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Titre : Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot

Auteur : Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. Auteur du texte

Éditeur : Impr. A. Laytou (Cahors)

Date d'édition : 1885

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343873149

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343873149/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 1885

Description : 1885 (T10).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Midi-Pyrénées

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k55064577

Source : Société des études du Lot

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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BU LLETI N

DE

LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES

LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET ARTISTIQUES

DU LOT



BULLETIN

DE

LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES

LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET ARTISTIQUES DU LOT

TOME DIXIEME

CAHORS

IMPRIMERIE DE L. LAYTOU, RUE DU LYCÉE, 34

1885

La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans son BULLETIN



LE BUDGET DE LA VILLE DE CAHORS

En 1684 Par M. PAUL DE FONTENILLES

Parmi les documents utiles à consulter pour l'étude des anciennes institutions municipales, il convient, évidemment, de placer au premier rang les budgets et comptes communaux. On ne peut, en effet, mieux pénétrer dans la vie intime des communes qu'à l'aide de ces « contes » qui nous en font connaître les ressources et l'emploi qui en était fait. Malheureusement pour Cahors, trop peu de ces « contes », que les anciens Consuls rendaient tous les ans devant un nombreux auditoire convoqué à cet effet, ont été conservés et surtout publiés. « Des cinq cent comptes, au moins, dit » M. E. Dufour, que durent rendre ceux qui, pendant plus de cinq » siècles, eurent la manutention de nos finances (locales) il n'en » reste aujourd'hui que trois, échappés, l'on ne sait par quelle » aventure, à une destruction générale. » M. E. Dufour a donné, dans l'Annuaire statistique et administratif du département du Lot pour l'année 1859, une analyse de ces trois budgets qui se rapportent aux années 1579, 1622 et 1687 (1).

Ces trois anciens budgets ne sont pas les seuls qui aient survécu. En 1881, M. L. Greil recevait de la Société des Etudes littéraires, scientifiques et artistiques du Lot une médaille de bronze pour la découverte du « Budget de la ville de Cahors en

(1) Ces budgets manuscrits sont conservés à la Bibliothèque communale de Cahors et inscrits au catalogue sous les indications suivantes : Budget de 1579, numéro 287; Budget de 1622, numéro 305; Budget de 1687, numéro 319.


— 6 —

1650 » et les commentaires qu'il y avait joint. Cette pièce a été publiée en 1882 dans le Bulletin de la Société des Etudes.

D'un autre côté, M. Jules de Flaujac possède les originaux de deux budgets de Cahors, les plus anciens que l'on connaisse aujourd'hui. L'un va du 1er mai 1408 au 1er mai 1409 et le second du 1er mai 1518 au 1er mai 1519. Nous ne pouvons qu'exprimer le voeu que ces documents très considérables et si curieux soient publiés aussitôt que possible.

Il y a enfin entre nos mains un septième budget de Cahors ; il est de l'année 1684.

A partir du XVIIIe siècle nos budgets deviennent communs et se trouvent en grand nombre, à la Bibliothèque communale de Cahors, dans les « Registres des Délibérations Consulaires. »

Il est à espérer que d'autres, antérieurs au XVIIIe siècle, auront été sauvés et viendront à être découverts. Nous publions aujourd'hui, en étudiant ses divers articles, celui de 1684. Son original est d'une belle écriture et compte quarante trois pages, petit in-folio, de papier timbré. Sur le timbre on lit : Dix huit deniers la feuille, THOLOSE MONTAVBAN. Les notes, avec lesquelles nous éclaircissons le texte, ont leur source pour la plupart dans les nombreux Registres des Délibérations Consulaires et autres documents manuscrits ou imprimés. Elles ont été renvoyées à la fin du présent budget.


BUDGET

ANNÉE 1684

Conte au vray et par le menu

Que Nous Noble Gaspard de Larochelambert président en l'Election (1) de la présent ville de Caors, Maistre Alexandre de Fornier, Pierre Peyrous et Pierre Simon Darlés docteurs et avocats consuls de la dite ville de Caors l'année mil six cens quatrevints quatre.

Presentons et Rendons devant vous Messieurs les Consuls sindic et trente deux auditeurs (2) de la de ville pour être procédé à l'audition, vérification et cloture d'iceux en la forme ordinaire et accoutumée tant pour lesdts deniers ordinaires que extraordinaires comme s'ensuit.

Recette Faite des Esmoluments (3) de la ville en la

dite année 1684 comme appert du Registre

de la maison de ville.

L'émolument de la porte de la Barre (4)

Fust délivré sur Pierre Tardieu praticien à la somme de deux cens vingt six livres comme appert du contrat de ferme de la d° année et pour ce 226 1.

La Barre

Et Pontenage du pont vieux (5) délivré sur Hierome Olivié marchand à la somme de trois cens livres comm'apert au registre et pour ce 300 1

Comme la page cy dessus cinq cens vingt six livres ........ 5261.

Veriffié sur le registre des affermes des émoluments de la de année mil six cent quatre vingt quatre.


— 8 —

La Barre

vériffié. Et Pontenage de Valandres (6) sur Géraud Aurière sergent à la somme de cent dix huit livres cy 118 1.

La Barre

Vériffié. Et pontenage du pont neuf (7) sur Bertrand Boudou montodobalo a la somme de trente trois livres cy 331.

Le droit de Rivage

Vériffié. Du pont neuf (8) sur Baptiste Hébrard

tailleur a la somme de trois cent livres cy.. 3001.

L'émolument de la Bladerie (9)

Vériffié. Sur Pierre Tardieu praticien et Pierre Parra tailleur à la somme de deux cens cinquante cinq livres cy . . 255 1.

L'émolument du poids gros (10)

Vériffié. Et marque de la ville délivré à Bertrand Boudou montodobalo à la somme de quatre vints dix livres cy . 90 1.

L'émolument du Salin (11)

Vériffié. Délivré à Pierre Luga Me cordonnier a

soixante quinze livres cy 75 1.

L'émolument de la poissonnerie (12)

Vériffié. A. Jean Lezeret galamouzat à la some

de soixante et seze livres pour ce icy 76 1.

Comme la page cy dessus neuf cent quarante sept livres 947 1.


— 9 —

L'emolumet

Vériffié. Du Trempe de la moulue (13) délivré sur Baptiste Hébrard tailleur a la somme de trois cents cinquante livres cy 350 1.

Le cors de garde

Vériffié. Du pont neuf (14) sur Franc Aurière cordier

cordier la somme de huit livr. cy 8 1.

La Boucherie

Vériffié. Du pont vieux délivré à Pierre Bessou et Jean Sirejols bouchers à la somme de cent livres cy 100 1.

Vériffié. Les premiers tabliers de la Boucherie de la place de la conque (15) délivré à Gabriel Gibert à la somme de cent neuf livres cy.. 1091.

Vériffié. Le second tablier de lade boucherie délivré sur Pierre Mazilié Pérou a la somme de cent huit livres cy. 108 1.

Vériffié. Le troisième tablier délivré à Jean Marconnié à la somme de quatre vints trois livres cy 831.

Vériffié. Le quatrième tablier de lade boucherie sur Pierre Marconnié à la somme de soixante douze livres cy 721.

Vérifié. Le cinquième tablié de la ditte boucherie délivré à Jean Poumié à la somme de trente livres cy 30 1.

Comme la page cy dessus huit cent soixante livres 860 1.


— 10 —

Vériffié. La Boucherie de la barre délivrée à Arnaud Bousquet et Jean Soulié à la somme de cent livres cy. 100 1.

Vériffié. La Boucherie des Escoles (16) délivrée à Jean Marcounié, Pierre Mazilié, Pierre Lafage et Arnaud Bousquet à la somme de quatre vints livres cy— 80 1.

Vériffié. Le droit de coupe des chairs maigres du faubourg de la barre délivré à Guillaume Cazes à soixante quinze livres cy 75 1.

Vériffié. Le droit de coupe des chairs maigres du faubourg St-George à Antoine Gausserez à la somme de trente livres cy 30 1.

Vériffié. Les herbages et fossez de St. Mary (17) délivrés sur Pierre Guiral vinagré à la somme de cinquante cinq livres cy 551.

Vériffié. Le Patus de devant la maison de ville (18) délivré à Pierre Descalmels a la somme de une livre dix sols cy . 1 l. 10s.

Vériffié. Le cors de garde du port bilhié (19) a Pierre Richard dit lapeque tripier pour sept livres cy 7 l.

Comme la page cy dessus, trois cent quarante huit livres dix sols 348l.10s.


— 11 —

Vériffié. L'émolument du Souchet et Dasse (20) délivré à Pierre Tardieu praticien Dominique Roques. Hierome Olivié, Pierre Parra, Baptiste Hébrard, Guillaume Pécoul, François Soubrié, Jean Bessières, maréchal a la somme de deux mille cinq cens cinquante neuf livres appert dud. registre cy 2559l.

Comme l'article cy dessus deux mille cinq cent cinquante neuf livres 2559l.

Comme lentier chapitre de recepte de cinq mil deux cent quarante livres dix sols . 5240l. 10s

Autre Recette

Faite a raison de la Réception des habitants (21) comme appert du regre. de la maison de ville.

Vériffié. De Jean Roile me. tisseran fut receu pour sa réception d'habitant de Caors le 21 avril 1684 trois livres cy 3l.

Vériffié. Destienne Luga pour sa reception de me. maréchal ferrant à St George fut receu le 5 juillet 1684 trois livres cy— 3l.

Vériffié. De Jean Barge et Jean Mieu po. leurs réception de mes. tailleurs fut receu le 16 sepbre 1684 six livres cy 6l.

Vériffié. De Jean Paul Aldebert et Jacques Boulomié marchands po. leur réception d'habitans fust receu le 27 novembre 1684 six livres cy 6l.

Comme l'entier chapitre dix huit livres 18l.


— 12 —

Autre Recette

A raison des Rentes deues à l'hôtel de ville en lade. année 1684.

Vériffié. Premièrement a esté receu pour les huict quartes froment de rente que le molin St Jacques fait à l'hôtel de ville (22) ayant été vendu à raison de cinq livres trois sols la quarte suivant l'évaluation la somme de quarante une livres quatre sols cy 41 l. 4s.

Vériffié. Pour la rente q. Mr Molin bourgeois fait à l'hôtel de ville pour le pré appelle de bisme (23) la somme de trois livres cy 3l.

Vériffié. Pour la rente q. Géraud Bessière mral. fait a l'hôtel de ville pour sa maison la somme de six livres cinq sols cy 6l. 5s.

Vériffié. Pour la rente que Monsieur Saillac fait pour la boutique jouye par Balmary une livre dix sols cy 1 l. 10s.

Vériffié. Pour la rente que la veuve de Jean Bros fait à l'hôtel de ville pour ce qu'elle tient au port vilhié la somme de dix sols cy »l. 10s.

Vériffié. Pour la rente de Bernard Bastide tailleur

cinq sols cy »l. 5S.

Vériffié. Pour la rente de Pierre Poulie dit Marés pressoirier cinq sols trois deniers et pour ce cy »l. 5s. 3d

Comme le chapitre ci dessus cinquante deux livres dix neuf sols trois deniers 59 l. 19s. 3 d


— 13 —

Autre Recette

Faite en conséquence des délibérations de la Communauté ordonnance du Seigneur Intendant pour la subsistance des troupes en quartier ou de leur passage (24) en la présente ville laditte année 1684 sçavoir pour le surtaux de la viande pendant huit mois a quatre deniers pour livre affermé a la somme de treize cens livres, plus du sieur Peyrous la somme de sept cens livres, du sieur Vidal la somme de cinq cens cinquante livres, des collecteurs de la ville la somme de mille livres et du commis de l'extraordinaire des guerres pour le remboursement des cinq sols par ration pour les fourrages distrait ce qui a esté retenu par le commis pour les invalides six cens trente huit livres trois sols montant en tout la somme de quatre mil cent quatre vingt huit livres trois sols dont il y a estat et conte particulier rendu par devant les commissaires nommés par la délibération générale de la communauté du quatre octobre 1684 cloturé le six du même mois partant cy 4188l. 3s.

Vériffié

comme recepte.

recepte.

Comme le chapitre cy dessus quatre mil cent quatre vingts huit livres trois sols.... 4188l. 3s

Autre Recette '

Faite en conséquence des délibérations de la communauté sçavoir du commis de l'extraordinaire des guerres pour le remboursement de cinq sols par ration des fourages fournis aux troupes estant en quartier en la présent ville lade année 1684. 4188l. 3s.


— 14 —

montant à la somme de deux mil cent soixante onze livres six deniers, plus de Monsr Peyrous consul de l'année mil six cens quatre vints trois la somme de trois cens livres. Plus pour le surtaux de la viande pendant quatre mois a quatre deniers pour livre affermé a la somme de sept cens livres. Plus du sieur Marquis de La Douze cens quinse livres revenant en tout a la somme de trois mil deux cens quatre vints six livres six deniers le tout suivant l'estat et conte rendu pardevant les auditeurs nommés par la délibération générale de la communauté en, datte du vingt neuf décembre 1684 clos le vingt six janvier 1685 po. cy 32861. 6d

Vériffié

comme recepte.

recepte.

Comme le susdit chappittre trois mil deux cents quatre vingts six livres six deniers... 3286h 6d

Comme lentière Recepte douxe mil sept cents quatre vingts cinq livres douze sols neuf deniers 127851. 12s. 9d


— 15 —

Despense ordinaire

passé. Pour la célébration de la Messe du St Esprit en l'église Cathédrale le jour après la nouvelle Election (25) suivant la coutume payé au prêtre ou a Loffrande onse sols trois deniers cy »'. 11s. 3d

Pour les quatre robes consulaires (26) taille (27) et chandelle (28) que la communauté a accoutumé de passer aux consuls sçavoir cent livres pour la robe consulaire, trente livres pour larticle de taille douze livres dix sols pour la chandele faisant cent quarante deux livres dix sols pour chaqu'un des quatre consuls montant en tout a la somme de cinq cens soixante dix livres pour ce cy 5701.

Passé veu voir quittances.

Appert des quittances desd. Srs Consuls cottées N° 1.

passé. Pour les manteaux oujust'acorps (29) des huit sergens de l'hôtel de ville a raison de quinze livres pour chaqu'un suivant la coutume est mis en dépense la somme de cent vingt livres cy 1201.

passé. Pour les gages desdits sergents (30) a

raison de trois livres par mois pour chaqu'un des quatre port'espée et autant pour le trompette et de cinquante sols pour chaqu'un des autres trois suivant la coutume est mis en dépense.

Comme la page cy dessus six cent quatre vingts dix livres onze sols trois deniers— 690'. Ils. 3d


— 16 —

La somme de deux cens soixante dix livres pour ce sera mis cy 2701.

passé. Pour la chandelle ordinaire que la communauté donne ausd. sergens pour la fermure des portes (31) sçavoir deux livres pezant pour chaqu'un par mois revenant a cent quatrevints douze livres de chandelle a raison de cinq sols pour livre est fait dépense suivant la coutume de la somme de cinquante sept livres douse sols cy _ 571. 12s.

passé. Pour les flambeaux des processions ordinaires de toute l'année (32) les trente quatre cierges de cire jaune qui se donnent tous les ans le jour du jeudy sainct a chacune des Eglises de la présent ville et juridiction pour les exposer devant les autels avec les armes de la ville (33), les cierges de cire blanche qui se donnent tous les ans suivant les voeux de la ville le jour de St Barnabe a la chapelle Nostre Dame du pont vieux (34) et le jour de S. Roch a l'Eglise St Urcisse (35), la Roue de bougie blanche qui se donne annuellement pour porter a la procession du jour de St Jacques suivant le voeu de la ville (36) est icy fait dépense en tout suivant la coustume de la somme de quatre vingts une livre dix sols et partant cy 811.10s.

Pour les flambeaux ordinaires qui se donnent à Messieurs les Consuls suivant la coutume (37) et la délibération de la Communauté est fait despense pour la présente année de ce conte.

Comme la page cy dessus quatre cent neuf livres dix sols 4091.10s.

Passé veu

les quittances

cy dessus

remises

coltées N° 1.


• — 17 —

De la somme de soixante livres pour ce cy. Appert de la quittance cotée N° 1 60 1.

passé. Pour les aumosnes qui se donnent le jour du judy saint en visitant les Eglises (38) est mis en dépense suivant la coutume une livre dix sols cy. 1 1. 10s.

passé. Pour les Messes et offrandes desd. jours S. Barnabe et S. Roch (39) a esté payé suivant la coutume une livre cy 1 1•

passé. Pour les assises de S'. Ciricy, Lacapelle et

Bégoux qu'on a accoutumé de faire annuel- - lement (40) est mis en despense suivant la coutume la somme de dix huit livres cy... 181.

passé. Pour le disné du jour de la Feste Dieu (41) est fait dépense suivant l'ordinaire de la somme dé dix livres partant cy ,.. 10'.

passé. plus est fait dépense de la somme de

trois livres qu'on a accoutumé de donner aux sergens le jour de la Feste Dieu cy...'. 31.

passé. Pour la collation de la veille St. Jean Baptiste ou feu de Joye qui se fait en suitte (42) suivant la coutume est fait despense de six livres pour la collation et douse livres pour le bûcher poudre ou autres choses servans aud. feu de joye revenant en tout a la somme de dix huit livres suivant la coustume cy 181.

Comme la page cy dessus cent onse livres dix sols lll 1. 10s.

T. x. 2


— 18 —

passé. Pour ce qu'on a accoutumé de donner la veille de S*. Jean aux quatre portiers de la ville a la visite des portes (43) est fait despense de trois livres sçavoir quinse sols a chaqu'un suivant la coutume cy 3 '.

passé. ■ Plus est fait dépense de vingt sols qu'on a accoutumé de donner le jour veille de S*. Jean aux huit sergens sçavoir deux sols six deniers a chaqu'un suivant la coutume cy 1 '.

Pour le gros bois et sarment qui s'est bnislé dans l'hôtel de ville pendant tout le .: cours de l'année l'hiver ayant este fort rude en sorte q. il a fallu faire du feu pendent la nuit lorsque les troupes ar ri voient de nuit et pour éviter le bruit et désordre il fallut entretenir un cors de garde a l'hôtel de ville avec deux officiers et nombre de soldats pendant tout le temps que le régiment de Konismark (44) resta en ville et celluy de Dampierre et plusieurs autres compagnies et autres troupes qui passèrent comme aussi lors qu'on faisoit la patrouille, la Compagnie de Barbasan estant en quartier d'hyver en ville et pour ce est icy mis en despense la somme de quatre vints dix livres par ce cy 901.

. Passé sur le

serment du

sieur Arles,

comptable.

passé; Pour les gages que la ville donne annuellement au concierge des prisons de l'hôtel de ville (45) a esté payé a Ramond Suprié concierge suivant la coutume la somme de douze livres cy 121,

Pour ce que la ville donne annuellement au prédicateur de Lavent et Carême (46) est

Comme la page cy dessus cent six livres. ......... — 1061.


— 19 —

mis en dépense suivant la coutume la somme de quarante cinq livres comme appert de deux quittances cy remises et cottées N° 2 cy 451.

Passé veu deux quittances.

Pour les gages ordinaires du sindic de la : ville a esté paie à Monsieur Le Blanc président en l'Election la somme de quinze livres pour ce cy 151.

Apert de la quittance cy remise cottée N° 3.

Passé veu la quittance.

Pour ce que la ville donne annuellement pour l'entretien de L'horologe (47) a esté paie a Aurusse la somme de douze livressuivant la coutume cy 121.

Apert de la quittance cy remise cottée N° 4.

Passé veu la quittance.

Pour la pension annuelle que la ville fait aux R. P. Jésuites (48) à été paie au P. Boëry leur sindic la somme de deux cens livres cy 2001.

Apert de sa quittance cy remise cottée N° 5.

Passé veu la quittance.

Pour pareille pension que la ville fait annuellement aux regens A. B. C. Daizes (49) paie aux Srs. Cazal et Bouchaud la somme de deux cens livres cy 2001.

Apert de deux quittances cy remises cottées N°6.

Passé veu. deux quittances.

Pour la pension qui se donne annuellemt. aux chapelains de N. Dame du pont vieux (50) payé aux Srs. Grépou et Bilhorgues chapelains la somme de cent cinquante livres cy 1501.

Appert de deux quittances desds. Srs. cottées N° 7.

Comme la page cy dessus six cens vingt deux livres ; 6221.

Passé veu deux quittances.


— 20 —

Pour la pension annuelle deùe aux chapelains de la chapelle N° Dame de l'Eglise Cathédrale pour la fondaon de la messe de la ville (51) a esté paie aux sieurs Colomières et Peirusse chapelains la somme de quatre vingz livres cy 801.

Apert de la.quittce desdts Srs cy cottée N° 8.

passé veu la quittance.

Pour , 1a pension annuelle que la ville fait au seigneur Evesque de Caors (52) paie la somme de cent livres cy 1001.

Apert de sa quittance cy remise cottée N° 9.

Passé veu la quittance.

Plus paie au Sr. J. Lagarde procureur au parlement de Toulouse pour les gages que la ville lui donne annuellet, la somme de dix livres cy 10l.

Apert de la quittance de Lagarde son frère cy cottée N° 10.

Passé veu la quittance.

Au Sr Compaing procureur en la Cour des aydes pour les gages ordinaires paie la somme de six livres pour ce cy comme appert de sa quittance N° 11 61.

Passé veu la quittance.

Au Sr Génies procureur de la Communauté pour ses gages ordinaires la somme de six livres et trente sols pour frais de procureur cy 71. 10s.

Apert de sa quittance cy remise cottée N° 12.

Passé veu la quittance.

Au Sr. Bonnet pour ses gages ordinaires q. la ville luy donne comme imprimeur de la ville (53) paie la somme de dix livres cy 1ol.

Apert de sa quittance cy cottée N° 13.

Comme la page cy dessus deux cens treize livres dix sols 213'. 10s.

Passé veu la quittance.


21 —

Pour la rente volante que la ville doit a la Dame prieure de la Daurade (54) payé la somme de quarante quatre sols cy 21. 4s.

Apert de la quitance cy remise cottée N° 14.

Passé veu la quittance.

passé. Plus pour la dragée qui se donne aux petits

petits qui récitent des vers devant Messieurs les Consuls (55) quatre livres cy. 41.

Aux prêtres obituaires de la Daurade (56) pour la rente que la ville leur fait a esté paie treze sols cy »1. 13s.

Apert de la quittance cottée N° 15.

Passé veu la quittance.

Pour le disné ou soupe du premier jour de lan (57) est fait despense suivant la coutume de la somme de quatre, vints dix livres cy 901.

Passé suivant la coutume.

Plus pour le disné ou soupe des huit sergens le premier jour de l'an quatre livres cy , 41.

Passé suivant la coutume.

passé. Pour la célébration de la messe du premier jour de Fan avant la nouvelle Election ou pour lofrande (58) payé suivant la coustume onze sols trois deniers cy » 1. 11s. 3 d

A M.r Rocques secrétaire de l'hôtel de ville pour ses gages ordinaires (59) la somme de cent trente livres par ce cy 1301.

Apert de la quittance dudit Roques cottée N° 16.

Passé veu la quittance.

passé. Au portier de l'Eglise Cathédrale ou la Nouvelle Election se proclame (60) paie suivant la coustume la somme de vingt sols cy .... 1 l.

Comme la page cy dessus deux cens trente deux livres huit sols trois deniers... 232 . 8s. 3d


— 22 —

A Michel Carraud paveur (61) pour les gages que la ville luy donne annuellemt. la somme de dix livres pour ce cy 10l.

Apert de la quittance cottée N° 17.

Passé veu la quittance.

passé. Plus est mise en dépense la somme de onze livres pour lachat d'un saumon frais qui fut donné au prédicateur (62) suivant la -coutume cy 11 '.

passé. Plus est mis en despense la somme de dix huit livres pour les gages du maistre des oeuvres (63) de la présent ville dix huit livres cy 181.

Comme la page cy dessus trente neuf livres 39'.

Comme lentier chappitre de despense deux mil quatre cens vingt quatre livres un sol six deniers 24241. 1s. 6 d

Autre Despense

A cause des Réparations pour la maison de ville.

Premièrement auroit été paie à Joseph Alazard maistre charpentier la somme de seze livres pour avoir fait des crèches et rasteliers aux escuyeries q. la ville fournit pour mettre les chevaux de la compagnie

Passé veu le comte mand 1 et quittance.


— 23 —

de cavalerie logée en quartier d'hyver lad. année 1684 seze livres cy 161.

Apert du conte mandemt et quittance dud. Alasard et de la delibérâon de la communauté couchée sur le registre le tout cy remis cotté n° 18.

Plus est mis en despense trente sols paies a Jean Roques me. maçon pour avoir fait les réparations de la porte du Salin (64) contenues au mandement du bureau Consulaire du 17 avril 1684 et pour ce. 1 1. 10s.

Apert du conte et mandement «consulaire le tout cy remis cotté n° 19.

Passé veu

le mandement.

Plus est fait despense de la somme de sept livres pour autres réparations suivant le conte vériffié par Mess.rs les Consuls du 13 juillet 1684 apert d'ycelluy pour ce cy ... 71.

Apert des contes certifiés par le bureau consulaire cy remis cotté n° 20.

Passé veu le contereau certiffié.

Comme aussi est fait despense de la somme de dix livres payée a Géraud Bessières mareshal et Jean Pierre charron pour le travail fait a la roue de laffust du canon (65) cy.... 101.

Apert du conte mandement du bureau consulaire et quittance le tout cy remis et cotté n° 21.

Comme la page cy dessus trente quatre livres dix sols 34l. 10s.

Passé veu le

comte

mandement et

quittance.


- 24 -

De même est mis en despense la somme de vingt une livre douse sols paiée à Aurière le 30 7bre 1684 pour la réparation par luy faite au pont levis de Valandres cy 21l. 12s.

Apert du conte mandement du bureau consulaire et quittance le tout cy remis cotté N° 22.

Passé veu le

comte,

mandement et

quittance.

Plus est mis en dépense la somme de cinquante sept livres un sol six deniers paiée a Alasard me. charpentr pour les réparations par luy faites suivant son conte mandement du bureau consulaire quittance et vérificaon, faite du travail par Mres Moulin et Chansarel et pour ce cy...- 571. 1: 6d

Apert du susd. conte, vérification du travail, mandement du bureau consulaire et quittance le tout cy remis, cotté N° 23.

Passé veu le

comte,

vérificaon,

mandement et

quittance.

Plus a esté paie a Jean Roques me. masson de la présent ville la somme de trois livres pour réparation par luy faite a un petit pont près la porte de la barre suivant le mandemt du bureau consulaire et pour ce 31.

Apert du susd. conte mandement du bureau consulaire le tout cy remis et cotté N° 24.

Plus a esté payé huit livres deux sols six deniers au susd. Roques masson pour autres réparaons par luy faites aux petites

Comme la page cy dessus quatre vingts une livre treize sols six deniers. 81 '. 13s. 6d

Passé veu

le

mandement.


— 25 —

classes (66) suivant le susd. conte mandement du bureau consulaire et quittance et parce 81. 2s. 6d

Apert du susdt. conte mandet, et quittance le tout cy remis et cotté N° 25.

Passé veu le

comte,

mandement et

quittance.

Plus a esté paie à Jean Talayssac me. serrurier de la présent ville la somme de six livres dix neuf sols pour des réparations par luy faites suivant l'estat et Rolle et vérificaon faite par le Sr. Moulin et mandement dudt. bureau consulaire et quittance paiée. 61. 19s.

Apert du susdt. estat rolle vérification du travail mandemt. et quittance cy remis coté N° 26.

Passé veu le

conte, vérification et

mandement et les quittances.

Plus est mis en dépense la somme de deux livres dix sols paiée à Joseph Alasard charpentier suivant Testât et rolle du travail par luy fait au banc des Consuls de la grande Eglise (67) et mandemt. du bureau consulaire et quittance cy : 21 10s.

Apert du susdt. estât rolle et mandemt. et quittance le tout cy remis cotté N° 27.

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.

De mesme est mis en despense une livre douze sols paiée à Géraud Fargués pour réparations faites au cors de garde du port billié suivant le conte et mandement du bureau consulaire et pour ce cy 1 . 12s.

Apert dud. conte et mandemt. du bureau le tout cy remis cotté N° 28.

Comme, la page cy dessus dix neuf livres trois sols six deniers , ., 191. 3s. 6d

Passé veu le

comte et mandement.


— 26 — ,

Comme aussi est mis en dépense la somme de deux livres quinze sols paiée a Pierre Parra tailleur appert du mandemt. du bureau consulaire cy 21. I5s.

Apert dudt. mandement cy remis cotté n° 29.

Remis deux livres quinze sols.

Comme lentier chapitre de despense cent soixante dix sept livres dix sols 177 . 10s.

Passé veu

le

mandement.

Autre Despense

A cause des voiages et procès pour les affaires de la ville.

La Communauté délibéra le trechième de janvier que les nouveaux consuls iroient rendre leurs devoirs au Seigneur Intendant de Foucault suivant la coutume et pour cet effet les Sra. de Former et Symon Darles nouveaux consuls seraient partis pour Montauban dans lequel voiage a cause du mauvais tems ils auroient vacqué cinq jours en allant séjournant ou retornant pour les frais duquel voyage est mis en despense la somme de cinquante livres pour ce cy 50 1.

Apert de leur conte de la délibération couchée sur le Regre, du contereau certifié du bureau consulaire et quittance dudt. Sr. Former le tout cy remis cotté n° 30.

Plus est fait despense de la somme de cinquante livres pour lesdts. fray du voyage fait à Montauban par Messrs. de Laboissière

Comme la page cy dessus cinquante livres 50 1.

Passé veu la quittance.


— 27 —

et Peyrous consuls suivant la délibéraon générale du six février pour rendre leurs devoirs au seigneur du Bois Baillet Intendant nouveau venu cy 50 1.

Apert du conte quittance et délibéraon couchée sur le registre le tout cy remis et cotté N° 31.

Passé veu les quittances.

Plus est mis en dépense la somme de deux livres seze. sols paiée à Antoine Aldou sergent suivant le mandemt. du bureau consulaire pour l'avoir envoyé à Figeac porter des lettres a Monsieur Day receveur et a Messrs. les Consuls de Figeac pour ce. 21.16s.

Appert dud. mandemt. cy remis coté N° 32.

Passé veu

le mandement.

Plus est mis en dépense la somme de vingt huit livres paiée a Monsr. Peyrous Consul pour les fraies du voiage par luy fait en poste en la ville de Montauban pour les affaires de la ville suivant la délibération du vingt deux de may 1684 comme résulte de lestat fait par ledt. Sr. Peyrous mandmt. du bureau consulaire et quittance dud*. Sr. Peyrous cy. . 28 .

Apert dud. mandement, quittance dud. Sr. Peyrous, délibération couchée sur le registre le tout cy remis cotée N° 33.

Passé veu le

comte,

mandement et

quittance.

Plus est fait dépense de la somme de vingt deux livres dix sols pour autres frais de voyage fait en poste en la ville de Montauban par ledt. sieur Peyrous pour les afComme

afComme page cy dessus quatre vingts livres seize sols 80'. 16s.

Passé veu

lestat,

mandement et

quittance.


— 28 —

faires de la ville suivant la délibéraon du 29 mars 1684 résultant de l'estat fait par led. Sr. Peyrous, mandement du bureau consulaire et quittance dud. Sr. Peyrous pour ce 221 10s.

Apert du susd. estat mandmt. et quittce et de la délibéraon qui est sur le regre le tout cy remis et cotté N° 34.

Plus est mis en dépense la somme de quarante cinq livres paie a Monsieur de la Boyssière pour neuf journées par lui emploiées au voyage par luy fait à Montauban pour l'affaire de Monsieur de La Grezette suivant la délibération de la communauté du 13 août 1684 mandement du bureau consulaire et quittance pour ce cy 45 1.

Apert du susd. mandement de la délibération qui est sur le registre et de la quittance le tout cy remis et cotté N° 35.

Passé veu Je mandement et quittance.

De mesme est mis en dépense la somme de cinquante et sept livres paiée à Monsieur de la Boissière pour deux voyages par luy faits à Montauban pour les affaires de la ville en exécution de la délibération de la Communauté du 16 août 1684 suivant le conte, mandement du bureau consulaire et quittance dud. Sr. de la Boissière cy. . 571.

Apert du susd. Conte mandement quittance délibéraon couchée sur le regre le tout cy remis cotté N° 36.

Comme la page cy dessus cent vingt quatre livres dix sols 1241.105s.

Passé veu le mandement et quittance.


— 29 —

Comme aussy est mis en dépense la somme de trente livres paiée à Monsieur Former Consul et Dufay procureur du Roy députés devers Monseigneur de Noaïlles Ev êque de Chalons (68) pour leur deffray de la despense par eux faite dans leur voiage laquelle dépense a esté valloùée par délibéraon de la Communauté du XXX° septembre gby° quatre vingt quatre et paiée suivant le conte mandement du bureau consulaire et quittance cy 301.

Apert de la susd. délibéraon conte mandement et quittance le tout cy remis cotée N° 37.

Passé veu le mandement et quittance.

Plus est mis en despense la somme de sept livres dix neuf sols huit deniers paiée a Me Rocques secrétaire de Thotel de ville suivant son conte pour le voïage par luy fait a Montauban pour porter a Monseigneur l'Intendant le rôle des habitants de la ville en exécution de son ordre et suivant la lettre escrite par le Sr. Pionnier secrétaire dud. seigneur Intendant led. voyage appreuvé par délibération de la communauté le 30 7bre 1684 pr. ce 71. 19s. 8d

Apert du susd. conte approuvé par la communauté, mandement du bureau consulaire et quittance le tout cy remis et cotté N° 38.

Est mis en dépense la somme de quinze livres pour un voyage que le sieur Symon Darles a fait a Montauban vers Monseigneur

Comme la page cy dessus trente sept livres dix neuf sols sept deniers , 37'. 19s. 8d

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.


— 30 —

l'Intendant concernant le logement de la compagnie de cavalerie de la Douse logée en quartier en la présente ville jusques a nouvel ordre ledit voyage et dépense approuvé par délibéraon de la communauté du 30 7bre 1684 comme apert du conte et certificat du bureau consulaire cy 15 ■.

Apert du susd. conte voyage appreuvé par la susd. délibéraon mise sur le registre certificat dud. bureau le tout remis et cotté N°39.

Passé veu

le

conte certiffié.

De mesme est mis en dépense la somme de trente quatre livres paiée au Sr. Peyrous Consul pour le contenu en son conte pour la dépense et frais par luy faits a Montauban, en exécution de lad. délibération de ladite communauté du 30 septemb. 1684 suivant le mandemt. du bureau consulaire et quittance dud. Sr. Peyrous cy 34 1.

Apert du susd. conte authorisé par lad. délibéraon couchée sur le règre mandement du bureau consulaire et quittance le tout cy remis cotté N° 40.

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.

Est mis en despence la somme de vingt et deux livres dix sept sols paiée à Monsieur Peyrous consul pour être allé à Montauban vers Monseigneur l'Intendant en conséquence de la délibéraon de la communauté du 30 7bre 1684 pour demander des fonds pour la subsistance de trois compaComme

compaComme page cy dessus quarante neuf livres 491.

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.


— 31 —

gnies de cavalerie qui étoient en la présent ville en quartier suivant le susd. conte et mandemt. du bureau consulaire et quittance dud. Sr. Peyrous cy 221. 17s.

- Apert du susd. conte, délibéraon couchée sur le registre mandement du bureau et quittance le tout cy remis et cotté N° 41.

Plus est mis en despense la somme de quarante deux livres quinse sols païée a Messieurs de Pousargues Juge mage, de la Boyssiere Consul pour le voyage en poste par eux fait à Montauban pour les affaires de la ville en exécution de la délibération du quatrième octobre 1684 comme il résulte de Testat des frais par eux fait, délibéraon mise sur le registre mandement du Bureau consulaire et. quittance cy 42 '. 15s.

Apert de lad. délibération couchée sur le registre, estat, mandement dudit bureau et quittance le tout cy remis et cotté N° 42.

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance;

Est mis en despense la somme de trente livres cinq sols fournie par Monsieur Symon Darles consul pour les affaires de la Communauté suivant son contereau certificat de lad. dépense fait par Mssrs. du bureau consulaire cy 301. 5S.

Apert du susd. contereau et du certificat du bureau consulaire le tout cy remis cotté N° 43.

Comme la page cy dessus quatre vingt quinse livres dix sept souls 95 '. 17s.

Passé veu le contereau certiffié.


— 32 —

En conséquence de la délibération de la communauté du cinqe décembre 1684 Monsieur Symon Darles Consul boursier (69) étant allé a Montauban pour faire le déconte et retirer le remboursement du fourage fourni a la compagnie de cavalerie de La Douze et a d'autres compagnies de cavalerie du régiment de Varenes et Peleport, du Sr commis de Textraordine des guerres il y auroit employé huit jours en allant retournant du séjour qu'il fut obligé d'y faire pour attendre la commodité dud. Sr Commis montant a raison de cinq livres par jour quarante livres cy 40 '

Passé le présent article et le suivant veu le contereau certiffié.

Pour faire les quittances ou extraits de la délibéraon de la communauté et autres actes fut employé en parchemin ou papier timbre cinq livres au notaire pour la rétention ou expédition desd. actes fut payé cinq livres montant en tout dix livres cy.... 101

Appert de son contereau certifflé par Messrs, les Consuls remis cotté N°44.

Et parceque led. Sr. commis n'auroit fait ,, led. conte et remboursement que jusques au premier jour de décembre de lad. année led. sieur Arles fut obligé de retourner a Montauban le 19 janvier suivant sur l'avis dud. Sr. commis por. faire le deconte et retiComme

retiComme page cy dessus cinquante livres 501


— 33 —

rer le remboursement de ce qui avoit este de plus fourny par la communauté et employé en allant séjour ou retour six jours montant a raison de cinq livres par jour trente livres cy 301.

Passé le présent article et le suivant veu le conte certifîié.

Fust employé pour les quittances ou extrait de lad. délibéraon en papier et parchemin timbré ou au notaire sept livres dix sols cy 71. 10s.

Apert de son contereau certiffié de Messieurs les Consuls cy coté N° 45.

Est mis en dépense la somme de trois ■ livres paiée à François Aurière suivant la reqte. par luy présentée a Messieurs du Bureau Consulaire et ordonnance répondue au pié portant de paier aud. Aurière lesd. trois livres pour deux volages par luy faits a la suite de Messieurs de la Boissière et de Lacarry pour la vérification du pas du Tustal (70) a cause du naufrage que les bateliers y faisoient et par ce cy 31.

Passé veu ta

requeste

et le

mandement.

Apert de lad. reqte. et ordonnance cy remise cottée N° 46.

Est mis en despense la somme de cinquante huict livres huit sols paiée au Sr. Génies procur. au parlement de Toulouse suivant le rolle par luy fait et frais fournis

Comme la page cy dessus quarante livres dix sols 401. 10s.

Fasse veu le

conte,

mandement et

quittance.

T. X. .3


— 34 —

pour les affaires de lade, communauté et

pour ce cy 58'. 8s.

Apert du conte mandement du bureau consulaire et quittance dud. Sr. Geniez le tout cy remis cotté N° 47.

Est mis en dépense la somme de trente deux livres onse deniers paiée par ledt. Sr. Symon Darles suivant le contereau par luy fait pour l'achat des flambeaux chandeles de suif payement des manneuvres qui travaillèrent pendant quatre jours pour empêcher qu'un quartier de ville ne se brulat, le feu s'estant pris au logis de Minhot dit Lafortune hoste sur l'heure de dix de la nuit ou il y eut une très grande incendie et quatre ou cinq hommes ou femmes bruslés comme il est notoire a toute la ville et pour ce a esté faite lad. dépense approuvée par la délibération de la communauté cy 32 1. 11s 9 d

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.

Apert dud. contereau, certificat consulaire quittance de Balmary et délibération de la Communauté qui approuve lade. despense le tout cy remis et cotté N° 48.

Est mis en despense la somme' de soixante cinq livres neuf deniers faite par led. Sr. Simon Darlés consul suivant les contereaux certificats de Messieurs du bureau Consulaire de lad. despense par luy faite aux arrivées des Seigneurs Intendans ou séjour par eux faits en cette ville la preComme

preComme page cy dessus quatre vingt dix livres dix neuf sols neuf deniers 901.19s. 9 d

Passé veu trois

contereaux

certiffiés

justificatifs en

onze pièces.


— 35 —

sente année 1684 lad. dépense approuvée par la délibération de la communauté et pour ce 651. 5s. 9d

Apert desd. contereaux certificats dud. bureau quittances authorisation par la délibéraon de la communauté couchée sur le registre le tout cy remis cotté N° 49.

Est fait dépense de la somme de vingt cinq livres paiée à la nourrice d'un enfant exposé (71) Tannée précédente comme paroit du certificat du bureau consulaire et pour ce , 251.

Apert dud. certificat cy remis et cotté N° 50.

Passé veu

le

mandement.

Ladite année ayant este receues par la voye des courriers ordinaires plusieurs lettres de Paris, Toulouse, Montauban et autres lieux pour les affaires de la communauté auroit este paie à Roques fermier du bureau des courriers suivant son conte la somme de douze livres dix sept sols pour ce cy 121. 17s.

Apert dud. conte mandement du bureau consulaire et quittance dud. Roques le tout cy remis cotté N° 51.

A cause du fréquent passage des gens de guerre et des compaignes de cavalerie qui estoient en quartier pour éviter les desordres il fallut entretenir un cors de garde a

Comme la page cy dessus cent trois livres deux sols neuf deniers 103'. 2s. 9d

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.


— 36 —

Thotel de ville avec des officiers et nombre de soldats auxquels il fallut fournir deux flambeaux et chandelles ou pour faire la patoûille toutes les nuits montant lad. dépense la somme de trente huit livres troix sols six deniers suivant Testat et contereau de Balmary marchand, mandement desd. Srs. Consuls et quittance dud. Balmary et pour ce 38'. 3*. 6d

Passé veu le conte du Sr. Balmary et mandement et quittance.

Apert desd. contereau mandement et quittance le tout cy remis cotté N° 52.

Comme la page cy dessus trente huit livres trois sols six deniers 381. 3s. 6d

Comme l'entier chappitre de despence sept cent soixante livres dix huict sols huict deniers 7601. 18s. 8d

Autre Despense

Faite a cause des dons et aumosnes accordées suivant la coustume.

Pour quarante livres moulue et vingt cinq livres huille d'olif données aux Cordeliers (72) de cette ville le carême du présent conte est mis en dépense la somme de douze livres quinse sols cy 121. 15s.

Apert de la reqte. desd. Cordeliers ordonnance repondue au pié et quittan. de leur sindic le tout cy remis cotté N° 53.

Comme l'article cy dessus douze livres quinse sols 12 '. 15s.

Passé veu la requeste,

ordonnance et quittance.


—.37 —

Plus autre aumosne accordée ausd. Pères Cordeliers de trente livres moulue sèche vingt livres huille d'olifve pour l'Avent de la dite année sera icy mis en despence suivant la reqte. par eux présentée ordonce. répondue au pied d'ycelle et quittance de leur sindic la somme de dix livres cy , 10 1.

Passé veu la requeste,

mandement et quittance.

Apert de lad. reqte. ordonnance et quittance le tout cy remis cotté N° 54.

Pour Taumosne accordée aux frères Hermites (73) pour le Carême du présent conte sçavoir de vingt livres moulue sèche et de dix livres huile d'olive est icy mis en dépense suivant leur reqte. ordonnance répondu au pié et quittance d'un desd. frères la somme de six livres cy 6 1.

Passé veu la

reqte.

mandement et

quittance.

Appert de lad. reqte. ordonnance et quittance cy remises cottées N° 55.

Pour Taumosne faite aux P. P. Capucins (74) de cette ville pour le Carême et Avent de cette année sur les requestes par eux présentées et suivant les ordces. répondues sur. icelles et les quittances de leur sindic est icy mis en dépense la somme de trente livres par ce cy 301.

Appert desd. reqtes. ordonnces. et quittan. dud. sindic attachées ensemble, remises et cottées N° 56.

Comme la page cy dessus quarante six livres 461.

Passé veu deux

requestes,

ordonnances

et quittances.


— 38 —

Les sergens de l'Hotel de Ville ayant prins cett'année de la peine extraordinairement et servi avec beaucoup d'assiduité, le bureau consulaire leur auroit accordé sur leur requeste une gratification de la somme de huit livres par. ordonnance dud. bureau laquelle leur a esté paiée par ce cy.... 81.

Passé veu la requeste,

ordonnance et quittance.

Appert de lad. reqte. ordonnance au pié d'ycelle et quittance le tout cy remis cotté N° 57.

Plus est mis en dépense la somme de trois livres accordée par le bureau consulaire a Desprats sonneur des cloches de la grande Eglise (75) pour avoir sonné la retraite pendant que les troupes avoient- resté en ville la présente année cy 31.

Passé veu le

mandement et

quittance.

Appert du mandement dud. Bureau et quittance dudit Desprats le tout cy remis et cotté N° 58. ,

Le Seigneur Eveque de Caors et Messieurs du clergé ayant prié Messieurs les Consuls d'assister à la procession du Synode (76) il fut employé quatre flambeaux pour accompaigner le St. Sacrement montant suivant le conte et quittance de Balmary tretze livres deux sols cy 131. 2s.

Apert du mandement du bureau consuComme

consuComme page cy dessus vingt quatre livres 241. 2s.

Passé veu le

conte,

mandement et

quittance.


— 39 -rlaire

-rlaire quittance dud. Balmary le tout cy remis et cotté N° 59.

Comme aussy met en despense la somme de quinse livres paiée a Mr. Lamouroux chapelain de Thopital St-Jacques (77) de la présent ville pour l'achat d'une batelée de bois qui a été accordée par le mandement du bureau consulaire pour faire chauffer les pauvres cy 15 1.

Appert du mandement du bureau consulaire et quittance dud. Sr. Lamouroux le tout cy remis cotté N° 60.

Passé veu le

mandement et

quittance.

Plus met en dépense la somme de vingt, livres accordée par le bureau consulaire a Jean Bonnet imprimeur de la ville (78) pour avoir imprimé toutes les billettes qui ont esté nécessaires pour le logement des gens ; de guerre et plusieurs autres choses nécessaires pour la ville et pour ce 20 1.

Passé veu la

requeste,

mandement et

quittance.

Appert de la reqte. présentée au bureau consulaire ordonnance répondue par led. bureau et de la quittance dud. Bonnet letout cy remis et cotté N° 61.

Comme la page cy dessus trente cinq livres 351.

Comme lentier chappitre de despense cent dix sept livres dix sept sols 117 '. 17s.


— 40 — Autre Despense

Concernant le rabais fait auxi fermiers des esmoluments (79) lad. année 1684.

Premièrement les fermiers de la dasse (80) s'éstans plaints qu'aux mois de juillet et août la plus grande partie du bestail a corne seroint mort ce qui auroit obligez Messieurs du bureau Consulaire de faire deffenses aux bouchers de vendre de boeuf ni de veau a cause du danger qu'il y avoit de contracter la maladie dont le bestail estoit atteint surquoy le bureau consulaire leur auroit passé en diminution de leur ferme la somme de dix livres cy 101.

Passé veu la requeste,

ordonnance et quittance.

Appert de la reqte. ordonnance répondue au pié et quittance d'un dès fermiers le tout cy remis et cotté N° 62.

Est mis aussi en despense la somme de quatre livres de rabais fait aux fermiers de la bladerie par ordonce. du bureau consulaire répondu sur la reqte. présentée par lesd. fermiers cy 41.

Passé veu la requeste,

ordonnance et quittance.

Appert de lade. requeste ordonnance du bureau consulaire et quittance de Tardieu fermier le tout cy remis et cotté N° 63.

• De mesme est mis en despense la somme

Comme la page cy dessus quatorze livres 141.


— 41 —

de dix livres accordées au fermier de la poissonnerie de laditte année cy 10

Passé veu la

requeste,

ordonnance et

quittance.

Appert de la requeste de Lezeret fermier ordonnance du bureau consulaire et quittance dudt. Lezeret le tout cy remis et cotté N° 64.

Comme aussy met en despense la somme de cinq livres accordée de diminution a Bertrand Boudou fermier du Pont neuf par ordonnance du bureau consulaire répondue sur sa reqte. cy 51

Passé veu la

requeste,

ordonnance et

quittance.

Appert de la reqte. dudt. Boudou ordonce. dudt. bureau et quittance de Dumas le tout cy remis cotté N° 65.

Plus met en despence la somme de dix sept livres accordée a Géraud Aurière fermier de la barre du pont de Valandre pour rabais de sa ferme par ordonnance du bureau consulaire répondue sur sa requeste cy 17 1.

Passé veu la

requeste,

ordonnance et

quittance.

Appert de la requeste et ordonnance du bureau et quittance dudt. Aurière le tout cy remis cotté N° 66.

Plus met en despense la somme de cinq livres accordée à Pierre Luga cordonier fermier du grenier a sel de la présent ville en diminution du prix de sa ferme par ordonnance du bureau consulaire et pour ce cy.. 5 1.

Comme la page cy dessus trente sept livres ,.. 371.

Passé veu la

requeste,

ordonnance et

quittance.


— 42 —

Apert de la reqte. dud. Luga fermier de lad. ordonnance et quittance dud. Luga le tout cy cotté N° 67.

Plus met en despense la somme de quatre livres de diminution accordée à Pierre Tardieu sur le prix de la ferme de la barre de la porte de La Barre par ordce. du bureau consulaire cy 41.

Passé veu la requeste,

ordonnance et quittance.

Apert desd. reqte. ordonnance et de la quittance dud. Tardieu le tout cy remis etcotté N° 68.

Met encore en despense quatre livres de rabais accordé à Hyérome Olivier fermier de la barre du pont vieux sur le prix de sa ferme par ordonnance du bureau consulaire répondue sur la reqte. dudit Olivié pour ce cy 41.

Appert de lad. reqte. ordonnance et quittance dud. Olivié le tout cotté N° 69.

Passé veu la requeste,

ordonnance et quittance.

Est mis en despense la somme de huit livres paiée par led. Sr. Symon Darles consul suivant son contereau certifié par Messieurs du bureau consulaire le 30 Xbre pour ce cy 81.

Appert dudit contereau certificat et mandement dudit bureau consulaire le tout remis et cotté N°70.

Comme la page cy dessus seize livres.... 16 1.

Comme l'entier chappitre de despense soixante sept livres cy 67 1.

Passé veu le comte certifllé.


— 43 —

Autre Despense

Faite en conséquence des délibérations de la communauté pour la subsistance des troupes logées en quartier ou de passage suivant les estats et clostures faites par Messieurs lesdts auditeurs de la communauté desdts jours 6 octobre mil six cent quatre vingt quatre et du 6° janvr 1685 comme les contables estans chargés epdessus de toute la recepte contenue ausd. contes estats et closturés.

Mettent en despense la somme de cinq mille trois cents cinquante trois livres onze sols a laquelle monte la despense contenue aud. estat et closture du 6e octobre mille six cent quatre vingt quatre et pour ce cy 53531. 11s.

Appert desd. .estats conte et closture cy remis ensemble cottes N° 71.

Plus est mis en despense la somme de deux mille six cens sept livres dix, neuf sols dix den. a laquelle monte la despense contenue aud. estat et closture du sixiesme janvier mil six cent quatre vingt cinq ayant distrait le surplus de la despense de cette dernière closture comme provenant de la précédente et pour ce cy 26071. 19s. 10d

Apert dudit. conte et closture cy remis et cotté N° 72.

Comme la page cy dessus sept mil neuf cens soixante une livre dix sols dix deniers... 7961.1. 10s. 10d

Passé veu l'extrait de comte et clôture du sixiesme octobre mil six cens qua. tre vingt quatre et autre extrait du comte et clôture du vingt sixiesme janvier mil six cens quatre vingt cinq pour la somme de sept mil neuf cent soixante une livre dix sols dix deniers a laquelle revient l'entière despense contenue au prnt. article et suivant.


— 44 —

Plus met en dépense pour faire transcrire les dittes délibérations estats et clostures des contes sur du papier timbré ou extraits dix livres 101.

Passé sans conséquance.

Plus est fait dépense de la somme de deux cent vingt et quatre livres dix neuf sols six deniers pour le feu de joye de la naissance de Monseigneur le duc d'Anjou (81) en conséquence de la délibération générale de la communauté et de la lettre envoyée par Monseignr Dambré comme résulte du conte et certificat fait par le bureau consulaire et pour ce cy 224 1. 19s. 6d

Passé veu le contereau justiffié et actes justifficatifs en quinse pièces.

Apert dud. conte quittances y esnoncées certificat consulaire et délibéraon génale de la communauté le tout cy remis et cotté N° 73.

Plus est mis en dépense la somme de cent vingt cinq livres treze sols en conséquence de la délibération de la communauté pour l'entrée de Monseigneur de Caors (82) certificat fait par le bureau consulaire et quittances y esnoncées cy 1251. 13s.

Passé veu le contereau certiffié et actes justifficatifs en nombre de six.

Apert. de la dite délibération couchée sur le registre du susd. conte et du certificat du bureau consulaire le tout cy remis et cotté N°74.

Plus est fait dépense de la somme de septante huict livres dix sols en conséquence de la délibération générale de la commuComme

commuComme page cy dessus trois cens soixante livres douze sols six deniers 3601. 12s. 6d

/

Passé veu

le contereau

certiffié


— 45 —

nauté pour le feu de joye de la prinse de Luyembourg (83) suivant le conte quittances et certificat fait par le bureau consulaire et pour ce cy 781. 10s.

avec les actes justificatifs

en cinq pièces.

Appert dud. conte et certificat dud. bureau et de laditte délibération mise sur le registre le tout cy remis cotté N° 75.

La ville estant extrêmement foulée par de continuels passages et quartier d'hyver en 1685 et Messieurs les consuls ne sçashant d'où prendre du fonds pour subvenir aux ■ frais et entretien des garnisons et les contables se trouvants avoir du fonds de reste de Tannée 1684 ils auroient baillé à Monsieur Martin consul boursier lad. année 1685 la somme de quatre cent livres conformément à la délibération générale de la communauté couchée sur le registre pour ce 4001.

Appert de la délibéraon couchée sur le registre et quittance dud. Sr. Martin consul le tout cy remis et cotté N° 76.

Comme la page cy dessus quatre cens soixante dix huict livres dix sols 4781.10s.

Comme lentier chappitre huit mil huit cens livres treize sols quatre deniers 8800'. 13s. 4d

Passé veu les quittances.


— 46 — Autre Dépense

Faite pour ladresse faction et closture du conte général.

Est icy mis en dépense pour l'adresse et faction du présent conte ou papier timbré suivant la coutume la somme de quarante livres cy 36 1.

Passé pour trente six livres le surplus payé.

Plus pour la closture du présent conte général est fait despense suivant la coutume de la somme de cens neuf livres laquelle a été consignée pour Messieurs les auditeurs du présent conte pour ce cy 1091.

Passé suivant

la

coutume.

De la Boissière consul, Fornier consul, Peyrous consul, Symon Darles consul ainsi signés à l'original.

Comme l'entier chappitre cent quarante cinq livres 1451.

Comme lentière despense contenue aud. conte doutze mil quatre cens nonante deux livres douze sols cinq deniers 124921'. 12s. 5d

Par devant Messieurs les Consuls de la présent ville de Caors sindic et trente deux auditeurs des contes dicelle assemblés le quatrièsme du présent mois de novambre mil six cens quatre vingt six dans la salle basse de la Maison Commune de ladt ville a esté procédé a l'audition examen et vérifi-


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cation du présent conte

rendu par Messieurs les Consuls de ladt. ville Tannée mil six Cens quatre vingt quatre touchant les deniers de la recepte et despence par eux faite lad. année au préalable led. comte avoir este asseré par les comtables contenir véritté au serment par eux preste la main droite levée à Dieu, en premier lieu venant à veriffier la recepte dud. compte avons trouvé revenir suivant les appostilles mis en marge de chaque article sçavoir le chappitre de la recepte des émoluments de la ville cinq mil deux cens quarante livres dix sols, le chapitre de recepte a raison de la réception des habitants dix huit livres, le chapitre des receptes des rantes de la ville cinquante deux livres dix neuf sols trois deniers, le chapitre de recepte pour la subsistance des troupes quatre mil cent huictante huict livres trois sols le chapitre de recepte faite du commis de l'extraordinaire de guerres et d'autres trois mil deux cens quatre vingts six livres six deniers, revenant en bloc toutes les susd. receptes a la somme de douze mil sept cens quatre vingts six livres doutze sols neuf deniers, et venant a vérifier la despense contenue au susd. comte avons trouvé revenir suivant les appostilles mises en marge de chacque article sçavoir le chappitre de la despence ordinaire deux mil quatre cens vingt quatre livres un sol six deniers, le chapitre de despence en réparation cent soixante dix sept livres deux sols, le chapitre de despence en voyages et procès sept cens soixante livres dix huit sols huit deniers chapitre despense en dons et aumosnes cent


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dix sept livres dix sept sols, le chapitre de despence en rabaies faites aux fermiers soixante sept livres, larticle de despence concernant la subsistance des troupes feus de joye et entrée du seigneur Evesque huit mil huit cens livres treize sols quatre deniers le chapitre de despence pour les fraix de l'audition et clôture du présent comte ou dicelluy cent quarante cinq livres revenant en blot toutes les susd. despences (84) a la somme de doutze mil quatre cens quatre vingt doutze livres doutze sols cinq deniers de sorte que la recepte se trouve plus forte que la despence de la somme dé deux cens quatre vingt seitze livres quatre deniers de laquelle susd. somme les comtables demeurent débiteurs envers la communauté de la présent ville le tout sauf erreur de calcul en foi de quoy nous commis aux calculs avons signé la présent clôture aud. Caour le cinquiesme dud. mois de novambre mil six cens quatre vingt six. Dufour calculateur, Vidal calculateur, Mouline calculateur, Vassadel calculateur ainsi signés a l'original.

Collationné sur l'original du susd. comte par moy nore greffier et secrétaire de l'Hostel de ville de Caour soubsigné

Roques secret.

Débet 2931. 4d.

Je soubsigné en qualité de Consul boursier de la communauté de la prt. ville la présent année et en exécution de la délibé-


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ration générale du seizième du courant receu des mains de monsieur

consul receveur en lad. ville Tannée mil six cens quatre vingt quatre la somme de deux cens quatre vingt treize livres quatre deniers de laquelle tant le sieur Arles que Messieurs ses collègues estoint débiteurs envers lad. communauté par la clôture de leur comte cy dessus éscript pour estre la susd. somme employée à la destinaon portée par la susd. délibéraon de lad. communauté de laquelle susd. somme est quitte a Caour le vingtiesme jour de novambre mil six cens quatre vingt six Courtois consul ainsi signé a l'original qui est au pied de la clôture dud. compte qui est

Collationné par moy notaire greffier et secrétaire de lad. ville soubsigné

Roques secr.

T. X.

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— 50 — NOTES

(1) L'Election de Cahors fut établie en 1684. « La répartition des impôts, » malgré les sages règlements de Sully conservait encore beaucoup d'arbi» traire dans quelques provinces. Elle commença à présenter des règles » fixes et équitables dans le Querey, par l'établissement de l'Election de » Cahors en 1684, et celles de Figeac et de Montauban en 1687. » (Delpon ; Statistique du département du Lot ; Tome I.)

(2) Les trente deux auditeurs qui assistaient les Consuls formaient, avec eux, le Conseil de ville.

(3) Emolument. « Profit. Avantage. Il se prend aussi plus particulière» ment pour les profits et avantages easuels qui proviennent d'une charge, » et en ce cas il est opposé aux revenus fixes et certains. » (Dictionnaire de l'Académie; Edit.de 1740).

(4) Droit de Barres. — C'était le droit qu'avaient les Consuls de mettre des barrières à leurs portes, afin de faire payer à tous allants et venants une redevance réglée suivant la nature ou la quantité des denrées ou des marchandises qu'ils apportaient en ville.

Barroe. — « Propterea dicuntur tributa quoevis prasertim quae ad urbium » et oppidum barras et portas prasstantur. » (du Cange; Glossarium).

Dans le principe le droit de barres avait été accordé par les Rois de France aux Consuls de Cahors, à la condition que ces derniers en employeraient le produit à réparer les fortifications de la ville ou à en construire de nouvelles.

A Cahors, cet impôt était perçu à toutes les portes et notamment à la porte située à l'extrémité du faubourg de La Barre. « Après la place Gail» lard, se trouvait le grand faubourg Labarre, en forme presque triangu» laire, s'étendant ainsi qu'aujourd'hui, du midi au nord jusqu'au rempart » extérieur. Comme c'était le point culminant et la seule entrée de la ville » par terre, il y avait là tout un système de fortifications, dont la gigan» tesque tour orientale, qui existe encore, peut faire comprendre Timpor» tance. C'était\en ce lieu, mais en deçà du pont levis que défendait la porte » elle-même, et de son corps de garde que se trouvait la barre transversale » qui n'était retirée, même pour les amis, qu'après qu'on avait acquitté le » péage, le droit de barrage, qui de temps immémorial, se prélevait en ce


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» faubourg et lui avait, sans doute, donné son nom, quoiqu'on ait voulu, » bien à tort, croyons-nous, lui trouver une étymologie différente. » (E. Dufour. — Notes sur Cahors, publiées par M. F. Dufour, son fils. — Bulletin de la Société des Etudes du Lot, année 1874.)

D'après le passage suivant, extrait de l'acte de prise de possession de la ville de Cahors par Jean chandos, au nom du Roi d'Angleterre, la barrière ne se trouvait pas en deçà, mais au delà du pont levis ; contrairement à l'opinion émise par M. E. Dufour. « Apud Caturcum in capite cu» jusdam pontis-levadis qui est supra rétro vallata Caturci, videlicet extra » portam voeatam vulgariter portam Augustinorum veterum scilicet intra

» quasdam barrerias quaa sunt in capite dicti pontis et in signum

» veroe reeeptionis dictas barreras quse erant inter ipsas partes sub capite » dicti pontis ex inde amoverunt et liberum ingressum sibi cum ejus conve» lina dederunt et deinde intrando per dictum pontem venerunt ad diet-am

» portam » (Livre Nouveau. Bibliothèque Communale de Cahors ;

Manuscrits).

En 1622 « l'Emolument de la barre ayant esté mis aux enchères feust dé» livré à la somme de trois cent cinq livres. » (Budget de 1622. Archives Municipales ; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuscrit N° 305).

En 1687. « (L'Emolument de la Barre s'est délivré sur Jean Tinel dit » Pautré à la somme de deux cents soixante quatre livres » (Budget de 1687. Archives Municipales ; Biblioth. Comm. de Cahors ; Manuscrit N° 319).

(5) Le droit de pontenage avait la même origine et le même but que le droit de barres. Il était perçu sur les denrées ou marchandises arrivant par les ponts. ...

Pontanagium... « Exigere de transeuhtibus supra pontem...... de sin»

sin» vecturis certum tributum vocatum pontanagim. » (du Cange; Glossarium). .

Le Pont-Vieux, dont on attribue la construction aux Romains du temps d'Auguste était situé au sud de la ville et servait au passage des voies romaines conduisant à Tolosa, à Segodunum et de là à Lugdunum, et à celle d'Aginum. (E. Castagne; Notice sur les voies Romaines du département du Lot).

Ce pont, dont il ne restait plus que deux arches a été démoli en 1868; M. Duportal étant ingénieur des Ponts et Chaussées. Les piles s'aperçoivent encore par les eaux très basses.

« Pontenage. Droit perçu pour la réparation des ponts. » (A. Cheruel; Dictionnaire historique des institutions, moeurs et coutumes de la France).


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Le Pont-Vieux, défendu par trois tours, figurait dans les Armes du Chapitre de la Cathédrale St-Etienne, qui possédait la tour centrale.

(6) Le Pont de Valentré « l'un des plus beaux et des plus complets que » nous ait légué le XIIIe siècle », dit M. Viollet-le-Duc, (Dictionnaire raisonné de l'Architecture Française du XIe au XVIe siècle ; Tome VII), fut construit à l'ouest de Cahors en 1308. Il mesure 170 mètres de longueur totale, franchit le Lot sur huit arches et est défendu par trois tours très élevées. (Paul de Fontenilles ; Le Pont de Valentré à Cahors ; Notice Historique et Archéologique).

(7) Le Pont Neuf situé à Test de la ville fut commencé en 1251. Il était également défendu par plusieurs tours et autres ouvrages militaires. Les consuls en avaient l'entière propriété. C'est contre la première tour de ce pont que Henri de Navarre, assiégeant Cahors en 1580, fit usage du pétard, engin d'invention récente alors. Le passage du pont neuf était affermé 700 livres en 1788 et 300 seulement en 1790. (Archives Municipales ; Registres des Délibérations consulaires ; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuscrits). Le Pont neuf souvent endommagé par les nombreuses crues de la rivière le Lot fut pendant tout le moyen-âge, Ton peut même dire depuis sa construction jusqu'à nos jours, l'objet d'incessantes réparations.

(8) « Le droit de rivage était équivalent à celui de pontenage. » (L. Greil; le Budget de la ville de Cahors en 1650). « L'émolument de la ribe du pont » neuf a esté arranté au sieur Fornier pour le prix de cinq escus vingt » sols. » (Budget de 1579; Archives Municipales; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuscrit N° 287). Nous croyons que cet impôt était perçu sur les marchandises arrivant par bateaux et débarquées suri a cale ou le rivage du pont neuf. Il figure sous la rubrique de « droit d'arrivage » pour la somme de 140 livres dans le budget de 1788 et de 171 livres dans celui de 1790. (Archives Municipales ; Registres des Délib. cons. ; Biblioth. Commun, de Cahors. Manuscrits).

(9) L'émolument de la bladerie située sous l'Hôtel de Ville, au rez-dechaussée, était le produit de la halle aux blés. « Au XIIIe siècle, la Maison » Commune, dont le rez-de-chaussée servait de bladerie etc. » (E. Dufour; La Commune de Cahors au Moyen-Age).

Ce droit avait été contesté aux Consuls par les Evêques, barons et comtes de Cahors. « Et sur ce que nous disions que ces mêmes consuls recevaient » une certaine chose de chaque mesure de blé qui était apporté à Caors » pour être vendue à la Bladerie et à la Conque (partie méridionale de la


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» place du Marché) contre notre volonté et à notre préjudice, et que du sus»

sus» mesurage ils faisaient percevoir la redevance dans cette bladerie »

(E. Dufour ; Coutumes de Cahors).

L'arrangement conclu le 15 mai 1351 entre l'Evêque Bertrand de Cardaillac et les consuls de Cahors contient les paragraphes suivants relatifs à la Bladerie. « Item : les consuls ont et reçoivent, auront et recevront, seuls ou » ensemble le droit d'avoir en ville une maison commune, appelée la Blade» rie, et une place devant ladite maison pour la vente des céréales (blada), » noix, amandes, légumes, glands et grains de toute espèce, qui devront y » être mesurés sur place avec les mesures des consuls par des bladiers as» sermentés intermédiaires des consuls. Et les consuls percevront un droit » pour le mesurage et la restitution du dommage s'il y a lieu, et pour cela » on n'aura à répondre qu'à eux seuls; sous réserve du droit du Roi, de » l'Evêque et du Chapitre sur la taxe due et accoutumée, si ce dernier a » quelques droits sur la maison du consulat et sur les autres maisons conti» gués à ladite place.

», Item : Ils ont, et à eux ensemble il appartient et il appartiendra à Ta» venir d'avoir en ville des maisons communes, où se pèse d'habitude le blé » prêt à être moulu par des agents jurés des consuls, choisis par eux, et » les consuls percevront seuls un droit sur ce pesage. » (L. Ayma. — Histoire des Evêques de Cahors, traduite du latin de G. de La Croix; Tome II).

On lit dans la Coutume de Cahors : « LIII. Costuma es de Chaours que » los Cossols an mayso eomunal en que nom descarga et met et me» sura lo blat que hom aporta a vendre a Chaours et an mesuras commu» nais et sirvens que gardo lo blat et lo mesuro et que amendo lo blat ses » perdia en la mayo. Et per aysso prendo ne eerta causa del dit blat quant » es mesurât per vendre ; et es costuma que los cuitadas ho auctre podo me» surar lo blat que volo vendre ho comprar en lor mayos ho en auetres locs » âm la mesura eomunal senhada del senhal dels cossols de Chaours. » (Emile Dufour ; les Coutumes de Cahors).

En 1788 la bladerie rapportait 750 livres et 800 livres en 1790. (Archives Municipales; Regist. des délib. cons. ; Biblioth. Commun, de Cahors; Manuscrits).

(10) « LU. — Costuma es de Chaours que los cossols an pes eomunal am » que pezo hom lo blat que vol hom moire, et quant aquel blat es moul peza » hom la farina ana quel métis pes, et los cossols teno ung sirven per gardar » aquel pes et per pezar et prendo ne certa causa per pezar et per pagar los


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» pezadors ; et se lo clergue ho lo canonge no vol pezar lo blat nou so ten» gut ny l'Evesque. » (E. Dufour; Les Coutumes de Cahors).

Les poids furent réglementés par les consuls de Cahors dès Tan 1320.

« L'an MCGC e vingts lo digos après la festa de sanhta Crotz de may

» que totas manieras de gens que vendo ni teno per vendre en lors obradors » fromatges, say, seu o autras mercadarias ques vendos nis devo vendre a » pes, que daissi abenant pezo et sio tengut de pezar am pes de métal per » nos cossols fags far de noel, senhatz de cascuna part del senhal de eos» solat » (Te Igitur; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuscrits).

Un grand nombre de ces poids existent encore ; le Musée de Cahors en possède plusieurs. Ils sont, en général, de forme ronde et très applatis. Le champ représente, d'un côté un pont à cinq tours, armes de la ville, et de l'autre un château ou une porte de ville. La légende varie suivant le poids. Sur le plus gros on lit en caractères romans : -J- LHIORA DE CAORS. Il y avait des poids de un quintal, demi-quintal, vingt-cinq livres, douze livres et demie, quatre livres, trois livres, deux livres, une livre, demilivre, quart de livre et demi-quart de livre. (Te Igitur. Fragments publiés par MM. P. Lacombe et L. Combarieu, dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot).

En 1687 le fermier du poids gros avait également le produit de la marque de la laine : « Le gros poids et marque de la laisne délivré sur Antoine » Balmary marchant à la somme de cent quarante six livres. » (Budget de 1687. Areh. Municip. Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuscrit N° 319). Les Boutiques et le poids gros sont inscrits au Budget de 1788 pour la somme de 100 livres. (Arch. Municip. Regist. des Déiibér. Gons. Biblioth. Commun, de Cahors. Manuscrits).

(11) L'Emolument du salin était le produit du grenier à sel, ou plutôt « le droit du mesuraige du sel » qui en 1622 était affermé 67 livres. (Budget de 1622. Archiv. Municip. Biblioth. Commun, de Cahors. Manuscrit N°305).

L'acte que nous reproduisons ci-après fait connaître exactement l'emplacement du salin ou grenier à sel.

» Du quatrième avril mil sept cent seitze après midy dans la salle de » l'Hostel de Ville de Caors Messieurs de Gaulejac maire, Dayma lieute» nant de maire, Vidal, Calvet, Gard et Bolsaguet consuls avec Monsieur » Demosnier poeureur du Roy y estant assemblés tenant le bureau consu» laire.

» A esté proposé par Monsieur de Gaulejac maire que le jour d'hui à la


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» requeste du sieur procureur du Roy s'estant transporté à une maison dé» pendante de la communauté appelée le Salin située proche l'Esglise de la » Daurade qui confronte avec la rue de l'Esglise Cathedralle au Pont-Neuf » et avec autre rue tendante de la dite rue aux pénitens et avec l'entrée et » cimetière de la dite Esglise de la Daurade et qu'ayant vériffié avec Mes» sieurs les Consuls ses collègues accompagnés du sieur procureur du Roy » que ce salin est devenu inutile à la communauté depuis que le transport » du sel se fait par la rivière au lieu qu'autrefois il se faisoit par voiture, » que les fermiers du salin ne se servoint point de ceste maison Tauroint » annuellement-sous affermée à un vil prix et en auroint négligé les répa» rations qui sont grandes et_ nécessaires la porte et fenestre estant entie» rement ruinées tant en bois que ferrure, la seconde poutre qui est à Ten» trée se trouvant entièrement pourrie surtout du côté du cimetière la mu»

mu» d'ycelle au dedans estant entièrement décrépies etc. » (Arch.

Municip. Regist. des Délib. cons. Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuscrits).

Les consuls donnèrent cette maison « au sieur Carrières archer sous la » rante ou locaterie perpétuelle de quinze livres payables d'avance annuel» lement à la feste de sainct Loys en un seul payement. » (Arch. municip. etc.) Cette vente ne fut pas définitive car le 17 juillet 1720 les consuls décidèrent « que le salin cy-devant vendu à Carrières, sera crié à son de trompe » vendredi prochain et ensuite mis aux enchères pour estre délivré le lundi » suivant cinquiesme aoust pour estre délivré au plus offrant et dernier » enchérisseur. » (Arch. municip. Regist. des délibér. consul, etc.).

Ajoutons que la place Clément-Marot a porté quelques temps, autrefois, le nom de « Place du Salin. »

(12) L'Emolument de la poissonnerie était l'impôt perçu sur la vente des poissons. Ce revenu s'éleva à 120 livres en 1788 et à 251 livres en 1790. (Arch. Municip. Regist. des délibér. consul.).

(13) Impôt semblable à l'émolument de la poissonnerie mais perçu dans l'endroit où l'on mettait tremper la morue. Chacun sait que pour être employée aux usages domestiques la morue a besoin de séjourner « de tremper» longtemps dans l'eau douce, où elle perd une grande quantité du sel qui a servi à la conserver. C'est sur cet acte de lavage ou plutôt sur ce poisson rendu comestible par cette préparation que les consuls percevaient le droit appelé ici « l'émolument de la trempe de la moulue. » La morue était lavée sur la place même où se vendait le poisson car on lit dans le budget de 1579 : «L'émolument de la poyssonnerie où se trempe la moslue... etc. »


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(Budget de 1579; Arch. municip. Biblioth. commun, de Cahors; Manuscrit n° 287). « En 1707 la poissonnerie affermée 124 livres doit être passé en » diminution sur ledit afferme la somme de trente livres comme la poisson» nerie ayant vacqué tout le carême qui est le temps auquel on porte presque » tout le poisson estranger et on en consomme plus en ce temps qu'en tout » autre. » En 1790 ce revenu s'élevait à la somme de 265 livres. (Arch. municip. Regist. des délibér. consul.).

(14) L'impôt prélevé au corps de garde s'élevait à la somme de 25 livres en 1788. (Arch. municip. Regist. des délib. consul.). Voyez note 54.

(15) Le mot tablier a ici la même signification que table ou étal de boucher. La place de la Conque occupait, autrefois, la partie inférieure et méridionale de la place située devant l'église Cathédrale et nommée actuellement place du Marché. Depuis longtemps les bouchers de Cahors avaient installés leurs tabliers sur cette place. En 1320. « Nos consules civitatis » Caturci notum facimus universis apud nos fama publiea précédente perve" nisse contra Johannem Chauchat carnificem et civem Caturci quod idem » Johannem nuper vendidit palam et publiée in massellis de la conqua sce» pius et fréquenter et fraudulause carnes bovinas suspectas et insufficientes » et etiam porcinas milhargosas et infectas que si quidem carnes bovine non

» calhabaut et alique ex ipsis erant de toro condempnamus et

» exulamus dictum Johannem Chauchat hine ad très annos proxime et con» tinue sequentes a et de maeellis omnibus de Gaturco ita quod de toto ter» mimo nequeat carnes per se vel alios in dicta civitate et ejus pertinentiis » vendere aliquabus et carnes sue predicte in medio placea de la conqua » ignis incendio publiée comburantur. » (P. Lacombe et L. Combarieu. Documents contenus dans le Te Igitur ; Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot).

En 1788 les boucheries de Cahors rapportaient 1,895 livres et 901 livres seulement en 1790. (Arch. municip. Regist. des délibér. consul.).

La viande de boucherie était taxée à une somme fixée tous les ans par les consuls.

(16) On donnait ce nom à la boucherie qui avait le privilège de fournir la viande aux écoles de la ville. Le bâtiment où elle était placée appartenait à la ville.

« Du septième juillet mil sept cent trente sept sur les deux heures après » midy dans la salle de Thostel de ville de Caors le conseil général y estant » assemblé au son de la cloche suivant la coutume convoqué par Monsieur


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» Dolin premier consul composé de Messieurs les députés des corps de ville, » Chapitre Cathédral, Présidial, Université et Election et des Advocats et » Bourgeois soussignés :

» A été proposé par Monsieur Dolive premier consul assisté de Monsieur » Valette aussy consul son collègue demeurant avertis que la boucherie appe» lée des escoles située dans la paroisse de la Daurade près la maison des » héritiers de Mr Vidal advocat et attenant le jardin des dames religieuses de » la Daurade menace une ruine prochaine la rivière ayant fait au dessous » une grande brêche en sorte qu'il est a craindre que la première innonda» tion emportera cette boucherie avec les maisons voisines, que dailleurs la » muraille de ladite boucherie fermant le jardin des dites dames n'est pas en » état et qu'elles se plaignent que la partie supérieure de ladite muraille au » dessus, du toit de ladite boucherie qui étoit autrefois fort élevé pour qu'on » ne peut entrer dans le jardin desdites dames est aujourd'hui fort abaissé » en sorte qu'on y peut entrer facilement a rayson de quoy lesdites dames » estant sur le point de prier la communauté de faire fermer ladite brèche » de ladite muraille qui est au dessous de ladite boucherie et de faire racom» moder ladite muraille qui leur sert de clôture lesdits sieurs consuls voyant » les grands frais ou la ville s'exposeroit en faisant lesdites réparations » prient l'assemblée de délibérer sur le parti qu'il y a a prendre et s'il con» viendroit de concéder auxdites dames ladite boucherie et au cas la com» munauté voulut faire cette concession ils la prient de leur prescrire la » routte et les moyens qu'elle trouvera les plus convenables pour l'intérêt » de la communauté.

» Sur quoy ouy Monsieur Mailhes sindic a été unanimement délibéré que » ladite boucherie des écoles étant peu utile à la communauté attendu qu'elle » a ailleurs assez de boucheries que dailleurs elle est a charge à la commu» nauté a cause des réparations qu'il faut y faire soit pour réparer la brèche » que la rivière a fait à la muraille soit à la muraille qui sert de clôture » aux dames de la Daurade, il est important pour l'utilité de la commu» nauté d'aliéner ladite boucherie et pour cet effet qu'à la diligence du syn» dic il sera procédé aux enchères nécessaires pour ladite aliénation suivant » les formalités ordinaires pour la dernière enchère rapportée à la commu» nauté être par elle délibéré s'il convient à l'utilité de la communauté de » faire l'aliénation de ladite boucherie sur le pied de la dernière enchère et » sur Temploy du prix d'ycelle. » (Arch. municip. Regist. dés délibér. consul.).

(17) La plaine Saint Mary, où existait autrefois une léproserie, est située


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au nord-ouest de Cahors, en dehors des fortifications, sur les bords de la rive droite du Lot.

(18) C'était le terrain vague compris entre l'Hôtel de Ville actuel et les fossés des fortifications. Au Moyen-Age « la Maison commune » n'occupait pas l'emplacement de l'Hôtel de Ville actuel. « Au XIIIe siècle la Maison » commune, dont le rez-de-chaussée servait de bladerie, était située en face » des bâtiments dont l'Hôtel de la Préfecture occupe aujourd'hui Pemplace» ment, de façon à former avec eux au nord, la cathédrale à Test, et les » maisons de l'ouest une place à peu près carrée. — Derrière elle, au midi, » se trouvait une autre petite place appelée la Conqua; c'est la partie infé» rieure et méridionale de la place actuelle. — Au commencement du XIVe » siècle, les consuls pour agrandir la première de ces places, firent démolir » une partie de l'Hôtel de Ville. B. Artix se chargea de sa reconstruction » moyennant une partie de la rente du fief de Toulousque. » (Archiv. commun. Passim. — E. Dufour ; la Commune de Cahors au Moyen-Age).

Le feu s'étant mis à l'Hôtel de Ville le 6 décembre 1686, « le quinzième » juin 1687 il feust résoleu qu'il estoit donné pouvoir aux comptables de » députer un d'entr'eux avec tel bourgeois qu'ils trouveroint à propos pour » se porter à Montauban prier Messieurs les officiers de la Cour des Aydes » de délaisser en faveur de la communauté le pallais pour y établir l'Hôtel » de Ville veu que lentien estoit inhabitable à cause de l'incendie. » (Budget de 1687; Archiv. municip. Manuscrit n° 319).

(19) Le corps de garde du Port Bilhié qui défendait le port de ce nom, sur la rive droite du Lot, à Test de la ville, était situé près de la rue de Via. Il a été démoli lors de la construction du quai de Regourd. Il n'y a pas longtemps qu'on en voyait encore quelques débris à la jonction des rues de Via, du Port Bullier et de Sainte-Catherine.

(20) Le droit de Soccage ou Souquet, était, suivant les diverses permis» sions qu'en avait données le roi, perçu sur certains comestibles ou mar» chandises lors de leur entrée à Cahors. » (E. Dufour; la Commune de Cahors).

« Les deux émoluments du souchet et de la dasse (on disait aussi soquel » et dace), étaient le produit de l'impôt que les hostes, cabaretiers, vendeurs » de vin de Caors ou faux-bourgs dicelluy débitaient pendant Tannée.

» Le souquet était le droit de débit.

» La dasse le droit d'entrée, le droit de douane.

» Les bouchers payaient le même impôt pour la viande. Il y avait aussi


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» un impôt de dasse sur certaines marchandises qui entraient en ville. » (L. Greil ; le budget de la ville de Cahors en 1650).

« Pour chaque pipe de vin qui entrera en ladite ville de Caors sera payé

» outre l'ancien droit de souchet etc. » (Paul de Fontenilles ; le

pont de Valentré).

« Le souquet du vin était un droit prélevé sur la vente du vin

» en détail dans les auberges. » (P. Lacombe et L. Combarieu; documents contenus dans le Te Igitur).

« Afin de pourvoir aux réparations nécessitées par la guerre, les consuls » étaient autorisés à prélever un droit sur le vin vendu en détail. — Tous » les habitants devront être soumis a cet usage ainsi que les clercs, les prê» très et autres gens d'église; mais ce droit sera payé par les acheteurs et » non par les vendeurs.

» Ce droit de souchet fut concédé a plusieurs époques- notamment par le » Prince de Galles en 1363, 1368 et 1369. » (Arch. municip. Manusc).

« E es sabedor que lassoma de las GGL Ih. tor ihi deu hom pagar del

» soquet del vi e deu lhom comensar a paguar lo prumier disabde de may

» que venra e sera lan XLVIII e lo XXVI dia » (P. Lacombe et L.

Combarieu ; Documents contenus dans le Te Igitur).

Les villes ont le droit afin de pourvoir aux réparations nécessitées par la guerre de prélever plusieurs collectes ou ayde comme soquet ou ayde lequel soquet est trouvé et pris sur le vin qui est vendu en détail en mettant dedans chacun vayssel ou que l'on mesure ledit vin un petit bloquet de bois, et combien que ledit ayde soit tourné et converti en réparations et fortifications de ladite ville. Tous les habitants devront être soumis à cet usage ainsi que les clers, les prêtres et autres gens d'église. Mais ce droit sera, payé par les acheteurs et non pas les vendeurs. En cas où les gens d'église se refuseraient à payer ce droit, le roi Charles les y contraint par prise de leur temporel. — Donné à Paris le 8 mai 1393.

Cet impôt était le plus important de tous ceux qui étaient perçus par le consulat.

Les droits de souquet et de barre pouvaient être perçus simultanément. : « Contrairement à notre volonté (celle de l'évêque), ils (les consuls) ont éta» bli sur le pont de Cahors (le pont vieux) un souquet et une barre, ou sont » déposé les deniers exigés de ceux qui passent sur ledit pont.. Ils ont établi » un poids pour le blé sans requérir notre avis. » (1248). (L. Ayma; Histoire des Evoques de Cahors traduite du latin de G. de La Croix; Tome I).

En 1622 « l'émolument du souchet de la chair et du bin ayant mis à l'en-


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» chère feust délivré pour la somme de deux mil livres. » (Budget de 1622. Arch. Municip. Manuse. N° 305). La dasse sur le vin est fixée a 985 livres en 1788 et la dasse sur les marchandises à 520 livres en 1788 et à 350 livres en 1790. A cette dernière date on trouve le droit de dasse inscrit au budget pour la somme de 900 livres. (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. consul. Biblioth. commun, de Cahors ; Manuse).

(21) La Commune percevait un droit sur tous ceux qui entraient dans une corporation. Pendant longtemps cette redevance fut fixée à la somme de trois livres.

(22) Le moulin St. Jacques ou St James fut cédé aux Consuls par l'Evêque Guillaume IV de Cardaillac, (1208-(-1234). « Nous avons dit que Guillaume » de Cardaillac avait aliéné pendant six ans, en faveur des Consuls de Ca> hors, le droit de battre monnaie, en paiement d'une somme d'argent qu'il » leur avait empruntée ; mais comme ce prélat n'avait éteint par cet em» prunt qu'une légère partie de ses dettes, il fut obligé de proroger ce droit » aux Consuls et de leur livrer les ports de Bullier et de St Jacques (aujour» d'hui St James) pour la somme de cent livres de Cahors qu'il reçut d'eux » et dont il se servit pour payer ce qu'il devait au banquier Juvenal. » (vers 1230) (Guillaume Lacoste. — Histoire générale de la province du Quercy, publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, ArchivistesBibliothécaires ; Tome II).

On lit dans le budget de 1650 : « Plus pour la rante de huit quarthes de » bled fromant de la rante que la ville a sur le moulin Sainct Jacques de la » dite ville et partant est icy fait recette de la somme de XLVj 1. VIIJS. (L. Greil ; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

En 1687. « A este receu pour les huict quartes bled froment de rante que » les propriétaires du moulin St Jacques font à la ville ayant esté vendeu a » rayson de quatre livres la quarte suivant l'évaluation tirée du registre; » ladite rante estant payable à la Toussamts revenant à la somme de trente » deux livres. » (Budget de 1687. Archiv. Municip. Manuse. N° 319).

En 1790 le moulin St Jacques faisait encore à la ville la rente de huit quartes de froment qui était estimé 124 livres. (Archiv. Municip. Regist. des délibér. consul. Manuse).

Le moulin St Jacques faisait, en outre, au Chapitre de la Cathédrale St Etienne de Cahors une rente annuelle de quatre setiers de froment. « Plus » mets en reprinse la quantité de vingt quartes un quarton froment qui est » deut de la rente du moulin Sainct Jacques de Tannée 1651 et présente » 1652 y a saisie et incants remis en mains de Roques procureur. » (Extrait


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du livre de la reddition des comptes des revenus du Chapitre de l'Eglise Cathédrale Sainct Etienne de Caors de Tan 1652 finissant 1653. — Manuscrit de la bibliothèque de l'Auteur).

(23) Il y avait à cette époque-là à Cahors une famille portant le nom de Bisme de Manas, « Plus de Maistre Bisme advocat un quarton froment. » (Budget du Chapitre pour Tannée 1655-1653). Jacques de Bisme était consul de Cahors en 1642. (E. Dufour. — Trois budgets de la ville de Cahors des 16e et 17B siècles. Annuaire statistique et administratif du département du Lot pour Tannée 1859).

(24) L'agitation qui précéda la révocation de l'Edit de Nantes rendit nécessaire la présence de nombreuses troupes dans le midi de la France où la Réforme comptait beaucoup d'adeptes. Plusieurs de ces régiments ou seulement de simples compagnies allant en Languedoc passaient par Cahors; quelques-uns même y séjournaient pendant un laps de temps plus ou moins long; ils y « prenaient leur quartier d'hiver. » Les soldats étaient logés chez les habitants et la ville fournissait les écuries pour les chevaux des compagnies de cavalerie, ainsi qu'on le verra plus loin. Le logement et la subsistance des militaires de passage étaient Tune des plus lourdes charges des populations urbaines, aussi chacun cherchait-il à se soustraire à cette dure obligation réglementée par les Rois de France. On trouvera, insérées dans les Registres des Délibérations des Consuls de Cahors, plusieurs ordonnances royales relatives à cette grave question.

(25) Après leur élection, qui avait été fixée au 1er janvier, par ordonnance royale de 1586, les Consuls de Cahors, suivant une ancienne coutume, se rendaient à l'Eglise Cathédrale où ils assistaient à une messe d'actions de grâces. Cette messe était dite à la chapelle du Saint-Esprit placée aujourd'hui sous le vocable du St-Suaire.

« Le second jour de may mil cinq cens septante neuf ayant esté créés Con» suis le jour au paravant à Tannée ouye la niesse suivant l'ancienne cos» tume à la chapelle du Saint Esprit et feust bailhié pour la messe offrande » sept soûls six deniers. » (Budget de 1579. — Arch. Municip. Manuse. N°287).

La messe du premier janvier était fixée à 9 sols en 1622; (Budget de 1622 ; Archiv. Municip. Manuse. N° 305) et à la somme de 10 sols 6 deniers en 1650. (L. Greil; Le Budget de la ville de Cahors en 1650).

Le Budget de Taanée 1703 contient l'article suivant : « Pour la rétribu» tion de deux messes qui sont célébrées par chacun an dans la grande


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» Eglise à la chapelle du Saint Esprit Tune au jour de l'élection des Con» suis l'autre le lendemain a raison de dix sols chacune vingt sols. »

En 1789 cette messe se célébrait encore et coûtait trois livres. (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

Nous reproduisons ici le procès verbal des élections consulaires qui eurent lieu à Cahors le 1er janvier 1702.

.« Du premier janvier mil sept cent deux dans la salle de l'Hostel de ville » de Caours sur l'heure de dix heures du matin Messieurs Frannihac maire » consul Batur et Dayma aussi maires consuls et messieurs les députés des» dits corps de ville et les seitzes bourgeois nommés par lesdits sieurs Con» suis pour procéder a l'élection consulaire de la présente année en exécu» tion de l'arrest du conseil d'Estat du 10e febvrier 1668. Monsieur Fran» nihae a nomé a cause de l'absence de Monsieur Filhol, monsieur M. Am» broise Pujol docteur et advocat et ledit sieur Batur a nomé a sa place le » sieur Pierre Gard bourgeois lesquels ayant esté proposés ont passé à la » pluralité des suffrages le sieur Pujol ayant esté nomé coniointement avec » le sieur Gard aussy nommé coniointement avec ledit sieur Lassagne et » Viallard marchands par ledit sieur Batur, par ainsin monsieur Frannihac >> sera premier consul, monsieur Pujol second, monsieur Dayma troisième » et monsieur Gard quatrième, et qui a esté conclud unaniment.

» Et a suite de ladite élection a esté proposé par Monsieur Frannihac » premier maire consul qu'il est nécessaire pour le bien public et pour la » décharge des consuls qu'il y ayt des collecteurs qui soulagent les habitants » et qui payent à la recepte exactement les deniers royaux et autres qui » seroint imposés et comme il s'en trouve de la qualité et qui prendront...

» les restes du sieur Valeille cy devant collecteur requiert la com»

com» délibérer si elle ne trouve pas a propos de bailler la collecte » aux susdites conditions et que lesdits collecteurs ne bailleront aucun lo» gement que de Tadveu et approbation desdits sieurs Consuls et après en » avoir conféré avec eux ni ne fairont non plus de saisie qu'après en avoir » communiqué avec lesdits sieurs Consuls avant la perception des fruits et » bailleront des quittances comptables du contenu aux rolles.

» A esté unanimement résolu, délibéré et conclu que messieurs les Oon» suis bailleront la collecte des deniers royaux et autres qui seront imposés » la présente année aux susdites conditions à ceux qui se présenteront à eux » leur donnant à cest effet le pouvoir d'en convenir avec eux de même. Et » tout conseil est posé par la susdite proposition savoir qu'ils fourniront les » quittances comptables du revenu qu'ils ne bailleront aucun logement que


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» de l'adveu desdits sieura Consuls ni ne fairont aucune saisie et que pour » les restes des valeurs messieurs les Consuls prieront lesdits collecteurs de » s'en charger et les faire convenir. »

Plus loin on lit : « Et adveneu l'heure de deux heures après midy dudit » jour premier Janvier 1702 la susdite élection consulaire nouvellement » faite a esté publié en présence de Messieurs Frannihac, Batur, et Dayma » consuls et quantité de public sur la chère de l'Eglise Cathédrale de la » ville en la forme ordinaire par moy secrétaire dudit Hostel de Ville de » Caours.

» Et à l'instant lesdits sieurs Frannihac, Batur et Dayma consuls seroint » partis de ladite esglise et allés à la maison de Monsieur Pujol docteur et » advocat consul nouvellement esleu qu'ils auroint prins et en suitte allés » en la maison de Monsieur Gard bourgeois et aussy consul nouvellement » esleu lesquels sieurs Pujol et Gard auroint esté conduits dans la salle du » conseil du présent Hostel de Ville ou estant en présence du public ils au» roint preste l'un après l'autre le serment en tel cas requis entre les mains » dudit sieur Frannihac premier consul maire lesquels s'estant mis a ge» noux et leurs mains mises sur les saints Evangilles de Dieu, Te Igitur et » Croix et Livre de Juratoire dudit Hostel de Ville lesquels ont promis et » juré d'estre fldelles au Roy de garder et maintenir et inviolablement ob» server de toute leur, force les privilèges et estatuts de la dite ville et en » même temps ils auroint esté revêtus de la livrée consulaire. » (Arch. Municip. Regist. des Déliber. Consul.).

(26) L'usage de donner des vêtements ou robes d'honneur était ancien et très usité à Cahors. Cette distinction accordée dans de rares circonstances était réservée aux citoyens qui avaient rendus d'importants services à la cité. Les robes et les chaperons donnés par la ville aux Consuls étant considérés comme les insignes de leur dignité, ceux-ci s'en revêtaient, ainsi qu'ils le font toujours remarquer, toutes les fois qu'ils accomplissaient un acte officiel. « Une ordonnance (insérée au Te Igitur) défend sous peine d'amende, » dès le XIIIe siècle, aux Consuls de s'occuper des affaires communales, sans » être revêtus de leurs robes et de leurs chaperons, les jours solennels; de » leurs chaperons tout au moins les jours ordinaires. » (E. Dufour; ; Trois budgets de la ville de Cahors au 16e et 17e siècles).

Ce costume devenait leur propriété et si plus tard le sort des élections les rappelait au consulat, la ville leur accordait, si cela était nécessaire, une indemnité pour faire arranger ou réparer les robes qu'ils avaient reçues lors de leur première magistrature. (Archiv. Municip. Regist, des Délibér. Con-


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sul. Passim). Ainsi en 1579 « de plus on donna aux Consuls qui avaient déjà » occupé cette charge et avaient, suivant la coutume, gardé leurs robes, » 1 écu, 40 sols (5 livres) à chacun pour remettre des doublures ; ce qui fit » 5 ecus (45 livres). (E. Dufour; Trois budgets de la ville de Cahors aux 16e et 17e siècles).

Le drap des robes consulaires n'était pas toujours fabriqué dans le pays; en 1579, par exemple, on le faisait venir d'Orléans : « Plus avons achapté » de drap pour faire nos robes consulaires et chapperons suivant l'ancienne » costume de Guillaume de Sainct Mesmin marchant d'Orléans ayant donné » charge à Me Alazard Muratel marchant nostre compagnon consul de fere » apporter ledit drap ce qu'il fist auxquelles robes et chapperons avons » mis trente deux aulnes de noir et trente deux aulnes de rouge mezure » de ladite ville lequel drap a esté achapté a rayson de deux escus quarante » soûls l'aulne mezure de ladite ville suyvant la mémoire que ledit dé » Saint Mesmin envoya audit Muratel. Oultre le port duquel feust payé » quatre escus vingt soûls pour ce reviennent lesdites robes à cinq » cent vingt cinq livres valhant ,cent soixante quinze escus apert de l'acquit » dudit Muratel du XXe Mars 1580. » (Budget de 1579 ; Archiv. Municip. Manuse N° 287).

Une fois en possession d'une si belle étoffe venant de France, les Consuls commandèrent leurs robes à un tailleur de Cahors : « Plus a esté payé à » Pierre pour la fasson des huict robes desdits Consuls a rayson de trante » souls chacune la somme de quatre escus. » (Budget de 1579. ibid.)

Un budget manuscrit de la ville de Cahors pour Tannée 1518 contient les trois articles suivant relatifs aux robes consulaires. Nous devons à l'obligéante amité de Monsieur Jules de Flaujac de pouvoir citer ces importants passages de l'intéressant et très complet budget manuscrit de la ville de Cahors « pour Tannée 1518 finissant le 1 mai 1519 », dont il est l'heureux possesseur.

« Emay seyssanta livras et deys sos tornes que ahem despendudas p. doas » pessas de drapts de borgos de nègre et de roge que abem copradas de Ale» xadre Melinas a XXII scutz petits la pessa p. far a nos lo capeyros. p. » so ....101. 10s.

» Emay huech vins nau livras vu sos vi d. t. que abem pagadas de sieys » pessas de drap de borgos de nègre et de roge que abem cpradas de. Peyre » Forno a xxi scutz petits la pessa p. far a nos las robas del cossolat.

» Emay deys livras tornes que abem pagadas et despendudas p. far fo» brar las raubas de senhen Guinot Querey et de John. Petit nostres cpan-


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» hos a cinq livras tornes p. fobradura a Guillaume Lacros et Peyre de.... » pelissies. » -

Outre la fourrure, ces robes reçurent en 1622 une garniture de velours. (Budget de 1622; Archiv. Municip. Manuse N° 305).

« L'habit des Consuls est fort majestueux, c'est une robe longue, a man» ches fort amples, et mi parti de rouge et de noir. Ils la portent dans les » églises et aux jours de solenité et cérémonies : hors de la s'ils veulent » faire quelque fonction consulaire ils portent sur l'épaule un chaperon mi » partie des mêmes couleurs. » (Henri Lebret ; Histoire de la ville de Mon» tauban. Edit. de 1668).

On ne peut affirmer que les robes données par la ville aux quatre consuls de Cahors pour Tannée 1684 fussent absolument semblables, comme forme, à celles que portaient leurs prédécesseurs au XVIe siècle. « Les robes des » magistratures populaires furent ordinairement parties, c'est-à-dire d'une » couleur à droite et d'une autre couleur à gauche, mais là encore on ne re» marque aucune fixité....'.. Tant que dura le moyen-âge, il n'y eut rien » de constant quant à la couleur des robes portées dans les diverses fonc» tions. » (J. Quicherat; Histoire du costume en France). Cependant il y a tout lieu de croire que si les robes des Consuls de Cahors avaient légèrement varié de forme avec le temps, elles avaient toujours conservé les mêmes couleurs mi-partie rouge et noire mentionnées dans les documents cités plus haut.

(27) Les Consuls en fonction devaient sans doute être exempts de la totalité ou d'une partie de l'impôt de ce nom qui était payé alors par la communauté. Cette dispense ne détruisait pas cependant le principe de gratuité attaché aux fonctions consulaires.

(28) On donnait fréquemment, autrefois, aux personnages de distinction, lorsqu'ils séjournaient dans la ville, un certain nombre de chandelles ou une quantité assez élevée de cire. Comme la ville n'était pas encore éclairée la nuit, les Consuls recevaient également un certain nombre de chandelles, qui étaient portées allumées devant eux lorsque les devoirs de leur charge exigeaient qu'ils assistassent à quelque réunion ou cérémonie publiques ; car nous ne pensons pas qu'elles fussent jamais destinées à un usage domestique. Cependant, à l'article des exemptions de taille, M. Greil met en note : « cela démontre que la charge de Consul n'était pas complètement gratuite : » avec les chandelles qu'on leur donnait et les banquets qu'ils faisaient aux » frais de la ville, c'est le troisième bénéfice qu'ils retiraient de cette » charge. » (L. Greil; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

T.' X. 5


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Chandelle. — « Au XIVe siècle, la chandelle proprement dite, coulée dans » les moules de bois, se fabriquait avec les graisses de mouton, de boeuf et » de vache. La mèche était faite, non de coton comme aujourd'hui, mais de » filasse ou étoupes de chanvre. A la fin du XVIe siècle, Olivier de Serres » affirme que les meilleurs produits étaient dus à l'emploi des graisses de » bouc et de chèvres. En Gascogne et dans une partie du midi de la France, » l' éclairage, rustique admettait la résine dont on faisait les chandelles de » busch. » (Victor Gay; Glossaire archéologique du Moyen-Age et de la Renaissance).

(29) Au Moyen-Age, les sergents étaient vêtus de robes faites d'étoffe fine tissée dans le pays, sans doute, et de couleur mi-partie bleu et verte.

« Emay quinze livras et mieja tornes que abem pagadas et despendudas a » john. Delpech merchan per XX et duos aunas de drap de pers et de bert » que abem del compradas per far raubas als quatre sergans del cossolat a » xv sols launa. » (Budget de 1518 ; Manuscrit de la Biblioth. de M.- J. de Flaujac).

Il était dépensé en 1650 « pour les robes des sergens de dix huit livres » chacune la somme de cent quarante quatre livres. » (L. Greil; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

En 1684 les robes des sergents sont remplacées par des « manteaux ou justà corps », vêtements mieux appropriés à leurs besoins. Mais ce n'est pas la dernière modification que subit cette tenue. Le 11 mai 1742, le Conseil de ville étant réuni dans la salle de l'Hotel de Ville de Caors « il a été résolu » et conclu à la pluralité des suffrages que Messieurs les Consuls sont priés » d'habiller le trompeté et les huits valets de ville au dépens de la Com» munauté en considération de l'arrivée du seigneur Eveque (Monseigneur » Bertrand-Baptiste René du Gueselin, Evêque de Cahors de 1741 à 1761) » lesquels habits seront uniformes en couleur et bottons et de toute façon » avec les paramans de la livraie dudit seigneur Evêque et qu'il leur sera » aussy fourny un chapeau avec un bord d'argent et dont le montant sera » pris sur les quinze livres que la Communauté leur donne a chacun pour » partie de leurs habits de Tannée courante mais le montant de l'habit et » calotte leur sera fourny aux dépens de la communauté pour cette fois seu» lement et sans conséquence. Lesdits habits demeureront à la communauté » au cas de mort de Tun desdits valets ou au cas de congé. » (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul.).

(30) « Chacun d'eux (des consuls) a son sergent qui portait anciennement » une baguette blanche, mais maintenant il porte un manteau rouge, et aux


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» jours de cérémonies une baguette bleue avec des fleurs de lys d'or, ce qui » leur a été accordé par un titre particulier. Ils servent a exercer tous les » mandements et ordonnances des consuls et a faire les bans et cris publics. » Ils ont outre cela six halebardiers avec des mandilles rouges et les armes » de la ville devant et derrière qui servent pour les exécutions où il faut » employer la force. Ce qui leur fut accordé au commencement de l'an» née 1665 par le roi à la recommandation de Pellot intendant de toute » la Guyenne. » (Henry Lebret ; Histoire de la ville de Montauban ; Edit. de 1668). Il pouvait très bien en être de même à Cahors.

(31) Ordinairement les portes étaient fermées à la tombée de la nuit. En temps de guerre, dès que là présence de l'ennemi était signalée, les consuls qui avaient la garde « perpétuelle » et la défense de la ville veillaient spécialement à la fermeture des portes. Cette opération se faisant la nuit, il était nécessaire de donner de la lumière aux sergents qui l'accomplissaient. En 1721, les Consuls de Cahors craignant que la peste qui sévissait n'envahit leur ville, prirent de nombreuses et sages mesures de précaution. Réunis dans la grande salle de l'Hôtel de Ville, ils délibérèrent unanimement « de faire la garde aux portes de la ville en la manière cy-devant prati» quée. » Ils ordonnèrent également « que toutes les portes de la ville se» ront fermées à neuf heures du soir et la clef en sera prise par eelluy qui » commandera lagarde pour estre par luy remise à celluy qui le relèvera et » estre les portes de la ville ouvertes par le commissaire de la garde à qua» tre heures du matin. » (Arch. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(32) Voici le tableau des processions qui avaient lieu à Cahors d'après un Ordo Diocesis Cadureensis. M. DCCC. LVIII.

» 17 Januarius Stus Genulphus. — Hodie fit Process. general, ad Capell. B. » M. V. Pont. Veter. Cadurci.

» 20 Januarius SSti Fabiani et Sebiastiani. — Hodie fit Process. general, ad » - Capell. B. M. V. Pont, veter. Cadurci.

» 8 Februarius Hodie fit Process. general, cum S. Sudor.

» ad Capell. B. M. V. Pont. Veter. Cadurci

» in gratiar. actione pro civit. de manu Re»

Re» Hoereticorum Catholieisc Restituta.

» 25 mars, jour de l'Annonciat.— Procession à la même chapelle. » (E. Dufour ; Trois budgets de la ville de Cahors des 16e et 17e siècles).


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» 11 Junius, S,us Barnabse. — Hodie fit Process. general, ad Capell. B. » M. V. Pont. Veter. Cadurci.

» 25 Julius, Stus Jaeobus. —Hodie fit Process. ad Eccl.Jacobi Cadurci. » 30 Julius, Stus Abdon. —Hodie fit Process. general, cum S. Sudar. » ad Capell. B. M. V. Pont. Veter. Cadurci.

» 12 Augustus, Sta Clara. — Hodie fit Process. ad Ecoles. Monasterii » S. Clarse Cadurci.

» 15 Aug., Assump. B. M. V. — Hodie in reditu Process. quae fit in

» omnib. Eccl. tam Regul. quam Secul. to»

to» Dioeces. pro implendo voto Ludovici

» xin Régis Christianiss. in urbe autem

» Cadurci, fit general, cum S. Sudar. post

» vesp. Ecoles. Cathed.

» 16 Augustus, Stus Rochus. —Hodie fit Process. ad Eccles. S. Urcissini » Cadurci ad altare S. Rochi.

» En Juin procession de toutes les paroisses avec le Saint Sacrement pour » la Fête-Dieu. » (E. Dufour ; Trois budgets de la ville de Cahors des 16e et 17e siècles).

La procession du 8 Février 1745 donna lieu à des contestations entre le Chapitre et les Consuls. La pièce que nous reproduisons ci-après en fera connaître le motif. ,

« Du vingt sixième Avril mil sept cent quarante cinq dans le consistoire » de l'Hostel de Ville de Caors le Conseil général y estant assemblé au son >> de la cloche sur les deux heures après midy suivant la coutume et convo» que par M. Latour d'Ayma maire y estant assemblés pour convoquer ledit » conseil messieurs les députés du corps de ville, Chapitre Cathedral, Pré» sidial, Université, Election, et nombre d'Advocats, Bourgeois et autres » habitants de ladite ville.

» A été proposé par monsieur Latour Dayma maire assisté de Messieurs » Dazemar, Duc, Parayre, et Chotard consuls,

» Que sous le pretexte que le huit du mois de février dernier jour de la » procession généralle en la présent vilie messieurs le maire et consul pour » ne pas succomber sous le fardeau du poêle sur lequel est porté la chasse » qui renferme la relique ils se sont servis de valets de ville pour les ayder » a porter ledit poêle que Messieurs du Chapitre ont fait plancher pour pla» cer ladite chasse, demeurant néanmoins a leurs mêmes places, tenant en » leurs mains des rubans qu'ils auroint fait attacher audit poêle, » Messieurs du Chapitre qui d'abord n'en auroint rien témoigné rendus a la


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» station ordinaire de ladite procession par des voyes de fait, au préjudice » • des arrests de règlement de transaction qui donnent le rang du poële aux» dits sieurs Consuls s'y seroint opposés au retour et entrepris de le faire » porter par quatre beneficiers du susdit. Chapitre et même d'arracher les » rubans qui y avoint été attachés et comme il eut été mescéant d'abandon» ner la susdite procession, les maire et consuls se seroint bornés a mar» cher a eosté dudit poêle, où leur rang par les mesmes transactions de» meure fixé dans tous les cas où il y a des processions et comme leurs pre» decesseurs en ont de tous les temps jouy, soit dans le cas où les proces» sions se font autour du cloître, et Eglise Cathédralle, et au convoy des » obsèques de Messieurs les Eveques sans avoir entendu uzer d'aucune no» vation ni droit de precéanee, et quoy qu'ils eussent deu porter leur plainte » de l'entreprise du susdit Chapitre contraire aux arrests de règlement, » transaction, usage, et possession néamoins dans la veüe d'éviter tout scan» dale et toute contestation auroit gardé un profond silence, sous Tesperance » que Messieurs du Chapitre voudroint bien traiter a Tamiable et se con» former aux transactions et arrests qui donnent le rang du poêle auxdits » sieurs Consuls, mais contre leur attente, Messieurs du Chapitre non con» tents de faire un acte qui tend a exiger d'eux au de là de leurs forces et » leur rendre onéreux ce qui leur est accordé a titre d'honneur ont obtenu » un arrest du Parlement sursoit montré à M. le procureur général qui en» joint aux maire et consuls de porter le poêle par eux-mêmes sous peine » de mille livres d'amende et non contents ils ont encore sollicité de Mes» sieurs du Présidial et Université de faire de pareils actes et obtenir un » second arrest tendant aux mesmes fins, et qui dit de plus, que si mes» sieurs les consuls ne portent point le poêle ils doivent marcher après les » susdites Compagnies, que si ces arrests subsistoint il se trouveroit que ce » qui a été donné aux Consuls a titre d'honneur ils ne l'auroint qu'a titre » onéreux ou a titre de charge c'est pourquoi l'assemblée est priée de déci» rer, s'il ne convient pas de se pourvoir au Parlement et partout ou be» soin sera contre les arrests qui ont été signifiés, et le tout sous l'approba» tion de Monseigneur l'Intendant.

» Attendu que Messieurs du Chapitre Présidial et Université sont cy » présents par leurs députés ou sindic et que dans la règle ils ne peuvent » pas appuyer sur la proposition cy-dessus qui les intéresse ledit sieur maire » les prie de vouloir se retirer de cette assemblée afin de laisser la liberté » des suffrages.

» Sur quoy Messieurs les Députés du Chapitre, Présidial et Université ont


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» prié de leur coté M. le Maire de faire délibérer la communauté pour sa» voir si ce doit être une affaire personnelle à messieurs le maire et consuls » ou bien si la communauté devoit prendre le fait et cause pour lesdits sieurs » maire et consuls sur quoy l'assemblée ayant été priée de délibérer sur la» dite proposition il a été unanimement délibéré que l'affaire ne devoit pas » être regardée comme personnelle aux susdits maire et consuls et que la » communauté doit prendre fait et cause et en faire son affaire pro» pre après laquelle délibération messieurs les députés tant du Chapitre » Présidial que Université ayant été requis de vouloir signer le susdit déli» béré ont refusé et se sont retirés. Et de suitte la première proposition » ayant été renouvellée par Monsieur le Maire il a été unanimement déli» béré que Messieurs les Maire et Consuls et sindic deffendront aux actes » qui leur ont été faits tant de la part du Chapitre, Présidial que Univer» site et qu'ils se pourvoiront incessamment au Parlement et partout ou be» soin sera contre les arrests obtenus sursoit montré qui leur ont été signif» fiés et que tous les dépens faits et a faire pour soutenir ce procès seront » aux dépens de la Communauté auquel effet il sera imposé ou emprunté » toutes les sommes nécessaires pour la poursuite, Donnant pouvoir à Mes» sieurs les Maires et Consuls de faire tous empruns nécessaires à ce sujet » le tout sous le bon plaisir de Monseigneur l'Intendant que la Communauté » supplie très humblement de vouloir bien authoriser la présente délibéra» tion. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

Ce différent n'étant pas encore résolu, les Consuls de Cahors prirent au mois de décembre de la même année 1745 la délibération suivante :

« Du quatorzième décembre mil sept cent quarante cinq dans la salle de ». l'Hotel de Ville de Caors le conseil général y estant assemblé sur les deux » heures après midy, au son de la cloche suivant la coutume et convoqué » par Monsieur Latour Dayma Maire et par luy Mrs les sindies du Chapitre, » députés du Présidial et Université priés de se abstenir de la présente as» semblée comme estant convoquée pour délibérer sur le procès que la Com» munauté a avec eux au sujet du port du poêle et lesdits sieurs députés » sestantretirés a l'exception des députés de l'Election.

» A été proposé par ledit sieur Latour Dayma maire que la Communauté » demeurant instruite que Messieurs du Chapitre Présidial et Université » prétendant être en droit de forcer messieurs le Maire et Consuls a porter » par eux mêmes le pavillion ou poêle planché du Saint Suaire quoyque par » la transaction du vingt trois février mil six cent cinquante six, il soit dit » seulement que les Consuls se tiendront au rang du poêle sans qu'ils se


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» soint obligés de le porter, ils auroint obtenu un arrest provisionel qui le » leur ordonne, leur faisant deffences de se faire ayder par les valets consu» laires leur permettant néanmoins lorsqu'ils seront fatigués de se faire ay» der par les officiers de l'Hotel de Ville si point y en a par les procureurs » au présidial ou autres personnes revêtues de robbes de palais, à la charge » toutefois par lesdits Maire et Consuls audit cas de se tenir a costé de » ceux qui seront employés pour les soulager, et de ne pouvoir tous en même » temps céder le bras ou manivelle du poêle ou daiz que dépuis cet arrest » les Maire et Consuls se sont trouvés forcés de porter ledit pavillion par » eux même attendu que les procureurs ne veulent point venir les remplacer » lorsqu'ils sont fatigués, et comme il n'y a point des officiers dans l'Hotel » de Ville en suffisant nombre pour remplir ces fonctions que d'autre cote » le pavillon ou plustot le poêle planché qui sert a porter la relique du Saint » Suaire est très difficile et incommode a porter attendu que la manivelle » est si courte qu'on ne peut y placer qu'une seule main en sorte qu'on est » d'abord fatigué par la pesanteur et le transport dudit poêle surtout les » Consuls qui estant revêtus de leurs robes consulaires se trouvent surchar» gés et embarrassés dans leurs marches, qu'il conviendroit de proposer des » expédients pour rendre cette fonction moins onéreuse auxdits Maire et » Consuls, et auroit prié l'assemblée de vouloir bien y délibérer.

» Sur quoy il a étté unanimement délibéré que sans préjudicier aux droits » de Messieurs les Maire et Consuls, et pour tacher de faire cesser le procès » et discutions qui se sont élevées il sera proposé à Messieurs- du Chapitre » qu'attendu que le transport du pavillion dont il s'agit est très embarras» sant, que dans plusieurs occasions les Consuls qui l'ont porté s'en sont » trouvés incommodés, que la nature de la maladie dont M. le Maire se » trouve atteint, ne sauroit lui permettre de s'acquitter en entier de ce » que son zèle lui suggérait à cet égard, que M. Parayré se trouvant estro» pié éprouve la même difficulté, que Tage avancé de M. Chotard luy rend » pareillement cette fonction difficile, il conviendroit de faire une chasse le» gère et en vitre pour y placer le Saint Suaire de façon que le prêtre offi» ciant peut la porter aux processions, laquelle chasse seroit conservée dans » l'ancienne, et que dans ce cas lesdits Maire et Consuls porteroint le Daiz » qu'on a accoutumé de porter aux processions du. Saint Sacrement que pour » faciliter cet expédient il sera offert audit Chapitre de faire faire ladite » chasse aux fraix et dépens de la ville qu'au cas ledit expédient ne parut » pas agréable au Chapitre, il luy sera proposé de faire faire au pavillion » dont s'agit des manivelles plus longues et d'environ quatre pans pour que


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» les Consuls peussent s'ayder des deux mains en le portant et avoir a leur » posté les valets de ville qui dans le cas de nécessité pourroint leur ayder » a soutenir le bout du bâton ou manivelle,sans que le Maire et Consuls se » déplaceassent et par cet ordre on'concilieroit la vénération deue à la reli» que avec le besoin que les Maire et Consuls ont d'être secourus en portant » ledit pavillion que par la lesdits Maire et Consuls seroint dispensés de » faire porter des escabeau, bras de bois ou pieds fourceux pour soutenir le » pavillion lorsqu'ils sont fatigués ainsi qu'il se pratique tant dans la ville » de Toulouse, que autres lieux ou ceux qui portent les pavillions ont ac» coutume de faire suivre des escabeaux ou pieds fourcheux pour reposer les » pavillions ce qui n'a jamais été regardé comme cause de scandale, ny dans » la présent ville ny ailleurs, et de tout ce dessus Messieurs les Maire et » Consuls sont priés de notifier à Messieurs du Chapitre la présente délibé» ration pour qu'ils n'en prétendent cause d'ignorance. » (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

(33) La fête du Jeudi-Saint a été établie eu mémoire de l'institution de la Sainte Eucharistie par Notre Seigneur Jésus-Christ, la veille de sa mort. Ainsi, afin d'en perpétuer le souvenir et en témoignage de reconnaissance, l'Eglise honore-t-elle plus particulièrement, ce jour-là, le Saint-Sacrement de l'Autel qui reste exposé toute la journée à l'adoration des nombreux fidèles qui visitent les Eglises ornées avec un luxe spécial. Les Consuls de Càhors, ne voulant pas rester étrangers à cet acte de foi, offraient aux différentes églises paroissiales ou conventuelles des cierges décorés des armes de la cité.

« Plus a esté payé à Me Antoyne Escault dict Darnys la somme de quatre » escus pour les vingt cierges que la ville donne annuellement le jour du » Jeudy-Sainct à toutes les Eglises de la présent ville lesquels cierges ont » peze vingt livres a rayson de doutze souls la livre montant lesdits cierges » à la somme de IIII escus. » (Budget de 1579 ; Arch. Municip. Manuse N° 287). ,

« Pour trente deux cierges donnés à l'honneur de la ville suivant la cous»

cous» à toutes les paroisses et couvants » (L. Greil ; le budget de la

ville de Cahors en 1650).

En 1759, il était dépensé cinquante six livres « pour les cierges et au» mosne du Jeudi-Sainct. » (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

La ville de Cahors possédait à elle seule, neuf paroisses, trois oratoires, vingt couvents,, une cathédrale. (E. Dufour; Annuaire statistique et administratif du département du Lot pour l'année 1860).


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Ainsi que cela a lieu encore dans beaucoup d'églises pour certaines solennités et notamment pour les cérémonies funèbres., les cierges qui brûlent sur l'autel-ou autour du catafalque portent sur le milieu de leur tige un Cartouche où sont peints le monogramme ou la devise du saint dont on célèbre la fête ou les armoiries du défunt ou bien encore celles du donateur.

« Plus a esté payé à Me Olivier Rey peintre pour lesdites vingt armoy» ries qui feurent mises auxdits cierges la somme de trante cinq souls. » (Budget de 1579 ; Archiv. Municip. Manuse N° 287).

« Des armoiries de la ville mizes auxdits cierges une livre dix sols. »

(L. Greil; le budget de la ville de Cahors en 1650).

Les cierges donnés par la communauté aux différentes églises portaient peintes les armes de la ville de Cahors qui sont : « de gueules, au pont de » cinq arches d'argent, maçonné de sable, posé sur des ondes aussi d'argent " chargé de cinq tourelles du même, ajourées du troisième, couvertes en » cloches et surmontées de trois fieurs de lys d'or. » (Maigne; Abrégé méthodique de la science des armoiries).

Cierge. — « Les textes relatifs à la période du Moyen-Age nous appren» nent que les cierges étaient alors décorés de peintures ou d'armoiries ; » mais les blasons se composaient le plus souvent de pièces de rapport. » (Victor Gay ; Glossaire Archéologique du Moyen-Age et de la Renaissance).

(34). La procession générale du 11 juin, fête de St Barnabé se faisait à la chapelle de Notre Dame du Pont vieux. (Voir note 32).

(35) Il y avait autrefois dans l'église paroissiale de St-Urcisse une chapelle dédiée à St Roeh. Elle est aujourd'hui placée sous le patronage de Ste Geneviève.

(36). Le budget de 1518, auquel nous avons eu recours plusieurs fois, fait mention en ces termes de la roue de cire blanche.

« E may très livras unze sos torneses que abem despendudas et pagadas

» per far hobrar et la cera de la roda de Mossor sant Jacme coma es

» de costuma per so IIII 1. 118.

» E may vint dénies tornes que abem pagats als menestries que nos acon» panhero toean lors instrumens quant anere serca la Roda de Mossor. Sant » Jacme am la processieu per la porta a la gleya per so XXS. »

En 1579. « Plus a esté payé à Pierre Vaulx appoticquera la somme de un » escu doutze souls pour la cire de la Roda que la ville ha acostumé de don» ner a chaque année a l'esglise de Sainct Jacques pour le voeu de ladite » feste.


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» Plus pour la fasson de ladite roda ou fillet qui y a este mis a este payé » treize souls. » (Budget de 1579. Archiv. Municip. Manuse N° 287).

Il est également fait mention de la roue de bougie blanche dans les budgets du XVIII 0 siècle.

Embarrassé sur la forme de cette « roue de bougie blanche » j'écrivis à Monseigneur X. Barbier de Montault qui voulut bien me donner, avec sa courtoisie habituelle, la définition suivante : « La roue tire son nom de sa » forme et sa signification de sa longueur. C'est une mèche enduite de cire, » roulée sur elle-même ou autour d'un cylindre, pour la rendre plus porta» tive. Elle avait en longueur !e périmètre de la ville, à l'endroit des forti» fications ; voilà pourquoi elle représentait symboliquement la ville et » formait son voeu. »

Bougie : « Malgré la haute antiquité de l'emploi de la cire comme matière » éclairante, le plus ancien texte où je rencontie le mot bougie est une » ordonnance de Philippe-le-Bel en 1312. Signalons ici une pratique de » dévotion particulière au Moyen-Age et qui consistait en temps de guerre, » de peste ou de calamité publique, a enduire de cire une mèche dont la » longueur égalait le périmètre de la ville qu'on désirait protéger. Cette » mèche enroulée sur des cylindres de bois, était en signe de prière ou » d'expiation brulée dans les sanctuaires. » (Victor Gay; Glossaire Archéologique du Moyen-Age et de la Renaissance).

L'église St Jacques « qui après avoir été supprimée comme paroisse et » unie à celle de St Urcisse, servait de chapelle à la Congrégation des Ar» tisans, a été complètement démolie, en 1857, pour continuer jusqu'au » nouveau quai la rue qui, appelée d'abord St Jacques, portait depuis l'éphé». mère domination des Anglais, au XIVe siècle, le nom de St Jammes, com» me la place qu'elle traverse. » (E. Dufour; Trois budgets de la ville de Cahors aux 16e et 17e siècles).

(37) Voyez plus haut note 28.

(38) Pour que cette dépense fut inscrite au budget, il fallait que les consuls visitassent officiellement les églises de leur ville. Ils y laissaient une aumône faite au nom du consulat. En 1789 il était dépensé cinquante six livres pour les cierges et les aumônes du Jeudi-Saint. Pieuse coutume perdue malheureusement aujourd'hui. Voyez plus haut note 33.

(39) Au Moyen-Age, presque toutes les fondations pieuses faites par les communes avaient pour objet d'obtenir de Dieu, par l'intercession de quelque Saint particulièrement vénéré, la cessation d'un fléau, surtout de la


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peste qui faisait toujours de grands ravages. La messe et la procession établies à Cahors en l'honneur de StRoch n'avaient pas d'autre origine. On lit, en effet, dans les Esbats de Guyon de Maleville le passage suivant : « 1558 au commencement de l'an grande peste à Caors. Archives de l'Hostel » de ville; alors fut fait le voeu à St Roch. » (Esbats de Guyon de Maleville, sieur de Cazals, sur le Païs de Querey ; Biblioth. Commun, de Cahors; manuscrit en cours de publication dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot et annoté par MM. J. Malinowski et F. Cangardel).

« Au commencement de Tannée 1558, la ville de Cahors fut frappée de la » peste. Pour s'en délivrer on fit un voeu à S't Roch. Jean de Lolmie, sei» gneur de Rams, lieutenant de robe courte du sénéchal de Querey, ayant » reçu Tordre d'y convoquer le ban et l'arrière ban fut obligé de tenir » l'assemblée à l'extrémité du faubourg St Georges, à l'endroit appelé » Belle-Croix. » (Guillaume Lacoste ; Histoire générale de la Province de Querey; publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires). Voyez plus haut note 35.

(40) « Assises se dit des séances extraordinaires que tiennent les officiers » des seigneurs de fief, pour faire rendre l'hommage, les aveux, et les dé» nombrements auxquels les vasseaux sont tenus ; et pour faire revenir les » droits seigneriaux, et rendre la justice. » (Dictionn. de l'Acad.).

« Au mois d'août 1349, le roi Philippe de Valois reconnut que les Consuls » de Cahors avaient par indivis la justice criminelle de la ville et la justice » civile en entier ; en conséquence, par ses lettres données à Paris le 5 de ce » mois (d'août 1349), il ordonna au Viguier de Cahors de les laisser jouir de » ce privilège. » (G. Lacoste ; Histoire de la Province de Querey; publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires ; tome III).

« Au XVIé siècle (titre du 3 mai 1592) les Consuls intitulaient ainsi tous » leurs actes : «Les Consuls de la Ville et Cité de Cahors seigneurs de Laca» pelle, Begous. Cavaniès, St Cirici et autres lieux, juges es-causes.civiles » et criminelles gardanaiges et de la police et juriciction d'icelles, à tous » ceux que ces présentes verront salut, savoir faisons, certifions et attestons » que..... » (E. Dufour; La Commune de Cahors au Moyen-Age).

Les Consuls se transportaient une fois par an dans chacune de ces paroisses pour régler les affaires de la ville dont ces fiefs dépendaient. Ce droit de seigneurie plutôt nominatif que réel que la Commune de Cahors exerçait sur de petites paroisses situées sur son territoire est tout ce qui lui restait, au XVIIe siècle de son ancienne puissance, oeuvre patiente de ses Consuls. De


— 76 — plus, la nouvelle organisation politique de la France et la concentration du pouvoir entre les mains du Roi avaient rendu nécessaire la modification du consulat, dont le rôle sera restreint désormais. Louis XIV réduira le nombre des consuls à quatre (Ordonnance du 10 février 1668) et il « modifiera cette » institution de telle façon qu'elle ne conservera plus de son antique indé» pendance et de ses droits souverains, rien qu'un vain nom, et, hormis sur » quelques affaires de peu d'importance, au sujet desquelles il faudra même » constamment guerroyer et plaider avec les officiers royaux, aucune juridiction, aucun pouvoir sérieux et réel. » (E. Dufour; la Commune de Cahors au Moyen-Age).

Le budget de 1650 nous apprend que les assises de Bégoux avaient lieu le jour de St Martin c'est-à-dire le 11 novembre et celles de Lacapelle le 1er d'août, fête de Sf Pierre-ès-liens. (L. Greil ; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

(41) Le « Deffray du diner de la Feste-Dieu » est porté à la somme de 10 livres en 1622 (Archiv. municip. Budget de 1622. Manuse. N° 305). En 1650 « Passé suivant le mandement pour le banquet de la Feste-Dieu trente » deux livres. » (L. Greil ; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

(42) Quoique de date plus récente, nous croyons utile de reproduire le procès verbal suivant dressé le 23 juin 1702. Comme les usages variaient très peu, autrefois, il y a tout lieu de croire que le cérémonial usité en 1702 pour l'embrasement des feux de joie, devait être à peu de chose près, semblable à celui qui était observé en 1684.

« Du vingt troisième jour du moys de juin mil sept cent deux, nous Jean» Pol de Frannihac conseiller du Roy et son procureur en l'Election maire

» premier consul de Caours Ambroise de Pujol Jean Dayma Gard aussy

» maire consuls de ladite ville et gouverneurs de ladite ville sur l'heure de » sept heures du soir assemblés avec eux Messieurs les assesseurs dans la » salle de THostel de ville avec nos chaperons et livrée consulaire suivant » l'usage et coustume de touts temps observée serions sortis dudit Hostel de » ville en compagnie de Cammas secrétaire et greffier dudit Hostel de ville » suivis de nos gardes et sergents yceux sergents portant chacun leur hale» barde et allés à la grande Eglise offrir à la chapelle Ste Anne à cause que » la chapelle de St Jean est abbattue et en suitte estant sortis et montés à » cheval serions allés droit à la porte du Pont-Neuf, et nous estant appro» chés de ladite porte aurions trouvé icelle fermée en même temps se serait » présenté Henry Aurière un desdits sergents gardiens desdites clefs desdites >> portes du Pont-Neuf lequel portant lesdites clefs dans un bassin nous les


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» auroit présentées, et nous Frannihac maire premier consul luy ayant » demandé d'où il tenoit lesdites clefs il auroit répondu les tenir du Roy et » de nous, lesquelles nous dit Frannihac ayant sorties du bassin aurions » commandé audit Aurière de lever la main ce qu'ayant fait il auroit juré » d'estre fidèle au Roy et a la ville et après ledit serment faict nous dit » Frannihac maire premier consul lui aurions remises en mains lesdites ». clefs pour en fermer et ouvrir lesdites portes de la ville et ensuite nous » nous serions transportés aux portes de la Barre, du Pont de Valandres et » du Poni Vieux a chacune desquelles auroit esté gardé la même formalité » et fait prêter le serment aux portiers dycelles entre nos mains, et nous » estant transportés au devant l'Hostel de Ville nous serions allés au devant » de la porte de la Grande Esglise allant au Pont-Neuf allumer le bucher » qui y a voit esté dressé et de là à la place du Portai Garrel vis-à-vis » l'Hostel de Ville où nous aurions aussi allumé Je bucher qui y avoit esté » préparé suivant la coutume de ladite ville de quoy a esté faict acte de » nous signé. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. consul. Manuse).

L'usage voulait-que l'on se servit de deux torches pour allumer le feu de joie.

« A M. Pujol march. apot. a esté payé deux carts d'escus pour deux » flambeaux de cire jaune pesant deux livres emploies à allumer ledit feu de » joye devant la Maison de ville. » (Budget de 1622. — Archiv. municip. Manuse N° 305).

« De deux flambeaux pour allumer le feu de joye deux livres. » (L. Greil; le budget de la ville de Cahors en 1650).

M. le Chevalier de Regourd de Vaxis est le dernier maire de Cahors, je crois, qui ait allumé le feu de la St Jean avec le cérémonial usité autrefois.

(43) Pendant les périodes troublées du Moyen-Age, les consuls qui avaient pour mission non seulement de conserver intacts les privilèges si laborieusement acquis par la commune, mais encore de la défendre contre les ennemis du dehors, faisaient de fréquentes visites aux fortifications qui protégeaient leur ville. Ils ordonnaient les réparations jugées nécessaires et avec la permission du Roi (depuis le pariage) ils établissaient de nouveaux impôts, toujours temporaires, pour subvenir à ces dépenses. Nos archives publiques ou privées conservent encore plusieurs procès verbaux de visites faites à différentes époques par les consuls aux fortifications de Cahors et des réparations'ordonnées à ces occasions.

On lit dans les Coutumes de Cahors : « .. .Que les murs, les tours et les » bastions du pont (le pont vieux) et des murs, les fossés, contre-fossés et


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» les clefs des portes de la ville, les rues et les lieux publics sont en la » garde des Consuls excepté la tour que les Chanoines ont au milieu du » pont, ainsi que tous les autres biens du Chapitre, les cimetières et autres » lieux sacrés; et ils peuvent batir et démolir et faire toutes choses qui leur » paraîtront être au profit communal de la ville en ces lieux susdits, mais » sans préjudicier aux maisons et autres propriétés du Chapitre de Cahors; » et nuls autres ne peuvent le faire ni ne le doivent sans la volonté des Con» suis. » (E. Dufour ; Les Coutumes de Cahors).

Les portiers gardaient les quatre portes de la ville placées aux quatre points cardinaux et étaient ainsi répartis : un à la porte de la Barre, au nord ; le second, au Pont de Valentré, à l'ouest ; le troisième au Pont Neuf, à Test ; et quatrième au Pont-Vieux, au sud.

(44) Autrefois les corps de troupe prenaient le nom de celui qui les commandait. Les régiments « devenaient la propriété mobilière de leurs colo» nels, moyennant le versement d'une somme fixe dans les caisses de l'Etat.

» Le Roi (Louis XIV) mourut au moment où il songeait sérieusement

» à réorganiser ses armées, et déjà il avait fixé à un taux normal la valeur » vénale des régiments, qui se vendaient à des prix excessifs....» (Paul » Lacroix ; (Le Bibliophile Jacob) ; XVIIIe siècle ; Institutions, Usages et Costumes).

Konigsmarck. — « 10 janvier 1686. — Le Roi a donné au comte de Ko»

Ko» une gratification de 2.000 écus, ces gratifications là commen»

commen» a se tourner en pension; il est fils du Comte de Konigsmarck qui

» mourut en 1674 au siège de Bonne, étant dans le service des Hollandois,

» et petit fils du fameux Konigsmarck qui prit et pilla Prague, 12 octobre

» 1686. On sut que le comte de Konigsmarck était mort de maladie dans

» l'armée des Vénitiens ; il avait eu la moitié du régiment de Furstemberg

» quand on le partagea; il étoit neveu du Maréchal de Konigsmarck et fils

» de celui qui pilla Prague. » (Journal du Marquis de Dangeau ; Tome I).

(45) Au Moyen-Age, les droits de prison comme ceux de justice étaient considérés comme inhérents aux droits de Seigneurie. « Chaque justicier » avait sa géole particulière entièrement soumise à son bon plaisir. La loi » ou la coutume n'admettait aucune règle fixe pour le régime intérieur des » prisons. » (Paul Lacroix; (Le Bibliophile Jacob); Moeurs, Usages et Costumes au Moyen-Age et à l'époque de la Renaissance),

Les Consuls, avant leur accord avec l'Evêque Barthélémy de Roux sous Tépiscopat duquel, croit-on, furent rédigées les coutumes, n'avaient pas le droit de posséder de prison puisque à cette époque tous les droits seigneu-


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riaux appartenaient aux Evoques, Barons et Comtes de Gahors. Malgré cela, ils se l'étaient arrogé momentanément et l'Evêque Barthélémy de Roux s'en plaignit en ces termes : « Nobis e contrario dicentibus quod plures de dictis » consuetudinibus antiquis erant incertse et plures ex ipsis erant rationi » contrariée ; et sub eo quod nos dicebamus nos habere omne dominium et » justitiam altam et bassam et omnem juridictionem temporalem et spiri» tualern et carcerem, et quod non debebat esse carcer in eivitate Caturci " nisi noster et quod dicti cousules injuriati erant nobis in hoc quod tres » homines habuerant et tennerant captos in domo suâ in praejudicium nos-, » trum, faciendo sibi privatum carcerem. » (E. Dufour ; La Commune de Cahors). .

Ce droit de prison fut reconnu plus tard aux Consuls de Cahors.

(46) En 1650. « Pour les gages du prédicateur de l'Advent ou Caresme » a esté payé la somme de quarante cinq livres. » (L. Greil; Le Budget de la ville de Cahors en 1650).

Le Chapitre de la Cathédrale St-Etienne donnait également une indemnité au prédicateur de l'avent et du carême. « Plus au prédicatenr de la » présent ville la somme de quarante cinq livres par mandement de M. le » chantre. » (Le Budget du Chapitre de la l'Eglise Cathédrale St-Etienue de Cahors pour Tannée 1652 finissant 1653. — Manuscrit).

En 1779 le « Prédicateur de l'Avent et du Carême » recevait de la ville la somme de cinquante quatre livres. (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(47) « Le 14 juillet 1615, M. Vidal, recteur de St-Hilaire de Durfort et au» monier de Msr de Popian se présente au nom du prélat à MM. les Consuls » de Gahors dans l'Hotel de Ville pour les avertir que leur cloche de la » grande horloge de la ville suspendue dans la haute étage du clocher de » l'Eglise Cathédrale, étant appuyée sur une charpente pourrie menaçoit » d'une ruine prochaine, les voûtes, murailles et autres cloches et leur ob» serva le danger imminent qu'il y avoit pour les personnes de l'église et » du peuple qui étoient obligés d'entrer et sortir : Mess, de la ville ètoient » tenus de cette réparation depuis que l'horloge appartenoit à la ville et » que l'Evêque leur prétoit le clocher et MM. du Chapitre qui s'en servoint » payoint l'horloger. Les demandes étoint trop justes pour n'être pas écou» tées. On procéda à la réparation. » (L'abbé Salvat, prebendier ; Histoire de la Province du Quercy du XIIIe au XVIIP siècle ; Tome III ; Biblioth. Commun, de Cahors; Manuscrits).

Le Chapitre concourait, en effet, au. paiement de l'horloger. En 1652 il


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donnait à « Albiguié qui gouverne Thorologe troix sextiers de blé. » (Budget du Chapitre de l'Eglise Cathédrale St-Etinne).

En 1789 l'horloger recevait de la ville la somme de trente livres. (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse)

(48) « Dans de fréquentes réunions composées du Chapitre, des Consuls » et des notables de la cité on agita la question d'appeler à l'aide les Pères » de la Société de Jésus. » (L. Ayma ; Histoire des Evoques de Cahors traduite du latin de G. de La Croix ; Tome II).

« A l'instigation du sénéchal Pons de Lauzieres Thémines et de l'Evêque » Siméon-Etienne de Popian, les Jésuites furent mis dans Tannée 1604 en » possession du collège de Querey. Le collège fondé en 1570 sous le nom de » collège de Querey ou de l'institution de la jeunesse fut cédé à perpétuité » aux Jésuites qui s'engagèrent à y entretenir cinq classes de langues hu» maines, grecque et latine et une classe de philosophie. On leur assura une » rente de 5000 livres tournois, dont 200 livres étaient à la charge de la » ville de Cahors. » (MM. J. Baudel et J. Malinowski ; Histoire de l'Université de Cahors ; Bulletin de la Société des Etudes du Lot).

« Toutes les dispositions ainsi prises et solidement arrêtées, on appela les » directeurs du nouveau collège, et on leur assigna pour demeure la maison

» occupée jusqu'alors par les élèves du collège de St-Michel car on

» avait cédé à ceux-ci les bâtiments du collège de la ville en échange de

» ceux qu'ils quittaient Une considération avait principalement

» poussé à négocier cet échange : c'était la proximité de l'Eglise, qui sert » encore aux Jésuites. Comme il paraissait onéreux et difficile de faire en » ce moment la dépense considérable de la construction d'une église nou» velle, on aima mieux appliquer à un si utile objet un édifice destiné au» trefois à la sépulture des pauvres, presque terminé, car il n'y manquait » que la voûte et la toiture et de le céder aux Jésuites, en y adjoignant » les anciens bâtiments du collège St-Michel et de nouvelles constructions » dont la ville se chargeait, pour la tenue des classes et pour le logement » d'un plus grand nombre de Pères. » (L. Ayma; Histoire des Evoques de » Cahors, traduite du latin de G. de La Croix. Tome II).

En 1789 « Pour la pansion du collège royal des Jésuites 200 livres. » (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

Le Lycée actuel occupe l'emplacement de l'ancien couvent des Cordeliers et du collège, dirigé par les Pères Jésuites jusqu'à la révolution. (J. Malinowski; — Monographie des bâtiments composant actuellement le Lycée de Cahors).


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« Le collège des Jésuites renferme les classes, la chapelle et la Biblio» thèque de la ville. » (J. B. et Eug. Gluck; Album Historique du Département du Lot).

(49) Cette pension n'était que de cent cinquante livres en 1650. (L. Greil; Le Budget de la ville de Cahors en 1650).

Les régents ABC Daires étaient chargés de donner la première instruction aux enfants. Leurs fonctions étaient à peu près les mêmes que celles de nos instituteurs primaires actuels. Ces régents étaient nommés par les Consuls. « Du trentième mars mil sept cent huit dans la salle de l'Hostel de » Ville de Caours Monsieur Dayma maire, Lagrèze premier consul perpétuel.

» A esté proposé par ledit sieur Dayma maire qu'il est de nécessité de » pourvoir à une des régences des classes Abessedaires pour l'instruction de » la jeunesse cy devant exercée par feu Miquel Bouchaud sur quoy lesdits » sieurs Maire et Consuls estant bien et dueman certionés de bonne vie » moeurs foy et religion Catholique Apostolique et Romaine et de la capa» cité de Me François Bouchaud docteur en médecine habitant dudit Caours » et fils audit feu Miquel avons cejourd'hui à François Bouchaud donné et » conféré ladite régence pour icelle exercer aux mesmes honneurs droits profits » et gages attribués a icelle et tout de mesme que ledit feu Bouchaud la jouis» soit a la charge d'avoir laprobation de Monseigneur l'Evêque conformé» ment au droit commun ordonnances et déclaration de sa Majesté duquel » Bouchaud avons reçu le serman en la manière accoutumée et lui avons » fait expédier les provisions de quoy a esté fait acte. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

En 1622 « le dessous des classes Abessedaires feust arranté à Raymond » Mareschal pour vingt sols. » (Budget de 1622. Archiv. Municip. Manuse. N° 305).

(50) L'Eglise paroissiale du faubourg St Georges, placée sous le patronage de Notre Dame, occupe l'emplacement de l'ancienne chapelle de Notre Dame du Pont-Vieux.

L'origine de la chapellenie qui y fut fondée par les Consuls est rappelée dans le passage suivant du budget de 1687. « Pour la pension que la Com» munauté fait annuellement aux sieurs Chapelains de la Chapelle Notre » Dame du Pont Vieux fondée par ladite Communauté pour un voeu de la » ville a cause de la contagion est fait dépense de la somme de cent cin» quante livres payées aux sieurs Grepons et Calvet chapelains. » (Budget de 1687;. Archiv. Municip. Manuse N° 319).

Cette chapelle appartenant aux Consuls le droit de présentation leur était T. X. 6


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par . conséquent attribué. « Nous Consuls de la Ville et Cité de Caors capitale » du Païs et Senechaussée de Querey seigneurs de Lacapelle, Bégoux, Cava» niès. Larozière, St Ciricy et autres lieux, iuges es causes civiles et cri» minelles, lieutenants et généraux de police dans ladite ville iuridiction » et gardiage d'ycelle estant assemblés dans la salle de l'Hôtel de Ville pour » pourvoir a une chapellenie fondée en conséquence d'une délibération de » la communauté du 23 Mars 1653 de laquelle nous sommes patron a pré» sent vacante par le titre de la cure de Salgues du diocèse de Caors fait en » faveur de Me Arnaud Dayma prêtre et dernier possesseur de ladite chape» lenie fondée dans la chapelle Notre Dame de l'Annonciation sur le Pont » Vieux et nous, estant informés des bonnes vie et moeurs de Me Antoine .» Sobrié natif de la pésente ville, non pourveu d'aucun bénéfice ny vicariat » avons a icelluy Sr Sobrié prêtre icy présent donné et conféré la susdite » chapellenie cy devant exercée par ledit sieur Dayma pour ledit sieur

» Sobrié dorénavant iouir et exercer ladite chapelenie avec les honneurs,

.......

s» fruits, et profits, revenu sémolumens attribués a icelle, et tout de même » que ledit Sr Dayma la iouie ou dub iouir, a la charge par ledit Sr Sobrié » de faire le service a ladite chapelle Notre Dame de l'Annonciation du » Pont Vieux de la présente ville, porté par la fondation, ce qu'il a promis » de faire, si avons prié le premier prêtre qui sera requis par ledit Sr Sobrié » de le mettre en possession de ladite chapellenie, en foy de quoy avons » signé les présentes provisions que nous avons fait expédier et signer à » notre secrétaire et a icelles fait apposer le sceau et armes de ladite ville. » A Cahors le vingthuictième décembre mil sept cent vingt cinq. » (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

Mc Arnaud Dayma, prêtre, avait été pourvu de cette chapellenie par les Consuls de Cahors en 1705 en remplacement de Me Bernard Izarn prêtre, décédé. (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

L'abbé Salvat rapporte qu'en 1466 « Antoine Alamandi donna aux Consuls « la permission de rebâtir la chapelle de Notre Dame du Pont Vieux. » (L'abbé Salvat, prebendier ; Histoire de la Province de Querey du XIIIe au XVIIIe siècle ; Tome II ; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuse).

En 1789 la pension servie par la Ville aux Chapelains de Notre Dame était encore fixée à la somme de 150 livres. (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manuse).

(51) L'article suivant du Budget de la ville de Cahors pour Tannée 1518 fait connaître dans quelle circontance les Consuls firent cette fondation. « Item vint sos tornes que abem pagatz als cappelos del mostier (nom que


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» Ton. donnait fréquemment à la Cathédrale) am diague et sudiague nauta » quant feyram vodar la bila que Dieus nos gardes de mortalitat.(c'est-à». dire de la peste- et autres maladies contagieuses) et Mosseu Canceris et » Mestre John Massipi la se feren dire davan que portessen los dits cires per » las parochias per so..... XXS. »

• Cette chapelle dédiée à Notre Dame, de fondation assez récente en 1684, était une des plus belles de, la Cathédrale. « L'an 1484, dit l'abbé R. de >> Foulhiac, Ant. Alamandi Evêque fonda la chapelle de Notre Dame dans la » Cathédrale où il establit huit chapelains qui ne peuvent être receux qu'ils » ne soient bons musiciens au jugement de l'Evêque. Geste, chapelle qu'il » avoit faict bàstir a costé droit, du Maistre Autel et dont la vouste estoit » azurée avec des, estoiles d'or fut sacrée par le fondateur le 14 de novembre » selon le registre de l'Hotel de Ville. Raymond de Cardaillac seigneur de » St Cirq fut parrin et Sicarde de Sorbier thrésorière du Quercy marraine. » (L'abbé R. de Foulhiac ; Chronique du, Querey ; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuse).

Voici le passage du « registre de l'Hôtel de Ville » auquel l'abbé de Foulhiac fait allusion.

, « L'an mial IIIIe quatre vings e quatre e lo XIIII jorn de Novembre q. era >> dimenghe révérend payre. en, Dieu Mossr Anthoni Alamand Avesgue » e Comte de Cahors sagret sa capella novella de Na. Dama instituda e facha » no vêlement per lo dichs Avesque efoc payri lo noble Raymond de Oarda» lhac seignor Saint Cire et madona Sicarda de Sorbier tesoriera de Querey » foc mayrina e aussi sagret la cappella e autar de sancte .Sébastian me » présent. Verlhes. » (Biblioth.. Commun, de Cahors ; Livre Tanné; Ma-

Ma-

Après avoir construit l'édifice, Antoine Alamandi s'occupa d'assurer l'existence des huit prêtres chapelains qui y célébraient chaque jour le service divin. Dans ce but, il assigna à chacun d'eux « annuellement et a » perpétuité 60 livres tournois de manière que la valeur totale de ces huit

» chapelleniesse. monte annuellement à la somme de 480 livres tournois

» Antoine Alamandi de l'assentiment et volonté de son chapitre de

» Cahors donnant son assentiment aux clauses cy dessous a érigé, fondé,

■■» institué et ordonné huit chapellenies pour huit chapelains, selon la forme » et teneur des susdites lettres apostoliques et statuts pour assurer le » service divin dans la susdite chapelle; et cette érection et fondation ainsi » faite, le Seigneur Evêque susnommé, sans desemparer, en vertu de Tau■

Tau■ torité apostolique et l'assentiment des personnes ci-dessus, a incorporé,


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» annexé et uni a perpétuité a ladite chapelle et chapellenie les bénéfices ou » églises paroissiales de Saint Clair de Fontanès et de Saint Pierre de » Gondolès avec leurs annexes, droits, fruits, produits, émoluments et » autres appartenances, situés dans son diocèse, alors notoirement vacants, » dont la collation provision et entière disposition appartiennent au Seigneur » Evêque de Cahors actuellement en fonctions et en dépendent de pleins

» droit, par suite il est permis auxdits chapelains de prendre

» librement de leur autorité propre possession corporelle desdites églises » paroissiales et desdits bénéfices ainsi uni par ledit Seigneur Evêque et des

» droits leur appartenant » (L. Ayma ; Histoire de Evoques de

Cahors traduit du latin de G. de la Croix, Tome II).

Les Chapelains de Notre Dame de l'Eglise Cathédrale ayant été inquiétés dans la jouissance des bénéfices attachés à cette chapellenie, les Consuls de Cahors intervinrent en leur faveur et firent dresser l'acte suivant.

« Du dix neufieme may mil sept cent huit dans la salle de l'Hostel de » ville de Caours messieurs le maire et cousuls y estant assemblés.

» A esté proposé par ledit Sr Dayma maire que Messrs les chapelains de » Notre Dame de l'église Cathédrale sont inquiétés par le Sr curé de Gan» doulès (aujourd'hui paroisse de la commune de Montpezat, Tarn-et-Ga» ronne) pour raison de l'union qui feust faite il y a plus de deux siècles » d'une partie des fruits décimaux de ladite paroisse de Gandoulès a leurs » chapelles quoyque cette union ayt este confirmée par un arrest du Parle» ment de Tholoze de Tannée 1626 dans lequel arrest le sindic de la ville et » communauté de Caour est compris comme ayant interveneu dans l'instance » et demandé au nom de la ville la confirmation de ladite union, et d'autant » que les raisons qui obligèrent pour lors la ville et la communauté d'inter» venir dans ce procès en faveur de ses srs chapelains subsistent encore qu'ils » sont l'édification publique par les servisses que les srs chapelains font dans » ladite église Cathedralle par une messe solennelle qu'ils chantent tous les » jours en musique a l'issue de matines a laquelle une grande foule de peuple » assiste journellement, que dailleurs ils se trouvent avec le chapitre à toutes » les processions généraIles et particulières qui se font par les voeux de la ville » ce qui contribue de beaucoup a la magnificence de ces processions et que » par conséquent il importe a la ville que la fondation de ces huit chapelains » dans l'eglise Cathedralle subsiste pour linteret particulier de la ville ledit » Sr Dayma prie l'assemblée de délibérer s'il ne seroit pas expédiant que le » sindic de la ville intervint au nom de la communauté dans l'instance qui » est pendante au Parlement de Thoulouse pour raison de ladite union pour


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» demander l'exécution de Tarrest de 1626 rendu au proffit desdits s™ cha» pelains.

■ » Sur quoy ladite proposition mise en délibération a esté unanimement » délibéré que le sindic de la ville et communauté interviendra dans ladite » instance, pour les fins et raisons susdites et qu'il est donné pouvoir à M. » Planet procureur au Parlement et de la communauté de présenter audit » Parlement toutes les requestes qu'il trouvera a propos pour raison de » ladite instance pour demander au nom de ladite ville l'exécution de l'ar» rest de 1626 et la confirmation de ladite fondation comme très utile et » très avantageuse à la ville. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

Cette affaire n'étant pas encore terminée en 1711, les Consuls réunis dans la salle de l'Hôtel de ville résolurent à l'unanimité de prier l'Evêque de Cahors qui était Monseigneur Henri de Briqueville de La Luzerne (16931741) de leur continuer sa protection au sujet des contestations soulevées par M. Boyssi curé de Gandoulès sur la possession de cette paroisse unie aux chapellenies de la chapelle Notre Dame de l'Eglise Cathédrale de Cahors fondées par Monseigneur Antoine Alamandi au mois de mars 1491. (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Cons. Manuse).

(52) Yoici l'origine de cette rente qui figure encore pour la somme de 100 livres dans le budget de la ville pour Tannée 1789.

« Mais les susdits consuls actuels pour eux et pour leurs successeurs les » consuls de Cahors, a la place et au nom du consulat et de la commune » doivent obligatoirement donner, bailler et payer a perpétuité au Seigneur » Evêque et a ses successeurs et a l'église de Cahors, par suite des conces» sions, arrangements, transactions et accords présents, cent livres tournois » de redevance ou de revenu annuel, sans autre droit de seignerie ou de » taxe féodale. Cette rente sera acquitée et payée désormais chaque année, » a perpétuité, à Gahors, aux échéances suivantes : le 1er tiers des dites cent » livres le jour de la Toussaint ; le 2e tiers le jour de la Purification de la ». Bienheureuse Vierge Marie, et le reste le jour de l'Ascension de Notre » Seigneur. Et ainsi tous les ans a perpétuité. Lesdits consuls pour eux et » pour la commune, et pour leurs successeurs les consuls de Cahors, sous » l'expresse obligation de tous les biens meubles et immeubles présents et » futurs du consulat et de la commune promettent et bailleront au Seigneur » Evêque, qui les recevra au lieu et au nom de son Eglise, les dites cent » livres de rente et de redevance annuelle, stipulant solennellement que » cette rente est acquittée et payée a lui et a ses successeurs les Evoques de


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» Cahors et a son Eglise de Cahors, a partir de ce moment annuellement a »■ perpétuité, a Cahors, aux trois échéances ci-dessus fixées, sans litige pos» sible, ni contradiction, ni échapatoire. » (L. Ayma. — Histoire des Evoques de Cahors, traduite du latin de G. de La Croix ; tome II). Acte du 15 mai 1351.

(53) On lit dans un « Etat par estimation des dépens qu'il convient faire

» par chacun an au païs et sénéchaussée de Querey arrêté et résolu en

» présence et consentement desdits sieurs des Etats comme s'ensuit.

» Savoir :

» A l'imprimeur de l'Université de Caors pour les gages a lui accordés par » le païs par contract pour entretenir en la ville de Caors ladite imprimerie » la somme de trente trois écus vingt sols.

» Fait et arrêté par nous commissaires susdits en l'assemblée des Etats » tenus à Caors le neuvième jour d'aoust 1600. » (M. A. Dominicy; Pièces concernant la ville de Caors; Biblioth. du Grand Séminaire de Cahors; manuscrit).

Cet article n'est pas inscrit au budget de 1650. (L. Greil; le Budget de la ville de Cahors en 1650.) —En 1687, les gages de l'imprimeur étaient de dix livres également. « Payé au sieur Bonnet imprimeur de la Communauté » pour ses gages ordinaires la somme de dix livres ». (Budget de 1687; Archiv. Municip. Manuse N° 319).

(54) Le Budget de 1518 apprend que les Consuls de Cahors payaient cette rente aux Dames Bénédictines du couvent de la Daurade parce qu'ils jouissaient un champ qui leur appartenait et que Ton désignait sous le nom de « camps de las monjas. »

En 1789 : « plus la rante due aux Religieuses de la Daurade 300 livres. » (Archiv. Municip. Regist. des Deliber. Consul. Manuse).

Pendaut la vacance du siège épiscopal (vers 1274) « les Consuls achetè» rent du couvent de la Daurade, la terre appelée le Camp de las Monges, sous » la rente de trois livres six sols. » (E. Dufour; la Commune de Cahors).

Le Camp de las Monges est situé sur le territoire de la Commune de Cahors, paroisse de Cabessut.

Le 28 novembre 1728 il fut représenté au Conseil de Ville réuni dans la salle de l'Hôtel de Ville de Cahors « que les Dames religieuses de la Daurade » voulant faire un grand et beau portai pour l'entrée de leur couvent dans » la rue qui va au pont-neuf et que pour ce fait ayant besoin de trois pieds » de pactus du corps de garde qui est a tenant et qui appartient à la ville, » elles prient la Communauté de leur accorder' le pàtus sur l'offre que les


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» dites dames font de remettre la muraille a neuf et d'accorder le degrés. » dudit corps de garde ledit pactus estant assez inutile à la ville.

Il fut décidé « que la Communauté accorde auxdites dames religieuses " de la Daurade lé terrain et muraille qui fait coude a l'entrée du courroir » qui va de la grande rue a l'intérieur de leur monastère nécessaire pour » aligner ladite entrée jusqu'à ladite rue a condition toutefois qùe les dites » dames réduiront la rente de quarante sois cjue la Communauté leur doit' » annuellement à la somme de vingt sols et que de plus les dites dames re-: » mettront la muraille a neuf qui doit séparer leur courroir d'avec le corps » de garde laquelle muraille appartiendra en propriété à' la ville et qu'elles» repareront et mettront en bon état le degrés du corps de garde de quoy » elles seront forcées d'en donner à la Communauté bonne et valable assu» rance avant de pouvoir commencer ladite démolition et bâtisse lequel » acte sera remis par Messieurs les Consuls dans les Archives de la Com» munauté a quoy a esté conclud. » (Archiv. Municip. Regist. des Délib. » Consul. Manuse).

En 1790 les Religieuses Bénédictines de la Daurade « étaient au nombre » de 17 dont 14 professes et 3 soeurs converses. >> (L. Combarieu, Archiv. ; Charges et Revenus de la Cathédrale et Communautés religieuses de Cahors en 1790. Bulletin de la Société des Etudes du Lot). « Convertie à l'époque » de la Terreur en maison de détention pour les religieuses et les prêtres » iusermentés, elle (la Daurade) fut appropriée aux besoins du palais de » justice dans les premières années du XIXe siècle. » (J. B. et Eug. Gluck; Album Historique du Département du Lot). Le jardin de la Préfecture occupe une partie de l'emplacement du couvent de la Daurade dont l'église somptueusement ornée était dédiée_ à la Sainte Vierge.

(55) D'après le Budget de 1650 cette friandise aurait été distribuée à la Maison de Ville le, premier dimanche de Tan, aux petits enfants des classes primaires. Dans celui de 1687 on lit le passage suivant : « Pour la dragée » qui feust donnée aux escolliérs qui récitèrent des vers devant les compta» blés dans l'Hostel-de-Ville après estre entrés en charge la somme de trois » livres, » (Budget de 1687; Arch. Municip. Manuse N°.319). On trouve inscrit au budget de 1743 : « Plus pour la dragée qui se distribue aux » enfants déclamateurs six livres. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse) Au premier jour de Tan, après la nouvelle élection, les enfants des classes Abessedaires allaient complimenter les nouveaux consuls, leurs patrons, qui en retour leur distribuaient des dragées. Dans certains établissements d'instruction il est encore d'usage aujourd'hui d'aller com-


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plimenter le Chef ou le Directeur au premier jour de Tan et le jour de sa fête. Celui-ci en remercîment des voeux formulés en latin ou en vers français que lui offrent ses élèves, leur accorde quelques jours de congé ou quelques friandises; faveurs toujours bien accueillies par les écoliers de tous les temps. En 1789 les dragées sont remplacées par des livres de prix qui coûtent à la ville la somme de 150 livres. (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(56) On donnait ce nom aux prêtres chargés de célébrer les obits fondés dans l'Eglise de la Daurade. On lit dans le budget de 1622 : « Aux prêtres » de la Daurade, 8 sols pour la maison achetée par la ville, de Regourd, » bourgeois, où est le corps de garde du Pont-Neuf; 5 sols pour une autre » maison du Portail-Garrel, qu'elle a également acquise, afin de la donner » aux Jésuites. » (E. Dufour; Trois budgets de la ville de Cahors aux 16e et 17e siècles.) Les prêtres obituaires de la Daurade sont inscrits au budget de 1789 pour la somme de 13 sols 6 deniers. Les chapelains de la Daurade y figurent également pour la somme de 25 livres. (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(57) A leur entrée en charge ou à l'expiration de leur mandat, c'est-àdire au commencement et à la fin de Tannée, l'élection ayant été fixée au 1er janvier, les Consuls avaient l'habitude de se réunir dans un banquet dont la ville supportait les frais. Quelquefois ils invitaient des personnes étrangères au consulat. (L. Greil; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

(58) Il était d'usage, à Cahors, de célébrer deux messes qui se disaient Tune avant et l'autre après les élections consulaires. En 1703 : « Pour la » rétribution de deux messes qui sont célébrées par chacun an dans la » Grand Eglise à la chapelle du Saint-Esprit l'une au jour de l'élection des » Consuls l'autre le lendemain a raison de dix sols chacune vingt sols. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(59) En 1622 et en 1650 les gages du secrétaire de la « Maison de Ville » n'étaient que de 13 livres 5 sols; ils s'élevèrent en 1789 à la somme de 200

livres.

(60) Le motif de cette dépense est indiqué dans le passage suivant du budget de 1687 : « Au portier de la Grande Esglise payé pour la sonnerie » des cloches ou pour avoir ouvert la chaire a l'effet de la publication de la » nouvelle élection vingt sols suivant la costume. » (Budget de 1687. Archiv. Municip. Manuse. N° 319). En 1789 on donnait au portier de la Cathédrale


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la somme de 80 livres. (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(61) Cet article ne figurant pas au budget de 1652 permet de supposer que la ville n'avait pas toujours eu un paveur attitré, quoique l'entretien des nombreuses rues presque toutes pavées en cailloux nécessitât l'emploi incessant de cet ouvrier. Cet emploi est maintenu en 1687 : « A Michel » Carraud paveur pour les gages que la communauté lui donne annuelle» ment la somme de 10 livres. » (Budget de 1687; Archiv. Municip. Manuse. N° 319). Le mauvais état de la voirie, sans doute, exigea en 1718, le rétablissement de cette dépense qui avait été temporaire ; les gages du paveur furent même augmentés. « 8 avril 1718 : La Communauté ne » pouvant se passer d'un paveur on a creu qu'il estoit absolument nécessaire » de luy establir doutze livres de gages et son logement suivant l'ancien.

» usage c'est pourquoy l'assemblée est priée de délibérer la dessus

» Il a esté unanimement délibéré, résolu, que les gages du paveur sont » rétablis et réglés a la somme de doutze livres par an et qu'il sera fourni » audit paveur une chambre dans l'ancien Hostel-de-Ville. » (Archiv, Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse). En 1789 on inscrit au budget la somme de « 15 livres pour l'entretien des pavés. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manusc).

(62) Très ancien usage dont nous ignorons l'origine et le motif.

(63) Au Moyen-Age les seigneurs haut justiciers avaient seuls le droit de posséder un exécuteur des hautes oeuvres. « En France le bourreau était

» le plus infime des officiers de justice Défense était faite

» ordinairement au bourreau d'habiter dans l'enceinte des villes, à moins » que ce ne fût sur les dépendances du pilori ; et parfois pour qu'il ne fut » jamais confondu parmi le peuple, on l'obligeait à porter un habit parti» culier rouge et jaune. » (Paul Lacroix (Bibliophile Jacob) ; Moeurs, Usages et Costumes au Moyen-Age et à l'époque de la Renaissance).

Les personnages qui lapident Saint Etienne, dans les curieuses peintures murales du XIVe siècle à la Cathédrale de Cahors, si consciencieusement restaurées par M. A. C. Calmon, sont vêtus de robes courtes ou jacquettes miparties rouge et jaune. (A. de Roumejoux; Rapport sur les peintures murales de la Cathédrale de Cahors ; Congrès archéologique de France XLIe session et dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot. — Paul de Fontenilles; Mémoire adressé à MM. les Ministres des Cultes et des BeauxArts sur les peintures murales du XIVe siècle à la Cathédrale de Cahors ; Bulletin de la Société des Etudes du Lot).


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En 1664 la ville logeait le bourreau dans une tour lui appartenant et qui était située aux bords du Lot, sur le territoire de la paroisse de Saint Urcisse, un peu au-dessous du moulin de St-James. (Cadastre de la ville de Caors de 1650. Archiv. Muunicip. Biblioth, Commun, de Cahors; Manuse). Cette tour fut démolie pour l'établissement du quai qui, en cet endroit, porte le nom de Quai Champollion.

(64) C'est-à-dire pour les réparations faites à la porte du grenier à sel. Voir au chapitre des recettes, note 11,

(65) « En 1345, un an avant la bataille de Créey, ils (les Consuls de Ca» hors) avaient déjà établi un arsenal, fait fondre de l'artillerie et fabriqué » de la poudre. Voici en effet ce qui se trouve dans le compte des dépenses » de cette année : « Per canos, fondas, balestas, fllagelladas, carbo per » assaiar los canos, 36 livras et meia dé salpetra, 25 dé solphré vin, que » feren crompar à Tolosa per far polveras ettrayre los canos. » Les chroni» ques ajoutent que pendant le siège d'Aiguillon ils avaient vingt-quatre » canons en fer, dont cinq furent donnés au duc de Normandie. » (E. Dufour; La Commune de Cahors au Moyen-Age; d'après les manuscrits de l'abbé de Foulhiac).

Cahors ne devait pas conserver longtemps cette artillerie qu'elle prêtait si volontiers aux villes voisines. « En 1685, sur l'ordre exprès de Louis XIV, » le Maréchal d'Humières, Grand Maître et Capitaine Général de l'Artillerie » de France, fit enlever à la Commune pour les placer à Perpignan, jusqu'à » quelques canons qu'elle avait conservés, à savoir une pièce de 20, aux » armes de la ville; une de 8; sept de 4, dont cinq aux mêmes armes. » Arch. Commun. Orig. Titre de 1685 et 1684. » (E. Dufour; La Commune de Cahors au Moyen-Age).

Nous reproduisons ici, dans sa forme originale, la pièce à laquelle fait allusion M. E. Dufour.

« Premier août 1685. — Invantaire des pièces de canon et pièces de com» panie qui sont dans l'Hôtel de ville de Caors fait par le Sr de Montigny » Commissaire extraordinaire du l'Artillerie.

» Pièces de canon de fonte trouvées dans la ville de Cahors sous l'Hôtel » de Ville en présence de Messieurs les Consuls de ladite ville. » Premièrement.

» Pièces Pieds Armes Poids

» Aux armes de la

» ville de Cahors semé

» de fleurs de lys au des-


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» Pièces Pieds Armes. Poids

» de 18 à 20.1 de 10 P... 6 Po. sous de l'écusson est Néant.

» un écrite au qui porte

» M.D 42 finissant M D

» 43.

» Portant un escusson,,

» équartelé autour dudit

» écusson le cordon de

» l'Ordre pour couronne

» de 8.... .1 de 8 P. .10 Po. .,61, un casque et au dessus . 16161

» un aigle et au dessous

» dudit écusson. sont,

» deux pièces de canon

» fait en 1575.

» de 1/2 5 de 3 P...6 Po. Aux armes de la Néant.

» ville de Cahors.

» de 1/4. 1 de 3 P...6 Po. Pour armes un écus- Id.

» son qui ne porte rien.

» de 1/4 1 de 4 P. Id. Id.

» Un morceau d'une pièce d'un quartron long de deux pieds et demy l'autre » morceau du costé de la voilée perdu aux armes de la ville et fleurdelysé.

» Fait et arrêsté par Nous Charles de Montigny commissaire ordinaire » d'Artillerie en présence de Messieurs les Consuls lesquelles pièces men» tionnées au présent inventaire au nombre, de neuf, ensemble le morceau, » ont été mises à leurs charges et gardes en foy de quoy ont signé le pré» sent inventaire. « Fait à Cahors ce premier août 1686, de Montigny. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse ).

(66) On appelait indistinctement l'établissement où les enfants recevaient la première instruction, classe des Abessedaires ou petites classes. «Le 21 » juin 1712 les Consuls de Cahors décidèrent de réparer les deux classes des » Abessedaires qui sont près les Jésuites et les metre dans l'estat necessaire » convenable afin que les regens y puissent faire leurs classes, c'est-à»

c'est-à» y mettre les portes et fenêtres. » (Archiv. Municip. Regist,

des Déliber. Consul, Manuse),

(67) Il n'était pas d'usage avant la fin du XVIe siècle de placer dans les églises des chaises ou banc de menuiserie pour les fidèles. (Viollet-le-Due ; Dictionnaire raisonné de l'Architecture Française du XIe au XIVe siècle.; Tome II).


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« Le Magistrat d'une ville, autrement dit le Maire et ses Adjoints ont » leur siège en dehors du presbytère, du coté de l'Epitre. Ce siège est un » banc en bois, avec dossier aux armes de la ville et un agenouilloir devant. » La Sacré Congrégation des Rites a interdit en cette circonstance, l'usage » d'un tapis, d'un gradin et des coussins, mais elle accorde une housse sur » le banc, pourvu qu'elle ne soit pas rouge. » (Monsgr X. Barbier de Montault; Traité pratique de la Construction, de l'Ameublement et de la Décoration des Eglises selon les règles canoniques et les traditions romaines ; Tome I).

Les jours de fêtes ou de grandes cérémonies religieuses, les Consuls de Cahors, revêtus de leur costume, occupaient le banc consulaire qui était placé en face de l'autel paroissial actuel.

(68) « Louis Antoine de Noailles était le frère d'Anne Jules de Noailles, » qui fut Duc et Pair et Maréchal de France. Né en 1651, il fut nommé » Evêque de Cahors, en 1679. Il fut transféré à l'Evêché de Chalons-sur» Marne en 1681. Louis XIV l'appela à l'Archevêché de Paris, en 1695. » Bientôt après, il fut fait Cardinal. Ce prince de l'Eglise prit une part » très active aux discussions théologiques et aux grandes affaires religieu» ses de cette époque. Il mourut en 1729, âgé de 78 ans. » (M. l'abbé Adolphe Guilhou ; les Evêques de Cahors).

(69) Le Consul boursier était celui qui était chargé spécialement de la gestion des finances communales. Il devait avoir, à peu de chose près, les mêmes attributions financières que les percepteurs ou receveurs municipaux actuels. Il est bon de rappeler cependant que les fonctions consulaires étaient absolument gratuites.

(70) La Navigation du Lot a été pendant le Moyen-Age un des grands soucis des Consuls de Cahors. De concert avec les Evêques ils s'attachèrent à rendre navigable cette grande voie de communication qui permettait aux cultivateurs et surtout aux vignerons d'exporter facilement leurs produits. Les nombreux actes conservés dans nos archives publiques ou privées, émanés des rois de France où d'Angleterre, témoignent de cette sollicitude qui ne se démentit pas, même aux plus mauvais jours de la guerre de cent ans. Les grands travaux de canalisation qu'ils entreprirent à différentes époques, avec l'aide puissant des Evêques, et les sacrifices qu'ils s'imposèrent, nous permettent d'apprécier l'importance commerciale que cette voie naturelle « le chemin de l'eau » avait alors pour notre pays. Quoique sous Louis XIV de nouvelles routes aient été ouvertes, nos Con-


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suls continuent, on le voit, à surveiller attentivement et à améliorer sans cesse la navigation, du Lot. C'est dans ce but qu'ils envoyèrent François Aurière visiter le pas du Tustal, près Vers, qui était considéré comme un passage dangereux. La navigation du Lot n'a plus malheureusement l'importance qu'elle avait autrefois et les bateaux, trop peu nombreux, qui viennent du haut Lot peuvent aujourd'hui passer l'écluse du Tustal sans avoir peur d'y faire naufrage, comme cela arrivait quelquefois en 1684.

(71) Cet article et les sommes relativement importantes inscrites dans les divers budgets du XVIIe et du XVIIIe siècles feraient croire à l'existence d'une espèce d'assistance publique à Cahors. En effet, les Consuls, c'est-à-dire, la Cité, prenait à sa charge les enfants abandonnés. En 1743 la Commune depensait 300 livres pour la nourriture et l'entretien des enfants trouvés; et cette somme s'élevait à 1600 livres en 1789. (Archiv. Municip. Regist. des Deliber. Consul. Manuse). Nous aimons à croire que la sollicitude des Consuls ne se bornait pas à assurer l'existence materielle de ces enfants dans le premier âge mais qu'elle pourvoyait aussi à leur donner les moyens de gagner plus tard leur vie honorablement.

(72) « L'an 1216, dit l'abbé de Foulhiac, les Cordeliers (Ordre des Frères » Mineurs de St François) furent établis à Cahors, dans de petites cellules » qui sentaient la pauvreté de l'Ordre. Le Frère Christophe, qui était un » saint homme les conduisit à Cahors, selon leurs annales par Wading. » (L'abbé de Foulhiac; Chroniques du Querey. Manusc.).

» En 1216, au début même de l'Ordre, des Franciscains, un des fils de » St François, envoyé par le saint patriarche, Christophe vint dans les » Gaules, à Cahors; soutenu par les conseils, la piété et la libéralité de » notre evêque (Géraud IV, de Cardaillac), il construisit parmi nous pour » sa sainte famille une maison à laquelle plus tard Arnaud de Luzech reli» gieux du même ordre, donna ces vastes et belles proportions, que nous » verrions encore aujourd'hui si l'impiété des Calvinistes n'avait jugé a » propos de la renverser pour attester à la postérité par un témoignage per» pétuel de leur perversité qu'ils méprisaient à un égal degré les choses di» vines et les choses humaines. » (L. Ayma; Histoire des Evêques de Cahors traduite du latin de G. de La Croix. Tome I).

« L'Evêque François de Cardaillac (1389+1404) habitait chez les Corde» liers à Cahors. Au commencement du XVIIe siècle, on montrait encore » dans ce monastère le quartier, c'est-à-dire l'appartement qu'il occupait » et que l'on nommait le quartier de Cardaillac. Cette partie du monastère » a été la seule épargnée lors de la prise de Cahors en 1580, tout le reste


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» ayant été brulé et ensuite démoli sauf l'église. » (J. Malinowski ; Monographie des batiments composant actuellement le Lycée de Cahors).

« En 1790 ce couvent renfermait 16 religieux, dont Il prêtres et 5

» frères... Les revenus de cette maison étaient presque insignifiants

» et si cette communauté n'avait eu les ressources provenant des honoraires » payés à plusieurs de ses religieux comme desservants de diverses églises, » il lui eut été impossible de se maintenir. » (L. Combarieu, archiviste; Charges et Revenus de la Cathédrale et des Communautés religieuses de Cahors en 1790).

« Le couvent des Cordeliers forme aujourd'hui le refectoire, la cuisine, » les dortoirs et les salles d'études du Lycée.» (J. B. et Eug. : Gluck; Album Historique du Département du Lot).

Les Pères Cordeliers étaient titulaires d'une chaire de Théologie à l'Université de Cahors. (MM. J. Malinowski et M.-J, Baudel; Histoire de l'Université de Cahors).

(73) « Au mois d'août 1395, il arriva de France deux étrangers, qui se » disaient Ermites; les Consuls de Cahors leur firent bon accueil et leur » accordèrent la permission de demeurer à l'Ermitage de Roquefort. » (G. Lacoste; Histoire Générale de la Province du Quercy, publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires ; Tome III).

« La tradition veut que l'Ermitage du moine écossais Aruandus ait avec » le temps abrité plusieurs anachorètes, et ce ne fut que sous le règne de » Louis XIII que ces religieux allèrent occuper sur la côte des Ermites les » bâtiments construits par Aimery Roudilh, de Cazes.

» La date de 1775 inscrite à Tune des èxtrémités du corridor nous apprend » à quelle époque il fut réparé; mais la seule orthographe des sentences » placées au-dessous de chacune des fresques nous porte à croire qu'elles » appartiennent au commencement du XVIIe siècle. » (J. B. et Eug. Gluck; Album Historique du Département du Lot).

On lit dans le Budget de 1687 : « Les Frères Hermites de l'Hérmitage » Saincte Quitterie auroint faict requeste a mesme fin au pieds de laquelle » feut randu ordonnance portant don par aumosne de vingt livres moulue » (morue) et dix livres huille d'olive payée pour la valleur a rayson de » dessus six livres. » (Budget de 1687; Archiv. Municip. Manuse N° 319).

Los Ermites., sous le patronage de Ste Quitterie, s'établirent à Roquefort près Cabazac, sur la rive gauche du Lot et aux portes de Cahors. Au XVIIe siècle abandonnant leurs anciennes cellules ils se transportèrent sur la


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montagne, à mi-coteau, et fondèrent le couvent, qui, quoique devenu depuis longtemps une propriété privée, s'appelle encore l'Ermitage.

(74) Cette aumône consistant également en don de morue sèche et d'huile d'olive ne s'élevait qu'à la somme de treize livres en 1650. (L. Greil; le Budget de la ville de Cahors en 1650).

« Au moment de mourir, Antoine Ebrard de St Sulpiee se souvint des » Pères Capucins, si renommés partout par leur sainteté; peine de voir ces » saints religieux presque inconnus à Cahors, il songea, par une inspiration » divine, à les y attirer au plus tôt.

» Dans un suprême codicille il voulut qu'un jardin très vaste et très » agréable, situé dans un des. faubourgs de la ville, et qui par l'élégance de » sa dis position méritait d'être et était les délices de toute la cité changeant » de face et affecté à de plus saints besoins, fût cédé en entier aux Pères » Capucins pour y construire un couvent, une chapelle, y ménager un jardin » avec toutes les autres constructions nécessaires. » (L. Ayma; Histoire des évoques de Cahors traduite du latin de G. de La Croix; tome II).

Ce jardin, situé près du pont de Valentré appartenait autrefois au seigneur de Saignes et aux héritiers de Messire Pons de Nicole dit de Tuscau, docteur endroit, grand archidiacre de l'Eglise de Cahors. Mgr Antoine Ebrard de St Sulpice fit l'acquisition de ce vaste emplacement et sur sa demande, Messieurs des Etats l'exemptèrent des tailles, et autres impôts.

La mort qui surprit Mgr Antoine Ebrard de St Sulpice en 1602 ne lui permit pas de réaliser son projet. L'exécution en était réservée à Mgr Siméon Etienne de Popian son successeur (1602-1627).

« Au milieu de tant de soins, Siméon se préoccupait de la volonté si » souvent exprimée par son prédécesseur Antoine (Ebrard de St Sulpice), » surtout dans les derniers jours de sa vie, en faveur de la pieuse commu» nauté des Capucins, volonté qu'il avait explicitement affirmée en leur » léguant par une disposition spéciale de son testament son jardin du fau» bourg. Cette préoccupation envahit de plus en plus l'esprit du prélat, qui, » pressé par une sorte d'inspiration divine, fit tant, par ses démarches habi» les et actives que les RR. Pères arrivèrent bientôt et furent mis en pos» session des terrains qui leur étaient destinés, le jour de septembre où l'on » fête l'archange Saint Michel protecteur de la France. Sous ces heureux » auspices la première pierre fut posée et solennellement bénite par l'Evê» que Siméon la 7e année du siècle courant. » (29 septembre 1607). (L. Ayma ; Histoire des Evêques de Cahors traduite du latin de G. de La Croix ; Tome II).


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L'Eglise fut consacrée par Mgr de Popian le 1er août 1610.

« Le nombre des religieux de cette communauté, en 1790, était de 11, » dont 7 prêtres et 4 laïques. Ce couvent n'avait aucune espèce de revenu » et les religieux ne vivaient que du produit des quêtes faites à leurs mes» ses et des honoraires qui leur étaient attribués lorsqu'ils étaient appelés à » desservir quelques paroisses. Ils ne possédaient qu'un petit enclos à peine » suffisant pour la culture des légumes nécessaires à la maison. » (L. Combarieu, Archiviste; Charges et Revenus de la Cathédrale et des Communautés religieuses de Cahors en 1790).

On aperçoit encore, rue du Lycée et avenue de la Gare, d'importantes construction qui faisaient partie de l'ancien couvent des Capucins, situé en cet endroit.

(75) « Lorsqu'au XIe siècle, s'établirent les premières communes, elles » s'assemblaient au son des cloches, et presque toujours alors c'était des

» tours des églises que partait le signal des réunions c'était du haut

» du beffroi que sonnaient les heures de travail ou de repos pour les ou» vriers, le lever du soleil, le couvre-feu, que l'on annonçait au bruit des » fanfares les principales fêtes de l'année. » (Viollet-le-Duc ; Dictionnaire raisonné de l'Architecture Française du XIe au XVIe siècle; Tome II.)

En Querey, pendant les guerres du moyen-âge, le tocsin appela souvent les citoyens armés à la défense de leurs remparts. « Tout le monde, jus» qu'aux soldats, assista à la messe et à la procession, à l'exception d'un » seul homme que l'on avait placé en vedette au haut du clocher (de Cajarc » en 1371) pour sonner le tocsin en cas d'attaque. » (G. Lacoste ; Histoire Générale de la Province de Quercy, publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires; Tome III.)

La cloche servait encore à annoncer les offices religieux aux fidèles, à convoquer le Conseil de Ville ou à réunir les assemblées populaires appelées à délibérer sur de graves questions intéressant la communauté toute entière. La possession ou plutôt la sonnerie de cette cloche indivise devait nécessairement soulever de grosses difficultés entre l'Evêque et les Consuls qui se partageaient la suzeraineté de la ville de Cahors.

« En se rendant au concile de Bourges, le Comte de Toulouse (Raymond » VII) passa sous les murs de Cahors, le 10 octobre 1225, et reçut des Con» suls et des bourgeois de cette ville qui étaient sortis pour aller au devant » de lui, un accueil auquel il ne s'attendait seulement pas. Ils lui demandè» rent sa protection dans un différend qu'ils avaient avec leur Evêque (Guil» laume V, de Cardaillac) et les membres du Chapitre au sujet de la grande


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» cloche que ceux-ci prétendaient être seuls en droit de faire sonner, et » dont les premiers réclamaient l'usage pour convoquer le Chapitre ou Con» seil de la Commune et pour rappeler des montagnes les vignerons lorsque » le soir arrivait (ad convocationem populi pro negotiis villae et operarium » a vineis). Raymond la leur accorda par des lettres données dans l'Eglise » de St Géry et qu'il scella de son sceau. Ce prince exerça par là son auto» rité dans une ville que les troubles avaient soustraite à sa domination. » (G. Lacoste ; Histoire générale de la Province du Quercy, publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires ; Tome II.)

Ce différend n'étant pas apaisé, Simon, Archevêque de Bourges, dont l'Evêché de Cahors était suffragant, intervint en 1229. « Simon, par la grâce » de Dieu, Archevêque de Bourges, Primat d'Aquitaine, à tous ceux qui les » présentes verront salut' en Notre Seigneur. Faisons savoir que, sur le » le mandat du Seigneur Romain, Cardinal de St Ange, remplissant en ce » moment dans le Royaume de France les fonctions de Légat, nous avons » procédé à une exacte information au sujet de la sonnerie d'une cloche qui » a été brisée dans l'Eglise Cathédrale de Cahors ; sur la manière dont s'é» taient servis de cette cloche pendant les dix années qui ont précédé l'ac» cident, tant les Chanoines et clers de la dite église que les habitants; trois » citoyens de Cahors qui ont comparu en la présence du même Légat, et » ont prêté serment, savoir Raymond Archambaud, G. d'Ussel, et Léonard » de Brunel, ont été soigneusement interrogés, et par eux nous avons appris » que les habitants se servaient de cette cloche selon leurs besoins et la » sonnaient de la manière qui leur convenait, à savoir pour convoquer le » peuple aux délibérations relatives aux affaires de la ville et pour rappeler » les ouvriers qui travaillaient dans les vignes et ce n'est que dans ces deux » cas qu'ils ont vu sonner la cloche pour l'usage des habitants. — Ils » croyaient pourtant, comme ils l'on dit avec serment, que si les habitants » voulaient pour d'autres usages nécessaires se servir de la même cloche, » ils n'en étaient pas empêchés par les Chanoines. Interrogés sur l'usage que » les Chanoines et les clercs faisaient de la cloche, ils ont répondu, toujours » sous la foi. du serment, qu'ils avaient vu et entendu dire que les Chanoi» nes faisaient sonner ladite cloche le jour de la Nativité de Notre Sei» gneur pour les vêpres et le lendemain qui est la fête de St Etienne » (26 xbre), ainsi qu'au mois d'août pour l'Invention des reliques du même » Saint (3 août), la veille pour les vêpres, et le jour même; on sonnait très » souvent cette cloche pour les funérailles, non pourtant sans avoir au préaT.

préaT. 7


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» lable prévenu les Chanoines. Quant aux Chanoines eux-mêmes, ils fai» saient sonner la cloche pour les morts, requis ou non, à leur, volonté. — » Interrogés si dans les autres fêtes on sonnait ou si l'on devait sonner la » cloche, les mêmes citoyens ont répondu qu'ils croyaient que les Chanoines » faisaient sonner la cloche dans toutes les fêtes à leur volonté ; qu'ils » croyaient que les habitants n'y mettaient aucun empêchement; qu'ils » n'ont jamais vu ni entendu dire qu'aucune prohibition ait été faite aux » clercs de faire sonner la cloche quand ils voulaient, ni (par les Chanoines) » aux laïques quand ils le voulaient, pour des choses nécessaires. — Interro» gés s'il était permis aux Chanoines de faire sonner la cloche les jours » non fériés, ils ont répondu qu'ils croyaient que cet usage ne plairait pas » aux citoyens, et qu'ils prieraient le clergé de s'en abstenir. Fait à Cahors, » le mardi avant la fête de St André, apôtre. (30 gbre), fan du Seigneur » 1229. » (L. Ayma; Histoire des Evêques de Cahors, traduite du latin de G. de La Croix; Tome I.)

L'intervention du Légat mit fin à ce différend. « Romain, par la Miséri» corde Divine, Cardinal-Diacre de St Ange, Légat du Siège Apostolique, à

» tous ceux qui verront Le vénérable Père l'Evêque Guillaume V,

» de Cardaillac), le Prieur et les Chanoines de Cahors, d'une part, ont » passé, sous peine de dix marcs d'argent, le compromis suivant sur la » sonnerie d'une certaine cloche : si ledit Evêque, le Prieur et les Cha» noines viennent à contrevenir à notre décision, ils paieront ladite amende, » la moitié pour nous et l'autre moitié pour la cité ; et si les citoyens y » contreviennent ils paieront la même somme d'argent, moitié pour nous et » moitié pour l'Eglise de Cahors. Nous, en vertu de ce qui a été fait en ceci » par le Vénérable Père Archevêque de Bourges, métropolitain du lieu, » après le serment prêté par R. Archambaud, G. d'Ussel ; Léonard de » Brunel, citoyens de Cahors, comme il avait été réglé en notre présence » et accepté par les deux parties, Nous avons fait faire une enquête exacte; » puis vu l'enquête faite par ledit Archevêque dans la forme prescrite et » qu'il nous avait envoyée par ses lettres patentes : Voulons et ordon» nons par l'autorité des présentes que ladite cloche soit sonnée, selon ce » qui est convenu plus au long dans l'enquête faite par ledit Archevêque » et (expliqué) dans ses lettres patentes. En foi de quoi nous avons fait » dresser les présentes munies de notre sceau. Donné à Malause, le 3 des » Calendes de Janvier, Tan du Seigneur 1229. » (L. Ayma; Histoire des Evêques de Cahors, traduite du latin de G. de La Croix; Tome I).

En 1789, les Consuls donnaient « pour faire sonner la retraite » la


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somme de 48 livres (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(76) On donne le nom de Synode à l'assemblée des curés et autres ecclésiastiques qui se fait dans chaque diocèse par mandement de l'Evêque. «Les » Evêques de Cahors conformement à une coutume ancienne de leur église, » tenaient deux fois par an le synode diocésain. Tous les curés étaient obli» gés de s'y rendre, à l'exception de ceux à qui la vieillesse ou quelque au» tre cause, jugée légitime ne permettait pas de se déplacer. Ces fréquentes » assemblées, quoique très avantageuses en elles mêmes, offraient beaucoup » d'inconvénients. Les curés se ruinaient en frais de voyage et de séjour » dans la ville. Pendant leur absence, les paroissiens étaient souvent privés » de tout secours spirituels. Ils s'en plaignirent à Raymont Pauchelli. Ce » prélat eut égard aux raisons qu'ils exposaient et il ordonna (1310) qu'il » n'y aurait désormais tous les ans qu'un synode, dont il fixa la tenue au » mercredi et au jeudi après la quinzaine de Pâques, temps auquel les pas» teurs sont moins occupés. Il dispensa on ne sait pourquoi, de cette assem» blée ecclésiastique, le Chapitre de la Cathédrale, même les membres de » ce corps qui possédaient des bénéfices cures. » (G. Lacoste ; Histoire générale de la Province de Quercy, publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires ; tome II).

« Guillaume d'Arpajon (Evêque de Cahors de 1404 à 1430) tint son pre» mier synode le jour de Sainte Croix de Mai 1408. Son but était, en réunis» sant les curés de son église, de connaître l'état de chaque paroisse et de » remédier aux maux qu'une longue guerre avait causés à la discipline » ecclésiastique. L'ouverture du synode fut précédée, suivant l'ancienne » coutume, d'une procession dans laquelle on porta la relique du Saint

» Suaire Les Consuls firent la dépense de quatre grands cierges que -

» l'on porta autour de la relique. » (G. Lacoste; Histoire générale de la province de Querey, publiée par les soins de MM. L. Combarieu et F. Cangardel, archivistes-bibliothécaires; Tome III).

Le synode dont il est question dans ce budget eut lieu sous l'épiscopat de Monseigneur Henri Guillaume Le Jay. « Henricus Guillelmus Le Jay : — » Ecclesiasticae disciplinae zelator, statuta predecessoris, auxit et in gene» rali Diocoeseos synodo promulgavit, anno 1685. » (Inscriptions du château » de Mercuès. — M. l'abbé Ad. Guilhou ; les Evêques de Cahors).

A Cahors, les réunions synodales avaient lieu habituellement dans la Chapelle dédiée autrefois à St Martin et qui sert actuellement de sacristie au Chapitre de l'Eglise Cathédrale.


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(77) Nos archives locales contiennent de nombreux actes relatifs à cet hôpital, situé dans la rue grande sur la paroisse St Maurice. Les Consuls l'appellent « nostre hospital de la carriera maior », et il est fait mention dans leurs registres des dons nombreux faits en sa faveur. Il fut doté d'une chapelle afin de permettre aux malades d'assister aux offices divins, par Raymond Pauchelli, qui lui accorda cette faveur en 1309, tout en reservant le droit de l'Eglise mère et paroissiale de St Maurice. « L'hôpital St Jacques » de Cahors, situé sur un emplacement insalubre, délabré et tombant en » ruines par l'incurie de nos pères était devenu en grande partie inhabita» ble. L'Evêque (Siméon de Popian) obtint en 1612 du Parlement de Tou» louse l'autorisation de le transporter ailleurs ; pour en hater la recons» truction il offrit aux Consuls de contribuer de sa fortune à cette dépense » d'intérêt public ; cela est attesté surabondamment par les archives de la » ville. Les registres de l'hôpital nous apprennent aussi que, en vertu des » pouvoirs de l'Evêque sur la ville et l'hopital il fut statué qu'il serait » rendu un compte fidèle des recettes et des dépenses de l'hopital et de tous » ses biens meubles et immeubles, afin qu'il n'y eût ni fraude ni soupçon de » fraude. » (L. Ayma; Histoire des Evêques de Cahors, traduite du latin de G. de La Croix. Tome II).

« Le Grand Hôpital de la rue Principale (aujourd'hui rue Nationale) occu» pait le vaste emplacement compris entre cette rue et la Fondue dont on a » formé, en 1792, la rue de la Révolution — aujourd'hui Fénelon — se pro» longeant au midi jusqu'à la maison Agar (rue Nationale 2 et rue Fénelon » 16) et au nord jusqu'à une ruelle qui a complètement disparue. Cet hôpital » appartenait aux Consuls qui en faisaient les règlements. » (E. Dufour; Notes sur Gahors, publiées par M. F. Dufour, son fils. — Bulletin de la Société des Etudes du Lot).

Les maisons de la rue Fénelon portant les nos 10, 12, 14, 16 sont bâties sur l'emplacement de l'ancien hôpital St Jacques ou de la rue Grande. On aperçoit encore dans la cour de la maison portant le n° 14, rue Fénelon, de beaux restes de la construction élevée, sans doute, par Mgr Siméon Etienne de Popian peu de temps avant sa mort.

« La Grande Rue renfermait l'hôpital St Jacques, qui fut réuni en 1683 à » l'hôpital actuel (situé rue du Lycée n° 17). Le vaste établissement que la » ville de Cahors possède aujourd'hui et qu'elle a augmenté à différentes » reprises, fut érigé au mois d'octobre 1683, par lettres patentes de Louis » XIV enregistrées au Parlement de Toulouse le 22 avril de l'année sui» vante. Le Monarque voulut qu'on y enfermât tous les mendiants de la ville


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» et qu'on les y astreignît à des travaux manuels. » (J.-B. et Eug. Gluck; Album Historique du Département du Lot).

Quoique de dates relativement assez récentes nous croyons devoir reproduire les pièces suivantes relatives à l'hôpital St Jacques.

« Nous Maire et Consuls de la ville et cité de Caours seigneurs de Laca» pelle, Begous, Cavanié, St Ciricy et autres lieux, juges ez causes civiles » et criminelles gardanaiges et de la police dans ladite ville et juridiction » dycelle patrons du grand Hopital St Jacques rue majeure de ladite ville et » de la chapellenie appelée de Pélissier fondée en ladite chapelle St Luc » dudit hôpital, nous ayant esté presenté une démission faite en nos mains » par Me François Reygasse clerc tonsuré habitant de la présente ville datée » 29 janvier dernier signée Ayraud notaire comme patrons de ladite chapel» lenie lequel avoit esté pourveu par nos prédécesseurs, et estants pleine» ments informés de la bonne vie et moeurs de Mr Me Alexandre de Perboire » chanoine et chantre en l'Eglise Cathédrale dudit Caours et qu'il est de la » qualité requise lui avons donné collé et conféré donnons et conférons par » ces présentes ladite chapellenie appelée de Pélissier fondée en ladite cha» pelle S* Luc dudit hôpital vacquante par ladite démission pour par lui » sieur de Perboire en jouir ensemble des fruits reveneus et généralement » tout ce qui en despens à la charge par lui sieur de Perboire de faire faire » le service porté par ladite fondation requérons le premier notaire aposto» lique sur ce requis de mettre luy sieur de Perboire en la reelle actuelle et » corporelle pocession de ladite chapellenie et de ses droits apartenances et » dépendances en temoingnage de quoy nous avons fait espedier les presen» tes audit sieur de Perboire de nous signées et contresignées par le secré» taire de l'hôtel de ville et dudit hôpital et a icelles fait aposer le sceau et » les armes de la ville fait audit Caours le sixiesme fevrier mil sept cent » sept. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manusc).

En 1730 l'hôpital St Jacques de la rue Grande n'existait plus. Il avait été remplacé par l'hôpital actuel dont St Jacques est également le patron.

27 janvier 1730. « Nous Consuls de la Ville de Caors capitale du païs et » sénéchaussée du Quercy seigneurs de La Capelle, Bégous, Cavaniès, la » Rozière, St Ciricy et autres lieux juges es causes civiles et criminelles et » lieutenants généraux de police dans ladite ville juridiction et gardiage » d'icelle patrons du grand hôpital St Jacques rue majeure de ladite ville et » de la chapelle appelée de Pélissié fondée en la chapelle St Luc dudit hôpi» tal ledit hôpital a présent transféré près les Capucins, appelé Hôpital


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» Général St Jacques » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér.

» Consul. Manuse).

Sur la demande de Monseigneur Henri de Briqueville de la Luzerne Evêque, Baron et Comte de Cahors de 1693 à 1741 les Consuls délibérèrent le 19 août 1738 « à la pluralité des suffrages qu'on concédera comme on concède » aux Filles du Bon Pasteur le restant du vieux hôpital pour y construire » et édifier à leurs frais et dépens sans que de present n'y a l'avenir il en » puisse rien couter à la communauté et a la charge encore par elles d'y » recevoir à l'avenir toutes les filles et femmes de mauvaise vie qui leur » seront envoyées de la part de Messieurs les Consuls et autre autorité supé»

supé» d'ycelles nourrir et entretenir tant en santé qu'en maladie »

(Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

« Les états de la population dressés en 1788 fixent à 14 (11 demoiselles » de choeur et 3 soeurs converses) le nombre des religieuses dé ce couvent. » (L. Combarieu, archiviste; Charges et Revenus de la Cathédrale et des Communautés religieuses de Cahors en 1790).

Le 31 janvier 1789 il « a été proposé par M. Lezeret consul que demeu» rant instruit que la chapelle de l'hôpital général de cette ville est actuel» lement vacante par la démission que a faite M. Antoine Guiches titulaire » de ladite chapelle et que par l'article 7 des lettres patentes portant éta» blissement dudit hôpital, du mois d'octobre 1683 enregistré au Parlement » le 22 avril 1684, Messieurs le Maire et Consuls ont le droit de presenter » trois sujets à Monseigneur l'Evesque pour le choix d'un de ces trois sujets » en être fait par ledit seigneur Evesque.

» Sur quoy a été délibéré que conformément audit règlement nous presen» tons Messieurs Bousquet prêtre natif et habitant dudit Caors, Ausset » Grandou vicaire de Valrouffié et Blanc ayné natif de la ville de Caors tous » prêtres et pour par ledit-Seigneur Evêque pourvoir de ladite chapellenie » dudit hôpital général de la présente ville celluy des trois sujets qu'il trou» vera à propos. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manusc). En 1789 il était porté au budget une somme de « 200 livres pour la rante »due à l'hôpital général. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manuse).

(78) Outre les gages s'élevant à la somme de 10 livres que recevait Jean Bonnet comme imprimeur de la ville et qui devaient sans doute être attachés à ce privilège ; on voit, par cet article du budget, que les travaux d'impression faits en dehors de certaines conventions, stipulées probablement dans le privilège, lui étaient régulièrement payées. Tel est le cas qui se


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présente ici pour l'impression des billets de logement destinés aux militaires de passage. Voyez au chapitre des dépenses la note 53.

(79) Il s'agit ici du rabais consenti par les Consuls sur les fermages des propriétés ou des droits communaux. Ces fermages étaient mis tous les ans aux enchères publiques à « l'encant ». Le consulat cédait à des particuliers, moyennant une redevance fixe, la perception d'impôts dont le produit était très variable. Quand, pour des causes diverses et indépendantes des prévisions des parties contractantes le rendement de ces impôts était diminué dans des proportions trop considérables, les Consuls abaissaient le prix consenti par les adjudicataires; c'est-à-dire qu'ils leur accordaient un rabais sur le prix primitif. Les sommes qui formaient la différence entre celles qui étaient prévues au chapitre des recettes, d'après l'adjudication, et celles qui étaient perçues réellement, étaient nécessairement inscrites au chapitre des dépenses et figureraient aujourd'hui dans ce que nous appelons le budget supplémentaire.

(80) Nous avons expliqué plus haut au chapitre des recettes note 13, ce que Ton entendait par le droit de Dasse. Il avait une grande analogie avec le droit d'octroi actuel et était, à certains égards, comme lui une taxe de consommation.

(81) « Philippe de France, duc d'Anjou, né le 19 décembre 1683, second » fils de Louis, Dauphin et de Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière et » petit-fils de Louis XIVe du nom, Roi de France et de Navarre et de Marie» Thérèse d'Autriche. » (L. Moreri ; Le Grand Dictionnaire Historique, tome V).

Le Duc d'Anjou devint Roi d'Espagne sous le nom de Philippe V.

Nous transcrivons ici le procès verbal, dressé par ordre des Consuls, du feu de joie qui fut allumé à Cahors, en signe de réjouissance, lors de la naissance du Dauphin Louis, fils de Louis XIV et père du Duc d'Anjou. Etant donné la persistance des usages nous pensons que le cérémonial suivi en 1684 dût être a peu près le même que celui qui fut observé en 1638.

« Verbal contenant l'ordre qui feust teneu au feu de joye qui feust faict » pour l'heureuse naissance de Monseigneur le Dauphin.

» L'an mil six cents trente et huict et le jeudy seitziesme du mois de sep» tembre et environ les huict heures du matin nous consuls de la ville de » Cahors soubsignés estant assemblés dans la Maison commune pour délibé» rer sur les affaires publiques seroit survenu un messager qui nous auroit » rendeu un grand paquet à nous dressant lequel ayant ouvert y aurions » trouvés plusieurs autres paquets un desquels s'adressoit à nous et les au-


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» tres à diverses communautés et entre autres aux sieurs consuls de Mon» tauban, Figeac, Ville Franche de Rouergue et autres pour faire rendre » lesquels nous aurions despesché divers messagers et après aurions fait ou» verture de celuy dont l'adresse nous estoit faicte dans lequel nous aurions » treuvé deux lettres sur l'une desquelles il y avoit à nos chers et bien amés » les consuls et habitants de notre ville de Cahour, et le conteneu d'icelle » estoit (suit la copie de deux lettres de Louis XIII).

» Après la lecture desquelles lettres nous serions allés conférer avec le » sieur Grand Archidiacre comme Vicaire Général du Seigneur Evesque » pour apprendre le jour et heure que le Te Deum seroit chanté et la pro» cession générale seroit faicte lequel nous aurait dict qu'il le communique» roit à Messieurs du Chapitre, et le sapmedi venant après nous auroit esté » dict par ledict sieur Grand Archidiacre qu'ils auroint résoleu de chanter » le Te Deum le lendemain jour et dimanche après vespre et de faire la » procession générale le lundi matin après la grand messe, sur quoy nous » dicts consuls nous estants assemblés dans ladicte Maison Commune au» rions résoleu que le feu de joye seroit faict sur les six à sept heures du » soir dudict jour et dimanche, et afin de faire cette cérémonie avec plus de » respect et de célébrité qu'il nous seroit possible nous aurions fait publier » à son de trompe par toute la ville le jour et l'heure du Te Deum de la » procession générale et du feu de joye exhortants tous les habitants de s'y » trouver et néanmoings leur enioignents de vetir et tapisser les rues ou la » procession générale devoit passer chascun en son endroit, et de tenir des » lumières aux fenestres et allumer des feux aux devant les portes des mai» sons chascun endroit soy a mesme. temps que ledit feu de joye se fairoit » suivant le commandement porté par les susdictes lettres.

» Et advenant lediet jour de dimanche dix huitiesme dudict mois a l'heure » de midy nous dicts Consuls aurions faict conduire les deux canons de la » ville hors la porte de la barre pour iceux faire tirer a mesme temps que » le feu de joye seroit allumé et après a l'heure de vespres nous serions » rendus a ladite Maison Commune pour aller assister au Te Deum, ou se» roint surveneu Monsieur de Regourd Juge Mage avec lequel nous serions » allés a la Grande Eglise avec nos robes de livrées consulaires pour assis» ter audict Te Deum qui feust chanté avec la plus grande solennité qu'il » feust possible touts les corps de la ville y assistants avec une si grande » multitude de peuple que toutes les endroits de la Grande Esglise en es» toint remplis, et ledict Te Deum et autre prières parachevées nous en se» rions retournés avec ledict sieur Juge Mage lequel nous auraient repré-


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» senté qu'il pretendoit mettre le feu coioinctement avec nous au buscher » qui avoit esté dressé au devant du perron de ladicte Maison Commune » nous requerrent de vouloir souffrir qu'il y assistat comme pretendant cela » estre deu a sa charge, et nous au contraire luy aurions representé qu'il » n'avoit point droit d'assister a ceste action parceque c'estoit une action » qui dependoit de la police laquelle appartient aux charges consulaires " privatement a celle du juge mage et de toutes.autres, et que jamais plus » ses predecesseurs n'avoint pretendeu aucun droit en semblable occasion, » voir mesme que feu Mr de Regourd juge mage son père ayant témoigné » prétandre mesme droit en l'année 1625 qu'il feust faict feu de joye pour » une grande victoire effectuée par les armes du Roy sur les ennemis de » l'estat les Srs Consuls qui estoint en ladicte année luy ayant representé » qu'ils n'avoint nul droit a cella ledict feu sieur juge mage auroit absteneu » d'y venir, et quainsin ledict sieur ne pouvoit avoir plus de droit que ses » prédécesseurs, et dailleurs que la lettre du Roy ny celle de Monseigneur » le Duc d'Espernon Gouverneur et Lieutenant Général pour le Roy en » Guiene qui portoint l'ordre et le commandement de faire ledict feu de » joye estoint dressentes a nous et non audict sieur et ainsin cestoit entre» prendre sur nos charges et sur ledict commandement à nous faict par le » Roy, joinct que le buscher estoit dressé au devant et aux despans de la » Maison Commune pour toutes lesquelles raisons nous lavions requis de ne » nous troubler en une telle action nonobstant toutes lesquelles raisons le» dict sieur auroit dict qu'il s'y trouverait et comme cella nous serions sé» parés et retirés.

» Et après nous estant desrechef rendus et assemblés en ladicte Maison » Commune sur les six heures du mesme soir y seroit surveneu ledict sieur » Juge Mage assisté de deux notaires et un laquais portant un flambeau par » devant lesquels notaires ledict auroit faictes mesmes requisitions et nous » luy aurions faite mesme response les priant de se retirer, et ne nous trou» bler pas en une action a laquelle il n'avoit nul droict d'assister, mais » voyant qu'il estoit desia nuict et que ledit sieur qui estoit sorti hors de la » salle basse estoit obstiné a mestre le feu audict buscher, il auroit este en» tre nous délibéré que pour le bien de la paix et pour n'avoir pas rencontre » avec ledict sieur qui estoit sorti hors de la salle basse estoit obstiné a » mestre le feu audict buscher, il auroit este entre nous délibéré que pour » le bien de la paix et pour n'avoir pas rencontre avec ledict sieur et ne » troubler pas la feste que nous devions celebrer avec touts les tesmoigna» ges de joye possibles, ledict sieur Juge Mage y pourrait assister a la


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» charge qu'il ne metroit le feu audict buscher qu'après que les deux pre» miers Consuls ly auroint mis et ce sans conséquence a l'advenir respecti» vement et sans faire filtre audiet sieur comme n'ayant droict d'assister » en ladite action ny semblable pourtant ce qu'ayant esté proposé audiet » sieur juge mage il l'aurait accepté en la mesme forme et soubs ladite con» dition, et a mesme instant nous serions touts ensemble sortis de ladite » Maison Commune et aurions faict allumer trois flambeaux deux desquels » auroint esté prins par Me François Saux sécretaire de ladicte Maison de » Ville et l'autre a par Pierre Aulhac son clerc pour ce mesme temps » que ledit Saux baillerait le premier flambeau au sieur de La Coste doc» teur et advocat premier Consul de quartier de la Barre nostre collègue » les aultres le deslivroyt au sieur Dumas docteur et advocat premier Con» sul du quartier du Pont Vieux aussi nostre collègue ce qui feust fait et » en suite l'autre audiet sieur de Regourd juge mage et ainsin le feu feust » mis audiet buscher suivant l'ordre susdict scavoir par lesdicts sieurs de » La Coste et Dumas les premiers et après ledict sieur Juge Mage et a » mesme temps les deux seconds et touts les autres suivant ledit rang ; ce » qui feust faict avec grande célébrité et acclamations du peuble qui crioit » Vive le Roy et Monseigneur le Dauphin, et a mesme temps les canons que » nous avions faict conduire hors la porte de la Barre ensemble plusieurs » coups de mousquet fuzades et pétards et autres feux d'artifice que nous » aurions faicts préparer, et conséquement auroint esté mis des cierges a » toutes lesdites fenestres de ladicte Maison de Ville et a celles de touts » les habitants et plusieurs feux allumés au devant lesdictes maisons avec » toutes les tesmoignages et démonstrations d'une vraye joye.

» Et adveneu le lendemain jour de lundy a neuf heures il feust dicte une » grande messe dans l'Esglize Cathédrale par Mrs du Chapitre ou nous au» rions assisté avec nos robes et. livrées consulaires avec touts les corps de » la ville et grande affluence du peuble qui rendoint touts graces a Dieu de » la faveur qu'il luy avoit plu faire a leurs maiestés et a tout l'estat en leur » donnant un Dauphin après tant de voeux et de prières et après une si lon» gue attente.

» Et incontinent après la messe dicte feust faicte procession générale de» puis la grande Esglise jusques a la Chappelle Nostre Dame du Pont Vieux, » de quoi et de tout ce dessus nous dicts Consuls avons vouleu dresser nos» tre présent verbal affin qu'il en soit mémoire a l'advenir et que ledict » sieur Juge Mage ne puisse prendre advantage ny tirer a consequence d'a» voir assisté a ladicte action comme l'affaire s'estant passé pour les causes


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» et soubs les protestations susdictes. » (Livre l'anné, fol. 254; Biblioth. Commun, de Cahors ; Manuse).

(82) L'entrée solennelle des Evêques, Barons et Comtes de Cahors dans leur ville épiscopale, était réglée d'après un ancien et curieux cérémonial rigoureusement observé. G. de La Croix, qui écrivait en 1610, nous a transmis le récit de l'entrée solennelle de Monseigneur Siméon Etienne II de Popian; nous le transcrivons ici d'après l'excellente traduction de M. L. Ayma.

« Ainsi muni du double appui de l'autorité pontificale et du consentement » royal, Siméon se hâta d'arriver à Cahors, et le 8 des calendes d'avril (25 » mars) de la 2e année de notre siècle (1602) il fut reçu très honorablement » au milieu d'un grand concours de noblesse, de tous les ordres et d'une po» pulation immense. Le baron de Cessac, de l'illustre maison de ce nom, ac» compagne d'un grand nombre d'autres seigneurs, se conformant à une an» tique coutume usitée parmi nos aïeux pour faire honneur aux Evêques, » alla à pied, tête découverte, jambe nue au devant du prélat jusqu'à la li» mite fixée (au Coufessadou, sur la route de Toulouse), et tenant par la » bride la mule que montait l'Evêque, il le conduisit jusqu'à la ville, ren» dant ainsi son hommage de vassalité et par cette humble attitude recon» naissant en chrétien fidèle la majesté de l'épiscopat. Les autres ordres se » rendent avec empressement au-devant du cortège, le Recteur de l'Univer» sité accompagné du corps des Docteurs; le Président de la Cour Prési» diale, le Juge Mage, et Messieurs des Etats au grand complet ; à leur » suite viennent les Consuls, et enfin le clergé s'avance processionnellement » précédé de la Croix ayant à sa tête les membres du Chapitre, tous allant » souhaiter la bienvenue à leur excellent père et pasteur. Un représentant » de chaque ordre, selon l'usage, adresse au nouvel Evêque les paroles de » salutation au nom des autres, et Siméon répond à chacun avec à propos. » Après avoir prêté les serments d'usage, tant à la porte de la ville (A) qu'à » celle de la Cathédrale (B), il est mis en possession de ce siège dont il va » remplir les éminentes fonctions avec tant da sagesse, de bienveillance, de » calme et d'équité. » (L. Ayma ; Histoire des Evêques de Cahors, traduite du latin de G. de La Croix ; Tome II).

(A) L'Evêque arrivé à la porte de la ville, la main sur la poitrine, jurait sur le Te Igitur que lui présentaient les Consuls, de garder fidèlement les statuts et privilèges de la ville.

(B) Arrivé devant la porte de la Cathédrale, où se tenait le Grand Archidiacre à la tête de tous les Chanoines, l'Evêque jurait, sur leur requête, de


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garder et maintenir les privilèges du Chapitre ; après quoi il embrassait les Chanoines et allait celébrer la messe au Maître-Autel.

Cathala-Coture s'exprime en ces termes, touchant l'hommage dû aux Evêques de Cahors par les seigneurs de Cessac :

» Sevin (Evêque de Cahors de 1660 à 1679) fit son entrée au mois de mars » sans l'hommage de Sessac. C'est un hommage singulier que le vicomte de » Sessac doit à l'évêque de Cahors à chaque mutation. Lorsque le nouvel » evêque fait son entrée, le vicomte de Sessac est obligé de l'aller prendre » au moment qu'il entre dans la juridiction de Cahors et de le conduire » jusqu'à l'église Cathédrale, et de là au palais épiscopal en tenant la bride » de la mule sur laquelle le Prélat est monté. Le vicomte doit être nud tête, » en camisole blanche, la jambe droite nue ainsi que le pied qu'il a dans la » pantouffle. Le vicomte à l'extrémité du faubourg (de St Georges), revêt » l'évêque de son camail, et dès que l'évêque a mis le pied à terre, le vicomte » de Sessac l'accompagne jusqu'à son siège. Dans ce dernier état il doit » encore le servir à table à son dîner. Cet hommage est un peu extraordi» naire ; mais le vicomte en est dédomagé par la mule de l'évêque et le » buffet qui doit être de vermeil. » (M. de Cathala-Coture, avocat en Parlement; Histoire Politique, Ecclésiastique et Littéraire du Quercy; Tome II).

Monseigneur Henri de Briqueville de La Luzerne (1693-1741), a son avènement, n'exigea point l'hommage que le baron de Cessac est obligé de rendre aux Evêques de Cahors lors de leur entrée solennelle dans leur ville épiscopale. « Messire Voisin, marquis de Milliars, baron de Cessac, requit » par acte ce prélat, de recevoir son hommage, l'Evêque l'en dispensa sans » conséquence. » (Mémoire pour servir à l'Histoire des Evêques de Caors. 1742. — Biblioth. du Grand Séminaire de Cahors.— Manuscrit coté ii. 2).

Les Evêques de Cahors jouissaient encore d'un droit tout aussi singulier que l'hommage que nous venons de rapporter. « L'Evêque, dit de Cathala» Coture, compte encore plusieurs grands privilèges qui lui ont été accordés » celui de pontifier avec tout l'attirail militaire, casque, épée, cuirasse, » gantelets, botes, fusil, pistolet, etc. Autrefois c'étoit sur l'autel même » qu'on mettoit ces différents objets ; a présent on les place sur une table » dressée auprès de l'autel du côté de l'évangile. » (De Cathala-Coture, avocat en Parlement; Histoire Politique, Ecclésiastique et Littéraire du Quercy; tome II).

C'est ainsi qu'officia pontificalement, pour la première fois, Monseigneur Le Jay, lors de son entrée solennelle à Cahors en 1684.


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Monseigneur Henri Guillaume Le Jay (1681-1693) fut sans doute le dernier Evêque de Cahors qui reçut du seigneur de Cessac le siugulier hommage que nous venons de rapporter. Son successeur Mgr Henri de Briqueville de La Luzerne (1693-1741) ne l'exigea point et nous ne crayons pas que Mgr Bertrand Baptiste René du Guesclin (1741-1761) ait fait revivre cet ancien usage. C'est ce qui paraît ressortir de la déclaration suivante :

» Le 1 avril 1742 a été proposé par Monsieur Gisbert premier consul qu'il » est déjà public et connu de tous les habitants que l'arrivée du seigneur » Evêque (Mgr René du Guesclin) de cette ville est proclamée et comme » c'est sa première venue et son avènement à l'épiscopat et qu'il n'a point » annoncé le jour précis de son arrivée ce qui annonce qu'il ne veut point » d'entrée solennelle et que cependant il conviendrait de témoigner à sa » Grandeur la joye publique de le voir arriver en cette ville, il prie Mes» sieurs de l'Assemblée de délibérer sur ce qu'il convient de faire dans cette » conjoncture et particulièrement s'il conviendroit de prier la majeure par» tie et plus notable partie de Messieurs les bourgeois de cette ville de vou» loir honorer de leur, présence au premier compliment que MM. les Consuls » auront l'honneur de lui adresser.

» A été unanimement délibéré que Messieurs les Consuls demeurent priés » et chargés de faire tout ce qu'ils pourront pour témoigner au Seignenr » Evêque la joye universelle de cette ville pour son heureuse arrivée et heu» reux avènement et que pour cet effet la communauté s'en remet à leur » vigilance et attention et par exprès ils consentent à ce que lesdits sieurs » Consuls prient par billet Messieurs les plus notables bourgeois de la ville » pour les accompagner à la première visite qu'ils auront l'honneur de faire » audit Seigneur Evêque. » (Archiv. Municip. Regist. des Délibér. Consul. Manusc).

(83) Comme presque toutes les fêtes de ce genre étaient organisées d'après un cérémonial à peu près invariable, consacré par les anciens usages, nous renvoyons nos lecteurs à la note 55, où est reproduit le procès-verbal do feu de joie allumé à Cahors en l'honneur de la naissance du due d'Anjou petit-fils de Louis XIV. Nous devons ajouter cependant qu'on déployait dans ces réjouissances plus ou moins de luxe selon l'importance de l'évènement et que les habitants de la cité y prenaient la part que leur suggérait leur enthousiasme ou leur intérêt. Cela ressort de la délibération suivante :

» Du dixième septembre mil sept cent quarante quatre dans la salle de » l'Hostel de Ville de Caors le Conseil général estant assemblé sur les deux » heures après midy au son de la cloche suivant la coutume et convoqué par


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» Monsieur Latour d'Ayma, Maire y estant assemblés pour composer ledit » Conseil Messieurs les Députés des Corps de Ville, Chapitre Cathédral, » Présidial, Université, Election et nombre d'avocats, bourgeois notables » de ladite ville. A été proposé par M. Latour d'Ayma maire assisté de M. » Dazemar premier Consul qu'ainsi qu'il est connu de tout le monde la santé » de sa majesté (Louis XV) s'est trouvée si fort altérée durant le cours de » ses expéditions militaires qu'elle a été réduite aux dernières extrémités, » et comme ces alarmes ont percé le coeur de tous ses fidèles sujets sa con» valescence a porté une joye universelle dans le coeur de ces mêmes sujets » qui dans toutes les villes du royaume se sont empressés plustôt que nous » a notre regret de donner des marques publiques de la joye universelle que » ce rétablissement de santé leur a causé et comme nous avons cru qu'il ne » convenait point à une ville si longtemps distinguée par ses attachements » aux intérêts de notre Prince et surtout à la conservation de sa personne » sacrée de ne pas donner en pareille occasion des marques distinctives a la » part que les habitants prennent au rétablissement d'une santé si précieuse » nous avons eu l'honneur de consulter Monseigneur l'Intendant pour savoir » de luy ce que nous devrions faire dans une occasion si tendre et si délicate » et il nous a par sa lettre du sept du courant honoré de sa réponse de la» quelle il résulte qu'il convenoit après avoir assisté au Te Deum le jour » qu'il serait ordonné par Monseigneur l'Evêque de ne pas nous tenir aux » depenses ordinaires pour témoigner la satisfaction que nous ressentons » de l'heureuse convalescence de sa Majesté, et en conséquence nous avons » trouvé à propos de prier la bourgeoisie et de commander au second ordre » des habitants de se tenir le prochain jour de dimanche sous les armes » pour nous accompagner au Te Deum ordonné à ce jour la par le Seigneur » Evêque de faire plusieurs décharges de mousqueterie dans le temps que » nous faisons tirer notre artillerie et ordonner pour le soir dudit jour une » illumination générale dans la ville et parce que dans les occasions interes» santes pour l'état celui-cy en estant une des plus essentielles, il nous a » paru que nos prédecesseurs ont très humblement prié le Seigneur Evêque » qui estoit en ce temps d'honorer de sa présence le soupper qui est ordinai» rement offert à la bourgeoisie dans les occasions interessantes comme de » la publication de la paix, mariage des princes, et autres semblables nous » aurions pris la liberté de supplier Monseigneur notre Evêque de nous ho» norer de sa présence au soupper que nous avons ordonné pour ledit jour » dimanche prochain et vous prions Messieurs de délibérer sur ce que nous » venons avoir l'honneur de vous proposer.


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» Sur quoi il a été délibéré a la pluralité des suffrages que MM. le Maire » et Consuls sont priés et chargés d'aller de plus fort supplier Monseigneur » l'Evêque de vouloir honorer de sa présence le repas qu'ils doivent donner » dimanche prochain dans cet Hotel de Ville a la notable bourgeoisie et » d'ordonner des feux et des illuminations dans cette ville pour donner les » marques les plus vives de la joye publique a l'occasion de la convalescence » de sa Majesté et de commander les habitants pour les accompagner au » Te Deum pour faire plusieurs décharges de leur mousqueterie et de faire » feu avec l'artillerie de la ville et généralement donner toutes les marques » d'une publique réjouissance d'une santé si précieuse a l'estat avec pro» messe d'approuver tout ce qui sera fait par lesdits sieurs Maire et Con» suis. » (Archiv. Municip. Regist. des Déliber. Consul. Manusc).

« Luxembourg investie par Créquy avec trente mille hommes,

» pendant que le Roi (Louis XIV) couvrait le siège avec quarante mille se » rendit le 4 juin 1684.» (Théophile La vallée; Histoire des Français, Tome II).

(84) Budget de 1622

Recettes 15280

Dépenses 99401. 9S. 9d.

Budget de 1650

Recettes 391741. 10s.

Dépenses 383111. 11s. . 5d.

Budget de 1687

Recettes 11727 1. 10s.

Dépenses 116151. 8S.

Le Budget de la ville de Cahors pour l'année 1788 dépasse 50,000 livres.


GORDON

Les mille voix de la presse ont raconté la brillante carrière militaire du général Gordon. L'Angleterre le regardait comme une sorte de héros national autour duquel se groupaient de nombreuses sympathies et d'héroïques légendes. On peut dire que Gordon est entré vivant dans la gloire et dans l'histoire. Sa mort glorieuse ne peut qu'accroître encore sa renommée et la rendre impérissable.

Raconter sa vie, depuis sa naissance à Wolwich, le 28 janvier 1833, jusqu'à sa mort à Karthoum le 26 janvier 1885, serait publier ce que tout le monde connaît ; parler, au contraire, de son origine et prouver que sa famille, depuis longtemps établie en Ecosse, sortait de notre vieux sol quercynois, c'est ajouter à la biographie du grand homme une page complètement inédite.

Nous appuyons' cette preuve sur deux généalogies de la famille de Gordon, l'une écossaise, l'autre française. La première nous est fournie par l'un des descendants de la branche écossaise M. Geo. A. Gordon qui habite les Etats-unis d'Amérique ; la seconde est déposée aux archives du cabinet du St Esprit, à Paris.

Le nom de Gordon est celui de l'une des plus vieilles et des plus illustres familles du Quercy. Quelle était sa première origine? Il est difficile de l'établir en présence des opinions diverses émises par les historiens.

L'un d'eux, Guyon de Malleville, donne à cette famille une origine Wisigothe et il appuie son opinion sur la physionomie étrange et les cris de guerre barbares des anciens seigneurs de Gordon.

D'autres la font remonter à un certain Boulandre de Gordon qui aurait été l'un des connétables de Charlemagne. D'autres enfin la font descendre de l'illustre famille des comtes de Toulouse.

Quoiqu'il en soit, il est certain que la famille de Gordon était dans le Querey avant le Xme siècle et qu'elle conserva ce.nom de Gordon jusqu'au XVIme pour prendre ensuite celui de Gourdon. Ceci est prouvé par un grand nombre de chartes communales et d'actes publics.

La branche principale de la famille de Gordon en Quercy s'étei-


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gnit en 1616 dans la personne d'Antoine de Gourdon, marquis de Cénevières, qui ne descendait lui-même que par les femmes des anciens seigneurs de Gordon. Certaines branches collatérales comptent encore en France quelques représentants, mais la plupart d'entr'elles se sont éteintes, depuis longtemps, dans les maisons de Crussol-d'Uzès, de Durfort-Boissières, de Fontanges, de Lagranje-Floirac etc. La branche des Gourdon-Vaillac se réfugia en Angleterre après la révocation de l'Édit de Nantes.

Longtemps auparavant, d'autres membres de la grande famille de Gordon avaient passé la Manche et créé en Ecosse l'illustre maison de Gordon qui prit un grand développement et donna naissance à plusieurs personnages célèbres dont le plus marquant est le héros de Karthoum, Charles Wilham Gordon.

Bien qu'il soit né sur les bords de la Tamise, Gordon ne descend pas moins, d'après tous ses biographes, d'une ancienne famille militaire de l'Ecosse et s'y développa.

Or voici comment, d'après la généalogie écossaise, la famille de Gordon s'implanta en Ecosse.

Pendant son exil en France, Malcolm III avait connu Adam Gordon. Lorsqu'il monta sur le trône d'Ecosse en 1057, à la fin des guerres civiles qui suivirent le renversement et la mort de l'usurpateur Macbeth immortalisé par Shakespeare, il appela Adam auprès de lui, le fit chevalier et lui donna des terres dans la Mers sur' la rivière Fweed, au sud-est de l'Ecosse.

Les armes qu'il reçut de Malcolm furent : Sur champ d'azur, trois têtes de sanglier or coupé. Ce sont les armes spéciales des Gordon écossais, jusqu'à ce jour.

Adam Gordon général de l'armée du roi périt avec celui-ci à Almoïk en 1093.

Sir Adam Gordon II lui succéda et mourut, comme son père, en combattant les Anglais.

Il eut pour successeur Sir Robert Gordon auquel succéda Sir Robert II. Le fils de ce dernier, sir Richard Gordon donna en 1267 de grands biens à l'abbaye de Kelso. Il eut pour successeur Sir Alexandre Gordon favori d'Alexandre Ier, roi d'Ecosse. Celui-ci fit beaucoup pour la prospérité de sa famille. Son fils aîné Alexandre était à la tête du contingent écossais qui accompagna St Louis dans sa croisade contre les Sarrasins et fut tué dans cette expédition. T. x. 8


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Son plus jeune fils Robert épousa l'héritière de Lochimar et établit la maison illustre des Gordon de Kemmure au sud-ouest de l'Ecosse. Son second fils Sir Adam Gordon III lui succéda et laissa bientôt l'héritage à sa fille unique Alice qui se maria avec son parent Adam Gordon un des plus grands partisans de Robert Bruce qui, en montant sur le trône, en 1306, octroya à Adam la grande et fertile seigneurie de Strathbogie dévolue à la couronne.

Adam IV fut fait chevalier en 1308, s'établit à Strathbogie, au nord de l'Ecosse et reçut du parlement, en 1311, la permission d'appeler son domaine de Huntlie ou Huntley. Il mourut en 1314 et eut pour successeur son fils aîné Sir Alexandre Gordon II qui périt à Durham, en 1348, en combattant pour le roi d'Ecosse et laissa quatre fils, Adam, Alexandre, Robert, et Jean. Ce dernier succéda à son frère aîné et périt à Olterburn en 1388. Robert avait succombé à la bataille de Poitiers en 1356.

Sir Adam Gordon V fils du précédent, lui succéda et laissa pour unique héritière de Huntley et Strathbogie sa fille Elisabeth Gordon qui épousa son proche parent Sir Alexandre Seyton et fut mère d'Alexandre Gordon premier comte de Huntley.

Les descendants de Lord Seyton et d'Elisabeth furent autorisés par contrat de mariage et par acte du parlement à porter le nom de Gordon et ils le font encore.

L'un de ces descendants fut David Gordon de la maison des Gordon de Part, une baronnie des Gordon-Huntley d'Ecosse. David entra dans l'armée au temps de Georges II et fut l'ami intime du second fils du roi Guillaume-Auguste duc de Cumberland vaincu à Fontenay en 1745. Son fils William Augustus, ainsi appelé par amitié pour le duc, était un officier de l'armée anglaise. Il fut le grand-pére du lieutenant général Henri William Gordon, du corps de l'artillerie britannique, de qui est né le célèbre général Charles William Gordon.

Le savant généalogiste américain, de qui nous tenons ces détails dont la précision semble garantir l'authencité, affirme que ce dernier est, sans contredit, un descendant d'Adam et d'Alice qui proviennent du Querey.

Cette assertion est justifiée d'ailleurs par la généalogie française des Gordon dont nous avons déjà parlé.

Adam, d'après cette généalogie, était le quatrième fils de Pons de


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Gordon et d'Alamande de Turenne. Il fut le favori d'Edouard prince de Galles et duc de Guyenne. Ce prince l'attira près de lui et « lui fit épouser Mathilde de Gordon seule fille héritière de Robert » de Gordon qui était resté le dernier de sa race établie en Ecosse. » De ce mariage sont issus les comtes et pairs de Gordon et Hunt» ley qui subsistent encore en Angleterre. »

Les deux généalogies sont d'accord sur le fait principal à savoir qu'Adam Gordon épousa Tunique héritière des Gordon d'Ecosse et fonda la maison des Gordon-Huntley. Elles diffèrent seulement sur le nom de l'héritière de la maison d'Ecosse qui épousa Adam Gordon.

Dans la généalogie française le nom de Mathilde, fille de Robert est substitué à celui d'Alice, fille d'Adam III et petite fille de Robert. Cette différence, loin d'infirmer le fait principal semble lui donner plus de poids en démontrant que les deux documents n'ont pas été puisés à la même source.

La généalogie française fournit une autre preuve de la parenté qui existait entre les Gordon d'Ecosse et les Gordon du Quercy dans le fait qu'elle rapporte à propos de Fortanier de Gordon co-seigneur de Gourdon, seigneur de St-Cir-Lapopie, de Laur, de Larroque-desArcs et de Luganhac.

Celui-ci, dit le généalogiste, « fut sénéchal de Guyenne pour le » roi d'Angleterre après Bertrand de Cardaillac et Raymond de » Mirabel et fut tué à la bataille de Poitiers, l'an 1356, par Robert de » Gordon son cousin qui fut tué aussi à la même bataille, l'un étant » du parti du roi de France, l'autre du parti du roi d'Angleterre. »

Nous avons déjà vu, dans la généalogie écossaise, que Robert mort à Poitiers au service du roi de France était le troisième fils de Sir Alexandre Gordon II fils lui-même d'Adam IV qui avait épousé Alice. Robert était donc l'arrière petit-fils de Pons de Gordon père d'Adam et le petit cousin de Fortanier qui, d'après la généalogie française, était également petit-fils de Pons (1).

(1) Pons de Gordon époux d'Alamande de Turenne.

Adam Fortanier

I I

Alexandre Bertrand

I I

Robert petit-cousin de Fortanier


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Enfin l'empressement des descendants de la branche écossaise à placer dans le Quercy le berceau de leur famille ne peut venir que d'une tradition constante d'après laquelle ils se rattachent à notre pays.

Et l'émigration en Angleterre des Gordon du Querey, au XVIIme siècle, n'indique-t-elle pas qu'il devait exister chez eux également une tradition qui les rattachait à la grande Bretagne ? Cette tradition commune n'est-elle pas une dernière preuve de la parenté des deux familles ?

Nous sommes donc fondés à croire que les Gordon d'Ecosse d'où descend le célèbre général anglais sont originaires du Quercy.

Notre sol fertile a produit assez de grands hommes pour n'avoir pas besoin d'emprunter des gloires étrangères; mais il nous semble qu'on n'en a jamais trop et que nous ne devons pas négliger de revendiquer une partie de celle qui s'attache aujourd'hui au nom à jamais glorieux du général Gordon.

Cahors, le 23 février 1885.

J. GARY.


POÉSIES

LES CADOURQUES.

En regardant la part qu'hier on Leur a faite, O mon pays en deuil, je songe à ton berceau, Et devant les haillons de notre vieux drapeau, Je me sens relevé par mon orgueil en fête.

Uxellodun ! Lucter ! Quel abîme et quel faîte ! Quel monde enseveli sous un monde nouveau ! Et quels bras il fallut pour creuser un tombeau Aux derniers révoltés de la Gaule défaite !

César désespérant enfin de les dompter

En voyant qu'ils mouraient toujours sans se compter,

Mutila ces héros aux yeux bleus et sans larmes.

O Français d'aujourd'hui, que l'on vient insulter, Vos pères au vainqueur ne rendirent leurs armes Que lorsqu'ils n'eurent plus de mains pour les porter !

MARIUS PRACY. Cahors, le 29 novembre 1884.

1870.

Pauvres soldats, tandis que vous tombiez là-bas Avec un dévouement que la mort seule abrège ; Qu'un destin sans pitié vous suivait pas à pas, Traînant le désespoir ou la faim pour cortège ;

Tandis qu'ayant au coeur un poids que rien n'allège, De douleur au village on se tordait les bras, Parce que les absents ne reparaissait pas, Ensevelis au loin sous un linceul de neige;

Tandis que, n'attendant jamais aucun secours, Vous vous battiez quand même et résistiez toujours, Sans gloire, abandonnés des victoires épiques.


— 118 —

Honte, affront éternel des coeurs humiliés ! — Des gueulards abêtis, pour se montrer stoïques, Arrondissaient leur ventre en se chauffant les pieds !

M. P.

Cahors, le 7 janvier 1885.

LE BOEUF DE CARNAVAL.

Lentement il s'avance au milieu de la foule,

Avec des cornes d'or et des rubans au front ;

Sa graisse, à chaque pas, se meut comme une houle. —

Dans son oeil de pervenche on ne lit point d'affront.

La clarinette joue et le tambourin roule, Précédant l'animal dont les bouchers feront, Demain, mille morceaux qu'ils nous partageront. — L'homme ayant l'appétit vorace de la goule. .

C'est bien juste, ma foi ! qu'après avoir traîné Charrue et tombereau, le boeuf soit condamné, — Lui qui pendant dix ans a rempli notre grange.

Pauvre bête, qu'on plante un couteau dans ton cou, Que ton âme s'envole en passant par ce trou, Tant pis ! et reste boeuf, car tu perdrais au change.

LA FONTAINE DES CHARTREUX.

Aucun poète cher à la Gloire hautaine

Près de tes flots jaseurs n'a conduit sa beauté,

Et nul dans un poème encore n'a chanté

Ta naïade aux yeux verts, ô splendide fontaine.

Lorsque pieusement pour toi j'ai feuilleté La légende fleurie ou l'histoire incertaine, Mon oreille a toujours vainement écouté Un Pétrarque amoureux d'une Laure lointaine.

Et lorsque ta tunique aux reflets irisés

Brille du flamboiement des diamants brisés

Dont s'embrase, au matin, le manteau des collines,


- 119 —

Quelques couples obscurs, arrêtés en chemin, Puisent parfois ton eau dans le creux de leur main Sans regarder tomber tes blanches mousselines.

LES QUATRE CORDES À Henri PRAT.

O mon sonnet, — si d'un oeil. triomphant, Sur l'oreiller de soie et de guipure La jeune mère adore son enfant, Fais-toi caresse et doucement murmure.

O mon sonnet, — si, couché sur la dure, Le pauvre est seul et de froid grelottant, Pour son malheur que raille la nature, Aux fortunés mendie en sanglottant.

O mon sonnet, — à l'or des pâquerettes, Si l'Avril met de blanches collerettes, Dans les roseaux prends l'air de ta chanson.

Mais, sans pitié pour la grande meurtrie,

Si l'étranger insulte à la patrie,

O mon sonnet, — sonne comme un clairon.

LE DEUIL.

Un matin de juin, les ruisseaux Qui, portant des fleurs sur leurs eaux, Baignent le pied de mon village, Chantaient ainsi que des oiseaux.

C'était partout un gai tapage, En plein soleil et sous l'ombrage, Dans la fougère et les roseaux, — Des épis verts au blanc nuage.

Cent refrains sortaient des grands blés. Tandis qu'en pleurs et rassemblés Dans le chemin du cimetière,

Navrés par l'hymne des sillons,


— 120 —

Mes frères et moi nous suivions Le cercueil de la vieille mère.

LA BACCHANTE.

« En vain sur le manteau des plaines » De toute part renouvelé, » Seigneur Printemps aura mêlé » Les boutons d'or aux marjolaines.

» En vain de leurs pures haleines, » Par les soirs d'un ciel étoile, » Les fleurs chastes auront troublé » Le vol velouté des phalènes.

» Avril pour moi semble un cercueil, » Et je ferme mon coeur en deuil » Au doux poème qu'il apporte.

» Dans ma coupe il n'est plus de vin,

» Ni de bourgeon frais au provin.

» Je fuis Cahors ; — la vigne est morte ! »

LE SYBARITE.

« Non, jamais je ne fus si las I » Amis, par Vénus que j'adore, » Vraiment je ne m'explique pas » Comment je peux parler encore.

» Hier soir, mon esclave Clidore » Avait, sur mon fin matelas, » Effeuillé roses et lilas » Pris au jardin avant l'aurore.

» C'était mon ordre. Et, ce matin, » N'ayant pas dormi, l'oeil éteint, » Je dois paraître bien morose.

» Faut-il que j'aie une santé !... » A ma cuisse était incrusté » Le pli d'une feuille de rose. »


ESBATS DE GUYON DE MALEVILLE (Suite).

sub regimine Senescalli Agenensis ex parte nostra liberaliter requisiti quod ipsi nobis prsestarent auxilium et subventionem ad supportandam immensitatem expensarum faciendarum à nobis transfretaturis personaliter una cum principalibus bellatoribus daturis operam ad terrse sanctse liberationem de manibus infidelium obtinendam, omnes et singuli nobis hac vice de dono et gratia speciali liberaliter concesserunt una vice tantum se daturos subventionem et auxilium supradicta, sane nolumus aliquatenus quod ex proedicta subventione vel auxilio prEedictorum subditorum nostrorum omnium, vel posterorum suorum libertatibusin aliquo derogetur, eoncedentes eisdem pro nobis et successoribus quod ex praemissis subventione et auxilio vel gratia nulla prorsus contra eos vel successores suos in posterum qusestse vel taillse aut exactionis cujusvis nova nascatur sarcina, nec nobis aut successoribus nostris novuni jus acquiratur, sed perinde maneant in suis antiquis libertatibus, acsi nostra requisitio veleorum concessio minime praseessisset. In cujusrei testimonium prsesentibus litteris nostrum faciamus apponi sigillum. Actum Novionii, anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo sexto, mense maio.

Rois de France

Phelippe

m.

Phelippe III.

Evêques de Cahors

Bartolomoeus.

Bartolomoeus.

1278. — Encores vers ce temps il y avoit en Querey des homes a demy serfs et esclaves, lesquels estoint appelés questaux ne pouvant disposer de leurs personnes et biens sans le sceu de leur maistre et seigneur. Entre plusieurs filtres qui le monstrent il y en ha un de cest teneur :

Notum sit quod anno ab incarnatione Domini millesimo ducentesimo septuagesimo oetavo, regnante Philippo rege Francorum, sede Caturcensi vacante, decima die in introitu septembris, que ju Gaillard de Mompesat filh que fui den Gaillard de Mompesat, de mo bo grat, et de mo cert saber, et certs que so de mo fagh e de mo dreg, aguda pleniera deliberatio sobre totas las causas deios eserichas e aguth ab mos amix, per mi e per tots mos successorale per tots mos heritiers afranquisse puramen e simplamen vos Guiral T. x. 9


— 122 —

Bru receben per vos e per na agua vostra molher e tots aquels homes i aquelas femnas que de vos Guiral Bru, e de la dicha vostra molher san ichit e procreat, e que de vos o de la naycheran ni dichendran, per a enant, e tot lo linatge mascle o ferne, que de vos Guiral e de la dicha vostra molher es ichits ni ichira de vos o des vostres éfans per a enant per tot temps, de tpt homenatge de corps e de tota obligatio o causa de que fossetz tengutz, e vos solvi e vos quiti e vos geti foras de ma ma e de ma senhoria, e vos delhiori de tota servitut e de tota servil conditio de quem fossetz tengutz, coma homes de corps, o corne homes talhandiers, o coma homes que sia serfs podo esser tengut, e vos quiti e vos solvi de totas quitas e talhadas e de tots maleus e adempres e de tots servicis, e de totas albergadas e cavalgadas e vinadas e bladadas e de tots grieugs e de totas obras que vos pogues empeuzar o comandar, e de tota servitut de quem fossetz tengutz far ni donar a mi Gaillard de Montpezat per raso d'hommatge de cors ni per autra causa o per alcuna servil conditio o per raso de colonatge originari o conditional e perdurable e inquili e reden e manen, angari per angari, e recomendat. De lasquas senhorias e servitutz e homenatge de cors jeu Gaillard de Montpezat dessus dig solvi e quiti e affranchisi vos Guiral Bru, e tota vostra linhada mascla et femena que es ichida de vos o ichira per a enant per tots temps puramen e francamen e vos doni e vos autregi pura e francha libertat e franquetat per pura e per simpla donatio facha entre vios no revoeabla per alcuna desagredabletat ni per alcuna autra causa, e prometi vos e vos mandi jeu Gaillard de Montpezat a vos G. Bru e a la dicta vostra molher stipulan e receben per vos e per vostres efans aquels que avetz a oras et auretz per a enan e per totz vestres heritieis e per tot vostre ordenh que jeu gardariei et tiendrai per totz temps per mi e per mon ordenh tot lo dig afranquiment e la frenquentat e la libertat e la donatio e totas las causas e eada una en aquesta carta conterigudas, e que jamai jeu ni mos ordenhs re no vos demandariei ni no vos demandar fariei per questa ni per talhada ni per ost ni per anar otra mar ni per filhas maridar

Rois de France

Phelippe

m.

Phelippe III.

Evêques de Cahors

Vacabat Sedes.

Vacabat Sedes.


— 123 —

ni per cavalaria ni per autra causa contra vostra volontat, sais lo ces quem devets per raso del fios que tenets de mi o tendrets per a enant, els acaptes e vendas e empenhaduras quen si escairan, so es assaber del sol vendas un denier e dempenhaduras mealha e sals e retengut lalberc que vos metesh Guiral Bru e vostre fraire N. e vostres parceriers me devetz douar lo quai monta entre tout un sestier de vi e huetz deners per pa e doas aucas et vingt deners per carn, els acaptes can si endeveno, lo cal alberc me devom redre e pagar a dos termes, so es assaber a la Santa Maria daost e a Caramentran lo jove per en cadan una vets entrambas las diehas festas ; del cal alberc sobre mentagut vos Guiral Bru e vostres efans et vostres heritiers e vostre ordenh. Entre tug me devetz pagar e redre la setzena partida en cadan als dits termenis per tots temps e sabi e retengut que vos Guiral Bru ela dicta vostra malher et vostres efans aquels que avetz ou auretz per a enan e vostres heritiers e vostre linhatge totz aquels que de vos ichstz ny ichiran me donetz em paguetz entre tug detz solz de bos Caorces per en cadan una vetz la dia Martros per totz temps a mi e a mon ordenh o a mo cert comandamen per razo de la senhoria que jeu aira en vos a senet plus e a senes encorssa e sabi a mi e a mon ordenh los clams e las justizias els dez e la juridictio qui jeu e li autre senhor de Montpezat aven e vos e els autres homes franz del castel de Montpezat e salv e retengut que se maridarias vostra filha o vostras fiilhas que jeu agues aital senhoria per razo de souta corne ses uzat ny acondumat el castel de Montpezat. Cognosci e confessi jeu Gaillard de Montpezat a vos Guiral Bru que vos per vos e per la dicta vostra molher e per vostres efans et per tot vostre ordenh mavez donatz e pagatz dos cens cinquanta solz de bos caorcens per razo del afrancament dessus ditz, etc.

Rois de France

Phelippe

m.

Evêques

de Cahors

Vacabat Sedes.

1279. — Jacques Duese natif de Caors filz d'un savetier docteur regent à Tolose et archiprestre de SaintAndré à Caors s'en alla à la cour du roi de Sicile où il fut son chancellier puis evesque de Fréjus apres cardiJacques

cardiJacques


— 124 —

nal evesque de Portes et enfin pape nommé Jean XXII. Fontan. — Boiresse (1). — Joan Tarde (2), theolog. Sarlat.

1280. — Le roy Phelippe III dict le Hardi vint à Tolose.

1280. — Stephanus Sabateri judex caturcensis tenensque locum domini senescalli petragoricensis et caturcensis.

Rois de Francs

Evêques de Cahors

1281. — Simon de Meledino chevalier sénéschal de Périgord et Querey.

Raymond de Cornil éstoit evesque de Caors.

1282. — Fust une très grande inondation des riviez res. — Livre Tanné.

1282. — En ce temps Pierre de Caüsac de Fons en Querey prieur de Grammon fust instituteur de la jeunesse de Bertrand de Got qui fust par après pape Clement cinquiesme et ce en Defenso maison de l'ordre dudit Gramon en Agenes. — Bernard Guidonis.

1285. — Messire Pierre de Barber chevalier estoit sénéschal de Peregore et de Querey pour le roy de France.

Phelippe

m.

Raymond de Cornil.

1285. — Mourut le roy Phelippes III dit le Hardy et luy succéda Phelippes le Bel. Icelluy en l'an 1289 confirma à Vicomte de Turenne (3) les franchises

octroyées aux prédécesseurs d'icelluy par les ducs de Guyenne.

Phelippe le Bel.

Ramundus de Cornelio estoit evesque de Caors auquel Frotard vicomte de Lautrec et Paulin fist homage pour yceux vicomtes. C'estuy mist le roy Phelippes le

Raymond de Cornil.

(1) Boiresse (Jean), né à Bordeaux, vivait vers la fin du XVIe siècle. Devenu chanoine de Cahors, il composa un Eloge des Evêques de Cahors, qui fut imprimé en 1584. Cet ouvrage est perdu. E.

(2) Tarde (Jean), prêtre du diocèse de Sarlat, vers le milieu du XVIe siècle, se fit remarquer par ses connaissances dans la Littérature sacrée et dans les Sciences mathématiqnes. Il est l'auteur d'une Carte du diocèse de Gahors. Voir G. de La Croix, Histoire des Evêques de Cahors, traduction de M. L. Ayma, tom. II, pag. 397. E.

(3) Raymond VII, d'après Justel. — Hist. généalog. de la maison de Turenne. E.


— 125 —

Bel en pareage de la seigneurie de la ville de Caors. C'estuy fist bâtir le château neuf de Montpezat et travailla beaucoup à faire rendre navigable l'Olt de Caors en bas faisant entrer ez frays avec soy les pays de Querey et d'Agenes.

Sois de France

Evêques de Cahors

1290. — Mourut et fust enterré au Déganhases en Querey Bernard de Gandalmar prieur de Gramon. — Bernard Guidonis.

1290. — Laurentius de Tretis judex auctoritate regia caturcensis.

1293. — En c'est an 1293 messire Aymery d'Ebrard evesque de Coimbre en Portugal fils à messire Williaume chevalier seigneur de Sainsuplice vist faict et parfaict le monastère d'Espanhac par lui commancé à construire des longs temps auparavant. Il dotta icelluy monastère pour cent religieuses meubla icelluy jusques au mesme nombre de serfs Sarrazins et Sarrazines pour le service de si grande famille. L'instrument de ladite donation est dudict an mil deux cens quatre vingts treize, raojs de may, veille de Pentecote par lequel il laisse les seigneurs de St-Suplice à perpetuité patrons et instituteurs de la prieuré dudict monastère et collateur de dix places de religieuses prinses en leur parenté.

1294. — Sicardus de Monteacuto éstoit evesque de Caors lequel se fist randre plusieurs homages deubz à son evesché.

1298. — Geraldus de Sabanaco legum doctor judex et locum tenens nobilis viri domini senescalli petragoricensis et caturcensis.

1298. — Le roy saint Louis fust canonisé en 1298 par Boniface VIII. Le pays de Querey en hayne que ledict roy l'avoit livré à l'Anglois ne voulut receuvoir telle apothéose. — Messire Claude de Seyssel, archevesque de Turin (1520) en son traité de la Loy Salique. — Mais après un grand tremblement de terre par plusieurs jours on le chôma. — J. Fora.

1298. — Noble home Geraud Flote chevalier de l'illusPhelippe

l'illusPhelippe Bel.

Sicardus

de Montaigut.


— 126 —

tre roy de France et son sénéchal en Peregore et Quercy et Jan d'Antoyne juge ordinaire de Quercy.

1298. — Ramon vicomte de Turenne par devant Bernard abbé de Beaulieu reconut que tout ce qu'il avoit en la ville de Beaulieu et appartenances d'icelle et en l'honeur qui s'appelle Abbaye et Betuc et entre les eaux de Dordogne et de Sordoyre, excepté le chateau de Betaille, il tenoit de Dieu de St Pierre et de luy abbé et de ce éstoit tenu faire homage et prester serment de fidélité audit abbé et à ses successeurs (1) ; et en l'an 1311 noble égrege et puissant home messire Bernard de Oominge vicomte de Turenne fist semblable homage. En l'an 1257 il y avait aussi un Raymond vicomte

de Turenne. En l'an 1413 Antoinette de Turenne

contesse de Belfort et d'Alet (2), estoit mariée à Jean le Maingre de Bocicaut maréchal de France.

Rois de France

Phelippe le Bel.

Evêques de Cahors

Sicardus

de Montaigut.

(1) Le premier hommage fut fait en 1190, par Raymond II, vicomte de Turenne, à Umbert, abbé de Beaulieu. — Cartulaire de l'abbaye de Beaulieu, publié par M. M. Deloche. E.

(2) Elle était la fille unique de Raymond VIII et de Marie d'Auvergne. E.


— 127 — QUATORZIESME CENTEINE

D'ANS D'APRÈS LA NAYSSANCE DE NOSTRE SAUVEUR FILZ DE DIEU.

1301. — Un grand comEte rayonnant fust veu et dura un moys. — J. Fora.

Ramundus Pauchelli de chanoyne de Caors et penitantier de Rhodez devint evesque de Caors. Il s'institua abbé du Vigan changeant l'estat premier d'icelle église. Il reduisit les deux sinodes annuelles de son diocèse à une seule, il aliéna plusieurs biens de son église pour acquitter les debtes faits par ses prédécesseurs en la guerre contre l'Anglois jusqu'à se voir reduit pour toutes terres temporelles aux seuls chateaux de Pradines et de Montpezat, et encore fut-il expolié du dernier soddain après le décès de Géraud de Maleville juge mage de Tholose et Albigeois qui vivant le luy conservoit. Il fist sortir effet le partage que Ramundus de Cornelio son prédécesseur avoit contracté sur la ville de Caors avec la Coronne de ce royaume et en mist le roy en possession il). Enfin hay d'un chascun et povre il resigna son evesché ès mains du pape, lequel lui conféra le premier bénéfice valant trois cens francs qui vacqueroit au diocèse de Caors à ce qu'il eust à vivre et soubz cest exception que ledit bénéfice ne fust en l'église Cathédralle.

1302. — L'invention de l'Eguille marine ou Boussole fust introduite par un nommé Gioia Melfensens (2). — Ghronolog. Améd. Salii.

Rois de France

Phelippe le Bel.

Evêques de Cahors

Ramundus Pauchelli.

(1) Allusion au pariage qui eut lieu entre lui et Philippe le Bel, en 1306. E.

(2) Flavio Gioia, natif d'Amalphi, n'inventa pas la boussole, mais la perfectionna de manière à en faciliter l'usage. Il rendit ainsi un tel service à la navigation, que la postérité l'a considéré comme l'inventeur de cet instrument, connu bien avant l'époque assignée ici à son apparition. E.


— 128 —

1302. — Sur la fin de février 1302 il y eust tremblement de terre en Quercy. — Livre Tanné consulaire.

1303. — Un samedi jour de l'apostre saint Tomas le roy Phelippes le Bel et la reyne arrivèrent à Caors. — Livre consulaire nommé Te Igitur (1).

1305. — Un mercredi jour de saint Michel Bertran : del Gar Del Got ou Dagut (son nom se list ainsi diversement) arch'evesque de Bordeaux fust faict pape en Tholose et nommé Clément cinquiesme. — Livre Tanné consulaire.

Rois de France

Phelippe le Bel.

Evêques de Cahors

Ramundus Pauchelli.

Il se list ailleurs que luy visitant le Poitou en juin fust averti de sa nomination s'en retourna à Bordeaux en prélat privé jusqu'au 23 juillet qu'il se declara pape et se nomma Clément et n'éstoit cardinal. Son père éstoit nommé Beraud Chevalier. Clement V avoit esté faict evesque de Cominge en l'an 1295, fust faict archevesque de Bordeaux en l'an 1299. Par Agen Tolose et Montpellier il alla à Lyon se faire sacrer et ce fust en novembre. Il donna l'archevesché à Arnaud de Canteloup. Faict pape il revint à Bordeaux en l'an 1307 et puys alla à Poitiers où il fust plus d'un an.

Par devant ledit pape Clément en Bordeaux Arnaud de Villanova renommé médecin disputa longuement contre Martin de Athera dominicain (2).

(1) Le Te Igitur, le Livre Tanné et le Livre Noir, dont il a été déjà fait mention par Maleville, sont trois Registres consulaires ou Cartulaires manuscrits, qui font partie des Archives communales de Cahors. Ils renferment des actes très importants pour l'histoire de cette ville : copie de documents, réception de citoyens, ordonnances et arrêtés des consuls, prestation de serments, entrées de rois, princes, évêques, sénéchaux, etc., faits divers de toute nature. Ces registres embrassent une longue période qui va du milieu du XIVe siècle jusque vers la fia du XVIIIe. La Société des Etudes du Lot, après une trop longue interruption, comprenant l'importance de ces Registres, a décidé de reprendre la publication du Te Igitur qu'elle avait commencé de faire paraître dans ses premiers Bulletins. E.

(2) Gabriel de Lurbe dit, dans sa Chronique, à l'année 1306 : « Arnaud de Villeneufve, insigne médecin et Dominique Athera, Jacobin, disputent à


— 129 —

1307. — Le vendredi avant la fête de Saint Luc dudict an 1307 fust faict prisonnier Antoyne de Salvanhac chevalier commandeur de la Chapelle et plusieurs Templiers ses compagnons. — Livre Tanné consulaire. Tous les Templiers de France furent faits prisonniers en une nuict par tout le royaume par le commandement du roy Phelippe. — J. Fora.

1307. — Jan d'Arreblaye chevalier éstoit sénéchal de Peregore et Quercy.

Rois de France

Evêques de Cahors

1308. — Le lundi avant la feste St-Jean-Baptiste fust commencé en Caors le pont de Valandre; la construction duquel dura quarant' et sept ans ; et le dict nom Valandre est le nom de maistre maçon qui le bastit duquel le tombeau et epitaphe éstoint au cloitre des Cordeliers dudict Caors. La première pierre du susdict pont fust le susdict jour posée par Geraud de Sabanac.

1310. — Tout le printemps et ésté furent de grandes pluyes et inondations d'où sen ensuivit une grande disette de vivres et la peste. — Nicol. Bert. — J. Fora.

Jour. de St Jan de may fust bruslée l'église de Latran.

En août 1308 Clément V par Bordeaux et Tolose s'en alla à Avignon.

1310. — Le carton de bled se vandait à Tolose treize livres.

1310. — 15 aoust les chevaliers hospitaliers prindrent Rhodes.

Phelippe le Bel.

Ramundus Pauchelli.

1311. — Noble egrege et puissant messire Bernard de Cominge viconte de Turenne flst homage à l'abbé de Beaulieu de ce qu'il possédait entre Dordogne et Sordoyre, Bétaille excepté.

1311. Pierre de Lazillat ou Casillat éstoit evesque de Caors.

Pierre le Cazillat.

Bordeaux, devant le pape Clément, de grandes et sérieuses questions. » On 'prétend qu'ils s'imputèrent réciproquement un certain nombre d'hérésies, E.


— 130 —

1311. — Le pape Clément tint un concile en Vienne. — Bernard Guidonis. — Auquel fust ordonné contre les usuriers.

Grande mortalité et famine. — J. Fora.

Clemens quintus, in Clement. De magistris, instituit doctores hebroeos Graecos Chaldoeos Arabas voluitque ut libros de ipsis linguis in latinum transferrent. — Galat. lib. 1. Cap. 7(1).

1311. — En décembre fust faict cardinal Jacques Duesa évesque de Fréjus natif de Caors par Clément cinquiesme.

Rois de France

Evêques de Cahors

1312. — L'ordre des Templiers fust du tout aboli par le pape. — J. Forn.

1312. — Ayant Ramundus Pauchelli résigné son évesché de Caors es mains du pape Clément V icelluy en proveu Pierre de Larrillac Archidiaconum Catalaunensem, lequel voulut demeurer en son degré inférieur et s'en excusa. En son refus ledict Clément en pourveust Hugo Geraldi son chapelain, personne turbulante qui tout aussitôt vint rechercher bien rudement les extractions legitimations vies meurs promotions et provisions de tout son clergé privant après ce plusieurs et à peu de sujet de leurs biens desquels il enrichissait ses parents d'où tout son dict clergé s'indigna contre lui. Il envoya en la guerre de Flandres au secours du roy Louis Hutin, une compagnie de gens de cheval qu'il dressa à ses déspens donnant à plusieurs des chevaux et aux tous cotte ou cazaque escu et caparaçons de sa livrée. Il revint et retira par toutes voyes les biens aliénés de son évesché. Prevenu et poursuivi devant le pape Jan vingt et deuxièsme en Avignon de tyrannies et malversations et enfin d'avoir conspiré contre la vie dudit pape il fust dégraLouis

dégraLouis

Hugo Geraldi.

(1) Galatin (Pierre), franciscain, vivait vers l'an 1520. Il était versé dans les langues et la théologie, et de son temps eut, par ses ouvrages, une grande réputation. E.


— 131 —

dé renvoyé a juges séculiers et par iceux condampné d'estre trainé et conduit au gibet, là une partie des membres estre écorchée et d'estre en après bruslé, ce qui fust exécuté au mois de juillet 1317. — Ainsi l'escrit Bern. Guid. qui vivoit audict temps et s'en lisent plusieurs circonstances es archives de l'Evéché et de la Maison consulaire de Caors.

Rois de France

Evêques de Cahors

1314. — Il fust veu trois lunes dans le ciel. — Chronolog. Améd. Salyi.

1314. — Geraud de Sabanac docteur ez loix lieutenant de noble home messire Jean Briaudi chevalier du roy de France nostre sire et son sénéchal en Peregore et Quercy.

1314. — Le 20e d'avril décéda Clément ayant ésté pape huict ans dix moys quinze jours. On dit qu'il mourut 40 jours justement après celluy auquel le grand maistre des Templiers messire Jacques de Molay (ou de Beaujeu) eust été publiquement bruslé en Paris avec deux siens compagnons lequel mourant avoyt ajourné ledict pape devant le Trosne de Dieu pour y répondre du jugement donné contr'eux qu'ainsi de mesmes avoyt-il ajourné le roy Philippe lequel décéda le 20 novembre suivant. — Vignier.

A Clement succéda Jean XXII. Iceluy quoyque François et qui avoyt ésté chancelier fist insérer au traitté de paix entre Philippes le Long et les Flamens pour la sûreté du traitté et des sujets que si le roy contrevenoit au traitté ses sujets prandroint les armes contre luy a quoy les princes et barons de France s'opposerent et firent rayer telle clause. — Du liv. 5e de la Repub. de Bodin, ch. demi.— Calvin en son Institution, chap. 8, art. 133 dist ainsi : Le pape Jehan XXII a tenu publiquement que les ames éstoint mortelles et qu'elles périssoint avec le corps jusqu'au jour de la Resurrection. La Faculté des Théologiens de Paris induisit le roy à ce qu'il le contraignist de se desdire et le roy à leur instance interdict a son de trompe que nul de ses juges ne fust de sa communion, s'il ne se repentoit

Louis Hulin.

Hugo Geraldi.


— 132 —

incontinent ; par laquelle nécessité il fust contraint se retracter et desdire corne le recite Mre Jehan Gerson (1). Tout ce dessus dict ledit Calvin (2).

Le livret intitulé BrutUm fulmen Sixti V (3), dict que Gerson en un sermon de Pasques a escrit cela

Rois de France

Louis Hutin.

Evêques de Cahors

Hugo Geraldi.

(1) Gerson (Jean Charlier de), surnommé le Docteur très chrétien, naquit en 1363, à Gerson, près de Rethel, et mourut en 1429. Il fut chancelier de l'Université de Paris, et se montra l'adversaire de toute hérésie et le défenseur de l'Eglise gallicane. Des critiques lui attribuent l'Imitation de JésusChrist. E.

(2) Le sieur de Raemond (a), au chap. 33 de son liv. de Lantechrist le dist ainsi que s'ensuyt : Calvin en son Institution, liv. 4, cent. 10, ch. 10 accuse Jean XXII d'avoir soutenu les ames mortelles. Ce qui est faux et nul la jamais escrit avant Erasme. Gerson qu'il appelle à garent n'en parle pas. Tout au contraire il condampna quelques hérétiques qui soutenoint cell'opinion corne le dict Alphonse de Castro (b). Nos Extravagantes (e) le montrent, se sont trompés ceux qui font Gerson contemporain de Jean XXII veu que cestuy mourut l'an 1334 et Gerson jadis chancelier de l'Université de Paris nacquit trente un ans après com'on peut voir dans Tritemius et autres. Calvin se devoit contenter de la nue vérité et dire qu'avant que l'Eglise eust déterminé ceste dispute et question Jean fust en ceste erreur de pancer que les ames jusqu'au jour du jugement demeuroint privées de la vision de Dieu, duquel erreur il se despartit avant son trépas. Ce n'estoit lors hérésie l'Eglise ne l'ayant pas encore défini corne monstre Melchior Canus (d), lib. 6, Libri Locorum theologicorum.

(a) Florimond de Remond, natif d'Agen, conseiller au Parlement de Bordeaux, combattit les erreurs des protestants, principalement par le traité cité et celui de l'Origine des hérésies. Il était né vers l'an 1540, et mourut l'an 1602. E.

(6) Castro (Alphonse de) était un franciscain natif de Zamoron, vers 1795; il mourut en 1558. Il a laissé de nombreux ouvrages de théologie, dont le principal est un traité contre les hérésies. E.

(e) Nom donné à trente décretales du pape Jean XXII ainsi nommées parce qu'elles n'étaient pas comprises dans le Manuel de Droit de Gratien. E.

(d) Canus (Melchior) de l'ordre de St-Dominique, né à Tarançon dans le diocèse de Tolède, mort dans cette dernière ville en 1560. Il était très versé dans toutes les sciences, et a laissé un ouvrage célèbre en son genre, intitulé : Locorum theologicorum Libri XII. E.

(3) François Hotman, célèbre jurisconsulte du XVIe siècle, est l'auteur de ce pamphlet dans lequel est refutée la bulle que Sixte V publia en 1585, contre le roi de Navarre et le prince de Condé. E.


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savoir que Jean XXII affirmoit que les ames des meschans par mort estoint estaintes et nestoint punies avant le jour du jugement et la Sorbonne l'avoit contraint s'en retracter et que' pour ceste cause ledict pape fut par le concile de Constance, session 7, appelé Diable encharné. — Au feuillet 20 du dict Brutum fulmen.

Le pape Jehan excommunia et déclara hérétiques ceux qui diroint que Notre Seigneur Jésus-Christ ny ses disciples n'avoint heu rien de propre (1) et blasmoit la povreté volontaire et condamna un noveau tiers ordre de St-François qui se disoit en suivre la povreté de Notre Seigneur.

Il présenta publiquement que les bienheureuses âmes des saints ne jouissoint ny ne jouiroint jusqu'au jour du jugement de la gloire et vision de Dieu ; mays mourant il se retracta.

Il laissa plus grand trésor que n'avoit fait aucun de ses prédécesseurs. Il fust pape 19 ans 4 moys. — Vignier.

Rois de France

Evêques de Cahors

1316. — L'an 1316 samedi septiesme d'août en Lyon Jaques Duesa (fils d'Arnaud povre homme de la ville de Caors) lequel Jaques avoyt ésté évesque de Fréjus onze ans, fust chancelier, de Robert roy de Naples, — Anton. Flor. — Fust de petite taille. — Idem. — Et puys en l'an 1310 fust faict évesque d'Avignon, et en l'an 1312 es quatre temps des Advens fust faict cardinal episcopus Portuensis par Clement cinqulèsme, en Avignon, fust faict pape. Dans le moys de sa création il escrivit a la ville de Caors un lettre qui commence : Dilectis filiis honorabilibus viris consulibus et universitati civium Cadurcensium salutem et apostolicam benedietionem civitatem eadurcensem cujus utpote natalis soli esse non valemus immemores ; et il arriva en Avignon le samedi second d'octobre en suivant et avoit été nommé lors

Louis Hutin.

Hugo Geraldi.

(1) Misitque diplomata ad Academias publicas ne scolastici eadem disputare auderent.


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de sa création Jean vingt et deuxièsme (par Platine (1) XXIII). Audict an il fist B. de Castanet, Jaques de Via de Caors son neveu par une sienne soeur, Gaucelin de Jan de Caors (2), Bertrand Poget de Castelnau Ratier, Bertrand de Montefaventio dudict Castelnau et en l'an 1317 estant ledict Jaques son neveu décédé il fist carnal Arnaud de Via frère dudict défunt et en l'an 1320 fist cardinaux frère Bertrand de la Tour de Camboli maistre en Théologie de l'ordre des frères mineurs et qui fust vicaire dudict ordre, Pierre de Prato archevesque d'Aix, Pierre Textoris de Saint Antonin et Ramon Ruffi de Caors. Il erigea en cités avec sièges épiscopaux les villes de Montauban, de Rieux, de Lombes, de Saint-Papoul, de Lavaur, de Mirepoix, de Limous, de Saint-Pons, de Castres, de Condom, de Tulle, de Sarlat, de St-Flour, de Vabres, et de Maillerays et Luçon en Poitou. Il institua l'Université de Caors et fist agrandir en biens et en honneurs par le roy (Philippe le Long) Pierre de Duesa son frère par après autheur de la gent de Carmain et de Negrepelisse. Il a ésté dict par Fontanus qu'icelluy avoyt ésté évesque de Caors (3) mays ailleurs il ne s'en list rien, voyre il samble qu'il n'y a temps dans lequel il l'ayt peu estre si ce n'est par adventure (si tant est) quelqu'an vers l'an 1280. Il parvint au papat d'une voye dutout extraordinaire : c'est que s'opiniastrans les cardinaux gascons d'eslire un pape d'entr-eux et les cardinaux des autres nations

Rois de France

Evêques

de Cahors

(1) Platine (Barthélemy), né à Piodena en 1421, mort à Rome en 1481. Il a composé plusieurs ouvrages de philosophie morale et une Vie des papes qui manque d'exactitude et de discernement. E.

(2) Le dict Gaucelin de Jean à ce délégué par le pape fist la paix d'entre le roi Philippes et Robert conte de Flandres. — Nicol. Bertrandi, f° 40.

(3) Renatus Ohopinus (a), lib. 2, De sacra Politia, titulo 4, dicit Joannem XXII a Cadurcorum sede diu profuerat duo summum Barjoncesillium conscendisse.

(a) Chopin (René), célèbre jurisconsulte, né en 1537, dans la paroisse de Bailleul en Anjou, mort à Paris en 1606. E.


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au contraire ayant les tous passé près de deux ans en céste obstination il s'accordèrent enfin de ce Jacques corne d'un tiers pour nominateur du futur pape. Icelluy s'esleu et nomma soy mesme, ainsi le dict Antonin, archevesque de Florence, partie 3, tilt. 21, chap. 4, ou il ajoute que le dict pape éstoit fils d'un grollier ou rapieceur de soliers (1). Des présages de la papauté d'icelluy le commun à Caors en faict deux contes : l'un qu'éstant un sergent entré en la petitte maison du povre Arnaud Duesa pour l'exercer en quelque meuble à faute de certain payement et n'y treuvant qu'un méschant lict, il en tire rudement la couverture à soy et la jette sur son' espaule. Le petit Jacques qui dormoit au dessoubz s'en ésveille crie et maudit cést estranger, lequel se tournant vers luy luy dict : Garde, garde mon enfant à me faire ces maudissons lorsque tu seras pape ! L'autre est que s'en allant ledict Jacques par la Toscane et demandant devant quelque porte avec beaucoup de presse l'aumosne au pelerin qui s'en allait à Rome, la maîtresse du logis sortant et luy présentant quelque pièce d'argent lui dict : Va fascheux pelerin à ton Rome que jamais n'y sois-tu pape ! Luy corne n'en voulant quitter l'espérance faisant une inclination passe outre et refuse l'aumosne. Autant en escrit Vincent de Beauvais, livre, 30, chap. 21, de Maurice evesque de Paris du temps de Louis le Jeune et Philippe Auguste et qu'il fust constructeur de l'église Notre-Dame, qu'il petit enfant mendiant refusa l'aumosne de qui la lui presentoit en ces mots : Que ne fut-il onc évesque de Paris !

Canonisavit Thomam Herfordensem episcopum et Thomam Aquinatem doctorem ordinis praedicatorum. Interrogatus aliquando quis foret a veritate remotus, respondit : Vulgi sentenRois

sentenRois France

Evêques

de Cahors

(1) Le peuple romain samble avoir faict un traict pareil lorsque prins a juge sur un terroir duquel les Ardeates et les Aricians estoint en question, il se l'adjugea soy mesme. — En Tite-Live sur la fin du 3e livre de la première décade. — Autant en fist de l'Empire Frédéric Barberousse vers l'an 1153.


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tia : Nam quicquid laudat vituperio dignum est, quicquid cogitât vanum, quicquid loquitur falsum, quod improbat bonum, quod aprobat malum est et quicquid extollit infame. — Symph. Champier, in lib. De gallis Summis Ponti.

Reliquit viginti millies quinque millia aureorum mare. — Ant. arch. de Flor. tilt. 21, chap. 6, §15.—Milliones viginti quinque aureorum. —Bodin, liv. 6 de sa République, dict 23 millions d'or.

Sub hoc papa fuit in periculo S. Francisci scapha seu ordo Minorum pro quo intercesserunt apud dictum papam reges et reginoe. — Ant. Flor. tit. 24, cap. 3. § 14.

Bonis Annatam ecclesiasticis imposuit scilicet ut qui heneficium ecclesiasticum consequeretur dimidium annui proventus persolveret fisco romano. Sunt tamen qui institutum hoc tribuunt Bonifacio nono. — Mêlant, in Chron. page, 946.

Ordo novorum militum Jesu Christi in Portugalia instituitur per Johannem XXII contra Sarascenos.

Fundavit domum Bonipassus ordinis caturciensis super Durentiam prope Avenionem.

Jordain Isle qui avait espousé une nièce du pape Jean XXII fust en l'an 1323 tiré à 4 chevaux pour ses crimes.

Dixit aliquando in concione Joannes XXII : Intendum esse pontifici romano si salvus esse velit ut aeneum serpentem, hoc est Alemannorum imperium, contereret in cineres atque favillas redigeret ex manu clerici.

Que secuntur sunt ex Angelocratore (1).

Quia Neapoleoni cardinali cujus maxime opera pontificatum obtinuerat jurejurando promiserat se nunquam equum vel mulam concensurum quin Romam aceederet abstinuit equis et mulis et Romam non venit.

Joannem de Poliaco (2) theologum damnavit quia docebat fratribus mendicantibus non esse confitendum.

Rois de France

Evêques de Cahors

(1) Angelocrator (Daniel), théologien réformé, né à Corbach, en 1569, mort en 1635. Entre autres ouvrages il a laissé une Chronologia autoptica, qu'il nomme ainsi comme étant très certaine. E.

(2) Jean de Poilli, docteur de l'Université de Paris, fut condamné, par la


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Scripsit Groecis unicam esse Christi Ecclesiam seque ejus esse caputac Christi vicarium. Huic Graeci responderunt : Potentiam tuam summam erga tuos subditos firmiter credimus; superbiam tuam summam tolerare non possunt ; avaritiam satiare non valemus. Diabolus tecum quia Dominus nobis cum.

Ludovicus Bavarus in papam scribens nominabat eum Johannem de Cadurco. Adscriptum est Johannes de Baburca ex inscitia typographi.

Festum Trinitatis in Octavis Penthecostes primus instituit. Instituit ut ter in die tintinnabula pulsarentur quo populus in vestigio genua flectens salutationem angelieam D. Virginis reeitaret.

Reservatio quaedam temporalis fructuum praelaturarum dignitatum et beneficiorum (exceptis abbatialibus) fuit primo faeta per Joannem papam XXII pro certo passagio ultra marino et quibusdam aliis necessitatibus suis. Excepit ille deinde quasdam et quasdam super illis fecit post modum declarationes.

Non exigebantur Annnatae per Cameram apostolicam et Cardinales ex vacatione sed ex facto collationis et promotioni assensu.

Il imposa le premier décimes sur le clergé y consentant et participant le roy Charles le Bel.

Es frontières de Bohême et Autriche il condampna de lèse majesté divine quelques uns qui représehtoint la Trinité en forme d'un vieillard, d'un jeune et d'une colombe. — Aventin, liv. 7 (1).

Se heurte contre Louys 4 empereur. 1316. — L'an 1316 un dimanche neufiesme janvier la lettre B courant pour dominicale en Reims est sacré

Rois de France

Evêques de Cahors

décrétale Vas electionis (1321), à rétracter ses propositions contre les privilèges des religieux Mendiants touchant l'administration du Sacrement de Pénitence. E.

(1) Aventin (Jean), naquit en 1466 à Abensperg, ville de Bavière. Il a laissé plusieurs ouvrages, parmi lesquels des Annales de son pays. Il mourut en 1554. E.

T. x. 10


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à roy Phelippes sixièsme filz de Phelippes cinquièsme (1). — Bern. Guid.

1317. — Après Hugo Geraldi Guillaume Labroa jacobin fust institué evesque de Caors.

1317. — Le pape Jan XXII érigea en abbaye le prieuré de Gramon et le premier abbé fust Guillaume Pelissier de l'Albenque en Quercy. — Bern. Guidonis.

1318. — Guillelmus Labroa fust evesque de Caors corne il est contenu es constitutions sinodales de messire Antoyne de Luzech evesque en l'an 1500 imprimées en Perigueux.

Rois de France

Phelippe V.

Evêques de Cahors

Guilhaume Labroa.

1319. — Jour de jeudi feste de l'Ascension par honorable et puissant home Guillaume de Tolose valet du roy d'Angleterre et son sénéchal en Perigore et Quercy par pouvoir à luy donné par Guillaume de Montagut chevalier séneschal du duché de Guyenne furent donnés aux habitants de Cazals les privilèges desquels ils jouyssent encor aujourd'huy.

1320. — Rainfroy de Vayrols Quercynois fust ésleu archevesque Tolose, et fust le second après l'érection de Tarchevesché.

1320. — S'esleverent les Pastoreaux disant marcher pour aller recovrer la Terre Sainte. Ils massacrerent plusieurs Juifs en Quercy, qui ne vouloient se chrestienner et se disposoint à piller les Ecclesiastiques. — Nieol. Bertrandi.

1321. — Plusieurs ladres et capots convaincus d'avoir attenter d'empoisonner les eaux des fontaines et des puits par des poudres mortifères furent exécutés à mort.

1322. — Privilèges de Montauban.

1323. — Aymeri de Croso chevalier de nostre sire le roy de France et de Navarre et son sénéschal de Peregore et Quercy.

1323. — Le dimanche huictiesme janvier Charles

Charles IV.

Guillelmus Labroa.

(1) C'est une erreur. Le roi de France qui fut sacré à cette époque était Philippe V, fils de Philippe IV dit le Bel. E.


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roy de France et de Navarre, la Reyne, le roy de Boesme allans à Tolose arrivèrent à Caors.. — Liv. Tanné.

1324. — Aymeri de Corso sénéschal de Peregord et Quercy. — Es mémoires des Evesques de Caors,

1325. — Charles conte de Valoys (1) print en Guyenne pour Charles le Bel tout ce que Edouard troisièsme y tenoit sauf de Bordeaux, Bayonne et SaintSever.

Rois

de France

Evêques de Cahors

1325. — Le 3 janvier Philippes Roy La Reyne i

Jan duc de Normandie leur fils la Duchesse femme d'icelluy arriverent à Cahors. — Livre Te Igitur. (Erreur en ces dates et semble que c'est 1328) (2).

1326. — Les Chartreux furent fondés dans Caors par Jean XXII, et leur fust donné pour leur couvent l'ancien hospital des Templiers qui furent abolis pour divers crimes en 1311 par arret du pape Clement V, en présence de 114 Evesques troys Roys de France d'Angleterre et d'Aragon et deux patriarches d'Alexandrie et d'Antioche et leurs biens furent donnés aux chevaliers de St Jean lors appelles de Rhodes despuys de Malthe et se mirent en possession dès l'an 1328. — Mss Bib. PP. Domin. ead. (3).

1327. — 27 decembre le Roy Philippes par des lettres ordonna comissaires pour amander les usuriers qui prenoint au dessus d'un cinquièsme du cent. — Livre Tanné.

1328. — Jean roy de Bohesme estoit lieutenant du Roy en Languedoc.

Charles IV.

Guillelmus Labroa.

(1) Charles conte de Valois fust filz du roi Philippes le Hardy, frère du roy Philippes le bel, oncle des roys Hutin, le Long et Charles le bel, père de Philippes de Valois roy, par ainsi fils frère oncle et père de roy, et luy ne fust oncques roy.

(2) D'après le Te Igitur, c'est le dimanche après l'Epiphanie, 3 janvier 1323, (1324. n. s.) que se fit cette entrée solennelle. E.

(3) De libro mss. Patrum dominicorum cad., authore fratre Guillelmo de Gordonio dominicano. Vixit anno 1352.


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1328. — Les Chartreux se mirent en possession du don de Jean XXII et fondation cy devant mentionnée,

1328. — Girbert quatrièsme du nom sieur de Themines et plusieurs autres nobles joints à luy se randirent apellans au Roy de certains comissaires qui vouloint lever six sols sur chasque feu qui avoit vaillant dix livres. Dans l'acte d'ycelle appellation sont les lettres de commission du Roy par lesquelles il veut subside estre levé sur les terres des nobles auxquels il n'avoyt faict grace de prendre pour eux icelluy subside pour le servir en la guerre de Flandres. Et disent lesdits appelans dans ledict acte que lever subside sur leurs sujets qui les aydoint pour aller en guerre éstoit diminuer leurs droits et pervertir l'ancienne coutume. Et en l'an 1340 les tuteurs des enfants dudict sieur de Themines se randirent aussi appellans au Roy de certains autres comissaires qui vouloint contraindre les sugets de leurs pupilles à payer certaines sommes pour raison de finance et ce contre les lettres patentes données auparavant par ledict seigneur, lesquelles accordoint aux nobles qu'icelluy seigneur Roy ny ses successeurs n'exigeroint des sugets d'yceux nobles aucun subside cinquantiesme ny aucunes exactions pour leurs guerres ny autrement; disoint lesdicts tuteurs que les sugets de leurs pupilles avoint accoutumé de marcher et contribuer aux guerres royaux éstant leurs seigneurs en pocession de leur denoncer le faict des armes et que leur feu seigneur pere desdits pupilles avoyt ésté es guerres de France Flandres et Picardie de mandement du Roy avec honorable compagnie de gendarmes de pied et de cheval a quoi lesdits sugets avoint contribué et l'avoint aydé car autrement ne l'eust-il peu faire. Dans ledict acte d'apel, sont insérées les lettres dudict Roy datées dudict an 1340 par lesquelles il défend d'exiger subside ny cinquantiesme soubs prétexte de guerres ny autrement sur les sujets des nobles faisant commandement de rendre ce qu'en auroyt esté levé si ce n'estoit du gré

Rois de France

Phelippe VI.

Evêques de Cahors

Bertrand

de Cardaillac.


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de ceux qui l'avoint payé lesquelles letttres lesdits tuteurs employoint. Et désirant en après ledict roy Phelippes imposer quattre deniers pour livres sur la vente de toute marchandise pour soy desdommager de la fabrication de forte monnoye qu'il desseignoit faire au poix et valeur anciens, les sugets dudit seigneur de Temines respondirent par acte de l'an 1343 qu'ils ne contribuoint qu'à leur particulier seigneur. Et pour quelqu'autre cognoissance de l'ordre de la milice d'alors il sera ici ajouté qu'au cayer des troys Estats de Tours présanté en mars l'an 1483, les seigneurs ayans soubs eux gens nobles et autres tenans fiefs sugets aux arrières bans requirent que telles gens ne peussent servir le Roy ailleurs qu'en leur compagnie.

1328. — Le onziesme janvier 1328, les Chartreux entrèrent en possession de leur maison de Caors qui avoyt appartenu aux Templiers et furent-ils là establicsts par le parte pape Jean vingt et deuxièsme.

Par lettre de l'an 1328 les lieux du Fau, Tescou, Gasseras, Tolvieu et autres bordes furent distraits de la sénéchaussée de Tolose et joints à celle de Quercy.

1329. — Jordain de Luberc chevalier du roy de France nostre sire et son sénéchal de Peregore et Quercy en 1329.

1334. — Le quatriesme décembre décéda à Avignon le pape Jan vingt et deuxiesme quercynois plein d'ans corne celui qui éstoit septuagenaire lorsqu'il vint à la papauté.

1335. — Il se treuve lettres dudit an du magnifique messire Pierre de Marmande chevalier sénéchal de Perigord et Quercy pour l'illustre seigneur roy de France esquelles est nommé Bernardus Gervasii domini nostri Regis clericus et ejus judex major et vicegerens dicti domini senescalli.

1335. — Le vendredy pénultième décembre avant le lever du soleil y eust tremblement de terre en Cahors. — Livre Tanné.

Rois de France

Phelippe VI.

Evêques de Cahors

Bertrand

de Cardaillac.


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Audit ans par exprès commissaires les usuriers estoint persécutés.

Les Consuls de la ville de Caors de seitze qu'ils souloint estre se trouvoint réduits à doutze.

Bertrand de Cardaillac frère d'Hugues seigneur de Brengues qui des quelques ans précédens estoit evesque de Caors et avoyt faict instance et formé procès contre le roy Charles le Bel, et ses successeurs à ce qu'ils se démissent des vicontés de Lautrec et de Paulin qui se relevoint de son Eglise, se treuva en l'an 1336 au Concile provincial convoqué par Foucaut archevesque de Bourges.

Rois de France

Evêques de Cahors

1337. — Le Roy Phelippes (VI de Valois) demande subside a toute qualité de personnes ecclésiastiques et nobles. — Livre Tanné.

1337. — Il y eut à Cahors Chapitre général de tout l'ordre des Cordeliers suivant les chroniques dudit ordre.

1339. — Les Flamands comandés par Jaques d'Artevelle voulant se joindre à Edouard (III) Roy d'Angleterre contre la France à ce qui ne leur fust reproché d'avoir contrevenu au serment qu'ils avoint faict d'estre fidels à icelle induisirent ledit Edouart a se porter et nommer Roy de France et d'en prendre les armes écartelées avec celles d'Angleterre. — Vignier.

1343. — Henry de Saint-Montimat chevalier séneschal de Peregorg et Quercy pour le Roy.

1345. — Jan filz ayné et lieutenant du Roy de France, duc de Normandie et de Guyenne conte de Poitou d'Anjou et de Mayne.

Fust grande inondation des rivières. — Livre Tanné.

1347. — Les Angloys tenoint Dome, Belcastel.

1348. — En Cahors il y eust grande peste. — Livre Tanné. — Cette peste fut générale et tint-on que les Juifs l'avoint causée ayant empoisonné fontaines et puits.

1349. — Grande peste emporte la moytié des hommes. — Chronolog. Améd. Salyi.

1350. — Ramundus de Marcillaco clericus regius juPhelippe

juPhelippe

Bertrand

de Cardaillac.


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dex major ac locum tenons domini senescali petragoricensis et caturcencis.

1354. — Arnaud d'Espagne chevalier seigneur de Montespan sénéschal du Peregord et Quercy pour le Roy de France.

Clement sixièsme limosin de moyne de la Caze Dieu devint archevesque de Rohan puys de Bourges puys fust esleu pape. — Il faisait mettre en ses bulles les armes de sa maison qui estoint cinq roses.

Rois

de France

Evêques de Cahors

1355. — Edouard III faict duc de Guyenne Edouard son fils prince de Galles duc de Cornouaillie et conte de Cestre, lequel après avoir couru la Gascogne et le Languedoc jusqu'à Besiers s'en retourna à Bordeaux par le Quercy. — Annales.

1358. — La procession du jour de Saint Abdon et Senen fust éstablie à Cahors pour la délivrance du Roy Jean après avoir ésté par les Consuls indit un deuil général et défendu les jeux, dances, argenterie et pierrerie sur les habits. — Roal. theol. de Bibl. Dominicanorum cad., mss. volumine.

1364. — Robert Vualdeby anglois ermite de St Augustin fut faict evesque de Caors par le roy d'Angleterre qui en chassa Bertrand de Cardailhac, Caors ayant esté livré aux anglois par le traité de Bretigny.

1371. — Pierre de Beaufort frère de Guillaume viconte de Turenne et par sa mère neveu de Clement sixièsme fust faict Pape et nommé Grégoire onzièsme ; en faveur duquel en partie dans Villeneuve d'Avignon le roy Jan confirma les privilèges dudict Guillaume. Loys duc d'Anjou ayda à ceste élection corne pour un fils d'un sien suget.

Le susdit Clément sixiesme se nommoit Pierre Roger. Il fust frere de Guillaume premier conte de Beaufort en Valée ; leur pere avoyt été docteur regent. Ce Pierre fust oncle de l'autre Pierre qui fust Grégoire onzièsme. Le susdit Guillaume frère de Clément fust marié à la dame de Chambon, d'où vient ledict Grégoire onzièsme surnommé de Beaufort. Leur second

Phelippe VI.

Bertrand

de Cardaillac.


— 144 —

filz fust Guillaume Roger qui fust viconte de Turenne par Eléonor de Comminge sa femme. Le troisiesme filz fut un Roger-Roger. Le quatriesme fust Nicolas Roger lequel fust seigneur de Limeil par Marguerite de Galart sa femme. Le cinquiesme espousa l'héritière de (Mnadan). La troisiesme fille fust Marthe Roger dame de la Tour en Auvernhe. En secondes nopces le sus-Guillaume espousa la dame de Canillac d'où vient un Marquis. En troysiesme nopces il espousa la dame de La Garde. Clément fist cardinal un sien frère moyne à Tulle (1).

1359. — Geraldus de Jaulino chevalier seigneur de Villeneuve estoit seneschal de Quercy et Perigord deçà Dordogne, et capitaine de l'autorité du Roy, entre le fleuve d'Olt et ladicte Dordogne.

Audict an Bardus de Motas et autres angloys tenoint Rossillon pour quicter lequel ils eurent de la ville de Caors sept cens cinquante florins et pour quicter Courts en eurent deux cens le tout payé en sept cens treize éscus vieux.

1360. — Par le traitté de Bretigny (2) fust dict que le Roy angloys auroit et tiendrait pour luy et ses hoirs à perpétuité en Gascogne en domaine et souveraineté en la mesme sorte que les Roys de France l'avoint tenu le conté et le chateau de Poitiers en tout le pays de Poitou la cité et chateau de Saintes avec tout le pays et sénéchaucée de Saintonge deça et dela la Charante avec la ville et forteresse de la Rochelle leurs appartenances et dépendances la cité et chasteau de Périgueux et le pays de Perigord la cité et le chasteau de Limoges et tout le pays et terre de Limosin la cité et chasteau d'Angolesme et tout le pays d'Angoumoys, la cité et chateau d'Agen et le

Rois de France

Phelippe VI.

Evêques de Cahors

Robert Vualdeby.

(1) En 1413, Antoinette de Turenne, vicontesse de Turenne et d'Auvergne éstoit femme de Jan Le Maingre, maréchal de France.

(2) Du moys de may.


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pays d'Agenoys la cité et chateau de Caors et le pays et terre de Quercy ; la ville et chateau de Rodez et l'Angloys quicteroit le tiltre de Roy de France autrement le ressort et soveraineté des terres susdictes estoit censé reservé. — Annales.

1361. — En avril de l'an mil trois cens soixante et un sur le retour du roy Jean de la prison d'Angleterre en France, la grande bande autrement les compagnies des Tard-venus donnerent aux princes et seigneurs de France et gagnèrent bataille à Brignays (1). Soddain après Seguin de Badefou Perigordin commandant partie desdicts tard-venus, se fortifia à Hance (2) entre Lyon et Mascon puys à Brioude ville d'Auvernhe pilla par longtemps tous les environs de Lyon et enfin avec les siens se retira en son Perigord riche de tant de déspouilles. A son exemple ce samble d'autres Peresgordin en céstuy nôtre temps armerent le peuple dudict Perigord celluy de Limosin et partie de cel de Quercy, avec desseing de ne regler pas tant seulement par leurs armes l'ordre ecclqsiastique, Testat des nobles, les cours souveraines et les impositions royales, mays aussi Dieu du Ciel auquels ils temoignoint de souffrir libre exercice de toute religion et d'admettre modimcation en la levée de ses dismes. Et corne les susdits premiers avoint prins le nom de Tard-venus, pour ce qu'ils ne s'estoint mys ensemble que vers le temps du traitté de Bretigny et n'eurent assez de temps à leur gré pour piller un chascun, ceux ci de mesmes se repentant de n'avoir plutost commancé se nommerent les Tard-avisés ; mays plus communement et ce qu'ils prenoint à injure ils furent nommés Croquans. Ils se donnoint des randez-vous à certains jours et lieux en armes soubs enseignes et chefs choysis d'entr-eux et se sont veus telle foys auRois

auRois France

Jean le Bon.

Evêques de Cahors

Robert Vualdeby.

(1) Brignais, village du département du Rhone, près Lyon. E.

(2) Ause, petite ville, distante de Lyon d'environ quatre lieux. E.


— 146 —

dessus de vingt mille ensemble ; mays pour ce qu'en ce temps le roy s'en allait par grande merveillie et vitesse dans le recouvrement de son entier Estat et que les Cours de Parlement donnerent quelques rigoureux arrests contre c'este secte et que par adventure nul assez puissant ressort se descouvroit encore pour faire durer movement tant à redouter joint la généralle et grande faim en quoy une stérilité de tous fruits jetta en mesme temps tout le menu peuple, mesme ceux de Perigorg pour la gelée de leur chatagnes, c'est horrible soulevement s'esvanouit tout à coup.

1360. — Huictiesme janvier (1361, n. s.) Jean Le Maingre dict Boucicault maréchal de France mist Jan Chandos et les Angloys en possession de la ville de Caors, laquelle ils tindrent huict ans aubout desquels les habitants s'en soutrahirent d'où leurs furent donnés leurs privilèges. — Livre Tanné.

Il se treuve mémoire qui dict que Chandos presta le serment de conserver la ville et pays en leur franchise et ce en la chapelle Saint-Martin le 8 février 1361. L'acte en fust receu par Me Hélias notaire de Caors.

1364. — En avril le roy Jehan décéda en Angleterre.

1364. — Le sixièsme d'avril les Consuls de Figeac jurèrent fidelité à Edouard duc de Guyenne et ce es mains de noble et puissant home messire Tomas de Wallcafara sénéchal de Quercy pour ledit prince lequel reciproquement leur jura conservation de leurs libertés.

1364. — En juin ledict Edouard ayné du roy d'Angleterre (1) vint prendre possession de Caors y fust neuf jours logé à l'hôtel de Duesa Les consuls lui firent présent de six vingt marcs d'argent, cinquante

Rois de France

Jean le Bon.

Evêques

le Cahors

Robert Vualdeby.

(1) Ses tiltres estoint encore prince d'Aquitaine et de Galles, duc de Canouaille, conte d'Oistre, seigneur de Biscaye.


— 147 —

un marcs en tasses et en escuelles, vingt quatre pippes de vin, vingt cestiers de froment, cinquante cestiers d'avoine, foin cinq cens quintaux, deux cens trousses de paille, vingt navades de bois, soixante saumates de charbon. Il y revint le mercredi après Nostre Dame d'aout et lors ne luy fust rien donné. — Livre Tanné.

1367. — La cherté du bled éstoit si grande que la charge se vandoit soixante florins. — Nicolas Bertrandi.

1367. — L'angloys fist commandement en Quercy, soubs grandes peines qu'un chascun eust à s'armer et monter selon sa qualité et biens.

Rois de France

Evêques de Cahors

Robert Vualdeby.

Charles V.

1368. — Les consuls de Caors firent recognoissance au roy du ressort qu'il s'éstoit reservé par le traitté.

Jean Ier éstoit Evesque de Caors.

1369. — Le 15 de may Jean Chandos (1) vint camper un jour et une nuict devant Caors qui s'estoit randu françoys et après une grande escarmouche y faitte il se retira.

1369. — Le septieme décembre noble Jehan de Beauliure sieur de Ruffet sénéchal de Quercy fist son serment pour son office.

1369. — Le 30 janvier Gaucelin de Vayrols sénéchal de Quercy, fist proclamer en Caors la confiscation du duché de Guyenne au roy ; au mesme an Arnaud Donadei fust faict juge mage du Quercy; tindrent assise au lieu de la Rose le 14 février 1369. Jean Chandos tenoit sa garnison en Montauban. L'Evesque de Caors mist Caors es mains des gens du duc d'Anjou, lesquelles aussi prindrent Moyssac, Figeac et Cadenac. Avec les Françoys éstoit Roger de Beaufort chef des Turennes. Peu après la garnison de Montauban reprint Moyssac. Les anglisans pillerent aussi et firent grand butin à Rocomadou.

Jean I.

(1) Viconte de St-Sauveur lieutenant général es parties de France pour le roy d'Angleterre, seigneur d'Irlande et d'Aquitaine.


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1369. — La procession du jour de Ste Claire fust instituée à Cahors en action de grâce de la délivrance de la ville des mains des Angloys le dit jour. — Fr. Roaldès, théol.

L'an 1370 fust esleu archevesque de Tolose Jan Cardaillac; Bec de Castelnau estoit evesque de Caors.

1370. — Et le 23 d'août Monsieur Louys frère et lieutenant du roy duc d'Anjou vint en Caors y fust sept jours et luy fust donné par les consuls, vingt cestiers froment, vingt pippes vin, cinquante cestiers avoyne, cent quintaux foin, deux quintaux cire en torches, demy quintail d'epices et coffimens, dix navades de bois, troys comportades de poysson gros de l'Olt. — Livre Tanné.

Rois de France

Evêques de Cahors

1370. — Et le 12 novembre messire Bec de Castelnuo fist son entrée d'evesque, les consuls lui envoyerent le lendemain avec leurs trompes et menestriers, vingt marcs d'argent en vaisselle du poix de huict florins d'or le marc. — Livre Tanné. — Cestuy ne se plaisant en Phostel episcopal de Saint Urcice achetat de Senoret de Granet une maison laquelle fust abattue par les successeurs evesques pour y bastir l'episcopalle qui est maintenant. Ce Bec décéda le 17 septembre 1388.

1370. — Berthold Schuuart moyne alchimiste donna comancement aux armes à feu.

1378. — Patrice seigneur de Chateaugiron, chevalier sénéchal et capitaine général de Quercy pour le roy de France nostre sire en novembre mil troys cens soixante et dix et huit.

1380. — L'invention de la poudre et armes à feu fust introduite par un moyne appelé Bertauld Le Noir. — Chronolog. Améd. Salyi.

1380. — Mourut Charles le quint dit le Sage.

1382. — Le noble baron messire Manaut seigneur de Barbaza sénéchal de Quercy presta serment aux consuls de Cahors.

1385. — Jan fils et frère du roy duc de Berry et d'AuCharles

d'AuCharles

Bec de Castelnau.


- 149 —

vernhe conte de Poitou lieutenant du roy vint en Tolose.

1389. — François de Cardaillac de Brengues cordelier fist son entrée d'evesques et habita chez les Cordeliers en Caors.. Il est enterré au monastère d'Espanhac et son tombeau y est nommé par le peuple la Tombe del Beat. Le quartier qu'il habitoit aux Cordeliers de Caors s'appelle encore le quartier de Cardaillac qui fust le seul bastiment éspargné lors de la prise de Caors en tout le reste ayant esté démoly sauf l'église.

Rois de France

Charles VI.

Evêques de Cahors

François

de Cardaillac.

1392. — Bertran de Molins abbé de Cadoin averti que quelques scismatiques et partisans des Angloys vouloint lui venir enlever a force le Saint Suaire dans lequel nostre Sauveur avoyt ésté enveloppé en son saint sépulchre et lequel avoy ésté gardé en son monastère des les deux cens septant-ans précédens, après avoir convenu avec les Capitouls de Tolose pour la garde et restitution d'icelluy le leur porta ; mays longtemps après icelluy Saint Suaire éstant redemandé aux Tolosains par le pays de Peregore et par le sindic de l'ordre des Cisteaux et la restitution entraînant en longueur, en l'an 1455 quelques religieux dudict ordre pour finir la question treuverent moyen de saisir icelluy Saint Suaire et le rapporterent audit Cadoin. — Nicol. Bertrandi.

1399. — Rodulphus de Vaussaillon licentier juge mage de Quercy par le roy.

Guichard d'Ulphe seigneur de Hulphia éstoit sénéchal de Quercy en 1400.


— 150 — QUINZIESME CENTEINE

D'ANS D'APRÈS LA NATSSANOE DE NOSTRE SAUVEUR .

FILZ DE DIEU.

1407. — Et le 20 novembre messire Guillaume d'Arpajon fist son entrée d'evesque. Les consuls lui firent présent d'une pipe vin clairet autre de vin blanc de doutze torches de trois livres pièces de doutze livres' d'oublies, doutze livres coffimens, le tout présenté avec les menestriers. — Livre Tanné. — Céstuy reduisit les vingt huict chanoynes de son Chapitre a quatorze luy comprins.

1407. — L'Aquitaine fut donnée à Louys duc d'Orléans par le roy Charles sixiésme son frère.

1407. — Commença la guerre angloise laquelle dura iuscm'en l'an 1450.

Rois

de France

Charles VI.'

Evêques

de Cahors

Guillaume d'Arpajon.

1411. — Le veu et procession généralle de Caors, le jour Saint Fabien et Sebastien furent institués pour la délivrance de la contagion qui affligeoit tout le royaume de France soubz Charles VI. — Franc. Roaldes théologal.

1413. — Amalric de Sevrac seigneur de Belcayre chevalier se treuvoit sénéchal de Quercy.

1415. Décéda Louys de France daufin de Viennois et des quelques ans duc de Guyenne, en décembre. — Grand. Annales.

1417. — Au Concile de Constance fust faict Pape Martin cinquiesme qui tint le siège treitze ans. Céstuy donna les indulgences qui sont à Rocamadour, ez concurrances des festes du Saint-Sacrement et de Saint Jehan Baptiste (Nicol. Bertrandi) qui advient ez plus hautes Pasques, sçavoir : le jour de Saint-Marc 25 d'apvril. Au Puy y a pareil Pardon sur la concurrance du grand Vendredi-saint et pour l'Annonciation de Nostre-Dame.


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1418. — Furent tenus les Estats généraux du royaume à (1).

1419. — Estoit sénéschal de Quercy Ramon de Salanhiac. Louys roy de Sicile frère du roy se disait duc de Guyenne lors du Concile de Constance.

1420. — Il fist si froid qu'on marchait sur les fleuves et dans la mer. — Chronolog. Améd. Salyi.

1421. — Bernard de Castras sénéschal de M. l'évesque de Caors, en ceste qualité, et Jan de Feleno, pour la terre du conte de Caors se présentèrent ez Estats de Quercy et y eurent séance.

1422. — Mourut Charles VI et luy succéda Charles septièsme son fils.

Rois de France

Evêques de Cahors

1426. — Le second de février il y eust tremblement de terre en tout le royaume. — Livre Tanné.

1428. — Le 3 avril veille de Pasques commença le grand Pardon de Rocamadour, et dura jusqu'au troysiesine d'après Pentecoste. En ce temps là les Angloys tenoint le Puy l'Evesque, Belaie, Sessac, Mercuès, Nusejouls, Concorès, Clarmon, Sobira et Castelnau de Monratier.

Guilléaume Benedicti vivoit en Cahors.

1431. — Jean II Dupuy éstoit evesque de Caors.

1433. — Au 5e protocolle de Jacques Cosmerii qui est chez Tyes feuillet 110, les consuls de Montauban s'obligèrent au couvent des frères Précheurs de leur ville de luy payer annuellement 25 sols pour un obit perpétuel pour les ames de Jean Cayret, Pierre Pisse

Charles VII.

Jean II Dupuy.

(1) Il n'existe pas de réunion des Etats-Généraux à cette date. Maleville veut sans doute faire allusion à ceux de 1420 qui se tinrent à Paris. Les députés avaient été convoqués pour délibérer sur le traité de Troyes, un des plus douloureux de notre histoire, qui, pendant la démence de Charles VI, déclarait le Dauphin déchu de ses droits, donnait la régence au roi d'Angleterre, et lui promettait le trône de France. Le 10 décembre, les députés, tellement les temps étaient malheureux, applaudissant à la paix, déclarèrent qu'ils étaient disposés à faire tout ce qu'il plairait au roi et à son conseil d'ordonner. E.


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et Hugues la Rue monachos dicti conventus per dictos consules et praedecessores suos submersos ob causam proditionis per eos ut asserebatur conspiratoe et perpetratse ut prodendo et tradendo civitatem regiam Montis albani in manibus Anglicorum inimicorum domini nostri Francise Regis et hoc in satisfactionem et emendam injuriae et offensas dictae religioni et conventui Montis albani in submergendo dictos fratres.

Rois de France

Evêques de Cahors

1435. — Charles septièsme mist sus en France mille cinq cens hommes d'armes, institua les francs archers et establit discipline en chevalerie. 1338. — Fust reçue à Bourges la pragmatique Sanction.

Jean III de Castelnau éstoit evesque de Caors.

1439. — Le Saint Suaire de Cahors fust decouvert, qui avoit ésté caché 139 ans savoir depuis l'an 1363 a cause des Angloys a ce qu'il ne fust enlevé. — Franc. Roald. téol.

1439. — Le 6 d'aoust au lieu de la Roque, messire Jan deCarmain seigneur de Negrepelisse et de Launiac sénéchal de Quercy, fist serment aux consuls de Caors de les conserver en leurs libertés.

1440. — L'art d'imprimerie commença à Mayence.— Mêlant, in Chron., page 1052 et Chronolog. Améd. Salyi. — Saint Augustin, De civitate Dei, et Lactance, furent les premiers livres mys soubz la presse.

1441. — Les Baionoys traittans pour quicter les Angloys virent en plain jour serain au ciel une croix blanche d'où ils se confirmerent a quicter la rouge. — Vignier.

La Guyenne se treuva d'un Henry angloys reduite à la France laquelle par le mariage d'un Henry avec la duchesse Eleonor estoit allée à l'Angleterre environ trois cens ans auparavant.

1442. — Le roy Charles septième, la Reyne, Monseigneur le Dauphin firent du séjour en Montauban.

1443. — Le Parlement de Tolose, auparavant erigé

Charles VII.

Jean III

de Castelnau.

(A suivre).


DOCUMENTS CONTENUS DANS LE TE IGITUR (1) (Suite)

Qui a terra de do o desnaecha. Se us ciutadas de Caortz a terra per conquist o per escaescha de linatge o per do com fag lhenaia que aia teguda XXX ans antre lui e son ancessor a ses ampar e venia nuils hom que demandar la volgues no pot ni no odeu per for e per eosduma de Caortz.

Qui empenha sa terra.

Se hom empenha sa terra a dautre deu la cobrar ab so peinhs e ab los covens que ilh naura el e li seu. E se nulhs hom a Caortz ve terra vendre ni dar ni empeinhar a dautre en que drechura entenda adaver se no la demanda cant o veira e ampar non i fa dinz VIII dias con sabra daqui adenant no i pot re demandar se el es detat que deia ni puesca demanda far.

De celui qui a terre de don ou d'échoite. — Si un citoyen de Cahors a terre par conquêt ou par échoite de lignage ou par don qu'on lui ait fait, qu'il ait tenu cette terre trente ans, entre lui et son prédécesseur, sans contestation, et qu'il vienne un homme la lui réclamer, celui-ci ne pourra ni ne devra être écouté selon les fors et coutumes de Cahors.

De celui qui engage sa terre. — Si un homme engage sa terre à un autre, il la recouvrera, lui ou les siens, en payant sa dette selon les conventions faites. Et si un homme à Cahors voit vendre, ou donner, ou engager par un autre une terre sur laquelle il prétende avoir un droit, et s'il ne réclame quand il voit cela et ne fait pas d'opposition dans les huit jours qu'il est informé, il ne peut plus dorénavant rien réclamer, si toutefois il est en état de pouvoir faire une demande.

(1) La publication de ce registre consulaire, commencée dans les premiers bulletins de la Société, avait été suspendue par suite du départ de Cahors du principal traducteur de ce manuscrit, M. Paul Lacombe, aujourd'hui Inspecteur général des archives et des bibliothèques

Un grand nombre de membres de la Société des Etudes ayant exprimé le désir de voir continuer cette publication, nous nous sommes décidés à reprendre l'oeuvre interrompue, sans le concours devenu presque impossible, de notre ancien collaborateur.

Nous ne nous dissimulons nullement les difficultés de la tâche qui est un peu imposée à notre inexpérience. Aussi prions-nous nos confrères de nous accorder toute leur indulgence : nous craignons que notre travail paraisse d'autant plus défectueux qu'il vient après celui de M. Lacombe qui y avait consacré sa profonde connaissance des langues et de l'histoire du Moyen-Age.

L. COMBARBEU, F. GANGARDEL. T. X. 11


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Lo torn antic (1).

Se us hom compra terra dautre e torniers i ve que vulha cobrar aquela terra per torn deu presentar e redre aquo que aquela terra costara dins VIII dias e sel torniers era fora la ciutat de la on el sabra la venda deu venir e a terme entro que puesca esser vengutz e que aia VIII dias estât en la ciutat o se venir no i pot deu laver far per parar e redre se aitz corporar non a. E de tant de termini cant lo compraire i aura son aver tegut lo torniers li deu prestar atrestant daver per atrestant de termini o adobar lo dan a bona mezurasegon que hom prestara aver en la ciutat per an e aco es en voluntat del tornier del prest odel dana bodar e sel compraire a facha messio ni bastiment deu lho redre lho torners. E sel compraire navia aguda aisehida deu lo redre al torner o comtar en sa messio per pac. E se en aital guia lo tornhers no pren lo torn non i deu puish aver. E aquel quel torn demandara nol deu aver se non o fa per sos obs o per son tener.

De guidon. Costuma es de la ciutat que seinher ni autre no deu guidar en la

Le retrait antique. — Si un homme achète terre d'un autre et qu'il vienne un retrayant qui veuille recouvrer cette terre par retrait, celui-ci doit offrir de rendre le prix que la terre a coûté, dans les huit jours. Et si le retrayant était hors la ville, il doit venir de là où il apprend la vente, et il a terme tel qu'il puisse être venu et être resté huit jours dans la ville; et s'il ne peut venir, il doit faire préparer et rendre le prix susdit par un autre, si lui personnellement ne le peut. Et pour le délai que l'acheteur subira à toucher son prix, le retrayant doit lui prêter autant d'argent pour un terme égal ou l'indemniser convenablement selon que l'on prêtera en la cité pour un an et ceci est à la volonté du retrayant de prêter ou d'indemniser. Et si l'acheteur a fait dépense ou bâtiment le retrayant doit les lui rendre. Si l'acheteur a touché des revenus, il doit les rendre au retrayant ou les porter en ses dépenses comme paiement. Et si dans ces conditions le retrayant ne veut exercer le retrait, il perd son droit. Celui qui demandera le retrait ne doit l'avoir, s'il ne le fait pour son propre usage et pour sa possession personnelle.

De guidon. — Coutume est de la cité que seigneur ni autre ne doit guider malfaiteur en la cité, s'il ne

(1) Ce titre a été mis là bien postérieurement à la transcription des Coutumes.


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ciutat malfachor se non o fa ab cosselh daquel a cui aura lo tort.

Dels vezis. Totz hom que intrara en la ciutat es redra per vezis ni fara que vezis deu esser segurs e francs coma li autre ciutada e se negus hom daqui enant fazia mal a lui ni a las suas cauzas li autre ciutada lo devo gardar e defendre. Aquel ciutadas que penra peinhora seu fassa vestir adaquel de cui la penra e la i fassa lauzar a seinhor e enaissi deu valer lo peintz se es daquel. que aquel peintz metra. E sel seinher lauzar no la volia e el nés revestitz no deu perdre per aquo sopeinhs. Esedoi home o mais prendo un peinhs dun home e se negus non es vestitz de la cauza per aquel que la mes ni per seinhor aquel que i fo primiers per tems i aura melhor dreg mos per o sel peinhs val mai quel deudes del primier deudor lo deriers pot paguar lo primier.

De cauza touta o panada. Se negus hom compra una cauza que fos touta o panada se la demanda aquel a cui fo touta ni panada lo compraire deu dire que lailh vendet e mostrar se pot, e se no pot aquel que

le fait du consentement de celui qui aura à se plaindre de ce malfaiteur.

Des citoyens. — Tout homme qui entrera en la communauté et se rendra ou se fera citoyen doit être assuré et franc comme les autres citoyens et si quelque homme dorénavant faisait tort à lui ou à ses biens, les autres citoyens le doivent sauvegarder et défendre. Le citoyen qui prendra un gage s'en fera investir par celui de qui il prendra ledit gage et il le fera lauzer (1) au seigneur et à ces conditions le gage doit valoir, s'il est de celui qui met en gage. Et si le seigneur ne voulait lauzer la chose engagée et si le créancier en était néanmoins investi, ce dernier ne doit perdre pour cela son gage. Et si deux hommes ou plus prennent un gage d'un autre homme et si personne n'est investi de la chose par celui qui la met en gage ni par le seigneur, celui des créanciers qui est le premier en date a le meilleur droit; mais si le gage vaut mieux que la dette du premier créancier, le dernier peut payer le premier.

De chose ravie ou volée. — Si quelque homme achète une chose qui fut ravie ou volée, et que celui à qui elle fut ravie ou volée la demande, l'acheteur doit dire qui la lui a vendue et le présenter, s'il peut, et s'il

(1) Même signification que le mot latin laudare pour approbare, consentir.


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la demanda deu cobrar la cauza ab aitant cant i donet lo compraire e deu jurar lo compraire cant i donet e que non saubes que touta ni panada fos e se jurar non o vol deu la perdre lo compraire.

De crida.

Costuma es que negus hom a Caortz non a crida us plus que autre e li ciutada podo far cridar a cui se volo.

Tug li home e las femnas de Caortz so franc que negus no dona leida ni usatgue dere quecompre ni venda a seinhor ni a dautre ni a pont ni a porta mos de tanadors que dono VII den. cadaus lan e afachadors de cordoas e de bazanas Vil den. cadaus lan. E mazelier lo dia de la sancta maria de setembre e lendema e al tertz dia iuseal meg dia que la benetios es fâcha cant i aura feira de bou mealha e del porc mealha cada dia que li aucio. E daqui enant tro a la s. marti a cada dissapte del bou mealha qui li auci e del porc mealha quil fen per la esquina el dia de la s. marti dara del bou mealha se li auci. Se mazeliers i auci porc daran leuda la camba primieira e la derrieira cel feu per la esquina. E de la s. marti tro a la s. andrieu dara del bou mealha se li auci cada dissapde e del porc mealha sel fen per lasquina el dia de la s. andrieu dara del bou mealha se li auci e del porc la

ne le peut faire, l'autre qui demande sa chose la recouvrera moyennant la somme donnée par l'acheteur et l'acheteur doit jurer combien il a donné et qu'il ne savait pas qu'elle fût ravie ou volée et s'il ne veut jurer l'acheteur doit perdre la chose.

De la criée. — La coutume est que aucun homme à Cahors n'a droit de criée l'un plus que l'autre et les citoyens peuvent faire faire criée par qui bon leur semble.

Tous les hommes et les femmes de Cahors sont francs ; que aucun ne paye droit de leude ou d'usage pour ce qu'il achète ou vend, au seigneur ni à autre, ni à pont, ni à porte ; moins les tanneurs qui donnent 7 deniers chacun pour l'année et les ouvriers en cuirs et en basanes qui donnent 7 deniers chacun pour l'année.

Et les bouchers, le jour de la Sainte Marie de septembre et le lendemain et le troisième jour, jusqu'au milieu de la journée que la bénédiction est donnée, quand il y aura foire, donnent d'un boeuf une maille et du porc une maille chaque jour qu'ils tuent ; et de là jusqu'à la Saint-Martin, à chaque samedi d'un boeuf qu'ils tuent une maille et du porc qu'ils fendent par l'échine une maille; le jour de la Saint-Martin ils donneront d'un boeuf une maille s'ils le tuent, si les bouchers tuent ce jour-là un pore ils donneront de leude la jambe de devant


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amba primieira e la derieira quil fen per lasquina, E de la s. andrieu tro a caremantran a cada dissapde de. bou mealha qui li auci e del porc la eamba primieira e la derrieira quil fen per lasquina. En avens mazeliers qui bous i auci deu donar un freian e davens en la non dara re mos aiei co desus es dig. E de pascas tro a la s. maria dara lo bous mealha cada dissapde qui li auci. E del porc mealha quil fen per lasquina.

Qui tenra dautreterra. Costuma es que se us ciutadas ten terra daltre o de cavalier o de clergue o de nulh autre home e hom li fa demanda en aquela terra quo deu plaiiar e la ma del seinhor de cui mou la terra e el den los farjutguar per fors e per coidumas de la vila e sel i guandia que no los volgues far jutguar ni malmenava neguna de las partidas podois clamar eis devo al maior seinhor aquel cui lautre malmenaria. E sel seinher de

et celle de derrière s'ils le fendent par l'échiné. Et de la Saint-Martin jusqu'à la Saint-André, ils donneront d'un boeuf une maille s'ils le tuent chaque samedi et d'un pore une maille s'ils le fendent par l'échine; le jour de la Saint-André ils donneront d'un boeuf une maille s'ils le tuent, et du porc la jambe de devant et celle de derrière quand ils le fendent par l'échiné; et de la SaintAndré jusqu'à Carème-entrant, chaque samedi, une maille du boeuf qu'ils tuent et du pore qu'ils fendent par l'échiné la jambe de devant et celle de derrière. Pendant l'Avent le boucher qui tue un boeuf doit donner une fressure et depuis l'Avent il ne donnera rien si ce n'est ce qui est dit ci-dessus. Et de Pâques à la SainteMarie on donnera une maille chaque samedi pour le boeuf qu'on tuera, et une maille pour le porc qu'on fend par l'échine.

Qui tiendra terre d'autrui. — La coutume est que si un citoyen .tient terre d'autrui, ou de chevalier ou de clerc ou de tout autre homme, et qu'on lui fasse une demande au sujet de la terre qu'il a, il doit plaider en la cour du seigneur de qui relève la terre, et celui-ci doit les faire juger selon les fors et coutumes de la ville, et s'il s'y refusait et ne les voulait faire juger ou maltraitait une des parties, celle-ci, qui serait maltraitée par ce dernier, peut et doit se plain-


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cui la terra mou neguna de las partz malmena va nois deu negus clamar al maior seinhor e so fazia lo maier seinher deu auzir las razos els testimonis sobs iaun e las razos auzidas els testimonis auzitz deu lo maier seinher enviar al maior seinhor de cui mou la terra e aquel que los fassa jutguar dins VIII dias se per aitz conogut o per cauza que obs agues al plag non remania el maier seinher puish que clam naura agut deu aver sa justizia del vencut el seinher de cui mou la terra deu naver V sol justizia. E sel seinher fa demanda a son tenensier e la terra que de lui mou deu lo far jutguar a homes comunals leialment per fors e per coidumas de la vila e el que la demanda fara no deu esser el jutguament.

Qui ampara senhoria. Costuma es que se us homten terra dautre e hom lampara la seinhoria aquel que la terra tenra deu traire so guirent lo seinhor de cui la te e se el noilh vol esser guirens ni no pot deu passar ab lo ces quen fazia a lautre. E aquel quel ces penra ni la seinhoria queilh sia guirens.

dre au seigneur supérieur. Et si le seigneur de qui la terre relève ne maltraitait aucune des parties, il ne doit être fait aucune plainte au seigneur supérieur, et si on le faisait, le seigneur supérieur doit entendre les raisons et les témoins, s'il est besoin, et, les raisons et les témoins entendus, renvoyer les parties au seigneur de qui relève la terre qui doit les faire juger dans huit jours à moins que pour opportunité connue ou motif utile au procès il ne le retint ; le seigneur supérieur ayant eu connaissance de la plainte doit avoir ses droits de justice du vaincu, et le seigneur de qui relève la terre doit avoir V sous de justice. Et si le seigneur fait une demande à son tenancier au sujet de la terre qui relève de lui, il doit la faire juger par des hommes de la communauté, loyalement, selon les fors et coutumes de la ville, et celui qui fera la demande ne doit participer au jugement.

Qui prend seigneurie. — La coutume est que, si un homme tient terre d'autrui et si quelqu'un prend la seigneurie, celui qui tenait la terre doit appeler comme garant le seigneur de qui il la tient, et si ce dernier ne veut être garant ou ne le peut, la terre doit passer à l'autre avec le cens qu'elle faisait. Et celui qui prendra le cens et la seigneurie sera garant.


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Qui te terra e la ven e hi rete mai ces. Costuma es que se us hom ten terra dautre e deszeis daquela terra que la venda o la vesca a ces e ad acapte e i rete mai ces ,e seinhoria que non dona se vendaia so las primieiras vendas al seinhor e de las primieiras vendas enant so ad aquel que la terra vest e devo tener li tenenser de lhui e el deu passar ab lo seinhor ab lo ces e ab la seinhoria queil devia.

Cant lo senher a las razos auzidas deu jutguar ses tahina. Costuma es que se us plags ven eman del seinhor la on las razos aura auzidas davas ambas las partz e so que obs aura al plag ne deu far iutguament senes taina. E se neguna de las partidas volia guandir al iutguament que nol volgues auzir non o deu far et deu lauzir. E se i laichava hom de sa razo ni re volia dizer al iutguament devo rancurar e se la cortz conoischia que ad adobar feies devo la cortz adobar e se la una de las partidas i guandia que auzir nos volgues lo iutguament lo seinher lo deu far retraire a lautra partida als eiutadas e deu esser tegut per adenant. E se plags ven en ma de pros homes e ambas las partidas se so mes en lor per iutguament la on aurau auzidas dambas partz las razos e so que obs aura al plag ne devo far iutguament senes taina. E se neguna de

Qui tient terre et la vend et retient 'un cens plus grand. — La coutume est que, si un homme tient terre d'un autre, et s'il s'en dessaisit et la vend ou la cède à cens ou à acapte, et retient cens et seigneurie plus grands qu'elle ne donne, dans le cas de vente les premières ventes sont au seigneur, et les suivantes à celui qui investit de la terre. C'est de lui que les tenanciers doivent la tenir et lui doit traiter avec le seigneur sur le cens et la seigneurie qu'il devait.

Quand le seigneur a entendu les raisons il doit juger sans délai. — La coutume est que, si un procès vient à la cour du seigneur, celui-ci, dès que les raisons auront été entendues, en présence des deux parties, et ce qui sera utile à la cause, doit prononcer le jugement sans délai. Et,si une des parties voulait esquiver le jugement et ne pas l'entendre, elle ne doit le faire et doit l'entendre. Et, si on ne tenait compte de sa raison et qu'elle voulût dire quelque chose contre le jugement, elle doit se plaindre, et si la cour connaissait qu'il y eût lieu à arrangement, elle doit le faire, et si une des parties s'esquivait et ne voulait entendre le jugement, le seigneur doit le faire prononcer à l'autre partie par des citoyens, et il doit être observé désormais. Si le procès a lieu devant des prud'hommes auxquels les deux parties se sont soumises pour être jugées, lorsqu'on


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las partidas volio guandir al iutguament que nol volgues auzir non o deu far e deu lauzir e se re i laischava om de sa razo ni re volia dizer al iutguament devo rancurar. E se li prohome conoischo que ad adobar feies devo o adobar. E se una de las partidas i guandia que no volgues auzir lo iutguament li prohome en cui ne serau lo devo retraire a lautra parti - da e deu esser tegut per adenant.

De plags cant so razos auzidas. Costuma es que se doi home aun plag e mas de dos proshomes o de mai cant aurau auzidas lors razos e so que obs sera al plag ne devo far iutguament o fin coneaubuda e aquel iutguamentz deu esser tengutz que ilh farau se la una de las partidas no il sabia dizer per que non degues esser tengutz pels fors e pels usatgues de la vila e aco ades. E se aquelh que el iutguament serau non sacordavo fassan cadaus son iutguament e mostro lo als prohomes comunals de la vila e aquelh que ilh conoischerau que meilz deia estar que sia tegutz e se la una de las partidas volia far son iutguament sel volia soferre a la conoisehensa dels proshommes comunals de la vila o lautra partida

aura entendu les raisons des deux parties et ce qui semble utile au procès, on doit prononcer le jugement sans retard. Et, si une des parties voulait esquiver le jugement et ne pas l'entendre, elle ne doit le faire et doit l'entendre, et, si on ne tenait pas compte de sa raison et qu'elle voulût dire quelque chose contre le j ugenient, elle doit se plaindre. Et, si les prud'hommes connaissent qu'il y a lieu à arrangement, ils doivent le faire. Et, si une des parties se dérobait et ne voulait entendre le jugement, les prud'hommes qui seront là doivent le prononcer à l'autre partie, et il doit être observé désormais.

Des procès quand les raisons sont entendues. — La coutume est que, si deux hommes ont un procès devant deux prud'hommes ou davantage, quand les raisons auront été entendues et ce qui sera utile au procès, les prud'hommes doivent prononcer le jugement, selon leur conscience, et le jugement qu'ils rendront doit être observé, à moins qu'une des parties ne sût dire pourquoi il ne doit être observé d'après les fors et usages de la ville et cela sur le champ. Et, si ceux qui seront pour le jugement ne s'accordaient pas, qu'ils redigent chacun leur jugement et le montrent aux prud'hommes communs de la ville, et que celui que ces derniers connaîtront être le meilleur, soit observé ; et si une des parties voulant rédiger son


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non volia far iutguament o se len fazia non volia segre la conoischensa dels proshomes comunals de la vila deu esser tegutz lo iutguament de lautra partida quen volria segre la conoischensa dels proshomes comunals de la vila.

Qui te ostatgues. E se us hom ten ostatgues en la cort e non a amaniar ni no no pot aver en fa sagrament deu lhem donar aquel que li fara estar tant que viuren puesca e nol deu hom far destressa ni metre en tor se mentit nono avia.

Qui fa enguan de meitat. E se mercatz se fazia en que agues enguan de meitat no deu esser tegutz so rancura dinz VIII dias.

N° 341. Cant forment val XVI solz pot om donar II Ih. de pa per I den. de be cuh ; cant val XV solz II lh. e I carto ; cant val XIIII solz II lh. e meg; cant val XIII solz III lh. I carto meinhs ; cant val XII solz III lh. ; cant val XI solz III lh. I carto ; cant val X solz III lh. emeg ;

jugement et le présenter à l'appréciation des prud'hommes communs de la ville, l'autre partie ne voulait faire le sien, ou, le faisant, ne voulait se soumettre à l'appréciation des prud'hommes communs de la ville, le jugement de la partie qui a voulu s'en rapporter à l'estimation des prud'hommes communs de la ville, doit être observé.

Qui tient otage (1). — Si un homme tient en la cour un otage qui n'ait rien à manger et ne peut en avoir, selon le serment qu'il en fait, celui qui l'y fait rester doit lui donner ce qui est nécessaire pour vivre et il ne doit lui causer aucun détriment, ni le faire mettre en prison, s'il n'a menti.

Qui fait tromperie de moitié. — Si un marché se faisait, dans lequel il y eût tromperie de moitié, il ne doit être tenu, s'il y a plainte dans les huit jours.

N° 341. — Quand le froment vaut seize sous on peut donner deux livres de pain bien cuit pour un denier ; quand il vaut quinze sous, deux livres et un quart; quand il vaut quatorze sous deux livres et demie ; quand il vaut treize sous trois livres moins un quart; quand il vaut douze sous trois

(1) Ostager. — Rester en otage pour sûreté de l'exécution d'un engagement. — Hostagium tenere, dicitur de debitore qui inter proefinitos fines constitere tenetur, donec creditori satisfecerit. Voir Ducange. Glossarium.


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cant val VIIII solz IIII lh. meinhs 1 carto ; cant val VIII solz IIII lh.

N° 342. Aiso es la torn (1). Guilhelmus per la gracia de deu avesques de Caortz a sos borzes e a tôt so pople de Caortz salutz e patz faim saber a vos e a totz aquels que aquestas letras veirau que pel be e pel eomunal profeh de la vila de Caortz autreiam et establem per totz tems que qui per torn ni per covent voira cobrar a Caortz ni els apertenementz de la ciutat la terra que sos parens aura venduda que dintz VIII dias que sabra la venda prezente al comprador o a sa molher o als sieus a bona fe se el no i era el o hom per lui lo pretz que hom i aura donat e lolh reda se el recebre vol laver e ab aitant cobre lo terra lo torners salv lo despes que fah i aura lo compraire en conobre a bona fe el compraire deu comprar a bona fe el vendeire deu lalh far, lauzar al senhor de cui mou. E de aquesta sabensza siaereutz lo torners en aquela maneira que sol esser avant que aquesta costuma fosdonada e aquesta demanda quel parens pot far pel torn aici com dicha es dessus sia du an se enanz saubut non o avia. E aquel

livres ; quand il vaut onze sous trois livres un quart; quand il vaut dix sous trois livres et demie ; quand il vaut neuf sous, quatre livres moins un quart; quand il vaut huit sous quatre livres.

N° 342. Ceci est le retrait. — Guillaume, par la grâce de Dieu évêque de Cahors, à ses bourgeois et à tout son peuple de Cahors, salut et paix : Faisons savoir à vous et à tous ceux qui ces lettres verront que, pour le bien et pour le commun profit de la ville de Cahors, nous octroyons et établissons pour toujours que celui qui, par retrait ou convention, voudra recouvrer à Cahors ou dans les dépendances de la cité la terre que ces parents auront vendue, dans les huit jours qu'il saura la vente, doit présenter à l'acheteur ou à sa femme ou aux siens de bonne foi, s'il n'y était, ou quelqu'un pour lui, le prix que l'acheteur aura donné et celui-ci doit rendre la terre, s'il veut recevoir le prix, et ainsi le retrayant reprendra la terre sauf les dépenses que l'acheteur aura faites en conscience et de bonne foi. L'acheteur doit acquérir de bonne foi,' et le vendeur doit faire approuver la vente par le seigneur dont relève la terre. Que le retrayant soit cru sur la question de savoir quel était l'usage avant que la présente coutume fût donnée ; et que la

(1) Ce titre est d'une écriture postérieure.


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antz comensa lo dia que la compra es fâcha e lan passat no i aia hom nul deman per torn ab sagrament ni ses sagrament e aisso es entendut daquels que serau en la vila cant la compra er fâcha ni i serau dintz lan. E sel torners non es en la ciutat lo dia de la compra ni dintz lan que la compra sera facha de la on sabra la venda deu venir e a terme iusquas puesca esser vengutz e que aia VIII dias estât en la ciutat o se venir no pot deu laver far preparar e redre se aitz corporal non a. E de la sabensza atressi deu esser creutz aici coma era davant que aquesta costuma fos donada. E sel torniers non a lo perpar fach al comprador o hom per lhui dintz I an e dimieg que la compra er facha o enans se enans o avia saubut aici com es dig dessus non pot far daqui avant nul deman per torn. E aquel quel torn demandara nol deu aver se non o fa per sos ups o per so tener e de las compras que so fachas sa enareire establem que sio en aital punch coma ses vendesso lo dia que aquesta costuma fo donada se per autra dreebura defendre nos podia daco don plags mogutz non es. E per so que aquestas sobredichas cauzas aio mai de fermetat aveni aquesta carta facha sagellar de nostre sagel. Aisso fo fach e lan de la enearnatio de nostre senlior M CC XVII antz Vin kalendarum novembris.

demande que le parent peut faire pour le retrait, comme il est dit cidessus, soit d'un an si auparavant il n'avait rien su. Cette année commence le jour que l'achat est fait, et, l'an écoulé, il ne peut y avoir aucune demande de retrait, avec ou sans serment ; et ceci concerne ceux qui seront dans la ville, quand l'achat est fait ou qui y seront dans l'année. Si le retrayant n'est pas dans la ville, le jour de l'achat, ni dans l'année où l'achat sera fait, du lieu où il saura la vente, il doit venir, et il a terme jusqu'à ce qu'il puisse être arrivé, et huit jours du moment qu'il sera dans la ville. Et, s'il ne peut venir, il doit faire préparer le prix et l'envoyer, s'il a quelque empêchement personnel. Et pareillement, sur la question de savoir comment il en était avant que cette coutume fut donnée le retrayant doit être cru. Et, si le retrayant n'a fait la proposition à l'acheteur ou quelqu'un pour lui, dans un an et demi que l'achat a été fait, ou avant, si avant il l'avait su, comme il est dit ci-dessus, il ne peut faire aucune demande de retrait. Et celui qui demande le retrait ne doit l'obtenir, s'il ne le fait pour son profit et pour sa possession personnelle. Et pour les achats qui ont été faits antérieurement, nous établissons qu'ils doivent être au même point que s'ils avaient été faits le jour que cette coutume fut donnée, à moins qu'on ne puisse les défendre par d'autres mo-


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N° 343. Aordenanssa dels mazeliers (1).

Conoguda cauza es ad aquels que so ni que son avenir que fors e costuma es en la ciutat de Caortz quelh mazeler de Caortz aucio e sancno e escorguo e lavo los bous e las vaccas els moutons e las celhas al port butlier e las bonas carns a senes lautre freiam devo far portar el mazel e aqui vendre e las avols carns los eaps e las lenguas et las ferradas els ventres els sempelhs els budels els vedels que moro els ventres e totz los freiams de las bestias devo vendre al port butler en las maios dins lo portai que so eu la cort desotz latz la bestor e no devo ies portar vendre el mazel ni el mercat.

Fors e costuma es quel seu deu hom fondre doutra laigua a la orta (2) e non deu hom fondre j es dintz la vila els tudels dels corntz e las onglas dels pes deu hom getar en out en la vouta e non deu hom gitar ies dintz la porta e negus hom no deu fondre ceu en bocaria e las maios.

yens de droit ne donnant pas matière à - procès. Et, pour que ces susdites choses aient plus de fermeté, nous avons fait sceller cette charte de notre sceau. Ceci fut fait l'an de l'Incarnation de Notre-Seigneur, M CC XVII le huit des calendes de novembre.

N° 343 Ordonnance sur les bouchers. — Chose soit connue par ceux qui sont et qui sont à venir que les fors et coutumes sont dans la cité de Cahors que les bouchers de Cahors tuent, saignent, écorchent, lavent les boeufs et les vaches, les moutons et les brebis au port Butlier ; les bonnes viandes sans les fressures ils doivent les faire porter à la boucherie et là les vendre et les mauvaises, les têtes, les langues, les tripes, les ventres, les peaux, les boyaux, les veaux qui meurent dans le ventre et toutes les fressures des bêtes ils doivent les vendre au port Butlier dans les maisons qui sont en la cour devant le portail... et ils ne doivent rien porter vendre à la boucherie et au marché.

Les fors et coutumes sont que l'on doit fondre le suif au delà du Lot, aux Hortes et qu'on ne doit rien fondre dans la ville ; les déchets des cornes et les ongles des pieds, on doit les jeter dans le Lot sous la voute et on ne doit rien jeter devant le por(1)

por(1) d'une écriture postérieure à celle du texte.

(2) Au Moyen-Age les Hortes désignaient les jardins situés à Cabessut, au-delà du Pont-Neuf.


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Fors e costuma es que selh maseler ni autre aucizo porc el mazel ni escaudo devo far portar la ceda en out que non devo gitar ges dintz la vila el mazeler devo lo porc lavat portar el mazel desfar e vendre el ventre del porc e las ferradas devo portar al port butlier dintz las maios ab los autres budels vendre.

Fors e costuma es que totz los os que eisso de la carn el mazel devo gitar cascus dels mazeliers sotz lors bancs en I desc e far portar ius en out en la vouta e nols devo getar dintz la vila e si aucio anhel ni cahrit el mazel devo lo sane recebre en una escudela e far getar ins en out e no devo neguna bestia sancnar el mercat.

Fors e costuma es e dregs que selh mazeliers vendo carn de taur devo dire que de taur es e se vendo carn de bou crestat devo dire que de crasto es e se vendo carn de vaca devo dire que de vaca es e se vendo carn de pore devo dire que de porc es e se vendo carn de truja devo dire que de truia es e se vendo carn daret devo dire que daret es e se vendo carn de mouto crasto devo dire que de crasto es e se vendo carn doelha devo dire que de oelha es e aisso devo dire a totz aquels que carn comprarau el mazel e no devo vendre carn de taur per de vaca ni carn de trueia per de porc ni daret per de crasto ni doelha per de mouto e se o fazio devo cobrar la carn cucha e

tail et nul ne doit fondre du suif dans la boucherie et les maisons.

Les fors et coutumes sont que si les bouchers et autres tuent un porc à la boucherie et l'échaudent, ils doivent faire porter la soie dans le Lot et ne rien jeter dans la ville. Les bouchers doivent porter le porc lavé à la boucherie, l'y dépecer et l'y vendre. Quant au ventre du porc et aux tripes ils doivent les porter au port Butlier dans les maisons et les vendre avec les autres boyaux.

Les fors et coutumes sont, que pour tous les os provenant de la viande, dans la boucherie, chaque boucher doit les jeter sous son banc dans une corbeille et les faire porter dans le Lot sous la voute et ne rien jeter dans la ville, et si on tue agneau et chevreau à la boucherie on doit recevoir le sang dans une écuelle et le faire jeter dans le Lot et on ne doit saigner aucune bête au marché.

Les fors, les coutumes et le droit sont, que si les bouchers vendent chair de taureau, ils doivent dire qu'elle est de taureau, de boeuf chatré qu'elle est de boeuf chatré, de vache qu'elle est de vache, de porc qu'elle est de porc, de truie qu'elle est de truie, de belier qu'elle est de belier, de mouton chatré qu'elle est de mouton, de brebis qu'elle est de brebis et cela ils doivent le dire à tous ceux qui achèteront à la boucherie et les bouchers ne doivent vendre viande de taureau pour viande de


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devo redre los deniers e far puissas dreg. E no devo vendre carn milhargoza que no diguo a aquel que la compra que milharguoza es. E no devo carn de boc ni' de cabra vendre el mazel ni dintz la vila e del mazel non devo neguna re getar el mercat nilh mazelier ni autre que peviramens sia del mercat ni de las maios que de viro so. Elh mazel devo enclaure la nueg los bous unis e lor vacas e lor moutos e lor oelhas que no iaguo la nueg el mercat ni en carrieira ab fe ni ab palham ab lenha non devo sarar ni eneombrar pass ni carrieira e totz hom que escobe son obrador deu getar son escobilh dintz en out e nol devo getar en carrieira ni dintz la vila. Et totz aquestz fors e aquestas costumas aissi coma en la carta es dessus escrig vole e autreiet lo senhor de la ciutat de Caortz al cossolat e als autres prohomes de la vila salva sa senhoria e sos dregs el cossolat fetz ne far sagrament als mazel que ilh aquetz fors e aquestas costumas tenguesso leialment e quel mazel tengesso nede al plus que poirio. El cossolatz devo far saber cant lhi venra per voluntat que negus non otraspàsse e metre tot cant costara a aquel o aquela que aquestz fors ni aquestas costumas envahirau el senhor el cossolatz devo o far tener per iasse. E de tot aquo avandih es testimonis lo cossolatz en P. de Lator en W. Umbertz en Bertrans Johans e Haimaricy Alamans en G. Johans en

vache, viande de truie pour viande de porc, ni belier pour mouton, ni brebis pour mouton et s'ils le faisaient ils doivent reprendre la viande fausse et rendre l'argent, sauf plus grande justice. Et ils ne doivent vendre viande gâtée qu'ils ne disent à celui qui l'achète qu'elle est gâtée ; et ils ne doivent vendre chair de boue et de chèvre à la boucherie et dans la ville, et de la boucherie, bouchers et autres ne doivent porter aucunes choses au marché à moins qu'elles ne soient particulièrement du marché et des maisons voisines.

Les bouchers doivent enfermer la nuit leurs boeufs ensemble et leurs vaches et leurs moutons et leurs brebis, pour qu'ils ne vaguent pas la nuit dans le marché et les rues, avec foin, paille et fagots. Ils ne doivent ni gêner ni encombrer les passages et les rues. Tout homme qui nettoie son ouvroir doit jeter les ordures dans le Lot et non dans la rue et la ville. Tous ces fors et coutumes, ainsi qu'elles sont décrites dans la charte ci-dessus, le seigneur de la cité de Cahors les veut et les octroie au consulat et aux autres prudhommes de la ville en réservant sa seigneurie et ses droits. Les consuls feront prêter serment aux bouchers de garder ces fors et coutumes loyalement et de tenir la boucherie propre le plus qu'ils pourront Les consuls doivent faire savoir, lorsqu'il leur plaira, et à leur volonté, que nul ne


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Deide Izarns en P. Mauris en G. Melequis en G. Davarso en Gareios en G. Mauris en W. Johans en Bonifacis en W. Peitavis en G. Pestre.

Fors e costuma es que del primier dia de mai tro al primier dia de setembre no devo tener carn el mazel morta mas de ludia a lautre.

N° 344. Del peatgue del pont. Lo peatgues del pont es aitals 16 trocel dona 1 den. e la barda 1 d. porte lo rocis o azes o muls e saumada de plomb o dacier o de coire o de métal 1 d. e caudieiras e padenas la saumada 1 d. la saumada de cuers de bueu 1 d. e I cuers si ve sols mealha e II cuers si veno sol 1 d. tota bestia cavalina 1 d. qui la mena per vendoit

vendoit cette ordonnance et fixer le quantum de l'amende pour celui ou celle qui ces fors et coutumes enfreindront. Les seigneurs et les consuls doivent les faire respecter à toujours. Et de tout ce qui est dit ci-dessus sont témoins les consuls P. de Lator, W. Umbertz, Bertrand Johan, Aymeric Alamans, G. Johan, Dieudonné Izarns, P. Mauris, G. Melequis, G. Davarso, Garcios, G. Mauris, W. Johans, Boniface, W. Peitavis, G. Pestre.

Les fors et coutumes sont que du premier jour de mai au premier jour de décembre on ne doit tenir viande morte à la boucherie que chaque lundi.

N° 344 Du péage du pont. — Le péage du pont est tel : La trousse donne un denier (1) et la barde un denier qu'elles soient sur roussin, âne ou mulet ; la charge (2) de plomb, d'acier, de cuivre ou de métal un denier ; la charge de chaudron et de poële un denier ; la charge de cuirs de boeuf un denier, un cuir s'il vient seul une maille et deux cuirs s'ils

(1) Nous croyons devoir donner le rapport des monnaies mentionnées dans cet article, afin d'épargner au lecteur de longues recherches. On sait déjà que le denier était la douzième partie du sou ; la maille était la moitié du denier, et la pogèse le quart.

(2) Nous avons traduit le mot, saumada, qui se répète à chaque instant dans cet article, par charge; mais il faut bien comprendre qu'il s'agit ici d'une charge de cheval ou d'autre bâte de somme, pour ne pas la confondre avec celle d'un homme ou d'une femme, dont il est également quelquefois question. Le vieux mot français correspondant serait saumée, sommée, saumade, saumate.


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dre si romieos non es tota bestia cargada de peilh 1 d. la saumada de fer mealha lo coliers mealha femna colieira non dona re saumada de borra 1 d. bueus e azes quil ven que intre pel pont mealha totz mercadiers que intre pel pont e mena bueus o vacas o saumadas e no los ven en la vila e los mena daqui en sus dona la bestia mealha e si veno davas sobiros e passo pel pont dona la bestia mealha la bestia carguada de mertz o de pebre o de comi o despeeias o de guans o de centuras o de braguiers o de cordas o de lhiams o de serinhs la bestia carguada 1 d. lo dotzena de bocs o de cabras o de moutos o doelhas 1 den. e de tot coiram gros e menut la saumada 1 den. la saumada de carn o de seu o de sai o doli 1 d. saumada de mel 1 d. caudieira sola mealha doas padenas mealha lo draps lanis mealha si hom o femna la porta e cantz quen porte lom o la femna no deu lo carxs mas mealha saumada de Ihi o de carbe o de lana 1 d. o sel porta hom o femna doas pezas o daqui en sus mealha saumada dastas 1 d. hom carguatz mealha saumada dolas pogeza lhi doi salmo mealha la saumada 1 d. la saumada de penhes o denaps o descudelas 1 d. om carguatz o femna de penhes 1 penhe saumada de coire 1 d. om cargatz de coire mealha saumeda de simac o de rodai o de fuelh 1 d. om carguatz mealha saumada de sal una palmada aital coma hom la poira levar ny traire

viennent seuls un denier, toute bête chevaline un denier, si celui qui la mène pour vendre n'est pélerin. Toute bête chargée de poisson donne un denier, la charge de fer une maille, la charge d'un homme une maille, la charge d'étain ne donne rien, la charge de bourre un denier. Boeuf ou âne qu'on vend et qui entre par le pont une maille ; tous marchands qui entrent par le pont et mènent boeufs et vaches ou anesses, qu'ils ne vendent en ville et conduisent au delà, donnent pour chaque bête une maille et s'ils viennent devant les Soubirous et passent par le pont, la bête donne une maille. La bête chargée de marchandises ou de poivre ou de cumin ou d'épices ou de gants ou de ceintures ou de brayes ou de cordes ou de liens ou de peignes à tisserand, par chaque bête chargée un denier ; la douzaine de boucs ou de chèvres ou de moutons ou de brebis un denier et de tout cuivre gros et menu la charge un denier; la charge de viande ou de suif ou de graisse ou d'huile un denier; la charge de miel un denier ; un chaudron seul, une maille ; deux poëlons une maille ; le drap de laine une maille, si homme ou femme en porte, et, qu'elle que soit la charge de l'homme ou de la femme, elle ne doit seulement qu'une maille. Charge de lin ou de chanvre ou de laine un denier, si l'homme ou la femme porte deux pesées ou en sus une maille ; la charge de broches (A suivre).


NOUVELLES PREUVES DE L'ORIGINE QUERCYNOISE

DU GÉNÉRAL GORDON

Les notes généalogiques sur la famille des Gordon d'Ecosse, publiées dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot (tome Xme, 1er fascicule), nous ont permis d'affirmer sans trop de témérité l'origine quercynoise de la famille des Gordon d'Ecosse d'où descend le célèbre général anglais, mort à Khartoum. Un certain nombre de journaux de Paris, de la province et même de l'étranger ont accueilli cette nouvelle comme une découverte intéressante. L'importance qu'on semble attacher à cette question historique, nous a porté à faire d'autres recherches et nous avons été assez heureux pour découvrir quelques nouvelles preuves qui viennent fortement appuyer les premières.

Deux documents anciens constatent, en termes à peu près identiques, que les Gordon-Huntly ou Huntley d'Ecosse, descendent de Fortunat, vicomte de Gordon ou Gourdon en Quercy. L'un, du XVIIe siècle, a été publié en 1881, dans la Revue Héraldique n° 3, sous ce titre : « Certificat de service et attestation de naissance », l'autre, du XVIIIe siècle, encore inédit, fait partie, comme le premier, des papiers de famille d'un homme très connu et très apprécié dans le monde littéraire, M. Gourdon de Genouillac.

Le nom de Fortunat est le même que celui de Fortanier, mentionné dans la généalogie française de la famille de Gourdon, déposée aux archives du cabinet du St-Esprit, à Paris, et dans la généalogie de la maison de Gourdon, dressée par M. Blanchard en 1642, déposée à la bibliothèque municipale de Cahors.

Fortanier 1er, fils de Guillaume de Gordon et d'Astorque d'Anduse, « accompagna son père dans la Palestine où il tua le Soudan » d'Egypte, et fut présent, l'an 1178, au duel solennel qui fut accordé » par Raymond 2me du nom, vicomte de Turenne son frère utérin » entre Hugues de St-Céré et Aymeric de St-Céré. » (1) Plus tard,

(1) Généalogie du cabinet du St-Esprit. — Lacoste, 2e vol., p. 82. T. X. 12


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en 1195, il fut aussi présent au traité de paix fait à Issoudun entre Philippe-Auguste, roi de France et Richard, roi d'Angleterre. Il avait épousé, l'an 1179, Aquiline de Limoges, fille d'Aymar V, vicomte de Limoges, de la maison de Comborn et de Sara, fille d'Henri 1er roi d'Angleterre. (1).

De cette alliance naquirent trois fils et une fille. L'un, Aymeri de Gordon fit du bien aux religieux de Grammont, dit le généalogiste. Et il ajoute entre parenthèses : « Serait-ce celui qui serait passé en Angleterrre ?» Il n'est pas douteux pour lui que l'un des fils de Fortanier soit passé dans la Grande-Bretagne, patrie de sa mère; mais est-ce Bertrand, est-ce Godefroy, est-ce Aymeri ? C'est ce qu'il ignore.

Quoiqu'il en soit, les deux documents.que nous publions aujourd'hui prouvent clairement la parenté des Gordon d'Ecosse avec ceux du Quercy, ne serait-ce qu'en constatant l'existence, au XVIIe et au XVIIIe siècle, de la tradition dont nous avons parlé dans notre première étude.

La généalogie écossaise ne rattache pas à Fortanier ou Fortunat la première origine de la famille de Gordon en Ecosse ; elle la fait remonter plus haut, jusqu'au compagnon d'armes de Malcom III, Adam de Gordon qui vivait au XIe siècle. Mais, ne peut-on pas admettre qu'un autre membre de la famille de Gordon en Quercy passa en Ecosse au XIIe siècle et y fonda, par exemple, la branche des Gordon-Montrose que nous voyons plus tard se confondre avec la première branche représentée par la postérité d'Alice et d'Adam de Gordon ? (2)

Plus sont nombreux les liens qui rattachent la famille écossaise à la famille quercynoise, plus sont nombreuses et fortes les preuves de notre opinion sur l'origine quercynoise du général Gordon qui descend, d'après tous ses biographes, des Gordon de Part issus des Gordon-Huntley d'Ecosse. (3).

(1) D'après la chronique de Geoffroy, prieur de Vigeois, Sara était seulement parente du roi Henri et fille de Robert, comte de Glocester, selon les uns, ou de Raynald, comte de Cornouailles, selon les autres.

(2) Voir la première étude sur Gordon et le Certificat de service et attestation de naissahce.

(3) La baronnie de Part faisait partie de la seigneurie de Huntley,


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CERTIFICAT DE SERVICE ET ATTESTATION DE NAISSANCE.

« Nous JACQUES STUART DUC d'YORK, capitaine de l'ancienne et » première Compagnie de gendarmes écossais, certifions par les » présentes, à tous ceux qu'il appartiendra que Monsieur Jean, ba» ron de Gordon, fils de feu Edmond, baron de Gordon, a servis » quinze ans dans notre Compagnie en qualité de gens darmes, » mais comme il est très incommodé et qu'il ne peut plus monter à » cheval a cause d'une décante qu'il a pour avoir monté à cheval » dans sa grande jeunesse, c'est pourquoy nous luy avons permis » de se retirer. Et estant sans bien, Nous prions le Roy de luy ac» corder un employ avec une pension convenable pour son entre» tien et comme il nous auroit supplié de luy donner attestation de » sa naissance, Nous déclarons par cette attestation qu'il est gen» tilhomme françois originaire de la province de Quercy que luy et » tous les gentilshomme de cette famille sont des descendans de " Fortunat de Gordon compris au traité de paix de l'année 1195 par » lequel il est dit qu'il feroit foy et hommage à Philippe-Auguste » roy de France et à Richard roy d'Angleterre, duc d'Aquitaine, » pour les seigneuries qu'il tenoit d'eux, que ses fils ont été obligés » par événements de passer en Angleterre et en Ecosse ; les uns » se sont alliez avec les Montrose et les autres avec les Setons qui » leurs ont donné des femmes en mariage avec des seigneuries et » baronnies dont ils avoyent pris les noms et les armes, et en l'an» née 1371 Alexandre Seton et Elisabeth de Gordias Montrose ont » réunis par leur mariage les deux branches principales de leur » famille et repris le nom de Gordon comme chef, réduit tous leurs » biens en une substitution à l'aîné de leurs enfants dont le fils a » été fait premier comte d'Huntly ; et Georges deuxième comte » d'Huntly a écartellé les armes de Seton et de Montrose avec celle » d'Huntly et d'Ainzy. Il y a eu huit comtes d'Huntly leurs décen» dans et suitte et le huitième a été fait marquis d'Huntly et au » quatrième décendant fait duc tels qu'ils sont aujourd'huy.

» A présent, en remontant, nous attestons et déclarons que Jean » Gordon à quy nous faisons cette déclaration est fils d'Edmond » Gordon gensdarme mort an service du roy dans cette compagnie » lequel étoit fils de Jacques de Gordon fils de Sébastien de Gordon, » fils de Jean Baron de Gordon, troisième fils de Georges baron


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» de Gordon, cinquième comte d'Huntly et autres lieux. C'est en » témoignage et en parfaite connaissance de la vérité de ces cho» ses légitimes, vraies postérité et sincérité que nous luy avons » remis le présent certificat pour lui servir et valoir en toute occa» sion et scellé du seau de nos armes. » Ecrit à Paris ce quinzième avril, mil six cent soixante six.

AUTORISATION DE MARIAGE.

7e décembre 1841.

« A tous ceux qui ces présente » verrons fait a scavoir que Gilbert de Gordon de la famille des », ducs de Gordon Marquis d'Huntly comte d'Ainzy seigneurs de » Badenoth et de la baronnie de Gordon en Ecosse issus de Fortu» nat vicomte de Gourdon en Quercy déclare le soussigné par les » présente en qualité d'Ecuyer chevalier de St-Louis capitaine au » régiment de Bourbonnois Ingénieur en chef à Salins et ses fors » qu'il permet à Marie Anne Louise Michelle de Gordon sa fille » (issues de son premier mariage avec feü Marie Madelaine de Se» gure sa premiere espouse) jouissant de ses droits majeurs d'ans » de se marier en face de notre mère Sainte Eglise avec Monsieur » de Massevir Ecuyer Capitaine en pied au régiment d'Alsace et » quand elle le jugera à propos il prie Dieu de leur donner sa » sainte Bénédiction ainsy qu'il leur accorde la sienne et d'en bénir » la postérité pour sa plus grande Gloire et pour lui servir il a si» gné le présent et apposé le sceau de ses armes aubas dudit con» sentement. Fait à Salins ce septiesme jour de Décembre Mil sept » cens quarante et un.

» (Signé) DE GORDON Père. » Sceau en cire rouge.

(Ecartelé aux 1 et 4 d'azur à trois hures de sanglier d'or, aux 2 et 3 d'azur à 3 étoiles d'or en pal.) (1).

Le sceau apposé sur ce document est une des meilleures preu(1)

preu(1) remercie MM. Armynot du Chatelet et Gourdon de Genouillac de lui avoir fait connaître, l'un le premier, l'autre le second de ces documents.


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ves de la parenté des deux familles puisqu'on y voit réunies les armes des Gordon d'Ecosse (trois hures de sanglier) et celles des Gordon du Quercy (trois étoiles d'or en pal).

Nous ajouterons, en terminant cette étude, que le caractère chevaleresque du général Gordon, et ses sentiments d'estime à l'égard de la France font légitimement soupçonner que le héros de Khartoum avait dans ses artères du sang français.

Il ne partageait pas, du reste, à l'égard de la France, les sentiments de plusieurs de ses compatriotes. Une page du livre posthume de Gordon intitulé : Journal du siège de Khartoum, nous en donne la preuve.

« Pour ma part, écrivait-il, je n'aperçois pas quel mal les Fran» çais pourraient nous faire, s'ils avaient une voix en Egypte, et je » puis voir qu'il en résulterait beaucoup de bien. Je déclare que, » s'ils avaient eu une voix en Egypte, l'état présent des affaires n'y » aurait jamais existé. Quand vous ne trouvez pas d'esprit cheva» leresque dans votre propre maison, vous faites bien d'en em» prunter à votre voisin. »

Cet esprit chevaleresque qu'il avait lui et qui le faisait ressembler, dit l'un de ces historiens (1) à un compagnon de St-Louis, égaré dans le siècle de Darwin, ne le tenait-il pas de ses ancêtres français et quercynois ? et n'est-ce pas pour nous une dernière preuve que nous avons raison de le ranger, dans une certaine mesure, parmi nos hommes célèbres ?

Cahors, le 30 juin 1885.

J. GARY.

(1) Philippe Daryl : Lettres de Gordon à sa soeur, page 60.


PROCÊS-VERBAUX DES SÉANCES

DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES DU LOT, PENDANT LES 1er ET 2e TRIMESTRES

DE 1885. .

Séance du 5 janvier 1885. Présidence de M. P. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. P. de Fontenilles, président; Pouzergues, secrétaire général ; Laroussilhe et Rougié, secrétaires ; Combarieu, Baudel, Girma, Pezet, Gros, Valette, Delpérier.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

A l'unanimité des membres présents, M. Eugène Peyrissac est admis comme membre correspondant.

M. le Secrétaire général lit une circulaire de M. le Ministre de l'instruction publique, relative à deux sujets d'étude recommandés par la section des sciences économiques et sociales.

Une analyse de cette circulaire sera insérée dans le Bulletin de la Société.

M. P. de Fontenilles continue la lecture d'un budget de la ville de Cahors en 1684.

M. le Président rappelle que, dans la séance du 3 décembre 1883, il a été émis le voeu suivant :

« La Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, » réunie dans le lieu ordinaire de ses séances.

» Considérant l'intérêt qu'il y aurait pour l'histoire de l'art en général et » particulièrement pour l'histoire du Quercy, à débarrasser du badigeon qui » les recouvre indignement, les peintures murales exécutées au XIVe siècle » dans la nef de la Cathédrale de Cahors.

» A l'unanimité émet le voeu que les pouvoirs publics prennent les mesu» res nécessaires pour sauver de la destruction et assurer à jamais la con» servation d'une oeuvre d'art aussi importante pour l'histoire de la pein-


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» ture murale au moyen-âge et particulièrement pour l'histoire du » Quercy. »

M. le Président propose de renouveler auprès de M. le Ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, ce voeu resté sans effet.

La Société décide d'appeler de nouveau l'attention de M. le Ministre.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du. 12 janvier 1885.

Présidence de M. VALETTE, Président.

Présents à la séance : MM. Valette, président ;

Pouzergues, secrétaire générai ; Laroussilhe, secrétaire des séances ; Calvet, trésorier ;

Baudel, Combarieu, Leboeuf, sociétaires. M., Leboeuf dépose, au nom de M. Duc, pharmacien à Caylus, un nouvel album renfermant de nombreux sujets appartenant à la flore de l'Aveyron.

Il lit ensuite un important travail statistique sur les décès constatés à l'état civil de la ville de Cahors pendant l'année 1884. La séance est levée à 10 heures.

Séance du 2 février 1885.

Présidence de M. MALINOWSKI, doyen d'âge.

Présents à la séance : MM. Malinowski, président;

Pouzergues, secrétaire général; Rougier, secrétaire adjoint; Combarieu, Baudel, Gros et Leboeuf. M. le Secrétaire général dépose les publications reçues. Il lit : 1° Une lettre de M. Espérandier, membre correspondant de l'Académie d'Hippone et des Sociétés scientifiques de Béziers et d'Alais, demandant


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un abonnement à une publication contenant un certain nombre d'inscriptions romaines ;

2° Une lettre de M. Laroussilhe, donnant sa démission de secrétaire des séances.

Il dépose ensuite les décisions de la commission du Bulletin qui a voté l'insertion des matières suivantes :

1° Publication de Malleville ;

2° Statistique des décès dans la ville de Cahors, par M. Leboeuf ;

3° Notice sur M. Lacabane, par M. Lacombe;

4° Rapport du Secrétaire général ;

5° Procès-verbaux ;

6° Liste des membres.

M. Combarieu dépose, au nom de M. Desprat, membre de la Société, 33 pièces de monnaie et médailles romaines ou de la fin du XVIe siècle.

M. Leboeuf dépose, au nom de M. Duc, pharmacien, membre correspondant, un grand nombre de manuscrits trouvés à Caylus.

M. Malinowski lit à la Société une critique théâtrale d'un journal Arcachonnais où se trouve un grand éloge d'un drame en vers, Wanda ou l'âme de la Pologne, fait par un membre correspondant, M. Kwinto.

M. Malinowski annonce ensuite que dans la riche collection de M. Basilewski, qui vient d'être acquise en bloc par l'empereur de Russie, se trouve une pierre sculptée qui, d'après la tradition et les chroniques, faisait partie du tombeau de St-Géry.

Au moyen âge, elle était avec une autre pierre également sculptée dans l'église de Cahors.

Les sculptures remarquables qui les ornaient ont donné lieu à diverses interprétations : M. Pierre-Louis de Besombes de St-Genies, y voyait des scènes du culte de Baechus et les faits et gestes du législateur Spartiate Lyeurgue; le célèbre Dominicy, des scènes du culte de Mercure et l'abbé Raymond de Fouilhac, les miracles de notre Seigneur Jésus-Christ. M. Malinowski propose à la Société de réimprimer complètement le mémoire de M. de Besombes avec les annotations de M. P. de Fontenilles et le dessin qui y est joint.

M. Malinowski parle des grands arbres qui sont encore conservés dans quelques communes du Lot, connus sous le nom d'arbres de Templiers, ou de Sully. Il émet le voeu de les voir mentionnés dans les monographies des communes du Lot.

La séance est levée à 10 heures.


— 177 — Séance du 9 février 1885.

Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. P. de Fontenilles, président ;

Pouzergues, secrétaire général ;

Rougier, secrétaire des séances ;

Calvet, trésorier;

Girma, Delpérier, d'Orsay, Pézet, de Roumejous, Leboeuf.

M. Rougier est nommé, en remplacement de M. Laroussilhe, démissionnaire.

M. Pouzergues transmet à la Société une proposition de M. Laytou demandant à la Société l'autorisation d'utiliser la presse que celle-ci possède, pour faire des expériences destinées à enrichir de gravures le bulletin trimestriel.

M. Pouzergues lit une lettre de M. Hallberg, professeur de littérature à la Faculté des lettres de Toulouse, demandant l'appui moral de la Société, pour une conférence qu'il fera à Cahors, sur l'utilité de propager la langue française dans nos colonies et dans les pays étrangers.

La Société s'étant jusqu'à ce jour tenue en dehors de toute conférence, prend la même détermination.

M. Paul de Fontenilles continue la lecture d'un budget de la ville de Cahors en l'an 1684.

M. Paul de Fontenilles annonce que le musée de la ville de Cahors a obtenu un diplôme de remerciements au congrès géographique de Toulouse.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 23 février 1885.

Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. Paul de Fontenilles, président; Rougier, secrétaire des séances.

Malinowski, d'Orsay, Leboeuf, de Rouméjous, Pezet, Carbonel, Valette, Laroussilhe, l'abbé Gary.


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M. Paul de Fontenilles lit une lettre de M. Bonamy, membre correspondant à la Villa Papin à Arcachon, exprimant le voeu que tous les membres de la Société qui possédent des documents sur l'histoire du Quercy, envoient à la Société un catalogue raisonné des pièces qu'ils possèdent. Ces documents groupés et coordonnés, chaque sociétaire y trouverait d'importants renseignements pour les travaux monographiques ou historiques. qu'il pourrait entreprendre.

M. Paul de Fontenilles communique ensuite à la Société une lettre de M le Ministre de l'instruction publique et des beaux-arts annonçant que la neuvième réunion des délégués des sociétés des beaux-arts des départements, aurait lieu à la Sorbonne à la même époque que la réunion des délégués des sociétés savantes, c'est-à-dire du mardi 7 avril au samedi 11 avril prochain.

M. Valette se fait l'écho de certain* bruits qui disent que les peintures murales de la cathédrale de Cahors sont l'objet de mutilations qui en amèneront la destruction totale.

M. le Président répond que pour prévenir le retour d'accidents qui auraient pu avoir des suites fâcheuses, et dont nous n'avons pas à rechercher l'origine, le décrépissage de certaines parties de l'intérieur de la cathédrale fut jugé nécessaire.

Après diverses observations faites par plusieurs de ses membres, la Société exprime l'avis suivant :

La Société des Etudes regrette que la rapidité avec laquelle le décrépissage a été exécuté, n'ait pas permis de relever les peintures qui couvraient cette partie de la cathédrale.

M. Malinowski donne lecture d'une notice de l'abbé Paramelle publiée en 1873, sur la culture de la truffe. Partant de ce principe que les truffes sont produites par le fait de la piqûre d'un insecte sur les racines du chêne, il prétend que la piqûre d'un canif ou d'une alène sur ces racines doit donner les mêmes résultats.

M. l'abbé Gary donne lecture à la Société d'une étude généalogique d'où il résulterait que le célèbre général anglais Gordon, né à Voolwich, le 28 janvier 1833 et mort à Kartoum le 26 janvier 1885, serait un des descendants des anciens seigneurs de Gourdon.

Ces seigneurs ont en effet porté le nom de Gordon jusqu'à la fin du XVIe siècle.

M. Gary appuie son opinion sur deux généalogies : l'une Ecossaise, l'autre Française. La première fait partie des papiers de famille de M. Geo


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A. Gordon de Sommerville (Etats-Unis d'Amérique), membre de la Société des Etudes du Lot. La seconde est déposée aux archives du cabinet du. Saint-Esprit à Paris. La généalogie Ecossaise remonte jusqu'au XIe siècle et donne pour fondateur à la maison d'Ecosse, Adam Gordon que Malcolm, successeur de Macbeth, avait connu en France et emmené en Ecosse. Le roi lui donna pour armes « sur champ d'azur, trois têtes de sanglier or coupé. »

Au commencement du XIVe siècle, Alice, seule héritière de cette maison, épousa son parent Adam IV de Gordon qui était passé en Angleterre à la suite du prince de Galles.

Cet Adam, mentionné dans la généalogie française, était le troisième fils de Pons de Gordon et d'Alamande de Turenne. Avec lui commença la maison de Gordon Huntley d'où sortit plus tard la Maison de Gordon de Part, à laquelle appartenait l'illustre général anglais.

Il a du reste toujours existé dans les deux familles de France et d'Angleterre des traditions de parenté.

A une objection de M. Paul de Fontenilles, établie sur la différence des armes, M. l'abbé Gary répond que cette différence s'explique par ce fait rapporté dans la généalogie écossaise, à savoir que Malcolm donna lui-même pour armes à Adam Gordon, les trois têtes de sanglier.

La séance est levée à dix heures.

Séance du 2 mars 1885. Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. Paul de Fontenilles, président ; Rougier, secrétaire des séances ; Calvet, trésorier;

D'Orsay, Leboeuf, Laroussilhe, Valette, d'Armagnac, Marques, l'abbé Gary.

M. Rulhes, propriétaire à Cuzal, commune de Sauliae, demande à faire partie de la Société comme membre correspondant.

Il se présente sous le patronnage de M. l'abbé Gary, et M. Malinowski.

M. le Président donne communication d'une lettre de M. l'abbé Boulade


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annonçant qu'il ne peut venir lui-même donner lecture à cette séance de son travail sur la cathédrale de Cahors.

M. Rougier exprime le voeu de voir insérer, dans le prochain Bulletin, quelques-unes des poésies que M. Laroussilhe a lues dans la dernière séance.

La proposition est adoptée.

M. Laroussilhe dit qu'il est heureux d'offrir à la Société, au nom de M. Francis Maratuech, un exemplaire des Olympiades (12e volume) où est insérée une poésie remarquable du directeur de la Revue littéraire le Feu-Follet.

La poésie de notre confrère a pour titre : la Légende de Du GlayHakim (Duguesclin).

Il est permis d'affirmer, sans froisser l'amour propre des collaborateurs des Olympiades, que ce morceau de l'auteur des Rocailles est un des meilleurs du volume.

Cette assertion n'a du reste rien qui puisse surprendre, si l'on rappelle que M. Francis Maratuech a été couronné dans de nombreux concours où des poètes d'une valeur incontestée n'avaient pas craint de s'amoindrir en entrant en lice.

A l'ordre du jour pour la prochaine séance :

M. l'abbé Boulade : — Monographie de la Cathédrale de Cahors (suite).

M. Pezet : — De l'origine des phosphorites du Quercy.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 9 mars 1885. Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séauce : MM. Paul de Fontenilles, président.

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire. Rougier, secrétaire des séances.

Malinowski, Leboeuf, Baudel, Marques, Pézet, Laroussilhe, Delpérier, Girma. MM. Rulhes, propriétaire à Sauliac, et Jules Favre, professeur agrégé de l'Université au lycée Henri IV, sont admis comme membres correspondants. M. Malinowski rend compte d'une étude sur Bernard de Ruthena,


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archevêque de Naples, originaire de Cahors, où il fonda un collège universitaire, appelé collège de Ruthena ou de Rodes.

De diverses correspondances échangées par l'entremise de M. Tamisey de Larroque et notamment d'une lettre de M. Dejol, docteur ès-lettres, qui a pu examiner un grand ouvrage intitulé : Italia sacra, il ressort que Bernard de Ruthena fut nommé archevêque de Naples par Urbain V, le 2 octobre 1368.

Excommunié plus tard par Urbain VI pour s'être opposé à la nomination de ce dernier comme pape, il se réfugia en France où il mourut le 20 octobre 1380.

M: Malinowski a l'intention d'établir une biographie de ce prélat.

M. l'abbé Boulade continue la lecture de sa monographie sur la cathédrale de Cahors.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 16 mars 1885. Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. Paul de Fontenilles, président ; Rougier, secrétaire des séances; Calvet, trésorier;

Leboeuf, d'Orsay, Pezet, Laroussilhe, Valette, Delpérier, Girma, l'abbé Boulade, l'abbé Gary, Marcenac fils, Richard, Capy, Ganserwenkel. M. le Président donne lecture :

1° D'une lettre de M. Nadal, donnant sa démission de membre correspondant ;

2° D'une lettre de M. J. Favre, agrégé de l'Université, professeur au Lycée Henri IV, demandant à faire partie de la Société, comme membre correspondant. MM. Larroumet et Paul de Fontenilles sont ses parrains.

M. Malinowski, reprenant un travail de M. l'abbé Gary sur les Gordon auxquels appartient le fameux général du même nom, mort dernièrement à Karthoum, montre qu'une branche de cette nombreuse et illustre famille s'établit en Pologne où elle obtint le titre de noblesse en 1658. L'un de ses descendants, Gordom (Jean Patrick) quittant la patrie d'adoption de ses pères pour la Russie, devint Feld-Maréchal et gouverneur de Moscou sous


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le règne de Pierre le Grand, en 1696. C'est cette même famille qui donna le comte Gordom (Edgard), lequel prit du service en 1812 dans l'armée française pour aller héroïquement mourir sous les murs de Smolensk. Une partie de la gloire obtenue par les Gordon appartient au Quercy où cette glorieuse famille a pris naissance.

M. l'abbé Boulade continue la lecture de la monographie de la Cathédrale de Cahors, par la description de la chapelle de St-Gaubert, des cloîtres et du portail nord. Il consacre un chapitre aux usages, aux rentes, aux membres de la Cathédrale avant la Révolution.

Il mentionne que l'Université de Cahors tenait tous les ans ses séances solennelles dans l'enceinte de la Cathédrale.

M. l'abbé Boulade a ensuite abordé la discussion des origines de ce monument, en exposant les raisons données par les auteurs quercynois, tels que Dominici, l'abbé de Fouilhac, Cathala-Coture. Il ressortirait de ces documents que la Cathédrale a été primitivement, dans sa partie principale couverte de coupoles, un temple païen.

M. Paul de Fontenilles, président, a fait quelques observations sur divers points du travail de M. Boulade.

M. Boulade répond qu'il cite impartialement les auteurs mentionnés par lui, sans accepter la responsabilité de leurs assertions.

M. Pézet parle des phosphorites du Quercy.

Il fait d'abord l'histoire des phosphates dans le Lot. « Leur découverte, dit-il, est due à M. Jean-André Poumarède, ingénieur chimiste, natif de Réalville (Tarn-et-Garonne), qui les trouva en 1856, en faisant une excursion sur les plateaux (calcaire jurassique), qui dominent la petite ville de Caylus.

En 1871, son neveu, M. Maurice Poumarède, avec le concours de M. Jaille, fabricant d'engrais à Agen, commence à les exploiter.

En 1872, de nombreuses découvertes de phosphates se font, et c'est de cette époque que datent les compagnies d'exploitation.

M. Pézet décrit rapidement la formation du globe terrestre pour indiquer plus clairement dans quels étages se trouvent les phosphates.

On en rencontre des gisements dans les terrains appartenant au jurassique moyen (oolithe inférieure et ferrugineuse et grande oolithe), et dans les terrains crétacés inférieurs et supérieurs. Dans le Lot on trouve les phosphates seulement dans le jurassique moyen.

Dans les terrains appartenant à cet étage, le phosphate se montre quelquefois dans les filons fentes, et le plus souvent dans de grandes poches. Quand


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ces poches ont leur principale communication avec la surface, on trouve d'abord quelques morceaux de phosphate, souvent à l'état de rognon noyés dans l'argile, à l'état d'ossements.

Si on continue à creuser, on trouve à des profondeurs variables, mais le plus souvent à 12 ou 15 mètres des placages de phosphates sur les parements de la poche. Ces parements vont en s'épaississant et souvent on arrive à se trouver en plein phosphate. Si on ne trouve pas de placage et que les parements tendent à se rapprocher en descendant, et si en même temps la terre phosphatée est de plus en plus pauvre, la carrière est de peu de valeur.

Il ressort de tout cela qu'il y a des phosphates de deux provenances ; les phosphates d'origine ignée ou phosphates minéraux, et les phosphates fossiles provenant d'animaux morts dans les poches, ou amenés par les eaux.

Les phosphates minéraux proviennent de sources minérales puisqu'on trouve des blocs, où les veines de phosphate presque pur, alternent avec des veines de fer presque pur également. Ces sources minérales, soit liquides, soit gazeuses, surtout ces dernières auraient phosphaté les terres qu'on trouve à la partie supérieure des carrières. Certains ossements ont aussi subi cet effet, puisqu'on les trouve considérablement enrichi en phosphate de chaux. Ceux qui n'ont pas subi cet effet sont si pauvres qu'ils ne couvrent souvent pas les frais d'exploitation.

Après avoir donné les preuves de cette dernière hypothèse, M. Pézet explique que la couleur noire des phosphates est due au manganèse, la couleur rouge ou bleue au fer.

Il parle ensuite de l'usage des phosphates soit comme engrais, soit pour l'industrie dans la fabrication du sucre.

Les phosphates bas-titre peuvent être employés directement comme engrais, après avoir été triturés. Les autres plus riches sont insolubles et ont besoin d'être réduits à l'état de superphosphates par l'acide sulfurique.

On se sert aussi des phosphates haut titre pour.composer un phosphate d'amonium qui sert à clarifier les sirops de sucre.

A l'appui de ses théories, M. Pézet nous a montré une collection d'échantillons qui répondaient bien aux diverses parties de son étude.

Il termine en parlant de l'analogie qui existe entre les divers minerais qu'on trouve dans les entrailles de la terre et les phosphates. « C'est une preuve de plus, dit-il, de leur origine minérale. »


— 184 —

Ordre du jour pour la prochaine séance :

1° Admission de M. Rulhe, propriétaire à Sauliac;

2° Admission de M. Favre, professeur agrégé au lycée Henri IV.

Séance du 23 mars 1885. Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. Paul de Fontenilles, président ; Rougier, secrétaire des séances ;

Malinowski, Leboeuf, d'Orsay, d'Armagnac, Marques, Girma, Valette, Laroussilhe, Delpérier, Carbonel.

M. Leboeuf lit un travail sur l'herbier de M. Duc. Il en ressort que l'herbier de M. Duc se compose de 280 plantes trouvées pour la plus grande partie dans le département de l'Aveyron, les autres dans celui du Tarn, notamment aux environs de Sorèze.

L'étude peut en être utile à cause de la similitude de certaines plantes avec celles qui croissent dans le département du Lot. Celles-là sont au nombre de 184. La plupart se trouvent dans l'arrondissement de. Figeac. Exemple: le Rosselé à feuilles rondes, la mauve musquée, l'Aconit Napel, l'Iris puant.

Quelques autres se développent dans l'arrondissement de Gourdon; la Renoncule scélérate, la Renoncule fluette, l'Amanthe fistuleuse.

Le plus petit nombre enfin croit dans l'arrondissement de Cahors : la Garance des teintures, l'Ornithogale des Pyrénées.

Les autres plantes qui ne se trouvent pas dans le Lot sont au nombre de 60. Elles vivent en général sur les Alpes ou les Pyrénées ; telles sont le Lin des Alpes, le Cerfeuil musqué, le Myosotis nain, etc.

Pour se résumer, M. Leboeuf pense que l'herbier de M. Duc est pour la Société une bonne acquisition en ce qu'il peut servir de sujet pour une étude sérieuse et de terme de comparaison aux botanistes du Lot.

M. Laroussilhe lit plusieurs sonnets dont les membres présents ont pu remarquer l'originalité et l'exquise saveur. Nous citerons les Quatre cordes. 4870, les Cadourques, la Bacchante, la Fontaine des Chartreux, le Deuil, le Boeuf de Carnaval et surtout Arrêt royal, que nous reproduisons.


— 185 — Séance du, 30 mars 1885.

Présidence de M. de FONTENILLES, Président.

Présents à. la séance : MM. Paul de Fontenilles, président ;

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire ; Rougier, secrétaire des séances; Calvet, trésorier;

Baudel, d'Orsay, Malinowski, Leboeuf, l'abbé Boulade, Soulié, Gros. M. l'abbé Boulade continue la lecture de sa monographie sur la cathédrale de Cahors.

Il cite différents auteurs qui assignent des époques très diverses à son origine. Les uns la rapportent au VIe ou au VIIe siècle, les autres au XIIe siècle. M: l'abbé Boulade est favorable à la dernière assertion.

Avec la description, de l'édifice et de son ornementation, la monographie contient la partie morale et historique, donne une idée exacte de l'organisation du chapitre et fait connaître les évoques qui se sont le plus occupés de la conservation et de l'embellissement de notre basilique. La lecture de M. Boulade a été terminée par une biographie de Jean XXII. M. le Président a fait, dans le courant de cette lecture, quelques observations sur l'authenticité des documents publiés sur Jean XXII. Ce pape ne sera vraiment connu, a-t-il dit, qu'au moment où auront pu être dépouillés les documents concernant Jean XXII, qui se trouvent à la bibliothèque vaticane. Ces documents sont en si grande quantité, qu'il faudrait de longues années d'un travail assidu pour en faire le dépouillement.

M. Malinowski lit une notice sur les tremblements de terre qui se sont produits dans le Quercy, basée sur les documents, les témoignages des chroniqueurs et des annales ecclésiastiques.

Le premier tremblement de terre connu, date du 17 février 1302; Au XVe siècle, on en compte deux; Au XVIe siècle, quatre;

Au XVIIe siècle, un seul mentionné par le continuateur de la Chronique de Guyon de Maleville;

Au XVIIIe siècle, un mentionné par Cathala Coture, historien du Quercy. Ce tremblement de terre coïncida avec celui qui bouleversa les villes de Lisbonne et de Lima en 1755 ;

T. X. 13


— 186 —

Au XIXe siècle, trois légères secousses se sont produites qui ont été ressenties à Cahors, dont la dernière a eu lieu le 26 novembre 1874.

Il résulte des documents recueillis que ces tremblements de terre n'ont pas causé de dégâts dans le Quercy.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 4 mai 1885. Présidence de M. MALINOWSKI, doyen d'âge.

Présents à la séance :

MM. Malinowski, président, doyen d'âge; L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire; Rougier, secrétaire des séances ; Calvet, trésorier; Baudel, Leboeuf, d'Orsay, Larousilhe, Valette, Marques, Combes.

M. le Secrétaire général a remarqué dans le mémoire de l'Académie des sciences," inscriptions et belles lettres de Toulouse, 1er et 2e semestre, diverses notices sur l'ancien collège de Toulouse, par M. St-Charles, sur l'apparition sur les sceaux de quelques villes du Quercy de la fleur de lys considérée comme emblème royal, par Roschack. Un des procès-verbaux parle de crânes humains trouvés dans le Lot, sur lesquels on a remarqué une perforation provenant de l'opération du Trépan.

M. le président fait observer qu'il a lui-même assisté à l'exhumation de crânes également trépanés.

On y trouve, en outre, l'éloge nécrologique de M. Barry, chargé du cours d'histoire au lycée de Toulouse, mort en 1881, le 1er octobre. M. Barry avait été principal du collège de Figeac de 1860 à 1864, et avait fait à l'Académie de Toulouse une communication sur les lettres familières de ChampollionFigeac.

M. le Secrétaire général lit un testament d'Antoine de Gourdon, marquis de Cénevières, daté de l'an 1615.

M. Baudel émet le voeu que la Société des Etudes reprenne son ancienne habitude de donner un prix à l'un des élèves du Lycée de Cahors.

La séance est levée à dix heures.


— 187 — Séance du 11 mai 1885. Présidence de M. MALINOWSKI, doyen d'âge.

Présents à la séance :

MM. Malinowski, président ;

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire ;

Rougier, secrétaire des séances ;

Calvet, trésorier;

D'Orsay, Leboeuf, Baudel, Combes, Badourès, Marques.

M. le Secrétaire général lit une lettre, de M. l'abbé Linon, directeur de la maîtrise de Cahors, demandant à être admis membre résident, avec MM. le Président et l'abbé Gary comme parrains.

M. le Secrétaire général donne connaissance d'un procès-verbal de la séance du 16 avril 1885 de la section de Figeac, sous la présidence de M. Gustave Bazille, Directeur. La Société approuve le procès-verbal,

M. Malinowski lit une lettre qui lui vient de Naples de M. Bartalomeo Caporso, directeur des archives de cette ville et concernant Bernard de Ruthena et Bernard du Bousquet, cadurciens, qui ont occupé le siège archiépiscopal de Naples au XIVe siècle. Cette lettre donne peu de détails sur les deux prélats, mais exprime le désir qu'auraient certains Napolitains d'avoir des détails sur ces deux archevêques. M. Malinowski pourrait, dit-il, faire avec M. Baudel, Proviseur du Lycée, une notice spéciale en italien sur Bernard de Ruthena et Bernard du Bousquet. De cette façon, on se mettrait en relations avec une Société de Naples et il serait peut-être facile d'obtenir ainsi quelques informations locales sur Joachim Murat et son ministre Agar, comte de Mosbourg.

M. Malinowski parle d'une association formée par les anciens élèves de l'Ecole polonaise des Batignolles. Cette association forme non seulement un groupe amical, mais encore une véritable société scientifique et littéraire. Elle publie un bulletin trimestriel fort intéressant. M. Malinowski propose de faire l'échange du bulletin avec cette société.

Les membres présents émettent le voeu de voir le Conseil d'administration se réunir pour étudier la proposition faite par M. le Proviseur du Lycée, sur le rétablissement du prix annuel donné par la société à l'un des , élèves du Lycée de Cahors.

M. Baudel, Proviseur au Lycée, propose que la société fasse tous ses ef-


— 188 —

forts pour amener la société française, pour l'avancement des sciences, à tenir l'une de ses réunions annuelles à Cahors.

Cette proposition est prise en considération.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 18 mai 1885. Présidence de M. VALETTE, Président.

Présents à la séance :

MM. Valette, président.

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire ;

Rougier, secrétaire des séances ;

Calvet, trésorier ;

Leboeuf, Baudel, Larousilhe, Delpérier, Girma, Malinowski.

M. le Président donne lecture d'une lettre du ministre de l'instruction publique, demandant l'envoi immédiat du texte des questions que la société jugera dignes de figurer à l'ordre du jour de l'an prochain à là réunion des sociétés savantes.

M. Malinowski, parlant des phosphates de chaux en général, dit n'avoir jamais soutenu que les phosphates sont tous d'origine animale, car ceux qui se trouvent dans les laves et les cendres des volcans ne peuvent avoir cette même origine. Les phosphates du Quercy, cependant, contiennent tant d'ossements et de débris d'animaux qu'on no peut les contester. M. Malinowski parle ensuite d'une nouvelle grande exploration faite dans les cavernes du département de l'Ardèche et qui aurait donné de très beaux résultats comme gisements de phosphates. Pourquoi n'explore-t-on pas les nombreuses cavernes du Lot ?

M. Malinowski termine en annonçant que le journal le Réformateur du Lot a reçu une lettre de Vaillac, prétendant qu'un grand gisement de phosphates aurait été découvert sur un monticule voisin du village appelé La Grave.

M. Baudel annonce que M. Jules Favre, professeur au collège Stanislas, doit soutenir, dans le courant du mois de juin, une thèse pour le doctorat ès-lettres sur la vie et les oeuvres d'Olivier de Magny. Il se félicite de voir un poète quercynois, et non des moindres, être enfin l'objet d'une étude sérieuse et approfondie. Le même membre dit avoir lu dans un ouvrage de M. Gellion Danglar qu'à la suite de l'établissement de nouveaux impôts,


— 189 —

Cahors fut pris d'assaut en 1707 par les paysans révoltés. Il demande si on trouve trace de ce fait dans nos chroniqueurs et nos historiens. La séance est levée à 10 heures.

Séance du 1er juin 1885. Présidence de M. Paul de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance :

MM. Paul de Fontenilles, président;

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire;

Rougier, secrétaire des séances ;

Calvet, trésorier;

Leboeuf, Girma, Malinowski, l'abbé Badourès, l'abbé Linon, Baudel,

Laroussilhe.

M. le Président dépose, au nom de M. Bruel, le dictionnaire historique en 2 volumes, par l'abbé Ladvocat, de 1755, imprimerie Didot, un poème intitulé Clovis ou la France chrétienne de 4566, par Desmarets.

M. le Président donne lecture d'une lettre du ministre de l'Instruction publique, demandant aux membres de la Société qui s'occupent d'ornithologie et aux chasseurs pouvant étudier le passage des oiseaux, de vouloir bien remplir un questionnaire établi par la commission omithologique et dont un certain nombre a été adressé à la Société.

M. le Secrétaire général lit une lettre de M. Lary, habitant à Souillac, attaché à l'entreprise Bianchette du chemin de fer, demandant à faire partie de la Société des Etudes comme membre correspondant, avec MM. Malinowski et Picaud comme parrains.

M. le Président prend ensuite la parole et s'exprime en ces termes : « Depuis notre dernière séance, la France a perdu un de ses plus illustres poètes. La Société des Etudes s'associe au deuil qui vient de frapper les Lettres Françaises dont Victor Hugo était, dans ce siècle, la gloire incontestée. »

Sur la proposition de divers membres, la Société décide de lever la séance, après avoir épuisé les matières à l'ordre du jour.

Les matières à l'ordre du jour étant épuisées, la séance est levée,


— 190 —

Séance du 8 juin 1885.

Présidence de M. D'ORSAY, doyen d'âge. Président.

Présents à la séance :

MM. D'Orsay, doyen-d'âge, président ;

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire ;

Rougier, secrétaire des séances ;

Calvet, trésorier ;

Baudel, Larousilhe, Pezet, l'abbé Badourès.

M. Lary est admis comme membre correspondant.

La Société décide qu'une somme de 20 francs sera annuellement affectée à l'achat d'un prix pour l'élève du lycée de Cahors qui aurait réuni le plus do points en composition française, en histoire et géographie et dont la conduite serait bonne. La Société choisit pour prix à offrir le Dictionnaire géographique de Grégoire.

M. le Secrétaire général indique les décisions de la Commission du Bulletin au sujet de la composition du Bulletin du 2e trimestre de 1885 :

1° Deux feuilles de Maleville;

2° Une feuille du Te Igitur ;

3° Note de M. l'abbé Gary sur la famille Gordon;

4° Procès-verbaux du semestre écoulé.

Il donne lecture d'un document sur les Gordon d'Ecosse, d'où il résulte certainement que le général Gordon mort à Kartoum est bien un des descendants de l'antique famille des Gordon du Quercy.

M. le Secrétaire général donne l'analyse d'un rapport de M. Clergeaud, membre de la Société archéologique du Tarn-et-Garonne, sur les oeuvres de M. Paul de Fontenilles. M. Clergeaud ne saurait avoir trop d'éloges, dit-il, pour leur auteur. « On y trouve de grandes qualités de style, une érudition profonde, une méthode d'investigation parfaite.

M. le Secrétaire général donne lecture d'une poésie de M. Kwinto, membre correspondant, sur la mort de Victor Hugo.

M. Baudel, proviseur au Lycée de Cahors, renouvelle le voeu de voir établir des relations entre la Société des Etudes du Lot et l'association française pour l'avancement des sciences,

M. Baudel est chargé, au nom de la Société des Etudes, de faire les premières démarches dans ce sens.

La séance est levée à 10 heures.


— 191 —

Séance du 15 juin 1885. Présidence de M. P. de FONTENILLES, Président.

Présents à la séance : MM. P. de Fontenilles, président;

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire ;

Rougier, secrétaire des séances ;

Calvet, trésorier ;

Malinowski, Baudel, Pezet.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

M. Leboeuf rend compte d'un ouvrage intitulé Flore du Sud-Ouest, par M. l'abbé Joseph Revel, membre de la Société des lettres, sciences et arts du Rouergue.

« Ce sérieux ouvrage, dit-il, dont la première partie vient de paraître, a provoqué les observations suivantes : On y voit, au commencement, le résumé d'un voyage botanique dans le Lot et dans les départements voisins, voyage au cours duquel ont été trouvées plusieurs plantes fort intéressantes. »

Après son rapport fort intéressant, M. Leboeuf fait don à la Bibliothèque de la Société, d'une monographie du château de Bonaguil (département du Lot-et-Garonne, faite par M.. Pholoppe de Lauzun.

Ce château qui a été visité par M. Leboeuf est en tous points digne de sa réputation et doit remonter, d'après les fortifications, au début de l'emploi des canons.

M. Malinowski rend ensuite compte de sa correspondance avec M. Lary de Souillac, relative au gisement de tourbe, découvert aux environs de cette ville. Il montre les échantillons de cette matière.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 22 Juin 1885.

Présidence de M. Henri VALETTE, Président.

Etaient présents : MM. Valette, président ;

L'abbé Gary, secrétaire intérimaire;

Malinowski, Dangé-d'Orsay, Leboeuf, Baudel, l'abbé Linon.


— 192 —

M. le secrétaire général donne lecture d'une lettre de M. Gustave Bazille, directeur de la section de Figeac, réclamant une rectification à l'un des procès-verbaux de ladite seclion. — Adopté.

M. Malinowski lit la suite d'un travail sur les tourbières du Lot et rend compte de sa correspondance avec M. Lary, de Souillac, employé de l'entreprise du chemin de fer, membre correspondant de la Société des Etudes. Il existe, paraît-il, dans les environs de Souillac, un gisement assez considérable de tourbe qui pourrait être exploité avantageusement et servir de combustible ou d'engrais.

Le même membre offre au musée de Cahors, de la part de M. Lary, plusieurs échantillons de tourbe et de tuf recueillis dans les environs de Souillac. Ce don est accepté par M. Dangé d'Orsay, président de la commission du Musée.

M. Malinowski donne lecture d'un article très flatteur peur la Société des Etudes du Lot et particulièrement pour M. Judiki, membre de la Société des Etudes. Cet article a paru dans le Bulletin scientifique et littéraire des anciens élèves de l'école polonaise des Batignoles. Sur la proposition du même membre, la Société vote l'échange de son Bulletin contre celui des anciens élèves de l'école Polonaise.

Enfin M. l'abbé Gary lit le compte-rendu de la félibrée de Caussade (28 mai 1885) extrait de la Revue Félibréenne. Il présente à la Société un cahier manuscrit de M. Félix Fontaine de Cahors, dans lequel l'auteur a réuni très laborieusement un grand nombre de détails concernant l'histoire de l'enseignement public à Cahors avant et après la Révolution.

La Société accepte ce don avec reconnaissance.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 29 juin 1885.

Présidence de M. VALETTE, Président.

Présents à la séance : MM. Valette, président;

L'abbé Gary, secrétaire général intérimaire; Calvet, trésorier;

D'Ange d'Orsay, Malinowski, Baudel, Girma, Combarieu, Laroussilhe, Pezet, Daymard, Combes. M. le Secrétaire général donne lecture d'une lettre de M. l'abbé Vitrac,


— 193 —

curé de Gramat, demandant à faire partie de la Société des Etudes en qualité de membre correspondant.

Il sera statué dans la séance suivante sur son admission.

M. Combarieu, archiviste départemental, dépose, au nom de M. Guiraudies-Capdeville, une liasse de parchemins, contenant des actes de vente et des testaments des XVe et XVIe siècles.

Une aiguille en bronze trouvée dans un dolmen des environs de Lalbenque, par M. Duchêne, percepteur.

Une médaille romaine de l'empereur Licinius, donné par M. Desprats, négociant à Cahors.

M. Combarieu, dépose la thèse de M. Jules Favre, sur Olivier de Magny.

M. l'abbé Gary donne lecture d'une charmante légende écrite dans la langue vulgaire du moyen-âge, par M. Edouard Forestié, et intitulée La Cabreta blanca de Cabrairet.

Il communique également le commencement d'un manuscrit ayant pour titre : Notes géographiques sur la flore du département du Lot, par MM. J. P. Bousquet et A. Lucante.

La Société décide de prier les auteurs de vouloir bien confier leur travail à la Société qui l'examinera pour le publier dans son Bulletin si l'étendue du manuscrit n'y met pas obstacle.

M. l'abbé Gary fournit quelques nouveaux documents sur la question de l'origine quercynoise des Gordon d'Ecosse.

M. Malinowski lit une note sur l'intelligence des animaux.

La séance est levée à 10 heures.

T. x. 14


SECTION DE FIGEAC

EXTRAIT DES PROCES-VERBAUX

Séance du 16 avril 1885. Présidence de M. Gustave BAZILLE, Directeur.

i

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le directeur Gustave Bazille, après avoir exprimé à ses Collègues, combien il a saisi avec empressement l'occasion que lui ont fourni les vacances de Pâques, de se retrouver au milieu d'eux, rend compte à la Section d'un travail fort important au point de vue historique et juridique, dû à la plume de M. J. Lefort, avocat, et qui a fait naguère l'objet d'un très intéressant rapport de M. le professeur Paget, à l'Académie de Législation. Ce travail traite des Institutions et de la Législation des Gaulois.

Les Gaulois, assure M. Gutave Bazille, ont eu un Droit privé, né naturellement des usages. Mais ont-ils également eu un Droit public ? Il ne faut pas perdre de vue que le Droit public se manifeste toujours par des documents écrits. Or, les Gaulois n'ont pas connu de Droit écrit. Faut-il nécessairement conclure de là qu'ils n'ont pas possédé de Droit public ?

D'après M. Paget, « pour avoir une loi proprement dite et un Droit écrit, émanant des pouvoirs publics, l'écriture n'est point nécessaire. La promulgation, la publication et l'application sont indépendantes de telle ou telle forme. Jus scriptum s'entend du Droit promulgué par un moyen quelconque. Les sources du Droit, en Gaule, étaient, M. Lefort le reconnaît comme M. Paget, la coutume et les prescriptions des Druides, qui firent subir à la législation l'influence de leur religion. Tant que les Druides ont été les chefs de la Nation, leurs prescriptions ont donc été de véritables lois ; en les publiant, ils édictaient un Droit écrit, en les appliquant, ils leur donnaient, par une sanction pénale, la consécration la plus efficace d'une Lex perfecta. » Il est donc hors de doute, dit, en terminant, M. Gustave Bazille, que les Gaulois, nos ancêtres, ont été en possession d'un Droit public.

La Section, qui a écouté ce compte-rendu avec une grande attention., adresse à M. Gustave Bazille, ses plus vifs remerciements.


— 195 —

M. Ser, communique ensuite à la Section une étude sur les Banques dans l'Antiquité. Il ressort des renseignements très curieux qu'il a fournis et qu'il a puisés dans le Messager de Paris, que non seulement les Romains et les Grecs ont eu des banquiers, mais que les Phéniciens, eux aussi, faisaient de véritables opérations de banque. Tout porte à croire que ces derniers tenaient des habitants de Ninive et de Babylone, leurs notions touchant la science financière. On a découvert, à Babylone notamment, des briques sur lesquelles étaient gravées diverses formes d'obligations commerciales et plusieurs opérations d'une banque établie dans cette ville sept cent soixante années environ avant l'ère chrétienne.

M. le Directeur remercie M. Ser, de cette très intéressante communication.

ERRATUM

Ajouter au procès-verbal de la séance du 18 octobre 1883 (section de Figeac), inséré dans le 4e fascicule du tome VIII, page 343. — « Le procèsverbal de la précédente séance (20 août 1883), est lu et adopté. »



ESBATS DE GUYON DE MALEVILLE (Suite).

par Philippe le Bel roy de France fust confirmé par Charles VIII. — Lamy, Hist. de France.(1).

1443. — Le 7 may messire Jan de Castelnau, fist son entrée d'evesque. Son clergé de l'autorité du Concile de Basle créa sindics contre luy. Il ayda beaucoup à chasser du pays les Angloys.

1444. — La Court de Parlement de Languedoc instituée dès l'an 1302, d'autres disent 1320, de ambulatoire jusques alors fust de Montpellier éstablie à Tolose et commença en l'an 1445 (2). — Mainard (3).

Rois de France

Evêques de Cahors

Jean de Castelnau.

(1) Lamy, historien français du commencement du XVIIe siècle. Son ouvrage est intitulé : Recueil de l'Histoire de France, contenant les divers succès des armes de nos rois, depuis la naissance de la monarchie jusques à présent. Le père Lelong prétend que ce n'est que le Florus gallicus continué. Comme la première édition de cet ouvrage est de 1634 et que Maleville a cessé personnellement d'écrire son histoire en 1614, il est à croire que le paragraphe ci-dessus est de son continuateur. E,

(2) Après la mort d'Alphonse, comte de Poitiers et dernier comte de Toulouse, le parlement de Paris devint la cour suprême du Languedoc, et c'est devant lui que les habitants de cette province, étaient obligés, à grands frais, de porter leurs causes. Déférant à leurs plaintes, Philippe le Hardi, en 1280, envoya à Toulouse plusieurs membres de son conseil y tenir un parlement : ce qui fut maintenu jusqu'en 1293; cependant il faut voir dans cette institution plutôt une commission ambulatoire, qu'un vrai parlement méridional. En 1303, Philippe le Bel promit d'établir un parlement à Toulouse; mais cette ordonnance ne fut pas exécutée. Ce ne fut que plus d'un siècle après, au mois de mars 1420, que le Dauphin rétablit le parlement de Toulouse. Transféré à Béziers en 1425, réuni en 1428 au parlement de Paris siégeant à Poitiers, il ne fut définitivement installé qu'en 1443 ou 1444, sur les instantes prières des trois Etats du Languedoc. — Ed. Boutaric, passim. E.

(3) Géraud de Maynard, né dans le Quercy, à St-Céré, en 1537, jurisconsulte célèbre et auteur d'un ouvrage intitulé : Notables et singulières questions de droit escrit dècises ou préjugées par arrest du parlement de Tholoze. Il mourut en 1610, après avoir rempli pendant vingt-cinq ans les fonctions de conseiller-lai au parlement de Toulouse. Son père était également un magistrat distingué, mais ce fut son fils, François de Maynard, disciple de Malherbe, membre de l'Académie française lors de sa fondation, plus connu comme poëte que comme jurisconsulte, qui a donné à cette famille la plus grande illustration. E.

T. x. 15


— 198 —

Le Parlement de Bourdeaux éstabli par Charles VII en 1444, puis augmenté par Louis XII (1). — Lamy, Hist. de France.

Le roy Charles VII, après avoir tenu la journée de Tartas et guerroyé en Gascogne durant sept ou huict moys retourna à Montauban où il fist séjour d'environ deux moys et là fist son ordonnance pour la garde du pays, puis s'en alla à Poitiers. — Monstrelet, second volume (2).

1448. — Le roy Charles septièsme fist institution des franc archers. — Grand. Annales.

1449. — Le dix et neufièsme d'août fust contre l'Anglois ouvert la guerre par laquelle il perdist la Guyenne.

1451. — Les Bordeloys accordent avec le roy, soubs cette condition entr-autres qu'ils auroint parlement.

1453. — Fust prinse la ville de Constantinople, un mardy avant la feste Dieu, 28 de may, soubs un Constantin et un'Helaine, ville restaurée par autre Constantin, filz d'Héleine ans auparavant

savoir (3). — Grand. Ann.

1453. — Fust la défaitte de Talbot près Castillon.

1454. — Furent construits les deux chasteaux de Bordeaux.

Rois

de France

Charles

vu.

Evêques de Cahors

(1) Aux termes du traité du 12 juin 1451, par lequel la ville de Bordeaux se rendit à Charles VII, il avait été convenu (art. 17) : « que en ladite ville de Bordeaux-il y ait justice souveraine, etc. » On peut signaler en effet la minute ou protocole d'une ordonnance datée de Taillebourg (juillet à septembre 1451), qui érige à Bordeaux un parlement. Cependant l'institution de cette cour fut évidemment ajournée et en 1456 et 1459 on voit de simples assises ambulatoires ou Grands-jours se tenir à Bordeaux. Le parlement de cette ville ne fut organisé que sous Louis XI, par une ordonnance du 10 juin 1462. — Valet de Viriville, Histoire de Charles VII. E.

(2) Monstrelet (Enguerrand de), chroniqueur français, né vers 1390 en Flandre, mort en 1453. E.

(3) Constantin I, surnommé le Grand, fixa sa résidence à Byzance en l'an 330; cette ville changea alors de nom et prit de cet empereur celui de Constantinople. E.


— 199 -

1455. — Mardy d'après la Pentecouste Mons. de Clermont filz de Mons. de Bourbon, lieutenant en Guyenne vint à Caors. Les consuls luy furent au devant jusques au fonds de la coste de St-Michel et le Chapitre en procession jusques hors la porte de la Barre et le conduisirent au Moustier où il entra puys le logèrent en l'Evesché : Les consuls lui firent présent de deux banques vin blanc et clairet ; de vingt quatre quartes avoyne, de six torches de six livres pièce.

Rois"

de France

Evêques. de Cahors

1456. — Il apparut deux cometes en même temps. — Chronolog. Améd. Salyi.

1460. — Décéda Charles VII.

1461. — Pierre de Ramon, seigneur de Folmon, séneschal de Quercy et d'Agenoys et de Gascogne, fist serment au pays de Quercy.

Louis onzièsme donna à René d'Anjou son oncle, le conté de Beaufort en Valée qui avoit esté aux parents de Clément sixiesme et ce en 1461. — Grand. Annales

1462. — Comença le parlement de Bordeaux au ressort duquel furent attribués les pays de Bourdeloys, Bazadoys, Agenoys, Condomoys, des Lanes, d'Armanhac, Quercy, Limosin, Peregorg, Angomoys et Rocheloys et plus grand part de Quercy (1).

1463. — Le roy Louis onziesme interdict toute chasse à toute sorte de personnes qu'aux princes à peine de la vie : laquelle défiance ne fust levée que par les Estats de Tours.

Louis XI.

Louis cardinal d'AIbret.

(1) Nous avons mentionné plus haut, note 1, page 198, la fondation du par-, lement de Bordeaux. Cette cour ne renfermait pas d'abord les provinces du Limousin et du Quercy, ce ne fut que par un édit du mois de février 1462, (1463, nouveau style) que son ressort s'étendit dans ces deux pays. Cependant le Quercy n'y était pas compris entièrement, ni pour la plus grande part, comme l'avance Maleville, mais seulement pour le territoire situé au nord de la Dordogne ; toute la partie en deça ressortissait au Parlement de Toulouse. E.


— 200 —

1465. — Louis cardinal d'Albret fust évesque de Caors jusqu'en l'an 1465.

1466. — Antoine I d'Alemand estoit évesque de Caors.

Rois de Frane

Evêques de Cahors

1468. — Le parlement de Tholose qui résidoit à Montpelier revint en Tholose. — Nicolas Bertrandi, Philippe Le Bel l'avoyt institué l'an mil troys cens deux et Charles septième de ambulatoire qu'il estoit l'avoyt establi à Tholose en l'an mil quatre cens quarante quattre ce que Louys onzièsme confirma en l'an mil quattre cens soixante et un et s'assit audit Tolose l'an 1467 et la Court des Aydes audit Montpelier ; à toutes les deux fust attribué le Quercy.

1468. — Ez Estats de Tours les deux sénéschaux de Quercy et de Carcassonne furent deputés à la garde de second parquet des Troys d'iceux Estats. — Grand. Ann. — Ce séneschal quercynois estoit Pierre de Ramon.

Edict prohibitif a toute personne de quelqu'estat et condition qu'il fust de tenir en cage oiseau sifflant ou parlant. — Grand. Ann.

1469. — Le roy Louys onzièsme bailla la Guyenne en apannage à Charles son frere et fust à ceste cause le parlement de Bordeaux transferé à Poitiers. La Guyenne outre Charente comprenant le Bordeloys, Bazadoys et les Landes, le pays d'Onis, Saintonge, gouvernement de la Rochelle, l'Agenoys, Périgor et Quercy.

1469. — Le 6 juin M. le sénéchal de Ruimas print possession de Caors et de la sénéchaussée pour Charles et pour estre au lieu de Pierre de Folmon sénéschal. Son désfray de trois jours monta cent cinquante livres, qui fust acquicté par le pays.

1469. — Le neuf février, audit an 1469, ledit Charles duc de Guyenne vint à Caors en prandre possession et y fust jusqu'au 27 dudit moys. Il lui fust faict present de vin, avoyne, foin, confitures, boys. Les troys Estats y furent assamblés en l'Evesché ; la proposition

Charles duc de Guyenne.

Antoine I d'Alemand.


— 201 —

y fust faicte par l'evesque de Poitiers, outre lequel y éstoint Mons. de Bordeaux, les evesques aussi de Basas, Bayonne, de Sarlat, d'Agen, de Condom. Les vingt et unièsme dudict moys lésdits Estats conclurent d'accorder audict seigneur cent vingt mille livres payables en troys ans et ce pour la déspance par icelluy soufferte en la guerre de Bretaigne et sans préjudice des privilèges d'iceux Estats de Caors (1). Ledict sieur Duc alla coucher à Cajarc. Il donna à messire Antoyne de Chabanes seigneur de Charuz et de Curton, son lieutenant général en Guyenne les terres de Causade, Sainte Livrade, etc. et les dismes de Negrepelisse et les aubeines de Borniquel. — Annales.

Rois de France

Evêques de Cahors

1472. — Le 4 may jour de la Trinité, décéda Charles duc de Guyenne. Le Parlement de Poitiers revint à Bordeaux vers l'an 1473 et lors le roy Louys onziesme ordonna par ses patentes que tout le pays entierement ressortirait audict parlement interdisant à celluy de Tholose toute cognoissance des causes des habitants, d'icelluy pays ; mais en après par autres lettres du 19 juillet 1476, ledict seigneur roy remist les ressorts d'yceux deux parlements, en tant que touchoit le Quercy, dans leurs premières bornes, sçavoir la rivière de Dordogne.

1475. — Guichard de Albucovio fust faict évesque de Caors. Le roy Louis onzièsme donna à la ville de Figeac quelques droits qui lui estoint écheus sur icelle par la confiscation du conté d'Armagnac. — Annales de Belleforest, p. 1253.

1477. — Le 28 décembre messire Antoyne II Alamandi fist son entrée d'évesque. Il lui fust faict présent de troys pipes vin blanc clairet et rouge, de huict torches de dix huit livres, de douze boites cofflmens pesant vingt livres. Il fist la chapelle Notre Dame de

Louis XI.

Guiscard

de Albucovio.

Antoine II Alamandi.

(1) Le procès-verbal ou compte-rendu de cette assemblée a été publié par M. Louis Combarieu, archiviste, dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome 3, page 77. E.


— 202 —

l'église Cathédralle et la sacra le 14 novembre 1484. Il portoit en son col une croix Saint Antoyne. Le roi Louis onzièsme baillia à Bertrand de La Tour, conte de Bologne, le Lauraguais duquel il fit hommage à l'église Notre-Dame du dict Bologne. — Grand. Annales.

1479. — Les habitants d'Arras furent distribués par le roy Louis en plusieurs villes du royaume et Cahors en receust dix mesmes.

Rois le France

Evêques

de Cahors

1481. — Le Lot se deborda, ruyna la muraille de la ville de Caors vers Saint Jammes et soddain après s'ensuivit une grande famine.

1483. — En aoust décéda Louys onzièsme. Audict an Guinot de Lausière seigneur d'Albinhio et de Montes - quieu conseiller chambellan et maistre d'hôtel du roy fust reçeu sénéschal de Quercy.

1483. — Avant Pasques le pays de Quercy delegua aux Estats de Tours, messieurs Antoyne Alamandi évesque de Caors, le baron de Castelnau de Bretenous, le vicomte de Borniquel et François Mercy sindic. Esdits estats de Tours et par lettres patantes du 8 mars 1483 fust par le roy Charles huict accordée la suppression des sièges de Lauserte, Martel, Figeac et Gourdon, requise par les députés du pays de Quercy. Sur l'exécution desquelles lettres éstant formé appel converty en opposition par autres du pénultiesme d'aoust an 1485, furent lesdits sièges remys ; exécuteur Philippe Baudot conseiller au Grand conseil.

1486. — Fust comancé à bastir le pillier du milieu du pont-neuf de Caors et fust fondé sur un rocher quatorze palms soubz l'eau.

Environ ce temps Guillaume Benedicti grand jurisconsulte estoit docteur regent à Caors où il enseignoit le droit avec grand concours de jeunesse de toutes naCharles

naCharles

VIII.

Antoine II Alamandi.


— 203 —

tions. Il fut docteur régent longtemps et conseiller au Parlement de Tolose. Il a escrit : In caput Raynutius. — Voy. ses oeuvres (I) et Guillaume de Lacroix, in Ser. Episc. N° 364.

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Evêques de Cahors

1491. — Le 24 janvier Ramon de Cardaillac, baron dudict lieu, seigneur des chatelenies de St-Cirq, de Biars et de Cieurac, conseiller et chamberlan du roy, fist son entrée de séneschal de Quercy, en Caors.

1494. — Benoist de Jean de Saint-Maurice fust esleu évesque de Caors.

1494. — Messire Antoyne de Luzex fust esleu évesque de Caors ; son élection confirmée par messieurs les vicaires de,M. de Bourges en l'an 1495, et ce au Puy-l'Evesque à cause de la peste qui estoit lors en Caors. Il fist son entrée l'an 1502, mourut à Albars le penultiesme may 1509.

Benoist de Jean.

Antoine

de Luzech.

1495. — L'an 1492 toutes les six années suivantes la peste afflige grandement la ville de Caors.

1496. — L'inondation et violance de l'Ot emporta un pillier et deux arcs du pon vieil de Caors.

1497. — Les Portugays et Castillians prindrent cognoissance des terres neuves. Les Cartageoys du temps de Philippes pere d'Alexandre avoint faict découverte de l'Amérique et Bresiliane ou tant de leurs gens se transportoint pour y habiter qu'ils en interdirent la totale navigation. — Aristoteles, De mirabilibus auditionibus, et Geneb., en sa Chronolog. p, 148.

Longtemps auparavant sçavoir du temps de Josias roy de Juda Necho roy d'Egypte duquel est fait menCharles

menCharles

(1) Benedicty (Guillaume), savant jurisconsulte, né à Toulouse en 1455, mort conseiller au parlement de Toulouse, en 1520. Il a laissé un ouvrage inachevé : Repetitio in caput Raynutius extra de testamentis, dans lequel on trouve à côté des leçons de droit qu'il avait professées à l'université de Cahors, des faits intéressants concernant l'histoire du Quercy. E.


— 204 —

tion, Paralip. chap. 35 et 4, Reg. chap. 23, fist partir quelques siens navires de la mer rouge aller sur l'océan faire le tour de l'Afrique qui entrans par le Gibaltar arriverent en Alexandrie, sur la troisiesme année de leur embarquement. — Hérodote, liv. 4. Et un Egyptien fuyant le courroux de Ptolomée Evergetes, s'estant embarqué sur la mer rouge vint au Gibaltar. — Mela. — Strabo.

Rois de France

Evêques de Cahors


— 205 -

SEITZIÈME CENTEINE

D'ANS D'APRÈS LA NAYSSANCE DE NOSTRE SAUVEUR FILZ DE DIEU.

1500. — 21 décembre fust une grande inondation de rivières.

1500. — Jacques de Cardaillac fils de Ramon fist son entrée et serement de sénéchal en Caors.

1501. — Il apparût des croix de sang sur les habits. — Chron. Améd. Salyi.

1502. — Fust grande peste et mortalité de mante ou malchaut en Quercy qui continua jusqu'en 1505 à cause de quoy furent souvent faittes grandes processions et prières.

Rois de France

Evêques

de Cahors

1502. — Anthoine III de Luzech fist son entrée d'évesque à Caors.

1504. — Fust grand défaut de vivres et faloit faire porter des greniers contre le gré des maitres le bled par quartes au marché, sur la fin en vint foison de Flandres.

1509. — Guy de Castelnau fust esleu évesque de Caors (1) puis transféré à l'évesché de Perigueux. — Gall. Christ., Sammarth. in Ep. Petrag., tome III.

Antoine de Luzech

Guy de Castelnau.

1511. — Messire Germain de Ganay fust faict évesque de Caors et y fist son entrée le 4 may 1511., Un frère d'icelluy estoit lors chancelier de France.

151.4. — Charles Dominique, cardinal de Carret estoit évesque de Caors.

1514. — Le susdit de Ganay, permuta son evesché de Caors et le bailla à Charles cardinal de Sainte-Cécile archevesque de Tours, pour l'evesché d'Orléans

Louis XII.

Germain de Ganay.

Ch. Dominique cardinal de Carret.

(1) Gui de Castelnau ne peut pas être mis au nombre des évêques de Cahors. Il est vrai qu'il fut élu par le chapitre de cette ville, mais le roi de France lui opposa Germain de Ganay, qui fut définitivement reconnu et accepté, lorsque son compétiteur eut été nommé au siège de Perigueux. E.


— 206 —

et le monastère de Saint-Pierre en Val avec son annèxe.

1514. — Gaston de la Marthonie éstoit docteur régent en droit à Caors et fleurissoit avec grand renom. Il fust docteur régent à Tolose, à Poitiers, puis évesque d'Acqs sur l'Adour. — Gallia Christiania, Sammarth., T. II, in Episc. Aquensib., p. 195.

1514. — Louis II cardinal de Carret tint l'Evesché de Caors environ seulement un mois.

1514. —. Aloys de Carrest l'eust par le décès du susdit Louys.

Rois de France

Evêques de Cahors

Louys cardinal de Carret.

Aloys de Carret.

1515. — Déceda le roy Louis dotzièsme.

1516. — Le déspartement et assiette de la quotte des décimes sur chasque bénéfice de Quercy fust faicte audit an 1516 par.....

1517. — 26 février. Jacques de Genouillac dit Galiot, seigneur d'Assier fist son entrée de sénéchal en Caors; mesme jour Jean de Ginouillac sieur de Vaillac fist corne lieutenant de sénéchal serment aux consuls en la maison de ville; et en l'an 1525 ledit Jacques de Genouillac dict Galiot s'intitulait : Chevalier Seigneur des lieux et chasteaux d'Assier, de Cadenac, de Montrichard grand maistre et capitaine général de l'artillerie, conseiller et chambellan ordinaire du roy et son sénéchal de Quercy et d'Armagnac.

1518. — Il apparut une grande éclypse de soleil. — Chronog. Améd. Salyi.

1524. — Treis soleils furent veus à mesme temps. — Chronolog. Améd. Salyi. — Paul cardinal de Carret estoit évesque de Caors.

1526. — Mercredy des quattre temps avant Noël, le corps de Saint-Dieri qui d'ancienneté éstoit en ung tombeau, à l'entrée de la porte du cloitre de l'église cathédralle de Caors près la chapelle Notre-Dame, fust en grande reverance avec sa caisse renfermée porté audessus de l'autel de la chapelle de Saint Salvaire au plus haut de ladite église d'où les ossements furent desrobés en l'an 1580 sur la prinse dudit Caors et porFrançois

porFrançois

Paul de Carret.


— 207 —

tés à Narbonne. Et en l'an 1599 faisans les détenteurs d'yceux conscience de les detenir en donnerent avys au Chapitre dudit Caors lequel comist le sieur d'Oronce de leur corps pour s'y transporter vérifier la la chose et reporter icelles reliques ce qu'il fist au moys de novembre dudit an et les laissa au couvent de la Mercy dudit Caors.

Rois de France

Evêques de Cahors

1527. — Le sieur de Negrepelisse avec sa compagnie de cinquante hommes d'armes presque tous quercynois suivit Mons. de Lautrec au voyage de Naples et sur la levée de l'armée du siège ayda la retraitte.

1528. — Paul de Carret maistre de la chapelle du roy fist en l'an 1528 et 27 octobre son entrée d'évesque en Caors. Et encore en fist une autre en l'an 1539.

Du dixiesme du revenu des gentilhommes lors exigé par le roy les acquits éstoint tels en Peregore :

Jean d'Absac seigneur de Montastruc comis par les gentilhomes de Peregore pour recevoir les deniers de la dixièsme partie de la valeur pour une année des fruits des rantes et revenus que lesdits gentilshomes tiennent en la sénéchaussée de Peregore confesse avoir receu du sieur de Cunhac par les mains de Pierre Moraille son procureur pour la part et portion de ladite décime des rantes et revenus de metterie qu'il tient à sa main la somme de sept livres dix-neuf sols, lequel a fait serement sur les Saints Evangiles nostre Seigneur ne tenir ne posséder autre chose que que qu'il nous a déclaré. Fait à Sarlat le 18 mars 1529.

JAN D'ABZAC (signé).

Paul de Carret.

1532. — Le 19 juillet François de Ginouillac dict Galiot écuyer seigneur d'Assier, conseiller et chambellan ordinaire du roy fist son entrée de sénéchal de Quercy en Caors.

1534. — Les consuls de Caors qui estoint doutze en nombre furent réduicts à huict par lettres patantes du roy François Ier roy de France. — Arch. de l'hostel de ville.

1536. — Antoyne de Pelegrin seigneur du Vigan, fist

François I.


— 208 —

son serement de lieutenant de séneschal en la maison de ville de Caors.

Rois de France

Evêques de Cahors

1540. — Fernand de Beranger natif de Puy la Roque en Quercy grand jurisconsulte et docteur régent en droit civil et canon à Tolose florissoit vers ce temps. Il a fait imprimer plusieurs ouvrages en droit civil et entre autres un docte traitté ou commentaire sur le tiltre du Digeste : De acquirenda possessione.

1540. — Environ ce temps fleurissoit à Caors Guillaume Garabet chantre et docteur régent à Caors appellé le philosophe, contemporain de Denis Zachaire (1) et son familier grand alchimiste et tous deux grands naturalistes. — Opus Den. Zach. 1. partie.

1540. — Par édict particulier fust ordonné que tous biens ruraux, assis dans le pays de Quercy tenu par quelque main que ce fust seroint contribuables à toutes sortes de tailles et subsides.

1541. — En cette année on commença d'user dans Cahors de la langue françoise dans les actes publics ayant ci-devant toujours usé de la quercynoise. — Arch. de Cahors et l'ancien livre des élections. — Comancé la dite année le nom et profession des consuls en langue françoyse. Le quercynois d'alors estoit semblable à la catalane d'aprésent.

1542. — Caterine femme d'Henry Dauphin duchesse de Bretagne du despuys mere des roys, allant à Narbonne, fist entrée à Caors fust logé en l'évesché le 12. sept. 1542.

Au siege de Perpignan Jacques de Ginouillac dict Galiot grand maistre de l'artillerie fust blessé. Le sieur d'Acier son fils fust près de s'y perdre. L'un des Cardaillacs y estans pris fust tué par deux espagnols ne pouvant s'accorder lequel des deux estoit son maistre. — Grand. Ann.

François I.

Paul de Carret.

(1) Zachaire (Denis), né dans la Guyenne vers 1510. Il s'occupa tour à tour d'alchimie, de jurisprudence et de sciences naturelles. On ne sait ni le lieu ni la date de sa mort. E.


— 209 —

Les sauterelles furent en si grande abondance partout quelles empechoint la vue du soleil comme des tourbillons. — Chron. Améd. Salyi.

Rois de France

Evêques de Cahors

1544. — En la bataille de Cerisolles fust tué le seigneur d'Acier.

1544. — Cette année mourut Clement Marot, poète des princes et prince des poètes de son siècle. Il estoit natif de Caors et fust valet de chambre de Françoys premier roy de France et fust aymé de son maistre qui faisoit grand estime de sa poésie. Un sçavant a dict de luy : Hune habuit Rex Franciscus inter eruditas delicias.

1545. — Le 3 de juin fist son entrée de séneschal en Caors Antoyne de Crussol.

1546. — 24 juin. Jour et feste de Saint Sacrement et de Saint-Jehan Baptiste tout ensamble fust le grand pardon de Rocamadour auquel lieu le concours des peuples du royaume et estrangers fust si grand que plusieurs personnes de tous aages et sexes furent étoffés en la presse. Et estoint les tentes des cabaretiers en très grand nombre tendues en la campagne de toutes parts com'en un grand camp.

François I.

Paul de Carret.

1547. — Dernier de mars décéda le roy de France Françoys Ier à Rambouillet et luy succéda Henry en mesme jour qu'il estoit nay.

1548. — En ce temps fleurissoit à Caors Jean Nicolas de Girmont grand jurisconsulte et professeur en droit canon en l'Université qui a très bien escrit des matières bénéficiales.

1552. — Entr'autres quercynois qui furent dans Metz contre le siège de Charles empereur sont nommés les seigneurs de Roquefeuil, de Saint-Suplice, de Sessac, Clermont Lodeve.

1553. — A la cour des aydes de Guyenne lors establie à Perigueux fust attribué le. pays de Quercy qui repondoit auparavant à Mompelier ; mays par arrest du conseit privé de l'an 1554 ledit Quercy com'aussi le Rouergue et cette partie de la Guyenne qui est du parHenri

parHenri


— 210 —

lement de Tolose furent remys à la court dudit Mompelier.

1553. — Mesme an 1553 au procès d'entre les pays de Roergue et Quercy fust donné l'arrest qui est donné ci-dessoubz (1).

Rois de France

Evsques

de Cahors

1554. — Alexandre de Farnese neveu du pape Paul troysiesme, fust faict évesque de Caors.

1544. — Environ ce temps Jacques Cujas Tholosain prince des jurisconsultes de son siècle, enseignoit le droit à Caors receu docteur regent par l'Université qui le postula ; après avoir demeuré dans Caors quelques années audit grand concours et applaudissement fust postulé et receu professeur en l'Université de Bourges par l'ordre de chancelier de France L'Hopital, où il fleurit longtemps avec grand concours de jeunesse de toutes nations, fust ensuite professeur à Valence et conseiller au parlement de Grenoble et après en celuy de Thurin, retourna à Bourges où il mourut dans une vénérable vieillesse le 27 septembre 1590 de son aage le 69e. — Vita Cujat. In operib. impres.

1556. — Le froment vint du prix de cinquante sols la quarte a vingt cinq et commença la moisson du seigle vers la my may.

1556. — L'usage des eaux fortes et de séparation et de la coupelle pour la séparation des métaux fust introduict. — Chronoloff. Améd. Salyi.

Henri II.

Alexandre cardinal Farnèse.

1557. — Pierre II de Bertrand (Bertrandi) fust faict évesque de Caors.

1558. — Au commencement de l'an grand' peste à Caors. — Archives de l'hostel de ville.

Alors fust faict le voeu à Saint-Roch.

Pierre de Bertrand frère du garde des sceaux de France fist son entrée d'évesque à Caors, le dernier juillet.

1558. — Environ ce mesme temps Govéan docteur

Pierre de Bertrandi.

(1) Voir à la fin de cette centaine. E.


— 211 —

à Caors et grand jurisconsulte fleurissoit et contrarioit

contrarioit dans ses opinions. 1559. — En juillet décéda le roy Henry II. 1559. — Le 28 janvier François de Séguier, seigneur

de la Gravière fist son entrée de séneschal en Caors. 1559. — Environ ce mesme temps Gregorius Tolosanus

Tolosanus docteur régent à Caors et fleurissoit en

grande estime. Il a écrit le Syntagma juris.

Rois

de France

François II.

Evêques de Cahors

1560. — En décembre décéda Françoys second.et lui succéda Charles neuviesme.

L'entreprise d'Amboise punie le 15 mars 1560.

1560. — Le 16 du mois de novembre (1) précedent jour de dimanche fust par le peuple de Caors fait massacre de quelques trent'Huguenots dans une assemblée tenue pour leur preche dans la ditte ville dans la maison Dauriolle, lors du seigneur de Cabreres, du despuys du sieur de Peyrusse juge mage, près de l'église de Soubirous en laquelle maison fust mis feu. Plusieurs se sauvèrent, mesme Faverge le ministre qui se conduisit à Acier. En réparation de ce furent peu après exécutés a mort environ d'autres trente personnes par commissaires exprès à ce.

harles IX.

Pierre de Bertrandi.

1561. — L'édict de janvier moys suivant tolerant les presches des ministres hors les villes vint sodain.

Colloque de Poissi tenu le 9 octobre 1561.

1562. — En mai 1562 les huguenots s'emparerent de la maison de ville de Tholose de quelques portes et quartiers d'icelle ville, les circonvoisins y accoururent mesme le sieur de Monluc qui sur la fin dudict mois tint par quelques jours comme assiégé Montauban.

1562. — Le samedi quinze d'août en suivant fust par le sire de Duras print Lauzerte où il fist meurtre d'environ 500 personnes. Le samedi suivant 22 il print Caylus, le 8 septembre Caussade où il précipita nom(1)

nom(1) et non 1560. E.


— 212 —

bre de prêtres du clocher en bas. Et le samedi 26 septembre il prit le château de. Mercuès et monseigneur Bertrand évesque de Caors et le sieur de Camburac et d'Anglars du surnom de Mafre son gendre putatif qui étoint dedans. En mesme temps fust aussi prins Gourdon, fust aussi prins Rocamadour.

1562. — Le lundi 14 dudict septembre (1562) les seigneurs de Burie et de Monluc assiegèrent Montauban puys s'en levèrent layssant en l'Evesché, tours de Moucaut, de Bidonet, Mombeton et autres divers lieux de fortes garnisons qui tindrent ledit Montauban à l'estroit jusqu'à la paix.

1562. — La bataille de Dreux fut livrée le 19 décembre 1562.

Rois de France

Evêques de Cahors

1563. — L'édit de paix desdits premiers troubles fust le 19 mars suivant 1563 à conter de janvier. 1564. — Messire Jehan IV de Balaguier de Monsalés fist son entrée d'évesque à Caors le 3 décembre 1564.

1565. — Le sire de Monluc fist en Caors son entrée de lieutenant de roy en Guienne, 18 décembre 1565.

1567. — Les seconds troubles comancent en la fin de septembre 1567. La bataille de Saint-Denys se donne la veille de Saint-Martin.

1568. — Les seconds troubles finissent par l'édict du 27 mars 1568.

Les troisiesmes troubles commancent au mesme an 1568.

1569. — La bataille de Château-neuf ou mourut le prince de Condé fust le 13 mars 1569.

Celle de Moncontour fust le 3 d'octobre en suivant en la plaine de Malcouet.

1570. — Ces troisiesmes troubles prindrent fin par l'édict du moys d'aoust 1570 par lequel Montauban fust baillé en garde à ceux de la Religion.

Antoyne Gilbert de Cardaillac sieur et baron dudit lieu, la Capelle Marival et Saint-Cernin del Causse éstoit seneschal de Quercy.

1572. — Il apparut une grande et nouvelle estoile

Charles IX.

Jehan IV

de Balaguier.

(A suivre).


DOCUMENTS CONTENUS DANS LE TE IGITUR (Suite).

saumada de lenha estranha cant hom la mena per vendre 1 buscalha saumada de carbo 1 buscalha saumada de tan 1 escorsa saumada de sotz selas 1 d. om carguatz mealha saumada de boihc 1 busealha saumada de coseras 1 den. saumada de mantegua e de formatgues 1 d. Totz avers que sia venatz de las crotz enintz e om lo pagua a Caortz dara atrestant coma sera a Caortz comprat totz avers que passa al gua o anat sotz lo pont o de sobre se las bestias que laver aurau aportat ol senher de cui laver er passo pel pont dara atrestant com si lavers intrava pel pont totz avers que ieihe pel pont de mercadiers estranhs que sia compratz o que vendre lo vulha a la primieira ichida que fara pel pont pagua lo peatgue e pueish intre o iesca a sa voluntat entro que lavers camie senhor.

un denier ; homme chargé une maille ; la charge de pots de terre, une pogèse; les deux saumons, une maille; la charge un. denier ; la charge de peignes ou de hanaps ou d'écuelles, un denier; homme ou femme chargés de peignes, un peigne, chargés de cuivre, un denier; homme chargé de cuivre une maille ; la charge de sumac ou de roseau ou de feuille un denier ; homme chargé une maille ; la charge de sel une palmée autant que l'homme pourra en lever et en prendre ; la charge de bois étranger, quand on la conduit pour la vendre, une bûche ; la charge de charbon, une bûche ; la charge de tan, une écorce; la charge de toiles un denier ; homme chargé une maille; une charge de buis, une bûche ; une charge de chaussures, un denier; une charge de pommade ou de fromages, un denier. Tous objets qui sont vendus de la Croix en deça et que l'on paie à Cahors donnent comme s'ils étaient achetés à Cahors. Tous objets qui passent au gué ou traversent au-dessus ou au-dessous du pont, si les bêtes qui les ont apportées au maître de ces objets passent sur le pont, donnent comme si ces objets entraient par le pont. Tous objets de marchands étrangers, qui sont sur le pont, qu'ils soient achetés ou qu'on veuille les vendre à la première sortie qu'ils feront par le pont, payent le péage et puis entrent ou restent à la volonté du marchand jusqu'à ce qu'ils changent de propriétaire.

T. x.

16.


— 214 —

N° 345. De telas. Lestablimens que lhi cossol de Caortz e lhi drapier e lhi teshendier de Caortz fero sobre la draparia que hom fa a Caortz es aitails que en tela derandier mota hom XLIII portaduras sen tela de cordada LXVII portadurâs e tug lhi randier

de Caortz d

esser mezura. E en la randier

no deu hom far

menhs de veta ni deu hom far a Caortz en neguna draparia tela folhada.

N° 346. De la leuda. La leuda que lavesques pren a Caortz. La bestia grossa carguada de cuers o de coiram o de lana o de cera o de tôt aver de levant o de telas dona IIII d. ses ven e la vila e se nos ven no dona re. E fers gros la bestia dona mealha. E dacier la bestia cargada IIII d. E enderr IIII d. la saumada. E una padena mealha. E una caudieira mealha. E ferr e ola velh se son obrat IIII d. la saumada. E seus e sais la bestia cargada IIII d. E cavals e rossis e egua e muls e mula IIII d. ses ven. E azes o sauma mealha. E porcs mealha. Quatre bocs o cabras lhi IIII. I d. mouto ni oelhas no dono re. Buos e vacas mealha. La saumada de canas una cana. La saumada de grazals I grazal. La saumada denaps o descudelas II enaps o doas escudelas. La saumada de sal

N° 345 Des toiles. — (Nous n'avons pu, à cause du mauvais état du texte, reproduire cet article, dont la traduction se trouve par cela même impossible).

De la leude. — La leude que l'évêque prend à Cahors. La bête grosse chargée de cuir ou de cuivre ou de laine ou de cire ou de tout objet du Levant ou de toiles, donne quatre deniers, si on vend dans la ville et si on ne vend pas elle ne donne rien. La bête chargée de fer gros donne une maille. La bête chargée d'acier quatre deniers. La charge de chenet quatre deniers. Un poëlon, une maille. Une chaudière, une maille. Fer et vieux vase s'ils sont travaillés quatre deniers la charge. Suifs et graisses la bête chargée quatre deniers. Chevaux, roussins, juments, mulets et mules quatre deniers s'ils sont vendus. Ane et ânesse, une maille. Porc, une maille. Quatre boucs ou chèvres, les quatre, un denier. Mouton et brebis ne donnent rien. Boeufs et vaches une maille. La charge de


215

una junhtada. De tota frucha la saumada una junhtada. E la junhtada de la sal o delafrucha no deu passar lo col del ma. Neguna carns morta no dona leuda que hom aporte a vendre.. Salmos I d, leuda se, una bestia porta XII salmos se so a I home I salmo leuda. De tot peish salat IIII d. la bestia carguada. La bestia carguada dastas dona una asta e deu aver la primieira que tocara se vel al mal e se no ve al mal IIII d. El mais' deu durar XV dias VIII dias davant caramantrant vielh e VIII dias detras e VIII dias davant la S. Salvi e VIII dias de tras. Saumada de vi. qui la porta es ven I.d. Lo carcs de veire dona I vaishel non ges lo melhor nil nualhor. Lo carcs dolas e de cruguas e de peguars al dissapte mealha e per setmana pojesa. Tot aisso. que dessus es dig se intra a Caortz es meish que no sia vendut no deu donar leuda. Rozas ni simacs ni puditz ni fuelhs ni borra no dona re Blau. obrus. de catus la.bestia carguada I d. e se no porta mas I drap I d.; draps o lana que sia eomprat a Gaortz la bestia grossa carguada al ishir II d. e lazes carguatz I. d. e negus draps entamenatz cans que ni aia no devo re donar. La bestia grossa carguada de seu o de sai se es eomprat

canne (1), une canne. La charge de grezal, un grezal (2). La charge de hanap ou d'écuelle, deux hanaps ou deux écuelles. La charge de sel, une jointée (3). De tout fruit la charge une. jointée. Et. la jointée pour. le sel et le fruit ne doit pas dépasser le col de la main. Aucune viande morte qu'on apporte pour vendre ne doit la leude. Le saumon un d. de leude. Si une bête en porte douze, s'ils sont à un seul, un saumon de leude. La bête chargée de poissons salés, trois deniers. La bête chargée d'haste (4) donne une haste, et on doit avoir la première qu'on touchera si elle va à la foire et si elle ne vient à la foire quatre deniers. Les foires doivent durer quinze jours huit : jours avant Carèmeentrantet huit jours après, et huit jours avant la Saint-Sauveur et huit jours après. La charge de vin, qui la porte et la vend, un denier. La charge de verre donne un verre, ni le meilleur ni le plus mauvais. La charge de pots, de cruches et de mesures de vin, le samedi une maille, et dans la semaine une pogèse. Tout ce qui dessus est dit s'il entre à Cahors à moins qu'il ne soit vendu ne doit donner leude. Roseaux ni sumacs ni baton ni feuilles ni bourre ne. donnent rien. Draps blancs ou brun de

(1) Espèce de vase.

(2) Autre espèce de vase; jatte.

(3) C'est le creux formé par les deux mains mises à côté l'une de l'autre, les. doigts serrés.

(4) Broche à rôtir, lance, pique, aiguillon, piquet, etc.


216

a Caortz dona II d. al ishir, el azes I d. Coires o estanhs o ploms la bestia grossa cargada IIII d. el azes II d. Coliers que aporta mertz a vendre se ven en la vila dona I d. e se va outra e no ven no deu re donar. Cuers de cabrol no deu re dar. Us cuers de buou o daze o de caval o de servi dona mealha.

N° 347.

Remembransa sia que lhi cossol de Caortz devo a N Bertran Dellart filh que fo saiabenreire de N Guilhelmo Dellart V sols de ces cadan e X sols dacapte quant siesca del port de Valantre que teno deldig Bertran en fyans, a pagar cadan lo jorn de la S. Miquel.

E nos Gaucelm de Vairols, P. de Cabazac, N Ar. Mauris, G. Delpueg, P. Delhuganhac, P. de Mayzo, R. Laroqua, cossols de Caortz per nos e per nostres eonpanhos paguem al dig Bertran Dellart los digs V sols de ces e totz los reiratges entro a aquest dia. Fag fo lo jorn de dimeeres après

Catus la bête chargée, un denier, et si on ne porte qu'un drap, un denier. Draps ou laines achetés à Cahors, la bête grosse chargée à la sortie deux deniers, et l'âne chargé un denier. Draps endommagés quel qu'en soit la quantité ne doivent rien donner. La bête grosse chargée de suif ou de graisse, si on achète à Cahors, donne deux deniers à la sortie et l'âne un denier. Cuivre ou étain ou plomb, la bête grosse chargée, trois deniers, et l'âne deux deniers. Colporteur qui apporte marchandises à vendre, s'il vend dans la ville, donne un denier, et s'il passe outre et ne vend ne doit rien donner. Cuir de chevreau ne doit rien donner. Un cuir de boeuf ou d'âne ou de cheval ou de cerf donne une maille.

N° 347. — Souvenir soit que les consuls de Cahors doivent à M. Bertran Dellart, fils autrefois de M. Guillaume Dellart, cinq sols de cens chaque année et dix sous d'acapte, quand il y a lieu, du port de Valentré qu'ils tiennent du dict Bertran, à fief, à payer chaque année le jour de la St-Michel.

Et nous Gaucelin. de Vayrols, P. de Cabazac, M. Ar. Maurin, G. Delpueg, P. de Luganhac, P. de Mayzo, R. Laroque, consuls de Cahors, pour nous et pour nos compagnons payons au dict Bertran Dellart les dits cinq sous de cens et tous les arrérages jusqu'à aujourd'hui. Fut fait le jour de


— 217 —

la S. Mathias apostol en lan do la encarnatio de nostre senhor M. CC. LXXX e quatre.

N° 348. Devem a moss. P. Gui per la capelania que fetz en Jacme Margot XX sols cc. pagadors a totz S.

Item devem lhi per una autra capelania de N W. Rollan L. sols cc. pagadors a S. Salvi.

N° 349. De lestanch. La ordenansa de la obra del estanh. Auzida alcuna complanhcha sobre la obra de las pechieras del estanh ques fan a Caortz que fo reportat als senhors cossols que nos fazio degudamen car trop hi metia hom plum e fâcha enformatio fo atrobar per relati'o dalcus dignes de fe que o depauzero e o reportero als senhors cossols e que ero obriers de obra destanh e dichero que en obra destanh de pechieras bona no deu aver el cors o ruse de pechieras destanh en X lhiouras destanh fi mas una lhioura de plum e en las cannas e potz e cubertors e en fons deu aver doas partz destanh fie la tersa part de plum ses plus.

N° 350. Lan M CCCC LX e set e lo quart

mercredi après la Saint Mathieu apôtre en l'an de l'Incarnation de notre Seigneur, M. cc LXXX et quatre.

N° 348. — Devons à M. P. Gui pour la ehapellenie que fonda Jacques Margot vingt sols caorcins payables à Toussaint.

Item nous lui devons pour une autre ehapellenie de M. W. Rollan, L sous eaorcins payables à la SaintSauveur.

N° 349. De l'Etain. — L'ordonnance de la fabrication de l'étain.

Entendues certaines plaintes sur la fabrication des piehiers (1) d'étain qui se font à Cahors, sur le rapport fait aux seigneurs consuls qu'ils ne se faisaient réglementairement, car on y mettait trop de plomb, et infortion faite il fut trouvé d'après la relation de gens dignes de foi et ouvriers en objet d'étain, sur leur dépositions, rapports et dires, que en bonne fabrication de piehiers d'étain, il ne doit y avoir dans la composition des piehiers d'étain, sur dix livres d'étain, seulement une livre de plomb. Et dans les vases, pots, couvercles et fontaines il doit y avoir deux parties d'étain et une de plomb, pas davantage.

N° 350. — L'an MCCCC LX et sept le quatrième jour du mois de juillet,

(1) Mesure, Vase à mettre des liqueurs.


218

jorn del mes de julh los senhors loguero per hun an ensemps am mosenhor lo viguie Marti Charles Pendart al quai promessero de donar XII lhioras de tornes per tot I an, lasquals mosenhor lo viguie lui promes a pagar sies lhioras e los senhors cosols autras sies lhioras.

N° 354. Anno domini M CCCC LX septimo et die nona mensis junii dominus Arnaldus de Sancto Algari bacallarius in legibus loci de Vuiloneto, senescalie Tholosane consiliarius et magister requestarum hospicii domini nostri francorum regis qui in studio catureensi sub venerabili et disereto viro domino Johane de Valle decretorum doetore gradum doctoratus in decretis recepit juramentum facere consuetum per doctores nostros faciendos in domo consulatus prout in dieto juramento continetur dictis consulibus ibidem existentibus prestitit in presentia plurimorum hominum ibidem existentium.

N° 352. Anno domini millesimo quadringentesimo quinquagesimo septimo et die veneris intitulata XVII mensis marcii apud caturcum et in domo communi consulatus caturci hora prime seu circa coram honorabilibus viris magistris Anthonio de Podiata, Johanne de Puteo, Geraldo de Somalhia notario, Petro Lafauria, Johanles

Johanles (consuls) louèrent pour un an, avec Monseigneur le viguier Marti, Charles Pendard auquel ils promirent de donner XII livres tournois pour tout un an, sur lesquels Monseigneur le viguier promit de lui payer six livres et les seigneurs consuls autres six livres.

N° 351 — L'an du Seigneur MCCCC LX et sept le neuvième jour de juin, maitre Arnaud de Saint Algaire, bachelier en droit, du lieu de Vuilonet, sénéchaussée de Toulouse, conseiller et maitre des requêtes de l'hôtel de notre seigneur le roi de France, qui dans l'Université de Cahors sous le vénérable et discret maitre Jean Duval, docteur en droit, recut le titre de docteur en droit, prêta en présence de plusieurs personnes le serment que font habituellement dans la maison consulaire aux consuls en exercice les docteurs au moment de leur réception, ainsi qu'il est contenu dans la formule du serment.

N° 852. — L'an du Seigneur mille quatre cent cinquante sept et le XVII jour du mois de mars qui est un vendredi, à Cahors, et dans la maison commune du consulat de Cahors, à la première heure ou environ, devant honorables hommes maitres Antoine de Podiata, Jean Dupuy, Gérald de Somalhia notaire, Pierre Lafaurie, Jean Martini, Matalin Mi-


— 219

ne Martini, Matalino Michilon et Bertrando Botaric consulibus annate presentis civitatis caturci protulerunt ut judices in hac causa eorum sententiam in mediate sequente parte présenteprout sequitur : Nos consules an ni presentis hujus egregie urbis et civitatis eaturci judices in hac causa proenomine invocatum solum Deum pro occulis habentes ut rectum judieium de vultu nostro procedat et oeculi nostri videant equitatem visis et diligenter inspectis totius presentis cause mei'itis habita relatione prius medicorum surgitorum in hoc

per nos ad hoc commissorum

commissorum medio pronunciamus decernimus et déclaramus non infectum infectione lepre neque a conversatione populi non fore (separari) quidquid fuerit suspicatum dictum Bernardum Boquerii semellatorum dicte ville super hoc per nos ex officio nostro ad hoc voeatum et ita pronunciamus. Hujus rei sunt testes nobilis ac venerabilis vir. dominus Johanes Dellart in decretis licentiatus canonieus ecclesie cathedralis caturcensis nobiles et providi viri Adhemarius Dauriola Stephanus de Cruce burgenses Girbertus, Bruni pontarius Ramundus Brostanela Johanes Rosieras et ego De Guasco notarius regius.

chilon et Bertrand Botaric consuls, pour un an, de la présente cité de Cahors, les consuls, comme juges, prononcèrent leur sentence dans la cause ci-dessous, immédiatement, et la partie suivante étant présente, comme suit: Nous consuls, pour l'année présente, de l'illustre ville et cité de Cahors, juges dans cette cause, ayant invoqué le nom de Dieu que nous avons seul devant les yeux, pour qu'un jugement droit procède de notre esprit et que nos yeux voient l'équité, ayant vu et avec soin examiné les faits de la présente cause, ayant d'abord le rapport de médecins

mandés et à ce par

nous commis, après prestation de serment, nous prononçons, décidons et déclarons non infesté de la lèpre ni devoir être séparé de relations avec les hommes le dit Bernard Boquier, cordonnier de la dite ville, à ce sujet par nous et de notre plein pouvoir appelé, et ainsi nous avons prononcé. De ceci sont témoins noble et vénérable homme maitre Jean Delart, licencié en décrets, chanoine de l'église cathédrale de Cahors, nobles et prudents hommes Adhémar Dauriole, Etienne de La Croix bourgeois, Gibert Bruni, préposé au pont, Raimond Brostanela, Jean Rozière et moi de Guasc, notaire royal.


— 220 —

Januarius habet dies XXXI. Luna XXX.

III A Januar. Circumeisio Domini..

b IIII N. Octabas sancti Stephani.

XI c III Octabas sancti Johannis.

d II Octabas sanetorum Innocentium.

XIX e Non.

VIII f VIII Epiphania Domini.

g VIII

XVI A VI

V b V Juliani et Basilice.

c IIII

XIII d III

Il e II

f Idus Octabas Epiphanie. Ylarii episcopi.

X g XVIIII K. Felicis papae.

Februarii

A XVIII Remigii et Boniti.

XIIII b XVII Marcelli papae.

VII c XVI Siplicii et Genulfi.

d XV Prisce virg. — Sol in Aquario.

XV e XIIII Lautromarii confes.

IIII f XIII Fabiani et Sabastiani mart.

g XII Agnetii virginis.

XII A XI Vincentii mart.

I b x

c IX

IX d VIII Conversio sancti Pauli.

e vu Policarpi mart.

XVII f VI

VI g V Agnetis secundo.

A un Octabas sancti Vincentii.

XIIII b III

III c II


— 221 —

Februarius habet dies XXVIII. Luna XXVIII.

d Februar.

XI e IIII N. Purificatio S. Marie.

XIX f III Karolo sanete serene. Blazii.

VIII g II

A Non. Aguathe virg.

XVI b VIII Id. Veris initium.

V c VII

d VI

XIII e V

II f IIII Scolastice virg.

g XII

X A n

b Idus.

XVIII c XVI K. Valentini martyris.

VI d XV

e XIIII Juliane virginis. — Sol in Pisces.

XV f XIII

IIII g XII

A XI

XII b X

I c IX

d VIII Cathedra sancti Potri.

IX e VII

f VI Mathie apostoli.

XVII g V

VI A IIII

b IIII

XIIII c II T. Sancti Augustini.


222

Marcius habet dies XXXI. Luna XXX.

III d Marcius.

e VI Non.

XI f V

g IIII

XIX A III

VIII b n

c Non. Perpétue et Felicitatis.

XVI d VIII Id. Prima ascentio.

V e VII f VI

XIII g V Terminus Pasche.

II A IIII Gregorii pap.

b III

X c II

d Idus

XVIII e XVII K.

April.

VII f XVI

g XV Primus dies sot in Ariete.

XV A XIV

IIII b XIII

c XII Benedicti abbatis.

XII d XI Primum Paschas sedes epacta.

I e X

f IX

IX g VIII Annunciatio Domini.

A VII

XVII b VI

VI c V XIIII d IIII XIIII e III

III f II


— 223 — Aprilis habet dies XXX, Lima XXIX.

g Aprilis

XI A un N. Marie egipciace.

b III

XIX c II Ambrosii episcopi.

VIII d Non. Tiburcii et Valeriani. XVI e vin Id.

V f VII

g VI

XIII A V

II b IIII

c III

X d II

e Idus

XVIII f XVIII K. Tiburcii et Valeriani.

Maii.

VII g XVII Rogationum.

A XVI

XV b XV Sol in Tauro.

un e XIV

d XIII

XII e XII

I f XI ;

g X

IX A IX Georgii mart. b VIII

XVII c VII Marci evangeliste: — Ultimum Pascha.

VI d VI .

e V Alpunani.

XIIII f IIII Vitalis mart.

III g III Petri mart. — Terminus Pentecosta.

A II Heontropii episcopi sentonensis.


— 224 — Maius habet dies XXXI. Luna XXX.

XI b Maius Philippi et Jacobi apostolorum. c VI Non.

XIX d V Ioventio sancte crucis.

VIII e IV

f III

XVI g II Johanis apostoli (ante portani latinam).

V A Non. b VIII Id.

XIII e VII Translatio sancti Nycholai.

II d VI Gordiani et Epimachi.

e V

X f IIII Gauterii abbatis.

g III Nerei, Achillei et Pancratii.

XVIII A II

b Idus.

VII c XVII K.

Junii

XV d XVI

IIII e XV Octabas sancti Gauterii. — Sol in Geminis.

f XIV Potentiane virginis.

XII g XIII Autregisilh episcopi. I A XII

b XI Quiterie virginis.

IX c X

d IX

XVII e YIII Urbani pap. — Estas oritur.

VI f VII

g VI

XIIII A. V Germani episcopi.

III b IIII

c III

XI d II


— 225 — Junius habet dies XXX. Luna XXIX.

e Junius Nichomedis mart.

XIX f IIII N. Marcellini et Petri mart.

VIII g III XVI A II

V b Non, c VIII Id.

XIII d VII

II e VI Medardi episcopi.

f V Primi et Feliciani mart.

X g IV

A III Barnabe apostoli.

XVIII b II Basilidis, Cirini, Naboris et Nazeri mart.

VII c Idus Ultimum Pentecoste.

d XVIII K.

Julii

XV e . XVII

IIII f XVI Cirici et Julite mart.

g XV

XII A XIV Marci et Marcelliani mart.

I b XIII Gervasii et Prothasii mart.

c XII Soltitium estivale.

IX d XI

e X Paulini episcopi.

XVII ,f IX Vigilia.

VI g VIII Nativitas sancti Johannis Baptistae. A VII Elegii episcopi.

XIIII b VI Johannis et Pauli mart.

III e V Marentii. *

d IIII Leonis pap. — Vigilia.

XI e III Pétri et Pauli apostolorum.

f II Marcialis apostoli.


— 226 — Julius habet dies XXXI. Luna XXX.

XVI g Julius Octabas sancti Johannis. VIII A VI N. Processi et Martiniani mart.

b V

XVI c IIII Sancti Martini.

V d III

e II Octabas apostolorum

XIII f Non.

II g VIII Id. A VII

X b VI Septem fratrum.

c V Savini mart. Sancti Benedicti.

XVIII d IIII

vu e III

f II Cipriani mart. — Dies Canicula.

XV g Idus

IIII A XVII K.

Augusti

b XVI

XII c XV

I d , XIV

e XIII Sancte Marguarite

IX f XII Praxedis.

g XI Marie Magdalene.

XVII A X Apollinaris mart.

VI b, IX Vigilia.

c VIII Jacobi apostoli.

XIV d VII Christophori mart. Annae matris Marias.

III e VI Septem dormientium.

f V Nazarii, Celsi, Panfcaleonis.

XI g IIII Marte Vigilia.

A III Simplici, Faustini, Abdonis, Senen mart.

XIX b II Germani Episcopi.


— 227 — Augustus habet dies XXXI, Luna XXIX.

VIII I c Augustus Pétri ad vincula.

XVI d un N. . Stephani. pap.

V e III Inventio sancti Stephani.

f II

XIII g Non. Felicissimi Agapiti.

II A VIII Id. Transfiguratio Domini. Sixti mart.

b VII Donati episcopi mart.

X e VI Ciriaci, Largi et Smaragdi mart.

d V Vigilia Martini mart.

XVIII e IIII Laurentii mart.

VII f III : Tiburcii mart.

g II Clare virginis.

XV A Idus Radegundis regine. Hipoliti.

IIII b XIX K. Vigilia, Eusebii, Pii.

Septembres

e XVIII Assumptio sancte Marie.

XII d XVll

I e XVI Octabas.Laurentii. f XV Aguapiti mart.

IX g XIIII

A. XIII Marentii. confes.

XVII b XII

VI c XI Octabas sancte Marie.

d X Timotei et Simphoriani

XIV e IX Bartolomei apostoli.

III f VIII Aredii, Genesii mart.

g VII Amandi conf.

XI A VI Rufi mart.

b V Augustini episcopi.

XIX c IV Gauterii abbatis.

VIII d III Decollatio sancti Johannis.

II e II


— 228 — September habet dies XXX. Luna XXX.

XVI f Septemier Egidii abbatis.

V g IV N. Antonii abbatis. A III

XIII b II Octabas sancti Augustini.

II c Non .

d VIII Id.

X e VII

f VI Nativitas sancte Marie.

XVIII g V Gorgoni mart. Adriani mart.

VII A IV Santé Salvi episcopi.

b III Prati et Jacmeti.

XV c II

IIII d Idus

e XVIII K. Exaltatio sancte Crucis.

Octobris

XII f XVII Octabas Maine Nicomedis.

I g XVI Eufemie. Gemmani mart.

A XV Sol in Libra

IX b XIV

c XIII

XVII d XII Vigilia.

VI e XI Mathei apostoli.

f X Mauritii cum sociis.

XIV g IX

III A VIII

b VII Eleone ex LXX.

XI c VI

d v Cosme et Damiani mart.

XIX e IIII

VIII f III Michaelis arcangeli.

g II Seromini presbiteri.


— 229 — October habet dies XXXI. Lima XXX.

XVI A October Remegii et Germani episcoporum.

V b VI N. Leodeguari episcopi mart.

XIII c V

II d IIII Francisci confes.

e III

X f II Fidis virginis. Pardulfi confes.

g Non. Marci pap. Officii Michaelis.

XVIII A VII Id.

VII b VII

c VI Dionisii cum sociis.

XV d V Kl. Sancti Marcialis.

IIII e IIII

f III Geraldi confes.

XII g II Calixti mart.

I A Idus Austchmani conf.

b XVII K. Jumani confes. Silvani mart. Ambrosii Novembris episcopi cad.

IX c XVI

d XV Luce evangeliste. — Sol in Scorpione.

XVII e XIV

VI f XIII Caprasii mart.

g XII XIM Virginum.

XIIII A XI

III b X Severini episcopi.

c IX Martini abbatis.

XI d VIII Frontonis episcopi. Ortipi et Crispi marii.

e VII

XIX f VI Vigilia apostolorum.

VIII g V Simonis et Jude.

A IV

XVI b III Serene virg.

V c II Quintini mart. — Vigilia.

T. X. 17


— 230 — November habet dies XXX. Luna XXX.

d November Omnium sanetorum. Cesarii mart

XIII e IIII N.

II f III g II

X A Non.

b VIII Id. Leonardi confes.

XVIII C VII

VII d VI e V

XV f IIII

IIII g III Martini episcopi.

A II Neufarii.

XII b Idus Bricii episcopi.

I c XVIII K.

Decembris

d XVII Desiderii episcopi.

IX e XVI

f XV Vigilia.

XVII g XIV K. Sancti Stephani.

VI A XIII

b XII

XIIII e XI

III d X Cecilie virginis.

e IX Clementis pap. et mart.

XI f VIII

g VII Katerine virginis et mart.

XIX A VI

VIII b V c IV

XVI d III Saturnini episcopi. — Vigilia. V e II Andrée apostoli.


— 231 — December habet dies XXXI. Luna XXIX.

XIII f tante Elegii episcopi.

II g IV N. Benedicti abbatis.

A III

X b II

c Non.

XVIII d VIII Id. Nicolai episcopi.

VII e VII

f VI Conceptio beate Marie,

XV g V

IIII A IIII Valérie et Eulalie virgin.

b III

XII c II

I d Idus Lucie virginis. Urcieini episcopi cature.

e XIX K.

Juanirii

IX f XVIII

g XVII

XVI A XVI Lasari episcopi. — Sol in Scorpionne.

VI b XV

c XIV

XIV d XIII

III e XII Tome apostoli. — Solticium hyemale.

f XI

XI g X

A IX Vigilia.

XIX b VIII Nativitas Domini nostri.

VIII c VII Stephani protomart.

d VI Johannis apostoli.

XVI e V Sanetorum Innocentium.

V f IV Thome mart.

g III

XIIII A II Silvestri confes.


NOTICE BIOGRAPHIQUE

SUR M. CHARLES DELONCLE Lue a la Société des Études du Lot, par M. l'abbé J. Gary.

La Société des Etudes n'oublie pas ceux de ses membres qui l'ont le plus honorée par leur talent et la dignité de leur vie. Si parfois elle retarde involontairement l'éloge légitime qu'elle a coutume de leur décerner après leur mort, elle ne perd jamais de vue ce pieux devoir.

M Malinowski, avait d'abord été invité à rédiger la biographie de M. Deloncle ; mais, le temps lui faisant défaut, il m'a confié cette tâche que je n'ai acceptée que parce qu'il a bien voulu me promettre l'appui de ses conseils et de son expérience.

Jean-Pierre-Antoine-Marie-Charles-Alphonse Deloncle, naquit, le 14 mars 1823, au hameau de Vayrols, paroisse de Cournou, canton de Luzech (Lot), d'une famille de robe aussi honorable qu'ancienne. Son grand père président du tribunal de Cahors sous la première République et l'Empire, fut élu député en 1807.

Son père était avocat à Cahors. Il mourut jeune.

Charles, était l'aîné de sa famille. Il fut placé de bonne heure au collège de Prayssac, qui jouissait alors d'une réputation méritée, puis au Lycée de Cahors où il termina ses brillantes études.

A dix-neuf ans, il entra dans l'administration de l'Enregistrement, débuta comme receveur à Caussade, fut placé à Tournon (Ardêche), à Cette et enfin à Toulouse.

Entre temps, il avait, de très bonne heure, affirmé sa vocation poétique. A vingt six ans, il se voyait couronné pour la cinquième fois aux jeux Floraux. Mais la Muse ne le captivait pas entièrement. Il aimait aussi avec passion les études historiques et archéologiques. Les ouvrages en prose qu'il a publiés et les manuscrits qu'il a laissés prouvent combien sur ces deux branches ses connaissances étaient étendues et profondes. Il aimait également les études philosophiques et religieuses, et l'on peut dire, d'une manière générale, que très peu de questions lui étaient étrangères parce que,


— 233 —

travailleur infatigable, il n'avait rien négligé pour acquérir une instruction solide et variée. Aussi, quand il avait l'occasion de parler ou d'écrire sur n'importe quelle question d'histoire, de science, de philosophie, de religion, d'économie politique ou de littérature, il était intarissable et plein d'érudition.

Mais rien, dans son esprit, n'entrait en comparaison avec la poésie. Nous l'avons vu occupé, dans sa jeunesse, à rechercher avec succès les fleurs de Clémence Isaure. Sa vocation poétique ne fit que se développer avec les annees. Il toucha à tous les genres poétiques. On trouve dans ses oeuvres éditées ou inédites la poésie narrative, épique, descriptive et didactique; mais, par leur caractère dominant, elles sont principalement lyriques. « Tour à tour, dit M. « l'abbé Guilhou, son admirateur et son ami, selon la variété des « sujets, il raconte, il décrit, il chante, il admire, il tressaille, il

« discute, il s'indigne, il prie, il gémit, il soupire, il espère La

« verve, le mouvement, l'impétuosité, l'action qui distinguent le « genre lyrique brillent plus ou moins, selon les sujets et les degrés « de l'inspiration dans les productions du poète quercynois ».

Sa poésie est personnelle et originale. Elle n'appartient ni à l'école classique, ni à l'école romantique. « Il est à la fois, dit encore M. « Guilhou, ancien et nouveau; admirateur passionné des grandeurs « du passé, mais, en même temps le poète de son siècle et le poète « de l'avenir. Il relève de lui-même. C'est son âme toute entière qu'il « dévoile dans ses oeuvres ».

Entraîné par son inspiration, par les besoins de son siècle, par la voix de sa conscience et par les élans de son coeur, M. Charles Deloncle est le poète de la raison, le poète religieux et philosophe qui est fortement impressionné et convaincu et qui veut propager ses sentiments et ses croyances, pour combattre le mal et amener le triomphe du bien.

Depuis quelques années il était favorablement connu par des pièces de poésie publiées de temps en temps dans les journaux, ou imprimées en petites brochures, (1) lorsque, en 1866, se voyant encouragé par les éloges les plus flatteurs de plusieurs de nos grands écrivains français, notre poète publia à Paris, chez Doniol, son principal ouvrage: Les voix natales et nationales. Ce livre n'est

(1) La plus remarquable est intitulée Sébastopol et porte la date de 1855.


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pas un poëme composé sur un seul et même sujet, il nous apparait comme un panorama de poésies diverses ou de morceaux distincts, déroulant sans cesse, à nos yeux, de nouvelles peintures, de nouveaux événements, de nouveaux personnages. Le poète y chante tour à tour la joie et les tristesses du foyer domestique, les souvenirs et les sites du pays natal, les deuils et les gloires de la France. Ses chants, sont véritablement les voix natales et nationales et le titre de cet ouvrage est aussi juste que poétique.

M. Deloncle, aimait passionnément le coin de terre qui l'avait vu naître et celui qui devait le voir mourir. Vayrols, Puy-l'Evêque, la vallée du Lot, le Quercy tout entier avec son histoire, ses légendes et ses grands hommes lui ont fourni le sujet de ses principales productions en prose et en vers. Nous ne pouvons résister au désir de citer deux strophes de ses Voix natales où le poète exprime admirablement, son amour pour son pays :

« J'aime mon vieux Ouerey, ma rocheuse patrie, Pleine d'abrupts sentiers que suit ma rêverie ; Dédale de forêts, de grisâtres coteaux Entravant, resserrant, dans son lit granitique Le fleuve qui décrit, lent et mélancolique, Les bleus méandres de ses eaux.

« J'aime de mon Quercy les moeurs simples et dures, Son peuple vigoureux aux robustes allures Et son sol remué par de calleuses mains, Qui garde de César l'empreinte martiale, Mêlant les fiers débris de l'ère féodale A la poussière des Romains ».

C'est son amour pour sa province qui le porta à écrire et à publier, peu de temps après ses Voix natales et nationales une intéressante monographie pleine d'esprit et d'humour intitulée : Puy-l'Evêque (Lot), et ses environs; aperçus historiques et archeologiques avec cette épigraphe : Memor fui dierum antiquorum. (1)

L'année suivante parut une autre étude remplie d'érudition et de précieuses recherches sur les guerres des Anglais en Guyenne, avec

(1) Montauban, imprimerie Forestié 1867.


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ce sous-titre : Etude d'histoire locale. Enfin en 1882, il publia une dernière brochure intitulée : Essais d'Archéologie, d'histoire et de littérature, dans laquelle nous remarquons une intéressante étude sur les vassaux de Biron et de Turenne, sous Henri IV.

Si des publications nous passons aux manuscrits, nous trouvons d'abord une foule de notes se rapportant à l'histoire du Quercy pendant les guerres de religion au XVI siècle, (1) puis la biographie des prélats originaires du Quercy, et une longue et remarquable exquisse de la vie et des oeuvres de M. Emile Dufour.

Ses manuscrits contiennent enfin un grand nombre de pièces poétiques en français et en patois, dont le sujet se rapporte également au Quercy.

M. Deloncle, aimait beaucoup sa lengo mayralo. Toute sa vie, il a cultivé lapoésie dite patoise concurremment avec la poésie française. A la date du 15 octobre 1864, nous trouvons une de ses pièces les plus heureuses, intitulée : Uno branco de cassé del Quarcy al toumbel dé Jasmin. L'année suivante, à l'occasion du Congrès archéologique tenu à Cahors, il dédia une autre pièce à M. de Caumont. Ces poésies parurent dans le Journal du Lot. Beaucoup d'autres on été lues depuis par leur auteur, dans divers Congrès félibréens. M. Deloncle était fier de son titre de mainteneur du félibrige et il n'a pas peu contribué à la résurrection de la langue romane.

C'est ainsi qu'en 1877, il lisait à Montpellier une belle pièce intitulée : Un rampan Quercinol à la taulado félibrenco dé Mountpillié. On trouve dans ses manuscrits un grand nombre de fables et de pièces diverses, écrites en patois du Bas-Quercy, sous ce titre original :

Las Quarcinolos. Istoueretos et babiolos. Mescladis dé roumecs, d'aglans è d'erboi folos.

C'en est assez pour prouver combien M. Charles Deloncle, était attaché non seulement à son village dont le nom se trouvait toujours à côté du sien, mais au Quercy tout entier, à son histoire, à ses moeurs et à son langage.

(1) Ces notes sont extraites principalement de Montluc et de Dominici.


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Ce n'est pas toutefois qu'il s'occupât exclusivement du Quercy ; nous trouvons dans la Revue indépendante (années 1862, 1863, 1864 et 1865), un grand nombre d'articles aussi bien écrits que bien pensés sur plusieurs questions littéraires et religieuses. Nous signalerons particulièrement une étude de longue haleine et d'une haute portée sur Dante Alighieri.

En 1881 il pubblia sous forme de brochure une pièce de poésie intitulée : Espagno et Franco.

Ses manuscrits renferment de savantes recherches sur les troubadours et l'origine de la langue d'Oc, des notes précieuses sur plusieurs questions d'archéologie et enfin des poésies françaises dont nous ferons seulement connaître le titre.

Nous trouvons d'abord un grand drame historique, en cinq actes, sans date, intitulé : St-Césaire d'Arles ou le pardon chrétien, puis le Théâtre d'Alexandre Manzoni, traduit en vers français (1865), où se trouvent deux tragédies également en cinq actes : Le comte de Carmagnole et Adelghis. Un recueil intitulé : Vérités et prières contient. plusieurs pièces qui mériteraient, comme les précédentes, de voir le jour. L'une d'elles animée du souffle le plus patriotique porte ce titre lugubre : 1870 ! Une autre pleine de sentiment religieux est intitulée : Le poème du St-Sacrement.

Une troisième consacrée à la mémoire de Berryer, renferme des strophes très remarquables Nous n'en citerons qu'une :

« Ce fut une éloquence à nulle autre semblable. Geste et voix, tête et coeur, caractère admirable, Cause sainte, formaient cette belle unité Qui sur ses lèvres fut une exquise harmonie, Un mélange achevé de grâce et de génie, De force et de sincérité ».

Il faudrait encore une longue page pour énumérer seulement les pièces de poésie que notre poète a laissées. Cette fécondité remarquable a lieu de surprendre quand on sait que M. Deloncle a, toute sa vie, exercé un emploi absorbant et peu compatible avec la culture des lettres.

La Société archéologique du midi dont il était un des membres les plus actifs, absorbait encore une partie de son temps et sa correspondance qui formerait plusieurs volumes, s'il était possible de la


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recueillir, devait également lui prendre quelques heures, chaque jour. Comprend-on après cela qu'il ait pu laisser de si nombreux travaux littéraires ?

Ce que l'on comprend bien c'est qu'il n'ait pu s'empêcher d'en laisser plusieurs d'incomplets ou d'imparfaits. Il comptait sans doute sur ses années de retraite pour retoucher tous ses ouvrages inédits ; mais l'homme propose et Dieu dispose. Quand vint le moment de la retraite, en 1882, M. Deloncle, dût s'interdire toute fatigue d'esprit et de corps. Sa santé ne pût se rétablir malgré les soins affectueux et tendres de sa famille au sein de laquelle il s'éteignait, le 11 avril 1884, la laissant inconsolable d'une telle perte.

La Société des Etudes ne peut que regretter à son tour, un de ses plus illustres confrères qui, pendant sa vie, trop courte, hélas ! fut aux yeux de tous, le type de l'homme laborieux, honnête et chrétien.

Cahors, le 27 juillet 1885.


LES DEUX CERCUEILS

ÉLÉGIE HÉROÏQUE

A Mesdames veuves Vicomtesse de Salignac-Fénelon et Baudoin (1)

Ils étaient là, debout, ces deux hommes de guerre, Ensemble, sabre en main, vieillis dans les combats, Deux lames qui n'étaient point de trempe vulgaire, Deux preux, ayant marché, toujours du même pas.

De l'honneur, du courage, ils prodiguaient l'exemple, Chefs de la discipline et gardiens de la loi. Et du camp ils passaient, le front haut, dans le temple.. Au moderne devoir, joignant l'antique foi.

Côte à côte lancés sur les champs de bataille, Frères d'armes au jour de victoire ou de deuil Les voilà, ces soldats qu'épargna la mitraille Couchés en une nuit presque au même cercueil !

L'un, comme un tronc nerveux qui sous sa rude écorce Cache une sève ardente, avait des vieux Normands L'esprit facile et sûr, le calme dans la force ; Il dépensait sa vie en obscurs dévouements.

A cette heure indécise où finit la journée, La mort traîtresse fond sur ce rude ouvrier Et de sa main de fer l'étreinte instantanée L'a dans la froide tombe abattu le premier !

(1) Le général de Salignac-Fénélon, commandant en chef du XVIe corps d'armée à Toulouse, mourut après 3 jours de maladie d'une fluxion de poitrine dont il prit le germe en suivant les obsèques et en prononçant l'éloge funèbre, de son ami le général Baudoin, qui était en même temps son chef d'état-major général. La mort de ces deux généraux fut une perte et un deuil pour l'armée française.


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L'autre, c'était un fier et brillant capitaine.

Un fils de vieille race. — Il chevaucha vingt ans

Avec les escadrons de la guerre africaine,

Puis, dans l'Argonne en feu, tint tête aux noirs ulhans.

Aux confins du Quercy, province humble et guerrière, Ses aïeux d'âge en âge, exhaussaient leur blason, Quand un rayon soudain de gloire et de lumière Vint lui donner le monde entier pour horizon.

C'était l'essor d'un beau, d'un suave génie Qui s'élevait, charmant le siècle aux grandes voix. C'était de Fénélon l'indicible harmonie, Rattachant l'art à Dieu, le théorbe à la croix.

Il n'a point dévié, derrière un tel ancêtre ; Il n'a jamais fléchi sous le poids d'un tel nom. Les sages, les héros, peints de la main du maître l'auraient facilement admis pour compagnon.

Quelle mâle beauté dans cette mort chrétienne ! Le Saint pontife aura reconnu devant Dieu La Charité, vertu qui fut surtout la sienne Guidant au ciel l'essor de son petit neveu.

Et vous qui confondez vos larmes, vos prières Sur ce double cercueil, femmes, relevez-vous. Vous pour qui s'épenchaient ces deux âmes guerrières, Espérez : vous savez où vont de tels époux.

Ils apportent leur vie au Dieu qui les rappelle Et leur geste suprême invoque sa bonté. Ce sont des épis murs pour la moisson nouvelle, Ce sont des morts promis à l'immortalité.

O toi, pays des preux, « le plus beau des royaumes « Après celui du ciel » Salut à ces vaillants ! Même alors qu'ils s'en vont, contemple encor ces hommes, Mère, ils ont soutenu tes destins vacillants.


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France, des champions de ta croyance antique Le sang pour ta défense à flots fût répandu. Jusque sur tes revers la phalange héroïque A jeté son éclat viril, inattendu.

Ne laisse pas monter des bas fonds le blasphême Contre la gloire et Dieu : repousse ces affronts. Ne permets pas qu'on touche à ton vieux diadème. Il n'aura jamais trop de grands noms pour fleurons !

Toulouse, 17 décembre 1878.

CHARLES DELONCLE.


SECTION DE FIGEAC

EXTRAIT DES PROCES-VERBAUX.

Séance du 21 mai 1885. Présidence de M. SER, Directeur temporaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. Destermes parle de l'action de la sécheresse du sous-sol sur les végétaux. Il dit que, d'après M. Laurens, qui s'occupe beaucoup des questions agricoles, les pertes nombreuses que la végétation arborescente éprouve depuis quelques années, doivent probablement être attribuées à l'état de sécheresse extrême des couches inférieures du sol.

Combien d'arbres, même de haute futaie, ne voyons-nous pas s'étioler et périr à la fin de chaque été? N'est-ce pas là aussi le point de départ d'une foule de maladies de la vigne ? Le bien qu'elle reçoit de l'immersion, qui la délivre de ses parasites, tendrait à justifier cette induction.

M. le Secrétaire, revenant à la question de la mer que le regretté commandant Roudaire se proposait de creuser en Afrique, dit que son successeur M. le commandant Landas, a obtenu l'autorisation de poursuivre les études et les opérations commencées dans ce but. On n'a qu'à lui souhaiter le succès.

Séance du 11 juin 1885. Présidence de M. SER, Directeur temporaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président donne à ses collègues lecture de l'adresse que M. Gustave Bazille, directeur de la Section littéraire de Figeac, a cru devoir, au nom de


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ladite Section, envoyer à la famille de Victor Hugo, à l'occasion de la mort du grand poète.

Voici textuellement cette adresse :

« Figeac, le 25 mai 1885. » Monsieur Edouard Lockroy, député, à Paris,

» La mort de Victor Hugo est un deuil pour le Monde mais plus particu» liérement pour la France, dont il était le fils le plus illustre. Les Sociétés » littéraires ne peuvent que revendiquer une large part dans la douleur » universelle.

» Directeur de la Société littéraire, scientifique et artistique de Figeac » (section des Etudes du Lot), je tiens, au nom de cette société figeacoise, » bien modeste à la vérité, à vous exprimer, Monsieur, et à vous prier » d'exprimer à la famille du grand poète, les sentiments d'émotion profonde » et de très vifs regrets que nous inspire la perte de Celui qui fut un génie » et qui, en nous quittant, n'a fait, à vrai dire, qu'entrer plus avant dans » l'immortalité.

» Daignez agréer, Monsieur, l'assurance de ma plus respectueuse consi» dération.

» Le Directeur de la Société littéraire de Figeac, » GUSTAVE BAZILLE. »

La Section, à l'unanimité des membres présents, approuve, à tous égards, la rédaction et l'envoi de cette adresse à la famille de Victor Hugo; elle remercie et félicite, en outre, M. Gustave Bazille de s'être fait si opportunément l'interprète autorisé de ses sentiments.

M. le Trésorier parle des bienfaits de la neige, au point de vue fertilisant.

On a raison de croire, affirme-t-il, que la neige féconde le sol ; la science et l'expérience nous le démontrent. La neige, en effet, renferme de l'ammoniaque comme la pluie, et, de plus, elle condense l'alcali qui se dégage de la terre et qui se trouve dans l'air. Les observations de MM. Boussingault et de Cherville prouvent que la neige constitue un véritable engrais.


ESBATS DE GUYON DE MALEVILLE (Suite).

qui eut une durée de deux années. — Chronolog. Améd. Salyi.

Henry frère du roy, duc d'Anjou devint conte de Quercy avec nomination aux offices et bénéfices.

René Dedrain, natif de Nantes en Bretagne, sçavant jurisconsulte qui a glosé les ordonnances de Moulin du roy Charles IX faictes en 1566 florissoit en ce temps vers l'an 1571 dans Caors dont il se rendit habitant.

Les quattriesme troubles commencèrent du massacre faict le jour de Saint Barthelemy 1572, et prindrent fin par l'édict accordé à la Rochelle, Montauban et Nîmes du mois de juillet 1573.

Environ ce temps florissait Olivier de Magni natif de Caors et excellant poëte de son temps (1).

Rois de France

Henri duc d'Anjou.

Evéques de Cahors

Antoine d'Hébrard.

Henri III. 1574. — Le 30 may jour de Pentecouste 1574 deceda Charles neuf et Henry roy de Pologne fust proclamé successeur.

Catoliques unys et Huguenots commencent les cinquièsmes troubles qui finissent par les édits de may de 1576 et septembre 1577.

1576. — La ville de Figeac est prinse par les Huguenots le 22 décembre 1576 avant jour. Le jour précédent de St-Tomas le jour de foire ayant faict choisir cette nuit.

Jehan de Vezins seigneur de Charry et del Rodier est faict sénechal de Quercy.

1576. — Guy seigneur dé Castelnau de Bretenoux et de Clermont Lodeve est gouverneur du pays de Quercy privativement au Séneschal.

L'an 1576 le 22 février la rivière d'Olt fust si débordée qu'il ne fust mémoire de l'avoir jamais esté davantage et fist de grands ravages à Caors et dans le Quercy. — Archives de Cahors.

Antoine d'Hébrar J.

(1) Il est à regretter que Maleville ne se soit pas exprimé d'une manière plus étendue et plus précise sur Olivier de Magny. De nos jours, les auteurs les plus autorisés font mourir ce charmant poète, bien avant cette date, vers 1561. E.

T. X. 18


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1577. — Messire Antoyne d'Ebrard de Saint Suplice faict son entrée d'évesque en Caors le 10 novembre 1577.

La congrégation de Notre-Dame des Feuillants fust fondée par le bienheureux Jean de la Barrière, quercynois, natif de Saint-Céré abbé des Feuillants de l'ordre de Cisteaux.

Les articles de la conférance de Nérac, sur l'édict de paix furent accordés en février 1579, d'où Figeac fust attribué à ceux de la religion.

Rois de France

Evêques

de Cahors

Henri III. 1580. — Caors pris et pillé par les Calvinistes.

1580. — Le dimanche jour de la Trinité vingt neuviesme du moys de may (1) an mil cinq cens quatrevingt, la ville de Caors fust prinse peu après minuit par Henry roy de Navarre et par les portes du Pont neuf rompues de deux coups de pétards. Jean de Vezins séneschal qui estoit dedans rendist en rue quelque combat ; mays se recognaissant faible et se trouvant blecé sortit vers la pointe du jour par le Pont vieux et plusieurs des habitants avec luy d'autres se barricadèrent du costé de la Barre et y tindrent jusqu'en la nuict. René Dedrain, premier' consul y fust tué et François Neulaty secrétaire de la maison de ville y fust aussi massacré en déffendant les Archives de l'invasion des ennemis.

Antoine d'Hébrard.

Marguerite, reyne de Navarre éstoit contesse de Quercy avec droit de nomination à offices et bénéfices.

1580. — L'esté long et sec causa une maladie populaire composée d'une fièvre continue de plusieurs jours. On nomma icelle maladie Miquelle pour une chanson qui avoit ce nom pour refrain et éstoit tout le long de la journée chantée par les moyssoneurs et

Marguerite reine de Navarre.

(1) Quelque quercynois a observé qu'à mesme jour vingt neuviesme de may de l'an mil quattre cens cinquante troys la ville de Constantinople fust prinse par le turc Mahomet.


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puys par les malades tout le durant de leur fièvre ; peu en moururent.

Rois de France

Evêques de Cahors

1580. — Au moys de novembre fust la conférance de Fleix par laquelle fust dict que la ville de Caors serait rendue à ses habitans à la sollicitation et diligence du sieur évesque.

Mesme moys le sieur de Malleville entreprint d'enlever Caors par escalade aux Huguenots s'estant l'armée de M. le maréchal de Biron aprochée à Salviac ; mays il ne luy succéda.

1580. — En décembre par article accordé à Cotras, Figeac demeura aux Huguenots.

1581. — La ville de Caors fust randue aux catoliques le 8 février 1581 ; jour du despuys anniversairement festé en icelle ville par processions et actions de grâces et ce après neuf mois de servitude. — François Roaldès.

1582. — Le cinquiesme d'octobre dudict an 1582, on conta le quinziesme (demeurants les dix jours d'entre deux retranchés) pour venir à la réformation du calendrier faitte par le pape Grégoire tretziesme.

1582. — Par le decès de Jehan de Vezins et à la nomination de Marguerite reyne de Navarre, confesse de Quercy, fust faict séneschal dudit pays Jehan de Morlhon seigneur de Senvensa Belcastel et las Joanies. Lequel peu après en cette qualité de seigneur de Joanies fust reçue du corps des estats dudict Quercy.

En cette mesme année fust faicte la fortification de la porte du Pont neuf à Caors par laquelle les Huguenots entrèrent audit Caors lors de la prise de la ville et en mémoire de tout ce dessus fust mys un escriteau en grosses lettres sur un marbre en ces termes :

Marguerite reine de Navarre.

Antoine d'Hébrard.

CAPTA ET EXPILATA CIVITATE AB

EXCVRSORIBVS EXTERIS ET VICINIS, NEFARIO

SCELERE PRODITORVM, HOC ILLIS PROPVGNACULVM

PROPVGNACULVM POSTERVM OBJECTVM FVIT.

AN. M.C.LXXXII.XXIX MARTII.


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1584. — Peste à Caors et grande mortalité. — Arch. de Cahors.

Par le décès de Jehan de Morlhon, seigneur de Sanvensa, Bertrand d'Hebrard de Saint-Suplice capitaine de gendarmes frère puyné de Monsieur l'évesque de Caors fust faict séneschal de Quercy et peu après encor de Roairgue et tint les deux jusques à son décès.

1585. — Le voeu et procession faicts à Saint Fabien et Sébastien en l'an 1411, pour la contagion, furent renouvelles par Antoyne Hebrard de Saint-Suplice évesque de Caors, en actions de grâces de la délivrance dudict mal l'an précedent. — François Roaldès, théol.

1585. — La guerre d'entre le roy et la ligue est convertie contre les Huguenots.

Rois de France

Marguerite reine de Navarre.

Evêques de Cahors

1586. — Le sire de Malleville va deputé des Etats du pays de Quercy vers M. de Mayenne, venant dans ledict pays avec l'armée où il bastit Gannhac fist quicter Comiac et le Roc. Il l'alla trouver à la Tour Blanche de la Perigueux, ce en janvier dudict an (1).

1587. — L'ordre des Feuillants cy-devant establi en 1577, par Jehan de la Barrière quercynois fust confirmé par Sixte V.

Henri III. L'élection consulaire de Caors qui éstoit faict le premier de may fust changée au 1er de janvier par édict du roy Henri III roy de France et de Pologne.

Grande peste à Caors qui fist renouveller le veu à Saint-Roch. — Archives de Cahors.

Le 20. octobre fust la bataille de Cotras en laquelle fust rompue la compagnie des gendarmes du sieur de Saint-Suplice, séneschal de Quercy. Le cheval d'icelluy fust tué dessoubs et luy eust une jambe froissée d'où il mourut au chasteau de Bonnes le

Guy de Toucheboeuf seigneur de Clarmon et de Vertillac lors lieutenant de la compagnie des gendarmes

Antoine d'Hebrard.

(1) Barnabé Tauran, consul de Caors et capitaine des troupes de Caors contre les Huguenots fust massacré au chateau de Boyé par les diets Huguenots, et on vit un pigeon blanc qui accompagna son corps jusques à Caors.


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de Charles baron de Biron du despuys amiral puys mareschal de France fust faict séneschal de Quercy par la recommandation dudict seigneur Baron et du seigneur de Biron son père mareschal de France, à la charge de donner deux mille escus aux héritiers du susdit feu de Saint-Suplice et soubz semblable charge fust donée la séneschaussée de Roairgue au seigneur de Bornasel.

Rois de France

Evêques

de Cahors

1588. — Le jeudy 8 septembre jour de Nostre-Dame, la maison du sieur de Malleville de Cazals fust prinse par les Huguenots. La grange y fust bruslée le dimanche d'après onziesme et icelle maison ruynée, le vingt cinquiesme dudit moys. Le maistre s'y jetta dans les ruynes, le 23 d'apvril suivant jour de SaintGeorges 1589 ; la bistour fust bruslée le dimanche 29 d'apvril du soir 1590.

Le samedy 8 septembre 1618, jour semblable au jeudy sus mentionné jour commençant l'an 31 d'après c'est autre 1588, Canhac fut randu.

Cinq soleils furent vus à mesme temps et la mesme année le soleil perdit sa lumière sans éclypse. — Chronolog. Améd. Salyi. Henri m. 1588. — La confrérie des pénitents bleus fust establie à Caors soubzs les auspices du grand Saint Hierosme par ordonnance de Messire Ebrard de SaintSuplice évesque baron et comte de Caors en date du 1er septembre 1588 à la sollicitation de M. Carbonel archidiacre de Tornès à Caors et fondateur. — Archives de la Confrérie.

1589. — Contre le roy faisant guerre à la Ligue furent publiés divers escris entr'autres et en allusion de sa devise de troys couronnes fist c'este rythme :

Des troys Couronnes la première, Tu perdys ingrat et fuyard, La seconde est un grand hazard, Le rasoir faira la dernière.

Ledict roy avoit à devise troys coronnes dispoAntoine

dispoAntoine


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sées comme les fleurs de lys et pour mot : Manet altéra coelo ; prenant pour deux celles de France et de Pologne.

Rois de France

Evêques

de Cahors

Au moys de fevrier 1589 en l' Assemblée generalle des gens de troys estats du pays de Quercy, tenue en Caors, iccelle ville et autres catholiques d'icelluy pays avec ledict sieur de Clermont séneschal de Quercy, induits de la part du parlement de Tholose et du sieur comte de Bretenoux conseiller au parlement jurerent la Ligue.

1589. — Le dernier dudict moys jour de vendredy Messire Jan Estienne Durand (Duranti) premier president en la court de parlement de Tholose fust meurtry dans le Couvent des Jacobins de Tholose où il tenoit prison environ les quattre heures du soir par un concours du menu peuple. Son corps fust porté en la place de Saint-George et attaché contre la porte du pilHenri III. lory, d'où le lendemain enveloppé d'un linseul et d'une effigie du roy en platte peinture sur toile de la grandeur du naturel qui estoit aussi attachée au pillory fust porté et enterré sans pompe devant le grand autel de l'église de la Grande Observance.

Le roy prive Guy de Toucheboeuf seigneur de Clarmont de Testat de séneschal du pays de Quercy et en pourvoit Pons de Lausière Thémines et Cardaillac baron desdits lieux, capitaine de gendarmes.

1589. — Le 1er août 1589 Henry troysiesme roy de France et de Pologne est tué assassiné par un Clement jacopin sur quoy entre autres plusieur scriptions fust celle-ci

Antoine d'Hebrard.

Non fuit huic Regi frater diadematis hoeres At fuit huic frater viscera qui peteret.

Il y eust émotion générale par tout le royaume à cause de la mort de Henry III. — Archives de Cahors. Henri IV. 1590. — Le dimanche jour de Pentecouste dixiesme de juin Monseigneur de la Force s'éleva d'au devant


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le Puy l'Evesque, contre l'église duquel lieu il avait en vain tiré cent quarante deux coups de canon.

1590. — Le mardi 18 septembre M. de Montluc retira son canon d'audevant Dome après avoir proveu et assuré le chasteau.

Rois de France

Evêques de Cahors

1591. — Le 19 septembre Monsr de Thémines avec cent vingt maistres et deux cents arquebusiers se coulle dans Villemur assiégé et battu de dix pièces par Monsr de Jouyeuse et donne tout loysir à Messires de Legues et de Chambaut avec les forces de Monsr Montmorency et à Monsr de Mesillac avec les forces d'Auvernhe de s'en approcher, par tous lesquels ledit Sr de Thémines le dict Sr de Jouyeuse fust forcé et rompu en son camp et retranchemens lui noyés ses canons prins son armée deffaite le lundi 19 octobre 1591.

Les loups durant plusieurs ans dévorent en Quercy et pays voisins un grand nombre des personnes de tout âge et sexe.

1593. — Trève générale partout le royaume. — Archives de Cahors. Henri IV. Trêve en Quercy entre les Royaux et Ligueurs accordée à Castelnau-des-Vaux le 18 février 1593 pour un an. Exécuteurs d'icelle de la part du Sr de Themines en haut Quercy, les seigneurs de Cabrerets, du Vigan, de Sagnes, de Meausse, de Sainte-Colombe, Viguier de Figeac, Lacombe lieutenant, les consuls dudit Figeac, consuls de Cajarc, d'Aynac, de Fonds; au bas Quercy le vicomte de Gordon, la Capelle Losière, Boysse de la Madeleine, Lalande lieutenant de Montauban, Vigoles, consuls de Montauban, Dalies avocat du roy, consuls de Caussade de la part de Sr de Montpezat ; au haut Quercy Messeigrs de Castelnau de Bretenoux, de Vaillac, Camburat, de Valon, Monrous, Tegra, Saint-Projet, Vertillac; au bas, vicomte de Borniquel, baron de Labarthe, de Grannal, d'Espanel, Marcillac, Faurous, del Buscous, Montagudet, Burgade et nombre des consuls, comme de Caors, MoisAntoine

MoisAntoine


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sac, Caylus, Gourdon, Montcuq, Montfaucon et lieutenant de Lauzerte, d'Albaret lieutenant de Gourdon, Pugnet avocat du roy, de Peyrusse juge mage, de Faure avocat du roy à Caors.

Rois de France

Evêques de Cahors

1594. — Continuation de grande cherté de tous vivres.

1594. — Le 22 mars 1594, Henri IV, roy de France et de Navarre, fist son entrée en la ville de Paris et fust recognu pour roy légitime par tout le royaume ayant fait profession de la foy catolique, et la ville de Caors certain temps après se soumist à l'obéissance de sa Majesté fort volontairement. — Ce sont les termes curieux du Livre consulaire des Archives de Caors.

La plus grande et saine part de la court de parlement de Tholose ne pouvant tirer ladite ville à la recognoissance du roy sort dehors et va seoir à Castelsarrasi.

Henri IV. 1597. — En l'an 1597,1e roy par commissaires exprès venu en Caors, fist aliénation à diverses personnes de presque tout le domaine de Quercy, et pour trente quattre mil escus de prix sans les fraix outre ce qui estoit engagé d'auparavant.

1598. — La paix fust publiée à Caors entre le roy Henry IV et Philippe III roy d'Espagne.

Extrait des Registres du Conseil privé du Roy (1).

1553. — Entre le sindic du pays de Roairgue demandeur en matière d'esgalement de tailles et impositions d'une part : Et les sindics du pays de Quercy Perigore et Agenoys défan deurs d'autre ;

Et encores entre le sindie de Roairgue appellant de Mre Jean Corneard conseiller du roy en son parlement de Tholose d'une part et requérant l'interiment de certaine requete par luy présentée le dixiesme février et lettres patantes en datte du vingt et septieme may mil cinq cens cinquante

Antoine d'Hebrard.

(1) Cet acte se rapporte à l'année 1553.


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trois tendant a fin de cassation d'arrest. du quinziesme may mil cinq cens cinquante troys; Et. les dicts (sindics) de Quercy Perigore et Agenoys. intimés d'autre; Et entre les dicts de Quercy Perigore et Agenoys appelant de Mre Nicolas Compaing conseiller du roy en son grand conseil ; Et le dict sindic de Roairgue intimé d'autre ; Veu le procès verbal de Mre Pierre Barbier par cy-devant présidant en la court des généraux à Montpellier comissaire deputé en ceste partie, contenant les lettres patantes du roy obtenues par ceux du pays de Roairgue demandeurs aux fins de faire informer sur les commodités ou incommodités et fertilités des pays de Roairgue, Quercy, Perigore et Agenoys en datte du vingt et troysiesme may mil cinq cens trente et deux; enquestes faittes par ledit Barbier; certaines inquisitions faittes sur les rebellions prétandues avoir esté comyses par ceux de Quercy; Visitation et rapport faits de la part desdits demandeurs par les experts prins d'office par ledit Barbier président et commissaire susdit signé par Crosilles et Rotundi ; arrest du Conseil privé du roy du vingt et quatriesme octobre mil cinq cens trente neuf signé Delacliesnaye ; lettres patantes dudict seigneur contenant renvoy de la matière en la court de parlement de Parys du moys d'octobre an mil cinq cens quarante neuf; arrest de provision donné par le roy en son privé Conseil le vingt septiesme juillet mil cinq cens cinquante et un ; requeste présenté par les demandeurs contenant acceptation de l'offre faicte par ledit sindic de Quercy que les dittes quattre provinces estoint esgalles, lequel offre ledit sindic de Quercy auroit faict par une requeste par luy présantée le vingt uniesme octobre mil cinq cens cinquante ung; relief d'appel des demandeurs qui auroint appelle des procedures de maistre Jehan Corneard conseiller et commissaire susdit du vingt et septiesme novembre mil cinq cens cinquante deux ; lettres patantes du roy adressans à messire Nicolas Compaing conseiller du roy au grand Conseil pour informer de nouveau à la requeste dudit sindic de Roairgue demandeur sur la valeur des dicts quattre provinces fertilités ou infertilités d'icelles ; procès verbal dudit Compaing sur la présentation et enterinement desdites lettres playdoRois

playdoRois France

Evêques de Cahors


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yers et conclusions dudit sindic de Rouairgue demandeur; procès verbal faict par ledict Mre Jehan Corneard pour la il partie de ceux du Quercy; faits et articles de ceux dudit Quercy ; enqueste faicte par ledit Corneard; visitation et rapport des experts par lui prins d'office signée du Cedre, Crosilles, Alberici et Tojournel qui auroint visité lesdittes quattre provinces; certaines figures non accordées faittes par ceux du Quercy ; requeste présentée de la part desdits de Quercy du vingt huictiesme octobre mil cinq cens cinquante et ung, du quatriesme novembre en suivant ; extraits faits de la part desdits de Quercy en la Chambre des comptes de Paris de plusieurs comptes contenant le payement des tailles desdittes quattre provinces ; arrest du privé Conseil du quinziesme may mil cinq cens cinquante et troys par lequel les enquestes des deffandeurs auroint esté receus; lettres patantes obtenues par ledict sindic de Roairgue demandeurs aux fins du retractement dudict arrest desdits moys et an ; autre enqueste dudit sindic de Quercy du sixiesme d'aoust audit an, par laquelle le seigneur d'Avanson maistre des requestes de l'hostel et comys pour voir le proces plaidoyers et conclusions desdits de Quercy ; enquestes et procès verbaux faits par ledit Compaing pour lesdits d'Agenoys et Perigore; l'appellation desdits d'Agenoys et Perigorg dudit Compaing; faits et articles desdits d'Agenoys et Perigorg ; procès verbaux et attestations de ceux de Quercy contenant la petitte estandüe dudit pays et la grandeur du cil de Roairgue que le sindic de Quercy espère estre vérifié mesmes par la Visitation faicte par ceux de Roairgue; arrest donné au Conseil privé à Villiers Coste Reez le vingt et troysiesme jour d'octobre dernier par lequel les partyes sont appointées a proproduire en toutes les instances par devers ledit d'Avanson ; et le procès appointé en droit et apres ouy plusieurs foys lesdites partyes ; et veu et considéré tout ce que faisoit à veoir et considérer en ceste partie ; après avoir ouy le rapport dudit Avanson, ensemble des présidens et conseillers qui ont esté comys à la Visitation desdits procès et instances et en donner leur avys LE ROI EN SON CONSEIL PRIVÉ a mys et met les appellations interjettées dudit Compaing, enRois

enRois France

Evêques de Cahors


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semble ce dont est appelle et pareillement les appellations e interjettées dudit Corneard au néant sans amande et despens et néantmoins ordonne que les enquestes faittes par lesdits comissaires, la Visitation, figures et autres procédures faittes par ledit Corneard demeureront au procès principal pour en jugeant icelluy y avoir tel égard que de raison et sans avoir esgard aux dittes lettres dudict sindic de Roairgue du vingt et septiesme may mil cinq cens cinquante troys dont il est débouté ; et faisant droit sur ledit principal procès ORDONNE que la masse des tailles qui sera cy-après imposée en bloc, sur lesdits quattre pays de Roairgue, Quercy, Agenoys et Perigorg sera divisée en doutze oncos ou partyes des quelles doutze partyes les manans habitans et taillables du pays de Roairgue en porteront les troys onces et demye, les manans habitants et taillables de Quercy troys autres onces ou partyes, les manans habitants et taillables dudit pays d'Agenoys et leurs aydes autres troys onces ou partyes et le surplus du total qui est deux onces et demye sera portée par les manans habitants et taillables dudit pays de Perigorg, le tout sans restitution d'arrérages des deniers cy-devant imposés sur les dits pays respectivement et sans dépens tant du procès principal que desdites instances. Paict et prononcé aux partyes sçavoir à maistre Raymon Cayron et François Perrandier sindics et députés du pays de Roairgue ; maistres Geraud Dubarriet (de Barriety) et Antoyne Colombier sindics du pays de Quercy ; maistres Gauthonet de Laurière et Helye de la Rivière députés du pays de Perigorg et en l'absance de messire Pierre Delalane procureur et ayant charge des sindics du pays d'Agenoys lequel duement appelle parlant à sa personne par Dortel huissier au Conseil privé dudict seigneur a fait refus d'y assister, le dixiesme jour de décembre l'an mil cinq cens cinquante troys. Ainsi signé, Du Thier.

Extrait des Registres du Conseil privé du Roy.

Entre les sindics de Quercy et Perigorg demandeurs en exécution d'arrest d'une part et les sindics de Roairgue et

Rois de France

Evéques le Cahors


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d'Agenoys déffandeurs ; Et entre lesdits do Roairgue demandeurs en requeste et interprétaation d'arrest et lesdits de Quercy, Perigorg et Agenoys déffandeurs d'autre ; Veu par le roy en son privé Conseil, l'arrest de l'exécution duquel s'agit du dixiesme de décembre dernier mil cinq cens cinquante et troys signé Du Thier; la requeste presentée par les demandeurs en exécution de du onziesme dudit mois de

décembre signée Cognet, par laquelle le Sr d'Avanson maistre des requestes ordinaires de l'hostel et président du grand Conseil est comys pour l'executer ; ledict arrest plaidoyé desdits demandeurs faict pardevant ledit d'Avanson comys ; la demande signée Barrieti sindic de Quercy et de la Rivière député dudit pays de Perigorg; sur quoi de Dugorie sindic dudit Agenoys en personne et comparant par Mre Pierre de Lalane son avocat, aurai tandu aux fins d'avoir communication de l'arrest et delai de quinzaine pour y venir défandre ; requeste desdits de Roairgue tendant aux fins qu'il pleust au roy déclarer que l'arrest s'entendoit avoir lieu pour le regard non seulement de tailles, mays de toutes autres impositions tant ordinaires qu'extraordinaires dudit onziesme décembre certaines remontrances faittes par ledit sindic de Roairgue sur ce que le premier quartier de la taille de la présente année auroit été anticipé et tout ce que les partyes ont voulu dire et produire et sur le tout ouï le rapport du commissaire exécuteur de l'arrest; DICT A ESTÉ que le Roy en son Conseil a debouté et deboute le sindic d'Agenoys du delay par luy requis et ayant égard a la requeste dudict sindic de Roairgue tendant afin d'interprétation dudit arrest, A ORDONNÉ ET ORDONNE que en faisant le département tant des tailles, creue d'icelle, que taillon et généralement de toutes autres impositions ordinaires ou extraordinaires sera faict division du bloc et masse totalle par doutze onces et partyes dont lesdits pays respectivement porteront les quottités parts et portions contenues audit arrest et suyvant icelluy; lequel arrest sortira effet pour l'avenir à commancer du premier jour du moys d'avril prochainement venant et pour le regard du quartier de janvier, février et mars attandu l'anticipation d'icelluy et le département jafait desdittes tailles tailRois

tailRois France

Evêques de Cahors


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Ions et creues et autres impots demoreront les partyes en l'estat qu'elles estoint auparavant ledict arrest et est enjoint au trésorier général de la charge et a tous autres qu'il appartiendra de garder et observer le contenu au présent arrest et sans despens de l'instance. Faict et prononcé aux partyes, c'est a sçavoir à Me Raymon Cayron sindic de Roairgue, maistre Geraud du Barriety et Antoyne Colombier sindics du pays de Quercy et maistre Léon de Merle, sindic du pays de Perigorg et en l'absance de Me Pierre de Lalane procureur et ayant charge des sindics du pays d'Agenoys lequel duement appellé parlant à sa personne par Lalouette huissier au Conseil privé dudit seigneur, a faict refus d'y assister, le vingt et deuxiesme jour de décembre l'an mil cinq cens cinquante et troys. Ainsi signé, Du Thier.

Jehan de St-Marcel seigneur d'Avanson conseiller du roy maistre des requestes ordinaires de son hostel et président en son grand conseil, comissaire député par le roy et messeigneurs de son privé Conseil pour exécuter l'arrest donné entre Mrs les sindics de Roairgue, Quercy, Perigorg et Agenoys au trésorier général de Guyenne et à tous autres qu'il appartiendra, Nous en suyvant nostre pouvoir et commission vous mandons que en procédant par vous au département des tailles, creues d'icelles, taillon et toutes autres impositions ordinaires et extraordinaires vous ayez par cy apres et pour l'avenir commenceant au premier jour d'apvril prochainement venant a diviser le Mot et masse totalle que debvront porter lesdits quattre pays à sçavoir Roairgue, Quercy, Perigorg et Agenoys en doutze onces ou partyes desquels vous ferés porter suivant l'arrest du dixiesme décembre dernier et autre arrest d'exécution du vingt deuxiesme jour dudit moys de décembre audit an ey soubz le contre scel de nos armes attachés sçavoir : aux manans et habitans et taillables du pays de Roairgue troys onces et demye, aux manans habitans et taillables de Quercy troys onces ; aux manans habitans et taillables d'Agenoys y comprenant ses aydes autres trois onces et aux manans et habitans et taillables du pays de Perigorg deux onces et demye. Sy donnons en mandement en vertu du pouvoir et commission à nous sur

Rois de France

Evêques

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ce donnés au premier huissier sur ce requis que nostre présente ordonnance et exécution d'arrest, il signiffie audit général et autres ou besoin sera et dont les parties le requerront. En foy de quoy nous avons signé les présentes de nostre main et à icelles faict mettre le scel de nos armes le vingt sixiesme jour de décembre 1553. Ainsi signé, J. d'Avanson.

Signiffié à maistre Pierre Segondat général du pays et duché de Guyenne, lequel fist reponse qu'il obeiroit au commandement du roy et de nosseigneurs de son conseil, le vingt huit dudit moys de décembre 1553.

Rois de France

Evêques de Cahors


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DIX ET SEPTIÈME CENTEINE

D'ANS D'APRÈS LA NAISSANCE DE NOSTRE SAUVEUR FILZ DE DIEU.

1600. — Le mercredy 26 juillet 1600 environ 10 heures du soir, décéda au chasteau du Bas messire Antoyne Hébrard de Saint Suplice évesque et conte de Caors et fust enterré en l'église Cathedrale dudit. L'évesché vacqua près de deux ans. Il fust porté à Caors et enseveli en grand pompe dans le coeur soubz un marbre noir où est son épitaphe en ces termes :

Rois de France

Henri IV.

Evêques de Cahors

Antoine d'Hébrard.

IN PACE HIC SITUS EST V. C. ANTONIUS EBRARDUS A STSULPICIO EPISCOPUS BARO ET COMES CADUR. BARO PODHCORNETI ET BERENGUIS, HENRICI III ET IV REGUM FRANCISE ET REGNI STATUS CONSILIARIUS ; CUJUS MAGNA MENS ET AUTHORITAS DIOCESI ILERETIC. ET CIVILIB. MOTIB. AFFLICTAE PRAESIDIO STETIT XXII ANNOS QUIBUS IPSE SEDIT. QUIEVIT NUNQUAM NISI CUM LAPSA VALETUDINE SE MIGRAVIT AD CHRISTUM EJUSDEM ANNO SIECULARI M. D. C. VI CALEND. AUGUSTI. — H. M. H. H. POSUERE EX TESTAMENTO.

1600. — L'usage des lunettes d'aproche ou longue vue fust trouvé environ ce temps par Galiloeus. — Chronol. Améd. Salyi.

1600. — Jean de Labarrière abbé des Feuillants quercynois natif de Saint-Céré et fondateur de l'ordre ou congrégation de Nostre Dame dicte des Feuillants mourut en ceste année et fust declaré bien heureux, ayant fait plusieurs miracles, par Clément VIII.

L'imposition de la dace fust accordée aux habitants de Caors par le roy Henry IV pour la réparation des ponts.

Simeon Etienne IV de Popian fut fait évesque de Caors.

1600. — Au mois de décembre fust grande-inondation d'eaux, plusieurs moulins quoique bien bastis en

Simeon Etienne IV de Popian.


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furent emportés. Au faubourg Saint George de Caors logèrent en un samedy bien tard troys paysans revenant de décharger troys charrettes de vins d'audedans de la ville et partant dudit fauxbourg quelques heures avant jour pour arriver si matin chez eux que la feste ne les vit en charroy, voulant repasser a gué le ruisseau dudit faubourg qu'ils avoint veu fort petit au venir, ils le trouverent si grossi et impetueuz qu'il poussa sous l'arcade du pont le premier pair de beufs sa charrette et le paysan qui estoit dessus ; en faict encor autant du second qui n'eust force n'y temps de reculer. Le troysiesme au cri des premiers s'arresta. Le premier attelage fust rollé dans le Lot le paysan fust treuvé noyé peu au dessus de Glandières, les beufs et sa charrette s'arresterent vers l'Uzex. Le paysan de la seconde charrette se jetta hors d'icelle sur quelques branchages avant d'estre tout en l'Ot, ses beufs noyés corne les précédens furent arrestés avec sa charrette non loing de là.

Rois de France

Evêques de Cahors

Henri IV. 1601. — 23 de mars, fist son entrée d'évesque de Caors messire Siméon Etienne de Popian ; de précenteur et officier de Besiers appelle à ceste dignité. (Précenteur veut dire chantre).

Les révérends pères Jésuites furent establis à Caors au collège de Saint-Michel et le collège de Saint-Michel changé où il est à présent.

Le 26 de mars ez Estats généraux de Quercy tenus à Lauzerte fust imposé soixante onze mil quattre cens cinquante troys escus cinquante un sols, revenant pour feu à cinq cens trente cinq escus vingt sept sols troys deniers.

1602. — Le jeudy tretziesme juin 1602 en Fontainebleau furent par Messeigneurs de Vitry et Monbazon faits prisonniers monseigr le comte d'Auvernhe et Charles de Gontaud de Biron duc de Biron et le samedy 15 menés à la Bastille. Le dernier fust par la Cour de Parlement les Chambres assemblées le lundy 29 juillet suyvant condampné a avoir la teste tranchée, exeSiméon

exeSiméon IV de Poplan

(A suivre).


A LA SORBONNE

L'étude des monuments du moyen âge et l'histoire de nos premiers siècles littéraires ont pris à notre époque un grand développement et une sérieuse importance. Les savants contemporains ne se sont pas seulement occupés de reconstituer les forteresses féodales, les palais des grands seigneurs, les demeures des simples bourgeois, ils ont aussi cherché à tirer d'un oubli immérité un certain nombre d'écrivains qui ont contribué, avec les maîtres reconnus et acceptés, à fixer notre langue et à lui donner les qualités qui la distinguent.

Le Quercy, qui a sa part dans toutes les gloires de la France, ne pouvait pas être oublié dans cette oeuvre de juste réparation. Seul le nom de Clément Marot brillait, d'un grand éclat il est vrai, dans notre littérature. Cependant, au-dessous de lui, presque à ses côtés, nous pouvons placer d'autres poètes, nous pouvons, en nous servant d'une expression de la Renaissance, former une pléiade Quercynoise. Si nous ne craignions de faire une comparaison trop ambitieuse, nous dirions que Marot est dans notre ciel un astre qui ne manque pas de satellites.

Un de ces poetoe minores, Olivier de Magny, que Sainte-Beuve ne cite qu'en passant, que les histoires littéraires mentionnent à peine, vient d'être l'objet d'une étude sérieuse et définitive.

Le livre récemment publié sur ce poète par M. Jules Favre, alors

professeur au Lycée Henri IV, aujourd'hui professeur au Lycée

Lakanal, membre correspondant de la Société des Études du Lot,

nous intéresse doublement par l'objet du livre et par les liens de

confraternité qui nous unissent à l'auteur.

T. X. 19


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La Faculté des Lettres de Paris, à laquelle cet ouvrage à été présenté d'abord comme thèse de doctorat ès-lettres, lui a fait le meilleur accueil. Dans une soutenance qui n'a pas duré moins de cinq heures, les qualités et les défauts du livre ont été l'objet de la discussion la plus approfondie.

Elle a montré que M. Jules Favre a fait des recherches étendues, a longuement et laborieusement, avec autant de goût délicat que d'application consciencieuse, étudié Magny sous tous ses aspects, et, en quelque sorte, épuisé son sujet.

Quelques réserves ont été faites cependant. Des juges ont trouvé que M. Favre a trop isolé Magny du milieu où il a vécu ; que la valeur du personnage, versificateur facile plutôt que poète original, a été exagérée ; qu'il y a des longueurs ; que le glossaire est insuffisant ; que les chapitres sur la grammaire et la versification de Magny pourraient être plus solides. Plusieurs examinateurs ont aussi reproché à M. Favre de s'être fait inutilement le champion de la vertu de Louise Labé.

Ces critiques n'ôtent rien de sa valeur à la thèse. M. Favre s'est défendu avec une assurance modeste, et un vrai talent de parole ; cette brillante passe d'armes lui a valu le bonnet de docteur.

Nous devons à un de nos Confrères le compte rendu de cette soutenance, et nous sommes heureux de le publier. Cette critique est, sans contredit, la plus complète et la plus compétente qu'on puisse désirer. A. ce titre, nous estimons qu'elle doit figurer dans le Bulletin de la Société des Études, et nous espérons qu'elle sera lue avec plaisir par tous nos Confrères.

J. B.


— 263 — FACULTÉ DES LETTRES DE PARIS

Soutenance de doctorat de M. Jules FAVRE, professeur agrégé au Lycée Henri IV.

— 17 juin 1885 —

Thèse française : Olivier de Magny (1523—1561), étude biographique et littéraire.

Membres du jury d'examen : MM. HIMLY, doyen; LENIENT, CROUSLÉ, GEBHART, DARMESTETER, professeurs; PETIT DE JULLEVILLE, professeur suppléant; GAZIER, LARROUMET, maîtres de conférences.

M. HIMLY, doyen, a lu avec intérêt la thèse française de M. Favre, surtout la première partie, qui, par les détails historiques et géographiques qu'elle offre en grand nombre, se rattachait plus spécialement à ses études habituelles. Sur la physionomie de l'ancien Quercy, la mission de Jean d'Avanson auprès du Saint-Siège, la cour de Henri II, il y trouve des pages nourries et fermement écrites. L'analyse littéraire des oeuvres de Magny lui paraît un peu longue, mais il laissera cette part du livre à l'examen de ses collègues. Il se bornera donc à demander au candidat s'il est aussi sûr qu'il le prétend de la vertu de Louise Labé. L'affirmation, en des matières si délicates, prête au sourire; plusieurs passages des poésies de Louise sont plus que libres et autorisent au moins le doute ; enfin, à quoi bon tenter une réhabilitation de ce genre ? Il n'importe pas plus à la gloire de Louise qu'à celle de Magny, qu'ils aient été vertueux dans leurs relations. Leurs mérites sont d'autre sorte. — M. Favre déclare que sa certitude n'est pas aussi absolue que le suppose M. le doyen : Il ne présente pas Louise comme une chaste matrone, mais il voit en elle autre chose qu'une « courtisane » éhontée, comme on l'a trop redit sur la foi de témoins prévenus ou légers. Il croit avoir relevé dans ces témoignages assez de contradictions pour les infirmer tous, comme aussi avoir réuni des témoignages contraires, beaucoup plus sérieux. — M. le doyen fait observer que le témoin le plus accablant pour la prétendue vertu de Louise, ce sont ses oeuvres mêmes.

M. PETIT DE JULLEVILLE, professeur suppléant de poésie française,


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chargé de l'examen de la thèse en manuscrit, remercie le candidat de lui avoir dédié ce livre consciencieux, fruit de longues et patientes recherches, qui comble une lacune dans l'histoire de la littérature française au seizième siècle. Il commence, dit-il, par les critiques ; il finira par les éloges. La biographie du poète n'existait pas avant le travail de M. Favre ; l'auteur a dû chercher un peu partout les renseignements nécessaires pour l'établir et il est parvenu à en réunir un certain nombre. Mais il reste encore bien des obscurités et desincertitudes ; en bien des endroits, les hypothèses remplacent les faits précis. C'est moins la faute de M. Favre que celle de son sujet; mais pourquoi ne pas donner simplement comme conjectures ce qui n'est pas prouvé et ne saurait l'être ? On voudrait plus de formules dubitatives au cours de cette biographie. D'autant plus que les conjectures de M. Favre ne sont pas toutes admissibles. Ainsi l'origine italienne qu'il suppose à Magny, d'après la forme de son nom : les Italiens qui s'établirent en France au XVIe siècle commençaient par traduire leur nom en français. La discussion sur la naissance du poëte est confuse, et il n'en ressort pas une date acceptable; de même les dernières pages sur sa mort. — Le candidat fait observer qu'il a signalé lui-même en bien des endroits la pénurie des renseignements et la nécessité des hypothèses ; il craignait de se répéter par trop en y revenant en toute circonstance. — Le chapitre sur Louise Labé, continue M. Petit de Julleville, serait tout entier à retrancher, d'abord parce qu'il est inutile, et parce qu'il essaie de prouver l'impossible. — Le candidat répond qu'il pourrait fournir des preuves nombreuses de l'honnêteté de Louise ; mais il n'insistera pas sur ce sujet, d'abord parce que M. Petit de Julleville estime cette discussion oiseuse, et aussi parce qu'un érudit lyonnais, M. Ch. Boy, prépare une édition des oeuvres de Louise Labé, précédée d'un travail biographique où la question controversée sera traitée d'une manière définitive. — M. Petit de Julleville estime que la seconde partie est trop analytique : les jugements littéraires de M. Favre auraient beaucoup gagné à être condensés. En voulant tout passer en revue, le candidat s'est condamné à la diffusion et aux redites, d'abord parce qu'on ne saurait varier à l'infini les formules de l'éloge ou du blâme, et aussi à cause de la monotonie des sujets traités par le poète. Il eût été bon de faire les citations moins copieuses et de grouper à la fin de l'ouvrage les meilleures


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pièces. Ces critiques, conclut M. Petit de Jullevile, n'enlèvent rien au sérieux mérite du travail de M. Favre; par la nouveauté du sujet qu'il traite, la sûreté de sa critique, les qualités de son style, ce travail rendra des services et sera bien accueilli du public lettré.

M. LENIENT, professeur de poésie française, bien qu'éloigné de la Faculté par son mandat parlementaire, a tenu, néanmoins, à lire la thèse de M. Favre et à venir lui donner, en assistant à la soutenance, une marque de sympathie II félicite le candidat, professeur estimé dans les classes de lettres comme dans les classes de grammaire des lycées et collèges de Paris, d'avoir conquis successivement tous ses grades par un travail acharné, sans passer par l'École normale.

Le temps manque à M. Lenient pour entrer dans le détail de la discussion ; il se bornera donc à une appréciation sommaire. La thèse est solide, inspirée par un goût sûr, écrite avec agrément. Son principal défaut est de se renfermer trop étroitement dans la » biographie et l'étude littéraire de Magny : le poète aurait pu être rapproché de ses contemporains, et ce rapprochement, en augmentant l'intérêt du livre, aurait préservé l'auteur d'un certain engouement pour son héros. Magny, somme toute, n'est qu'un poeta minor, très inférieur à Ronsard, très inférieur à Joachim Du Bellay. Faute de comparaison, le candidat perd le sentiment de la mesure et prend quelquefois un nain pour un géant. — M. Favre répond que, s'il a isolé Magny, c'est à dessein et de parti-pris. D'abord, le tableau de la poésie française au XVIe siècle n'était pas à refaire après SainteBeuve; et, de plus, n'était-ce pas son devoir de monographe de circonscrire exactement son sujet ? Il ne s'est pas interdit, pour cela, de juger Magny par comparaison, et il n'est guère de poète du temps dont il ne l'ait rapproché. Enfin, il accorde que Magny n'est pas un géant, mais ce n'est pas un nain, et, entre les deux extrêmes, il y a place pour une taille moyenne assez honorable.

M. CROUSLÉ, professeur d'éloquence française, déclare ne pouvoir s'associer, qu'avec de grandes réserves, aux éloges reçus par le candidat. Il n'admet ni l'intérêt du sujet, ni la valeur littéraire du héros, ni la méthode suivie par l'auteur. Magny est un poète de troisième ordre, auquel on a fait les honneurs d'une réimpression, mais qui ne méritait pas ceux d'un gros volume de biographie et de critique; il eût été sage de le laisser dans son obscurité. Faiseur de vers plus ou moins habile, facile mais diffus, harmonieux mais


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vide, les idées lui manquent, et rarement ce qu'il orne de rimes valait la peine d'être dit. Enfin, pourquoi séparer la biographie de la critique, traiter un auteur par tranches parallèles et passer en revue à sa suite tous les ordres de sujets qu'il a traités ? M. Favre a donc fait un travail aussi inutile que consciencieux. — Le candidat fait observer qu'en se consacrant à une étude complète de Magny, il répondait à un désir exprimé par Sainte-Beuve, et une pareille autorité mériterait quelque indulgence pour son erreur. Mais il ne croit pas que Sainte-Beuve se soit trompé lui-même. C'est trop dédaigner Magny que d'en faire un poète de troisième ordre.'Il a sa place marquée au second rang. S'il n'a pas eu l'inspiration d'un Ronsard ou même d'un du Bellay, il a fait subir à la langue et à la versification un travail d'assouplissement très utile ; il a préparé l'instrument que d'autres ont su mieux employer. Quant à la séparation de la biographie et de la critique, lés hasards de l'existence de Magny l'ont fait assister à des évènements qui valaient la peine d'être traités séparément et dont le récit n'aurait pu trouver place dans une appréciation de ses poésies. M. Favre espère avoir fait oeuvre utile, ne fût-ce qu'en provoquant sur son poète une discussion dont le résultat sera d'en fixer la valeur.

M. GEBHART, professeur de littérature étrangère, admet également la valeur littéraire de Magny et l'utilité du travail de M. Favre. Pour ne pas revenir sur ce qui a été dit, il se borne à faire ressortir l'intérêt qu'il y avait à rapprocher le poète français de Pétrarque et Sannazar, ses modèles italiens, et de déterminer ce qu'il leur doit. Cette partie de la thèse de M. Favre est sérieusement étudiée et complète heureusement l'étude des rapports de la poésie française au XVIe siècle avec les littératures étrangères. Les impressions de Magny sur la Rome de ce temps-là, l'étonnement de ce Français en présence de la cour pontificale et des moeurs romaines, sont curieux à constater. M. Favre aurait dû faire observer à ce propos que tous les étrangers qui ont visité Rome au siècle de Magny, même au siècle suivant, ont montré un étonnement semblable. Aucun n'a su comprendre l'état d'esprit des Italiens du XVIe siècle, la raison d'être de leurs moeurs ; ils avaient tous des parti-pris, des ignorances, des naïvetés qui faussaient leur jugement, et, selon l'usage, ils se moquaient ou s'indignaient de ce qu'ils ne comprenaient pas Par suite, il eût été bon d'expliquer le caractère romain


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et les moeurs de la cour pontificale. — M. Favre regrette de n'avoir pas vu ce côté de la question et en reconnaît l'importance ; mais il lui aurait fallu, pour ne pas s'égarer dans une étude aussi délicate, une connaissance de l'histoire et de la littérature italienne qu'il regrette de ne pas posséder. — M. Gebhart termine en félicitant M. Favre d'avoir présenté à la Faculté une thèse vraiment littéraire; elle n'a pas assez souvent pareille bonne fortune.

M. DARMESTETER, professeur de littérature française au moyenâge, confirme les éloges que les deux premières parties de la thèse valent à l'auteur. Mais il voit dans la troisième, celle qui a pour objet la grammaire et la versification, un travail manqué. En traitant de la langue et de la grammaire de Magny, M. Favre n'a guère fait que reproduire, en les appliquant à son auteur, les régies élémentaires déjà formulées sur les écrivains du XVIe siècle. On était en droit d'attendre autre chose de lui ; une étude plus originale et plus pénétrante eût révélé nombre de faits curieux, non seulement sur la langue de Magny, mais sur celle de la Pléiade. — M. Favre répond que, traitée de cette manière, sa troisième partie eût été bien étendue; il avait cru devoir se borner à donner desimpies éclaircissements aux lecteurs inexpérimentés de Magny. — M. Darmesteter maintient que l'on doit trouver davantage dans un volume de 450 pages, fait pour une étude sérieuse et non pour des lecteurs novices. Quant à la versification, M. Favre en a mal vu les règles ; et c'est d'autant plus à regretter que, sur cette question, il avait été aussi consciencieux, aussi désireux d'être complet, qu'il avait été superficiel pour la grammaire. Mais il est parti d'une idée qu'il a crue originale et qui est fausse; M. Darmesteter signale en détail les erreurs qui résultent de cette théorie. — M. Favre reconnaît qu'il a fait fausse route et regrette de n'avoir pas consulté son futur juge avant de commencer cette partie de son travail. — Quant au glossaire, conclut M. Darmesteter, il pourrait être plus complet, moins sobre d'explications ; ce n'est guère qu'un index. Mais, tel qu'il est, cet index est bon et rendra des services.

M. GAZIER, maître de conférences de littérature française regrette que l'heure de son cours ne lui permette pas de prendre part à la soutenance et renonce à la parole.

M. LARROUMET, maître de conférences de littérature française, s'associe d'autant plus volontiers aux éloges reçus par le candidat,


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qu'il a pu voir de près, lorsqu'il était le collègue de M. Favre dans l'enseignement secondaire, la conscience et l'étendue de ses effortsDans la partie biographique de son livre, M. Favre n'a rien négligé pour arriver à une information exacte et précise ; il a connu et utilisé tous les travaux, même les plus particuliers, dont Magny et l'ancien Quercy ont été l'objet; toutefois, il aurait pu, dans son introduction, mentionner plus expressément l'étude de M. Emile Dufour, incomplète sans doute, mais qui eut le mérite d'ouvrir la voie, comme aussi faire un plus grand usage de la Bibliothèque poétique de Viollet-le-Duc, qui lui eût évité quelques erreurs et quelques omissions. M. Favre rattache étroitement Magny à la Pléiade et le sépare tout à fait de l'école de Marot. Il eût été bon, sur ce point, de ne pas croire Magny sur parole et d'aller au fond des choses. Magny mérite-t-il bien, malgré le temps où il a vécu, ses amitiés et ses prétentions, d'être considéré comme un vrai disciple de Ronsard ? On peut en douter. Il y a contradiction entre l'étiquette qu'il se donne lui-même et le fond de ses oeuvres. Il vit, en effet, sur les mêmes idées que Marot et traite à peu près les mêmes sujets. C'est dans la poésie amoureuse, selon M. Favre, qu'est la grande originalité de Magny. Mais, par là, il se rattacherait directement à Marot. Il pétrarquise; mais n'est-ce pas un disciple de Marot, Mellin de Saint-Gelais, qui, le premier, importa en France la poésie italienne? M. Larroumet estime donc que c'est le hasard qui a rangé Magny parmi les disciples de Ronsard; arrivé à Paris, le jeune poète a pris le vent et s'est détourné de Marot disgracié, pour aller à la nouvelle école ; mais il n'eut aucune des grandes ambitions qui restent l'honneur de la Pléiade ; son érudition même n'est que placage et ne passe pas dans la substance de sa poésie. — M. Favre maintient que son poète est bien ronsardisant, d'esprit et de coeur. Il ne peut abandonner une idée sur laquelle repose une grande partie de sa thèse. — M. Larroumet regrette qu'au début du livre, après avoir tracé un tableau pittoresque et exact de l'ancien Quercy, de la race qui le peuplait, de l'Université de Cahors, M. Favre n'ait pas complété cette étude par une esquisse de ce qu'était la littérature quercynoise à cette époque. Elle comprend, outre Marot, un certain nombre de noms intéressants, ainsi Pierre Saliat, traducteur d'Hérodote, sorte de petit Amyot, Du Buys, Vernassal, etc. La plupart ont été en relations avec Magny, et, au lieu de les


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nommer en passant, il eût fallu les grouper dès le début, car c'est parmi eux que se forma Magny. Mais, ce sont là, conclut M. Larroumet, des taches légères dans un très bon livre. L'auteur a mis son oeuvre sous le patronage posthume de Sainte-Beuve ; l'illustre critique ne l'eût certainement pas désavoué.

M. le doyen, après délibération avec ses collègues, déclare M. Jules Favre digne du grade de docteur ès lettres.


NOTICE BIOGRAPHIQUE

Sur M. l'abbé A. GUILHOU Lue à la Société des Etudes du Lot, par M. J. Malinowski.

Notre Société vient de perdre un de ses membres les plus estimés et les plus sympathiques. M. l'abbé Martin-Adélaïs-Adolphe Guilhou, décédé le 28 mars 1885, dans sa propriété de la Pistoule, près de Luzech.

Il était né au village de Cels, commune de Parnac, le 20 septembre 1808, d'une famille aux moeurs patriarcales, justement appréciée dans le pays, et rattaché par des liens étroits de parenté aux Galdemar et aux Agar de Mosbourg.

Dès son enfance, il montra un goût prononcé pour l'étude; mais, à cette époque, les jeunes gens ne trouvaient pas facilement l'occasion de s'instruire, et ceux que la famille ne pouvait pas placer dans un collège royal ou communal allaient, quand c'était possible, au chef-lieu du canton, prendre des leçons chez un instituteur ayant quelques notions de l'antiquité. On désignait ces hommes sous le nom de grammairiens et on trouvait quelquefois parmi eux des maîtres aussi instruits que zélés.

Un de ces grammairiens nommé SALINE s'était établi à Luzech où il jouissait d'une excellente réputation. C'est lui qui guida les premiers pas du jeune Adolphe Guilhou. Il lui indiqua sans peine les rudiments du latin, et le fit admettre, en 1833, dans la classe de cinquième, au collège royal de Cahors. A la fin de l'année, il y remporta presque tous les prix, ce qui lui valut de franchir la quatrième. Entré en troisième, il y gagna dès les premiers mois un accessit en excellence. Il marcha toujours de succès en succès jusqu'à la fin de ses études en 1837. Dans un concours spécial entre les classes de 3e et de 2e, il obtint la première place; en rhétorique, il enleva le prix d'honneur, et l'année suivante, après avoir fait sa philosophie il fut reçu bachelier ès-lettres.

Le jeune Guilhou partit pour Paris en 1838, dans l'intention de suivre les cours de la Faculté des lettres à la Sorbonne ; mais ses


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ressources pécuniaires s'épuisèrent vite, et il se trouvait dans une position critique, lorsqu'il rencontra un généreux protecteur dans la personne de l'un de ses compatrietes, M. Charles Cayx (1), de Montcuq, professeur d'histoire au collège Charlemagne. Celui-ci ayant bientôt reconnu dans le jeune homme une vive intelligence et de précieuses qualités, le recommanda chaleureusement à quelques maîtres de pension de la Capitale, qui lui donnèrent un emploi et lui confièrent même la classe de cinquième, malgré sa jeunesse et son inexpérience en matière d'enseignement. Quelque temps après, dans le but d'obtenir l'exemption du service militaire, il fut placé sous les auspices de son protecteur, M. Cayx, au collège de Saintes; mais il fallait une nomination ministérielle qui n'était pas facile à obtenir, à cette époque où les mutations étaient rares dans l'enseignement secondaire. Il prit alors une détermination soudaine, celle d'entrer au séminaire de St-Sulpice. Comme il a eu, dans la suite toutes les qualités d'un bon prêtre, comme il avait celles d'un excellent professeur, cela prouve que la Providence sait mieux que l'homme lui-même quelle est sa véritable vocation.

De St-Sulpice, où il prit sa maladie des bronches qui ne l'a quitté qu'au tombeau, l'abbé Guilhou passa au grand Seminaire de Cahors où il termina ses études théologiques. Ordonné prêtre, il fut nommé bientôt professeur de troisième au petit Séminaire de Moissac, mais il ne tarda pas à être appelé, par Mgr Bardou, évêque de Cahors, à professer la même classe au petit Séminaire de Montfaucon. Au bout de deux ans, comprenant que les fatigues de l'enseignement étaient au-dessus de ses forces, il demanda à exercer le saint ministère. Il fut nommé vicaire à Puy-l''Evêque, mais cette modeste position ne lui assurait pas le repos que réclamait sa frêle santé, d'autant plus qu'il était souvent invité à prêcher dans les églises du voisinage et même dans celles de Cahors, car son talent oratoire était fort apprécié.

En 1847, l'abbé Guilhou fut de nouveau appelé au petit Séminaire de Moissac comme professeur de rhétorique. C'est à cette époque qu'il composa ses cours d'histoire et de littérature. Ils témoignent

(1) Né en 1795, mort en 1858, député du Lot, auteur de plusieurs ouvrages, recteur de l'Académie de Paris. Voir sa biographie dans les Hommes célèbres du département du Lot. Vidaillet, p.. 182.


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de nombreuses recherches, d'un goût sûr et exercé, d'un vrai talent d'exposition, et valent certainement ceux qui ont été publiés par les différents préparateurs aux examens du baccalauréat. Ces cahiers et d'autres manuscrits contenant des sermons et des allocutions variées sont devenus, grâce à sa famille, la propriété de la Société des Etudes. Un jour, nous voyons le bon abbé se faire Solon au petit pied. Il prépara des lois scolaires pour assurer la bonne direction d'un établissement. Chaque faute des élèves, chaque infraction à la discipline y est prévue avec une punition correspondante. Ce petit code voté et même signé par tous les élèves devait avoir pour résultat la soumission volontaire et spontanée aux punitions déterminées. On n'avait qu'à dire avec les anciens Romains

Dura lex, sed lex.

Ces travaux multiples ne tardèrent pas à altérer sa santé au point qu'il fut obligé, tous les ans, d'aller chercher un peu de soulagement aux Eaux-Bonnes. Il dût même quitter l'enseignement et aller respirer l'air natal, dans l'espoir qu'il trouverait à Cahors où il se rendit, au commencement de 1852, la santé et le repos. Mais au lieu de la tranquillité, il rencontra une cruelle épreuve. Son père conducteur des ponts et chaussées venait d'être privé de son emploi et même emprisonné pour des raisons politiques, dont nous ne parlerons pas, pour nous conformer aux statuts de notre Société, mais que nous avons cru devoir mentionner pour faire connaître les nobles sentiments qui animaient notre jeune professeur. Voulant à tout prix arracher son père à la prison et à l'exil, il adressa à l'autorité compétente une pétition par laquelle il sollicitait comme une faveur extrême d'être mis en prison et d'aller en exil à la place de son père. On eut l'air de ne pas faire attention à ce noble élan de piété filiale, toutefois le vieillard ne tarda pas à être rendu à la liberté, tandis que son fils était éloigné de Cahors et nommé à la petite cure de St-Vincent, canton de St-Céré.

Mais l'air brumeux et froid du haut Query ne pouvait qu'empirer le mal dont souffrait l'abbé Guilhou. Sur sa demande, il fut transféré à Cavagnac et peu de temps après à Parnac, sa paroisse natale.

Là il ne resta pas inactif. Il ne tarda pas à publier une brochure sur les Eaux-Bonnes, dont il avait expérimenté les effets salutaires.


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Il inséra dans l'Annuaire du Lot un certain nombre de notices et de mémoires qui furent fort appréciés. Voici la liste de ces divers travaux :

1° En 1859 : Résistance héroïque des anciens Cadurci pour défendre leur indépendance ;

2° En 1862: Etude historique et topographique sur Uxellodunum;

3° En 1863 : Etude historique et topographique sur le château de Mercuès, avec deux lithographies de notre, collègue M. Cyprien Calmon ;

4° En 1864 : Inauguration du grand orgue de la cathédrale de Cahors et Biographie de Mgr Bardou et de Mgr Peschoud, évêques de Cahors;

5° En 1865 : Les Evêques de Cahors (1), coup d'oeil général sur l'histoire du Quercy et des évêques de Cahors.

Entre temps il faisait paraître dans le Journal du Lot de nombreux articles sur des sujets d'intérêt local. On y remarque une forte étude sur la poésie à propos du livre que publia en 1865 son compatriote et ami M. Charles Deloncle, et intitulé : Les Voix natales et nationales.

On peut dire d'une mnnière générale que tous les écrits de M. l'abbé Guilhou sont d'un style simple, clair, précis, très correct et en même temps très attrayant. Ils font voir le fond de cet esprit honnête et studieux qui cherche sincèrement la vérité et la dévoile avec une grande sincérité et une rare modestie.

Les malheurs de la patrie en 1870 affectèrent son âme sensible à l'excès et aggravèrent son mal au point qu'il lui fut impossible d'exercer plus longtemps son ministère à Parnac. Il vint à Cahors pour se rapprocher de sa famille. Là rien ne lui fit plus de plaisir que la création de notre Société des études, dont il devint l'un des premiers membres et à laquelle il ne cessa de s'intéresser.

Il rédigea la monographie de Parnac qui n'a besoin pour être publiée que de quelques détails géologiques qu'il m'a chargé d'y ajouter. C'est à lui que revient l'honneur d'avoir soulevé la question du changement de noms des rues et des places de Cahors. Il fit

(1) L'auteur ayant publié ce travail eu brochure de 138 pages a légué en mouraut à la Société des Etudes tous les exemplaires restants.


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partie de la commission chargée de cet important travail et il s'intéressa plus que personne au savant rapport de M. d'Ange d'Orsay.

Enfin en 1876, ayant hérité d'une maison de campagne, située sur la montagne de la Pistoule, près de Luzech, il y transporta son domicile. C'est là qu'il recevait, avec la plus grande cordialité, quelques-uns de nos collègues qui allaient quelquefois le visiter. Il fut honoré du titre de délégué cantonal qu'il accepta et dont il remplit exactement toutes les fonctions.

Toute la vie de l'homme dont nous déplorons la perte fut l'application de ces trois préceptes si connus et si rarement pratiqués :

In certis unitas, In dubiis libertas, In omnibus charitas.

En vertu du premier précepte, il était inébranlable dans ses croyances religieuses et même dans ses opinions politiques. Mais il admettait la discussion loyale sur toutes les questions scientifiques et littéraires. Il discutait froidement, par exemple, même la question d'Uxellodunum, car dans la bonté de son coeur il pensait sans doute qu'on peut accorder à chaque quercynois la satisfaction d'avoir un Uxellodunum à sa convenance le moins éloigné de son domicile. In omnibus charitas.

Nous ne devons pas seulement déplorer la mort prématurée de l'abbé Guilhou, mais nous devons aussi exprimer le regret que l'état précaire de sa santé ne lui ait pas permis de développer toute l'activité de son esprit et d'utiliser toutes les connaissances acquises par son talent et sa persévérance.


NOTICE NÉCROLOGIQUE

Sur M. Gabriel RUCK

M. G. Ruck, membre de la Société des Études du Lot, était né dans l'Aveyron en 1805. Il commença ses études au lycée de Toulouse et les termina à Paris. Il étudia le droit et se fit recevoir avocat, mais il quitta bientôt la carrière du barreau pour celle de l'instruction publique.

Inspecteur primaire, puis inspecteur d'Académie, il s'occupa sans cesse des progrès de l'enseignement. Il fit créer des écoles normales, chercha à améliorer la position des instituteurs et leur fit souvent des conférences remarquables sur les questions pédagogiques. On lui doit, pour la plus grande part, l'école professionnelle de Mulhouse. Il s'attachait surtout à répandre renseignement de l'agriculture.

Dans tous les département 1 où il passa, M. Ruck s'intéressa aux recherches historiques et archéologiques et les provoqua souvent. C'est lui qui annota, de concert avec l'abbé Marcellin, l'Histoire de Montauban, par Lebret et en publia une nouvelle édition.

Il est mort cette année 1885 dans son cher Midi, au château de Labarthe (Tarn-et-Garonne), et l'on peut dire de lui, pour tout éloge, qu'il fut toujours fidèle à cette devise : bien penser, bien parler, bien agir.

M. G. Ruck laisse un fils bien digne de lui, M. le docteur R. Ruck. qui a tenu à honneur de combler le vide regrettable que la mort de son père avait fait dans les rangs de notre Compagnie.

J. GARY


RAPPORT

SUR LES TRAVAUX DE LA Société des Etudes

Pendant l'année 1885

Par M. l'abbé JUSTIN GARY, Secrétaire-Général intérimaire.

MESSIEURS,

Lorsque, l'état de sa santé ne lui permettant pas de continuer les fonctions de Secrétaire général qu'il remplissait si bien, M. Pouzergues vous offrit sa démission, vous n'avez pu vous résigner à l'accepter, et vous m'avez fait l'honneur de m'inviter à tenir provisoirement sa place. Je ne m'attendais pas à l'occuper si longtemps et surtout à être appelé à vous présenter le rapport de fin d'année. Peu expert dans ce genre de travaux., je réclame votre indulgence et vous prie de ne tenir compte que de ma bonne volonté.

Nous avons, Messieurs, à déplorer la perte de deux de nos membres les plus distingués : M. l'abbé Guilhou, ancien professeur de rhétorique et M. Gabriel Ruck, inspecteur d'Académie honoraire. Par contre, nous avons reçu quatre nouveaux membres résidants et dix membres correspondants dont la Société espère beaucoup, plusieurs, avant d'être des nôtres, ayant déjà produit des ouvrages remarquables.

L'année 1885 a été un peu moins féconde que les précédentes en travaux littéraires, scientifiques et artistiques. Nos poètes, à l'exception de M. Laroussilhe dont la muse est toujours féconde et inspirée, semblent s'être mis en grève. Toutefois le sympathique directeur du Feu-Follet, M. F. Maratuech, lauréat du grand concours du Figaro et l'excellent félibre cadurcien M. J.-B. Rouquet, ont semé çà et là de belles fleurs poétiques dont se seraient parés avec orgueil nos fascicules trimestriels.

Nos historiens, en revanche ont travaillé plus que jamais. MM. L. Combarieu et F. Cangardel qui publient actuellement les dernières pages de l'Histoire de la province du Quercy, par G. Lacoste, n'ont pas hésité à reprendre la publication laborieuse du Te Igitur,


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ce manuscrit si précieux pour l'histoire de Cahors et du Quercy. MM. Malinowski et Cangardei ont aussi continué la publication de l'important manuscrit de Guyon de Malleville, où les érudits trouvent un si grand nombre de détails précieux et inédits.

M. Paul de Fontenilles, directeur semestriel, a publié dans le Bulletin un budget de la ville de Cahors, daté de l'an 1684, et l'a accompagné de nombreuses notes qui montrent l'étendue et la variété de ses connaissances historiques. Il a déjà commencé la lecture d'un travail analogue sur un budget du Chapitre de la cathédrale de Cahors, de l'année 1652.

M. Baudel est venu d'Alby nous lire un compte rendu très intéressant de la thèse sur le poète quercynois Olivier de Magny, soutenue en Sorbonne par notre nouveau confrère M. Jules Favre, agrégé de l'Université. Il vous a entretenus des travaux présentés et discutés au dernier congrès des sociétés savantes de Paris et des départements, et a exprimé le voeu que la Société publiât dans son Bulletin le plus possible de documents historiques inédits.

M, le docteur Leboeuf, qui méritait depuis longtemps les palmes académiques dont il vient d'être décoré, vous a fait connaître, selon sa louable habitude, la statistique des décès dans la commune de Cahors, durant les années 1883 et 1884. Il vous, a lu une analyse remarquable du savant ouvrage de M. Léon Lallemand sur les enfants assistés ; un travail sur un herbier composé de 280 plantes, offert à la Société par M. Duc, membre correspondant, et le compte rendu d'un voyage botanique dans le Lot, par M. l'abbé Revel, auteur de la Flore du Sud-Ouest.

J'arrive enfin à M. Malinowski, dont les recherches scientifiques et historiques, durant le cours de cette année, méritent une attention toute particulière.

Dans son compte rendu des travaux de la Société des Etudes, en 1880, M. L. Combarieu, alors secrétaire général, exprimait le désir de voir présenter un rapport décennal sur les publications de notre Société. « Ce rapport, disait-il, vous l'obtiendriez facilement, Mes» sieurs, en vous adressant à celui que je pourrais appeler avec » quelque raison notre fondateur. » M. Matinowski s'est souvenu de ce voeu et, faisant plus qu'un rapport, il a dressé la table, par noms d'auteurs et par ordre de matières de tout ce que contiennent les dix premiers tomes de notre Bulletin.

T. X. 20


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Ceux qui ne connaissent pas notre Société seront étonnés du grand nombre d'études littéraires, scientifiques, artistiques et surtout historiques, qu'elle a déjà publiées. Que serait-ce si, dans cette table décennale, pouvaient figurer les travaux si divers et si nombreux présentés ou discutés dans les séances, et dont il est fait simplement mention dans les procès-verbaux ?

M. Malinowski vous a lu, cette année, une étude très intéressante sur l'origine et les applications de la tourbe qui, d'après lui, peut rendre autant de services à l'agriculture que les phosphates de chaux. Il vous en a signalé les principaux gisements situés dans les cantons de Latronquière et de Souillac.

Le même membre vous a lu quelques notes biographiques sur Bernard de Ruthena, évêque de Naples, fondateur du collège de Rodez, à Cahors, sa ville natale; un rapport sur les tremblements de terre constatés dans le Quercy, depuis l'an 1302 jusqu'à nos jours, et enfin une notice biographique sur M. l'abbé Guilhou. Je passe sous silence plusieurs autres communications faites par lui toutes les fois qu'il a pu, malgré son grand âge, assister à nos séances.

Cette notice sur M. l'abbé Guilhou m'amène à vous en signaler une autre sur M. Charles Deloncle, suivie d'une belle poésie de notre regretté confrère. Cette dernière notice porte ma signature ainsi que l'article nécrologique consacré à la mémoire de M. G. Ruck.

Quelque répugnance que j'éprouve à vous parler de moi, car, depuis Pascal ce mot n'a pas cessé d'être haïssable, je ne puis passer sous silence les deux études que j'ai encore publiées, grâce à vos encouragements bienveillants, sur l'origine quercynoise du général Gordon, le héros de Khartoum. Il ne m'appartient pas de les apprécier, mais je suis heureux de dire que si j'ai pu présenter un certain nombre de preuves qui ont paru concluantes, je le dois, pour la plus grande part, à deux de nos confrères M. Geoges Gordon, un savant publiciste américain, et M. Gourdon de Genouillac, l'écrivain distingué, qui s'est déjà acquis une si grande réputation parmi nos littérateurs français.

M. Valette, directeur semestriel, a appelé, Messieurs, votre attention sur les peintures murales de la cathédrale de Cahors, dont il a signalé les involontaires mais regrettables mutilations. En parlant de la cathédrale, je ne puis oublier la remarquable monographie si


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pleine de détails intéressants et instructifs, que M. l'abbé Boulade a publiée récemment et dont il vous a donné la primeur.

M. Lucante, membre correspondant, vous a envoyé les premières pages de la flore des cantons de Cahors. Lalbenque, Limogne, etc., écrite par notre compatriote M. l'abbé J.-P. Bousquet. Ce travail sérieux et important trouvera sa place naturelle dans notre Bulletin.

M. Léopold Barra, qui vient d'obtenir le premier prix au concours ouvert par le Biographe, vous a envoyé une nouvelle historique bien écrite sur le monastère de l'Hôpital-Issendolus.

Enfin, M. A. Pezet a fait, à la séance du 16 mars, une conférence bien instructive sur les phosphorites du Quercy, dont il a montré l'origine, la composition et l'usage.

La Section de Figeac vous a envoyé des procès-verbaux qui prouvent la variété et l'étendue des connaissances de plusieurs de ses membres. M. Gustave Bazille, directeur, a rendu compte d'un travail fort important de M. Lefort, sur les institutions et la législation des Gaulois. Il a parlé, en d'autres circonstances, de l'exposition scolaire du Lot à Toulouse, de l'histoire de la vicomté de Turenne et des oeuvres poétiques de François de Maynard.

M. Destermes a lu une intéressante monographie de la commune d'Aynac.

M. Ser, président temporaire, a doctement parlé du Tonkin, de l'Annam et des banques dans l'antiquité. La Société croit devoir inviter les membres de cette importante section à étudier spécialement, à l'exemple de son directeur et de M. Destermes, les questions et les documents d'intérêt local.

Il me reste, Messieurs, à remercier en votre nom toutes les personnes qui ont bien voulu nous adresser leurs publications, et celles qui nous ont donné des objets ou des ouvrages destinés à enrichir notre musée et notre bibliothèque. Parmi les premiers, nous mentionnerons MM. Larroumet, Jules Favre, Gourdon de Genouillac, l'abbé Boulade, Mieislas Kwinto, F. Maratuech, Léon Lallemand, le baron de Baye, Léopold Limayrac (1) et Mgr Barbier de Montault.

(1) M. Limayrac a envoyé à la bibliothèque de la Société des Etudes, son magnifique ouvrage intitulé : Étude sur le Moyen-Age, histoire d'une commune et d'une baronnie du Quercy.


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Parmi les seconds, nous ne pouvons oublier MM. Duc, Baudel, Bruel, Leboeuf, Guiraudies-Capdeville, Desprats, Duchesne, Nardot, Fontaine, Lary, Ancé, Bédué, etc.

M. l'abbé Guilhou a eu la bonne pensée de nous léguer ses publications et ses manuscrits où les chercheurs trouveront des notes précieuses sur toute sorte de sujets. Il serait à désirer que l'exemple de notre regretté confrère fût suivi par tous ceux qui ont le bonheur de posséder des documents et des objets d'art trop souvent mal placés entre les mains de leurs héritiers. La Société accepterait ces dons avec reconnaissance et les conserverait avec soin.

Notre bibliothèque, déjà considérable, s'accroît de jour en jour, grâce aux dons généreux qui lui sont faits et aux nombreuses publications qu'elle reçoit des soixante-dix-neuf sociétés avec lesquelles elle échange son bulletin, sans compter celles qui lui viennent de la commission du répertoire des travaux historiques. La nécessité d'un catalogue complet de notre bibliothèque et de notre musée se fait de plus en plus sentir.

Ma tâche est terminée, Messieurs. Notre Société, fondée en 1872, va commencer sa quatorzième année. Depuis longtemps sortie de ses langes, elle marche de jour en jour d'un pas plus assuré, recrutant sans cesse de nouveaux adhérents. Elle compte aujourd'hui cent soixante-cinq membres dont soixante-deux résidants.

Unis dans la même et unique pensée de rechercher et de recueillir tous les matériaux qui peuvent se rattacher à l'histoire, à l'archéologie, à la littérature et aux beaux-arts dans notre département, nous ferons une oeuvre utile et durable. Puisse-t-elle attirer sur notre Société l'attention, la bienveillance et le concours nonseulement des hommes qui ont la noble passion des études, mais encore de ceux qui sont en mesure de lui fournir les ressources nécessaires pour publier rapidement les riches documents qu'elle possède et qui intéressent à un si haut point l'histoire de notre chère province.

Cahors, le 21 décembre 1885.


STATISTIQUE DES DÉCÈS

DE LA COMMUNE DE CAHORS

Relative aux années 1883-1884.

MOIS 1883 1884

Janvier 32 30

Février 30 36

Mars.. 45 40

Avril 40 37

Mai... 36 26

Juin 26 21

Juillet 42 44

Août 53 49

Septembre. 22 30

Octobre 32 36

Novembre.. 33 37

Décembre 41 28

432 414

AGES 1883 1884

Mort-nés 19 22

De 0 jours à un an.... 68 69

De l an à 10 46 32

De 10 à 20 6 13

De 20 à 30 30 34

De 30 à 40 29 20

De 40 à 50 38 26

De 50 à 60 19 31

De 60 à 70 49 53

De 70 à 80 82 81

De 80 à 90 40 31

De 90 à 100 6 2

432 414

Le total des décès en 1883, s'élève à 432 et celui de 1884 à 414.

Le total des naissances, en 1883, s'élève à 306 et celui de 1884 à 332.

D'où la différence pour 1883, de 126 et pour 1884 de 82, et pour les deux années réunies, il en résulte une différence de 208 en faveur des décès.

Le rapport entre les décès et la population de notre commune est de 28.8 0/00 en 1883 et de 26.7 % en 1884.

La proportion des naissances pour 1883 est de 1.97 % et pour 1884 elle est de 2.14%.

Entre les décès de 1883 et ceux de 1884, il existe une différence de 28 seulement en faveur de la première qui porte sur les mois de mai et de décembre.

Considérés sous le rapport des sexes, je trouve pour le sexe masculin 202 en 1883 et 199 en 1884; pour le sexe féminin 211 en 1883 et 193 en 1884.


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Ce qui donne un total de 413 pour celle-là et 392 pour celle-ci et en y ajoutant les mort-nés, je retrouve 432 et 414.

CLASSEMENT DES DÉCÈS PAR MOIS ET PAR AGES

MOIS 1883 1884

Août 53 49

Mars 45 40

Juillet. 42 44

Décembre 41 28

Avril 40 37

Mai 36 26

Janvier 32 30

Octobre 32 36

Novembre 33 37

Février 30 36

Juin. 26 21

Septembre. 22 30

432 414

AGES 1883 1884

mort-nés 19 22

0 j. à 1 an 68 69

1 à 10 46 32

10 à 20 6 13

20 à 30 30 34

30 à 40 29 20

40 à 50 38 26

50 à 60 19 31

60 à 70 49 53

70 à 80 82 81

80 à 90 40 31

90 à 100 6 2

432 414

En jetant les yeux sur le tableau de classement des mois, il est facile de reconnaître que le nombre des décès est à peu près le même en 1883 et 1884. Pour le mois de juillet, par exemple, on trouve 42 et 44; pour janvier, 32 et 30; pour octobre, 32 et 36. Il arrive, toutefois, des exceptions qui trouvent leur explication dans l'âge des décédés ou les affections ou l'époque à laquelle le décès a lieu. Si je compare les décès de décembre, je trouve 41 et 28 avec un écart de 13, ce qui est motivé par la nature des maladies et l'âge des individus et les influences atmosphériques telles que le froid et l'humidité persistante.

En examinant de la même façon le classement par âges, on trouve que les nombres se rapprochent beaucoup entre les deux années. Ainsi les mort-nés s'expriment par 19 et 22 ; les décès de 0 jours à 1 an, portent sur 68 et 69 ; ceux de 20 à 31 ans, s'élèvent à 30 34 i ceux compris entre 70 et 80, vont de 81 à 82. D'un an à 10, la distance est plus considérable (32-46). On s'en rend compte sans peine, si on se rappelle que la chaleur fut très forte en 1883 et non en


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1884, ce qui fut contraire à la santé des enfants de cet âge, surtout de ceux qui avaient été mal nourris et qui se trouvaient faibles naturellement.

D'un autre côté, enfin, je signalerai le grand nombre de personnes décédées à un âge très avancé (81 et 82 septuagénaires), plus 71 octogénaires et 8 nonogénaires, ce qui établit dans une certaine mesure une compensation favorable au maintien de l'équilibre dans le mouvement de la population de notre commune.

TABLEAU DES DÉCÈS PAR PAROISSES

1883 1884 1883 1884 1883 1884

Décès. Naissances. Proportions %.

Cathédrale 6000 hab. 154 134 134 138 2.56 2.31

St-Barthélemy 2500 68 67 67 60 2.60 2.58

St-Urcisse 2100 56 64 41 » 2.60 3.04

Cabessut 620 20 21 » » 3.22 3.39

St-Georges 500 15 11 » » 3.0 2.04

Paroisses hors ville 1496 48 23 » » 3.45 2.80

Il résulte de ce tableau que les paroisses les plus éprouvées ont été Cabessut et St-Georges, ce qui peut s'expliquer par la population devenue plus dense et bien plus mélangée à la suite des, travaux du chemin de fer de Cahors à Capdenac

TABLEAU DES PROFESSIONS

1883 1884

Cultivateurs 24 31

Terrassiers 10 6

Couturières 10 3

Propriétaires 7 10

Religieux 5 9

Journaliers 5 6

Officiers 1 1

Soldats 5 7

Maçons 4 5

Négociants 4 7

1883 1884

Ménagères 3 2

Cordonniers, Sabotiers 4 5

Militaires retraités 3 2

Domestiques 3 4

Prêtres 2 5

Meuniers 2 »

Pêcheurs 2 »

Boulangers 2 »

Charpentiers 2 2

Postillons 2 »


— 284 —

1883 1884

Employés 2 5

Agents d'assurances 2 »

Epiciers 2 1

1883 1884 Perruquiers l 3

Cloutiers, forgerons 2 2

PUIS 1 DE CHAQUE.

Ex-maire.

Ex-magistrat.

Chef de Division.

Chef de Bureau.

Conservateur des Hypothèques.

Receveur de l'Enregistrement (2).

Ingénieur.

Bibliothécaire.

Architecte.

Econome.

Maître de pension.

Employé du chemin de fer.

Instituteur.

Agent-voyer.

Aubergistes (2).

Limonadiers (2).

Charcutier.

Bouchers (2).

Cuisiniers (2).

Tonneliers (2).

Modiste.

Robeuse.

Perruquier.

Sculpteur.

Menuisiers (2).

Plâtrier.

Serrurier.

Peintre (2).

Scieur de bois.

Tourneurs (2).

Mineurs (3).

Tailleurs d'habits (5).

Gendarmes (2).

Huissiers (2).

Conducteurs des ponts et chaus. (2).

Entrepreneurs (2).

Employés d'octroi (2).

Concierges (2).

Directeur d'école.

Professeur.

Homme de Lettres.

Pharmacien.

Percepteur.

Elève ecclésiastique.

Etudiant.

Receveur des domaines.

Tisserand.

Revendeuse.

Modiste.

Filateur.

Lingère.

Blanchisseuse.

Roulier.

Bourrelier.

Fossoyeur.

Imprimeur.

Scieur de long.

Artificier.

Sans profession.

Les professions qui tiennent la tête du tableau sont, comme d'ha-


— 285 —

bitude, les cultivateurs, les terrassiers, les propriétaires, les couturières, les journaliers etc. Les terrassiers ont la proportion la plus élevée 33 % ; puis viennent les cultivateurs 6.7 % ; les maçons 3.6 % ; les journaliers 3.5 % ; les religieux 3.9 % ; les couturières 2.2 % et les épiciers 1.8 %.

TABLEAU DES MALADIES

AFFECTIONS 1883 1884 Tôt

Vieillesse 47 + 25 = 72

Héraorrhagie cérébrale 42 44 86

Phtisie pulmonaire 34 29 63

Pneumonie 36 26 62

Athrepsie 33 38 71

Affections cardiaques 30 42 72

Bronchites 23 23 46

Faiblesse de constitut. 18 17 35

Affections cancéreuses 9 10 19

Convulsions 9 6 15

Paralysie 9 1 10

Ramollissement céréb. 7 12 19

Méningite tuberculeuse 6 5 11

Fièvre typhoïde 6 9 15

Rougeole 6 4 10

Cholérine des enfants 6 3 9

Gastrites 6 2 8

Mort subite 5 16

Maladie de Bright. 4 3 7

Péritonite aiguë 7 2 9

Méningite aiguë 4 2 6

Affection pulm. indét. 7 17

Pleurésie 3 2 5

Hydropisie 3 3 6

Affections vésicales 4 2 6

Hernie étranglée 2 2 4

Accidents 10 14 24

Croup 3 7 10

Abcès et phlegmons 2 7 9

AFFECTIONS 1883 1884 Tot 1

Gastro entérite chron. 2+5 = 7

Coqueluche 2 2 .

Affections utérines 5 » 5

Anévrisme 2 » 2

Diarrhée chronique 2 » 2

Sclérème des nouv.-nés 2 » 2

Affection cérébrale ind. 3 » 3

Erysipèle 14 5

Purpura hémorrhog. 12 3

Affection hépatique » 2 2

Angine de poitrine » 2 2

Péritonite tuberc. » 2 2

Affection scrophul. » 2 2

Infirmités » 2 2

Alcoolisme » 11

Diabète 112

Paralysie générale » 1 1

Aliénation mentale 1 » 1

Affection hépatique 1 » 1

Arthrite 1 » 1

Colique de plomb 1 » 1

Empoisonnement 1 » 1

Gangrène sénile 112

Etranglement ent. 1 » 1

Affections goutteuses 1 » 1

Plaies 1 » 1

Variole 1 » 1

Vomique 1 » 1

Tumeur abdominale 1 » 1


— 286 —

AFFECTIONS 1883 1884 Tôt 1

Phtysie laryngée 1 » 1

Affection syphilitique 1 » 1

Tumeur laryngée 1 » 1

OEdème de la glotte » 1 1

AFFECTIONS 1883 1884 Tot 1

Asthme » 1 1

Hémoptysie » 1 1

Muguet » 1 1

Accès pernicieux » 1 1

Ainsi qu'on peut le voir en examinant le tableau ci-dessus, les maladies les plus communes dans le courant de ces deux années, ont été la vieillesse (72), l'hémorrhagie cérébrale (86), la phtisie pulmonaire (65), l'athrepsie (71), les affections cardiaques (72), la bronchite (46), les affections cancéreuses (19).

Les maladies épidémiques et contagieuses sont relativement rares. Pas de décès, par suite de fièvre scarlatine ; un seul causé par la variole, 5 par l'érysipèle et 11 par la rougeole, telles sont les seules que nous ayons à enregistrer.

STATISTIQUE SPÉCIALE POUR LES DÉCÈS DE L'HOSPICE

Il y a eu 44 décès en 1883 et 42 en 1884, répartis suivant le tableau ci-dessous :

1883 1884 Janvier 6 1

Février 1 5

Mars 4 4

Avril 8 3

1883 1884

Mai 5 5

Juin 3 5

Juillet 6 1

Août 2 3

1883 1884

Septembre I 1

Octobre 5 5

Novembre 2 6

Décembre 1 2

Sexe masculin 30+37 Sexe féminin. 14+ 5

44 42

Il y a peu de différence entre les deux années 83 et 84, deux en plus pour 1883. Quant aux mois, le nombre est variable.

Quant aux âges, on peut les classer de la manière suivante : octogénaires et septuagénaires 26 décès, sexagénaires et quinquagénaires 9 et 10 (en tout 19), de 20 à 30 ans 19 aussi, de 30 à 40, 7, et de 40 à 50, 8, soit 41 en 1883 et 34 en 1884 ; enfin, un était âgé de 18 ans, un autre de 5 ans, un autre de 7 jours.


— 287 — Comme professions, je trouve :

1883 1884

Terrassiers 8 5

Journaliers 5 7

Soldats 5 7

Couturières 4 "

Ménagères 2 2

Maçons 2 »

Mineur 1 1

Cultivateurs 1 5

Meunier 1 »

Pêcheur 1 »

Domestique 1 »

Cloutier 1 »

1883 1884

Cordonnier 1 »

Postillon 1 »

Professeur » 1

Poète » 1

Religieux » 1

Peintre » 1

Tourneur de chaise » 1

Sabotier » 1

Eclusier » 1

Roulier » 1

Gendarme » »

AFFECTIONS CAUSES DE DÉCÈS

1883 1884 Tot1

Bronchite 7 + 5 = 12

Paralysie 5 » 5

Affection cadiarque 3 6 9

Vieillesse 3 2 5

Fractures 5 16

Pleuro-pneumonie 3 3 6

Fièvre typhoïde 2 3 5

Phtysie pulmonaire 2 4 6

Affection cancéreuse 2 2 4

Hydropisie 2 13

Hémorrhagie cérébrale 2 13

Purpura hémorrh. 12 3

Ramollissement céréb. 1 12

Phlegmon, abcès 112

1883 1884 Tot 1

Infirmités » + 2 = 2

Affections utérines 1 » 1

Péritonite 1 » 1

Brûlures 1 » 1

Plaies 1 » 1

Arthrite 1 » 1

Blessures » 1 1

Croup » 1 1

Epilepsie » l 1

Hernies » 1 1

Méningite tubercul. » 1 1

Albuminurie » 11

Paralysie » 1 1

Les professions qui ont fourni à l'hospice le plus de décès pendant ces deux années, ont été les terrassiers (13), les journaliers (12) ; puis viennent les couturières (4), les maçons (2), les mineurs (2), etc.


— 288 —

Quant aux affections, causes de ces décès, les plus cummunes sont : la bronchite (12), les affections cardiaques (9), les fractures (6), les pleuro-pneumonie (6), la fièvre typhoïde (5), la phtysie pulmonaire (6), les affections cancéreuses (4), le purpura (3).

Il résulte de ce qui vient d'être dit ci-dessus que là moyenne des décès de ces deux années 1883-1884 est plus élevée, d'une manière sensible, que la moyenne des dix années précédentes. Elle se chiffre par 423, tandis que la moyenne des années précitées n'est que de 410. Il serait intéressant de connaître la vraie cause de cette recrudescence. L'augmentation porte aussi bien sur le sexe féminin que sur le sexe masculin. Il y a lieu de supposer qu'il existe une cause générale due probablement aux mauvaises récoltes, aux affaires commerciales, qui périclitent et qui ont causé une gêne marquée dans les habitudes, et des privations, causes d'un grand nombre de maladies.

Dr H. LEBOEUF.


PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES'

DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES DU LOT, PENDANT LES 3e ET 4e TRIMESTRES

DE 1885.

Séance du 6 juillet 1885. Présidence de M. H. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

Il donne lecture d'une lettre de la Société des sciences et arts de Bayonne, demandant l'échange.

La Société accepte cette proposition.

M. l'abbé Vitrac, curé de Gramat, est admis membre correspondant.

M. le Président donne lecture d'une lettre adressée à M. Baudel, proviseur du lycée de Cahors, par le secrétaire de l'Association française pour l'avancement des sciences.

La Société décide la publication de cette lettre.

M. Malinowski lit une biographie de M. l'abbé Guilhou.

M. le secrétaire général donne lecture d'une poésie de M. Francis Maratuech, intitulée : le Drapeau.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 13 juillet 1885. Présidence de M. E. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

Il lit une lettre de M. l'abbé Guilhou, par laquelle ce dernier lègue à la Société des Etudes du Lot :

1° Les exemplaires qui restent de sa brochure ayaut pour titre : Coup d'oeil général sur l'histoire du Quercy et des Evêques de Cahors ;

2° Diverses liasses de manuscrits.


— 290 —

M. le Président lit une lettre de M. Henri Gourdon de Genouillac, qui demande à faire partie de la Société comme membre correspondant.

M. le Secrétaire général donne connaissance d'une publication de la table chronologique de Sarlat, par M. J. Tarde, chanoine, annotée par M. Gaston de Gérard, membre de la Société historique et archéologique du Périgord. Cette publication présentant un grand intérêt pour l'histoire du Quercy, il serait peut-être utile de l'acheter.

La Société renvoie cette proposition au conseil d'administration. La même décision est prise pour l'Histoire du diocèse de Tulle, par M. l'abbé Poulbrière.

M. le Secrétaire général donne lecture d'une préface de la Flore de M. J.-P. Bousquet, et dont les éléments ont été recueillis dans plusieurs cantons du département du Lot. Cette préface, d'une grande clarté d'exposition, est due à M. Lucante, membre correspondant.

M. Malinowski lit un travail fort original sur Murat, le roi de Naples.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 20 Juillet 1885.

Présidence de M. H. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

M. J. Gourdon de Genouillac est admis membre correspondant.

M. le Président félicite, au nom de le Société, M. le docteur Leboeuf sur sa nomination d'officier d'Académie.

M. le Secrétaire général lit un travail fort intéressant qu'il a trouvé dans le Bulletin de la Société de la Corrèze sur les lanternes des morts. De ses observations, il résulte qu'on pourrait, par analogie, supposer que le petit monument de la prison de Cahors, que l'on a jusqu'ici considéré comme un phare, eut une destination semblable.

M. Malinowski dépose un catalogue général de toutes les matières comprises dans les dix premiers volumes du Bulletin de la Société des Etudes.

M. Carbonel, se faisant l'interprète de l'Escolo Carcinolo, de Caussade, dont il est membre, dit que les membres de cette réunion désireraient assister en corps à une séance de la Société des Etudes, et y feraient la lecture de diverses poésies.

La Société sera heureuse d'être agréable à l'Escolo Carcinolo, mais la


— 291 —

proximité des vacances empêche que cette réunion ne puisse avoir lieu avant la rentrée. Elle sera donc renvoyée aux premiers jours des nouvelles séances.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 12 octobre 1885. Présidence de M. H. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications qui ont été envoyées à la Société pendant les mois d'août et de septembre, et les volumes suivants offerts par les auteurs :

1° Histoire du Capitoulat et des Capitouls de Toulouse, par M. Gourdon de Genouillac, membre correspondant ;

2° Une famille de comédiens au XVIIe siècle, par M. Larroumet, membre correspondant;

3° L'Industrie quaternaire stratigraphique, par M. le baron de Baye.

Il est donnée leture : 1° d'une circulaire de M. le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, par laquelle les Sociétés savantes de la province sont invitées à présenter des travaux à la réunion annuelle des Beaux-Arts, qui aura lieu à Paris en 1886 ;

2° D'une lettre de M. de la Baye invitant la Société à lui signaler les découvertes archéologiques récentes faites dans le Lot, ainsi que les publications ayant trait aux anciens monuments ;

3° D'une lettre de faire part de la mort de M. Gabriel Ruck, membre correspondant, décédé au château de Labarthe (Tarn-et-Garonne).

M. Eugène Guilhou, de Luzech, est admis membre correspondant.

M. Baudel, offre plusieurs ouvrages et collections d'un grand intérêt.

M. le Président le remercie vivement au nom de la Société.

M. Baudel, qui va quitter Cahors, dit qu'il s'intéressera, de loin comme de près, aux travaux de la Société, et il exprime le désir que celle-ci s'attache de préférence à publier dans son Bulletin, les vieux documents et les divers manuscrits historiques.

La séance est levée.


— 292 —

Séance du 2 novembre 1885. Présidence de M. H. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues depuis la dernière séance. Il fait remarquer, dans un travail sur l'artillerie française, publié par la Société littéraire de Bayonne, une quittance délivrée à Chambrai, le 8 octobre 1339, par Hugues, sire de Cardaillac et de Bioule, Chevalier de Quercy, qui s'était chargé de faire fondre des canons par ses gens et fabriquer de la poudre par Etienne Marcel, son écuyer. Cette quittance est déposée à la bibliothèque nationale.

Il est donné lecture : 1° d'une circulaire de M. le ministre de l'instruction publique, soumettant aux Sociétés savantes les questions qui seront mises à l'ordre du jour, au prochain congrès de la Sorbonne;

2° D'une lettre de M. L. Lallemand, lauréat de l'institut, membre de la Société d'économie politique, offrant à la Société des Etudes un exemplaire de son remarquable ouvrage, où il fait l'histoire des enfants abandonnés. L'auteur demande des renseignements sur les établissements de bienfaisance de toute nature que possède notre province. M. le Président invite M. le docteur Leboeuf à faire un rapport sur cet ouvrage, et M. le Secrétaire général à remercier M. Lallemand au nom de la Société.

M. l'abbé Gary lit une étude historique sur le Château et les Seigneurs de Cénevières. Il raconte l'histoire des seigneurs de Cénevières depuis Waïfre, due d'Aquitaine, jusqu'à Bertrand de Gourdon, qui vit commencer la guerre de Cent ans.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 9 novembre 1885. Présidence de M. H. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues. Il lit, dans un numéro du Feu-Follet, la ballade des Orphelins, de M. A. Escudié, membre correspondant.

M. Léopold Barra, commis des Postes, à Toulouse, secrétaire de l'Aca-


— 293 —

demie Montréal, demande à faire partie de la Société des Etudes en qualité de membre correspondant. Il se présente sous le patronage de MM. Francis Maratuech et l'abbé Gary.

M. Poudou offre, de la part de M. Ancé, curé de Greffeil (Aude), des débris d'objets de l'âge de pierre et un bout de flêche en bronze, récemment découverts dans cette dernière commune.

Séance du 16 novembre 1885. Présidence de M. E. VALETTE, président.

Lecture est donnée d'une lettre de M. l'abbé Ancé, curé de Greffeil (Aude), demandant à faire partie de la Société à titre de membre correspondant. Il est patronné par MM. Poudou et abbé Boulade.

M. Bédué, jardinier de la Préfecture, fait hommage à la Société d'une

ancienne clef double, dont l'une des extrémités, suppose un des membres

présents, a dû servir à ouvrir la porte d'une pendule à caisse et l'autre à la

monter.

M. Barra, secrétaire de l'Académie Montréal, est admis membre correspondant.

M. le Secrétaire général lit un article du Progrès libéral, de Toulouse, sur le roman récemment réédité par notre compatriote M. Léon Valéry, et intitulé : Les [Martyrs du fonctionarisme.

M. le docteur Leboeuf communique une statistique des décès survenus dans la commune de Cahors pendant les années 1883 et 1884. Ce travail sera, suivant l'usage, inséré dans le bulletin de la Société.

M. l'abbé Gary lit la, suite de son étude sur le Château et les Seigneurs de Cénevières.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 23 Novembre 1885.

Présidence de M. E. VALETTE, président.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues. Il donne lecture d'une chanson composée par M. Léon Valéry, de l'Académie des Jeux Floraux, intitulée Chanson des Retraités.

T. X. 21


— 294 —

M. Baudel lit le compte rendu de l'Etude de M. Jules Favre sur Olivier de Magny, et de la soutenance de sa thèse devant la Faculté des lettres de Paris.

Ce compte rendu sera inséré au Bulletin de la Société des Etudes.

M. Paul de Fontenilles commence la lecture d'un compte fort intéressant des recettes et des dépenses du Chapitre de Cahors, en 1652.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 7 Décembre 1885. Présidence de M. E. VALETTE, président.

M. Valdiguié, photographe à Cahors, présenté à la dernière séance par MM. Malinowski et Poudou, est admis membre résidant.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

Il lit 1° Le compte rendu d'une séance du Congrès de la Sorbonne, en 1885, dans laquelle M. l'abbé Pothier, de Montauban, a parlé d'importantes découvertes archéologiques datant de l'occupation romaine, faites à Thézels et à St-Cernin (Lot) ;

2° Une lettre de M. le docteur Ruck contenant des notes biographiques sur M. Gabriel Ruck, membre correspondant, récemment décédé. M. Ruck demande à faire partie de la Société des Etudes. Il est présenté par MM. Valette et l'abbé Gary.

M. le Secrétaire général rend compte des décisions prises par la commission du Bulletin.

La Société les approuve et arrête ainsi la publication du 4e fascicule du tome X :

1° Esbats sur le pays de Quercy, de Malleville ;

2° Analyse de la soutenance de la thèse de M. Jules Favre, membre correspondant, sur Olivier de Magny, par M. Baudel ;

3° Notice historique sur M. l'abbé Guilhou, par M. Malinowski;

4° Notice nécrologique sur M. Gabriel Ruck.

4° Statistique des décès des années 1883 et 1884, par M. le Dr Leboeuf ;

6° Rapport de M. le Secrétaire général ;

7° Procès-verbaux du second semestre ;

8° Liste des membres résidents et correspondants ;

9° Liste des Sociétés correspondantes;


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10° Tables décennales des matières contenues dans les dix premiers tomes du Bulletin de la Société des Etudes, par M. Malinowski.

La Société décide qu'il sera fait un tirage à part de ce travail.

M. le docteur Leboeuf donne lecture d'une analyse très intéressante du livre de M. Léon Lallemand sur les enfants assistés. La Société exprime le désir que cette analyse soit continuée.

La séance est levée à 10 heures.

Séance du 14 Décembre 1885. Présidence de M. E. VALETTE, président.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Secrétaire général dépose les publications reçues.

Il lit un passage des procès-verbaux de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, où se trouve une appréciation très élogieuse des poésies de M. le vicomte d'Armagnac, membre correspondant.

M. Girma dépose, au nom de l'auteur, un exemplaire de l' Etude sur le Moyen-Age, histoire d'une commune et d'une baronnie du Quercy, par M. Léopold Limayrac, ancien député et membre du conseil général du Lot. M. le Président invite M. le Secrétaire général à remercier M. Limayrac, au nom de la Société, et M. d'Orsay à faire le compte rendu de cet important ouvrage.

M. le docteur R. Ruck, de Paris, est reçu membre correspondant.

M. J. Combarieu demande à faire partie de la Société des Etudes, en qualité de membre résidant. Il est patronné par MM. Malinowski et F. Cangardel.

M. le Président lit la traduction française d'une lettre de M. Minot de Boston (Etats-Unis), secrétaire de la commission chargée de distribuer les fonds provenant d'une dotation faite par Mme Elisabeth Thompson, de Stamfort, Connecticut, en faveur des recherches scientifiques dans le sens le plus étendu.

M. P. de Fontenilles continue la lecture d'un budget du Chapitre de Cahors de l'an 1652.

M. l'abbé Gary commencé la lecture d'une étude historique sur le monastère de l'Hôpital-Beaulieu, par M. Léopold Barra, membre correspondant.

La séance est levée à 10 heures.


— 296 —

Séance du 28 Décembre 1885. Présidence de M. E. VALETTE, président.

M. Calvet, trésorier, donne lecture de l'état des recettes et dépenses en 1885. Il lit en même temps le projet de budget pour 1886. Ce projet est adopté avec la modification suivante : L'impression du Bulletin sera donnée à l'adjudication ainsi que les impressions diverses.

Il est ensuite procédé à l'élection des membres du bureau, de la commission du Bulletin et du conseil d'administration.

Sont nommés :

Présidents semestriels : MM. Leboeuf et Jules Combarieu.

Secrétaire général : M. Laroussilhe.

Secrétaire des séances : M. Rougier.

Secrétaire-archiviste : M. l'abbé Gary.

Trésorier : M. Calvet.

Membres de la commission du Bulletin : MM. Malinowski, Combarieu, archiviste départemental, Cangardel, bibliothécaire, Calmon, sculpteur, Laur, vétérinaire.

Membres du conseil d'administration : MM. Girma et Jean de Fontenilles.

M. Leboeuf est désigné par le sort président des séances pour le premier semestre.

La séance est levée à 10 h. 1/2.


SECTION DE FIGEAC

EXTRAIT DES PROCES-VERBAUX

Séance du 16 juillet 1885. Présidence de M. SER, Directeur temporaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Président entretient ses Collègues de notre nouvelle colonie asiatique du Tonkin.

Après avoir dit que le Tonkin se divise en trois grandes provinces peuplées d'environ douze millions d'habitants, il parle des richesses minières qu'il renferme et dont l'exploitation sera une source de revenus ; il dit, en ce qui concerne l'agriculture, que le riz, le maïs, la banane, l'orange, la vigne, le thé, le cotonnier y réussissent à merveille. Le bambou vient également fort bien dans ce pays et est d'un grand rapport. Le Tonkin est sain, et les Européens peuvent parfaitement l'habiter sans inconvénient, en suivant les mesures hygiéniques nécessitées par l'élévation de la température qui y règne.

En somme, la France est sans doute appelée à recueillir de bons résultats de sa nouvelle conquête.

Avant de lever la séance, M. le Président dit que M. Edouard Lockroy, se faisant, auprès de la Section de Figeac, l'interprête de la Famille de Victor Hugo, a répondu, le 15 juin 1885, à M. le Directeur Gustave Bazille pour lui exprimer tous ses remerciements, à l'occasion de l'Adresse dont copie a été transcrite au procès-verbal de la précédente séance. Il donne lecture de la lettre de M. Lockroy.

Séance du 18 août 1885. Présidence de M. BAZILLE, Directeur.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Directeur Gustave Bazille entretient ses Collègues de l' Exposition


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scolaire qui a eu lieu à Toulouse, en mai 1885, à l'occasion du Concours régional. Cette exposition a été très brillante. Un grand nombre de départements y ont pris part et notamment celui du Lot... Parmi les Ecoles qui ont envoyé des travaux, figurent celles de Gourdon, Martel, Souillac, Puy-l'Evêque, Gramat, Bétaille, Fajoles, Saint-Denis, Saint-Germain et autres. Les Ecoles de filles ont vraiment rivalisé avec les Ecoles de garçons ; elles ont exposé des ouvrages de couture, de broderie, de tapisserie, remarquables. Les écoles maternelles, elles aussi, ont tenu à participer à cette exposition par l'envoi de nombreuses et charmantes miniatures.

En résumé, affirme M. Gustave Bazille, l'exposition scolaire de 1885 l'emporte de beaucoup sur celle de 1884 et fait bien augurer des expositions à venir.

La Section remercie M. Gustave Bazille pour cette communication qui l'a fort intéressée.

Depuis quelque temps, dit M. le Directeur Gustave Bazille, les villes qui ont donné le jour à des hommes illustres, s'enorgueillissent de décerner leurs noms glorieux à leur principal Etablissement d'instruction. Ainsi, il y a le lycée Lamartine, le collège Henri Martin, le lycée Victor Hugo; il va bientôt y avoir, à Cahors, le lycée Gambetta. Pourquoi n'aurions-nous pas aussi, à Figeae, le collège Champollion ? Les services rendus à la science par notre célèbre concitoyen justifieraient pleinement cette mesure. En attendant qu'il soit élevé, sur notre principale promenade, une statue au savant Champollion, la ville de Figeac ne pourrait qu'être fière de voir rendre cet hommage à la mémoire du grand Egyptologue.

La Section, approuvant les Observations présentées par M. Gustave Bazille, émet le voeu que le Collège de Figeac porte désormais le nom de Collège Champollion, et prie M le Directeur de transmettre ce voeu à M. le Maire de la ville de Figeac.

M. Destermes, à propos du Collège, estime qu'il serait désirable qu'un Tableau portant le nom des Elèves qui se sont fait remarquer dans le cours de leur vie par leur science, leur bravoure, par leurs services à la l ocalité ou au pays, fût exposé dans une des salles de cet Etablissement, au salon d'honneur ou au parloir, par exemple.

La Section se range à cet avis, attendu que la vue constante de ces noms, accompagnés d'une courte notice biographique sur les personnages mentionnés, constituerait un puissant élément d'émulation pour la jeunesse. Il serait même à souhaiter que chaque Etablissement possédât ainsi son Tableau d'honneur.


— 299 —

M. Ser donne lecture d'un article plein d'intérêt et d'actualité concernant l'Annam, notre récente conquête asiatique.

Séance du 10 septembre 1885. Présidence de M. Gustave BAZILLE, Directeur.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Directeur Gustave Bazille annonce à ses Collègues qu'il a transmis, à M. le Maire de Figeae, le voeu émis dans la précédente réunion, au sujet du Collège. Il dit aussi qu'il a demandé à la Société des Etudes de bien vouloir accorder un prix à un élève de cet Etablissement, toutes les fois qu'elle jugera à propos d'en décerner un à un élève du lycée de Cahors.

M. lé Directeur Gustave Bazille entretient enfin la Section d'une question d'histoire locale, de l'ancienne Vicomte de Turenne, dont faisaient partie bon nombre de villes et paroisses du Quercy, notamment Martel, Saint-Céré, Cressensac, Cuzance, Boursoles, Gignac, Reyrevignes, SaintFélix et autres. Il parle longuement de cette fameuse Maison de Turenne, dont la puissance était considérable, et qui a joué, en France, un rôle assez important pour avoir ses historiographes, tels que Justel, Marche et de Bellefon. Il énumère ses droits, ses divers privilèges, toujours reconnus et respectés par le pouvoir royal, jusqu'à la réunion de la Vicomté au domaine de la Couronne.

La Section félicite M. Gustave Bazille pour cette très instructive communication.

M. le Trésorier lit un article fort intéressant concernant l'Homme fossile du Nevada et les empreintes d'individus géants qui auraient vécu, paraît-il, à l'époque pliocène, c'est-à-dire à la fin de l'époque tertiaire.

Séance du 8 octobre 1885. Présidence de M. Gustave BAZILLE, Directeur.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Directeur Gustave Bazille informe ses Collègues qu'il a appris que la municipalité de Figeac se propose de faire procéder a la vente ou à la


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démolition pour l'élargissement de la rue Gambetta, de l'ancien Hôtel-deVille. Or, cet édifice est orné d'une superbe galerie monumentale. En conséquence, M. Gustave Bazille invite les membres de l'assemblée à formuler le voeu que tout ce que ce monument contient d'artistique soit précieusement conservé et adapté, s'il est possible, à une construction ultérieure.

La Section émet un voeu conforme.

M. Gustave. Bazille entretient ensuite la Section des OEuvres poétiques de François de Maynard, publiées récemment par un avocat distingué du barreau de Paris, M. G. Garrisson.

Fils d'un conseiller au parlement de Toulouse, né à Saint-Céré, où il vint mourir lui-même en décembre 1646, François de Maynard peut, à bon droit, être considéré comme quercynois. Lié avec tous les poètes de son temps et notamment avec Malherbe, F. de Maynard mena une existence agitée, ne se reposant de ses fatigues que par le culte assidu des Muses. Il a laissé des poésies diverses, des odes, des épigrammes et un poème intitulé Philandre, qui n'est pas la moindre de ses oeuvres. Malgré ses démêlés avec Richelieu, François de Maynard, l'un des principaux écrivains de son époque, fut compris au nombre des premiers Quarante Immortels qui firent partie de l'Académie française.

La Section exprime à M Gustave Bazille tout l'intérêt qu'elle a éprouvé en l'entendant retracer, d'une façon si complète, la biographie du poète quercynois François de Maynard.

M. Destermes fournit à la Section de très curieux détails sur la découverte de la ville de Naucratis. Les renseignements qu'il donne, et qu'il a puisés dans une Revue scientifique, offrent le plus grand intérêt. Les fouilles pratiquées avec intelligence par un archéologue anglais ont amené la très importante exhumation d'une foule d'objets rares et de divers monuments.

M. le Directeur remercie M. Destermes de cette instructive communication.

Séance du 19 novembre 1885.

Présidence de M. SER, Directeur temporaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. Destermes donne lecture d'une Monographie de la Commune d'Aynac.


— 301 —

Nous ne pouvons que résumer ici les grandes lignes de ce travail très intéressant, non seulement au point de vue de l'histoire locale, mais aussi en ce qui touche à la nature du sol et aux produits agricole de cette commune.

Simple communauté avant la Révolution, Aynac devint un instant, à cette époque-là, chef-lieu du canton du district de Figeac. Aynac, ayant perdu de son importance administrative, ne constitue aujourd'hui qu'une commune du canton de Lacapelle-Marival.

La Maison de Turenne a possédé la seigneurie d'Aynac dès le quinzième siècle environ, et c'est encore un Turenne qui est propriétaire du magnifique château situé tout près de la route nationale qui traverse le village et non loin la de vieille et belle église paroissiale. Outre ce beau château, il y en avait d'autres, mais moins importants, établis sur divers points de l'ancienne communauté d'Aynac et appartenant à différentes familles, notamment celui de La Gauzinie qui, dit-on, était relié par un long souterrain à l'antique abbaye de Leyme.

La situation du bourg d'Aynac assis sur les bords du ruisseau, au milieu de vastes prairies et d'immenses bois de châtaigniers, est on ne peut plus agréable et pittoresque. (*)

Séance du 17 décemhre 1885. Présidence de M. E. SER, Directeur temporaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Trésorier entretient la Section de la Pluie d'Etoiles filantes qui s'est produite dans la nuit du 27 au 28 du mois dernier, et qui avait été également observée le 27 novembre 1872. Il résulte des études faites que ce même phénomène, dû, paraît-il, au partage en deux parties distinctes de la Comète découverte en 1827 par l'astronome Biéla, se reproduira, assure-ton, en 1892 et en 1905.

M. le Président invite ses Collègues à procéder à l'élection du bureau de la Section, pour l'année 1886.

Du dépouillement du scrutin il résulte que M. Ser est élu directeur temporaire, en l'absence de M. Gustave Bazille, maintenu directeur de la Section ; que M. Talier est élu secrétaire, et que M. Destermes est élu trésorier secrétaire-adjoint.

(*) Voir le Dictionnaire des Communes du Lot, par M. Combarieu.


LISTE DES MEMBRES

COMPOSANT LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES LITTÉRAIRES, SCIENTIFIQUES ET ARTISTIQUES DU LOT

MEMBRES-NES :

Mgr l'Evêque de Cahors; MM. le Préfet du Lot ;

le Maire de Cahors ;

l'Inspecteur d'Académie.

MEMBRES : MM.

1872. Alazard, propriétaire à Labéraudie (Lot). 1885. Amé, curé de Greffeil (Aude).

1873. Andrieux, curé à St-Martin-le-Redon (Lot).

1873. Armagnac (vicomte d'), propriétaire à St-Côme (Aveyron). 1876. Armand, professeur au Lycée de Marseille.

1875. Arnault, juge au tribunal civil de Cahors.

1875. Arnault, professeur à la Faculté de droit de Toulouse.

1885. Badourès (l'abbé), vicaire de St-Barthélémy. 1880. Balagayrie, propriétaire à Mechmont (Lot).

1885. Barra Léopold, à Toulouse.

1886. Barriéty, instituteur à Albas (Lot)

1372. Baudel, proviseur au Lycée d'Albi (Tarn). 1882. Bénech, médecin à St-Cirq-Lapopie (Lot). 1872. Bessières, avocat à Cahors.

1874. Bonabry, (l'abbé), à Cahors.

1872. Bonamy, avocat à Arcachon (Gironde).

1872, Boudon, avocat à Larnagol (Lot).

1879. Boulade, aumônier de la maison de refuge à Cahors.

1876. Bouley, avoué à Vire (Calvados).

1873. Bousquet (Caprais) ancien négociant, à Cahors.


— 303 —

MM.

1873. Bruel, négociant à Assier (Lot). 1879. Bruel (Paul), rue Veilhac, à Brive.

1873. Cabanes, pharmacien à Gourdon.

1875. Calmeilles, docteur-médecin à Gourdon. 1872. Calmels, juge de paix à Catus (Lot). 1872. Calmon, (Oyprien), sculpteur à Cahors.

1872. Calmon (Marc), professeur au petit séminaire de Montfaucon (Lot). 1881. Calvet, représentant de commerce à Cahors.

1872.Cangardel, avocat et bibliothécaire à Cahors.

1873. Capmas, ancien recteur, à Toulouse.

1873. Carbonel, avocat à Caylus (Tarn-et-Garonne). 1873. Carriol, curé à Livernon (Lot).

1876. Castela, au moulin de Loubejac (Tarn-et-Garonne). 1879. Cayla, procureur de la République à Villeneuve-sur-Lot. 1885. Chaubard (l'abbé), curé de Marcillac (Lot).

1873. Claret, avocat à Salviac (Lot).

1873. Clary, docteur-médecin, inspecteur de l'assistance publique, à Cahors. 1872. Combarieu, archiviste départemental, à Cahors.

1885. Combarieu (Jules), professeur agrégé à Cahors.

1872. Combes, receveur de la Caisse d'épargne à Cahors.

1874. Costes, notaire à Cahors.

1873. Court, curé à Médéah (Algérie).

1879. Courtil, receveur-buraliste à Catus (Lot).

1878. Coussieu, notaire à Figeac.

1873. Cuquel, curé à Francoulès (Lot).

1872. Dangé d'Orsay, directeur des Tabacs en retraite, à Cahors. 18S0. Darses, propriétaire à Figeac.

1873. Daymard, ingénieur des arts et manufactures, à Sérignac (Lot).

1881. Daymard, huissier à Duravel (Lot). 1873. Delmas, curé à St-Cirq-Lapapie (Lot).

1880. Delon, conducteur, f. f. d'ingénieur des Ponts-et-Chaussées, à Figeac

1882. Deloncle, secrétaire d'ambassade à Paris. 1880. Delpérier, imprimeur à Cahors.

1875. Delpon, sous-préfet à Vendôme. 1878. Depeyre (Etienne), avocat à Cahors. 1873. Desprats, négociant à Cahors.


— 304 —

MM.

1877. Destermes, professeur au collège de Figeac. 1873. Dols, notaire à St-Cirq-Lapopie (Lot). 1882. Dombrowski, conservateur du musée d'Agen. 1873. Doumerc, pharmacien à Labastide-Murat (Lot).

1872. Duc, pharmacien à Cahors.

1873. Dufour (François), avocat à Cahors.

1873. Dufour (Pierre), conseiller général, directeur de la Ferme-Ecole du

Montat (Lot). 1882. Durand, attaché au cabinet du ministre des postes et des télégraphes, à Paris.

1885. Favre (Jules), agrégé, Lycée Henri IV, Paris. 1872. Flaujac (de), propriétaire à Cahors.

1876. Fontenilles (Jean-Baptiste de), propriétaire, à Cahors.

1872. Fontenilles (Paul de), inspecteur de la Société française d'archéologie,

à Cahors.

1873. Gary, aumônier des dames de Gramat, à Cahors.

1884. Gïrma, libraire, à Cahors.

1875. Gouloumès, vétérinaire, à Gourdon.

1885. Gordon (Georges), Etats-Unis.

1885. Gourdon de Genouillac, rue Lemercier, Paris,

1873. Guiraudies-Capdeville, chef de division à la Préfecture, à Cahors.

1873. Guyot de Camy, propriétaire à Labastide-Murat (Lot).

1877. Grandou, aumônier du collège de Figeae. 1881. Gros., architecte, à Cahors.

1873. Hallberg, professeur à la Faculté des lettres de Toulouse.

1872. Henras, percepteur à Lauzès (Lot).

1873. Hèrétié, curé à Lamagdeleine, par Cahors.

1873. Ingène (le Frc), directeur de l'école des Frères à Rodez.

1874. Izarn (Firmin), propriétaire à Salviac (Lot).

1881. Iudicki, ingénieur des chemins de fer à Stravopol (Russie).

1884. Kwinto, homme de lettres à Arcachon (Gironde).

1873. Labie, receveur de l'hospice à Cahors.

1872. Lacombe, inspecteur général des archives à Paris.

1880. Lacroix, receveur des Domaines à Agen.


— 305 —

MM.

1877. Lagane, curé à Lagardelle (Lot).

1878. Lagarde, président du tribunal civil à Lectoure.

1872. Lagarrigue, avocat, à Cahors.

1880. Lalaurie, inspecteur primaire à Cholet (Maine-et-Loire).

1873. Lamberterie (de), député, à Paris.

1885. Landes, directeur de l'intérieur, à Saigon.

1885. Lary, employé au chemin de fer à Souillac.

1879. Larroumet, professeur au Lycée Henri IV, à Paris. 1879. Laroussilhe, percepteur, à Cahors.

1383. Lartigue, chef de division à la Préfecture, à Cahors.

1778. Lascombes, sous-préfet à Villeneuve-sur-Lot.

1872. Laur, vétérinaire à Cahors.

1872. Laur, curé à Lauzès (Lot).

1872. Laytou (Louis), imprimeur à Cahors.

1879. Leboeuf, docteur-médecin à Cahors.

1885. Linon (abbé), maître de choeurs à la Cathédrale.

1879. Lucante, buraliste à Courrensan (Gers).

1872. Malinowski, ancien professeur, à Cahors.

1872. Maratuech, homme de lettres, à Sérignac (Lot).

1873. Marques, avocat à Cahors.

1877. Massabie, curé de Notre-Dame-du-Puy, à Figeac.

1875. Maury, propriétaire à Lherm (Lot).

1878. Maynard (baron de), au château de Copeyrè, par Martel (Lot).

1876. Miran (Sylvain), aspirant au notariat, à Albas.

1873. Murat (comte J.), député du Lot à Paris.

1873. Nadal, ancien notaire, à Luzech (Lot).

1873. Périer, inspecteur primaire en retraite, à Foix.

1885. Peyrissac, étudiant en médecine à Bordeaux.

1880. Pezet, agronome, employé de la Ce des phosphates à Cahors. 1075. Picaud, fabricant de tapis d'Aubusson, à Souillac (Lot). 1876. Pignères, imprimeur à Cahors.

1878. Poignet, inspecteur primaire à Figeac.

1885. Poudou, professeur de musique, directeur de l'Orphéon à Cahors.

1872. Pouget (Isidore), banquier a Cahors.

1872. Pouzergues, conducteur des Ponts-et-Chaussées à Cahors.


- 306 -

MM.

1883. Pradelle (de), ancien préfet, à Castelnau-Bretenoux (Lot).

1872. Rey, contrôleur des tabacs, à Langon (Gironde).

1872. Rey, docteur-médecin, président de la Société agricole du Lot, à StDenis,

StDenis, Catus.

1873. Rossignol, aumônier des Dames de Nevers à Cahors. 1873. Rougié, employé des Tabacs à Cahors.

1873. Roumejoux (de), propriétaire au château de Rossignol, par Bordas (Dordogne.)

1878. Rouquié, aumônier de Leyme, par Lacapelle-Marival (Lot).

1882. Rouquet, peintre à Cahors.

1873. Rouvier, curé à St-Médard, près Catus (Lot).

1874. Ruck, ancien inspecteur d'Académie à Paris.

1883. Rulhes, propriétaire à Sauliac, près Cabrerets. 1883. Rulhié, propriétaire à Cézac.

1879. Ruppin, secrétaire de la Société historique de la Corrèze, à Brive.

1877. Saint-Rémy (vicomte de), au château de Gaudusson, par Fumel(L.-G)

1875. Salinié, curé de Beauregard (Lot).

1873. Sawicki, ancien professeur, docteur ès-sciences à Toulouse.

1880. Schlitz (abbé, (Seine-et-Oise).

1878. Ser, greffier du tribunal à Figeac,

1878. Séval, juge de paix à Fumel (Lot-et-Garonne).

1882. Smolenski, chef de section au chemin de fer de St-Géry (Lot). 1880. Soulié, instituteur à Puycalvel (Lot).

1877. Talier, professeur au collège de Figeac. 1875. Talou, avoué, conseiller général à Cahors. 1873. Tréneule, curé à Escamps (Lot). 1877. Tressens, juge de paix à Figeac.

1872. Valette, chef d'institution à Cahors. 1885. Valdiguier, photographe à Cahors.

1873. Valon (de), député du Lot à Paris. 1873. Verdier (abbé), vicaire général à Cahors. 1873. Vialle, juge au tribunal à Gourdon.

1883. Vidal, professeur à Cahors. 1885. Vitrac (abbé), curé de Gramat.


— 307 — BUREAU DE LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES POUR L'ANNÉE 1886.

SECTION DE CAHORS

Présidents semestriels :

MM. Docteur LEBOEUF. Jules COMBARIEU.

Secrétaire général : M. F. LAROUSSILHE, percepteur.

Secrétaire des séances : M. RoUGlÉ, percepteur.

Secrétaire général :

M. l'Abbé GARY.

Trésorier :

M. CALVET, négociant.

Conseil d'administration :

Les Présidents semestriels ; le Secrétaire général ; le Secrétaire des séances ; le Trésorier ; le Secrétaire archiviste ; MM. GIRMA et Jean de FONTENILLES.

Commission du Bulletin :

Le Président en exercice ; le Secrétaire général; MM. MALINOWSKI, COMBARIEU, archiviste ; CANGARDEL, bibliothécaire ; CALMON, sculpteur ; LAUR, vétérinaire

SECTION DE FIGEAC.

Directeurs : MM. BAZILLE, avocat.

SER, greffier. Secrétaire : M. TALIER, professeur au collège. Trésorier : M. DESTERMES, professeur au collège.


— 308 — SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES

France.

SIÈGE

DÉSIGNATION DES SOCIÉTÉS. DEPARTEMENT.

des Sociétés.

Académie Jasmin Agen. Lot-et-Gar.

Société d'agriculture, sciences et arts. Agen, Lot-et-Gar.

Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres Aix. Bouoh-du-R.

Société scientifique et littéraire Alais. Gard.

Société archéologique du Tarn Albi. Tarn.

Société des sciences, arts et belles-lettres du

Tarn Albi. Id.

Société historique franco-algérienne Alger. Alger.

Société des antiquaires de Picardie Amiens. somme

Société littéraire, scientifique et artistique.... Apt. Vaucluse.

Académie des sciences, belles-lettres et arts... Besançon. Doubs.

Société archéologique, scientifique, et littéraire. . Béziers. Hérault.

Société d'étude des sciences naturelles Béziers. Id.

Association scientifique de la Gironde Bordeaux. Gironde.

Société archéologique Bordeaux. Id.

Société littéraire, historique et archéologique

de l'Ain Bourg. Ain.

Société académique Brest. Finistère.

Société scientifique, artistique et archéologique

de la Corrèze Brive. Corrèze.

Société agricole et industrielle du Lot Cahors. Lot.

Société d'émulation Cambrai. Nord.

Société nationale académique. Cherbourg. Manche.

Académie des sciences, lettres et arts Clermont-F. Puy-de-D.

Société de Borda Dax. Landes.

Société ariégeoise des sciences, lettres et arts.. Foix. Ariège.

Société des sciences naturelles et archéologiques

9 de la Creuse Guéret. Creuse.


— 309 —

SIÈGE

DÉSIGNATION DES SOCIÉTÉS. .... DEPARTEMENTS

des Sociétés.

Société des sciences et arts agricoles et horticoles Le Havre. Seine-Infér.

Société historique et archéologique du Maine.. Le Mans. Sarthe.

Société d'agriculture, sciences, lettres et commerce Le Puy. Haute-Loire

Société d'émulation de la Vendée La R.-s.-Yon Vendée.

Société archéologique et historique du Limousin. Limoges Hau.-Vienn.

Musée Guimet Lyon. Rhône.

Société littéraire, historique et archéologique.. Lyon. Id.

Société linnéenne Lyon Id.

Académie des arts, sciences, belles-lettres et

agriculture Maçon. Saône-et-L.

Société botanique et horticole de Provence.... Marseille. Bouch.-d.-R.

Société archéologique de Tarn-et-Garonne...... Montauban. Tarn-et-G.

Société des sciences, belles-lettres et arts de

Tarn-et-Garonne Montauban. Id.

Société pour l'étude des langues romanes Montpellier. Hérault.

Société historique algérienne Mustapha.. Algérie.

Académie de Stanislas Nancy. Meurt.-et-M.

Société des lettres, sciences et arts des AlpesMaritimes Nice. Alpes-Mari.

Société d'étude des sciences naturelles Nimes. Gard.

Société archéologique et littéraire de l'Orléanais Orléans. Loiret.

Société Franklin Paris. Seine.

Société de géographie Paris. Id.

Société académique indo-chinoise Paris. Id.

Société des sciences, lettres et arts Pau. Basses-Pyr.

Société historique et archéologique du Périgord. Périgueux. Dordogne.

Société philotechnique. Pont-à-Mous. Meurt.-et-M.

Société archéologique d'Ille-et-Vilaine Rennes. Ille-et-Vill.

Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et

arts. Rochefort. Charen.-Inf

T. x. 22


— 310 —

SIÈGE

DESIGNATION DES SOCIETES DEPARTEMENTS.

des Sociétés.

Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron. Rodez. Aveyroh.

Société linnéenne de la Charente-Inférieure.. Royan-l.-B. Charen.-Inf.

Société des archives historique de la Saintonge

et de l'Aunis Saintes. Id.

Société des antiquaires de la Morinie Saint-Omer. Pas-de-Cal.

Société des sciences naturelles. Semur. Côte-d'Or.

Société académique du Var Toulon. Var.

Académie des Jeux Floraux, Toulouse. Haute-Gar.

Société d'histoire naturelle. Toulouse. Id.

Académie des sciences, inscriptions et' belleslettres . Toulouse. Id.

Société archéologique du Midi de la France.... Toulouse. Id.

Société académique franco-hispano-portugaise.. Toulouse. Id.

Société archéologique de France Tours. Indre-et-L.

Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze.. Tulle. Corrèze.

Société d'archéologie et de statistique de la

Drôme Valence. Drôme.

Société archéologique, scientifique et littéraire

du Vendômois Vendôme, Loir-et-Cher

Société des sciences et arts Bayonne. Bas.-Pyrén.

Etranger

Sociedade de instrucçâo. do Porto Porto. Portugal.

Smithsonian institution Washington Etats-Unis.

La Société des Etudes reçoit en outre, à titre d'échange :

Le Journal d'histoire naturelle, de Bordeaux ;

La Feuille des jeunes naturalistes, dirigée par M. A. Dolfus (Paris).

Le Journal d'hygiène, dirigé par M. le docteur de Pietra-Santa (Paris).


CATALOGUE GÉNÉRAL

DES TRAVAUX CONTENUS DANS LES DIX PREMIERS TOMES

DU

Bulletin de la Société des Etudes, Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot

Fondée à Cahors en 1872.

PREMIÈRE PARTIE

LISTE DES AUTEURS

PAR LETTRE ALPHABÉTISE Par

M. JACQUES MALINOWSKI, membre résidant, un des fondateurs de la Société.

ALBESSART (l'abbé), chanoine, pro-secrétaire de l'Evêché de Cahors. — Statuts du Chapitre de Cahors. — Texte publié par' M. Albessart; traduction française par M. Baudel. — Tome VI, p. 217, texte; tome VI, p. 242, traduction.

ALFROY, ingénieur civil. — Du phosphate de chaux, sa composition, son emploi dans l'agriculture.. — Tome Ier, p. 215.

ANONYME. — Proverbes quercynois recueillis par M. A*** et précédés d'une introduction par M. Ayma. — Tome Ier, p. 75, 134 208, 260 et 332.

ARMAGNAC, (Vicomte Bernard d'), à St-Côme (Aveyron). — Considération sur l'Art. — Tome VIII, p. 46.

AYMA, Louis, Inspecteur d'Académie, honoraire, à Foix. — 1° Fondation de la Société des Études du Lot. — Tome Ier, p. Ire.

2° Du patois quercynois et de ses rapports avec la langue Celtique. — Tome Ier, p. 41.


— 312 —

3° La Source et le Ruisseau, fable. — Tome Ier, p. 75.

4° Notice nécrologique sur M. Bédrines, curé de Cremps. — Tome Ier, p. 130.

Rapport sur le premier concours de la Société (24 mai 1873). — Ce rapport se trouve dans une brochure publiée à part qui porte le titre: Séance publique de la Société des Études du Lot, p. 29.

BAUDEL,. Joseph, Proviseur au lycée d'Albi, Officier de l'Instruction publique. — 1° L'Université de Cahors et la communauté d'Albi. — Tome Ier, p. 55.

2° Tentation, poésie. — Tome Ier, p. 74.

3° La liberté du territoire, poésie. — Tome Ier, p. 132.

4° Scatabronda, comédie écrite en patois, au XVIIe Siècle. — Analyse critique et littéraire. — Tome Ier, p. 240.

5° Rapport sur le concours de l'année 1875, lu, le 13 juin de cette année, en séance publique. — Tome II, p. 11.

6° Les poésies d'Emile Dufour. — Tome III, p. 130.

7° François Roaldès, Docteur-Régent de l'Université de Cahors (1513 à 1589). — Biographie qui a obtenu une médaille de vermeil au concours de 1877. — Tome III, p. 3.

8° Lettre de Lefranc de Pompignan à l'Académie de Cortone en Italie, relativement aux antiquités de la ville de Cahors. — Texte latin avec la traduction française par M. J. Baudel. — Tome V, p. 43.

9° Les écoles d'Albi de 1380 à 1623. — Tome V, p. 113.

10° Nicolas Joseph Foucault et la généralité de Montauban de 1674 à 1684. — Tome V, p. 217.

11° Statuts du Chapitre de Cahors. — Travail fait en collaboration avec M. l'abbé Albessart. — Tome VI, p. 217 et 242.

12° Histoire de l'Université de Cahors, avec la collaboration de M. J. Malinowski. — Tome II, p. 135, 169 et 288; tome III, p. 201 et 273; tome IV, p. 129.

13° Miette, poème rustique. — Tome VIII, p. 24.

BESSIÈRES, Joseph, ancien directeur des Contributions Directes, Maire de Cambayrac. — 1° Notes sur les anciens Seigneurs de Luzech. — Tome Ier, p. 21.

2° Les coutumes de Luzech, texte en langue vulgaire et la traduction en français. — Tome Ier, p. 87 et 150.


— 313 —

3° Notice sur Guillaume du Brueil, avocat au parlement de Paris, né à Figeac. — Tome V, p. 153.

BLAVIEL (de), Grand vicaire du diocèse de Cahors. — Un mot sur le but de la Société des Études du Lot. — Tome Ier, p. 18.

BONABRY, Professeur libre, à Cahors. — Comme bibliothécaire et secrétaire adjoint de la Société des Études, a rédigé un grand nombre de procès-verbaux des séances.

BRUGIÉ, Antoine, ancien curé de La Mothe-Fénelon. — Lous Gourmous motats, poème composé vers la fin du XVIIIe Siècle. — Tome II, p. 213.

CALMELS, Alexandre, Juge de Paix à Catus. — De l'établissement d'un Musée à Cahors. — Tome Ier, p. 31.

CALMON, Cyprien, Sculpteur, Directeur de l'Ecole municipale de dessin à Cahors. — 1° Le Martyre de Saint-Etienne, peinture murale de la Cathédrale de Cahors. — Tome Ier, hors texte.

2° Four à poterie de l'époque gallo-romaine, et vases anciens trouvés dans les fouilles des fondations du pavillon ouest de la Caserne d'Infanterie à Cahors. — Quatre dessins faisant partie du rapport de M. Paul de Fontenilles sur cette découverte archéologique. — Tome II, p. 351.

3° Plan et détails d'ornementation de l'ancienne église de Saint-Géry à Cahors. — Dessins insérés dans une notice de M. Dangé d'Orsay, concernant cet antique sanctuaire. — Tome IV, p. 5.

CALMON (abbé), Ancien Professeur au petit Séminaire de Montfaucon. — Jeanne d'Aymé, légende quercynoise. — Tome VI, p. 51.

CANGARDEL, Paul, ancien Maire de Cahors. — Discours prononcé à la distribution des prix décernés par la Société des Études du Lot, le 13 juin 1875. - Tome II, p. 9.

CANGARDEL, François, Bibliothécaire de la ville de Cahors. — 1° Coutumes de Cajarc, en collaboration avec M. L. Combarieu. — Tome II, p. 9.

2° Gourdon et ses Seigneurs, en collaboration avec M. L. Combarieu. — Tome V, p. 5.

3° Esbats de Sire Guyon de Maleoille sur le pays de Quercy, en collaboration avec M. J. Malinowski. —Tome VII, p. 217,


— 314 —

tome VIII, p. 49, 133, 185, 265; tome IX, p. 33,105,161,241; tome X, p. 121, 197, 245.

4° Suite du livre municipal connu sous le nom de Te Igitur, en collaboration avec M. L. Combarieu. (publication interrompue depuis le tome III). — Tome X, p. 153, 213.

CARBONEL, Léon, Avocat, Membre du Conseil général de Tarn-etGaronne. — Rapport sur le concours de l'année 1877. — Tome III, p. 168.

CASTELA, félibre, Vice-Syndic de la Maintenance d'Aquitaine, à Loubéjac, près Montauban. — 1° Rousetto, poésie couronnée au premier concours de 1873, (brochure contenant le compte rendu de ce concours, p. 45).

2° La Bierjo del pount, poésie qui a obtenu une médaille d'argent au concours de 1875, Bulletin de la Société des Études du Lot. — Tome Ier, p. 34.

3° Lou parpaillot, fable qui a obtenu le prix au concours de 1877. —Tome III, p. 106.

COHEN, Maurice, Ingénieur en chef de la navigation du Lot. — 1° Note pour servir à la biographie posthume de ClémentMarot. — Tome VIII, p. 300.

COMBARIEU, Louis, Archiviste du département du Lot, à Cahors ; directeur de la Société en 1884. — 1° Documents tirés des Archives de la préfecture du Lot. — Tome Ier, p. 63.

2° Deux lettres de Henri IV. — Tome III, p. 55.

3° Charges et revenus de la Cathédrale et des communautés religieuses de Cahors en 1790. — Tome III, p. 5.

4° Réunion à Cahors de trois Etats de Guyenne en 1470. — Tome III, p. 77.

5° Le mobilier d'un Evêque de Cahors au XVIIIe Siècle. — Tome IV, p. 71.

6° Rapport sur les travaux de la Société des Études du Lot dans le courant de l'année 1878. — Tome IV, p. 230.

7° Coutumes de Cajarc, en collaboration avec M. F. Cangardel. — Tome V, p. 5.

8° Rapport sur les travaux de la Société des Études du Lot pendant Tannée 1879. — Tome V, p. 26.

9° Les testaments de trois Evêques de Cahors. — Tome VI, p. 26.


— 315 —

10° Gourdon et ses Seigneurs, avec la collaboration de M. F. Cangardel. — Tome VI, p. 141.

11° Rapport sur les travaux de la Société des Études pendant l'année 1880. — Tome VI, p. 280.

12° Rapport sur le concours de l'année 1881. — Tome VII,

p. 5.

13° Rapport sur une liasse de documents anciens concernant le Quercy, envoyés à la Société par M. Léon Gambetta, en novembre 1882. — Tome VIII, p. 21

14° Te Igitur, ancien livre municipal de la ville de Cahors, texte latin, traduction française, avec la collaboration de M. Paul Lacombe. — Tome Ier, p. 227 et 264; tome II, p. 77, 111, 193 et 321; tome III, p. 65. 95 et 241. — Ce travail, interrompu, a été repris en 1885. — Tome X, p. 153, 213.

COMBES, Auguste, ancien trésorier, ancien secrétaire général, de la Société des Études, à Cahors. — 1° Études statistiques sur la population du département du Lot. — Tome VI, p. 73. 2° Rapport sur les travaux de la Société des Études en 1882.

— Tome VIII, p. 5.

3° Rapport sur les travaux de la Société des Études en 1883.

— Tome VIII, p. 352.

DANGÉ D'ORSAY, ancien directeur des tabacs, Chevalier de la Légion d'honneur, à Cahors. — 1° Discours prononcé comme directeur trimestriel à l'occasion du deuxième concours de la Société, le 13 juin 1875. — Tome II, p. 5.

2° Ancienne église paroissiale de Saint-Géry à Cahors, avec 6 planches par M. Calmon. — Tome IV, p. 5.

3° Premier Rapport de la commission de révision des noms des rues de Cahors (1877). — Tome V. p. 160.

4° Deuxième Rapport de la même commission (1877). — Tome V, p. 166.

5° Extrait d'une lettre adressée à M. le docteur Relhié, maire de Cahors. — Tome V, p. 171.

6° Révision des noms des rues de la ville de Cahors. — Tome V, p. 85 et 209.

7° Notice nécrologique sur M. le baron Emmanuel de Roussy.

— Tome VIII, p. 315.


— 316 —

DAYMARD, ingénieur civil, à Seyrignac (Lot). — Collection de vieilles chansons du Quercy. — Tome IV, p. 85 et 209.

DELONCLE.. Charles, de Puy-l'Evêque, décédé le 11 avril 1884. — Notice nécrologique sur M. Joseph Bessières, ancien directeur des contributions directes à Pau et à Agen, maire de Cambeyrac (Lot). — Tome Ier, p. 321.

DELPHIS, de la cour de Loches, lauréat de la Société. — Les premières neiges, élégie qui a obtenu une mention honorable au concours de 1875. — Tome II, p. 29.

DEPEYRE, Victor, ancien président du tribunal civil de Cahors. — Discours prononcé à la séance publique de la Société, le 24 août 1877, en qualité de président de cette solennité. — Tome III, p. 165.

DOLS, notaire à Saint-Cirq-la-Popie, lauréat de la Société au concours de 1875. — Lettre sur la collection des documents historiques de M. Doat, conservée à la bibliothèque nationale, à Paris.

Duc, pharmacien à Caylus (Tarn-et-Garonne). — Extrait de l'inventaire des archives municipales de Caylus, concernant le Sénéchal du Quercy et la ville de Cahors en particulier. — Tome V, p. 61.

DUFOUR, Emile, avocat, membre du Conseil général du Lot, décédé en août 1872. — Notes sur l'ancien Cahors, publication posthume envoyée à la Société par M. François Dufour. — Tome Ier, p. 189.

FONTENILLLES Paul (de), inspecteur de la Société française d'archéologie, directeur en 1883 et en 1885. — 1° Des statistiques communales. — Tome Ier, p. 53.

2° Rapport sur les fouilles faites à la caserne d'infanterie à Cahors, en août et septembre 1875, avec planches par M. Calmon. — Tome II, p. 105.

3° Recueil de recepts (ordonnances) des médecins du XVIIe Siècle. — Tome VIII, p. 39.

4° Lettre de convocation pour le congrès des Félibres et discours prononcé au sein du congrès.. — Tome VIII, p. 297 et 298.

5° Mémoire adressé à M. le Ministre de l'instruction publique


— 317 —

et des beaux arts, relativement à la nécessité de la restauration des peintures des coupoles de la Cathédrale de Cahors. — Tome VIII. p. 304.

6° Le budget de la ville de Cahors en 1684, avec notes et commentaires. — Tome X, p. 5.

GARY, Justin, ancien curé de Cénevières, aumônier à Cahors, lauréat des concours de 1877 et 1881. — 1° Lou mounumen deis soldats del Lot, poésie qui a outenu une médaille de vermeil au concours de 1877. — Tome III, p. 180.

2° La remise des clefs de la ville de Cahors aux Anglais après la conclusion du traité de Brétigny en 1362. — Tome III, p. 301.

3° Lou mortyre de Sento-Espèrio, poésie patoise qui a obtenu une médaille d'argent au concours de 1881. — Tome VII, p. 25.

4° Au maréchal Bessières, duc d'Istrie, poésie qui a obtenu une médaille de bronze au concours de 1881. — Tome VII, p. 17.

5° Notice nécrologique sur l'abbé Layral, curé du Bourg, ancien membre de la Société des Études du Lot. — Tome IX, p. 137.

6° Gordon, preuves de l'origine quercynoise du général Gordon. — Tome X, p. 112.

7° Nouvelles preuves de l'origine quercynoise du général Gordon. — Tome X, p. 169.

8° Notice biographique sur M. Charles Deloncle. — Tome X, p. 232.

9° Notice nécrologique sur M. Gabriel Ruck. — Tome X, p. 275.

10° Rapport sur les travaux de la Société des Études pendant l'année 1885. — Tome X, p. 276.

GODEFRIN, de Nancy, lauréat de la Société. — Le. Suaire, poésie qui a obtenu une médaille d'argent au concours de 1875. — Tome II, p. 25.

GREIL, Louis, négociant à Cahors, lauréat de la Société. — Un budget de la ville de Cahors en 1650, travail qui a obtenu une médaille de bronze au concours de 1881. — Tome VII, p. 81.

GRIMARDIAS (Mgr), Pierre-Alfred, évêque de Cahors, président d'honneur de la Société des Études. — Discours prononcé à la séance publique du 24 mai 1873 pour la distribution solennelle des prix des travaux mis au concours par la Société des Études du Lot, brochure à part, publiée à cette occasion. — p. 19.


— 318 —

HÉRÉTIÉ, (abbé), curé de Lamagdelaine, près Cahors, lauréat de la Société. — Fables en patois du Quercy : 1° Lou Mort, lou Paouré é lou Fogot, imitation de Lafontaine. — Tome Ier, p. 259.

2° Lou Froumatsé, fable qui a obtenu une médaille de bronze au concours de 1875. — Tome II, p. 38.

3° Lou Rat noble et lou Rat grioulé. —L'Esquirol é louRoscal — Lou Porpoyllol é lo Four mit. — Lou Bout et lou Lioun. — Tome II, p. 343.

4° Lou Toupi dé lat. — Lo Cigalo é lo Fourmit. —Lo Fëdo é l'Ognel. — Lou dous Pitsouns. — Loy douos Crabos. — Lo Pissorato é lo Béloto. — Lou Roynal é tous rosins. — Tome III, p. 57 et 134.

5° Erectiou d'un mounumen oy Moubilesdel Lot mortspenden lo guerro de 1870, poésie qui a obtenu une médaille d'argent au concours de 1877. — Tome III, p. 183.

6° L'Agé é lou Cognot. — Lo tsougno béouzo. — Lou Bernatpescayre. — Tome IV, p. 177.

7° Lou dret del pus fort. — Lo Fenno et lou Secret. — Lou counsel dey Rats. — Tome V, p. 134.

8° Lou Sintse que fo beyre lo lonterno mogiquo. —Lo Coutso é VOglon. — Lou Biou é lou Mousquil. — Lou Gor é lou Roynal. Tome VI, p. 43.

9° Lus Onimals molaoudes de lo pesto. — Lou niou dé Cordits. — Lou Mousquil. — Lo Colitorto é lo Morgorideto. — Tome VI, p. 272.

10° Lou Cat, lo Béleto é lou Lopin. — Lous Sobens é los Talpos. — Lou Droite sus uno taoulo.- — Lo Tsounco é lou Gorrit. — Tome Vil, p. 166.

JASMIN, père, d'Agen. — Une pièce de vers en patois agenais, adressée à la ville de Cahors, intitulée : Glorio didins amay de foro. — Tome I, p. 72.

JAUVION, Victor, de Gourdon, receveur d'enregistrement, lauréat de la Société, mort le 24 octobre 1883. — 1° Les suites d'un traité, poésie qui a obtenu une médaille d'argent, au concours de la Société des Études du Lot en 1877. — Tome III, p. 176. 2° Après un combat, poésie. — Tome IV, p. 83.

JUDICKI, polonais, ingénieur civil des mines. — Origine inorgani-


— 319 —

que des combustibles minéraux. — Tome VIII, p. 12, 111, 169, 249; tome IX, p. 5.

LACARRIÈRE, (l'abbé Cyprien), curé de Creysse, lauréat de la Société. — 1° Evêques, Saints et Monastères du Quercy, SaintMartial, Apôtres des Gaules. — Tome Ier, p. 282. 2° Suite du môme travail. — Tome II, p. 53.

LACOMBE, Paul, de Cahors, inspecteur général des archives. — Le Te Igitur, ancien livre municipal de la ville de Cahors, manuscrit sur parchemin, texte avec traduction française en regard, eh collaboration avec M. Louis Combarieu, archiviste du Lot.

— Tome Ier, p. 227 et 264; tome II, p. 77, 111, 193 et 321 ; tome III, p. 65, 95 et 241.

2° Nécrologie de M. Léon Lacabane, ancien directeur de l'Ecole des Chartes. — Tome IX, p. 275.

LACOMBE, Hippolyte, de Caussade, Officier d'Académie, lauréat de la Société. — 1° Une Ode à la mémoire des enfants du Lot, (en patois), qui a obtenu une mention honorable au concours de la Société du Lot en 1877.

2° Lo Gleyo d'Assié (Lot), poésie qui a obtenu une médaille de bronze au concours de 1881. — Tome VII, p. 35.

LAROUSSILHE, Ferdinand, de Pratoucy, percepteur de Pern, à Cahors.

— 1° Poésies: Sylvie. — Inconsolée — Myosotis. — Au Cimetière. — Tome VI, p. 205.

2° Au château de Castelnau-Bretenoux, poésie qui a obtenu une mention honorable au concours de 1881. — Tome VII, p. 21.

3° Le départ, sonnet imité de l'Espagnol. — Tome VII, p. 214.

4° Vengeance, chant imité de l'Irlandais. — Tome VII, p. 214.

5° Note sur l'origine de Pierre de Montmaur. — Tome VII, p. 298.

6° Quatre sonnets. — Tome VIII, p. 149.

7° Les Cadourques. — 7570. — Le Boeuf de Carnaval. — La fontaine des Chartreux: — Les quatres cordes. — Le Deuil. — La Bacchante. — Le Sybarite: - Tome X, p. 117.

LAUGLANE, ancien organiste de la Cathédrale, à Paris. — Airs


— 320 -

populaires du Quercy, recueillis et notés, trois planches. — Tome Ier, hors texte.

LAYRAL, (l'abbé), curé du Bourg, mort en 1884. — Uno moliço de fenno, conte en vers patois qui a obtenu une mention honorable au concours de l'année 1875. — Tome II, p. 41.

LEBOEUF, docteur-médecin, à Cahors, Officier d'Académie. — Observation sur un cas de kyste acéphalociste. — Tome Ier, p. 71.

2° Etude sur la Flore du Lot, famille des renonculacées. — Tome Ier, p. 313.

3° Etude de la famille des graminées du Lot. — Tome III, p. 41.

4° Statistique des décès à Cahors pendant l'année 1876. — Tome III, p. 91.

5° Statistique des décès à Cahors pendant l'année 1877. — Tome IV, p. 27.

6° Suite de la Flore du Lot, famille des cucurbitacées. — Tome IV, p. 64.

7° Statistique des décès à Cahors pendant l'année 1878. — Tome V, p. 56.

8° Statistique des décès à Cahors pendant l'année 1879. — Tome IV, p. 20.

9° Statistique des décès â Cahors pendant l'année 1880. — Tome VI, p. 263.

10° Statistique des décès à Cahors pendant l'année 1881. — Tome VII, p. 201.

11° Statistique des décès à Cahors pendant l'année 1882. — Tome VIII, p. 101.

12° Rapport sur le travail botanique de M. A. Soulié, intitulé : Catalogue des plantes recueillies à Puy-Calvel et aux environs. Tome VIII, p. 208.

13° Statistique des décès de la commune de Cahors, (18721881). — Tome IX, p. 121, 205, 257.

14° Statistique des décès de la commune de Cahors, (18831884). — Tome X, p. 281.

LE CAMUS, chanoine de Cahors, ancien directeur de la Société, décédé en 1880. — Allocution comme directeur de la Société. — Tome Ier, p. 164.


— 321 —

LEYRIS, d'Alais, félibre, lauréat de la Société. — La Mèro abandounado, poème en patois des Cevennes qui a obtenu une médaille d'argent au concours du 13 juin 1875. — Tome II, p. 32 et 33.

LIEUTAUD, V. bibliothécaire de la ville de Marseille. — La Vida de Saint Amador, texte. — Tome III, p. 109.

Un fac simile du texte. — Tome III, p. 124.

Observation. — Ce texte inédit, en provençal, (dialecte catalan) du XIVe Siècle, a été publié d'après un manuscrit de la bibliothèque de Marseille, avec un avant-propos de M. Lieutaud.

MALINOWSKI, Jacques, de Varsovie, professeur en retraite à Cahors, Officier d'Académie, l'un des fondateurs de. la Société des Études. — 1° Découvertes archéologiques à Cahors dans le courant de l'année 1872. — Tome Ier, p. 49.

2° Jean XXII et la Pologne, étude historique du XIVe Siècle. — Tome Ier, p. 251.

3° Histoire de l'ancienne Université de Cahors, avec la collaboration de M. Baudel. — Tome II, p. 135, 169 et 288. — Tome

III, p. 201 et 273; tome IV, p. 129.

4° Monographie des bâtiments composant actuellement le Lycée de Cahors. — Tome III, p. 142, avec une planche lithographiée.

5° Discours prononcé à l'occasion de la séance publique du concours de l'année 1877, en qualité de directeur trimestriel en exercice. — Tome III, p. 161.

6° Nécrologie de M. le docteur J.-B. Vidàillet. — Tome

IV, p. 31.

7° Prodrome de l'histoire monétaire du Quercy. — Tome V, p. 93.

8° Dormunda, dame quercynoise, poète du XIIIe Siècle. — Tome VI, p. 5.

9° Testament d'Antoine de Saint-Sulpice, évèque de Cahors au XVIe Siècle. — Tome VI, p. 93.

10° Consoude hérissée, (symphitum asperrimum), plante fourragère, originaire du Caucase. — Tome IV, p. 201.

11° Testament de Jacques de Genouillac, dit Galiot, grand


— 322 —

Maître de l'artillerie française sous Louis XII et sous François Ier. — Tome VII, p. 156.

12° Esbats de Guyon de Maleville sur le pays de Quercy, manuscrit de la bibliothèque de la ville de Cahors, transcription et annotations, par MM. F. Cangardel et J. Malinowski. —Tome

VII, p. 217 et 265, — Tome VIII, p. 49,133,185, 265. — Tome IX, p. 33, 105, 161, 241. — Tome X, p. 121, 197, 245.

13° Appel aux amis de la science. — Tome VII, p. 304. 14° Explication du tableau synoptique représentant l'organisation de l'Université de Cahors au XVIIIe Siècle. — Tome

VIII, p. 235.

15° Vers authentiques de la Reine Marie Stuari. — Tome IX, p. 129.

16° Notice biographique sur M. l'abbé Adolphe Guilhou. — Tome X, p. 270.

17° Catalogue général des travaux contenus dans les dix premiers tomes du Bulletin de la Société des Études du Lot. — Tome X, p. 311.

MARATUECH, Francis, de Ferrières (Lot). — La Veuve de Verdun, poème qui a obtenu une mention honorable au concours de l'annnée 1875. — Tome II, p. 46.

2° Le Quercy, poésie. — Tome IV, p. 228.

3° Le Rocher des Fiancés, poème couronné en 1873 par la Société des Études du Lot, brochure spéciale, p. 49.

MARIA, (l'abbé), ancien curé de Saignes. — 1° Les premières neiges, poésie. — Tome III, p. 107.

2° Le château de Saignes en Quercy, monographie. — Tome IV, p. 57.

MARIE, principal honoraire. — La Signolégie, ou notation particulière pouvant faciliter la prononciation des langues européennes. — Tome III, p. 255.

MARTIN, (l'abbé), ancien chapelain de Sainte-Geneviève, à Paris, chanoine honoraire de Cahors, — Catalogue des documents consacrés dans la collection de M. de Doat, concernant la province de Quercy.

Observation. — Le travail de M. l'abbé Martin donne la liste de tous les documents qui concernent les localités comprises dans


- 323 -

le département du Lot. Ces pièces se trouvent dans les volumes nos 118 à 126 de la collection Doat. Ce catalogue est précédé d'un avant-propos rédigé par M. l'abbé Martin. — Tome II, p. 333.

MASSABIE, curé de Notré-Dame-du-Puy, à Figeac. — Nécrologie de M. d'Amaldy Destroa, membre de la Société des Études, section de Figeac. — Tome VI, p. 123.

2° Douelle (la commune de) d'après les registres de l'état civil, et les traditions locales. — Tome III, p. 195.

3° Recherches sur la langue patoise du Bas-Quercy, ses origines, son orthographe. — Tome VII, p. 39.

MISTRAL, Frédéric, félibre provençal. — Réponse à M. J.-B. Rouquet, félibre de Cahors. — Tome IX, p. 142.

MOMMÉJAT, instituteur à Frayssinet-le-Gélat. — Notes sur la commune de Carlucet, canton de Gramat (Lot). — Tome VIII, p. 201.

NADAL, ancien notaire, à Luzech. — Études sur le texte d'Hirtius, relativement à la situation d'Uxellodunum de Jules César. — Tome IV, p. 17.

PECHMÉJA, Ange, homme de lettres. — Chants populaires de la Roumanie. — Tome VI, p. 107.

PEZET, A.-P., chimiste agronome. — Notice historique sur la commune de Corn, canton deLivernon(Lot). — Tome VU, p. 148.

PISTER, (Mlle Félicie), de Nancy, lauréate du concours de 1875. — Cerf volant, fable qui a obtenu une médaille de bronze au concours de 1875. — Tome II, p. 27.

POUZERGUES, conducteur des ponts et chaussées. — 1° Observations météorologiques faites à Cahors et dans le département du Lot. — Tome III, p. 305.

2° Observations météorologiques, suite avec trois tableaux. — Tome V, p. 199.

3° Mots géographiques employés dans le patois du Quercy, par MM. Valette et Pouzergues.

Observation: — Comme secrétaire des séances de la Société, M. Pouzergues a rédigé un grand nombre de procès verbaux.

4° Rapport sur les travaux de la Société des Études, en 1884.


— 324 —

PRADELLE, (Gustave de), ancien préfet, membre du Conseil général du Lot. — Notice sur les origines du château de Bretenoux. — Tome VIII, p. 129.

REY, (de Lalbenque), lauréat de la Société. —Les deux, poème couronné par la Société des Études du Lot, à la séance publique du 24 mai 1873 ; brochure à part intitulée : Séance publique, p. 41.

ROUMEJOUX (de), inspecteur de la Société française d'archéologie.

— 1° Rapport sur les peintures murales de la Cathédrale de Cahors. — Tome Ier, p. 221, avec des dessins de M. Calmon.

2° Notes sur la Chapelle de Saint-Ambroise, près Cahors, démolie en 1882. - Tome VII, p. 145.

ROUQUET, J.-B., de Cahors, félibre. — 1° Deux sonnets à Mistral. — Tome VIII, p. 233. 2° Lé Cor dit é la Pastouro, idyllo dediado al gran Mistral.

— Tome IX, p. 139. — Toast porté au félibrige de Muret, le 12 octobre 1884. — Tome IX, p. 228.

SAINT-HILAIRE, ancien secrétaire général de la préfecture du Lot.

— Sur les monts, poème lu au banquet annuel de la Société des Études, le 8 janvier 1877. — Tome III, p. 83.

SAUVAGE, Gustave, employé de la Banque de France à Cahors, lauréat de la Société. — A la fontaine des Chartreux, poème qui a obtenu une médaille d'argent au concours de 1881. — Tome VII, p. 14.

SAWICKI, de Bialiskok (Pologne), docteur ès-sciences. — Vitesse des corps du système solaire. — Tome VII, p. 302.

SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE INDO-CHINOISE. — Note communiquée aux sociétés savantes. — Tome VII, p. 211.

SORBONNE. — Programme du Congrès des sociétés savantes pour l'année 1885. — Tome IX, p. 236.

SOULIÉ, A., instituteur à Puy-Calvel. — Catalogue des plantes recueillies à Puy-Calvel et aux environs, précédé d'un avantpropos de M. le docteur Leboeuf. — Tome VIII, p. 211, 281.

— Tome IX, p. 18, 80 et 193.

VAÏSSE, Paul, ingénieur civil des mines. — Projet de sondage à


— 325 —

Ceint d'eau, avec dessins et carte spéciale. — Tome IV, p. 297.

VALÉRY, Léon, maître ès-jeux floraux. — Discours prononcé à la séance publique de la distribution des prix décernés par la Société des Études du Lot, le 24 mai 1873. — Brochure à part,

p. 3. VALETTE, Henri, chef d'institution à Cahors, un des fondateurs de la Société. — 1° Nécrologie de M. François Valet de Régagnac, membre résident de la Société des Études du Lot, décédé en août 1879. — Tome V, p. 203.

2° Noms géographiques employés dans le patois du Quercy, travail fait par M. Valette avec la collaboration de M. Pouzergues. — Tome VII, p. 199.

Observation. — Ce dernier travail a été fait en réponse à l'appel de la Société géographique de Bordeaux en 1882.

DEUXIÈME PARTIE

CLASSEMENT DES MATIERES

PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

ARCHEOLOGIE

DANGÉ D'ORSAY. — Ancienne église de Saint-Géry. — T. IV, p. 5.

E. DUFOUR — Notes sur l'ancien Cahors. — T. Ier, p. 199.

P. FONTENILLLES (de). — Rapport sur les fouilles de la caserne d'infanterie. - T. II, p. 105.

J. MALINOWSKI. — Découvertes archéologiques. — T. Ier, p. 49.

NÀDAL. — Études sur le texte d'Hirtius — T. IV, p. 17.

ROUMEJOUX (de). — Rapport sur les peintures murales de la Cathédrale de Cahors. — T. Ier, p. 221. T. x. 23


— 326 —

ROUMEJOUX (de). — Notes sur la chapelle de Saint-Ambroise. — T. VII, p. 145.

ASTRONOMIE

SAWICKI. — Vitesse des corps du système solaire. — T. VII, p. 302.

BIBLIOGRAPHIE MARTIN, (abbé). — Catalogue de la collection Doat. —T. II, p. 333.

BIOGRAPHIE

J. BAUDEL. — François Roaldès. — T. III, p. 3.

— Nicolas Joseph Foucault — T. V, p. 217.

J. BESSIÈRES. — Notice sur Guillaume du Breuil — T. V, p. 153. M. COHEN — Note sur Clément-Marot. — T. VIII, p. 300. J. GARY. — Notice biographique sur M. Charles Deloncle. — T. X,

p. 232. F. LAROUSSILHE. — Note sur l'origine de Pierre de Montmaur. —

T. VII, p. 298. J. MALINOWSKI. — Notice biographique sur M. l'abbé Adolphe

Guilhou. — T. X, p. 270.

BOTANIQUE

Dr LEBOEUF. — Etude sur la Flore du Lot. — T. Ier, p. 313. — T. III,

p. 41. — T. IV, p. 64. J. MALINOWSKI. — Consoude hérissée. — T. IV, p. 201. A. SOULIÉ. — Catalogue des plantes recueillies à Puy-Calvel et

aux environs. — T. VIII, p. 211, 281. — T.. IX, p. 18, 80

et 193.

CHIMIE ET MINÉRALOGIE ALFROY. —DU phosphate de chaux natif. —T. Ier, p. 215.

COLLECTION DE PROVERBES ET DE POÉSIES

A,... — Proverbes quercynois. — T. Ier, p. 75, 134, 208, 260 et 332.


— 327 —

DAYMARD. — Collection de vieilles chansons du Quercy. — T. IV, p. 85 et 209.

A. PECHMÉJA. — Chants populaires de la Roumanie. —T. VI, p. 107.

CRITIQUES ET ÉTUDES LITTÉRAIRES

B. ARMAGNAC, (Vicomte d'). — Considération sur l'Art. — T. VIII,

p. 46. J. BAUDEL. — Scatabronda. — T. Ier, p. 240.

— Poésies d'Emile Dufour. — T. III, p. 130.

— Thèse de M. J. Favre sur Olivier de Magny. — T. X,

p. 261. J. MALINOWSKI. — Dormunda. — T. VI, p. 5.

— Vers authentiques de la Reine Marie Stuart. —

T. IX, p. 129.

DISCOURS ET ALLOCUTIONS

L. AYMA. — Discours préliminaire. — T. Ier, p. Ire.

BLAVIEL (de). — Un mot sur le but de la Société des Études du

Lot. — Tome Ier, p. 18. P. CANGARDEL. — Discours à l'occasion du 2e concours. — T. II,

p. 9. DANGÉ D'ORSAY. — Discours à l'occasion du 2e concours. — T. II,

p. 5. V. DEPEYRE. — Discours à l'occasion du 3e concours. — T. III,

p. 165. GRIMARDIAS (Mgr). — Discours à l'occasion du 1er concours. — Brochure à part, p. 19. LE CAMUS, (abbé). — Allocution. — T. Ier, p. 164. J. MALINOWSKI. — Discours à l'occasion du 3e concours. — T. III,

p. 161. L. VALÉRY. — Discours à l'occasion du 1er concours. — Brochure à

part, p. 3.

DOCUMENTS HISTORIQUES

ALBESSART (abbé). — Statuts du Chapitre de Cahors. — T. VI, p. 217.


— 328 —

J. BAUDEL. — L'Université de Cahors et la communauté d'Albi. —

T. Ier, p. 55. J. BESSIÈRES. — Notes sur les anciens Seigneurs de Luzech. — T. Ier, p. 21. — Les coutumes de Luzech. — T. Ier, p. 87 et 150.

F. CANGARDEL. — Coutumes de Cajarc. — Tome II, p. 9. F. CANGARDEL et J. MALINOWSKI. — Esbats de Guyon de Maleville.

— T. VII, p. 217. —T. VIII, p. 49, 133, 185, 265. —T. IX, p. 35, 105, 161, 241. —T. X, p. 121, 197, 245. — Tirage à part (*).

L. COMBARIEU. — Documents tirés des Archives de la préfecture du Lot. — T. Ier, p. 63.

— Deux lettres inédites de Henri IV. — T. III, p. 55.

— Charges et revenus de la Cathédrale. — T. III, p. 5.

— Le mobilier d'un Evêque de Cahors. —T. IV, p. 71.

— Les testaments de trois Evêques de Cahors. —

T. VI, p. 26. L. COMBARIEU et P. LACOMBE. — Te Igitur. — T. Ier, p. 227 et 264.

T. II, p. 77, 111, 193 et 321. —T. III, p. 65. 95 et 241. L. COMBARIEU et F. CANGARDEL. — Te Igitur. — T. X, p. 153, 213.

— Tirage à part.

P. FONTENILLES (de). — Un budget de la ville de Cahors (1684). —

T. X, p. 5. — Tirage â part. — Recueil de plusieurs recepts. — T. VIII,

p. 39. L. GREIL. — Un budget de la ville de Cahors (1650). — T. VII,

p. 81. — Tirage à part. V. LIEUTAUD. — La Vida de Saint Amador. — T. III, p. 109. J. MALINOWSKI. — Testament dAntoine de StrSulpiee. — T. VI, p. 93.

— Testament de Galiot de Genouillac.—T. VII, p. 156.

ÉDILITÉ

DANGÉ D'ORSAY. — Révision des noms des rues de Cahors. — T. V, p. 85, 160, 166, 171, 209.

(*) Tirage à part. — On peut se procurer les divers tirages à part signalés dans ce Catalogue en s'adressant à l'auteur ou aux libraires de Cahors : Girma, Delsaud •


— 329 —

GÉOGRAPHIE

H. VALETTE et P. POUZERGUES. — Mots géographiques patois. — T. VII, p. 199.

GÉOLOGIE

JUDICKI. — Origine inorganique des combustibles minéraux. —

T. VIII, p. 12, 111, 169, 249. — T. IX, p. .5. P. VAÏSSE. — Projet de sondage à Ceint d'eau. — T. IV, p. 297.

HISTOIRE ET ÉTUDES HISTORIQUES

J. BAUDEL. — Les écoles d'Albi de 1380 à 1623. — T. V, p. 113. F. CANGARDEL et L. COMBARIEU. — Gourdon et ses Seigneurs. —

T. V, p. 5. — Tirage à part. L. COMBARIEU. — Réunion â Cahors des trois Etats de Guyenne

en 1470. — T. III, p. 77. J. GARY. — Preuves de l'origine quercynoise du général Gordon.

T. X, p. 112 et 169. — Tirage à part. C. LACARRIÈRE, (abbé). —Evêques, Saints et Monastères du Quercy. *

— T. Ier, p. 282. — T. II, p. 53.

J. MALINOWSKI. — Jean XXII et la Pologne. — T. Ier, p. 251.

— Tableau synoptique relatif à l'Université de Cahors. — T. VIII, p. 235.

J. MALINOWSKI et J. BAUDEL. — Histoire de l'ancienne Université de Cahors. — T. II, p. 135, 169, 288. — T. III, p. 201, 273. — T. IV, p. 129.

LETTRES ET MÉMOIRES

J. BAUDEL. — Lefranc de Pompignan : Lettre à l'Académie de Cortone.

Cortone. T. V, p. 43. A. CALMELS. — Mémoire sur l'établissement d'un Musée à Cahors.

— T. Ier, p. 31.

DOLS. — Lettre sur la collection Doat. J. Duc. — Lettre sur les archives de Caylus. — T. V, p. 61. P. FONTENILLES (de). — Lettre au sujet du congrès des Félibres. T. VIII, p. 297.


— 330 —

P. FONTENILLES (de). — Mémoire sur les peintures des coupoles de la Cathédrale. — T. VIII, p. 304.

F. MISTRAL. —Lettre au félibre Bouquet, de Cahors. — T. IX, p. 142.

MÉDECINE

Dr LEBOEUF. — Un cas de Kyste aeéphalociste. — T. Ier, p. 71.

MÉTÉOROLOGIE

P. POUZERGUES. — Observations météorologiques. — T. III, p. 305. — T. V, p. 199.

MONOGRAPHIE

J. MALINOWSKI. — Monographie du Lycée de Cahors. -- T. III,

p. 142. MARIA, (abbé). — Le château de Saignes en Quercy. — T. IV, p. 57. MASSABIE, (abbé). — Douelle. — T. III, p. 195. MOMMÉJAT. — Notes sur la commune de Carlucet. — T. VIII,

p. 201. A.P. PEZET. — Notice sur la commune de Corn. — T. VII, p. 148.

G. PRADELLE (de). — Notice sur le château de Bretenoux. — T. VIII,

p. 129.

MUSIQUE LAUGLANE. — Airs populaires du Quercy. — T. Ier, hors texte.

NÉCROLOGIE

L. AYMA. — Notice nécrologique sur M. l'abbé Bédrines. — T. Ier,

p. 130. DANGÉ D'ORSAY. — Notice nécrologique sur M. le baron E. de

Roussy. —T. VIII, p. 315. C. DELONCLE. — Notice nécrologique sur M. Joseph Bessières. —

T. Ier, p. 321. J. GARY. — Notice nécrologique sur M. l'abbé Layral. — T. IX, p. 137. — Notice nécrologique sur M. Gabriel Ruck. — T. X, p. 275.


- 331 —

P. LACOMBE. — Notice nécrologique sur M. Léon Lacabane. — T. IX,

p. 275. MASSABIE (abbé). — Notice nécrologique sur M. d'Arnaldy Destroa.

T. VI, p. 123. H. VALETTE. — Notice nécrologique sur M. F. Valet de Régagnac.

T. V, p. 203.

NUMISMATIQUE

J. MALINOWSKI. — Prodrome de l'histoire monétaire du Quercy. — T. V, p. 93.

PÉDAGOGIE

MARIE. — La Signolégie. — T. III, p. 255.

PHILOSOPHIE

L. AYMA. — Du patois quercynois. — T. Ier, p. 41. - MASSABIE, (abbé). — Recherches sur la langue patoise du BasQuercy. — T. VII, p. 39.

POÉSIES FRANÇAISES, LÉGENDES, etc.

L. AYMA. — La Source et le Ruisseau. — T. Ier, p. 75. J BAUDEL. — Tentation. — T. Ier, p. 74.

— La libération du territoire. — T. Ier, p. 132.

— Miette, poème rustique. — T. VIII, p. 24. CALMON, (abbé). — Jeanne d'Aymé. — T. VI, p. 51. DELPHIS DE LA COUR. — Les premières neiges — T. II, p. 29. J. GARY. — La remise des clefs aux Anglais. — T. III, p. 301.

— Au maréchal Bessières. — T- VII, p. 17. —Tirage à part. GODËFRIN. — Le Suaire. — T. IL p. 25. V. JAUVION. — Les suites d'un traité. —T. III, p. 176.

— Après un combat. — T. TV, p. 83.

F. LAROUSSILHE. — Sylvie. — Inconsolée. — Myosotis. —Au Cimetière. — T. VI, p. 205. — Au château de Castelnau-Bretenoux. — T. VII,

p. 21.


— 332 —

F. LAROUSSILHE. — Le Départ. — Vengeance. — T. VII, p. 214.

— Quatre sonnets. — T. VIII, p. 149.

— Les Cadourques. — 1870. — Le Boeuf de Carnaval.

Carnaval. La fontaine des Chartreux. — Les quatres cordes. — Le Deuil. —La Bacchante. — Le Sybarite. — T. X, p. 117.

F. MARATUECH. — La Veuve de Verdun. — T. II, p. 46.

— Le Quercy. — T. IV, p. 228.

— Le Rocher des Fiancés. — Brochure à part. MARIA, (abbé).—Les premières neiges. — T. III, p. 107. PISTER (Mlle). — Le Cerf volant. — T. II, p. 27.

REY. — Les deux. — Brochure à part.

J.-B. ROUQUET. — Deux sonnets à Mistral. — T. VIII, p. 233.

SAINT-HILAIRE. — Sur les monts. — T. III, p. 83.

G. SAUVAGE. — A la fontaine des Chartreux. — T. VII, p. 14.

POÉSIES PATOISES, FABLES, etc.

A. BRUGIÉ, (abbé). —Lous Gourmons motats. —T. II, p. 213. CASTELA. .— Rousetto. — Brochure à part.

— La Bierjo del pount. — T. Ier, p. 34.

— Lou Parpaillot. — T. III, p. 106.

J. GARY. — Lou mounumen deis soldats del Lot. — T. III, p. 180.

— Lou mortyre de Sento-Espério. — T. VII, p. 25. — Tirage

à part. HÉRÉTIÉ, (abbé). — Lo Mort, lou Paouré ê lou Fogot. — T. Ier,

p. 259. — Tirage à part.

— Lou Froumatsé. — Lou Rat noble et lou Rat

grioulé. — L'Esquirol é lou Roscal. — Lou Porpoyllol é lo Fourmit. — Lou Bout et lou Lioun. — T. II, p. 38 et 343. — Tirage à part.

— Lou Toupi dé lat. — Lo Cigalo é lo Fourmit.

— Lo Fédo é l'Ognel. — Lou dous Pitsouns.

— Loy douos Crabos. — Lo Pissorato é lo Béloto. —Lou Roynal é lous rosins. — T. III, p. 57 et 134.

— Erectiou d'un mounumen oy Moubiles del Lot.

— T. III, p. 183.


— 333 -

HÉRÉTIÉ, (abbé). — L'Agé é lou Cognot. — Lo tsougno béouzo. —

Lou Bernat-pescayre. — T. IV, p. 177.

— Lou dret del pus fort. — Lo Fenno et lou Secret.

Secret. Lou counsel dey Rats. —T. V, p. 134.

— Lou Sintse que fo beyre lo lonterno mogiquo.

— Lo Coutso é l'Oglon. — Lou Biou é lou Mousquil. — Lou Gor é lou Roynal. — Lus Onimals molaoudes de lo pesto. — Lou niou dé Cordits. — Lou Mousquil. — Lo Colitorto é lo Morgorideto. — T. VI, p. 43 et 272.

— Lou Cat, lo Béleto é lou Lopin. — Lous Sobens

é los Talpos. — Lou Droite sus uno taoulo.

— Lo Tsounco é lou Gorrit. — T. Vil, p. 166. JASMIN, père. — Glorio didins amay de foro. — T. Ier, p. 72.

H. LACOMBE. — A la mèmorio deis éfans del Lot. — Lo Gleyo d'Assié. — T. VII, p. 35..

LAYRAL, (abbé). — Uno moliço de fenno. — T. II, p. 41. LEYRIS. — La Méro abandounado. — T. II, p. 32. J.-B. ROUQUET. — Lé Cor dit é la Pastour'o. — T. IX, p. 228.

— Toast porté au félibrige de Muret, le 12 octobre

1884. — T. IX, p. 228.

RAPPORTS

J. BAUDEL. — Rapport sur le concours de 1875. — T. II, p. 11. L. CARBONEL. —Rapport sur le concours de l'année 1877. — T. III,

p. 168. L. COMBARIEU. — Rapport sur les travaux de la Société des Études du Lot pendant les années 1878, 1879 et 1880. — T. IV, p. 230. — T. V, p. 26. — T. VI, p. 280.

— Rapport sur les travaux de la Société des Études

du Lot pendant l'année 1881. — T. VII, p. 5.

— Rapport sur une liasse de. parchemins envoyés

par M. Léon Gambetta— T. VIII, p. 21. A. COMBES. — Rapport sur les travaux de la Société des Études en

1882 et 1883. — T. VIII, p. 5 et 352. J. GARY. — Rapport sûr les travaux de la Société des Études pendant l'année 1885. — T. X, p. 276. T. x. 24


— 334 —

Dr LEBOEUF. — Rapport sur la flore de M. Soulié. — T. VIII, p. 208. P. POUZERGUES. — Rapport sur les travaux de la Société des Études en 1884. —T. IX, p. 277.

STATISTIQUE

A. COMBES. — Études sur la population du département du Lot. — T. VI, p. 73.

P. FONTENILLES (de). — Des statistiques communales. — T. Ier, p. 53.

Dr LEBOEUF. — Statistique des décès à Cahors, en 1876, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83 et 84. - T. III, p. 91. —T. IV, p. 27. — T. V, p. 56. — T. VI, p. 20 et 263. - T. VII, p. 201. — T. VIII, p. 101. — T. X, p. 281.

— Statistique des décès à Cahors, de 1872 à 1881. —

T. IX, p. 121, 205, 257. — Tirage à part.

TRAVAUX D'ART, etc.

C. CALMON. — Le Martyre de Saint-Etienne. — T. Ier, hors texte.

— Four à poterie, vases anciens. — T. II, p. 351.

— Plan et ornementation de l'ancienne église de StGéry

StGéry Cahors. — T. IV, p. 5.


TABLE DES MATIERES

DU Xe VOLUME.

Pages.

LE BUDGET DE LA VILLE DE CAHORS EN 1684, par M. Paul.de

Fontenilles 5

GORDON, par M. l'abbé J. Gary 112

POÉSIES, par M. F. Laroussilhe 117

ESBATS DE GUYON DE MALEVILLE (suite) 121

TE IGITUR (suite) 153

GORDON, par M. l'abbé Gary 169

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ (1er et 2e trimestres). 174

PROCÈS-VERBAUX DE LA SECTION DE FIGEAC. 194

ESfiATS DE GUYON DE MALEVILLE (suite) 197

TE IGITUR (suite) 213

NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. CHARLES DELONCLE, par M. l'abbé

Gary 232

PROCÈS-VERBAUX DE LA SECTION DE FIGEAC 241

ESBATS DE GUYON DE MALEVILLE (suite) 245

OLIVIER DE MAGNY A LA SORBONNE, par M. Baudel 261

NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. L'ABBÉ GUILHOU, par M. J. Malinowski. 270

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. GABRIEL RUCK, par M. l'abbé Gary.. 275

RAPPORT SUR LES TRAVAUX de la Société des Études EN 1885, par

M. l'abbé Gary 276

STATISTIQUE DES DÉCÈS DE LA COMMUNE DE CAHORS EN 1883-84... 281 ' PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ PENDANT LES 3e ET 4e

TRIMESTRES 1885 288

PROCÈS-VERBAUX DE LA SECTION DE FIGEAC 297

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ 301.

BUREAU DE LA SOCIÉTÉ DES ETUDES EN 1886. 307

LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES 308

CATALOGUE GÉNÉRAL PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS

DANS LES DIX PREMIERS TOMES DU BULLETIN, PAR M. J.

Malinowski 310

CLASSEMENT DES DIX PREMIERS TOMES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

DES MATIÈRES, par M. Malinowski 325