BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE L'ORLÉANAIS.
N° 56.
DEUXIEME TRIMESTRE DE 1860.
Séance du vendredi 13 avril 1860.
Présidence de M. DE BUZONNIÈRE, président.
Lecture est donnée d'une lettre relative au répertoire archéologique de la France, adressée à la Société par M. le Ministre de l'instruction publique, qui s'enquiert de l'avancement du travail que la Société a accepté. La Société charge son Président de répondre à M. le Ministre qu'elle sera en mesure d'envoyer, dans, le cours de l'année, une partie de ce travail.
— La Société prend connaissance de la copie de l'inventaire de l'artillerie d'Orléans en 1599, pièce que lui a transmise M. de Girardot, et dont l'original existe dans les archives du département
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du Cher. La Société décide que ce document sera inséré au prochain Bulletin.
« INVENTAIRE faicte par nous, Mathias Tucquois, seigneur de la Caillaudière, commissaire ordinaire de l'artillerie et lieutenant de Monsieur le grand maistre d'icelle aux gouvernemens d'Orléans, Berry, Bourbonnois et Nyvernois, Claude Tuequois, commis de Monsieur le controlleur général, et Daniel Fillau, officier ordinaire de laditie artillerie et commis de Monsieur hagarde, général d'icelle, commissaires desputtés pour faire inventaire généralle de la dicte artillerie et munitions d'icelle esdicts gouvernemens, de touttes et chascunes les pièces d'artillerie, pouldres, boullets et aultres munitions qui ont esté trouvés en la ville d'Orléans, auquel inventaire nous avons vacqué en présence de Messieurs les maire et eschevins de ladicte ville, en la forme et manière qui ensuit :
PREMIÈREMENT.
« En une petite grange scituée sur la rue Dillare (1), parroisse Sainct Pierre en Sentellée :
« Ung gros canon du poix de sept à huit milliers, des armes et fonts (sic) de la ville, de la longueur de dix pieds, monté de son affeust et royages neuf, ferrés et emboictés d'emboictures de cuivre ;
« Une grande coulleuvrine de la longueur de quinze pieds entre le bourlet et la culasse, aussi aux armes et fonds (sic) de la ville, appellée la Pucelle, estant ladite Pucelle gravée avecq broderyes entournées d'un petit cordon et chappeau de loriés (sic) et semence de caillous et fleurs de lys, montée avec son affeust et royages aussy ferrés et emboytés d'emboitures (sic) de cuivre ;
« Lesquelles pièces lesdits maire et eschevins nous ont dict avoir esté faictes pendant les troubles derreniers aux frais et despens de ladite ville.
(1) D'Illiers, probablement.
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« A la porte aux Tanneurs, respondant sur la rivière :
« Une harquebouze à crocq montée de son affeust et royages ;
« Ung mousquet desmonté,
« Au fort Alleaume :
« Deux harquebouzes à crocq.
« A la tour de l'Estoile :
« Ung mousquet monté sur ung chevallet.
« A la porte Bourgongne :
« Trois harquebouzes à crocq.
« A la porte Saint-Euverte :
« Une harquebouze à crocq.
« A la porte Saint-Vincent :
« Ung mousquet sur ung chevallet;
" Une harquebouze à crocq.
« A la tour Saint-Avy :
" Ung faucon (sic) monté de son affeust et royages.
« A la tour de Belle-Navre (1) :
« Ung faulcon monté de son affeust et royages.
« Aux Thourelles :
« Ung faulconneau ;
« Deux harquebouzes à crocq ; « Cinq bouettes de fonte.
« En l'hostel commun de la dite ville :
" Douze cents livres de pouldres de menues grenes, estant en dix caques ;
« Trois cents boullets de tous callibres.
« Toutes lesquelles pièces, pouldres et munitions cydessus inventoriées nous avons laissé ès lieux où nous des avons trouvés ès mains de mesdicts sieurs les maire et eschevins, qui nous ont juré et afirmé n'avoir aultre chose en leur possession. Faict à Orléans le dixième jour de septembre, l'an mil cinq cent quatrevingt dix neuf. »
(1) Tour Belles-Masures. Elle était entre la tourne l'Évangile et la tour Terrassée, dans la partie des remparts contenue entre la porte Bannier et la porte Saint-Vincent.
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— M. Mantellier continue la' lecture de son mémoire sur la
corporation des marchands fréquentans la Loire.
Séance du vendredi 27 avril 1860.
Présidence de M. DUPUIS, vice-président.'
Lecture est donnée d'une lettre de M. Vergnaud-Romagnési, relative à la Bibliographie orléanaise.. Cette! lettre, renfermant des indications intéressantes, est renvoyée à la commission du dictionnaire bibliographique (1).
— Lecture est donnée d'une lettre de M. Jourdin-Pellieux, relative au dolmen de Ver, commune de Tavers, à la petite église de Saint-Michel hors ville, et au pont de Beaugency.
M. Jourdin-Pellieux demande que la Société fasse des démarches auprès du nouveau propriétaire du dolmen, afin de l'intéresser à sa conservation ; qu'elle s'adresse à l'autorité compétente pour la conservation de Saint-Michel, et enfin qu'elle fasse prendre un dessin exact du pont de Beaugency, qui doit être prochainement reconstruit. La Société prend en considération ces différentes observations.
— M. Chouppe signalé à la Société une maison antique située derrière l'abside de Notre-Dame-de-Recouvrance, et dans laquelle on découvre des restes qui semblent intéressants au point de vue archéologique.
Séance du vendredi 11 mai 1860.
Présidence de M. DE BOZONNIÈRE, président. M. Pelletier fait connaître à la Société que M. Vergnaud-Roma(1) Voir le rapport de M. Pelletier, p. 282.
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gnési tient en sa possession un vase de cuivré trouvé a Briare-surLoire, dans les terrassements du chemin de fer du Bourbonnais. Plusieurs membres de la Société s'engagent à visiter ce vase, dont il est difficile de déterminer l'usage d'après sa formé singulière, et rendront compte à la Société de leurs appréciations, s'il y a lieu.
— M. Pelletier lit une lettre de M. Vergnaud-Romagnési, relative au fort des Tourelles. A cette occasion, la commission chargée de visiter les substructions de la tète du pont, présumées dépendantes de l'ancien fort d'où Jeanne d'Arc chassa les Anglais, prend jour pour se réunir et devra faire un rapporta la Société
— M. Baguenault, au nom de la, commission des publications, fait un rapport sur la notice de M. Dupuis relative, au poète latin Orléanais Guillaume Léonard.
GUILLAUME LEONARD.
» En faisant pour ma part là recherche des livres qui doivent composer le catalogue de notre bibliothèque orléanaise, j'ai retrouvé un volume acheté il y a déjà longtemps sur les quais. Il doit être assez rare, car je n'ai jamais vu que cet exemplaire. La bibliothèque de la ville ne le possède pas, et je ne sache pas qu'aucun de nous l'ait jamais rencontré. C'est un petit in-12 de 168 pages, imprimé en 1655, qui se vendait à Paris, chez Gaspard Meturas, rue SaintJacques, à l'enseigne de la Trinité, et chez Guillaume Bénard, même rue, près du collége de Germont. Il est intitulé : Geographia nova versibus technicis et historicis explicata. A G. L. B. C. R.
« Ces initiales se traduisent ainsi : A Guillelmo Leonardo Blesensis collegii regente, ou, comme d'autres le veulent: A Guillelmo Leonardo Benedictino congregationis regalis.
« Ce Guillaume Léonard ou Lionard était neveu du P. Denis Petau et né à Orléans. On en, trouve la, preuve, dans, l'ouvrage même, pages 95 et 101.
« En effet, Jérôme Petau, le bonhomme Petau, comme dit Noël du Fail dans son Eutrapel, et comme le répète; d'après lui, le P.
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Ondin, habile, quoique marchand, dans les belles-lettres, et s'y appliquant plus qu'à son commerce, ce qui fit qu'il ne laissa pas grand bien, avait eu huit enfants de son mariage avec Françoise Hanappier, savoir: Jacques, qui fut chartreux; Denys, l'illustre jésuite; Claude, curé de Pithiviers; François, qui se fil capucin; Etienne, chanoine régulier de Sainte-Croix ; Jérôme, qui se maria à Elisabeth Godefroy; Marguerite, carmelite, qui a laissé un volume de poésies latines devenu introuvable, et Françoise, qui épousa Guillaume Léonard.
« Léonard, l'auteur de notre livre, est né de ce mariage, en 1614. Sa mère était l'aînée du P. Petau. Il avait une soeur, Marie Léonard, qui épousa Jean Mariette, conseiller en la prévôté d'Orléans. L'oratorien Mariette, qui prit une part si vive aux querelles du jansénisme, était son petit-fils.
« Léonard entra dans la compagnie de Jésus. Il dut la quitter, assure-t-on, pour avoir soutenu qu'un ouvrage auquel son oncle avait mis son nom n'était pas de lui. Alors il se fit bénédictin.
« La Géographie nouvelle est destinée aux écoliers et à ceux, dit-il, qui, ayant étudié celte science sur les cartes, ont peine à retrouver ensuite le nom des lieux dont ils connaissent la situation. Il espère subvenir à cette faiblesse de mémoire à l'aide de vers techniques latins. C'est la méthode qu'adopta plus tard le P. Buffier, dans sa Géographie française.
« L'ouvrage de Léonard contient deux parties. Dans la première, il indique les divisions du monde et les lieux les plus importants des divers pays. Au mérite de la précision, il joint parfois une certaine élégance, témoins ces vers sur quelques villes de France :
Nil par Nanceio quâ se Lotharingia pandit. Divio Burgundos, Burgundos Dola gubernat. Jamdudum est Francoe regina Lutetia gentis, Belsiaco locuples Genabum dominetur in agro. Romorantinum Solonia pascua cingunt. Normanni nil Rothomago proeponere possunt. Magnas claudit opes in Claro Alvernia monte.
« Le second livre est consacré à célébrer les différentes curiosi-
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tés du monde, res observatione dignoe, les monuments, les phénomènes remarquables. Beaucoup de croyances ridicules, beaucoup trop de récits mensongers des voyageurs y trouvent place.
« Parmi les choses dignes de remarque, Léonard, en véritable Orléanais, ne pouvait omettre la source du Loiret, et voici les vers qu'il lui consacre dans le chapitre où il parle des eaux :
Plurima sunt quoe jure tuis mirantur in arvis, Plurima sunt quoe, jure tuis mirantur in undis, Gallia : nam celsas ubi tollit ad oethera turres Nobilis urbs, veteri quondàm quoe nomine dicta Genabus, ast alio nunc inclyta nomine gaudet, Immortale decus, Ligerinoe Aurelia ripoe ; Haud longé, in viridi Ligerinus nascitur horto, Famosus Ligerinus, aquas ab origine primâ Agmine qui fundit tanto, par esse ferendis Navibus ut queat; hybernoe violentia brumoe Captivum Ligerim vitreâ dum compede nectit, Perpetuò fluit ille vado : majorque minori Invidet oeternos media inter frigora cursus.
« Non moins bon parent que bon citoyen, il range son oncle au nombre des merveilles de la France et chante en son honneur une hymne où il célèbre sa vaste science, ses travaux littéraires et théologiques, et ses luttes incessantes contre l'hérésie.
« Il y joint une nomenclature des ouvrages du P. Petau, qui a cela de précieux qu'aux ouvrages imprimés il ajoute ceux qui, à sa mort, étaient manuscrits et prêts à paraître. Ils sont aujourd'hui perdus et ne sont plus connus que par cette mention qu'en a faite Léonard.
« Outre sa Géographie nouvelle, notre auteur avait, à ce qu'il paraît, composé des traités de théologie et quelques poésies latines qui existaient en manuscrit dans la bibliothèque du collége Louisle-Grand et en ont disparu lors de l'expulsion des jésuites, en 1763.
" Léonard mourut à Orléans le 6 juillet 1662, âgé de quarantehuit ans.
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« La Monnoye, qui alors étudiait en droit à l'université de notre ville, fit son épitaphe dans les quatre vers suivant:
Lionardus ille flos Petavioe gentis,
Fato invidente raptus, hic jacet, dignus
Qui celebris olim quot Petavius jusot
Subduxit annos calculo, tot impleret.
« Le P. Ondin, dans les Mémoires de Niteron, et dom Gérou, dans ses Notices sur les écrivains de l'Orléanais, ont consacré quelques lignes à Léonard. Barbier le nomme dans son Dictionnaire des anonymes, à propos de sa Géographie.
" Nous avons cru que vous pourriez attacher quelque intérêt à entendre parler d'un auteur Orléanais assez ignoré, et digne toutefois d'être connu ; et à savoir qu'il faut ajouter un membre de plus à une famille qui est l'une des illustrations de notre ville. »
Séance du vendredi 25 mai 1860.
Présidence de M. DE BUZONNIÈRE, président.
M. le Président annonce à la Société la mort de M. Delanoy, architecte, membre titulaire non résidant.
— Lecture est donnée d'une lettré de M. lé Préfet du Loiret, en réponse à la demande que M. le Président de là Société lui avait faite de vouloir bien accréditer auprès des autorités locales ceux des membres de la Société qui doivent visiter les différentes communes du département pour la rédaction du répertoire archéologique de France, réclamé par M. le Ministre de l'instruction publique. M. le Préfet a l'obligeance de faire remettre, dans ce but, une lettre particulière adressée personnellement à chacun des membres chargés de visiter les différents cantons de l'arrondissement d'Orléans.
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— M. Dupuis communique à la Société une lettre de M. le curé de Saint-Maurice-sur-Aveyron, qui lui donne avis de la chute récente de la partie la plus élevée des ruines de Fontaine-Jean, et lui rappelle l'existence de ruines romaines apparentes dans un champs près du bourg de Saint-Maurice.
— M. Dupuis, au nom de la commission des publications, lit un rapport sur un mémoire de M. Bimbenet, intitulé: Recherches sur la justice de Saint-Enverte, et en propose l'insertion aux Mémoires. Cette conclusion est adoptée.
Séance du vendredi 8 juin 1860.
Présidence de M. DE BUZONNIÈRE, président.
Lecture est donnée d'une lettre de M. le Ministre de l'instruction publique, qui alloue une somme de 300 fr. à la Société archéologique de l'Orléanais.
— M. Pelletier, au nom de la commission de la Bibliographie orléanalse, lit un rapport dont la Société décide l'insertion, au, Bulletin.
BIBLIOGRAPHIE ORLÉANAISE. — RAPPORT DE LA COMMISSION.
« La commission de la Bibliographie orléanaise s'est réunie le 11 mai, et elle m'a chargé de vous lire le présent rapport.
" Les résolutions adoptées par la Société archéologique! dans les séances des 11 novembre 1859 et 27 janvier 1860, ont été exécutées. Les procès-verbaux desdites séances, en ce qui touche la Bibliographie, ont été non seulement insérés au Bulletin, mais en-
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core tirés à part, au nombre de cent exemplaires, et envoyés aux personnes qui, en dehors de la Société, sont en position de lui prêter un utile concours. Celte communication n'est point demeurée sans résultats, comme vous le verrez bientôt. .
« La papeterie Savary nous a fourni 6,000 fiches ou cartes, savoir : 4,000 portant 9 centimètres sur 12, plus 2,000 de 7 centimètres et demi sur 10; les premières au prix de 6 fr. le mille, les secondes au prix de 4 fr., soit 32 fr., dépense totale. Ces cartes ont été réparties entre les membres de la commission.
« Les boîtes destinées à recevoir les bulletins ont été confectionnées en bois de tilleul par M. Igou, menuisier-ébéniste, rue Bourgogne, Cet ouvrier en a parfaitement compris la destination et l'usage; il a eu l'idée de maintenir les tasseaux mobiles au moyen de deux rainures parallèles, dans lesquelles s'engagent lesdits tasseaux, ce qui en rend le jeu extrêmement commode. M. Igou nous a livré quatorze boîtes, savoir : sept portant 26 centimètres et demi sur 11, et sept portant 21 et demi sur 9 et demi; profondeur, 6; la dépense s'élève à 31 fr. 50. Ces appareils ont été remis aux sept membres de la commission, qui, depuis plusieurs semaines, sont à même de s'en servir.
« La commission commence à peine ses travaux, que déjà elle reçoit de divers côtés des encouragements et des témoignages de sympathie que nous ne devons pas vous laisser ignorer? En même temps, plusieurs questions lui ont été posées; il nous a paru nécessaire d'y répondre sous une forme qui pût s'adresser à tous, afin d'éviter des correspondances multipliées.
« M. Vergnaud-Romagnési nous a fait l'honneur de nous écrire la lettre suivante :
« MESSIEURS,
« Vous adresser quelques observations sur votre projet de Bibliographie orléanaise, c'est vous montrer tout l'intérêt que je prends à ce travail, dont je m'occupe personnellement depuis bien des années.
« 1° Je désirerais que le prospectus de la Bibliographie dit nettement qu'elle comprendra les auteurs morts et les auteurs vivants ; que les au-
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teurs morts dans l'Orléanais ancien y auront place jusqu'au moment où les départements ont été créés ;
« 2° Que chaque article fût précédé d'une courte notice : Ne à.... en.... mort à.... en. .. autant que possible ;
« 5° Qu'elle comprît tous les ouvrages des Orléanais, tant imprimés que manuscrits, quel qu'en soit le sujet ;
4° Que chaque collaborateur étranger à la Société eût droit à un exemplaire de l'ouvrage. Vous aurez à peine cent collaborateurs ; c'est donc une légère dépense ;
5° Qu'une liste des collaborateurs fût imprimée à la fin de l'ouvrage.
« Je possède de nombreux documents à ce sujet :
« Le travail de dom Gérou, confié à M. Couret de Villeneuve, pour l'impression qui fut commencée, et par conséquent plus complet que celui de la Bibliothèque, deux gros volumes in-4°, de l'écriture do l'auteur ;
" Un troisième volume, d'une autre main, et même de plusieurs écritures ;
« Un quatrième volume, recueilli par moi, comme suite ;
« En outre, des manuscrits de Jandot, Hubert, Pataud, Vandebergue de Villiers, Rouzeau-Montaut, Seurrat, Marcandié, Archambaud, Beauvais, de Froberville, Aignan, Recullé, Romagnési, etc.
" J. VERGNAUD-BOVAGNÉSI.
« Orléans, 13 avril 1860. »
« Votre commission, dans ses deux précédents rapports, croit avoir clairement et suffisamment exprimé, soit la pensée de l'auteur du projet, soit celle de la Société. Il a été bien entendu que le travail comprendrait les auteurs morts et les auteurs vivants. Quant aux auteurs appartenant à l'ancien Orléanais jusqu'au moment de la formation des départements, il nous a semblé que nous devions nous en tenir à la résolution déjà prise de les écarter. En effet, le système qu'on nous recommande briserait l'unité de l'oeuvre et nous jetterait dans des difficultés véritablement insolubles. Par exemple, un auteur a vécu sous les deux régimes, l'ancien et le nouveau, et n'a jamais appartenu au département du Loiret; on admettrait, d'une part, les ouvrages qu'il a publiés jusqu'au 26 février 1790, date du décret qui organise les provinces en départements, et, d'autre part, on laisserait ceux qu'il a publiés depuis la même
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époque ; c'est absolument impossible. D'ailleurs, tous nos départements limitrophes ont leur société savante ; tôt ou tard un travail analogue au nôtre y sera entrepris; et puisque la division moderne est désormais consacrée, laissons à chacun son bien.
« M. Vergnaud demande que les manuscrits soient admis dans nos nomenclatures. Dès l'origine, la proposition en a été faite et rejelée après mûr examen. Les manuscrits constituent évidemment, une catégorie spéciale ; il serait sans doute intéressant dé les inventorier, d'indiquer le lieu, bibliothèque ou cabinet, où ils se trouvent, et de donner ainsi le moyen de les atteindre et de les suivre ; mais votre commission estime qu'elle est suffisamment chargée : elle ne croit pas, devoir embrasser davantage.
« L'observation tendant à mettre à la suite du nom de chaque auteur ces simples indications : Né à en... mort à.... en.... nous a
paru fondée. C'est en effet le seul moyen, en bien des cas, de justifier, aux yeux du lecteur, l'admission de certains ouvrages.
« Quant au voeu de voir imprimée, à la fin de notre dictionnaire bibliographique, la liste des collaborateurs étrangers à la Société, avec le droit, pour chacun d'eux, de recevoir un exemplaire, la commission ne peut que rappeler ses délibérations précédentes, aux termes desquelles la question de l'impression demeure réservée et ajournée, ce qui n'ôte rien aux sentiments de vive reconnaissance qu'elle éprouve, et dont elle veut consigner ici l'expression, pour être transmise à ses zélés et bienveillants correspondants.
« Parmi ces correspondants occupe incontestablement la première place M. Charles Daguet, secrétaire dé la mairie de Pithiviers. M. Daguet nous a déjà fait parvenir en trois envois 316 articles, venant se répartir entre nos neuf sections. Là très-grande majorité de ces articles appartiennent à la ville ou à l'arrondissement de Pithiviers. Vous voyez que nous avons de ce côté du département un collaborateur' actif. Il est à souhaiter que, pour les arrondissements de Montargis et de Gien, nous trouvions pareille fortunes Pour Montargis, le concours de M. Guignebert est assuré ; espérons que Gien ne restera pas en arrière.
« M. Daguet nous a demandé s'il fallait comprendre dans les listes les ouvragés d'auteurs qui, à leur nom patronymique, ajoutent
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celui d'un lieu seigneurial ; par. exemple, Rolland de Chambeaudoin, Brodeau de Moncharville, etc., et aussi les documents concernant les villes ou institutions, tels que réglements de police, Statuts de secours mutuels, de caisse d'épargne, etc., Votre commission répond affirmativement à la seconde question, pourvu que les documents dont il s'agit aient la forme de brochure, et non celle d'un placard. Quant a la première, la commission ne se sent pas disposée à enregistrer tous les articles qui ne se rattacheraient à notre' province que par le nom d'une terre autrefois seigneuriale ; il en serait autrement, néanmoins, si l'auteur prenait expressément le titre de seigneur de tel endroit. En conséquence, et comme règle, pratique,, nous sommes d'avis d'accueillir provisoirement les ouvrages dont parle M. Daguet, sauf à prononcer sur chacun d'eux en particulier, lorsque le moment sera venu.
" M. l'abbé Bardin, chanoine et vicaire général, nous a fait parvenir une note contenant dès indications précises sur sept auteurs nés à Châteauneuf-sur-Loire.
« M. Berthelot, botaniste à Orléans, nous signale également dixsept ouvrages ou brochures qu'il possède, comme devant trouver place dans nos catalogues.
« Enfin, en dehors de notre circonscription territoriale, un homme fort compétent, M. Charles Ribault de Laugardière, substitut du procureur impérial à Clamecy (Nièvre), écrit ce qui suit au président de' la commission :
« C'est de tout coeur que j'applaudis à l'initiative que vous avez prise pour la confection d'une Bibliographie orléanaise ; l'idée-mère et les divers détails qui s'y rattachent me semblent excellents. J'ai déjà deux ou trois fois lu et relu vos rapports, et je ne saurais vous dire, le plaisir que m'ont, fait ces lectures.... Je serais heureux de, pouvoir vous être de quelque utilité dans votre tâche, et, dès maintenant, je mets à votre disposition, pour dépouiller, dans le sens orléanais, un certain nombre de catalogues que je possède... Je noterai avec soin tout ce qui portera le nom d'Orléans, et j'espère vous fournir ainsi quelques indications curieuses. »
« Telle est la situation présente de l'entreprise; vous pouvez donc la considérer comme sérieusement engagée.
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« Votre commission vous prie de vouloir bien ordonner l'acquittement des dépenses sus-mentiomiées, et l'insertion au Bulletin du présent rapport, avec tirage à part de cent exemplaires pour les correspondants qui ne font pas partie de la Société. »
Les conclusions de la commission sont adoptées.
— M. de Torquat lit une note sur deux découvertes récentes faites à Saint-Ay et à Tavers. Cette note est renvoyée à la commission des publications.
— M. Laurand lit un mémoire de M. Gaston Vignal sur une des chapelles absidales de la cathédrale d'Orléans, Notre-Dame-laBlanche. La Société renvoie cette notice à la commission des publications.
— M. Cosson lit une note sur un fragment d'aqueduc romain découvert à Moulon, et qui semble être le même que celui de Sceaux, découvert depuis plusieurs années. Cette note est renvoyée à la commission des publications.
Séance du vendredi 22 juin. 1860.
Présidence de M. DE BUZONNIÈRE, président.
M. Rocher, au nom de la commission des publications, fait un rapport verbal sur deux notes de M. de Torquat relatives à des tombes découvertes dans le cours de l'année, et conclut à l'insertion au Bulletin. La Société adopte cette conclusion.
TOMBES DE TAVERS.
« Dans le courant de l'hiver qui finit à peine, des travaux de terrassements furent entrepris dans le bourg de Tavers, près Beau-
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gency, pour faciliter l'accès de la principale rue du village, de l'église et de la mairie, à l'est et au sud. Sur le chemin qui conduit de Tavers à Beaugency, entre l'église et un antique prieuré qui portent la preuve d'une origine reculée dans l'architecture romane de leur porte principale, les ouvriers découvrirent plusieurs tombes en pierre à un mètre à peu près du niveau du sol.
« Ces tombes remontaient certainement à une date très-éloignée. Elles sont en pierres blanches, plus étroites aux pieds qu'à la tête, taillées sans ornements, et de la même nature que celle dont il se faisait jadis un si grand commerce sur la Loire. Elles ne contenaient que des ossements. »
TOMBEAU DE SAINT AY.
" Une autre découverte plus récente a eu lieu dans l'église de Saint-Ay, à trois lieues d'Orléans.
" Cette église, dont le sanctuaire et le choeur appartiennent au XIIe siècle, tandis que la nef date du XVIe, s'élève, modeste et ignorée, sur l'emplacement d'une chapelle dédiée à Notre-Dame, et bâtie au VIe siècle par un comte d'Orléans, du nom d'Agylus.
« Agylus, on le sait, sans respect pour le droit d'asile, avait voulu arracher au tombeau de saint Mesmin un de ses esclaves, qui était allé chercher dans le sépulcre de l'abbé de Mici un abri contre la fureur de son maître. Le châtiment avait suivi de près la faute du comte d'Orléans, et Agylus, conduit au pied du tombeau même qu'il n'avait pas su respecter, fut guéri miraculeusement. Fervent comme un néophyte, il fit le voyage de Rome et de Jérusalem, consacra le reste de ses jours aux bonnes oeuvres, et poussa sa carrière au-delà de quatre-vingts ans.
" Avant de mourir, il demanda à être inhumé dans la chapelle qu'il avait élevée à Notre-Dame sur son propre domaine, et à être déposé derrière l'autel, retro altare.
« Sa volonté fut observée. Dieu fit connaître qu'il avait agréé ses vertus en comblant de faveurs célestes les pieux pèlerins qui visitaient le tombeau du fervent converti, et le nom de saint Agylus,
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dont, nous avons fait saint Ay, fit bientôt oublier le vocable de Notre-Dame.
« La, chapelle devint une église au XIIe siècle. L'autel fut placé sur le tombeau même du sainte suivant l'usage alors établi, et les restes sacrés du patron restèrent dans leur tombeau jusqu'au XVIe siècle, selon toute probabilité, puisque nulle chronique, nulle légende ne dit qu'ils furent levés de terre. A l'épqque des troubles religieux du XVIe siècle, l'église de Sainy-Ay subit le sort de presque toutes les églises de notre contrée et fut dévastée. Que devinrent les reliques du comte d'Orléans? Nous l'ignorons: l'histoire ne nous en dit rien. Il y a huit ans, des travaux importants furent exécutés dans l'église de Saint-Ay : l'autel fut rapproché du mur de l'extrémité orientale. Les ouvriers aperçurent, en dallant le sanctuaire, un cercueil en pierre ; mais comme il était vide, ils ne s'en occupèrent pas et le recouvrirent.
« Mais M. A. de Pibrac, que nous devons regretter de ne pas compter parmi nos collègues, informé de la présence d'une tombe en pierre sous l'autel de l'église de Saint-Ay, consulta les Bollandistes, les chroniqueurs, le Bréviaire d'Orléans, et réunit des documents précieux, qui tous l'avertissaient que le corps du saint comte Agylus reposait dans le sanctuaire de l'église fondée par lui.
« Mardi 1er mai, après s'être concerté avec M. le curé, il fait commencer des fouilles, et sous le dallage du sanctuaire, au pied de l'autel, il trouve un cercueil en pierre de l'époque mérovingienne, entouré de maçonnerie.
« Le cercueil était vide; le couvercle avait été brisé en plusieurs morceaux. Mais des deux côtés étaient épars des ossements humains, dont plusieurs remontent à une époque très-ancienne et se pulvérisent sous la pression des doigts; d'autres, plus récents et n'ayant pas appartenu au même individu, s'y trouvent mêlés.
« La bière, en pierre, blanche assez grossièrement taillée, d'un seul morceau, mesure 1m 60 de longueur à l'intérieur. La largeur à la tête est de 50 centimètres, et aux pieds de 30 centimètres. Elle était surmontée d'un couvercle scellé. "
— M. Dupuis, au nom de la commission des publications, lit un
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rapport sur le mémoire de M. G. Vignat, Notre-Dame-la-BIanche, chapelle absidale de la cathédrale d'Orléans, et conclut à l'insertion de celte notice aux Mémoires.
— Une discussion s'engage sur les inscriptions et les pierres tumulaires des chapelles absidales de Sainte-Croix, qui ont été momentanément enlevées pour la restauration de ces chapelles. Une commission est nommée pour examiner sous tous ces rapports cette intéressante question ; elle se compose de MM. Dupuis, Collin, Clouet, de Langalerie, de Torquat.
— M. Dupuis, au nom de la commission des publications, lit un rapport sur une note de M. Cosson relative à Vellaunodunum, et eu propose l'insertion au Bulletin. La Société adopte celte proposition.
NOUVELLE NOTE SUR L'AQUEDUC DE VELLAUNODUNUM.
« Dans un mémoire qui se trouve au quatrième volume des Annales de la Société archéologique, j'ai parlé avec quelques détails d'un souterrain que, sur des données assez vagues, j'ai découvert, il y a quelques années, dans la commune de Courtempierre. Sa destination était évidemment de conduire à la cité gallo-romaine de Vellaunodunum les eaux de quelque source éloignée; mais son point de départ, ainsi que l'étendue de son parcours, sont toujours restés un mystère. Je n'ai point perdu de vue ce monument, et, tout en regrettant que ma position ne me permette pas de m'en occuper comme je le voudrais, je saisis avec empressement toutes les occasions qui me sont offertes pour continuer mes recherches et compléter ma découverte. J'ai pu, il y a quelques semaines, consacrer à ce travail quelques heures que je passai à Villemoutiers et à Ladon. J'allai interroger les habitants des hameaux qui, d'après mes calculs, devaient se trouver sur le parcours de l'aqueduc. Tous en avaient entendu parler ; mais personne ne put d'abord me donner des indications précises sur les points où je pourrais, avec
BULLETIN N° 55. 22
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quelques chances de succès, tenter des fouilles. J'arrivai enfin à une maison isolée, située non loin d'un hameau appelé la Poterne-deMoulon. Voici ce que m'apprit le propriétaire de celle maison. Il y a une vingtaine d'années, en creusant dans son jardin pour planter un arbre, il avait rencontré, à moins d'un mètre sous terre, des constructions très-solides, très-dures. Il les avait démolies en partie; il en avait arraché tout ce qu'il avait pu. Ces murs coupaient son jardin dans sa longueur, allant du nord au midi. A la description qu'il me fit de ces substructions, il me fut facile de reconnaître un souterrain, et même le souterrain que je cherchais. De plus, il me fit voir, encastrés dans le pignon d'un bâtiment construit depuis plusieurs années, des fragments de ces ruines, de véritables blocs de maçonnerie pétris de moellons de différentes grosseurs et d'un mortier fin, jaune, très-compacte, très-dur. Je retrouvais là les mêmes caractères que j'avais remarqués et recueillis dans les parois des murs du souterrain étudié à Courtempierre.
« La trace de mon aqueduc était donc retrouvée. Je pris avec moi deux hommes, et, m'orientant d'après les indications que je venais de recueillir, je fis creuser la terre. Après plusieurs tentatives inutiles, je remarquai, en remontant un peu vers le nord, au milieu du chemin de Châteaulandon, tout près d'une ancienne voie romaine, des débris de mortier arrachés par les roues des voitures et semés dans les ornières. Je fis à cet endroit même couper le chemin en travers, et à quelques centimètres sous terre, la pioche des ouvriers rencontra de la résistance, des pierres, un mur, puis un autre mur parallèle au premier, allant dans le sens du chemin, c'est-à-dire du nord au midi, et tout à fait dans la direction du jardin désigné plus haut.
« C'était l'aqueduc gallo-romain. La voûte était défoncée; mais les murs, à partir du cintre, existaient en entier.
« Les matériaux, le mode de construction, les dimensions en hauteur, en largeur, étaient absolument identiques à ce que j'avais remarqué aux tronçons de souterrain de Courtempierre et du Préau. Là direction de ses lignes était la même. En un mot, c'était bien le même aqueduc.
« Pour comprendre tout ce que cette découverte avait d'important,
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il faut noter que je me trouvais à plus de dix kilomètres de Courtempierre et du champ où, il y a environ sept ans, je rencontrais la première trace de ce souterrain, et à plus de douze kilomètres des ruines de Vellaunodunum, de sorte que son existence est maintenant constatée et certaine sur une étendue de près de trois lieues. Il sera toujours facile de le retrouver, sur toute l'étendue de ce parcours, avec les points de repère que je possède, et je dois ajouter qu'au moment même où je procédais à ces dernières fouilles, un cultivateur m'apprenait qu'il y a peu de temps il faisait bâtir, sur des substructions semblables à celles que je venais de découvrir, tout un côté de sa maison, que j'apercevais dans l'alignement du souterrain, à une distance d'environ trois cents mètres.
« Mais où est le point de départ de notre aqueduc? Là est encore, et toujours, la question. Le temps ne m'a pas permis, pour cette fois, de pousser plus loin mes recherches. Je consultai encore plusieurs habitants de ces contrées. Beaucoup prétendirent avoir vu le souterrain il y a longtemps, soit en creusant des fossés, soit en extrayant des pierres de petites carrières qui ne sont pas rares dans ce terrain.
" La Poterne-de-Moulon, lieu de ma dernière découverte, se trouve à peu près à égale distance de Villemoutiers et de Ladon.
« D'après les habitants de Ladon, le souterrain quitterait la ligne droite non loin de l'endroit dont je viens de parler; il inclinerait à l'ouest, et, laissant Ladon sur la gauche, il se dirigerait sur le parc de M. Grenet, vers des ruines presque disparues de l'ancien château des seigneurs de Berigny, qui possédaient jadis, à litre de baronnie, une grande partie du territoire de Ladon, et dont les armes se voyaient encore il n'y a pas longtemps sur les murs extérieurs et intérieurs de l'église de celte commune, et pourraient se retrouver facilement sous le badigeon qui les recouvre.
« Les habitants de Villemoutiers, au contraire, prétendent que l'aqueduc avait son point de départ sur leur territoire, et que c'est là qu'il prenait les eaux qu'il portait à Vellaunodunum.
« Ce souterrain aurait donc cela de commun avec de grands hommes que, sinon plusieurs villes, au moins plusieurs villages, se disputeraient son berceau.
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« J'espérais, dans un voyage que je viens de faire dans ces contrées, reprendre mon oeuvre archéologique et arriver à la solution de la question ; mais à cette époque la terre étant couverte de récoltes, il ne m'a pas été possible de faire pratiquer des fouilles qui eussent causé de trop grands dommages. Force m'a été de remettre la partie après la moisson et au temps des vacances. »
MEMBRE NOMMÉ AU COURS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE 1860.
Titulaire non résidant. M. Lallier (Henri).
Ouvrages offerts à la Société au cours du deuxième trimestre de 1860.
I. — PAR LES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Amiens. — Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, deuxième série, t. VII.
— Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 1860, n° 1.
Angers. — Répertoire archéologique de l'Anjou, 1860, avril, mai et juin.
Anvers. — Annales archéologiques de Belgique, t. XVI, 4e livr.
Auxerre. — Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 1, 1859.
Bourg. — Journal d'Agriculture, Sciences, Lettres et Arts, premier semestre, 1860.
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Bourges. — Mémoires de la Commission historique du Cher. Ier vol., 2e partie, 1860.
Bruxelles. —Revue numismatique belge, 9e série, t. IV.
Chartres. — Bulletin de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, nos 23 et 24, mars et avril 1860.
— Statistique archéologique d'Eure-et-Loir, 5e liv., avril 1860.
Constantine. — Annuaire de la Société archéologique de la province de Constantine, 1858-1859.
Draguignan. — Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan, quatre numéros du XIe vol.
Guéret. — Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. III, 2e bulletin.
Liége. — Annuaire de la Société libre d'émulation de Liége, 1860.
— Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. III, 4e livr.
Limoges. — Bulletin de la Société archéologique du Limousin, t. IX, 1859.
Metz. — Mémoires de l'Académie impériale de Metz, 1858-1859.
Montbéliard. — Compte-rendu de la situation et des travaux de la Société d'émulation de Montbéliard, V, mai 1859.
Montpellier. — Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, 1859.
Nantes. —Annales de la Société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 1859.
Paris. — Annuaire de l'Institut des provinces, des Sociétés savantes et des Congrès scientifiques, 1860.
— Revue des Sociétés savantes des départements, six numéros.
— Bulletin des Antiquaires de France, 4e trimestre, 1859.
— Revue de l'Art chrétien, mars 1860.
Poitiers. — Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1er trimestre de 1860. Rouen. —Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie.
— Précis analytique des travaux de l'Académie impériale des Sciences, etc., de Rouen, 1858-1859.
Toulon. — Bulletin de la Société des Sciences, Belles-Lettres et Arts du département du Var, 1859, 27e année.
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Valenciennes. —Revue agricole, industrielle et littéraire, 1860, 1er semestre.
II. — PAR LES AUTEURS.
M. Dégranges. — Notice des travaux de la Société de médecine de Bordeaux pour l'année 1859.
M. A. Dufaur de Pibrac. — Mémoire sur un cimetière celtique découvert à Beaugency, 1860, in-8°, 52 pages, avec planches.
M. Dupuis. — Notice sur M. C. Leber.
M. Herluison. — la Vie de saint Ytier,
M. E. Lefèvre. — Documents historiques sur l'ancienne abbaye de Saint-Sanctin, le prieuré de Saint-Gervais et l'église de Saint-Martin, à Chuisnes, Chartres, 1858, 24 pages.
— Annuaire statistique, etc., d'Eure-et-Loir, pour 1860.
— Chapelle de Notre-Dame-de-la-Ronde.
M. Ch. Le Normant. — Mémoires offerts par Mme Ch. Le Normant :
De l'authenticité des monuments découverts à La Chapelle-SaintEloi, extrait du Correspondant, septembre 1855.
— Orsel et Overbeeck, 1851.
— Archéologie, extrait de l'Encyclopédie du XIXe siècle.
— Note sur un puits artésien en Egypte, sous la XVIIIe dynastie.
— Les Grecs et. les Scythes du Bosphore cimmérien, 1859. — Thèse de licence, 1838.
— Mémoire sur l'arc de triomphe d'Orange, 1857.
— Mémoire sur un buste de bronze du musée du Louvre, 1851.
— Lettre à M. de Longperrier.
— Génie de la tragédie, 1846.
— Révision de la numismatique gauloise.
— Notice sur un denier d'or inédit de l'empereur Uranius Antoninus.
— Mémoire sur les monnaies de Simon Macchabée.
— Le beau, extrait, de l'Encyclopédie du XIXe siècle.
— Mémoire sur les trophées de Marius, à Rome, 1842.
— Discours d'ouverture d'un cours d'histoire ancienne.
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— Lettre à M. J. de Witte, 1845. — François Gérard, peintre d'histoire, extrait du Correspondant, 1846.
— Lettre à M. Alfred Darcel, sur les inscriptions de La ChapelleSaint-Eloi elles graphites de la Gaule, 1858.
— Note sur une vignette d'un manuscrit de la Bibliothèque impériale, 1855.
— Observations sur quelques points de numismatique phénicienne, 1860.
— Mémoire sur les monnaies des questeurs romains de la Macédoine.
— Note sur un scarabée découvert en Algérie, 1856.
— Eugène Burnouf, 1852.
— Les livres chez les Egyptiens, 1857.
— Note sur quelques représentations antiques du chamaerops humilis.
— Les Johannot, extrait de la Bibliographie universelle.
— Isabey, extrait de la Bibliographie universelle.
— Mémoire sur l'Agora d'Athènes, 1856.
— De la certitude évangélique considérée dans ses rapports avec l'histoire, extrait du Correspondant, 1843.
— Controverse sur la Philosopliumena d'Origène, extrait du Correspondant, 1843.
— Fragments du livre de Chérémon sur les hiéroglyphes.
— Les arts et l'industrie, extrait du Correspondant, 1857.
— Ballanche, extrait du Correspondant, 1847.
— Note sur un collier étrusque, 1835. — Le vieil Evreux, 1841.
— MM. Picot et Flandrin à Saint-Vincent-de-Paul, 1853.
— Découverte d'un cimetière mérovingien à La Chapelle-SaintÉloi, 1854.
— Salon de 1846, extrait du Correspondant, 10. mai.
— Ary Scheffer, extrait du Correspondant, 1859.
M. François Le Normant. — Mémoire sur l'Alesia des Commentaires de César, Paris, 1859.
— Origine chrétienne des inscriptions sinaïtiques.
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M. Léopold Delille. — Lettre de l'abbé Haimon, en 1145, sur la construction de l'église de Saint-Pierre-sar-Dive, 1860, extrait de la bibliothèque de l'École des chartes.
M. d'Otreppe de Bouvette. — Vestiges des âges, empreintes des siècles, etc., 1860, in-8°, 28 pages.
M. Méthivier. — Notice historique sur une relique du manteau de saint Martin, 1860, in-8°, 45 pages.
M. de Pontaumont. — Les Olim du château de Tonrlaville, près Cherbourg.
Trois brochures allemandes.
ORLÉANS, IMPRIMERIE DE G. JACOB, RUE DE BOURGOGNE, 220.