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Titre : La médecine par les plantes : traité des maladies secrètes de l'homme et de la femme (25e éd.) / par le professeur L. Peyronnet et son élève le Dr Geo. Davis,...

Auteur : Peyronnet, Louis. Auteur du texte

Auteur : Davis, George (Dr). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1907

Sujet : Infections sexuellement transmissibles -- Thérapeutique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31097198w

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (112 p.) ; 23 cm

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5608562r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-TE23-620 (A)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/08/2009

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La Médecine par les Plantes

ITRAITÉ

DES

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L'HOMME ET DE LA FEMME

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Ije Frqt©sseur IJ FEYROItTNET Auteur du Livre Le Médecin des Pauvres

OOT'BAOE. ORNÉ DE PLUSIEURS GUAVUEES

Vingt-cinquième Édition.

Frix : S fr. 50.


Vient de paraître la 30e édition du livre

Le Médecin des Pauvres

parle Professeur PEYRONNET.

Grand et beau volume illustré d'une carte représentant les herbes utiles avec leur couleur naturelle,

Il donne l'explication des cent plantes médicinales, leurs propriétés, leur mode d'emploi, étc, '

La description des maladies, leur traitement par les simples, etc.

Prix V 2 francs. — Franco : 2 fr, 25.

En Vente :

ChezL. PEYRONNET, ii, rue de Lyon, et 32, rue Crémieux, à PARIS.

TÉLÉPHONE 9S8-4S


21, rue deXyori, et 32-35, rue Gré mieux, PARIS.

Téléphone 928-49,

des

Maladies secrètes

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^X PAIS

Le Professeur L, FEYROlSrKrBT Auieuf du Livre Lé Médecin des Pauvres

1007


PREFACE

« A un certain âge et dans une certaine situation, l'homme est tôuj ours aii lendemain d'un coït suspect. >

C'est là une pensée de Ricord, le plus célèbre médecin du siècle dernier, celui qui a le plus fait pour les maladies vénériennes, celui dont on a voulu glorifier la mémoire en donnant son nom à l'hôpital dés vénériens de Paris,

Pénétré de cette maxime, l'homme pourrait, dans .bien des cas/ éviter les maladies vénériennes. Il pourrait les éviter s'il connaissait les signes qui les font soupçonner chez la femme, et savait les quelques pré-


ceptes élémentaires qu'ildevraitsuivre après un coït suspect.

Ce livre rendra service, l'auteur en est persuadé, eh donnant ces signes et ces préceptes.

Si malheureusement l'homme est atteint d'une maladie vénérienne, il trouvera dans ce livre un guide sûr qui le mènera rapidement à la guérison, en lui faisant éviter les, complications si redoutables, — en lui épargnant le regret d'avoir eu confiance en des ■ drogues inefficaces, dont la réclame seule explique la vente.

Un homme atteint d'une maladie vénérienne est un homme qui n'a plus l'esprit au repos. Il est toujours persécuté par son mal et ne sait à quel saint se vouer. Il frappe à toutes les portes, il essaie tous les remèdes, et, au lieu de suivre le droit chemin qui le mène à la guérison, il s'égare dans les sentiers qui, au lieu d'abréger la route, le conduisent dans les taillis inextricables des complications.


Ce livre simple, de bonne foi, exempt de chàrlatanerie tintamarresque, guidera le malade vers la guérison certaine, en 1 ui expliquant point par point ce qu'il doit faire et pourquoi il doit faire ainsi. La haute science y cède le pas aux renseignements pratiques et efficaces.

On y trouvera aussi le traitement des complications et le, traitement des maladies vénériennes chez la femme.

Il est divisé en trois parties.

Chaque partie traite une maladie vénérienne proprement dite, Ces maladies sont au nombre de trois ; la blennorrhagic, le chancre mou, la syphilis.

La première partie traite aussi des maladies des organes génitaux qui peuvent survenir à l'occasion d'une maladie vénériennc/mais peuvent aussi exister indépendamment de celles-ci.

C'est, je crois, rendre de grands services à uri malade en lui démontrant que souvent


il se croit atteint d'une maladie qu'il n'a pas, et, si malheureusement il en est atteint, lui enseigner les moyens simples et faciles de se guérir en peu de temps et à peu de frais.

Tel a été mon but.

Professeur L. PEYRONNET. Paris, le icr septembre 1906.


ORGANÉS.UËNITAUX CHEZ L'HOMME


PREMIERE PARTIE

CHAPITRE PREMIER

MLENX01UUIAGIE

iHcnnorrhagic, — Chaudc-pisse. — Coulante. — Echatiffe^ieiitf— Gpiiorrhéc. — Urctîiritc. — tTrcthritc à gonocoques.

Signes.— Trente-six heures, quatre jours (quelquefois même huit jours) après un rapport, le malade ressenten : urinant un chalouilîcment plus ou moins désagréable (lusque-là il n'a rien ressenti cl ne pouvait rien ressentir, On ne voit rien). C'est généralement le quatrième jour que ce phénomène apparaît, En examinant sa verge, il voit que les bords de Torifice sont un peu rouges, et si, avant d'uriner, il avait presse sur le canal, do la racine vers l'extrémité, il aurait pu faire suinter un peu de liquide.

Mais qu'il ne s'y trompe pas. Le liquide qu'il fera suinter* s'il opère le malin, peut être un liquide clair


S ■' ' MÉpEClXK VAIt Î-KS Ï'UXTES • "*.

qui reste d'une érection nocturne. Le liquide de la ehaude-pissc doit èlre lui liquide louche. "^ ;

Assez rapidement le chatouillement ressenti fait suite à une douleur plus nette, puis en deux jouis à Une douleur aiguë, vive, le malade croit pisser.'«des lames de rasoir ». Alors l'extrémité de la verge est rouge, tuméfiée, du pus s'écoule par l'orifice Sans qu'il soit besoin d'appuyer sur le canal. Ce pus est jaunâtre, verdùtrc. Rarement il contient, lin peu de sang, mais ilfpeut en contenir. Toutefois, il n'est pas rare que les'émissions de sperme soient sanglantes:

C'est là la période douloureuse él coulante île la chaudc-pisse'. Elle dure un temps indéterminé, en général huit à quinze jours.

Après ce temps, les phénomènes douloureux disparaissent ; l'écoulement est plus long à décroître. Il faut compter, pour armer à la guérison, si on abandonne la maladie à elle-même, quarante jours ow moins. :'■■>'. :";■

L'on î-cconnaît que la chaudc-pisse est guérie, bit en voie tic guérison, quand leséréctiohs né sont plus douloureuses, alors même que la \crgc est relevée en haut sur l'abdomen, — quand l'écoulement diminue et devient plus clair. :

Alors la chaudc-pisse guérit, — ou, si elle n'est pas soignée, se complique. — ou alors passe à rétàt chronique/ •-

Nous verrons plus loin ce qu'est la chaude-pissè chronique. Nous Verrons aussi les maladies qui peuvent simuler la chaudc-pisse.

Nous allons voir maintenant quelles sont les comr. plicatîons dii débul, ,-;'est-à-dire de la première semaine de la bichhorrhagie.


BLEXXOIUIHAGIE

En résumé : douleur, écoulement, rougeur de la verge et du gland, tuméfaction de la verge, sont les seuls signes de la chàude-pisse aiguë.

Il est bien rare que ces signes ne soient pas accompagnés de quelque complication plus ou moins grave.

Dès le début de la ehaude-pissc, il peut se produire de l'oedème (enflure), qui apparaît au niveau de la verge et du gland. Dans une chaudc-pisse normale, cet oedème est peu accentué, non gênant : mais il peut entraîner des complications, et c'est pourquoi il est toujours utile de veiller a les éviter.

Pour éviter l'oedème, on lavera plusieurs fois par vjour la verge dans un quart de litre d'eau, dans lequel on mettra une cuillerée à soupe de la Poudre Sédative de Hombcrg. On enveloppera ensuite la verge dans de la ouate hydrophile que l'on changera souveui. -■

On évitera les frottements, les irritations. Quand .on. ramène le prépuce en arrière pour découvrir le gland afin de le laver, il faut avoir soin de rabattre la peau aussitôt après, afin d'éviter le paràphimosis chez les personnes qui y sont prédisposées par ici roitesse de l'ouverture de la peau.

En cas d'oedème, d'enflure un peu forte, il est prudent de ne-pas ramener le prépuce en arrière et de laver avec une seringue dont l'extrémité est introduite enfre lé gland et la peau.

Il est bon, pour profiler du traitement, de placer entre la peau et le gland une petite lamelle de colon hydrophile.


10 MKDBHXE TAU LES PLANTES

COMPLICATIONS LOCALES.

. PREMIERE COMPLICATION , 'POUVANT SE PRODUIRE AU COURS DE LA CHAUDE-PiSSE

Paràphimosis.

Le phimosis est une conformation de naissance qui fait qu'on ne peut pas mettre le gland à découvert. Le paràphimosis est une complication caraclé-: risée par l'impossibilité de ramener la peau sur le gland quand celui-ci a été découvert, Il en résulte de la douleur, .puis du gonflement, puis de la gangrène. C'est une complication bénigne qui peut, si elle n'est pas soignée à temps, avoir des conséquences très graves, comme on le voit par ce mot gangrène.

Aussitôt ïc paràphimosis déclaré, il faut réduire le volume du gland en le comprimant et le repoussant en arrière pendant qu'on lire la peau en avant. Ceci est très douloureux, mais il est préférable de souffrir un peu dès le début que trop parla suite. En même temps, on trempera la verge dans un petit bain d'eau froide dans lequel on aura mis une cuillerée à soupe de Poudre sédative de Ilomherg,

itègle générale, il est préférable, quand on est atteint de phimosis, de se faire faire l'opération de la circoncision.


DLEXXOIUUIAGIE

il

DEUXIEME COMPLICATION POUVANT SE PRODUIRE AU COURS DE LA CILVUDE-PISSE

Ealanitc. — Balano-poslhitc.

Ces noms bizarres signifient Yinllammalion aiguë du gland (balanite) et du prépuce qui le recouvre (posthite). Rarement ces inflammations sont isolées, d'eu le nom de balano-poslhile. V •.

Celte inflammalion survient toujours chez les malades qui ne prennent aucun soin de propreté et ne se' lavent pas ou se lavent mal. Elle survient aussi chez ceux qui ont employé, sans raison et sans mesure, des liquides irritants pour injections. On peut l'éviter, on doit l'éviter, et, si souvent la blennorrhagie entraîne par elle-même un peu de balanite, celle balanite bien soignée peut être considérée comme insignifiante.

La balano-posfhilc se caractérise par un gonflement et une douleur du gland et du prépuce, par un écoulement purulent très abondant venant non seulement du canal de l'urèthre, thais de la surface du gland et de la partie de la peau qui le recouvre. 11 peut y avoir des glandes douloureuses dans les aines (adénite), ,

Le traitement de la balano-posthile consiste en une propreté rigoureuse, des lotions fréquentes d'eau dans laquelle on aura mis de la Poudre Sédative de Hosnherg, dont les vertus aslringontes sonl bien connues.

Celle complication es! peu grave, elle peut entraîner par la suite le phimosis en rendant adhérents le gland et le prépuce, d'où là nécessité de la soigner.


12 MEDECINE PAR LES PLANTES '

TROISIÈME COMPLICATION .'.POUVANT. SE. PRODUIRE AU COUns DE LA ClIAUDE-PJSSi:

■'; Adénite." ', ■

L'adénite est l'inflammation des glandes qui se' trouvent aux plis des aines.

Cette adénite est fréquente dans la chaudc-pisse accompagnée d'une complication du côté du gland oii de la peau. Elle se caractérise par un gonflement plus ou moins fort ; — quelquefois le gonflement passe inaperçu, et clic ne se manifeste que par une gène ou une douleur.

Pour l'atténuer et la faire disparaître, il faut':. 1° soigner sa cause (balanite, pôsllntc, ulcérations de la verge ou du gland), et 2° mettre sur le siège de la douleur la Pommade Résolutive un professeur Pey.ronncl. ^ -:'' ■■■■■;■

Le repos absolu au lit est rarement nécessaire..

QUATRIEME COMPLICATION POUVANT SE PRODUIRE AU COURS DE LA CHAUDE-PISSE

Chaudc-pisse eordee.

11 arrive que, par suite d'une inflammation excessive du canal ou par suite de manque de soins. 'tPinjcctiohs' malfaisantes, le canal devienne rigide et dur, La huit, les érections sont fréquentes et doii-


liLEXXOltUHAGIE 13

Coureuses dans la chaudc-pisse. En cas de chaudepisse cordée, la douleur est inexprimable. .La verge pendant l'érection devient arquée, la corde de l'arc regarde le sol. Le canal, qui se .trouve à la partie inférieure de la verge, n'est plus extensible par suite de l'inflammation cl ne peut suivre le mouvement de dilatation des autres parties de l'organe, d'où la production de la corde. Il ne faut: fcmais rompre la corde, comme on le dit ou comme on a la tentation (te le faire. Rompre la corde d'un coup de poing, c'est rompre le canal ; c'est à coup sîir le rétrécissement pour plus lard, rétrécissement grave, —'cl, pour le moment, pcuLêlrc la mort.

Pour éviter la chaudc-pisse cordée, il faut se garder de prendre des injections irritantes, de boire des aïcools, d'avoir des rapports avec une femme ; il faut eniin mot soigner sa chaudc-pisse,

Pour guérir la chaude-pisse cordée, il faut mettre des cataplasmes de fécule de pommes de lerre froids au moment des érections, ou faire des lotions froides dans lesquelles on aura mis. une cuillerée à soupe de la Poudre Sédative de llombcrg. Il faut prendre également des laxatif (thé des Chartreux ou graines de longue vie du pro/essenr Pctjronnet), — des cfi'uréliqucs (mélange diurétique du professeur Pcyronne/),— des calmants {Pilules 1iijpnoliqu.es Peyronnel),


14 MEDECINE PAR LES PLAXTES

CHAPITRE II

COMPLICATIONS.A DISTANCE

Pour se rendre compte des complications qui peuvent.survenir par inflammation, il faut savoir au moins la marche que peuvent suivre les accidents.

Pour, cela, il esl indispensable de connaître le trajet suivi par l'urine pour aller des reins jusqu'au dehors et aussi le trajet du sperme depuis le testicule. ;

L'urine est excrétée par les reins, descend par Yuréfèrc dans la .vessie et de la vessie passe dans le canal de Yurèlhre. La vessie est commandée par un sphincter, c'csl-u-dirc un anneau qui se contracte selon la volonté et qui ferme ou ouvre le réservoir. Cet anneau est situé au col de la vessie.

Le sperme sécrété par le testicule passe dans un conduit tortillé sur lui-même comme un amas de vers de terre (épididymé), monte parmi canal (le canal déférent) dans un réservoir placé derrière la vessie et qu'on appelle vésicules séminales. Ces vésicules séminales, au nombre de deux, s'abouchent au canal de l'urèthre au-dessous du col de la vessie, au niveau de la prostate.

La prostate est Une glande, grosse comme une châtaigne qui se trouve au col de la vessie, entoure le canal et est destinée à sécréter un liquide pour diluer le sperme,


■'•;' . BLENXOliRHAGIK 15

La cliaudç-pissc siège dans le canal, immédiatement à iorifice de celui-ci, dans une région un peu dilatée, qu'on appelle fosse navicUlairc. Puis l'inflammation gagne du terrain, remonte du côlé de la vessie, envahit iurèlhrc, causant YurèlhrUc antérieure ; — puis la partie profonde du canal, occasionnant Yûrélhritc postérieure. — ÎSuréthrile totale est

■ déjà une complication. ï

:: Si l'inflammation reste cantonnée au canal, les seules complications': possibles sont celles que nous venons de signaler : l'oedème, le paràphimosis, la bqlano-posthite, Yadéiûle^ la chaude-pissc cordée.

vjÇes complications ne s'ont;pas. graves, ce sont plutôt

des signes d'une chaudc-pisse mal soignée ou très forte. ; Mais si l'inflammation continue sa marche enva/hissaiile,

enva/hissaiile, le cours suivi par les urines bu le sperme, les complications deviennent plus graves,

> plus Sérieuses, obligent le malade à garderie lit. Ce sqhLdes" compHcaliqhs qu'il faut soigner. Ces complications sont étudiées sous le nom do blehnorrluvjié ascendante, c'est-à-dire de chaudc-pisse qui remonte, le cours des sécrétions.

Nous donnons les noms scientifiques afin de mettre en garde les malades contre certaines personnes'qui

^pourraient, sous un nom banal, leur faire croire à une maladie qu'elles n'ont pas et exploiter ainsi une situation simple. Par exemple qu'on dise à ûii malade : Vous atez une chaude-pisse infectieuse, le malheureux, à ce mot « infection », se croit perdu et s'abandonne corps et Ame à un exploiteur qui a joué du mot « infectieux » pour l'épouvanter. La chaudcpisse est une infection par définition èl la plus innoççnle des ehaudcs-pîsscs peut-être appelée infectieuse.


16 MEDECINE PAR LES PLANTÉS

La blennorrhagie ascendante n'est qu'une désignation de la série des accidents dont nous allons parler et qui sont, si on suit le cours remontant des urines, d'abord ;

La proslalitc (inflammation de la prostate) ; La cystite du col ;

La cystite totale (inflammation, de la vessie au niveau du col cl de toute la vessie) ;

L'urclèrilc (inflammation de l'uretère) :

La pijélile, la néphrite (inflammation du rein).

Si on remonte le cours du sperme, on a :

La proslalile (que nous venons de citer, la prostate étant pour ainsi dire au croisement des routes) ;

La vésiculile (inflammation des vésicules séminales) ;

.■La déférenlile (inflammation du canal déférent); :

L'épididymiie (inflammation de Tépididyme) ;

L'orchite (inflammation du testicule).

La route urinairè ascendante cl la voie séminale ascendante peuvent être enflammées en;même temps et un même malade peut avoir à la fois une cystite et une orchite.

Nous avons dit qu'à l'état aigu on ne pouvait avoir une urèthrile postérieure sans avoir une urélhrite antérieure. Si on suit le même raisonnement, on pourrait croire qu'on ne peut avoir d'orchite, par exempte, sans avoir cri même temps de proslalitc,.pu", qu'on ne peut avoir' de néphrite sans avoir de cystite. Ce serait une erreur. L'inflammation, ou l'in-


BLENXOnRUAGIE 17

l'eclion, si on veut (c'est la même chose), pour atteindre un organe éloigné, passe par la voie indiquée, mais peut être légère sur le trajet et se cantonner à un organe seulement.

Ce détail a pour but de rassurer un peu les malades timorés qui pourraient croire, ayant une orchile, qu'ils . ont en même temps une prostatile, une vésiculite, une déférentite, etc.

Donnons seulement ce détail, la cause de l'infection est un tnicrobe qu'on appelle gonocoque. Il existe des orchites, des cystites, des prostalites, etc., qui ont une autre cause que la chaude-pisse, d'où Je nom de gonococcique qu'on leur donne quand elles sont dues à la blennorrhagie.

En règle générale, un malade atteint de chaudcpisse doit porter un bon suspensoir, relevant bien les . bourses, immobilisant les testicules. Il doit éviter les exercices violents : équitalion, bicyclette, marche forcée. Il doit, pour ménager son rein, ne pas boire et ne pas manger de choses irritantes. Ainsi se trouveront un peu garantis les organes que pourrait gatïner l'inflammation.

Prostatile. -'— C'est l'inflammation de la prostate, glande située à l'entrée de la vessie, autour et surtout en arrière du canal de rurèlhrc.

Cette complication de la chaude-pisse ne peut survenir que la première huitaine écoulée au moins. Nous avons dit que la proslalitc pouvait être indépendante de la blennorrhagie. Par exemple, on signale le cas de proslalitc mrrycnuc C'1CZ les personnes qui

2


18 MEDECINE PAR LUS PLANTES

s'étaient assises sur une pierre froide ou dans l'herbe mouillée.

Elle peut se produire à la suite de chocs, de coups, à la suite de sondages — chez les vieillards atteints d'hypertrophie de cette glande.

Nous ne parlons ici que de la prostalite due à la chaudc-pisse et survenant dans la deuxième ou troisième semaine.

Elle se manifeste par des douleurs aiguës du côté du rectum, derrière les bourses, surtout quand on s'assoit, quand on fait un effort, quand on urine ou quand on va à la garde-robe.

La fièvre est forte, surtout le soir, la langue est sale, les urines sont rares cl troubles. On sent des lancées à l'endroit indiqué. On est obligé de garder le lit tellement on se sent mal à l'aise. Par le repos, des soins convenables, la fièvre, l'état maladif, disparaissent.

Quelquefois, au contraire, la fièvre augmente surtout le soir : on a des frissons, la douleur devient plus violente... C'est signe qu'un abcès se forme. Cet abcès, en général, peut percer et perce dans le rectum. Le malade éprouve un besoin violent d'aller à la selle et rend du pus. Quelquefois aussi, l'abcès étant profond, ne peut se faire une route et le chirurgien est obligé d'intervenir.

Pour, éviter la prostalite, il faut prendre absolument les mêmes soins que pour éviter la chaudcpisse cordée ; il faut soigner sa chaudc-pisse sagement, en évitant les injections trop fortes ou les excès.

Pour soigner la prostalite, il faut garder le lit, — employer des suppositoires calmants (suppositoires du professeur Petjronnel), — prendre, des bains de siège


BLENXOnmiAGlE 11)

dans lesquels on mettra deux cuillerées à soupe de la Poudre sédative dé Homberg. Il faut parer aux accidents généraux, à la fièvre, à l'état de faiblesse du malade,- auquel on pourra donner chaque jour quelques cuillerées à soupe de Liqueur Péruvienne du professeur Peyronnet. Si Celte fièvre se prolonge, se produit par accès, il est prudent de consulter un médecin, qui au besoin percera l'abcès.

La prostalite peut être occasionnée par la reclile ou inflammation du rectum, elle peut aussi occasionner elle-même celte redite.

On peut confondre (le malade, bien entendu, non le médecin) la proslalitc et la coupérile.

La coupérile (autre nom qui peut effrayer le malade) est l'inflammation de deux petites glandes (glandes de Cooper) grosses comme des pois qui sont situées sur le trajet du canal avant d'arriver à la prostate et qui sont destinées à donner un liquide transparent lors des érections prolongées.

Elle a les mêmes causes que la prostalite, mais alors que dans la prostalite on ne voit pas de grosseur d'abcès, dans la coupérile.on voit en arrière des bourses un empàtcmenl, puis une tuméfaction douloureuse qui ne permet pas de douter de la présenc d'un abcès. '■■'■

Comme traitement : des compresses trempées dans l'cati, dans laquelle on aura mis de la Poudre sédative de Homberg, — des pommades {Pommade fondante Pcijronnel), —des bains de siège, dans lesquels on mellra de la Poudre sédative de Homberg, guérissent facilement la eoupérite, qui, si elle suppure, perce généralement àl'extérieur.


20 , MEDECINE PAU LES TLAXTES

Cystite. — L'inflammation de la partie postérieure de l'urèlhre est, on peut le dire, la cystite du col, A la'suitc d'une injection îorcée, il n'est pas rare d'avoir des besoins pressants cl répétés d'uriner. C'est l'indice que le liquide a pénétré dans l'urèthrc postérieur. L'inflammation y arrivant produitlle même effet.

Aussi, au début de la cystite du col, on éprouve des besoins d'uriner fréquents, puis on fait effort pour rejeter les dernières gouttes. L'orifice du canal l'ait mal : on a toujours envie d'uriner. Puis la maladie évolue ; si on n'apporte aucun soin, les dernières gouttes d'urine se teintent, on les voit rosées, — puis c'est du sang, et, à la fin, on éprouve dans le basventre une douleur atroce, une cuisson épouvantable : la cystite est déclarée.

Les envies d'uriner sont incessantes, la nuit comme le jour ; la vessie ne peut garder une goutte d'urine. Celle urine peut être claire, mais en général elle contient d'abord comme du blanc d'oeuf, puis une matière purulente. Il y a aussi du sang. La fièvre s'allume, 1l'étal général va mal, la soif augmente, l'appétit diminue cf. pendant tout ce temps, l'écoulement de la chaude-pisse diminue, parce que l'inflammation s'est déplacée. -

Les causes de la cystite sont les mêmes que celles de la prostalite. La cystite se produit généralement quand, une chaudc-pisse traînant, le malade devient impatient et se fait des injections trop fortes ou forcées — quand il ne se soigne plus du tout et qu'il fait des excès, c'est-à-dire vers la fin du premier mois.

Sa durée peut être longue. La cystite peut même passer à l'état chronique. Elle dure rarement moins de quinze jours à trois semaines.


BLENNORniUGIE 21

Pour l'éviter, il faut prendre les mêmes précaulions que pour éviter la prostalite.

Pour la soigner, il faut des tisanes émolientes, calmantes (mélange de plantes diurétiques du professeur Peyronnei), — un régime spécial (capsules de matkine Peyronnei), — des lavements calmants, de la chaleur sur le bas-ventre, — des suppositoires Peyronnei.

Elle pcitl venir à la suite de la prostalite, elle peut occasionner l'orchite et la néphrite. Elle gêne beaucoup la guérison de la chaude-pisse par ce fait que le malade ne peut plus prendre do médicaments qui aggraveraient l'état de sa vessie.

Elle peut enfin, ce qui est plus grave, rosier à l'état chronique ; c'est pourquoi on ne saurait trop recommander aux malades des soins attentifs pour l'éviter et, si elle a lieu, des soins méticuleux pour la faire disparaître au plus vite.

Le malade ne doit pas confondre la cystite avec la cyslalgic. La cystalgie est la douleur que le malade éprouve en urinant, douleur qui siège dans le basventre ; celte douleur s'accompagne d'envies fréquentes d'uriner. C'est une névralgie de la vessie sans gravité ; elle diffère de la cystite en ce qu'elle n'est pas accompagnée de fièvre, en ce que les urines sont toujours claires et jamais purulentes ou sanguinolentes, Quelques boissons rafraîchissantes . (mélange de plantes diurétiques Peyronnct), quelques calmants du système nerveux (Pilules hypnotiques Peyronnei) suffisent à la faire disparaître.


MEOECINE PAR LES PLANTES '

Urétéritc. — Pyélite. — Pyclonéphritc. — Néphrite, — Quand l'inflammation remonte de la vessie vers les reins, l'état devient très grave. Aussi n'en parlerons-nous que pour mentionner ces affections, qui demandent «les soins de chaque jour el qui se caractérisent par des douleurs dans les reins, des urines sanguinolanlçs, une fièvre grave el un étal général très grave.

Ces affections no surviennent qu'après une cystite. Elles peuvent exister en même temps ou survenir après, [amais avant, du moins dans la blennorrhagie.

Yésieulite, — Déférentitc, — Nous ne faisons que mentionner aussi ces deux affections, qui sont rares. Le plus souvent elles passent inaperçues quand Yorchile attire l'attention.

Orcliitc. — Epididyniite..— Celte complication de la blennorrhagie <r?; avec la cystite, la plus fréquente, moins fréquente que celle-ci, cependant. Aussi nous y arrêtons-nous davantage.

L'épididymite, pour certains, existe toujours seule. — l'orchile serait exceptionnelle ou n'existerait jamais. Peu importe ces théories, voyons les faits,

L'orchile (où épididymitc) n'apparaît jamais avant le quinzième jour. Le malade commence par sentir une pesanteur dans un testicule, Celle pesanteur devient plus grande et touche à la douleur par l'effort, la marche, la station debout prolongée, le frôlement du pantalon, la pression. Elle n'est pas continuelle,


liLENNOnniIAGlE 23

mais parait par."moments. Puis l'écoulement de la verge tend à diminuer, La douleur augmente du côté du testicule, qui gonfle. La peau devient rouge. L'organe enfle énormément, le séjour au Ut est indispensable, 11 y a fièvre, manque d'appélit, langue sale, et la douleur devient atroce, par accès. Au moment d'une crise, le malade évite le moindre mouvement, ne sait que faire, cric, la douleur est épouvantable, La chaleur l'exaspère, Le testicule enfle du double la peau est tendue, dans l'aine on ressent une douleur vive qui se propage aux reins, au bas-ventre, dans Jes jambes. Celte situation peut durer huit à quinze jours, selon le degré du mal, puis, peu à peu, tous ces signes disparaissent, le testicule revient à son état normal et le malade peut reprendre ses occupalions,

Il arrive souvent qu'un testicule se guérit et que l'autre se prend, c'est l'orchile à bascule ; cet état est désespérant el réclame des soins attentifs.

Le testicule suppure rarement, on peut dire jamais.

Après la guérison, il reste une induration, on sent un noyau dur, indolore, à côlé du testicule. On a pensé longtemps que cette induration était une preuve de l'oblitération des conduits spermatiques et par conséquent de stérilité. Nous affirmons qu'il n'en est rien, et nous avons vu un grand nombre de malades ayant eu des orchites devenir pères de famille.

Le traitement préventif sera le port d'un suspensoir dès le début de la blennorrhagie, l'élôignemcnt île foule fatigue, de tout effort, el surtout de coït, Nous devons dire que certaines personnes sont plus sujettes que d'autres à l'drchité el que quelques-unes,


'U MEDECINE PAU LES PUYTKS

malgré des imprudences sans nombre, n'ont aucune atteinte de ces régions. Personne ne peut se dire indemne avant l'expérience ; et l'expérience est trop douloureuse, trop grave pour la tenter ; mieux vaut donc soigner sa blennorrhagie et prévenir l'orchile pour n'avoir pas à la soigner.

Pour la soigner, il faut, dès le début, mettre quelques sangsues à la racine des bourses près de l'aine, en avant. Prendre du repos (forcé) ; — la chaleur ne, calme pas, au contraire ; l'éviter et appliquer sur l'orchite des vessies de glace. On doit fabriquer avec un carton un support échancré. Dans l'échancrure, on fait passer les bourses <: le carton repose sur les cuisses de chaque côté et le testicule malade sur le carton (qu'on peut rembourrer à volonté). De celle façon, l'immobilité est à peu près obtenue et les testicules sont élevés, position favorable à leur dégorgement. Des lavements calmants, •— des suppositoires Peyronml, — des pommades résolutives (pommade, fondante du prolesscur Peyronml), — la réfrigération, sont toujours efficaces. Quelquefois la douleur est tellement vive qu'on est obligé d'a\oir recours .1 la morphine.

Quand l'orchite disparaît, on voit, la plupart du temps, l'écoulement réapparaître. Il faut fou/ours soigner sa chaude-pisse.

NOTA. — C'est avec plaisir que nous donnons, de vive voix ou par lettre, à titre gracieux, tous les renseignements suppK. mentaires aux personnes qui veulent bien nous honorer de lçuv confiance. La, discrétion la plus absolue est toujours gardée. — Heures de consultations : tous les jours (dimanches et fêtes exceptés), dé S heures h midi et de 2 heures à 7 heures), à notre Clinique spéciale, 21, rue de Lyon, à Paris.


pt.ENKOIiniIAGlE ?»

CHAPITRE III

COMPUC \TI0XS KXTUA-GÉNlTAf.KS DK I-A CHAUDE-PISSE

On sait que la chaude-pisse est très contagieuse. A ce titre, il faut noter que les muqueuses touchées par le pus blennorrhagique peuvent être contaminées. Par muqueuses, on entend les membranes qui continuent la peau dans les cavités du corps. L'intérieur du nez est recouvert par la muqueuse nasale, appelée piluitaire ; les paupières sont recouvertes d'une muqueuse qu'on appelle conjonctive, L'urèthre a sa muqueuse, et c'est celle muqueuse urélhrale qui est malade dans la chaude-pisse.

Donc, toute muqueuse peut être le siège d'une inflammation causée par le pus de la chaude-pisse. Le rectum peut être atteint (redite blennorrhagique), et on cite le cas de nombre d'hommes qui ont pris la chaude-pisse dans des relations contre nature, faites précisément pour éviter la chaude-pisse.

Qu'on ne se lave pas les mains après avoir soigné sa verge atteinte de chaude-pisse ; si on se frottait l'oeil-à la suite, on pourrait avoir une conlonclivile blennorrhagique, capable d'amener la perte de la vue.


•2K> MéDECLNE l'.VR LES rUSTES

L'oreille peut avoir, par le même procédé, sa muqueuse enflammée, La muqueuse do la bouche peut aussi être enflammée, et on cite le cas de personnes ayant contracté la chaude-pisse dans le coït ai!) ore (buccal), .''•■'■'.'■'."''

Mais dans ce chapitre c'est surtout sur la con/onclivile blennoirhdgiqu'fi. que nous voulons attirer l'attention, et nous ne l'attirerons jamais assez.

Nous avons dit aussi que la chaude-pisse était une infection localisée. Chez certains sujets trop jeunes ou anémiés, ou affaiblis, prédisposés en un mot, cette infection peut ne pas rester locale et envahir le corps, — Elle peut envahir les articulations ; on a alors le rhumatisme blennorrhagique, terrible, car il peut mener à J'ankylose, c'est-à-dire à la raideur de l'arliculalion malade.—- Elle peut passer dans le sang et envahir tous les organes, empoisonner l'organisme ; on a alors l'infection gonocaccique ou îlennorrhàgique, mortelle sans rémission,

Ophlhalmie ou conjonctivite blennorrhagique, rhumatisme blennorrhagique, infection blennorrhagique où gonococcie, sont les trois principales complications cxtragénitales de la chaude-pisse. Nous allons les passer en revue dans ce chapitre.

OpUtlialinié blçiinorrliagique, —- Les causes en sont nombreuses, et on ne saurait trop les avoir présentes à la mémoire, dé façon à pouvoir lés éviter au besoin. Un bon averti n'a qu'à observer, et il évité le mal. Ces causes sont ; transport direct du pus de la verge àl'oeil par un doigt mal lavé et portant du pus blennorrhagique, — jet de pus blénnôifhagique ou


BLEN'XORRHÀGIF, 27

d'urine contenant du pus blennorrhagique dans ' l'oeil, ■que ce pus vienne d'un homme ou d'une femme; -— linge contaminé par la toilette génitale et servant à la toilette du visage {éponge, serviette, etc.), c'est 0 l'une des causes les plus fréquentes,

L'enfant, à la naissance, peut avoir de l'ophllialniie blennorrhagique, perdre la vue pour toujours, si pendant l'accouchement la muqueuse vaginale de la mère était infectée.

Enfin un oeil peut cqntagionnbr l'autre.

Il faut donc se méfier et avoir grand soin, car l'ophlhalmie blennorrhagique est très grave.

Voici comment elle évolue ; huit à dix heures après la contamination (révolution est donc rapide}, on éprouve une douleur, une gêne, une cuisson à l'oeil : on a la sensation d'un corps étranger dans l'oeil. La nuit, impossibilité de dormir. L'oeil fait mal. La paupière rougit, gonfle, et, le lendemain matin, elle est collée à la paupière inférieure. On lave, on rouvre avec peine, et du pus s'écoule. Le blanc de l'oeil est rouge. Les paupières sont rouges, il y a douleur'vivo dans toute la région, La fièvre est mille ; l'appétit reste bon. L'oeil malade s'ulcère rapidement, se crève ou se transforme en fonte purulente, c'est la perle de l'oeil irrémédiable et rapide.

Il est donc important, dès le début, d'ayoir recours a une médication énergique. Un médecin est indispensable,., il faut bien se rendre compte qu'on le consultera toujours trop tard sur ce chapitre. Il faut donc aller très vite.

Le traitement préventif consiste à prendre des soins de toilette tels que lès yeux soient protégés du pus de la chaude-pisse, Si, par malheur, on a un oei't


•28 MEDIXIN't: l'Ail l.b'S rMNTES .

pris, il faut immédiatement protéger l'autre, et jl n'y a qu'un moyen de le protéger, c'est de. l'enfermer sous un bandage.

On ne verra pins clair, dira-ton,'puisque l'autre oeil est déjà malade et bandé. Soit, mieux vaut ne pas voir clair pendant cinq à six jours que risquer d'être aveugle pour la vie, .Mais ce fait est certain : aussitôt qu'on a mal à l'oeil, on y porte la main, et la même main va frotter l'autre oeil, d'où contagion,

Le traitement médical consiste en des cautérisations au nitrate d'argent, — des lavages au permanganate (ou avec de la Poudre sédative de Homberg), —■ des sangsues misés aux tempes pour décongestionner la région,

Les lavages doivent être répétés deux fois par jour au début et les cautérisations aussi, si l'état est jugé grave,

Nous le répétons : toute affection, toute inflammation de l'oeil pendant une chaude-pisse doit être surveillée et soignée : toute ophlhalmie blennorrhagique est tou[ours très grave.

Rhumatisme blennorrhagique, — Le rhumatisme blennorrhagique diffère par certains point du rhumatisme articulaire aigu'■:"'■

1° Il ne survient que dans le cours d'une chaudepisse. Toute personne ayant une blennorrhagie et dti rhumatisme doit songer au rhumatisme blennorrhagique ; •

2° La réaction de la fièvre est moins violente ;

3° Il est moins généralisé et reste souvent limité à quelques articulations ;


ISI.KSNOIUUUCili:

29

4° Il préfère se cantonner aux petites ; poignet, cou, cou-de-pied, talons, doigts ; toutefois, il peut envahir et rester aux grandes : épaules, coudes, genoux ;

5" L'articulation est moins rouge et beaucoup plus grosse, l'enflure s'étend plus loin ;

6e II est plus tenace, dure plus longtemps, il change pu peut changer d'articulation au début, mais plus tard reste localisé à une seule et ne la lâche plus ;

7MI a des tendances à amener la raideur articulaire et l'amaigrissement du membre ;

S° 11 ne s'attaque jamais au coeur.

Voilà les grands signes. De plus, il menace de laisser, la douleur cl le gonflement une fois disparus, l'articulation raide, ankylosée, et le membre amaigri. Il n'est pas grave en lui-même, il est grave par ses conséquences. Sa durée est longue, elle peut être de plusieurs mois. Sa cause est inconnue, et il n'est pas prouvé qu'un tempérament rhumatisant y soit plus prédisposé qu'un autre.

Le traitement consiste dans le repos au lit, — l'immobilité, —.la compression, — les bains, — des frictions avec des pommades calmantes et résolutives, faire usage pour calmer les douleurs de la Liqueur Anli-Wiumalismale Peyronnet (3 cuillerées par jour dans une tasse de diurétique Peyronnet), — des pointes de feu, — des vésicatoires, — l'électricité, — le massage contre l'amaigrissement ou l'atrophie dii membre.

L'infection blennorrhagique, heureusement, est très rare. Elle survient chez les surmenés, les débi-


30 MEDECINE l'AR LES PUMES

lités, les amaigris, les ehélifs. Mais, chez eux, elle ne survient pas à coup sur.

La température est très élevée. L'infection blennorrhagique simule la fièvre typhoïde ou l'infection purulente : le sang est empoisonné, La mort est fatale, quoi qu'on fasse. Si, par un hasard heureux, elle ne survient pas, il peut rester une paralysie par suite d'infection de la moelle épinière ou une infirmité incu-' rablo ou longue à guérir.

Comme on le voit, le tableau des complications de la blennorrhagie est noir. Heureusement qu'étant donné le nombre de personnes atteintes de blennorrhagie, celles qui ont des complications graves sont relativement rares. II est donc de toute importance • 1° d'éviter la blennorrhagie autant qu'il se peut ; 2° de se soigner aussitôt qu'on l'a, ce qui csl indispensable. —- Il faut se soigner, bien se soigner, afin d'éviter, non seulement, ces complications, qui peuvent se produire pendant le cours de la chaude-pisse, mais aussi celles qui arrivent fréquemment plus tard, quand la chaude-pisse est guérie.

NOTA. — Là Clinique humanitaire du Professeur Peyronnet, 21, rue de «Lyon, et 32-35, rue Crémieux, à Paris, Iclcphpne 928-J9,. soigne d'une façon spéciale celle maladie et ioulcs ses complications; y écrire (voir page 107), ou s'y adresser, piscrélion .absolue,, — Consultions graluiles, ions les jouis (dimanches cl fêles excepiés), de 8 heures a midi cl de 2 heures à G heures.


BLESNOWUiAGlE 31

CHAPITRE IV

COMPLICATIONS TARDIVES DE LA BLEXXORRHAOrrî

La chaude-pisse, enflammant les tissus, occasionne des ulcérations ou des troubles de la circulation. Les tissus, une fois l'inflammation passée, doivent revenir à l'état normal, mais il peut arriver aussi qu'ils n'y reviennent pas ou y reviennent mal.

Les dernières complications ci-dessus indiquées peuvent devenir chroniques, la chaude-pisse aussj peut elle-même devenir chronique. C'est un premier ordre de complications éloignées.

D'autre part, il peut se produire une vitalité trop grande des tissus qui ont été enflammés, autrement dit, la cicatrisation peut être trop considérable ; c'està-diré, l'afflux du sang momentané entraîne des désordres dans les glandes et on a : les rétrécissements, ■-'■17ierp.es,- les végétations, sans parler de l'fmpuissance, de la stérilité et de la contamination possibleaprès une chaude-pisse. Nous passerons en revue successivement ces divers irôubles.

> Çtoiiitô militaire où cliaiïdè-pissc chronique, — On peut considérer plusieurs degrés dans la goutte militaire,


3? MEDECINE PAU LES PLANTES

La goutte militaire est cet état caractérisé par la présence d'un écoulement peu abondant, mais qu'on peut constater en pressant sur la verge de la racine \ers l'extrémité. Dans ces conditions, on voit paraître au méat une gouttelette louche ou purulente. La douleur n'existe plus.

Les divers degrés qu'on peut constater sont ceuxci : .■'■.;.;'v'v" r' : ■ - .

1° La goutte militaire est contagieuse et revient facilement à l'état aigu ;

2° La goutte militaire n'est pas contagieuse et ne revient pas facilement à l'état aigu. .

Lé premier cas indique que la période d'inflammation n'est pas radicalement passée.

Le deuxième cas indique que si la guérison n'est pas complète, le germe maladif n'existe plus cependant. Pourtant nous avons vu des cas où, après cinq ans, la goutte militaire étant insignifiante, n'étant qu'un'.suintement, un mari donnait là chaude-pisse à sa femme,

Nous répétons qu'il ne faut pas confondre avec là goutte militaire le suintement que l'on peut constater le matin ait lit, à la suite d'une érection nocturne possible.

Le traitement de la goutte devra être énergique, Il faudra prendre les Capsules de Maiicine du professeur Peyronnet, -'deux injections: :daiïs le canal, une le matin et une le soir, avec Viniectioii végétale n°2, du professeur Peyronet,— faire aussi des lavages au permanganate de potasse, —- des instillations au nitrate d'argent, faut aussi faire examiner lé liquide sécréfé pour savoir si oui ou non il contient encore des microbes de Neisser ou gonocoques.


DLEXS0RRHAG1E 33

1 Chronicité des complications de l'état aigu»— Ces complications à l'état chronique présentent les mômes signes (moins la fièvre) que ceux qui existent à l'état aigu. Un traitement particulier devra être insiilué pour chacune d'elles. Nous ne pouvons entrer dans tous ces détails, qui sortent de notre élude et sont non plus des maladies vénériennes, mais des maladies des organes génito-urinaires,

Névralgies. — Il est une complication tardive qu'il faut signaler, c'est la névralgie des organes qui ont 'été'enflammés : névralgie du canal (uréthralgie), do "la vessie (cyslalgie), du testicule, etc. Celle douleur, on peut dire sans lésion apparente, finit par donner au malade un état de dépression nerxeusé et mentale particulier. Il arrive à être neurasthénique et hypocondriaque, c'est-à-dire à avoir des idées noires. De plus, il devient souvent un craintif, un timoré, un timide. Il ne peut plus pisser quand il sait quelqu'un près de lui, il a des rétentions d'urine faciles, parce qu'il a des spasmes (voir chapitre Rétrécissement): il a des faux pas, c'ést-à-dire des érections incertaines. Il doute du succès possible.,, cLadieu le succès s'il doute... i| ne peut compter sur aucun résultat.

Le traitement de cet état consistera en calmants : (Liqueur Japonaise), — en tisane (thé des Chartreux cl mélange diurétique Peyronnet), — en bains, eh douches, —'- en fortifiants (mélange tonique Peyronnet, Dois végétaux) ■— eh vins fortifiants (vin Ionique du professeur Peyronnet)— nourriture substantielle, distractions.

3


4 ' MEDECINE PAR LES PUMES

Ilctrccisscmcnts. — Les rétrécissements du canal ne viennent jamais chez un homme qui n'a pas eu d'inflammation du canal ni de chule sur le canal.

Les rétrôêisscmeiits Hé viennent jamais avant trois ans (on.pourrait dire dix ans) écoulés depuis la première chaude-pisse. - ■',-.■■'

On les reconnaît facilement en ce que le jet de l'urine esl moins fort et en ce qu'on est obligé de pousser pour uriner.

Peu à peu le jet diminue de force et on arrive à pisser sur ses souliers. Là est le seul signe du rétrécissement.

Les jets en vrille, en tire-bouchon, bifides, carrés, ne signifient rien, absolument rien, On 'peut faire l'expérience suivante ; on prend une carafe pleine d'eau à large goulot, on verse doucement, le jet d'eau sortira en Vrille, en lîre-bouchon, en carré, à volonté. 11 ne faut pas oublier qu'au sortir du canal l'urine rencontre le capuchon de peau et que ce capuchon de peau (prépuce) peut modifier le jet selon sa situation vis-à-\is dû canal urinairc. De plus, il faut connaître le calibre du canal pour se rendre compte que la forme du jci peut être variable. En sortant de la vessie, le canal passe à travers un anneau qui le serre pour le fermer. A ce niveau, il esl donc en forme d'un point ( à ). Ensuite il est un peu plus élargi au niveau du bulbe. Plus loin il est aplati et sa paroi supérieure repose sur sa paroi inférieure (o ). A l'orifice, au contraire, ce sont les parois latérales qui se touchent ( () ). Sans compter qu'immédiatement avant îc méal (orifice du gland) Io canal esl un peu dilaté (fosse navienlairc) (c'est là le siège de la chaude-pisse au début : nous y reviendrons), Dans un tube ainsi formé, qu'on fasse passer


BLESXOHRHAGlE 35

un courant d'eau avec une pression plus ou moins -forte;'grâce à une poire eiLcaôutcliquc, par exemple, sur laquelle on pressera plus ou moins (pour simuler la vessie), et on verra bien quelle^ seront les diverses "formes du jet. '" •

Nous le répétons, le seul signe dû rétrécissement est l'affaiblissement progressif de la force du fel d'uriné.

Remarquez que nous ne disons pas l'impossibilité d'uriner, Non, Un malade qui, bïusquemenl, ne peut plus pisser n'a pas un rétrécissement i il a unspashie du coï de la vessie, — une pierre, — mais il n'a pas de rétrécissement vrai du canal; Il faut —- pour qu'il y ail rétrécissement — que l'écoulement diminue peu à peu pour arriver à cesser, si on n'y porte pas remède.

C'est grâce au spasme du canal on du col de la vessie .que beaucoup de réclames doivent leurs succès. Le spasme cède assez vite cl dans bien des cas»

Souvent la nervosité du malade rcntrclient. Cette nervosité cesse et le spasme aussi. Le malade pisse et on croît à l'efficacité de ta réclame H...

Le spasme est quelquefois tel qu'une sonde ne peut passer. Plus la sonde est petite, moins elle passe, Un médecin qui a un peu d'expérience lie s'y trompe pas, C'est une question «l'étude, d'expérience et de patience-,

Le spasme n'est pas une maladie. Pour le faire disparaître, il faut des calmants (Sédatif Peyïohiiét),— des suppositoires (suppositoires Peyronnet),— des haîns dans lesquels on mcltra de la Poudre sédative de llomberg.

Le rétrécissement peut arriver h élrc 1res serré si le malade attend trop longtemps pour se. faire examiner. Alors le .nuihule a sti Vessie qui se .distend, toujours, il ne peut la vider, la vide mal ci pisse toujours*


30 MEDECINE PAR LES WAVIES

goutte à goutte. A ce degré, le rétrécissement est grave, car il peut y avoir rupture du canal, —et l'urine, se répandant dans les tissus, peut amener la gangrène et l'infection (infiltration d'urine).

Le rétrécissement se soigne par la dilatation. On passe dans le canal des liges de plus en plus grosses pour élargir le rétrécissement. Ce traitement n'est l>as douloureux.

Plus tard, trop tard, il n'y a qu'un moyen : couper \i rétrécissement.

Souvent, dans le rétrécissement peu accentué, le malade voit une goutte qu'il croit, ou pourrait 'croire, être une goutte militaire. Il n'en est rien. C'est un écoulement de mucosites qui se forment derrière le rétrécissement. Ceci encore est un signe de rétrécissement.

Ce suintement, cette fausse goutte militaire, disparaît quand le rétrécissement n'existe plus.

Ce suintement n'existe pas dans les spasmes du col.

Impuissance. — Chez les sujets nerveux, voilà une complication qui peut compter. La chaude-pisse né donne jamais l'impuissance, les malades peuvent donc se rassurer, En faisant de l'hydrothérapie, eh" suivant une hygiène sévère, en ne s'impalienlanf pas, ils arriveront toujours à d'excellents résultai. La chaude-pisse peut avoir donné naissance chez 'un" prédisposé à une cause qui fait l'impuissance, mais celle-ci n'est qu'une coïncidence et, en tout cas, n'est que momentanée. Nous conseillons, dans ce cas, au matade de prendre des toniques, des reconstituants. Le vin tonique Peyronnet fait merveille, 11 faut prendre également la Liqueur Péruvienne et les tiols cêgélaUx Pcijronncl,


HUCXNORmiAGlE 37

Stérilité.— La stérilité peut exister, mais elle est passagère, à moins que sur l'orchite double ne soit venue se greffer une autre maladie, comme la tuberculose testiculairc. Il faut savoir que lout homme qui n'a eu qu'une orchitc simple n'est pas stérile, cl qu'en cas d'orchitc double la stérilité n'est que transitoire la plupart du temps.

Aux causes de la chaude-pisse (ehap. vu), nous parlerons de la contamination possible longtemps après la période aiguë.

Nous parlerons de l'herpès et des végétations au chapitre vi. Ces troubles peuvent survenir chez des personnes qui n'ont jamais eu la chaude-pisse.

Dans tous les cas précédents bien se méfier du

.charlatanisme en quarante-huit heures, promesse

absolument fausse el absurde ; ne s'adresser qu'à, des

spécialistes sérieux qui vous guériront en vous

faisant dépenser très peu,

N'OTA. — La Clinique ■humanitaire «lu Profes^ur Peyrotinei, Cl, rue do Lyon et :iM<5, rue Cremtciix, â Pari*, !<.liphone 038-W, suiciiè U'iinc'façoii spéciale ces maladies ; y écrite (voir page 107), «m s'y adresser, Discrétion absolue. — Consiillalions gratuites, lous les jouis (dimanches et foies exceptes), de S heures à midi et de 2 heures à 7 heures. .,


38 MEDECINE PAR LES PLANTES

CHAPITRE V La lllcnnorrhagic chez la femme.

Les organes génitaux de la femme sont ainsi constitués :

L'entrée est fermée par les grandes et les pelites lèvres. Ecartées, elles laissent apercevoir en haut un petit orifice circulaire, o'csl l'orifice, du canal unitaire, venant de la vessie ; plus bas, un orifice allongé de haut en bas (la femme étant couchée), c'est Vortfice du vagin ; de chaque côté des petites lèvres, deux petits orifices gros comme la tête d'une aiguille, ce sont les orifices de deux glandes (glandes de Barlholiu), qui ont dans la chaude-pisse une grande importance C'est pourquoi nous les signalons.

Le vagin s'ouvre donc au-dessous du canal tirinaire,

Le vagin est un canal extensible, fermé à l'exIrêinité profonde, A cette extrémité se trouve un corps ayant la forme d'une poire, {'utérus ou ma> triccy dont le petit boni dépasse dans le vagin. Cette petite extrémité de la poire porte à son sommet un orifice qui est l'ouverture de la cavité de l'organe, l-n haut, à la grosse extrémité de la poire ( utérus),


OHGMES GENITAUX CHLZ LA ftMME


BLENNORRHAGIE 39

qui est dans le bas-ventre, entre le rectum en arrière cl la vessie en avant, parlent V chaque côté deux tubes qui vont latéralement \ ers le> ouvres. Les ovaires sont les analogues du testicule de l'homme. Les tubes sont les trompes, 'cl.ces-trompes communiquent avec le péritoine.

Ceci est la filière génitale de la,femme. La filière urinaire est comme chez l'homme composée d'un canal urinaire, de la vessie, des uretères et des reins,

Ces deux filières chez la femme se réunissent derrière les grandes et les pcliles lèvres, à la vulve.

Ces détails ont leur importance pour bien corn■prendre la chaude-pisse chez la femme, et sa contamination.

Il n'y a pas de prostate chez la femme.

Chez, la femme, on peul suivre l'évolution do la chaude-pisse dans la filière génitale cl dans la filière urinaire, puisque ces deux filières sont distinctes cl que leur réunion a lieu presque à l'extérieur, c'està-dire derrière le rideau facilement 'mobilisable des grandes et petites lèvres.

Chez l'homme, la réunion des deux voies a lieu au niveau de la prostate, aux portes môme de la vessie,

Nous ne parlerons pas de la chaude-pisse urinaire chez la fournie, ail point de vue des complications : la cystite, l'iirélérite, la néphrite, sont absolument les mêmes que. chez l'homme et nécessitent les mômes traitements.

ïi'urcthritc (inflammation du canal de î'urèlhrc) est moins fréquente chez la femme que chez .l'homme, cl la cause de.h contamination explique facilement celte différence de fréquence.


40 MEDECINE PAU LES PLANTES

L'urélhrile se caractérise par la brûlure en urinant; par l'écoulement de pus. Mais l'uréthrilc esl rarement isolée, elle existe la plupart du temps avec l'inflammation de la filière génitale, cl il est difficile de savoir si le pus vient de l'une ou de l'autre.

Nous ne parlerons donc, chez la femme, que de la blennorrhagie génitale. Chaque sladc de la filière

— vulve — glandes de Bartholin —vagin — ulerus

— trompes.—- ovaires — peut être envahi par l'inflammation qui, là aussi, remonle de l'extérieur vers l'intérieur. Toutefois, c'est souvent, presque toujours, par le vagin que commence la chaude-pisse chez femme. Du vagin, elle va à la vulve, aux glandes de Rartholin, ù I'urèlhrc.

Les complications ne commencent que quand la chaude-pisse gagne la vessie et l'au delà, l'utérus et l'an delà. La chainlc-pissc chez la femme est donc une vagino-vulvo-urêlhrite, c'est-à-dire une inflammation de ces trois régions.

Nous décrirons donc ensemble l'inflammation de m vulve et du vagin : vuïvite et vaginite.

La vulvo'Vaglnitc se caractérise par une douleur aiguë, continuelle, une rougeur vive de la région, un écoulement non pas blanc, mais xcrdâlre, qui agglutine les poils des grandes lèvres, irrite la partie interne des cuisses, La malade se sent toujours mouillée, le frottement de la région, pendant la marche, lui fait mal ; aussi marche-l-elle les jambes légèrement écartées ou lentement, le corps penché uh peu en avant. Malgré les soins de propreté les plus minutieux,' il se dégage une odeur forte, pénétrante, spéciale, qu'on ne peut comparer à rien ; qui Ta sentie Une fois ne s'y méprend plus. De plus, mais pas toujours, la ma*


ULEXNORRHAGtE -11

lade a de la douleur en urinanl. Elle n'a de douleur que si l'urèthre (lé canal de l'urine) est pris ; sinon, elle ne ressent rien.

Le. vàgi,n est- douloureux^ gonflé, la femme esl 'comme très étroite, tant l'inflammation a gonfle les parties. La fièvre est insignifiante, l'appétit est bon. L'état général est excellent tant que la chaude-pisse est simple et reste localisée au vagin et à la vulve, lani qu'elle n'a pas de complication.

La chaude-pisse, chez la femme, met aussi trois ou quatre jours à se déclarer. (De là de graves problèmes qui se posent, et dont nous parlerons au chapitre vu au sujet des causes de la blennorrhagie.)

L'écoulement irrite tous les tissus de la vulve : les petites lèvres, les grandes lèvres sont rouges et tuméfiées. Les glandes de Rartholin (ces deux pelils orifices dont nous venons de parler et qui se trouvent à la racine des petites lèvres, de chaque côté de l'entrée du vagin) sont maintenant importantes pour reconnaître la blennorrhagie. L'inflammation des glandes n'est pcut-elre pas faite, elle n'aura peUtèlre pas lieu, mais l'inflammation de l'orifice existe cl se caractérise par deux petites taches rouges, en collerette, autour de l'orifice. C'est là un signe presque certain de la chaude-pisse chez la femme.

La chaude-pisse dure environ iun mois chez la femme qui se soigne.

La contagion est encore possible après ce laps de temps, nous expliquerons pourquoi plus loin. Plus loin aussi (chap. VU) nous dirons comment et pourquoi les rapports n'ont pas besoin d'être prolongés ni 1res intimes pour entraîner la chaude-pisse.

Le traitement consiste en injections désinfectantes


42 MEDECINE PAR LES PLANTES

(lîoburitie peyronnet), —■ en bains, — en tampons locaux (anlileudorrhèiqûe Peyronnet), — en une hygiène sévère

Les complications unitaires sont étudiées plus haut. Les complications génitales sont : la ■ barlholinitc, la mélrile, la salpingite, l'ovarite. Les complications extra-génitales et générales sont les mêmes que chez l'homme.

La bartliolinitc est l'inflammation de la glande, dont les conduits s'ouvrent aux points que nous avons indiqués ci-dessus, dans le vestibule du vagin.

La contagion se fait par les conduits, qui s'enflamment de l'orifice vers la profondeur.

Kilo se caractérise par un gonflement, par une rougeur, une douleur et une chaleur intense de la grande lèvre. Le moindre attouchement fait mal, et au bout de quelques jours, en pressant (ce qui est 1res douloureux) sur la grande lèvre, on voit sourdre du pus par l'orifice. C'est un véritable abcès.qui peiil se percer de lui-même ou qu'on est obligé d'inciser.

Guérie d'un côté, la bartliolinitc peut apparaître de l'autre ; =— le contacl explique facilement ce fait.

Une fois l'abcès vidé, la bartliolinitc est guérie ; — mais elle peut rester à l'élat chronique et présenter une sorte d'induration dans la grande lèvre.

Le traitement consiste en des lotions, lavages, bains, bains de siège (Poudre sédative de 1tomberg).

Le traitement préventif euratif consisle en des cahuanls locaux (Poudre sédative de llomberg) et au besoin dans l'incision. Certains médecins font des in-


BLENNORRUACIE

43

jections dans la glande, — d'autres extirpent la glande complètement.

Métrite. — C'est rinflamnialion de l'organe dont la petite partie fait saillie dans la cavité vaginale,

La femme atteinte de métrite a de fortes douleurs dans le bas-ventre, aux reins, quelquefois aux cuisses. Klle se lient courbée, mais n'est bien que couchée (el encore!). Mlle a des perles abondantes, caillebotiêes, verdàlres oit semblables à des crachats quand la métrite n'atteint que le col. L'organe, enflamme, irrité, pèse sur l'intestin et la vessie. L'étal général se trouve allêré. Les règles peuvent être douloureuses, mais restent normales le plus souvent.

Le traitement consiste dans le repos au lit, des injections chaudes (lloburine Peyronnet), des bains de siège, des lavements, des suppositoires calmants (suppositoires Peyronnet),

Salpingite-ovaritc. — Ces complications se traduisent par des douleurs terribles dans le bas-ventre, «l'un ou des deux cotés, suivant le côlé.lc plus atteint. H peut se former une tumeur que seul le médecin peut sentir. Il y a fièvre, il peut y avoir de la péritonite, localisée, non étendue,

Môme traitement que pour la métrite.

Ces deux dernières complications ne peuvent êh.r que soupçonnées par la malade, mais le médecin seul peut les reconnaître. C'est pourquoi nous n'en donnons que les grandes lignes.


44 MEDECINE PAR ILS PLANTCS

Les complications « urinaircs » cl « extra-génitales » de la chaude-pisse sont les mêmes chez la femme que'chez l'homme, lions n'y reviendrons pas.

Les complications tardives sont : les névralgie* abdominales, la chronicité des complications aiguës, la neurasthénie, la stérilité, la contamination possible, Vherpcs et les végétations. Nous en avons déjà parlé.

Les pauvres malades alleints de cette maladie sont exploités-bien souvent par des gens de' tout acabit sans feu ni lieu, ayant seulement une adresse pour recevoir leurs lettres et mandais chez une concierge complaisante moyennant finance. Nous mettons nos lecteurs en garde contre celle nouvelle exploitation de la souffrance humaine. Qu'ils s'adressent à des spécialistes connus et ayant pignon sur rue.

NOTA. — La Clinique humanitaire du Professeur Peyronnet, '21, rue de iLyon, et 32-35, rue Crémieux, à Paris, téléphone 9ÎS-49, soigne d'une façon spéciale celle maladie et toutes ses complications ; y écrire (voir page 107), ou s'y adresser. Discrétion absolue. — .Consultations gratuites, tous les jours (dimanches et fêles exceptés), de S heures à midi e( de 2 heures à 7 heures.


IlI.ES'NOItnUAGIE 45

CHAPITRE VI

Maladies pouvant faire croire au malade qu'il a la blennorrhagie.

Nous avons dit que les signes de la chaude-pisse étaient l'écoulement de pus par le canal, — la douleur en urinant, — la verge rouge et tuméfiée.

Il n'y a pas à s'y méprendre ; cependant certains timorés sont alarmés pour un rien et croient yoi£ quelque chose là où il n'y a rien. Ces pauvres malheureux, tout particulièrement, sont la proie facile îles exploiteurs. Aussi dans ce chapitre, pour mettre en garde des craintes et des appréhensions, nous mentionnerons les faits naturels qui peuvent faire croire à la chaude-pisse, — les maladies qui y ressemblent et certaines qui n'y ressemblent pas du tout, mais peuvent attirer une attention maladive. Ces dernières maladies peuvent aussi faire croire à la vérole. Aussi, à l'élude de la syphilis, renvoyons-nous ce chapitre.

TJrétritc légère. — Faits naturels.

Un homme, à la suite d'excès de toutes natures, peut avoir une irritation du canal, se traduisant par


46 MEDECINE PAU LES PLANTES

une rougeur de la peau et des lèvres de l'ouverture du canal. II peut y avoir un léger suintement. Ce n'est pas la chaude-pisse si cet état se produit le lendemain des excès. La chaude-pisse, à.moins de très rares exceptions, ne se montre fautais avant la trente-sixième heure après le coït suspect.

Le traitement.' do cette irritation consistera eu tisanes (mélange de plantes diurétiques du professeur Peyronnet), en bains, en repos.

Erection', — Autre fait.

Après des rapports douteux, un homme, en pressant son canal le malin, voit sourdre une gouttelette plus ou moins louche. Il devient tremblant, il/perd la lête. Il s'étudie, cherche à uriner pour savoir s'il souffre. Il urinera tous les quarts d'heure s'il peut. Il regardera sa verge foules les cinq minutes. II est plus malade moralement que localement, Si ce fait se produit le 'quatrième jour au matin, il peut craindre ; mais si ce fait se produit souvent, il ne ooit pas y faire attention et en être alarmé. Ce fait arrive quand une érection s'est produite un peu avant le réveil, érection causée souvent par le besoin d'urinèr. C'est un fait naturel, dont on n'a pas à s'inquiéter s'il n'a pas lieu le quatrième jour au malin. Si c'est la chaude-pisse au début, il y'mira, non pas douleur, mais chatouillement presque agréable au moment d'uriner ■ ; à la pression du gland, iin peu en arrière de l'entrée du canal, il y aiira de la sensibilité, enfin Tes lèvres de TouvertlUé seront un peu rouges cl collées entre elles. Si ce n'est pas la chaudepisse, rien de'cela ne s'observe.


ISEENNOrtnilAfilK 47

Irritation, — Autre fait.

Un homme couche dans des couvertures de laine. Par suite du frottement accidentel ou par suite d'un peirde laine posée sur le méat, il peut s'ensuivre de la rougeur, un peu d'irritation, un léger suintement. Majs il n'y a pas de douleur en urinant.

Le traitement consiste en lolions adoucissantes (Poudre sédative de Jlomberg). -

Phimosis, Halanitc. — Autre fait.

11 exisfe une conformation naturelle de la peau qui recouvre le gland telle que Couverlurc de la i peau est trop étroite pour permettre le passage du gland et par conséquent le retrait do la peau. En un mot, dans ces conditions, l'homme ne « décalollc » pas ou « décalotte » plus bii moins, mais non complètement. Cet état s'appelle le phimosis. Ce n'est pas'une maladie, c'est un état congénital. La peau, dans ces cas, recouvre toujours le gland. Les glandes qui sont à la racine du gland sécrètent un liquide épais, qui s'épaissit cl forme le smegma. Un homme atteint de phimosis ne peut se laver comme un autre, enlever tout ce smegma qui, mélangé à quelques gouttes d'urine, arrive à fermenter, à irriter le gland et la peau et à occasionner d'abord un écoulement qui ressemble à du pus. C'est le premier degré de la bàlanite,quc nous avons déjà étudiée. Cette balanile n'aura aucun rapport avec une chaude-pisse, Ella n'est pas la chaude-pisse.

L'écoulement qu'on observe ne vient pas du canal,


■ ■ MEDECINE TAU LES ruXTES

mais on remarque qu'il vient du pourtour'du gland. D'ailleurs on n'a pas de douleur en urinant.

Si on laisse aggraver cet état, la peau devient de plus en plus rouge avec tendance à l'abcès et au passage à l'étal chronique,

Si on veut décalotter quand même, à. ce moment-là, plus qu'à lioiit autre, on risque le paraphimosis (voir plus haut), qui n'a encore rien a voir avec la blennorrhagie,

Toujours la balanile guérit par des injections faites non pas dans le canal, mais entre la peau et le gland. Injections adoucissantes (Poudre sédative de Uomherg) par des bains locaux.

Mais, une fois guérie, la balanite peut laisser des adhérences, des « soudures » entre le gland et la peau. ■ Il s'ensuit que le malade ne peut plus décalotter du tout. C'est pour éviter cet inconvénient que Moïse a prescrit aux Juifs la circoncision, qu'ils aient ou non le phimosis. Pour éviter ces accidents, tout homme atteint de phimosis devrait en effet se faire opérer si le phimosis est étroit, S'il est assez large, il doit veiller à agrandir peu à peu le diamètre du prépuce.

. Il peut se former quelques ulcérations sur la peau et le malade croit — à tort — avoir la syphilis.

Suitede sondages, — Autre fait.

• A la suite de sondages ou'd'injections faites mal'à' propos, on peut avoir un léger suintement qui n'a rien à faire avec la chaude-pisse. Le" repos guérit cet accidenl.

accidenl.


W-ENNOnRIUGlE 4'.»

Spermatorrhée, — Autre (ail.

Un malade peut être atteint de spermatorrhéd (écoulement de sperme) sans avoir la chaude-pisse. La consistance et l'odeur spéciale lui révèlent vile sou infirmité, qu'il pourra traiter énergiquement par la bougie rectale, des bains, des tisanes {mélange diurétique Péyronnet), une hygiène sé\ ère et la vie au grand air exemple d'excitations physiques et intellectuelles.

Spasmes et rétention d'urine, — Autre fait.

Un malade nerveux, irritable, inquiet, peut avoir sans raison apparente un spasme du canal et de la rétention d'urine. De là à croire au rétrécissement, il n'y a qu'un pas. Si le malade n'a pas eu la chaudepisse, il n'a pas à croire au rétrécissement, celui-ci no peut exister. S'il a eu la chaude-pisse, il doit savoir que la rétention ne se produit pas si vite et qu'il y a des degrés, des étapes, comme nous l'avons dit à l'article Rétrécissement. Le traitement est aussi exposé à cet article.

Rupture du filet, —- Autre [ail.

Ati moment des rapports, dfins un effort ou dans certaines conditions spéciales (disproportion trop accentuée, filet court, excitatioj] très grande), il peut arriver que lo filet ou frein se déchire. Le filet ou frein est une languette çjpqijo partant du prépuce et


50 MEDECINE PAU Î-ES Pt-AYl'ES

allant s'attacher plus ou moins loin de l'orifice de t'urèthre, au-dessous de la verge. Ce filet contient une toute petite artère. Il :veut se faire qu'il se déchire sans douleur, La douleur souvent no vient qu'après, .Mais on est effrayé par le sang qui s'écoule abondamment, sang rouge,.. On se croit perdu,,. On n'a qu'à mettre la verge dans un verre d'eau froide pour (pie l'hémorragie s'arrête. Ou, si l'on préfère, on n'a qu'à serrer avec les doigts l'extrémité dé la verge. Il n'en faut pas plus. La cicatrisation est assez longue à se faire, mais ne présente jamais aucune complication. Cela n'a aucun rapport avec la chaudepisse ni la vérole,

Pour faciliter là cicatrisation, on peut mettre de la poudre d'iodiofornie, qui n'a qu'un inconvénient :" l'odeur ; du calomel, du salol ; on peut laver avec des lotions [Poudre sédative de Ihmberg),

On peut ne rien faire que des soins de propreté,

Végétations. — Aulre fait.

On a dit et on dit toujours que les végétations surviennent'à la suite déjà chaude-pisse. Quel émoi doivent avoir ceux ou celles qui ont des végétations ! Ils se figurent qu'ils ont ou ont eu la chaude-pisse. Ils croient l'avoir toujours, car les végétations sécrètent lin liquide abondant qui tache le linge et qui irrite la peau, Ils croient l'avoir eue.,, parce qu'on le dit. Qu'ils se rassurent 1 Nous affirnions qu'il n'est pas indispensable d'avoir eu ou d'avoir la chaude-pisse pour qu'il survienne des végétations.

Les végétations sont des excroissances qui poussent


BLEKNOnjUIAGlU &l

sur le prépuce du côté où il recouvré le gland ; il peut aussi en pousser sui le gland. Chez les femmes, il en pousse sur la vulve, aux cuisses, près de l'urèthre, à l'entrée du vagin, On appelle ces végétations excroissances ou choux-lleurs.

Elles sont plus ou moins grosses, plus ou moins grandes, plus oii moins nombreuses, plus ou moins suintantes.

Elles développent une odeur acre, repoussante,

lîllea sont contagieuses, a-t-on dit ; nous ne le croyons pas. Nous avons des preuves du contraire, preuves indiscutables, expérimentales môme.

Chose curieuse, elles peuvent disparaître d'ellesmêmes sans qu'on y ait rien fait. Mais ce fait est rare, le plus souvent, elles se propagent et gagnent du terrain. Il faut donc les enlever, et comme elles surviennent chez des personnes à peau suintante, il faut pour ainsi dire tanner cette peau avec des astringents. Pour les enlever, le. seul moyen est : la cautérisation, le grattage ou le coup de ciseau. La récidive est fréquente,

N. B, — Les femmes enceintes peuvent avoir des végétations qui souvent disparaissent après l'accouchement.

Kerpès, — Autrelait.

Chez certaines personnes, sans raison apparente, il se produit quelquefois sûr le prépuce une irritation qui se caractérise par de la démangeaison et un peu de rougeur. Celte démangeaison est tenace, a quelque chose de presque 'voluptueux. Il est difficile de fixer


5? siKWJaVE PAU J£8 PJ4NÏES

son siège exact ; c'est sur Je gland, à la racine, sur la peau qui recouvre le gland, Quelques heures après (û ou 1?) une plaque rouge vif parait, et sur cette plaque deux ou trois petits boulons, En examinant bien, on voit dé cette plaque partir une traînée étroite, rouge, qui suit le dos de la verge ou sa partie inférieure et va vers l'aine, Celte traînée s'appelle lymphangite (rien de grave, doit passer inaperçue, est sans conséquence), Les petits boutons sur la plaque rouge apparaissent comme des grains de tapioca ; ils paraissent transparents, I)s sont en nombre variable, agglomérés, conligus ou isolés, en plaques généralement. La démangeaison fait souvent qu'on les écorche : il en sort un liquide transparent. Une fois écorché, le boulon, à sa place, laisse une petite plaie qui tiendrait la pointe d'une aiguille. Celle plaie est taillée à l'emporto-pièce et paraît s'enfoncer profondément, En même temps que ces petits boutons, est survenu un gonflement du prépuce plus ou moins énorme, quelquefois assez considérable pour empêcher le retrait de la peau en arrière, A l'aine, apparaissent des ganglions (petites glandes) durs et douloureux au toucher,,, douloureux à la marche prolongée, Pas de fièvre générale ; pas de douleur en urinant. Urine normale.

Qu'on juge de l'émoi du'pauvre malade, qui, s'il a eu un rapport douteux, croit avoir le chancre mou, là syphilis, la balanitc, la chaude-pisse, que sâis-je !

Si le malade est un soigneux de sa personne, un attentif, et s'il a vu sur uiie plaqué roùgc des petites bulles grosses comme un grain de tapioca quelque temps, après l'apparilion de la démangeaison, il peut être tranquilicet ne. rien craindre, <■


lir.EVXORIUÎACIE 53

L'herpès n'est pas une affection grave, tirant à conséquence. C'est une affection gênante, ennuyeuse, tracassière, récidivante, mais elle ne laisse pas de ■ trace, ..'■■■

Sa durée est de huit jours pour le gonflement, de douze jours pour là cicatrisation totale, soit en tout une vingtaine de jours.

Ses causes ? Beaucoup de discussions à ce sujet, Nous pouvons affirmer que l'herpès est une petite irritation locale causée par un défaut de propreté momentané, "

Lé traitement consiste, aussitôt le début de la démangeaison, à laver avec de l'alcool à 60° et des astringents {Lotion Jean Carpi). Si la poussée d'herpès n'est pas enrayée, le plus simple est de ne rien faire d'énergique, — de nettoyer et d'éviter les poudres irritantes, —déplacer des poudres inertes ; calomel, oxyde de zinc, talc, ou des pommades calmantes {pommade Jean Carpi), On peut faire des lotions, prendre des bains, des douches, etc, A l'intérieur, tacher de modifier l'état général, car l'herpès ne se montre pas chez tout le monde : il faut.y.être prédisposé. - '


5i MKDKUM". PAR I-ES PUMES

CHAPITRE VU Traitement de la ehauclc-iiisse.

TRAITEMENT PUEVENTIP

Pour savoir ce qu'on peut faire pour éviter la chaude-pisse, il faut, à notre avis, connaître les causes de celle affection et savoir comment on la contracte. Il faut aussi savoir reconnaître sa présence, soit chez l'homme, soit chez la femme. Seulement après on pourra parler en connaissance de cause des moyens à employer pour ne pas avoir la chaudepisse.

La cause de la chaude-pisse vraie (celle qui dure six semaines — nous ne parlons pas de l'irritation du canal, qui n'est que passagère), la cause est un microbe qui, au miscrbscopë, ressemble à deux haricots qui se regarderaient par leurs partie incurvée. C'est le microbe de Neisser, Ce microbe une fois déposé sur la muqueuse, y séjournant, pousse comme un champignon, et pousse d'autant plus vite que le terrain de culture est meilleur. Ce terrain est bon quand il est sanguin et sans résistance. La culture s'étend, gagne les glandes, les pénètre, envahit certains canaux très abondants qu'on nomme les lymphatiques, et la chaude-pisse est déclarée. Voilà la seule cause.

Si un homme qui a la chaude-pisse a des rapports


lU.ENNOHIWAGiE 55

avec une femme, il dépose à l'entrée du vagin une goutte de pus, Ce pus contient des microbes qui vont pousser et proliférer, s'étendre dans le canal de l'urèthre, dans les glandes de BarihcHn, dans le canal vaginal. Qu'on se reporte au chapitre Y. et on verra comment celte extension est facile. Voilà la chaudepisse installée chez la femme.,. Le pus, peut-être, n'a pas été déposé à l'entrée du vagin, mais dans le vagin. Il y prolifère ; l'urèthre alors ne sera pas pris, ni les glandes de Barlholin, ou seront pris très tard, mais la matrice risque d'être contagionnée.

Un homme sain, au contraire, à des rapports avec une femme contaminée. Il est hors de doute que la femme, sans avoir d'cjaculation, projette: à certains moments du liquide de ses glandes. II est hors de doute aussi que, pendant lés rapports, les lèvres de l'orifice du canal de l'homme s'enlr'ouvrent. Il est hors de doute enfin qu'il se produit comme une succion mécanique. Dans ces conditions, du pus peut pénétrer à l'entrée du canal chez l'homme, s'y implanter et déterminer la chaude-pisse.

La chaude-pisse chez l'homme n'est déclarée que dans le cas où la fosse naviculairé (c'est-à-dire la petite dilatation du canal qui se trouve à l'entrée do l'orifice du cariai) est enflammée, irritée. A ce moment seulement commencé toute la série des symptômes. On prévoit déjà l'idée qu'on a pu avoir des injections préventives et abortives de la chaude-pisse. Nous y viendrons tout à l'heure.;:

Voici les conditions dans lesquelles on peut contracter la chaude-pisse :

1° Un homme, pour une raison quelconque, veut avoir — ou se croit obligé d'avoir — des rapports avec


50 MEDECINE P.Ut LES PUMES

nm femme. Cet homme a la chaude-pisse. Il le sait ; mais nos moeurs sont telles que souvent, trop souvent, on n'hésite pas, pour des raisons purement morales, à faire le mal à son prochain, même au risque de se faire mal à soi-même. Donc cet homme doit (c'est lui qui le dit) avoir des relations avec une ou sa femme, Bien entendu, en homme scrupuleux, il aura pris au préalable, à l'insu de la femme, toutes les précautions que son imagination pourra lui suggérer : il aura uriné avant, se sera lavé avant... peut-' èlre même aura-t-il pris un< injection avant... Qu'arrive-t-il après tout cela ? c\ ;ue, quoi qu'il ait fait, l'inflammation, restant toujours plus ou moins aiguë, aura donné un peu de pus, une goutte, si l'ion veut,

L'éjàculalion arrivant aura avec elle chassé celle goutte de pus ou, à défaut de celte goutte, aura lavé tout le canal et aura déposé le. tout dans le conduit vaginal. Or, le conduit vaginal, au moment des rapports, est très congestionné, les inflammations sont facilement implanlables. Voilà un bon lorrain qui va cultiver et faire proliférer la graine, le microbe de la chaude-pisse... il faut trois ou quatre jours pour cela,,.

Que deviendra le malheureux qui, pendant ces trois ou quatre jours, s'aventurera, si la femme est une femme galante, à avoir des relations avec elle. Il aura la chaude-pisse, lui aussi,

2° Un homme a eu Ta chaude-pisse depuis longtemps. Il se croit autorisé, sans causer préjudice à autrui, à avoir des rapports avec une femme. Or, il a une goutte militaire (chaude-pisse chronique), qui est contagieuse. La contagion sera d'autant plus


W.F.XXOIUUIAGIB 57

facile que les précautions seront plus rudimenlaircs, ■élan! donnée la sécurité trompeuse du monsieur. Un tiers survenant aura la chaude-pisse fatalement,

3° Un homme a eu chaude-pisse, il l'a eue d'une femme qu'il connaît et qu'il fréquente toujours. Tous deux sont guéris, — ou prétendus guéris, — Un jour un amj de l'homme partage les délices de sa femme. L'ami a la chàude-pisse.(1) alors que l'homme ne l'a plus et ne l'a pas quand même. On criera au miracle, à la justice naturelle, La chose est cependant facilement explicable, L'homme et la femme sont en quelque sorte vaccinés l'un pour l'autre et l'un par l'autre. Le pauvre ami coupable, lui, est un terrain nouveau pour le microbe, un bon terrain, et le microbe pousse et pullule,

•i° Un homme a eu la chaude-pisse, il est guéri, ou une femme a eu la çhaùdc-pisse, elle est .guérie. En un mot l'un des deux acteurs a eu, mais n'a plus. Qu'ils se rencontrent après fortes libations, danses, etc., toute la sérié des excitants, qu'ils se soient échauffés en lin mot et qu'éch>"iffês ils aient ou.dp nombreux rapports. Si l'homme où la femme n'a rien à la suite de semblables conditions, c'est qu'un dieu les protège, disait Ricord... La condition essen-^ jiejle (Ricord ne le dit pas) est que l'un des deux ait ou la chaude-pisse,

5° Un homme n'a pas eu de rapports, mais de simples attouchements avec sa verge. Il est facile dé comprendre qu'une gouttelette de pus peut donner la chaude-pisse.

6° Un homme, avant l'acte, a uriné pour ne pas donner la chaude-pisse. Une femme, avant l'acte, a


58 MEDECINE PAH ÏJîS PLANTES

pris une injection, a uriné pour ne pas donner la chaude-pisse. Précautions raisonnables, mais quatrevingt-dix-neuf fois sur cent inutiles. Car, pendant l'acte, les glandes sécrètent des liquides, Ces liquides entraînent des microbes et ces microbes se sèment ; la graine en est toujours bonne, si le terrain lui convient.

7° La chaude-pisse est transtnissible aussi par la bouche, qui peut contenir du pus ou,des microbes de la chaude-pisse ; —- par le reclum, qui peut aussi être habité cl avoir été ensemencé par un prédécesseur.

Comme on le voit, les moyens de contracter la chaude-pisse sonl varies et nombreux. Reste ù savoir si les tnoyens de l'éviter; les compensent,

3Ioyems d'éviter la chaude-pisse. — Pour l'éviloy avohs-nous dit, il faut la reconnaître.

On la reconnaîtra chez l'homme qui a uriné' par lu présence des signes suivants : légère endure des bords de l'ouverturedu canal, légère rougeur, et quelquefois, en plissant sur le canal, de la racine de la verge ù l'extrémité, on peut voir une gouttelette do pus. Si lu chaude-pi *c est 1res, ancienne, si elle est chronique, il n'est pas facile de la découvrir, et les plus malins peuvent s'y laisser prendre, Il faut le microscope, mais le:microscope n'est pas à la portée de tous... surtout dans certains moments.'

Si l'homme n'a pas uriné, la chaude-pisse est plus facile à découvrir : gionflement, rougeur, entre lo gland et le prépuce on Voit des traces de pus, In verge est un peu douloureuse.

Dans les deux cas, la chemise, te plus souvent, sera la dénonciatrice en montrant des taches arrondies, pas trop étendues (une pièce de 25 centimes ou de


uiESNonruiACiK ; 51)

50 centimes), de couleur verdatre ou jaunâtre, de teinte irréguliôrc et empesant le lipge.

Chez la femme, on reconnaîtra la chaude-pisse aux taches do la chemise (c'est déjà plus difficile, car la' femme peut avoir clés pertes blanches, qui ne sont pas la chaude-pisse), Il ne faut compter qu'avec celles qui ont une teinte verdatre, Les petites lèvres sont rou'ges, l'orifice dei'urèthre et des glandes de liarlholin sont rouges, Ces derniers signes sont de bons signes quand on lés voit* A l'état normal, on ne voit pas nettement ces orifices, il faut les chercher. Si la femme n'a la chaude-pisse que dans le canal vaginal, on ne peut rien voir. Cependant nous rappelons que les personnes atteintes de chaude-pisse dégagent pour là plupart une odeur désagréable, particulière, un peu ûcre, écoeurante, à laquelle on ne se Irompe pas. Encore faut-il l'avoir sentie une fois, car rien n'est plus difficile de décrire une odeur. On ne peut la faire connaître que par comparaison avec une autre odeur ; or, celleci est particulière..', et désagréable. C'est, hélas î tout ce qu'on peut dire.

Ainsi, que faire quand on doit avoir un rapport douteux avec une femme douteuse ?

Avant i no pus uriner, — so laver avec une solution antiseptique el mettre sur le gland et le prépuce uiie pommade antiseptique, ho donnant pas prise aux liquides de la fchimc. Le plus sage est de metlre un préservatif.;, mais lous <* sont une toile d'araignée cbnlre les maladies », mais certaines personnes ne peuvent ni ne veulent en entendre parler, maïs... on n'en a pas toujours à sa portée ;


GO MEDECINE PAU LES PLANTES

Pendant '. ne pas s'amuser tu x bagatelles de la porte, aller vite en bosfogne... ne pas trop répéter la besogne, quelque agréable qu'elle soit ;

Après ï se laver gland, prépuce et verge avec un liquide untisepiique [solution Jean Carpi) lièdo si possible, et assez concentré, oit.avec de l'eau et du savon. Uriner aussi copieusement et aussi fort que Ton pourra. Certaines personnes se donnent dans le canal une injection antiseptique. Se laver les mains, prendre un bain général.

Alors ion a bien des chances de revenir indemne d'endroits d'où d'autres sont sortis éelopés...

Toutefois si on a une chàudc-pissc aiieienne, non complètement guérie, on a une récidive inévitable, quoi qu'on..fasse, en ayant des rapports avec une femme qui a la chaude-pisse.

Eh règle générale, on ne doit pas, pour soi ni pour les autres, avoir des rapports tant qu'une chaudepisse n'est pas radicalement guérie, môme de ses complications.

La femme qui craint — mais la femme craint toujours moins que l'homme les maladies vénériennes — doit :

Avant t prendre une injection unliseptique (/ii/co lion i ègêlale Pcyroimel n° 1) ;

Pendant ; garder l'immobilité te plus possible ;

Après .* prendre une injection antiseptique tiède, -se laver avec de l'eau et du savon, si possible, et prendre un bain.

Les précautions préventives, chez la femme, sonl plus difficiles ft prendre que chez l'homme ; la chose est facile à concevoir.


tlLENNOnnUACIE 61

Traitement eiiratif »

A côté du traitement qui 'consiste à éviter la blennorrhagic (traitement prêtentij), dit traitement qui a pour but de la « couper » {Irailcincnl uborUlu il existe le traitement de la chaude-pisse déclarée.

Le traitement préventif est le meilleur. Mieux vaut éviter que guérir. Le /traitement aborliî (injections fortement antiseptiques et même eaulérisantes au ni-" traie 'd'argent) ne peut être fait par le malade luimême, est quelquefois infidèle et peut, s'il ;■ est mal fait, ouvrir la porte aux cohiplica lions que nous avons ci-dessus mentionnées.

Le traitement curattf est simple, encore faut-il le suivre. Il est hygiénique el médicamenteux.

Hygiénique i il consiste à éviter la fatigue et les efforts, à supprimer de l'aUmcniàiioit les mois èpieês cl connus sous le nom d'«échauffants >>, a résister ù la tentai ion do boire vin, bière cl alcools. La bière

'surtout"est d'un effel ÏUnesle. lin tut mol, te Iraitomént hygiénique a peur but, sinon de guérir, an moins d empêcher rapparilïoh des complications qUo pourrait 'donner un abus ou UU excès ■; ."quelconque. toltl rapport sexuel doit être suspendu. Il est criminel et dangereux à un homme qui se sait atteint de chaude-pisse d'avoir des relations avec une

' femme. .' ..■■'*:''-.'"'

Des préjugés, des on-dit, des imbéciles affirment


Itë MEDECINE PAH LES PLANTES

que le meilleur traitement de la chaude-pisse est d'avoir un coït régulier et répété, voire même d'avoir les faveurs d'une vierge. C'est tout simplement monstrueux. On donne la maladie el on court le danger réel d'une complication qui peut être mortelle.

Il est facile de comprendre que les rapports sexuels déterminent un afflux de sang aux parties génitales et sont l'occasion d'un travail, d'Un effort. Or, tout afflux de sang doit être évite dans l'inflammation do la verge, aussi bien que dans l'inflammation du poumon. Or tout travail, tout effort doit être évité pour la verge transformée en quelque sorte en abcès, comme pour le bras quand il est le siège d'un panaris ou d'un phlegmon. Co raisonnement est tellement évident qu'il faut, pour expliquer la conduite dictée par les on-dit, penser au'déséquilibre mental dans lequel jette une maladie vénérienne quelconque.

Boire aux repas de l'eau bicarbonatée, de l'eau do Vichy, de Pougues, de l'eau de lin ; manger des légumes verts, des viandes blanches, des ceufs ; éviter les asperges, les salaisons, les épiecs, les mets faisandés, voilà tout le régime à suivre. *

Porter un suspensoir pour les marches ou les sorties en voiture, surtout pour l'équitation.

Tel est le traitement hygiénique qui devra être suivi depuis le début de la chaude-pisse jusqu'à sa guérison radicale.

Le traitement mèdieamcnteux consiste en médicaments à prendre par l'estomac et en injections.

Los premiers jours, quand la chaude-pisse est vraiment « chaude », il faut éviter les injections, qui font plus de mal que de bien. En effet, toute la partie intérieure du canal est tuméfiée, boursouflée, et la moin-


liLEXNormuÀGiE G3

<lre irritation exaspère la tuméfaction et la boursouflure.

Il faut simplement laver le gland et le prépuce souvent avec .de l'eau contenant du bicarbonate de soude, avec de l'huile, avec la solution Jean Carpi.Il faut faire un petit pansement propre avec du coton hydrophile trempé dans la solution qui doit servir au lavage. Ce coton.hydrophile formant capuchon entre le glaiul et la peau rabattue doit être changé chaque lois que l'on urine ou plutôt chaque fois qu'il csl liquide' pénètre dans l'arrière-canal, y mène du pus et coton.

Ce coton a l'avantage d'éviler le pus à la chemise, ou sur la peau du voisinage, ou sur les vêtements. Ce pus est très virulent et peut occasionner principalement mal aux yeux (conjonctivite) et déterminer une affection grave.

Les injections pourront être commencées aussitôt que la période cuisante sera passée. Il faut se servir "pour les faire d'une seringue très propre (une seringue "cil verre est iras suffisante). On lave la seringue avec de l'eau bouillie et unlisepliquc, On introduit le lioul de la seringue dans l'orifice du canal, pas trop loin, de façon que le liquide puisse sortir peu après son entrée dans le canal. Il faut faire en quelque sorte un lavage. Voici pourquoi : si on introduit la seringue trop avant dans te canal de. façon à l'oblitérer, le liquide pénètre dans l'arrière-canal, y mène du pus el détermine la cystite. On pourrait dire que te pus qu'il y mène n'est.plus malsain, attendu que le liquide de l'injection aura lue tes microbes. C'est là une erreur profonde, Le liquide employé lue les microbes qui se


(31 MEDECINE PAR tKS PLANTES

trouvent en conlacl direct avec lui, triais il est des microbes enfermés dans des globules de pus comme s'ils étaient dans une boule d'huile sur laquelle l'eau cl les liquides ne nvordcnl pas. Cette gonltelclte de pUs «si donc cliàigéc de' microbes qui ne demandent qu'à pousser. Pour cette raison il faut éviter les injections profond*. Si on veut y recourir, il faut s'adresser a tin médecin qui aura soin, avant de jiousser le liquide Irès loin, de* laver l'excès dç pus qui se trouve à l'en-." ti'èe du canal. Si le malade veut opérer lui-même, qu'il fasse comme le iriédecin, qu'il lave d'abord Tu canal s'a u* cri fermer complètement l'orifice, de façon, à en chasëer le pus, et, une fois le pus chassé, qu ' se donne une injection eh fermant Torifice. *

Il faut apporter à ce traitement..— efficace quand il est bien fait ~~ beaucoupdo somK métiindeiix, car il est très dangereux s'il est mal fait,

Quand le liquide devient filant, qu'il s'élire d'un bon centimètre (quand placé entré deux doigts oh les écarte), ion peut alors epmthcncer le traitement interné en absorbant du copaliti, du cubébe, du sànlaî. Il fattl d'abord prendre les capsules Ùe tnalictnù Pcy* ronne-f, contenant ces diverses substances à doses calculées pour les rendre plus effien<tvs, et addition-; tiées de produits particuliers pour les rendre plus actives, A ht dose de 0 par jour, avant chaque repas. C'est plus lard, beaucoup plus tard, vers le vingtième jour, qu'il faudra prendre les capsules végétâtes Peyréhnel pour reins et vessie. Ce sera le coup de fouet pour faire disparaître le mal, ses racines, et évîtor la goutte militaire.

En suivant ce traitement, sans s'en écarter tt'tiné ligne, les résultats obtenus sèroni toujours bons. Ils


BLENNORUHAGIE G5

seront d'autant meilleurs que l'on soutiendra par l'alimentation et par des toniques (vin tonique Peyronnet et. liols végétaux) l'état général, qui, s'il était négligé, serait vite délabré.

Pendant tout le temps du traitement, nous conseillons de suivre les soins hygiéniques rigoureux et de prendre deux ou trois fois par semaine au moins soit un bain de siège, soit un grand bain à la température do 3i à 86° et contenant de la Poudre sédative de Itomberg.

Ainsi on peut éviter les complications dont nous avons indiqué le traitement chemin faisant.


6G MEDECINE PAIT IJÏS H-ANTES

DEUXIÈME PARTIE

Chancre mou,

Disons dès le début que le chancre mou n'est pas la syphilis et n'a pas plus de rapport avec elle que la blcnnorrhugic.

C'est une maladie à part, dont l'apparence se rapproche de la syphilis, mais dont l'évolution, la marche est tout à fait dissemblable. Nous conseillons de lire au début et à la fin de la troisième partie les explications complémentaires.

t.e chancre mou se caractérise par une ulcération qui siège au niveau des parties génitales où sur la peau, en un mol, au niveau de l'endroit du contact.

Causes. — Le chancre mou est 1res contagieux. Pour le contracter, il faul avoir louché du pus provenant d'un chancre mou. L'allouchcmcnt simple peut suffire, En général, il faut une écorchure pour que te pus puisse- s'inoculer ; mais il arrive souvent que pendant des rapports longs et répétés il n'y a pas d'éoorrhure'ù proprement parler, ni même d'éraillurc, mais


CHANCltE MOU 67

souvent un « avivcment », bien suffisant pour la contagion.

Beaucoup de personnes croient que le chancre succède toujours à une êcorchurc cl dorment sur leurs deux oreilles quand elles ont .'constaté qu' « après » il n'y avait pas plus d'écorchuro qu'avant. Certes, mieux vaut qu'il n'y ait pas d'écorchuro, mais il est nécessaire de savoir que l'écorchurc n'est pas indispensable.

Marche. —■ Voici comment se passent les choses quand, après un rapport conlagionnant, on doit avoir un chancre mou : pendant un ou deux jours, rien ; même pas la trace d'une êcorchurc, ou, s'il y a une êcorchurc, rien de particulier en dehors d'elle.

Une simple écorchure en temps normal tend à se cicatriser au bout de vingt-quatre ou trente-six heures, Si l'écorchurc est contagionnéc, elle n'a aucune tendance à la cicatrisation.

v'ers le deuxième ou troisième jour, appareil'une pelile élevure (ou une petite érosion.

Elle ne gène pas pour uriner, mais elle esl douloureuse pendant la marche et même au repos. Le malade sent une pelile douleur qui le ronge ; on peut la comparer à un petit travail sourd, périodique, qui survient toutes les cinq ou six heures, quelquefois plus, quelquefois moins. Elle ne devient aiguë que plus lard, quand quelque objet louche l'ulcération.

Vers le quatrième jour, on voit une ulcération de la grandeur d'une pelile lentille, ronde, Le fond de l'ulcération alors n'est pas lisse, mais mamelonné irrégulièrement, et est recouvert d'un enduit adhérent jau-


08 MEDECINE PAU LES PLANTES

nuire. Les bords sont taillés ù pic. L'ulcération n'est pas surélevée et sa base n'est pas dure. Si on la prend entre les doigts et qu''on Veuille la plier, on n'a pas de résistance comme s'il existait une induration sous l'ulcération. 11 y a l'ulcération de la grandeur d'une lentille, mais la résistance de la lenlille n'est pas sous l'ulcération.

Si on ne soigne pas le chancre, l'ulcération grandit toujours et peut devenir très grande. Elle est toujours ronde — suppure beaucoup — saigne facilement — est très douloureuse au toucher. — de plus le malade ressent toujours une douleur sourde, intermittente et indépendante de la douleur qu'occasionne la marche ou le frottement ; celle-ci étant une douleur vive, aiguë, semblable à la douleur de toute plaie qu'on touche. *

Un peu de fièvre accompagne toujours le chancre mou.

Une rougeur s'étend sur la verge, quelquefois on remarque une traînée rougeutre qui va vers sa racine. Cette rougeur est suivie bientôt d'un gonflement dans l'aine d'un côté ou des deux côtés, mais généralement un côté est plus atteint que l'autre. Ce sont des ganglions qui se trouvent envahis, et l'un d'eux, plus que les autres, est gros, rouge et douloureux,

Ce ganglion deviendra un abcès (un bubon> comme on l'appelle) si on ne soigne pas le chancre mou. Car c'est au chancre qu'est le mal ; il faut surtout soigner le point de départ, sans négliger toutefois le bubon.

Les caractéristiques du chancre mou sont : la contagion d'une personne à une autre, la contagion d'une personne à elle-même (ce point te différencié du chancre induré ou vêrolique).


CHANCRE MOU GrJ

On peut avoir plusieurs chancres mous, on n'a jamais qu'un chancre induré (les exceptions de chancres indurés multiples sont rares). Cependant, du fait qu'il y a plusieurs chancres, il ne faut pas toujours en conclure qu'on a pas la vérole. Un de ces chancres peut, en effet, être induré, et on peut donc avoir la vérole.

Le chancre induré (vérole) et le chancre mou peuvent exister en même temps.

Il est facile de les reconnaître.

botic, il peut y avoir plusieurs chancres mous à la /ois : — on pcul.se les semer avec les doigts si les doigts, ayant du pus du chancre mou, louchent un bouton écorché ou une coupure non cicatrisée.

Ce point est de première importance à connaître.

Chez la femme, ïe chancre mou siégeant sur une grande lèvre contagionne presque toujours la lèvre opposée, de sorte que, fréquemment, il y a là deux chancres moUs qui se font vis-à-vis.

Durée et complications, — Abandonné à lui-même sans soins, le chancre mou grandit et devient do plus en plus gênant, de plus en plus douloureux, Il peut avoir des complications, qui sont t

tàUiêmoiThagie — lé phimosis — la lymphangite — le bubon — Te phagêdénisme — la réinocUlaHon indéfinie,

Nous allons voir l'une après l'autre ces diverses complications et les. expliquer.

Disons, toutefois, que le chancre simple, sans complications, inct environ quatre à cinq'semaines pour


70 MEDECINS PAR LES PLANTES

guérir (deux mois au maximum, quand il présente des signes de gravité).

Ukémorrhagie peut être persislanlc, mais n'est pas grave en général, ni abondante, à moins qu'elle ne survienne comme complication du phagédénisme.

Le phimosis résulte de ce que la peau du prépuce, étant enflammée, se rétrécit, et l'ouverture ne permet plus le passage du gland. Il faut bien se garder do vouloir le iîêcouvrir quand même, car on s'exposerait an paraphimosis (voir Complications de la blennorrhagic). Il faut donc, dans ce cas, se contenter de faire des injections antiseptiques el répétées entre le gland et la peau qui le recouvre et non dans le canal.

La lymphangite est la rougeur, l'inflammation qui part du chancre et s'étend plus ou moins tout autour vers l'aine, Elle indique une invasion de l'infection. Pour la guérir, il faut soigner le chancre mou. Pour arrêter une fuite d'eau, il faut fermer le réservoir. La fuite d'eau sera arrêtée du coup ; la lymphangite de même,

Bubon, — Ceci mérite plus d'atleiilion. t.e bubon, (jui esl l'infection d'un ou de plusieurs ganglions, d'un ou des deux plis de l'aine, fait suite à la lymphangite, Il se caraclérise par une rougeur, une douleur, une grosseur qui pousse dans l'aine. Ce ganglion est


CHANCRE MOU 71

un point d'arrêt de l'infection (à quelque chose malheur est bon), il l'absorbe pour l'empêcher d'aller plus loin, c'est une barrière... mais quand l'invasion est trop., forte,'.la barrière cède, l'abcès se forme, s'ouvre (ou on l'ouvre), et il suppure, et le pus qu'il donne peut occasionner le chancre mou.

Le bubon doit être soigné comme un abcès au début, en voie d'augmentation ou suppuration. Mais, avant tout, il faut ait début fermer le réservoir de l'infection. Plus tard, le bubon devient un attire réservoir qu'il faut aussi soigner par des injections, des lavages antiseptiques (Poudre sédative de llomberg) ; on est souvent obligé d'inciser nu bistouri,

Il n'entraîne rien de grave à sa suite. 11 faut pourtant excepter le phagédênisme.

Le phagédênisme est Un long et vilain mot qui exprime une longue et vilaine chose, Ce mot veut dire ronger. En effet, un chancre phagèdêniquc est un chancre rongeur ; il s'élend, ronge, détruit ; il va loin, très loin, peut entièrement dénuder la verge et une partie de la peau du ventre. Le bubon, qui est comme le vase communicant du chancre mou, quand il succède à tth chancre mou phagédéniqué, est, lui aussi, phagèdêniquc. et alors ce sont des surfaces épouvantablement étendues qui sont dénudées, saignantes, suintantes, purulentes, horribles à Voir et douloureuses. Le phagédênisme est comparable aux brûlures par les liquides corrosifs. Il s'étend en tache «l'huile et décape toutes les parités atteintes.

On en vient à bout péniblement, mais on y arrive


7'î MEDECINE PAU LES PLANTES

toujours. Le seul mal est qu'il en résulte des cicaIriçcs étendues, laides et difformes, gênantes au point d'exiger une opération pour les allonger ou les détruire en partie.

Evidemment, tout ce délabrement entraîne la fièvre cl un mauvais étal général, Contre cet état général délabré il faut prendre des Ioniques (vin Peyronnel, liols végétaux Peyronnet, Liqueur Péruvienne).

Contre l'étal local, il faut souvent (a présence du médecin, de grands soins de propreté (grands lavages avec fa-Loihn Jean Carpi) et beaucoup de pànscnienls antiseptiques, et surtout le tarlrate ferrico-potassiqttc.

ferrico-potassiqttc.

IléinocutaHon'.indéfinie. — Nous avons dit que le chancre mou pouvait être transmis d'une place ù une autre chez la môme personne, Les malades qui ont de l'herpès récidivant comprendront facilement ce qu'est la rêitioculation indéfinie, Un chancre mou guérit, un autre se produit, à côté, Pourquoi ? Cette question nous fait entrer dans le traitement.

Traitûmetit, —• Si on soigne un chancre mou avec des liquides antiseptiques trop forts, si on le cautérise mal ou trop, si enfin le tempérament du tiiatade s'y prêle, il en résulte qu'autour dU chancre mou primitif il se fait des petites éraillures, des petites crevasses de la peau. Ces éraillures, ces peliles crevasses peuvent être autant do portes d'entrée pour le bacille de llncrcy (microbe du chancre mou).

11 faut donc un traîlemeiil raisonné cl soigneux.


CHANCniv MOU 73

Aussi sommes-nous partisans tic la sagesse, de la modération, plutôt que de la hâte préjudiciable. Des lotions fréquentes, de la propreté rigoureuse, méticuleuse, feront merveille. (Nous recommandons surtout la Lotion Jean Oar/H, qui servira aux lavages.) Evidemment, cela dépend du siège. Il est des endroits où les soins à donner sont difficiles.

SiègCil.c chancre mou peut siéger sur la peau — le gland (il jjput le ronger) — le ventre •--- dans le canal (H peut y amener des réirécissemeiils) — il peut siéger paitoul. L'essentiel est de le reconnaître, et on le reconnaîtra aux signes que nous avons donnés du chancre mou et aux signes de différenciation que nous donnerons plus loin au chapitre « Signes qui font reconnaître la. vérole ».

Un chancre mou peut simuler une chaude-pisse ou une balanite, s'il siège dans le canal ou sur un gland «pli ne peut être découvert. Il faut donc bien examiner et chercher.

Un chancre mou peut exister en môme temps qu'une chaude-pisse. Les deux se montrent vers le quatrième jour : le chancre mou un peu avant. Il faut les soigner tous les deux en même temps.

Un chancre mou peut accompagner une chaudepisse et la vérole... 11 faut soigner les trois.

Mais, en résumé, le chancre mou est, de toutes tes maladies Vénériennes, la inoins embêtante quand elle n'a fins de complications. On n'est malheureusement jamais sur qu'il n'y en aura pas.

Le chancre mou a cet avantage pour lui qu'il n'est pas une maladie générale coinme la chaude-pisse (qui


74 MEDECINE PAR LES PLANTES

le devient souvent), comme la syphilis (qui l'est toujours). Une maladie locale est toujours moins dangereuse qu'une maladie générale, mais demande autant de soins souvent, car elle peut entraîner des ennuis qui, pour ne pas être graves, n'en ont pas moins leur importance.

Avis. — Quand on a eu une fois un chancre mou, on peut en avoir d'autres.

Quand on est guéri d'un chancre mou, il ne reste plus rien (dans la syphilis, il reste toujours quelque chose) ; on n'a plus rien à redouter pour les descendants.

Quand on a eu un chancre mou en dehors du canal et qu'il est guéri, on n'a rien à craindre pour le canal. S'il siégeait dans le canal (rare), on pourrait craindre un rétrécissement.

Après un rapport douteux, se laver au savon, se brosser fort.,, au besoin plusieurs fois.


SYPHILIS

75

TROISIEME PARTIE LA SYPHILIS

CHAPITRE PREMIER

Cti QU'uLLIi EST

La syphilis est une maladie générale, constitutionnelle, qui se transmet par contagion et par hérédité. C'est donc une maladie terrible, puisqu'elle atteint non seulement un individu, mais sa progéniture.

La syphilis, qu'on range dans les maladies vénériennes, n'est pas toujours d'origine vénérienne. Exemples : On se sert d'un instrument de toilette ou de table qui a été en contact avec une plaie vénérienne, on a toutes les malchances voulues pour avoir la vérole. — Une nourrice peut donner sa syplhlis à son nourrisson et inversement un nourrisson a la nourrice.

Toute personne peut avoir la syphilis en buvant dans un \crrc contaminé» en donnant le baiser le plus chaste du monde. Néanmoins, c'est surtout par les rapports vénériens que la vérole se propage.., La femme la plus propre, l'homme le plus soigneux de sa personne, peuvent donner la vérole. La vérole n'est


76 MEDECINE PAU LÉS PLWTES

pas synonyme de saleté, et le côté le plus terrible sur ce point est qu'on peut porter pendant quelque temps une vérole sans s'en douter et par conséquent la transmettre tout en étant de bonne foi. La vérole, dans ses accidents du début, n'est pas douloureuse, et les symptômes qu'on éprouve peuvent être attribués à toute autre maladie qu'à la vérole.

On ne guérit pas de la vérole.

Par ne pas guérir il faut entendre qu'on reste toujours sous le coup d'une manifestation de cet empoisonnement, qui persiste jusqu'à la mort. La vérole bouleverse tous les organes, envahit le corps entier, depuis les cheveux jusqu'aux pieds ; elle atteint, mord, touche ou effleure toutes les parties du corps quelles quelles soient. Elle peut atteindre le système nerveux, les sens, tout le tube digestif, l'appareil respiratoire, l'appareil génital cl tirinaire, la peau, les muscles, les os, qu'elle déforme au point que sur des squelettes remontant ù plusieurs siècles, on peut reconnaître ses traces.

Dans la progéniture, elle crée les difformités, les malformations qu'on trouve a la naissance. Pas toutes, mais beaucoup.

Elle modifie, en les aggravant, les tempéraments qui ont déjà beaucoup de troubles.

A ce point de vue, on ne guérit pas de la \éroîe. On croit être guéri quand aucune lésion ne se manifeste plus, quand la peau est nette, quand les organes fonctionnent bien, quand on ne souffre plus. C'est là un calme trompeur qu'on éprouve. On est guéri de ses lésions apparentes, mais l'empoisonnement se continue lentement et fait toujours son travail de taupe jusqu'à la mort.


SYPHILIS 11

Certes, bien des personnes syphilitiques n'ont jamais plus d'accidents après ceux qui leur ont fait connaître qu'elles avaient la vérole. Mais celles-là ne sont jamais sûres de ne pas en avoir un jour.

Celles-là, en tous cas, se soignent, mènent une vie réglée, observent une hygiène assez sévère.

Est-il permis, tout en ne se guérissant jamais, d'éviter les accidents éloignes, tardifs, de la vérole ? Est-il permis, tout en ne se guérissant jamais, de ne pas infecter sa femme et d'avoir des enfants indemnes de toute lésion ?

On peut arriver à ces résultats on se soignant et en soignants» femme pendant ses grossesses, absolument comme si elle était cllc-hièmc syphilitique. Presque toujours, dans ce cas, la mère et l'enfant se portent bien. Mais on ne saurait trop répéter qu'il faut une surveillance de chaque joutv 11 faut avouer a son médecin on à un médecin, en qui oh a confiance, le mal qu'on a contracté et le tenir au courant des moindres signes suspects quVh peut observer sur soi-même ou sur les siens. Alors, avec quelques dépuratifs sagement pris (mémo à l'insu de tout le monde), oh petit mener la barque jusqu'au port sans avaries.

iSvolutloïii.— Lu syphilis se manifeste tout d'abord par un ci ancre qui survient une vingtaine de jours après le moment de la contagion. Ce chancre n'est pas comme le chancre mou, que nous avons vu au chapitre précédent. Il n'est pas ulcéré. Il a l'air d'un boulon un peu surélevé... On croirait un bouton tic gitélre qu'on peut prendre entre lés deux doigts pav


78 MEDECINE PAR LES PLiNTES

les bords et soulever, tant sa base est indurée. Nous exagérons beaucoup, en ce moment, ce qui se produit, pour bien faire comprendre. Plus loin, aux signes, nous mettrons les choses au point. L'induration n'est pas toujours si forte, le bouton n'est pas toujours le bouton de guêtre... puisqu'il peut passer inaperçu...

Après le chancre viennent les ganglions dans l'aine. Ces ganglions ne s'accompagnent pas de rougeur comme ceux du chancre mou. Ils ne suppurent jamais. Ils sont petits et durs.

Alors apparaissent les signes d'un état général malade : la fatigue, l'abattement, les maux de tète, des rougeurs sUr le corps. On maigrit et viennent les plaques muqueuses (deuxième période). Puis tout rentre dans l'ordre ou paraît y rentrer. On s'endort (huis une fausse sécurité. Après .un laps de temps plus ou moins long, des tumeurs se montrent sur la peau, les os ou les organes. Chaque organe peut avoir si»

lésion. (Vfte troisième période (dite tertiaire) pcUtpàsr sur in tic... elle n'est pas douloureuse... elle n'est pas u»i; 'isc d'une personne à l'autre... elle est lîérétliUui , iliis tard, beaucoup plus tard, viennent de* irouhl.es bizarres : des s'ètrécisscmenls des ephtlnils,

ephtlnils, intestin, urètln'e, etc. ; dés plienoméues cérébraux^ là paralysie générale, Patâxie,.. On se demande d'où cela peut provenir»,. qu'on h'oiibU?. IHÏS sa vérole, ï)i$pns vite, très vite, tjiroii peut avoir ces rétrécissements, ces troubles cérébraux, la paralysie générale, ï'àiaxié, sans jamais avoir eu la vérole.

Celle affection est donc très complexe,- difficile à suivre. Pour plus de commodité, nous allons la pren-


Nous nous tenons toujours à la disposition de nos lecteurs pour les renseigner, soit de vive voix, soit par lettre, sur-toutes les maladies en général et spécialement sur les maladies vénériennes que nous soignons d'une façon particulière, depuis plus de vingt ans, avec notre traitement végétai dont le succès est incontestable cl nous vaut chaque jour de nombreuses lettres d'éloges.

SYPHILIS 79

dre au premier jour et la suivre jusqu'à la mort, en .supposant le cas (qui n'existe pas) d'un homme qui, depuis son chancre, a une série ininterrompue d'accidents, de tous les accidents sans exception, en comptant même la vérole inoculée à la mère et à l'enfant.

Après nous donnerons les moyens de reconnaître la vérole, les précautions à prendre pour l'éviter et son traitement ; nous résumerons par quelques avis.

AVIS TRÈS l(V!j>ÔRTAI\JT

l>e« personnes peu scrupuleuses ehrarlenl dans nos divers Volumes leurs prosprelus i d'aulres. à l'aide des limln'es Itiohlles. y donnent leur adresse connue étant dépositaires île nos produits, cte. Nous prions nos lot-leurs de ne pas se laisser Induire rii erreur, nous ne faisons de la publicité pour personne; ils doivent regarder tomme une fraude ou uite"iniUnlion loul ce ipn" ne porte pss l'adresse de noire fnnHnn où ils doivent toujours .s'adresser directehicnl pour ne pas *?lro Irompés.

t'rofesseur L MîYltONNïîT, !>/, rue nV /",j;oiî. ef 32, riic CrèmieiJ.r, Hiiïs,


80 -, MEDECINE l'Ail LES PLANTES

CHAPITRE II

Syphilis acquise (par contagion directe, en opposition avec la syphilis héréditaire).

Vrcmihrii itèïioàc, ~ Accidente imtnilits

C'est te chancre induré, qui s'accompagne toujours de ganglions dans les aines.

Le chancre apparaît en moyenne vingt jours après le rapprochement infectant. Les quinzième et cinquantième jours sont des dates extrêmes. Le chancre peut revêtir différentes formes, d'où l'incertitude qui règne quelquefois sur sa nature.

Notons d'abord son évolution ordinaire. Il commence sous forme d'une petite élevure plate et bru* nuire, indolore. Souvent les malades ne s'aperçoivent pas do sa présence. Tout au plus peut-on remarquer que ht base de ce bouton est un. peu dure quand on le prend entre le pouce et l'index à la manière d'une pièce de monnaie qu'on tient par la tranche. On peut aussi voir quelquefois qu'à sa surface existe une petite peau morte, Mais il faut pour cela apporter grande attention. Peu à peu ce pcltl bouton grandît, s'élève un peu,. mais iie pointe jamais. L'induration


SYPHILIS SI

do la base augmente, c'est là le signe capital. Rarement, il se produit une ulcération, mais quelquefois, si elle se produit, elle est en cupule, les bords sont nets, le fond est lisse, non mamelonné ; elle ne contient pas de pus, mais de la sérosité... la base est toujours dure. Au bout d'un mois environ, tout disparaît peu à peu : \c bouton, Vêlevùrcn'existe plus, l'ulcération disparaît.

Il se produit une cicatrice blanchâtre, plus blanche (pie la peau voisine. L'induration seule persiste et les •ganglions de l'aine. Ces ganglions, qui accompagnent le chancre, persistent longtemps. Ils sont petits, durs, indolores, nombreux.

Signification du chancre. — Quand tout est disparu, est-ce à dire qu'on est guéri ?

Non, car la syphilis n'est pas le chancre induré, elle commence avec lui (avant lui même) et continue son évolution après lui. Nous allons essayer de bien faire comprendre cette nuance.

Du jour où l'on a eu un coït infectant au jour où paraît le chancre, c'est-à-dire pondant vingt jours on moyenne, la maladie s'installe, s'infiltre dans l'organisme, se disperse partout, et quand elle s'est disséminée par lonl.le corps, alors paraît le chancre à l'endroit où a eu lieu la contamination.

Pour employer une comparaison qui n'a rien de scientifique, on pourrait dire qu'a l'endroit de l'infection se fabrique tin poison qui se répand partout, tant et tant que l'organisme en est saturé. Alors, il se forme à cet endroit une fermeture, on cachette l'orifice d'invasion par l'induration. Il se produit là un travail

G


S2 MEDECINE TAU I-ES .PLANTES

de défense... qui arrive trop lard, la brèche se ferme quand l'ennemi est déjà entré. La preuve en est ceci : on a essayé d'enlever le chancre induré au bistouri et* au fer rouge... la vérole continuait sa marche.

Le chancre montre qu'on est syphilitique ; il ne lail pas la maladie, il l'indique ; c'est la pircmière manifestation de la vérole qui existe à partir du moment où on s'est contaminé.

Cette question est très importante. Voici pourquoi.

On a des rapports avec une femme syphilitique, list-ce à dire qu'on aura la vérole ? On-a des chances de l'avoir... On a pu en essuyer le germe. Mais l'infection peut ne pas se faire, l'organisme peut lutter, détruire le germe... et le chancre ne se produira pas... parce qu'on n'a pas la syphilis, que la maladie a avorté. Avoir un chancre le vingtième jour, par exemple, veut dire .' Voici vingt jours au moins que la syphilis lient l'organisme. Il faut se soigner sans perdre de temps, car plus lot on soigne une maladie, plus on a de chances de l'arrêter. ;•'■*'

Avoir un chancre le vingtième jour, par exemple, ne veut pas dire : Je viens d'avoir la vérole, soignons le chancre, elle se guérira.

Soigner le chancre, c'est mettre un emplâtre sur un emplâtre. A quoi bon ne soigner que le chancre, il guérit toujours seul. C'est la maladie générale qu'il faut soigner aussitôt l'apparition du chancre, et non le chancre lui-nVème,; à qui il suffit de prodiguer des soins d'hygiène bien comprise.

Nous venons de voir un chancre comme il est ordinaire d'en rencontrer. Mais souvent on peut mécon-


SYPHILIS 8a

naître la vraie nature d'un chancre quand il est ulcéré; quand il est accompagné de chancres mous ; quand un boulon d'herpès, par exemple, a été brûlé ; quand il n'est pas seul (il peut y avoir rarement plusieurs chancres indurés).

Est-il donc important de savoir s'il y a ou non un chancre induré, d'après ce que nous venons de dire.

Il est facile de comprendre que le chancre est la signature de la maladie et que si la signature passe inaperçue il devient difficile de reconnaître la maladie; et la syphilis est une maladie qu'il faut soigner, qu'on doit soigner, car on peut en guérir les accidents : c'est un ennemi perpétuel avec lequel on peut vivre, en assez bonne intelligence à la condition de le surveiller toujours.

11 est donc indispensable de reconnaître le chancre induré. Il diffère du chancre mou en ce qu'il est rarement ulcéré, et de l'herpès, s'il est ulcéré, en ce que..les. bords do l'ulcération ne sont pas taillés à pic.

— lin ce qu'il est indolore,

— En ce qu'il ne sécrète pas,

— En ce qu'il est induré,

— En ce quïl est unique,

— En ce que les ganglions qui l'accompagnent sont nombreux et durs, sans tendance à l'abcès.

Il peut siéger partout sur le gland, sur l'orifice, sur la peau, sur la vulve, au vagin, au col do l'utérus, à l'anus, sur le corps, au nez, aux doigts, dans la bouche, aux lèvres. Tout! point du corps peut ôtro le siège d'un chancre induré : il suffit pour cela qu'il ail louché du virus syphilitique, soit directement, de


81 MEDECINE PAU LES PLANTES

corps à corps, soit par l'intermédiaire d'un objet de toilette ou de tout autre objet servant ù l'alimentation.

Reste à savoir que le chancre induré est très contagieux, ainsi que les petites érosions qui peuvent apparaître quelques jours après sa disparition (guérison serait un m. 'ivais mol, car le chancre est guéri, lui, mais non la H 'adic).

Pour le trailemci voir le chapitre VIL

Ne [tas oublier que nous nous tenons toujours à la disposition de nos lecteurs pour tous les renseignements supplémentaires qu'ils peuvent désirer et cela ti litre gracieux.

Nous écrire où Venir à noire Clinique, SI, rué de Lyon, à Paris.


SYPHILIS 85

CHAPITRE III

Deuxième «criotle. — 'Accidents secondaires.

Ce sont d'autres manifestations de la maladie, de l'invasion, de l'infection syphilitique, dont le chancre a été le premier phénomène, Que le chancre soit soigné ou non, ces accidents peuvent paraître. Pour les atténuer ou les empêcher de paraître, c'est l'état général, lu maladie de l'organisme qu'il faut soigner aussitôt l'apparition du chancre. Ces accidents surviennent en moyenne quarante ù cinquante jours après l'apparition du chancre.

Ces accidents sont nombreux et. n'ont pas d'ordre dans leur apparition. Selon les malades, tel signe se montre avant tel autre. L'ordre d'apparition que nous donnons est l'ordre qu'on observe le plus souvent, mais il n'est pas toujours le môme.

Nous finirons ce chapitre par l'énoncé de tous les accidents secondaires, qui peuvent se montrer tous on dont la plupart peuvent faire défaut,., selon l'intensité du traitement général dès l'apparition du chancre.

Le premier signe est une anémie intense qui répond à une dénutrition des globules rouges du sang. à un empoisonnement syphilitique par conséquent, La


$6 .MEDECINE l'Ail LES l'UNTES

ou le malade devient pâle, amaigri, nerveux, triste, fatigué. 11 a des douleurs de lèle nocturnes, des douleurs aux ïambes (surtout quand il les chauffe). Il peut se produire au niveau dos os (crâne, jambes) des (jonilanents mous douloureux au loucher. 11 y a un peu de fièvre. Les cheveux deviennent cassants, minces, secs, ainsi que les poils du corps. Les cheicux tombent par place (alopécie en clairière) ; ils repoussent plus tard avec des soins locaux cl généraux. Puis, peu à peu, paraissent sur le cuir chevelu quelques boutons que le maladedéchire par le grattage et qu'on observe par conséquent le plus souvent que sous la forme de croûtes. Celle éruption du cuir chevelu est plus ou moins abondante, elle s'accompagne toujours de ganglions qui siègent à la nuque ou derrière les oreilles.

Sur la peau, on voit à la poitrine, au bas-ventre, aux flancs, une éruption de couleur rouge sombre ou cuivrée, indolore, pouvant passer inaperçue, — ou, plus lard, la peau se desquame ou se couvre de boutons. Ce sont les syphilides.

Sur les muqueuses, jïaraissenl les plaques muqueuses (on appelle muqueuse le tégument qui tapisse les cavités du corps et qui se continue avec la peau, sur laquelle il tranche par sa couleur rosée el de laquelle il diffère par sa dureté et sa résistance moindres : muqueuse de la bouche, des lèvres, de l'iirèllire. du gland, de l'anus, du vagin, de la vulve, etc.).

Nous allons parler un peu de ces deux manifestalions : plaques muqueuses et syphilides.

Plaques muqueuses (ou syphilides des muqueuses par comparaison aux syphilides cutanées).


, SYPHILIS 87

Les plaques .muqueuses paraissent le plus souvent après les syphilides de la peau ; elles, ne se montrent qu'à certaines régions ou sur plusieurs l'une après l'autre, non en même temps; elles peuvent siéger à des endroits do la peau où celle dernière est 1res fine, (sans qu'il y ml de muqueuse), par exemple, aux plis du nez, aux aisselles, aux plis du scrotum, sur la face interne des cuisses, aux orteils. Elles peuvent survenir à foute époque de la syphilis, alors même que toutes les autres manifestations en sont passées. Les frottements, la malpropreté, l'irritation, favorisent leur apparition ainsi que les dents cariées, la fumée de tabac, les soins hygiéniques négligés.

Voici l'aspect général, l'aspect-typo d'une plaque muqueuse :

Au déhul, on remarqué une légère saillie qui peut passer inaperçue si on ne regarde pas en face et de profil. La coloration est d'un rouge sombre. Elle esl douloureuse au loucher, surtout si elle s'ulcère. Elle s'ulcère quand elle est au contact avec l'air et qu'elle est humidifiée. Elle se couvre de croûtes quand elle esl en contact avec l'air sans être humidifiée. Quelquefois elle devient blanchâtre, presque nacrée, si elle esl à l'abri de l'air ; généralement elle s'ulcère un peu et laisse écouler une sécrétion trouble, d'odeur désagréable partculière et 1res contagieuse. II en existe rarement une seule à la fois.

Dans ta bouche^ aux amygdales. — Quand on a soin de ses dents, la plaqué muqueuse n'a pas de tendance à gagner du terrain cl une simple cautérisation suffit a la faire disparaître.


8S MEDECINE PAU LES PLANTES

.li.',r lèvres, où elle se trouve irritée, elle grandit et sécrète beaucoup.

Aux parties génitales, elle se propage : il existe toujours plusieurs plaques muqueuses, et là, plus que partout ailleurs, elle sécrète un liquide fétide.

Syphilides cutanées (ou plaques muqueuses de la peau par comparaison, car il n'y a rien de commun entre ces deux lésions).

Généralement, elles apparaissent avant les plaques muqueuses.

Elles siègent sur la peau, quelle que soil la région.

Non soignées, elles augmentent de coloration, d'étendue, de nombre cl de persistance.

Elles peuvent être différentes d'aspect, de forme, de caractère, cl revêtir l'apparence d'une maladie de peau non syphilitique.

Elles apparaissent, pour la première fois, comme nous l'avons dit, à la période secondaire, niais leur apparition peut se reproduire à la période tertiaire.

Elles sont sèches ou humides.

Sèches : érythème (rougeur diffuse), macules (lacbes), papules (boutons).

Humides : vésicules, pustules (boutons).

Elles peinent aussi desquamer, c'csl-à-dirc produire des peaux qui se détachent.

Les syphilides les plus importantes à connaître sont celles qui constituent la roséole. Les autres entrent dans les maladies do peau cl concernent surtout le médecin, parce qu'elles peuvent donner le change et doivent être spécialement étudiées.


SYPHILIS 8(1

La roséole est une éruption de petites lâches rouges qui survient vers la septième semaine après le chancre et qui couvre le tronc, la poitrine, les flancs, te vas-ventre, les plis du coude. La couleur est d'un rose-vif. Les taches sont arrondies, ne donnent pas de petites peaux ; elles sont indolores, s'effacent sous la pression du doigl pour réapparaître aussitôt cl guérissent d'elles-mêmes en quinze ou quarante jours.

Il ne faut pas les confondre avec les rougeurs qui apparaissent sur la poitrine quand on la découvre à l'air, ni avec les éruptions (pic peuvent occasionner les médicaments.

La première signature de la syphilis est le chancre, la deuxième est la roséole... déjà moins facile à reconnaître.

Les autres syphilides en général ont une teinte cuivrée, qui disparaît rarement sous la pression du doigt. Elles sont indolores, ne donnent pas de démangeaisons ; elles sont toujours arrondies, c'est un «les caractères des lésions de la vérole.

Iji traitement du chancre iuduré est surtout un traitement général que nous donnerons plus loin. Le traitement local est celui des syphilides : bains, propreté, continence.

Le traitement des plaques muqueuses consiste dans leur cautérisation au nitrate d'argent. Il faut éviter leur apparition par des bains hygiéniques locaux (dan» hsquels on mettra de la Poudre sédative de Ilomberg. Le traitement général qu'on doit toujours suivre peut faire naître une irritation buccale propice aux plaques muqueuses. Aussi ne saurions-nous trop recommander les gargarismes fréquents, les brossages


90 MEDECINE PAR LES PUNIES

des dents avec une brosse appropriée et des dentifrices spéciaux (dentifrice Peyronncl).

liste des accidents secondaires

C7iu/e des cheveux, amaigrissement, [atigue, lièvre, douleurs de tête, des os, éruption du cuir chevelu, syphilides (roséole et plaques muqueuses).

CHAPITRE IV

Troisième période. ■— Accidents tertiaires.

La troisième période se résume par la gomme syphilitique.

La gomme esl la lésion des accidents tertiaires.

On l'appelle ainsi à cause de sa consistance.

Elle siège sous la peau ; à son apparition, elle esl du volume d'un petit grain de blé ; elle est dure, indolore, facile à déplacer localement.

Un peu plus tard, elle adhère à la peau. Alors ctîic-ci devient d'une teinte brune ; elle s'amincit et bientôt une ulcération se forme. Par l'ulcération, s'élimine une matière mélangée de tissus morts, visqueux:. c'est la gomme qui s'est ramollie et qui se vide.

L'ulcéralion une fois faite a des bords taillés à pic, décollés: elle est indolore, tenace, ayant des tendances à envahir les tissus voisins plutôt qu'à se fermer. Les


SYPHILIS . ' ' t)i

tissus de la gomme sont sans vitalité, comme mortifiés. La gomme peut ne pas arriver au ramollissement et rester à l'état de tumeur. Elle peut siéger partout, entraînant les mêmes désordres locaux et des désordres dépendant du.mauvais fonctionnement consécutif de l'organe atteint. Nous allons donc passer en revue lous les organes en mentionnant les troubles observés. Plusieurs o'gancs peuvent être pris à la fois. La chose est rare, mais possible, surtout si on considère la peau comme constituant un organe. La gomme, par exemple, peut siéger aux jambes et au cerveau, etc. '

Appareil digestif

Douche. — La gomme peut siéger aux joues, aux mâchoires, à la voûte, à la langue. La -angue des syphilitiques peut avoir deux aspects bien différents. La gomme peut occuper le dos ou les bords. Elle peut cire assez forte pour amener l'impossibilité de l'alimentation. De plus, si elle siège loin sur le dos de la langue, elle peut amener l'asphyxie.

Mais ■souvent In langue présente un aspect différent ; elle peut devenir scléreuse.

La sclérose n'est pas une manifestation purement syphilitique, niais elle est favorisée par la syphilis ; on peut donc la considérer comme une manifestation de l'empoisonnement syphilitique. La sclérose se caractérise par l'altération des parties du corps qui unissent les éléments des organes entre eux. Quand on souffle un animal tué a.l'abattoir, on introduit sous la peau un soufflet. Ce soufflet remplit d'air des mail-


h

02 MEDECINE PAU LES l'IANTES

les de tissu qui paraît blanc par ec fait. Ces mailles remplies d'air soulèvent la peau, la détachent du corps. Ces mailles constituent le tissu confonctif ou unissant les organes. Elles existent dans tous les organes et autour de tous les organes. Elles existent dans le cerveau, le coeur, les artères, le foie, les reins, etc., et autour de ces organes. Ces mailles arrivant à perdre leur élasticité deviennent seléreuses, dures, et les tissus, au lieu d'être réunis par un autre lissu souple, sont collés entre eux comme par un ciment qui les fait se rétracter. C'est là la sclérose, sclérose dangereuse, car elle porte atteinte aux fonctions des organes, parce qu'elle rend ces organes rigides, durs comme du bois. La sclérose, c'est la mort d'un organe ou plutôt, comme l'a dit. un grand médecin, leur rouille. La rouille des organes survient naturellement avec l'âge et accidentellement; par les empoisonnements : fièvres, alcool, et par la syphilis, par conséquent.

La langue donc devient scléreuse. On voit sur la langue des sillons déprimés dans tous les sens et séparant par conséquent des plaques de tissu sain qui paraît former des élovurcs par suite de la dépression du tissu malade. Ces mamelons sont exposés aux frottements, aux irritations ; ils deviennent rouge vif. La langue devient dure, rigide, inapte aux motivevements pour la mastication et la parole.

Gonuno et sclérose. --Nous allons retrouver ces deux lésions dans tous les organes.

La gomme s'améliore, guérit, en laissant des traces, des cicatrices ; — la sclérose, elle, ne guérit


SYPHILIS i'3

guère, et fout syphilitique doit ne pas la perdre de vue et se soigner afin de l'éviter. Nous verrons tout à l'heure, au chapitre suivant, les mauvais tours que peul jouer la sclérose syphilitique.

(Esophagc (conduit qui va de l'arrière-bouche à l'estomac). — Par ■suite de. gomme cicatrisée ou de sclérose, il peut avoir des rétrécissements, d'où impossibilité de s'alimenter, d'avaler quoi que ce soit,.. Cette impossibilité survient peu à peu et non d'un coup comme dans les spasmes nerveux.

Traitement. — Dilatation, opération chirurgicale. Traitement de la syphilis en général.

Estomac. — Il peut subir les mêmes lésions et donner lieu à des gastrites et des rétrécissements, des ulcérations graves pouvant entraîner des vomissements de sang ou de la péritonite.

Traitement approprié et général.

Intestin..'— Il peut présenter les mêmes lésions que l'oesophage et 1 estomac, lésions graves exigeant un traitement chirurgical, car ce sont : les rétrécissements/les ulcérations, les perforations avec diarrhée, sang dans les selles, péritonite.

Le foie présente souvent des troubles, des altérations'amenant la jaunisse, la diarrhée, les vomissements, la péritonite.

Le traitement général peul calmer ces symptômes.


1)4 MEDECINE l'Ail LES PLANTES

Appareil respiratoire.

Le nez peut être atteint de punaisie, odeur repoussante pour les autres, consécutive, dit-on, à une lésion des os.

Les os du nez peuvent être détruits, rongés, s'affaisser, et le nez est dit en lorgnette ; il a subi un effondrement et présente un angle rentrant.

De plus, la cloison qui sépare les fosses nasales de la bouche, le palais, peut se perforer... un petit bouton parait au palais, qui grandit, qui s'ulcère, qui détruit, qui perfore, et alors la voûle du palais n'existe plus, les aliments, les liquides passent par le nez, la parole est difficile, nasonnée.

Traitement. — Au début, on peut enrayer celle marche par un traitement local de cautérisations, des soins particuliers et par un traitement général.

Le larynx peul être pris par la gomme ou la sclérose, amenant des troubles de la voix, de la respiralion cl même l'asphyxie et le manque de parole. L'organe peut être ulcéré, rongé ou rétréci.

Les poumons peuvent être envahis par la sclérose, ainsi que les bronches. On arrive à la phtisie.

Traitement. — Un traitement bien institué, bien dirigé, peut guérir ou améliorer au point de rendre la vie possible. Nous écrire bien longuement pour nous demander des détails si cela vous paraît nécessaire. La réponse est gratuite.

Appareil circulatoire.

Le coeur peut être rétréci ou ulcéré, les artères (l'aorte) deviennent dures comme des tuyaux de pipe, s'ulcèrent, donnent naissance aux anévrysmes.


SYPHILIS 95

Appareil gcnito-iirinairc.

Du côté des reins (rognons), on observe des altérations qui amènent l'albuminurie, la néphrite, le manque d'urine. La prostate (voir Complications de la blennorrhagie) devient dure ou s'ulcère.

Le testicule devient aussi dur qu'un galet ou s'ulcère et suppuré.

Dans tous ces cas, le traitement donne de bons résultais. Il ne faut jamais désespérer.

Système nerveux.

Cerveau. — La gomme ou la sclérose forme des tumeurs cérébrales qui amènent ou non le ramollissement. L'épilepsie, les paralysies, l'idiotie, sont les moindres des symptômes observés, lotis guôrisablcs par un bon traitement... mais pouvant revenir.

La moelle epinière, par les mêmes lésions, produit le diabète, l'afaxie, la méningite, des douleurs nerveuses sciatîqucs ou autres. Le traitement fait aussi merveille.

Du côté des nerfs, on voit des tumeurs, des douleurs, des ulcérations qui, elles aussi, s'atténuent et disparaissent.

Membres. — Les os peuvent suppurer (gomme osseuse), se rompre spontanément, tout seuls, par suite de raréfaction des tissus solides. Il peut y avoir des tumeurs (périoslilc), des douleurs soudaines (douleurs oslèocopes).

Les articulations peuvent grossir, s'emplir d'eau (hydarthrose), s'ankvloser.


116 MEDECINE PAH LES PLANTES

Les muscles (la chair) peuvent devenir mous, impotents, se contracturer ou s'atrophier.

La peau en général peut présenter des tumeurs où des ulcérations repoussantes, dont les pourtours sont déchiquetés alors que les bords sont taillés à pic. La peau esl brunâtre aux alentours.

Les ongles se déforment ou se cassent, les 'poils aussi.

Sens,

Du côté des yeux, on dislingue diverses lésions amenant des tumeurs, des douleurs, la perle de fa vue ou la paralysie de certains mouvements des yeux.

Du côté de l'ouïe, des tumcurst la surdité.

Comme on le voit, toul le corps, des cheveux à la pointe des pieds, est empoisonné par la syphilis (fout, le corps et ses sécrétions).

Toutes ces lésions guérissent ou s'améliorent. On peul les éviter en se soignant, elles ne sont pas fatales. Quand on se soigne trop tard, elk > peuvent s'atténuer ou guérir, mais aussi revenir.

De plus, ces lésions ne sont pas seulement observées dans la syphilis, elles peuvent exister en dehors d'elle. D'où la nécessité absolue de bien connaître leur origine. D'origine syphilitique, elles guérissent ou s'améliorent par un bon traitement énergique. De toute aulre origine, elles ne guérissent guère. Dans son malheur, le syphilitique a donc de la chance. Mais il est jusle de dire que ces lésions sont plus fréquentes chez les syphilitiques que chez les personnes exemptes de celle maladie. Elles sont surtout plus fréquentes chez les syphilitiques qui ne sont pas soignés à l'origine.


SllIH.IAS 97

CHAPITRE V

Quatrième période. — Accidents éloignés.

On range dans celte période des accidents qui, peut-être, ne sont pas occasionnés par la vérole, mais qu'on rencontre chez les syphilitiques. Les lésions observées sont des scléroses, elles sont rangées dans celte période uniquement parce que le - traitement anlisyphililique, qui réussit dans tous les autres cas, ne paraît pas avoir prise sur elles. Ce sont : la paralysie générale, Yataxie locomotrice, les rétrécissements du rectum. Aussi ne faisons-nous que les'mentionner sans insister, puisque le traitement ordinaire n'a aucune efficacité... bien qu'il doive toujours être essayé.

On voit donc, d'après ce qui est dit dans l'es chapitres précédents, «pie la syphilis est une maladie très complexe et qui nécessite des" soins cçlaircis. — Nous nous mettons gracieusement à la disposition" de' nos clients pour aider de nos conseils ceux qui s'adresseront à nous, soit en venant nous voir à. notre Clinique, 21, rue de Lyon (tous les jours, dé S heures à midi et de 2 heures à 7 heures, dimanches el fêles exceptés), soit en nous écrivant (voir page 107), il leui^-'eïS"fê*poudu par retour du courrier.

7


98 S1EDEC.IXE V.KH Lf$ VI-AXTES

CIIAPITliE VI

Syphilis héréditaire.

Toile est rinfeclion syphilitique, avons-nous dit, que tout le corps se trouve pris jusqu'aux sécrétions. Cela indique que la syphilis est héréditaire. Un syphilitique se marie sans s'être soigné pendant au moins un à deux ans. Il risque dé contaminer sa femme par une plaque muqueuse passée inaperçue.

S'il s'est marié dans les délais voulus, après des soins suivis, il ne contamine pas sa femme, mais, si sa femme est enceinte, elle fera une fausse couche, et les fausses couches se répéteront toujours jusqu'au jour où, pendant la grossesse, la femme, hien que non syphilitique, suivra un/traitement. Ce traitement suivi par la femme ne sert pas à la femme, mais à l'enfant qui se formé, qui utilise les médicaments qui lui sont nécessaires et qu'il trouve dans le sang de sa mère. Alors il naît à ferme, cet enfant, et peut naître sans malformations et vigoureux.

Que la mère ne suive pas de traitement, qu'un enfant naisse à terme, il peut naître vigoureux, mais la plupart du temps il présente des accidents, il est syphilitique... sans que sa mère le soit, et qui plus est (chose incroyable) il ne peut contaminer sa mère


SVI'UILIS 91»

alors qu'il peut contaminer toute autre personne (loi «le Colles).

Passons en revue les troubles que peut avoir un enfant né d'un seul de ses parents syphilitique (à plus forte raison de deux). Prenons-le alors qu'il est encore en voie de formation,

-— II n'est pas viable, meurt et est expulsé avant sa formation complète (avorlemenl).

— L'enfant naît à terme, mais naît mort, en présentant des endroits où la peau manque (le derme est à vil). Il es|, dit-on, macéré.

— Il naît à terme vivant, mais chétif, malingre, et meurt, faute de force. Dans ces cas, d'ailleurs, la délivrance (placenta) pèse beaucoup plus que la normale : le placenta est toujours énorme et présente des taches, il est lui-même malade.

— L'enfant naît à terme, il vil, mais il pousse mal, a des éruptions, des boulons, des plaques muqueuses; il est amaigri, ressemble à un-vieillard, ratatiné ; il a l'athrepsie, des ulcérations. 11 meurt plus lard, mais il meurt, emporte par le coryza, la bronchite, le rachitisme, la diarrhée ou les comulsiom.

Dans ce cas, un traitement suivi dès sa naissance pourra le sauver.

— Il naît vigoureux, bien portant..'.' mais il a une malformation, c'est un monstre, -- ou il a une infirmité, — ou il est épileptique.

Le mal est irréparable.

—-.L'enfant est âgé maintenant, bien portant, il n'a pas eu d'accidents dans le jeune âge. Est-il sauvé " Non. il peut être épileptique, avoir des troubles cérébraux, des paralysies de l'oeil, des éruptions, a\oir


100* MEDECINE PAR LES PLANTES

des dents symplomatiques et des troubles du côté de l'oreille. Il peut avoir une perforation du voilé du palais. Tous ces signes indiquent, dès leur début, l'urgence d'un traitement anlisyphiîitique régulier et ..curateur. :;

Un enfant dé syphilitique non ou mal soigné doit être considéré comme, syphilitique et dangereux. Il doit être traité en conséquence. De plus, il doit être nourri par sa mère qui n'est pas syphilitique et qui est la seule personne, avec lé père, à qui il ne puisse donner la Syphilis. Il peut donner la syphilis à une nourrice. Ce point est très important et demande réflexion.

En résunié :

Un père syphilitique doit se soigner avant le mariage... pour éviter de conlagionner sa femme et d'avoir des enfants syphilitiques.

Un père syphilitique doit faire suivre un traitement à sa femme enceinte pour lui éviter les avortements et avoir un enfant normal.

Un père syphilitique doit soigner son enfant syphilitique dès sa naissance.

Un père syphilitique ne doit pas prendre de nourrice pour son enfant syphilitique.


SYPHILIS. 101

CHAPITRE VII

TIUITEMEXT DE LA VEROLE

Traitement hygiénique. —- Bains et lotions, dans lesquels on mettra de h.Poudré sédative de Homberg

Traitement local du chancre, qu'on lavera avec des antiseptiques (Lotion Jean Carpi).

Traitement des accidents secondaires. — Soignés comme le chancre, — mais il faut brûler, cautériser les plaques muqueuses (crayon cautérisant Peyronnel).

Traitement préventif. — Eviter la vérole, pour n'avoir pas à la soigner. On y est exposé de maintes façons et à [pute heure du jour, au point que certaines personnes pensent qu'il est impossible d'échapper à la contagion cl deviennent syphilophobes, la peur de la vérole est une maladie chez elles.

Causes. — On peut contracter la vérole en buvant dans un verie qui a servi à un syphilitique ayant une "plaque muqueuse à la lèvre — en léchant un timbreposte pour le colley si la colle du timbre-poste a été 'en.contact avec du virus syphilitique, — en ayant des ..rapports; quels qu'ils soient avec un syphilitique. Il est dans beaucoup de cas impossible de s'informer. Dans ce livre, nous voulons mettre en garde contre la syphilis qu'on peut contracter dans les rapprochements sexuels, et dire quels signes permettent de


102 MEDECLVE Y.KÏK LES PLANTES

reconnaître une personne syphilitique et dans quels cas il est prudent de s'abstenir de tout rapport.

Un chancre, des ganglions dans les deux aines, des plaques muqueuses suintantes, une éruption quelconque, des ganglions àN la nuque de chaque-- eôté, le collier de Vénus et la couronne de Venus doivent mettre en garde et décider l'abstention quelque tentante que soit l'aventure

Le collier de Vénus est, avec la couronne, une marque indélébile. Autour du cou et sur le front, existent des zones où la peau est décolorée par places, ce qui forriic un collier ou une couronné constituée par une zone brunâtre entremêlée dé points blancs comme cicatriciels ; ce sont des cicatrices, des traces 'de syphilides. Les personnes (blondes généralement) qui possèdent ces couronnes cl colliers ne sont peut-être pas « conlagionantes » pour le moment, mais sont des anciennes syphilitiques, par conséquent sujettes à . caution.

Quand on est pour avoir un rapport douteux, il est indispensable de se servir d'un préservatif solide et dont l'intégrité est vérifiée avant et aprùs, — il est indispensable d'user de beaucoup dé vaseline, qui est un corps isolant.

Après un rapport douteux, il est indispensable de se laver, de se lotionncr avec du savon noir et du sublimé à 1/1000 ,— et cela à un moment le plus rapproché possible du rapport douteux. Il ne faut pas oublier qu'il est indispensable.'d'uriner largement après l'acte. Certains auteurs conseillent, pendant qu'on urine, de mettre de temps en temps un doigt à l'entrée du méat urinàire pour empêcher l'urine de sortir et la forcer à distendre les replis du canal.


SYPHILIS 103

En suivant ces préceptes, on évitera presque à coup] sûr les maladies vénériennes, et on les guérira, si on a le malheur de les avoir.

Traitement général.

Aussitôt la vérole constatée, le malade devra se soigner de suite énergiquement, et cela pendant une période de temps assez longue.

Nous ne saurions trop mettre en garde les malades contre les réclames honteuses de certains médecins sans scrupules qui promettent la.guérison de la syphilis en quinze jours. Ce qui guérit en quinze jours, c'est le chancre, qui n'est qu'une manifestation de la syphilis et non la syphilis elle-même [voir page SI).

Dès le début de sa maladie, le malade évitera tout excès de travail, de fatigue. Il supprimera toutes les liqueurs, apéritifs cl alcools de son alimentation. Plus sa vie sera régulière et simple, plus il aura de chance de guérir rapidement.

Il prendra nos Dragées depuralives Pcyronncl et nos Bols végétaux, en même temps que notre Elixiv aux cent herbes. Cela pendant quinze jours : il cessera et se reposera huit jours, pour recommencer ensuite le traitement.

Pour fortifier son état général, il prendra soit les Plantes toniques Peyronnel, soit notre Vin tonique,

Du reste, foutes les explications nécessaires seront données à tous ceux qui nous écriront, ou qui voudront bien venir nous trouver à noire clinique, 2t, rue de Lyon, 32 cf. 35, rue Crémicux, à Paris. — Téléphone 028-19. Elle est ouverte tous les jours, dimanches et fêtes exceptes, de S heures a midi cl de 2 heures à 7 heures. Discrétion absolue


104 . MEDECINE PAll LES PLANTAS

TARIF DES PROQUITS; PEYRONNET

Tarif des produits, plantes et extraits végétaux nécessaires au traitement des maladies contenues dans notre livre. Tous ces produits se trouvent au dépôt général du Professeur Peyronnel, à Paris, 21, rue de Lyon et 32, rue Crémieux (téléphone 92S-; 19). Ils seront expédiés contre mandat-poste et avec la plus grande discrétion.

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SYPHILIS 105

Mode d'Emploi des Principaux Produits

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Perles blanches, mélrUes el ùcoukmcnls dicers : ANTI-LEUCORRHÉlQUE PEYRONNET. — Le soir, en se couchant, introduire uii laiiipoïï de coton hydrophile imbibé du mélange. — Prix : 3 francs ; franco : 3 fr. ï5.

Anémie, chlorose, faiblesse générale : BOLS VÉGÉTAUX PEYRONNET.■'— Mpdc dcmplpi : deux bols à chaque repas (midi el soir).— Prix.: 3 francs ; franco : 3 fiv25." s

Maladies des reins cl de la cessic : CAPSULES VÉGÉTALES PEYRONNET. — Prendre six à neuf capsules par jour ; faire usage'en même temps du Ihé diurétique. — Prix : 3 francs; franco : 3 fr. 25.

Le sang pur, c'est la santé : ELIXIR AUX CENT HERBES. -'- Remède indispensable des maladies du sang; se prend un verre à liqueur avant chaque repas.— Prix : 4 fr..50 ; franco : 5 fr. 25.

Maladies de peau, éruptions, rougeurs, etc. : GRANULES ROSES PEYRONNET. — Mode d'emploi : deux à trois granules à chaque repas (midi et soir). — Prix : 3 francs ; franco : 3 fr. 25.

niennoirhagic, écoulements : INJECTION VÉGÉTALE PEYRONNET.— Une injection le malin cl une le soir en se couchant.

— Prix : * francs; franco : 4 fr. 25.

Maladies de la peau, herpès, etc. : EAU DE JEAN CARPI. — l'aire trois ou quatre lotions par jour sur les parties malades à l'aide d'un tampon'do colon hydrophile avec.la solution pure ou coupée de moilié d'eau bouillie".;— Prix 3 fr. 50; franco : 4 fr. 25.

tkoulemcnls récents ou anciens ; MATICINE PEYRONNET (capsules). — La Malicine Peyronnel employée dans les cas d'écoulements rebelles, récents ou chroniques, donne des résultats merveilleux, même quand le santal a échoué. Elle ne fatigue pa.s l'estomac. Dose : dix capsules par jour (cinq avant chaque repas).

— Prix : 5 francs; franco ; 5 fr. 25.

ltcins et vessie : MÉLANGE DIURÉTIQUE PEYRONNET. — Ce mélange de plantes est un diurétique très puissant et d'une grande efficacité dans les affections des voies urinaircs ; se boit à volonté à raison d'un litre par jour. — Prix : 2 fr. 50; franco : 2 fr. ï5.

MATRONINE PEYRONNET. — Mode d'emploi ! trois cuillerées à café par jour dans une tasse de diurétique. -- Prix : 2 francs ; franco : 2 fr. 25.

HYPNOTIQUE PEYRONNET. — Mode d'emploi : ces pilules sédatives et calmantes se prennent à la dose de une à deux le soir.— Prix : 2 fr. 50; franco : 2 fr. 75.

POUDRESÉDATIVE DE HOMBERG. — Celte poudre s'emploie •en solution pour les lavages 'antiseptiques. La solution se prépare en faisant dissoudre deux cuillerées à soupe de celle poudre par litre de liquide. — Prix : i fr. 50 ; franco : i fr. 75.

Perles blanches, mélrites, écoulements divers : ROBURINE PEYRONNET. " Mode d'emploi : une cuillerée a bouche pour deux litres d'injection. — tVix : 2 francs; franco : 2 fr. 25.


KG MEDECINE PAR LES PLANTES

3IALADIES DE PEAU

Llles sont tellement nombreuses qu'il serai; impossible de lesénumêrer toutes ici, puisqu'elles pourraient seules faire 1 objet d'un gros volume.

Les plus fréquentes sont. l'Eczéma, le Psoriasis, le Sycosis. la Pelade, l'Acné, les Ulcères variqueux el la Gourme des Enfants.

L'Eczéma peut être sec ou humide. Humide, il débute par l'apparition de petites vésicules qui laissent échapper une gouttelette de liquide séreux. Ce liquide desséche forme des croûtes el l'eczéma devient sec.

Le Psoriasis est caractérisé par la présence de squames ou sortes d'écaillés dont l'aspect représente celui de la bougie. Les squames s'efîi-'ent par le frottement et tombent en poussière farineuse. Le !>-)riasis affecte toutes les parties du corps, mais surtout tes gei.O'.>: cl les coudes.

Lé Sycosis ou maladie de la barbe, cr-t caractérisé par la cliule de la barbe cl aussi des cheveux avec présence simultanée dé boulons qui forment quelquefois des croûtes.

La Pelade est trop connue pour la rappeler ici.

L'Acné se présente sous forme le boutons qui forment saillie et dont la. pointe est généralement noire. Par une simple pression, il sort une matière 'qui présente la forme d'un ver.

Les Ulcères variqueux se forment généralement par suite d'une écorchure ou égratignurc quelconque occasionnée à l'endroit où siègent les varices. Ces écorchures sont souvent provoquées par le malade qui se gratte parce qu'il éprouve de vives démangeaisons. L'ulcère va chaque jour en s'agrandissant si on ne le soigne pas énergiquemenl.

TRAITEMENT' ORDINAIRE. — Presque toujours ces affections sont provoquées par l'âcretc du sang. Souvent leur origine vient d'une mauvaise digestion, d'une circulation du sang détectueuse ou de manifestations rhumatismales. Lavez les parties malades avec une décoction de feuilles de sauge ou encore avec une décoction d'ccorcc de chêne. :

Dans les cas d'ulcères, prenez tous les deux jours des bains de jambes dans.de l'eau très chaude. (Un grand pot de grés cylindrique dont on se sert pour conserver le porc salé convient ■ très bien.) Au lieu d'eau chaude pour ces bains, on peut, avecplus d'avantage, se servir d'une décoction de sauge, de serpolet ou de marjolaine.

Boire de la tisane de pensées sauvages (les fleurs valent mieux que les feuilles), de centaurée ou de bardane.

TRAITEMENT SPÉCIAL. — Laites bouillir 30 grammes d'écorces de chêne el deux cuillerées à soupe de Poudre sédatice de llombcrg dans un litre et demi d'eau jusqu'à réduction d'un litre. Passe/, au travers d'un linge fin et lavez avec ce liquide tiède trois fois par jour. Après le lavage du soir, on appliquera une couche légère de Pommade Jean Carpi.

, TRAITEMENT INTERNE. — Avant chaque repas, prendre un verre à liqueur d'tîUxir aus cent herbes, et nu milieu du repas, deux Granules roses Pcuronnct. Dans la journée, boire quelques tasses de Dépuratif végétal.

X.-D. — Nous pourrons, pour chacune de ces affections, donner un conseil utile aux malades qui voudront Inetrii'âïjreîser à nous.


DE

CONSULTATION GRATUITE

N- loess

Les Malades qui posséderont cet ouvrage pourront venir à la

" CLINIQUE HUMANITAIRE "

DU Professeur PEYRONNET 81, rue de Lyon, 32, rue Crêmieux, PARIS.

(Pris de la Gare Je Lyon.)

Ils y seront reçus cordialement, el à litre absolument gracieux, on leur donnera tous les conseils qui pourront leur être utiles, tous les jours, de 9 heures à midi cl de 2 à 7 heures du soir. Les dimanches el fêlés exceptés.

Si vous habitez la province el que vos moyens ne vous permettent pas de venir nous rendre visite, répondez au Questionnaire suivant, et par retour du courrier, vous aurez la réponse désirée.

1. Votre âge, votre nom, voire profession, votre adresse

exacte et bien écrite. '

'?. Votre étal général, constitution, tempérament.

3. Votre appétit, votre digestion : êles-vous conslipè ?

4. Avez-vous une. maladie héréditaire?

5. Dormez-vous, bien ?

0. Vos urines déposcnl-ellcs ? Urinez-vous librement el souvent ?

7. Avez-vous une maladie contagieuse?

8. Toussez-vous ? Crachez-vous ? Votre loux est-elle

grasse ou sèche?

9. Depuis quand êles-vous malade? Comment a débuté

votre nouvelle maladie?

10. Indiquez-moi les traitements que vous avez déjà suivis

et adressez-moi, si possible, les dernières ordonnances ? IL Avez-vous des douleurs, maux de reins, migraines, névralgies ?

Ne pas craindre de nous ennuyer par de longues lettres, même mal écrites, car nous tenons à bien renseigner les personnes qui nous font lhonneur de nous accorder leur confiance.

Adresser les Lettres ù M. lé Directeur de la Clinique du Professeur PEYRONNET, 21, rue an Lyon, 32, rué Crctmenx, à PALUS.


TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PTOPOS 3

PREMLERE PARTIE

CHAPITRE PREMIER Blennonhagie.

Débuts. Signes .......... 7

Evolution 8

Complications dû début.

«Iklème 9

Paraphirnosis 10

Ralanite 11

Adénite 12

Chaude-pisse cordée 12

CHAPITRE II -

Complications génito-urinaires à dislance.

Aperçu 'général 14

Prostatite ..'. 17

Coupérite 19

Cystite .... 20

Urélôrite ...!.. 22

Vesïeulite,. déférentite ................................ 22

Kpididymile, orcliile 22

CHAPITRE lit Complications extra-génitales de ta blennorrhagie.

Ophlhalmie bleiinorrliagique ,.. 26

Rhumatisme blenhorrhagique ............i 28

infection bleimôrrhagiquè t....... 2D


TABLE DES MATIERES 109

CHAPITRE IV

Complications tardives de ta blennorrhagie.

Goutte militaire 3i

Chronicité des complications de l'état aigu........ 33

Névralgies 33

Rétrécissements. Spasmes. Forme du jet 31

Impuissance ............................- 36

Stérilité. Contamination. Herpès. Végétations.... 37

CHAPITRE V

Blennorrhagie chez la femme.

Aperçu général 38

Vulvite et vaginite 10

Complications.

Barlholinite 42

Mélrite ... .53

Salpingite et ovarite. 13

CHAPITRE VI

Maladies pouvant (aire croire au malade qu'il d la chaude-pisse.

Uféthrité légère -ii>

Erection 10

Irritation .... 17

Phimosis-Balanitc 47

Suite de sondages et injections. 18

Spcrmatorrhée .............................;......... 19

Spasmes el rétention d'urine 59

Rupture du filet 10'

Végétations 50

Herpès ................. *. ».....-. ■............... 51

CHAPITRE VII

traitements de la chaude-pisse.

8. Traitement préventif......,.;.'..................... 51

Causes de la chaude-pissë............................. 51


110 MEDECINE PAR LES PLANTES

Moyens de la reconnaître chez l'homme. 5S

Moyens de la reconnaître chez la femme. 58

Précautions à prendre pour l'éviter................... 5S

b. Traitement curatif...... ... CIDEUXIEME PARTIE

Chancre mou. — Ses complications;........ 66

TROISIEME PARTIE

Syphilis. „

CHAPITRE PREMIER

Ce qu'elle ec,t ............... 75

Son évolution en général 77

ClIU'lTRE II

Syphilis acquise. SO.

Première période.

Accidents primitifs 80

Chancre induré..... ......... 80

Ganglions .......ô............ SO

Signification du chancre SI

Caractères du chancre induré.. 83.

CHAPITRE III

Deuxième période.

Accidents secondaires 85

Anémie , 85

Douleurs ;............ 86

Alopécie SO :

Eruption du cuir chevelu...,.;................. 4...... 86

Irruption de la peau (syphilidos) 86

Eruption de muqueuses (plaques muqueuses) S6

Plaques muqueuses............................4....., 86

Syphilidos ........................................... 88


TAULE DES MATIERES III

lloséole SS

Traitement SO

I .iste des accidents secondaires.......... ......... 90

CHAPITRE IV

Troisième période.

Accidents tertiaires 90

Comme syphilitique 90

Sa marche, sa nature. . 90

Allérations du tube digestif 90

Bouche. Langue. . 90

Sclérose : Sa nature..... 90

OEsophage 93

Estomac 93

Intestin 93

Foie ... 93

Allérations de l'appareil respiratoire 91

Nez. Larynx. Poumons 91

Appareil circulatoire. 91

Coeur. Artères.. .....' 9t

Appareil génilo-urinairc. 95

Reins. Prostate. Testicule 95

Système nerveux.... 95

Cerveau. Moelle épinière. Nerfs. 05

Membres 95

Os. Articulations. Muscles. Ongles. Peau 95

Sens 90

Evolution de ces lésions 96

CHAPITRE V

Quatrième période.

Accidents éloignés 97

Paralysie générale. Àlaxie. Rétrécissements........... 97


112

MEDECINE PAR LÉS PLANTES

CHAPITRE VI

Syphilis héréditaire. 95

Différentes éventualités................ . :. 9S

Lésions de l'enfant.. 99

Résumé ... 100

' CHAPITRE Vïï '

Traitement. .

I lygiéniquc 101

Local.'.-. 101

Préventif ........... 101

Causes de la syphilis 101

Moyens de la dépister 102

Général ...... 103

Tarif des produits Peyronnet. 101

Dépuratif végéta]-du professeur Peyronnel (3e page de

couverture. Le Médecin des Pauvres (2e page de couverture).

Maladies de la peau .. 10(V

Bon de consultation gratuite.. . .^.'"TT^Y,.. . -. ?07


ï>é|5uratif végétal

Du Professeur PEYRONNET.

I.a plupart dos maladies sont ilues a l'empoisonnement du sang, vicié par le travail, la nourriture, les excès. Les précieuses plantes qui composent le Dépuratif du professeur Peyronnet possèdent une action merveilleuse sur le sang; eu quelques jouis elles balaient les impuretés qui s'y trouvepl.

Parleur action sur le sang el les humeurs, ces plantes préviennent et guérissent les nombreuses maladies qui sont les conséquences de l'impureté du sang. r, %.es plantes rafraîchissent, piiriliept, clarifient et ^régénèrent la masse du sang. Elles constituent le seul iilépuratif végétal, naturel» dont l'action est toujours |i>ienfaisante et jamais nuisible.

if II peut être pris par tout le monde, enfants, vieillards, malades ou non ; à tous, il donne, la santé. .

Ce dépuratif guérit toutes les maladies de la peau (abcès,anthrax, goitres, glandes, démangeaisons, eczémas, dartres, plaies de mauvaise nature).

Avec ce dépuratif, plus de boutons, de rougeurs, d'éruptions désagréables.

A chaque changement de saison et au moindre-signe d'impureté du sang, il faut prendre "les plantes dépura. tives du professeur Peyronnet.

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Adresser les Commandes à M. le Directeur de la Clinique L.PIC YMhVXI<:'l\ 21, rue de Lyon, el 32, rueCrémieux, (iParis (Xll1). —Téléphone9'28-49.


Professeur L. PEYRONNET.-


Texte détérioré — reliure défectueuse NFZ 43-120-11