NONANT-LE-PIN 231
VU. JEAN-FRANÇOIS DE MALLEVOUE, né vers 1655, écuyer, seigneur de Saint-Vincent, vendit le 9 novembre 1681 la terre et seigneurie de Saint-Vincent à Jacques du Plessis-Châtillon, marquis de Nonant, et mourut sans alliance le 5 septembre 1682 à N.-D. d'Aunay, où il fut inhumé dans le choeur de l'église.
L'histoire de Saint-Vincent se confond par conséquent, depuis 1681, avec celle de la terre de Nonant. Cependant nous ne quitterons pas La Roche sans dire quelques mots de l'origine des Brossard qui, pendant plusieurs siècles, ont dirigé la verrerie existant dans cette paroisse.
Antoine de BROSSARD, fils naturel de Charles de France, comte de Valois et d'Alençon, et d'Hélène de Brossard, fille de l'argentier du Roi Philippe-le-Hardi, eut pour arrière-petilfils, Richard de. Brossard, baptisé le 11 décembre 1390, et seigneur de Saint-Martin-au-Bosc. En 1441, ledit Richard devint le maître d'une verrerie située dans la paroisse dont il était le seigneur, ainsi qu'il appert d'une pièce produite par les Brossard, lorsqu'en 1666 ils purent justifier de quinze degrés de noblesse."
Voici l'analyse de cet intéressant document, telle qu'elle fut faite par le juge d'armes :
« Le 12 Mai 1441, devant les tabellions d'Aubmale, entre Estienne Jourdain et Guillaume Levarrier, escuyers, maistres de la verrerie d'Eu, au dit comté d'Eu, en la paroisse de Saint-Martin au Bos, au dit comté, d'une part ; Et M. Richard Brochart, escuyer, seigneur du dit Saint-Martin au Bos en partie et Colart Brochart, escuyer, fils au dit M. Brochart, d'autre part;
« Contenant cession et transport à fin d'héritage perpétuel par les dits Jourdain et Levarrier aux dits Richard et Colart Brochait, escuyers, du bail à rente à fieffé de quatorze acres de terres, ensemblement privilège d'avoir et tenir par espécialité fournaise à Verre dans la forêt d'Eu, y prendre bois pour l'aliment de la dite fournaise à prix marchand, et en quantité et qualité suflisans, et les franchises de la dite verrerie, ainsi qu'elles existent, et autres privilèges qui sont plus espécialement détaillés par le contrat du dit bail à rente à fief passé au profit des dits ci-dessus de la part