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Title : Bulletin annuel / Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la Conférence des avocats à Paris
Author : Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la Conférence des avocats à Paris. Auteur du texte
Publisher : (Paris)
Publication date : 1899
Relationship : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327045277
Relationship : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327045277/date
Type : text
Type : printed serial
Language : french
Language : French
Format : Nombre total de vues : 18501
Description : 1899
Description : 1899.
Rights : Consultable en ligne
Rights : Public domain
Identifier : ark:/12148/bpt6k55486018
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 8-F-1655
Provenance : Bibliothèque nationale de France
Online date : 30/11/2010
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CONFÉRENCE DES AVOCATS
A PARIS
Reconnue d'utilité publique par Décret du 12 décembre 1890
21e BULLETIN ANNUEL
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT ET Gic
18, rue des G-lacis, 18
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ASSOCIATION AMICALE
DES SECRÉTAIRES
ET ANCIENS SECRÉTAIRES
DE LA
CONFÉRENCE DES AVOCATS A PARIS
ASSOCIATION AMICALE
DES
SECRÉTAIRES
ET
ANCIENS SECRÉTAIRES
DE LA
CONFÉRENCE DES AVOCATS
A PARIS
Heconnue d'utilité publique par Décret du 12 décembre 1890
21e BULLETIN ANNUEL
NANCY
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT ET C 1' 18, rue des Glacis, 18
1899
ASSOCIATION AMICALE
DES
SECRÉTAIRES
ET
ANCIENS SECRÉTAIRES
DE LA
CONFÉRENCE DES AVOCATS
A PARIS
DECRET
LE PBÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FBANÇAISE ;
Sur le rapport du Ministre de l'Intérieur,
Vu l'avis du Conseil d'État du 17 janvier 1806 ;
Vu la demande de reconnaissance légale formée au nom et en faveur de « l'Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des avocats » , autorisée par arrêté du Préfet de police du 28 juin 1878 ', et ayant son siège à Paris ;
Vu la situation financière de ladite Association ;
Vu le projet de statuts ;
Vu l'avis du Garde des sceaux, Ministre de la Justice et des Cultes, en date du 30 octobre 1890 ;
Vu l'avis du Préfet de la Seine, en date du 8 octobre 1890 ;
Vu l'avis du Préfet de police, en date du 2 octobre 1890, et généralement toutes les pièces de l'affaire ;
l. Voir le texte de cet arrêté dans le Bulletin de 1890.
■ CONFÊR, DES AVOCATS. 1
— 2 —
La section de l'Intérieur, de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts du Conseil d'Etat entendue,
DÉCRÈTE :
ARTICLE PREMIER. — « L'Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des avocats », fondée en 1878, et ayant son siège à Paris, est reconnue comme établissement d'utilité publique.
ART. 2. — Sont appvouvés les Statuts de l'Association, tels qu'ils sont annexés au présent décret.
ART. 3. — Le Ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 12 décembre 1890.
Signé: CARNOT. Par le Président de la République: '
Le Ministre de l'Intérieur, Signé : CONSTANS.
STATUTS DE L'ASSOCIATION
ARTICLE PREMIER. — L'Association dite Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des avocats à Paris, fondée en 1878, a pour but d'entretenir entre tous ceux qui ont appartenu au Secrétariat de la Conférence, quelle que soit la carrière qu'ils aient embrassée, le souvenir de travaux communs, de resserrer les liens qui se forment à la Conférence, d'établir entre les anciens et les nouveaux des traditions d'amitié confraternelle et d'assurer, au besoin, à chacun de ses Membres, l'appui des autres.
L'Association a son siège à Paris.
ART. 2. — Pour être Membre de l'Association, il faut être ou avoir été Secrétaire de la Conférence des avocats à Paris. Le Bâtonnier de l'Ordre des avocats de la Cour d'appel de Paris, et les anciens Bâtonniers pourront, dans tous les cas, être membres de l'Association.
Toute demande d'admission est adressée par écrit au Secrétaire général de l'Association et soumise par lui au Conseil de Direction.
Chaque Membre doit payer une cotisation annuelle de dix francs.
Tout Membre qui n'a pa6 acquitté sa cotisation de l'année peut, après deux avertissements, l'un du Trésorier et l'autre du Secrétaire général, être déclaré démissionnaire par le Conseil de Direction.
ART. 3. — La cotisation annuelle peut être rachetée par le versement d'une somme de deux cents francs, qui est affectée au fonds de réserve, conformément à l'article 14.
ART. 4. — L'Association est administrée par un Conseil de Direction nommé par l'Assemblée générale et composé.de:
1° Un Président élu pour deux ans ;
_ 4 —
2° Quatre Vice-Présidents et seize Membres au moins élus pour quatre ans ;
3° Un Secrétaire général, quatre Secrétaires au moins, un Trésorier et un Trésorier adjoint, nommés chaque année par le Conseil de Direction.
ART. 5. — Les Vice-Présidents et les Membres du Conseil sont renouvelés chaque année par quart et à tour de rôle. Nul n'est immédiatement rééligible, sauf le Secrétaire général, les Secrétaires et les Trésoriers.
Le Président peut être pris parmi les Membres actuels ou les Membres sortants du Conseil de Direction.
ART. 6. — Les anciens Présidents qui ne sont pas Membres du Conseil peuvent assister aux séances avec voix délibérative, et les anciens Secrétaires généraux et Trésoriers avec voix consultative.
ART. 7. — Les élections se font au scrutin secret et à la majorité des Membres présents. Au deuxième tour, la majorité relative suffira.
ART. 8. — Le Conseil de Direction se réunit chaque fois qu'il est convoqué par le Président ou par l'un des VicePrésidents, ou que cette convocation est demandée par le tiers de ses Membres.
L'une de ses réunions doit avoir lieu au mois de novembre ou de décembre, pour vérifier les comptes du Trésorier, les écritures du Secrétaire général, et pourvoir à la convocation de l'Assemblée générale.
La présence du tiers des Membres du Conseil est nécessaire pour la validité des délibérations.
11 est tenu procès-verbal des séances, signé par le Président ou le Vice-Président, présidant la séance, et par le Secrétaire général ou le Secrétaire y assistant.
ART. 9. — Le Conseil de Direction dirige l'Association et statue sur toutes les affaires concernant son administration.
— 5 —
Celles de ses délibérations qui sont relatives à l'acceptation de dons et legs, à des acquisitions, aliénations et échanges d'immeubles ne sont valables qu'après approbation de l'Assemblée générale, et sont soumises à l'approbation du Gouvernement.
ART. 10. — Le Trésorier représente l'Association en justice et dans tous les actes de la vie civile. Il agit avec l'autorisation du Conseil de Direction, sauf pour l'administration courante et dans les cas d'urgence.
ART. 11. — Le Trésorier n'acquitte aucune dépense, si elle n'a été préalablement autorisée parle Conseil et ordonnancée par le Secrétaire général.
ART. 12. —■ L'Assemblée générale des Membres de l'Association se réunit au moins une fois par an, sur convocations individuelles. Son ordre du jour est réglé par le Conseil dé Direction. Son bureau est celui du Conseil. - Elle enlend les rapports sur la gestion de l'administration et sur sa situation financière.
Elle approuve les comptes de l'exercice, vote le budget de l'exercice suivant, et pourvoit au renouvellement du Conseil d'administration, conformément à l'article 4.
Elle délibère, en outre, sur toutes les questions qui doivent lui être soumises, en vertu des présents statuts.
Le rapport annuel et les comptes approuvés par l'Assemblée générale sont adressés à tous les Membres de l'Association, au Préfet de la Seine et au Ministre de l'Intérieur.
ART. 13. — Les ressources de l'Association se composent :
1° Des cotisations et souscriptions de ses Membres ; des souscriptions au Bulletin annuel que l'Association recevra des établissements publics ou des particuliers, et dont le taux est de dix francs ;
2° Des dons et legs, dont l'acceptation aura été autorisée par le Gouvernement ;
3° Des subventions qui pourraient lui être accordées ;
4° Du revenu de ses biens et valeurs de toute nature ;
— 6 —
Les fonds disponibles seront placés en rentes nominatives 3 p. 100 sur l'État, ou en obligations nominatives de chemins de fer dont le minimum d'intérêts est garanti par l'État.
ART. 14. — Le fonds de réserve comprend : 1° Le dixième de l'excédent des ressources annuelles; 2° Les sommes versées pour le rachat des cotisations; 3° La moitié des libéralités autorisées sans emploi. Ce fonds n'est aliénable qu'à charge de remploi. Ses revenus peuvent être appliqués aux dépenses courantes.
ART. 15. — Les fonds de l'Association, sauf le fonds de réserve ci-dessus, sont consacrés à la distribution de secours, à l'impression du Bulletin annuel de l'Association, et aux publications qui seraient décidées par le Conseil.
ART. 16. — La dissolution de l'Association peut être prononcée par l'Assemblée générale, spécialement convoquée à cet effet. Elle ne pourra délibérer que si la moitié des Membres, plus un, sont présents. Sa délibération doit être prisé à la majorité des deux tiers des Membres présents. Elle est soumise à l'approbation du Gouvernement.
ART. 17. — Dans le cas prévu par l'article précédent, l'Assemblée générale, délibérant dans les conditions prévues par cet article, attribue l'actif de l'Association à un ou plusieurs établissements publics ou d'utilité publique.
Il en sera de même en cas de retrait de l'autorisation du Gouvernement, pour infraction aux Statuts. Toutefois, si le nombre des Membres prévu par l'article 16 n'est pas atteint, il sera statué, après une seconde convocation, quel que soit le nombre des Membres présents.
ART. 18. — A défaut de l'attribution de l'actif dans les formes ci-dessus et dans le délai d'un an à partir de la dissolution ou du retrait d'autorisation, il pourra y être pourvu par un décret rendu dans la forme des règlements d'administration publique.
ART. 19. — Les présents Statuts ne pourront être modifiés
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que sur la proposition du Conseil de Direction ou de vingtcinq Membres de l'Association, soumise au Bureau du Conseil, au moins un mois avant la séance.
L'Assemblée générale, spécialement convoquée à cet effet, ne peut modifier les Statuts qu'à la majorité des deux tiers de6 Membres présents.
La délibération de l'Assemblée est soumise à l'approbation du Gouvernement.
Vu à la section de l'Intérieur, le 19 novembre 1890.
Le Rapporteur, Signé : H. DE VILLENEUVE.
Vu pour être annexé au décret du 12 novembre 1890.
Le Ministre de l'Intérieur. Pour le Ministre et par délégation :
Le Conseiller d'État, Directeur de la sûreté générale,
Signé: GAZELLES.
DÉCISION DU CONSEIL DE DIRECTION
Du 19 mai 1890, relative au Bulletin annuel de l'Association et aux Distributions de secours.
Bulletin annuel de l'Association.
ARTICLE PREMIER. — Le Bulletin de l'Association, rédigé chaque année, dans le mois qui suivra l'Assemblée générale, par le Secrétaire général, sous la surveillance du Conseil de Direction, comprendra:
1° Le compte rendu de l'Assemblée générale ;
2° Les discours prononcés à la rentrée de la Conférence par les Secrétaires que le Conseil de l'Ordre des avocats aura désignés ;
3° La liste complète et par année des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence, en indiquant pour chacun les différentes situations qu'ils ont successivement occupées ;
Et généralement tous documents et notices se rapportant à l'histoire de la Conférence.
ART. 2. — Le Bulletin annuel sera envoyé gratuitement par le Secrétaire général à tous les Membres de l'Association.
Distribution de secours.
ART. 3. — Toute demande de secours, soit sous la forme d'un don, soit sous la forme d'un prêt, est adressée à M. le Président de l'Association, qui la soumet à la Commission instituée par l'article 4.
ART. 4. — Le Conseil de Direction fixe, chaque année, l'importance des sommes qui pourront être distribuées à titre de secours. Une Commission, composée du Président et de
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deux Membres nommés par le Conseil, est chargée d'instruire les demandes, de statuer et de fixer la quotité du secours attribué dans les limites déterminées par le Conseil.
ART. 5. — La décision de la Commission, lorsqu'elle est favorable, est immédiatement communiquée au Secrétaire général qui transmet, soit directement à l'ancien collègue auquel le secours est attribué, à sa veuve ou à ses enfants, soit à l'un des Membres de la Commission, le chèque au porteur délivré par le Trésorier.
CONSEIL DE DIRECTION DE L'ASSOCIATION
POUR L'ANNÉE 1899
Anciens Présidents :
MM. BARBIER, premier président honoraire de la Cour de cassation, Paris. BÉTOLAUD, membre de l'Institut, ancien Bâtonnier de l'Ordre
des avocats, Paris. ROUSSE, de l'Académie française, ancien Bâtonnier de l'Ordre
des avocats, Paris. DUPRÉ-LASALE , conseiller honoraire à la Cour de cassation,
Paris. BARBOUX, ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats, Paris. LAFERRIÈRE, gouverneur général de l'Algérie, à Alger. FALATEUF, ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats, Paris. COLMET DE SANTERRE, membre.de l'Institut, Doyen de la Faculté de droit, Paris. CRESSON, ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats, Paris.
Président :
M. Georges PICOT, membre de l'Institut, Paris.
Vice-Présidents :
1899. — M. POUILLET, Bâtonnier de l'Ordre des avocats, Paris.
1900. — M. CHÉVRIER, conseiller à la Cour de cassation, Paris.
1901. — M. PLOYER, Bâtonnier de l'Ordre des avocats, Paris.
1902. — M. le comte OTHENIN D'HAUSSONVILLE, de l'Académie française,
française,
Membres du Conseil:
1899. — MM. BLONDEL (J.), substitut du procureur général, Paris. LARNAUDE, professeur agrégé à la Faculté de droit
de Paris. SEVESTRE, conseiller à la Cour de cassation. NOURRISSON, avocat à la Cour d'appel de Paris.
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— 11 —
1900. — MM. POINCARÉ, avocat à la Cour d'appel de Paris.
DECRAIS, ancien ambassadeur, député de la Gironde,
ministre des colonies. ATHALIN, conseiller à la Cour de cassation, Paris. SUREAU, juge au tribunal de la Seine.
1901. — MM. THUREAU-DANGIN, de l'Académie française.
André BOULLOCHE, conseiller à la Cour de cassation. LEFAVERAIS, avocat général à la Cour d'appel d'Amiens. CHENU, avocat à la Cour d'appel de Paris.
1902. -~ MM. GOSSET, avocat à la Cour de cassation, président de
l'Ordre. BOURDON, avocat à la Cour d'appel de Paris. SERVIN, substitut au tribunal de la Seine. BOURBILLON, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Anciens Secrétaires généraux:
MM. BARD, conseiller à la Cour de cassation.
HERBET, avocat à la Cour d'appel de Paris. KOUSSÉT, avocat à la Cour d'appel de Paris. DEROY, avocat à la Cour d'appel de Paris. NOURRISSON, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Secrétaire général :
M. LIOUVILLE, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Secrétaires:
MM. BÉTOLAUD (Jacques), avocat à la Cour d'appel de Paris.
COLMET DE SANTERRE (Robert), avocat à la Cour d'appel de
Paris. MARTINI (Auguste), avocat à la Cour d'appel de Paris. BUPNOIR, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Anciens Trésoriers :
MM. PLUM, avocat à la Cour d'appel de Paris.
FELDMANN, avocat à la Cour d'appel de Paris. BOURDON, avocat à la Cour d'appel de Paris.
_ 12 — '
Trésorier :
M. POIGNARD, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Trésorier adjoint :
M. THOMAS, avocat à la Cour d'appel de Paris.
COMMISSION DES SECOURS
MM. Georges PICOT, président de l'Association, 54, rue Pigalle, Paris.
NOURRISSON, avocat à la Cour d'appel, 19, rue Saint-Guillaume, Paris.
André BOULLOCHE, conseiller à la Cour de cassation, 17, rue de Marignan, Paris.
ANNEE 1898-1899
CONSEIL DE DIRECTION
Séance du 29 novembre 1898.
Le Conseil, réuni soùs la présidence de M. Georges PICOT, Président de l'Association, charge M. LIOUVILLE , Secrétaire général, de présenter un rapport sur l'état de l'Association. M. NOURRISSON. Membre du Conseil de Direction, est chargé du rapport sur le compte soumis au Conseil par M. le Trésorier POIGNARD.
Le Conseil décide qu'une somme de 2,500 fr. sera mise à la disposition de la Commission de secours.
Le Conseil procède ensuite au renouvellement annuel des Secrétaires et Trésoriers. Ont été nommés:
Secrétaire général M, LIOUVILLE.
Secrétaires MM. Jacques BÉTOLAUD.
Robert COLÏIET DE SANTERRE.
Auguste MARTINI.
BUFNOIR.
Trésorier M. POIGNARD.
Trésorier adjoint M. THOMAS.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Séance du 19 décembre 1898.
La séance est ouverte à une heure et demie, en la salle de la Société d'encouragement, 44, rue de Rennes.
M. Georges PICOT, Président, occupe le fauteuil de la présidence. Près de lui siègent M. FALATEUF, ancien Président, MM. POTIER, DECEAIS, THUREAU-DANGIN, BLONDEL, LAENAUDE, ROU88ET, NOURRISSON, LE FAVERAIS, Membres du Conseil de Direction; LIOUVILLE, Secrétaire général; POIGNARD, Trésorier.
Les feuilles tenues par MM. Robert COLMET DE SANTERRE, Jacques BÉTOLAUD, BUFNOIR et Auguste MARTINI, Secrétaires, constatent, en outre, la présence de :
MM. BOURDON, THUREAU-DANGIN, LE CHEVALIER, RIBAULT, Albert MARTIN, PaulBoNCOUR, CLÉBY, SIMONIN, LEREDU, Ferdinand DREYFUS, TOUCHARD, Tommy MARTIN, FLICHE, LEBEL, Paul CRESSON, PELLETIER, BONNET, LE SERGENT DE MONNECOVE, CAIRE, HUSSENOT, GOUZY, Geoffroy MOROT, HERBET, CRÉMIEUX, ALAIN, BONNEFOUS, DUEOYAUME, Marcel BOYER, CHENAL, LÉVY-ALVARÈS, CHAUDE, BARBIER , BERTHON, MILHAUD , BERTIN, THUREAU, FLOGNY, QUENTIN, BLOCH , THÉVENET, DE BARANDIARAN, NÉROT, DANET, DREYFOUS, DELOM DE MÉZERAC, DAUVILLIER, Ch. LEGENDRE, CARTIER, CLARO, AUBÉPIN.
La parole est donnée à M. LIOUVILLE, Secrétaire général, pour lire son rapport sur l'état de l'Association.
MESSIEURS,
Pendant l'année qui vient de s'écouler votre Association a poursuivi sa marche croissante et coutumière.
Elle a vu grossir ses rangs des douze nouveaux secrétaires de la Conférence qui, aussitôt nommés par le Conseil de l'Ordre, se sont empressés de nous demander Vadmittatur.
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D'une main discrète et légère, elle a soulagé les infortunes anciennes ou nouvelles qui sont venues la trouver.
Enfin elle n'a rencontré, au cours des douze mois écoulés, aucun incident qui l'ait fait dévier de sa route, et comme les peuples heureux, elle n'a pas eu d'histoire.
C'est à cette triple constatation que s'arrête cette année, comme les années précédentes, le compte rendu de la situation morale de l'Association qu'il m'appartient de vous présenter.
Vous serez éclairés d'ailleurs d'une façon plus complète sur la situation financière par le budget dont les chiffres vont vous être soumis et vous pourrez dans un instant vous rendre compte que vos finances sont parfaitement administrées.
Elles ne m'inspirent, Messieurs, qu'un regret dont je prends la liberté de vous faire l'indiscret aveu. J'aimerais, — et nous aimerions tous, n'est-il pas vrai? — voir nos ressources s'augmenter de temps à autre grâce à quelque libérale pensée.
Nous avons été reconnus d'utilité publique ! Et qu'il me soit permis de rappeler ici que nous devons en grande partie cette faveur, à notre ancien président M. Laferrière, celui-là même que nous avons vu — non sans fierté — quitter son poste élevé du Conseil d'État pour courir à un devoir qui ne devait être dénué pour lui, ni d'amertume ni de douleur. A quoi donc nous servirait la reconnaissance d'utilité publique, si elle ne devait provoquer parmi nous de généreuses pensées !
Il nous reste beaucoup à faire, Messieurs. Sans doute, nous réunir une fois l'an en assemblée générale, donner avec ce que nous avons de ressources — et nous n'économisons pas — quelques modestes secours, c'est fort bien; mais si nous pouvions élargir notre oeuvre d'assistance, si nous pouvions encourager d'une façon plus efficace les jeunes gens qui, au début de leur carrière, ont, le plus souvent, besoin d'un appui plus décisif que celui des conseils de leurs anciens, faciliter le complément de leur instruction générale ou professionnelle, enfin si nous pouvions trouver le moyen de nous réunir plus souvent dans un même local, non plus en
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assemblées générales, mais en réunions familières, croyezvous que nous aurions fait une oeuvre inutile ou inféconde?
Malheureusement nos ressources normales sont limitées, comme l'est notre recrutement lui-même. Il nous faut donc d'aimables donateurs, il nous faut de bonnes pensées.
Je jette cette idée parmi vous, Messieurs, c'est une bonne graine ; elle germera sûrement dans un milieu de haute culture morale comme le vôtre ; il n'y manque pas d'hommes de coeur qui sauront évoquer leurs luttes de jeunesse et leurs débuts malaisés, et qui, de la moisson de leurs succès, ne demanderont pas mieux de détacher quelques épis pour ceux qui, recommençant à leur tour l'inépuisable lutte pour la vie et pour le progrès, se trouvent arrêtés aux heures malheureuses de détresse et d'impuissance.
J'aurai terminé ce rapport, qui est toujours nécessairement bref, si je n'avais à vous parler des vides qui se sont produits dans nos rangs.
M. Josseau, deuxième Secrétaire de l'année 1840-1841 appartenait au barreau depuis soixante ans. La place qu'il occupait au milieu de nous, celle qu'il s'est faite au parlement et parmi les écrivains de la science du Droit vous sera dite dans un instant par la chaude parole d'un de nos anciens présidents.
M. Buffet, deuxième Secrétaire de l'année 1843-1844, membre de l'Institut, a tenu dans la vie politique de notre pays la place éminente que vous savez. Représentant du département des Vosges pendant près d'un demi-siècle, successivement ministre en 1848-1851 et en 1870, président de l'Assemblée nationale en 1873, président du Conseil des ministres en 1875, sa mémoire méritera d'être longuement louée. Nous adressons à son fils, notre collègue de l'Association, le témoignage de notre douloureuse sympathie.
M. Arachequesne est mort il y a peu de jours. Secrétaire de l'année 1845-1846, ancien substitut à Riom et à Compiègne, ancien juge de paix suppléant à Paris, il était resté fidèle à notre Association jusqu'aux derniers jours de sa vie.
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Les Secrétaires de l'année 1852-1853 ont perdu deux de leurs camarades. M. le conseiller de Laborie avait quitté l'an dernier la Cour de Paris dont il était le doyen depuis dix années. Magistrat depuis 1853, il avait fait sa longue carrière dans le ressort de la Cour de Paris. M. de Laborie avait les nobles qualités du magistrat : une extrême droiture, le sentiment exclusif de ses devoirs, la sereine impartialité qui dégage le juge de la contingence du fait et cette indépendance qui expose parfois à des sacrifices d'intérêt, mais ne permet jamais ceux de la conscience. Son excessive modestie n'était égalée que par sa charité qui, jusqu'aux derniers jours de sa vie, le menait auprès des familles pauvres de la barrière d'Italie auxquelles il remettait lui-même ses aumônes. Nous envoyons à son fils, notre collègue de l'Association, le témoignage de nos profonds regrets.
M. Duverdy a tenu une place des plus éminentes au barreau, dans la doctrine du Droit à laquelle il apporta plusieurs contributions importantes et dans le journalisme judiciaire où il a fait de son organe, la Gazette des Tribunaux, le journal aussi bien informé sur tous les événements qui intéressent là vie judiciaire que documenté sur les décisions émanées des tribunaux. M. Rousset va vous lire la notice qu'il a écrite sur notre très regretté collègue.
11 faut donner une mention spéciale à M. Hache, secrétaire de l'année 1875-1876, et qui nous a été enlevé l'an dernier. Ancien trésorier de l'Association, il a été l'un de ses initiateurs et les générations qui se succéderont parmi nous n'oublieront jamais son nom parmi ceux des hardis fondateurs à qui nous devons le charme de nos réunions annuelles et de nos affectueuses relations.
Je m'arrête, Messieurs, sur cette liste déjà trop longue ; j'ai hâte que vous entendiez ceux de nos collègues qui ont bien voulu venir ici louer nos morts et célébrer le passé avant que nous allions ce soir, en recevant nos camarades de la nouvelle promotion, boire au présent et à l'avenir.
CONFÉR. DBS AVOCATS. 2
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La parole est ensuite donnée à M. NOURRISSON, Membre du Conaeil de Direction, chargé de présenter un rapport sur le compte soumis au Conseil par M. le Trésorier POIGNARD. Ce rapport est ainsi conçu :
MESSIEURS,
La mission qui m'a été confiée par votre Conseil de Direction de vérifier les comptes présentés par le Trésorier de votre Association est rendue bien aisée par la clarté avec laquelle ces comptes sont tenus. Il me suffira donc de faire passer devant vos yeux les éléments de notre budget pour que vous puissiez en constater la parfaite régularité.
A l'expiration du précédent exercice, il restait à recouvrer 20 cotisations. Au moment de la mise en recouvrement des cotisations pour l'exercice 1898, le nombre des Associés était de 462. Mais 6 de nos Confrères ont racheté leur cotisation annuelle, un autre en est exempté par décision spéciale du Conseil.
Restaient donc à recouvrer 476 quittances, dont 444 ont été perçues. Sur les 32 restant en souffrance, 3 doivent être annulées pour décès ou impossibilité de paiement reconnue. Les 28 autres sont d'un recouvrement aléatoire.. Par contre, un Associé a payé par anticipation sa cotisation pour l'exercice de 1899.
Le produit brut des cotisations a donc été de 4,450 fr.
Il y a lieu maintenant de vous indiquer les différents chapitres de notre budget.
MOUVEMENT DE LA CAISSE Entrées en caisse.
1° Remis par M. Bourdon, Trésorier sortant. 2,360f55 2° Produit de 15 cotisations perçues directement ..... 150 »
3° Produit net des cotisations perçues par le
banquier 4,084 50
Total des entrées . 6,595f 05
— 19 —
Sorties de caisse.
1" Location de salle et pourboire ...... 45 ' »
2° Registre à souche 23 »
3° Secours distribués directement 2,430 »
4° Notes d'imprimerie 99 50
5" Versement à la Société générale ..... 3,812 55
6° Dépenses du Secrétaire général 145 95
7° Correspondance 3 »
Total des sorties 6,559f »
Entrées . 6,595f05
Sorties 6,559 »
Reste en caisse 36f05
RÉSULTAT DE L'EXERCICE 1898
Recettes.
1° Produit brut de 445 cotisations 4,450f »
2° Intérêts et revenus de nos valeurs .... 655 80 Total des recettes. . .- 5,105f 80
Dépenses.
V Location de salle et pourboire 45 ' »
2° Frais de papeterie, de correspondance, de
convocation et de distribution 271 45
3° Secours alloués 2,430 »
4° Frais de recouvrement des cotisations. . . 215 50 5° Frais de garde et commission à la Société
générale 1 85
Total des dépenses 2,963f 80
Recettes 5,105f80
Dépenses 2,963 80
Excédent actif 2,142f »
— 20 —
Mais il convient de remarquer que l'importance de cet excédent provient de ce que les frais d'impression du Bulletin, qui vient seulement d'être distribué par suite d'un retard de l'imprimeur, ne sont pas soldés. Ils peuvent être estimés à 1,734 fr. 95 c, somme à laquelle il faut ajouter pour mémoire les frais d'envoi du Bulletin en province.
COMPTE A LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Porté à notre avoir.
1° Versement du Trésorier en septembre . . 862f 55
2" Intérêts et revenus de nos valeurs .... 655 80
3° Versement du Trésorier en décembre. . . 2,950 »
■ Total de l'avoir 4,468f 35
Porté à notre débit.
1° Pour achat de 6 fr. de rente 3 p. 100 . . . 207f 77
2° Pour commission et droit de garde .... 1 85
Total du débit 209 ' 62
Avoir • • • 4,468f35
Débit 209 62
Solde actif 4,258f 73
BILAN DE L'ASSOCIATION
Actif.
L'avoir se compose au 31 décembre 1898 des valeurs suivantes :
1° Quittances restant à recouvrer (29) . . . 290f »
2° 12 obligations des chemins de fer des Ardennes,
Ardennes, cours de 472 fr. 50 c 5,670 »
3° 36 obligations des chemins de fer de GrandeCeinture,
GrandeCeinture, cours de 480 fr . . 17 280 »
A reporter 23,240' »
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Report 23,240f »
4° 72 fr. de rente 3 p. 100 sur l'État français
au cours de 102 fr. 72e,5 . 2,465 40
5° Solde créditeur à la Société générale. . . 4,258 73
6° En caisse chez Trésorier 36 15
Total de l'avoir 30,000f 28
Passif.
Impression du Bulletin évaluée l,734f95
Envoi du Bulletin en province Mémoire.
Il est à noter que les secours alloués ont, à peu de chose près, atteint là totalité de la somme mise à la disposition de la Commission de secours. Les infortunes qui viennent frapper à notre porte sont trop dignes d'intérêt pour que nous ayons à regretter l'emploi de cette somme; mais il ne faut pas nous dissimuler qu'il nous serait difficile d'en grossir l'importance, à moins que des dons ou legs ne viennent nous permettre, le cas échéant, d'accroître notre action bienfaisante.
Le Conseil de Direction, en raison de cet exposé, a cru pouvoir arrêter les propositions suivantes :
1" Ordonner l'emploi d'une somme de 206 fr., représentant à peu près l'excédent de nos recettes sur nos dépenses, en l'achat d'un titre de 6fr. de rente 3 p. 100 sur l'État français, laquelle rente fera partie de notre fonds de réserve inaliénable, conformément à l'article 14 de nos statuts ;
2° Mettre 2,500 fr. à la disposition de la Commission de secours ;
3° Ordonner l'annulation des 3 quittances dont le recouvrement est impossible.
Je ne puis, Messieurs, manquer à une tradition constante que je suis heureux de maintenir, et je dois ajouter qu'au nom du Conseil de Direction, je viens vous prier de voter des remerciements à notre Secrétaire général et à notre Trésorier pour le zèle et le dévouement dont ils font preuve dans l'exercice de leurs fonctions.
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J'ai l'honneur de vous proposer :
1° D'arrêter et d'approuver les comptes de l'exercice 1898 ; 2° De voter des remerciements à M. le Secrétaire général et à M. le Trésorier.
L'Assemblée vote à l'unanimité l'approbation des comptes et adresse ses remerciements au Rapporteur, au Secrétaire général ef au Trésorier.
M. le Président donne successivement la parole aux auteurs des notices consacrées à la mémoire des Membres décédés de l'Association. Nous reproduisons ces notices plus loin, après le compte rendu du banquet.
Après la lecture des notices, le scrutin est ouvert pour l'élection d'un Vice-Président, en remplacement de M. BERTRAND, Vice-Président sortant ; de quatre Membres du Conseil de Direction, en remplacement de MM. SABATIER, THIÉBLIN, POTIER et ROUSSET, Membres sortants.
Les Membres sortants ne sont pas rééligibles.
Sont élus : Vice-Président, M. D'HAUSSONVILLE ; Membres du Conseil de Direction, MM. GOSSET, BOURDON, SERVIN et BOURDILLON.
La séance est levée.
BANQUET
Le même jour, à 7 heures et demie du soir, a eu lieu, dans les salons de Marguery, sous la présidence de M. Georges PICOT, le banquet annuel de l'Association.
Au dessert, M. Georges PICOT a prononcé les paroles suivantes :
MES CHERS COLLÈGUES ET ANCIENS CONFRÈRES,
La charge que vous m'avez confiée me donne, en cette réunion annuelle, le droit de saluer en vous l'élite qui a été et qui demeure l'honneur du Barreau.
Nous entendions, il y a quelques heures, d'éloquentes no-
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tices qui nous ont rappelé des figures aimées, et vos applaudissements ont accueilli avec respect ces pieuses évocations.
Ce matin, c'était le passé, les deuils d'hier et les souvenirs que nous conserverons demain.
Ce soir, c'est le lien de confraternité qu'a noué le stage, que le barreau a resserré ou qu'ont détendu les professions diverses, confraternité que tous nous portons plus ou moins refroidie au fond de notre coeur, à travers le tumulte de nos existences affairées, et que nous sommes heureux de sentir se réchauffer au milieu d'un banquet de confrères et d'amis.
Messieurs, nous appartenons tous à des Associations amicales d'anciens élèves. Nous y retrouvons des camarades de notre enfance. Il n'est pas un de nous qui n'ait eu à répéter les louanges souvent banales qui accompagnent ces rendezvous périodiques.
Ici, c'est bien autre chose ! Ce ne sont plus des hommes en cheveux gris cherchant entre eux un point de contact, ayant peine à le ressaisir, et réduits à tirer de la poussière des souvenirs les incidents puérils de leurs premières années.
Entre les hommes qui ont fait leur stage au barreau de Paris, il y a, au contraire, une communauté d'origine, une parenté d'intelligence qui ne s'efface pas. Les premières émotions de la parole publique remuent en nous ce qu'il y a de plus vivant et de plus profond.
A qui de nous ne revient parfois, au milieu d'un discours, le souvenir des conseils de nos maîtres, d'une de ces leçons qui ne s'oublient pas, tombées de la bouche de Dufaure ou de Jules Favre ?
Et à quoi ces jeunes hommes consacrent-ils les prémices de leur talent? A ce qui fait le fondement de la société humaine, aux relations juridiques entre les personnes, à ces rapports nécessaires qui constituent le fondement de vos études.
A l'âge où on entre dans la vie, il n'y a rien de comparable à l'honneur de porter, pour la première fois, la parole et de se lever pour la défense de la justice et du droit. Je suis heureux, Messieurs, de penser que les événements,
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en m'éloignant du Palais, en faisant de moi un spectateur écarté de la scène, ont donné quelque poids à mon témoignage. Il y a trente-trois ans que j'ai quitté le barreau; il y a vingt ans que j'ai cessé d'être magistrat. Croyez-moi : j'en ai fait l'épreuve.
Quel que soit l'avenir du stagiaire, sur quelque rivage que la destinée l'emporte, qu'il devienne magistrat, homme politique ou fonctionnaire, que les affaires l'éloignent du Palais, soyez sûrs qu'il gardera la marque de ses débuts, qu'il en portera à jamais l'empreinte.
Il aimera tout ce qui le rapproche de la barre, tout ce qui lui rappelle le théâtre de ses premières luttes ; il suivra avec attention ses confrères, ses rivaux d'efforts ; il regardera « ses anciens » avec respect, et quand sonnera l'heure de nos réunions annuelles, il viendra parmi nous revivre pendant quelques instants de cette vie mutuelle qui inspire à tous les membres d'une même Association une force commune.
Nous ne sommes pas rassemblés, seulement, mes chers Confrères, pour parler du passé. Les nouvelles recrues qui nous arrivent chaque année nous forcent à tourner nos regards vers l'avenir, heureux si, dans les temps troublés que nous traversons, au milieu des nuages chargés de tempête, nous découvrons tout d'un coup à l'horizon un de ces rayons de lumière qui précèdent et annoncent une éclaircie. Ce sont là nos plus grandes joies, tant est impérieux le désir de voir naître à la vie ceux qui nous apporteront le talent et les convictions.
Nous avons besoin en tout de force et de lumière, de lumière pour voir et choisir les routes, de force pour agir. Dans cette oeuvre de salut, nous comptons sur la jeunesse. Votre mission, jeunes gens qui entrez dans nos rangs, sera très noble et très haute. La France, l'histoire le proclame, a traversé de bien autres crises et elle en est sortie. Quand vous craindrez de succomber au découragement, remontez le cours des âges, pénétrez dans le passé, interrogez les mémoires, les correspondances toutes empreintes des impressions vraies des contemporains d'une époque, et quand vous
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ouvrirez les yeux pour regarder ensuite autour de vous, quand vous comparerez au présent les siècles écoulés, vous vous réconcilierez avec votre temps.
Nous ne cessons, Messieurs, de nous calomnier. Nous valons mieux que nos paroles. Un historien a fait cette remarque profonde : « Nous croyons toujours que les maux dont nous souffrons sont incomparables. »
C'est le travail, c'est l'observation des faits qui nous corrigeront de ce pessimisme. Ce sont surtout les études juridiques, qui ont la vertu de calmer les préjugés, d'imposer à l'esprit une rectitude qui dégoûte des violences. Au milieu des exagérations qui nous entourent, dans ce débordement de paroles excessives, il faut absolument que le barreau de Paris donne l'exemple des deux qualités maîtresses qui assurent le succès à ceux qui les possèdent : les fortes convictions et la mesure.
Suivant le mot d'un homme qui eut un grand caractère, «il faut être passionnément modéré». Il ne s'agit plus, je le sais, d'indifférence ni de scepticisme. La mode en est passée; mais je vous en supplie, jeunes gens qui m'écoutez, ne passez pas du doute aux formules exclusives, préludes de luttes qui consumeraient sans profit vos talents et vos forces. Demeurez les soldats du droit, respectez tout ce qui a fait la France, enfin ne souffrez jamais qu'on sépare devant vous les deux idées auxquelles tout Français doit rendre un vrai culte : la Justice et la Patrie !
Je lève mon verre à l'avenir que vous représentez, à la jeunesse du barreau français !
Enfin, M. PAUL-BONCOUE, premier Secrétaire de la Conférence, a porté le toast suivant :
MONSIEUR LE PRÉSIDENT, MESSIEURS,
C'est une tradition délicate et précieuse qui nous réunit ce soir. Elle veut qu'à leur entrée dans votre Association,
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les nouveaux venus comprennent le prix et la signification qu'ils doivent y attacher, rien qu'en voyant, autour d'eux, ceux-là qui les précédèrent, et qu'ils sentent tout à coup leurs vies s'enrichir de tout ce qui leur manquait, au contact de ce que les vôtres ont si largement apporté au patrimoine commun dont vous nous offrez aujourd'hui de partager l'éclat. Mais elle veut aussi que, dans le moment même où ce mouvement d'orgueil nous ferait oublier le prix dont cela se paie et les devoirs exigés, s'établisse un dialogue où se résume ce que vous attendez de nous, ce que nous vous apportons, où s'exprime quelque chose comme la continuité d'une âme collective.
Vous avez été, Monsieur le Président, le premier personnage éloquent et respecté de ce dialogue traditionnel; le malheur est, Messieurs, qu'il me faut être le second, et vous me permettrez d'abriter une crainte..., traditionnelle aussi, sous l'à-propos d'un souvenir et la majesté d'un symbole. Je me l'appelle cette scène fameuse de l'oeuvre wàgnérienne, où le jeune inconnu, le passant ignoré, ose élever la voix devant les maîtres célèbres en Nuremberg! Lui non plus n'a pas de gloire, et n'a jamais appris ce qu'il devrait savoir pour se faire entendre de ces maîtres vénérés. Et s'il parvient, cependant, à ne point trop provoquer le sourire justicier des phrases malhabiles et des inexpériences, ce n'est pas tant sans doute pour avoir bien chanté suivant les règles d'un état qu'il ignorait encore, que pour avoir dit dans sa simplicité la chanson des jeunesses et l'espoir des vingt ans.
C'est aussi la seule que vous puissiez entendre, et je veux vous la dire plus simplement encore, en espérant tout bas qu'une fois de plus la chanson fera grâce pour le chanteur ; en proclamant bien haut que, des nouveaux venus à leurs prédécesseurs', les seuls mots qui doivent être échangés, sont ceux qui traduiront les espérances des uns, les biographies des autres.
Et ne craignez pas, surtout, ni qu'ils soient oubliés, ni qu'ils sonnent faux, quand nous les prononçons, les mots,
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les chers mots où tous nos enthousiasmes s'exaltent après les vôtres. A peine ont-ils changé, leur sens est bien le même, et c'est dans leurs syllabes que les générations viennent toujours chercher leurs rêves de beauté et leurs désirs d'action. Seulement, chez la nôtre, ils se taisent parfois, et parfois ses paroles, et peut-être ici même dans une même circonstance, n'ont dû vous évoquer qu'un charme mélancolique dont je ne puis, et pour cause, effacer le souvenir. Mettons, si vous voulez, qu'elle est un peu comme ces printemps douteux des saisons ou des siècles. Sous la poussée fatale des germes nouveaux, des idées rajeunies, tombent les feuilles attardées et périssent les formules auxquelles on avait cru ; et les doutes de l'esprit survivant à ses crises, ce qu'on prenait, en effet, pour je ne sais quel manteau monotone et glacé d'un hiver finissant, c'était la neige d'avril sur la fleur des pommiers !
Et voilà pourquoi ce sont les mêmes jeunes hommes qui viennent vous demander tour à tour, les uns, un refuge contre le pessimisme des désespoirs prochains; et les autres, seulement une expression plus nette, une force plus grande à des raisons de vivre qui déjà suffisaient à leur faire dédaigner
Ces deuils voluptueux des vaincus sans combat.
Or, ceux-là savent, ceux-là croient surtout qu'il est audessus d'eux des collectivités en lesquelles ils résument le plus clair et le meilleur de toutes ces raisons de vivre; et qu'elles soient la Patrie ou bien l'Humanité, ceux-là sentent en elles des réalités vivantes, et si vivantes que nos vies éphémères ne signifient et ne valent qu'après leur avoir tout donné et pris quelque chose de leur éternité.
Mais, pour que les buts ainsi proposés cessent de nous apparaître dans la beauté lointaine d'une idée abstraite et sur des hauteurs telles, si calmes et si sereines que... l'on est tenté de les y laisser, il faut qu'une collectivité plus intime et plus proche les fasse descendre dans notre activité quoti-
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dienne; et c'est là, Messieurs, ce que vous nous offrez, et c'est vous seulement qui pouvez nous l'offrir. Car, la ville natale est loin, et la patrie bien grande, les professions séparent et la lutte pour la vie disperse les énergies. Mais un groupe comme le vôtre, c'est plus que la profession, c'est encore la famille, c'est déjà la patrie ; il s'étend bien dans toutes les directions de l'activité quotidienne, et voici qu'en effet, de tous les points de l'horizon professionnel, se lèvent devant nos regards anxieux des hommes dont la carrière a fait des guides sûrs dans les « chemins qui montent » vers le devoir accompli.
Et c'est ainsi qu'ayant commencé par lire, au clair symbole du drame immortel, que nos espérances, nos désirs et nos rêves étaient les seules choses que nous vous puissions donner, pour finir, Messieurs, il nous faut bien reconnaître que nous restons toujours vos débiteurs, puisque c'est grâce à vous que nous aurons peut-être un jour la joie définitive des réalisations. Quoi qu'il advienne, d'ailleurs, et dès aujourd'hui, nous en trouvons chez vous les possibilités, et nous levons nos verres pour vous en rendre hommage.
Voici les noms des convives :
MM. Georges PICOT, DUPRÉ-LASALEJ THÉRY, HUSSENOT, FOUCAULT, MANAU, Albert MARTIN, Tommy MARTIN, LESCOUVÉ, HENDLÉ, GARSONNET, NÉROT, DE MARIGNY, Charles ROBERT, MELCOT, RIBAULT, SOUCHON, ALLAIN , ADÈLON, BOURDON , DEBACQ , CRESSON , LEREDU , Fernand BERTON , CorenthinGuYHO, MASSE, Paul CRESSON, PaulGouzY, AMIOT, DE CHAMAILLAC, Roger BERTIN, Jean LABBÉ, LYON-CAEN, BRUYANT, LE HÉNAFF, DUPUICH, BOURDILLON , DELOM DE MÉZERAC, NOURRISSON, DECRAIS, LIOUVILLE, BLONDEL, LE CHEVALIER, PAUL-BONCOUR, LARNAUDE, LE PAVERAIS, THOMAS, FLICHE, LEBEL, CAIRE, BONNEFOUS, ROUSSET, BERTHON, THUREAU, BLOCH, THÉVENET, LEGENDRE (Ch.), SUREAU.
NOTICES
M. AMIABLE
NOTICE LUE PAR M. LE CHEVAL1EK
Ceux d'entre nous qui, dans les années, hélas lointaines, de 1856 à 1860, fréquentaient l'école de droit, ont certainement gardé dans leur souvenir le nom d'Amiable comme de l'un des étudiants les plus assidus et les plus distingués de leur temps.
Il était né à Montbrison, où son père était conservateur des hypothèques ; orphelin à dix ans, son enfance, malgré les soins et la tendresse dont l'entoura la grand'mère par laquelle il fut élevé, avait été triste; sa jeunesse fut sérieuse et austère.
Arrivé à Paris, après de solides études classiques, il s'était installé au Quartier-Latin-; mais du quartier, comme on dit, il ne connut jamais les joies tapageuses. Sa vie se confina presque exclusivement entre les bâtiments de la Faculté et un cabinet de lecture, alors célèbre, situé au coin de la rue Soufllot et de la vieille rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michel.
Jean Richepin a dû encore le connaître ; car on en trouve une description très vivante et très exacte dans une de ses
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oeuvres. Sa « Césarine » ne rappelle toutefois que de fort loin Mlle Grassot. Celle-ci avait comme caractéristique de réaliser, mieux que lui peut-être, la parole d'un préfet de police de 1848; elle savait faire «de l'ordre avec du désordre». C'était merveille de la voir dans son capharnaûm d'in-octavo et d'in-douze, où le droit, la philosophie, les lettres et les sciences se côtoyaient pêle-mêle, mettre la main sur le livre demandé avec une rapidité qu'on voudrait bien rencontrer dans nos bibliothèques publiques les mieux cataloguées.
Quand Troplong devenait quelque peu somnifère, Amiable pouvait donc se réveiller avec Michelet, et passer de Demolombe à Victor Hugo.
Ses lectures firent de lui un jurisconsulte ; elles en firent en même, temps un républicain et un démocrate.
Ses convictions prirent dès lors un caractère de rigidité juridique qui le rendit toujours opposé non seulement aux compromissions, mais aussi (nous fûmes sur ce point quelquefois en désaccord) aux solutions moyennes et transactionnelles.
Grâce à sa vie laborieuse et réglée, Amiable, lauréat de la Faculté, était docteur moins de deux ans après avoir été reçu licencié ; et, comme il mettait au service de sa science une parole claire, précise, pure et élégante, il était, dès sa première année de stage, nommé secrétaire de la Conférence, avec notre ancien président Barboux comme chef de file ; il prenait rang, après ce digne et excellent Jozon, auquel l'unissait une étroite amitié.
Si l'on nous avait interrogés alors sur l'avenir d'Amiable qui, son doctorat terminé, avait travaillé dans une étude d'avoué, puis dans le cabinet d'Hérold, nous aurions été unanimes à voir en lui un futur professeur de Faculté ou un avocat à la Cour suprême.
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Nous fûmes un beau jour tout surpris d'apprendre que notre camarade, qui venait de perdre sa grand'mère et qu'aucun lien familial ne retenait plus en France, était parti pour Bucharest. Il allait y rejoindre un jeune Roumain, avec lequel il s'était lié sur les bancs de l'école. M. Boêresco, après avoir brillamment conquis chez nous son diplôme de docteur, était retourné dans son pays où il avait été nommé professeur à l'Université. Il avait espéré pouvoir trouver à son ancien condisciple une situation digne de son mérite. Mais la Roumanie possédait déjà un nombre suffisant de jeunes gens ayant la plupart fait leurs études en France et aptes à remplir les divers emplois publics. Elle était décidée à se passer désormais des concours étrangers. Malgré son bon vouloir, M. Boêresco ne put retenir Amiable qui, au lieu de rentrer immédiatement à Paris, prit le chemin des écoliers et passa par Constantinople.
Arrivé en voyageur dans cette ville incomparable, il devait y rester quinze ans, y passer la période peut-être la plus heureuse de sa vie, y rencontrer la fidèle et dévouée compagne de son existence, et s'y créer une situation considérable.
C'est là que, ne l'ayant jamais d'ailleurs perdu de vue, je devais le retrouver dix ans plus tard et acquérir par plusieurs années de vie commune qualité pour vous parler de lui.
On dit souvent que le Droit mène à tout; il est vrai qu'il prépare à des carrières très multiples et très diverses dans le pays même dont on a étudié la législation. Mais, tandis que le médecin ou l'ingénieur peut trouver partout des malades à soigner ou des travaux à diriger, l'avocat, la frontière passée, ne trouve plus de clients, pour une double raison, la diversité des lois d'abord et ensuite la règle à peu près générale qui ferme l'accès du barreau aux étrangers.
Les pays de Capitulations font exception à cette règle. En vertu de la fiction d'exterritorialité, les étrangers résidant à
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Constantinople y restent soumis à leur loi nationale et ne relèvent, pour les différends pouvant s'élever entre eux, que de leurs tribunaux consulaires.
La compétence de ces juridictions a été, dans la pratique, étendue aux litiges entre étrangers de nationalité différente, avec application du principe : Actor sequilur forum rei.
Quant aux procès entre étrangers et sujets ottomans, ils sont déférés à une Chambre spéciale du tribunal du Tidjaret (tribunal de commerce), composée de trois juges fonctionnaires ottomans et de deux assesseurs de même nationalité que la partie étrangère en cause.
Tel est, à grands traits, l'état des juridictions, où dominent notre droit et notre langue, devant lesquelles, pendant plus de dix ans, Amiable devait représenter une clientèle nombreuse et importante, négociants, établissements de crédit, compagnies de navigation, administrations publiques.
Il se plaça immédiatement hors de pair par son érudition, par son talent de parole, par son impeccable honorabilité.
Il était resté assez longtemps au Palais pour s'y être imprégné de nos traditions professionnelles ; c'est vous dire qu'il eutplus d'une fois à souffrir d'avoir comme contradicteurs des hommes auxquels il n'aurait jamais consenti à accorder ce titre d'estime et de confiance réciproques si bien traduit par le mot confrère. Une expression en usage à Constantinople distingue en deux catégories ceux qui y font profession de représenter autrui en justice : on dit des uns qu'ils sont avocats, des autres qu'ils font l'avocat.
Amiable conçut le projet de rendre la distinction encore plus complète et plus marquée. Sans réclamer aucun privilège, et s'inspirant de ce qu'avaient fait chez nous, pendant la Révolution, les anciens avocats au Parlement pour se séparer des défenseurs officieux, il fonda une association dite « Société du Barreau de Constantinople » ouverte exclusivement à ceux qui, quelle que fût leur nationalité, pourraient produire les diplômes et présenter les conditions de mora-
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lité exigés dans leurs pays respectifs pour l'exercice de la profession.
Cette société, d'après le dernier tableau que j'ai sous les yeux, comptait, au 31 décembre 1897, quarante-cinq membres de nationalités diverses, un seul Français, malheureusement, mais, par compensation, quinze Hellènes ou Ottomans diplômés de France. Elle a rendu des services.inappréciables en créant, entre ceux qui en font partie, des habitudes de loyauté et de courtoisie ; elle a ainsi contribué au bon fonctionnement de la justice, en même temps qu'elle rehaussait singulièrement la situation sociale de l'avocat.
Amiable en fut deux années de suite président ; l'allocution qu'à son entrée en fonctions il prononça sur les Origines du Barreau a été publiée et méritait de l'être.
Il en devint membre honoraire quand, en 1875, il cessait de plaider pour devenir conseiller légal de la Sublime-Porte, chargé, en cette qualité, de la haute direction du contentieux des diverses administrations publiques, en même temps que de l'étude, au point de vue juridique, des difficultés diplomatiques rendues plus délicates et plus nombreuses en Turquie que partout ailleurs par le régime même des Capitulations.
Il conserva ces fonctions, considérables à tous égards, pendant quatre ans. Mais il avait toujours gardé l'esprit de retour; il rentrait définitivement en France en 1879. Il n'avait, d'ailleurs, presque jamais manqué d'y venir chaque année; le désir de s'y retremper au contact de ses anciens amis l'y attirait autant que les soins d'une santé restée toujours précaire. C'est ainsi qu'il s'était trouvé à Paris, en 1870, lors de la déclaration de guerre. Il s'y enferma pendant le siège, dont il préféra les tristesses aux douloureuses épreuves qu'imposait alors aux Français résidant au dehors le spectacle de notre abandon.
Les suites d'une fracture dé la jambe, qui lui rendaient la marche difficile n'auraient pas permis son incorporation dans les rangs de la garde nationale. Ne voulant pas être inactif, il resta jusqu'à la fin de l'investissement attaché, à
CONFSB. DBS AVOCATS. 3
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titre purement gratuit, au ministère de la Justice, auprès de son ancien patron et ami Hérold.
Témoin désolé des malheurs de la Patrie, son esprit juridique en recherchait les causes et essayait d'en dégager les responsabilités. Ces responsabilités devaient-elles rester purement morales et historiques ? Ne pouvaient-elles pas être légales et effectives? Telle est la pensée maîtresse d'une brochure qu'il publia en février 1871 sur « la Responsabilité de l'ex-Empereur et de ses ministres ».
La politique, sur le terrain de laquelle il avait fait alors cette passagère incursion, devait le reprendre, à sa rentrée en France. Candidat dans le Var, où il soutint une lutte assez retentissante contre un homme dont la brillante fortune devait tristement sombrer dix ans plus tard, puis à Paris, dans deux élections municipales, collaborateur du principal organe du parti radical où il publia des études sur la recherche de la paternité et sur les congrégations religieuses, il était en 1888 nommé maire du Ve arrondissement. La décoration de la Légion d'honneur, qui lui était conférée en 1891, rendit témoignage du zèle avec lequel il remplissait des fonctions si absorbantes pour ceux qui, comme lui, s'y consacrent de tout coeur.
Malheureusement sa santé ne s'était pas améliorée; ses amis, espérant qu'un climat plus doux que celui de Paris., y réussirait, le faisaient en 1892 nommer conseiller à Aix. Par son passé même, sa place était marquée aux premiers rangs d'une Cour dont relèvent en appel les juridictions consulaires du Levant, mais il ne devait l'occuper que peu de temps. La maladie l'enlevait en janvier 1897, à moins de cinquanteneuf ans. Les paroles prononcées à la nouvelle de sa mort par M. le premier Président Michel-Jaffard, montrent qu'il avait su rapidement conquérir l'estime et les sympathies de ses collègues:
* « Le digne magistrat, dont la Cour déplore la perte, disait le premier Président, avait longtemps appartenu au barreau. En France, comme dans ce pays d'Orient où, de
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bonne heure, il alla exercer sa noble profession auprès des tribunaux qui ressortissent à notre juridiction supérieure, M. Amiable avait fait preuve d'une vive intelligence et. d'un réel savoir. Il était préparé à remplir des fonctions judiciaires lorsqu'il entra dans nos rangs.
« Les quatre années qu'il y a passées nous ont permis d'apprécier l'étendue de ses connaissances et la sûreté de son jugement, en même temps que la douceur de son caractère, son urbanité et sa parfaite courtoisie lui donnèrent promptement droit de cité parmi nous.
« Esprit cultivé, ouvert et pénétrant, il s'assimilait sans peine les questions d'ordre si varié qui nous sont quotidiennement soumises. Fort attaché à ses devoirs, il s'est, jusqu'à la dernière heure, malgré les souffrances que lui imposait le mal dont il était atteint, montré d'une assiduité exemplaire. Jamais sa fermeté d'âme et sa constance ne se sont démenties. M. le Conseiller Amiable emporte donc tous nos regrets. »
J'aurais voulu vous laisser sous l'impression de ces paroles; mais le portrait que vous m'avez chargé de vous présenter serait incomplet si je ne vous signalais la part importante qu'a tenue dans la vie d'Amiable une institution, célèbre surtout par les anathèmës de ses adversaires, la franc-maçonnerie.
Dès le début de son séjour à Constantinople, il avait été séduit par l'oeuvre d'union et de fraternité que pouvait, lui semblait-il, accomplir entre les populations qui vivent là, juxtaposées mais hostiles, une association ayant pour principe de se placer au-dessus des divisions de race et de religion.
Cette oeuvre ne pouvait-elle pas lui paraître réalisable quand il voyait assis côte à côte, aux séances d'une même loge à Péra, des Grecs, des Arméniens, des Israélites, des Turcs et, parmi ceux-ci, le prince même qui devait quelques années plus tard ceindre le sabre d'Othman et disparaître,
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après un règne de quelques jours, dans une retraite aussi mystérieuse que la mort ?
C'est à cette même idée de concorde et de réconciliation qu'obéissait encore Amiable, quand, devenu un des grands dignitaires de son Ordre, il tentait, au cours d'un voyage en Italie, de mettre à profit ses relations maçonniques pour dissiper les malentendus qui séparent deux nations si bien faites pour se comprendre et qui devraient être si prêtes à s'aimer.
Illusions peut-être, certainement illusions généreuses !
Vous comprendrez en tout cas facilement que, croyant, à tort ou à raison, à l'utilité de la franc-maçonnerie, un studieux comme lui l'ait volontiers étudiée dans le passé.
Sa laborieuse curiosité nous a valu un livre dont il écrivait les dernières pages à la veille de sa mort et qu'ont publié ses amis.
UNE LOGE MAÇONNIQUE D'AVANT 1789, la Loge des NeufSoeurs, tel est le titre d'une véritable oeuvre d'histoire qui nous donne de nouyeaiix et intéressants tableaux de cette société de la fin du xvme siècle où, pour employer l'expression d'un de ceux qui y ont brillé, l'on regrette de n'avoir pas connu la douceur de vivre. ..
Et quels tableaux, que l'initiation de Voltaire, le 7 avril 1778, dans une séance présidée par l'astronome Lalande, assisté de Franklin et du comte de Strogonoff, chambellan de la grande Catherine, et que la cérémonie funèbre célébrée quelques mois après, au cours de laquelle, après un éloge du philosophe par Roucher, le poète des saisons, Piccini — curieux détail — faisait exécuter par l'orchestre qu'il dirigeait la marche de VAlceste de son rival Gluck !
Ces souvenirs ne dépassent-ils pas les cadres d'une monographie maçonnique ?
N'en est-il'pas de même, lorsque le nom de l'avocat général Dupaty, affilié à la Loge des Neuf-Soeurs, fournit à Amiable l'occasion de nous raconter les dramatiques épisodes de la lutte souteuue par le courageux et infatigable magistrat contre une sentence du bailliage de Chaumont, lutte qui dé-
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butait par la publication du « Mémoire justificatif pour trois hommes condamnés à la roue » pour ne se terminer que trois ans après, le 23 décembre 1787, par l'arrêt du Parlement de Paris ordonnant l'élargissement des condamnés.
Ce n'est pas non plus sans un vif intérêt que vous pourriez parcourir la nomenclature de ceux qui faisaient alors partie de cette même Loge.
Comme moi, vous seriez étonnés en y voyant figurer fraternellement l'un près de l'autre des noms qui nous semblent aujourd'hui séparés par des abîmes : des prêtres catholiques à côté de pasteurs protestants ; le dernier chancelier de France, Pastoret, à côté du conventionnel Garât; Romain de Sèze, le défenseur de Louis XVI, à côté de Cabanis.
Pour ma part, mon étonnement, je l'avoue, n'était pas sans tristesse ; car je me demandais si les idées de tolérance, que l'on s'efforce plus ou moins depuis un siècle de faire prévaloir dans les lois, n'ont pas subi un recul dans les moeurs.
Espérons que ce recul est apparent et passager.
Espérons que nous saurons, au-dessus des divergences secondaires, nous unir dans un idéal commun de justice et de liberté et comprendre qu'à ce prix seul la France peut conserver et grandir encore la place qui lui appartient dans le monde.
Ces espérances tiennent particulièrement au coeur de ceux auxquels un long séjour au dehors a rendu la Patrie encore plus chère.
Je sais être fidèle à la mémoire d'Amiable en terminant, par l'évocation de pensées qui étaient et seraient aujourd'hui plus que jamais les siennes, l'hommage que vous m'avez chargé de lui rendre.
M. CAMESCASSE
NOTICE LUE PAR M. DECRAIS
L'ancien Confrère dont il m'est donné aujourd'hui de retracer la vie en avait fait deux parts, l'une, consacrée au Barreau, l'autre, à la Politique. Et toutes deux ont été vouées à la pratique des plus nobles devoirs, au culte du droit, de la liberté, de la patrie. Ce qui domine, en effet, dans la carrière embrassée par Ernest Camescasse, et ce qui en est l'honneur, c'est l'immuable fidélité qu'il a gardée à sa cause, à ses opinions et à ses amis. Et ce généreux attachement lui a été inspiré par les principes qu'il a puisés chez vous, Messieurs, dans ce Palais de justice, asile toujours ouvert aux idées libérales et refuge toujours assuré à ceux qui en ont été les défenseurs et trop souvent les victimes.
Quand, après de fortes études de droit, Ernest Camescasse se fit inscrire, en 1858, au barreau de Paris, il avait 20 ans, et un sûr et brillant avenir s'offrait à lui. Fils d'un magistrat éminent qui était alors Procureur général, et qui devait devenir conseiller à la Cour de cassation, s'il n'eût connu que la légitime ambition de suivre les traces paternelles, il aurait rempli sans doute les mêmes charges avec la même distinction. Car il avait déjà le don de la parole et d'autres dons non moins précieux, une parfaite rectitude de jugement, jointe à des aptitudes spéciales pour les affaires et pour le droit. Il préféra rester avocat. Sa conscience lui défendait de
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ssrvir un régime dont il condamnait les tendances et dont il ne pouvait pas se résoudre à amnistier l'origine. Comme presque tous ses jeunes confrères, il n'avait pas tardé, en effet, à s'enrôler dans les rangs du parti libéral. Ah! Messieurs, sans parler de l'empire qu'exerce et qu'exercera toujours, s'il plaît à Dieu, la cause de la liberté sur les esprits cultivés et sur les âmes fières, quelle vocation n'eût pas été entraînée par le spectacle qu'offrait alors le barreau de Paris ! Si nous n'étions ici en famille, si cette notice était destinée à d'autres qu'à vous, Messieurs et chers anciens Confrères, je me laisserais peut-être aller au plaisir de rassembler mes souvenirs et à la tentation d'évoquer ces grandes figures disparues, ces grands orateurs et ces grands citoyens qui ont été nos guides, nos éducateurs et nos maîtres. Mais quepourrais-je apprendre sur les Berryer, les Dufaure, les Favre, les Grévy, les Nicôlet, les Ail ou à leurs contemporains et à leurs disciples, ou même à ceux qui, ne les ayant ni connus ni entendus, ont du moins recueilli sous les voûtes du Palais l'écho de ce qu'a été leur éloquence, leur civisme et leur gloire. Si la fortune n'a pas gâté les jeunes stagiaires de 1860, en les appelant à exercer leur profession sous un régime si peu conforme à leur idéal, elle leur a réservé une précieuse compensation, celle de vivre dans l'intimité et le rayonnement d'incomparables défenseurs du droit et de la liberté, de se former à leur école et de garder de leur enseignement et de leur exemple une empreinte que nul mécompte ne devait plus tard effacer. Tel fut le cas pour notre ami Camescasse. L'homme politique continua l'avocat et resta, jusqu'à la fin et dans toutes les phases de sa vie, fidèle aux convictions, je dirai même aux enthousiasmes de sa jeunesse.
Il fut Secrétaire de la Conférence des Avocats pour l'année judiciaire 1861-1862, sous le bâtonnat finissant de Jules Favre et aux débuts de celui de Dufaure. C'était déjà une faveur de la destinée. Égaux en talent et en puissance oratoire, rarement deux maîtres de la parole présentèrent de plus frappants contrastes. Tout différait entre eux, le ton, le
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débit, la méthode, l'art aussi bien que la nature, tout, excepté ce je ne sais quoi qui fait le grand orateur. Rassurez-vous, Messieurs. Je n'ai pas l'intention de tracer un parallèle entre ces deux illustres rivaux. Ce serait téméraire et ce serait inutile, tant leurs originales physionomies sont encore vivantes dans nos communs souvenirs. En prononçant leurs noms, j'ai voulu seulement noter l'influence qu'ils ne manquèrent pas d'exercer sur les jeunes hommes groupés autour d'eux, et en particulier, sur celui qui nous occupe en ce moment; et j'ai voulu aussi, puisque l'occasion m'en était offerte, donner à leur grande mémoire un nouveau témoignage de notre admiration et de notre reconnaissance.
Ce ne fut pas pourtant ses deux bâtonniers qui eurent le plus de prise sur l'esprit d'Ernest Camescasse. Ce fut un dé ses collègues du Secrétariat qui décida, pour ainsi dire, de sa vie. Il est vrai que ce collègue s'appelait Gambetta. Gambetta faisait partie, en effet, de la même promotion. Il était le troisième des secrétaires. 11 serait piquant de rechercher pourquoi il n'en était pas le premier. Je crois bien que ce stagiaire extraordinaire avait quelque peu déconcerté les membres du Conseil de l'Ordre à qui appartenait alors le soin de dresser la liste des douze élus. Nos Présidents ne se méprenaient pas sans doute sur la nature et sur les promesses magnifiques du talent qui se révélait déjà comme une puissance..Mais à leur admiration se mêlait quelque inquiétude. J'entends encore Jules Favre, dans un de ces résumés qui étaient d'aussi parfaits modèles que ses plaidoiries les plus étudiées, recommander au jeune tribun, s'il ne voulait pas compromettre un brillant avenir, de « châtier son style », et je vois les épais sourcils de Dufaure se froncer aux hardiesses troublantes que ne pouvait pas approuver, sa méthode. Et, quant à ce digne membre du Conseil, le meilleur et le plus paternel des hommes, qui se faisait un devoir d'assister à toutes nos séances, à côté du bâtonnier, Me Rivolet, son amour pour la règle souffrait beaucoup des absences et des libertés
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que se permettait le moins discipliné des stagiaires. Que ces temps sont loin de nous, Messieurs, et que ces souvenirs sont à la fois doux et tristes. Gambetta est mort prématurément, non pour l'éclat de sa gloire peut-être, mais assurément pour la patrie et la République. Camescasse a succombé sans avoir rempli toute sa destinée, et des douze secrétaires de l'année judiciaire 1861-1862 qu'unissaient entre eux les liens d'une affectueuse confraternité, trois seulement ont survécu, dont deux ont le bonheur de poursuivre leur carrière au milieu de vous et de connaître le prix qui s'attache à votre estime et à votre sympathie.
Tous ceux qui ont eu la joie de vivre dans l'intimité de Gambetta reconnaîtront avec moi que peu d'hommes ont possédé au même degré le don de conquérir les âmes et d'inspirer des dévouements semblables à celui dont il a été l'objet. Camescasse fut au nombre de ses amis les plus fidèles et de ses disciples les plus chers. Il faisait partie de cette petite phalange d'hommes de grand esprit et de grand coeur qui ne s'est jamais séparée de lui et qui, à travers toutes les crises et tous les orages, est demeurée inébranlablement attachée à sa cause, à sa personne et à sa mémoire. On peut dire que la vie politique de Camescasse a été animée tout entière par la pensée même de Gambetta, par cette pensée d'un souffle si entraînant et d'un idéal si haut, par cette pensée qui allait en s'élevant, en s'élargissant toujours, en se dégageant déplus en plus des étroitesses et des préventions de l'esprit de parti sous la claire vision des intérêts supérieurs de la France et de la République.
. Les événements de 1870 vous enlevèrent Camescasse, Messieurs, comme tant d'autres de ses Confrères mis en demeure en quelque sorte de payer de leurs personnes et de passer de la parole à l'action. Il n'hésita pas un instant. N'ayant pas à changer d'opinion ni de parti, il fut, dès la première heure, à la disposition de ses amis. Le gouvernement de la Défense nationale le nomma préfet du Finistère, et M. Thiers lui confia
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ensuite l'administration des départements du Loir-et-Cher et du Cher. Il eut ainsi l'insigne faveur de travailler à l'organisation de la République et au relèvement de la patrie sous la direction d'un des plus grands hommes d'État que la France ait connus et à une époque qui peut être comparée à celle du Consulat. Oui, Messieurs, l'oeuvre militaire, financière et administrative de M. Thiers, l'oeuvre accomplie par ses prodigieux efforts en quatre années de présidence et à laquelle nous devons le régime d'ordre, de paix et de liberté dont nous avons joui jusqu'à ce jour, forme une des pages les plus glorieuses dont puisse s'honorer notre histoire. Et si modeste qu'ait été la collaboration des agents désignés par ce grand citoyen pour la traduction de sa pensée et l'exécution de ses desseins, ce sera pour eux un honneur sans prix d'avoir mérité sa confiance. Camescasse, que M, Thiers aimait beaucoup, donna sa démission le 24 mai 1875, rentra dans l'administration en 1876, et fut révoqué le 16 mai 1877. Fonctionnaire républicain et libéral, il était tout désigné pour une disgrâce dont, d'ailleurs, il n'eut pas à se plaindre. Nommé, le 30 décembre de cette même année, préfet du Pas-de-Calais, il fut chargé trois ans après de la Direction des affaires départementales et communales au ministère de l'Intérieur, et, le 17 juillet 1881, il remplaçait M. Andrieux à la Préfecture de police qu'il quitta, en octobre 1885, à la chute du cabinet Ferry. Ce fut la fin de sa carrière administrative, mais non pas de sa vie politique. Il fut tour à tour député du Finistère et du Pas-de-Calais, et, enfin, sénateur de ce dernier département.
Voilà, Messieurs, une bien sèche nomenclature et qui tient en deux lignes. Mais combien ne suppose-t-elle pas chez celui dont la carrière est ainsi résumée de labeurs et d'efforts, et combien de soucis en même temps, de déceptions et de tristesses ! Eh bien! notre ami Camescasse a accompli partout son devoir, tout son devoir; il s'est montre à la hauteur de toutes les situations qu'il a occupées ; il a rempli avec succès
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les tâches multiples assignées à son activité et à son patriotisme ; il a justifié en toutes circonstances la confiance de ses amis et de ses chefs. C'est qu'il apportait dans l'exercice de ses fonctions de rares et précieuses qualités. Il avait beaucoup de coeur et beaucoup d'esprit. Républicain dans l'âme, il s'est donné tout entier au service de la cause qu'il avait embrassée. Il l'a soutenue avec une égale constance dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. Militant, certes, il l'était par tempérament, et devait l'être, d'ailleurs, en de trop fréquentes conjonctures. Mais il était surtout généreux, loyal et bon. Inflexible dans ses principes, il s'est attaché à n'en faire aux personnes qu'une application équitable et mesurée. Il n'a jamais poursuivi et frappé qui que ce soit par rancune, malice ou colère. En cela il s'est montré bon et digne serviteur de la République, laquelle ne serait qu'un méprisable mensonge et ne mériterait pas de retenir l'attachement que lui ont voué les âmes élevées, si elle cessait d'être dans la réalité ce qu'elle est par définition et par principe, à savoir le régime de la loi et de la justice, en même temps que de la tolérance et de la liberté.
Il y a quelques jours à peine, M. le ministre de l'Intérieur présidait dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne la seizième séance annuelle de l'Association amicale et de prévoyance de la Préfecture de police. Après avoir constaté que cette association, fondée sûr le principe de la mutualité, était très prospère, qu'elle rendait les plus grands services à ses cinq mille membres, tous agents et fonctionnaires de la préfecture, il a déclaré, aux applaudissements prolongés d'une nombreuse assistance, qu'elle faisait le plus grand honneur au préfet qui l'avait fondée. Ce préfet est Camescasse, Messieurs. Et chaque année son nom est salué ainsi par les acclamations de braves gens reconnaissants. Si j'ai cité ce trait de sa carrière administrative, c'est qu'il témoigne de la pensée philanthropique et humaine qui le suivait partout, même dans le poste où l'assiégeaient de si absorbantes préoccupations.
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Il faut, enfin, vous parler de l'homme. Ah! j'en appelle à tous ceux qui l'ont connu : il n'y en eut pas de plus droit, de plus loyal, de plus affectueux ni de plus charmant. Vif, bouillant, emporté même quelquefois, ses saillies spirituelles faisaient notre joie sans jamais avoir attristé personne. Elles jaillissaient, en effet, d'un esprit plein de verve et d'une belle humeur communicative que n'inspirait ni pensée agressive ni intention malveillante. Sur les traits fins et mobiles de son visage et dans l'expression de ses grands yeux bleus se lisait ce que l'esprit a de plus vif et ce que le coeur a 'de plus tendre. Cette tendresse, sa famille et ses amis en ont connu tout le charme. Je ferais de lui un portrait incomplet, si je laissais dans l'ombre l'ardente affection qu'il portait aux siens, à sa femme et à ses filles, à sa soeur et à votre ancien bâtonnier, son beau-frère, de qui le talent et le caractère honorent la barreau de Paris.
Camescasse, Messieurs, a rempli des charges très diverses en des périodes très troublées. Aucun soupçon n'a jamais effleuré sa probité. Rare privilège en un temps où personne ne peut se flatter d'être à l'abri des traits empoisonnés de la passion et de l'envie. Il est vrai que nul n'a poussé plus loin le mépris de ces appétits de jouissances et de lucre qui sont le tourment et la perdition de tant d'autres hommes. Et, dans ce noble désintéressement dont la pratique ne lui coûta, d'ailleurs, aucun effort, j'aime à retrouver encore l'influence des traditions de votre Ordre et du milieu où sa jeunesse s'est écoulée.
En envoyant leur ancien préfet au Sénat, les électeurs du Pas-de-Calais avaient comblé sans doute ses voeux les plus chers et donné à sa carrière le couronnement qu'il souhaitait, et qu'elle méritait. Après être resté près de trente ans debout et sur la brèche, il avait certainement acquis le droit, je ne dirai pas de prendre quelque repos, car il ne songeait nullement à se reposer, mais de se délasser des soucis et des
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fatigues de l'administration dans les travaux législatifs qui devenaient désormais son partage. Le Sénat semblait fait pour lui et il était fait pour le Sénat. 11 y apportait avec les convictions toujours fermes et les ardeurs toujours vives de ses jeunes années les lumières et l'expérience de son âge mûr. Il se disposait à y jouer le rôle actif pour lequel le désignaient ses talents. Hélas! les heureuses perspectives qui s'ouvraient ainsi devant sa vieillesse n'étaient qu'un mirage. Il était à peine entré au Sénat qu'il ressentait les premières atteintes du mal devait qui l'emporter, mal terrible, qui, sans voiler un instant son intelligence ni affaiblir son énergie, lui en rendait l'usage de jour en jour plus difficile. Il souffrit cruellement de l'inaction à laquelle il se vit peu à peu condamné, et dont la source n'échappait pas à sa clairvoyance. Après avoir lutté autant que le lui permirent ses forces défaillantes, il s'éteignit doucement entre les bras des siens à l'âge de 59 ans.
Si j'ai tracé de votre ancien Confrère une image fidèle, j'espère qu'elle restera dans vos souvenirs et que le nom de Camescasse figurera avec honneur dans les fastes illustres du barreau de Paris.
M. DUVERDY
NOTICE LUE PAR M. RAOUL ROUSSET
M. Duverdy a suffi sans effort à la plus rude tâche. Son allure tranquille, sa démarche un peu lente n'ont jamais trahi la moindre fatigue ; et sur son visage calme — dont la gravité souriait volontiers, — on eût difficilement surpris la trace d'une préoccupation.
Il a suivi sa route d'un pas toujours égal, jusqu'au bout, faisant sans précipitation toute chose à son heure ; et son activité a été d'autant plus féconde qu'elle était moins bruyante. Il avait horreur du bruit. Théophile Gautier eût expliqué peut-être ainsi son indifférence pour la musique; car il n'était rien moins que musicien. Toujours est-il, qu'à cette lacune près,, il eut toutes les aptitudes.
Tout a intéressé sa vaste et souple intelligence; tout a tenté cet infatigable et obstiné travailleur. Les ouvrages, brochures et articles qu'il a publiés, les mémoires qu'il a rédigés, les plaidoiries qu'il a prononcées, les notes qu'il a laissées, attestent une variété de connaissances infinie, c'està-dire une puissance de travail prodigieuse, mise au service d'une prodigieuse faculté d'assimilation.
Si quelque jour une main pieuse s'avise, je ne dirai pas de tout recueillir, mais seulement de glaner parmi tant de précieux documents, on sera étonné qu'un homme ait pu s'attaquer à des matières si nombreuses, si diverses et les si bien connaître.
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On risque, à vouloir ainsi toucher à tant de choses, de paraître superficiel — surtout quand on est avocat. Qui de nous n'a jamais entendu insinuer que le propre de l'avocat était de discourir sur toutes choses... et de ne rien savoir.
Sans doute, cette critique désobligeante s'enveloppe d'ordinaire sous la forme courtoise et plus perfide d'un compliment, mais le préjugé n'en est que plus sûrement répanduN'auriez-vous
répanduN'auriez-vous d'aventure, rencontré quelque enfant, bavard insupportable, parlant à tort et à travers et dont les parents vous ont dit, en manière d'excuse : « Oh ! celuilà, nous en ferons un avocat. » — Si de pareils propos ont été tenus devant M. Duverdy, de quel dédain a dû se nuancer le bon sourire que nous lui connaissions ! Mieux que personne, cet homme instruit, cet avocat consciencieux eût fait justice de ce préjugé ridicule, il eût prouvé l'erreur, facilement, à peu près comme le philosophe prouvait le mouvement en marchant.
Denis-Charles Duverdy est né à Paris le 19 juin 1829. Son grand-père, d'origine lyonnaise, était architecte, et Soufflot, dont il avait été à Lyon le collaborateur apprécié, l'appela à Paris, quand il entreprit la construction de la nouvelle église Sainte-Geneviève. — Son père préféra la carrière d'avocat, et conquit au Barreau de Paris une importante situation, ce qui devait singulièrement aplanir au fils les difficultés si redoutables — même à cette époque — des débuts dans notre profession.
C'est au collège Henri IV que Charles Duverdy fit ses études classiques, de brillantes études. Élève de Duruy, il s'était pris, sous la direction de cet illustre maître, d'un goût passionné pour l'histoire ; et il est resté fidèle à cette passion bienfaisante. Comme il a toujours ignoré le charme dangereux de la rêverie (il eût dit de la paresse) et qu'il ne s'est jamais reposé de ses fatigues que par la diversité de ses travaux, l'étude de l'histoire n'a été pour lui qu'une agréable et reposante distraction.
Ainsi, le 20 janvier, accablé et déjà terrassé par le mal
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qui devait l'emporter avec une si foudroyante rapidité, il s'éloigna de sa table de travail, saisit un livre et se renversa douloureusement dans un fauteuil. C'est un livre d'histoire qu'il avait pris pour lutter contre sa lassitude et sa souffrance, et que la mort, quelques instants après, faisait tomber de ses mains.
M. Duverdy fut à l'École de droit ce qu'il avait été au collège Henri IV : le même succès récompensa la même ardeur, la même application. Sa thèse de doctorat (dissertation sur la contrainte par corps) n'est pas l'oeuvre d'un étudiant qui n'a rien vu ni rien fait au delà de ce qui est strictement exigé pour l'obtention d'un grade ou d'un diplôme. Attentif aux leçons des maîtres éminents qui professaient alors,~ avec tant d'éclat, à la Faculté de Paris, il en a retiré tout le profit que l'élève le plus intelligent et le plus consciencieux peut recueillir d'un tel enseignement.
Son père et lui estimaient que de fortes études théoriques sont à la fois nécessaires et suffisantes pour permettre à un jeune avocat, docteur endroit, d'aborder la barre; et qu'elles peuvent à la rigueur le dispenser d'un stage prolongé dans une étude d'avoué, surtout s'il fait, au Palais, ses premières armes sous les auspices et la direction d'un ancien. C'était trancher dans le vif une controverse traditionnelle, aussi vieille que le Palais, et qui durera sans doute autant que lui. Le licencié qui s'échappe de l'École de droit, aussitôt le modeste diplôme délivré, se fait volontiers de riantes illusions ; elles seront de courte durée, ce qui ne veut pas dire qu'elles soient sans danger. Il est inscrit au Barreau de Paris ! il est avocat à la Cour d'appel ! et ce titre sonne délicieusement à son oreille. Hélas ! il a tout à apprendre : le droit, d'abord : la procédure, ensuite ; enfin la pratique des affaires... et puis le reste. Ceux-là, sans doute, lui donneront un avis très sage, qui lui conseilleront de poursuivre aussi loin que possible, préalablement, l'étude abstraite delà science juridique, et de s'initier en outre, comme clerc d'avoué, patiemment, aux secrets de la procédure. La route est
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sûre, mais elle est longue ; et l'on a beau dire que le temps ne fait rien à l'affaire, je ne serais pas surpris que ces conseils judicieux fussent, aujourd'hui surtout, plus faciles à donner qu'à suivre. Ce qui est certain, c'est que M. Duverdy ne fit que traverser une étude d'avoué et n'en fut pas moins un procédurier de premier ordre, de même qu'il fut un véritable jurisconsulte.
Nous avons pris, dans notre Association, l'habitude peu modeste de souligner, à l'occasion, l'importance que nous aimons à donner au titre de secrétaire de la Conférence des avocats ; un homme vénérable et modeste entre tous nous y a conviés : « Je ne suis pas de ceux qui disent : ce n'est rien ; je dis que c'est beaucoup. » Ainsi parlait notre regretté doyen M. Thureau, et il avait raison; il avait d'ailleurs toujours raison. Aussi bien n'est-il pas besoin de s'excuser et de prendre un détour, pour faire honneur à M. Duverdy du succès qu'il remporta en 1852, lorsqu'il fut nommé, sous le bâtonnat de Berryer, secrétaire de la Conférence, en même temps que MM. Bétolaud et Durier : il suffirait de lire le nom des stagiaires qui firent partie de cette promotion.
M. Rousse, à l'une de nos précédentes réunions, nous a révélé que nos jeunes camarades gagnaient à ce premier triomphe « d'être surveillés par la police inquiète des mères de famille qui cherchent un gendre ». M. Duverdy a échappé à cette flatteuse surveillance. Son coeur était déjà fixé, sa vie orientée. 11 était à peine âgé de vingt-cinq ans, lorsqu'il épousa la femme admirable qui a répandu sur son existence laborieuse le charme délicat de sa tendresse et de son intelligence supérieure. Ce n'était point un de ces mariages que le hasard permet, que les officieux proposent et que les notaires décident : M. Duverdy connaissait depuis longtemps sa fiancée; elle était sa cousine et appartenait, comme lui, au monde judiciaire. Il n'eut besoin d'aucun intermédiaire pour obtenir sa main.
M. Paillard de Villeneuve, dont il devenait le gendre, avait alors au Palais une situation considérable, une grande
CONFEK. DES AVOCATS. 4
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réputation très justifiée. Avocat de grand mérite, il était en même temps rédacteur en chef de la Gazette des Tribunaux : et l'on peut croire, sans injustice pour son devancier ou pour ses successeurs, que cette honnête et vigoureuse gazette lui doit, en grande partie, sa bonne et durable renommée. Darmaing, un normalien qui n'était pas à ses débuts dans le journalisme, l'avait fondée vers l'année 1825, et à sa mort, Paillard de Villeneuve lui avait succédé comme rédacteur en chef. Darmaing n'était pas seulement un universitaire élégant et fort instruit ; c'était un journaliste d'une réelle valeur ; mais il n'était rien moins que jurisconsulte; il n'avait ni la compétence, ni les qualités d'administrateur qui distinguèrent son successeur; et on a pu dire avec raison « qu'il avait bâti la maison plutôt qu'il ne l'avait organisée». Il appartenait à M. Paillard de Villeneuve de concevoir et d'entreprendre les réformes qui devaient transformer le journal, ou tout au moins lui donner une plus grande utilité pratique, en même temps qu'une portée plus haute. Un de ses collaborateurs a très exactement analysé et précisé les mesures grâce auxquelles le nouveau rédacteur en chef a assuré le succès de son oeuvre. Ce n'est point ici le lieu de les énumérer; ou même de lés résumer; je me contenterai d'emprunter à son biographe * ces quelques lignes seulement :... « Aux améliorations et aux innovations dont je viens de parler ne se borne pas l'action de Paillard de Villeneuve ; sa mission telle qu'il la comprend et la veut accomplir est plus élevée; elle ne consiste pas à faire plus complètement et à faire mieux que par le passé un journal judiciaire. Organe du droit et de la justice, il considère comme un devoir de prendre fait et cause pour les intérêts qu'impliquent ces mots, il s'en fait le champion. Sera-ce un acte de l'administration, le fait du pouvoir executif, ou bien une entreprise du législateur qui lui paraîtront mettre en péril l'un de ces intérêts, il en prendra tout aussitôt la défense, et il parlera haut et ferme, parce qu'il ne
1. Farjon, Paillard de Villeneuve, sa vie et son oeuvre, page 35.
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fait à personne le sacrifice de son indépendance. S'il lui faut, pour dire ce qu'il veut qu'on entende, descendre sur le terrain de la politique, il y descendra »...
Tous ceux qui ont approché le gendre pourront le reconnaître à ce portrait du beau-père, et convenir que celui-ci n'a pu souhaiter un plus digne continuateur. — On devine aisément que M. Duverdy ne se contenta point de plaider, consulter, d'être un des avocats les plus en vue de sa génération : la Gazette des Tribunaux lui offrit, naturellement, une large hospitalité, en attendant qu'il en prît la direction; comment l'eût-il dédaignée? Comment n'eût-il pas profité de l'occasion si favorable qui s'offrait à lui de satisfaire la curiosité de son esprit, son goût pour les études les plus diverses et son instinct de combativité ? Il n'y a que les gens très occupés qui aient le temps de tout faire.
Il nous souvient toujours de notre premier client; il a son histoire, souvent contée, souvent la même ; ses traits restent gravés dans notre esprit avec un relief très marqué ; et nous lui gardons la reconnaissance... qu'il nous doit et qu'il a d'ordinaire négligé de nous témoigner. La grande affaire pour nous, à l'âge des longs espoirs, c'est la visite de cet inconnu, si impatiemment attendu : c'est le premier pas de la clientèle, et il n'y a, du moins on le croit, que le premier pas qui coûte.
J'ai cherché à connaître le premier client de M. Duverdy, ce plaideur avisé, auquel je donnais d'avance toute ma sympathie ; mais il semble que, par une rare fortune, il ne soit pas venu seul, et qu'une véritable clientèle ait attendu que ce débutant privilégié ouvrît la porte de son cabinet, pour s'y précipiter dès le premier jour.
M. Duverdy n'a pas encore vingt-sept ans, et il est choisi par un illustre client, dont la vie turbulente a été semée de procès retentissants. En 1856, Alexandre Dumas se débat dans les plus graves difficultés avec ses éditeurs, et son jeune avocat se mesure avec Mathieu, dialecticien énergique, opiniâtre, puissant; avec Crémieux lui-même alors dans toute
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la force, dans tout l'éclat de son incomparable talent. Mais Duverdy n'est déjà plus un inconnu; depuis un an il a publié, avec M. de Pistoye, un ouvrage en deux volumes, le Traité des prises maritimes, oeuvre d'érudition, de patientes recherches et de clarté, qui méritait d'être remarqué et qui ne passa point inaperçu.
La fidélité que l'on garde, dans la bonne et la mauvaise fortune, à son avocat — quelque éminent qu'il soit,— n'est pas la moins méritoire de toutes : il est si difficile de reconnaître et même de s'avouer qu'on a perdu un procès parce qu'on avait tort, tout simplement ! Il est si aisé, si agréable et quelquefois si nécessaire de s'en prendre au juge ou à l'avocat, voire à tous les deux... ! Alexandre Dumas eut, au moins, ce genre de fidélité : affaire de coeur ou de raison, je ne sais ; toujours est-il qu'il eut plus d'une fois l'occasion et constamment le bon goût de la témoigner à son excellent défenseur. — Ses démêlés avec les libraires et les éditeurs se prolongèrent, se renouvelèrent; M. Duverdy était toujours là, mettant dans sa discussion et dans ses chiffres une précision, un ordre, que son client n'avait pas toujours observés dans ses contrats et ses combinaisons.
Plus tard, comme Alexandre Dumas, menacé dans la propriété littéraire d'une partie de ses oeuvres, le prie de défendre sa glorieuse paternité, Duverdy, avec une dialectique mordante et une redoutable bonhomie, ramène à ses limites modestes la part de collaboration de M. Maquet dans dixhuit romans,' dont celui-ci a l'ambition d'être jugé le coauteur.
Une autre fois, Alexandre Dumas est pris à partie par M. Bigault de Préfontaine, qui se plaint d'un passage du livre intitulé : La Route de Varennes; l'auteur y a parlé, à propos de la fuite de Louis XVI, d'un des parents de M. de Préfontaine, en des termes vivement incriminés par celui-ci. L'ancien élève de Duruy mit une singulière chaleur à défendre les droits de l'implacable histoire ; et il eut devant la Cour la joie — qui lui avait été refusée en première
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instance — de convaincre ses juges * : « du scrupule et de l'entêtement apportés » par son client « dans ses recherches historiques ». — Je ne crois pas cependant que La Roule de Varennes ou La Dame de Monlsoreau aient pris place, dans la bibliothèque de l'avocat, sur les rayons réservés aux livres d'histoire.
Or, qu'il s'agisse de lutter contre les revendications de prétendus collaborateurs que la bonté d'Alexandre Dumas encourageait au delà de ce qui était nécessaire, ou de s'opposer à l'exhibition et à la mise en vente d'un portrait-carte où le célèbre romancier et une jeune actrice étaient photographiés ensemble, nous retrouvons toujours, dans les plaidoiries de M. Duverdy, les qualités maîtresses qui constituent son talent. Il est avant tout solide, logique, précis. Nul danger qu'il se laisse entraîner par l'imagination de son client et qu'il plaide à côté de la question. Ce lettré a comme de la défiance pour la plaidoirie dite littéraire : c'est s'exposer à des hors-d'oeuvre ; c'est risquer de perdre de vue ce qu:il importe de mettre en lumière. Il ne doute pas de la compétence des juges pour apprécier les chefs-d'oeuvre littéraires, ou des avocats pour les mettre en relief; mais comme il demeure persuadé que ce n'est jamais de cela qu'il s'agit, cet accessoire, dans son discours, suit le principal... d'un peu loin. Sa plaidoirie n'en est pas moins parfaite, d'une allure très vigoureuse et d'une forme irréprochable. Il aurait eu tort, après tout, de plaider comme parlait Alexandre Dumas, et celui-ci d'écrire Monte-Cristo avec la plume de Duverdy.
L'heureux avocat ne tarda guère à être chargé des procès les plus importants ; il fut mêlé aux plus grandes affaires et ne fut jamais au-dessous de sa tâche. Son talent, d'une maturité précoce, était parvenu, pour ainsi dire du premier coup, à son complet développement. L'élégance de son style est toute faite de correction et de simplicité, parce qu'il recherche moins l'éclat que la force et la clarté. Son expél.
expél. de La Route de Varennes.
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rience, avec le temps, deviendra plus grande et son érudition plus profonde ; mais il ne demandera pas à l'art oratoire de lui livrer d'autres secrets. « C'est un talent sobre et exact», écrivait déjà, vers 1863, un de ses confrères, dans une étude fort originale sur le Barreau de Paris '. M. Duverdy n'a jamais rêvé d'autre éloge. Peu ou point d'exorde; il entre en matière vivement, sinon brutalement, car sa manière est douce et plutôt insinuante ; jamais il ne s'attarde aux digressions, qui affaibliraient son argumentation, car il s'attache plus à éclairer ses juges qu'à les séduire, à les convaincre plus qu'à les entraîner. Ni gestes, ni mimique d'aucune sorte : tandis que sa physionomie expressive et intelligente, son clair et malicieux regard captivent l'attention, il est presque immobile avec sa haute stature et ses fortes épaules. Ce robuste athlète semble ne faire aucun effort. Mais derrière cette parole si nette et si sûre d'elle-même, on sent une passion contenue qui la rend, à l'occasion, mordante ou vibrante, et redouble sa puissance. Enfin il a l'autorité.
Le voilà, en 1866, chevalier de la Légion d'honneur, et sa nomination ne se glisse pas honteuse ou inaperçue dans le nombre de celles qu'on impose à la faiblesse d'un ministre. Celui qui s'est honoré, en reconnaissant ses « services exceptionnels», a voulu donner à cette distinction un prix tout particulier ; et la chronique judiciaire nous a conservé le souvenir de ce bon procédé : « Dimanche dernier, 26 août, notre confrère Duverdy, gendre de M. Paillard de Villeneuve, allait s'asseoir à un festin de famille ; c'était la fête de sa mère. Arrive un pli ministériel portant cette suscription : « M. Duverdy, chevalier de la Légion d'honneur. » Le bienveillant ministre envoyait le ruban pour le « bouquet de fête ».
Il y aurait tout intérêt et tout profit à suivre M. Duverdy dans la voie où il s'est engagé d'un pas si tranquille et si
1. Maurice Joly, Le Barreau de Paris.
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sûr. La route découvre un pays riche, sinon très riant, mais elle est longue. Pendant plus de quarante-cinq ans, il a plaidé pour ainsi dire chaque jour, infatigable, imperturbable, toujours égal à lui-même, toujours très bien. Il serait fastidieux d'énumérer les plaidoiries remarquables qu'il a prononcées ; — à vouloir les résumer on trahirait son auteur plus sûrement que ne le ferait un traducteur, et les citations nécessaires nous entraîneraient par leur nombre et leur importance beaucoup trop loin. C'est le propre de cette longue et belle carrière si fertile en succès, dès le début, si bien remplie jusqu'à la fin de décourager l'analyse et commander l'admiration.
M. Duverdy ne pouvait pas manquer d'être appelé par ses confrères à l'honneur de faire partie du Conseil de l'Ordre. On l'aimait autant qu'on l'estimait : il était si obligeant ! Comme il savait tout et que sa vaste érudition était connue de chacun, nous avions souvent recours à son expérience toujours complaisante. Affable, sans exubérance, il accueillait avec la même simplicité tous ceux qui lui demandaient un conseil ou un renseignement ; nous allions à lui comme on va puiser à une source intarissable.
Il n'est pas une branche du droit qu'il n'ait approfondie : Droit civil ou commercial, Droit administratif ou Droit pénal, Droit international ou Droit public, il a tout étudié. 11 a plaidé, consulté, écrit sur tout. Les législations spéciales ne lui sont pas moins familières. Avocat d'une grande Compagnie de chemin de fer, il ne se contentera pas de plaider ses procès avec une rare compétence, il publiera Traité du contrat de transport, qui sera suivi, quelques années après, du Traité pratique et juridique de l'application des tarifs. Les lois nouvelles trouvent en lui un commentateur toujours prêt, et les projets de loi un critique vigilant et avisé.
La plupart des innombrables articles, si curieux dans leur diversité, qu'il a publiés dans la Gazette des Tribunaux, n'ont rien perdu de leur intérêt. Il n'a songé peut-être, en les écrivant, qu'à faire des articles d'actualité ; mais il y appor-
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tait trop de conscience pour ne pas faire plus et mieux. Voici, par exemple, que la guerre de Sécession soulève de graves controverses, l'affaire du Trent, du blocus des ports confédérés, etc., aussitôt il consacre à ces sujets brûlants une série d'études qu'on aurait pu— aies relire tout récemment, croire parues d'hier, et dont la réunion constituerait un véritable traité du droit des gens. Puis, c'est le pays Malgache, qui attire son attention, et dans la Gazette du mois de juillet 1863 (qu'on daterait plutôt de la veille de l'expédition française), il définit, avec une clairvoyance prophétique, les droits de souveraineté de la France sur Madagascar. — Tantôt il s'occupe du régime de la boulangerie et du prix du pain, tantôt il saisit sa plume la plus alerte pour engager contre Prevost-Paradol une vive et brillante polémique sur l'extradition. — Une autre fois, il exposera la question du canal de Suez et réfutera les consultations hostiles au percement de l'isthme. — Hélas ! je ne pourrais qu'énumérer... et j'ai déjà dit qu'une énumération est chose fastidieuse.
L'action d'une telle publicité pouvait difficilement se renfermer dans les limites un peu étroites du monde judiciaire ; et les journalistes parisiens comprirent quels services un tel confrère pouvait rendre à la Presse. M. Duverdy est un des fondateurs du Syndicat de la presse parisienne, dont il a été vice-président pendant de longues années, et il a pris, en cette qualité, une part très active à la création de la caisse des victimes du devoir.
Il appartenait aussi à l'Association des journalistes parisiens, qui s'honore de le compter parmi ses membres fondateurs, et garde le souvenir reconnaissant des éminents services qu'il lui a rendus comme avocat-conseil : « En nommant M. Duverdy, disait son président, M. Mézières, j'ai nommé non seulement un des hommes qui ont contribué à fonder l'Association, mais un de ceux qui lui ont prêté le concours le plus actif et le plus utile dans les conjonctures difficiles qu'elle a traversées ».
Si M. Duverdy avait le goût de la méditation et se plaisait
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dans le recueillement du cabinet, il savourait aussi l'ivresse de la lutte, et les rencontres de la barre ne suffisaient pas à son humeur belliqueuse. Ce sage était aussi un passionné; disons-le nettement, il aimait la politique. Oui, il avait le culte ardent de la justice, l'horreur de l'intrigue, et la politique l'attirait. Rien ne lui paraissait plus impertinent, plus médiocre que cette indifférence dédaigneuse pour la chose publique qu'affectent, par légèreté, calcul ou sotte vanité, certains égoïstes qui se donnent pour des sceptiques délicats. C'est la forme la plus dangereuse et la plus méprisable du snobisme contemporain. Il estimait que nul n'a le droit de se tenir volontairement à l'écart des affaires de son pays, et il descendit dans l'arène électorale en courageux citoyen, plus soucieux de son devoir que de sa tranquillité. — C'était en 1877. — L'heure était peut-être mal choisie pour qu'un homme tel que lui recherchât le mandat de député, au lendemain de cette aventure du 16 mai, qui mettait le Gouvernement dans l'obligation de combattre des radicaux tels que M. Dufaure, ou M. Thiers. Il ne fut pas élu. Mais il a su se contenter, à l'occasion, d'un champ d'action plus modeste : il a exercé pendant sept ans les fonctions de maire, à Maisons-Laffitte ; et il a fait partie pendant très longtemps du Conseil municipal.
Il ne paraît pas, du reste, qu'il ait gardé rancune à ses anciens adversaires, ou que ceux-ci lui aient tenu rigueur; ils lui avaient refusé leurs suffrages, non leur estime ; et ils devaient se grouper un jour derrière lui, sur le terrain des intérêts matériels de la région, sans qu'il en coûtât rien à la dignité de personne.
Tout le monde sait avec quelle ardeur, quelle âpreté, quelle obstination il lutta contre la Ville de Paris pour s'opposer au projet d'épandage des eaux d'égouts dans les plaines d'Achères. — Rappellerai-je, à ce propos, certaine polémique qu'il avait soutenue jadis, au sujet de la dérivation de la Dhuis, contre son éminent confrère M. Mathieu, alors conseiller général de la Marne? Si le rapprochement peut paraître
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piquant, ilVa rien de désobligeant pour M. Duverdy, car la question n'était pas la même ; et il n'avait à craindre ni de se contredire, ni même d'être gêné par ces souvenirs. Peutêtre seulement pourrait-on se demander si l'état d'esprit des habitants de Seine-et-Oise, qu'il a défendus, était bien différent de celui des habitants de la Marne, qu'il avait combattus, quand ceux-ci taxaient « d'inconstitutionnel le décret du 4 mars 1862, parce que son but est de procurer aux Parisiens de l'eau, chose qu'ils ont déjà, puisque la Seine passe à Paris ». — Le hasard le mettait en présence d'un ancien condisciple, autrefois son rival, le remarquable ingénieur M. DurandClaye. Il ne s'agissait plus, comme au bon vieux temps, de lui disputer un prix de mathématiques au concours général, l'enjeu de la lutte était autrement grave. L'acharnement de M. Duverdy fut extraordinaire. Le Conseil général de Seine-et-Oise l'avait nommé délégué à la commission des eaux d'égouts ; il se donna tout entier à sa mission et déploya les ressources infinies qu'un homme comme lui savait mettre en oeuvre. Il n'a rien épargné, ni son temps, ni sa peine : discours, brochures, démarches, voyages à l'étranger, campagne de presse..., il n'a rien épargné pour provoquer dans son département, puis au Parlement, une formidable levée de boucliers et assurer une victoire impossible.
« Si Pergama dextra
Defendi possent, et iam hac defensa fuissent. »
Maître de lui, comme toujours, même aux heures les plus critiques de cette interminable guerre, M. Duverdy a pu traverser une crise aussi aiguë, se mêler aux discussions les plus violentes et les plus passionnées, sans se faire d'ennemis. Ceux dont il a le plus vivement attaqué les théories et les projets m'en ont rendu témoignage ; ils n'ont conservé pour la mémoire de cet indomptable adversaire qu'un respectueux et sympathique souvenir; — et je veux ajouter que son indulgente amitié m'a excusé de croire qu'il ne combattait pas le bon combat.
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Nous avions vu M. Duverdy supporter si allègrement l'écrasant fardeau de sa vie laborieuse que nous lui supposions des forces inépuisables. Il n'est pas jusqu'à sa gaîté et son intrépidité de chasseur qui n'aient contribué à nous leurrer de cette illusion.
M. Barboux nous a conté qu'un jour M. Hébert descendant, appuyé sur son bras, les marches du Palais, vit passer M. Senard, son contemporain, dispos et alerte, malgré ses quatrevingts ans révolus, et qu'il s'écria d'un ton où ne perçait pas seulement l'admiration : « Il plaide encore, lui ! »
M. Senard ne tarda point, d'ailleurs, à prendre sa retraite, — une retraite prématurée, —mais ce vigoureux octogénaire se préoccupait de laisser après lui le souvenir d'un avocat que ses forces n'ont jamais trahi et qui s'éloigne de la barre dans toute la plénitude de ses merveilleuses facultés.
Ce fut précisément contre M. Duverdy qu'il soutint son dernier procès, et il lui dit, sa plaidoirie terminée : « Jeune homme, je viens de plaider pour la dernière fois ! » L'avocat, dont la jeunesse équivoque éblouissait notre illustre confrère, a peut-être espéré qu'il plaiderait aussi longtemps que l'avait fait M. Senard, et nous y comptions bien, mais le mal, encore invisible, qui le minait, préparait sûrement son oeuvre. Autour de notre ami, on éprouvait des inquiétudes qu'on ne laissait pas soupçonner. Lui travaillait toujours ; il ne s'est reposé que dans la mort.
Frappé en pleine activité, dans toute sa force, il a vu venir sa dernière heure avec le tranquille courage d'un stoïcien et la résignation d'un chrétien. Sa santé, depuis quelques jours, était très chancelante ; il restait debout et s'obstinait'à ne pas quitter son cabinet de travail. Soudain, il se sentit plus gravement indisposé et fit appeler un prêtre ; puis, il eut encore la force d'écrire une lettre pour décliner une invitation ou se mettre en règle avec je ne sais quel devoir de politesse mondaine, et il attendit, en essayant de lire quelques pages d'histoire, le retour de son fils qu'il avait prié de se rendre au Palais où l'on devait prononcer le jugement d'une affaire
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qu'il avait plaidée la semaine précédente... Le soir même de son dernier succès il mourut ; il a souhaité qu'aucun discours ne fût prononcé sur sa tombe ; il a voulu être enterré comme il avait vécu, simplement, sans bruit.
M. Duverdy a été de ceux qui peuvent, à l'heure suprême où la vie va leur échapper, jeter sans appréhension un regai'd en arrière et juger sans complaisance leur passé. S'il l'a fait, pour modeste qu'il ait été, il a dû se rendre justice : qu'il fût un homme de bien, sa conscience en était sûre, qu'il fût un homme de la plus haute valeur, ses adversaires eux-mêmes le lui avaient prouvé.
M. BLOC H
NOTICE LUE PAR M. ALBERT MARTIN
La mort du président Bloch, presque subite et tout à fait inattendue, a causé au Palais, au mois de mars 1897, la plus vive émotion. Elle a laissé d'unanimes regrets, mêlés de respect et d'affection pour la mémoire d'un magistrat attaché à tous ses devoirs. Bien qu'à ses débuts il n'eût aucune relation dans le monde judiciaire, il sut lui-même se frayer la voie et parvint à l'un des plus hauts postes de la magistrature française.
Alphonse Bloch est né le 22 avril 1838, à Soultz (HautRhin). Sa famille, établie depuis plus d'un siècle dans cette petite ville alsacienne, au pied des Vosges, entre Colmar et Mulhouse, y jouissait d'une grande considération. Son aïeul paternel avait été maire de Soultz à la fin du siècle dernier, et son père avait conservé pieusement la vieille maison des ancêtres. C'est là que se passèrent les premières années du jeune Bloch, entre un père indulgent, une mère très ferme et une soeur tendrement aimée. A douze ans, il était confié à sa graud'mère maternelle qui habitait Mulhouse, et fit, dans le collège de cette ville, de fortes, études classiques. L'influence des deux femmes de coeur qui dirigèrent sa première éducation laissa une empreinte ineffaçable sur son caractère.
Quand l'heure fut venue de faire choix d'un état, le père de famille manifesta sa préférence pour la carrière médicale.
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Strasbourg était alors un foyer actif de hautes études scientifiques. L'École de Santé militaire donnait un lustre particulier à la Faculté de médecine, et, sans se l'avouer peut-être, la famille de Bloch espérait conserver plus tard auprès d'elle celui qu'elle voyait déjà docteur. Le jeune homme résista à cette pression bienveillante des siens ; il n'a pas eu à s'en repentir. Il se sentait un goût très vif pour les études juridiques. Si la Faculté de médecine de Strasbourg brillait d'un vif éclat, la Faculté de droit n'était pas moins renommée. Aubry était son doyen et Rau l'un de ses professeurs. Tous deux allaient devenir les maîtres préférés de Bloch. Ses succès à l'École de droit ne furent pas moins grands qu'au collège. Les prix de droit français et de droit romain furent la récompense de ses efforts, et sa thèse de doctorat dédiée à son père, à sa mère, à sa soeur, témoignait que l'indépendance de ses idées n'avait en rien altéré ses sentiments de déférence et d'affection pour les siens.
Arrivé à Paris, le jeune Alsacien, après un rapide séjour à l'étude d'avoué, eut la bonne fortune d'entrer dans le cabinet d'un confrère excellent, dont les hommes de notre génération ont conservé un précieux souvenir, M. Bertin, Bertin du Droit, le père Bertin, comme nous disions irrévérencieusement, bien qu'il ne fût pas vieux encore ; mais nous étions à cet âge heureux où un homme de cinquante ans apparaît comme un vieillard. Cette collaboration exerça une influence décisive sur l'avenir de Bloch. Rien n'est plus touchant d'ailleurs que les sentiments inspirés au patron et au secrétaire par ces rapports quotidiens de vie et de travaux intimes. Bertin aima Bloch comme son enfant, Bloch eut pour Bertin un respect filial. La mort de l'ancien ne brisa pas complètement ces liens d'affections. Mmc Bertin fut entourée, jusqu'à sa dernière heure, des soins et des hommages délicats du collaborateur de son mari, et par un juste retour, le gendre de Bertin, l'un de nos plus distingués médecins, devait apporter, avec un empressement quasi-fraternel, à notre ami mourant, le secours, cette fois impuissant, de son art.
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M. Bertin ouvrit à Bloch les portes du grand journal le droit et de plusieurs revues juridiques. Les matières les plus ardues n'effrayaient pas le jeune docteur et il publia plusieurs articles sur la novation, sur le cumul des deux quotités disponibles, sur l'inépuisable et redoutable subrogation à l'hypothèque légale de la femme mariée, qui attirèrent l'attention sur lui. — On suppose bien que ce ne furent pas seulement ces travaux de bénédictin qui le firent arriver au secrétariat de la Conférence des avocats.
Nommés au mois d'août 1862 par Jules Favre, les nouveaux secrétaires entrèrent en fonctions au mois de novembre suivant, sous le bâtonnat de Dufaure. Nos deux bâtonniers étaient à cette époque dans tout l'éclat de leur gloire. Jules Favre, à la tête des Cinq, tenait en échec la puissance impériale. En ce temps, où l'on était affamé d'éloquence, le grand orateur parlait de sa place au Corps législatif et nous faisait désirer le relèvement de la tribune publique, dont on a peutêtre un peu abusé après tant d'années de silence. Dufaure, éloigné de la politique depuis dix ans, tout entier au labeur de notre profession, se réservait pour concourir plus tard avec les Thiers, les Montalivet, les Rémusat, à la résurrection nationale.
La Conférence des avocats se réunissait dans notre vieille bibliothèque, voisine de l'entrée basse de la Sainte-Chapelle, presque contiguë à l'ancienne préfecture de police, sur l'emplacement de laquelle s'élève aujourd'hui la grand'chambre de la Cour d'appel. Le local était étroit, un peu sombre, et, en hiver, à la tombée du jour, quand le vieux Lacroix apportait les deux bougies destinées aux orateurs, et la modeste lampe réservée au bâtonnier et aux secrétaires, l'éclairage ne faisait en rien pressentir celui dont notre infatigable et dévoué conservateur a doté la nouvelle bibliothèque. On était fort mal assis dans la vieille bibliothèque, sur de médiocres et rares banquettes. Néanmoins, quelle foule se pressait dans ce réduit, tous les samedis, quand le bâtonnier Dufaure prenait la parole pour faire le résumé et la mercuriale : les an-
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ctens, et non des moins illustres, accouraient, en sortant de l'audience, pour entendre ces allocutions, modèle d'éloquence sobre et forte.
Choisis par Jules Favre, les nouveaux secrétaires avaient à justifier leur élection devant Dufaure, et grande était leur émotion ! Bloch n'eut pas de peine à subir ce nouvel examen. S'il avait trouvé grâce devant Jules Favre, malgré la nature juridique de son talent, il fut immédiatement goûté par Dufaure, qui appréciait plus que son prédécesseur ces qualités solides. Aussi le présenta-t-il en première ligne pour le prix Paillet.
Decrais était à notre tête. « La Sirène », si éloquemment dénoncée par Gambetta, au début de ses plus entraînantes répliques à la Conférence, « la Sirène » qui avait charmé Jules Favre, préparait ses séductions pour la diplomatie. M. Rousse lui-même, dont il était le secrétaire, fut impuissant à le fixer au Palais.
Gambetta fréquentait peu la Conférence des avocats. Il étouffait dans cette enceinte trop étroite pour sa puissante nature. Le Palais même, où il eut ses premiers et si éclatants succès, ne suffisait pas à son ardeur. Dès qu'il pouvait s'échapper, il courait au Palais-Bourbon, où les huissiers de l'Empire, devinant le futur dictateur de la France, lui ouvraient toutes les portes. Au demeurant, il était le meilleur des camarades.
Letendre de Tourville, ce parfait gentilhomme, faisait revivre les vertus d'un autre âge et conservait parmi nous les traditions de la politesse française.
Henri Bertin et Félix Lacoin étaient nés avocats et sont restés fidèles au Barreau, où ils ont conquis une place parmi les premiers.
Baradat et Bloch étant destinés à la magistrature, il était facile de prévoir qu'ils y occuperaient un jour des postes parmi les plus élevés.
Mais hélas ! Ameline, Chartier, Corne, Diard, Legrand ont été enlevés trop vite à notre affection, comme Gambetta,
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comme Bloch l'an passé. Ce dernier fut le jurisconsulte de nos réunions. Le droit violé trouvait en lui un défenseur toujours prêt ; la jurisprudence méconnue nous valait de sa part un rappel à l'ordre. Tel nous l'avons connu à la Conférence, tel nous l'avons retrouvé plus tard à la Cour, sur son siège de président, ayant l'expérience en plus et la sévérité en moins.
Ce furent nos bâtonniers et M. Bertin qui lui facilitèrent l'accès des fonctions judiciaires. Le 10 juin 1865, il était nommé substitut à Vitry-le-François et commençait cette odyssée, prélude à peu près inévitable de la carrière judiciaire. Aujourd'hui, l'existence d'un sous-lieutenant est plus stable que celle d'un magistrat à ses débuts. De Vitry-leFrançois, il fut appelé à Rambouillet, puis à Meaux, puis à Épernay, d'où il revint à Paris, après huit ans d'absence, ayant déménagé cinq fois sa chère bibliothèque.
Malgré l'instabilité de son existence, une honorable famille du Midi n'hésita pas à lui confier le bonheur de sa fille. Par son mariage, qui consacrait l'alliance d'un Alsacien et d'une Provençale, Bloch a goûté les joies les plus pures. Sa femme et ses deux enfants, dont il était fier à juste titre, lui ont fait oublier tous les tracas de la vie.
Du Parquet de première instance, Bloch passa rapidement à celui de la Cour, où il fut substitut, puis avocat général, toujours à l'audience, requérant et concluant dans d'innombrables affaires, se distinguant par les qualités qui l'avaient fait apprécier dans le stage. Il fut appelé jeune encore à une présidence. C'est là qu'il a donné toute la mesure de sa valeur. Il avait les qualités d'un président, la bienveillance, l'impartialité, la connaissance du droit. Il écoutait les plaidoiries avec plaisir, interrompant rarement les avocats et ne les brusquant jamais. Les sentences sorties de sa plume portaient les traces de son savoir et de son attitude à l'audience. Elles étaient nuancées, sans sécheresse et plutôt abondantes. Un large et consciencieux exposé précédait les points de droit, dégagés avec force. La décision de la Cour ne lui appartenait
CONFlhi. DES AVOCATS. 5
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pas en propre, mais la rédaction était sienne. Il était ajuste titre jaloux de son impartialité, cette pudeur du magistrat, qu'au Palais personne ne lui a jamais contestée.
Dans un procès récent, qui se déroulait devant la deuxième chambre de la Cour, entre autres avocats, Barboux et Pouillet, nos anciens à la Conférence, avaient, pendant plusieurs audiences, tenu le public et la Cour sous le charme de leur parole si vive, si alerte, si prestigieuse. Le président Bloch avait pris autant de plaisir que nous aies entendre. N'était-ce pas des voix connues et aimées depuis plus de trente ans? L'arrêt rendu, un journal se permit d'insulter la Cour. Le président Bloch, la feuille à la main, se rendit dans le cabinet de l'avocat qui avait perdu son procès : « Votre estime, lui dit-il, et celle du barreau tout entier, nous vengent assez, mes collègues et moi, d'un semblable outrage. »
Pour connaître toutes les qualités du président Bloch, il fallait être de ses amis, pénétrer dans son coeur et dans l'intimité de sa vie privée. L'élection de son fils au secrétariat de la Conférence des avocats, les travaux philosophiques très appréciés de son gendre, l'entrée brillante d'un neveu à l'École spéciale militaire, lui procuraient les satisfactions les plus douces. Elles étaient les délassements de son labeur quotidien. Il ne cherchait pas à dissimuler ses joies familiales. Malgré sa modestie, il sentait qu'il n'avait pas nui à réclusion de tant de succès honorables et réconfortants, de cette jeunesse vaillante qui l'entourait, le respectait, l'aimait, c'est trop peu dire, le chérissait. Aussi quelle douleur parmi les siens, quand il disparut brusquement, foudroyé en pleine activité par un mal inexorable ! Aux regrets qu'il a laissés, on peut mesurer la valeur morale du président Bloch. La valeur morale n'est-elle pas la qualité maîtresse du magistrat ?
La parfaite bonté de notre ami le fera vivre dans notre mémoire autant que nous vivrons nous-mêmes.
M. JOSSEAU
NOTICE LUE PAR M. EALATEUF
J.-B. Josseau est né en Seine-et-Marne, à Mortcerf, le 21 janvier 1817. Il y a été enterré le 16 juin 1898. Il a donc passé près de quatre-vingt-deux ans sur cette terre, sans qu'une heure de défaillance ait troublé la belle harmonie de cette longue existence.
Le jour de ses obsèques, notre bâtonnier a esquissé la figure que la mort venait d'envelopper de ses ombres. Depuis, il en a précisé les traits dans un discours que nul de nous ne saurait oublier ; il l'a fait en véritable orateur.
Aujourd'hui, c'est un ami fidèle de Josseau qui vient vous parler, une fois encore, du cher disparu, et réclamer, pour son nom, la place qui lui appartient dans la galerie des ancêtres de notre Association amicale.
D'une origine modeste, cinquième enfant d'un fabricant de chaux de Mortcerf, Josseau montra, dès ses premières années, une rare aptitude pour les travaux de l'intelligence. Le curé de Mortcerf l'avait pris en particulière affection ; il entreprit de lui enseigner le latin (et beaucoup d'autres choses encore sans aucun doute) jusqu'au moment où son élève partit pour Paris, afin d'y suivre, à Charlemagne, le cours de rhétorique.
A sa sortie du lycée, Josseau fit son droit et, le 26 mai 1838, il était inscrit au stage du barreau de Paris : il avait alors vingt et un ans.
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Ses premiers pas dans notre carrière furent marqués par des succès auxquels, ici surtout, il convient d'applaudir ; sous le bâtonnat de Marie, il fut nommé second secrétaire de la Conférence. C'est à ce titre qu'il dut de prononcer l'éloge de Tripier, en 1841.
Il est intéressant de lire, à soixante ans de distance, ce remarquable discours, non pas seulement parce qu'il nous retrace en termes saisissants la carrière d'un de nos anciens et grands bâtonniers, mais parce qu'il semble que, dès ce moment, Josseau l'ait pris pour modèle.
Les ressemblances, d'ailleurs, sont intéressantes et multiples : même origine modeste, même prédisposition aux travaux de l'esprit. Les premiers enseignements donnés à chacun d'eux par les curés de leurs villages. Tous deux envoyés à Paris pour y finir leurs études, y obtiennent les mêmes succès. L'étude du droit les y retient tous deux ; l'effort est le même et le but est identique.
Chez l'un comme chez l'autre, d'ailleurs, une puissance de travail extraordinaire : « En contemplant, disait Josseau dans son portrait de Tripier, le prodigieux ensemble des travaux de cet homme qui n'a jamais perdu sa journée, on éprouve une sorte de vertige. Soit qu'on l'observe pendant trente-cinq années d'exercice de notre profession, soit qu'on le suive au sein de nos assemblées politiques, on le voit à l'oeuvre toujours avec une égale ardeur. »
N'est-ce pas le tableau anticipé de la vie de Josseau ?
Qui, parmi ceux qui l'ont connu et suivi de près, ne se rappelle, en effet, avec un étonnement mêlé d'admiration, la somme prodigieuse de travail qu'il a fournie à son tour pendant les soixante années d'exercice de sa profession? Qui, parmi ceux-là, ne le voit pas encore arrivant chaque jour au Palais avec sa lourde serviette d'avocat, dont il ne se séparait pas volontiers, allant d'une audience à l'autre, surveillant lui-même ses affaires, toujours prêt, toujours vaillant? Et, quand il prenait la parole, avec quelle simplicité, mais aussi avec quelle netteté il exposait les affaires les plus graves et
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les plus compliquées ! On sentait en lui l'homme vraiment honnête et sa seule présence était déjà une recommandation pour la cause dont il était chargé.
C'était, d'ailleurs, un discuteur de premier ordre et un redoutable adversaire. Il a plaidé contre les plus célèbres et n'a jamais été inférieur à aucun. Peut-être sa parole n'avaitelle pas le charme de celle de quelques-uns de ses adversaires. Mais, puissant jurisconsulte comme l'avait été Tripier, il se montrait, comme lui (pardonnez-moi ce nouveau rapprochement, tant l'élève ressemble au maître !), il se montrait, comme lui, « plus soucieux de la force intime des arguments que de leur séduction extérieure » (discours de Me Ployer). N'avait-il pas dit en 1841 : « L'éloquence judiciaire a changé de face ; aux formes riches et solennelles a succédé un langage âpre et rapide ; les pompes oratoires ont fui devant les vigoureuses attaques d'une dialectique dépouillée d'ornements ; une nouvelle école est fondée et M. Tripier en est le chef». Nous pouvons ajouter, sans crainte de nous tromper : Josseau en fut l'élève.
Si, de l'audience, vous passez dans le cabinet de l'avocat, même intensité de travail et d'études. A côté des dossiers soigneusement et minutieusement préparés, voyez tous ces livres ouverts, ces papiers couverts de notes. Approchez-vous et vous vous rendrez compte des merveilleuses aptitudes et des incessants efforts de cet esprit modeste et puissant tout à la fois. Aucune des questions qui touchent au progrès social ne lui est étrangère : agriculture, finances, chemins de fer, associations syndicales. Tout lui devenait familier par le travail. Mais le point capital de son oeuvre, en cette partie de son existence, c'est le Crédit foncier. Il n'est pas possible de parler de Josseau sans s'arrêter à cette grande institution que son intelligence a conçue et que son expérience pratique a organisée de toutes pièces.
Distingué entre tous par le grand savant qui avait nom Dumas, alors ministre du commerce, Josseau fut chargé par lui en 1850 de la préparation d'un projet de loi sur les socié-
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tés de Crédit foncier et nommé à cette occasion commissaire du Gouvernement. Mais les événements de 1851 ajournèrent les résultats de cet important travail, et ce fut seulement en 1852 que le décret-loi du 28 février, préparé et rédigé par Josseau, donna vie à la nouvelle institution.
Par ses conseils, par ses écrits, notamment par son « Traité du Crédit foncier », il l'a dirigée et soutenue sans relâche — et, même après que le succès fut définitivement acquis, Josseau veillait sur son oeuvre avec une sollicitude quasi-paternelle. « Depuis 1852, disait M. Gauwain 1 au bord de sa tombe, on peut dire que la vie du Crédit foncier et celle de son vénéré fondateur se confondent. Il n'est pas une de nos difficultés qu'il n'ait contribué à résoudre, pas un de nos succès dont il n'ait eu sa part. Il donna à notre grande maison, pendant près de cinquante ans, le meilleur de son intelligence et de son coeur. »
Je voudrais m'arrêter un instant ici : cette création du Crédit foncier n'est-elle pas en effet le point culminant de l'oeuvre de Josseau et le mérite n'en revient-il pas tout entier à l'un des nôtres, à un avocat?
Or, qui ne sait combien l'oeuvre de l'avocat est passagère et fugitive ? Il semble qu'elle naisse et meure avec les affaires dont elle est formée. Notre éloquence (quand elle existe) est faite des émotions que seule l'audience peut donner ; elle se développe au contact de la barre, au feu du regard que l'orateur échange avec ceux qui l'entourent et s'y pressent. A ces grandes heures de notre vie professionnelle, si douces à se rappeler, nous sentons s'agiter en nous comme un Dieu intérieur ; nous vivons doublement. .
Mais, quand la cause est plaidée, quand l'audience est vide, que reste-t-il de cet effort, souvent si grand et si généreux ? Parfois peut-être le souvenir de quelques chers enthousiastes. Mais, sauf de rares exceptions, nées moins de la puissance de l'orateur que des passions de l'auditoire, soyons
1. Sous-gouverneur du Crédit foncier. '
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sincères, que reste-t-il de nous ? La plume est impuissante à fixer d'une manière durable les emportements de notre pensée ou les émotions de notre coeur. Le geste, la voix, le cri que nous arrache parfois la passion, tout est silence ! La vie en un mot a disparu ; elle renaîtra sans doute au contact d'éléments nouveaux, mais pour disparaître encore, et vous pensez à vos succès.(si vous avez eu le bonheur d'en avoir) comme on pense à un rêve !
Mais, par contre, l'avocat qui crée une oeuvre à laquelle, comme à un être, il donne la vie et les membres qui la rendront active et féconde, qui la voit grandir, prospérer, devenir un rouage en quelque sorte nécessaire du mouvement social et qui peut se dire, avant de fermer les yeux : Me adsum qui fecî. En est-il beaucoup parmi nous à qui cette joie et ce légitime orgueil soient réservés et, à ce point de vue encore, la vie de Josseau n'a-t-elle pas sa grandeur?
Josseau fut aussi « l'homme des champs », disait M. Louis Passy, l'éminent secrétaire perpétuel de la Société nationale d'agriculture : « Une irrésistible vocation, ajoutait-il, l'entraînait vers la terre. L'agriculture fut sa véritable passion, passion heureuse et féconde dont nous avons connu les élans et recueilli les fruits. »
M. le marquis de Vogué l'a dit à son tour. A leurs yeux, Josseau était presque l'avocat-laboureur.
Oui, certes, notre confrère aimait l'agriculture ; il aimait les agriculteurs, sachant tout le bien qu'ils pourraient faire, s'ils étaient soutenus et encouragés, à notre cher pays de France. Mais je crois qu'il aimait surtout l'étude en cette matière comme en toute autre ; ici, c'était l'étude des problèmes que soulève la question agricole ; c'était la recherche passionnée du remède que réclament les souffrances de l'agriculture. On le vit bien, lors de la grande enquête qu'il présida dans les départements de la Seine, de Seine-et-Oise, de Seine-et-Marne et d'Eure-et-Loir en 1866 et 1867. Au retour, il rédigeait sur les questions dont il s'était occupé nombre de consultations qui, encore aujourd'hui, font autorité, et con-
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densait le tout dans un travail magistral soumis à la commission supérieure de l'enquête agricole.
Ajoutez à cela ses incessantes pérégrinations dans toutes les réunions où se discutent les intérêts de l'agriculture; supputez le nombre de fois où il a pris la parole à la Société nationale d'agriculture, à la Société des Agriculteurs de France, aux comices agricoles de son département, aux expositions d'horticulture, partout enfin où cette parole pouvait être bienfaisante et féconde, et vous demeurerez confondus devant ce labeur et cet infatigable besoin de servir son pays, en venant en aide aux efforts, à l'intelligence et aux intérêts de ceux qui le font vivre.
Un tel homme n'était-il pas admirablement préparé aux devoirs de la vie publique ? Il y fut appelé par les suffrages de ses concitoyens des arrondissements de Provins et de Coulommiers en 1857, et ses électeurs lui sont restés fidèles jusqu'en 1870.
Je ne saurais résister au désir de vous dire en quelques mots ce qu'il fut pendant ces treize années et comment l'admirable unité de sa vie en reçut une nouvelle consécration.
Je ne vous parlerai pas de son rôle considérable dans les commissions non plus que de ses discours d'affaires. Il avait une telle provision d'études et de science que, sans songer à déprécier ses collègues, on peut dire qu'il apportait en toutes matières une supériorité que nul d'ailleurs ne songeait à discuter.
H est surtout intéressant de le suivre au milieu des circonstances critiques qui ont marqué sa troisième législature en 1869.
Ayant gardé, grâce à sa nature et à ses habitudes de travail, grâce aussi peut-être aux traditions de notre barreau, auquel il appartenait alors depuis plus de trente années, une indépendance complète, très compatible, d'ailleurs, avec le respect des institutions, il eut conscience des périls au-devant desquels marchait l'Empire et il crut qu'une évolution libérale, c'est-à-dire un retour sincère aux garanties parlemen-
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taires, pouvait venir en aide à une situation, critique assurément, mais qu'il croyait pouvoir encore être dégagée. C'est ainsi que nous trouvons, en juillet 1869, sa signature au bas de l'interpellation des 116, formant alors le parti libéral.
Le message du 12 juillet 1869 et le sénatus-consulte du 8 septembre furent la réponse à cette interpellation. Ils remplirent d'espérance son coeur de Français en lui permettant de croire à la transformation du gouvernement personnel en régime constitutionnel.
Le programme du nouveau parti montre bien d'ailleurs à quelles pensées sérieuses et élevées obéissait ce groupe d'hommes de bonne volonté : « Abrogation de la loi de sûreté générale. Liberté de la presse. Liberté de l'enseignement supérieur. Attribution au jury des délits commis par la voie de la presse. Interdiction du cumul pour les gros traitements. Étude d'un système de décentralisation et bien d'autres articles encore... »
Et l'auteur auquel j'emprunte cette énumération d'ajouter, non sans ironie : « Ce programme n'est pas entièrement réalisé aujourd'hui. »
Puis éclate la guerre, cette guerre sans merci qui réservait à l'année qui l'a vu naître le nom très mérité d' « année terrible ». Dans la mesure de ses moyens, soit à la réunion du 3 décembre tenue à son domicile, soit à la Chambre par son vote, en juillet 1870, Josseau s'y était toujours opposé. Mais, la résolution prise, le drapeau engagé, comment refuser les subsides à ceux qui marchaient au-devant de la mort ?
Au jour des premiers désastres, nous retrouvons Josseau à son poste, il est près de Thiers, à ses côtés, concourant avec lui aux derniers efforts tentés pour conjurer des violences dont nul alors ne pouvait calculer les suites et dont furent victimes ceux qui les avaient soulevées comme ceux qui les avaient subies.
La guerre terminée, nous revîmes au Palais Josseau triste, le coeur brisé par les événements, mais calme, et, moi qui l'ai bien connu, je puis affirmer que je n'entendis jamais sor-
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tir de sa bouche une récrimination violente, un mot de colère ou même de rancune.
La vie politique était finie pour lui, et si son nom a été prononcé, en 1876, ce fut pour l'associer au triomphe rêvé des idées que précisaient ces quelques lignes :
« La République est devenue la loi politique du pays. La raison et le patriotisme commandent d'appliquer avec sincérité sa constitution. Il s'agit donc de rallier tous les hommes qui placent la défense de l'ordre social, le respect des lois et le dévouement à la patrie au-dessus des souvenirs, des aspirations et des engagements de parti. »
On sait l'accueil réservé à de tels programmes !...
Josseau reprit donc, pour ne les quitter qu'à sa dernière heure, sa robe d'avocat et sa plume. Dieu lui réservait, d'ailleurs, encore de longs jours !
Plus d'une des causes qu'il plaida à cette époque eut un grand retentissement. Plusieurs empruntaient aux faits de la guerre un intérêt exceptionnel. N'est-ce pas lui qui, comme avocat du ministère de l'agriculture, fit rendre gorge à ces indignes fournisseurs de denrées alimentaires, dont le crime est une des hontes de cette époque ?
C'était encore servir son pays que de dévoiler de tels scandales et d'en traquer les auteurs enrichis !
Le portrait serait incomplet si je ne vous disais quelques mots de l'homme privé. — Ce qu'il y avait dans son coeur de douceur, de charité, de dévouement aux malheureux, il faut avoir vécu près de lui pour le savoir.
Maire de Mortcerf pendant quatre années, il ne vit dans ces fonctions qu'un moyen de mieux connaître ceux auxquels sa bonté devait plus particulièrement s'adresser. Nul ne lui était étranger, surtout parmi les humbles.
Je viens de prononcer une fois encore le nom de Mortcerf; c'est là que s'est concentrée sa vie intime. Il y avait construit une maison de campagne non sans grandeur et non sans élégance, près des ruines d'un des vieux châteaux de la Brie. On l'aperçoit un peu avant d'arriver à la station de Morcerf,
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en face de la forêt de Crécy. Regardez, et vous verrez encadrés dans le parc les restes de la chapelle du château de Becoiseau, vieille forteresse féodale devenue à la fin du xmesiècle la propriété de la Couronne de France; une pointe de pignon dans laquelle sont des ouvertures de fenêtres en ogive, avec une tour crénelée y attenant.
C'est là que Josseau aimait à vivre les heures de repos que lui laissait son existence si bien remplie, entre une femme qui fut la chère, digne et sainte compagne de sa vie, sa fille, son fils et ses petits-enfants.
C'est là aussi qu'il vint exhaler sa douleur, quand il plut à Dieu de frapper sa grande et respectable vieillesse. Séparé, par la mort, de sa femme et de sa fille, il y resta avec ce fils bien-aimé que nous connaissons tous et pour qui notre amitié n'a d'égale que notre estime. Élevé à l'école de J.-B. Josseau, suivant la même carrière, Paul, nous pouvons nous en porter garants, continuera, pour les transmettre à ses enfants, les traditions de dignité dans la vie, les traditions d'honneur et de dévouement à son pays, que lui a léguées son père.
Pourquoi n'ajouterais-je pas que ses sentiments religieux vinrent aussi en aide à tant d'épreuves et de douleurs accumulées sur ses dernières années ? Pour lui, comme pour bien d'autres hommes de sa génération, aux croyances instinctives du premier âge, avait succédé, au milieu de l'entraînement des affaires, une période de moindre ferveur.
Puis, le foyer s'était ranimé au contact d'âmes mieux défendues. Le père Olivaint, dont le nom rappelle, hélas ! les otages de la Commune, avait tendrement aimé Josseau et les deux amis se sont retrouvés dans la foi.
Josseau est mort le 13 juin 1898.
Il avait dit, cinquante-sept ans plus tôt, dans son discours à la Conférence des avocats :
«A une époque où la vue de tant de succès rapides jette dans l'esprit du jeune barreau une impatience et un découragement prématurés, il semble que cette solennité, consacrée à l'accomplissement d'un pieux devoir envers une renommée
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entièrement conquise par la persévérance du travail, renferme un enseignement plus que jamais grave et fécond. »
Qu'il me soit permis de penser et de dire de même aujourd'hui. Oui, alors que tant d'ambitions se révèlent, que tant d'impatiences s'agitent, le spectacle d'une telle vie renferme . un enseignement grave et fécond. Notre confrère n'a vécu et grandi que par le travail. Il a travaillé jusqu'à la dernière heure de sa vie, toujours simple, digne, maître absolu de lui-même. « Parvenu à l'âge où d'autres cherchent dans les dignités le repos et la retraite, ce robuste vétéran du barreau moderne n'y trouve qu'une occasion de donner une nouvelle impulsion à son infatigable énergie, et il termine, en travaillant, sa longue et belle carrière. » C'est encore Josseau qui parlait aussi de son modèle. Ne semble-t-il pas que d'instinct il traçait alors son épitaphe ?
Et pourtant, bien des tentations sont venues le solliciter ! Un décret impérial l'avait appelé aux fonctions de sous-gouverneur du Crédit foncier. « Pour lui, plus encore que pour tout autre, disait M. Gauwain, c'était un véritable couronnement de carrière. Mais pour être sous-gouverneur, il fallait cesser d'être avocat. Josseau refusa ! »
Voilà les hommes qu'ont faits l'amour et le respect de nos traditions. A nous, Messieurs, de conserver, en cherchant à les imiter, de tels exemples !
M. EUGÈNE DUCOM
NOTICE LUE PAR M. F. LARNAUDE
Parmi les brèves notices dont le nom de chacun de nous est accompagné dans le Bulletin de l'Association, il en est une singulièrement écourtée. Elle est consacrée à notre camarade Eugène Ducom, secrétaire en 1847-1848, sous le bâtonnat de M. Baroche 1. On y lit la date et le lieu de sa naissance, sa qualité de maire d'une petite ville d'un petit département du Midi... Et c'est tout. Je voudrais montrer que c'est trop peu. Je voudrais faire revivre une figure originale, celle d'un homme qui, né et élevé à Paris, lié avec la plupart des littérateurs de son temps, littérateur lui-même, a préféré la vie tranquille des champs à l'agitation bruyante de la grande ville où il avait vécu jusqu'alors, l'a quittée définitivement au moment même où il y obtenait ses premiers succès d'écrivain, et ne paraît l'avoir jamais regrettée.
M. Ducom (Maurice-Joseph-Eugène) naquit à Paris, le 5 mai 1820. Il était le quatrième d'une famille de cinq enfants originaire de Panjas, petite commune du département du Gers, où son père était né, en 1781, et d'où il était venu s'établir à Paris comme commerçant. Un de ses oncles, qui était resté dans le Gers à la tête d'une fortune foncière assez
1. Je dois des remerciements particuliers à Mme veuve E. Ducom et à ses deux fils, ainsi qu'à M. Léon Ducom, frère de M. Eugène Ducom, qui m'ont fourni avec la plus grande complaisance les renseignements qui m'ont permis de rédiger cette notice.
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considérable, voulut faire donner au jeune Eugène Ducom l'instruction la plus complète et la plus soignée. Il fit, en effet, de brillantes études au lycée Charlemagne de 1830 à 1839.
On vivait alors, sans trop en souffrir, sous le régime du monopole de l'Université. Les lycées avaient peu d'internes (à Charlemagne, il n'y en avait même aucun), mais les externes, fort nombreux, se répartissaient daii6 un certain nombre d'institutions ou pensions, où ils travaillaient, après avoir suivi les classes des lycées, sous la direction de maîtres bienveillants et paternels. Eugène Ducom était un des meilleurs élèves de l'institution Favard, une des pensions les plus courues de cette époque.
Le dossier de ses études à la Faculté de droit, qu'il m'a été permis de consulter, nous le montre passant avec la plus grande régularité de bons examens de licence de 1839 à 1842, commençant même son doctorat. Mais, après en avoir subi la première et redoutable épreuve, tout entière consacrée au droit romain sous le régime d'études alors en vigueur, le 9 avril 1847, nous ne trouvons plus son nom sur les registres de la Faculté : le démon de la littérature et du journalisme allait désormais l'absorber tout entier.
C'est un moment de troublante anxiété, nous le savons tous, que celui qui suit la dernière épreuve de la licence en droit! Le jeune licencié, muni de son diplôme, se fait inscrire au stage. Mais le stage lui laisse des loisirs, et il voit plusieurs chemins s'ouvrir devant lui... comme devant Hercule ! Les luttes et les triomphes du barreau, la route plus sûre,'mais qui ne convient pas ou n'est pas accessible à tous,- de la magistrature, les études austères qui mènent au professorat, l'administration, le journalisme... ! Que choisir?
M. Eugène Ducom n'hésita pas longtemps. Doué d'une plume alerte et facile, en possession déjà d'un véritable talent d'écrivain, il entra à la fois au Droit et au Constitutionnel, vers 1847, l'année même où il était nommé secrétaire de la Conférence, avec des confrères parmi lesquels je relève les noms
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de Pinard, Delamare, Connelly, Chaude, Manau, Ferrouillat. Au Constitutionnel il était chargé du compte rendu de la police correctionnelle et de la Cour d'assises, tandis que dans le Droit il exposait les grandes causes que plaidaient à la première chambre de la Cour l'incomparable pléiade d'avocats que le barreau parisien comptait alors dans ses rangs.
Le Constitutionnel était à cette époque le principal organe de l'opposition libérale et passait pour recevoir les inspirations de M. Thiers. M. Guizot y était, en effet, fort malmené. La rédaction littéraire comptait des écrivains comme Xavier Marmier, Alexandre Dumas, Jules Janin, Sainte-Beuve, qui y écrivait ses célèbres Lundis.
Au lendemain de la Révolution de 1848, qui étonna beaucoup le Constitutionnel, la ligne politique du journal est d'un républicanisme très tiède. M. Thiers y règne encore en maître. Mais déjà en novembre 1848, le journal recommande chaudement la candidature à la présidence du prince LouisNapoléon Bonaparte, « parce que M. Thiers, dit-il, qui avait toutes ses sympathies, a refusé de se présenter1». En tout cas, en 1851, M. Thiers n'est plus aussi sympathique, car le Constitutionnel mène, avec M. Granier de Cassagnac, une campagne des plus violentes en faveur du président dans sa lutte contre l'Assemblée législative, et M. Thiers n'est pas épargné.
Comment s'est faite cette évolution? Comment le docteur Véron, ce fougueux libéral, est-il devenu un non moins fougueux admirateur du coup d'État? Je me garderai bien de faire cette recherche délicate des mobiles qui peuvent pousser un journaliste à changer d'opinion !
Heureusement pour la mémoire de M. Eugène Ducom, dont les convictions républicaines n'ont jamais varié, qu'il faisait au Constitutionnel une besogne d'ordre exclusivement judiciaire ; j'imagine, d'ailleurs, qu'il se trouvait plus à l'aise avec ses amis du barreau au Droit, dont, même sous le goul.
goul. Constitutionnel, numéro du 15 novembre 1848.
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vernement de Juillet, au dire d'un témoin bien informél, les tendances républicaines étaient connues.
Le Droit, fondé en 1836 par Lerminier, avec le concours de Troplong, de Vatimesnil, Rossi, Odilon Barrot, Bravard et la collaboration de tout ce que l'Europe comptait alors de grands jurisconsultes et de grands avocats, était venu apporter une note nouvelle dans le journalisme judiciaire, uniquement représenté jusqu'alors par la Gazette des Tribunaux, plus vieille que lui de dix ans.
Son programme, en effet, a une toute autre ampleur que celui de la Gazette. Ce ne sont pas seulement des débats judiciaires et des arrêts que l'on y annonce et que l'on trouve, en effet, dans le journal pendant ses premières années, mais des articles de doctrine, des travaux sur les législations étrangères, notamment sur le droit anglais, et aussi sur les législations slaves, le droit naturel, le droit international, même sur le droit romain ! La statistique judiciaire, la critique oratoire, les procès historiques y fournissent la matière de dissertations nombreuses, ainsi que les projets de loi, qui y sont étudiés de très près.
Mais ce beau feu ne dura pas. Bientôt la matière purement judiciaire a pris la place prépondérante, et, quand M. Eugène Ducom y rentre, en 1847, le Droit n'est plus depuis longtemps, par suite d'une sorte de logique inéluctable du journalisme judiciaire quotidien, qu'un recueil d'arrêts et de débats récents, instrument de travail indispensable à l'avocat qui y trouve le dernier état de la jurisprudence et n'y cherche guère autre chose.
En 1848, la politique s'y introduit: comptes rendus de l'Assemblée et des comités, informations sur les clubs, articles sur les innombrables réformes projetées s'y succèdent avec plus ou moins de régularité à côté de l'analyse des débats des Tribunaux qui, eux, ne chôment jamais, excepté pourtant le 15 mai où, d'après un entrefilet du Droit, tragique
i. Notes sur le passé contemporain. Voir Journalisme et -politique de jeunesse, 1841-1851, par H. D. (Henri Doniol, membre de l'Institul). Paris, 1898.
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dans sa simplicité, « le président de la chambre des requêtes s'est trouvé dans l'obligation de lever l'audience, les avocats devant plaider ayant quitté le Palais pour aller prendre les armes ».
M. Eugène Ducom les prenait aussi quelquefois. Comme tous ses confrères, il échangeait de temps en temps sa toge d'avocat contre la tunique de garde national. Sa famille a conservé le souvenir des dangers qu'il courut dans la 9e légion dont tous les hommes, excepté cinq ou six dont il était, passèrent aux insurgés dans les journées de Juin.
Mais il participait encore à la vie publique et aux événements dont Paris était à ce moment le théâtre à un autre titre. Paris possédait alors plus de deux cents clubs, aux noms les plus bigarrés. Je choisis au hasard. Je trouve le club des barricades du 24 février, celui des blessés et combattants de la barricade Saint-Merry, le club des décorés de Juillet, le club des indépendants, le club des incorruptibles, le club des épiciers, le club des domestiques et gens de maison, le club de la franchise, le club de l'équité, celui de la régénération sociale, naturellement. Il y avait même le club de la conciliation !
M. Eugène Ducom présidait le club de la Butte des Moulins qui se tenait à l'église de l'Assomption. C'était le quartier qu'il habitait.
Les clubs constituent certainement une des particularités les plus curieuses de la Révolution de 1848. Mais on s'en ferait une idée très fausse si on croyait que les discussions d'ordre politique et social formaient leur unique programme. Sans doute il en fut ainsi pendant quelques jours et cela n'a rien d'étonnant, puisque la Révolution de février s'était faite au nom du droit de réunion, maladroitement comprimé à outrance par le gouvernement de Juillet. Mais bientôt l'enthousiasme tomba, au moins dans la plupart d'entre eux, et la plus grande difficulté pour un président était, paraît-il, de trouver un sujet de discussion et surtout des orateurs pour y prendre part.
Le club de la Butte des Moulins était surtout fréquenté,
CONFÉR. DBS AVOCATS. 6
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au souvenir de M. Léon Ducom, frère de M. Eugène Ducom, qui en était naturellement un des auditeurs ordinaires et de qui je tiens ces renseignements, par des femmes de chambre et des domestiques, que la politique intéressait fort peu. De quoi donc leur parler? M. Eugène Ducom avait eu la bonne fortune de mettre la main sur un orateur toujours prêt et toujours intéressant. C'était un ancien officier de marine, qui avait beaucoup voyagé et qui racontait ses voyages et ses aventures. C'était, de beaucoup, l'orateur le plus écouté du club de la Butte des Moulins.
Mais il n'y avait pas dans tous les clubs des tribunes aussi calmes. Et un beau jour le Gouvernement prit le parti de les fermer, de saisir leurs procès-verbaux et d'arrêter leurs présidents. Heureusement que M. Ducom avait des amis dans la place. On le pria d'aller passer à la campagne la journée où devait être exécutée la décision prise par le Gouvernement. Et lorsqu'on se présenta au club de la Butte des Moulins, on n'y trouva personne.
Mais il est temps de revenir à M. Eugène Ducom écrivain. Pendant plusieurs années, c'est sous la forme désintéressée des articles sans signature qu'il collabore au Droit. Mais, en 1850, nous trouvons enfin des articles qui portent son nom. A partir de ce moment, son activité littéraire ne devait pas se ralentir.
Il s'essaye d'abord dans une série d'articles qui sont publiés sous le titre à.'Études sur le socialisme 1. Baboeuf, Thomas Morus, Mably, Harrington, les Jacqueries lui fournissent le sujet de dissertations écrites d'un style serré, nerveux, et marquées au coin de la précision et de la mesure. Ce sont ses qualités maîtresses, et elles n'iront qu'en se développant.
Malheureusement, la série n'est pas complète. Le coup d'État de décembre 1851 vint l'interrompre. Et le Droit, qui
1. Baboeuf {Droit des 27 et 29 septembre 1850) ; — Thomas Morus (Droit des 24 et 25 octobre 1850); — Mably (Droit dés 21 décembre 1850 et 1er jan* vier 1851); — Harrington (Droit des 26 janvier et 6 février 1851) ; -=- les Jacqueries (Droit des 22 et 23 avril 1851).
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avait pris une allure politique et républicaine pendant quelques années, rentra dans sa coquille judiciaire.
M. Eugène.Ducom ne laissa pas tomber sa plume, cependant. Mais il lui donna, comme on dit aujourd'hui, une orientation nouvelle. Il se tourna vers des sujets qui ne pouvaient donner aucun ombrage au pouvoir. L'Histoire l'attire et il publie successivement, en 1853, un Conspirateur irlandais (épisode de l'insurrection de 1798) et le Parlement Maupeou 1. Mais il s'attache avec une prédilection marquée aux procès célèbres de sorcellerie, dont les détails revivent sous sa plume avec une intensité de vie extraordinaire. C'est sous le titre de Magiciens et Sorciers 2 qu'il présente aux lecteurs du Droit : Apulée, la Chasse aux sorciers, très curieux récit d'un procès de sorcellerie du commencement du xvne siècle, Léonora Galigaï, les Possédées de Loudun, les Vampires.
Brusquement, son nom cesse de paraître dans le journal vers la fin de 18533. C'est, en effet, au commencement de l'année 1854 qu'il prend la résolution de quitter Paris, ses pompes et ses oeuvres, sur les instances d'un de ses oncles, grand propriétaire foncier dans le Gers, où il vient s'installer à côté de lui définitivement et, semble-t-il, sans regrets, dans la jolie petite ville de Manciet.
C'est la tranquille existence d'une petite ville située à plus de huit cents kilomètres de Paris, dans une région exclusivementagricole, fermée aux bruits du dehors, presque sans routes à ce moment-là, qui remplace l'agitation à laquelle il a été mêlé jusqu'alors. Quel contraste ! Mais quel repos !
1. Un Conspirateur irlandais. Épisode de l'insurrection de 1798 (Droit des 26 juin, 1er et 3 juillet 1853) ; — le Parlement Maupeou (Droit des 24 et 26 avril 1853).
2. Apulée (Droit des 24 et 29 juillet 1852) ; — la Chasse aux sorciers (Droit des 1er et 2 septembre 1852); — Léonora Galigaï (Droit du 2 octobre 1852). — les Possédées (Droit des 20, 23 et 24 février 1853) ; — le Procès du vampire (Droit des il et 13 septembre 1853).
3. M. Eugène Ducom a écrit de nouveau dans le Droit en 1857, où les numéros des 11, 12, 14 et 15 avril publient, sous sa signature, une curieuse étude sur les Chauffeurs, et, en 1860 où, sous la forme d'un simple comple rendu, il fait paraître une étude historique des plus intéressantes sur le Règne et la Cour de Georges 11, dans le numéro du 15 avril 1860.
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Tout était nouveau pour M. Eugène Ducom dans ce pays, où il n'était venu jusqu'alors qu'à de rares intervalles passer une partie de ses vacances, et qu'il ne devait plus quitter désormais : le genre de vie, le caractère et les habitudes des gens au milieu desquels il se trouvait, leurs goûts, leurs fêtes, leurs intérêts, leur langage même ! Et c'est peut-être pour cela, l'impression ayant été plus forte, qu'il a pu noter avec un relief si saisissant les traits du caractère gascon, l'aspect très particulier des moeurs de cette partie de la Gascogne comprise dans les départements du Gers et des Landes et connue sous le nom d'Armagnac, décrire si merveilleusement le cadre nouveau dans lequel il allait vivre désormais.
Il prend son temps, il observe, et ce n'est que quelques années après son arrivée dans le Gers qu'il publie en 1858, 1859, 1860, dans la Revue des Deux-Mondes 1, ces quatre Nouvelles, qui sont quatre chefs-d'oeuvre, depuis réunies en un volume, malheureusement introuvable aujourd'hui : Ménine, la Cicoulane, les Caravanes du chevalier de Monbalère, la Reine du Sabbat 2. La Revue des Deux-Mondes comptait alors parmi ses collaborateurs Georges Sand, Prévost-Paradol, Tourguenef, Villemain, Albert de Broglie, Jules Simon, Laboulaye, et les Nouvelles gasconnes paraissaient à côté du Marquis de Villemer de Georges Sand et des délicats récits de Tourguenef.
Un peu avant, en 1854, M. Eugène Ducom avait en quelque sorte vidé ses cartons de Parisien dans une Revue, plu- . sieurs fois morte et plusieurs fois ressuscitée, la Revue de Paris, où écrivait son plus intime ami, Laurent Pichat, en compagnie de Maxime Du Camp, Théophile Gautier, Arsène Houssaye, des de Goncourt et de nombre d'autres littérateurs de premier ordre. Les travaux qu'il y a publiés, Un Procès impos1.
impos1. (Revue des Deux-Mondes du 15 septembre 185S); — la Cicoulane (Revue 'des Deux-Mondes du i<* mai 1859) ; — les Caravanes du chevalier de Monbalère (Revue des Deux-Mondes du 15 septembre 185a); — la Reine du Sabbat (Revue des Deux-Mondes du 16 mai 1860).
2. Nouvelles gasconnes, par Eugène Ducom, collection Hetzel, Paris, librairie L. Hachette et C'°, rue Pierre - Sarrazin, n° 14. Un volume in-18, de 347 pages.
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sible', nouvelle assez bizarre dans l'étrange complication de l'intrigue imaginée, son étude sur les Démonographes et Le Loyer 2, sont certainement des oeuvres qui ont été composées à Paris. Les démonographes sont la suite de ses travaux sur les magiciens et sorciers, et quant au Procès impossible, il n'y a aucun détail, aucun trait qui puisse faire supposer qu'il ait été écrit dans la petite ville de Manciet qu'habitait M. Ducom.
Au contraire, les Nouvelles gasconnes qu'a publiées la Revue des Deux-Mondes, et les Trenqualies 3 parues à Auch en 1865 dans un journal littéraire, vite mort, et qui, lui, n'est pas ressuscité, en dépit de son nom, la Renaissance, sont le fruit de son séjour dans l'Armagnac. C'est aussi le chant du cygne de M. Eugène Ducom. C'est ce qu'il a écrit de plus purement littéraire. C'est son oeuvre la plus achevée, la plus mûrie, et la vie rurale gasconne n'a jamais trouvé de peintre au pinceau plus délicat, à la palette plus riche.
Vous m'aurez peut-être trouvé bien long sur les titres littéraires de M. Eugène Ducom. Je regrette cependant de ne pouvoir l'être davantage. M. E. Ducom n'a écrit que cinq Nouvelles gasconnes. J'aurais voulu pouvoir en analyser d'autres. Car c'est trop peu, non pas pour sa réputation littéraire, à laquelle elles suffisent, mais pour son pays, qui est aussi le mien, et qui attend encore un autre peintre digne de lui.
Il est un côté de la vie de M. Eugène Ducom que je n'ai pas abordé jusqu'à présent et que je ne puis laisser dans l'ombre. Grand propriétaire foncier, républicain des plus fermes, ses compatriotes songèrent à lui quand le réveil des libertés publiques sonna même dans le département du Gers. A force d'instances, on put le décider à poser sa candidature au Conseil général en 1869. Une forte minorité se groupa sur soii nom. Et lorsque, la nuit suivante, l'Empire s'écroula,
1. Un Procès impossible (Revue de Paris du 15 décembre 1854).
2. Les Démonographes. Le Loyer. Étude sur la démonographie (Revue de Paris du 15 avril 1854).
3. Les Trenqualies (la Renaissance, nM 3 à il, du 16 janvier au 19 mars. Auch, chez Fois, 1865). La Renaissance n'a paru que pendant le 1er trimestre de 1865. Il n'y a eu que 13 numéros.
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il fut tout naturellement porté à la mairie de Manciet. La municipalité républicaine, délogée en 1871, ne revint aux affaires, malgTé des luttes incessantes et avec un chef tel que M. Eugène Duconl, qu'en 1892. Depuis lors, M. Eugène Ducom occupa sans interruption la mairie jusqu'à sa mort, survenue le 24 février 1896.
Je ne puis m'empêcher de remarquer que c'est sur une bien petite scène que M. Eugène Ducom a joué dans son pays un rôle politique. Comment le vieux républicain de 1848 et même d'avant 1848 n'a-t-il jamais vu son nom mis en avant dans les luttes plus importantes auxquelles pendant plus de vingt-cinq ans ont donné lieu les élections au Sénat et à la Chambre des députés sous la troisième République ? Comment a-t-on pu laisser de côté un homme d'une pareille valeur? C'est une question indiscrète que je pose là aux électeurs ou plutôt à ceux qui les mènent, et je ne m'y attarderai pas. M. Eugène Ducom était l'ennemi de la réclame et du bruit, il avait horreur de l'agitation, l'horreur aussi des promesses menteuses ou irréalisables. Peut-être sont-ce là de graves défauts pour aborder la vie politique !
Je n'ajouterai qu'un dernier trait à ce portrait. Tous les dimanches matin, on voyait entrer dans la maison de M. Eugène Ducom et en sortir une foule affairée. Que venaient donc faire chez lui ces braves paysans des environs de Manciet? Ils y venaient chercher un bon conseil. M. Eugène Ducom, inscrit au barreau de Condom, chef-lieu de l'arrondissement, n'est jamais venu plaider devant le Tribunal. Mais il faisait mieux. Par son intervention, il empêchait bien des procès. C'est ainsi seulement qu'il a utilisé ses connaissances juridiques. Et cette sorte de magistrature paternelle, exercée avec le plus absolu désintéressement, n'est pas le moindre titre qu'il ait acquis à la reconnaissance de ses compatriotes.
EUGÈNE HACHE
NOTICE LUE PAR M. FERDINAND DREYFUS
Eugène Hache fut un de ces hommes qui dominent constamment la tâche qu'ils se sont eux-mêmes assignée. S'il n'a pas rempli tout son mérite, c'est qu'il n'a pas voulu le remplir. Les témoins de sa vie, ses compagnons de lutte, ceux qui pendant vingt ans n'ont relevé chez lui ni une défaillance ni une erreur de conduite lui doivent ce-témoignage que jamais carrière plus modeste ne fut plus exclusivement consacrée au bien public.
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Eugène Hache est né à Paris le 15 septembre 1849. Il était d'une de ces solides familles de commerçants parisiens dont les traditions sont faites de labeur patient et de forte probité. Il fit ses études au collège Sainte-Barbe. La guerre le surprit au moment où il achevait sa licence. Notre génération passa sans transition des bancs de l'École de droit aux avant-postes de la défense de Paris. Les parents d'Eugène Hache avaient leur résidence d'été près de Rambouillet : il prit sa place dans la garde mobile de Seine-et-Oise. Là, pendant les sombres jours de décembre 1870, sous les obus prussiens, se formèrent entre les soldats et le jeune lieutenant des liens que la mort seule a pu rompre. La tourmente passée, Eugène Hache prêta serment le 13 novembre 1871. Le
26 juin 1873, il était reçu docteur avec une thèse sur la réserve héréditaire. En 1875, il était nommé secrétaire de la Conférence. Il ne cessa jamais de nous appartenir, mais il plaida rarement. Dès cette époque, son choix était fait.
Quand on va de Rambouillet à Chartres par la route de Bayonne, on traverse un hameau nommé le Buissorinet. Là, à gauche, se dressent un clocher et une tour qui dominent la ■riante vallée de la Guéville. Le clocher, c'est celui de l'église de Gazeran, à l'ombre duquel dort le long du chemin un paisible cimetière de village. La tour est du xie siècle : c'est tout ce qui reste du manoir cédé par les comtes de Montfort aux seigneurs de Prunelay, qui laissèrent un des leurs à Azincourt et fournirent à Louis XII un gouverneur.
De là, on aperçoit une grande partie du canton de Rambouillet : devant soi, les futaies du parc et les solennels tirés présidentiels ; dans la vallée, les châteaux cossus de Voisins et de Guéville ; plus loin, la plaine emblavée dont les moissons se déroulent et ondulent sous le grand souffle du vent de Beau ce.
C'est dans ce coin de terre qu'Eugène Hache passa toute sa vie. Il s'y fixa, s'y enracina et ne le quitta jamais. Il l'a marqué de son empreinte et l'a rempli de ses bienfaits. Tour à tour conseiller municipal et conseiller d'arrondissement, il me remplaça en 1881 au Conseil général. Hache a représenté le canton de Rambouillet jusqu'à sa mort. « Vous êtes un homme rare, lui disait un jour, en souriant, le président Carnot, vous n'avez jamais de concurrent. » Et comment lui en aurait-on trouvé ? Le suffrage populaire n'est pas mauvais juge quand il s'agit de mandats touchant de près à la vie locale. Eugène Hache était né conseiller général. Il se dévoua à sa mission. Elle le prit et l'absorba ; il sut la relever et la grandir. Sa maison devint la maison commune : le manoir des seigneurs de Prunelay se transforma en demeure du peuple. Suzerain élu, plus aimé et plus respecté qu'oncques ne fut aucun de ses prédécesseurs, il servait à ses commettants d'avocat, de notaire, d'intermédiaire,, pour tous les actes de
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leur vie individuelle ou collective. — Maire de Gazeran, je ne jurerais pas que, pour éviter des erreurs, il n'eût plus d'une fois rédigé les actes de l'état civil. Le samedi, jour du marché, c'était à qui dans la rue Nationale, à Rambouillet, l'arrêterait au passage pour lui demander des nouvelles de la réfection de tel chemin, de la subvention à telle maison d'école ou du procès au pétitoire engagé à propos d'un lavoir ou d'une sente. Il était non l'élu, mais la Providence de son canton.
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Eugène Hache se passionna surtout pour les questions d'enseignement primaire. A cet égard, il fut un précurseur, et avant même la loi sur l'obligation, il comprit la nécessité de suppléer à l'insuffisance de l'État par l'initiative privée, en créant des institutions complémentaires destinées à prolonger l'école.
C'était l'âge brillant des délégations cantonales. Plus dégagées qu'aujourd'hui de l'action administrative, elles étaient agissantes et vivantes. En 1878, Hache et ses.amis fondèrent, à Rambouillet, une société cantonale de patronage primaire. Pendant dix ans, Hache fut le centre de ce petit groupe dont les efforts méritent un souvenir. Destinée à récompenser les maîtres et les élèves, cette société — sa société — ne s'écarta jamais du large programme de tolérance qui avait inspiré sa fondation, et on la vit, la même année, couronner à la fois l'institutrice laïque dévouée à son école de hameau, et l'admirable soeur de la Sainte-Enfance qui dirigeait et dirige encore l'école des filles du chef-lieu.
L'hiver, on organisait des conférences familières qui groupaient toute la population de la petite ville, joyeuse de cette aubaine dominicale. Dans ses rapports annuels, Hache savait d'un mot vif, d'un trait juste, résumer les sujets choisis et caractériser le talent des conférenciers. Et ces conférenciers n'étaient pas les premiers venus ! Que d'orateurs d'avenir vinrent à cette heureuse époque apporter leur pierre à
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l'édifice et seconder Eugène Hache dans son oeuvre d'utile propagande, depuis M. Franck-Chauveau, alors jeune député de Senlis, qui inaugurait nos réunions en 1881, jusqu'à M. Godefroy Cavaignac qui les clôturait en 1888. Entre ces deux dates, que de noms chers à notre Association, Lucien Henry, OUendorff, Emile Jamais, amis trop tôt disparus, et parmi les vivants, Raymond Poincaré dont, dès 1893, à propos d'une conférence sur les Femmes de la Révolution, Eugène Hache saluait avec chaleur les débuts pleins de promesses.
Mais ses rapports n'étaient pas seulement remplis d'appréciations judicieuses et délicates : ce sont souvent des modèles de pédagogie pratique. Hache ne recule pas au besoin devant l'examen des graves problèmes d'éducation soulevés parles lois scolaires. « Il ne suffit pas, dit-il, d'enseigner aux enfants les premiers éléments des connaissances humaines : il faut de plus tremper leurs âmes, éclairer leur raison, fortifier leur volonté, épurer leurs sentiments, affermir leur conscience... L'enseignement de la morale tel qu'il est donné dans nos écoles ne peut froisser aucune susceptibilité. Le programme est à la fois des plus simples et des plus beaux. On demande aux instituteurs de déposer dans le coeur de leurs élèves ces grands principes de la moralité éternelle : l'amour du bien, la haine du mal, la patience, la modération, la fermeté, le courage, la tolérance si nécessaire à notre époque. Ils leur feront sentir qu'ils doivent être honnêtes et justes, afin de mériter l'estime de tous et de mériter leur propre estime. Ils leur diront que les hommes, quelle que soit leur origine, leur fortune, leur destinée, sont faits pour se comprendre et pour s'aider. Ils les initieront de bonne heure aux pures ferveurs de l'amitié, du dévouement, du sacrifice, et leur montreront ainsi que nos pères n'étaient ni des rêveurs, ni des utopistes, quand ils inscrivaient dans leur devise le beau mot de « fraternité ». Ils leur diront enfin qu'ils sont dans la société pour travailler et concourir par leur travail à la prospérité de leur pays, que c'est bien là la destinée humaine, qu'en y restant
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fidèle, on agrandit son être, qu'en y manquant, on se diminue.
Parlait-il de l'enseignement civique, son âme de patriote s'échauffait et son style se haussait à l'éloquence : « Pour faire aimer la France à nos jeunes écoliers, disait-il, il suffira aux instituteurs de la leur montrer telle qu'elle est et d'en graver l'image fidèle au plus profond de leur coeur et de leur esprit. Quand ils verront comment de siècle en siècle, à travers tous les accidents de l'histoire, la France a poursuivi son oeuvre pour l'honneur de l'Humanité autant que pour sa propre gloire, quand ils sauront que leur patrie, malgré les vicissitudes et les tempêtes qui l'ont agitée, a été le plus puissant ouvrier de la civilisation moderne ; que c'est elle qui a proclamé la première que l'homme avait des droits, qu'elle a toujours protégé les faibles, qu'elle a été la terre généreuse et hospitalière entre toutes... Oh! quand ils sauront tout cela, il n'y aura pas besoin d'imposer le patriotisme à leurs petits coeurs ; le patriotisme naîtra de lui-même. Ils compareront leur patrie aux autres patries ; ils verront qu'il n'en est pas de plus belle, de plus digne d'être aimée, ils seront fiers de lui appartenir. Ils se donneront tout entiers à elle. Ils voudront grandir pour son bonheur et pour sa gloire, et vienne le jour de l'épreuve ils ne lui manqueront pas. L'école alors aura rempli sa mission vraiment nationale ; elle aura formé des générations fortes, ardentes au bien, soumises aux lois et comprenant le devoir ; elle aura produit des hommes qui honoreront leur pays non seulement par leur savoir, mais par la dignité de leur vie et en qui l'on verra, selon la belle parole de Michelet, « l'accord parfait des deux soeurs immor« telles : la Science et la Conscience ».
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Vous excuserez ces citations. Le meilleur moyen de vous révéler Eugène Hache, c'était de le laisser parler.
Il est mort comme il a vécu. Il aurait pu aspirer à des
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fonctions plus hautes. Ni les offres ni les tentations ne lui ont manqué. S'il avait voulu, il eût été un député indépendant et courageux. Il se refusa à la lutte, étant de ces hommes dont la modestie est parfois faite de fierté et dont la tête est trop haute pour se courber sous certaines portes. « Il me suffit, répondait-il aux solliciteurs, de représenter le canton de Rambouillet. »
Le 22 août 1898, quelqu'un qui se connaît en hommes, le sénateur Paul Maret, ouvrant, la session du Conseil général de Seine-et-Oise, rendait hommage au savoir, à la droiture, à la bonté d'Eugène Hache, et surtottt à son inébranlable modestie.
Après ses collègues, après ses commettants, nous ses confrères, ses compagnons, ses amis, inclinons-nous devant ce loyal serviteur qui fut dans toute la force du terme (et je ne connais pas de plus grand éloge) un bon citoyen de France.
ALFRED MADIER DE MONTJAU
NOTICE LUE PAR M. ARMAND SIMONIN
Alfred Madier de Montjau a consacré quarante années de sa vie à la politique. Dans le succès comme dans la défaite, il a toujours été égal à lui-même, apportant à la défense de ses idées, avec un désintéressement absolu, l'ardeur de son tempérament, l'énergie de ses convictions et l'éclat de son talent. Ses rares qualités avaient attiré l'attention sur lui dès son entrée au Barreau, et, au mois de juillet 1841, il était nommé deuxième secrétaire de la Conférence sous le bâtonnat de Marie. C'est à ce titre qu'il nous appartient, et notre Association lui devait un suprême hommage.
Les hommes de ma génération ont peu ou mal connu Madier de Montjau. Pour ceux qui ne l'ont pas approché, il apparaît, dans son éloquence passionnée et tumultueuse, avec l'intransigeance de ses immuables opinions, comme le représentant d'une époque lointaine, quelque ancien conventionnel surgissant brusquement au milieu de nos assemblées politiques modernes après un long et profond sommeil.
Madier avait foi en ces grandes et généreuses idées qui enthousiasmèrent nos pères. Il croyait à l'influence toujours bienfaisante de la liberté, aux vertus de l'humanité délivrée de ses entraves, il comptait sur la sagesse de la démocratie et aspirait à fonder sur les ruines de l'ancienne société, reposant sur l'autorité et la religion, un monde nouveau dont
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l'égalité serait le dogme et dans lequel l'ordre serait assuré par le libre respect de la liberté d'autrui et le culte du droit.
Pour comprendre et apprécier ce grand caractère, noble et généreux jusque dans ses erreurs, pour s'expliquer cette nature ardente et dont les exagérations nous étonnent, il faut voir Madier à ses débuts au Barreau et dans la vie politique, le replacer dans son milieu et le rapprocher des siens.
La famille Madier est originaire de Pierrelatte, dans la Drôme. La petite et ancienne ville domine la riche vallée du Rhône. Entourée de> mûriers et d'oliviers, parée de mille fleurs, où chantent les cigales, elle semble l'asile du calme, de la paix et du bonheur. Elle a cependant connu tous les orages. Le mistral y'souffle souvent en tempête, brisant les arbres, bouleversant les récoltes et courbant les habitants sous ses rafales glacées.
La politique a profondément divisé cette région ; les luttes religieuses y furent de tout temps fréquentes, souvent violentes.
Les caractères ont le charme du pays, les brusques violences du mistral et cette gravité que donne aux hommes l'habitude de combattre pour la défense de leurs convictions religieuses.
Trois membres de la famille Madier ont successivement occupé une place importante dans nos assemblées politiques.
Joseph Madier, qui s'intitulait seigneur de Meas et de Montjau, fils d'un marchand drapier de Pierrelatte, était, en 1787,-avocat au Parlement de Toulouse. Premier consul, maire de Bourg-Saint-Andéol et Cousignac, ses concitoyens le nommèrent député du tiers aux états généraux, pour la ssnëchaussée de Berg. Joseph Madier appartenait à cette forte bourgeoisie française qui, s'élevant peu à peu des rangs du peuple par son travail et son intelligence, constituait, à la veille de la Révolution, la réserve d'hommes dont la France allait avoir besoin. Très attaché à la royauté, dévoué aux dées nouvelles, il comptait sur l'alliance du roi et de la na-
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tion pour mener à bien les grandes réformes que ses mandants l'avaient chargé de proposer et de défendre.
A la Constituante, il prit une part active aux travaux de l'Assemblée ; il s'y distingua par son éloquence et l'énergie de ses sentiments royalistes. Adversaire souvent heureux de Mirabeau, il se rendit célèbre parles véhémentes apostrophes qu'il adressa au célèbre tribun.
Le mol interruption n'était pas encore inventé, la chose existait déjà ; elle a dû naître avec nos premières assemblées politiques. La tradition s'en est conservée jusqu'à nous. Cette partie de la gloire du grand-père ne devait pas manquer au petit-fils.
Madier, obligé de se cacher sous la Terreur, reparut après le 9 thermidor. Membre du Conseil des Cinq-Cents, pour l'Ardèche, il quitta la France après le coup de force du 18 fructidor, se réfugia à Barcelone et ne rentra en France qu'à la faveur du coup d'État du 18 brumaire. Le Gouvernement de la restauration le nomma conseiller à Lyon. Peu après, le roi Louis XVIII le décorait de la Légion d'honneur et lui accordait des lettres de noblesse. Le 25 janvier 1815, sur la demande du prince de Condé, il était admis dans l'ordre de Malte. Joseph Madier de Montjau mourut à Pierrelatte à soixante-quinze ans d'une chute de cheval.
Son fils Paulin, comme presque tous les hommes de son époque, suivit une carrière accidentée. Avocat à Strasbourg, auditeur au Conseil d'État en 1810, il est l'année suivante inspecteur général extraordinaire des droits réunis. Il était conseiller à la Cour de Nîmes quand éclatèrent, entre catholiques et protestants, les luttes qui ensanglantèrent le Midi et notamment la ville de Nîmes, lors de la rentrée des Bourbons.
Madier en fut d'autant plus ému que, catholique, il avait épousé une protestante et se trouvait ainsi, par ses affections, partagé entre les deux camps. Avec un grand courage, il s'interposa au milieu des violences et parvint, dans plusieurs circonstances, grâce à son énergie et à l'autorité de son nom, à calmer les esprits.
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Après l'assassinat du duc de Berry, au milieu de l'émotion générale, Madier adressa à la Chambre des députés une pétition signalant l'existence d'un complot royaliste dont le but était de « sabrer le parti opposé». Mis en demeure par le Garde des sceaux de nommer les auteurs de ce complot, Madier s'y refusa, invoquant un serment qui le liait. Traduit disciplinairement devant la Cour de cassation, il encourut la peine de la censure avec réprimande 1.
Son père, conseiller à la Cour de Lyon, l'assista au cours des débats et publia un mémoire en sa faveur 2.
Le Gouvernement de Juillet le nomma procureur général à Lyon, puis conseiller à la Cour de cassation. De 1830 à 1837 il représenta successivement Castelnaudary et Largentière à la Chambre des députés.
En 1849, après l'organisation du Gouvernement provisoire, il quitta la magistrature en envoyant brusquement sa démission à Ledru-Rollin par une lettre rendue publique 3.
Au moment où Paulin Madier de Montjau entrait dans la retraite, son fils débutait dans la vie politique. Il allait y suivre une carrière bien différente, se signaler parles grandes qualités de sa famille et aussi par certains de ses défauts.
Alfred Madier de Montjau était né à Nîmes en 1814. Après avoir fait son droit à Aix, il vint à Paris et fut admis au stage le 16 juin 1838. C'était à cette époque un grand jeune homme maigre et grave, aux longs cheveux noirs rejetés en arrière. Sa figure osseuse et glabre au teint mat était éclairée par deux yeux d'un éclat extraordinaire qui révélaient seuls toute l'ardeur de son tempérament.
Familiarisé dès son enfance avec les émotions de la vie publique, il se sentait, dès son arrivée au Palais, invinciblement attiré vers les luttes violentes de la politique.
1. Pièces et documents relatifs au procès de M. Madier de Montjau (1820, in-8°). — Plaidoyer et réplique de M. Madier de Montjau (1820, in-8°). — Moniteur universel des 29 novembre et 1er décembre 1820.
2. Madier de Montjau père, chevalier de Malte, aux juges de son fils. Paris, 1820.
3. Vermorel, Les hommes de 1S48, page 169.
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La défense des intérêts privés, le travail lent et souvent ardu qu'elle exige, le calme des audiences civiles ne pouvaient satisfaire les aspirations de sa nature exaltée. Les mêmes tendances qui l'écartaient des paisibles débats juridiques l'entraînaient vers les audaces des partis avancés.
Madier était sans fortune ; ses idées éloignaient de lui la sympathie des amis de son père. Il dut seul, dès le début, suffire par son travail aux besoins de son existence et préparer le chemin à sa légitime ambition.
A la Conférence d'Orsay, qui précéda notre Conférence Molé-Tocqueville, la hardiesse de ses idées, son éloquence enflammée, dont la forme et la courtoisie n'étaient jamais bannies, le placèrent à la tête de la gauche, tandis que de Guiche, depuis duc de Grammont, et Albert de Broglie présidaient, le premier la droite et le second le centre.
Il fut nommé second secrétaire de la Conférence pour l'année 1841-1842, sous le bâtonnat de Marie. Le premier secrétaire était Henri Hello. Ces deux caractères si différents durent éprouver quelque étonnement de se trouver ainsi réunis. Les autres secrétaires de l'année étaient Yvert, Maurin, Manceaux, Duranton, Sapej", Lepontois, Grellet, Desmarest, Digard, Proust, Tarry et Bertera. Deux seulement survivent.
Au Palais, la notoriété de Madier ne commença qu'après la Révolution de 1848. Il fut exclusivement l'avocat des causes politiques. Il plaida notamment pour le journal Le Peuple,, fondé par Proudhon,'jusqu'au jour où le gérant, condamné au maximum de la peine, renonça à se présenter devant la Cour d'assises, comptant sur la règle salutaire de la confusion des peines pour limiter le total de ses condamnations.
Madier assistait Proudhon devant la Cour d'assises le 28 mars 1849. Celui-ci était poursuivi à l'occasion de deux articles dans lesquels il critiquait violemment la Constitution et les actes du président de la République. Après les débats, Proudhon demanda à expliquer ses idées et sa doctrine socialiste. « Le socialisme, dit-il, est la doctrine de la synthèse, c'est-à-dire la conciliation>ujj*ve*«e41e, et ce que le socialisme
CONFÉB. DB8 AVOCATS. /V*\V '^ ' - /\ ^
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attaque, c'est la doctrine de l'antagonisme universel. Ajjnsi les socialistes prétendent qu'il faut identifier les termes opposés de capitalistes et de travailleurs en ce sens qu'il faut que les capitalistes travaillent et que les travailleurs aient des capitaux. Ils prétendent aussi identifier les termes de producteurs et de consommateurs et ne peuvent admettre que beaucoup de consommateurs ne produisent pas. Vous le voyez, c'est la conciliation universelle. » — « A ce compte, repartit le président Barbou, nous sommes tous socialistes. »
Madier aborda rarement la barre des Tribunaux civils ; quand il s'y présentait, c'était encore pour y défendre ses amis politiques. Au commencement de 1849, un certain nombre de démocrates avaient organisé, à la salle des Mille Colonnes, un banquet delà Fédération des peuples. Ce devait être, disait le programme, un banquet démocratique absolu. Le comité d'organisation avait fait au restaurateur, un nommé Voinot, l'honneur de l'admettre parmi ses membres. Le banquet devait être présidé par Ledru-Rollin, on annonçait la présence de Lamennais, de Delescluze et de nombreux représentants des peuples appelés à cimenter la Fédération démocratique absolue. Le banquet n'eut pas de succès, il venait sans doute trop tard, les notabilités s'abstinrent, les peuples y furent représentés par quelques rares étrangers, plus riches d'utopies que d'argent. Beaucoup ne payèrent pas leur écot. Le restaurateur, se considérant comme insuffisamment rémunéré par l'honneur qui lui avait été fait, assigna les organisateurs. Madier plaida pour l'un d'eux. Ceux-ci avaient payé leur part, Voinot fut débouté. L'histoire ne dit pas quelle opinion cet honnête commerçant conserva de la démocratie absolue et de la fédération des peuples.
De toutes les affaires où figura Madier, la plus importante fut le procès des accusés de Juin devant la Haute Cour de Versailles en 1849l. C'est là une page curieuse de notre his1.
his1. la Gazette des Tribunaux des 14, 15, 16, 17, 18, 19, ÏO, 21, 22, 28, 24, 25, 26, 27, 28, '29, 30 et 31 octobre, 2 et 3, 5 et 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 novembre 1849.
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toire politique et judiciaire, une des phases de la longue lutte de la démocratie contre l'ancien ordre des choses, un des chocs de l'avenir en marche contre le passé.
L'autorité était représentée par le procureur général Baroche, tout récemment encore bâtonnier de l'Ordre, assisté des avocats généraux de Royer et Suin, qu'accompagnaient Levesque, substitut du procureur général, et le jeune Oscar de Vallée, attaché au Parquet de première instance. A côté d'eux avait pris place Bonneville de Marsangy, procureur de la République à Versailles.
De l'autre côté se trouvaient trente accusés : dix représentants du peuple et vingt des plus ardents parmi les démocrates ; trente-huit autres avaient pris la fuite et notamment dix-sept représentants du peuple, dont Ledru-Rollin, Victor Considérant et Félix Pyat.
Entre les deux, au banc de la défense, on remarquait le vieux Michel (de Bourges), J. Favre, représentant du peuple, dans tout l'éclat de sa naissante célébrité, Crémieux, occupant une des premières places au Barreau et à la Chambre, Th. Bac, orateur fin et souple, élégant jusque dans ses convictions, Celliez, lettré délicat qu'attiraient, dans ce débat, ses sympathies pour le journaliste Amable Lemaître, Desmarets, plein de charme et de séduction, Malapert, travailleur acharné, et le jeune Madier de Montjau, défenseur d'Aimé Baune et de Maillard. Bérenger (de la Drôme) présidait, assisté des conseillers à la Cour de cassation Rocher, Hello, Pataille, Hardoin, de Boissieux et Delapalme.
Les audiences commencèrent le 13 octobre et se continuèrent, sans interruption, jusqu'au 12 novembre. La salle de la Cour d'assises dut être spécialement aménagée pour recevoir la foule houleuse qui s'y pressait, l'émotion était énorme.
Au cours de ces longues audiences, les incidents naissaient à chaque instant. Madier de Montjau provoqua le premier, en contestant la compétence des hauts jurés. Ceux-ci, aux termes de la Constitution promulguée le 13 novembre 1848, avaient été choisis par tirage au sort parmi les conseillers
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généraux des départements élus au mois d'août précédent. Madier soutint que, nommés par les électeurs alors qu'aucune attribution judiciaire ne leur était conférée, ils n'avaient pas la capacité voulue pour siéger comme hauts jurés. L'avocat général de Royer répondit à Madier en invoquant la jurisprudence de la Haute Cour de Bourges qui, précédemment, avait repoussé une semblable exception. La Haute Cour de Versailles persista dans cette jurisprudence;
Les accusés refusèrent de répondre à l'interrogatoire. Quelques-uns se livrèrent à de véhémentes déclamations qui provoquèrent tour à. tour dans la salle de violentes protestations et d'ardentes-approbations.
La déposition d'Emile de Girardin, directeur du journal La Presse, souleva des tempêtes. L'émeute du 13 juin avait été organisée par la minorité de l'assemblée pour protester contre l'approbation donnée, par la majorité, à la campagne commencée sous la direction du général Oudinot contre la République romaine, dans le but de rétablir le pouvoir temporel du pape. Les adversaires du Gouvernement y voyaient une violation de la Constitution dont l'article 5 portait : « La République française n'attentera jamais à la nationalité d'un peuple ». Ils entreprirent de protester, les uns, comme Emile de Girardin, par les voies pacifiques et légales, d'autres par l'émeute. C'étaient ces derniers qui comparaissaient devant la Haute Cour. Emile de Girardin raconta les réunions auxquelles il avait assisté dans les bureaux de la Démocratie pacifique, le journal de Considérant, et les conseils de résistance légale qu'il y .avait donnés. « M. de Girardin, demanda Madier de Montjau, n'était-il pas convaincu de la constitutionnalité des moyens par lui proposés? — Je le suis d'autant plus, répondit brusquement celui-ci, que c'est chez moi le résultat d'une conviction intime. » Le procureur général Baroche intervint aussitôt : « Le témoin, dit-il, est ici pour déposer sur des faits, et à cet égard nous avons insisté pour que tout fût éclairci ; nous n'avons rien épargné pour arriver à ce résultat, mais le témoin n'est pas ici pour donner son avis sur
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une question de droit constitutionnel. » En présence de ces observations, le président déclara énergiquement : « La question ne sera pas posée. » Un violent tumulte accueillit cette décision. Les accusés debout, parlant tous à la fois, interpellaient la Cour et le témoin. La salle s'associa à cette manifestation. Dès que le calme fut un peu rétabli : « Comment, reprit Emile de Girardin, il me serait interdit de répondre à la question que les défenseurs veulent bien me poser ! Mais le droit du témoignage est aussi sacré que celui de la défense. »
Une violente discussion s'engagea entre le témoin et le procureur général, qui le menaça de requérir contre lui. « Eh bien ! requérez » lui répliqua Girardin. « Nous devrions le faire » répondit Baroche. L'intervention du président termina l'incident.
Des discussions de cette nature n'étaient pas pour calmer la surexcitation, elle alla toujours croissant.
Au cours des débats, le président donna lecture d'une lettre dans laquelle on prêtait au jeune frère de Madier le propos suivant qu'il aurait tenu le 13 juin, au soir, alors que l'émeute était en partie réprimée : « Pour une République comme celle-là, aurait-il dit, mieux vaudrait Henri V. »
Madier jeune, impliqué dans les poursuites, avait pris la fuite en Angleterre. Malgré son absence, son frère se leva pour contester énergiquement les paroles qu'on lui prêtait : « Il me suffira, ajouta-t-il, de dire que les frères Madier sont nés dans le département du Gard, qu'ils ont été forcés de fuir dans les bras de leur mère pour se soustraire aux égorgeurs de 1815, qu'ils ont été nourris des principes d'un père qui avait toutes les raisons pour détester cette époque. »
Cette affaire considérable dans laquelle tontes les parties apportaient une ardeur si grande, ne pouvait se terminer d'une façon ordinaire. Après, le réquisitoire des deux avocats généraux de Royer et Suin, qui assumèrent la lourde tâche de soutenir l'accusation, en l'absence du procureur général Baroche, tombé malade au cours des débats, la parole fut
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donnée à Michel (de Bourges). Celui-ci avait été chargé par ses confrères de présenter, dans son ensemble, la défense des accusés. Dès le début, il manifesta l'intention de démontrer historiquement, philosophiquement et judiciairement, que toute violation de la Constitution entraînait le droit à l'insurrection. De Royer s'opposa au développement de cette thèse. La Cour rendit un arrêt déclarant que la défense ne serait pas admise à la plaider.
Michel (de Bourges) avait écouté l'arrêt debout et le regard contristé. Le président lui donna la parole : « J'ai fini », répondit-il et il s'assit.
Le président s'adressa alors à Madier, qui devait plaider après lui. Celui-ci déclara à son tour que dans les conditions où se trouvaient la défense, il lui était impossible de prêter son ministère aux accusés Baune et Maillard. « Au moyen âge, s'écria-t-il, devant un empereur, devant un conseil assemblé, Jean Huss comparaissait et disait : « Le concile « romain est la synagogue de Satan, le peuple peut à son gré « châtier son maître quand il tombe dans quelque faute. » Jean Huss fut brûlé, mais il fut entendu. Je ne puis accepter pour mes bons et excellents amis la position qu'on veut nous faire. Je respecte l'arrêt de la Cour, mais je ne puis croire que nous ayons moins de liberté que n'en avait Jean Huss au moyen âge. »
Il en fut de même de tous les autres défenseurs, aucun ne consentit à plaider.
Le président désigna d'office un certain nombre d'avocats du Barreau de Versailles. Ceux-ci se présentèrent à l'audience le lendemain et annoncèrent que les accusés avaient refusé leurs concours.
La Cour passa outre et le même jour rendit son arrêt par lequel, conformément à la déclaration du jury, dix-sept des accusés étaient condamnés à la déportation et trois à cinq ans de détention. Les autres étaient acquittés et, parmi ceux-ci, Baune et Maillard, les clients de Madier.
Ces événements rendirent vacants nn certain nombre de
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sièges de députés, Madier brigua l'un d'eux et fut nommé par le département de Saône-et-Loire, en même temps que Esquiros. Cette même élection fit entrer à la Chambre Carnot, de Flotte, Vidal et Eugène Sue.
Depuis ce moment, Madier ne parut plus à la barre. Le Barreau, toutefois, lui resta fidèle. Malgré le décret de proscription dont il fut l'objet après le coup d'État et qui le força à s'expatrier, son nom resta inscrit au tableau et ne disparut que vingt ans plus tard, le jour où, revenu en France, il renonça lui-même à y figurer.
Le Barreau ne fut jamais pour Madier un but, mais une préparation à la vie politique. Son élection réalisait la plus chère de ses ambitions. Il avait trente-six ans, tous les enthousiasmes et toutes les espérances d'une époque fertile en, généreuses chimères. Il entrait, précédé par sa réputation d'avocat, dans l'une des assemblées les plus brillantes qu'ait connues la France. La République, pour laquelle il avait combattu, était proclamée. L'avenir s'offrait à lui avec toutes ses séductions. Madier connut alors la douceur pénétrante des premiers rayons de la gloire, présages pour quelques-uns d'une éclatante journée, pour le plus grand nombre, lueur fugitive dont le souvenir suffit à charmer toute la vie.
A l'Assemblée législative qui comptait des hommes comme Berryer, de Falloux, de Broglie, Thiers, Rémusat, les deux Dupin, J. Favre, Montalembert, Dufaure, Victor Hugo, Lamartine, il occupa dignement sa place. Il siégeait à la Montagne. Merveilleusement pourvu de tous les dons de l'orateur, il avait une haute stature, la tête belle et puissante, la voix sonore, le geste large et expressif. Son discours commencé simplement s'élevait peu à peu, les phrases se déroulaient amples et rythmées en longues périodes ornées de riches métaphores ; forçant l'attention par l'éclat du débit, la netteté des idées, l'élégance de la forme et l'absolue sincérité des convictions.
Avocat de Proudhon, il était devenu son ami et son disciple. Madier croyait à la bonté innée de l'homme et, comme
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Fourrier, attribuait ses mauvais penchants aux entraves apportées à son expansion par les dogmes de la religion et les règles étroites du gouvernement personnel. Il voulait l'exaltation de l'individu participant directement aux affaires de l'État et développant librement, sous la forme républicaine, toutes ses initiatives : « Ce que nous voulons, disait-il, c'est la République, c'est le progrès des institutions, c'est l'affermissement de ce principe sacré, le gouvernement de tous par tous, c'est la réalisation vraie de l'extension de ce principe jusqu'à ses dernières limites, pacifiquement, régulièrement, rapidement, s'il se peut. Pour arriver à un pareil but, nous n'avons besoin ni de cacher le but, ni d'étouffer la discussion : Nous pouvons le dire tout haut, nous avons avantage à le dire. Voilà pourquoi nous demandons la liberté, pour nous comme pour les autres ; voilà pourquoi nous ne souhaitons pas le silence, même de nos adversaires 1. »
Madier intervint dans tous les débats relatifs à la presse. 11 demandait pour celle-ci la liberté entière, n'en redoutant pas encore les excès.
Le coup d'État le surprit douloureusement, le précipitant du haut de son rêve dans l'exil. La meilleure partie de sa vie était finie.
Le -2 décembre, il était auprès de Baudin. Les journaux annoncèrent même qu'il avait été tué Comme lui. Devant l'insuccès de la résistance, il s'enfuit à Bruxelles, espérant toujours le triomphe prochain du droit.
Là il se fit professeur et conférencier, étonnant les paisibles Flamands par l'audace de ses idées et l'éclat de sa parole. Le soir à Bruxelles, à la Société de Thalie, à Gand, à Anvers, au Cercle artistique, il arrivait dans les salles enfumées où se tenait la réunion. Correctement vêtu d'un habit noir, cravaté de blanc, il s'asseyait derrière la table qui lui était réservée et commençait de traiter quelque sujet d'histoire, de littérature ou de philosophie. Puis, s'animant peu à peu, il
1. Moniteur officiel du 25 avril 1851, page 1163.
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en venait à parler de la liberté, de la révolution, de la France, du droit violé. Négligeant son sujet, il improvisait quelque digression en flammé J que l'auditoire écoutait silencieux et charmé. S'exaltant lui-même dans le feu de son éloquence, il se levait brusquement et, précipitant ses gestes,, il lui arrivait souvent de heurter la lampe ou le verre d'eau, qui allaient se briser bruyamment sur le sol. Il ne s'arrêtait pas pour si peu, continuant son développement jusqu'au moment où il terminait son discours par quelque phrase vibrante qui soulevait des tonnerres d'applaudissements.
Madier refusa de revenir en France au moment de l'amnistie: « Vous me connaissez assez, j'espère, écrivait-il à un ami, pour être d'avance certain que, sans condition comme avec condition, moi, ancien représentant du peuple à l'Assemblée violée par le coup d'État, je n'accepterai pas à la face du monde pour moi et pour le corps illustre dont j'ai fait partie, le pardon de l'auteur même du coup d'État. ' » Cependant, une dure épreuve l'attendait. Sa mère, octogénaire et malade, sentant sa fin prochaine, ne voulut pas mourir loin du fils qu'elle aimait. Malgré son grand âge et ses infirmités, elle s'achemina seule vers Bruxelles, et Madier eut la suprême consolation de lui fermer les yeux.
La révolution du 4 septembre lui permit de rentrer en France et les électeurs de la Drôme l'envoyèrent à la Chambre le 18 octobre 1874. Tandis que le pays s'était lentement transformé dans la prospérité et aussi à travers la plus dure des épreuves, Madier était toujours resté le montagnard de l'Assemblée législative. Les idées qu'il avait alors s'étaient exaspérées dans l'exil. Loin de la France il avait vécu avec elles, les gardant jalousement comme un lambeau de la patrie, souffrant pour elles, elles lui étaient devenues plus chères. Théoricien politique, n'examinant ses principes qu'à travers le prisme de son éloquence, loin des nécessités de la réalité, il en voulait l'application complète et immédiate. L'égalité
1. Saint-Ferréol, tome 2, page 174.
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n'était plus seulement une doctrine, c'était pour lui le dogme d'une religion dont la République était la manifestation extérieure et le culte ; il s'en constitua le grand prêtre, vigilant et farouche, écartant tous ceux qui voulaient entrer dans le temple, aussi bien les nouveaux fidèles que les adversaires.
Son éloquence aussi datait de 1848. Elle était restée emphatique et pompeuse, parée d'ornements que notre précipitation pratique ne connaît plus. Elle étonnait quelque peu la Chambre, mais ne la laissait jamais indifférente.
Après quelque longue discussion, alors que les partis fatigués de la lutte faiblissaient, ses amis aimaient à le lancer dans la mêlée. Sa fougue belliqueuse et jamais en défaut ranimait le combat. Rappelant son passé, consacré au service de la démocratie, ses souffrances pour le droit et la liberté, il résistait rarement à la satisfaction de stigmatiser les hommes du DeuxDécembre.
Égalitaire et libéral en 1850, Madier était resté égalitaire mais n'était plus libéral. La fermeté de ses convictions politiques avait fait de lui un autoritaire. « L'ennemi, dit-il un jour, c'est le principe héréditaire. Le principe électif revendique le droit ; contre l'ennemi la revendication est éternelle ; moi, principe électif, à l'heure où il me plaît, au moment où je le crois nécessaire à ma sécurité, à mon existence, j'invoque le droit, que l'ennemi s'éclipse ou s'incline devant moi \ » Peu après, il résumait cette idée dans l'interruption célèbre : « Débarrassons-nous de ce qui nous gêne 2. »
Depuis l'exil, la politique de Madier s'était concentrée tout entière dans la haine de la religion et du pouvoir personnel : « Je ne hais pas moins, écrivait-il dans une de ses professions de foi, en 1876, l'empire que le cléricalisme, s'efforçant de détruire l'oeuvre de 1789 et le Code civil pour leur substituer l'ancien régime et le droit canon. Le peuple me trouvera contre la royauté et l'empire, devant lui en toute occasion,
1. Chambre des députés, Journal officiel du 3 février 1883, page 202.
2. Chambre dos députés, Journal officiel de 1886, page 1057.
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vigilant, inflexible. Je veux la liberté, l'ordre et la paix, et, pour les assurer, la clémence '. »
Il est dans la vie des hommes certains événements qui, laissant une trace profonde dans le coeur et dans l'esprit, décident de toute leur existence. Les mille espoirs dont la jeunesse est pleine, qui l'attirent vers l'avenir, font quelque temps oublier la blessure, elle se ravive avec l'âge et bientôt, les déceptions aidant, elle apparaît seule tout entière.
Madier avait été très frappé dans son enfance des luttes religieuses auxquelles il avait assisté à Nîmes, il avait cruellement souffert de l'exil. Ces deux faits déterminèrent ses haines et dominèrent toute la dernière partie de sa vie politique.
A la Chambre, les lois d'affaires l'attiraient peu. En ces matières, son intervention se borna surtout à défendre les intérêts des producteurs de soie, nombreux dans son département. Il préférait les idées générales, les débats purement politiques.
Poussé par les tendances de son esprit, il n'admettait ni tempéraments ni concessions, proposant toujours les mesures extrêmes.
Une question religieuse était-elle soulevée, Madier montait à la tribune et demandait aussitôt la suppression du budget des cultes et la séparation de l'Église et de l'État. Quelque divergence venait-elle à se produire entre la Chambre et le Sénat, aussitôt il proposait la revision de la Constitution et non seulement la suppression, mais l'anéantissement de la Haute Assemblée. « Sus au Sénat ! » s'ëcria-t-il un jour, et dans sa fougue révolutionnaire il le provoquait en un combat singulier: «Allons, Sénat, disait-il, nous vous avons froissé, nous vous avons jeté le gant, relevez-le ! criez « Sus « à la Chambre ! » c'est votre droit, usez-en et alors je vous en donne pour six mois, non pas à attendre la revision, mais à vivre 2. »
1. Proclamation du 20 février 1876.
2. Chambre des députés, Journal officiel du 6 mars 1883, page 482.
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Lors de la discussion de la loi de 1883 sur la réforme de la magistrature, Madier intervint avec une extrême violence. L'ancien émeutier se réveilla, ne se souvenant que des rigueurs de la répression et oubliant que son père et son grandpère avait honorablement figuré autrefois dans ce grand corps, qu'il attaquait avec tant d'injustice et de passion 1.
Au milieu de ces polémiques, où il combattait avec toute la fougue de son exaltation les institutions et les partis, Madier ne se départit jamais à l'égard des individus de la plus parfaite courtoisie. En. cela encore, il était d'un autre âge.
La lutte finie, le démon de l'inspiration le quittait, le farouche démocrate devenait un causeur charmant, homme du monde accompli, séduisant même pour ses adversaires, parmi lesquels il comptait beaucoup d'amis.
Dans les couloirs, il recherchait MgrFreppel, dont la bonne humeur et l'esprit lui plaisaient. A la tribune, il affectait de l'appeler Monsieur, tout court, ou M. l'abbé ; ailleurs, il n'omettait jamais le titre auquel sa qualité lui donnait droit. Tout divisait ces deux hommes, un défaut commun les rapprochait : l'usage constant de la tabatière. C'était entre eux l'occasion d'échanges fréquents de politesses.
Souvent, au milieu d'une séance, on voyait Madier quitter sa place, au sommet de l'extrême gauche et, traversant la salle, aller, au grand scandale de son groupe, jusqu'au haut des bancs de l'extrême droite emprunter à l'évêque une prise de son tabac. La confiance et l'estime de ses collègues avaient appelé Madier à la questure de la Chambre. Ce poste lui assurait, pour sa vieillesse, un bien-être matériel qu'il n'avait jamais connu ni recherché.
Cet homme d'opposition irréductible savait mal se plier aux concessions nécessaires dans le gouvernement même des plus petites choses. Un conflit éclata entre lui et les représentants de la presse auxquels il avait interdit l'accès de ceri.
ceri. des députés, Journal officiel de 1883, page 1164.
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tainès dépendances de la Chambre. L'Assemblée, saisie de la question, désapprouva ses questeurs. Ceux-ci donnèrent leur démission. Tous furent réélus, Madier seul refusa de revenir sur sa détermination.
Depuis lors, gêné par une surdité presque absolue, malade, attristé par les événements qui se déroulaient autour de lui, Madier ne parut plus guère à la tribune.
Le 9 juin 1891, il y monta pour la dernière fois. C'était pour défendre, au moment de la discussion du tarif des douanes, les sériciculteurs du Midi. Toujours plein d'ardeur, mais sentant ses forces décroître, il fit en termes émus ses adieux à la Chambre. Il mourut à Chatou le.27 mai 1892, âgé de soixante-dix-huit ans.
Madier repose aujourd'hui dans le petit cimetière de Pierrelatte, au milieu des siens. Tous trois partis du même point, à travers tant d'obstacles et des routes si différentes, ont abouti au même but. La fidèle compagne de sa vie et son fils veillent sur son repos, conservant pieusement le souvenir de cette grande mémoire.
Alfred Madier de Montjau mérite l'estime et le respect pour sa haute probité, pour la sincérité et l'inébranlable fermeté de ses convictions. Ses erreurs ont été largement compensées par ses souffrances. Il a été proscrit et l'exil, au dire de tous ceux qui l'ont subi, est le pire des châtiments.
Madier restera comme le représentant d'une époque troublée où la France, brusquement sortie du gouvernement autoritaire de l'ancien régime, à peine remise des terribles secousses de la Révolution, naissait à la liberté et cherchait à déterminer sa voie.
Les hommes de ce temps, tenant au passé par leurs origines, à l'avenir par leurs espérances, présentent un curieux contraste entre leur nature, leur tempérament et leurs idées ; adversaires résolus de l'autorité, ils sont eux-mêmes des autoritaires, ennemis de toute religion, ils ont détourné les aspirations de leur âme de toute idée surnaturelle et se sont faits les apôtres enthousiastes de dogmes politiques ; scepti-
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ques, ils ont fatigué leur génération par leur incessante opposition à tout gouvernement autre que celui de leur choix.
Madier avait dans sa famille un trop long passé de traditions monarchiques et religieuses pour n'en pas, malgré tout, porter l'empreinte.
Ardent démocrate, il n'admettait d'autre forme de gouvernement que la République, en vertu du droit antérieur et supérieur de l'individu. Libre-penseur intransigeant, il croyait d'une foi absolue à l'infaillibilité des principes politiques auxquels il était attaché, espérant toujours, en face des réalités décevantes, que l'évolution nécessaire des hommes et des choses en amènerait la réalisation.
Peut-être, à l'heure des méditations suprêmes, au moment où l'âme entre déjà dans l'infini, espéra-t-il encore l'accomplissement prochain de ses aspirations.
Peut-être, triste et désabusé, se demanda-t-il si la politique n'était pas de toutes les sciences humaines, la plus inconstante et la plus ingrate, celle dont les théories sont le plus souvent contredites par les faits et qui ne peut offrir à l'esprit, avide de certitude, aucune vérité indiscutable et intangible.
Peut-être, songeant aux êtres qui lui étaient chers, à ceux qui l'avaient précédé dans la tombe, à ceux qu'il laissait après lui, son âme s'est-elle révoltée à l'idée d'une séparation éternelle.
Peut-être, dans la sincérité de son orgueil et se rappelant les nobles et généreux mobiles qui, pendant si longtemps, avaient fait battre son coeur, a-t-il enfin compris qu'une intelligence comme la sienne ne pouvait s'éteindre à jamais ; que la mort n'est pas le néant, mais le commencement de l'éternité.
TRAVAUX DE LA CONFÉRENCE
BULLETIN DES TRAVAUX (1897-1898)
23 novembre 1897. — Un médecin peut-il être déclaré, par les tribunaux, responsable à raison d'une imprudence exclusivement imputable à l'homme de l'art?
RAPPORTEUR: Me A. Mornet.
PLAIDANTS : MM" Martin Lejeay et Fleury ponr l'affirmative ; Me Berthon pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Mornet, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
30 novembre 4897. — L'époux survivant peut-il recevoir par testament de son conjoint prédécédé la quotité disponible de droit commun dans le cas où elle excède la quotité disponible spéciale instituée par l'article 1094, § 2 ?
RAPPORTEUR : M" F. Clément.
PLAIDANTS: Me Bourget pour l'affirmative ; Me Ch. Robert pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Clément, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
7 décembre 4897. — Le père a-t-il un pouvoir discrétionnaire à l'égard de l'éducation religieuse de ses enfants ?
RAPPORTEUR: Me José Théry.
PLAISANTS : MMM Bonnefoy et Barbier pour l'affirmative ; MM" Comolet et Lebrun pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Théry, conclut dans le sens de la négative,
La Conférence a adopté la négative.
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14 décembre 1897. — L'artiste ou écrivain a-t-il, aux termes de l'article 13 de la loi du 29 juillet 1881, le droit de réponse à un article de critique pure, dans un journal ou écrit périodique, sur l'un de ses ouvrages ?
RAPPORTEUR : Me Henry Buteau.
PLAIDANTS : MMes E. Wéber et Duchêne pour l'affirmative ; MMes A. Philippe et Porez pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Buteau, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
21 décembre 1897. — Une Société de crédit qui prête à un fonctionnaire l'argent nécessaire à son nantissement peut-elle stipuler un intérêt supérieur au taux de 5 p. 100 l'an?
RAPPORTEUR : M" Henri Duvivier.
PLAIDANTS : Me Ch. Comte pour l'affirmative ; M6 Deronde pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Duvivier, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
4 janvier 1898. —La loi du 21 mars 1884 sur les syndicats professionnels s'applique-t-elle aux professions libérales?
RAPPORTEUR : Mc Pierre-Edouard Wéber.
PLAIDANTS : MMes Lecomte et Charles Gans pour l'affirmative ; MM™ Jean Raynal et Gustave Laroque pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Wéber, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
11 janvier 1898. — Le rapt de séduction, non suivi de contrainte physique, peut-il donner ouverture à une demande en déclaration de paternité basée sur l'article 340 du Code civil?
RAPPORTEUR : Me Edmond Sandoz.
PLAIDANTS : MMCS Brunet et Bied-Charreton pour l'affirmative; MMM Persin et Philippart pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC: M6 Sandoz, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
18 janvier 1898. — Un syndicat ouvrier qui a stipulé d'un patron, pour ses membres, certaines conditions de travail, peut-il en poursuivre, à leur profit, l'exécution devant la justice?
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RAPPORTEUR : M' Henri Bazire.
PLAIDANTS: MMM D. Rousse et Paul-Boncour pour l'affirmative ; M" C. Rigaud pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Bazire, conclut dans le sens de l'affirmative. La Conférence a adopté l'affirmative.
25 janvier 1898. — Un auteur a-t-il le droit de publier une oeuvre littéraire composée d'épisodes à peine voilés et révélés par des débats judiciaires ?
RAPPORTEUR : Me Henry Renaud.
PLAIDANTS : MMes Georges Boullenger et Desgraviers pour l'affirmative ; MMes Henri Masson et Froissart pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M0 Renaud, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
1er février 1898. — La nullité de l'acte passé par une femme sans le consentement de son mari est-elle couverte à l'égard de celle-ci par la ratification émanant du mari seul?
RAPPORTEUR : M" Maurice Quentin.
PLAIDANTS : MMes Mayer et Henri Lenoble pour l'affirmative; Me Lerolle pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Quentin, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
8 février 1898. — Les communes peuvent-elles subventionner des écoles libres ?
RAPPORTEUR : M" Albin Labrousse.
PLAIDANTS : MM" Achille Segard et de la Chapelle pour l'affirmative; MMes Jacquemont et de Guardia-Calmettes pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M6 Labrousse, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
45 février 4898. — La prohibition édictée par l'article 298 du Code civil (interdiction pour l'époux contre lequel le divorce a été prononcé pour cause d'adultère de se marier avec son complice) constitue-t-elle un empêchement dhïmant?
RAPPORTEUR : M" André Mornet.
COYr&R. DBS AVOCATS. 8
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PLAIDANTS: MM" Paul Colin et Labarthe pour l'affirmative; M" Marc Loubers pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Azard, conclut dans le sens de la négative. La Conférence a adopté la négative.
1er mars 1898. — La loi du 28 mars 1885 couvre-t-elle toutes les opérations de Bourse affectant la forme de marchés à terme, d'une présomption légale de validité, qui ne peut être combattue que par une preuve écrite manifestée par une convention préalable ?
RAPPORTEUR : M0 Frédéric Clément.
PLAIDANTS : MM" 3 Lauras et Bour pour l'affirmative ; MM™ de Chassey et Eugène Boucher pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC: Me Hussenot, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté la négative.
8 mars 1898. — L'individu, dont le nom a été donné sans intention malveillante à un héros de roman, peut-il exiger la modification de ce nom ?
RAPPORTEUR : M° José Théry.
PLAIDANTS : MMes Jacques Helbronner et Boudard pour l'affirmative ; M" Vergelot pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Hermance, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
15 mars 1898. — Les héritiers d'un testateur qui est mort sans avoir dénoncé l'adultère de sa femme sont-ils recevables à fournir la preuve de cet adultère, à l'effet d'obtenir la révocation des libéralités consenties par le de cujus f
RAPPORTEUR : M0 Labrousse.
PLAIDANTS : MMCS Bonnichon et Martin-Lejeay pour l'affirmative ; MM0S Weisweiller et Paul Maze pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Bourély, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
22 mars 1898. — Les tribunaux peuvent-ils, à défaut du mari, autoriser la femme à contracter un engagement théâtral ? RAPPORTEUR : Me Hesse.
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PLAIDANTS : MMM Dessaigne et Oudin pour l'affirmative ; MM" Cléry et Loche pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Alphonse Richard, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté la négative.
29 mars 1898. — La mort de la mère, à laquelle avait été confiée par le jugement de divorce la garde de l'enfant commun, a-t-elle pour effet, ipso jure, de restituer le père dans celui des attributs de la puissance paternelle qui en avait été détaché en faveur de la mère?
RAPPORTEUR : M° Buteau.
PLAIDANTS : MM" Henri Berton et Contant pour l'affirmative ; MM™ Nantet et Roy pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Ch. Simon, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
5 avril 4898. —• Le mariage contracté par un prêtre catholique ayant abandonné le sacerdoce est-il valable ?
RAPPORTEUR : Me Duvivier.
PLAIDANTS : MM" Merle et Laplatte pour l'affirmative ; MM" Orgias et Léon Prieur pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Rondenay, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
19 avril 1898. — L'indemnité d'assurance que touche un ouvrier père de famille à la suite d'un accident de travail est-elle saisissable?
RAPPORTEUR : M0 Wéber.
PLAIDANTS : MM" Labbé et Loubers pour l'affirmative ; MM" Ribault et Cohen pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Paul Comby, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
26 avril 4898. — Les blessures faites dans un duel loyal peuvent-elles donner ouverture à une action en dommages-intérêts aii profit du blessé ?
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RAPPORTEUR : M" Edmond Sandoz.
PLAIDANTS : MM" Brunschwig et Charles Bernard pour l'affirmative ; MM" Mesmin et Lirmin-Lipmann pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Tixier, conclut dans le sens de l'affirmative. La Conférence a adopté la négative.
3 mai 4898. — La vente sans réserve d'une oeuvre d'art entraîne-t-elle cession, au profit de l'acquéreur, du droit de reproduction ?
RAPPORTEUR : Me Henry Renaud.
PLAIDANTS : MM" Michel Baër et Jacquemont pour l'affirmative ; Me Henri Fischer pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M0 Genesteix, conclut dans le sens de la négative .
La Conférence a adopté la négative.
10 mai 1898. — La faim qui pousse un individu à dérober des aliments peut-elle constituer le cas de force majeure prévu par l'article 64 du Code pénal ?
RAPPORTEUR : Mc Henri Bazire.
PLAIDANTS : MM 0' Rigaud et Rouzé pour l'affirmative; MM" Maurice Berthon et Dupré-Latasse pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M," Fleury, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
17 mai 1898. — Les tribunaux peuvent-ils, sans tenir compte de l'opposition des ayants cause de l'auteur, autoriser la publication d'une correspondance entreprise par le destinataire ?
RAPPORTEUR : M" André Hesse.
PLAIDANTS : MM" Philippart et Philippe pour l'affirmative ; MM" Gans et Helbronner pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Boncour, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
25 mai 1898. — Doit-on annuler comme contraire à la morale ou à l'ordre public, la clause d'une police d'assurances qui stipule que si l'assuré se donne volontairement et librement la mort, la
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Compagnie n'est dégagée de payer l'indemnité au bénéficiaire, qu'autant que le suicide a eu lieu pendant les douze premiers mois à courir de la police ?
RAPPORTEUR : M8 Maurice Quentin.
PLAIDANTS : MMes Brunet et Laroque pour l'affirmative ; MMM Charles Simon et Âzard pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Bonniehon, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté la négative.
7 juin 1898. — Les juges civils doivent-ils refuser aux militaires traduits devant eux, pour un délit de droit commun, le bénéfice de la loi Bérenger, à raison même de la qualité de militaire de l'inculpé ?
RAPPORTEUR : Me André Mornet.
PLAIDANTS : MMes Desgraviers et Boudard pour l'affirmative ; MMM Orgias et Lirmin-Lipmann pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Rondenay, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
14 juin 1898. — Lorsque la victime d'un délit cède à un tiers l'action civile née de ce délit, le tiers cessionnaire est-il recevable à intenter cette action devant la juridiction répressive ?
RAPPORTEUR : M" Frédéric Clément.
PLAIDANTS : MMes Bouclier et Martin-Lejeay pour l'affirmative ; MMM Porez et Labbé pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M° Bourget, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
20 juin 1898. — Le droit de propriété littéraire ou artistique tombe-t-il dans la communauté î
RAPPORTEUR : Me Labrousse.
PLAIDANTS : MMes Labarthe et Pierre Cléry pour l'affirmative ; MMM Merle et Mayer pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Henri Berton, conclut dans le sens de l'affirmative.
La Conférence a adopté l'affirmative.
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21 juin 1898. — Une femme que son mari refuse de recevoir au domicile conjugal, et qui ne veut point recourir au divorce ou à la séparation de corps, peut-elle obtenir des tribunaux la garde de l'enfant mineur issu du mariage î
RAPPORTEUR : Me Théry.
PLAIDANTS : MMea Raymond Persin et Dessaigne pour l'affirmative ; MMes Cohen et Lenoble pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Content, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
27 juin 1898. — La connivence du mari à l'adultère de sa femme le rend-il irrecevable à la déférer aux tribunaux correctionnels, dans les termes de l'article du Code pénal?
RAPPORTEUR : Me Buteau.
PLAIDANTS : MM" Barbin et Deronde pour l'affirmative ; MMCS Nantet et Prieur pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : Me Ch. Robert, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
4 juillet 1898. — Le concordat est-il opposable à la victime d'un quasi-délit commis avant la faillite de son auteur, quand elle n'a introduit sa demande et obtenu condamnation que postérieurement à l'homologation du concordat?
RAPPORTEUR : Me Duvivier.
PLAIDANTS : Me Ribault pour l'affirmative ; MMes Hussenot et Maze pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M' de Chassey, conclut dans le sens de la négative.
La Conférence a adopté la négative.
5 juillet 1898. — Les donations par contrat de mariage doiventelles être considérées comme des actes à titre onéreux?
RAPPOBTEUR : M° Weber.
PLAIDANTS : MM" Oudin et Ségard pour l'affirmative ; MMes Rousse et Weber pour la négative.
MINISTÈRE PUBLIC : M" Tixier, conclut dans le sens de la négative. La Conférence a adopté la négative.
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A la fin des travaux de la Conférence des Avocats, le 5 juillet 1898, M. le Bâtonnier PLOYER a prononcé le discours suivant :
Avant de nous séparer, MES CHERS CONFRÈRES, laissezmoi me conformer à l'usage qui veut que le Bâtonnier prenne congé de vous en quelques mots bien simples consacrés à l'année qu'il vient de passer parmi vous, guide de vos travaux, témoin de vos efforts, confident de vos espérances.
Parmi vous j'ai connu le repos et le plaisir sans mélange, que me donnait le spectacle de vos luttes, c'est-à-dire la seule rivalité des intelligences et la seule enchère des talents. Celle-ci a monté bien haut : quelques-unes de nos Conférences ont fait passer dans le Palais comme un frisson d'orgueil; presque toutes, par une moyenne véritablement exceptionnelle, placeront dans un embarras certain ceux qui sont chargés de les apprécier, et les condamnent par avance aux regrets de ne pouvoir égaler le nombre des récompenses à celui des révélations.
Que ceux qu'une sélection nécessaire atteindra rigoureusement n'en conservent aucune amertume : pour la plupart, le champ demeure ouvert avec la chance de nouvelles épreuves; pour les autres, ils seront classés par leurs camarades dans le souvenir et la légende d'une promotion tellement forte qu'avoir pris part au combat leur restera un titre non sans honneur, ni sans profit.
J'ai apporté dans mes critiques la franchise et la sincérité dont je m'étais fait une loi, et j'ai tâché que chacune d'elles fût accompagnée de conseils bien pratiques, de ces conseils que vous pouvez méditer en vacances, préparant vos esprits au travail, à la discipline, et même aux procédés dont vous avez, avec une bonne grâce soumise, reconnu l'opportunité. Je vous remercie tous de votre courtoisie, de votre déférence et plus encore de la confiance que vous m'avez-témoignée, car de celle-ci surtout j'ai besoin, puisque l'Ordre a bien voulu me maintenir à sa tête et que le plus grand de-
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voir de mes fonctions est de diriger la jeunesse dans une voie prudente et sage.
Pendant longtemps ce devoir, en même temps que le plus grand, a été le plus doux et le plus facile à remplir; va-t-il changer de caractère? va-t-il faire l'objet de conceptions différentes? la. conscience du Bâtonnier va-t-elle connaître le trouble de l'hésitation et le tourment du doute ?
Je n'ai pas de parti pris, je ne demande qu'à réfléchir, qu'à m'expliquer, peu disposé à subir les injonctions, empressé à écouter les bonnes raisons; mais soyez bien tranquilles, je conserve dans mon coeur, pour les principes essentiels sur lesquels l'Ordre repose, une foi robuste, inébranlable, celle que j'ai déjà confessée devant vous, celle que je tiens de nos anciens : elle a fait le charme et la dignité de ma vie, je veux vous la transmettre pour la dignité et le charme de la vôtre.
LAURÉATS DU CONSEIL DE L'ORDRE
Par arrêté du 12 juillet 1898, le Conseil de l'Ordre a désigné MM. CLÉMENT et THÉRY pour prononcer les discours de rentrée qui auront pour sujets : l'Éloge de Léon Gambetla et le Procès de François Villon.
Il a décerné le prix Laval à M. PAUL-BONCOUR, le prix Cartier à M. Pierre CLÉRY, et le prix Paillet à MM. THÉRY, LABROUSSE et BUTE AU.
Il a nommé Secrétaires de la Conférence des Avocats pour l'année 1898-1899, MM. PAUL-BONCOUR, CLÉRY, LABBÉ, NANTEL, RIBAULT, MAZE, MAETIN-LEQEAY, PRIEUR, ROBERT, PHILIPPART, HUSSENOT, DE BUBETEL DE CHASSEY.
RENTRÉE DE LA CONFÉRENCE
ANNÉE JUDICIAIRE 1898-1899
Le 19 novembre 1898, la Conférence des Avocats s'est réunie dans la salle de la Bibliothèque de l'Ordre, sous la présidence de M. le Bâtonnier PLOYER, assisté des Membres du Conseil de l'Ordre.
M. le Bâtonnier a remis à M. PAUL-BONCOUR le diplôme et la médaille du prix Laval, à M. Pierre CLÉIÎY le diplôme et la médaille du prix Cartier, et à MM. THÉRY, LABROUSSE et BUTEAU, le diplôme et la médaille du prix Bethmont, en adressant à ces lauréats quelques paroles d'éloge et d'encouragement.
Puis il s'est exprimé en ces termes :
MES CHERS CONFRÈRES,
L'année dernière, à pareille époque, je ne vous ai pas caché quelle serait ma préoccupation principale, conforme à la plus ancienne tradition de l'Ordre, conforme aussi aux aspirations généreuses et aux fécondes impatiences de cette jeunesse dont la direction venait de m'être confiée.
Je vous ai parlé de suite de la consultation gratuite et de la défense d'office, et telle était ma hâte de vous voir à l'oeuvre, telle ma confiance dans l'empressement sur lequel je comptais que rappelant d'anciens souvenirs, remontant pour vous les marches du passé, retrouvant dans un facile effort les incertitudes et les angoisses que
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j'ai connues autant que pas un de vous, j'essayais de fixer en quelques règles bien simples une méthode de préparation et de travail pour vos essais, vos débuts, vos premières plaidoiries.
Obligé à me restreindre, je passais volontairement sous silence l'histoire ou, pour mieux dire, la philosophie de la mission sociale que vous alliez remplir; c'est peutêtre une lacune à combler en peu de mots : j'ajoute qu'en la comblant, je récompenserai le dévouement dont vous avez fait preuve, puisque vous apprendrez qu'en vous prodiguant pour la cause des pauvres gens, vous avez bien servi celle de votre profession.
Les consultations gratuites, à raison de leur multiplicité, ont pris une allure de plus en plus vive ; le temps est loin où elles pouvaient être discutées solennellement par l'Assemblée générale de l'Ordre, puis renvoyées à l'examen d'un rapporteur dont la rédaction écrite faisait l'objet d'une nouvelle délibération. Les déshérités qui viennent vous trouver sont nombreux, anxieux, pressés. Souvent ils ont commencé par frapper à d'autres portes qui ne s'ouvrent pas de la même façon que la nôtre et derrière lesquelles ils n'ont rencontré que l'ignorance et la cupidité. Comme alors leur état d'esprit fait de méfiance et de révolte se comprend ! Comme il réclame votre patience, votre bonté, votre tendresse ! Il faut d'abord calmer ces exaltations, abaisser au point normal la température où la solution peut éclore ; il faut ensuite vous reconnaître vous-mêmes pour en faire sortir la lumière dans le chaos des explications confuses et des réticences
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instinctives; il faut enfin qu'un avis soit donné, qu'une ligne de conduite soit tracée, le tout avec une clarté et une autorité suffisantes pour que vos humbles clients, dans le cas même où vous condamnez leurs passions, subissent votre ascendant et emportent au fond de leurs âmes apaisées une étincelle de vérité dans une notion de justice.
Vous n'avez pas été inférieurs aux difficultés de cette tâche. Grâce au nombre des bureaux qui ont fonctionné simultanément, les consultations réclamées ont toujours été épuisées, séance tenante ; grâce au mécanisme qui dans chaque bureau associe l'expérience d'un ancien à la bonne volonté de deux jeunes confrères, la garantie d'un conseil éclairé n'a jamais fait défaut, et si parfois vous avez été trompés r>ar des simulacres d'indigence, vous vous êtes consolés en songeant que l'Assistance judiciaire qui dispose pourtant des moyens de contrôle dont vous manquez, laisse à chaque instant passer des erreurs dont les conséquences sont tout autrement fâcheuses.
Vous n'avez pas été inférieurs, non plus, aux besoins perpétuellement croissants de la défense d'office ; surtout vous avez admirablement répondu aux dispositions et à l'attente de la loi du 8 décembre 1897.
Je suis de ceux qui ont salué cette loi avec un sentiment de profonde reconnaissance. Songez qu'elle venait enfin de réaliser un des grands projets conçus par nos ancêtres de la Eévolution française et dont ceux-ci avaient proclamé le principe dans l'article 9 de la Déclaration des Droits de l'homme. Je ne sache pas de critique plus facile
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et plus banale que celle qui consiste à juger avec les idées du jour les hommes et les institutions d'autrefois, vous me permettrez de m'en abstenir; mais vous me laisserez, d'autre part, constater qu'au moment où l'Assemblée Constituante se réunissait pour revendiquer moins les libertés que les égalités nécessaires, l'ordonnance de Villers-Cotterets et celle de 1670, tempérées seulement en 1788 par l'abolition de la torture, avaient fait leur temps, et qu'une des premières pensées du nouveau souverain devait être pour réformer complètement la procédure criminelle et légitimer celle-ci par l'harmonie à établir entre le souci de l'ordre social et le respect de la Personne humaine. Cette harmonie apparut immédiatement dans la loi du 8 octobre 1789, mais cette oeuvre des constituants n'eut qu'une existence éphémère et qu'un intérêt historique, car son destin fut de s'endormir pour un siècle et de se réveiller avec sa vertu presque entière le 8 décembre 1897.
Pendant cette longue période, le Code de 1808 avait régné sur les Parquets, sur les Cabinets d'instruction, sur les Prisons ; il avait, sous la Eestauration et le second Empire, victorieusement résisté aux dissertations humanitaires des philosophes du droit pénal, il se dressait de toute sa hauteur en 1870: vingt-sept années de discussion devant le Parlement ont été nécessaires, non pas même pour l'abattre, mais pour y introduire ce que je considère comme un minimum de réformes et d'améliorations.
Vous savez mieux que personne que ces améliorations
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et ces réformes ne pouvaient valoir que par votre dévouement. Dès la première comparution de l'inculpé devant le magistrat instructeur, la défense d'office s'organise par une désignation du Bâtonnier pour se poursuivre par un concours et un contrôle qui sont sans trêve, comme ils sont sans entrave. Toutes les portes sont tombées devant vous, celle du greffe où le dossier demeure à votre disposition, celle de la prison que l'interdiction de communiquer ne peut plus verrouiller, celle enfin du cabinet d'instruction où le rôle impassible que la loi vous assigne prend une grandeur que les railleries superficielles n'avaient point entrevue, une grandeur de surveillance autorisée, la grandeur d'un mandat conféré par la loi — le seul que je veuille pour vous.
Tout ceci n'allait pas sans un surcroît d'efforts, de responsabilités, même de misères matérielles; je sais que s l'ordonnance de renvoi en police correctionnelle est, comme toutes autres, portée à votre connaissance par l'intermédiaire du greffier, il n'en est pas de même, oubli certain de la loi, pour la citation qui appelle votre client à l'audience ; je sais vos longues attentes dans la foule des témoins et la promiscuité des prévenus : sur ces deux points, sur d'autres semblables, après l'expérience que nous venons de faire, je ne manquerai pas d'attirer l'attention des autorités compétentes et je serai écouté, parce que rien n'a rebuté votre zèle, parce que rendant en quelque sorte aux Pouvoirs publics les comptes de l'Ordre, je pourrai leur annoncer que malgré les incertitudes et les tâtonnements d'une tâche nouvelle, le Bâtonnier
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n'a pas, au sujet de celle-ci, reçu une plainte, une seule, contre un défenseur commis d'office.
Et maintenant, comprenez bien, pour la partager, cette gratitude dont je vous parlais tout à l'heure et que la loi de 1897 m'a inspirée.
Il ne faut pas oublier la campagne qui depuis quelques années était menée contre l'Ordre, agitation de surface sans doute non pas de profondeur, querelle de mots non pas d'idées, fruit des appétits insatiables d'une polémique universelle non pas des réclamations d'un intérêt général ; il n'en est pas moins vrai qu'à diverses reprises, le Parlement avait été saisi de propositions de loi tendant à l'abolition pure et simple de ce qu'elles appelaient le monopole de l'Ordre des Avocats, à ce que le Tableau fût supprimé, à ce que tout plaideur pût se faire représenter en justice, retenez bien le mot, par une personne quelconque munie d'une procuration spéciale. D'autre part, l'Ordre n'était pas resté sans réponse; ici même, plusieurs de mes devanciers avaient élevé la voix avec l'autorité qu'ils tenaient de vos suffrages, signalant au public les inconvénients et les périls d'une mesure qui n'aurait même pas été une innovation, car l'épreuve en a été déjà tentée et n'a laissé derrière elle que la plus lamentable des légendes.
Tout ce que je veux retenir de cette controverse, c'est qu'elle a été tranchée par le législateur le 8 décembre 1897.
Eût-il été possible d'ouvrir les cabinets d'instruction, de livrer les dossiers à la personne quelconque imaginée
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par des propositions hâtives, personne aussi peu rassurante pour les intérêts individuels que pour les intérêts sociaux, pour les justiciables que pour la justice? Non, non, le Parlement a parfaitement compris qu'il ne pouvait doter le pays de sa grande réforme et passer outre aux scrupules exprimés par la Cour de cassation qu'en s'appuyant sur la vieille organisation du Barreau et en rajeunissant celui-ci par l'effort même qu'il allait demander à sa constitution vigoureuse et saine. Il a trouvé devant les Cours d'appel et les Tribunaux de première instance des Compagnies présentant un ensemble de garanties constituées les unes par des dispositions législatives, les autres par la longue et salutaire hérédité de règlements intérieurs, de traditions professionnelles jalousement entretenues ; il a vu que la Charte de ces Compagnies, en exigeant la capacité et en créant la discipline, demandait à peu près à la nature humaine tout ce que celle-ci peut donner, — il leur a fait confiance : voilà ce qu'est, au point de vue de l'existence et de l'honneur de l'Ordre, la loi du 8 décembre 1897.
Mais alors, par une association d'idées que la logique impose, ne suis-je pas conduit à rechercher si le moment est heureusement choisi pour médire de nous-mêmes, et nous-mêmes porter la main sur l'organisation que le Parlement vient de reconnaître et de consacrer à nouveau?
J'espère que vous n'attendez pas de moi un examen portant sur des points secondaires, un peu puérils ; il est des questions qui sont, en quelque sorte, d'ordre familial, que je crois de bon goût de réserver, au sujet des-
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quelles vos anciens, dans l'intimité des réunions de Colonnes, écouteront vos doléances et vous donneront, je m'y engage pour eux, des explications de nature à vous pleinement satisfaire. Mais puisque l'Ordre a bien voulu pour une année encore continuer ma responsabilité, puisque j'étais amené à dire que je n'avais aucun parti pris, je comprends qu'un silence absolu causerait à quelquesuns une déception réelle dont je ne veux pas plus que du triomphe apparent qu'il procurerait à d'autres.
Ne vous y trompez pas, quand sous le prétexte d'une réforme avantageuse et profitable, on vous pousse vers l'acceptation des mandats, on reprend, en réalité, les propositions de loi dont je vous parlais tout à l'heure, car on provoque l'intervention du législateur pour obtenir de lui l'abrogation de l'article 42 de l'Ordonnance de 1822, qui, après avoir édicté pour la profession d'avocat une série d'incompatibilités, prononce l'exclusion des agents d'affaires. Or, le métier d'agent d'affaires n'étant pas autre chose que l'accomplissement de certains mandats, vous entrevoyez facilement le caractère et les conséquences d'une réforme au sujet de laquelle je ferai d'abord connaître mon sentiment en déclarant que je la repousse de toutes mes forces. Ici encore, ne vous méprenez pas sur mes raisons : j'accorde que les mandats peuvent apporter avec eux certains profits; d'autre part, je ne cache aucune arrière-pensée injuste et dédaigneuse pour des occupations que nous voyons remplir avec une honorabilité parfaite par des hommes dont quelques-uns sont sortis de nos rangs et restés presque des nôtres. Mais
COKréB. DES AVOCATS. 9
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j'essaye de m'élever à la hauteur où s'était placé le Garde des sceaux pour proposer à sou souverain l'Ordonnance de 1822, et de là je discerne plus clairement qu'en défendant l'article 42 contre toute entreprise imprudente, je défends une chose essentielle, une chose à laquelle aucun de vous, aucun de vos clients ne veut renoncer : l'indépendance de l'avocat devant le juge.
Vous rendez-vous bien compte de la situation qui vous serait faite par l'acceptation et l'accomplissement de la plupart des mandats, que ceux-ci vous soient confiés par un tribunal ou par un particulier? N'avez-vous pas tous les jours à justifier à la barre les gestions les plus scrupuleuses contre l'aveuglement et la mauvaise foi des intérêts exaspérés ? Ne vous faut-il pas établir devant une contradiction ardente l'exactitude des dépenses, la fidélité des recettes, la modération des salaires? Ce rôle quelquefois vous gêne, vous fait perdre le sang-froid, monter le rouge au front quand vous plaidez pour un de ces clients dont une fréquentation assidue vous a révélé la délicatesse : le voulez-vous pour vous ? Voulez-vous être syndics de faillite;, liquidateurs de sociétés, receveurs de rentes? et croyez-vous qu'au lendemain d'un procès où le juge aura réglé vos comptes et taxé vos honoraires, vous pourrez, reprenant votre robe, retrouver devant lui cette liberté d'appréciation, cette indépendance de langage et comme cet équilibre d'autorité qui, dans une circonstance émouvante, faisait dire par un grand magistrat à un grand Bâtonnier : la barre de nos audiences nous unit bien plus qu'elle nous sépare?
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Si vous le croyez, nous ne pouvons pas nous entendre; mais, grâce à Dieu ! ce désaccord n'existe pas entre nous et vous m'approuverez même, allant jusqu'au bout de ma pensée, de ne faire aucune distinction, de proscrire comme tout autre le mandat ad litem, de le proscrire plus qu'un autre parce que, comme tout autre, il soumettrait à la discussion la valeur de votre travail et qu'il s'agirait cette fois de la valeur de vos conseils et de vos plaidoiries. Ceci ne veut pas dire qu'il faille renoncer à l'espoir d'un libre accès à la barre du Tribunal de Commerce; mon espoir, au contraire, est que le jour est proche où la seule inscription soit au Tableau, soit au stage de l'Ordre constituera devant la juridiction consulaire comme devant les Conseils de préfecture ou les jurys d'expropriation, un titre suffisant pour vous donner la parole et affranchir les parties absentes de la formalité des procurations. Mais je voulais d'abord, au sujet du mandat, proclamer une fois de plus, sans ambages ni réticences, le principe fondamental de notre profession ; je l'ai fait en me bornant à une seule considération, à la considération maîtresse, à celle qui répond à tout.
Faut-il maintenant, à un autre point de vue, poursuivre la défense de l'ordonnance de 1822? Êtes-vous troublés par certaines idées émises au sujet du Conseil de l'Ordre, de sa composition, de la manière dont fonctionne le pouvoir disciplinaire ?
Eassurez-vous et tout d'abord croyez bien que le nombre de vingt confrères est suffisant pour assurer les services qui incombent à votre Conseil. Or, je me refuse à envi-
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sager autrement la question, ne voulant douter d'aucune sincérité, pas plus que soupçonner aucune préoccupation individuelle. Si l'Assemblée générale de l'Ordre avait un sentiment différent, la cause serait "bien vite entendue : quant à moi, je parle pour des jeunes gens à qui notre organisation se révèle, qui ne sont pas encore électeurs, qui le seront bientôt et qui, pour ce jour prochain, peuvent éprouver le besoin de n'être pas éclairés seulement sur le choix des personnes. J'estime que je viens de les éclairer sur un premier point. Us apprendront encore avec intérêt qu'en 1848 le nombre des avocats inscrits au Tableau (1,050) était supérieur à celui de 1896 (1,027); à partir de 1848, par un effet transitoire de l'établissement de la patente, ce nombre a décliné ; il s'est ensuite relevé par une progression constante : qu'en faut-il conclure, sinon que la mission des membres du Conseil a été tantôt plus, tantôt moins lourde, qu'elle cache parfois un labeur peu connu? Mais, tant que ceux-ci suffiront à leur tâche, tant que l'intérêt général de l'Ordre ne réclamera pas, il n'existera point de raison convenable pour aller déranger le législateur et lui demander l'abrogation d'une autre disposition qui est l'article 2 de l'ordonnance du 27 août 1830. J'ajoute que votre Conseil étant essentiellement un tribunal de discipline, il est bien impossible d'établir une proportion rationnelle entre le nombre des électeurs et celui des élus, le nombre des justiciables et le nombre des juges: ce dernier reste nécessairement limité par la force des choses et la nature de la fonction.
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Mais il paraît que cette fonction est remplie de façon lamentable, suspecte, et voici que la publicité est requise pour les instructions et les décisions disciplinaires. Vraiment, penserez-vous qu'il y aurait là une conquête de l'esprit moderne prenant sa revanche contre les abus invétérés et comme la révélation d'une moralité supérieure inconnue de vos anciens? Non, ceux-ci, sachez-le bien, ont mûrement pesé les avantages et les inconvénients du secret de nos séances, et si ce secret que, pour mon compte, je n'ai jamais pu voir violer sans une amère tristesse, a prévalu à leurs yeux, c'est qu'ils ont bien compris que dans les cas heureusement les plus nombreux, la publicité serait une peine infiniment plus douloureuse à supporter que la répression elle-même. Laissons à celle-ci, chaque fois qu'il est possible, son caractère essentiellement paternel et de celui-ci ne doutez pas. Quel peut être le plus grand désir des vingt confrères devant lesquels un de nous comparaît, sinon de le renvoyer indemne, dans le cas où l'enquête du rapporteur ne permet pas d'épargner à l'ami menacé l'épreuve de la comparution? Voilà la vérité sur l'esprit qui anime le Conseil de discipline; j'aurais, dans les circonstances actuelles, manqué à mon devoir si je laissais subsister sur ce point délicat l'ombre du plus léger soupçon.
Et tout ceci est bien rapide, mes chers Confrères, mais, je vous l'ai déjà dit, le commerce de vos anciens vous reste incessamment ouvert et ce n'est pas moi qui combattrai l'idée d'en varier les formes pour en multiplier les occasions. Vous me permettrez donc de ne pas dé-
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passer les limites ordinaires d'une allocution traditionnellement restreinte pour épuiser la matière des critiques qui m'ont été signalées ; vous me permettrez surtout, même vous m'approuverez de ne pas aller au delà de nos frontières demander des conseils et chercher des exemples ; je tiens pour bien fait ce que font chez elles les nations que la diplomatie appelle des nations amies, avec le désir seulement que cette réserve et cette courtoisie nous soient rendues et que l'on n'oublie nulle part que dans les choses principalement qui touchent à la justice, la France n'a besoin des leçons de personne : Foyer plus souvent que Eefiet, son génie propre lui a toujours suffi.
Donnons maintenant un souvenir aux Confrères que nous avons perdus.
La mort a épargné le Stage, elle a fait quinze vides sur le Tableau, mais sans choisir, sans respecter la jeunesse, de telle sorte que quelques-uns de nos morts n'avaient point encore d'histoire, comme BÉRILLON, comme ce pauvre FUSELIER qui, au moment où il allait recueillir les fruits d'une préparation laborieuse, au moment où il justifiait les espérances de son patron, s'est vu arrêter par un mal cruel et tenace contre lequel sa jeunesse et son énergie ont lutté pendant trois années pour enfin succomber.
DUCOIN s'était déjà fait connaître soit au journal le Droit, soit au cabinet de Huard ; il avait trouvé chez ce
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maître aimé la direction qui convenait à son esprit : ingénieur autant qu'avocat, il ne se bornait pas à rechercher la solution des problèmes juridiques; les inventions que la science et l'industrie font chaque jour éclore excitaient par elles-mêmes sa curiosité; de là une précision technique qu'il apportait dans ses plaidoiries et qui l'avait fait justement remarquer.
HACHE avait d'abord paru vouloir consacrer toute son activité au Palais. Docteur en droit, il avait pris part aux luttes de la Conférence dont il fut nommé secrétaire en 1875. Mais bientôt la situation de sa famille dans le département de Seine-et-Oise l'amena à s'intéresser aux affaires publiques. Sa vie resta modeste, mais elle devint " à ce point utile que l'arrondissement et le canton qu'il a successivement représentés ne lui ont pas ménagé les témoignages de leur gratitude. C'est qu'en effet, Hache ne refusa aucune de ces fonctions dans lesquelles le bien se fait avec discrétion et désintéressement. Vice-président de la délégation cantonale, secrétaire, puis vice-président de la Société de patronage de l'instruction primaire, membre du Comité des antiquités et arts de Seine-et-Oise, de la Société archéologique de Eambouillet, de la Commission de surveillance de l'asile départemental de l'enfance, vous voyez comme était remplie l'existence de notre confrère. Quant à l'esprit qu'il apportait dans l'accomplissement de quelques-uns de ces mandats, il l'a nettement indiqué lui-même en 1895 devant ses électeurs, lors du renouvellement des Conseils Généraux : « Les
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formules retentissantes et vaines ont fait leur temps. Le suffrage universel demande à ses représentants de descendre dans la réalité des choses et défaire oeuvre utile dans l'intérêt du pays. C'est la ligne de conduite que je me suis tracée, c'est celle que j'ai suivie dans le passé et que j'entends suivre dans l'avenir, D Voilà qui promettait pour le jour où sans doute Hache aurait été envoyé par ses concitoyens soit à la Chambre des Députés, soit au Sénat. Nul, par exemple, n'aurait été plus qualifié que lui pour traiter, à la tribune ou dans les Commissions, toutes les questions se rattachant à l'instruction primaire; il en avait suivi avec le plus vif intérêt le résultat et les progrès, toujours assidu aux examens du certificat d'études, même aux fêtes scolaires qu'il soutenait de ses dons généreux; telle fut la vie de cet homme de bien, de ce confrère qui a droit à tous nos regrets; j'ai déjà dit que cette vie avait été simple, simple aussi fut la mort de Hache qui ne voulut pour sa tombe ni une parole, ni une fleur.
J'ai conduit CAIGNART DE MAILLY au cimetière duPèreLachaise, et j'ai fait connaître tous les deuils et toutes les mélancolies qui entouraient sa fin prématurée. Vous savez aussi qu'il était sorti de la période des débuts, et pour caution de l'avenir qui l'attendait, vous avez l'appréciation de celui qui fut son patron et qui atteste la valeur de sa collaboration et le succès de ses premières plaidoiries. Ce qui me frappe dans cette courte carrière, c'est une tendance à élargir le cercle étroit, un peu
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égoïste, où trop souvent s'enferme l'homme de métier. Caignart de Mailly avait déjà fait choix d'un de ces sujets qui s'attachent à la pensée et à l'imagination avec une sorte de salutaire et féconde hantise. Il s'était passionné pour les théories de Lombroso et de l'école italienne, j'entends pour l'étude, la discussion et la critique de celles-ci; mais remontant jusqu'au système spiritualiste de Kant qui considère le crime comme une infraction à la loi morale, rassuré par cette conception d'un droit supérieur, redescendant à cellede l'école positiviste française pour qui le crime est surtout une atteinte portée à l'intérêt public, Caignart de Mailly proclamait sans inquiétude la légitimité des répressions sociales. « Seulement, disait-il, la société ne doit ni se venger ni punir pour punir. » On aperçoit dès lors les conclusions pratiques qu'il préconisait logiquement : C'était la refonte du système pénitentiaire sur des bases plus larges et plus efficaces, c'était l'encouragement et le développement des sociétés de patronage; c'était à côté de l'expiation, la miséricorde, celle-ci organisée de telle façon qu'au sortir de la prison, le libéré n'emportât ni une tare au front ni une révolte-au.coeur. Vous voyez que, par la nature de son esprit, notre jeune confrère.était appelé à nous faire honneur et que ce n'est pas seulement à son foyer désolé que sa mort a laissé un grand vide.
KINON était, par excellence, un érudit, et ceux qui ne pénétraient pas dans son intimité ne pouvaient guère soupçonner l'étendue et la variété de ses connaissances.
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Lauréat du Concours général, admissible à l'Ecole Normale, admis à l'École des Chartes, assidu à la Sorbonne, au Collège de France, plus encore à l'Ecole des Langues Orientales, Kinon eut à ce point la passion d'apprendre que, vous le voyez, les langues étrangères elles-mêmes ne rebutèrent pas ce Français singulier: outre le latin, le grec, l'hébreu et le sanscrit, il savait l'anglais, l'allemand, l'italien et le russe. De là il passait sans effort aux sciences mathématiques, naturelles, sociales, professant et appliquant en fait d'instruction les idées d'Auguste Comte sur le savoir intégral et encyclopédique. Il a écrit de nombreuses pages, publié des articles, des notices, des brochures. Il fut pourtant tout le contraire d'un avocat amateur et distrait. Sa thèse pour la licence en droit sur l'action en nullité lui avait valu les éloges publics de la Faculté; il fréquenta ensuite l'étude d'un avoué, le cabinet d'un ancien et ne se présenta à la Barre que lorsqu'il fut assuré d'y faire bonne figure. Et de fait, il plaida avec distinction ; même, au mois d'août 1894, sa défense du graveur lithographe Chambon, poursuivi devant la Cour d'Assises de la Seine dans le procès des Trente, fut très remarquée, et de plus emporta l'acquittement de son client. J'ai le devoir d'ajouter que Kinon n'a jamais cessé de figurer sur la liste des défenseurs d'office, que la consultation gratuite avait pour lui un puissant attrait. Dans un journal du pays dont il était originaire, j'ai retrouvé une sorte de compte rendu par lequel il vulgarisait l'institution de nos bureaux et l'oeuvre de philanthropie à laquelle si souvent son dévouement prenait part. Vous
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devinez un coeur généreux et tendre. Kinon avait limité toutes ses affections à une mère et à une soeur dont il ne voulait pas se séparer. Cette douce association a été brisée capricieusement par un destin cruel : Kinon a pleuré sa soeur, il est pleuré par sa mère.
PÉTROT entra de bonne heure dans la vie politique. Vous savez qu'il a fait longtemps partie du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, qui l'avait appelé à présider ses séances, et qu'aux élections législatives de 1893 il l'emporta sur ses concurrents. Son programme de candidat était radical-socialiste; il en a poursuivi la réalisation dans toutes les Assemblées et toutes les Commissions où il fut appelé. Ses amis attestent que sa sincérité et sa bonne foi ne sauraient être mises en doute, que sa compassion pour les misères humaines et son ardent désir de les soulager furent son unique et invariable mobile. Par cela seul il a droit au respect de ceux qui, animés des mêmes intentions, attentifs aux mêmes souffrances, poursuivant le même but, adoptent toutefois une marche plus prudente et dans l'intérêt même des déshérités, épargnent à ceux-ci l'exaspération des chimères' déçues ! Absorbé par ses mandats publics, Pétrot, petit à petit, abandonnait le Palais ; -mais nous devons nous rappeler qu'à l'époque déjà ancienne de ses débuts, fidèle déjà à la cause des malheureux, il s'était prodigué pour la défense d'office ; il avait même conservé des habitudes.de la Barre une courtoisie qui toujours trahissait sa profession et parfois gênait ses nouveaux
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contradicteurs; au surplus, il tenait essentiellement à rester avocat; il l'est resté jusqu'à la mort. Celle-ci fut pénible, précédée d'une longue maladie, adoucie seulement par les soins d'une compagne admirable qui n'a pas tardé à rejoindre l'homme qu elle aimait.
Né à Saumur en 1829, inscrit au stage, puis au tableau de la Cour d'appel d'Angers, HENRY EICHARD avait fourni une longue et honorable carrière de magistrat, il était vice-président au Tribunal de première instance d'Angers et comptait vingt-six ans et sept mois de service lorsqu'en 1883 il fut admis à faire valoir ses droits à la retraite en vertu de la loi dite de réforme de la magistrature. Il chérissait les fonctions dans lesquelles il s'était distingué. Je crois pouvoir ajouter que son modeste traitement équilibrait le budget de sa maison : sa douleur fut donc grande, légitime et suffirait à concilier toutes nos sympathies à cette victime du temps et des nécessités politiques. Mais bientôt nous le connûmes davantage, car ce fut vers nous que dans cette détresse de sa vie brisée, comme tant d'autres, il tourna ses yeux découragés ; nous le connûmes donc et il nous fut toujours impossible de comprendre comment son front avait pu paraître assez menaçant pour attirer la foudre. Je me souviens que, sans morgue aucune, il se considéra lui-même comme un stagiaire ayant tout à apprendre dans une profession nouvelle et difficile ; il plaida de nombreuses affaires pour l'Assistance judiciaire et rendit bientôt manifeste aux justiciables, aux avoués qu'ils pouvaient avec une entière sécurité
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confier leurs intérêts à son expérience, à son labeur consciencieux et probe.
Quant à ses confrères, il conquit facilement leur estime et leur affection par la douceur de son caractère, par son souci scrupuleux d'observer nos règles et de respecter nos traditions; bien que tard venu, grâce à l'esprit d'hospitalité et à la force d'assimilation du Barreau de Paris, Henry Eichard fut vraiment des nôtres. Et de cette sorte d'adoption qui, dans la mesure du possible, reconstituait son existence, il conçut une gratitude que la piété filiale m'a chargé de vous révéler, que vous n'apprendrez ni sans émotion, ni sans plaisir. Les fatigues excessives qu'il s'était imposées pour fixer l'attention et conquérir la faveur delà clientèle, avaient gravement altéré sa santé; il subissait souvent de longues crises, de cruelles souffrances que d'ailleurs il cachait soigneusement, désireux de conserver dans nos groupes son courage et sa belle humeur. Mais un jour vint où, plus fort que son énergie, le mal lui fit comprendre que le terme approchait de cette lutte pour la vie qui lui avait été si amère. Or, sachez que dans ses derniers mois, notre souvenir fréquemment s'associait à ses pensées avec le regret de ne plus nous voir; même, dans les quelques dispositions qu'il désira prendre par écrit peu de jours avant sa mort, il exprimait à ses confrères du Barreau de Paris tous ses remerciements pour le grand honneur qu'ils lui avaient fait en l'admettant parmi eux, et demandait par un sentiment de sollicitude autant que par modestie, qu'aucune députation ne suivît son char funèbre dans une saison rigou-
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reuse: c'est pour cela que l'hommage de l'Ordre à la mémoire d'Henry Eichard s'est fait attendre, il n'en est que plus attendri.
DUTRUC était également originaire d'un Barreau de province, celui de Grenoble, et avait aussi, mais seulement pendant quelques années, appartenu à la magistrature. Il a été inscrit à notre Tableau de 1856 à 1863 et de 1888 jusqu'à sa mort. On le voyait peu dans la salle des Pas-Perdus, rarement à l'audience ; son goût personnel le retenait à la Bibliothèque, toujours une plume en main et quelques volumes de droit devant les yeux. De ce travail incessant sont sorties d'innombrables publications. Dutruc était rédacteur en chef du Journal des Avoués et de celui du Ministère Public; ce dernier recueil surtout a consacré son renom de jurisconsulte, car il sera longtemps encore et utilement invoqué.
CHRÉTIEN qui figurait au Tableau de l'Ordre depuis 1852, a reçu d'une voix amie et autorisée un adieu auquel tout le Palais s'est associé sans réserve. Je n'ai rien à ajouter à ce qui vous a été dit sur l'homme et sur l'avocat; le premier, irréprochable dans la conduite de sa vie, tranquille et paisible à l'ordinaire, courageux dans l'année maudite; le second, possédant son métier à merveille, écouté et apprécié par les juges, auteur de quelques monographies intéressantes.
Admis au Tableau en 1838, deuxième Secrétaire de la Conférence en 1841, JOSSEAU était un des doyens de
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l'Ordre ; il fut pendant soixante années un de ses membres les plus justement honorés.
Un hasard heureux de débutant me permit de le connaître tout au commencement de ma vie professionnelle: il était alors à l'apogée de son succès, de sa réputation, il portait sur son front grave plus d'imposante austérité que de grâce souriante; bref, ma gêne était extrême pour aborder cet ancien dont l'assistance judiciaire me faisait brusquement le contradicteur effaré et avec lequel, avant l'audience, il me fallait régler nos questions courantes de communications, de remises, d'indications. Proraptement je fus rassuré par son accueil, car je trouvai en lui non pas seulement une bienveillante courtoisie, mais de sages conseils, des avis dont j'avais grand besoin, même une direction donnée à mon inexpérience dans les difficultés de l'affaire où nous étions adversaires ; que son client le lui pardonne; au surplus, je perdis mon procès. Mais j'avais pris une bonne leçon en pénétrant un peu le secret de la préparation laborieuse que Josseau m'avait recommandée comme le devoir essentiel de l'avocat. La sienne était merveilleuse; il ne prétendait pas aux dons qui permettent à quelques élus d'affronter presque sans préoccupations préalables les hasards de l'audience, mais par la connaissance de son dossier profondément fouillé, par le souci de ne rester sur aucun point sans réponse, il prenait à la Barre une position à l'abri de toute surprise, luttait sans désavantage contre les talents les plus dominateurs, ne succombait enfin que lorsqu'il devait succomber. Quant à la langue qu'il parlait, c'était celle des
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affaires, claire, précise et correcte, admirable instrument de démonstration qui, vienne la nécessité d'un effort plus puissant, naturellement s'élève, se colore et s'échauffe.
Ainsi plaidait Josseau, il écrivait de la même façon : dans ses ouvrages sur le Crédit Foncier, vous retrouverez le jurisconsulte qui se tient pour satisfait quand la méthode logique de sa composition et l'enchaînement lumineux de ses développements ne laissent plus rien à désirer au lecteur qui veut surtout comprendre et apprendre; dans sa biographie de Gressier et son éloge de Tripier, l'émotion le gagne, le conduit au style, et pour encadrer le Bâtonnier de 1828 dans une étude sur l'éloquence judiciaire, le réconcilie doucement avec la littérature.
J'ai beaucoup admiré Josseau non pas seulement dans l'exercice de sa profession tel que je viens de le rappeler, mais dans l'ensemble de sa vie, sans que celle-ci ait perdu l'unité que nous revendiquons ; elle a suffi à d'autres besognes. Vous avez entendu M. Gauwain devant le cercueil de Josseau prendre la parole au nom du Crédit Foncier de France; dans cette triste circonstance, en effet, le Crédit Foncier ne pouvait pas se taire, son silence eût été celui d'un fils oublieux et ingrat. Josseau n'avait-il pas pris_part à tous les travaux législatifs qui ont préparé le Décret organique du 28 février 1852, l'enfantement même du Crédit Foncier? Puis, dans son rôle de conseil judiciaire et d'avocat du client qui venait de naître, n'avait-il pas, en quelque sorte, épuisé toutes les formes du dévouement? Celui-ci ne s'est arrêté que devant un scrupule que je vous prie de méditer. Bien
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qu'autorisé spécialement par le Conseil de l'Ordre à faire partie du Conseil d'administration du Crédit Foncier et de celui du Crédit Agricole, Josseau, en 1875, crut devoir renoncer librement à ces occupations, quel qu'en fût pour lui le charme, quels qu'en fussent les avantages, heureux, a-t-il dit, de proclamer par ce sacrifice la sagesse du principe fondamental de l'interdiction des mandats. Vous avez entendu aussi M. le marquis de Vogué et M. Louis Passy énumérer les titres de Josseau à la reconnaissance de ces grandes sociétés qui veillent sur une de nos forces nationales, l'Agriculture. Josseau aimait les champs, où il était né; il aimait le paysan, il contemplait régulièrement Jacques Bonhomme courbé sur le sol des ancêtres et poursuivant à travers les siècles sa tâche silencieuse, impassible, éternelle. Aussi fut-il pour l'agriculture un conseil éclairé, soit qu'il collaborât à la législation qui la concerne, soit qu'il s'intéressât aux découvertes techniques de la science, soit même qu'il se mêlât aux plus simples perfectionnements du travail individuel. Il avait tout ce qui pouvait le rendre populaire dans son département d'origine; les électeurs de Seine-et-Marne discernèrent en lui un représentant digne de ce nom et l'envoyèrent siéger au Corps législatif de l'Empire. Il conquit dans cette Assemblée la place qui était due à ses connaissances, à ses vertus; serviteur résolu du régime établi, il resta jaloux de son indépendance personnelle ; il avait été candidat gouvernemental libéral ; il signa dans la courte session de juillet 1869 la fameuse demande d'interpellation des Cent-Seize.
COHFBR. DUS AVOCATS. 10
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Voilà, je pense, une vie bien remplie et un souvenir que nous devons garder, partageant avec son fils l'héritage moral et les nobles enseignements que celui-ci a pieusement recueillis.
La mort de DUVERDY a été également pour le Palais une perte cruelle; il figurait au Tableau depuis 1851, avait été nommé secrétaire delà Conférence en 1852, élu membre du Conseil de l'Ordre en 1886 et trois fois réélu. C'est assez dire que l'existence de Duverdy fut consacrée au Palais; et le fils que comme Josseau il nous laisse, qu'il a formé, qui reste avec nous, associe ces deux mémoires dans un souvenir commun et une commune mélancolie. Mais, plus jeune que Josseau, Duverdy n'a même pas connu les jours durant lesquels son ancien, éloigné du Palais, s'est préparé à la vie future à laquelle il croyait avec une foi et une espérance profondes; la mort l'a saisi brusquement dans toute la force d'une vie demeurée jusqu'au bout militante.
"Ce fut un lutteur d'audience redoutable, peu préoccupé d'orner son discours, ne s'attardant guère aux préparations oratoires, courant vite et droit à la discussion où il montrait un talent fait surtout de précision et de netteté; ces qualités sont, par excellence, celles qui plaisent aux clients ; les clients de Duverdy furent nombreux, fidèles, importants : la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, plusieurs Compagnies d'assurances, diverses Sociétés industrielles, le grand Pasteur, le grand Dumas. L'argumentation de Duverdy était toujours et avant tout très
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juridique ; c'est qu'il avait l'amour et la connaissance du droit, avec une érudition malheureusement de plus en plus rare. Il aimait assez le droit pour avoir éclairé par ses travaux des matières ardues et qui demandent autre chose que le souci de la rédaction; son oeuvre écrite comprend un Traité des prises maritimes, un Traité pratique et juridique de V application des tarifs de chemins de fer, un Traité du contrat de transports par chemins de fer, une Dissertation sur la contrainte par corps, des Observations sur l'abrogation des articles il33 et 1734 du Code civil. Il ne faut pas oublier sa collaboration à la Gazette des Tribunaux dont il devint directeur, il y a près de vingt ans, en remplacement de Paillard de Villeneuve, son beau-père; le grand journal judiciaire, au lendemain de la mort de Duverdy, rappelait justement la faveur avec laquelle étaient toujours accueillis ses articles où les questions nouvelles de législation et de jurisprudence, récemment encore la réforme hypothécaire, étaient traitées avec autant de compétence que de sagacité. Parfois l'archéologue, l'historien, le lettré même qui étaient en lui sémontraient discrètement : il y a quelques mois à peine, Duverdy ne voulait céder à aucun de ses rédacteurs le soin de vulgariser les belles études de M. Emile Eousse sur la seigneurie de la EocheGuyon et il suivait l'auteur dans les dédales patiemment parcourus d'un interminable procès du xvic siècle, analysant la plaidoirie prononcée moitié en latin, moitié en français, le 4 juin 1518, par l'avocat Dubner, et relevant non sans intention, je suppose, un règlement qui nous
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montre que décidément tout n'allait pas mal dans l'administration de la justice, telle que la pratiquaient nos pères. « H y avait alors, dit-il, une extrême exactitude dans les heures d'ouverture et de levée des audiences; car souvent, au cours du raisonnement d'un avocat, le compte rendu porte : ici a sonné l'heure. L'argument de l'avocat est interrompu et l'on n'en trouve la suite qu'au début de l'audience d'après. »
Duverdy fut un des fondateurs et un des présidents du Syndicat de la Presse, ce qui ne l'a pas empêché, tout au contraire, d'appréhender les abus auxquels devait donner lieu la loi de 1881 ; pour l'honneur même de la Presse, il ne souhaitait à celle-ci que la liberté du droit commun, très suffisante pour faire le bien, arrêtée à cette limite par la crainte salutaire d'une répression légale, rationnelle, protectrice des intérêts légitimes; cette doctrine est celle de tous les bons citoyens, elle peut guérir la France d'un des maux dont celle-ci souffre et gémit.
Que si nous voulons interroger le caractère, les sentiments intimes de Duverdy, une surprise nous attend; j'entends par là que ceux qui n'ont eu avec lui que des relations de surface, l'ont pu mal juger, glacés par une sorte de froideur dans l'abord, déconcertés par une manière de brusquerie dans l'entretien qu'ils pouvaient prendre pour la tendance à la supériorité d'une nature extrêmement aristocratique et fine. Grande était l'erreur, erreur contre laquelle il faut se prémunir dans la vie, surtout dans une Compagnie comme la nôtre, qui établit
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l'égalité et le contact de tous les jours entre les anciens et les jeunes, les illustres et les humbles. Que ces derniers ne se découragent pas, souvent ils discerneront que la réserve qui les effarouche n'est pas autre chose qu'une timidité qui bat en retraite; qu'ils observent parfois, dans le phénomène qui détourne le regard et colore la face, ils surprendront le secret de la gêne qu'ils apportent bien plus qu'ils ne l'éprouvent ; qu'ils y reviennent encore et entrent en confiance, le voile sera levé pour eux d'un charme heureux d'être découvert, d'une bienveillance ravie et presque reconnaissante d'être provoquée, d'un commerce affectueux enfin qui craignait de s'offrir, mais qui se donne et ne se reprend pas. Ce portrait peut convenir à plusieurs, à de très grands, il convenait à Duverdy; admis à sa familiarité, j'ai appris à goûter la douceur de celle-ci, et je m'associe encore à la rédaction de son cher journal pour répéter avec elle : «Ceux qui ont vécu de longues années auprès de M. Duverdy dans l'intimité d'une collaboration presque quotidienne, garderont le plus touchant et le plus reconnaissant souvenir de la charmante urbanité de ses relations, de l'exquise délicatesse de ses sentiments, de la simplicité et de la bienveillance de sa nature modeste, réservée et si sûre dans ses sympathies et ses affections. »
Parmi les douze confrères dont je viens de vous parler, plus jeunes ou plus vieux, aucun n'était mon contemporain ; avec Jules BARBIER, avec PENAUD, avec SICK, j'ai perdu trois amis des premiers jours.
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- Jules BARBIER ne me précédait que d'une année sur le Tableau; nous avons donc, pendant plus de trente ans, vécu côte à côte et les jours ont été rares qui ne nous ont pas ménagé l'occasion de cette parole, de ce sourire qui s'échangent au hasard de nos rapides rencontres et conduisent chacun de nous vers la sélection des affinités et des sympathies. Or, personne plus que Jules Barbier n'inspirait la confiance et ne la méritait. Sa vie m'apparaît comme faite de rectitude, de simplicité et de modestie. Soit au lycée Bonaparte, soit à l'Ecole de Droit, ses études furent excellentes ; très occupés au Palais furent ses débuts. La clientèle venait à lui avec une entière sécurité, parce que son esprit était naturellement sage, pondéré, parce qu'il avait un sentiment profond de la responsabilité professionnelle et qu'aucun labeur ne le rebutait dans la direction et la défense des intérêts remis entre ses mains; aussi ses plaidoiries portaient - elles l'empreinte d'une préparation réfléchie, consciencieuse, s'imposant à l'attention du juge. Quant à l'affabilité de son caractère, à la cordialité de ses relations, elles étaient telles qu'il faut bien répéter pour lui qu'il ne comptait au Palais que des amis.
Comme tous les hommes de son âge, Jules Barbier, en 1870, fut appelé à faire un service militaire. Il porta d'abord le sac et le fusil; il fut ensuite chargé des fonctions de capitaine instructeur près le Conseil de guerre du neuvième secteur ; cette tâche qui absorba bientôt tout son temps ne fut pas sans péril. Le neuvième secteur était situé dans une zone dangereuse, soumis au bombarde-
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ment incessant qui marqua la dernière période du siège : Jules Barbier n'en apporta pas moins dans son service une régularité courageuse et une liberté d'esprit auxquelles l'amiral Chailly se plut à rendre hommage.
Si paisible chez nous, l'existence de Jules Barbier fut au foyer domestique troublée par des chagrins cruels : que de fois nous lui vîmes prendre le deuil ! Il est allé, jeune encore, rejoindre bien des êtres chéris. Il semble qu'en le frappant si vite, la mort ait voulu épuiser ses rigueurs non pas seulement contre lui à qui, du moins, elle apportait le grand repos, mais contre ce vieillard dont la carrière a été si remplie d'honneurs et qui aujourd'hui, resté seul, sans compagne, sans enfants, désarme enfin l'envie par le malheur et fait la douloureuse expérience de tout ce qu'il y a de sagesse humaine dans les derniers vers à! OEdipe Roi.
Survenue avant la reprise de nos travaux, la mort de PENAUD a, en quelque sorte, abrégé nos vacances, tant furent nombreux ceux de nous qui voulurent apporter soit à l'église de Saint-Louis-d'Antin, soit au cimetière de Saint-Cloud, le témoignage de leur immense sympathie. Autour de ce cercueil, j'ai entendu tous les regrets se donner cours; un surtout m'a frappé, celui d'un de ces oublis, d'une de ces injustices que nos scrutins laissent
parfois passer et qui pourtant ne devraient pas se ren■
ren■ contrer chez nous. Il en est d'autres exemples; dansv
chacun d'eux je vois une faute et une blessure que je»
déplore à un égal degré. S'il est vrai que nos élections^'
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tendent à se modifier comme par une répercussion de l'état général du pays; s'il est vrai que la dignité de la vie, le travail et le talent ne sont plus les seuls titres aux honneurs professionnels; s'il est vrai qu'il y a place pour d'autres passions que celle de l'amour de l'Ordre, place même pour la sollicitation des suffrages, je vous dénonce un grand péril et je vous jure qu'il n'est que temps de réagir. Ce qui est sûr, c'est que l'existence de Penaud commandait naturellement ces réflexions.
Fils et neveu d'amiraux qui se sont illustrés au service de la France, Penaud semblait né pour la même carrière; il en fut détourné par la volonté de sa mère ; il fit son droit et résolût d'être avocat. Deux circonstances le confirmèrent dans cette résolution. La première fut son alliance avec une famille qui porte un nom depuis long ■ temps aimé au Palais. Le jour de son mariage, il avait à sa boutonnière un ruban qu'on ne lui avait jamais vu et qui ne reparut plus ; il fallut l'insistance de ses familiers pour lui faire avouer un acte d'héroïsme qui avait sauvé la vie d'un enfant et laissé la sienne en péril : par le courage, du moins, Penaud avait continué son père. L'autre circonstance fut sa collaboration avec Templier, je tiens de bonne source que cet ancêtre respecté s'intéressa de suite à son jeune confrère, conçut pour lui une estime particulière et s'attacha à lui transmettre tout ce qu'il possédait de la science du droit et des affaires. A cette école exceptionnelle, Penaud profita infiniment et ceux qui avaient connu le maître se plaisaient à retrouver chez l'élève les belles et fortes qualités qui amenèrent et main-
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tinrent Templier à la tête de notre profession. Comme Templier également, Penaud donna toute son existence au Palais; il avait des clientèles assez importantes pour fournir à son activité un élément quotidien ; il y joignait des recherches de jurisprudence d'où est sorti, grâce à la collaboration de ce pauvre Eené Vincent dont le destin fut si cruel, un Dictionnaire de droit international privé ; enfin il présidait une section du bureau d'Assistance judiciaire près le Tribunal de première instance de la Seine. Son repos et son plaisir étaient dans sa maison et au milieu de ses amis : la chaleur des saines affections faisait alors éclore en lui un esprit, une verve, une gaieté même qui contrastaient avec l'apparente gravité de ses allures et la conduite habituelle de sa voix lentement posée. Il est mort à 53 ans et a reçu de l'émotion de tous ses confrères un hommage dont sa famille peut tirer quelque fierté.
J'ai connu SICK après la guerre, qu'il avait faite comme engagé volontaire et dont il était une des plus tristes victimes, puisqu'il y perdait son berceau et sa sépulture. Je voudrais que vous comprissiez bien, jeunes gens, l'amour, la tendresse un peu exaltée avec lesquels nous accueillîmes nos malheureux frères d'Alsace et que cette hérédité fût passée dans votre sang et dans votre chair, sans quoi je tiens pour non démontrée cette loi mystérieuse des transmissions humaines, pour imparfaite et pour brisée la chaîne sur laquelle se déroulent à l'infini les anneaux d'une race. Ce que vous comprenez bien, c'est le tribut
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tout particulier de poignante émotion que je viens payer à la mémoire de Sick et la précision des souvenirs qui s'éveillent en moi, souvenirs anciens, non refroidis. Je vois Sick arriver dans la salle des Pas Perdus, la tête rejetée en arrière, comme par un mouvement de sa poitrine un peu bombée, accusant son pays d'origine par l'épanouissement d'un sourire dont le chagrin n'avait pas raison, par la bonhomie de son commerce et achevant ainsi de captiver les coeurs qui spontanément volaient à lui.
Il fit deux parts de sa vie, la première consacrée à notre profession qu'il exerçait à merveille; ceux qui l'ont rencontré à la barre ne me démentiront pas, Sick savait le droit, entendait les affaires, apportait dans leur discussion une véritable vigueur. En même temps, la politique l'attira; pouvait-il en être autrement? Vous apprendrez dans un instant quel charmeur d'hommes fut Gambetta et quelle puissance était en lui, puissance d'entraînement lorsque son impétueuse éloquence appelait le pays aux résolutions suprêmes, puissance de séduction lorsque sa parole familière groupait autour d'elle les amitiés fidèles, les préventions dissipées et les hésitations conquises. Si j'ajoute que l'idée personnifiée par le tribun berçait le rêve du pauvre Alsacien, rien ne vous semblera plus naturel, plus honorable que ces actes d'une ambition apparente qui furent, en réalité, ceux d'un dévouement passionné. Ce fut pour servir la politique de Gambetta que Sick devint conseiller municipal dans le quartier de Charonne, pour la servir qu'il se
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présenta aux élections législatives dans celui de Belleville. Gambetta mort, Sick ne s'attrista pas seulement, il se découragea, et bientôt, atteint dans sa santé, dans ses intérêts qu'il n'avait plus la force et, pour ainsi dire, le goût de défendre, il nous inspira les préoccupations les plus vives. Ce n'est pas qu'il se montra moins dans la salle des Pas Perdus ou rechercha moins notre sympathie, mais de combien d'efforts celle-ci n'avait-elle pas besoin pour triompher un instant du sombre chagrin qui était devenu l'habitant sans partage de son coeur désolé ! Sur un point seulement, nous le retrouvions toujours le même : il suffisait de lui parler de sa chère Alsace, pour ramener la protestation sur ses lèvres et l'éclair dans ses yeux.
C'est pour cela que je l'ai beaucoup aimé et que je vous demande, vous mêmes qui ne l'avez pas connu, de vous associer à des regrets qui sont bien près d'être des larmes. Je vous parle pour la seconde et la dernière fois, du moins dans la solennité des Assemblées générales de l'Ordre. Il y a un an, mon langage était grave, il le sera encore, mais plus réconfortant peut-être, puisque, avec le souvenir de Gambetta et de son humble ami, il gonfle ma poitrine au grand nom de Patrie. Vos anciens ont connu les malheurs, vous connaissez les divisions; mais les malheurs peuvent se réparer, et les divisions s'éteindre si seulement, vous inspirant d'une parole de Gambetta, vous êtes toujours prêts à sacrifier à la Patrie plus que vos vies et vos fortunes, jusqu'à vos intimes préférences. Voilà ma foi robuste, inébranlable et qui, quelles que
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soient mes admirations, me sépare à jamais de ceux qui, avec un scepticisme tranquille et une ironie satisfaite, acceptent sans révolte l'idée de décadence, formant au sein de la nation une caste tellement nouvelle, que le terme propre à les désigner était inusité dans la langue de nos pères. A les écouter, peut-être aurais-je éprouvé un trouble si je n'avais vu le pays profondément indifférent à ces jeux de l'esprit, uniquement orienté vers cet Idéal simple qui brille comme une étoile pour le salut et la grandeur des peuples. A cette religion, quoi qu'il arrive, restez passionnément fidèles. Sans doute, elle vous impose la loi sévère que je ne vous ai pas cachée, terminant mon premier discours par un mot que vous ne pouviez pas oublier, celui d'un grand poète, mot viril, un peu amer. En voulez-vous un autre plus réconfortant, je vous l'ai promis, et qui vous convient à merveille, puisque aussi bien, jeunes gens, vous êtes tous des soldats et des fils de vaincus? Écoutez donc celui que rappelait un grand prince pour saluer M. le Bâtonnier Eousse au seuil de l'Académie Française, un mot de ralliement, celui que la France entendit le soir même d'Azincourt, celui dont Alain Chartier fit un poème et Jeanne d'Arc une épopée : Espérance !
Après ce discours, qui soulève de vifs applaudissements, M. le Bâtonnier donne la parole à M. CLÉMENT, chargé de prononcer le discours suivant : Éloge de Gambetta.
ÉLOGE
DE
GAMBETTA
MONSIEUR LE BÂTONNIER, MESSIEURS ET CHERS CONFRÈRES,
A l'époque dont je vais parler, la Conférence des avocats tenait ses séances dans une des petites salles de cette bibliothèque. On y discutait, comme aujourd'hui, quelques-unes de ces questions, volontiers choisies en dehors de la pure controverse des textes, dans ces domaines vastes et incertains où le droit côtoie toutes les sciences, reflète toutes les passions, s'éclaire à toutes les lumières delà pensée, emprunte à l'histoire, à la philosophie, à la morale, à toute l'humanité vivante ses inspirations maîtresses, règle les conflits de l'intérêt et du devoir et, par là, sert véritablement d'interprète à la conscience universelle. Nobles et hautes préoccupations qui suffiraient à nous rendre chère cette enceinte privilégiée, où il n'est question ni des incidents fastidieux de la procédure, ni des préoccupations de l'existence banale, mais de l'organisation de la famille, du fondement du droit de punir,
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des limites de la responsabilité, des excuses de la passion, de tout ce qui, en un mot, fait de la vie un charme ou une souffrance, un honneur, une angoisse ou un combat.
Le jour que je veux dire, il y était question du jeu. Admirable matière à mettre en vers latins. Admirable sujet pour un discours de conférence. Vous ne me croiriez pas, assurément, si je vous disais que les orateurs résistèrent au désir d'élever le débat et de se livrer à quelques variations heureuses sur cette passion séduisante et funeste. L'un d'eux, dans un discours d'une forme exquise, parla des voix tentatrices, des sirènes qui attirent l'infortuné passant dans les maisons de jeu. Ce morceau sur les sirènes fut sa péroraison, et il se rassit au milieu de l'enthousiasme général. Alors l'adversaire se leva, la tête en arrière, l'allure débraillée et puissante, un oeil mutilé, promenant un instant sur l'assistance son étrange regard. Puis, tout à coup, lançant son bras vers le triomphateur, il lui jeta ces mots : « La sirène, la voilà ! » Tels furent et l'éclat de la voix, et la puissance du geste, et la beauté oratoire de cette apostrophe, que toute la salle se leva, et le Bâtonnier lui-même, en applaudissant. Tous avaient senti le frisson sacré que peut faire passer le souffle de l'éloquence humaine. Gambetta venait de parler.
Cette anecdote, que nous conservons comme un précieux souvenir dans les traditions de la Conférence, cette anecdote, mes chers Confrères, souligne à elle seule presque toute la difficulté de la tâche qui m'est impartie et
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qui consiste à parler, sans l'avoir entendu, sans l'avoir vu jamais, d'un homme dont on peut dire que sa voix fut une partie de son éloquence, son geste une partie de sa puissance, sa nature une partie de son génie; sa voix, tour à tour caressante comme un chant de cigale et profonde comme le sanglot de la mer ; son geste, où tantôt passaient les colères de la démocratie révoltée et tantôt les détresses de la patrie envahie; sa nature, où le rude et lointain Quercy avait mis la volonté tenace, l'équilibre d'esprit, la sagacité avisée de la bourgeoisie française, tandis que la molle Italie la revêtait de grâce, de séduction, de souplesse et de volupté. Cendres dispersées, parole refroidie. Notre génération n'a connu de Gambetta que son cercueil. Et peut-être est-ce là qu'il faut chercher une inspiration ; peut-être, pour bien parler de lui, fautil se souvenir de cette journée d'hiver où la tendresse populaire lui fit un inoubliable cortège, où le sentiment de l'irréparable plana sur la morne multitude, tandis qu'un flot de souvenirs héroïques et amers débordait de la pensée. Ces souvenirs, il appartint à l'un des nôtres de les évoquer sur la tombe ouverte en appelant « les morts qui se croyaient oubliés ». Ce que le barreau réclamait dans la mémoire de Gambetta, ce n'était pas le politique, objet de l'enthousiasme et de la colère des partis ; à peine l'avocat, qui n'avait fait que tracer au Palais un sillage étincelant et rapide. C'était avant tout l'homme qui, aux heures de la défaite, avait comme rassemblé et condensé dans un prodigieux effort ce qu'on a appelé 1' « âme impérissable de la France » ;
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Ce que la France a été pour lui et ce qu'il a été pour elle, nous essaierons à notre tour de le dire tout à l'heure. Mais nous devons rappeler d'abord ce qu'il a été pour nous. Sa véhémente et tumultueuse jeunesse nous appartient presque tout entière. C'est vers nous que l'a poussé tout d'abord le souffle intérieur qu'il sentait s'agiter en lui; c'est dans nos murs qu'il est venu s'asseoir comme dans l'infranchissable asile de la liberté. C'est ici qu'a éclaté le coup de tonnerre qui a annoncé sa destinée. Et qui peut dire si, alors que la Tribune était abattue et la pensée surveillée, la robe n'eût pas protégé la parole — qui peut dire qu'il eût trouvé son heure et ce que l'insondable hasard aurait fait de lui?
Le hasard... le hasard, Messieurs, avait failli faire de lui un prêtre, et c'est la première chose à peu près que nous sachions de son enfance. Vers sa dixième année, il .fut envoyé au séminaire de Montfaucon ; mais les étude6 ecclésiastiques ne lui inspirèrent qu'un enthousiasme modéré, qu'il manifesta simplement en menaçant de se crever l'oeil gauche si on ne le faisait pas revenir. Ce fut, si j'ose ainsi parler, sa première manifestation anticléricale. Il obtint satisfaction et entra au lycée de Cahors, où il commença par brûler en effigie le prétendant; ce fut sa première manifestation républicaine. Nous le retrouvons en rhétorique, où, n'ayant obtenu qu'un second prix de discours français, il refusa d'aller le recevoir. Il devait, plus tard, accepter la troisième place à la Conférence des avocats, donnant ainsi tour à tour deux exemples contradictoires, l'un d'extrême fierté, l'autre d'ex-
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trême modestie, et dont le second peut toujours être opportunément rappelé à qui serait tenté de se prévaloir du premier.
Au sortir du lycée, après des examens brillants, Gambetta parcourut l'Italie qu'il devait revoir plus tard avec Laurier, comme il devait plus tard aussi visiter Constantinople et la Grèce. Ses biographes sont d'accord pour nous dire quelles impressions prodigieuses produisirent sur son cerveau, déjà nourri de culture antique, ces voyages où, s'exaltant tour à tour aux souvenirs des civilisations passées et à la splendeur des horizons inconnus, il laissait déborder, devant ses compagnons surpris, les infinies richesses d'une âme d'artiste et de poète ; soit qu'escaladant les derniers gradins du Colysée — remplissant tout entier de sa voix le « colossal cratère » — il évoquât, de la première aurore de sa liberté jusqu'au dernier spasme de sa décadence, Eome, la Eome républicaine et la Eome des Césars; soit que, découvrant le Bosphore au lever du soleil, il célébrât, dans une langue d'un incomparable lyrisme, les visions radieuses dé l'Orient ; soit que, posant le pied sur l'Attique sacrée, respirant, selon l'expression du poète,
Un peu du grand zéphyr qui souffle à Salamine
non loin de la place où tomba le soldat de Marathon, il gravît cette tribune aux harangues, au pied de laquelle tout un peuple, passionné de vie publique, venait apprendre, hélas ! pour l'oublier plus tard, comment une
CONFÉR. DEB AVOCATS; 11
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nation qui veut vivre défend sa liberté, son honneur et ses droits.
Cette passion de la culture antique est un des traits les plus ignorés peut-être, mais les plus incontestables du caractère de Gambetta. Hanté, dès son premier voyage, par des rêves d'ambition et de gloire, il avait déjà cette conception très nette qu'une politique serait bien misérable et bien mesquine, qui. limitant ses horizons dans le temps et dans l'espace, oubliant, comme on l'a dit, que nous ne sommes qu'un moment de la vie universelle, négligeant de puiser ses inspirations dans la science, dans l'histoire, dans la philosophie même, dédaignerait d'explorer, pour le mettre à profit, le trésor d'expérience, de savoir et de vérité qu'a accumulé l'humanité dans sa marche haletante. Ces préoccupations du voyageur, nous allons les retrouver chez l'étudiant, dussions-nous dissiper une légende. Gambetta a obtenu de venir faire son droit à Paris, il s'est installé modestement dans une chambre d'hôtel, vivant de rien, ne faisant qu'un repas par jour, se levant tard et travaillant la nuit. Le jour, il ne va pas seulement à l'Ecole de Droit ; il fréquente la Sorbonne, le Collège de France, l'Ecole de Médecine ; il va écouter le P. Eavignan sous les voûtes de Notre-Dame et le P. Gratry dans la chapelle de l'Oratoire. Puis il rentre et il lit. Il lit tout, servi par une mémoire véritablement fantastique et une connaissance approfondie des langues mortes. Je me rappelle qu'en Sorbonne, un brillant orateur 1, invoquant un jour sa mémoire et l'appelant
l. M. Henri Chanlavoine.
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au secours des bonnes lettres menacées, pouvait s'écrier avec vérité : « Il avait lu dans le texte Homère et Démosthène avant de savourer Eabelais, d'admirer Molière et de devenir une des voix les plus retentissantes de notre temps. » Il avait lu bien d'autres choses encore, pêlemêle, Proudhon, Hugo, Michelet, Claude Bernard, Auguste Comte, et rempli sa mémoire de pensées savoureuses et fortes, de mots et de rythmes sonores. Et voilà ce qu'on a appelé la paresse de Gambetta !
Les résistances que le jeune étudiant avait rencontrées pour venir à Paris se renouvelèrent lorsqu'il eut terminé son droit par une thèse de licence, «longue en diable, et sur la matière la plus horrible du Code, les hypothèques ». Son père voulait l'associer à son commerce. Il se trouva alors près de lui une femme modeste, presque sans instruction et presque sans fortune, mais qui. avait l'intelligence du coeur et la parure de la bonté. La tante <f Massabie » crut à son étoile. Elle quitta le coin de province où sa demi-vieillesse se traînait monotone et tranquille, déjà chancelante un peu, dans l'accoutumance des objets chers, et des horizons qu'on aime, et des souvenirs qui s'effacent et qui reparaissent comme une lueur dans la nuit; elle partit, joyeuse et sans regarder en arrière, emportant son petit pécule avec elle, et s'en vint dans le grand Paris tumultueux, pour que celui qu'elle aimait y trouvât la chaleur d'un foyer, la douceur d'un sourire, et la tendresse vigilante, etla confiante espérance toujours présente à ses côtés. Quand la soeur de celui qui devait être le premier client de Gambetta vint sonner à
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sa porte, elle eut ce cri du coeur : « Comme votre frère sera bien défendu! » A tous elle disait : <r Léon arrivera, vous le verrez. y> Et quand Léon fut arrivé, elle s'éloigna discrètement, sans qu'on pût la retenir, sa destinée finie, et, sans bruit, s'en alla mourir loin de lui.
C'est grâce à cette femme modeste, et dont le nom méritait d'être rappelé ici, qu'il fut donné à Gambetta de pouvoir traverser ces années d'attente que nous avons tous connues et où nous avons souvent répété le mot du sonnet d'Oronte : on désespère, alors qu'on espère toujours. L'attente, à vrai dire, ne fut pas extrêmement longue pour Gambetta. Il prêta serment en 1861 et c'est en mars 1862 qu'il trouva son premier client. C'était un singulier client, et bien digne assurément du défenseur qu'une succession de hasards lui fit rencontrer. Enfant d'une vieille famille de travailleurs de Bourgogne, élevé par ses grands-parents dans le culte des souvenirs révolutionnaires, ayant, durant ses années de compagnonnage, pendant le traditionnel tour de France, beaucoup médité dans la solitude de sa pensée, Louis Buette n'était pas seulement un ouvrier expert dans son art, régulier dans son travail, modéré dans sa vie ; c'était presque un penseur, à coup sûr un rêveur généreux et qui résumait, eu somme, assez bien le type de ces républicains d'autrefois, que nos générations, qui n'ont connu ni leurs enthousiasmes, ni leurs souffrances, désignent parfois d'un mot irrévérencieux. Michel de Bourges et Madier de Montjau l'auraient reconnu pour un des leurs: vivant volontiers dans l'absolu, vivant d'une métaphysi-
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que rudimentaire, facilement subjugué par la tyrannie des formules, mais aveuglément confiant dans la démocratie, dans l'humanité, dans le progrès, dans la liberté, dans la justice, dans la vertu, il concevait une Eépublique de rêve, qui ne connaîtrait ni les appétits, ni les intrigues, ni la corruption, ni les apostasies — et où il y aurait pourtant des hommes. Cette Eépublique, il l'appelait de ses voeux ardents; il la voulait prochaine et il prit une part active à des réunions secrètes où l'on concerta de tenter par les armes de la rétablir et de déposer le « tyran ».
Malheureusement, on se réunissait chez un agent de la Sûreté générale — on ne pense pas à tout. Le jour décisif fut fixé au 2 mars — je veux dire aux Ides de mars. — Ce soir-là, les huit cents conjurés se trouvèrent deux au rendez-vous. Buette était du nombre. Il attendit en vain et rentra désespéré, après avoir échappé à quelques policiers; on l'arrêta le lendemain matin. Et, chose singulière, il semble qu'il ait été arrêté, non pas à raison de ce qu'il avait fait, mais comme complice d'une conjuration imaginaire, inventée et mise sur pied par la police impériale. Quoi qu'il en soit, il fut jeté à Mazas et gardé au secret. Il y resta quatre mois et, contre la détresse de la solitude, l'oppression du silence et les défaillances de la volonté, il chercha un refuge dans la lecture des grandes oeuvres, consolatrices des grandes âmes. Il put, cependant, communiquer avec sa soeur et même lui parler de sa défense. Il avait manifesté l'intention de la présenter lui-même et paraissait peu disposé à suivre le
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conseil historique de Papavoine. Ses proches en furent effrayés et, à son insu, décidèrent de lui chercher un avocat. Sa soeur se mit en campagne et, sans douter de rien, s'adressa tout de suite à Jules Favre qui la renvoya à Me Chastellier : de minimis non curât proetor. M" Chastelier, à son tour, l'adressa à notre confrère Léonce de S al, et celui-ci, qui avait déjà un accusé à défendre, indiqua le nom de Gambetta. La soeur de Buette fut reçue avec enthousiasme par le jeune avocat qui, le soir même, allait voir son client, le tutoyait d'emblée et se faisait prendre, au premier abord, pour un mouchard. Le malentendu fut bientôt dissipé et une étroite communion s'établit vite entre ces âmes pareilles ; deux jours après, les débats s'ouvraient et Gambetta prenait place à la barre, au milieu de l'élite du barreau libéral.
La presse, qui ne nous a pas conservé dans son texte la plaidoirie de Gambetta, nous a conservé celle de Jules Ferry, qui est absolument remarquable. On y retrouve cette dialectique de fer, cette ironie brutale, cet accent d'âpre volonté et, pour tout dire en un mot, cette grandeur sans charme qui marquèrent jusqu'au bout, d'une ineffaçable empreinte, ce montagnard impérieux, clairvoyant et rude, qui sut si bien vouloir et qui sut si mal sourire. On y trouve aussi, comme dans toutes ses premières oeuvres, quelques traces de cette rhétorique de jeunesse dont il devait se dépouiller plus tard, vers la fin de sa vie, lorsque la tristesse pesante eut assombri son front et courbé ses épaules d'athlète, qui semblaient de taille à supporter un monde. Il eût été curieux de po»-
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voir comparer, au début de leur carrière, ces deux hom - mes si différemment grands, qui poursuivirent, côte à côte, la réalisation d'une même conception gouvernementale, que la politique, malgré des ombres passagères, ne sépara jamais, et dont la postérité, en dépit de leur fortune contraire, commence à associer les noms. Malheureusement, je l'ai dit, la plaidoirie de Gambetta nous manque et il ne nous en reste que des lambeaux sans forme — disjecti membra poetoe — que les générations se sont transmises de bouche en bouche, comme les coureurs antiques se transmettaient la flamme sacrée. On s'est surtout souvenu de la péroraison, étrange, prodige d'originalité, d'imagination, surtout d'audace. Il fallait une originalité d'esprit peu commune pour comparer le procès de Buette au procès du Christ. Il fallait une imagination bien puissante pour soutenir cette comparaison jusqu'au bout, sans défaillance, pour la conduire, à travers les stations de la croix, « du prétoire de Ponce Pilate au sommet douloureux du Calvaire 1 » et pour l'amener, haletante, au pied du Golgotha. Il fallait une audace inouïe pour donner un sens d'actualité au tu non es amicus Coesaris ; pour traduire l'Evangile dans la langue de la Sûreté générale ; pour lire « souricière », au lieu de insidias, et pour s'écrier, au mot insidiatores : « Ce sont les mouchards qui l'ont cloué sur la croix. » Tout passa, tout fut emporté dans ce torrent de lave ardente et dél.
dél. Albert Tournier, Gambetta intime. Ce livre, d'une lecture extrêmement attachante, nous a fourni un grand nombre de détails biographiques qui ont trouvé place dans la première partie de notre travail.
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bordée. Tous les auditeurs, stupéfaits, convulsés, serrés à la gorge, retenaient des larmes. Les maîtres du jour et les maîtres du lendemain, Crémieux, Arago, Durier, saluèrent le verbe magnifique et dominateur.
Ce procès, qui se termina pour Buette par une condamnation légère, fit connaître le nom de Gambetta à la fois dans le parti républicain et dans le barreau. Dans cette même année 1862, il était nommé secrétaire de la Conférence, avec Decrais — la sirène, la voilà — avec nos confrères Albert Martin, Lacoin et Bertin, avec le premier président Baradat, avec le président de Chambre Bloch, avec d'autres encore que la mort a pris vite et dont les noms, autrefois promis à l'espérance, déjà plus ne nous rappellent rien. Il laissa dans sa promotion le souvenir d'un excellent camarade — et d'un détestable secrétaire; — et peut-être quelqu'un parmi ceux qui m'écoutent pourrait-il raconter comment furent faits ses rapports, si sa main gauche ne devait ignorer ce qu'a écrit sa main droite. Gambetta avait d'ailleurs d'autres préoccupations que le secrétariat. Il était entré, dès le début de l'année judiciaire, au cabinet de Crémieux et il commençait à plaider. Comment plaidait-il ? Il est bien difficile de le dire avec certitude. Cela dépendait des jours et cela dépendait des causes. S'agissait-il d'un procès où les faits étaient simples, la procédure sommaire, le droit certain, où le mérite de l'avocat consiste surtout dans la manière de dire, dans l'art de créer une impression ou d'emporter une résistance, alors Gambetta excellait; il avait la verve, l'allure, la phrase alerte, le mot
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vif— on dit même qu'il l'avait parfois trop vif. —Un jour, il défend Aurélien* Scholl et d'Hervilly accusés d'avoir, avec un mot latin, abusé la candeur et offensé la pudeur d'une censure soupçonneuse et illettrée, et il explique, à sa manière, que le latin ne brave pas toujours l'honnêteté. Une autre fois, son client est un domestique chinois, au service de Théophile Gautier, poursuivi pour adultère avec une femme borgne; il plaide l'impossibilité morale et foudroie la prétendue complice d'un regard qui prêtait une autorité particulière à sa démonstration. Telles sont les bonnes plaidoiries de Gambetta; mais s'il s'agit de démêler un dossier plus complexe, de lire une procédure touffue, d'apercevoir les faits derrière le fatras des pièces, de classer les arguments, de composer la démonstration, alors ne lui demandez plus rien, parce qu'il ne peut pas. Le dossier le déroute, la procédure l'exaspère, les faits lui échappent ; il se perd aux premiers pas dans l'obscur labyrinthe.
On dit pourtant qu'il vint à bout, devant le Tribunal deCholet, d'une grave affaire de concurrence déloyale; mais il devait lamentablement échouer dans un autre procès dont l'histoire vaut d'être contée. On avait apporté un jour à l'un de nos plus illustres confrères — dont je tiens ce récit — un dossier bizarre. Le procès roulait sur l'affaire du collier de la Eeine ; il était détestable, pittoresque et compliqué. Quant au confrère, il est de ceux dont on peut résumer l'éloge en disant qu'ils choisissent leurs causes ; il ne choisit pas celle-là. Il y avait pourtant, lui assura Lachaud, de jolis tableaux à
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faire ; mais cet avocat de grand style ne pratiquait pas la peinture de genre. Le dossieV passa à Crémieux et de Crémieux à Gambetta. Que ne donnerions-nous pas pour une pareille fortune? Gambetta la laissa échapper, négligea d'étudier l'affaire, vint à la barre, et littéralement ne put pas plaider. Il balbutia quelques minutes et se rassit, vaineu.
Peut-être comprit-il obscurément, ce jour-là, qu'il y a des qualités modestes qui sont nécessaires à notre profession et que ses dons merveilleux pouvaient embellir, mais non pas suppléer. Thiers lui avait conseillé de ne pas plaider d'affaires civiles ; il appelait cela : fausser son esprit dans des contestations privées. A dater de son insuccès, il semble que Gambetta ait scrupuleusement observé cet avis malveillant, et nous ne le retrouvons plus que dans des causes politiques.
Dans l'affaire de la Revue du Progrès, accusée d'attentat à la morale religieuse, c'est-à-dire de dissentiments philosophiques avec Mgr Dupanloup, il revendiqua avec une tumultueuse éloquence les droits de la pensée libre, déclina ironiquement la compétence du concile devant lequel il était cité, et s'échappa de son procès pour faire l'apologie de la philosophie du xvni" siècle, dont il revendiquait l'héritage. Pour la seconde fois, il prenait l'Empire à partie et préludait à la terrible attaque qui allait l'ébranler jusque dans ses assises.
Il faut, Messieurs, aux hommes de notre génération un certain effort d'imagination et de volonté pour comprendre et pour revivre les émotions du procès Baudin. Nous
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n'avons pas connu l'époque où, selon l'expression d'un de nos maîtres, « le silence s'appesantit sur la France mobile et fatiguéeJ ». Ce n'est pas du silence que nous avons souffert, c'est parfois du bruit. Et s'il n'est pas un de nous qui voulût renoncer à la liberté, il n'est pas un de nous qui dans sa vie n'ait pas traversé une heure où il se soit senti saturé d'elle. Il n'est pas un de nous qui, en lisant la presse libre d'aujourd'hui, n'ait pas mélancoliquement songé à la presse asservie qui fut celle de Nefftzer, de Prévost-Paradol et d'Emile de Girardin. Nous avons payé la liberté de tout dire de l'obligation de tout entendre, et c'est pourquoi, si beaucoup d'entre nous jugent encore l'Empire avec les réserves de l'historien et les tristesses du patriote, ils ne le jugent plus du moins avec les colères d'une jeunesse arrêtée dans son essor, avec les révoltes d'une sève ardente et trop longtemps comprimée. Gambetta le haïssait, il l'a magnifiquement haï ; il a eu d'incomparables cris de haine, et, ne fût-ce qu'au point de vue de Fart, il faudrait remercier la servitude d'avoir soufflé à la liberté de pareils accents. Mais dans tout ce qu'il a dit, dans ses proclamations de la Défense, dans son discours sur les marchés, dans ses foudroyantes répliques de l'Assemblée nationale, rien n'approche du plaidoyer pour Delescluze. Il est parfaitement beau ; il est beau par la langue, par la sobriété, par la concision, par la véhémence, par l'harmonie de l'ensemble, par la proportion des parties, par la propriété
1. M. Henri Barboux.
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des détails. Il est beau par l'inspiration qui le soutient, par la pensée qui le domine, qui relie l'histoire de l'heure présente à l'histoire du drame éternel où se débat la douloureuse humanité, et qui évoque « le défilé sublime des Socrate, des Thraséas, des' Caton, des penseurs et des martyrs » — la liste glorieuse, et qui sans doute n'est pas close, de ceux qui ont souffert pour avoir relevé le droit abattu et proclamé la sainte vérité.
Ce n'était pas au nom du fait, mais du droit, que Gambetta avait attaqué l'Empire ; il ne lui avait pas reproché le Mexique, mais Décembre ; il n'avait pas fait le procès de ses actes, mais de ses origines. Cette tendance aux généralisations, ce goût de la philosophie politique, ce dédain ou, tout au moins, cette négligence du fait peuvent surprendre de la part d'un homme qui s'est prétendu et qui assurément s'est cru positiviste. Ce n'en est pas moins un des caractères notables et saillants de la physionomie de Gambetta, et peut-être le secret de son prestige auprès d'un peuple qu'on méconnaîtrait, j'imagine, en le jugeant incapable de la poursuite désintéressée d'un idéal anonyme. Mais c'est aussi le secret de la prodigieuse faveur que rencontra désormais son nom parmi cette élite de penseurs, de philosophes et de politiques qui, depuis Quinét exilé jusqu'à Berryer mourant, se consumaient dans l'attente des lendemains réparateurs. Depuis cette journée mémorable du 14 novembre 1868, Gambetta appartint à l'histoire et l'on peut dire en même temps qu'il ne nous appartint plus.
Il devait cependant encore, à diverses reprises, porter
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la robe, et tout d'abord un mois plus tard, lorsque le procès Baudin revint devant la Chambre correctionnelle de la Cour. La plaidoirie qu'il prononça dans cette circonstance forme avec la première le contraste le plus inattendu ; pour tout dire, en un mot, il s'avise de plaider son procès. Et, si imparfait qu'il se soit montré, nulle part, à un degré égal, il n'a déployé les qualités de la barre; il fait un plan, ne s'en laisse pas distraire, et, parcourant méthodiquement la longue série des attendus, il les examine, les retourne, les dissèque avec une incomparable abondance d'argumentation, mais aussi sans éviter d'inévitables redites, conséquence nécessaire du mode de discussion qu'il avait choisi. Il lui a manqué d'avoir su mettre en pleine lumière, dès le début, cette idée directrice de la discussion, à savoir que la réunion de faits licites ne pouvait constituer un délit, puis de l'avoir suivie jusqu'au bout dans tous ses développements logiques où venait naturellement se placer la critique des motifs entrepris. Il faut rechercher dans chaque paragraphe les éléments dispersés de la démonstration, et c'est pour cela que cette plaidoirie, qui ne manque ni d'habileté, ni de clarté, ni de force, manque à la fois d'art et d'unité et ne laisse à l'esprit qu'une satisfaction mélangée. Il semble, faut-il le dire, qu'en face de la Cour, devant la figure ascétique, glabre et émaciée du redoutable procureur Grandperret, Gambetta ait éprouvé comme une sorte de timidité, à peine dissipée dans sa réplique. C'est à Jules Favre, en tout cas, qu'il laissa, ce jour-là, le privilège d'incroyables audaces qui traversent comme des
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éclairs la majestueuse sérénité d'une de ses plus nobles harangues : c Vous êtes des juges politiques... vous aurez raison par arrêt. »
Quelques réserves, d'ailleurs, que ce plaidoyer appelle, il reste supérieur, au point de vue professionnel, à celui que Gambetta, déjà parvenu au sommet de la gloire, vint prononcer pour Challemel-Lacour. Aussi bien, il serait injuste de considérer cette défense comme un plaidoyer^ et l'orateur le proclame lui-même dès les premiers mots. Il s'agit d'une diffamation et d'une diffamation par insinuation. Il y a dans l'affaire une question de droit délicate : l'avocat n'en souffle pas un mot ; il y a des questions de fait assez complexes : c'est par là qu'il finit, comme pris d'un tardif remords ; c'est par la discussion du préjudice qu'il avait commencé. Il serait à la fois puéril et mesquin de le lui reprocher. En venant à la barre, il n'avait pas seulement voulu apporter un témoignage de solidarité au jacobin hautain, au sombre et profond penseur qu'une étroite amitié, faite d'étranges contrastes, unissait à lui ; il prétendait en même temps demander à la justice d'entrer dans une voie nouvelle, de venir au secours des diffamés avec des sanctions efficaces et de frapper Giboyer dans sa bourse pour le décourager de la remplir avec la déconsidération qu'il jetait sur son prochain. Ce n'est plus l'avocat qui vient plaider une cause privée ; c'est l'homme politique qui a besoin du concours de la justice pour la sauvegarde des moeurs publiques et qui vient le lui demander. C'est le libéral effrayé des dangers que fait courir au repos des honnêtes gens l'impunité
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de la basse presse, et qui vient dénoncer, dans la solennité d'un prétoire, « les amateurs de ces bateaux-corsaires », qui tarifent d'avance les frais d'un procès et font figurer les amendes aux frais généraux « d'une commandite ignoble ». Ce plaidoyer n'est donc, aux yeux de Gambetta, qu'un prolongement de sa parole politique, et c'est à ce point de vue qu'il faut se placer pour en apprécier la largeur de vues, la vivante allure et la haute portée.
Tel fut, mes chers Confrères, Gambetta au Palais. Si rapide et si incomplète qu'y ait été sa carrière, il l'a beaucoup aimé ; il y a connu tout ce qui nous le rend cher, les ivresses de l'espérance et les vertiges du doute, et la fidélité pénétrante des amitiés de jeunesse. Il y a aussi ressenti ces admirations presque mêlées d'effroi que nous inspire la parole des maîtres, quand nous pénétrons, timides et désemparés, dans la prestigieuse enceinte. Sa première ferveur fut pour Lachaud, et il essaya de la traduire, dès son arrivée parmi nous, dans un article de revue que nous possédons encore. Qui donc a dit que Gambetta ne savait pas écrire? Je ne connais rien de plus saisissant que ces pages de la vingt-cinquième année. Ce n'est pas une plume, c'est tour à tour une lyre et un pinceau. L'orateur, il le cherche dans l'homme ; tous ses traits, il les décrit, il les accuse, il les colore; toutes les modulations de sa voix, toutes les suavités de son organe, toutes les caresses de sa parole, il les note, les répercute, les fait vibrer à l'infini. Puis, après l'homme physique, l'homme moral : il a pénétré dans les replis les plus tortueux de l'âme, explorant toutes les fanges hu-
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maines, et; il en a rapporté la sainte pitié. Il saisit l'accusé, il le couvre, il l'excuse, il le relève, il le transfigure, il le justifie et, selon la forte parole de Chaix d'Est-Ange, il le renvoie absous devant les hommes. — Pas encore : là, en face de lui, au banc des jurés, un homme hésite et s'interroge. Lachaud s'était assis, il se relève : écoutez Gambetta : « Il ressaisit dans une brassée herculéenne tous les éléments de l'accusation ; il les broie, il les mélange, il les choque, il les heurte, il les brise et les pousse, d'un coup d'éloquence, dans le rêve et dans la fumée. Cet assaut, l'intrépide orateur le multiplie jusqu'à la victoire, ou jusqu'à ce que.ses forces épuisées se refusent à la lutte, ou, ce qui est plus redoutable encore, jusqu'à ce qu'il lise sur les fronts blêmes : plus d'espoir. Mais alors il ne tombera sur son siège qu'en lançant un dernier et sublime trait qui laisse au coeur souvent l'incertitude, la clémence toujours. »
Ce que Gambetta admirait avant tout chez Lachaud, c'étaient ses propres dons, la spontanéité, la fougue, la puissance de l'improvisation ; il saluait en lui une force de la nature.
Et c'était encore à une force de la nature qu'il voulait rendre hommage, lorsque, pour un jour, il reprenait sa robe et venait l'incliner devant la statue de Berryër : ce Quel cadre que la vie de Berryer, disait-il à Nicolet, ^- mais comme vous avez su le remplir. » Il ne serait pas difficile, je pense, en dépit de la diversité des origines et de l'évidence des contrastes, de trouver bien des traits de ressemblance et bien des affinités secrètes entre ces
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deux hommes : entre leurs paroles d'abord, tumultueuses, passionnées, magnifiquement incorrectes, soutenues par la toute-puissance du geste, aiguillonnées par la contradiction, foudroyantes à la réplique, merveilleusement aidées par le fracas de la bataille ; entre leurs pensées aussi, asservies sans doute à des conceptions politiques différentes, mais toutes deux consumées d'une même flamme ardente pour la liberté et pour la patrie. N'est-ce pas ici l'heure de rappeler qu'un jour Gambetta, parlant de cette question d'Orient dont avait parlé Berryer, en face des mêmes ennemis, constatant les mêmes fautes, pleurant les mêmes défaillances, laissait échapper de ses lèvres le même cri : « On ne parle pas ainsi de la France, ce n'est pas de la France qu'on a parlé. » Tous deux avaient puisé la même inspiration à la source d'une même douleur. L'un venait d'entendre le canon de SaintJean d'Acre; l'autre allait écouter le canon d'Alexandrie.
De cette douleur-là, Gambetta est mort, et loisqu'une blessure matérielle le coucha sur son lit, il est permis de dire que la souffrance de son patriotisme avait déjà brisé en lui les ressorts de la vie. Il l'a ressentie, cette souffrance, plus aiguë que celle de 1870, peut-être parce qu'il la jugeait sans remède, que la faute commise lui paraissait définitive et qu'il se sentait aussi impuissant à la réparer qu'il avait été impuissant à la prévenir. En 1870, au contraire, il lui restait au moins, dans la défaite, le sentiment d'avoir tenté l'impossible, d'avoir soulevé l'âme de tout un peuple et, selon l'expression d'un de ses
ÇONFjéB. DUS AVOCATS. 12
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disciples, « d'avoir confié à notre sol labouré par les batailles, l'invisible semence des réparations futures* ». Ce qu'il a accompli alors, l'esprit en reste confondu, mais la plume hésite à le redire, tant il est difficile de ramener cette oeuvre colossale à une mesure humaine. Quand il arrive, le gouvernement de Tours n'a rien fait; le mieux qu'on puisse en dire, c'est qu'il a vécu. L'armée de Sedan est détruite et l'armée de Metz prisonnière. Il n'y a plus rien, il n'y a plus d'armées et il n'y a plus d'armes: il aura des armes et il fera des armées. Les armées, il les appelle et elles viennent ; les armes, il les achète ; il accapare, selon son expression gigantesque, tous les fusils disponibles sur les marchés du globe. Il réquisitionne l'artillerie : tous les départements fourniront une batterie par cent mille hommes; les préfets seront responsables; qui résistera sera brisé. Il crée des camps, met la main sur le personnel des chemins de fer, rédige et promulgue des lois sur le retrait des vivres et la destruction des communications, organise des ateliers, nomme des généraux — et ce n'est rien encore. Il descend dans les plus infimes détails, fait face à une correspondance qui semble devoir suffire seule à occuper ses jours, et trouve encore le temps d'écrire ces proclamations brûlantes où il exalte nos succès,-dégage la leçon de nos revers, ranime les courages abattus, souffle l'indomptable espérance et demande à la nature même de se voiler, au beau ciel de France de s'assombrir, à l'impassible automne de faire place à l'hi1.
l'hi1. Waldeck-Bousseau.
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ver, pour que l'effort des éléments s'abatte avec l'effort des hommes sur les armées victorieuses et maudites.
Cette partie de l'oeuvre de Gambetta en 1870 ne mérite pas seulement l'admiration; elle l'a rencontrée, et elle l'a rencontrée chez nos ennemis eux-mêmes, j'allais dire surtout chez eux. « Ce qu'il a fait, a écrit le général von der Goltz ', peu d'hommes encore l'avaient fait avant lui, et peu d'hommes après lui atteindront à cette hauteur. Gambetta dépasse le commun des hommes de plus de la tête. » Mais, si son rôle d'organisateur défie la critique, son intervention dans l'élaboration des plans militaires et dans la direction même des armées a été plus contestée. C'était pourtant une grande pensée que celle au nom de laquelle il organisait la guerre à outrance et selon laquelle l'envahisseur devait périr moins encore de la défaite espérée que de la lenteur de sa propre victoire. Elle explique qu'aucun revers n'ait abattu Gambetta, qu'après chaque défaite il se soit relevé, qu'après chaque plan abandonné un autre plan ait surgi de son infatigable pensée et qu'il ne se soit arrêté que le jour où il aurait fallu, pour persévérer encore, se mettre en rébellion ouverte contre le gouvernement de Paris et risquer de déchaîner la guerre civile. Au surplus, dans ses conceptions stratégiques même se révèle, au témoignage des critiques, une surprenante intuition des choses de la guerre. S'il eut tort, dans la seule circonstance où il ait résisté à Chanzy, de s'opposer au mouvement concentrique sur Paris, du moins la marche sur Fontainebleau par Moni.
Moni. et ses armées.
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targis, la conversion de l'armée de la Loire après la deuxième défaite d'Orléans, même la tentative désespérée dirigée contre les troupes du général de Werder, sont généralement jugées comme d'admirables inspirations militaires. Ce qui manqua peut-être à Gambetta, ce fut d'avoir autant de ténacité dans l'exécution qu'il eut d'audace et de bonheur dans la conception. Eien n'est plus poignant que l'histoire des hésitations d'Aurelle de Paladines. Gambetta avait la foi, d'Aurelle ne l'avait pas. Gambetta voulait la marche sur Fontainebleau, d'Aurelle ne la voulait pas. Gambetta ne sut ni lui imposer sa volonté, ni céder à la sienne. Il fallait le croire ou le briser. Il fallait lui laisser la responsabilité du commandement ou L'obliger à l'exécution des ordres reçus — l'abstention ou la dictature. — Mais il ne fallait pas lui témoigner publiquement une confiance qu'il avait lassée, donner en secret des ordres à ses lieutenants par-dessus sa tête, chercher à le placer en présence d'un fait accompli — qu'il ne voulait pas accomplir — laisser s'écouler irréparablement les jours et préparer Beaune-la-Eolande aux soldats de Coulmiers. Mais l'histoire, qui a aperçu cette faute et qui l'a jugée, a constaté en même temps que du ministre audacieux et du soldat hésitant, c'est le premier qui avait eu la claire vision des choses, le sens aigu et pénétrant des conditions du salut, et elle aurait été bien injuste et bien aveugle si elle n'avait pas reconnu dans cette divination singulière la marque irrécusable du génie.
Ce faisant, Messieurs, l'histoire a été plus équitable
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que les contemporains. Les accusations les plus cruelles n'ont pas été épargnées à Gambetta. Je ne parle même pas de ce qui a été dit sur sa gestion financière, de ces accusations de vénalité que l'éternelle ignominie des hommes jette en pâture à l'éternelle crédulité des foules. Si j'en parlais, ce serait pour répondre avec un de nos ennemis : <c Celui qui a seulement aperçu dans ses traits généraux la nature de cet homme, savait qu'il n'était pas fait pour sauver un sac d'or du naufrage de sa patrie 1. » Aussi bien, cela ne compte plus et ce n'est pas cela dont il a le plus souffert. Ce dont il a le plus souffert, c'est d'entendre dire, non pas seulement que son héroïque résistance avait été inutile, mais qu'elle avait rendu plus onéreuses les conditions de la paix, et qu'en voulant sauver l'honneur, il avait ouvert, plus béante encore, la plaie que nous portons. A. cette accusation, ce sont les populations des provinces perdues qui devaient répondre. C'est lui qu'elles envoyaient porter à l'Assemblée nationale la protestation suprême. A sa mort, elles étaient là, silencieuses et mornes, et, sur le passage du cortège, la statue de Strasbourg apparut voilée ; depuis, la pieuse fidélité de leur souvenir ne s'est pas un instant démentie; et dans cette terre mélancolique où semble palpiter, dans chaque épi de blé qui s'agite au vent, l'âme désolée de la patrie absente, sous ces clochers et ces chaumières où les cigognes, messagères d'espérance, viennent abriter leur nid, toujours, partout, ce nom, ce nom sonore est répété tout bas, comme un symbole de cette pensée française
l. Von der Gollz, Gambetta et ses armées.
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qui plane, des berceaux jusqu'aux tombes, sur ces vaincus que le sort n'a pas lassés. — Et lui, comme il les aimait, comme il parlait d'eux ! Un jour, sur la rive exquise du Léman, au pied « des verts sommets des Alpes de Savoie », il était venu porter son infatigable propagande, et, tandis qu'il attendait l'heure, une délégation d'Alsaciens fut introduite près de lui. Il voulut leur parler; il commença, trouvant d'abord des mots d'espoir. Puis subitement, dans un éclair de son imagination puissante, passa devant ses yeux la vision de la terre perdue, des vieillards courbés sous la douleur, des fils exilés du toit paternel, des filles au sourire envolé, de toute cette nature silencieuse et qui semble veuve... Alors sa poitrine se souleva, les mots entrecoupés s'arrêtèrent et sa voix expira dans un sanglot. C'est ce même jour, au banquet de Thonon, que, puisant dans le souvenir des émotions qu'il venait de ressentir une inspiration presque surhumaine, il parla, comme il n'en avait encore jamais parlé, de la France « initiatrice et émancipatrice du genre humain, nourrice des idées générales du monde ».
Cette France, que Gambetta aimait dans toutes les manifestations de sa vie et de sa pensée, il a pu dire d'elle, un jour, que son relèvement avait été sa tâche. Cette tâche, comment l'a-t-il accomplie? Il faudrait, pour le dire ici, apprécier son rôle dans notre politique intérieure, et vous entendez bien que, pour l'apprécier complètement, je serais forcé d'introduire dans cette enceinte des préoccupations que, d'un commun accord, nous voulons en bannir. La grandeur du pays, dans la pensée de
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Gambetta, comme dans la pensée de tout homme de parti, était liée au triomphe de ses propres idées ; ces idées, il appartient à chacun de les juger, de rechercher dans . quelle mesure elles étaient exactes dans leur principe, •dans quelle mesure aussi elles ont dévié dans leur application. On peut se demander, en particulier, si la carrière de Gambetta tout entière n'a pas été entravée par les souvenirs d'un programme d'opposition qu'il ne voulait pas plus désavouer qu'il ne pouvait le mettre en pratique ; on peut se demander si sa méthode de gouvernement, à laquelle il a cherché à donner une allure scientifique, n'a pas parfois consisté à dire : « Demain », quand il aurait fallu dire : « Jamais » ; on peut se demander si la proscription légitime dont il entendait frapper l'intervention du clergé dans les affaires civiles, ne s'est pas souvent étendue, sans qu'il l'ait désiré, jusqu'à l'exercice même de la liberté religieuse. J'indique ces questions, vous les résoudrez. Ce qu'il est permis d'affirmer, c'est que, si Gambetta fut un homme de parti, s'il a pensé et dit qu'on ne gouvernait qu'avec son parti, il ne lui a pas, du moins, assigné d'invariables frontières; il a pensé et il a dit aussi que son but devait être de réunir sur le terrain de la Constitution et de la légalité, le plus grand nombre possible de citoyens. Il a pensé et il a dit que ce serait une singulière folie que de demander à tous les hommes de bonne foi qui voudraient servir la Eépublique, un acte de contrition ou un certificat d'origine. Il a pensé et il a dit que ce serait mutiler singulièrement la patrie que de proscrire de ses conseils, de ses chancelle-
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ries et de ses armées, tous ceux qu'une fidélité respectable avait attachés longtemps à des gouvernements vaincus. Il a voulu et il a rêvé que son parti devînt toute la France. Il ne fut pas compris ; c'est au cri de : « Weiss et Miribel » qu'il est tombé : « Weiss et Miribel » ; c'est pourtant le, jour où il les choisit qu'il fut le plus grand, parce que c'est ce jour-là que son regard dépassa les horizons rétrécis des partis pour ne voir que la France réconciliée, servie et fortifiée par tout ce qu'elle avait enfanté de dévouement, de gloire et de génie.
Ce que Gambetta voulut pour la France du dedans, il le voulut davantage encore pour la France du dehors. Personne plus que lui n'a eu le souci aigu et persévérant de notre influence au delà des frontières, et personne mieux que lui n'a compris que lorsque le drapeau français flottait sur un point du globe, les mains qui le portaient étaient sacrées. Quand des intérêts de cet ordre étaient en jeu, il s'élevait d'un coup d'aile au-dessus de ses propres passions ; sous la robe du missionnaire, il ne voyait que le messager héroïque de la civilisation française ; et derrière les blanches murailles des couvents de Palestine, il n'entendait que le parler clair et limpide qui retentit des bords ensoleillés de la mer de Provence aux bords orageux de la mer de Bretagne. Et le tribun anticlérical de Belleville fondait l'école congréganiste de Caïffa, seize ans avant que l'empereur protestant d'Allemagne n'offrît à ses sujets catholiques de la Terre-Sainte un sanctuaire respecté.
De semblables titres assurent à Gambetta la recon-
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naissance et l'admiration de tous les partis. Mais ils ne sont pas seuls à les lui assurer. Plus que jamais aujourd'hui la France doit lui être reconnaissante d'avoir mis dans la politique un reflet d'idéal. C'est une impression, Messieurs, que l'on ressent très fortement lorsque l'on étudie la longue série de discours que, pendant plus de dix ans, il prononça devant la Chambre et devant le pays. Dans ces discours, il ne faut pas chercher la perfection de la forme. La perfection de la forme, quoi qu'en pensent certains improvisateurs de cabinet, n'est pas compatible avec l'absence de préparation. Gambetta en fournit un illustre exemple, et il suffit, si l'on veut s'en convaincre, de parcourir le recueil de morceaux choisis qu'un exégète malencontreux a fait graver sur le socle de son monument, pour la stupeur de la postérité. Il avait en particulier l'horreur du verbe, un bonheur inégal dans le choix des expressions, un goût démesuré poulies phrases incidentes qui emportaient sa pensée, au simple choc d'un mot, dans une direction nouvelle et lui faisaient abandonner, inachevée et haletante, l'idée qu'il avait entrevue. On trouve, en revanche, dans ses discours un mouvement extraordinaire, une ce allure » oratoire sans rivale, une abondance inépuisable et rarement monotone dans le développement, le don prodigieux des formules. Mais on y trouve surtout la gravité de ton, la possession de pensée, la faculté d'adaptation qui conviennent à l'enseignement d'une véritable philosophie sociale. Devant les Assemblées populaires comme devant les Assemblées délibérantes, il a toujours assez jalousement
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gardé le respect de lui-même pour ne jamais condescendre ni aux simplifications périlleuses et brutales, ni aux excitations coupables et mortelles; il a toujours maintenu sa parole dans les sphères de l'idée. Ses plus beaux discours parlementaires, du discours sur le plébiscite au discours sur la revision, sont des leçons de métaphysique politique. Veut-il défendre l'institution du Sénat devant une démocratie ombrageuse, il ne s'arrêtera pas aux petites raisons. Il demandera à l'histoire de rappeler à ses auditeurs que lorsqu'on veut mettre l'avenir à l'abri d'un coup de force, il ne faut pas le laisser d'abord à la merci d'un coup de vent. Puis, il montrera avec une imagination de poète, l'activité des communes subitement agrandie, vivifiée par le nouvel attribut de leurs conseils, et les grands courants d'idées remontant des villes, où s'agite le large flot des passions politiques, jusqu'aux petites bourgades, jusqu'aux lointains hameaux où s'alimentent les sources mystérieuses et secrètes de la vie nationale.
A-t-il à se prononcer sur la réforme électorale ; il ne se demandera pas, au seuil du pouvoir, si le scrutin d'arrondissement n'est pas un merveilleux instrument de règne, et le scrutin de liste une arme d'opposition toutepuissante. Non, à travers le scrutin d'arrondissement, il a vu la France comme dans un miroir brisé, et c'est cette image qui a déterminé sa pensée. Il choisit le scrutin de liste parce qu'il lui paraît plus beau, qu'il agrandira l'horizon politique et dégagera de plus larges effluves. Enfin, Messieurs, lorsque Gambetta parle au peuple, il l'entretient de l'instruction populaire, des enseignements de
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l'histoire, des principes du droit — jamais il ne lui promet la curée. C'est qu'il a médité cette profonde pensée de Lanfrey, qu'un peuple qui n'a plus de souci que pour ses intérêts matériels est mûr pour la servitude. Il a résumé, un jour, toute sa philosophie, j'allais dire toute sa morale politique, en plaçant à la fin d'un de ses discours la grande parole antique : Propter vitam vivendi perdere causas, ce qu'un des plus fidèles dépositaires de sa pensée traduisait récemment devant quelques jeunes gens rassemblés p'our l'entendre, en disant qu'il y avait une raison de vivre supérieure à la raison de mieux vivre 1.
Propter vitam vivendi perdere causas. Cette parole, qui n'est pas de Gambetta, est la plus forte qu'il ait dite. Elle est la protestation résolue de la raison contre l'empirisme, l'éclatante affirmation de la politique de doctrine en face de la politique d'expédients. Elle est la sauvegarde du devoir difficile sollicité par la tentation du succès prochain ; elle est le refuge du droit éternel contre les forces inconscientes qui voudraient le sacrifier ou l'asservir, oubliant qu'il est comme le pain d'un peuple qui ne veut pas périr de l'inanition de la pensée; dans la bouche d'un homme politique, cette parole-là est toute une morale; l'honneur de Gambetta ne fut pas seulement de l'avoir proclamée, mais de lui avoir obéi. Le « grand ministère » aurait pu vivre ; il lui aurait suffi de concéder l'abandon de la réforme électorale à une Chambre imbue de la superstition de ses origines. Gambetta ne l'a
1. M. Waldeck-Rousseau.
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pas voulu ; il a préféré la soudaineté de la chute à l'abdication de l'idée; il a sacrifié la vie à la raison de vivre. Ce sont ces préoccupations si hautes qui achèvent de donner toute sa valeur à la figure historique de Gambetta. Il est deux mots qu'on associe volontiers à son nom : popularité et patriotisme. Ce qui fait que sa popularité lui est un titre et non une tare, c'est qu'elle ne sacrifia jamais aux dieux d'argile. Il y a deux manières d'être populaire : l'une qui consiste à s'abaisser jusqu'aux préjugés, jusqu'aux colères, jusqu'aux crédulités, jusqu'aux aveuglements delà foule; l'autre qui consiste à élever la foule jusqu'à ses doctrines, jusqu'à ses croyances, jusqu'à sa philosophie. La seconde est la plus difficile à conquérir, mais on a pu dire de la première qu'elle était la pire des scélératesses. Gambetta avait l'âme trop haute pour hésiter. Il a pu prêter à ses idées la séduction de sa propre personne ; il aurait affronté, plutôt que de les déserter, les impopularités nécessaires à qui veut gouverner un pays. Ces impopularités sont celles dont on est relevé par l'histoire, qui est faite avec l'opinion des minorités. Et de même qu'il y a deux façons d'être populaire, il y a deux façons d'être patriote. Le patriotisme ne consiste pas seulement à crier : « Aux armes », ni même à bien se battre. C'est un sentiment plus complexe et plus délicat, et qui est fait, à la fois, de sensibilité, d'intelligence et de raison. Il a son origine dans le souvenir du coin de terre natale, dans le charme des horizons familiers :
Amour de la maison où notre race est née.
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Il grandit et s'épure dans le sentiment des fiertés communes d'une même race, dans le souvenir de ces alluvions politiques et morales du passé qui ont formé les assises successives de l'unité nationale, dans ce culte du drapeau qui réunit dans un même battement de coeur tous les dévouements et toutes les croyances. Il ne répudie rien de la France, ni son long passé de vaillance et de gloire militaire, ni ce culte jaloux de l'idée auquel elle reste obstinément fidèle ; rien, pas même la solidarité de ses fautes et l'héritage de ses malheurs. Il y avait tous ces sentiments-là; il y avait cette compréhension généreuse et large, il y avait cet éclectisme pieux dans le patriotisme de Gambetta, et il avait le droit de dire qu'il se sentait l'esprit assez libre pour être à la fois l'admirateur de Voltaire et le dévot de la vierge lorraine. Oui, il y avait tout cela dans le patriotisme de Gambetta, mais il y avait encore autre chose : il y avait de la tendresse. Il aimait la France comme on aime une blessée vers laquelle on se penche pour saisir sur ses lèvres le souffle renaissant de la vie. Et je pense que si l'on eût voulu rendre à sa mémoire l'hommage qu'il eût désiré, plus que le fracas des apothéoses, on aurait écrit sur sa tombe, dans le cimetière écarté où il repose au sein de la nature voluptueuse dont il était l'enfant, une ligne, une seule ligne — le vers que Victor de Laprade adresse à la France vaincue :
Je t'aimais glorieuse et t'adore insultée !
M. le Bâtonnier donne ensuite la parole à M. José THÉBT, chargé de traiter le sujet suivant : Le Procès de François Villon.
LE PROCES
DE
FRANÇOIS VILLON
MONSIEUR LE BÂTONNIER, MESSIEURS ET CHERS CONFRÈRES,
Pour beaucoup le nom de Villon n'évoque qu'un héros de «. repues franches », un écolier famélique, terreur des taverniers et des rôtisseurs, « un maître en l'art de la pinse et du croq », et qui — tout dans sa vie devant être extraordinaire et contradictoire — ne fut sauvé du gibet que par l'indulgente bonté du roi Louis XL
Il évoque bien aussi le souvenir d'un poète mentionné par Boileau, signalé dans les histoires littéraires, franc jusqu'au cynisme, railleur même au pied de la potence, et qui, avec une élégante mélancolie, songeait parfois « aux neiges d'antan » ; mais, chose étrange, les fautes de l'homme sont plus connues que les vers du poète. Et il semblerait vraiment que la postérité eût craint, en rendant au génie douloureux de Villon l'hommage qui lui était dû, de décourager la bonne volonté de ceux qui,
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faute de mieux, s'honorent d'une médiocrité respectueuse des lois.
Cependant, Villon mérite d'être jugé moins légèrement.
Il commit incontestablement de grandes fautes, mais, pour apprécier justement sa conduite, il faut le replacer au temps où il vécut, au milieu des influences que purent exercer sur lui les moeurs de cette époque et les circonstances où le sort l'amena, pour que tous les événements qui forment le tissu de sa misérable existence apparaissent sous leur véritable jour, à la faveur duquel seul nous avons le droit de les examiner et, surtout, de les juger.
Et puis, loin de ne retenir de ces faits que leur valeur pénale, il faut voir, au contraire, quel lien intime les unit avec l'oeuvre du poète.
Les fautes de Villon nous ont fait perdre un honnête homme, dans le passé, —■ mais nous ont donné un grand poète impérissable.
Soyons donc indulgents pour elles, et ne nous plaignons pas, car, comme Ta dit Th. Gautier : « Les bons poètes sont encore plus rares que les honnêtes gens — quoique ceux-ci ne soient guère communs 1. »
Celui qui devait être connu sous le nom définitif de François Villon naquit en 1431 à Paris — « emprès Pontoise», précise-t-il.
l. Th. Gautier, Les Grotesques, page 13.
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De sa famille, nous ne savons rien ', sinon qu'elle était de condition très humble, et que la pauvreté s'y transmettait de père en fils.
C'est le poète qui, lui-même, nous le déclare:
Povre je suis de ma jeunesse, De povre et de petite extrace, Mon père n'ot oncq grant richesse, Ne son ayeul, nommé Orace. Povreté tous nous suit et trace *.
L'enfance de Villon fut donc vraisemblablement très malheureuse, car il grandit à une époque dure, entre toutes, pour les pauvres gens.
Il naissait alors que Paris était sous la domination anglaise, l'année même où Jeanne d'Arc était brûlée, et où le jeune roi d'Angleterre était sacré roi de France, - dans l'église de Notre-Dame.
Jamais la misère ne fut plus grande qu'à cette époque.
Paris ravagé sans cesse, subissant tour à tour les excès des Armagnacs, des Bourguignons et des Anglais, mourait épuisé, dans la désolation d'une ville maudite, comme si dût vraiment s'accomplir la parole du farouche et mystique vainqueur d'Azincourt, qui annonçait sa victoire comme le prélude d'un châtiment terrible que Dieu devait infliger à la France.
1. La nom patronymique de son père paraît avoir été « de Montcorbier » ou « des Loges ».
2. Grand Testament, hait. XXV. — Pour toutes les citations tirées de l'oeuvre de Villon, nous avons adopté le texte de l'édition publiée par M. Auguste Longnoa, membre de l'Institut (Paris, Lemerre, in-8°, 1892), qui est le résultat d'une longue et savante étude de tous les manuscrits et de toutes les éditions primitives de l'oeuvre de Villon.
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Aucun fléau ne l'avait épargné; aux pillages et aux assassinats des gens de guerre, s'étaient jointes la famine et les épidémies.
Après le départ des Anglais (1436), le mal devint plus grand encore.
Les bandes qui ravageaient les environs s'enhardirent jusqu'à pénétrer dans la ville en plein jour.
Écoutez la description que le Rourgeois de Paris, qui n'est généralement pas prodigue d'émotion ni de sensibilité, fait du pitoyable état où se trouvait Paris au début de l'année 1438 : « Et, pour les cources que lesdiz larrons faisaient, enchery tant pain et vin que pou de gens mengeoient de pain leur saoul, ne pouvres gens ne buvoient point de vin, ne mengeoient point de char qui ne leur donnoit, ilz ne mengeoient que navez ou trongnons de choulx mis à la braise sans pain, et toute nuict et tout jour crioient petis enfans et femmes et hommes : « Je « meur ! hélas ! las doux Dieu ! je meur de fain et de « froid M »
Du sein de cette misère, s'éleva une épidémie qui fit des ravages effroyables. Cinq mille personnes moururent à l'Hôtel-Dîeu, et, autant, paraît-il, moururent de faim que de maladie 2. Dans la ville, la mortalité devint telle « que le sonner pour les trépassez, fut défendu 3 » ; on compta plus de 50,000 décès.
1. Journal d'un Bourgeois de Paris, édition de la Société de l'Histoire de Paris, p. 338.
2. Jean Charller, tome Ier, p. 245.
3. Journal parisien de Jean Maupoint, Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris, tome 4, page 25.
CONFBK. DB8 AVOCATS. 13
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Tous ceux qui purent abandonner Paris s'enfuirent. Les loups y pénétraient la nuit, par bandes, chassaient les chiens et dévorèrent même plusieurs personnes 1.
C'est au milieu de cette désolation que grandit François Villon.
Il semble qu'il ait perdu son père fort jeune. Mais, pour le soigner et l'élever, il eut sa « bonne mère », ainsi qu'il F appelle, femme simple, douce et très pieuse, qui, au milieu de cette épouvante, n'avait pour le protéger que la tendresse réchauffante de son amour maternel et l'espoir résigné de sa foi naïve.
De cette ardente sollicitude et de cette pensée religieuse, Villon garda des impressions très fraîches et très pures, que ni le temps, ni les tribulations de son existence « d'enfant perdu » ne devaient effacer.
Aux soins de la mère vinrent plus tard s'ajouter ceux d'une affection qui, quoique étrangère, ne fut pas moins tendre, et ne se lassa jamais.
Cette affection, le poète la trouva chez un brave prêtre dont il devait prendre le nom, Guillaume de Villon, maître es arts, bachelier en décrets, chapelain de l'autel de Saint-Jean-1'Evangéliste, en l'église de Saint-Benoîtle-Bétourné.
On ne sait à la suite de quelles circonstances Villon rencontra ce protecteur, ni à quelle époque il vint demeurer chez lui, au cloître Saint-Benoît, dans la maison « de la Porte-Rouge ». Ce qui est seul connu jusqu'ici,
1. Journal d'un Bourgeois de Paris, loe. cit., pages 343, 348, 349.
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c'est que Guillaume de Villon aima son protégé comme un fils, souffrit de le voir entraîné dans cette vie malheureuse où il se perdit, et ne l'abandonna jamais.
Aussi est-ce vers lui qu'aux heures de pire détresse vont d'abord les souvenirs attristés et reconnaissants du
poète.
* * *
Après s'être fait inscrire comme étudiant à la ce Nation de France », où il payait chaque semaine deux sous parisis pour sa nourriture, Villon devint licencié et maître es arts en 1452, alors qu'il atteignait seulement l'âge exigé par les règlements.
C'est donc tout jeune que le poète vint au quartier des Écoles, au milieu des dangers auxquels étaient alors exposés les écoliers, et surtout les écoliers sans fortune.
Pour ces derniers, les difficultés de l'existence rendaient encore plus puissantes les tentations qui les sollicitaient de toutes parts; car, vraiment, leur vie était bien triste et bien décevante.
Logés dans les greniers du pays latin, dès que les premières lueurs du jour traversaient leurs « châssis tissus d'araignée », ils s'enveloppaient d'un manteau râpé, passaient les doigts dans leur chevelure, pour toute toilette, et gagnaient les écoles de la rue du Fouarre, où les maîtres commençaient leurs leçons, quand les carmes de la place Maubert sonnaient leur première messe.
L'enseignement n'y était pas donné dans un milieu bien confortable. <r Les écoliers étaient assis par terre,
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dans la poussière et la saleté. Quelquefois cependant, surtout en hiver, le sol était jonché de paille. Vers 1366 et 1452, on commença à avoir des bancs, mais les cardinaux Sainte-Cécile et d'Estouteville réprimèrent ce luxe corrupteur ; ils exigèrent que les écoliers fussent assis par terre, comme autrefois, pour éloigner de leur coeur toute tentation d'orgueil 1. »
Leur nourriture était un problème quotidien. Les uns mendiaient ou se faisaient domestiques; les autres, tout en étudiant, se préparaient de vagues cuisines, suivant les traditions rapportées dans le poème de Jean d'Hantville 2, et que M. Demogeot traduisit en vers surtout plaisants :
Près d'un tison murmure un petit pot de terre
Où nagent des pois secs, un oignon solitaire,
Des fèves, un poireau, maigre espoir du dîner;
Ici, cuire les mets, c'est les assaisonner ;
Et, quand l'esprit s'enivre aux sources d'Hippocrène,
La bouche ne connaît que les eaux de la Seine 3.
L'esprit n'était pas mieux traité que le corps. Il ne recevait que les stériles enseignements de la scolastique, cette science confuse qui n'était qu'un « expédient de l'esprit humain ». L'imagination, et même la raison, en étaient bannies, pour laisser place au syllogisme triomphant qui prétendait tout expliquer par la rigueur de son mécanisme.
Au milieu d'une telle misère, matérielle et intellec1.
intellec1. De l'organisation de l'enseignement de l'Université de Paris au moyen âge, page 69.
2. Jean d'Hantville, Archilhrenius ou La, Grande lamentation:
3. Demogeot, Histoire de la Littérature française! page 168.
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tuelle, le découragement venait vite. Alors les entraînements étaient presque insurmontables, au milieu de cette foule venue, sous prétexte d'étudier, de tous les points de la France et de l'Europe, et qui troublait la Ville par ses désordres et ses excès.
Nombreux sont les documents qui nous renseignent sur la corruption qui régnait alors dans le quartier de l'Université 1.
Les mauvais lieux et les écoles vivaient dans un voisinage qui nous paraît maintenant invraisemblable, s'abritant même parfois sous le même toit, confondus, au point que la parole des maîtres était souvent couverte par les bruits de l'orgie qui se poursuivait à côté 2.
Loin d'être réprimée par des règlements sévères, la licence des écoliers se trouvait pour ainsi dire encouragée par les privilèges dont jouissait l'Université.
Les maîtres et étudiants de Paris ne relevaient pas de lajuridiction civile, et n'étaient soumis qu'à l'officialité 3.
Le prévôt avait le devoir de protéger l'étudiant, mais non pas le droit de le punir, et, s'il arrêtait un clerc, il devait le remettre immédiatement à l'Église 4.
1. Voir notamment, dans Rabelais, le début du chapitre VI, livre II, où se trouve décrite la journée d'un étudiant au moyen âge.
2. In unâ aulem et eddem domo, scholse erant superius, prostibula infsrius. In parle superiori, magistri legebant, in inferiori merelriees officia turpitudinis exercebant. Ex unâ parte merelriees inler se et cum lenonibus litigabant; ex aliâ parte disputantes et contenliose agentes clerici proclamabant (Jacobus de Vitriaco, Hisl. Occident, de statu Paris civitatis). Jacques de Vitry écrivait ces lignes au xme siècle ; elles étaient encore exactes au xve.
3. Ce privilège avait été accordé à l'Université, en l'an 1200, par PhilippeAuguste.
4. En prenant possession de ses fonctions, le prévôt jurait de respecter et faire respecter les privilèges de l'Université. Ses officiers prêtaient le même 9erment qu'ils devaient renouveler tous les doux ans.
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Comme on le suppose bien, devant cette juridiction d'exception, les écoliers avaient toujours raison ; aussi ne se faisaient-ils pas faute de narguer le prévôt et ses gens, et de se livrer, sûrs de l'impunité, aux désordres les plus scandaleux. De son côté, la police ne les aimait guère 1, et se montrait ravie lorsqu'elle trouvait une occasion de les molester, ou un prétexte pour réclamer contre l'évêque un étudiant qu'elle avait arrêté.
C'était là une source de conflits fréquents, d'où l'Université sortait toujours victorieuse, ayant à sa disposition une arme à laquelle rien ne résistait à cette époque : la cessation des leçons et des prédications. Naturellement, après chaque triomphe, les désordres des étudiants augmentaient.
Ils étaient arrivés à leur comble lorsque Villon achevait sa maîtrise.
La nuit, les écoliers parcouraient les rues, effrayant les gens par des cris de guerre et de massacre 2. Leur grande distraction consistait à dépendre les enseignes des maisons, et à s'en servir pour des cérémonies burlesques, comme « le mariage de la Truie et de l'Ours ». Ils firent même plus; ils enlevèrent une borne curieuse appelée le « Pet-au-Diable », placée devant un hôtel situé
1. En 1381, le prévôt Hugues Aubriot avait fait construire dans le Châtelet du Petit-Pont deux prisons, qu'en dérision des étudiants il avait appelées « Clos Bruneaù » et « rue du Fouarre a (Chronique du Religieux de Saint-Denis, édition Bellaguet, tome I", page 105).
2. Les détails qui vont suivre sont empruntés à un très intéressant document découvert par M. Marcel Schwob aux Archives nationales.
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en face de Saint-Jean-en-Grève(, et la transportèrent au mont Saint-Hilaire 2. Sur la réclamation de Mlle des Bruyères, propriétaire de l'hôtel, la pierre fut saisie et déposée au Palais de Justice.
Les étudiants, mécontents, vinrent l'y reprendre de force; et, comme MIIe des Bruyères, désespérant sans doute de rentrer en possession de son « Pet-au-Diable », l'avait remplacé par une borne neuve, ils s'emparèrent également de cette dernière, et l'appelèrent, avec plus d'ironie que de bienséance, oc la Vesse ». « Le Pet-au-Diable » reprit sa place sur le mont Saint-Hilaire, au milieu de bruyantes manifestations, tandis que «la Vesse», entourée d'une vénération particulière, était plantée au sommet de la montagne Sainte-Geneviève, où, couronnée de fleurs, elle devint, chaque nuit, le centre de danses extravagantes.
Le prévôt voulut mettre fin à ces désordres.
Le 9 mai 1453, jour de Saint-Nicolas 3, il se rendit sur la montagne Sainte-Geneviève, accompagné de son lieutenant criminel et de ses sergents, pour reprendre les pierres et différents autres objets qu'on accusait les étudiants d'avoir volés.
Il trouva « la Vesse » sous une couronne de romarin. Il la fit charger sur une charette, puis perquisitionna dans trois maisons où il supposait que les étudiants cachaient les produits de leurs expéditions nocturnes,
1. A l'emplacement de la caserne Lobau.
2. Là on s'élève actuellement le Collège de France.
3. C'était le jour de la fête des étudiants, ce qui rendait encore plus irritante cette descente de justice.
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Ces recherches amenèrent la découverte d'objets très variés. On trouva plusieurs enseignes, des crochets volés aux bouchers de Sainte-Geneviève, un petit canon, de nombreuses épées ; on trouva même... une jeune femme qui, paisiblement, « hachait de lapourée » et que, d'après le lieutenant criminel, les écoliers avaient prise de force à Vanves 1.
Cette jeune femme rejoignit sur la charrette tous les objets saisis; une quarantaine d'étudiants furent arrêtés, et le cortège se dirigea vers le Châtelet, escorté d'une façon peu décente par les sergents qui, jugeant inutile d'emporter le vin trouvé dans leurs perquisitions, l'avaient bu sans réserve.
• Malheureusement, cette équipée eut une fin tragique. L'après-midi, le recteur, accompagné de plusieurs centaines d'étudiants, se rendit rue de Jouy, chez le prévôt, Eobert d'Estouteville, pour protester officiellement contre les agissements de la police.
La mise en liberté des prisonniers fut promise, et les étudiants rentraient apaisés dans leur quartier, lorsqu'ils rencontrèrent le lieutenant criminel accompagné de quelques archers. Une bagarre se produisit alors ; le rec1.
rec1. convient de faire remarquer que Me Luillier qui, au ^sujet de cette affaire, plaida devant le Parlement, pour le recteur et l'Université, combattit violemment cette allégation qu'il déclara n'être faite que pour injurier l'Université.
Celte jeune femme, d'après lui, avait été rencontrée un jour par quelques écoliers venus à Vanves «pour s'y ébattre ». L'un d'eux, sans méfiance, commit l'imprudence de lui dire où ils demeuraient et, peu de temps après, elle venait spontanément leur rendre visite. Elle trouva leur compagnie si charmante que jamais, ajouta M0 Luillier, les écoliers ne purent, malgré leur insistance, « la bouter hors de l'Ostel ».
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teur fut menacé, un étudiant fut tué, beaucoup reçurent des blessures fort graves.
L'Université, se jugeant offensée, suspendit ses leçons et fit cesser les prédications dans toutes les églises de Paris. La plainte portée devant le Parlement fut accueillie, et, le 21 juin 1453, huit archers firent amende honorable devant la porte des Bernardins, tandis que Charpentier, qui avait voulu tuer le recteur, eut le poing
coupé.
* * *
Villon fut mêlé à tous ces événements; et comme, déjà, sa verve satirique s'était éveillée, il estima qu'ils formaient une «. matière très notable » pour un poème héroïcomique, qu'il composa dans les loisirs que lui laissait la vie tranquille et certaine qu'il venait enfin de trouver au cloître Saint-Benoît.
Grâce à son titre de maître es arts, et surtout à la protection de Guillaume de Villon qui l'avait recueilli sous son toit, il était chargé de l'éducation de quelques enfants, auprès desquels il remplissait un office analogue à celui de nos maîtres-répétiteurs actuels.
L'émotion que le poète éprouve lorsqu'il songe à son « plus que père », la vénération dont il entoure son nom, indiquent assez qu'il reçut de son protecteur les marques de la plus tendre affection.
Cet ecclésiastique avait dans Paris de belles et puissantes relations qui, bientôt, devaient lui être précieuses pour sauver son fils adoptif de mainte situation critique.
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Il fréquentait beaucoup de procureurs et d'avocats au Châtelet; et c'est par lui que Villon connut le prévôt Eobert d'Estouteville, ainsi que sa femme, Ambroise de Loré, qui passait pour l'une des personnes les plus accomplies de son temps, et, dans son hôtel de la rue de Jouy, recevait une société-choisie.
Il avait pris en tendresse le poète, ce jeune diable « sec et noir comme escouvillon », à l'oeil vif, à la lèvre railleuse, et qui, tel un rayon de soleil dans une journée d'hiver, réchauffait et égayait la fin de sa vie.
Il semblait donc que Villon n'eût plus rien à redouter de l'avenir, lorsque, brusquement, survint un événement, dont les conséquences, aggravées par une sorte de fatalité contraire, le chassèrent du cloître Saint-Benoît, et le jetèrent dans cette vie irrégulière qui devait lui inspirer des accents jusqu'alors inconnus à notre langue.
* * *
Le 5 juin 14551, qui était jour de Fête-Dieu, Villon, après souper, vint s'asseoir rue Saint-Jacques, sous le cadran de l'horloge de l'église de Saint-Benoît-le-Bétourné 2. La soirée, malgré la saison, était un peu fraîche,
1. Les détails qui vont suivre sont empruntés aux lettres de rémission qu'obtint le poète en janvier 1456.
2. Cette église fut démolie en 1854 pour le percement delà rue des Écoles; elle était sur le côté ouest de la rue Saint-Jacques. Primitivement, elle présentait celte particularité que, contrairement au rite chrétien, son chevet était tourné vers l'occident, ce qui lui valut le nom « de Saint-Benoit-le-Bestournet », c'est-à-dire le « mal tourné » ; au xive siècle, celte disposition fut renversée, et l'église devint « Saint-Benoit-le-Bientourué ». Le portail édifié à cette époque existe encore dans le jardin du musée de Cluny (n° 137). — Sur l'histoire et la descriplion de celte église, lire l'élude publiée par M. J. Périn, dans le
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et le poète, « pour le serain », avait jeté sur ses épaules un petit manteau. Un prêtre qui s'appelait Gilles, ainsi qu'une femme nommée Ysabeau, étaient assis près de lui. Tous trois devisaient fort paisiblement, lorsque, vers neuf heures, leur entretien fut troublé par l'arrivée d'un autre prêtre, Philippe Sermoise, qu'accompagnait un maître es arts nommé Jehan-le-Merdi.
Philippe Sermoise, laissant paraître une vive colère, s'avança vers Villon qui, tranquillement, se leva et, par un geste d'une grâce parfaite, offrit une place aux nouveaux arrivants. Ce calme et cette politesse, loin d'apaiser le prêtre, l'irritèrent davantage.
« Je regnie Dieu ! cria-t-il, — oubliant la décence que lui commandait son état, — je vous ai enfin trouvé, Maistre Françoys ! »
Malgré le ton de cet abord, le poète ne se départit point de l'attitude courtoise qu'il avait prise. Manifestant un profond étonnement, il demanda au prêtre la cause de son courroux, et insista sur le plaisir qu'il lui ferait en prenant place à côté de lui.
Philippe Sermoise, qui décidément était d'un caractère violent, ou se trouvait sous le coup d'une excitation très grande, répondit par une bourrade qui envoya Villon se rasseoir entre Gilles et Ysabeau.
Ceux-ci, voyant que des coups allaient être échangés, s'esquivèrent prudemment.
Bulletin de la Montagne Sainte-Geneviève et ses abords, Comité d'études historiques, archéologiques et artistiques des V° et XIIe arrondissements (tome 1er, page 130), que préside notre distingué confrère, M. Périn, archiviste-paléqgraphe, membre de la Commission municipale du Vieux-Paris,
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Jehan-le-Merdi en fit autant.
Villon, resté seul en face de Philippe Sermoise, voulut s'enfuir, et se dirigea vers l'entrée du cloître Saint-Benoît qui n'était qu'à quelques pas. Son adversaire, au comble delà fureur, le poursuivit et, tirant une dague de dessous sa robe, l'en frappa au visage. Alors, effrayé par le sang qui coulait de sa blessure, Villon saisit de sa main gau-- che, sous son manteau, un stylet qui pendait à sa ceinture et, tout en se défendant, blessa le prêtre.
La lutte était devenue si acharnée que Villon, battant toujours en retraite, ne s'aperçut pas qu'il avait atteint son adversaire. Celui-ci, d'ailleurs, ne sentit sans doute pas tout d'abord la gravité du coup qu'il avait reçu et qui avait profondément pénétré dans l'aine, car il continua de poursuivre le poète, l'accablant d'injures et proférant des menaces de mort.
Villon, après avoir pris une légère avance, venait de ramasser une forte pierre qu'il tenait de sa main droite, serrant toujours de l'autre son stylet, lorsque reparut Jehan-le-Merdi.
Celui-ci, pour porter secours à son ami, se précipita sur le poète et tenta de lui arracher son arme. Au même moment, Philippe Sermoise arrivait, brandissant sa dague.
Ainsi désarmé et menacé, Villon n'hésita pas et, de toute la force de son bras droit resté libre, lança la pierre à son adversaire qui la reçut au milieu du visage et tomba.
Laissant ensuite Jehan-le-Merdi s'occuper du prêtre, il partit faire soigner sa blessure chez un barbier.
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Après avoir reçu les premiers soins, Philippe Sermoise fut placé dans la prison de l'église Saint-Benoît où vint l'interroger un examinateur du Châtelet. Sans doute, il regretta ses provocations, et reconnut qu'il était seul responsable de la tournure qu'avait prise cette scène, car, sur la demande expresse que lui adressa l'officier de justice, il déclara que, s'il venait à mourir, il ne voulait pas que Villon fût inquiété. Il lui pardonnait sa mort, dit-il, «pour certaines causes qui, à ce, le mouvaient», mais ne s'expliqua pas davantage.
Le lendemain, il fut mené à l'Hôtel-Dieu où, cinq
jours après, selon l'expression du temps, « par faulte de
bon gouvernement ou autrement, il alla de vie à trépassement.
trépassement.
* * *
Villon était donc meurtrier, et meurtrier d'un prêtre, ce qui était particulièrement grave, à cette époque.
Il pouvait, il est vrai, invoquer les circonstances toutes spéciales du meurtre : la provocation dont il avait été l'objet, les coups qu'il avait d'abord reçus, enfin le danger de mort dans lequel il se trouvait réellement, lorsque Jehanle-Merdi le tenait désarmé devant Philippe Sermoise qui, de nouveau, s'apprêtait à le frapper avec sa dague.
Mais, tout d'abord, devant quelle juridiction allait-il invoquer ces excuses? Sa situation, à ce point de vue, était fort critique.
Villon, en vertu de son privilège de clergie, pouvait échapper à la juridiction du Prévôt en se faisant requérir
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par l'Évêque de Paris. Mais il s'agissait du meurtre d'un prêtre, et quitter le Prévôt pour l'Official, avec une telle accusation, c'était volontairement se jeter de Charybde en Scylla.
Il lui était encore possible de demander que l'église Saint-Benoît le réclamât, comme ayant accompli l'acte criminel, en la « haute justice » qu'elle avait. C'était certainement devant cette juridiction qu'il eût rencontré la plus grande indulgence.
Mais, par contre, quelle situation pénible pour lui, et surtout pour son protecteur ' !
Ayant tout à redouter de F Officiai, ne pouvant se faire réclamer par l'église Saint-Benoît, Villon devait alors se laisser juger par le Prévôt. Or, l'acceptation de cette juridiction l'exposait à un châtiment sévère, d'autant que le meurtre était aggravé par le délit de port d'armes, délit fort grave, à cette époque, puisque la connaissance en appartenait au Eoi seul 2.
Mais, en outre, — et ceci présentait une importance extrême — cette acceptation créait à l'encontre de Villon un précédent qui, dans l'avenir, lui eût sans doute interdit de pouvoir invoquer son privilège de clergie 3; et
1. Il est même probable que, par égard pour Guillaume de Villon, l'église Saint-Benoit eût refusé de s'occuper de cette affaire. C'est d'ailleurs la raison qui, le mieux, semble expliquer pourquoi Philippe Sermoise, frappé dans l'enceinte du cloître Saint-Benoît, relevé et soigné sur place, puis enfermé dans la prison de l'église, fut sans qu'il y eût « présent méfiait » constaté d'abord par les sergents royaux, interrogé, dès le lendemain, dans cette prison même, par un examinateur du Ghâtelet.
2. Grand Coutumier de France, édition Laboulaye et Dareste, page 98.
3. En admettant même qu'il ne fût pas obligé de renier expressément son titre de « clerc non marié » pour échapper aux réquisitions possibles de l'évêque; ce que faisaient certains clercs lorsqu'ils aimaient mieux demeurer justiciables de la justice laïque que de l'Église (Grand Coutumier de France, page 620).
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c'était un privilège trop précieux pour qu'il n'y tînt point d'une façon particulière.
Le poète trancha toutes ces difficultés en s'enfuyant.
On suivit alors contre lui la procédure ordinaire en cas de défaut 1, c'est-à-dire qu'on l'ajourna en son domicile à « trois briefs jours » ; puis, on le fit « appeler aux droits du roy par quatre quatorzaines sans interruption » ; et, comme il arrivait toujours en pareil cas, la peine du bannissement fut prononcée contre lui.
* * *
La peine du bannissement ne pouvant, en raison des délais de procédure, être prononcée avant deux mois, Villon put s'éloigner lentement, tranquillement presque. ■ Aussi sa première étape fut-elle courte; elle ne dépassa point l'abbaye de Port-Eoyal que gouvernait, à cette époque, Huguette du Hamel.
Le poète fut très bien accueilli par cette abbesse qu'il appelle, dans le Grand Testament, «F abbesse de Pourras». Malheureusement ce séjour, qui dura plus d'une semaine, ne, devait pas être employé par Villon pour faire pénitence et, dans le recueillement d'une pieuse retraite, prendre de bonnes résolutions pour l'avenir.
Huguette du Hamel était une singulière abbesse qui, à l'époque où notre exilé la rencontra, avait renoncé complètement à tenter de mettre d'accord les exigences de son tempérament avec les devoirs de son état. Au
l. Grand Coutumier de France, page 655.
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grand scandale de ses contemporains, elle menait, dans cette abbaye de Port-Royal, une vie bien peu édifiante 1. Et les bontés qu'il reçut d'elle, Villon les dut bien plutôt à sa jeunesse et à sa gaîté, qu'à la pitié que pouvait inspirer sa condition.
Aussi, ne garda-t-il de cette sainte maison que le souvenir de joyeuses agapes, où furent mangés quelques cochons gras dérobés à Perrot Girard, barbier juré au Bourg-la-Eeine.
Il n'est si bonne compagnie qu'on ne doive quitter, surtout lorsqu'on fuit devant la justice. Villon ne put donc s'attarder dans les délices de l'abbaye de Port-Royal, et continua sa route vers l'exil.
Il n'emportait déjà pas de sa première rencontre un viatique moral très rassurant; Huguette du Hamel, par son triste exemple, lui avait montré comment on pouvait laisser les passions s'écouler au gré des penchants, et comment, pour se divertir, il était permis de prendre le bien d'autrui. Mais, sur les grandes routes, il allait trouver des leçons encore plus dangereuses.
Dépourvu de ressources, mourant de faim, ne connaissant aucun métier qui lui permît de gagner honnêtement sa vie, condamné à fuir sans cesse, il devait fatalement se perdre parmi les vagabonds et les malfaiteurs qui infestaient alors les provinces.
1. Pour se faire une idée de la réputation dont jouissait cette abbesse, il suffit de se reporter à la plaidoirie que prononça contre elle, devant le Parlement, IIe Le Coq, au sujet de la possession de l'abbaye de Port-Royal, réclamée à la fois par -Huguette du Hamel et par Jeanne de la Fin (janvier 1470). Cotte plaidoirie se trouve parmi les pièces justificatives publiées par M. Aug. Longuon à la suite de son étude biographique sur Villon,
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Bien que nous n'ayons aucun renseignement sur la vie errante que mena le poète durant l'hiver de 1455, nous pouvons affirmer que cette période fut fatale pour le reste de son existence.
Il y trouva de funestes habitudes et de périlleuses relations, avec lesquelles il ne devait jamais rompre. Et, lorsqu'à la fin de janvier 1456, Guillaume de Villon revit son protégé que des lettres de rémission venaient de rappeler de son bannissement, il dut, non sans tristesse, s'apercevoir que ces quelques mois de misère et d'aventures avaient suffi pour opérer de profondes transformations chez le gentil maître es arts.
*
Villon reprit sa place au foyer du chapelain de SaintBenoît ; mais c'en était fait de la douce existence d'autrefois et des beaux rêves d'avenir.
Malgré le pardon qu'il avait obtenu, sa carrière universitaire était terminée; il lui fallait chercher un autre moyen de vivre; et ce n'était pas chose facile à cette époque.
Nous ignorons les tentatives qu'il fit en ce sens, mais nous pouvons supposer qu'il se rebuta facilement. La vie errante qu'il quittait avait émoussé sa volonté, lui avait inculqué des goûts qui devaient lui rendre toute règle insupportable.
A l'austérité tranquille de la maison du bon maître Guillaume de Villon, il préféra bien vite la joie bruyante
CONPUR, DES AVOCATS. 14
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des tavernes, et devint un client assidu de « la Mulle », du a Cheval-Blanc », de la ce Grosse-Margot », en vouant cependant une affection particulière au « Trou de la Pomme de Pin f», où, lorsque le temps était mauvais, il aimait venir s'asseoir,
Clos et couvert, au feu le plante, Emmailloté en Jacoppin.
Dans ces cabarets grouillait un monde bizarre et fort mélangé : larrons de tous états, écoliers fuyant l'école, « licenciés sous la cheminée », gens d'église échappés des prisons de l'Evêque.
C'est là que Villon rencontra les compagnons dont ses oeuvres nous ont transmis les noms et les qualités : Régnier de Montigny, qui devait devenir célèbre dans les annales criminelles, au point de donner son nom au gibet qui remplaça celui de Montfaucon 2; Colin de Cayeux, qui « perdit sa peau » pour être allé trop <n s'ébattre » à Rueil et à Montpipeau ; Jehan le Loup, qui excellait à prendre les canards, à la nuit tombante, dans les fossés de l'enceinte ; Casin Cholet, son complice, qui aimait ce bruyt et noise » et se plaisait à effrayer les bourgeois par des mystifications d'un goût douteux 3; Guy Tabarie enfin, si franc — lorsqu'on l'interrogeait sur le grand tréteau — et qui recopia soigneusement le Roman du Pet-au-Diable.
Les «fillettes», vous le pensez bien, n'étaient point bannies de ces réunions: «Marion l'Ydolle», «la Belle
1. Situé dans la rue de la Juiverie, en la Cité.
2. Chronique scandaleuse, édition de la Société de l'Histoire de France, tome I", page i.
s. Chronique scandaleuse, loc. cit., pages 59 et 82.
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Gantière», « Blanche la Savetière », sans oublier « la Gente Saulcicière », qui dansait si bien, et toutes les élèves attentives de la vieille courtisane qui avait été « la Belle Heaulmière », se chargeaient de leur donner une physionomie gracieuse et galante, tandis que la note grave et burlesque était fournie par le « bon maître Jehan Cotart», honnête ivrogne, qui «ne sceust oncq sa seuf estanchier », bien qu'il bût « du meilleur et plus chier », et qui, lorsqu'il lui fallait se lever et partir, chancelait, trépignait et se cognait à tous les murs.
Grâce à sa verve intarissable, « Maistre François » acquit bientôt, dans ce milieu, une grande popularité.
C'était également à son génie inventif que recouraient ses compagnons lorsqu'il fallait
...trouver la manière
De tromper quelqu'un pour repaistre.
Sans être jamais à court, il leur indiquait alors « maintes petites finesses » pour avoir
Pain, vin et viande à grand foison, Avec du rost tout chault.
Si bien que le narrateur des «repues franches» déclare, avec une admiration où se mêle peut-être un peu de reconnaissance :
C'estoit la mère nourricière
De ceulx qui n'avaient point d'argent.
Malheureusement, cette façon de comprendre la charité peut mener fort loin. C'est ce qui arriva pour Villon.
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Ces premiers larcins, répréhensibles certes, mais enfin peu graves, surtout pour l'époque 1, l'entraînèrent à des vols plus importants, et qui, de nouveau, l'obligèrent « à s'absenter » de Paris.
* En 1456,
Sur le Noël, morte saison, Que les loups se vivent de vent Et qu'on se tient en aa maison, Pour le frimas, près du tison 5,
le poète écrivit ses Lais qui, en dehors de son consentement, furent désignés sous le nom de Petit Testament. Il y annonce son départ pour Angers; il veut fuir, dit-il, pour oublier une femme qui lui fut « félonne et dure ».
A la vérité, cette passion n'était pas la raison immédiate de son départ précipité.
C'étaient surtout les rigueurs de la justice, bien plus que celles d'une maîtresse, qui inquiétaient Villon. Cela ne veut pas dire cependant qu'il mentait absolument, et qu'il n'était pas réellement un amant malheureux.
Amant malheureux ! « Amant martyr » ! Villon le fut au contraire, j'en suis convaincu, toute sa vie. Car il eut vraiment «la fureur d'aimer», celui qui, sachant trop ce que réservent les amours :
Pour ung plaisir mille doulours,
1. «Ne soyons pourtant pas trop sévères; les « repues franches» ne sont autre chose que l'art de vivre aux dépens d'autrui; c'est ce que l'on appelle aujourd'hui «l'art de faire des dettes et de ne pas les payer». (Saint-MarcGirardin.)
2. Petit Testament, huit. II.
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léguait à ceux dont le coeur souffrait, un bénitier plein de pleurs et de larmes, pour mettre à leur chevet,
Et ung petit brain d'esglantier Qui soit tout vert, pour goupillon ; Pourveu qu'ilz diront un psaultier Pour l'âme du povre Villon '.
Il aima souvent et partout.
Loin de mépriser et de railler les filles de joie comme lui, de la grande famille des enfants perdus, il les avait toutes en tendresse ou en pitié 2.
Avant d'être «diffamées», explique-t-il, elles furent honnêtes. Chacune d'elles n'eut d'abord qu'un amant. Pourquoi en prirent-elles plusieurs dans la suite? Villon se le demande, sans s'indigner, et trouve cette réponse toute simple :
Qui les meut à ce? J'ymagine,
Sans l'onneur des dames blasmer,
Que c'est nature femenine,
Qui tout vivement veult amer,
Autre chose n'y seay rimer ;
Fors qu'on dit, à Reims et à Trois,
Voire à l'Isle et à Saint-Omer,
Que six ouvriers font plus que trois 3.
Mais, celle qui régna durement sur le coeur du poète, Catherine de Vausselles, était d'une autre condition, et appartenait vraisemblablement à une famille bourgeoise.
1. Grand Testament, huit. CLV.
2. « Quatre, siècles avant Alexandre Dumas, il a presque littéralement trouvé « les « pauvres faibles femmes ». Nous voyons chez lui ces « pauvres femme• lettes » ; en vérité, je crois que je préfère le diminutif » (Th. Gautier.)
S. Grand Testament, huit. LUI.
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Villon ne put jamais l'oublier.
Même aux heures les plus mornes, ce souvenir ne cesse de le tourmenter.
Il songe, avec amertume, à cette « faulse beauté » « qui tant lui coûte cher », aux fautes qu'il commit pour la servir, et compte ce qu'il reçut en retour : il fut berné, chassé, battu même, et publiquement ridiculisé.
Folles amours font les gens bestes,
reconnaît-il avec mélancolie.
Pour se le mieux prouver, il évoque les plus notoires victimes de cette aberration : Salomon en devint idolâtre; Samson « en perdit ses lunettes » ; Orphée, « le doux ménestrier», en faillit être dévoré par Cerbère; Narcisse, « le bel honneste », se noya « pour l'amour de ses amourettes»; «David le roy, sage prophète», pour avoir aperçu quelque beauté secrète, en oublia la crainte de Dieu;... et la liste est longue jusqu'à lui, « povre », qui en fut battu comme toiles à la rivière.
Aussi conclut-il :
Bien est eureux qui riens n'y a !
Il est donc exact que le poète n'eut pas grand bonheur en amour.
On peut même affirmer que sa malheureuse passion pour Catherine de Vausselles exerça sur sa vie une influence néfaste, et que, sans doute, il ne se fût pas tristement illustré dans certaines aventures "criminelles,
il. '
si toute sa volonté n'avait été dominée par le désir de
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fléchir les rigueurs et de satisfaire aux exigences de sa maîtresse impitoyable.
Néanmoins, je le répète, ce n'était pas un désespoir amoureux qui l'éloignait de Paris en décembre 1456.
* * *
Au début de mars 1457, — c'est-à-dire peu de temps après le départ de Villon, — le collège de Navarre 1 fut en grand émoi. On venait de s'apercevoir que 500 écus d'or déposés dans la sacristie de la chapelle avaient disparu. Cependant, de grandes précautions avaient été prises pour défendre cette somme contre les voleurs 2. Elle avait été placée dans un coffret de noyer, fermant à trois serrures, cerclé de fer et enchaîné dans un grand coffre également ferré et protégé par quatre serrures 3.
Malgré cela, lorsque devant les examinateurs du Châtelet, appelés aussitôt, le serrurier Casin Poret visita le meuble, -il n'y trouva qu'un petit papier énumérant les dépôts successifs qu'on avait effectués.
La première enquête des officiers de justice ne fournit aucun renseignement utile.
Ils revinrent le lendemain, avec neuf serruriers, qui
1. Ce collège s'élevait sur l'emplacement actuel de l'École polytechnique. Pour son histoire, consulter le Bulletin de la Montagne Sainte-Geneviève et ses abords (loc. cit., page 139).
2. C'était, en effet, une somme importante et qui, d'après les éludes faites par M. Clément (Jacques Coeur et Charles VII) sur le « pouvoir » de l'argent en 1456, équivaudrait à 27,S00 francs de notre époque.
3. Tous les détails relatifs à ce vol du collège de Navarre sont empruntés aux documenls judiciaires découverts aux 'Archives nationales par M. Augusle Longnon, et publiés par'lui comme pièces justificatives de son étude biographique sur Fr. Villon.
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examinèrent attentivement les sept serrures. Après avoir délibéré entre eux, les experts firent connaître le résultat de leurs travaux.
Des serrures, les unes avaient été « levées », les autres «crochetées»; c'est tout ce qu'ils pouvaient dire. Ils estimaient cependant que ceux qui avaient commis le vol n'étaient pas très habiles en cette matière et devaient bien connaître les lieux; en outre, l'effraction ne remontait vraisemblablement pas à plus de trois mois.
On ne put, à cette époque, en savoir davantage.
Le hasard, et aussi l'imprudente légèreté de l'un d'eux, firent découvrir les voleurs.
Un curé du diocèse de Chartres, Pierre Marchant, « vénérable et discrète personne » — ainsi qu'il est qualifié dans la déposition où il dénonce les confidences qu'il reçut, — venu à Paris au mois d'avril suivant, fit la connaissance, à « la taverne de la Chaise », près le PetitPont, de Maître Guy Tabarie. Celui-ci, que la satisfaction d'un bon déjeuner incitait aux épanchements, conta qu'il avait été longtemps détenu comme crocheteur dans les prisons de l'Évêque de Paris.
Cet aveu éveilla l'attention du prêtre qui s'intéressait à un vol dont avait été récemment victime un religieux des Augustins de Paris, frère Guillaume Coiffier. Espérant obtenir quelques indices précieux, il déclara qu'il trouvait charmante cette vie de crocheteur, et ne demandait qu'à participer aux prochaines expéditions.
Guy Tabarie, ne doutant pas de sa sincérité, lui promit de le faire agréer dans sa bande, dès le lendemain.
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A l'heure convenue, les deux amis se retrouvèrent, et, après une courte station à « la Pomme de Pin », vinrent à Notre-Dame, non point poussés par la dévotion, mais pour rendre visite à quelques jeunes compagnons qui, après s'être échappés des prisons de l'officialité, tenaient franchise dans l'église.
Guy Tabarie fit les présentations, vantant les mérites de chacun, et messire Pierre Marchant reçut un accueil poli, mais réservé.
Maître Guy avait la familiarité plus prompte, et gardait difficilement un secret. En sortant de Notre-Dame, il continua la promenade avec le prêtre, et lui conta quelques-uns de leurs meilleurs coups.
Guillaume Coiffier avait bien été dépouillé par eux; quelques-uns de ses écus avaient même permis à celui qui le racontait de s'évader des prisons de l'évêque. Ce pauvre religieux avait été dévalisé en plein jour, tandis qu'il s'était absenté de son logis pour suivre l'un des complices qui était venu lui demander de célébrer, de suite, une messe pour le salut de son âme, à l'église des Mathurins. C'était par eux également qu'avait été accompli le vol du Collège de Navarre, et ils regrettaient bien de n'avoir point forcé une armoire qui se trouvait près du coffre et contenait, paraît-il, une somme plus importante.
Pierre Marchant connut ainsi tous les secrets de la bande. Il apprit, entre autres choses, que dans cette association figurait un nommé « Maistre François Villon », qui, momentanément, avait quitté Paris et se trouvait à Angers, afin de voir s'il était possible d'y dépouiller un
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religieux très vieux et réputé pour fort riche. Puis, jugeant qu'il en savait assez, et ne voulant pas se compromettre davantage, il informa la justice de ses découvertes et regagna son diocèse.
Mais Guy Tabarie, que la disparition subite de son confident avait sans doute averti du péril qui le menaçait, s'enfuit.
Il ne fut pris que dans le courant de l'année suivante. Remis, en sa qualité de clerc, entre les mains de la justice ecclésiastique i:t soumis à la question, il fournit des détails précis sur le vol du collège de Navarre et dénonça le rôle que Villon y avait joué 1.
C'était aux environs de la Noël 1456 que le fait s'était passé, c'est-à-dire lorsque le poète écrivait son Petit Testament, et annonçait qu'il quittait Paris pour échapper à la prison... où Catherine de Vausselles tenait son coeur enfermé.
A cette époque, Guy Tabarie rencontra par hasard Villon, qu'accompagnait Colin de Cayeux. Sur la demande du poète, il voulut bien se charger de faire préparer à la taverne. « de la Mule », dans la rue Saint-Jacques, en face de l'église Saint-Mathurin 2, un dîner auquel il prit part. Un religieux Picard, du nom de Nicolas, et un certain Petit-Jehan furent également invités.
Après le repas, les compagnons prirent une mine grave
1. Ce qui lui valut sans doute le titre ironique d' « homs véritable », avec lequel il figure dans le Grand Testament.
2. L'église Saint-Mathurin se trouvait sur l'emplacement des maisons qui forment actuellement l'angle des rues Saint-Jacques et du Sommerard, derrière le théâtre de Cluny.
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autant que mystérieuse, firent jurer à Tabarie de ne rien dire de ce qu'il allait voir et entendre, et, sans autres explications, l'engagèrent à les suivre. Il leur obéit et vint avec eux dans la maison de maître Robert de SaintSimon, où ils pénétrèrent, un à un, en escaladant un petit mur. Ils enlevèrent alors les vêtements qui pouvaient les gêner, puis, après avoir emporté un grand râtelier qui devait leur servir d'échelle, ils se dirigèrent vers le collège de Navarre, où ils pénétrèrent tous, à l'exception de Tabarie qui revint s'asseoir dans la maison ; il était environ dix heures du soir.
La bande ne reparut que vers minuit.
On dit à Maître Guy qu'on n'avait trouvé que cent écus d'or; puis, on l'avertit que s'il manquait de discrétion, on le tuerait ; néanmoins, pour mieux l'engager à tenir le secret, on lui donna dix écus qu'il accepta.
Plus tard, il sut qu'on l'avait trompé sur l'importance de la somme volée, et que chacun avait reçu cent écus.
Que devinrent, à la suite de ces dénonciations, les complices de Guy Tabarie? Nous ne le savons pas. Néanmoins, comme Villon, d'après ses oeuvres, fut vers cette époque condamné à être pendu, nous pouvons conclure que c'est au sujet du vol du collège de Navarre qu'il entendit prononcer contre lui cette peine capitale qui, sur son appel, fut commuée par le Parlement en celle du bannissement.
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Le poète, après cette grâce inespérée à laquelle le bon maître Guillaume de Villon ne fut sans doute pas étranger, reprit sa vie errante à travers la France.
Cette existence vagabonde, qui ne nous apparaît qu'à la lueur des vagues renseignements fournis par le poète lui-même, acheva l'oeuvre de perdition commencée par le premier bannissement.
En 1461, nous retrouvons Villon prisonnier de l'évêque d'Orléans, Thibault d'Aussigny ; et il serait vraisemblablement mort dans cet étroit cachot de Meungsur-Loire, où il subissait un traitement impitoyable, si Louis XI, comme don de joyeux avènement, ne lui avait rendu la liberté.
Alors, pour celui qui « avait toutes hontes bues», ce fut un moment décisif. Il se recueillit ; sous ses yeux lassés glissa le reflet attristé du passé ; il vit ce qu'il avait manqué d'être; il considéra sa vie perdue, sa santé épuisée; et, spontanément, jaillit, en accents d'une puissante sincérité, le Grand Testament, qui, en effet, ne devait pas de beaucoup précéder sa mort '.
Messieurs, voilà l'homme, avec toutes ses souffrances, toutes ses faiblesses, toutes ses fautes.
Est-il indigne d'indulgence au point qu'on ne puisse l'aimer qu'en secret?
i. La date de la mort de Villon n'est pas encore connue. Un document récemment découvert par M. Aug. Longnon dans un registre du Parlement, et relatif à une querelle à laquelle fut mêlé le poète, établit 'que Villon vivait encore à la fin de l'année 1463. Mais, à partir de cette date, on ne retrouve plus do trace de son existence. Les récits de Rabelais à son sujet paraissent fantaisistes.
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Comme on l'a trop répété, doit-il vraiment « coûter à notre orgueil d'honnêtes gens de décerner le nom de très grand poète à un homme qui faillit bien être pendu! » ?
Je vous assure que je ne connus jamais ces scrupules, et que cette existence tourmentée n'éveille chez moi qu'une profonde pitié.
Certes, l'histoire s'en lit surtout dans les archives de la justice criminelle ; et c'est pour cela que Villon nous appartient bien un peu. Mais, devant vous, qui êtes habitués à n'envisager point les faits d'une manière absolue, à peser, au contraire, les circonstances, à discuter les responsabilités et les entraînements, je suis fort à l'aise pour affirmer mon indulgence en faveur de fautes qui, après tout, furent le prix d'une poésie incomparable.
N'oublions pas que l'époque à laquelle vécut Villon est une des plus troublées et des plus dissolues de notre histoire. « A cette époque, remarque justement M. SaintMarc-Girardin 2, faute de civilisation, il n'y avait point encore ces maximes d'honneur et de délicatesse sociale qui nous apprennent à faire la différence entre ce qui est une bassesse et ce qui n'est qu'une espièglerie. De nos jours, Villon aimerait encore la bonne chère et la joyeuseté, mais il serait honnête homme. De son temps, le libertinage allant jusqu'à l'escroquerie, il ne sut pas s'en préserver.»
1. Polit de Julleville, Histoire de la langue et de la littérature françaises) tome II, page 387.
2. Tableau de la marche et des progrès de la littérature française au ■seizième siècle. "
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Je ne voudrais pas reprendre un rapprochement, à mon sens trop fréquent, et plus piquant qu'exact, entre Louis XI et Villon, en même temps ouvriers, l'un de l'unité de notre nation, l'autre de l'unité de notre langue, « tous deux négligés, sales, crapuleux, au chapeau gras ; tous deux larrons de quelque chose, Louis XI de provinces et de morceaux de royaumes, Villon de rôt et de fromage 1 » ; mais il apparaît cependant que les actes s'inspiraient bien plutôt de l'utilité que de la morale, en ces temps que domine la doucereuse et sinistre figure du roi qui, « par gentille industrie, et lorsqu'il y pensait le moins 2 », supprimait tous ceux qui le gênaient.
D'ailleurs, la faiblesse de la conscience morale de cette époque s'accuse assez dans la rigueur même des châtiments que la loi devait opposer au déchaînement des appétits individuels.
C'est à mon avis un signe infaillible : dans toute société, la gravité morale des fautes est en raison inverse de la gravité des peines ; quand l'une augmente, l'autre diminue.
Maintenant que nous sentons mieux qu'une mauvaise action n'est pas qu'une infraction à une loi pénale, les voleurs ne sont plus pendus ; et cependant, la propriété n'est pas moins respectée qu'au xve siècle, bien au contraire; et toujours,- à l'évolution de notre sens moral, correspondra, par une loi d'harmonie, une atténuation dans la pénalité, jusqu'à ce que soit atteinte cette perfec1.
perfec1. Nisard. 9. BAntôme.
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tion — sans doute encore bien éloignée — où, pour prévenir les fautes, suffiront la crainte des remords et le souci de l'estime publique.
Mais, au temps de Villon, ces deux sentiments n'étaient guère puissants : la menace des châtiments impitoyables qu'ils allaient risquer occupait seule la pensée des malfaiteurs ; puis, la satisfaction instinctive d'y avoir échappé ne laissait aucune place aux remords.
En outre, les tentations durent être fréquentes et impérieuses pour celui qui, léguant son corps
A notre grant mère la terre,
ajoutait avec mélancolie :
Les vers n'y trouveront grant gresse : Trop lui a fait faim dure guerre.
Bien souvent, « il ne vit le pain qu'aux fenêtres », et, confesse-t-il :
En grant povreté Ne gist pas trop grant loyauté...
...Nécessité fait gens mesprendre Et faim saillir le loup du bois.
Car Villon ne savait être qu'un grand poète, ce qui était, alors, d'un mince profit.
Un instant, il est vrai, dans la douceur hospitalière de la maison de Guillaume de Villon, il put croire qu'il lui était enfin permis de renoncer à ce douloureux héritage de misère que lui avaient transmis les siens.
Mais, vous le savez, le rêve fut court, et brusquement
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le poète dut s'enfuir du cloître Saint-Benoît, emportant le souvenir de quelques jours heureux et laissant tout espoir d'une vie régulière, et certaine.
*
* *
Devant la persistance du malheur qui frappe certaines existences, on ne peut s'empêcher de s'étonner et de se demander si, vraiment, elles ne sont pas le jouet d'influences mystérieuses et néfastes.
Villon, au plus fort de son infortune, eut cette pensée; et dans un dialogue émouvant qu'il imagine entre lui, Villon, l'être misérable et mortel, et son coeur, c'està-dire la partie de lui-même que ne peuvent atteindre ni l'adversité, ni les jugements des hommes, lorsque ce coeur, se penchant sur lui et pleurant dé le trouver si malheureux, lui demande d'où vient ce mal :
Il vient (répond-il) de mon maleur. Quant Saturne me feist mon fardelet, Ces maulx y meist, je le croy.
Et, bien qu'on lui dise que, c'est folie que se croire ainsi l'esclave d'influences planétaires, Villon persiste dans sa conviction résignée, déclarant qu'il sent bien qu'il subira la fatalité jusqu'au bout.
C'est sur cette inquiétude en face du mystère des destinées que reviendra, plus tard, un autre « poète saturnien » qui, pour le malheur et le génie, offre bien des points de ressemblance avec Villon.
— 225 — Ceux-là qui sont néssousle signe de Saturne, dira-t-il,
Ont entre tous, d'après les grimoires anciens,
Bonne part de malheur et bonne part de bile,
L'imagination inquiète et débile
Vient rendre nul en eux l'effort de la raison.
Dans leurs veines, le sang, subtil comme un poison,
Brûlant comme une lave, et râle, coule et roule
En grésillant leur triste Idéal qui s'écoule.
Tels les Saturniens doivent souffrir et tels
Mourir, — en admettant que nous soyons mortels, —
Leur plan de vie étant dessiné ligne à ligne
Par la logique d'une influence maligne'.
Mais, c'est précisément cette destinée douloureuse qui fit de Villon un très grand poète.
Clément Marot, tout en le louant, regrette qu'il « n'ait esté nourry en la court des roys et des princes, là où les jugements se amendent et les langaiges se pollissents ».
Peut-être n'était-ce, au fond, qu'un témoignage de reconnaissance à l'adresse de François I".
En tous cas, je ne partage pas ces regrets.
Intriguant et rimant pour gagner les faveurs d'un prince lettré, Villon eût été incapable de l'originalité qui fait tout son mérite. Au lieu de cette poésie, la plus personnelle et la plus humaine qui fut jamais, il n'eût sans doute trouvé que d'élégants développements, fidèles à la mode, guindés dans un langage convenu et, comme tant d'autres, n'eût été qu'un «cygne vieillissant es jardins cultivés ».
Ces regrets, ces sanglots, ces cris de détressedont les
1. Paul Verlaine) Poèmes saturniens.
8. Avant-propos de son édition des oeuvres de Fr. Villon, publiée en I533i
COHFÉE. DES AVOCATS. 15
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vers du poète nous ont gardé les splendeurs condensées, ne peuvent s'élever dans la douceur et le calme d'une molle existence.
Pour qu'ils jaillissent, il faut les coups redoublés de l'adversité.
C'est pourquoi, lorsqu'ils nous parviennent, éveillant en nous-mêmes le souvenir de nos propres souffrances, nous ne devons mêler à notre émotion et à notre admiration d'autre sentiment qu'une profonde pitié pour celui qui fut choisi comme l'instrument où devait vibrer douloureusement la plainte éternelle de l'humanité.
* * *
Quoique le xve siècle ait laissé un nombre relativement grand d'oeuvres en vers, Villon en est l'unique poète ; c'est lui qui commence vraiment l'histoire de la poésie française.
Parmi les productions poétiques de cette époque, certaines ne manquent cependant pas de mérites; on y rencontre de la mélancolie, de la grâce, de l'observation et parfois — trop souvent même — de l'éloquence.
Mais ces qualités sont perdues au milieu des fadeurs, des frivolités et des prétentions qui étaient alors le domaine de la poésie.
Ce qui manque à tous les poètes antérieurs à Villon, c'est la sincérité.
Jamais ils ne descendent en eux-mêmes et ne tentent de nous communiquer leurs propres joies, leurs propres
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peines. Les événements auxquels ils assistent ne leur inspirent aucune réflexion : il semblerait même qu'ils veulent les ignorer, préférant s'éloigner de la réalité, pour se retirer en un monde imaginaire où s'agitent de vagues abstractions, lourdement drapées dans la défroque allégorique du Roman de la Rose.
Eustache Deschamps, il est vrai, reçut assez bien l'impression des événements; mais sa verve ne s'élève pas au delà d'une morale maussade et d'une rhétorique souvent ennuyeuse.
Alain Chartier, malgré la grande renommée dont il jouit longtemps, ne fut qu'un bel esprit qui, peut-être, serait devenu un véritable poète, s'il avait su s'affranchir de la convention poétique de son époque.
Guillaume Coquillard fut un observateur très fin et très ironique ; les tableaux qu'il nous trace sont exacts et amusants, mais aucune pensée ne s'en dégage. La poésie ne fut, pour lui, que le délassement d'une vie heureuse, au sein d'une bonne ville de province.
Mais c'est surtout chez Charles d'Orléans, en faveur de qui l'on voulut déposséder Villon de la première place qu'il occupe dans l'origine de notre poésie, que se remarque cette absence de sentiments personnels et d'émotion sincère.
Cependant, aucune existence ne fut plus tragiquement bouleversée que celle de ce prince.
Il grandit au milieu des séditions qui déchirent le royaume; son père tombe sous les coups des assassins à la solde de Jean-sans-Peur ; sa mère, la fine et séduisante
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Valentine de Milan, vivant ce que dura sa robe de deuil, meurt, désespérant d'être vengée ; parmi la détresse d'un jour d'automne, il voit la plus belle noblesse de France, écrasée sous la gloire présomptueuse de ses armures,, périr, captive dans la boue d'Azincourt; pendant vingtcinq ans, il demeure prisonnier des Anglais; — et rien de tout cela ne peut lui arracher une pensée profonde, ni un accent sincère de douleur.
Aucun événement ne peut le séparer du cortège de froides allégories qu'il emmène dans sa captivité. Dans chaque nouvelle prison, il range autour de lui, à leur place accoutumée, « Bel-Accueil », « Mélancolie », « Réconfort », « Nonchaloir » ; et celui qui se dit « le plus dolent de France » entretient, avec ces vaines poupées, de fades conversations sur des intrigues supposées.
Jamais il ne va chercher dans ses douloureux souvenirs la source de la poésie ; on dirait, au contraire, qu'il compose ses vers pour oublier, et qu'il joue de la ballade et du rondeau, comme il eût joué du lue ou de la guiterne.
Les vers de Charles d'Orléans sont les derniers accents de-la poésie chevaleresque qui meurt, anémiée, dans le déclin du soleil gothique, tandis que Villon se lève pour commencer la poésie française.
* * *
Celui-ci ne prend plus son inspiration dans les traditions factices de ses devanciers ; le premier, il exprime simplement, sincèrement ce qu'il ressent ; et comme on
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l'a dit avec justesse, « les expressions qui, chez les autres, étaient des modes littéraires, paraissent devenir, chez Villon, des nuances d'âme 1 ».
Toutefois, ces nuances qui traduisent non seulement l'âme individuelle du poète, mais l'âme humaine qu'affectent, dans tous les temps, les mêmes joies, les mêmes tristesses, les mêmes inquiétudes, ne devaient apparaître que sous l'action rude et persistante du malheur.
Dans sa première oeuvre, connue sous le nom de Petit Testament, Villon ne révèle aucune des qualités qui firent de lui un grand poète ; aucune émotion, aucune idée générale; c'est un Guillaume Coquillard parisien, et voilà tout.
Cependant, il compose ces Lais en 1456, par conséquent après le drame du cloître Saint-Benoît, après son premier exil, au lendemain du vol du collège de Navarre.
Mais, alors, il est à l'âge où l'espoir ne se lasse jamais, tandis que l'heure où tout se paye semble tellement éloignée qu'on n'y croit guère.
Elle était pourtant prochaine pour le pauvre Villon.
Lorsque, six ans après, il écrit son Grand Testament, il a subi l'ignominie d'une condamnation capitale ; dans la nuit silencieuse de sa prison s'est dressée la vision tragique du gibet ; puis, après la grâce du Parlement, il a repris l'exode lamentable du bannissement, pour tomber enfin dans l'étroit cachot de Meung-sur-Loire où il comptait bien mourir.
1. Marcel Sclrwob, Spicilège (François Villon). Paris, Mercure de France, in-18, 1896,
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Alors, la poésie jaillit, débordante de vie et de sincérité, tour à tour joyeuse et mélancolique, repentante et ironique, donc profondément humaine.
Tout d'abord, le poète exhale son ressentiment contre l'évêque Thibault d'Aussigny, qui ne l'a nourri que
... d'une petite miche
Et de froide eau, tout ung esté,
en même temps qu'il appelle les bénédictions du ciel sur Louis XI, qui l'a délivré de prison.
Puis, il déclare que le malheur lui a mieux fait comprendre la vie que toutes les philosophies qu'on enseigne. Il est coupable, il le sait bien ; mais qu'on lui laisse au moins le temps de se repentir ; d'ailleurs, à qui pourrait profiter sa mort ?
A ce moment se dresse le souvenir de sa jeunesse qui
... soudainement s'en est voilé,
le laissant « povre de sens et de savoir», triste, découragé, abandonné des siens, et il sent que sa vie est bien finie.
Cependant, il n'a que trente ans ! — C'est vrai ; mais, pour Villon comme pour Régnier 1, comme pour tant d'autres qui perdirent leur jeunesse, trente ans, c'est le moment des regrets, le moment où l'on s'aperçoit que l'insouciance et la santé ne peuvent être éternelles, et
1. Quand sur moy je jette les yeux,
A trente ans me voyant tout vieux, Mon coeur de frayeur diminue.
(M. Régnier, Stances.)
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que, brusquement, on se trouve au soir de la vie, sans avoir goûté «les bonheurs discrets d'après-midi ».
Où sont (se demande-t-il) les gracieux gallans, Que je suivoye au temps jadis, Si bien chantans, si bien parlans, Si plaisans en faiz et en diz ?
Les uns sont riches et puissants ;
Les autres mendient tous nus.
Après s'être représenté la douce existence des heureux de la terre, il songe avec amertume à la pauvreté qui fut toujours le partage des siens. Mais aussitôt, il se console, par la pensée que s'il est pauvre, au moins il vit et que
Mieulx vault vivre soubz gros bureau 1, Povre, qu'avoir été seigneur Et pourrir soubz riche tombeau.
Alors, cette idée de la mort qui plane sur toute la fin du moyen âge s'empare de son imagination, et, en traits saisissants, il peint l'heure qui nous attend tous :
Mon père est mort, Dieu en ait l'âme ; Quant est du corps, il gist soubz lame... J'entens que ma mère mourra — Et le scet bien, la povre femme — Et le filz pas ne demourra.
Je congnois que povres et riches, Sages et folz, prestres et laiz, Nobles, villains, larges et chiches, Petitz et grans, et beaulz et laiz,
1. Grosse étoffe de laine.
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Dames à rebrassez collez, De quelconque condition, Portans atours et bourrelez, Mort saisit sans exception.
Et, meure Paris et Hélaine,
Quiconques meurt, meurt à douleur
Telle qu'il pert vent et alaine ;
Son fiel se crève sur son cuer,
Puis sue, Dieu scet quelle sueur !
Et, n'est qui de ses maulx l'alège ;
CaT enfant n'a, frère ne seur, .
Qui lors vouloist estre son piège '.
La mort le fait frémir, pallir, Le nez courber, les veines tendre, Le col enfler, la chair mollir, Joinctes et nerfs croistre et estendre...
Mais, voici que devant le sombre tableau de cette agonie où apparaissent déjà les marbrures de la décomposa tion, passe, rayonnante de lumière et de beauté, l'image du corps féminin ; et, des lèvres de l'amoureux fervent, s'échappe cette supplication désespérée :
Corps femenin, qui tant est tendre, Poly, souef % si précieux, Te fauldra il ces maulx attendre ? Oy, ou tout vif aller es cieulx.
Cette pensée le fait songer « aux Dames du temps jadis » ; et leurs gracieux fantômes défilent dans une évocation attendrie où vient mourir, comme un écho lointain, ce refrain mélancolique :
Mais où sont les neiges d'antan !
1. Caution, remplaçant.
2. Suave.
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Puis, la vision se rapproche, la brume de légende se dissipe, et voici qu'apparaît, toute nue, « la Belle qui fut Hëaulmière », chantant d'une voix chevrotante son ancienne beauté, détaillant ce qu'elle est devenue et conseillant aux filles de joie de mettre leur jeunesse à profit.
Son esprit se trouve ainsi ramené vers un autre sujet de continuels regrets : Catherine de Vausselles qu'il aima si fidèlement et qui lui fut si cruelle. Mais, c'est bien fini, il'ne veut même plus y penser. Il sent que la mort approche, et il prie Frémyn, son clerc, de venir près de son lit pour recueillir ses dernières volontés.
11 s'occupe d'abord de sa « povre âme » qu'il adresse à « la benoiste Trinité » ; quant à son corps, il l'abandonne à la terre.
Puis, son souvenir monte très humble, très reconnaissant, vers « son plus que père, Maistre Guillaume
de Villon ».
Il ne veut rien lui donner qu'ait pu souiller son existence honteuse ; et, pour lui témoigner sa gratitude, il lui lègue ses pauvres livres d'écolier, le Roman du Pet-auDiable,— tout ce qui reste des douces et honnêtes années du cloître Saint-Benoît.
Il pense ensuite à sa mère, femme « povrette et ancienne », qu'il fit tant souffrir et tant pleurer, et lui laisse cette délicieuse prière à Notre-Dame, où chante toute l'ardente foi du moyen âge en la Vierge compatissante et souriante.
Après, et sans transition, s'allonge une série de legs satiriques, bouffons, cyniques même, où revivent ses
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haines, ses amitiés, tous les souvenirs de sa vie mauvaise.
Mais, quand il a remué ce passé, les graves pensées le reprennent.
Que devenons-nous après la mort? N'y a-t-il pas imprudence à risquer l'éternité pour des plaisirs fugitifs? — Enigme troublante qu'avant Shakespeare et Pascal il exprime dans une Relie leçon aux enfants perdus :
Ce n'est pas ung jeu de trois mailles, Où va corps, et peut estre l'âme. Qui pert, riens n'y sont repentailles, Qu'on n'en meure à honte et diffame. Et qui gaigne, n'a pas à femme Dido, la royne de Cartage. L'homme donc est fol et infâme, Qui, pour si peu, couche tel gage.
Puis sa méditation continue; l'imagination l'emporte alors au cimetière des Innocents, et, devant les charniers, il évoque les conditions, jadis si différentes, de tous ces hommes dont les os gisent, maintenant, entassés pêlemêle. Pour cette peinture, il atteint à une puissance d'expression qu'on n'a jamais dépassée, et, vraiment poète, il nous traduit, du même coup, l'état d'esprit de cette époque où le peuple n'oubliait ses souffrances qu'en pensant à l'égalité de tous devant la mort, et goûtait une étrange volupté au spectacle de la « danse macabre ».
Il revient ensuite à son testament, désigne encore quelques légataires, rédige son épitaphe, et enfin règle les détails de son enterrement, en plaisantant de nouveau, pour finir en « bon follastre ».
* * *
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Telle est, Messieurs, l'oeuvre éclose sur cette vie, et mille fois assez belle pour en être le rachat.
Pour ce qu'elle est étrangement diverse, et qu'une prière à Notre-Dame s'y trouve en trop proche voisinage avec une ballade à la Grosse-Margot, beaucoup dénièrent à Villon le mérite de la sincérité, et, dans ses plus beaux accents, ne voulurent voir que de la littérature.
Pour moi, je retiens, au contraire, cette incohérence, qui n'est qu'apparente, comme une preuve de la franchise du poète qui, sans souci des conventions ni d'une règle quelconque, nous a spontanément exprimé ses états d'âme, dans l'ordre même de leur diversité.
Je me méfierais bien plutôt de ces recueils où les pièces se succèdent, du même ton, avec une correction, une régularité parfaites, et qui, vraiment, ne peuvent être sincères, qu'autant que les morceaux qui les composent furent assemblés, après avoir été triés parmi d'autres, d'inspirations différentes 1. Les résolutions les plus vives ne peuvent, en un jour, s'affranchir de la nature et des souvenirs ; toutes les conversions, si profondes fussentelles, ont connu leurs crises d'humanité.
l. Tel est le cas du volume publié par P. Verlaine sous le titre : Sagesse. — « Sagesse, en entier, la plupart des poèmes composant Jadis et Naguère et Parallèlement, ont été écrits en la prison de Mons. L'intention initiale de leur auteur était de les publier réunis sous le titre : Cellulairement. De ce volume ainsi préparé, le manuscrit existe, avec son appellation titulaire originelle... Nous eûmes la bonne fortune de le lire un jour... Les pièces, toutes de nous déjà connues, y sont placées selon l'ordre d'inspiration, et non triées en pures ou chrétiennes (Sagesse), en personnelles ou impures (Parallèlement), en païennes ou artistiques (Jadis et Naguère). Elles se succèdent dans une si douloureuse, vibrante, altière et intégrale humanité, que, le manuscrit fermé, nous fûmes pris'd'une angoisse vertigineusee d'admiration et pleurâmes. »
Paterne Berrichon, La Vie de Jean-Arthur Rimbaud (Paris, Mercure de France, 1898).
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Cette uniformité, qui pour certains devient un gage de sincérité, Villon eût pu facilement la donner à son oeuvre; il lui eût suffi de nous présenter ses poésies convenablement groupées en satiriques, erotiques et spirituelles ; mais alors nous y aurions perdu l'unique poème de la langue française où l'on sente vraiment palpiter l'humanité, dans ses douloureuses et fatales alternatives de tristesse et de joie, de révolte et d'humilité, de remords et de retour aux fautes anciennes.
Ne considérons donc pas Villon comme un être sans conscience, doué d'un merveilleux talent littéraire, mais croyons-le, lorsqu'il manifeste son repentir et que, de ses lèvres, s'échappe cet aveu lamentable : « Je riz en pleurs ! »
Et puis, les grands artistes n'ont vraiment vécu que dans leurs oeuvres; par elles seules, nous devons les juger, et non par les hasards de leur existence humaine.
C'est déjà bien assez que, durant la vie, l'âme soit si étroitement liée au corps, sans qu'après la mort, l'oeuvre où elle s'est exprimée et où elle survit, subisse encore cette indépendance et réponde éternellement des fautes de la chair.
Puisque sera toujours mystérieux, pour nous, le tribut d'effort et de douleur nécessaire à la naissance de tout ce qui est grand et de tout ce qui est beau, ne nous attardons pas à ces jugements d'actes que nous connaissons mal.
Voyons donc Villon à travers son oeuvre, s'ans tenter de mettre ses faiblesses en un relief moderne où notre
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admiration risquerait, en s'élevant, de s'embarrasser et de se déchirer. Laissons-le dans l'éloignement brumeux du passé, tel qu'il ne nous apparaisse que dans ses grandes lignes, comme ces monuments qui, à l'heure où les premières ombres de la nuit les enveloppent, se dressent, plus grands encore dans leur « grandeur crépusculaire ».
Après ce discours, M. le Bâtonnier déclare la séance levée.
TABLES CHRONOLOGIQUES
DISCOURS
PBONONCÉS A LA
CONFERENCE DES AVOCATS
3 juin 1769 '. — Éloge de Dumoulin, par HENRION OE PANSEY, avocat au Parlement, membre d'une société de gens de lettres à Metz.
1" édition, Genève, 1770, in-8° de 36 pages; 2e édition, avec des variantes importantes, entête du Traité des fief s de Dumoulin, Paris, 1773, in-4° ; 3e édition, dans les Annales du barreau français : Barreau ancien, t. VI, 2° partie.
HENEION DE PANSEY* (Pierre-Paul-Nicolas) Ci^, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, baron de l'Empire ; né le 28 mars 1742, à Théveray, près de Ligny (Meuse), mort le 23 avril 1829.
Avocat au Parlement de Paris, le 10 mars 1763, — procureursyndic du district de Joinville, — administrateur du département de la Haute-Marne (2 germinal an IV), — président de l'administration centrale de la Haute-Marne (thermidor an V), juge au tribunal de cassation (9 avril 1800), — président de la chambre des requêtes (10 mars 1809), — conseiller d'Etat (2 avril 1813),
1. Pour la période antérieure à la Révolution, nous mentionnons seulement les discours des jeunes avocats. Ceux des bâtonniers étaient prononcés, non à la Conférence, mais devant l'Assemblée générale de l'Ordre, qui avait lieu ordinairement le 9 mai.
2. Ou de Pensey; cette dernière orthographe est celle des publications antérieures à la Révolution, mais celle que nous adoptons a prévalu et c'est elle que présentent les dernières oeuvres éditées du vivant de l'auteur.
CONFÉR, DBS AVOCATS. 16
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— nommé par le gouvernement provisoire commissaire au département de la justice (3 avril-13 mai 1814), —président du Conseil de Louis-Philippe, duc d'Orléans (6 juin 1814), — conseiller d'État en service extraordinaire (5 juillet 1814), — premier Président de la Cour^de cassation (17 mai 1828), — auteur de : Traité des fiefs de Dumoulin; — Dissertations féodales ; — De l'autorité judiciaire en France ; — Des assemblées nationales en France depuis l'établissement de la monarchie jusqu'en 1614 ; — Des pairs de France et de l'ancienne constitution française (1816) ; — Du pouvoir municipal, de la nature de ses attributions et de ses rapports avec l'autorité judiciaire ; — Du pouvoir municipal et des biens communaux ; — Du pouvoir municipal et de la police intérieure des communes; — Des biens communaux et de la police rurale et forestière ; — De la compétence des juges de. paix.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 25 novembre 1837, par D. Forgues.
13 janvier 1775. — Éloge de Mathieu Mole, président du Parlement de Paris et garde des sceaux de France, par HENRION DE PANSET.
lre édition, à Lausanne, et se trouve à Paris chez Valade, libraire, rue Saint-Jacques.
2° édition, Annales du barreau français : Barreau ancien, t. VI, 2 e partie.
14 décembre 1776. — Éloge de Guy Coquille, par MATHIEU. Cité dans VAvocat, de Chavray deBoissy.
MATHIEU (Pierre-Louis), avocat au Parlement de Paris, le 4 juillet 1771, n'a rang que du 8 mai 1780.
14 décembre 1776. — L'avocat, ou Réflexions sur l'exercice du barreau, par GHAVRAY DE BOISSY.
A Rome, et se trouve à Paris, chezL. Cellot, imprimeur-libraire, et Couturier fils, libraire, 1777 (et 1778).
CHAVKAY DE BOISSY, avocat au Parlement de Paris, du 17 août 1755, n'a rang que du 2 janvier 1768 ; il ne figure plus sur le tableau de 1789.
16 décembre 1776. — Éloge de d'Argentré, sénéchal de Rennes, par DELAFOREST '.
l. Titre et dates relevés par M. Herbet dans le catalogue Chossonnery fnovembru-décembre 1888).
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20 décembre 1777. — Éloge de Pierre Pithou, célèbre jurisconsulte du seizième siècle, auteur du recueil des libertés de l'Eglise gallicane, sous le règne des rois Henri II, François II, Charles IX, Henri III et HenriIV, par BBIQCET-DEIAVATTX, publié à Amsterdam et se trouve à Paris.
L'abbé François BRIQUET-DELAVATJX, avocat au Parlement de Paris, inscrit le 1er décembre 1774, ne figure plus au tableau de 1789. Il est l'auteur d'un Eloge de M. de Montesquieu, ouvrage qui a concouru pour le prix de l'Académie des Sciences de Bordeaux en avril 1782 '.
9 novembre 1786. — Les trois âges de l'avocat, par BONNET.
A Amsterdam, et se trouve à Paris chez Méquignon. — A été également publié dans : Discours, plaidoyers et mémoires, Paris, Warée, 1839, 2 vol. in-8°.
BONNET (Louis-Ferdinand) 0^, né à Paris le 8 juillet 1760, mort à Paris le 6 décembre 1839.
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris, le 26 juillet 1781, — Bâtonnier (1816-1817-1818), — député de la Seine (1820-1822, 1824-1827), — vice-président de la Chambre des députés (1820-1822), — conseiller à la Cour de cassation (18 janvier 1826),— auteur de : Discours, plaidoyers et mémoires.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 21 novembre 1840, par Marc de Haut.
4 décembre 1787. — Sur les causes de la considération accordée par le public à la profession d'avocat, par LOUVET.
Amsterdam, et se trouve à Paris, chez Méquignon, libraire au Palais.
Réimprimé dans la France judiciaire, t. I, p. 516.
LOUVET DE VILLIERS DE ROMAINCOURT (Louis-Anne), avocat au Parlement de Paris le 7 septembre 1781, n'a rang que du 8 mai 1782 s.
1788. — Discours par LEORAND-DELALEU.
Cité dans Bonnet, Discours, plaidoyers et mémoires, Paris, 1839, p. vu.
LEGRAND-DELALEU (Louis-Auguste) $, né à Nouvion(anc.prov. de Picardie, département de l'Aisne), le 18 mai 1755, mort à Laon le 13 juin 1819.
1. Voir dans l'Annuaire do 1883 la note relative à Briquet-Delavaux.
2. Voir dans l'Annuaire de 1883 la note relative à Louvet.
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Lauréat de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1789), — avocat au Parlement de Flandre le 26 mars 1779, — au Parlement de Paris le 16 décembre 1779, rayé du tableau à l'occasion d'une Consultation pour trois hommes condamnés à la roue (1786), rétabli par ordre du roi (1787), — vice-président du tribunal criminel de la Seine (1790), — archiviste de la ville de Paris, — président du tribunal criminel dé l'Aisne, — professeur de Législation à l'École centrale de Soissons, — conseiller à la cour d'Amiens (1810), — membre correspondant de l'Institut, — auteur de : Philotas, roman anonyme; — Dissertation historique et politique sur l'ostracisme et le pétalisme ; — Recherches sur l'administration de la justice criminelle chez les Français avant l'institution des Parlements et sur l'usage de juger les accusés par leurs pairs ou jurés tant en France qu'en Angleterre (1822).
10 janvier 1789. — Source des difficultés de la profession d'avocat, par PAISSELIER.
14 avril 1806. — Eloge de Tronchel, par DELAMALLE '.
DELAMALLE (Gaspard-Gilbert) C^, né à Paris le 25 octobre 1752, mort à Paris le 25 avril 1834.
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris le 25 novembre 1774, — membre du Conseil de l'Ordre, —Bâtonnier (26 avril-2 juillet 1811), — membre du conseil de discipline et d'enseignement de l'École de droit (1807), — conseiller de l'Université (6 sept. 1808), — conseiller d'État (juillet 1811), — inspecteur général des Facultés de droit, -— conseiller d'État honoraire (1830), — auteurde : Éloge de Suger; — Considérations surleprojet de faire juger les procès sur rapports dans les tribunaux civils; — Notice sur Gerbier; — Considérations sur le premier des projets de loi présentés en 1819 concernant la liberté de la presse; — Plaidoyers choisis et oeuvres diverses; — Essai d'institutions oratoires à l'usage de ceux qui se destinent au barreau; — prix d'éloquence décerné par l'Académie française le 25 août 1820 (Déterminer et comparer le genre d'éloquence et les qualités morales de l'orateur du barreau et de la tribune).
Son éloge a été-prononcé le 22 novembre 1834, à la Conférence des avocats, par Richomme.
1. Ce discours et les deux suivants n'ont pas e'té prononcés à la Conférence des avocats, puisque cette Conférence n'était pas encore rétablie; nous les notons ici cependant à raison du lien intime qui les y rattache.
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5 février 1810. — Éloge de Ferey, par BELLART.
BELLART (Nicolas-François) C^, né à Paris le 20 septembre 1761, mort à Paris le 7 juillet 1826.
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris le 5 avril 1785, — membre et plusieurs fois président du Conseil général de la Seine, de 1800 à 1826, — anobli (juillet 1814), — procureur général près la Cour de Paris (14 août 1815), — député de Paris depuis 1815, — conseiller d'État, — maître des requêtes de Monsieur.
. , .1812. — Discours sur la profession d'avocat, prononcé à l'ouverture d'une conférence, par BILLECOCQ.
BILLECOCQ (Jean-Baptiste-Louis-Joseph) ^, chevalier de SaintMichel, né à Paris le 31 janvier 1765, mort le 15 juillet 1829.
Avocat au Parlement (2 septembre 1785), puis à la Cour d'appel de Paris, — député suppléant de Paris, à la Législative, en 1790 (n'a pas siégé), — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1821-1822, 1822-1823, 1823-1824), — auteur de : Des fiefs ; — Considérations sur les tyrannies diverses qui ont précédé la Restauration ; — Un Français à l'honorable lord Wellington; — Du changement de Ministère en 1821 ; — Une Soirée du Vieux Chatel ; — De l'influence de la guerre d'Espagne, etc. ; — De la religion chrétienne ; — Coup d'oeil sur l'état de la France à l'avènement du roi Charles X; — Du clergé en 1825; — Notice sur M. Bellart; — Mémoires, plaidoyers, notices ; —- Poésies en latin ; — Préface de la Pharsale de Lucain ; — traducteur de l'Histoire de la conjuration de Catilina et de nombreuses relations de voyages.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats le 20 novembre 1858, par Guibourd de Luzinais.
14 novembre 1815. — Discours de rentrée par Me TAILLANDIER: Sur les travaux de la Conférence des avocats.
TAILLANDIER (Augustin-Louis), mort le 26 août 1832.
Avocat au Parlement de Paris le 3 août 1786, — avocat à la Cour d'appel de Paris,*— président du tribunal civil de Sens de 1815 à 1832, — auteur de : Banque foncière ou territoriale, 1800 ; — Accusation devant le tribunal de l'opinion publique contre l'institution du gouvernement ministériel, 1819; — Lettres à mon fils sur les causes, la marche et les effets de la Révolution française (VAntiRévolutionnaire) ; — Dix-septième Lettre à mon fils ; — Réflexions sur la Charte ; — collaborateur de la Quotidienne.
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10 novembre 1818. — Discours de rentrée par M° ARCHAMBAULT, Bâtonnier : Sur la profession d'avocat ; — Nécessité de l'étude du Droit romain.
ARCHAMBAULT (François-Laurent) ^, mort le 24 septembre 1838.
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris (5 décembre 1774-24 septembre 1838), —membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1818-1819, 1819-1820), — doyen de l'Ordre (1838).
14 novembre 1820. — Discours de rentrée par M' DELAHAÏE,
Bâtonnier: Sur le travail de l'avocat.
DELAHAYE (Guillaume-Simon).
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris (4 décembre 1783), — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1820-1821).
13 novembre 1821. — Discours de rentrée par M» BILLECOCQ, Bâtonnier : De la confiance que le jeune avocat doit avoir dans ses anciens.
Éloge de Fournel, par F. DECLUQNY.
DECLUONY (Frédéric-Antoine-François).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 avril 1820-1826).
20 novembre 1821. — Dissertation sur le régime des hypothèques lue par HENNEQUIN.
HENNEQUIN (Antoine-Louis-Marie) ^, né le 22 avril 1786, mort en 1840.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1808), — membre du Conseil de l'Ordre (1829-1840), — député de Lille (1834), — auteur de : Traité de législation et de jurisprudence, 2 vol.
Son éloge a été prononcé à la Conférence, le 21 novembre 1840, par Nogent Saint-Laurens.
12 novembre 1822. — Discours de rentrée par Me BILLECOCQ,
Bâtonnier: Nécessité de l'alliance entre le barreau et la magistrature.
t 8 août 1826. — Discours de clôture des conférences par M0 PANTIN, Bâtonnier : Éloge de MM. Loudieu de la Calprade et Bellart. PANTIN (Ange-François), mort en 1840.
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris (27 novembre 1788), — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1825-1826).
— 247 —
5 décembre 1826. — Discours de rentrée par Me THÉVENIN, Bâtonnier : Le Souvenir.
THÉVENIN (Jean-Baptiste-Antoine), mort en 1839.
Avocat au Parlement, puis à la Cour d'appel de Paris le 27 mars 1790, — Bâtonnier (1826-1S27, 1827-1828).
Éloge de Legouix, par RENOUARD, Secrétaire de 1822 à 1828.
12 décembre 1826. — Éloge de Jourdan, par LAFARGUE.
LAF ARGUE (Paul-César) $, né à Paris le 27 avril 1800, mort le 1er octobre 1841.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 10 janvier 1822, —membre de la commission municipale du XIIe arrondissement (juillet 1830), — auteur de : Traduction des Institutes de Justinien en collaboration avec Ducaurroy; — Nouveau Code'Voiturin(1821), — collaborateur de l'Encyclopédie des gens du monde.
Éloge de Jourdan, par COEURET DE SAINT-GEORGES, Secrétaire de 1827-1828.
Compte rendu dansla Gazette des Tribunaux, du 14 décembre 1826.
25 août 1829. — Discours de clôture des conférences par Me Louis, Bâtonnier : Sur l'utilité des conférences.
Louis, mort en 1834.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, ayant rang du 11 juillet 1798, — Bâtonnier (1828-1829).
1er décembre 1829. — Discours de rentrée par Me DUPIN aîné, Bâtonnier : Des études qu'exige la profession d'avocat, des devoirs qu'elle impose.
DUPIN (André-Marie-Jean-Jacques) G^, C. de l'Ordre de Léopold (Belgique), né à Varzy (Nivernais) le l8r février 1783, mort à Paris le 17 novembre 1865.
Docteur en droit (14 novembre 1806), — avocat à la Cour d'appel de Paris, — secrétaire de la commission chargée de la classification des lois (7 janvier 1813), —membre du Conseil de l'Ordre,
— Bâtonnier (1" décembre 1829), — procureur général près la Cour de cassation (17 août 1830-23 janvier 1852 et 23 novembre 1857-17 novembre 1865), — député de la Nièvre et de la Sarthe (1815, 1826-1848), — ministre sans portefeuille (21 août 1830),
— président de la Chambre des députés (1832-1840), — membre de l'Assemblée constituante, — membre et président de l'Assemblée législative, — sénateur (27 novembre 1857), ^- membre de l'Académie française (22 juin 1832), de l'Académie des sciences morales et politiques (novembre 1832), —• du Conseil supérieur de l'Instruction publique (11 juillet 1850), etc., etc., — auteur
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de: Traité des successions abintestat, — Principia juris civilis; — Précis historique du droit romain depuis Romulus jusqu'à nos jours (8e édit.); —Dictionnaire des arrêts modernes; — Des magistrats d'autrefois, des magistrats de la Révolution, des magistrats à venir; — De la libre défense des accusés ; — Code du commerce de bois et de charbon de boit; — Précis historique de l'administration et de la comptabilité des revenus communaux; — Bibliothèque choisie à l'usage des étudiants en droit et des jeunes avocats ; — Observations sur plusieurs points importants de notre législation criminelle ; — Histoire de l'administration des secours publics ; — Choix de plaidoyers et mémoires (Annales du Barreau français, t. X) ; — Introduction aux lois des communes; — Collection de lois par ordre de matières ; — Libertés de l'Église gallicane; — Du droit d'aînesse; — Traité des apanages ; — Dissertation sur la vie et les ouvrages de Pothier : — Code forestier annoté ; — Procès du Christ ; — Profession d'avocat, etc.; — Mémoires de M. Dupin; — Travaux académiques, discours et rapports; —■ Réquisitoires, plaidoyers et discours de rentrée (1830-1864); Discours de rentrée à la Cour de cassation en 1830 : Inamovibilité de la magistrature ; en 1831 : De la publicité des audiences; en 1832 : Le courage civil; en 1833 : Sur diverses modifications des codes ; en 1834 : Sur les statistiques judiciaires ; en 1835: Éloge des douze magistrats composant la galerie de la Cour de cassation; en 1836 : Inauguration du tombeau du chancelier l'Hospital; en 1838 : Éloge de Guy Coquille; en 1839 : La science du droit : Merlin et Proudhon; en 1840 : Éloge de plusieurs magistrats de la Cour ; en 1841 : Éloge de Lamoignon Malesherbes ; en 1843 : Éloge d'Etienne Pasquier ; en 1845 : Histoire du droit coutumier, Institules de Loysel ; en 1847 : Des améliorations et progrès dans la législation criminelle depuis 1789; en
1849 : Prestation de serment et installation de la magistrature ; en
1850 : Éloge de M. le président Lasagni. Éditeur de : Principe du droit de la nature et des gens, de Burlarnaqui ; OEuvres complètes de Pothier, etc., etc., collaborateur des Annales du Barreau français ; de l'Encyclopédie des gens du monde ; du Dictionnaire universel de droitfrançais de Paillet et de nombreux journaux et revues de droit '.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 15 novembre 1873, par Tommy Martin.
i. Nous ne présentons qu'une liste des principaux ouvrages de Dupin dont les mémoires imprimés formaient 20 volumes in-4° ; les consultations manuscrites 21 volumes in-folio, et les notes pour plaidoiries, 26 volumes in-4°. Cette collection a péri en 1871 dans l'incendie de la bibliothèque de la Cour de cassation. Dupin a plaidé ou donné des consultations dans quatre mille affaires et prononcé plus de cinq cents discours dans les assemblées politiques dont il a fait partie.
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26 novembre 1832. — Discours d'ouverture des Conférences, par M" PARQUIN, Bâtonnier : Devoirs des magistrats, des avocats et du Bâtonnier; de l'honneur de la profession d'avocat; institution des discours prononcés par les jeunes avocats.
PARO.UIN $!, mort le 20 février 1839.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 février 1807 - 20 février 1839),— Bâtonnier (1832-1833, 1833-1834).
Éloge de Delacroix-Frainville, par DE GOULARD, Secrétaire de 1831-1832, 1832-1833, 1833-1834.
Indépendance de l'avocat dans ses rapports avec les libertés publiques, par DE BAILLEHACHE, Secrétaire de 1832-1833.
9 août 1833. — Allocution prononcée par M" PARQOIN, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
28 novembre 1833. — Discours de rentrée, par Me PARQUIN, Bâtonnier : Abus des interruptions d'un premier président à l'audience.
Devoirs civiques des avocats, par DURAND-SAINT-AMAND, Secrétaire de 1833-1834, 1834-1835.
22 novembre 1834. — Discours de rentrée par M" Philippe DUPIN, Bâtonnier : Rapports de la magistrature et du barreau.
DUPIN, Secrétaire de l'année 1821-1822.
Discours sur le découragement du jeune barreau ; conseils et encouragements, par CASTIAU, Secrétaire de 1833-1834 et de 18341835.
Éloge de M. Delamalle, par RICHOMME, Secrétaire de 18341835.
28 novembre 1835. — Discours de rentrée par M" Philippe DUPIN, Bâtonnier : Respect qu'on doit à la loi.
Éloge de Gairal, par A. MARIE, Secrétaire de 1834-1835 et de 1835-1836.
Le barreau français au seizième siècle, par E. TERNAUX, Secrétaire de 1834-1835, 1835-1836.
24 novembre 1836. — Discours de rentrée par Me DELANOLE Bâtonnier : Les inconvénients du trop grand amour de la statistique chez les magistrats et la nécessité de la persévérance dans le jeune barreau.
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DELANGLE (Claude-Alphonse) G^ , ytl, né à Varzy (Nièvre) le 6 avril 1797, mort le 24 décembre 1869.
Professeur au collège communal de Saint-Benoît-du-Sault (Indre) (1815), — maître d'études et professeur à Sainte-Barbe (1816), — avocat à la Cour d'appel de Paris le 19 mai 1819, — membre du Conseil de l'Ordre (1831), — Bâtonnier (1836-1837, 1837-1838), — avocat général à la Cour de cassation (5 août 1840), — député de Cosne (août 1846-février 1848), — procureur général près la Cour de Paris (22 mars 1847-24 février 1848), — procureur général près la Chambre des pairs (19 août 1847), — avocat à la Cour d'appel de Paris (février 1848), — président du bureau d'assistance judiciaire près la Cour de cassation, — président de section au Conseil d'État (25 janvier 1852),
— procureur général près la Cour de cassation (30 janvier 1852),
— conseiller d'État hors sections (11 février 1852), — sénateur (1er janvier 1853), — premier président de la Cour de Paris (10 février 1853), — ministre de l'intérieur (14 juin 1858), — de la justice (5 mai 1859-23 juin 1863), — premier vice-président du Sénat (19 octobre 1863), — de nouveau procureur général à la Cour de cassation (14 novembre 1865), — vice-président (2 janvier 1852), puis président de la commission municipale de la Seine (1855), — membre du Conseil de surveillance de l'Assistance publique, du Conseil supérieur de l'Instruction publique, du Conseil supérieur des prisons, — président de la commission départementale de la Seine (1853), — membre du Conseil général de la Nièvre, — membre de l'Académie des sciences morales et
•politiques (5 mars 1859), —auteur de: Des sociétés commerciales,
— Discours de rentrée à la Cour de cassation en 1846, Éloge de M. le président Zangiacomi ; en 1853 : Éloge de M. Muraire ; en 1866 : Le procureur général Dupin ; — collaborateur de l'Encyclopédie du Droit, de la Gazette des Tribunaux, etc.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats le 5 décembre 1881, par Henri Da.
Eloge de Toullier, par PAULMIER, Secrétaire de 1835-1836.
Coup d'oeil sur l'éloquence judiciaire, par E. MIGNERON, Secrétaire de 1836-1837.
25 novembre 1837. — Allocution prononcée par Me DELANGLE, Bâtonnier, dans la séance de rentrée.
Eloge d'Henrion de Pansey, par D. FORGUES, Secrétaire de 1836-1837 et de 1837-1838.
De l'influence du barreau sur nos libertés, par FALCONNET, Secrétaire de 1837-1838.
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26 novembre 1838. — Discours de rentrée par M" TESTE, Bâtonnier : Avantage de Paris pour la science du droit. La loi ne doit rien laisser à l'arbitraire du juge. Esprit d'égalité, diversité de coutumes, tendance à l'unité, concentration du droit civil, abrogation des lois parla désuétude et l'interprétation, etc.
TESTE (Jean-Baptiste) GO^, né à Bagnols (Gard)le 20 octobre 1780, mort le 26 avril 1852.
Secrétaire de la municipalité de Bagnols en vendémiaire an IV,
— avocat à Paris, puis à Nîmes (7 juillet 1807), — commissaire de police à Lyon (avril 1815), — représentant du Gard (25 mai 1815), — avocat à Liège (1815-1830), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1830), — député d'Uzès (1831), — ministre du commerce (10-13 novembre 1834), — Bâtonnier (1838-1839), — vice-président de la Chambre des députés (1836 et 1839), — garde des sceaux (12 mai 1839), — ministre des travaux publics (20 octobre 1840), — pair de France et Président à la Cour de cassation (16 décembre 1843), —■ démissionnaire (juillet 1847),
— auteur de : Mémoires ; — Introduction à l'Encyclopédie des lois de Forfelier; — rédacteur du Mercure Surveillant de Liège.
Eloge de Lanjuinais, par MOURIER, Secrétaire de 1838-1839. Esquisse d'histoire judiciaire, histoire du barreau, par LOISEAU, Secrétaire de 1836-1837, 1837-1838 et 1838-1839.
23 novembre 1839. — Discours de rentrée par Me PAILLET, Bâtonnier : Sur l'état d'avocat ; amour de l'état, sentiment du devoir.
PAILLET (Alphonse-Gabriel-Victor), né à Soissons le 17 novembre 1796, mort à Paris le 16 novembre 1855.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 décembre 182416 novembre 1855), — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1" juin 1839, 1839-1840), — député de l'Aisne (1846), — représentant de l'Aisne à l'Assemblée législative.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats le 28 novembre 1857, par Julien Larnac.
De la justice absolue, par BLOT-LEQUESNE, Secrétaire de 18391840.
Éloge de Merlin, par MATHIEU, Secrétaire de 1838-1839 et de 1839-1840.
21 novembre 1840. — Discours de rentrée par M* MARIE, Bâtonnier : Grandeur de notre mission, comme avocats et comme orateurs ; le progrès; travaux de la Conférence et de l'avocat; l'étude.
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MARIE, Secrétaire de l'année 1829-1830.
Éloge de Bonnet, par MARC DE HAUT, Secrétaire de 1839-1840. Éloge d'Hennequin, par NOGENT SAINT-LAURENS, Secrétaire de 1839-1840.
4 décembre 1841. — Discours de rentrée par Me MARIE, Bâtonnier: Histoire de l'Ordre : sa destinée dans les temps anciens, dans le présent et dans l'avenir; le secret de sa force, la preuve de sa légitimité, la cause de sa grandeur ; sa constitution, son organisation, son esprit d'association, d'unité, de patronage et de fraternité.
Éloge de Proudhon, professeur de droit, par F. TENAILLE, Secrétaire de 1840-1841.
Éloge de Tripier, par JOSSEAU, Secrétaire de 1840-1841.
26 novembre 1842. — Discours de rentrée par M" CHAIX D'ESTANGE , Bâtonnier : Sur la profession d'avocat et les études qu'elle exige aujourd'hui.
CHAIX D'EST-ANGE (Gustave-Louis-Adolphe-Victor-Charles) GO^, né à Reims le 11 avril 1800, mort le 14 décembre 1876.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 5 novembre 1819, — député de Reims (1830-1846), — membre du Conseil de l'Ordre (1832-1857), — Bâtonnier del'Ordre (1842-1843, 1843-1844),— procureur général près la Cour de Paris (29 novembre 1857-16 août 1862), — sénateur (2 novembre 1862), — vice-président de la commission municipale de la Seine, —- vice-président du Conseil d'État (18 octobre 1863), — de nouveau sénateur (22 janvier 1867-4 septembre 1870).
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 22 décembre 1877, par Raoul Rousset.
Éloge de Cochin, par DUPRÉ LASALE.
DUPRÉ LASALE (Honoré-Casimir-Émile) O^ , yfl, C. de l'ordre de Sainte-Anne (Russie), né le 28 février 1817 à Lyon (Rhône).
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 25 avril 1840, — Discours de rentrée de 1842, — substitut, près le tribunal de Châteauroux (6 décembre 1845), — d'Orléans (6 décembre 1847), — de la Seine (30 juin 1849), substitut du procureur général (14 décembre 1855), — avocat général (23 novembre 1862), — premier avocat général (4 décembre 1867) à la Cour de Paris, — avocat général à la Cour de cassation (16 août-16 septembre 1870 — et de nouveau 9 décembre 1872), — conseiller à la Cour de cassation (7 janvier 1874), — conseiller honoraire à la Cour de cassation (17 avril 1892), — conseiller municipal et ancien maire
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de Perreuse (Yonne), — membre correspondant de l'Académie de législation de Toulouse, — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION, — auteur de : Eloge de Jean Gerson (prix d'éloquence de l'Académie française en 1838) ; — Du droit au bonheur, étude sur le socialisme ; — Michel de l'Hospital avant son élévation au poste de chancelier de France (couronné par l'Académie française) ;
— Notice sur M. S. Glandaz; — Notice sur Jacques Bouju; — Discours et réquisitoires; — Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1863 : Les Parlements.
Discours sur Domat, par DESMAREST, Secrétaire de 1841-1842.
2 décembre 1843. — Discours de rentrée par M" CHAIX D'ESTANGE, Bâtonnier : Encouragements et conseils aux jeunes avocats, vérités pratiques, dignités de la profession, les devoirs qu'elle entraîne, règle de son organisation, sa discipline.
Éloge de Ferey, par E. ALLOU, Secrétaire de 1842-1843. Discours sur l'union de la littérature et du barreau, par SAPEY, Secrétaire de 1842-1843.
4 janvier 1845. — Discours de rentrée par M" DUVERGIER, Bâtonnier.
DUVERGIER (Jean-Baptiste-Marie) GO^, né à Bordeaux le 25 août 1792, mort le 2 novembre 1877.
Avocat à la Cour d'appel de Bordeaux, puis de Paris, —• membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1844-1845, 1845-1846),
— directeur des affaires civiles au ministère de la justice (1842),
— conseiller d'État (7 mars 1855), — président de section (31 décembre 1865), — ministre de la justice (17 juillet 1869-2 janvier 1870), — sénateur (2 janvier 1870). — Collaborateur de Sirey, de Dufau et Guadet, auteur de : Collection des Lois ; — Commentaire du Code civil.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 29 novembre 1880, par Chenu.
Discours sur le barreau moderne, par Eugène AVOND, Secrétaire de 1843-1844.
Discours sur Tronchet, par GOUSSARD, Secrétaire de 1842-1843.
13 décembre 1845. — Discours de rentrée par Me DUVERGIER, Bâtonnier : Des devoirs de la profession, des règles auxquelles elle est soumise, de ses traditions et de ses usages.
Le barreau sous Louis XIV, par A. DE FORCADE LA ROQUETTE, Secrétaire de 1844-1845.
Éloge historique de Portalie, par F. HACQUIN, Secrétaire de 1844-1845.
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28 novembre 1846. — Discours de rentrée par M* BAROCHE,
Bâtonnier : Nécessité de la patience pour le jeune avocat.
BAROCHE (Pierre-Jules) G^ , y> I, né à Paris le 18 novembre 1802, mort le 29 octobre 1870.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1823), — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1846-1847, 1847-1848), — député (1847), — puis représentant (1848-1851) de la Charente-Inférieure, — vice-président de l'Assemblée législative, — procureur général à la Cour de Paris (20 décembre 1848), — ministre de l'intérieur (15 mars 1850-24janvier 1851), — des affaires étrangères (10 avril-14 octobre 1851), — vice-président de la Commission consultative (décembre 1851), — vice-président (25 janvier 1852), puis président du Conseild'État (30 décembre 1852-23 juin 1863), — membre du Conseil privé (1er février 1858), —ministre sans portefeuille (3 décembre 1860), — ministre de la justice et des cultes (23 juin 1863-17 juillet 1869).
Éloge historique de Philippe Dupin, par Auguste AVOND.
AVOND (Auguste), né à Paulbaguet (Haute-Loire) le 9 novembre 1819, mort le 22 avril 1866.
Avocat àla Cour d'appel de Paris en 1841,— Discours de rentrée de 1846, — chef du cabinet du ministre de la justice (1848), — représentant du peuple (Haute-Loire) [1848-1849] '.
Discours sur le barreau et la liberté sous les Valois, par A. LEVESQUE, Secrétaire de 1845-1846.
11 décembre 1847. — Discours de rentrée par M6 BAROCHE,
Bâtonnier : Confraternité, modération, désintéressement, dévouement.
Discours sur Dumoulin, par MERVILLE, Secrétaire de 1845-1846.
Discours sur le barreau politique depuis 1789 jusqu'en 1830, par E. ADELON, Secrétaire de 1846-1847.
2 décembre 1848. — Discours de rentrée par Me BOINVILLIERS, Bâtonnier : De l'esprit de subordination ; le respect du pouvoir.
BOINVILLIERS (Éloi-Ernest FORESTIER) GO^ , né à Beauvais (Oise) le 28 novembre 1799, mort le 12 mars 1886».
Avocat à la Cour d'appel de Paris (juin 1822-janvier 1852), — Bâtonnier (1848-1849, 1849-1850), — représentant de la Seine à l'Assemblée législative (juillet 1849-décembre 1851), — membre de la Commission législative (section d'administration), — conseiller d'État (25 janvier 1852), — président des sections de l'inî.
l'inî. dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par U^Allou, Bâtonnier, le 8 décembre 1866. 2. Le Bulletin de 1889 contient la notice de M. Boinvilliers par Mc Rousse.
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térieur (16 février 1855), — des travaux publics (1er juillet 1863), — sénateur (5 octobre 1864-4 septembre 1870), — de nouveau avocat à la Cour d'appel de Paris (15 juin 1871), — auteur de Code moral; — Beautés de Tacite; — Beautés des orateurs sacrés ; — Principes et morceaux choisis d'éloquence judiciaire.
Discours sur Cujas, par DKCOUS DE LAPEYRIÈRE, Secrétaire de 1846-1847.
Éloge de d'Aguesseau, par BOINVILLIERS fils, Secrétaire de 18471848.
15 décembre 1849. — Discours de rentrée par M8 BOINVILLIERS, Bâtonnier: Respect de la loi: il faut savoir être de son temps.
Éloge du chancelier Michel de l'Hospital, par CRESSON, Secrétaire de 1848-1849.
Discours sur Pothier, par BCSSON-BILLAULT, Secrétaire de 18481849.
7 décembre 1850. — Discours de rentrée par M" GAUDRY, Bâtonnier : Le patronage des anciens.
GAUDRY(Joachim-Antoine-Joseph) ^, né à Sommevoire (HauteMarne) le 9 juin 1790, mort le 21 janvier 1875.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 25 juillet 1814, — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1850-1851, 1851-1852), — doyen de l'Ordre (1870-1875), — auteur de : Traité de la législation des cultes ; — Notice historique sur M. Pigeau ; — Notice historique sur La Tour d'Auvergne ; — Notice sur l'invention de l'éclairage par le gaz hydrogène carboné; — Traité du domaine; — Histoire du barreau de Paris ; — collaborateur de VEncyclopédie du XIX' siècle; — de la Revue de législation et de jurisprudence, delà Gazette des Tribunaux, etc.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 26 novembre 1888, par Fournier, Secrétaire de 1887-1888.
Éloge historique d'Estienne Pasquier, par DE MANNEVILLE.
DE MANNEVILLE (Charles), avocat à la Cour d'appel de Paris depuis le 2 janvier 1847 jusqu'au 8 janvier 1861. — Discours de rentrée de 1850.
Discours sur les mémoires et défenses judiciaires, publiés pendant les dix-septième et dix-huitième siècles par des écrivains étrangers au barreau, par Albert GRÉVY.
GRÉVY (Jules-Philippe-Louis-Albert), né le 24 août 1823.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 décembre 1848-14 décembre 1863, et 6 février 1884-juin 1893), — discours de rentrée de 1850, avocat et ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats à
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la Cour d'appel de Besançon, — membre de l'Assemblée nationale (1871), — député du Doubs (1876-1880), — vice-président de la Chambre des députés (1878 et 1879), — gouverneur général de l'Algérie (1879-1881), — membre du conseil général du Doubs, sénateur inamovible (6 mars 1880).
29 novembre 1851. — Discours de rentrée par Me GAUDRY, Bâtonnier: Assistance gratuite ; l'Utilité de la Conférence des avocats; Confraternité ; Aide que les anciens doivent aux nouveaux.
Éloge d'Olivier Patru, par PÉRONNE, Secrétaire de 1850-1851. Étude sur Charlemagne législateur, par Abel BERGER, Secrétaire de 1850-1851.
9 décembre 1852. — Discours de rentrée par M" BERRYER, Bâtonnier : De la pratique fidèle des règles de la profession.
BERRYER (Pierre-Antoine), né à Paris le 4 janvier 1790, mort le 29 novembre 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 26 décembre 1811, — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1852-1853, 18531854), — député (janvier-juillet 1830, 1834-1848), — représentant à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, — député de Marseille (1863-1868), — membre de l'Académie française (12 février 1852), — collaborateur de la Quotidienne.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 8 janvier 1870, par Jules Develle.
Éloge d'Antoine Loisel, par TRUINET, Secrétaire de 1851-1852.
Discours sur les Etablissements de saint Louis, par ÉMION, Secrétaire de 1851-1852.
5 janvier 1854. — Allocution de Me BERRYER, Bâtonnier, qui félicite le jeune barreau de son zèle et de son assiduité.
Éloge d'Antoine Lemaître, par DELSOL , Secrétaire de 18521853.
Discours sur l'origine et le caractère du ministère public en France, par DURIER, Secrétaire de 1852-1853.
30 novembre 1854. — Discours de rentrée par Me BETHMONT, Bâtonnier : Des usages, des règles, des devoirs, des moeurs traditionnelles de la profession.
BETHMONT, Secrétaire des années 1830-1831, 1831-1832. Eloge de Du Vair, par ANDRAL, Secrétaire de 1853-1854. Esprit de la loi française des successions, par GOURNOT, Secrétaire de 1853-1854.
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13 décembre 1855. — Discours de rentrée par Me BETHMONT, Bâtonnier : Sur les conférences et les réunions de colonnes.
Éloge de Pierre Pithou, par Élie PAILLET, Secrétaire de 1853-1854.
Influencé des idées philosophiques sur le barreau au dix-huitième siècle, par Jules FERRY, Secrétaire de 1854-1855.
22 novembre 1856. — Discours de rentrée par M8 LIOUVILLE, Bâtonnier : Devoirs, honneur, avantages, jouissances de la profession d'avocat.
LIOUVILLE (Jean-Baptiste-Sylvestre-Félix), né à Lille le 9 nivôse an XH, mort le 7 avril 1860.
Docteur en droit (1824), — avocat à la Cour d'appel de Paris le 26 août 1829, — membre du Conseil de l'Ordre (1840-1860), — Bâtonnier (1856-1857, 1857-1858), — auteur de: Discours sur la profession d'avocat.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 6 décembre 1862, par Eugène Pouillet.
Éloge de Guillaume de Lamoignon, premier président du Parlement de Paris (1617-1677), par CHÉVRIER, Secrétaire de 1855-1856.
Discours sur l'influence des institutions politiques sur la quotité disponible, par PHILIS, Secrétaire de 1855-1856.
17 août 1857. — Discours de clôture des Conférences, prononcé par M" LIOUVILLE, Bâtonnier: Le Stage.
28 novembre 1857. — Discours de rentrée par Me LIOUVILLE, Bâtonnier : La plaidoirie, les mémoires et consultations.
Éloge de Paillet, par Julien LABNAC , Secrétaire de 1856-1857.
De l'autorité de la jurisprudence et de son influence sur la législation, par BRÉBILLION, Secrétaire de 1856-1857.
16 août 1858. — Discours de rentrée des Conférences, par M8 Félix LIOUVILLE , Bâtonnier : Lois et règlements sur le barreau depuis Charlemagne.
20 novembre 1858. — Discours de rentrée par M8 PLOCQUE, Bâtonnier : De l'étude des grands orateurs.
PLOCQUE (Jean-Alexandre) ^, né en 1807, mort le 26 mars 1877.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 10 novembre 1832, — membre du Conseil de l'Ordre (1845), — Bâtonnier (1858-1859, 1859-1860).
Des légistes et de leur influence aux douzième et treizième siècles, par Ernest LEPÈVRE, Secrétaire de 1857-1858.
Éloge de Billecocq, par GUIBOURD DE LUZINAIS, Secrétaire de 1857-1858.
coures. DBS AVOCATS, 17
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19 novembre 1859. — Discours de rentrée par M8 PLOCQUE, Bâtonnier : Conseils pratiques sur les travaux de la Conférence ; étude de la philosophie, de l'histoire et de la poésie.
Essai sur l'histoire du droit criminel en France avant 1789, par LAVAL, Secrétaire de 1858-1859.
Éloge d'Antoine Arnauld, par H. BOISSÀRD, Secrétaire de 18581859.
3 décembre 1860. — Discours de rentrée par M8 Jules FAVRE, Bâtonnier : Universalité des connaissances nécessaires à l'avocat ; beauté de la forme; travail opiniâtre.
FAVRE (Jules-Claude-Gabriel), né à Lyon le 21 mars 1809, mort à Versailles le 20 janvier 1880.
Avocat à la Cour de Lyon (1830), — de Paris (1836), — Bâtonnier (1860-1861, 1861-1862), — secrétaire général du ministère de l'intérieur (février-2 mai 1848), — sous-secrétaire d'État au ministère des affaires étrangères (11 mai-6 juin 1848), —représentant de la Loire à l'Assemblée constituante, — du Rhône à l'Assemblée législative, — député delà Seine (1858), :— du Rhône (1863), — de la Seine (1869), — vice-président du gouvernement de la Défense nationale, ministre des affaires étrangères (4 septembre 1870-2 août 1871), — ministre de l'intérieur par intérim (octobre 1870-février 1871), — député du Rhône à l'Assemblée nationale (élu par six départements), — sénateur du Rhône (30 janvier 1876), — membre de l'Académie française (2 mai 1867), — auteur de: Anathème; — Discours du Bâtonnal ; — La justice et la réforme judiciaire ; Le gouvernement de la Défense nationale ; — Rome et la République française ; — Discours et plaidoyers.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 27 novembre 1882, par Daguilhon-Pujol.
Des formes et du style de la plaidoirie, par BESLAY, Secrétaire de 1859-1860.
Colbert, promoteur des grandes ordonnances de Louis XIV, par AYMÉ, Secrétaire de 1859-1860.
5 août 1861. — Allocution prononcée par M8 Jules FAVRE, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
16 novembre 1861. — Discours de rentrée par M8 Jules FAVRE, Bâtonnier : Confraternité, devoirs de l'avocat, rapports avec les clients, simplicité, réserve.
Éloge de Bethmont, par Henri BARBOUX, Secrétaire de 1860-1861.
Parallèle entre l'éloquence du barreau, celle de la tribune et celle de la chaire, par BALLOT-BEAUPRÉ, Secrétaire de 1860-1861.
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16 août 1862. — Allootition prononcée par M8 Jules FAVRE, Bâ' tonnier, dans la séance de clôture.
6 décembre 1862. — Discours de rentrée par Me DUFAURE, Bâtonnier : Il n'y a rien d'arbitraire dans les règles de la profession; grandeur du rôle d'avocat.
DUFAURE (Jules-Armand-Stanislas), né à Saujon (Charente-Inférieure) le 4 décembre 1798, mort à Rueil le 24 juin 1881.
Avocat à la Cour d'appel de Bordeaux, — député, puis représentant de la Charente-Inférieure (1834-1851), — conseiller d'État (12 juillet-6 septembre 1836), — ministre des travaux publics (12 mai 1839-1" mars 1840), — vice-président de la Chambre des députés, — ministre de l'intérieur (13 octobre-20 décembre 1848 et 2 juin-31 octobre 1849), — avocat à la Cour d'appel de Paris, le 22 juillet 1852, — membre du Conseil de l'Ordre (1862-1881),
— Bâtonnier (1862-1863, 1863-1864), — député de la CharenteInférieure à l'Assemblée nationale (élu par quatre départements),
— ministre de la justice (19 février 1871-24 mai 1873, 10 mars 1875-10 décembre 1876, 13 décembre 1877-4 février 1879),— vice-président du conseil des ministres (2 septembre 1871-24 mai 1873), — président du conseil des ministres (13 décembre 18774 février i879), —député de la Charente-Inférieure (1876), — sénateur inamovible (12 août 1876), — membre de l'Académie française (23 avril 1863).
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 26 novembre 1883, par Raymond Poincaré.
Éloge de Félix Liouville, parPouiLLET, Secrétaire de 1861-1862.
De l'influence de la philosophie du dix-huitième siècle sur les réformes de la procédure criminelle, par Léon RENAULT, Secrétaire de 1861-1862.
19 décembre 1863. — Discours de rentrée par M8 DUFAURE, Bâtonnier : Devoirs généraux.
Éloge de M. de Valimesnil, par DECRAIS, Secrétaire de 1862-1863. Étude sur Vorganisation de la juridiction civile en France de 1789 à 1810, par Albert MARTIN, Secrétaire de 1862-1863.
10 décembre 1864. — Discours de rentrée par M° DESMAREST, Bâtonnier : La profession d'avocat autrefois.
DESMAREST, Secrétaire de l'année 1841-1842.
Biographie de M. de Martignac, par TOUSSAINT, Secrétaire de 1863-1864.
Avantages de la publicité judiciaire, par DE FALLOIS, Secrétaire de 1863-1864.
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16 décembre 1865. — Discours de rentrée par Me DESMAREST,
Bâtonnier : La profession d'avocat aujourd'hui.
Éloge de Vergniaud, par COLIN DE VERDIÈRE, Secrétaire de 1864-1865.
Du rôle des légistes dans les États généraux jusqu'en 1789, par BRUGNON, Secrétaire de 1864-1865.
2 juillet 1866. — Allocution prononcée par M8 DESMAREST, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
8 décembre 1866. — Discours de rentrée par M8 ALLOU, Bâtonnier : Études nécessaires à l'avocat.
ALLOU, Secrétaire de l'année 1842-1843.
Éloge de lord Erskine, par RIBOT, Secrétaire de 1865-1866.
Histoire des rivalités entre les parlements, les intendants et le conseil du roi depuis le règne de Louis XIV jusqu'à la Révolution de 1789, par LAFËRRIÈRE, Secrétaire de 1865-1866.
7 décembre 1867. — Discours de rentrée par M8 ALLOU, Bâtonnier : De l'éloquence au barreau.
Éloge de Rossi, par SABATIER, Secrétaire de 1866-1867. Discours sur l'organisation de la justice criminelle avant 1808, par MELCOT, Secrétaire de 1866-1867.
5 juillet 1868. — Allocution prononcée par M8 ALLOU, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
26 décembre 1868. — Discours de rentrée par M8 Jules GRÉVY, Bâtonnier : Utilité sociale de l'Ordre des Avocats.
GRÉVY, Secrétaire de3 années 1838-1839, 1839-1840. Éloge de M. de Serre, par BOUCHER , Secrétaire de 18671868.
Les clients de Voltaire, par CALARY, Secrétaire de 1867-1868.
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8 janvier 1870. — Discours de rentrée par Me Jules GRÉVY, Bâtonnier: De la défense judiciaire.
Eloge de Berryer, par DEVELLE, Secrétaire de 1868-1869. De l'application du jury en matière civile, par SAGLIER, Secrétaire de 1868-1869.
22 décembre 1871. — Discours de rentrée par M8 ROUSSE, Bâtonnier : Histoire du barreau de Paris pendant la guerre et sous la Commune.
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ROUSSE, Secrétaire de l'année 1842-1843. Éloge de M. Marie, par REBOUL, Secrétaire de 1869-1870. La Justice aux États-Unis, par HELBRONNER , Secrétaire de 1869-1870.
30 novembre 1872. —Discours de rentrée par Mc LACAN, Bâtonnier : Domaine propre de l'avocat. Reconstitution de la Bibliothèque.
LACAN, Secrétaire des années 1834-1835, 1835-1836.
Étude sur lord Brougham, par FRANCK-CHAUVEAU, Secrétaire de 1870-1871 et 1871-1872.
Études sur les Mémoires de Beaumarchais, par Clément DE ROYER, Secrétaire de 1870-1871 et 1871-1872.
15 novembre 1873. — Discours de rentrée par M8 LACAN, Bâtonnier : Du respect de la loi.
De l'éloquence judiciaire à Athènes, par André MoRILLOT, Secrétaire de 1872-1873.
Éloge de Dupin aîné, par Tommy MARTIN, Secrétaire de 18721873.
18 juillet 1874. — Allocution prononcée par M6 LACAN, Bâtonnier, dans la séance de clôture : Conseils aux jeunes avocats.
12 décembre 1874. —Discours de rentrée par M8 SENARD, Bâtonnier: Études variées de l'avocat. Prédominance des intérêts commerciaux.
SENARD (Antoine-Marie-Jules), né à Rouen le 9 avril 1800, mort en novembre 1885 '.
Avocat à la cour de Rouen (1821-1848), — plusieurs fois Bâtonnier, — procureur général à Rouen (28 février-mai 1848), — représentant de la Seine-Inférieure à l'Assemblée constituante (avril 1848), vice-président (5 mai), puis président (6-28 juin 1848) de cette Assemblée, — a bien mérité de la Patrie (Loi du 28 juin 1848), — ministre de l'intérieur (28 juin-13 octobre 1848), — avocat à la Cour d'appel de Paris, le 22 mai 1849, — membre du Conseil de l'Ordre, — Bâtonnier (1874-1875, 18751876), — envoyé extraordinaire près le roi d'Italie (septembreoctobre 1870), — député de Seine-et-Oise à l'Assemblée nationale (18 octobre 1874), — à la Chambre des députés (14 octobre 1877-octobre 1881), — vice-président de la Chambre (1879).
1. Le Bulletin de 1887 contient la notice de M. Senard par Me Barboux.
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Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats par Bernier de Montmorand, le 28 mars 1887.
Éloge de Gerbier, par THIÉBLIN, Secrétaire de 1873-1874.
Le Barreau et l'Académie, par BOURDILLON, Secrétaire de 18731874.
18731874.
18 décembre 1875. — Discours de rentrée par M8 SENARD, Bâtonnier : De l'assiduité aux conférences ; des devoirs des stagiaires.
De l'éloquence judiciaire à Rome, par Georges DEVIN, Secrétaire de 1874-1875.
Eloge de Royer-Collard, par MENNESSON, Secrétaire de 18741875.
25 novembre 1876. — Discours de rentrée par M8 BÉTOLAUD,
Bâtonnier : Le travail ; l'étude du droit.
BÉTOLAUD, Secrétaire de l'année 1852-1853.
Éloge d'O'Connell, par Gabriel LE ROUX, Secrétaire de 18751876.
Les Jésuites et l'Université devant le Parlement de Paris au seizième siècle, par DESJARDIN, Secrétaire de 1875-1876.
. 24 novembre 1877. — Discours de rentrée par M8 BÉTOLAUD, Bâtonnier : Moeurs professionnelles ; causes morales de la force de l'Ordre.
Éloge d'Odilon-Barrot, par BARD, Secrétaire de 1876-1877. Un Procès de presse en 1821 (procès de P.-L. Courier), par HENRY, Secrétaire de 1876-1877.
23 novembre 1878. — Discours de rentrée par M8 NICOLET, Bâtonnier : L'impatience d'arriver.
NICOLET, Secrétaire de l'année 1844-1845.
Étude sur Barnave, par LOUSTAUNAU, Secrétaire de 1877-1878.
Lacordaire à l'audience, par CRUPPL, Secrétaire de 1877-1878.
22 décembre 1879. — Discours de rentrée par M8 Jules FAVRE, ancien Bâtonnier : Lettre de M8 NICOLET, Bâtonnier.
Eloge de Chaix d'Est-Ange, par ROUSSET, Secrétaire de 18781879.
Une séance au Parlement anglais en 1790, parFELDMANN, Secrétaire de 1878-1879.
29 novembre 1880. — Discours de rentrée par M8 BARBOUX, Bâtonnier: Des règles de l'Ordre.
— 263 —
BARBOUX, Secrétaire de l'année 1860-1861. L'Esprit libéral au Barreau sous la Restauration, par JAMAIS, Secrétaire de 1879-1880.
Éloge de Duvergier, par CHENU, Secrétaire de 1879-1880.
5 décembre 1881. — Discours de rentrée par M8 BARBOUX, Bâtonnier : Des conditions de l'éloquence judiciaire.
Éloge de Delangle, par Henri DA, Secrétaire de 1880-1881. Mounier aux États du Dauphiné et à l'Assemblée constituante, par Raoul JAY, Secrétaire de 1880-1881.
10 juillet 1882. — Allocution prononcée par Me BARBOUX, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
27 novembre 1882. — Discours de rentrée par M" Oscar FALATEUF, Bâtonnier : Le jeune barreau et la politique.
FALATEUF (Jean-Oscar), né à Paris le 8 avril 1832.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 31 octobre 1855,
— membre du Conseil de l'Ordre (1872 à 1875 et depuis 1877),
— Bâtonnier (1882-1883, 1883-1884), — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION.
Eloge de Jules Favre, par DAGUILHON-PUJOL , Secrétaire de 1881-1882.
Le Procès de Fouquet, par DEBOY, Secrétaire de 1881-1882.
31 juillet 1883. — Allocution prononcée par M8 FALATEUF, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
23 novembre 1883. —Discours de rentrée par M8 FALATEUF, Bâtonnier : Nécessité des règles disciplinaires.
Éloge de Dufaure, par POINCARÉ, Secrétaire de 1882-1883.
La Vérité au Palais, par Charles LEQENDRE , Secrétaire de 1882-1883.
4 juillet 1884. — Allocution prononcée par M8 FALATEUF, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
l8r décembre 1884. — Discours de rentrée par M8 LE BERQUIEB, Bâtonnier: Les traditions de l'Ordre.
LE BERQUIER, Secrétaire de l'année 1846-1847.
Éloge de Nicolet, par FLOGNY, Secrétaire de 1883-1884.
Mirabeau devant le parlement d'Aix, par Justin SELIGMAN, Secrétaire de 1883-1884.
— 264 —
Juillet 1885. — Allocution prononcée par M8 FALATEUF, ancien Bâtonnier, dans la séance de clôture.
30 novembre 1885. — Discours de rentrée par. Me MARTINI, Bâtonnier: La confraternité : Nécessité sociale de l'Ordre.
MARTINI (Charles-Guillaume) &, né à Paris le 29 mai 1829.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris le 13 mars 1852,—membre du Conseil de l'Ordre (1872 à 1876 et depuis 1882), — Bâtonnier (1885-1886 et 1886-1887).
Eloge de Crémieux, par Alphonse BONHOURE, Secrétaire de
1884-1885.
Le Procès de Théophile Viau, par DE SAINT-AUBAN, Secrétaire de 1884-1885.
15 novembre 1886. — Discours de rentrée par M8 MARTINI, Bâtonnier : Les projets de suppression de V Ordre des Avocats.
Le Barreau, pendant la Révolution, par DELOM DE MEZERAC, Secrétaire de 1885-1886.
28 mars 1887. — Eloge de Senard, par BRENIER DE MONTMORAND, Secrétaire de 1885-1886.
22 novembre 1887. — Discours de rentrée par M" DURIER, Bâtonnier.
DURIER, Secrétaire de l'année 1852-1853.
Le Procès des ministres de Charles X, par DE LANZAC DE LABORIE, Secrétaire de l'année 1886-1887.
6 avril 1888. — Éloge de Baroche, par Ambroise COLIN, Secrétaire de 1886-1887.
26 novembre 1888. — Discours de rentrée par M8 DURIER, Bâtonnier.
Éloge de Gaudry, par FOURNIER, Secrétaire de 1887-1888. Le Procès du Collier, par LABORI, Secrétaire de 1887-1888.
9 juillet 1889. — Allocution prononcée par Me CRESSON, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
.25 novembre 1889. — Discours de rentrée par M8 CRESSON, Bâtonnier.
— 265 —
CRESSON, Secrétaire de l'année 1848-1849. ' Eloge d'Allou, par Eugène CRÉMIEUX, Secrétaire de 1888-1889. Le Procès de Lally-Tollendal, par Paul REULLIER, Secrétaire de 1888-1889.
30 juin 1890. — Allocution prononcée par M* CRESSON, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
15 novembre 1890. — Discours de rentrée par M8 CRESSON, Bâtonnier.
Éloge de Lacan, par René VIVIANI, Secrétaire de 1889-1890.
L'Éloquence judiciaire dans les temps modernes, par Jules JEANNENEY, Secrétaire de 1889-1890.
6 juillet 1891. — Allocution prononcée par M8 CRESSON , Bâtonnier, dans la séance de clôture.
28 novembre 1891. —Discours de rentrée par Me DU BUIT, Bâtonnier.
Du BUIT (Charles-Henry) jjfe,. né à Mulhouse le 1er juillet 1837.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 27 novembre 1858, — docteur en droit (14 mars 1861), — membre du Conseil de l'Ordre (depuis 1880), — président de la Société de législation comparée (1891).
Éloge de Laine, par Manuel FOURCADE, Secrétaire de 1890-1891.
Warren Hastings et son procès, par Henry RICAUD , Secrétaire de 1890-1891.
12 juillet 1892. — Allocution prononcée par M8 DU BUIT, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
26 novembre 1892. — Discours de rentrée par M8 DU BUIT, Bâtonnier.
Target, avocat au Parlement de Paris, par Paul BOULLOCHE, Secrétaire de 1891-1892.
Le Procès du maréchal Ney, par Georges BONNEFOUS, Secrétaire de 1891-1892.
26 juin 1893. — Allocution prononcée par M" DU BUIT, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
25 novembre 1893. — Discours de rentrée par M8 CARTIER, Bâtonnier.
— 266 —
CARTIER (Ernest) ^, né à Paris le 16 novembre 1830.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 4 février 1854, — membre du Conseil de l'Ordre (1875-1879 et depuis 1888), ■— auteur de : Etude sur la réforme projetée du code de procédure civile; — Notice sur Charles Ballot; — A propos du divorce; — Notice sur Paul Andral.
Bellart, avocat et procureur général, par Auguste MARTINI, Secrétaire de 1892-1893.
14 avril 1894. — Le lieutenant criminel au dix-huitième siècle, par PAISANT, Secrétaire de 1892-1893.
9 juillet 1894. —Allocution prononcée par Me CARTIER, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
24 novembre 1894. — Discours de rentrée par M8 CARTIER , Bâtonnier.
Éloge de Lachaud, par Jules JOLLY, Secrétaire de 1893-1894.
Les théories modernes de la criminalité, par René WOBMS, Secrétaire de 1893-1894.
1" juillet 1895. — Allocution prononcée par M8 CARTIER, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
23 novembre 1895. — Discours de rentrée par M8 POUILLET, Bâtonnier.
POUILLET, Secrétaire de l'année 1861-1862. Éloge de Billault, par PAYEN, Secrétaire de 1894-1895. Le duel devant l'opinion et la législation, par William THORP, Secrétaire de 1894-1895.
23 juin 1896. — Allocution prononcée par M8 POUILLET, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
21 novembre 1896. — Discours de rentrée par M8 POUILLET, Bâtonnier.
Éloge de Le Berquier, par André PAILLET, Secrétaire de 18951896.
Les Problèmes du Droit dans le théâtre contemporain, par COLRAT DE MONTROSIER, Secrétaire de 1895-1896.
6 juillet 1897. — Allocution prononcée par M" POUILLET, dans la séance de clôture.
— 267 —
20 novembre 1897. — Discours de rentrée par M6 PLOYER, Bâtonnier.
PLOYER (Joseph-Edmond), né à Paris en juillet 1842.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — lauréat du concours général, — avocat à la Cour d'appel de Paris le 6 février 1864, — membre du Conseil de l'Ordre (1886), — Bâtonnier (1897-1898 et 1898-1899).
Éloge de Berryer père, par BAUDELOT, Secrétaire de 1896-1897.
Les droits de la femme dans la société française, par Camille DUCREUX, Secrétaire de 1896-1897.
Juillet 1898. — Allocution prononcée par Me PLOYER, Bâtonnier, dans la séance de clôture.
Novembre 1898. — Discours de rentrée par M8 PLOYER, Bâtonnier. Éloge de Léon Gambetta, par CLÉMENT, Secrétaire de
1897-1898. Le Procès de François Villon, par THÉRY, Secrétaire de 18971898.
18971898.
TABLEAU DES PRIX 1
1832. — Prix Bourgeois. DESBOUDET.
* DESBOUDET (Jacques-Martin) ^ , né le 7 juillet 1800 , avocat à la Cour d'appel de Paris en 1828, membre du Conseil de l'Ordre de 1838 à 1844 et de 1848 à 1862, mort en 1863 \
1849. — Prix ChaponDabit. CRESSON, Secrétaire de 1848-1849.
1857. — Prix Paillet. BEAUPRÉ, Secrétaire de 1855-1856.
DELORME, Secrétaire de 1856-1857.
1859. — Prix Paillet. PEAUCELLIER , Secrétaire de 18571858.
18571858. , Secrétaire de 18591860.
1861. — Prix Bethmont. BARBOUX, Secrétaire de 1860-1861.
1862. — Prix Liouville. POUILLET, Secrétaire de 1861-1862.
1863. — Prix Paillet. DECRAIS, Secrétaire de 1862-1863.
Albert MARTIN , Secrétaire de 18621863.
18621863. Alphonse BLOCH, Secrétaire de 18621863.
1864. — Prix Bethmont. TANON, Secrétaire de 1863-1864.
LOUBERS, Secrétaire de 1863-1864.
1. Nous avons donné, dans le Bulletin de 1881, les arrêtés du Conseil de l'Ordre relatifs aux prix Bourgeois et Chapon-Dabit, dans le Bulletin de 1880, l'arrêté qui règle la distribution des prix Paillet, Bethmont et Liouville, dans le Bulletin de 1890, l'arrêté qui règle la distribution du prix Laval, et dans le Bulletin da 1896, l'arrêté relatif au prix Cartier.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M8 Dufaure, Bâtonnier, le 19 décembre 1863.
— 269 —
1865. — Prix Liouville. LEPOT, Secrétaire de 1864-1865.
DEMANOE, Secrétaire de 1864-1865.
1866. — Prix Paillet. LAQROLET, Secrétaire de 1865-1866.
GBIOLET, Secrétaire de 1865-1866.
1867. — Prix Bethmont. DE BORVILLE, Secrétaire de 1866-1867.
LYON-CAEN, Secrétaire de 1866-1867.
1868. — Prix Liouville. MILLIARD, Secrétaire de 1867-1868.
Léon DEVIN, Secrétaire de 1867-1868. DE GERMINY, Secrétaire de 1867-1868.
1869. — Prix Paillet. GRAUX, Secrétaire de 1868-1869.
LAMY, Secrétaire de 1868-1869. NIVET, Secrétaire de 1868-1869.
1870. — Prix Bethmont. REBOUL, Secrétaire de 1869-1870.
HELBRONNER, Secrétaire de 1869-1870. LESAQE DU HAZAY, Secrétaire de 18691870.
1872. — Prix Paillet. DESMYTTÈRE, Secrétaire de 1870-1872.
DEMASURE, Secrétaire de 1870-1872.
1873. — Prix Liouville. DE VERDON, Secrétaire de 1872-1873.
LEDUC, Secrétaire de 1872-1873.
1874. — Prix Bethmont. TAVERNIER, Secrétaire de 1873-1874.
CAZEAUX, Secrétaire de 1873-1874.
1875. — Prix Paillet. DREYFUS, Secrétaire de 1874-1875.
BROSSARD DE MARSILLAC, Secrétaire de 1874-1875.
1876. — Prix Liouville. PALCIMAIQNE, Secrétaire de 1875-1876.
Félix HERBET, Secrétaire de 1875-1876.
1877. — Prix Bethmont. LucienHENRY, Secrétaire de 1876-1877.
ROULIEB, Secrétaire de 1876-1877.
1878. — Prix Paillet. LOUSTAUNAU, Secrétaire de 1877-1878.
CRUPPI, Secrétaire de 1877-1878.
1879. — Prix Liouville. NOUBISSAT, Secrétaire de 1878-1879.
— 270 —
1880. — Prix Bethmont. TOUCHAIS, Secrétaire de 1879-1880.
1881. — Prix Paillet. MAVET, Secrétaire de 1880-1881.
PRÉVOST, Secrétaire de 1880-1881.
1882. — Prix Liouville. Edmond SELIGMAN, Secrétaire de 18811882.
18811882. ALLOU, Secrétaire de 1881-1882. Prix Laval. POINCARÉ, Secrétaire de 1882-1883.
1883. — Prix Bethmont. HALLAYS, Secrétaire de 1882-1883.
MAINIÉ, Secrétaire de 1882-1883. Prix Laval. PLOONY, Secrétaire de 1883-1884.
1884. — Prix Paillet. LARUE, Secrétaire de 1883-1884.
TARDIEU, Secrétaire de 1883-1884. Prix Laval. Alphonse BONHOURE, Secrétairede 18841885.
18841885.
1885. — Prix Liouville. BOULLAY, Secrétaire de 1884-1885.
Adrien BONHOURE , Secrétaire de 18841885. Prix Laval. BRENIER DE MONTMORAND, Secrétaire de
1885-1886.
1886. — Prix Bethmont. LALOU, Secrétaire de 1885-1886.
BOUSQUET, Secrétaire de 1885-1886. Prix Laval. Ambroise COLIN, Secrétaire de 18861887.
18861887.
1887. — Prix Paillet. LANGLOIS, Secrétaire de 1886-1887.
ANDRÉ, Secrétaire de 1886-1887. GAULY, Secrétaire de 1886-1887. Prix Laval. FOURNIER, Secrétaire de 1887-1888.
1888. — Prix Liouville. DIEUSY, Secrétaire de 1887-1888.
COÇUELIN, Secrétaire de 1887-1888. Prix Laval. Eugène CRÉMIEUX, Secrétaire de 18881889.
18881889.
1889. — Prix Bethmont. TISSIER, Secrétaire de 1888-1889.
Félix LIOUVILLE , Secrétaire de 18881889. Prix Laval. VIVIANI, Secrétaire de 1889-1890.
— 271 —
1890. — Prix Paillet. LESCOUVÉ, Secrétaire de 1889-1890.
LOISEAU, Secrétaire de 1889-1890. Prix Laval. FOURCADE, Secrétaire de 1890-1891.
1891. —Prix Liouville. DESTICKER, Secrétaire de 1890-1891.
RUBAT DU MÉRAC, Secrétaire de 18901891. Prix Laval. BOULLOCHE (Paul), Secrétaire de 18911892.
18911892.
1892. — Prix Bethmont. TRUCHY, Secrétaire de 1891-1892.
DESFORGES, Secrétaire de 1891-1892. Prix Laval. MARTINI, Secrétaire de 1892-1893.
1893.—Prix Paillet. GODEFROY (Robert), Secrétaire de
1892-1893. BARBIER (René), Secrétaire de 18921893. Prix Laval. JOLLY, Secrétaire de 1893-1894.
1894. — Prix Liouville. MERCIER (Charles), Secrétaire de 18931894.
18931894. (Emile), Secrétaire.de 18931894. Prix Laval. PAYEN (Fernand), Secrétaire de 18941895.
18941895.
1895. — Prix Bethmont. COIGNET (Daniel), Secrétaire de 18941895.
18941895. (Gabriel), Secrétaire de
1894-1895. Prix Laval. PAILLET (André), Secrétaire de 18951896.
18951896. Cartier. COLRAT DE MONTROSIER (Maurice),
Secrétaire de 1895-1896.
1896. — Prix Paillet. AUBÉPIN, Secrétaire de 1895-1896.
PISTRE, Secrétaire de 1895-1896.
CLARO, Secrétaire de 1895-1896. Prix Laval. BAUDELOT, Secrétaire de 1896-1897.
Prix Cartier. DUCREUX, Secrétaire de 1896-1897.
1897. — Prix Bethmont. CARETTE, Secrétaire de 1896-1897.
Prix Laval. MORNET, Secrétaire de 1897-1898.
• Prix Cartier. CLÉMENT, Secrétaire de 1897-1898.
— 272 —
1898.—Prix Paillet. THÊRY, Secrétaire de 1897-1898.
LABROUSSE, Secrétaire de 1897-1898. BUTEAU, Secrétaire de 1897-1898. Prix Laval. PAUL-BONCOUR, Secrétaire de 18981899.
18981899. Cartier. Pierre CLÉRY, Secrétaire de 1898-1899.
SECRÉTAIRES
DE LA
CONFERENCE DES AVOCATS
1818-1819
Bâtonnier: M* ARCHAMBAULT
* 'LOUAULT (Charles-iÉexandre), néle 14 septembre 1790, mort en 1851.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 26 août 1812 , — secrétaire du Conseil de l'Ordre (1828-1829) ».
* ROGER (Elzéar-François-Alexis) 0^, né à Avignon le 2 janvier 1791, mort le 2 août 1856.
Avocat à la Cour d'appel de Paris en 1815, — avocat aux Conseils du Roi, puis au Conseil d'État et à la Cour de cassation, du 9 février 1820 au 2 août 1856, — président de l'Ordre (1833-1836) et doyen depuis 1848, — maire du X8 arrondissement de Paris (1848-1853), auteur de : Annales de la législation et de la jurisprudence commerciales (en collaboration).
1. L'astérisque placé devant le nom indique le décès.
2. Voir dans le Bulletin de 1881 un extrait du discours prononcé par M" Gau* dry, bâtonnier, le 29 novembre 1861.
coures, DES AVOCATS. 18
— 274 —
*LEGOUIX (Alexandre-Armand), mort en 1826. Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 novembre 1809). Son éloge a été prononcé à la Conférence le 5 décembre 1826, par M. Renouard.
* GUICHARD (Jean), mort le 10 avril 1842.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1806-10 avril 1842).
* RIGAL (Jean-Baptiste) $, né en 1790, mort en novembre 1868. Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 décembre 1812-1830), —
membre du Conseil de l'Ordre, — juge (1830), — puis vice-président (1836) au tribunal de la Seine, — conseiller (1840), — puis président de Chambre (1849-1852) à la Cour de Paris, — président honoraire '.
* GRANGHON (Etienne), né le 25 novembre 1783.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (21 août 1816-18 mars 1844).
* BONNET (Jules, dit BONNET fils), né à Paris le 25 janvier 1795, mort le 12 mai 1875.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (3 février 1816), — secrétaire du Conseil de l'Ordre (1827-1828), doyen de l'Ordre, — auteur de : Mes Souvenirs du barreau depuis 1804; — Tableau des Procès criminels revisés ;—La Poésie devant la Bible ; — Considérations sur le barreau français '.
* GODART (Camille-Désiré).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 février 1816-1822). .
*PIET (Pierre-Charles-Mathieu) $£, né à Beignes (Charente) le 7 avril 1791, mort le 22 mars 1866.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 novembre 1814), — avocat aux Conseils du Roi (21 juillet 1821-4 juillet 1846), — auteur de : Sur les domaines engagés.
* CADET-GASSICOURT (Hercule) &.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 10 novembre 1817, — procureur du Roi à Épernay (1er septembre 1830), — à Bar-sur-Seine (6 septembre 1830), — à Troyes (7 juillet 1833), — démissionnaire, — juge suppléant (13 juillet 1837), — chargé de l'instruction (17 juillet 1840), — puis juge au tribunal de la Seine (21 mars 1841).
1. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Merveilleux du Vignaux, avocat général, le 3 novembre 1869.
2. Voir dans le Bulletin de 1886, page 262, un extrait du discours prononcé par M8 Senard, bâtonnier, le 19 décembre 1875.
— 275 —
1819-1820
Bâtonnier: M8 ARCHAMBAULT
* LEGOUIX, Secrétaire depuis 1818. *RIGAL, Id.
* GRANGHON, Id. *GODART, Id.
* CADET-GASSICOURT, Id. *PIET, Id.
*BARTHE (Félix) G$S, né à Narbonne le 28 juillet 1795, mort le 28 janvier 1863.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 5 novembre 1816, —procureur du roi au tribunal de la Seine (2 août 1830), — député de Paris (octobre 1830), — ministre de l'instruction publique et président du Conseil d'Etat (27 décembre 1830), — ministre de la justice (13 mars 1831-4 avril 1834 et 25 avril 1837-8 mars 1839), — premier président de la Cour des comptes, — pair de France, — sénateur (1852), — membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques) (1837), — auteur de : Discours et opinions de Mirabeau.
* MARRE (Guillaume).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 décembre 1816-1820).
*PERRIN (Pierre).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 mai 1816-1821).
* COURBORIEU (Jacques-Auguste).
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 28 août 1816, — juge à Lombez (4 juillet 1829), —juge d'instruction à Bordeaux, — conseiller à la Cour de Bordeaux (22 octobre 1832), — de Paris (4 juillet 1848), — conseiller honoraire.
*FATE (André-Claude).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 mars 1817-1822), — nommé secrétaire en remplacement de M. Marre.
— 276 —
1820-1821
Bâtonnier: M" DELAHAYE
* LEGOUIX, Secrétaire depuis 1818.
* RIGAL, Id. *GRANGHON, Id.
* GODART, Id. *PIET, Id. *CADET-GASSICOURT, Id. *BARTHE, Secrétaire depuis 1819.
* PERRIN, Id.
* COURBORIEU, Id.
* FAYE, Id.
1821-1822
Bâtonnier: W BILLECOCQ
* LEGOUIX, Secrétaire depuis 1818.
* RIGAL, Id.
* GRANGHON, Id.
* GODART, Id. *BARTHE, Secrétaire depuis 1819. *FAYE, Id.
* COURBORIEU, Id.
*QUÉNAULT (Hippolyte-Alphonse) C$j, né à Cherbourg le 6 juin 1795, mort le 6 avril 1878.
Docteur en droit (3 novembre 1823), — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 avril 1816), — avocat aux Conseils du Roi et à la Cour de cassation (31 décembre 1829), — juge au Tribunal de la Seine (4 juin 1831), — chef de division au ministère de la justice (10 avril 1832), — maître des requêtes au Conseil d'Etat (1836), — conseiller d'État (21 mai 1837), — député de la Manche (1837), —secrétaire général du ministère de l'intérieur (17 mai 1839-2 mars 1840), — de la justice (1er novembre 1840), — avocat général à la Cour de cassation (17 octobre 1841), —conseiller à la Cour de cassation (11 juillet 1846-21 avril 1848), — de nouveau avocat au Conseil
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d'Etat et à la Cour de cassation (4 août 1848), — de nouveau conseiller à la Cour de cassation (28 novembre 1849-11 juin 1870), — Vice-Président du Tribunal des conflits (octobre 1872-7 juin 1877),
— auteur de : Traité des Assurances terrestres ; — De la Juridiction administrative'.
* DUPIN (Philippe-Siméon) 0#S,néà Varzy le 7 octobre 1795, mort le 14 février 1846.
Docteur en droit (14 août 1819), — avocat à la Cour d'appel de Paris (31 décembre 1816), — membre du Conseil de l'Ordre de 1830 à 1846, — Bâtonnier de l'Ordre (1834-1835, 1835-1836), — député en 1830 et 1842, — auteur de l'article Alluvion dans l'Encyclopédie du Droit ; — Étude et application du droit criminel (1830) ;
— Plaidoyers publiés par son fils Eugène Dupin (1861) '.
Son éloge a été prononcé à la Conférence le 28 novembre 1846, par Auguste Avond.
*GUÉRIN (Louis-Gabriel-Nicolas), né à Mamers. Docteur en droit (7 juillet 1812), — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 février 1816-1831).
1822-1823
Bâtonnier: Me BILLECOCQ
* LEGOUIX, Secrétaire depuis 1818.
* RIGAL, Id.
* GRANGHON, Id. *BARTHE, Secrétaire depuis 1819.
* COURBORIEU, Id. *QUÉNAULT, Secrétaire depuis 1821.
* DUPIN (Jeune), Id.
* GUÉRIN, Id.
* RENOUARD (Augustin-Charles) GO#, né à Paris le 22 octobre 1794, mort le 17 août 1878.
Élève de l'École normale supérieure (1812), — docteur es lettres,
— répétiteur de la Conférence de philosophie à l'École normale supérieure (1814), — secrétaire de la Société d'instruction élémentaire
■
1. M. Quénault avait adhéré à l'Association amicale des anciens Secrétaires de la Conférence; le Bulletin de 1879 contient sa notice.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Baroche, bâtonnier, le 28 novembre 1846.
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(1816), — avocat à la Cour d'appel de Paris le 21 novembre 1816,
— discours de rentrée de 1826 : Éloge de Legouix, — conseiller d'État (20 août 1830), — secrétaire général du ministère de la justice (9 novembre 1830), — député d'Abbeville (1831-1837, 18391842), — conseiller d'État en service extraordinaire (1836), —conseiller à la Cour de cassation (21 mai 1837-14 novembre 1869), — pair de France (4 juillet 1846), — membre du Tribunal des conflits (1849-1851), —procureur général à la Cour de cassation (21 avril 1871-18 mai 1877), — sénateur inamovible (24 novembre 1876), — membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques) le 20 avril 1861, —: du Conseil supérieur de l'Instruction publique,
— du Conseil supérieur des Prisons, etc., — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION (1878) ; — auteur de : Du Style des prophètes hébreux et De identitate personali; — Projet de quelques améliorations dans l'éducation publique ; — Éléments de la morale (médaille d'or de la Société d'encouragement mutuel) ; — Considérations sur les lacunes de l'éducation secondaire en France ; — Mélanges de morale et d'économie politique extraits des ouvrages de J.-B. Franklin; — Traité des brevets d'invention; — Rapport au nom de la Commission nommée pour l'examen des ouvrages envoyés au concours ouvert par la Société pour l'enseignement élémentaire ; — Examen du projet de loi contre la presse ; — Consultation sur la pétition des imprimeurs et libraires à propos du projet de loi sur la presse; — L'éducation doit-elle être libre ? — Lettre à MM. les électeurs de l'arrondissement d'Abbeville extra muros ; — Mémoire sur la statistique de la justice civile en France; — Traité des droits d'auteur; — Rapport à la Cour de cassation au nom de la Commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi sur les prisons ; — Traité des faillites et banqueroutes ; — Du droit industriel dans ses rapports avec les principes du droit civil ; — Tableau de la composition personnelle de la Cour de cassation depuis son origine jusqu'à la Constitution de l'an VIII; — Discours de rentrée à la Cour de cassation : en 1871, La. Cour de cassation pendant les années judiciaires 1869-1870 et 1870-1871 ; ■— en 1872, Le droit prime la force ; — en 1873, Personnalité et sociabilité; — en 1874, L'impartialité; — en 1875, Considérations sur l'histoire de la Cour de cassation; — en 1876, Du progrès du Droit; — Discours prononcé à la distribution des prix du lycée Condorcet (1872); —Rapports à la Chambre des députés sur les projets de loi relatifs à des modifications du Code pénal (1832), à l'instruction primaire (1833), aux effets de la séparation de corps (1834), aux faillites et banqueroutes (1835), aux justices de paix (1837), à l'expropriation pour cause d'utilité publique (1840), au travail des enfants dans les manufactures (1841) ; — Mémoires et rapports à l'Académie des sciences
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morales sur le contrat de prestation du travail (1854), sur l'influence des peines (1863), sur la division des valeurs en actions transmissibles (1866), sur le mariage au point de vue moral et légal (1870). — Collaboration au Mercure de France, au Journal de la Côte-d'Or, Moniteur universel, Journal du commerce, Journal d'éducation, Thémis, Globe, Gazette des Tribunaux, Encyclopédie progressive, Annales de législation, Revue Wolowski, Dictionnaire universel, Le Droit français de Paillet, Dictionnaire d'économie politique, Revue des Économistes '.
DE SAINTE-MARIE (Alexis).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 juin 1815), — procureur du roi au Tribunal de Montargis (1831).
1823-1824
Bâtonnier: Me BILLECOCQ
*QUÉNAULT, Secrétaire depuis 1821.
* GUÉRIN, Id. *RENOUARD, Secrétaire depuis 1822,
et sept autres Secrétaires dont les noms ne nous sont pas parvenus.
1824-1825
Bâtonnier: Me GAIRAL
*QUÉNAULT, Secrétaire depuis 1821.
* GUÉRIN, Id. *RENOUARD, Secrétaire depuis 1822,
et sept autres Secrétaires dont les noms ne nous sont pas parvenus.
1825-1826
Bâtonnier: Me PANTIN
*QUÉNAULT, Secrétaire depuis 1821.
* GUÉRIN, Id: *RENOUARD, Secrétaire depuis 1822,
et sept autres Secrétaires dont les noms ne nous sont pas parvenus.
l. Le Bulletin de 1879 contient la notice de M. Renouard, par M. Barbier.
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1826-1827
Bâtonnier: M0 THEVENIN
* QUÉNAULT, Secrétaire depuis 1821.
* GUÉRIN, M.
* RENOUARD, Secrétaire depuis 1822,
et sept autres Secrétaires dont les noms ne nous sont pas parvenus.
1827-1828
Bâtonnier: Me THEVENIN
* QUÉNAULT, Secrétaire depuis 1821.
* GUÉRIN, Id.
* RENOUARD, Secrétaire depuis 1822.
* LEROY SAINT-ARNAUD (Louis-Adolphe) C&, né le 14 octobre 1802, mort le 18 mai 1873.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 août 1825), — maire du XII 0 arrondissement de Paris (1851), — conseiller d'État (25 janvier 1852), — sénateur (1857).
* GUYARD-DELALAIN (AuguBtin-Pierre) $*, né à Saint-Dizier (Haute-Marne) le 10 mars 1797, mort le 1" mars 1881.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 juin 1818-24 décembre 1850), — manufacturier, — député de.la Seine (1852-1863).
* ZANGIACOMI (Marie-Joseph-Prosper, baron) C%, né à Paris le 25 mars 1802, mort le 12 février 1877.
Avocat àla Cour d'appel de Paris (20 août 1822), —juge suppléant (3 septembre 1829), —juge (2 mars 1832), —juge d'instruction au tribunal de la Seine (7 avril 1835), — conseiller (20 mars 1841), — président de chambre à la Cour de Paris (31 octobre 1854), — conseiller à la Cour de cassation (18 février 1858), —conseiller honoraire (27 décembre 1876)'.
*LANJUINAIS (Ambroise, vicomte) ^, décoré de Juillet, né le 4 novembre 1802, mort le 2 janvier 1869. Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 août 1822-août 1830, et
1. Voir dans le Bulletin de 1883 un extifeit du discours prononcé par M. Desjardins, avocat général, le s novembre 1871.
— 281 —
12 avril 1831-8 avril 1851), — substitut au tribunal de la Seine (3 août 1830-avril 1831), — député de la Loire-Inférieure (18371848), — représentant de la Loire-Inférieure à l'Assemblée constituante,— de la Seine à l'Assemblée législative, — ministre de l'agriculture et du commerce (2 juin-31 octobre 1849), — député de la Loire-Inférieure (1863).
*MOREAU (Paul-Émile) $, né à Tours le 3 février 1803, mort le 19 novembre 1876.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 décembre 1823), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (2 octobre 1829-7 janvier 1854), — président de l'Ordre (1847-1850), — avocat général (30 juin 1854), — puis conseiller à la Cour de Paris (7 mai 1862), —- conseiller à la Cour de cassation (23 décembre 1868), — conseiller honoraire (9 décembre 1872) '.
*COEURET DE SAINT-GEORGES (Charles-Joseph-Auguste), né à Paris le 30 mars 1800, mort en 1842.
Docteur en droit (14 janvier 1824), — avocat à la COÛT d'appel dé Paris (6 décembre 1820), — Discours de rentrée de 1826 : Éloge de Jourdan, — nommé secrétaire au cours de l'année 1827-1828*.
1828-1829
Bâtonniers: M" TRIPIER, nommé en janvier 1829 conseiller à la Cour d'appel.
M" LOUIS, nommé le 25 janvier 1829.
* LEROY SAINT-ARNAUD, Secrétaire depuis 1827.
* GUYARD-DELALAIN, Id. *ZANGIACOMI, Id. *LANJUINAIS, Id.
* MOREAU, Id. *COEURET DE SAINT:GEORGES, Id.
* COIN-DELISLE (Jean-Baptiste-César) $<, né le 8 mai 1789, mort en 1865.
Professeur de belles-lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris
1. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Desjardins, avocat général, le 3 novembre 1877.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé parMe Chaix d'Est-Ange, bâtonnier, le 26 novembre 1842.
— 282 —
(14 mars 1823), — membre du Conseil de l'Ordre (1836-1838), — auteur de : Actes de l'état civil ; — Jouissance et privation des droits civils; —• Commentaire du Titre des donations et des testaments ; — Limite du droit de rétention par l'enfant donataire renonçant; — Étude sur l'application de la contrainte par corps ; — Cautions des contraignables par corps ; — Commentaire sur le Code forestier (avec Fiédérich) ; — Tables analytiques des Revues de droit (avec Ch. Million) ; — Loi sur la pêche fluviale expliquée (avec Frédérich) ; — membre du Comité de direction de la Revue critique 1.
*DAVID-DESCHAMPS (Louis-Charles) *, mort le 11 novembre 1865.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 juillet 1823-1844), — député de l'Orne (1860-1865).
1829-1830
Bâtonniers : Me DUPIN AÎNÉ, nommé en août 1830 procureur général à la Cour de cassation.
W MAUGUIN, élu le 30 août.
* LEROY SAINT-ARNAUD, Secrétaire depuis 1827.
* GUYARD-DELALAIN, Id.
*MECHIN (Lucien-Alexandre) $, né en 1802.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1826-1831 et 15 mars 1848-3 novembre 1851), — auditeur de 2" classe au Conseil d'État (1831), — maître des requêtes, — sous-préfet de SaintDenis (12 novembre 1835-11 mars 1848).
* LANJUINAIS, Secrétaire depuis 1827.
* COEURET DE SAINT-GEORGES, Id.
* COIN-DELISLE, Secrétaire depuis 1828. *DAVID-DESCHAMPS, Id.
* VERWOORT (Charles-Henri-Amédée), mort le 15 août 1846. Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 avril 1824), — membre du
Conseil de l'Ordre (1840-1841), — auteur de : De la liberté religieuse selon la Charte (1830) 1.
1. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M" Desmarest, bâtonnier, le 26 décembre 1865.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M" Baroche, bâtonnier, 28 novembre 1846.
— 283 —
* MARIE (Pierre-Alexandre - Thomas - Amable MARIE DE SAINTGEORGES, dit), né à Auxerre (Yonne) le 15 février 1797, mort le 28 avril 1870.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 1819), — membre du Conseil de l'Ordre (1830-1870), — Bâtonnier (1840-1841, 1841-1842), — député de la Seine (1842), — membre du Gouvernement provisoire et ministre des travaux publics (24 février 1848), — représentant de la Seine à l'Assemblée constituante, —membre delà Commission executive (10 mai-23 juin 1848), — président de l'Assemblée nationale (29 juin 1848), — ministre de la justice (17 juillet-20 décembre 1848), — député des Bouches-du-Rhône (1863).
Son éloge a été prononcé à la Conférence le 23 décembre 1871 par M. Réboul 1.
* GERMAIN (Joseph-Léon), né le 20 novembre 1793. Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 août 1826-1844).
*FLEURY (Adrien), mort en 1848.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 août 1825), — membre du Conseil de l'Ordre (1843-1845) K
* BERNARD (Jules-François), né le 14 février 1801, mort en 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 juillet 1828-1841).
1830-1831
Bâtonnier: Me MAUGUIN, élu le 11 novembre.
*L'ÉVESQUE (Jean-Antoine) #s, né à Paris en 1805, mort le 19 octobre 1875.
Docteur en droit (27 août 1829), — secrétaire de la Société de civilisation faisant le cours de droit civil en 1831, — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 mai 1828), — substitut au tribunal de la Seine (25 février 1848), — substitut du procureur général (2 mai 1848), — conseiller à la Cour de Paris (30 octobre 1850), collaborateur du Journal du Palais 3.
1. Voir dans le Bulletin de 1886 un extrait du discours prononcé par Mc Rousse, bâtonnier, le 22 décembre 1871.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Boinvilliers, bâtonnier, le 2 décembre 1848. \
3. Voir dans le Bulletin de 1883, page 263, un extrait du discours prononcé par M. Clwppin d'Arnouville, avocat général, le 3 novembre 1875.
— .284 —
*BIOCHE (Charles-Jules-Armand), né à Paris le 25 juillet 1805, mort le 10 juillet 1868.
Docteur en droit (22 avril 1829), — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 août 1827), — auteur de : Dictionnaire de procédure civile et commerciale ; — Journal de procédure civile et commerciale ; — Dictionnaire des justices de paix et de simple police ; — Journal des justices de paix; — Traité des actions possessoires; — Nouveau formulaire de procédure civile, etc.
* LEDRU-ROLLIN (Alexandre-Auguste LEDRU, dit), né à Paris le 2 février 1807, mort le 31 décembre 1874.
Docteur en droit (1828), — avocat à la Cour d'appel de Paris (31 août 1827), — membre du Conseil de l'Ordre (1836-1838), — avocat aux Conseils du Roi et à la Cour de cassation (30 janvier 183811 mai 1845), — rédacteur en chef du Journal du Palais, — de la Jurisprudence administrative en matière contentieuse depuis l'an VIII,
— fondateur du journal leDroit, — député de la Sarthe (1841-1848),
— membre du Gouvernement provisoire et ministre de l'intérieur (24 février 1848), — représentant du peuple à l'Assemblée constituante, — membre de la Commission executive (10 mai-23 juin 1848),
— représentant du peuple à l'Assemblée législative, élu par cinq départements, — membre de l'Assemblée nationale (Vaucluse) (1874),
— auteur de : Mémoire sur les événements de la rue Transnonain; — Lettre à M. de Lamartine sur l'État, l'Église et l'Enseignement;—Le 13 juin 1847 ; — De la décadence de l'Angleterre;— La loi anglaise ;
— Du paupérisme dans les campagnes ; — Discours politiques et écrits divers (1879), etc.
* BETHMONT (Eugène), né à Paris le 14 mars 1804, mort le 1er avril 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 mars 1827), — membre du Conseil de l'Ordre (1838-1849, 1852-1860), — Bâtonnier (18541855, 1855-1856), — député de la Seine (1842), — ministre de l'agriculture et du commerce (24 février 1848), — des cultes (11-20 mai 1848), — de la justice (7 juin-17 juillet 1848), — représentant du peuple à l'Assemblée constituante, — conseiller d'État (1849), — président de section au Conseil d'État (6 juillet 1849) '.
Son éloge a été prononcé à la Conférence le 16 novembre 1861 par M" Barboux.
* COUTURIER (Claude-Nicolas), mort en 1835. Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 mai 1826)'.
1. Le Bulletin de 1881 contient une notice sur M. Bethmont, par M» Léon Cléry.
2. Cité dans le discours prononcé le 28 novembre 1835, par M» Ph. Dupin,
bâtonnier.
— 285 —
•VALETTE (Claude-Denis-Auguste) 0*, yl, né à Salins (Jura) le 16 août 1805, mort le 10 mai 1878.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 19 novembre 1827, — docteur en droit (1830), —professeur suppléant (1833), — puis professeurtitulaire (1837) à la Faculté de droit de Paris, — représentant du Jura (1848-1851), — membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques) le 5 juin 1869, — auteur de : Contre l'hérédité de la pairie (1831) ; — Explication sommaire du livre I du Code civil et des lois accessoires; — Cours de Code civil professé à la Faculté de droit de Paris; — Traité des hypothèques ; De l'effet ordinaire de l'inscription en matière de privilèges sur les immeubles ; De l'effet de la transcription relativement au privilège du vendeur; — Mélanges de droit, de jurisprudence et de législation, recueillis et publiés par MM. Hérold et Lyon-Caen '.
*LEGRAS (Jean-Pierre-Félix), né à Paris le 11 janvier 1809, mort en février 1887.
Docteur en droit (21 avril 1831), — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 août 1829-1840 et 5 juillet 1845-1866), — avoué à Paris (1840-1845), administrateur du Gaz Parisien*.
* COIN-DELISLE, Secrétaire depuis 1828.
* COPPEAUX (Jules) $, né à Paris le 2 mars 1806, mort le 21 février 1872 \
Juge suppléant, — juge, — puis vice-président au tribunal de la Seine, — conseiller à la Cour de Paris.
*DE TOURVILLE (Armand-Pierre-Ernest LE TENDRE), né à Rouen le 8 avril 1805, mort le 2 mai 1881.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — avocat aux Conseils du Roi et à la Cour de cassation (2 mai 1831-28 mars 1845), membre du Conseil de l'Ordre (1839-1842).
1831-1832
Bâtonnier : W MAUGUIN
*BIOCHE, Secrétaire depuis 1830.
* L'ÉVESQUE, Id.
i; Le Bulletin de 1879 contient la notice de M. Valette, par M. Hérold. Voir aussi dans le même Bulletin, page 53, le discours prononcé par M0 Nicolet, le S novembre 1878.
2. Voir dans le Bulletin de 1888 la notice de M. Legras, par M0 Thureau.
3. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Ché' vrier, avocat général, le 4 novembre 1872.
— 286 —
* COUTURIER, Secrétaire depuis 1830. •VALETTE, Id.
* LEDRU-ROLLIN, Id. •BETHMONT, Id.
* COPPEAUX, Id. •FAIN (Eugène), mort en 1833.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 août 1828-1833).
* DE GOULARD (Marc-Thomas-Eugène), né à Versailles le 28 octobre 1808, mort le 4 juillet 1874.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (4janvier 1830),—discours de rentrée de 1832 : Eloge de Delacroix-Frainville, — député des Hautes-Pyrénées (1846-1848), — membre de l'Assemblée nationale (Hautes-Pyrénées), — ministre plénipotentiaire aux Conférences de Francfort (1871), — ministre de l'agriculture et du commerce (6 janvier 1872),—des finances (23 avril 1872), — de l'intérieur (1873)'.
* DE BELLEVAL (Antoine-Gabriel RIQUIÉ), né le 27 juillet 1808, mort le 1" mai 1889.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 25 août 1827, — doyen de l'Ordre (23 décembre 1888) \
1832-1833
Bâtonnier: Me PARQUIN
*DE GOULARD, Secrétaire depuis 1831.
* L'ÉVESQUE, Secrétaire depuis 1830.
* DE BAILLEHACHE (Pierre-Alphonse) $f, né à Paris le 26 juin 1808, mort le 10 avril 1883 \
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 30 août 1830, — discours de rentrée de 1832 : Indépendance de l'avocat dans ses rapports avec les libertés publiques, — substitut à Dreux (17 novembre 1834), — à Cosne (3 novembre 1835), — à Châteauroux (8 février 1836), — substitut du procureur général à la Cour de Bourges (18 juillet 1838),
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 275, un extrait de l'allocution prononcée par M. Buffet, président de l'Assemblée nationale, dans la séance du 6 juillet 1874.
2. Voir dans le Bulletin de 1890, page 45, le discours prononcé par Me Cresson, bâtonnier, le 25 novembre 1889.
3. Voir dans le Bulletin de 1886, p. 276, un extrait du discours de rentrée prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de Paris, le 3 novembre 1883, par M. Pradines, avocat général, et dans le Bulletin de 1888 la notice par M. Dupré-Lasale.
— 287 —
— de Rouen (3 janvier 1841), — avocat général à la Cour de Rouen (2 décembre 1846-10 mars 1848), — d'Alger (6 décembre 1850), — de Colmar (5 mars 1851), — premier avocat général (17 mai 1853),
— juge (20 février 1865), puis juge d'instruction (23novembre 1865) au tribunal de la Seine, — conseiller (7 janvier 1875), — puis conseiller honoraire (29 juin 1878) à la Cour de Paris, — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Colmar: en 1852, De l'autorité considérée comme condition de l'unité dans le gouvernement; — en 1856, De la vocation chez ceux qui aspirent aux fonctions publiques et particulièrement à celles de la magistrature.
•BIOCHE, Secrétaire depuis 1830.
•BOULLANGER (Adrien-Antoine-Amable) $S né à Paris le 13 septembre 1808, mort le 21 avril 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1830-1849,18491879), —juge de paix du canton de Sceaux, des HT 3 et VP arrondissements de Paris, — doyen des juges de paix de Paris, — l'un des principaux auteurs de la nouvelle édition et du répertoire général du Journal du Palais, — Collaborateur de la Gazette des Tribunaux '.
•FOUGÈRE (Gustave-Louis), né à Paris le 13 octobre 1809, mort en 1833. Avocat à la Cour d'appel de Paris *.
* ARRONSOHN (Nestor), né à Saar-Union (Bas-Rhin) le 4 août 1800.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 mai 1831-1835 et 18391845), — au Conseil d'État et à la Cour de cassation (1835-1838).
•GOUJET (Charles-Barnàbé-Michel) 0$, né à Paris le 1" janvier 1808, mort le 25 décembre 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 août 1827), — substitutprès le tribunal de la Seine (3 mai 1848), — substitut du procureur général (28 octobre 1852), — conseiller (28 avril 1860), — président de chambre à la Cour de Paris (13 janvier 1869), — conseiller (21 janvier 1871), et président de chambre à la Cour de cassation (13 décembre 1881), —auteur de : Dictionnaire de procédure civile et commerciale (avec Bioche) ; — Dictionnaire de droit commercialisée Merger)'.
1. Voir dans le Bulletin de 1888, page 174, la notice sur M. Boullanger, par M' Duverdy.
2. Voir dans le Bulletin de 1881 un extrait du discours prononcé par M0 Parquin, bâtonnier, le 28 novembre 1833.
3. Voir dans le Bulletin de 1886, page 277, un extrait du discours de rentrée prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de cassation, le 3 novembre 1883, par M. Ronjat, avocat général.
— 288 —
* CHAPON-DABIT (Amilcar), né à Orléans le 9 juillet 1808, mort en 1849.
Avocat à la Cour d'appel de Paris. (16 février 1831)'.
* PIJON (Gabriel-Louis-Marie-Joseph), né à Toulouse le 6 janvier 1797, mort à Paris le 10 août 1866 ».
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 mars 1819).
* THUREAU (Nicolas-Marie-Édouard), né à Paris le 3 novembre 1808, mort le 17 janvier 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1830), — membre du Conseil de l'Ordre (1847-1862), Doyen de l'Ordre (1889)'.
1833-1834
Bâtonnier : Me PARQUIN
* DURAND SAINT-AMAND (Alexandre-Louis-Adolphe) 0*, yl, commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, né à Paris le 26 juin 1808, mort le 11 mai 1864.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 janvier 1832), — Discours de rentrée de 1833 : Devoirs civiques des avocats, — membre du Conseil de l'Ordre (1846-1848), — maire du 1" arrondissement de Paris (25 février 1848), — avocat général à la Cour de Paris (28 février3 mars 1848), — préfet du Nord (24 mai 1848), — de la Creuse (20 novembre 1849), — de l'Hérault (26 novembre 1851), — de Vaucluse (2 juillet 1853), — auteur du Manuel des courtiers de commerce.
* BOULLANGER (Amable), Secrétaire depuis 1832.
* DE GOULARD, Secrétaire depuis 1831.
* GOUJET, Secrétaire depuis 1832.
* BIOCHE, Secrétaire depuis 1830.
* THUREAU, Secrétaire depuis 1832.
* ROMIGUIÈRE (Jean), né en 1802, mort le 3 mars 1864. Avocat à la Cour d'appel de Paris le 3 novembre 1832, — auteur
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 278, un extrait du discours prononcé par M° Boinvilliers, bâtonnier, le 15 décembre 1849.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Allou, bâtonnier, le 8 décembre 1866.
3. Voir le discours prononcé aux obsèques de M. Thureau par M0 Du Buit, bâtonnier, et dans le Bulletin de 1894, page 58, le discours prononcé par M" Cartier, bâtonnier. Voir dans le même Bulletin, page 161, la notice de M. Thureau, par M0 Rousse.
— 289 —
de : Commentaire de la loi sur les Sociétés en commandite par actions et de la loi sur l'arbitrage forcé ; — Commentaire de la loi sur les Sociétés à responsabilité limitée ; — De l'abrogation de la loi du 3 septembre 1807 sur l'usure '.
* DELSART (Léopold-Ghislain-Hyacinthe), né à Tournay (Nord) le 14 mai 1810, mort en octobre 1834.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1832).
* CASTIAU(Adelson), né à Péruwelz (Belgique) le 10 juin 1800. Avocat en Belgique (1825), — puis à la Cour d'appel de Paris,
— Discours de rentrée de 1834: Découragement du jeune barreau,
— de nouveau avocat en Belgique, — publiciste, — membre du conseil provincial du Hainaut (1836), — député de Tournay à la Chambre des représentants de Belgique (1843-4 avril 1848).
* SÉDILLOT (Henri) $, né à Chartres le 28 mars 1808, mort le 19 septembre 1865.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1830), — auditeur au Conseil d'État, — maire de Chartres (1852-1865).
1834-1835
Bâtonnier: Me PHILIPPE DUPIN
* RICHOMME (Jean-Emmanuel), né à Paris le 25 décembre 1810, mort en 1836.
Docteur en droit (31 août 1832), — avocat à la Cour d'appel de Paris le 27 août 1831, — Discours de rentrée de 1834: Éloge de M. Delamalle.
* CASTIAU, Secrétaire depuis 1833. •BOULLANGER, Secrétaire depuis 1832.
* THUREAU, Id.
* TERNAUX (Pierre-Edouard), né à Paris le 26 janvier 1811, mort le 9 janvier 1847.
Docteur en droit (26 janvier 1835),— avocat à la Cour d'appel de Paris (10 août 1832), — Discours de rentrée de 1835 : Le Barreau français au xvi 8 siècle, — substitut au tribunal de la Seine, — à la Cour de Paris, — auteur de : Discours de rentrée au tribunal de la Seine, en 1841 : La juridiction du Châtelet*.
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 279, un extrait du discours prononcé par Me Desmarest, bâtonnier, le 10 décembre 1864.
2. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Bresson, avocat général, le 3 novembre 1847.
COKFéR. DES AVOCATS, 19
— 290 —
* MARIE (Auguste) ^, né à Auxerre le 4 août 1810, mort le 15 janvier 1872.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1er mars 1834). — Discours de rentrée de 1835 : Éloge de Gairal, — substitut à Beauvais, — à Senlis, — à Laon, — substitut du procureur général à la Cour de Lyon (1847), — substitut au tribunal de la Seine (1848), — substitut du procureur général (1856),—conseiller à la Cour de Paris'.
* DURAND SAINT-AMAND, Secrétaire depuis 1833.
MONTHUS (Joseph), né à Lavardac (Lot-et-Garonne) le 29 juin 1807.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1832-1839).
* ROMIGUIÈRE, Secrétaire depuis 1833.
* LACAN (Adolphe-Jean-Baptiste) ^, né à Clamecy le 1er août 1810, mort le 11 avril 1880.
Docteur en droit (26 novembre 1832), — avocat à la Cour d'appel de Paris (24 août 1831), — membre du Conseil de l'Ordre (18461880), — Bâtonnier(1872-1873,1873-1874),—auteur du Traité de la législation et de la jurisprudence des théâtres (avec Paulmier) 5.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 15 novembre 1890, par Viviani (Bulletin de 1891, page 64).
1835-1836
Bâtonnier: Me PHILIPPE DUPIN
* MARIE (Auguste), Secrétaire depuis 1834.
* TERNAUX, Id.
* BROCHANT DE VILLIERS (André-Louis-Gustave), né à SaintOuen-1'Aumône (Seine-et-Oise) le 23 mai 1811, mort en 1861.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 juin 1833), — substitut du procureur du roi à Paris (.... — 28 février 1848), — député de Seine-et-Oise.
*LACAN, Secrétaire depuis 1834.
1. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Chèvrier, avocat général, le 4 novembre 1872.
2. Voir dans le Bulletin de 1881 la notice de M. Lacan, par Me Thureau. Voir dans le même Bulletin, page 69, le discours prononcé par Me Barboux, bâtonnier, le 29 novembre 1880.
— 291 —
* DELALAIN-CHOMEL (Léon) #, né à Paris le 30 août 1812, mort le 28 juin 1872.
( Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 août 1832), — substitut à Epernay (1836), — à Versailles (1841), — au tribunal de la Seine (1843-1848), —juge d'instruction (1849), — vice-président au tribunal de la Seine, — conseiller, puis conseiller honoraire (1870) à la Cour de Paris '.
* PAULMIER (Charles-Pierre-Paul) Oefc, né à Paris le 21 octobre 1811, mort le
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 août 1833), — Discours de rentrée de 1836 : Éloge de Toullier, — député (1865-1870), — sénateur du Calvados (1876-1885), — président du Conseil général du Calvados, — auteur de : Traité de la législation et de la jurisprudence des théâtres (avec Lacan) ; — Étude sur la vie et les ouvrages de Proudhon ; — Étude critique sur Merlin.
* R1CHOMME, Secrétaire depuis 1834.
* VUATRIN (Edouard - Auguste) 0$, UI, né à Besançon le 23 mars 1811, mort le 28 août 1893.
Docteur en droit (août 1834), — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 août 1883), — professeur suppléant (1848), — puis professeur à la Faculté de droit de Paris (1851), — auteur de : Lois administratives françaises (avec M. Batbie)*.
* RÉQUIER (Louis-Auguste-Jules) 0^, né à Montignae (Dordogne) le 15 avril 1811, mort le 1891.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 avril 1833), — substitut à Montbrison (28 mars 1837), — substitut du procureur général à la Cour d'Agen (17 mars 1842), — avocat général à la Cour de Colmar (28 février 1847), — premier avocat général (29 avril 1848), —président de chambre (23 octobre 1856), — puis premier président (14 novembre 1869) à Agen, — conseiller à la Cour de cassation (9 décembre 1872), — conseiller honoraire (27 juillet 1880), — membre correspondant de l'Académie de législation de Toulouse, — auteur de: Quotité disponible, moyen de concilier les art. 913 et 1094, etc.; — Observations critiques sur la jurisprudence de la Cour de cassation en matière de partage d'ascendants; — Partages d'ascendants, estimation des biens pour le calcul de la lésion; — Partages
1. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Chévrier, avocat général, le i novembre 1872.
2. Voir dans le Bulletin de 1894, page 73, le discours prononcé par Me Cartier, bâtonnier, et dans le Bulletin de 1895, page 178, la notice de M. Vuatrin, par M. Garsonnet.
— 292 —
d'ascendants, observations sur l'arrêt de la Cour de cassation du 24 juin 1868 ; — Traité théorique et pratique des partages d'ascendants; — Enquête parlementaire sur les événements du 18 mars 1871, Rapport de M. le premier président Réquier.
* ROMIGUIÈRE (Jean), Secrétaire depuis 1833.
MASSÉ (Adolphe-François-Louis) $, né à Germiny-1'Exempt (Cher) le 28 juin 1810.
Avocate la Cour d'appel de Paris (29 novembre 1834), — puis à celle de Bourges, — ancien président du Conseil général du Cher.
* SÉDILLOT, Secrétaire de l'année 1833-1834.
GUÉPIN (Léon), né à Angers. Docteur en droit (30 août 1835), élu secrétaire en remplacement de M. Richomme, décédé.
* SALLE (Marie-Pierre-Hippolyte) 0^, né à Auxerre en 1809, mort en 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 février 1834), — élu secrétaire en remplacement de M. Massé, — substitut du procureur de la République au tribunal de la Seine (28 février 1848), — du procureur général (16 avril 1850), — avocat général (30 octobre 1858), — puis président de chambre (23 mai 1868) à la Cour de Paris, — conseiller à la Cour de cassation (12 juin 1873), — auteur de: Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1862 : Sur la Cour impériale de Paris '. '
1836-1837
Bâtonnier: Me DELANGLE
* PAULMIER, Secrétaire de l'année précédente.
* DÉRODÉ (Louis-Emile), né à Reims (Marne) le 20 mai 1812, mort le 21 mars 1864.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 juillet 1833), — représentant de la Marne à l'Assemblée constituante.
VUATRIN, Secrétaire de l'année précédente.
•MIGNERON (Eugène), né à Paris le 5 juillet 1810, mort à Châteauneuf-sur-Loire le 4 mars 1886.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1833-20 juin
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 282, un extrait du discours de rentrée do M. le procureur général Barbier, à la Cour do cassation, le S novembre 1882.
— 293 —
1855), — Discours de rentrée de 1836 : Coup d'oeil sur l'éloquence judiciaire, — maire de Châteauneuf-sur-Loire (Loiret), le 30 octobre 1871, — conseiller général du Loiret le 26 mars 1876.
* LENORMANT (Jean-Paul) C$, né à Paris le 6 janvier 1812, mort à Paris le 15 janvier 1870.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1834), — substitut à Saint-Étienne (26 juillet 1842), — procureur du roi à Roanne (24 novembre 1844), — substitut du procureur général (5 octobre 1845), — puis premier avocat général (14 août 1848) à la Cour d'Orléans, — procureur impérial à Marseille (13 avril 1857), — procureur général à la Cour de Dijon (13 octobre 1859), — procureur impérial près le tribunal delà Seine (5 décembre 1861), — secrétaire général du ministère de la justice (6 juillet 1863), — conseiller à la Cour de cassation (14 juillet 1869), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour d'Orléans : en 1850, Étude sur le Code civil; — en 1852, Étude sur la législation criminelle; —en 1853, M. Légier ; — à la Cour de Dijon en 1861, Étude sur le droit pénal 1.
BARBIER (Jules-Claude) GO$î, yl, Ch. de la Couronne de Bavière, né à Montmorency (Seine-et-Oise) le 28 février 1815.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 février 1835), — substitut du procureur général (28 février 1848),— avocat général (14 novembre 1855), —puis président de chambre (23 novembre 1862) à la Cour de Paris, — conseiller à la Cour de cassation (24 février 1866), — président de ehambre (9 novembre 1881), — procureur général (20 avril 1882), — puis premier président (15 novembre 1884), et premier président honoraire de la Cour de cassation (28 février 1890),
— membre (1875-1881) et vice-président (1880-1881) du Tribunal des conflits, —président de la Société des Études historiques,
— ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION (1878-1879), — auteur de: Lois du Jury; compétence et administration; — Traduction en vers des Satires de Perse, — Les deux Arts poétiques d'Horace et de Boileau ;
— Traduction en vers de l'Iliade; — nombreux mémoires à la Société des Études historiques, — Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1857 : La Restauration de l'ordre moral par le Code civil; — à la Cour de cassation, en 1882 : M. le Procureur général Bertauld.
•LOISEAU (Jean-Simon-Mathieu-Gustave) C$, yl, C. des Ordres de Pie IX et des SS. Maurice-et-Lazare, né à Paris le 5 octobre 1813, mort à Besançon le 9 mars 1879.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 août 1835), — Discours de
1. Voir dans le Bulletin de 1883 un extrait du discours prononcé par M. Renouard, procureurgénéral, le 3 novembre 1871.
— 294 —
rentrée de 1838 : Histoire du barreau en France, — rédacteur en chef du Droit, — conseiller général du Doubs, — ancien président du Conseil général et membre de la Commission départementale, — procureur général (4 juillet 1848), — puis premier président (décembre 1861) de la Cour de Besançon, — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Besançon, en 1849 ; — Allocution aux obsèques de M. Bugnet '.
* MARCHAND (Eugène-Félix) 0*, né à Gênes le 24 mars 1812.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 20 novembre 1834, — conseiller d'État en service ordinaire hors sections (1860-1863), — en service ordinaire (1863-1868), — secrétaire général du ministère d'État.
* D'AURAND-FORGUES (Paul-Émile), né à Paris le 20 avril 1813, mort le 22 octobre 1883.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 juin 1834), — Discours de rentrée de 1837 : Éloge d'Henrion de Pansey, — auteur de : Gens de bohème et Têtes fêlées; — Histoire de Nelson; — Novelets. Une Parque. Ma vie de garçon;— Originaux et Beaux-Esprits de l'Angleterre contemporaine ; — Petites Misères de la vie humaine (avec Grandville) ;
— La Révolte des cipayes ; — Le Rose et le Gris ; — Violette, chronique d'opéra; — Èléanor Raymond, histoire de notre temps; — La Chine ouverte ; — Elsie Venner ; — Notice biographique de Shakespeare ;
— Traductions et imitations de l'anglais : Sandra Belloni. L'Anneau d'Amadis. La Famille du docteur. Scènes de la vie aristocratique en Angleterre et en Russie. Les Amoureux de Sylvia. Cousine Phi/is, traduits de Mme Gaskell ; — Le Vicaire de Wakefield, tr. de Goldsmith ; — Jane Eyre, tr. de Currer Bell ; — La Femme en blanc. Le Secret. Une Poignée de romans, tr. de Wilkie Collins ; — La Lettre rouge. La Maison aux sept pignons, tr. de N. Hawthorne ; —Histoire générale des voyages, tr. de W. Desborough (avec Ad. Joanne) ; — Les OEuvres diverses de Macaulay ; — Les Sources du Nil, tr. de Speke ;
— La Case de l'oncle Tom, tr. de Mrae Beecher-Stowe;— Voyage d'un faux derviche, tr. de Vambéry ; — éditeur des OEuvres posthumes et de la Correspondance de Lamennais ; — rédacteur de la Revue britannique, du National jusqu'en 1851, de la. Revue des Deux-Mondes ; a écrit dans : les Français peints par eux-mêmes ; — les Étrangers à Paris. (Pseudonyme, Old-Nick.)
GUÉPIN, Secrétaire de l'année précédente.
1. Le Bulletin de 1880 contient la notice de M. Loiseau, par M. Barbier.
— 295 —
* POUGET (Auguste) $, né à Toulouse le 23 juin 1806, mort le 13 janvier 1885.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 décembre 1835-13 février 1868), — directeur de la Compagnie d'assurance « Le Soleil sécurité générale ».
* CABANTOUS (Paul-Frédéric) ^ , né à Milhau (Aveyron) le 10 août 1814.
Docteur en droit (11 juin 1834), — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 mars 1835), — professeur de droit administratif et doyen à la Faculté d'Aix, — président de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix, —auteur de : Répétitions écrites sur le droit administratif.
1837-1838
Bâtonnier: Me DELANGLE
* D. FORGUES, Secrétaire de l'année précédente.
* FALCONNET (Ernest) 0$, yi, Ch. des Ordres de Charles III (Espagne) et de l'Étoile polaire (Suède), né à Thionville (Moselle) le 26 avril 1815, mort le 1er avril 1891.
Discours de rentrée de 1837 : De l'influence du barreau sur nos libertés, — substitut à Saint-Étienne (12 mars 1839), — à Bourg (30 juin 1842), — à Lyon (5 février 1844), — substitut du procureur général (2 décembre 1846), — puis avocat général à la.Cour de Rouen (3 mai 1848), à la Cour de Lyon (26 mai 1849), — premier avocat général (17 mars 1852), — procureur général à la Cour de Pau (7 novembre 1855), conseiller (4 juillet 1861), — puis président de chambre à la Cour de Paris (27 février 1879), — conseiller à la Cour de cassation (22 octobre 1885), — conseiller honoraire (20 mai 1890), — auteur de : De la moralisation des classes industrielles ; — A. de Lamartine, étude biographique, littéraire et politique; — Des juges de paix en France; — Discours de rentrée à la Cour de Lyon en 1852 : Influence de la magistrature ; — éditeur de : Les petits poèmes grecs d'Orphée, Homère, Hésiode, etc., dans le « Panthéon littéraire » ; — OEuvres de d'Aguesseau, précédées d'une élude biographique '..
* VUATRIN, Secrétaire depuis 1835.
* CABANTOUS, Secrétaire de l'année précédente.
l. Voir le discours de rentrée de M. l'avocat général Riynaud, à la Cour de cassation, le 16 octobre 1891, et dans le Bulletin de 1893, page 191, la notice de M. Falconnet, par M. Dupré-Lasale.
— 296 —
* RIVOLET (Charles-Claude), né à Paris le 8 avril 1813, mort le 14 avril 1885.
Docteur en droit (20 août 1835), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 1834), — membre du Conseil de l'Ordre (1848-1862)'.
* LENORMANT, Secrétaire de l'année précédente.
* DÉRODÉ, Id.
* LOISEAU, Id.
•MOIGNON (Alexandre-Jérôme) C$, C. de Saint-Stanislas de Russie, né à Reims le 14 avril 1812, mort le 24 novembre 1876.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1834), — substitut à Épernay (23 avril 1841), — à Troyes (23 mai 1847), — au tribunal de la Seine (4 février 1849), — substitut du procureur général (8 novembre 1857), — avocat général à la Cour de Paris (23 novembre 1862), — procureur impérial près le tribunal de la Seine (6 juillet 1863), — conseiller à la Cour de cassation (12 novembre 1868) '.
* DUBRÉNA (Philippe-Charles), né à Paris le 14 mars 1816, mort en 1847.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1836), l'un des rédacteurs du Journal du Palais, — auteur de : Traité de la législation des théâtres (avec Nogent Saint-Laurens).
* POUGET, Secrétaire de l'année précédente. BARBIER, Id.
1838-1839
Bâtonnier: Me TESTE
* LOISEAU, Secrétaire depuis 1836.
* MOURIER (Eugène-Nicolas-Clément) Oi&, C. de l'Ordre des SS. Maurice-et-Lazare, né à Lisieux le 8 août 1814, mort le 20 novembre 1879.
Docteur en droit (30 mai 1837), — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1835), — Discours de rentrée de 1838: Éloge de Lanjuinais, — substitut à Pont-1'Évêque (7 août 1841), — à Cou1.
Cou1. dans le Bulletin de 1886, page 30, le discours prononcé par Me Martini, bâionnier, le 30 novembre 1885, et dans le Bulletin de 1897, page 74, la notice lue par Me Léon Devin.
2. Voir dans le Bulletin de 1888 un extrait du discours prononcé le 3 novembre 1877, par M. Desjardins, avocat général à la Cour de cassation.
— 297 —
tances (9 août 1845), —procureur du roi à Vire (25 novembre 1847),
— commissaire du Gouvernement à Bayeux (21 mars 1848), — substitut du procureur général à Caen (3 avril 1850), — avocat général à Caen (27 octobre 1852), — à Bordeaux (11 décembre 1855),
— procureur impérial à Marseille (13 octobre 1859), — procureur général à Chambéry (9 avril 1863-18 septembre 1870), — président du tribunal de Nantes (8 octobre 1873), —président honoraire (30 avril 1878).
CLIQUET (François-Léon-Jules), né à Clamecy (Nièvre) le 24 mai 1813. Avocat à la Cour d'appel de Paris (lor août 1836).
* ARAGO (François-Victor-Emmanuel), né à Paris le 6 août 1812, mort le 29 novembre 1896.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1836-1880), — membre du conseil de l'Ordre (1846-1848 et 1865-1870), — commissaire du Gouvernement provisoire dans le département du Rhône (1848), — ministre plénipotentiaire à Berlin (mai 1848), — représentant des Pyrénées-Orientales aux Assemblées constituante et législative, — député de la Seine (1869-1870), — membre du Gouvernement de la défense nationale (4 septembre 1870), — délégué au ministère de la justice, — ministre de l'intérieur (6 février 1871),
— membre de l'Assemblée nationale (Pyrénées-Orientales), — sénateur des Pyrénées-Orientales (1876), — ambassadeur en Suisse (11 juin 1880-avril 1894).
* HEMERDINGER (Michel), né à Colmar le 1er mars 1809, mort le 20 juin 1880.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1833), —juge de paix du XXe, puis du Xe arrondissement de Paris (1870-1873 et 1876-1879).
* BARRE (Charles-Joseph), né à Paris le 28 janvier 1814, mort en 1872.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1834) '.
* DUBRÉNA, Secrétaire de l'année précédente. BARBIER, Secrétaire depuis 1836.
* LEBLOND (Désiré-Médéric} $, né à Paris le 9 mai 1812, mort le 23 juillet 1886 '.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 août 1833-février 1848,
l. Cité dans le discours prononcé parMe Lacan, bâtonnier, le 30 novembre 1872.
a. Voir dans l'Annuaire de 1887, page 269, un extrait du discours de rentrée prononcé devant les Chambres réunios de la Cour de cassation, le 16 octobre 1886, par M. Ronjat, procureur général.
— 2?8 —
novembre 1848-juillet 1871 et 8 novembre 1871-6 mai 1882), — membre du Conseil de l'Ordre (1852 à 1870), — substitut du procureur général à la Cour de Paris (février-6 mai 1848), —représentant de la Marne à l'Assemblée constituante (1848), — procureur général à la Cour de Paris (5 septembre 1870), — membre de l'Assemblée nationale (Marne), député (1876-1879), — sénateur delà Marne (5 janvier 1879), — président du Conseil général de la Marne, — président du conseil de surveillance de l'Assistance publique, — conseiller à la Cour de cassation (6 mai 1882), — auteur de : Mémorial du commerce (avec Laîné) ; — Commentaire sur la revendication en matière de faillite.
* MATHIEU (Auguste) 0^, G. C. d'Isabelle-la-Catholique, C. de Saint-Stanislas (Russie), né à Avize (Marne) le 24 novembre 1814, mort à Paris le 4 janvier 1878.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 avril 1837), — Discours de rentrée de 1839 : Éloge de Merlin, — membre du Conseil de l'Ordre (1849-1851), — conseiller général de la Marne, — député de la Corrèze (1863-1870), — auteur de : Commentaire de la loi sur les sociétés des 24-29 juillet 1867 (avec Bourguignat) '.
* MILLEVOYE (Charles-Alfred) C*, yI, né à Abbeville (Somme) le 9 octobre 1813, mort le 6 juin 1891s.
Substitut aux Andelys (1841), —r à Évreux, — substitut du procureur général et premier avocat général à la Cour de Limoges (3 mars 1848), — de Grenoble (juin 1849), — de Rouen (31 octobre 1852), — procureur général à la Cour de Nancy (31 octobre 1856), — chargé de l'organisation judiciaire en Savoie (13 juin 1860), — procureur général à Rouen (mai 1861), — premier président de la Cour de Lyon (janvier 1870-2 novembre 1883), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Limogas en 1847, Éloge historique: Pierre Pilhou ; — à la Cour de Rouen en 1854, Auguste de Thou.
* VUITRY (Adolphe) G$, G.C. des Ordres du Lion et du Soleil (Perse), de l'Aigle-Blanc (Russie), des SS. Maurice-et-Lazare (Italie), etc., né à Sens (Yonne) le 31 mars 1813, mort le 24 juin 1885.
Ancien élève de l'École polytechnique, — docteur en droit (31 août 1838), •— chef de cabinet du ministre des cultes (août 1839), ■— chef de division à l'administration des cultes (17 juin 1840), — maître des requêtes en service extraordinaire (1842), — en service ordinaire (19 juillet 1846), — suppléant du commissaire du Gouveri.
Gouveri. dans le Bulletin de 1879, page 53, le discours prononcé par Me Nicolet, bâtonnier, le 28 novembre 1878. 2. Voir dans le Bulletin de 1897, p. 45, la notice lue par M. Fourcade.
— 299 —
nement au contentieux (1849), — sous-secrétaire d'État au ministère des finances (26 avril 1851), — conseiller d'État (25 janvier 1852),
— président de section (24 juin 1854), — gouverneur de la Banque de France (15 mars 1863), — ministre président du Conseil d'État (28 septembre 1864-17 juillet 1869), — sénateur (21 juillet 18694 septembre 1870), — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (15 mars 1862), — auteur de : Rapports et discours ; — Le désordre des finances et les excès de la spéculation à la fin du règne de Louis XIVet au commencement du règne de Louis XV;
— Étude sur le régime financier de la France avant 1789'.
* GRÉVY (François-Judith-Paul, dit Jules) G*, chevalier de la Toison d'or, G. C. du Cruzeiro (Brésil), des Séraphins (Suède), de l'Étoile (Roumanie), de l'Eléphant-Blanc (Siam), de Léopold (Belgique), de l'Osmanié (Turquie), de la Tour et l'Épée (Portugal), du Chrysanthème (Japon), du Sang (Tunisie), du Lion et du Soleil (Perse), de l'Aigle-Blanc (Serbie), etc., né à Mont-sous-Vaudrey (Jura) le 15 août 1807, mort le 28 août 1891.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 juin 1837-1879), — membre du Conseil de l'Ordre (1862-1879), —Bâtonnier (1868-1869, 18691870), —■ commissaire du Gouvernement provisoire dans le département du Jura (1848), —représentant ou député du Jura (1848-1851, 1869-1879), — vice-président de l'Assemblée constituante et président de l'Assemblée nationale (1871-1873), —président de la Chambre des députés (1876-1879), — Président de la République (30 janvier 1879-6 décembre 1887), — auteur de : Le Gouvernement nécessaire ;
— Discours politiques et judiciaires; — rapport et messages, recueillis par Lucien Delabrousse*.
1839-1840
Bâtonnier: Me PAILLET
•PEPIN LE HALLEUR (Alexandre-Emile) #, né à Paris le 27 mai 1817, mort le 20 décembre 1879.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris, — docteur en droit (1er juillet 1842), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 197, la notice de M. Vuilry, par M. Georges Piclo.
2. Voir dans le Bulletin de 1892 le discours prononcé par M. le bâtonnier Du Buit, à l'ouverture de la Conférence le 28 novembre 1891.
Voir aussi le discours prononcé à Mont-sous-Vaudrey, par M. le bâtonnier Du Buit, en juin 1893, et dans le Bulletin de 1893, page 163, la notice de M. Grévy, par M. Barbier.
— 300 —
1838-5 avril 1853), — représentant de Seine-et-Marne à l'Assemblée législative (1851), — directeur de la Compagnie d'assurances mutuelles immobilières, — auteur de : Histoire de l'emphytéose '.
* MATHIEU, Secrétaire de l'année précédente.
* BLOT-LEQUESNE (Jean-Baptiste), né à Hangest-sur-Somme (Somme) le 23 novembre 1807, mort le 13 janvier 1894.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 juin 1837), — Discours de rentrée de 1839 : De la justice absolue, — auteur de : Fragments de philosophie sociale ou Études sur les socialistes modernes ; —-. De l'autorité dans les sociétés modernes %.
DE HAUT (Marc-Marie JACOBÉ) ^, né à la Martinique le 9 juillet 1814.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 août 1837), — Discours de rentrée de 1840 : Eloge de Bonnet, — maire de Sigy (Seine-et-Marne), — président de la Société d'agriculture (juin 1886), — conseiller général de Seine-et-Marne (août 1886).
* GENTEUR (Simon-Maximilien) C^, né à Saint-Germain-Mont (Ardennes) le 26 janvier 1815, mort le 6 novembre 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, puis d'Orléans (12 novembre 1840), — Bâtonnier (1847-1849 et 1855), — maire d'Orléans, — préfet de l'Allier, — secrétaire général du ministère de l'instruction publique et conseiller d'État en service extraordinaire (29 juin 1863),
— conseiller d'État en service ordinaire (5 octobre 1864), président de section.
* GRÉVY, Secrétaire de l'année précédente.
* HEMERDINGER, Id.
* NOGENT-SAINT-LAURENS (Edme-Jean-Joseph-Jules-Henri) C^, né à Orange (Vaucluse) le 27 décembre 1814, mort le 30 janvier 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 avril 1838-30 janvier 1882),
— Discours de rentrée de 1840 : Éloge d'Hennequin, — député du Loiret (1853-1869), — auteur de : Traité de la législation et de la
jurisprudence des chemins de fer; — Traité de la législation des théâtres (avec Dubréna) 3.
1. Voir sa biographie dans le Bulletin de 18S0.
2. Voir dans le Bulletin de 1895, page 217, la notice de M. Blol-Lequesne, par M8 Barboux, et le discours prononcé par M" Cartier, bâtonnier, le 24 novembre 1894.
3. Voir dans le Bulletin de 1893, page 69, le discours prononcé par Mc Falateuf, bâtonnier, le 27 novembre 1892.
-J- 301 —
* MOURIER, Secrétaire de l'année précédente.
PORTE (Alphonse), né à Bernay (Eure) le 22 décembre 1812, Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1837-1875).
* GRESSIER (Edmond-Vallery) C$î, né le 22 décembre 1815, mort le 3 novembre 1892.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 juin 1837), député de la Somme (1862-1868), ministre des travaux publics (17 décembre 1868-2 janvier 1870), sinateur (28 décembre 1869-4 septembre 1870)'.
* BEDOS (André-Augustin-Stéphane), né à Perpignan le 15 novembre 1813, mort le 10 mai 1883.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (31 novembre 1836), — substitut du procureur général à la Cour de Montpellier (15 avril 1848),
— procureur de la République à Perpignan (25 avril-17 juin 1848),
— avocat et ancien Bâtonnier de l'Ordre à Perpignan *.
1840-1841
Bâtonnier: Me MARIE
* PERRET (Jacques-Marie) 0^, né à Paris le 1er août 1815, mort en mars 1877.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 avril 1838), — maire du VIIIe arrondissement et député de la Seine (1852-1857).
•JOSSEAU (François-Jean-Baptiste) C^ , yl, Chevalier de l'Ordre de Wasa (Suède), grande médaille des arts et sciences de Hanovre, né à Mortcerf (Seine-et-Marne) le 21 janvier 1817, mort à Paris en 1898.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 mai 1838), — Discours de rentrée de 1841 : Éloge de Tripier, — député de Seine-et-Marne au Corps législatif (1857-1870), — maire de Mortcerf — auteur de : Traité du Crédit foncier ; Rapport sur la réforme hypothécaire et le Crédit foncier au congrès central d'agriculture en 1851.
* NOGENT-SAINT-LAURENS, Secrétaire de l'année précédente. PORTE, Id.
1. Voir dans le Bulletin de 1893 le discours prononcé par Me Du Buit, bâtonnier, le 26 novembre 1892, et dans le Bulletin de 1894, page .201, la notice de M. Grossier, par Me Josseau.
2. Voir dansle Bulletin de 1886, page 231, la notice de M. Bedos, par M. Fabre de Llaro.
— 302 —
* DA (Benoît), né à Chambly (Oise) le 10 mai 1813, mort le 20 octobre 1891.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 avril 1839), membre du
Conseil de l'Ordre (1881-1884)'.
* GRELLET DE LA DETTE (Félix-Sébastien), né à Allègre (HauteLoire) le 22 mai 1813, mort le 20 janvier 1879.
Docteur en droit (19 août 1839), — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 novembre 1836), — puis à celle de Riom (1841), — ancien Bâtonnier, — représentant de la Haute-Loire à l'Assemblée constituante, — membre de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Clermont-Ferrand, — de la Société académique du Puy, — secrétaire général de la Société d'agriculture du Puy-de-Dôme.
GANNEVAL (Auguste-Louis), né à Paris le 26 octobre 1815. Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 février 1838).
GRESSIER, Secrétaire de l'année précédente.
* TENAILLE D'ESTAIS (Étienne-Félix) 0$ , né à Clamecy (Nièvre) le 23 juin 1817, mort le 1891.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1838), —Discours de rentrée 1841 : Éloge de Proudhon, — substitut à Nevers (1846), —substitut du procureur général à Bourges (1849), —conseiller àla Cour de Bourges ( 1855), —premier avocat général à Bourges (1861), — procureur général à Orléans (1867), — ancien procureur général et premier président honoraire à la Cour d'Orléans (1877).
* MORAND(Aldegonde-Charles-René), néàParisle 3janvier 1816. Avocat à la Cour d'appel de Paris le 7 novembre 1836.
* YVERT (Eugène-Joseph), né à Paris le 21 janvier 1816, mort le 21 février 1855.
Élève de l'École des Beaux-Arts, — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1837), — substitut près le tribunal de la Seine (28 février 1848).
* DIGARD (Anicet-Edmond-François), né à Douai le 24 septembre 1815, mort le 14 juillet 1888.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1837), — auteur de : De la tutelle des indigents ou de la garde orpheline ; — traducteur de : Les Hérétiques d'Italie, discours historiques de César Cantu*.
1. Voir dans le Bulletin do 1892 le discours prononcé par Me Du Buit, bâtonnier, le 28 novembre 1891, et dans le Bulletin de 1893, p. 203, la notice de Me Da, par Mc Rousse.
2. Le Bulletin de 1889 contient la notice, de M. Digard, par M. B. Da. Voir aussi dans le Bulletin de 1889, page 47, le discours prononcé par Me Durier, bâtonnier, le 29 novembre 1888.
— 303 —
1841-1842
Bâtonnier: Me MARIE
* HELLO (Charles-Henri) $<, né à Lorient le 18 juin 1817, mort le 2 octobre 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 novembre 1838), — substitut au tribunal de la Seine (28 février 1848), — substitut du procureur général (22 mars 1856), — puis conseiller (9 avril 1863) à la Cour de Paris, — auteur de : Vie de saint Antoine le Grand '.
* MADLER DE MONTJAU (Noël-François-Alfred), né à Nîmes le 1" août 1814, mort le 28 mai 1892.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 juin 1838-25 juillet 1871),
— représentant de Saône-et-Loire à l'Assemblée législative (1849),
— membre du Conseil général et député de la Drôme depuis 1876,
— questeur de la Chambre des députés (1885-1888).
* YVERT, Secrétaire de l'année précédente.
MAURIN (Jean-Antoine-Édouard), né à Marseille le 21 octobre 1816. Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 novembre 1838).
•MANCEAUX (François-Charles-Ernest)C^,néàParisle5 avril 1815, mort en 1875.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1837), —• substitut au tribunal de la Seine (4 février 1849), — secrétaire général de la Présidence du Corps législatif, — secrétaire général du ministère de l'intérieur, conseiller d'État.
•DURANTON (Antoine-Jean-Baptiste-Frédéric) f, né à Paris le l"r août 1818, mort le 2 mars 1870.
Docteur en droit (6 juin 1840), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er juin 1839), — professeur à la Faculté de droit de Paris.
•SAPEY (Charles-Alexandre), né le 28 novembre 1817, mort le 27 juillet 1863.
Docteur en droit (2 août 1842), — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1842), — discours de rentrée de 1843 : Union de la littérature et du barreau, — juge suppléant à Versailles (1846), — chef
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 292, un extrait du discours de rentrée prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de Paris, le 3 novembre 1882, par M. Villetard de Laguérie, avocat général.
— 304 —
du cabinet du Garde des sceaux (1847-1848), — substitut à Versailles (1850), — au tribunal de la Seine (1852), — substitut du procureur général (1855), avocat général à la Cour de Paris (1862),
— auteur de : Les Etrangers en France sous l'ancien et le nouveau droit ; — Essai sur la vie et les ouvrages de Guillaume du Vair; — Biographies pour servir à l'étude de l'ancienne magistrature ; — Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1860 : Éloge historique de la famille Séguier; — Notice sur le président de Belleyme 1.
•LEPONTOIS (Charles-Philippe), né à Lorient (Morbihan) le 15 février 1817, mort le 8 mai 1842. Avocat à la Cour d'appel de Paris.
* GRELLET (Félix), Secrétaire de l'année précédente.
•DESMAREST (Ernest-Léon-Joseph) $, né à Paris le 17 mai 1815, mort en 1898.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1837-1892). — Discours de rentrée de 1842: Discours sur Domat, — membre du Conseil de l'Ordre (1851-1867), — Bâtonnier (1864-1865, 18651866), — conseiller d'Etat (19 septembre-4 décembre 1870), —président du Conseil des Prises (29 septembre 1870), -— maire du IXe arrondissement de Paris (novembre 1870), — auteur de : De Constantine et de la domination française en Afrique (avec H. Rodrigue?) ; — Les principes et les hommes ; — Les Etats provinciaux, essai sur la décentralisation.
DIGARD, Secrétaire de l'année précédente.
PROUST (Charles-Stanislas), né à Champdeniers (Deux-Sèvres), le 23 juillet 1817.
Docteur en droit (30 août 1839).
TARRY (Auguste), né à Agen le 23 février 1815. Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 février 1837-28 avril 1857),
— élu Secrétaire le 1er juin 1842, en remplacement de M. Lepontois.
*BERTERA (Pierre-Edouard-Sydney), né à Amiens (Somme) le 13 juillet 1817.
Docteur en droit (19 décembre 1837), — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 décembre 1836), — élu Secrétaire le 1er juin 1842, en remplacement de M. Grellet, — agréé au tribunal de commerce de la Seine.
1. Voir dans le Bulletin do 1882 un extrait du discours prononcé par W Dufaure, bâtonnier, le 19 décembre 1863.
— 305 —
1842-1843
Bâtonnier: M" CHAIX D'EST-ANGE
* TARRY, Secrétaire de l'année précédente.
•LANÇON (Jean-Baptiste-Romain-Auguste) 0^, mort le 5 février 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1840), — conseiller de préfecture de la Seine, — auteur de: Lettres électorales. L'union napoléonienne ; — Des lois de liberté et de leur durée en France; — De l'esprit politique et de l'esprit de parti dans les assemblées parlementaires.
*ALLOU (Edouard) 0^, né à Limoges le 5 mars 1820, mort le 12 juillet 1888.
Docteur en droit (12 juin 1843), — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 novembre 1842), ■— discours de rentrée de 1843 : Éloge de Ferey, — membre du Conseil de l'Ordre (1855-1888), —Bâtonnier (1866-1867, 1867-1868), — sénateur inamovible (10 juillet 1882), — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION, — auteur de : Discours et Plaidoyers '.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats, le 25 novembre 1889, par Eugène Crèmieux.
•MANDAROUX-VERTAMY (Pierre-François-Julien), né à Clermont-Ferrand le 6 janvier 1818, mort en janvier 1846. Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 décembre 1838).
*SAPEY, Secrétaire de l'année précédente.
•GOUSSARD (Charles-Nicolas-Eugène) C$, né le 7 juin 1820, mort en décembre 1884.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1840), — discours de rentrée de 1844 : Éloge de Tronchet, — conseiller référendaire à la Cour des comptes (1848), — conseiller-maître (1863), — conseiller d'Etat (1866), — président de section au Conseil d'État (18721879).
•FAUVRE (Charles-Adolphe).
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 5 novembre 1838.
1. Voir dans le Bulletin de 1889 le discours prononcé par ME Durier, bâtonnier, lo 26 novembre 1888, et page 16S, la notice par M6 Oscar Falateuf.
CONFÉB. DBS AVOCATS. 20
— 306 —
* CAUVAIN (Henri-Alexis-Narcisse) $, né à Lille le 1er janvier 1818, mort en 1858.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 5 novembre 1838, — rédacteur du Constitutionnel '.
•DESMAROUX DE GAULMIN (Gilbert-Désirat, baron) C$,né à Montmarault (Allier) le 11 février 1815, mort le 17 août 1885.
Ancien élève de l'École polytechnique (1834), —docteur en droit (7 avril 1841), — avocat à la Cour d'appel de Paris, — maire de Saint-Gérand-le-Puy (Allier) (1846-1880), — membre du Conseil général pour le canton de Varennes (Allier) (1852-1870), — représentant de l'Allier à l'Assemblée législative (1849), — député de l'Allier (1852-1870), — président du Conseil général de l'Allier (1860-1870),— créé baron (25 décembre 1869).
•PHILIPPON (Louis), né en 1818, mort le 11 juillet 1862. Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 janvier 1840).
ROUSSE (Aimé-Joseph-Edmond) %■, né à Paris le 18 mars 1817.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 décembre 1837), — membre du Conseil de l'Ordre depuis 1862, — Bâtonnier (18701871, 1871-1872), — membre de l'Académie française (13 mai
1880), — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION, — éditeur de : Discours et plaidoyers de Chaix d'Est-Ange, — auteur de : Discours, Plaidoyers et oeuvres diverses ; — Consultation sur les décrets du 29 mars 1880 et sur les mesures annoncées contre les associations religieuses ; — Discours académiques.
•DEMIANNAY (Charles-Denis), né à Rouen (Seine-Inférieure) le 2 novembre 1816, mort à Louveciennes le 5 août 1884. Avocat à la Cour d'appel de Paris (3 janvier 1839).
1843-1844
Bâtonnier: Mc CHAIX D'EST-ANGE
* AVOND (Claude-Eugène), né à Paulhaguet (Haute-Loire) le 11 octobre 1817, mort en mai 1861.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1841), — Discours de rentrée de 1844 : Le barreau moderne, — substitut (28 février 1848), — puis juge d'instruction au tribunal de la Seine. •
1. Voir dans le Bulletin de 1886, page 294, un extrait du discours prononcé par M" Plocque, bâtonnier, le 20 novembre 1858.
— 307. —
•BUFFET (Louis-Joseph) ^, né à Mirecourt (Vosges) le 26 octobre 1818, mort en 1898.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 juillet 1840), — représentant des Vosges aux Assemblées constituante et législative, — ministre de l'agriculture et du commerce (28 décembre 1848-2 juin 1849 etlO avril-26 octobre 1851), — député, —ministre des finances (3 janvier-11 avril 1870), —■ membre de l'Assemblée nationale (Vosges), — président de cette Assemblée (1873), — ministre de l'intérieur et président du Conseil des ministres (1875-1876), — sénateur inamovible (16 juin 1876), — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (1892).
* MANDAROUX-VERTAMY, Secrétaire de l'année précédente.
• GRANIÉ (Claude-Ferdinand) ^, né à Saint-Céré (Lot) le 29 mars 1819, mort le 17 avril 1894.
Docteur en droit (22 août 1840), — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1838),- — substitut au tribunal de Nancy (8 janvier 1851), — procureur impérial à Sarrebourg (28 juin 1852), — substitut du procureur général (24 novembre 1855), puis conseiller à la Cour d'appel de Nancy (5 mars 1859), — de Toulouse (5 décembre 1861-15 septembre 1883), — conseiller doyen, —membre de l'Académie de législation de Toulouse (1872) '.
HOUSSET (François-Antoine) *, Ch. de l'Ordre de Pie IX, né à Saint-Ay (Loiret) le 17 octobre 1818.
Docteur en droit (12 juin 1841), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er juin 1839-6 juillet 1864) et (4 juin 1886), — collaborateur du Journal du Palais (1845-1850), — maire adjoint du IVe, puis du I" arrondissement de Paris (1849-1864), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (22 juillet 1864-1886), — membre du Conseil de l'Ordre (1876-1879 et 1882-1885).
COCHERY (Louis-Adolphe) yA, G. C. des Ordres de Léopold (Belgique), du Danebrog (Danemark), des SS. Maurice-et-Lazare (Italie), G. 0. de la Conception (Portugal), etc., né à Paris le 26 avril 1819.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 juillet 1830), — chef du cabinet du ministre de la justice (1848), —député, —président du Conseil général du Loiret depuis 1869, — sous-secrétaire d'État des finances (20 décembre 1877-3 février 1879), — ministre des postes et des télégraphes (3 février 1879-30 mars 1885), — sénateur du Loiret.
l. Voir dans le Bulletin de 1895, page 186, la notice de M. Granié par M. Dubédat.
— 308 —
•RENDU (Ambroise-Auguste-Eugène-Charles-Louis-Marie), Ch. des SS. Maurice-ét-Lazare, né à Paris le 1" juillet 1820, mort le
28 mai 1864.
Docteur en droit (22 avril 1843), — avocat à la Cour d'appel de Paris (2 novembre 1841), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (1845-1864), — membre du Conseil de l'Ordre, — conseiller général de Seine-et-Oise (1863), — auteur de : Récits moraux et instructifs à l'usage des écoles ; — Cours de pédagogie ; — Cours d'histoire à l'usage des écoles normales ; — Règles et modèles de style et de littérature ; — Traité de la responsabilité des communes ; — Traité pratique de droit industriel ; — Traité pratique des marques de fabrique et de commerce, et de la concurrence déloyale; — Traité de l'expropriation pour cause d'utilité publique de Delalleau, nouvelle édition; —' Code-Perrin ou Dictionnaire des constructions et de la contiguïté, nouvelle édition; — Plaidoyers, publiés par Rendu fils (1868).
* CARDON DE SANDRANS (Paul-Guillaume-Philippe, baron) Ç^ ,né à Paris le 15 octobre 1818, mort le 9 mai 1894.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 août 1839), — auditeur de lre classe (25 janvier 1852), — maître des requêtes au Conseil d'État (4 mars 1853), — préfet de la Haute-Garonne, — de la Somme (1877), — directeur de la Mutuelle immobilière de Paris.
COLMET DE SANTERRE (Edmond-Louis-Armand) 0$, yl, né à Paris le 26 janvier 1821.
Docteur en droit (3 juillet 1843), — avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1841), — professeur suppléant à la Faculté de droit de Paris (mars 1850), — professeur de Code civil (septembre 1863), — doyen de la Faculté de droit de Paris (15 novembre 188715 novembre 1896), — doyen honoraire, — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques, — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION, — auteur de : Cours analytique du Code civil, t. IV à IX (continuateur de Demante).
* EGÉE DE LIGNY (Aùgustin-Remy) 0$ , né à Reims (Marne) le 9 août 1818, mort en 1877.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 février 1842), juge au tribunal civil de la Seine.
ROUX (Edme-Adolphe), né à Vermanton (Yonne) le 3 juillet 1816.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1841), — souscommissaire de la République à Mantes (1848).
— 309 —
* SEILLER (Charles), né à Tours le 26 juin 1818, mort le 12 février 1889.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 décembre 1840), à
Tours (1845-1883), — à Loches, — ancien Bâtonnier à Loches '.
1844-1845
Bâtonnier: Me DUVERGIER
PERROT (François-Marie-Charles-Michel) $f, né à Clamecy (Nièvre) le 17 juin 1821.
Docteur en droit (29 août 1843), — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 août 1842), — substitut près les tribunaux de Reims (20 mars 1848), — de la Seine (30 décembre 1852), — juge d'instruction au tribunal de la Seine (22 août 1862), — conseiller à la Cour de Paris (21 janvier 1871), — conseiller honoraire (3 juin 1882).
* HACQUIN (Félix-Philibert), né à Chalon-sur-Saône (Saône-etLoire) le 6 septembre 1819, mort en 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 février 1843-28 février 1848 et 7 février 1849-1860), — discours de rentrée de 1845 : Éloge historique de Portalis, — substitut au tribunal de la Seine (28 février 1848-7 février 1849) s.
* NICOLET (Jules) ^, né à Paris le 17 mars 1819, mort le 9 septembre 1880.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 juin 1842), — membre du 'Conseil de l'Ordre (1862-1866 et 1869-1880), — Bâtonnier (1878-1879, 1879-1880) 3.
Son éloge a été prononcé à la Conférence des avocats le 1er décembre 1884, par Flogny.
* SAINTE-BEUVE (Pierre-Henri), né à Plailly (Oise), le 23 fé- • vrier 1819, mort en 1855.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 novembre 1842), — représentant de l'Oise aux Assemblées constituante (1848) et législative (1849) 4.
1. Voir dans le Bulletin de 1892, p. 172, la notice de M. Seillerpar M6 Housset.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prouoncé par Me /. Favre, bâtonnier, le 3 décembre 1860.
3. Le Bulletin de 1881 contient la notice de M. Nicolet par M8 Albert Martin. Voir dans le même Bulletin, page 73, le discours prononcé par Mc Barboux, bâtonnier, le 29 novembre 1880.
4. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Bethmont, bâtonnier, le 13 décembre 1855.
— 310 —
* BESSAT(Jean-Baptiste-Jules-Aimé-Charles) 0*, né à Marseille le 17 septembre 1820, mort le 15 août 1888.
Lauréat de la Faculté de droit d'Aix et du concours du centenaire de Pétrarque, — docteur en droit (21 août 1843), — ancien conseiller général du Var, — ancien Bâtonnier de l'Ordre des avocats de Toulon •— président honoraire de la Société des belles-lettres, sciences et arts de Toulon, — membre de la Société des belles-lettres, sciences et arts et de la Société d'agriculture des Alpes-Maritimes, conseiller général des Alpes-Maritimes, — ancien avocat et Bâtonnier de l'Ordre des avocats à la Cour d'appel d'Aix, —procureur général (11 février 1879), puis premier président de la Cour d'Aix (5 septembre 1883), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour d'Aix, en 1881 : Le Droit de grâce '.
COLLARD (Charles-Clément), né à Martigny-Lamarche (Vosges) le 22 mars 1817.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 novembre 1840-27 février 1855).
* BALLOT (Charles-Jean-Bernard) C^, né à Orléans le 14 mars 1818, mort le 29 décembre 1885.
Docteur en droit (18 août 1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (21 novembre 1840), — membre du Conseil de l'Ordre (18711874), — rédacteur en chef du Droit, —premier avocat général à la Cour de Paris (6 septembre-16 novembre 1870), — président de section (26 juillet 1879), puis vice-président du Conseil d'Etat (26 février 1885), — auteur de : Des effets de la guerre sur le louage, la propriété, etc. 1.
* DE FORCADE LA ROQUETTE (Jean-Louis-Victor-Adolphe) GO^, né à Paris le 11 avril 1820, mort le 15 août 1874.
Docteur en droit (28 juillet 1846), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1841), — discours de rentrée de 1845 : Le Barreau sous Louis XIV, — maître des requêtes au Conseil d'État (1852) , — directeur général des forêts (1857), — directeur général des domaines et des contributions indirectes, conseiller d'État hors sections (1859), — ministre des finances (28 novembre 1860), .— sénateur (1861), — vice-président du Conseil d'État (1863), —ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics (20 janvier 1867), — de l'intérieur (18 décembre 1868-2 janvier 1870), membre et président du Conseil général de la Gironde, député au Corps législatif, — auteur
1. Voir dans le Bulletin de 1891, p. 153, la notice de M. Bessat par M. Commet de Santerre.
2. Le Bulletin de 1887 contient la notice de M. Ballot, par M. Laferrière.
— 311 —
de : Défense du traité de commerce avec l'Angleterre ; — Les nouveaux Traités de commerce et la loi sur les matières premières.
•PARINGAULT (Jean-Charles-Eugène), né à Laon le 9 juin 1819.
Docteur endroit (29 août 1843), — procureur impérial a Beauvais, — professeur, puis professeur honoraire à la Faculté de droit de Nancy, — auteur de : De la réforme de la législation des défauts en matière correctionnelle et de police.
BINOCHE (Jean-Baptiste-Félix) %, né à Paris le 22 août 1817.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1839), — membre du bureau d'assistance judiciaire près la Cour d'appel de Paris.
* DE LAUMIÈRE (Joseph-Marie VERNHET), né à Montclara (Aveyron) le 19 juillet 1818, mort en 1880.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1840).
ASSÉZAT DE BOUTEYRE (Antoine-Eugène) 0$, yA, né à Paris le 28 février 1817.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 janvier 1840), — procureur impérial à Saint-Flour, — avocat général à Riom, — procureur impérial à Clermont-Ferrand (1870).
* LAFISSE (Claude-Louis), né à Paris le 15 juillet 1817, mort le 23 décembre 1890.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 décembre 1836), — élu secrétaire en remplacement de M. Paringault'.
•CHAMBLAIN (Georges-Nicolas-Gabriel) C*, né à Melun le 20 mars 1820, mort le 14 mars 1889.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1841), — élu secrétaire en remplacement de M. Assézat de Bouteyre , —- auditeur au Conseil d'État (25 janvier 1852), —maître des requêtes (31 juillet 1852-4 mars 1853), — préfet de l'Yonne (4 mars 1853), — de l'Aisne (12 septembre 1856), — maître des requêtes de première classe, commissaire du Gouvernement au contentieux (12 décembre 1860), — secrétaire général du ministère de l'intérieur et conseiller d'État hors sections (29 juin 1863), — préfet de la Meurthe (22 avril 1865), — conseiller d'État en service ordinaire (5 septembre 18654 septembre 1870).
l. Voir dans le Bulletin de 1892, page 176, la notice de M. Lafisse par Me Housset.
— 312 — .
1845-1846
Bâtonnier: Me DUVERGIER
PETIT-DUFRÉNOY (Armand-Antoine-Léonce) , né à Paris le 12 décembre 1819.
Docteur en droit (1er août 1844), — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 mars 1842).
DUCREUX (Pierre-Juste) 0$S, né à Haiche (Doubs) le 13 novembre 1819.
Docteur en droit (25 août 1841), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 décembre 1840), — commissaire du Gouvernement près le tribunal de Meaux (22 mars 1848), — procureur de la République à Dreux (7 avril 1852), — substitut au tribunal de la Seine (5 décembre 1855), —substitut du procureur général (7 novembre 1861), — avocat général (24 février 1866), — puis président de chambre (23 juillet 1878), et président honoraire (28 novembre 1889), à la Cour de Paris, — auteur de : Discours de rentrée au tribunal de Meaux, en 1850; — à la Cour de Paris, en 1868: La Justice.
* LETAILLAND1ER DE GABORY (Charles), né à Rouen le 7 janvier 1819, mort le 12 janvier 1872.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 janvier 1842), — commissaire du Gouvernement près le tribunal de Montmorillon (6 avril 1848), — procureur de la République à Lure (31 mai 1851-décembre 1851).
* ARNAUD DE L'ARIÈOE (Frédéric), né à Saint-Girons (Ariège) le 18 avril 1819, mort le 30 mai 1878.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 avril 1840), — représentant de l'Ariège aux Assemblées constituante (1848) et législative (1849), et à l'Assemblée nationale (1871), — conseiller d'État (20 octobre 1870), —■ maire du VIP arrondissement de Paris, — sénateur de l'Ariège (1876), — auteur de : L'Indépendance du pape et les droits des peuples ; — La Papauté temporelle et la nationalité italienne ; — La Révolution et l'Eglise '.
MATHIEU-BODET (Pierre) O*, né à la Moulède (Charente) le 16 décembre 1817.
Docteur en droit (26 novembre 1842), — avocat à la Cour d'ap1.
d'ap1. Bulletin de 1879 contient la notice de M. Arnaud de l'Ariège par Me Albert Richard.
— 313 —
pel de Paris (18 mai 1840), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (21 mars 1846-20 juillet 1866), — Président de l'Ordre (1863-1865), — représentant de la Charente aux Assemblées constituante (1848) et législative (1849), et à l'Assemblée nationale (1871), — ministre des finances (20 juillet 1874-10 mars 1875), — député de la Charente (1876-1877), — membre du Conseil général de la Charente(1848-1852 et 1861-1877), —président de ce conseil (1870 à 1871), —auteur de : Les finances françaises de 1870 à 1878.
GAUDRY (Jules-Joseph-André-Augustin), né à Paris le 16 mai 1818.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 février 1843), — ingénieur au chemin de fer de l'Est, chef des essais chimiques, — auteur de : Traité élémentaire et pratique de l'installation, de la conduite et de l'entretien des machines à vapeur ; — Machines à vapeur (avec A. Ortolan) ; — Mémoire sur la construction des bateaux à vapeur et sur les machines appliquées à la navigation.
* MERVÎLLE (Félix-Nicolas) C$<, né à Tours le 7 mars 1818, mort le
Docteur en droit (12 avril 1844), — avocat à la Cour d'appel de Paris en 1840, -— discours de rentrée de 1847 : Éloge de Dumoulin, — commissaire du Gouvernementprès le tribunal de Chartres (20mars 1848), —procureur de la République à Orléans (16 avril 1848), — avocat général à la Cour d'Amiens (17 janvier 1849), — premier avocat général à la Cour d'Orléans (13 avril 1855), — de Lyon (19 août 1860), — procureur général à la Cour d'Aix (25 mars 1863), •— conseiller (14 novembre 1869), — puis président de chambre à la Cour de cassation (8 janvier 1889), —membre et vice-président du Tribunal des conflits (1884), membre correspondant de l'Académie de législation de Toulouse (1858), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour d'Amiens en 1851, De l'influence des moeurs sur l'interprétation des lois ; — en 1854, De l'importance sociale et historique du droit; — à la Cour d'Orléans en 1857, Le Chancelier d'Aguesseau; — à la Cour de Lyon en 1861, L'avocat général Servan, sa vie et ses oeuvres; — à la Cour d'Aix en 1865, Théorie du régime seigneurial dans l'ancienne France, et de nombreux articles publies dans la Revue Foelix et dans la Revue pratique'.
•ROULLION (Jean-Maurice) $fc, né à Riom (Puy-de-Dôme) le 9 avril 1818, mort le 25 avril 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 5 décembre 1840, — com1.
com1. daDS le Bulletin de 1894, page 216, la notice de "M. Merville par Me Arthur Desjardins.
— 314 —
missaire du Gouvernement près le tribunal de Dreux (20 mars 1848), •— procureur de la République (2 février 1850), puis président (10 janvier 1857) du tribunal de Nogent-le-Rotrou, du tribunal de Pontoise (24 octobre 1866), —juge (8 mai 1869), — puis vice-président (25 août 1877) au tribunal de la Seine, — conseiller à la Cour de Paris (3 juin 1882)'.
ARACHEQUESNE (Pierre-Marie-Eusèbe), né à Paris le 9 mars 1821.
Ancien substitut à Riom et à Compiègne, — ancien juge de paix suppléant du IXe arrondissement de Paris.
* LEVESQUE (Alfred-François-Nicolas) f, né à Soissons le 28 mars 1820, mort le 20 mars 1883.
Lauréat de l'Institut, — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 mai 1842), — discours de rentrée de 1846: Le barreau et la liberté sous les Valois, — juge au tribunal de la Seine (9 août 1870), — conseiller à la Cour de Paris (20 avril 1882), — auteur de : Discours prononcé lors de l'inauguration de la statue de Paillet à Soissons (1863) ; — Du droit nobiliaire français au xixe siècle ; — Origine et développement de la pairie en France (Prix Bordin, 1882)*.
* FAUCONNIER (Louis-Edouard), né à Paris le 1er novembre 1818, mort en novembre 1891.
Docteur en droit (22 janvier 1849), — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1843), — auteur de : La morale et la religion dans l'enseignement ; — Projet d'association agricole ; —■ La question sociale; — Protection et libre-échange; — L'argent et l'or 3.
THIL (Auguste-Léon) $j, né à Rouen le 21 avril 1821.
Docteur en droit (20 janvier 1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 août 1842), — substitut à Louviers (21 novembre 1850), ■— à Évreux (14 avril 1852), — à Rouen (10 janvier 1855), —juge (15 février 1860), — juge d'instruction (6 avril 1861) au même siège, — conseiller à la Cour de Rouen (27 avril 1872), — conseiller honoraire (1892).
1. Voir dans le Bulletin de 1888, page 214, la notice de M. Roullion par M. /. C. Barbier.
2. Voir dans le Bulletin de 1886, page 302, un extrait du discours prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de Paris, le 3 novembre 1883, par M. Pradines, avocat général, et page 218, la notice par Me Rousse.
S. Voir dans le Bulletin de 1893, page 228, la notice de M. Fauconnier, par M0 Pèronne.
— 315 —
1846-1847
Bâtonnier: Me BAROCHE
*DARD (André-Joseph-Camille, baron) 0^, yI, né le 6 juillet 1820, mort le 2 mai 1892.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 mars 1843), — ancien chef de division au ministère des beaux-arts, — auteur de divers ouvrages sur l'Histoire de la province d'Artois '.
•FOURNIER DES ORMES (Pierre-Simon-Paul), né à Paris le 19 mai 1818, mort en 1855.
Docteur en droit (13 mai 1841), — avocat à la Cour d'appel de Paris (15 décembre 1838), —juge à Chartres, — auteur de : Physiologie de l'avocat.
* DILLAIS (Stanislas-Victor) 0$ , né à Paris le 25 décembre 1818, mort le 17 mai 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (21 août 1843), '■— agréé près le Tribunal de commerce dé la Seine, — membre de la commission municipale de Paris'.
* DECOUS DE LAPEYRIÈRE (Prosper-Victor-Paul) * , né à Paris le 23 avril 1822, mort le 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1844), — discours de rentrée de 1848 : Discours sur Cujas, — substitut à Bourg (1856), — à Bordeaux (1857), — avocat général à la Cour de Poitiers (1861), — de Toulouse (1863), — premier avocat général à la Cour d'Orléans (1867), — procureur général à la Cour de Limoges (janvier-4 septembre 1870), — auteur de : L'état de la question sociale en 1871 ; — Les neutres et les insociables ; — La législation et la jurisprudence sur le duel; — Le suffrage universel;— discours de rentrée à la Cour de Poitiers en 1863 : De l'esprit de la législation moderne ; — à la Cour de Toulouse, Discours sur la morale publique au point de vue des conditions de son progrès ; — à la Cour d'Orléans, Sur la morale de Cicéron à l'usage de tous les temps.
MASSIEUDE CLERVAL (Henri-Louis-Alphonse), né à Paris. Docteur en droit (30 août 1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 février 1842).
l. Voir dans le Bulletin de 1893, page 237, la notice de M. Dard, par Me Georges Barbier.
i. Voir dans le Bulletin de 1891, page 160, la notice de M. Dillais par M. Meignen.
— 316 —'
DE JOUVENCEL (Hippolyte-Félicité-Paul), né à Versailles(Seineet-Oise) le 16 janvier 1817.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 août 1836), —commissaire du Gouvernement provisoire en Seine-et-Oise (1848), — député de Seine-et-Marne (1869), — colonel à titre auxiliaire (1870), — député de Seine-et-Oise (18 octobre 1885), — auteur de : Le droit de vivre ; — La propriété et le garantisme; — Testament d'un Républicain; — Genèse selon la science; —Souvenir d'un officier de francs-tireurs, etc.
* LE BERQUIER (Ambroise-Jules) $<, né à Rogerville (SeineInférieure) le 24 mars 1819, mort le 24 février 1886.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 avril 1842), — membre du Conseil de l'Ordre (1860-1869, 1870-1876 et 1879-1886), — bâtonnier (1884-1885), — auteur de : Le barreau moderne; — Le Corps municipal ; — Le Code municipal expliqué ; — Administration de la commune de Paris et du département de la Seine; — La commune de Paris, limites et organisation nouvelle; — Paillet, plaidoyers et discours ; — Le Tableau des avocats 1.
JACQUIN DE MARGERIE (Eugène-Marie-François), né à Paris le 18 mars 1820.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (31 décembre 1844-5 décembre 1861).
GENAUDET (Jean-Baptiste-Félix), né à Nancy (Meurthe) le 25 mars 1817.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1842-1847), — avoué.
•GALLIEN (Jean-Frédéric-Ernest), né à Bordeaux le 31 octobre 1818, mort le 15 juillet 1876.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1841), —bibliothécaire de la Cour de cassation (1871), — collaborateur de la Gazette des Tribunaux.
DEMANTE (Auguste-Gabriel) $!, yl, né à Paris le 3 mars 1821.
Archiviste-paléographe (1841), — docteur en droit (16 avril 1847), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1842), — professeur à la Faculté de droit de Toulouse, puis de Paris, — membre de l'Académie de législation de Toulouse, — auteur de : Expoi.
Expoi. dans le Bulletin de 1887, page 49, le discours prononcé par Me Martini, bâtonnier, le 15 novembre 1886, et page 152, la notice par Me Cresson, et dans le Bulletin de 1897, page 168, l'éloge prononcé par M. André Paillet, premier Secrétaire.
— 317 —
silion raisonnée des principes de l'Enregistrement ; — Explication de la loi du 23 août 1871 ; — Définition légale de la qualité de citoyen; — Questions et exercices élémentaires sur les examens de droit.
BOULLOCHE (Paul-Alexandre) $, né à Reims le 8 mai 1820.
Docteur en droit (2 janvier 1846), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er juillet 1843) ; — ancien président du Bureau d'assistance judiciaire près le tribunal de la Seine (1871-1897) — membre du Conseil de l'Ordre (1871-1875), — membre de la commission de reconstitution des actes de l'état civil (1871-1897).
ADELON (Jean-Raphaël-Ernest) $î, né à Paris le 13 mars 1818.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 décembre 1843), — élu Secrétaire le 17 juin 1847, en remplacement de M. Dillais, — discours de rentrée de 1847 : Le barreau politique de 1789 à 1830, — chef du cabinet du garde des sceaux (janvier 1870).
DUBÉDAT (Jean-Baptiste) %, né à Nérac (Lot-et-Garonne) le 27 janvier 1823.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 décembre-1844-1847), — élu Secrétaire le 17 juin 1847, en remplacement de M. Genaudet, — avocat à Nérac (1847), — substitut à Meaux (20 mars 1848), — à Pamiers (20 juin 1851), — à Foix (22 juin 1853), — procureur impérial à Saint-Girons (10 janvier 1855), — à Foix (22 mai 1858), — conseiller à la Cour de Limoges (14 juin 1864), — de Toulouse (2 avril 1874-15 septembre 1883), — membre de l'Académie de législation et mainteneur des Jeux floraux de Toulouse ; —
auteur de : Le Jansénisme en Limousin ; — Mélanges littéraires ; — Les saints du iv° siècle dans le Couserans ; — M. Le Berquier; — Histoire du Parlement de Toulouse, ouvrage couronné par l'Académie française, et de nombreux articles publiés dans le Recueil de l'Académie de législation et dans le Correspondant ; — Étude sur la Conférence des avocats publiée dans la Gazette des Tribunaux du Midi.
1847-1848
Bâtonnier: Me BAROCHE
•CHARMENSAT (Jean-Joseph-Barthélémy-Théodore AYMET), né à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 19 avril 1820, mort en mai 1849.
Docteur en droit (19 juin 1846), — avocat à la Cour d'appel de Paris (5juillet 1845)'.
l. Voir dans le Bulletin de 1886, page 305, un extrait du discours prononcé par M" Boinvilliers, bâtonnier, le 15 décembre 1849.
— 318 —
* PETIT (Etienne-Joseph), né à Rancy (Aube) le 9 avril 1822, mort le 11 avril 1886.
Docteur en droit (17 février 1847), avocat à la Cour d'appel de Paris (23 décembre 1843-24 novembre 1848), — avocat à Troyes, plusieurs fois Bâtonnier, — membre de la Société académique de l'Aube'.
DELAMARRE (Louis-Marie), C. de l'ordre de Saint-Grégoire-leGrand, y A, né à Paris le 3 juillet 1820.
Docteur en droit (29 août 1844), — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1842), — professeur honoraire de droit
à l'Institut catholique de Paris, — auteur de : Commentaire théorique et pratique des lois d'expropriation pour cause d'utilité publique (avec de Peyroni) ; — Étude sur le projet de loi ayant pour objet de modifier l'article 550 du Code de commerce, 1868.
•BOINVILLIERS (Ernest) $, né à Versailles le 23 juin 1823, mort en 1877.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (3 mars 1845), — discours de rentrée de 1848 : Eloge de d'Aguesseau, — membre du Conseil général de Loir-et-Cher 1.
PINARD (Pierre-Ernest) C$, né à Autun le 10 octobre 1822.
Docteur en droit (7 avril 1846), — avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1844 et 22 décembre 1868-5 décembre 1892), ■— substitut à Tonnerre (mai 1849), — à Troyes (1851), — à Paris (1853), — substitut du procureur général à la Cour de Paris (1859),
— procureur général à la Cour de Douai (1861), — conseiller d'État,
— ministre de l'intérieur (14 novembre 1867-17 décembre 1868),— de nouveau avocat à la Cour d'appel de Paris (22 décembre 18685 décembre 1892), — député du Nord (1869-1870).
*DUCOM (Maurice-Joseph-Eugène), né à Paris le 5 mai 1820, mort en 1896.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (31 décembre 1842-21 mars 1854), — maire de Manciet (Gers).
•BONDURAND (Camille-Eugène) $, né à Seine-Port (Seine-etMarne) le 3 décembre 1820, mort le 9 mai 1883.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 août 1844), — substitut à Melun (4 février 1849), — à Versailles (7 avril 1852), — au tri1.
tri1. dans le Bulletin de 1887 la notice de M. Petit, par Mc Fliche.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M° Bétolaud, bàlonnier, le 24 novembre 1877.
— 319 —
bunal de la Seine (28 janvier 1854), — substitut du procureur général (23 novembre 1862), — puis conseiller (5 novembre 1865) à la Cour de Paris 1.
* CHAUDE (Joseph-Victor-Ernest), né à Paris le 18 octobre 1822, mort en 1899.
Docteur en droit (30 août 1845), — avoué au tribunal de la Seine (1848-1850), — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 juin 1850), — président de section au bureau d'assistance judiciaire près le tribunal civil de la Seine, — membre et ancien président de là Société de médecine légale de France (1881-1882), — auteur de : Manuel complet de médecine légale (avec J. Briand).
DAFFRY DE LA MONNOYE (Jean-Baptiste-Alexis-Léon) $*.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1844), — greffier à la Cour de cassation (1850), — juge de paix du IVe arrondissement de Paris (29 décembre 1871-22 novembre 1880), — auteur de : Théorie et pratique de l'expropriation pour cause d'utilité publique, — Traduction en vers du « Marchand de Venise » et de « Roméo et Juliette ».
CONNELLY (Charles-Joseph-Edmond) Oe&, né à Neuville (Pasde-Calais) le 25 juillet 1824..
Docteur en droit (12 juillet 1847), —■ avocat à la Cour d'appel de Paris (1845), — substitut à Boulogne (14 décembre 1849), — à Lille (14 janvier 1852), — procureur de la République à Saint-Pol (14 juillet 1852), — maintenu à Lille sur sa demande, — substitut du procureur général à la Cour de Douai (8 juin 1855),.— avocat général à la Cour de Nîmes (5 janvier 1861), — premier avocat général à la Cour de Rennes (24 janvier 1863), — de Rouen (7 septembre 1864), — procureur général à la Cour de Caen (23 mars 1867), — avocat général (23 décembre 1868), — puis conseiller (9 décembre 1872) à la Cour de cassation, — conseiller honoraire (13 septembre 1881), — membre nommé par cette Cour du bureau gratuit d'administration des fondations irlandaises, — doyen de l'Institut catholique de droit de Paris, — prêtre (juin 1882), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Douai en 1860 : De l'institution des Cours impériales; — à-la Cour de Rennes en 1863, L'esprit judiciaire d'après d'Aguesseau; — à la Cour de Rouen en 1866, Étude sur les plaidoyers de d'Aguesseau; — à la Cour de cassation en 1869, Le premier président Troplong.
l. Voir dans le Bulletin de 1886, page 306, un extrait du discours de rentrée prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de Paris, le 3 novembre 1883, par M. Pradines, avocat général.
— 320 —
MANAU (Jean-Pierre) C$, né à Moissac (Tarn-et-Garonne) le 18 août 1822. Lauréat de la Faculté de droit de Toulouse (15 novembre 1842),
— docteur en droit (3 août 1844), — avocat à la Cour d'appel de Paris (24 décembre 1844), — secrétaire particulier du ministre de l'intérieur (mars 1848), — avocat à Moissac (1849-1850,1850-1852),
— à Montauban (1855-1863), — Bâtonnier de l'Ordre (1860), — avocat à la Cour de Toulouse (1863-1870), — conseiller municipal de Toulouse, — président de la commission municipale, et ayant fait en cette qualité fonctions de Préfet de la Haute-Garonne (4 septembre 1870), — premier avocat général (11 septembre 1870), — puis procureur général à la Cour de Toulouse (31 décembre 1870),
— juge (2 mars 1871), — puis vice-président (13 janvier 1877) au tribunal de la Seine, -— conseiller (13 novembre 1879), — puis président de chambre (25 novembre 1880) à la Cour de Paris, — conseiller à la Cour de cassation (6 mai 1882), — président de chambre (15 mars 1892), — procureur général à la Cour de cassation (31 mars 1893).
FERROUILLAT (Jean-Baptiste, dit Joannis), né à Lyon le 4 mai 1820.
Docteur en droit (2 avril 1843), -— avocat à la Cour d'appel de Paris (24 mai 1841), — représentant dii Rhône à l'Assemblée constituante (1848), — avocat à la Cour d'appel de Lyon, — conseiller municipal de Lyon, — membre de l'Assemblée nationale (1871) (Rhône), — sénateur du Var (1876), — membre du Conseil supérieur des prisons (1881), — président du Conseil général du Rhône (16 août 1880), — garde des sceaux, ministre de la justice (3 avril 1888-5 février 1889).
1848 -1849
Bâtonnier : W BOINVILLIERS
* ARMAND (Henri-Joseph-Daniel-Marie) $, né à Arras (Pas-deCalais), le 4 juillet 1821.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 mars 1844).
CRESSON (Guillaume-Ernest) O^, né à Calais le 6 novembre 1824.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1846), — discours de rentrée de 1849 : Éloge du chancelier Michel de l'Hospital,
— prix Chapon-Dabit de 1849, — membre du Conseil de l'Ordre
(1866-1869 et depuis 1870), —préfet de police (2 novembre 1870-
— 321 —
11 février 1871), — Bâtonnier (1889-1890 et 1890-1891), — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION (1896-1897), — auteur de : La Bibliothèque et ses Conférences ; Usages et règles de la profession d'avocat.
•BUSSON-BILLAULT (Julien-Henri) C*, G. C. des ordres de Saxe et de Charles III, né à Joigny (Yonne) le 24 juillet 1823, mort le 15 août 1888.
Docteur en droit (28 août 1848), — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1848), — discours de rentrée de 1849 : Discours sur Pothier, — député (1854-1870), — vice-président du Corps législatif, — président du Conseil général de l'Ariège (1857-1870), .— ministre présidant le Conseil d'État (9 août-4 septembre 1870)'.
•ANDRÉ-PASQUET (Louis-Eugène), né le 29 avril 1821, mort en mars 1883.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 décembre 1844), — fondateur du journal l'Électeur libre, rédacteur du Siècle et de l'Opinion nationale.
•PICARD (Ernest-Louis-Joseph), né le 24 décembre 1821, mort le 13 mai 1877.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1844), — membre du Conseil de l'Ordre (1866-1871), — député de la Seine et de la Meuse (1857-1870), — membre du Gouvernement de la Défense nationale et ministre des finances (4 septembre 1870-24 février 1871),
— membre de l'Assemblée nationale (1871), — ministre de l'intérieur (17 février-mai 1871), —ministre plénipotentiaire à Bruxelles,
— sénateur inamovible (1875), — auteur de : Discours parlementaires (publiés par son fils André Picard) 5.
BODIN (Charles-Edmond) $5, yl, né à Mainneville (Eure) le 23 mars 1822.
Docteur en droit (28 mai 1846), — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 décembre 1844), — professeur et doyen à la Faculté de droit de Rennes, — auteur de : Plan du cours de droit romain.
* JAMETEL (Gustave-Louis), né à Paris le 28 mars 1821, mort le 15 mars 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1845), — agréé au tribunal de commerce de la Seine, — maire de Marémontiers, —
l. Voir dans le Bulletin de 1889, page 27, le discours prononcé par Me Durier, bâtonnier, le 26 novembre 1888, et dans le Bulletin de 1890 la notice de M. Busson-Billault par M6 Cresson.
8. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Bétolaud, bâtonnier, le 21 novembre 1877.
COHFÉR. DUS AVOCATS. 21
— 322 —
président du conseil général (6 août 1886), — député de la Somme (1876), — sénateur de la Somme (4 janvier 1891), — membre du conseil supérieur de l'agriculture.
* PRIN (Louis-François-Edmond) ^, né à Dormans (Marne) le 1" avril 1821, mort le 6 avril 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 décembre 1844), — conseiller général et membre de la Commission départementale de la Marne 1.
* MASSU (Jean-Baptiste-Eugène) $, né à Paris le 31 mai 1819. Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 décembre 1843-17 décembre
1887)'.
•EYRAUD (Honoré-Achille) >% , né au Puy (Haute-Loire) le 21 avril 1821, mort le 15 février 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 1845), — chef de bureau au ministère de la justice.
•NORBERT-BILLIART (François-Gustave-Auguste) $i, né le 27 mai 1826, mort le 9 juillet 1889.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 novembre 1847), — auteur de la revue mensuelle le Monde judiciaire, — ancien directeur du Journal officiel, — publiciste (pseudonyme, Gabriel Franck).
* BAILLEUL (Louis-Alexandre) $, né à Paris le 28 juin 1820, mort le 27 mai 1897.
Substitut à Constantine (mai 1854), — à Alger (4 février 1857), — du procureur général à la Cour d'Alger (23 mars 1859), — de Caen (25 avril 1867), — avocat général à la Cour de Besançon (3 décembre 1870), — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 juin 1881), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Besançon en 1873 : Les libertés communales.
1849-1850
Bâtonnier: Mc BOINVILLIERS
*LABBÉ (Joseph-Emile)^, yl, né à Paris le 5 août 1825, mort le 23 février 1894.
Docteur en droit (lerjuillet 1848), —avocat à la Cour d'appel (10 novembre 1845), — professeur à la Faculté de droit de Paris, — aui.
aui. dans le Bulletin de 1896 la notice de M. Prin par M" Cresson. 2. Voir daus le Bulletin de 1896 la notice de M. Massu par M° Housset.
— 323 —
teur de : De la ratification des actes d'un gérant d'affaires et du remploi ; — De la manière de calculer la réserve et de l'influence de la renonciation ou de l'indignité d'un réservataire sur le droit des autres ; — Du don en avancement d'hoirie ; — Du rapport des dettes ; — De la garantie ; — Étude sur quelques difficultés relatives à la perte de la chose due et à la confusion; — collaborateur de la Revue pratique, du Journal du Palais, du Recueil de Sirey, etc. '.
•DENORMANDIE (Victor-Paul) jfc, né à Paris le 22 décembre 1822, mort le 28 février 1884.
Docteur en droit (20 décembre 1847), — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1845) '.
•NEUVILLE (Théodore-Antoine-Louis), né à Paris le 27 février
1821, mort le 20 octobre 1867.
Docteur en droit (9 août 1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 1843), — professeur à la Faculté de droit de Dijon (12 août 1850).
* RAIMBAULT (Pierre-Charles), né à Châteaudun le 1er janvier
1822, mort le 21 septembre 1891.
Docteur en droit (18 juillet 1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 novembre 1842) 3.
•LOGEROTTE (Jules-Benoît), né à Chalon-sur-Saône (Saône-etLoire), le 19 février 1823, mort le 9 avril 1884.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 avril 1845), — député de Saône-et-Loire (1876), — sous-secrétaire d'État au ministère de l'instruction publique (10 août 1882-21 février 1883).
COUSIN (Marie-Jean-Baptiste-Édouard), né à Péronne le 25 mai 1823.
Docteur en droit (1er avril 1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1843), — avoué (1849), — puis avocat à
Péronne.
•RATAUD (Francis-Jean) O^, yl, né à Paris le 2 août 1823, mort en 1899.
Docteur en droit (27 août 1847), — professeur honoraire de droit commercial à la Faculté de droit de Paris.
1. Voir dans le Bulletin de 1895, page 191, la notice de M. Labbé par M. Beauregard.
2. Voir dans le Bulletin de 1885, page 55, le discours prononcé par M" Le Berquier, bâtonnier, le 1er décembre 1884.
3. Voir dans le Bulletin de 1892 le discours prononcé par Me Du Buit, bâtonnier, le 28 novembre 1891.
— 324 —
*DE CADILLAN (Marie-Joseph-Alcide TBISSIER), né à Avignon le 10 décembre 1822, mort le 21 juin 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — à Avignon, — à Tarascon,
— conseiller municipal et maire de Tarascon, — conseiller général des Bouches-du-Rhône '.
BOINVILLIERS (Edouard) %, né à Paris en 1826.
Auditeur de 2e classe au Conseil d'État (25 janvier 1852), — de 1" classe (7 août 1852), — maître des requêtes (1857-1870), — membre du conseil général de Loir-et-Cher, — auteur de : A quoi servent les parlements ; — Études politiques et économiques.
LE SERGEANT DE MONNECOVE (Félix-Antoine-Henri) $>, yl, né à Saint-Omer le 14 avril 1827.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 janvier 1848), — souspréfet de Pont-Audemer (1851), — de Segré (1856), — d'Hazebroùck (1858), — député du Pas-de-Calais (1860), — maire de Saint-Omer (1862), — membre du Conseil général du Pas-de-Calais (1871).
•MAITREJEAN (Frédéric-Théodore) $!, yA, né à Paris le 21 octobre 1825, mort le 12 février 1885.
Juge suppléant à Melun (22 janvier 1851), — substitut à Coulommiers (7 avril 1852), — à Tours (11 février 1854), — procureur impérial à Gien (13 novembre 1854), — à Montargis (17 octobre 1857), — à Carcassonne (28 janvier 1860), — avocat général à la Cour de Dijon (24 avril 1861), — de Bordeaux (28 novembre 1866),
— président de chambre à la Cour de Rennes (8 février 1871-15 septembre 1883), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 1883), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Dijon en 1862 : De l'action du ministère public en matière civile 1.
*DE MORACIN (Jean-Baptiste-Théodore-Égide), né à Mons (Belgique) le 27 juillet 1823, mort le 16 février 1871. Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 janvier 1847).
1. Voir dans le Bulletin de 1883 la notice de M. de Cadillan par M. Henri Moreau.
2. Voir dans le Bulletin de 1888 la notice lue par M. Dupré-Lasale à l'assemblée générale, le 28 décembre 1887.
Voir dans le Bulletin de 1886 le discours prononcé par M» Martini, bâtonnier, le 30 novembre 1885.
— 325 —
1850-1851
Bâtonnier: M' GAUDRY
DARESTE DE LA CHAVANNE (Cléophas-Madeleine-Rodolphe) 0 $;, né à Paris le 26 décembre 1824.
Docteur en droit (21 août 1847), — docteur es lettres, — archiviste paléographe (1845), — avocat à la Cour d'appel de Paris (21 novembre 1846), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (1er février 1851-1877), — Président de l'Ordre (18711874), — conseiller à la Cour de cassation (17 avril 1877), — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (6 juillet 1878),—- auteur de : Déforma et conditione Sicilioe ; —• Essai sur Fr. Hotman ; — De la propriété en Algérie ; — Élude sur l'origine du contentieux administratif en France; — Code des pensions civiles ; — La justice administrative en France ; — Du prêt à la grosse chez les Athéniens ; — Traité des lois de Théophraste ; — éditeur (avec Laboulaye) de l'Institution au droit français de Cl. Fleury ; — Le grand coutumier de France ; — Tableau des contraventions et des peines en matière de contributions indirectes et d'octroi de Girard et Fromage ; — Manuel des contributions indirectes et des octrois de Girard et Fromage ; — Études d'histoire du droit; — Les anciennes lois de l'Irlande; — La loi de Gortyne; — traduction de Plaidoyers civils de Démosthène ; — Plaidoyers politiques de Démosthène ; — collaborateur des Annales des contributions indirectes, de la Revue des Deux-Mondes, de la Revue de Philologie, de la Revue Wolowski, de la Revue historique de droit français et étranger, de la Nouvelle Revue historique, du Bulletin de la Société de législation comparée, du Journal des Savants, etc.
BERGER (Abel) C$, né en 1828.
Discours de rentrée de 1851 : Étude sur Charlemagne législateur, — avocat à Valence, — Bâtonnier de l'Ordre, — procureur général à la Cour de Riom, — de Chambéry, — préfet du Rhône (18 décembre 1877), — conseiller d'État (15 mars 1879), — président de section au Conseil d'État (4 novembre 1882), — de la section du contentieux (19 janvier 1886), — président de la Commission mixte des travaux publics, — vice-président du Comité consultatif des chemins de fer (novembre 1882), — membre du Tribunal des conflits (noyembre 1880-1888).
— 326 —
PÉRONNE (Prosper-Henri), né à Brive (Corrèze) le 6 janvier 1824.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 août 1848), —discours de rentrée de 1851 : Éloge d'Olivier Patru, — membre du Conseil de l'Ordre (1871-1874).
DUVERGIER (François-Ferdinand-Louis) 0$S, né à Paris le 27 novembre 1823.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 août 1849), — auditeur au Conseil d'Etat (7 août 1852), — secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Oise et de la préfecture de police, — continuateur (avec M. Goujon) de la Collection des lois et décrets.
DEROISIN (Hippolyte-Philémon) $, né le 9 décembre 1825.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1847-1871), — lauréat de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques), — maire de Versailles, — conseiller général de Seine-et-Oise
(1er août 1880).
BAUDOT (Louis-François-Auguste), né à Paris le 10 mars 1826.
Docteur en droit (22 janvier 1849), — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1847), —juge de paix suppléant du IIP arrondissement de Paris, — maire de Lanty (Nièvre) et conseiller d'arrondissement.
BARON (Armand-Jules).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 juillet 1848), — substitut à Vitry-le-François (20 juin 1855), — juge d'instruction à Joigny (23 mai 1860), —juge (31 octobre 1863), —puis vice-président du tribunal de Melun (26 juin 1877-23 septembre 1883).
GROUVELLE (Jules-Emile).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1848), — substitut à Bar-sur-Aube (29 octobre 1853), — à Dreux (25 février 185423 juin 1859), — à Castellane (6 octobre 1860), —à Digne (14 janvier 1861), — procureur impérial à Castellane (14 juin 1862), — à Grasse (20 décembre 1865), — à Castelnaudary (23 mai 1870-10 octobre 1872).
* GOSSELIN (Bertuphle-Augustin-François) ^, né à Fruge (Pasde-Calais), mort en novembre 1884.
Docteur en droit (31 mars 1852), — ancien maire de Boulognesur-Mer, — président du tribunal et de la chambre de commerce, — conseiller général du Pas-de-Calais.
— 327 —
* MAUCLER (Henri-Antoine-Amédée), né à Braux-Sainte-Cohère (Marne) le 24 octobre 1821, mort le décembre 1891.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 février 1847), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (23 mai 1851-15 janvier 1858), — membre du Conseil général de la Marne (1861-1867)..
•BRONVILLE (Jules), né à Paris le 12 septembre 1825, mort le 24 avril 1888.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1847), — juge suppléant à Reims (28 mai 1851), — substitut à Bar-sur-Aube (25 février 1854), — à Melun (12 juillet 1859), — juge à Épernay (25 décembre 1860), —■ à Troyes (21 juin 1865), — juge d'instruction (27 février 1869), — vice-président (8 août 1873) au même siège, — président à Bar-sur-Aube (23 septembre 1883).
•DUPUIS (Eugène-André), né à Amiens le 29 novembre 1817, mort le 1er décembre 1864.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1847-1864) '.
1851-1852
Bâtonnier: M" GAUDRY
•HEROLD (Ferdinand) 0^, y A, né aux Ternes (alors commune de Neuilly) le 16 octobre 1828, mort le 1er janvier 1882.
Docteur en droit (22 août 1851), — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1849), — désigné pour le discours de rentrée de 1852, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (21 avril 1854-5 septembre 1870), — membre du Conseil de l'Ordre, — secrétaire du Gouvernement de la Défense nationale, — secrétaire général du ministère de la justice (5 septembre 1870), — ministre de l'intérieur par intérim (1-22 février 1871), — conseiller d'État (18 avril 1871-31 août 1872), — membre (1er décembre 1872-20 mai 1876) et vice-président (mai 1873-mars 1875) du Conseil municipal de Paris, — sénateur de la Seine (30 janvier 1876), — préfet de la Seine (25 janvier 1879), — auteur de : Manuel électoral (avec Clamageran, etc.) ; — Sur la perpétuité de la propriété littéraire ; — Manuel de la liberté individuelle (avec Jozon) ; — Le droit électoral devant la Cour de
1. Voir dans le Bulletin do 1886, page 813, un extrait du discours prononcé par Me Desmarest, bâtonnier, le 10 décembre 1864.
— 328 —
cassation : — Un projet de loi électorale ; — éditeur (avec LyonCaen) des Mélanges de droit, de jurisprudence et de législation de M. Valette; — collaborateur de la Revue pratique de droit français, du Siècle, etc.'.
* DUTERTRE (André-Eugène-Achille), né en avril 1826, mort en 1858.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 mai 1850).
* AUDOY (François-Armand) ^, né à Pau (Basses-Pyrénées) le
28 octobre 1825, mort en 1891.
Docteur en droit (29 décembre 1849), — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 décembre 1847-7 septembre 1870 et 13 juillet 187329
187329 1877), — préfet de Lot-et-Garonne (7 septembre 1870),
— de l'Aisne (1er avril 1871-26 mai 1873), — receveur particulier des finances à Vendôme (lor juin 187.8), à Castres (1er octobre 1878), — trésorier-payeur général de Tarn-et-Garonne (30 avril 1880)'.
ÉMION (Jean-Baptiste-Marie-Victor) yl, né à Paris le 24 juin 1826.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 avril 1849-18 juillet 1871 et 27 décembre 1873-7 mars 1882), —discours de rentrée de 1852: Les Établissements de saint Louis, — sous-préfet de Reims (1870),
— conseiller de préfecture de la Seine (1871), — juge de paix du XV8arrondissement de Paris (7 mars 1882), — auteur de: La responsabilité des fonctionnaires et les droits des citoyens ; — Manuel pratique et juridique des expropriés; — Manuel ou Traité pratique de l'exploitation des chemins de fer ; — Législation, jurisprudence et usages du commerce des céréales ; -— Des délits et des peines en matière de fraude commerciale ; — Le régime des boissons.
* JAY (Émile-Sylvain-Casimir), né à Grenoble en 1822, mort à Paris le 19 février 1880.
Docteur en droit (31 août 1855), — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1859), — auteur de : De la jouissance des droits civils au profit des étrangers ; — Projet de loi sur les sociétés civiles et commerciales (avec Vavasseur) ; — La justice de paix en Italie et en France 3.
1. Voir dans le Bulletin de 1883 la notice de M. Hérold par M» Allou.
2. Voir dans le Bulletin do 1892, page 212, la notice de M. Audoy par M. Ksempfen.
3. Voir dans le Bulletin de 1881 la notice de M. Jay par M. Jourdan. Voir dans le même Bulletin, page 67, le discours prononcé par Me Barboux, bâtonnier, le 29 novembre 1880.
— 329 —
•RAGON (Auguste) ^, yl, chevalier desSS. Maurice-et-Lazare (Italie), né à Joinville (Haute-Marne) le 21 septembre 1824, décédé.
Substitut à Digne (17 décembre 1854), — procureur impérial à Barcelonnette (24 juin 1857), — à Villeneuve-d'Agen (4 mai 1859),
— à Auch (4 août 1860), — à Châteauroux (26 décembre 1861),
— à Reims (14 août 1866), — à Versailles (7 décembre 1867), — juge (27 février 1872), — puis juge d'instruction (4 novembre 1874) au tribunal de la Seine, — juge honoraire (2 janvier 1885).
•JONES (Algernon-Henri-Thomas-Clarence), né à Londres le
28 juin 1826, mort le
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 février 1850-29 octobre 1882).
* TRUINET (Charles-Louis-Étienne) ^, y A, né à Paris le 24 avril 1828, mort en 1899.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 novembre 1849), — discours de rentrée de 1852 : Éloge d'Antoine Loisel, — auteur dramatique (Nuitter), — archiviste de l'Opéra.
LEPELLETIER (Paulin-Louis-Émile), né à Bordeaux le 21 juin 1822.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1850), — juge de paix suppléant du VIIe arrondissement, — auteur de: Étude sur le projet de loi du 2 août 1884 sur les vices rédhibitoires des animaux domestiques ; — De la garantie des vices rédhibitoires et de la police sanitaire ; — Manuel des vices rédhibitoires des animaux domestiques, ouvrage adopté par le ministre de la guerre, honoré des souscriptions des ministères de l'agriculture, de l'intérieur, du conseil général de la Seine, des chambres d'avoués, d'agréés et d'huissiers de Paris et d'une médaille de bronze de la Société d'agriculture de France, — Code pratique des usages de Paris; —Manuel pratique de la loi du 12 janvier 1895 sur la saisie-arrêt.
* SALVETAT (Oscar-François-Joseph) , né à Lhyzow (Pologne) le 31 mai 1825, mort en 1871.
Avocat à la Cour d'appel de Colmar (10 novembre 1847),— à celle de Paris (20 avril 1850), —préfet des Alpes-Maritimes (20 mars 1871)'.
*TROUILLEBERT(Antoine-Hippolyte),néen 1824, mort en 1873. Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 décembre 1850), — préfet du Jura (1870-1871)s.
1. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Rousse, bâtonnier, le 2 décembre 1871.
i. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Me Lacan, bâtonnier, le 15 novembre 1873.
— 330 —
* HALPHEN (Myrtil), né en 1826, mort en 1861.
Docteur en droit (30 août 1850), — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1848), — agréé au tribunal de commerce de la Seine.
1852 -1853
Bâtonnier: M» BERRYER
KAEMPFEN (Albert) 0^, y A, né à Versailles le 15 avril 1826.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1849-1871), — rédacteur au Temps, — directeur du Journal Officiel jusqu'en 1873, -— homme de lettres et publiciste, — inspecteur des beaux-arts (février 1879), — délégué à la direction des beaux-arts (30 novembre 1882), — directeur des musées nationaux (21 septembre 1887).
* MEIGNEN (Louis-Jules) %, né à Gonesse (Seine-et-Oise) le 24 décembre 1826, mort le 15 novembre 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1849), — agréé au tribunal de commerce de la Seine (1859-1887)'.
BETOLAUD (Jacques-Alexandre-Célestin) O^, né à Limoges le 14 janvier 1828.
Docteur en droit (1er avril 1851), — avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1848), — membre du Conseil de l'Ordre depuis 1864, — Bâtonnier (1876-1877 et 1877-1878), — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION, — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (1893).
* DURIER (Louis-Emile) 0^ , né à Paris le 19 décembre 1828, mort le 25 décembre 1890.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (2e prix de droit romain, concours de licence de 1850), — avocat à la Cour-d'appel de Paris (11 novembre 1850), — discours de rentrée de 1853: Origine et caractère du ministère public en France, — membre du Conseil de l'Ordre depuis 1876, — Bâtonnier de l'Ordre (1887-1888 et 1888-1889), — adjoint au. maire de Paris (6 septembre 1870), — secrétaire général du ministère de la justice (1871-1873), et conseiller d'État en service extraordinaire (17 août 1872-24 mai 1873), — auteur de : Manuel électoral (1869), avec Clamageran, etc.s.
1. Voir dans le Bulletin de 1897, p. 92, la notice lue par M8 Bétolaud.
2. Voir dans le Bulletin de 1892 le discours prononcé par Me Du Buit, bâtonnier, le 28 novembre 1891. Voir dans le même Bulletin la notice de M. Durier, page 217, par Me Barboux.
Voir aussi le discours prononcé par M. Cresson, bâtonnier, aux obsèques de M. Durier.
— 331 —
* DUVERDY (Denis-Charles) %, né à Paris le 19 juin 1829, mort le 20 janvier 1898.
Docteur en droit (6 janvier 1853), — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 août 1851), — membre du Conseil de l'Ordre (avril 18861890), — auteur de : Traité des prises maritimes (avec de Pistoye) ;
— Dangers et inefficacité des irrigations par les eaux d'égout; — Traité pratique et juridique de l'application des tarifs des chemins de fer; — Traité du contrat de transport par terre en général et spécialement par chemins de fer ; — Dissertation sur la contrainte par corps; — Observations sur l'abrogation des articles 1733 et 1734 du Code civil.
* DELSOL (Jean-Joseph), né à Saint-Christophe (Aveyron) le 27 octobre 1827, mort le 29 janvier 1896.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris, — docteur en droit (29 décembre 1851), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 décembre 1849-1876), — discours de rentrée de 1853 : Éloge d'Antoine Lemaître, — membre de l'Assemblée nationale (Aveyron), — sénateur de l'Aveyron (1876-1894), — auteur de : Explication élémentaire du Code civil 1.
* DELASALLE (Jules-Ernest), né le 6 décembre 1830, mort le 4 août 1870.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 août 1851) !.
DÉ LAUBADERE (Antoine-Alexandre-Maxime), né à Eauze (Gers) le 27 décembre 1825.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 janvier 1850), —juge suppléant (11 juillet 1853), — puis substitut à Condom (19 décembre 1855), — à Auch (5 décembre 1857), — président du tribunal de Sarlat (9 septembre 1861), — juge (24 avril 1869), — puis viceprésident au tribunal de Bordeaux (4 novembre 1874).
* DESTRESSE DE LANZAC DE LABORIE (Alphonse-Marie), né à Paris le 11 avril 1827, mort en 1899.
Docteur en droit (29 décembre 1851), —juge suppléant à Auxerre (27 octobre 1853), — substitut à Arcis-sur-Aube (6 décembre 1854),
— à Châlons-sur-Marne (14 novembre 1855), — à Chartres (23 août 1858), — à Versailles (29 décembre 1860), — au tribunal de la Seine (25 novembre 1862), — substitut du procureur général (3 juillet 1869), —avocat général (1er juillet 1874), — puis conseiller à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1875), — conseiller honoraire (1897).
1. Voir dans le Bulletin de 1897, p. 28, la notice lue par M» "Las Cazes.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé parMe Rousse, bâtonnier, le 2 décembre 1871.
— 332 —
•MANUEL (Ernest-Charles-Benoît) ^, né à Nevers le 9 octobre 1826, mort le 17 juin 1895.
Docteur en droit (31 mars 1852), — avocat à la Cour d'appel de Paris (26 janvier 1850), — substitut à Coulommiers (11 février 1854), — à Troyes (1er mai 1858), — à Reims (22 août 1862), — au tribunal de la Seine (16 août 1863), — substitut du procureur général à la Cour de Paris (21 janvier 1871), — avocat général près la Cour de Paris (15 juin 1875), — vice-président de la Société de médecine légale de France (1876), — président de chambre (28 novembre 1889), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1876 : Eloge de M. le premier président Gilardin '.
DE RICHECOUR (Marie-Antoine-François DAQNEAC), né à Laon le 26 août 1820.
Docteur en droit (20 février 1856), — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1850), — sous-préfet à Morlaix (1er juillet 1873).
*LECANU (Louis-Alphonse), né à Paris le 2 novembre 1819, mort en 1899.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1er février 1851), — préfet de Loir-et-Cher (septembre 1870-février 1871), —juge de paix du VI" arrondissement de Paris (décembre 1879-octobre 1894).
CLAMAGERAN (Jean-Jules) $, né à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 29 mars 1827.
Docteur en droit (22 août 1850), — lauréat de la Faculté de Paris (1™ médaille d'or), concours de doctorat de 1852, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 février 1850), — nommé secrétaire en remplacement de M. de Laubadère, démissionnaire, — adjoint au maire de Paris (5 septembre 1870-15 février 1871), — membre du conseil municipal de Paris et du conseil général de la Seine, — conseiller d'État (14juillet 1879), — conseiller d'État honoraire, — sénateur inamovible (7 novembre 1882), —ministre des finances (7 avril 1885), — auteur de : Du louage d'industrie, du mandat et de la commission ; ■— De l'état actuel du protestantisme en France (1857) ; — Le matérialisme contemporain (1869) ; — Manuel électoral (1869) [avec Hérold, etc.] ; —■ Histoire de l'impôt en France (3 vol.); — L'Algérie; impressions de voyage ; — Cinq mois à l'Hôtel de Ville (1872) ; — La France républicaine (1873) ; — La réaction économique et la démocratie (1891).
1. Voir dans le Bulletin de 1896 la notice de M. Manuel par M. Devin.
— 333 —
1853-1854
Bâtonnier: Me BERRYER
* ANDRAL (Henri-Guillaume-Paul) 0^, né le 13 juin 1828, mort le 20 décembre 1889.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 août 1851), — discours de rentrée de 1854 : Eloge de Du Vair, — vice-président de la Société de médecine légale de France (1868), — membre (1872) et viceprésident (1873-1879) du Conseil d'État, — président du Conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans '.
* DE SONNIER (Édouard-Charies-Antoinè), né le 19 avril 1828, mort en 1896.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 avril 1860), — membre, puis vice-président du conseil général (16 août 1886), — député de Loir-et-Cher (1876-1889)s.
•BOZÉRIAN (Jules-François JEANNOTTE) 0$!, C. de Léopold (Belgique) et des SS. Maurice-et-Lazare (Italie), né à Paris le 28 octobre 1825, mort le 9 mars 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 novembre 1851-mars 1860 et 1er août 1876-9 décembre 1892), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (13 mars 1860), — membre de l'Assemblée nationale (Loir-et-Cher), — membre et président du Conseil général de Loir-et-Cher, — sénateur du même département (1876), — auteur de : La Bourse, ses opérateurs et ses opérations ; —- Elections départementales ; Pourquoi M. A. Roussette est èligible au conseil général de l'Oise (1873) ; — collaborateur de la Propriété industrielle ; — Dictionnaire de la Bourse et de la Banque.
* VILLETARD DE LAGUÉRIE (Edme-Jean-Auguste) $S né à Auxerre (Yonne) le 24 juin 1826, mort le
Docteur en droit (26 août 1852), — avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1850), — substitut à Tulle (12 janvier 1856), — procureur impérial à Ussel ( 5 novembre 1859 ), — substitut du procureur général (15 mars 1862), — avocat général (30 décembre 1865), — puis premier avocat général à Limoges (26 juillet 1868-2 novembre 1870), — avocat général à Mont1.
Mont1. dans le Bulletin de 1892, page 189, la notice sur M. Andral par M. Sobatier.
2. Voir dans le Bulletin de 1897, p. 151, le discours prononcé par M8 Pouillet, bâtonnier, le 21 novembre 1896.
— 334 —
pellier (16 décembre 1873), — substitut au tribunal de la Seine (10 juin 1875), — substitut de procureur général (1er avril 1879), .— avocat général (3 juillet 1880), — président de chambre à la Cour de Paris (15 septembre 1883), — conseiller à la Cour de cassation (3 avril 1890) ; — auteur de : Discours de rentrée, à la Cour de Limoges, en 1864 : Napoléon dans le Code civil; — à la Cour de Paris, en 1882 : Du fondement de l'exercice du droit de juger.
MOREAU (Henri-Marie), né à Paris le 11 octobre 1826.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 mars 1851-5 novembre 1861 et 22 juillet 1865-19 décembre 1888), — maire de Vitry (Seine), — auteur de : Le ministère publie et le barreau; — Les finances de la France; — La politique française en Amérique.
* FLOQUET (Charles-Thomas), né à Saint-Jeau-de-Luz le 2 octobre 1828, mort le 18 janvier 1896.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 avril 1851-7 février 1882 et 17 février 1883), — adjoint au maire de Paris (4 septembre 1870),
— membre de l'Assemblée nationale, démissionnaire enfévrier 1871,
— membre et président du Conseil municipal de Paris, — député de Paris (1876-1882), — préfet de la Seine (15 janvier-31 octobre 1882), — député des Pyrénées-Orientales (23 octobre 1882), — viceprésident (1881), puis président de la Chambre des députés (1885), ministre de l'Intérieur et président du Conseil des ministres (1887),
— député de la Seine (1889), —de nouveau président de la Chambre des députés (10 janvier 1893), — sénateur (janvier 1894), — auteur de : Manuel électoral (1869) [avec Clamageran, etc.]'.
* GOURNOT (Louis-Achille), né à la Charité (Nièvre) le 24 janvier 1829, mort le 21 mars 1869.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1850), — discours de rentrée de 1854 : Esprit de la loi française des successions,
— auteur de : Essai sur la jeunesse contemporaine (1862) ; — Du principe du droit d'auteur et de la personnalité; — Préface des oeuvres de M. Philippe Dupin, — collaborateur de la Gazette des Tribunaux'.
* PAILLET (Hippolyte-Élie), né à Clermont (Oise) le 8 janvier 1828, mort le 30 octobre 1889.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 jan1.
jan1. dans le Bulletin de 1897, p. 82, la notice lue par M» Poincaré, et, page 154, le discours pronoucé par Mc Pouillet, bâtonnier.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 le discours prononcé par Me Léon Duval lo 27 mars 1869, et un extrait du discours prononcé par M8 Grévy, bâtonnier, le 8 janvier 1870.
— 335 —
vier 1852), — discours de rentrée de 1855 : Éloge de Pierre Pithou,
— juge d'instruction à Compiègne (Oise) (29 décembre 1872), — juge au tribunal de la Seine (9 mars 1880)'.
* CARRÉ (Narcisse-Auguste) ^, né à Paris le 26 octobre 1822, mort le 12 novembre 1894.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 février 1851), — juge de paix du Ier arrondissement de Paris, — auteur de : Code annoté des juges de paix ; — Compétence judiciaire des juges de paix en matière civile et pénale; — Nos petits procès; — éditeur de : Manuel encyclopédique, théorique et pratique des juges de paix d'Allain'.
BRISOUT DE BARNEVILLE (Roger-Claude) *, né à Paris le 31 mars 1826.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 août 1852), — substitut à Meaux (5 décembre 1855), — procureur impérial à Dieux (20 août 1860), — à Joigny (15 septembre 1862), — à Troyes (20 août 1864),
— juge au tribunal de la Seine (13 février 1869), — juge honoraire (1896).
*HUBBARD (Arthur-Nicolas), né à Saint-Jean-de-Braye (Loiret) le 21 juillet 1827, mort en août 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1859-1870 et 29 juillet 1872), — conseiller d'État (4 décembre 1870-juillet 1872),
— membre du conseil municipal de Paris et du conseil général de la Seine, — auteur de : Liberté, égalité, fraternité, essais de politique légale; — Les principes sociaux, essai d'une philosophie municipale 3.
•DELPRAT (Jean-Antione-David-Édouard), mort en 1874. Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 décembre 1851) '.
1854-1855
Bâtonnier : Me BETHMONT
- JOURDAN (Pierre-Félix-Alphée) $, né à Paris le 16 mai 1828.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 novembre 1850), —
membre du Conseil de l'Ordre (1889-1893), — rédacteur du Droit,
— président du Bureau d'assistance judiciaire près la Cour d'appel de Paris.
1. Voir dans le Bulletin de 1890 la notice de M. Élie Paillet par M. Sorel.
2. Voir dans le Bulletin de 1896, la notice de M. Carré par M. Brésillion.
3. Voir dans le Bulletin de 1883, page 60, le discours prononcé par M" Falateuf, bâtonnier, le 27 novembre 1882.
4. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M" Senard, bâtonnier, le 12 décembre 1874.
— 336 —
HUET (Albert-Auguste), né à Paris le 16 mai 1829.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 novembre 1851), — substitut (1863), — juge (1865), — puis juge d'instruction (1866-1869) au tribunal de la Seine, — député de Saône-et-Loire (1869-1870),
— maire de Perrigny (Saône-et-Loire).
GENRE AU (Antoine-Léopold Georges) ^, né à Orgères (Seineet-Oise) le 11 octobre 1830.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 février 1851), -<- substitut à Versailles (14 novembre 1855), — substitut au tribunal de la Seine (30 octobre 1858), — substitut du procureur général (15 septembre 1862), — puis avocat général à la Cour de Paris (14 janvier 1867),
— décoré pour services exceptionnels (15 août 1868), — démissionnaire (19 juin 1869), — collaborateur de la Revue critique.
MAS (Joseph), né à Lyon le 3 janvier 1828.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 avril 1852), — religieux dominicain, — ancien provincial des dominicains du Midi, — prieur du couvent des dominicains à Marseille.
PAILLET (Eugène) $S né à Paris le 17 août 1829.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 novembre 1852), — jnge suppléant (19 janvier 1861),—juge (28 août 1869), — puis juge d'instruction (2 octobre 1869) au tribunal de la Seine, — conseiller à la Cour de Paris (18 juillet 1880).
DUPRÉ (Paul-Jean-Baptiste) $, né le 17 février 1829 à Altkirch (Haut-Rhin).
Avocat a la Cour d'appel de Paris (26 octobre 1880), — docteur en droit (31 janvier 1851), — chef de service des postes et télégraphes (25 février 1856), — chef du secrétariat des postes et télégraphes à Tours et à Bordeaux (1870-1871), — conseiller d'État (13 juillet 1879), — conseiller à la Cour de cassation (8 janvier 1889).
•FERRY (Jules-François-Camille), G. C. de l'Osmanié (Turquie) et du Nieham (Tunisie), né à Saint-Dié (Vosges) le 5 avril 1832, mort le 16 mars 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 décembre 1851-21 novembre 1882), — discours de rentrée de 1855 : Influence des idées philosophiques sur le barreau au xvm" siècle, — député de la Seine (1869),
— membre et secrétaire du Gouvernement de la Défense nationale,
— maire de Paris, — préfet de la Seine, — membre de l'Assemblée nationale (1871), — ambassadeur en Grèce, — député des Vosges (1876-1889), — président du Conseil général des Vosges (1880),
— 337 —
— trois fois ministre de l'instruction publique et des beaux-arts (5 février 1879-novembre 1881, 30 janvier-7 août 1882, 21 février19 novembre 1883), — ministre des affaires étrangères (19 novembre 1883), — deux fois président du Conseil des ministres (septembre 1880-novembre 1881 et 21 février 1883-30 mars 1885), — sénateur des Vosges (4 janvier 1891), — président du Sénat (24 février 1893),
— auteur de : Les comptes fantastiques d'Haussmann; — Manuel électoral (avec Clamageran), etc. '.
SOREL (Alexandre-Charles) $, yl, né à Paris le 15 juillet 1826.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 janvier 1852), — juge (13 juillet 1871), puis président du tribunal de Compiègne (10 août 1878), — membre de la Société des Antiquaires de Picardie, — auteur de : Codes et lois usuelles (avec Roger) ; — Dommages aux champs causés par le gibier; — Chasse à tir et à courre; Du droit de suite et de la propriété du gibier tué, blessé ou poursuivi; —Nouveau Dictionnaire raisonné de la taxe en matière civile, de Boucher d'Argis ;
— Procès contre les animaux et les insectes suivis au moyen âge dans la Picardie et le Valois ; — Notice sur les mystères représentés à Compiègne au moyen âge; — Stanislas Maillard, l'homme du 2 septembre 1792 ; — Le département de V Oise, Compiègne et Marat ; — Le château de Chantilly ; — Le couvent des Carmes ; — Notice sur Arnoul et Simon Gréban ; — Notice sur Boucher d'Argis ; — Traité de l'action publique et de l'action civile en matière criminelle, par M. Mangin, 3° édition; — Les Carmélites de Compiègne devant le tribunal révolutionnaire ; — La maison de Jeanne d'Arc à Donremy ; — Séjours de Jeanne d'Arc à Compiègne ; — La prise de Jeanne d'Arc devant Compiègne; — De l'abus de l'argot dans le langage de chaque jour ; — Collaborateur du Droit.
•HUARD (Adrien-Henri) ^, yA, né à Paris le l"r décembre 1831, mort le 16 juillet 1897.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 août 1853), — membre du Conseil de l'Ordre (1880-1886 et 1895), — président de la Société des inventeurs et artistes industriels, — auteur de : Répertoire de législation et de jurisprudence en matière de brevets d'invention ; — Répertoire de législation, de doctrine et de jurisprudence en matière de marques de fabriques ; — Répertoire de législation, de doctrine et de jurisprudence en matière de propriété littéraire et artistique ; — Étude comparative des législations française et étrangère en matière de
l. Voir dans le Bulletin de 1894, page 182, la notice de M. Jules Ferry par M. Ferdinand Dreyfus.
CONFBJt. DES AVOCATS. 22 ,
— 338 —
propriété industrielle, littéraire et artistique; — Dialogue des morts sur la propriété littéraire (avec Beatime) : — Les expositions universelles, abus et réformes '.
SEVESTRE (Pierre-Charles) 0$, yl, 0. du Medjidié, né à Montigny-sur-Armançon (Côte-d'Or) le 21 novembre 1829.
Docteur en droit (11 mars 1854), substitut à Mantes (31 mars 1855), — à Reims (30 octobre 1858), — au tribunal de la Seine (22 août 1862), — substitut du procureur général près la Cour d'appel de Paris (7 septembre 1867), — conseiller à la même Cour (21 janvier 1871), — directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la justice (11 février 1879), — conseiller d'État en
service extraordinaire, — conseiller à la Cour de cassation
(21 février 1880).
DE SALVANDY (Paul, comte), né à Essonnes (Seine-et-Oise) le 13 juillet 1830. ...
Docteur en droit (20 juin 1855), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 janvier 1852), —membre de l'Assemblée nationale (Eure),
— administrateur de la Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée.
FÉLIX (Julien) $;, né à Metz (Moselle) le 15 mai 1827.
Substitut à Charlêville (10 janvier 1857), — substitut du procureur général à Montpellier (3 novembre 1859), -— avocat général à Caen (27 mars 1867), — conseiller à la Cour de Rouen (17 avril 1869),
— président honoraire à la Cour de Rouen (18 mai 1897).
FABRE DE LLARO (Léon) y I, né à Perpignan le 30 octobre 1830.
Nommé Secrétaire en remplacement de M. Sevestre, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1852), — notaire à Perpignan (29 septembre 1856), — ancien président de la chambre des notaires, — membre de diverses sociétés littéraires et scientifiques,
— auteur de: Chapitre curieux de l'histoire des beaux-arts; — Le Congrès archéologique de France en Roussillon; — Poésies nationales;
— Notice sur Rigaud.
1855-1856 Bâtonnier: M0 BETHMONT
BIGOT (Julien-Armand), né à Couptrain (Mayenne) le 18 janvier 1831.
Docteur en droit (1" septembre 1854), — substitut à Mayenne
. î. Voir dans le Bulletin de 1898 la notice de M. Huard par Mc Cartier.
— 339 —
(5 avril 1856), — à Laval (14 décembre 1858), — à Angers (19 janvier 1861), — substitut du procureur général à la Cour d'Angers (11 mars 1863),—avocat général (18 juillet 1868-7 septembre 1870),
— membre de l'Assemblée nationale, membre de la Commission des grâces, — avocat à la Cour d'appel d'Angers (1871-1877), — président de chambre à la Cour d'appel d'Angers (7 juin 1877-15 septembre 1883), — député de la Mayenne (4 octobre 1885-1893), — auteur de deux discours de rentrée à la Cour d'Angers : Eloge de François Prévost de la Chauvellière, avocat du roi au présidial d'Angers (1865) ; — De l'enseignement du droit en Anjou (1868).
* TAMBOUR (Jules-Edouard), né àAuxerre le 27 août 1831, mort en octobre 1855.
Docteur en droit (1er août 1855), — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1852), — médaille d'or au concours de doctorat,
— auteur de : Des Voies d'exécution sur les biens des débiteurs; ■— Du Bénéfice d'inventaire '.
MULLE (Edouard-Joseph) &, né le 14 avril 1829.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1852), — secrétaire en chef du parquet de la Cour d'appel, — substitut au tribunal de la Seine (15 octobre 1866), — juge (15 février 1871), — juge d'instruction (9 février 1873), — puis vice-président au tribunal de la Seine (25 novembre 1880), — conseiller à la Cour de Paris (13 novembre 1883), — professeur de législation industrielle à l'École nationale des Arts décoratifs et à l'École des BeauxArts, — juge de paix à Paris (1899).
CLÉRY (Louis-Léon) ^, né à Paris le 9 août 1831.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (il novembre 1853), — membre du Conseil de l'Ordre (1875-1879).
•CHOPPIN (Albert) 0$, né à Paris le 2 marB 1832, mort le 21 mai 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 août 1853), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (26 janvier 1860), — chef du cabinet du préfet de police (4 novembre 1870), — préfet de police par intérim (13 février-14 mars 1871), — préfet de l'Oise (3 avril 1871), — directeur de l'administration pénitentiaire au ministère de l'intérieur (25 octobre 1875-13 novembre 1879), — membre du bureau d'assistance judiciaire près la Cour de cassation.
l. Voir dans le BulletiD de 1882 un extrait du discours prononcé par M8 Bethmont, bâtonnier, le 13 décembre 1855.
— 340 —
YMBERT (Henri-Théodore), né à Auteuil (Seine) le 9 juillet 1827.
Docteur en droit (31 mars 1852), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 janvier 1850), — ancien maire de Bourbonne-lesBains (Haute-Marne), — juge de paix suppléant de Bourbonne-lesBains.
DUNOYER (Pierre-Anatole) 0$, né à Paris le 15 janvier 1829.
Professeur à l'Université de Berne, — maître des requêtes au Conseil d'État (10 septembre 1872), -— publiciste, — professeur à l'École libre des sciences politiques, — conseiller d'État (14 juin 1879-20 mai 1887).
DELATTRE (Paul-Eugène), né à Ramburelles (Somme) le 3 janr vier 1830.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1852), — préfet de la Mayenne (1870-71), — membre du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, — député de la Seine (4 septembre 1881-1889).
•POUTLER (Gilles-Arsac), né le 3 juillet 1829. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1832-18 juillet 1860).
PHILIS (Pierre-Joseph-Adalbert), né à Arras en 1831.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1852-28 décembre 1880 et 19 janvier 1883), — discours de rentrée de 1856: Influence des institutions politiques sur la quotité disponible, — secrétaire général du ministère de la justice (janvier-août 1870), — conseiller d'État hors sections (11 janvier-15 septembre 1870), — auteur de : Protestation adressée au Corps Législatif, 1863.
CHÉVRIER (Adolphe-Charles) $!, né à Paris le 6 juin 1832.
Docteur en droit (14 juin 1855), — discours de rentrée de 1856; Éloge de Guillaume de Lamoignon, — substitut près le tribunal de Blois (17 octobre 1857), — de Tours (14 juillet 1860), — de Nantes (31 décembre 1860), — de la Seine (25 mai 1864), — substitut du procureur général (27 février 1869), — avocat général à la Cour de Paris (27 juillet 1872), — avocat général à la Cour de
cassation (8 juillet 1880), — conseiller à la Cour de cassation
(1893), — VICE-PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION (1896), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1872 : L'avocat général Orner Talon; — à la Cour de cassation en 1884 : Du nouveau Code
pénal hollandais.
— 341 —
* LA CAILLE (Camille-Ludovic-Octave), né à Tonnerre le 10 septembre 1834, mort le 3 novembre 1856.
Lauréat de la Faculté de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 août 1854)'.
•BEAUPRÉ (Léon-François-Joseph-Eugène DOMBEY) ^, né à Bourgoin (Isère) le 18 septembre 1828, mort le 4 juillet 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 août 1853), — nommé Secrétaire en remplacement de M. Tambour, décédé, — prix Paillet de 1857, — membre du Conseil de l'Ordre (1871-1877, et 1881)\
•BLANQUART DES SALINES (Ernest) $», né à Calais le 20 juin 1828, mort le 5 mai 1885.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — nommé Secrétaire en remplacement de M. Bigot, —juge suppléant à Provins (11 août 1856), — substitut à Vitry-le-François (23 mai 1860), — à Auxerre (23 novembre 1862), — procureur impérial à Chartres (6 juillet 1867), — substitut (3 juillet 1869), —puis juge d'instruction (2 mars 1870) au tribunal civil de la Seine 3.
1856-1857
Bâtonnier: M° LIOUVILLE
BRÉSLLLION (Louis-Antoine), né en 1830.
Avocat à la Cour, d'appel de Paris (5 janvier 1855), — discours de rentrée de 1857 : De l'autorité de la jurisprudence, de son influence sur la législation, — conseiller d'État (28 septembre 187031 août 1872), —juge au tribunal de Marseille (30 octobre 1872),
— de la Seine (15 septembre 1883) , —■ chargé des ordres (1884),
— juge honoraire (15 novembre 1890), — juge de paix du XVIIe arrondissement de Paris (19 mars 1892), — du VIe arrondissement (octobre 1894), — collaborateur de la Jurisprudence générale de Dalloz.
•LARNAC (Emile-Julien) $, né à Nîmes le 1er décembre 1832, mort le 5 janvier 1896.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 novembre 1855), — discours de rentrée de 1857 : Éloge de Paillet, — avocat au Conseil
1. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé'par M8 Liouville, bâtonnier, le 22 novembre 1856.
2. Voir dans le Bulletin de 1888, page 190, sa notice par M8 Léon Cléry. 8. Voir dans le Bulletin de 1886, page 182, sa nolice par M. Guillot.
— 342 —
d'État et à la Cour de cassation (21 décembre 1867-7 mai 1880), — membre du Conseil de l'Ordre (1879-1880), — de nouveau avocat à la Cour d'appel de Paris (11 mai 1880) '.
DELORME (Achille-Félix), né à Bellême (Orne) le 13 avril 1833.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 4 novembre 1854, — prix Paillet de 1857, — préfet du Calvados (10 septembre 1870),— membre de l'Assemblée nationale (Orne), — préfet de la HauteGaronne, — de Meurthe-et-Moselle (1876-18 décembre 1877).
* SEIGNEUR (Georges), né à Paris le 10 février 1834, mort le 5 novembre 1875.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1854), — rédacteur en chef du Croisé 1.
* SALLOT-MONTACHET (Denis-Marie), né à Troyes le 24 avril 1832, mort le 10 avril 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 novembre 1853).
TROUILLER (Augustin-Casimir) $î, yl, né à Bourg-de-Péage (Drôme) le 7 décembre 1833.
Docteur en droit (13 février 1856), — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 novembre 1854) , — avocat à Valence, — professeur à la Faculté de droit et avocat à la Cour d'appel de Grenoble.
* DESPORTES DE LA FOSSE (Antonin-Auguste-Fernand), G. 0. d'Isabelle-la-Catholique (Espagne), ch. de Sainte-Anne (Russie), né à Paris le 25 juin 1833, mort le 30 décembre 1893.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1854), — membre du conseil supérieur des prisons, — auteur de : La réforme des prisons ; — La science pénitentiaire au congrès de Stockholm (avec Lefébure) : — Enquête parlementaire sur le régime des établissements pénitentiaires ; — Rapport sur le congrès national pénitentiaire tenu à Cincinnati; — Rapport sur les objets exposés par les services pénitentiaires à l'Exposition de 1878; — La politique impériale et la Révolution ; — La question sociale et les syndicats ouvriers ; — Rapports à la Société d'économie charitable 3.
1. Voir dans le Bulletin de 1897, page 156, le discours prononcé par Me Pouillet, bâtonnier, et, page 102, la notice lue par M. Cartier.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M8 Se-* nard, bâtonnier, le 18 décembre 1875.
3. Voir dans le Bulletin de 1895, page 207, la notice de M. Desportes par Me Pougnet, et le discours prononcé par Me Cartier, bâtonnier, le 24 novembre
1894.
— 343 —
POUGNET (Honoré-Auguste), né à Verdun (Meuse) le 16 juin 1834. Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 novembre 1854-juillet
1859 et 7 novembre 1877), — docteur en droit (6 mars 1856), — avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation (8 juillet 18599 mai 1873), — membre du Conseil de l'Ordre, — conseil du gouvernement égyptien près des tribunaux mixtes (1875-1877), — auteur de : Hiérarchie et décentralisation ; — collaborateur de la Revue critique.
•HÉRISSON (Anne-Charles) 0$, né à Surgy (Nièvre) le 12 octobre 1831, mort le 22 novembre 1893.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1854), —- avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (15 janvier 1858août 1882), — membre du Conseil de l'Ordre (1869-1872, 18761879), — maire du VIe arrondissement de Paris (5 septembre 18705 août 1871), — adjoint au maire de Paris (14 octobre 1870), — membre et président du conseil municipal de Paris (1871-1874, 18761879), — membre de l'Assemblée nationale (Haute-Saône) (18741876), — député de la Seine (juillet 1878), — ministre des travaux publics (10 août 1882), — du commerce (21 février 1883-octobre 1884), — conseiller à la Cour de cassation (28 février 1885), —■ conseiller honoraire (février 1893), — auteur de : Manuel électoral (1869) (avec Clamageran, etc.), — collaborateur de la Revue pratique de Droit français, du Bulletin des Tribunaux, de la Revue critique.
* BOURNAT (Jean) $<, né à Montbrison (Loire) le 8 mars 1830, mort le 6 avril 1892.
Docteur en droit (16 mai 1855), — lauréat de la Faculté de droit de Paris (lr 0 médaille d'or au concours de doctorat, 1855), — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 décembre 1853), — membre du conseil supérieur des prisons, — auteur de : Rapport sur les Conférences particulières des avocats stagiaires (août 1858) ; — Rapport sur les travaux du Congrès de Londres pour l'étude de la réforme pénitentaire ; — directeur du Bulletin de la Cour d'appel de Parisl.
ALIX (Gabriel-Pépin), né à Pont-Saint-Esprit (Gard) le 2 juin 1834. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er dél.
dél. dans le Bulletin de 1893, page 220, la notice de M. Bournat, par M. l'avocat général Arthur Desjardins, et dans le même Bulletin, le discours prononcé par Me Du Buit, bâtonnier, le 26 novembre 1892.
— 344 —
cembre 1855-29 décembre 1873 et 24 février 1883), — professeur à l'Institut catholique de droit de Paris et à l'École libre des sciences politiques.
* PETITON (Clément-Adolphe-Lucien) ^, né à Bar-sur-Seine (Aube) le 12 octobre 1832, mort en 1895.
Docteur en droit, — substitut à Carpentras (19 mai 1858), — substitut du procureur général (21 mars 1863), — avocat général (7 mars 1868) à la Cour de Montpellier, — procureur de la République à Toulouse (19 juin 1873), maintenu à Montpellier sur sa demande, — à Bordeaux (10 novembre 1873), — procureur général à la Cour de Besançon (25 mai 1877), — de Douai (22 janvier 1878), — avocat général à la Cour de cassation (2 avril 1878), — conseiller à la Cour de cassation (20 mai 1890), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Montpellier en 1864, De la création des cours impériales ; —en 1867, De l'indemnité pécuniaire réclamée en faveur des accusés acquittés; — à la Cour de cassation en 1880, De la récidive.
1857-1858
Bâtonnier: M" LIOUVILLE
* LEFEVRE (François-Ernest), né à Caudebee (Seine-Inférieure) en 1833, mort le 9 novembre 1889.
Discours de rentrée de 1858 : Des légistes et de leur influence aux douzième et treizième siècles,—publiciste, — administrateur du journal le Rappel, ■•— conseiller municipal de Paris et président du conseil général de la Seine, — député de la Seine (décembre 1881), — vice-président de la Chambre des députés.
GUIBOURD DE LUZINAIS (Ernest-François-James) *, né à Angers (Maine-et-Loire) le 2 juillet 1834.
Lauréat de là Faculté de Droit de Paris (1855), — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 août 1855), — discours de rentrée de 1858 : Éloge de Billecocq, — chef du cabinet du garde des sceaux (24 février 1871-mai 1873), — avocat à Nantes (1873-1878 et 1883), — conseiller général de Maine-et-Loire, — président du tribunal civil de Nantes (30 avril 1878-15 septembre 1883), — maire de Nantes, — sénateur de la Loire-Inférieure (29 août 1886).
* BETHMONT (Louis-François-René), né le 21 août 1832, mort le 10 février 1876.
Docteur en droit (25 avril 1856), — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1852), — conseiller général de l'Indre.
— 345 —
* VARAMBON (François-Laurent-Léon), né à Lyon le 7 juillet 1830, mort le 5 mai 1885.
Docteur en droit (18 août 1856), —- avocat à la Cour d'appel de Paris (9 janvier 1854), — de Lyon (18 août 1863), — membre du Conseil de l'Ordre, — procureur général à la Cour de Besançon (19 septembre 1870-24 mai 1873), — député du Rhône (1876-1883),
— membre du Conseil général du Rhône (1863-1870, 1877-1880),
— professeur à l'École libre de droit de Lyon (30 juillet 1870), — membre du Conseil supérieur des prisons, — sous-secrétaire d'État au ministère de la justice (30 janvier 1882-21 février 1883), — conseiller à la Cour de cassation (12 avril 1883), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Besançon en 1872 : L'idée de patrie '.
* DUPONT (Edouard-Michel) ®, né à Clermont-Ferrand (Puyde-Dôme) le 9 septembre 1824, mort en novembre 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1er mars 1856), — auteur de : L'action civile devant la Haute Cour de Justice, — De la magistrature élective.
DESJARDINS (Achille-Arthur) 0$, né à Beauvais (Oise) le 8 novembre 1835.
Avocat à la Courd'appel de Paris (1857), —- docteur en droit,
— docteur es lettres, — lauréat de la Faculté de droit de Paris et de l'Institut, — substitut à Toulon (22 octobre 1859), — à Marseille (22 mai 1862), — substitut du procureur général (18 juillet 1864), — avocat général (15 décembre 1864), — puis premier avocat général (14 novembre 1869) à la Cour d'Aix, — procureur général à la Cour de Douai (14 février 1873), — de Rouen (31 décembre 1874), — avocat général à la Cour de cassation (23 avril 1875), — commissaire adjoint du Gouvernement près le Tribunal des conflits (1877-1880), — membre correspondant de l'Académie de législation de Toulouse (1864), — membre de l'Académie d'Aix (1867), — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (4 février 1882), — auteur de : Théorie des excuses en matière criminelle ; — De scientia juris civilis apud Ciceronem ; — Essai sur les Confessions de saint Augustin ; — De l'aliénation et de la prescription des biens de l'État, des départements, des communes et des établissements publics ; — Les devoirs, essai sur la morale de Cicéron; — Éloge de E. Lafaye. — Discours à l'Académie d'Aix : — La nouvelle législation de la presse ; — Etats généraux,
l. Voir dans le Bulletin de 1889 l'extrait du discours prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de cassation par M. l'avocat général Roussellier, à l'audience du 16 octobre 1885, et dans le Bulletin de 1890 la notice do M. Varambon par M. Roussellier.
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leur influence sur le gouvernement et la législation du pays ; — La nouvelle organisation judiciaire ; — La réforme de l'enseignement secondaire ; — Traité de droit commercial maritime ; — Les mines et les mineurs ; — Discours de rentrée à la Cour d'Aix en 1867, Mirabeau jurisconsulte ; — en 1869, Sieyès et le jury en matière civile ; — à la Cour de Douai en 1873, Réforme du droit public français d'après les écrits de Fénelon ; — à la Cour de cassation en 1877, Henri IV et les parlements ; — en 1890, la Traite maritime; — collaborateur de la Revue pratique, de la Revue des Deux-Mondes, etc.
BÉRARD DES GLAJEUX (Marie-Henri-Anatole-François de Paule) ^, né à Ormesson (Seine-et-Oise) le 17 juillet 1833.
Docteur en droit (26 août 1856), — lauréat des Facultés de droit de Paris et de Toulouse (concours de doctorat de 1857), — substitut à Dreux (23 juin 1859), — à Fontainebleau (24 février 1860), — à Auxerre (22 août 1862), — à Versailles (14 juin 1864), — procureur impérial à Melun (20 novembre 1867), — substitut au tribunal de la Seine (30 décembre 1868), — substitut du procureur général (20 juin 1874), — puis conseiller (26 juin 1877), et président de chambre à la Cour de Paris (21 avril 1891). — Auteur
de : Souvenirs d'un'Président d'assises.
DE VALROGER (Lucien-Marie) $, né à Saint-Scrvan (Ille-etVilaine) le 24 novembre 1834.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1856), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (21 mars
1862), —membre du Conseil de l'Ordre (1872-1876, 1879-1882), — président du Conseil de l'Ordre (1886-1889), —auteur de : Questions sur le prêt à la grosse; — De la vente et du nantissement des navires; ■— Droit maritime ; commentaire théorique et pratique du livre II du Code de commerce, — collaborateur de la Revue critique.
• DELPECH (Joseph-Denis-Léon), né à Caudecoste (Lot-et-Garonne) le 15 septembre 1823.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 décembre 1859), — puis à la Cour d'appel de Bordeaux.
VAVASSEUR (Auguste-Angélique) 0$, yl, né à Bu (Eure-etLoir) le 9 juin 1823.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 août 1854-25 juillet 1871, et 16 novembre 1871), — maître des requêtes au Conseil d'Etat (19 septembre 1870-1871), — adjoint au maire, puis maire du IIe arrondissement de Paris (1879), — auteur de : Reprises
de la femme commune ; — Les origines de la communauté de biens
— 347 —
entre époux; — Traité pratique et formulaire des sociétés civiles et commerciales ; — Une réforme urgente! Liberté des sociétés par actions; — Législation comparée sur les sociétés. Loi belge du 18 mai 1873 comparée à la loi française du 24 juillet 1867 ; — Des sociétés en commandite par actions; — Un projet de loi sur les sociétés; — Des sociétés à responsabilité limitée; —- Traité pratique et formulaire général du notariat (avec Defrénois); — Questions fiscales ; — Études historiques sur l'association; — Etienne Marcel et Jean Caboche; — Essai sur la réforme judiciaire ; — De la propriété industrielle ; — Commentaire de la loi sur les loyers ; — De l'application de la loi sur les loyers; — Louis XIV, fondateur d'une compagnie par actions.
CHENAL (Jules), né à Bercy (Seine) le 20 septembre 1833. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (8 décembre 1855), — membre du Conseil de l'Ordre (1887-1891).
* PEAUCELLLER (Marie-Camille), né à Amiens le 7 janvier 1836, mort en 1894.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (1856), — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 18561880), — prix Paillet de 1859.
* RÉCAMTER (Étienne-Louis-Marie), né à Paris le 9 mars 1834, mort le 25 mai 1893.
Élu Secrétaire le 10 novembre 1857 en remplacement de M. Delpech, — avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 185417 décembre 1888), — rédacteur du journal le Français 1.
BUCQUOY (Hector-Fulgence), né à Hirson (Aisne) le 25 avril 1835.
Docteur en droit, — élu Secrétaire le 12 avril 1858, en remplacement de M. Bethmont, — avocat à la Cour d'appel d'Amiens (novembre 1859), — procureur de la République (16 avril 1871), — puis président du tribunal de Moutdidier (20 juin 1876), — juge (18 octobre 1883), —juge d'instruction (4 décembre 1883), — vice-président (28 août 1886) à Saint-Étienne, — conseiller à la Cour de Poitiers (26 septembre 1887), — sur sa demande vice-président à Rouen (11 décembre 1888), — conseiller à la Cour de Rouen (7 février 1890).
* BATBEDAT (Léon-Alphonse) y A, né à Paris le 27 octobre 1831, mort le 10 mars 1880.
Élu Secrétaire le 18 juin 1858, en remplacement de M; Récamier,
1. Voir dans le Bulletin de 1894, page 236, la notice de M. Récamier par M. Thureau-Dangin.
— 348 —
— substitut à Mayenne (14 décembre 1858), — à Laval (19 janvier 1861), — à Angers (11 mars 1863), — procureur impérial à Laval (11 février 1865), — avocat général à la Cour d'Angers (22 octobre 1871-13 janvier 1880), — avocat à Angers (1880), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour d'Angers en 1873 : De l'influence de la magistrature sur les destinées du pays '.
1858 -1859
Bâtonnier: Me PLOGQUE
•LAVAL (Albert), né à Paris le 1er octobre 1833, mort le 21 août 1879.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (3 janvier 1857-août 1870 et 1879), — discours de rentrée de 1859: Essai sur l'histoire du droit criminel en France avant 1789, — substitut au tribunal de la Seine (9 août 1870), — substitut du procureur général à Paris (5 décembre 1876) !.
* BOISSARD (Henry-André) $<, né à Dijon le 25 mars 1835, mort le 13 décembre 1897.
Discours de rentrée de 1859 : Éloge d'Antoine Arnauld, — procureur de la République à Lyon, — procureur général à la Cour de Dijon, — avocat à la Cour d'appel d'Aix (1879), — auteur de: Des substitutions et des majorats; —discours de rentrée à la Cour de Lyon, en 1873: Vie politique de Camille Jordan; — à la Cour de Dijon, en 1878 : Histoire du procès du maréchal de Marillac.
ROLLAND (Charles-Antoine), né à Nevers le 6 novembre 1833.
Juge suppléant à Nevers (14 décembre 1858), — à Autun (1er décembre 1860), — substitut au même siège (4 février 1865), — procureur impérial (6 avril 1867), — puis président à Charolles (14 juillet 1869), — à Langres (20 septembre 1871), — à Dijon (17 avril 1875-23 septembre 1883).
STAINVILLE (Edmond-Charles-Louis-Victor) $, yA, né à Blénod-lès-Toul (Meurthe-et-Moselle) le 20 septembre 1832.
Docteur en droit, — substitut à Saint-Dié (17 septembre 1859), — à Épinal (29 décembre 1860), — procureur impérial à Saint1.
Saint1. Bulletin de 1881 contient la notice de M. Batbedat par M" Emile Salle.
2. Voir dans le Bulletin de 1880, page 88, la lettre de M8 Nicolet, bâtonnier, lue par Me Jules Favre, le 22 décembre 187», et dans le même Bulletin, la
nécrologie, page 124.
— 349 —
Mihiel (27 décembre 1862), —avocat général (27 mars 1869), — puis conseiller (15 décembre 1872) à la Cour de Nancy ; — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Nancy en 1869 : De la répression pénale des fautes de l'enfance.
D'HERBELOT (Frédéric-Albert), né à Paris le 25 mars 1836.
Docteur en droit, —substitut à Tonnerre (13 octobre 1860), —à Pontoise (15 septembre 1862), — à Troyes (5 mars 1864), — au tribunal de la Seine (16 mars 1867), — substitut du procureur général (7 mai 1872), — puis avocat général (11 novembre 18753 juillet 1880) à la Cour de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 juillet 1880), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1877 : Barnabe Brisson, avocat, avocat général et jurisconsulte.
* PRADINES (Paul-Isidore-Louis) $, né à Paris le 25 mai 1833, mort en 1898.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 1854), — substitut au tribunal de la Seine (6 septembre 1870), — substitut du procureur général (22 mars 1879), — avocat général (17 juillet 1880), —président de chambre à la Cour de Paris (16 juin 1885), — conseiller à la Cour de cassation (7 janvier 1893), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1883 : L'autorité morale du magistrat et la démocratie.
LEVEN (Nathan-Narcisse), né à Urdingen (Prusse-Rhénane) le 15 octobre 1833.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1855), — chef
du cabinet du garde des sceaux (1870-1871), — membre (18791887) et vice-président (1882) du conseil municipal de Paris.
SALLE (Jean-Émile), né à Saint-Denis (Seine) le 31 janvier 1833. Docteur en droit (4 décembre 1856), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er novembre 1855-28 décembre 1891).
VOISIN (Félix) 0$, G. 0. des SS. Maurice-et-Lazare, G. C. du Sauveur de Grèce, 0. du Lion et du Soleil de Perse, né à Paris le 3 décembre 1832.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1855), — juge suppléant à Versailles (22 août 1860), — substitut à Étampes (16 août 1863), — à Melun (24 décembre 1864), — à Versailles (30 décembre 1868), — procureur impérial à Melun (14 juillet 1866), — membre de l'Assemblée nationale (Seine-etMarne), — secrétaire de l'Assemblée nationale (1873-1876), — préfet de police (19 février 1876), — conseiller à la Cour de cassa-
. — 350 — tion (17 décembre 1877), — membre du Conseil supérieur des
prisons, —auteur de : Rapport sur le projet de loi relatif à ^éducation et au patronage des jeunes détenus (Enquête parlementaire sur le régime des établissements pénitentiaires).
•JOHANET (Marie-AJexandre-Gustave), né à Orléans le 12 octobre 1830, mort le 18 août 1882. Avocat à la Cour d'appel de Paris (13, août 1856) '.
* MONSARRAT (Jean-Gaston), né à Paris le 8 août 1834, mort en 1895.
Docteur en droit, -—juge suppléant, —■ substitut, — puis juge au tribunal civil de la Seine (1859-15 septembre 1883) %.
DE SAL (Léonard-Honoré-Léonce CHAVEBEBIÈRE), né à Sidon (Corrèze) le 30 septembre 1833.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 mars 1855), — conseiller général, sénateur de la Corrèze (27 juin 1886).
TAMBOUR (Ernest-Émile) $5, y A, C. de l'ordre de Saint-Stanislas de Russie, chevalier de l'Étoile polaire de Suède, néàAuxerre le 10 août 1834.
Docteur en droit, — avocat à la Cour de Paris (27 mars 1856),
— nommé Secrétaire en remplacement de M. Rolland le 18 janvier 1859, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (13 mai 1864), — maître des requêtes au Conseil d'État (10 septembre 1872),
— secrétaire général de la préfecture de la Seine (4 juin 1873-15 février 1879), — chef du contentieux de la banque Rothschild (1879), — collaborateur de la Revue critique, — auteur de : Traité pratique des ateliers insalubres, avec M. Dufour ; — Code d'instruction administrative, avec M. Chauveau.
1859-1860
Bâtonnier: Me PLOGQUE
•BESLAY (François), né à Paris le 22 avril 1835, mort le 15 juillet 1883.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 décembre 1856-1876), — discours de rentrée de 1860 : Des formes et du style de la plaidoirie,
1. Le Bulletin de 1883 contient la notice de M. Johanet, par M8 Bournat. Voir également dans le même Bulletin, page 66, le discours prononcé par M° Falateuf, bâtonnier, le 27 novembre 1882.
2. Voir dans le Bulletin de 1806 la notice de M. Montsarrat par M. Pradines.
— 351 —
— rédacteur en chef du journal le Français, — auteur de : Commentaire théorique, pratique et critique du Code de commerce; Des actes de commerce, Des commerçants; — Des sociétés (avec Lauras) '.
*AYMÉ (Henri-François-Alfred), né à Luné ville le 17 juillet 1837, mort en 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 1857), — discours de rentrée de 1860: Colberl promoteur des grandes ordonnances de Louis XIV, — sous-préfet de Cholet.
THUREAU (Anne-Georges), né à Louveciennes le 2 septembre 1834.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris le 15 novembre 1856, —juge suppléant (4 août 1862), —juge (21 janvier 1871), — puis vice-président au tribunal civil de la Seine (17 février 1891), — conseiller à la Cour de Paris (19 septembre 1896).
* DELACOURTIE (Auguste-Émile-Marie), né à Paris le 20 juin 1837, mort le 23 janvier 1892.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1857), — prix Paillet de 1859, — membre du Conseil de l'Ordre (1888), — président de section au bureau d'assistance judiciaire près le tribunal civil de la Seine, — auteur de : Éléments de législation civile ; — Éléments de législation commerciale!.
* LAURAS (Jean-Baptiste-Paul), né à Paris le 13 juin 1833, mort en 1896:
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 novembre 1858-1871 et 4 février 1878-1880), — préfet du Tarn (juillet 1871), — du Cher (26 mai 1873), —de l'Isère (1877), — auteur de : Commentaire théorique, pratique et critique du Code de commerce; — des Sociétés (avec Beslay).
DE BELLOMAYRE (Jean-Bernard-Michel) e&, né à Saint-Jeanr des-Pierres (Haute-Garonne) le 24 juin 1837.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris, — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1857 , — 6 août 1872, — 15 juillet 1879 et décembre 1889), — conseiller d'État (6 août 1872-15 juillet 1879), — avocat à la Cour d'appel de Toulouse (décembre 1889).
1. Le Bulletin de 1884 contient la notice de M. Beslay par M. Albert Desjardins.
2. Voir dans le Bulletin de 1893, page 215, la notice de M. Delacourtie par M' Barboux, et le discours prononcé par M' Du Buit, bâtonnier, le 26 novembre 1892.
— 352. —
PUJOS (Paul), né à Rouloc (Haute-Garonne) le 7 juin 1833. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1861),
— puis à celle de Toulouse, — membre du Conseil de l'Ordre
(1874), — bâtonnier (1887), — conseiller d'arrondissement (1867),
— membre du conseil général (1871-1880) et secrétaire de la commission départementale de la Haute-Garonne.
BOUDET (Henry-Amable) $, né à Paris le 11 octobre 1835.
Substitut à Nontron (9 mars 1861), — à Châteaudun (30 novembre 1862), — à Meaux (2 décembre 1863), — procureur impérial à Tonnerre (30 août 1865), — à Vitry-le-François (27 décembre 1865), — à Épernay (31 mars 1873), — substitut près le tribunal de la Seine (19 juin 1875-3 juillet 1880), —- avocat à la Cour d'appel de Paris (3 novembre 1880-29 décembre 1881), — administrateur du journal l'Union (1881-1883), — vice-président de la Société de médecine légale de France (1884).
DOUTRIAUX (Auguste-François), né à Saint-Amand (Nord) le 27 février 1831.
Première mention au concours de licence (1857), — prix Trémont (1858), — docteur en droit, — avocat à Valenciennes, — membre du Conseil de l'Ordre, — ancien bâtonnier, — juge suppléant au tribunal civil (25 mars 1878), — président du bureau d'assistance judiciaire, — président de la Société de géographie.
ROYER (Louis), né à Grenoble le 15 août 1835.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 juin 1856), — docteur en droit (25 mars 1858), —■ substitut à Dôle (29 novembre 1859), — substitut à Valence (2 mars 1861), — substitut du procureur général à Grenoble (3 juin 1867), — conseiller à Grenoble (10 février 1875).
VERBERCKMOES (Gustave-Jules), né à Paris le 18 avril 1834. Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1856-20 juin 1881).
•GENESTE (Antoine) $f, né à Monpazier (Dordogne) le 3 novembre 1832, mort le 25 septembre 1891.
Substitut (9 mars 1861), — puis procureur impérial (22 mai 1865septembre 187Ô) à Sarlat, —- substitut du procureur général (11 octobre 1870), — puis avocat général (17 mars 1874) à la Cour de Lyon, — procureur général à la Cour de Nîmes (11 février 1879),
— président de chambre à Riom (13 janvier 1880), — conseiller à la Cour de Paris (30 septembre 1881), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Lyon en 1872 : De la législation de la presse depuis 1789 jusqu'à nos jours.
— 353 —
•
ROBERT (Justin-Arthur) $, né à Bar-sur-Aube (Aube) le 24 novembre 1835.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, —nommé Secrétaire le 3 novembre 1859 en remplacement de M. Doutriaux,— juge suppléant (6 août 1863), — puis substitut au tribunal de la Seine (23 mai 1868), — substitut du procureur général (11 novembre 1875), — puis conseiller à la Cour de Paris (5 mai 1884).
GIRARD (Alfred), né à Valenciennes le 11 août 1S37.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (novembre 1857), — nommé Secrétaire le 6 décembre 1859 en remplacement de M. Royer, — avocat à Valenciennes (août 1862), — ancien membre du Conseil de l'Ordre, — bâtonnier eu 1873, 1876, 1877, — député du Nord, — sénateur du Nord, — auteur de : Carnet d'étapes du 2" bataillon du 4e régiment de marche à l'armée du Nord.
MARQUIS (Henri-Etienne), né à Thiaucourt (Meurthe)le 23 septembre 1834.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 novembre 1858-1865), — nommé Secrétaire le 6 décembre 1859 en remplacement de M. Boudet,
— maire de Thiaucourt, — suppléant du juge de paix, —lieutenant de louveterie, — vice-président du Conseil général, — sénateur (18 novembre 1883) de Meurthe-et-Moselle.
1860-1861
Bâtonnier: Me JULES FAVRE
BARBOUX (Henri-Martin), né à Châteauroux (Indre) le 24 septembre 1834.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 janvier 1859), — discours de rentrée et prix Bethmont de 1861 : Eloge de Bethmont, —- membre et secrétaire du Conseil des Prises (27 octobre 1870), —
membre du Conseil de l'Ordre (1874), — Bâtonnier (1880-1881,
1881-1882), — ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION (1888-1889),
— auteur de : Jurisprudence du Conseil des prises pendant la guerre de 1870-1871 ; — Discours et plaidoyers.
BALLOT-BEAUPRÉ (Marie-Clément-Jules-Alexis) 0$, y I, Ch. de la Couronne d'Italie, né à Saint-Denis (la Réunion) le 15 novembre 1836.
Docteur en droit, — lauréat de là Faculté de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1857), — discours de rentrée de 1861 : Parallèle entre l'éloquence du barreau, celle de la tribune
CONFÉR. DES AVOCATS. 23
' — 354 —
et celle de la chaire, — substitut à Montbrison (12 avril 1862), — à Marseille (6 juillet 1867), — procureur de la République à Toulon (24 janvier 1872), — procureur général à la Cour de Bastia (6 juillet 1876), — procureur général (22 janvier 1878), — puis premier président de la Cour de Nancy (22 octobre 1879), — conseiller (3 décembre 1882), puis président à la Cour de cassation (1899), — membre du Tribunal des conflits (1887).
THUREAU-DANGIN (Paul) $, né à Paris le 14 décembre 1837.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — ancien auditeur au Conseil d'État, — membre de l'Académie française (2 février 1893), — rédacteur du journal le Français,
— auteur de : Le parti libéral sous la Restauration, — Royalistes et Républicains, essais historiques sur des questions de politique contemporaine ; — L'Église et l'État sous la monarchie de Juillet; — Histoire de la monarchie de Juillet (Prix Gobert 1 885 et 1886).
LOROIS (Paul-Emile) $5, né à Vannes le 29 septembre 1831.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 mars 1858), — préfet de l'Aude (1871), — de Loir-et-Cher (26 mai 1873), — député du Morbihan (14 mars 1886).
* DESJARDINS (Michel-Albert) y I, né à Beauvais le 28 avril 1838, mort le 21 janvier 1897 '.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1860),
— avocat à la Cour d'appel de Paris (24 décembre 1859), — membre de l'Assemblée nationale (Oise), — sous-secrétaire d'État aux ministères de l'instruction publique et de l'intérieur, — professeur à la Faculté de droit de Paris, — membre de l'Institut, Académie des sciences morales (1887), — auteur de : Essai sur les plaidoyers de Démosthènes ; -— Étude historique sur les causes d'interruption de la prescription; — De la compensation ; — Traité du vol dans les principales législations de l'antiquité; — Les cahiers des Etais généraux en 1789 et la législation criminelle; — Les moralistes français du xvie siècle (ouvrage couronné par l'Académie dés sciences morales et politiques); —■ Éléments de droit pénal d'Ortolan (nouvelle édition);
— Les sentiments moraux au xvi" siècle ; — Méthode expérimentale appliquée au droit criminel en Italie.
DOUBLET (Gustave), né à Versailles le 4 février 1836.
Docteur en droit, —- lauréat de la Faculté de Paris (médaille d'or, concours de doctorat), — substitut à Coulommiers (1864), — juge suppléant (10 mars 1866), — puis juge (13 mars 1876) à Verl.
Verl. clans le Bulletin de 1898 la notice de M. Desjardins par M. Colmet de Sanlerre.
— 355 — sailles, — chargé des ordres (1883), — président du tribunal
de Coulommiers (3 juin 1882), maintenu sur sa demande à Versailles, — auteur de : Études de jurisprudence (Conférence des attachés, 8 juin 1863).
BAYLET (Jean-Baptiste-Gabriel-François), né àDunes(Tarn-etGaronne) le 25 septembre 1835.
Lauréat de la Faculté de droit de Toulouse (1857), — docteur en droit de la Faculté de Paris, — substitut à la Réole (Gironde) (15 mars 1862), — à Périgueux (30 décembre 1863), — procureur impérial à Cognac (Charente) (25 août 1867-10 septembre 1870),— substitut du procureur général à la Cour de Pau (25 juillet 1872), — juge à Toulouse (4 décembre 1876).
LAIR (Jules-Auguste) ^, né à Caen (Calvados) le 23 mai 1836.
Archiviste-paléographe (15 novembre 1858), — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 décembre 1859), — directeur de la Compagnie des entrepôts et magasins généraux de Paris, — lauréat de la Société des antiquaires de Normandie et de l'Académie de Caen (1858), — auteur de : Etude sur l'origine de l'êvêché de Bayonne ; — Histoire du Parlement de Normandie; — Documents inédits sur l'histoire de la Révolution française ; — Des sociétés à responsabilité limitée.
* JOZON (Paul), né à la Ferté-sous-Jonarre (Seine-et-Marne) le 12 février 1836, mort le 6 juillet 1881.
Docteur en droit, — lauréat de l'Académie de législation de Toulouse (1869), — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1858), — avocat au Conseil d'État et à la Cour dé cassation (2 février 1866-6 juillet 1881), — membre du Conseil de l'Ordre (18771880), — membre de l'Assemblée nationale, — député de Seine-etMarne (14 octobre 1877), — auteur de: Le droit des obligations traduit de Savigny (avec Gérardin); — Manuel électoral, 1869 (avec Clamageran, etc.) ; — Guide électoral, 1866 (avec Girard et Méline) ; — Manuel de la liberté individuelle (avec Hérold) ; — Transfert et conversion des titres nominatifs en titres au porteur ; — Des principes de l'écriture phonétique ; — collaborateur de la Revue pratique, de la Revue du Notariat, du Bulletin de la Société de la législation comparée, etc. '.
* AMIABLE (Louis) $, G. O. du Medjidié (Turquie), G. 0. du Nichara (Tunisie), né à Montbrison (Loire) le 16 février 1837, mort en 1897.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit (1859), —
1. Le Bulletin de l'année 1883 contient la notice de M. Jozon parMe Tommy Martin.
— 356 —
avocat à la Cour d'appel de Paris (1859-1864), -^ avocat à Constantinople (1864-1879), — président du Ban-eau de Constantinople (1872-1874), — conseiller légal de la Sublimé-Porte (1875-1879), •— publiciste, — membre correspondant des académies de législation de Madrid et de Toulouse, —maire du Ve arrondissement de la ville de Paris (27 novembre 1888-1891), — conseiller à la Cour d'appel d'Aix (8 novembre 1892), — auteur de : Discours prononcé dans l'Assemblée générale du Barreau de Constantinople en 1872 : Des origines du. Barreau.; — Essai historique et critique sur l'âge de la majorité (1861); — De la responsabilité de l'ex-empereur et de ses ministres (1871) ; — La séparation de l'Etat et des Eglises (1882); •— Sus aux congrégations (1882) ; — De la preuve de la paternité hors mariage (1885); — rédacteur de la Justice'.
MADELIN (Sébastien-Amédée), né à Nancy le 27 janvier 1835, Docteur en droit, — procureur impérial à Neufchâteau (19 février 1870), —procureur de la République à Toul (15 décembre 1872), — à Bar-le-Duc (8 août 1874), — à Saint'Flour (29 juillet 1882), non acceptant, — avocat à Bar-le-Duc, — auteur de: Le premier Consul législateur, mémoire couronné par l'Académie de législation (Conférence des attachés, 1865).
ASSE (Louis-Eugène-Auguste), né à Paris le 25 mars 1830.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1857-23 février 1886), — auteur de :. Mademoiselle de Lespinasse et la marquise du Deffand ; — éditeur de : Lettres de M1'" Aïssé suivies de celles de Montesquieu et de Mm* du Deffand au chevalier d'Aydie ; — Lettres de la marquise du Châtelet ; — Lettres de la présidente Ferrand au baron de Breteuil ; — Lettres de l'abbé Galiani; — Lettres deMm° de Grafftgny ; — Lettres de M[[" de Lespinasse ; — Contes de Bouffters; —— rédacteur au Moniteur universel.
1861-1862
Bâtonnier: Me JULES FAVRE
POUILLET (Louis-Marie-Eugène) &, né à Paris le 14 juillet 1835.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1858), — discours de rentrée et prix Liouville de 1862 : Éloge de Félix Liouville, — membre du Conseil de l'Ordre (1880-1887 et 1891), — Bâtonnier (1895-1896), VICE-PEÉSIDENI DE L'ASSOCIATION (1895), — auteur de : Traité théorique et pratique des brevets d'invention et
1. Voir dans le Bulletin de 1899 la notice de M. Amiable, par M. Le Chevalier
— 357 —
de la contrefaçon; — Traité théorique et pratique, des dessins de fabrique; — Traité de la propriété littéraire et artistique et du droit de représentation.
RENAULT (Léon-Charles) 0$, G. C. de François-Joseph (Autriche), de Saint-Michel (Bavière), d'Isabelle-la-Catholique (Espagne), de Sainte-Anne et de Saint-Stanislas (Russie), G. 0. de la Couronne de chêne (Hollande), C. de la Rose (Brésil), né à Alfort (Seine) le 24 septembre 1839.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1860-18 juillet 1871, 11 février 1876-9 novembre 1880 et 19 juillet 1884), — discours de rentrée de 1862 : De l'influence de la philosophie au XVIII" siècle sur les réformes de la procédure criminelle, — préfet de police, — conseiller d'État en service extraordinaire, — député de Seine-et-Oise (1876-1881), — membre du Conseil supérieur des prisons, — député (1882), — conseiller général (août 1883),
— puis sénateur (27 janvier 1885-1894) des Alpes-Maritimes.
GUILLOT (Adolphe) $, né à Paris le 25 avril 1836.
Substitut à Vitry-le-François (5 mars 1864), — à Rambouillet (10 mai 1865), — à Troyes (16 mars 1867), — procureur de la République à Troyes (28 avril 1872), — substitut (19 juin 1873), —puis juge d'instruction au tribunal de la Seine (16 mai 1874), — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (9 avril 1892), — auteur de : Examen du projet de loi sur la propriété littéraire (1863); —La liberté des théâtres (1864) (Conférence des attachés); —Principes du nouveau Code d'instruction criminelle;
— Paris qui souffre; — Les Prisons de Paris.
GAUTD2R (Antoine-Hippolyte-Albert DE VALBRAY), né à Lyon (Rhône) le 4 mai 1835.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 décembre 1858-juin 1867 et de 1871 à 1879).
* BOCQUILLON (Louis-Joseph-Alphonse), né à Saint-Quentin (Aisne) le 28 novembre 1836, mort le 23 avril 1882.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 novembre 1859).
DUBOIS (Louis-Georges-Édouard), né à Paris le 13 février 1838.
Docteur en droit, — substitut à Dreux (22 août 1862), — à Corbeil (9 avril 1863), —à Auxerre (14 juin 1864), — à Reims (16 avril 1869), — procureur impérial à Troyes (14 juillet 1869), — substitut au tribunal de la Seine (27 décembre 1869), — substitut du procureur général à la Cour de Paris (1875-3 juillet 1880), — avocat
— 358 —
à la Cour d'appel de Paris (5 juillet 1880-1" octobre 1894), — chef du contentieux et du domaine à la Compagnie d'Orléans, —
auteur de : Commentaire théorique et pratique de la loi de 1868 sur
les réunions publiques.
•RIPAULT (Napoléon-Aquilas-Léon), né à Paris le 6 juillet 1837, mort le 20 octobre 1864.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1858), — au Conseil d'État et à la Cour de cassation (7 août 1863).
* DENAUT (Louis-Alfred), né à Paris le 5 février 1837, mort en mai 1870.
Docteur en droit, —- avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1858), — chef du cabinet du premier président de la Cour des comptes.
BONNET (Louis-Marie-Paul), né à Paris le 5 avril 1839.
Docteur en droit, — substitut à Tonnerre (15 septembre 1862), — à Fontainebleau (4 mars 1865), — procureur impérial à Avallon (7 décembre 1867), — à Dreux (9 janvier 1869), — à Meaux (4 novembre 1874), — substitut près le tribunal de la Seine (9 novembre 1876-3 juillet 1880), — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 juillet 1880).
FROMAGEOT (Paul-Hector), né à Paris le 13 août 1837. Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1858), — membre du Conseil de l'Ordre (1889-1893).
* CAMESCASSE (Jean-Louis-Ernest) C$, né à Brest (Finistère) le 22 septembre 1838, mort le
Avocat à la Cour d'appel de Paris (31 août 1858-septembre 1870), ■— préfet du Finistère (5 septembre 1870), — de Loir-et-Cher (24 mars 1871), — du Cher (8 mai 1872-26 mai 1873), — de la Haute-Savoie, — du Pas-de-Calais (18 décembre 1887), — directeur de l'administration départementale et communale (1880), — conseiller d'État en service extraordinaire, — préfet de police (16 juillet 1881-22 avril 1885), — député du Finistère (4 septembre 1881-1889), — sénateur du Pas-de-Calais (4 janvier 1891), — membre du Conseil supérieur des prisons, — administrateur de la Compagnie des Omnibus, — rédacteur à la République française '.
BIGOT (Charles), né à Orléans le 27 août 1837. Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 janvier 1859), — à la Cour d'appel d'Orléans (1862).
1. Voir dans le Bulletin de 1899 la notice de M. Camescasse, par M. Decrait.
— 359 —
1862 -1863
Bâtonnier : M" DUFAURE
DECRAIS (Pierre-Louis-Albert) GO^,yA, né à Bordeaux le 18 septembre 1838.
Discours de rentrée et prix Paillet de 1863 : Éloge de M. de Vatimesnil, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — secrétaire du ministre de France à Bruxelles (septembre 1870), — préfet d'Indre-etLoire (29 mars 1871), — des Alpes-Maritimes, •— de la Gironde (18 décembre 1877), — conseiller d'État (15 mars 1879), — conseiller d'État honoraire (1880), —ministre plénipotentiaire à Bruxelles (8 mai 1880), — conseiller général de la Gironde (1er août 1880), — ministre plénipotentiaire de 1" classe, directeur des affaires politiques au ministère des affaires étrangères (4 février 1882), — ambassadeur de la République française près le roi d'Italie (11 novembre 1882), — à Vienne (juillet 1886), — à Londres (22 juillet 1893), — membre du Conseil de la Légion d'honneur, — ambassadeur en disponibilité,•— député de la Gironde, — ministre des colonies (1899).
MARTIN (Albert-Émile-Philibert) yA, né à Nevers le 20 novembre 1835.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 janvier 1859), — discours de rentrée et prix Paillet de 1863 : Étude sur l'organisation de la juridiction civile en France de 1789 à 1810, — membre du Conseil de l'Ordre (1883-1887), — commissaire du Gouvernement près les conseils de guerre pendant le siège de Paris, — auteur de : Rapport sur les conférences de droit présenté à M. le Bâtonnier (1863), avec MM. Lacoin et Corne.
* GAMBETTA (Léon-Michel), né à Cahors le 3 avril 1838, mort le 31 décembre 1882.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1er décembre 1866), — député de la Seine (1869), — membre du Gouvernement de la Défense nationale, ministre de l'intérieur (4 septembre 1870) et de la guerre,
— membre de l'Assemblée nationale (huit départements), — député de la Seine (1876), — président de la Chambre des députés (31 janvier 1879-novembre 1881), — ministre des affaires étrangères et président du conseil des ministres (novembre 1881-30 janvier 1882),
— auteur de : Discours et plaidoyers politiques '.
1. Le Bulletin de l'année 1884 contient la notice de M. Gambetta par M. Joseph Reinach. Voir page 72 le discours prononcé par Me Falateuf, bâtonnier, 26 novembre 1883, et dans le Bulletin de 1883, le discours de Me Falateuf, aux funérailles nationales de Gambetta (6 janvier 1883).
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DE TOURVILLE (Marie-Pierre-Adrien LE TENDRE) yA, né à Auteuil (Seine) le 12 juillet 1838.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1859), — maire de Tourville, — préfet de l'Allier (16 octobre 1873), — d'Eure-et-Loir (11 novembre 1874-13 avril 1876), — de la Meuse (1877), — auteur de : Compte rendu de jurisprudence (1863); —Étude sur la législation des noms patronymiques (1864) (Conférence des attachés).
BARADAT (Ernest) 0$<, y A, 0. de la Couronne d'Italie, né à Dunes (Tarn-et-Garonne) le 26 octobre 1839.
Avocat à la Cour d'appel d'Agen, — membre du Conseil de l'Ordre, — ancien conseiller municipal, — ancien maire, — ancien conseiller général, — procureur de la République à Marseille (20 juillet 1880), —procureur général à Montpellier (5 septembre 1883), — à Agen (sur sa demande) (13 juin 1889), — premier président à Montpellier (7 mai 1895).
* LEGRAND (Auguste-Félix), né à Saint-Amand (Cher) le 29 février 1836, mort le 24 août 1893.
Docteur en droit (24 juin 1863), — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er mars 1859), — avocat à la Cour d'appel de Bourges, — Bâtonnier (1876-1877, 1878-1879, 1881-1882,-1885-1886, 18921893)'.
* CHARTIER (Frédéric-Paul), né à Mamers (Sarthe) le 8 juillet 1838, mort le 6 mai 1875.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 12 novembre 1859.
LAC01N (Marie-Annibal-Bernard-Félix), né à Paris le 18 mai 1839.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 novembre 1869), — membre du Conseil de l'Ordre (1891-1895), — membre du bureau d'assistance judiciaire près le tribunal civil de la Seine, — auteur de : Rapport sur les conférences de droit présenté à M. lé Bâtonnier (1863) (avec MM. A. Martin et Corne).
* DIARD (Paul), né à Dourdan le 6 août 1833, mort le 26 décembre 1879.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1860), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (8 mai 1863), — secrétaire général de Seine-ot-Oise (19 juin 1871), — préfet de la Drôme (15 février 1873), — de Loir-et-Cher (16 octobre 1873-28 août 1874).
1. Voir dans le Bulletin de 1895, page 199, la notice da M. Legrand par M» De Verdon.
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* CORNE (Anatole-Emile), né à Douai (Nord)le 28 novembre 1838, mort le 5 janvier 1872.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1860-aoûtl864), •— sous-préfet de Saint-Omer (octobre 1870), — de Compiègne (décembre 1871), — auteur de : Rapport sur les conférences de droit présenté à M. le Bâtonnier (1863) (avec MM. A. Martin et Lacoin) ; — Prisons et Détenus ; — De quelques réformes à introduire dans la législation pénale en France.
BERTIN (Henri-Louis), né à Paris le 23 janvier 1834. Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1860), — membre du Conseil de l'Ordre (juillet 1886-1890).
*BLOCH (Alphonse) ^, né à Soultz (Haut-Rhin) le 22 avril 1838, mort le 13 mars 1897.
Lauréat de la Faculté de droit de Strasbourg (1er prix de droit français, 2e prix de droit romain), — docteur en droit, — prix Paillet de 1863, — substitut à Vitry-le-François (10 mai 1865), — à Rambouillet (15 mars 1867), —à Meaux (23 avril 1868), — procureur impérial à Épernay (19 mars 1870) , — substitut près le tribunal de la Seine (31 mars 1873), — substitut du procureur général (3 juillet 1880), — puis avocat général (15 septembre 1883), — et président de chambre à la Cour dé Paris (21 avril 1891), — auteur de : Du cumul des deux quotités; — Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1887 : Maupeou, ses tribunaux et ses réformes 1.
•AMELINE DE LA BRISELAINNE (Henri-Marie) * , né à Rennes le 8 janvier 1840, mort le 1er janvier 1890.
Lauréat de la Faculté de droit de Rennes, — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 décembre 1860), — nommé secrétaire en remplacement de M. Diard, — ancien auditeur au Conseil d'État, — ancien chef du cabinet du ministre de l'agriculture et du commerce (12 janvier 1870), — auteur de : Commentaire de la loi de 1868 sur les réunions publiques ; — Assurances en cas de décès et en cas d'accidents; — Commentaire de la loi de 1880 sur les réunions publiques ; — Les discours de rentrée de la magistrature en 1865; — De la concurrence industrielle et des industries similaires ; — Des institutions ouvrières au xix" siècle ; — Budgets ordinaire et extraordinaire de l'empire français pour 1870 (Conférence des attachés, 1865 à 1869)'.
1. Voir dans le Bulletin de 1891 la notice de M. Ameline de la Briselainne par M. Lacoin, et le discours prononcé par Me Cresson, bâtonnier, le 15 novembre 1890.
2. Voir dans le Bulletin de 1899 lanotice de M. Bloch, par M. Albert Martin.
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1863-1864
Bâtonnier: M8 DUFAURE
TOUSSAINT (Léopold), né à Jarny (Moselle) le 4 septembre 1832.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 décembre 1860-1880), — discours de rentrée de 1864 :. Biographie de M. de Martignac.
DE FALLOIS (Louis-Charles-Armand), né à Sommedieue (Meuse) le 23 mai 1838.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 décembre 1860-1865), — discours de rentrée de 1864 : Avantages de la publicité judiciaire, — conseiller général de la Meuse.
TAN ON (Célestin-Louis) 0$!, né à Mens (Isère) le 11 février 1839.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 décembre 1862), — prix Bethmont de 1864, — substitut au tribunal de la Seine (5 septembre 1870), — substitut du procureur général à Paris (20 juin 1878), — directeur des affaires criminelles et des grâces (21 février 1880), — conseiller d'État en service extraordinaire (27 juillet 1880), ■— conseiller à la Cour de cassation (9 novembre 1881), —- membre du conseil supérieur des prisons (1881), — procureur général à la Cour de Paris (12 décembre 1892), — président de chambre à la Cour de cassation (6 avril 1893), — auteur de : Études sur l'organisation judiciaire. Tribunal de la Seine; — Étude critique de la loi de 1838 sur les aliénés (Conférence des attachés, 1867 et 1868) ;
— Registre criminel de la justice de Saint-Martin-des-Champs à Paris au xiv 8 siècle; —■ Histoires des justices des anciennes églises et communautés monastiques de Paris ; — l'Ordre du procès civil au xiv" siècle au Châtelet de Paris; — Notice sur le formulaire de Guillaume de Paris; — Étude de littérature canonique.
LOUBERS (Gaston-Louis-Henri) ^, yA, né à Montpellier le 11 octobre 1839.
Docteur es lettres et en droit, —prix Bethmont de 1864, — substitut à Castelnaudary (29 avril 1868), — à Rodez (10 décembre 1868), —- procureur de la République au même siège (24 septembre 1870), — à Montpellier (2 novembre 1871), — avocat général à Montpellier (18 novembre 1875), — à Toulouse (16 mars 1876), — ■— à Paris (23 juillet 1878), — avocat général (22 novembre 1884),
— puis conseiller à la Cour de cassation (14 août 1891), — commissaire suppléant (28 novembre 1884), — puis commissaire
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du Gouvernement près du Tribunal des conflits, — auteur de : Etude sur le dialogue des avocats d'Antoine Loysel, — Quid de forensi eloquentia senserit Antonius Loysellus ; — Domat philosophe et magistrat; — Discours de rentrée à la Cour de Toulouse, en 1876 : De la création d'une chaire d'éloquence judiciaire dans les Facultés de droit; — à la Cour de Paris, en 1879 : Étude sur l'ancienne magistrature d'après les moralistes français; — à la Cour de cassation, en 1887 : Domat criminaliste.
* LANNE (Charles), né à Rouen le 28 mars 1838, mort en septembre 1871.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 21 décembre 1861.
BOUCHEZ (Camille-Joseph) 0$}, yl, né à Cambrai (Nord) le 5 juillet 1840.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1861-1870 et 1889), — substitut près le tribunal de la Seine (6 septembre 1870), —substitut du procureur général (22 février 1879), — puis avocat général (13 janvier 1880) à la Cour de Paris, — procureur de la République près le tribunal de la Seine (12 avril 1883), — procureur général à la Cour de Paris (11 mai 1886-1889), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Paris, en 1881 : L'indépendance des magistrats.
* MASSON (Armand), né à Beaune (Côte-d'Or) le 3 décembre 1839, mort le 2 décembre 1867.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 1861), — auteur de : Études de jurisprudence (Conférence des attachés du 8 juin 1863), — Étude sur la séparation des patrimoines (1867) '.
THIÉRY (Jules-Gilbert), né à Paris le 11 janvier 1839. Avocat à la Cour d'appel de Paris (31 janvier 1863), — avocat à Bucharest.
* BARRÈME (Marc-Antoine-Jules) $, né à Avignon le 26 avril 1839, mort le 13 janvier 1886.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1860), — au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation (30 novembre 1866-10 mars 1876), — souspréfet de laRéole (24 mai 1876-20 mai 1877), — secrétaire général de la Gironde (26 décembre 1877), —préfet des Deux-Sèvres (3 mai 1879), — de l'Eure (30 mars 1881) \
1. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par Mc Allou, bâtonnier, le 7 décembre 1867.
2. Voir dans le Bulletin de 1887, page 136, la notice de M. Barrème, par Me Lyon-Càen.
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DE SAINT-AGNAN (Paul-Ferdinand PELLAULT), né à Moulins (Allier) le 25 avril 1839.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1861-11 mars 1867 et 8 novembre 1880), — ancien conseil judiciaire du gouvernement égyptien (1867-1874).
PICOT (Georges-Marie-René), né à Paris le 24 décembre 1838.
Lauréat de l'Institut, —juge au tribunal de la Seine, —directeur des affaires criminelles et des grâce3 au ministère de la justice (18 décembre 1877), — membre de l'Institut, Académie des sciences morales et politiques (6 juillet 1878), — PRÉSIDENT DE ^'ASSOCIATION,
— auteur de : Loi sur les flagrants délits (Conférence des attachés du 11 mai 1863); — Les juges de police à Londres; — Notes sur l'organisation des tribunaux de police à Londres ; — De la détention préventive ; ■— Histoire des États généraux de 1355 à 1614; — La réforme judiciaire ; — Recherches sur la mise en liberté sous caution; —- M. Dufaure, sa vie, ses discours ; — Etude sur lés logements d'ouvriers ; — collaborateur de la Revue des Deux-Mondes.
* ROUSSELLIER (Paul-Henry) 0*, né à Nîmes le 17 août 1842, mort le 11 février 1895'.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1861), — substitut à Mende (17 mai 1865), — à Nîmes (10 avril 1867), — substitut du procureur général (4 décembre 1869), ■— puis avocat général (7 janvier 1874) à Nîmes, —procureur général à Orléans (13 janvier 1880), — à Montpellier (7 février 1880),
— avocat général à la Cour de cassation (5 septembre 1883-1887), ■— commissaire suppléant (11 novembre 1883), — puis commissaire du Gouvernement près du Tribunal des conflits (28 novembre 1884), ■— conseiller à la Cour de cassation (12 novembre 1887), — auteur de: Discours" de rentrée à la Cour de Nîmes, en 1871: De l'indépendance du pouvoir judiciaire et de son rôle dans une société démocratique ; — en 1877, La Cour des conventions royaux; — à la Cour de cassation en 1885, Thouret avocat, publiciste, législateur et magistrat.
1864-1865
Bâtonnier: Me DESMAREST
* COLIN DE VERDIÈRE (Léon-Étienne-Marie), né à Paris le 2 juillet 1840, mort le 23 septembre 1879.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour
l. Voir dans le Bulletin do 1896 la notice de M. Roussellier, par M. Larnac.
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d'appel de Paris (15 novembre 1862), — discours de rentrée de 1865 : Éloge de Vergniaud '.
BRUGNON (Claude-Nicolas-Emmanuel), né à Besançon (Doubs) le 13 février 1842.
Docteur en droit, — discours de rentrée de 1865 : Du rôle des légistes dans les États généraux jusqu'en 1789, — substitut à SaintQuentin (29 août 1866), — à Saint-Omer (12 février 1867), — à Lille (4 septembre 1869), — au tribunal de la Seine (27 juillet 18723 juillet 1880), — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 novembre 1880-8 décembre 1894).
* LEPOT (Adolphe-Ernest-Antoine), né à Cambrai (Nord) le 16 mai 1839, mort le 1895*.
Prix Liouville de 1865, —■ substitut aux Andelys (19 février 1872),
— àYvetot(28 octobre 1873), — à Éyreux (25 septembre 1874),
— au Havre (11 septembre 1875), — procureur de la République à Pont-Audemer (14 septembre 1876), — à Abbeville (22 mars 1879),
— substitut du procureur général à la Cour de Douai (8 février 1880), — procureur de la République à Montreuil-sur-Mer (8 juillet 1880), —- à Arras (4 novembre 1880), — conseiller à la Cour de Douai (7 août 1885).
DEMANGE (Charles-Gabriel-Edgar), né à Versailles le 22 avril 1841.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1862), — prix Liouville de 1865, — membre du Conseil de l'Ordre (18881892), — président de la Société de médecine légale de France (18911892).
BOISSIER (Jean-Aimé-Albert), né à Nîmes (Gard) le 10 mai 1840.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1861), — de Nîmes,
— banquier à Nîmes.
* COFFLNHAL-LAPRADE (Paul-Raymond), né à Montauban en 1841, mort le 5 octobre 18S2.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1862-11 janvier 1870), — substitut à Perpignan (12 mars 1870), — procureur impérial au Blanc, — substitut à Tours (2 février 1871), — procureur de la République à Issoire (27 mars 1873),
' l. Voir dans le Bulletin de 1883, page 37, la lettre de M8 Nicolet lue par M= Jules Favre le 22 décembre 1879, et, dans le même Bulletin, la nécrologie, page 125. 2. Voir dans le Bulletin de 1896 la notice de M. Lepot, par M. Bouchez.
— 366 —
— à Narbonne (7 mai 1874), — substitut du procureur général à la Cour de Toulouse (10 août 1878), — de Paris (4 juillet 1880), — auteur de : La loi militaire de 1868 (avec Isambert) '.
LOUCHET (Charles-Auguste), né à Corbeil (Seine-et-Oise) le 8 mars 1841.
Docteur en droit, — substitut à Étampes (24 février 1866), — à Chartres (14 juillet 1869), — à Versailles (27 février 1872), — substitut près le tribunal civil de la Seine (16 juin 1873-2 juillet 1880),
— avocat à la Cour d'appel de Paris (2 juillet 1880), — auteur de : Étude sur l'autorité des Cours impériales en matière criminelle (Conférence des attachés, 1866).
COUTEAU (Emile), né à Paris le 1er avril 1833.
Docteur en droit, —avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1858), — conseiller général de Loir-et-Cher, — auteur de : Du bénéfice de l'assurance sur la vie ; — Traité des Assurances sur la vie.
BOULLAIRE (Pierre-Jules), né à Châlons-sur-Marne le 30 octobre 1839.
Docteur en droit, — avocat à la cour d'appel de Paris (26 novembre 1859-25 décembre 1864 et 29 novembre 1881), — substitut àNogent-sur-Seine (24 décembre 1864), —à Corbeil (6 août 1866),
— procureur impérial à Fontainebleau (9 août 1870), — procureur de la République à Troyes (4 juillet 1873), — à Reims (24 mai 187617 juillet 1880), — auteur de : Études de jurisprudence ; — Examen du projet de loi sur les coalitions (Conférence des attachés, 1863) ; — Benjamin Vandier, sénateur de la Vendée, sa vie, ses travaux législatifs ; — Notice sur Chaix d'Est-Ange ; — Manuel des Syndicats professionnels agricoles ; — collaborateur de la Gazette des Tribunaux et du Bulletin de la Société de Législation comparée.
DELEGORGUE (Alexandre-Albert), né à Abbeville (Somme) le 15 novembre 1839.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 mars 1862), — substitut à Montdidier (6 janvier 1866), — à Laon (13 juin 1869), — à Amiens (11 janvier 1872), — procureur de la République à Laon (13 juin 1876), — avocat général à la Cour de Douai (4 janvier 1881), — procureur de la République à Versailles (20 avril 1882), — vice1.
vice1. dans le Bulletin de 1886, page 3i5, un extrait du discours de rentrée prononcé devant les Chambres réunies de la Cour de Paris, le 3 novembre 1882, par M. Villetard de Laguérie, avocat général.
Voir dans le Bulletin de l'année 1883 la notice de M. Cotnnhal-Laprade par M. Loubers.
— 367 —
président au tribunal de la Seine (7 août 1885), — conseiller à la Cour de Paris (1889), —■ auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Douai en 1881 : Le Parlement de Flandre.
MÉLINE (Félix-Jules), 0. M. A., né à Remiremont (Vosges) le 20 mai 1838.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (21 novembre 1859), — membre de l'Assemblée nationale de 1871 (Vosges), — député des Vosges (1876), — sous-secrétaire d'État au ministère de la justice (1877), — membre et vice-président du Conseil général des Vosges (16 août 1886), — ministre de l'agriculture (21 février 1883-30 mars 1886), — président de la Chambre des députés (4 avril 1888), — membre du Conseil supérieur de l'agriculture, — président du Conseil des ministres (1896-1898), — auteur de : Guide électoral (1876) (avec Jozon).
* LÉON (Edouard-Charles), né à Paris le 21 juillet 1833, mort le 15 août 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 août 1862), — sous-préfet de Grasse (1870), —membre fondateur de la Société de médecine légale.
GUYOT (Emile), né à Paris le 26 juillet 1834.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 décembre 1862-7 décembre 1872, et 20 novembre 1875), — nommé secrétaire le 18janvier 1865, en remplacement de M. Boullaire, — professeur de droit à l'Institut catholique de Paris.
* BAISIER (Paul-Francisque), né à Condé-sur-Escaut (Nord) le 7 mars 1840, mort le 4 avril 1878.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1861), — nommé secrétaire le 7 février 1865 en remplacement de M. Boissier, — substitut à Ajaccio (24 décembre 1865), — à Saint-Etienne (6 juin 1868), — à Valence (17 octobre 1870), —■ procureur de la République à Saint-Brieuc (27 octobre 1870), — avocat général à la Cour de Bastia (18 avril 1874),— de Chambéry (6 juillet 1877), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Bastia en 1875, Du droit de punir.
1865-1866
Bâtonnier: M' DESMAREST
RIBOT (Alexandre-Félix-Joseph), né à Saint-Omer le 7 février 1842. Avocat à la èour d'appel de Paris (9 janvier 1864-2 mars
— 368 —
1870 et 5 décembre 1876), — discours de rentrée de 1866: Éloge de lord Erskine, — substitut près le tribunal de la Seine (2 mai 1870), — directeur des affaires criminelles et des grâces (1875), — secrétaire général du ministère de la justice, — conseiller d'Etat en service extraordinaire (1876), — député du Pas-de-Calais (18781885 et 1887), — professeur à l'École libre des sciences politiques, — ministre des affaires étrangères (17 mars 1890) et président du Conseil (6 décembre 1892), — ministre de l'intérieur et président du Conseil (17 janvier 1893-4 avril 1893), — ministre des finances et président du Conseil (29 janvier 1895).
LAFERRIÈRE (Édouard-Louis-Julien) C$<, Ul, né à Angoulême le 26 août 1841.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — discours de rentrée de 1866 : Histoire des rivalités entre les Parlements, les intendants et le Conseil du roi depuis le règne de Louis XIV jusqu'à la Révolution de 1789, ■— maître des requêtes au Conseil d'Etat (19 septembre 1870), — commissaire du Gouvernement près le Conseil d'Etat (14 octobre 1870), — et le Tribunal des conflits (1874-1879), — professeur de droit administratif à l'Ecole des ponts et chaussées, — directeur général des cultes et conseiller d'Etat en service extraordinaire (28 janvier 1879), — conseiller d'Etat en service ordinaire (14juillet 1879), — président de la section du contentieux au Conseil d'Etat (26 juillet 1879), — membre du Tribunal des conflits (1879-1881), —viceprésident du Conseil d'Etat (19 janvier 1886-1898), — chargé de l'organisation et de l'enseignement du cours de droit administratif (4e année) à la Faculté de droit de Paris (1883), — membre du conseil supérieur des prisons, — gouverneur général de l'Algérie (1898), —ANCIEN PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION (1889-1890), — auteur de : Les constitutions d'Europe et d'Amérique (avec Batbie) ; — Loi organique départementale du 10 août 1871; — La censure et le. régime correctionnel ; —- Traité de la juridiction administrative et des recours contentieux; — Essai sur l'histoire du Droit français de M. F. Laferrière (nouvelle édition).
* LAGROLET (Jean-Baptiste-Marie-Armand), né à Saint-Sever (Landes) le 3 décembre 1841, mort en 1876.
Lauréat du concours d'éloquence à l'Académie française: Éloge de Vauban, — avocat à la Cour d'appel de Paris (17 janvier 1865décembre 1868 et 24 juillet 1871), — prix Paillet de 1868, — substitut à Digne (9 janvier 1869), — démissionnaire en 1870 '.
1. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M" BétoImtd, bâtonnier, le 24 novembre 1877.
— 369 —
GRIOLET (Hippolyte-Gaston) 0#<, né à Paris le 6 février 1842.
Docteur en droit, — prix Paillet de 1866, — maître des requêtes au Conseil d'Etat (10 septembre 1872), — maître des requêtes honoraire (1876), — vice-président du conseil d'administration du -chemin de fer du Nord, — président du bureau d'assistance judiciaire près le Conseil d'État, — auteur de : De l'autorité de la chose jugée, ouvrage couronné par la Faculté de droit de Paris et par l'Académie de législation de Toulouse (Conférence des attachés, 1868), — un des directeurs de la Jurisprudence générale de Dalloz.
*LESOURT (Stéphane-Albert-Auguste:Godefroy), né à Meliin (Seine-et-Marne) le 1" novembre 1840, mort le 14 janvier 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 janvier 1862), — membre du bureau d'assistance judiciaire près le tribunal civil de la Seine '.
CADOT (Louis-Marie-Ernest), né à Péronne (Somme) le 13 janvier 1841.
Avocat à Péronne (26 juin 1857), — maire de Péronne, — juge suppléant (26 juin 1867-4 décembre 1883), — député de la Somme (1876-1881), — auteur de : La Vérité sur le siège de Péronne.
MAISONABE (Noël-Amans-Alphonse), né à Rodez le 2 novembre 1842.
Docteur en droit, — avocat à Rodez, — Bâtonnier (1877-1878, 1878-1879, 1887-1888, 1888-1889).
LE CHEVALIER (Georges-Victor) 0$, G. C. du Medjidié, G. 0. de l'Osmanié, né à Paris le 11 novembre 1839.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris jusqu'en décembre 1873, —■ préfet de la Sarthe (septembre 1870-1871), — avocat à Constantinople, — président de la Société du Barreau de Congtantinople (1879-1880), — délégué de France à la commission de la dette égyptienne (avril 1882-juillet 1893). — ministre plénipotentiaire honoraire, — conseiller général delà Sarthe, — administrateur du canal de Suez.
* FRUNEAU (Henri-Louis), né à Blois le 25 février 1840, mort le 17 avril 1878.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — rédacteur-gérant de la Conférence, — sous-préfet des Sables-d'Olonne
1. Voir dans le Bulletin de 1894, page 247,- la notice de M. Lesourt par Me Laeoin, et dans le même Bulletin, p. 67, le discours prononcé par M" CarMer, bâtonnier.
CO.SFÉft. DBS AVOCATS. 2l
— 370 —
(1870-1873), — avocat à Nantes, —conseiller municipal à Nantes,
— sous-préfet de Grasse (24 mai 1876), — sous-préfet de Toulon (25 février 1877), démissionnaire le 16 mai, — replacé le 3 décembre 1877 '.
*GARSONNET (Jean-Baptiste-Eugène) $}, yl, né à Caen le 18 novembre 1841, mort en 1899.
Docteur en droit, — agrégé, — puis professeur à la Faculté de droit de Paris (27 novembre 1880), — doyen (novembre 1896), — auteur de : Histoire des locations perpétuelleset des baux à longue durée (ouvrage couronné par l'Académie des sciences morales et politiques) ;
— Traité théorique et pratique de procédure civile.
* LANUSSE (Raymond-Camille-Joseph-Marie) y A, néàNogaro (Gers) le 1er mai 1842, mort en mars 1879.
Lauréat du concours de licence (1862), — docteur en droit, — professeur agrégé à la Faculté de droit de Strasbourg (1868), — de Bordeaux (1871), — professeur titulaire *.
HENDLÉ (Ernest-Charles) C$, yl, né à Paris le 14 février 1844.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1863), — préfet de la Creuse (20 mars 1871), —deLoir-et-Cher (8 mai 1872-26 mai 1873), — de Saône-et-Loire (18 décembre 1877), — de la SeineInférieure (27 mai 1882).
1866-1867
Bâtonnier : Me ALLOU
SABATIER (Marc-Maurice) ^, né à Narbonne le 21 décembre 1841.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1862), — discours de rentrée de 1867 : Éloge de Bossi, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (25 novembre 1871), — membre du Conseil de l'Ordre (1882-1885 et 1891), — président de l'Ordre (1892-1895).
* DE BORVILLE (Albert PIERRE), né à Dainville (Eure) le 23 août 1843, mort le. 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1864), — prix Bethmont de 1867, — avocat à la Cour d'appel de Rouen (1867), — substitut à Alais (19 septembre 1870), — procureur de la République à Dieppe
1. Le Bulletin do 1879 contient la notice de M. Fruneau.
2. Le Bulletin de 1880 contient la notice de M. Lanusse par M. Garsonnet.
— 371 —
(25 octobre 1870), — substitut à Chambéry (23 juin 1871), — procureur de la République à Saint-Jean-de-Maurienne (15 août 1871), —. à Domfront (30 novembre 1872), — substitut à Lille (7 août 1875), — avocat général (29 juin 1880), — puis conseiller (4 janvier 1881) à Douai, — conseiller honoraire (1894), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Douai en 1880 : Le droit pénal italien et le projet de Code pénal voté à la Chambre des députés en 1877.
MELCOT (Philippe-Louis-Edmond) 0^, né à Faverney (HauteSaône) le il mars 1842.
Discours de rentrée de 1867 : Organisation de la justice criminelle avant 1808 ; — substitut du procureur général à Montpellier (23 mai 1870), — avocat général à Chambéry (20 novembre 1875),
— à Aix (6 juillet 1877), — procureur général à Chambéry (11 février 1879), — à Amiens (10 octobre 1882), — avocat général à la Cour de cassation (9 janvier 1894), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Montpellier en 1872: De l'indépendance du magistrat en matière politique; — à la Cour de Chambéry en 1876 : Du maintien de la discipline.
LYON-CAEN (Léon), né à Paris le 18 juillet 1840.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 juin 3 864), — prix Bethmont de 1867, — procureur de la République à Albi (septembre 1870), — auteur de : De la législation des brevets d'invention (avec Albert Cahen).
DEBACQ (Claude-Louis-Gabriel), né à Orléans le 2 janvier 1844.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (médaille d'or des concours de doctorat), —avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1862), — auteur de : De l'action du ministère public en matière civile ; — Libéraux et Démagogues au moyen âge ;
— collaborateur de la Bévue critique et du Becueil de jurisprudence générale de Dalloz.
*MARTINEAU (Numa-Jean-Baptiste-Marie-Roland), né à SaintPierre (Martinique) le 29 août 1843, mort le 12 juillet 1894.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1864-3 juillet 1868),—à la Cour de la Martinique (1868), —au tribunal de SaintPierre (1877), — maire de Saint-Pierre, — président du Conseil général de la Martinique, — juge à Cambrai (4 août 1883), — à Lille (6 octobre 1883), — président du tribunal de Boulogne-sur-Mer (28 janvier 1890), —juge au tribunal de la Seine (20 juillet 1892) '.
1. Voir dans le Bulletin de 1896 la notice de M. Martineau, par M. Flandin.
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BERTRAND (Edmond-René-Ernest) $, né à Troyes (Aube) le
27 juillet 1842..
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1863-1870), —juge suppléant (18 août 1870), — puis substitut (19 juin 1875) au tribunal de la Seine, — substitut du procureur général (13 janvier 1880), — puis avocat général (29 juillet 1880) à la Cour de Paris, — avocat général à la Cour de cassation (17 novembre 1887), — commissaire suppléant, —puis commissaire du Gouvernement près le Tribunal des conflits (12 novembre 1891), — procureur général à la Cour d'appel de Paris (18 avril 1893), — .auteur de : Etudes anglaises; — Le régime légal de la presse en Angleterre (Conférence des attachés, 18661868) ; — Code d'instruction criminelle autrichien (avec Charles LyonCaen) ; — De la détention préventive et de la célérité dans les procédures criminelles en France et en Angleterre ; — Discours de rentrée à la Cour de Paris, en 1884 : L'art de juger; — à la Cour de cassation en 1888 : De la codification.
MAILLARD (Jean-Baptiste-Paul) ^, né à Saint-Var (Aube) le 30 août 1840.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — substitut à Charleville (25 avril-3 mai 1870), — procureur de la République à Montmédy (27 décembre 1873), — à Vannes (27 octobre 1876), — à Rennes (19 novembre 1878), — substitut du procureur général à la Cour de Paris (7 juillet 1880), —■ procureur général à la Cour de Lyon (21 octobre 1884), — premier président de la Cour de Montpellier (22 mars 1889), — de Lyon (4 mai 1895).
FLANDIN (Paul-Louis-Màrie) $!, y A, né à Poitiers le 27 septembre 1840.
Substitut à Sainte-Menehould (6 juillet 1867),—à Joigny (30 décembre 1868), — à Auxerre (27 décembre 1869), — procureur de la République à Coulommiers (7 mai 1872), — à Épernay (15 juillet 1875), — substitut (3 septembre 1880), — vice-président au tribunal de la Seine (1888), — conseiller à la Cour d'appel de Paris (16 février 1895).
* DESPRÉS (Ambroise-Abraham-Nicolas) %, né à Douai (Nord) le 22 décembre 1839, mort le
Auditeur au Conseil d'État (1868), — chef du cabinet du miuistre des travaux publics, — sous-préfet de Boulogne (1871), —"préfet de Tarn-et-Garonne (1873), — percepteur des contributions directes à Lyon (1876-1880).
MARITA1N (Claude-Philibert-Marie-Anne-Paul), né à Mâcon le 28 janvier 1841.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 janvier 1863), — à Mâcon
— 373 —
(1889), — auteur de : Jules Favre, Mélanges judiciaires, politiques et littéraires.
POTIER (Georges-Albert) $, né à Paris le 14 février 1843.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 février 1865), — substitut à Versailles (9 août 1870), — au tribunal de la Seine (6t juillet 1876), — substitut du procureur général (18 mai 1883), — puis conseiller à la Cour de Paris (29 mars 1887), — président de chambre (1897).
1867-1868 Bâtonnier: M" ALLOU
* BOUCHER (Eugène-Louis-Rodolphe), né à Paris le 16 décembre 1840, mort le 14 juillet 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (janvier 1864), — discours de rentrée de 1868 : Éloge de M. de Serre, — manufacturier à Fumay (Ardennes), — auteur de : De la Bèpublique nationale '.
CALARY (Joseph-Marie-Raoul) ^, né à Neuvic-d'Ussel (Corrèze) le 9 octobre 1841.
Discours de rentrée de 1868 : Les clients de Voltaire, — substitut à Lille (5 août 1872), — au Mans (4 janvier 1874, non acceptant),
— substitut au tribunal de la Seine (7 août 1875), — substitut du procureur général (9 mars 1880), — avocat général (9 janvier 1882),
— président de chambre à la Cour de Paris (1887), — conseiller à la Cour de cassation (1897), — vice-président, puis président du Conseil général de la Corrèze (16 août 1886), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Paris en 1885 : L'Avocat, vu du siège du Magistrat.
MILLIARD (Victor-Edouard), né aux Andelys le 19 décembre 1844.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1865), — prix Liouville de 1868, — député de l'Eure (1887-1889), — conseiller général de l'Eure, — sénateur de l'Eure (1890), — ministre de la justice (1897-1898).
*DE GERMINY (Charles-Eugène, comte LEBÈÛITE), né à Melun (Seine-et-Marne) le 11 juillet 1841, mort le
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — prix Liouville de 1868, — membre du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine.
1. Le Bulletin de 1888 contient la notice de M. Bouclier par M. Ribol.
— 374 —
DEVIN (Charles-Léon), né à Paris le 5 novembre 1843.
Docteur en droit (22 février 1866), — avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1863), — prix Liouville de 1868, — membre du Conseil de l'Ordre (1884-1888 et 1891), — Bâtonnier (1899).
DE CLÉRON D'HAUSSONVILLE (Othenin-Bernard, comte) *&, né à Gurcy-le-Châtel le 21 septembre 1843.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 août 1865), — membre de l'Assemblée nationale (1871) (Seine-et-Marne), — ancien chef du cabinet du garde des sceaux (1877), — membre de l'Académie française (1888), —auteur de : L'enfance à Paris; — Les établissements pénitentiaires en France et aux colonies ; — collaborateur de la Bévue des Deux-Mondes.
GUYHO (Corentin-Léonard-Marie), né à Jonzac le 7 juin 1844.
Docteur en droit (1870), —- avocat à la Cour d'appel de Paris (1865-1871 et 4 juillet 1878), — au Conseil d'État et à la Cour de cassation (5 août 1871-4 juillet 1878), — député du Finistère (1876, 1878, 1881), — avocat général à la Cour d'Amiens (mai 1889), — procureur de la République à Nantes (janvier 1894), — conseiller à la Cour de Paris (1899), — membre honoraire de l'Académie d'Amiens, — auteur de : Discours de rentrée à la Cour d'Amiens en 1889: Dupin aîné ; — Del'armée; -J— Lamartine; — D'une Chambre haute; — Du mode de recrutement du Sénat; — Autour de 1789 ; — Les hommes de 1852 ; Les beaux jours du second Empire ; L'Empire inédit; — collaborateur de la Bévue critique, du Télégraphe, de la Nouvelle Bévue.
LE ROI DE LA BRIÈRE (Furcy-Ferdinand-Pierre-Gaston), né à Paris le 21 mai 1841.
Élève de l'École polytechnique (1860), — sous-préfet de Pithiviers, Gien, Montargis (1870-1873), — ingénieur civil à Paris.
DAIREAUX (Émile-Honoré), né à Rio-de-Janeiro (Brésil) le 21 avril 1843.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 décembre 1863 et 6 novembre 1883), — avocat et publiciste à Buenos-Ayres, — auteur de : Buenos-Ayres, la Pampa et la Patagonie ; — La vie et les moeurs à la Plata ; — collaborateur de la Bévue des Deux-Mondes.
HAUTBERG (Charles-André), né à Chalon-sur-Saône le 12 no. vembre 1836.
Substitut au tribunal de la Seine (1870).
— 375 —
* BÉQUET (Léon-Jules) $, né à Alger le 10 février 1842, mort le 20 octobre 1891.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 juillet 1863), —substitut au tribunal de la Seine (1871-19 juin 1873), — maître des requêtes au Conseil d'État (1879), — conseiller d'État (22 juillet 1884), — auteur de : De la personnalité civile des diocèses; — les Établissements publics et d'utilité publique ; — Bépertoire du droit administratif;
— Algérie, gouvernement, administration, législation ; — collaborateur de la Bévue pratique, de la Loi, etc. '.
METTETAL (Louis-Henri), né à Paris le 7 août 1843.
Ancien juge suppléant au tribunal de la Seine chargé de l'instruction (5 novembre 1864), — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 juin 1870 et 9 novembre. 1878), — auteur de : Lies jeux de Bourse et la législation.
1868 -1869
Bâtonnier: W GRËVY
DEVELLE (Paul-Jules), né à Bar-le-Duc le 12 avril 1845. Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 novembre 1866), — discours de rentrée de 1869 : Eloge de Berryer, — préfet de l'Aube,
— député de l'Eure (14 octobre 1877), — de la Meuse (18 octobre 1885-1898), — sous-secrétaire d'État de l'intérieur (13 février-mars 1879 et 30 janvier 1882-21 février 1883), — membre du Conseil supérieur des prisons (1881), — ministre de l'agriculture (8 janvier 1886), — membre du Conseil supérieur de l'agriculture, — vice-président de la Chambre des députés (1889). — ministre de l'agriculture (27 février 1892), — des affaires étrangères (11 janvier 1893).
* SAGLIER (Charles-François), né à Châtillon-sur-Seine (Côted'Or) le 6 août 1845, mort le 8 octobre 1877.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — discours de rentrée de 1869 : De l'application du jury en matière civile 1.
GRAUX (Georges-Edouard), né à Saint-Pol (Pas-de-Calais) le 15 février 1843.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 décembre 1865-1880), — prix Paillet de 1869, — chef du cabinet du garde des sceaux (1877),
1. Voir dans le Bulletin de 1894, page 228, la notice de M. Béquet par M. Laferrière.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcii par M» Bétolaud, bâtonnier, le 24 novembre 1877.
— 376 — .
— membre du Conseil supérieur de l'agriculture, — conseiller général, — et député du Pas-de-Calais (1881 et 1889),
— auteur de : Les congrégations religieuses devant la loi.
* MASSONI (Auguste), né à Alger le lor août 1841, mort le 10 septembre 1885.
Ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats à Bastia, —procureur de la République à Villefranche (Haute-Garonne) (9 mai 1879), — à Moulins (8 février 1880), — conseiller à Riom (9 janvier 1882)'.
LAMY (Étienne-Marie-Victor), né à Cizet (Jura) le 2 juin 1845.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1865), — prix Paillet de 1869, — membre de l'Assemblée nationale, — député du Jura (1876-1881).
NIVÉT (François-Georges), né à Chalon-sur-Saône le 24 décembre 1844.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — prix Paillet de 1869, — substitut à Vesoul (29 juillet 1873), — procureur de la République à Arbois (30 octobre 1875), — à Cambrai (28 avril 1878), — à Draguignan (8 octobre 1878-30 juin 1880), — avocat à Chalonsur-Saône.
JACQUIER (Charles-François) , Ch. de Saint-Grégoire-le-Grand, né à la Clayette (Saône-et-Loire) le 11 juillet 1845.
Avocat à la Cour d'appel de Lyon, — professeur de droit civil à l'Institut catholique de Lyon, — auteur de : De la condition légale des communautés religieuses en France.
* CHAREAU (Emile), né à Bercy (Seine) le 10 mars 1844, mort le 1" octobre 1885.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 1865)'.
*LEFRANC (Marie-Guillaume-Justin-Victor-Edmond) ^, né à Mont-de-Marsan (Landes) le 9 août 1843, mort le 13 avril 1888.
Avocat à la Cour d'appel de Paris,— chef du cabinet du Ministre du commerce (juin 1871), — du Ministre de l'intérieur (1872), — substitut à Bordeaux (19 décembre 1872), —au tribunal de la Seine (l0r juin 1876), — substitut du procureur général (17 juillet 1880),
— conseiller à la Cour de Paris'.
î. Voir dans le Bulletin de 1888 la notice lue par M. le président DupréLasale à l'assemblée générale du 28 déeembre 1887.
2. Voir dans le Bulletin de 1886, page 30, le discours prononcé par Me Martini, bâtonnier, le 30 novembre 1885.
3. Voir dans le Bulletin de 1889, page 159, la notice de M. Lefranc par M. Bertrand.
— 377 —
GAIRAL (Jean-André-Marie-Simon), Ch. de Saint-Grégoire-leGrand, né à Saint-Symphorien-d'Ozon (Isère) le 5 septembre 1843.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1866 et 1870), — avocat à la Cour d'appel de Lyon, — professeur de droit international à l'Institut catholique de Lyon, — auteur de: Des dons et legs en faveur des personnes civiles; — La sépulture catholique et la loi civile ; — Le mariage civil et le mariage religieux ; — Les associations entre Français et étrangers ; — L'oeuvre des ateliers d'apprentissage ; — Les procès et les plaideurs d'après saint François de Sales ; — collaborateur de la Bévue catholique des Institutions et du Droit.
* SAVARY (Charles-Joseph), né à Coutances (Manche) le 21 septembre 1845, mort en 1889.
Sous-préfet (1870), — membre de l'Assemblée nationale (Manche),
— député (1876-19 mars 1883), — président du Conseil général de la Manche, — sous-secrétaire d'État au ministère de la justice (18 décembre 1877), — conseiller d'État en service extraordinaire.
*PLOCQUE (Alfred^Henri), né à Paris le 8 juin 1845, mort le 6 février 1886.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 août 1866), — juge suppléant au tribunal de la Seine (6 mars 1871), — auteur de: Études de jurisprudence (Conférence des attachés, 1869);
— Législation des eaux et de la navigation.
MIR (Bertrand-Louis-Eugène), né à Castelnaudary le 11 avril 1843.
Avocat à la Cour d'appel de Paris en novembre 1864, — élu secrétaire le 17 novembre 1868 en remplacement de M. Massoni, — ancien sous-préfet, — député de l'Aude (1876-1885 et 1889), — conseiller général de l'Aude (1.8 juin 1882), — membre du Conseil supérieur de l'agriculture, — sénateur de l'Aude (1894).
GUILLAUME (Louis-Jules-Firmin), né à Paris le 25 août 1841.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 janvier 1864-22 décembre 1871), — élu secrétaire le 15 juin 1869, en remplacement de M. Jacquier, — chef du contentieux de la Banque de France.
1869-1870
Bâtonnier: Me GRÉVY
DIETZ (François-Jules), né à Mâcon (Saône-et-Loire) le 3 novembre 1847.
Avocate la Cour d'appel de Paris (25 avril 1877), — chargé
du discours de rentrée de 1870, — ancien rédacteur en chef du Par-
— 378 —
lement, — collaborateur du Journal des Débats, — professeur à l'École libre des sciences politiques.
REBOUL (Marcel-Jean), né à Puteaux le 16 août 1845.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 août 1866), — membre du Conseil de l'Ordre (1895), — prix Bethmont de 1870, — discours de rentrée de 1871 : Éloge de M. Marie.
ALICOT (Michel), né à Montpellier le 17 juillet 1842. Chargé du discours de rentrée de 1870, — ancien sous-préfet (1871), — député des Hautes-Pyrénées (1876-1877 et 1881-1885),
— maître des requêtes au Conseil d'État (14 juillet 1879-1881), — maître des requêtes honoraire (5 janvier 1882), — membre du bureau d'assistance judiciaire près le Conseil d'État, — membre du Conseil supérieur de l'agriculture, — député (1893-1898).
*HELBRONNER (Horace), né à Paris le 25 août 1842, mort le 24 mai 1880.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 novembre 1864), — prix Bethmont de 1870, — discours de rentrée de 1871 : Le pouvoir judiciaire aux États-Unis, — auteur de : Le Barreau d'Angleterre, discours prononcé à la conférence Paillet ; — Du compte courant et de ses principaux effets '.
LESAGE (Paul-Jules-Lucien) %, yl, né à Versailles le 17 avril 1842.
Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (1861), — docteur en droit, — licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1866), — prix Bethmont de 1870, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (25 novembre 1871), — membre du Conseil de l'Ordre (1882-1885 et 1890-1893).
HARDOUIN (Philippe-Joseph) ®, né à Amiens le 6 janvier 1845. Substitut à Laon (12 janvier 1872), — à Amiens (2 décembre 1875-30 juin 1880), — avocat à la Cour d'appel d'Amiens.
MARIE (Jules-Charles-Albert), né à Laon (Aisne) le 15 novembre 1845.
Substitut à Dreux (12 mars 1872), — à Meaux (lBr juillet 1874),
— à Auxerre (15 juillet 1875), — procureur de la République à Sens (29 juin 1878).
1. Le Bulletin de 1881 contient la notice de M. Helbronner, par M6 Bélolaud. Voir dans le même Bulletin, page 61, le discours prononcé par Me Barboux, bâtonnier, le 29 novembre 1880.
— 379 —
CAMOIN DE VENCE (Marie-Joseph), né à Marseille le 12 mars 1846. Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 mars 1864).
RONDET (Joseph), né à Vienne (Isère) le 26 décembre 1844. Substitut du procureur de la République près le tribunal de Vienne, — avocat à Vienne (mai 1879).
BUFFE (Albert-Marie-Jules), né à Chalon-sur-Saône le 5 mai 1843.
Substitut à Loudéac (26 octobre 1869), — procureur de la République à Vassy (26 décembre 1870), — à Saint-Nazaire (21 novembre 1874), — substitut du procureur général à la Cour de Rennes (15 août 1876), — avocat général (22 mars 1879-9 juillet 1880), — puis avocat à la Cour d'appel de Pau, — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Rennes en 1877 : Étude comparative de la législation française et de la législation anglaise.
*PATINOT (Charles-Philippe-Georges) 0$*, yA, C. de François-Joseph (Autriche), né à Paris le 27 juin 1844, mort le 20 juillet 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1865-7 mai 1872), — chef de cabinet du préfet de police (1871-1875), — préfet de l'Indre (21 mars 1876), — de Loir-et-Cher (18 avril-mai 1877), — préfet de Seine-et-Marne (18 décembre 1877-21 octobre 1883), — directeur du Journal des Débats '.
* GODIN (Paul-Antoine-Alphonse), né à Versailles le 31 août 1839, mort le 15 mars 1887.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 février 1867), — juge de paix suppléant du XHP arrondissement de Paris, — collaborateur du Droit*.
GUYARD (Albert-Gabriel-Henri), né à Bar-sur-Seine le 18 février 1846.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (28 janvier 1868-14 janvier 1889), —nommé secrétaire le 9 novembre 1869 en remplacement de M. Buffe, — auteur de : De l'extension à la succession vacante de la nullité édictée par l'article 2146 (Conférence des attachés, 1870).
1. Voir dans le Bulletin de 1897, page 55, la notice lue par M° Hallays. 8. Voir dans le Bulletin de 1888 la notice de M. Godin, par M. Paul Faure.
— 380 —
1870-1871
Bâtonnier: Me ROUSSE
MONOD (Henri-Charles) C& , yl, Ch. des SS.-Maurice-et-La zare, né à Paris le 18 mai 1843.
Secrétaire général de l'Isère (avril 1871), — sous-préfet d'Aix (juin 1876-mai 1877), — préfet du Gers (18 décembre 1877), — de l'Ariège, — de l'Allier (15 mars 1879), — du Calvados (17 novembre 1880), — du Finistère (1886), — directeur de l'Assistance et de l'hygiène publiques au ministère de l'Intérieur (1886),
— conseiller d'État en service extraordinaire, — auteur de :
L'administration de l'hygiène publique à l'étranger et en France (Caen, 1884); — L'assistance publique en France (Paris, 1889); — Statistique des dépenses publiques d'assistance en France pendant l'année 1885 ( 1889) ; — Les mesures sanitaires en Angleterre depuis 1875, et leurs résultats (1891).
LE CONTE (Paul-Sébastien), né à Châlons-sur-Marne le 5 janvier 1844.
Substitut à Nogent-le-Rotrou (7 mai 1872), — à Vitry-le-François (20 mai 1872), '— à Étampes (29 juillet 1873), — à Auxerre (21 novembre 1874), — procureur de la République à Coulommiers (5 décembre 1876), — substitut à Alger (3 décembre 1881), non acceptant.
CHAUVE AU (Franck-Joseph-Charles), né à Paris le 1er septembre 1846.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1868), —discours de rentrée de 1872 : Étude sur lord Brougham,
— député de l'Oise (1876-1885), — sénateur de l'Oise£1888), — auteur de : De la poursuite criminelle et de l'établissement du ministère public en Angleterre ; — Elude sur la législation électorale de l'Angleterre ; — collaborateur du Bulletin de la Société de législation comparée.
CAMBON (Jules-Martin) C$ , 0. de l'Ordre de Léopold de Belgique, C. de l'Ordre de Sainte-Aune de Russie, né à Paris le 5 avril 1845.
Auditeur au Conseil d'État (24 juin 1871-31 août 1872),—préfet de Constantine, — secrétaire général de la préfecture de police (février 1879), — préfet du Nord (28 février 1882), — préfet du Rhône (janvier 1885), — gouverneur général de l'Algérie, — ambassadeur à Washington (1897).
— 381 —
DESMYTTÈRE (Albert-Marie-François-Aimé) ^, né à Cassel (Nord) le 17 octobre 1848.
Docteur en droit, — prix Paillet de 1872, — substitut à Béthune (16 mai 1874), — à Saint-Omer (11 septembre 1875), — à Boulognesur-Mer (10.août 1878-3 juillet 1880), — ancien Bâtonnier, — avocat à Boulogne-sur-Mer.
DE ROYER (Clément-Joseph-Ernest), né à Paris le 4 novembre 1844.
Docteur en droit (20 juillet 1870), — discours de rentrée de 1872 : Études sttr les mémoires de Beaumarchais, — substitut à Chartres (4 juillet 1873), — à Versailles (2 juin 1877-28 juin 1880), — avocat à la Cour d'appel de Paris, — auteur de : De l'exercice du privilège du propriétaire en cas de faillite du locataire (Conférence des attachés du 26 décembre 1867).
* DEMASURE (Marie-Joseph-Armand), né à Beauvais le 25 juillet 1847, mort le 12 juin 1885.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1869),
— prix Paillet de 1872, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (6 août 1876), — auteur de : Antoine Loysel et son temps ;
— collaborateur de la Bévue pratique, du Contrôleur de l'enregistrement, etc. ; — Traité du régime fiscal des sociétés '.
* LÉVY (Ernest) ^ né à Mulhouse le 20 octobre 1843, mort en 1876.
Avocat à la Cour d'appel de Paris le 14 août 1867s.
* DEMONGEOT (Armand-Nicolas), né à Mâcon le 9 juin 1842, mort le 6 mars 1875.
Elève de l'École polytechnique, — ingénieur des mines, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1869), — auditeur (1870), — puis maître des requêtes au Conseil d'État (10 septembre 1872).
PONTHIER DE CHAMAILLARD (Henri-Marie-Charles), né à Quimper le 23 octobre 1848.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 novembre 1869), — avocat
au tribunal de Quimper, — sénateur.
1. Le Bulletin de 1886, page 175, contient la notice de M. Demazuro par M. Georges Devin.
2. Voir dans le Bulletin de 1882 un extrait du discours prononcé par M« Biiolaud, bâtonnier, le 5 novembre 1876.
— 382 —
* DE LA ROCHETTE (François-Joseph-Désiré DE PORTANIEB), né à Rodez le 2 mars 1844, mort le 7 mars 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 mai 1867-1871, 23 juillet 1873-22 mars 1879), — substitut à Fontainebleau (6 février 1871),
— à Étampes (4 juillet 1873, non acceptant), — substitut près le tribunal de la Seine (22 mars 1879), — substitut du procureur général (9 janvier 1882), — puis conseiller à la Cour de Paris (7 août 1885), — conseiller général de la Marne.
* DE PEYRAMONT (Jean-Georges DTTLÉRY), né à Paris le 26 février 1846, mort le 1er mai 1882.
Secrétaire général du Puy-de-Dôme (29 mai 1871), — sous-préfet de Sceaux (19 décembre 1872-1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 août 1879).
1871-1872'
Bâtonnier: M" ROUSSE
LE CONTE, Secrétaire de l'année précédente.
CHAUVEAU, Id.
DESMYTTÈRE, Id.
DE ROYER (Clément), Id.
* DEMASURE, Id.
* LÉVY, Id.
FLOURENS (Léopold-Émile) 0$s, né à Paris le 27 avril 1841.
Licencié es lettres, — auditeur au Conseil d'État (décembre 18631868), — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1869), — nommé Secrétaire le 14 novembre 1871 en remplacement de M. Monod, — maître des requêtes au Conseil d'État (10 septembre 1872),
— conseiller d'État (14 juillet 1879), —directeur général des cultes (1er août 1879), — président de section au Conseil d'Etat (3 mars 1885), — président de section honoraire, — ministre des affaires étrangères (13 décembre 1886), — député des Hautes-Alpes (1887), — auteur de : La France et la Belgique, ouvrage couronné par l'Institut (1874).
1. Le Conseil do l'Ordre maintient en fonctions pour l'année 1871-1872 les
Secrétaires de l'année précédente.
m
— 383 —
DEBROU (Marie-Paul), né à Orléans le 5 juillet 1846.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 novembre 1867), — nommé Secrétaire le 14 novembre 1871 en remplacement de M. 'de la Rochette, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (8 mai 1874-1882).
DE BROGLLE (Louis-Alphonse-Victor, prince) ^, né à Rome le 29 octobre 1846.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (21 novembre 1868), —nommé Secrétaire le 14 novembre 1871 en remplacement de M. de Peyramont, — attaché d'ambassade à Londres (20 novembre 1871), —• chef du cabinet du ministre des affaires étrangères (1873), — député de la Mayenne (1893).
DEBELLOMAYRE (Louis-Michel-Emmanuel), né à Paris le 17 octobre 1847.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — nommé Secrétaire le 14 novembre 1871 en remplacement de M. Cambon, — substitut près le tribunal de Dreux (1er juillet 1874), — d'Épernay (4 avril 1876), — de Saintes (1er avril 1879, non acceptant).
PARIS (Pierre-Néhémie-Émilien), né à Sainte -Foy-la- Grande (Gironde) le 13 avril 1842.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, —nommé Secrétaire le 14 novembre 1871 en remplacement de M. Demongeot,
— conseiller de préfecture de la Haute-Vienne (5 novembre 1870),
— des Landes (22 mai 1872-4 août 1873), — avocat à la Cour d'appel de Limoges (24 novembre 1873), — conseiller municipal de Limoges en 1874 et en 1878, — substitut à Limoges (8 mai 1879),
— à Rouen (25 novembre 1880), — président du tribunal de Moulins (20 octobre 1883), — vice-président au tribunal de Bordeaux (20 octobre 1888), — conseiller à la Cour d'appel de Bordeaux (9 mars 1896), — auteur de : Un apôtre de la révolution religieuse, Charles-Marie-Athanase Pellissier, pasteur à Bordeaux, sa vie, son caractère, ses travaux (1876).
DEMOMBYNES (Denis-Julien-Gabriel), né à Amiens le 28 janvier 1840. Avocat à la Cour d'appel de Paris (1er mars 1869), — nommé
Secrétaire le 28 novembre 1871, en remplacement de M. de Broglie,
— auteur de : Les constitutions européennes.
DE PITTI-FERRANDI (Sylvestre-Joseph-Marie) , né à Bastia (Corse) le 21 août 1846.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, —nommé
— 384 —
Secrétaire le 19 décembre 1871, en remplacement de M. Ponthier de Chamaillard, — professeur à la Faculté de droit d'Aix, — conseiller général de la Corse.
VALFRAMBERT (Charles-Paul'-Henri) {£, né à Saint-Remy-duPlain (Sarthe) le 3 janvier 1847. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (16novembre
(16novembre — nommé Secrétaire le 19 décembre 1871, en remplacement de M. Paris, —auteur de : Répertoire politique, historique et littéraire annuel ; — De la responsabilité des communes ; — La commune en Angleterre.
PAVIE.
Secrétaire de l'année suivante, — nommé Secrétaire le 2 janvier 1872, en remplacement de M. de Pitti-Ferrandi.
1872 -1873
Bâtonnier: M' LACAN
MORILLOT (André-Paul), né à Paris le 19 janvier 1849.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — discours de rentrée de 1873 : De l'éloquence judiciaire à Athènes, — substitut à Epernay (10 février 1875), — substitut du procureur général près la Cour d'appel de Douai (25 mars 1876), — avocat général à Besançon (8 février 1880-décembre 1883), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (28 décembre 1883), —auteur de : Condition juridique de l'époux survivant ; — De la personnalité du droit de copie qui appartient à un auteur vivant ; — De la clause qui dénie à l'État le droit de réduire un legs fait à un établissement public ;—Delà commission des grades et de l'autorité qui s'attache à ses décisions ; — Du faux par omission; — Du travail des enfants dans les manufactures et de la nécessité de modifier la loi du 19 mai 1874 ; — De la protection accordée aux oeuvres d'art, etc., dans l'empire d'Allemagne ; — Discours de rentrée à la Cour de Douai, en 1879 : De l'éloquence judiciaire en France au xvie siècle, — à la Cour de Besançon, en 1882 : Les Dieux de la justice antique.
* MARTIN (Abel-Joseph TOMMT), né à Nevers le 3 mai 1842, mort en 1899.
Docteur en droit (21 août 1867), — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 mai 1865-6 avril 1897), — suppléant de la justice de paix du 17e arrondissement de Paris (17 juin 1893-2 avril 1897), —juge de paix du 2e arrondissement de Paris (2 avril 1897-1899) — discours de rentrée de 1873 : Éloge de Dupin aîreë.
— 385 —
DE VERDON (Louis-Antoine GIQOTJNOUS), né à Angoulême le 1er janvier 1845.
Docteur en droit, —prix Liouville de 1873, — substitut à Nevers (8 novembre 1873), — à Bourges (30 avril 1875), — substitut du procureur général à Bourges (25 août 1877), — avocat à la Cour d'appel de Bourges (1880), — bâtonnier (1890-1891), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Bourges en 1878 : Étude sur Guy Coquille.
LEDUC (Charles), né à Paris le 12 décembre 1846. Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1871), — prix Liouville de 1873.
LEDRU (Antoine-Léon-Alphonse), né à Strasbourg le 5 septembre 1848.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (27 juin 1871), — à Versailles (14 juillet 1888), — conseiller municipal et maire du Vésinet, — fondateur (avec Worms) du Journal des Sociétés civiles et commerciales, — auteur de : Organisation, attributions et responsabilité des conseils de surveillance des Sociétés en commandite par actions ; — Des publicains et des Sociétés vectigalium ;
— Des syndicats professionnels (avec Worms), — collaborateur de la Bévue politique et littéraire.
LEBEL (Marie-Georges), né à Saint^Denis (Seine) le 30 décembre 1847.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 novembre 1869), — membre du Conseil de l'Ordre (1899).
LELONG (Eugène-Philippe), né à Angers le 10 juillet 1847.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (1868), — archiviste paléographe, — archiviste de la Corse (1876-1877), — avocat à la Cour d'appel d'Angers (1877), — archiviste aux Archives nationales (1882).
MOUTARD-MARTIN (Emile-Joseph), né à Paris le 12 juin 1847.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1868),
— au Conseil d'État et à la Cour de cassation (8 janvier 1875),
— membre du Conseil de l'Ordre (1886-1889), — membre du bureau d'assistance judiciaire près la Cour de cassation.
COSTE (Régis), né à Paris le 1er mai 1844. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (24 août 1867).
CONFÉR. DBS AVOCATS. 25
— 386 —
CHAUDREAU (Charles) $, né à La Rochelle le 9 avril 1846. Substitut à Valence (3 octobre 1873), — à Nantes (7 juin 1877),
— substitut du procureur général à la Cour de Pau (20 octobre 1883), — conseiller, — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Pau, en 1884 : Des adoucissements à apporter à la loi sur les aliénés ; — en 1886: Les justices de paix.
WORMS (Louis-Ferdinand), né à Paris le 16 décembre 1847. Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 janvier 1870), — membre du conseil de surveillance de l'assistance publique de Paris,
— auteur de : Etude sur la propriété littéraire (2 vol.) ; — fondateur (avec Ledru) du Journal des Sociétés civiles et commerciales; — auteur de : Les syndicats professionnels (avec Ledru) ; — Publication des oeuvres de M. Rousse; — Les étrangers en France au point de vue de Vassistance et des secours charitables ; — Bibliographie métho • dique de l'assistance publique et privée en France et à l'étranger ;
— Les mots : Assistance publique et Autorisation de plaider dans le Bépertoire du droit français de Fuzier-Hermann ; — De l'impossibilité d'appliquer l'article 419 du Code pénal aux syndicats professionnels.
PAVIE (Victor-Georges), né à Angers le 23 avril 1847.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1er février 1870), — substitut à Mamers (28 août 1873), — à la Flèche (30 juin 1874), — et au Mans (22 octobre 1874), — procureur de la République à ChâteauGontier (16 juin 1877), — à Saint-Calais (Sarthe) (11 mars 18796 juillet 1880), — avocat au Mans.
1873 -1874
Bâtonnier: Me LACAN
THIEBLIN (Marie-Auguste-Henri), né à Bar-sur-Aube (Aube) le 29 août 1846.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1867), — membre du Conseil de l'Ordre (1893), — discours de rentrée de 1874 : Eloge de Gerbier.
BOURDILLON (Ernest-Auguste-Louis), né à Paris le 13 février 1850.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 avril 1870), — membre du Conseil de l'Ordre (1894), — discours de rentrée de 1874 : Le
barreau à l'Académie.
— 387 —
TERRAT (Barthélémy), né à Saint-Genest-Malifaux (Loire) le 2 juillet 1845.
Docteur en droit, — archiviste paléographe, — agrégé à la Faculté de droit de Douai, — professeur de droit à l'Institut catholique de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (26 mai 1876-1890), — membre correspondant de la Société d'agriculture, sciences et arts du département du Nord.
TAVERND3R (Marie-Paul-Raphaël-Léon), né à Passy (Seine) le 22 octobre 1850.
Prix Bethmont de 1874, — substitut à Chaumont (21 novembre 1874), — à Saint-Claude (21 février 1877), — à Vesoul (30 juin 1877), — avocat à Vesoul (20 décembre 1879), — à Besançon (novembre 1888), — à la Cour d'appel de Paris (1891), — collaborateur du Becueil de jurisprudence générale.
CAZEAUX (Guillaume-Louis), né à Paris le 25 juin 1845.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1867-juin 1878 et 4 novembre 1880), —• prix Bethmont de 1874, — substitut à Lons-le-Saulnier (29 juin 1878-17 juillet 1880).
FABRE (Pierre-Jules) y I, né à Paris le 23 novembre 1848.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1869), — adjoint au maire du Xe arrondissement de Paris (novembre 1884), — auteur de : De la prescription de l'action en responsabilité dirigée contre les architectes; —^- Des courtiers; — rédacteur du Journal des Conservateurs des Hypothèques ; — Le barreau de Paris (1810-1870); — Le divorce de Napoléon Ier ; — De Fontainebleau à l'île d'Elbe; — La presqu'île de Quiberon.
NOBLET (Dominique-Jean-Victor-Albert-Elisée), né à Bruxelles le 2 mars 1845.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris, —substitut à Pontarlier (11 janvier 1876), — à Lure (27 mars 1876), — à Lons-le-Saulnier (8 novembre 1876), —procureur de la République à Nyons (22 mars 1879), — substitut du procureur général (11 décembre 1880), — puis conseiller à la Cour d'Orléans (15 septembre 1883), — auteur de : De la suppression des conseils de préfecture; — Code pratique des chemins ruraux; — discours de rentrée à la Cour d'Orléans, en 1881 : La loi pénale en Belgique.
DANIEL (Marie-François-Paul), né à Orléans le 5 septembre 1848.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1870-1897).
— 388 —
LAURENT-ATHAL1N (Gaston-Marie) 0$, né à Colmarle 24 octobre 1848.
Docteur en droit, — rédacteur au ministère de la Justice, —juge suppléant (1er juin 1878), — puis juge d'instruction (13 novembre 1883) au tribunal de la Seine, — conseillera la Cour de Paris (13 octobre 1893), — procureur de la République près le tribunal de la Seine (septembre 1895), — conseiller à la Cour de cassation (1898).
NÉROT (James), né à Londres le 27 février 1831. Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 juin 1871).
BONNIER-ORTOLAN (Elzéar-Joseph-Charles), né à Paris le 25 novembre 1848.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 décembre 1868-1887), — auteur dramatique (Pierre-Elzéar).
DANET (Louis-Charles-Albert) $, né à Privas le 7 août 1846.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1868), — membre du Conseil de l'Ordre (1890-1894), — vice-président de la Société de médecine légale de France (1890-1891).
ALPY (Henri-Marie), né à Mantes (Seine-et-Oise) le 15 janvier 1849.
Docteur en droit (novembre 1872), — lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de licence de 1869), — avocat à la Cour d'appel de Paris (novembre 1869-11 septembre 1875 et 6 décembre 1880), — nommé secrétaire le 5 août 1873 en remplacement de M. Terrât, — substitut à Bar-sur-Aube (11 septembre 1875), — à Provins (5 décembre 1876-novembre 1880), — conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine (1890 et 1893), — auteur de : De la collation des grades universitaires dans les pricipaux pays de l'Europe; — La loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire devant la Cour de cassation; — collaborateur du Bulletin de la Société de législation comparée , du Becueil de Sirey et du Journal du Palais ; — Guide pratique des syndicats professionnels.
1874 -1875
Bâtonnier: M" SENARD
DEVIN (Prosper-Georges), né à Paris le 28 août 1848.
Docteur en droit,— licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1869), — discours de rentrée de 1875 : De l'éloquence judiciaire à Borne, — avocat au Conseil d'État et
— 389 —
à la Cour de cassation (1876), —membre du Conseil de l'Ordre (1888 à 1891), — président de l'Ordre (1895 à 1898).
MENNESSON (Aimé-Joseph-Gustave), né à Craonne (Aisne) le 21 janvier 1847.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (médaille d'or du concours de doctorat), — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1867), — discours de rentrée de 1875 : Éloge de Boyer-Collard, — membre du Conseil de l'Ordre (18 février 18911894).
DREYFUS (Ferdinand) $<, né à Paris le 5 mai 1849.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(13 novembre 1871), — prix Paillet de 1875, — conseiller général (1877-1880), — puis député de Seine-et-Oise (1880-1885), —membre du conseil supérieur des prisons (1881), — membre du Conseil supérieur de l'agriculture (1882), — délégué du Gouvernement aux congrès pénitentiaires de Rome (1889), — de Saint-Pétersbourg et d'Anvers (1890), — d'Anvers (1894), — de Paris (1895), — lauréat de l'Académie des sciences morales, et politiques (prix Léon Faucher, 1891), — de l'Académie française (1893), — auteur de : Manuel complet de l'électeur (avec Paul Beurdeley), — du Manuelpopidaire du conseiller municipal (1884), — de la Béforme du Code d'instruction criminelle (journal le Droit, 1883); — La Constitution républicaine ; lettre au Président Carnot (1889); — Vauban économiste (1891); — Les syndicats de communes (1892); — L'arbitrage international (1892), ouvrage couronné par l'Académie française, prix Montyon de 1893; — ancien directeur du journal le Conseiller municipal, — collaborateur de la Bévue bleue, de la Bévue politique et parlementaire, du Siècle.
CABAT (Augustin-Émile-Louis) y A, né à Paris le 27 février 1848.
Substitut à Bar-sur-Seine (18 mai 1875), — à Pontoise (8 mai 1879), — à Melun (mai 1880), — à Versailles (17 juin 1882), — au tribunal de la Seine (28 août 1886), — du procureur général près la Cour de Paris (8 janvier 1895), — conseiller à la Cour de Paris (1898), — prix d'éloquence de 1888 à l'Académie française : Eloge de Balzac, — auteur de : Du calcul de la durée des peines; — Étude sur l'oeuvre de Balzac.
t BROSSARD DE MARSILLAC (Louis-Armand-Saint-ThéauÉdouard) $, y A, né à Terrasson (Dordogne) le 30 décembre 1849. Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 janvier 1874), — prix Paillet de 1875, — maître des requêtes au Conseil d'État (5 janvier
— 390 —
1882), — membre du comité du contentieux de la marine (25 septembre 1883), — juge au tribunal de la Seine (5 mai 1888),
— juge d'instruction (15 novembre 1890), -— auteur de : Traité de la législation relative aux animaux utiles et nuisibles.
BONNET (François-Gaston), né à Périgueux le 11 juillet 1849.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — puis à Périgueux, — conseiller municipal de Périgueux, — substitut du procureur général à Nancy (25 juin 1880), — avocat général à Rennes (10 novembre 1880), — président de chambre à la Cour de Riom (octobre 1885),
— conseiller à la Cour de Paris (24 novembre 1894), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Rennes en 1882 : La Chalotais, son caractère, ses idées.
LEBON (Maurice-Henri), né à Paris le 13 novembre 1849. Ancien secrétaire du garde des sceaux, — secrétaire général de la Mayenne, — puis de la Seine-Inférieure (jusqu'au 28 octobre 1880),
— avocat à la Cour d'appel de Rouen, — membre du Conseil municipal, —puis maire de Rouen, —député de la Seine-Inférieure (22 février 1891), — sous-secrétaire d'État aux colonies (décembre 1893-15 mars 1894).
MORILLOT (Georges-Etienne), né à Paris le 19 octobre 1851. Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 avril 1872).
COUHIN (Claude-Raoul), né à Semur (Côte-d'Or) le 18 mai 1850.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1872), — fondateur de la Revue : Le Régime international de la propriété industrielle.
ROCHER (Georges-Louis-Leufranc), né à Paris le 21 septembre 1845.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 juin 1871), — viceprésident de la Société de médecine légale de France (1892).
BLONDEL (Louis-Marie-Joseph]), né à Blois le 5 novembre 1851.
Docteur en droit, — substitut à Vouziers (30 novembre 1875), — à Saint-Mihiel (Cour d'assises de la Meuse) (13 octobre 1877), — procureur de la République à Château-Chinon (8 février 1880), — à Avesnes (1880), — substitut du procureur général(20 avril 1882), — avocat général à la Cour de Douai (16 mai 1887), — substitut du procureur général à Paris (1896), — auteur de : De* assurances sur la vie dans leur rapport avec le droit civil ; — discours de rentrée à la Cour de Douai, en 1887 : Le Droit et la procédure dans la Comédie humaine de Balzac.
— 391 —
MASSE (Charles-Edouard) ^ , né à Strasbourg le 30 mars 1850.
Substitut à Ruffec (20 octobre 1875), — à Périgueux (5 février 1878), — procureur de la République à Ribérac (15 mai 1879), — substitut du procureur général à la Cour d'Orléans (9 mars 1880),
— avocat général à la Cour de Besançon (4 décembre 1883-1897),
— auteur de : Discours de rentrée à la Cour d'Orléans, en 1880 : La réforme du Code d'instruction criminelle ; — à la Cour de Besançon, en 1886 : Le Privilège des avocats; — en 1890: Le nouveau Gode pénal italien.
GOSSET (Antonin-Charles-Marie-Philibert) ®, né à Charenton (Cher) le 27 février 1847. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1867),
— nommé Secrétaire en remplacement de M. Cabat, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (1875), — membre du Conseil de l'Ordre (1887), — président de l'Ordre (1898).
1875 ^1876 Bâtonnier: Me SENARD
LEROUX (Marie-Gabriel), né à Beauvais le 9 mars 1850. Avocat à la Cour d'appel de Paris (1875-1877), — discours de rentrée de 1876 : Éloge d'O'Connell, — sous-préfet de Vervins (1877),
— de Dreux (3 mai 1879), — maintenu à Vervins sur sa demande,
— secrétaire général des Bouches-du-Rhône (5 octobre 1884), — préfet de la Haute-Saône (1886), — d'Ille-et-Vilaine, — du Rhône.
ROUGÉ (Marcel-Gérard-Gandérique), né à Troyes le 5 février 1851.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — substitut à Mâcon (8 avril 1876), — à Chalon-sur-Saône (10 août 1878-30 septembre 1881), — avocat à Chalon-sur-Saône, — puis
à Dijon.
DESJARDIN (Florimond), né à Montcornet (Aisne) le 14 mars 1848.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 février 1874), ■— discours de rentrée de 1876 : Les Jésuites et l'Université devant le Parlement de Paris au seizième siècle.
FALCIMAIGNE (Charles) 0&, né à Saint-Germain-l'Herm (Puyde-Dôme) le 9 juin 1851. Docteur en droit (8 janvier 1874), — prix Liouville de 1876, —
— 392 —
attaché de 1" classe (concours de décembre 1875), — substitut à Meaux (18 novembre 1876), — à Reims (1er avril 1879), — au tribunal de la Seine (17 juillet 1880), — du procureur général à la Cour de Paris (24 février 1888), — avocat général à la Cour de Paris (21 avril 1891), — directeur des affaires civiles et du sceau au ministère de la Justice (1892), — conseiller d'Etat en service
extraordinaire (6 octobre 1892), — conseiller à la Cour de cassation (17 novembre 1894).
HERBET (Marie-Pierre-Félix), né à Amiens le 28 septembre 1847.
Archiviste paléographe (1869), — docteur en droit (21 mai 1874),
— avocat à la Cour d'appel de Paris (21 novembre 1870), — adjoint (1892), — maire du VIe arrondissement (1894),— prix Liouville de 1876, — membre de la Société des antiquaires de Picardie, — auteur de : Essai sur Mélusine; — Prière Théophile; — Pierre Habert; — Des effets des saisies.
DE ROYER (Paul-François), né à Paris le 10 février 1848. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 février 1872).
DUVAL (Eugène-Louis-Marie) $f, né à Paris le 10 novembre 1847.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 juin 1871), — substitut près le tribunal de la Seine (4 août 1880), — du procureur général à la Cour de Paris (2 octobre 1888), — avocat général (15 mars 1892), — directeur du personnel au ministère de la Justice (12 janvier 1893), — avocat général (22 avril 1893), — puis conseiller à la Cour de cassation (17 août 1898), — auteur de : Des milices en droit romain; — De la vénalité des offices en droit coutumier; — De la nature des offices ministériels, de leur transmission et de l'exercice du droit de présentation sous le régime de la loi du 28 avril 1816, en droit civil français ;
— La répartition des ordonnances de 1667 et 1670 ; — Guillaume de Lamoignon.
BOURGEOIS (Léon) 0$, y A, né à Paris le 29 mai 1851.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (15 juillet 1872), — attaché au cabinet du ministre des Travaux publies (mars 1876), — sous-chef du contentieux au ministère des Travaux publics (novembre 1876), — secrétaire général de la Marne (décembre 1877),
— sous-préfet de Reims (17 novembre 1880), — préfet du Tarn (7 novembre 1882), — secrétaire général de la préfecture de la Seine (16 octobre 1883), — préfet de la Haute-Garonne (1885), — direc-
_.~393 —
teur du personnel et du secrétariat au ministère de l'Intérieur (6 novembre 1886), — préfet de police. — député de la Marne (1888),
— sous-secrétaire d'État au ministère de l'Intérieur (1888), — ministre de l'Intérieur (1889), — de l'Instruction publique (17 mars 1890), — de la Justice (6 décembre 1892), — ministre de l'Intérieur et président du Conseil des ministres (1895), — ministre des affaires étrangères (1896), — ministre de l'Instruction publique (1898), — premier délégué du gouvernement de la République française au Congrès de la Paix à la Haye (1899); — auteur de : La Hongrie ;
— Des travaux publics communaux ; — Les chemins de fer économiques; — a collaboré à la Réforme économique et au Journal des Economistes.
DREYFOUS (Georges-Julien), né à Paris le 22 juillet 1848.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 février 1871), — membre du bureau d'assistance judiciaire près le tribunal civil de la Seine (1893), — auteur de : Des titres au porteur dans leurs rapports avec le droit civil.
SALZEDO (Numa-Joseph), né à Bayonne le 1er décembre 1851.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1871), — à Constantinople (1887), — auteur de : la Coulisse et la Jurisprudence, — administrateur délégué de la Rente foncière.
* CANOT (Eugène-Auguste-Oscar), né à Port-Louis (île Maurice) le 21 juin 1850, mort le 12 août 1893.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (3 juillet 1871), — substitut à Montauban (9 mai 1888), — substitut à Lyon (6 décembre 1889)'.
* HACHE (Jean-Baptiste-Eugène), né à Paris le 15 septembre 1849, mort le 4 juin 1898.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1871), — conseiller général de Seine-et-Oise (octobre 1881) 5.
LAFFON (Jacques-Etienne.-Fernand-Gabriel), né à Saïnt-Savinde-Blàye (Gironde) le 27 juillet 1853.
Docteur en droit, — lauréat du concours général des Facultés de droit et de la Faculté de droit de Paris, concours de doctorat (1873),
— nommé secrétaire en remplacement de M. Rougé, — attaché de 1" classe (concours de décembre 1877), — substitut à Mont-de-Marsan (18 août 1878), — procureur de la République à Clamecy
1. Voir dans le Bulletin de 1894, page 253, la notice de M. Canot par M» Herbel.
2. Voir dans le Bulletin de 1899 la notice de M. Hache, par M. Ferdinand Dreyfus.
— 394 —
(19 avril 1879), — à Saint-Malo (13 janvier 1880), — substitut près le tribunal de la Seine (17 juillet 1880), — du procureur général à la Cour de Paris (8 juillet 1888), — avocat général à la Cour de Paris (11 février 1893), —■ discours de rentrée à la Cour de Paris (1896) : La loi de France et le dernier congrès.
1876 -1877
Bâtonnier: W BÉTOLAUD
BARD (Alphonse) $S, né à Paris le 26 mars 1850.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 mars 1872), — discours de rentrée de 1877 : Eloge d'Odilon Barrot, —substitut à Marseille (11 mars 1879), —au tribunal de la Seine (21 octobre 1879), — substitut du procureur général à Paris (22 novembre 1884), — directeur des affaires civiles et du sceau au ministère de la justice (23 février 1888), — conseiller d'État en service extraordinaire (1er mars 1888), —membre du Conseil supérieur de l'assistance publique, — membre du comité du contentieux des affaires étrangères, — conseiller à la Cour de cassation (16 avril 1892), — membre du Conseil supérieur des colonies (1892), — membre du comité de législation étrangère au ministère de la justice (1893), — auteur de: Du divorce et de la séparation de corps ; — Commentaire de la loi des 1221 juillet 1875 sur la liberté de VEnseignement supérieur ; —^ Betit guide pour les élections des sénateurs ; — Ija Constitution française de 1875 étudiée dans ses rapports avec les constitutions étrangères (avec Robiquet); — Précis de droit international pénal et privé.
BEAUREGARD (Paul-Victor) y I, né au Havre le 13 octobre 1853.
Docteur en droit, — désigné pour le second Discours de rentrée de 1877, — professeur agrégé à la Faculté de droit de Douai (1877), — professeur agrégé (1881), — puis professeur titulaire à la Faculté de Droit de Paris (23 décembre 1887), —lauréat de l'Académie des sciences morales et politiques (1886), — député (1898), — auteur de : Éléments d'Économie politique; — Essai sur la théorie du salaire, la main-d'oeuvre et son prix.
* HENRY (Hippolyte-Lucien), né à Savonnières-devant-Bar-leDuc le 23 septembre 1851, mort en mai 1897.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 novembre 1874), — discours de rentrée: Un procès de presse en 1821, procès de P.-L.
— 395 —
Courier, — et prix Bethmont de 1877, — chef du cabinet du soussecrétaire d'État à l'intérieur (février-mars 1879) '.
ROULIER (Jules-Auguste-Clément-Marie) 0*, y A., G. 0. du Nicham Iftikhar (Tunisie), né à Saint-Hilaire-du Harcouët (Manche) le 29 juillet 1852.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (mars 1873),
— prix Bethmont de 1877, — substitut à Saint-Étienne (10 août 1878), — à Marseille (3 novembre 1879), — au tribunal de la Seine (3 juillet 1880), — chef de la division du personnel au ministère de la justice (8 mars 1884), — substitut du procureur général (3 mai 1885), — avocat général à la Cour de Paris (2 octobre 1888), — procureur de la République près le tribunal de la Seine (15 mars 1892), — conseiller à la Cour de cassation (13 octobre 1894),
— auteur de : Étude sur la tierce opposition.
GOURD (Alphonse-Ramsay), né à New - York le 7 septembre 1850.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1872), — de Lyon (1878), — administrateur de la caisse d'épargne de Lyon, — auteur de : La Condition de la mère, —■ Les Chartes coloniales et les Constitutions des États- Unis de l'Amérique du Nord, — La Question des logements ouvriers, — membre correspondant de l'Académie de législation de Toulouse, — collaborateur de l'Annuaire de Législation étrangère, — du Bulletin de Législation comparée, etc.
DUSSAUD (Philippe) $, y A, né à Aix-en-Provence le 23 avril 1854.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1874-24 mars 1879, et 10 février 1880), — secrétaire du ministre de l'instruction publique et des beaux-arts (1879), — chef du cabinet du garde des sceaux (18801881).
BLIN (Lucien-Edme-Étienne-Victor), né à Auxerre le 13 octobre 1849. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(20 août 1872), — auteur de : Précis de droit féodal et coutumier (avec Malécot) ; — De l'assurance sur la vie.
BONNE VILLE (Fernand-Alfred), né à Haute-Molune (Jura) le 8 décembre 1848. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Dijon, —
1. Voir dans le Bulletin de 1898 la notice de M. Lucien Henry, par Mc Dussaud.
— 396 —
agrégé, — puis professeur à la Faculté de droit de Dijon (9 août 1881), — conseiller général du Jura.
PLUM (Eugène-Auguste), né à Rio-de-Janeiro (Brésil) le 25 août 1847. Docteur en Droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(21 août 1871).
MEURGÉ (Jean-Albert) y A, né à Paris le 11 janvier 1849. Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 juin 1873), — maire du Ve arrondissement de Paris.
LECOINTE (Jules-Maurice), né à Paris le 8 mars 1850. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 mai 1872), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation
(1880), — membre du Conseil de l'Ordre (1895 à 1898).
* LEFRANC (Marie-Edouard-Victor) ®, né à Paris le 8 octobre 1849, mort le 3 février 1888.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 mars 1874), — chef du cabinet du président du conseil des ministres (février 1879), — conseiller référendaire à la Cour des comptes (7 juin 1879) '.
CAUVIN (Paul-Auguste), né à Paris le 27 juillet 1851.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 juin 1875), —nommé Secrétaire en remplacement de M. Bonneville, — collaborateur du Becueil général des lois et arrêtés et de la Gazette des tribunaux, — rédacteur du Becueil périodique des assurances, — Directeur de la Compagnie « La Confiance » (Incendie).
1877 -1878
Bâtonnier: M" BÉTOLAUD
LOUSTAUNAU (Léopold-Albert), né à Paris le 27 octobre 1849.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (27 avril 1874), — discours de rentrée et prix Paillet de 1878 : Étude sur Barnave, — membre du Conseil de l'Ordre (1893), — auteur de : De la détention préventive.
CRUPPI (Charles-Marie-Jean) &, né à Toulouse le 22 mai 1855.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — discours de rentrée et prix Paillet de 1878: Lacordaire à l'audience, — substitut près le tribunal de la Seine (8 février 1880), — substitut du procureur gé1.
gé1. dans le Bulletin " de 1S89, page 159, la notice de M. Lefranc par M. Bertrand.
— 397 —
néral (7 août 1885), — avocat général à la Cour de Paris (28 novembre 1889), — à la Cour de cassation (21 avril 1893), — commissaire du Gouvernement près le Tribunal des conflits (1895), — membre du Conseil général de la Haute-Garonne (23 juillet 1897), — député de la Haute-Garonne (1898), — membre correspondant de l'Académie de législation de Toulouse,
— auteur de : Linguet, Un avocat journaliste att xvnie siècle (Paris, Hachefte. 1895); — La cour d'assises (Paris, Calmann-Lévy. 1897); — Discours de rentrée à la Cour de cassation (1896) : Napoléon et
le jury ; — collaborateur de la Bévue des Deux-Mondes, de la Revue bleue, de la Bévue du Palais.
LARNAUDE (Etienne-Ferdinand) yl, né à Condom (Gers) le 21 mai 1853.
Lauréat de la Faculté de droit d'Aix (1872, 1873), — de la Faculté de droit de Paris (1874, 1878),"— du concours général des Facultés de droit (1874), — docteur en droit (1876), — chargé de cours à la Faculté de droit d'Aix (1877), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Bordeaux (1878), — de Paris (1882), — professeur de droit public général (1892), — membre du Conseil municipal de Condom (1892-1896), — secrétaire général de la Société pour l'étude des questions d'enseignement supérieur (1896), — auteur de : Étude sur la publicité des donations (1876); — De la protection de la propriété littéraire dans les rapports internationaux (1878); — Le droit de suite peut-il survivre au droit de préférence (1880); — Les codes français au Japon (1883);
— Traité des preuves de Bonnier, 5e édition (1887); — Tratado de las pruebas per Bonnier (Madrid, 1891) ; — collaborateur de la Nouvelle Revue historique du droit français et étranger, de la Revue critique de législation et de jurisprudence, du Bulle'in de la Société de législation comparée, de la Bévue d'économie politique ; — fondateur et directeur de la Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger.
* GUILLAIN (Louis-Emile), né à Paris le 9 février 1854, mort le 22 mai 1881.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 avril 1875), — auteur de : Essai sur la voix et la diction au barreau '.
PELLETIER (Henri-Michel) 0&, y A, né à Paris le 24 janvier 1852.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 juillet 1876), — professeur à l'École centrale, — auteur de : Procédure en matière de
l. Le Bulletin de 1882 contient la notice de M. Guillain par M. Louslaimau.
• — 398 —
contrefaçon (avec Defert) ; — Répertoire de législation et de jurisprudence en matière de brevets d'invention (avec Huard).
JACOMY (Remy-Michel-Sulpice) ^, né à Ria, près Prades (Pyrénées-Orientales), le 19 janvier 1852.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1873), ■— substitut près le tribunal de Marseille (21 novembre 1879), — de la Seine (8 juillet 1880), —substitut du procureur général (5 juillet 1887), — avocat général à la Cour de Paris (7 mai 1892), — auteur de : Élude sur la législation des Mines; — La constitution de la propriété indigène et l'application du système Torrens au Sénégal, rapport au ministre des colonies (1888); — Les garanties à accorder à la défense dans l'information préparatoire, discours de rentrée à la Cour d'appel de Paris (1895).
DUFLOS (Fernand-Félix) C $ , yl, Ch. du Mérite agricole, G. C. de Saint-Stanislas de Russie et de François-Joseph d'Autriche, G. 0. de la Couronne d'Italie, né à Abbeville (Somme) le 2 avril 1851.
Docteur en droit, — sous-préfet de Montdidier (1878), — de Provins (17 novembre 1880), — administrateur du territoire de Belfort (4 avril 1883), — préfet de Loir-et-Cher (avril 1885), — de l'Allier (mai 1886), — de l'Oise (1889), — directeur de l'administration pénitentiaire (1893), — président d'honneur de la commission pénitentiaire internationale, — président du congrès pénitentiaire international de Paris (1895).
FAURE (Paul-Marie-Joseph), né à Sorgues (Vaucluse) le 16 janvier 1852.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1874), — député de la Drôme (1898).
RICHARD (Louis-Albert), né à Paris le 21 octobre 1850.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1872), — auteur de : Législation des chemins de fer d'intérêt local ; — Traité de la responsabilité civile en matière d'incendie (avec Maucorps) ; — Traité sur la législation des chemins de fer d'intérêt local (1875).
DE ROYER (Louis-Henri), né à Paris le 25 février 1852. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (28 août 1875), — auteur de : Du jeu et du pari.
* GENETS (Emmanuel-Marie-Jules), né à Paris le 13 juin 1850, mort le 5 décembre 1888.
Docteur en droit, ■— avocat à la Cour d'appel de Paris (10 mars
— 399 —
1873), —adjoint au maire du VHP arrondissement de Paris (1888),
— fondateur (avec Defert) du Journal des Faillites '.
DUCUING (François) y A, né à Paris le 13 septembre 1856.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1876). — adjoint au maire du VIIIe arrondissement de Paris (2 janvier 1889).
DEFERT (Henri-Alexandre) $;, né à Bercy (Seine) le 6 janvier 1851.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 décembre 1872), — nommé Secrétaire en remplacement de M. Duflos,
— avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (1878),
— membre du Conseil de l'Ordre (1890 à 1893), — adjoint, —puis maire du VIe arrondissement de Paris, — auteur de : Code annoté des faillites et banqueroutes (avec Rousseau) ; —Procédure en matière de contrefaçon (avec Pelletier); — Le Concordat de 180i et les articles organiques ; — collaborateur du Journal de procédure civile; — fondateur (avec Genêts) du Journal des Faillites.
1878 -1879
Bâtonnier: W NICOLET
ROUSSET (Pierre-Jean-Joseph-Raoul), né à Savignac-les-Églises (Dordogne) le 23 mai 1855. Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1876), —
membre du Conseil de l'Ordre (1895), — discours de rentrée de 1879 : Éloge de Chaix d'Est-Ange.
FELDMANN (Bernard-Armand), né à Paris le 12 avril 1855. Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, —
avocat à la Cour d'appel de Paris (il novembre 1876), — discours de rentrée de 1879 : Une séance au Parlement anglais en 1791.
NOURISSAT (Gilbert-Dominique-Alfred), né à Charolles (Saôneet-Loire) le 6 avril 1852.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (1875), — prix Liouville de
1879, — avocat à la Cour d'appel de Dijon (1880), — ancien Bâtonnier.
l. Voir dans le Bulletin de 1889 la notice de M. Genêts par M. Cruppi. Voir aussi, dans le Bulletin de 1890, le discours prononcé par M6 Cresson, bâtonnier, le 25 novembre 1889.
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* DAIN (Mârie-François-Joseph-Alfred) yA, né à Marie-Galante (Guadeloupe) le 1er novembre 1851, mort le 15 avril 1892.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (prix de thèse, 1880), — chargé de cours à l'Ecole de droit d'Alger (22 janvier 1880), — professeur agrégé à l'École de droit d'Alger (1881), — professeur titulaire, — avocat à la Cour d'Alger, — auteur de : Conditions des associations non reconnues; — Modifications à apporter à la loi du 26 juillet 1873 sur la propriété indigène ; — Etude sur la naturalisation des étrangers en Algérie; — Le système Torrens; de son application en Tunisie et en Algérie;
— fondateur et collaborateur de la Revue algérienne de législation et de jurisprudence; — correspondant du ministère de l'Instruction publique 1.
BOULLOCHE (André) $, né à Paris le 13 avril 1854.
Licencié es lettres, — docteur en droit, — attaché de lre classe au ministère de la justice (concours de mars 1876), — sous-chef du cabinet du garde des sceaux (19 décembre 1877), — substitut à Melun (29janvierl879),—à Reims (13 janvier 1880), —au tribunal de la Seine (15 septembre 1883), — substitut du procureur général à la Cour de Paris (14 août 1891), — directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice (1892), — conseiller d'État en service extraordinaire (17 novembre 1894), — conseiller à la Cour de cassation (17 octobre 1896).
FLAMAND (Charles-Auguste), né à Valenciennes (Nord) le 9 août 1851.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1874-juin 1880 et 8 novembre 1880),
— substitut à Versailles (23 juin-16 octobre 1880), — rédacteur en chef de la Loi.
CHALLAMEL (Jules-Marie-Émile) ^ , y A, né à Paris le 2 novembre 1853.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (deux premiers prix de licence 1875, deuxième médaille d'or de doctorat 1877, médaille, d'or de Thèses 1879, prix Rossi 1880), —avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1875), — auteur de: Élude sur les cédules hypothécaires (Handfesten, bons fonciers) ; — Étude sur le régime de la ville libre de Brème; — Étude critique sur l'hypothèque judiciaire ; — secrétaire de la Société de législation corn1.
corn1. dans le Droit du 21 avril 1892 l'allocution prononcée aux obsèques de M. Dain par le Directeur de l'École de droit d'Alger, et dans le Bulletin de 1893, page 211, la notice de M. Dain par M. Sauzel.
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parée, — collaborateur de l'Annuaire de législation étrangère et de l'Annuaire de législation française.
LENTE (Louis-Jean-Baptiste-Charles), né à Paris le 10 mars 1854. Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 mars 1874).
ROUARD DE CARD (Michel-Edgard) yl, né à Limoges le 20 mai 1853.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — chargé de cours à la Faculté de droit d'Alger (1880), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Montpellier (1er janvier 1883), — de Toulouse (1886), — professeur titulaire (1890), — associé de l'Institut de droit international, — auteur de : Droit international, — La guerre continentale et la propriété; — L'arbitrage international dans le passé, le présent et l'avenir ; — Études de droit international (1890); — Droits de l'époux dans la mccession de son conjoint prédécédé (1891); — Distinction entre la responsabilité contractuelle et la responsabilité délictuelle (1891); — Les destinées de l'arbitrage international depuis la sentence rendue par le tribunal de Genève (1892) ; —La nationalité française (1894); — L'Alsace-Lorraine et le projet de neutralisation; — Les traités de protectorat conclus par la France en Afrique (1870-1895); — Les traités entre la France et le Maroc (1898).
* BOILEAU (Paul), né à Paris le 1" février 1853, mort le 20 septembre 1879.
Avocat à la Cour d'appel de Paris '.
SAUZET (Émile-Marie-Marc) yA, né à Tournon-sur-Rhône (Ai> dèche) le 18 février 1852.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 avril 1875), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Lyon (1881), —de Paris (l"novembre 1891), — député de l'Ardèche (1893 et 1898).
VANNESSON (Marie-Louis-Gaston), né à Moulins le 24 juin 1853.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1875-1891), — ancien rédacteur au Pays et au Moniteur universel, — administras
teur de la « Gazette des tribunaux ».
l. Le Bulletin de 1880 contient la notice de M. Boileau, par M. Nourissal. Voir dans le même Bulletin, page 39, la lettre de Me Nicolet, lue par Me Jules Favre le 22 décembre 1879.
COSFÉR. DIS AVOCATS. 26
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CARPENTLER (Adrien-Louis), né à Paris le 18 mai 1853. Docteur en droit, — élu Secrétaire le 4 février 1879 en remplacement de M. Boulloche, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(18 novembre 1874-23 novembre 1880 et 4 novembre 1884), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Dijon (1er janvier 1883),
— auteur de : Essai sur la règle : « Nemo partim testatus partim intestatus decedere potest » ; — La loi du 23 octobre 1884 sur les ventes judiciaires d'immeubles ; — Traité théorique et pratique du Divorce ;
— Commentaire de la loi du 27 juillet 1884 ; — Essai sur le régime des canaux; — La loi du 18 avril 1886 et la jurisprudence en matière de divorce; — Loi du 4 mars 1889 portant modification à la législation des faillites ; — Traité pratique des chemins de fer (avec Maury) ; — Codes et lois pour-la France, l'Algérie et les colonies; — Divorce et séparation de corps ; — rédacteur en chef (avec Fr. du Saint) du Bépertoire général alphabétique du Droit français (Sirey);
— collaborateur de la Nouvelle Bévue historique de droit français et étranger, de la Bévue des lois nouvelles, de la Bévue pratique de droit international privé, du Becueil périodique des assurances; — chargé de cours et de conférences à la Faculté de droit de Paris (1896-1899).
1879-1880
Bâtonnier: Me NICOLET
* JAMAIS (François-Emile), né à Aiguesvives (Gard) le 10 novembre 1856, mort le 10 novembre 1893.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (les deux seconds prix du concours de licence) et du concours général des Facultés de droit (1878), — docteur en droit (1881), — avocat à la Cour d'appel de Paris (19 novembre 1878), — discours de rentrée de 1880 : L'esprit libéral au Barreau sous la Bestauration, — député du Gard (18 octobre 1885), — sous-secrétaire d'Etat aux colonies (mars 1892)'.
CHENU (Charles-Alphonse), né à Paris le 1er mars 1855.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 février 1878), — membre du Conseil de l'Ordre (1898), — discours de rentrée de 1880 : Éloge de Duvergier, — auteur de : Chasse et procès; — Grands avocats du siècle (avec Allou), ouvrage couronné par l'Académie française.
1. Voir dans le Bulletin de 1894, page 77, le discours prononcé par M0 Cartier, bâtonnier, et dans le même Bulletin, page 257, la notice de M. Jamais par M,! l'oincaré.
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BOIVLN-CHAMPEAUX (Paul-Louis-Victor), né à Neufchâtel (Seine-Inférieure) le 22 juin 1854.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Caen (1876), — avocat à la Cour d'appel de Paris (décembre 1878), —- avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (5 août 1881), — membre du Conseil de l'Ordre (1897).
* HOLLEAUX (Georges-Louis), né à Reims le 1er avril 1855, mort le 13 janvier 1883.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembreJ.877), — docteur en droit (30 juillet 1879), — substitut à Melun (13 janvier 1880), — procureur de la République à Joigny (14 octobre 1882) '.
CHOBERT (Joseph-Marie), né à Paris le 5 septembre 1852.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1876), — avocat à la Cour d'appel de Paris (novembre 1876-21 décembre 1886), — professeur suppléant à l'Institut catholique de Paris.
SUREAU (Gustave-Casimir), né à Chartres le 6 mars 1853.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (31 janvier 1876), —juge au tribunal d'Évreux (19 décembre 1882), — à Chartres (6 octobre 1883), chargé des ordres, — président du tribunal d'Étampes (21 avril 1891), — juge au tribunal de la Seine (1898).
LAS CASES (Joseph-Augustin-Emmanuel, comte de), né le 2 avril 1854.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1876), — conseiller général de la Nièvre (1er août 1886).
BONNET (Henri-Adrien), né à Paris le 22 février 1855. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1876).
PINTA (Eugène-Camille), né à Paris le 30 juin 1851.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 janvier 1877-1883, — puis le 1er juin 1886-20 septembre 1887), — arbitre près le tribunal de commerce (1883), —rédacteur à la Gazette des Tribunaux, — attaché
au contentieux du Crédit foncier.
* OLLENDORFF (Gustave) # , y I, né à Paris le 4 mars 1850, mort le 19 septembre 1891.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (mars 1879), — attaché au ca1.
ca1. Bulletin de 1884 contient la notice de M. Holleaux par M. Cabat.
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binet du ministre de l'Instruction publique (1879), — chef de bureau à l'Administration des Beaux-Arts (1881), — chef de cabinet du ministre du Commerce (janvier 1886), — chef de division au ministère du Commerce '.
TOUCHAIS (Charles-Joseph), Ch. de Saint-Grégoire-le-Grand, né à Nantes le 21 mars 1852.
Licencié es sciences, — préparateur à l'École supérieure des sciences de Nantes (1872), — avocat à la Cour d'appel de Paris (15 mars 1875-24"janvier 1887), —prix Bethmont de 1880.
VIBERT (Georges-Félix-Franfois), né à Coutances (Manche) le 7 septembre 1855.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (mai 1877), — docteur en droit,
— substitut à Tours (24 février 1880), — substitut du procureur général (8 juillet 1880), — avocat général (3 novembre 1885), — puis conseillera la Cour de Douai (24 mars 1887), — auteur de : Le contrat d'assurance sur la vie ; — discours de rentrée à la Cour d'appel de Douai, en 1882 : La législation anglaise sur le mariage, la séparation de corps et le divorce.
MIMEREL (Antoine-Floris-Eugène), né à Paris le 10 mars 1854.
Docteur en droit (1880), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12novembre 1877), — nommé Secrétaire le 27 janvier 1880, en remplacement de M. Holleaux, — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (24 décembre 1880), — membre du Conseil de l'Ordre (1895).
REINACH (Joseph-Hermann) ^, y A, né à Paris le 30 septembre 1856.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (novembre 1877-décembre 1881 et 4 février 1882), — nommé Secrétaire en mars 1880, en remplacement de M. Vibert, — chef du secrétariat de la Présidence du Conseil des ministres (16 décembre 1881-28 janvier 1882), — député des Basses-Alpes (22 septembre 1889 et 20 août 1893), — membre des Conseils supérieurs de l'agriculture, des colonies, des prisons, de l'assistance publique, — directeur politique de la République française, — rédacteur de la Revue politique et littéraire, de la Revue parlementaire, de la Revue des Deux-Mondes, de la Revue historique, de VAthenoeum, etc., — auteur de : La Serbie et le Monténégro ; — Voyage en Orient ; — Le Rétablissement du scrutin de liste ;
— Les Récidivistes ; — Le Ministère Gambetta ; -^ Les lois de la Répuî.
Répuî. dans le Bulletin de 1892, page 178, la notice de M. Ollendorff par M8 Lucien Henry.
— 405 —
blique ; — La logique parlementaire ; — Lespetiles Catilinaire s(la Foire boulangiste, le Cheval noir, Bruno le fileur) ; — Essais de Littérature et d'Histoire ; — Gambetta orateur; — Manuel de l'Enseignement primaire (en collaboration avec Charles Richet) ; — Essais de littérature et d'hittoire; — La Politique opportuniste; — La France et l'Italie devant l'histoire; — Les grandes manoeuvres de l'Est ; — Pages républicaines; — Mon compte-rendu ; — Le Conciones français ; — Diderot ; — éditeur des Discours et plaidoyers politiques de Gambetta et des Dépêches de la Délégation de Tours-Bordeaux.
1880-1881
Bâtonnier: M' BARBOUX
DA (Paul-Henri), né à Paris le 27 février 1853.
Docteur en droit, — lauréat du concours général des Facultés de droit (premier prix, 1874) et de la Faculté de droit de Paris (médaille de thèse, 1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 août 1874-23 octobre 1897), — discours de rentrée de 1880 : Éloge de Delangle.
JAY (Marie-Raoul), né à Paris le 1er juin 1856.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1876), — avocat à la Cour d'appel de Paris (29 janvier 1877), — discours de rentrée de 1881 : Mounier aux États provinciaux du Dauphiné et à l'Assemblée constituante,—chargé de cours, —puis professeur agrégé (mai 1884) à la Faculté de droit d'Aix, — de Grenoble, — professeur titulaire (4 avril 1892), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Paris (1894), — auteur de : Le travail des enfants et filles mineures dans l'industrie; — La personnalité civile des syndicats professionnels.
MA VET (Adolphe), né à Versailles (Seine-et-Oise) le 3 mars 1853.
Lauréat de la Faculté de droit de Nancy (1873-1874), — avocat à la Cour d'appel de Paris (26 mai 1879-3 février 1884), — à Angoulême, — prix Paillet de 1881.
PRÉVOST (Alexandre-Eugène), né à Paris le 2 mars 1853.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 décembre 1879), —prix Paillet de 1881.
LYON (Henri), né à Paris le 28 mars 1856.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 janvier 1878).
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LEDEBT (Henri-Théodore), né à Charenton-le-Pont (Seine) le 23 mai 1852. Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 janvier 1879).
RÉVOIL (Amédée-Marie-Joseph-Paul) $!, né à Nîmes (Gard) le 23 mai 1856.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 novembre 1877-20 décembre 1893), —■ chef de cabinet du sous-secrétaire d'Etat aux colonies (janvier 1886), — du ministre de l'agriculture (1888-1892), — consul général (1893), — sous-directeur des affaires consulaires, — directeur du cabinet-, du personnel et du secrétariat au ministère des affaires étrangères (1894), — résident général adjoint à Tunis.
LE HENAFF (François-Félix-Jacques) y A, né à Guingamp (Côtes-du-Nord) le 28 novembre 1858.
Lauréat de la Faculté de droit de Rennes (deux premiers prix 1878), — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1879), — professeur de législation commerciale, maritime et industrielle à l'École supérieure de commerce de Paris.
DAURIAT DES CARS (Émery-Louis-Albert), né à Bordeaux le 12 octobre 1854.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 janvier 1877-1885).
BOURCART (Gabriel), né à Stosswihr (Alsace) le 2 juillet 1854.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (premier prix de droit romain, second prix de droit français du concours de licence, médaille de thèse, 1881) et du concours général des Facultés de droit (1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1877), — de Nancy (1881), — professeur agrégé à fa Faculté de droit de Nancy (1881), — professeur titulaire
(4 avril 1892), — auteur de : Étude historique et pratique sur les actions possessoires; — Du fondement de la responsabilité du locataire en cas d'incendie.
DE PINCE (Charles-Jacques-Marie), né à Rennes (Hle-et-Vilaine) le 23 mai 1855.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 janvier 1880), — attaché au cabinet du préfet de la Seine (1880), — chef du cabinet du soussecrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur (février 1882), — secrétaire général du Calvados (4 avril 1883), — résident à Haï-Phong.
CORDIER-SOUVESTRE (Bernard-Félix-Hippolyte), né à Paris le 15 octobre 1854.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 mai 1877), — substitut à
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Melun (17 juin 1882), — procureur de la République à Tonnerre (20 octobre 1883), — substitut du procureur général à la Cour de Caen (27 octobre 1886), — procureur de la République à Rambouillet (1888), — avocat à la Cour d'appel de Paris (27 octobre 1891-4896), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Caen, en 1887 : La situation des étrangers en France.
1881 -1882
Bâtonnier: M" BARBOUX
DAGUILHON-PUJOL (Georges-Louis-Charles), né à Foix le 11 mars 1855.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 mai 1879-1893), — conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine (avril 1894-1896), — discours de rentrée de 1882 : Éloge de Jules Favre, — auteur de : Le Procès de Warren-Hastings ; — Le maréchal Lannes.
DEROY (Jean-Edme-Léon), né à Paris le 4 avril 1855.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (31 décembre 1877), — discours de rentrée de 1882 : Le procès de Fouquet, — auteur de : Rapport sur les conférences de droit (1882).
BARBIER (Albert-Georges), né à Arras le 9 décembre 1854.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (15 janvier 1877), — auteur de : Code expliqué de la Presse, — rédacteur de la Revue des lois nouvelles.
ALLOU (Antoine-Roger-Henri), né à Paris le 16 mai 1855, commandeur de l'Ordre d'Isabelle-la-Catholique, Ch. de la Couronne d'Italie.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 décembre 1877), — prix
Liouville de 1882, — auteur de : La campagne de 1870, trad. du Times; — Un avocat italien, M. Mancini; — Un poète italien, G. Carducci; — éditeur de : Discours et plaidoiries dé M. Allou, avec une préface ; — Grands avocats du siècle (avec C. Chenu), ouvrage couronné par l'Académie française.
FLICHE (Marc-François-Louis), né à Nancy le 10 janvier 1856.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de licence, 1876, et de doctorat, 1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1876), — membre de la Société archéologique de Sens ; — auteur de : Le grand débat de Pierre de
— 408 —
Cugnières et du Clergé de France en l'an 1329 ; — L'enfant et l'atelier ■ — ie petit acrobate ; — Comment on devient criminel ; — Régime légal des eaux de source ; — collaborateur de la Gazette des Tribunaux.
* DUHAMEL (Alfred), né à Boulogne-sur-Mer le 15 septembre 1852, mort le 21 janvier 1890.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (6 mars , 1876), — substitut à Lille (novembre 1881), — substitut du procureur général à la Cour de Douai (3 novembre 1885), — auteur de : Discours de rentrée à la Cour de Douai en 1886 : Le régime pénitentiaire '.
SÉLIGMAN (Louis-Michel-Edmond), né à Laon le 17 janvier 1857. '
Licencié es lettres, — docteur en droit, — lauréat du concours général des Facultés de droit et de la Faculté de droit de Paris (première médaille d'or du concours de doctorat, 1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 décembre 1876), — prix Liouville de 1882, — collaborateur de la Bévue critique, etc.
TOURNADE (Edmond-Armand-Paul), né à Paris le 4 mars 1855.
Docteur en droit, —- avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1878), — lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de doctorat 1883), — substitut à Valence (29 juillet 1884), — à Lyon (16 mai 1887), — au tribunal de la Seine (15 août 1890), — procureur de la République à Versailles (30 mars 1895), — substitut du procureur général à la Cour d'appel de Paris (1899) ;
— auteur de : Etude sur le nom de famille et les titres de noblesse ;
— Commentaire de la loi du 27 mai 1885 sur lesrécidivistes ; — collaborateur de la Bévue des Lois nouvelles.
LAGUERRE (Jean-Henri-Georges), né à Paris le 24 janvier 1858.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 août 1879-1891), — au barreau de Figeac (1893), — député de Vaucluse (30 septembre 1883), — de la Seine (22 septembre 1889).
LEFAVERAIS (Augustin-Julien-Henri-Gaston), né à Lonlay-1'Abbaye (Orne) le 15 janvier 1854.
Lauréat de la Faculté de droit de Caen, — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1877), —procureur de la République à Nyons (16 novembre 1882), — à Saintes (7 août 1885), — substitut du procureur général à la Cour de Nîmes (24 mars
l. Le Bulletin de 1890 contient la notice de M. Duhamel par M» Barbier.
— 409 —
1887), — avocat général à Amiens (juillet 1896), — auteur de: Discours de rentrée à la Cour de Nîmes, en 1888 : Crimes et délits d'audience ; — en 1892 : Libre arbitre et mécanisme universel.
BILHAUD-DUROUYET (Pierre-René-Raoul), né à Lussac-lesChâteaux (Vienne) le 18 juillet 1853. %
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1878).
* COTTON DE BENNETOT (Louis-Marie-Augustin), né à Léognan (Gironde) le 20 octobre 1855, mort le 15 mai 1885. Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 juillet 1877) '.
QUÉRENET (René), né à Melun le 3 juin 1856.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1878), — nommé Secrétaire le 15 novembre 1881, en remplacement de M. Duhamel, — auteur de : Étude sur la condition du mineur de seize ans au point de vue pénal.
WARMÉ (Paul-Joseph-Augustin), né à Paris le 28 août 1850.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1877), — nommé Secrétaire le 23 mai 1882, en remplacement de M. Cotton de Bennetot.
1882 -1883
Bâtonnier: M" OSCAR FALATEUF
POINCARÉ (Raymond-Nicolas-Landry), né à Bar-le-Duc (Meuse) le 20 août 1860.
Licencié es lettres, — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 décembre 1880), — prix Laval de 1882, — discours de rentrée de 1884 : Éloge de Dufaure, — chef de cabinet du ministre de l'agriculture (15 janvier 1886), — conseiller général de la Meuse (1er août 1886), — député de la Meuse (1886), — rapporteur général du budget (1892 et 1893), — ministre de l'Instruction publique (4 avril-octobre 1893), — des finances (31 mai 1894-15 janvier 1895), — de l'Instruction publique (29 janvierl895), —vice-président de la Chambre des députés (12 novembre 1895).
LEGENDRE (Charles-Louis-Marie), né à Paris le 15 mai 1854. Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 décembre 1880), — disl.
disl. dans le Bulletin de 1886, page 170, la notice de M. Cotton de Bennetot par M" Léon Deroy.
— 410 —
cours de rentrée de 1883 : La Vérité au Palais, — substitut à Albi (21 décembre 1885), — procureur de la République à Céret (1888), — à Auch (24 février 1891), — substitut du procureur général à Rennes (1894), — procureur de la République à Vannes (1895), — président de la Cour d'appel à Hanoï, Tonkin, — auteur de : Le Droit usuel à l'usage des écoles primaires supérieures et professionnelles (en collaboration avec M. Martel); — discours de rentrée à la Cour de Rennes, en 1895 : De la répression du vagabondage et de la mendicité; — collaborateur des Bandectes françaises.
HALLAYS (André-Marie-Victor), né à Paris le 16 mars 1859.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1881), — prix Bethmont de 1883, — rédacteur du « Journal des Débats ».
BOUCHER D'ARGIS DE GUILLERVILLE (Alphonse-JulesGaspard), né à Alger le 28 mai 1856.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Caen (1880), — de Paris (17 novembre 1881), — de Rouen (1883).
MAINIÉ (Ferdinand), né à Paris le 18 janvier 1857. Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1878), — prix Bethmont de 1883.
SERVIN (Paul-Louis), né à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) le 11 janvier 1857.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 novembre 1880), — substitut à Chartres (18 mai 1883), — à Reims (15 janvier 1887), — à Versailles (8 juillet 1888), — au tribunal de la Seine (15 mars 1892).
MILLERAND (Etienne-Alexandre), né à Paris le 10 février 1859.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 mai 1881), — conseiller municipal de Paris (11 mai 1884), — député de la Seine (27 décembre 1885), — ministre du commerce (juin 1899).
DEVILLE (Jean-Marie-Alexandre-Alphonse), né à Dôle (Jura) le lor mai 1856.
Ancien élève de l'École des sciences politiques, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1876), — conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine (15 mai 1887).
SIGNORINO (Louis-Simon), né à Paris le 25 novembre 1857. Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 novembre 1880).
— 411 —
BOURDON (Louis-Philibert-Alexis), né à Lagny (Seine-et-Marne) le 27 septembre 1854.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (24 décembre 1877).
JUMLN (Jacques-Amédée), né à Castillonnès (Lot-et-Garonne) le 9 septembre 1850.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 août 1880).
NOIROT (François-Marie-Daniel-Henri), né à Beaune le 9 août 1857.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (27 novembre 1880-10 janvier 1888).
MORISE (Louis-Gabriel-Raoul), né à Paris le 3 février 1856.
Docteur en droit (28 juin 1883), — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1878),—juge suppléante Versailles (24 novembre 1894), —nommé Secrétaire le 8 mai 1883, en remplacement de M. Boucher d'Argis.
MILHAUD (Michel), né à Aix (Bouches-du-Rhône) le 20 février 1857.
Lauréat de la Faculté de droit d'Aix (prix de droit français, 1877 et 1878),.— docteur en droit, — prix de thèse (1886) à la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 1878), — nommé Secrétaire le 22 mai 1883, en remplacement de M. Servin, — avoué près le tribunal de la Seine (26 décembre 1890), — auteur de : Principes du droit international privé dans leur application aux privilèges et hypothèques.
1883-1884
Bâtonnier: M° OSCAR FALATEUF
FLOGNY ( Georges - Jean - Jérôme ), né à Auxerre_ le 21 juin 1859.
Docteur en droit, — prix de thèse (1886), — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1881), — prix Laval de 1883, — discours de rentrée de 1884 : Éloge de Nicolet.
SÉLIGMAN (Justin) >&, y, né à Laon le 12 septembre 1860.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (premier prix de droit français, concours de licence de 1881), — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 décembre 1881), — Discours de rentrée de 1884 : Mirabeau devant le Parlement d'Aix, — auditeur de 2e classe au Conseil d'Etat
— 412 —
(décembre 1883), — substitut à Nancy (2 janvier 1885), — chef de cabinet du ministre du commerce, — substitut au Havre (3 novembre 1885), — à Versailles (1887), — au tribunal de la Seine (1888), — du procureur général a la Cour de Paris (1898).
LARUE (Marie-Louis-Édouard-Furcy), né à Vervins le 19 février 1859.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 juin 1882), — prix Paillet de 1884.
TARDIEU (André-Léon-Amédée), né à Paris le 18 février 1854. Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1879), — prix Paillet de 1884.
HUBBARD (Gustave-Adolphe), né à Madrid le 22 mai 1858. Avocat à la Cour d'appel de Paris (janvier 1881), — à Pontoise,
— bâtonnier (1891), — conseiller municipal dn Paris (11 mai 1884),
— député de Seine-et-Oise (18 octobre 1885-1898).
BINOCHE (Louis-Adolphe), né à Rio-de-Janeiro le 6 novembre 1858.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1880), — adjoint au maire du IXe arrondissement de Paris (août 1896).
LEGENDRE (Alexandre-Maxime), né à Paris le 15 janvier 1861.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1881), — auteur de : De l'action exereitoria, son influence sur la théorie du mandat; —Des principes d'indemnité en matière d'assurances sur marchandises ; — De la réparation des erreurs judiciaires.
BLONDEL (Charles-Jean-François), né à Rennes le 15 mai 1855.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — lauréat de la Faculté de droit de Douai (premier prix de droit français, première mention de droit romain, concours de licence de 1875), — avocat à la Cour d'appel de Douai (13 novembre 1877), — de Paris (4 novembre 1879), — de Rennes, — professeur agrégé à la Faculté de droit de Toulouse (4 décembre 1885), — à la Faculté de Rennes (1er novembre 1887), — professeur adjoint (30 juin 1891), — titulaire (4 avril 1892), — collaborateur du Recueil de Sirey.
LÉVILION (Jules-Maurice), né à Longeville-lès-Metz (Moselle) le 29 juillet 1854.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (31 mai
1880), — auteur de : De la liquidation des Sociétés commerciales.
— 413 —
NOURRISSON (Paul-Marie-Léon), né à Paris le 22 juillet 1858.
Docteur en droit, — licencié es lettres (juillet 1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (15 novembre 1880), — auteur de : L'ouvrier et les accidents ; —La responsabilité des accidents du travail et le projet voté en 1888 par la Chambre des députés ; — Le risque professionnel et les accidents du travail ; — De la participation des particuliers à la poursuite des crimes et délits (ouvrage récompensé par l'Académie des sciences morales et politiques; concours pour le prix du budget de 1893), — membre du bureau d'assistance judiciaire de 1" instance.
CHAMPETIER DE RIBES (Charles-Marie-Paul), né à Paris le 20 décembre 1855.
Docteur en droit (22 mars 1880), — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1877).
VIEN (Georges-Augustin), né à Rouen le 18 novembre 1856.
Docteur en droit (juillet 1877), — avocat à la Cour d'appel de Paris (2 novembre 1875), — avoué près le tribunal de la Seine (31 janvier 1891), — chef de la division des immeubles à la Compagnie «La Nationale» (1898).
1884-1885 Bâtonnier: Me LE BERQUIER
BONHOURE (Louis-Alphonse), né à Nîmes (Gard) le 2 juillet 1864.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 novembre 1883), —■ secrétaire général du gouvernement de la Côte-d'Ivoire, — discours de rentrée de 1885: Éloge de Crémieux, — prix Laval de 1884, — chef du secrétariat du gouverneur général de l'Indo-Chine (1er juin 1891-1895).
DE BRUNEAU DE SAINT-AUBAN (Alfred-Emile) yA, né à Rome le 19 juin 1858.
Docteur en droit (1882), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 novembre 1880), — discours de rentrée de 1885 : Leprocès d'un homme de lettres en 1623, — auteur de : Les caractères de l'incapacité juridique du mineur non émancipé dans le droit français (Revue pratique de 1882), — Un pèlerinage à Bayreuth; — L'histoire sociale au Palais de justice; — La voix des choses (visions sociales).
— 414 —
BOULLAY (Charles-Célestin), né à Auteuil le 16 avril 1857.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 décembre 1880), —prix Liouville de 1885, — auteur de : Étude sur les droits des minorités, — OEuvres judiciaires de M. Pinard, ancien Procureur général, avec une préface; — Code des syndicats professionnels ; — Code du garde particulier; — Précis de droit usuel; — Études sur Berryer.
BONHOURE (Adrien-Jules-Jean) $, yA, né à Schang-Haï (Chine) le 26 août 1860.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1882), —- prix Liouville de 1885, — chef du cabinet du président de la Chambre des députés (1885), — du président du " Conseil (1888), ■— préfet des Pyrénées-Orientales (1889), — de la Corse (1895), — trésorier général de la Mayenne (1896).
REINACH (Théodore) y I, né à Saint-Germain-en-Laye (Seineet-Oise) le 3 juillet 1860.
Licencié es lettres, — docteur es lettres (1890), — docteur en droit (janvier 1885), — prix de thèse (1886), — avocat à la Cour d'appel de Paris (3 décembre 1881), — auteur de : Hamlet, traduction en vers (1880) ; — Histoire des Israélites (1884), — De l'état de siège (1886), — Trois royaumes de VAsie-Mineure (1889), ouvrage couronné par l'Académie des inscriptions et belles-lettres ; — Les monnaies juives (1889) ; — Mithridate Eupator (1890), ouvrage couronné par l'Académie française, prix Bordin ; — De Archia poeta (1890) ; — La République athénienne d'Aristote, traduite en français pour la première fois (1891); — Becueil des inscriptions juridiques grecques (en collaboration avec M. Dareste, 1890); — Une nécropole royale (en collaboration avec M. Hamdy-Bey, 1892), — directeur de la Bévue des études grecques, — collaborateur de la Bévue philosophique, la Revue politique et littéraire, la Nouvelle Bévue, la Bévue critique, etc., — Becueil des textes d'auteurs grecs et latins relatifs au judaïsme, — Poèmes choisis de Bacchylide, traduits en vers (en collaboration).
MAILLARD (Georges), né à Paris le 25 janvier 1861. Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 février 1882).
FOUCAULT (Philippe-Albert), né à Vendôme (Loir-et-Cher) le 31 mars 1859.
Docteur en droit (janvier 1883), — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 décembre 1880).
BUFFET (André-Paul-Anne-Joseph), né à Paris le 10 mars 1857. Avocat à la Cour d'appel de Paris (15 novembre 1880).
— 415 —
* PETLET (Raynald), né à Gray (Haute-Saône) le 2 février 1859, mort le 20 décembre 1889.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris : 1880, concours de licence, — 1881, seconde médaille d'or du concours de doctorat, — 1883, prix Rossi, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 novembre 1880), — auteur de : Des adjudications sur surenchère ; — Du pouvoir législatif en France depuis l'avènement de Philippe le Bel jusqu'à nos jours (ouvrage couronné par la Faculté de droit) 1.
VAUNOIS (Albert), né à Paris le 6 mai 1858. Licencié es lettres, — docteur en droit (janvier 1884), — avocat à la Cour d'appel de Paris (8 mars 1880).
ROUSSEL (Félix), né à Bagnolet le 4 avril 1856.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (2 février 1880).
LALLLER (Maurice-Edouard), né à Paris le 16 juillet 1857.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 janvier 1881), — auteur de : Les erreurs judiciaires et leurs causes (en collaboration avec M. Vonoven).
1885 -1886 Bâtonnier: Me MARTINI
BRENIER DE MONTMORAND (Antoine-François-Jules-HenriLouis-Maxime VICOMTE), né à Elseneur (Danemark) le -28 octobre 1860.-.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 avril 1883), — Discours de rentrée de 1886 : Éloge de Senard, — prix Laval de 1885.
DELOM DE MEZERAC (Léon-Fortuné-Joseph), né à Paris le 10 octobre 1861.
Licencié es lettres, — docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris en 1881, deux premiers prix [2° année], — en 1882, premier et second prix [3e année], — en 1885, première médaille d'or au concours de doctorat, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1883), — discours de rentrée de 1886 : Le Barreau pendant la Révolution.
l. Voirdansle Bulletin de 1890 la notice de M. Petiet par M" Mainié, et dans le Bulletin de 1891 le discours prononcé par M» Cresson, bâtonnier, le 15 novembre 1890.
— 416 —
LECHERBONNLER (Georges-Eugène-Lucien), né à Brive (Corrèze) le 23 avril 1862,
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 juillet 1883), — substitut à Condom (21 décembre 1885), — à Périgueux (6 août 1886), — à Troyes, — à Reims, — à Versailles (1889), — au tribunal de la Seine (23 octobre 1893).
LALOU (Georges-Charles-Henri), né à Paris le 1er mars 1862. Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 février 1884), — prix Bethmont de 1886.
BOUSQUET (Ernest), né à Paris le 1er décembre 1857. Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 juin 1883), —prix Bethmont de 1886.
MAGNIER (Jean-Baptiste-Charles-Parfait), né à Paris le 19 juin 1859.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 juin 1881), — rédacteur de la Revue de droit commercial.
BALLOT (Marcel-Jean-Marie), né à Paris le 8 août 1860. Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1882), —lauréat de l'Académie française : Prix de poésie (1883).
SALLE (Louis-Albert), né à Paris le 29 juillet 1861.
Docteur en droit (1886), —avocat à la Cour d'appel de Paris
(6 novembre 1882), — auteur de : L'inviolabilité du domicile.
BERNARD (Auguste-Maurice-Antoine), né à Nancy (Meurthe-etMoselle), le 18 mai 1860.. Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1881).
GONTARD (Paul-Eugène-Adrien), né à Vaison (Vaucluse) le 7 mai 1859.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Grenoble (1er prix), de la Faculté de droit de Paris (concours de licence) : 1er prix de droit français, 2e prix de droit romain, et du concours général des Facultés de droit, — prix de thèse de doctorat, — avocat à la Cour d'appel de Paris (17 janvier 1881), — auteur de : De l'effet des conventions matrimoniales sur les droits des créanciers antérieurs au mariage; — De l'organisation du Comtat-Venaissin avant 1789.
VINCENT (Marie-Félix-Max), né à Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret le 21 avril 1860.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1881), — conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine (avril 1894).
— 417 —
BOTTON (Charles-Marie-Max), né à Marennes (Charente-Inférieure) le 3 novembre 1857.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (23 février 1880), — auteur de : Code annoté du divorce, en collaboration avec M. André Lebon, — rédacteur de la Revue des chemins de fer.
LAFON (Jacques-Louis-René), né à Paris le 16 janvier 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 janvier 1883), — nommé
secrétaire en remplacement de M. Lecherbonnier (janvier 1886).
1886-1887 Bâtonnier: Me MARTINI
COLIN (Ambroise-Victor-Charles), né à Paris le 28 avril 1862.
Lauréat, de la Faculté de droit de Paris (1er prix de droit civil français en 1883, de droit commercial en 1884) et du concours général des Facultés de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (2 décembre 1884), — discours de rentrée de 1887 : Éloge de Baroche, — prix Laval de 1886, — professeur agrégé à la Faculté de droit de Caen, — titulaire (1896).
DESTRESSE DE LANZAC DE LABORIE (Marie-JosephÉtienne-Léon), né à Paris le 20 février 1862.
Licencié es lettres, —- avocat à la Cour d'appel de Paris (6 novembre 1882), — discours de rentrée : Le Procès des ministres de Charles X, — auteur de : Un royaliste libéral en 1789 : Jean-Joseph Mounier, sa vie politique et ses écrits (ouvrage couronné par l'Académie française, prix Thérouanne 1888) ; — La domination française en Belgique (couronné par l'Académie française, 1896); — éditeur du Mémorial de J. de Norvins ; — collaborateur du Correspondant et du Bulletin critique.
LANGLOIS (Jean-Marie-Henri), né à Asnan (Nièvre) le 29 décembre 1859.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 avril 1881), — prix Paillet de 1887, — substitut à Riom (janvier 1889), — à Blois (30 décembre 1890), — procureur de la République à Yvetot (10 avril 1893); — à Évreux (21 mars 1896); — à Nîmes (11 juin 1898).
ANDRÉ (Jean-Louis), yl, né à Saint-Laurent-d'Aigouze (Gard) le 3 juillet 1860.
Avocat à la Cour d>ppel de Paris (6 novembre 1883), — prix
CONFÉR. DES AVOCATS. 27
— 418 —
Paillet de 1887,—attaché au cabinet, — puis secrétaire particulier du Président de la Chambre des députés (décembre 1885), — secrétaire particulier du Président du Conseil (avril 1888), — substitut à Chartres (avril 1889), ■— procureur de la République à Provins (15 décembre 1891), — à Chartres (1er décembre 1894), — substitut au Tribunal de la Seine (1899), — auteur de : Méthode de sténographie simplifiée ; — Manuel pratique de la liquidation judiciaire et de la faillite; — Camille Desmoulins; — La récidive; — Le code ouvrier (en collaboration) ; — Régime modifié de l'instruction judiciaire; — collaborateur des Pandectes françaises, du Bulletin commentaire des lois nouvelles, du Bépertoire encyclopédique du droit français, de la Grande Encyclopédie, etc.
PATISSIER-BARDOUX (Marie-Joseph-Louis), né à Moulins (Allier) le 27 mars 1861.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1883), — avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation (21 juillet 1894), — rédacteur à la Gazette des Tribunaux, — auteur de : Éloge d'Odilon Barrot, discours prononcé à la conférence dp stage de la Cour de cassation.
BARTHOU (Jean-Louis-Firmin), né à Oloron (Basses-Pyrénées) le 25 août 1862.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (5 février 1884), — de Pau (février 1887), — député des Basses-Pyrénées (1889), — ministre des Travaux publics (31 mai 1894-19 janvier 1895), — ministre de l'intérieur (1896-1898).
GAULY (Jules-Armand), né à la Réorthe (Vendée) le 28 avril 1859.
Licencié es lettres, — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (15 janvier 1883-30 novembre 1894), — prix Paillet de 1887, — collaborateur de la Revue critique.
POULTIER (Pierre-Louis-Raymond), né à Pierry (Marne) le 6 mai 1857.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1878).
NORMAND (Lucien-Étienne-Josime), néà Chartres (Eure-et-Loir) le 11 mai 1859.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1881).
DECORI (Félix-Alfred-Barthélémy), né à Paris le 1er mars 1860. Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 avril 1883).
— 419 —
LAYA (Gustave-Delphin), né à Bordeaux (Gironde) le 6 septembre 1858.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (lor prix d'histoire du droit 1882), — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 décembre 1884), — suppléant du juge de paix du XVIIIe arrondissement de Paris, — rédacteur à la Gazette du Palais.
ULRICH (André-Henri), né au Havre (Seine-Inférieure) le 10 janvier lS.ôlr
Avocat à la Cour d'appel de Paris (18 novembre 1884), — chef de cabinet du président du Conseil des Ministres (juin 1899).
HUGON DE SCOEUX (Marcel-Marie-Charles-Étienne), né à Mondoubleau (Loir-et-Cher) le 9 août 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1883), — à Bourganeuf (16 octobre 1896), — nommé Secrétaire le 6 février 1887 en remplacement de M° Barthou.
1887-1888 Bâtonnier: M" DURIER
FOURNIER (Joseph-Pierre), né à Morannes (Maine-et-Loire) le 2 février 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 janvier 1886-30 décembre 1894), — au Mans (15 mai 1895), — discours de rentrée: Éloge de Gaudry, — prix Laval de 1887.
LABOR1 (Fernand-Gustave-Gaston), né à Reims (Marne) le 18 août 1860.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (1er prix de Code civil en 1881, — 1er prix de droit romain en 1883), —- avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1884), — discours de rentrée : Le Procès du Collier, — rédacteur en chef de la « Revue du Palais».
DIEUSY (Georges-Léon-Abraham), né à Rouen le 6 décembre 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (14 novembre 1883)', — de Rouen (1er décembre 1888), — prix Liouville de 1888.
COQUELIN (Maurice), né à Douai (Nord) le 12 janvier 1862. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (28 novembre 1883), — prix Liouville de 1888.
— 420 —
ROBERT (Henri), né à Paris le 4 septembre 1863. Avocat à la Cour d'appel de Paris (29 octobre 1885).
WATTINNE (Adolphe), né à Roubaix (Nord) le 27 mai 1863.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 octobre 1885), — substitut à Chartres (15 décembre 1891), — à Versailles (3 octobre 1893), — à Paris (mai 1897).
* PECTQR (Georges), né à Paris le 28 mars 1862, mort le 15 juillet 1893.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1884), — auteur de: Le droit des Pauvres, Paris, 1888".
LEREDU (Jean-Georges), né à Metz (Alsace-Lorraine) le 2 juin 1860.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 mars 1884), — membre de la Société de médecine légale de France.
DUPUICH (Paul-Joseph), né à Paris le 15 juillet 1859. Licencié es lettres, — docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (prix Beaumont en 1881, —prix de thèse en 1885),
— avocat à la Cour d'appel de Paris (8 août 1881), — collaborateur du Répertoire et du Recueil périodique de Dalloz, de la Revue historique, etc. — auteur du Cours libre d'assurance sur la vie, professé à la Faculté de droit de Paris (1898), — Traité pratique de l'assurance sur la vie.
BRUYANT (Edmond), né à Elbeuf (Seine-Inférieure) le 5 mai 1864.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1884), — attaché au cabinet du garde des sceaux (mai 1888),
— substitut à Auxerre (janvier 1890), — à Châlons-sur-Marne (22 mars 1892), — à Reims (16 juin 1894), — à Paris (11 juin 1898). ■
THÉVENET (Marie-Cyprien-Louis) y A, né à Château-Chinpn (Nièvre) le 20 avril 1854.
Licencié es lettres, — docteur en droit, — chef de cabinet du sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'agriculture et du commerce (1878-1880), — avocat à la Cour d'appel de Paris (25 septembre 1885), — rédacteur en chef du journal « Le Droit » (1896).
i. Voir dans le Bulletin de 1894, p. 70, le discours prononcé par M0 Cartier, bâtonnier, et dans le môme Bulletin, page 258, la notice de M. Pector par M" Coquelin.
— 421 —
BOULARD (Alexandre-Félix-Eugène), né à Bar-sur-Seine le 12 octobre 1860.
Docteur en droit, — lauréat de l'Institut catholique (1er prix de droit romain), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 janvier 1884).
1888-1889
Bâtonnier: M" DURIER
CRÉMIEUX (Eugène-Raphaël) UA, né à Paris le 17 novembre 1863.
Attaché au cabinet (l°r septembre 1882), — secrétaire particulier (28 février 1883), — chef de cabinet (27 décembre 1883) du soussecrétaire d'État aux travaux publics, — avocat à la Cour d'appel de Paris (21 octobre 1885), — discours de rentrée de 1889: Éloge de M. Allou, — prix Laval de 1888.
REULLIER (Paul-Louis), né à Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne) le 6 juin 1863.
Docteur en droit, — licencié es lettres, —■ avocat à la Cour d'appel de Paris (20 décembre 1883), — discours de rentrée de 1889 : Le Procès de Lally-Tollendal.
TISSIER (Albert), né à Châteauroux (Indre) le 1er septembre 1862.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (prix Rossi, législation civile, 1889), —avocat à Châteauroux (novembre 1882), — à la Cour d'appel de Paris (juillet 1886), — prix Bethmont de 1889, — professeur agrégé à la Faculté de droit d'Aix (1890), — de Dijon (1892), — titulaire (1896), — avocat à la Cour d'appel de Dijon, — auteur de : La propriété et l'inviolabilité du secret des lettres missives; — La loi du 13 novembre 1887 sur la liberté des funérailles ; — La loi du 18 février 1889 sur l'hypothèque légale de la femme; — Théorie pratique de la tierce opposition; — Traité de la prescription; — collaborateur du Recueil de Sirey, de la Revue critique, de la Revue algérienne, de la Revue des lois nouvelles.
LIOUVILLE (Ferdinand-Félix), né à Toul (Meurthe-et-Moselle) le 9 novembre 1859.
Avocat à la Cour d'appel de Paris, — prix Bethmont de 1889.
— 422 —
CAZELLES (Jean-Pierre) ^, né à Nîmes (Gard) le 31 août
1860.
Avocat à Marseille (1883), — à la Cour d'appel de Paris (22 mars 1887), — conseiller général du Gard (1er août 1886),
— chef de cabinet du Ministre de la guerre (juillet 1899).
FAUCON (Paul-Auguste-Eugène) y I, né à Paris le 28 janvier 1865.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (10 novembre 1886-11 février 1890), — secrétaire du conseil supérieur de l'Assistance publique (25 mai 1888-14 juin 1892), — collaborateur de : l'Événement, le Succès, etc., — délégué commercial de la « Côte d'Ivoire » près le ministère des colonies (novembre 1894), — liquidateur judiciaire et syndic près le Tribunal de commerce de la Seine (14 février 1895).
TOUCHARD (Georges), né à Saint-Remy-de-Sillé (Sarthe) le 26 avril 1864. Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris.
BEUDANT (Robert-Paul-Amédée-Charles) y A, né à Paris le 29 novembre 1864.
Licencié es lettres (24 avril 1885) ; — docteur en droit (26 novembre 1889) ; — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1er prix d'histoire générale du droit français en 1883, mentions honorables de droit civil en 1885 et 1886, prix de thèse en 1890), — avocat à la Cour d'appel de Paris, — chargé de cours (8 novembre 1890),
— agrégé (20 novembre 1891), — professeur à la Faculté de droit de Grenoble (31 juillet 1896), — auteur de : Le «jus italicum » (1889); — La transformation juridique de la propriété foncière dans le droit intermédiaire (1889); —Sur quelques difficultés relatives à la « litis contestatio » (1890); — L'application des méthodes biologiques à l'étude des sciences sociales (1896); — éditeur du Cours de droit cmil français de Ch. BEUDANT; — collaborateur de la Jurisprudence générale de Daîloz et de la Revue du droit public.
POIGNARD (Daniel-Charles-Louis), né à Orléans le 21 juillet 1863.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de 1881-1882, 1883-1884), — avocat à la Cour d'appel de Paris (novembre
1884).
BERTROU (Louis-Olivier-Gabriel), né à Auxerre (Yonne) le 18 avril 1858. Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 juillet 1885).
— 423 —
HABERT (Henri-Ernest-Marcel), né à Montfort-l'Amaury (Seineet-Oise) le 20 septembre 1862.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1884), — conseiller général (1888-1893), — député de Seine- et-Oise (1893 et 1898).
MERLIN (Antoine-Claude-Henri), né à Châteaudun le 18 mars 1861.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(29 octobre 1885).
1889 -1890
Bâtonnier: M" CRESSON
VIVIANI (Rafaël-René), né à Sidi-bel-Abbès (département d'Oran) le 8 novembre 1863.
Avocat près le tribunal de Tlemcen (8 juillet 1887), — à la Cour d'appel de Paris (15 novembre 1887), — député de la Seine (1893 et 1898), — discours de rentrée de 1890 : Éloge de Lacan, — prix Laval de 1889.
JEANNENEY (Jules-Emile), né à Besançon (Doubs) le 6 juillet 1864.
Docteur en droit, —avocat à la Cour d'appel de Paris (15 novembre 1885), — auteur de : Le Crédit agricole mobilier, — discours de rentrée de 1890 : L'Éloquence judiciaire dans les temps modernes.
LESCOUVÉ (Théodore-Paul), né à Aix (Bouehes-du-Rhône) le 15 février 1865.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 octobre 1887), — prix Paillet de 1890, — attaché au cabinet du garde des sceaux, — substitut à Tours (6 septembre 1890), — à Lyon (10 avril 1892), — chef adjoint du cabinet du ministre de la Justice (1896), — substitut au tribunal de la Seine (1897).
LOISEAU (Bruno-Charles-Luc), né à Villevieux (Jura) le 16 novembre 1861.
Avocat à lâ'Cour d'appel de Paris (22 décembre 1886-20 juillet 1890), — docteur en droit, — prix Paillet de 1890, — maire de Saint-Lamain (Jura), — avocat à Lons-le-Saulnier.
MOREL (Paul-Joseph-Jaeques) y A, né à Niort (Deux-Sèvres) le 14 novembre 1860.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1884).
— 424 —
GEOFFROY (Henri), né à Athis (Marne) le 2 mars 1863.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (21 décembre 1884), — auteur de : Du Droit de la guerre à Rome ; — Des brevets d'inventiojfi en droit international.
* VÉDIE (Henri), né le 20 jânvïërl853, mort le 4 août 1892.
Avocat à la Ctfur d'appel de Paris (5 mai 1887) '.
SOUCHON (Auguste), né au Puy (Haute-Loire) le 1er janvier 1866.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (28 octobre 1886-19 février 1892), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Montpellier, — de iLyon, — chargé de cours à la Faculté de droit de Paris.
DUNOYER (Henry-Charles-Léon), né à Paris le 30 mars 1862. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(11 novembre 1884), — auteur de : Étude sur le conflit des lois spéciales à l'Algérie.
DE MEUR (Fernand-Maurice) $,yA, né à Paris le 21 juillet 1863.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 avril 1886), — auteur du Dictionnaire juridique, du Dictionnaire de jurisprudence hippique, — chef de cabinet du président du conseil (1896-1898).
DELZONS (Louis-Marie-Pierre-Joseph-Charles), né à Mont-deMarsan (Landes) le 4 mars 1865.
Licencié es lettres, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (octobre 1886).
METTETAL (Frédéric-Pierre-Emmanuel), né à Paris le 3 octobre 1863.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1886-12 juin 1896), — avocat-défenseur à Hanoï (1896).
1890 -1891
Bâtonnier: Me CRESSON
FOURCADE (Jacques-Manuel), né à Prades (Pyrénées-Orientales) le 5 août 1862.
Docteur en droit, —lauréat de la Faculté de droit et de la Faculté des lettres de Nancy, — avocat à la Cour d'appel de Nancy (18821.
(18821. dans le Bulletin de 1895, page 202, la notice de M. Védie par Me. Viviani.
Viviani.
— 425 — 1884), — avocat à la Cour d'appel de Paris (21 mars 1888),
— prix Laval de 1890, — discours de rentrée de 1891 : Éloge de Laine.
RICAUD (Henry), né à Beaune (Côte-d'Or) le 6 septembre 1861.
Docteur en droit, — licencié es lettres, — lauréat de la Faculté de droit et de la Faculté des lettres de Dijon, —■ lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de doctorat), — avocat à la Cour d'appel de Paris (21 mars 1889), — discours de rentrée de 1891 : Warren Hastings et son procès.
*DESTICKER (Maurice), né à Dunkerque (Nord) le 23 mai 1864, mort en 1894.
Licencié es lettres, — docteur en droit, — lauréat de la Faculté de Lille, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — prix Liouville de 1891, — secrétaire particulier du directeur du personnel au ministère de la justice, — substitut à Auxerre (22 mars 1892), — auteur de : Des droits du vendeur de marchandises non payé en cas de faillite ou de liquidation judiciaire de l'acheteur '.
RUBAT DU MÉRAC (Henri), né à Rennes (Ule-et-Vilaine) le 9 septembre 1865.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de Rennes, — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 avril 1888), — professeur suppléant à la Faculté de droit de l'Institut catholique (1898),
— prix Liouville de 1891, -— auteur de : Des délits relatifs aux Sociétés par actions (1889).
* BÉNARD (Nicolas-Louis-Paul), né à Paris le 25 février 1863, décédé.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 octobre 1885-28 décembre 1894).
SIMONIN (Armand-Charles), né à Nancy le 4 septembre 1862.
Diplômé de l'École des sciences politiques (section administrative) [26 juin 1886], — avocat à la Cour d'appel de Paris (28 octobre 1886), — collaborateur du Recueil général des lois et arrêts de J. B. Sirey, des Lois nouvelles et de l'Encyclopédie du Droit français, — membre de la Société de législation comparée et de la Société des études historiques, — rédacteur à la Gazette des Tribunaux,
— auteur de : Les budgets français (avec Bidoire).
l. Voir dans le Bulletin de 1894, page 265, la notice de M. Desticker, par Me Fourcade.
— 426 —
DUVAL-ARNOULD (Louis), né à Paris le 6 août 1863. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(21 juillet 1885), —auteur de: Apprentis et jeunes ouvriers, essai sur
la législation française du travail des enfants ; Études d'histoire
du droit d'après les oeuvres de Sidoine Apollinaire ; — collaborateur de la Jurisprudence générale de Dalloz.
MATTER (Paul-Jacques), né à Paris le 19 décembre 1865.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris et de l'École des sciences politiques, — attaché au parquet de la Cour de cassation, — avocat à la Cour d'appel de Paris (26 octobre 1887), — substitut à Dreux (24 février 1891), — à Melun (14 août 1891), ■— à Versailles (1896), — auteur de : Étude sur la Constitution hongroise.
ALLAIN (Frédéric-Marie-François-Joseph), né à la NouvelleOrléans (Louisiane) le 2 mai 1859. Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 octobre 1886).
BONPAIX (Alphonse), né à Paris le 26 février 1864.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris et du concours général des Facultés de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 octobre 1885), — auteur de : Le Code des Architectes ; — Répertoire de jurisprudence en matière de travaux particuliers, à l'usage des architectes, entrepreneurs et ouvriers du bâtiment.
FRÉMARD (André), né à Paris le 30 novembre 1862. Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 novembre 1886).
MATHIOT (Charles), né à Épinal (Vosges) le 25 avril 1864. Avocat à la Cour d'appel^de Paris (19 octobre 1887).
DEMOLÈNES (Jacques-Hippolyte), né à Paris le 2 mars 1863. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(17 novembre 1885), — nommé Secrétaire en remplacement de M. Matter, — auteur de : Faillite des sociétés par actions.
1891 -1892
Bâtonnier: W DU BUIT
BOULLOCHE (Paul), né à Paris le 3 décembre 1864.
Licencié es lettres, — ancien élève de l'École des chartes, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, —■ avocat à la Cour d'appel de Paris (25 octobre 1887), — prix Laval de 1891, — substitut à
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Versailles (6 juin 1893), — au tribunal de la Seine (27 octobre 1896), — discours de rentrée de 1892 : Target, avocat au Parlement de Paris.
BONNEFOUS (Édouard-Félix-Georges), né à Paris le 30 novembre 1867.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 octobre 1890), — chef adjoint du cabinet du ministre des colonies (décembre 1896), — discours de rentrée de 1892 : Le Procès du maréchal Ney.
TRUCHY (Charles-Henri), né à Paris le 22 juillet 1864.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1885), — prix Bethmont de 1892, — professeur agrégé à la Faculté de droit d'Aix (1893), —de Caen (31 juillet 1894), — de Dijon (1895).
DESFORGES (Léon), né à Paris le 26 avril 1862.
Licencié es lettres, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 décembre 1884), — prix Bethmont de 1892.
DAUVILLIER (Charles-Gaston-Armand), né à Versailles le 12 juillet 1861.
Lauréat de l'Institut catholique de Paris (cinq prix, trois mentions), — lauréat de l'Institut (concours Odilon Barrot), — avocat à la Cour d'appel de Paris (27 octobre 1886), — auteur de : Le Barreau en France et en Angleterre.
BERTIN (Roger), né à Nancy le 29 septembre 1865. Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1887-24 octobre 1892).
PIOT (Jean-Marie-Stéphane), né à Paris le 7 mars 1865. Diplômé de l'École des sciences politiques, — avocat à la Cour d'appel de Paris (17 octobre 1889-1898).
HITIER (Joseph-Auguste), né à Revelles (Somme) le 7 septembre 1865.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 novembre 1887), — professeur agrégé à la Faculté de droit de Grenoble (1894).
DUROYAUME (Charles-Emile-Paul), né à Paris le 28 août 1866. Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 janvier 1888).
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CAIRE (César-Jules-Marie), né à Châtillon-de-Michaille (Ain) le 31 juillet 1861.
Docteur en droit, — Lauréat de la Faculté catholique de droit de Lyon, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1er février 1886), auteur de : La législation sur le travail industriel des femmes et des enfants.
LÉVY-ALVARÈS (Henri), né à Paris le 15 juillet 1862. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(13 juillet 1887).
CAILLOT ( Joseph-Adrien-Etienne-Hilaire), né à Aunay-enBazois (Nièvre) le 3 mai 1864. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(11 novembre 1884).
1892-1893
Bâtonnier : Me DU BUIT
MARTINI (Auguste), né à Paris le 30 novembre 1864.
Lauréat de la Faculté de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (27 octobre 1886), — prix Laval de 1892, — discours de rentrée de 1893 : Éloge de Bellart.
FAISANT (André), né à Senlis le 11 août 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (il décembre 1891), —
discours de rentrée de 1893 : La Police au dix-huitième siècle.
GODEFROY (Raoul-Robert) y A, né au Havre le 5 juin 1867.
Lauréat.de la Faculté de droit de Paris (concours de licence), — avocat à la Cour d'appel de Paris (31 octobre 1888), — juge à Reims (7 juillet 1899), — membre de l'Association de la presse judiciaire parisienne, — prix Paillet de 1893.
BARBIER (René-Jean-François-Alexandre), né à Nevers le 29 janvier 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1889), — prix Paillet de 1893.
PENSA (Charles-Henri), né à Nice le 16 mars 1865.
Lauréat de la Faculté de droit, — diplômé de l'École des sciences politiques, — secrétaire de la délégation sénatoriale en Algérie (19 avril-4 juin 1892), — chef adjoint du cabinet du ministre des travaux publics (3 décembre 1893-23 mai 1894), — avocat à la
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Cour d'appel de Paris (8 février 1888-26 décembre 1894), — directeur des « questions diplomatiques et coloniales », — auteur
de : L'Algérie : Voyage de la délégation de la commission sénatoriale d'étude des questions algériennes (1894) ; — L'Egypte et le Soudan égyptien (1895), ouvrage couronné par l'Académie française (prix Marcelin Guérin, 1896), — collaborateur de la Revue bleue et de la Revue politique et parlementaire.
COLMET DE SANTERRE (Robert-Louis), né à Paris le 21 septembre 1864. i^ J>- Avocat à la Cour d'appel de Paris (6 avril 1887).
BARBIER ( Just-Augustin-Emmanuel-Henri ) , né à Montheries (Haute-Marne) le 21 août 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1889) , — à Chaumont (Haute-Marne), — docteur en droit, — auteur de : Les enfants et le divorce.
PIAULT (René-Louis-Antoine-Fritz), né à Paris le 25 octobre 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 octobre 1888), — secrétaire de la rédaction du Journal de droit administratif.
DRUCKER (Pierre-Louis-Gaston), né à Saint-Denis (Seine) le 9 janvier 1866.
Lauréat de la Faculté de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (juillet 1887), — docteur en droit, — auteur de : La protection des enfants maltraités et moralement abandonnés.
DE TRAZ (James-Édouard), né à Paris le 3 octobre 1864. Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 janvier 1889).
JAUFFRET (Alfred), né à Marseille le 17 décembre 1864. Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 janvier 1887), — d'Aix (octobre 1893), — administrateur de l'oeuvre des prisons.
* CAPELLE (Maurice-René), né au Havre le 24 mai 1866, mort en 1899.
Docteur en droit, -— lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de Paris (20 octobre 1887), — au Havre (1894), —juge suppléant au tribunal civil du Havre (1898), — auteur de : Des courtiers maritimes et d'assurances maritimes.
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1893-1894
Bâtonnier: Me CARTIER
JOLLY (Jules-Marie-Paul), né à Melun (Seine-et-Marne) le 30 septembre 1871.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 novembre 1891), — prix Laval de 1893, — discours de rentrée de 1894: Éloge de Lachaud, — auteur de: Des seconds mariages (1896).
WORMS (René) yA, né à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 8 décembre 1869.
Ancien élève de l'École normale supérieure, — licencié es sciences naturelles, — agrégé de philosophie, — docteur en droit, — docteur es lettres — docteur es sciences, politiques et économiques, — agrégé des Facultés de droit (section des sciences économiques), — lauréat de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques), —avocat à la Cour d'appel de Paris (25 octobreJL1891-26 décembre 1896), — discours de rentrée de 1894 : Les théories modernes de la criminalité, — auditeur au Conseil d'État (1er janvier 1894), — chef adjoint du cabinet du ministre du commerce et de l'industrie (juin 1894janvier 1895), — secrétaire adjoint (1894), — puis membre (1897) du Conseil supérieur de statistique — chargé de conférences d'économie politique à la Faculté de droit de Paris (lor janvier 1896), — professeur agrégé à la Faculté de droit de l'Université de Caen (7 novembre 1897), — directeur de la Revue internationale de sociologie et delà Bibliothèque sociologique internationale, — secrétaire général de l'Institut international de sociologie et de la Société de sociologie de Paris, — auteur de : La volonté unilatérale considérée comme source de l'obligation (1891); — Précis de philosophie (1891) ; — Éléments de philosophie scientifique et de philosophie morale (1891) ; — La morale de Spinoza (1892) ; — Organisme et société (1895), — De natura et methodo sociologise (1896), — La science et l'art en économie politique (1896), etc.
MERCIER (Louis-Charles), né à Paris le 24 avril 1865. Avocat à la Cour d'appel de Paris (1891), — prix Liouville
de 1894.
CHAUVIN (Emile), né à Provins (Seine-et-Marne) le 27 août 1871.
Licencié es lettres, —licencié ès^scieuces mathématiques, — doc-
— 431 —
teur en droit, — élève titulaire de l'École des hautes études, — lauréat des six concours de licence de la Faculté de droit de Paris, — lauréat du concours général des Facultés de droit (2e prix), — lauréat du concours de doctorat de 1892 (mention unique), — avocat à la Cour d'appel de Paris, — prix Liouville de 1894, — agrégé des Facultés de droit (section des sciences économiques), — professeur agrégé à la Faculté de droit de l'Université de Montpellier (1897), — conseiller général (1897) et député de Seine-etMarne (1898).
PÉAN (Hippolyte-Gaston), né à Bourges le 24 novembre 1869.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (thèse couronnée, 1896), — substitut du procureur de la République à Valence (9 novembre 1897), — auteur de: L'Erreur judiciaire.
GAUTIER-ROUGEVILLE (Paul), né à Rennes le 8 juin 1866. Avocat à la Cour d'appel de Rennes, — de Paris (19 janvier 1891-1895), — de Paris (25 mars 1896).
ROUX (Jean-Jacques-Louis-Fernand) y, né à Bassurels (Lozère) le 20 mai 1869.
Docteur en droit, —* avocat à la Cour d'appel d'Aix (avril 1891novembre 1891), — de Paris (12 décembre 1891), — chef du secrétariat particulier du garde des sceaux (1894), —- membre du Conseil général de la Lozère, — substitut à Laval (24 février 1895), — procureur de la République à Nontron (21 juillet 1897), — à Thiers (9 novembre 1897), — auteur de : L'assistance judiciaire et sa réforme (1896).
CRESSON (Paul-Léon-Amédée), né à Virofiay (Seine-et-Oise) le 12 septembre 1867.
Lauréat de la Faculté de droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (juillet 1889).
PERRET (Jean-Marc-Antoine) Il , né à Ferrières-sur-Sichon (Allier) le 12 août 1866.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 février 1889), — collaborateur des Pandectes françaises.
DE BARANDIARAN (Augustin-Constantin-Gaspard), né à Baden (Autriche) le 4 juin 1867. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (1891),
— auteur de : Des dispenses de rapport ; — Du contrat de transport,
— Du contrat d'affrètement (1898), — collaborateur du Journal de
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droit international privé, du Recueil périodique des assurances, de la France judiciaire, des Annales de droit commercial, de la Revue pratique des chemins de fer.
LAKDEUR (Gustave-Marie-Joseph), né à Nantes le 9 mars 1868. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(22 janvier 1890), — auteur de : Du contrat d'édition en matière littéraire, — collaborateur de la Gazette du Palais.
BLOCH-LAROQUE (Raoul-David-Léon), né à Aix le 2 avril 1868.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — avocat à la Cour d'appel de PaiÏB (novembre 1889), — juge Suppléant au Tribunal de la Seine (20 avril 1895), — auteur de : Des conflits des lois en matière de faillite.
1894-1895
Bâtonnier: M° CARTIER
PAYEN (Fernand), né à Lille (Nord) le 9 mars 1872.
Licencié es lettres (1890), — lauréat de la Faculté libre de droit de Lille (1890, 1891, 1892), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 juillet 1892), —- prix Laval de 1894, — discours de rentrée de 1895 : Éloge de Billault.
THORP (William), né à Paris le 5 janvier 1865. Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 mai 1889), — discours de rentrée de 1895 : Le Duel devant l'opinion et la législation.
COGNIET (Marcel - Marie - Daniel), né à Paris le 11 décembre 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 octobre 1890), — Prix Bethmont de 1895.
GAULTIER (Pierre-Ernest-Gabriel), né aux Andelys le 21 octobre 1868.
Docteur en droit (28 janvier 1894), — avocat à la Cour d'appel de Paris (2 décembre 1891), — prix Bethmont de 1895, — auteur de : De la protection des servitudes par les interdits ; — De la nature juridique de l'usage forestier.
BÉTOLAUD (Jacques-Charles), né à Paris le 24 novembre 1867.
Docteur en droit (19 juin 1891), — lauréat de la Faculté de droit
de Paris (2e prix de droit romain, 2e prix de procédure civile, 1888),
— lauréat du concours général des Facultés de droit (2e prix, 1889),
— avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1889).
— 433 —
BOYER (Marie-Joseph-Barthélemy-Léon-Marcel) , né à Paris le 2 avril 1864.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 octobre 1893).
MDLHAUD (Léon-Daniel), né à Bayonne (Basses-Pyrénées) le 9 janvier 1867.
Lauréat de la Faculté de droit de Montpellier (1er prix de droit civil, 1er prix de droit romain, 1887, — 1" prix de droit romain, 2° prix d'économie politique, 1888, — 1er prix de droit civil, 1er prix de droit administratif, 1889), — prix de la ville de Montpellier, 1889,
— avocat à la Cour d'appel de Paris (28 octobre 1890), — attaché au parquet de la Cour de cassation (1891-1893), — avocat à la Cour d'appel de Montpellier, — diplômé de l'École des sciences politiques (1893), — docteur en droit à la Faculté de Paris (1892), — juge suppléant au tribunal de Nancy (26 juillet 1895), — avocat à la Cour d'appel de Paris (4 janvier 1897), — auteur de : Brevets d'invention dans les rapports internationaux, — thèse : Les enfants assistés, — auteur d'un petit opuscule sur les Questions ouvrières (1894).
THOMAS (Maurice-Armand), né à Blois (Loir-et-Cher) le 9 mai 1867.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 décembre 1891).
GUILLAUMIN (Georges), né à Angouléme le 2 juin 1868. Avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1890), — docteur en droit (1894), — lauréat de la Faculté de droit de Paris,
— auteur de : Étude sur le tarif général des douanes ; — La manus mariti ; — La protection des femmes dans l'industrie.
*MARGUE (Léon), né à Mâcon le 24 février 1867, mort le 7 novembre 1895.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 octobre 1890)'.
CARON (Marcel), né à Paris le 23 avril 1869.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 juillet 1891).
GOUZY (George), né à Toulouse le 15 décembre 1865. Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 octobre 1889).
l. Voir dans le Bulletin de 1896 la notice de M. Margue par M. Péan.
— 434 —
1895-1896
Bâtonnier: Me POUILLET
PAILLET (Hippolyte-André), né à Clermont (Oise) le 9 septembre 1869.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (quatre prix, deux mentions), — lauréat (2e prix) du concours général des Facultés de droit (1891), — avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1891), — prix Laval de 1895, —discours de rentrée de 1896 : Éloge de Le Berquier.
COLRAT DE MONTROSIER (Jean-Charles-Maurice), né à Sarrazac (Lot) le 22 septembre 1872.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (décembre 1893), — prix Cartier de 1895, — discours de rentrée de 1896 : Les problèmes du Droit dans le théâtre contemporain.
AUBÉPIN (Marie-Joseph-Jules-Henry), né au Blanc (Indre) le 4 juin 1869.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (2 novembre 1892), —prix Paillet de 1896..
PISTRE (Jean), né à Brive (Corrèze) le 20 décembre 1870. Avocat à la. Cour d'appel de Paris (11 mai 1892), — prix Paillet de 1896.
CLARO (Charles-Victor-Théodore), né à Amiens (Somme) le 24 avril 1869.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (25 novembre 1891), — prix Paillet de 1896, — auteur de : Les assurances sur la vie entre époux, — collaborateur de la Jurisprudence générale de Dalloz.
CHAIN ( Henri-François-Adolphe), né à Paris le 28 mars 1865. Avocat à,la Cour d'appel de Paris (29 novembre 1893).
BUFNOIR (Raymond-Casimir-Joseph), né à Paris le 22 février
1867.
Licencié es lettres, — avocat à la Cour d'appel de Paris
(25 novembre 1890), — docteur en droit, — auteur de : L'autorité de la chose jugée en matière d'état des personnes (thèse couronnée par la Faculté de droit de Paris').
— 435 —
FOUCAULT (Émile-Désiré), né à Nogent-le-Rotrou (Eure-etLoir) le 8 mai 1867.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (31 octobre 1888).
ROBILLARD LE PEULTRE |DE MARIGNY (Paul-AlbéricProsper), né à Paris le 10 janvier 1864.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 janvier 1889).
DELVINCOURT (Augustin), né à Senlis (Oise) le 3 juillet 1870. Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 octobre 1889).
MENJOT DE DAMMART1N (Joseph-Maurice-Alphonse), né le 13 août 1868. Avocat à la Cou**Tappel de Paris (22 octobre 1890).
DARGENT (Marie-Louis-Raymond), né à Revigny (Meuse) le 29 novembre 1866.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 décembre 1889), — à Reims (1897), — docteur en droit, — auteur de: Des droits de vaine pâture et de parcours.
1896 -1897
Bâtonnier: Me POUILLET
BAUDELOT (Lucien-Ernest), né à Brunoy (Seine-et-Oise) le 21 août 1869.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (23 décembre 1891), — prix Laval de 1896, — discours de rentrée de 1897 : Éloge de Berryer père.
DUCREUX (Marie-Joseph-Camille), né à Lyon le 31 mai 1871.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 novembre 1893), — docteur en droit, — lauréat de la Faculté libre de droit de Lyon, — prix Cartier de 1896, — discours de rentrée de 1897 : Les droits de la femme dans la société française, — auteur de : Des dessins et modèles de fabrique.
MANCEL (Eugène-Paul-Henri) yA, né à Arras (Pas-de-Calais), 2 mars 1870.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (21 décembre 1892), — attaché au cabinet du ministre de la Justice, garde des sceaux (1894), — chef adjoint du cabinet du garde des sceaux (1897), — substitut à Nantes (29 janvier 1898).
— 436 —
CARETTE (Antoine-Ernesk-Albert), né à Paris le 18 décembre 1861.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 mars 1892), — auteur de : Touret, sa vie, ses oeuvres (en collaboration avec Armand Sauzon) ; — Les assemblées provinciales de la Gaule romaine (thèse pour le doctorat).
BERNARDEAU (Marie-Georges-Henri), né à Orléans (Loiret) le 6 janvier 1867. Avocat à la Cour d'appel de Paris (8 novembre 1895).
MARTIN-SAINT-LÉON (André-Marie-Georges), né à Paris le 16 décembre 1871. Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 mars 1894).
GÉRAUD (Henri-Ernest-Jules), né à Nantes (Loire-Inférieure) le 30 janvier 1872.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (16 novembre 1892), — bachelier es sciences.
GALTD3R (Marie-Henri-Louis), né à Réquista (Aveyron) le 31 août 1868.
Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris (12 novembre 1890), — de Bordeaux, — auteur de : Du rôle des évêques dans le droit public et privé du Bas-Empire ; — Bapports des évêques avec les pouvoirs civils d'après le Concordat et les articles organiques.
AMIOT (Henri-Emile), né à Paris le 27 juillet 1869. Avocat à la Cour d'appel de Paris (4 janvier 1893).
BERTON (Lament-Alban-Fernand), né à Châteauroux (Indre) le 16 décembre 1870. Avocat à là Cour d'appel de Paris (30 novembre 1891).
GAYE (Paul-Eugène), né à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 2 novembre 1869. Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 octobre 1893).
TRAVERS (Maurice), né à Paris le 22 février 1870.
Docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de licence et de doctorat), — avocat à la Cour d'appel de Paris (22 octobre 1890), — auteur de : La faillite et la liquidation judiciaire dans les rapports internationaux; — Les corporations d'avocats sous l'empire romain; — L'échelle mobile des salaires en Angleterre.
— 437 —
1897-1898
Bâtonnier : W PLOYER
MORNET (Constant-Victor-André), né le 5 janvier 1870 à La Châtre (Indre).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 octobre 1892), — docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (concours de 1889 et 1890), — prix Laval 1897, — attaché au ministère de la Justice (1895), — chef adjoint du cabinet du garde des sceaux, ministre de la Justice et des Cultes (10 décembre 1897), — substitut à Reims (11 juin 1898), — auteur de : De la suspension des peines en cas de première condamnation, et de leur aggravation à raison de la récidive en matière de crimes et délits (1895).
CLÉMENT (Charles-Frédéric), né le 4 août 1869 à Fleurier (Suisse).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (26 octobre 1892), — prix Cartier de 1897, — discours de rentrée : Eloge de Léon Gambetta.
THÉRY (Joseph-François), né le 4 août 1868 à Longueval (Aisne).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 décembre 1894), — ancien élève de l'École nationale des beaux-arts. — prix Paillet de 1898, — discours de rentrée : Le Procès de François Villon.
LABROUSSE (Jean-Baptiste-Marie-François-Joseph-Albin), né le 17 décembre 1869 à Tourtoirac (Dordogne).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (19 octobre 1892), — lauréat de la Faculté de droit de Paris, — prix Paillet de 1898.
BUTEAU (Claude-Amable-Louis-Henry) y , né le 10 novembre 1870 à Annecy (Haute-Savoie).
Avocat à Châteauroux (1891-1895), — docteur en droit de la Faculté de Paris (20 février 1895), — avocat à la Cour d'appel de Paris (30 octobre 1895), — prix Paillet de 1898, — auteur de : L'Ordre des avocats, ses rapports avec la magistrature, histoire, législation, jurisprudence (1895).
DUVIVEER (Charles-Henri-Georges), né le 17 novembre 1863 à Moulins (Allier).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (11 novembre 1884-28 décembre 1890, puis 3 décembre, 1895), — avocat agréé au tribunal de commerce de la Seine, — docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit de Paris (2e prix de droit civil [1882], — 2e prix de droit romain [1883]), — auteur de: De la faillite des sociétés, et
— 438 —
(en collaboration) du Supplément au Dictionnaire de procédure civile et commerciale de ROUSSEAU et LAISNEY (1896), — collaborateur du Manuel de droit commercial, des Annales du droit commercial et du Bulletin-Comment aire des lois nouvelles.
WEBER (Pierre-Edouard), né à Bâle (Suisse) le 23 mai 1871.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 octobre 1894).
SANDOZ (Edmond-Louis-Émile), né le 8 juillet 1872 à Besançon (Doubs).
Avocat à la Cour d'appel de Paris (9 novembre 1895), — docteur en droit, — auteur de : La protection du point d'honneur devant les tribunaux (1897).
BAZIRE (Henri-Marie-Joseph), né à Fontenay-le-Comte (Vendée) le 9 novembre 1873.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (7 novembre 1895), -^ lauréat de la Faculté de droit de Poitiers, — docteur en droit, — auteur de : Des conditions du travail imposées aux entrepreneurs dans les adjudications de travaux publics.
RENAUD (Henri-Hippolyte-Pierre), né le 24 septembre 1869 à Nevers (Nièvre). Avocat à la Cour d'appel de Paris (17 mai 1893).
HESSE (André-Olry), né à Paris le 22 avril 1874.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (13 novembre 1895), — lauréat de l'École des sciences morales et politiques, — docteur en droit, — auteur de : De la protection des animaux.
QUENTIN (Gustave-Louis-Maurice) y A, né à Paris le 15 janvier 1870.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (22 octobre 1890), — docteur en droit, — lauréat de la Faculté de droit (concours de 1888, 1889 et 1890), —médaille d'or du ministre de l'Instruction publique (1894), — lauréat de la Société de géographie de France (1887), — collaborateur de la France judiciaire, des Annales de droit commercial, — de la Bévue internationale des assurances et de VEncyclopédie des assurances, — auteur de : Le crime de concussion à Rome sous la République (1893); — De l'opinion du risque dans le contrat d'assurance (ouvrage couronné par la Faculté de droit de Paris) ; — L'exception de jeu à la Bourse du commerce.
BERTHON (Louis-Joseph-Clément-Maurice), né à Paris le 20mai 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (30 octobre 1893), — docteur en droit, — nommé Secrétaire en remplacement de M. Mornet, — auteur de : La pétition d'hérédité.
— 439 —
1898-1899
Bâtonnier: Me PLOYER
PAUL-BONCOUR (Augustin-Alfred-Joseph), né à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) le 4 août 1873.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1895), — prix Laval de 1898, — secrétaire particulier du président du Conseil des Ministres (juin 1899).
CLÉRY (Eugène-André-Pierre), né à Asnières (Seine) le 21 juillet 1867.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (mars 1897), — prix Cartier de 1898.
LABBE (Jean), né à Neuilly (Seine) le 1" juillet 1872. Avocat à la Cour d'appel de Paris, — licencié es lettres, —
docteur en droit, — auteur de : Le recours pour abus au xixc siècle (1898).
NANTET (Edmond-Henri), né à Aubervilliers (Seine) le 21 avril 1872. Avocat à la Cour d'appel de Paris (28 décembre 1894), —
Prix Liouville de 1898, — auteur de : Des fonds de commerce, leur mise en vente, leur gage (1899).
RIBAULT (Joseph-Edmond-Marie), né â Brest le 14 février 1877.
Lauréat de la Faculté de droit de Paris (cinq premiers prix), — avocat à la Cour d'appel de Paris (16 décembre 1896).
MAZE (Paul), né à Paris le 18 juin 1872.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (25 juillet 1894).
MARTIN-LEGEAY (Camille), né à Paris le 25 juillet 1866. Docteur en droit, — avocat à la Cour d'appel de Paris.
PRIEUR (Léon-Victor), né à Paris le 29 décembre 1871.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (24 janvier 1894),—lauréat
de la Faculté de droit de Paris, — rédacteur au journal le Soleil.
ROBERT (Daniel-Marie-Charles), né à Nîmes le 12 septembre 1871.^
Docteur en droit, — lauréat du concours général des Facultés de droit (concours de 1892, 1" prix), — lauréat de la Faculté de droit de Montpellier (1890, 2e mention de droit civil; 1891, 1er prix de
— 440 —
droit civil, 2° prix de droit international public ; 1892, 1er prix de droit commercial, 2e prix de droit civil), — lauréat de la Faculté de droit de Paris (1897, prix de thèse), —premier secrétaire de la conférence du stage des avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, — avocat à la Cour d'appel de Paris (7 décembre 1892), — rédacteur à la Gazette des Tribunaux, — auteur de : L'emploi et le remploi sous le régime dotal spécialement considérés au point de vue de la responsabilité des tiers.
PHILIPPART (Léon-Amé-Charles), né à Tournai (Belgique) le 20 mai 1868.
Avocat à la Cour d'appel de Paris (5 février 1896), — lauréat de la Faculté de droit de Paris (un prix, deux mentions), — bachelier es sciences, — auteur de : La vie judiciaire à Paris ; — Communication au congrès international des avocats de Bruxelles.
HUSSENOT (Marie-Joseph-Hubert-Dominique-Maxime), né à Paris le 26 avril 1869. Bachelier es sciences, — avocat à la Cour d'appel de Paris.
DE BURETEL DE CHASSEY (Gaston), né à Mirebel (Jura) le 23 avril 1867.
Bachelier es sciences, — docteur en droit, — Avocat à la Cour d'appel de Paris (20 novembre 1894).
TABLES ALPHABÉTIQUES
SECRÉTAIRES
ET
ORATEURS DE LA CONFERENCE
ADELON, 1846-1847.
ALICOT, 1869-1870.
ALIX, 1856-1857.
ALLAIN, 1890-1891.
ALLOU, 1842-1843.
AiLou (Roger), 1881-1882.
ALPT, 1873-1874.
AMEIINE, 1862-1863.
AMIABLE, 1860-1861.
AMIOI, 1896-1897.
ANDEAL, 1853-1854.
ANDEÉ (Jean), 1886-1887.
ANDEÉ-PASQUET, 1848-1849.
ABACHEQUESNE, 1845-1846.
ÀBAGO, 1838-1839.
ABMAND, 1848-1849.
AENAUB, 1845-1846.
AEEONSOHN, 1832-1833.
ASSE, 1860-1861.
ASSÉZAT DE BOUTETEE , 18441845.
18441845. 1873-1874. AUBÉPIN, 1895-1896. AUDOY, 1851-1852. AVOND (Eug.), 1843-1844. AVOND (Aug.), D. de 1846.
AYMÉ, 1859-1860. ATMET-CHAEMENSAT, 1847-1848.
BAILLETJL, 1848-1849. BAISIEE, 1864-1865. BALLOT, 1844-1845. BALLOT (Marcel), 1885-1886. BALLOT-BEAUPEÉ, 1860-1861. BABADAT, 1862-1863. BAEBIEE, 1836-1837,1837-1838,
1838-1839. BAEBIEE (Georges), 1881-1882. BAEBIEE (René), 1892-1893. BAEBIEE (Emmanuel),1892-1893. BAEBOUX, 1860-1861. BAED, 1876-1877. BAEON, 1850-1851. BAEEE, 1838-1839. BAEEÊME, 1863-1864. BABTHE, 1819-1820. BAETHOU, 1886-1887. BATBEDAT, 1857-1858. BAUDELOT, 1896-1897. BAUDOT, 1850-1851. BAYLET, 1860-1861. BAZIBE, 1897-1898.
444 —
BEAUPBÉ, 1855-1856. BEAUBEGABD, 1876-1877. BEDOS, 1839-1840. BÉNARD (Paul), 1890-1891. BÉauET, 1867-1868. BÉRARD DES GLAJEUX, 1857-1858. BEEGEE, 1850-1851. BEENAED, 1829-1830. BEENAED (Maurice), 1885-1886. BEENARDEAU, 1896-1897. BEETEEA, 1841-1842. BERTHON, 1897-1898. BERTIN (Henri), 1862-1863. BEETIK (Roger), 1891-1892. BEETON, 1896-1897. BEETBAND, 1866-1867. BEBTKOU, 1888-1889. BESLAY, 1859-1860. BESSAT, 1844-1845. BETHMONT, 1830-1831, 18311832.
18311832. (René), 1857-1858. BÉTOLAUD, 1852-1853. BÉTOLAUD (Jacques), 1894-1895. BEUDANT, 1888-1889. BIGOT, 1855-1856. BIGOT (Ch.), 1861-1862. BILHAUD-DUEOUYET , 1881-1882. BINOOHE, 1844-1845. BINOCHE (Louis), 1883-1884. BIOCHE, 1830-1831, 1831-1832,
1832-1833, 1833-1834. BLANQUAET DES SALINES, 18551856.
18551856. 1876-1877. BLOCH, 1862-1863. BLOCH (Raoul), 1893-1894. BLONDEL (Joseph), 1874-1875. BLONDEL (Charles), 1883-1884. BLOT-LEQUESNE, 1839-1840. BOCQUILLON, 1861-1862. BODIN, 1848-1849. BOILEAU, 1878-1879.
BOINVILLIEES (Ed.), 1849-1850. BOINVIILIEES (Ern.), 1847-1848. BOISSAED, 1858-1859. BOISSIEK, 1864-1865. BOIVIN-CHAMPEAUX, 1879-1880. BONDTJEAND, 1847-1848. BONHOUBE (Adrien), 1884-1885. BONHOUEE (Alph.), 1884-1885. BONNEFOUS, 1891-1892. BONNET (Jules), 1818-1819. BONNET (Paul), 1861-1862. BONNET (Gaston), 1874-1875. BONNET (Henri), 1879-1880. BONNET (L. F.), D. de 1786. BONNEVILLE, 1876-1877. BONNIEE-OETOLAN, 1873-1874. BONPAIX, 1890-1891. BOTTON, 1885-1886. BOUCHER, 1867-1868. BOUCHÉE D'AEGIS DE GUILLEEVILLE,
GUILLEEVILLE, BOUCHEZ, 1863-1864. BOUDET, 1859-1860. BOULAED, 1887-1888. BOULLAIRE, 1864-1865. BOULLANGEE, 1832-1833, 18331834,
18331834, BOULLAY, 1884-1885. BOULLOCHE (père), 1846-1847. BOULLOCHE (André), 1878-1879. BOULLOCHE (Paul), 1891-1892. BOUECAET, 1880-1881. BOUEDILLON, 1873-1874. BOUEDON, 1882-1883. BOUEGEOIS, 1875-1876. BOUBNAT, 1856-1857. BOUSQUET, 1885-1886. BOYEE, 1894-1895. BOZÉEIAN, 1853-1854. BEENIEE DE MONTMOEAND, 18851886.
18851886. 1856-1857. BBIQUET-DELAVAUX, Dk de 1777.
445 —
BKISOUT DE BAENEVILLE , 18531854.
18531854. DE VILLIEBS , 1835 -
1836. BKONVILLE, 1850-1851. BBOSSABD DE MABSILLAC , 18471875.
18471875. 1864-1865. BEUYANT, 1887-1888. BCCQUOY, 1857-1858. BUFFE, 1869-1870. BUFFET, 1843-1844. BUFFET (André), 1884-1885. BUFNOIE, 1895-1896. BUSSON-BILLAÛLT, 1848-1849. BUTEAU, 1897-1898.
CABAT, 1874-1875. CABANTOUS, 1836-1837, 18381839.
18381839. 1818-1819. CADOT, 1865-1866. CAILLOT, 1891-1892. CAIBE, 1891-1892. CALAEY, 1867-1868. CAMBON, 1870-1871,1871-1872. CAMESCASSE, 1861-1862. CAMOIN DE VENCE, 1869-1870. CANOT, 1875-1876. CAPELLE, 1892-1893. CARDON DE SANDRANS, 1843-1844. CABETTE, 1896-1897. CAEON, 1894-1895. CABPENTIEB, 1878-1879. CABRE, 1853-1854. CASTIAU, 1833-1834,1834-1835. CAUVIN (Alexis), 1842-1843. CAUVIN (Paul), 1876-1877. CAZEAUX, 1873-1874. CAZELLES, 1888-1889. CHAIN, 1895-1896. CHALLAMEL, 1878-1879. CHAMBLAIN, 1844-1845.
CHAMPETIEE DE RIBES, 1883-1884. CHAPON-DABIT, 1832-1833. CHAEEAU, 1868-1869. CHAEMENSAT, 1847-1848. CHABTIEE, 1862-1863. CHAUDE, 1847-1848. CHAUDEEAU, 1872-1873. CHAUVEAU, 1870-1871, 18711872.
18711872. 1893-1894. CHAVBAY DE BOISSY, D. de 1776. CHENAL, 1857-1858. CHENU, 1879-1880. CHÉVEIEE, 1855-1856. CHOBERT, 1879-1880. CHOPPIN, 1855-1856. CLAMAGERAN, 1852-1853. CLAEO, 1895-1896. CLÉMENT, 1897-1898. CLÉBY, 1855-1856. CLÉRY (Pierre), 1898-1899. CLIQUET, 1838-1839. COCHEEY, 1843-1844. COEUEET DE SAINT-GEOEGES, 18271828,
18271828, 1829-1830. COFFINHAL-LAPEADE, 1864-1865. COGNIET, 1894-1895. COIN-DELISLE, 1828-1829,18291830,
1828-1829,18291830, COLIN (Ambroise), 1886-1887. COLIN DE VEEDIÈRE, 1864-1865. COLLAED, 1844-1845. COLMET DE SANTEEEE, 1843-1844. COLMET DE SANTEEEE (Robert),
1892-1893. COLEAT, 1895-1896. CONNELLY, 1847-1848. COPPEAUX, 1830-1831, 18311832.
18311832. 1887-1888. COEDIEB-SOUVEBTEE, 1880-1881. COENE, 1862-1863. COSTE, 1872-1873.
— 446 —
COTTON DE BENNETOT , 1881 -
1882. COUHIN, 1874-1875. COUEBOEIEU, 1819-1820. COUSIN, 1849-1850. COUTEAU, 1864-1865. COUTUEIEE, 1830-1831, 18311832.
18311832. 1888-1889. CEESSON, 1848-1849. CEESBON (Paul), 1893-1894. CEUPPI, 1877-1878.
DA, 1840-1841.
DA (Henri), 1880-1881.
DAFFEY DE LA MONNOYE, 18471848.
18471848. DE RIOHECOUET, 18521853.
18521853. 1881-1882. DAIN, 1878-1879. DAIEEAUX, 1867-1868. DANET, 1873-1874. DANIEL, 1873-1874. DAED, 1846-1847. DAKESTE, 1850-1851. DAEGENT, 1895-1896. DAUEAND-FOEGUES , 1836-1837,
1837-1838. DAUEIAT DES CAES, 1880-1881. DAUVILLIEE, 1891-1892. DAVID-DESCHAMPS , 1828-1829,
1829-1830. DEBACQ,, 1866-1867. DE BAILLEHACHE, 1832-1833. DE BAEANDIABAN, 1893-1894. DE BELLEVAL, 1831-1832. DE BELLOMAYRE, 1859-1860. DE BELLOMAYEE (Emmanuel),
1871-1872. DE BOEVILLE (Pierre), 18661867.
18661867. BEOGLIE, 1871-1872.
DEBEOU, 1871-1872.
DE BUEETEL DE CHASSEY, 18981899.
18981899. CADILLAN, 1849-1850. DE CLÉBON D'HAUSSONVILLE ,
1867-1868. DE CLUGNY, D. de 1820. DECOBI, 1886-1887. DECOUS DE LAPEYEIÈEE , 18461847.
18461847. 1862-1863. DE DAMMAETIN, 1895-1896. DE FALLOIS, 1863-1864. DEFEET, 1877-1878. DE GABOKY, 1845-1846. DE GOULAED, 1832-1833, 18331834.
18331834. HAUT, 1839-1840. DE JOUVENCEL, 1846-1847. DELACOUETIE, 1859-1860. DELALAIN, 1835-1836. DELAMAEEE, 1847-1848. DE LA ROCHETTE, 1870-1871. DELASALLE, 1852-1853. DE LAS-CASES, 1879-1880. DELATTEE, 1855-1856. DE LAUBADÈEE, 1852-1853. DE LAUMIÈEE, 1844-1845. DELEGOEGUE, 1864-1865. DELOM DE MÉZEEAC, 1885-1886. DELOEME, 1856-1857. DELPECH, 1857-1858. DELPBAT, 1853-1854. DELSAET, 1833-1834. DELSOL, 1852-1853. DELVINCOUET, 1895-1896. DELZONS, 1889-1890. DÉMANGE, 1864-1865. DE MANNEVILLE, D. de 1850. DEMANTE, 1846-1847. DE MABGEEIE, 1846-1847. DEMASUEE, 1870-1871, 18711872.
18711872.
— 447 —
DE MEUE, 1889-1890.
DE MOLÈNES, 1890-1891.
DEMIANNAY, 1842-1843.
DEMOMBYNES, 1871-1872.
DEMONGEOT, 1870-1871.
DE MOBACIN, 1849-1850.
DENAUT, 1861-1862.
DENOEMANDIE, 1849-1850.
DE PINCÉ, 1880-1881.
DE PITTI-FEBBANDI, 1871-1872.
DE RICHECOUB, 1852-1853.
DEBODÊ, 1836-1837, 1837-1838.
DEBOISIN, 1850-1851.
DEEOY, 1881-1882.
DE ROYEB (Clément), 1870-1871,
1871-1872. DE ROYEB (Louis), 1877-1878. DE ROYEB (Paul), 1875-1876. DE SAL, 1858-1859. DESBOUDETS, pr. 1832. DE SAINT-AIGNAN, 1863-1864. DE SAINT-AUBAN, 1884-1885. DE SAINTE-MABIE, 1822-1823. DE SALVANDY, 1854-1855. DESFOBGES, 1891-1892. DESJABDIN, 1875-1876. DESJABDINS (Art.), 1857-1858. DESJAEDINS (Alb.), 1860-1861. DESMABEST, 1841-1842. DESHABOUX DE GAÙLMIN , 18421843.
18421843. 1870-1871, 18711872.
18711872. SONNIEE, 1853-1854. DESPORTES DE LA FOSSE , 18561857.
18561857. 1866-1867. DESTICKEB, 1890-1891. DESTEESSE DE LANZAC DE LABOBIE ,
1852-1853. DESTEESSE DE LANZAC DELABOBIB
(Léon), 1886-1887. DE TBAZ, 1892-1893.
DE VALBOGEE, 1857-1858. DEVELLE, 1868-1869. DEVILLE, 1882-1883. DE VILLIEES, 1835-1836. DEVIN (L.), 1867-1868. DEVIN (G.), 1874-1875. D'HEBBELOT, 1858-1859. DIABD, 1862-1863. DIETZ, 1869-1870. DIEUSY, 1887-1888. DIGAED, 1840-1841, 1841-1842. DILLAIS, 1846-1847. DOUBLET, 1860-1861. DOUTRIAUX, 1859-1860. DEEYFOUS, 1875-1876. DEEYFUS, 1874-1875. DBUCKEB, 1892-1893. DUBÉDAT, 1846-1847. DUBOIS, 1861-1862. DUBEÉNA, 1837-1838. DUOOM, 1847-1848. DUCEEUX, 1845-1846. DUCEEUX (Camille), 1896-1897. DUCUING, 1877-1878. DUFLOS, 1877-1878. DUFEÉNOY, 1845-1846. DUHAMEL, 1881-1882. DULÉEY DE PEYEAMONT , 18701871.
18701871. 1855-1856. DUNOYEE (Léon), 1889-1890. DUPIN (Ph.), 1821-1822. DUPONT, 1857-1858. DUPEÉ, 1854-1855. DUPBÉ-LASALE, D. de 1842. DUPUICH, 1887-1888. DUPUIS, 1850-1851. DURAND SAINT - AMANT , 1833
1834, 1834-1835. DUEANTON, 1841-1842. DURIEE, 1852-1853. DUROYAUME, 1891-1892. DUSSAUD, 1876-1877.
— 448 —
DUTEETEE, 1851-1852. DUVAL, 1875-1876. DUVAL-AENOULD, 1890-1891. DUVERDY, 1852-1853. DUVEEGIEE, 1850-1851. DUVIVIEE, 1897-1898.
EGÉE DE LIGNY, 1843-1844. ÉMION, 1851-1852. EYEAUD, 1848-1849.
FABRE, 1873-1874. FABEE DE LLAEO, 1854-1855. FAIN, 1831-1832. FALCIMAIGNE, 1875-1876. FALCONNET, 1837-1838. FAUCON,1888-1889. FAUCONNIEE, 1845-1846. FAUEE, 1877-1878. FAUVEE, 1842-1843. FAYE, 1819-1820. FELDMANN, 1878-1879. FÉLIX, 1854-1855. FEEEOUILLAT, 1847-1848. FEEEY, 1854-1855. FLAMAND, 1878-1879. FLANDIN, 1866-1867. FLEURY, 1829-1830. FLICHE, 1881-1882. FLOGNY, 1883-1884. FLOQUET, 1853-1854. FLOUEE.NS, 1871-1872. FOECADE DE LA ROQUETTE, 18441845.
18441845. 1836-1837,1837-1838. FOUCAULT, 1884-1885. FOUCAULT (Emile), 1895-1896. FOUGÈEE, 1832-1833. FOUECADE, 1890-1891. FOUENIEE (Joseph), 1887-1888. FOURNIES DES OEMES, 1846-1847. FEÉMAED, 1890-1891. FEOMAQEOT, 1861-1862. FEUNEAU, 1865-1866.
GAIEAL, 1868-1869. GALLIEN, 1846-1847. GALTIEE, 1896-1897. GAMBETTA, 1862-1863. GANNEVAL, 1840-1841. GABSONNET, 1865-1866. x GAUDEY, 1845-1846. GAULTIEE, 1894-1895. GAULY, 1886-1887. GAUTIEE, 1861-1862. GAUTIEE - ROUGEVILLE , 1893 -
1894. GAYE, 1896-1897. GENAUDET, 1846-1847. GENESTE, 1859-1860. GENÊTS, 1877-1878. GENEEAU, 1854-1855. GENTEUE, 1839-1840. GEOFFBOY, 1889-1890. GÉEAUD, 1896-1897, GEEMAIN, 1829-1830. GIGOUNOUS DE VEBDON, 18721873.
18721873. 1859-1860. GODAED, 1818-1819. GODEFROY (Robert), 1892-1893. GODIN, 1869-1870. GONTABD, 1885-1886. GOSSELIN, 1850-1851. GOSSET, 1874-1875. GOUJET, 1832-1833, 1833-1834. GOUED, 1876-1877. GOUENOT, 1853-1854. GOUSSAED, 1842-1843. GOUZY, 1894-1895. GEANQHON, 1818-1819. GEANIÉ, 1843-1844. GBAUX, 1868-1869. GEELLET, 1840-1841,1841-1842. GRESSIEE, 1839-1840, 18401841.
18401841. (Jules), 1838-1839, 18391840.
18391840.
— 449 —
GBÉVY (Albert), D. de 1850. GBIOLET, 1865-1866. GBOUVELLE, 1850-1851. GUÉPIN, 1835-1836, 1836-1837. GTOBIN, 1821-1822. GUIBOUEG, 1857-1858. GUICHABD, 1818-1819. GUILLAIN, 1877-1878. GUILLAUME, 1868-1869. GUILLAUMIN, 1894-1895. GUILLOT, 1861-1862. GUYABD, 1869-1870. GUYAED-DELALAIN , 1827-1828,
1828-1829, 1829-1830. GUYHO, 1867-1868. GUYOT, 1864-1865.
HABEET, 1888-1889. HACHE, 1875-1876. HACHUIN, 1844-1845. HALLAYS, 1882-1883. HALPHEN, 1851-1852. HABDOUIN, 1869-1870. HAUTBEBG, 1867-1868. HELBBONNEB, 1869-1870. HELLO, 1841-1842. HEMEBDINGEB, 1838-1839,18391840.
1838-1839,18391840. 1865-1866. HENNEQUIN, D. de 1821. HENEION DE PANSEY, D. de 1769
et de 1775. HENBY, 1876-1877. HEBBET, 1875-1876. HÉBISSON, 1856-1857. HEEOLD, 1851-1852. HESSE, 1897-1898. HITIEB, 1891-1892. HOLLEAUX, 1879-1880. HOUSSET, 1843-1844. HUABD, 1854-1855. HUBBABD (Arthur), 1853-1854. HUBBABD (Gustave), 1883-1884.
GONFBR. DBS AVOCATS.
HUET, 1854-1855.
HUGON DE SCOEUX, 1886-1887.
HUSSENOT, 1898-1899.
JACOBÉ DE HAUT, 1839-1840. JACOMY, 1877-1878. JACQUIEB, 1868-1869. JACQUIN DE MAEGEBIE , 1846 -
1847. JAMAIS, 1879-1880. JAMETEL, 1848-1849. JAUFFEET, 1892-1893. JAY, 1851-1852. JAY (Raoul), 1880-1881. JEANNENEY, 1889-1890. JOHANET, 1858-1859. JOLLY, 1893-1894. JONES, 1851-1852. JOSSEAU, 1840-1841. JOUEDAN,1854-1855. JOZON,1860-1861. JUMIN, 1882-1883.
KAEMPFEN, 1852-1853.
LABBÉ, 1849-1850. LABBÉ (Jean), 1898-1899. LABOEI, 1887-1888. LABEOUSSE, 1897-1898. LA CAILLE, 1855-1856. LACAN, 1834-1835, 1835-1836. LACOIN, 1862-1863. LAFAEGUE, D. de 1826. LAFEEEIÈEE, 1865-1866. LAFFON, 1875-1876. LAFISSE, 1844-1845. LAFON (René), 1885-1886. LAQEOLET, 1865-1866. LAGUEEEE,1881-1882. LAILLEE, 1884-1885. LAIE, 1860-1861. LALOU, 1885-1886. LAMY, 1868-1869.
29
— 450 —
LANÇON, 1842-1843. LANGLOIS, 1886-1887. LANJUINAIS, 1827-1828, 18281829,
18281829, LANNE, 1863-1864. LANUSSE, 1865-1866. LAEDEUE, 1893-1894. LAENAC, 1856-1857. LAENAUDE, 1877-1878. LAEUE, 1883-1884. LAUKAS, 1858-1859. LAUEENT-ATTHALIN , 1873-1874. LAVAL, 1858-1859. LAYA, 1886-1887. LE BÈGUE DE GEEMINY,1867-1868. LEBEL, 1872-1873. LE BEEQUIEE, 1846-1847. . LBBLOND, 1838-1839. LEBON, 1874-1875. LEOANU, 1852-1853. LECHEEBONNIEE, 1885-1886. LE CHEVALIEE, 1865-1866. LECOINTE, 1876-1877. LE CONTE,1870-1871. LBDEBT, 1880-1881. LEDEU (Alphonse), 1872-1873. LEDEU-ROLLIN, 1830-1831,18311832.
1830-1831,18311832. 1872-1873. LE FAVEEAIS, 1881-1882. LEFÊVEE, 1857-1858. LEFEANC (Edmond), 1868-1869. LEFEANC (Victor), 1876-1877. LEGENDEE (Charles), 1882-1883. LEGENDEE (Maxime), 1883-1884. LEGOUIX, 1818-1819. LEGEAND, 1862-1863. LEGEAND-DELALEU , D. de 1785. LEGEAS, 1830-1831. LE HÉNAFF, 1880-1881. LELONG, 1872-1873. LENOEMANT, 1836-1837, 18371838.
18371838.
LENTE, 1878-1879.
LÉON, 1864-1865.
LEPELLETIEB, 1851-1852.
LEPONTOIS, 1841-1842.
LEPOT, 1864-1865.
LEEEDU, 1887-1888.
LE ROUX, 1875-1876.
LE ROY DE LA BEIÈEE , 18671868.
18671868.
1828-1829, 1829-1830. LESAGE DU HAZAY, 1869-1870. LESOOUVÉ, 1889-1890. LE SEEGEANT DE MONNECOVE,
1849-1850. LESOUET, 1865-1866. LETAILLANDIEE DE GABOEY, 18451846.
18451846. TENDEE DE TOUEVILLE (père),
1830-1831. LE TENDEE DE TOUEVILLE (fils),
1862-1863. LEVEN, 1858-1859. LÉVESQUE (J.-A.), 1830-1831,
1831-1832, 1832-1833. LÉVESQUE, 1845-1846. LÉVILION, 1883-1884. LEVY, 1870-1871. LÉVY-ALVARÈS, 1891-1892. LIOUVILLE, 1888-1889. LOGEEOTTE, 1849-1850. LOISEAU, 1836-1837,1837-1838,
1838-1839. LOISEAU (Charles), 1889-1890. LOEOIS, 1860-1861. LOUAULT, 1818-1819. LOUBEES, 1863-1864. LOUCHET, 1864-1865. LOUSTAUNAU, 1877-1878. LOUVET, D. de 1787. LYON, 1880-1881. LYON-CAEN, 1866-1867.
— 451 —
MADELIN, 1860-1861. MADIEE DE MONTJAU, 1841-1842. MAONIEB, 1885-1886. MAILLABD, 1866-1867. MAILLABD (Georges), 1884-1885. MAINIB, 1882-1883. MAISONABE, 1865-1866. MAITBEJEAN, 1849-1850. MANAU, 1847-1848. MANCEAUX, 1841-1842. MAKCEL, 1896-1897. MANDABOUX - VEBTAMY , 1843 -
1844. MANUEL, 1852-1853. MABCHAND, 1835-1837. MAEGUE, 1894-1895. MAEIE, 1869-1870. MABIE (Aug.), 1834-1835,18351836.
1834-1835,18351836. DE SAINT-GEOEGES, 18291830.
18291830. 1866-1867.
MAEQUIS, 1859-1860. MABBE, 1819-1820.
MABTIN (Albert), 1862-1863.
MARTIN (Tommy), 1872-1873.
MABTIN-LEGEAY, 1898-1899.
MABTIN-SAINT-LÉON, 1896-1897.
MAETINI (Auguste), 1892-1893.
MAETINEAU, 1866-1867.
MAS, 1854-1855.
MASSE, 1874-1875.
MASSE, 1835-1836.
MASSIEU DE CLEBVAL, 1846-1847.
MASSON, 1863-1864.
MASSONI, 1868-1869.
MASSU, 1848-1849.
MATHIEU, D. de 1776.
MATHIEU, 1838-1839, 18391840.
MATHIEU-BODET, 1845-1846.
MATHIOT, 1890-1891.
MATTEK, 1890-1891.
MAUOLEE, 1850-1851. MAUBIN, 1841-1842. MAVET, 1880-1881. MAZE, 1898-1899. MÉCHIN, 1829-1830. MEIQNEN, 1852-1853. MELCOT, 1866-1867. MÉLINE, 1864-1865. MENNESSON, 1874-1875. MEECIEB, 1893-1894. MEBLIN, 1888-1889. MEBVILLE, 1845-1846. METTETAL, 1867-1868. METTETAL (Frédéric), 1889-1890. MBUEGÉ, 1876-1877. MIQNEEON, 1836-1837. MILHAUD, 1882-1883. MILHAUD (Léon), 1894-1895. MILLEEAND, 1882-1883. MILLEVOYE, 1838-1839. MILLIAED, 1867-1868. MIMEBEL, 1879-1880.
MIE, 1868-1869.
MOIGNON, 1837-1838.
MONOD, 1870-1871.
MONSAEEAT, 1858-1859.
MONTHUS, 1834-1835.
MONTACHET, 1856-1857.
MOEAND, 1840-1841.
MOEEAU (Emile), 1827-1828, 1828-1829.
MOBEAU (Henri), 1853-1854.
MOEEL, 1889-1890.
MOEILLOT (André), 1872-1873.
MOEILLOT (Georges), 1874-1875.
MOBISE, 1882-1883.
MOENET, 1897-1898.
MOUEIEE, 1838-1839,1839-1840. MOUTAED-MAETIN, 1872-1873. MULLE, 1855-1856.
NANTEL, 1898-1899. NÉEOT. 1873-1874.
452 —
NEUVILLE, 1849-1850.
NICOLET, 1844-1845.
NIVET, 1868-1869.
NOBLET, 1873-1874.
NOQENT SAINT-LAUEENS, 18391840,
18391840, NOIBOT, 1882-1883. NOBBEET-BILLIAET, 1848-1849. NOÉMAND, 1886-1887. NOUEISSAT, 1878-1879. NOUEEISSON, 1883-1884.
OLLENDOEF, 1879-1880.
PAILLET (Élie), 1853-1854. PAILLET (Eugène), 1854-1855. PAILLET (André), 1895-1896. PAISANT, 1892-1893. PAEINGAULT, 1844-1845. PAEIS, 1871-1872. PATINOT, 18691870. PATISSIEE-BAEDOUX , 1886-1887. PAULMIEE , 1835 -1836 , 18361837.
18361837. 1898-1899. PAVIE, 1872-1873. PAYEN, 1894-1895. PEAUCELLIEE, 1857-1858. PÉAN, 1893-1894. PECTOE,1887-1888. PELLAULT DE SAINT-AGNAN, 18631864.
18631864. 1877-1878. PENSA (Henri), 1892-1893. PÉPIN-LE-HALLEUE , 1839-1840. PÉRONNE,1850-1851. PEREET, 1840-1841. PÉEEET (Marc), 1893-1894. PEEEIN, 1819-1820. PEEEOT, 1844-1845. PETIET, 1884-1885. PETIT, 1847-1848. PETIT-DUFEESNOY, 1845-1846.
PETITON, 1856-1857. PHILIPPAET, 1898-1899. PHILIPPON, 1842-1843. PHILIS, 1855-1856. PIAULT (René), 1892-1893. PICAED, 1848-1849. PICOT, 1863-1864. PIET, 1818-1819. PIJON, 1832-1833. PINABD,1847-1848. PINTA, 1879-1880. PIOT, 1891-1892. PISTÉE, 1895-1896. PLOCQUE, 1868-1869. PLUM, 1876-1877. POIGNAED, 1888-1889. POINCAEÉ, 1882-1883.
PONTHIEE DE CHAMAILLAED, 18701871.
18701871.
POETANIEE DE LA RoCHETTE, 18701871.
POÈTE, 1839-1840, 1840-1841. POTIEE, 1866-1867. POUGET, 1836-1837, 1837-1838. POUGNET, 1856-1857. POUILLET, 1861-1862. POULTIEE, 1886-1887. POUTIEE, 1855-1856. PEADINES, 1858-1859. PEÉVOST, 1880-1881. PEIEUE, 1898-1899. PEIN, 1848-1849. PEOUST, 1841-1842. PUJOS, 1859-1860.
QUENAULT, 1821 à 1828. QUENTIN, 1897-1898. QUÉEENET, 1881-1882.
RAGON, 1851-1852. RAIMBAULT, 1849-1850. RATAUD, 1849-1850. REBOUL, 1869-1870.
453
RÉCAMIER, 1857-1858. REINACH (Joseph), 1879-1880. ■ REINACH (Théodore), 1884-1885. RENAUD, 1897-1898. RENAULT, 1861-1862. RENDU, 1843-1844. RENOUAED, 1822 à 1828. RÉQUIEB, 1835-1836. REULLIEE, 1888-1889. REVOIL, 1880-1881. RIBAULT, 1898-1899. RIBOT, 1865-1866. RICAUD, 1890-1891. RICHABD,1877-1878. RICHOMME, 1834-1835, 18351836.
18351836. 1818-1819. RIPAULT, 1861-1862. RIQUIÉ DE BELLE VAL, 1831-1832. RIVOLET, 1837-1838. ROBEBT, 1859-1860. ROBERT (Henri), 1887-1888. ROBEBT (Charles), 1898-1899. ROBILLAED, 1895-1896. ROCHES, 1874-1875. ROGEE, 1818-1819. ROLLAND, 1858-1859. ROMIGUIÈBES, 1833-1834, 18341835,
18341835, RONDET, 1869-1870. ROUAED DE CAED, 1878-1879. ROUGÉ, 1875-1876. ROULIEE, 1876-1877. ROULLION, 1845-1846. ROUSSE, 1842-1843. ROUSSEL, 1884-1885. ROUSSELIEE, 1863-1864. ROUSBET, 1878-1879. Roux, 1843-1844. Roux (Fernand), 1893-1894. ROYEB, 1859-1860. RUBAT DU MÉBAC, 1890-1891.
SABATIEE, 1866-1867. SAGLIEE, 1868-1869. SAINTE-BEUVE, 1844-1845. SALLE (Emile), 1858-1859. SALLE (Albert), 1885-1886. SALLE, 1835-1836. SALLOT-MONTACHET , 1856-1857. SALVETAT, 1851-1852. SALZEDO, 1875-1876. SANDOZ, 1897-1898. SAPEY, 1841-1842, 1842-1843. SAUZET, 1878-1879. SAVAEY, 1868-1869. SÉDILLOT, 1833-1834, 18351836.
18351836. 1856-1857. SEILLEE, 1843-1844. SÉLIGMAN (Edmond), 1881-1882. SÉLIGMAN (Justin), 1883-1884. SEEVIN, 1882-1883. SEVESTEE,1854-1855. SIMONIN (Armand), 1890-1891. SIGNOEINO, 1882-1883. SOEEL, 1854-1855. SOUOHON, 1889-1890. STAINVILLE, 1858-1859. SUEEAU, 1879-1880.
TAMBOUE (Ed.), 1855-1856. TAMBOUE (Ern.), 1858-1859. TANON, 1863-1864. TAEDIEU, 1883-1884. TAEEY, 1841-1842, 1842-1843. TAVEENIEE, 1873-1874. TEISSIEE DE CADILLAN, 18491850.
18491850. D'ESTAIS , 1840-1841. TEENAUX, 1834-1835, 18351836.
18351836. 1873-1874. THÉEY, 1897-1898. THÉVENET, 1887-1888. THIÉBLIN, 1873-1874.
— 454 —
THIÉEY, 1863-1864.
THIL, 1845-1846.
THOMAS, 1894-1895.
THOEP, 1894-1895.
THUEEAU', 1832-1833, 18331834,
18331834, THUEEAU (Georges), 1859-1860. THUEEAU-DANGIN, 1860-1861. TISSIER, 1888-1889. TOUCHAIS, 1879-1880. TOUCHAED, 1888-1889. TOURNADE, 1881-1882. TOUSSAINT, 1863-1864. TRAVERS, 1896-1897. TEOUILLEBERT, 1851-1852. TROUILLEE, 1856-1857. TEUOHY, 1891-1892. TEUINET, 1851-1852.
ULEICH, 1886-1887.
VALETTE , 1830 -1831, 1831 -
1832. VALFEAMBEET, 1871-1872. VANNESSON, 1878-1879. VARAMBON, 1857-1858. VAUNOIS, 1884-1885. VAVASSEUR, 1857-1858.
VÉDIB, 1889-1890. VEEBEBCKMOBS, 1859-1860. VEENHET DE LAUMIÈBE , 1844 -
1845. VEBWOOBT, 1829-1830. VIBEET, 1879-1880. VIEN, 1883-1884. VILLETAED DE LAQUÉEIE , 18531854.
18531854. (Max), 1885-1886. VIVIANI , 1889-1890. VOISIN, 1858-1859. VUATEIN, 1835-1836,1836-1837,
1837-1838. VUITEY, 1838-1839.
WAEMÉ, 1881-1882. WATTINE, 1887-1888. WEBEE, 1897-1898. WOEMS, 1872-1873. WOEMS (René), 1893-1894.
YMBEBT, 1855-1856.
YVEET, 1840-1841, 1841-1842.
ZANGIACOMI, 1827-1828, 18281829.
NOTICES ET DISCOURS
RELATIFS AUX ANCIENS SECRÉTAIRES
Années. Pagns.
ALLOU. — Discours prononcé par M* Durier, bâtonnier,
le 26 novembre 1888 1889 37
— Notice par M* Oscar Falateuf. 1889 168
— Éloge prononcé par M* Crémieux 1890 64
AMELINE DE LA BBISELAINNE . — Discours prononcé par
M* Cresson, bâtonnier, le 15 novembre 1890. . 1891 53
— Notice par M" Lacoin 1891 146
AMIABLE. — Notice par M. Le Chevalier 1899 29
ANDBAL. — Notice par M. Sabatier 1892 188
ABAGO. — Notice par M. Chenu 1898 38
ARNAUD DE L'ABIÈGE. —Notice par M" Albert Richard. 1879 194
ATOOY. — Notice par M. Kaempfen 1892 212
AVOND. — Discours prononcé par M* Allou, bâtonnier,
le 8 décembre 1866 1882 175
BAILLEHACHE (De). — Discours prononcé par M. Pradines,
Pradines, général, le 3 novembre 1883 . . . 1886 276
— Notice par M. Dupré-Lasale 1888 208
BALLOT.—Notice par M. Laferrière 1887 142
BAERÊME.—Notice par Me Lyon-Caen 1887 136
BATBEDAT. — Notice par M* Emile Salle 1881 152
BEAUPBB. — Notice par Me Cléry 1888 190
BEDOS. — Notice par M. Fabre de Llaro 1886 231
BELLEVAL (De). — Discours prononcé par M8 Cresson.
bâtonnier, le 25 novembre 1889 1890 45
BKQUET. — Notice par M. Laferrière 1894 228
— 456 —
Années. Page».
BETHMONT. — Notice par M" Cléry 1881 851
BESLAY. — Notice par M. Albert Desjardins 1884 179
BESSAT. —Notice par M. Colmet de Santerre . . . . 1891 153
BLANQUAET DES SALINES. — Notice par M. Guillot . . 1886 182
BLOCH.—Notice par M° Albert Martin 1899 61
BLOT-LEQUESNE. — Discours prononcé par M" Cartier,
bâtonnier, le 24 novembre 1894. , 1895 70
— Notice par Me Barboux 1895 217
BOILEAU. — Lettre de M" Nicolet, lue le 22 décembre
1879 1880 39
— Notice par M" Nourissat 1880 122
BOINVILLIEES.—Notice par M° Rousse 1889 185
BOINVILLIEES (Ernest). — Discours prononcé par Me Bétolaud, bâtonnier, le 24 novembre 1877 .... 1882 222
BONDURAND. — Discours prononcé par M. Pradines,
avocat général, le 3 novembre 1883 1886 306
BONNET. — Discours prononcé par Me Senard, bâtonnier, le 19 décembre 1875 1886 262
BOUCHER.—Notice par M. Ribot . . . 1888 153
BOULLANGER. — Notice par M" Duverdy ...... 1888 174
BOURNAT. — Discours prononcé par M" Du Buit, bâtonnier, le 26 novembre 1892 1893 58
— Notice par M. Arthur Desjardins 1893 220
BUSSON-BILLAULT. — Discours prononcé par M" Durier,
bâtonnier, le 26 novembre 1888 1889 27
— Notice par Me Cresson 1890 160
CADILLAN (De). — Notice par M. Henri Moreau . . . 1883 192
CAMESCASSE. —Notice par M. Decrais 1899 38
CANOT. — Notice par M" Herbet. . 1894 253
CAEEÉ. — Notice par M. Brésillion ......... 1896 34
CAUVAIN. — Discours prononcé par Me Plocque, bâtonnier, le 20 novembre 1858 1886 294
CHAPON-DABIT. — Discours prononcé par M° Boinvilliers,
Boinvilliers, le 15 décembre 1849 1886 278
CHAEEAU. — Discours prononcé par Me Martini, bâtonnier, le 30 novembre 1885 1886 30
CHAEMENSAT. — Discours prononcé par M" Boinvilliers,
bâtonnier, le 15 décembre 1849 1886 305
457 —
Annéoa. Pages.
COEURET DE SAINT-GEORGES. — Discours prononcé par M" Chaix d'Est-Ange, bâtonnier, le 26 novembre 1842 1882 192
COFFINHAL-LAPBADE. — Discours prononcé par M. Villetard,
Villetard, général, le 3 novembre 1882 . . . 1886 345
— Notice par M. Loubers 1883 202
COIN-DELISLE. — Discours prononcé par M" Desmarest,
bâtonnier, le 26 décembre 1865 1882 193
COLIN DE VEBDIÈBE. — Lettre de M" Nicolet, lue le
22 décembre 1879 1880 37
— Nécrologie 1880 125
COPPEAUX. — Discours prononcé par M. Chévrier, avocat général, le 4 novembre 1872 . 1883 265
COTTON DE BENNETOT. — Notice par M° Deroy. . . . 1886 170
DA. — Discours prononcé par M8 Du Buit, bâtonnier,
le 28 novembre 1891 1892 80
— Notice par M" Rousse 1893 203
DAIN. — Notice par M. Sauzet . . , 1893 241
DABD. — Notice par M8 Barbier 1893 237
DELACOUBTIE. — Discours prononcé par M8 Du Buit,
bâtonnier, le 26 novembre 1892 1893 49
— Notice par M8 Barboux'. . 1893 215
DELALAIN-CHOMEL. —, Discours prononcé par M. Chévrier, avocat général, le 4 novembre 1872 . . . 1883 270
DELASALLE. — Discours prononcé par Me Rousse, bâtonnier, le 2 décembre 1871 ......... 1882 234
DELPEAT. — Discours prononcé par M8 Senard, bâtonnier, le 12 décembre 1874 1882 238
DELSOL. — Notice par M. de Las Cases 1897 28
DEMASUEE. — Notice par M. Georges Devin 1886 175
DENOBMANDIE. -— Discours prononcé par M8 Le Berquier,
bâtonnier, le 1er décembre 1884. 1885 55
DE SONNIEE. — Discours prononcé par M" Pouillet, bâtonnier, le 21 novembre 1896 1897 151
DESJARDINS. — Notice par M. Colmet de Santerre . . 1898 30 DESPORTES. — Discours prononcé par M8 Cartier, bâtonnier, le 24 novembre 1894 1895 84
.— Notice par M8 Pougnet 1895 207
— 458 —
Années. Pages.
DESTICKEE. — Notice par M8 Fourcade 1894 265
DIGAED. — Notice par M. Da 1889 145
DILLAIS. — Notice par M. Meignen 1891 190
DUCOM. — Notice par M. Larnaude 1899 77
DUHAMEL. — Notice par M" Barbier 1890 202
DUPIN (Philippe). — Discours prononcé par M8 Baroche,
bâtonnier, le 28 novembre 1846 1882 188
DUPUIS. — Discours prononcé par M8 Desmarest, bâtonnier, le 10 décembre 1864 1886 313
DUEIEE. — Discours prononcé par M° Du Buit, bâtonnier, le 28 novembre 1891 1892 62
— Notice par M8 Barboux 1892 217
DUVERDY. — Discours prononcé par Me Ployer, bâtonnier, le 19 novembre 1898 1899 122
— Notice par Mc Rousset 1899 46
FALCONNET. — Notice par M8 Dupré-Lasale . .... 1893 192
FAUCONNIER. — Notice par Me Péronne 1893 228
FERRY. — Notice par M8 Ferdinand Dreyfus. .'.... 1894 182 FLEURY. — Discours prononcé par Me Boinvilliers, bâtonnier, le 2 décembre 1848 1882 196
FLOQUET. — Discours prononcé par M" Pouillet, bâtonnier, le 21 novembre 1896 1897 154
— Notice par M. Poincaré 1897 84
FOUGÈRE. — Discours prononcé par M8 Parquin, bâtonnier, le 28 novembre 1833. 1881 269
FRUNEAU. — Notice 1879 217
GAMBETTA. — Discours prononcé par M8 Falateuf, bâtonnier, le 26 novembre 1883 1884 72
— Discours prononcé par M8 Falateuf aux funérailles
de Gambetta, le 6 janvier 1883 1883 321
— Notice par M. Joseph Reinach . 1884 160
— Éloge prononcé par Me Clément . 1899 157
GENÊTS. — Discours prononcé par M8 Cresson, bâtonnier, le 25 novembre 1889 1890 60
— Notice par M. Cruppi 1889 151
GODIN. — Notice par M8 Paul Faure 1888 147
GOUJET. — Discours prononcé par M. Ronjat, avocat
général, le 3 novembre 1883 1886 277
— 459 —
Années. Pages.
GOULAED (De). — Allocution prononcée par M. Buffet
à l'Assemblée nationale le 4 juillet 1874 .... 1886 275
GOUKNOT. — Discours prononcé par M* Léon Duval,
le 27 mars 1869 1882 236
— Discours prononcé par M8 Grévy, bâtonnier, le 8 janvier
janvier 1882 237
GEANIB. — Notice par M. Dubédat 1895 186
GEEBSIEE. — Discours prononcé par M8 Du Buit, bâtonnier, le 26 novembre 1892 1892 62
— Notice par M8 Josseau 1894 201
GRÉVY. — Discours prononcé par M8 Du Buit, bâtonnier, le 28 novembre 1891 1892 82
— Notice par M. Barbier 1893 163
GUILLAIN. — Notice par M8 Loustaunau 1882 151
HACHE. — Discours prononcé par M" Ployer, bâtonnier,
le 19 novembre 1898 1899 122
— Notice par M8 Ferdinand Dreyfus 1899 87
HACQUIN. — Discours prononcé par M8 J. Favre, bâtonnier, le 3 décembre 1860 1882 215
HELBEONNER. — Discours prononcé par Me Barboux,
bâtonnier, le 29 novembre 1880 1881 61
— Notice par M8 Bétolaud . 1881 167
HELLO. — Discours prononcé par M. Villetard de Laguérie,
Laguérie, général, le 3 novembre 1882 . . . 1886 292 HENBY (Lucien). — Discours prononcé par M8 Ployer,
bâtonnier, le 20 novembre 1897 1898 105
— Notice par M8 Dussaud . 1898 59
HÉBOL». — Notice par M8 Allou 1883 215
HOLLEAUX. — Notice par M8 Cabat 1884 156
HUABD. — Discours prononcé par M8 Ployer, bâtonnier, le 20 novembre 1897 1898 90
— Notice par M8 Cartier 1898 48
HUBBAED. — Discours prononcé par M8 Falateuf, bâtonnier, le 27 novembre 1882 1883 60
J AH AÏS. — Discours prononcé par M" Cartier, bâtonnier, le 25 novembre 1893 1894 77
— Notice par M" Poincaré 1894 240
— 460 —
Années. Pages.
JAY (Emile). — Discours prononcé par M8 Barboux,
bâtonnier, le 29 novembre 1880 1881 67
— Notice par M8 Jourdan 1881 154
JOHANET. — Discours prononcé par M8 Falateuf, bâtonnier, le 27 novembre 1882 1883 66
— Notice par M8 Bournat 1883 195
JOSSEAU. — Discours prononcé par M" Ployé*-, bâtonnier, le 10 novembre 1898 1899 122
— Notice par Me Falateuf ." 1899 67
JOZON. — Notice par Me Tommy Martin 1883 178
LABBÉ. — Notice par M. Beauregard 1895 191
LA CAILLE. — Discours prononcé par M8 Liouville, bâtonnier, le 22 novembre 1856 1882 242
LACAN. — Discours prononcé par M8 Barboux, bâtonnier, le 29 novembre 1880 1881 69
— Notice par M. Thureau 1881 158
— Éloge prononcé par M8 Viviani 1891 64
LAFISSE.—Notice par M8 Housset 1892 176
LAQROLET. — Discours prononcé par M8 Bétolaud, bâtonnier, le 24 novembre 1877 1882 261
LANUSSE. — Notice par M. Garsonnet 1880 120
LAENAC. — Discours prononcé par M8 Pouillet, bâtonnier, le 21 novembre 1896 1897 156
— Notice par M. Cartier 1897 102
LAVAL. •— Lettre de M8 Nicolet, bâtonnier, lue le 22 décembre 1879 1880 38
— Nécrologie 1880 124
LE BERQUIER. —Discours prononcé par M8 Martini,
bâtonnier, le 15 novembre 1886 1887 49
— Éloge prononcé par M8 André Paillet 1897 168
'— Notice par Me Cresson . 1887 152
LEBLOND. — Discours prononcé par M. Ronjat, procureur général, le 16 octobre 1886 1887 269 ,
LBFRANC (Edmond). — Notice par M. Bertrand . . . 1889 159*
LEFRANC (Victor). — Notice par M. Bertrand .... 1889 159
LEGRAND. — Notice par M" de Verdon 1895 199
LEGRAS. — Notice par M8 Thureau 1888 167
— 461 —
Années. Pages.
LENOBMANT. — Discours prononcé par M. Renouard,
procureur général, le 3 novembre 1871 .... 1883 272
LEPOT. — Notice par M. Bouchez 1896 86
LESOUBT. — Discours prononcé par M8 Cartier, bâtonnier, le 25 novembre 1893 1894 67
— Notice par M" Lacoin 1894 247
L'ÉVESQUB. — Discours prononcé par M. Choppin
d'Arnouville, avocat général, le 3 novembre
1875 1883 263
LÉVESQUE (Alfred). — Discours prononcé par M. Pradines,
Pradines, général, le 3 novembre 1883 . . . 1886 302
— Notice par M8 Rousse 1886 218
LÉVY. — Discours prononcé par M8 Bétolaud, le 25 novembre 1876 1882 270
LOISEAU. — Notice par M. Barbier 1880 115
MADIER DE MONTJAU. — Notice par M. Simonin . . . 1899 93 MAITREJEAN. — Discours prononcé par M8 Martini, bâtonnier, le 30 novembre 1885 1886 55
— Notice par M. Dupré-Lasale 1888 208
MANUEL. — Notice par M. Devin 1896 51
MABGUE. — Notice par M. Péan 1896 29
MABIE (Auguste). — Discours prononcé par M. Chévrier,
Chévrier, général, le 4 novembre 1872 . . . 1883 269
MABTINEAU. — Notice par M. Flandin 1896 65
MASSON. — Discours prononcé par M8 Allou, bâtonnier,
le 7 décembre 1867 1882 257
MASBONI. — Notice par M. Dupré-Lasale 1888 208
MASSU. — Notice par M. Housset 1896 77
MATHIEU. — Discours prononcé par M8 Nicolet, bâtonnier, le 23 novembre 1878 1879 53
MEIGNEN.—Notice par M8 Bétolaud 1897 92
MEBVILLE. — Notice par M. Arthur Desjardins. . . . 1894 216
MILLEVOYE. — Notice par M8 Fourcade 1897 43
MOIGNON. — Discours prononcé par M. Desjardins,
avocat général, le 3 novembre 1877 1883 275
MONTSAERAT. — Notice par M. Pradines 1896 80
MOREAU. — Discours prononcé par M. Desjardins, avocat général, le 3 novembre 1877 1883 260
— 462 —
Années. Pages.
NICOLET. — Discours prononcé par M8Barboux, bâtonnier, le 29 novembre 1880. . . 1881 73
— Notice par M8 Albert Martin 1881 173
— Éloge prononcé par M8 Flogny 1885 64
NOGENT-SAINT-LAURBNS.—Discours prononcé par M" Falateuf, bâtonnier, le 27 novembre 1882 .... 1883 69
OLLENDORFF. — Notice par M8 Lucien Henry .... 1892 178
PAILLET (Élie). — Notice par M. Sorel . 1890 187
PATINOT. — Notice par M. Hallays 1897 55
PECTOR. — Discours prononcé par M8 Cartier, bâtonnier, le 25 novembre 1893 1894 70
— Notice par M8 Coquelin 1894 258
PÉPIN-LE-HALLEUR. — Notice . 1880 124
PETIET. — Discours prononcé par M8 Cresson, bâtonnier, le 15 novembre 1890 1891 59
— Notice par M8 Mainié 1890 208
PETIT. — Notice par M8 Fliche 1887 132
PICARD (Ernest).—Discours prononcé par M8 Bétolaud,
bâtonnier, le 24 novembre 1877 1882 225
PIJON. — Discours prononcé par M" Allou, bâtonnier,
le 8 décembre 1866 1882 200
PORTANIER DE LA ROCHETTE. — Notice par M8 Thiéblin. 1897 63
PEIN. —Notice par M. Cresson 1896 71
QUENAULT. — Notice 1879 214
RAIMBAULT. ■— Discours prononcé par M8 Du Buit, bâtonnier, le 28 novembre 1891 1892 79
RÉCAMIEE. — Notice par M. Thureau-Dangin .... 1894 . 236
RBNOUAED. — Notice par M. Barbier 1879 189
RIQAL. — Discours prononcé par M8 Merveilleux du Vignaux,
Vignaux, général, le 3 novembre 1869. . . 1883 253 RIVOLET. — Discours prononcé par M8 Martini, bâtonnier, le 30 novembre 1885 1886 30
— Notice par M8 Léon Devin 1897 74
ROMIGUIÈEES. — Discours prononcé par M8 Desmarest,
bâtonnier, le 10 décembre 1864 1886 279
ROULI.ION. — Notice par M. J. C. Barbier 1888 214
ROUSSELIEE. — Notice par M. Larnac 1896 38
— 463 —
Années. Pages.
SABLIER. — Discours prononcé par M8 Bétolaud, bâtonnier, le 24 novembre 1877 1882 266
SAINTE-BEUVE. — Discours prononcé par M8 Bethmont,
bâtonnier, le 13 décembre 1855 1882 216
SALLE. — Discours prononcé par M. le procureur général Barbier, le 3 novembre 1882 1886 282
SALVETAT. — Discours prononcé par M8 Rousse, bâtonnier, le 2 décembre 1871 1882 232
SEPEY. — Discours prononcé par M8 Dufaure, bâtonnier, le 19 décembre 1863 1882 211
SAIQNEUE. — Discours prononcé par M8 Senard, bâtonnier, le 18 décembre 1875 1882 243
SEILLEB. — Notice par M8 Housset 1892 172
SENARD.— Discours prononcé par M8 Martini, bâtonnier, le 30 novembre 1885. . . 1886 64
— Notice par M8 Barboux 1887 168
— Eloge prononcé par M8 Brenier de Montmorand . . 1887 62
TAMBOUE. — Discours prononcé par M8 Bethmont, bâtonnier, le 3 décembre 1855 . . 1882 240
TEBNAUX. —Discours prononcé par M. Bresson, avocat
général, le 3 novembre 1847 1883 268
THUEEAU. — Discours prononcé par M8 Cartier, bâtonnier, le 25 novembre 1893 1894 58
— Notice par M8 Rousse 1894 161
TEOUILLEBEET. — Discours prononcé par M8 Lacan,
bâtonnier, le 15 novembre 1873 1882 2 33
VAEAMBON. •— Discours prononcé par M. Roussellier,
avocat général, le 16 octobre 1885 1889 307
— Notice par M. Roussellier 1890 174
VALETTE. — Discours prononcé par M8 Nicolet, le 3 novembre 1878 1879 53
— Notice par M. Hérold 1879 ' 203
VÉDIE. — Discours prononcé par M8 Du Buit, le 26 novembre 1892 1893 67
— Notice par M8 Viviani 1895 202
VEBWOOBT. — Discours prononcé par M8 Baroche, bâtonnier, le 28 novembre 1846 1882 195
— 464 —
VUATBIN. — Discours prononcé par M8 Cartier, bâtonnier, le 25 novembre 1893 1894 73
— Notice par M. Garsonnet 1895 178
VUITBY. — Notice par M. Picot 1886 197
ZANGIACOMI. — Discours prononcé par M. Desjardins,
avocat général, le 3 novembre 1877 1883 259
MEMBRES DE L'ASSOCIATION
NOMS ET ADRESSES
ADELON (Ernest), 2, avenue Hoche, Paris.
ALICOT, 242 bis, boulevard Saint-Germain, Paris.
ALLAIN, avocat, 11 bis, boulevard Haussmann, Paris.
ALLOU (Roger), avocat, 73, boulevard Haussmann, Paris.
ALPY, avocat, 68, rue Bonaparte, Paris.
AMIOT, avocat, 258, boulevard Saint-Germain, Paris.
ANDBÉ, substitut au Tribunal de la Seine, 13, rue Monge, Paris.
AEACHEQUESNE, ancien magistrat, 8, rue du Commandant-Rivière, Paris.
ASSÉZAT DE BOUTEYEE, ancien magistrat, 10, rue Chateaubriand. Paris.
AUBÉPIN, avocat, 88, rue de l'Université, Paris.
BALLOT (Marcel), 6, rue de la Faisanderie, Paris.
BALLOT-BEAUPRÉ, président de chambre à la Cour de cassation, 104, faubourg Saint-Honoré, Paris.
BAEADAT, procureur général à Agen (Lot-et-Garonne).
BAEBIEE, premier président honoraire de la Cour de cassation, 53, rue La Bruyère, Paris.
BAEBIER (Georges), avocat, 8, rue Roy, Paris.
BAEBIEE (René), avocat, 9, rue de Suresnes, Paris.
BARBIER (Emmanuel), avocat, 10, rue du Palais, à Chaumout (Haute-Marne).
eO.HF^R. 1>BS AVOCATS. 30
— 466 —
BAEBOUX, avocat, ancien bâtonnier, 14, quai de la Mégisserie, Paris.
BARD (Alphonse), conseiller à la Cour de cassation, 72, boulevard Saint-Michel, Paris.
BARTHOU, avocat, député, 7, avenue d'Antin, Paris.
BAUDELOT, avocat, 2, rue Miromesnil, Paris.
BAUDOT, propriétaire, 65, rue de Saintonge, Paris.
BAYLET, juge au Tribunal civil, 8, rue de la Dalbade, à Toulouse (Haute-Garonne).
BAZIRE, avocat, 44, rue de Fleurus, Paris.
BEAUREGARD, professeur agrégé à la Faculté de droit, député, à Bourg-la-Reine (Seine).
BÉRARD DES GLAJEUX, président à la Cour d'appel, 46, rue de Varennes, Paris.
BEEQEE (Abel), président de section au Conseil d'État, 139, avenue Malakoff, Paris.
BERNARD (Maurice), avocat, 6, boulevard des Capucines, Paris.
BEENAEDEAU, avocat, 22, rue de l'Odéon, Paris.
BBETHON, avocat, 46, rue de Rome, Paris.
BEETIN (Henri), avocat, 44, rue d'Amsterdam, Paris.
BEETIN (Roger), 55 bis, rue des Saints-Pères, Paris.
BEETON, avocat, 93, rue de Rennes, Paris.
BEETEAND, ancien procureur général à la Cour de Paris, 29, boulevard Malesherbes, Paris.
BEETEOU, avocat, 11, rue de Lisbonne, Paris.
BÉTOLAUD, avocat, ancien bâtonnier, 21, avenue Marceau, Paris.
BÉTOLAUD (Jacques), avocat, 14, rue François Ier, Paris.
BEUDANT, professeur à la Faculté de droit, à Grenoble (Isère).
BIGOT, 14, rue Béclart, à Angers (Maine-et-Loire).
BILHAUD-DUROUYET, avocat, 25, rue Pasquier, Paris.
BINOCHE, avocat, 23, rue d'Hauteville, Paris.
BINOCHE (Louis), avocat, 4, rue Chauchat, Paris.
BLIN (Lucien), avocat, 8, quai de la Mégisserie, Paris.
BLOOH-LAEOQUE (Raoul), juge suppléant au tribunal de la Seine, 7, rue d'Anjou, Paris.
BLONDEL (J.), substitut du procureur général, 77, rue de Rennes, Paris.
BLONDEL (Charles), professeur agrégé à la Faculté de droit, 3, quai Chateaubriand, à Rennes (Ille-et-Vilaine).
— 467 —
BOIVIN-CHAMPEAUX, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, 10, rue des Pyramides, Paris.
BONHOUEE (Adrien), trésorier général de la Mayenne, à Laval.
BONHOUEE (Alphonse), secrétaire général du gouvernement de, la Côte-dTvoire.
BONNEFOUS, avocat, 26, rue Cortambert, Paris.
BONNET (P.), avocat, 11, rue d'Assas, Paris.
BONNET (G.), conseiller à la Cour d'appel, 64, boulevard SaintGermain, Paris.
BONNET (H.), avocat, 30, rue de La Boétie, Paris.
BONNEVILLE, professeur à la Faculté de droit, à Dijon (Côte-d'Or).
BONPAIX, avocat, 14, rue d'Offémont, Paris.
BOTTON, avocat, 7, place de la Madeleine, Paris.
BOUCHES D'ABGIS DE GUILLEEVILLE , 30, avenue Henri-Martin, Paris.
BOUCHEZ, avocat, 71, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris.
BOUDET, 14, rue des Saints-Pères, Paris.
BOULLAIBE, 7, boulevard Malesherbes, Paris.
BOULLAY, avocat, 90, rue de la Victoire, Paris.
BOULLOCHE, avocat, 5, rue Bonaparte, Paris.
BOULLOCHE (André), conseiller à la Cour de cassation, 17, rue de Marignan, Paris.
BOULLOCHE (Paul), substitut, 5 rue Bonaparte, Paris.
BOUBDILLON, avocat, 89, rue Taitbout, Paris.
BOUEDON, avocat, 32, rue du Bac, Paris.
BOURGEOIS (Léon), député, 50, rue Pierre-Charron, Paris.
BOUSQUET, avocat, 9 bis, rue de Moscou, Paris.
BOYER, avocat, 25, rue de Madrid, Paris.
BEENIER DE MONTMORAND, 31, rue de Lubeck, Paris.
BEÉSILLION, 93, boulevard Port-Royal, Paris.
BEISOUT DE BAENEVILLE, 99, avenue du Roule, à Neuilly (Seine).
BBOSSABD DE MABCILLAC , juge au Tribunal civil, 53, rue NotreDame-des-Champs, Paris.
BRUGNON, avocat, 76, boulevard Malesherbes, Paris.
BBUYANT, substitut, 36, avenue d'Eylau, Paris.
BUCQUOY, conseiller à la Cour de Rouen, 47, rue Bouvreuil.
BUFFE, ancien magistrat, 61, avenue d'Antin, Paris.
BUFFET (André), avocat, 97, rue du Bac, Paris.
BUFNOIB, avocat, 10 te, rue du Pré-aux-Clercs, Paris.
BUTEAU, avocat, 19, rue Vauquelin, Paris.
468 —
CABAT, conseiller à la Cour d'appel, 20, rue de la Chaise, Paris.
CADOT, ancien député, à Péronne (Somme).
CAILLOT, avocat, 44, rue de Lille, Paris.
CAIEE, avocat, 39, rue de Constantinpple, Paris.
CALAEY, conseiller à la Cour de cassation, 250, boulevard SaintGermain, Paris.
CAMOIN DE VENCE, avocat, 49, rue de Trévise, Paris.
CARRETTE, avocat, 20, boulevard Saint-Michel, Paris.
CARON, avocat, 72, boulevard Haussmann, Paris.
CARPENTIEE, avocat, 4, rue du Cardinal-Lemoine, Paris.
CARTIEB, ancien bâtonnier, 8, rue du Cirque, Paris.
CAUVIN (Paul), 1, rue de l'Université, Paris.
CAZEAUX, avocat, 108, rue de Rennes, Paris.
CAZELLES, avocat, 131, boulevard Malesherbes, Paris.
CHAIN, avoué, 4, avenue de l'Opéra, Paris.
CHALLAMEL, avocat, 7, rue Rouget-de-Lisle, Paris.
CHAMPETIER DE RIBES, avocat, 18, rue Vignon, Paris.
CHAUDREAU, conseiller à la Cour de Pau (Basses-Pyrénées).
CHAUVEAU (Franck), sénateur, 80, rue de la Faisanderie, Paris.
CHAUVIN, avocat, député, 35, rue de l'Arbalète (villa Médicis), Paris.
CHENAL, avocat, 164, faubourg Saint-Honoré, Paris.
CHENU, avocat, 24, rue de Madrid, Paris.
CHÉVRIER, conseiller à la Cour de cassation, 13, rue de Téhéran, Paris.
CHOBEET, 78, rue d'Assas, Paris.
CLAMAGEEAN, sénateur, 57, avenue Marceau, Paris.
CLARO, avocat, 37, rue de Berne, Paris.
CLÉMENT, avocat, 29, rue de Berlin, Paris.
CLÉRY, avocat, 11, rue de la Tour-des-Dames, Paris.
CLÉEY (Pierre), avocat, 55, rue de Douai, Paris.
CLIQUET, avocat, 41, rue de Trévise, Paris.
COCHEEY, sénateur, 38, avenue d'Iéna, Paris.
COGNIET, avocat, 30, rue de la Boétie, Paris.
COLMET DE SANTEEEE, 10, place du Panthéon, Paris.
COLMET DE SANTEEEE (Robert), avocat, 7, rue de Villerséxel, Paris.
COLRAT DE MONTROSIEE, avocat, 5, rue Séguier, Paris.
— 469 —
CONNELLY (l'abbé), conseiller honoraire à la Cour de cassation, 38, rue Vaneau, Paris.
COQUELIN, avocat, 16, rue du Cherche-Midi, Paris.
CORDIER-SOUVESTRE, avocat, 31, avenue de Saxe, Paris.
COSTE (Régis), avocat, 10, avenue de l'Opéra, Paris.
COUHIN, avocat, 12, avenue de l'Aima, Paris.
COUTEAU, avocat, 13, rue de Valois, Paris.
CEÉMIEUX (Eugène), avocat, 51, avenue Montaigne, Paris.
CRESSON, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats, 41, rue Cambon, Paris.
CRESSON (Paul), avocat, 3, rue des Mathurins, Paris.
CEUPPI, avocat, député, 153, boulevard Haussmann, Paris.
DA (Henri), 7, rue Scribe, Paris.
DAGUILHON-PUJOL, avocat, 53, avenue Kléber, Paris.
DANET, avocat, 217, boulevard Saint-Germain, Paris.
DAEGENT, avocat, 5 bis, rue Noël, à Reims.
DAUVILLIEB, avocat, 23, quai Voltaire, à Paris. .
DEBACQ, avocat, 13, rue d'Athènes, Paris.
DE BARANDIARAN, avocat, 12, rue Chateaubriand, Paris.
DE BELLOMAYRE, avocat, château de Soûles, par Lavaur (Tarn).
DE BURETEL DE CHASSEY, avocat, 40, rue des Écoles, Paris.
DEOOEI, avocat, 23, boulevard Poissonnière, Paris.
DECEAIS, député de la Gironde, 62, avenue du Bois-de-Boulogne, Paris.
DE DAMMAETIN, avocat, 20, rue Jacob, Paris.
DEFEBT, avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 41, rue dé Madame, Paris.
DE HAUT (Marc), avocat, à Sigy, par Donnemarie-en-Montois (Seine-et-Marne).
DELAMAEEE, avocat, 33, rue du Cherche-Midi, Paris.
DE LAS CASES, avocat, 61, rue d'Anjou-Saint-Honoré, Paris.
DE LANZAC DE LABOEIE, 96, rue de l'Université, Paris.
DELEGOBGUE, conseiller à la Cour de Paris, 47, rue de Prony, Paris.
DELOM DE MÉZEEAC, avocat, 49, rue de Bellechasse, Paris.
DELVINCOUBT, avocat, 83, rue de l'Abbé-Groult, Paris.
DELZONS, avocat, 10, rue Las-Cases, Paris..
DÉMANGE, avocat, 13, rue Jacob, Paris.
DE MEUR, avocat, 16, avenue d'Antin, Paris.
— 470 —
DE MOLÈNES, avocat, 20, rue Le Peletier, Paris. DEMOMBYNES, avocat, 28, rue Jacob, Paris. DE PINCÉ, 18, rue Richer, Paris.
DE PITTI-FERRANDI, professeur à la Faculté de droit, place des Carmélites, à Aix (Bouches-du-Rhône).
DEROISIN, conseiller général, 77, rue des Chantiers, à Versailles (Seine-et-Oise).
DEROY, avocat, 9, rue des Capucines, Paris. DE ROYEE (Clément), avocat, 82, boulevard Haussmann, Paris. DE SAINT-AGNAN, château de Saint-Julien, par Caen (Calvados). DE SAINT-AUBAN, avocat, 29, boulevard Saint-Michel, Paris. DE SAL, avocat, sénateur, 147, boulevard Saint-Germain, Paris. - DESFOEGES, avocat, 115, boulevard Haussmann, Paris. DESJAEDIN (Florimond), avocat, 244, rue de Rivoli, Paris. DESJAEDINS (Arthur), avocat général à la Cour de cassation, 2, rue de Solférino, Paris.
DESMYTTÈRE, avocat, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). DESTRESSE DE LANZAC DE LABORIE (Léon), avocat, 33, rue de Bourgogne, Paris.
DE TOUEVILLE, ancien préfet, château de Tourville, par PontAudemer (Eure).
DE TRAZ, avocat, 6, rue Vézelay, Paris.
DE VALEOQEE, avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 32, rue du Bac, Paris.
DEVELLE, député, 131, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris. DE VEEDON, avocat, 9, rue du Puits-de-Jouvence, à Bourges (Cher).
DEVILLE, avocat, 12, rue du Regard, Paris. DEVIN (Léon), bâtonnier, 17, rue de la Bienfaisance, Paris. DEVIN (Georges), avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, président de l'Ordre, 66, rue Pierre-Charron, Paris. D'HEEBELOT, avocat, 4, rue de Tournon, Paris. DIEUSY, avocat, 50, rue Beauvoisine, à Rouen. DOUBLET, juge au tribunal civil, 11, rue de Solférino, à Versailles (Seine-et-Oise). DOUTRIAUX, avocat, à Valenciennes (Nord). DEEYFOUS (Georges), avocat, 41, rue Cambon, Paris. DREYFUS (Ferdinand), avocat, 98, avenue de Villiers, Paris. DEUCKEE, avocat, 11, rue du Havre, Paris.
— 471 —
DUBÉDAT, ancien magistrat, 10, rue Ninau, à Toulouse (HauteGaronne).
DUBOIS (Georges), chef du contentieux à la Compagnie d'Orléans, 120, faubourg Saint-Honoré, Paris.
Du BUIT, ancien bâtonnier, 47, rue de Clichy, Paris.
DUCEEUX, président de chambre honoraire, 98, rue de Rennes, Paris.
DUCREUX, avocat, 85, rue de Rennes, Paris.
DUCUING, avocat, 60, boulevard Malesherbes, Paris.
DUFLOS, directeur de l'administration pénitentiaire, 19, boulevard de Courcelles, Paris.
DUNOYEE, 81, rue Madame, Paris.
DUNOYEE (Léon), avocat, 176, boulevard Haussmann, Paris.
DUPEÉ, conseiller à la Cour de cassation, à Meudon (Seine-et-Oise).
DUPEÉ-LASALE , conseiller honoraire à la Cour de cassation, 2 , rue Vignon, Paris.
DUPUICH, avocat, 20, rue Chauchat, Paris.
DUEOYAUME, avocat, 11, rue d'Athènes, Paris.
DUSSAUD, avocat, 1, rue Bonaparte, Paris.
DDVAL (Eugène), conseiller à la Cour de cassation, 5, rue Nouvelle, Paris.
DUVAL-AENOULD, avocat, 95, rue de Rennes, Paris.
DUVIVIEE, avocat agréé, 93, rue de Seine, Paris.
FABEE (Jules), avocat, 8, rue Dieu, Paris.
FABEE DE LLAEO, notaire, 3, rue Jean-Jacques-Rousseau, à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
FALATEUF (Oscar), ancien bâtonnier, 6, boulevard des Capucines, Paris.
FALCIMAIGNE, conseiller à la Cour de cassation, 45, rue Blanche, Paris.
FAUCON (Paul), 16, rue Lagrange, Paris.
FAUEE (Paul), avocat, député, 115, boulevard Saint-Germain, Paris.
FELDMANN, avocat, 11, rue de Penthièvre, Paris.
FÉLIX, président honoraire à la Cour d'appel, 26, houlevard SaintJulien, à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure).
FEEEOUILLAT, à Plottes, par Tournus (Saône-et-Loire).
FLAMAND, avocat, 5, rue Taitbout, Paris.
— 472 —
FLANDIN, conseiller à la Cour d'appel, 97, rue du Bac, Paris.
FLICHE, avocat, 1, rue de l'Université, Paris.
FLOGNY, avocat, 3, rue de la Boétie, Paris.
FLOUEENS, député, 129, rue de la Pompe, Paris.
FOUCAULT (Albert), avocat, 10, rue de Copenhague, Paris.
FOUCAULT (Emile), avocat, 76, boulevard Saint-Germain, Paris.
FOUECADE, avocat, 7, rue Blanche, Paris.
FOUENIEE, avocat, au Mans, 69, boulevard du Général-de-Négrier.
FEÉMAED, avocat, 148, boulevard Haussmann, Paris.
FEOMAGEOT, avocat, 11, rue de l'Université, Paris.
GAIRAL, avocat, 4, place d'Ainay, à Lyon (Rhône).
GANNEVÀL, avocat, 87, avenue Kléber, Paris.
GAUDRY (Jules), ingénieur au chemin de fer de l'Est, 2, rue de Constantinople, Paris.
GAULTIER, avocat, 19, place de la Madeleine, Paris.
GAULY, à la Réorthe, par Sainte-Hermine (Vendée).
GAUTIER-ROUGEVILLE, avocat, 2, quai de Gesvres, Paris.
GAYE, avocat, 54, rue de Clichy, Paris.
GENREAU, ancien magistrat, 48, boulevard Malesherbes, Paris.
GEOFFROY, avocat, 47, rue Bonaparte, Paris.
GÉEAUD, avocat, 7, rue Pelouze, Paris.
GIRARD (Alfred), sénateur, 54, rue de Seine, Paris.
GODEFEOY (Robert), avocat, 35, rue Notre-Dame-de-Lorette, Paris.
GONTAED, avocat, 15 bis, rue Moncey, Paris.
GOSSET, avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 2, rue Saint-Thomas-d'Aquin, Paris.
GOUED (Alphonse), avocat, 34, place Bellecour, à Lyon (Rhône).
GOUZY, avocat, 31, rue François Ier, Paris.
GEIOLET, administrateur du chemin de fer du Nord, 97, avenue Henri-Martin, Paris.
GUIBOUEG DE LUZINAIS, sénateur, 11, rue Richepanse, Paris.
GUILLAUME, chef du contentieux, à la Banque de France, Paris.
GUILLAUMIN, avocat, 35, boulevard Haussmann, Paris.
GUILLOT (Ad.), juge d'instruction, 9, avenue de Villiers, Paris.
GUYAED (Albert), 48, rue de Ponthieu, Paris.
GUYHO (Corentin), conseiller à la Cour, 166, faubourg SaintHonoré, Paris.
GUYOT (Em.), avocat, 6, rue du Vieux-Colombier, Paris.
— 473 —
HABEBT, avocat, député, 83, rue des Petits-Champs, Paris.
HALLAYS, avocat, 110, rue du Bac, Paris.
HAEDOUIN, avocat, 7, rue du Cange, à Amiens (Somme).
HAUSSONVILLE (Comte Othenin d'), de l'Académie française, 32, rue Saint-Dominique, Paris.
HENDLÉ, préfet, à Rouen (Seine-Inférieure).
HEEBET (Félix), avocat, 127, boulevard Saint-Germain, Paris.
HESSE, avocat, 227, boulevard Saint-Germain, Paris.
HITIEB, professeur agrégé à la Faculté de droit, à Grenoble (Isère).
HOUSSET, avocat, 9, rue de Verneuil, Paris.
HUBBABD, avocat, 3, rue Boccador, Paris.
HUSSENOT, avocat, 5 bis, rue de Solférino, Paris.
JACOMY, avocat général, 14, rue Clément-Marot, Paris.
JACQUIER, avocat, 14, rue de Jarente, à Lyon (Rhône).
JAUFFEET, avocat, 13, rue des Épinaux, à Aix (Bouches-duRhône).
JAY, professeur agrégé à la Faculté de droit, 16, rond-point de la porte Maillot, à Neuilly (Seine).
JEANNENEY, avocat, 16, place Vendôme, Paris.
JOLLY, avocat, 56, rue d'Assas, Paris.
JOUEDAN (Alphée), avocat, 19, rue Béranger, Paris.
JUMIN, avocat, 167, boulevard Saint-Germain, Paris.
KJSMPFEN, directeur des musées nationaux, palais du Louvre, Paris.
LABBÉ, avocat, 117, boulevard Haussmann, Paris. LABOEI, avocat, 12, rue de Bourgogne, Paris. LABEOUSSE, avocat, 6, rue de Beaune, Paris. LACOIN, avocat, 3, rue de l'Université, Paris. LAFEEEIÈBE, gouverneur général de l'Algérie, à Alger. LAFFON (Fernand), avocat général, 38, rue Vaugirard, Paris. LAFON (René), avocat, 33, rue de la Bienfaisance, Paris. LAQUEEBE, 37, rue La Fontaine, Paris. LAILLEE, avocat, 86, rue de Miromesnil, Paris. LALOU, avocat, 6, boulevard Saint-Michel, Paris. LANGLOIS, procureur de la République à Nîmes (Gard).
— 474 —
LAEDEUE, avocat, 3, rue de Lutèce, Paris.
LAENAUDE, professeur à la Faculté de droit, 43, boulevard Berthier, Paris.
LAEUE, avocat, 34, rue Godot-de-Mauroi, Paris.
LAURENT-ATHALIN, conseiller à la Cour de cassation, 38, rue de Berlin, Paris.
LAYA, avocat, 32, rue de la Boétie, Paris.
LEBEL, avocat, 9, boulevard Saint-Michel, Paris.
LEBON, avocat, député, 2, rue de Tournon, Paris.
LECHERBONNIER, substitut au Tribunal de la Seine, 17, rue Jasmin, à Passy (Seine).
LE CHEVALIER, administrateur du canal de Suez, 134, boulevard Saint-Germain, Paris.
LE COINTE (Maurice), avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 37, rue Le Peletier, Paris.
LE CONTE (Paul), ancien procureur de la République, à Épernay (Marne).
LEDEBT, avocat, 66, rue d'Hauteville, Paris.
LEDRU (Alphonse), avocat, 10, boulevard du Roi, à Versailles (Seine-et-Oise).
LEDUC (Charles), 28, rue La Rochefoucauld, Paris.
LEFAVEEAIS, avocat général, à Amiens (Somme).
LEGENDEE (Charles), président de la Cour d'appel, à Hanoï (Tonkin).
LEGENDRE (Maxime), avocat, 31, rue Fortuny, Paris.
LE HÉNAFF, avocat, 3 place du Palais-Bourbon, Paris.
LE LONG, archiviste, 59, rue Monge, Paris.
LENTE (Charles), avocat, 90, rue Saint-Lazare, Paris.
LE PELLETIER (Emile), avocat, 14, rue de Buci, Paris.
LEEEDU, avocat, 42, rue de Paradis, Paris.
LE ROY DE LA BEIÈRE, 58, rue de la Verrerie, Paris.
LE ROUX (Gabriel), préfet, à Rennes (Ille-et-Vilaine).
LESAGE (Paul), avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 89, rue Monceau, Paris.
LE SERGEANT DE MONNECOVE (Félix), 4, rue Saint-Florentin, Paris.
LESCOUVÉ, substitut au Tribunal de la Seine, 7, rue Boccador, Paris.
LEVEN, avocat, 45, rue de Trévise, Paris.
LÉVILION, avocat, 12, rue Mayran, Paris.
— 475 —
LÉVY-ALVARÈS (Henri), 5, avenue de Messine, Paris. LIOUVILLE (Félix), avocat, 104, boulevard Haussmann, Paris. LOISEAU, avocat, château de la Sauge, par Passenans (Jura). — LOUBEES, conseiller à la Cour de cassation, 50, rue d'Assas, Paris. LOUCHET, avocat, 4, rue de l'Arcade, Paris. LYON, avocat, 14, rue de la Pépinière, Paris. LYON-CAEN (Léon), avocat, 22, rue Saint-Marc, Paris.
MADELIN, avocat, à Bar-le-Duc (Meuse).
MAGNIEE, avocat, 80, boulevard Saint-Germain, Paris.
MAILLARD, premier président à Lyon (Rhône).
MAILLABD (Georges), avocat, 241, boulevard Saint-Germain, Paris.
MAINIÉ, avocat, 2, rue de Saint-Pétersbourg, Paris.
MAISONABE, avocat, à Rodez (Aveyron).
MANAU, procureur général à la Cour de cassation, 71, boulevard de Courcelles, Paris.
MANCEL, avocat, 15, rue Decamps, Paris.
MAEIE, ancien procureur de la République, 18, rue de Grenelle, Paris.
MAEITAIN, avocat, à Bussière, par Saint-Sorlin (Saône-et-Loire).
MAEQUIS, sénateur, 45, rue de Lille, Paris.
MABTIN (Albert), avocat, 23, rue d'Anjou, Paris.
MAETIN-LEGEAY, avocat, 33, rue Joubert, Paris.
MAETIN-SAINT-LÉON, avocat, 12, rue de Constantinople, Paris.
MAETINI (Charles), avocat, ancien bâtonnier, 171, boulevard Haussmann, Paris.
MAETINI (Auguste), avocat, 171, boulevard Haussmann, Paris. MAS (le R. P.), religieux dominicain, 53, rue de Monteaux, à Marseille (Bouches-du-Rhône). MASSE, à Besançon (Doubs).
MATHIEU-BODET, ancien ministre, 1, rue delaVille-l'Evéque, Paris. MATHIOT, avocat, 26, rue de Clichy, Paris. MATTEE, substitut à Versailles (Seine-et-Oise). MAZE, avocat, 6, rue Freycinet, Paris.
MELCOT, avocat général à la Cour de cassation, 1, rue des SaintsPères, Paris.
MÉLINE, avocat, député, 4, rue de Commaille, Paris. MENNESSON, avocat, 43, boulevard Malesherbes, Paris. MEBCIEE, avocat, 6, rue de Milan, Paris.
— 476. —
MERLIN,, avocat, 6, rue de Seine, Paris.
METTETAL (Frédéric), avocat-défenseur, à Hanoï (Tonkin).
MEUEGÉ, avocat, 37, quai de la Tournelle, Paris.
MILHAUD, avoué, 60, rue de la Victoire, Paris.
MILHAUD (Léon), avocat, 56, rue de Maubeuge, Paris.
MILLERAND, avocat, député, 23, rue de Saint-Pétersbourg, Paris.
MILLIARD, avocat, sénateur, 131, faubourg Saint-Honoré, Paris.
MIMEEEL, avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 205, boulevard Saint-Germain, Paris.
MONOD, directeur de l'assistance et de l'hygiène publiques, 29, rue de Rémusat, Paris.
MOREAU (Henri), 362, rue Saint-Honoré, Paris.
MOEEL, avocat, 8, rue de Saint-Pétersbourg, Paris.
MOEILLOT (André), avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 42, rue du Louvre, Paris.
MOEILLOT (Georges), avocat, 33, rue de Bourgogne, Paris.
MOEISE, juge suppléant à Versailles (Seine-et-Oise).
MORNET, substitut à Reims (Marne).
MOUTARD-MARTIN, avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 3, rue d'Anjou, Paris.
MULLE, juge de paix, 19, quai Bourbon, Paris.
NANTET, avocat, 15, rue du Cirque, Paris. NÉROT, avocat, 16, rue de l'Université, Paris. NIVET, avocat, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). NOBLET, conseiller à la Cour d'appel, 2, faubourg Saint-Vincent, à Orléans (Loiret). NOIROT, 74, rue Bonaparte, Paris. NORMAND, avocat, 43, boulevard Haussmann, Paris. NOURISSAT, avocat, 18, rueBuffon, à Dijon (Côte-d'Or). NOURRISSON, avocat, 19, rue Saint-Guillaume, Paris.
PAILLET (Eugène), conseiller à la Cour d'appel, 40, rue de Berlin, Paris.
PAILLET (André), avocat, 10, place Vintimille, Paris.
PAISANT, avocat, 23, rue des Mathurins, Paris.
PAUL-BONCOUR, avocat, 26, rue des Boulangers, Paris.
PAEIS (Emilien), conseiller à la Cour d'appel, 89. rue Mondenard, à Bordeaux (Gironde).
— 477 —
PATISSIER-BAEDOUX , avocat à la Cour de cassation, 98, rue de Miromesnil, Paris.
PAVIE, avocat, au Mans (Sarthe).
PAYEN, avocat, 30, rue d'Astorg, Paris.
PÉAN, avocat, 74, rue des Favantines, à Valence (Drôme).
PELLETIER (Michel), avocat, 99, boulevard Haussmann, Paris
PÉEONNE, avocat, 18, rue de la Pépinière, Paris.
PEEBET, avocat, 19, rué Lagrange, Paris.
PHILIPPAET, avocat, 11, boulevard du Palais, Paris.
PIAULT, avocat, 8, rue d'Isly, Paris.
PICOT (Georges), membre de l'Institut, 54, rue Pigalle, Paris.
PINARD (Ernest), à Bourg (Ain).
PINTA, 2 ter, rue du Moulin, à Vincennes (Seine).
PIOT, avocat, 85, boulevard Haussmann, Paris.
PISTÉE, avocat, 8, rue Mogador, Paris.
PLOYEE, avocat, ancien bâtonnier, 85, boulevard Haussmann, Paris.
PLUM, avocat, 8, rue de Milan, Paris.
POIGNABD, avocat, 136, rue de Rivoli, Paris.
POINCAEÉ, avocat, député, 32, rue des Mathurins, Paris.
PONTHIER DE CHAMAILLARD, avocat, sénateur, 54, quai de l'Odet, à Quimper (Finistère) et 21, rue Casimir-Périer, Paris.
POTIEE, président de chambre à la Cour de Paris, 12 bis, place Delaborde, Paris.
POUGNET, avocat, 5, rue Saint-Benoît, Paris.
POUILLET, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, 10, rue de l'Université, Paris.
POULTIEE, avocat, 20, rue Vignon, Paris.
PBÉVOST, avocat, 10, rue des Saints-Pères, Paris.
PEIEUE, avocat, 3, place des Vosges, Paris.
PUJOB, avocat, 57, boulevard de Strasbourg, à Toulouse (HauteGaronne).
QUENTIN, avocat, 5, passage Saint-Paul, Paris. QUÉEENET, avocat, 1, rue de Beaune, Paris.
REBOUL, avocat, 47, rue Lafntte, Paris. RENAUD, avocat, 45, rue Saint-Ferdinand, Paris. REINACH (Joseph), 6, avenue Van-Dyck, Paris,
— 478 —
REINACH (Théodore), 26, rue Murillo, Paris.
RENAULT (Léon), avocat, sénateur, 9, rue Margueritte, Paris.
REULLIEE, avocat, 28, rue Washington, Paris.
REVOIL, résident général adjoint, à Tunis.
RIBAULT, avocat, 17, rue Servandoni, Paris.
RIBOT, avocat, député, 6, rue de Tournon, Paris.
RICAUD, avocat, 59, rue de Prony, Paris.
RICHAED (Albert), avocat, 13 bis, rue des Mathurins, Paris.
ROBEET (Arthur), conseiller à la Cour d'appel, 120, rue d'Assas, Paris.
ROBERT (Henri), avocat, 89, avenue de Villiers, Paris.
ROBERT (Charles), avocat, 44, rue de Verneuil, Paris.
ROBILLARD LE PEULTRE DE MARIGNY, avocat, 33, rue de Berry, Paris.
ROCHER, avocat, 80, rue Taitbout, Paris.
RONDET, ancien magistrat, 19, rue de la Table-Ronde, à Vienne (Isère).
ROUARD DE CAED, professeur à la Faculté de droit, 10, rue SaintBernard, à Toulouse (Haute-Garonne).
ROUGÉ, avocat, 49, rue Vannerie, à Dijon (Côte-d'Or).
ROULIER, conseiller à la Cour de cassation, 23, rue de Lille, Paris.
ROUSSE, avocat, ancien bâtonnier, 17, boulevard Haussmann, Paris.
ROUSSEL, avocat, 11, rue des Saints-Pères, Paris.
ROUSSET (Raoul), avocat, 10, rue Richepanse, Paris.
Roux, substitut à Laval (Mayenne).
ROYEE (Louis), conseiller à la Cour de Grenoble (Isère).
RUBAT DU MÉEAC, avocat, 31, rue de Bellechasse, Paris.
SABATIER , avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation, 2, rue Saint-Simon, Paris.
SALLE (Emile), 39, boulevard Haussmann, Paris.
SALLE (Albert), avocat, 37, rue de Berlin, Paris.
SALZÉDO, 9, rue Marbeuf, Paris.
SANDOZ, avocat, 21, boulevard Saint-Germain, Paris.
SAUZET (Marc), député, professeur agrégé à la Faculté de droit, 2 ter, boulevard Raspail, Paris.
SÉLIGMAN (Edmond), avocat, 73, boulevard Haussmann, Paris.
— 479 —
SÉLIGMAN (Justin), substitut au procureur général, 15, avenue d'Eylau, Paris.
SEEVIN, substitut, 37, boulevard Haussmann, Paris.
SEVESTEE, conseiller à la Cour de cassation, 18, boulevard Malesherbes, Paris.
SIMONIN (Armand), avocat, 10, rue de l'Université, Paris.
SIGNOEINO, avocat, 48, rue Taitbout, Paris.
SOREL, président honoraire, 9, rue Neuve, à Compiègne (Oise).
SOUCHON, chargé de cours à la Faculté de droit, 22, rue de la Trémouille, Paris.
STAINVILLE, conseiller à la Cour d'appel, 8, place de l'Académie, à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
SUBEAU, juge au tribunal de la Seine, 40, rue du Luxembourg, Paris.
TAMBOUE, 7, rue Scribe, Paris.
TANON , président à la Cour de cassation, 90, rue d'Assas, Paris.
TAEDIEU, 26, avenue de Messine, Paris.
TAVEENIEB, avocat, 15, rue de Siam, Paris.
TEBEAT, 18, rue Saint-Romain, Paris.
THÉVENET, avocat, 70, boulevard de Courcelles, Paris.
THÉEY, avocat, 5, rue Gay-Lussac, Paris.
THIÉBLIN (Henri), avocat, 10, rue de l'Abbaye, Paris.
THOMAS, avocat, 110, rue Richelieu, Paris.
THOEP, avocat, 8, rue de la Bienfaisance, Paris.
THUEEAU (Georges), conseiller à la Cour de Paris, 11, rue Garancière, Paris.
THUEEAU-DANGIN (Paul), de l'Académie française, 11, rue Garancière, Paris.
TISSIER (Albert), professeur agrégé à la Faculté de droit, à Dijon (Côte-d'Or).
TOUCHARD, avocat, 140, faubourg Saint-Honoré, Paris.
TOURNADE, substitut du procureur général, Paris.
TRAVERS, avocat, 23, quai Saint-Michel, Paris.
TBUCHY, avocat, professeur agrégé à la Faculté de droit, 1, boulevard Thiers, à Dijon (Côte-d'Or).
ULRICH, avocat, 27, boulevard Saint-Michel, Paris.
— 480 —
VALFEAMBEET, avocat, 18, rue Blanche, Paris. VANNESSON, 33, quai Voltaire, Paris. VAUNOIS, avocat, 42, rue des Écuries-d'Artois, Paris. VAVASSEUB, avocat, 21, rue Soufflot, Paris. VIEN, 51, avenue Montaigne, Paris. VINCENT, avocat, 58, rue de la Victoire, Paris. VIVIANI, avocat, député, 12, rue du Pré-aux-Clercs, Paris. VOISIN, conseiller à la Cour de cassation, 11 bis, rue de Milan, Paris.
WARMÉ, avocat, 56, rue de Verneuil, Paris. WATTINNE, substitut, 4, square de Latour-Maubourg, Paris. WEBER (Pierre), avocat, 53, faubourg Poissonnière, Paris. WORMS (Fernand), avocat, 103, rue de Miijyj*esTïttr-ïîaris. WORMS (René), 35, rue Quincampoix, P^r^\*'.'.» 'h' |\
TABLE DES MATIÈRES
Pages.
Décret de reconnaissance d'utilité publique 1
Statuts 3
Décision dû Conseil de Direction du. 19 mai 1890 8
Conseil de Direction pour l'année 1899 10
Année 1898-1899 :
Séance du Conseil de Direction 13
Assemblée générale 14
Banquet 22
Notices 29
Travaux de la Conférence :
Bulletin des travaux (1897-1898) 111
Lauréats du Conseil 121
Rentrée de la Conférence (1898-1899) 122
Tables chronologiques :
Discours prononcés à la Conférence 241
Tableau des prix 268
Secrétaires de la Conférence 273
Tables alphabétiques :
Secrétaires et orateurs de la Conférence 443
Notices et discours ... ^. . 455
Membres de l'Association y^j\l,\l £ . jN^465
Nancy, impr. Berger-Levrault et C",
NANCY, IMPRIMERIE BEEGER-LEVRAULT ET c"