pays qw l'co décorait, amis et adversajjea apporteront !ûuFobota pour acheter une croix à M. Bernot.
Mais l'attitude odieuse dn candidat ferryste pondant les dernières élections a fait rovenir bien du monde et deux incidents ont réveillé l'opinion pu-
blique..
Le premier c'était rarr!v6c, H y a quelques jours, dans la ville natale du général Foy, d'un sergent qui pendant vingt-quatre heures, avait au Tonkin, résisté contre-900 réguliers chinois, qui-tBa avait forcéàbattre.enreiraite, alors que lui avait à sa disposition juste dix-huit hommes.
On n'a même pas donné ta médaille militaire à ce brave.
Les décorstiana, <&-<?! dans la Somme, ne sont réservées qu'aux Bernot. Nous trouvons dans le 2VbMoeH!~<~ jBam de dimanche }a reproduction d'un discours prononcé par M. Léon Martin mercredi sur la tombe d'un sergent de pompiers, M. Dr&mbois. Or ce H&mois avait été cité à l'ordre du jour pour sa belle conduite à Metz; ses états de service étaient des plus brillants et à sa rentrée du régiment it se dévoua dans maints et maints incendies. M. Martin nous apprend que la médaille militaire était demandée pou)' Orombois.
Mais il fallait décore,. M. tternot
On.ditqueleaop~Mnistes conservent précieusement M. Beraot, la Tonkinois, pouT de futures élection.
C'est possible.
Mais les Picafds ajouteront au dossier ce que nous leur apprenons, et ils s'en souviendront. D'où vient l'argent?
Le Progrès de la Somme, qui a soutenu avec violence et une mauvaise foi incontestables, la candidature de M. Bernot afnrme, en réponse n, un article de l'Fe/M) de la ~omme, que le gouvernement n'a pas donné le moindre centime pour payer les frais de l'élection du candidat opportuniste. v
C'est possible.
Mais nous tenons de source certaine, d'une personne qui approche de très près M. Bernot et qui l'a déclaré dans un lies public, que ce dernier a a pas <Mp~Me Ma sou (c'est la propre expression) pour aon élection.
Eh bien alors, d'où est venu l'argent ? 2
LEUR BONNE FO!
La réunion des Mille-Colonnes
La Presse rendait compte hier d'une réunion revisionniste qui avait eu Heu à la salle des Mille-Colonnes. Nous disions que les orateurs revisionistes, et notamment notre ami Vergoin, avaient obtenu un véritable succès. Mais cette réunion s'est terminée fort tard dans la nuit, et nous n'avons pu publier l'ordre du jour qui a été voté.
L'ordre du jour
Le voici « Les citoyens réunis sur l'initiative de ta Fédération des groupes républicains de la Seine déclarent s'associer à la campagne poursuivie par elle pour la 7'evMMK m~ra~ e< M!MnMHa<e pat'MM C<MM<t(M<nt(e et dans le sens démocratique et social, de la Constitution monarchique de 1875.
/~s fcc<<!Met~ <<t<<MsotuMon prca~a~e a!'MK Po!)'!emeMt MKpMtM<Mt< & la provoquer et qui, incapable d'améliorer ta condition des travailleurs, s'est fait contre eux l'instrument des gros capitalistes en élevant les droits de douane sur les céréales et en provoquant le renchérissement du pain.
)' Ils dénoncent à leurs concitoyens les députés de la Seine qui, sprôs avoir réclamé en 1883 la revision comme la condition indispensable de toute réforme, la repoussent aujourd'hui, et félicitent le citoyen Gilly de ses courageuses déclarations contre les tripoteurs.
Voilà ce que le .Ma<Mt,avec sa bonne foi habituelle en la matière, appelle une défaite des boulangistes. '<
La simple lecture de l'ordre du jour suffit pourtant à reconnaître que c'est la politique du général Boulanger qui a été acclamée.
MaLs c'était une constatstion pénible à faire; et le Ma~'rt n'a pas hésité à se moquer de ses lecteurs.
SGëS-OFF!C!EBS BE_La_JUSHCE mmm JL~indemnité de logement pour les sous- of&ciers logeant en viUe.
Depuis que l'indemnité de logement a été instituée en faveur des sous-officiers !o~eaM/et!c:Ke, l'Etat, dans un sentiment de juste équité, a étendu le bénéfice de l'indemnité à d'autres militaires, pla- ces dans le môme cas que tes sous-officiers l'Etat ~nen'et doit le logement à tous les militaires, et lorsque, pour insuffisance de casernement, il no peut l'accorder, il est. tenu de remplacer ce logement par un équivalent.
Seulement, î! y a eu des exceptions, ou des oublis, si l'on veut. Pourquoi <M soMS-o/tCM)'s de la ,/tM<M6 w~atre, joar ej?emp<e, ne )'e~otuen(-t<s pas, eux aMsst, !'tHd6?KH:<e?
Plusieurs sont logés en vHIe, et obligés de payer un loyer, en prélevant sur leurs appointements. Cependant, ces appointements sont des plus modestes, inférieurs même a.u traitement du plus humble des employés de commerce ou d'industrie.
L'Etat, qui s'est engagé à loger tous les militaires, devrait loger aussi ceux-là, et ne pass'&rréter à cette considération que les sous-ofnciers de~Ia Justice militaire reçoivent des appointements et non une solde.
Ce ne sont là que des mots, sur lesquels on ne
FEUILLETON DE LA. PjRE&SE 42 CH t) a PL !S! R
PAR.
JULES DE GASTYNE
DEUXIÈME PARTIE
XXXV
~M~
Et elle montra à Vtadimir son"pâle visage, que deux yeux de feu éclairaient tout entier. Le prince tressaillit.
Que me vouiez-vous? dit-il. Pourquoi me poursuivez-vous ainsi?
Elle lui dit les yeux dans les yeux, bouche à bouche, le soufne mêlé, avec un accent quilui passer de la lave dans les veines.:
–Parce que je t'aime l
Il eut un sursaut enare.
Mensonge !bégaya-t-U. Oui, on a voulu te persuader cela. On a voulu te faire croire que c'était pour t'espionner que j'avais cherche àte voir, à t'attirer chez moi.Ettul'a.s cru! Peut-être 'm6me as-tu donne à ceux qui me voulaient du mal des indications pour m'arrêter.
Moi ? fit Vladimir abasourdi.
–C'est en servant de ton nom. c'est à! l'heure que tudevais venir qu'on s'est introduit chez moi et qu'on m'a attirée hors de ma maisoa. C'est en me disant qu'on me conduisait vers toi ~'om m'a dirigée ve~Japrisom. Vladimir écoutait, comme dans un songe. Mais à cette heure, dit-i), à l'heure où je devais vous revoir, mol-mèm.e je n'étais pas libre. mon père m*a-vait fait fermer les portes du palais.
–Et c'est lui, StIiTène, qui f.a, dit ensuite que
j'avais voulu me~ouerde toi. pénétrer par toi
!es secrets de l'Etai pour en abuser ? >?
Oui, bégaya le prince.
Je oampreads to~t, ai 1& ~euae ~eaMae. 11 a surpris notre amour, notre rendez-vous.
devrait pas jouer, surtout quand on considère ta. modicitô des susdits appointements. L'indemnité de logement sera donc accordée à tous les officiers de la. Justice militaire, qui sont obligés de loger hors de& bâtiments militaires. Et nous signalons cette mesure équitable à la bienveillance du bureau de la Justice militaire.
De cette façon, il n'y aura exception pour personne <! n'M( pas 6o)t ~M't< y a~ ~M e.rce?(to)M &MM ra~ce, st<r<ot<<. ~K&tMt eMes Me sont ~MCpcH OMp<M
.~M~/Mes.
EH aLSACE-LORRA!NE
La germanisation forcée
(D'MM eorrM~OHf<aH<.) ,1
Me<z, 30 septembre, 7 h. soir. Nous lisons dans
ie ~fessM
« II est question, parait-il, d'organiser la germanisation de la Lorraine comme coUe des provinces potonaises. On s'occupe, à Berlin, de former une commission soi-disant privée de colonisation, laquelle aurait pour but de racheter peu à peu les grandes propriétés foncières qui se trouvent encore entre les mains des sujets français. Ces propriétés seraient ensuite réparties à des conditions aussi favorables que possible aux Allemands établis dans le pays. Un gros propriétaire, M. Sombart, après avoir fait sur place une étude des conditions agricoles et économiques de la Lorraine, vient de publier un rapport sur son voyage en Lorraine, que les journaux allemands de Metz ont reproduit, et d'adresser un appel aux grands propriétaires alle- mands, pour les engagera reconquérir les anciens pays allemands avec la charrue et, au lieu de les arroser de sang comme en 1870, à les féconder dorénavant avec la sueur allemande. )'
LA BOURSE DU TPmtL
La réouverture. Les restrictions de la commission executive.
La commission exécutive de la Bourse du Travail a été appelée hier au secrétariat général de la préfecture de la. Seine.. Le secrétaire général a informé la commission que la grande salle de la Bourse, affectée aux réunions corporativea, serait rouverte la semaine prochaine..
Dès demain lundi, des ouvriers seront envoyés pour exécuter les réparations nécessaires et remettre la salle en bon état.
Dans quelques jours, les corporations ouvrières parisiennes pourront y tenir leurs réunions corporatives comme par le passe.
La commission executive de la Bourse a résolu de n'autoriser que les réunions corporatives qui ont lieu le soir, les salles de réunion étant exclusivement destinées aux assemblées générales des syndicats professionels et aux groupes corporatifs.
aaREENTEU!L
La course du championnat de France Hier, à deux heures, a. eu lieu, au pont d'Argenteuil, sous la direction du Cercle nautique, la 36' course annuelle du Championnat de France. Le parcours était de 3,000 mètres sans virage. Six courses ont été faites les deux premières servaient d'épreuves.
En voici les résultats:
jp')'em!ë?'e~ep?'eMues :1" M. P. Flouest, du Cercle de l'Aviron; 2' M. Aubert, du Rowing-Club de Tours.
2" epreMce 1" M. Lein, du Cercle de l'Aviron de Paris; 2" M. E. Lepron, du Rowing-Club de Paris. 3. CoM/'M~M dëpNr~meM< de~o! -S'eM?g:l'M.FIouost, du Cercle de l'Aviron; 2° M. Boudin, de la Société d'encouragement.
4. Course de JtMtO)' ScuMs ~e .P'rtHM'e. 1°' M. Molin, du Cercle do l'Aviron; 2"M.Hérouart,du Sport nautique d'Amiens; 3° M. LedLscorde, du Rowing-Club de FErdre.
1. CoM)'.M dM Pru? A'~îona~ 1" M. G. MacHenry, du Cercle dci'Aviron; 8" M. Louvet,du Cercle de l'Aviron; 3. M. Valon, de la Société nautique de la Marne..
6.Cou)'M <<!< C/MMTtpMMnat de j~faMee.– Cette dernière épreuve est la Dhia importante. Los primes consistent en une coupe on'erte par le baron Arthur de Rothschild, et deux objets d'art offerts par la ville d'Arg'enteuil et le Cercle nautique de Franco. Cinq jouteurs prennent part a. cette course. Ce sont MM. Aubort, Fioueat, Lepron, Lacoste et Lein.
Apr&s 10 minutes 40 secondes, M. Fioueat, du Cercle de rAviron de Paris, arrive bon premier; il est suivi de MM. Aubert et Lepron 2", et Lacoste 3\ M. Flouest est proclamé C/tampMtt ~a .france.
L'E6L!SE DE LA P8UME
Une poudrière transformée en église Nous apprenons que l'ancienne poudrière de Lauterbourg, construite en 1708, a été transformée en une église protestante. Le nouveau temple, désigné sous le nom do Pulverkirohe (église de la poudre), a été inauguré hier.
L'église et la poudre, voila deux mots qui vont admirablement ensemble! 1
En Allemagne, on aime naturellement à, célébrer ie dieu des batailles.
Il savait que je t'aimais. Je le lui avais avoué.
Comment a-t-il connu l'heure où tu devais venir?
Par les domestiques sans doute.
–C'est possible. Ainsi tu n'as pas trempé, toi, dans cette odieuse trahison ?.
–Avez-vous pu le croire?
–Dame' les apparences.
Oui, fit Vladimir, rêveur, c'était bien combine. Mon père tenait a ce mariage. –Ainsi, répéta-t-eUe, tu as été étranger à toute cette machination?
Je vous jure
Tu m'aimes donc encore?. Tu ne m'as pas tout à fait oubliée?
–Est-ce qu'on peut, lorsqu'on a tenu une fois dans ses bras, ton corps divin, est-ce qu'on peut chasser de son esprit ta pensée ?. Est-ce qu'on peut cesser d'être possédé?. H ta regardait avec des yeux enflammés, des yeux fous, repris de toutes ses ardeurs, ne songeant mémeplus à Vëra.
EHe le saisit brusquement sur le cou, lui mit sur sa bouche ses lèvres brûlantes. Viens donc dit-elle, et soyons heureux Et elle voulut l'entramer.
Où vas-tu me conduire ?
Chez moi, au ciel. J'habite une villa dans la campagne. Sous l'azur et les étoiles nous retrouverons noire passion et notre bonheur.
Il allait céder, mais il pensa tout à coup –Et Vëra?
11 se dégagea doucement.
Non, dit-i}, pas maintenant, pas ce soir.
Pourquoi ?
Je suis attendu, je ne puis pas.
Elle eut un éclat de rire sardonique.
C'est vrai, j'oubliais, tu es marié.
Ce n'est pas cela.
Et quoi donc ?. On a promis à madame de ne pa.s rentrer tard, et comme on est un bon petit époux.
–Non, je te jure.
–Oh'je n'y trouve pas à redire. C'est tout naturel. Si je pouvais seulement compter sur toi, sur ta parole.
–Eh! bien?
Je te donnerais rendez-vous pour demain soir. Je viendrais te prendre ici, à la même
&UHMEM
UNE BATAILLE D'EUNUQUES CHEZ LE SULTAN
Mœurs orientales. Les eunuques. Le sultan. Les odalisques. Comment onvitdanslesérail.–Une anec-
dote amusante.–E'amour
de là-bas et l'amour
d'ici
De temps en temps, le télégraphe nous apporte brièvement le compte-rendu d'incidenta qui se passent dans ce palais bizarre et mystérieux qu'on appelle te harem impérial de Turquie.
C'était, récemment, l'odyssée d'une jeune actrice parisienne que ies émissaires du sultan auraient enlevée, et qui, trouvant à son goût les ivresses du Grand Turc, n'aurait plus jamais voulu quitter ta demeure de son nouvel époux.
Aujourd'hui, une dépêche laconique nous apprend que tout ne marche pas bien à l'ombre des portiques odoriférants où vit l'un des premiers fidèles de
Mahomet.
Voici cette dép&che:
Un eunuque ayant tué, d'un coup de revolver, un autre eunuque, dans te harem impérial, parvint à pénétrer immédiatement dans la chambre où le sultan se trouvait seul et se jeta tout aiïblé à ses pieds, en avouant son crime.
On se demande à ta suite de quelles querelles ces pauvres gens ont pu en venir aux mains et l'apparition du revolver est sensationnelle dans le séjour anticipé des houris.
Le harem du sultan
C'est toutefois l'occasion de faire un tour au harem du sultan. La maison du Grand Seigneur se divise en deux parties, la. première qui contient le maître, ses fils, ses domestiques, etc.; laseconde qui est réservée aux femmes ~épouses, filles, mères, tantes, esclaves). Cette dernière est le harem proprement dit.
Toutes les femme du harem du sultan sont des esclaves et aucune Turque libre ne peut y entrer. Les plus estimées sont celles qui proviennent de la Circassie et de la Georgie. C'est parmi ces femmes que le sultan choisit ses épouses, au nombre de sept. La première qui donne un enfant au seigneur a droit au titre de sultane favorite.
La grande occupation de ces dames, c'est la toilette aussi, les voyageuses, à toute heure, les trouvent-elles vêtues de crêpe ponceau ou de satin bleu de ciel, la tôte couverte de diamants, des colliers à leur cou, des pendants à leurs oreilles, des agrafes à leur corsage, des bracelets à leurs bras et à leurs jambes, des bagues aux doigts. Souvent, à Paris soit au théâtre, soit au caféconcert, de jolies QMea nous en font voir autant. Toutes les odalisques paraissent éprouver le plus profond respect envers le Grand Turc. Qu'il entre et le silence se fait aussitôt. L'une de ses femmes lui ôte ses bottes, l'autre lui met ses pantounes, celte-ci lui offre sa robe de chambre, celle-là lui apporte sa pipe, son café ou ses confitures. Lui seul est en droit de parler, et lorsqu'il daigne s'adresser à l'une de ses compagnes, celle-ci rougit, baisse les yeux, sourit et répond à voix basse, comme si elle craignait de laisser tomber le prestige et de s'éveiller d'un rêve trop doux pour qu'il puisse durer longtemps. Au fond, toutes ces femmes ont peu de sympathie pour leur maître. Si aisément et si doucement émues, elles, dont la voix n'est qu'un faible murmure, s'adressent les unes aux autres de fort gros mots sur un diapason aigre et criard, et il n'y a guère d'extrémités auxquelles elles ne peuvent se porter contre ceile d'entre elles qui jouit de la faveur du sultan.
Le Grand Seigneur
Dame.c'estque le sultan est un important personnage. Personne ne le regarde en face. Tout au plus, lorsqu'il adresse la parole à quelqu'un, celuici jette-t-il, en répondant, un coup d'œil furtifet -suppliant sur le maître. On salue chacune de ses phrases par un salut qui va jusqu'à terre. On ne comprend bien le pouvoir absolu, on n'exe'cre bien toutes ses conséquences que' lorsque 'l'on voit cet homme passer à cheval, tout-puissant et dédaigneux, à travers la foule silencieuse dont les vêtements sordides et les visages mornes disent étoquemmcntia misère et la résignation. L'eunuque qui vient de tuer son camarade et s'est ieté aux pieds du Grand Turc, peut trembler et gémir son maître le fera mourir dans d'épouvanta-
bles supplices.
i)les supplice .S. Les eunuques
Les eunuques ont tous les vices de la femme est-il besoin de dire qu'ils n'en ont point les qualités ? incapables de se défendre à cause de leur fai-blesse, ils subissent volontiers le joug d'un plus fort pour obtenir sa protection.
L'esclavage même ne leur paraît pas insupportable et, pour l'adoucir, il n'est point de bassesses et d'ignominies dont ils ne soient capables. Dans leurs rapports ils n'emploient que l'intrigue, l'as[ tuce et la Batterie. Ils rivalisent avec les femmes de ruse et d'hypocrisie pour surprendre et capter les bonnes grâces du maître. Ils ont aejà des revolvers dont ils font usage, ils auront bientôt du vitriol. Le duc de Cossé-Brissac
On sait que rex-impératrice Eugénie assistait à l'inauguration du canal de l'Isthme de Suez. En se rendant en Egypte, elle passa par Constantinople où elle fut splendidement accueillie par le sultan. Le duc de Cossé-Brissac, qui l'accompagnait en
heure. J'aurais ma voiture qui m'attendrait et mes deux chevaux nous emporteraient en quelques minutes.Etalors.
En prononçant ces paroles eUe ne le quittait pas des yeux, rapprochée de lui comme si elle avait voulu faire passer dans son corps le feu qui la brûlait elle-même.
Il ne se connaissait plus.
Oui, dit-il, tu peux compter sur moi. –Demain?
Demain.
–A là même heure?
–A la même heure.
Et quoi qu'il arrive?
–Quoiqu'il arrive. Il n'est puissance au monde capable maintenant de me séparer de toi.
Tu m'aimes donc encore ? 2
–Plus que jamais.
–Tu me désires?
–Comme un insensé.
–Tu me trouves belle?
–Comme Dieu lui-même.
Ils s'étaient enlacés, et ils marchaient, serrés l'un contre l'autre, ponctuant chacune de leurs phrases par des baisers, sous le ciel de plus en plu-ssombre, dans la promenade de plus/en plus déserte. Vladimir sentait, frémir contre son corps ce grand corps ferme comme le marbre et souple comme une liane, et toutes ses moelles crépipitaient.
Peu s'en eût fallu qu'il eût saisi Irène dans ses bras, et l'emportant dans un oubli de tout, qu'il ne lui eût dit
Partons ce soir! tout de suite. Je te veux! 1 t
Mais il pensa que Vëra en mourrait et il eut la force de contenir sa passion.
Il s'arracha, aux étrein tes d'Irène.
–A demain, dit-il.
Tu ne me manqueras pas de parole ? –Lecieltomberaitplutôt!
–Une fois déjà tu m'as fait attendre.
-–Nous étions en Russie, et je n'étais pas libre.
–Et si ta femme voulait te retenir?
–Je viendrais malgré ma femme.
A demain, alors. Je compte sur toi! Elle s'éloigna rapidement et disparut bientôt dans la huit, derrière les'ôrangers.
qualité de chambellan, fut de son côté l'objet de mille attentions, de mille prévenances d& tapait du grand chef des eumifmes. Au moment de prendre congé de cet exeeHent homme, qui ne t'avait pas quitté une seconde pendant toute la durée de son séjour, et l'avait fait pénétrer partout,, saeme dans les appartements les ptns secrets, le due de Cossé-Brissac le remercia, de toutes, ses politesses particulières et lui demanda à quel motif il devait d'en avoir été l'objet.
Oh! monsieur le duc, repondit !e chef des eunuques avec un aeurire signi&c~tif, je sais tea égards que l'on se doit entre confrères.
Nous pourrions, pour terminer cet article, nous élever contre les mœurs orientales qui sont la honte de la civilisation moderne. Ne vaut-il pas mieux sourire, peut-être admirer des gens qui ont fait de l'amour une série de jouissances physiques et qui no connaissent pas les éncrvementsde nos intrigues et de nospassionnettos?
UN DRAME QMS ~E CASERNE
Les suites de l'ivresse. Un maréoha.l'-dea- logis qui a tiré sur con capitaine. L'assassin se fait justice
~D'MKCO~'MpOtM~Mt~
Oi'MaMSOt~, 28 septembre. Une scorie dramatique, qui s'est terminée, .hélaa d'une façon sanglante, a consterné, hier, le quartier du 5" chasseurs à OrlëansviUe.
Le maréchal-des-logis Arnal rentrait au quartier, après force libations qui l'avaient mis dans un état peu canvenable à son grade. Aussi, à son arrivée, tut-il vertement admonesté par le maréehal-des-logis-chef, qui lui reprocha son intempérance et sa. mauvaise tenue. Arnal répondit insolemment à son supérieur et refusa de rentrer dans sa chambre, sur l'ordre qui lui était donné.
Si vous ne rentrez pas immédiatement, lui dit le maréchal-chef, je vais prévenir le capitaine. Et il s'éloigna.
Arnal, persuadé alors que le « marchef était allé chercher le capitaine, entra dans sa chambre. Il glissa quelques cartouches dans son revolver et attendit.
Quelques instants après, le maréchal-chef arrivait, précédé du capitaine do Boysson. Aussitôt devant ia chambre, le capitaine entrebâilla la porte pour pénétrer, mais à ce moment une détonation retentissait et le capitaine tombait frappé d'une balle au cou. Arnal tira immédiatement deux autres coups sur le maréchal-chef aans l'atteindre, puis il senferma.
Deux minutes plus tard, de nouvelles détonations se faisaient entendre. Arnal venait de se tirer deux balles au côté droit, et il tomqait foudroyé! L'état du capitaine est grave. On prévoit un grand danger pour l'extraction de la baile.
Détail navrant le capitaine de Boysaon a été transporté immédiatement chez lui, et, comme sa femme en pleurs ne cessait de se désoler, il eut la force de sourire et lui dit
Ne pleurez pas, chère amie, et dites à Arnal que je lui pardonne 1
LE BÉPm QU PEUT CARNOT
Le voyage du président. Les cris de Vive Boulanger 1
(De no~'e con'Mpot~ctttt p6tr(M;M!~
~OM<atne6<eaM, 30 septembre, 7 h. soir. Le président Gai'not a quitté sa douoe retraite de Fontainebleau, hier, à quatre heures précises.
Il a été salué à son départ par plusieurs of&ciers~ supérieurs de la garnison, par M. Sainsero, sous-~ préfet, et Reboul,prÈfet de Seine-et-Marne. Le président va voyager. encore. H rentre à Paris pour partir pour Lyon, Dijon, etc. Dur voyage~ en perspective! Les cris do Vive Boulanger re- tentissent, en effet, désagréablement aux'orc.ill&s -du petit Garnot!
~~E.;ELeR!EMSE.:BEU~E-
Le drapeau du '?8° régiment d'infaDterie de ligne à la bataille de Sedan
Rien ne saurait être plus actuel, à ce moment, que d'opposer à la mort du traître Baxaine la modeste et simple histoire d'un de ses innombrables et modestes~éros chez qui le sentiment patriotique, et national dominait tout égoïsme personnel. Voici ce que nous trouvons dans un journal de Lozère
« A quelques lieues de Mendc, au Bruel, vit retiré depuis la guerre de 1870, un homme aussi modeste que brave, père de famille, n'ayant pour nourrir ses enfants que le produit de son travail journalier. Le sieur Bergogno était, en 1870, soldat à la 1''° compagnie du 1"' bataillon du 78" de ligne: en cette qualité il prit part à la bataille de Sedan, où son régiment fut presque anéanti. A un moment donné, ils restaient .vingt-deux, braves autour de leur drapeau l'Allemand s'avançait rapide, les cernant de toutes parts, pour leur arraeher ce trophée glorieux. On se fusillait à cent pas. L'officier porte-drapeau tombe, frappé à mort entrainant avec lui le dépôt sacré qui lui avait été confié.
« Que font alors nossoldats ? Tandis qu'une partie tire à outrance sur les Prussiens pour les contenir encore quelques instants, les autres déchirent, lacèrent leur drapeau, pour le sauver, des mainade l'ennemi. Et lorsque iea Allemands s'6-
Vladimir poussa un soupir de soulagement. L'obsession était passée. Dix heures sonnèrent. Il songea à Véra.Qu'allait-eUe penser? Qu'allait-elle dire?.
Use dirigea d'un pas rapide vers l'hôtel, mais en chemin il s'arrêta. Il eut peur que sa femme ne s'aperçut de son trouble, ne lût sur son visage la promesse qu'il venait défaire, et il marcha quelques instants de long en large, songeant à la fable qu'il allait raconter pour expliquer son retard et cherchant une histoire pour se'ménager son rendez-vous du lendemain. Car il ne voulait pas y manquer, malgré tout. à ce rendez-vous. Son désir l'avait repris. Il avait respiré le souffle ardent de Chair à Plaisir. Il avait senti la chaleur de son corps, et il voulait de nouveau savourer avec elle les joies infinies qu'il avait goûtées une fois. et que lé mariage ne'lui avait pas fait oublier.
Il pensait que sa femme ne saurait rien et que cette trahison qu'il n'avait pas l'intention de prolonger, .ne lui causerait aucune peine, 1, quand elle lui donnerait à lui tant de bonheur. Il recommanderait à Irène, si elle voulait qu'il la revit, de rester cachée dans sa villa et de ne pas se montrer à Nice pour ne pas éveiller les soupçons de sa femme. II ne lui restait plus qu'à trouver une explication vraisemblable pour donner le change à sa femme. Il avait aperçu le jour même un de ses amis, le prince Carënine qui passait à Nice sans s'y arrêter. C'est cette rencontre qui lui donna l'idée du petit roman que nous connaissons..
Il rentra à l'hôtel content de lui, eut avec sa femme la scène que nous avons racontée, mais Véra avait-elle cru à ce qu'il lui annonça ? C'es!. ce que nous saurons bieni&t.
'XXXVI
Le lendemain soir, Vladimir s'h~alaavec un soin tout particulier pour a.Uer à son rendez-vous. Il n'avait plus été question de l'incident entre sa femme et lui. Vëra., poursuivie de son doute, s'était contentée d'observer son mari, et elle lui avait trouve l'air singulier. Quand le prince prit congë d'eue pour aller retrouver son prétendu ami, le prince Caré-
lanceront croyant arracher leur étendard & nos fiers soldats Us ne trouvèrent qu~un tas de cada< vres, au milieu desquels trois survivants s'empressaient de briser la. hampe du. drapeau (hampe qui leur servit du reste de bâton de voyage pour se rendre en captivité). t) «Qu'était de venu le drapeau du 78'? '>
Nos soldats se l'étaient partagé Bergogne, un de trois survivants, avait eu pour sa part la cravate du drapeau qu'il avait dissimulée sous ses v&tements. Cette cravate fit la route de Prusse et lorsqu'on arriva dans la ville de captivité, Bergogne put coudre la cravate de son drapea'u dans sa propre cravate' d'ordonnance. A sa rentrée ea France, Bergoghë rapporta chez lui les restes de son drapeau. Il les conservait avec un soin pieux, lorsqu'un jour le maire de Barjac, M. Bebert, chel de bataillon en retraite, eut connaissance de l'af faire. Il se rendit chez Borgogne qui, en lui remets tant ce qui sera pour le 78° une glorieuse relique, lui raconta naïvement ce qu'il avait fait. «A leur passage au Bruet,MM. les officiers dt 143° de ligne, stationnés a Monde, ont tenu entr< leurs mains et salué les débris de l'étendard d< leurs frères d'armes que leur a présenté le comman dant Bebert. '<
FAtLLtTEPELÛUZE
La vente de Chenonceaux
Comme nous l'avions annoncé, ia vente de tt première partie de la collection du château de Che' nonceaux s'est terminée hier les deux vacation; ont produit 27,720 fr.
Le résultat de cette vente a été désastreux h miroir dont nous avons parlé, en.argent doré, garni de pierreries, les colonnettes en lapis-lazuli, avec chimères ciselées par Tannières, qui avait coûM 25.000 fr. à Mme Polouze, a été péniblement ac~jug<! 2,500 fr. à M. Girard; un reliquaire du quinzième siècle, émaux, peintures sur verre et cristal de roche avec statuettes, n'a été vendu que 800 fr.; une. paire de nambeaux Renaissance, cristal de roche et émaux, 370 fr.; un couvre-pieds satin rosé pique Louis XIII, 200 fr.; un coffret italien, chêne, camées, lapis-lazzuli garniture vieil argent, avec miniature, 400 fr.
Les ta-bleaux surtout se sont mal vendus dans cette seconde journée le .Depa;'< poM?' <a cAassg, attribué à Cuyp et provenant de la collection Wilaon, a été adjugé 500 fr. C'est l'enchère la plus importante obtenue par les tableaux. Un tableau-paysage, Pan et ~yrtM-e, que le catalogue donnait comme une œuvre de Claude Gelée, dit le Lorrain, toile mesurant un métro quinze en largeur sur qua.' tre-vingt-cinqcentimëtres en hauteur, a été pay( 405 fr. Les autres tableaux ont été adjugés à def prix variant entre 150 fr. et 20 fr.
Ce n'est pas le produit de cette vente qui remettn. M. Wilson à not. Il valait mieux vendre des .déco' rations. ÉLECTiON M~C!PALEO'aUTEm
Audition des candidats
Ce soir, lundi, à 9 heures précises, grande réu' nion privée, salle Jamet, 162, quai d'Auteuil (prèsdu viaduc), gare du Point-du-Jour. M. Ernest Gay candidat révisionniste, y prendra la parole. Tous le:. autres candidats sont invités.
Le présent avis servira de convocation.
SOUILLES DE PARTOUT
Voici l'ordre dans lequel auront lieu les séance: publiques au Palais de l'Institut d'ici la nn d(
l'année:
Académie des beaux-arts, le 20 octobre.
Cinq académies,le 25 octobre, jour anniversaire de la fondation de l'Institut
Académie française, le 15 novembre;
Académie des inscriptions et. belles-lettres, le
S3 novembre;
Académie des sciences morales et politiques,
8 décembre.
Académie des sciences, fin décembre.
On pense qu'une réception à. l'Académie française aura lieu en novembre. Un meeting, organisé par le ~aM~ du douzième; devait avoir lieu hier avec le/concours de Louise Michel.maisaudernier moment le propriétaire a refusé la location de la salle.
Un de nos confrères raconte qu'un fait bizarre lu' arrive de Paimbceuf; il a fait sensation dans hLoire-Inferieure nous n'entreprendrons pas d< l'expliquer.
Lejtiged'instructionassistait avec plusieurs d< ses amis aux expériences d'hypnotisme données pa! un certain Zamora. L'opérateur ayant afRrmé que, s'il se trouvait en contact avec un. voleur, et si I<. voleur pensait un seul instant à l'objet volé et à sa cachette, lui-même aussitôt découvrirait ladite ca- chette, les magistrats se rendirent à'la.. prison-d<" Paimboeuf, l'introduisirent auprès d'un accusé qui niait avoir volé et caché plusieurs centaines df: francs. Après quelques instants de contact, Zâmors quitta !e détenu; les magistrats, anxieux, le suivirent jusqu'auprès de la gare, où à leur -grande stupéfaction, ils trouvèrent la somme dans Je creu'jf d'un-vieux mur.
Une bizarre adjudication aura lieu procha.inemem à la mairie de Saint-CIoud;.il s'agit de ta concession du droit de vendre des instrument&d'optiqueel
nine, elle ne nt aucune observation, se bornanjf à recommander à Vladimir de ne pas rentre)' trop tard, car elle serait vivement inquiète; mais dès que son mari eût tourné les talons,, elle jeta vivement sur ses épaules un manteau sombre, qu'elle tenait tout. prépare, prit un chapeau de voyage, une voilette épaisse qui rendait son visage méconnaissable et se pré~ cipita dans l'escalier derrière son mari. Ella sortit de l'hôtel au moment même où le prince tournait la rue par où elle l'avait vu revenir la veille de sa fenêtre. Elle marcha rapidement sur ses traces, assez rapidement pour ne past le perdre de vue, et elle arriva presque eq même temps que lui sur la promenade ot! Irène était venue le guetter et le rejoindre. Le ciel était couvert comme la veille le vent, un peu vif, agitait les bouquets de palmiers, de citronniers et d'orangers. Les promeneur~ étaient rares.
Vladimir, satisfait de lui, un cigare à la bouche, pensant sa femme couchée et endor. mie, se promenait de long en large, un peu impatient du bonheur qui l'attendait. Comme il n'avait plus à se contraindre, oa voyait son visage, quand il passait près d'uo bec de gaz, tout rayonnant d'une joie mte< rieure, et Véra, dissimulée dans l'ombre, dep riéreun massif de verdure, qui l'observait, se disait
–Qu'attend-il donc? Quelle pensée le fàK paraître si heureux?
Et son soupçon grandissait de minuter en mï' nùte, lui rongeant l'âme.
Tout à coup, le prince interrompit sa. pr(~ monade. On avait entendu le roulement Mm tain d'une voiture.
C'était elle!
Il se porta rapidement vers l'endroit par ou l'équipage arrivait, et Véra, toujours cachëa par les arbres, marcha derrière lui. A l'entrée de la promenade, la voiture, u~ landau sur hauts ressorts, traîne par doux chevaux superbes, qui secouaient d'une allur<f hautaine leurs harnais d'argent, s'arrêta, nef tement.
Vladim~ s'était pépite.
Une voix, une voix fëminhie,Véra n'et! pouvait douter,une voix demanda de l'int~
.rieur;
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