Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 8

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1866-01-28

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 28 janvier 1866

Description : 1866/01/28 (A33,N9)-1866/02/03.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5615083j

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


1009—33meANNÉE —N 8 9

PARAIT TOUS LES DIMANCHES

Dimanche 28 Janvier 1866

J. L. HEDGEL

Directeur

MUSIQUE ET THEATRES

Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne

J. D'ORTIGUE

Rédacteur en chef

COLLABORATEURS DU JOURNAL:

MM. THRE ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GTJSTAYE BERTRAND , PAUL BERNARD, OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATATES, LÉON HALÉYY, B. JOUVIN, E. LEGOUVÈ, MÉRY, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL, . - " ■ ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-VALRY, P. RICHARD ET XAVIER AUBRYET

Adresser FIIANCO à M. J. L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, leo Manuscrits, Lettres et Bons-Poste d'abonnement. Pn an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. (Etranger, 12 fr.) — Texte et Musique de Chant, 20 fr.; texte et musique de piano, 20 fr. (Étranger, 25 fr.) —Abonnement complet

d'un an, texte, musique de chant et de piano, 30 fr. (Étranger, 36 fr.)

SOMMAIRE-TEXTE

I, PONCHARD, notice biographique (suite et fin-), AMÉDÉE MÉREAUX.— II. Semaine théâtrale : reprise du Dieu et la hayadère. Nouvelles, GUSTAVE BERTRAND. — III. Revue des Concerts, A. DE GAPJRIKI. — IV. Nouvelles, Concerts annoncés et Nécrologie.

MUSIQUE DE PIANO

No-; abinnés à la niu-ipie de PIANO recevront, avec le numéro de ce jour :

MENUET «xtrait des trois petites pièces caractéristiques dans l'ancien style, par ALBERT LAVIGNAC; suivra immédiatement : LASÉRÉNADE, de Louis DIÉMER, n° 3 de ses PENSÉES MUSICALES pour le piano.

CHANT

' Nous publierons dimanche prochain, pour nos abonnés à la musique de CHAKT

LA LÉGENDE DE LA PIE *

extraite des légendes campagnardes d'ALAiN DE PONTCROIX, musique d'ÀRMAND GOUZIEN; suivra immédiatement : LE FOU (IL PAZZ0), mélodie de F. CAMPANA, chantée par M. 'DELLE-SEDIE, paroles françaises de TAGLIAFICO, paroles italiennes de A. MAGGIONI.

PONCHARD

(SUITE ET FIN)

Ponchard elait déjà bon musicien quand il entra au pensionnat du Conservatoire, ce qui ne l'empêcha pas de passer quatre années à se perfectionner dans ses études musicales et dans le chant. Parmi les professeurs dont il suivit les leçons, il-faut citer surtout le célèbre Garât. Ponchard ne parlait qu'avec enthousiasme de son maître, qui, du reste, avait trouvé en lui une organisation sympathique et un zèle ardent à mettre en oeuvre ses précieux conseils; il devait avoir rêvé un élève de cette nature. En effet, Ponchard semblait né pour porter sur le théâtre et pour immortaliser sur la scène française cette méthode de Garât, dont on a tant parlé, dont les contemporains de cet unique chanteur racontaient tant de merveilles, et dont Ponchard était la plus noble expression. Il se disait, lui, bien au-dessous de son maître; mais il convient de lui assigner la place qu'il mérite et de dire qu'il a au moins égalé ce maître, sublime, il est vrai, dans des scènes détachées, dans des airs de concert, et surtout dans la démonstration d'un art qui était inné chez lui. A quelqu'un qui disait à Piccini,que Garât n'était pas musicien: « Garât, répondit l'auteur de Didon, Garât, c est la musique même. » Sans doute, mais composer et soutenir un rôle entier, le jouer et le chanter avec une égale supériorité de talent, c'est ce que

Garât enseignait à faire, sans l'avoir jamais fait devant la rampe, et c'est ce que Ponchard a fait pendant vingt-cinq ans de succès non interrompus. J'aurai l'occasion de revenir sur cet aspect de la gloire théâtrale de Ponchard.

Ses autres professeurs furent, pour la déclamation lyrique, Dugazon, Lafon, et, en dernier lieu, Baptiste aîné, l'un des plus savants diseurs de la Comédie française. Baptiste aîné joignait à un profond talent de comédien celui de très-bon musicien et de fort habile pianiste, capable de suppléer, ainsi qu'il le fit plus d'une fois, l'accompagnateur, quand celui-ci faisait défaut à la classe.

. Le premier concours de chant où deux élèves pensionnaires furent jugés dignes de figurer eut lieu au mois d'août 1810. Sur quatre concurrents seulement appelés à la lutte, Ponchard obtint d'emblée et à l'unanimité le premier prix. Les airs qu'il chanta (car on en chantait deux alors, un français et un italien) furent celui ftlphigénie en Tauride, de Piccini, et celui de Don Juan, de Mozart, « Il mio tesro intanto. »

Le lendemain, au concours de grand opéra, il remporta le premier prix dans le rôle de Polinice, A'OEdipe à Colonne, deSacchihi, et au concours d'opéra comique, le second prix dans le rôle de Cliton, de VAmi de la maison, de Grétry,

L'année suivante, il eut le premier prix d'opéra comique dans la scène du Magnifique (dite le Quart d'heure de silence), opéra de Grétry, ainsi que le premier second prix d'harmonie. Remarquons, en passant, que les études des chanteurs étaient fortes à celte époque et les concours importants et significatifs.

Enfin, le 15 juillet 1812, juste quatre ans après son entrée au pensionnat du Conservatoire, Ponchard débuta au théâtre impérial de l'Opéra-Comique. Les débuts de ce temps-là étaient sérieux et s'accomplissaient dans des conditions difficiles. Ceux de Ponchard durèrent six semaines et eurent lieu dans une quinzaine de rôles. Il fit le premier dans deux rôles, en une même soirée : celui de Cliton, de l'Ami de la maison, et celui de Pierrot, du Tableau parlant. Il continua les autres dans Zémire et Azor,- Richard CoeurLipn, les Evénements imprévus, l'Amant jaloux, Aucassin et Nicolette, Lucile, tous opéras de Grétry; puis dans Félix, de Monsigny, Sargines, de Daleyrac, Paul et Virginie, de Kreutzer, etc., etc. Tous ces débuts furent heureux, et la presse d'alors, à la tête de