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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1910-10-22

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 22 octobre 1910

Description : 1910/10/22 (A76,N43)-1910/10/28.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5615656q

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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LE MÉNESTREL

bienfaisance, patriotiques et de mutualité; elle a pour directeur M. CavailléMassenet, le chef si connu des habitués de nos concerts populaires de Paris. Siège : salle Berlioz, 55, rue de Clichy.

— De Paris-Journal :

On a annoncé que l'on allait démolir les arènes de Bézicrs. Cette nouvelle a ému les amateurs de théâtre en plein air. Nous sommes allés demander à M. DujardinBeaumetz ce qu'il pensait de celte démolition.

«On ne peut que déplorer la disparition des arènes de Béziers, nous a répondu le sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts. Mais le gouvernement est impuissant à en empêcher la démolition. Ces arènes ne sont pas un monument historique, comme celles de Nîmes ou autres arènes antiques; elles furent construites il y a dix ans, et l'on devait y donner primitivement des courses de taureaux. Un peu plus tard, on songea à les utiliser pour y donner des spectacles en plein air. Lo succès couronna les efforts des organisateurs, qui nous firent admirer deux oeuvres magnifiques, la Déjanire do Saint-Saëns et le Prométhée de Gabriel Fauré. On ne devra donc déplorer la disparition des arènes de Béziers que pour l'intérêt artistique dos représentations qui s'y donnaient. Quant aux arènes proprement dites, elles sont construites en planches tout simplement, et n'ont aucun caractère antique. Leur propriétaire a parfaitement lo droit de les faire démolir. »

Ainsi parla M. Dujardin-Beaumetz. Nous croyons savoir, en outre, que si le gouvernement ne peut que se désintéresser de cette question, il n'en est pas de même de la municipalité de Béziers, qui vient d'engager des pourparlers avec le propriétaire des arènes.

— La ville de Lyon, qui semble se reprendre depuis quelques années a la vie musicale, qui s'est vu doter récemment d'une fort belle salle de concerts, salle dans laquelle ont lieu au cours de la saison d'excellents concerts symphoniques dirigés par M. Witkowsky, qui a mis au jour il y a peu un opéra inédit, la Salomé de M. Mariotte, qui enfin voit se publier un intéressant organe spécial, la Revue musicale de Lyon — Lyon possède, paraît-il, de bons éléments d'étude pour ceux qui veulent s'occuper de travaux d'histoire et d'érudition artistiques. C'est précisément la Revue musicale de Lyon qui nous l'apprend dans un de ses récents numéros, en nous faisant connaître que les bibliothèques de la ville sont assez amplement fournies en musique proprement dite aussi bien qu'en ouvrages spéciaux. En dehors de la bibliothèque du Conservatoire, surtout réservée aux élèves, il est utile de signaler les collections musicales du Palais des Arts et de la Grande Bibliothèque. Au Palais des Arts on trouve les restes du fonds musical qui appartint au XVIIIe siècle à l'Académie des beaux-arts et au concert; si, malheureusement, ce fonds a disparu en partie, il en subsiste encore quatre-vingts partitions de motets à grand choeur, quatre-vingt-dix volumes d'opéras et diverses autres oeuvres. A côté de cela il faut signaler un petit nombre de très belles partitions d'orchestre représentant les restes de la bibliothèque de Méhul, partitions achetées par la Ville, au prix de 300 francs, à la mort de la veuve de l'illustre auteur de Joseph, qui habitait Lyon. Enfin, la bibliothèque du Palais des Arts possède une série considérable de partitions de la fin du XVLUe siècle et du commencement du XIXe, provenant du Grand-Théâtre, celle des partitions classiques de l'édition Michaelis et quelques traités de musique anciens. Ajoutons que par les soins du bibliothécaire actuel sont acquis chaque année les principaux ouvrages musicographiques contemporains. — Quant à la Grande Bibliothèque de la Ville, qui ne renfermait, jusqu'en 1894, qu'une très petite quantité d'ouvrages concernant la musique, elle a acquis en cette année la bibliothèque de M. Georges Becker, musicographe originaire de Frankenthal (Palatinat), depuis longtemps fixé en Suisse et auteur de plusieurs publications françaises sur la musique. Cette bibliothèque, qui comportait 1015 numéros et environ 1500 volumes, fut acquise de son propriétaire, par la ville de Lyon, au prix de 3.200 francs. Elle est essentiellement constituée par des ouvrages de littérature musicale, ouvrages en très grande, partie français ou allemands, et dont quelques-uns seulement sont italiens, suisses ou néerlandais; en fait de musique proprement dite, elle ne contient que quelques partitions, avec la collection des trios, quatuors et quintettes de Haydn, Mozart et Beethoven. Par ces détails, on voit que les bibliothèques lyonnaises offrent d'assez sérieuses facilités à qui veut s'occuper de questions concernant l'histoire de l'art musical.

— Les Concerts classiques de l'Association artistique de Marseille font leur réouverture, ayant toujours à leur tête M. Gabriel-Marie, qui, de ce fait, entamera sa huitième année de direction. Sous l'impulsion de ce scrupuleux artiste, l'excellente société, que préside M. Arthur Michaud, se prépare à un nouvel effort qui la maintiendra dans l'estime publique au rang élevé qu'elle occupe. — Le plan de saison comporte : le 1er acte de Tristan et Iseult, avec M. Van Dyck et M™ Félia Litvinne, l'Egmont de Beethoven, des Symphonies nouvelles de MM. Théodore Dubois, André Gedalge et Albéric Magnard, un fragment d'Ariane et Barbe-Bleue de M. Paul Dukas, la Rapsodie espagnole de M. Maurice Ravel, VIstar de M. V. d'Indy, le Chêne et le Roseau de M. Chevillard, et les Heures dolentes de M. Gabriel Dupont, cela sans préjudice du vaste fonds des grands classiques accoutumés. Parmi les solistes engagés, notons les noms de M™* Mysz-Gmeiner, MellolJoubert, Caponsacchi et Chemet, et de MM. Harold Bauer, Mark Hambourg, Francis Coye, Léandre Villain, Marcel Dupré, César Thomson et Jean Bedetti'.

— Nancy: Concerts du Conservatoire. — M. J. Guy-Ropartz vient d'arrêter les grandes lignes du programme de la saison 1910-1911. Pour commémorer

le 20° anniversaire de la mort de• César . Franck (8 novembre 1890), quatre séances seront consacrées à l'audition intégrale des oeuvres de concert du maître : Symphonie en ré mineur, les Eolides, les Djinns, Variations symphoniques, le Chasseur maudit, Psyché, Psaume CL, Ruth, Rébecca, Rédemption, fcs Béatitudes. D'autre part, poursuivant la « revue » de la Symphonie française contemporaine, commencée en 1900 1901 par l'audition des symphonies écrites entre 1885 et 1900, M. J. Guy-Ropartz fera entendre des oeuvres composées entre 1900 et 1910 : Deuxième symphonie'de V. d'Indy, Troisième symphonie de Gedalge, Symphonie française de Théodore Dubois, Sylvio Lazzari, etc;Les onze ouvertures de Beethoven, dont certaines sont si peu connues, figureront également au programme, en:mème temps que certaines oeuvres'nouvelles dont ce sera à Nancy la première audition et dont la liste n'est pas encore définitivement arrêtée. Enfin un Festival Wagner sera donné avec le concours de M. Delmas, de l'Opéra. Les solistes' des concerts seront : Mlle Blanche Selva et M. Edouard Risler (piano), M. Hugo Heermann (violon), Mlle Jeanne Marx (violoncelle), etc. Pour le chant, outre M. Delmas et MmeP. Frisch, les artistes les plus aimés de notre public : Jean Reder, G. Mary, G. Monys, etc., etc. et d'autres encore, selon les nécessités des oeuvres pour soli, choeurs et orchestre inscrites au programme.

— L'École de musique de Limoges, dont nous avons annoncé la récente formation, compte déjà à son actif près de 200 élèves. Voici un très brillant résultat obtenu en fort peu de temps.

— A Vif, très grande impression produite à l'église dans le Souvenez-vous de Massenet, par Mme Brunet-Lafleur, qu'accompagnait un délicat orchestre dirigé par M. Gariel.

NÉCROLOGIE

L'excellent pianiste et compositeur Georges Mathias, qu'un étal maladif joint à son grand âge, avait depuis longtemps condamné au silence et à la retraite est mort cette semaine à Pontoise, au moment où il accomplissait sa quatrevingt-quatrième année. Georges-Amédée-Saint-Clair Mathias était né à Paris le 14 octobre 1826. Il avait fait ses études de piano en dehors du Conservatoire, étant élève d'abord de Frédéric Kalkbrenner, ensuite de Chopin, dont il était certainement le dernier disciple direct. Comme virtuose, Mathias fut presque un enfant prodige; son talent était d'ailleurs très réel, très personnel, et saus imiter Chopin, dont, au surplus, l'imitation n'était pas facile, il avait su largement profiter de ses leçons. De bonne heure il s'occupa de composition : entré au Conservatoire, dès l'âge de seize ans, dans la classe de contrepointet et fugue d'Halévy, et plus tard dans celle de composition de Berton, il obtint un premier accessit de fugue en 1847, et l'année suivante concourut à l'Institut pour le prix de Rome. La cantate de concours, intitulée Damoclès, était due à Paul Lacroix ; le premier prix fut décerné à Duprato, le premier second prix à Bazille, et Mathias sévit attribuer le deuxième second prix. Dès cette époqueil avaitpublié déjàplusieurs compositions importantes, entreautres deux quintettes pour piano et instruments à cordes, A partir de ce moment il partagea son existence entre les succès du virtuose et les travaux du compositeur, travaux qui lui valurent aussi de vifs succès. Ses oeuvres sont nombreuses, quelquesunes fort importantes, et toutes remarquables au point de vue de la forme. On ne saurait les citer toutes dans une simple note comme celle-ci, mais il faut au moins signaler les plus considérables : une symphonie à grand or* chestre; deux ouvertures, Ilamlet et Maseppa ; deux concertos pour piano et orchestre ; cinq trios pour piano, violon et violoncelle; cinq morceauxsymphoniques pour les mêmes instruments; trois sonates pour piano; deux séries de vingt-quatre et de dix études pour piano ; puis des romances sans paroles, des valses de concert, des marches et un grand nombre d'autres pièces de piano. En 1862 Mathias avait été nommé professeur au Conservatoire, en remplacement de Laurent : sa classe, qu'il conserva jusqu'en 1887, fut très brillante,ce que prouve le grand nombre de premiers prix qui en sortirent, parmi lesquels MM. Raoul Pugno, Auzende, I. Philipp, Rambourg, Paul Chabeaux, Pradeau, Chevillard, Véronge de la Nux, Falkenberg, Kaiser, Gresse, Riera, etc, Mathias, qui avait une très haute opinion de lui-même, ce qui est permis à tout artiste de grand talent, n'a eu que le tort de le laisser trop voir dans des Souvenirs publiés par lui dans un journal il y a une dizaine d'années. Souvenirs écrits dans un français barbare et barharesque. Parlant de Kalkbrenner, il dit ingénument : « Il a été une des grandes figures de son temps, le dernier représentant de la plus belle école de piano (maintenant c'estmoi).» Et ailleurs, rappelant Zimmermann : « Zimmermann m'aimait beaucoup, et disait que mon talent était de l'or en barre. » Il vaut mieux laisser dire ces choses-là à d'autres que de les répandre soi-même. Il n'empêche que Mathias fut, sous tous les rapports, un artiste remarquable, soit que l'on considère en lui le compositeur, le virtuose ou le professeur.

— Un chanteur d'opéra qui fut longtemps attaché au Théâtre-Municipal de Hambourg, Frédéric Weidmann, vient de mourir à l'âge de 50 ans.

HENRI HEUGEL, directeur-gérant

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