Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

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96 pages

Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483

Description : 01 octobre 1924 01 octobre 1924

Description : 1924/10/01 (A4,T7,N5)-1924/10/31. 1924/10/01 (A4,T7,N5)-1924/10/31.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476634m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/01/2009

352

Piété

racine de ton lis. L'an prochain, tu suivras les conseils de ton père, et ton
lis refleurira très beau. Il ne sert à rien de pleurer ce soir sur ce qui est passé :
il faut préparer l'avenir ».

L'année suivante, pour la fête de sa Maman, Madeleine cueillait dans
son jardin le plus beau lis qu'elle ait jamais vu...

Mon petit enfant, l'histoire du lis de Madeleine me fait penser à une
autre histoire, à une histoire « de toi ».

Tu es, toi, comme Madeleine, un petit enfant, un petit enfant qui vit
entre son bon Père du ciel et sa douce Mère Marie ; un petit enfant qui habite
dans une demeure de grâce et à qui le bon Dieu a donné, dans le grand jardin
de son Amour à Lui, un petit jardin à cultiver, le jardin de ton ampur pour
Lui.

Quand II te l'a donné, au jour de ton Baptême, le bon Dieu avait mis
dans ce jardin des roses, des violettes, des lilas, des pensées, un beau lis...
c'est-à-dire, Il avait mis pour toi la possibilité d'être aimant, humble, tra-
vailleur, pur... Et la pureté de ton coeur brillait au milieu des autres vertus..,

Et le bon Dieu, sachant combien le lis est une fleur délicate, t'a recom-
mandé : « Prends garde! »

Prends garde au petit insecte rouge, si joli, si coquet!

Prends garde à ce qui, en te charmant, pourrait laisser dans ton coeur
une trace de mal. Prends garde!

Ne lis pas tout ce qui te tombe sous la main.

Ne regarde pas toutes les images.

N'écoute pas toutes les conversations.

Ne va pas avec n'importe quel camarade.

Le bon Jésus, par la voix de tes parents, de tes maîtres, de ton Confes-
seur, te répète : « Enfant, prends garde! »

Mais ça m'amuse! — Mais c'est joli! — Mais je veux savoir! — Mais
ce camarade est si gentil!.

Prends garde, enfant, à la petite bête rouge... elle laisse des oeufs,
d'où sortiront de noires chenilles.

Prends garde que le livre — l'image — la causerie — ne laissent pas
en toi le péché qui abîmerait la pureté de ton coeur.

Ecoute ce qu'on te dit : sois obéissant.

Et sois vigilant.

Le soir avant de t'endormir, regarde dans ton coeur* et si tu apercevais,
prête à y entrer, la petite bête rouge, tue-la, et confie vite ton coeur au Coeur
du bon Jésus pour qu'il le garde bien de tout danger.

Et si l'insecte malfaisant était entré, et qu'il ait laissé en ton coeur ses
petits oeufs, ô mon petit enfant, tes doigts mal habiles ne sauraient les ôter.

Mais il y a des mains que le bon Jésus a faites assez douces, délicates,
et fermes aussi, pour sauver ton coeur du mal qui le menace. C'est la Main du

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