ANNALES
DU
COMITÉ FLAMAND DE FRANCE
ANNALES
DU
COMITÉ FLAMAND
DE FRANCE
TOME XI.
4870 — 1872
DUNKERQUE, Racquet,libraire, rue Nationale. GAND, Hoste, libraire, rue des Champs.
LILLE, Quarré, libraire, Grand'Place. PARIS, V. Didron, rue St-Dominique-St-Ger. 23
MDCCCLXXIII
COMITÉ FLAMAND
DE FRANGE
LISTE
des
MEMBRES HONORAIRES , RÉSIDANTS , ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS.
FONCTIONNAIRES DU COMITE.
Président : M. DE COOSSEMAKER (Edmond), * * * foidateur, juge au tribunal civil de Lille, membre du Conseil général du Nord, Correspondant de l'Institut, membre correspondant de l'Académie impériale de Vienne, associé de l'Académie royale de Belgique, membre honoraire de la Société des Antiquaires de Londres.
Vice-Président : M. DE LAROIÊRE (Charles), ancien maire à Bergues, correspondant de la Commission historique du département du Nord, etc.
Secrétaires : M. BONVARLET (Alexandre), consul de Danemarck à Dunkerque, Président de la Société Dunkerquoise, correspondant de la Commission historique du département du Nord, etc.
— M. PAEILE, bibliothécaire et archiviste de la ville de Lille, membre de la Commission historique et de la Société des sciences, etc., à Lille.
Trésorier : M. l'abbé FLAHAUT (Charles), professeur au collège de Notre-Dame des Dunes, à Dunkerque.
Archiviste : M. VANDERCOLME (Emile), propriétaire à Dunkerque
— 6 —
MEMBRES HONORAIRES.
MM.
ALBERDINGK THIJT (Joseph-Albert), chevalier de l'ordre de
Saint-Grégoire-le-Grand , membre de l'Académie des
beaux-arts, à Amsterdam. ANDRIES (le chanoine), décoré de la croix de Fer, président
de la Société d'émulation, à Bruges. BONAPARTE (S. A. le prince Louis-Lucien), à Paris. BORMANS (F -H.), professeur de l'Université, à Liége. CARLIER (J.-J.), membre de plusieurs sociétés savantes, à
Paris. CASTELLANOS DE LOSADA (Don Basilio-Sebastian), directeur
de l'Académie d'archéologie, à Madrid. CONSCIENCE (Henri), O. *, littérateur, à Bruxelles. CORBLET (l'abbé Jules), membre de plusieurs sociétés savantes, directeur de la « Revue de l'Art chrétien », à
Paris. DE BUSSCHER (Edmond), *, membre de l'Académie royale
de Belgique, à Gand. DELCROIX, (Désiré), *, chef de bureau à la direction des
Beaux-Arts, à Bruxelles. DESNOYERS (Jules), *, membre de l'Institut, à Paris. DIEGERICK (J.-L.-M.), archiviste et bibliothécaire de la ville
d'Ypres. EICHOFF (F.-C.), *, Correspondant de l'Institut, professeur
de littérature étrangère, à Lyon. FIRMENICH (le Dr J.-M.), homme de lettres, à Berlin. GODEFROY-MÉNILGLAISE (le marquis de), *, membre de
plusieurs sociétés savantes, à Paris. GOMART (Charles), *, à Saint-Quentin, correspondant du
Comité des travaux historiques et des sociétés savantes. HERMANS, professeur de l'Université de Gand.
HOPFMANN VON FALLERSLEBEN (le Dr), homme de lettres, à Weimar.
JONCKBLOET (le Dr W.-J.-A.), * , professeur à l'Université de Groeninghe.
KERVYN DE LETTENHOVE (le baron), * . ministre de l'intérieur à Bruxelles, membre de l'Académie royale de Belgique, correspondant de l'Institut de France.
MAURY (Alfred), *, membre de l'Institut, directeur des archives de l'Etat, à Paris.
MICHEL (Francisque), *, Correspondant de l'Institut, professeur de littérature étrangère, à Bordeaux.
RÉGNIER (Adolphe), *, membre de l'Institut, à Paris.
REICHENSPERGER (le Dr August), * , conseiller à la Cour d'appel de Cologne.
ROUET (Léon), ancien élève de l'Ecole polytechnique, attaché à la Manufacture des Tabacs, à Paris.
ROISIN, (le baron Ferd. de), * , membre de plusieurs sociétés savantes, à Tournai.
TAILLIAR (Eugène), *, président honoraire de la Cour d'appel de Douai, membre de plusieurs sociétés savantes.
VAN DEN PEEREBOOM (Alph.), ancien ministre de l'intérieur, membre de la Chambre des représentants, à Bruxelles.
VANDE PUTTE (Ferd.), *, chanoine honoraire de Bordeaux, doyen-curé à Courtrai, membre de plusieurs sociétés savantes.
VERHEIJEN, (J.-B.), inspecteur de l'enseignement primaire de la province du Brabant septentrional, membre des Etats-Généraux, président de la Société des sciences et des arts, à Bois-le-Duc.
MEMBRES RÉSIDANTS. MM.
BECUWE (Charles), aumônier de l'hôpital Comtesse, à Lille. BERNAERT (Hippolyte), fondateur, négociant, à Dunkerque. BERNAST, (Henri), curé, à Sainte-Marie-Cappel. CAPPELAERE (Corneille), curé, à Borre. CARNEL (Désiré) , fondateur, membre de la Commission
historique du département, curé, à Sequedin. CORDONNIER (Jules), membre de la Société historique, à
Ypres. CORTYL (Alphonse), curé, à Wylder. CORTYL (Ernest), docteur en droit, correspondant de la
commission historique du département du Nord. à Bailleul. COUSSEMAKER (IGNACE de), correspondant de la commission"
historique du département du Nord, à Bailleul. DAVID (Césaire), ancien magistrat, à Lille. DE HANDSCHOEWERCKER (Aimé), notaire, à Cassel. DEHAISNES (l'abbé), archiviste du département, à Lille. DEQUEKER (Charles-Louis), notaire, à Bergues. DERUYWE (Philippe), curé, à Holke. DUJARDIN (Ignace), aumonier de l'hôpital Saint-Sauveur, à
Lille.
FLAHAUT (l'abbé R.), professeur à l'institution de N.-D. des
Dunes, à Dunkerque. GALLOO, notaire, à Radinghem. GUTIILIN (Philippe), professeur à la Faculté de Caen. HARLEIN (Winoc), rentier, à Ekelsbeke. HOUVENAGHEL (André), curé, à Pitgam. LABEY (l'abbé), curé à Coudekerque. LEURS (Amand), vicaire de Saint-Vaast, à Bailleul. MALO (Gaspard), ancien représentant à la Constituante,
négociant, à Dunkerque. MARKANT (Winoc), doyen-curé, à Morbeke.
MERGHELYNCK (Arthur), membre de plusieurs sociétés
savantes, à Ypres. MENEBOO (Pierre), * , fondateur, docteur en médecine, à
Dunkerque. PAEILE (Charles), * , bibliothécaire et archiviste municipal,
à Lille. PRUVOST (l'abbé Sylvain), professeur au collége, à Bergues. RICOUR (Auguste), fondateur, professeur de mathématiques
au Lycée, à Douai. RIGAUD (Henry), propriétaire, à Lille. SIMON (Auguste-Joseph), chanoine honoraire, doyen-curé, à
Tourcoing. STROBBEL (Louis), curé, à Houtkerke. VAN HENDE (Edouard), numismate, chef d'institution, à
Lille. VAN SPEYBROUCK (l'abbé A.), vicaire, à Adinkerque. VITSE (le R. P. Louis), de la Compagnie de Jésus, à Lille.
MEMBRES ASSOCIÉS. MM.
AMPLEMAN DE NOIOBERNE(Victor),propriétaire, à Bourbourg.
ARNOULD-DETOURNAY (Henri), archéologue, à Estaires.
BACQUAEKT (Augustin), doyen-curé, à Bailleul.
BACQUET (Louis), libraire, à Dunkerque.
BECK (Philippe), membre du Conseil d'arrondissement, a Dunkerque.
BECUWE (Edouard), propriétrire, à Cassel.
BERGUES (le maire de), pour la bibliothèque communale.
BOONE (Henri), curé, à Prémesques.
BOURBOURG (le maire de), pour la bibliothèque communale.
BOUREL (Winoc), peintre, à Eecke.
BURBURE (le chevalier Léon de), à Anvers, membre de l'Académie royale de Belgique.
CARLIKR (Jean-Joseph), membre de plusieurs sociétés savantes, à Paris.
— 10 — COUSSEMAKER (Henri de), membre du Conseil d'arrondissement, à Bailleul. COUSSEMAKER (Théodore de), *, vice-président du tribunal
de première instance, à Saint-Omer. CRUJEOT (Louis), négociant, à Dunkerque. DANCOISNE (Louis), numismate, à Hénin-Liétard. DAWINT, vérificateur des poids et mesures, à Dunkerque. DE DRIE (Jean-Joseph), curé, à Craywick. DE HAENE (Jacques), chanoine honoraire, supérieur de
l'institutiou de St-François d'Assise, à Hazebrouck. DE HAENE, docteur en médecine, à Dunkerque. DELAUTRE (Casimir), curé, à Ochtezcele. DELBECKE (Ernest), secrétaire de la Chambre de commerce,
à Dunkerque. DEMEUNYNCK (Louis), * , docteur en médecine, membre du
Conseil d'arrondissement et maire, à Bourbourg. DEPREZ, (Charles-Auguste-Désiré), notaire, à Rexpoede. DEQUEUX DE SAINT-HILAIRE (le marquis Auguste), à Paris,
rue Soufflot, 1. DESCHAMPS DE PAS (Louis), *, ingénieur des ponts-etchaussées,
ponts-etchaussées, de plusieurs sociétés savantes, à SaintOmer. DE SCHODT (Joseph), membre du Conseil général, conseiller
à la Cour d'appel, à Douai. DE SMIDT (Louis), aumônier de l'Hospice-Général, à Cambrai. DESNOYERS (Jules), * , membre de l'Institut, à Paris, rue
Cuvier. DIEGERICK (J.-L.-A.), *, archiviste et bibliothécaire, à
Ypres. DUNKERQUE (le maire de), pour la bibliothèque communale. DURIEZ (Louis-Honoré), doyen-curé, à Lille. EVERAERT (Auguste-Joseph), vicaire de Notre-Dame, à
Roubaix. GODEFROY-MÉNILGLAISE (le marquis de), à Paris. GOUDAERT (Pierre-Michel-Louis), maire, à Honschoote.
— 11 —
GUILBERT (Augustin), notaire, à Bergues.
HÉMART DU NEUFPRÉ (Henri), à Tatinghem.
HOOFT (Louis-Joseph), doyen-curé, à Bourbourg.
KERVYN DE LETTENHOVE (le baron), *, ministre de l'intérieur à Bruxelles, membre de l'Académie royale de Belgique, Correspondant de l'Institut de France.
LOOTEN (Henri), instituteur, à Winnezeele.
LOVIGNY (Romain-Louis), curé à la Gorgue.
MAERTEN, président de la Chambre de rhétorique, à Eecke.
MAHIEU (l'abbé), professeur au collége, à Saint-Pierre-lezCalais.
MEESTER (Léopold de), conseiller provincial, à Anvers.
NORGUET (Anatole de), membre de la Société des sciences, à Lille.
PAEILE (Julien), curé, à Ekelsbeke.
PAUWELS (Cornil), doyen-curé, à Steenvoorde.
PREUX (Auguste), avocat général près la Cour d'appel, à Douai.
PRUVOST (l'abbé Sylvain), professeur au collége, à Dohem.
PYOTTE aîné (Jean), armateur, à Dunkerque.
RODET (Léon), attaché à la Manufacture des tabacs, à Paris.
SALOMÉ (Casimir-Fidèle), doyen-curé, à Hazebrouck.
SCHOUTEETE DE TERVARENT (le chevalier), à Saint-Nicolas (pays de Waes [Belgique]).
SMYTTERE (Dr de), à Auxerre.
SNYDERS (Aimé-Charles-Henri), curé, à Broxeele.
THELIER (Louis), marchand de bois, à Steenbeke.
TRYSTRAM (Jean-Baptiste), négociant, à Dunkerque.
VAN COSTENOBLE (François-Augustin), curé, à Zermezeele.
VAN DAMME-BERNIER (Edouard-Constantin), ancien conseiller provincial, propriétaire, à Gand.
VANDEN ABEELE (Jean), curé, à Oxelaere.
VANDEN BUSSCHE (Emile), conservateur des archives de l'Etat, à Bruges.
- 12 -
VANDEN KERCKHOVIS (Louis), propriétaire, à Volkerinohove.
VANDE PUTTE (Ferdinand), *, chanoine honoraire, doyencuré, à Gourtrai.
VANDER STRAETEN (Edmond), attaché aux archives de l'Etat, à Bruxelles.
VANDE WALLE (Alphonse), membre de plusieurs sociétés savantes, à Bruges.
VAN HAECKE (l'abbé Lodewyk), chapelain de l'église du Saint-Sépulcre, à Bruges.
VAN HOLLEBEKE (Léopold), attaché aux archives de l'Etat, à Bruxelles.
VARLET (Fidèle), curé, à Saint-André-lez-Lille.
VERCOUSTRE (Frédéric), conducteur de Wateringues, à Bourbourg.
VERSCHAVE, ancien notaire, à Bourbourg.
VITSE (Désiré-Adolphe), doyen-curé, à Hondschoote.
WENES (Léopold-Jean), professeur de théologie au grand séminaire, à Cambrai.
MEMBRES CORRESPONDANTS. MM.
BAFCOP (Alexis), peintre d'histoire, à Cassel.
BAUDUIN (Hippolyte), littérateur, à Bruxelles.
BURBURE (le chevalier Léon de), membre de l'Académie
royale de Belgique, à Anvers. DANCOISNE, numismate, à Hénin-Liétard.
DEGEYTER (J.), l'un dés secrétaires de la société « voor Tael
en Kunst », à Anvers. DEKKERS-BERNAERTS, l'un des secrétaires de la même société
DEVILLERS (Léopold), président du Cercle archéologique, à
Mons. DEZITTER (Alfred), peintre, à Bollezeele.
— 13 —
FORGEAIS (Arthur), fondateur et président de la Société de Sphragistique, à Paris.
GEVAERT (F.-A.), * , compositeur de musique à Bruxelles.
GUILLAUME (le général G.), 0. *, ministre de la guerre, à Bruxelles.
HIEL (Emmanuel), attaché au Ministère de l'intérieur, à Bruxelles.
JAMINÉ, avocat, président de la Société scientifique et littéraire de Limbourg, à Tongres.
JANSSEN (H.-Q.), homme de lettres, à Sainte-Anne ter Muiden, près l'Ecluse.
KARSEMAN (Jacob), membre de l'Académie d'archéologie de Belgique, à Anvers.
KESTELOOT-DEMAN, doyen de la Société de rhétorique, à Nieuport.
LANSSENS (P.), homme de lettres, à Coukelaere.
LANSSENS (Melle Prudence), à Coukelaere.
LE GRAND DE REULAND (S.), secrétaire de l'Académie d'archéologie de Belgique, à Anvers.
MANNART (Wilhelm), homme de lettres, à Berlin.
NEVE, bibliothécaire de l'Université, à Louvain.
OETKER (le Dr Franz), littérateur, à Kassel (Hesse-Electorale).
PERREAU (Auguste), conservateur-archiviste de la Société scientifique et littéraire de Limbourg, à Tongres.
PINCHART (Alexandre), chef de section aux Archives du royaume, à Bruxelles.
RONSE (Edmond), conservateur des archives et de la bibliothèque communale, à Furnes.
SERRURE fils (C.-A.), avocat et homme de lettres, à Gand.
STALLAERT (C.-F.), professeur à l'Athénée royal, à Bruxelles.
VAN ACKERE (Mme), littérateur, à Dixmude.
VAN DAELE (J.-P.), homme de lettres, à l'Ecluse.
VANDEN BERGHE (Oswald), camérier secret de Sa Sainteté, docteur en théologie, philosophie et lettres, à Rome.
VANDEN BUSSCHE (Emile), archiviste de l'Etat, à Bruges.
— 14 —
VANDER STRAETEN (Edmond), attaché aux Archives de l'Etat, à Bruxelles.
VANDE WALLE (Alphonse), membre de plusieurs sociétés savantes, à Bruges.
VAN EVEN (Edouard), archiviste, à Louvain.
VAN HOLLEBEKE (Léopold), attaché aux Archives de l'Etat, à Bruxelles.
VERCLYTTE (Henri), instituteur, à Sainte-Marie-Cappel.
VERMANDEL (Edouard), littérateur, à Gand.
VERSNAEYEN (Karl), littérateur, à Bruges.
VLEESCHOUWER (le professeur), à Anvers, membre de plusieurs sociétés savantes.
WAUTERS (Alphonse), archiviste de la ville, à Bruxelles.
— 15 —
TABLEAU
DES SOCIÉTÉS ET DES ASSOCIATIONS AVEC LESQUELLES CORRESPOND LE COMITÉ FLAMAND DE FRANCE.
AMIENS. Société des antiquaires de Picardie.
ANGERS. Commission archéologique de Maine-et-Loire.
ANVERS. Académie d'archéologie de Belgique.
— Commission de publication des inscriptions funéraires et
monumentales de la province d'Anvers. ARRAS. Académie des sciences, des lettres et des arts. AVESNES. Société d'archéologie. BOIS-LE-DUC. Société des sciences, etc. BOULOGNE-SUR-MER. Société académique. BRUGES. Société d'émulation. BRUXELLES. Académie royale des sciences, des lettres et des
arts de Belgique.
— Commission royale d'histoire.
— Commission royale d'art et d'archéologie. CAMBRAI. Société d'émulation. CHALONS. Société d'agriculture, commerce et arts. COLOGNE. Société historique du Bas-Rhin. CONSTANTINE. Société archéologique.
COURTRAI. Société dite " de Leeuw van Vlaenderen ». DOUAI. Société d'agriculture, sciences, lettres et arts. DUNKERQUE. Société dunkerquoise pour l'encouragement
des sciences, des lettres et des arts. GAND. Société des beaux-arts et de la littérature.
— Willems-Fonds.
— Vaderlandsch Museum.
— Messager des sciences historiques.
— 16 —
GAND. Commission de publication des inscriptions funéraires et monumentales de la province de la Flandre-Orientale.
LEEUWARDEN. Friesch Genootschap van geschied, oudheid en taalkunde (Société frisonne d'histoire, d'archéologie et de littérature).
LEIDEN. Société de littérature néerlandaise.
LILLE. Société des sciences, de l'agriculture et des arts.
— Commission historique du département du Nord. LOUVAIN. Société dite « Tael en letterlievend Genootschap ".
— Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la
Belgique. LUXEMBOURG. Société pour la recherche et la conservation
des monuments historiques. MELUN. Société d'archéologie, sciences, etc., du département
de Seine-et-Marne. MONS. Société des sciences, des arts et des lettres.
— Cercle archéologique. NAMUR. Société d'archéologie. NUREMBERG. Musée germanique.
PARIS. Société française de numismatique et d'archéologie. SAINT-NICOLAS. Cercle archéologique du Pays de Waes. SAINT-OMER. Société des antiquaires de la Morinie. TONGRES. Société scientifique et littéraire de Limbourg. TOURNAI. Société historique. TREVES . Société d'archéologie chrétienne. VALENCIENNES. Société d'agriculture, sciences et arts. YPRES. Société historique.
INSCRIPTIONS FUNÉRAIRES
QUI EXISTAIENT DANS L'ÉGLISE SAINT-VAAST A BAILLEUL
avant 1790,
Par IGNACE DE COUSSEMAKER
A diverses reprises, le Comité flamand de France a fait appel à ses membres pour obtenir le relevé des inscriptions funéraires ayant existé ou qui existent encore dans nos églises flamandes. Quelques membres ont répondu à cet appel; M. Bonvarlet a publié plusieurs fascicules d'un travail considérable comprenant la transcription des épitaphes qui n'ont pas encore entièrement disparu. Une heureuse circonstance nous permet d'offrir à notre tour au Comité un certain nombre d'épitaphes qu'on lisait avant la Révolution sur les dalles de l'église Saint-Vaast à Bailleul. Le recueil, d'où nous avons extrait ces pieux souvenirs, est un manuscrit appartenant à M. Désiré Van Merris, qui a eu l'obligeance de nous en laisser prendre copie ; nous le prions d'accepter ici nos vifs remerciements. Le relevé de ces inscriptions a été fait à la fin du siècle dernier, par M. Craye d'Haghedoorne. La plupart étant en flamand ou en latin, nous en avons donné la traduction. Nous y joignons quelques notes généalogiques et quelques autres renseignements.
— 18 —
On remarquera que les plus anciennes inscriptions ne remontent pas au-delà de 1683, date du dernier incendie ; l'église Saint-Vaast n'avait pas échappé à ce désastre.
Nous n'avons pas besoin d'insister sur l'intérêt que présentent ces inscriptions; elles renferment des renseignements non moins utiles pour l'histoire locale que pour celle des familles de Bailleul.
ÉGLISE PAROISSIALE DE ST-VAAST
Choeur de la Vierge, église haute.
Armoiries.
Sepulture van d'heer en mre PIETRE LOUIS
DE BAENE priester ende licentiat in beyde
de rechten Fls d'hr ende mre PIETER eersten
greffier ende pensionnaris der Saele en
Casselerie van Yper ende Jor ANNA CONSTANTIA
LETTEN fila d'hr en mre JAN greffier van
Camer ende Virschaere der Saele ende
Casselerie van Yper den welcken differente
weldaeden gedaen heeft aen de arme schoole
der prochie van Nieuwkerke ende aldaer
gefondert heeft t'zynder intentie eene
maendelycke misse in der eeuwigheydt
ten laeste van de zelve kercke welcke
fondatie aldaer gepassert is den 2en
maerte 1736 ende overleden den 14 junius
1741 oudt wesende 80 jaeren,
Bidt voor de ziele.
— 19 —
TRADUCTION. — Sépulture de sr et m" PIERRE-LOUIS DE BAENE, prêtre et licencié en droit, fils de sr et me PIERRE, premier greffier et conseiller pensionnaire de la salle et châtellenie d'Ypres, et de dame ANNE-CONSTANCE LETTEN, fille de sr et me JEAN, greffier de la Vierschaere de la salle et châtellenie d'Ypres, lequel a été le bienfaiteur de l'école des pauvres de Neuve-Église où il a fondé, à son intention et à perpétuité, une messe mensuelle qui doit être célébrée dans l'église de cette paroisse. Cette fondation est datée du 2 mars 1736, il est décédé le 14 juin 1741, à l'âge de 80 ans. Priez pour le repos de son âme.
Sans Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr JAN BAERT fis d'hr JACQUES oudt 90 jaeren, overleden den 26 april 1689
en van Jof ANTOINETTE VRAMMOUT fa d'hr JAN
syne huysvrauwe overl. den 16 9bre 1659.
In vrede moeten sy rusten.
TRADUCTION. — Sépulture de mr JEAN BAERT,1 fils de mr JACQUES, décédé le 26 avril 1689, à l'âge de 90 ans et de dame ANTOINETTE VRAMMOUT, fille de mr JEAN, son épouse, décédée le 16 novembre 1659. Qu'ils reposent en paix.
1 La famille de Baene portait : d'argent, à une face de gueules, chargée de trois besans d'argent, accompagné en chef d'un coq de gueules, accosté de deux étoiles à six rais de même, et en pointe d'une autre étoile de six rais de même.
2 Jean Baert avait épousé en premières noces Marie de Coussemaker, décédée le 6 octobre 1631. Il habitait une maison sise rue des choux (actuellement maison de Saint-Joseph) mentionnée par De Springher dans son « Bielle-Brand, » 2e partie, 2e chant.
— 20 — Armoiries des familles Baert et de Hoorne.
D. O. M.
Hic oculos, quisquis transis. Sub hoc
marmore quiescit Rus Dus ac magister
D. JOANNES-FRANCISCUS BAERT fs Doni JOANNIS
J. U. L. toparcha de Neufville, etc., qui mundo
primum ducta sibi uxore dla MARIA
JOANNA DE HOORNE fila dni ac magistri
Jacobi ex qua tres liberos suscepit. Eadem
dein vix mortua 15 augusti 1677 anni deo
et seternitati suscepto sacerdotio 17 9bris
1678, primitiisque coelo oblatis 1 jaunuarii
1679, vivere coepit et desiit inter mortales
18 9bris 1707 oetatis vero 73, seternum.
Apud superos victurus suavissimus vir
ingenii morumque integritate omnibus
carus omnibus Pie apprecare, et
quanto citius oeterna. Requiescat in pace.
TRADUCTION. — Sous ce marbre repose sr me et honorable JEAN-FRANÇOIS BAERT, 1 fils de noble homme JEAN, licencié en droit, seigneur de Neufville, etc., qui d'abord épousa demoiselle MARIE-JEANNE DE HOORNE, fille de sr et m™ JACQUES, dont il eut trois enfants. Sitôt après le décès de son épouse, arrivé le 15 août 1677, il embrassa la vie ecclésiastique, fut ordiné prêtre le 17 novembre 1673, célébra sa première messe le 1er janvier 1679 et finit sa vie mortelle le
1 Il n'eut qu'un fils Jean-Joseph-Donatien Baert repris plus loin.
La famille Baert de Neufville portait : d'azur, à une fasce d'or, accompagné de trois têtes de même. La famille de Hoorne portait : d'or, à trois cors de chasse de sable liés de même.
— 21 —
18 novembre 1707, âgé de 73 ans. Il quitta cette terre pour jouir de la vie éternelle. Ce fut une nature bienveillante, un concitoyen cher à tous par ses brillantes qualités et sa vie exemplaire ; priez pour lui afin qu'il jouisse au plus tôt du bonheur éternel.
Armoiries usées.
D. 0. M.
Sépulture
van
d'heer JOANNUS-JOSEPHUS-DONATIUS BAERT
filius d'heer ende meester JAN-FRANÇOIS
overleden tot Belle den 11 april 1731
in syn leven heere van Neuville, Cachtelbilck etc.
ende van
JOUFFRAUW-MARIE-THERESE DE ROO
filia d'heer JAN
synne huysvrauwe
overleden tot Belle den 24 september 1713.
R. I. P.
TRADUCTION. — D. O. M. Sépulture de messire JEANJOSEPH-DONATIEN BAERT, 1 fils de messire et maître JEAN1
JEAN1 Baert de Neufville, épousa en deuxièmes noces, à Bailleul le 26 novembre 1720, Marie-Françoise de Witte, décédée le 16 août 1755. Elle était fille de Mathieu et de Marie de Heere. Marie-Thérèse de Roo, première épouse de Jean-Joseph Donatien, était fille de Jean et de Marie-Thérèse Van Peperstraete. Jean-Joseph-Donatien Baert fut un des quatre consaux en 1712, 1713, 1714 et 1715. Echevin en 1704, 1705, 1706 1707, 1710 et 1711 et 1er échevin de cette ville en 1728.
La famille de Roo portait : de gueules, au sautoir d'or, accompagne de
- 22 —
FRANÇOIS, décédé le 11 avril 1731, en son vivant seigneur de Neufville, Cachtelbilck etc., et de dame MARIE-THÉRÊSE DE ROO, fille de messire JEAN, son épouse, décédée le 24 septembre 1713. Qu'ils reposent en paix.
Sans armoiries. D. O. M.
Begraeft plaetse van d'hr CHARLES-IGNATIUS
ELLEBOUDT fs d'hr CHARLES overleden 11 july
1739 oudt 74 jaer, in houwelyekt gehadt
hebbende Jof MARIE-JOANNA LOTTEN flla
d'hr Frans. overl. den X february 1733 oudt 67
hebben t'samen geprocreert Jor MARIE
JOANNA-CLARE overl. den 14 oust 1748 oudt
48 jaeren. d'hr FRANCISCUS-IGNATIUS overleden
oudt jaeren.
Jof. MARIE-ANGELA-LEONORA overl. den 22
9bre 1752 oudt 47 jaeren.
Jof. MARIE-ISABELLE overl. den 16 julius 1758
oudt 49.
Jof. MARIE-ANNE-FRANÇOISE overlden den 6 9bre
1771 oudt 60 de selve Jof. MARIE-JOANNA
CLARA heeft in houwelycke gehadt d'her
JOANNUS-JOSEPH BERAERT overl. den 20 januari
1775 oudt 78 jaeren hebbende t'samen
quatre merlettes de sable, une en chef, une en pointe et une à chaque flanc. La famille de Witte portait : de sable, au chevron d'or, accompagné de trois besans d'argent. Voir la Généalogie de la famille de Coussemaker, " et le Nobiliaire des Pays-Bas et Bourgogne du baron de Herckenrode.
— 23 —
gcwonen JOANNUS-JOSEPH capucyn
overl oudt jaere
CAROLUS-IGNATIUS capucyn overl. den
17 april 1775 oudt 53 jaeren
PHILIPPUS-ALPHONSUS-LEONARDUS overl
den oudt jaeren
EXUPERANCIUS-FRANCISCCS-ANTONIUS DISCAELS
overl. den oudt jaeren.
Jof. MARIE-ANGELA-ENGENIA overl.
oudt jaeren in houwelycke
met d'hr JOANNES-BAPte MAUDUIT overl.
oudt jaeren.
LUDOVICUS-CORNELIUS-ALBERTUS capucyn
overl oudt jaeren.
Jof. MARIE-ANNE-THERESE overl.
........ oudt jaeren
PETRUS-IGNATIUS-EUGENIUS recollet overl.
oudt jaeren.
LÉON ARDUS- ANTONIUS overl den 11 oust
.... 1739 oudt twe maenen.
Godt geve hunne ziele de eeu wige ruste.
TRADUCTION. — Sépulture de mr CHARLES-IGNACE ELLEBOUDT, fils de mr CHARLES, décédé le 11 juillet 1739, à l'âge de 74 ans, époux de dame MARIE-JEANNE LOTTEN, fille de mr FRANÇOIS, décédée le 10 février 1733, à l'âge de 67 ans ; ils ont procréé ensemble : demoiselle MARIE-JEANNE CLAIRE, décédée le 14 août 1748, à l'âge de 48 ans 1.
1 Elle avait épousé le 19 juin 1722, JEAN-NICOLAS BERAERT, fils de CORNIL et d'ISABELLE-MARGUERITE de V1VERS y ESCOBAR y GOLENDE, natif de Séville, qui fut d'abord premier échevin, puis bailly de la ville et châtellenie et enfin bailly de la noble prévoté de Saint-Donat à Bailleul
— 24 —
M'FRANÇOIS-IGNACE, décédé le à l'âge de... ans 1.
Demoiselle MARIE-ANGÈLE-LÉONORE, décédée le 22 novembre 1752, à l'âge de 47 ans. Demoiselle MARIE-ISABELLE, décédée le 16 juillet 1758, à l'âge de 49 ans. Demoiselle MARIE-ANNEFRANÇOISE, décédée le 6 novembre 1771, à l'àge de 60 ans. Ladite demoiselle MARIE-JEANNE-CLAIRE épousa JEANJOSEPH BERAERT, décédé le 20 janvier 1775, à l'âge de 78 ans ; de ce mariage : JEAN-JOSEPH, capucin, décédé le
à l'âge de ... ans 2. CHARLES-IGNACE, capucin,
décédé le 17 avril 1775, à l'âge de 53 ans 3. PHILIPPEALPHONSE-LÉONARD, décédé le à l'âge de ,.. ans.
EXUPÉRE-FRANÇOIS-ANTOINE frère DISCAELS 4, décédé le
à l'âge de ... ans. MARIE-ANGÈLE-EUGÉNIE,
décédée le à l'âge de .. ans, épousa mr JEANBAPTISTE MAUDUIT, décédé le à l'âge de... ans.
LOUIS-CORNIL-ALBERT, capucin, décédé le à l'âge
de... ans 5. Damoiselle MARIE- ANNE-THÉRÈSE, décédée le
à l'âge de... ans. PIERRE-IGNACE-EUGÈNE,
récollet, décédé le à l'âge de... ans. LÉONARDANTOINE, décédé le 11 août 1739, à l'âge de 2 mois. Que Dieu daigne leur accorder le repos éternel.
1 Il fut greffier de Berthen et de Vleninchove ; il céda cet office à mr PIERRE-HONORÉ DE CLERCQ, en 1771, moyennant une pension annuelle et viagère de 20 livres.
2 Il reçut l'habit à Bailleul, le 6 août 1742 et eut nom P. CHARLESJOSEPH.
3 Il reçut l'habit à Bailleul, le 30 septembre 1743 et eut nom P. EMMANUEL ; 1 prêcha les stations du Carême et de l'Avent dans plusieurs villes, notament
notament Bergues, et fut nommé gardien en août 1771.
Carme déchaussé à Ypres. 5 Il reçut l'habit le 5 avril 1752 et eut nom P. BERNARDIN.
— 25 — Armoiries usées
D. O. M.
Sepulture van d'hr en mre LUDOVICUS
DE THOOR in syne leven zaedsconinck
van de Baillage en de Presidiale raede van Vlanderen overlden ongetrauwt den 11
maerte oudt... . jaeren, ende van
d'hr ende mre JAN-BAPTISTE DE THOOR in syn
leven advocat ende vorschepen t' synen
toere deser stede, daer naer ontfanger
der selve stadt ende Casselerie overlden
den 8 maerte 1745 oudt 53 jaeren ende
van jouf. MARIE-ANTOINETTE-JOSEPHE POUPAERT
syne huyswrauwe overl. den 21 8bre
1744 ende van syne neve te weten d'hr
BENEDICTUS DE THOOR overl. jesuit tot
Douay den 3 july 1761.
Requiescat in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de sr mre Louis- DE
THOOR, conseiller royal du bailliage et siége présidial de
Flandre, décédé célibataire le 11 mars à l'âge de...
ans et de sr et me JEAN-BAPTISTE DE THOOR 1 qui fut avocat et à son tour premier échevin de cette ville, puis receveur de ladite ville et châtellenie, décédé le 8 mars 1745, à l'âge de 53 ans, et de son épouse demoiselle MARIE-ANTOINETTEJOSÈPHE POUPART, décédée le 21 octobre 1744, ainsi que de son neveu BENOIT DE THOOR, décédé jésuite à Douai, le 3 juillet 1761. Requiescant in pace.
1 Jean-Baptiste de Thoor fut premier échevin en 1726. La famille de Thoor portait : d'or, à un chevron de gueules, accompagné de trois têtes cl cols d'aigle contournées de gueules.
— 26 — Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr CHRISTIAEN VAN DE WALLE fs d'hr GUILLIELMUS ovevl. den 4
8bre 1696 ende van JOANNA DU MARTIN fila d'hr GUILLIELMUS syne huyswrauwe
overl. den 1 8bre 1665 ende van hunnen kynderen : d'hr FRANÇOIS overl. den 20
mey 1673.
Jof. MARIB-JOANNA overl. den 7 july 1708.
Jof. SUSANNE-FRANÇOISE overl. den 12 9bre 1691.
Jof. ANNA-ELISABETH overl. den 16 januari 1739.
Jof. MARIE-MARGARITA overl. den 22 juin 1694.
Jof. MARIE-PETRONILLE overl. den 7 mey 1712.
daer JOANNUS-MATHEUS overl. den 3 Xbris 1683.
ende van hunne andere drie kynderen
jonck gestorven
die ondere andere pieuse legaten aen dese
kercke gegeven hebben twe groote sylveren
candelaers.
Requiescat in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de sr et me CHRISTIAN VAN DEN WALLE 1, fils de me GUILLAUME et d'ELISABETH VAN NEUFVILLE, décédé le 4 octobre 1696 et de JEANNE DU MARTIN, fille de mr GUILLAUME, son épouse, décédée le 1er octobre 1665 et de ses enfants : mr FRANÇOIS, décédé le 20 mai 1673; demoiselle MARIE-JEANNE, décédée le 7 juillet 1708 ; demoiselle SUZANNE-FRANÇOISE, décédée le 12 novembre 1691 ;
1 La famille Van de Walle portait : d'argent, à un chevron de sable, accompagné de trois merlettes de même.
— 27 —
demoiselle ANNE-ELISABETH, décédée le 16 janvier 1739; demoiselle MARIE-MARGUERITE, décédée le 22 juin 1694 ; demoiselle MARIE-PÉTRONILLE , décédée le 7 mai 1712 ; Mr JEAN-MATHIEU, décédé le 3 décembre 1683, et de trois autres enfants décédés en bas âge. Lesquels defunts ont fait à cette église plusieurs pieux legs et l'ont enrichie de deux grands chandeliers en argent. Qu'ils reposent en paix.
Armoiries usées.
D. O. M.
Sepulture van d'hr JAN CLAREBOUT soone van d'hr
PASSCHIER overl. den 2 8bre 1645 ende van Jof.
JOANNA DE BAENE syne wettelycke huyswrauwe
overl. den 5 mey 1647, voorts soo light hier oock begraeven jofwe JOANNA CLAREBOUT dochter
van boven geseyden JAN CLAREBOUT die
wedeewe was van d'ftr LOORIS BAES overl. den 8 9bre
1708 ende heer ende mre GUILLIELMUS
BAES priester die soone was van den gezeiden
d'her JOORIS BAES by JOANNA CLAREBOUT
overl. den 15 Januarius
Requiescat in pace.
TRADUCTION.— Sépulture de mr JEAN CLAREBOUT, fils du sr PASCHIER, décédé le 2 octobre 1645 et de demoiselle JEANNE DE BAENE son épouse, décédée le 5 mai 1647. Sous la même pierre repose le corps de demoiselle JEANNE CLAREBOUT, fille de JEAN, qui mourut le 8 novembre 1708 veuve de mr GEORGES BAES, et celui du sr et mr GUILLAUME BAES, prêtre, fils de mr GEORGES BAES, précité, et de JEANNE CLAREBOUT lequel mourut le 15 janvier.
— 28 — Sans armoiries.
D. O. M.
Sub hoc marmore quiescit Rus adm. Dus
Dus MATHEUS TRIOEN, iprensis ex vicariatu
ad d. Jacobi Ipris, pastor in Adinckercke
Kellem, ac Zermezeele, tandem hujus urbis
pastor simul et decanus, post trigenta
octo annorum in vinea doni labores ;
vir mitissimi ingenii et verus israelita
in quo dolus non fuit. Manibus bene apprecare
ut quanto citius.
Requiescat in pace.
TRADUCTION. — Sous ce marbre repose le corps du R. sr et me MATHIEU TRIOEN, natif d'Ipres qui, après avoir été vicaire à l'église Saint-Jacques d'Ypres, fut successivement curé d'Adynkercke, Killem et Zermezeele 1 ; il mourut curédoyen de cette paroisse après trente-huit ans de travaux dans la vigne du seigneur. Homme d'un caractère très doux, et vrai irsaélite, exempt de tout artifice. Priez pour lui, afin que bientôt il repose en paix.
D. O. M.
Van Joe MARIE VAN DE WALLE fila d'heer BAUDUIN
wedwe van d'hr ende mre ROBERT CORBIER die
overl. den
TRADUCTION. — de dame MARIE
VAN DE WALLE, fille de BAUDOUIN, veuve de s' et me ROBERT CORBIER 2, décédé le
1 M. Leglay dans son " Cameracum christianum » page 442, ne men tionne pas ce nom ; d'un autre côté l'inscription ne porte aucune date.
2 La famille Corbier est complètement inconnue à Bailleul ; tout me fait supposer une erreur de la part du copiste ; d'autre part dans la généalogie de la famille Van de Walle, je ne trouve aucun membre ayant pour prénom Baudouin.
— 29 — Sans armoiries.
D. O M.
Sepulture van BALTHAZAR-MATHEUS HANS
f d'hr PIETER en Joe MARIE LAUWYCK syne
moeder, Godt geve syne ziele als oock de
zielen van syne vrienden de eeuwige
ruste en peys overl. den 23 februarii 1738
oudt 72 jaeren.
R. I. P.
TRADUCTION.— Sépulture de BALTHAZAR-MATHIEU HANS, fils de mr PIERRE et de demoiselle MARIE LAUWYCK sa mère. Que Dieu daigne lui accorder ainsi qu'à sa famille le repos éternel. Il est décédé le 23 février: 1738, à l'âge de 72 ans.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr ende mre JAN CAUWERSYN fs
d'hr FRANÇOIS t'synen toere schepen deser stede
overleden den 8 april 1695 ende van Joe ANNA-THERESE
CLAREBOUT fia d'hr PARSCHIER syne gesellende
overl. den als oock van Joe
MARIE-ANNE CAUVERSYN hunlieden dochter
overl. oude jonge dochter op den 29 7bris 1714
die begift heeft de gilde van het hooghere
sacrament in dese prochie kercke.
R. I. P.
1 Balthazar-Mathieu Hans, est né à Bailleul le 4 janvier 1666. C'est un membre de la famille Hans de Lebbe, originaire de Warneton, qui vint se fixer à Bailieul au XVII siècle et qui s'allia à la famille de Coussemaker en la personne de demoiselle Jeanne-Thérèse-Victoire Hans, qui épousa François-Ignace de Coussemaker, conseiller au bailliage royal et siége présidial de Flandre à Bailleul, la famille Hans de Lebbe portait : coupé en chef d'argent, à trois étoiles de sable ; en pointe, de sable à une redorte d'or, voir « Généalogie de la famille de Coussemaker et de ses alliances. »
— 30 —
TRADUCTION. — Sépulture de sr et me JEAN CAUWERSYN l, fils de me FRANÇOIS, à son tour échevin de cette ville, décédé le 8 avril 1695 et de demoiselle ANNE-THÉRESE CLAREBOUT, fille de m» PASCHIER, son épouse, décédée
le et de demoiselle MARIE-ANNE CAUWERSYN,
leur fille, décédée célibataire le 29 septembre 1714. Elle fit des donations à la confrérie du Saint-Sacrement érigée en cette église.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr ende mre MICHAEL-IGNATIUS
CLEENEWERCK fs d'hr by Jol. ANNA
LE GAY in syne leven advt en greffiier der stede
ende casselerie van Belle overl. den 7 april 1744
oudt 71 jaeren in houwelyck met Jot MARIA
FRANCISCO ELLEBOUDT fila d'hr MICHAEL by Jof.
SARA DE ROO overl. den 24 april 1743 oudt 74 jaeren
en hebben t'samen gewonen ses kynderen
vier jonck gestorven, de twe andere d'hr
MICHAEL-JOSEPH overl. den 30 junius 1760
oudt 58 jaeren greffier der stede en casselerie
van Belle in houwelyck met Joe PETRONILLA
LIBARIA BAERT fila d'hr JOANNES-JOSEPHUS-DONATIANUS
by Joe MARIE-THERESA DE ROO overl. den 30
january 1765 oudt 62 jaeren die t'samen gewonen hebben MICHAEL-JOANNUS-DONATIANUS
1 Jean Cauwersyn fut échevin de Bailleul en 1648 ; il était fils de François et de Jeannette Faulconnier ; il eut une soeur du nom de Marie qui épousa Chrétien Van de Walle, fils de Jacques et de Jacquemine Viane qui fut greffier de l'orphelinat de Bailleul.
— 31 — overl oudt
mewrauwe ANNA-FRANCISCA overl. den 6 7b 1772 oudt 68 jaeren in houwelick met Jor DANIEL JOSEPHUS ADRIAENSEN fs Jor DANIEL-ALBERT by mewrauwe ANNA-CONSTANTIA DE BAENE overl.
den 4 mey 1735 oudt 44 jaeren die t'samen
gewonen hebben drie kynderen Joe MARIAANNA-CONSTANCIA,
MARIAANNA-CONSTANCIA, MARIE-JOSEPHE-FRANCISCA ,
Jof. MARIE-ISABELLE-THERESE overl. jonge dochter
den 16 july 1749 oudt 16 jaeren.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture du sr et m™ MICHEL-IGNACE CLEENEWERCK 1, fils de me MICHEL et d'ANNE LE GAY, en son vivant greffier en la ville et châtellenie de Bailleul, décédé le 7 avril 1744, âgé de 71 ans, époux de dame MARIE-FRANÇOISE ELLEBOUDT, fille de MICHEL et de dame SARA DE ROO, décédée le 24 avril 1743, âgée de 74 ans. Lesquels ont procréé six enfants, les quatre premiers sont décédés en bas âge, les deux autres furent : sr et mre MICHEL-JOSEPH, décédé le 30 juin 1760, âgé de 58 ans, greffier de la ville et châtellenie de Bailleul, époux de dame PÉTRONILLE-LIBARIE BAERT, fille de sr et me JEAN-JOSEPH-DONATIEN et de MARIETHÉRÈSE DE ROO, décédée le 30 janvier 1765, à l'âge de 62 ans. De ce mariage : MICHEL-JEAN-DONATIEN, décédé le 13 mars 1806, âgé de 74 ans 2. Noble dame ANNE-FRANÇOISE CLEENEWERCK décédée le 6 septembre 1772, âgée de
1 Les armes de la famille Cleenewerck sont : d'azur, à trois étoiles d'argent, au chef d'argent, chargé de trois merlettes de sable. Celles de la famille Adriaensen sont : de gueules, à deux lions adossés d'or, les queues passées en sautoir, un écusson d'argent posé en coeur brochant sur les queues des lions et chargé d'une bande fuselée d'azur.
2 Il fut conseiller receveur des épices au bailliage royal et siége présidial de Flandre à Bailleul, où il avait épousé MARIE-ANNE CONSTANCE ADRIAENSEN.
— 32 —
68 ans, épouse de noble homme DANIEL-JOSEPH ADRIAENSEN, fille de noble DANIEL-ALBERT et d'ANNE-CONSTANCE DE BAENE, décédé le 4 mai 1635 1, âgé de 44ans et de leurs trois enfants : MARIE-ANNE-CONSTANCE 2 ; MARIE-JOSÉPHINE-FRANÇOISE 3, et demoiselle MARIE-ISABELLE-THÉRÈSE, décédée célibataire le 17 juillet 1749, âgée de 16 ans 4.
Sans armoiries.
D. O. M.
Sepulture van Jof MARIE DE ROO fila d'hr FRANÇOIS
overl. den 30 april 1703 en van JOANNA DE ROO
suster van de voorseyde Joe MARIA DE ROO overl.
den.. .. mey 1708 in hauwelyck gehadt hebben
d'hr MATHEUS DE COUSSEMAKER voorschepen t'synen
toere, als oock van Joe MARGARITA DE Roo suster
van den vorgaende, geestelycke dochter van
de eerw. P.P. der societeyt Jesu overl. deh 11 oust 1708.
In pace requiescant.
TRADUCTION. — Sépulture de demoiselle MARIE DE ROO , fille de m» FRANÇOIS (et de MARGUERITE SWYNGHEDAUW) décédée le 30 avril 1703 et de dame JEANNE DE ROO sa soeur, décédée le 27 mai 1708, épouse de MATHIEU DE COUSSEMAKER 5 (fils de MATHIEU et de MARIE VAN NEUFVILLE)
1 DANIEL-ALBERT, fut annobli par lettres de 1665 et 1726. 2 Elle épousa MICHEL-JEAN-DONATIEN CLEENEWERCK précité.
3 Elle épousa AUGUSTIN-IGNACE-NICOLAS BIESWAL.
4 Elle mourut dans la maison des orphelines à Tournay.
5 Mathieu de Coussemaker fut échevin de la ville de Bailleul en 1658, 1671 jusqu'en 1680, puis en 1684 et 1685, deuxième échevin en 1688 et 1689 et premier échevin en 1691 et 1692.
— 33 —
à son tour premier échevin de cette ville, ainsi que de MARGUERITE DE ROO, soeur des deux précédents, décédée fille dévote chez les R. P. jésuites, le 11 août 1708.
Sans armoiries.
D. O. M.
Sepulture van sr BERNARD DU MOULIN fs d'hr
JAN by jof. LOUISE DENYS fila d'hr JACOUES overl.
den 29 9bre 1673 ende van Jof, ANGELIQUE DE
HAENE fa d'hr JOORIS by Jof. JOANNA STROPROCK
fa d'hr MATHYS syne huyswrauwe overl. den 8 9bre
1680 en van hunnen kynderen : d'hr JAN overl.
jongman 1697 oudt 50 jaeren, dhr BERNAERD overl,
jongman 1685 oudt 26 jaeren, d'hr JOORIS overl.
den 18 Xbre 1730 oudt 75 jaeren, Jofe MARIE-FRANÇOISE
weduwe van sr JACQUES GADUYT fs CORNELIS overl.
mitsgaders FRANCIS-IGNATIUS
BALTHAZAR ende MARIE-ANNE jonck gestorven. Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr BERNARD DU MOULIN, fils de me JEAN et de LOUISE DENYS, fille de JACQUES, décédé le 29 novembre 1672 et de dame ANGÉLIQUE DE HAENE, fille de GEORGES et de JEANNE STROPROCK, fille de MATHIEU, son épouse, décédée le 8 novembre 1680, et de leurs enfants : me JEAN, décédé célibataire en 1697, à l'âge de 50 ans ; Sr BERNARD, décédé célibataire en 1685, à l'âge de de 26 ans ; me GEORGES, décédé le 18 décembre 1680, à l'âge de 75 ans ; demoiselle MARIE-FRANÇOISE, veuve du sr JACQUES GADUYT,
fils de CORNIL, décédée le et FRANÇOIS-IGNACEBALTHAZAR
FRANÇOIS-IGNACEBALTHAZAR MARIE-ANNE, décédés en bas âge. Priez pour le repos de leurs âmes.
3
— 34 —
Sans armoiries.
D. O. M.
Ter gedachtenisse van d'hr BERNARD-LUDOVICUS
GALLAND fils d'hr ende mre PAULUS overl. schepen
deser stadt den 27 7bre 1745 oudt 74 jaeren ende
van Jof. MARIE-ANNE-JOSEPHE VAN DER MEERSCH
fa d'hr ende mre FRANS syne huyswrauwe overlden
den 27 julius 1766 oudt 70 jaeren, mitsgaders
d'hr PAULUS-BERNARD-JOSEPHUS GALLAND gewonen
in eersten hauwelyck by Joe MARIE-PETRONILLE
GRUSON fa d'hr NICOLAUS overl. den 23 8bre 1754
oudt 39 jaeren. Joe MARIE-MAGDALENE overl.
den 20 april 1774 Jof. MARIE-CATHERINE overl.
den 25 8bre 1797 d'hr ALBERT-IGNATIUS overl.
den 1n 8bre 1766 oudt 37 jren d'hr BERNARDUS
LUDOVICUS overl
Jof. MARIE-ANNE-FRANÇOISE-JOSEPHE overl. den
vyf kynderen gewoonen in
tweden hauwelyck boven negen andere jonck
gestorven.
R. I. P.
TRADUCTION. — A la mémoire de me BERNARD-LOUIS GALLAND 1, fils du sr et me PAUL, décédé échevin de cette ville le 27 septembre 1745, à l'âge de 74 ans et de dame MARIE-ANNE-JOSEPHE VAN DER MEERSCH, fille du sr et m" FRANÇOIS (et de MARIE-JOSÊPHE DE COUSSEMAKER), décédée le 27 juillet 1766, à l'âge de 70 ans et de PAUL1
PAUL1 Galland fut échevin de Bailleul en 1717, 20, 22 et 24, puis en 1726 sans interruption jusqu'en 1745 ; il était originaire de Menin Belgique).
— 35 —
BERNARD-JOSEPH GALLAND, fils de BERNARD-LOUIS et de MARIE-PÉTRONILLE GRUSON, fille de NICOLAS sa première épouse, décédée le 23 octobre 1754, à l'âge de 35 ans et de demoiselle MARIE-MADELEINE, décédée le 20 avril 1774, (Épouse de PIERRE-JOSEPH OLYVE 1, fils de WINOC et de MARIE-CATHERINE REYNOUT). Demoiselle MARIE-CATHERINE, décédée le 25 octobre 1797 (épouse de JEAN-JACQUES DE HAENE, échevin de Bailleul, fils de JEAN et de MARIECATHERINE DAUWEINS, il était veuf en premières noces avec cinq enfants de MARIE-JEANNE BOSTYN, fille de JACQUES et de MARIE-ANNE HOORNAERT). Sr ALBERT-IGNACE, décédé le 1er octobre 1765, à l'âge de 37 ans ; sr BERNARDLOUIS, décédé le ; Demoiselle MARIE-ANNEFRANÇOISE-JOSÈPHE
MARIE-ANNEFRANÇOISE-JOSÈPHE décédée le (épouse de
mr ROBERT FLAHAULT, échevin de Bailleul (fils de HUBERT), cinq enfants du second mariage, plus neuf autres, décédés en bas âge.
Armoiries.
Graefstede van wilent d'hr mre LIENART VAN COSTENOBLE Raedsheer der koninge in synen
onder-hoorigen raed van Vlanderen hy was soone van d'hr ende mre KAREL VAN COSTENOBLE
by jonckwrauwe MARIE-FRANÇOISE DE BRUYNE
en stierf den XI van wynmaend 1738 oudt 37 jaeren
weduwenaer van jonckwrauwe CATHERINE TIMBRI
geboortigh van Brugge die stierf den 21 van
slagmaendt 1731.
1 Pierre-Joseph Olyve fut procureur au bailliage royal et siége présidial de Flandre à Bailleul ; Robert Flahault fut échevin à Bailleul de 1768 à 1773.
— 36 —
hunne beenderen syn onder een te rusten geleid by desen steen maer aen de ziele sy geseid de groote ruste in d'euwigheid.
TRADUCTION. — Tombe de feu seigneur et maître LIÉNARD VAN COSTENOBLE », conseiller du roi en son conseil privé de Flandre, il était fils de sr et me CHARLES VAN COSTENOBLE, et de son épouse MARIE-FRANÇOISE DE BRUYNE ; il mourut le 11 du mois d'octobre 1738, âgé de 37 ans, veuf de demoiselle CATHERINE TIMBRI, native de Bruges, qui mourut le 21 novembre 1731. Leurs ossements sont réunis et mélangés sous cette pierre, mais qu'à leur âme soit donné le repos éternel.
Avec armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr ende mre JAN-BAPte VAN
PEPERSTRAETE fs d'hr JAN, licentiat in beyde de
rechten en schepen t'synen toere deser stede
overl. den 16 8bre 1687. Jof. JOANNA-THERESE
- BERTELOOT fa d'hr PIETER syne huyswrauwe
overl. den 21 8bre 1681 ende van d'hr ende mre JAN
BAPte VAN PEPERSTRAETE hunnen soone overl.
den 5 february 1708 in hauwelycke gehadt hebbende
met Jofwe ISABELLE DE WYNTER fa Jor PHILIPS,
Bidt voor de zielen.
1 La famille Van Costenoble est originaire de Bailleul, toutefois il m'a été impossible d'établir la filiation de ce membre de cette famille.
— 37 —
TRADUCTION.— Sépulture du sr et mre JEAN-BAPTISTE VAN PEPERSTRAETE 1, fils de JEAN (et de JACQUEMINE MORTIER), licencié en droit et échevin do cette ville, décédé le 16 octobre 1687 et de damoiselle JEANNE-THÉRÈSE BERTHELOOT2, fille de PIERRE (et de JEANNE DE ROO), son épouse, décédée le 21 octobre 1681 et du sr et me JEANBAPTISTE VAN PEPERSTRAETE, leur fils, décédé le 5 février 1708, époux de dame ISABELLE DE WINTERE 3, fille de PHILIPPE (et de MARIE DE LATRE, veuve en premières noces de PIERRE-FRANÇOIS VAN DE WALLE). Priez pour le repos de leurs âmes.
Armoiries.
D. O. M.
Hier ligt begraeven t'lichaem van mre FRANÇOIS
WEECHSTEEN licentiat in beyde de rechten overl.
1704.
TRADUCTION.— Ici repose la dépouille mortelle de mr FRANÇOIS WECHSTEEN4, licencié en droit, décédé 1704 :
1 Jean Baptiste Van Peperstraete fut échevin en 1677 et 1678 et deuxième échevin en 1687.
2 Les armes de la famille Bertheloot sont : d'azur, à une fasce d'argent, accompagnée en chef d'un renard passant d'or, et en pointe, de trois cloches de même. Une branche de cette famille a remplacé les trois cloches par trois étoiles à cinq raies d'or.
3 La famille de Wintere portait : d'argent, à une fasce de gueules, accompagnée de trois quintefeuilles de même.
4 Le laconisme de cette épitaphe ne me permet pas de donner des renseignements sur François Wechsteen, originaire d'Hondeghem (près Hazebrouck). La famille Wechsteen portait : d'azur, accompagné de cinq billettes d'argent posées deux, une, deux.
— 38 — Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr in mre PIETER BOUVE fs d'hr
ende mre PIETER licentiat in de rechten t'synen
toere schepen deser stede van Belle overl. op den
8 Junii 1729.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture du sr et mre BOUVE 1, fils du sr et mr PIERRE, licencié en droit, à son tour échevin de la ville de Bailleul, décédé le 8 juin 1729.
Sans armoiries.
Sepulture van sr JACOBUS-ANTONIUS BOSTYN
fs JOORIS t'synen toere voorschepen der Heerelyckhede
ende de proosdie van St Donaes binnen dese
stede oudt jaeren overl. den 27 8bre 17. .0, in
houwelyck geweest met Joe MARIE-JOANNA
HOORNAERT fa PIETER oudt jaeren overl. den
avril 1734, t'samen geprocreert.... kynderen
te weteh, MARIE-THERESE BOSTYN oudt
MARIE-JOANNA oudt in hauwelycke
met sr JOANNUS-JACOBUS DE HAENE fs JAN
synen toere schepen der voornaemde heerl.
van Proosdie oudt... jaeren, overl. den 8 juini 1790.
Req. in pace.
1 Il était fils de Pierre Bouve et de Marie-Anne Van Wel, laquelle avait épousé : 1° Jacques-Ignace Baert ; 2° Jacques de Schoemaker ; 3° AdrienCorail Bonte et 4° Pierre Bouve. Ladite Marie-Anne Van Wel, était fille de Mathieu et de Marie Vramout. Pierre Bouve fut échevin de Bailleul en 1652.
— 39 —
TRADUCTION. — Sépulture de sr JACQUES-ANTOINE, BOSTYN, fils de GEORGES, premier échevin à son tour de la seigneurie et de la prévôté de Saint-Donat, à Bailleul, décédé le 27 octobre 17... à l'âge de.. ans, époux de dame MARIEJEANNE HOORNAERT, fille de PIERRE, décédée le... avril 1734, à l'âge de... ans et de leurs enfants, à savoir : MARIETHÉRÈSE BOSTYN, décédée le à l'âge de... ans.
MARIE-JEANNE, décédé le à l'âge de.. ans, épouse
du sr JEAN-JACQUES DE HAENE, fils de JEAN (et de JACQUEMINE DE HAENE), premier échevin à son tour de ladite seigneurie prévôié de Saint-Donat, décédé le 9 juin 1790, à l'âge de... ans.
D. O. M.
Sepulture van Joe MARIE VITSE fa d'hr CHRISTIAEN
overl. den 26 oust 1717 oudt
in houwelycke gehadt hebbende d'heer PIETER
SENNESAEL fs sr JAN voorschepen t'synen toere
deser stede overl. den 28 9bre 1676 oudt 71 jaeren
ende van d'hr en mre JACQUES
licentiat in beyde de rechten
overl. den 29 8bre 1740.
TRADUCTION. — Sépulture de damoiselle MARIE VITSE, fille de me CHRISTIAN, décédée le 27 août 1717, à l'âge de... épouse de PIERRE SENNESAEL 1, fils de JEAN (et de CHRISTINE BODIN), premier échevin à son tour de la ville de
1 Pierre Sennesael avait épousé en premières noces, le 18 avril 1628, Louis de Coninck, fille de Pierre et de marie Paydrogher, décédée à Bailleul le 4 octobre 1661.
— 40 —
Bailleul, décédé le 28 novembre 1676, à l'âge de 71 ans et du s' et me JACQUES-IGNACE, licencié en droit, décédée le 29 octobre 1740.
D. O. M.
Sépulture van jof. THERESE-FRANÇOISE DE WITTE
fa d'hr JAN overl. den 29 9bre 1711 hebbende
gehadt in eersten hauwelick d'hr en mre
ANTONIUS-FRANÇOIS VAN DER FOSSE fs d'hr GUILLIELMUS
licentiat in de medecine ende dochteur pensionnaris
deser stede overl. den 27 february 1694 en in
tweden hauwelyck d'hr en mre JACOBUS-IGNATIUS
SENNESAEL 1 fs d'hr PIETER licentiat beyde de
rechten ende eersten raedt pensionnaris en
greffier deser stede overl. den 29 8bre 1740.
Requiescant in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de damoiselle THÉRÈSE-FRANÇOISE DE WITTE 1, fille de JEAN (et de MARIE VAN BLAEREN), décédée le 29 novembre 1711, qui épousa en premières noces sr et mre ANTOINE-FRANÇOIS VAN DER FOSSE 2, fils de GUILLAUME (et de CHRISTINE BROEDERS), licencié en médecine et docteur pensionnaire de cette ville, décédé le 27 février 1694 et en deuxièmes noces, sr et m" JACQUES-IGNACE SENNESAEL, fils du sr et mre PIERRE (et de MARIE VITSE), licencié en droit, premier conseiller pensionnaire et greffier de cette ville, décédé le 29 octobre 1740.
1 Jacques-Ignace Sennesael, greffier pensionnaire de la ville de Bailleul, avait épousé à Bailleul, le 9 avril 1696, Marie-Thérèse-Françoise de Witte, fille de Jean et de Marie Van Blaeren. Pierre Sennesael fut tour à tour apaiseur en 1664, 1271, échevin en 1652 et 1658, et premier échevin en 1665 et 1066. La famille Sennesael portait : d'argent, à un chevron de sable accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un ancre de même.
2 Antoine-François Van der Fosse fut nommé docteur, pensionnaire de la ville de Bailleul, le 8 avril 1688.
— 41 — Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr en mre JEAN-BAPTISTE VAN DER FOSSE1
fs d'hr en mre ANTONIUS-FRANÇOIS by Jofe THERESE
DE WITTE, licentiat in beyde de rechten ende
schepen t'synen toere der stede van Belle, overl.
den 28 julii 1727, gefondert hebbende een
eeuwigh jaer, getyde.
Godt geeft syne ziele de e euwige ruste.
TRADUCTION. — Sépulture du sr et m™ JEAN-BAPTISTE VAN DER FOSSE, fils du sr et mre ANTOINE-FRANÇOIS et de dame THÉRÈSE de WITTE, licencié en droit et à son tour échevin de la ville de Bailleul, décédé le 28 juillet 1727, qui fonda en cette église un obit annuel à perpétuité. Que Dieu lui accorde le repos éternel.
Dans le Choeur du milieu
Armoiries.
Pierre en marbre blanc, hauteur 2m 15e, largeur 1m 25c, existant encore en l'église St. Vaast, autel du St. Sépulcre. — Les armoiries ont disparu.
D. O. M.
Hier licht begraeven
D'HER FRANS. JOSEPH. CRAYE
fs D'HER EN Me FRANS
in syne leven voorschepen deser stede
ov. den 31 oust 1730 oudt 57 jaer
in houwelych geweest met
1 Il fut échevin de la ville de Bailleul de 1717 à 1723.
— 42 —
JOF: JOANNA-ANGELLIS Fa d'Hr Joos
oven den 13 januarius 1751 oudt 75 jaer,
als oock vif kinderen
D'HER FRANS. JOSEPH
overl. den 17 junius 1756 oudt 55 jaer.
JOFe MARY-ANNE-ELEONORE
ovl. den 17 junuarii 1702 oudt 5(8) jaer.
JOF. JOANNA-THERESE
ovl. den 3 april 1740 oudt 3(4) jaer.
JOFe MARY- FRANÇOISE-ANG(ELLE)
ovl. den 6 8bre 1720 oudt
DHER JAN-BAPTISTE-IGNATIUS-D(OMINICUS)
priester ovl. den 16 8bre 1768 ou(dt 58 jaer)
en van
JOFe ISABELLE CRAYE Car(melitesse)
tot Iper overleden oudt...
Godt geeft hunne zielen den eewige....
TRADUCTION. — Ici le repose le corps de m" FRANÇOISJOSEPH CRAYE 1, fils du sr et m" FRANÇOIS, en son vivant premier échevin de cette ville, décédé le 31 août 1730, à l'âge de 57 ans, époux de dame JEANNE ANGILLIS, fille de JOSEPH (et de JEANNE BUBBE), décédé le 13 janvier 1751, à l'âge de 75 ans ; ainsi que de cinq enfants me FRANÇOISJOSEPH, décédé le 27 juillet 1756, à l'âge de 55 ans ; Demoiselle MARIE-ANNE-ÉLÉONORE, décédée le 17 janvier 1702, âgée de 58 ans ; Demoiselle JEANNE-THÉRÈSE, décédée le 3 avril 1740, âgée de 34 ans ; Demoiselle MARIE-FRANÇOISE1
MARIE-FRANÇOISE1 Craye, fut successivement échevin en 1700,1701,1702, 1703,1704,1705 et 1706, chef ou hooftman des notables en 1711 et premier échevin en 1424 et 1725.
La famille Craye porte: d'argent, à un chevron d'azur, accompagné de trois corbeaux de sable.
— 43 —
ANGÈLE, décédée le 6 octobre 1720. Me JEAN-BAPTISTEIGNACE, prêtre, décédé le 16 octobre 1768, à l'âge de 58 ans. Et de demoiselle ISABELLE CRAYE, carmélite, décédée à Ypres, le 6 avril 1782, à l'âge de... ans. Que Dieu daigne accorder à leurs âmes le repos éternel.
D. O. M.
Hic quiescit Rdus Dominus JOANNUS-JOSEPHUS DE COCQ pastor civitatis ac territorii belliolani
annis vigenti septem in Hollandia
missionnarius, pauperum pater, miserorum
solamen, vere pastor bonus.
Viator bene precare ut qui quondam societatis
Jesu nunc ejus aeterna fruatur societate.
Obiit 19 decembris 1729.
TRADUCTION. — Ici repose le corps de R. JEAN-JOSEPH DE COCQ 1, qui pendant vingt-sept années, fut curé de cette paroisse et de la chrétienneté de Bailleul. Il avait été précédemment missionnaire en Hollande. Il fut le père des pauvres, le consolateur de toutes les misères, un vrai bon pasteur. Bienveillant lecteur, priez pour lui afin qu'un jour il puisse jouir éternellement des récompenses que Dieu daigne accorder à ceux qui lui ont toujours été fidèles. Il mourut le 19 décembre 1729.
1 M. Le Glay dans l'ouvrage précité p. 442, donne la date de 1726 pour son décès, je crois qu'il y a une erreur.
- 44 —
D. O. M.
Hic situs est. . . . ac amplissimus dominus
JOANNUS-GUILLIELMUS CAILLIAU civitatis ac
territorii belliolani decanus, boni seminator seminis,
primum vicarius in Kemmel, orthodoxa dein
fidei propugnator in Niepkercke, eminuit demum
zelo zelatus pro domino deo hic in vice pastoratus
muneribus arduos exaltavit labores Wastenensi
hinc ecclesiae praefuit pastor per annos circiter
quindecim totidem belliolanam hanc tenuit
quam decanus honore insignibus moriens
deseruit 12 9bris 1744. Vir ubique nitis ac
pacificus infatigabilis quoque et irreprehensibilis.
TRADUCTION. — Ici repose le corps de et
trés honoré me JEAN-GUILLAUME CAILLIAU 1, doyen de la ville et de la chrétienté de Bailleul, homme profondément religieux et exemplaire. Il fut primitivement vicaire à Kemmel, puis à Nieppe, se distingua surtout par son zèle ardent pour le Seigneur son Dieu et supporta de pénibles fatigues en s'acquittant des devoirs de son ministère, fut curé à Warneton, puis curé de cette paroisse pendant environ 15 années. Il exerça les mômes fonctions à Bailleul où il mourut le 13 novembre 1744, entouré de respect. Homme d'un caractère doux et pacifique, infatigable et sans reproche.
D. O. M.
Au milieu double blason, autour huit quartiers.
Icy gisent messire JEAN-IGNACE DE LA FOSSE
Chevalier Seigneur de Drincam, de La Porte,
1 M. Cailliau succéda à M. de Cocq et mourut en 1744 et non en 1739. Voir le Cameracum christianum, page 442
— 45 —
Avesquerque, vicomte de Loyecque etc décédé dans l'année 1667 ; et son fils messire LOUISFRANÇOIS DE LA FOSSE écuyer Seigneur de Drincam de Vilairs etc grand bailly héréditaire de la ville et châtellenie de Bailleul décédé le 3 7bre 1708 et dame MARIE-CHARLOTTE-FÉLICE VELLE son épouse décédée le aussy leurs enfants LOUISCHARLES trépassa le 15 9bre 1680 et dame MARIEANNE-CHARLOTTE-LOUISE
MARIEANNE-CHARLOTTE-LOUISE le
ayant eu en mariage messire PHILIPPE-HUBERT
DE GOURDIN escuier Seigr des Hauboix etc. aussy
grand bailly de la ville et châtellenie de
Bailleul trépassé le 12 april 1710 aiant
procrée dans leur mariage 5 enfants.
Req. in pace.
JEAN-IGNACE DE LA FOSSE 1, né le 23 août 1626, ( chevalier par lettres du 31 août 1652 ), seigneur de Drincan, avait épousé A. Jobert. Il était fils de JEAN DE LA FOSSE, qui avait épousé JOSSINE DE POORTERE, fille de GHISLAIN, greffier de Bailleul et d'ANNE WAELS. Ledit JEAN DE LA FOSSE fut échevin de Bailleul en 1639, nommé Avoué de la môme ville pour la même année, en remplacement de JEAN VAN RYSPOORT. Il occupa ces fonctions jusqu'en 1641 ; il fut successivement apaiseur en 1642 ; Hooftman des notables en 1643 et 1644, de nouveau Avoué de 1645 à 1351, puis apaiseur en 1652, et finalement Avoué de 1653 à 1657. LOUIS-FRANÇOIS DE LA FOSSE, fut Avoué de Bailleul en 1680 et 1681. JEAN DE LA FOSSE, était fils d'ANTOINE et de MARGUERITE COOLS. Ledit ANTOINE était fils d'ANTOINE et de CATHFRINE LIMMINGHE.
1 Armes : d'or, à trois cors de chasse, de sable embouchés (enguichés) et liés de gueules.
— 46 —
Armoiries usées.
D. O. M.
Sepulture van (d'hr RÉNÉ-NICOLAS-JOSEPH) CLEENEWERCK (fils JAN) by Jof. CATHERINE (VAN STRAZEELE)
voor desen bailliu deser stede ende Casselerie van Belle, daer naer voorschepeu t'synen toere deser stede, overl. den 13 juni 1738 oudt 74 jaeren ende van Jouf. MARIE-JOSEPHE VAN DEN WALLE syne huyswrauwe fila d'hr JACOB- (GHRISTIAEN) overleden 26 9bre 1756 oudt (89) jaeren, t'samen geprocreert 5 kynderen te weten : Jof. MARIE-JOSEPHE CLEENEWERCK overl. D'hr en mre JACOBUS-RÉNÉ CLEENEWERCK licentiat in beyde de rechten overl. den 21 maerte 1756 oudt 57 jaeren. Vrauwe MARIE-ANNE-PHILIPPINE CLEENEWERCK in hauwelycke met Jor PHILIPPUS-JACOBUSLUDOVICUS DE GOURDIN schiltknape, heere van Drincam, Rimers, Tirimers, Hoogbaillia van dese stede en casselerie van Belle, overl. den 26 januarius 1754 oudt 51. Den selven Jor. P. J. L. DE GOURDIN overleden den 19 maerte 1759 oudt 52 jaeren. De twe andere jonck gestorven. R. I. P.
TRADUCTION.— Sépulture de me RÉNÉ-NICOLAS-JOSEPH CLEENEWERCK, (fils de JEAN et de CATHERINE VAN
1 Réné-Nicolas-Joseph Cleenewerck, fut échevin en 1699, 1700, 1701 et 1702, puis échevin en 1703 jusqu'en 1711, puis en 1716 et 1717 et enfin un des quatre consaux en 1713,1714, 1715, 1620 et 1722.
— 47 —
STRAZEELE), d'abord bailly de cette ville et châtellenie, puis premier échevin à son tour, décédé le 13 juin 1738, à l'âge de 74 ans, époux de dame MARIE -JOSÈPHE VAN DE WALLE, fille de JACQUES-CHRISTIAN (et de MARIE CAUWERSYN), décédée le 26 novembre 1756, à l'âge de 89 ans. Lesquels ont procréé cinq enfants savoir : Demoiselle MARIE-JOSEPH CLEENEWERCK, décédée (fille dévote). Sr et mre JACQUES-RÉNÉ CLEENEWERCK , licencié en droit, décédé le 21 mars 1756, à l'âge de 57 ans. Noble dame MARIE-ANNE-PHILIPPINE CLEENEWERCK, épouse de noble homme PHILIPPE-JACQUES-Louis DE GOURDIN 1, écuyer seigneur de Drincam Rimers Tirimers, grand bailly de la ville et châtellenie de Bailleul, décédé le 26 janvier 1754, à l'âge de 51 ans. Ledit P. J. L. de GOURDIN, mourut le 19 mars 1759, à l'âge de 52 ans. Les deux autres enfants sont décédés en bas âge.
Armoiries usées.
Sepulture van d'hr JACOBUS-CHRISTIAEN VAN
DEN WALLE js d'hr CHRISTIANUS in syn leven
greffier der weeserie deser stede overlden.
den 30 oust 1700 en van Joufe ANNE-MARIE
CLEENEWERCK fa d'hr ANTONIUS syne huyswrauwe
overl. den 28 februarii 1741, de welcke t'samen
hebben geprocreert elf kynderen.
Bidt voor de zielen.
1 Philippe-François-Louis de Gourdin de Drincam, était fils de PhilippeHubert et de Marie-Anne-Caroline de la Fosse, écuyer, seigneur de Drincam, Rimers, Tirimers ; Haut bailly de la ville et châtellenie de Bailleul, chevalier d'honneur au bailliage royal et Siége présidial de Flandre à Bailleul.
— 48 — TRADUCTION. — Sépulture de Me JACQUES-CHRÉTIEN VAN DE WALLE, fils de Me CHRÉTIEN (et de MARIE CAUWERSYN), en son vivant greffier de l'orphelinat de Bailleul, décédé le 30 août 1720, et de dame MARIE-ANNE-THÉRÈSE CLEENEWERCK, fille d'ANTOINE (et de PÉTRONILLE ELLEBOUT), son épouse, décédée le 28 février 1741. Lesquels ont procréé onze enfants 1. Priez pour le repos de leur âme.
Sans armoiries.
D. O. M.
Sepulture van J° MARIE-ANGELINE
VAN BAMBEKE fa d'hr MARCUS overl. den 25
(8bre) 1704 huyswe van d'hr PIETER HENDRICK DE
COUSSEMAKER voogt en eersten (schepen)
der stede van Belle en van
hunne Kynderen Joe MARIE-PETRONILLE
Requiescant in pace.
1 Tous les enfants sont morts célibataires, hormis deux, sçavoir : 1o MarieAnne-Pacifique, qui épousa le 13 novembre 1729 Ignace-Jacques Behaghel, né à Morbecque le 14 octobre 1696, premier conseiller pensionnaire, nommé avoué de Bailleul par lettres de l'intendant en date du 12 janvier 1750 ; il occupa cette fonction ainsi que celle de subdélégué de l'intendant jusqu'à son décès 8 juillet 1775 ; et 2° Marie-Thérèse, qui épousa le 30 mai 1742, Pierre-Philippe-Louis Van de Walle, fils de Pierre et de Pétronille Chieux, natif de Saint-Sylvestre -Cappel. Lequel épousa en deuxièmes noces le 25 mai 1744, Marie-Anne-Barbe Dupuis, fille d'Etienne et de Marie-JosèpheThérèse Baroudt. il fut conseiller au siége présidial de Flandre, à Bailleul.
— 49 —
TRADUCTION. — Sépulture de demoiselle MARIE-ANGELINE VAN BAMBEKE, fille de MARC (et de MARIE-ANNE VAN DEN ABEELE), décédée le 25 octobre 1704, épouse de mr PIERRE-HENRI DE COUSSEMAKER 1, avoué et premier échevin de la ville de Bailleul, et de leurs enfants : demoiselle MARIE-PÉTRONILLE (plus 10 autres enfants).
D. O. M
Sepulture van d'hr JACOBUS LAUWYCK fs d'hr
JACOBI by Jof. JOANNA ELLIEUL fa JAN schepen
der stede van Belle, overl. den 19 juni 1691 en
van Jo. GHISELEINE QUESTROY fa d'hr JACQUES syne
1 Pierre-Henri de Coussemaker (fils d'Henri et de Pétronille-Catherine de Coussemaker), né à Bailleul le 18 février 1661, décédé le 12 mars 1734, fut premier bailly des onze paroisses à Cassel, puis premier député de la châtellenie de Bailleul, subdélégué de l'intendant et avoué (maire) de la ville de Bailleul, après le décès de son oncle, Pierre de Coussemaker, par nomination du 27 août 1701, et exerça simultanément les fonctions de subdélégué et d'avoué de Bailleul jusqu'à son décès, arrivé le 12 mars 1734. Son fils Eugène-Joseph entra comme magistrat et premier échevin de la ville de Bailleul, par nomination du 19 novembre 1734, et comme avoué (maire) et premier député à la direction des affaires de la châtellenie, par nomination du 7 novembre 1736, fonctions qu'il occupa sans discontinuer jusqu'à son décès (17 décembre 1749). Veuf de Marie-Angeline Van Bambecque, Henri de Coussemaker épousa en deuxièmes noces, à Ypres, le 26 février 1707, Marie-Jeanne de Brouckère, décédée sans postérité, à Bailleul, le 7 janvier 1742. Ledit Pierre Henri de Coussemaker, époux de dame Marie-Angeline Van Bambecque, laissa dix enfants parmi lesquels nous citerons : 1° Marie-Pétronille-Valentine, décédée à Bailleul, le 28 Janvier 1707 ; 2° Eugène-Joseph, précité, époux de Marie-Joséphine Sennesael ; 3° Angeline-Christine, religieuse capucine à Bergues sous le nom de soeur Hyacinthe, décédée en octobre 1766 ; 4° Marie-Godeliève, décédée le 16 septembre 1770, épouse de m" Charles-Léo Bieswal, licencié en lois, premier échevin , puis greffier de l'orphelinat de Bailleul décédé le 23 avril 1774.
4
— 50 —
huyswrauwe, weduwe synde van d'hr JAN ELLEBOUT,
overl. den 17 oust 1698, mitsgaders hunnen
kynders : erw. hr JACOBUS-JOANNUS LAUWYCK oudt
van jaere 1680 priester van den jaere 1705
choorist van 1714 overl. den 23 9bre 1749 Jof.
MARIE-ISABELLE LAUWYCK in houwelyck met d'her
en mre JORDANUS FRANS. DE HULSTER erfachtigen
baillui van t'graefschap eu heerelyckhele van
Watou, Jof. MARIE-ANGELIQUE LAUWYCK in houweleck
met d'hr PIETER BOUCHILLOEN bailliu van Westoutre
Req. in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de mr JACQUES LAUWYCK l, fils de mr JACQUES et de dame JEANNE ELLIEUL, fille de JEAN, échevin de la ville de Bailleul, décédé le 19 juin 1691, et de dame GHISLAINE QUESTROY, fille de mr JACQUES, son épouse, veuve de mr JEAN ELLEBAUDT, décédée le 7 août 1698, et de leurs enfants : R. P. JACQUES-JEAN LAUWYCK, né en 1680, prêtre en 1705, choriste en 1714, décédé le 23 novembre 1749 ; demoiselle MARIE-ISABELLE LAUWYCK, qui épousa sr et me JOURDAIN-FRANÇOIS DE HULSTER 2, bailly héréditaire du comté et de la seignerie de Watou, et demoiselle MARIE-ANGÉLIQUE LAUWYCK, épouse de me PIERRE BOUCHILLOEN, bailly de Westoutre.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van Joe ISABELLE DE WINTERE f° Joncheere
Pilips overl. den 7 julii 1715, dei aen dese prochie
1 Jacques Lauwick fut échevin de Bailleul en 1684 et 1687.
2 Jourdain-François de Hulster fut échevin de Bailleul en 1709, 1710, 1715, 1716 et 1717.
— 51 —
kercke by testament heeft gegeven een costelyck
ornament en aldaer gefondeert een eeuwigh jaer
gelyde in leste houwelyck getrauwt met d'hr in mre
PILTER SOY fs d'hr PIETER, licentiat in beyden de
rechien overl. den 5 ou 25 junius 1724.
Req. in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de noble dame ISABELLE DE WINTERE 1, fille de noble homme PHILIPPE (et de MARIE DE LATRE), décédée le 7 juillet 1705, qui par testament donna à cette église paroissiale un très riche ornement, et fonda, à perpétuité, un obit annuel. Laquelle en dernières noces avait épousé sr mr PIERRE SOY, fils de PIERRE, licencié en droit, décédé le 5 ou le 25 juin 1724.
Sepulture van d'hr PIETER-GUILAIN HOUCKE fs
sr GUILAIN by PETRONILLE DE CLERCK, in syne leven
greffier van de proosdie van St-Donaes bimen
deser stede, en t'synen toere collegial deser
casselerie van. Belle overl. den 28 juliy 1739
oudt 62 jaeren en van Joe MARIE CAMERLYNCK
fa sr PIETER by CORNELIE BASESIS syne huysv.
overl. den 6 mey 1710 oudt 33 jaeren, ende van
1 Isabelle de Wintere, née le 10 février 1657, avait épousé : 1° PierreFrançois Van de Walle, licencié ès lois, décédé le 5 août 1700 ; 2° le 17 novembre 1701, Jean Baptiste Van Peperstraete, licencié ès lois et échevin de Bailleul en 1677, 1673 et 1687, décédé le 5 lévrier 1707, et 3° le 20 août 1708, Pierre Soy, licencié en lois.
Les armes de la famille de Wintere sont : d'argent, à la face de gueules, accompagné de trois quintefeuilles de gueules, deux en chef et une en pointe; cimier, une quintefeuille de gueules entre un sol d'or.
— 52 —
d'hr PIETER-GUILEIN HOUCKE, hunnen soone in
syn leven oock greffier van de selve proosdie van
St-Donaes overl. jongman op den 25 8bre 1745
oudt 39 jaeren. LÉVINUS-DIDACUS ende MARIETHERESE
MARIETHERESE hunne kynders jonck gestoorven
mitsgaeders van Joe MARIE-PETRONILLE HOUCKE
fa s. GUILEIN by de voorseyde PIETERNELLE
DE CLERK jonge dochter overl. den 17 february
1758 oudt 71 jaeren.
Req. in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de mr PIERRE - GHISLAIN HOUCKE, fils de GHISLAIN et de PÉTRONILLE DE CLERCK, en son vivant greffier de la prévôté de St-Donat, sise en cette ville, et à son tour notable de la châtellenie de Bailleul, décédé le 28 juillet 1739, à l'âge de 62 ans, et de dame MARIE CAMERLYNCK, fille de PIERRE et de CORNÉLIE BASESIS, son épouse, décédée le 6 mai 1710, à l'âge de 33 ans, et de me PIERRE-GHISLAIN HOUCKE, leur fils, greffier de ladite prévôté de St-Donat, décédé célibataire, le 15 octobre 1745, à l'âge de 39 ans, et de LIÉVIN-DIDACUS et de MARIETHÉRÈSE HOUCKE, leurs enfants, décédés en bas âge, ainsi que de MARIE-PÉTRONILLE HOUCKE, fille de GHISLAIN et de la prédite PÉTRONILLE DE CLERCK, décédée célibataire, le 17 février 1758, à l'âge de 71 ans.
D. O. M.
Sepulture van d'hr JOANNES BASESIS fs d'hr PIETER
in syne leven greffier van den ambachte van
Belle, daernaer ontfanger der stede en casselrie
van Belle overl. den ... mey 1726 oudt 63 jaeren
in t'eerste houwelycke met Joe MARIE-SARA ELLIEUL
— 53 —
Fa d'hr HENDERICK overl. den 2 7bre 1710 oudt 47
jaeren t'samen d'hr DOMINICUS-JOSEPHUS, schepen
deser stede overl. den 8 april 1759 oudt 66 jaeren,
den Eerw. P. PETRUS IGNATIUS jesuit oudt 40 jaeren,
overl. den 29 9bre 1734, d'hr CAROLUS-ALBERTUS priester
oudt 33 jaeren overl. den 28 9bre 1732, Jofe
CAROLINE-THERESE overl. den Jof. ANNE-MARIE
in hauwelycke met d'hr PIETER-FRANS. MACQUET
ontfanjer deser stede in casselrie fs d'hr P.-F.
overl. den 10 9bre 1765 oudt 68 jaeren de andere
vif minderjaerigh gestorven, in tweede hauwelyck
met Joe CATHERINE-CECILIA BARBIERS fa d'hr PIETER
overl. den 13 7bre 1738 oudt 67 jaeren.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de mr JEAN BASESIS, fils de mr PIERRE, en son vivant greffier de la châtellenie de Bailleul, puis receveur de ladite ville et châtellenie, décédé le .. mai 1726, à l'âge de 63 ans ; épousa en premières noces dame MARIE-SARA ELLIEUL, fille d'HENRI, décédée le 2 septembre 1710, à l'âge de 47 ans, et de leurs enfants : M. DOMINIQUE-JOSEPH, échevin de cette ville, y décédé le 8 avril 1759, âgé de 66 ans ; R. P. IGNACE, jésuite, décédé le 29 novembre 1734, âgé de 40 ans ; mr CHARLES-ALBERT, prêtre, décédé le 28 novembre 1732, âgé de 33 ans ; demoiselle CAROLINE-THÉRÈSE, décédée le ,.., à l'âge de
.... ans ; mademoiselle ANNE-MARIE, épouse de mr PIERREFRANÇOIS MACQUET 1, receveur de la ville et châtellenie de Bailleul, fils de FRANÇOIS, décédée le 17 novembre 1765,
1 Pierre-François Macquet (fils de François et de Catherine-Jeanne Maes), né à Bergues en 1698, premier échevin de la ville de Bailleul, épousa : 1° en 1721, Marie-Thérèse-Cornélie Mendonck, décédée le 21 septembre 1728, et 2° Anne-Marie Basesis; du premier mariage six enfants.
— 54 —
âgée de 68 ans ; cinq autres enfants sont décédés en bas âge. JEAN BASESIS épousa en deuxièmes noces damoiselle CATHERINE-CÉCILE BARBIERS, fille de PIERRE, décédée le 13 septembre 1738, à l'âge de 67 ans.
D. O. M.
Sépulture van d'hr JACOBUS-FERDINANDUS CORTYL fs d'hr in mtre MATHEUS by Joe MARIE-JENNE DE COUSSEMAKER
fa d'hr HENDRICK overl. den 1 xbre 1740 oudt 63 jaeren,
hebbende in hauwelycke geweest den tydt van 20 jaeren met
Joe MARIE-ANNE DE HEERE fa d'hr in mre GUILAIN overl. den 4 7bre
1717 oudt 65 jaeren t'samen geprocreert twed soonen d'hr JACOBUSFERDINANDUS
JACOBUSFERDINANDUS den 24 junius 1781 oudt.... jaeren
d'hr FRANCISCUS-IGNATIUS-JOANNES overl. den 14 9bre 1751
oudt 27 jaeren.
Godt verleent de ziele de Eeuwige ruste !
TRADUCTION. — Sépulture de mr JACQUES-FERDINAND CORTYL, fils du sr et me MATHIEU et de dame MARIEJEANNE DE COUSSEMAKER, fille d'HENRI, décédé le 1er décembre 1740, à l'âge de 63 ans, époux de dame MARIE-ANNE DE HEERE 1, fille de GHISLAIN (et de MARIE-CATHERINE SOENEN), décédée, après vingt ans de mariage, le 4 septembre 1747, âgée de 65 ans, et de leurs deux fils : JACQUES1
JACQUES1 de Heere était veuve en premières noces de Jean de Thoor, bailly de Meteren. Jacques-Ferdinand Cortyl remplit quelques temps les mêmes fonctions, après le décès de J. de Thoor.
Jacques-Ferdinand-Xavier Cortyl, décédé le 24 juin 1781, avait épousé à Bailleul, le 18 février 1753, Jeanne-Louise-Joséphine Craye, décédée à Bailleul, le 1er avril 1809. François-Ignace-Jean, né à Méteren, est décédé célibataire, à Menin, le 14 novembre 1751.
— 53 —
FERDINAND, décidé le 24 juin 1781, à l'âge. .. ans, et mr FRANÇOIS-IGNACE-JEAN, décédé le 14 novembre 1751, âgé de 27 ans.
D. O. M.
Sepulture van sr GUISLAIN DE HAENE fs sr JAN oudt 83 overl. den 13 7bre 1720 ende van MARIECATHERINE BAELDE fa sr CHRISTIAEN syne huyswrauwe oudt 50 jaeren overl. den 23 januarii 1691 t'samen geprocreert 7 kynderen te weten : GELEIN oudt 64 jaeren overl. jongman den 13 junius 1733 den eerw. hr ende mre JACOBUS priester oudt 52 jaeren
overl MARIE-JOANNA oudt 76 overl. den 23 vau
oust 1749 in huwelycke geweest met me
JEAN-BAPTISTE MIGNOT overl. den 15 mey 1707 oudt
42 jaeren. MARIE-PIETERNELLE oudt 84 jaeren overl. den
14 april 1760 de drie audere jouck gestorven
Bidt voor hunnen zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr GHISLAIN DE HAENE, fils du sr JEAN, décédé le 13 septembre 1720, à l'âge de 83 ans, et de MARIE-CATHERINE BAELDE, fille du sr CHRÉTIEN, son épouse, décédée le 23 janvier 1691, à l'âge de 50 ans, et de leurs enfants, au nombre de sept, savoir : GHISLAIN, décédé célibataire, le 13 juin 1733, à l'âge de 64 ans; le sr
et m™ JACQUES, prêtre, décédé le , à l'âge de 52 ans ;
MARIE-JEANNE, décédée le 23 août 1749, à l'âge de 76 ans, épouse de me JEAN-BAPTISTE MIGNOT, décédé le 15 mai 1707, à l'âge de 42 ans; MARIE-PÉTRONILLE, décédée le 14 avril 1760, à l'âge de 84 ans, et trois enfants décédés en bas âge. Priez Dieu pour le repos de leur âme.
— 56 — Armoiries.
D. O M.
Tot gedachtenisse van d'hr in mre JACOBUS-ALBERTUS
SWYNGEDAUW fs CHRISTIAEN licentiat in de
medecine van Loven in Douay, overl. doctor
pensionnaris tot Corteryck den 9 7bre 1726 oudt
29 jaeren in van Joe MARIE-PIETERNELLE AERNOULT
fa MATHYS syne huyswrauwe overl. den
30 oust 1764 oudt 68 jaeren in van hunnen
joone JACOBUS-ROBERTUS gestoorven student
binnen dere stadt den 24 xbre 1740 oudt 18
jaeren als oork vau den eerw. hr in mre
JON-BAPte SWYNGEDAUW, bachelier in de
goedgeheertheydt overl. pastor van Reninjelst
den 29 mey 1736 oudt 34 jaeren.
Req. in pace.
TRADUCTION. — A la mémoire du sr et me JACQUES-ALBERT SWYNGEDAUW, fils de CHRÉTIEN, licencié en médecine des universités de Louvain et de Douay, décédé docteur pensionnaire de Courtrai, le 9 septembre 1726, à l'âge de 29 ans, et de MARIE-PÉTRONILLE AERNOULT, fille de MATHIEU, son épouse, décédée le 30 août 1764, à l'âge de 68 ans, et de leur fils JACQUES-ROBERT, décédé étudiant en cette ville, le 24 septembre 1740, âgé de 18 ans, et aussi de JEANBAPTISTE SWYNGEDAUW, bachelier en théologie, curé à Reningelst, où il est décédé le 29 mai 1736, à l'âge de 34 ans.
D. O. M.
Ci gisent sieur OLIVIER DEGHEWIET, doyen du corps des procureurs du baillage royal et siège
— 57 —
présidial de Flandres et Bailleul, décédé le
15 mai 1743, âgé de 76 ans, fils d'OLIVIER, vivant
crichouder de la ville et châtellenie de Furnes et
demelle MARIE-CATHERINE VAN LERBERGHE, son
épouse, décédée le 8 juillet 1710, âgée de 41 ans,
fille d'ARNOUT, vivant procureur au parlement
de Flandres, n'ayant laissé que demoiselle
MARIE-CONSTANCE-JOSEPHE DE GHEWIET, décédée le
7 xbre 1750, âgée de 38 ans, épouse du sr DOMINIQUEZACHARIE
DOMINIQUEZACHARIE bailly de la paroisse de
Steenwerck, Dampierre, etc., décédé le 29 xbre
1744, âgé de 36 ans, fs de JOSSE-DOMINIQUE,
vivant aussy bailly dudit lieu, et de demelle
MARGUERITE-JOSEPHE DE MAN, sa mère.
Req. in pace.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr PIETER GOBERT, filius
d'hr PIETER, in syne leven ontfanger van
de baronnie van Comene, greffier van de
prochie van Nieuwkercke ende overleden
greffier der stede en casselrie van Belle
den 13 mey 1698.
Bidt voor de ziele.
TRADUCTION. — Sépulture de me PIERRE GOBERT, fils de PIERRE, qui fut receveur de la baronnie de Comines et greffier de la commune de Neuve-Église, et qui mourut greffier de la ville et châtellenie de Bailleul, le 13 mai 1698. Priez pour le repos de son âme.
— 58 — Armoiries.
D. O. M.
In memoriam reverendi Dr PETRI COOLEN,
fs PETRI qui quondam vice pastor in Meteren
et curiae pastoralis ac beneficii St-Nicolai in
eadem ecclesia fundati descritori tandem post
varios casus sacelli St-Marise-Magdalenae in hoc
oppido siti oeconomus ac rector obit et hic
sepullus jacet anno 1712, die 17 junii aetatis suoe
65, ac domiellae sororis ejus MARLE-ANN,E COOLEN,
devotoe jesuitarum qui post plurima charitatis
officia necnon misericordioe opera piissime
obiit in stracele die 3 martii anno 1713
aetatis suae 60, et hic sepulta jacet ut aeterna
Resquiescant in pace, precare lector.
TRADUCTION. — A la mémoire de très honorable me PIERRE COOLEN 1, fils de PIERRE, ancien vicaire de Méteren, où il desservit sa cure paroissiale et le bénéfice de Saint-Nicolas fondé dans ladite église, et qui après avoir rempli plusieurs autres fonctions, mourut économe et recteur de la chapelle de Ste-Marie-Magdelaine en cette ville, le 17 juin 1712, à l'âge de 65 ans ; son corps repose ici, et de mademoiselle MARIE-ANNE COOLEN, sa soeur, fille dévote chez les jésuites, qui après une vie entièrement consacrée à la charité et aux bonnes oeuvres, mourut très pieusement à Strazeele, le 3 mars 1713, à l'âge de 60 ans, elle est enterrée ici. Que vos prières, pieux lecteur, leur procurent le repos éternel.
1 Pierre Coolen et Mane-Anne Coolen, frère et soeur, étaient les enfants de Pierre Coolen, natif d'Audruick ; il épousa, à Bailleul le 27 décembre 1616, Catherine Van de Walle, fille de François et de Catherine VrammoutDe ce mariage il eut un autre fils de nom Jean-Baptiste, décédé curé à Strazeele en 1728, à l'âge de 72 ans.
.— 59 — Armoiries usées.
D. O. M.
Sepulture van d'hr PHILIPS-FRANÇOIS AERNOULT,
fs d'hr PHILIPS in syne leven eerten bailliu ende daer
naer vooght der stede ende casselrie van Belle
overl. den 1709, ende van Joe ANNETHERESE
ANNETHERESE HAENE, fa d'hr ende mre FRANÇOIS
syne huyswrauwe
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de mre PHILIPPE-FRANÇOIS AERNOULT 1, fils de PHILIPPE, en son vivant bailly, puis
voué de la ville et châtellenie de Bailleul, décédé le
709, et de dame ANNE-THÉRÈSE DE HAENE, fille du sr et
FRANÇOIS, son épouse, décédée le
Priez pour les âmes.
Armoiries.
Sepulture van d'hr PIETER CAMERLYNCK fs sr
PIETER by CORNELIE BASESIS in syn leven greffier
van ambachte daer naer overl. schepen deser
stede den 25 julii 1727 oudt 65 jaeren, ende van
Joe MARIE-JOANNA COOLEN fa sr PIETER syne
eerste vrauwe overl. den 25 7bre 1715, oudt 57 jaeren
t'samen hebben geprocreert
negen kynderen te weten d'hr PIETER-IGNAES
bailliu van Ruyscheure overl. den 26 9bre 1730
getrauwt met PITERNELLE-THERESE VAN ACKERE,
1 Philippe-François AERNOULT succéda à Charles BOUWE et fut avoué de la ville de Bailleul en 1696 et 1697, son successeur fut Pierre de Coussemaker.
— 60 -
d'hr JAN-BAPte greffier van Noort Vieschaere overl. den
d'hr JACOBUS-ANTONIUS in s'conynck dienste
ende de ses andere jonck overleden
mitsgaders van Jof MARIE-GHELEINE LOTTEN
fa d'hr FRANÇOIS syne tweede huyswe overl.
den 19 8bre 1741 oudt 71 jaeren.
Req. in pace.
TRADUCTION.— Sépulture dem re PIERRE CAMERLYNCK 1, fils du sr PIERRE et de CORNÉLIE BASESIS, qui fut d'abord greffier de la châtellenie et qui mourut échevin de cette ville, le 27 juillet 1727, à l'âge de 65 ans, et de dame MARIEJEANNE COOLEN, fille de PIERRE, sa première épouse, décédée le 25 septembre 1715, à l'âge de 57 ans ; de ce mariage sont issus neuf enfants, savoir : PIERRE-IGNACE, bailly de Renescure, décédé le 26 novembre 1730, époux de PÉTRONILLE-THÉRÈSE VAN ACKERE ; JEAN-BAPTISTE,
1 Pierre Camerlynck fut greffier de Méteren, puis greffier de la châtellenie de Bailleul et fut échevin de ladite ville en 1716, 1717, 1724, 1725, 1726 et 1727. Il épousa Marie-Jeanne Coolen, fille de Pierre et de Catherine Van de Walle ; de ce mariage neuf enfants : 1° Marie-Joseph ; 2° PierreJoseph; 3° Marie-Magdelaine-Thérèse ; 4° et Marie-Jean-Baptiste, tous quatre morts en bas-âge ; 5° Pierre-Ignace, bailly de Renescure, puis licencié en droit et procureur du roi à la Motte-au-Bois, épousa : 1° Pétronille-Thérèse Van Ackere, fille de Jacques et de Pétronille-Thérèse Isembrandt, et 2° à Morbecque, le 25 février 1732, Philippine-FrançoiseLouise Lefebure dit de Lattre, fille d'Anselme et de Louise Van Sassen, veuve en premières noces de Dominique-Joseph-Top. Pierre Gamerlynck épousa en deuxièmes noces, à Bailleul, le 5 juillet 1718, Marie Philomène Lotten, fille do François et de Marie Liévekindt, veuve en premières noces de Jean-Baptiste Van der Heslle, fils de Jean-Baptiste et de Catherine Seraert, décédé le 3 décembre 1712.
La famille Camerlynck porte : d'argent, à un chevron de sable, accompagné en chef de deux lions de sable, et en pointe d'un ancre de même.
— 61 —
greffier de La Noortvieschaere, décédé le ; JACQUES
ANTOINE, au service de sa majesté, et six autres enfants décédés en bas âge, et de sa seconde épouse MARIE-GHISLAINE LOTTEN, fille de FRANÇOIS, qui mourut le 19 octobre 1741, âgée de 71 ans.
Armoiries.
Ci git CHARLES-LOUIS-APOLLIN BRIANSIAUX, escuier, fils de messire JEAN-LOUIS BRIANSIAUX seigneur de Milleville, chevalier de l'ordre du
roy, conseiller secrétaire de sa majesté,
maison couronne de France et de ses finances,
et de dame MARIE-JACQUELINE LOOTEN, natif
de Dunckerque, décédé le 30 mars 1767,
âgé de ... ans.
R. I. P.
Armoiries.
Ter gedachtenisse van d'hr en mre JACOBUSBALDUINUS-HYACINTHUS
JACOBUSBALDUINUS-HYACINTHUS DEN WALLE priester
overl. den 21 february 1731 ou 42 jaeren
Jof MARIE-PIETERNELLE VAN DEN WALLE in huwelyck
geweest met d'hr MATHEUS-FRANS CLEENEWERCK,
overl. den 8 junius 1751 oudt 62 jaeren,
Hr en mre JAN-BAPte VAN DEN WALLE priester
overl. den 9 xbre 1745 oudt 53 jaeren d'hr JOSEPHVEDASTUS
JOSEPHVEDASTUS DEN WALLE ongetrauwt gestorven
den 17 xbre 1745 oudt 52 jaeren. D'hr en mre
FRANCISCUS-DOMINICUS VAN DEN WALLE licentiat
in beyde de rechten ongetrauwt gestorven
den 6 juni 1742 oudt 52 jaeren Joe MARIEANNE-PACIFIQUE VAN DEN WALLE in huwelycke geweest met d'hr en mre IGNATIUS-JACOBUS BEHAGHEL eersten raedt pensionnaris en greffier daer naer
voogt deser stadt den welcken overleden is
den 8 julius 1775 oudt 79 jaeren. Jof MARIETHERESE
MARIETHERESE DEN WALLE in huwelyck geweest
met dr en mre PETRUS-PHILIPPUS-LUDOVICUS
VAN DEN WALLE licentiat in beyde de rechten
zonder kynderen gestorven den 29 marte 1743
oudt 43 jaeren, Jo. MARIE-ISABELLE VAN DEN WALLE
ongetrauwt gestorven den 1 oust 1745 oudt 43
jaeren, CHARLES-IGNATIUS VAN DEN WALLE ptre
capucin genamt pater JACOBUS overl. den
8 juliy 1740 oudt 37 jaeren, d'hr NICOLAUSLEONARDUS
NICOLAUSLEONARDUS DEN WALLE ongetrauwt gestorven
den 8 february 1738 oudt 33 jaeren al
kynderen van d'hr JACOBUS-CHRISTIAIN VAN DEN
WALLE by Joe ANNE-MARIE CLEENEWERCK.
Req. in pace.
TRADUCTION. — A la mémoire du sr et mre JACQUESBAUDOUIN-HYACINTHE VAN DE WALLE, prêtre, décédé le 21 février 1731, à l'âge de 42 ans ; de demoiselle MARIEPÉTRONILLE VAN DE WALLE, épouse de mr MATHIEUFRANÇOIS CLEENEWERCK, décédée le 8 juin 1751, âgée de 62 ans ; du sr et me JEAN-BAPTISTE VAN DE WALLE, prêtre, décédé le 9 décembre 1745, âgé de 53 ans ; de JOSEPHVAAST VAN DE WALLE (apaiseur), décédé célibataire, le 17 décembre 1745, âgé de 52 ans; du sr et me FRANÇOISDOMINIQUE VAN DE WALLE, licencié en droit, décédé célibataire le 6 juin 1742, âgé de 52 ans; de demoiselle MARIE-ANNE-PACIFIQUE VAN DE WALLE, épouse du sr et
— 63 —
me IGNACE-JACQUES BEHAGHEL, premier conseiller, pensionnaire, puis avoué de la ville de Bailleul le 8 novembre 1751, [en remplacement de mr EUGÈNE-JOSEPH DE COUSSEMAKER] (et subdélégué de l'intendant), décédé le 7 juillet 1775, fonctions qu'il exerça sans interruption jusqu'à son décès 1775; demoiselle MARIE-THÉRÈSE VAN DE WALLE, épouse du sr et me PIERRE-PHILIPPE-LOUIS VAN DE WALLE, licencié en droit, laquelle est décédée, sans postérité, le 29 mars 1743, âgée de 43 ans ; demoiselle MARIEISABELLE VAN DE WALLE, décédée célibataire, le 1er août 1745, âgée de 43 ans; CHARLES-IGNACE VAN DE WALLE, capucin sous le nom de P. JACQUES, décédé le 8 juillet 1740, âgé de 37 ans; mr NICOLAS-LÉONARD VAN DE WALLE, décédé célibataire, le 8 février 1738, âgé de 33 ans. Tous enfants de JACQUES-CHRISTIAN VAN DE WALLE (greffier de l'orphelinat de Bailleul), et de dame ANNE-MARIE CLEENEWERCK.
D. O. M.
Sepulture van d'hr JAN VAN COSTENOBLE fs
d'hr MATHEUS schepen t'synen toere der
heerlyckkede van proosdie deser stede van
Belle overl. den 12 maerte 1713 oudt 70 jaer
en van syne huyswrauwe Joe MARIEJOANNA RYCKEVAERT fa d'hr FRANÇOIS overl.
den 11 maerte 1729 oudt 76 jaeren t'samen
geprocreert twe kynderen te weten d'hr en mre
AERNOUT in syne leven pastoor van Crochte overl.
den 17 maerte 1728 oudt 38 jaeren mitsgaders
Joe MARIE-JOANNA overl. den 29 juliy 1738 oudt
44 jaeren in hauwelycke geweest met d'hr JACQUES
WOUSSEN fus d'hr MICHAEL in syn leven, greffier
— 64 —
van Niepkercke, Oosthore, Warnave etc. t'synen
toere eene van de vyf mannen deser casselerie
overl. den ... 9bre 1729.
Bidt Godt voor hunne zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de mre VAN COSTENOBLE, fils de MATHIEU, à son tour échevin de la noble prévôté (de St-Donat), en cette ville, décédé le 12 mars 1713, âgé de 70 ans, et de son épouse MARIE-JEANNE RYCKEVAERT, fille de FRANÇOIS, décédée le 11 mars 1729, âgée de 76 ans, et de leurs deux enfants : sr et mre AERNOULT, curé de Crochte, décédé le 17 mars 1728, âgé de 38 ans, et de demoiselle MARIE-JEANNE, décédée le 29 juillet 1738, âgée de 44 ans, épouse de me JACQUES WOUSSEN, fils de MICHEL, greffier de Nieppe des seigneuries d'Oosthove, Warnave, etc., à son tour un des cinq notables de la châtellenie de Bailleul, décédé le.... novembre 1729. Priez Dieu pour leur âme.
D. O. M.
Graf van d'hr en mre JOANNES-BAPte VAN MERRIS priester ende pauselycken syndick der eerw. P. P.
capucinen deser stede overl. den 13 junii 1750
oudt 50 jaeren, geprocreert by d'hr FRANCISCUS
MARTINUS bailliu der prochie van Berthen
ende Joe MARIE-JOANNA HELLINCK, ende van Je MARIAANNA-PETRONILLA
MARIAANNA-PETRONILLA suster, oock syndick
der selve Eerw. P. P., overl. den 20 xbre 1756 oudt
69 jaeren, voor hun syn wegh der eeuwigheydt
ingegaen hunne andere broeders ende susters
FRANSCISCUS onbejarigh gestorven tot Berthen
MARIA-ISABELLA-FRANCISCA religieusie benedictine
tot Poperinge, overl. den 7 augus 1710 oudt 21 jaeren,
— 65 —
MARIA- FRANSCISCA religieusie capucinesse
tot Berghen St Winnoc, overl. den 8 januarius
1717 oudt 26 jaeren, JOAN-FRANSCISCUS overl. tot
Berthen den 21 9bre 1716 oudt 22 jaeren
d'hr en mre MICHEL-JOSEPH advocaet ende
bailliu van Berthen al daer, overl. den 15
april 1736 hebbende in huwelycke geweest
met MARIA-CATHARINA VANDERMEERSCH,
overl. den 3 juni 1776 oudt 75 jaeren gewonnen
vier soonen : MICHAEL-ALBERT-JOSEPH,
JOANNES-BAPte, PETRUS-TIBERIUS-IGNATIUS,
FRANS.-XAV.-LUDOVICUS-IGNATIUS overl. binnen
dese stadt den 9 february 1722 oudt 18 jaeren.
Let Leser wel,
Ten is geen speel
Der stomme graven spreckenmal
Wat dat van u haest wesen sal.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de sr et mre JEAN-BAPTISTE
VAN MERRIS, prêtre et du couvent des
pères capucins en cette ville, décédé le 13 juin 1750, âgé de 50 ans, fils de mre FRANÇOIS-MARTIN, bailly de la paroisse de Berthen (et de la seigneurie de Vleninchove), et de dame MARIE-JEANNE HELLINCK, et de demoiselle MARIE-ANNEPÉTRONILLE,
MARIE-ANNEPÉTRONILLE, soeur décédée le
décembre 1756, âgée de 69 ans. Lequel l'a précédé dans le chemin de l'éternité. Ses frères et soeurs furent : FRANÇOIS, décédé en bas-âge, à Berthen (il était né le 8 février 1687) ; MARIE-ISABELLE-FRANÇOISE, religieuse bénédictine à Poperinghe, où elle est décédée le 7 août 1710, âgée de 21 ans ; MARIE-FRANÇOISE, religieuse capucine à Bergues-St-Winoc, décédée le 8 janvier 1717, âgée de 26 ans; JEAN-FRANÇOIS,
— 66 —
décédé à Berthen, le 21 novembre 1716, âgé de 22 ans ; sr et m" MICHEL-JOSEPH, avocat et bailly de Berthen, y décédé le 15 avril 1736, lequel épousa MARIE-CATHERINE VANDERMEERSCH (fille de PIERRE-FRANÇOIS et de MARIE-CATHERINE BEHAGHEL), décédée le 3 juin 1776, âgée de 75 ans ; de ce mariage quatre fils : MICHEL-ALBERT-JOSEPH (conseiller au baillage royal et siége présidial de Flandre, à Bailleul, qui épousa MARIE-ANNE-THÉRÈSE BEHAGHEL) ; JEAN-BAPTISTE, prêtre ; PIERRE-TIBÈRE-IGNACE (qui épousa, le 5 juin 1769, ALDEGONDE-ISABELLE RUCKEBUSCH) ; IGNACE-FRANÇOIS-XAVIER (né à Berthen, le 5 août 1736, décédé à Bailleul, le 11 décembre 1804 ; épousa, le 29 juin 1772, MARIE-ANNE-CAROLINE BIESWAL, décédée le 30 octobre 1815), et LOUIS-IGNACE, décédé à Bailleul, le 9 février 1722, âgé de 18 ans.
D. O. M.
Sepulture van sr JACQUES VAN COSTENOBLE fs JAN overl. den 3 mey 1700 oudt 52 jaeren ende van Joe CATHERINE DE CAESTEKER fa FRANÇOIS syne huyswrauwe overl. den 1 junii 1727 oudt 75 jaeren t'samen geprocreert 12 kynderen te weten MARIE-JOANNA gestorven jonge dochter den 28 xbre 1694 oudt 18 jaeren. JAN over. den 25 xbre 1746 oudt 70 jaeren. MARIE-JENNE overl. den 22 januarii 1762 oudt 84 jaeren. MARIECATHERINE overl. den 22 april 1761 oudt 80 jaeren. MARIE-PIETERNELLE overl. den 7 maerte 1764 oudt 81 jaeren. MARIE-ANNE overl. den 5 8bre 1733 oudt 45 jaeren. JACOBUS overl. den 31 oust 1720 oudt
32 jaeren. ALBERTUS overl. den...
MARIE-THERESE overl. den 6 marte
— 67 —
1776 oudt 70 jaeren, mitsgaders hunne drie
andere kynderen jonck gestorven.
Bidt Godt voor hunne zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de sr JACQUES VAN COSTENOBLE, fils de JEAN, décédé le 3 mai 1700, âgé de 52 ans, et de CATHERINE DE CAESTEKER, fille de FRANÇOIS, son épouse, décédée le 1er juin 1727, âgée de 75 ans, qui ont procréé 12 enfants, savoir : MARIE-JEANNE, décédée célibataire le 28 décembre 1694, âgée de 18 ans ; JEAN, décédé le 25 décembre 1746, âgé de 70 ans ; MARIE-JEANNE, décédée le 22 janvier 1762, âgée de 84 ans; MARIE-CATHERINE, décédée le 22 avril 1761, âgée de 80 ans; MARIE-PÉTRONILLE, décédée le 7 mars 1764, âgée de 81 ans; MARIE-ANNE, décédée le 5 octobre 1733, âgée de 45 ans ; JACQUES, décédé
le 31 août 1720, âgé de 32 ans ; ALBERT, décédé le ;
MARIE-THÉRÈSE, décédée le 6 mars 1766, âgée de 70 ans. Ainsi que trois autres enfants décédés en bas âge. Priez Dieu pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van d'hr jOAnes-BAPte COORNE fs
PIETER schepen deser stede overl. den 8 7bre 1737
oudt 50 jaer in houwelyck met JOANNA-THERESE
QUIDT fa MATHEUS overl. den 16 mey 1767 oudt
72 jaeren t'samen gewoonen 7 kynderen te
weten, DOMINICUS-JOSEPHUS raed paisierder
t'synen toere overl. den 15 junii 1777 oudt 55
jaeren. JOANNES-BAPte schepen overl. den
1 marte 1764 oudt 39 jaeren, den Eerwerdigen.
hre BENEDICTUS-ANTONIUS priester overl.
— 68 —
den 21 7bre 1761 oudt 34 jaeren. Jof MARIEJOANNA-JOSEPHINE
MARIEJOANNA-JOSEPHINE den
de andere drie onderjaerighe gestoorven. R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de mr JEAN - BAPTISTE COORNE 1, fils de PIERRE, échevin de cette ville, décédé le 8 septembre 1733, âgé de 50 ans, époux de JEANNE-THÉRÈSE QUIDT, fille de MATHIEU, décédée le 16 mai 1767, âgée de 72 ans, et de leurs sept enfants : DOMINIQUE-JOSEPH, à son tour apaiseur de cette ville, décédé le 15 juin 1777, âgé de 55 ans ; JEAN-BAPTISTE, échevin, décédé le 1er mars 1764, âgé de 39 ans ; R. P. BENOIT-ANTOINE, prêtre, décédé le 21 septembre 1761, âgé de 34 ans ; demoiselle MARIEJEANNE-JOSÉPHINE, décédée le Les trois
autres enfants sont décédés en bas âge.
D. O. M.
Sepulture van d'hr JACOBUS SCHERRIER fs d'hr
FRANÇOIS schepen deser stede overl. den 2 junii
1698 oudt 65 jaeren ende van syne huyswrauwe
Joe NICOLE VAN ACKER fa sr PHILIPPE overl. den
4 8bre 1728 oud 73 jaeren t'samen geprocreert
thien kynderen den eerwd heer ende mre JABOBUS
pastoor van Sf-MARIA-CAPPEL overl. den 23 junii
1731 oudt 55 jaeren. Jof. MARIE-PIETERNELLE
overl. den 11 8bre 1767 oudt 89 jaeren in
1 Jean-Baptiste Coorne père fut échevin en 1729, 30, 31, 32 et 1733 ; il fut remplacé par Cyssau. Son fils Jean-Baptiste lut échevin de ladite ville de 1758 à 1763.
— 69 -
houwelycke geweert met sr ALBERTUS-WINNOCUS
VANDERMEERSCH fs d'hr FRANS. overleden den 25
8bre 1718 oudt 36 jaeren, den Eerw.
Hr ende mre LUDOVICUS priester overleden den 25
februarii 1745 oudt 63 jaeren. Jof. ANNE-MARIE
overl. den 26 julii 1772 oudt 86 jaeren in houwelycke geweest met d'hr CHARLES-IGNATIUS
VANDERMEERSCH fs sr JEAN overl. schepen
den 4 8bre 1747 oudt 63 jaeren ende ses andere
onbejaerighe gestorven.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de mr JACOB SCHERRIER 1, fils de mr FRANÇOIS, échevin de cette ville, décédé le 2 juin 1698, âgé de 65 ans, et de son épouse dame NICOLE VAN ACKER, fille de PHILIPPE, décédée le 4 octobre 1728, âgée de 73 ans, et de leurs dix enfants : R. P. JACQUES, curé de Ste-Marie-Cappel, décédé le 23 juin 1731, âgé de 55 ans; demoiselle MARIE-PÉTRONILLE, décédée le 11 octobre 1767, âgée de 89 ans, épouse du sr ALBERT-WINOC VANDERMEERSCH 2, fils de mr FRANÇOIS, décédé le 25 octobre 1718, âgé de 36 ans; R. P. Louis, prêtre, décédé le 15 février 1745, âgé de 63 ans; demoiselle ANNE-MARIE, décédée le 26 juillet 1772, âgée de 86 ans; épouse de mr CHARLES-IGNACE VANDERMEERSCH 3, fils de JEAN, décédé échevin de cette ville, le 4 octobre 1747, âgé de 63 ans, et six autres enfants décédés en bas âge.
1 Jacques Scherrier fut échevin en 1688, 1689, 1697 et 1698.
2 Albert-Winoc Vander Meersch fut échevin en 1731, 32, 33, 1734, 1752, 53, 1754, 1758, 59 et 1760.
3 Charles-Ignace Vander Meersch fut échevin de Bailleul de 1737 à 1747.
— 70 —
D. O. M.
Sepulture van d'hr JOANNES DE VRIERE fs Sr
GUILLIELMUS in syne leven voorschepen van
desen ambachte van Belle overl. den 19 oust 1748
oudt 87 jaeren ende van Jof JACOBA DE PUIDT fa d'hr
PIETER syne huyswrauwe overl. den 2 maerte 1733
oudt 66 jaeren hebben t'samen geprocreert
vier kynderen te weten d'hr GUILLIELMUS
Jof. MARIE-JEANNE in huwelycke met d'hr
FRANCISCUS-JOANNES HENNEMAN overl. den 27 jui 1782 oudt
... jaeren, Joe MARIE-JACOBA jonge dochter overl.
den 1n 7bre 1719 oudt 16 jaeren, d'hr JEAN-BAPte
overl. tot St-Omaers den 15 february 1741 oudt
36 jaeren.
Bemerckt hier mensch wat dat ick ben
Gy weet wat dat ick ben geweest ;
Peyst wie u syt u selven ken
Lach stof, ô heer, ontfanck den quest.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de m' JEAN DE VRIERE, fils de sr GUILLAUME (et de JACQUEMINE DE RAEDT), échevin de la châtellenie de Bailleul, décédé le 19 août 1748, âgé de 86 ans, et de dame JACOBE DE PUIDT , son épouse, fille de PIERRE (et de JACQUELINE RABAUT), décédée le 2 mars 1733, âgée de 66 ans, et de leurs quatre enfants : GUILLAUME (qui épousa à Bailleul, le 24 avril 1737, MARIETHÉRÈSE SYCX, décédée à Bailleul, le 23 mai 1753; demoiselle MARIE-JEANNE, mariée à JEAN-FRANÇOIS HENNEMAN (natif d'Eecke, greffier à Westoutre, où il est décédé le
27 juin 1782), âgé de ; demoiselle MARIE-JACOBE,
décédée célibataire, le 1er septembre 1719, âgée de 16 ans; JEAN-BAPTISTE, décédé à St-Omer, le 15 février 1741, âgé de 36 ans. (Il avait épousé MARIE-BRIGITTE LAMBRECHT, sans postérité.)
— 71 —
Armoiries.
Tot gedachtenisse van d'hr en mre LouisCORNELIS
LouisCORNELIS fs d'hr Louis by Joe PETRONILLE
DUMOULIN advt overl. tot Hazetrouck den 10 9bre
1700 oudt 66 jaeren in houwelyck met Joe
CATHERINE BASTYNCK fa d'hr JACQUES by Joe
JACOBA REBAUT overl. den X april 1782 oudt 82
jaeren, die t'samen hebben gewonen twe
kynderen, Joe MARIE-PETRONILLE religieuse in de
abdye van Byloken tot Gand overl. den 27 7ber
1694 oud 33 jaeren, d'hr en mre LOUIS-CORNELIS
adv 1 greffier en eersten raedt pensionnaris deser stede overl. den 9 8bre 1709 oudt 45 jaeren
in hauwelyck met Jof MARIE-JOANNA TOP fa
d'hr CAROLUS by Joe MARIE-JEANNE ELLEBODE
overl. den 6 8bre 1714 oudt 48 jaeren die t'samen
hebben gewoonen 7 kynderen 4 jonck gestoorven
Joe MARIE-CATHERINE-JACOBA overl. den 28 maerte
1780 oudt 87 jaeren in houwelyck met d'her
en mre CAROLUS-OGIDIUS-IGNATIUS DE TURCK
fs d'hr CAROLUS-JIERONIMUS by Joe MARIEPETRONILLE
MARIEPETRONILLE adt overl. den 21 januariy
1734 oudt 57 jaeren dei t'samen hebben
gewoonen vyf dochters : Jof. CATHERINEPETRONELLE-JOSEPHA
CATHERINEPETRONELLE-JOSEPHA
Jof. JOSEPHA-JOANNA
Jof MARIE-THERESE-CAROLA overl. den 31 janv. 1778 oudt 52 jaeren, Jof. MARIE-LOUISE-CORNELIA
overl Jof. JOANNA-THERESIAIRENE
JOANNA-THERESIAIRENE Jof. JOANNA-CLARA
joncke dochter overl. den 16 janv. 1758 oudt 60
— 72 —
jaeren tot Poperinge, Joe MARIE-ANNE-THERESE
overl. den 3 mey 1733 oudt 33 jaer in houwelyck
met d'hr en mre BENEDICTUS BIESWAL fs d'hr NICOLAS
by Joe SUZANNE-FRANÇOISE VRAMMOUT adt overl. den 6 juni 1730
oudt 48 jaeren die t'samen hebben gewoonen
twe soonen d'hr en mre BENEDICTUS-NICOLAUSLUDOVICUS
BENEDICTUS-NICOLAUSLUDOVICUS overl oud ... jaeren,
d'hr en mre CAROLUS-AUGUSTENUS-JOSEPH advt overleden
R. I. P.
TRADUCTION. — A la mémoire du sr et me LOUIS-CORNIL COLPAERT 1, fils de me Louis et de dame PÉTRONILLE DUMOULIN, avocat, décédé à Hazebrouck, le 10 novembre 1700, âgé de 66 ans, époux de dame CATHERINE BASTYNCK, fille de me JACQUES et de JACOBE RIBAUT, décédée le 10 avril et de leurs deux enfants : demoiselle MARIEPÉTRONILLE, religieuse à l'abbaye de la Biloque à Gand, décédée le 27 septembre 1694, âgée de 33 ans, et me LouisCORNIL, avocat, greffier et premier conseiller pensionnaire de cette ville, décédé le 9 octobre 1709, âgé de 45 ans, époux de dame MARIE-JEANNE TOP, fille de CHARLES et de MARIEJEANNE ELLEBODE, décédée le 6 octobre 1714, âgée de 48 ans, et de leurs sept enfants, dont quatre sont décédés en bas âge : demoiselle MARIE-CATHERINE-JACOBE, décédée le 28 mars 1780, âgée de 87 ans, épouse de me CHARLESAEGIDE-IGNACE DE TURCK, fils de me CHARLES-JÉROME et de dame MARIE-PÉTRONILLE FLOOR, avocat, décédé le 21 janvier 1734, âgé de 57 ans ; de ce mariage cinq filles : CATHERINE-PÉTRONILLE-JOSÈPHE, décédée le
1 La famille Colpaert portait : d'or, à une fasce de gueules, chargée de trois sautoirs alaisés d'or, accompagné de trois roses de gueules, boutonnées d'or et quintefeuillées de sinople.
— 73 —
demoiselle JOSÈPHE-JEANNE, décédée MARIETHÉRÈSE-CAROLINE, décédée le 31 janvier 1778, âgée de 52
ans ; demoiselle MARIE-LOUISE-CORNÉLIE, décédée
demoiselle JEANNE-THÉRÈSE-IRÈNE, décédée
demoiselle JEANNE-CLAIRE, célibataire, décédée le 16 janv. 1758 (à Poperinghe), âgée de 60 ans ; demoiselle MARIEANNE-THÉRÈSE, décédée le 3 mai 1733, âgée de 33 ans, épouse du sr et me BENOIT BIESWAL (avocat, échevin de la ville de Bailleul, et veuf en premières noces de MARIEANNE DE WOLF, décédée sans postérité à Anvers, le 24 janvier 1723), fils de me NICOLAS et de dame SUZANNEFRANÇOISE VRAMMOUT, décédé le 6 juin 1730, âgé de 48 ans, et de leurs deux enfants : sr et me BENOIT-NICOLASLOUIS, avocat au parlement de Flandre (qui épousa : 1° à Bergues en 1753, ISABELLE-THÉRÈSE LEFEBVRE, et 2° à Bourbourg 1768, JEANNE-LOUISE-BERNARDINE DAETEN), décédé le 13 octobre 1790, âgé de 65 ans, et CHARLESAUGUSTIN-JOSEPH, avocat (qui épousa, à Poperinghe en 1755, JEANNE-JOSÉPHINE DE VOS), décédée le 25 avril 1803, âgé de 76 ans).
Armoiries.
D. O. M.
Tot gedachtenisse van d'hr en mre BENEDICTUS
BIESWAL fs d'hr NICOLAUS by SUZANNE VRAMMOUT
advt overl. den 6 junii 1730 oudt 48
jaeren in hauwelycke met Joe MARIE-ANNETHERESE
MARIE-ANNETHERESE fa d'hr en mr Louis-CORNELIS
by Joe MARIE-JOANNA TOP overl. den 3 mey
1733 oudt 33 jaeren die t'samen hebben gewoonen
twe soonen d'hr en mre BENEDICTUS-NICOLAUSLUDOVICUS
BENEDICTUS-NICOLAUSLUDOVICUS overl. den 13 8bre 1790 oudt 65 jaeren,
— 74 —
d'hr en mre CAROLUS-AUGUSTINUS-JOSEPH
advt overl. den 25 april 1803 oudt 76 jaeren.
R. I. P.
TRADUCTION. — A la mémoire de sr et mre BENOIT BIESWAL 1, fils de me NICOLAS et de SUZANNE VRAMMOUT, avocat, décédé le 6 juin 1730, âgé de 48 ans, époux de dame MARIE-ANNE-THÉRÈSE COLPAERT, fille de sr et me LOUIS-CORNIL et de dame MARIE-JEANNE TOP, décédée le 3 mai 1733, âgée de 33 ans, et de leurs enfants : BENOITNICOLAS-LOUIS, avocat, décédé le 13 octobre 1790, âgé de 65 ans, et de sr et me CHARLES-AUGUSTIN-JOSEPH, avocat, décédé le 25 avril 1803, âgé de 76 ans.
D. O. M.
Sepulture van d'hr PIETER BEAUSAERT fs d'hr
PIETER overl. den 5 maerte 1678 oudt 76
jaeren en van Joe MARIE MINNE fi d'hr
WALRAN syne huyswrauwe, overl. den ... Xbre
1654 oudt 57 jaeren en van hunne haergevolgdende
dochters : Joe ANNA overl. den 8 junius
1699 oudt 72 jaeren, Joe MARIE overl. den
. .. februariy 1716 oudt 86 jaeren alle beyde
geesflelicke dochters, Joe JACOBA wedre van
d'hr FRANÇOIS ISEMBRANDT t'synen tyde vooght
deser stede overl. den 3 7bre 1708 oudt
67 jaeren eyndelynge, Joe LOUISE jonge
dochter overl. den 14 maerte 1713 oudt 76 jaer.
Onder weele andere Goodt vruchtige
1 La famille Bieswal porte ; d'argent, à trois merlettes de sable, au chef d'azur,
— 75 —
donatien hebben sy gefondert alle wecke
eene messe van requim tot inder eeuwigheydt
voor hunne zielen ten laste van den armen
deser stede.
Dat sy in de vrede zusten.
TRADUCTION.— Sépulture du sr et me PIERRE BEAUSART, fils de mr PIERRE, décédé le 5 mars 1678, âgé de 76 ans, et de dame MARIE MINNE, fille de me WALRAN, son épouse, décédée le... décembre 1654, âgée de 57 ans, et de leurs filles survivantes : demoiselle ANNE, décédée le 8 juin 1699,
âgée de 72 ans; demoiselle MARIE, décédée février
1716, âgée de 86 ans, toutes deux filles dévotes ; demoiselle JACQUELINE , veuve de mr FRANÇOIS ISEMBRANDT 1, décédé le 3 septembre 1708, âgé de 67 ans, et enfin de demoiselle LOUISE, décédée le 14 mars 1713, âgée de 76 ans.
T. M. E. G.
En tot gedachtenisse van d'hr Jois JOSEPH THERY
overl. greffier van de proosdie van St-Donaes
veffens dese stede den 4 maerte 1761 oudt 57 jaeren,
et van Joe MARY-GENOVEVA BEHAGHEL syne
huysvrauwe overl. den 15 8bre 1764 oudt 58 jaeren,
jaer die t'samen voorsgebracht hebben 13
kynderen te weten d'hr en mre JOANNES-JOSEPHMATHEUS
JOANNES-JOSEPHMATHEUS overl
Joe MARIE-GENOVEVA-JOANNA-THERESIA overl. den
1 François Isembrandt fut premier échevin de Bailleul en 1663, puis avoué en 1663, 64, 65 et 1666.
— 76 —
in hauwelycke met d'hr PIETER-JACOBUS
DE CAMP overl
d'hr PIETER-IGNATIUS overl. den
Joe MARIE-JOSEPHINE-BENEDICTU overl
D'hr en mre JACOBUS-CAROLUS priester
overl. den 10 april 1777 oudt 36 jaer
cappelaen tot Burburg den tydt van
8 jaeren, d'hr FELIX-LEONARD-JOSEPH overl.
den in houwelycke
met Joe REINE-THERESE VAN ARIEN fa sr MATHEUS
overl. den 14 april 1776 t'samen geprocreert
een dochter AMELY jonck overl. en in twe
hauwelycke met Jor BERNARD-CHARLES VAN
BAMBEKE fa d'hr CHARLES wede van d'hr CHARLESFRANS.
CHARLESFRANS. t'samen geprocreert een
dochter BERNAR-AMELY overl. den .
de seven andere jonck gestoorven Godt guft hunne zielen vrede.
TRADUCTION. — A la plus grande gloire de Dieu et à la mémoire de mr JOSEPH THERY, décédé greffier de la prévôté de St-Donat, située près de la ville de Bailleul, le 4 mars 1761, âgé de 57 ans et de dame MARIE-GENEVIÈVE BEHAGHEL (fille de MATHIEU-HENRI et de JEANNE POUPART), son épouse, décédée le 15 octobre 1764, âgée de 58 ans, et de leurs treize enfants : sr et mre JEAN-JOSEPHMATHIEU, avocat, décédé ; demoiselle MARIEGENEVIÈVE-JEANNE-THÉRÈSE, décédée le , épouse
de mr PIERRE-JACQUES DE CAMP, décédé le
mr PIERRE-IGNACE, décédé le ; demoiselle MARIEJOSÉPHINE-BENOITE,
MARIEJOSÉPHINE-BENOITE, ; s' et me JACQUESCHARLES, prêtre, décédé le 10 avril 1777, âgé de 36 ans, vicaire à Bourbourg pendant huit ans ; mr FÉLIX-LÉONARD-
— 77 —
JOSEPH, décédé le , époux de dame REINE-THÉRÈSE
VAN ARIEN, fille de MATHIEU, décédée le 14 avril 1776, dont une fille de nom AMÉDÉE, décédée en bas âge.
Sepulture van d'hr CORNELIS GRUSON ende
JACQUEMINE VERLIE syne huyswrauwe
hier ligh die derligh jaeren huft d'arst
plaets beseten.
Van t'ambacht en aldaer lofwerdigh
hem gegueten
sy wrauw en by die schem te gaen ayt
s'werrets haven
en eiggen met hun tween in eenen
put begraeven.
Beyde overl. den 21 9bre 1605.
Bidt voor hunne zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de mr CORNIL GRUSON et de son épouse JACQUEMINE VERLIE. Pendant trente ans il fut pauvriseur de l'ambacht de cette ville et s'en acquitta avec le plus grand honneur ; son épouse
Ils sont enterrés tous deux dans cette fosse, ils moururent le 21 novembre 1605. Priez pour eux.
D. O. M.
Sepulture van sr HUBRECHT FLAHAUT fs
ROBERT coopman van wyn bennen deser
stede overl. den 18 8bre 1743 oudt 72 jaeren
en van MARIE-THERESE LEDIEN fa NICOLAUS
syne huyswrauwe overl. den 2 8bre 1744
— 78 —
oudt 67 jaeren de welesken t'samen
geprocreert hebben 9 kynderen te weten
HUBRECHT-ALBERTUS overl. den 4 aoust 1784
oudt ... jaeren.
Sr PHILIPPUS-MAURITUIS overl
Joe MARIE-THERESE overl. den 19 8bre 1743 oudt
38 jaeren.
Joe MARIE-CATHERINE overl. den 6 9bre 1751 oudt
37 jaeren, de vyf andere onbejaerighe
gestorven.
Bidt Godt voor de zielen
TRADUCTION. — Sépulture de sr HUBERT FLAHAULT, fils de ROBERT, négociant en vins en cette ville, décédé le 21 octobre 1743, âgé de 72 ans, et de MARIE-THÉRÈSE LEDIEN, fille de NICOLAS, son épouse, décédée le 2 octobre 1744, âgée de 67 ans, et de leurs neuf enfants : HUBERTALBERT 1, décédé le 4 août 1784, âgé de ans ; PHILIPPEMAURICE 2, décédé le. ; demoiselle MARIETHÉRÈSE 3, décédée le 19 octobre 1743, âgée de 28 ans ; demoiselle MARIE-CATHERINE 4, décédée le 6 novembre 1751, âgée de 37 ans, et de cinq autres enfants décédés en bas âge.
Dans le Choeur de Saint-Nicolas
D. O. M.
Sub hoc marmore quiescit Revus
admodum dominus FERDINANDUS-JOSEPHUS
1 Hubert-Albert Flahault avait épousé Marie-Jeanne Laurens ou LauWerens, fut échevin de Bailleul en 1775 et 1776.
2 Philippe-Maurice épousa M sans postérité.
8 Marie-Thérèse avait épousé Pierre-Joseph Cauwelier, né à Bailleul, le 23 août 1698.
4 Marie-Catherine avait épousé Charles-Joseph Ceghin, d'Estaires.
— 79 —
DE PUDT primum pastor Dixmudi
per quatuordecim annos vigilantissimus,
dein via concursus pastor civitatis
Belliolani qui in defesso labore
decanus christianissimus factus
obiit 7 xbre 1759 aetatis 55 annorum
precare lector ut
TRADUCTION. — Sous ce marbre repose R.-FERDINANDJOSEPH DE PUDT, qui fut d'abord curé à Dixmude pendant
quatorze années, puis curé de Bailleul Il fut promu
à la dignité de doyen de chrétienté et mourut le 7 décembre 1759, à l'âge de 55 ans. Lecteur priez
Armoiries usées.
D. O. M.
Sepulture van d'hr en mre PIETER-IGNATIUS BIESWAL fs d'hr en mre CHARLES licentiat in
beyde de rechten vooght t'synen toere deser stede overl. den 23 7bre 1691 en van Joe MARIAANNE VELLE fa d'hr en mre GILLIS syne huyswrauwe overl. den 13 9bre 1726 oudt wesende 77 jaeren mitsgaders van d'hr ende mre FRANS.-IGNATIUS BIESWAL priester hunne soone overl. den 9 7bre 1726 oudt wesende 49 jaeren. Godt geeft hunne zielen de eeuwige ruste.
1 M. de Pudt succéda à M. Cailliau, voir le Cameracum christianum, page 442.
— 80 —
TRADUCTION. — Sépulture de sr et mre PIERRE-IGNACE BIESWAL, fils du sr et Me CHARLES (et de JACQUEMINE DE COUSSEMAKER), licencié en droit et à son tour avoué de la ville de Bailleul, y décédé le 23 septembre 1694, et de dame MARIE-ANNE VELLE, fille de me GILLIS (et d'ANNE DE CLERCQ), son épouse, décédée le 13 novembre 1726, âgée de 77 ans, et de sr et mre FRANÇOIS-IGNACE BIESWAL, prêtre, leur fils, décédé le 9 septembre 1726, âgé de 49 ans. Que Dieu daigne leur accorder le bonheur éternel.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van NICOLAS BIESWAL fs d'hr en mre
CHARLES oudt 83 jaeren overl. den 29 8bre 1728
en van J° SUSSANNE-FRANÇOISE VRAMMOUT
fa d'hr THOMAS syne huysvrauwe overl. den
6 januarii getrauwt 41 jaeren ende van
d'hr en mre NICOLAS-JOANNES-CHARLES hunnen
ousten soone priester en licentiat in beyde
de rechten overl. den 20 7bre 1703 oudt 28
jaeren en van d'hr PIETER-ANTONIUS hunnen
soone overl. den 27 9bre 1720 oudt 29 jaeren.
R. I. P.
1 Pierre-Ignace Bieswal succéda à Philippe-François Aernout et fu avoué de Bailleul en 1673, il avait été primitivement échevin en 1669, 70 et 71, apaiseur en 1666, 67 et 1868. De ce mariage treize enfants : FrançoisIgnace, ci-dessus mentionné, fut ordonné prêtre le 1er mai 1702 ; les autres enfants sont tous décédés célibataires, hornis Charles-Léo qui épousa MarieCodeliève de Coussemaker.
— 81 —
TRADUCTION.— Sépulture de NICOLAS BIESWAL 1, fils du sr et me CHARLES (et de JACQUEMINE DE COUSSEMAKER), décédé à l'âge de 83 ans, le 29 octobre 1728, et de dame SUZANNE-FRANÇOISE VRAMMONT, fille du sr THOMAS (et d'ISABEAU VAN DE WALLE ) , son épouse , décédée le 6 janvier 1714, après 41 ans de mariage, et du sr et me NICOLAS JEAN-CHARLES , leur fils aîné , prêtre (il célébra sa première messe le 1er mai 1702) et licencié en droit (il avait été reçu avocat en parlement de Tournay, le 29 novembre 1697), décédé le 20 septembre 1703, à l'âge de 28 ans, et de PIERREANTOINE, frère du précédent, décédé le 27 novembre 1720, à l'âge de 29 ans.
Icy repose le sr PIERRE-JEAN-BAPte DE MARLE, fs du sr et mre HUGHE, natif d'Estaires, âgé de trentetrois ans, décédé le 29 d'avril 1703, ensemble LOUIS-FRANÇOIS-JOSEPH et MARIE-LOUISE DU CHATEAU, ses neveu et nièce. R. I. P.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van d'hr en mre GHYLEIN DE HEERE
fs Joos licentiat in beyde de rechten ende t'synen toere schepen deser stede in ontfanger
1 Nicolas Bieswal fut apaiseur en 1689, 1690, puis de 1701 jusqu'en 1723. En 1726, il donna sa démission d'échevin pour cause d'infirmités, et fut remplacé par Bernard Galland. De ce mariage huit enfants, tous décédés célibataires, a l'exception d'Augustin-Joseph qui épousa à Westoutre, le 19 février 1721, Marie-Jeanne-Gertrude Van Pouille.
6
— 82 —
van arme schoole van de meyskens overl. den
5 oust 1690 ende van Joe MARIE-CATHERINE
SOENEN fa ANTOINE syne huyswrauwe overl.
den 24 maerte 17. .1 als mede van hunne
kynderen : Joe MARIE-ANNE overl
Joe MARIE-CATHERINE overl....
Joe EMERENTIANA overl
Joe MARIE-GHYLEINE overl
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr et m" GHISLAIN DE HEERE 1, fils de JOSEPH, licencié en droit, à son tour échevin de cette ville et receveur de l'orphelinat des jeunes filles, décédé le 5 août 1690, et de dame MARIE-CATHERINE SOENEN, fille d'ANTOINE, son épouse, décédée le 24 mars 1731, et de leurs enfants : demoiselle MARIE-ANNE (qui épousa JACQUES-FERDINAND CORTIL), décédée le 4 septembre 1747 ; demoiselle MARIE-CATHERINE, décédée
demoiselle ÉMÉRANCE, décédée ; demoiselle
MARIE-GHISLAINE, décédée le Priez pour le repos
de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van Joe CHRISTINA DE PRES fa
JOORIS overl. den 6 oust 1698, hebbende
geweest in eersten huwelicke met d'hr en
mre LEO VAN SIMPOL overl. greffier der
1 Ghislain de Heere épousa le 24 février 1684 Marie-Catherine Soenen, fille d'Antoine et de Marie Cupellin. Il fut échevin de la ville de Baiheul en 1672, 73, 74 et 1680.
La famille de Heere portait : d'argent, à deux aigles de sable en chef et une quintefeuille do gueules boulonnée d'or, en pointe.
— 83 —
stede van Hondschoote en daer naer met d'hr
en mre PIETER DE COUSSEMAKER vooght deser
stede welcke heeft gefondeert een euwigh
brandende light in olie van oliven
voor het venerabel sacrament
in de kercke van de carmelitessen ende
urbanisten binnen Iper boven noch differente
andere pieuse fondatien.
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de dame CHRISTINE DE PRÉS, fille de GEORGES , décédée le 6 août 1698, ayant épousé en premières noces sr et m" LÉON DE SIMPOL, décédé greffier de la ville d'Hondscoote, et en deuxièmes noces me PIERRE DE COUSSEMAKER *, avoué de cette ville ; laquelle légua aux carmélites et aux urbanistes d'Ypres, bon nombre de fondations pieuses et donna une somme pour l'entretien perpétuel de la lumière devant le T.-S. Sacrement. Priez pour le repos de leurs âmes.
D. O. M.
Hier light begraeven d'hr JAN DE HAMER fs
d'hr JAN die overledt den 16 8bre 1647 en MARIE
GROOTDUYNE fa d'hr MAERTEN syne huyswrauwe
die overleedt den 16 xbre 1645.
Bidt voor de zielen.
1 Pierre de Coussemaker, fils d'Henri-Joseph et de Marie Bieswal, décédé à Bailleul le 15 mars 1707, épousa : 1° à Bailleul, le 1er août 1677, Marie-Anne Hans, décédée à Bailleul le 7 novembre 1686, et 2° Christine de Prés, et 3° à Bailleul, le 16 mars 1699, Pétronille-Florence de Witte, décédée à Ypres le 19 mars 1725 11 remplit la place d'avoué à Bailleul, il y fut nommé d'abord le 12 novembre 1677, puis le 9 juillet 1781, et finalement le 23 août 1698, jusqu'au 17 août 1701. Son neveu, Pierre-Henri de Coussemaker, le remplaça par nomination du 27 août 1701.
— 84 —
TRADUCTION.— Ici repose le corps de me JEAN DE HAMER, fils de me JEAN, décédé le 16 octobre 1647, et de dame MARIE GROOTDUYME 1, fille de mr MARTIN, son épouse, décédée le 16 décembre 1645. Priez pour le repos des âmes.
Armoiries.
D. O. M.
Sepulture van Joe JOANNA DE HOORNE fa
d'hr CORNELIS overl. den 18 juny 1714 de welcke
in hauwelycke geweest hebt met d'hr in mre
CHARLES-ANTONIUS BOUVE, licentiat in beyde
de rechten ende vooght deser stede t'synen
toere overl. den 7 mey 1700 ende van Joe ANNE
DE HOORNE geestelycke dochter van Eerw.
paters capucinen overl. den 11 9bre 1691 ende
van MARIE DE HOORNE jonghe dochter overl.
den 6 8bre 1689 beyde haere surters.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de dame JEANNE DE HOORNE, fille de CORNIL, décédée le 18 juin 1714, laquelle avait épousé sr et me CHARLES-ANTOINE BOUVE 2, licencié en
1 Marie Grootduyme, fille de Martin et de Marie Van Ryspoort, épousa en premières noces, à Bailleul, Pierre de Coussemuker , fils de Henri et de Niclaise Bertheloot, alors veuf de Jacquemine Craye ; elle épousa en deuxièmes noces, à Bailleul, le 6 juillet 1620, Jean de Hamer, fils de Jean et de Jeanne d'About.
2 Charles Bouve fut président des notables en 1792, 1795, 1796, 1797, 1799 et 1800 et avoué de la ville en 1789, 1790, 1793, 1794 et 1795.
— 85 —
droit et avoué de cette ville, décédée le 7 mai 1700 et de demoiselle ANNE DE HOORNE, fille dévote chez les R. P. Capucins, décédée le 11 novembre 1791 et de demoiselle MARIE DE HOORNE, décidée le 6 octobre 1689, toutes deux soeurs de la prénommée.
Armoiries.
D. O. M.
Tot gedachtenesse van Jor JACQUES DE WINTERE fs Jor PHILIPS by vrauw MARIE DE LATTRE overl. tot Rousbrugghe den 11 maerte 1702 in hauwelycke met vrauwe MARIE STEIL fa d'hr ende mre GUILLS by J° ANNA VITSE overl. den 6 juni 1712 t'samen gewoonen Jor PHILIPS-ANTOINE overl. den 8 8bre 1718 oudt 23 jaeren. Jor ANTOINE-JACQUES priester
overl. den 4 february 1771 oudt 75 jaeren
Joe ALBERT-MAXIMILIAEN-EMMANUEL overl. den 15
gbre 1710 oudt 13 jaeren. Joe JACQUES-JOSEPH
overl. tot Hasebrouck den 14 8bre 1757 oudt
56 jaeren in houwelycke met vrauwe ANNETHERESE-JOANNA
ANNETHERESE-JOANNA overl. den 6 9bre 1790
oudt 81 jaeren. Joe MARIE-ISABELLE overl. den 20 julii
1768 oudt 68 jaeren in houwelycke met d'hr
JOSEPH-ROBERT BAERT heere van Neufville overl.
den 20 maerte 1770 oudt 65 jaeren, de vooseyde
vrauw MARIE STEIL in tweede houwelycke
met Ja PHILIPS VAN RODE.
R. I. P.
- 86 -
TRADUCTION. — A la mémoire de noble homme JACQUES DE WINTERE 1, fils de noble homme PHILIPPE et de MARIE DE LATRE, décédé à Plousbrugghe (FI. occ. Belgique), le 11 mars 1702 et de dame MARIE STEIL son épouse, fille du s' GUILLAUME et d'ANNE VITSE, décédée le 6 juin 1712 et de leurs enfants : me PHILIPPE-ANTOINE, décédé le 8 octobre 1718, âgé de 23 ans ; me ANTOINE-JACQUES, prêtre, décédé le 4 février 1771, âgé de 75 ans; me ALBERT-MAXIMILIENEMMANUEL, décédé le 15 octobre 1710, âgé de 13 ans; me JACQUES-JOSEPH, décédé à Hazebrouck, le 14 octobre 1757, âgé de 65 ans, épouse de dame ANNE-THÉRÈSE-JEANNE PINTAFLOUR (fille de CHARLES-MATHIEU et de MARIETHÉRÈSE COURTOIS), décédée le 6 novembre 1790, âgée de 81 ans ; demoiselle MARIE-ISABELLE, décédée le 20 juillet 1768, âgée de 68 ans, épouse de me JOSEPH-ROBERT BAERT, seigneur de Neufville (fils de JEAN-JOSEPH DONATIEN, et de MARIE-THÉRÈSE DE ROO), décédé le 20 mars 1770, âgée de 65 ans. Ladite dame MARIE STEIL, épousa en secondes noces PHILIPPE VAN ROODE (fils de PHILIPPE et de MARIEJEANNE HANON).
D. O. M.
Sub hoc.
R. D. ac magister PETRUS-FRANCISCUS VAN RENINGHE sacellanus hujus ecclesioe
obit 7 7bre
Anno salutis 1711 aetatis 36. Mercede in pace fruatur.
1 Jacques de Wintere fut échevin de la ville et châtellenie de Furnes en 1690, 1691,1692 et 1693, une pierre tombale identiquement semblable à celle-ci existait en l'église d'Haringhe Rousbrugghe, elle a été détruite récemment lors d'un nouveau dallage.
— 87 —
TRADUCTION.— Sous ce (marbre) repose le R. et m° PIERREFRANÇOIS VAN RENINGHE, qui mourut en 1711, âgée de 26 ans. Sur les registres de l'État-Civil de Bailleul on lit : « 1711 obit PIERRE-FRANÇOIS VAN RININGHE sacellanus. »
D. O. M.
Sepulture van Joe MARIE DE HEERE fa d'hr JAN
in eersten hauwelyck met sr MATHEUS
DE WITTE fs d'hr BAUDOUIN overl. den 5 february
1687 in tweede houwelycke met PIETER
JOANNES BEHAGHEL fs sr PIETER overl. den
20 maerte 1694.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de dame MARIE DE HEERE, fille de me JEAN et de JACQUEMINE WYCKAERT, qui épousa en premières noces s* MATHIEU DE WITTE, fils du sr BAUDOUIN, décédé le 5 février 1687 et en deuxièmes noces PIERRE-JEAN BEHAGHEL 1, fils de PIERRE, décédé le 20 mars 1694.
Armoiries usées.
D. O. M.
Begraef plaets van d'hr in mre LUDOVICUS-FRANS. LEONARDUS BIESWAL fs d'hr in mre PIETER-IGNATIUS
1 Pierre-Jean Behaghel, fils de Pierre et de Catherine Cardinal, leque Pierre était fils de Jean-Baptiste Behaghel et de Marie van Ronvroy, épousa le 15 janvier 1692 Marie de Heere, fille de Jean. De ce mariage un fils unique Pierre-Tibère Behaghel né le 10 novembre 1692, prêtre chapelain, à Bailleul, décédé curé à Saint-Jean-Cappel, le 14 mai 1736.
— 88 —
by Joe MARIE-ANNE VELLE priester overl. den 11 maerte
1761 oudt 79 jaeren ende van Joe MARIE-ANNE
BIESWAL geestelycke dochter der eerw. P. P.
capucinus overl. den 29 april 1760 oudt 71 jaeren.
J° MARIE-THERESE BIESWAL geestelycke dochter
der eerw. P. P. jesuiten overl. den 27 9bre 1739
oudt 51 jaeren, d'hr in mre CHARLES-LEO BIESWAL
licentiat in beyde de rechten voor desen
schepen deser stede daer naer greffier van
de Weserie den tydt van 54 jaeren overleden
23 april 1774 oudt 84 in houwelycke met Joe
MARIE-GODELIEVE DE COUSSEMAKER fa d'hr pr
HINDERICK overl. den 16 7bre 1770 oudt 70
jaer t'samen geprocreert drei kynderen
te weten d'hr PETRUS-CAROLUS overl
den 28 Xbre 1785
Joe MARIE-ANNE-PETRONILLE-FRANCISCA overl.
den 19 februarii 1792
Joe MARIE-CECILE-JOSEPHINE overl. den 3
januariy 1768 oudt 41 jaeren.
Godt geeft hun de Eeuwege ruste.
TRADUCTION. — Lieu de sépulture du sr et me FRANÇOISLÉONARD BIESWAL, fils du sr et me PIERRE-IGNACE et de dame MARIE-ANNE VITSE, prêtre, décédé le 11 mars 1761, âgé de 79 ans et de demoiselle MARIE-ANNE BIESWAL, fille dévote chez les P. Capucins, décédée le 29 avril 1760, âgée de 71 ans et de demoiselle MARIE-THÉRÈSE BIESWAL, décédée fille dévote chez les P. Jésuites, le 27 novembre 1733, âgée de 51 ans ; du sr et me CHARLES-LÉO BIESWAL, licencié ès lois, primitevement échevin de cette ville puis greffier de l'orphelinat pendant 51 ans, décédé le 23 avril 1774, âgé de 84 ans, époux de dame MARIE-GODELIÈVE DE COUSSEMA KER,
— 89 -
fille de PIERRE-HENRI (et de MARIE-ANGELINE-NICOLE VAN BAMBEQUE), décédé le 16 septembre 1770, âgée de 70 ans et de leurs trois enfants : me PIERRE-CHARLES (apaiseur puis échevin de la ville de Bailleul, qui épousa : 1° MARIEANNE-NICOLE-PERPÉTUE VANDER MEERSCH et 2° MARIEJEANNE COORNE), décédé le 28 décembre 1785; demoiselle MARIE-ANNE-PÉTRONILLE-FRANÇOISE, religieuse, décédée le 19 février 1792 et dame MARIE-CÉCILE-JOSÉPHINE, décédée le 5 Janvier 1768, âgée de 41 ans (épouse de me PIERREHONORÉ DE CLERCQ, premier échevin de Bailleul, conseiller pensionnaire, greffier de l'orphelinat, veuf de MARIE-CÉCILE BIESWAL, PIERRE-HONORÉ DE CLERCQ, épousa en secondes noces à Furnes, MARIE-BARBE RAMET, veuve de mr VAN WORMHOUDT). Que Dieu daigne leur accorder le repos éternel.
D. O. M.
Sercksteen voor d'hr JAoes BAPte POILLON overl.
den XI 7bre in den ouderdom van 28 jaeren,
soone van d'hr THOMAS schepen t'synen tyde
te Steenwerck die stierf te Mesten den 28 oust
1750 oudt 66 jaeren, ende van Joe CATHERINE DE
WULF overl. te Steenwerck den 20 mey 1734
oudt 58 jaeren die voorgebrackt hebben den eerw. sr ende mre PETRUS-THOMAS POILLON
priester ende canoninck te Mesten die stierf
tot Eecke den 7 8bre 1782 oudt 66 jaeren, Joe
PETRONILLE in hauwelycke met sr ANTONIUS
WULLAERT sy stierf in het jaer
oudt jaeren, Joe CATHERINE-LAURENTIA
getrauwt met sr NICOLAUS-CHIEUS sy stierf te Niepkercke 1737 oudt synde
— 90 —
28 jaeren, Joe MARIA-FRANCISCA ende trauwde met sr EMMANUEL TIMMERMAN sy
stierf in het jaer oudt synde.
jaeren, Joe MARIE-ANGELA sy trauwde met sr CAROLUS-LUDOVICUS COULON sy stierf den
hun sy gegeven het eeuwgh leven.
TRADUCTION. — Pierre sépulcrale du sr JEAN-BAPTISTE POILLON, décédé le 11 septembre 1753, âgé de 28 ans, fils de m" THOMAS, qui fut échevin de Steenwerck et qui mourut à Messines (Belgique), le 28 août 1750, âgé de 66 ans et de CATHERINE DE WULF, décédée à Steenwerck, le 20 mai 1734, âgée de 58 ans et de leurs enfants : R. sr et me PIERRETHOMAS POILLON, prêtre et chanoine, à Messines, décédé à Eecke, le 7 octobre 1782, âgé de 66 ans ; demoiselle PÉTRONILLE, épouse du sr ANTOINE WULLAERT, décédé le
, âgé de... ans ; demoiselle CATHERINE-LAURENCE ,
épouse de NICOLAS CHIEUS, décédée à Nieppe, le
1737, âgée de 28 ans ; demoiseile MARIE-FRANÇOISE, épouse
du sr EMMANUEL TIMMERMAN, décédée le , âgée
de... ans ; demoiselle MARIE-ANGÈLE, épouse du sr CHARLESLOUIS COULON, décédée le , âgée de... ans.
Que Dieu leur accorde le repos éternel.
Dans le choeur de la Ste-Vierge, dans l'église basse.
D. O. M.
Sepulture van Joe CATHERINE VAN BLAEREN fa
sr JAN devote dochter overl. den 29 xbre 1713
ende van Joe THERESE VAN BLAEREN haere suster
overl. den 20 junii 1711 hier nevens beyde begraeven.
Bidt voor hunne zielen.
— 91 —
TRADUCTION. — Sépulture de demoiselle CATHERINE VAN BLAEREN, fille de JEAN, fille dévote, décédée le 29 décembre 1713 et de sa soeur enterrée ci-contre, demoiselle THÉRÈSE VAN BLAEREN, décédée le 20 juin 1711. Priez pour le repos de leurs âmes.
D. O. M.
Sepulture van JAN DE WITTE fs
JACQUES overl. den 11 junii 1704 ende van
Jofwe MARIE VAN BELLE fa PIETER syne huyswe
overl. den 4 9bre 1662, en van Jofwe MARIE VAN BLAEREN
fa sr JAN syne tweede huyswrauwe
overl. den 4 7bre 1711
Godt geeft hunne zielen de eeuwige ruste.
TRADUCTION. — Sépulture de JEAN DE WITTE 1,
fils de JACQUES (et d'ANNE DE HAENE), décédé le 11 juin 1704 et de dame MARIE VAN BELLE, fille de PIERRE, son épouse, décédée le 4 novembre 1662 et de dame MARIE VAN BLAEREN, sa femme, décédée le 4 septembre 1711. Que Dieu leur accorde le repos éternel.
1 Jean de Witte épousa : 1° à Bailleul, le 4 octobre 1656 Marie Van Belle et 2° même église, Marie van Blaeren, née le 19 mars 1637. Du premier mariage Marie-Catherine, qui épousa Mathieu Werkyn, cité page suivante ; de ce mariage six enfants dont cinq embrassèrent la vie religieuse et la sixième Marie-Catherine de Witte, épousa le 28 juillet 1734, Claude-Joseph le Comte Thomassin, commandant d'artillerie à Saint-Omer, fils de Guillaume et d'Elisabeth-Blanche ; du deuxième mariage (de Witte van Blaeren), une fille Thérèse-Françoise, née à Bailleul, le 5 septembre 1669, qui épousa Antoine-François van der Fosse, cité ci-dessus, page 40.
— 92 —
D. O. M.
Sepulture van d'hr MATHIAS WERKYN fs d'hr
en Mre MATHIAS overl. den
Joe MARIE-CATHERINE DE WITTE fa d'hr JAN
syne huyswrauwe overl den 1727, in van
MARIE-FRANÇOISE WERKYN hunne dochter
overl. den 2 8bre 171
Godt geeft hunne zielen de eeuwige ruste.
TRADUCTION. — Sépulture du sr MATHIEU WERKYN, fils du sr et me MATHIEU, décédé le 11 octobre 1715 et de dame CATHERINE DE WITTE, fille de me JEAN (et de MARIE VAN BELLE) son épouse, décédée le 18 mai 1727 et de MARIEFRANÇOIS WERKYN, leur fille, décédée le 2 octobre 171.. Que Dieu leur accorde le repos éternel.
D. O. M.
Sepulture van d'hr GUISLIELMUS VAN UXEM overl. den 12 maerte 168... ende van Joe JANNEKEN
ELLIEUL syne huyswrauwe overl. den 168..
ende van hunnen dochter Joe MARIE overl. den
27 7bre 1729 die gefondert heeft het eeuwige
jaer-getyde datter gedaen wort daeghs naer
den feestdagh van d'Alderheylighste drie-vuldigheydt
drie-vuldigheydt d'overleden.
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de me GUILLAUME VAN UXEM, décédé le 12 mars 168. et de JACQUEMINE ELLIEUL son
épouse, décédée le 168. et de leur fille demoiselle
MARIE, décédée le 27 septembre 1729, qui a fondé un obit perpétuel devant être célébré le lendemain de la fête de la Trinité.
— 93 —
D. O M.
Sepulture van sr HYNDERICK DE KEIRSCHIETER
fs HENDRYCK schepen t'synen toere van
Ambachte van Belle overl. den 6 8bre 17...
oudt jaeren, ende van PIETERNELLE FRUSSAERT
fa sr CHRISTIAEN syne huyswrauwe te vooren wed. c van sr JAN DE PLANCKE fs sr
JAN overl. den
ende t'samen geprocreert drie kynderen te weten HINDERICK overl. den 8 8bre 1743
oudt 46 MARIE-CATHERINE overl
ende ANNA-CLARA DE KEIRSCHIETER overl.
den 13 januariis 1731 oudt
mitsgaders MARIE
dochter van het eerste hauwelyck overl. Bidt Godt voor hunne zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr HENRI DE KEIRSCHIETER, fils d'HENRI, à son tour échevin de la châtellenie de Bailleul, décédé le 6 octobre 168., âgé de... ans et de PÉTRONILLE FRUSSAERT son épouse, fille de CHRESTIEN, veuve en premières noces de JEAN DE PLANCKE, fils du
sr JEAN, décédé , et de leurs trois enfants :
HENRI, décédé le 8 octobre 1743, âgé de 46 ans; CATHERINE, décédée le ; et ANNE-CLAIRE DE KEIRSCHIETER, décédée le 13 janvier 1731, à l'âge de. ans; ainsi que de MARIE (DE PLANCKE), fille du premier mariage, décédé Priez Dieu pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Graefstede van PIETER-VICTOR MARISA EL fs JAN by PETERNELLE SCHABAILLIE overl. den
— 94 —
11 juni 1751 oudt 64 jaeren inde van
MARIE-FRANÇOISE VAN BAMBEKE fa GUISLIELMUS
by MARIE-PIETERNELLE WAELS syne huyswrauwe
overl. den 30 januarii 1761 oudt 72 jaeren
t'samen geprocreert 10 kinderen, PIETER
FRANÇOIS overl. den
in houwelyck met MARIE-CLARA DE LASSUS
overl. den
JOANNES-FRANCISCUS-JOSEPHUS priester
capucin genaemt pater Victor overl
MARIE-PIETERNELLE-FRANÇOISE overl. den
in houwelicke met BOUDUINES-MATHEUS
SCHABAILLIE overl. den 23 maerte 1783 oudt 66 jaer,
ISABELLA-BARBARA overl .....
in hauwelyck met PIETER-JOSEPH FLAEEL overl. den 10 8bre 1759 oudt 57 jaeren, MARIE-ANNEJOSEPHINE
MARIE-ANNEJOSEPHINE in houwelyck met
THOMAS DU DREN overl
JOSEPHINE-JOANNA Overl
in houwelyck met JOSEPH-FRANCISCUS DU BREU
overl. den 27 juli 1767 oudt 32 jaeren
de vier audere onderjarigh gestorven.
In vrede mortui zy rusten.
TRADUCTION. — Pierre sépulchrale de PIERRE-VICTOR MARISAEL, fils de JEAN et de PÉTRONILLE SCHABAILLE, décédé le 11 juin 1751, âgé de 64 ans et de MARIE-FRANÇOISE VAN BAMBEKE, fille de GUILLAUME et de MARIE-PÉTRONILLE WAELS, son épouse, décédée le 30 juin 1761, âgée de 72 ans et de leurs 10 enfants : PIERRE-FRANÇOIS, déc dé
le , époux de MARIE-CLAIRE DE LASSUS,
décédée le ; JEAN-FRANÇOIS-JOSEPH , prêtrecapucin, sous le nom de P. VICTOR, décédé le ;
— 95 —
MARIE-PÉTRONILLE-FRANÇOISE, décédée le épousa
BAUDOUIN-MATHIEU SCHABAILLIE, décédé le 22 mars 1783,
âgé de 66 ans; ISABELLE-BARBE, décédé le , épousa
PIERRE-JOSEPH FLAEEL, décédé le 10 octobre 1759, à l'âge
de 59 ans ; MARIE-ANNE-JOSÉPHINE, décédée le
épousa THOMAS DU BREU, décédé le ; JOSÉPHINEJEANNE, décédée le , épousa JOSEPH-FRANÇOIS
DUBREU, décédé le 27 juillet 1767, âgé de 32 ans. Les quatre autres sont décédés en bas âge. Qu'ils reposent en paix.
D. O. M.
Sepulture van MATHEUS VAN HILLE
fs MATHEUS overl. den 14 xbre 1701 oudt 50 jaeren
ende van MARIE-FRANÇOISE CAMERLYNCK fila
Hck syne huyswrauwe overleden den 27 maerte
1724 oudt 70 jaeren t'samen geprocreert
vuf kynderen te weten MARIE-CATHERINE
oudt 60 jaer overl. den 23 mey 1746, JOANNALOUISE
JOANNALOUISE dochter oudt 33 jaeren overl. den
20 mey 1721, JACOBA-HELENA overl. den 24 xbre
1759 oudt 66 jaeren, MARIE-CORNELIA jonge dochter
oudt 30 jaer overl. den 21 april, JANBAPte-MATHEUS
JANBAPte-MATHEUS gestorven.
TRADUCTION. — Sépulture de MATHIEU VAN HILLE, fils de MATHIEU, décédé le 4 décembre 1701, âgé de 50 ans et de MARIE-FRANÇOISE CAMEBLYNCK, fille de HENRI, son épouse, d-îcédée le 27 mars 1724, âgée de 70 ans et de leurs cinq enfants : MARIE-CATHERINE, décédée le 23 mai 1746, âgée de 60 ans ; JEANNE-LOUISE, décédée célibataire le 20
- 96 -
mai 1721, âgée de 33 ans; JACOBE-HÉLENE, décédée le 24 décembre 1759, âgée de 66 ans; MARIE-CORNÉLIE, célibataire, décédée à l'âge de 30 ans, le 21 avril 1734, et de JEANBAPTISTE-MATHIEU, décédé en bas âge.
D. O. M.
Sepulture van sr JAN DE HANDT fs JAN by
MARIE CYSSAU t'synen toere schepen van
Ambachte van Belle overl. den 1 junii 1761
oudt 79 jaeren in houwelycke geweest 52 jaeren
met MARIE-CATHERINE HAVERBECKE syne huyswe fa BARTHOLOME by MARIE LE PYNTE
overl. den 29 maerte 1772 oudt 88 jaeren
t'samen geprocreert 10 kynderen te welen
suster MARIE-CECILIA capucinesse tot Ipes
overl MARIE-CATHERINE overl. den 27 januarii
1740 oudt 22 jaer, JOSEPH-JOANNES overl. den
in hauwelyck met MARIECATHERINE-THERESE
MARIECATHERINE-THERESE FRATER BERNARDINUS
capucin tot Belle overl. den 8 7bre 1745 oudt
21 jaeren. MARIE-ANNE-ODILIA overl den
in houwelyck met FELIX HEUGEBAERT
MARIE-PIETERNELLE-THERESE overl in
hauwelyck met JACOBUS LAMPS de vier
audere onbejairigh gestorven.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture du sr JEAN DE HANDT, fils de JEAN et de MARIE CYSSAN, à son tour échevin de la châtellenie de Bailleul, décédé le 1er janvier 1761, âgé de 79 ans et de MARIE-CATHERINE HAVERBECKE, son épouse, fille de BARTHOLOME et de MARIE LE GYNTE, décédée le 29 mars
— 97 —
1772, âgée de 88 ans et 53 ans de mariage et de leurs 10 enfants: MARIE-CÉCILE, religieuse-capucine, à Ipres,
décédée le ; MARIE-CATHERINE, décédée le 27
janvier 1740, âgée de 22 ans; JOSEPH-JEAN, décédé le
.... avait épousé MARIE-CATHERINE-THÉRÈSE LIVEKINDT, frère Bernardin-Capucin, à Bailleul, décédée le 8 septembre 1745, à l'âge de 21 ans; MARIE-ANNE-ADÉLE, décédée le
, épouse de FÉLIX HEUGEBAERT ; MARIE-PÉTRONILLE-THÉRÈSE,
MARIE-PÉTRONILLE-THÉRÈSE, le , épouse de JACQUES
LAMPS. Les quatre autres enfants sont décédés en bas âge.
D. O. M.
Sepulture van JAN VRAMMOUT fs JAN overl. schepen der heerlyckheyde van proosdie van St Donaes binnim dester stede op den 11 mey 1725 oudt 47 jaeren in van MARIE-CATHERINE THIBAUDT fi JACQUES syne huysw. overl. den 31 julii 1732 oudt 58 jaeren mitsgaders van MARIECATHERINE VRAMMOUT hunne dochter overl. den 23 julii 1724 oudt 14 jaeren en van hunne twe andere kynderen jonck gestorven en van JACOBUS THIBAUT fs JACQUES broeder van de voornaemde MARIE-CATHERINE jongman overl. den 27 augustus 1730 oudt 59 jaeren. Bidt voor hunnen zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de JEAN DE VRAMMOUT, fils de JEAN, décédé échevin de la seigneurie et prévôté de SaintDonat, à Bailleul, le 11 mai 1725, âgé de 47 ans et de MARIECATHERINE THIBAUT, fille de JACQUES, son épouse, décédée le 31 juillet 1732, âgée de 58 ans et de MARIE VRAMMOUT, leur fille, décédée le 28 juillet 1724, à l'âge de 14 ans et de
7
— 98 —
leurs denx enfants décédés en bas âge, ainsi que de JACQUES THIBAUT, fils de JACQUES, frère de MARIE-CATHERINE, décédé célibataire, le 27 août 1730, à l'âge de 59 ans. Priez pour le repos de leur âme.
Dans le choeur du milieu, église basse. D O. M.
Sepulture van d'hr JAN-BAPte VAN DER HELLE fs d'hr JAN
overleden schepen deser stede den 3 xbre 1713
oudt 45 jaeren ende van Joe MARIE-GHYLEINE
LOTTEN fa d'hr FRANÇOIS syne huyswrauwe overl.
den 19 8bre 1741 oudt 71 jaeren
misgaders van Joes BAPte
PANCRATIUS VAN DER HELLE hunne soone overl. den 27 8bre 1761.
Bidt Godt voor hunnen zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de me JEAN-BAPTISTE VAN DER HELLE 1, fils de JEAN (et de CATHERINE GERAERT) décédé échevin de cette ville, le 3 décembre 1713, à l'âge de 45 ans et de dame MARIE-GHISLAIN LOTTEN, fille de FRANÇOIS (et de MARIE LIEVEKINDT), son épouse, décédée le 19 octobre 1741, à l'âge de 71 ans et de leurs fils JEANBAPTISTE PANCRACE VAN DER HELLE 2, décédé le 27 octobre 1761. Priez Dieu pour le repos dé leur âme.
1 Jean-Baptiste Van der Helle, fut échevin en 1701, 1704, 1705,1706, 1707, 1708, 1709,1710, 1711, 1712 et mourut en fonctions en 1713,
2 Jean-Baptiste Pancrace Van der Helle, épousa Marie-Anne du Puy et fut président du baillage royal et siège présidial de Flandre à Bailleul.
— 99 —
D. O. M.
Sepulture van sr CLEMENT VAN BELLE fs
CLEMENT voorschepen t'synen toore van de
heerlyckheyde van de proosdie van St Donaes
binnen Belle overl. den 14 8bre 1733
oudt 66 jaeren ende van syne huyswrauwe
Jo° MAGDELAINE-FRANÇOISE DE CAESTEKER fa
FRANÇOIS overl. den 26 maerte 1731 oudt... jaeren
in hauwelyck geweest jaeren t'samen
geprocreert 7 kynderen FRANÇOIS VAN
BELLE overl. den 9 9bre 1753 oudt jaeren
MARIE-ANNE VAN BELLE huyswrauwe
van JOAes-BAPte CYSSAU overl. den 18 9bre
1763 oudt 72 jaeren. JACOBUS VAN BELLE
overl. den 25 oust 1780 oudt 87 jaeren.
MARIE-FRANÇOISE VAN BELLE overl. den 3 7bre
1786 oudt 89 jaeren. CLEMENT VAN BELLE de jonge getrauwt met MARIE-ANNE CYSSAU
overl. den 19 maerte 1783 oudt 82 jaeren. MARIE-CATHERINE VAN BELLE getrauwt met
PIETER overl. den 6 maerte 1727
oudt 25 jaeren. MARIE-JOANNA minderjaerigh
gestorven.
Godtvruchtige leser bidt voor hunne zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr CLÉMENT VAN BELLE, fils de CLÉMENT, à son tour premier échevin de la seigneurie et prévôté de Saint-Donat, à Bailleul, décédé le 14 octobre 1733, à l'âge de 65 ans et de son épouse dame MAGDELAINEFRANÇOIS DE CAESTEKER, fille de FRANÇOIS, décédée le 26 mars 1731, âgée de.. . ans, après... ans de mariage et
— 100 —
de leurs sept enfants : FRANÇOIS VAN BELLE, décédé le 9 novembre 1753, âgé de... ans ; MARIE-ANNE VAN BELLE, épouse de JEAN-BAPTISTE CYSSAU, décédée le 18 novembre 1763, âgée de 72 ans ; JACQUES VAN BELLE, décédé le 25 août 1780, âgé de 87 ans ; MARIE-FRANÇOISE VAN BELLE, décédée le 3 septembre 1786, âgée de 89 ans ; CLÉMENT VAN BELLE, fils, épousa MARIE-ANNE CYSSAU, décédé le 19 mars 1783, âgé de 82 ans; MARIE-CATHERINE VAN BELLE,
épouse de PIERRE , décédée le 6 mars 1727, âgée
de 25 ans ; MARIE-JEANNE, décédée en bas âge. Pieux fidèles, priez pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Gedachtenisse van d'hr EDUARDUS-JOSEPHUS DERVAUX fs GUILIELMI by MARIE-JANNE MONIER gebooren tot
Turcoinen naer geweest t'hebben 30 jaeren Zangmeester deser prochie kercke en overl. den 6 xbre
1759 oudt zynde 56 jaeren in houwelycke
geweest met MARIE-JEANNE-JOSEPHA PACQUELERS
fa JOSEPHI by MARIE-PERONNE DÉ ZITTER den tydt
van 23 jaeren overl. den
R. I. P.
TRADUCTION. — A la mémoire de me EDOUARD-JOSEPH DERVAUX, fils de GUILLAUME et de MARIE-JEANNE MONIER, natif de Tourcoing, qui fut pendant près de 30 ans chantre en cette église et qui mourut le 6 décembre 1759, âgé de 56 ans, époux de MARIE-JEANNE-JOSÈPHE PASQUELERS, fille de JOSEPH et de MARIE-PÉRONNE DE ZITTER, qui mourut le. , après 23 ans de mariage.
— 101 -
D. O. M.
Sepulture van d'hr BAUDEWYN DE WITTE fs d'hr BAUDOUIN schepen t'synen toere deser
stede hebbende geweest ontfanger van de
goederen deser prochie kercke den tydt van
30 jaeren oudt 74 jaeren overl. den 9 xbre
1718 ende van Joe PETRONELLE ELLEBOUDT fa
d'hr MICHEL syne huyswrauwe hebbende
t'samen in houwelyck geweest ontrent
45 jaeren oudt 90 jaeren overl. den 6 maerte
1723 gewoonen in houwelyck een zoone
jonck gestorven.
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de me BAUDOUIN DE WITTE 1, fils de BAUDOUIN, à son tour échevin de cette ville et pendant 30 ans receveur des biens de cette église, décédé â l'âge de 74 ans, le 9 décembre 1718, époux de PÉTRONILLE ELLEBOUDT, fille de m" MICHEL, son épouse, laquelle après 45 ans de mariage est décédée à l'âge de 90 ans, le 6 mars 1723, et de leurs fils décidé en bas âge. Priez pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van d'r JACQUES WYDOOT overl.
den 6 julii 1677 ende van Joe JACQUEMINEKEN
CHIEUX syne huyswrauwe overl. den 7 7bre
1 Baudouin de Witte, fut échevin de Bailleul en 1692,1693, 1694, 1695 et 1696 et deuxième échevin en 1697, 1698, 1699, 1700 et 1701.
— 102 — 1705 in van hunnen soone d'hr GILLES overl.
den 17 .... 1680
d'hr JACQUES tresorier deser stede
in houwelycke met Joe MARI E-FRANÇOIS CARDINAEL
Requiescant in pace.
TRADUCTION. — Sépulture du sr JACQUES WYDOOT, décédé le 6 avril 1677 et de JACQUEMINE CHIEUX, son épouse, décédée le 7 septembre 1705 et leurs fils : GILLES,
décédé le 17 1680 et de me JACQUES, trésorier de
cette ville, époux de dame MARIE-FRANÇOISE CARDINAEL (fille de MATHIEU et de JEANNE DE ZITTER).
D. O. M.
Sepulture van sr JAN CYSSAU fs JOORIS overl. den
10 april 1732 oudt 78 jaeren en van JANNEKEN
HUYGES fa JAN syne huyswe overl. den 10 oust
1733 oudt 70 jaeren t'samen in houwelycke
geweest den tydt van 41 jaeren en geprocreert
ses kynderen te weten, JANNMKEN in houwelycke
geweest met FRANS. BAERT overl. den 7 8bre 1727
oudt 34 jaer. JEAN-BAPte in houwelyck met
MARIE-ANNE VAN BELLE overl. den 22 oust 1774
oudt 79 jaeren. PIETER-ALBERT in huwelycke
met MARIE-JOANNA VAN UXEM overl. den 1 oust
1770 oudt 73 jaeren. CHARLES-LUDOVICUS in
houwelycke met MARIE-CATHERINE HUYGHE
overl. den 12 maerte 1777 oudt 79 jaeren.
PIETER-NICOLAUS in houwelycke met MARIE
FRANÇOISE DE BRUYNE overl. den 12 9bre 1778
— 103 —
oudt 77 jaeren MARTE-ANNE-in huwelycke
met CLEMENT VAN BELLE de jonghe overl. den
24 xbre 1785 oudt 82 jaeren.
Godtvruchtige lesers bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr JEAN GYSSAU, fils de GEORGES, décédé le 10 avril 1732, âgé de 73 ans et de JEANNE HUYGES, fille de JEAN, son épouse, décédée le 10 août 1733, âgée de 70 ans, après 41 ans de mariage et de leurs enfants au nombre de six, savoir : JEANNE, épouse de FRANÇOIS BAERT, décédée le 7 octobre 1727, âgée de 34 ans ; JEANBAPTISTE, époux de MARIE-ANNE VAN BELLE, décédé le 22 août 1774, âgé de 79 ans; PIERRE-ALBERT, époux de JEANNE VAN UXEM, décédé le 1er août 1770, âgé de 73 ans; CHARLES-LOUIS, époux de MARIE-CATHERINE HUYGHE, décédé le 12 mars 1777, âgé de 79 ans; PIERRE-NICOLAS, époux de MARIE-FRANÇOISE DE BRUYNE, décédé le 12 novembre 1778, âgé de 77 ans ; MARIE-ANNE, épouse de CLÉMENT VAN BELLE, le jeune, décédée le 24 décembre 1785, à l'âge de 82 ans. Pieux fidèles, priez pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van PIETER DE CHERF fs MATHEUS
oudt 70 jaeren
en van syne huyswrauwe FRANSINEKEN
SMAGGHE fi PIETER oudt 57 jaeren overl..
t'samen geprocreert, 6. kynderen
Joe FRANÇOISE oudt 26 jaeren overl. den 22 april
PIETER oudt jaer
overl JOANNES-MATHEUS oudt 50 jaeren
— 104 —
overl. den 20 7bre MARTINUS-JACOBUS
oudt jaer overl JOANNES-BAPte oudt
overl MARIE-ANNE oudt
overl
TRADUCTION. — Sépulture de PIERRE DE CHERF, fils de
MATHIEU, âgé de 70 ans, décédé le. et de FRANÇOISE
SMAGGHE, son épouse, fils de PIERRE, âgée de 57 ans,
décédée le et de leurs six enfants: demoiselle
FRANÇOISE, décédée à l'âge de 26 ans, le 22 avril.... PIERRE,
décédé le , à l'âge de ; JEAN-MATHIEU,
décédé à l'âge de 50 ans, le 20 septembre..... ; MARTINJACQUES, décédé le , à l'âge de......; JEANBAPTISTE, décédé le , à l'âge de MARIEANNE, décédée le , à l'âge de
D. O. M.
Sepulture van sr LUDOVICUS SCHOONHEERE
P LUDOVICUS overl. den 24 xbre 1694 en van
syne huyswrauwe Joe MARIE-FRANÇOISE BAERT
fa d'hr JACOBUS overl. den 29 januarii 1683 als
oock van hunnen kynderen Joe JACOBA overl.
den 26 januarii 1711
Joe CATHERINE overl. den 6 february 1691 in
huwelycke geweest met d'hr JOANNES DUVERLIE
Joe MARIE-FRANÇOISE overl. den 15 maerte 1700,
sr LUDOVICUS-JACOBUS overl. den 19 april 1731,
Joe DOROTEA overl. den 18 9bre 1740,
Eerw. hr en mre PETRUS-BALTHAZAR priester
overl. den 3 9bre1714, en J° JOANNA-CLARA
overl. deh 25 xbre 1732 in hauwelycke geweest
— 105 —
met sr FRANCISCUS PORTIER overl. den 25 mey 1737 in van hunne dochter, Joe MARIE-JOANNA
PORTIER overl. den 27 janu. 1740 oudt
26 jaeren in houwelycke geweest met d'hr
PETRUS-ANTONIUS HUYGHE overl. den 17 april
1761 oudt 56 jaeren schepen geweest deser
stede den tyst van 16 jaeren.
Requiescant in pace.
TRADUCTION. — Sépulture du sr Louis SCHOONHEERE, fils de Louis, décédé le 24 décembre 1694 et de son épouse dame MARIE-FRANÇOISE BAERT, fille de JACQUES, décédée le 29 janvier 1683 et de leurs enfants : demoiselle JACORE, décédée le 26 janvier 1711, âgée de ; demoiselle CATHERINE, décédée le 6 février 1691, épouse de JEAN DUVERLIE ; demoiselle MARIE-FRANÇOISE , décédée le 15 mars 1700 ; sr LOUIS-JACQUES , décédé le 19 avril 1731 ; demoiselle DOROTHÉE, décédée le 18 novembre 1740 ; R. sr et me PIERREBATHALZAR, prêtre, décédé le 3 novembre 1714 et dame JEANNE-CLAIRE, décédée le 25 décembre 1732, épouse du sr FRANÇOIS PORTIER, décédé le 25 mai 1727 et de leur fille demoiselle MARIE-JEANNE PORTIER, décédée le 27 janvier 1740, à l'âge de 26 ans, qui avait épousé me PIERREANTOINE HUYGHE, décédé le 17 avril 1761, âgé de 56 ans, qui fut pendant 16 ans échevin de cette ville (il fut échevin durant les années 1738, 1739, 1740, 1741, 1742, 1743, 1745, 1748, 1749, 1750, 1751 et 1752, président des notables en 1754.
D. O. M.
Ter gedachtenisse van d'hr ALBERTUS-JACOBUS
DE BORGER fa ALBERTUS by JACOBA OLIVIER
overl. den mey 1776 oudt 70 jaer in hauwelke
— 106 —
met VERONICA CUVELIER fa OLIVIER by MARIEJOANNA OLIVIER overl. den
oudt.... jaeren t'samen gewonen vif kinderen
MARIE-ANNE-THERESE overl. den
oudt. .. jaeren. PIETER-JOANNES-JOSEPH
overl. den oudt... jaeren
LUDOVICUS-LEO-AUGUSTINUS overl. den......
oudt .. jaeren. PHILIPPUS-JACOBUSFIDELIS
PHILIPPUS-JACOBUSFIDELIS den oudt... jaeren
BARBARA-BENEDICTA-VICTORIA overl. den......
..... .......... oudt. .... jaeren.
Godt geeft hunnen zielen ruste. Amen.
TRADUCTION. — A la mémoire de me ALBERT-JACQUES DE BORGER, fils d'ALBERT et de MARIE-JACOBE OLIVIER, décédé le... mai 1776, à l'âgé de 70 ans, époux de dame VÉRONIQUE CUVELIER, fille d'OLIVIER et de MARIEJEANNE OLIVIER, décédée le.. .. , à l'âge de
et de leurs cinq enfants : MARIE-ANNE-THÉSÊSE, décédée
le. à l'âge de..... ; PIERRE-JEAN-JOSEPH, décédé
le , à l'âge de ; PHILIPPE-JACQUES-FIDELE,
décédé le.. , à l'âge de ; BARBE-BENOITEVICTORINE,
BARBE-BENOITEVICTORINE, le , à l'âge de..... Que Dieu
daigne leur accorder le repos éternel.
D. O. M.
Sepulture van sr JOANNES-FRANS. OUVRY mre Scheirsemaker tot Belle fs PIETER by MARIEANNE LEPE overl, den 13 april 1769 oudt 73 jaeren in van ELISABETH ELSLANDER syne huyswrauwe dochter van PIETER by.. ..
— 107 —
SENAVE overl. den.. . february 1756 oudt 57 jaer
beyde geboortigh van meenen de velcke
in hauwelycke geweest hebben 38 jaeren
in gewoonen MARIE-BONAVENTURA getrauwt
met JOANNES-BAPte TIBERGHIN
oudt.... jaeren
ANNE-JOSEPHE in huwelyck geweest met
TRADUCTION. — Sépulture du sr JEAN-FRANÇOIS OUVRY, maître coutelier, à Bailleul, fils de PIERRE et de MARIEANNE LEPE, décédé le 13 avril 1769, à l'âge de 73 ans et d'ELISABETH ELSLANDER, son épouse, fille de PIERRE et
de SENAVE, décédée le... février 1756, âgée de 57
ans; tous deux natifs de Menin, décédés après 30 ans de mariage, laissant pour enfants MARIE-BONAVENTURE, qui
épousa JEAN-BAPTISTE TIBERGHIN, décédée le ,
à l'âge de et ANNE-JOSÈPHE, qui épousa..........
D. O. M.
Sepulture van sr FRANÇOIS ISEMBRANDT
fs PHILIPPI by ANNE-FRANÇOISE DE LATRE
overl. den 31 mey 1762 oudt 71 jaeren in
houwelycke geweest met MARIE-ANNE CLAREBOUT
fa FRANÇOIS by MARIE-PETRONILLA VAN
PEPERSTRAETE overl. den 13 xbre 1761 oudt
70 jaeren de welcke t'samen gewonnen
hebben negen kynderen te weeten JOANNES
FRANCISCUS overl. den oudt.... jaer
MARIE-JOSEPHINE overl. den
de andere jonck gestorven. Bidt voor de zielen.
— 108 —
TRADUCTION. — Sépulture du sr FRANÇOIS ISEMBRANDT, fils de PHILIPPE et d'ANNE-FRANCOISE DE LATRE, décédé le 31 mai 1762, âgé de 71 ans et de dame MARIE-ANNE CLAREBOUT, son épouse, fille de FRANÇOIS et de MARIE-PÉTRONILLE VAN PEPERSTRAETE, décédée le 13 décembre 1761, âgée de 70 ans, lesquels ont eu neuf enfants, savoir : JEANFRANÇOIS, décédé le... , à l'âge de ; MARIEJOSÉPHINE, décédée le , les autres décédés en bas
âge. Priez pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van JANNEKIN ROYS fa .
jonghe dochter overl. den 6 oust 1701 oudt 63 jaeren en van MARIE-PIETERNELLE GRAEFCHEPE overl. den 28 8bre 1705 in van JAN GRAEFCHEPE
overl. den
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de JEANNETTE ROYS, fille de
, décédée célibataire, le 6 août 1701, à l'âge de
63 ans et de MARIE-PÉTRONILLE (VAN) GRAEFCHEPE, décédée le 28 octobre 1705 et de JEAN (VAN) GRAEFCHEPE, décédé le Priez pour le repos de leur âme.
Dans l'église inférieure, sous la tour, du côté de l'autel de Saint-Nicolas.
D. O. M.
Hier light begraeven Joe JOANNA-THERESE PENEINS fa JOANNES geestelycke dochter
— 109 —
van Eerw. P;. P. der societeyt Jesu binnen
Belle den tydt van 61 jaeren overl. den 28 7bre
1741 oudt 89 jaeren.
R. I. P.
TRADUCTION. — Ici repose le corps de demoiselle JEANNETHÉRÈSE PENEINS, fille de JEAN, fille dévote chez les P. P. Jésuites de cette ville pendant 61 ans, décédée le 28 septembre 1741, âgée de 89 ans.
D. O. M.
Begraef plaetse van sr JOANNES-ANTONIUS
SAGON fs JAN by MARIE BLANCKAERT overl.
den 7 8bre 1758 oudt 75 jaeren in hauwelycke
geweest den tydt van 50 jaeren met MARIE
JOANNA VERTOMME fa MATHEUS by JOANNA
DE HAENE overl. den 28 february 1763 oudt
80 jaeren die t'samen gewoonen hebben
X kynderen te weten suster MARIE-CATHERINE
religieuse in t ordre van St-Augustinus deser
stadt overl oust.... jaeren.
MARIE-JOANNA-FRANÇOISE in houwelycke
met sr PIETER-FRANÇOIS THERY overl
oudt JOANes-FRANÇOIs in huwke
met ROSA-DOROTHEA PLAETEVOET overl.
den 29 maerte 1779 oudt 65 jaeren. PIETER
JOSEPHUS in huywelycke met JOANNA-THERESE
LA BELLE overl den 9 8bre 1781 oudt 61 jaeren
de ses andere jonck gestorven. Godt wilt hunnen zielen geven het Eeuwigh leven.
— 110 — TRADUCTION. — Lieu de sépulture du sr JEAN-ANTOINE, SAGON, fils de JEAN et de MARIE BLANCKAERT, décédé le le 7 octobre 1758, âgé de 75 ans, après 50 ans de mariage avec MARIE-JEANNE VERTOMME, fille de MATHIEU et de JEANNE DE HAENE, décédée le 28 février 1763, âgée de 80 ans et de leurs dix enfants : soeur MARIE-CATHERINE, religieuse Augustine (soeur noire) en cette ville, décédée le ; MARIE-JEANNE-FRANÇOISE, épouse de PIERREFRANÇOIS THERY, décédée le ; JEAN-FRANÇOIS,
qui épousa ROSE-DOROTHÉE PLAETEVOET, décédé le 29 mars 1779, âgé de 65 ans ; PIERRE-JOSEPH, qui épousa JEANNE-THÉRÈSE LA BELLE, décédé le 8 octobre 1781, âgé de 61 ans, les six autres décédés en bas âge. Que Dieu accorde à leur âme le repos éternel.
D. O. M.
Sepulture van AUGUSTINUS-ALEXANDER
HUYGHE fa ANTONIUS by MARIE-ANNE DE
QUIDT in syne leven kerkmre den tydt
van... jaeren overl. den 2 janunari 1762
oudt 54 jaeren in houwelycke geweest
met MARIE-ANNE-THERESE MINNAERT overl.
den . oudt... jaeren fa PIETER by
MARIE-MAGDELENE WERSCHTEN den tydt van 32 jaeren de welcke geprocreert hebben twe soonen : AUGUSTINUS-ANTONIUS overl.
den in houwelycke met
ISABELLE-CLARA BAELDE fa PETRI-OLIVERI overl.
den oudt.... jaeren
ende PETRUS-LUDOVICUS onbegaerigh gestorven. Godt heeft hunne zielen den eeuwigen vreede.
— 111 —
TRADUCTION. — Sépulture d'AUGUSTIN - ALEXANDRE HUYGHE 1, fils d'ANTOINE et de MARIE DE QUIDT, en son vivant, marguiller de cette église pendant... ans, décédé le 2 janvier 1762, âgé de 54 ans et de MARIE-ANNE-THÈRÈSE
MINNAERT, son épouse, décédée le ;..., à l'âge
de , après 32 ans de mariage, fille de PIERRE et de MARIE
MADELEINE WERSCHTEN et de leurs deux enfants :
AUGUSTIN-ANTOINE, décédé le , époux de dame
ISABELLE-CLAIRE BAELDE, fille de PIERRE OLIVIER, décédé
le ., âgé de... ans et PIERRE-LOUIS, décédé en
bas âge. Que Dieu leur accorde le repos éternel.
D. O. M.
Sepulture van d'hr FRANÇOIS-JERONIMUS RYUSBAU fs FRANÇOIS by MARIE-JACOBA
COMMARTIN overl
in van MARIE-ANNE LIEVEKINT fa sr BOUDUIN by MARIE-CATHERINE GOBRECHT syne huyswrauwe
overl. den oudt 34 jaeren die
t'samen in huwelycke geweest hebben
den bydt van. .. jaeren in vier kynderen
geprocreert te weten : MARIE-ANNE-JACOBA
de drie andere onderjaerighe gestoorven.
Bidt godt voor hunne zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de me FRANÇOIS - JÉROME RYUSBAU, fils de FRANÇOIS et de MARIE-JACOBE COMMARTIN, décédé le et de MARIE-ANNE LIEVEKINDT,
LIEVEKINDT, de BAUDOUIN et de MARIE - CATHERINE
1 Le 30 août 1741, Augustin Huyghe remplaça comme marguiller JeanBaptiste Huyghe, décédé, et exerça ces fonctions jusque son décès 1762.
— 112 —
GOBRECHT, son épouse, décédée le , à l'âge de
34 ans, après... ans de mariage et de leurs quatre enfants : MARIE-ANNE-JACOBE et les trois autres décédés en bas âge. Priez Dieu pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van sr ROELAND THERY fs NICOLAUS
overl. den 24 february 1738 oudt 72 jaeren
in van ANNE DOUET fa JAN syne huyswrauwe
overl. den 16 7bre 1751 oudt 87 jaeren t'samen
in huwelicke geweest 49 jaeren in geprocreert seven kynderen te weten MARIEANNE overl oudt... jaeren.
ROELANT overl. den 19 mey 1724 oudt 33 jaer. MARIE-MAGDELEINE overl. den 14 mey 1723 oudt
30 jaeren. PIETER-FRANÇOIS overl. den.... ... . oudt... jaeren. ANNE-CLARA overl. 25 januai 1744 oudt 43 jaeren. JOANNES-JOSEPH overl.
den oudt. . . jaeren. Joes-BAPte
overl. den 5 januarii 1726 oudt 17 jaeren. Req. in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de me ROLAND THÉRY, fils de NICOLAS, décédé le 24 février 1738, à l'âge de 72 ans et d'ANNE DOUET, fille de JEAN, son épouse, décédée le 16 septembre 1751, à l'âge de 87 ans, après 47 ans de mariage
et de leurs sept enfants : MARIE-ANNE, décédée le ;
ROLAND, décédé le 10 mai 1724. âgé de 33 ans; MARIEMADELEINE, déçédée le 14 mai 1723, âgée de 30 ans ; PIERREFRANÇOIS, décédé le ; ANNE-CLAIRE, décédée le
25 janvier 1744, âgée de 43 ans; JEAN-JOSEPH, décédé le...
; JEAN-BAPTISTE, décédé le 5 janvier 1726, âgé de
17 ans.
— 113 —
D. O. M.
Sépulture van ROBERTUS-JOANNES FACON fs JOANNES-BAPte by ANNE-MARIE-THERESE
TROSSE overl. den oudt... jaeren
in houwelicke geweest ontrent thien jaeren
met MARIE-ANNE-VICTORIA-PETRONELLA VRAMMOUT
overl. den 2 7bre 1767 oudt 38 jaeren t'samen
gewoonen een soone te weten JOSEPHUS-JACOBUS
overl. den oudt .. jaeren
in tweede huywelycke met MARIE-THERESE
DELOUX fa MATHIE by MARIE-GHYLEINE
WATERLOOT weduwe van GHISLEINE DURIEZ overl.
den 1er des jaer 1769 oudt 42 jaeren.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de ROBERT-JEAN FAÇON, fils de JEAN et de MARIE-ANNE-THÉRÈSE TROSSE, décédé le..
, après 10 ans de mariage avec MARIE-ANNEVICTOIRE-PÉTRONILLE
MARIE-ANNEVICTOIRE-PÉTRONILLE décédée le 2 septembre 1767, âgée de 38 ans et de leur fils unique JOSEPH-JACQUES, décédé le et de sa deuxième épouse MARIETHÉRÈSE DELOUX, fille de MATHIEU et de MARIE-GHISLAINE WATERLOT, veuve en premières noces de GHISLAIN DURIEZ, décédée le 1er janvier 1769, à l'âge de 42 ans.
D. O. M.
Begraef plaetse van ETIENNE-JOSEPH
LAMELOC fs LOUIS-FLORICE by MARIE-ANNE
FOCQUEUR overl. den 13 mey 1761 oudt 56 jaeren
in huywelycke geweest met MARIA-CATHARINA
— 114 —
VAN ACKER fa GUILIELMI by PETRONILLE ANCHEEL
overl. den oudt... jaeren de welcke
gewoonen hebben GUILIELMUS-JOSEPHUS recollet
overl. den. oudt... jaeren. MARIE-CATHERINEPELAGIA
MARIE-CATHERINEPELAGIA gestorven. FRANCISCUS
LUDOVICUS-JOSEPH jonck gestoorven.
Bidt Godt voor hunne zielen..
TRADUCTION. — Lieu de sépulture d'ETIENNE-JOSEPH LAMELOC, fils de Louis FLORIS et de MARIE-ANNE FOCQUEUR, décédé le 13 mai 1761, âgé de 56 ans et do son épouse MARIE-CATHERINE VAN ACKER, fille de GUILLAUME et de PÉTRONILLE ANCHEEL (probablement ANCEL), décédée le et de leurs enfants : GUILLAUMEJOSEPH RECOLLET, décédé le , âgé de ;
MARIE-CATHERINE-PÉLAGIE, décédée en bas âge et FRANÇOISLOUIS-JOSEPH, également décédé en bas âge. Priez Dieu pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van PIETER BECQUE fs CHRISTIAEN
overl. den oudt... jaeren
in PIETERNELLE BLEU fa FRANÇOIS syne
huyswrauwe overl. den oudt 71 jaeren
t'samen geprocreert acht kynderen danof 3 onbejaerigh gestorven. PETERNELLE overl.
den overl. den
d'hr JAN-BAPte
overl. den 13 februarii 1751 oudt... jaeren.
PIETER overl. den oudt
ALEXANDER overl. den 10 7bre17... oudt 50 jaeren. R. I. P.
— 115 —
TRADUCTION. — Sépulture de PIERRE BECQUÉ, fils de
CHRISTIAN, décédé le , à l'âge de et de
PÉTRONILLE BLEU, fille de FRANÇOIS, son épouse, décédée
le à l'âge de 71 ans et de leurs huit enfants
dont trois décédés en bas âge : PÉTRONILLE, décédée le....
; décédé le ; me JEAN-BAPTISTE,
décédé le 13 février 1751, âgé de ; PIERRE, décédé le
; ALEXANDRE, décédée le 10 septembre 17. ., âgé
de 50 ans.
D. O. M.
Sepulture van MARIE-CATHERINE OREEL fa FRANS. by MARTINE HOUVENAGHEL geboortigh van Vlamertinge
dienst-maerte geweest van d'hr in me Jan-Bapte Van den Walle priester den tydt van 27 jaeren
overl. jonge dochter den 5 7bre 1760 oudt 72 jaer
mitsgaders van PIETERNELLE-FRANÇOISE DE MEY fa PIETER by de selve MARTINE HOUVENAGHEL oock
geboortig van Vlamertinge dienst-maerte geweest
van d'hr in mre Charles Bieswal den tydt van 25 jaer
overl. jonge dochter den 18 maerte 1748 oudt 49 jaer.
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de MARIE-CATHERINE OREEL, fille de FRANÇOIS et de MARTINE HOUVENAGHEL, native de Vlamertinghe, fille de service pendant 27 ans chez me JEANBAPTISTE VAN DE WALLE, prêtre, décédée célibataire, le 5 septembre 1760, âgée de 72 ans ; et de PÉTRONILLEFRANÇOISE DE MEY, fille de PIERRE et de la prédite MARTINE HOUVENAGHEL, également native de Vlamertinghe, qui pendant 25 ans fut fille de service chez me CHARLES BIESWAL, décédée célibataire, le 18 mars 1748, âgée de 49 ans. Priez pour le repos de leur âme.
— 116 —
D. O.M.
Sepulture van PIETER BERTHELOOT fs ANTONIUS
overl. den ende van syne
huysvrauwe ANNA BECUWE fa CHARLES overl.
den t'samen geprocreert kynderin
MARIE-ANNE overl. den
ISABELLE-THERESE overl. den
MARIE-ANGELIQUE overl. den
ANTONIUS-FERDINANDUS overl. den
MARIE-BRIGITTE jonck gestorven
Requiescant in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de PIERRE BERTHELOOT, fils
d'ANTOINE, décédé le et d'ANNE BECUWE, fille
de CHARLES, son épouse, décédée le et de leurs
enfants : MARIE-ANNE , décédée le ; ISABELLETHÉRÈSE, décédée le ; MARIE-ANGÉLIQUE, décédé
le ; ANTOINE-FERDINAND, décédé le et
MARIE-BRIGITTE, décédée en bas âge.
D. O. M.
Sepulture van FRANS. WANTIER fs JACQUES jongman overl. den
TRADUCTION. — Sépulture de FRANÇOIS WANTIER, fils de JACQUES, célibataire, décédé le
D. O. M.
Sepulture van ANTONIUS MORTIER fs GUILIS
ende van PETRONILLE
WANTIER fa JACOBS syne huyswrauwe overl. den 15 februarii
— 117 —
1712 oudt 78 jaer t'samen gewoonen drie kynderen
GUISLIELMUS-ANTONIUS overl. den 7 maerte 1764 ende
suster URSULA MORTIER 25 jaeren overste
alhier in het Closter van swarte susters 6 jaeren
jubilarye overl. den 27 maerte 1747 oudt 75 jaer
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture d'ANTOINE MORTIER, fils de GILLES et de PÉTRONILLE WANTIER, fils de JACQUES, son épouse, décédée le 15 février 1712, à l'âge de 78 ans et de leurs trois enfants : GUILLAUME-ANTOINE, décédé le 7 mars 1764 ; soeur URSULE qui pendant 25 ans fut supérieure du couvent des soeurs noires (Augustines), à Bailleul et mourut le 25 mars 1747, âgée de 75 ans, 6 ans avoir célébré son jubilé et. ...
D. O. M.
Sépulture van JOANNES-CORNELIS BOUDENS fs CORNELIS overl. den 13 mey 1714 ende van GELEYNE CLETY
fa GUILIS syne huyswrauwe overl. den 25
t'samen geprocreert hebben 7 kynderen te weten
MARIE-GUILEYNE BOUDENS overl
MARIE-ANNE BOUDENS overl. den 6 8bre 1736 de
audere vyf onbejaerigh gestorven.
R. I. P.
TRADUCTION. — Sépulture de JEAN-CORNIL BOUDENS, fils de CORNIL, décédé le 13 mai 1714 et de GHISLAINE CLÉTY,
fille de GILLES, son épouse, décédé le 25 et de leurs
sept enfants : MARIE-GHISLAIN BOUDENS, décédée le
; MARIE-ANNE BOUDENS, décédée le 6 octobre 1736
et de cinq autres décédés en bas âge.
— 118 —
D. O. M. Sepulture van sr JAN DUMELIER overl. den
in eerste huwelycke voorts gebracht hebbende
MARIE-ANNE overl. den 31 oust 1763 oudt 77 jaer
ende van PIETERNELLE CLETY syne huyswrauwe
die t'samen voorts gebrocht hebben 6 kynderen
overl. den 17 february 1712 oudt 84 jaeren.
JACOBUS overl. den 20 8bre 1736 oudt 43 jaeren.
JOANNA-PIETERNELLE overl. den 5 mey 1756 oudt 60 jaeren.
JOAes-BAPte overl. den
MARIE-CECILE overl. den 24 oust 1764 oudt 66 jaeren
ende twe jonck gestorven.
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture du sr JEAN DUMELIER,
décédé le (ayant eu de son premier mariage
MARIE-ANNE, sa fille, décédée le 31 août 1763, âgée de 77 ans ; et de PÉTRONILLE CLETY, sa seconde épouse, décédée le 17 février 1712, âgée de 74 ans et de leurs six enfants : JACQUES, décédé le 28 octobre 1736, âgé 43 ans ; JEANNEPÉTRONILLE, décédée le 5 mai 1756, âgée de 60 ans ; JEANBAPTISTE, décédé le ; MARIE-CÉCILE, décédée le
24 août 1764, âgée de 66 ans et de deux autres décédés en bas âge. Priez pour le repos de leur âme.
D. O. M.
Sepulture van GUILLIAMUS BERTELOOT fs
ANTONIUS overl. den 19 jaer 1726 oudt 65 jaeren
ende van MARIE-FRANÇOISE BOONE fa JAN syne
huyswrauwe overl. den 5 1726 oudt 59 jaeren
— 119 —
t'samen in huwelycke geweest de tydt van 38 jaeren geprocreert.. .. kynderen te weten
FRANÇOISE overl. den 22 januis 1727
PIETER-GUILIALMUS overl. den 6 julyis 1740
THERESE overl. den
ISABELLE overl. den.....
ANTONIUS overl. den 4 april 1762 oudt 65 jaeren
MARIE-JOSEPH overl. den
JACOBUS overl. den
ANNE-PI ÉTERNELLE overl. den 10 april 1735 oudt
29 jaeren.
Bidt voor de zielen.
TRADUCTION. — Sépulture de GUILLAUME BERTHELOOT, fils d'ANTOINE, décédé le 19 janvier 1726, âgé de 65 ans et de MARIE-FRANÇOISE BOONE, fille de JEAN, son épouse,
décédée le 5 1726, âgée de 79 ans, après 38 ans de
mariage et de leurs enfants : FRANÇOIS, décédé le 22 juin 1727 ; PIERRE-GUILLAUME, décédé le 6 juillet 1740 ; THÉRÈSE,
décédé le ; ISABELLLE, décédé le ; ANTOINE,
décédé le 4 avril 1762, âgé de 65 ans; MARIE-JOSÈPHE,
décédée le ; ANNE-PÉTRONILLE, décédée le 10
avril 1753, âgée de 20 ans. Priez pour le repos de leur âme.
D O. M.
Graefstede van JACOBUS-FRANCISCUS TOULOUSE fs JOANNES by ANNE VERBRUGGHE overl. den 21
april 1752 oudt 53 jaeren ende van MARIEISABELLE BERTHELOOT fa GUILLIALMUS by MARIEFRANÇOISE BOONE syne huyswrauwe overl. den 20 9bre 1779 oudt 84 jaer t'samen geprocreert twe kynderen ISABELLE-THERESE-CECILIA
— 120 —
overl. den in huwelycke
met JOAes-BAPte VASUYT overl. den
Joan-BAPte-IGNATIUS overl. den
8 7bre 1751 oudt 16 jaeren. In vrede moeten zy rusten.
TRADUCTION. — Sépulture de JACQUES-FRANÇOIS TOULOUSE, fils de JEAN et d'ANNE VERBRUGGHE, décédé le 21 avril 1752, âgé de 53 ans et de MARIE-ISABELLE BERTHELOOT, fille de GUILLAUME et de MARIE-FRANÇOISE BOONE, son épouse, décédée le 20 novembre 1779, à l'âge de 84 ans et de leurs deux enfants : ISABELLE-THÉRÈSECÉCILE
ISABELLE-THÉRÈSECÉCILE décédée le , épouse de JEAN-BAPTISTE
VASUYT, décédé le et JEAN-BAPTISTE-IGNACE,
décédé le 8 septembre 1751, à l'âge de 16 ans. Que Dieu daigne leur accorder le repos éternel.
D. O. M.
Graefstede van ANTONIUS DE HONDT in syn
leven broeder Antonin van den Katsbergh
en coster van dese kerke die hy 28 jaeren
bedient heeft met sonderlynge sorge aeriied
en liefde. Hy stierf den 31 mey 1734.
R. I. P.
TRADUCTION. — Pierre sépulchrale d'ANTOINE DE HONDT, en son vivant frère ANTONIN au mont des Cats et clerc sacristain de cette église pendant 28 ans, qui a rempli ces fonctions avec beaucoup de zèle et de dévouement, il mourut le 31 mai 1734.
— 121 —
Au pied de la statue de saint Eloy.
D. O. M.
Memoirie van MARTIN DOCOS ende syne suster B. V. O. 1706.
TRADUCTION. — A la mémoire de MARTIN DOCOS et de sa soeur. Priez pour le repos de leur âme. 1706.
Dans l'église basse, sous la peinture représentant : (IV.-S. au Jardin des Oliviers).
Mémoire du sr PIERRE-GUISLAIN BAERT, seigneur van der Biest, Spors etc., et à son tour premier
échevin de cette ville de Bailleul, décédé le
9 avril 1691 ; et du sr et mre JEAN-BAPTISTE
BAERT, seigneur de Neufville, conseiller-greffier
pensionnaire de ladite ville, décédé le 1er de
l'an 1694, après avoir fait plusieurs fondations
pieuses. Que leurs âmes reposent en paix.
PIERRE-GHISLAIN BAERT (fils de JEAN-JACQUES et de JACOBE-EMÉRANCE WULLEMS ) , avait épousé MARIEGHISLAINE VAN DE WALLE ; il fut premier échevin en 1681, deuxième échevin en 1682, président des notables en 1687 et 1688, et conseiller apaiseur en 1661, année de son décès.
JEAN-BAPTISTE BAERT, frère du précédent, avait épousé MARIE-MARGUERITE ANGELO, native de Lille, décédée sans postérité.
— 122
Sous la peinture représentant l'Ascension.
Sepulture van d'hr ANTONIUS CYSSAU overl. den
23 april ende Joe MARIE CLEENEWERCK
syne huyswrauwe overl. den 13 9bre 1768 in van J° PIETERNELLE VERMEULEN syne tweede
huyswrauwe overl. den en van alle
hunnen kynderen. Bidt voor hunne zielen. 1700.
TRADUCTION. — Sépulture de me ANTOINE CYSSAU, décéde
le 23 avril et de MARIE CLEENEWERCK, son épouse,
décédée le 13 novembre 1768 et de PÉTRONILLE VERMEULEN, sa deuxième épouse, décédée le , ainsi
que de tous leurs enfants. Priez pour le repos de leur âme. 1700.
Sous la peinture représentant la dernière Cène.
Sepulture van d'hr en mre FRANÇOIS CRAYE fs d'hr
GODEFRIDUS oudt 61 jaer overl. den 13 xbre 1680
ende J° MARIE ELLEBOUT syne huyswrauwe fa
d'hr PIETER oudt 75 jaeren overl. den 5 7bre 1709
ende hunne familie.
Godt verleent de zielen de eeuwige ruste.
TRADUCTION. — Sépulture du sr et me FRANÇOIS CRAYE, fils de GODIFROID (et d'ALEXANDRINE BORRET, licencié en droit à l'Université de Douai, le 6 mars 1641, bailly de la seigneurie de Braielle près Douxlieu, en date du 30 juin 1654, nomme receveur des domaines royaux de l'ambacht de Bailleul en date du 18 novembre 1655, échevin de ladite ville en
— 123 —
1662,1663, 1664,1665, 1666,) décédé le 13 décembre 1680, âgé de 61 ans et de MARIE ELLEBOUST, son épouse 1, fille de PIERRE (et de GISLAINE VAN PEPERSTRAETE), décédée le 5 septembre 1709, âgée de 75 ans et de leur famille. Que Dieu daigne accorder à leur âme le repos éternel.
Au pied de la statue de saint François, au bout de l'église.
Sepulture van d'hr FRANS. TIMMERMAN overl.
greffier van ambachte van Belle ter jaere
1690.
Requiescat in pace.
TRADUCTION. — Sépulture de me FRANÇOIS TIMMERMAN, décédé, greffier de la châtellenie de Bailleul en 1690.
Epitaphes qui se trouvent adossées au premier pilier près du portail du coté de la rue des Choux, sur le cimetière.
D. O. M.
Hier light begraeven d'hr in mre CORNELIUSFRANCISCUS
CORNELIUSFRANCISCUS fs GUILLIELMI-FRANSCISCI
by CHRISTINE-CLAIRE HOORNAERT geboortygh
van Hasebrouck bachelier in de godtheydt
in d'universiteyt van Loven den welcken naer
9 jaeren pastoor geweest hebbende tot Noortschoote
ten jaere 1760 door het concours wiert
gepromowert tot de pastorie deser stede
1 De ce mariage 6 enfants dont un fils François-Joseph, qui épousa à Lille, le 13 novembre 1697, Jeanne Angillis.
— 124 —
ende deken der christenheydt van Belle hy
overledt den 13 february 1772 oudt 49 jaeren
hy versouckt de gebeden van alle die voor
de welcke hy alende rekenninge gegeven
heeft.
R. I. P.
TRADUCTION. — Ici repose le corps du sr et m° CORNILFRANÇOIS SPYNS, fils de GUILLAUME-FRANÇOIS et de CHRISTINE-CLAIRE HOORNAERT, natif d'Hazebrouck, bachelier en théologie de l'Université de Louvain, fut pendant 9 ans curé de Noortschoote jusqu'en 1760. Son mérite le fit nommer curé de Bailleul, puis doyen de la chrétienté; mourut le 13 février 1772, âgé de 49 ans. Il désire les prières de tous ceux pour lesquels il a du rendre compte à Dieu.
Epitaphe adossée au mur du portail, du côté de la place.
D. O. M.
Hier vooren ligh begraeven J° MARTECATHERINE VAN GRAEPCHEPE fa d'hr CAROLUSIGNATIUS by Joe MARIE-CATHERINE LIEBAERT overl. den 27 februarii 1754 oudt 68 jaeren. Bidt Goodt voor de ziele.
TRADUCTION. — Ci-devant repose demoiselle MARIECATHERINE VAN GRAESCHEPE, fille de CHARLES-IGNACE et de MARIE-CATHERINE LIEBAERT, décédée le 27 février 1754. âgée de 68 ans. Priez pour le repos de son âme.
125
Epitaphe sur une plaque de cuivre, placée au cimetière, et servant de devanture à l'autel de l'Ecce Homo.
D. O. M.
Ter saligen gedachtenisse van d'hr ende mre PIETER-LOUIS SWYNGEDAUW priester ende
cononinck van St-Vincent tot Soignies overl.
tot Ipre den 16 xbre 1712 en van ROBERT-IGNATIUS
SWYNGEDAUW priester en licentiat in beyde
de rechten overl. tot Ipre den 4 july 1712
broeders en kynders van mre Louis
raedt pensionnaris en greffier van den edelen
hove van Cassel en daernaer raedt de conincx
in de Baillage ende Presidial tot Ipres die
overleedt tot Paris den 25 aoust 1701 en van
J° JACOBA LAMOOT fa d'hr MATHEUS overleden
tot Belle den 16 9bre 1677. Welcke hieren
gebroeders gefondert hebben de veele schoone
pieuse saecken als eeuwigen missen beusen in de schoole van de arme knechtjeens
ende meyskens tot Belle, hebben willen begraeven syn voor de kerck deure van de
cathedraele van St-Maertens binnen Ipre met last van eene cooperen plaete te stellen
ende onder houden ten eeuwige daege
met dit graefschryft op den pilaer van de
selve cathedrale ende gelycke plaete aen de
prochie kercke van Belle tot onderhoudt
van veleke twe plaeten sy idere kercke
begyftigh hebben met eene eeuwige rente.
Bidt Godt voor de zielen.
— 126 —
TRADUCTION. — A la vénérée mémoire de m° et m° PIERRE LOUIS SWYNGEDAUW, prêtre et chanoine de St-Vincent, à Soignies, décédé à Ypres, le 16 décembre 1712, et de ROBERTIGNACE SWYNGEDAUW, prêtre, licencié en droit, décédé à Ypres, le 4 juillet 1712, frères, fils de me Louis SWYNGEDAUW, conseiller pensionnaire et greffier de la noble cour de Gassel, puis conseiller royal au Baillage et siège Présidial d'Ypres, décédé à Paris le 25 août 1701 et de JACOBE LAMOOT, fille de MATHIEU, décédée à Bailleul, le 16 novembre 1677. Les deux frères ont fait grand nombre de pieuses fondations, telles que obits perpétuels, bourses à l'orphelinat des pauvres garçons et des pauvres filles de Bailleul ; ils ont voulu être enterrés près de la principale porte d'entrée de la cathédrale de St-Martin, à Ypres, avec charge de placer au-dessus de leur tombe une plaque contenant la présente inscription funéraire, de l'entretenir à perpétuité dans ladite église, et de placer une plaque semblable dans l'église de Bailleul. Pour l'entretien de ces deux inscriptions, ils ont fondé en faveur de ces deux églises une rente perpétuelle. Priez pour le repos de leur âme.
LES OEUVRES
DE
MICHEL DE SWAEN
Par J.-J. CARLIER.
Nous avons donné, dans le BULLETIN du Comité flamand 1, une courte biographie de Michiel De Swaen et de sa famille, pour autant qu'il nous a été permis de connaître de cet homme, doué d'un immense talent et dont la célébrité était notoire, mais qui se renfermait modestement dans une vie de famille et d'amis, ne recherchant point l'éclat, que lui eussent valu dans le public ses belles oeuvres, dont le plus grand nombre sont restées inédites, et auxquelles il ne semblait pas se soucier d'attacher son nom.
Nous allons ici analyser brièvement les écrits de De Swaen. Notre examen portera sur les oeuvres qui ont été imprimées, ensuite sur les productions restées inédites.
Mais d'abord, nous avons pu constater, d'après des dates précises relatées en ses oeuvres diverses, que De Swaen était déjà membre de la Confrérie de rhétorique de Dunkerque en 1688, et que des pièces étaient composées par lui en 1688, 1693, 1697, 1699, 1701, 1702, 1705, 1706.
1 tome V p. 246.
— 128 —
I. — OUVRAGES IMPRIMÉS.
« Den Cid », blyendigh treurspel, in frans uytghegheven door den on-verghelyckelycken Corneille, ende nu vertaelt uyt den eerste druck. Tot Duynkercke, ghedruckt by Antonius Van Ursel, boeck-vercooper, woonende by de groote kercke, in Sinte-Ursula, 1694. ( Le Cid, tragi-comédie, traduite du français de l'incomparable Corneille, sur la première édition. Imprimé par Antoine Van Ursel, libraire, demeurant près de la Grande-Eglise, à Sainte-Ursule ; in-12 de 62 pages.)
Cette traduction du chef-d'oeuvre de Corneille, en vers flamands, est sans nom d'auteur au titre ; mais elle est précédée d'une lettre de l'éditeur à M. Michiel De Swaen, qui indique suffisamment que celui-ci en est l'auteur, et que c'est en faisant violence à sa modestie que son oeuvre a été livrée à l'impression. La division des scènes n'est pas indiquée par un numérotage dans la traduction, ainsi qu'elle l'est dans la pièce française.
Fontenelle, neveu de Corneille, avait dit dans une «Vie» de son oncle, qui a été reproduite partout en tête des innombrables éditions des oeuvres de notre immortel tragique, que « Corneille avait dans son cabinet « le Cid » traduit en allemand, en anglais, en flamand, et que. par une exactitude flamande, on l'avait rendu en cette langue vers pour vers ». C'est en effet avec cette parfaite concision que notre Michiel De Swaen a traduit « le Cid ». Il y a mieux : il a ajouté à la difficulté de la traduction vers pour vers, celle de la rendre en vers pour vers masculins et féminins, et dans les
— 129 —
mêmes mesures de vers observées par Corneille, de douze, de dix, de huit, de six syllabes.
Or, plusieurs annotateurs de notre histoire locale ont avancé que c'était la traduction de De Swaen que Corneille avait en sa bibliothèque ; et nous nous sommes demandé si réellement il en avait pu être ainsi, en combinant les dates de l'histoire littéraire, française ou flamande, relative à nos auteurs et à leurs oeuvres. Nous avons démontré l'invraisemblance de ce fait l ; en ce que la première édition du « Cid » de Corneille parut en 1637, que Corneille mourut en 1684, et que « le Cid » de De Swaen ne fut imprimé qu'en 1694, sans nom d'auteur, et en quelque sorte même contre le gré de l'auteur.
2° ANDRONICUS (tragédie de Campistron, traduite par M. De Swaen, et dédiée à M. Barentin, conseiller du Roi en ses Conseils, et protecteur de la Rhétorique de Dunkerque). Ghedruckt by Antonius Van Ursel, 1700 2. (Imprimé â Dunkerque, chez Antoine Van Ursel, 1700.)
Nous n'avons recueilli sur cette tragédie aucun autre renseignement que ce titre incomplet.
3° DE ZEDELYCKE DOODT van keyser Karel den vyfden, tonneel-spel door M. De Swaen. Ghedruckt tot Duynkercke, by Pieter Labus, boeck-drucker en boeck-verkooper in 0. L. vrouw-straet in den bloem-korf. Anno 1707 (« La mort édifiante de l'empereur Charle quint »,
1 BULLETIN du Comité flamand, t. IV, p. 476.
2 Belgisch-Museum, vol. de 1845, article de M. Prudent Van Duyse, archiviste de la ville de Cand, sur M. De Swaen.
9
— 130 — tragédie par M. De Swaen. Imprimé à Dunkerque, par Pieter Labus, 1707 ; in-8° de 48 pages.)
L'année 1707 est celle même de la mort de De Swaen. Aura-t-il vu, l'excellent poète, aura-t-il vu son oeuvre imprimée , l'oeuvre destinée à consacrer sa renommée de grand poète ? Nous désirons que ce génie si noble et si modeste ait entrevu les brillantes perspectives de sa gloire. Car, il n'y a pas à en douter, la tragédie de « la Mort de Charle quint » a obtenu la plus incontestable des glorifications. Ce n'est point à Dunkerque, dans le pays natal, et au milieu des compatriotes amis de l'auteur, que cette oeuvre a été rééditée ; ce n'est point à quelques années de la mort du poète que la reconnaissance a élevé ce monument à sa gloire. Non, c'est à l'étranger, dans ces nobles provinces de Belgique qui conservent toujours précieusement le trésor de leur littérature et de leur langage; c'est à Gand, après un siècle et demi presque d'oubli passé sur la tombe de De Swaen, que M. J.-F. Willems, l'éminent linguiste flamand, a réédité en 1843 « la Mort de Charle quint», dans le « Belgisch-Museum », tiré à part, en 1844, en un in-8° de 52 pages. C'était en plein pays flamand et, parce qu'il l'estimait être la plus belle oeuvre de tous les poètes flamands du XVIIe siècle, que M. Willems opérait cette résurrection. On trouverait à coup sûr peu d'exemples, dans l'histoire littéraire de tous les pays, d'une aussi éclatante commémoration.
Pieter Labus confirme ce que l'avenir est venu consacrer, dans une note adressée au lecteur à la fin du drame de De Swaen. Il s'y exprime ainsi sur le talent de l'auteur : « Je ne me hasarde pas en disant que cet
— 131 —
ouvrage aura le plus éclatant succès dans les Rhétoriques flamandes, par son admirable perfection de sujet et de style. C'est la dernière oeuvre de l'éminent poète qui a porté la langue flamande à un point où nul autre avant lui n'était parvenu ». Cette dernière phrase nous donne à penser que De Swaen n'a pas vu, comme nous en avions exprimé l'espoir, le succès promis par Labus à son oeuvre imprimée.
4° HET GEBOD DER LIEFDE, ons door Christus gegeven, te veel door de christen verzuymt, door Cesar Octavianus Roomsch keyser, en afgoden dienaer, gepleegt aen die hem moorden wilden, meester-stuck van den grooten Corneille, in't nederduyts vertaelt. (Le pardon généreux, que le Christ commande, mais que les chrétiens n'observent guères, accordé par César Octave, empereur de Rome, adorateur des faux dieux, à celui qui voulait l'assassiner, chef-d'oeuvre du grand Corneille, traduit en flamand )
M. Prudens Van Duyse, dont la compétence en pareille appréciation est incontestable, attribue cette traduction de « Cinna, ou la Clémence d'Auguste » de Corneille, au poète De Swaen i. Nous n'avons trouvé nulle part de traces d'une édition de cette traduction qui fût contemporaine de De Swaen. Les seules que nous connaissions seraient l'une d'elles, cataloguée dans un volume de poésies flamandes, donné au Comité flamand par M. l'abbé Dehaene, principal du collége d'Hazebrouck, comme ayant été éditée pour la première fois « tot Ipre, by D.-F. Walwein, boeck-drucker,
1 BULLETIN du Comité flamand, t 1, p. 84.
— 132 —
op de Lentemarckt, in-8°, sans date », et ayant été représentée à Bailleul en septembre 1774 1 ; l'autre, mentionnée en la Bibliographie du Comité flamand, éditée « tot Duynkercke, by de Weduwe E. Laurentz, boekdrukker, op de Groote-Merkt, in-8° de 40 pages », et ayant été représentée à Steenvoorde en floréal, prairial et messidor an XI (1803) 2.
Il y aurait peut-être à attribuer encore au poète dunkerquois une autre oeuvre dramatique, sous le titre : « Jacob en Esaü », suivant une note à la suite d'autres désignations de ses ouvrages, signalés au Comité flamand par M. Bonvarlet, en sa séance du 14 mai 1869 3. Le titre du volume où figure cette pièce serait indiqué : « Jacob en Esaü » zede-spel, met veel andere wercken oft tonneel-spclen, in-8°, Duynkerke, 1694 ». (« Jacob en Esaü », drame moral, avec beaucoup d'autres oeuvres, ou comédies. Dunkerque, 1694, in-8°.)
Pour compléter tout ce qui regarde les oeuvres dramatiques de De Swaen, nous ajouterons qu'il a été fait aussi mention d'une tragédie d'« Absalon », dont M. Bareel, ancien curé de Wormhoudt, aurait sauvé le manuscrit de l'incendie de l'abbaye de BerguesSaint-Winoc. Mais il n'en a été découvert que le rôle de«Joab» par M. Morael, médecin à Wormhoudt, qui a fait hommage de cette feuille manuscrite au Comité flamand 4.
1 ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 314.
2 Ibid., p. 288.
3 BULLETIN du Comité flamand, t. v, p. 60.
4 ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 275 ; — 1855, p. 20 et 24. — BULLETIN, t. 5, p. 61.
— 133 — Nous ajouterons que nous avons trouvé ailleurs qu'une tragédie a été imprimée sous ce titre : « De Gestrafte weder-spannighen in den eerzuchtigenAbsalon ». Duynkercke, 1685, in-8°. (« La rebellion punie dans l'ambitieux Absalon »). Cette tragédie d'« Absalon » aurait-elle été un des premiers essais de De Swaen dont le manuscrit serait passé dans la bibliothèque de l'abbaye de Bergues ? Nous n'oserions pas nous prononcer à ce sujet 1.
POÉSIES
5° ZEDELYCKE RYM-WERCKEN en christelycke gedachten, door M. DE SWAEN ; by Pieter Labus, boeckdrucker ende boeck-verkooper in den bloem-korf, 1722. (Poésies morales et méditations chrétiennes, par M. DE SWAEN.) Première édition.
« ZEDELYCKE RYM-WERCKEN en christelycke gedachten door M. DE SWAEN, in syn leven tot Duynkercke stads gesworen heel-meester en tot syn doodt prince der gilde van Rhetorica der voorseyde stede. Den tweede druck, van veel feylen verbetert, ende vermeerdert met ontrent 480 verssen, bestaende in 7 raedsels met zyn uytleggingen op de selve, door hem selve uyt-gesproken ter Gilde-Kamer ; welcke stucken lest door een treffelyck man aen den drucker zyn behandigt. Gedruckt tot Duynkercke, by Pieter Labus, boek-drukker en boek-verkooper, in de Kerke-strate, in den bloemkorf. » (Poésies morales et méditations chrétiennes, par M. De Swaen, de son vivant chirurgien-juré de la ville de Dunkerque, et jusqu'à sa mort prince de la confrérie de Rhétorique de ladite ville. — Seconde édition,
1 BULLETIN du Comité flamand, t. v, p. 60.
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amplement corrigée et augmentée d'environ 480 vers, consistant en sept sujets divers, traités et lus.par l'auteur en la salle de la Rhétorique. Ces dernières pièces provenues à l'éditeur d'une personne honorable. Imprimé à Dunkerque, par Pieter Labus, imprimeur et libraire, à la Corbeille-de-Fleurs, dans la rue de l'Eglise. Un vol. in-12 de 160 pages. (Sans date.)
Cette seconde édition a-t-elle paru la même année que la première, rien n'indique le contraire et cela parait probable à cause de la réputation de l'auteur.
L'approbation du censeur M. N.-L. De Schodt, vicairegénéral, du 19 mai 1722, se trouve dans les deux éditions. La dédicace du livre, par François-Louis De Swaen, chanoine en l'abbaye de Saint-Nicolas de Furnes, à Michael Lieven, bourguemaitre de Dixmude, est du 30 mai 1722, et n'existe que dans la première. La seconde édition est divisée en deux parties, dont la première est composée de « Méditations religieuses », déjà publiées dans la première édition. La seconde partie du volume renferme aussi certaines pièces, déjà publiées dans la première édition; mais, en outre, toutes les nouvelles annoncées dans le titre de la seconde édition.
C'est celle-ci que nous allons analyser.
Après l'avis de l'éditeur au lecteur, viennent un dithyrambe anonyme en l'honneur de De Swaen et deux pièces de vers : l'une de P. Labus, et l'autre de l'avocat P. Looten, membre de la Rhétorique,
Toutes les pièces de la première partie du volume sont intitulées : « Gedachten ». Elles se composent d'à peu près cent cinquante à deux cents alexandrins,
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suivis d'un supplément, Toemaet, de quatre-vingts à cent vers de huit syllabes, dont quelques-uns sont indiqués pouvoir être chantés sur des airs populaires. Voici les titres donnés à chacune de ces pièces :
« Gedachten ghepast op den asch-dag, tegen d'onghereglde liefde. » (Réflexions contre le mercredi des cendres, les plaisirs désordonnés du monde.)
« Gedachten op d'ydelheydt des weireldts en d'onversaedelyckheydt des herten ». (Méditations sur les vanités de ce monde et sur l'insatiabilité de nos désirs.) — Le poète devait naturellement faire parler, en un pareil sujet, le roi Salomon, qui a dit cette parole amère que tout n'était que vanité ; « mais alors, dit M. Güthlin, le poète intervient au nom de la plus haute philosophie, et dans des vers magnifiques démontre que Dieu seul suffit à remplir le coeur de l'homme». Le toemaet de quatre-vingt-quatre vers dépeint les délices dont jouissait Adam, avant sa faute, au paradis terrestre.
« Gedachten op den self-strydt van eene ziele die haere onregeltheden begint te kennen ». (Réflexions d'une âme qui commence à comprendre l'énormité de ses déréglements.)
« Gedachten van eene ziele die haere sonden vervloeckt, en rouwhertigh haer tot Godt keert. » (Résolution d'une âme qui maudit ses fautes et se tourne en gémissant vers Dieu.)
« Gedachten op de weireldtsche blydtschapen droefheyt ». (Méditation sur les joies et les tristesses de la vie.)
« Gedachten ghepast op de doorheyt ende smakeloes-
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heyt van eene godtvruchtige ziele ». (Méditation d'une âme pieuse sur l'aridité et l'insipidité de la vie.)
« Gedachten ghepost op eene godt-minnende ziele die by den Koningh der koningen te gaste gaet ». (Pensées d'une âme pieuse qui se prépare au banquet du Roi des rois.) Le toemaet de cette pièce est une paraphrase de l'hymne « Pange lingua », en trente-six vers distribués en six strophes ; plus, quatre-vingts vers paraphrasant la prose « Lauda Sion ». On remarquera que c'est exactement le nombre des vers de chacun des textes latins.
« Gedachten naer de heylighe communie ». (Méditation sur la sainte communion.) — Le toemaet de cette pièce, en cinquante-six vers de huit, est une paraphrase du psaume « Laudate Dominum ». L'auteur l'a écrite à la gloire, louange et honneur du Très-Haut, tandis qu'il entendait la clochette annonçant qu'on portait la communion aux malades par les rues de Dunkerque.
« Andere gedachten naer de heylighe communie ». (Autre méditation sur la sainte communion.) — Auprès le toemaet de quatre-vingt-six vers de huit syllabes, il y a un supplément de dix-huit vers, qui peuvent être chantés sur l'air du cantique « Magnificat » et aussi sur l'air des « Folies d'Espagne ».
« Gedachten op eene godt-minnende ziele die haeren lieven bruydegom gheniet ». (Exaltation d'une âme pieuse à l'idée de s'unir à son divin époux.) — Par une réminiscence des idées littéraires de la Renaissance, le poète a introduit Phébus, Appollon, Flore, dans ce morceau écrit à la glorification de l'Epoux des saintes Ecritures.
— 137 — « Gedachten op het merck-teecken der waere vriendschap, uytgeschenen in den saligh-maker ». (Méditation sur l'exemple du véritable sacrifice, représenté dans le Sauveur qui s'est livré pour nous à la mort.) — Le toemaet de cette pièce, en soixante-quatre vers de huit syllabes, est une élégie traduite du « Stabat Mater dolorosa », et qui peut se chanter sur le thème même de cette prose en l'honneur de la Sainte-Vierge. M. Prudens Van Duyse en a cité ces vers d'une harmonie si émouvante :
Vol van traenen, vol .van lij den, Stont de Moeder Godts, bezyden 't Kruys daer haeren Soon aenhlngh.
(Toute en larmes, accablée de douleurs, la Mère de Dieu se tenait près de la croix, où son Fils était suspendu.)
L'éditeur termine cette première partie par une pièce de trente-deux vers, écrite par lui-même en apothéose de son confrère et ami, le comparant aux premiers et aux plus célèbres écrivains de la langue nederduytsch.
Les dernières poésies de De Swaen figurent dans la seconde partie de la deuxième édition ; elle se compose de pièces plus ou moins longues sur une grande variété de sujets.
« Zege-Zangh op d'achthiende ingaende eeuwe, ghejont voor nieuw-jaergifte 1701 ». (Chant de réjouissance à l'avénement du XVIIIe siècle, composé pour cadeau de nouvelle année.) — M. De Baecker a fort ingénieusement fait remarquer que la pensée d'un passage de ce poème : « Begin der eeuw, etc », se retrouve sous la plume de M. de Lamartine :«.... Et cependant tout change » 1.
1 « Les Flamands de France ", p. 229.
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« Vrage die d'hr De Swaen liet beschryven om de silvert prysen die hy syn Gilde-broeders sonde op syn prinsdom ». (Sujet demandé à M. De Swaen à propos de la pièce d'argenterie que ses confrères lui ont offerte lorsqu'il fut acclamé prince de la Rhétorique.) — Dans cette pièce, qui est la première des pièces inédites de De Swaen, il y prend occasion d'exhorter ses confrères au travail et à la vertu. Il les appelle ses « beminde carssouwieren ». La petite marguerite des champs (carssouwebloem) était l'emblême adopté pour l'écusson de la Société, et De Swaen a fait du nom de cette fleur un surnom qualificatif de ses : « Bien-aimés confrères » 1.
« Raedsel uyt-gegheven op de Kamer van Rethorica in Duynkercke den 2den february 1702, zynde den feestdagh van de Suyveringe der H. maget Maria. » (Sujet proposé en la Chambre de Rhétorique, le 2 février 1702, jour de la fête de la Purification de la Sainte-Vierge Marie.) — De Swaen y fait allusion à la blancheur immaculée de la neige, qui sans doute couvrait la terre le jour de la Purification de la Vierge. Nous sommes porté à croire que beaucoup des pièces récitées à la Confrérie par De Swaen étaient improvisées sur des sujets de circonstance.
« Tweede der nieuwe gedichten ». (Seconde pièce des nouvelles inédites, sur le sujet donné de l'olivier comme emblême.) — Dans ce petit poème de cent deux vers, De Swaen décrit les désastres du déluge, l'arche de Noé, le lion et l'agneau, le lièvre et le chien, nageant
1 ANNALES du Comité flamand, 1855, p. 328.
— 139 — ensemble, oubliant leurs instincts; la colombe enfin sortant de l'arche et rapportant un rameau d'olivier en signe de pardon et de délivrance. Il termine en souhaitant à ses chers poètes « carssouwieren » une glorieuse couronne tressée de laurier et d'olivier.
« Lof-dicht op de verrysenisse ons saligmaker JesuChristi, het wapen der Gilde binnen Duynkercke. » (Poème célébrant la résurrection du Sauveur, représentée dans la bannière de la Gilde.) — Le poète s'attache à consoler les âmes chrétiennes dans leurs appréhensions aux approches de la mort : « O mort! s'écriet-il, tu étais jadis l'effroi de tous les coeurs; après le divin exemple, nous t'attendons désormais sans crainte ni regrets. »
« Derde den nieuwe gedichten. — Raedsel voor-gestelt om de prysen te winnen, van een Deken die een konstigh horlogie-maker was ». (Troisième des pièces nouvelles inédites. — Sujet donné sur le prix proposé à la Rhétorique par un récipiendaire doyen du corps des horlogers.) — « Le marin parle de tempêtes, le corsaire de prises, le négociant de bénéfices, le berger de moutons, la muse, dit De Swaen, m'impose de parler d'horloges à un horloger. » Et là dessus il développe une dissertation morale sur l'emploi du temps et des heures qui s'écoulent avec rapidité.
« Ghedachten op den propheet David treur-sangen, tegen den onrechtveerdigen rijcken mensch, tot een nieuwe-jaergeschonken aen de deught minnende zielen.» (Paraphrase des psaumes du prophète David sur la dureté de coeur des riches, offerte en présent de nouvelle année aux âmes pratiquant la vertu.) — Il y a un épi-
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« Den oorsprongh en den lof der rymkonste, beschreven tot antwoorde op de vrage van de Redenrycke gilde der dry Santinnen in Brugge, die 't heel land daer toe versochten, on hun konst te loonen met sylvere prysen, tot betreffingh van den lof wierden aen D'hr De Swaen voor syne gilde vereert 2 silvere kandelaren ». (« Des sources et de l'excellence de la poésie », pièce écrite pour répondre au sujet proposé, avec des prix d'argenterie, à tous les littérateurs du pays flamand, par la Rhétorique des Trois-Santinnen de Bruges. Deux chandeliers d'argent furent donnés pour cette pièce, dans la séance où fut jugé le concours, tenue à Bruges le 27 juin 1700, à M. De Swaen et à sa Rhétorique.) — Ce petit poème de cent vers alexandrins porte la date de sa rédaction (1699) en lettres numérales dans le dernier vers. De Swaen y démontre en un merveilleux style que la source de toute poésie réside en Dieu.
Ce fut à l'occasion de cette pièce de concours que la Rhétorique de Dunkerque protesta contre la décision des rhétoriciens de Bruges qui n'avaient pas donné le premier prix à l'oeuvre de De Swaen. Elle en appela à toutes les Rhétoriques de Flandre, en leur soumettant les compositions des vainqueurs. L'imprimeur Van Ursel fit à cette occasion une publication spéciale, avec un examen littéraire des défauts et des beautés de chacune des pièces concurrentes 1. Voici le titre de ce curieux document de notre histoire littéraire : « Beroep-schrift
1 " Les Flamands de France , p. 204. — ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 108; ibid., 1855, p. 328.
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voor de gilde van Rhetorica binnen Duynkercke, tegen de vrije hooft-kamer der weerde Dry-Santinnen, binnen Brugge, over haer vonnis uytgesproken den 27 juin 1700, nopende de rym-wercken, te voren in mey ter voldoeningh van haere konst-begroetinghe over ghegheven, en wederom gestelt ten oordeel van alle wyse, ghereffende, voorsienighe en hoogh-geleeode yveraerts der neder-duytsche rym en reden konst. Ghedruckt tot Duynkerke, by Ant.-Franc. Van Ursel, à St-Ursula ». (Appel de la Société de rhétorique de Dunkerque, adressé au comité dirigeant de la respectable confrérie de rhétorique : " les Trois-Santinnen " de Bruges, sur sa décision du 27 juin 1700, touchant les oeuvres poétiques soumises dès le mois de mai au concours qu'elle avait ouvert, et soumises de nouveau au jugement de tous les connaisseurs instruits, de tous les amis des lettres et de la poésie « nederduytsch ». Imprimé à Dunkerque, chez Ant.-Franc. Van Ursel, à Sainte-Ursule, 1701 1.)
« Ghedachten op de snel heyt van den tijdt, ghesont voor nieuwe-jaer-gifte aen de versuymers van dienkostelycken schat. » (Réflexions morales sur la fuite du temps, adressées lors d'un renouvellement d'année à ceux qui dissipent ce trésor inestimable.) — C'est dans ce petit poème de 76 vers qu'on lit les belles comparaisons citées par M. De Baecker 2 :
Gelyck een snel ghedact dat aer d'noch hemel stat, Soo spoeyt, soo loopt den tydt van 't eene jaer in 't ander, En scnaekelt In syn loop veel eéuwen aen elkander.
1 « Les Flamands de France», p. 204. — ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 296.
2 " Les Flamands de France », p. 203.
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(Comme une pensée qui franchit l'Immensité de l'espace, ainsi vole, ainsi se précipite le temps d'une année à l'autre, enchlanant dans sa course les siècles aux siècles.)
« Vierde der nieuwe gedichten. » (Quatrième des pièces inédites, sur un sujet donné, en quatorze vers de huit syllabes et soixante-quatre vers alexandrins.)
« Vyfde der nieuwe gedichten. Raedsel op de carsouwe-bloeme de ken-sprenke der redenrycke gilde tot Duynkercke, geseydt : Carssouwieren, « Verblyders in den tydt ». (Sujet donné sur la fleur " carssouwe », emblême adopté par la Société de rhétorique de Dunkerque dite des Carssouwieren « qui passent joyeusement le temps ».) — « La carssouwe, dit De Swaen, a la tête couronnée de rouge et de blanc 1, et il en prend occasion de définir la signification emblématique de ces couleurs. Il nomme dans son petit poème, composé de cent dix vers, M. Hector, échevin du Magistrat, président de la Rhétorique, ainsi que le premier vicaire de la paroisse, M. J. Desecq, qui en était le doyen et administrateur.
« Den lof der vriendschap », tot antwoord op de vraghe der redenrycke gilde der H. Geest in Brugge : « Die sulcx versocht. » (Eloge de l'amitié, proposé au programme de la Rhétorique du St-Esprit de Bruges, sous la devise : « Nous demandons ».
« Bedankinge der gilde der H. Geest tot Brugge, over dit voorighe ghedickt. » (Remerciement à cette Rhétorique en retour de ses compliments sur la pièce précédente.) — Vingt vers seulement.
1 ANNALES du Comité flamand, 1855, p. 328.
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« Bemerckingh op de tegen-strydigheyt van 't menschelyck gemoet, voor nieuwe-jaer-gift in 1706. » (Considérations sur les contradictions de l'esprit humain, épître à l'occasion d'un renouvellement d'année.) — Cette pièce de quatre-vingt-douze vers alexandrins, est suivie d'un « toemaet » de vingt-deux vers de sept syllabes.
« Sesde der nieuwe gedichten. » (Sixième des pièces inédites.) — De Swaen, dans ce morceau, traite des transformations qu'éprouvent les corps : « Allez, jeunesse légère, dit-il, glorifiez-vous de votre belle prestance, de votre solide constitution, et faites vanité de vos avantages corporels ; comme le vin généreux se change en vinaigre, le jour viendra où vous aussi vous serez changés, de jeunes en vieux ».
« Sevenste der nieuwe gedichten ". — Raedsel dat met een ghevraeght en op de Gilde-Kamer wierdt beantwoord. » (Septième des pièces inédites.— Enigme qu'on m'avait proposé de résoudre et à laquelle je répondis impromptu dans la salle de la Rhétorique.)— Cette petite pièce en seize vers alexandrins donne fort spirituellement le mot du sujet proposé sur les quatre heures du jour.
« Den lof der liefde, — tot antwoord aen de Redenrycke gilde van Bergen St-Winnocx, die de Gilde van retorica tot Duynkercke versocht te beschryven welck
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van de dry goddelycke deugden de verhevenste is, geschiedt in 't jaer 1705. » (Eloge de la charité, en réponse à la demande adressée par la Société de rhétorique de Bergues-Saint-Winoc à celle de Dunkerque, de savoir laquelle est la première des trois vertus théologales, composé en l'année 1705.) — Cette pièce de cent vers alexandrins fut récitée à la Société des Royaerts de Bergues, le 24 février 1705 1.
« Vonnis op de pryskaert, die vraegt welckvan beyde hooft sonden, gramschap of traegheyt, de leelyckste is, geschreven tot zedelyck onderwijs, in 1706. » (Jugement dans la question mise au concours de savoir laquelle est la plus blâmable de la fougue ou de l'indolence, sujet instructif et moral, traité en 1706.) — Ce morceau est composé de cent six vers alexandrins.
A la fin de cette pièce, l'éditeur informe ses lecteurs qu'il a découvert encore récemment quelques pièces.de poésie inédites de De Swaen.
« Achtste der nieuwe gedichten. — Lof-reden ter eeren der gilde broeders van Rhetorica binnen Veurne, geseydt kruys-broeders, armin de beursen Barbaristen, van sinnen jonck, naer dat sy het spel « Floridaen en Lydie » vertoat hondden op den 4 mey 1688, de Gilde van Duynkercke daer op den gevraegt zynde. » (Huitième des pièces inédites. — Compliment adressé aux confrères de la Rhétorique de Furnes, dits Barbaristes, frères de la Croix, pauvres d'argent, jeunes d'imagination (peut-être étaient-ils sous le patronage de SteBarbara), lesquels avaient invité les rhétoriciens de
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Dunkerque à une représentation de « Floridaen et Lydie », donnée par eux le 4 mai 1688.)
« Negenste der nieuwe gedichten. — Verwellekomingh aen den eerweerdigen heer De Seck eersten Cappellaen der prochie kercke tot Duynkercke, doen hy in de kamer der reden-rycke gilde wierdt verkooren als geestelycken bestierder den zelve gilde. » (Bienvenue au respectable M. Desecq, premier vicaire à l'église paroissiale de Dunkerque, à lui adressée lorsqu'il fut élu en qualité d'administrateur spirituel de la Rhétorique.) — Ce petit poème de quatre-vingts vers alexandrins offre un singulier mélange de sacré et de profane. Quoique adressé à un prêtre, il y est fait de nombreuses mentions d'Apollon, de Clio, de Calliope, de Melpomène, de l'Hélicon et de l'Hypocrène. C'était là des réminiscences classiques de la poétique de la Renaissance, où le pape Léon X ne désapprouvait pas Sannazar d'avoir employé le merveilleux mythologique dans ses poèmes « De morte Christi » et « De partu Virginis ».
« Lof-dicht ter instellingh des broederschap van 't Alder-heyligste Sacrament des autaers, tot de berechtinge der siecken in Duynckercke, in 1697. " (Discours apologétique prononcé à l'installation de la confrérie du très Saint-Sacrement des Autels, pour l'administration des malades à Dunkerque, 1697.)— Cette pièce est écrite en quatre-vingt-huit vers alexandrins.
« Vreugd-sang van eene ziele die aen tafel ge-eten heeft met haeren hemelschen bruydegom. Stemme : « Philis myn tweede ziel. » (Chant de bonheur d'une âme qui vient de communier à la sainte table avec son céleste Epoux. — Cinq couplets de huit vers sur l'air : " Philis, ma seconde âme ».
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« Tot lof van de heylige Barbara en haer broederschap nieuwelycx op gerecht in Duynckerke. » (En l'honneur de Sainte-Barbe et de sa confrérie, nouvellement érigée à Dunkerque.)— Quatre-vingt-quatre vers alexandrins. La confrérie de Sainte-Barbe aurait été reconstituée vers 1693, si nous en croyons les faits rapportés aux ANNALES du Comité flamand (1855, p. 314).
« Thienste der nieuwe gedichten.— Lyckgesangh ter uytvaert van den eerweerdige heer Joseph De Boussy, priester, uytstekend yveraer, en eersten kappellaen ter instellinghe der Broederschap van 't aider HeyligsteSacrament des Autaers in Duynkercke. » (Dixième des
pièces inédites Chant funèbre pour les funérailles
du respectable M. Joseph De Boussy, prêtre, savant littérateur et premier chapelain lors de l'installation de la confrérie du très Saint-Sacrement des Autels à Dunkerque.) — Soixante-quatre vers alexandrins -. Le vicaire De Boussy mourut le 27 décembre 1799. De Swaen termine ainsi son panégyrique : « Allons, partons silencieusement, et pour fortifier nos coeurs contre la perte de notre ami, ne songeons plus qu'au bonheur dont la possession, lui est acquise».
« Elfste der nieuwe gedichten.— Vreugd-sanghter uytvaert van d' eerweerden heer Jan Vandeknocke, eerste cappellaen der prochie-kercke,en vriend deser schryver.» (Chant solennel à l'occasion des funérailles du vénérable Jean Vandeknocke, premier chapelain de la paroisse et ami de l'auteur.) — Les deux derniers vers de cette pièce, de soixante-quatorze vers alexandrins, sont la répétition des deux premiers. L'auteur s'écrie en terminant son poème : « Lèves-toi, Dunkerque ! accourez habitants de tous les coins de votre ville, de partout où
— 147 — M. Vandeknocke avait coutume de vous visiter pour vous apporter chaque jour la parole de vérité. Il n'y avait pas une maison qu'il oubliât ; pas un escalier petit et roide, pas un grenier élevé, pas une cave profonde 1, que sa charité négligeât. Il n'avait jamais assez de temps pour remplir les obligations qu'il s'imposait. »
« Triumph van den H. Aerts-Engel Michael, beschermer der redenrycke gilde tot Duynkercke, behaelt op den hooverdigen Lucifer en synen aenhangh.» (La victoire du saint archange Michel, champion de la Société de rhétorique de Dunkerque, sur l'orgueilleux Lucifer et ses anges rebelles.) — Poème de soixante-seize vers alexandrins.
« Liedeken of lof-sangh op 't voorighe dicht. Stemme : « Dorothea, nunc laetare. » (Chanson sur le sujet qui précède, en six couplets de six vers de sept syllabes, sur l'air : " Dorothée, il faut nous réjouir».) — Nous croyons que cette chanson fut composée à l'occasion d'un repas donné à l'inauguration d'un tableau dans la salle de la Rhétorique.
« Vreugd-sangh der redenrycke gilde tot Duynkercke, op 't ontfangen van d'heer Hector als hooftman. » (Chant d'allégresse de la Société de rhétorique à la réception de M. Hector [échevin] en qualité de président.) — Cette pièce est de quatre-vingt-huit vers alexandrins.
1 Il y a à peine trente ans que l'usage s'est perdu à Dunkerque d'habiter dans les caves, qui, du reste, par le mode de construction en briques et la nature sablonneuse du sol, n'étaient nullement insalubres. Nous y avons vu des familles de marins d'une certaine aisance y avoir des petits meubles en acajou et des rideaux de lit d'une parfaite propreté.
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« Lof-dicht op de verkiesingh van den heer Davery eersten raedt-pensionnaris tot coninck-stabel der edele gilde van Sint-Jooris. » (Poème en l'honneur de M. Davery, premier conseiller-pensionnaire, élu connétable de la noble confrérie de Saint-Georges.) — Cette pièce, de soixante-douze vers alexandrins, est de l'année 1699. L'auteur y parle de M. Barentin, intendant de Flandre du coté de la mer, qui a rétabli le port franc, de Dunkerque. « Depuis lors, la ville se lève chaque jour parée comme une jeune fiancée; ce ne sont partout que danses, chants et feux de joie. La confrérie de SaintGeorges se distingue en appelant chez elle les plaisirs à renfort de trompettes et de tambours. Elle a nommé pour son chef le respectable M. Jean Davery, le père de la ville, le protecteur des lettres et des lettrés. »
Ici l'éditeur annonce que se termine la douzième des pièces inédites de De Swaen.
« Uyt-breydingh op den lof-sangh « Verbum supernum. " (Paraphrase de l'hymne : « Verbum supernum ».) En six strophes de quatre vers de huit.
Paraphrase de l'hymne : « Sacris solemnis », en sept strophes de quatre vers alexandrins.
Paraphrase de l'hymne : « Adoro te », en sept strophes de quatre vers alexandrins.
Comme précédemment, ces traductions des poésies sacrées sont régulièrement écrites en autant de vers et de strophes que les textes mêmes. On voit que DeSwaen était familier de cette méthode de concision qui lui a fait traduire si heureusement le « Cid » de Corneille vers pour vers.
« Derthienste der nieuwe gedichten.— Keyser karel
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den V den, in zelf-strydt over den afstant synder rycken en heerlyckheden, gedaen voor syne sone Philippus. — Getrocken uyt de Zedelycke doodt van dien vorst, een treurspel ghemaeckt door M. De Swaen. » (Treizième des pièces inédites. — Monologue de l'empereur Charle quint au sujet de l'abdication de ses royaumes et seigneuries en faveur de son fils Philippe; extrait de la « Mort édifiante de ce monarque », tragédie de M. De Swaen.) — Cette scène comporte quarante-trois vers, et elle est suivie de l'« Entrée du prince de Savoie, neveu de l'empereur ». Le dialogue qui s'établit entre eux se compose de cent vingt-deux vers ; et une dernière scène, de soixante-deux vers, nous reproduit l'allocution de l'Empereur abdiquant dans l'Assemblée des Etats à Bruxelles. — Nous ne comprenons guère que l'éditeur ait indiqué ces fragments comme étant la treizième des pièces inédites de De Swaen, puisque la tragédie de « la Mort de Charle quint » avait été imprimée dès 1707.
Pour clore son volume des « Zedelycke rymwercken », Pieter Labus s'adresse, en un long épilogue, à tous les amateurs de la poésie flamande. Il se félicite d'avoir été ami de coeur d'un homme aussi aimable, aussi vertueux et instruit que l'était De Swaen, dont il ne saurait trop admirer le style élégant et naturel. Il espère, ajoute-t-il, pouvoir publier un jour le magnifique poème sur « la Vie et la mort du Sauveur », auquel De Swaen a travaillé vingt ans, et qui lui a semblé à l'audition, dit-il dans son enthousiasme, avoir été écrit plutôt avec la plume d'un séraphin qu'avec celle d'un simple mortel.
Nous avons longuement décrit la deuxième édition des rym-wercken de De Swaen, parce que seule elle
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est complète, et qu'elle nous permet d'apprécier, dans son ensemble, la valeur de ses poésies religieuses imprimées. M. de Coussemaker, président du Comité flamand, a bien voulu, avec l'extrême obligeance à laquelle il a habitué ses collaborateurs, nous communiquer de sa riche bibliothèque la première édition des rym-wercken, et le Dobbel refereyn-boeck de F. Forret, édité à la même époque chez P. Labus 1, afin de nous procurer l'occasion de quelque utile comparaison bibliographique. Nous nous sommes convaincu que toutes les pièces de la première édition se retrouvent dans la seconde et que les neuf gedichten de De Swaen, insérées dans le Refereyn-Boeck, y sont également.
6° « LEVEN EN DOOD van onsen saligmaker Jesus-Christus, rym-konstig beschreven door M. De Swaen, in syn leven prince der Redenryke-Gilde tot Duynkercke. Tot Brugge by Joseph Van Praet, drucker's lands van den Vryen, op de Kuypers-plaetse; 1767. » (La vie et la mort de notre sauveur Jésus-Christ, poème par M. De Swaen, en son vivant prince de la Confrérie de rhétorique de Dunkerque. A Bruges, chez Joseph Van Praet, imprimeur du franc de Bruges, place des Tonneliers ; 1767.)
Ce poème, en deux volumes in-8°, est divisé en deux parties : l'une de trente-deux chants, l'autre de vingtsept. Il aurait été achevé en 1694, d'après l'avertissement (« bericht ») qui se lit en tête de l'ouvrage, et l'auteur avait mis plus de vingt ans à le composer. La réserve extrême de De Swaen au fait de la publicité et peut-être le doute sur la bonté d'une oeuvre aussi
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considérable, ne lui permirent pas de livrer son poème à l'impression. Le manuscrit en était resté aux mains d'un des fils De Swaen, sans doute le religieux de Furnes, qui le donna, en 1724, à M. François-Adrien Donche, alors échevin de la ville de Dunkerque, lequel ne voulut jamais s'en dessaisir, quoiqu'il en eut été souvent sollicité. Ce fut le fils de M. Donche qui en fit cadeau à sa tante Mme Francisca-Clara Donche, supérieure du couvent des Urbanistes, dit des RichesClarisses de Bruges, à l'occasion de son jubilé de vingtcinq années en qualité d'abbesse, le 29 juin 1766. Cette dame tenait en grande admiration l'oeuvre de De Swaen, et c'est d'elle qu'un ami de l'éditeur Van Praet obtint d'en faire la publication, après approbation des censeurs royaux, l'archidiacre A. Van Tienevelet et J.-F. Diericx, du 22 mai 1767.
Après l'avertissement vient une dédicace («opdragt») de cent soixante vers. « Aen de Aldeheyligste dryvuldige eenigheyt, en den twee-wezentlyken persoon Jésus-Christ, Godt ende mensch. » (A la très sainte et triple unité et aux deux personnes réelles en JésusChrist, Dieu et homme.) — Nous renvoyons pour l'appréciation élogieuse de cette oeuvre grandiose à ce qu'en ont dit avec une haute compétence MM. Snellaert1, Willems et Prudens Van Duyse 2, Güthlin 3, l'abbé Carton et l'abbé Carnel 4.
Nous ne pouvons nous refuser pourtant à reproduire
1 Histoire de la litté ature flamande,— « les Flamands de France » p. 202.
2 « Belgisch-Museum » de 1843 et 1845.
3 Mémoires de la Société dunkerquoise, t. XII. p. 332.
4 ANNALES et BULLETINS du Comité flamand.
— 132 —
les paroles de M. Güthlin, qui, après avoir traduit en une charmante poésie la description du mont Thabor de De Swaen, ajoute que « les beaux passages sont tellement nombreux dans le poème de De Swaen, qu'on pourrait les choisir à pleines mains et les yeux fermés, comme on cueillerait des poignées de fleurs dans un parterre luxuriant ».
Nous tenons à éclaircir ici le fait d'une pièce imprimée attribuée à tort, selon nous, à De Swaen. M. Vanderest, dans son « Histoire de Jean Bart (1844) », a prétendu que le « treurgesang » sur la mort du célèbre marin dunkerquois, arrivée le 27 avril 1702, était sorti de la plume de De Swaen ; cette élégie ne nous est connue que par le volume imprimé chez P. Labus, imprimeur de l'amirauté, où elle figure à la suite d'un poème intitulé : « l'Histoire du royal prophète David ». Or, nous croyons qu'il y a dans cette affirmation une complète erreur, malgré l'autorité de M. Van Duyse, qui a inséré une notice sur De Swaen dans le « Belgisch-Museum " de 1845, où il adopte l'opinion de Vanderest, tout en ne trouvant pas l'élégie digne de notre poète, ajoutant même que dans quelques endroits elle est quelque peu ridicule. En effet, pour notre compte, nous n'y reconnaissons pas la touche d'élégance et de convenance de De Swaen. Ses images poétiques, toujours si gracieuses et si bien appropriées au sujet, ne se retrouvent pas dans la boursouffiure de la strophe qui fait gémir les éléments à la mort du personnage ; qui voit la douleur du feu dans l'explosion des décharges d'artillerie, et celle de la terre dans la fosse béante qui va recouvrir le héros. D'ailleurs, l'autorisation du censeur à la publication du volume de Labus ayant été délivrée à Anvers
— 153 — le 3 janvier 1719, et De Swaen étant mort depuis 1707, Labus, ami et grand admirateur du poète, n'aurait pas omis, il nous semble, de dire qu'il était l'auteur de l'élégie de 1702 sur la mort de Jean-Bart 1.
II. — OUVRAGES MANUSCRITS.
1° VERSCHEYDEN GODTVRUCHTIGE EN SEDIGE RYM WERCKEN op veeles hande voorvallen en gedachten. Eerste deel vergadert en verbetert; in Duynkercke, 1697. Tweede deel t'samen vergadert in Duynkercke, 1698.» (Diverses poésies morales et religieuses recueillies de divers auteurs. Deux parties rassemblées et corrigées. A Dunkerque, en 1697 et 1698.)— Ce manuscrit, sur papier format in-4°, de 365 pages, provient de la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Winoc, et a été donné au Comité flamand par M. l'abbé Fidèle Salomé, alors curé à Hondschoote 2, aujourd'hui doyen à Hazebrouck. Les poésies qu'il renferme sont d'une beauté remarquable, dit M. l'abbé Carnel, toutes, à l'exception de trois ou quatre, doivent être attribuées à De Swaen. On y rencontre une partie de celles que P. Labus a éditées en 1722, sous le titre de « Zydelycke rymwercken ». Tout le reste du manuscrit est inédit 3.
Après avoir parlé avec détails des oeuvres imprimées de notre célèbre compatriote, nous nous ferions un scrupule de ne pas analyser succinctement les poésies de ce manuscrit, d'après une copie dont nous devons
1 ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 277.
2 BULLETIN du Comité flamand, t. 1, p. 399.
3 ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 259.
— 154 —
encore la communication à M. de Coussemaker, au nom de la cause que nous défendons; nous lui adressons nos remercîments de sa constante obligeance. Ce manuscrit est réellement un riche écrin de joyaux poétiques, que les amis de la littérature flamande nous reprocheraient de ne pas leur faire connaître l, Les flamands de Belgique, limitrophes de nos arrondissements, qui soutiennent si courageusement le droit à se servir de leur langue originelle, trouveront dans les beaux vers de notre poète, un argument qui les fera peut-être regretter d'avoir adhéré à l'idée d'une réforme de l'ortographe, dont le résultat a été d'altérer notablement la langue flamande, dans ses caractères, euphonique et artistique).
I. — GEDACHTEN.
A) Reyne minne-suchten
In een somer-nuchten.
Ik offer u, myn minne-vorst.
(130 vers.)
B) Godtminnende gedackt
Op d'aencomsi van den nacht.
Myn ziele, daer vertrekt net nacht.
(144 vers.
G) Cogitavi dies antiquas
Et annos oeternos in mente habui.
Ik heb aendactich overleyt
Den ouders dagen en d'Eeuwigheyt.
Met toegeslooten oogh, en diep gerimpelt Wesen.
(182 vers.)
1 Nous avons donné à la fin de cette notice quelques extraits de ces poésies qui permettront de se faire une idée du talent de notre compatriote.
— 155 — Toemaet.
Den tydt, die geenen weerstant vindt.
(44 vers.)
D) Statutum et omnibus hothinibus semel mori.
Een wet is allen mensch gegeven Van eens te scheyden uyt dit leven.
't Nootsakelyk besluyt van eens te moeten Sterven.
(276 vers.)
Toemaet.
Geene Perels, noch Rubynen.
(26 vers.)
F) Van eene smakeloose ziele na de heilige communie.
Hoe comt myn herl, van daeg, door dorheyt toegesloten.
(56 vers.)
Toemaet.
Hertjes die soo Steenigh syt.
(14 vers.)
G) Na de heylige communie met bewegingh van eerbied en berouw.
Terwyl ik mynen godt voel in myn hert gezegen.
(64 vers.)
Toemaet.
Jesu ! Bron van soetigheyt !
(14 vers )
H) Tot bewegingh van yver en liefde na de heylige communie.
Oh liefde ! 0 mynen Godt, wat cont u dan te voren.
(88 vers.)
Toemaet.
Soet liefde ! Soet min !
(14 vers. )
— 156 —
bewegingh van yver en liefde na de heylige communie.
Wat comt'er voor een vier myn ingesvant aenraken.
(72 vers.)
Toemaet.
Jesu ! 'Kwil voortain niet willen.
(14 vers.)
K) Na de heylige communie tot bewegingh van aenbiddingh en
[dank seggingh.
Myn zied, bemerckt gy wel wat grooten gast gy hiden.
(64 vers.)
Toemaet.
Jesu ! 'twyl in sions hoven.
(14 vers.)
L) Inwendige vrede en versamingh na de heylige communie.
Wat innerlyke rust heeft myne ziel bevaugen.
(68 vers).
Toemaet.
Gelyk den Eyke-boom met d'yft.
(14 vers.)
M) Blydschap en verwellecomingh na de heylige communie.
Och ! met wat blyschap wort myn ziel na overgooten !
(72 vers.)
Toemaet.
Jesu ! Oirsproug van de min.
(52 ver.)
II. — MEEDOGENDE BEDENCKINGEN OP HET BITTER LYDEN
VAN ONSEN GENADINGEN VERLOSSER JESUS-CHRISTUS.
A) Bedenchingh op Jesus benautheyt in den hof van olyveten.
Treurt, myne ziele ! treurt, stelt al uw vreugt ter syden.
(92 vers.
— 157 —
B) Bedenchingh op Jesus gevangenis.
Siet, ziele, Jesus hier door eenen kus verraden.
(92 vers
c) Bedenckingh.
op den bloedegen kaeksmeet.
O kernel ! Sta verbaert den vorst der cherubynen.
(92 vers.
D) Bedenchingh.
op Jesus bespallingh voor Herodes
Com hier, verwarmden meusch, die, om uw wetenschappen.
(96 vers.
E) Bedenkingh.
op de Verkiesingh van Barrabas.
Hier staet de duysternis te keuse by de klaerheyt.
(100 vers.)
F) Bedenckengh
op Jesus wreede goewelingh.
Siet, ziele, Jesus hier volschueren en Wonden !
(100 vers.)
G) Bedenckingh
op Jesus schondige krooningh.
Myn ziele ! sie voor u een wondere vertooningh.
(104 vers.)
H) Bedenckingh op de verwysengh van Jesus.
Terwyl het Joodsch gespuys op soo veel wreede wysen.
(96 vers.)
I) Bedenckingh op de kruysdragingh van Jesus.
Volgh, myne ziel, wy gaen kalvarybergh optreden.
(100 vers.)
K) Bedenckingh op Jesus nagelingh den het kruys.
Godtvruchtige ziele ! die van d'een in d'ander hoecken.
(96 vers.)
L) Bedenckingh op den gekruysten Jesus.
Schys moedt, godtvruchte ziel, men goet de leeder rechten.
(96 vers).
M) Bedenckingh op den stervenden Jesus.
Ten lesten stat dedoet, de bron van 'tEeuwigh leven.
(116 vers.)
2° OEUVRES DE MICHIEL DE SWAEN, manuscrit in-4° de 301 pages 1. Ce manuscrit, qui provient aussi de l'abbaye de Saint-Winoc, est d'un format pareil à celui cité ci-dessus : « Verscheyde rymwercke, etc. ». Il a été donné au Comité flamand par notre zélé confrère M. Alex. Bonvarlet. Il contient : 1° « Triomf van het christen geloof over d' afgodery in de martely, ende doot van de h. maget en martelaresse Catherina, naer het toneel geschickt, ende nieuwelyx overgesien en verbetert in Duynkercke, 1702. » (Triomphe de la foi chrétienne sur l'idolâtrie dans le martyre et la mort de la vierge et martyre sainte Catherine, sujet approprié au
1 ANNALES du Comité flamand, t. IV, p. 414.
— 159 — théâtre, et nouvellement revu et corrigé, à Dunkerque, 1702.) 2° « Mauritius, treur-spel. » (Maurice, tragédie.) 3° « Zedige rymwercken ende Bemerckingen, in stercken en soeten styl, door M. De Swaen, in syn leven, prins der Redenrycke gilde binnen Duynkercke, 1702 1.» (Poésies morales et dissertations en divers genres, sérieux ou légers, par M. De Swaen, de son vivant prince de la Rhétorique de Dunkerque.) — Le plus grand nombre des pièces de ce recueil figurent dans les « Zedelycke rymwercken » de P. Labus, 1722. Parmi celles restées inédites, l'une d'elles porte ce titre : « Zegen-wensck aen den godt minnenden en welberaden broeder B.- Joannes Coolsaet 2, in de wytberoemde priory van de EE. paters predickkeeren, syne eeuwige belofte sluytende te Winnox-Bergen. (Chant de félicitations adressées au révérend et savant frère B.-Jean Coolsaet, à l'occasion de son voeu de clôture au célèbre prieuré des PP. prêcheurs de Bergues-Saint-Winoc.)— Une autre est intitulée : « Treursangh op de jammerlyke doot van d'hr Thomas van Caester, openbaren notaris des conincks. (Elégie sur la mort malheureuse du notaire royal Thomas Van Caester.) — Une réflexion sérieuse nous est suggérée à propos de ce recueil, divisé, comme on le voit, en trois parties très distinctes. Faut-il s'en tenir au titre français, que nous croyons mis arbitrairement en tête du volume, pour attribuer à De Swaen les deux tragédies de « Maurice » et du « Triomphe de la
1 Nous ne comprenons pas ce millésime de 1702, parlant de De Swaen, « in syn leven " (de son vivant), car nous savons qu'il n'est mort qu'en 1707. Le manuscrit doit être alors d'une date postérieure à 1702.
2 1 e P. Colsaet, dominicain, enseigna plus tard la théologie à Rome. Faulconnier, t. II, p. 198. — BULLETIN du Comité flam., t. II, p. 278.)
— 160 —
foi » ? Remarquons bien que le titre de la troisième partie dit positivement que les « Poésies morales » sont de De Swaen ; mais que les titres des deux tragédies sont muets sur le nom de leur auteur. Nous ne sommes même pas rassuré sur cette paternité, par la circonstance que le manuscrit a été reconnu être autographe de la main de De Swaen, ainsi que celui des « Verscheyden godtvruchtige rymwercken », en raison de notes et corrections qu'on lit en marge des textes et qui sembleraient annoncer une révision d'auteur, en raison surtout de la comparaison faite de l'écriture et des notes des manuscrits avec une signature de De Swaen retrouvée sur la première. page d'un exemplaire de la « Description des Pays-Bas », par Guicchardin 1. Nous disons que toutes ces indications ne nous persuadent pas que De Swaen soit l'auteur des tragédies, en ce que grand connaisseur lui-même en oeuvres poétiques, il aurait pu avoir copié de sa main et à son usage des drames qu'il estimait sans doute avoir une certaine valeur littéraire.
Quoi qu'il en soit de nos doutes que l'avenir dissipera, nous l'espérons, nous voulons tenir compte ici de l'appréciation de ces deux oeuvres tragiques qu'a faite si judicieusement notre honoré confrère M. Güthlin : « Le Triomphe de la foi », dit-il, respire un sentiment religieux très ardent, appuyé sur une connaissance très intime des principes de la religion. L'auteur y met bien en relief l'effet que produisait le supplice des confesseurs de la foi, en convertissant plus de bourreaux qu'il n'ébranlait de victimes. » Du reste,
1 BULLETIN du Comité fiam., t. I, p. 401.
— 161 —
cet essai n'est point réussi sous tous les rapports, et il nous fait trop penser à l'immense supériorité du génie de Corneille dans son admirable « Polyeucte ». Quant à la tragédie intitulée : " Mauritius », c'est une tragédie dans le vrai sens du mot. Le fond en est terrible et l'exécution a quelque chose de magistral. La destinée de l'empereur Maurice est évidemment tragique, et De Swaen en fait ressortir énergiquement les péripéties émouvantes. Il peint très vigoureusement les caractères, l'action marche avec un intérêt croissant, et la grande leçon des vicissitudes humaines se dégage vivement de la catastrophe. S'il est à regretter que quelques scènes soient trop faiblement exprimées, je n'hésite pas à regarder l'ensemble comme une belle tragédie bien conduite et bien soutenue 1.
3° NEDERDUITSCHE DIGTKUNDE OF RYM-KONST, te saemen gestelt en uyt verscheide schrivers vergaederd door Michiel De Swaen, heel meester en digter der redenrike guide binnen Duynkercke. (Poétique flamande, d'après diveis auteurs, recueillie par Michiel De Swaen, chirurgien et poète, membre de la Confrérie de rhétorique de Dunkerque.) — Ce manuscrit in-4° de 75 feuillets a été communiqué au Comité flamand par le respectable abbé Carton, de Bruges, qui a permis qu'on en fit une copie 2. L'oeuvre est divisée en deux parties, précédées d'une préface et d'un avant-propos sur la poésie en général. La première partie est subdivisée en trois sections de règles générales de la poésie. La seconde, aussi divisée en deux sections, renferme les
1 MÉMOIRES de la Société dunkerquoise, t. XII, p. 339.
2 ANNALES du Comité flamand, 1854,p. 27 ; 1855, p. 29.
11
— 162 —
règles des divers genres d'oeuvres poétiques 1. Ce traité, écrit en une prose élégante, nous prouve que, comme Racine, notre compatriote était aussi bon prosateur que poète 2. Ce traité est suivi dans le manuscrit d'un autre opuscule poétique, intitulé : « Verhandeling van de kennis van het menschens hert ». (Traité de la connaissance du coeur humain 3.) Ce traité est-il encore de Michiel De Swaen ? Nous sommes tenté de le croire, car toutes ses oeuvres nous le font connaître comme un sérieux philosophe et un profond penseur.
4° ANDERE RYM-WERKEN.— Dans la séance du Comité flamand quis'esttenue à Dunkerque le 15 septembre 1864, M. Bonvarlet a annoncé au Bureau avoir acquis pour le Comité, dulibraire De Bruyne, de Malines, un volume infolio manuscrit autographe de De Swaen. Ce précieux volume contient, indépendamment de la tragédie « la Mort de Charle quint », une comédie, vraisemblablement inédite, intitulée : « De gekroonde leersse » (la Botte couronnée), et de plus un certain nombre de pièces de concours 4. Ce volume, qui provient, comme les précédents, de la bibliothèque des Bénédictins de Bergues-SaintWinoc, est assurément d'une grande valeur pour le Comité flamand, qui se glorifie à bon droit de placer De Swaen au rang des premiers maîtres de la littérature flamande; mais il nous montre encore De Swaen sous un aspect que nous ne lui connaissions pas, celui
1 Ibid.,1854, p. 260.
2 MÉMOIRES de la Société dunkerquoise, t. Xll, p. 330.
3 ANNALES du Comité flamand, t. IV, p. 414.
4 BULLETIN du Comité flam., t. m, p. 316.
— 163 — de poète comique. La « Botte couronnée » aurait été jouée au carnaval de Dunkerque en 1688. M. Gûthlin, dans sa conférence du 15 avril 1867, en a donné une analyse assez complète 1. Notre érudit confrère y a trouvé l'occasion d'une ingénieuse comparaison de De Swaen avec Corneille, qui après sa poétique paraphrase de l'« Imitation de Jésus-Christ », après ses drames où le tragique est porté jusqu'aux plus terrifiantes péripéties, s'est lui aussi livré aux joyeusetés de la muse comique.
Nous résumons ici notre travail, en rappelant les particularités diverses qui témoignent du zèle qu'a toujours apporté « le Comité flamand de France » dans l'accomplissement de sa mission historique et littéraire. A ce dernier point de vue, le Comité ne pouvait se mettre sous un plus émihent patronage que celui du « prince » de l'ancienne rhétorique de Dunkerque, aussi le Comité n'a pas failli et ne faillira pas dans l'avenir à la glorification du poète dunkerquois, que les flamands de Belgique regardent, aujourd'hui même encore comme « ayant produit la plus belle oeuvre qu'aient fournie les poètes flamands du XVIIe siècle. »
Nous avions dit, en coopérant à la fondation du Comité flamand de France 2, que lorsque la France s'est assimilé le territoire de la Flandre maritime, celle-ci ne lui avait pas apporté moins de valeur intellectuelle que de puissance industrielle, commerciale et politique. « Nous avons à rappeler à nos compatriotes, ajoutionsnous, les titres d'honneur du vieil esprit flamand, qui
1 MÉMOIRES de la Société dunkerq., t. XII, p. 340.
2 ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 97.
— 164 —
s'est montré glorieusement, à toutes les phases de notre histoire, dans les armes, dans les lettres, dans la défense de la liberté comme de la religion"
Le Comité flamand de France s'est maintenu depuis sa fondation dans ce programme, et pour notre part, on voudra bien reconnaître que nous avons constamment cherché à raviver, pour l'exemple de nos nouvelles générations, les souvenirs des faits et des noms dont notre pays flamand s'enorgueillit à juste titre. Spécialement, quant à De Swaen, nous avons été des premiers à en parler, dans une lettre du 28 mai 1853, adressée au président du Comité flamand et lorsqu'à peine le Comité venait de se constituer le 10 avril précédent i. Nous avons encore été le chaleureux apologiste de De Swaen dans notre notice sur les « Armoiries de la Confrérie de rhétorique de Dunkerque 2 ». Enfin, nous avons dès juillet 1854 3 annoncé au Comité flamand l'intention de publier la traduction du « Cid » de De Swaen avec le texte de Corneille en regard. Tous les membres du Comité, animés du même zèle que nous pour la glorification de l'éminent poète dunkerquois, se sont à diverses reprises occupés de préparer une réédition des oeuvres de De Swaen 4. En janvier 1858, une proposition formelle en fut faite au sein du Comité 5, et en mars suivant le président proposa d'ouvrir une souscription pour la publication des oeuvres complètes de De Swaen, compris tout ce que les manuscrits acquis par le Comité avaient fait con-.
1 ANNALES du Comité flamand, 1854, p. 108.
2 Ibid., 1855, p. 328.
3 Ibid., 1855,p. 25.
4 Ibid 1855, p. 47.
5 BULLETIN du Comité flamand, t. I, p. 172.
— 165 —
naître d'oeuvres inédites du maître 1. Cet avis fut adopté d'acclamation, malgré l'opinion contraire qu'avait émise M. Prudens Van Duyse. Le savant linguiste belge ne pensait sans doute alors qu'à faire un choix des meilleures oeuvres de De Swaen, et de ne pas accueillir trop avidement certaines pièces de vers de moindre valeur. Différentes circonstances n'ont pas permis de donner suite à ce projet de publication. Nous pensons qu'il ne doit pas être abandonné ; qu'il y aurait lieu de nommer une commission spéciale de membres du Comité chargés d'en suivre l'exécution, qui consisterait en une série de feuilles d'un prix modeste dont la distribution pourrait être échelonnée à intervalles éloignés, de façon à n'être point une charge pour les souscripteurs.
Pour nous, notre intention est toujours de reprendre notre projet de publication de la traduction du « Cid » de De Swaen, avec le texte de Corneille en regard ; mais seulement quand d'autres travaux historiques entrepris sur notre pays flamand nous en permettront un entier loisir. Nous croyons que la comparaison des textes français et flamands de cette publication sera d'une utilité toute particulière pour les Flamands de France qui y trouveront chacun un sujet d'utiles études sur les deux langages. Les purs Flamands trouveront à s'y initier plus aisément au français, et ceux que l'éducation a amenés plus particulièrement à la pratique du français s'y éprendront peut-être au langage que jeunes ils avaient entendu dans la bouche de leurs mères, et comprendront alors que, comme habitants d'une ville
1 Ibid., t. I, p. 194.
— 166 — commerçante située sur la mer du Nord, il leur importe d'étudier le langage flamand, pour pouvoir se lier plus facilement avec les navigateurs de tous les parages septentrionaux qui la fréquentent.
Nous avons ainsi rempli tous nos devoirs : envers une de nos plus glorieuses célébrités locales restée si longtemps méconnue ; envers nos concitoyens que nous avons mis sur la voie de l'enseignement le plus fructueux pour leurs relations maritimes avec les contrées du Nord ; envers nous-même enfin qui, dès que nous avons su tenir une plume, nous sommes promis de dédaigner les vaines et futiles discussions, qu'elles fussent littéraires, commerciales ou politiques, pour ne la consacrer qu'à l'étude et à la diffusion des lumières réellement utiles et morales.
Voici des extraits des poésies inédites de M. De Swaen dont on a donné la nomenclature plus haut 1.
1 Voir page 154 et suivantes.
— 167 —
EXTRAITS DES POÉSIES INÉDITES de M. DE SWAEN.
I
GEDACHTEN
Reyne minne-suchten In een somer-nuchten.
Ik offer u, myn minne-vorst, Den eersten sucht van myne borst : lk offer met den morgen-stont U d'eerste groet van mynen mont, Het eerste woort van myne tongh, Den eersten adem van myn longh, Met al de wenschen van myn hert, Dat gheel tot u gedreven wert. Ik offer u, ô Jesu soet, Geheel myn lichaem en gemoet ; En wensche dat ik desen dagh, Bey t'uwer min besteden magh.
Staet my met uwe hulpe by, Op dat ik u getrouwigh sy, Op'dat ik u met hert en sin, Volstandigh en alleen bemin ; Op dat ik stadigh naer u tracht, Met woorden, werken en gedacht, Op dat ik u, myn Godt, van daegh, Niet eenen oogenblik mishaegh. Och ! sterven waer my minder pyn Dan u onaengenaem te syn.
— 168 —
Maer uwen bystant maekt my sterk, Ten opsicht van't aenstaende werk, Dat my uw alvoorsienigheyt, Voor desen dagh heeft opgeleyt. 'k Betrouw op u, myn hulp en kracht, Want, sonder u, begeeft my macht. Och ! soo uw bystant my verliet, 'k Sou dadelyk vergaen in niet.
Dit doet my naer uw hulpe staen, Met dat myn oogen open gaen, Met dat het eerste morgen-licht Verschynen comt aen myn gesicht. Gelyk een onderworpen knecht Syn oogen op syn meester kecht ; Gelyk een dienstmeyt stadigh siet Op't gene haere vrou gebiet ; Soo keer ik myn eerbiedigh oogh Tot u geduerigh naer om hoogh ; Soo voeght myn ziele met gedult Sigh naer wat gy gebiéden suit ; Soo schikik, sonder 't minst veschil, My tenemael naer uwen wil.
Om desen lieven wil te doen, Sorgh ik van's morgens, tot den noen, Van 's middags tot de son vertrekt, la, tot den slaep my nederstrekt. Wat can ik minder doen, myn Godt, Tot onderhout van uw gebodt ? En t'samen tot erkentenis Van 't gen myn ziel u schuldigh is ?
Sie, tot voldoeningh van die plicht, 'k Versaek al wat'er is gesticht,
— 169 —
Al wat de werelt soo waerdeert, Al wat men hier bemint en eert, Al wat de menschen soo behaegt, Al waer men hier syn roem opdraegt ; Al waer de jonkheyt mede malt, Al waer de jeught soo op vervalt ; 'k Versake met een vast gemoet Voor u genuchten, eer en goet ; Och ! als ik u alleen geniet, Ik achte gheel de werelt niet.
Daer is, myn schepper, d'eerste groet, Die u van daegh myn herte doet, Daer is den eersten minne-sucht, Die uyt myn ziele naer u vlucht ! Hier meê begin ik desen dagh, En wensch hier meê volenden magh.
Myn Godt, weest nu in t'allen tydt, Van allen geest gebenedydt ! Dat aerde, zee en hemels-hof Verheffen uwen weerden lof ! Verheffen uwen prys in eer, Millioenen eeuwen en nogh meer ! Sta toe, dat, tot een werk soo groot, Myn tonghnu alle schepsels noodt.
Gy son, die uwen gulden glans Eerst toont aen ansen Hemel-crans, Die door de hitte van uw vier Verquikt geboomte, mensch en dier, Dat Godes klaerheyt sy gelooft In 't licht van uw klaerblinckend hooft !
Gy morgen-dauw, die gheel natuer Ververscht door uwen frissen geur,
— 170 — En met uw suyver peerle-nat, De bloemen en het kruyt bespat. Syn soetheyt sy geopenbaert, Door uwen honing-soeten aert !
Gy euvelin, gy trots geberght, Wiens hoogen top de wolcken terght ; Gy, die door uwe grootheyt toont Hoe groot hy is, die boven woont ; Door uwe hoogte sy verbreyt Syn wondere verheventheyt !
Gy dalen, die, in koren, gras Geboomt, en allerley gewas, Soo ryk en overvloedigh syt, Verheft den Heer op desen tyt ; Maekt syne vruchtbaerheyt geacht, Die 't al uyt niets heeft voorts gebracht.
Gy, soet en lieffelyk gebloemt, Die op uw schoone verven roemt, En nu met open blaren pronkt, Voor't morgen-licht, dat u belonkt : Wat mensche looft den schepper niet, Wanneer hy uwe schoonheyt siet.
En gy, lieftalligh pluymgediert, Die, door woestyn en boomgaert swiert, En met een stemme honing-soet Den lichter van den hemel groet. Ach ! nu gy soo lieftalligh syt,
Hoe moet hy syn die 't al verblyt ?
Gy, lammerkens, onnoosel vee, Een sinnebeeld van stille vree, Die t'samen in een trop vergaert.
— 171 —
En trekt, al bleyten, veldewaert ; Gomt, helpt my loven naer den eys Den gever van de vreed' en peys.
Gy, claere becken, in wiens vliet, De morgen-son haer selven siet ; Gy, die al wat'er leeft, en groeyt, Mildadigh met uw vocht besproeyt ; Ey seght hoe mit hy wesen moet, Die my comt laven met syn bloet, ô Bergen ! dalen ! morgen-son ! ô Vogels ! Lammers ! Water-bron ! ô Schepsels, die, naer uwen aert, Al uwe krachten t'samen paert, Tot lof, dankseggingh, prys, en eer Van onsen algemeenen Heer, Och ! had ik in myn hert alleen, Het gen u allen is gemeen, Om op een ooghwenk, uyt'er borst. Te loven mynen Heer en Vorst ! 'k Ernam soo dikmaels synen lof, Als dat'er sierties syn in 't stof, Of rieten langs den water stroom, Of bladeren op yder boom, Of kruyden op het groene lant, Of schelpen langs den oever-strant, Of droppels in een coele bron, Of stralen in de guide son, Of visschen in de diepe zee, Of dieren in woestyn en wee, Of graenties op den acker-gront, Of vogels in de ruyme locht. Of menschen in des Werelts ront,
Och ! soo my dit gebeuren mocht, Soo dikwils sou ik mynen Heer Gebenedyden, en nogh meer.
— 172 —
II
Godtminnende gedacht
Op d'aencomsi van den nacht.
Myn ziele, daer vertrekt het licht . Den mist benevelt het gesicht ; De son heeft haeren loop volbracht, Den dagh gaet onder, het wort nacht. De vogels ruymen uyt de lucht, En maken 't minste geen gerucht ; De swerte schaduw van 't geboomt Bedeht de beek, die nederstroomt : De verven syn nu alle doof, Men siet geen claer uyt duyster loof ; Het gout verschilt nu niet van slyk, En schoon en leelyk syn gelyk.
Den werkman is van slaven moe, Een y der luykt syn deure toe, En onderdrukt door slapens lust, Gaet sich begeven tot de rust.
Maer ziele, voor gy u vertrekt. En uwe leen in 't bedde strekt, Verheft u met een stillen keer Van d'aerdsche dingen tot den Heer, En, met een nederigh gemoet, Aenbiedt hem uwe leste groet.
0 Lon die nimmer ondergaet, Attyt in voile klaerheyt staet ! ô Waeren oorsprongh van het licht, Die self de duysternis verlicht ! Ik heffe myn inwendigh oogh Tot u, in 't duyster, naer om hoogh,
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Die of het dagh is, ofte nacht, Geduerigh staet voor myn gedacht.
Nu myne ziel is onbewust, Wat haer genaekt in dese rust : Misschien dit aersche levens end, Of iet dat my is onbekent ; Eer dat ik my tot slapen set, Dit stel ik voor, als eene wet : Dat ik met gheel myn hert, en sin, U, mynnen Godt, alleen bemin ; Dat ik, ter doot toe, boven al, U minnen wil, u minnen sal.
Weest van myn ziel, op desen tyt Soo menighmael gebenedyt, Als van den nacht myn hert sal slaen, Myn adem op, en nedergaen.
Och ! of myn hert in desen tocht, Terwyl ik slaepe, waken mocht, En spreken van den reynen brant, Die ik gevoel in t' ingewant En klagen van den heeten gloet, Die liefde my verdragen doet.
Com, dat ik, tot den dgagh verschyn, Staegh met u magh vereenight syn ; Com, dat ik u in mynen arm, Uyt onbevlekte min omarm, En druk aen myn ontsteken hert, Tot stillingh van myn minne-smert ; Sie daer, sie daer myn open borst : Com, rust daer in, myn minne-vorst !
Maer neen, ik mis in mynen wensch ; Wat rust vindt Godt in eenen mensch ?
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Och ! beter rust den mensch in Godt, Syn eenigh end, syn eenigh lot.
Ey ! opent my dan uwen schoot, Wien gy, tot hier, voor niemant sloot ; Dat ik daer in soo lange rust, Tot mynen slaep-sucht sy gebluscht, En tot het naeste morgens licht Verschynen sal voor myn gesicht. Och ! hoe vol vrede wort den nacht Van myne ziele doorgebracht Als ik sal rusten op de borst, Die laven can myn minne-dorst ; Als ik sal liggen, aen dat hert, Waer in het al gevonden wert, Waer in beslooten is het goet, Dat onse ziel geheel voldoet,
Com, mynen Godt, blyft aen myn zy, Terwyl ik slaepe, waekt voor my ; En sorght dat geen onreynen droom, Myn geest al slapen overcoom ; Dat geen oneerelyk gedacht, Myn ziele stoore desen nacht.
Com, mynen schepper, en verjaegt Den vyandt, die myn hert belaegt, Die stadig ront gaet en bespiet, Of hy geen zielen ergens siet, Met vlecken van de sond besmet, Om die te trecken in syn net. Dat ik by u een schuylplaets vind Voor desen leeuw die 't al verslint. Ach ! als ik eens sal sien, voor 't lest, De sonne trecken naer den west,
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En haeren luyster ondergaen, Om nimmer voor my op te staen.
Ach ! als het leste avond-licht, Verschynen sal voor myn gesicht, Gevolght van eenen swerten nacht, Waer nae geen morgen my verwacht ; Ik bid' u, brengh my in dat lant, Waer gy, myn son, voor eeuwigh brand Waer uw aenschouwen my sal syn Een eewigh-staende sonne-schyn.
'k Weet, dat ik dit onweerdigh ben ; Maer, mits ik uwe goetheyt ken, Die, tot den mensch, door min geraekt. Onweerdighen u weerdigh maekt, 'k Betrouw, dat die bermhertigheyt, My dan niet worden sal ontseyt. Hier meê begheef ik my tot rust, Myn Godt ! myn Al, myn herte-lust ?
Gy, sterren, die uyt 't firmament, Uw glinsters, na beneden, sendt, En uyt uw klaerheyt gissen doet, Hoe schoon den schepper wesen moet ; Terwylen ik myn oogen sluyt, Schiet meer en meerder voncken uyt, Tot lof en glory van de hant, Die u daer boven heeft geplant. Ach ! als myn oogh u wel besiet, 'k Waerdeere d'aerde min dan niet, Wat dat ik denk, of overlegh, Gy rukt, gy rukt myn herte wegh.
ô Silvre sterren ! die eens mocht Opelimmen langs den hemelbocht,
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En met de Seraphynen staen. Ver boven u, en son, en maen, En d'uytvercoren hemel-lien, Voor Godes troon geboogen sien !
ô Sterren ! die eens met syn oogh, Aenschouwen mocht het schoon vertoogh Van dat verheven saligh hof ; Waer m'eeuwigh singt des Hoogstens lof, En waer de straten syn van gout, De meuren van kristael gebouwt ! Waer eenen engel geeft meer glans, Als gheel den gulden sonne-crans ! ô Sterren ! die daer eens mocht syn, Wiert noyt bevaen met druk of pyn, Sou noyt verleet syn noghte moe, En sloot daer noyt syn oogen toe ; En sou voor eewigh, vol geneucht, Aensien den oorsprongh van syn vreught.
Och ! alle rust is my verdriet, Soo langh myn oogh dat niet en siet.
III SUR LE TEMPS
Ik heb aendactich overleyt Den oudendach in d'eenwicheyt.
Après de belles considérations sur le temps et l'éternité, en vers alexandrins, le poète termine la pièce par ces strophes :
Den tydt, die geenen weerstant vindt, Vliegt sneller als den snelsten windt ;
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Geen schepsel can hem houden tegen ; Hy loopt geduerigh ongestoort, Van 't eene jaer, na 't ander voort, Door onbeganckelycke wegen.
Terwyl de son ten Oosten straelt, Terwylen sy ten Westen daelt, En wederkeert naer vreemde kusten ; Den tydt rent even snel en ras, Rontom den grooten werelt as, En weet van stil syn, nogh van rusten.
Maer wyl hy reyst door 't aerdche dal, Hy schendt en vernielt het al ; Nogh stêen, nogh dorpen blyven staende ; Hy smyt, in syn geswinden loop, Door g'heel de werelt over-hoop. Het tegenwoordigh by 't voorgaende.
Syn schrickigh reysen neemt geen acht Op merkte, ryckdom, eere, macht, Geleertheyd of bevalligheden ; Hy gaet, met een gelyken voet, Den myter met den stroyen hoet, Den scepter met den ploegh vertreden ;
Hy spaert niet meer een vorsten huys, Dan een verworpen boere-kluys ; Hy weet geen staeten t'onderscheyden ; Een ouden man, een jongh gesel, . Een schoon gelaet, en leelyk vel Doet hy den selven wegh inleyden.
0 onnaspoorelyken tydt !
Die alles teert, vernielt en slyt !
Gy suit niet altyt slaen en schenden ;
12
- 178 —
Danr sal verschynen eenen dagh, Die uwe wreetheyt en gesagh, Voor allen eeuwen sal doen enden.
Daer sal eens eenen nacht opstaen, Op welcken gy sult ondergaen, Verminkt, gekort-vlerkt, en gebonden ; Op welcken gy, ô wreeden tydt ! In d'altyt-duerend' Euwigheyt, Voor eeuwigh wesen suit verslonden.
Geluckigh die in desen nacht, Sal syn gevonden op de wacht ! !
IV
MÉDITATION SUR LA MORT
Een wet is allen mensch gegeven Van eens te scheyden uyt dit leven.
Geene perels ; nogh rubynen, Geene maen, nogh sonne-schynen,
Syn soo schoon aen Godts gesicht, Als een mensche reyn van zieden, Die met synen staet te vrieden,
Op den Heer syn hope sticht.
Dat de quaede hem verdrucken, Dat de doot hem wegh com rucken,
Geene ramp, geen nydigh lot, Konnen immermeer't gedencken, d'Eernaem, saem en achtingh krencken
Van een mensch vereent met Godt.
— 179 —
Verre dat de doot sen strecken, Om syn weerde te bevlecken,
Sy vermeerdert synen lof; Nevens d'hooghste seraphynen, Doet ny synen roem uytschynen.
In den Opperkonings-hof.
't Overlyden ende sterven, Doet hem een nieuw leven erven, 't Gen nogh nootlot, nogh geval, Oyt na desen sal doen swichten, 't Gen de doot met haere schichten, Nimmermeer vercorten sal.
In de hoop van sulk een leven, Sal my geene doot doern beven.
V MÉDITATION D'UNE AME APRÈS LA SAINTE COMMUNION
Hertjes die soo steenigh syt, Dat geen vier u can doen smelten
Dat gy in den somer-tyt, By de sonne blyft verkelten ;
Syt getroost in uwe pyn ; Wilt gy vry van coude wesen,
Gomt in Jesus sonne-schyn, En gy vindt u strax genesen.
Synen brant is soo gereet, Dat hy killig ys doet vloeyen,
Syne vlammen syn soo heet, Dat Hy keyen self dcet gloeyen
Geen soo ongevoeligh hert.
Dat by Hem niet vierigh wert
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VI JOIE INTERIEURE APRÈS LA SAINTE COMMUNION
Gelyk den eyke-boom met d'yft
Geduerigh aen vereenigt blyft ;
Gelyk de bron met haeren ader ;
Het eenigh kint met zynen vader ;
Den trouwen huysman met syn wyf ;
Gelyk de ziele met het lyf ;
Soo hoeft myn hert sigh laten binden
Met Jesus synen welbeminden.
Wat segh ik? ach ! een vaster bant
Heeft myn' met syne ziel verpandt ;
Een bant die nimmer is te breken,
Door geen gewelt, nogh moorder-steken :
Een bant die vreest voor geenen noot.
De Liefde is sterker dan de doot.
VII.
TRANSPORT D'AMOUR POUR JÉSUS
Jesu ! Oersprong van de min, 'K offer u myn hert en sin, Al myn liden, al myn bloet, G'heel de cracht van myn gemoet ; Wat myn lyf, van lit tot lit, En wat myne ziel besit ; Yder werk, gedacht en woort, Alles wat my toebehoort ; G'heel den adem van myn longh, G'heel den smaek van myne tongh,
— 181 —
Reuk, gevoelen en gesicht, En gehoor in my gesticht, Op dat al wat is my, G'heel u teogeeygent sy. Ach ! ik offer u daer mee G'heel myn rust en herte-vree, Al myn wenschen en begeert, Die my innerlyk verteert, Dat voortaen geheel myn lust, Sy verdooft en uytgeblust : Dat my geene soetheyt rack' Myne ziele niet en smack', Mynen goest niet ondersoek', Mynen wille niet versoek', Myne sorge niet beginn", Myn verbeeldingh niet versinn', Mynen yver niet aenvangh' Myn verlangen niet ontfangh' Myne stem me niet bely', Myne teerheyt niet en vry', Myne neerstigheyt niet winn', Myne liefde niet beminn', Myne reden niet betracht' En myn oordeel niet en acht'. Dan de blydschap en het soet, Dan de schoonheyt en het goet, Dan 't vernoegen en de rust, Dan de honingsoete lust, Dan de hemelsche geneucht, Dan den loon der ware deugt, Die alleen gevonden wert, In 't genot van Jesus hert ; In 't volbrengen van syn wet, In syn liefde sonder s met, In 't bewoonen van syn huys
. — 182 —
In het dragen van syn kruys. Ach ! om soo een lief genot, 'K geeve weer aen mynen Godt, Wat hy my gegeven heeft, En my nogh soo minsaem geeft, En hier na nogh geven sal, 'K geeve 't myne' Jesus al.
VIII. MÊME SUJET
Soete liefde ! soete min !
Die myn hert, en mynen sin, Hebt soo vierigh ingenomen.
Ach ! hoe wort myn hert verblyt,
Als het eens, voor alle tyt, Sal in Jesus herte comen !
Als het eens naer synen lust,
Syn begeerten vindt geblust, In die soetigheid te smaeken,
Die in allen eeuwigheit,
Jesus liefde heeft bereyt, Om zyn minnaers te vermaken.
Hoe gelukkig is den mensch,
Die u smaekt naer zynen wensch !
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SOURCES DU DROIT
PUBLIC ET COUTUMIER
DE LA
FLANDRE MARITIME
Par E. DE COUSSEMAKER
PRÉLIMINAIRE.
Les sources du droit public et coutumier de la Flandre maritime sont peu connues. Warakcenig 1, Gheldolf 2, M. Ed. Le Glay 3 et quelques autres écrivains en ont mentionné un certain nombre ; quelques chartes ont été publiées; mais les documents les plus importants sont restés inédits.
En publiant, en 1860, la Keure de Bergues, Bourbourg et Furnes 4, nous avons cherché à faire voir l'intérêt qui se rattache à l'histoire du droit public et coutumier de la Flandre maritime. Nous avons manifesté en même temps notre intention de mettre au jour les principaux documents sur cette matière. Un « Essai historique sur le Hoop 5 » ; une charte sur la FrancheVérité de Bailleul, en 1434 6, et un règlement sur un combat judiciaire à Cassel en 1396 7, ont été successivement livrés à l'examen des érudits.
1 FLANDRISCHE STAATS UND RECHTS GESCHICHTE.
2 HISTOIRE de la Flandre et de ses institutions civiles et politiques.
3 CHRONIQUE RIMÉE DES TROUBLES DE FLANDRE à la fin du XIVe siècle, appendice, p. 99 et suivantes.
4 ANNALES du Comité flamand de France, t. v.
5 MÉMOIRES de la Société des sciences et des arts de Lille, 1861.
6 BULLETIN du Comité flamand de France, t. IV, p. 116.
7 BULLETIN du Comité flamand de France, t. IV, p. 108.
— 184 —
Depuis lors, nous avons continué nos recherches ; elles ont amené la découverte d'un grand nombre de documents.
Nous n'avions d'abord que le projet de rassembler ceux qui concernent la justice civile et criminelle; mais bientôt nous nous sommes aperçu qu'il y avait, entre ces juridictions et le droit féodal, des points de contact et d'attache tels qu'il était difficile de les séparer ou de ne pas en tenir largement compte. Notre cadre s'est ainsi trouvé considérablement agrandi. Il n'est plus possible de publier le tout d'un seul trait. Nous allons diviser ces matériaux, en groupant ensemble, autant que possible, ceux qui appartiennent soit à une même catégorie, soit à une même circonscription territoriale.
Ils se composent de statuts ou keures, de chartes, d'enquêtes, de décisions, d'arbitrages et d'autres pièces authentiques antérieures aux coutumes homologuées 1.
Nous donnerons in extenso tous les textes des XIIIe et XIVe siècles ; quand à ceux des XVe et XVIe siècles, nous nous bornerons à en donner un résumé analytique, en accompagnant ces analyses d'explications plus ou moins développées, selon leur importance.
Les pièces flamandes seront traduites, ou analysées assez amplement pour en faire connaître l'intérêt.
Sans vouloir entreprendre une histoire complète et détaillée du droit public et coutumier de la Flandre maritime, travail de longue haleine qui nous entraînerait au-delà des limites où nous devons rester, et qui d'ailleurs ne saurait être utilement entrepris que lorsqu'on sera en possession de tous les éléments, nous n'avons
1 Par coutumes homologuées, nous entendons celle? qui ont été promulguées par les souverains espagnols.
— 185 —
pas cru pourtant devoir laisser ces textes dans une sorte d'isolement, sans lien entr'eux, sans commentaires et sans appréciation. Plusieurs sont d'une importance trop considérable au point de vue de l'histoire pour qu'on n'en signale pas, tout d'abord et d'une manière particulière, certains points principaux. Il s'agit ici, on le sait, d'un pays où les libertés publiques et les franchises municipales ont joué un grand rôle, et où même elles se sont conservées plus longtemps et plus complètement qu'ailleurs. On y trouve, sur le caractère constitutif des lois et coutumes , des traces d'attributions qui remontent aux plus antiques usages des peuples de nos contrées. Tels sont notamment le Statut des Enquêtes de Cassel et le Statut du Hoop d'Hazebrouck.
CHATELLENIE DE CASSEL
STATUT DES ENQUÊTES DE CASSEL ET STATUT DU HOOP D'HAZEBROUCK
C'est par ces deux importants documents que nous ouvrons la publication de notre série de pièces inédites.
I
DESCRIPTION DU MANUSCRIT QUI LES CONTIENT
Le manuscrit qui contient ces deux documents est un petit cahier en parchemin de vingt feuillets, format à peu près in-8°, mesurant en hauteur 0,24e, et en largeur 0,14e. L'écriture est de la première moitié du XIVe siècle. Il repose aux Archives du département du Nord. Sur la couverture, également en parchemin, on lit : « Vieses coustumes de Cassel » ; une main plus moderne a écrit plus bas : « Anciennes coustumes du bailliage de Cassel « qui se pratiquoient en 1276, 1280 et 1326 ».
— 186 —
En tète de la première page est écrit : « Apporté à « la Chambre des comptes par Fierabras Boids, auquel « maistre Thierry Le Roy l'avoit baillé le VIIe jour « d'octobre M CCCC XXVIII ».
Ce recueil comprend quatre documents :
LE PREMIER, rédigé en français, porte pour titre : « Sachent tout chil qui sont et qui à venir sont, ke « teile est le loy et les jugemens des hommes des « de le baillie de Cassel, usées en l'an del Incarnation « M CC LXXVI ».
Ainsi que l'indique ce titre, c'est un ensemble d'articles de lois et de décisions judiciaires portant des dates différentes. Ce n'est pas un Statut, c'est un recueil d'us et de précédents qui servaient aux juges pour les sentences à rendre dans des cas analogues.
LE SECOND, aussi rédigé en français, a pour titre : « Che sont li Estatut ordonné en l'Enqueste faite à « Cassel, le quart jour de mois de jullé, l'an de Grâce « M CCC XXXIIIJ, et juré par Jehan Tote, adonc bailli de « Cassel, par virtu d'une lettre dont la fourme est teile « qu'il s'enssuit. » Il finit par ces mots : « Explicit des « ENQUESTES dit BEZOUC ». l
Ce deuxième document a un tout autre caractère que le précédent. C'est un Statut qui embrasse non-seulement le pouvoir judiciaire et administratif, mais aussi le droit public, en ce qu'il a dans ses attributs le pouvoir réglementaire et législatif, ainsi que cela sera démontré plus loin. Le nom d'Enquête donné à ce Statut est assez vague ; il provient probablement de
1 Une partie do ce Statut se trouve dans un rouleau de la Chambre des comptes, à Lille, n° 2131.
— 187 —
ce que, parmi les attributions judiciaires de ce statut, une des principales était la Franche-Vérité, à laquelle étaient appelés en témoignage les habitants de la contrée; les Enquêtes étant les formalités essentielles de ce cette haute-justice, il est vraisemblable qu'elles ont donné leur nom au Statut lui-même.
LE TROISIÈME, rédigé aussi en français, commence ainsi : « Chest chou qui fu ordené ou Mont d'Hazebroec, « par hommes et par eskevins, en l'an de l'Incarnation « M CC LXXVI, le merkedy devant le jour de la Magda« laine. » Il se trouve placé à la fin du précédent; il ne se compose que de sept décisions prises au Mont d'Hazebrouck, par les hommes du Comte, réunis aux échevins du Hoop. Elles ont un caractère particulier que nous ferons ressortir plus loin.
LE QUATRIÈME, en flamand, commence ainsi : « Dit « zyn de Statuten gheordeneirt in den HOOP van Haze« brouc , ghemaect te Hazebrouc den XIen dach van « marte int jaer van Gracien M CCC XXVI, bi Piederse « van der Delf, bailli van Cassele bi der virtuut van « eenen letteren dies de voorme es zulc, als hiernaer « volgt. » (Ce sont les Statuts délibérés au Hoop d'Hazebrouck, tenu à Hazebrouck, en l'an de Grâce 1326, sous Pierre Van der Delf, bailli de Cassel, en vertu de lettres dont le contenu suit.)
Ce statut, au point de vue de ses attributions, a le même caractère que le STATUT DES ENQUÊTES qui forme le deuxième document dont il vient d'être parlé ; avec cette différence que le Statut des Enquêtes est relatif à la juridiction des hommes du Comte et que le STATUT DU HOOP se rapporte à la juridiction des échevinages dans les limites dont il sera parlé.
— 188 —
« Le Hoop était une assemblée générale des échevins d'un certain nombre de communes indépendantes les unes des autres, mais liées ou associées entre elles dans un intérêt mutuel ou réciproque. »
II
INSTITUTION DU HOOP — SIGNIFICATION DE CE MOT
Comme cette institution est restée longtemps inconnue, nous ne croyons pas faire chose inutile en reproduisant une partie de ce que nous» en avons dit ailleurs, d'autant plus que ce sera pour nous une occasion de faire certaines modifications que nous a suggérées une étude plus approfondie de la question :
L'institution désignée sous le nom de Hoop semble avoir été spéciale à la Flandre maritime ; du moins, les recherches que nous avons pu faire pour en découvrir l'existence ailleurs sont restées stériles. Aucun des écrivains qui ont traité du droit public et des institutions politiques et judiciaires de la Flandre n'en fait mention. Warnkoenig et Rapsaet, dans leurs savants ouvrages sur le droit public, n'en parlent pas. Ce qu'il y a même de plus remarquable, et ce qui peut paraître singulier, c'est que les dépôts d'archives des localités où cette institution a fonctionné n'en conservent pour ainsi dire aucun vestige. Cependant, elle a été en vigueur durant tout le moyen âge et pendant une partie de l'époque moderne ; elle n'a disparu totalement, comme on le verra plus loin, qu'avec la révolution de 17891.
1 Un de nos savants confrères, M. le chevalier de Burbure d'Anvers, nous a fait remarquer que les ordonnances arrêtées « par la réunion des délégués « du Comte avec les échevins d'Anvers et les autres ayant-droits, ordon« nances qu'on appelle ici les statuts du Hoop étaient qualifiées à Anvers de
— 189 —
« Le mot Hoop est une expression flamande ayant diverses acceptions ; par rapport aux choses, il signifie tas, monceau : een hoop koorn, un tas, un monceau de blé ; par application aux animaux, il signifie troupeau : een hoop scaepen, un troupeau de moutons ; appliqué aux personnes, il signifie troupe, bande een hoop krygsvolk, une troupe de soldats ; et par extension assemblée.
« Dans quelques documents, le mot Hoop est traduit en latin par Cumulus, et en français par Mont.
« La traduction latine n'est pas satisfaisante, car cumulus ne s'applique qu'aux choses. Quant au mot français mont, il est encore plus impropre à désigner une assemblée.
« Dans la charte de Cappellebrouc, le Hoop 1 est appelé Conseil de toute l'association du brouck, Consilium totius universitatis de Brocho, quod vulgariter dicitur Hop.
« Au surplus, le latin Cumulus et le français Mont n'ont été employés que très"accidentellement. Le mot Hoop a été usité dans presque tous les actes flamands, et souvent même dans les documents français et latins depuis le XIIIe siècle.
" Turbe. Les décisions prises par cette réunion étaient prises Turbalim ; les
" registres où on les inscrivait s'appellent Turbeboeken. Quelques réunions « ont encore eu lieu au XVIIe siècle à Anvers. Ces décisions formaient le
" complément des coutumes. » — La compétence et les attributions de ces réunions ne paraissent avoir eu rien de commun avec les attributions législatives de notre Hoop. Ces appellations et ces mentions n'avaient plus aucune signification réelle ; c'étaient de vaines formules qu'on maintenait par une sorte d'habitude, et peut-être pour rappeler des droits dont on était encore fier. On les trouve dans le préambule de la Coutume de Cassel, publiée à Anvers en 1576.
1 CARTULAIRE de Watten. — Essai sur le Hoop, p. 22.
— 190 — III
ORIGINE DU HOOP. — SON FONCTIONNEMENT. — SA DISPARITION.
Avant d'examiner le caractère et les attributions du Hoop; avant d'indiquer le ressort territorial où il fonctionnait; avant de parler de ses attributions judiciaires, disons un mot de son origine et voyons les modifications qu'il a subies avant de disparaître.
Son origine, on la trouve dans l'une des plus anciennes traditions germaniques, dans ces assemblées où les tribus avaient coutume de traiter les affaires publiques. Tacite, dans son admirable livre sur les moeurs des Germains, raconte qu'à des jours marqués au commencement de la nouvelle ou de la pleine lune, les Germains s'assemblaient pour délibérer sur les affaires publiques et pour exercer le droit de haute-justice. Ils ne comptaient pas comme nous, dit Tacite, par jours, mais par nuits 1. Cette tradition est conservée dans les statuts du Hoop. On y compte par nuits et non par jours 2.
Ce droit de s'assembler pour traiter les affaires nationales s'est conservé en Flandre. Sauf quelques modifications, il a traversé tout le moyen âge jusqu'à l'époque moderne où il s'est transformé en ce qui est la base du gouvernement anglais. Il était tellement considéré comme fondamental qu'on ne jugea pas nécessaire de l'insérer dans les Keures soumises à l'approbation du souverain. La Keure de Bergues, de Bourbourg et de Furnes, sanctionnée en 1240 par Thomas de Savoie, ne parle pas du Hoop qui unissait les trois villes. Mais une charte de Louis de Crécy, de 1332, citée par Meyer,
1 Nec dierum numerum, ut nos, sed nocluum computant. GERM. t. XI.
2 Voir les nos 2 et 3, page 237.
— 191 —
et par laquelle ce prince enlevait aux habitants de Furnes leur privilége d'alliance avec Bergues et Bourbourg, constate d'une manière formelle que le droit de Hoop existait alors au profit de ces trois villes 1. Ce privilége et d'autres, qui avaient été confisqués en même temps leur furent rendus plus tard.
Les libertés communales ! c'était la grande affaire des communes flamandes ; elles en étaient jalouses à l'excès ; le moindre soupçon qu'on pût porter atteinte à leurs prérogatives donnait naissance à des difficultés fréquentes entre elles et le souverain. Ces démélés sans cesse envenimés par des discussions de famille entre les membres des comtes de Flandre, par les intérêts opposés des grandes corporations ou des grandes villes, par les intrigues et les rivalités de la France et de l'Angleterre, occasionnèrent les troubles funestes de la fin du XIVe siècle qui aboutirent à la bataille de Roosebeke qu'on peut considérer comme le tombeau des libertés flamandes, car sur le champ de bataille même Louis de Male exigea que toutes les villes de Flandre lui remissent leurs priviléges. Cet ordre s'exécuta le 20 février 1382. On visita les priviléges de Bailleul, Cassel, Bergues, Bourbourg, Mardique et Dunkerque 2 ; les uns furent rendus, les autres retenus. Le Statut des enquêtes et celui du Hoop surtout ne furent pas rendus.
1. 1332, Pascha, XIX aprilis Furnensibus Ludovicus sua innovavit privilegia, per novas tubellas suas quae centum XXXVII aut eo cemplus utiles continebant articulos. Inter alia conjunctionem sustulit trium praetoriorum Furnensis, Beryensis et Broburgensis in materia appellationum, sanxitque ut omnes interjectoe appellationes illorum proetoriorum sortirentur suo in concilio. Meyri Com. sive. Annales Fland , Anvers, 1561, p. 135.
2 Nous reproduisons ces intéressants documents dans l'Appendice A.
— 192 —
Les prérogatives du Hoop furent donc considérées comme empiétant sur les droits du souverain.
On trouve à la Chambre des comptes de Lille un document qui semble se rattacher au fait dont il vient d'être parlé. C'est un ensemble d'articles, de lois que le comte de Flandre imposa à la ville de Bruges et qu'il déclare vouloir appliquer aux autres villes et châtellenies. Le savant Godefroy est d'avis que la date à assigner à cette pièce est 1324; nous inclinons à penser qu'elle pourrait avoir été faite à l'occasion de l'enlèvement de la Keure de Bruges en 1382. Mais qu'elle appartienne à l'une ou à l'autre de ces époques, elle a été faite dans le but de resteindre, et elle restreint effectivement, les priviléges des villes de Flandre dans certains points essentiels. Nous appelons spécialement l'attention sur les articles 38,40,41 et 42 de ce document qui est publié à la fin de l'Appendice, sous la lettre B.
A partir de cette époque, les renseignements sur le Hoop de Cassel et de Bailleul manquent. On ignore par conséquent quand il a cessé d'y fonctionner 1. N'oublions pas toutefois que déjà précédemment Robert de Cassel, qui avait eu à se plaindre de plusieurs villes de Flandre soumises à sa domination, avait enlevé leurs priviléges et ne les leur avait rendus qu'après soumission et rançon. D'un autre côté, Robert, à l'instar des souverains, avait institué près de lui un Conseil privé, composé de ses grands feudataires. Ce Conseil était chargé nonseulement de donner des avis sur ses affaires privées, mais aussi de statuer sur certaines causes de haute
1 On verra ailleurs ce qu'il est devenu dans les chàtellenies de Bergues et de Bourbourg.
— 193 —
criminalité dont le prince voulait connaître. Cette attribution, qui était un empiétement flagrant sur les droits des assemblées des Enquêtes et du Hoop, ne fut pas accueillie sans murmure et sans protestation.
Un nouvel événement dont les faits, restés presque inconnus jusqu'alors, ont été si remarquablement mis en lumière dans les ANNALES du Comité flamand de France 1, par notre regretté confrère Alex. Desplanque, arraché si jeune à la brillante carrière ouverte devant lui, a occasionné de nouvelles modifications dans la coutume de Cassel. Nous voulons parler des troubles de la châtellenie de Cassel, de 1427 à 1431, à la suite desquels Philippe-le-Bon imposa une nouvelle coutume où il n'est plus question ni des Enquêtes ni du Hoop 2.
Enfin, là où le Hoop avait persisté à fonctionner, il avait perdu son caractère primitif. La juridiction d'appel en matière judiciaire et administrative, le droit de modifier les lois et coutumes ainsi que les diverses attributions qui en découlaient, tout cela avait disparu ; on avait oublié jusqu'au nom lui-même qui résumait ses droits et ses priviléges.
IV
DROITS ET PRIVILÈGES DE LA FLANDRE MARITIME DANS LA CONSTITUTION ET LA MODIFICATION DU STATUT DES ENQUÊTES ET DU STATUT DU HOOP.
Ces documents sont d'une importance considérable au point de vue de l'histoire du droit public. Ils révèlent, au profit de la Flandre maritime, un droit d'attribution
1 ANNALES du Comité flamand de la France, t. VIII. p. 217.
2 Une copie ancienne de ce précieux monument coutumier est entre les mains de M. Tailliar, à Douai. Il en existe aussi une autre aux archives de la ville d'Ypres.
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— 194 — qui ne semble avoir existé dans aucune autre partie de la Flandre l. Ce droit consistait à statuer sur le maintien des us et coutumes et sur les modifications à y introduire; c'était une véritable attribution législative.
Bien que les plus anciennes Keures ne remontent pas au-delà du XIIe siècle, il est facile de voir, par certaines expressions conservées dans leur rédaction en latin, qu'elles ont une origine beaucoup plus reculée et que leur texte primitif était en langue teutonique.
La Keure la plus ancienne de la Flandre maritime est celle de Bergues, Bourbourg et Furnes, portant la date de 1240. Plus qu'aucune autre, elle accuse ce double caractère de préexistence.
Les écrivains les plus autorisés reconnaissent que la sanction du souverain donnée à ces Statuts n'était pas une pure libéralité, mais le résultat d'un accord exprès ou tacite. Ces statuts, en effet, étaient une sorte de convention synallagmatique, conséquence du droit qu'avaient les populations d'invoquer leurs besoins, leurs us et coutumes, et d'y faire donner satisfaction.
Pour comprendre de quelle manière s'exerçait ce droit, il faut remonter aux premiers temps de l'établissement des peuples du Nord dans l'Occident. La loi chez eux était un pacte entre le souverain et le peuple ; elle
1 Dès que le savant et illustre Warnkoenig, auteur du livre intitulé : Flandrische Staats-und Rechts-Geschichte, traduit par Gheldolf, sous le titre de " Histoire de la Flandre et de ses institutions civiles et politiques », eut connaissance de noire publication sur le Hoop, il nous adressait une lettre en date du 10 mars 1869, dans laquelle se lit ce passage : « Vous « pensez bien que j'ai lu votre dissertation avec le plus grand intérêt; elle « m'apprend du nouveau que je regrette de n'avoir pas connu en 1836, « lorsque j'ai publié le tome II de mon « Histoire de Flandre ».
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ne pouvait s'établir ou être modifiée que du consentement et du commun accord des deux, dans des assemblées convoquées à cet effet.
Il n'a été découvert jusqu'à présent aucun monument qui fasse connaître d'une manière explicite quelles étaient les formalités suivies. Il est probable que l'usage servait de règle
A partir du XIIIe siècle, on n'aperçoit plus de trace de l'exercice de ce droit. Les antiques privilèges n'étaient plus observés. Au fur et à mesure que les comtes de Flandre ont vu grandir leur autorité souveraine, ils ont tenu à n'accorder à cet égard, que ce qui était de nature à ne pas trop porter ombrage à leur puissance. On respectait pourtant la tradition ; c'est ainsi qu'un souverain, faisant son entrée dans une de ses bonnes villes, jurait par serment de maintenir les coutumes et privilèges; mais au fond tout était bien changé; à la suite de rébellions ou de mutineries, les coutumes et les franchises furent supprimées, et quand elles furent rendues, ce fut par octroi ou par grâce. Le lien était rompu, le pacte brisé 1.
Il n'en a point été tout à fait ainsi dans la Flandre maritime. Les formes constitutionnelles y ont été observées fort longtemps- On en trouve la preuve dans le
1 Qu'on ne croie pas que l'enlèvement des priviléges des villes de la Flandre maritime n'était qu'une vaine formalité ayant pour résultat l'obtention, en faveur du Prince, d'un paiement fiscal. Il est certain que le dépôt des priviléges qui a eu lieu, le 20 février 1382, à la Chambre des Comptes de Lille n'avait pas ce caractère. Il avait pour but sinon unique, au moins principal, de retenir ce qui était considéré comme contraire aux droits souverains du Comte. (Voir l'appendice A.)
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Statut des Enquêtes et dans le Statut du Hoop dont nous publions le texte plus loin.
Un passage du préliminaire du statut du Hoop mentionne qu'en donnant son assentiment à cette institution, Philippe d'Alsace, comte de Flandre, avait juré de maintenir les dispositions, les usages et les ordonnances qui existaient. Ce préliminaire ajoute que les comtes, ses successeurs, avaient juré à leur tour de les maintenir loyalement dans leurs formes 1.
Par le partage de Robert de Béthune, en 1318, Robert de Cassel a reçu en apanage la châtellenie de Cassel et une grande partie de la Flandre maritime. Il y maintint cette coutume, puisqu'il charge par lettres spéciales son bailli Pierre de le Delf, de le représenter à l'Assemblée des enquêtes en 1324, et à celle du Hoop en 1326, et d'y prêter, dit-il, « le serment que drois et « coustumes du pays requièrent et que nos anchiseurs « ont accoustumé à faire. »
Dans les statuts dont il s'agit, il faut bien distinguer entre leur constitution et l'application de leurs dispositions. La constitution était l'oeuvre législative ou réglementaire délibérée par des assemblées composées à cet effet. L'application était la mise en exécution, par les juridictions spéciales, des lois et réglements décrétés par ces assemblées.
1 On a fait honneur à Philippe d'Alsace et à son père Thierry d'un assez grand nombre de lois ou coutumes qu'ils auraient accordées. Nous croyons que ces princes n'ont institué aucune coutume, qu'ils se sont bornés à y donner leur assentiment, en ce sens qu'ils ne se sont pas opposés à leur maintien. La mention du Statut du Hoop n'a pas d'autre signification. Ce statut a été mis par écrit probablement pour la première fois du temps de Philippe d'Alsace ; et comme il contient des attributions exceptionnelles qu'on était jaloux de maintenir, on était très heureux d'avoir l'approbation du souverain.
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Que tel était le caractère constituant de ces statuts, cela ne saurait faire le moindre doute. Les deux statuts, celui des Enquêtes et celui du Hoop, sont aussi précis que possible ; ils commencent et finissent tous les deux par l'énonciation de ce droit qui en est comme le principe fondamental l.
Qu'on ne croie pas qu'il ne s'agissait là que de simples règlements municipaux ou administratifs ; ces règlements, dont la sanction se traduisait par des amendes qui ne pouvaient dépasser un chiffre déterminé, étaient dans les attributions de l'échevinage de chaque commune. Pour ce qui concernait les affaires judiciaires et administratives, qui étaient d'une plus grande importance ou qui intéressaient tout ou partie d'une châtellenie, c'étaient les assemblées des ENQUÊTES ou du HOOP qui statuaient à cet égard. Mais cette attribution n'avait rien de commun avec le droit qui consistait à modifier les statuts, c'est-à-dire les lois régissant toutes les matières civiles, judiciaires ou administratives.
V
RESSORT DE L'ASSEMBLÉE DES ENQUÊTES ET DE L'ASSEMBLÉE DU HOOP AU POINT DE VUE DE LEURS ATTRIBUTIONS CONSTITUTIVES.
§ 1. Assemblées des Enquêtes.
Le ressort territorial de l'Assemblée des Enquêtes embrassait les deux châtellenies de Cassel et de Bailleul. Cela est certain pour Cassel, puisque le Statut porte le nom de Cassel. A l'égard de Bailleul, il ne saurait y avoir non plus aucun doute. On en trouve la preuve dans la mention faite dans le procès-verbal
1 Voir plus loin, N° 67, p. 233. — N° 2, p. 237. — N° 81.
— 198 — dressé le 20 février 1383, par les conseillers du comte de Flandre, Louis de Male, chargés de vérifier les privilèges des villes de Flandre. On y lit :
« Ceux de Bailleul apportèrent les lettres et muni« ments ensuivant, premiers....
« Item,"un viés rollet contenant ordonnances ordenet « en le Mont de Hasebrouc, commençant : « Ce sont li « Estatut ordenet en le Mont de Hazebrouc, etc. »
« Item, un livret contenant Estatutz ordenez en « l'Enqueste faicte à Cassel, le quart jour du mois de « jullé, l'an MCCCXXIII, commenchant : « Ce sont li « Estatutz ordené en l'Enqueste faicte à Cassel, etc. » 1
Il ne faudrait pas croire que la Cour féodale et haute-justice de Bailleul n'avait pas juridiction plénière dans son ressort, ou qu'elle n'avait pas les mêmes attributions que la Cour de Cassel ; les deux Cours avaient les mêmes droits, les mêmes attributions ; seulement Cassel était le lieu de réunion de l'assemblée des deux Cours où se réglaient les questions qui intéressaient la généralité et les questions de procédure.
La rédaction que nous publions est celle qui a été faite pour l'usage de la Cour de Cassel ; les décisions portant la date de 1272 à 1324 sont spéciales à la Cour féodale de cette châtellenie. Il est probable que la rédaction à l'usage de la Cour de Bailleul portait des traces de particularités de son ressort.
Ce qui semble corroborer cette opinion, c'est que chacune de ces Cours avait une Franche-Vérité, ainsi qu'on le verra plus loin.
Toutefois d'autres documents, que nous publierons
1 Voir Appendice A.
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quand il sera question plus spécialement de la châtellenie de Bailleul, sont de nature à faire croire le contraire.
L'Assemblée des Enquêtes se composait des feudataires des deux châtellenies. Les juridictions inférieures n'en faisaient pas partie. Il y avait néanmoins certains cas où les échevins et même les vassaux (estagiers) devaient y être appelés.
L'Assemblée des Enquêtes n'avait pas de réunions à époques fixes ; elle pouvait être convoquée par le seigneur ou par les feudataires eux-mêmes.
§ 2. Assemblée du Hoop.
Quant au ressort du Hoop, il embrassait aussi les deux châtellenies de Cassel et de Bailleul ; mais toutes les communes des deux châtellenies ne se trouvaient pas sous la juridiction du Hoop ; les communes faisant partie de l'association avaient seules le droit d'y siéger et de participer aux délibérations. A l'Assemblée de 1326, on voit figurer Cassel, Bailleul, Hazebrouck, Steenvoorde, Staples, Renescure, Zegerscappel, Broxele, Morbeke et Merville.
Le Hoop des châtellenies de Cassel et de Bailleul se réunissait à Hazebrouck. Il y avait une session chaque année.
L'Assemblée était composée des échevins des communes associées et des hommes de fief. Ceux-ci n'étaient pas tenus de donner leur assentiment, lorsque les échevins s'étaient entendus pour faire des modifications qu'ils n'approuvaient pas.
Indépendamment du HOOP d'Hazebrouck, dont l'existence se trouve constatée non-seulement par le Statut qui est publié plus loin et datant, d'une manière cer-
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taine, du règne de Philippe d'Alsace, comte de Flandre (1168 à 1191); 2° par la charte de Merville de 1265 ; et 3° par les lois et coutumes de Cassel (1276 à 1324), il y en avait deux autres qui fonctionnaient dans les châtellenies de Bergues et de Bourbourg. L'une comprenait les trois villes de Bergues, Bourbourg et Furnes. Les documents qui en font mention sont : 1° le dénombrement de Louis de Luxembourg, à la date du 12 avril 1458 ; 2° un terrier du vicomte de Bourbourg, et 3° une charte de Louis de Crécy, du 19 avril 1332. L'autre avait son siége à Cappellebroucq. Il comprenait les localités faisant partie de la circonscription appelée alors Brocho, sans que nous puissions les préciser. C'était probablement le territoire desséché par Philippe d'Alsace, et par Gui de Dampierre, entre Bourbourg et Watten. Il est mentionné dans une charte de l'abbaye de Watten.
VI.
ATTRIBUTIONS JUDICIAIRES.
Les Statuts ainsi délibérés faisaient loi jusqu'à la réunion suivante. Le Statut des Enquêtes était la loi des Hautes Cours féodales de Cassel et de Bailleul ; le Statut du Hoop, celle des échevinages associés.
I. — Attributions judiciaires des Cours féodales.
Les Hautes-Cours féodales de Cassel et de Bailleul statuaient au criminel sur les faits de haute-justice, comme les meurtres, les rapts et autres cas dits réservés. Elles tenaient et dirigeaient les « FranchesVérités », qui étaient les grands-jours de justice. Au
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civil, elles statuaient sur tout ce qui tenait au droit féodal.
Les Hautes-Cours féodales avaient aussi dans leurs attributions les escauwages des chemins. C'est encore à la Haute-Cour féodale que devaient aller à chef de sens les Cours féodales inférieures, soit pour avoir conseil sur les cas douteux, soit pour faire statuer sur l'appel des affaires ayant subi un premier degré de juridiction.
La juridiction des trêves privées, appelées Ghiselschip, était de la compétence de la Cour féodale. Le Ghiselschip avait pour but l'apaisement des haines de famille par suite de meurtres ou blessures, résultat de vengeances particulières.
Enfin, le statut des Enquêtes établit aussi son droit d'intervention dans l'ost 1 et la chevauchée 2.
II. — Attributions judiciaires du Hoop.
Les attributions judiciaires du Hoop étaient fort étendues. Elles embrassaient la justice civile, les crimes et délits, les matières de police et d'administration.
Ce qu'il y a de remarquable, c'est que nous avons là une loi échevinale uniforme pour un certain nombre de communes faisant partie de l'association. Il en résultait que les communes associées jouissaient de priviléges dont n'étaient pas pourvues les communes qui ne faisaient pas partie de l'association. Il est vrai que ces priviléges ne pouvaient s'exercer par aucune de ces communes individuellement, qu'elles étaient obligées de
1 L'ost ou host était le service militaire dû au souverain pour la défense du pays.
2 La chevauchée était un service féodal dû par un vassal à son seigneur
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s'adresser à l'assemblée du Hoop ; mais il n'est pas moins vrai aussi qu'elles en avaient indirectement le bénéfice, et qu'elles n'étaient soumises, pour les cas prévus au Hoop, à aucune autre juridiction que cellelà. Elles avaient ainsi indirectement le privilége de haute-justice qui n'appartenait ordinairement qu'aux villes importantes.
Il faut remarquer encore que le résultat du Hoop n'allait pas jusqu'à affranchir les localités qui en bénificiaient, de certains droits qui étaient inhérents à la qualité de seigneur du pays ; ainsi les franches-vérités, l'escauwage des chemins 1, la saisine, le retrait lignager, etc., entraient dans la compétence du seigneur.
Les communes associées ne pouvaient faire de changement sans le consentement du Hoop. Chaque banc d'échevin pouvait néanmoins faire des règlements de police pour sa circonscription, mais sans pouvoir prescrire un amende supérieure à 10 sols.
On trouvera dans le statut du Hoop deux articles qui rappellent une des plus anciennes coutumes barbares, la composition en argent pour le meurtre et les blessures graves.
En cas de meurtre, la réconciliation se payait 12 livres, dont 4 livres pour les magistrats qui l'opéraient.
1 L'escauwage des chemins était la visite des chemins qui avait lieu chaque année pour voir s'ils étaient bien tenus en bon état. Ceux qui contrevenaient à l'obligation de leur bon entretien étaient passible d'une amende qui était réglée par ceux qui dirigeaient ces visites et qu'on nommait escauweurs. Le mol flamand Snhauwen employé dans le Statut du Hoop, vient de Schouwen qui voulait dire anciennement toonen, te kennen geven, anmaanen, aujourd'hui sien, bescouwen, bezichtigen. MEYERS-WOORDENSCHAT.
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En cas de blessures, l'indemnité était de 6 livres pour une blessure profonde ; 5 sols pour la perte d'une phalange ; 15 sols pour la perte d'un doigt; 60 sols pour la perte de quatre doigts ; 60 sols pour la perte d'un pouce.
La perte d'une main se payait autant que la perte de quatre doigts et le pouce, plus 6 livres. Chaque blessure qui ne laissait pas trace se payait 5 sols.
Le Statut du Hoop étant rédigé en flamand, nous y avons joint une traduction française, qui nous a paru d'autant plus nécessaire que le texte flamand n'est pas d'une interprétation facile même pour la plupart de nos compatriotes. Ce Statut porte la date de 1324, mais il est probable que le texte est plus ancien. Certaines expressions laissent penser que la rédaction appartient à une époque plus reculée. Nous ne sommes pas sûr d'avoir toujours saisi le véritable sens de certains articles et la bonne interprétation de certains mots dont on ne trouve l'explication ni dans Kiliaen, ni dans Plantin, ni dans Meyer, ni dans les dictionnaires plus modernes. Aussi nous déclarons-nous prêt à accueillir les rectifications qu'on voudra bien nous soumettre.
Ces documents ne sont pas subdivisés par articles numérotés. Cependant on y remarque des signes distinctifs de subdivisions, nous avons cru utile de les marquer par des chiffres, afin de faciliter les renvois et la concordance entre le texte flamand et la traduction.
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I
LOY ET JUGEMENS DES HOMMES
DE LE BAILLIE DE CASSEL.
1276
Sachent tout chil qui sont et qui à venir sont ke teile est le loy et les jugemens des hommes de le baillie de Cassel usées en l'an del Incarnacion M.CC.LXXVI. Primes.
1). — S'il avient que 1 frans homs ou une franke feme est prins de murdre ou de cose qui affiert à le haute justiche, et li sires le veut metre en le vérité, il ne le poet faire se chiex feit demander par frankise le franke vérité. Et se li sires y met débat contre le franckise, il convient à cheli voukier en hommes de le court que il est gentiex homs de père et de mère et de chou avoir aiuwe, et se il a aiuwe, li sires le doit laissier replegier d'attendre le franke vérité parmi mi pleges souffisans cascun de LX livres ; et fu jugié de le feme Willaume Trost, d'Ebblinghem, et de Piérin Trost, de Runescure.
2). — Et se uns homs de posté est prins de tel fait, on le doit amener en le vérité sans fers et là faire jurer pardevant li ; et là poet il desdire homme de faide et de hayne souffisans que il ne dient sur li, et on doit autres prendre en leur lieu ; et fu jugié de Kerstelin le Rutel quant Wautier le Keyser fu mourdri.
3). — Et s'il avient ainssi que i murdres est avenu en le terre, li sires le doit faire apert as hommes et as eskevins qu'il soit mort de plaies, et le mort cognissant,
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se il veut avoir le vérité. Après li sires doit par jugement vaincre les parens du mort de leur plainte et que on li juge leur plainte en le main.
Et après vous diray comment li sires le doit faire : il doit faire par jugement adjourner les parens du mort le dimenche souffissamment en l'églize là où li fais avint sur le mardy et noumer lieu là où il wardera le jour pour plaindre, se il voelent ; et se il ne viennent devant nonne, et li sires en conjure les hommes, on li juge le plainte en le main.
Et li sires doit plaindre et poet faire honte à qui il veut ; s'il noume non etsournon, on li jugera à adjourner cheluy encontre le signeur. Ne chieux ne poet nient escaper, se il n'escape par le vérité li une ou l'autre, se li sires plaide sagement.
Encore vous diray comment il poet escaper le signeur ; quant chieux veiroit en court et aroit fait senssoine ou quite à loy, il vauroit savoir se demande du signeur, et li sires le doit faire ; et en chelle demande se li sires oublie, ou par mes entendement que il n'a vaincus les parents du mort de leur plainte par loy et par jugement et de chou voukier en hommes et que le plainte li est jugié en se main par loy et par jugement. Et se li sires ne se voukast de tous ches poins deseure dis et que I en obliast et chieux le peust entendre et faire entendre les hommes après le demande du signeur et que se demande eust fin et on y fesist les hommes entendre.
Après chou li sires ne le porroit jamais amender chieux n'escaperoit de respondre au signeur, et se voukeroit en hommes de point oublier, s'il eust aiuwe des hommes il fust quite.
Et de Mikel Leroy du Berkin le mist en teil calaingne
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encontre le bailli adont monsr Roissart de le Niepe, s'il eust eu aiuwe d'ommes il fust quitte, mais pour chou fu en respit et fist on pais, et si tua I homme en pais, jugié pour l'ost qui fn semons vers Liège.
4).— Toutes coses que li sires radreche pour vérité commune ne poet il par loy semonre que III villes et et là dedens prendre gent assés selonc le fait.
5).— Et se une dame demande de le mort sen baron le tiers en fief sans soing et sans serviche devant che que on pardt, elle le doit avoir, et se elle a parti ne peu ne grant, elle a perdu che droit.
6). — Qui veut vendre sen fief ainssi que ou derrain bezouc.
7). — Et s'il avient que I homs est adjourné de mort d'omme et il vient en court sur sen tiers jour ou veut venir et n'ose pour les parens du mort, il doit envoier au signeur souffissamment pour avoir conduit de venir loy faisant en court. Et se homme le demande souffissamment, on juge qu'il aie conduit de toutes coses fort de cheli et de chely loy faisant, et li sires le doit faire et warandir aussi que on a jugié. Et chiex quant ert venus en court et a aporté sen corps pour avoir droit et loy, doit demander conselg et amparlier après faire senssoine, et quand senssoine ert faite ou quite à loy, doit-il savoir se demande soit encontre signeur ou encontre partie. Et quant il ara oy se demande et le demande a fin et on y fait les hommes entendre, chelle demande ne porra jamais estre amendée se chieux qui est en court venant poet entendre que chiex a fait maise demande et que il peut faire entendre as hommes et avoir aiuwe d'aux il escapera de respondre se il le seit demander et convient que on plaide se homme prendent leur respit par
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rennes qu'il aront oy. Chiex qui est venus en court doit demander pais contre ses anemis et pour ses parens aussi; se il le demande souffissamment, on li jugera pais l'un encontre l'autre tressi adont que loys ert courrute et qui dedens chelle pais jugié ferroit sur sen anemi on le terroit à murdre. Et fu jugié de Mikiel Leroy, du Berkin, et de sen lignage, et contre Inghelvert et sen lignage.
8). — Et s'il avient ainssi que li sires de le terre fait crier sen ost d'ommes de fief et de commune gent, on a en usage que on juge pais de toutes faides et de tous contemps tres si adont que li ost ert revenus ou qu'il ert pais et XV jours après ; pour chou que on veut que tout soient en leur warant et qui ferroit sur sen anemi dedens chelle pais jugié, il seroit murdreres tenus par loy; et fu jugiet quant on dut aler en le terre du Liège.
9). — Et de le franke vérité tenir aussi que ou derrain bezouc.
10). — Et s'il avint ainssi que uns homs se plaint d'estre asseuré d'un autre homme, il fait plegerie de siewir sen claim ; sur che on juge l'autre de adjourner le dimenche sur le tiers jour, et là li jugemens est rendus, pais crié, l'un lignage contre l'autre, tressi adont que loys ert courrute et que on le crie aussi ou moustier là li fait avint souffissamment. Et quant chieux venra en court, s'il poet monstrer faide ou hayne souffissans, il ert quite, et li autre l'amendera le signeur. Et se chieux poet monstrer qui fist le claim qu'il fu manechiet que il ni eut faide ne hayne souffissans, il sera asseurés par jugement. Et s'il est ainssi que chieux ne vient ens, on warde le jour dusques à che que l'estoile est pairans ou l'eure que chou poet estre. Et s'il ne vient lendemain, li
— 208 — sires assanle les hommes et les conjure devant le partie qui loy poursieut ; et on le juge d'asseurer de cheli et de son lignage et que on le rajourne en l'église sur le tiers jour à faire chou qu'on a jugié, et s'il ne vient, on le fait crier en markiés et en églizes le jugement et l'asseuranche tous jours.
11). — Et s'il avient que on se plainst d'asseuranche par malice pour che li honnir sur qui on se plainst, on le poet ensonnier, s'il est hors du pays, en le manière contenu ou derrain besouc, tant qu'il ert revenus ; et bien eussent jugiet sur li par le malice de chelui qui poursieuroit. Et li autres revenist ou pays, il doit requerre au signeur que il li assemblast le court et faire senssoine, et li offrir à droit et l'autre faire adjourner de mais claim ; se il pust monstrer raison, il seroit en autel point qu'il eus été sur sen tiers jour, se on le menast par loy ; et fu jugié et ches raisons rechutes pour dire le en jugement de Lauwerkin Fillastre, Danin Barat, de Renteke, car il fu en Poitau quand on fist le claim. Et ce droit et cheste raison apporta et trouva messires Phillippes d'Yppre, manans à Kienville, un chevalier qui adont avoit espousé le seur le chastellain de Berghes, qui Dieus faszche merchi.
12). — Et s'il avient ainssi que I homs se plainst d'asseuranche brisié ou de pais faite, il convient que il monstre plaie ou sanc ou caup fru et de chou aie aiuwe de vue et d'oye ; et se chou n'est monstré et prouvé devant les hommes et le signeur, li autre a boine raison de li escaper de respondre. Chou fu jugiet de Lauwerkin Peurquaet et de Willaume le Cluut, du Tilg et d'Ebblinghem.
13). — Et si ont fait li homme par consentement
— 209 — de tous que s'il avient que I homs de posté se plaint d'un homme de le court ou de i autre gentilg-homme de lait fait ou de malvais jugement, et il se loie en jugement de hommes, et il fait cheli venir en court pour li hoster du lait fait et li vilain se traist arrière qu'il ne poursieut sen claim ou qu'il ne le poet prouver, on le juge à amender vers le signeur x livres et vers le partie x livres et le coust.
14). — Et s'il avient ainssi que I soit tués en le terre qui seit gentiex homs ou vilains de chou tout aussi que ou derrain bezouc. Et cheste loy coert en Flandres et en Artois et en mout d'autres lieus tant que le pais faire et a le paié. Et che jugement fu déclariés par Monsgr Philippe d'Yppre, Simon Lestur, Henry Terninc, de Castres, et de Ghys le Scrinewerkere, de St-Omer, qui bien savoient les loys et le droit de teils cas.
15). — Le bailli ne poet nulle saisine metre es biens d'omme qui veut venir à droit, car se il le fait et chiex s'en seit complaindre à le loy souffissamment, le bailli le Je doit oster, ou se che non, le loy doit arrester que elle ne juge riens pour li tressi adont que il l'a osté et a cheli loy fait. Et l'enqueste ne doit point seir. se li bailleu fait tort à homme de le court; se chieux le seit monstrer à ses peirs là l'enqueste doit estre, ne le Mont de Hazebroec point seoir, s'il fait tort sur l'amende ainssi que dessus est dit.
16). — Et se hommes de court pledent l'un contre l'autre, et il se voukent de leur rennes en leurs peirs, et il leur falent et li sires calenge, l'amende de cheli qui pert l'avoukement, est au signeur x liv., se chest d'yretage, et I homme de posté LX S., et de cateux x. s.
17). — Et au jour de plait estakié aussi que au
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derrain bezonc. Et li homme doivent par droit tous arres et tous claims apporter à chel jour de plait pour jugement dire, et se il le font autrement, il meffont contre droit ; et fu rappellé de Boid Soemin de le mort David Le Gay, d'Eke.
18). — Et s'il est ainsi que li quens veut aler guéroier II homme hors de ce conté de Flandres et qu'il veut mener ce gent de Flandres par signeurie hors de se terre, il ne doivent point aler, mais pour se priere s'il veulent et pour leurs cous et leurs wages il y poent aler ; mais au bout de se terre de Flandres doivent il aler maugré qu'il en ont, s'il fait se semonse souffisamment ; et s'il ni viennent, il en porra bien lever s'amende. Et pour chou que l'amende y est, doit il faire se semonsse souffissamment que li sires ne doit nuluy kunkier ne mener hors droit pour tant qu'il croit en Dieu. Et fu chou trait sur I des barons de Flandres et des banerés à Gheraumont, quant li quens vaut aler sur l'éveské du Liège. Et sen partirent maugré le conte, car il ne leur vaut donner que simple wage, les banières xx s. et as bacheleirs x s. Et bien leur cognut que il par nul droit ne les peust mener hors de se terre guérier ; et il le sommèrent et offrirent grant courtoisie quant il offrirent leurs corps et leurs chevaux et leur harnas pour luy servir sur ses frais et il ne leur vaut donner, et pour chou s'en partirent li preudomme : que Diex les soustienge en paradis ; amen. « Qui à mauvais signeur sert, il se met en fole journée; lonc tamps est dit. EXPLICIT.
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19).— A le derraine franke vérité, en l'an del Incarnacion M.CC.IIIIXX, le merkedi devant le Pentecouste, fu ordené par le conte Guyon et par toute le communité des hommes de le baillie de Cassel que s'il avenist que I homme ou I feme fesist cose qui afresist à le teste perdre, que li quens ne li bailli pour deniers ne pour nulle loy, que on puist faire, le peut warandir, ne d'ommes ne d'eskevins, que le vérité ne die sur li. Chou fu pour Monsgr Jehan du Broec et pour Monsgr Jehan de Niles, qui furent délivré que on ne dist riens sur aus.
Et si ne poet en chelle vérité homme autre pourtraire qui a esté en faide, ne en triewes, ne en contens ou en hayne pour tant que homme le sache monstrer pardevant ses peirs, et s'il avient que on vent pourtraire I homme de plaine loy, il y doit avoir III hommes qui ne soient souspechonneus ne de hayne ne de lignage ; et cousins aussi que ou derrain besouc, ne poent autrement pourtraire qu'il est contenu ou derrain besouc.
Che fist on devant chestuy qui eut souffert I loy d'ommes ou d'eskevins ou de commune vérité, il estoit quite et che faisoient li bailli toudis pour avoir l'argent et menoient le fait ainssi que il voloient pour I malvais délivrer de le mort.
20). — Trestous les poins pour les mauvais grever que nuls vilains ne puist plaindre sur gentilghomme de lait fait qu'il n'amendast x liv., se il se loyast ou jugement d'ommes ne que nuls ne puist aler quites de le franke vérité pour nulle aiuwe de loy que li sires li puist faire ne que nuls ne puist homme courre seurre
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dedens sen enclos qu'il ne fust à x liv. Trestous ches poins nous trouva et ayda par sen sens Jehan du Cornus, li oncle adont ainssi noumés.
21). — De che que I homme de court marcande à I homme de posté ainssi que ou derrain bezouc.
22). — Et une vesve qui veut partir, a moitié de le mort sen baron en fief et veut estre quite de tous ses enfans, se elle le demande, pour droit on li jugera. Et fu fait de le feme Jehan d'Oxelare, demisele Coline, et li ainsnés pour se moitié doit frères et seurs warder sur sen frait.
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23). — Ch'est loy s'on apporte I chartre an court pour estre paié, on juge que chiex sur qui elle vient que on l'adjourne dedens vii jours et vii nuis que il le tient ou que il die encontre. Et se il ne vient au jour, on juge le chartre à tenir, et après on juge cheli à adjourner à quinsaine qu'il tiengne le jugement; ainssi sera il mené dusques à III quinsaines. Après, s'il ne vient, li sires donne paiement du sien pour pris des cateux. Et s'il est ainssi qu'il ni a nul catel, et li clameres veut estre paiet du fief et del hyretage, on le doit, après les III quinsaines, adjourner, à III XL jours après, il est attaint, s'il ne vient au derrain jour et on li met jour pour sen jugement oyr. Après on juge que li sires doingne paiement du fief pour prys. Et ainsi fu il jugiet du chastellain de St-Omer à Monsgr Philippon d'Yppre et à Hue d'Oxelare.
24.)— Il avint que I Wautier le Caite fut tué en SainteMarie-Cappele ; Jehan le Draselare manda à lé fosse que il l'avoit tué sur sen corps deffendant. Le bailli fist
— 213 — les hommes entendre et le voloit avoir attaint par sen mand. Après mena tant le cose par loy que le plainte li fu jugié en le main, et clama sur I Willaume le Hane et sur I Willaume de Castres de chelle mort, et furent adjourné. Jehan le Drasselare vint ens au premier jour, et traist le mort à li, ainssi que devant est dit et s'envouka en le vérité qui le fist sur sen corps deffendant, et le vérité li fu jugié et l'eut et en fut quite. Li bailli tint ses jours sur les autres, I et I autre, et au tiers jour Willaume de Castres vint ens ainssi que on doit venir en court, et dist que il ne devoit nient respondre au bailli de celle mort pour chelle raison que I autres avoit trait le fait en li et en fu quite par le vérité. Il fu jugié que il ne dut nient respondre le bailli; li bailli tint ses jours sur Willaume le Hane le tiers, et le quart pour sen jugement oyr. Après li homme prinsent lor respit de droit dire au jour de le court. A le court fu jugié quite de tout che fait ; encore fu il de tout atteint par loy. Et pour chou que li homme entendirent que il ne fu mie ou pays ne au fait, si fu quite jugié ; et furent au jugement li sires de Haveskerke et ses frères, messire Wautier de Renenghes, messire de Penes et moult d'autres. Jugié en l'an de Grâce M.CC.IIIIXX et VIII le venredy après le Saint-Remy.
25). — Chest loys se I homme meurt qui est homs le conte, et il a hoir desaagiés, le mère a le bailg par manière que elle donne plégerie de délivrer l'enfant quant il ara sen aage sans soine de mariage et sans debte, pour chou emporte les cateux et le pourfit de se terre ; et quant il est à age venus et elle s'en veut délivrer par loy, elle doit venir en court et amener l'enfant et les parens de par le père et ses pleges, et là
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monstrer qu'il est sans debte et sans lyen de mariage. Quant chou est fait, il va au lignage du père et on quite les pleges, sauve chou que se il y eust faute que il le parfroient dedens l'an et le jour. Après qu'il demeure al hoir le maison et quanque tient à le maison à cleu et à keville leviche qui cousta moult le cheval et les armes à déservir sen fief et I arbre que on appelle estake boin tout plichons kennes et frênes, bollars de saus et raime desous III ans de tout bos et dime, se elle y est qui gist en le terre nient rechute, et se elle, est rechute et assanlée, elle est à le dame et li hoir a le porte qui clost le manoir.
26). — De vérité de mort domme ne poet avoir mains de XXI personnes par jugement et par tant le poet on passer, et se on se deffent de vérité, V personnes le poent rescourre et nient mains.
27). — Et se on veut faire vérité de larechin, il ni doit avoir semons que le gent d'une ville où li larechin fu fait et on n'en doit prendre des gens que XXI et chiaus faire jurer et li v poent I homme tuer.
28). — et se homs se veut deffendre de vérité de lait fait et il dist qu'il est plus près de li deffendre que on est d'aler de vérité sur li et on li juge ; v hommes le poent délivrer de mort, chest d'omecide pour tant qu'il cognoist le fait, et se il le noie, il n'a nulle deffence que li sires n'en ara vérité qu'il le fist sur sen corps deffendant. Et si ne poet on d'omechide vaincre que II personnes l'un pour s'en cognoistre le fait par le vérité de murdre, ne se poet nuls deffendre, se il en y eust C tenu qu'il eussent esté au fait, tout seroient pendu par loy.
29). — Chest li usages en le court de Cassel de jugement des hommes se I homme vient ens de se teste
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de mort d'omme ou de bataille, et il contredist I homme de le court pour droit d'aller en jugement, et il pledent si ke il y va par jugement se chiex demande que il veut oster l'amende, on le juge à X liv. à cheli. Et fut jugié de Willaume del Aubel et de Tartarin de Runescure, du fait Jehan le Pape et de Baudin de Hazebroeck et de Jehan le Bierman de le mort Ysaac ou tamps de Jehan d'Assinghem, bailli. Et si fu adont jugiet pour chou que li Bierman se voloit deffendre de le vérité envers le bailli et le bailli dist qu'il n'eut point fait le mort et que autres l'eut cognut et mande le fait que pour che se deut-il deffendre de le vérité envers le bailli, et li bailli dist pour droit que il soufferoit le vérité pour che qu'il se vouka de nient se fu jugiet au bailli se vérité.
30). — Après fu jugiet de II variés sur qui li bailli avoit clamé de cheli mort qu'il l'avoient mort et les fist adjourner; et il vinrent ens et oyrent leur claim, et li bailli amenusa sen claim, et dist qu'il avoient esté en vermenechte et en aiuwe de li tuer, si voloit il avoir tele amende que li homme jugeroient ou se il le noiassent, le vérité. Ils disent pour che qu'il avoit amenusiet sen claim, si ne voloient respondre, se il ne fust droit et li homme le jugassent. Et il fu jugiet que on oyst leur sous claim s'il fust amenusiet, il seroient quite jugiet de respondre. En l'an del Incarnacion M.CC.IIIXX et VIII, le venredi XV joues devant Noël.
31. — Chest droit loys et usage en le baillie de Cassel d'ommes et d'eskevins que s'il est ainssi que il ne sont mi sage et il vont au sens si que au nouvel Enqueste ou Mont, et se il ne se deskercassent au premier jour des plais ainchois que il désissent aucun jugement, et le bailli les calengast il l'amenderoient par le loy du pays.
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Et sachiés que eskevins de le ville de Cassel apportèrent de l'enqueste I jugement de Boidin Kerste et de t feme qui avoit demandé audit Boidin compte d'une debte qu'elle devoit à Boidin devant dit et que chiex avoit sen hyretage attaint par faute de somme, et eskevin avoient jugiet que li bailli li werpist del hyertage, et li bailli ne le vaut faire sans sen salaire, et Boidin devant dit ne le vaut donner. Et pour chou que le werp ne fu fait si li fu jugiet le compte devant le werp; et se il eust esté fait elle l'eust perdu.
Et quant eskevin vinrent en leur vierscare pour dire chou qu'il avoient rapporté de leur sens, che fu del enqueste dont il furent kerkié. Si vint Jehan Rone, leur bailli, et leur banc vierscare ; après si vint I homme, si demanda conselg et amparlier et li bailli li donna, et chieux demanda que on li demandast et appelast I homme avant par loy. Et li bailli en conjura se il le devoit faire et eskevin disoient oyl ; ainssi fu fait. Et il disrent que li demanderes attendesist l'eure.
Après si vint le haut bailli et calenga que il avoient ale contre droit et contre l'usage et que il l'amenderoient. Et eskevin Colin Aradge et li autre compaingnon ne se peurent deffendre ne en eurent conselg des hommes, il leur convint keir ens ou dit du bailli Moennin Lauwart à dont bailli et amender à sen dist.
32). — Et si est drois cognus d'ommes, Phelippe d'Yppres, Wautier de Renenghes, Boissart de le Niepe, Jehan du Cornus, Eustasse Hauwel, Phelippe de le Bourre, Jehan du Broec, Jehan de Bavinchove, Gherard Mauwere, Jehan des Preis et de tout le communauté des hommes pour I fait qui avint à Morbeke par nuit que messire Wautier de Renenghes traist ali pour sen
— 217 — droit à faire justiche, et que le bailli le vaut traire à murdre, pour chou que il avint par nuit. Et il disoit ainssi que se I homs sesist avoec I autre en taverne ou ailloers, et il, en caude melée, tuassent l'un l'autre d'espeies par nuit, que chou n'est mie murdres pour tant que ainssi fust cognut et wirs est; car maint anuy avient la boine gent sont qui nient ni quierent mal, ne ne sevent qu'il doit avenir. Et se teil fait fust murdre, maint preudomme en seroit honnis, car nulle homme n'a deffence de murdre, pour tant qu'il en est tenus de fait et d'aiuwe. Et si fu Coppin Le Bere bany et pendu à SaintOmer pour teil fait d'espeie.
33. — Et fu esclarié le droit des hommes deseure dit pour le mort me dame de Le Bourre qui avoit conquesté avoec sen derrain baron cateux et hyretage comment che conquest dut aler entre ses enfans, car li ainsnés, qui le fief avoit, le voloit tout emporter, pour le raison que il avoit de le mort sen père assené frères et sereurs et que tout l'eurent emporté. Et li homme disent que del avoir que leur père eut et tint quant il ala de vie à mort, en chou ne devroient il riens partir mais en le conquest que le mère avoit conquesté puis le mort de leur père, en chou partiroient il et teils en fu leur jugement de che cas.
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34). — En l'an M.CC.IIIIXX et IX, devant le Saint Martin, fut ordené en l'Enqueste à Cassel, pour commun proufit du pays, que nuls morwages poet despendre ; qui le froit, il seroit à LX sols, s'il en fust tenus de le vérité.
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35). — Et fait se uns enfes mourrust sans hoir, le formorture doit aler sur frères et seurs dusques au derrain ; et se le derrain mourust sans hoir, le hyretage reyroit dont elle verroit et le conquest reverroit le moitié des cateux sur le père ou sur le mère qui en vie seroit.
36) — Et de pertris prendre ainssi que en le derraine enqueste.
37).— Et de colombier tenir aussi.
38) Et de morwage aussi.
39). — Et d'arbitrage aussi que en le derraine enqueste.
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40).— Et fu fait en l'enqueste à Cassel, en l'an M.CC.IIIIxx et xi, le nuit de le Magdalaine, qui demande promece de fief et on li cognoist, il doit l'argent donner dedens les XV jours après, ainssi que usage est, et se il ne le fesist, il seroit à x liv.
41). — De faire claim sur autre desous ou deseure xx s. ainssi que en le derraine enqueste.
42). — Et fait après : qui mande homechide souffissamment, il est tenus per sen mant que le franke vérité ne doit nient dire de li ne autre vérité, mais d'un autre doivent-il dire, se il en sevent, et on s'en plaint li sires au partie et le franke vérité en doit dire, se elle en seit.
43). — Et après fait, qui fait debte ou donne lettre ou plegerie ou cognoist devant loy quelle que elle soit et li an passe après le jour de le debte, et il ne demandast le debte dedens l'an souffissamment, il en se-
— 219 — roit quites par loy ; se elle ne fust recréancée souffissamment dedens, on n'en doit jamais respondre.
44). — Et fut jugiet de Jehan Le Lonc I bastart que Piérin Bonele deut asseurer de ses parens et amis à chelle enqueste. Et de li fu jugiet devant as plais l'asseuranche.
EXPLICIT.
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45). — Jugiet fut a me dame feme Monsgr Jehan du Broec pour droit pour chou que elle quita se part de se mort de cateux et de hyretage, sauve che que elle aroit le fruit de se terre, sen hyretage qu'il peut vendre à chel jour I an, et sen lit estofé, et ses draps i paire, et des estofes de le maison hofises ke li hyretier prendroit le meilleur, et elle l'autre après ; hanaps, paieles et tel harnas ; et fu jugié pour ce que elle fu vesve quant il le prist. Chou fu jugiet le venredi VIII jours après Pentecoste en le Court de Cassel en l'an M.CC.IIIIxx et XII. Et le jugea le sire de Locre, sire Woutiers de Renenghes, sire Willaume de Heule et ses frères messire de Pènes, messire Willaume de Ghistele, messire Willaume de Linseles, messires Boissart de Renenghes, chevaliers, et Eustasses Hauwel et autres asses hommes et elle fest son serement que rapporteroit tout chou que parchonnains fu a che jour qu'il mourut. EXPLICIT.
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II
STATUT DES ENQUÊTES 1324
Che sont li estatut ordené en l'enqueste faite à Cassel, le quart jour du mois de jullé, l'an de grâce MCCCXXIIII, et juré par Jehan Tote, adonc bailli de Cassel, par virtu d'unes lettres dont le fourme est teile qu'il s'enssieut.
« Nous, Robert de Flandres, sires de Cassel, de la « baronnie d'Aluye et de Montmiral en Perche, faisons « savoir à tous que nous avons mis et establi, mettons « et establissons, pour nous et en no lieu, no amé « varlet Jehan Tote, bailli de Cassel, présenteur de « ches lettres et li avons donné et donnons plain pooir « et mandement spécial pour tenir tant que cheste foys « seulement no générale enqueste de toute no castel« lenie de Cassel et des appartenanches, et pour jurer « en l'âme de nous, tele seremens que drois et coustume « du pays requiert et que no anchiseur ont accoustumé « à faire en che cas, selonc les us et coustumes du « pays et que nous meisme ferièmes ou faire porrièmes « se présent y estièmes. Et promettons à avoir ferme « et estable tout che que par no dit bailli fait et juré « sera sur les coses dessus dictes et touchans ycelles, « sauve nostre signerie et nostre hyretage. Mandons « et commandons par ches présentes lettres à tous à « qui che touche ou poet touchier que il en che faisent, « entendent et obéissent à no dit bailli di ligament par « le tesmoing de ches lettres seelées de no seel ; donné « à Cassel, le quart jour du mois de jullé, en l'an de « Grâce MCCCXXIIII. »
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1). — Et fu premièrement ordené en ledicte enqueste que cascun gentiex homs ou gentieux feme ou homs de le court de Cassel, que li sires sievroit de se vie faire perdre sans partie, doit estre replégiés par un pleges cascun de LX liv. ; et on doit prouver se gentilleche par III gentieux hommes ou par III hommes de le court pour attendre le franke vérité.
2). — Se uns fais avient de le mort d'omme, il convient que li sires methe le cas à loy devens l'an ; et quant li claim luy est adjugiés, il le doit poursiewir dedens XL jours.
3). — Se uns homs de posté est prins pour cas de crieme, il doit estre menés à se vérité sans fers ; et là il doit oyr 1 qui juront sur li et débatre par faide, par hayne 2 cheux que il seit débatre et y doit on metre autres.
4). — Se uns homs de posté est prins pour cas de mort, li sires le doit metre à loy et laissier replegier sur IIII pleges cascun de LX s.
5). — Se une vesve veut avoir sen tiers, elle doit renonchier à cateux et à sen hyretage que on appelle terre vilaine ; et che tiers poet elle emporter sans soing et sans debte sauvant sen fief qui li vient de par li.
6). — Se aucuns ainsnés frères assène ses frères sur franc fief sans condicion, il en doivent estre si homme s'il veut et s'aucuns des frères defausist sans hoir de se char, li escanche eskiet al ainsné, s'il est en vie, et s'il n'est en vie, si doit il eskeir al ainsné après.
1 Oyr cheaux qui — cette variante et celles qui suivent sont celles du rollet n° 2131 de la Chambre des comptes de Lille.
2 Hayne notable.
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7).— Se li sires veut tenir I vérité de murdre, il ne le poet faire fors des III villes prochaines de là li fais avint.
8). — Se I homs de posté est tenus en vérité commune de IIII hommes, il se doit replégier par un pleges pour attendre le franke vérité, ainssi dessus est dist.
9). — Se li sires fait semonre ses ostes souffissamment, on doit jugier pais de toutes weres, de tous contens dessi adont que li host ert revenus ou que il ert pais et XV jours après, et qui enfrainderoit chelle pais, il seroit tenus de murdre.
10). — On doit tenir le franke vérité d'an en an et là pourtraire tous chiaus qui ont fourfait puis an et jour.
11). — Et se li sires ou li pays soit empéchiés par quoy on ne le poet tenir, li sires le doit monstrer as hommes et le cause et en doit conjurer les hommes qu'il le retiengnent. Et après à le première franke vérité que on tenra que longhement que on attenge pour teile cause ou empêchement, on pourtraira tous chiaux que on sera meffais puis le derraine franke vérité, et chiex empêchemens doit estre jugiés boins et et vaillables par estagiers, par hommes et par eskevins dedens et dehors.
12).— Et le franche vérité jugié, on doit noumer le jour sur lequel elle doit seir pour chou que tout sont loyet en icelle. Et que chou que on y pourtrairoit ne doit li sires nient rappeler. Et doit avoir III semonsses par III quinsaines souffisamment, ou li sires porrot bien perdre par se deffaute, et doivent tous estre en pais III jours, à savoir est le jour de le vérité et le prochain jour devant et après. Et chelle pais jugié, doit on crier sur le dimanche souffissamment en tous les lieus là où on semonst et crie le franke vérité, ou li sires perderoit le fourfait et le droit du jugement.
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13).— S'aucuns fait adjourner aucun en cas d'asseuranche et il en faut de prouver le cause, il le doit amender au signeur de X liv. et à le partie de X liv.
14). — S'aucuns se plaint et fait adjourner gentilg homme ou homme de court sur cas de crieme ou de lait fait et il se délaisse ou deffaut de prouver son fait, il le doit amender au signeur de X liv. et à le partie de x liv. et le coust de son amparlier.
15). — Li sires ne poet nul homme tenir en prison pour raison de se nobleche devant chou que li loys en. aroit ew le première cognoissanche pour savoir se li fait appertient à se nobleche ou non.
16). — Nuls n'ira mengier as noches, se il ne paie XII d. sur X s. d'amende ; et qui yrra sans paier, il l'amendera x s.
17). — S'aucuns créditeurs accroit à plusieurs personnes debtes, se il s'en fuit hors du pays et emporte les debtes et les biens d'autruy, on le doit adjourner en l'églize par ni quinsaines ; et s'il ne vient, Il doit estre banis du pays ; et chou que on porra trouver du sien doit estre convertis envers les débteurs et le remanant au signeur.
18). — Nul morwage ne peut despendre; et chiex qui le feroit, l'amenderoit LX S.
19). — S'il est ainssi que aucun ait colombier, ze il n'est gentiex homs ou fauconnier d'anchiserie, il le doit oster dedens le moys que on l'ait crié au moustier, sur x liv. d'amende.
20) Qui prent pertris à amorsse ou à tonnele,
il est à LX s. ; et li harnas perdu i ; se il n'est gentiex
1 S'il est prins.
— 224 — homs ou del hostel ou du mainage de gentilg homme, et cascuns à l'amende desous qui chou est.
21). — Quant uns homs a attaint sen claim après le quinsaine, par loy il doit faire sen serement que li claim que il a fait est boins et loyaus ou faire boin compte par sen serement aussi.
22). — Quant uns homs veut estre hostes desous I signeur, il et tous ses mainages y doit demourer les II pars de l'an 1.
23). — On ne doit avoir coust que de v hommes et I bailli, et chil coust doivent estre de commun à tous les hommes qui seront présens au jugement.
24).— On ne doit avoir que I coust de quelconque plégerie que on fait d'un cas, combien que on donne de plêges 2.
25). — Nul bailli ne doit avoir coust plus grant que I franc homme qui tient frankement sen fief chest IIII s.
26). — Nuls ne loyeche ses bestes es rues et voies, quelle qu'elles soient, sur III s.
27). — Nuls ne laist aler ses bestes sans warde ou sans loyen du mi-mars dusca le St.-Martin d'yver, sur III s.
28).— Nuls ne laist aler bestes en tailles et haies, sur III s. et le damage paiet.
29), — On doit escauwer en le castellenie de Cassel toutes les rues que on est accoustumé d'escauwer
1 Au plus
2 On ne doist mie lever coust de sen per, puisqu'il est venu en court.
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et jocweghe 1, hors mis les rues du bos de Niepe, une foys devant le St-Jehan avoec III eskevins, sur III s.; et entre le St-Jehan et le St-Pierre entrant aoust à tout hommes et eskevins, sur x s., et che sur fief et hyretage ; et entre le Toussains et le St-Andrieu ès lieus dessus dis par hommes et eskevins, sur x s. Et doivent les zytlakes 2 avoir XI paus de larghe et XI paus de parfont ; et le terre que on prendra des zytlakes, on le doit geter devers les rues, et les zytlakes des jocweghes doivent avoir v paus et demi de larghe et de parfont. Et si poet cascun faire se fratce 3 à sen aisement sauve le court d'yauwe et ne mie tenu de faire backewin 4.
30). — Li sires ne poet escauwer desous les vaasseurs, se il ne sont en deffautte.
31). — Quant uns sires fait adjourner un sien homme ou sougit, et li sires est partie et il laisse se court vaghe par se volenté ou par sen fait, se li homs se présente en le court et en a laiuwe de ses peirs, li homs doit estré quites 8.
32). — Se li sires gete calenge envers I homme de la castellenie de Cassel, et y avoit au jugement plente d'ommes d'autres castelleries que li homs soit menés par les hommes de le castellerie 6 et là li fais fu avenus et par le plus grant partie des hommes de le castellerie dessus dicte.
33).— Tout chil qui portent armures deffendues si
1 Chemin à brouette
2 Acottements.
3 Frete. Rollet 2131. A Bakevin. — Ibid.
5 Doit aler quite et délivré. — Ibid.
6 Menés par le usage de le castellerie de Cassel. — Ibid.
15
— 226 — comme coutel à pointe, espeies de were, glaves, pikes 1, bastons qui ont plus lonc pickot de v paus ploumées, gales de plonc ou de fer, miséricordes, haches, ghisarmes et saietes, doivent estre en amende de xx s. et les armes perdues, se che ne sont gentilg homme ou gent d'office tenant justiche qui sont juré devant le loy, ou homme qui ont esté eslis 2 en le franke vérité, ou homme de fief qui tiennent leur fief frankement, et eskevin du souverain seigneur au tamps qu'ils sont eskevin.
34). — Et ne doivent eskevin lever nul coust quant il viennent à Cassel tant pour parlement que pour autres bezoingnes.
35). — Il ne doivent avoir en le castellerie de Cassel que un wetbodes, et ne doivent estre envoiet en nul hostel de sougie de le castellerie, se che n'est pour cas de crieme, et aussi tost que li homs vaura venir devant le bailli pour attendre loy du fait que li bailli li met sus, li bailli doit oster les wetbodes. Et tant que li wetbode sera al hostel du sougit, il doit estre as despens tels que on a accoustumé en l'ostel et XII d. le jour pour sen salaire ; et se li sougit veut, il poet donner au wetbode II s. le jour et il fera ses despens ailloers.
36). — Se on poet prouver que aucuns fache fraude en alongier promesses soit de fief ou de hyretage, se chou est de fief, il doit estre en amende de x liv.; se chou est de hyretage, en amende de LX S.
37). — Li bailli de Cassel et tout si lieu tenans en le baillie, pour loy tenir et conjurer, ne doivent estre avoec les hommes à leur conselg ne leur jugement des
1 Glaives, pyc. — Ibid.
2 Assis. — Ibid.
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querelles dont li sires est partie ou demanderes ou li bailli pour li.
38) — Se I vaasseur demande cose qui est droit de sen signeur, il fourfait le demande et LX liv.; se chou est de vaasseur contre autre, x liv.
39). — S'aucuns est arrestés à Cassel ou dedens le castellenie, on le doit mener par devant le loy et replégier à teille loy qu'il appartenra.
40). — Li sires ne poet prendre nulle enqueste sur nul de le castellenie, se il ne si oblege de se volenté et par loy
41). — Nuls partissières de fourmortures ne poent lever fors leurs dépens raisonnables, chest à entendre homme de posté de xn d., homme juré II s., et franc homme de fief un s. Et qui autre coust prenderoit sur fief, il seroit en amende de x liv., et sur hyretage LX s.
42). — Se uns homs veut vendre sen fief, il le poet faire par III articles: l'une pour poverté, se elle est cognute de ses peirs ; l'autre pour sen avantage et pour sen preu, s'il fait milleur acat ; le tiers est pour sen plus prochain hoir; et se li fief est criés à loy par III quinsaines, nuls ni a promece, s'il ne vient au werp et là le poet avoir, s'il n'est hors du royaume de Franche.
43). — Se uns homs est adjournés de mort d'omme, et il ne veut venir en court, et il n'ose pour les parens du mort, il doit envoier au signeur souffissamment pour avoir conduit de venir en court loy faisant. Et se on le demande souffissamment, on li doit jugier conduit de toutes coses hors de chely, et de chely loy faisant, se il est homs de loy.
Et quant il vient en court, il doit re-
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querre à avoir se demande, et sur chou il doit respondre à l'encontre et selonc le demande et le responsse faite. Se li homme en prendent respit, il poet demander à estre en pais, luy et ses parens encontre les parens du mort, tant que loy soit courrute ; et se il le demande, on le doit jugier. Et qui enfrainderoit le pais jugié, che seroit le pais criée là li jugemens fu rendus et après le dimenche ou moustier de le paroche là où li fais avint murdres.
Et s'il avenoit aussi que I homs se plainst d'asseuranche par malice pour cheli honnir de qui il se plainderoit, et qu'il soit hors du pays alés ainchois que claims ne plainte soit faite, on li poet aydier s'il a ami qui le voille faire, car on le poet ensonnier 1 là où on tient journée sur li, et dire ainssi : Signeurs, se vous waides 2 journée sur cheluy, je di qu'il est hors du pays alés en chelle terre ainchois que claims ne adjournement fu fais, ne riens n'en seit, ne ne poet savoir, et je l'ensoinnye se vous ne m'en volés croire 3, je m'en offre à faire créaule foy audit de le court par me foy ; et se tant est dit, li homme arresteront de jugier tressi adont que cheli soit revenus ou pays, mais il jugeront pais entre les amis tant que loys en soit courrute.
44). — Et s'il avient que uns homs soit tués qui soit gentiex homs, et chiex qui le fait s'ist vient à accort par le loy du pays, le pais est vint et quatre livres et l'amende est VIII liv., et chelle amende doit demourer dedens le seulg. Car s'il avient ainssi que li mort fust
1 Et doit venir chil ki le veut ensoingner. — Ibid.
2 Wardes. — Ibid.
3 Dyens tant bien et se croire ne m'en veus. — Ibid.
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mariés et le pais fust faite ainchois que le feme ait parti, elle doit avoir le moitié 1 et se elle a parti ainchois, elle ne doit riens avoir. Et le pais doit-on partir en un, chest à savoir : l'une partie al hoir, le seconde as cousins germains, le tierche as cousins en autre , le quarte as cousins en tiers. Si doit l'enfant du cousin germain partir avoec les cousins en autre, et l'enfant du cousin en autre avoec les cousins en tiers. Et s'il avient que il y a descoort de espeie rechevoir, chiex qui aroit le fief, se fief y avoit, doit rechevoir l'espeie et paier avant le paie. Et li loys del accorde d'un homme de posté est XII liv. et IIII liv. d'amende, et si le doit on partir 2 en un ainssi que deseure est dit et l'amende aussi.
45). — Se I homs de court ou autres plède l'un contre l'autre, et il se voukent de leur rennes en hommes de le court, chieux qui faut de son en voukement, est à x liv.; se li sires le calenge, se chest de hyretage homme de tel plaist, LX S., et de casteux, cascune amende x s.
46). — Et si ont li homme I boin usage qu'il ont mis I jour de plait estakie pour tout assambler pour dire droit jugement de tout chou dont il seront kerkiet pour chou que nuls ne puist perdre sen droit par mais jugement che lei. Et chiex ni puist estre pour oyr et veoir se on li fait boin jugement et loyal. Et si doivent li homme par droit tous arres et tous claims rapporter à chel jour des plais pour boin jugement dire; et se il le font autrement, il le font contre droit.
47). — Et est à savoir que en le franke vérité,
1 De chelle amende. — Ibid
2 Le paie. — Ibid.
— 230 — nuls homs ne poet autre pourtraire qui est ou a esté en faide, en triewes, en content ou en hayne contre li pour tant que on le sache monstrer devant les peirs. S'il avient que on veut I homme pourtraire de plain, il doit estre tenus de III hommes et tout d'un fait qu'il n'en a nul souspechonnaule, et en che pourtrait II cousins germains ne valent ke un homme 1, ne deus cousins en autre, ne II frères, ne II parens ne II souronges pour chou que on se doubte que alianche soit faite pour I homme grever, ne parens ne poet nuluy pourtraire, encore en y eust xx, pour tant que on y meche débat, ne vérité commune ne poet nuluy délivrer qu'il ne puist estre pourtrais en le franke vérité.
48). — Nuls ne poet autruy courre seure dedens sen enclos et sen meis sur I amende de x liv.
49). — S'il est ainssi que I homs de court marcande à I homme de posté, et chiex est en deffaute de paier pour che que il seit bien que li markant n'a nulle cognissanche de loy des hommes de le court de se debte pour che ne demoura mie, s'il prouve ses debtes par bonnes gens créaule luy cinquième jurant que le debte est boine et loiaus et qu'il n'en rechut oncques paiement.
50).— Cascuns doit acquerre se debte au lieu là où li créditeres est coukans et levans sur LX S., se li sires ne li fust en défaute hors mis ville de loy.
51). — Qui preste denier pour denier ou est termineres noctoires et publikes, il est à x liv. s'il en est tenus en vérité, et si le doit on metre en cascune vérité du plait d'eskevins.
1 Deus cousinsen autre, ne II frères, ne 11 parens, ne deux seronges. — Ibid.
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52. — Qui demande promece de fief et on le li cognoist, il doit l'argent donner dedens xv jours apres, ainssi que usage est ; et se il ne le fesist, il perderoit se querele et se l'amenderoit x liv.
53. — Qui cache laron, il le poet prendre sans amende, et se il se deffent quanke on li fait, il ni a point d'amende pour luy prendre.
54). — Qui fait claim sur autre et on li contredist, ils doivent venir ambedeus au premier jour de plais, se li claims est deseure xx s.; et qui ne le froit, seroit à LX s.
55). — Qui mande homechide souffissamment, il est tenus par sen mand du fait, et le franke vérité ne poet riens dire sur li 1 ; mais d'un autre, poent il dire, s'il en sevent.
56). — Amparlier prins en le vierscare ne poet avoir par loy que XII d., et se on l'amaine de dehors , II s. 2
57). — Nuls ne poet autruy pander en aoust, se che n'est homs futieux.
58). — Nuls ne poet peskier en autruy yawe, se chieux ni est présent qui l'iauwe est, qui en seroit tenu, sans plainte il seroit à LX s.
59). — Drois, loys et usages est en le baillie de Cassel des hommes et d'eskevins que s'il est ainssi qu'il ne sont mie sage et il vont au sens à l'Enqueste à Cassel ou au Mont à Hazebroec pour leur jugement ; li sires les doit mener pour aus faire kerker. Et quant il y sont venus, le bailli les doit conjurer qu'ils diechent leurs
1 Ne autre vérité. — Ibid.
2 Ici finit le rollet 2131.
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rennes qui sont plediet devant eaus ; et quant il l'ont compté devant le communité de l'Enqueste ou du Mont, il et leur bailli se doivent traire arrière si que il ne le poent amender ne empirier à le parole que il ont dite; se che sont eskevin qui l'enquièrent, li eskevin del Enqueste ou du Mont dient premier leur sens et le droit, et se il descordent qu'il ne traient tout sur 1, et 1 seul eskevin se descordast, li homme en seroient kerkiet et en diroient le jugement. Et se li homme se descordassent, chieux qui aroit sieute de plus grant quantité d'hommes, il emporteroient le jugement. Et quant hommes ou eskevins sont kerkiet, il le doivent porter en leur lieu à le première vierscare ou au premier jour des plais qui sera semons par loy ; et aussi tost que on aroit bany vierscare ou fait court, et li sires les vausist conjurer d'aucunes coses, ainchois que il désissent nul jugement il se doivent deskerkier de che que il ont rapporté de leur sens, et s'il désissent autre jugement devant et li bailli les calengast, il l'amenderoient.
60). — S'il avient que uns homs sièche avoec i autre en taverne ou ailloers par nuit, et il, en caude melée, tuassent l'un l'autre d'espées que che n'est mie murdres pour tant qu'il fust ainssi cognut, car maint anuy avienent à le boine gent qui nient ni quièrent de mal, ne ne sevent qu'il doit avenir. Et se tel fait fust murdres maint preudomme en seroit honnis, car nulle homme n'a deffence de murdre pour tant qu'il en est tenus.
61). — Et est à savoir que se une dame a conquesté avoec sen derrain marit cateux et lryretages, comment che conquest doit aler après le mort, de le dame entre ses enfans, car li aisnés qui le fief aroit de
— 233 —
par sen père porroit tout demander pour lé raison qu'il aroit ses frères et seurs assene de le mort de sen père, et tout leur assènement aroient emporté. Drois est de chou qui vient du père que li ainsnés le doit avoir ; et en chou ne devroient il nient partir, mais en chou que le mère avoit conquesté puis le mort du père, en chou doivent il partir.
62).— Nuls ne tiengne sayerrie, ne ne voist aserrie sur LX s. d'amende, se il en est tenus par vérité.
63). — Loys est et coustume que uns homs poet paier de ses cateux et de sen hyretage devant sen piège par pris de boine gent ; et s'il ne poet parvenir, le jugement le piège le doit parfaire.
64). — Et si doit on ribaus et putains banir et que nuls les herberghe che sur LX S. d'amende, s'il en sont tenu par vérité; et se on les treuve ou pays, on leur trauwera l'oreille d'un fer caut. Mais ribaus peneurs qui portent toursiaus ou qui waengnent leur vivre et voelent waengnier par leur paine, sans malice, li commendement n'est mie sur yaus, on les tient pour boine gent.
65). — S'il est ainssi que uns maingne sur hyretage bien soit homs de court, si catel doivent respoudre devant eskevin.
66).— S'il est ainsi que li homme de court prendent aucun plédiet à l'enqueste comme à leur kief, kil eslischent cinq de leurs peirs li quel iront à l'enqueste pour porter le prediet et pour rechevoir droite kerke et chelle kerke raporter à leur court.
67). — Tous ches Estatus deseure noumés poent estre transmué à le première Enqueste qui venra, au proufit du signeur et du pays au reward de chiaus qui
— 234 — seront ou doivent ou poent estre par raison à le dicte Enqueste. Et demouront toutes les coustumes en leur virtu dont chi deseure n'est faite mentions et declaracion, ainsi que on a accoustumé et usé dusques à ore. EXPLICIT DES ENQUESTES DIT REZOUCK.
III
MONT D'HAZEBROUCK. 1277
Chest chou qui fu ordené ou MONT à Hazebroec par hommes et par eskevins, en l'an de l'Incarnacion M CC LXXVII , le merkedy devant le jour de le Magdalaine.
1). — Que s'il avient ainssi que uns homs est ars de fu qui vient de dehors, on li doit rendre de chiaus de le ville là où il maint, quant il l'ara prouvé par le vérité ; il doit meismes jurer que li fu vint de dehors et qu'il ne sait qui l'apporta là ; il clamera devant le signeur et devant eskevins du brant. On fra semonre en l'églize sur le dimenche tous chiaus de la ville et tous les eskevins de le vierscare ; et li bailli y doit avoir v eskevins du brant 1, et li eskevin de le vierscare doivent prendre le vérité et nommer ; et les eskevins du brant les doivent oyr. Et s'il troeuvent que le fu vint de dehors, on li paie, et se on treuve qu'il vint de sen fu, il est à III liv. et les despens du bailli et d'eskevins du brant ; chest de cascun jour dusques à III jours, le bailli IIII s., et cascun eskevin, s'il est chevaliers, IIII s.,
1 Incendie.
— 235 —
et s'il est escuier, II s. Et de plus de jours ne poent il avoir cous, et ches cous, comme s'il waenge sen brant, on l'assiet en le ville aussi.
2).— Et I homme dedens sen enclos qui li meffroit, che seroit x liv. d'amende.
3). — Et se I homs demande loy ainssi que ou derrain Mont.
4). — Et des wetbodes envoier ainssi que ou bezouc nouvel.
5) — Et d'un homme qui a fait plègerie, on le doit querre aussi que au nouvel Mont.
6). — Chest loy en le terre que s'on fiert I caup qui est couvert sans plaie que on appelle domslach, l'amende est x d., et se il en y eust, xx, si n'aroit il, que de ni par loy.
7). — Et si on fiert I caup qu'on appelle d'orelle, chest xv s.; et se il y en eust III, ce ne seroit chou nient plus par loy.
EXPLICIT.
IV
STATUT DU HOOP D'HAZEBROUCK.
Dit zyn de Statuten gheordeneirt in den Hoop van Hazebrouc ghemaect te Hazebrouc den XIsten dach van marte
TRADUCTION.
Ce sont les statuts arrêtés au Hoop d'Hazebrouck, faits à Hazebrouck, le onzième jour de mars
— 236 — int jaer van gracien MCCCXXVI, bi Piederse Van der Delf, bailliu van Cassele, bi dervirtuut van eenre letteren dies de voorme es zulc als hier naer volght :
« Nous, ROBERT DE FLANDRE, sires de Cassel, faisons savoir à tous que nous avons mis et establi, mettons et establisons pour nous et en no lieu Pierres de le Delf, no amé bailli, monstreur de ches lettres, et li avons donné et donnons plain pooir pour tenir quant à cheste foys tant seulement le Mont de Hazebrouc, que on dist le Hoop, et pour jurer en l'ame de nous tel serement que drois et coustume du pays requièrent et que no anchiseur ont accoustumé à faire et pourfaire en lieu de nous et pour nous tout che que il appartient à faire en che cas selonc l'us et le coustume du pays et que nous meisme feriemes ou faire porriemes se présent y estiemes ; et promettons à avoir ferme et estable tout che que par no dit commissaire fait et juré sera sur les coses dessus dites et toukans ycelles, sauve notre signerie et hérytage, mandons et commandons par ches présentes lettres à tous à qui che touke ou poet toukier que en se fesant il entendent et obissent à no dit commissaire diligaument par le tesmoing de ches présentes lettres seellées de no scel faites et données à nostre chastel d'Aluye, le joedy après le Thiéphane, l'an de Grace MCCCXXVI. »
TRADUCTION.
MCCCXXVI, sous Pierre Van der Detft, bailli de Cassel, en vertu d'une lettre dont le contenu suit
Nous ROBERT, etc.
— 237 —
1). — Dit zynde wetten d'usagen ende d'ordenanchen die hebben ghezyn ghemaect, gheordeneirt ende ghevisiert ten HOPE te Hazebrouc bi mannen ende bi scepenen dat men ghehouden hebt ende gheuseirt ; ende de goede Phillips wileneer grave van Vlaendren gaf den goennen van den lande van Vlaendren. Ende zwoer se hun beiden wel ende loyaleike te houdene ende te doenne houden also hier achter volght. Ende alle de graven die hebben ghezyn zident in Vlaendren hebbense gezworen te houdene loyaleike in alle de maniere ende in de voorme als de goede Philips voorseit grave van Vlaendren wilen se hilt.
2). — Dats te wetene dat me elcs jaer mach hebben den HOOP omme de bate van den lande, zo es me scoudich te ghebiedene over al daer scepenen woenTRADUCTION.
woenTRADUCTION.
1). — Ce sont les lois, us et ordonnances qui ont été faits, arrêtés et révisés par hommes et échevins au Hoop d'Hazebrouck, tels qu'on les a observés et pratiqués, et tels que feu le bon Philippe, comte de Flandre les donna à ceux du pays de Flandre. Les deux parties jurèrent de les observer bien et loyalement et de les faire observer comme ils suivent ci-après. Et tous les comtes qui se sont succédés depuis en Flandre ont juré de les observer loyalement dans toutes leurs formes et dispositions comme feu le bon Philippe susdit, comte de Flandre, les tint.
2). — C'est à savoir que chaque année on peut tenir un Hoop dans l'intérêt du pays. En ce cas on doit faire des convocations partout où demeurent des échevins,
— 238 —
nen die zitten in den HOOP bi zoendaghe ghebode bi III viertien nachten voor den HOOP. Daer mach me de wetten, dusagen ende dordenanchen verniewen, ende doude of te doenne bi assente van den mannen ende van scepenen ; bi manieren dat of hun de scepenen van den lande concorderen die zitten in den Hoop, de mannen zyns hun niet scoudich tonderwendene
Ende es d'usage zulc die comt van sHeren tweghe, hie es scoudich te bringhene goede letteren ende souffissante van den Here omme den HOOP te houdene also als me sal omme de bate van den lande.
Zo mach de here hebben drie ghemeene dinghedaghen int jaer ende achter elc ghedinghe II ghenachten telken XIIII nachten, zy de dinghetyt zo lanc.
TRADUCTION.
qui siègent au Hoop, par publications de dimanche en dimanche, trois fois quatorze nuits avant la réunion du Hoop. Là on peut renouveler les lois, usages et ordonnances, supprimer les anciens, du consentement des hommes et des échevins ; de telle sorte que si les échevins du pays siégeant au Hoop s'entendent, les hommes ne sont pas obligés de se soumettre à leur décision
Il est d'usage que celui qui se présente au nom du seigneur pour tenir le Hoop dans l'intérêt du pays doit montrer bonnes et suffisantes lettres du seigneur.
Dans ce cas le seigneur peut avoir trois jours de plaids ordinaires chaque année, et après chaque jour de plaid deux audiences de nuit, de quinzaine en quinzaine, si le temps des plaids dure aussi longtemps.
— 239 —
Ende die ghedinghen es me secoudich te doenne roupen ende te ghebiedene bi zoendaghe ghebode in de kerken al over al in de vierscare ; up den derden dach achter den roup of der achter sheren wille in de wouke, up dat es hie scoudich te dinghene over al, meits dat scepenen verstaen dat de ghedinghen zyn souffissanteleike gheboden ende gheroupen.
Ende up dat mach me bannen de vierscare ; ende es scoudich te doenne wet elken meinsche ende den vreemden teerst.
Daer naer es hie scoudich te maenne scepenen omme te neimene eetzweires omme te bringhene voort de mesdaden die me hebt ghedaen in de vierscare. Aldaer de Here recht an hebt ende dat behoort te haren eede, ende met dien eetzweires es hie scoudich te dinghene al de dinghetyt.
TRADUCTION.
Les plaids doivent être annoncés, criés et ordonnés le dimanche dans toutes les églises dépendantes des vierscares. Le troisième jour des plaids ou après, dans la semaine, selon la volonté du seigneur, celui-ci est obligé de tenir le plaid sur toutes choses, pourvu que les échevins aient jugé que les annonces et publications aient été suffisantes.
Alors on peut convoquer les vierscares, et l'on est obligé de rendre justice à tous, en commençant par les étrangers.
Puis le seigneur est obligé de semoncer les échevins qu'ils aient à prendre des jurés pour dénoncer les méfaits commis dans la vierscare, là où le seigneur a juridiction, comme leur serment les y oblige.
— 240 —
- Ende waerd ook dat zake dat niewe fait ghevielt achter tgauwe ghedinghe ende tusschen den ghenachte, zo mach me dinghen II lieden tsoendaeghs voor tghenachte, in de kerke daert behoort ; ende danne den eenen van den tween doen, ter waerheiden, van der zelver zaken, te zegghene zine kennesse der of ter waer. heiden zonder meer. Ende die eetzweires zyn scoudich te lidene met haren eede ; ende ware iemene ghenomen omme te zine eetzweire, ende hiere niet ne came te tyt ende te wilen, hie viele in de boete van LXII S., hie ne mochte toghen zinne souffissante te zegghene van scepenen.
3). — Alle de goenne die zyn sHeren laten van
TRADUCTION.
Et s'il arrive un nouveau fait après le plaid sommaire, entre les plaids de nuit, on doit adjourner deux personnes le dimanche avant le plaid de nuit, dans l'église de la circonscription, et semoncer l'un ou l'autre de dire, sous serment, ce qu'elle sait de la chose, selon la vérité sans plus, et les jurés sont tenus de se contenter de ce serment.
Celui qui étant désigné pour être juré ne se rend pas en temps et lieu à la convocation, est passible d'une amende de LXII sols, à moins qu'il ne prouve devant échevins de son impossibilité de s'y rendre.
3).— Tous ceux qui sont hostes 1 du seigneur doivent
1 Les hostes, en latin hospites, appelés aussi estagiers, stragiers, en flamand haelers, étaient des censitaires qui payaient une redevance foncière pour les champs qu'on leur concédaient. (Raps., t. IV, p. 285.)
— 241 — den lande zyn scoudich te halmene dlant dat zie vercopen of laghen omme ander lant zonder cost, ende d'ontfangher es scoudich IIII d. omme zinen orlof ; ende vremde lieden van buten die vercopen of laghen lant omme ander lant zyn scoudich XII d. van der maerct.
4). — De goenne die maent van halme, hie eist scoudich te doenne omme XII d. van der maerct, ende zonder andere cost.
Ende dat gheen amman mach hebben XII d. van den halme, bedi hits commen toe zident dat de laeste Hoop was voor deisen.
Ende alle lieden buten ghedinghe zyn scoudich XII d. van der maerct ; ende niemene ne mach laghen lant omme lant hensi vore omme vore.
5). — Alle de goenne die heeschen ghebordichheide zyn scoudich te commene achter den halm ghegheTRADUCTION.
ghegheTRADUCTION.
la saisine en cas de vente ou d'achange sans frais ; ils doivent au receveur, pour son salaire, quatre deniers. Et les étrangers (non bourgeois) doivent pour vente ou échange III d. pour salaire, et XII d. par chaque marché.
4). — Celui qui reçoit la saisine ne peut demander que XII d. par marché, sans autres frais.
Aucun amman n'a droit à XII deniers, attendu que leur salaire a été réglé par le dernier Hoop avant celui-ci.
Hors la tenue du plaid, chacun doit XII d. par saisine, et personne ne peut faire échange de terre, sinon sillon pour sillon.
5). — Tous ceux qui poursuivent le retrait lignager sont tenus de se présenter après la saisine, le premier
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— 242 — ven ten eersten dinghedaghe ten ghedinghe omme te heeschene hare ghebordichheide. Ende zyn de goenne vooroghen up wien me de ghebordichheide heescht, de Here es him scoudich te vraghene wat hijs kent ende of hiere iet ieghen zegghen wille. Ende kent hie him de ghebordichheide, hie machse him kennen zonder boete ; ende zegghe hiere iet ieghen, mes him scoudich wet te doenne naer ziere redene. Ende die word vonden int onrechte bi vonnesse van scepenen, de boete es LXII s. Ende ne zyn de goenne niet vooroghen up wien men heescht de ghebordichheide, messene scoudich te daghe ten eersten ghedinghe up I zoendach voor tghedinghen in vulre kerken daer de ghebordichheide leight omme te wetene of hiere ieneghe dinc ieghen zegghen wille. Ende comthie ende kent de ghebordichheide, hie mach se kennen zonder boete, ende zegghe hiere iet
TRADUCTION.
jour de plaid pour demander le retrait. Si celui contre qui est demandé le retrait comparait le seigneur doit lui demander s'il reconnaît le droit de retrait ou s'il le contredit. S'il le reconnaît, il n'est passible d'aucune amende; s'il le conteste, au contraire, on doit retenir la cause pour statuer selon droit. Celui qui succombe par jugement d'échevins doit une amende de LXII s.
Si celui contre qui est demandé le retrait ne comparaît pas, on est obligé de l'ajourner au premier plaid, un dimanche, en pleine église du lieu où est situé le bien, pour savoir s'il a quelque chose à dire contre la demande. S'il comparait et reconnaît le retrait, il
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ieghen, die word vonden int onrechte bi vonnesse van scepenen, de boete es LXII S. Ende comt hie niet vooroghen behouden dies dat hie souffissanteleike ghedaeght es tote up zine derden dach, de boete es LXII S. Ende volghe de claghe niet zineclaghere, hie boet LXII s., ende de gheboordichheide verloren ; ende niemene ne mach beroupen ghebordichheide, hie ne zyn rechtzwere of naerre.
6). — Niemene ne mach houden lant hie nebs den halm langhere danne jaer ende dach up LXII S. zy hys ghehouden. Ende zo wie zo hout lant vu jaer ende VII daghen onghecalengiert ende hiere of ghelt trechts van den lande, dat lant es scoudich te blivene zyn bi teneuren.
7). — Den Here noch ander man ne mach sceTRADUCTION.
sceTRADUCTION. passible d'aucune amende ; et s'il le conteste, et qu'il est jugé avoir tort, l'amende est de XLII s.
Et si le demandeur ne poursuit pas son action, l'amende est de XLII sols, et le droit de retrait est perdu.
S'il ne comparait pas, bien qu'il ait été suffisamment ajourné à trois jours, l'amende est de XLII S.
Personne ne peut reprendre le retrait, si ce n'est les germains ou les proches.
6). — Personne ne peut posséder plus d'an et jour une terre sans payer saisine, à peine de LXII S. d'amende. Celui qui tient ainsi une terre pendant sept ans et sept jours, sans qu'il ait été calengié, et qu'il en ait fait chose sienne ou tiré de l'argent, il en reste possesseur.
7). — Ni le seigneur ni autre homme ne peuvent
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penen upheffen van quaden vonnesse huine zy in zienne ende in hoorne van vullen banke van scepenen die behoren ten Hope. Ende de Here ne machse niet calengieren als zie zyn up ghestaen van haren banke daer se de Here bezworen hebt van anderen vonnesse.
8). — Scepenen moghen van allen dinghen, daer of dat zie zyn ghemaent, nemen hare vorst eene ende ander een ; ende ter derdere zyn zie scoudich te wisene, zyn zys vroet ; ende zyn zys niet vroet, zie zynt scoudich te niemene te haren hovede, ende dats ten HOPE ende daer bezouken trechte. Ende als zie zyn gheladen van den rechte, zo zyn zyt scoudich te bringhene up haren banc ten eerste ghedinghe voor alle ander vonnessen ende him tontladene.
9). — Dusage es sule dat de baillu ne mach verTRADUCTION.
verTRADUCTION.
relever les échevins d'un jugement mal rendu, sinon au au vu et au su de tous, en plein ban d'échevins apparnant au Hoop ; et le seigneur ne peut les calengier dès qu'ils ont quitté leur siége où le seigneur les avait requis pour d'autres décisions.
8). — Les échevins peuvent, dans toutes les affaires qui leur sont soumises, remettre à prononcer leur décision une ou deux fois, mais la troisième, ils sont obligés de prononcer leur jugement, s'ils sont d'accord ; et s'ils ne sont pas d'accord, ils sont tenus d'aller à leur chef de sens, c'est-à-dire au HOOP, et là demander une décision. Lorsqu'ils l'ont obtenue, ils sont obligés d'en donner connaissance à leur banc, le premier jour de plaid, toutes autres affaires cessantes.
9). — L'usage est tel : le bailli ne peut renouveler
— 245 - niewen scepenen of hi ne bringht souffissante letteren van den Here wies de vierscare es.
Dusage es zule dat de baillu ne mach niet verniewen scepenen van den eenen banke hie ne verniewe dandere int heerscep ende in de baillie die behoren ten Hope.
10). — Hits te wetene dat de goenne die ieghen tfonnesse van scepenen zegt, ende hies ghehouden es bi vonnesse van scepenen, hie es in de boete van elken scepenen x s. ; ende van elken scepenen ieghen den here van Lxii s.
11).— Die wille vervolghen scout up anders mans lant, mes scoudich te daghene den goennen wies dlant es, up eenen zoendach, in vulre kerken, daer dlant leight, ende roupen te houdene dach up den derdendach achter den roup in de wouke met I amman ende met II scepenen ;
TRADUCTION.
les échevins qu'autant qu'il soit muni de lettres du seigneur à qui appartient la vierscare.
Le bailli ne peut renouveler les échevins d'un ban sans renouveler ceux des autres bans dans les seigneuries et bailliages qui dépendent du HOOP.
10). — Celui qui appelle d'un jugement rendu par les échevins est passible, en cas de confirmation dudit jugement, d'une amende de x s. pour chaque échevin, et de LX s. par échevin pour le seigneur.
11). — Celui qui veut poursuivre le paiement d'une créance sur une terre appartenant à autrui doit ajourner le propriétaire un dimanche, en pleine église où est située la terre, et renouveler cette publication dans la semaine, un des trois jours qui suivent la première publication, par un aman et deux échevins ; et au bout de la qua-
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ende tende den xiiii nachten, met I amman ende met III scepenen, ende tende van den anderen XIIII nachten met I baillu ende met v scepenen ; ende came de goenne wies dlant es te ieneghen van den daghen of ten eersten ghedinghe, te tyt ende te wilen, hie mochte gheven den halm zonder boete, ende came hie niet al sost voorseit es, de Here ware scoudich te halmene, ende blevere iet boven der scout, de here neimt LXII S. over de boete.
12). — Mes scoudich te zegghene ieghen pandinghe bin den eersten xv daghen achter de pandinghe ende zyn de xv daghen leiden, ende niemene der ieghen gheseit hebt, de claghere hebt vervolght zine scout, ende es scoudich zine scout goed te makene met ziere hantzwere tote xx s. Ende boven xx s. met II goeden lieden tote hem. Ende die se weder zeght, hie es scoudich te
TRADUCTION .
torzième nuit, par un aman et trois échevins ; et au bout de la quatorzième nuit suivante, par un bailli et cinq échevins. Et si le propriétaire comparait l'un de ces jours-là ou au prochain plaid, en temps et lieu, il peut donner saisine sans amende; s'il ne se présente pas, le seigneur doit faire la saisine. S'il reste quelque chose au delà de la dette, le seigneur perçoit LXII S. d'amende.
12). — On est obligé de faire opposition à la saisie gagerie dans la quinzaine à dater du jour de la saisie. La quinzaine passée, si le saisissant continue ses poursuites, il est tenu de les justifier par serment jusqu'à xx s., et au-delà de xx s. par le témoignage de deux bonnes gens.
Celui qui conteste, est obligé de se présenter au pre-
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commene ten eersten ghedinghe; ende comme hiere niet in tyt ende in wilen, indien dat hiere souffissanteleike ghedaeght es bi vonnesse van scepenen, hie es in de boete van Lxii s. ende principal verloren.
13). — Die wederzeght claghe van cateilen, de boete es III s. up den goennen die vonden es in t'onrechte bi vonnesse van scepenen ; ende messere ieghen scoudich te zegghene als ieghen pandinghe.
14). — De goenne die hebt ghemaect scout ende hebt ghegheven bortocht, hie es scoudich te gheldene metten zinen, zyt cateilen of erve. Ende dattere ghebreict, deborghe moetvulcommen ; die den borghe volght voor den principal, de boete es LXII S., mach me vinden den principal.
15). — Alle kennessen ghedaen voor scepenen es
TRADUCTION . mier plaid ; s'il ne comparaît pas en temps et lieu, après avoir été suffisamment ajourné, il est condamné par jugement d'échevins à une amende de LXII S., et îl perd le principal.
13). — Celui qui s'oppose à une plainte de cateux et qui succombe devant les échevins, est passible d'une amende de III s. ; et on est obligé d'agir contre lui comme en matière de saisie.
14). — Celui qui a contracté une dette et qui a fourni caution, doit payer avec son propre avoir, soit cateus, soit héritage. Et ce qui manque doit être complété par la caution ; celui qui poursuit la caution avant le principal est passible d'une amende de LXII S. si le principal est suffisant.
15). — Tout ajournement ne vaut qu'an et jour, à
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niet langhere scoudich werdich te zine danne jaer ende dach ; achter dat de dach es ghevallen of huine zy dat ment versouke bin jare ende bin daghe.
16). — Als iemene heescht scout I anderen man ende hebt helpe van II goeden lieden, van hoorne ende van zienne, dats him scoudich werdich te zine, ende dancler mach toghen paiement met zulkere helpen.
17).— Menes niet scoudich te claghene ne te pandene in den oust, of hinne ware up I vluchtighen man.
18). — De goenne die zet voet up lande omme te heeschene erve leicheide, mes scoudich te daghene up den zoendach in vulre kerken daer dlant leight alle de goenne die recht heeschen an dat lant ende roupen te houdene up dat lant eenen dach ten dardeu daghe of achter den derden dach in de wouke met I amman ende
TRADUCTION .
moins qu'on n'obtienne prolongation pendant cet an et jour.
16). — Si quelqu'un actionne un autre en paiement et prouve par le témoignage de deux bonnes gens qui déclarent qu'à leur vu et su la chose est due, l'adversaire peut prouver sa libération de la même manière.
17). — On ne doit ni saisir ni intenter aucune action pendant le temps de la moisson, à moins que ce ne soit contre quelqu'un qui est en fuite.
18). — Celui qui met pied sur une terre dont il se prétend propriétaire à titre d'héritier de succession vacante, doit ajourner un dimanche, en pleine église où est située la terre, tous ceux qui prétendent avoir droit sur cette terre , et faire des publications sur cette terre un jour dans les trois jours, ou après le troisième jour
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met II scepenen, ende t'ende den xiiii nachten met ramman ende met III scepenen, endet'ende den anderen XIIII nachten met I baillu ende met v scepenen ; ende comtere niemene die recht heeschen an datlant, messene scoudich te wisene in die erve ten eersten ghedinghe ; ende comtere iemene diere recht anheescht bin den eersten ghedinghe mes him scoudich te doenne wet naer ziere redene naer der usagen van den lande, ende diere onrecht ofheift, de boete es LXII S.
19). — Die claeght omme te hebbene deeldach, mes scoudich te daghene up zoendaghe in vulre kerken alle de goenne die recht heeschen ter madelsteden, ende roupen te houdene I dach up den derden dach, achter den roup of achter den derden dach in de wouke met I amman e de met II scepenen ; endet'ende den XIIII nachten
TRADUCTION.
dans la semaine, avec un aman et deux échevins ; et au bout de la quinzième nuit, avec un aman et trois échevins ; et au bout de la quinzième nuit suivante, avec un bailli et cinq échevins. S'il ne vient personne qui prétend avoir des droits sur cette terre, on doit statuer sur l'héritage à la première audience ; et s'il se présente quelqu'un qui prétend avoir droit, on est obligé de faire justice selon les raisons produites et d'après la coutume ; celui qui a tort, doit une amende de LXII s.
19). — Celui qui intente une action en partage doit ajourner un dimanche, en pleine église, tous ceux qui prétendent avoir des droits dans la succession, et tenir criée un jour après le troisième jour de l'annonce, avec un amman et deux échevins ; et au bout de la
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met I amman ende met III scepenen ; ende t'ende den anderen XIIII nachten met I baillu ende met v scepenen. Ende wiltyt dat alle partien vergadert zyn ten daghe, mes him scoudich te nemene IIII deellieden die deelen naer d'usage van den lande. Ende ne commen partien niet bin ieneghen van den daghen zonder de claghere ten orconden, de claghere hebt verwonnen al den deel ; ende ne volghe de claghere niet zine claghe, de boete es Lxii s., ende zyn deel verloren.
20). — Elc deeleman es scoudich te hebbene II s. sdaeghs up zine cost.
21). — Ne gheen voght van wesen ne mach vercopen hare lant ne laghen omme ander lant, vrienden ende maghen ne moeten orconden dat es haerleder profit ende bi vonnesse van scepenen.
TRADUCTION.
quinzième nuit, avec un aman et trois échevins ; et au bout de la deuxième quinzième nuit, avec un bailli et cinq échevins. Et pendant que les parties sont réunies, on doit choisir quatre partageurs qui font le partage selon la coutume du pays. Si les parties ne se présentent pas dans le délai des publications, le poursuivant entre de droit en possession de la succession. Et si le poursuivant ne donne pas suite à son action, il est passible d'une amende de LXII S. et perd sa part.
20). — Chaque partageur a droit à ii s. par jour, et doit se nourrir à ses frais.
21). — Un tuteur ne peut vendre ni échanger la terre de ses pupilles sans l'avis des parents et amis, et sans que les échevins jugent que la chose est dans l'intérêt des mineurs.
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22). — Negheen voght van wesen nes scoudich te ghevene rekeninghe van haren goede achter dat hie verlaten zal zyn jaer ende dach.
23). — Mes scoudich te rekenne van wezen zonder cost ; ende mes him scoudich voght te ghevene zonder cost; ende me nes niet scoudich of te doenne voght van wesen of huine zy ter halver marten of int ghedinghe.
24). — Alle kinder zyn scoudich te blivene in svader plucht of in der moeder toten zie hebben vu jaer met alle haren goede zonder minderen dat hun comt van vadere of van moedere. Ende waerd dat him ander goed toecame bin den vu jaren, hare voght eist hun scoudich te doenne gaen in profite; ende als tghevalt dat een man of I wyf sterve, den goennen die blyft te live es scoudich te blivene de hofstede omme den wissel van
TRADUCTION.
22). — Un tuteur ne doit rendre son compte de tutelle que pendant un an et jour après la majorité des mineurs.
23). — Le compte de tutelle d'un mineur doit être rendu sans frais, et le tuteur doit être nommé aussi sans frais. On ne peut destituer un tuteur qu'à la mimars ou pendant les jours de plaids.
24). — Tous les enfants doivent rester sous la tutelle de leur père ou de leur mère jusqu'à l'âge de sept ans, avec tous leurs biens, sans diminution, qu'ils viennent du père ou de la mère. S'il leur écheoit d'autres biens durant ces sept ans, le tuteur est obligé de leur en attribuer le profit.
Et s'il arrive qu'un- mari ou sa femme vienne à mourir, le survivant doit rester sur l'exploitation, à la
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alse veile lants buten behouden dies dat erve zy van den eenen of van den anderen ; ende es scoudich te blivene up de hofstede al tdraghende hout ende de haghen bi prise tsegghene van deelemannen.
25). — Dat niemene, man, vrouwe, ne kint die deelen zal ervachtichheide, mach hebben meer danne I keure van hofsteden.
26). — Tiongheste kint es scoudich te hebbenc de hofstede, zyt knapelin kint, omme alse veile lants buteu ter achterster doot ; ende zyre gheen knapelin, tiongheste meiskin eist scoudich te hebbene in de zelve manière.
27). — Kinder zyn scoudich te wesene in allen deelen alse verrevoort als vader of moeder waren scoudich te zine, of ziene waren bastarden.
28). — Hilde iemene douwarie, ent gheviele dat hiere uteghinghe bi wetten van al of van zom zonder
TRADUCTION.
charge de donner en échange d'autres terres courantes, à moins que celles-ci ne soient des propres de l'un ou de l'autre. On doit laisser sur la ferme toute la coupille et les haies selon l'estimation des partageurs.
25). — Ni le mari, ni la femme, ni les enfants ne peuvent avoir en partage plus d'un corps de ferme.
26). — Le plus jeune enfant, après la mort du survivant des père et mère, doit avoir la ferme contre la même quantité d'autres terres éparses ; s'il n'y a pas de fils, la plus jeune fille a le même droit.
27). — Les enfants héritent par représentation de leurs père et mère, à moins qu'ils ne soient bâtards.
28). — Si une personne en jouissance d'un douaire y renonce en tout ou en partie, sans l'assentiment de
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fassent van den hoire, ende dat verkent voorwetten, thoir mochte zine hant slaen an die douwarie als an zine propre erve bi der usagen van den Hope.
29). — D'amman es scoudich te roupene of te doenne roupen up II zoendaghen in vulre kerken al omme int ammanscep te makene de straten ende de woughen ; ende ten derden zoendaghe roupen te scauwene up den derden dach achter den roup, of der achter in de wouke, met II scepenen up I boete van III s. Daer achter cramman es scoudich te roupene of te doenne roupen bi zoendaghe in de kerken al omme int ammanscep te scauwene up den derden dach in de wouke of der achter in de wouke met III scepenen, ende dat es hie al scoudich te doenne voor sinte Jhans messe.
30). — De Here mach doen roupen up I zoendach
TRADUCTION.
son héritier, et que ce soit reconnu devant la loi, l'héritier peut mettre la main sur le douaire, comme sur son propre héritage, selon l'usage du Hoop.
29). — L'aman est tenu de publier ou de faire publier, deux dimanches, en pleine église, que dans toute l'amanie les chemins et les rues seront escauwés le troisième jour après la publication, ou après, dans la semaine, avec deux échevins, à peine de m s. d'amende. Ensuite l'aman est obligé de publier ou de faire publier le dimanche, dans les églises, que dans toute l'amanie l'escauwage aura lieu trois jours après, ou dans la semaine, avec trois échevins ; et cela doit se faire avant la Saint-Jean.
30). — Le seigneur peut faire publier un dimanche,
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in vulre kerken also te voren es gheseit te scauwene up den derden dach in de wouke, of der achter inde wouke, met II mannen ende met v scepenen up LXII S.; ende dit moet hie doen bin den laesten ghedinghe bin der dinghetyt. 31). — Hits te wetene dat alle herewoughen, die behoren te scauwene, zyn scoudich te zine wyd XXXII voeten al overal zonder I roede ghehende den steenbrigghen waersere bachten of voren, ende waenre gheene causchiede ; ende andere straten zyn scoudich te zine wyd XVI voeten, jocweghen VIII voeten, kercweghen VI voeten, maercweghen IIII voeten, manpadweghen II voeten. Waerd dat straten of jocweghen ende weghen voornomt waren wydere dant voorseit es, de goenne diese zoude nauwen, huine ware bi wetten, ware inde boete van III liv. II s.
TRADUCTION.
en pleine église, ainsi que cela est dit, qu'il y aura un escauwage le troisième jour ou après dans la semaine, avec cinq échevins, sous peine de LXII S.; et il doit faire cela pendant les dernières audiences du temps des plaids.
31). — Tous les chemins seigneuriaux sujets à escauwage doivent être partout larges de trente-deux, pieds, sans compter une verge de chaque côté des ponts de pierre, fussent-ils en dedans ou en dehors ; et là où il n'y a pas de chemins empierrés, les autres doivent avoir seize pieds de largeur; les chemins à brouettes, huit pieds ; les chemins d'église, six pieds ; les chemins de marché, quatre pieds ; les sentiers, deux pieds.
Si les chemins précités étaient plus larges qu'il vient d'être dit, celui qui le rétrécirait, sans le consentement de la loi, serait passible d'une amende de III liv. II s.
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De ghesceden van den straten ende van den weghen ende van den lande zyn scoudich te zine v dumen wyd ende v dumen diep.
32). — Menes gheene straten scoudich te scauwene die gheen uutganc hebben al over al. Ende hinnis ghene noot ontwee te stekene dammen, jocweghen, ne kercweghen of mene wilt doen omme scauwinghe.
33). — Alle de beesten die de here of d'amman zouden vinden in den wech of in de strate scauwende, zouden zyn der scauwers ; ende de beesten die me zoude vinden ghestaect of wachtende in de straten of in de weghen, zouden zyn der scauwers, of zulke boete als behoort ter scauwinghen ; ende dat sgoens wille wies de beesten zyn. Ende de scauwere es scoudich den mannen ende den
TRADUCTION.
Les séparations des rues et chemins doivent avoir cinq pouces de largeur et cinq pouces de profondeur.
32). — On ne doit pas escauwer les chemins qui n'ont pas d'issue. Et il est inutile d'établir des dams 1 sur les chemins à brouettes et sur les chemins d'église dans l'intention de les faire escauwer.
33). — Tous les bestiaux que le seigneur ou l'aman trouveront dans les chemins ou dans les rues, pendant l'escauwage, seront confisqués au profit des escauweurs ; et les bestiaux qu'on trouverait attachés ou gardés dans les chemins ou rues appartiendront de même aux escauweurs, ou donneront lieu à une amende à fixer par les escauweurs contre les possesseurs des bestiaux.
L'escauweur est tenu de défrayer, selon l'usage du
1 Batardeaux.
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scepenen die hie met him leet omme te scauwene, up den dach dat hie zal scauwen hare costen bi der usagen van den Hope ende van den lande.
34). — Alst ghevalt dat iemene leet den here of den amman ende scepenen met him omme panden, zie ne zyn waer scoudich te hebbene cost van I beleidere sdaeghs bi der usagen van den hope.
35). — Van allen vechtinghen ende van allen melleien, nieweleit ghevallen ende begonnen, zyn scoudich dontscoudeghe XL daghen vertere achter den dach van der begonne.
36). — Die huussoukinghe doet dats te wetene bin eens mans belokene, de beleedere boet LX liv. of de vunst, alle de vermeneghers boeten LX liv. Ende alle de goenne die te helpen zullen commen den goennen
TRADUCTION.
Hoop, les hommes et les échevins qui l'accompagnent le jour de l'escauwage.
34). — Ceux qui accompagnent le seigneur ou l'aman et les échevins pour pratiquer une saisie, doivent recevoir le salaire d'un conducteur, selon l'usage du Hoop.
35). — Dans les. rixes ou les troubles, ceux qui ne ne veulent pas être considérés comme coupables ou ayant commencé, doivent prouver leur innocence dans les quarante jours qui suivent le commencement.
36). Celui qui se rend coupable de violation de domicile, c'est-à-dire qui pénètre dans l'enclos de quelqu'un, est passible de LX liv. d'amende ou d'avoir le poing coupé; tous les complices d'une amende de LX liv.
Tous ceux qui viennent au secours de celui dont on
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up wien me de huussoukinghe doet, dat zyt doen up hare verweren ende zonder boete. Ende van dustanen faite zal me nemen de waerheide van XXI mannen. Ende die van den v uten XXI zullen zyn ghehouden, die zyn scoudich te boetene elc de boete voorseit.
37). — Die vecht in kercmessen of bin den dorpe daer de kercmesse es, van kercmesse avende noenne tote kercmesse daeghs avende, hie boet XII liv, indien dat hys ghehouden zy bider waerheiden.
38).— De goenne die draghen kniven, schichten, ghizarmen, hachen, piken, glaiven, yserine, colven, misericorden ende stocken langhere danne v dumen den pyc, de boete es LXII s. zy hys ghehouden
TRADUCTION.
viole le domicile et qu'ils le font à leur corps défendant, ne sont passibles d'aucune amende ; et de pareil fait, on prendra le témoignage de vingt-un hommes; ceux qui seront convaincus par cinq des vingt-un témoins seront passibles de l'amende susdite.
37).— Celui qui se bat pendant la kermesse 1 ou dans le bourg où a lieu la kermesse, depuis la veille du jour de la kermesse à midi jusqu'au soir du jour de la fête, sera à l'amende de XII liv., s'il est reconnu coupable par la vérité.
38). — Les porteurs de couteaux (kniven), de traits (schicten), de poignards (ghizarmen), de crochets (hachen), de piques (piken), de ferments (yserin), de massues (calve), de miséricordes et de bâtons dont la pointe est plus longue que cinq pouces, sont passibles d'une amende de LXII S.
1 Il ne s'agit pas ici de kermesse ou fête mondaine comme on l'entend aujourd'hui, mais de la fête religieuse de la paroisse.
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39). — Elc man mach him verweren met alre handere wapenen bin zinen belokene up zine verweringhe.
40). — De goenne die word ghehouden van eetzwerres van vechtene, van stridene, van helpe te roupene zonder noot, ende van allen crachten zonder wivene te vercrachteghene, de boete es LXII S.
41). — De goenne die ghehouden es van helpe te roupene zonder noot, dat hie zine noot moet staden met II goeden lieden de goenne up wien dat hie zine noot staet, boet LXII S. Ende die ghehouden es van helpe te roupene zonder noot dat mene daghe ten naesten dinghedaghe omme te stadene zine noot.
42). — De paie van zoendinghe van mans doot van mogentheiden bi wetten van den lande, es XII liv., ende IIII liv. van montzoennen.
TRADUCTION.
39). — Chacun peut se protéger dans son enclos et en légitime défense avec toutes sortes d'armes.
40). — Celui qui est convaincu par témoignage de jurés de rixe, de disputes, d'appels au secours sans nécessité et de toutes violences autres que viol de femme, est passible d'une amende de LXII S.
41). — Celui qui est accusé d'avoir appelé au secours sans nécessité est tenu de prouver, par deux bonnes gens, coutre qui il a appelé au secours, à peine d'une amende de LXXII S. Celui qui est accusé d'avoir appelé au secours sans nécessité doit être ajourné au premier jour de plaid pour établir cette nécessité.
42). — Le prix de réconciliation, qui a lieu avec l'autorisation de la loi du pays, est pour un meurtre de XII liv. pour droit de réconciliation.
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43). — Alle wonden die me moet hauwen, de paie es vu liv. ; alle deurghinghe wonden in den lachame, de paie es vu II.; elc led verminct van den vinghere, de paie es v s.; de vinghere, de paie xv s.; dat zyn de IIII vingheren, LX S.; ende de dume, alse veile als de IIII vingheren ; ende de haut, alse veile als de IIII vingheren ende de dume; ende dats VI liv. de hant, alle bedecte wonden int ansichte ende in de handen zonder minkenesse elke v s.
44). — Alst ghevalt dat me draeght I zwerd van mans doot, hit behoort dat me neime XII zwerres die zweren den pais te houdene wel ende loyaleic ; ende van den XII zweres, es scoudich te hebbene elc van simpelre paien xx s.; ende van doubbelre paien XL S.; ende van meer also ten avenante. Ende die XII zwerres zyn scouTRADUCTION.
scouTRADUCTION.
43). — L'indemnité pour toute blessure qui exige une opération, est de VI liv.; pour une plaie profonde il est dû aussi VI liv.; pour la perte d'une phalange, v s.; d'un doigt, xv s.; de quatre doigts, LX S.; d'un pouce, autant que pour quatre doigts; pour la perte d'une main, autant que pour quatre doigts et le pouce, c'est-à-dire VI liv.; pour toute blessure non apparente au visage ou sur la main, sans mutilation, chaque, v s.
44). — Pour pouvoir porter une arme meurtrière il faut produire douze garants qui jurent qu'on observera bien et loyalement la paix ; et chacun des douze garants doit avoir pour simple indemnité xx s., et pour double indemnité, XL S., et pour plus, à l'avenant. Les douze garants doivent être quatre germains, quatre issus de
— 260 — dich te zine IIII rechtzwers, IIII anderzwers ende IIII derdzwers ; ende elc die hebt ghedaen, den eet es scoudich te hebbene v s., van den xx s. Ende waerre doubble paie dat ware x s.. Ende van meer also ten avenante.
45).— Ne gheen vindere es scoudich te nemene costen, ne heure, ne hovescheide omme tokisoen van der vinderscepe, dies ware ghehouden van eetzwerres up IX s.
46). — Die brulocht maect van huweleike ende gheift wyn te drinkene, hie es scoudich te neimene van elken persone diere eit XII d. Ende gave hie bier te drinkene, hie moet nemen van elken persone VI d. Endewaerd dat menue iemene verdroughe, de goenne die ne verdroughe ware, in de boete van LXII S. ware hys ghehouden van eetzwers ; ende waerd dat ment iemene heeschede ende hyt niet ne gave ende hys ghehouden ware van eetzwers,
TRADUCTION.
germains et quatre arrière issus de germains. Chacun de ceux qui font serment doit recevoir v s. sur les xx s.; en cas de double paie, x s., et en cas de paie plus élevée, à l'avenant.
45). — Aucun fonctionnaire ne peut percevoir ni frais, ni indemnité à l'occasion de ses fonctions, à peine de LX liv. d'amende, s'il en est convaincu parjurés.
46).— Celui qui tient noces à l'occasion d'un mariage et donne à boire du vin, doit recevoir de chaque invité XII d. S'il donne de la bière, il doit prendre VI d. S'il en est qui sont exempts de payer, ceux qui ne se trouveraient pas dans ce cas devraient une amende de LXII s. Et si quelqu'un est poursuivi pour paiement d'écot, et
— 261 — de boete es LXII S. ute ghedaen II spelemannen zonder meer.
47). — Niemene nes scoudich te spreken in de vierscare, achter datse ghebannen es, zonder orlof of zonder taleman up III s. te boetene ; zy hys ghecalengiert te tyt ende te wilen bi vonnesse van scepenen.
48). — Die speilt met terninghen, ende de herberge daer in dat me speilt, de boete es up elkerlike dies ware ghehouden bi eetzweres LXII S,
49). — Negheen taleman nes scoudich te hebbene meer danne xii d., vint mene in de vierscare ; brinet mene van buten, II s. ende niermeer ghelden dander partien.
50). — Die zitterie hout, ende hys ghehouden es bi eetzwers, de boete es Lxii s.
TRADUCTION.
convaincu par les jurés, il est condamné à LXII S. d'amende. Il n'y a d'exception que pour deux ménétriers.
47). — Nul, après être jugé, ne peut parler dans la vierscare sans permission et sans procureur à peine de III s.; c'est-à-dire s'il est calengié en temps et lieu par jugement d'échevins.
48). — Ceux qui jouent aux dés et le tavernier chez qui l'on joue sont passibles d'une amende de LXII S., à dire de témoins jurés.
49). — Un procureur ne peut avoir au delà de XII d.; s'il n'y en a pas dans la vierscare et qu'on en amène un du dehors, il reçoit II s. Les parties ne doivent pas payer au-delà.
50). — Celui qui tient une hôtellerie clandestine, et si cela est prouvé par des jurés, l'amende est de LXII s.
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51). — Niemene nes scoudich te visschene in ander mans water up LXII S. zy hys ghehouden van eetzwers of daer ne ware de goenne wies twater ware of persone von zinen halve zyn broot ate.
52). — Alle upghelokene woeste husen langhere dann eeene dinghetyt, de boete es LXII s., zyn zys ghehouden van eetzwers.
53). — Niemene mach meer verliesen met terninghen danne hie hebt an zine lachame, ende dat zyn es, hinne ware met tafelen of met scake.
54). — Negheen ghevanghen mach meer verteren danne XII d. sdaeghs, zonder wyn te drinkene ende wille hie drinken wyn dat hiene ombiede, ende hie es scoudich XII d. van yserghelde ten inganc ende XII d. ten uteganc.
55). — Verborne iemens huus ende tfier came van
TRADUCTION.
51). — Nul ne peut pêcher dans les eaux d'autrui à peine d'une amende de LXII s., s'il en est convaincu par témoins, par le propriétaire ou ses serviteurs.
52). — Toute maison en ruine et inhabitée plus d'un terme de plaid à plaid donne lieu à une amende de LXII s., sur la déclaration de témoins jurés.
53). — Nul ne peut perdre au jeu de dés plus qu'il n'a sur lui et autre chose que ce qui lui appartient, quand même ce serait au jeu de dames ou d'échecs.
54). — Nul prisonnier ne peut dépenser au-delà de XII d. par jour, non compris le vin ; s'il veut en boire, il est tenu de payer au geôlier XII d. en entrant et XII en sortant.
55). — Si une maison brûle et que le feu s'est déclaré
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buten, de meentucht van den dorpe zouden him zine scade ghelden, indien dat hyt bezochteterwet van den brande.
56). — Ende waerd dat iemene heeschede den here of den baillu wet, ende zie him gheene wet ne wilden doen, mes scoudich te sommeirne den here of den baillu bi mannen of bi scepenen ; ende warent de here of den baillu noch wetten, de mannen ende scepenen zyn scoudich te cesseirne tote de here of de baillu wet zal hebben ghedaen den goennen.
57).— De here ne de baillu mach nauwer wet-boden doen, indien dat de goenne die commen vooroghen ende wille wet ombiden up zinen buut of up souffissante bortocht wet te plienne, hinne ware van leliken faite.
58). — Negheene vierscare van scepenen die hout
TRADUCTION.
à l'extérieur, la communauté de là paroisse doit indemniser le propriétaire, pourvu que l'on fasse la déclaration devant le magistrat des incendies.
56). — Si quelqu'un demande au seigneur ou au bailli qu'il lui soit fait justice et que ceux-ci refusent, on doit sommer le seigneur ou le bailli devant les hommes. Si le seigneur ou le bailli sont occupés à rendre justice, les hommes et les échevins doivent attendre jusqu'à ce que le seigneur et le bailli aient fini les causes commencées.
57). — Le seigneur et le bailli ne peuvent jamais signifier une ordonnance de loi contre celui qui comparait volontairement et demande justice à ses risques, en offrant suffisante caution, à moins qu'il ne s'agisse de crime.
58). — Aucune vierscare d'échevins faisant partie
— 264 — d'usage van den Hope moghe nemen meer danne III zaken in bezouke te haren hovede, ende namen ziere meer die zouden werden te niette.
59). — Mes scoudich te stekene wyn bi den here of bi den baillu of bi den amman, ende t'fat nes niet scoudich ydel te zine meer danne v dumen, up te boetene Lxii s.; ende also van den keuwere als van den groten vaten.
60).— Elc banc van scepenen die zit in den Hoop mach maken statuten ende keuren up hare banc, up I boete van x s.
61). — Hadde iemene cateilen up ander mans lant, ende wies dlant ware wilde hebbeu gheydelt zyn lant ende hys him beclaghede ter wet, mes scoudich te roupene in vulre kerken up eenen zoendach daer dlant
TRADUCTION.
du Hoop ne peut porter plus de trois affaires à l'examen de leur chef de sens. S'ils en présentent davantage, les autres seront considérées comme non avenues.
59). — On doit entamer le vin en présence du seigneur, du bailli et de l'aman ; la pièce ne peut compter plus de cinq pouces de vide, à peine d'une amende de LXII sols, tant pour un tonneau que pour une grande pièce.
60) — Chaque banc d'échevins qui a son siége au Hoop peut faire des statuts et keures pour sa circonscription, mais sans pouvoir assigner des amendes supérieures à x sols.
61). — Si quelqu'un a des cateux sur une terre d'autrui et que le propriétaire de la terre veuille les faire enlever, on doit faire des publications le dimanche en pleine église du lieu où est située la terre, que l'enlè-
— 265 —
leight dat met ydele bin vii daghen ende bin vii nachten. Ende ydelt men niet also voorseit es, ende die dlant es comt weder ten here ende hie him beclaeght dat zyn lantniet gheydelt nes, de here es scoudich hant te slane an de catelen ende doenne rumen dat lant.
62).— Vinghe de here of de baillu iemene in zyn heerscep of in zine baillie die behoort ten Hope, ende hie him upleid ieneghe dinc daer of scepenen zyn scoudich te zine wisers, hie moetene houden III daghen ende III nachten ; ende comme gheen claghere, hie essene scoudich te delivreirne bi der usagen van den Hope.
63). — Alle saken hoedaen dat si zyn, de welke ten scepenen vonnesse behoren, daer of sullen de scepenen hebben deerste kennesse ghelyc dat gheuseirt heift gheweist toten daghe van heiden.
TRADUCTION.
vement doit se faire dans les sept jours et sept nuits. Si on ne les enlève pas après ces formalités, le propriétaire se présente de nouveau devant le seigneur et se plaint de ce que l'enlèvement n'est pas fait; le seigneur est obligé de saisir les cateux et de les faire enlever.
62). —Si le seigneur ou le bailli emprisonnent, soit dans la seigneurie soit dans le baillage quelqu'un qui fait partie du Hoop, et qu'on l'accuse d'un fait de la compétence des échevins, on peut le retenir trois jours et trois nuits ; et s'il ne se présente aucun plaignant, on doit le délivrer selon l'usage du Hoop.
63). — Toutes les affaires quelles qu'elles soient, dont le jugement appartient aux échevins, doivent être soumises d'abord à leur décision, ainsi que cela s'est toujours fait jusqu'à présent.
— 266 —
64). — Niemene nes scoudich te houdene valsch ghewichte ne valsche mateup Lxii s. zy hys ghehouden.
65). — Niemene moet houden wyn taverne in dorpe of hit ne ware bi kerchoven of bi cruceweghen of up here straten up de boete van Lxii s.
66). — Vinghe de here of de baillu iemene ende hie him upleide dinc die behoort te scependomme ende hie him wilde declareiren bi der waerheiden van den lande, scepenen nemen xxi souffissante mannen omme dieu te claerne bi der usagen van den Hope.
67). — Als iemene gheift zinen kinderen lant in huweleike ende tghevalt dat vader of moeder van goenne kinderen willen vercopen goend lant, zie ne moghent niet vercopen of hinne ware properleike omme harenlachame te sousteneirne bi vonnesse van scepenen.
TRADUCTION.
64). — Nul ne peut tenir en sa possession de faux poids ou de fausses mesures sous peine de 62 s. d'amende, s'il en est convaincu.
65). — Personne ne peut tenir taverne à vin aux abords des cimetières, des carefours ou des chemins seigneuriaux, à peine d'une amende de 62 s.
66). — Si le seigneur emprisonne quelqu'un pour une affaire qui est de la compétence des échevins et qu'il veuille invoquer la vérité du pays, les échevins prennent vingt-et-une personnes honorables pour faire l'information selon l'usage du Hoop.
67). — Si après avoir donné des terres en mariage à leurs enfants, les père et mère veulent vendre la terre desdits enfants, ils ne peuvent le faire que pour l'entretien de leur personne et avec l'autorisation des échevins.
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68). — Dat niemene zyn kint huwet ende goed gheift, erve of cateilen, hinne moet telker doot inbrînghen de helt van cateilen ende van erven zonder achter bliven.
69). — Alle kinder die bewezen onder den here, zyn scoudich te zines heren laten tote dat zie zullen huwen elre, of dat zie ute vercopen, of dat zie zyn on laet bi wetten.
70). — Negheene laghe nes scoudich werdich te zine daer me gheift hofsteden, of mersch, of elst omme acker lant.
71). — Elc mach ,volghen zine ghebordichheide van laghen indien dat de goenne die de ghebordichheide wille volghen, wille gheven bi vonnesse van scepenen souffissante laghe, te tyt ende te wilen.
72). — Alle achterslamerghere van lantscouden, inTRADUCTION.
inTRADUCTION.
68). — L'enfant qui se marie et qui reçoit en dot des terres, fonds ou cateux doit à la mort de l'un de ses parents, rapporter la moitié sans retenue.
69). — Les enfants qui naissent sur le domaine d'un seigneur deviennent ses hostes jusqu'à ce qu'ils se marient dehors, ou qu'ils se libèrent ou qu'ils soient déclarés libérés par la loi.
70). — Aucun échange n'est tenu comme valable à moins qu'on ne donne ferme, pré ou bois contre terre à labour.
71). — Chacun peut poursuivre son retrait sur un échange, pourvu que le poursuivant veuille donner suffisant échange, d'après jugement d'échevins en temps et lieu.
72). — Tous ceux qui sont en retard de payer l'impôt
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dien dat dlant der omme ghestelt zy in de kerke wetteleike, de boete es IIII s.
73). — Al dlant dat me verheurt, dat me dat ghehouden es te houdene de vorereworde, indien dat ment gheprouven mach met II goeden lieden, tote vi jaren.
74).— Die kerke of kerchof doet te banne, hie ne doet weder in pointe bin XLii daghen, hie boet LX liv. of de vuust.
75). — Dat niemene anderen zauken mach elre dan tsiere madelsteiden buten ghedaen stede van wetten up de boete van Lxii s. indien dat hys ghehoudan es bi der waerheiden.
76). — Die andern vint in viere of in watere dat hiene ute trecken mach zonder boete.
TRADUCTION.
sur une terre, doivent une amende de IIII s., si cette terre est mise en adjudication légale à cause de cela.
73). — Pour toute terre qu'on loue, celui qui peut prouver par deux bonnes gens qu'il a eu la préférence, en a la location pour six ans.
74). — Celui qui blasphème dans l'église ou dans le cimetière, s'il ne fait pas amende honorable dans les 42 jours, est passible d'une amende de LX livres ou d'avoir le poing coupé.
75). — Personne, en dehors de la loi, ne peut statuer sur d'autres choses que sur les siennes propres à peine de LXII s. d'amende, s'il en est convaincu par la vérité.
76).— Celui qui trouve quelqu'un dans le feu ou dans l'eau peut l'en tirer sans aucune amende.
— 269 —
77). — Die halmen mach up den dinghedach zonder cost, hie mach tghelike doen kennesse zonder cost.
78). — Die der over es daer me zine ghebordichheide vercoopt, hie nebtere gheen beroupen an up te boetene Lxii s.
79). — Dat elc man zy quite van tolnen in de vierscare daer hie behoort hinne zyn coopman van ziere coopmanscepe.
80). — Dat gheen scepenen moet zyn taleman inde vierscare daer hieie behoort, ne in vierscare daer me an him besouct.
81). — Alle de statuten voorseit moghen zyn ghebetert ten eersten Hope die commen zal ten profite van myn here ende van den ghemeenen lande te bezienne van den goennen die scoudich zyn te zine ende moghen zyn ende zullen zyn bi redenen ten voorseiden Hope. Ende zullen bliven alle de costumen ende d'usaTRADUCTION.
d'usaTRADUCTION.
77). — Celui qui peut saisiner le jour de plaid sans frais, peut également ajourner tout frais.
78). — Celui qui vend son droit de retrait ne peut plus le revendiquer, et est passible d'une amende de LXII S.
79). — Un commerçant ne doit aucun tonlieu par son commerce dans la vierscare à laquelle il appartient.
80). — Aucun échevin ne peut être procureur dans la vierschare à laquelle il appartient ou dans la vierschare dont il fait partie, et à laquelle on va à chef de sens
81) Tous les statuts susdits peuvent être améliorés
au prochain Hoop qui sera tenu dans l'intérêt du seigneur et de la généralité du pays, après examen de ceux qui doivent être, qui peuvent être et qui ont droit d'être
— 270 —
gen in hare cracht van den welken gheene declaratien hier boven es ghemaect, also me hebt gheuseirt ende ghecostumeert toten daghc van heiden.
Dit zyn de banken van scepenen die zaten in den Hoop te Hazebrouc : Belle, Hazebrouc, Steenvorde, Staple, Ruerscure, Zegherscappel, Brouxele, Morbeque ende Meringhem.
TRADUCTION.
audit Hoop. Tous les usages et coutumes dont il n'est pas fait mention plus haut resteront en vigueur et demeureront coutume, comme on a usé jusqu'à ce jour. Voici les bans d'échevins qui ont siégé au Hoop à Hazebeouck : Bailleul, Hazebrouck,Steenvoorde,Staples, Renescure, Zegherscapple, Broxele, Morbeke, ei Merville.
APPENDICE
A
PRIVILÈGES DES VILLES ET DES CHATELLENIES DE LA FLANDRE MARITIME, DEPOSES A LA CHAMBRE DES COMPTES DE LILLE, LE 20 FÉVRIER 1382, PAR ORDRE DE LOUIS DE MALE
1382, 20 février. — « L'an M CCC IIIIxx et deux, le XXe jour de février, furent apportez à Lille, devers Monseigneur de Flandres, les previléges, lettres et munimens qui s'ensuivent, en la présence du conseil dudit seigneur, c'est assavoir : messire Rogier de Ghistelle, le seigneur de le Gruthuse, messire Grard de Raissighem, le chastellain de Furnes, messire Golard de le Glite, messire Jehan de Halewin, messire Jehan de Grispere, le doyen de Gourtray et Henry Lippin, receveur de Flandres. »
I
BAILLEUL
Ceulx de Bailleul apportèrent les lettres et muniments ensuivant :
Premiers, une lettre en flament seellée du scel secré de Monseigneur de Flandre et des seelz de Monseigneur Henry de Flandres et de Monseigneur d'Ainghisn, donnée à Bruges, le premier jour d'octobre, l'an M CCC XLVIII, ès quelles Monseigneur pardonne à ceulx de la ville et chastellenie de Bailleul tout ce que contre lui ou ses prédécesseurs ilz pueent avoir meffait ou mespris, et leur rent tous leurs libertez, lois, coustumes et usaiges, et veult que les alliances avec les Englés, avec le duc de Brabant ou autres, soient tenues et juré de les tenir et leur en laissier joir.
— 272 —
Item, une autre lettre de Monseigneur, seelée de son seel secré, adréchant au bailli de Bailleul ou son lieutenant, en laquelle Monseigneur mande audit bailli que à ceulx de la ville et chastellenie de Bailleul il tiègne et face tenir leurs libertez, coustumes et usages. Donné à Bruges, le Xe jour de novembre, l'an M CCC XLVIII. (Les deux lettres dont ces deux articles font mention ne sont à rendre, car elles renferment les alliances faites avec les Anglois).
Item, un viés rollet,contenant ordonnances ordenet en le Mont de Hasebrouc, commenchant : Ce sont li Estatut ordenet en le Mont de Hasebrouc, etc.
Item, un livret contenant Estatuz ordonnez en l'Enqueste faicte à Gassel, le quart jour du mois de jullé, .l'an M CCC XXIIII, commenchant : Ce sont li Estatut ordené en l'Enqueste faicte à Gassel, etc. (Il n'y a riens seellé de ces II articles, si ne font aucune foy.)
II
BERGUES
Ceulx de la ville de Berghes apportèrent ces lettres :
Premier, une lettre en romans, de la contesse Marguerite, contesse de Flandres et de Haynnau, de ce que ceulx de Berghes prendent leur chief à Furnes. Donné l'an M CC LXXI, le dimence aprez le XVe de Pasques.
Item, une autre lettre en romans, du conte Guy, conte de Flandres et marchis de Namur, des eschevins de Berghes qui l'ont esté l'une année, ne le pueent reestre jusques à la tierce année. Donnée aux Dunes, le dimence aprez la Chandeleur, l'an mil CC LXVI.
Item, une lettre du conte Robert, conte de Flandres, que ceulx de Berghes doivent faire loy des estraigniers dedens tierch jour. Donnée à Male, le samedi devant le jour StGlément, l'an mil CCC et XI.
— 273 —
Item, encore une lettre dudit conte Robert, soubz le seel aux causes, que ceulx de Berghes pueent fortifier la ville sans estre mespriz. Donnée à Harlebeque, l'an M CCC et XIIII, le merquedi aprez le St-Pierre entrant aoust.
Item, une lettre en romans, rie mons. Loys, conte de Flandres, de Nevers et de Rhetel, en laquelle il confirme tous les priviléges, libertez et bons usages de la ville de Berghes. Donnée à Berghes, soubz son grand seel en chire vert, le darrain jour d'aoust, l'an M CCC et cinquante.
Item, encore une autre lettre en romans, dudit Monseigneur, soubz son grand seel en chire gaune, comment il mist main a la ville de Berghes et y fu receuz et fist son serment comme seigneur, sans moyen, et promist ceulx de Berghes à garantir contre madame de Bar. Donnée à Berghes, le XXXe jour du mois d'aoust, l'an M CCC et cinquante.
III
LA CHASTELLENIE DE BERGHES
Ceulx de la castellenie de Berghes apportèrent un privilége en latin, du conte Thumas, conte de Flandre et de Haynnau, et de Jehane, sa femme, contenant les cores du terroir de Berghes. Données l'an M CC XL, ou mois du juing.
Item, une lettre en latin, de la contesse Marguerite, d'un accort qu'elle fist entre ceulx du terroir de Berghes et les eschevins de Dunkerke, du cours de l'eaue, qu'on appelle waterganghe et des escluses, et à qui les adrechemens en appartiennent. Donnée l'an M CC LIII, ou mois de mars.
Item, une lettre en latin, du roy Philippe, roy de France, de ce qu'il confirme tous les coustumes, lois, priviléges et droits du terroir de Berghes, et en oultre leur consent qu'il pueent prouver corps deffendant. Donnée à St-Germain-enLaye, l'an M CC IIIIxx XVIII, ou mois de septembre.
18
— 274 —
Item, une lettre en latin, dudit roy Philippe, des coustumes et usaiges des villes et chastellenie de Berghes, de Bourboure, de Dunkerque et de Mardike. Donnée à Englemoustier, l'an M CC IIIIxx XVII.
Item, une lettre en romans, seellée du seel du conte Guy, conte de Flandre et marchis de Namur, des hostagers qu'on appelle ghiselsceep, de ceulx de la chastellenie de Berghes. Donnée à Gassel, l'an M CC LXXVII, le dimence aprez le Saint-Luc.
Item, encore une lettre en romans, dudit conte Guy, que toutes les terres gisans en la chastellenie de Berghes seroient tailliables ainsi que les coriers les asserroient, excepté terres de bourgois, de chevaliers et des hommes ou conte. Donnée l'an M CC LXXVI, le joedi devant le jour St-Nicholay.
Item, encore une lettre en romans, dudit conte Guy, et approuvée de Robert, conte de Nevers, seigneur de Béthune et de Tenremonde, son aisné filz, que ceulx de la chastellenie de Berghes pevent paisiblement joïr des avoirs de leurs bastars. Donnée l'an M DD LXXIII, ou mois de may.
— Et toutes ces lettres dessusdites de la chastellenie de Berghes, sont moult deschirez, gastez et sales.
Item, encore une lettre en romans, dudit conte Guy, de ce qu'il consent à ceulx du mestier de Berghes, l'avoir des bastars et voelt qu'il en joissent. Donnée l'an M CC LXXIII, ou mois de may.
(Mémoire est faite en l'autre papier de ces bastars, jasoit ce qu'il en joissent autre part.) (1 )
Item, une lettre du conte Robert, conte de Flandre, des trièves de XL jours ou terroir de Berghes et de leur hostagers qu'on nom ghiselsceep. Donnée à Gand, l'an M CCC et XIII, le samedi devant la conversion de St-Pol.
(1) Ceci est la dernière annotation marginale. Les chartes enlevées aux villes sont désormais désignées simplement par une croix.
— 275 —
Item, une lettre en romans, de monseigneur Loys, conte de Flandre, de Nevers et de Rhetel, soubz son grand seel, comment il mist main à la ville et chastellenie de Berghes et illeuc fu receu et y fist serment comme seigneur, sans moyen. Donnée à Berghes, le XXXe jour du mois d'aoust, l'an M CCC et cinquante.
Item, une lettre de monseigneur Loys, conte de Flandre, duc de Brabant, conte de Nevers, de Rhetel et sire de Malines, contenant que l'enqueste que Monseigneur fist tenir ne porte préjudice à ceulx du terroir de Berghes. Donnée à Ecclo, le XXVe jour de septembre, l'an M CCC LVIII, soubz le seel aux causes.
Item, encore une lettre de mondit seigneur, soubz son seel aux causes, contenant certain accort du débat qui avoit esté entre ceulx de la ville et ceulx de la chastellenie de Berghes, pour les bourgois forains, et pour ce que ceulx de la castellenie demandoient issue aux bourgois de Berghes d'avoir qui leur pooit avenir en la castellenie, dont il s'estoient accordé ensamble ; lequel accort Monseigneur cognoist sur eulx et promet de le faire tenir s'aucuns alast ou féist au contraire. Donnée à Male, le second jour de juin, l'an M CCC LXV.
IV
BOURBOURC
Ceulx de Bourbourc apportèrent un privilége en latin, du conte Philippe, conte de Flandres et de Vermandois, de ce que ceulx de Bourbourc ou Nuefport, qu'on appelle Gravelinghes, sont quittez de thonlieu. Donné à Berghes, l'an mil C LXXIII. Et est ledit privilége moult, gasté et deschiré.
Item, une lettre en latin, du roy Philippe, roy de France, par laquelle il conferme à ceulx de Bourbourc, toutes leurs bonnes coustumes, lois, privilèges et droiz. Donnée à StGermein-en-Laye, l'an M CC IIIIXX et VIII.
— 276 —
Item, une lettre en romans, de messire Robert, sire de Cassel, contenant la pais de Cassel. Donnée à Warneston, le lundi végile de l'Assumption de Notre-Dame, l'an M CCC XXIX.
+ Item, une lettre en flamenc, de monseigneur Loys, conte de Flandres, de Nevers et de Rhetel, seellée de son seel secré et des seelz de messire Henry de Flandre et de monsieur d'Ainghien, de ce que Monseigneur pardonne à ceulx de Bourbourc tout ce qu'il pueent avoir mesprins contre lui ou ses prédécesseurs et leur rent previlége, costume et libertez et consent les alliances, etc. Donnée à Bruges, l'an M CCC XLVIII, le darrain jour de septembre.
+ Item, apportèrent un papieret en romans, contenant les coustumes de la ville de Bourbourc et commenche : ce sont les usages sur le cours et le loy de Bourbourc, dont eschevin ont pooir de jugier et doivent cognoistre, c'est assavoir de murdre, de femme efforchier, de rapine, d'archin, d'omicide, de reroef, de l'archin et de toutes autres choses qui pueent escheir ou avenir dedens l'eschevinage, etc.
V
LE CHASTELLENIE DE BOURBOURC
Ceulx de la chastellenie de Bourbourc apportèrent un privilége en latin, du conte Thumas, conte de Flandres et de Haynnau, et de la contesse Jehane, sa femme, contenant les lois et cores de la chastellenie de Bourbourc. Donné l'an M CC XL, ou mois de juing.
Item, une lettre en romans, du conte Guy, conte de Flandres et marchis de Namur, contenant certaines modération de le hostager, qu'on appelle ghiselcep, de la chastellenie de Bourbourc, comprins en brief de leur core. Donnée à Cassel, l'an M CC LXXVII, le dimence apez le jour St-Luc.
— 277 — VI
CASSEL
Ceulx de Cassel apportèrent un privilège en romans, du comte Guy, de renouveler une fois l'an eschevins de Cassel au jour saint Rémy, et que ceulx qui l'ont esté une année ne le pueent estre l'autre année aprez. Donné à Cassel, l'an M CC LXXVII, le lundi après la Magdalaine.
Item, une lettre en romans de monseigneur Loys, conte de Flandre, duc de Brabant, conte de Nevers, de Rhetel et sire de Malines, soubz son grand seel, en laquelle estoit encorporé le teneur d'unes lettres de madame Yolend de Flandres, contesse de Bar et dame de Cassel, contenant que la franquefeste de Cassel, qui ne soloit durer que du samedi aprez la Penthecouste, jusques au merquedi aprez, elle a ralongié dudit merquedi jusques au samedi aprez en suivant; lesquelles lettres Monseigneur a confirmé. Et furent les lettres de madame, données à Dunkerque, l'an M CCC XLVII, le samedi aprez le my-quaresme et les de Monseigneur données à Gand le XXIIe jour du mois d'aoust, l'an M CCC LXXVIII, et signées.
Item, une autre lettre en romans, dudit Monseigneur, soubz son grand seel, en laquelle est encorporé le teneur d'une lettre de madame de Bar, par laquelle elle consent, à ceulx de Gassel, issue des biens venans aux estraignes des bourgeois de Gassel ; données les lettres de Madame au castel de Nieppe, l'an M CCC LXXVIII, le vendredi aprez le my-aoust, lesquelles lettres Monseigneur a confermez. Données les lettres de Monseigneur à Gand, le XXIIe jour d'aoust, l'an M CCC LXXVIII, et signées.
Item, une autre lettre de Monseigneur, soubz son grand seel en chire vert, en laquelle est encorporé le teneur d'une lettre de madame de Bar, de ce qu'elle consent à faire certaine draperie à Cassel et ès XI paroches des mestier de
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Cassel, lesquelles lettres de madame, et aussi celles de Monseigneur sont en date et signées pareilles comme les précédentes.
Item, apportèrent lesdiz de Gassel un viez livret de pappier contenant certaines estatus, et commenche : « ce sont li Statut ordené en l'enqueste faicte à Cassel le quart jour du mois de jullé, l'an de grâce M CCC XXIIII, et juré par Jehan Tote, adont bailli de Cassel, etc.
Item, apportèrent en une cédule en papier escripte en flament, plusieurs poins et articles de franchises et libertez appartenans à la ville et aux bourgeois de Gassel, et commenche : Dit zim de pointen ende articlen, etc.
(Les Lettres de Cassel se pueent passer et rendre, mais le petit livret est à corriger selonc la brige qui est en I feuillet de papier fait autrefois par le conseil de Monseigneur de Flandres).
VII
DUNKERKE
Ceulx de Dunkerke apportèrent un privilége en latin, du conte Philippe, conte de Flandres et de Vermendois, sans date, contenant que les bourgois de Dunkerke, en et partout son pays, sont franc de thonlieu et de coustumes, excepté à St-Omer, ou là où St-Omer a droit de thonlieu ou de coustumes.
Item, une lettre en latin, de la contesse Jehane, contesse de Flandre et de Haynnau, que ceulx de Dunkerke pueent user de leurs lois et drois, comme ilz faisoient du temps le conte Philippe. Donnée à Bourbourc, le dimence ès octaves de la Magdelaine, l'an M CC XVIII.
Item, unes lettres en romans, du conte Guy, conte de Flandre et marchis de Namur, qui ne sont point seellées, de ce qu'il commet en son lieu le bailli de Berghes, pour ottroier à ceulx qui demeurent ou venront manoir à Leffringhehonc, sur le mer, au lieu qu'on appelle le Herde-Sainte-Catherine, telz lois et libertez à avoir à Dunkerke, comme ceulx de
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Lombardie ont à Neufport. Données l'an M CC LXV, le mardi aprez les octaves de St-Pierre et St-Pol.
Iten, une lettre en romans, du conte Robert, conte de Flandre, d'une sentence donnée entre ceulx de Berghes et ceulx de Dunkerke, de ce que bourgois de Dunkerke, mefferont en la ville et chastellenie de Berghes, seront et demourront à la cognissance de le loy de Dunkerke, excepté de straetschauwinghe, de waterschauwinghe, et quant il seront prins en présent fait. Donnée à Male, le jour de le NotreDame de le Chandeleur, l'an M CCC et X.
Item, une lettre de mons. Loys, conte de Flandres, de Nevers et de Rhetel, soubz son grand seel, de ce qu'il pardonne à ceulx de Dunkerke tout ce qu'il pueent avoir mesprins, etc., et leur rent leur previléges, libertez et coustumes, et consent les alliances, etc. Donnée à Male, le darrain jour de mars, l'an M CCC XLVIII.
Item, encore une lettre en romans dudit Mons., soubz son grand seel en chire vert, en laquelle est encorporée une sentence en temps passé, donnée par le conte Robert, entré ceulx de Berghes et ceulx de Dunkerke, lesquelles lettres et sentence Monseigneur approeve et conferme. Donnée à Male, le XVe jour de novembre, l'an M CCC et cinquante.
Item, encore une lettre en romans, dudit Monseigneur, soubz son grand seel en chire jaune, èsquelles lesdictes lettres du conte Robert sont aussi encorporées et par sentence entre ceulx de la ville et de le castellenie de Berghes, d'une part, et ceulx de Dunkerke, d'autre, Monseigneur les juge de valeur et quelles soient tenues. Donnée à Male, le XXVIIe jour de décembre, l'an M CCC et cinquante.
VIII
MARDIKE
Ceulx de Mardike apportèrent une lettre en latin de la contesse Jehane, contesse de Flandres et de Haynnau, de ce
— 280 —
que ceulx de Mardike pueent user de telz lois et drois comme il firent du temps le conte Philippe. Donnée à Bourbourc, le dimence ès octaves de Ste-Marie-Magdalaine, l'an M CC XVIII.
Item, une lettre en romans, du conte Robert, conte de Flandres, soubz son petit seel, adrechant à tous bailliz de Flandres que ceulx de Mardike soient tenuz quitte de thonlieu, jusques adont que par lui seroit déclairié s'il le devroient ou non. Donnée à Alost, l'an M CCC XIX, le XXe jour de février.
Item, une lettre en latin, du conte Robert, soubz son grand seel, par laquelle il conferme les lettres de la contesse Jehane, dessus notée. Donnée à Alost, l'an M CCC XIX, le XXe jour de février.
Item, un vidimus en romans, soubz le seel de la ville de Dunkerke, ouquel est encorporé le teneur d'une lettre en latin des eschevins de Dunkerke, tesmoignant que ceulx de Mardike par tout Flandre, doivent être franc et quitte de thonlieu. Donné le vidimus l'an M CCC XXXVI, le jour St-Thumas devant Noel.
Item, encore sur ce meisme, un vidimus en romans, soubz le seel de la ville de Gravelinghes. Donné l'an M CCC LVII, le XIIe jour du mois de mars.
Item, une lettre en romans, de. monseigneur Loys, conte de Flandres, de Nevers et de Rhetel, de ce qu'il mist main à la ville et chastellenie de Berghes et à la ville de Mardike, appendant de la ville de Berghes et qu'il fist serment à Berghes, présents portemaistres, eschevius et toute la communauté de la ville de Mardike. Donnée à Berghes, le darrain jour d'aoust, l'an M CCC et cinquante.
IX
OPINION DU CONSEIL TOUCHANT CES PRIVILÈGES
— « Les seigneurs du conseil ont visité les privilèges de le ville de CASSEL et ne trovent point qu'il soient auquns
— 281 — préjudicialz, excepté le costume de assembler le Hoop et le mandement des murdres et homicides et du raplégement de le franke -vérité, lesquels Monseigneur réservera pour lui d'en ordener.
Ceulz de le GASTELERIE DE CASSEL n'ont apporté aucun seelle.
Ceulz de Warneston ne apportèrent que I livret en papier, contenant leurs usages.
Ceulz de BAILLEUL sont aussi visitez et ont lettres de pardon de Monseigneur, données l'an XLVIII.
(Elle est retenue par Monseigneur.)
Poperinghe sont visitez et ont deux lettres du grand seel Monseigneur, l'une des bannissures qui est pour Monseigneur, et l'autre de confirmations de waterghanc qui pau touche Monseigueur.
De ceulz de BOURBOURC aussi sont visitez, les lettres et previléges et n'y troeve on riens contre Monseigneur, mais il est bon que Monseigneur retiengne les lettres de messire Robert de Cassel.
De ceulz de la CASTELRIE DE BROUBORC sont veuz leurs previléges et touchent bien pau Monseigneur.
DUNKERKE, sont visitez et wardera on deux lettres seelléez du grand seel Monseigneur, touchans ceulz de Berghes et de Dunkerke.
Les previléges de la ville de BERGHES ont aussi esté regardiez, mais on n'y troeve riens contre Monseigneur.
De ceulz de MARDIC on ne troeve riens qui est contre Monseigneur.
De ceulz de Rollers, il n'ont apporté que une lettre de Monseigneur, donnée l'an XLVIII et sont deseuréez de seel et d'escripture pour ce qu'il estoient mal gardéez, et on suppose qu'il en ont plus.
(Elle est retenue).
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Item, de ceulz de Loo sont vehuez et regardéez et ne voit on chose qui soit contraire Monseigneur, mais il y a une lettre de pardon et de loys nouvelles qui sont expiréez, et Monseigneur en rechoit à hiretage XX libvres par an parisis.
Le chastellenie d'Yppre, I pardon l'an XLVIII et qu'il demeure devers Monseigneur; mais on tient qu'il ont autres choses qu'il n'ont point apportéez.
Sur le CHASTELLENIE DE BERCHES, tout est visité et regardé, mais est bon que mémore soit des biens des bastars qu'il dient estre afrankiz.
Les previléges de Noefport sont visitéez et on n'y troeve riens contre Monseigneur, ainsi qu'il samble ; mais faut reprendre les lettres du pardon de l'an XLVIII.
La chastellenie de Furnes a pluseurs previléges et sont visitez et Monseigneur n'a riens ès batars ; mais les hoirs partissent leur biens par l'otroy et previlége du conte Guy.
La ville de Furnes, apportèrent leur previléges et sont visitez et n'ont point de previlége que leur bourgois puissent estre sur leurs piez quant il ont meffait, et est bon d'oster le lettre du pardon de l'an XLVIII.
Original en papier, repris sous le n° 11,107, article B 1,006 du fonds de la chambre des comptes de Lille, et portant au dos cette analyse : " Par cest » feuillet appert que les previléges du West-Flandres ont esté visitez et notez, lesquelz sont contre monseigneur le conte 1.
B
CHANGEMENTS INTRODUITS PAR LE COMTE DE FLANDRE
DANS LES LOIS DE BRUGES ET DES AUTRES
VILLES DE FLANDRES.
CHE SONT LI POINT LIQUEL SI COMME IL SAMBLE SERONT BON POUR AUCUNES DES VILLES ET CHASTELLERIES MONS A METTRE ENTRE LES AUTRES POINS DES LOIS QUE MESSIRE
1 Ce document a été publié par M. ED. LE GLAY, Chronique rimée.
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LEUR BAILLERA, LIQUEL SONT EXTRAITS DES POINTS DE LE LOY DE BRUGES 1 QUE LI COMTES A BAILLIÉ DE NOUVEL.
I. — Premiers, que eschevin, bourchmaistre et consel quant il seront fait, avoeques les autres points acoustumé à jurer, jurront les priviléges, loys, franchises, ordenances ou establissements ore de nouvel bailliés, à tenir et garder fermement en le manière chi escripte.
II. — Item, quiconques sera convaincus d'estre ou avoir esté ou sourvenus en l'ayde de celi qui ara homme tué, il sera en l'amende de LX livres au signeur, et se li fait avient de nuit avoeques ladicte amende sera il bannis VI ans ou vu sour le teste comme de villain fait.
III. — Item, quiconques seroit en aide ou feme seroit esforcié sanz main y mettre, et de ce seroit convaincuz,-il sera bannis VI ans, sur le hart s'il est homs, et si c'est feme sur la fosse ; et qui y metteroit la main et en seroit atains, il seroit bannis c ans du pays et I jour, li homs sur le hart et la femme sur la fosse.
IV. — Item, quiconques sera bannis pour amende de LX livres il sera ex lex c'est wetteloiz, jusques à tant que il ara satisfié au signeur et à partie.
V. — Item, qui sera bannis à terme de villain fait et il revient ens dedens le terme sanz l'otroi dou signeur et il soit cogneu par eschevins, il sera perpétuellement ex lex et sera ses termes doubles.
VI. — Item, qui tue bany sour la vie sour membre ou de villain fait durant le terme de se bannissure devens les bonnes dont il sera banny il n'en sera à nulle amende.
1 Le 9 mars 1382, la ville de Bruges fut obligée de faire visiter ses priviléges. On en retint un grand nombre. — Ibid.
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VII. — Item, quiconques sera en ayde de celi qui assarra maison et il en est convaincuz, sera à LX livres d'amende.
VIII.— Item, quiconques assaura (sic) autrui en se maison, il sera bannis s'il en est atains par loy comme de villain fait à le volonté du signeur et cilz qui sera ensi asalix se porra desfendre sanz mesfaire.
IX. — Item, nulz ne brise trives, s'il ne les brise de se main.
X. — Item, quand I fait est avenus soit de mellée ou de mort, le parent des coupable d'ambe deux parties et qui n'aront esté au fait aront trives XL jours et le jour tout après le jour dou fait avenu.
XI. — Item, se faide est entre partie, li sires puet prendre ghiseles de s'intorité et mettre les en certain liu à certain terme ; et se pais ne se fait dedens le terme, li sires porra les ghiseles changer et les tenir XL jours, et se pais ne se fait dedens les XL jours, li sires puet les ghiseles tenir et mener là il vaudra dedens se terre tant que pais sera faite et porra li sires adont contraindre le partie par qui il demorra que pais ne se fait par se signourie s'il li plaist à ce que il prendront pais raisonnable et acoustumée par li.
XII. — Item, quiconques sera pris en ghisele, et il ne y vient dedens le terme à ce assiz, ou quant il y sera entrez et en istra sanz le congié du signeur et de le loy, et che sera cognut à loy, il sera hors loy et bannis dou pays sour le teste ; et qui mesfroit sour le ghisele tant que il seroit en ghisele, il perdroit la teste ; et li parent des ghiseles qui ne seroient point en ghisele qui mesfroient l'un à l'autre le terme du ghiselschep durant, fourferoit chascuns LX livres ; et nuls ne puet brisier ghisele s'il ne le fet de se main, ne nulz ne puet pour faire le vie d'autri.
XIII. — Item, s'aucuns navre autrui et il est pris, il sera tenus en prison tant que li périls de la mort sera passez à la
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cognissance de le loy et du mire, par son sèrement et après on en fera loy selonc le fait, c'est à savoir : mort pour mort, membre pour membre, et se cilz qui le fait ara fait s'en va sans estre pris, la loi rewardera les plaies, et celi qui li navrez nommera que le fait ara fait sera adjournez à loy si comme on l'aacoustumé ; et s'il ne vient, il sera banny de tel fait que le loy jugera selonc le mesfait du fait.
XIX. — Item, et si aucuns est navrez, il doit fère se plainte devant le loi, s'il puet parler, et s'il ne puet parler ou il est mors, uns de ses parens en tierch ou plus prez, porra faire le plainte dedens le xv jours dou fait avenu ; et se on ne le fait ainsi, li plainte charra en le main du signeur, et le porra li sires faire poursevir et tout ainsi porra li sires faire en touz autres cas, là où plaingnières défaura de sa plainte faire dedens le quinzaine, se li cas avient en chastellerie hors de ville de loy ; et s'il avient en ville de loy, il convenra faire le plainte dedens le tierch jour.
XV. — Item, se aucuns afole autrui ou brise bras, gambe ou cuisse sanz plaie de bastons, il sera à LX livres d'amende au signeur ; et là il y ara afolure sanz perdre membre, ce sera x livres l'amende ; et s'il ne y a mort ne afolure ne membre brisié, l'amende sera VI livres.
XVI. — Item, qui ferira autrui dou poing ou de paume, ou sakera par les kevens ou mettra main en li en autre manière par maltalent, il sera à LX solz d'amende ; et s'il l'abat à terre, il sera à x livres d'amande.
XVII. — Item, quiconques cachera autrui à armes, quelconques elles soient, ou met hors de sen liu ja soit ce que il ne l'enfière, s'il en est atains par loi, l'amende est LX livres.
XVIII. — Item, s'aucuns est assaliz à armes il se puet desfendre en nécessité sanz amende ; et s'il est assaliz sanz armes, il se puet desfendre à tempérament sanz armes sanz amende, s'il est ainsi trouvé véritablement.
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XIX. — Item, de tous mesfaits qui aviénent de nuit sera l'amende doublée ; et est à entendre de fait de nuit, quanques fait sera puis soleil escousant jusques à soleil levant.
XX. — Item, qui fera autrui tuer ou asfoler, s'il est trouvez en vérité que il l'ait fait faire ou que il l'ait confessé sans constrainte, il sera tenuz du fet, si avant que cilz qui le fait fait de le main, et se on le fait en trièves ou en pais ce sera murdres.
XXI. — Item, quant li sires ou autres de par le signeur à ce commiz devant II preudommes demandera avoir trives â aucun hui, et cilz ne les voet donner de quelconques content que ce soit, tantes fois qu'il le refusera, tantes foiz escherra en amende de LX livres, et porra li sires prendre son corps et mettre en prison tant que il ara les trives données.
XXII. — Item, tout mesfait porront estre prouvé par toute manière de gent digne de foy, et porra chascuns amener tels tesmoins que il voira, mais que ce soient bonne gent et loïal.
XXIII. — Item, se aucuns est atains par loi de tolir autrui le sien par force sanz roberie, il rendera ce que il ara tolu, et en sera à LX livres d'amende ; et s'il y a roberie, il sera puniz si comme on l'a acoustumé.
XXIV. — Item, se aucuns herberge 1 banny et il en est atains, il sera à LX livres d'amende.
XXV. — Item, se aucuns laidenge autrui de paroles, il l'amendera à l'ordenance du signeur et de la loy.
XXVI. — Item, eschevins de ville, de loy et coerier ou eschevin de dehors conjuré du signeur ne pue3nt prendre que III respytz, et se au quart jour de plait n'en rendent jugement, il doivent apporter le plaidiet en la cambre de monsr ou devant ses gentz à ce députez comme à leur droit
1 Loge.
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cief et ce que là leur sera donné en kerke, il devront jugier avant sans riens muer ne changer.
XXVII. — Item, quiconques sera atains de faus tesmoingnage porter, il sera punis par le signeur et par le loy par signe publique, et jamais ne sera creuz.
XXVIII. — Item, quiconques desdira ce que le loy jugera ou racordera, il sera en amende de LX livres au signeur et à chescun des eschevins ou coeriers que il aura desdit x livres, sauve che que li bailleur ou li conjureres, si bon li samble, et que leur jugements ou leur racords soit fausement jugié, les en puet lever et leur mettre jour devant monsr, et messire fera le cause traityer, amender et déterminer par raison.
XXIX. — Item, se aucuns voet appeller de faus jugement d'eschevins ou de coeriers, il doit appeler à monsr et par li sera li cause terminée et ne porra nulz demander, sour l'amende de x livres, les eschevins ou les coeriers devant jugement avoir mené à leur kief-lieu.
XXX. — Item, Quiconques se départira de prison sanz congié de le justice, il sera tenuz pour ataintz et convaincu du cas pourquoi il ara esté pris.
XXXI. — Item, les eschevins et les bourgeois des villes de loy rendront raison une foiz en l'an, pardevant monsr ou ses commiz de l'aministracion des villes, et les porra li sires à ce constraindre et à faire amender et adréchier ce que il li samblera que de raison sera à amendes à leur compte.
XXXII. — Item, quiconques sera arrestez de mort de homme ou de villain cas, instera de prison jusques adont que loy en sera courue.
XXXIII. — Item, tout mesfait qui avenront en église, en lieu saint ou sour personne de sainte église, ou sour personne de conseil, juré du signeur ou commissaires de par li, en besoingne li commise faisant, le recheveur du signeur, bailliu, chastellain ou sergant juré pour raiscn de leur
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office ; item, tout mesfait de commune, toute rescoe ussou vengance faite contre le signeur, ses successeurs ou officiers dessus nommez ; item, touz bans à fère ; item, toutes exécutions et amendes jugiées à lever et tout autre cas appartenant à la noblèce, signerie et hautéche du signeur, appertenront purement au jugement de monsr et de ses successeurs, et l'enqueste ou cognissance première se fera par li appelez à ce ceauz qu'il li y seront commiz.
XXXIV. — Item, se aucuns mesfaisoit à aucun hui, qui ait esté, ou seroit pour le temps à venir en office, service ou commission de par le signeur et il s'en plainsist, ou autres pour M, que ce fust avenu pour l'ocoison dou service, office ou commission dessusdiz, et fust ainsi trouvé par le signeur ou de par li par bonne vérité tèle que dicte est, cilz qui de ce seroit trouvez coupables, seroit puniz et corrigietz par le signeur et par se signerie tout ainsi comme s'il fussent encore oudit service, office ou commission.
XXXV. — Item, quiconques sera condampnez en amende pécuniare, li sires porra prendre partout en se terre l'amende sour ses biens et exécutera quelque part et lieu que on les porra trouver, et demorront ses biens obligiets au signeur pour l'amende à quelconques personne ou par quelconque title il soient translaté ; et porra li sires prendre le corps et tenir en prison par toute se terre, s'il ne puet trouver à exécuter ses biens dusques à tant que il ara satisfié de l'amende.
XXXVI. — Item, tous les mesfaiz et touz autres cas qui sont avenus puis IIII ans en enchà qui n'ont esté miz à loy pour ce que on ne faisoit point de loi à l'ocoision des esmuetes et rébellions dou pays qui a loy appartiennent, seront miz à loy et en fera on loy tout si avant que se on l'eust fait dedens le terme que on devoit, avant ces esmuetes, par coustume mettre cas à loy, se nulle muete ne eust esté et ne
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sera mie couruz li temps au contraire durant ces esmuetes et rébellions.
XXXVII. — Item, ès villes de loy ne seront jamais vindres, doyens, hoeftman ou autre capitaine de mestier pris ne esleuz sour paine capitale, sauve che que li sires et la loy porront prendre preudommes pour awarder sour les dras et sour les vivres, afin que on les face à point, et sour ce porront establir tèles amendes que bon samblera au bailli et à la loy.
XXXVIII. — Item, toutes fois que li sires ara besoing d'avoir gentz d'armes pour la desfense de son pays ou pour contester les rebelles ou pour autre juste cause, cil de sa terre li seront tenu de aidier en ce cas ; et s'il les en semonst souffisamment, et il ne venoient à sa semonse qui de ce seroit trouvez en défaute il seroit tenuz de corps et d'avoir; et s'il les voloit mener hors de sa terre pour son hiretage et droiture sauver, si seroient il tenu de venir à son mant avoeques li, quant il les aroit à ce souffissament semons, ainsi comme on l'a acoustumé; et qui en seroit trouvé en défaute, il seroit hors loi à tous jours et à la volenté dou signeur de corps et d'avoir.
XXXIX. — Item, nulz ne puet délivrer corps ne biens arrestez par le signeur sans le congiet du bailliu.
XL. — Item, nulz ne porra jamais faire taille, assise ou autre imposicion ne prendre les, ne rechevoir sour corps de ville ou sour mestier ou autre, ne prendre amendes sans le congié dou signeur.
XLI. — Item, cil des villes de loy ne autres ne porront jamais, en temps avenir, par eus fère keures, estatuz ou ordenances perpétuelz ne temporelz, sans l'otroi du bailliu.
XLII. — Item, nulz ne porra jamais faire congrégacions ou assemblées de commun, ne de mestier, sanz le congiet du bailliu.
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XLIII. — Item, nulz ne mésusèce de ces lois dessus escriptes, et qui en mesuseroit ou feroit au contraire combien de temps que on en mésusast, ne puet valoir à nulli ne avoir prescription de temps pour li, ne ne s'en porra nulz aidier ni traire à son droit.
XLIV. — Item, toutes ces lois chi escriptes et leur autres bons, anchiens usages et coustumes raisonnables, nient contraires à cestes, sont otroïé en tèle manière que touz autres usages et coustumes desraisonnables et contraires à cestes, sont rappelé et anienti.
XLV. — Item, retient on l'interprétacion et déclaration à fère en bonne foy selon raison des autres choses chi escriptes et nient escriptes, toutes foiz que bon samblera et pourfit au signeur et au pays et que li sires en sera requis.
Chambre des comptes de Lille, rouleau en papier, écriture XIVe siècle, sur le dos duquel on lit : " Che sont les points estans de le loy de Bruges, » et de la main des Godefroy, environ l'an 1324, B. 1322, n° 14576.
ÉTAT GÉNÉRAL
DES
REGISTRES DE LA CHAMBRE DES COMPTES
DE LILLE
RELATIFS A LA FLANDRE
Par l'abbé G. DEHAISNES Archiviste du département du Nord
PRÉFACE
L'utilité d'un état général des documents conservés dans les archives départementales du Nord n'est pas contestable. Ces documents, si importants pour l'histoire générale comme pour l'histoire du nord de la France et de la Belgique, ne peuvent être facilement consultés par les érudits, à cause du manque d'un inventaire imprimé. Sans doute, les deux premiers volumes de l'inventaire sommaire ont paru l'un en 1865 et l'autre en 1872; mais il n'a été possible d'y analyser qu'une partie relativement très peu considérable du fonds de la Chambre des Comptes. Le second volume, qui est seul consacré aux registres, offre l'inventaire de 129 registres sur les 10,278 que renferme la section des archives civiles.
En attendant l'achèvement de cette publication qui, comme tous les grands travaux d'érudition, doit se faire lentement, n'est-il pas utile, nécessaire même, de
— 292 — donner une idée, à l'aide d'indications générales, des richesses que possèdent les archives du Nord, et de faire ainsi connaître aux travailleurs quels sont les documents qu'ils peuvent trouver dans ce dépôt? Tous ceux qui se sont occupés de recherches historiques comprendront les services que rendrait une publication offrant des indications sommaires sur toutes les séries des archives antérieures à 1790. S'il était besoin d'un exemple pour justifier cette proposition, nous rappellerions le Directeur général des Archives nationales de la France a publié l'année dernière un tableau méthodique des archives de l'Etat, et que son inventaire, ainsi qu'il le rappelle avec tant de vérité, a l'avantage d'offrir l'aperçu le plus exact des richesses historiques et des utiles documents de la plus importante de nos collections 4.
Nous commençons aujourd'hui le même travail pour les archives départementales du Nord, en publiant l'état général des registres relatifs à la Flandre, conservés dans le fonds de la Chambre des comptes où se trouve la plus grande partie des archives civiles antérieures à 1668. Les registres dont nous faisons le relevé font connaître l'ensemble de l'administration de la Flandre maritime, de la Flandre wallonne, de la WestFlandre et de l'Oost-Flandre, au point de vue de la recette générale des finances, des domaines du roi et
1 inventaire sommaire et Tableau méthodique des fonds conservés aux archives nationales. Paris, 1871. — Préface, p. IV.
— 293 — du comte, des espiers et de toutes les autres recettes en nature, des wateringues et des moeres, des bailliages, des aides et subsides, des reliefs de fief, des biens confisqués, des tonlieux et droits divers, des nouveaux acquêts et des dépenses pour fortifications et artillerie. Cette simple énumération suffit pour prouver l'importance de la publication que nous entreprenons : elle sera encore mieux démontrée quand nous aurons dit que cet état général offrira la mention de près de 3,000 registres, parmi lesquels 300 reliefs de fiefs et terriers et environ 2,700 comptes. On sait l'importance des reliefs de fief pour l'histoire des familles et des localités. M. de Laborde a parfaitement fait ressortir l'utilité des comptes dans l'introduction de son ouvrage sur les ducs de Bourgogne :
« Les comptes, dit-il, sont les documents les plus « explicites, les moins contestables : ils consignent le « fait, ils l'enregistrent parce qu'ils le paient, mais ils « ne l'ont payé qu'après avoir régulièrement constaté, « par témoin, affirmation et quittance, qu'il est dûment « accompli. Quelle autre source d'informations porte « avec elle plus de certitude ? Je n'en connais aucune, « car je vois les chroniqueurs se tromper quand ils ne « se vendent pas, les chartes mentir dans tel ou tel « intérêt. Quant aux médailles, n'en avons-nous pas « vu de frappées d'avance, pour telle victoire que le « dieu des batailles a tournée en défaite ? La critique-, « il est vrai, vient au secours de l'érudition ; mais « dans les comptes elle n'a rien à voir : ce qui est
— 294 - « payé est un fait accompli, désormais acquis à l'his« toire 1. »
Le but de notre publication n'étant que d'indiquer les documents, nous nous sommes contenté de relever l'objet et la date des registres avec le nom et la qualité du receveur des comptes. Si nous avons donné cette dernière indication, qui n'était pas absolument indispensable, c'est que les fonctions d'officiers comptables et d'officiers de justice ont été souvent exercées par des personnages mêlés aux événements les plus importants de leur époque ou appartenant à des familles influentes de la contrée. D'ailleurs, notre publication sera ainsi moins sèche et moins aride.
Autant que nous l'avons pu, nous avons adopté, dans le classement des registres, l'ordre méthodique autrefois suivi dans les archives de la Chambre des Comptes. On pouvait se demander s'il n'était pas plus utile de choisir l'ordre topographique que préfèrent certains travailleurs et qui a l'avantage de mettre en même temps sous les yeux tout ce qui concerne une contrée, une localité. Nous n'avons pas hésité à adopter l'ordre méthodique, d'abord parce que c'est l'ordre qui était suivi dans la Chambre des Comptes comme nous l'ont prouvé deux inventaires du dix-septième siècle et qu'en fait d'archives il est de principe de rétablir autant que possible les fonds anciens et dans ces fonds anciens l'ordre autrefois suivi, ensuite parce
1 LÉON DE LABORDE. Les Ducs de Bourgogne, t. I, p. 2.
— 295 — que ce classement donne une idée plus exacte de l'ancienne organisation administrative, et enfin parce que c'est l'ordre indiqué pour tous les inventaires d'archives dans la circulaire ministérielle du 24 avril 1841. Ces raisons étaient déterminantes. Au besoin nous en aurions trouvé une autre dans la méthode adoptée par le savant archiviste général de la Belgique, M. Gachard, pour l'inventaire des archives de la Chambre des Comptes conservées à Bruxelles : il est utile qu'un classement analogue soit suivi à Lille et à Bruxelles, dans ces deux dépôts qui se complètent l'un l'autre et se partagent, pour la plupart des séries, les registres et les documents. Afin de rendre les recherches plus faciles, nous avons séparé les registres en trois parties dans chaque section, ceux qui concernent la Flandre wallonne, la Flandre maritime et la Flandre qui fait aujourd'hui partie de la Belgique ; dans ces trois parties nous avons suivi l'ordre alphabétique. L'avantage qui aurait résulté de la méthode purement méthodique ou purement topographique a été obtenu par le tableau d'ensemble de toutes les divisions et subdivisions et par deux tables développées des noms de lieu et des matières et noms de personnes qu'on trouvera à la fin de notre travail.
Une troisième question se présentait. Fallait-il faire ressortir l'utilité des registres, en citant des passages curieux, des mentions importantes ? Nous avons résisté au désir de rendre ainsi notre publication plus intéressante, pour ne pas allonger et interrompre notre état
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général, et pour ne pas sortir du cadre que nous nous sommes tracé ; nous publions un état général et non un inventaire.
Toutefois, nous n'avons pas cru pouvoir nous dispenser de placer, en tête de ce travail, une courte notice sur les registres de chaque série, sur leur utilité, sur les modifications survenues dans l'économie des comptes et sur les institutions administratives ou financières auxquelles ils se rapportent.
En achevant ces lignes, nous tenons à dire que notre regretté prédécesseur, M. Desplanque, avait commencé, quoique sur un plan tout.différent, l'état des registres de la Chambre des Comptes et qu'il avait rédigé les bulletins des registres d'intérêt général 1. Nous rappellerons aussi que nous avons souvent mis à profit les savantes introductions des quatre volumes de l'Inventaire des archives de la Chambre des Comptes de la Belgique, publiés sous la direction de M. Gachard. En marchant à la suite de l'archiviste qui, depuis un demi-siècle, a étudié, avec, tant de sagacité, les archives et l'histoire de la Chambre des Comptes de Lille, nous ne pouvions nous tromper.
I Les registres d'intérêt général conservés dans les archives du Nord son les cartulaires, les registres des chartes, les registres des lettres de l'audience, des amortissements, des constatations de rente et des placards ainsi que les comptes de la recette générale des finances. Ils contiennent beaucoup de mentions relatives à la Flandre ; mais nous ne pouvons les comprendre dans notre travail, parce qu'ils offrent des renseignements sur le Hainaut, le Brabant, l'Artois, la Picardie,
INTRODUCTION.
I.
CARTULAIRES, TERRIERS, CHASSEREAUX ET ENQUÊTES CONCERNANT LES ESPIERS, LES DOMAINES, LES RELIEFS DE FIEF, LES CONFISCATIONS ET LES TONLIEUX.
En tète de l'importante série des comptes dont nous dressons l'état général, nous avons placé les registres contenant des états de situation et des rapports au sujet des différentes sources de revenus dont il est question dans ces comptes. Plusieurs raisons nous commandaient d'agir ainsi : ces registres offrant un caractère général et une idée d'ensemble, nous devions les analyser avant les comptes qui ne présentent l'état de situation que pour une année et sans détails ; d'un autre côté, cette méthode a été suivie par les maîtres de l'ancienne Chambre des Comptes, qui avaient classé tous ces registres dans la galerie des fiefs et terriers ou sur les tablettes de la tour des chartes, tandis que les comptes occupaient des salles spéciales affectées à chaque série. Ces registres ont été rangés d'après l'ordre que nous avons adopté pour les comptes.
Les documents indiqués dans cette première section sont importants au point de vue de l'histoire. Les érudits y trouveront l'état au vrai de l'administration financière de la Flandre, relativement aux espiers ou revenus en nature, aux domaines du roi, du comte et des châtelains, aux biens confisqués, aux tonlieux et aux. licentes, ainsi qu'aux droits de relief des fiefs ;
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ils y rencontreront aussi de curieuses mentions concernant les familles, la topographie et l'histoire de la féodalité. Il suffit de jeter les yeux sur les titres des registres pour se convaincre de l'importance de cette section.
II
COMPTES DE LA RECETTE GÉNÉRALE DE FLANDRE.
Les comtes de Flandre avaient en 1312, et sans doute longtemps auparavant, un receveur général de tous leurs revenus. Après la réunion de la Flandre aux états de la maison de Bourgogne, cet officier fut maintenu et ses attributions furent même étendues au comté d'Artois et à la seigneurie de Malines. En 1468, la recette générale fut supprimée par Charles le Téméraire et remplacée par les trois recettes des quartiers de Gand, de Bruges et d'Ypres; mais, après la mort du duc, l'ancien ordre de choses fut rétabli. L'archiduc Philippe le Beau ayant de nouveau adopté par ses lettres-patentes du 22 février 1504 la division en trois recettes formée par Charles le Téméraire, Maximilien rétablit encore la recette générale en 1509. Charles-Quint adopta, à la date du 3 mars 1543, la division en Recette générale d'Oost-Flandre comprenant Gand, la ville et le franc de Bruges, le pays de Waes, les Quatre métiers, Termonde, Deinze, Tronchiennes, Malines, Lécluse, Beveren, Urseele , Weseghem, la Chambre légale, et en Recette générale de West-Flandre, comprenant Ypres, Furnes, Dunkerque, Bourbourg, Bergues, Cassel, Bailleul, Warneton, Lille, Douai, Orchies et le pays voisin. Cette division subsista jusqu'à 1667. Les comptes offrent, dans leurs titres et leurs divisions par chapitres, les
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traces de ces modifications successivement introduites dans la recette générale. Les gages du receveur général étaient, sous Charles-Quint, de 490 livres parisis.
Il suffira d'indiquer toutes les subdivisions d'un compte pour faire connaître quelles étaient les fonctions du receveur général de Flandre. Dans le compte de 1481 et dans presque tous les autres jusqu'en 1666, les recettes se composent 1° des rentes du transport de Lille, Douai et Orchies ; 2° des revenus du domaine, des rentes et espiers et d'autres droits domaniaux, tels que droits de pêche et entrées des laines, désignés sous le nom de parties générales ; 3° des droits de relief de fief ; 4° des amendes perçues par le souverain bailli, les baillis et les autres officiers de justice ; 5° des produits des assis des villes de Flandre ; 6° de plusieurs autres produits tels que les droits sur les Lombards, sur les légitimations et les rémissions; 7° la recette commune. Les principaux chapitres des dépenses sont les rentes et héritages, les pensions et gages de tous les membres du conseil privé, du conseil de Flandre, de la Chambre des Comptes et de tous les officiers publics en général, l'achat de pelleteries et de draps, l'achat de chevaux, les gages des conseillers et autres gens du duc, les messageries, les réfections et ouvrages, les deniers baillés au comte et à ses officiers, les dons, les rémissions et les dépenses communes. A l'aide de ces indications il est possible de savoir ce que contiennent les comptes de la recette générale et de se faire une idée de leur importance. M. Gachard et M. de Laborde ont parfaitement démontré l'utilité de ces comptes), par les curieuses mentions qu'ils leur ont empruntées.
— 300 — Un inventaire du 13 mars 1386, fait connaître que la Chambre des comptes de Lille possédait à cette date les comptes de la recette générale de Flandre pour les années 1319, 1335, 1360 et presque toutes les autres années antérieures à 1380 1.
L'inventaire dressé à la fin du XVIIe siècle par Denis Godefroy, lorsqu'il fut nommé garde de la Chambre des comptes de Lille, nous apprend qu'à cette époque tous les Comptes de la recette générale de Flandre étaient conservés depuis 1364 jusqu'en 1666, à l'exception de ceux des années 1409 et 1410 ; un autre inventaire de la même époque mentionne des
1 Nous transcrivons cet important passage : « Comptes des receveurs généraulx de Flandres. Premièrement le compte Jehan de la Pierre, receveur de Flandres, fait l'an mil CCC XIX. Item, un autre compte de Nicolas Guidouche, fait en septembre l'an XXXV. Item, un autre compte de Jehan de la Faussile, fait en mars l'an LX. Item, VIII comptes en parchemin de messires Gossuyn le Wildre, receveur de Flandres. Item, XXI rolles en parchemin dudit messire Gnssuyn, comme souverain baillif de Flandres, de testes rachetées, bannissements, kalenges et forfaitures de plusieurs termes passés. Item, deux autres livres en parchemin de messire Co art de le Olite, receveur de Flandres, et cinq rolles de parchemin dudit messire Colart de testes rachetées, bannissements, kalenges, forfaitures et exploits de plusieurs termes et temps passés. Hem, quatre autres comptes en parchemin de Pierre fils Jehan, jadis receveur de Flandres de plusieurs années passées. Item, quatre autres comptes de Henry Lippin, receveur de Flandres et aussi X rolles dudit Heury faisant mention de testes rachetées... Item, trois autres comptes en livres de parchemin avec deux rolles de testes rachetées de Casin Waghenaire, receveur de Flandres. Item, trois mille comptes de Sohier de Languierch, receveur de Flandres ; deux autres comptes de Jehan Boudins, receveur illecq. » Ce passage prouve, contrairement à ce qu'a dit le savant M. Gachard dans son rapport concernant les archives de Lille (1841), que les receveurs de Flandre peuvent être désignés avant 138S sous le nom de receveurs généraux, et que, s'ils exerçaient les fonctions de bailli, c'était comme souverains baillis et non comme receveurs généraux.
— 301 — comptes de la recette générale de Flandre des années 1335, 1350 et 1359 avec une assiette des tailles levées par le roi en 1309 et un compte de la recette de la taxe sur le pays de Flandre en 1378. En vertu du traité du 16 mai 1769, le gouvernement français a donné aux archives de Bruxelles les comptes des années 1374, 1389, 1414, 1444, 1473, 1506, 1517 et 1541; ces comptes, à l'exception de celui de 1517, sont encore conservés dans les archives du royaume à Bruxelles. Parmi les registres de la recette générale de Flandre que possédent encore aujourd'hui les archives du département du Nord, il en est beaucoup du XVe et du XVIe siècle ; il en manque néanmoins par intervalle un ou deux pour cette époque. Les registres qui font défaut ont été détruits à l'époque de la Révolution. Ils faisaient partie de ces milliers de quintaux de parchemin qui ont été remis à l'arsenal pour servir de gargousses Nous en trouvons la preuve dans les fragments qui ont été renvoyés de l'arsenal de Metz où ils avaient été expédiés de Lille vers 1793 : ces fragments contiennent plusieurs cahiers et plusieurs pages des comptes de la recette générale et de la recette de West-Flandre.
Les archives départementales du Nord possédent aujourd'hui, en y comprenant les comptes particuliers des receveurs établis dans les divers quartiers, 141 comptes de la recette générale de Flandre commençant en 1379 et finissant en 1666 1.
1 Les archives du royaume à Bruxelles possèdent, en y comprenan aussi les comptes particuliers des receveurs établis dans les divers quartier--, 559 comptes commençant en 1374 et finissant en 1793. Les comptes de 1374 à 1667 sont très peu nombreux dans les archives de Bruxelles.
— 302 — III
COMPTES DU DOMAINE
Les premiers et, pendant longtemps, les seuls revenus du comte ont été les produits des domaines qu'il faisait administrer par ses régisseurs, majores , écoutètes, ammans, et des autres domaines qu'il avait donnés en fief ou engagés à condition d'une rente en nature : les receveurs établis pour percevoir les produits ou les revenus d'une partie de ces domaines rendaient leurs comptes devant la Chambre des rennenghes. Certains autres revenus domaniaux du comte, provenant aussi déterres, fiefs et rentes annuelles, étaient perçus par des receveurs particuliers qui remettaient le produit de leurs recettes et leurs comptes au receveur général. Enfin, il y avait une troisième série de revenus domaniaux, provenant des eaux, des marais, des bois et de la chasse, dont la recette était aussi remise entre les mains du receveur général sans que les comptes fussent soumis à la Chambre des rennenghes. De là trois sections distinctes, les domaines connus sous le nom de briefs, espiers et woudermont, dont les comptes se rendaient devant la Chambre des rennenghes ; 2° les domaines proprement dits dont les comptes n'étaient pas rendus devant cette chambre ; 3° les domaines et droits dépendant du watergrave, du mourmaître et du grand veneur.
1° Briefs, espiers et woudermont. La Chambre des rennenghes connaissait de la plupart des impôts en nature, et parfois en argent, désignés sous le nom de briefs, espiers, lardiers, woudermont, gavènes, rejets et échiquier. Ces revenus et impôts sont les
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premiers qui aient été établis en Flandre : à l'époque où l'argent était encore très rare, le comte se faisait payer en nature le revenu de ses domaines et les rentes qui lui étaient dues, en qualité de suzerain pour les biens qu'il avait donnés en fief ou de protecteur des propriétaires comme pour les gavènes de Cambrai et de Douai. Afin de pouvoir utiliser les objets en nature qui n'étaient point nécessaire à sa maison, il avait fait établir, près des villes dans lesquelles avaient lieu les foires et marchés, des granges, des étables et des fermes où l'on réunissait le blé, les bestiaux, les volailles, les oeufs et les provisions de bouche ; de là les mots espier (spicarium, lieu où l'on réunissait les épis), lardiers, vaqueries et woudermont (prise de vivres pour la bouche), qui furent bientôt appliqués aux revenus eux-mêmes. Le mot brief vient des rôles ou lettres sur lesquels étaient inscrits les noms des occupeurs de terres soumises à une prestation analogue qui fut aussi elle-même appelée brief; on donna le nom de groote-brief, grands briefs, à de grands rouleaux en parchemin sur lesquels était tracé l'ensemble des noms de ceux qui devaient payer le revenu ; parmi les briefs on distinguait les briefs de la Chambre, qui étaient assignés au camérier au chambellan, au nombre desquels se trouvaient le Camerling-Ambacht de Slype et Westende dépendant de l'écoutète d'Oudembourg qui portait le titre de camérier et le camerlingaige de Bourbourg et de Bergues. Il y avait encore les briefs des notaires, perçu par les notaires de la cour du comte.
1 Miroeus. Opera diplom., t I, p. 681. — Raepsaet, OEuvres, t. IV, p. 427. - Warnkoenig, Histoire de Flandre, t. II, p. 165.
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La plupart de ces espiers et briefs avaient été donnés en fief par le comte en retour d'un revenu annuel. Les receveurs chargés de la perception de ces prestations portaient le nom de schultete, en français écoutète, et, quand la recette était peu importante, d'amman ou hoofman. Toutefois ces trois noms ont été souvent confondus ; ils s'appliquent même souvent à des fonctions de justice subalternes consistant à faire exécuter les jugements et à recouvrer les amendes dans les circonscriptions appelées ammanies, hoofmannies, ambacht, métier (officium en latin), parce que les receveurs des briefs furent aussi chargés par le comte ou le bénéficier d'exercer ces fonctions. Les receveurs des briefs de la Chambre avait 25 livres de gages par an, celui des gros briefs 10 livres parisis, celui des briefs de la notairie 10 livres, celui de l'espier de Bergues 24 livres, celui de la recette du woudermont de Bergues et celui de la recette des briefs de Mardyck 4 livres. 1.
Les comptes des espiers et des briefs étaient rendus devant la Chambre des rennenghes (comptes)
1 La comtesse Jeanne en 1232, ordonne dans ses lettres l'observation des anciens usages relativement aux briefs. « Le receveur des briefs sera « tenu, chaque jour de recette, de publier la vierschare (réunion des « échevins) et ensuite d'appeler par trois fois chaque débiteur, afin qu'il " vienne payer sa redevance. Celui qui ne payera pas le brief le jour de la « recette sera banni (puni d'amende) autant de fois que les briefs auront « été tenus sans qu'il ait payé ; chaque ban ou amende sera de deux sols " parisis. Tant que les redevables seront inscrits sur les registres des « receveurs ils seront obligés de payer. Toutes les affaires qui arriveront « sur les terres, chemins et aqueducs, appelées causes des terres en flamand « landzaette, seront jugées par les vassaux de ces briefs selon l'ordonnance " des receveurs des droits d'entrée et d'issue, (receveurs des recettes et " dépenses). »
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Cette chambre dont l'existence est antérieure à 1089, connaissait, en premier et en dernier ressort, de toutes actions concernant les cens et rentes en nature qui provenaient des espiers et des briefs ; elle connaissait aussi, en matière personnelle, des excès et abus commis par ceux qui étaient chargés de la recette des droits domaniaux. Elle avait pour chef le chancelier de Flandre, dignité attachée à la prévôté de saint Donat de Bruges ; ses membres étaient les receveurs héréditaires des cens et rentes, ainsi qu'un bailli, un procureur et un bailli spécialement attachés aux rennenghes. Le chambellan, le connétable et le conseiller du comte connaissaient avec le chancelier des appels faits par les receveurs héréditaires. La chambre des rennenghes se réunissait chaque année dans une salle de la Chambre des comptes de Lille le jeudi après l'octave de Saint-Paul. Elle subsista jusqu'en 1667 ; ses attributions passèrent en 1691 au bureau des finances.
Le conseiller Rose, qui fit en 1600 un travail sur les briefs, trouva à la Chambre des Comptes de Lille un compte des grands briefs de l'année 1187. L'inventaire de 1386 constate l'existence dans la Chambre des Comptes de Lille de 70 rôles en latin désignés sous le nom de gros briefs et de 58 rôles en français et 16 registres sur lesquels il était écrit renenghelles ; les inventaires du XVIe et du XVIIIe siècle prouvent que ces mêmes archives possédaient à cette époque un nombre très considérable d'anciens rouleaux de registres et d'acquits provenant des rennenghes, parmi lesquels se trouvaient en trois armoires tous les comptes des rennenghes de 1367 à 1665 à l'exception des comptes de 1372, 1401, 1410, 1441, 1458, 1482, 1502, 1545,
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1586,1614,1633, et presque tous les comptes des grands briefs de 1331 à 1529, un certain nombre manquant de 1599 à 1639. Plusieurs milliers de ces documents ont été donnés aux Pays-Bas autrichiens par le traité du 16 mai 1769 ; ils sont aujourd'hui conservés dans les archives du royaume de Bruxelles. Les archives départementales du Nord possèdent aujourd'hui 119 registres et comptes relatifs aux briefs, espiers et woudermont; les détails que nous avons donnés sur ces redevances suffisent pour faire comprendre ce que pouvaient être les comptes 1.
2° Domaines proprement dits. Les comtes de Flandre n'avaient pas soumis les recettes de tous leurs domaines à la chambre des rennenghes. L'inventaire de 1386 mentionne plusieurs rôles et comptes de 1365 à 1382 qu'il désigne sous le nom de rentes et comptes hors renenghe. Et dans les comptes de la recette générale de Flandre, nous trouvons, après le chapitre des revenus des rennenghes, un chapitre des revenus hors rennenghes parmi lesquels il y a même des briefs, entre autres ceux d'Assenède et des Quatre métiers. Sous le nom de domaines proprement dits, il faut entendre les biens qui étaient restés complétement ou qui vinrent en la possession du comte et dont il faisait opérer directement la recette sans passer par l'intermédiaire du receveur héréditaire des biens soumis à la chambre des rennenghes.
Ces comptes, on le comprend facilement, varient d'après l'importance de la recette. Dans les comptes
1 Les archives de l'État à Bruxelles possèdent 388 comptes de briefs, espiers, etc.
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du domaine de Lille nous trouvons à l'article recette les produits des briefs de l'espier de Lille, des assis, des afforages et tonlieux, de la location d'échoppes et du palais de la Poterne, des pêcheries et du droit sur les chaussées de la ville et des environs; à l'article dépenses se rencontrent des rentes et pensions accordées à perpétuité, à vie, ou pour un certain nombre d'années sur les revenus du domaine de Lille, les gages de tous les officiers du comte qui résidaient à Lille et ceux du châtelain et de la garnison du château ainsi que le payement des travaux faits dans ce château et les réfections aux chaussées ou aux moulins du comte. Dans les dépenses du domaine de Cassel et du bois de Nieppe figurent des sommes pour la construction d'une prison à Cassel, des réparations au château de la Motte-au-Bois et la conservation des arbres et du gibier de la forêt. Le commis à la recepte de l'espier de Lille avait 160 livres parisis de gages pour cette recette, 149 livres 18 sous pour la recette du quart des assis et 64 livres 8 sous pour le quart des afforages et des cervoises ; le receveur du domaine de Bailleul 32 livres, celui du domaine de la Gorgue 60 livres, le commis de la recette générale de Cassel 250 livres, le receveur des reliefs et issues de Bergues le 10e de la recette.
Ainsi que nous l'avons dit, il est question de ces comptes dans l'inventaire de 1386 ; les inventaires du XVIIe siècle en mentionnent un nombre très considérable, 283 pour le domaine de Lille avec 188 comptes d'assennes, 56 comptes du domaine de Phalempin, 252 comptes des domaines de Douai et Orchies, 186 comptes du domaine de La Gorgue, 210 comptes
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de la recette de Cassel et du bois de Nieppe, 204 comptes des menus cens de Cassel, 183 comptes du domaine de Bailleul, 135 comptes du domaine de Wervicq, 156 comptes des reliefs et issues de la châtellenie de Bergues. Aujourd'hui les archives départementales du Nord, en y comprenant plusieurs registres concernant la Belgique actuelle, possèdent 463 registres et comptes relatifs aux domaines proprement dits *.
3° Watergravie et mourmaîtrise. — Les fonctions de watergrave et de mourmaître, séparées à l'origine, ont été réunies probablement vers 1420. Comme l'indiquent les mots watergrave et mourmaître, ces fonctionnaires étaient chargés de tout ce qui concerne les eaux et les marais dans les domaines du comte. En outre, d'après leurs comptes et d'après une ordonnance du 11 mai 1554, nous vous voyons qu'ils percevaient tous les droits provenant des tourbières, des écluses, ponts, digues et dunes, des terres vagues, bruyères, waréchaix et flégards, des plantations d'arbres le long des chemins et cours d'eau, des moulins à eau et à vent, des cygnes tant privés que sauvages, et des rémissions, recettes et dépenses qu'occasionnaient les poursuites, procès et amendes au sujet de ce qui était dans leurs attributions. Le commis à la recette de la watergravie avait 80 livres de gages par an et en outre, à cause de la recette de la mourmaîtrise, 140 livres; les deux valets sermentés des gardes des
1 Les archives de l'Etat à Bruxelles ont reçu le 16 mai 1769 et possèdent encore aujourd'hui 917 comptes dont un grand nombre comprennent plusieurs comptes ; le plus ancien est de 1391.
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moeres avaient 240 livres de gages. — Nous trouvons mentionnés dans les inventaires du XVIIIe siècle presque tous les comptes des moëres de 1373 à 1640 et un grand nombre de comptes de la watergravie de 1386 à 1652. Aujourd'hui les archives départementales du Nord en possèdent encore 56, parmi lesquels deux comptes des wateringues; le plus ancien est de 1389. Le grand veneur était chargé de veiller à la conservation de la chasse et des garennes réservées pour les plaisirs du comte et de faire punir ceux qui transgressaient les édits et arrêts portés sur la chasse. Les amendes portées à ce sujet, dont le tiers appartenait au comte, et les dépenses pour la garde de la chasse et des bois faisaient l'objet des comptes de la grande vénerie. Les archives du Nord possèdent 7 comptes de la grande vénerie de Flandre 1.
IV
COMPTES DES CONFISCATIONS
Le droit de confiscation existait partout dans les anciennes législations. Seules, les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies en étaient exemptes : cependant ce privilége fut parfois violé, comme le prouvent plusieurs documents et plusieurs comptes.
Ce droit a été l'une des sources du revenu des comtes et des souverains qui ont gouverné la Flandre. Les comptes.des confiscations offrent des renseignements très importants pour l'histoire religieuse et politique de la contrée et aussi pour celle des familles et des localités. Ils présentent des particularités rela1
rela1 archives de l'Etat à Bruxelles possèdent 64 comptes de la watergravie et de la mourmaîtrise, dont le plus ancien remonte 4 1399.
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tives à tous les troubles et à toutes les guerres qui ont agité la Flandre.
Les inventaires de 1668 font connaître que la Chambre des comptes possédait, à cette époque, un nombre très considérable de comptes des confiscations, qui étaient conservés dans la chambre des finances. En 1769 deux à trois mille de ces comptes, relatifs à la Belgique, furent donnés aux Pays-Bas autrichiens ; aujourd'hui , les archives du Nord en possèdent encore un très grand nombre. La série des comptes des confiscations a peu souffert à l'époque de la Révolution.
V
COMPTES DES AIDES ET SUBSIDES
Le comte de Flandre jouissait du droit de demander aux Etats, aux quatre membres, au clergé et à la noblesse, des impôts ordinairement désignés sous le nom d'aides et subsides, dont le vote devait être librement consenti par les représentants des villes et de la contrée. Les comptes des aides et subsides font connaître l'importance de la somme votée chaque année et le plus souvent le motif pour lequel ces aides et subsides ont été demandés. La recette offre la répartition de cette somme dans les divers quartiers du pays ; la section consacrée à l'emploi du subside indique s'il a servi pour l'armée, pour les fortifications des villes, pour des voyages, des fêtes ou des travaux d'utilité publique.
Sous Philippe le Bon un receveur général était chargé de la perception des aides en même temps que de celle des domaines. Charles le Téméraire, par ses lettrespatentes du 22 décembre 1469, abolit l'office de rentmaître ou receveur général et institua, pour les do-
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maines et les aides, des receveurs particuliers qui eurent leur siége dans les quatre grandes villes de Flandre. Remplacés le 5 janvier 1477 par un receveur général des aides, les quatre receveurs particuliers furent rétablis le 17 novembre 1501 et exercèrent leurs fonctions jusqu'en 1531, époque à laquelle semble avoir été définitivement rétabli un receveur général. Vers 1550, nous trouvons, parmi les officiers dont les comptes étaient examinés à Lille , un receveur général des aides de Flandre, aux appointements annuels de 1200 1. de XL gros (2400 1.) et un receveur des aides de Lille aux appointements de 400 livres.
Les inventaires de 1668 nous apprennent que la Chambre des Comptes de Lille conservait dans la Chambre de la chapelle les comptes des aides depuis 1467; mais il y en avait d'autres plus anciens, probablement confondus avec les comptes des domaines, puisqu'en 1769 le gouvernement français céda à l'Autriche les comptes de 1394, 1449 et 1462 avec ceux de 1469, 1477, 1499, 1519, 1542, 1554, 1576, 1626, 1636, 1651. Ces comptes sont encore conservés à Bruxelles; le dépôt des archives du Nord en possède 117 de 1397 à 1642. En consultant les inventaires de 1668, nous voyons que la Chambre des comptes possédait 156 comptes des aides ordinaires de Lille, Douai et Orchies, série complète depuis 1412 jusque 1665, à l'exception des comptes des années 1558 à 1574, 1576 à 1591,1640 et 1647 jusque 1664, ainsi que 28 comptes des aides extraordinaires accordés par les états de Lille, Douai et Orchies pour les années 1537, 1538, 1551-1556, 1561, 1566, 1568, 1569, 1570-1572, 1574, 1577-1590, 1584, 1587-89, 1604, 1605, 1607-1609.
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VI
COMPTES DES BAILLIAGES
Les baillis étaient les représentants du comte de Flandre dans les tribunaux des échevins et les cours féodales. Remplissant auprès de la justice échevinale le rôle de partie publique, ils exerçaient le droit de semonce, résumaient les affaires et ordonnaient d'y faire droit ; ils n'intervenaient pas dans le prononcé de la sentence, mais ils la faisaient exécuter et percevaient au nom du comte les amendes ou les compositions pour rémissions de peines. Au sein des cours féodales, ils présidaient comme lieutenants du comte et recevaient les droits des reliefs de fief et ceux qui provenaient des exploits des sergents du bailliage. Ils connaissaient par eux-mêmes de tous les cas réservés au roi, privativement aux juges des villes ou seigneurs hauts-justiciers. Les noms de haut-bailli et de grand-bailli portés par plusieurs de ces officiers de justice étaient des titres honorifiques qui n'ajoutaient rien aux fonctions des baillis locaux ou provinciaux ; le bailli de Flandre a été appelé dès l'origine souverain bailli pour le distinguer des simples baillis. Il y avait encore des baillis des eaux et des baillis des bois qui connaissaient de tous les crimes et délits commis dans les forêts ou sur les cours d'eau et les côtes d'une certaine étendue de pays.
Voici quels étaient, vers 1550, les officiers des bailliages de la Flandre wallonne et de la Flandre maritime, avec le chiffre de leurs émoluments annuels ou des sommes pour lesquelles ces offices étaient affermés : Messire Jacques de Thiennes, dit de Lombise, cheva-
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lier, seigneur de Castre, souverain bailli de Flandre, 600 1.; le gouverneur du souverain bailliage de Lille, Douai et Orchies, 300 1.; le bailliage de Lille, affermé pour 80 1.; le bailliage de Seclin, affermé pour 40 1.; la prévôté de Lille, affermée pour 600 1.; le bailliage de Douai, affermé pour 30 1.; le bailliage d'Orchies, affermé pour 80 1.; l'escoutteterie et chieperie de Bailleul, affermées pour 76 1.; le bailliage de Merville, affermé pour 60 1.; le gouverneur de la terre de La Gorgue, 160 1.; le bailli de Bergues, 1220 1.; le bailli de Mardyck, 57 1.; le greffe de la chambre de Flandre, affermé pour 600 1.
Dans les comptes du souverain bailliage de Flandre, la recette se divise en deux parties : l'une comprend les amendes payées pour obtenir la rémission de la peine capitale ou du bannissement déjà prononcés ; l'autre les compositions de calenges, sommes données pour obtenir la rémission par des individus en état de prévention, comme suspects d'avoir commis des crimes qui sont spécifiés. La dépense offre les gages du souverain bailli, les frais d'exécution des criminels, les dépenses pour les missions confiées au souverain bailli. Dans les comptes des bailliages, les recettes sont formées du produit des droits de relief des fiefs tenus du comte, des exploits des sergents du bailliage, des compositions des bannis et de diverses catégories d'accusés ; les dépenses présentent les gages du bailli, •certaines pensions et charges assignées sur sa caisse, les frais d'exécution des criminels, les vacations faites pour le service du comte et le salaire des messagers à pied.
En 1668, la Chambre des Comptes possédait, à partir
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de 1367, la suite probablement presque non interrompue des comptes du souverain bailliage de Flandre ; en vertu du traité du 16 mai 1769, le gouvernement français a donné aux archives de Bruxelles les 23 comptes des années 1370, 1372, 1373, 1374, 1388, 1402, 1403, 1420, 1428,1429,1431,1433, 1464, 1486, 1604, 1523, 1542, 1562, 1580, 1604, 1625, 1657 et 1660. Aujourd'hui ces derniers comptes sont conservés à Bruxelles à l'exception des quatre plus anciens ; les archives du département du Nord en possèdent 34 de 1400 à 1411. Les autres comptes ont sans doute été détruits à la Révolution. Beaucoup de comptes des bailliages particuliers ont été déchirés à la même époque pour servir de gargousses, comme le prouvent des fragments de parchemin trouvés dans les arsenaux de Metz, il y a quelques années, qui provenaient des comptes des bailliages de la Flandre. La Chambre des Comptes possédait, avant 1790, 220 comptes du domaine de Lille depuis 1387 jusqu'en 1671, 259 comptes de la prévôté de Lille depuis 1388 jusqu'en 1637, 42 comptes du bailliage des terres des Francs empires de Tenremonde situées dans les châtellenies de Lille et Courtrai et dans le Tournaisis depuis 1425 jusqu'en 1659,69 comptes du bailliage de Seclin depuis 1450 jusqu'en 1627, 225 comptes du bailliage de Douai depuis 1388 jusqu'en 1665, 5 comptes de la gouvernance de Douai, 1566, 1581 jusqu'à 1611, 1613-1621 et 1631-34, 26 comptes de l'émolument du seel du bailliage de Douai depuis 1562 jusqu'en 1588,189 comptes du bailliage d'Orchies depuis 1388 jusqu'en 1663, 50 comptes de la gouvernance et bailliage de La Gorgue depuis 1384 jusqu'en 1664, 64 comptes du bailliage de Merville depuis
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1421 jusqu'en 1663, 224 comptes du bailliage de Cassel depuis 1377 jusqu'en 1648, 117 comptes du bailliage de Nieppe depuis 1417 jusqu'en 1661, 85 comptes du bailliage de Bailleul depuis 1490. jusqu'en 1655, 119 comptes du bailliage de Wervick depuis 1428 jusqu'en 1627, 133 comptes des briefs du bailliage de Mardick depuis 1447 jusqu'en 1663, 356 comptes du bailliage de Bergues depuis 1387 jusqu'en 1658.
VII
CONTRÔLE DE L'AUDIENCE ET ÉMOLUMENTS DES SCEAUX.
Les archives possèdent quelques comptes qui fournissent des renseignements pouvant servir â contrôler l'importante collection des registres de l'audience, qui est classée dans les registres d'intérêt général. Les comptes d'Antoine Becquet et celui d'Antoine de Croy sont intéressants pour les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies.
VIII
COMPTES DES RELIEFS DE FIEF.
Les droits de relief, dûs par les possesseurs d'un fief relevant du comte, étaient perçus par les diverses cours féodales, le bailli qui présidait ces cours et parfois par les baillis ordinaires du quartier dans lequel se trouvaient ces fiefs. La plus importante des cours féodales était la Chambre légale de Flandre : elle avait en fief, au nom du comte, la terre et seigneurie de Cassel, les seigneuries de Dunkerque, Gravelines, Bourbourg et autres territoires cédés dans le transport de Flandre, la terre et seigneurie de Wameton, la sei-
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gneurie de Doulieu à Estaires et bon nombre d'autres localités situées dans la Belgique actuelle. Cette chambre, formée des membres du conseil de Flandre sous la présidence d'un bailli nommé par le comte, avait la connaissance de tous les cas relatifs à la propriété, au relief, à la vente et aux rentes et charges des fiefs, ainsi qu'à toutes les causes possessoires, de maintenue et autres qui pouvaient être soulevées ; elle était chargée tout spécialement du relief des fiefs. Le dixième denier et le droit payés pour ce relief étaient perçus par le bailli. Les cours féodales particulières qui se trouvaient dans son ressort étaient celles du Perron de Bergues, les cours féodales du Ghiselhuis et de Wythof de Bourbourg, et la Noble-Cour de Cassel. En dehors de son ressort existaient aussi la cour féodale de Bailleul, la salle de Lille et le château de Douai.
Les recettes du droit de relief étaient peu élevées. Les comptes de cette série sont donc peu importants au point de vue financier ; mais ils offrent, pour l'histoire de la féodalité, des renseignements précis sur la transmission et l'aliénation des seigneuries, sur l'histoire des familles et sur celle des localités.
Les inventaires de 1668 mentionnent les comptes des reliefs de Flandre à partir de 1382. Ceux de la Chambre légale sont presque tous conservés à Lille ou à Bruxelles, depuis 1486 jusqu'en 1668. Il n'en est pas de même des comptes des cours féodales particulières; les fragments renvoyés de Metz prouvent que ces comptes ont été détruits à la Révolution.
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COMPTES DU DROIT DE NOUVEL ACQUÊT.
Ces comptes ont leur importance pour l'histoire des établissements religieux et des familles, puisqu'ils offrent les redevances payées par les gens d'église, les gens de main-morte et les non-nobles, pour l'amortissement des biens qu'ils avaient acquis. Ils forment le complément des lettres d'amortissement, qui se trouvent en si grand nombre dans les registres des chartes et de l'audience.
En 1790, la Chambre des Comptes possédait 23 comptes de la recette du droit de nouvel acquêt dans la châtellenie de Lille, Douai et Orchies et 3 comptes du même droit dans le Tournaisis.
X
COMPTES DES TONLIEUX ET LICENTES ET DES DROITS D'IMPORTATION OU D'EXPORTATION.
Les tonlieux ou droits d'entrée et de sortie dans les provinces et dans les principales villes de la Flandre, et les droits de licentes dont le nom tire son origine du système de tolérance que le gouvernement avait dû introduire pour autoriser l'entrée de marchandises prohibées par les lois ou le trafic avec des pays contre lesquels l'Etat était en guerre, formaient, dans les provinces commerçantes de la Flandre, deux sources abondantes de revenus. A l'époque de Louis XIV, dans les seuls bureaux de Dunkerque, Furnes et Ypres, les revenus des tonlieux s'élevaient, en temps de paix, à 187,184 livres.
Nous comprenons dans le même article, un certain
- 318 — nombre d'autres droits qui se levaient sur les aluns, les bières, les laines, les draps, les chevaux et d'autres marchandises ou denrées importées de l'étranger.
Il n'est pas nécessaire d'insister sur l'importance de ces comptes au point de vue de l'histoire du commerce, de l'industrie et des relations avec l'étranger.
Avant 1790, la Chambre des comptes de Lille contenait un nombre considérable de registres relatifs à ces objets. Les archives du Nord en ont conservé seulement un petit nombre : c'est ce qui nous a déterminé à réunir ces divers impôts dans une seule série.
XI
COMPTES DES BIENS ENGAGÉS, DES ASSENNES ET DES RENTES AU PROFIT OU A LA CHARGE DE L'ÉTAT.
Les comptes des terres engagées ou des rentes constituées par l'Etat sont utiles pour connaître la situation financière de l'administration ; il en est de même des rentes créées au profit du gouvernement. Les registres relatifs à ces objets, encore aujourd'hui conservés dans les archives du Nord, ne sont pas nombreux ; mais, comme ils se rapportent à des époques différentes, ils ont leur importance pour l'histoire.
XII
COMPTES DES MONNAIES
Il existe un assez grand nombre de comptes des monnaies dans les archives du royaume à Bruxelles. Le seul que possèdent les archives du Nord, a de l'intérêt à cause de son ancienneté. Il avait été envoyé à Metz pour servir à faire des gargousses ; il n'a pas été employé.
— 319 — XIII
COMPTES DE L'ARTILLERIE ET DES FORTIFICATIONS
Les registres d'intérêt général offrent le détail des dépenses militaires faites dans chaque quartier des Pays-Bas. Toutefois, quelques comptes particuliers donnent une idée des dépenses militaires au XVe et XVIe siècle.
Quelques-uns de ces comptes avaient été envoyés à Metz pour servir à confectionner des gargousses.
XIV
COMPTES DES OUVRAGES FAITS DANS LES DOMAINES, DES MESSAGERIES ET DES AUMONES DE FLANDRE.
Nous réunissons, dans un même article, quatre comptes relatifs à des dépenses diverses, dont le détail se trouve dans les registres d'intérêt général.
XV
COMPTES DES OUVRAGES FAITS AUX ÉCLUSES ET POLDERS.
Les deux seuls registres consacrés aux dépenses pour les digues et polders, sont relatifs à la Belgique.
XVI
COMPTES DES VILLES DE FLANDRE.
Toutes les villes, d'une certaine importance devaient rendre leurs comptes à la Chambre de Lille ; il y avait dans les archives de cette chambre une salle particulière dans laquelle ces registres étaient conservés. Un inventaire de 1668 donne des indications à ce sujet. Les comptes, qui se trouvent encore aujourd'hui dans les archives du Nord, sont d'autant plus précieux que, dans beaucoup de villes , les comptes anciens ont disparu.
— 320 — XVII
COMPTES DES ÉGLISES, HÔPITAUX ET FONDATIONS PIEUSES.
L'observation que nous venons de faire au sujet des comptes des villes s'applique parfaitement aux comptes compris sous le n° XVII.
XVIII
COMPTES DES MORTUAIRES ET EXÉCUTIONS DE TESTAMENT.
Parmi les trois registres de cette série qui ont été soumis à la Chambre de Lille, nous signalerons le testament d'Antoine de Mundé, par lequel fut fondé à Douai le collége connu sous le nom d'Hôtel des Nobles.
ETAT GÉNÉRAL
des
REGISTRES DE LA CHAMBRE DES COMPTES DE LILLE
RELATIFS A LA FLANDRE
I.
CARTULAIRES DES DOMAINES, TERRIERS ET DÉNOMBREMENTS DE FIEFS.
1° REGISTRES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL.
1-7. Rapports de maître François Rose, conseiller au Conseil provincial de Flandre, procureur général des renenghes, chargé par les chef et commis des finances de renouveler les registres des espiers, lardiers, briefs et cens de Flandre dont la perception était devenue fort difficile. 1600 et 1601. — Premier cahier des recettes héréditaires tenues de la cour féodale du Vieuxbourg de Gand. — Deuxième
— 321 —
cahier des recettes héréditaires tenues en fief de la cour féodale du bourg de Bruges. —Troisième cahier des recettes héréditaires tenues en fief des cours féodales du bourg de Furnes et du Perron de Bergues. — Quatrième cahier des recettes héréditaires tenues des cours féodales du château de Gourtrai, Harlebeke, du Perron d'Alost et du château de Douai. — Cinquième cahier des recettes non héréditaires desservies par des commis nommés par le prince : espiers de Bruges, d'Ypres, de Bergues ; briefs de la Chambre, d'Assenède, de Waes, etc. — Sixième cahier des recettes et renenghes dépendant de la renenghe de Cassel. — Septième cahler des espiers, renenghes et renenghelles de Flandre en général avec la désignation générale des argumens et enseig nemenscontenus dans les sept cahiers.
8. « Recueil général de la nature, quantité et valeur ou appréciation des espèces des grains, bure, fromaige, vaches, chappons et aultres, ensamble des redebvances en deniers ainsy que le tout est respectivement porté, changé ou continué es gros briefs ou renenghelles des espiers, briefs et cens de Flandre, ressortissans immédiatement à la chiefve et souveraine court des renenghes de Flandres, » dressé, par ordre des archiducs, sur les registres reposant en la Chambre des Comptes de Lille, par François Rose, conseiller et maître des requêtes ordinaire au grand Conseil de Malines, procureur général en la cour des rennenghes.— 1605.
9. Ordonnance des archiducs Albert et Isabelle touchant les espiers, briefs et cens ressortissans aux rennenghes de Flandre. — 12 juillet 1602.
10. Registre du cop des grains des espiers de Flandre.— 1er octobre 1549-1667.
11-12. Registre des reliefs et deshéritances de fiefs tenus de la Chambre légale de Flandre. — Premier, 1616 à 1628 ; deuxième, 1628 à 1633.
13. Registre des fiefs de Flandre dont les reliefs ont été
21
— 322 —
cédés au comte de Flandre par les frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. — 1365.
14. Placard des archiducs Albert et Isabelle sur les coutumes usitées en Flandre pour les fiefs. — 9 mai 1618.
2° FLANDRE WALLONNE.
15. Registre et brief des terres et héritages qui sont redevables de rentes à l'espier de Lille, dressé par maître Gilles Du Bois, et Pierre Béghin, son adjoint, commis par la Chambre des Comptes de Lille, en 1490,1491 et 1492. (Ces rentes se percevaient dans les échevinages de Seclin, d'Esquermes, de Frelenghien, d'Annappes, d'Halluin et dans les parroisses de Templemars, Vendeville et autres). — La Chambre des Comptes, en prescrivant le renouvellement de ce terrier, donne pour raison que « à l'occasion des guerres qui ont rengné entre les François et les pays de par deça et meismement ès parties de la châtellenie de Lille, aucunes parties des rentes et revenues du demaine de monsr en la recepte dudit Lille se trouvent obscurcies et non assez venir à congnoissance comme le maintient le receveur dudit Lille joinct avec ce que le terrier desdites rentes est sy caducke par viélesse que à grant difficulté s'en peult-on aydier, à laquelle cause pluiseurs tenans de mondit sr qui luy doivent rentes soit en grain ou en argent ne luy ont payé ou volu payer ce qu'ilz estoient et sont tenus de payer, au grant préjudice d'icelle recepte. »
16. Chassereau des rentes dues à l'espier de Lille.
17. Briefs des rentes qui sont dues au comte de Flandre à cause de ses domaines situés en la châtellenie de Lille : echevinage de Seclin, Soignies de Templemars, Soignies du brief de Vendeville, brief d'Esquermes, brief de l'échevinage d'Annappes, brief de Frelinghem et échevinage d'Halluin. — 1377.
18. Dénombrement des briefs de la châtellenie de Lille, comprenant les rentes dues au comte de Flandre à Seclin,
— 323 —
Esquermes, Annappes, Frelinghien, les Esparses, les Soignies de Templemars, Vendeville, Halluin. — (14e siècle).
19. Rapport des terres et aboutements situés en l'échevinage d'Annappes, qui doivent rentes à l'espier et domaine de Lille, présenté en 1490 et 1471 à maître Gilles du Bois, conseiller de S. M. le roi des Romains. (Double de ce rapport). — Briefs et cartulaires des rentes que a droit de prendre chaque année en l'échevinage d'Annappes, noble homme Sydracq, sieur de Templeuve lez-Dossemer, par don que lui ont fait les prédécesseurs de l'empereur, renouvelé en 1522. — Briefs et cartulaires des rentes que ont droit de prendre chaque années en l'échevinage d'Annappes messieurs de la fabrique Saint-Pierre de Lille, par don que ont fait les prédécesseurs de l'empereur, renouvelés en 1526. — Coutumes d'Annappes, copie de 1542.
20. Briefs et carculles, enseignemens et grandeur des rentes dues au roi à cause de son échevinage d'Annappes pour des héritages s'étendant ès paroisses d'Annappes, Fiers, Ascq, Fives et Lezenne, renouvelés par Simon de Rosendael, receveur du domaine de S. M. au quartier de Lille en 1632.
21. Briefs de l'échevinage d'Annappes, dressés par Adrien Vincart, receveur du domaine et espier de Lille, en suite des rapports faits par les rentiers propriétaires et occupeurs des terres, maisons et héritages situés dans les paroisses de l'échevinage, en 1602,1603 et 1604,
22. Briefs de l'échevinage d'Annappes, dressés par Adrien Vincart, en 1602, 1603 et 1604. (Double du précédent).
23. Chassereaux de l'échevinage d'Annappes servant de répertoires et de cahier de recettes pour le registre aux briefs dressé par Adrien Vincart en 1602, 1603 et 1604.
24. Rapports des terres et aboutements redevables de rentes à l'espier et domaine de Lille, situé en l'échevinage d'Esquermes, présentés à maître Gilles Du Bois en 1490 et 1491. — Répertoire des noms et surnoms de ceux qui
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doivent rentes à L. A. S. à cause de leurs héritages situés en la prévôté d'Esquermes, dressé suivant les briefs renouvelés en 1602, 1603 et 1604.— Chasserel et cahier de recettes des rentes de la prevôté d'Esquermes.— 1618 à 1624.— Brève déclaration et recueil des rentes foncières, sous-rentes et seigneuriales dont sont chargés plusieurs maisons, terres et héritages de la prévôté d'Esquermes, jadis hors de l'ancienne porte du Molinel, aujourd'hui appliqués en partie aux fossés et remparts nouveaux de Lille et en partie à l'agrandissement, aux maisonnaiges, rivaiges et autres commodités publiques, à cause desquels plusieurs personnes doivent encore rentes à S. M., rédigé en 1608.
25. Briefs de l'échevinage de la prévôté d'Esquermes, dressés par Adrien Vincart, en suite des rapports et dénombrements faits par les rentiers propriétaires et occupeurs des terres, maisons et héritages situés audit Esquermes et à Wazemmes, Annappes et autres lieux. — 1603 et 1604.
25. Rapports et dénombrements présentés par plusieurs, tenanciers de la prévôté d'Esquermes à Adrien Vincart receveur de la dite prévôté, en 1603. — Rapports et dénombrements présentés par plusieurs créanciers de la prévôté d'Esquermes à Simon de Rosendal, receveur de la dite prévôté.— 1632 et 1633.
26. Briefs, carcules, enseignements et grandeurs des rentes dues au roi à cause de son échevinage de la prévôté d'Esquermes pour des héritages situés ès paroisses d'Esquermes, Wazemmes, Lomme, Fives, Saint-André , La Madeleine et Avelin, renouvelés par Simon de Rosendal, receveur de S. M. en l'an 1633.
27. Briefs de l'échevinage de Frelinghien, renouvelés en 1538. — Briefs de l'échevinage de Frelinghien, appartenant à L. A. S., dressés par Adrien Vincart, receveur du domaine et espier de Lille, en suite des rapports et dénombrements faits par les rentiers, propriétaires et occupeurs
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des terres, maisons et héritages dudit échevinage, en 1602, 1603 et 1604.
28. Briefs de l'échevinage de Frelinghien, dressés par Adrien Vincart en 1602,1603 et 1604. (Double du précédent). — Chasserel et livre de recette des briefs de Frelinghien, pour les années 1625 à 1632.
29. Répertoire des briefs de Frelinghien, dressé d'après les briefs renouvelés par Adrien Vincart en 1602, 1603 et 1604. — Chasserel et livre de recettes de l'échevinage de Frelinghien, pour les années 1618 à 1624.
30 Briefs, carculles, enseignements et grandeur des rentes dues au roi à cause de son échevinage de Frelinghien ès paroisses de Frelinghien, Houplines, Verlinghem, Quesnoysur-Deûle, Presmesques et Perenchies, renouvelés par Simon de Rosendal, receveur du domaine de S. M. au quartier de Lille, en 1633.
31. Rapports des terres et héritages devant rentes au roi à cause de son échevinage d'Halluin , et s'étendant ès paroisses d'Halluin, Roncq, Bousbecque, Neuville-en-Ferrain, Frelinghien , Bondues et Linselles, Tourcoing et Comines, rédigés en 1588 et durant les années suivantes. — Répertoire des rentes dues au roi à cause de son échevinage d'Halluin, rédigé d'après les briefs dressés par Adrien Vincart en 1602, 1603 et 1604. — Briefs, carculles, enseignements et grandeur des rentes dues au roi à cause de son échevinage d'Halluin, renouvelé par Simon de Rosendal, en 1632.
32. Briefs de l'échevinage d'Halluin, appartenant à L.A.S. dressés par Adrien Vincart, receveur du domaine et espier de Lille, en suite des rapports et dénombrements faits par les rentiers, propriétaires et occupeurs des terres, maisons et héritages dudit échevinage, en 1602, 1603 et 1604.
33. Briefs, carculles, enseignements et grandeur de rentes dues au roi à cause de son échevinage d'Halluin, renouvelés par Simon de Rosendal en 1632. (Double du n° 31).
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34 Répertoire des noms et surnoms de ceux qui doivent rentes à L. A. S. dans l'échevinage de Seclin, d'après les briefs renouvelés en 1602, 1603 et 1604.— Briefs de l'échevinage de Seclin, appartenans à L. A. S., dressés par Adrien Vincart en suite des rapports faits par les rentiers, propriétaires et occupeurs des terres, maisons et héritages situés dans ledit échevinage en 1603 et 1604.
35. Répertoires des noms et surnoms de ceux qui doivent rentes à L. A. S. dans l'échevinage de Seclin, d'après les briefs renouvelés en 1609, 1610 et 1611. — Chasserel et livre de recette des rentes dues à L. A. S. à cause de leur échevinage de Seclin. — 1618-1624.
36. Briefs, carculles, enseignemens et grandeur des rentes dues au roi à cause de son échevinage de Seclin, dans le paroisses de Seclin, Martinsart et Attiches, renouvelés par Simon de Rosendal, en 1533.
37. Briefs de l'échevinage de Seclin, renouvelés par Simon de Rosendal, en 1633. (Double du précédent.)
38. Répertoire des noms et surnoms de ceux qui doivent au roi ès rentes appelées Soignies dans les paroisses de Templemars et Vendeville, d'après les briefs renouvelés en 1590 et 1600.
39. Briefs des rentes appelées les Eparses et les Soignies, des paroisses de Templemars et de Vendeville, qui sont dues au roi à cause de ses domaines dans les dites paroisses. (Sans date).
40. Chasserel et livre de recette des rentes de Templemars et de Vendeville. — 1618 à 1630. — Briefs des Esparses et des Soignies de Templemars et de Vendeville, renouvelés en 1639.
41. Chasserel et livre de recette des Eparses et des Soignies de Templemars et de Vendeville. — 1640 à 1669.
42. Chasserel et livre de recette des Eparses et des Soignies de Templemars et de Vendeville. — 1670 à 1681.
43. Registre des rentes appartenant à S. M. dans son
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domaine de la ville et seigneurie de Wervicq, renouvelé en 1513.
44. Registre ou cartulaire du domaine de Wervicq, de la seigneurie de la Croix et des dépendances, situés en la paroisse de Wervicq et en celle de Comines au nord de la Lys, renouvelé par Annart Becuwe, receveur dudit domaine, de 1528 à 1533.
45. Rapport des briefs de la châtellenie de Lille. — 1400.
46. Arriérages de la recette du domaine de la châtellenie de Lille.— 1449.
47. Rentes dues au domaine de la châtellenie de Lille. — 1546.
48. Cueilloir des rentes seigneuriales dues à la châtellenie de Lille, renouvelé en 1611.
49. Cueilloir des rentes seigneuriales dues à la châtellenie de Lille, renouvelé en 1611. (Double du précédent.)
50. Chasserel et livre de recette des rentes seigneuriales dues à la châtellenie de Lille. — 1623-1665.
51. Cueilloir des rentes éparses dues au roi châtelain de Lille, à cause de sa cour et halle de Phalempin. — 1674-1680.
52. Briefs des rentes d'Attiches, dues à M. le comte de Saint-Pol, seigneur d'Enghien, châtelain de Lille. — SaintRemi (1er oct.) 1464 au 30 sept. 1465. — Briefs des rentes d'Attiches dues à madame la duchesse de Vendôme, châtelaine de Lille, renouvelés en 1511.
53. Briefs et déclaration des rentes seigneuriales d'Attiches, dues à Henri, roi de France, duc de Vendôme et châtelain de Lille, renouvelés par Robert de Douai, receveur de la châtellenie de Lille, en 1607.
54. Cueilloir des rentes seigneuriales dAttiches, dues à la châtellenie de Lille, renouvelé en 1613.
55. Cueilloir des rentes seigneuriales d'Attiche, dues à la châtellenie de Lille, renouvelé en 1613. (Double du précé dent.)
56. Cueilloir des rentes seigneuriales appartenant au roi
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châtelain de Lille, qui se lèvent en la paroisse d'Attiches. - 1660.
57. Briefs de Phalempin, de La Neuville, d'Attiches, du Plouich, de La Tenardrie, de Drumés, d'Ostricourt, de Wastines et de Thuluch. — Vers 1420. »
A la fin de ce brief se trouve une partie du dénombrement de la châtellenie de Lille fourni par Walerand de Luxembourg antérieurement à 1415 et plusieurs ordonnances de Philippe-le-bon, duc de Bourgogne, en date de 1421 par lesquelles il accorde au comte de St-Pol certaines sommes d'argent afin d'obtenir de lui l'octroi de lever des aides en la comté de St-Pol et dans les châtellenies de Lille, Douai et Orchies. On y trouve aussi la relation de l'inauguration du Parlement de Dôle, faite par le même prince le 5 mars 1422.
58. Fragment d'un terrier des briefs de Phalempin et Ostricourt. — XVIe siècle.
59. Briefs des rentes seigneuriales, dues au duc de Vendôme, châtelain de Lille, à Phalempin, la Neuville, Drumés, Loflrent, Hellignies, Thumeries, la Thénarderie, Attiches, Ostricourt, Fretin, Sainghin, Ronchin, Lesquin, Loos, Avesnes, Seclin, renouvelés par Jean Buisine, commis de feu Jean de Fretin, receveur de la châtellenie et d'Ysabeau Fremault, veuve dudit receveur, en 1547 et 1548.
60. Briefs des rentes de Phalempin, renouvelés par Jean Buisine, en 1548.
61. Brief et déclaration des rentes seigneuriales, dues à Henri roi de France, châtelain de Lille, en la paroisse et dimage de Phalempin, sur des terres et héritages tenus de la châtellenie de Lille, renouvelés par Robert de Douai, receveur de la châtellenie en 1602, 1605 et 1606.
62. Briefs des rentes seigneuriales, dues à la châtellenie de Lille, qui se lèvent au terroir d'Attiches et hameau de Drumez, à Loffrent, paroisse de Mons-en-Pévèle, à Plouich, Wattissart et Martinsart, paroisse de Seclin, renouvelés par
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les officiers de la châtellenie sur les briefs précédents et suivant les rapports des tenanciers tant féodaux que cottiers et d'après la carte dressée les 4 et 7 mars, 12, 13, 25, 26 et 27 avril, les 10 et 11 mai, les 16, 17, 26 et 27 août, les 22 et 24 septembre 1613.
63. Cueilloir et livre de recette des rentes seigneuriales appartenant au châtelain de Lille, levées à Phalempin et dans une petite partie de Wachemy. — 1660-1663.
64. Rapport et dénombrement fournis à l'abbé du couvent de Loos, par les tenanciers de terres et héritages situés au Petit-Attiches, appartenant au duc de Vendôme, à cause de la cour et halle de Phalempin, mais chargés de rentes dues au couvent de Loos, dressés en 1666.
65. Cueilloir, des rentes seigneuriales, dues à la seigneurie de la Neuville (près de Phalempin) et à la pairie de Fretin audit lieu, rédigé en 1609.
66. Chasserel et livre de recette des rentes seigneuriales, dues au châtelain de Lille, à cause de sa seigneurie de la Neuville et de la pairie de Fretin, de 1660 à 1664.
67. Chasserel et livre de recette des rentes seigneuriales dues au roi, châtelain de Lille, à cause de la seigneurie de la Neuville et de la pairie de Fretin, de 1666 à 1674.
68. Briefs des rentes seigneuriales, dues à Louis de Bourbon, roi de France, à cause de sa châtellenie de Lille, pour rentes et héritages dans la paroisse d'Ostricourt, renouvelés par Etienne Lenfant, greffier de cette paroisse, en 1662.
69 Chasserel et livre de recette des rentes seigneuriales, dues au châtelain de Lille, à cause des rentes et héritages d'Ostricourt, de 1660 à 1666.
70. Briefs et déclaration dus terres cotières, cens et rentes dus au duc de Vendôme, comte de St-Pol, châtelain de Lille, pour plusieurs héritages, situés ès paroisses de Fretin, Sainghin, Ronchin, Lesquin, Loos, Avesnes, Avelin, Seclin et autres lieux.
71, Chassereau des rentes foncières, de la terre et sei-
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gneurie de La Magdelaine lez-Lille, extrait des briefs d'icelle seigneurie, renouvelé en 1649. —1650 à 1667.
72. Rapports et dénombrements originaux des fiefs d'Allennes, Annappes, Anstain, Armentières, Ascq, Avelin, Bondues et Deûlemont, présentés à la Salle de Lille, au xve et au XVIe siècle.
73. Rapports et dénombrements originaux , des fiefs de Bailleul , Baisieux, Beaucamp, Beclers , La Beuvrière, Bousbecque, Comines, Houplines et Cysoing, présentés à la cour féodale de la Salle de Lille, au XVe et au XVI siècle.
74. Rapports et dénombrements originaux des fiefs de Capelle, Carnin, Chéreng, Croix, Ecanaffe, Ennetières, Ennevelin, Eplechin, Erquinghem, Escaubeques, Estaimbourg, Esquermes, Estimaux (royaume des), Faches, Fives, Frelinghen, présentés à la cour féodale de la Salle de Lille, au XVe et au XVIe siècle.
75. Rapports et dénombrements originaux des fiefs de Fiers, Fleurbaix, Fretin, Genech, Gruson, La Gorgue, Lescluse, Lers, Lesquin, Linselle, Ligny, Lomme , Lompré, Loos, Quesnoy-sur-Deùle, La Ventie, Verlinghem, Violaine, Wambrechies, Wasquehal, Wattignies, Wattreloos,Wavrin, Wervicq, tenus de la cour féodale de la Salle de Lille, au XVe et au XVIe siècle.
76. Rapports et dénombrements originaux de Marcq, Marquette, Marquillies, Mesnil-en-Weppes, Mérignies, Mons-en-Pévèle, Phalempin, Pont-à-Vendin, Presmesques, Taintignies, Templeuve-en-Pevèle, Templeuve-en-Dossemer, Tourcoing, tenus de la Salle de Lille, au XVe et au XVIe siècle.
77. Rapports et dénombrements originaux des fiefs de Néchin, Noyelle, Nomain, Radinghem, Roncq, Roubaix, Sailly, Sainghin, Salomé, Santes, Sequedin, tenus de la Salie de Lille, au XVe et au XVIe siècle.
78. Rapports et dénombrements originaux des fiefs de Violaines, La Ventie, Neuville-en-Ferrain, Emmerin, Waziers, Raimbeaucourt, Tressin, Wattreloos, Wazemmes,
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Wavrin, Willems, tenus de la Salle de Lille, au XVe et au XVIe siècle.
82-83. Registres aux dénombrements de fiefs tenus de la Salle de Lille; 1er 1387 à 1424 et 1469, 2e 1447 à 1458 et 1470.
84. " Chi après s'ensieiut en abréghié la déclaration des fiefs et arrière fiefs tenus et en descendant de la Salle de Lille. » (Fin du XIVe siècle ou commencement du XVe.)
85. Déclaration des fiefs et arrière fiefs tenus de la Salle de Lille et qui doivent service d'arme au duc de Bourgogne, " en l'armée qui se doit faire en l'août 1417, » ladite déclaration aussi faite « pour mettre à composition ceulx qui n'y pooient aler ou qui n'ont fiefs vaillables, » laquelle composition a été faite par le gouverneur de Lille, le bailli de cette ville ou leurs lieutenants et le procureur du duc.
86. Déclaration « des fiefs et arrière fiefs tenus de la Salle de Lille, extimés à service d'armes, les aucuns selon l'ordonnance sur ce faicte assavoir : les fiefz de IIe escus en valleur par an à ung homme d'arme, de XL escus ung homme de cheval, de XVI escus ou environ à ung homme de piet, lesquelz fiefvez l'on poura traitier à argent pour ceste année seulement au VIe denier de la valleur d'iceulx. » — 1475.
87. Etat des nobles fieffés et arrière-fieffés des villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies qui sont au service du duc de Bourgogne en Lorraine et aussi des nobles et fieffés qui servent ou font servir dans les garnisons des villes et forteresses de par deça. — 1475 et 1476.
88. Déclaration des fiefs tenus du duc de Bourgogne à cause de la Salle de Lille avec les arrière fiefs en tenus. Seconde moitié du XVe siècle. (En tête de ce registre figure une Table des fiefs ayant des noms y contenus, dressée par Jean Laury, clerc du conseiller Brabant, en 1585, 1586 et 1587.)
89-90. Registre aux rapports et dénombrements dos fiefs, tenus de la Salle de Lille dressé par Guillaume Du Bois
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greffier de la Chambre des Comptes de Lille, et Jean Schapelinck, greffier du bailliage de la môme ville, à ce commis par lettres des archiducs en date du 2 avril 1615, contenant les rapports et dénombrements qui avoient été baillés, avant la publication des dites lettres, par les héritiers qui estoient encore vivants au jour d'icelles.
(Le 2e et le 3e Registre contiennent les rapports fournis en exécution du placard du 2 avril 1615.)
91. Registre aux rapports et dénombrements des terres tenues en franc alleu de la Salle de Lille, faits et baillés, en vertu du placart des archiducs en date du 2 avril 1615, et délivrés entre les mains de Guillaume Du Bois, greffier, de la Chambre des Comptes de Lille, et Jean Schapelinck, greffier du bailliage de Lille, commis à la réception et visite des dits rapports et dénombrements.
92. Extraits des registres aux ventes de fiefs et francs-alleux, tenus de la Salle de Lille, reposant au siége du bailliage de Lille, serrant de pièces à l'appui des comptes du bailliage de Lille. — 1574. 1584-1585. 1589. 1592 à 1595. 1602 à 1603. 1607 à 1615. 1602 à 1622. 1645 à 1649. Grard de Hennin, Chrétien Sarrazin, Jean Schapelinck, et Cyprien de Varick, baillis.
93. « Recueil général des fiefs tenus de la Salle de Lille avec note de tous les rapports et dénombrements en faits reposans tant à la Chambre des Comptes qu'au bailliage de Lille, dressé par Jean Schapelinck, greffier du bailliage de Lille. XVIIe siècle ».
94. Registre contenant les déclarations des fiefs tenus de la Salle de Lille dont les reliefs appartiennent à messieurs de l'hôpital St-Jean de Jérusalem : 1re déclaration faite par Antoine Du Bois, bailli et receveur de mes dis seigneurs en l'an 1561. 2me déclaration dressée par Jean de la Fluete, greffier du bailliage de Lille, admodiateur des reliefs, en mars 1599 (en triple exemplaire). — Déclaration des noms et surnoms de ceux qui doivent rentes au fief et pairie à
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Clocquettes, situé à Lille, ayant appartenu à Michel à Clocquettes et appartenant actuellement aux archiducs Albert et Isabelle. — 1608 à 1617. 1618 à 1669.
95. Dénombrement de la terre et seigneurie de Comines fourni le 8 novembre 1470, par Jean, seigneur de Comines, chambellan du duc de Bourgogne.
96. Rapports et dénombrements des terres et fiefs tenus de la Salle de Lille par Marie de Cuinghien, dite de Hem, veuve d'Adrien Vilain, seigneur de Rassenghien 1496.— (Extrait du registre des fiefs mouvants de la Salle de Lille de l'an 1496. Table de ce registre des fiefs de 1496.)
97. Rapport et dénombrement du fief de Wavrin, présenté par Walerand, seigneur de Wavrin, Lillers et Malannoy à monseigneur le duc de Bourgogne, le 24 octobre 1457.
98. Registre des fiefs qui sont tenus de S. M. dans la cour et seigneurie de Wervicq et appendances, et de la cour et seigneurie Ter Cruisse, rédigé par Martin van der Keere, lieutenant du grand bailli, — 12 novembre 1502.
99. Registre mentionnant tous les droits seigneuriaux et les reliefs de fief perçus dans la châtellenie de Lille du 6 septembre 1569 à l'année 1596.
100. Rapports et dénombrements originaux des fiefs d'Allennes-lez-Haubourdin, Attiches, Aubers, Avelin, Austrecourt (Ostricourt) Englos, Ennetières, Ennevelin, Escaubeque, Ennetières et des sergentises de Lille, tenus de la Halle de Phalempin, — XVe et XVIe siècle.
101. Rapports et dénombrements originaux des fiefs de Faches, Fiers, Frelinghien, Fretin, Fromelles, Halluin, Hantay, Hellemmes, Herlies, Herrin, Houplin, Houplines, Illies, La Bassée, Lambersart, Lauwin, Lesquin, Lille, Linselles, Lomme, Loos, La Gorgue, Seclin, Neuville-enFerrain, tenus de la Halle de Phalempin. — XVe et XVIe siècle.
102. Rapports et dénombrements originaux de fiefs de La Magdelaine, Marcq-en-Pevèle, Marquette , Marquillies,
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Mérignies, Moncheaux, Mons-en-Pevèle, Mouchin, Radinghem, Roncq, Ronchin, Salomez, Seclin, Sequedin, Wambrechies, Wattignies, tenus de la Halle de Phalempin. — XVe et XVIe siècle.
103. Rapports et dénombrement originaux des fiefs de la Neuville, Phalempin, Premesques, Pérenchies, Wambrechies, Wasquehal, Wattignies, Wavrin, tenus de la Halle de Phalempin.
104. Déclaration des fiefs tenu de la châtellenie de Lille. — XVe et XVIe siècle.
105. « C'est le rapport et dénombrement que je Wallerand de Lucembourc, comte de Liney et de Saint-Pol, seigneur de Fiennes et chastellain de Lille, fay à très-hault et puissant prinche mon très-chier et redoubté seigneur, monsgr le duc de Bourgongne, conte de Flandre, de un fief que je tieng de luy à cause de ma très-redoubtée dame madame la contesse de Flandres se femme et espeuse, nommée le chastellenie de Lille en descendant de la Salle de Lille, tant du gros et du domaine de mon dit fief et des hommages à men fief appartenans et descendant d'icelluz et aussy des drois, franchies, rentes et revenuez, appendant et appertenant à mon dit fief comme à la justice et seignourie, et de la déclaration dez lieux et du droit que je ay comme advoez en pluiseurs advoeriez » — Registre in-f°, relié en parchemin, portant au dos : « Dénombrement du fief de la châtellenie de Lille, fourni par Walerand de Luxembourg, châtelain de Lille, 1389.
106. 1456, le dernier jour du mois de janvier. « C'est le rapport et dénombrement que je Loys de Luxembourg, conte de Saint-Pol, de Liney, de Brienne, chastellain de Lille, fay à hault et puissant prince montrès-chier et redoubté seigneur, monseigr le duc de Bourgoingne
Bourgoingne conte de Flandre, de ung fief que je tieng de
lui, de sa Salle de Lille, nommé le chastellenie de Lille, tant du gros et du demaine d'icellui mondit fief et des fiefs,
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hommages à icellui appartenans et descendans d'icellui, comme de la justice et seigneurie et de la déclaration des lieux et du droit que je ay comme advoés en pluiseurs advoeries. » Registre in-f° relié en cuir, portant au dos : Dénombrement du fief de la châtellenie de Lille.
107. Rapport et dénombrement du fief de la châtellenie de Lille, tenu de la salle de Lille, présenté par Louis de Luxembourg, châtelain de Lille, à Philippe duc de Bourgogne, en 1456.
108. Déclaration de la grandeur et valeur du fief nommé le fief et seigneurie de la châtellenie de Lille, appartenant à Marie de Luxembourg, comtesse de Vendôme, vicomtesse de Meaux et châtelaine de Lille, tenu du duc de Bourgogne, à cause de sa Salle de Lille en toute justice haute, moienne et basse et à cause duquel est la première des quatre haut-justiciers de cette châtellenie, tant du gros du domaine de ce fief que des fiefs et hommages qui en sont tenus, renouvelée en 1511.
109. Rapports et dénombrements des fiefs et seigneuries tenus de la châtellenie de Lille qui doivent dix livres de relief. — 1560-1561.
110. Déclaration particulière des fiefs et nobles ténements tenus de la châtellenie de Lille, couret Halle de Phalempin, faite en vertu du placart des archiducs du 9 juin 1602 relatif au droit de nouvel acquêt.
111. Rapport et dénombrement du fief de la châtellenie de Lille, tenu de la Salle de Lille, présenté à Philippe, roi d'Espagne, par Louis de Bourbon, roi de France et châtellain de Lille, en 1625.
112. Registre des deshéritements, adhéritements, contracts, obligations, féautés, hommages, commissions et autres oeuvres de loi, fais par les officiers de la châtellenie de Lille, depuis le 15 octobre 1609 jusqu'au 20 novembre 1618.
113. Rapports et dénombrements des fiefs des francs-empires dans la châtellenie de Lille : Templemars, Tenremonde,
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Loos, Hallewin, rivière-de-la-Marcq, Grusons, tenus de la cour de Ninove. — XVe, XVIe et XVIIe siècle.
114. Recueil des héritages, fiefs et francs-alleux vendus par décret ou aimablement au siége de la gouvernance de Lille depuis le mois de juillet 1587 jusqu'au 27 septembre 1602 et du 19 juillet 1602 jusqu'au 1° octobre 1622.
115. Déclaration des amendes dues par certaines personnes pour avoir négligé de faire rapport de leurs fiefs dans le délai fixé par le placart de Sa Majesté sur le fait des nouveaux acquêts faits dans les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies, dressée d'après le cahier envoyé par les commissaires à Messieurs des finances et transmis par ces derniers aux gens dos Comptes de Lille en mai 1593 afin de procéder au recouvrement des dites amendes.
116. Déclaration des personnes n'ayant pas encore fourni le rapport des acquêts par elles faits dans les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies de 1602 à 1622, dressée d'après les déclarations fournies par les baillis.
117 1° Répertoire des titres, noms et surnoms de ceux qui doivent rentes au domaine pour des terres, héritages et assignations dans les villes, échevinages et paroisses de Douai, Raches, Flines, Coutiches, Auchy, Marquette, Cantin et Sin, renouvelé en 1498 et 1499. — 2° Id. renouvelé en 1520 et 1521. — En tête une lettre des président et gens des comptes de Lille, en date du 1er septembre 1498, mandant à Jehan de Haussy, receveur du domaine dé Douai et à Pierre Lombart, greffier de la môme gouvernance de renouveler le cartulaire des rentes qui se trouvent fort obscurcies et non assez venir à connoissance.
118. Cartulaire du gavène de Douai, renouvelé de 1547 à 1551 en vertu des lettres de l'empereur Charles-Quint, datées du 17 juin 1547 et contenant : 1° les déclarations des personnes redevables de rentes et droit au gavenier de Douai ; 2° le rapport des rentes, revenus et droits dus au gavène de Douai, renouvelé par Pierre Muret, receveur du droit de
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gavène au nom de messire Charles, comte de Lallaing, qui tient ce droit en fief dépendant de l'empereur â cause du château de Douai. — En tète plusieurs lettres relatives au gavène de Douai.
119. Cartulaire de toutes les rentes foncières dues au domaine à Flines, Coutiches, Raches et pays environnant, renouvelé par Antoine Despretz, receveur au quartier de Douai et Orchies, en 1614.
120. Cartulaire des rentes et revenus qui sont dûs à l'archiduc d'Autriche, comte de Flandre, à cause de sa mairie d'Orchies, renouvelé par Jacques de la Verderue, receveur du dit domaine, en avril et mai 1491.
121. Rapports des héritages, terres et aboutements du domaine de la mairie d'Orchies avec les noms de ceux qui doivent rentes à l'empereur, comte de Flandre, et l'énumération de ses rentes, renenghes et fressenghes, renouvelé par Pierre Muret, receveur du dit domaine, en 1520.
122. Rapports et dénombrements des terres, héritages et haboutements du domaine de la mairie d'Orchies et des rentes, renenghes et fressenghes de S. M., à cause de ce domaine, renouvelé par Arnoul de Yssche, receveur du dit domaine, en 1544.
123. Cartulaire abrégé du domaine d'Orchies, renouvelé en 1519.
124. Rapports des héritages, terres et haboutements du domaine de la mairie d'Orchies et des rentes , renenghes et fressenghes de S. M. à cause de ce domaine , vers 1520. — Cartulaire de toutes les rentes dues à S. M. à cause du domaine de la mairie d'Orchies, renouvelé par Arnoul de Yssche en 1547. — Cartulaire des rentes dues à S. M. à cause de sa mairie d'Orchies, renouvelé en 1574 par Jacques de Raismes, ayant charge de Marc Lefebvre, receveur de Douai et Orchies.
125. Cartulaire des rentes foncières, dues à Leurs Altesses, en leur ville et échevinage d'Orchies, renouvelé par
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Jean Despretz, receveur du domaine au quartier de Douai et Orchies, en 1614.
126. Cueilloir des rentes dues au roi à cause de son domaine d'Orchies, extrait par Guillaume Desprez, receveur du domaine, du cartulaire qu'il a renouvelé en l'an 1650.
127. Cartulaire des rentes dues au roi dans la ville et échevinage d'Orchies, renouvelé en 1646.
128. Terrier des rentes dues au roi à cause de son domaine d'Orchies, renouvelé en 1653.
129. Rapport, dénombrements et déclarations des fiefs tenus du château de Douai, présentés du XVe au XVIIe siècle. (Originaux réunis en liasses dans un portefeuille).
130. Rapports, dénombrements et déclarations des fiefs tenus du château de Douai, présentés au XVe, XVIe et XVIIe siècle. (Originaux réunis en liasses dans un portefeuille).
131. Déclaration des fiefs tenus de l'archiduc d'Autriche, duc de Bourgogne, à cause de son château de Douai et de la Motte d'Orchies. — 1490. — En tête, la déclaration en brief des rapports et dénombrements des fiefs tenus de l'empereur Charles-Quint.
132. Rapports, dénombrements et déclarations des fiefs tenus de Philippe, roi d'Espagne, à cause de son château de Douai, depuis 1566 jusqu'en 1594.
133. Déclaration des fiefs et nobles tènemens tenus des archiducs à cause de leur château de Douai, exhibée le 27 novembre 1607.
134. Rapport et dénombrement des fiefs tenus du château de Douai. 1681.
135. Rapports et dénombrements d'Orchies , Landas, Coutiches, Raches et Flines, du XVe au XVIIe siècle.
3° PAYS DE L'ALLEU.
136. « Che sont les rentes appartenans à le signourie de Le Gorgue. » XIVe siècle.
137. Terrier du domaine de La Gorgue et pays de l'Alleu,
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dressé en 1447 et 1458, en vertu de mandement ducal, par Jean de le Plancque, Olivier Pinsaert, Andrieu Tabart et Mahieu de le Croix, fermiers dudit domaine. — Rapports et dénombrements des fiefs tenus de la cour de Lassus. — 14431475.— Terrier du domaine de La Gorgue et pays de l'Aleu, dressé en 1483, 1484, 1485 et 1486, par Philippe Du Riez, receveur dudit domaine. — Terrier du domaine de La Gorgue et pays de l'Alleu, avec les dénombrements des fiefs, dres3é de 1520 à 1525 par Andrieu et Antoine de Bourges, successivement receveurs du dit domaine.
138. Terrier nouveau des rentes seigneuriales dues au domaine de La Gorgue, fait et renouvelé par François Gallois, receveur dudit domaine, en 1665.
139. Double (copie faite sous les Godefroy.)
140. Terrier nouveau des rentes dues au domaine de La Gorgue fait et renouvelé par Floris Le François, receveur dudit domaine, en 1611. — Brief, registre et cartulaire « des grandeurs des fiefs du pays de l'Aleu gisans à Fleurbaix, nommés les fiefs de Bourgogne, » dressé en 1537.
141. Terrier du même domaine, renouvelé par Floris Le François en 1628.
4° FLANDRE MARITIME.
142. Registre des rentes dues à l'espier de Bailleul et déclaration des terres de la maison de Saint-Antoine de Bailleul, qui doivent rentes au dit espier.— 1415.
143. Registre des rentes et revenus du domaine de Bailleul, renouvelé en 1416.
144. Chassereau du domaine du roi à Bailleul, dressé par les commissaires royaux en 1486.
145. Registre des héritages appartenant au roi en la ville et châtellenie de Bailleul qui ont été nouvellement mis en ferme parMaillart Bourel, receveur dudit domaine.— 1517.— « Cahier des héritages qui doivent rentes d'espier en la paroisse de Bailleul, sous la seigneurie de la prévôté de Saint-Donat de Bruges. » — 1519.
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146. Registre du domaine du roi en la ville et châtellenie de Bailleul, renouvelé en 1639.
147. Registre aux rapports et dénombrements de fiefs et arrière-fiefs tenus de la cour de Bailleul, dressé en 1514.
148. Registre des briefs dus à l'espier de Bergues, dressé en 1370.
149. Registre des rentes dues à l'espier de Bergues. (fin du XIVe siècle.)
150. Terrier des rentes dues à l'espier de Bergues, renouvelé en 1512 par Robert de Neve et le receveur dudit espier, nommés par la Chambre des Comptes de Lille.
151. Terrier des rentes dues à l'espier et woudermont de Bergues, renouvelé en août 1596, par Jean Inghelvert, receveur des dites rentes.
152. Terrier de l'espier de Bergues St-Winoc et du Métier de Bourbourg pour le recette des gros briefs de Flandre et de la Chambre de leurs Altesses, renouvelé par Remy Drieux géomètre par ordre de messieurs de la Chambre des Comptes de Lille en suite de sa commission du 19 février. 1599.
153-158. Terriers des rentes dues à l'espier de Bergues par les tenanciers de la prévôté de St-Donat de Bruges, renouvelé en 1594,en 1604, en 1633,en 1662, en 1664, double.
159. Registre des rentes dues au lardier de Bergues, renouvelé en 1600.
160-161. Etat sommaire de la « portée de l'espier de Bergues depuis la renenghe 1609 à la renenghe 1629, dressé par Denis de Brier , receveur dudit espier.
162. Livre « des modérations accordées par les commissaires de Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, en 1387, aux tenanciers de l'espier de Bergues, en considération des dommages qu'ils ont essuyés pendant les troubles de Flandres,
163. Registre des rentes du voedermont de Bergues. (fin du XIVe siècle).
164. Terrier des rentes dues au voudermont de Bergues, dressé en 1637 par Jean Damen, arpenteur juré.
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165. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus de monseigneur le duc de Bourgogne et de Brabant, comte de Flandre, dans la châtellenie de Bergues. — 1470.
166. Registre des fiefs tenus du Perron de Bergues. — 1512.
167. Nouveau cartulaire de toutes les terres devant rentes dans les briefs de la Chambre, situés dans les Métiers de Bourbourg et de Bergues St-Winoc, renouvelé et réimposé par Pierre de Bake, receveur des gros briefs de Sa Majesté, sur celui fait par Remy Drieux en 1600. — 1628-1629.
168. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du comte de Marie et de Brienne, à cause du Ghyselhuus et du Wydhof de Bourbourg.— XVe siècle.— Registre des fiefs et arrièrefiefs tenus de Marie de Luxembourg, comtesse de Saint-Pol, à cause de son Ghyselhuus de Bourbourg, renouvelé en 1567 par Jacques Hebbincq, receveur de Bourbourg et de Gravelines.
169. — Rapport et dénombrement des villes et châtellenies de Dunkerque, Bourbourg et Warneton, fourni par Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, le 12 avril 1458.
170.— Cartulaire des terres devant rentes de camberlaige, situées dans les paroisses de Loon et Gravelines, mesurées par Jean van den W; le, géomètre-juré de la châtellenie de Bourbourg sur l'ordre de Jean Claus alors bailli et receveur. — 1425.
171. Liste des personnes devant rentes aux briefs de Mardick, dressée par Robert de Capple, bailli de Bergues, Jean Offin, receveur de l'espier de Bergues, et Jacques de Brouckerque, nommés par le duc de Bourgogne pour s'enquérir des gens redevables aux briefs, les anciens tenanciers étant, à cause des troubles et guerres, morts, enfuis ou expatriés.— 1399.— Mesurage, par Jean Van den Eecke, et Jean de Teldere, mesureurs sermentés de la ville et châtellenie de Bergues, des terres supposées contribuables des briefs de Mardick, qui étaient fort obscurchies par suite des guerres
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et divisions passées, pendant lesquelles guerres ladite ville avait été entièrement brûlée et détruite. — 1505.
172. Registre des fiefs tenus de la cour de Cassel, dressé l'an 1364.
173. Registre aux rapports et dénombrements de fiefs et arrière-fiefs tenus du château de Cassel. — 1514.
174. Journées de cour tenues par les bailli et hommes de fief de la cour féodale du château de la Motte au bois de Nieppe. — 31 mars 1635, 10 octobre 1637.
175. Brief des rentes dues au château de Nieppe. — 1357.
176. Registre des rentes foncières dues à Sa Majesté pour sa cour et château te Walle au bois de Nieppe, sous la tenance d'Hazebrouck, fait et renouvelé par Antoine Merlin, géomètre par ordonnance de Messieurs de la Chambre des Comptes de Lille. — 1572.
177. Registre des terres et héritages gisant dans les paroisses de Bavinchove et Renescure, lesquelles doivent des rentes à l'espier de St-Omer, mesurées par François Faillie sur l'ordre de Messieurs de la Chambre des Comptes de Lille. — 1504. — Registre des rentes dites Hollande, dues à l'espier de St-Omer, pour des terres situées dans les paroisses de Rubrouck, Bollezeele et Zegherscapelle.— 15041512.— Registre des terres et héritages nommés le Zwynland gisant dans les paroisses de Winnezeele et Onderzeele et devant rentes à l'espier de St-Omer, mesurées par Gilles Rondeel et Jean Wyts par ordre de Messieurs de la Chambre des Comptes de Lille.— 1513.— Registre des rentes nommées Hoflande, dues à l'espier de St-Omer pour des terres situées dans la paroisse de Steenfort, mesurées par Gilles Rondeel et Jean Wyns.— 1513.
178. Registre des terres et héritages situées dans les paroisses de Rubrouck dans la châtellenie de Cassel, devant rentes à l'espier de St-Omer. renouvelé par Gilles de Langle, receveur du susdit espier.— 1551.
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179. Registre des rentes dues à l'espier de St-Omer, pour des terres situées dans la châtellenie de Cassel, paroisses de Steenbeke, Thiennes, Winnezeele, Bavinchove, Renescure, Bollezeele, Dikkebrouck, Seghers-Cappelle, Rubrouck et Bollezeele.— 1551-1570.
180. Registre des terres et héritages de Hollande, situés dans les paroisses de Steenvoorde, Rubrouck, Seghers-Cappelle, Bollezeele, Winnezeele, Oudezeele, Steenbeke, Thiennes, Bavinchove, Renescure, dans la chatellenie de Cassel, et devant rentes à l'espier de St-Omer, renouvelé par Pierre de Radt, greffier. —1595.
181. Registre des terres de Hollande, situées dans les paroisses de Steenvoorde, Ruprouck et autres dans la châtellenie de Cassel devant rentes à l'espier de St-Omer, renouvelé par Jean Cardinael, receveur du dit espier. — 8 février 1609.
182. Registre des terres et héritages de Hollande, situés dans les paroisses de Steenvoord, Rubrouck, Seghers-cappelle et autres lieux dans la châtellenie de Bergues devant rentes à l'espier de St-Omer , renouvelé par Jean Loos, vicomte, Jacques de Goussere, Guillaume Pyron, Adrien Van Hove, échevins et Jean Ellebout, greffier, le 12 mars 1633.
183. Terrier des rentes d'espier, dites rentes d'été d'Hoflande qui sont dues sur des terres situées à Hazebrouck, renouvelé en 1634.
184. Registre des terres dites Hollande, situées dans les paroisses de Roubrouck, Bollezeele, Seghers-cappel, Steenvoord et autres de la châtellenie de Cassel devant rentes à l'espier de St-Omer, renouvelé par Charles Plochyn, bailli et par les échevins de la prévôté.— 18 décembre 1662.
3° OOST-PLANDRE ET WEST-FLANDRE.
185-186. Cueilloir des rentes des briefs d'Assenède, dressé en 1531. — Id. en 1572.
187-192. Cueilloirs des rentes des briefs d'Assenède et des
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Quatre-Métiers : au quartier de Hulst, 1531-1572 ; au quartier d'Ardembourg, 1531-1572; au quartier de St-Laurent, 1572.
193. Cueilloir des rentes des briefs d'Assenède, dans le Métier de Furnes et dans la ville de Bruges, renouvelé en 1572 par Josse Gobbaert, receveur des dits briefs et par Nicolas Lanttens, son successeur.
194. Livre de la recette des grands briefs de Flandre. — 1368.
195. Livre de la recette des grands briefs de Flandre, renouvelé après les guerres et commotions qui commencèrent en 1379.
196. Grands briefs et briefs de la Chambre, dûs pour des terres situées dans les paroisses de Slype, Westende, Middelkerke, Noordwinckele, Wombeke nord, au fief d'Egnaerts, dans les Métiers de Bergues St-Winnoc et Bourbourg, et dans les paroisses de Hoymille, Teteghem, Loon, Pytgam et Gravelines, mesurées par Luc de Voldere, Nicolas Couvent, Pierre Gheeraerts et Looris Lauwers, arpenteurs, le 10 mai 1458.
197. Cueilloir des grands briefs et des briefs de la Chambre, renouvelé en l'année 1459.
198. Enquête sur la demande de modération faite par les tenanciers de l'espier de Bruges en 1655.
199. Cartulaire des rentes de l'espier de Furnes, dressé en 1602.
200. Evaluation de la recette de l'espier de Furnes pendant les années 1604, 1605, 1606, 1607.
201. Cartulaire des rentes de l'espier de Furnes, renouvelé en 1642-1643.
202. Nouveau cartulaire des terres de la Chambre (que l'on nomme dettes de mi-carême), situées dans les paroisses de Slype, Mannekensvere, Middelkerke, Westende, Leffinghe, d'après le terrier de Jean François Nicolas Bogaert et Corneille Joosseps, arpenteurs-jurés, dressé en 1494, renouvelé et
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taxé par Josse van Maryssen, et Angebert Sloot, arpenteursjurés du pays franc dans les années 1615 et 1616.
203. Registre-cartulaire des briefs de la notairie de Flandre, dans les paroisses de Slype et Ysendyck. — XIVe siècle.
204. Registre des rentes des briefs de la Chambre dans les paroisses de Slype, Westende et Middelkerke.
205. Mesurage des terres devant rentes à monseigneur à cause des grands briefs et des briefs de la Chambre dans le métier d'Oestbourg, Ostende, Slype. — 1441.
206. Registre des abouts et tenants des terres de Sa Majesté au spycker d'Ypres, dans la seigneurie de Wynland à Dickebusch, dressé par Chrétien Coppin, géomètre, d'après l'ordre de Mr Jean Des Trompes, chevalier, seigneur de Westhove, président de la Chambre des Comptes de Lille.— 6 décembre 1592.
207. Cueilloir des rentes appartenant à la comtesse de Namur en la ville de L'Ecluse, dressé vers 1325.
208. Nouveau registre des terres situées dans l'échevinage d'Ostende et la paroisse de Breedene, rédigé par Pierre Bondeloot, arpenteur, apporté le 15 juillet 1475, à la Chambre des Comptes par Pierre de Taye, receveur de la prévôté de St-Donat de Bruges, qui avait fait opérer le mesurage le 26 mars 1469
209. Cartulaire des rentes dues au roi dans la ville et franchise de Termonde, renouvelé par Jean de Kersmaker, fils de Pierre, receveur des domaines de leurs Altesses. — 1615.
210. Cartulaire des recettes dues au roi dans la paroisse de Zele, domaine de Termonde, renouvelé par George van Hoorebeke, fils de François, receveur des domaines de Sa Majesté, dans la dite paroisse et pays. — 1650.
211. Cartulaire des rentes dues au roi dans la ville et franchise de Termonde, renouvelé par George Van Hoorebeke, fils François, receveur des domaines du roi dans la dite ville et franchise. — 1650.
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212. Cartulaire des rentes dues au roi dans les paroisses de Wetteren et Eertbuere, renouvelé par Lenart Franchel, receveur des domaines dans le pays de Termonde. — 1528.
213. Registre des fiefs tenus du bourg de Bruges, renouvelé par Liévin Van Curtrycke, receveur des reliefs de fief dudit bourg, d'après les rapports et dénombrements fournis en 1435.
214. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du château de Courtrai, dressé en 1420 sur les registres et anciens rapports remontant à 1365.
215. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du château de Courtrai (dressé en 1470 ?).
216. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du château de Courtrai devant service d'armes, dressé en 1470.
217. Registre des fiefs tenus du château de Courtrai formé en 1508.
218. « Recueil touchant la déduction des meubles et ateux à la vente et transport des fiefs tenus du château de
Courtray et des cours féodales de Haerlebeke, Thielt, Deynse et Menin, » dressé en 1617 (par Jean De Seur, maître en la Chambre des Comptes de Lille.)
219. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du bourg de Furnes, dressé sur les rapports de 1502 à 1515.
220. Registre nouveau des fiefs tenus de la cour féodale de Menin, dressé par Adrien Roelofs, grand bailli de cette ville, en 1612.
221 Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du bourg de Ninove. — XIVe siècle.
222. Registre des fiefs et arrière-fiefs tenus du bourg de Ninove, dressé au XIVe siècle. — Apporté à la Chambre des Comptes le 28 janvier 1445.
223. Registre aux dénombrements des fiefs et arrièrefiefs tenus du bourg de Ninove et de la cour de Haltert. — 1470.
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224. Registre des fiefs tenus de la Salle et châtellenie d'Ypres, dressé en 1515.
225. Registre aux rapports et dénombrements des fiefs et arrière-fiefs tenus de la Salle d'Ypres, renouvelé par Olivier Roose.— 1515.
226. Registre des fiefs et arrière-fiefs de la cour seigneuriale de la Salle d'Ypres, renouvelé par Jean de Vooght, seigneur de Gheluvelt, bailli de la dite Salle et châtellenie le 4 avril 1648.
6° RECUEILS DIVERS ET MÉLANGES RELATIFS A LA FLANDRE.
227. Copies de pièces concernant la Flandre, faites par Jean van den Berghe, conseiller du duc de Bourgogne ; correspondance dudit Jean avec la comtesse de Namur, dame de Namur, sur ses affaires particulières.— 1410-1419.
228. « Description du pays et comté de Flandre, touchant le ressort et souveraineté que avoient par ci-devant les rois de France en ladite comté. » XVIe siècle.
IL COMPTES DE LA RECETTE GÉNÉRALE DE FLANDRE.
229. Déclaration des dettes dues à monsr le duc de Bourgogne par les villes du pays de Flandre ainsi que par celles de Lille, Douai et Bithune, dressée d'après les comptes de Henri Lippin, receveur général de Flandre, du 30 mars 1379 à la Saint-Jean 1385, sans qu'il eut été possible de remonter plus haut, les comptes et écrits touchant le comté de Flandre antérieurs à la gestion de Henri Lippin ayant été détruits dans l'incendie mis à Bruges par les Gantois en mai 1382.
230-233. Recette générale de Flandre. 1er compte d'Henri Lippin, 30 mars 1379-22 mai 1380 ; 2e id. 22 mai 1380-7 juillet 1381; 3e id. 8 juillet 1381-3 mai 382 ; 4e id. 4 mai 1382-30 janv. 1384.)
234-238. Recette générale de Flandre et d'Artois. 5e compte
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d'Henri Lippin, 30 janv. 1384-24 juin 1385 ; 6° id. 24 juin 1385-11 mars 1386. — 1er compte de Jacques de Screyhem, 11 mars 1386-10 mars 1387; 2e id. 10 mars 1387-11 mars 1388; 3e id. 11 mars 1388-30 octobre 1388.
239-241. 1er compte de Pierre Adorne, 1er février 13941er février 1395 ; 2e id. ler février 1395-31 janv. 1396 ; 3e id. 1er février 1396-31 janvier 1397.
242-244. 4e compte de François de Le Hofstede, 31 janv. 1400-31 janv. 1401 ; 5e id. 31 janv. 1401-31 janv. 1402 ; 6e id. 31 janv. 1402-31 juillet 1402.
245. 4e compte de Godefroi Le Sauvage, 24 juin 1411-24 juin 1462.
246-247.3e compte de Jean Utenhoven, 24 juin 1415-24 juin 1416 ; 4e id. 24 juin 1416-26 nov. 1416.
248-251. Recette générale de Flandre,d'Artois et de Malines. 1er compte de Barthélemi LeVoogh, 26 nov. 1416-24 juin 1418; 2e id. 24 juin 1418-6 février 1420 — 1er compte de Gautier Poulain, 15 sept.-31 déc. 1422 ; 2e id. (année 1423) ; 3e id. (année 1424.) ; 4e id. (années 1425-1426).
252. Recette générale de Flandre. 5e compte de Gautier Poulain (année 1427.)
253-254. Recette générale de Flandre et Malines. 9e Compte de Gautier Poulain dit l'abbé (année 1432.) — 14e id. (année 1443.)
255-259. 4e compte de Laurent le Maech, année 1450 ; 5e id. année 1451 ; 6e id. année 1452-1453 ; 10e id. année 1457-1458 ; 11e id. année 1459-1460 ; 12e id. année 1461 ; 13e id. 1er janvier-5 août 1462.
260. Compte par Laurent Le Maech, de la somme de 350.000 riders à laquelle la ville de Gand a été condamnée en punition de sa révolte contre l'autorité du duc Philippele-Bon. — 1453.
261-263. 2e compte de Christophe Buridan, année 1464 ; 3e id. année 1465 ; 5e compte de feu Christophe Buridan année 1467.
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264. Recette de Flandre : Quartier d'Ypres. 1er compte de Gilles Dubois, receveur de Flandre ès parties « d'Ypres, Bailleul, Cassel, Lille, Douai, Orchies, Courtrai, Harlebeke, Wervicq, Menin Blaton, Feignies, La Gorgue, etc. »; année 1468.
265-266. Recette de Flandre : Quartier de Bruges. 4e compte de Christophe Buridan, receveur de Flandre ès-parties de Bruges, du Franc, Furnes, Bergues, Nieuport, L'Ecluse, Oostbourg, Ursele, Eecloo, Capricke, Dunkerque, Bourbourg, Gravelines, etc.; année 1471 ; 5e année 1472. — Comptes de 1474 à 1476.
267. 1er compte de Jean de le Scaghe, année 1477 ; 2e id., année 1478 ; 3e id., année 1479.
268-269. Recette générale de Flandre et Malines. 5e compte de Roland Le Fèvre, année 1487 ; 10e id., année 1496.
270-271. 5e compte de Jacques de Ketelboetre , année 1501 ; 6e id., année 1502.
272-274. 3e compte de Liévin de Pottelsberghe , année 1511 ; 6e id., année 1514 ; 9e id., année 1518.
275-278. Recette générale de Flandre, Lille, Douai et Orchies, ville et terroir de Malines. 1er compte de Nicaise Hanneron, année 1518 ; 2e id., année 1519 ; 5e id., année 1522 ; 6e id., année 1523.
279-289. 1er compte de Pierre de Gréboval, année 1524; 4* id., année 1527 ; 5e id., année 1528 ; 7e id., année 1530; 8e id., année 1531 ; 9e id., année 1532 ; 10e id., année 1533; 14e id., année 1537; 15e id., année 1538 ; 16e id., année 1539 ; 17e id., année 1540.
290-294. Etats abrégés de la recette générale de Flandre. ...? mars 1386 au 11 mars 1387 ; année 1445 ; année 1483 ; année 1520 ; 1er janvier au 31 août 1523.
295. Compte de Jacques Douche, receveur de Flandre au quartier de Gand, 2e année 1469.
296. Compte de Jacques de Durmez, receveur de Flandre au quartier de Gand, année 1475.
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297. Compte de Liévin de Pottelsberghe, receveur général de Flandre au quartier de Gand, ville et terroir de Malines, année 1508.
298. Compte particulier de Georges de Ronc, commis par Pierre de Gréboval, receveur général de Flandre, à recevoir le domaine de Flandre au quartier de Gand, année 1542.
299. Compte de Nicolas de Maech, receveur général de Flandre, ès parties de Bruges et du Franc, année 1504.
300. Compte de Nicaise Hanneron, receveur général de Flandre ès parties de Bruges et du Franc, 3° année, 1507.
301. Comptes particuliers rendus à Pierre de Gréboval, receveur général de Flandre, par Anthonin de Landas, son clerc , et commis dans les quartiers de Bruges et d'Ypres, années 1521 à 1525.
302-304. Etats de la recette générale du domaine d'OostFlandre, année 1543 année 1545.
305. Compte particulier de Louis de Cherf, receveur général d'Oost-Flandre, dans les quartiers de Bruges et du Franc, année 1544.
306. Compte de Jeannin Claissone, commis par Guillaume de Waelwyc, receveur d'Oost-Flandre, à recevoir le domaine de Flandre au quartier de Gand, 3e année 1545.
307-308. Registre des quittances expédiées par Guillaume de Waelwyc, receveur général d'Oost-Flandre, année 1545, année 1547.
309. Compte particulier de Jean de Hertoghe, receveur de Flandre au quartier de Gand, commis par Guillaume de Walwyck, receveur général d'Oost-Flandre, année 1549.
310. Compte de Servais de Steelant, receveur d'OostFlandre ès quartiers de Gand, Bruges et le Franc, année 1582.
311-312. Compte de Gilles Du Bois, receveur de Flandre aux quartiers d'Ypres, Bailleul. Cassel, Lille, Douai et Orchies, Courtrai, Harlebeke, Wervick, Menin, Blaton et
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Feignies, La Gorgue et pays de L'Alleu, 4e année 1471 ; 5« année 1472.
313. Compte par Roland le Fèvre, receveur général des domaine et aides de Flandre, des deniers levés en WestFlandre en 1488 et 1489, pour payer les gens de guerre wallons, allemands et anglais tenant garnison dans les villes de la West-Flandre ainsi qu'à Saint-Omer, afin de préserver le pays des attaques des rebelles de Bruges et d'Ypres.
314. Compte de Jacques de Themsike, receveur de Flandre aux quartiers d'Ypres, Bailleul, Cassel, Lille, Douai et Orchies, Courtrai, Harlebeke, Wervick, Menin, Blaton et Feignies, La Gorgue et pays de l'Alleu, 1re année 1505.
315. Compte de Jacques de Themsicke, receveur général de Flandre ès parties d Ypres, Lille, Douai, Orchies et Courtrai, 3e, 1er janvier-31 décembre, 1507.
316-317. Comptes de Georges de Ronck, receveur de WestFlandre ès parties d'Ypres, Lille, Douai, Orchies, Courtrai, Menin, Wervicq,Bailleul, Audenarde et leurs appartenances. 1er année 1543 ; 4e (manquent les feuillets 9 à 64), année 1546.
318-328. Comptes de Jean Claissone, receveur général de Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, 1" année 1549; 3e année 1551 ; 4e année 1552; 5e année 1553 ; 8e année 1556 ; 11e année 1559 ; 12e année 1560 ; 14e année 1562 ; 15e année 1563 ; 17e année 1565 ; 19e année 1577.
329-333. Comptes de Jean-Pierre de Cassetta, receveur général de Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, 1re année 1572 ; 2e année 1573; 4e année 1575 ; 5e année 1576 ; 6e année 1577.
334-335. Comptes de Antoine Verstrepen, receveur général de Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, 1re année 1578 ; 2e année 1579.
336. Compte par Gilles Stalins, conseiller et premier
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greffier pensionnaire de la Salle et châtellenie d'Ypres, commis à la recette générale de West-Flandre, des sommes qu'il a reçues pour payer l'intérêt des prêts faits jadis à à Charles-Quint et Philippe II, par les villes et particuliers dudit quartier de West-Flandre en 1552, 1553,1557 et 1558. — années 1639, 1640,1641.
337. Compte par Guillaume Guerens, receveur général de West-Flandre, des parties du domaine non reçues et portées dans les comptes d'Antoine Verstrepen, jadis receveur général de Flandre, emprisonné pour malversation.— 15781579.
338. Déclaration des parties de recette du domaine de West-Flandre dont Antoine Verstrepen se trouve chargé dans ses comptes de 1578 et 1579, sans qu'il les ait reçues.
339. Compte de Guillaume Cuerens, receveur général de West-Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, 1re année 1580.
340. Compte de Antoine Verstrepen, conseiller du duc d'Alençon, comte de Flandre, son receveur général de Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, présenté à la Chambre des Comptes de Gand, année 1582.
341. Etat dressé par Jean Morel, des biens meubles ayant appartenu à Antoine Van der Strepen, jadis receveur du domaine de West-Flandre. — 1580-1583.
342-343. Comptes par André Heve, receveur général des domaines de West-Flandre, des moyens généraux levés dans les villes et châtellenies d'Ypres, Warneton et autres du West quartier, par ordre du Roi, 1er 16 juin 1584-1er octobre 1586 ; 2e 1er octobre 1586-1er avril 1588 ; 3e 31 mars 1588-31 mars 1589; 4e 31 mars 1589-31 mars 1591.
344. Recueil de plusieurs parties dont Antoine Verstrepen a été chargé dans ses comptes de 1578 et 1579, quoiqu'il ne les ait pas reçues et dont ledit Antoine avait dressé une déclaration qui a été acceptée par les gens de la Chambre des Comptes prétendue instituée à Gand et ensuite par les
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gens de la Chambre des Comptes de Lille après la réconciliation de la dite ville de Gand. — 1585.
315. Compte par André Heve, receveur général des domaines de West-Flandre, des moyens généraux levés dans les villes d'Ypres, Dixmude, Nieuport et autres faisant partie de la Wast-Flandre, qui pouvaient rester dûs au Roi par les dites villes du temps de leur réduction et depuis leur réduction jusqu'à l'épique où la recette en fut confiée au dit André Heve. - 1585.
346-355 Comptes d'André Heve, receveur général de Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, 4e année 1585; 11e année 1592 ; 12e année 1593 ; 13e année 1594 ; 16e année 1597 ; 19e année 1600 ; 21e année 1602 ; 23e année 1604 ; 26e année 1607 ; 29e année 1610.
356-357. Comptes de Lucas de Hertoghe, receveur général de Flandre au quartier de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies. 1re année 1611 ; 2e année 1612.
358. Premier état purgatif du compte de la recette générale de West-Flandre, rendu par Josse Eghels, seigneur de Schiervelde, jadis receveur général, pour les années 1628, 1629, 1639 et 1331, fourni par Adrien Couvreur, administrateur de la maison mortuaire dudit Josse, le 26 octobre 1639.
359. Compte d'Ingelbort Du Cellier, seigneur de Schevels, receveur général des domaines de West-Flandre, Lille, Douai et Orchies, 4e année 1635.
363. Compte de Gilles Stalins, conseiller pensionnaire de la ville d'Ypres, receveur général de West-Flandre, 1re année 1640.
361. Etat purgatif des comptes de la recette générale de West-Flandre pour les annies 1632 à 1638, fourni à la Chambre des Comptes de Lille, par Guislain de Hoorne, cautionnaire de feu Ingelbert Du Cellier, jadis receveur général de West-Flandre, le 6 juillet 1648.
(Ce travail sera continué dans le volume suivant des ANNALES).
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INDEX ALPHABETIQUE. A
ACKER (Van), p. 68,114. ADORNE Pierre), p. 348. ALBERT et ISABELLE, p. 321, 322. ANDRÉ DE BOURGES, receveur, p. 339.
ANNART BECUWE, receveur, p. 327. ANTOINE DE BOURGES , receveur,
p 339. ARNOLL DE YSSCHE, receveur, p.337.
B
BAECKER (de), p. 137,141.
BAELLE , p. 55.
BAENE, (del, p. 18. 27.
BAERT, p. 19 21, 104, 121.
BAKE (Pierre de, receveur, p. 341.
BAMBEKE (Van), p. 48, 94.
BARENIIN, p. 148.
BASESIS, p 52.
BASTYNCK, p, 71.
BEAUSAERT, p. 74.
BECUWE, p. 116.
BECQUE, p. 114.
BECQUET (Antoine), p. 315.
BÉGUIN Pierie), p. 322.
BEHAGHEL, p. 75
BELLE (la), p. 109.
BELLE (Van), p. 91, 99.
BERTELOOT p. 118.
BEKTHELOOT, p. 36,116, 119.
BlESWAL, p. 73, 79, 80, 87.
BLAEREN (Van), p. 90, 91.
BLEU, p. 115
BOGAERT (Nicolas), arpenteur, p.344
BOISSART DE LA NIEPE, p. 206, 216. BOISSART DE RENEGHES, p. 219. BONVARLET (Alex.), p. 158, 162. BOONNE, p. 118.
BORGER (de), p. 105. BOSTYN, p 38. BOI DENS, p. 117.
BOUDELOOT (Pierre), arpenteur, p.
343. BOUREL (Maillart), receveur, p. 339. BOUSSY (de p. 146. BOIVE, p. 38. BRIANSIAUX, p. 61. BUISINE (Jean) commis, p. 328. BURBURE (cher de), p. 188. BURIDAN (Christophe), receveur,
p. 348.
c
CAESTEKER, p. 66, 99.
CALLIAU. p. 44.
CAMERLYNCK. p. 51,60,95.
CARDINAEL (Jean), receveur, p. 343.
GARNEL. (abbé) p. 151.
CARTON (abbé) p. 151, 161.
CASIN WAGHENAIRE, receveur, p. 300
CASSETTA (Jean-Pierre de), receveur,
CAUWNRSYN, p. 29.
CHARLES DE LALLAING, p. 337.
CHARLES-LE-TÉMERAIRE, p.298, 310.
CHARLES-QU INT, p. 299, 336, 338.
CHATEAU (du), p. 81.
CHERF (Louis de), receveur, p. 350.
CHERF (de) p. 103.
CHIEUX, p. 101.
CHRETIEN-SARAZIN, bailli, p. 332.
CLAISSONNE (Jeannin), commis, p.
350 CLAISSONE (Jean), receveur, p. 351. CLAREBOUT, 27, 29, 107. CLAUS (Jean), receveur, p. 341. CLEENEWERCK, 30, 46, 61, 122. CLETY, p. 117,118.
COBBAERT (Josse). receveur, p. 344. Coco (de), p. 43. COLIN ARADGE, échevin, p. 216. COLPAERT, p. 71, 73.
COLARD DE LE CLITE, p. 271. COOLEN, p 60. COORNE, p 67.
COPPIN (Chrétien), géomètre, p. 345.
CORTYL, p. 54.
COSTENOBLE (van), p. 35, 63, 66. COUSSEMAKER (de , p 19, 49, 54. COUSSERE (Jacques de), échevin, p.
343. COUVENT (Nicolas), géomètre, p.344 COUVREUR (Adrien), p. 353. CRAYE, p. 41, 1.2. CROY (Antoine de), p. 315. CUERENS (Guillaume), receveur, p.
332. CURTRYCKE (Liévin van), receveur,
p. 346 CYPRIEN DE VARICK. bailli, p. 332. CYSSAU, p. 102, 122.
— 356 —
D
DAHEK (Jean), arpenteur, p. 340. DAVERY. p. 148. DECHEWIET. p. 56. DELF (lierre de le), p. 196. — DELF (Pierre Vauder). bailli, p. 187,236. DENIS DE BRIER, receveur, p. 340. DENYS. p. 33.
DERVAUX. p. 100. DESECQ J., p. 142, 145. DESPLANQUES (Alex.), p. 193, 296. DESPRETZ (Antoine), receveur, p. 337 DESPRETZ (Guillaume), p 338. DESPREIS Jean), receveur, p. 838. DOCOS, p. 121.
DONCHE, p. 151.
DOUET, p. 112.
DOUCHES (Jacques), receveur, p. 349.
DRIEUX (Remy), géomètre, p. 340,
341. DU BOIS (Antoine), receveur, p 332. Du BOIS (Gilles), conseiller, p. 322,
323, 350. Du BOIS (Guillaume), greffier, p.
331, 332. DUMELIER, p. 118. DURMEZ (Jacques de), receveur, p. 849 DUYSE Prudeus Van), p. 131, 137,
151, 165.
E
Eecke (Jean van den), mesureur,
p. 341. E HELS (lesse), receveur, p. 353. ELLEBOUT (Jean), greffier, p. 343.
ELLFBOUDT, p. 22, 31,101, 122. ELLIEUL, p. 92.
ESLANDER, p. 107.
EUSTASSE HAUWEL, p. 216, 219.
FACON, p. 113.
FAILLIE (François),mesureur, p.342
FIEHARHAS BOIDS, p. 186.
FLAHAUT, p. 77.
FOCQUEUR, p. 113.
FOSSE (de la), p. 44. — FOSSE (van
den, p. 41. FRANCHEL (Lenart), p. 346. FRANCOIS (Jean), arpenteur, p. 344. FRUSSAERT, p. 93.
G
GACHARD, p. 495, 296, 299, 300.
GALLAND, p. 34.
GALLOIS François), receveur, p. 339
GHELDOLF, p. 183
GHERARD MAUWERE, p. 216.
GUEERAERTS (Pierre), arpenteur,
p.344. GHYS LE SCRINEWERKERE(de), p. 209 GILLES DE LANGLE, receveur, p.
342. GOBERT p. 57. GODEFROY, p. 192. GODEFROY (Denis), p. 300. GOSSUYN LEWILDRE, receveur, p.300
GRAEPCHEPE (van), p. 124.
GRAERCHEPE, p. 108.
GRAR DE HINMN, bailli, p. 332. GRARD DE RAISSIGHEM, p. 271. GRÉBOVAL Pier e de), receveur, p.
349, 350 GROOIDUYNE, p. 83. GRISON. p. 77. GUISLAIN DE HOORNE, cautionnaire,
p. 353. GUTHLIN? p. 135,151,152,160,163. GUY DE DAMPIERRE, p.211,272, 274,
276,278.
H
HAENE, p. 55.
H.MER(de), p. 83.
HANUT, p. 96.
HANNE ON (Nicaise), receveur, p.
349, 350. HANS, p 29. HAVERBECKE, p. 96. HAVESKERKI- de), p. 213. HEBBINCK (lacquesj, receveur, p.341 HECTOR, p. 142, 147 HELLE (van der), p. 98.
HEERE(de), p. 81, 87.
353 HENRI IV, châtelain, p. 327. HENRY DE FLANDRES, p. 271, 276. HERTOGRE (Jean d ), receveur, p 350 HERTOGUF ( Lucas de , receveur,)p. 353 HEVE (André,, receveur), p. 352, HILLE (van), p. 95.
HONDT (de), p. 120. HOORNAERT, p. 38.
HOORNE(de), p. 84.
— 357 —
HOORËBEKE (Georges van), receveur,
p. 345. HOUCKE, p. 50.
HOUVENAGHEL, p. 115.
Hove (Adrien van), échevin, p. 343. HUE D'OXELARE, p. 212. HUYGES, p. 102.
HUYGHE, p. 110.
INGELBËRT DU CELLIER, receveur, p. 353.
INGHELBERT (Jean), receveur, p.346
lSEMBRANDT, p. l07.
J
JACQUES DE BROUCKERQUE, p. 341. JACQUES DE LA VERDERUE, receveur,
p. 337. JEAN D'ASSINGHEM, p. 215. JEAN BOUDINS, receveur, p. 300. JEAN DE BAVINCHOVE, p. 216. JEAN VAN DEN BERGHE, conseiller,
p. 347. JEAN DU BROEC, p. 211, 216, 219. JEANNE DE GONSTANTINOPLE, p. 273,
278, 279, 280, 304. JEAN DE COMINES; chambellan, p.333 JEAN DU CORNUS, p. 212, 216. JEAN DE LA FAUSSILE, p. 300. JEAN DE LA FLUETTE, greffier, p.332 JEAN DE FRETIN, receveur, p. 328. JEAN DE GRISPERE, p. 271.
JEAN DE HALEWIN, p. 271.
JEAN DE HAUSSY, receveur, p. 336.
JEAN DE NILES, p. 211.
JEAN DE LA PIERRE, receveur, p.300
JEAN DE LA PLANQUE, fermier.p.339.
JEAN DES PREIS, p. 216.
JEAN DE SEUR, p. 346.
JEAN DE TELDERE, receveur, p.341.
JEAN DES TROUPES, p. 345.
JEAN DE VOOGHT, p. 347
JEAN RONE, ba lli, p. 216.
JEAN SCHAPELINCK, greffier et bailli,
p. 332. JEAN TOTE, bailli, p. 186, 220. JOOSSEPS (Corneille), arpenteur, p.
344.
K
KEERE Martin van der), lieutenant,
p 333. KEIRSCHIETER, p. 93.
KERSMAKER (Jean de), receveur, p
345. KOTELBOETRE (Jacques de), p. 349.
L
LABORDE (de), p. 293,299. LABUS P., p. 134, 149, 152. LAMELOC, p. 113. LANDAS (Antoine de), receveur, p.
350. LANTTENS (Nicolas), receveur, p.313 LAI RY (Jean, conseiller, p 331. LAUWERS (Looris), arpenteur, p. 344 LEDIEN, p. 77.
LEFEBVRE (Marc), receveur, p. 337. LE FÊVRE (Roland), receveur, p.349,
351. LE FRANÇOIS (Floris),receveur, p.339 LE GLAY(Et.), p. 183, 283. LE HOFSTEDE (François de), p. 348. LENFANT (Etienne), greffier, p. 329. LE MAECH (Laurent), p. 348. LERBERGHE (van), p. 57 LESTUR (Simon), p 209. LE SAUVAGE (Godefroi), p. 348.
LETTEN, p. 18, 22.
LE VOOGH (Barthélémi), p. 348.
LIEVEKINT, p. 111.
LIPPIN (Henri), receveur, p. 347.
LIPPIN (Henry), receveur, p.271,300
LOCRE (de), p. 219.
LOMBART (Pierre), greffier, p. 336.
Loos Jean), p. 343.
LOOTEN P., p. 134.
LOTTEN, p. 98.
LOUIS DE CRECY, p. 190, 200.
Louis DE MÂLE. p. 191,198.
LOUIS XIII, châtelain, p. 335.
louis xiv, chàielain, p. 317, 329.
Louis DE NEVERS, p. 273, 275, 276,
277, 279, 280. Louis DE LUXEMBOURG châtelain,
p. 200, 334, 335, 341. Luc DE VOLDERE, géomètre, p. 344.
— 358 —
M
MAECH (Nicolas de), receveur,p.350 MAHIEU DE LA CROIX, fermier, p.339 MARIE DE GUINGHIEN, p 333 MARIE DE LUXEMBOURG, châtelaine,
p. 337, 335. MARISAEL. p. 93.
MARGUERITE DE FLANDRES, p. 272. MARLE (de), p. 81. MARTIN (du), p. 26. MAXIHILIEN, p. 298. MARYSSEN (Josse van), arpenteur,
p. 345. MERLIN (Antoine), p. 341.
MEERSCH (van der), p. 34. MEY(de), p. 115. MERRIS (van), p 64. MICHEL A CLOCQUETTES, p. 338. MINNAERT, p. 110. MlNNE, p. 74.
MOENNIN LAUWART. bailli, p. 216. MOREL (Jean), p. 352. MORAEL, p. 132. MORTIER, p. 116. MOULIN (du), p. 33. MURET (Pierre), receveur, p. 336, 337.
N
NICOLAS GUIDOUCHE, p. 300.
0
OFFIN (Jean) receveur, p. 341. OLIVIER, p.105.
OREEL, p. 115. OUVRY, p. 106.
PACQUELERS, p. 100. PENEINS, p. 108. PÊNES (de), p. 213. PEPERSTRAETE (Van), p. 36. PHILIPPE IV, p. 273, 275.
PHILIPPE-LE-BEAU, p. 298.
PHILIPPE-LE-HARDI, p. 340. PHILIPPE DU RIEZ, receveur, p. 339 PHILIPPE D'ALSAGE, p. 196. 200, 278,
280. PHILIPPÈ-LE-BON, p. 193, 237, 310. PHILIPPE D'YPRES, p. 208, 209, 212,
216. PIERRE DE TAYE, receveur, p. 345.
PINSAERT (Olivier), fermier, p. 339. PINTAFLOUR, p. 85. PLAETVOET, p. 109. PLOCHYN (Charles), bailli, p. 313. POILLON,p 89. POUPAERT, p. 25.
POTTELSBERGHE (Liévin de), receveur, p. 349, 330. POULAIN (Gautier), p. 348. PRAET (Van), p. 151. PRÈS (de;, p. 82. PUDT (de), p. 79. PYRON (Guillaume), échevin, p.343.
Q
QUIDT, p. 68.
R
RADT (Pierre de), greffier, p. 343.
RAPSAET, p. 188.
RENINGRE (Van), p. 86.
ROBERT DE BÉTHUNE, p. 196, 274.
ROBERT DE CASSEL, p. 192, 196,
220, 236,272, 279, 280. ROBERS DE CAPPLE, bailli, p. 341 ROBERT DE DOLAI, receveur, p.328. ROBERT DE NEVE, p. 340. Roo (de), p. 21,32.
ROYS, p. 108.
ROELOFS (Adrien), bailli, p. 366.
BOG'ER DE GHISTETTE, p 271 .
RONCK (Georges de), receveur,p.351 RONIEEL (Gilles) géomètre, p. 342. Roose (Olivier), p. 147. ROSE, conseiller, p. 321. ROSE (François), conseiller, p. 305, 320.
RYUSBAU, p. 111.
— 359 -
S
SAGON, p. 109. SCHEVRIER, p. 68. SCHOCT (de , p. 134.
SCHOONHEERE. p. 104.
SCHREYHEM (Jacques de), p. 348. SIMON DE ROSENDAEL, receveur, p
323, 325, 326. SLOOT (Angebert), arpenteur,p.345. SMAGGHE, p. 103. SNEI.LAERT, p. 151
SOHIER DE LANGUIERCH, receveur,
p. 300. SPYNS, p. 123. STEIL, p. 85. STALINS (Gilles), conseiller, p. 351,
353. SREELANT (Servais de), receveur,
p. 350. SWAEN (Michel de), p. 127. SWYNGEDAUW, p. 56, 125.
T
TABART (André), p. 339.
TERNINC (Henry), p. 209.
THERY, p. 75, 112
THEMSIKE (Jacques de), receveur,
p. 351. THIERRY-LE-ROY. p. 186. THIBAUDT, p. 97.
THOMAS DE SAVOIE, p. 273, 276. THOOR (de), p. 25. TIMBRI, p 35. TIMMERHAN, p. 123
TOP, p. 71, 73. TOULOUSE, p. 119. TRIOEN, p. 28.
U
URSEL (Van), p. 140. U'TTENHOVEN (Jean), p. 348.
UXEM (Van), p. 92.
V
VANDECKNOCKE (J.), p. 146. VELLE, p. 45,79. VERLIE, p. 77. VERMEULEN, p. 122. VERTOMME, p. 109.
VERSTREPEN (Antoine), receveur,
p. 351, 352. VRAMMOUT, p. 19, 80, 97, 113. VRIERE (de), p. 70. VINCART (Adrien,), p. 323, 324, 325 VITSE, P. 39.
w
WAELWYC (Guillaume de), receveur,
p 350. WALE (Jean van den), géomètre,
p. 311. WALLE (Van den), p. 46, 47,61. WALLE (Van de), p. 26, 28 WALERAND DE LUXEMBOURG, p. 328,
334. WALFRAND DE WAVRIN, p. 333. WANTIER, p. 116. 118. WAUTIER DE RENENGHES, p. 213,
216.219. WARNKOENIG, p. 183, 188, 194.
WEECHSTEEN, p. 37. WERKYN, p. 92.
WlLLAUME DE GHISTELE, p. 219.
WILLAUME DE HEULE, p. 219.
WlLLAUM DE LlNSELLES, p. 219.
WINTER (de), p. 50.—WINTERE (de),
p. 85. WITTE (de), p. 40,91, 92, 101. WULF (de), p. 89. WULLAERT, p. 89.
WYDOOT, p. 101.
WYTS ou WYNS (Jean), géomètre, p. 342.
Y
YOLANDE DE CASSEL, p. 277.
TABLE DES MATIÈRES
Liste des membres honoraires , résidants et associés. 5
Tableau des sociétés et des associations avec lesquelles
correspond le Comité 15
Inscriptions funéraires qui existaient dans l'église Saint-Waast à Bailleul avant 1790, par Ign.
DE COUSSEMAKER 17
Les oeuvres de Michel de Swaen, par J.-J. CARLIER. 127
Sources du droit public et coutumier de la Flandre
maritime, par E. DE COUSSEMAKER .... 183
Etat général des registres de la Chambre des Comptes de Lille, relatif à la Flandre, par l'abbé C. DEHAISNES 291
Index alphabétique 355
LII.LE, IMPRIMERIE LEFBVRE-DUCROCQ, RUE ESQUERMOISE.