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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1899-01-19

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 19 janvier 1899

Description : 1899/01/19.

Description : Note : absence de numérotation.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5490505

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 10/06/2008

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L'Enquête La con~nluni~tion du Do~sier diplo~at~q~e décidée

Dèfnièfe Heure

LE DOSSIER DIPLOMATIQUE Le dossier diplomatique sera communiqué à la cour de cassation avec les mêmes formalités dont on usa pour la communication du dossier-secret par le ministère de la guerre.

On sait que le capitaine Cuignet portait chaque jour le dossier secret au Palais et le remportait le soir rue SaintDominique.

M. Paléologue, à titre de délégué du ministre des affaires étrangères, portera tous les jours le dossier diplomatique à la cour de cassation et se tiendra à la disposition de la chambre criminelle pour les renseignements complémentaires dont elle pourrait avoir besoin au sujet des documents examinés.

Maintenant, de quoi se compose le dossier diplomatique?

Il comprend des rapports et des télégrammes qui seront communiqués en entier aux magistrats.

Une partie de ces documents serait constituée par des dépêches datant de 1894 et qui furent échangées entre le quai d'Orsay et les ambassadeurs de France à Berlin et à Rome relativement à la possibilité d'un conflit avec une puissance Étrangère au sujet de l'affaire Dreyfus. A L'EXPOSITION DE 1SOO -Projets de i' Angleterre. La construction dss palais..

A la suite de la réunion privée du comité exécutif et du comité financier de la commis- sion britannique à l'Exposition de 1900, sous ia présidence du prince de Galles, toutes les dépenses ont été votées.. L'Angleterre a l'intention de faire grande- ment les choses et tous les projets sont consciencieusement étudié». Indépendamment de nombreusrs exhibitions, nous aurons, prenant rang parmi les expositions étrangères, le pavillon anglais qui sera une reproduction d'une riche maigon de campa- gne, d'aspect rustique, mais laissant deviner à l'intérieur tout le confortable raffiné du home riche.

La façade principale présente cette particularité de trois avant-corps crc'nelés, avec de nombreux vitraux de couleurs. Sur les façades latérales, même disposition, ne comportant que deux avant-corps. En avant, une large terrasse, avec des balustrades gothiques et un escalier monumental, servira d'entrée à cette construction aussi originale que simple et qui donnera une idée de l'existence d'un riche propriétaire anglais à la campagne.

Cet après-midi, a eu lieu une Importante adjudication de charpentes en bois et de grosse menuiserie pour la construction du palais de la métallurgie et de différents palais qui seront élevéa au Champ de Mars. Cette adjudication, dont le montant s'élève à 261,000 franc», était répartie en quatre lots.

DÉPÊCHES DE LONDRES DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER Londres, 3 h. 50.

Un télégramme reçu à Devonport annonce que le croiseur anglais Phœbé s'est perdu corps et biens sur la côte SudAfricaine.

Les dépêches du Cap font prévoir qu'un conflit sanglant est imminent à Johannesburg.

TEHTATtVE CRIMINELLE

On mande de Brest, 18 janvier:

Une tentative criminelle a été commise, sur la ligne départementale de Brest à Ploudalmezeau.

Le train partant pour Ploudalmezeau a déraillé près de la station de La Villette-enLambezellec, ayant rencontré une pierre posée entre les rails. Il n'y a eu aucun accident de personnes.

Après une heure de travail, le train a été remis sur rails. Une enquête est ouverte.. Il faut ajouter que, depuis le 11 courant, des malfaiteurs inconnus ont dévalisé successivement, pendant la nuit, les gares de Goulven, de Plouider, de Ploudaniel, de Tremaouezan, de Bohars et Guillers, du chemin de fer départemental, et ont enlevé des sommes plus ou moins importantes. Les portes de ces gares ont été fracturées par des malfaiteurs qu'on croit organisés en "bande.

SAVOIR SE TAIRE II n'a pas fallu à M. Pelletan moins de deux journées pour que, dans un discours bourré de chiffres et de documents, il ait pu nous exposer tous ses griefs contre le système administratif et politique de la France. Ce n'est pas moi, d'ailleurs, qui lui reprocherai d'avoir si longtemps occupé la tribune. Si l'on excepte quelques inutiles digressions sur l'Empire, sur Bazaine et, sur le maréchal de Mac- Mahon, on peut reconnaître que M. Pelletan a fait entendre à la Chambre d'utiles vérités et qu'il nous a ouvert de curieux aperçus sur les fautes commises, notamment en matière coloniale, par. nos ministères successifs. La conclusion de tout cela, fort inattendue au moins dans la bouche de l'orateur radical, c'est qu'il faut reviser la Constitution. Voila donc, pour MM. Charles Benoist et de Marêère, un auxiliaire considérable, venu d'un camp tout à fait .opposé au leur, et dont l'adhésion ne peut manquer d'en-

traîner celle de beaucoup d'autres radicaux. Est-ce que la revision constitutionnelle entrerait enfin dans le domaine des réalités pratiques et tangibles ?.

Aujourd'hui même, nous en aurons terminé avec les joutes oratoires purement platoniques. Et c'est; demain qu'on inaugurera la discussion des budgets spéciaux, par celui des affaires étrangères. On sait que M. Delcassé consent enfin à donner au pays quelques explications sur la politique coloniale que nous pratiquons depuis cinq mois. On voit d'avance que le ministre fera salle comble, et que ses paroles tomberont au milieu d'un religieux silence. Il est vrai que quelques orateurs ont manifesté l'intention de l'interpeller cette occasion.

Je vois deux noms inscrits au programme, ceux de MM. Denys Cochin et d'EstourneUes. Le premier est un homme d'esprit, un orateur adroit et disert; on se souvient de son intervention courageuse lors des massacres d'Arménie; le second est un ancien diplomate, accoutumé, par conséquent, aux silences prudents et aux habiletés de la Carrière. Ce n'est pas de l'un ou l'autre de ces deux orateurs qu'on peut craindre une imprudence, une parole dangereuse, une provocation inutile. Mais souhaitons qu'à la Chambre tout le monde imite leur réserve. En l'état actuel des esprits, un débat conduit sans modération, sur notre politique extérieure, pourrait facilement dériver, et nous engager beaucoup plus loin que nous ne le voudrions. Nos députés ont là une occasion de nous montrer que, lorsqu'il le faut, ils savent pratiquer l'art d'écouter et de se taire. LÉON BAILBY.

LIRE

EN PAGE

Les Chroniques de Mfii. Albert Fiamer, t, Edmond Sèe et Hippoïyte Lentou. Le Théâtre, par HiM. J.-L. Croze, Francis de Croissset et Gaston Senner. Notre feuilleton « Stérile b, par M. Daniel Biche.

LES AFFA8RES r BOURSE DBS VALEURS Marché ferme. Reprise générale.

Le marché aujourd'hui est sensiblement meilleur qu'hier le début a été encore un peu hésitant, mais bientôt des rachats ont eu lieu, et un raffermissement général s'est produit.

La rente 3 0/0 s'est aTancée de loi 70 à iOi 95, et le 3 IJ2 de 104 15 à 104 20.

L'Extérieure Espagnole s'est traitée aux environs de 494 pour terminer à 48 90.

Sur le groupe industriel, les tendances sont assez bonnes.

De bons actionnaires, ce qu'on peut appeler des. actionnaires sérieux, ce sont, sans contredit, ceux de la Compagnie d'Aguilas. Ces gens n'ont pas touché uncentime depuis le 31 juillet 1884. "Eh bien, s'ils ne' touchent pas, ils versent! Voici la seconde fois, en quelques mois, qu'ils sont appelés à la faveur d'augmenter le capital, par préférence, s'entend. Encore, chose étrange, ils vont augmenter le capital, sans l'augmenter, tout en l'augmentant et ne l'augmentant pas.

En effet, le capital de l'Aguilas, d'abord dé 30 millions, avait dû être réduit à 16 millions. Et comme on n'arrivait pas plus à rétribuer 15 que 30 millions, le conseil a proposé aux actionnaires de réduire de nouveau le capital de moitié, en consentant à ce que les titres de 500 francs ne soient plus que des titres de 250. Et puis il les a conviés à souscrire encore une fois 30,000 titres nouveaux de 250 francs. Alors, si nous comprenons bien, le capital, qui n'était plus que de 15,000, passe à 7 millions et demi, pour. remonter, dans le même temps, à 15 millions? Oh! les bons actionnaires!

BOURSE DE COMMERCE

5 HEURES

Farin. Blés Colza Lin Alcool' Suer. Courant 45 2150 49 25 42 75 44 75 2S 37 Février. 45 75 21 50 4!) 43 44 75 23 50 4 prem 28 02 Mars-A. 45 75 21 Gb 49 ô0 43 25- 44 75 2S 87 4demars 45 75 21 G5 20 12. 4 de mai 43 75 43 75 44 50 25 50 4d'octob 2S 50

Sucre roux 88% d'un titrage inférieur à 90° 28 s supérieur à 90°

Doubles primes

Farines Blés goiZÎ 4. de mars. 2 75 à. 1 40 à .à. 4d'octobre.. •. à k à Sucres 1 Alcool

4demars 1 50 à 4 de mai 2 à 4 à id'octobre 2 50 à » Primes simples

Farines Blés Sucras

4 de mars 1 40 à 75 à .75 4 de mai à à ̃ i i d'octobr. à à 1 25

Sucres. Après un détnt en tendance calme le marché est devenu meilleur sous l'influence des avis de Hambourg, oà une diminution assez sensible des stocks a provoqué une reprise.

Les affaires ont été assez actives et en résumé les ̃' prix se sont pleinement maintenus à leur niveau pré- (

cèdent. ]

Les 4-d'Octobre ont été pratiqués à 28.50. 3 Blés et Farines. Le marché a débuté ] faible sur les nouvelles d'Amérique, où, hier, la clôture s'est faite en baisse de 3/4 cents. i Le ton s'est cependant amélioré dans le courant de la réunion, en présence de quelque demande, mais ,j il n'a été traité que peu d'affaires, et en clôture les cours n'ont pas pu regagner tout leur retard, J

La PRESSE est en vente dans tous les kiosques, chez les principaux libraire* et aux bibliothèques des gares, tous les jours, à sept heures du soir.

L.RE^-lMilI^!

AUTOUR PEU ((AFFAIRE)) A propos d'un voyage à Vichy

La Patrie, il y a quelques jours, sous le titre :1a n Clef du complot », avait raconté qu'au mois de juin 1897 M. Joseph Reinach se rendit à Vichy où était M. Darlan, alors ministre de la justice, pour demander au garde des sceaux d'accepter la revision du procès Dreyfus, dont personne ne parlait encore.

« M. Reinach ajouta, dit la Patrie, que, si le gouvernement se refusait à proposer cette revision, ses amis et lui étaient de force à l'obtenir, malgré le gouvernement et contre lui. ».

Interrogé àcesujet, M. Reinach a'reconnu que le voyage à Vichy était exact. Il avait pour objet une cure. M. Reinach a reconnu également y -avoir rencontré le ministre et l'avoir'entretenu des intentions de.J£. ÇÀheurer-Kestner et de sa propre conviction. M. Reinach affirme qu'au moment de l'interpellation Castelin, il ignorait tout de l'enquête menée en 1896 par le colonel Picquart.

Il ajoute

Mais, M. Méline, président du conseil, n'en s'avait, je crois, pas davantage. Si les renseignements qui m'ont été donnés par un membre du cabinet Méline sont exacts, le général Billot aurait laissé entièrement ignorer à ses collègues, en 1896, à la veille de l'interpellation Castelin, toute l'enquête du colonel Picquart: C'est là une question que je me réserve de faire élucider, au procès Henry..

Nous lui laissons, bien entendu, la responsabilité de toutes ces déclarations.

Installation de M. Ballot-Beaupré

La cour de cassation, toutes chambres réunies, a procédé, aujourd'hui, à 4 h. 1/2, à l'installation de M. Ballot-Beaupré, nommé président de la chambre civile, en remplacement de M. Quesnay de Beaurepaire. Le témoignage de É. Ssterhazy

Le commandant Esterhazy .ne comparaît pas aujourd'hui devant la chambre criminelle de la cour de cassation.

Mc Cabanes a déclaré que le commandant n'était pas encore arrive à Paris à trois heures.

Il a télégraphié à son avocat « qu'il débarquerait à une heure et à un endroit où il savait qu'il ne serait pas attendu. »

Aussitôt que M. Esterhazy sera à Paris et prêt à déposer, M" Sauvel, son avocat à la cour de cassation, avertira M.Losw, afin que celui-ci fixe à nouveau le jour où le témoin pourra être entendu.

D'autre part, le défenseur de M. Esterhazy a fait à un rédacteur de la Liberté les déclarations suivantes

J'ai reçu hier soir une lettre du commandant Eeterhazy, dans laquelle mon client m'expose les dispositions qu'il a prises pour rentrer au plus tôt à Paris. Il m'annonce également l'envoi d'une seconde lettre qui me fixera sur l'heure de sou arrivée. A l'heure actuelle, cette lettre. ne m'est pas encore parvenue.

Le commandant Esterhazy n'ira-t-il pas tout d'abord à Londres pour y prendre les documents qu'il a, paraît-il, laissés dans cette ville'et qui pourront lui servir au cours de sa déposition ?

Je crois que le. commandant est muni de tous les papiers qui lui sont nécessaires, nous répond Cabanes; cependant, s'il croit devoir aller Londres, son arrivée à Paris ne sera retardée que de quelques heures. En effet, s'il faut neuf heures pour venir de Rotterdam à Paris, il ne faut guère que dixhuit heures pour venir de Rotterdam par Londres. Je ne puis, d'ailleurs, vous dire à. quelle gare il débarquera, ne le sachant pas moi-même actuellement.

Enfin, notre confrère ajoute qu'on prétend au Palais que la chambre criminelle est désireuse d'interroger M. Esterhazy afin d'avoir ses explications, particulièrement surlebordereau et sur le papier pelure qui a fait l'objet d'une saisie ces temps derniers. ̃̃•' En outre, la cour désirerait avoir communication des fameux documents dont a parlé le commandant Esterhazy dans sa lettre à M. le premier président Mazeau.

L'affaire Eenry-Bsinaeh

Le bruit se confirme que, jusqu'ici, ni le parauet de la cour ni le président Poupardin n'ont pris de décision ferme sur la question de savoir si une exception d'incompétence sera soulevée avant tous débats, le 27 janvier.

̃ La contre-enquête

L'enquête, ordonnée par M. le garde des sceaux et poursuivie par M. Mazeau, premier président de la cour de cassation, assisté de Mil. Voisin et Dareste, continue sur les derniers faits signalés par M. Quesnay de Beaurepaire.

Le ministre de la justice n'est pas tenu au courant des incidents de cette enquête et ne sera saisi que des résultats, lorsqu'elle sera complètement terminée.

A la chambre criminelle

La chambre criminelle de la cour de cassation a entendu cet après-midi MM. Couard, Varinard, Belhomme, Bertillon et Gobert, experts en écriture.

AU LUXEMBOURG

Les commissions

La commission des douanes s'est réunie aujourd'hui, souslaprésidence de M. Adolphe Cochery^ -pour continuer l'examen des deux projets concernant le traité de commerce franco-italien et le relèvement des droits sur les vins étrangers.

Après avoir entendu plusieurs représentants des. viticulteurs de la Gironde et ceux du commerce des vins de l'Hérault, la commission a donné audience à M. Lerouge, président du syndicat de la tonneïlorie. Ce syndicat demande le vote d'un amendement frappant les futailles pleines introduites en France d'un droit de 2 fr. par hectolitre. ̃ MM. Tollier et Gauthier ont ensuite défendu un autre amendement tendant à frapIper à la frontière les ftwsins de table d'un droit égal à eelui dont sont frappés lea rai»ins de vendange.

Enfin, la commission s'est occupée des deux rapports sur le traité franco-italien et sur le relèvement des droits, confiés l'un à M. de Verninac, l'autre à M. Lourties. La commission d'initiative parlementaire a pris en considération ,1a proposition de loi de M. Bisseuil, ainsi conçue «Au cas où la chambre. criminelle a décidé, en conformité du paragraphe. l8r de l'art. 45, qu'il y a lieu de procéder à une instruction complémentaire, si elle. procède elle-même à cette instruction en assemblée plénière ou par plusieurs de ses membres désignés à cet effet, il 'est statué surlç fpnd.de la demande en revision par la cour, de cassation toutes chambres réunies. D

AU PALAIS-BOURBON

La commission, de J'armée

La commission de l'armée s'est réunie aujourd'hui au Palais-Bourbon;- elle a adopté à l'unanimité les intéressants projets deM. de Freycinet, ministre de la guerre, l'un modifiant la réorganisation des régiments de zouaves, l'autre modifiant la réorganisation des régiments de tirailleurs algériens. M. le lieutenant-colonel Guérin a été nommé rapporteur.

Proposition de loi

M. Vaillant et uu grand nombre de ses collègues socialistes ont déposé aujourd'hui sur le bureau de la Chambre une proposition de loi ayant pour objet la suppression des commandements supérieure du gouvernement militaire de Paris/et de Lyon..

LE PALAIS'

Le procès de i' « Anîijuif D

Un certain nombre denégociants Israélites, dont les noms avaient été publiés parl'Antijuif de Paris, ont demandé au tribunal civil de la Seine de faire défense à ce journal de publier, à l'avenir, leurs noms et leurs adresses, et en réparation du préjudice causé par la publication antérieure, de leur accorder des dommages-intérêts.

Après plaidoirie de Mc Bergougnan, la première chambre du tribunal, présidée par M. Baudouin, a statué cet après-midi, mais par défaut. Elle a alloué à chacun dss demandeurs 500 fr. de dommages-intérêts et fait défense à Y Antijuif de publier leurs noms et adresses sous une astreinte de 20 fr. par chaque contravention constatée. Le tribunal a ensuite ordonné l'insertion du jugement dans Y Antijuif.

NOUVELLES DIVERSES

Le monument de Ch. Floquet

A l'occasion du anniversaire de la mort de Charles Floquet, le bureau du comité qui s'est constitué pour élever un monument à sa mémoire s'est rendu, aujourd'hui 18 janvier, au cimetière du Père-Lachaise et a déposé une couronne sur la tombe de l'ancien président.

L'architecture du monument est terminée et M. Dalou a fait connaître que son œuvre serait entièrement achevée dans la première quinzaine d'avril; c'est à ce moment que la date définitive de l'inauguration sera fixée. Nécrologie

Aujourd'hui ont eu lieu, à Versailles, les obsèques de M. Courbaud, professeur ̃ hono- raire de l'Université, chevalier d& la Cégiôn d'honneur.

M. Courbaud a été un des professeurs les plus estimés- de notre enseignement secondaire. Agrégé des classes de grammaire et des classes"fie lettres, il a occupé pendant près de trente ans la chaire de seconde au lycée Condorcet. Il a formé de nombreux élèves qui appréciaient la sûreté de son savoir et la solidité de son enseignement. M. Mossot, professeur de rhéthorique, et ^f. Blanchet, proviseur du lycée Condorcet, ont rendu hommage à l'homme et au professeur.

If. Courbaud laisse un fils, professeur de rhétorique au lycée Janson de Sailly, gendre de M. Boissier, secrétaire perpétuel de l'Académie française, et une fille qui a épousé M. Bézard, professeur de rhétorique au lycée de Versailles.

Suicide

M. Péan, directeur d'un établissement financier situé 21, rue Vivienne, s'est suicidé cet après-midi, à cinq heures, en se tirant un coup de revolver dans la tête. Il est mort su bout de quelques instants. La crue de la Seine

Pendant la nuit, la Seine a monté de H centimètres. Les cotes marquaient à midi 2 m. 88 au pont de la Tournelle et 3 m. 91 au Pont-Royal..

Au service de la navigation, on prévoit un mouvement ascensionnel très important pour demain jeudi la crue prendrait alors des proportions inquiétantes et les chantiers de l'Exposition, qui sont actuellement menacés, seraient envahis par les. eaux. Au quai de la Conférence les travaux sont submergés. Dans la banlieue plusieurs caves des maisons riveraines sont inondées. Coups de revolver

Deux agents du cinquième arrondissement ont consigné aujourd'hui au poste du Jardin des Plantes, le nommé Alfred Minard, peintre en bâtiment, demeurant rue de la Clef, inculpé d'avoir tiré dans la rue GeoffroySaint-Ililaire plusieurs coups de revolver. Fort heureusement personne ne futblessé. Gn ignore la cause de cette fusillade. En présence de M. Thuillerie, commissaire de police, Minard s'est contenté de nier systématiquement ce qu'on lui reprochait. Un ingénieux escroc

-M. Marion, commissaire aux délégations judiciaires, a procédé ce matin à l'arrestation d'un nommé Guyot, qui se livrait depuis fort longtemps à une curieuse industrie. Guyot relevait sur les petites affiches le nom et l'adresse des personnes en instance de divorce ou de séparation de corps et, muni d'un grimoire d'avoué de sa composi-^ tion, il se rendait chez les concierges des

maisons hafci^ô&.pàr les p»r*onnes encause

et réclamait çontre 1~, remiae'de ean pzpicr I

et réclamait contre remise de son papier

timbré une somme variant de huit à dix fr. ] Les escroqueries de ce genre commises par Guyot sont innombrables.

Fâcheuse méprise

Ce matin vers quatre heures, les gardiens de la paix de -service sur le quai d'Orsay virent deux individus qui se trouvaient près d'une baraque de marchand de café prendre la fuite à leur approche. Les agents se mirent à leur poursuite. Ne pouvant les atteindre, un d'eux lit feu pour attirer l'attention en criant « Arrêtez-les »

Le factionnaire du campement militaire cria aux fuyards « Halte-là! » Comme les deux individus continuaient leur course, le soldatcroisalabaïonneiSe, contre laquelle un d'eux alla se heurter. On put enfin s'emparer des deux fuyards et établir leur identité. Ce sont deux braves charbonniers du quartier du Gros-Caillou, les frère» Boucharin, qui n'ont pas été inquiétés. Celui qui avait été blessé par le factionnaire a été conduit à l'hôpital Laënnec pour être pansé.

L'arrivée du « Yarra »

On mande de Marseille, ,18 janvier

Le Farra, .courrier de Syrie, est arrivé ce matin à onze heures, ayant à son bord MM. Maruéjouls, ancien ministre du commerce, et Charles Roux, ancien député, venant défaire. une excursion en Egypte.

L'INCIDENT DE L'« AUBE» n

Un démenti

Ce matin, un de nos confrères a publié le télégramme suivant, daté de SanFrancisco, 17 janvier

« On' mandé de Tahiti qu'une dépêche d'Àuklànd ayant annoncé que la guerre était déclarée entre la France et l'Angleterre, le. gouverneur de Tahiti a fait débarquer.l'artillerie de la canonnière Aube et couler le navire à l'entrée du port. » Au ministère de la marine, où nous avons demandé des renseignements ce matin; on nous dit que VAûb'ë n'a nullement été coulé, et que son commandant s'est borné à faire des exercices de débarquement d'artillerie, exercices prévus pour le cas de guerre.

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L'~9TEL DE VILLE

L'ASSISTANCE PUBLIQUE

Eapport de M. André Lefèyre. Attaque et défense. Crise inévitable.

Certains confrères se sont faits l'écho d'un incident provoqué par les rigueurs de l'administration de- l'Assistance publique: M. Ranson, conseiller municipal du quatorzième arrondissement, ayant demandé que l'on distribuât aux iudigents des vêtements et couvertures de laine qui se détériorent en magasin, l'administration a bien donné son consentement, mais à la condition que les bureaux de bienfaisance paieraient sur leur budget de secours l'achat de ces malheureuses loques qui moisissent dans les greniers.

Il paraît que le règlement est ainsi fait et que le conseil supérieur de l'Assistance publique a seul qualité pour trancher le différend dans un sens pius humain.

Et cela nous amène à parler du rapport de M.André Lefèvre sur le budget de l'Assistance publique, rapport où sont dégagées avec une grande impartialité les responsabilités de l'administration la plus attaquée de Paris.

Nous arrivons, dit M. Lefèvre, à une époque très critique, où cette administration ne peut plus Caire face aux besoins qui grandissent plus vite que n'augmentent ses ressources.

Il y a entre eux une rupture d'équilibre qui va sans cesse en s'aceentuant, à tel point qu'on voit apparaitrela nécessité, soit de modifier, par des lois appropriées, le fonctionnement du corps social, soit de transformer de fond en comble l'Assistance et d'accroître considérablement les sommes mises à sa disposition.

Kn attendant, l'administration soulève contre elle un concert chaque jour plus violent de récriminations, de critiques ou même d'attaques passionnées.

Les attaques passionnées sont en général formulées par ceux qui rêvent de détruire l'assistance sociale ot laîque. Ils ont nettement démasqué leurs batteries au Cofigrès national d'assistance qui s'est tenu à Rouen en 1897.

Parmi les critiques, au contraire, beaucoup sont sérieuses mais il n'est pas étonnant qu'un organisme aussi compliqué présente des imperfections et qu'on puisse constater quelques défaillances dans un personnel qni compte plus de 6,000 fonctionnaires.

Quant aux récriminations, si elles ne sont pas toujours justifiées, elles sont toujours excusables, parce qu'elles émanent de gens qui souffrent, qui ne sont pas tenus à l'impartialité et qui considèrent chacun leur propre souffrance comme plus grande et plus digne d'intérêt que toutes les autres. Ce qui est vrai, c'est que les ressources ne permettent point de donner satisfaction à tout le monde, et il n'est pas un conseiller qui ne puisse signaler cent infortunes non secourues. ou secourues. d'une manière dérisoire.

Qu'on puisse attribuer une partie de cet état de choses à une mauvaise administration, à un manque de clairvoyance, à une mauvaise distribution de secours, c'est fort possible; mais ces explications seraient insuffisantes. Il est une chose qu'on oublie trop souvent c'est que l'Assistance publique ne peut secourir toutes les misères, et c'est ainsi que nous sommes invinciblement conduits à tenir compte de l'état du marché du travail, quand nous voulons examiner le rôle que peut jouer l'Assistance publique telle qu'elle fonctionne actuellement. Ces considérations, sous la plume de M. André Lefèvre et présentées au nom d'une commission où siègent de vieux conseillers comme MM. Breuillé, Faillet, Ranson, Rebeillard, ont une valeur incontestable. Elles ne sauraient être qu'un encouragement précieux à M. le docteur Napias, dont les plus fougueux adversaires de l'Assistance ne peuvent s'empêchsr de recenaaître dévoue* meut et le zèle.

i.

LE f~M M iM!

LE- ffilMi M BÂfM

Les projets de la Comédie- Française. « Mercadet » et « Vautrin n. Histoire, d'une première..

Il y aura tantôt -.cent ans que -naquit ai' Tours, ou plein pays de Rabelais, Honoré A& Balzac/que ses parents destinaient à calme profession d'avoué. Il trompa cruelle- ment ce doux eapoir son bouillonnant gé-' nie ne s'accommoda pas de la chicane. Après" trois ans passés à grossoyer des actes, ilse mit à écrire des romans et ne s'arrêta qu'à' sa mort, laissant ce monument immortel la Comédie humaine.

Entre temps, il avait aussi composé da; vraies comédies pour le théâtre. Aussi if.' Claretie fait-il bien de célébrer ce centenaire; aux Français et de jouer à cette occasion^ Mercadet le faiseur, un~ des types les plus fortement frappés do. la littérature contem-

poraine.

Cependant, la carrière dramatique da Balzac n'est pas très bien connue. Disons donc comment ce romancier voulut, lui aussi, écrire de» drames.

Balzac, comme on sait, était toujours à court d'argent. Continuellement endetté, voulant se rattraper par des spéculations le; plus souvent malheureuses, son infatigable production ne parvenait pas à le tirer de ses' embarras financiers. Aussi lorsqu'un granct succès se produisait sur un théâtre de Paris, Balzac, ébloui par les gains fabuleux des au-' tettrs, voulait sans plus tarder écrire des, pièces. Sa puissante imagination entrevoj'ait des drames historiques, de sombres mélodrames, des comédies de mœurs. Il les destinait aux plus grands acteurs du temps r_ Frederick Lemaître, SamsoB, Mme Dopval. Et déjà voyant ses rêves réalisés il entretenait ses amis des monceaux d'or que ses pièces ne manqueraient pas de rapporter. Il disait un jour à LéonÇîozlàn « Avec cette magnifique idée de drame, je vais tailler plusieurs tableaux pourla Porte«Saint- Martin. Avec Frederick 'qui m'a donné sas parole c'est, au bas mot, cent .cinquante représentations à cinq mille' francs chaque, soit, pour l'auteur, en tout, quatre-vingt mille francs de droits. Je ne parle pas des billets, de mes feux, environ six mille francs.' Qu'on ajoute à cela dix éditions au moins de la brochure. Et sans compter. »

Et -Balzac, s'échauffant, en venait peu à>* peu à croire que c'était arrivé, jusqu'à ca que son interlocuteur le rappelât à la réalité par quelque mot goguenard.

Enfin,- s'étant entendu avec Harel, directeur de la Porte-Saint-Martin, il se mit à écrire son drame Vautrin, une sombre his-"toire de brigands. Pour ne pas être troublé, il s'enferma à triple tour dans une petits chambre, au cinquième, rue de Richelieu., Et là, assisté d'un copiste, il se mit à écrire,' soutenu par ce café qu'il faisait de sa main, tant et si biea que le Vautrin fut rapidement acbevé.

On mit aussitôt le drame en répétition. Mais le malheur semblait, s'acharner sur Balzac.

Un jour les machinistes se mettaient en grève. Le lendemain un vieil acteur, Moessard, refusait de jouer le rôle d'un forçat, disant qu'il était un honnête homme et que sa vie était sans tache. Balzac, harcelé gur le boulevard parles curieux, à qui ne le dénonçait que trop l'originalité de son costume, en perdaia le boire et le manger.

Enfin, le grasd joUr' arriva. Balzac se croyait sûr du succès; l'attention publiquaétait tellement attirée- par cet événement littéraire I Par malheur, trop sûr de la victoire, il ne veilla pas la composition de la saile à la première. Or, il se trouva que le théâtre ftst aux trois quarts rempli de ses- ennemis. Les rires, les brocards, les plaisanteries partirent bien vite de toutes les loges et de tous les fauteuils. Malgré les efforts de Frédérick-Lemaître la déroute fut complète. Les critiques, heureux de se venger de Balzac, dont la monarchie littéraire les exaspérait, profitèrent de l'occasion pour condamner à l'unanimité sa pièce.

Pour comble de malheur, au lendemain de ce Waterloo, M. de Rémusat, ministre de' l'intérieur, faisait suspendre les représentations de Vautrin, comme étant une pièce à tendances dangereuses et contraire à l'ordre social!

Ainsi Balzac n'avait pas même la ressource d'en appeler au grand public du jugement de la critique. Et du même coup s'évanouissait la fortune rêvée.

Tels furent les débuts de Balzac au théâtre. Le jour de son Centenaire, avec Mercadet, c'est une belle revanche qu'il prendra à la Comédie-Française. Mais Coquelin devrait bien se laisser tenter par le Vautrin qui séduisit son grand prédécesseur, Frederick Lemaître.

«îacsjnes Bain^'àBSe.

T&ifPQHNEfifiENT

On mande de Saint-Sébastien, 18 janvier Le train-poste -du chemin de fer à voi» étroite de Bilbao à Zumarraga est venu tamponner un heurtoir dans cette dernière gare* Dans le choc, la locomotive et quelques wa= gqnsont été brisés.

Sept voyageurs ont été blessés, plusieurs autres ont été ebntusionnés.

Un Allemand a perdu la raison par suita d'un coup violent reçu à la tête.

TOUJOURS LES ACCIDENTS I A qui la faute ?

A propos du nouvel accident qui s'est pro^ duit hier matin sur la ligne duNord,:on nout. fait .très justement remarquer qu'un décre) d'utilité publique prescrit la construction de huit nonvelles voies dàng un délai de trou ans.

Or, ce délai de trois ans est- expiré depuis bientôt un an.

Si on en avait tenu compte, de nombreuj accidents eussent peut-être été évités. Nous recevons fréquemment des récla* mations de nos lecteurs contre certains vendeurs de la Presse qui vendent noirs journal dix centimes et plus l'exam. •plaire.

L'administration de la Presse, de la- quelle ces vendeurs ne dépendent pas di« rèctement, ne.saura.it assumer la ?'es* ponsabilitêde cet abus, qu'ellla ne manqu* pas deréprimér chaque fois que cela, lui

est possible*