Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 8 à 8 sur 8

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1891-06-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 07 juin 1891

Description : 1891/06/07 (A57,N23)-1891/06/13.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5616279n

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


484

LE MÉNESTREL

français vient d'adresser à chacun de ses interprètes sa photographie accompagnée d'une lettre qui exprime sa reconnaissance pour le soin et le talent avec lesquels son oeuvre a été montée par les artistes viennois.

— ... Et pour être ténor, on n'en est pas moins homme. Et homme courageux, ainsi que le témoigne cette note que nous reproduisons d'après le Journal officiel : « Médaille d'honneur de première classe à Jean Mouliérat, artiste de l'Opéra-Gomique. A fait preuve d'un rare sang-froid et du plus grand dévouement, lors de l'incendie du théâtre, eh 1887, en restant le dernier sur la scène, pour essayer d'atténuer la panique des spectateurs. S'était antérieurement, en 1873, signalé par un sauvetage en Seine, dans des circonstances très périlleuses, en se jetant courageusement à l'eau pour en retirer une femme qui se noyait à la berge Saint-Nicolas. »

— A l'occasion des fêtes du Centenaire de Saint-Bernard, à Dijon, M. l'abbé J. Maître, directeur de l'école Saint-François-de-Sales, prépare, une exécution intégrale des Béatitudes, du regretté César Franck. Ceux des admirateurs de Franck qui désireraient assister à cette exécution sont priés d'adresser leurs demandes à M. l'abbé J. Maître, à Dijon.

— Lully, homme d'affaires, propriétaire et musicien, à propos de son hôtel de la rue Sainte-Anne. Sous ce titre, M. Edmond Badet, architecte visiblement doublé d'un musicien très érudit, vient de faire paraître à la librairie de l'art des Notes et croquis du plus grand intérêt. Bien que n'étant pas écrit exclusivement au point de vue musical, l'ouvrage, par son sujet même,- n'en tombe pas moins sous la juridiction du Ménestrel, qui se fait un devoir de le recommander à ses lecteurs. Si tous ceux qui ont pris profit à la lecture des ouvrages de notre collaborateur Arthur Pougin, sur les vrais créateurs de l'Opéra français, veulent compléter avec M. Badet, d'après les documents les plus authentiques et les plus nouveaux, l'étude si bien commencée sur la très curieuse physionomie du vieux maître, le succès du volume sera assuré. De nombreuses et fort belles planches en héliogravure augmentent encore la valeur et l'attrait de cette artistique et savante publication. P. C.

— L'excellent chansonnier lillois Alexandre Desrousseaux, l'auteur des Pasquilles et de tant d'aimables petits poèmes dans lesquels il retrace avec tant de goût et d'ingéniosité les moeurs, les coutumes et l'état d'esprit de ses compatriotes, a trouvé son biographe dans la personne de M. Albert Desmeaux, qui vient de publier un petit volume intitulé Desrousseaux, sa vie et ses oeuvres (Paris, Jouve, in-8). M. Desmeaux s'est entouré de tous les documents possibles, il les a mis en ordre et en valeur avec le plus grand

. soin, il les a accumulés pour le plus grand plaisir du lecteur, et grâce à lui le chansonnier populaire sera désormais aussi connu comme homme, qu'il était apprécié déjà comme poète et comme artiste. Les compatriotes de Desrousseaux feront certainement à ce livre un accueil empressé, et l'on peut dire que si tous ceux qui l'ont chanté achetaient sa biographie, ce n'est pas une, c'est vingt éditions qu'il faudrait faire de Desrousseaux, sa vie et ses oeuvres. A. P.

CONCERTS ET SOIRÉES

C'a été un véritable triomphe pour M. Ernest Guiraud que le festival donné en son honneur, à Roubaix, par les soins de M. Koszul, directeur du Conservatoire de cette ville. Nous avons fait connaître, par avance, le programme de cette belle fête musicale, dont le succès a été éclatant et qui a valu à M. Guiraud toute une série d'ovations bruyantes. L'exécution de ses oeuvres sous sa direction a été excellente de la part de l'orchestre et des choeurs, et il serait injuste de ne pas citer aussi, pour la part qu'ils y ont prise et les applaudissements qu'ils y ont reçus, les solistes, M" 0 Zoé Brouchette, MM. Koszul, Minssart et Désiré Laurent.

— On a beaucoup applaudi jeudi, à la fête donnée au Vaudeville au profit dés victimes du devoir, le premier acte de Judith, tragédie lyrique de M™ Pauline Thys pour les paroles et la mnsique, dont nous avons déjà parlé l'an dernier, à la suite d'une audition partielle.. Le public a beaucoup goûté cette oeuvre d'une inspiration claire et souvent très élevée. Il a fêté les interprètes, Mmc Bosmann, MM. Cossira, Dubulle, Gallois, Douaillier, Griner, sans oublier les choeurs et l'orchestre de l'OpéraComique, magistralement dirigés par M. Danbé.

— Grand succès pour le concert historique d'orgue donné jeudi dernier au Trocadéro par M. Alexandre Guilmant, dont la virtuosité est au-dessus de tout éloge ; et quelle érudition pour composer un tel programme ! M. Werner, son élève, a été rappelé avec enthousiasme après la chaconne de Pachelbel, qu'il a vraiment jouée d'une façon remarquable. M"leMontéguMontibert et M. Auguez ont charmé et impressionné les cinq mille auditeurs qui se pressaient au Trocadéro, et les accompagnements discrets et délicats de M. de la Tombelle ont été très appréciés des connaisseurs.

— M. Charles Dancla a donné lundi dernier, à la salle Pleye', une soirée musicale dont le succès a été très grand. Le programme était en'partie composé d'oeuvres de sa composition : un trio pour deux violons et alto d'une facture très élégante, des fragments de son troisième trio pour piano, violon et violoncelle, dont le scherzo est tout à fait remarquable et a produit un grand effet, quoique fa partie de violoncelle eût été, pour cause accidentelle,remplacée par une partie d'alto supérieurement dite, du reste, par M. Léopold Dancla. Lajeune élève de M. Charles Dancla, M1* Magnien,

un talent de premier ordre, a été particulièrement applaudie dans ]»s Souvenirs de Prague, du maître, et dans la symphonie à deux violons coucertants dont l'effet est toujours irrésistible. Mme Cognard, une cantatrice émérite, a dit à merveille une mélodie pour chant et violon de M. Ch. Dancla et un air de Jean de Nivelle, de Léo Delibes. M. Dancla avait fait p]ace dans son programme, à la sonate concertante pour deux violons et pian0' de notre collâborateùrH.Barbedette, sonate dont l'exécution pa.r MM.Charles et Léopold Dancla et Bernard Rie a été des plus remarquables et qui a été accueillie par le public avec une faveur marquée. N'oublions pas l'accompagnatrice, Mlle Emma Bourlier, qui a fait preuve d'un grand talent.

•— Très brillante audition, cette semaine, des élèves de l'éminent professeur M™ Marchesi, dans son hôtel de la rue Jouffroy, la pépinière cosmopolite, qui fournit les théâtres des deux mondes de presque toutes les artistes de marque et de réputation. On a surtout remarqué Mlle Louise Brass, douée d'une voix charmante et chantant avec infiniment d'intelligence (air de Mignon et duo de Lakmé avec M. Piroia) ; MUe Girard, une Parisienne d'essence qui se fera certainement une belle place à l'OpéraComique; enfin, une cantatrice américaine, MUo Sears, qui possède la technique de son art à fond et vocalise avec une facilité surprenante. Nommons encore MUe Lydia Hollm, un soprano suraigu (engagée déjà an théâtre grand-ducal de Weimar), Mlle Marcha-Mataftin, de Saint-Pétersbourg, un contralto de talent, Mlle Lilian Devlin, tout à fait charmante et qui a chanté à ravir le Chant d'exil de M. Paul Vidal et l'Amour est un enfant trompeur de Martini, MUe Mary Bryan dans l'air d'IIérodiade, et MUe Pakarinen clans l'Alléluia du Cid et lé Soir d'Auibroise Thomas.

— Cette semaine a eu lieu la matinée musicale donnée parMme Vaucorbeil pour l'audition de ses élèves. Grand succès pour Mme Krauss, MllB,Emilie Leroux, M. Varmbrodt et M. G. Pierron, qui ont magistralement chanté des fragments de Mors et Vita de Gounod.

— Charmante réunion musicale, jeudi dernier, chez M. le marquis de V... M. Caron, de l'Opéra, s'y est particulièrement signalé dans la belle mélodie de Faure, Espoir en Dieu. M. Noblet (du Conservatoire), a été très applaudi dans l'aubade du Roi d'Ys, Mme Carùonne dans un air du Roi k Lahore et une charmante valse chantée de Gumbert sur des motifs de Johann Strauss: la Vie est belle, enfin MUe Vauthrin dans l'air de Lakmè.

NÉCROLOGIE

De Toulouse nous arrive la nouvelle de la mort en cette ville, le 23 mai, d'un des artistes les plus distingués de province, le compositeur Ignace-Xavier-Joseph Leybach, organiste de la métropole, dont les oeuvres nombreuses sont bien conuues de tous les pianistes. Né à G-ambsheim (Bas-Bhin), le 17 juillet 1817, Leybach, qui avait reçu les premières notions de la musique de son frère, simple amateur, étudia ensuite l'harmonie avec Hoerter et l'orgue avec "Wachenthaler, et plus tard fut élève pour le piano de Pixis, de Kalkbrenner et de Chopin. En 1844 il obtenait au concours la place d'organiste de la métropole de Toulouse, et depuis lors ne quitta plus cette ville, où il avait su se faire une situation brillante. C'est en 1847 qu'il livra au public ses premières compositions, ei aujourd'hui le nombre de toutes celles qu'il a publiées, tant en France qu'à l'étranger, ne s'élève pas à moins de 250. Outre une quantité de morceaux de piano, soit originaux, soit écrits sur des motifs d'opéras célèbres, outre un recueil de 20 mélodies vocales, d'assez nombreux motets avec accompagnement d'orgue, une série de grands morceaux pour piano et harmonium, on doit à Leybach une Méthode théorique et pratique pour l'harmonium qui a été traduite en quatre langues, et une publication intitulée l'Organiste pratique, dont les trois volumes contiennent plus de 200 morceaux. La perte de Leybach sera vivement ressentie à Toulouse, où il prenait une part active au mouvement musical.

— On annonce de Londres la mort de M. Gustave Libotton, professeur de violoncelle au Guildhall School of music, où sa classe était suivie par plus de soixante élèves. Belge de naissance, et élève du célèbre Servais au Conservatoire de Bruxelles, M. Libotton était venu se fixer à Londres en 1873 et s'y était fait rapidement connaître comme exécutant et comme professeur. Il a fait partie des principales sociétés philharmoniques de la capitale. M. Libotton était âgé de quarante-neuf ans.

HENRI HEUGEL, directeur-gérant.

EN VENTE CHEZ MAGKAB et NOËL, éditeurs de Tschaïkowsky, 22, passage des Panoramas, Paris. A. LAVIGNAG, professeur d'harmonie au Conservatoire : L'École de la Pédale du Piano, ouvrage contenant l'histoire de « Pédale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, accompagn° de nombreux exemples tirés des grands maîtres (80 pages de texte), et suivi de Douze Études spéciales pour l'emploi de la Pédale (Ouvrage dédié à Louis Diémer.) .

Un beau volume in-4°, net : 15 francs. Du même auteur : .

Op. 24. Scherzo-Caprice . • • " S0

Op. 31. Dix Préludes, divisés en cinq cahiers, chaque cahier. . 1 ^

IMPRIMERIE CI-.JITRALE DES C1IEMI.VS DE FER. — IMPRIMERIE CHAIX, 20, RUE BEBCERE, PARIS.