une maison de Courgenay, un carrelage émaillé du xv' siècle (voyez dessin dans les Carrelages émail-


226

ARRONDISSEMENT DE SENS.

227

lés, etc. de M. Amé). — A \ auluisant, restes d'un monastère de l'ordre de Citeaux, fondé en 1127. La porte d'entrée du monastère date du xvi" siècle ; elle est formée de trois arcades cintrées en briques, faisant saillie sur le mur, avec pendentifs, afin de permettre de tirer sur les assaillants. Les portes sont encore munies de larges pentures du xm° siècle. Dans la première cour à gauche, grand bâtiment flanqué de contre-forts accusant le xm" siècle, voûté en pierre et orné d'un cordon de modillons. L'église est détruite; l'abbatiale date du xvni 0 siècle. Dans le jardin, chapiteau orné de larges branches de chêne appliquées et portant des glands. (Voyez Bibl. imp. à la Collection d'estampes, un dessinàla plume de l'ensemble du monastère, en 1692, et Châteaux de France, parV. Petit, dessin d'une haute fenêtre de l'église.)

FLACY. Moyen âge. Église paroissiale de Sainl-Loup, à une nef. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2 3ra,75; largeur générale, 6°\go; hauteur de la voûte, 8m,5o. À l'extérieur, petite porte à pieds-droits chanfreinés, formant consoles sous le linteau (xiv* siècle). Petit clocher à cheval sur la croupe de la nef. A l'intérieur, nef cintrée en bois du xvi* siècle. Quelques restes de vitraux du même temps. Fenêtres du choeur de la Renaissance. Dans le choeur, dalle tumulaire de Gracien de Ponville, seigneur de Flacy, mort en t645; l'écusson est «faseé de deux pièces». (Voy. Coll. d'estampages.) — Au milieu de la prairie communale, enceinte de fossés connue sous le nom de Château-Gai.

FOISSY. Ep. romaine. La voie de Sens à Troyes traversait le territoire de Foissy; elle a été remplacée par la route impériale. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Paul, formant un parallélogramme. Façade sans caractère et moderne. Choeur voûté sur nervures du xvi" siècle. Longueur du vaisseau, 28m,6o ; largeur générale , 6™,80 ; hauteur de la voûte, 6m,7o. Devant l'autel, dalle funéraire représentant, en grand costume militaire, Henri, seigneur de Milly, et Perretle de Fuset, sa femme, morts l'un en i5a6, l'autre en 1012 (voyez Coll. d'eslamp.). — Restes du château composés de deux tours et d'un colombier.

LAILLY, Moyen âge. Eglise paroissiale de NotreDame, du xvi° siècle, à deux nefs, formant parallélogramme. Longueur du vaisseau, 21"',5o; largeur des nefs, 11m, 10 ; largeur au sanctuaire, 6™, 10 ; hauteur de lavoùteà la nef, 6m,ao; hauteur au sanctuaire, 8m,4o. Tour carrée à cheval sur la porte, percée d'une arcade simple à la base, ouverte au sommet de deux rangs d'arcades du xin" siècle ; nef pauvre et nue. A l'intérieur, une nef plafonnée, avec bas côté à droite, dans le même état, relié par.des arcades ogives simples. Sanctuaire plus étroit et rectangulaire, éclairé par une large fenêtre de la Renaissance, avec des restes de vitraux figurant un concert céleste. Dans le bas côté nord du choeur, médaillon

médaillon marbre blanc de bon style, attribué à Girardon et représentant Jésus enfant tenant sa croix, et pour inscription : 7 obicre innocentes, 5 hic cum maire quiescunt. Deux autres inscriptions sur marbre noir relatives à des membres de la famille de Méric, seigneur de Lailly au xvm" siècle. Dans la chapelle Saint-Roch, un dais el une boiserie du xve siècle à balustrade élégante.

LA POSTOLLE. Ép. romaine. Au lien dit le Moulin il a été trouvé, il y a quinze ans, deux corps humains portant des bracelets de cuivre, j] Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Joseph-et-Saint-Ffacre, â une nef: plan parallélogramme, avec annexe. Longueur du vaisseau, 2om,a5 ; largeur générale, 7™,6o; hauteur, 8m,o5. Extérieur sans caractère; un petit clocheton couvert d'ardoises. Nef unique cintrée en bois du xvi° siècle. A droite, une chapelle reliée à la nef par une double arcade cintrée qui retombe sur un pilier octogone, à tailloir grossier.

LES SIEGES. Ep. romaine. Il existe entre les Sièges et Yaudeurs, à 2,3oo mètres du premier village, une butte de laitier de fer considérable, provenant d'anciennes exploitations métallurgiques. || Ep. Renaissance. Église paroissiale dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte, à trois nefs du milieu du me siècle; plan parallélogramme, avec petits appendices formant transepts. Longueur du vaisseau, 28m,QO; largeur générale, i8m,Ao: . hauteur de la voûte à la nef, i2m,o,o; au sanctuaire, 1 2™,o5. Portes latérales élégantes. Extérieur d'aspect solide; autour des combles, une corniche à tore. Intérieur : trois nefs très-hautes communiquant par trois arcades cintrées sur piliers octogones munis d'une corniche simple et peu saillante ; voûtes sur nervures prismatiques. Sanctuaire à trois pans, voûté avec pendentifs sculptés; baies à deux meneaux. || Ep. moderne. L'église a été incendiée, ainsi que le village, le 2 juin 1706. On recouvrit alors le choeur. Tour haute et carrée, à cheval sur la porte, reconstruite en 1780. — Le village est entouré de larges fossés. — A l'est on voit le château des Gains, édifice restauré récemment, qui „ n'a conservé que deux petites tours de son ancienne enceinte.

MOLINONS. Ep. celtique. Au-dessus de la ferme de Milly, butte de terre appelée la Tommelle (la tombelle), massif élevé de main d'homme au sommet do la montagne, en forme de fer à cheval s'abaissant à l'intérieur et ouvert à la gorge du côté du nord-ouest, d'où l'on découvre un vaste,horizon dans la vallée de la Vanne; hauteur, 10 mèlres; largeur en diamètre, su mètres. On y a trouvé des ossements humains. —_ Au climat des Longues-Forêts, une hache en silex. || Ep. romaine. La voie de Sens à Troyes traversait le territoire ; on l'a reconnue sous la route moderne au climat de la HaieGuenant. Au lieu dit le Pont de pierre, près de la voie romaine, on a trouvé un grand pot rempli de médailles


228

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

229

du Ras-Empire, et notamment de Gallien, Tétricus et Constantin. (Collecl. Deville, à Villeneuve-l'Archevêque.) [| Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierreès-Licns, à une nef, du xm' siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 3om,4o ; largeur à la nef, 6™,g5 ; au sanctuaire, 6m,25 ; hauteur de la voûte à la nef, 8m,70; au sanctuaire, 8m,io. Porte moderne inscrite dans une arcade du xmc siècle. Au-dessus, haute tour couverte d'un petit clocher. Sous le comble de l'église règne un cordon de modillons du xm* siècle. A l'intérieur, jolie porte du même temps, ornée de trois colonnes avec chapiteaux à crosses portant trois voussures, deux en tores, la troisième formée de frettes. Nef à plafond daté de 1 fi66, éclairée de baies en lancettes ; choeur voûté en ogive avec arcs-doubleaux à boudins retombant sur le tailloir carré de chapiteaux à feuilles d'eau. L'un des chapiteaux à droite du sanctuaire est sculpté d'animaux fantastiques à têtes huaiaines (fin du xn* siècle). Dalle tumulaire d'Hélissande, dame de Molinons, portant une croix fleuronnéo (1252). La cloche a été fondue en 1 531 par ordre d'Antoine Pierre, abbé de Vauluisant, qui fi t aussi élever le grand autel de l'église.

PONT-SUR-VANNE. Ép. romaine. La voie de Sens à Troyes traversait le territoire à droite de la route actuelle. — Fontaine de Saint-Philibert, qui coulait autrefois dans un aqueduc conduisant les eaux jusqu'à , Sens. Il reste des portions de cet aqueduc souterrain. || Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame. Plan parallélogramme, avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau, a6m,8o; largeur à la nef, 7"",i5; largeur au sanctuaire, 6™,5o ; hauteur de la voûte, iom,45. Exté- ' rieur sans caractère. Porte romane encadrée entre deux colonnes à chapiteaux munis de crosses; tailloir carré. Les baies de la nef petites, rares et cintrées avec chanfreins. Contre le choeur tour carrée, du xin" siècle, flanquée d'énormes contre-forts. Elle était autrefois bien plus haute qu'aujourd'hui et a été brûlée. Un toit d'ardoises la recouvre. Un cordon de modillons représentant des lètes grimaçantes règne sous le comble de la nef. A l'in-. térieur, nef voûtée en bois, ainsi que le choeur (xvi° siècle). A droite du choeur, une travée qui porte le clocher. Voûte ogive de la fin du xoe siècle sur pibers cantonnés de colonnes à chapiteaux ornés de crosses et de feuilles appliquées; tailloir carré. Fenêtre en longue lancette. Au sanctuaire, delarges baies cintrées. Cuvebaptismaledu xive siècle, longue de i°',5o sur o'",8o de large et 1 mètre de haut. Au centre de chaque longue face, un buste dans un quatre-lobes. Deux cloches, l'une fondue par Pierre-Antoine Rossier, en 1691 : son parrain, SVF François Caillet, seigneur de Theil, Ponl-sur-Vanne, etc.; l'autre fondue par Capitain en 1787 : parrain M" Pierre Lagneau, chanoine de Châlons, seigneur de Pont, etc.

THEIL. Ep. romaine. La voie de Sens à Troyes traversait le territoire. Elle est recouverte par la route moderne. —■ Restes de l'aqueduc Saint-Philibert, qui conduisait à Sens les eaux de la source de ce nom. [| Moyen âge. Il n'existe aucune trace du palais des rois de la première race. — Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef; plan parallélogramme, avec chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 2 6""",i5;largeuràlanef, 7™,5o; largeur au sanctuaire, Am,70 ; hauteur de la voûte à la nef, 8m,5o; hauteur au sanctuaire, 5°Vio. Édifice sans caractère, porte moderne en briques. Nef voûtée en bois, cintrée avec entraits. Choeur arrangé à la moderne; à l'entrée est un grand arc ogive du xii" siècle. Bas-relief du xn" siècle représentant saint Martin placé au-dessus de la porte.

THORIGNY. Ep. celtique. Au climat dit de la Fosse à la fille on a trouvé, en i855, une sépulture contenant trois corps, dont un de femme. Il y avait dans cet endroit une hache ea silex et un bout d'os en forme de fer de flèche. || Ep. romaine. Fragments de tuiles à rebords; médaille de Fausline. || Moyen âge. Au climat des Ermites on a trouvé plusieurs cercueils en pierre, un sceau du xm" siècle et des dalles tumulaires. L'une de ces dalles est dans l'arrière-cour de la maison du sieur V. Bonjour; elle appartenait, à un notaire de la cour de Sens, mort en 1897. (Voyez Coll. d'eslamp.) — Dans le bois de Vermont, enceinte de fossés sur l'emplacement d'un vieux château. — Église paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul, à trois nefs du xve siècle, bâtie sur la source même du ruisseau d'Oreuse. Plan presque carré, avec chevet irrégulier. Longueur du vaisseau, 28m,8o; largeur des nefs, 2o"',5o; largeur au sanctuaire, 8m,go; hauteur de la voûte à la nef, 9'",75; hauteur au sanctuaire, 10 mètres. Au côté sud la nef présente deux pignons du xvie siècle à baies flamboyantes. Tour carrée, flanquée de contreforts, à gauche de la nef; un clocher construit vers 1657 aux frais du seigneur, M. de Lambert, la surmonte. A l'intérieur, trois nefs de style ogival flamboyant formant trois travées à colonnes sans chapiteaux. Aux voûtes, quelques pendentifs assez beaux. || Ep. Renaissance. Portique d'ordre toscan bâti en 1676, en avant de la nef. Dans la nef, bon tableau sur bois des quatre Evangélistes; autre de l'Apparition de N.-S. à sainte Thérèse (grande toile) ; un troisième de sainte Ursule recevant d'un ange une branche de lis et une couronne de roses. Ces tableaux ont été donnés à l'église . par les seigneurs de Thorigny, dont le château a été démoli en 1806. — Collection particulière d'objets d'art chez M. le docteur Colomb : deux christs byzantins; des fibules romaines; deux calvaires en terre cuite peinte, série de petits personnages rustiques du xv* siècle, le tout trouvé à Thorigny. Objets d'art divers; tableau : Coypel peint sur pastel par lui-même ; bronzes ; bahuts ;


230

ARRONDISSEMENT DE SENS.

231

une croix processionnelle avec Christ estampé, venant deTrainel (Aube)^

VAREILLES. Ep. romaine. En 1859 on a découvert près du hameau des Vallées six squelettes rangés sur une même ligne, à im,5o de distance; un seul était dans un cercueil de pierre. Il y avait aussi en ce lieu un pommeau d'épée et une médaille de Néron. || Moyen âge. Au lieu du Château, dans les prés, entre Pont, Vareilles et Chigy, à 3oo mètres de la ferme des Prés, ruines sous terre de l'abbaye de Saint-Remy, fondée au x° siècle et transférée ensuite à Sens. — Vestiges du château Rouge, au climat du même nom, au niveau du sol. — Église paroissiale de Saint-Maurice, à une nef. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 2 9°', 10 ; largeur à la nef, 8m,65 ; largeur au sanctuaire, 8'",35 ; hauteur générale de la voûte, iom,6o. Aspect extérieur sans caractère. Au-dessus de la porte un Agnus Dei en pierre, entouré d'un nimbe en forme de réseau. Sur la croupe de la nef, petit clocher d'ardoises. A l'intérieur, nef pauvre voûtée en berceau, en bois, portée sur des poteaux appuyés le long des murs et reliés par des entraits. Au sanctuaire, deux piliers à colonnes du xn° siècle. Au chevet, trois baies en lancettes dont les latérales ont conservé des restes de vitraux du xvi" siècle. Baies cintrées à la nef. Cuve baptismale oblongue de 1m, 2 0, large de 1 mètre, avec ces mots en belles capitales romaines : Faict pour Vareilles, i55â.

VILLENEUVE-L'ARCHEVÊQUE. Ép. romaine. La voie de Sens à Troyes, recouverte par la route moderne, traversait Villeneuve et son territoire. || Moyen âge. Nefs de l'église paroissiale de Notre-Dame, du xm" siècle : plan en croix latine; chevet irrégulier. Longueur du vaisseau, 67"',60; largeur auxnefs, igm,io; largeur au sanctuaire, 7"',7o; hauteur de la voûte, i2m,ao. Portail occidental du mu' siècle, percé d'une porte à trumeau portant deux bénitiers, encadrée par trois colonnes à chapiteaux de feuillages, soutenant des arcs ogives à tores. Tympan orné d'un cercle à cinq lobes. Le gable est orné de crossettes. Au-dessus, trois hautes baies en lancettes à chanfreins; un pignon aigu termine le tout. Tour carrée à gauche, avec clocher d'ardoises à flèche accompagné de quatre petits campaniles, le tout surmonté d'ouvrages de plomberie. Porte latérale au nord du plus beau style ogival du xm° siècle. Sur les parois, six slatucs de grandeur naturelle : à droite, trois prophètes, Moïse, David et Salomon; à gauche, l'ange Gabriel, Joachim et sainte Anne. Contre le trumeau central s'appuie une statue de la Sainte Vierge portant l'enfant Jésus, de formes un peu trop massives. Sur le lympan sont des scènes de la vie de la Vierge, et notamment, dans le haut, son couronnement par son fils entre des anges qui les encensent. Dans la voussure, trois cordons de personnages : 1° des anges encensant; •2° des saints et. des apôtres; 3° des rois de Juda tenant

chacun un sceptre et une branche d'arbre. L'extérieur du vaisseau a peu de caractère. Au grand comble de la nef, des modillons à têtes bizarres; quelques fenêtres du choeur sont ornées de pilastres à chapiteaux doriques élégants. A l'intérieur, trois nefs inachevées : la première travée est de style ogival du milieu du xm" siècle, les trois suivantes sont à voûtes en bois cintré; arcades ogives simples. Grande nef sans fenêtres, celles des bas côtés en lancettes étroites. Ces bas côtés sont pauvres et voûtés en bois. || Ep. Renaissance. Le choeur forme deux travées ogives et la croisée une. Les voûtes en pierres avec pendentifs retombent sur de gros piliers octogones. Une des fenêtres du choeur est remplie de vitraux de bon style, mais remaniés, et relatifs au sacrifice d'Abraham. Maître-autel de grand style du xvm" siècle, d'ordre corinthien, avec un tableau représentant l'Annonciation. Aux côtés de l'autel, les statues de saint Louis portant la couronne d'épines et de saint Jean-Baptiste. Dans une chapelle de la nef sud, un saint Sépulcre deminature, provenant de l'abbaye de Vauluisant et représentant le Christ mort, avec cinq personnages à l'entour, dans les attitudes les plus variées de la douleur; deux autres statues isolées de deux femmes portant des parfums font partie de ce groupe do sculpture trèsremarquable. On l'attribue à l'abbé Antoine Pierre, qui le fit faire, au commencement du xvic siècle, par les sculpteurs Gentil et Dominique, de Troyes, et y fit représenter l'effigie de sa mère agenouillée et tenant son chapelet. Il a été donné à l'église de Villeneuve en 1823 par le baron Campy, propriétaire de Vauluisant. Dans l'abside, petit bas-relief d'un Ecce homo, de style de la Renaissance, parfaitement exécuté, mais aujourd'hui dégradé. Dalles funéraires, notamment celle de Jean de Mainmorant, qui vendit une partie de la terre de Villeneuve à l'archevêque de Sens, Guillaume Cornut; il est représenté sur cette dalle avec ses deux femmes (ia6i). (Voyez Coll. d'estamp.) Une cloche fondue en i5g2. — Le château des archevêques, seigneurs de Villeneuve, a été détruit. — Autre petit manoir appelé la Motte, lieu de la résidence habituelle des seigneurs de Molinons.

VILLIERS-LOUIS. Ep. romaine. La voie de Sens â Troyes traverse le territoire au hameau du Petil-Villiers, à gauche de la route actuelle. [| Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, à une nef, du xvi" siècle. Plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 2 5"',3o; largeur à la nef, 6 mètres; largeur au sanctuaire, 5m,4o; hauteur de la voûte, 7"',70. Extérieur sans caractère; petit clocher. Nef voûtée en bois, plafonnée. Deux chapelles au choeur; chevet droit; le tout annonce le xvi" siècle. Au côté sud, inscription de Pierre Dautenot, écuyer, mort pour le service du roi. (Voy. Coll. d'estampages. )

VOISINES. Ep. romaine. Au lieu dit le Frêne on a


232

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

233

trouvé, sous une roche, un vase contenant deux cents médailles romaines en bronze remontant à Trajan et à Marc-Aurèle. j| Moyen âge. Église paroissiale de SainlSulpice, à trois nefs de style ogival du xm* siècle. Plan . rectangulaire, irrégulier au chevet. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35™, 10; largeur aux nefs, i6m,iô; largeur au sanctuaire, 5™,75; hauteur de la voûte, iom,go. Porte à trumeau formé d'une colonne octogone , ornée de chaque côté de trois colonnes à chapiteaux à crosses portant une archivolte en tores, avec un cordon de bâtons coupés. Tympan nu ; au-dessus, trois baies étroites à chanfreins et cintrées. Tour haute de 20 mètres à droite de la porte; un petit clocher d'ardoises

d'ardoises surmonte. Hauts contre-forlsau chevet. L'église n'a qu'un seul comble. A l'intérieur, trois nefs à arcades ogives rustiques, sans moulures. Plafond très-élevé. Choeur en beau style ogival du commencement du xm° siècle, voûté sur nervures en tores portant sur piliers avec chapiteaux à crosses et feuilles de vigne. Deux chapelles du même style l'accompagnent. Sanctuaire éclairé de sixhautes lancettes. Cuvebaptismaleoblongue, de tm,6o sur o'SgB. Deux cloches datées de l'an i5(ig. — Le village est sillonné par de nombreux souterrains; l'un de ces passages, qui sert de cave dans une ferme appelée la Désermaitrée, porte le nom du duc de Bourgogne.

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

CANTON D'ANCY-LE-FRAiSC. (Chef-lieu : AKGT-LE-FMUC. )

AISY. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise. —Médaille d'Anlonin trouvée dans une colline de sable exploitée pour le ballast du chemin de fer. Vase cinéraire trouvé dans les mêmes fouilles. (Musée de Semur.) |l Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Germain, formant croix latine. Longueur dans oeuvre, 28"\6o; largeur, r>°\6o ; hauteur de la voûte â la nef, 6™,6o ; hauteur de la voûte au sanctuaire, 8 mètres.

ANCY-LE-FRANC. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise bien conservée dans plusieurs endroits. || Moyen âge. Église paroissiale de Sainte-Colombe, à trois nefs du XII" et du xvi 8 siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25 mètres; largeur aux nefs, i 6m,85 ; devant l'autel, 7 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 8m,6o; hauteur de la voûte au sanctuaire, 7m,90. Façade sans caractère. Tour carrée à droite du choeur, à baies du xvi' siècle, avec clocher. Derrière la porte de l'entrée principale, une pierre porte la date de 1622. Intérieur : trois nefs composées de trois travées ogives sur arcades larges et plates retombant sur piliers octogones irréguliers ; voûtes d'arête à nervures, retombant sur une moulure saillante sur le massif du mur. Bas côtés du même temps que la nef, mais sans style. Les retombées des voûtes s'arrêtent sur des modillons sortant des piliers et profilés de trois ou quatre moulures creuses. Fenêtres cintrées du xvi" siècle. Choeur formé d'une travée à voûte d'ogive retombant sur des restes de

piliers à colonnes à crosses accusant la fin du xric siècle. Même système au sanctuaire. Chevet droit à trois baies en lancettes surmontées d'un oculus. || Ep. Renaissance. Dans le cimetière, chapelle des Cosquino, dite de Sainte-Croix (dans les actes de l'état civil), érigée par Jean Le Cosquino, seigneur de Fulvy, en 1626, sur la tombe de son père et de ses proches. Jolie façade percée d'une porte surbaissée encadrée de pilastres de la Renaissance, ornés de rinceaux, et sur les chapi teaux, de toqs et d'autres animaux soutenant un entablement dont la frise offre deux génies portant un écusson représentant un coq, avec deux étoiles en chef et un croissant en pointe : armes parlantes des Cosquino). Audessus, une niche à pilastres sur consoles hardies. Sur les deux corniches de la façade, des inscriptions pieuses et la date de i5a6. Intérieur : voûte en pierre à nervures retombant sur colonnes aux angles; deux inscriptions funéraires, l'une de i52Ô, relatant la fondation de la chapelle, l'autre de 1760, sur Nicolas Le Cosquino. (Voyez Coll. d'inscriptions.) — Dans la rue montant à l'église, à gauche, est gravé sur une pierre d'une maison un écu daté de i557 et figurant deux tranchelard avec un pal au milieu. — Château construit par le Primatice et commencé en i546. Grand édifice d'appareil moyen, de forme carrée, occupant avec la cour qu'il entoure 27 ares 4o centiares de superficie, el composé de quatre corps de façade à deux étages flanqués de pavillons plus élevés d'un étage, le tout d'ordre toscan. Sous le comble, large corniche à consoles en palmeltes. De hautes cheminées de même caractère


234

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

33E

tranchent sur le nu du long toit d'ardoises de l'édifice. Les fenêtres, autrefois à double croisée, .n'ont plus qu'une division horizontale aujourd'hui. Largeur d'une des façades, 56m,65; hauteur, i5m,3o; hauteur d'un pavillon, 20 mètres. Les fossés qui entouraient le château ont été comblés en i836, à l'exception de celui du côté nord. La porte d'honneur s'ouvre de ce même côté. Elle est cintrée avec pieds-droits en bossages; deux hautes et grosses colonnes cannelées, d'ordre toscan, l'encadrent et soutiennent le balcon de pierre orné de consoles sculptées, et où l'on voit le chiffre à jour de Henri de Clermont, H. D. C. souvent répété dans le château. La cour intérieure est entourée, au rez-de-chaussée, par une galerie de cloître d'ordre composite à pilastres cannelés. Sur les pilastres sont des médaillons d'ardoise portant la devise répétée de la famille de Clermont (un mol sur chaque pilastre), El si omnes, ego non. Sur une pierre de la façade du nord, à l'intérieur, était la date de 162a, et au-dessus de la porte du sud, en dehors, sur une plaque d'ardoise, la date de i546, avec ces mots : Soli Deo gloria. Peintures et décorations des salles du château : au rez-de-chaussée, les salles sont voûtées. Du côté du nord, salle dite des Empereurs romains, où sont retracés les portraits de ces souverains : dans la voûte, la date de i 578 ; à côté, la Chambre de Diane, dont la voûte représente des emblèmes gracieux, des fleurs, des oiseaux, etc., çt sur les vastes panneaux des murs des sujets mythologiques, tels que le Jugement de Paris, etc.; comme contraste, des sentences pieuses sont inscrites sur des bandeaux; date, 1678. Au premier étage, à l'est, galerie divisée en trois parties, chaque extrémité formant deux pièces, dans lesquelles sont neuf grands tableaux représentant l'Histoire de Judith ; cadres du xvi" siècle avancé. La galerie centrale voûtée est appelée Galerie de Jason, à cause des sujets peints à fresques qu'elle représente. Dans l'intérieur des ébrasements des fenêtres sont les écussons des sires de Clermont du xvi" et du xvn" siècle (restaurés par le duc actuel). Du côté nord, petit salon orné d'excellentes peintures en dix grands tableaux représentant des scènes du Pastorfido, avec le monogramme de Henri de Clermont. A la suite de la galerie de Jason, la chambre dite du Cardinal de Richelieu, dont le portrait en pied décore la cheminée; peintures en huit grands médaillons des sciences et des arts, figurés par des femmes enseignant; riche plafond à caissons dorés, ornés de rosaces, et au chiffre A. D. C. (Antoine de Clermont). Sur la face sud, la galerie dite de Pharsak; belles peintures à fresque un peu dégradées, grisailles bistrées, attribuées à Nicolo dell' Abbate; scènes considérables de batailles, pleines de mouvement, représentant des combattants renversés dans tous les sens. Sur la cour, partie du nord, galerie dite des Sacrifices (bonne

peinture restaurée); grande suite de scènes en grisailles, qui représentent des sacrifices et des fêtes païennes. Chapelle splendidement ornée : voûte cintrée et peinte. Au centre, le Père Éternel accompagné des quatre Évangélistes; sur les murs, de grandes scènes de la vie des religieux dans le désert. La boiserie formant soubassement est décorée d'une série de pilastres corinthiens qui encadrent des sujets peints, d'un ton bistre foncé, représentant des prophètes et les Apôtres. L'autel est également orné de sujets pieux; sur les vitraux, les armes de Clermont et de leurs alliances. A droite de l'autel, inscription sur marbre relatant le privilège d'indulgences du pape Clément VIII, du 3i octobre i6o3, pour celte chapelle. A gauche, en entrant dans la chapelle, est le nom du peintre : Menassier faciebat, ihç)6. Du même côté, inscription de la dédicace, en 1606; sur le trumeau de la fenêtre, deux dates : i566-i684. Au côté ouest, vaste salle dite des Gardes; le sol autrefois orné d'un carrelage en damier, noir, vert et or, avec bordure formant grecque et reproduisant les armes de Pologne et de Clermont. Immense cheminée, portant sur le manteau des H couronnées, accostées de fleurs de lis. Sur la frise, des lis peints. Dans les embrasures sont peints les.écussons des diverses alliances de la famille de Clermont, avec la date des mariages des sires de Clermont au xvi" et au XVJI" siècle. Dans une chambre à coucher, belle cheminée à médaillons ornés de fresques. Sur la cheminée, grande toile représentant Catherine de. Clermont. Dans la Galerie de Sens et dans la Chambre des Arts, dallages formant damier, grecques et autres ornements de bon goût. (Voyez E. Amé, les Cairelages émaillés; et Bibl. imp. sect. des estampes, nombreuses vues du château au xvme siècle.)

ANCY-LE-SERVEUX. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise. Il Moyen âge. Église de Saint-Maximin. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 32m,70 ; largeur de lanef, 8 mètres; largeur au sanctuaire, 5"',Ao; hauteur de la voûte à la nef, 5m,7o; hauteur de la voûte au sanctuaire, 7 mètres. Porte à deux moulures du xve siècle, de forme surbaissée avec un ressaut aux deux tiers de la hauteur. Au-dessus, fenêtre flamboyante. Intérieur : une grande nef à plafond, éclairée de baies cintrées datant du xvie ou du xvne siècle. Choeur formé, d'une travée ogive solide et rustique, portant la tour, accusant la fin du xne siècle. Sanctuaire de même style voûté sur nervures en tores retombant aux angles sur chapiteaux à tailloir carré, ornés de deux crosses saillantes; colonne de moyenne grosseur. Grand autel de style composite du xvin" siècle. Au-dessus est la Cène, sculpture assez médiocre du même siècle.

ARGENTENAY. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise. I Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de SaintLaurent, de style ogival de la fin du xne siècle. Un cor-


236

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

237

don de modifions du xnc siècle règne sous le comble. Voûtes sur nervures en tores portant une rosace à la clef et retombant sur de grosses colonnes munies de crosses et de feuilles largement refouillées. Tailloir circulaire. Chevet droit et baies cintrées. Statue en pierre de la Vierge, grandeur naturelle, style du xv° siècle. Porte et fenêtres à arcs à talon, du xve siècle, dans une maison particulière. || Ep. moderne. Nef de l'église paroissiale plafonnée. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau, i9™,6o; largeur, 5m,90 ; hauteur de la voûte à la nef, 6m,85; hauteur de la voûte au sanctuaire, 5m,6o. ARGENTEU1L. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise.

— Près de la voie, traces d'un champ de bataille où a dû se passer un engagement entre César et Vercingétorix; débris d'armes, fers de chevaux, anneaux de bronze. || Moyen âge. Motte où s'élevait l'ancien prieuré.

— Restes de fortifications de l'ancien château, dont les murs ont a mètres d'épaisseur. — Église paroissiale de Saint-Didier-et-Saint-Leu, à trois nefs, de la fin du xve siècle ; plan rectangle. Chevet polygonal. Longueur du vaisseau, 3û°',5o; largeur des nefs, 17",65; largeur du sanctuaire, 8m,35; hauteur de la voûte à la nef, io™,55; hauteur de la voûte au sanctuaire, io™,25. Portail ouvert d'une porte surbaissée à moulures de

. la fin du xve siècle. Au-dessus, large fenêtre à trois meneaux reliés par des arcs cintrés, et à demi murée. A droite, une haute tour carrée du xvi" siècle (dans le style de celle de Stigny). A l'intérieur, longue nef avec deux bas côtés; on en a muré deux travées il y a vingt ans. Arcades ogives profilées de deux larges moulures creuses; voûtes à nervures nombreuses, nécessitées par la largeur de la nef; piliers à moulures du xvi" siècle, sans chapiteaux. Les baies des bas côtés ogives murées aux trois quarts. Choeur de même style. Abside polygonale à trois côtés; baies flamboyantes à demi murées. Dalle tumulaire d'un prêtre mort en i55g (voyez Coll. d'estamp.); autres dalles du xvn' siècle.

CHASSIGNELLES. Ep. romaine. Au climat de la Chapelle, vestiges de tuiles â rebords et de poteries rouges. Squelettes nombreux. |j Moyen âge. Église de Saint-Jean-Baptiste, à une nef, du xm' siècle. Plan en croix latine irrégulière. Longueur du vaisseau, aom,i5 ; largeur delanef, 6™, 85 ; largeur devant l'autel, 6™,2o; hauteur de la voûte à la nef, 7*",g5 ; hauteur au sanctuaire, 7m,35. En avant, long porche de style ogival, garni de deux bancs de pierre. A droite, une piscine à trilobés du xvc siècle; en face était jadis un autel. La porte de l'église de petite dimension; le linteau droit est supporté par des pieds-droits chanfreinés, munis de consoles du xme siècle. Le pignon est nu; le toit couvert en laves. Sous le comble du choeur règne un cordon de modillons du xn° siècle. Tour à gauche sans style. Nef unique à voûte ogive aiguë, soutenue par deux arcs-doubleaux à bandeaux plats, retombant sur

les tailloirs carrés de chapiteaux à crosses, se terminant en consoles en dessous, de la fin du xn* siècle. Chevet droit, percé de trois baies cintrées, du même temps. Sur les côtés, près du choeur, des chapelles irrégulières. Bénitier carré portant aux angles des colonnes appuyées sur des animaux formant cariatides, et du xvi' siècle. Cloche portant une inscription de l'an i6o3, et ayant eu pour parrains François et Catherine de Clermont. Au dehors de la nef, au sud, vaste dalle tumulaire avec une simple croix, du xv' siècle. — Dans le village, plusieurs maisons ayant des baies à arcades à talon de la fin du xv" siècle.

CRY. Moyen âge. Tour et choeur de l'église de Saint-Julien. Pian irrégulier. Longueur du vaisseau, 26 mètres; largeur, 7™,80; hauteur de la voûte, 9m,6o. Tour carrée à gauche du choeur, ornée d'un cordon de modillons. Le choeur percé d'une baie flamboyante; à gauche, deux chapelles de la fin du xv' siècle. — Pont sur l'Armançon, composé de douze arches légèrement ogives et annonçant le xvie siècle. Il Ep. moderne. Porche et porte de l'église datés de 1734. La nef voûtée au xvm° siècle. Chaire du même temps ornée de médaillons du Christ et des quatre Évangélistes. Tableau sur bois, daté de 1622, représentant un Crucifiement, donné par Antoine Flamant et sa femme.

FULVY. Ep. romaine. Voie d'Alise à Sens; on a trouvé des parties du blocage à la sortie du château de Fulvy et au climat des Montillols. — Au climat de Mereuil, vestiges de snbstructions antiques de la ville de Merula; sculptures, médailles, etc. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Christophe, de style ogival flamboyant, à une seule nef. Plan en croix latine irréguiière. Longueur du vaisseau, igm,65 ; largeur, 6"°,65; hauteur de la voûte, 7m,65. Voûte ogive renforcée d'arcs-doubleaux formant bandeau et retombant sur des colonnes engagées dans le mur; chevet droit. Deux chapelles latérales de même style que le reste. A gauche, tour carrée avec petit clocher (xvme siècle). — Sur le bord de la route de Villiers-les-Hauts, à aoo mètres de Fulvy, est une chapelle ruinée du xm" siècle, de 20 mètres de longueur. Sur la porte est un bon bas-relief du Couronnement de la Vierge, du même temps. Des remaniements considérables ont eu lieu dans cet édifice au IVIII" siècle.

JULLY. Ep. romaine. Voie de Vertaut à Alise. || Moyen âge. Au lieu dit le Prieuré, haut mamelon appelé le Fort, à pentes abruptes de toutes parts, et d'une étendue de 200 mètres en tous sens, il y avait autrefois un prieuré de femmes de l'ordre de Saint-Benoît. On .n'y voit plus que des bâtiments modernes, à l'exception de quelques arcades du xv' siècle. || Ep. moderne. L'église paroissiale, située au hameau de la Même, est de forme rectangulaire.


238

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

239

LEZINNES. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Etienne, à deux nefs; du xm' et du xv' siècle. Plan irrégulier. Longueur du vaisseau, afim,65; largeur générale, g™,98; largeur du sanctuaire, G"\io; hauteur de la voûte, 7m,65. La porte de l'ouest sans caractère; au-dessus, longue baie circulaire à chanfreins, de la fin du xne siècle. Au sud de la nef, porche bas, percé d'une arcade ogive aiguë du xm' siècle. On entre dans l'église par une petite porte ouverte du côté du sud, et datant du xm" siècle. Sous le comble de la nef et du choeur, un cordon de modillons formant consoles. Les baies sont de longues lancettes à chanfreins. Tour haute et carrée à gauche du choeur, surmontée d'un petit clocher; l'étage du milieu était autrefois percé de baies cintrées accusant le xn* siècle. A l'intérieur, deux nefs plafonnées; celle de gauche communiquant avec la principale par trois larges arcades cintrées, à chanfreins annonçant le xv' siècle, sur piliers cubiques. Le choeur ouvert,par un grand arc ogive (1200) retombant sur des colonnes munies de tailloirs carrés et de chapiteaux à crosses et à feuilles de trèfle. Voûle ogive sur nervures retombant sur des colonnes engagées. Sanctuaire éclairé par cinq baies élancées. A droite de l'autel, piscine cintrée à deux cuvettes, l'arc largement chanfreiné; à gauche, jolie porte du xv° siècle, ornée de choux fleuronnés. Le grand autel, d'ordre composite, à colonnes monolithes isolées et cannelées. A la porte du sud, bénitier creusé dans un chapiteau sculpté de larges feuillages, du xn* siècle. — Dans le village, maison à large fenêtre à trilobé du xiv' siècle; d'antres maisons ont des baies du xv" siècle. — Restes de l'ancien château fortifié.

NUITS. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Sainl-Cyr-cl-Sainle-Julitte; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 32"',75; largeur à la nef, 6n',3o; largeur au sanctuaire, 7"',25; hauteur de la voûle à la nef, 7 mètres; hauteur au sanctuaire, 9'",90. Porte romane avec deux colonnes à chapiteaux grossiers ornés sur le tailloir de cercles concentriques, portant un arc cintré; sur le tympan, une croix pattée cantonnée d'une croix et de cercles. Au-dessus, petite baie cintrée à chanfreins; pignon nu. Tour sur le choeur. Extérieur sans caractère, sauf au choeur, où les contre-forts sont ornés de niches à dais. La nef unique est sans style, cintrée; l'arc triomphal est ogival aigu. Sur les côtés du choeur, quatre chapelles du xv' siècle voûtées sur nervures prismatiques, à fenêtres flamboyantes. Le sanctuaire, à trois pans, est éclairé par cinq grandes baies à deux meneaux et réseau flamboyant. Voûtes à nervures et liernes avec pendentifs de la Renaissance aux clefs. Sur un vitrail : la date 1.576. Belle piscine de la Renaissance à plusieurs compartiments, figurant les scènes de la Création

Création l'expulsion du paradis par un ange qui tient une épée énorme ; ce sujet est animé, mais médiocre. Au-dessus, deux bustes d'homme et de femme, et des génies en couronnement. — A 5oo mètres de Nuits, restes de la commanderie de Saint-Marc, ordre des Templiers. Belle chapelle de style ogival de la fin du XII" siècle, d'appareil moyen. Largeur, 6"',5o; longueur dans oeuvre, i5"',7o; hauteur de voûte, 8m,7o. Porte en plein cintre qui était ornée de trois colonnes de chaque côté, aujourd'hui détruites, portant des chapiteaux sculptés de trèfles et de crosses; au-dessus, une baie en lancette; sous le rampant du pignon et autour du comble règne un cordon de modillons amincis, trèsvigoureux. Les contre-forts soutenant cet édifice sont solides et bien profilés. Intérieur : une nef à voûte ogivale sur arcs-doubleaux plats et nervures à deux tores retombant sur de larges chapiteaux sculptés de crosses à feuilles appliquées; ils s'arrêtent au niveau des fenêtres et forment cul-de-lainpe. Trois fenêtres eu lancettes de chaque côté, et autant au chevet; deux piscines ogives à moulure creuse. Au-dessous de la fenêtre médiane du sanctuaire fait saillie du mur un gros chapiteau formant un large stylobate à crosses. — Dans le village de Nuits, maison dite le Château Marin, vieux manoir flanqué de quatre tours rondes du xv' siècle, avec quelques embrasures à couleuvrines. A peu de distance de ce château est une porte fortifiée donnant sur la rivière, protégée au-dessus du cintre par une échauguette percée de deux trous à arquebuses et ouverte en dessous (xve siècle). En avant, de l'autre côté du chemin, près de la rivière, s'élèvent deux hautes colonnes dues à M. de Clugny, qui y avait fait placer ses armoiries en 1760. — Grand château dont In façade de l'est date du xvn' siècle et celle de l'ouest du xvm'. — Pont sur l'Armançon à deux arches de 10 mètres, datant de 1788, construit par Goualle, architecte à Auxerre, sur les devis d'Herbet, architecte à Paris. (B. 167, lleg. de la maîtrise de Sens, arch. de l'Yonne.)

PAC Y. Ep. romaine. Voie de Sens à .Alise. || Moyen âge. Chapelle de Saint-Georges, de style ogival du MII'' siècle. j| Ep. Renaissance. Restes des murs d'enceinte du château autrefois considérable et s'élevant sur la colline qui domine la rivière d'Armançon. (Vovez Bibl. imp. sert, des estampes, dessin du xvn°siècle.) — Sur un bâtiment, traces de herse et de fortifications.— Restes d'une porte de viile. —Pont à huit arches cintrées du xv 1° siècle. || Ep. moderne. Eglise datant du xvm' siècle, formant rectangle, avec un bas côté au sud. Longueur du vaisseau, 28 mètres; largeur des nefs, 11'",55; largeur au sanctuaire, 6m,85; hauteur de la voûle à la nef, 8'",70.

PERRIGN Y-SUR-ARMANÇON'. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise, j] Ep. moderne. Église de Saint-Martin, à

Sens à Alise, j] Ep. moder

\onn

Ui


240

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

2/i 1

une seule nef reconstruite, ainsi que la tour, en 1760. Plan irrégulier. Longueur dans oeuvre, 23'",io ; largeur à la nef, 8"',o5; au sanctuaire, 5"','10; hauteur de la voûte à la nef, 7°',55 ; au sanctuaire, 6'",90. Le choeur voûté en pierre et en berceau. Au-dessus du portail est une statue de saint Martin, du xvi° siècle. — Dans le cimetière, croix de pierre datée de 1582, représentant leChristetia Sainte Vierge; hauteur, 5 mètres. — Pont de sept arches sur l'Armançon, datant du xvm' siècle. RAVIERES. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPantaléon, à trois nefs, du xn° siècle; plan en croix latine à branches très-petites. Longueur du vaisseau, 27™,6o; largeur, iom,8o; hauteur de la voûle de la nef, gm,20; hauteur de la voûte du sanctuaire, g mètres. Portail ouest, de style ogival flamboyant, percé de deux baies surbaissées portant sur leurs pieds-droits et sur le trumeau, ornés de moulures creuses remplies de feuillages, trois statues du xv" siècle, d'assez bon style : la plus remarquable est celle de saint Jean-Baptiste, à droite; saint Pantaléon est au centre et la Sainte Vierge à gauche. L'arcade de la porte monte jusqu'au sommet du pignon, dont le tympan est percé, d'une large fenêtre à quatre meneaux. Sur les pieds-droits sont des pinacles à clochetons, et des choux décorent la moulure qui encadre la voussure. Vantaux formés de quatre panneaux sculptés, de la Renaissance. Tour à gauche du choeur, carrée, à baies cintrées du xvie siècle, avec toit en ardoises. Aux angles, deux statues; sous le comble de la nef, un cordon de modillons amincis en dépouille. A l'intérieur, trois nefs de la fin du xn' siècle, ogivales, à quatre travées, dont les arcs à bandeaux sont portés sur quatre colonnes à crosses qui forment le pilier. Les nervures des voûtes retombent sur une haute coloniv: à chapiteauà crosses. Bas côtés disposés de même, sauf que les retombées s'arrêtent sur des consoles moulurées. Le sanctuaire, loul remanié, est sans style. Banc d'oeuvre sculpté du temps de Henri II. Sur le premier pilier de gauche de la nef on lit en lettres capitales rustiques ; <t i5gi, le xxu de septembre, Ravières fus! «démantelé et le m de novembre, l'église cl la ville Rpillées.v — Ancien château des comtes de Tonnerre, converti en maisons d'exploitation. Edifice flanqué de deux tours rondes; au centre, bel escalier octogone orné dans le haut de la cage d'une colonne lleuronnée soutenant la calotte largement sculptée de rinceaux d'ornemenls gothiques. Ce château date du milieu du vu' siècle. A gauche de la porte de ville, du côté de Nuits, encastré dans le mur, est un calvaire en pierre de grande dimension (le Christ, la Vierge, saint Jean), dans un arc trilobé du xm' siècle. Au même endroit, une inscription ainsi conçue :

Voici te cimetière Garde la canonière. ■1G28.

Deux trous de canonnières sont percés au-dessus. (Le cimetière était près de ce lieu.)

SAMBOURG. Moyen âge. Église paroissiale de SaintPierre-ès-Liens, à une nef; plan rectangle. Longueur du vaisseau, a3m, 15 ; largeur à la nef, 7°',3o ; largeur au sanctuaire, 6"',3o; hauteur de la voûte à la nef, 3°',go ; hauteur de la voûte au sanctuaire, 4 "',60. Tour carrée, en moellons, percée à la partie supérieure de quatre petites baies cintrées géminées dont les arcs sont portés sur une courte colonne romane simple. Au chevet, trois baies cintrées, murées, accusant le xn° siècle par leurs chanfreins. Intérieur : une nef plafonnée. A la suite, une travée ogive à large bandeau qui porte la tour. Lé choeur remanié et plafonné; à droite est une, fenêtre du xv' siècle. Le portail a été reconslruit en 1701.

STIGNY. Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Saint-Pierre-ès-Liens. Plan en parallélogramme; celui du choeur double de celui de la nef. Longueur du vaisseau, 33'",5o; largeur à la nef, 7'",3o ; largeur au sanctuaire, 7 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 8m,3o et g'",76; hauteur au sanctuaire, gm,85. Tour, haute et carrée, â droite du choeur, portant aux angles quatre gargouilles sculptées qui représentent des animaux, et sous le comble sont des modillons; un toit d'ardoises la recouvre (fin du xvi' siècle). Choeur, du milieu du xn' siècle, formé par une haute travée ogive retombant sur de gros pilierscolonnes, accompagné par deux bas côtés éclairés par de haules baies ogives. Voûtes à nervures et à bernes multipliées. Abside polygonale à trois côtés, éclairée par trois fenêtres de l'an i55o environ, divisées par un meneau portant des arcs rintrés avec oculus supérieur. Les chapelles latérales du choeur sont terminées par un mur droit dans lequel est ouverte une haute fenêtre du milieu du xvi° siècle. Sur la corniche du pilier de gauche on lit la date: t5/io. Inscriptions tumulaires du xvi° et du xvn' siècle. (Voyez Coll. d'estampages.) \\ Ep. Renaissance. Restes du mur d'enceinte du village. — Maison à petite porte d'ordre toscan, avec tour ronde en moellons, de 10 mètres de haut, sur laquelle est celte inscription : 10 juin i58a, spes mea Deus, Me C. Benoist. — A l'extrémité du village, au sud-est, à la ferme des Marteaux, autre tour ronde de 10 mètres environ de hauteur, percée sur divers points de trois petites ouvertures du milieu du xvi' siècle, surmontant chacune un trou rond pour arquebuse. Dans l'intérieur, écusson portant une croix cantonnée de quatre losanges. || Ep. moderne. Façade de l'église formée d'un haut portail à lourd fronton, datant de 1763. Nef unique du même temps et sans caractère. Cloche datant de i03g.

V1LLIERS-LES-HAUTS. Ép. romaine. Voie de Sens à .Alise. I Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Mau-


242

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

243

rice; plan irrégulier au choeur. Longueur du vaisseau, a5m,7o; largeur à la nef, 5m,45; largeur au sanctuaire, 7"\35 ; hauteur de la voûle à la nef, 8°',25; hauteur au sanctuaire, 6m,75. Sur le côté nord, petite porte de la fin du xv* siècle. Choeur très-simple, à voûte prismatique et à chevet droit muré. H y a quelques fenêtres à meneaux flamboyants. — Dans le village, maisons à portes et fenêtres de la fin du xv' siècle. — Ancienne chapelle à large porte cintrée et surbaissée, du xiv' siècle. || Ép. moderne. La nef de l'église, de construction récente, s'élève en terrasse qui encadre la tour.

VIREAUX. Moyen âge. Vase mérovingien orné sur la panse de têtes humaines grossières. (Collection de M. Coûtant, des Riceys.) || Ep. moderne. Belle église dans le style ogival du xm' siècle, en croix latine, à trois nefs, construite en i85'i par M. Amé.architecte. Longueur, a5m,/io; largeur de la nef, 7 mètres; hauteur de la voûte, 8m,8o.

CANTON DE CRUZY. (Chef-lieu : CKLZV. )

ARTHONNAY. Ep. romaine. Vestiges d'habitations au climat du Vallardon, au-dessus de la prairie de la Jarrie, à 5oo mètres de la roule, entre Villon et Arthonnay. On y trouve des tuiles à rebords, des débris de tuyaux en terre et de poteries. Médaille de Gallien. Il Moyen âge. Au lieu dit les Maznres, découverte en 1716 de quinze cercueils en pierre dans lesquels il n'y avait aucun objet d'ornements. (Reg. État civil.) || Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Valentin, construite par Antoine de Vienne, abbé de Molême, mort à Arthonnay en 15Ç31 ; formant plan irrégulier très-large à la nef, et se continuant en polygones inégaux jusqu'au chevet. Longueur du vaisseau, 3g°Vio: largeur des nefs, i8m,6o; largeur au sanctuaire, 6 mètres; hauteur unique de la voûte, i3m,4o. Au sud, beau portail à double baie surbaissée, divisée par un trumeau portant slylobale et niche à dais. Les pieds-droits en retraite sont formés par des pilastres couverts de grotesques très-purs formés de bustes et de chimères qui sont cassés (vers i55o). La voussure encadre deux fenêtres à meneaux flamboyants qui remplissent la surface du tympan. De chaque côté du portail est une niche à dais vide; au-dessus, un large ocidus à compartiments flamboyants. Pignon nu. A droite du contrefort droit du portail s'élève la tourelle de l'escalier. Du côté du sud, contre-fort avec arc-boutant portant,une grande et belle gargouille; au-dessous, grande niche vide. Les conlre-forls qui régnent autour du choeur sont également creusés de niches. Grosse tour carrée, couverte d'un clocher d'ardoises, à cheval sur le choeur et la nef. Deux baies cintrées sont ouvertes sur chaque

face ; un cordon de modillons amincis en dépouille règne sous le comble de la tour. Sur le mur du sanctuaire extérieur, au sud, un bas-relief reproduisant les traits de Claude Carré, fondateur de l'église en 15aa , de sa femme et de leurs deux enfants. Longueur, 1 '",15 ; hauteur, om,6o. Sur le contre-fort de droite du portail sud, sous un stylobate, est un écusson tenu par deux anges portant l'inscription : LM.VC. xxxv,x no. Pierre Bos sard a fa itcest. . . . Intérieur: nef inachevée, n'ayant qu'une travée grossière. La seconde travée, formant transept et très-haute, est couverte de voûtes ogives sur nervures prismatiques retombant sur de gros piliers-colonnes sans chapiteaux avec bases à demi gothiques; elle s'ouvre au sud par le beau portail dont nous avons parlé. La fenêtre du sud est murée. Choeur à deux travées plus basses, quoique de même style. Sanctuaire pentagonal voûté sur un grand cercle reliant les nervures des retombées, subdivisé lui-même par douze rayons prismatiques, et percé de cinq fenêtres à deux meneaux rectangulaires, murés dans le haut. Une partie des fenêtres du bas côté du nord est également murée; l'une d'elles est à réseau flamboyant. Les baies du haut choeur sont murées et flamboyantes. — Maison près de l'église, portant un joli écusson, avec ces mots : Celuy qui ne sçait se taire ne sçait parler. || Ep. moderne. Portail ouest, d'appareil moyen comme le reste de l'église.

BAON. Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Vallier, à une nef, du xn' au xm° siècle. Longueur du vaisseau, a 1'", 1 5; largeur à la nef, 6'",a5; au sanctuaire, C',70; hauteur générale de la voûte, 7°',80. Sur la porte un tympan portant une croix fleuronnée dans un large trilobé ; sous le comble du choeur règne un cordon de modifions en consoles. A l'intérieur, nef à plafond, séparée du choeur par un arc ogive; choeur à voûte ogive simple, sur piliers munis d'une corniche. Chevet droit, éclairé par trois baies cintrées ebanfreinées extérieurement. Sur les murs sont peints les bustes des douze apôtres (xvne siècle). Tour carrée à clochetons, sur le choeur (xvm° siècle). — Au cimetière, croix en pierre sculptée; hauteur, 6m,57COMMISSEY.

6m,57COMMISSEY. âge. Restes de l'abbaye de Qnincy, de l'ordre de Citeaux. A gauche en arrivant de Tanlay, bâtiments irréguliers dils de l'Abbé; dans la cour, une belle tourelle percée de fenêtres à croisées, servant de cage à un escalier où l'on accède par une porte du xv° siècle. (Voyez V. Petit, dessin, Ami. de l'Yonne, i855.) Au sommet de l'escalier est une calotte à nervures très-riches; sur le nu du mur étaient peints divers sujets avec des inscriptions aujourd'hui effacées


244

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

245

Au rez-de-chaussée, salles voûtées à plein cintre accusant la fin du .\ne siècle. Dans une autre partie de la cour, faisant face à l'enlrée actuelle, bâtiment dit des Moines, rétabli en grande partie par l'abbé de Mesgrigny en i63o. Au rez-de-chaussée, voûle massive à larges nervures plates et chanfreinées, accusant le xn' siècle. A la source dite de Saint-Gauthier se trouve un pilier monolithe de a mètres de haut formé de huit colonnetles à chapiteaux en bourrelet; ce pilier vient de l'église du monastère et date de la fin du XM' siècle. L'église du monastère est détruite; elle avait 85 mèlres de longueur. La porte était romane et le choeur était en style de la Renaissance. (Voyez Bibl. imp. sect. des estampes.) — Dans la montagne, en face du monastère, vastes celliers du xm* siècle. — Cercueils en pierre au climat des Montols. || Ep. moderne. Eglise paroissiale de Saint-Remy à Commissey, reconstruite en i846, ainsi que la tour. Plan en croix latine, avec annexes au sanctuaire. Longueur du vaisseau, a 5 met. ; largeur de la nef, 7'",go; hauteur de la voûte, 8™,a5.

— Sur la place, belle croix en pierre de la fin du xvn' siècle, ornée de sujets sculptés.

CRUZY'. Ep. romaine. \ oie de Tonnerre à Vertillium, limitant les communes de Cruzy et de Pimeiles. || Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Saint-Barthélémy de style ogival du xm' siècle. Plan formant parallélogramme, avec chevet à trois pans. Longueur du vaisseau, 38m,8o; largeur des nefs, i4'",25; largeur au sanctuaire, 7°',70; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, nm,35. Intérieur: fenêtres en lancettes évasées à l'intérieur. Voûtes qui retombent sur des faisceaux de colonnetles à crosses ; le tailloir circulaire à double boudin. Pierre tumulaire (fruste) d'un sire de Clermont, du xm' siècle, aujourd'hui sous le porche. || Ep. moderne. Nefs voûtées en berceau datant de 1760. Le portail figure un fronlon surbaissé porté par quatre piliers doriques. Au-dessus grosse tour carrée. Autel en bois d'ordre composite.

— Au milieu de la rue principale du village, maison du xviu' siècle sur laquelle on lit celte inscription : Vota mea Domino reddam, in conspeclu omnis populi. Quid retribuam Domino pro omnibus quoe rétribua mihi, i65a. — A Maulne, château considérable reconstruit au xvn° siècle par le comte de Clcrmont-Tonnerre sur l'emplacement d'un ancien manoir féodal. (Voyez V. Petit, Châteaux de France; coll. de Baslard, à Maligny; et Bibl. imp. section des estampes.) — Dans les bois de Froide-Fontaine, ruines d'un édifice appelé le Vieux-Château.

GIGNY. Ep. romaine. Voie de Tonnerre à Vertillium.

jj Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Léger, à

trois nefs du xvi' siècle; la façade et la lour carrée

à clocher sont récentes. Plan très-irrégulier; chevet à

trois pans. Longueur du vaisseau , 3om,5o; largeur des

nefs, i5m,3o; largeur au sancluaire, 8°°,85; hauteur de la voûte, 8 mètres. Au sud, petite porte surbaissée à moulures, de ifioo à i5ao. Nef basse, voûtée en bois avec enlraits, suivie de deux travées ogives datant de 1510 environ, dont les piliers ronds sont énormes et reçoivent la retombée de voûles à nervures. Bas côtés de même style. A gauche du choeur, belle chapelle de Notre-Dame, voûtée sur nervures avec liernes, éclairée par une fenêtre divisée par trois meneaux surmontés d'un réseau flamboyant, et contenant des vitraux de style gothique relatifs à la vie et à la mort du Sauveur. Le donateur y est représenté avec cette légende : ttMessire Jacques Roux de ceste ville fit faire cesle verrière, l'an i5aa.-! Choeur et abside du même temps, voûtés sur nervures retombant sur des colonnes engagées dans les murs. Inscription de Robert Glolon, prêtre de Troyes, né à Gland (i5a8). Cloche datant de 1700. — Dans le cimetière, croix de pierre sculptée, datant de 1617. — Ruines d'un château, au lieu dit le Vieux-Château. — Sur la porte de la maison de la Yèvre, ancienne commanderie des Templiers, écusson d'un des commandeurs.

GLAND. Ep. romaine. Voie de Tonnerre à Langres, dite la Levée. || Moyen âge. Dans le haut du village, restes d'un manoir carré flanqué de quatre tours rondes en moellons, percées à mi-hauteur d'embrasures à arq'uebuse; l'une des tours est démolie. Sur la porte d'entrée, ayant la forme d'une arcade à talon, est un écusson portant trois chevrons. — Dans le bas du village, au sud, est l'ancien château , converti en maisons particulières, édifice de la fin du xv' siècle, percé de baies à croisées ornées de moulures. Dans l'intérieur, vastes cheminées du même temps. Ce château était entouré de fossés pleins d'eau dont il reste des vestiges, d i);. moderne. Eglise construite en 1827. Plan rectangulaire, avec petite abside en demi-cercle. Bénitier en fonte donné vers 1630 par Marin Noël, écuyer, el Marguerite Fauconnier, sa femme.

MÉLISEY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintAventin, à trois nefs de style ogival mélangé de Renaissance. Plan rectangulaire, avec abside pentagonale. Longueur du vaisseau, a7°',5o; largeur aux nefs, i7m,3o; largeur au sanctuaire, 7°",5o; hauteur générale, 11 mètres. Chevet flanqué de hauts contre-forts destinés à soutenir la poussée des voûtes sur la pente rapide de la côte où s'élève l'église. A l'intérieur, trois nefs : la grande, ogivale; les bas côtés, de la Benaissance, do 1 55o environ. Cette partie de l'édifice forme deux travées en plein cintre sur piliers sans chapiteaux. Les fenêtres de la nef sont murées. Choeur élancé couvert de voûtes ogives à liernes. Les cinq fenêtres ogivales étaient divisées dans l'origine par des meneaux, détruits, sauf à la fenêtre centrale, où se voient des restes de vitraux. Piscine flambovante à droite du


246

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

247

sanctuaire. Sur les piliers les plus proches du choeur sont des consoles à rinceaux portant des statues de pierre, parmi lesquelles est celle de saint Nicolas, datant du xm° siècle. || Ep. Renaissance. Portail principal. Au-dessus du cintre, trois niches â dais contenant autant de statues. Au-dessus, tour moderne.—En avant du village, croix de pierre sculptée, en style de la Renaissance. — A Chamelard, ruines d'un château fort consistant en vestiges de murs entourés de larges fossés, dans le bois qui domine le hameau à l'est.

PIMELLES. Ep. Renaissance. Sur le bord de la route, restes du château des moines de Molesme; tourelle d'escalier et belle porte â moulures, du milieu du xvi° siècle. Salle ornée de solives peintes; belle cheminée. Une échauguelte avec trou à arquebuse au-dessus de la porte. | Ep. moderne. Eglise paroissiale de NotreDame, construite en 1781 aux frais de M. Viart, seigneur; formant parallélogramme rectangle. Longueur dans oeuvre, 37",45; largeur de la nef, 7°\go; hauteur de la voûte, 5™,70. Extérieur sans caractère; petite tour à clocher sur la porte; une seule nef voû'ée en bois; choeur de même style.

QUINCEROT. Ep. moderne. Église de style ogival du xm' siècle, en croix latine, construite par M. Ame, architecte, en 1854. Longueur, a 1 "',70; largeur,7'",1 0; hauteur de la voûte, 7™,75.

RUGNY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintMarcel, éloignée de ado mètres du village actuel, sur la côte opposée, à deux nefs, en partie du xv' siècle. Plan en croix latine irrégulière. Longueur du vaisseau, 33"',2o; largeur de la nef, 6m,65; largeur au sanctuaire, 8°',55; hauteur générale de la voûte, 8m,3o. Porche, porte et nefs rustiques. Tour carrée, du xvm' siècle, à gauche du choeur, mais sa base datant du temps de l'église. Intérieur : à la suite d'une partie plafonnée s'élèvent, deux travées ogives de la fin du xv" siècle. A droite, bas côté de même style dont la voûte et les arcades retombent sur un pilier octogone. Choeur de même style, à larges baies flamboyantes. Chevet droit. A droite de l'autel, piscine cintrée, à moulures du xvi'siècle. Inscription tumulaire de damoiselleJehanne de Courcelles, morte en 1608. (Voyez Coll. d'estampages. ) Beau portrait d'évêque attaché au mur de l'arcade séparative de la nef et du choeur (xvn' siècle). Autre portrait d'un abbé. — Dans le village, chapelle de Saint-Edme fondée en 1656 par M"" Marie Camus, veuve de Michel Particelli d'Hémery, seigneur de Tanlay.— Château de la Motte, voisin de l'église, où il reste des vestiges du tertre où s'élevait jadis le manoir. — Maison du sieur Ferrandet, renfermant des cheminées à médaillons de la Renaissance.

SAINT-MARTIN-SUR-ARMANÇON. Moyen âge. A .'100 mètres du village, à l'ouest, au pied d'une montagne, restes des bâtiments de l'abbaye de Saint-Martin,

transférée de Molosme au xvi° siècle. L'église est détruite; portions de murs du cloître portant des pilastres toscans du xvi' siècle. Belle cheminée du même temps à colonnes gothiques. Sur une porte, un trumeau roman où sont figurées des rosaces et une branche de fleurs. Châsse romane provenant de l'abbaye de Saint-Martin, ornée de sujets à personnages. (Collection Duru, à Auxerre. ) || Ep. Renaissance. Église paroissiale de Notre-Dame, à une nef; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 39m,7o; largeur générale, 8™,7o; hauteur de la voûte à la nef, 9™,4o; hauteur au sanctuaire, iom,3o. Porte, d'ordre toscan, percée dans le massif de la tour carrée en moellons surmontée d'un petit clocher d'ardoises accusant le xvn' siècle. Intérieur : nef voûtée sur nervures prismatiques retombant sur des piliers engagés dans les murs qui montrent deux cintres fort grands, aujourd'hui murés et qui s'ouvraient autrefois sur des chapelles. De chaque côté du sanctuaire une vaste chapelle de même style. "Sanctuaire ogival éclairé par cinq larges fenêtres aujourd'hui dépouillées des meneaux qui les ornaient jadis; trois sont murées. Autel ionique à la romaine, érigé en 1673 par le curé P. de Courcelles. A droite de l'autel, petite porte formée d'une arcade surbaissée, datant de l'an i5ao environ.

SAINTrVINNEMER. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise, limitant les territoires de Saint-Vinnemer, Tanlay et Commissey. — Voie de Langres à Tonnerre, connue sous le nom de Levée de César. — Voie de Vertillium à Tonnerre. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Vinnemer, à une nef, du xii" au xvi° siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 33 mètres; largeur de la nef, 8m,4o; largeur au sanctuaire, 7 mètres; hauteur de la voûle à la nef, 10 mètres; hauteur au sanctuaire, 7°',4o. Porte romane flanquée de deux colonnes porlant de petites crosses; tympan nu, encadré par deux cordons en tores. Au côté sud, petite porte de style gothique du xvi' siècle. Tour carrée à droite du choeur, à campanile, datant du xvm' siècle. Pignon percé d'une longue baie cintrée à chanfreins du xn" siècle. Intérieur : nef, voûtée en bois en berceau avec entraits et poinçons datant du XVIe siècle. On a conservé cette voûte lorsqu'on a rebâti cette partie de l'édifice avec le choeur, au xvn' siècle. Chevet droit; baies cintrées. — Restes du château, convertis en ferme; vaste tourelle et fenêtres à moulures gothiques du xvie siècle. — Restes de la chapelle Saint-Léger; fenêtre cintrée â chanfreins du xu' siècle.-—-Bâtiments des religieux de Quincy, appelés le Clos du franc-fief (xvn' siècle). —-A mi-chemin de Tanlay, sur la droite de l'avenue , croix commémorative de l'emplacement de l'église el du village de Sainte-Colombe, détruits.

SENNEVOY-LE-BAS. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre, en croix latine. Longueur du vaisseau,


248

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

249

H7'",7o; largeur générale, 8™,o5; hauteur delà voûte, 5m,go. Porte romane remaniée flanquée de colonnes détruites d'un côté. Pignon nu. Tour à clocher sans style sur le choeur. Intérieur : nef plafonnée moderne. A la suite, trois arcades ogives aiguës et un choeur également ogival de la fin du xv' siècle, avec deux chapelles latérales. A droite et à gauche s'ouvrent deux belles chapelles qui forment transepls. La voûte de celle du sud est couverte d'un réseau de nervures compliquées de formes ohlongues de l'an i5oo environ. Dans la chapelle Sainl-Éloi est fixée au mur, depuis peu d'années, une dalle funéraire d'Aubert de Sennevoy, mort en i563, représenté avec sa femme. Aux pieds du seigneur est un chien. L'écu du seigneur est bandé de... avec un chef distinct du fond; celui de sa femme est chevronné en losanges de trois pièces. ( Voyez Coll. d'estampages.) Grand tableau du Rosaire : la Vierge entourée de quinze médaillons (i63i).— Ruines d'un vieux château dit la Ferme des Fossés, entre GignyetSennevoy.il était jadis entouré de fossés. — A i,5oo mètres du village est une butte appelée le Vieux-Fort, où étaient jadis des constructions. — Autre château dit de Sennevoy, aujourd'hui converti en ferme, et autrefois fortifié, qui a conservé deux tours avec créneaux et de vastes cheminées. Restes de peintures aux poutres.

SENNEVOY-LE-HAUT. Ép. moderne. Église de style ogival, construite en 1 856 par M. Amé, architecte. Plan en croix latine.

TANLAY. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise entre les territoires de Tanlay et de Tonnerre. — Voie de Tonnerre à Langres entre les territoires de Tanlay et de Saint-Vinnemer. — Voie de Tonnerre à Vertillium entre les territoires de Tanlay et de Baon; on la nomme dans ce dernier village le Chemi7i de Berneaut (Brunehaut). — Près du Gué aux Pierres on a trouvé plusieurs médailles, d'Auguste à Galiien. —- Cercueils en pierre le long de la voie de Langres. || Moyen âge. Au-dessus de la fontaine Narmont, au climat du VieuxChâteau , vestiges d'un manoir féodal dont il ne subsiste plus que les fossés. || Ep. Renaissance. Le petit château. Cet édifice, placé en avant de l'entrée du grand château proprement dit, a été construit vers 1610 par Jacques Chabot, comte de Charny, gouverneur de Bourgogne. Il se compose d'un corps principal flanqué de deux ailes, large de a5 mètres et profond de 11. Sa hauteur du sol au toit est de 11 mètres et la toiture s'élève à 5 mètres au-dessus. L'étage inférieur est rustique. La porte centrale est à pleiu cintre ; au-dessus sont encore les fentes de la herse. L'étage supérieur est d'ordre composile; au centre, quatre fenêtres cl dans chaque pavillon, deux autres avec fronton. Des pilastres géminés supportent une frise ornée de larges rosaces. Trois belles fenêtres mansardées couronnent l'édifice, avec

une cheminée également sculptée. La vaste cour dans laquelle le petit château donne accès est entourée d'un mur orné d'arcades simulées d'ordre toscan. A gauche est l'accès du grand château. Sur un pont construit sur de vastes fossés remplis d'eaux vives s'élèvent, en avant, deux pylônes pyramidaux, dont les assises distinctes sont rustiquées. Un petit édifice percé d'une seule arcade cintrée, dont l'entablement est supporté par quatre colonnes à tambours en saillie et rustiquées comme les pylônes, donne accès dans la cour d'honneur : on l'appelle le Portail neuf; il date de 1574. Le château proprement dit forme un parallélogramme irrégulier flanqué de quatre grosses tours rondes à lanternons, divisées en plusieurs étages comme le reste de la façade. La surface occupée par le château est de 3i ares 76 centiares: les fossés ont ai mètres de large. La façade, à deux étages, est d'ordre toscan à pilastres supportant la frise. Deux tourelles hexagones contenant les escaliers s'élèvent aux deux exirémités; sur la porte de celle de droite on lit : Proemium virtutis honos. Sept fenêtres mansardées, ornées de frontons sculptés, couronnent l'édifice. La tour de gauche et les trois premières fenêtres ont été construites par d'Andelot, à la fin du xvi' siècle; le reste de la façade et la tour de droite sont dus à P. d'Hémery et datent du milieu du siècle suivant. Même date aux bâtiments en retour qui se prolongent jusqu'aux fossés. De 1646 à i65o, Jean Paslel c maçon du Roy» était entrepreneur des travaux du château, et Claude Le Bé, sculpteur, y travaillait. (Registres de l'État civil.) La façade du côté du parc a la même origine que l'autre ; mais l'aspect en est différent et est plus mouvementé à cause de l'ornemenlation de l'étage des mansardes et des cheminées surmontées de consoles et de vases à feu. (Voyez Bibl. imp. sect. des estampes : nombreuses vues du château. ) Intérieur : on a remanié la plupart des appartements; on y remarque le vestibule construit par d'Hémery, au xvii" siècle, et formé d'arcades cintrées portées sur doubles colonnes toscanes. Dans des niches sont huit bustes en marbre de bon style représentant des empereurs romains. Sur les embrasures des fenêtres sont quatre lions en marbre, tenant l'écu des Chabot, et qui proviennent du tombeau de Charles Chabot, mort en 1610 et inhumé aux Cordeliers de Tanlay. Grand salon, orné de boiseries à caissons et d'une frise de guirlandes de fleurs et de fruits, avec le chiffre de P. d'Hémery, avec cheminée à ses armes et de grand style. Dans la tour du nord, petite chapelle d'ordre composite, construite par Lemuel en i648. Deux cheminées de la fin du xvi'et du xvnc siècle dans les appartements du haut. Dans la chapelle, grand tableau sur bois d'une Descentede croix attribuée au Pérugin; anlre tableau sur l'autel représentant saint Jean l'évangéliste et attribué à Marot (fin du xvii" siècle); autre tableau


250

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

251

du Crucifiement, genre flamand (xvie siècle). Tableaux de famille dans le château, et notamment un pastel représentant un portrait de femme, et trois toiles de Mignard. Dans la tour dite de la Ligue, au deuxième étage, salle ornée de six pilastres creusés de niches vides aujourd'hui, dont la voûte peinte à fresques représente un grand nombre de personnages de la grandeur des deux tiers de nature, figurant les dieux et les déesses de la fable ; sujets très-détériorés. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Émilien ; le plan rectangulaire est double de largeur au choeur, avec chevet droit. Longueur du vaisseau, 34™,6o; largeur de la nef, 8 mètres; hauteur de la voûte, gm,io. Portail d'ordre dorique du xvme siècle; nef à plein cintre à pilastres toscans; choeur de même style. Belle table d'autel en marbres de diverses couleurs (xvm' siècle) provenant, de l'abbaye de Molosme. Cloche fondue en 1639. Inscriptions du xvu'et du xvui" siècle, accrochées aux murailles, relatant des fondations pieuses. Pierres tombales des seigneurs de Tanlay au xvm' siècle et de diverses autres personnes du xvn' et du xvm' siècle. (Voyez Coll. d'inscriptions du Comité.) — Dans le village, maison datant de 1620, qui formait l'arrière-fief de Plancy; — maison appelée la Cour du Saint-Esprit ; — ancienne maladrerie remaniée à la fin du xvi' siècle.

THOREY'. Moyen âge. Ruines du château fort, à i5o mètres du village, au fond d'une vallée, occupant 6 ares 60 centiares de terrain et entouré d'un fossé de 13 mètres environ de large. Il existe encore deux tours rondes au sud, élevées de 10 mètres, reliées par une courtine. La construction, d'appareil moyen, annonce le xm" ou le xiv siècle. Trois autres tours du côté du nord ont à peu près disparu. || Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Martin, â une nef; plan parallélogramme. Longueur du vaisseau, 22°',3o; largeur à la nef, 6m,go; largeur au sanctuaire, 7™,25; hauteur de la voûte, gm,2 5. Pignon nu; pas de tour. Au sud de la nef, joli petit portail (muré) orné de colonnes portant une frise avec rinceaux, et sous un écusson mutilé, fronton ayant un buste au centre; sur les pieds-droits élaienl deux bustes, également mutilés. Sous le comble du choeur règne un cordon de modillons amincis en dépouille. Contre-forts profilés de moulures de la Renaissance. Intérieur : nef d'ordre ionique dépourvue de voûte. A la suite, deux chapelles formant transepts; choeur de même style, terminé à trois pans. Voûtes ogivales garnies de formerets. La clef du sanctuaire porte l'écu à trois fleurs de lis. Piliers du choeur cantonnés de quatre colonnes ioniques. A la chapelle du côté droit, belle fenêtre à deux meneaux flamboyants. Belle piscine à droite du grand autel.

TRICHEY. Moyen âge. Église paroissiale de SainlAventin. Plan parallélogramme irrégulier, avec annexe à gauche de la nef. Longueur du vaisseau, aom,8o;

largeur de la nef, 5™,90; largeur au sanctuaire, 8m,io; hauteur de la voûte à la nef, 6°\i5; hauteur au sanctuaire, 6m,go. Tour carrée sur le porche. Nef basse; autour du comble, un cordon de modillons en consoles, du xiie siècle. Au sud de la nef, une haie très-étroite en lancette et chanfreinée. Autour du comble du choeur, des modillons rustiques plus anciens et un chapiteau du xm" siècle à crosses. De chaque côté du choeur, une baie à belles nervures flamboyantes. Chevet droit percé d'une baie du xme siècle. Intérieur : nef basse et sans caractère; choeur voûté sur nervures de la fin du xve s'. — Sur le mur d'une maison voisine de l'église, chapiteau roman à branches de feuillages trouvé dans la terre en face de l'église. — Au climat des Ouches on a trouvé des cercueils de pierre.

VILLON. Ep. romaine. On trouve dans un climat dit le Pré de Souillarls des médailles du Haut-Empire et des tuiles à rebords. || Moyen âge. Choeur de l'église paroissiale de Notre-Dame, du commencement du xm' siècle; plan très-irrégulier. Longueur du vaisseau. 3-2"',70; largeur de la nef, 6™,90; largeur au sanctuaire, 6"',70; hauteur de la voûte à la nef, 8 mètres: hauteur au sanctuaire, 7™,4o. Choeur et sanctuaire couverts de voûtes ogives à tores, éclairés de trois baies chanfreinées au dehors. Un cordon de modillons amincis règne sous le comble du choeur. || Ep. moderne. Le portail et la nef datent de 1785, ainsi que les chapelles formant transepts. La tour à gauche de la porte est surmontée d'une construction de style ogival du xm' siècle, récemment élevée.

CANTON DE FLOG.NY. (Chef-lieu : FLOGSÏ. )

BERNOUIL. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise. || Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Jacques, du xvii" siècle. Plan formé de quatre segments de cercle ajustés. Longueur du vaisseau en Ions sens, nm,6o: largeur devant l'autel, 6 mètres; hauteur du plafond, 4m,70. Porte d'ordre toscan; au-dessus, un campanile octogone en ardoises.

BEUGNON. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, à une nef, du xm* et du xri° siècle; plan «n croix latine. Longueur du vaisseau, 27*°,5o; largeur devanl l'autel, 8 mètres; hauteur du plafond, 1 o mètres. Porto sans caraclère; à droite, une haute tour d'appareil eu moellons du xm'siècle, flanquée de contre-forts montant au sommet, surmonté d'un clocher d'ardoises. Chevet garni d'énormes contre-forts, percé de haies cintrées et longues, chanfreinées. A droite de la nef, porche avecpoutres sculptées dans le goût gothique du xvi' siècle. Intérieur : nef unique remaniée récemment et couverte d'un plafond. Dans une niche delà nef, statue de l'Ecce Homo, d'un assez bon ciseau du xvi" siècle. Au-dessus,


252

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

253

inscription en vers français en caractères gothiques (voyez Coll. d'inscriptions). Sous le porche, grand coffre en bois à bandes de fer fleurdelisées, du xin" siècle. BUTTEAUX. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintRoch, autrefois chapelle, érigée en cure en i C8o. Longueur du vaisseau, 22m,io; largeur de la nef, i5'",go ; au sanctuaire, 6"', 10; hauteur générale de la voûte, 7™,75. Portail sans caractère et moderne, surmonté d'un haut clocher à flèche aiguë, octogone et couverte d'ardoises. Intérieur: nef unique du xvi" siècle, voûtée en bois et cintrée. Sur le côté droit, sablières sculptées portant de gueules de monstres à chaque bout. Chaire de beau style gothique du xv" siècle, avec dais et couronnement.

CARISEY. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise, connue sous le nom de Voie ferrée et de Chemin de César. On y a trouvé des monnaies romaines du Bas-Empire. || Moyen âge. Restes d'un vieux château détruit en grande partie. || Ep. Renaissance. Église paroissiale de Notre-Dame-et-Sainl-Vincent, à une nef, construite à la fin du xvi" siècle. Plan irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 36",70; largeur- à la nef, 18 mètres; devant l'autel, 7"',5o; hauteur de la voûte, 11 mètres. A l'ouest, petite porte d'ordre toscan, surmontée d'une tour carrée plus moderne, avec campanile. Simple corniche sous les combles avec gargouilles de pierre représentant des animaux au bas des pignons. A l'intérieur, nef voûtée en cintre et en pierre sur arcs-doubleaux retombant sur des colonnes engagées dans le mur. Vaste choeur formant transepts, à hautes fenêtres ogives à deux meneaux. Sanctuaire a trois fenêtres divisées par deux meneaux surmontés d'un oculus. Sur les murs des chapelles des transepls et dans la nef, fresques de la Renaissance très-frustes, figurant de saints personnages, et entre autres saint Louis. A droite du transept, tourelle octogone surmontée d'un campanile. Cuve baptismale en pierre, recouverte d'un couvercle en bois octogone et terminé en pointe, ornée sur les panneaux sculptés à la Renaissance de feuillages, de fleurs, elc. Grand autel du xvm' siècle; porte de la sacristie formée de panneaux gothiques du xvi' siècle. Deux tombes de MM. de Boucher, seigneurs de Garisey (1613). Cloche fondue en i646.

DYE. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise très-apparente sur un grand alignement, à 5oo mètres environ au nord du village. On a trouvé le long de la voie, près du lieu de la Maladière, des squelettes rangés symétriquement, {j Moyen âge. Eglise, autrefois prieuré de ' Bénédictins, sous le vocable de saint Pierre, à une nef, du xn" et du xvi' siècle; plan en long parallélogramme irrégulier. Longueur totale du vaisseau, 32"',8o; largeur de la nef, i8"',io; largeur au sanctuaire, 7°\2o; bailleur de la voûte, 8"',5o. Intérieur: nef d'un aspect misérable couverte par un plafond en ruines. Derrière

le sanctuaire, un hémicycle orné de six colonnes engagées, hautes de plus de 12 mètres et dans le style du xiie siècle sous un plafond. Au xvi" siècle on a ouvert cet hémicycle par une large arcade qui donne accès dans une nef ou chapelle de Saint-Maur élevée à la même époque, servant aux religieux, placée ainsi derrière l'église; cette nef est voûtée sur nervures en boudins retombant sur piliers-colonnes engagés. |] Ep. moderne. Portail sans caractère et percé d'une porte à deux pilastres d'ordre toscan portant un fronton brisé. Tour à droite du choeur, carrée, avec petit toit d'ardoises. A droite de l'autel actuel est une piscine du xu' siècle à plein cintre et à tore. Autel du xvn' siècle avec tabernacle doré d'une composition assez curieuse. Bénitier de cuivre du xvi° siècle. Retable en bois de la Renaissance, orné de statuettes de bon style.

FLOGNY. Ep. romaine. Cimelière situé près de la gare du chemin de fer, découvert en 1866. Les corps, la plupart dépourvus de tombes en pierre, étaient accompagnés de monnaies de cuivre de Dioctétien et de Constance Chlore. Sur une pierre carrée de om,5o était gravé le monogramme du Christ. || Moyen âge. A 500 mèlres du parc de Flogny, et sur la roule de Saint-Florentin, est une enceinte entourée de fossés qu'on appelle le Camp de César, mais qui date du moyen âge. — Eglise paroissiale de Saint-Léger, à une nef; du xne et du xvi' siècle. Plan en croix laline irrégulière. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 35"',5o; largeur à la nef, 21 mèlres; largeur devant l'autel, 7°\35; hauteur de la voûle à la nef, 9m,25; hauteur au sanctuaire, 8"',a5. Porte romane du xu' siècle, encadrée par deux colonnes de chaque côté, portant des enroulements et des volutes; tailloir carré bien profilé. Archivolte en zigzags ; au-dessous un rang de méandres ; tympan nu. Au-dessus de la porte est une rose composée de zigzags contre-zigzagués. Tour carrée à gauche du choeur, datée de i664. A l'intérieur, une nef voûtée en bois cl cintrée. Choeur, de style ogival du commencement du xvi'siècle, voûté sur nervures prismatiques retombant sur des piliers sans chapiteaux. Chevet à trois pans et fenêtres flamboyantes. Deux chapelles du même temps forment transepts ; celle de droite était la chapelle seigneuriale. On y voit l'inscription tumulaire de messire Etienne Boucher, évoque de Cornouailles, mortleao août 1071, et celles d'Éléonor-Nicolas-Elisabelh de Boucher, marquis de Flogny, mort en 1771, et de Pierre-François de Boucher, comle de Flogny, mort en 1679. Une quatrième dalle contient la liste chronologique des seigneurs de Boucher inhumés dans cette chapelle de 1680 à 1764. (Voyez Coll. d'estampages.) Chaire datant de 1781, ornée de bonnes sculptures. j| Ep. moderne. L'ancien château, composé de quatre corps de bâtiments carrés entourés de fossés et pontslevis, a été démoli et reconstruit en i8a8.


254

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

255

# LA CHAPELLE-VIEILLE-FORET. Ep. moderne. Église paroissiale de Sainl-Hubert, à trois nefs. Plan figurant croix latine à branches très-petites. Longueur dans oeuvre, au'",70; largeur des nefs, i7",,ao; largeur au sanctuaire, 6"',5o; hautaur de la voûte à la nef, 8m,37. Tour carrée sur la porte. A l'intérieur, trois nefs de quatre travées en plein cintre sur piliers octogones d'ordre ionique. Arc triomphal daté de 167a. Voûtes récentes. Sanctuaire à trois pans. Voûte sur nervures et sur liernes retombant sur des colonnes engagées, le tout de la fin du xvi" siècle. Grand autel d'ordre composite du xvn" siècle; sur les côtés, les statues de saint Hubert et de saint Maurice : celui-ci est armé de toutes pièces. Croix processionnelle en bois couverte de lames de cuivre, de la Renaissance. Bénitier en fonte, oxydé, portant une inscription en capitales romaines du xvi" siècle.

LASSON. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintJean-Bapliste, à trois nefs, commencée en 153a , et de style ogival flamboyant. Plan irrégulier figurant croix latine. Longueur du vaisseau, 2 5'",65; largeur des nefs, i8'",35; largeur au sanctuaire, 7'", 10; hauteur de la voûte, 7'",g5. Appareil petit et régulier. Portail de l'ouest à double porle, très-surbaissé, et dont le trumeau en forme de colonne torse porte une statue de femme du xvi" siècle. Sur les côtés, deux colonnes torses semblables avec stylobates et dais de la Renaissance. Niches vides. L'arcade ogive est formée de quatre larges moulures qui se prolongent en pointe surmontée d'une croix appliquée sur le mur. Deux contre-forts flanquent, le portail; sur celui de gauche on lit ces mots :

Celluy qui désire à sçavoir

L'an et Je jour de mon principe,

Il faut i'an de grâce sçavoir

Cinq et caris (cent) dons avec raille

El trente, aussy faut adjousler

Cinq jours de mars pour bien nombrer.

A gauche, haute tour carrée, d'appareil régulier, mais petit, en pierre de Tonnerre. Au sud, petite porte surbaissée à moulures prismatiques. Sous le comble du chevet, un cordon de modifions en consoles. A l'intérieur, trois nefs voûtées en ogives et formant quatre travées; piliers sans chapiteaux, recevant la retombée des voûtes, dont les nervures descendent en tores jusqu'à la base. Sanctuaire pentagonal orné de colonnes à chapiteaux de feuilles de chêne (xv' sièele) appliquées sur les murs. De chaque côté du sanctuaire, une chapelle formant transept et datant du même temps. Dans les fenêtres du sanctuaire, vitraux assez médiocres, de style gothique, figurant la Création, saint Etienne et saint Jean-Baptiste. Sur l'autel, assez bon tableau de la Décollation de saint Jean-Baptiste. Sur l'autel de la Vierge, au nord, tabernacle en bois sculpté, gothique du xvi' siècle, Irès-orné, et surmonté d'un

long pinacle à jour. Cuve baptismale en style de la Renaissance, de forme octogone, et portée sur un dé de o™,8o, décoré de colonnetles toscanes. Statue en pierre de la Vierge et de l'Enfant Jésus, du xvie siècle. Cloche fondue en 1672. — Il existe à chaque bout du village une molle entourée de fossés et qui parait avoir été fortifiée.

NEUVY-SAUTOUR. Ép. celtique. Hachette en pierre de jade trouvée sur le territoire: longueur, om,og; largeur, om,o4. (Cabinet de M. Brivois, à Neuvy.) || Moyen âge. Nefs de l'église paroissiale de Saint-Symphorien; plan en croix latine. Longueur de la partie consacrée au culte, 22 mètres; de celle qui a été incendiée, a5"',5ci. Largeur des transepts, 3o'",8o. Hauteur de la voûte du sancluaire ruiné, i5 mètres; largeur de la porte nord du transept, 3™,35. Porte de l'ouest en ogive surbaissée, surmontée d'un ocidus à compartiments, du commencement du xvi'siècle. Haute tour carrée du même temps sur la gauche. A l'intérieur, trois nefs de style ogival flamboyant, formées de quatre travées portant des voûtes sur de gros piliers-colonnes. Fenêtres irrégulières avec restes de vitraux. || Ep, Renaissance. La nef actuelle est séparée par un mur d'une seconde partie de l'église, incendiée par le feu du ciel en 1793. Celte partie de l'édifice est du plus grand style de la Renaissance; malheureusement les voûtes

| sont tombées, ainsi que les arcades, à l'exception d'une

J seule. Les fenêtres, hautes de i4 mèlres, divisées en trois parties horizontalement par des traverses de pierre, ne tiennent plus que par miracle. Le sancluaire est à trois pans. Les piliers portent des stylobates élégants et fort variés. Sur une crédence des plus riches on lit la date de 1 589. Les portails dos transepts sont de la plus pure Renaissance. ( Voyez dessins, Ann. de V Yonne, i845.) On y trouve la composition habituelle des porS

porS de ce style au lemps de François I". Les arcades cintrées ont leurs voussures ornées de rosaces. Les entablements sont soutenus par de hautes colonnes composites, et sur les socles et les frises sont de merveilleux bas-reliefs où le profane se mêle au chrétien. Sur la porte du sud se trouvent les bustes de saint Pierre et de saint Paul. Cuve baptismale octogone ornée de larges feuilles de chicorée; on lit autour: Hujus ville habitantes hos fontes fierifecerunt, i5oo. Au chevet de la partie ruinée, pierre contenant une

j inscription inachevée, et deux écussons, sur l'un desquels sont trois croissants, armes de la famille des Essarts, seigneurs de Neuvy au milieu du xvi' siècle. — Chapelle dite de la Belle-Croix, située sur le territoire de Neuvy, contenant une magnifique croix en pierre datée de i5i4 et placée sur un autel orné de

j personnages. Sur la croix, haute d'environ 8 mètres.

j sont quatre sujets : en haut, le Christ en croix, aui

aui le Saint-Esprit; a° quatre saints; 3° la Vierge

Yonne.


256

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

257

et saint Jean; 4° le Christ couronné d'épines. (Voyez dessin, Ann. de l'Yonne, i8~45.)

PERCEY. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintLoup, à une nef, du xv" au xvi' siècle. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau, 35"',70; largeur, i9°',70; largeur au sancluaire, 8 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 9 "',90. Nef unique voûtée en bois avec entrails et poinçons du xv" siècle. Choeur de style ogival élégant du xvi" siècle, voûté en pierre, sur nervures très-saillantes figurant entre les arcs diagonaux des branches isolées du corps même de la voûte et reliées entre elles. Deux chapelles formant transept de même style. || Ep. Renaissance. Autour du comble du choeur règne un cordon de corbeaux en consoles. Dans les cinq fenêtres du sancluaire, restes de beaux vilraux, les uns en grisailles, les autres â personnages; parmi les sujets, le Baptême du Sauveur; plusieurs écussons des familles des Essarls, deRollet, etc. || Ep. moderne. Portail de l'église d'ordre ionique très-large. Au-dessus de la porte, une statue de Notre-Dame; sous la tour qui s'élève sur la porte, inscription en date de 1677, relatant que M. Edmond Boulachin, curé, a fondé cette tour. Grand autel, d'ordre ionique, daté de 1656. La petite cloche porte la dale de i645. — Château moderne.

ROFFEY. Ep. romaine. A 5oo mètres du village, ruines d'une habitation qu'on dit avoir dépendu des moines de Saint-Martin. Dans les fouilles on a trouvé un cercueil en maçonnerie contenant des ossements humains et des médailles romaines du Haut-Empire, telles qu'un Antonin, une Faustine, etc.; sous le carrelage d'une pièce étaient plusieurs squelettes rangés symétriquement. I Ep. moderne. Église paroissiale de SaintMartin ; plan rectangle. Longueur du vaisseau, 2-]m,ho ; largeur de la nef, 6'°,44 ; hauteur du plafond, 5°',70 ; hauteur de la voûte au sanctuaire, 7"',20. Édifice sans style; porte datée de 168g. Au-dessus, tour carrée à campanile. Nef couverte par un plancher en bois ; choeur voûté en bardeaux. Chevet droit du xv" siècle. Au-dessus de la porte, intérieurement, une statue de saint Martin avec cette inscription : Hic est Martinus electus Dei Pontifex, 168g.

SORMERY. Ép. celtique. Haches en pierre siliceuse, longues de o'n,i5 à om,a5. || Ep. romaine. Quelques médailles du Bas-Empire. — Dans un amas de ferriers, près de la lisière de la forêt d'Othe, on a trouvé en i83o, au fond d'un puits, un pied en fer à quatre branches destiné à servir de support. ( Coll. de M. Brivois, à Neuvy-Sautour.) — Au climat du Puits-duVieux-Four, nombreux amas de scories de fer provenant d'exploitations métallurgiques. || Moyen âge. Au lieu dit de la Côte des Gravons, champ de sépulture; nombreux squelettes d'adultes; auprès de plusieurs étaient des débris de longs couteaux. Ils portaient sur la poitrine un gros caillou en pierre siliceuse. — Eglise

paroissiale de Saint-Pierre-ès-Liens, à trois nefs, du xvi'siècle; plan en croix. Longueur du vaisseau, 35™, 20; largeur des nefs, igm,8o; largeur au sanctuaire, 7°',82; hauteur de la voûte, 8'",6a. Appareil général petit, régulier et en pierre de Tonnerre. Portail masqué par le long toit du porche. Porle à double cintre surbaissé, ornée d'une moulure creuse, garnie de feuilles de chêne. Au centre, un trumeau octogone, à pilastres ornés de petits personnages. Sur la face, un Ecce homo ; sur les côtés, des apôtres et des saints surmontés de niches vides aujourd'hui. Celte ornementation lourde annonce le premier tiers du xvie siècle. Clocher placé sur la nef, sans caractère. A l'intérieur, trois nefs de style ogival du commencement du xvi" siècle, formées de quatre travées largement espacées et surbaissées à colonnes ou piliers très-gros; les voûtes sur nervures prismatiques; baies des bas côtés ogives flamboyantes; chevet droit. Une chapelle de chaque côté du sanctuaire forme transept. Il y a des restes de vilraux dans les rosaces d'une fenêtre du sanctuaire et des baies des deux chapelles. A celle du chevet, scènes du Crucifiement et de la Résurrection (sujets modernes dus à MM. Veissière). Au pied de l'autel de la Sainle Vierge, carrelage émaillé, du xv' siècle, provenant de l'ancien carrelage du sanctuaire. La clef do voûte du sanctuaire porte, un pendentif à feuillages qui est terminé par une colombe. A gauche du sanctuaire un Ecce homo, sculpture médiocre du xvi' siècle.

SOUMAINTRA1N. Ép. celtique. Hache en silex : longueur, o'",i2; largeur, o"',07. Elle élait plus longue et a été cassée. — Autre hache en pierre du jade trouvée dans un champ à l'entrée du village : longueur, o'",o5 ; largeur, o'",o4. (Coll. de M. Brivois, à NeuvySautour.) I Moyen âge. Eglise paroissiale do SaintMartin. Plan en croix latine. Longueur du vaisseau, a6°\63; largeur au sanctuaire, 6"',4o; hauteur de la voûle. à la nef, 8"',o5. Nef unique à plafond. Deux chapelles latérales au choeur, formant transept; celle du nord, du xvi° siècle, avec des restes de beaux vilraux en grisailles, portant la dale. de i552. Chevet droit. Dans l'angle du mur de gauche est un reste de chapiteau et de colonne, de la fin du xne siècle, et sur le mur de droite du choeur un chapiteau à feuilles larges et radiées; ces morceaux proviennent de l'ancienne église. Autel moderne. A droite de l'autel, statue de sainte Radegonde; à gauche, uneaulre statue de sainte Barbe, toutes deux d'assez bon style gothique du xvi* siècle. Dans la chapelle Sainte-Marguerite est un Christ sur les genoux do la Vierge, de grande proportion , de la fin du xvi* siècle, et d'assez bon style ; la Madeleine et saint Jean l'accompagnent. Chaire on bois assez bien sculptée au xvm' siècle. Près des fonts, dalle tumulaire d'un bourgeois et de sa femme, datée de 1 5 1 1. Sous le porche, un bénitier du xme siècle, por-


258

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

259

tant une têlo de mort (bonne sculpture). La porte est moderne ; une haute tour s'élève au-dessus. — Sur un emplacement situé au bord de la route, belle croix de pierre, datée du 10 septembre i5'i8. Sur le socle, d'ordre composite, sont les groupes de l'Ecce homo, de saint Michel terrassant le Dragon et de Jésus sur les genoux de la Vierge.

TRONCHOY. Ep. moderne. Église paroissiale de Saint-Germain, construite en 1777 Par M- Fayard de Bourdeilles, seigneur de Tronchoy, édifice d'ordre toscan, à une seule nef plafonnée, avec deux chapelles latérales, et formant la croix; chevet droit. Longueur, a6'n,70; largeur de la nef, i4m,6o; largeur devant l'autel, 7m,ao; hauteur du plafond, 7m,a5. —Chapelle de Notre-Dame-de-Bollevue, datée de 169g.

VILLIERS-VINEUX. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise au climat des Epinoltes, et de nombreux débris de tuiles à rebords et de poteries. — Au climat des Bruyères, vestiges d'anciennes fabriques de tuiles et de poteries; ruines d'un fourneau au lieu dit le Tureaii, à 5o mètres de la voie romaine; médailles du HautEmpire trouvées au climat des Bruyères. (Coll. Camille Dormois, à Tonnerre. ) || Moyen âge. Champ de sépulture carlovingien, découvert en 1847, au lieu dit le Champ Ilnot; les squelettes par centaines couchés dans le sable portaient des débris d'armures et des pièces de monnaie au type de Charles le Chauve, et frappées à Auxerre, au Mans et à Troyes. Quelques cercueils de pierre s'y trouvaient mêlés. ( Voyez Bull. Soc. des sciences de l'Yonne; t. II et III.) Autre champ de sépulture placé à i,5oo mètres du précédent, découvert en 1 853, contenant notamment douze cercueils en pierre et des armes auprès des squelettes. (Ibid. t. VIII.) — Au lieu de Chantemerle, fossés d'enceinte d'un château détruit, ayant 60 mètres sur chaque face. — Restes de fossés du château d'En-Bas, situé au pied du monticule sur lequel s'élève l'église. Deux tourelles et un fossé sont les seuls restes de l'ancien château d'En-Haut. — Église paroissiale de Notre-Dame, à une nef; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 3o'",5o; largeur de la nef, 16'",70; largeur au sanctuaire, 8 mètres; hauteur de la voûte, g mèlres. Choeur et chapelles de stvle flamboyant du xv" siècle, voûtés en pierre. Nef et tour à droite du choeur reconstruites au xvne siècle par le curé Morel. Autel construit par les soins du même curé Morel, ainsi que le Christ de l'entrée du choeur. La tombe de cet ecclésiastique se voit au milieu de la nef; il est mort le 20 mars i683.

CANTON DE NOYERS. (Chef-lieu : NOYERS.)

ANNAY-SUR-SERAIN. Moyen âge. Champ de sépulture dans la colline qui existe en face du château du

Montot, à gauche de la route de Tonnerre à Noyers, où l'on a trouvé un grand nombre de cercueils en pierre et des squelettes inhumés entre des rangs de pierre, recouverts d'une seule dalle ou de plusieurs placées les unes à la suite des autres. — Église paroissiale de Saint-Pierre, à une seule nef; long plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 35m,4o; largeur de la nef, 6°',55; hauteur de la voûte à la nef, 7n',go; hauteur au sanctuaire, gm,g5. Choeur voûté en ogives du commencement du xvie siècle. Au sanctuaire, de larges pendentifs. Abside à trois pans éclairée par trois longues baies flamboyantes divisées par un meneau. Deux eba] elles aux bas cotés du choeur. || Ep. moderne. Sur la porte, tour carrée; à la suite, une nef ogive, le tout de l'an 1770. Grand tableau sur bois du Crucifiement (xvne siècle). Les donateurs Pierre Fournier, procureur à Auxerre, et dame Marie Piver, y sont représentés. — En haut du village, ruines d'une tour recouverte de lierre. — A it5oo mètres au sud d'Annay, château du Montot, jolie construction du xvi" siècle, flanquée de quatre tourelles, à croisées en pierre et à toits aigus, mais modernisée. A l'intérieur, vaste cheminée sculptée.

CENSY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-JeanBaptiste, à une nef, du xu' siècle et moderne. Plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 21°',10; largeur de la nef, 6 mètres; largeur au sanctuaire, 4m,2,r>:, hauteur de la voûle à la nef, 4'",90; hauteur au sanctuaire, 5"',5o. Porte romane composée d'un cintre simple surmonté d'une archivolte à larges dents de scie ; croix pattée sur le tympan. Tour neuve à baies géminées par de petiles colonnes romanes. Vaisseau reconstruit à neuf, sauf les travées du choeur à arcades ogives à bandeau du xu" siècle, fenêtre du chevet flamboyante. CIIATEL-GÉRARD. Ep. celtique. Menhir appelé la Femme blanche, situé dans la forêt deMorcon, à 2 kilomètres de Châtel-Gérard : hauteur, am,5o; largeur à la base, o'",<)0; au sommet, o'",20; épaisseur, om,ÎS, Non loin de la pierre de la Femme blanche, vieux cheminappelé le Chemin de Raine ou de Beaune(Bclna). Il Ep. romaine. En 1837 on a trouvé dans les bois un vase rempli de médailles d'argent du Haut-Empire (coll. de M. de Tanlay), et d'autres pièces en bronze, également du Haut-Empire, se voient chez M. E. Petit, de A'ausse. j| Moyen âge. Ancien château des ducs de Bourgogne, détruit par les Anglais en 135g et reconstruit plus tard. Edifice carré occupant une surface de 2 ares 5o centiares et flanqué de quatre grosses tours octogones, d'appareil régulier en moellons. Les fenêtres sonl en arcs à talon. Quelques longues fentes évasées à l'intérieur se voient dans les tours; à la tour du nord, porle à consoles accusant le commencement du xve siècle. La hauteur de cet édifice a été diminuée par ordre de Henri IV après la prise du château

1 7.


260

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

261

parle maréchal de Biron, en i5g4. — Dans le village, maison défendue par une tour ronde percée de canardières dans le haut. Porte à moulures gothiques du xvi' siècle; croisées à consoles et pilastres ioniques. — Église de Saint-Loup, à une nef; autrefois chapelle, érigée en paroisse en 1768; formant croix latine. Longueur du vaisseau, 35m,i5; largeur de la nef, 5"',5o; largeur au sanctuaire, 6m,45 ; hauteur de la voûte à la nef, 5°,90; hauteur au sanctuaire, 6"\i5. Tour moderne sur la porte. Au delà, porte cintrée à moulures du xvi' siècle. Nef construite en 1768 et ajoutée au choeur, qui est du xvie siècle et voûté en pierre à nervures retombant sur des colonnes engagées dans les murs. Sanctuaire à trois pans, percé de larges baies à meneaux flamboyants; deux arcades ogives à bandeau plat, tailloir carré accusant la fin du xne siècle. Joli autel à colonnettes, orné de niches et de petits sujets sculptés au xvne siècle. A droite de l'autel, piscine de la Renaissance; à l'entrée du choeur, dalle triangulaire représentant l'effigie d'un curé d'Annoux et de ChâlelGérard,

ChâlelGérard, frère Nicolas de grand prévôt

de l'abbaye de Flavigny, mort en 1574. — A Vausse, ancien prieuré du Val-des-Choux. Eglise appareillée en moellons aune nef : longueur, 33'",3o; largeur, 7™,3o; hauteur, g mètres; la partie antérieure refaite à une époque moderne. Les deux tiers du vaisseau jusqu'au chevet, de la fin du xme siècle. Voûte à larges nervures chanfreinées, retombant sur les murs. Chevet droit flanqué de quatre contre-forls et percé d'une large et haute fenêtre, dénaturée aujourd'hui ainsi que celle du portail, les deux uniques baies qui éclairent la chapelle. A gauche, autre chapelle à voûtes ogives sur nervures prismatiques du xve siècle, dont les relombées reposent sur des consoles à petits personnages. Porte également ogive du xve siècle. A droite de la grande chapelle, cloître carré ayant 2i"',3o de côté et composé sur chaque côté de neuf arcades en plein cintre à larges chanfreins, datant de la fin du xv' siècle. Audessous du toit règne une série de chéneaux en pierre portant les eaux de distance en distance dans les écbenets de pierre et les conduisant dans une citerne au milieu du cloître. Dans le cloître, porte de la fin du xne siècle, donnant dans la cuisine du prieuré. Dans une des salles restaurées avec goût, cheminée de la fin du xve siècle. Au grenier, autre belle cheminée du même temps, à larges moulures. Dans la chapelle, tombe du dernier et fameux Anséric de Montréal et de sa femme et de quatre autres seigneurs (xm' siècle). (Voir notice par E. Petit, Bull. Soc. des sciences de l'Yonne.)

ETIVEY. Ep. romaine. A 5oo mètres au nord du village, ancienne chaussée avec bordure, de 4 mètres de largeur, appelée le Chemin des Fées. Elle paraît se diriger d'un côté sur la voie d'Alise et de l'autre sur Noyers par le hameau de Sanvigne. Vers i83o on a

trouvé non loin de la voie ci-dessus un vase plein de médailles en billon du Haut-Empire. || Moyen âge. Ancien prieuré de l'abbaye du Moûtier-Saint-Jean , appelé aussi le Château, édifice qui s'élève derrière l'église. Restes d'un cloître à petits piliers chanfreinés hauts d'un mètre, sur mur d'appui, à tailloir carré (xme ou xiv' siècle). A gauche, haule tour d'escalier, carrée, à moulures de la Renaissance. Restes de la chapelle, dont la fenêtre du chevet murée annonce le xiv' siècle. — Choeur de l'église paroissiale de Saint-Phal, à une nef; plan parallélogramme irrégulier, avec annexes au côté droit du choeur. Longueur du vaisseau, ag^So; largeur de la nef, 6"',70: largeur au sanctuaire, 5"',4o; hauteur de la voûte, 6"',S5. Choeur du xvi'siècle, voûté en pierre; chevet droit percé d'une baie flamboyante. A droite s'ouvrent deux chapelles du même temps. Dans la première chapelle de droite, du côté delà nef, piscine à trilobé du xiv' siècle. Aux angles des parois de la chapelle de la Vierge, sous les retombées des arcs de la voûte, les emblèmes des quatre évangélistes formant consoles; sur une piscine en style de la Renaissance on lit la date de 1538. — Restes des murs de l'enceinte du village. — Dans trois maisons s'élèvent des tours rondes en moellons d'apparence ancienne. || Ep. moderne. Portail de l'église, d'ordre toscan, formé d'une simple arcade surmontée d'une tour moderne. Nef d'un seul berceau de forme ogive du xvin 0 siècle. Cloche datée de 1678, dont le donateur a été Georges Fourier, maître de poste à Sanvigne. Dans le cimetière, croix en pierre portant le Christ (xvne siècle).

FRESNES. Moyen âge. Eglise paroissiale de SainlMammès, formant plan rectangulaire, avec annexe à droite du choeur. Longueur du vaisseau, ai°',20; largeur de la nef, 6°',35; hauteur du plafond de la nef, 4",4o; hauteur de la voûte du choeur, 6'",85. Porte ogivale surbaissée. A droite, tour carrée sous laquelle était une chapelle du xvie siècle. Choeur pauvre du xvi' siècle; chevet droit, percé d'une large fenêtre flamboyante. A droite du choeur, chapelle du même temps, mais remaniée; sur l'autel, sculpture des scènes de la Passion dans le style de la Renaissance. || Ep. moderne. Une partie de la nef a été démolie récemment. Le reste est plafonné et date de 176a.

GR1MAULT. Moyen âge. Au hameau de Cours, autrefois paroisse, ancienne chapelle appareillée en moellons, avec contre-forts de moyen appareil; couverte en lave jservaut d'écurie eldebûcher; porte d'ordre ionique (xvme siècle). Nef sans voûte et pauvre, du xme siècle. Choeur et sanctuaire de style ogival de la fin du xu' siècle. La voûte, à arc-doubleaii, forme un bandeau plat avec arcs ogives à tores retombant sur une grosse colonne à crosses. Les deux baies du choeur cintrées et très-longues, accusant la fin du xne siècle. Chevet droit percé de deux petites baies cintrées à chanfreins. Lon-


262

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

263

gueur de l'édifice, 20 mètres. — Eglise paroissiale de Saint-Bache, sans caractère. Plan rectangulaire. Nef unique voûtée en bois et cintrée du xvi" siècle. Longueur du vaisseau, i3m,20 ; largeur de la nef, 7m,ao; hauteur de la voûte à la nef, 5°\a5, et au sanctuaire, 7",2o. — Au hameau de Cours, dans la cour du château d'Arcbambault, édifice sans caractère, on a trouvé des cercueils en pierre. — Au hameau de Villiers-laGrange, ancienne chapelle appareillée en moellons, construite par les moines de Pontigny, seigneurs de ce lieu, au xn° siècle, et profondément remaniée, à baies cintrées larges de om,i5 à l'extérieur sur om,6o de haut. Au chevet, longue baie également cintrée. Quatre contre-forts d'appareil moyen flanquent le pignon. Le toit couvert en laves. La chapelle actuelle du hameau est fort pauvre ; on voit au chevet une baie de style ogival flamboyant. — Sur le bord du chemin de Nitry à Tormancy, à 2 kilomètres de Villiers, et â droite, s'élèvent deux bornes finagères hautes de om,8o. Sur la face nord on lit S E avec une crosse au milieu : ce sont les armes de l'abbaye de SaintEdme de Pontigny. Au côté sud est un écusson fascé de quatre pals.

JOUANCY. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, à une nef, du xne et du xvi" siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 2 7m,4o; largeur de la nef, 5ln,8o; largeur au sanctuaire, 6°',9o; hauteur de la voûte à la nef, 7°',4o; au sancluaire, 7 mètres. La porte romane, simple et solide. Pieds-droits formant pilastres; sur l'archivolte, un cordon de rais de coeur. Sur la corniche de droite, trois rosaces rayonnées. Tour â droite du choeur, sans style. Nef sans caractère. Choeur de style ogival flamboyant, avec chapelle de même à gauche. Le chevet éclairé par une baie à deux meneaux. Il Ep. Renaissance. Au nord, jolie porte — Le château, autrefois bel édifice, composé d'un corps principal avec deux ailes en saillie, à deux étages. La porte d'honneur est encadrée par deux pilastres d'ordre dorique. Sous l'arcade, vestibule orné d'une série de caissons octogones en creux. Au-dessus de la fenêlre supérieure de la façade on lit cette singulière inscription en caractères gothiques :

L'an mil v' soixante et trois

En commansé ce bastiment

Nicolas Dauge, natif de Troye

Et y a perdu mille frans.

La porte qui ferme l'entrée est massive, ornée d'un réseau de clous fleuronnés; on y lit la date de 1674. A l'étage supérieur, vestibule voûté, orné de cercles concentriques avec pendentifs cintrés qui figurent des arcades sur les parois de la muraille, semblables à la décoration d'une des salles basses du château d'Ancyle-Franc. Belles cheminées à manteaux sculptés. Cet édifice a été converti en maison de ferme.

MOLAY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Laurent, du xu* et du xve siècle, formant plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, 25m,go; largeur de la nef, gm,20; largeur du sanctuaire, 5 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 8"',go; hauteur au sanctuaire, 6 mètres. Porche rustique et ogival du xvi" siècle, en avant de l'église. Petite porte romane encadrée par deux colonnes, celle de droite portant sur le chapiteau des feuillages corinthiens largement refouillés, celle de gauche une sirène à deux queues; tailloir carré. Tour carrée, en moellons, percée de quatre baies romanes à colonnettes (xue siècle). Au chevet règne un cordon de modillons du xue siècle qui pourtourne le choeur. Il y avait dans cette partie deux baies cintrées avec oculus, murées aujourd'hui. Intérieur : nef voûtée en plâtre en berceau et en bois. Deux travées au choeur remontent au xne siècle. La colonne engagée porte un chapiteau à larges crosses, le tailloir carré. Voûte o,give à bandeau et formerets en tores. De petites baies cintrées et allongées s'évasent à l'intérieur; chevet droit. Sur les murs de la nef sont des marques de consécration, du xvie siècle, représentant les apôtres. La cloche date de 1547. — Le village était entouré de murs; restes d'une porte de l'enceinte. — Ai kilomètre de Molay, près de la route de Chablis, emplacement d'un établissement de Templiers. — Au milieu des bois de l'Aflichot était jadis l'ermitage de Saint-Biaise. On trouve aux environs de nombreux vestiges d'habitations. — Au-dessus de Molay, lieu dit la Gueronne, nombreux cercueils en pierre. — A Richebourg, petit manoir sur le bord du Serain (xvue siècle). On y lit sur la porte d'entrée : Quidquid hic vere reperitur edificari curavit amenilalis et utilitatis, Sotivellus, juridicus Nuceriensis, anno i63a. Et sur le mur du jardin : 1663, Bealus Me quiprocul negotiis.

MOULINS. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintAignan, à une nef, de la fin du xvi' siècle, à aoo mètres du village actuel, sur une hauteur, du côté du nord et formant croix latine. Sous le sol environnant, vestiges d'habitations. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 3om,ao; largeur de la nef, 7m,20; largeur au sanctuaire, 6°\46; hauteur de la voûte à la nef, 5"',6o; hauteur au sanctuaire, 8™,i5. Porte sans style; haute tour moderne adroite du choeur. Nef unique plafonnée. Choeur de la fin du xvi' siècle. Abside à trois pans éclairée par trois fenêtres ogives, mais à profils et ornements de la fin delà Renaissance. Sur les liernes de la voûte sont des écussons, sur l'un desquels on voit trois losanges. Dans l'allée de la nef, dalle tumulaire d'Agnès, dame de Saultour (xme siècle). (Voyez Coll. d'estampages.) Christ en ivoire et grand tableau sur toile représentant saint Sébastien, donnés par Bridan, sculpteur sous Louis XV, à son frère, curé de Moulins. — Au milieu du village, socle et naissance de colonne style de la


264

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

265

Renaissance. Château en ruines datant du xvme siècle, appartenant autrefois aux Le Bascle. Inscriptions comrnémoralives de la fondation de certaines parties du château. (Voyez Coll. d'eslamp. du Comité.) La porte principale est d'un grand style. — Du côté du nord du village, substructions du château de Saint-Charles, aujourd'hui détruit.

NITRY. Moyen âge. Dans un climat du territoire dit de Brienne, vestiges de constructions du village de Briennicum. — Église paroissiale de Saint-Christophe, à trois nefs, du commencement du xvi' siècle; plan rectangle un peu irréguiier au levant. Longueur du vaisseau, 33m,20; largeur des nefs, i3m,63; largeur au sanctuaire, 6 mètres; hauteur de la voûte à la nef, g^So; hauteur au sanctuaire, g'",i5. Portail ogival flamboyant, mais pauvre; tympan nu; tour carrée à droite sans caractère (168g), surmontée d'un clocher d'ardoises. Petite porte évasée à arc à talon au sud. A l'intérieur, trois nefs ogives flamboyantes; la grande nef formée de quatre travées et le choeur de deux, voûtés sur arc-doubleau à plein cinlre et sur nervures en pierre se profilant sur les piliers jusqu'au sol; bas côté nord également en partie à plein cintre et bas côté sud en ogives. Fenêtres à ogives du xvie siècle du côté du choeur. Piscine, style de la Renaissance, au bout de la nef, à droite. Inscription, près du choeur à gauche, de Jean de Bailly, de Vaucharme, capitaine de cinquante chevau-légers (1597). Le prieuré des moines de Molesme était au nord de l'église, qui leur appartenait; on y entrait de l'église par une large porte ogivale. — L'ancienne église paroissiale, placée dans le haut du pays, est détruite.

NOYERS. Moyen âge. Sur le sommet de la monlagne qui domine la ville au nord, vestiges d'un puissant château fort, reconstruit au xu' siècle, démantelé en i5gq, après sa reddition par le baron de Vitteaux, et encore démoli au xvn" siècle. On y trouve les traces de trois enceintes concentriques de murailles défendues autrefois par des fossés et des tours, et dont les extrémités s'appuient sur des pentes inaccessibles. L'accès du côté de la ville, au sud, est une rampe très-rapide, sur laquelle l'enceinte du château s'ouvrait par une porte flanquée de deux tours, l'une ronde et l'autre carrée. Dans l'enceinte du château, des cercueils en pierre et beaucoup d'ossements humains. Porte de ville au sud, d'appareil petit, mais régulier, en arcade à plein cintre surmontée par une échauguette percée de canardières, avec mâchicoulis dessous, et flanquée de tours à toits aigus et à quatre pans couverts d'ardoises. (Voyez V. Petit, Châteaux de France, etc.) — L'enceinte de la ville subsiste encore , défendue par des tours rondes, de moyen appareil. — Au faubourg, restes des bâtiments du prieuré dépendant de l'abbaye de Molesme. L'église, qui sert de grange, date du xm' siècle ;

on y voit une dalle tumulaire de Denis de Frangev,

bailli de Novers, mort en

Église paroissiale

de Noire-Dame, construite par les habitants de Novers en vertu d'une délibération du 1 5 juin i48g, en remplacement de l'ancienne église du prieuré, qui était dans le faubourg et avait servi jusqu'alors de paroisse. Trois nefs. Plan parallélogramme, se rétrécissant au choeur. Longueur du vaisseau, 3g mètres; largeur de la nef principale, 6'", 10, et de chacune des nefs latérales, 3™,3o; largeur du sanctuaire, 6m,5o; hauteur de la voûte à la nef, i4"',25; hauteur au sanctuaire, 14'",o5. Portail principal percé d'une double porte surbaissée surmontée d'une arcade en talon prolongée en chou. Sur le trumeau, niche vide, avec élégant clocheton. Une arcade simulée à moulure creuse encadre les portes et enveloppe un tympan couvert d'un rang de petites niches où étaient autrefois les douze apôtres. Au-dessus, large fenêlre à meneau portant des arcs de la Renaissance. Pignon terminal nu. Sur le côlé gauche, haute tour carrée et bien construite en appareil moyen ; l'étage supérieur ouvert de baies ogivales en accolade. Le vaisseau soutenu par de hauts contre-forts arc-boutés, ornés à droite de clochetons avec gargouilles ; la première gargouille représente un cochon. Portes latérales aux transepts; celle du nord élégamment sculptée garnie de panneaux de style ogival. A l'intérieur, trois nefs de style ogival de la fin du xv' siècle, composées de cinq travées; la grande nef très-élevée, quoique les arcades des travées soient basses. Voûtes à nervures prismatiques qui se profilent jusqu'à la base du pilier, laquelle est plus haute qu'à l'ordinaire. Haute nef éclairée seulement de petites baies, ce qui rend encore cette partie plus nue. Les bas côtés percés de fenêtres à meneaux flamboyants, et éclairant des chapelles qui y sont établies. Le transept est formé par l'interruption des chapelles. Aux quatre angles de la retombée de la voûte, quatre têtes fort laides. Choeur formé d'une travée ; le sanctuaire, à trois pans, éclairé par trois longues fenêtres de style ogival divisées au milieu de leur bailleur par un réseau de pierre. Les vilraux de couleur sont détruits. Sur une pelite porte à gauche, dans le sanctuaire, on lit celle inscription : l4gi, 3 maii,fuit litus prime basis hujus basilice dedicatio, augusti 26, 1515 ; poliandrum, 27. Le grand autel, orné d'un tabernacle doré, date de 1679. Slalles du xvn" siècle; elles étaient sculptées avec soin, mais la plupart des ornements sont détruits. Dans les chapelles du sud de la nef, piscines ogivales flamboyantes. La porte de la tour à l'intérieur est singulièrement ornée sur ses montants de deux jeunes chênes se ramifiant sur le linteau en rinceaux et en feuilles à jour vigoureusement sculptés (fin du xv'siècle). Cloche fondue en 1 713. Nombreuses dalles lumulaires et notamment l'effigie de Nicolas Yeugier, bourgeois de Noyers, i5a4. (Voyez Coll. d'estampages.)


266

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

267

Restes de vitraux dans la chapelle du Rosaire, représentant un concert céleste. Dans la chapelle de SaintSulpice, retable d'autel daté de i58o, orné des oulils du métier de tonnelier. Sous la tour, meuble de la Renaissance, à sculptures grossières figurant l'Adoration des Mages. A droite de la porte nord du transept, à l'extérieur, est encastrée une sculpture représentant un cadavre couché dans son linceul ; au-dessus, inscription en caractères gothiques du xv" siècle (fruste). -—Sur la place principale de la ville, maisons à arcades et ornées de sculptures gothiques en bois du xvie siècle. — Autre maison, rue Madeleine, en pierres de taille, à baies gothiques; sur la porte, un écusson où on lit le mot grec KAMATiî. On croit qu'elle a appartenu aux Miles de Noyers. Ancien four banal, édifice du xn" siècle, dont les deux bouches cintrées retombent sur une colonne à feuilles d'eau.

PASILLY. Moyen âge. Église paroissiale de SaintAubin, édifice pauvre, de style ogival du xvi" siècle, composé d'une nef et d'un bas côté, formant un plan irrégulier. Longueur du vaisseau, i8°',6o; largeur de la nef, 5m,5o; largeur du sanctuaire, 5™,5o; hauteur de la voûte à la nef, 3m,55; hauteur au sanctuaire, 6"'go.

POILLY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Aignan ; plan parallélogramme se, rétrécissant au choeur. Longueur du vaisseau, 35"',8o; largeur des nefs, 12°',64 ; largeur du sanctuaire, 5m,6o; hauteur de la voûte à la nef, i3°',8o; hauteur au sancluaire, 7°,,io. Portail simple et de style flamboyant mêlé de moulures de la Renaissance; tour carrée sur le centre. A l'intérieur, trois nefs de même style; fenêtres murées; travées étroites. Choeur également du xvi" siècle. Deux tableaux sur bois représentant, l'un Jésus an-été et saint Pierre frappant Malchus, l'autre Jésus portant sa croix. || Ép. Renaissance. A gauche de l'église, manoir dont le portail porte sur sa frise ces mots en grandes capitales romaines: ttCy vous y voulés bien, ycy entrez.» Ce portail conduisait à un château dont il ne reste qu'un bâtiment sans caractère. — Sur la porte d'une maison on lit : Dominus custodiat introilum et exitum luum. Psal. Iza. (1674).

SAINTES-VERTUS. Ep. romaine. Dans la cour du presbytère, fragment d'arcade haut de o",8o, large de im,ao, trouvé au climat du Champ-du-Beurre. Ce morceau représente, sur le montant, un génie, et sur le plein de l'arc, un autre personnage en demi-relief. Sur la moulure sont des ornements courants, et sur le pilastre un chapiteau ionique. — Au climat de Frileuses on a trouvé des cercueils en pierre. || Moyen âge. Ruines de l'ancienne église paroissiale de Saint-Médard, située à 200 mètres du village, au nord: le pays était jadis bâti alentour. Ces ruines se composent du choeur, en style ogival du xne siècle, bien agencé. Les baies cintrées,

cintrées, intérieurement, sont encadrées par des archivoltes à tores portées par des colonnes à crosses. La voûte est tombée. — Église du prieuré sous le vocable de Saint-Pierre, aujourd'hui paroissiale, à une nef, du xu" siècle; plan rectangulaire. Longueur du vaisseau, a6"°,85; largeur de la nef, 5m,65; largeur du sanctuaire, 5™,76; hauteur de la voûte, 7°\35. Jolie porte romane ornée do chaque côté de deux colonnes à crosses supportant des arcades en tores. Tympan nu. Il manque une colonne de chaque côté. Au-dessus, baie cintrée avec oculus, le tout chanfreiné. Tour carrée moderne sur la porte. Intérieur : nef plafonnée ; joli choeur ogival du xne siècle, à piliers engagés composés d'une grosse colonne centrale et de deux colonnes latérales, le tout recevant la retombée des nervures de la voûte; chapiteaux à deux rangs de petites crosses. Baies cintrées avec une rosace composée d'un cercle central entouré de huit autres cercles. Le tout est encadré dans une archivolte portée par deux petites colonnes à crosses.

SARRY. Ep. romaine. Vase plein de médadles trouvées au lieu dit Velame. \\ Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Germain, à une nef, du xm' siècle; plan irrégulier. Longueur du vaisseau dans oeuvre, 28n',7o; largeur de la nef, Cm,8o ; largeur au sanctuaire, 6ra,35 ; hauteur du plafond de la nef, 4ra,20; de la voûte du choeur, 7"',5o. Portail sans style. Tour carrée, en moellons, à droite du choeur; deux arcades romanes à la partie supérieure. Au pied de la tour, petite porte chaiifreinée à linteau porté par des corbeaux, avec trilobés au tympan. Autour du choeur, cordon de modillons eu consoles du xm' siècle. Sur le meneau de la fenêtre du chevet, à l'extérieur, est sculpté un écusson chargé d'un chevron, et, en pointe, une aigle éployée. — Intérieur : nef plafonnée. L'arc triomphal à plein cintre incomplet est orné de deux personnages formant consoles. Choeur ogival du xm° siècle, voûté sur arcdoubleau formant bandeau, retombant sur deux bustes formant consoles et sur arcs ogives portés dans les angles, par des consoles carrées à moulures. Une baie du xm' siècle, allongée et ebanfreinée, s'ouvre au côté droit du choeur; bas côté sans style, relié par deux arcades cintrées. — Dans le village, maison dont la porte forme arcade à talon (xvie siècle). || Ep. Renaissance. Au hameau de Soulangy, chapelle à porte cintrée, de la fin du xvi" siècle, avec, une tour carrée à droite; la nef plafonnée. On lit sur une pierre encastrée dans la base de la four, à l'intérieur : KEO l'an 1678, le second jour de May, ung vendredy au matin, heure de sept heures,

Dieu soit loué en toute oeuvre,

Fut mise la première pierre

De celte tour de Msr saint Pierre ;

Y estans venus avec dévotion

Les habitants de Sarry en procession.-


268

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

269

CANTON DE TONNERRE. (Chef-lieu : TOWERRE. )

BÉRU. Ep. moderne. Eglise paroissiale de SainteMadeleine, formant parallélogramme, avec annexe à gauche du choeur. Longueur dans oeuvre, 17™,70 ; largeur, 5™,85; hauteur de la voûte à la nef, 7"',25; hauteur au sanctuaire, 6ra,g5. Façade sans style; nef voûtée en pierre, à nervures, reconstruite vers 1718. Choeur muni de pilastres toscans, voûté de même. Chevet droit. Deux tableaux passables représentant le Christ au roseau et une Mater Dolorosa. — Château du xvme siècle; à l'angle du mur du parc, sur le chemin de Fley, un bastion percé d'embrasures de fauconneaux (xvie siècle). Dans le-château, portrait de Jean Stuart Écossais, capitaine delà garde du roi François 1", seigneur de Vezinnes.

CHENEY. Ep. romaine. En 1845 on a trouvé dans le parc, près de la grille d'honneur, l'emplacement d'une villa avec salle en mosaïque. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Martin, en croix latine. Longueur du vaisseau, a4 mètres; largeur de la nef, 6 mèlres; largeur au sanctuaire, 5"',70; hauteur de la voûte à la nef, 7°',65; au sanctuaire, 7™,45. Porte romane à boudin, se profilant dès la base et formant archivolte; sur le tympan, croix pattée en relief; en haut du pignon, baie cintrée ; sous le comble du sanctuaire, modillons en consoles. A l'intérieur, une nef plafonnée; le transept voûté en pierre et éclairé par des baies ogives du xvi" siècle. Sanctuaire du xne siècle, carré au chevet, éclairé de six baies cintrées, longues et évasées à l'extérieur. Sur le contre-fort du transept de droite on lit ces mots en lettres gothiques : povre $ reloume-toy, i56i. Chaire due au ciseau de Jean Nicole (xviii" siècle). Cloche datée de 1766. || Ep. moderne. La tour de l'église est carrée avec petit campanile d'ardoises sur le choeur (xvm' siècle). — Château construit vers 1770 avec les débris de celui de Cariscy.

COLLAN. Moyen âge. Eglise paroissiale de SaintRobert, en croix latine, dont les bras sont très-larges. Longueur du vaisseau, 2am,6o; largeur do la nef, 5 mètres; largeur du sanctuaire, 6™,30; hauteur delà voûte à la nef, 10 mètres; au sanctuaire, 9°\75. Le portail nul et moderne. La nef, voûtée en bois, dale du xve siècle. Il y a une arcade ogive à bandeau de pierre, portant au-dessous de la retombée deux écussons : le premier, à gauche, de gueules au chevron d'or, en pointe un croissant, en chef deux étoiles, le tout d'or; le deuxième, à droite, d'or, l'écu parti du précédent et à dextre d'or au chevron dentelé, avec un rat passant, et en chef une feuille de trèfle. Le choeur et le sancluaire en style ogival (i54o) forment deux travées avec collatéraux. Le sanctuaire est éclairé par trois hautes fenêtres à meneaux tlamboyanls; même ordonnance dans les

chapelles latérales. A la clef de voûte du sanctuaire, quatre anges portant les attributs de la Passion. Petit clocher couvert d'ardoises. Dans le sanctuaire, jolie piscine gothique. — A côté de l'église , maison de l'ancien prieuré, à fenêtres chanfreinées; la porte à arcade à talon. Grange des dîmes à côté. Belle fontaine dont la voûte ogivale est en pierre. A côté, deux arbres énormes dits Rosny, d'essence d'ormes. — Al kilomètre au sudest de Collan, sur le penchant d'un coteau, vestiges de l'ancienne celle de saint Robert, fondateur de l'abbaye de Molesme. — On trouve tout autour du village des substrnctions annonçant qu'il était autrefois plus considérable.

DANNEMOINE. Moyen âge. Église paroissiale de Notre-Dame; plan formant parallélogramme; chevet pentagonal. Longueur du vaisseau, 4i mètres; largeur des nefs, 13'°,60; largeur du sanctuaire, g^ôo; hauteur de la voûte à la nef, g™,a5 ; hauteur au sanctuaire, i4°Vio. Le portail roman de moyen appareil jusqu'audessus de la rose, le reste remanié; les deux rangs de colonnes qui encadrent la porto sont munis de chapiteaux à crosses avec des feuilles de fraisier qui semblent postérieures au xu' siècle. Au-dessus est la rose, à six cercles concenlriques. Sur une pierre intermédiaire est sculptée une lête humaine imberbe. Tour carrée sur le transept, de style roman, avec flèche couverte en ardoises. A l'intérieur, trois nefs composées de trois travées de style ogival du commencement du 1111e siècle. Les piliers formés de colonnes cantonnées, à chapiteaux à crosses. Voûtes ogivales à arcs-doubleaux et fbrmerets, sans baies à la haute nef. || Ep. Renaissance. Le choeur très-haut, à voûte surbaissée; les bas côtés divisés en chapelles. Le sancluaire à cinq pans, éclairé par d'immenses fenêtres cintrées et à deux meneaux avec oculus au-dessus. Toute cette partie de l'édifice est de la fin . du xvie siècle. (Les voûtes ont été refaites en 181 2, en bois enduit de plâtre.) A l'extérieur, le choeur est à deux combles et les voûtes sont soulenues par des contreforts très-élevés surmontés de pilastres ioniques à frontons. Sous le comble règne un cordon de modillons en consoles et profilé de moulures d'ordre toscan. Du côté nord, en saillie, entre la nef et le choeur, chapelle du xvie siècle, en style ogival flamboyant; une tourelle hexagone placée du même côté sert pour monter au clocher. Dans la partie sud du sanctuaire, petite porte cintrée de la fin du xvi' siècle. Nombreuses inscriptions tumulaires avec effigies ou sujets sculptés, savoir : 1° Au bas côté sud-est, l'arcade du beau tombeau de Nicolas le Goulier, chanoine de Troyes, qui fit dédier l'église de Dannemoine et mourut en 14o4 ; a°sur le deuxième pilier de la nef, à gauche, l'effigie de Diomède de Narcin, chevalier grec, capitaine de Dannemoine, mort en i536; avec celles de sa femme Isabeau et de sa fille Cassandre (avec inscriptions); 3° sur le mur du bas


270

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

271

côté de droite faisant face, l'effigie de Pierre Langlois, curé de Dannemoine, mort en i55o; 4° sur un pilier "de la nef, près du transept, une inscription relative à Pierre Michecopin, prêtre (i55o); 5° sur un pilier du choeur, à droite, plaque de cuivre représentant un calvaire et la relation d'une fondation faite par M. Leroy (i63i); 6°épitapheducuréTimolhéeRegnard (17.56); 7" celle de Guillaume Simonet, maire perpétuel (169A); 8° sur un pilier, une inscription pour Jean Prestat (i548); un ange tient un écusson où sont gravés des outils de charpentier. ( Voyez Coll. d'estampages.) Belle chaire sculptée datant du xvm 0 siècle. Nombreuses statues ou statuettes chargées d'emblèmes de corps de métiers. — Sur le bord de la route, au nord du village, petite chapelle de Notre-Dame-de-Liesse, datant de la Renaissance. Longueur, 5 mètres ; largeur, 5 mètres. Sur l'autel la statue de la Vierge, dans une niche à pilastres toscans du xvi" siècle; sur les côtés sont peints huit médaillons relatant l'histoire de Notre-Dame-deLiesse (xvi° siècle). Sur les parois latérales, autres sujets médiocres peinls au xvn" siècle. — Ancien château de la fin du xvie siècle, qui a perdu tout caractère.

ÉPINEUIL. Moyen âge. Église paroissiale de SaintEtienne, autrefois de Notre-Dame : plan irrégulier. Longueur du vaisseau, 32m,3o; largeur de la nef, 8™,4o; largeur au sanctuaire, 7 mètres; hauteur du plancher de la nef, 11 mèlres; hauteur de la voûte au sancluaire, iom,a5. Porlail roman, dont la porte est encadrée par quatre colonnes engagées, à chapiteaux munis de crosses, le tailloir carré. Sur le tympan, une croix gravée en creux. Au centre du pignon s'ouvre une fenêtre cintrée et à chanfreins ; quatre conlre-forts flanquent les angles de la façade. Tour carrée percée de quatre baies cintrées, surmontée d'un toit aigu, en flèche, et couvert d'ardoises au-dessus d'un cordon de modillons. Choeur plus élevé que la nef. Chevet circulaire orné de modillons simples qui se prolongent sous le comble du choeur et d'une partie de la nef. Choeur et abside d'appareil moyen. L'entrée ordinaire de l'église est une petite porte à droite du choeur, de forme ogive surbaissée, avec arcade à talon fleuronnée. A l'intérieur, nef unique plafonnée. Choeur d'un bon style ogival du xne siècle, remanié au xvie siècle, lorsqu'on y a ouvert des bas côtés. Les deux premières travées sont en cintre surbaissé et les deux suivantes ogivales. Mais les quatre piliers compris entre la nef et l'abside sont très-élégants et formés de légères colonnetles à chapiteaux munis de crosses ; ils reçoivent la retombée des voûtes à nervures prismatiques, rétablies au premier tiers du xvie siècle, ainsi que les deux chapelles latérales, qui sont éclairées par de larges fenêtres à deux ou trois meneaux. La fenêtre de droite est encore remplie dans le haut do débris de vilraux qui représentent un dais. L'abside, peu profonde et circulaire, a sept fenêtres

étroites en lancettes à peine accusées; chaque fenêtre est encadrée par deux colonnettes. Les huit nervures de la voûte se projettent à mi-hauteur des fenêtres sur trois colonnes engagées dans le pilier. Autel élégant du xvm' siècle. A gauche de l'autel, statue de sainte Marie-Madeleine (xvie siècle); sur sa robe, inscription en son honneur. Dans la chapelle de droite se voit un autel de la Vierge tout en bois (xvne siècle), provenant de l'abbaye de Vézelay et bien sculpté. Une grande statue de la Vierge de bon stylo (xnie siècle), mais en mauvais état. Dans le mur au sud, jolie piscine gothique du xvi" siècle. Relie chaire sculptée par Jean Nicole au commencement du xvme siècle. Tableau des disciples d'Emmaùs. A l'extérieur, cadran solaire datant de i5go, avec ces mots : Dies hominis sicut umbra pretereunt. — A Vaulichères, chapelle fondée en i6g3 par le sieur Jean Gautier, officier du duc d'Orléans. On y remarque les restes d'un beau tabernacle doré, orné des statuettes du Christ, de la Vierge, des apôtres saint Pierre, saint Paul et saint Jean, et de huit autres saints personnages.

FLEY. Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Nicolas, en style ogival du commencement du xvie siècle, formant plan très-irrégulier. Longueur du vaisseau, 25 mètres; largeur uniforme, 7"°,8o; hauteur de la voûte, 10 mètres. Porte ogivale; à droite s'élève la tour du même temps. N'ef voûtée en pierre, avec liernes et formerets.

JUNAY. Ép. romaine. Voie de Sens à Alise. || Moyen âge. Eglise paroissiale de Saint-Didier, formant parallélogramme à la nef et plan irréguiier au choeur. Longueur du vaisseau, 2 4 mètres; largeur de la nef, 7*",6o; largeur au sancluaire, 4°',5o; hauteur de la voûte à la nef, 4m,75; hauteur au sanctuaire, 5°°,a5. Petite porte ogivale du xiv' siècle, formée d'une arcade trilobée; le tympan est orné d'une croix pattée. En haut du pignon, deux baies à meneau, chanfreinées, portant des arcs trilobés figurés. Sous le comble du vaisseau, un cordon de modillons romans. Tour carrée moderne sur le sanctuaire. Au sud, petite porte du xm' siècle, carrée, avec trilobés au tympan. A l'intérieur, nef plafonnée. Choeur s'ouvrant par un arc ogive chanfreiné, massif et sans moulures. Restes de la tour du xne siècle. Voûte à nervures en boudins retombant sur des piliers coupés dans leur épaisseur. Aux angles, deux grosses colonnes à chapiteaux à crosses grossières (xu' siècle). Dans le chevet droit a été ouvert, au xvn' siècle, une baie qui remplace les anciennes. A droite du sanctuaire, piscine cintrée du xu' siècle. Dans la sacristie, jolie piscine à moulures gothiques du xvi' siècle, qui servait autrefois à la chapelle de la Vierge, placée en avant. — Restes de l'ancien château : tours rondes aux quatre angles, percées de quelques meurtrières. Dans la cour, vaste tourelle d'escalier en pierre de taille, de

Yonne.

18


272

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

273

style de la Renaissance. Dans l'intérieur, vaste cheminée datée de 1618, portant sur la hotte une peinture de la Dation des clefs à saint Pierre. — Restes des murs de l'enceinte du village.

MOLOSME. Ep. Renaissance. Église paroissiale de Saint-Pierre, et depuis le xixe siècle de Saint-Marcel, servant autrefois d'église à un monastère de bénédictins qui existait en ce lieu dès le vi" siècle. Plan parallélogramme , à trois nefs, avec chevet très-étroit et pentagonal. Longueur du vaisseau, 3gm,4o; largeur des deux nefs, 8 mètres; largeur des chapelles formant transepts, 17"1,6o ; largeur du sanctuaire, 7m,go ; hauteur de la voûte à la nef, i2°°,3o; hauteur au sanctuaire, 1 i'",9o. A l'ouest, petite porte à arcade en talon, à deux clochetons, sculpture massive du premier tiers du xvie siècle; au-dessus, une lourde tour carrée, percée de quatre baies cintrées. Au côté nord de la nef, porte de la Renaissance d'ordre ionique, datée de i54i, sur un "édicule. Au côté sud, beau portail de la Renaissance, percé de deux arcades cintrées, flanqué de doubles colonnes composites supportant une longue frise; audessus une niche à pieds-droits formant console, avec un buste de saint Pierre dans le tympan. Sur une petite console, à l'angle du chevet extérieur, au nord, la date 1537. A l'intérieur, trois nefs formant deux travées en plein cintre, à chanfreins moulurés, retombant sur des piliers à colonnes toscanes. Même disposition aux bas côtés. Voûte et fenêtres cintrées. Abside à cinq pans percée de grandes fenêtres cintrées divisées par un meneau. De chaque côté du choeur, deux arcades plus grandes que les autres formant transepts. La voûte sur laquelle s'appuie le clocher est de style ogival flamboyant. Tabernacle du maître-autel sculpté à jour, et dû à Guenin Lavigne, sculpteur à Tonnerre, donné en 1765 par l'abbé d'Herbouville. Cloche datée de 1628. Chaire par Garrault, menuisier à Tanlay (1772). — L'ancienne église paroissiale de Saint-Marcel, sans caractère, a servi jusqu'à ces derniers temps de maison d'école. — Il ne reste plus rien des bâtiments de l'ancien monastère de Molosme.

SERRIGNY. Moyen âge. Église paroissiale de NotreDame, à une nef; plan parallélogramme, avec appendice à droite du choeur. Longueur du vaisseau, 2 4™, 15 ; largeur uniforme, 7 mètres; hauteur de la voûte à la nef, 7™,io; hauteur au sanctuaire, 6°',8o. Portail sans caractère ; tour à droite du choeur sans style. Nef unique, voûtée en bois, datant de la fin du xve siècle. Sanctuaire voûté sur colonnes munies de chapiteaux à crosses, percé de baies longues et cintrées évasées â l'intérieur; chevet à trois pans. Le tout annonce la fin du xu" siècle. Autel en boiserie, d'ordre composite, du xvm° siècle. Chaire à panneaux sculptés représentant les quatre évangélistes, du même temps. Deux statues en pierre, du xvie siècle. — Château de la fin du xvn" siècle.

TISSEY. Ep. Renaissance. Église ou chapelle pauvre, à plafond et sans style; plan rectangulaire. Une seule chapelle de la Renaissance. Longueur du vaisseau, ii°',75; largeur, 7mètres; hauteur du plafond, 5 met. TONNERRE. Ep. romaine. Cimetière gallo-romain situé à la rencontre du chemin d'Auxerre et du Vallondcs-Lices; vestiges d'incinérations et d'inhumations; on y a recueilli des urnes, des lampes et des médailles. — Voie romaine de Sens à Alise ; autres de Tonnerre à Langres et de Tonnerre à Vertilium (Verlault). — Sur la montagne du Vieux-Château, ruines de l'ancien Castrum; on y a recueilli des débris de colonnes, de chapipiteaux et de tuiles à rebords. Ce château a été détruit en 1 â 14 par le duc de Bourgogne. || Moyen âge. Restes de l'abbaye Saint-Michel, qui s'élevait sur la montagne au sud-est de Tonnerre. La porte d'entrée des bâtiments est formée d'une arcade ogive, de la fin du xu' siècle, à simple bandeau, sous laquelle est une large voûte surbaissée à nervures saillantes et chanfreinées retombant en consoles amorties aux angles. Au-dessus de cette porte était le chartrier, où l'on voit encore un reste de retombée de voûte sur consoles à feuillages du xu" siècle et des fresques du nu' siècle représentant les scènes de la Pentecôte et de l'histoire de la Vierge. En haut sont des aigles éployées dans des cercles. — Église NotreDame, à trois nefs, duxrn" et du xvi" siècle, d'appareil moyen : plan rectangulaire irrégulier du côté gauche. Longueur du vaisseau, 46™,6o; largeur des nefs, 17 mètres; largeur du sanctuaire, 8m,go; hauteur de la voûte à la nef, i4m,4o; au sanctuaire, i3m,8o. Autour du comble, cordon de modillons romans. Longues fenêtres du rez-de-chaussée, du choeur et du sanctuaire encadrées par des colonnettes munies de crossettes ; celles du haut chanfreinées. Intérieur : trois nefs ogivales à nervures ramifiées, retombant sur piliers sans chapiteaux. Lehautde la grande nef est éclairé parde petites fenêtres. Le tout annonce le xvi" siècle. Choeur de style ogival du commencement du xm" siècle dont les voûtes, refaites au xvi" siècle comme celles de la nef, menacent d'écraser l'édifice. Chevet pentagonal. (Voir, pour le portail , colonne 276.) — Eglise paroissiale de Saint-Pierre, à trois nefs, du xm" et du xvi" siècle, élevée sur la montagne de la ville haute ; plan irrégulier, choeur plus étroit que la nef et chevet circulaire. Longueur du vaisseau, 39™,20; largeur des nefs, 27m,70; largeur du sanctuaire , 1 om, 15 ; hauteur de la voûte à la nef, 15m,5o ; hauteur au sancluaire, i4m,o5. Porte murée de l'ancienne chapelle Saint-Pierre, à l'ouest, de style roman, à deux baies reliées par des arcades en plein cintre. Les colonnes et les pilastres, dont quelques-uns sont cannelés , soutiennent une archivolte ornée de quatre-feuilles. Sur les tympans, Daniel dans la fosse aux lions, David et Aaron, le Christ bénissant. La voussure est remplie d'orles, de rais de coeur et de damiers. Choeur et sanc-


274

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

275

tuaire construits à la fin du xiu" siècle et éclairés de longues fenêtres à arcs trilobés; sous le comble règne un cordon de modillons romans ; sur un contre-fort du chevet et dans une niche est une statue de bon style du même temps. Au côté sud de la nef s'ouvre un riche portail de la Renaissance, à deux grandes arcades en plein cintre, composé de trois ordres, à gauche duquel est un autre portait plus petit, do même style, dont les membres sont ornés de fines sculptures. A la suite, deux chapelles â larges fenêtres cintrées, dont les contre-forts sont remplacés par de grosses colonnes composites. Sur le côté opposé de la nef, autre portail, plus sévère de style que le précédent et d'ordre composite, et sur la porte une inscription mutilée avec, la dale de i5go. Tour à gauche du portail roman, de vastes proportions et carrée, avec campanile (xvi" au xvn" siècle). A l'intérieur, trois nefs avec bas côtés formées de deux travées à arcades cintrées retombant alternativement sur des piliers et des colonnes du milieu du xvie siècle, construites par Mathieu Grégoire, Me maçon à Tonnerre, en 1662. (Arch. de l'Yonne, fabrique.) Les piliers du transept et ceux du choeur et du sanctuaire sont en style ogival du xm' siècle; mais l'incendie du mois de juillet i556 ayant détruit les voûtes de l'édifice, on les a reconstruites, après cet événement, en déformant alors les chapiteaux et les bases pour les approprier au style de la Renaissance. Les bas côtés du choeur sont aussi du milieu du xvi" siècle. Restes de vitraux du Crucifiement de saint Piètre (i54i) dans la deuxième chapelle, à droite, près du choeur. Les grandes fenêtres du sancluaire sont remplies de vitraux à personnages, nouvellement exécutés. Dans la première chapelle à droite du choeur, volet en trois compartiments représentant le Crucifiement et la Descente de croix (bon style du xvi" siècle). Autre volet sur bois du Jugement du Christ, du Crucifiement et de la Résurrection (xvi" siècle). Buffet d'orgues et chaire ornés de sculptures du xvm' siècle. (Voyez dessin, Ann. de l'Yonne, 1848. ) — Dans la ville haute, sous une halle de la place du Marché aux légumes, édifice placé aujourd'hui au-dessous du niveau du sol, formé de trois nefs égales de neuf travées et appelé l'église SainteCatherine. On y descend par un escalier de plusieurs marches. Piliers cantonnés de colonnes cannelées à tailloir carré : voûtes en pierre sur arcs-doubleaux à plein cintre avec, nervures annonçant le commencement du xme siècle. Clefs de voûte ornées de rosaces de feuillages ou de têtes humaines. Point de traces de fenêtres aujourd'hui. — Hôpital des Fontenilles. Longueur du vaisseau dans oeuvre, y compris la partie transformée au dernier siècle, loi mètres; largeur, i8°\5o; hauteur de la voûle, i7"',5o. Il n'existe plus de l'hôpital fondé au xm" siècle que la grande salle des malades, vaisseau d'appareil moyen, formant

une seule nef rectangulaire, autrefois divisée en deux parties par des compartiments en bois, où étaient les lits des malades. A l'extérieur, façade reconstruite en 1764 ; l'ancienne, percée de deux baies, portait sur le tympan diverses sculptures, et notamment le Christ bénissant. Vaisseau à un seul comble, flanqué de contreforts amortis au-dessous, et avec cordon de modillons romans. A l'intérieur, voûte immense en plein cintre, en douves de bois avec entrails et poinçons apparents. A l'extrémité est la chapelle proprement dite formant une travée; chevet triangulaire avec longues fenêtres ogives géminées, à chanfreins. Chaque fenêtre surmontée d'un oculus à quatre segments remplis de vitraux d'ornement de la fin du xme siècle. Deux chapelles sur les côtés. Les fenêtres de la grande salle sont également géminées ogives, mais simples; dans l'une de ces fenêtres, quelques parties des vitraux primitifs où sont les bustes du comte Charles d'Anjou et de la comtesse Marguerite de Bourgogne, fondateurs de l'hôpital. Une haute flèche qui s'élevait sur le sanctuaire a été détruite en 17g3. Dans une pièce pratiquée sur la voûte de la chapelle latérale de gauche existe le riche chartrier de l'hôpital. Le grand autel, de style composite, est du xvme siècle. Dans le milieu du sanctuaire, tombeau en marbre de la comtesse Marguerite de Bourgogne, refait en 1826 par le statuaire Bridan, à la place du tombeau primitif en bronze, détruit en I7g3. Objets d'art : dans une niche de l'église, au-dessus de la tribune, statue en bois de Marguerite de Beaumont, comtesse de Tripoli, amie de la reine Marguerite (fin du xiu" siècle). Dans le chartrier, autre statue en bois de Catherine de Courtenay, fille de Philippe, empereur de Constantinople ( fin du xme siècle). Dans la chapelle latérale nord, tombeau en marbre de François le Tellier, marquis de Louvois de Courtanvaux, comte de Tonnerre, ministre delà guerre, mort le 16 juillet i6gi,â cinquante ans, autrefois dans l'église des Capucines, à Paris, et transporté à Tonnerre en 1819. Ce sujet est dû aux sculpteurs Girardon et Desjardin : il représente Louvois à demi couché sur un socle de marbre noir, en grand costume, appuyé sur le coude droit ; en avant, l'Histoire sous l'emblème d'une femme lient un livre ouvert à la main. Deux statues emblématiques en bronze représentant, l'une, Junon, et signée Martinus Desjardin; l'autre, Bellone, et signée Girardon, accompagnent le tombeau de Louvois. A côté de ce monument, et incrusté dans le mur, médaillon en marbre relatif au fils du grand Louvois. Dans le haut de la grande salle de l'hôpital, à gauche, beau marbre noir sur lequel reposait jadis la statue d'Anne, comtesse de Tonnerre, morte le 26 septembre i53g, suivant l'inscription en lettres gothiques qui y est gravée sur la frise. Sous la chapelle latérale, du côlé sud, autre chapelle dans laquelle a été placé un saint sépulcre, dû aux libéralités


276

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

!//

de Lancclot Buronfossc, marchand à Tonnerre,en i453, et sculpté par Jean Michel et Georges de la Sonnete, imaigiers. Les personnages qui entourent le corps du Christ sont au nombre de sept. L'ensemble est d'un bon style gothique et de grandeur naturelle. (Voyez Notice, par M. Camille Dormois.) Dans cette même chapelle, deux dalles représentant Guillaume de Buronfosse, mort en i5aa , et une fil te de Jean de Buronfosse. (Ces pierres sont Irop frustes pour être estampées.) Gnomon établi sur le pavé de la grande salle par D. Feror.illat, minime, en 1 786. ( Voyez Aotes historiques sur l'hôpital de Tonnerre, par C. Dormois, in-8°, 1853.) Dans la salle du conseil de l'hôpital, bijoux provenant de la reine fondatrice, et ornements d'église dits de la Reine, mais qui datent de la fin du xv' siècle. || Ep. Renaissance. Portail de l'église Notre-Dame. Ce portail, de beau style, quoique lourd, présente une porte principale en plein cintre, divisée en deux par un trumeau, et deux portes latérales. Au-dessus est un étage composé de trois arcades surmontées d'un entablement soutenu par deux colonnes composites avec fronton à ressauts. Les motifs de sculpture en bas-reliefs d'une exécution très-fine qui décorent les portes de l'église ont gravement éprouvé l'action du feu. Sur les parois latérales, six panneaux séparés par d'élégantes colonnettes relatifs à l'histoire de la Sainte Vierge, avec la date de i536. Au-dessus, des niches cintrées où étaient autrefois des statues. La voussure est composée de trois cordons de statuettes d'anges, lenantles attributs de la Passion, et d'autres sujets mutilés. Les portes latérales, de même style, sont en ruines. Celle de gauche est encadrée par deux grosses colonnes d'ordre composite, supportant la frise ornée de bouquets de fleurs, et au milieu, de deux anges portaul un calice. Toute cette façade est en ruines, causées par l'incendie du 8 juillet i556. Tour haute et carrée sur le côté nord du portail, dont la partie inférieure a été incendiée comme le reste. Les étages supérieurs sont au nombre de quatre. On lit sur la face nord la date de 1630; elle fut achevée en 1628. Au côté sud sont les C adossés du comte Charles-Henri de Clermont, dont les armoiries sculptées au-dessous du cadran de l'horloge, ainsi que celles du pape, du roi et de la ville, ont été détruites en 17g3. Dans la chapelle Saint-Boch, construite vers 1637, tableau représentant le comte François de Clermont à genoux devant saint Boeh ; fonts baptismaux du xve siècle; chaire en bois sculptée par Jean Nicole, en 1710, et ornée de six statuettes symbolisant les vertus; au couronnement, une Assomption.— Portails latéraux de l'église paroissiale de Saint-Pierre (voir colonne 274). — Rue des Fontenilles, maison de beau style appelée VHôtel d'Uzès, parce qu'il a appartenu à Jjouise de Clermont, comtesse de Tonnerre, duchesse d'Uzès. Dans la cour, porte à fronton orné de génies avec un joli médaillon au centre. Vaste escalier à trois étages

de croisées. Sur la porte, ces mots du psalmisle : Nisi Dominus custvdierit domum, vigilat qui custodit. Et ailleurs : Nisifrustra. Le salon était très-vaste; on y voit encore une belle cheminée et un carrelage émaillé vert et rouge figurant des animaux, des fleurs de lis, des devises, etc. ( Voyez dessin dans les Carrelages émaillés.) — Dans le couvent actuel des Ursulines, restes d'édifice du xvi" siècle, formé de deux arcades en plein cintre à pilastres ioniques, aveclarge et belle frise sculptée de guirlandes de feuillages de la Renaissance. A côté, une haute tour servant de cage d'escalier hexagone, de la fin du xvi* siècle. — Musée de la ville : débris de sculpture et vases on terre cuite provenant du cimetière gallo-romain. Statuette de Mercure, en bronze, trouvée dans les subslructions de l'ancien château , ainsi que des meules à bras en granit. Débris d'armures trouvés à VilliersVineux en 18/17. Carreaux émaillés du xm 0 siècle, provenant de l'ancien Hôtel-Dieu de la rue des Fontenilles. ( Voyez dessin, Emile Amé, les Carrelages émaillés, etc.) Epée du chevalier d'Eon. Bibliothèque contenant quelques chartes du xm" siècle et les cartulaires de l'abbaye Saint-Michel au nombre de neuf volumes; et deux volumes manuscrits sur l'histoire du comté et delà ville de Tonnerre, rédigés au xvi" siècle, attribués à P. Pithou, qui fut bailli de Tonnerre. — A la Bibliothèque impériale, section des estampes, vues générales de la ville, vue de l'abbaye Saint-Michel, des Minimes et de l'église Saint-Pierre.

VEZINNES. Ep. romaine. Voie de Sens à Alise, appelée le Chemin de César. || Moyen âge. Église paroissiale de Saint-Nicolas, à deux nefs, du xn° et du xvi' siècle, précédée d'un porche à trois arcades chanfreinées, autrefois plus complet, et du xii° siècle. Plan rectangulaire, avec appendice à droite du choeur. Longueur du vaisseau, 21 mètres ; largeur des nefs, 11 '", 9 5 : largeur du sanctuaire, 6"',5o; hauteur de la voûte, 9 mètres. Porte romane ornée de deux colonnes munies de crosses. Sur le tympan, sculpture grossière représentant le Jugement dernier; au-dessus, oculus à meneaux, figurant une croix pattée avec combinaisons du cercle (xv' siècle). Sur le choeur, petit clocher en bois, couvert d'ardoises. Au côté sud, petite porte à arcade à talon. Sous le comble règne un cordon de modifions romans. A l'intérieur, nef principale de la fin du xiic siècle, composée de trois travées ogives; voûtes sur nervures à chanfreins retombant sur des colonnes engagées; chapiteaux à crosses, tailloir carré. Choeur et sanctuaire du même style. Chevet droit éclairé par trois lancettes. A gauche, basse nef de la fin du xv° siècle éclairée de fenêtres ogives à deux compartiments. A droite du choeur, chapelle éclairée par trois longues baies à meneaux du xvi* siècle ; dans cette chapelle est une piscine à double arcade à dais élégants. Sur les murs de la nef, peintures de consécration représentant les douze


278

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.

279

apôtres et deux autres personnages (xvie siècle). Bénitier en métal de cloche orné de fleurs, et daté de 1596. Sur le second pilier de la nef, à gauche, et au-dessous d'une statue de sainte Madeleine, console portant un écusson chargé des attributs du métier de tonnelier. Sur une des fenêtres de la basse nef figure un saint Lupien, avec ces mots en gothique : vL'an II.V.'IX, «fut achevé et faict le x juillet.» Sur le mur du cimetière, croix de pierre de 5'",35 de haut, élevée autrefois sur ia place. A la base du fût est sculptée la Madeleine, qui l'embrasse et regarde le Christ. Ce fût est orné de coquilles, d'étoiles et de raisins. On lit sur la base : a L'an « 1537, 'e 2'3 novembre, fut dressée ceste croix, par «elle esrons miséricorde, n Puis en capitales romaines : «Geste croix fut rétablie le xxm mars 1581 .^ Au revers du Christ est la Sainte Vierge. Sous le porche de l'église on lit cette inscription : "Le 10 avril 1668, « Yezinne fut brûlé jusques au nombre de 114 bàti«ment, et le 1 J de may de la mesme année, les vignes «furent gelées. 11—Château de Vezinnes, construit vers i54o par Jean Stuart, seigneur de ce lieu, capitaine des gardes de François Ier. Il n'en reste debout que deux pavillons isolés l'un de l'antre, et entre lesquels s'élevait autrefois la façade principale. Chaque pavillon est flanqué de deux tourelles en encorbellement à toits coniques aigus, à fenêtres cintrées de la Renaissance. (Voyez Ann. de l'Yonne, t863.)

VIVIERS. Moyen âge. Église paroissiale de Saintl'halle, à une nef; plan en parallélogramme étroit à la nefets'élargissant au choeur, avec chevet en saillie. Longueur du vaisseau, 36m,2o; largeur de la nef, 5m,75; largeur du sanctuaire, 7"°,i5; hauteur du plancher de la nel, 6™,3o : hauteur delà voûte au sanctuaire, 8"',75.

En avant, un porche en pierre; la porte en plein cintre de la fin du xn° siècle, soutenue par deux colonnes à renflements avec chapiteaux à crosses figurées et lignes creuses. La porte était autrefois divisée par un meneau.» Tympan nu. Tour carrée à droite du choeur, et du xvi' siècle. Intérieur : la nef est une longue allée couverte d'un plafond. Le choeur ogival, à deux travées ogives, est accompagné de deux bas côtés du xvi" siècle. Abside à trois pans éclairée par trois fenêtres de style flamboyant, divisées par un meneau. Grand autel datant de 1633. Inscriptions tumulaires de la famille Deya, de Viviers, dont plusieurs membres ont été officiers de l'armée au xviii" siècle. La cloche date de 168 3. — Château de la fin du xvi" siècle.

YRODÈRE. Moyen âge. Église paroissiale de SaintNicolas, formant croix latine très-irrégulière. Longueur du vaisseau, 42m,8o; largeur de la nef, 6°',65; largeur du sanctuaire, 7°\i5; hauteur de la voûte à la nef, 10 mètres; au choeur, Ç)'!','-j5. Nef voûtée en bois. Choeur avec deux chapelles de style ogival du xvi* siècle, formant deux travées. Chevet à trois pans, éclairé par trois fenêtres ogivales flamboyantes. Jolie piscine ogivale. Grande statue en pierre de la Vierge (xvf siècle), y Ep. moderne. Le château, démoli en grande partie, avait de vastes dimensions. II avait été reconstruit par M. Dio de Montpeyroux, et terminé en 1767. 11 en reste surtout l'orangerie, bel édifice d'ordre ionique de onze arcades, et une aile du sud qui a deux étages sur rez-de-chaussée. (Voyez dessins dans J. Sylvestre, Coll. de dessins de châteaux; Bibl. imp. sect. des estampes; et V. Petit, Châteaux de France.) La tour de l'église, construite en 180g, en imitation du style roman, esta cheval sur la porte.



TABLE DES COMMUNES.

A

Pages.

Accolay 73

Aigremont aa

Aillant îao

Aisy a3a

Ancy-le-Franc a3a

Ancy-le-Serveux a35

Andryes 33

Angety 99

Annay-la-Côte 8a

Annay-sur-Serain 969

Annéot 8 a

Annoux 100

Anstrude 91

Appoigny 17

Arces i3g

Arcy-sur-Cure 73

Argentenay :......... a35

Argenteuil a36

Armeau 171

Arthonnay a&a

Asnières 110

Asquins 110

Athie ioo

Augy 3

Auxerre 3

Avalion 8a

Avrolies 5o

B

Bagneaux aa4

Baon a43

Bassou i5o

Bazarne. 7a

Beaumont 63

Beauvillicrs io5

Beauvoir-ie-Fort 68

Beine 32

Bellechaume i34

Belliole (La) 18a

Béon i5o

Bernouil a5i

Béni a68

Bessy 75

Bcugnon a5i

Blacy 100

Blannay 111

Bleigny-le-Carreau 44

Bléneau 13o

Bligny-en-Olhe i35

Boeurs 139

Bois-d'Arcy ^5

Bonnard i5i

Bouffly 51

Branches îaa

Brannay 178

Brienon i35

Brion i5i

Brosses 111

Bussières io5

Bussy-en-Othe. i36

Bussy-le-Repos 171

Butteaux a5a

C

Carisey a5a

Celle-Saint-Cyr (La) 166

Censy a5g

Cérilly f 4o

Cerisiers i4o

Cézy i5a

Chablis aa

Chailley 137

Chambeugle i43

Champcevrais i3i

Champignelles i3a

Champigny 186

Champlay 15a

Champiost 137

Champs 14

Champvallon îaa

Chamvres i5a

Chapelle-sur-Oreuse (La) 218

Chapelle-Vaupeltaigne (La).... 44

Chapelle-Vieille-Forêt (La).... 254

Charbuy 18

Charenteuay 27

Charmoy i53

Charny i43

Chassignelles a36

Chassy îaa

Chastellux 106

Chastenay 38

Chàtel-Censoir 111

Chàtel-Gérard 25g

Chaumont 187

Chaumot 17a

Chemilly-près-Seignelay 64

Chemilly-sur-Serain 2 3

Chêne-Arnoult 143

Cheney 968

Cheny 64

Chéroy 178

Chéu 5a

Chevannes 1 g

Chevillon i43

Chichée 24

Chichery i53

Chicby 64

Chigy 225

Chitry s4

Cisery 91

Civry 100

Collan 268

Collemiers 198

Commissey a43

Compigny 2i5

Cornant 199

Coulangeron 28

Coulanges-Ies-Vineuses 28

Coulanges-sur-Yonne 34

Coulours i4i

Courceaux ai5

Courgenay aa5

Courgis a5

Courlon 216

Courson 38

Courtoin 180

Courtois 199

Coutarnoux 101


282

Pages.

Crain « .. '. 34

Cravan 75

Cruzy 244

Cry a37

Cudot 166

Cussy-les-t'orgcs 92

Cuy 188

D

Danncmoine 269

Dicy i44

Diges 68

Dilo i4i

Dissangis 101

Dixmont 172

Dollot 180

Domats 181

Domecv-sur-Cure 112

Domecy-sur-le-Vault 85

Dracy 68

Druyes 3g

Dyé 202

E

Kglény 69

Egriselles-le-Bocage 199

Epineau-les-Voves i54

Epineuil.". 270

Escamps 28

Escolives 29

Esnon 137

Esseit 76

Etais 35

Étaules 85

Étigny 199

Etivey. 261

Évry 188

F

Ferté-Loupière (La) i45

Festigny 35

Fîacy 22G

Fleurigny 216

Flenry 122

FJey 271

Flogny 253

Foissy 226

Foniaine-la-Gaillarde 194

Fontaines 161

Fontenailles 4o

Fontenay-près-Chablis 25

Fonlenay-près-Vézelay n3

Fontenay-sous-Fouronnes 35

Fonleoouilles i44

Fontenoy 55

Fouchères 181

Fournaudin i42

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

Pages.

Fouronnes 4o

Fresnes 2G1

Fulvy 237

Fvé 26

Germigny 52

Gigny 244

Girofles 86

Gisy-lcs-Nobles 188

Givry 113

Gland 245

Grandchamp i45

Grange-le-Bocage 218

Grimault 261

Gron 200

Guercky ia3

Guillon 92

Gurgy 64

Gy-1'Evèque 3o

H

Hauterivc Héry

Irancy

Island-le-Saulçois.

G5 65

3i

Jaujges 5a

Joigny i54

Jouancy 262

Joux-la-Villc 101

Jouy 181

Jully 9.37

Junay 271

Jussv 3i

LaBelliole 182

La Cellc-Saint-Cyr 166

La Cbapelle-snr-Oreuse 218

La Ckapelle-Vaupeltaigne 44

La Cliapelle-Vicille-Forèt 254

Laduz 124

La Ferté-Loupière i45

Lailly 226

Lain 4i

Lainsecq 56

Lalande 69

La Mothc-aux-Aulnais i46

La Postolc 227

Lasson 254

Lavau 162

Pages.

j La Villotlo 134

I Les Bordes 178

j Les Ormes 124

j Les Sièges 227

I Lcugiiy 70

I Lovis 70

Lézinnes 2 38

Lichères-près-Aigreniont 26

Liehères-près-Chàtel-Censoir... n4

Lignoreiiles 44

Ligny-le-Chàtel 44

Lindry 70

L'Isle-sous-Moritréal 102

Lixy 18g

Looze i58

Louesme ".. i32

Lucy-le-Bois 87

Lucy-sur-Cure 7O

Lucy-sur-Yonne 35

! M

Magny 87

Maillot 195

Mailly-la-Viile 77

Mailly-le-Chàteau 36

Malay-le-Roi 195

Malay-le-Vicomte 195

Malicorne i46

Maligny 46

Marchais-Beton 147

Marmeaux g3

j Marsangis 201

Massangis îoî

Melisey 245

Menades 88

Mercy 137

Méré 46

Merry-la-Vallée 125

Merry-Scc 4 i

Merry-sur-Yonne 3y

Mézilles 162

Michery 189

Migé 3i

Migennee i5g

Miily .- 26

Molay a63

Moïesme 4i

Molinons 227

Molosrae 272

Monéteau 19

Montaclier 182

Montigny 46

Montillot n4

Montréal g3

Mont-Saint-Sulpice 66

Mouffy 42

Moulins 263

Moulins-sur-Oiiannc 70

Moutiers 56


TABLE DES COMMUNES.

283

N

Pages.

Nailly 201

Neuilly ia5

Neuvy-Sautour 255

Nitry a64

Noé 196

Noyers 264

Nuits a38

0

Ormoy 66

Ouanne 4 a

P

Pacy 23g

Pailly 219

Parly 71

Paron 202

Paroy-en-Olhe 137

Paroy-sur-Tholon 15g

Pasilly. 266

Passy 196

Percey 256

Perreusc 57

Perreux 147

Perrigny 20

Perrigny-sur-Armançon 239

Pierre-Pertuis 114

Piffonds 174

Pimelles 246

Pisy g5

Plessis-du-Mée 220

Plessis-Saint-Jean 220

Poilly 126

Poilly-sur-Serain 266

Poinchy 26

Pontaubert 88

Pontigny 47

Pont-sur-Vanne 228

Pont-sur-Yonne 190

Pourrain 71

Précy-le-Sec io3

Précy-sur-Vrin 167

Prégilbert 77

Préhy 26

Provency io4

Prunoy 147

Q

Quarré-les-Tombes 107

Quenne 14

Quincerot a46

R

Ravièrcs 24o

Rebourseaux 53

Yonne.

Pages.

Boffey a56

Bogny i3a

Ronchères 163

liousson 174

Bouvray 4g

Rozoy 196

Bugny a46

S

Sacy 78

Sainpuils 58

Saint-Aignan 192

Saint-André-en-Terre-Plaine.... 96

Saint-Aubin-Chàteauneuf 126

Saint-Aubin-sur-Yonne 15g

Saint-Branclier 108

Saint-Bris 15

Saint-Clément 196

Saint-Cydroine 160

Saint-Cyr-les-Colons 37

Saint-Denis 202

Saiut-Denis-sur-Ouanne i48

Saint-Fargeau 163

Saint-Florentin 53

Saint-Georges ao

Saint-Germain-des-Champs.... 108

Saint-Julico-du-Sault 167

Saiut-Léger 108

Saint-Loup-d'Ordon 16g

Saint-Martin-des-Champs i65

Saint-Martin-d'Ordon 16g

Saint-Martin-du-Tertre 2û3

Saint-Martin-sur-Armançon.... a46

Saint-Martin-sur-Ocrc 127

Saint-Martin-sur-Oreuse aai

Saint-Marlin-sur-Ouanne i48

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes 221

Saint-Mauricc-le-Vieil 127

Saint-Maurice-Tbizouaille 197

Sainl-Moré n4

Saint-Père n5

Saint-Privé i33

Saint-Romain-le-Preux 16g

Saint-Sauveur 5g

Saint-Sérotin 192

Saint-Valérien 182

Sainl-Vinnemer a47

Sainte-Colombe io4

Sainte-Colombe-en-Puisaye 58

Sainte-Magnauce 109

Sainte-Pallaye 79

Saintes-Vertus 266

Saints 60

Saligny 197

Sambourg 24i

Santigny 96

Sarry 267

Sauvigny-le-Beuréal 96

Sauvigny-le-Bois 89

Pages.

Savigny i83

Savigny-en-Terre-Plaine 97

Sceaux 97

Seignelay 67

Sementron 43

Senan 128

Sennevoy-le-Bas 247

Seunevoy-le-Haut 248

Sens 2o3

Sépaux 170

Septfonts i65

Serbonnes 22a

Sergines 322

Sermizetles 89

Serrigny 272

Sery 80

Sognes 223

Sommecaise 128

Sormery 256

Soucy ig7

Sougères 60

Soumaintrain 267

Stigny 241

Subligny i84

T

Taingy 43

Taicy io5

Tanlay 248

Tannerre i33

Tharoiseau 116

Tharot 90

Theil 229

Thisy 98

Thorey 2 5o

Thorigny 229

Thury 61

Tissey 273

Tonnerre 273

Touey 7a

Treigny 62

Trévilly 99

Trichey 260

Tronchoy 268

Trucy-sur-Yonne 38

Turny i38

V

Val-de-Mercy 32

Vallan 21

Vallery i84

Vareilles 23o

Varennes 49

Vassy-sous-Pisy gg

Vaudenrs i42

Vault-de-Lugny (Le) go

Vaumort 197

Vaux ai


284

Pages.

Venisy i38

Venouse 4g

Venoy 16

Vergigny 55

Verlin 170

Vermantoii 80

Vernoy i85

Véron 198

Vertilly 223

Vézelay 117

Vezinnes 277

Vignes 99

Villeblevin 192

Villebougis i 85

Villechétive. . .• i43

Villecien 161

Villefargeau 22

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

Pages.

Villefrancbe 149 1

ViHegardin 185 1

Villemanoche 192 1

Villemer 1 ag "\

Villenavotte 1 g3 1

Villeneuve-la-Dondagre i85 ï

Villeneuve-la-Guyard 1 g3 1

Villeneuve-i'Archevêque a3i 1

Villeneuve-le8-Genèls i34 ^

Viïleneuve-Saint-Salve 5o ^

Villeneuve-sur-Yonne ou le Roi.. 174 1

Viileperrot 1 g4 1

Villeroy 186 \

Villethierry^ ig4 1

Villevallier 161

Villiers-Bonneux 224

Villiers-les-Hauts 241 1

Pages.

Villiers-Louis 23o

Villiers-Saint-Benoit i3o

Villiers-8ur-Tholon 129

Villiers-Vineux s58

Villon 251

Villy ôo

Vinceiles 3 2

Vinceloltes 33

Vinneuf 224

Vireaux a4a

Viviers 278

Voisines 23o

Volgré i3o

Voutenay , 121

Y

Yrouère 270


TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈBES.

Abbayes, prieurés, etc. (restes). Voyez Auxerre, ChâtelGérard, Collan, Commissey, Courgenay, Dilo, Dixmont, Domecy-eur-Cure, Étivey, Héry, Joux, Jully, la Chapelle-sur-O'reuse, Launay, Lavau, Levis, l'Isle, Miehery, Molosme, Moutiers, Provency, Saint-Denis, SaintFlorentin , Saint-Martin-sur-Armançon, Saint-MauriceTkizouaille, Sauvigny-le-Bois, Tonnerre, Vareilles, Vermanton, Vézelay, Villefranche.

Aigle de bois. Voyez Subligny.

Aigle de cuivre. Voyez Auxerre, Chitry.

Aiguille d'or. Voyez Saint-Florentin.

Amphithéâtre. Voyez Sens.

André (le frère), peintre. Voyez Auxerre.

Anneaux, bracelets, colliers de bronze. Voyez Andryes, Annay-la-Côte, Auxerre, Brosses, Cbàtel-Censoir, Etais, la Postole, Menades, Rebourseaux, Senan, Sergines, Thury.

Anneaux d'évèques et de princes. Voyez Sens ( cathédrale), Tonnerre (hôpital).

Apremont, peintre. Voyez Soucy.

Aqueduc romain. Voyez Gron, Mailly-la-Ville, Mailly-leChèteau, Malay-le-Vicomte, Paron, Pont-sur-Vanne, Senan, Theil, Turny.

Archives historiques de la préfecture et de la ville. Voyez Auxerre.

Archives historiques. Voyez Avallon, Joigny, Noyers, Sens, Tonnerre, Vermanton.

Armes carlovingiennes. Voyez Fontenoy.

Armes mérovingiennes. Voyez Rebourseaux.

Armes romaines. Voyez Avrolles.

Assomption et courounement de la Vierge (sculpture). Voyez Auxerre, Cudot, Dixmont.

Atelier monétaire gallo-romain. Voyez Auxerre.

Autels de la Renaissance. Voyez Champigny, Etigny, SaintBris, Saint-Florentin, Septfonts.

Autels en menuiserie. Voyez Courlon, Chéroy, Dollot, Fouronnes, Island, Jouy, Marsangis, Montacher, Villeroy, Viviers.

Autels peints. Voyez Dannemoine, Subligny.

Banc seigneurial. Voyez Moulins-sur-Ouanne.

Bancs d'oeuvre. Voyez CMehée, Ravières, Saint-Cydroine.

Bannière. Voyez Germigny.

Bas-reliefs de la Renaissance. Voyez Arthonnay, Auxerre, Cérilly, Etigny, Fontaines, Joigny, Poilly, Saint-Denis, Saint-Florentin, Tonnerre, Vaux, Vinneuf.

Bas-reliefs du moyen âge. Voyez Auxerre, Avallon, Cudot,

Dixmont, Gy-1'Évêque, Noyers, Prégilbert, Sens, Theil, Tonnerre, Vézelay, Villeneuve-l'Archevêque.

Bas-reliefs romains. Voyez Auxerre, Saintes-Vertus, Sens.

Bâton de préehantre. Voyez Appoigny.

Bâtons et porte-cierges de confréries. Voyez Chassy, Cravan.

Bénitier de bronze. Voyez Vezinnes.

Bénitiers. Voyez Carieey, Chassignelles, DoUot, Dyé, Fonchères, Gron, Guillon, Plessis-du-Mée, Soumaintrain , Turny.

Bénitiers de fonte. Voyez la Chapelle-Vieille-Forêt, Quenne, Saint-Père.

Borne de finage. Voyez Grimault.

Borne de Saint-Loup. Voyez Brienpn.

Brenet, peintre. Voyez Massangis.

Bridan, statuaire. Voyez Moulins, Tonnerre (hôpital).

Broderie pour bannière. Voyez Germigny.

Broderie pour devant d'autel. Voyez Cuy.

Bronzes gallo-romains. Voyez Bussy-en-Othe, Fontenoy, Fournaudin, Gurgy, Héry, Mézilles, Seignelay, Treigny.

Buffet d'orgues. Voyez Tonnerre.

Burettes. Voyez Auxerre.

Cadran solaire du xvi' siècle. Voyez Epineuil.

Calices. Voyez Auxerre, Champvallon, Chitry, Dilo, Sens.

Calvaire. Voyez Ravières.

Camps du moyen âge. Voyez Arcy-sur-Cure, Flogny.

Camps romains. Voyez Avallon, Avrolles, Saint-Moré, Villeneuve-sur-Yonne.

Canne de Saint-Loup. Voyez Brienon.

Carrelages émaillés. Voyez Ancy-le-Franc, Auxerre, Cerisiers, Châtel-Censoir, Courceanx, Courgenay, Dilo,Fleurigny, Pontigny, Précy-le-Sec, Saey, Saint-Aubin, Sormery, Tonnerre, Vézelay.

Case, peintre. Voyez Villeneuve-sur-Yonne.

Cave aux fées. Voyez Druyes.

Cave sépulcrale gallo-romaine. Voyez Fontenailles.

Cercueils de pierre. Voyez Andryes, Annay-sur-Serain, Arthonnay, Auxerre, Beaumont, Champigny ,Châtel-Censoir, Chemilly, Chéu, Chitry, Crain, Dissangis, Dollot, Dracy, Escolives, Etais, Fontenay-sous-Fouronnes, Girolles, Grimault, Héry, Jouy, Ligny, Maligny, Massangis, Menadee, Merry-sur-Yonne, Mézilles, Migé, Molay, Monéteau, Pisy, Poilly, Quarré, Roffey, Rousson, Saint-Denis, SaintesVertus, Saints, Saligny,Senan,Sougères,Tanlay,Thury, Trichey, Turny, Venouse, Verlin, Vernoy, Villemanoche, Villiers-Louis, Villiers-Vineux, Villy, Vincelottes.

»9-


286

DEPARTEMENT DE L'YONNE.

Chabort, peintre. Voyez Sens (cathédrale).

Chaire en bois. Voyez Tonnerre.

Chaire en pierre. Voyez Joigny, Lavau , Saint-Maurice-Thizouaille.

Chaires de bois. Voyez Butteaux, Cbeney, Chichée, Epineuil, Guillon, la Ferté-Loupière, Molosme, Quenne, Saint-Bris, Sauvigny-le-Bois, Soumaintrain, Tonnerre, Vézelay, Villeneuve-sur-Yonne.

Chambiges (Martin), architecte. Voyez Sens.

Champ de bataille. Voyez Argenteuil, Fontenoy.

Champs de sépultures. Voyez Annay-sur-Serain, Rebourseaux, Sormery, Villiers-Vineux.

Chandeliers. Voyez Appoigny, Vaux.

Chapelle Marinière. Voyez Mailly-le-Chàteau.

Chapelles. Voyez Aillant, Auxerre, Bazarne, Bessy, Grimault, Fleurigny, Héry, Mézilles, Montréal, Neuvy-Sautour, Pacy, Pourrain, Saint-Martin-sur-Ouanne,Treigny, Tronchoy.

Chapelles de cimetières. Voyez Ancy-le-Franc, Joigny, Madly-le-Cbàteau, Saint-Fargeau.

Châsses de bois doré. Voyez Avrolles, Pontigny, Saints, Tannerre, Villeneuve-sur-Yonne.

Château Louis XIII. Voyez Guerchy.

Châteaux de la Renaissance. Voyez Ancy-le-Franc, Cérilly, Fleurigny, Grandchamp, Joigny, Jouancy, Malicorne, Molay, Pacy, Tanlay, Vallery, Vezinnes.

Châteaux forts. Voyez Angely, Arcy, Chastellux, ChàtelGérard, Chevillon, Cisery, Escamps, Levault, l'Isle, Piffonds, Pisy, SainWargeau, Thisy, Treigny, Villefranche.

Châteaux forts ruinés. Voyez Anslrude, Arces, Arcy, Asnières, Bussières, Bussy-en-Othe, Champcevrais, Champignetles, Champlost, Charbuy, Chàtel-Gérard, Chevannes, Cisery, Coulanges-sur-Yonne, Courgenay, Coutarnoux, Diges, Dollot, Domecy-sur-Cure, Dracy, Drayes, Evry, Girolles, Junay, la Chapelle-sur-Oreuse, la Ferté, Leugny, Lézinnes, Lichères-près-Chàtel-Censoir, Lindry, l'Isle, Mailly-le-Chàteau, Malicorne, Maligny, Merry-surYonno, Mézilles, Migé, Moutigoy, Moulins-sur-Ouanne, Moutiers, Noyers, Pierrc-Pertuis, Pisy, Quenne, SaintBris, Saint-Germain-des-Champs, Saint-Julien, Sauvigny-le-Beurcal, Seignelay, Sennevoy, Talcy, Thisy, Thorey, Vallery, Vaudeurs, Vault (le), Vermanton, Villeneuve-sur-Yonne, Villiers-Vineux, Voutenay. Chaussée de Brunehaut. Voyez Montréal. Chemin de Baine ou de Beaune. Voyez Chàtel-Gérard,

Massangis, Santigny. Chemin de la comtesse Mahaut. Voyez Lucy-sur-Yonne. Chemin des Fées. Voyez ttivey. Chemin des Romains. Voyez Quarré-les-Tombes, SaintRomain-le-Preux.

SaintRomain-le-Preux. de Troyes. Voyez Bligny-en-Othe, Brienon, Brion,

Looze, Mercy. Chérean (Jean), architecte. Voyez Villeneuve-sur-Yonne. Christ en buis. Voyez Dilo, Escamps, Milly, Vaux. Christ en ivoire. Voyez Moulins, Sens ( attribué à Girardon,

dans le trésor de la cathédrale). Ciboire. Voyez Auxerre, Sens. Cimetière carlov ingien. Voyez Villiers-Vineux. Cimetière mérovingien. Voyez Rebourseaux, Sainte-Colombe, Sormery.

Cimetières du moyen âge. Voyez Dollot, Ligny, Saints,

Treigny, Turny. Cimetières gallo-romains. Voyez Annay-la-Côte, Appoigny, Augy, Auxerre, Bléneau, Charmoy, Crain, Flogny, Fontenoy, Gisy, Héry, Joigny, Lucy-sur-Yonne, Migennes, Molesme, Tonnerre, Villeneuve-sur-Yonne. Cippes romains. Voyez Avallon, Seignelay, Villy, Voutenay. Clef celtique. Voyez Thury. Clef romaine en bronze. Voyez Saint-Georges. Clocher en arcade. Voyez Annéot. Cloches du xivc siècle. Voyez Sens. Cloches du xv' siècle. Voyez Ligny.

Cloches du xvi" siècle. Voyez Bléneau, Champignelles, Chemilly-sur-Serain, Dixmont, Laduz, Mailly-le-Chàteau, Merry-sur-Yonne, Moîay, Sens, Vaudeurs. Cloches du xvu" siècle. Voyez Bouilly, Courtoin, Dissangis. Etivey, Lasson, Magny, Percey, Perreux, Sainpuis, Viviers. Cloches du xviu° siècle. Voyez Cheney, Louesine, Mézilles.

Noyers. Cloîtres. Voyez Auxerre, Chàtel-Gérard, Etivey, Sauvignyle-Bois. Coffre en bois. Voyez Beugnon, Chitry, Courgenay, Quenne. Coffret d'ivoire. Voyez Sens (cathédrale). Colliers de bronze. Voyez Sergines. Commanderio de Malte. Voyez Marsangis. Commanderie de Saint-Jean de Jérusalem. Voyez Coulours. Commanderie de Templiers. Voyez Gigny, Island, Molay,

Nuits, Sacy, Saint-Bris. Cousin (Jean ), peintre et verrier. Voxjez Courgenay, Sens,

Villeneuvo-sur-Yonne. Coustou, statuaire. Voyez Brannay, Sens. Couteau en pierre de jade. Voyez Chemilly-près-Seignelay. Couteaux en silex. Voyez Arcy-sur-Curc, Chàteauneuf,

Fournaudin, Pont-sur-Yonne, Saint-Aubin. Croix de carrefours. Voyez Anstrude, Chéu, Collemiers, Commissey, Coutarnoux, Jaulges, Melisey, Neuilly, Prégilbert, Soumaintrain, Vergigny. Croix de cimetières. Voxjez Civry, Etivey, Junay, Lucy-leBois,

Lucy-leBois, Perrigny-sur-Armançon, Pisy, Vezinnes. Croix de consécration. Voyez Fleury, Molay, Perreux, SainlCydroine,

SainlCydroine, Vezinnes. Croix de processions. Voyez Courgenay, Dilo, Germigny,la Chapelle-Vieillc-Forèt, Nailly, Pailly, Quenne, SaintAignan, Saligny, Soucy, Vaudeurs. Croix reliquaire. Voyez Pontigny. Cryptes. Voyez Auxerre, Avallon, Crain, Escolives, ChàtelCensoir,

ChàtelCensoir, Sens, Sognes, Vézelay. Cuve baptismale de fonte. Voyez Bléneau. Cuves baptismales. Voxjez Boeurs, Carisey, Gron, Lasson, Leugny, Lucy-le-Bois, Neuvy-Sautour, Plessis-du-Mée, Pont-sur-Vanne, Précy-sur-Vrin, Saint-Aubin-surYonne, Saint-Fargeau, Saint-Julien, Saligny, Sommecaise, Soucy, Vareilles, Vermanton. Dalles funéraires à effigies. Voyez Auxerre, Champlay, Chàtel-Gérard, Chaumont, Chevillon, Cudot, Foissy, la Cbapelle-sur-Oreuse, la Motle-aux-Aulnais, Montréal, Moulins, Moutiers, Pailly, Perreux, Pontigny, Prunoy, Savigny-en-Terre-Plaine, Sennevoy-le-Bas, Serbonnes, Sognes, Sommecaise, Vcrlin, Villefranche, Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-sur-Yonne.


TARLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

287

Delaroche(Paul), peintre. Voyez Villeneûve-sur-Youne.

Desjardin, statuaire. Voyez Tonnerre (hôpital).

Desportes, peintre. Voyez Coulanges-les-Vineuses.

Diptyque d'ivoire. Voyez Sens (musée).

Dolmens. Voyez Courgenay, Island, Michery, Pont-sur-Yonne, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, Villemanoche.

Dominique, imagier. Voyez Villeneuve-l'Archevêque.

Donjons. Voyez Saint-Sauveur, Villeneuve-sur-Yonne.

Ecce homo. Fot/ez Beugnon, Venisy.

Eglises de la Renaissance. Voyez Arthonnay, Bellechaume, Boeurs, Bonnard, Brienon, Carisey, Châtel-Censoû', Courlon, Cravan, Dannemoine, Diges, Domats, Germigny, Fleurigny (chapelle du château), Grange-le-Bocage, Héry, Joigny, Joux, Leugny, les Sièges, Liguy, Molosme, Mont-Saint-Sulpice, Neuvy-Sautour, Perreuse, Poilly-près-Aillant, Quenne, Saint-Bris, Seignelay, Senan, Tonnerre, Villebougis, Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-sur-Yonne.

Eglises fortifiées ou avec enceinte. Voyez Beauvoir, Chitry, Églény, Escamps, Étais, Etigny, Migennes, Saint-AubinChàteauneuf, Sognes, Toucy.

Eglises ogivales du xn° et du xm" siècle. Voyez Accolay, Appoigny, Asquins, Auxerre, Avallon, Beinë, Bléneau, Bussy-le-Repos, Cézy, Chablis, Champlay, Charmoy, Chassignelles, Chaumont, Chemilly-près-Seignelay, Chéroy, Chichery, Chitry, Cruzy, Cudot, Diges, Dixmont, Druyes, Eglény, Egriselles-le-Bocage, Epineuil, Escolives, Fleury, Guillon, Gy-rÉvèque, Lézinnes, Lindry, Mailly-la-Ville, Mailly-le-Chàteau, Menades, Michery, Migennes, Molinons, Monéteau, Montréal, Nailly, Neuilly, Parly, Pontaubert, Pontigny, Pont-sur-Yonne, Pourrain, Prégilberl, Ravières, Rogny, Sacy, Saint-Aubinsur-Yonne, Saint-Bris, Saint-Fargeau, Saint-Julien, Saint-Père, Saint-Valérien, Sainte-Pallaye, SaintesVertus, Sarry, Savigny-en-Terre-Plaine, Senan, Sens, Sépaux, Sermizelles, Tonnerre, Toucy, Vaux, Vermanton, Vézelay, Vignes, Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-sur-Yonne, Vincelles, Vinnenf, Voisines.

Eglises ogivales du xiv" siècle. Voxjez Auxerre, Chitry, Escamps.

Eglises ogivales du xv* et du xvi" siècle. Voxjez Ancy-le-Franc, Annay-la-Côte, Annéot, Argenteuil, Augy, Brieuon, Champigny, Champlay, Charenlenay, Chéroy, Chevànnes, Chichée, Collan, Courson, Cravan, Cussy-lesForges, Domecy-sur-le-Vault, Dracy, Etais, Fleury, Flogny, Fontenoy, Germigny, Girolles, Joigny, Joux, Lain, Lainsecq, Lasson, Levis, Lucy-le-Bois, Mailly-laVille, Massangis, Migé, Moulins-sur-Ouanne, Moutiers, Neuvy-Sautour, Nilry, Noyers, Nuits, Ouanne, Percey, Pisy, Poilly, Poilly-sur-Serain, Pourrain, Ravières, lionchères, Saint-André, Saint-Aubin-Châteauneuf, SaintCyr, Saint-Florentin, Saint-Martin-des-Cbamps, SaintPi'ivé, Sainte-Colombe-en-Puisaye, Saints, Sementron, Sennevoy-le-Bas, Sougèrcs, Taingy, Thorigny, Thury, Treigny, Turny, Vault-de-Lugny (le), Venouse, Villeneuve-la-Guyard, Villiers-sur-Tholon, Vinneuf.

Eglises romanes. Voyez Avallon, Bazarne, Chàtel-Censoir, Chaumont, Fleurigny, la Ferté, Ligny, Parly, Pourrain, Rogny, Saint-Cydroine, Saint-Cyr, Sens, Vézelay.

Emaux. Voxjez Sens.

Enaut (Louis), peintre. Voxjez Ronchères.

Enceinte de fossés du moyen âge. Voyez Tânnerre.

Enceintes de fossés romains. Voyez Champcevrais.

Enceintes de murs dans les bois. Voyez Arcy, Fontenouilles, Marmeaux, Sâcy.

Enceintes de villes et de villages. Voyez Blannay, Bléneau, Charny, Coulanges-les-Vineuses, Coulanges-sur-Yonne, Coulours, Courlon, Coutarnoux, Cravan, Druyes, Etivey, Jussy, la Chapelle-sur-Oreuse,la Fcrté-Loupière. les Sièges, Ligny, Méré, Migé, Molay, Sermiselles. Stigny, Vermanton, Villiers-Saint-Benoit.

Enceintes de villes fortifiées. Voyez Auxerre, Avallon, Joigny, Noyers, Saint-Julien, Saint-Florentin, Toucy, Vézelay, Villeneuve-sur-Yonne.

Enceintes romaines. Voxjez Auxerre, Sens.

Encensoirs. Voyez, Fouchères, Nailly, Queune.

Entrepôt du moyen âge. Voyez Cravan.

Epée du chevalier d'Eon. Voxjez Tonnerre. /

Etalon de mesures à grains en bronze. Voxjez Saint-Fargeau.

Faulcounier (F.}, statuaire. Voxjez Thury.

Ferriers du moyeu âge. Voyez Bussy-en-Othe, Champignelles, Lavau, la Villolte, Saint-Sauveur, Tânnerre.

Ferriers romains. Voyez Aillant, Boeurs, Bussy-en-Othe, Champignelles, Dilo, Dollot, Fontaines, Fontenoy, Gurgy, Lavau, les Sièges, Mézilles, Montacher, Moutiers, SaintMartin-des-Champs, Saint-Sérotin, Sormery, Toucy.

Fontaine de la Douée. Voxjez Mont-Saint-Sulpice.

Fontaine des Fées. Voyez Ligny.

Fontaines à pèlerinages. Voyez Arces, Armeau, Bussy-enOthe, Champcevrais, Dicy, Domats, Escolives, Grandchamp, Levis, Malicorne, Marchais-Béton, Mézilles, Moutiers, Perreuse, Rogny, Saint-Clément, Treigny, . Véron, Villefrancbe, Villiers-Saint-Benoît.

Forge du moyen âge. Voyez Saint-Sauveur.

Four banal. Voyez Noyers.

Gaillot, peintre. Voyez Sens (cathédrale).

Gentil, imagier. Voxjez Villeneuve-l'Archevêque.

Germain (Michel), verrier. Voxjez Auxerre.

Girardon, statuaire. Voyez Tonnerre (hôpital).

Gnomon. Voyez Tounerre.

Godon (Balthazar), verrier. Voxjez Sens.

Gramain (Pierre), imagier. Voxjez Sens.

Grange dîmière. Voxjez Cheny, Collan.

Grégoire (Mathieu), maître maçon. Voxjez Tonnerre.

Grilles de bois. Voxjez Brannay, Milly.

Grilles de fer. Voyez Auxerre (cathédrale), Sergines.

Grottes des Fées. Voxjez Arcy-sur-Cure,Marmeaux.

Guérin-Lavigne, sculpteur. Voyez Molosme.

Haches en cuivre. Voyez Andryes, Augy, Villeneuve-surYonne , Thury.

Haches en silex et en jade. Voxjez Arces, Arcy-sur-Cure, Cérilly, Coulours, Dollot, Domecy-sur-Cure, Fournaudin, Héry, Lavau, les Bordes, les Ormes, Alerry-sur-Yonne, Molinons, Neuvy-Sautour, Pailly, Pont-sur-Yonne, SaintFlorentin, Saint-Martin-du-Tertre, Sergiues, Sognes. Sormery, Soumaintrain, Thorigny, Vault-de-Lugny (le).

Hallebarde. Voxjez Chàtel-Censoir, Pont-sur-Yonne.

Hallebarde de Verdelet. Voyez Sergines.

Herluison, sculpteur. Voxjez Sens.

Hermand, statuaire. Voxjez Sens.

Hôpital. Voyez Tonnerre,


288

DÉPARTEMENT DE L'YONNE.

Horloge (Tour de V). Voyez Auxerre, Avallon, Saint-Fargeau.

Hôtel'Dieu ( ancien ). Voyez Sens.

Inscription carlovingienne. Voyez Sens (église Saint-Savinien).

Inscription mérovingienne. Voyez Saint-Bris.

Inscriptions historiques. Voyez Champcevrais, Evry, Joigny, Junay, Ravières.

Inscriptions romaines. Voyez Auxerre, Hauterive, Ouanne, Sens.

Inscriptions tumulaires. Voxjez Auxerre, Bléneau, Joigny, Saint-Bris, Sens, Tanlay, Tonnerre.

Jaurat, peintre. Voyez Lucy-sur-Cure, Vermanton.

Jubé. Voyez Appoigny, Saint-Florentin, Sens (cathédrale).

Lagrenée jeune, peintre. Voyez Auxerre.

Lambinet, peintre. Voyez Chassy, Sens.

Lampe romaine de terre. Voxjez Seignelay.

Le Bé (Claude), sculpteur. Voyez Tanlay.

Lemaître, peintre. Voxjez NeuUly.

Léproserie. Voyez Annéot, Saint-Clément.

Maison de la Reine de Sicile. Voyez Ligny.

Maisons du xn* siècle. Voyez Saint-Bris, Vézelay.

Maisons de bois et de pierre du xv' et du xn' siècle. Voyez Auxerre, Avallon, Blacy, Chablis, Cravan, Cussy, Joigny, Joux-la-Ville, l'Isle, Lucy-le-Bois, Montréal, Noyers, Perreuse, Saint-Florentin, Sementron, Sens, Sermizelles, Toucy, Villeneuve-sur-Yonne.

Maisons de la Renaissance. Voyez Chablis, Irancy, Perreuse , Poilly-sur-Serain, Saint-Julien, Stigny, Tonnerre, Vézelay.

Maladreries. Voyez Annéot, Saint-Florentin, Saint-Julien.

Manoirs féodaux. Voyez Angely, Arces, Bagneaux, Champcevrais, Etigny, Gland, Mailly-la-Ville, Nuits, SaintMaurice-aux-Riches-Hommes, Sainte-Magnance, Tharot, Villiers-Saint-Benoit.

Marot, peintre. Voyez Tanlay (château).

Médailles carlovingiennes. Voyez Villiers-Vineux.

Médailles gauloises. Voyez Annéot, Avallon, Senan, Sens, Vermanton, Villeneuve-sur-Yonne.

Médailles mérovingiennes. Voyez Escamps, Saint-Florentin.

Médailles romaines. Voyez Aillant, Aisy, Anstrude, Appoigny, Arthonnay, Augy, Avallon, Bazarne, Blannay, Brienon, Bussy-en-Othe, Carisey, Charbuy, Charenlenay, Chàtel-Gérard, Chemilly-sur-Serain, Chevannes, Courceaux, Cravan, Dollot, Êsnon, Etivey, Flogny, Fontenoy, Fournaudin, Héry, Island, Jaulges, Lucy-sur-Yonne, Mailly-le-Chàteau, Merry-sur-Yonne, Mézilles, Migé, Migennes, Molinos, Monéteau, Montacher, Ouanne, Paroy-en-Othe, Prégilbert, Roffey, Rogny, Sacy, Sainpuis, Saint-Bris, Saint-Martin-sur-Ouanne, Saint-Romain-lePreux, Sarry, Senan, Sognes, Sormery, Thorigny, Toucy, Vareilles, Vault-de-Lugny (le), Vaux, Venisy, Venouse, Venoy, Vermanton, Villeneuve-sur-Yonne, Villiers-Vineux, Villon, Voisines.

Médaillons en marbre. Voyez Auxerre, Lailly, Seignelay, Tanlay.

Ménageot, peintre. Voyez Villeneuve-sur-Yonne.

Menassier, peintre. Voyez Ancy-le-Franc.

Menhirs. Voyez Aillant, Boeurs, Chàtel-Censoir, Chàtel-Gérard, Fleurigny, les Ormes, Michery, Pisy, Quarré-lesToinbes, Sépaux, Sognes, Vaumort, Villeneuve-sur-Yonne.

Méreaux du canal de Briare. Voyez Rogny.

Meubles en bois. Voyez Moutiers.

Meule à bras. Voyez Senan.

Michel (Germain), verrier. Voyez Auxerre.

Michel (Jean), imagier. Voyez Tonnerre.

Mignard (Pierre), peintre. Voyez Chablis.

Missel de l'âne. Voyez Sens (bibliothèque).

Montpellier, sculpteur. Voyez Villeneurve-sur-Yonne.

Mosaïques romaines. Voyez Cheney, Chevannes, Chéu, Montacher, Saint-Brancher, Saint-G«rmain-des-Champs, Sens.

Motte du Ciar. Voyez Sens.

Mottes féodales. Voyez Anstrude, Bonnard, Cheny, Lainsecq, Mézilles, Sainte-Colombe-en-Puisaye, Saint-Privé, Villeneuve-les-Genêts.

Mottes romaines. Voyez Champcevrais, Septfonts.

Murs romains. Voyez Auxerre, Sens.

Musées d'antiquités. Voyez Auxerre, Avallon, Sens, Tonnerre.

Musées lapidaires gallo-romains. Voyez Auxerre, Sens.

Musées particuliers. Voxjez Auxerre, Thorigny.

Nicole (Jean), sculpteur. Voxjez Cheney, Epineuil, Tonnerre.

Nicolo dell' Abbate, peintre. Voxjez Ancy-le-Franc.

Notre-Dame-de-Pitié. Voyez Césy, Guerchy, Saint-Martinsur-Ouanne , Soumaintrain, Vaudeurs, Vinneuf.

Numismatique (collections particulières). Voyez Auxerre.

Objets antiques. Voyez Héry.

Officialilé (bâtiments). Voxjez Sens.

Ouvrages sur le département. Voyez Maligny (château de).

Palais archiépiscopal. Voyez Sens.

Palais de justice. Voyez Auxerre.

Palais épiscopal. Voxjez Auxerre.

Parrocel (J.), peintre. Voxjez Pont-sur-Yonne.

Pastel (Jean), maçon du roi. Voyez Tanlay.

Patères d'argent. Voyez Auxerre.

Paulmier, peintre. Voxjez Coulanges-les-Vineuses.

Peintures murales du xn* siècle. Voxjez Auxerre (cathédrale), Saint-Cydroine.

Peintures murales du an* siècle. Voyez Mailly-la-Ville, Tonnerre.

Peintures murales du xv* siècle. Voyez Bléneau, Perreux, Saint-Fargeau.

Peintures murales du xvi' siècle. Voyez Ancy-le-Franc ( château d'), Auxerre (cathédrale), Civry,Dissangis, Etigny, Ronchères, Saiut-Bris, Saint-Marlin-eur-Ocre, Sommecaise (?), Tanlay (chàteau),Vezinnes,Villeneuve-la-Guyard.

Peintures murales du xvin* siècle. Voyez Quarré, Saligny, Villeneuve-les-Genèts.

Pierre aux sabres. Voyez Cérilly.

Pierre couverte. Voyez Courgenay.

Pierre de justice. Voxjez Villemanoche.

Pierre de midi. Voxjez Treigny.

Pierre de Saint-Martin. Voyez Appoigny.

Pierre des fées. Voyez Quarré.

Pierre qui danse. Voyez Monéteau.

Pierre qui tourne. Voyez Chàtel-Censoir, Grange-le-Bocagp, Lain.

Pierre qui vire. Voyez Saint-Léger.

Piscine sculptée. Voxjez Nuits.

Piscines. Voyez Bellechaume, Bligny-en-Othe, Boeurs, Bonnord, Brosses, Chàtel-Gérard, Etigny, Fontenoy, Fou-


TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

289

chères, la Celle, Levis, Ligny, Massangis, Moutiers, Nitry, Noyers, Nuits, Précy-le-Sec, Saint-Martin-surOcre, Savigny-en-Terre-Plaine, Sommecaise, Tharot, Treigny, Vezinnes.

Plats en cuivre. Voyez Appoigny, Armeau, Auxerre, Courlon, Cravan, Fouehères, Gron.

Pont romain. Voyez Saint-Martin-sur-Ouanne.

Ponts du moyen âge. Voyez Auxerre, Mailly-le-Cbàteau, Pacy, Pontigny, Vermanton, Villeneuve-sur-Yonne.

Porches. Voyez Arcy, Bassou, Beugnon, Bligny-en-Othe, Civry, Chassignelles, Courgis, Dissangis, Dracy, Escolives, Lindry, Looze, Michery, Molay, Moutiers, Pontigny, Provency, Saint-Anbin-sur-Yonne, Saint-Père, Sormery, Soumaintrain, Trévilly, Vaux, Vézelay, Vignes, Viviers.

Porches romans. Voyez Civry, Dracy, Escolives, Michery, Moutiers, Vaux, Vezinnes, Vignes.

Portails de la Renaissance. Voyez Bonnard, Chàtel-Censoir, Joigny, Neuvy-Santour, Poilly, Senan, Talcy, Tonnerre, Villeneuve-sur-Yonne, Villiers-sur-Tholon.

Portails romans d'églises. Voyez Druyes, Montréal, Nuits, Quenne, Tonnerre, Vermanton.

Portails sculptés du moyen âge. Voyez Auxerre, Dixmont, Saint-Père, Sens, Vézelay, Villeneuve-l'Archevêque.

Porte à pentures apparentes. Voyez Chablis, Pontigny.

Portes à vantaux sculptés. Voyez Brion, la Celle, Ravières, Saint-Maurice-le-Vieil, Sainte-Colombe, Verlin, Villierssur-Tholon.

Portes de ville. Voyez Cézy, Druyes, Joigny, Montréal, Noyers, Nuits, Villeneuve-sur-Yonne.

Ports (anciens). Voyez Cravan.

Poteries romaines (atelier de). Voyez Varennes, VilliersVineux.

Prêche protestant. Voyez Saint-Julien.

Puits. Voyez Aigremont, Anstrude, Saints.

Pupitre. Voyez Courceaux, Cuy, Soucy.

Reliquaires. Voyez Appoigny, Auxerre, Courgis, Pontigny, Sens, Villevallier.

Réserve eucharistique. Voyez Eglény, Molesme.

Restout .peintre. Voyez Auxerre.

Retables. Voyez Bellechaume, Carisey, Prégilbert, SaintMaurice-Thizouaille, Vinneuf.

Rigoley frères, sculpteurs. Voyez Montréal.

Roches des Fées. Voyez Cérilly.

Rosaire (Tableau du). Voyez Cézy, Courceaux, Courlon, Ëpineau, Joigny, Neuilly, Sennevoy-le-Bas, Vermanton, Vertilly.

Rosnys (arbres plantés par ordre de Sully). Voyez Collan, Plessis-du-Mée.

Route de la Reine-Gilet. Voyez Champlost.

Saint-Sépulcre. Voyez Joigny, Sens, Tonnerre, Villeneuvel'Archevêque , Vilieneuve-sur-Yonne.

Salle synodale. Voyez Sens.

Sauveur (Adrien), peintre. Voxjez Pontigny.

Sculptures gallo-romaines. Voxjez Auxerre, Avallon, SaintesVertus, Sens.

Sente des Bourguignons. Voyez Ronchères, Saint-Sauveur.

Sépulture gauloise. Voxjez Thorigny.

Sépultures de guerriers du moyen âge. Voxjez Pailly.

Sépultures gallo-romaines. Voyez Annay-la-Côle, Monéteau.

Servandoni,architecte. FoyezCoulanges-les-Vineuses, Sens.

Siège à dossier. Voyez Montigny, Saint-Martin-d'Ordon, Villecien.

Silos. Voyez Seignelay.

Sonnete (Georges de la), imagier. Voyez Tonnerre.

Souterrains. Voyez Ligny, Voisines.

Stalles. Voyez Augy, Dixmont, Montréal, Noyers, Pontigny, Saint-Fargeau, Sainte-Pallaye.

Station romaine. Voyez Ouanne.

Statue romaine recouverte de feuilles d'argent. Voyez Sainpuits.

Statues de la Renaissance. Voyez Chemilly-sur-Serain, Chichée, Dannemoine, Epineuil, Guerchy, Joigny, Jussy, Lasson, Saint-André, Saint-Aubin-Châteauneuf, SaintFlorentin, Sainte-Colombe-en-Puisaye, Saviguy-enTerre-Plaine , Sens, Soumaintrain, Tonnerre, Vaudeurs, Venouse, Villeneuve - l'Archevêque, Villeneuve - surYonne.

Statues du moyen âge. Voxjez Argentenay, Auxerre, Avallou, Cézy, Chassy, Dixmont, Epineuil, Gy-i'Evèque, Joigny, Mailly-le-Château, Merry-sur-Yonne, Sacy, Sain tDenis, Saint-Martin-sur-Ouanne, Saint-Père, Sens, Tonnerre, Vermanton, Vézelay, Villeneuve-l'Archevêque, Vinneuf.

Statues équestres du xvi* siècle. Voxjez Saint-Florentin.

Statues romaines. Voyez Auxerre, Bazarne, Crain, Merrysur-Yonne, Sens, Venouse.

Statuette de Vénus anadyomène. Voxjez Mézilles.

Statuettes en argent. Voxjez Chitry, Seignelay.

Statuettes en cuivre. Voxjez Courgenay.

Suaires. Voyez Auxerre (Saint-Eusèbe), Sens.

Tabernacles. Fo!/ezBussières,Charmoy, Epineuil, Germigny, Lasson, Molosme, Moutiers, NeuiUy, Poinchy, Rousson.

Table de marbre où sont gravés les dix commandements de Dieu. Voxjez Vault (le).

Tableau sur cuivre. Voyez Montacher.

Tableaux du xv* siècle. Voyez Dollot, Saint-Fargeau.

Tableaux du xvi* siècle. Voyez Auxerre (cathédrale). Brosses, Cudot, Escolives, Fleurigny)?), Fontaine-laGaiilarde, Joigny, Préhy, Quenne, Ronchères, SaintBris, Saint-Maurice-Thizouaille, Sens, Septfonts, Venisy, Villechétive," Villeneuve-sur-Yonne (Hôtel-Dieu), Tanlay (château), Tonnerre.

Tableaux du xvn* siècle. Voxjez Annay-sur-Serain, Bonnard, Chablis, Cézy, Chastellux, Coulours, Pailly, Quarré, Rugny, Seignelay, Soucy, Tanlay (château), Villeneuve-sur-Yonne, Villiers-sur-Tholon.

Tableaux du xvm* siècle. Voyez Cérilly, Chassy, Courceaux, Courgenay, Lucy-sur-Cure, Neuilly, Pontigny, Pont-surYonne, Prunoy, Vermanton, Villeneuve-sur-Yonne.

Tableaux sur bois. FoyezAnnay-sur-Scrain, Auxerre, Cézy, Chastellux, Coulanges-les-Vineuses, Courceaux, Cry, Cudot, Dollot, Fleurigny, Fontaine-la-Gaillarde, Joigny, Pont-sur-Yonne, Ronchères, Saint-Aubin-sur-Yonne, Saint-Bris, Venisy, Villechétive, Villeneuve-la-Guyard, Thorigny, Tonnerre.

Tableaux sur marbre. Voyez Auxerre, Subligny.

Tableaux sur toile. Voyez Accolay, Aillant, Ancy-le-Franc, Armeau (château), Auxerre, Bonnard, Cérilly, Cézy, Chablis, Champlost, Cbampvallon, Charmoy, Chassy, Coulours, Courceaux, Courgenay, Epineuil, Joigny, Lasson, Lixy, Lucy-sur-Cure, Massangis, Neuilly, Pailly,


290

DEPARTEMENT DÉ L'YONNE.

Plessis-Saint-Jean, Pontigny, Pont-sur-Yonne, Préhy, Prunoy, Quarré, Quenne, Rugny, Sacy, Saint-AubinChàteauneuf, Saint-Bris, Seignelay, Sens, Soucy, Tanlay, Thorigny, Tonnerre, Vermanton, Villeneuve-laGuyard, Villeueuve-Saint-Salve, Villèneuve-sur-Yonne,. Viljethierry, Villiers-sur-Tholon.

Tapisseries. Voyez Auxerre (Saint-Germain), Sens.

Temples romains. Voyez Auxerre, Vault (le).

Tissus. Voyez Broderies, Suaires, Tapisseries et Vêtements ecclésiastiques.

Tombeaux. Voyez Auxerre (cathédrale), Auxerre (SaintGermain), Cerisiers, Chastellux, Cudot, Dannemoine, Dilo, Joigny, Pontigny, Saint-Bris, Saint-Père, SaintValérien, Sainte-Magnance, Savigny-en-Terre-Plaine, Sens, Tanlay, Tonnerre, Vallery, Vézelay.

Tombeaux romains. Voyez Auxerre, Sens.

Tombelles. Voyez Molinons,Saint-Martin-du-Tertre.

Tours d'horloge. Voyez Auxerre, Avallon.

Tours romanes. Voyez Auxerre, Sens, Vermanton.

Trésor de la cathédrale. Voyez Auxerre, Sens.

Tribune d'orgues. Voyez Pontigny.

Tumulus. Voyez Brosses, Étais, Quenne, Thury.

Varin (Lyevin), verrier. Voyez Sens.

Vase mérovingien. Voxjez Vireaux.

Vases cinéraires. Voyez Aisy, Auxerre, Héry.

Vases funéraires. Voyez Augy.

Vases gaulois. Voxjez Auxerre..

Vases romains de bronze. Voyez Bussy-en-Othe, Treigny.

Verrai (Jean), verrier. Voxjez Sens.

Vestiges d'habitations gallo-romaines. Voyez Cravan, Moutiers , Roffey, Sainl-Cyr, Savigny-en-Terre-Plaine, Thizy, Vermanton.

Vestiges gallo-romains. Voxjez Aillant, Annoux, Anstrude, Arces, Auxerre, Boeurs, Bouilly, Bussière, Charbuy, Chassignelles, Dilo, Escamps, Étaules, Fontaines, Fontenoy, Fournaudin, Fuivy, Gurgy, Gy-i'Evêque, Jaulges, l'Isle, Magny, Mailly-la-Ville, Mailly-le-Chàteau, Maligny, Marmeaux, Molesme, Montigny, Nitry, Noyers, Ouanne, Quarré-les-Tombes, Quenne, Sacy, Saint-Bris, SaintCyr, Saint-Moré, Santigny, Savigny-en-Terre-Plaine, Senan, Septfonts, Tonnerre, Turny, Vault(le), Venouse, Venoy, Villefargeau, Villiers-Vineux, Villon.

Vêtements ecclésiastiques. Voxjez Auxerre, Brienon, Coulanges-les-Vineuses, Dilo, Escamps, Germigny, Lucysur-Cure, Sens, Tonnerre.

Villages romains détruits. Voyez Bassou, Bussières, Fontenoy, Jaulges, Nitry.

Villas romaines. Voxjez Arcy, Arthonnay, Auxerre, Blannay, Cheney, Chevannes, Gron, Island , Montacher, MontSaint-Sulpice, Saint-Brancber, Saint-Bris, Saint-Germain-des-Champs, Thizy.

Villes romaines. Voyez Auxerre, Sens.

Vitraux du xm* siècle. Voyez Auxerre (cathédrale), Charmoy, Marsangis, Saint-Fargeau, Saint-Julien, Sens, Tonnerre (hôpital), Villeneuve-sur-Yonne.

Vjlraux du xv* siècle. Voyez Fouchères, Marsangis, Septfont6.

Vitraux du xvi* siècle. Voyez Auxerre, Avrolles, Beaumont, Bonnard, Bouilly, Brannay, Brienon, Dollot, Domats, Fleurigny, Germigny, Gigny, Gron, Joigny, Jussy, ' Lailly, Lavau, Migé, Monéteau, Neuilly, Ormoy, Paron, Pereey, Saint-Aubin-Châteauneuf, Saint-Bris, SaintDenis, Saint-Florentin, Saint-Julien, Sens, Septfonts, Soumaintrain, Subligny, Tonnerre, Vaux, Vernoy, Vezinnes , Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-sur-Yonne, Villiers-sur-Tholon.

Vitraux du xvu* siècle. Voyez Augy, Auxerre (église SaintPère-en-Vallée), Quenne.

Vitraux du xvm* siècle. Voyez Sens.

Voie romaine. Voyez Chichée.

Voie romaine dite a"Agrippa ou d'Autun à Boulogne. Voyez Arcy, Avallon, Auxerre, Avrolles, Bazarne, Bessy, Bouilly, Bussière, Escolives, Gurgy, Girolles, Héry, Jussy, Lasson, Magny, Mailly-la-Ville, Monéteau, Mont-Saint-Sulpice, Prégilbert, Rebourseaux, Rouvray, Saint-Moré, Sainte-Magnance, Sainte-Pallaye, Sermizelles, Séry, Turny, Vaux, Vincelies, Voutenay.

Voie romaine d'Auxerre à Entrains. Voyez Chevannes, Escamps, Étais, Lain, Lainsecq, Ouanne, Sainpuits, Sementron, Sougères, Thury.

Voie romaine d'Auxerre à Sens. Voyez Appoigny, Bassou, Béon, Cézy, Champlay, Charmoy, Chichery, Épiueau, Etigny, Joigny, Marsangis, Paron, Paroy-sur-Tholon, Rousson, Saint-Julien , Villeneuve-sur-Yonne.

Voie romaine de Sens à Alise. Voyez Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Serveux, Arces, Argentenay, A r genteuil, Avrolles, Bernouil, Carisey, Cerisiers, Champlost, Cbéu, Dyé, Fulvy, Jaulges, Lézinnes, Malay-le-Vicomte, Noé, Nuits, Pacy, Perrigny-sur-Armançon, Saint-Vinnemer, Tanlay, Tonnerre, Vaudeurs, Vaumort, Vergigny, Villiers-lesHauts, Villiers-Vineux.

Voie romaine de Sens à Gien. Voxjez Collemiere, Gron, Égriselles, Savigny, Vernoy.

Voie romaine de Sens à Meaux. Voxjez Compigny, Gisy, Michery, Saint-Clément, Sergines.

Voie romaine de Sens à Mesve. Voxjez Auxerre.

Voie romaine de Sens à Orléans. Voxjez Fouchères, Gron, Jouy, Montacher, Paron, Villeroy.

Voie romaine de Sens à Paris. Voyez Courtois, Pont-surYonne.

Voie romaine de Sens à Troyes. Voyez Foissy, Malay, Pontsur-Vanne, Villeneuve-l'Archevêque, Villiers-Louis.

Voie romaine de Tonnerre à Langres. Voyez Gland, Pimelles, Saint-Vinnemer, Tanlay.

Voie romaine de Tonnerre à Verlillum. Voyez Cruzy, Gigny, Saint-Vinnemer, Tanlay.

Voie romaine de Vertaut à Alise. Voxjez Jully.

Volet sur marbre. Voyez Montréal.

Volets ou panneaux peints. Voyez Courceaux, Courgenay, Saint-Bris, Septfonts, Tonnerre.

Voûte de bois peinte. Voyez Ronchères, Saligny?

Voûte de bois sculptée. Voyez Saint-Martin-sur-Ouanne.

Zodiaques. Voyez Avallon, Vermanton , Vézelay.