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Titre : Dictionnaire turc-français : supplément aux dictionnaires publiés jusqu'à ce jour,.... Volume 2 / par A.-C. Barbier de Meynard,...

Auteur : Barbier de Meynard, Charles (1826-1908). Auteur du texte

Éditeur : E. Leroux (Paris)

Date d'édition : 1881-1886

Sujet : Turc (langue) -- Dictionnaires français

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30055229w

Type : monographie imprimée

Langue : turc

Langue : français

Format : 2 vol. (X-786, 898 p.) ; gr. in-8̊

Format : Nombre total de vues : 916

Description : Collection : Publications de l'École des langues orientales vivantes. 2e série ; 4, 5

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5440990k

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O2-545 (2,5)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

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PUBLICATIONS

DE

L'ÉCOLE DES LANGUES (MENTALES VIVANTES

IIE SERIE — VOL. V.

DICTIONNAIRE TURC-FRANÇAIS.





j

«-) zal, onzième lettre de l'alphabet arabe - persan - turc, se prononce z; valeur numérique 700. Comme la lettre précédente ^ dal, le zal ne peut se rencontrer clans les mots du turc oriental, et n'appartient en propre qu'aux mots arabes ou à l'orthographe archaïque du persan. — En tant qu'abréviation, i (qu'on écrit souvent sans point : i) désigne le mois de zil-qade, le onzième de l'année musulmane.

)<-} za, 1° abréviation du nom de zil-hiddje, douzième mois de l'année des Musulmans; on écrit aussi sans point : ta. — 2° abréviation du pronom démonstratif arabe là* heza, celui-ci, ceci. — 3° accusatif du mot zou; voir 3Ï.

<—•'M zat, (ar. féru, de 3i ZOM) essence d'une chose, nature. — personne, individualité. — personnage. — \—7ta zaten et ol-JJl biz-zat, personnellement, soi-même. — ol JJli Jjlll <J\ bis-zat qalem eline âlmazlar, ils n'écrivent pas eux-mêmes. — ooxli j.;- haddi zatinde, au fond, en réalité. — <ÛJ\ ol i zat-ullah, l'essence divine. — forme des mots composés : ^ji-\ C>ta zai ul-djemb, prononc. vulgaire zatlid.jan, pleurésie; 4JJI oli zai ur-rye, fluxion de poitrine; ôli (jul\ z«£ ul-beïn, « le milieu » ; communauté d'idée, bonne entente. — ôli yOu^i zai-t cherifiniz ou (zfrfi 'aKwz), litt. : «votre personne illustre, élevée », tournure polie au lieu de

vous. — Olà-^ f.j&* ô\i z«£i tneka1

tneka1


2 Û\'i J>

rira çefat « la personne ornée de nobles qualités » autre expression polie remplaçant le pronom personnel. —

^). dji c>\i zati devletleri, leur

seigneurie, votre seigneurie. — oli

toLîoL O^^.^ zati hazreti pad.ichalii,

pad.ichalii, Majesté le Sultan. — i\'i ^j&y—^ig- zate makhçous, personnel, inhérent à la personne; jjli zati, même sens. — 4„l.s JjJ-' 15" houqouqe zatyïï, droits personnels. — o-C~<jJ oli laCi 0^3^ zafi lehusinde olan ddva, action personnelle, en jurisprudence. — 4—~\i «sll» menafyi zatyh, avantages personnels, intérêts privés. — ,jli k_Ji^—»* meachi zati, traitement personnel se rapportant à la personne du fonctionnaire et non pas à la fonction. — CJL~1Î zatyat, personnalités, offenses, synon. de CJ^-^Z^ chakhçyat. — adv. ,jli zati, au fond de la chose, en réalité. — 0^1 i_^-> zati olmayan, inusité, extraordinaire, accidentel. — Zati, poète mystique estimé des Ottomans; son divan a été imprimé à Constantinople en 1843 et 1872. Cf. jz zou, ^i zevi et li za.

jJl^ zakir, far.) qui rappelle ou répète. On nomme ainsi, dans les réunions

réunions derviches, ceux qui psalmodient la formule -=0*1 \ VU1 V «il n'y a

d'autre Dieu qu'Allah», et certaines poésies pieuses. C'est la cérémonie comme sous le nom de zikr; voir^fS. — Chez les Arabes, et surtout en Egypte, on emploie de préférence, dans le même sens que zakir, la forme intensitive j5~~'> zikkir. — Sijf\ i zakirlik, récitation et chant dans les communautés de derviches.

<-^às)*) zahib, (ar.) qui part; s'en allant. — avec olmaq, 1° partir. — 2° prétendre, supposer. — JuL-ïc ~>_ ^l'"Vjl >_*AI j 4J4LII bon 'aqaïdi bctteleye zahïb olanlar, ceux qui soutiennent ces opinions erronées. — Voir aussi i_)l*i zihab.

f~ uO zebaïh, (ar.) plur. de 4^i zebyha, victimes offertes en sacrifice, holocauste. — Sur la manière d'égorger les animaux selon le rite musulman; voir D'OHSSON, Tableau, t. IV, p. 8.

às~J> zibhe, (ar. déchirer, égorger) croup, laryngite aiguë; voir aussi Jjll>- khounnaq, vulg. Jwunaq.

f^-^ zebih, (ar.) sacrifié, immolé.


V> f> 3

Les Musulmans donnent ce surnom à Ismaël qui, selon eux, allait être sacrifié à Dieu par Abraham, au lieu d'Isaac.

by^*-"^ zakhire, (ar.) pron. vulg'. zahlira, 1° provisions; vivres, fournitures de vivres. — ^-n^'i zakhiredji, fournisseur de vivres, intendant ou commissaire des subsistances. — 2° grains, céréales. — ôC\ i zakhire èkmek, semer des grains. — L§TIT*"^ ■* zakhire ikhradje, exportation des céréales. — (JjU^J oj-J-'i zakhire nazareti, direction des céréales; sous l'ancien régime, elle était chargée d'approvisionner Constantinople du blé nécessaire aux besoins de la population et aux fournitures des janissaires; voir DJEVAD BEY, p. 160. — o_/._>o 4—;U. zakhra hane, grenier d'abondance, magasin aux vivres. — On trouve aussi dans la langue populaire la forme °y^j zahra pour »/>-j zakhra, et cette dernière est une corruption de o>>o.

bjj^ zirve, (ar.) 1° cime, faîte, comble. — 2° prononciation fautive pour zirva, pied de mouton au safran ; voir Ijjj.

i^w) zerre, (ar.) atome, parcelle, quantité infime. — jS°i cji zerre qadar, extrêmement peu. — ^-\j liji iJj<Je <c^3j j^>3j zerret-ma terakhi ou qouçour vouqoiia quehneyerek, sans qu'il arrive la moindre lenteur, ni négligence.

Àse^O zerye, (ar.) moyen, motif. — Dans le style littéraire 4—<*>_p zeryesiile, par le moyen de . . . ., à cause; sous prétexte.

P^ zikr, (ar.) 1° mention, souvenir; ijWal y-■* <OY1J balade zikr olounan, mentionné ci-dessus ; _y JJ \ i_all^ salif uz-zikr, mentionné précédemment. — jTlW j$\ âti uz-zikr, dont la mention suivra. — 2° cérémonie pieuse dans les communautés de derviches : elle consiste dans la répétition, sur un rythme de pins en plus vif, de la formule « la ildha UVallah, il n'y a d'autre Dieu qu'Allah», avec récitation de poésies pieuses, etc. Voir la description chez D'OHSSON, Tableau, etc., t. IV, p. 637 ; LANE, The modem Ecjyptians, t. II, p. 168, et Journal Asiatique, 6° série, t. VIII,

p. 544. — La forme vulgaire cJJ_/b

i*


4 i

zakirlik a le même sens que ziTbr; voir f\>.

^^ zeki, (ar.) ingénieux, spirituel; vif; par une licence généralement admise s'écrit aujourd'hui ,_}j. — même faute d'orthographe pour D i 2e7«« et û«D i zekiavet, intelligence, finesse d'esprit, subtilité.

C^j'J zillet, (ar.) déshonneur, honte, bassesse; est opposé à CJ -p. 'yzzet, comme dans ce dicton : oJ-I-p, dilx^j o JOi _poJÙJl liichinun\jzzetide elindè der zilletide, «chacun a dans sa main (en son pouvoir) son honneur et sa honte » ; — et dans ce vers mystique :

l'homme couvert d'opprobre sera glorifié à la cour céleste.

u^r1-^ zelil, (ar.) vil, abject; ignoble. — (.->Tjl£ «^ J^J\ jJi seZiZ

olour tamdkiar âdam, l'homme cupide est lias et abject. — L'orthographe JJ j est très usitée, mais répréhensible au point de vue de l'étymologie.

/"-} zemm, (ar.) blâme, reproche.

i-^o J> zimmet, (ar.) 1° dans le langage du droit : condition des peuples chrétiens ou juifs, tributaires du pouvoir musulman; voir ^i. — 2° bureau du recouvrement des créances dues à l'État; il faisait partie du malye ou ministère des finances. — C~o ç»<kl£-zimmet khalfassi, chef de ce bureau. — o~ô JAI ehli zimmet, tributaire; créancier de l'Etat. — J-s i Si\ zimmet qaïd étmek, enregistrer une créance d'État; ^y^ i zimmet tcheqarmaq, acquitter une dette envers le trésor ; ^ 4~=V > zimmet pouçoulasse, registre des créances. — O-o <J jÇ, tebryei zimmet, s'acquitter d'une dette, d'une obligation morale.

oJI^o zimmetinde, à sa charge, à son débit. — 3° protection que le chef de la communauté musulmane doit aux sujets zimmi en échange du tribut qu'ils ont acquitté; en ce sens, 0.0 JAI ehli zimmet signifie «celui qui a droit à la protection du pouvoir musulman ». — Voir aussi **i et Wcj.

O—«JJl j\i dur uz-zimmet, pays habité par les zimmi, il peut faire partie du territoire musulman « dur idislam» ou du territoire infidèle «dar id-harb»; cf. Journal Asiatique, fé-


è , 3j> 5

vrier 1851, p. 222. — L'orthographe o*j est absolument fautive.

pf-) zimem, (ar.) plur. de zimmet, 1° obligations, devoirs. — Créances dues au Trésor. — 2° dettes, créances d'une banque ou d'une maison de commerce; on emploie plutôt en ce sens le double pluriel cAiTi zimemat. — çj43D dlliT.s zimematun kiafessi, le passif de la masse.

L-%^ zimmi, (ar.) sujets non musulmans soumis à la puissance musulmane, ainsi qu'aux lois civiles et pénales de l'islamisme, et assujetis au payement de la contribution djizyl ou kharadj. On leur donnait aussi autrefois le nom de raya \>\cj; voir

xvoO zemîm, (ar.) blâmable, digne de reproche; méchant (cf. o blâme).

V ... .->. (_ ' p.

zemîm âdamuîî zemmi medJi yerinti guetcher, de la part d'un homme blâmable, le blâme vaut un éloge.

^^ zou, (ar.) possesseur, maître de....; ce mot forme des adjectifs composés : j-ûJl ^ zou'l-qadr, puissant; Jicji zou \iql, intelligent; ji

r-«j zou vouli, animé, vivant. — «i j.—Jl zoiul-yed, possesseur, qui a la propriété d'une chose. — cW^y^ j- 5 zoul-vedjheïn, litt. : «à deux côtés», pièce intermédiaire pouvant servir de salon (selamlik) et de harem. — js jlïàJl zoiol-fiqar, sabre à deux lames qui, d'après la tradition, avait été donné au khalife Ali par le Prophète. On en voit la figure sur les anciens drapeaux de l'empire ottoman, surtout ceux de la marine. — 4*^1 »i zoul-qourba, «possesseur de parenté », titre des Chérifs et Seyid ou prétendus descendants du Prophète. — Les Persans et les Turcs emploient souvent le cas oblique i^i au lieu de zou.

Ol_jO zevat, (ar.) plur. du fém. Ol i zat, se prend comme masculin et forme des adjectifs composés : C>\^i ôLà-3 cJI-ic zevatV adalet çefat, des hommes qui se distinguent par leur équité. Cf. ^i zevi.

£J^ zevq, (ar.) l°goût. — 2°amusement, partie de plaisir. — .O<L_£IJ i)J—Ll Jja.s baghtchede zevq eïleduk, nous avons fait une partie de plaisir dans le jardin. — L_jLaj J^ji zevq u


6 ^ ù*i

çèfa, plaisir, distractions. — 4 âji

^ ]0jSzevqe guidèlim, allons nous

promener (ou faire une partie de plaisir). — Jja.1) ^j)- 5 zvvqe haqmaq, prendre du bon temps; être insouciant.

di_c^ «là»i serge guitmek, plaire,

être agréable; réjouir. — * ^i

i_/_yvojU zevqene vardenez me, g'OÛtez-vous la chose? êtes-vous content?

— 1° ji «JCJLUJJ Oji 9ai zevqe deurt ustunde der, son plaisir est au comble, litt. : « il s'amuse,comme quatre ». —JxS 4J~JU>- |j}.s fjeyge khoumarine dehnez, « le goût n'en vaut pas la lie », le jeu n'en vaut pas la chandelle.

C^X^jO zevqlenmek, se moquer, railler, tourner en ridicule, comme

J^ U <30 gei;gè âlmaq. — i^ J- 1

zevqlenidji, moqueur,railleur.—litt. : «s'amuser», de zevq, plaisir; voir le mot précédent.

O^ zen, (ar.) plur. de _ji soit. Comme le singulier, il sert à former des adjectifs composés : J«JiJl ^ai zevîl-ouqoul, doués de raison, intelligents. — ijJ.—;!! t_£.i zevïs-seda, mammifère. — fJjVl tjX')!\ ^i ,s«- ml-eldil-lrhaa, quadrumanes. — (3^—^-1 CX ^^ zwil-yedeïn uldjenahi,

uldjenahi, chauves-souris, varnpiiïens, etc. —jlïàJ-1 ^i geyt'Zfeqar, vertébrés. — J-«liil ^ji aevîl-mefassel, animaux articulés, insectes, etc.

c-;UfcO zihab, (ar.) 1° action de partir. — 2° manière d'agir, procédé. Les bons écrivains modernes inclinent à employer ce mot comme synonyme de !_J4J-» mezheb, dans le sens d'opinion, pensée : 4JLJO JLI> <Lj^

ufj». lia) jLlffl beuïlè batel zihabe

ytibar olounour me, peut-on ajouter foi à une aussi vaine opinion? (KEMAL BEY, dans le Hadikat.)

*yà> J> zihn, (ar.) facilité d'intelligence, aptitude d'esprit. On dit, en proverbe, d'un homme d'esprit vif : ^Ls Jl <UAJ zihnine bal qabctijlieu, « (il faut) à son esprit une poire à poudre». —^*o zihni, adj. (ar.) intelligent, perspicace; c'est un surnom usité dans l'onomastique ottomane. Un auteur contemporain, Zihnl-efendi, a publié une histoire des femmes célèbres de l'islamisme, sous le titre de tV_„Jl J<ALL» «femmes illustres» et une édition des Colliers d'or de Zamakhchari.


<—)'j o'j 7

C5J zi, (ar.) cas oblique de zou;

voirai. v-J\ i_^i zïl-yed, vulg. ziiZî/e*,

ziiZî/e*, maître de ... — ^i ^_jJ\ zïl-yedeïn, bimane (homme et singe). — C-ç 3 ^ zi qemet, qui a du prix, précieux. — UIJ ^i zi-nab, animaux qui se défendent avec les dents, lion, chien, etc. ; I_JLSÏ ^i zi-mikhleb, animaux dont la griffe est l'arme principale. — oJ.—«iJ\ <jp zïl-qadu, onzième mois de l'année musulmane, nommé aussi jt_l ij—Jljl draleq dye, «mois d'intervalle», parce qu'il sépare les deux fêtes du baïram. — ^i

<îH zïl-hiddfa, dernier mois de l'année; c'est le 10 de ce mois que se célèbre la fête du qourban - baïram, ou fête des sacrifices.

L^O zeïl, (ar.) pan de vêtement, pied de montagne ; appendice. —postscriptum. — partie complémentaire

d'un livre. — ^ .ÂoYl *-^U «jlo

zeïlde vazï ul-imza, le soussigné. — jj—Lo JJ i zeïli destour, supplément au code ottoman, publié à l'imprimerie impériale turque en 1867 et 1881.

J

J ra, douzième lettre de l'alphabet turc; valeur numérique 200. — Abréviation de __,—>-Y1 «~j rebï ulâkliér, quatrième mois du calendrier musulman.

\) va, nom de cette lettre. — Abréviation de JjYI «—~j rebi ul-evvel, troisième mois des Arabes.

.V vàbeta, vulg. rabouta, (ar.) lien, attache. —régularité; bonne organisation.

organisation. JJj'j *^)j &l j. blz ona rabeta vereriz, nous mettrons bon ordre à cela. —ji<]ai\j rabetalu, bien tenu, régulier, en ordre.

f^.y rabï', (ar.) quatrième. — fém. 4*i\jrabia, quatrième classe dans la magistrature et les emplois civils. Elle correspond au grade de capitaine dans l'armée.

y_J^ri[) (var. -bj^Jj et CJJJ)J) ra-


8 cb cb

porto, rapport^ exposé; compte-rendu. Ce néologisme est aujourd'hui généralement adopté, dans le langage administratif, et s'emploie concurremment avec jjà> taqrir et y^J? telkhiss.

A__oy ratibe, (ar.) gages, traitement fixe; solde régulière. — <t_~lj jj>- ratibe-khor, (ar. pers.) soldat de l'armée régulière.

CJ?;))) ratîn, (grec mocl. pr,xîvv;) résine; forme peu employée; voir <~^j retchine.

<J^—>^]j radjoun, (de l'ital. ragione) raison; motif; argument. Ce néologisme est usité.

/>^&k>- J^o~]J -yaliat lioulqoum, vulg. rahat-louqoum, (de l'arabe <=~lj j.^âJi-1 «délice du gosier») sucrerie très appréciée en Turquie. C'est un sirop de sucre mélangé à un peu d'amidon, de crème de tartre soluble et d'huile d'amande; on le fait épaissir par la cuisson, et on le découpe en petits carrés ou losanges, de couleur rose ou blanche. On préparc aussi le rahat-louqoum au qaïmaq, aux amandes, aux pistaches de Syrie, etc.

C^>-\) raliat, (ar.) repos, tranquillité, aise. — avec étmek et olmaq, se reposer, synonyme de ^—rM^lj

raliatlanmaq. — Jj "J^y J vahat

otourmaq, s'asseoir tranquillement, prendre du repos. — Jj.—«j^» j raliat dourmaq, demeurer tranquille; s'emploie comme adjectif: i^Vji l*:> J«> O^lja dalia qolali u raliat yol, un chemin encore plus facile et plus commode; et aussi comme adverbe : £j\t O^lj oJJjl •* mizarende raliat yat, repose tranquillement dans ta tombe. —jk?~\j rahatlu, tranquille, aisé, commode. —jr^-^-lj rahatsez, troublé, agité, incommodé. — .è^L) ,i—1 a\ y^X i jy rX^> (JLJLPI raliatini isteyen çagher lueur dilsez olmalu, qui veut vivre en paix doit être sourd, aveugle et muet. — o—>-\j J^ij-i raliat ducheyi, (comme eulum duclmyi) lit de mort, derniers moments.

Jj-o,>U5-_y rahatlamaq, prendre du repos, se mettre à l'aise. — réjt. : raliatlanmaq, même sens.

I

l_y^='"-_y rahatleq, repos, tranquillité, aise; voir o^-lj.


u"l> ^j 9

P9 J" L^-*>-y raliat louqoum,

friandise; voir *y&>- c~>-\j.

d*r>.)j valait; voir 0>-j. b*)]}raddè, (ar.) rang, degré ; point.

j^Jjl meqtari nufousse yuz Mû raddessine takhmîn olounour, on évalue sapopulation jusqu'à cent mille âmes.

^)\) raz, (pers.) secret, confidence.

(3c,"Vj\j razlachmaq, se faire des confidences; se conter ses peines; voir aussi dix—oj.5 derdlechmeh.

<3jv raziqi, (ar.) raisin à gros grains; voir /âljjÀJU^_y

/âljjÀJU^_y fenouil; voir <tijj

V

^y>\) reès, (ar.) tête, sommet; chef.

— JU1 .Jj rèès td-mal, capital. — Âl-J\ o,lj rèès us-shïè, jour de l'an; anniversaire.

AJUJJ^) raspa, (de l'italien) étrille; brosse en métal; voir J^—tS qachaghe.— On dit en proverbe : <tlt <~Jj jj—i\|) 43jl raspa ela ârqa qacheur, «il gratte le dos avec une étrille», en parlant d'un ami maladroit, comme l'ours de la fable.

<S*MJ)J rast, (pers.) droit; vrai. — avec guelmek, rencontrer, aller à la rencontre. — dU/Jo.~Jj rast guetirmek, atteindre, faire réussir. — 4_& c—lj rast guelè, par rencontre, fortuitement; inopinément; sans le vouloir.

Jjlwy rasteq, (du pers. oi^lj et 4.—~^-y* iS^j) antimoine sulfuré. — ~iA—y i3^*"^ rflS'te<? tache, «pierre d'antimoine», collyre avec lequel les femmes d'Orient se noircissent les sourcils; d'où l'expression dL_<H" j rasteq tchehnelc, se peindre les sourcils, se maquiller. — Cette substance est connue en Algérie sous le nom de ÛXJ&- hadida; voir D 1' LBCLERO, Kachef, p. 309. Cf. <t»jj-* survie.

Jj* -SCMA) rastlamaq, rencontrer, aller au devant; atteindre — régit son complément direct à l'accusatif : ^y^ ,M_*!A^J size rastlamadem, je ne vous ai pas rencontré. — ^^i—iM^lj rastlaïech, rencontre; occasion fortuite. — ^jSfcJ\j 0-<*] J-el* 4 hou naçel minet rastlaïech, quelle heureuse rencontre! — (j^—C^tJj rastlachmaq, se rencontrer; être d'accord.


10 Jo\j >~»b

lU*J) rastUq, vérité., droiture; honnêteté.

f^l) raçekh, antimoine; voir

,«>-LC-) l\-^Jl) raçen âghadje, aimée, arbre sons lequel pousse l'aune, inula. On le confond quelquefois avec le tilleul; voir jy—-OU-I ikhlamour.

A—VJ)J radia, (probablement de l'allemand rasch) étoffe commune de provenance allemande; camelot, serge. Cf. Jjlli cJiaïaq.

i^-^y rachi, (ar.) corrupteur, qui essaie de séduire par des cadeaux; voir CJJAJ richvet.

^^l) raze, (ar. qui consent, satisfait) — avec étmek, contenter, donner satisfaction; avec ohnaq, consentir, agréer, donner son consentement. — (jL-ilj razdeq, consentement, satisfaction; accord. — ù^J^ iç^b ^ allah raze olsoun, « que Dieu soit satisfait!» formule ordinaire de remerciement. — Dans la conversation on emploie à tort la forme L^j visa avec le même sens : j^—J(jl Làj riza olmalor,

olmalor, n'est pas satisfait»; c'est une faute de langage.

*—$1) raf> planchette en saillie à l'angle du mur, sur laquelle on dépose les objets. — i^j&b uY^L dolab rajlare, étagères de commode. — *jj^\j Cj5^ çahan rajlare, étagères de buffet; buffet de cuisine. — oJJIj js'i ÔJJ >$y^\ l-^u ^ ->b 4-~,)tyfrafdè

4-~,)tyfrafdè var anima senuiï âghezeùe gueure deïl, « il y a des confitures sur la planche, mais ce n'est pas pour ton bec » (prov.). — oJ_slj J^js rafde qomaq, «mettre sur l'étagère», négliger, délaisser.

C*S>\) refet, (ar.) bienveillance,

Fbonne

Fbonne —jJ-^b refetlu, bienveillant; c'est une des épithètes officielles (elqabi resmyè), données au général en chef des troupes ottomanes.

cJlwXsy (yar. Ù1_L_3J et Ijij; ar. ù\-J-sj) rafedan, oeuf à la coque; oeuf cuit sous la cendre, et durci; synon. de hazm- lob. Cf. ^iU». — On tire l'origine de ce mot rafedan du grec mod. psuoïjTiv «facile à avaler», oùyà pouiY]Tà signifient en effet «oeufs à la coque ».


fL> »b H

^■s\) rafi, (ar. qui élève) porteur d'une pièce, d'un écrit. — «_à\j_^à\

» *sj »-9«) ichbou rajîyi tevquïi

refi', le porteur du présent rescrit auguste.

tC}} raqem, (ar.) qui écrit; qui trace des lettres. — '-^^ ^IJ ■X^ 'abdi raqem ul-hourouf, «l'esclave qui trace ces lettres», c.-à-d. : l'auteur luimême.

O.!) racP pour je. \iraqi, «raki»; eau-de-vie ; de l'arabe Jj p> qui; après avoir signifié d'abord «vin do dattes», s'est appliqué à toute liqueur forte. La meilleure qualité de raki est nommée ~-*~alj _^L. saqez raqesse, eaude-vie de mastic; mélangée à l'eau, ellefoumituneboissonrafraîcbissante et d'une saveur agréable. La qualité inférieure est dite ^~ilj <j^—£"° çaman raqesse, eau-de-vie de paille.

*-^\) rakib, (ar.) qui monte à cheval, qui s'embarque; passager.

A£*y rampa, (ital. rampinï) grapins d'abordage. — avec étmek, jeter le grapin, monter à l'abordage. On dit proverbialement d'un homme tenace, qui ne cède pas facilement : 4 ^ \ j

jj.iL Lj^Jbl rampa édip yanacheur, «il jette le grapin et s'attache».

à*\j)j (var. ojJj) randa, de l'italien : brigantine, voile en pointe que l'on grée sur l'arrière du grand mât, dans le brick et le petit bâtiment à deux ponts, nommé brigantin.

ijyjh (var- ô^j) rava1> (de rarJjlj clarifier) miel nouveau purifié et

épaissi par la coction. D'où le verbe

^—r^lsl^lj raraqlanmaq; voir aussi

-XJ^y ravend, (pers.) rhubarbe; l'espèce la plus commune est dite : jjl—I^ Ijostani, rhubarl)e potagère. Il y a une autre variété qu'on nomme ^J._;»lj J\i\i papas ravendi, «rhubarbe de prêtre » ou rhubarbe - groseille ; voir ^L-o.

à)j rah, (pers.) route, chemin. — oJufclj t_£lx\ esnai valide, au milieu du chemin, en route. —olj oli chah-rah, route royale. — olj r-^ khardji rah, frais de voyage. On emploie dans le même sens : olj t_3jL^ maçarifivali; mais il faut éviter la locution i_9jL^> <J>\j maçarifi rahye, parce que d'un mot persan (rah) il n'est pas possible


12 ^\j ^

de former un adjectif selon les règles de la grammaire arabe.

<—^—&>\) rahib, (ar.) moine, religieux; voir ùL^jij]jh}j

ùL^jij]jh}j (pers.) 1° cheval qui va l'amble; cheval bon marcheur, dont le pas est régulier. — jk <djy_ (jU_jîslj j yoroulrna blimez bir ralivan, un cheval qui ne connaît pas la fatigue. — 2" gardien de route (rahban).

0_y raï, (ar.) opinion, jugement; avis, suffrage. — ô-—«y ^ ^ \j raïnl vermek, donner son avis, son suffrage.

Jj—ljj\ y >s\j raï Mr olmaq, être du même avis. — vote, voix. — J;\J (j^o^lji, val toplamaq, recueillir les votes. — 1 (_£lj jL~sû^\ istifsari raï étmnli, prendre conseil, consulter. — le pluriel Ijl ara est aussi très usité dans le sens de «votes, suffi-âges».

\j\ <—^-' netidjel ara, résultat du vote. — \ \j\ ^_-i^ tahqiqe ara ttmek, dépouiller le scrutin. — o> jS\ \y\ ekseryeti ara, majorité des suffrages. — oX-c^Sj \j\ i_$j)LJ' teçavii ara. vouqou'ende, à égalité de voix. —^lj J^>- rayl klutfi, scrutin secret.

ff„\) raïdj, (ar.) qui a cours, courant, se dit de l'argent, des marchandises, etc. — 45-ï £\j raïdj âqtche, monnaie courante; O—Sj £lj raïdji vaqet, prix courant.

cJlSv/_y raïguian (pers.). Ce mot ne peut avoir d'autre sens que celui de « bon marché ou gratis » ; cependant il paraît avoir été employé autrefois vulgairement, comme s'il signifiait «divulgué, répandu», par ex. : <J;JJ»I (JCXJIJ Jiù\^ J«l ôl havadisler raïguian oldeu, ces nouvelles se sont répandues. Cet abus de langage est abandonné aujourd'hui. Cf. Ghalatatl mechhoure, p. 187.

t—^) 1° rebb, (ar.) 1° maître, possesseur.,— 2° le maître par excellence, Dieu. — ^jj l> ya rebbi ou <rj rebbem, mon Dieu! exclamation très usitée en turc, comme la formule de serment Oj—=7\ Ji=- *j rebbem haqqeu Itchun, aussi vrai qu'il y a un Dieu. — 2° robb, (pers.) sirop de fruits, citron, etc. ; suc dépuré.

bjj rabt, (ar.) 1" lier, joindre, attacher. — 2° coordonner, mettre en bon ordre. — \ L JJJ _kj^ zabt u


£j Uj 13

rabt étmelc, bien gouverner, maintenir la discipline; voir <L»JIJ.

7*J^) roub', (ar.) quart, quatrième partie d'un tout. — <>j\i *_ij roub'i daïre, quart de cercle. — <£ j roub'i takhta, cadran solaire. — oy—** j rouVi meshoun, le monde habité (le quart seulement du globe, d'après les géographes orientaux). — ^.■(J^Jj roxdj kertessi, quart de vent ou vumb.

^■■^ij rebi' (ar. printemps). — *~j JjVl rebi' ul-evvel, troisième mois de l'année musulmane. C'est le 12 de ce mois que se célèbre, à la cour impériale, la fête du grand mevloud ou nativité du Prophète. La même fête a lieu en public, le mois suivant, *~j _/»-Vl rebi' ul-âhhér, mais avec moins de solemnité.

^^ij roubeyè, (de l'ar. >J J quart, voir la forme vulgaire <~jj^ ouroubyè) petite pièce d'or qui valait autrefois le quart de la pièce de vingt piastres ; aujourd'hui elle vaut le quart de la livre turque de 100 piastres, c'est-àdire environ 5 fr. 75. — ,jj\ <—JOJ roubeyè oteu, renoncule des prés ou bouton d'or. — ^\cj—■<= j roubeyè çoghane, plantes de la famille des

renonculacées, comme l'anémone, la clématite, etc.

O^J rutbè, (ar.) rang, dignité, degré; grade de décoration. —_^_)<Uj rutbelu, élevé en dignité, de haut rang. —j-i^j rutbetlu, titre donné à certaines catégories de fonctionnaires. — ,J—-^ J l'utbè âlmaq, monter en grade. — £ oM-j J^l ol rutbèdè ki, à tel point que ... — <t~j << ne rutbe, à quel degré? combien?

Jj^} ratq, (ar.) souder, opposé à £~*fatq; d'où l'expression J^àj J^j jy \ ratq ou fatqe oumour, bien administrer les affaires.

v^J ridja, (ar.) action de prier, de demander; requête. — tsS^J rt'~ djadji, solliciteur. — {-)■*—') W-> "J"" sizè (ou sizden) ridja édérim, je vous en prie.

(Jlo^ ridjal, (ar.) plur. de J>-j homme. — 1° grands dignitaires de la Porte. — «ûlc oi^i JUJ ridjali devleti 'cdyyè, les ministres et principaux fonctionnaires. — Ct^^'j*" J WJ ™- djalima'ztmKn, ex-ministres et grands officiers honoraires. — 2° personnages riches, notables de l'endroit.


14 J>-j ^j

i^o^J redjeb, (ar.) nom du septième mois de l'année lunaire musulmane.

f-\) redjedj. Ce mot est formé de la réunion des trois lettres initiales rebi ul - dkhér, djemazi ul - evvel et djemazi ul-âkhér, qui sont les mois du second trimestre. Il désignait en même temps le paiement de l'ouloufé ou solde des janissaires pour ces trois mois. Voir ^jt-^eser»^)

^jt-^eser»^) d'une lettre; réponse; — acquit, quittance.

à2>~J ritcheù, (de Vital, ricetta) ordonnance de médecin. — ^j^ j ritchete yazmaq, faire une ordonnance.

oA>^) retehel, (cornipt. de JL^ij

et _A ^j) compote ou confiture de

fruits; conserve de légumes, etc. Cf. JrlL tatlu.

^"-^>^) retcMw, (ar. \ L^j et

^Uj) résine, matière visqueuse qui découle do certains arbres, en particulier du pin, du pistachier, etc. Cf. IBN EL-BAÏTAR, S. v. illlc 'aleh.

&12--J l" rahle, (ar.) pupitre sur lequel on pose les livres — espèce

de lutrin à volets mobiles qui porte le Koran. — 2° rihTe, voyage; relation de voyage.

J?~J rahm, (ar.) 1° utérus; *—>j

i») rahm yoleu, vagin. — 2° pitié,

miséricorde. — <ûil <—y-j rahimehu

allahj que Dieu lui fasse miséricorde !

(que Dieu ait son âme!) — ruhm, cléj.

mence, pitié; * y-j A ummi-ruhm,

«source de pardon», surnom de la Mecque.

<*J^C\) et /J7~J rahman, (ar.)très clément; cette épithète ne peut être donnée qu'à Dieu. — On dit en proverbe d'un hypocrite : jrl 0J^" «|]ly-j \p\j o-^\ iLs^-o <J~ rahmane sedjde étmez yinè çofoulougliou elden braqmaz, «il ne prie plus le Dieu clément, mais ne renonce pas à ses allures de Souri ».

<S«—Ç*~J rahmet, (ar.) 1° miséricorde, clémence (divine). — ol^ll C~_y-j <J~L» babasenuîï djanine rahmet, que Dieu fasse miséricorde à l'âme de son père! —^j dc?-j <C\ iki rahmetuil biri, une des deux grâces ^le Dieu : la santé ou la mort).

(j^3^ ^<^J ^-yS~guiderdi rahmet oqoHtmaq, faire prier pour un mou-


o>-j ij 15

rant. — ^—L?-j rahmeilu et *y~s

merhoum, feu, défunt. — y^, ^?-j

rahmetsiz, sans pitié, injuste, cruel.

— 2° pluie. — o 7-j 3^- o^jl^

^wLiaj bahardè tchoq rahmet cluchdu, il a plu beaucoup au printemps.

/»—C^J ràhman, (ar.) miséricordieux; voir uW-j.

7^) voukh, (pers. ar.) 1° la tour au jeu d'échecs. — 2° nom d'un oiseau fabuleux célèbre dans les contes orientaux : l'oiseau rokh. — 3° joue, visage.

C^z>-) ralcht, (pers.) 1° effets; appareil, bagage; — harnais et brides

de cheval. — a.lL *^^ ^>-j

rakht ou qouchoum taqeraeu, harnachement et attelage. —}h?~jrakhtlu, harnaché. — avec vourmaq, brider, seller. — ^>-j Jai yol rakhte, provisions et bagages. — 2° z—>j *j£t pendjere rakhte, espagnolette; ^—-s jj>-j qapou rakhte, serrure et verrou de porte. — Jj—°}L^-j rakhtlamaq, brider et harnacher une monture. — fermer portes et fenêtres. — 3° déménagement, départ (rare).

Oiy^J rakhtevan, (pers.) galon

et passementerie d'or, attachés à la housse de soie brochée qui recouvre la selle impériale. — ^-Acij rakhtevan âghasse, officier subalterne du harem, chargé de l'entretien de cet équipage.

LU..«2>^) roukhçat, (ar.) 1° permission, autorisation. —autorité, pouvoir — avec vermek, donner pouvoir.

\*CLJL>-J roukhçat-namïi, pouvoirs d'un agent diplomatique. — 0-^>-j j\ ç*<&—»L== roukhçati kiamilèsi olmaq, avoir pleins pouvoirs. —

_ueJ.iL» iSj'O.Lu^j roukhçat-namèlerun mubadelesi, échange de pouvoirs. — 2° autorisation de départ,

congé. — \ c ■^~j J—^- tahçili

roukhçat étmek, obtenir un congé.

A~2^) rakline, (pers.) fente, brèche, crevasse. —db^J^-j rakhnelemek, fendre, crevasser, ébrécher.

O^ redd, (ar.) 1° repousser, refuser, récuser. — ->j uLI esbabi redd, causes de récusation. — jfU- ij reddi hakhn, récusation de juge. — dli V^

t_£.>j 4 ^~J> mehkemhmn. hiyetiile

redde, récusation d'un tribunal entier.

^•3-i3 ^J dLil^cl xtirazun redd


16 Ijj (j^u

u clef y, main levée d'une opposition.

— 2° rendre, restituer. — 1 ,}L Sj reddi selam étmek, rendre le salut.

— 1 .^1 f jj reddi Jcelam étmek, répondre. — _*4oj ul^T djevab reddiesi, réplique d'avocat, etc.

*—ft-J ^) recfo/, (ar. qui monte en croupe, à la suite). — Sy^^- ^-i.AJ redifasheri ou <ioj j5L»c \issakiri redifè, troupes de réserve. D'après la loi de 1286 (1869), la réserve, qui forme le troisième groupe des forces militaires de la Turquie, est divisée en deux bans, dont chacun doit faire trois ans de service. L'armée de réserve, placée sous le commandement supérieur d'un muchir, général en chef, se compose de 46 régiments, dont trois d'artillerie.

JUJ] J^) rezalet, (ar.) honte, infamie; bassesse. — <t!U. cJlij rezaletJianè, lieu de débauche, maison mal famée. L'orthographe cJljj et J> jj est condamnable.

oi)^ (var. jjjj) rezaqi, de l'ar.

"jjlj raziqi, espèce de raisin à gros

grains, fort délicat et dont on fait des

compotes estimées des gourmets. H

a quelque analogie avec le raisin de

Damas, nommé parmaq uzumu, « raisin gros comme le doigt».

3^-J r-zcl> (ar') 1°provision; subsistance journalière. — jJ—«^ Jjjj rezqe mouqadder, le pain quotidien fixé par la destinée. —2° dans le style de chancellerie : biens en général ; valeurs, espèces monnayées.

l3j^) rezaqi, raisin; voir /âlijà—J^J

/âlijà—J^J (corrupt. du pers. fi\>j\j razianedj) fenouil, plante de la famille des ombellifères. L'espèce commune est dite jll-ji hostani, potagère ; l'autre espèce est sauvage ,jL yabani; c'est la ciguë. — (Ç^jjy çou rezènèsi, «fenouil d'eau», phellandre aquatique. — Dans les traités de pharmacopée arabe la plante d'anis est nommée t_/j J \ A L^ j \J \ « fenouil grec».

bjj reze, (ar. «j j rèzze) gond, verrou. — tourillon. — dU. j J rèzèlhnek, mettre le gond, verrouiller. On dit dans le même sens (jâlb « jj reze taqmaq, « attacher le gond ».

O^JJ rezil, (ar.) forme vicieuse pour J_oj déshonoré, infâme; voir


£^J J^J 17

O^ reji; c'est le mot français régie que les Ottomans emploient aujourd'hui dans le sens de ferme ou monopole (jUa^l inhiçar), pour les tabacs, etc. Cf. c^{*\ èmanet.

i_--v—IL^) reçalet, (ar.) mission; message. — mission de prophète. — <A—LuL,j Cyvi^ hazreti reçalet-penah, «sa seigneurie asile de la prophétie», le prophète Mohammed.

AJLu^) riçaTe, (ar.) petit traité, livre de minime étendue. — <c^~L^ 4JL,j riçaleï matbouè, une brochure imprimée. — <\ij3y <!Lvj riçaleï mevqoutè, renie périodique.

fi^jj ressam, (ar.) dessinateur ou peintre; portraitiste; voir *-»j resm.

J^J resm, (ar.) 1° action de dessiner ou de peindre; avec étmek ou âlmaq, faire le portrait. — J" *^j resmmou allimi, professeur de dessin. — <J^J <UJ JJA hindeseï resmye, géométrie descriptive. — 2° coutume, usage, cérémonie. — ^"j resmi, officiel. — 4 J^J oi~= çiyeit resmye,

caractère officiel. —.^J -A 9 g_arari resmi, disposition d'office. — 1—c"j resmen ou <o ■CCj Oj^> çoureti resmyède,

resmyède, opposé à ^—A f^J S-c- min gheïri resmîn, officieusement. — ,_^iL_3 ^.jj resmi qanouni, formalité légale. — 4T,«J ^J ^\J^\ idjraïi resmi tazye, faire un compliment de condoléance. — JJJI ^J resmi tess'id, félicitations d'usage. —

3° droit perçu, taxe. — <*J J «T ^j

resmi âmèdye (ou <U,po doukhoulyè), droit d'entrée. — _fj <t.~àj\ erzyè resme, droit d'entrepôt. — <Jsj ^j re.smt reftye, droit de sortie. — j~o JbJ—=- resmi djedid, droit nouveau,

surtaxe; ^i -=-\^ ^j resmi fahich,

surtaxe. — O—cl^ ^-.JJ resmi firagliat, droit de cession, bénéfice que la mosquée prélevait autrefois sur chaque mutation des biens de mainmorte; cf. D'OHSSON, Tableau, t. II, p. 558. Voir aussi »yj^'yO

»yj^'yO (pers.) déshonoré, infâme; avec étmek, condamner à la honte, à l'infamie. — Sl> \^j risvaïlik, honte, opprobre, infamie ; synon. de O—Hij rezalet. — <j}<y*j <~^>\ j jJulcUjl 4jj\ j bir iluîï risvayi bir ilè armaghan der, ce qui est méprisé dans un pays est un don précieux dans un autre. Voir aussi J* jj rezil.


18 y} -^J

^)y^) reçoul, (ar.) envoyé, messager. — envoyé de Dieu, prophète qui a reçu un des livres célestes et la révélation; ce titre est supérieur à celui de ~J neby. Ainsi la tradition sunnite ne reconnaît guères que 313 reçoul parmi les 124,000 prophètes secondaires ou neby. — AH\ J^J reçoul ullah, le prophète de Dieu, Mahomet. — ■oJ'^U J^j reçoul melaïke, prophètes-anges, envoyés célestes tels que Gabriel, Azraïl, etc.

fy*0 'l'uçoum, (ar. plur. de resm)

1° droits à payer, taxes. — J ^ \

(_/j—^j cujhnam ruçoumi, impôt sur les moutons; c'est une des neuf sections des contributions indirectes,

ainsi que les 4 airT ry~j ruçoumi

mudjtemye, «droits réunis », établis sur les spiritueux (comp. avec \y^j

zedjrye). — t_£J ,'j 4j*>-2 fj^l ru'

çoumi doukhoidye teziidi, augmentation des droits d'entrée. — 2° usages, coutumes; voir ^j.

<—>L*j*jJ ruçownat, plur. du précédent : contributions indirectes. — i_£j—o\i j ruçoumat naziri, receveur des contributions. — <_ë;^ J ruçoumat emaneti, régie des contributions.

Voir État présent de l'Emp. ottom., 1876, p. 128.

*A—^JJ) reçid, formule persane, dans le sens de s*\ âmed, pour certifier le payement d'une somme due. — reçu, quittance.

OOi »JJ rechadet. Ce mot, qui

n'existe pas dans l'arabe classique, paraît avoir le même sens que J—ij « bonne voie, droiture ». — L'épithète _5._L".>Lij rechadetlu, «honnête, bien dirigé» se donne, dans le protocole officiel, exclusivement au tclielebiefendi ou chef de la communauté des derviches mevlévites.

à^MjJ richte, (pers.) fil. — 4~L 4_,j richtëi 'pembe, coton filé (Capitulations). — ^<Cij iy^, sud richtessi, jet de lait sortant du trayon. — dW 1 ^«Càj ehemun richtessi, mèche de

bougie ou de lampe. — 4 _L_T

jljl ^—i dUt^ ^<z,j kegilse richtessi cheviun zyasse ârtav, « quand sa mèche est coupée, la bougie donne plus de clarté » (proverbe).

à^^k^jj rnchdye (Vie Far. J Lj

bonne direction). — 4JJ_J ^jtSC« meJdntibi ruchdyh, écoles primaires du


»ij J.^=>J 19

second degré, ou primaires-supérieures. Chaque village, ou bourg d'au moins 500 maisons, doit être pourvu d'une école de ce genre où l'instruction se donne gratuitement. On y enseigne, outre les trois langues musulmanes, les éléments d'histoire, de . géographie et des sciences, et la tenue de livres. Le même programme un peu simplifié régit les écoles de filles. La durée de l'enseignement dans les écoles ruchdye est de quatre ans. Il y a aussi des écoles primaires-militaires nommées 4^L~c A> Jiij ruchdyèï 'askerye.

ÀC^) richme, (abréviation de <s.-"j\ irichme) petite chaîne d'argent ou d'acier réunissant les deux branches du mors; gourmette.

I^r^i) rechen, réunion des trois lettres ù JL j initiales des mois redjeb, chaban et ramazan. Ce mot désignait le paiement de l'ouloufe, ou solde des janissaires, pour le troisième trimestre.

<—f^i) richvet, (ar.) prononc. vulg. et fautive ruchfet, présent donné à un fonctionnaire pour le corrompre ; pôt-de-vin. — ijj—-^ J ou *-%. richvet

âlmaq ou yemek, recevoir des présents; jiW j_ j-U J^9 j richvet qaboul éder bir liakim, un juge qui se laisse corrompre. — di_^ <d^ij richvetlhnek, (peu usité) corrompre par des présents.

■A^) vechid, (ar.) qui suit le droit chemin. — juste dans sa conduite et dans ses opinions. On dit en proverbe :

O iJLil 4> 4JJ^UJ <i J~ij rechid ne

seuïle ne ichit, « homme de bon sens, ne parle pas, ni n'écoute».

~'~\?Ji) rechidye, variété de lialva, nommée aussi ~*\jb~ (jcT keten halvasse, c.-à-d. : «halva-fil de lin». Le sirop doit être travaillé à froid, tiré au laminoir et découpé en forme de vermicelle.

wX «») raçad, (ar. regarder,

épier) 1° observation astronomique. — 4jU.JUi3j raçad-hanè ou °6 JL^j raçad-guiah, observatoire. — k,\^s^,j Ù Àc raçad - harieï 'amirè, observatoire impérial fondé à Constantinople en 1868 ; il est pourvu de bons instruments d'optique et correspond par voie télégraphique avec les succursales de province. — 2° vulg. chose gardée par les djinns, trésor, etc.; do


20 \ej Uj

là : sortilège, magie. — °J^—-=>jl _ji_ j»L~ oj Ja fSbou erçadlèrè kim doura bilur, qui pourrait lutter contre ces sortilèges? —^—L»_jâ ^J-^>j raçadlu qoutou, boîte magique.

*-^) riza, (ar.) action de consentir, d'agréer. — satisfaction, contentement. — avec vermek, donner son consentement, acquiescer. — Le vulgaire emploie fautivement cette forme au lieu de la IVe L-^jl, par ex. : U=j .JZ} riza ettim, au lieu de erza ettim, j'ai contenté ou satisfait. Cf. ^>bUlc^)

^>bUlc^) (ar. litt. : troupeaux) ancienne dénomination des suj ets musulmans ou non musulmans, adonnés à l'agriculture et au commerce et qui ne pouvaient exercer aucun emploi militaire ou civil; raya est une forme de pluriel (sing. 4-cj) qui s'emploie comme singulier : un raya. —Par l'article VII du Khatti Chérif de 1856, le terme de raya a été supprimé comme injurieux et remplacé par le mot teVa, «sectateur, sujet»; voir 4*~. — llcj U_yjj reaïa u beraïa, les sujets et vassaux, litt. : créatures.

£* i^CJ rïayet, (ar.) respect,

égards, considération. — L£jfex_~lcj

riayet - Mari, mêmes significations ; condescendance. — _ji~lcj riayetlu, qui est respectable, digne d'égards.— dLj«5j riayet gueurmeh, être traité avec considération. — Mej £& filant rïayeten, par égard pour un tel. — I (jO^-AcJ j^° j\j\ ibrazi meaçiri riayet-kiari étmek, donner des marques de respect.

U£^) rana, (ar. pers.) mou — frais, délicat. — Pris vulgairement en turc comme synonyme de guzel; llcj dl pek rana, très beau, charmant; très bien. — ^X^JJL- llcj rana bilur siïïiz, vous savez parfaitement.

C^jy^J ra'ounet, (ar.) mollesse; lâcheté; maladresse. —^~_^=j ra'ounetlu, mou, paresseux; gauche; ganache.

<~*^pj rdyet, (ar. troupeau, bétail) aufig. sujets, peuple. — *_^U* C—^j hamyi rayet, protecteur du peuple; voir lilcj.

(-f°l—°j raghaïb, (ar. pluriel de VA>) 1° choses désirées, précieuses. — 2° dons magnifiques; ,_>_î\ijl <1J ZeïZei wr - raghaïb, « nuit des riches présents»; anniversaire de la nais-


\»J £) 21

sance du Prophète; voir -s^—Jy> mevloud. — 3° oeuvres surérogatoires.

Cl^CJ raghbet, (ar.) désir, envie; inclination. — avec êtmek, désirer, aspirer à..., avoir envie. — o—éj (jULl raghbet olounan, ce qui est désiré, objet des désirs. —^~£-j raghbetlu, qui désire, avide, cupide. — jjj^l ^L^ >^\ 0*cj raghbet elbette yenye olour, certes tout nouveau tout beau.—jj-CAJj à\,\ Jj^—= o-éj raghbet guzel ile zenguinè der, ce qui est riche et ce qui est beau, fait envie.

L&^J refdyi, surnom d'Ahmed ibn Haçan, saint musulman mort en 1182 et fondateur de l'ordre des derviches refayiè «u^èj. Par leurs exercices barbares, ces moines ont quelque analogie avec les Aïssaoua de l'Afrique du Nord. Leurs pratiques, qui se sont singulièrement mitigées de nos jours, ont été décrites en détail parr/O-HssoN dans le tome IV, p. 641 et suiv. de son Tableau de l'Emp. ottoman.

b&J refait, (ar.) vie tranquille et aisée. — J^—^ °làj refahi liai, bienêtre, aisance ; confortable de la vie. — C*>\j j C\BJ refah u rahat, sécurité et bonheur.

J^Jb\BJ refahet et O—A\^J refahyet, (ar.) mêmes significations que

le mot précédent.

On doit faire observer que ces deux formes sont seules régulières, et que la forme refah (voir l'article précèdent) n'existe pas en arabe; les puristes ottomans, ne pouvant la supprimer de l'usage, la considèrent comme une abréviation euphonique ^ï.j'.

b^S) reftye, (ar. pers.) sortie des marchandises. — <Ç3j *^j resmi reftye, droit de sortie (opposé %âmedye). — On trouve dans les Capitulations conclues entre la France et la Porte un droit de douane sur l'exportation des cuirs, nommé o_sj reft dans le texte turc, et « ayde des cuirs », dans la traduction de SAVARI DE BRÈVES.

(J]>A3) (et IJiàj) rafedan, oeuf à la coque; voir à\Ss\j.

ij^st^) rifdt, (ar.) élévation, haut rang. — ^._Jl«3j rifdtlu, élevé, éminent ; ce titre, comme celui de jdy* menziletlu, qui a presque la même valeur, se donne aux fonctionnaires de troisième classe, aux colonels de régiment, aux qajjidji bachi, et aux dignitaires étrangers. — dlr-^j rifdtlenmek, s'élever, monter en grade (peu usité).


22 ^J L3J

àJ3J refhie, (comipt. de l'ar. pers. <—'Isjlc 'arifane) écot; quote-part à payer; cotisation. — i^T^J refeneclji, cotisé; souscripteur. — La prononciation encore plus vulgaire est ferfene.

j?^3) refi, (ar.) élevé, éminent. — 4)Jl » -9j re/T oullah, «l'exalté par Dieu», titre lionorifique que les Musulmans donnent au prophète Enoch.

Jb^ refil> (ar0 compagnon, camarade. On dit en proverbe : illJLsj jjâa> Jji Ojj^ 4-—5^ riifiquri eyisiile ouzoun yol yoqtour, « avec un bon compagnon il n'y a pas de longue route»; ou avec la variante : O1.A«J jjisSbafjhdad'ii guidilh; « on va jusqu'à Bagdad».

^J 1° raqq ou riqq, (ar.) parchemin, vélin. Comparer avec ^jj^fgicderi et 4—-iy tirche. — 2° Wg^, (ar.) joug. — serf, esclave, par oppos. à j>- hourr. En jurisprudence : O-Sj riqqyet, condition d'esclave, sans égard à la nationalité ni à la croyance. — o> -Sj^dt Jjj riqq oui-'ouhoudyet, joug de l'esclavage. — c^—^sj ic» vaadi

riqqyet, protestations de service, témoignages de politesse.

iJ^jl^) raqabet, (ar.) rivalité entre nations ; — concurrence commerciale.

4_^s OJ^J raqabeti qavmye, jalousie de nationalité ; voir ^$j raqyb.

-&\3J raqqass, (ar.) danseur. — ç^\sj oeL- .sa'at raqqasse, balancier d'horloge et de pendule.

bztSJ riqa, (ar.) 1° billet, petit mémoire, note. — 2° écriture cursive des Ottomans, ainsi nommée parce qu' elle fut employée d'abord pour les placets, requêtes, etc.

AJ raqm, vulg. raqam, (ar.) action d'écrire. — écriture; chiffres. — tr>J )p 'ilmi raqam, arithmétique. — i_5—3^3j raqamdji et mieux «3j JAI elili raqam, écrivain; arithméticien.

^WUA ^3J raqami hindi, chiffres indiens. — ,J_»j\ <U J>_> raqam ela yazmaq, écrire en chiffres, cryptographie. — ^j—; ^ SAJ>^ CJ\È3J^ JX\ a^W, ^sj ^ houroufati charqyènun lier biri bir raqam ifade éder, chacune des lettres orientales a une valeur numérique.

'-r*—^) rariyb, (ar.) rival ; émule ;


K'J ^ 23

concurrent. — avec olmaq, rivaliser.

(j^_y 3 _y raqyb eulsuncïè mevla djennet alasinde yer versun, que le rival meure (d'abord) et que Dieu lui donne (ensuite) la meilleure place dans son paradis !

c.svj rikiab, (ar.) étrier. — oûj (j«i U* rikiabi liumayoun, étrier impérial, «pied du trône»,audience accordée par le Sultan au grand vézir et aux principaux dignitaires de la couronne; voir l'ancien cérémonial dansD'OHSsoN, Tableau, t.VII,p. 133. — i_>^—~~il cJo utTj rikiabi devlet intissab, «étrier auquel le bonheur est attaché » ; audience impériale. — <JL)W J rikiab âghalare : on donnait le titre d'dghas de l'étrier à cinq officiers, savoir 1° le porte - étendard ; 2° le bostandji-bachi, gouverneur des palais impériaux; 3° le grand-écuyer; 4° le chef des huissiers (hapidjilar kyayassi); 5° le second écuyer. — Jg$y<=> j rikiab çolaghe, lieutenant d'une compagnie de janissaires connue sous le nom de colaq; il avait le privilège de marcher à côté du cheval du Sultan. — \èl j\-\.tëj rikiabdar

âgha, officier de F étrier appartenant à la garde du corps (khaç odasse); il tient l'étrier lorsque le sultan monte à cheval.

<-^u v} rekiaket, (ar.) 1° faiblesse, inertie. — 2° faiblesse de style; — faiblesse d'expression et de construction, d'où résulte un défaut de clarté dans le style.

*S*sàj retiat, (ar.) inclinaison du corps, attitudes diverses exigées par le rite orthodoxe, dans la prière (namaz). Ces différentes reliât sont de stricte obligation; leur nombre varie selon les heures canoniques et l'importance des fêtes religieuses. Voir la description et les figures qui les expliquent dans Tableau, etc., t. II, p. 80 et 96; LANE/ilibrL Egypt., 1.1, p. 95.

i^Jl^) remmal, (ar.) géomancien; ,3_iJuj remmalleq, profession ou art du géomancien ; voir J^j remel.

\*J remz, (ar.) signe énigmatique; énigme; allusion. — allégorie. — ^S v»j remzi, allégorique; furtif. — ^jli <tU \^j remz ile yasmaq, écrire avec des signes de convention, ou par


24 J°j -A-j

des allusions mystérieuses. Voir sji& chifra et oljyj rumouzat.

^L&AJ ramazan, (ai. ramadhan) neuvième mois de l'année musulmane.

— Jeûne rigoureux observé pendant la durée de ce mois. Tout musulman de l'un et de l'autre sexe; majeur et sain d'esprit doit observer une abstinence complète, depuis le lever de l'aurore jusqu'au coucher du soleil. Sur les cérémonies rituelles et les usages du mois déjeune chez les Ottomans, il faut consulter D'OHSSON, ibid., t. in, p. 2 et t. II, p. 231. — On donne à ce mois l'épithète de *_&> cherif, noble,vénéré. —y^j. ijL^°j jX\ ramazan bereketlu aider, rarnazan est un mois béni.—Un petit traité

intitulé CA «^°j l/rf^ J^Lizâ «Des

mérites et prérogatives du mois de ramazan » a paru à Constantinople en 1867.

i.J-%) remel, (ar.) l°marche rapide ; allure particulière prescrite aux pèlerins de la Mecque dans les trois premières tournées autour de la Kaaba.

— 2° géomancie; art de prédire au moyen de signes magiques tracés sur le sable. — 3° mètre de la prosodie

prosodie composé du pied fd'ilatun

_ et de ses variantes.—4° mode

et rythme musical.

A__^) renié, (pers.) troupeau de moutons.

i~Jl)3Jl) i'umouzat, (ar. phir. de

jj «j qui est lui-même le pluriel de

-,_} remz; voir ce mot) signes graphiques de convention, écriture abrégée. — LJ3"^ '—'^Jj-'J rumouzat djedveli, table des abréviations.

**J) ran, (var. ùb) plante potagère de la famille des Aches; gros persil.

ffj rendj, (pers.) fatigue corporelle, peine, travail pénible. — J^J rendjich, même sens.

J*^l) rendjber, (prononc. fautive rendjiper) homme de peine et surtout : laboureur et ouvrier maçon. — ^j^TJ rendjberlik, métier pénible, travail d'homme de peine — labourage, travaux des champs. — >_£j ^g-wST rendjber guemissi, navire marchand.

-*î> rend, (pers.) débauché, libertin. Chez les poètes persans et turcs, ce mot prend une acception mystique et s'applique aux initiés du Soufisme


$j \3j 25

qui s'affranchissent de toute règle religieuse et morale, pour s'absorber dans l'extase et la contemplation de l'idéal divin.

b^Jj rende, (pers.) râpe de cuisine pour le sucre, les légumes, le fromage, etc. — râpe à tabac. — rabot de menuisier; plane; voir 4—"%. — rabot de grande dimension ; voir ^jlë qarqen. — dUojJj rendelhnek, râper; raboter. — iJ^—k\> <tU «JJJ rende ilè yapelmech, râpé, coupé menu : tabac, etc. — Les Arabes ont la forme persane ancienne r -Uj randadj, dans le sens de « rabot ».

(—*JJ reng ou renie, (pers.) couleur, coloris, teinte. — iil_*yj j reng vermek, donner de la couleur, colorer. — aufig. \ dUj reng étmelc, tromper, séduire. — ,311 .AÎj ù^ filan renguini âlmag, prendre tel air, tel masque. — dl °jO 4\!j O-^JJ rengden

renguè guirmek, « aller d'une couleur à l'autre», changer, être d'humeur versatile. — r^ j 3j. i^J rengui yoq bir âdam, homme versatile ou protée. —jl dLj.dl'j reng reng olmaq, rougir de colère, être furieux. —J&J renglu, coloré, au teint vermeil. —

y~*>Jj rengsiz, sans couleur, pâle et défait. — dl_«4i>Jj renglèmek, colorer, teindre.

bJ) ringa, hareng; voir <*i.j.

JL*) et ^j rou, rouï, (pers.)visage, figure. — OJ^^ yj_ jj rou berou seuïlechmelc, causer en tête à tête. — Proverbe : oJ.—''ySj 1 ù^l~ j JÏJJ

y? Lsjl rouyi zibaden qerq gundè ouçaneleur khouyi guzelden qerq yil ouçanelmaz, « on se lasse d'un beau visage en quarante jours, on ne se lasse pas d'un bon naturel en quarante ans».

\$^) rêva, (pers.) licite, convenable. — jJ—J> IJJ rêva mider, est-ce permis?

771$^) revadj, (ar.) débit, cours de marchandises; vogue d'une denrée, etc. ; avec ^J_ boulmaq, avoir cours, être en circulation, d'une bonne vente ; voir aussi fjy surum.

i3I?,^ ravaq, (ar.) partie la plus pure du miel qui découle des gâteaux de la ruche, lorsqu'on les expose suides claies au soleil; miel vierge ou miel blanc.


26 ç_3j jjj

AlSJ]^ revanguiah, (pers.) corridor; couloir.

OJjL) l'evani, (du pers. ^A—-éjj rougheni) 1° friandise qui se fait avec de la farine de riz délayée dans de l'huile et des oeufs, et saupoudrée de sucre. — 2° espèce de gâteau d'amandes. — Quand il n'y entre pas de farine de riz, cette friandise prend le nom de LL„ja'l «pain d'Espagne».

^J^) (var. \>jj, 4JJJ_3^1_JJJ1) rouba, de l'ital. roba : vêtements, hardes ; effets. — robe. — ^ j J^sjLo j;J& yefilere çarqeq rouba, vêtement, surtout à manches tombantes.

T~^_J rouh, (ai-,) souffle vital ; âme ; esprit. — ^J-ôJl 7-oj rouh ul-qouds, « esprit de sainteté », surnom que les Musulmans donnent à l'ange Gabriel et, quelquefois, à Jésus-Christ; chez les Chrétiens, c'est le Saint-Esprit. — 13-aj rouhi et j—1=>-«j rouhlu, spiritueux.

l_~'>^C*-^_J rouhani, (ar.) qui participe de l'esprit, de l'âme; spirituel, opposé à temporel. — OAIUJJ rouhanyiet, spiritualité; expansion, gaîté.

ailbloaj rouhanyietlu, gai, heureux de vivre.

SC-^o-j^) roulilanmaq, être ranimé, vivifié. — trans. rouhlandermaq, ranimer, faire revivre. — polir, lustrer.

L*5*JL?^) rouzbektchi, (persanturc) «gardien de jour», titre d'un sous-officier du corps des baltadji, « hallebardiers ». Ce régiment de 400 hommes était préposé à la garde du harem, à l'escorte des princes et princesses, etc.

~J zX?^ rouzguiar ou rouzguier, vulg. rouziguer, (pers.) 1° vent, temps atmosphérique. — j tSj_ ou dl pek ou berk rouzguiar, vent fort, bourrasque ; j t>—*~Skeskîn rouzguiar, même sens. — dl_>-jlsj^j rouzguiar djik, petit vent. — j ù^-^-^* hindostan rouzguiari ou Jceïs rouzguiari, vent brûlant. — j ^—s\y> muvafeq rouzguiar, vent favorable; i_oJl5: mouklialif, contraire. —j*^\ j rouzguiar

fjcèr, le vent souffle. — j\ 0J JTJ

rouzguiar attends olmaq, être sous le vent; dli^ <J\ j rouzguiar aliène duclimelc, tomber sous le vent. —


J^J J?J 27

J^ î^*\ <C~.jy iljDj«j rouzguiaruîi

gueuzine outchmaq, «voler contre le vent», anfig. seroidir contre la mauvaise fortune. — Cr"^ ^y ^J^J^J

jo iJl) rouzguiaruîi eunune duchen

yaîïelur, celui qui marche contre le vent s'égare. —: dur-**-* ^jbjjj rouzguiare kesmek, couper le vent, abréger la route.— dXc-**^ Jjj€'jjjC£j£ gueminuîi rouzguiarene kesmek, passer au vent d'un vaisseau, le gagner de vitesse. — ji «-^j&'jjj ^^~f gue~ misi rouzguiarinde der, « son navire est dans le vent», aufig. la chance le favorise. — ^J—J^ j rousguiar qaldeu, le vent est tombé. — ijTjl j&'jj j rouzguiar eunu, homme léger que le vent emporte, c'estuntermeinjurieux. — t>~^r-—5jD joj rouzguiar keçersîn, «tu coupes le vent», tu prends une peine inutile. — _p oJ—IJL^I J rouzguiar ustunde der, « il a le dessus du vent», il est à son aise, il vit bien. — dws? C>SLM4A;\JLA J rouzguiar mouqatcC asenden guetchenmek, vivre de l'air du temps. — ^yb j^j rouzguiarlu, venteux; JJ ^JUJ^J \J£> hava rouzguiarlu der, il fait du vent.

Voir aussi J > yel. — 2° monde,

fortune. — oJ_> i jl*^ =Ojj rowzguiar-dide,

rowzguiar-dide, a vu le monde, expérimenté.

A—*^ vL?-^ rouznam'tchè, (pers.) 1° nom d'un des trois bureaux du département des Archives. On y conserve les registres où sont consignées les mutations des possesseurs de fiefs. — C'est aussi le nom du registre sur lequel on inscrivait, jour par jour, les diplômes délivrés pour ces fiefs. — ^^sâ\i jjj rouznamtchedji, greffier du bureau du mutevelly, c.-à-d. : de l'administrateur des biens vaqouf, ou de main-morte.

^~J_?^) rouznamè, (pers.) l°almanach, calendrier perpétuel où de simples lettres alphabétiques indiquent les heures canoniques, les jours, semaines et mois, les jours fastes et néfastes, etc. — iSi^ jj J rouznamedji, faiseur d'almanachs, astrologue. On dit d'un homme qui voit les choses

de loin : ^-^ «t j^j <C^\ j_

bir ousta rouznamedji der, « c'est un maître astrologue». — tSi^jjj ^ ;_/ A beii rouznamidji im me,, « est-ce que je suis un faiseur d'almanach», est-ce que je connais l'avenir? — jJ s») (jlM <~ jj^t <*\ij«j rouznamè


28 ^j ,_r_5J

smziriè inanyoqtour, on n'ajoute pas foi aux paroles d'alrnanach.— 2° journal; gazette, éphémérides.

b)j^) 1° roza, rose de diamant, brillant dont le dessus est taillé à facettes, et le dessous plat; voir aussi ,ë—^X> pirlanti- — 2° rouze, (pers.) jeûne, abstinence.

<*£)j_J rouzi, (du pers. jaj jour) journalier, quotidien; subsistance,gages; cf. Jjjj rezq.

(_J1?-^ rows, abréviation de ^j j^ ourous, (voir ce mot) russe, synon. de J4_wjaj rouçyalu et moscov. Cf. Dtci. géographique.

ifU^) ruous, (ar. plur. de ^Ij) diplômes conférant les emplois inférieurs ; provisions délivrées aux chefs et commis de bureaux, etc. — lj"3J —P ruous qalemi, autrefois un des trois bureaux de la grande chancellerie du reïs efendi; c'est de là que partaient les provisions expédiées aux fonctionnaires de rang inférieur, et les brevets de pension. Le chef de ce bureau était nommé <*—^ ■=> ~JJ t_$jta ruous kèçèdari. — ùj1^i-jj

ruoussi humayoun, diplôme impérial conférant le grade d'ouléma.

L«£^ ruoussa, (ar. plur. de ^AJJ, voir ce mot) chefs. — La classe des ruoussa, qui est la seconde de l'Etat, comprend les ministres, les grands dignitaires et les officiers généraux. — JX° ^L.aj ruoussaï milel, chefs des communautés religieuses nonmusulmanes, qui résident dans l'Empire ottoman; on donne ce titre aux patriarches, métropolitains, archevêques, etc.

^^i$-J (var. j~**j}\ orospou) rospou, prostituée, femme galante. — J^^aj rospoulouq, prostitution, débauche. — ÔJL ^_„^JJ rospou-para, comme zanpara, souteneur, coureur de filles. — sjk^, iJAsjJJ j~~>aj .>\ +j_ JÏJj 3 ùyf^ .j**^ âdum rospou, oldouqtan çonra ekmeimi nitchun qourov, yerim, «puisqu'on me donne le nom de fille publique, pourquoi mangerais-je mon pain sec? » — locution proverbiale qui signifie que le mauvais renom rend les gens incorrigibles. Cf. <J- qahpe et <L->-\s fahiche.


%> ^J 29

.V^,^ rouchen, (pers.) brillant, éclatant de lumière. — évident, manifeste. — js?° <Jrb J J J3 veziri i'ouchen zamir, le ministre à l'esprit brillant. — O—Lijj rouchenlik, clarté, éclat. — <~Lijj rouchenyè, ordre de derviches qui doit son nom à Dèdè Orner Roucheni; il fut fondé dans les premières années du XVIe siècle parle fameux Soufi Ibrahim Gulcheni.

"y—C^^ roughan, (pers.) 1° tout corps gras, huile ou graisse. — ^3 J >JU> j roughani zeït, huile d'olive. — 2° huile de naphte, pétrole. — 3° vernis. — CXAJ^M /J&*J roughan surmek ou jjj-OLcjj roughanlamaq, vernisser. — e^jJ roughandje, fabricant de vernis, vemisseur, polisseur

tej_J roqa, (grec pôy.a) roquette, plante crucifère qui se mange en salade.

*-^5-) l'oket ou mieux O-^—=JJ £ '-L") roket fichenki, fusée à la roquette ou rackette, ancien type des fusées de siège; — se dit aujourd'hui des fusées-signaux et des fusées porte-amarres, employées dans les sauvetages.

?^_) roum, 1° vulg. ouroum, romain-grec. — ^—>\ *JJ roum ili, le pays de Roum, la Roumélie ou Turquie d'Europe; voir Dict. géographique. — çjLJs >^j roum kilissèssi, église grecque, secte principale des chrétiens d'Orient. — ^3 j roumdjè, roumtcliè, la langue grecque moderne.

— Dans l'Asie centrale on donne le nom de Roum à l'Empire ottoman.

Lj j ou fj roma ou rim, la ville de Rome. — U_j j Jjj-^ houqouqe roma,

le droit romain. — 4 ^^j roumye,

nom d'une ancienne pièce d'or. — 2° ^jjj rom, rhum, liqueur.

^L-oj^) (var. > ~oj) roumbala,

quille pour jouer, d'après BIANOHI. Ce serait peut-être un jeu dans le genre du Jjl»^- tchomaq; voir ce mot. — Le mot italien rombola signifie une fronde.

J^—*~%$^ roumlouq, certains districts de province dont la population est en majorité grecque; voir *JJ.

<*£j_J roui, (pers.) visage, face; voir _jj rou.

Uj(_^ rouya, (ar.) songe, rêve, vision. — avec ô.Ajy>gueurmek, rêver,


30 ^j J*j

avoir un songe. — dUjjfioLjj ?-OM?/ac?è gueurmek, voir en songe ; aufig. rêvasser, se forger des chimères. —

rouya ile khoulya olmassa zuyurdun cljane tcheqar, s'il n'avait pas les songes et la fantaisie, le pauvre mourrait à la peine.

C-^J^J rouyet, (ar.) 1° considérer avec attention, inspecter; vérifier. — _/. sj C^i aj rouyeti clef ter, vérification; récolement d'inventaire. — uL> ^'\j rouyeti hiçab, (ou <~A£ mouhaçehe) liquidation; examen de comptes. — —c—û) ^ OJ^J dli^j, terekenufi rouyet u taqçimi, liquidation et partage d'une succession. —

duyouni vaqyenun bir-rouye zahire ikhradje, liquidation des dettes après inventaire. — ^5J ig s-si ^-^ -ki-i 1 (j^iis^ sa&ie echya defterini rouyet u tahqiq étmek, faire le récolement d'objets saisis. — 2° vue de Dieu promise au vrai croyant dans le Paradis ; c'est un article de foi dans l'islam.

JIXi OjJ rouï - niguiar, (pers. visage de belle) variété de lys moucheté qu'on nomme aussi qaplanposte,

qaplanposte, de tigre». Cf. ^—-~j zambaq.

^J^Aibj reliabet, ou ruhabet, (ar.) appendice sternal; partie inférieure et saillante du sternum.

Ojlà^) rehavi, (adjectif relatif du nom de ^—*j Orfa, ancienne Edesse) 1° instrument de musique ayant la forme d'une boîte. — 2° mode de musique auquel on attribue la vertu d'attirer les djinns. — 3° (pers.) délivrance, salut.

C*Là>J ruhban, (ar. plur. de <-J*\j)

moines chrétiens, religieux. — ù^j

_*4>»UL ruhban khamessi, «plume de

moines», surnom de la chélidoine;

voir aussi <?* V^.

^y&J rehber, (pers.) guide, conducteur. C'est le titre de plusieurs ouvrages turcs, par exemple : _/—*j &«*»[£■ rehberi mouhasibîn, « le guide des comptables » ; ^L_^ ^j rehberi nedjat, «le guide du salut», traité de dévotion.

^j&>_) rehn, vulg. rehin, (ar.) chose donnée en gage ; nantissement, hypothèque; avec étmek, mettre en gage, hypothéquer; J^jâ -Cfcj rehne qomaq,


\>j lij 31

mêmes significations. — ^J<£r j rehni 'oumoumi, hypothèque générale.

— 3^ J rehni mumtaz, hypothèque privilégiée. — j S"^^^ K£J. birindji deredjeki rehn, première hypothèque. — Lji-l-^ J l'ehn édilmich, hypothéqué. — \ <_yzJ^ I_£_A^*J rétinien takhliss étmek, purger les hypothèques. — O—'j « j rehn vermek, donner en nantissement. — ^—'-zj.j,

(j (°ol= OJL1«IJL» /V^J birbirinè rehn

maqaminde toutoulmaq, être affecté ou engagé respectivement. — ^*j rehnlu, possesseur d'un gage, etc. — ^\i j^yù&j rehnlu bir dayîn, créancier hypothécaire. — ^—LiL>-Vl ^J>j rehnlu âladjaqlu, créancier nanti d'un

gage. — oj Lia-» JJ^*J rehnlu matloub,

matloub, hypothécaire. — ^L>j

.^^L» iiJt^iâ>-Vl rehnlu âladjaqlularen massasse, masse hypothécaire.

C-wiUJ ryaçet, (ar.) présidence.

"Csy j ryaçeti muvaqqaiè, présidence temporaire; <xb j ryaçeti daïme, présidence perpétuelle, à vie. — C— \>j Jl^j> mesnedi ryaçet, siège de la présidence. — \ C*~AJJ 4—1^ _^ 6iY medjliçe ryaçet étmek, présider une assemblée. — (j ~,l>j olr^-cl jju=

oJ.*J^- çadri dzemuîl ryaçeti tahtinde, sous la présidence du grand-vizir. Cf. ^Jij reyis.

^siu^J ryazi, (ar.) 1° 4~il>j ^lc 'ouloumi ryazye, sciences exactes,

mathématiques. — * i\c <~iA>j ryazyeï

ryazyeï mathématiques transcendantes. — 4_~^l)j <LL^ me,çeleï-ryazye, problème de mathématiques. — 4~J=IJJ CJVI ftZftii ryazye, instruments de mathématiques. — 2° adj. discipliné, mortifié, austère. — c~iA> j r^azei, discipline de l'esprit et du corps; austérité, mortification. On a publié à Constantinople, en 1866, un traité sur la tempérance et les austérités, qui porte pour titre <^Ji C-^AJJ, «mortification corporelle».

{JvJ rial, pron. vulg. irial, réal, piastre forte d'Espagne. — Jl>j ^j^ direkli rial, colonnade d'Espagne et d'Autriche; JL_,j <s?J nemtche rial, thaler. — A^j j-^^j 1 fransiz riale, pièce de cinq francs, monnaie française. Voir aussi A\j\.

ààuj (var. Vlj) riala ou riala-bey (de l'ital. reale). Dans l'ancienne marine ottomane, on désignait ainsi le contre - amiral qui montait sur la ga-


32 £j ^J

1ère réale. La flamme de cet officier était arborée au mât d'artimon.

<J*.J (var- O^bJ' u^S-Ùribas'rheum ribes, rhubarbe, groseille.

— 2° plante potagère qui ressemble

à l'oseille. Cf. oy^^ ouchqoun.

■fc.^) rih, (ar.) vent. — j^J= f-j rihi tayyar, rhumatisme.

l3 -^ rihani, genre d'écriture ornementée et à lettres enchevêtrées, fort usitée chez les Turcs pour les titres des chapitres, frontispices, etc. Elle est ainsi nommée, selon les uns, à cause des fleurons qui s'intercalent aux lettres ; selon les autres, parce que le qalem taillé pour tracer cette écriture, a la forme d'un basilic (reïhan). La première explication est la plus vraisemblable.

(O^r^) rikhtem, (pers.) levée en pierres de taille, construite le long d'un cours d'eau; quai, jetée. — j-u^ ai^-j Lil haïdar pacha rikhteme, la jetée de Haïdar Pacha sur la route de Constantinople à Brousse. — <^£- j ^—^"j rikhtem resmi, droits de quai ou quayage, droits que paient les navires

navires déposer leurs marchandises sur le quai d'un port.

'hU r^l> (corrupt. du pers. dL j) sable à sécher l'encre. — o\-^>j pour

(J\^ 50j sablier. — *i j <j^ âltoun

righ, poudre d'or. — *)_j ùy\ elvan righ, poudre de diverses couleurs.

<-^-^} rig, (pers.) sable; voir le mot précédent.

-JC^> rim, corrupt. pour UJJ Rome, capitale de l'Italie. — IL «rj rim papa, le pape, chef de l'église catholique et romaine.

A^JJ (var. \*~j, L*ij, &j)ringha, de l'ital. aringa, hareng. — ~»yt jy? j ringha touzlousou, hareng salé.

^j^i) reyis,(ax. chef,commandant) 1° capitaine de navire ; patron de barque; pilote. — (C-^J ù^ limanreyisi, capitaine de port. — 2° ^_JCS3| ^^J reyis ul-kuttab, ou reyis-efendi; dans l'ancienne administration, on donnait ce titre au ministre des affaires étrangères qui faisait fonction aussi de secrétaire d'Etat et de chef du divan impérial; ses revenus consistaient dans les droits de chancellerie et dans les redevances que lui payaient tout


ôlj i\j 33

nouveau gouverneur, les titulaires de zyamet et de timar, etc. Cf. 77^—>■ kharidj. — U*" 1 [_)^j reyis ul-ouléma, titre du premier et du plus ancien des mollas honoraires (mazoul). Ce personnage, qui est presque toujours choisi parmi les anciens Qazi-asker de Roumélie, est placé hiérarchiquement au-dessous du Cheikh ul-islam auquel il succède ordinairement par

droit d'ancienneté. — 'f-\ ti\ ^~i]j

reyis ul-mechaïkh, on nomme ainsi le supérieur général d'un ordre de derviches : il a sous ses ordres les chéïkhs ou supérieurs de couvent, mais il est luimême subordonné au Mufti de Constantin ople qui est le chef suprême des Oulémas. — 3° président d'assemblée politique, de commission, etc. — ^j i^fj reyis vekili, vice-président.

j

_J za, treizième lettre de l'alphabet persan-turc ; se prononce comme le z français; valeur numérique 7.

\) zâ, nom arabe de cette lettre.

y_y zater, (prononciation affaiblie de Jicj et J**-o) sarriette, satureia, plante de la famille des Labiées. La sarriette des montagnes a une odeur aromatique analogue à celle du thym. —Les Arabes confondent cette plante avec l'origan. — On trouve aussi les formes vulgaires j\~> et j*»-.

*-)^S~ 1^ zailidjan ou çatlidjan,

prononc. vulgaire de l'arabe zat uldjanb, pleurésie; voir oli.

7r\) zadj, (ar.) nom générique des vitriols et, en particulier, du vitriol vert (sulfate de protoxyde de cuivre).

—i^ 0 r^Jzactfya9^ieu> nuile c^e vitriol, acide sulfurique. —^=rU zadjlu, vitriolé, vitriolique. — Dans la technologie des vieux alchimistes, on trouve le mot azedj qui n'est que la transcription de l'arabe r))\ azzadj.

i^yzade, (pers.) fils. Ce mot forme des composés nombreux : <o\_^li 3


34 jlj *\j

chali-zade, prince royal; <olj ^Skichi-zade, fils de bonne famille; *\j>- <olj haram-zade, bâtard; coquin. — <olj dl bey-zadè, gentilhomme, titre donné souvent aux étrangers. — au fig. bey-zad.e se dit d'un jeune étourdi, d'un niais, etc. et dD,o!j dl bey-zadelik, « noblesse, distinction » devient aussi synonyme de « étourderie, prodigalité ».

j]) znr, 1° rideau, portière; tapisserie. — 2° membrane; pellicule. — LSJ^J Û9J3 ; bouroun zare, cloison nasale; membrane pituitaire. — <JL)li 'jygueuz zare, membrane de

l'oeil, sclérotique. — ^jlj JjYj. s

qoulaq zare, tympan de l'oreille. — j ùlèj—■= çoghan zare, pelure d'oignon. — 3° (pers.) dé à jouer, dé de trictac. — 4I3I—^ jlj zar tavla, (ou simplement tavla}) table et jeu de trictrac. — J«I al jlj zar oyounou, jeu de dés. — (jj.il j zar dtm.aq, jeter le dé. Cf. l'ital. zara, jeu de hasard et le français hasard. ■— 4° zar, (pers.) plainte, gémissement.

àXc-J]J zarghenè, sargue, poisson de la famille des Sparoïdes, au museau allongé.

Pi) zagh, 1° éclat; poli; fourbissure. — -p 3 j>lclj zaghlu qeledj, sabre bien fourbi, à la lame brillante. — dUyjj i-\'j zagh verviek, fourbir, lustrer, polir. — (j—»%Mj zaghlamaq, même sens. — 2° (pers.) corneille, corbeau.

i/^l) zagliar> chien de chasse; voir jU j.

l*Jy£'\) 1° zaghanos, (du grec?) oiseau de chasse, du genre faucon; ' d'après le Lehdjè, on le nomme en arabe y y ; ce serait alors l'émerillon.

— 2°prononciation fautive pour tcJiaghanos, crabe; voir j^l*^ et .^IcU.

j^]) zangher, onomat.; voirai j.

Jj—-\-5j»J!j zanqherdamaq, trembler, frissonner; voir ^l-V^i j.

&Jj]) zavye, (av.) 1° angle, figure de géométrie. — <U^ X, ^ j zovyiï. qaïme., angle droit; ciL j zavyeï hadde, angle aigu; <=7y^ j zavyeï munfered.je., angle obtus; 4LULU j zavyeï. muteqabi.lè, angle opposé; <_<>_^£ j zapyeï. mii.djesseiw'., angle solide. — 2" coin, cellule; monastère de derviches; cf.

Jà>l) zahid, (ar.) qui pratique le


10 £j 35

renoncement et la piété JI_A j. Chez les poètes persans et turcs, ce mot se prend souvent en mauvaise part, dans le sens de «faux dévot, hypocrite», par opposition à rend qui se dit du contemplatif; voir JJJ.

^]) zaïl, (ar.) qui cesse ; anéanti, disparu. Eu jurisprudence: ùW) j$s J5^Û=~ (jLl^l Jilj 4JI murouri zeman ile zaïl olmaïan houqouq, droits imprescriptibles.

<*-sJ <--Jj zib-zïb, onomatopée indiquant l'action de sauter, courir; se hâter. De là l'expression i_$Ji*^- *->j zib - tcheqteu, un intrus, un parvenu ; — fier; entêté. Cf. J^O^j.

£*JrJ) zebarmaq, l°suer de fièvre ou de douleur. — 2° mourir dans des souffrances aiguës (ce vocable est d'un usage rare).

C^—±) zeban, (pers.) langue, langage. — (C^jls û^j zebani fariçi, la langue persane. — yj^~ô zebanzed, locution; iS^j^J »ly= 'avamm zeban■zedi, acception populaire d'un mot.

(3—{J zebani, (du pers. zebane, flamme) infernal, maudit. — ^—> j

^U- _/ _^iïi-s zebaniqeleqlu bivkhaïn, un scélérat à mine de démon.

(£*\JJ zibidi, gueux, déguenillé; voir ^J-~j.

wX>-V) zeberdjed, (ar.) béryl et aiguë - marine, variété d'émeraude qu'il ne faut pas confondre avec l'émeraude proprement dite ; voir >^'j^Jï^D

>^'j^Jï^D ôyi~ j et (jûLLo) zebqen, foenne ou fouanne, instrument de fer formé de branches pointues qui se terminent par un dardillon. On s'en sert pour pêcher les poissons à fleur d'eau.

^i) zibl ou zibil, (ar.) fumier; la forme J^~ j zebîl est plus usitée ; voir oj<J gubre.

JLoJvJ zïblamaq, courir, sauter; se précipiter; voir <_>j <_>j.

J^JMJJ zibillayi, laid, de mauvaise mine; butor; c'est ainsi que le Lehdje explique ce mot peu usité et d'origine inconnue; il l'oppose à djelassîn; voir ly*J%>;.

,V^ zeboun, vêtement; voir le mot suivant.

c)^} zeboun, veste longue, grande

3*


àb ,JJ J^J

camisole. Ce nom paraît être de la même origine que la <u>- djubbl des Arabes et l'ital. giuppone, jupon.

<-^} zeboun, (pers.) faible, débile, sans énergie; 3—^i j zebounleq, faiblesse, débilité. — 4—*~^ j ,j_<—A ^

dl »j^J O-Jj &i'r kimshiji.ziïbouiriiù

rast (jiieiirmek, prendre quelqu'un

par son côté faible. — di Lix;«i j

_J4 jiUi) zebotiukuchlik polititpisxnii,

polititpisxnii, politique du -wvc nietis». — JjjOCai j zel/minhuiuiq, s'affaiblir, dépérir; s'émacier. — ^£%y j zebounlotvinq, faire maigrir, rendre faible.

1—^—^{J zebib (ar. raisin sec). — J.—J-l ,_UJ j zefoT» vl-fljabid; staphisaigre, plante agreste qui ressemble au picd-d' alouette. On la nomme aussi ,j;jl o. Ziii ofeit, «herbe aux poux», et, en fran çais, « herbe aux pouilleux », à cause de l'application qu'on en fait sur la tête des enfants. Les Orientaux la confondent avec Vàpédiculaïre des marais.

O-*^) (var. i^-U>_j) zibidi, déchiré, défait, déguenillé. — >il j zibidi âdam, un vagabond en haillons. — avare, ladre, comme dans le proverbe : -3^kS\ O^JU-1_3/^~/> ^s-i— j

zibidi musrif halenden anlainaz, « le ladre ne comprend pas la situation du prodigue ». — L'origine de ce mot est inconnue.

i»/~^) (ar. var. J_> j) zebil, 1° fumier. — 2" prononc. vulgaire, au lieu de sebil, fontaine publique ; voir Ju^.

y-JJ zeper, homme massif et d'encolure puissante; colosse.

t5^ zedjr, (ar. ) vulg. zldjr, empêcher, interdire. — \ «O. ^ j^-j zedjr u men étmek, prohiber et interdire.

cA_/=7J zedjryat, prohibitions. —

<Kij>-j <LoL_».o moïCamiTkï zedjrife, mesure prohibitive.

^if^J zedjryh, droit sur les vins et les alcools. — cT.^J^J zedjryedji, percepteur des dits droits dans l'ancienne administration; on lui donnait aussi le titre de ^^- ^J>:J zedjryè mouhassile, c'était ordinairement un officier des écuries impériales. Aujourd'hui, il a le titre de «directeur des droits réunis » ; voir ,y*j ruçoum.

bjf-J zalira, pour *j-i-j zakïira; orthographe et prononciation doublement fautives de l'ar. o_^-i zakhyra, provisions, subsistances, vivres.


°->J ajj 37

u^r^J zàhmet, (ar.) peine, fatigue; embarras. — avec diAr £c7ie&- me/fc, ô^jySguetirmek ou dlel étviek, prendre de la peine, se fatiguer, se donner du mal. — eu?-j 4i ne zahmet, que de peines! à quoi bon? —jji 4, 4-jj\ 0?-j ne qadar zahmet issè, quelque peine que cela coûte. — Oj—^z ■JkiSjj^ oy~j jAs «i nitchun bou qadar zahmet bouyourdenez, pourquoi prenez-vous tant de peine? — (J:<-j zahmetlu, pénible, difficile. — dli^—à i?-j firenh zahmete, mal vénérien. — Proverbes :J:_ JL jr^rj zahmetsez bal yenmez, « pour manger du miel il faut prendre de la peine ». — o?- j jj«l 0=-lj (\^=r zahmet tcheken rahat olour, «qui s'est fatigué, a droit au repos». — j\—fll\s ^<-Lal> ol<~j j^Jal OT-J ôtez le point de zahmet «peine», il reste rahmet «miséricorde», c.-à-d. : «que toute peine mérite l'indulgence de Dieu et des hommes ».

^r\) zahhme, (pers.) 1" étrivière, courroie de cuir qui soutient l'étrier (peu usité). — 2° archet, plectrum.

L*Axù<Jj ou dl—»4]<oj zMelhnelc, (du pers. <o j frappé) maltraiter, tourmenter; tracasser.

Jt> zer, (pers.) or. — J^~fjj zerhech, broché d'or, broderie d'or. — j—5jj zerguer, orfèvre, bijoutier. — i_j^-^ jj zer-mahboub, litt. : « or favori», surnom d'un écu d'or qui fut frappé sur le modèle de Yechre.fi égyptien et mis en circulation, à dater de l'année 1148 de l'hégire (1735). Il avait le même titre et le même poids que le (Jjpl S^ 3 fewndeuq âltoune, et valait la moitié d'une livre turque actuelle, soit environ 11 frs. 50.

^i)^) zmy, onomat. dans le sens de «chose rapide, soudaine», d'où l'expression vulgaire J^-^jj zerpadaq, vlan! pan! tout d'un coup.

T~^)^) et 7-J'J zirihh et zirikh, cotte de mailles, mauvaise orthographe pour zirih; voir ajj.

^—>\^JJ (var. ,jl:>jj) zei'dala, (pers.) abricot, et surtout abricot a noyau amer; l'abricot en général est dit ç~-& qa'içi. Les Turcs en distinguent de nombreuses variétés : -«..s •il qaici badem, l'abricot à amande douce. — j (jtLai^ sidtani zerdalu, l'abricot royal; j Oj\ oqqa zei-dalu, « litt. de 400 drames », ainsi nommé à cause de sa grosseur et de son poids;


38 ijj OJJ

j ç~.i à.u\ CJ)J—~=> cour et oghrousou zerdalu, «abricot voleur d'apparence », beau et malsain, etc. — ^j j^s j zerdalu qourousou, abricots secs. — ~-^Jlijj oLip- khochab (ou khochaf) zerdalusu, compote d'abricots.

J- 5 J <~^~' ^ A^JJ zerdali ône yeyen liir deli, abricot, qui le mange est un sot, — ù-^^jj j\ j, ô^j^y Jl <=^jJ3 oji kirazdan bir âz zerdaluden zerre qadardje al, de la cerise prends un peu, de l'abricot la grosseur d'un atome. —j—)&Là ~>jjl 9—'^JJ iC"?-'^ yai'wsu cheftalu yarusu zerdalu, «moitié pêche, moitié abricot», comme le proverbe français « moitié figues, moitié raisins ». Cf.

i<'-lX) (var. A^J.J) zerdeli, fou, extravagant ; écervelé ; voir j j.

}j^J) (var. oj\ijj zerdava) zerdeva, martre, belette du nord. — j (3 Jy zerdeva kurku, pelisse de martre. Cf. j^x" samour et ^A-J ffueïch.

b^DJ zerde, (du pers. JJ3 jaune) sauce faite de riz sucré et de safran : JXJP <OJj zerrfè pilaf, riz au safran. Ce plat et la sauce qui l'accompagne étaient servis aux janissaires, les j ours

de paye, à la Porte ottomane. — ojj j o\o zerde-tchav et un—^- <ojj zerdetcheup, curcuma ou safran des Indes ; on se sert de cette racine pour teindre en jaune.

^IXjJiJ zerzevat ou zarzevat; prononciation vulgaire pour sebzevat, légumes; voir Cj\y_y^.

S^LÎJU zê'rzob, fou furieux; synon. de {J£~~* et de ,J->jj; voir ces mots. — Cf. j j.

Pj|^ zer, (ar.) action de semer;

semence. — * ^jj cJiy*a£- maliçoulati

maliçoulati produits agricoles. —

O cljj ziraat, agriculture. — ^

C*&\jj fenni ziraat, agronomie.

Shj (var- tiXx-3) ^>'Z«2, braillard, qui vocifère; — tapageur; faiseur d'embarras. Cf. JjXrï" ^ jjJy*~X)

jjJy*~X) vociférer, hurler.

L3—''"^vL) zereldamaq, piailler, crier comme un petit enfant.

u)J zurna, espèce de hautbois ou clarinette; voir l'jjj.

à^i)J zerunlï', plante médicinale; voir 4~»»jj.


3JJ Icj 39

f-\^J_J zemikh, (pers.) orpiment; voir le mot suivant.

JfcOJ (var- f^JJ) zerniq, orpiment, mélange d'arsenic et de soufre. — j L£J^-" çareu zerniq, orpin jaune, substance employée par les peintres et pour la teinture. — j <_£ -*J3 qerm.ezeu zerniq, réalgar, sorte d'orpiment d'un rouge orangé. —Jj-jj J^ âq zerniq; cf. le grec àpcevr/.ôç et le français arsenic. L'orpiment entre dans la poudre épilatoire nommée rusma dont les Turcs faisaient grand usage autrefois; voir ^'j_J~. — En parlant d'un avare, les gens du peuple, au lieu de se servir de l'expression -J>Jy (jj^rT djereq vermez, «qui ne donne pas un liard», disent fautivement zemeq vermez.

1?^U zlrva> ragoût de pieds de mouton assaisonnés au safran et à l'ail. Ce mot est aussi, quelquefois, . mais à tort, écrit o»ji zirue.

^yi^jtj (var. «Ujj) zerumbe, du pers. ar. ^—-jj zerenbad, espagnol zerumbet, racine odorante employée dans la médecine orientale comme stimulant et sudoiïfique. On la confond souvent avec la plante nommée

par les Arabes j^_à\>)l j t « racine de camphre» et qui est une espèce de zédoaire.

àj^) zirh ou zirili, (pers.) cotte de mailles, armure. — j ^j^\ JJ~'J zindjir eurme zlrih, cotte à tissu de chaînes serré; j fy_ jioullu zirih, cotte démaille en forme d'écaillés de poisson; y—1<~\ dïnalu, à lames. — ojj y^^e- ï><j zirih-'poucli \isker, troupe de cuirassiers. —_^-*jj zirihlu, couvert d'une cotte de mailles (soldat ou cheval); —ST^i*jj zirihlu guemi, vaisseau cuirassé. Cf. <u=7 djebe.

^ iX) (var- JJJ) z<v'd, sorte

d'onomatopée renforçant le sens du verbe qu'elle précède; par ex. : J. jj ijr—%\ J" JJ z?-r&l zertd dqmnq, couler abondamment, à pleins bords. Cf. la particule j ter.

^yjj zerîn (pers. doré). — ^_jj T-SS zerîn-qadeli, litt. « coupe dorée », et par abréviation, zerîn seulement, narcisse. Cf. <JSj nerguis.

Lolc^ zou'ama, pluriel de zaïm, possesseurs de fief; voir rf'j.

J^o^CJ ziamet, (ar. part de butin assignée au chef) bénéfice ou fief


40 l_2PJ \cJ

militaire dont le revenu était supérieur à 20,000 aspres (cf. jlr timar). La réunion de plusieurs timar pouvait former un ziamet, mais le dernier fief ne pouvait être morcelé en timar.

O o\cj JiH.y-1 idjmallu ziamet,

fief militaire inscrit sur les registres de contrôle du domaine de la province. — 5 -°lej (J-c '«)i siametîn,

terme technique pour désigner la fraction complémentaire d'un fief ou timar; voir <~2^ hessa, et sur la technologie des bénéfices militaires, DELIN, Fiefs militaires, p. 55.

J^) zatur, sarriette ou origan; voir y j.

cM^ÂC^ zaferan, (ar.) safran. — j)*> jj^icj zaferanlu pilaf, riz assaisonné au safran. — a-ufig. C^J^-'j ^r* \SJ[-~a <-k~= ,S zaferan guibi cap careu keçilmich, devenu tout jaune comme le safran. — La meilleure qualité de cette épice, dans l'empire ottoman, est celle qui provient de Kastamonni, chef-lieu de l'eyalet de ce nom, en Asie Mineure. — ° Aj ijl/^J zaghra zaferane, «safran de Zagiira», fleur de la famille des Tubéreuses.

JT^) zoum, (ar.) opinion vaine; erreur; conjecture. — 1 ji^l *cj zoiom olmaz étmelt, faire peu de cas; se moquer.

rC^J zaïm, (ar.) 1° sipahi possesseur d'un ziamet (voir o—Acj)- On donnait ce titre aux feudataires de second ordre, dans la hiérarchie des fiefs militaires. — 2° chef, commandant; représentant d'une puissance. Dans les chartes des xive et xv° siècles, le doge de Venise, les consuls de Lise et autres sont qualifiés de zaïm; — pluriel \Srj zmiama.

jl—cj (var. J.\j, J,j) zagliar, chien de chasse, limier; surtout le chien dressé à la poursuite du gibier à course rapide, comme la gazelle, etc. C'est par là qu'il se distingue du (_£_)£ tazi, qui est le lévrier en général. — Un régiment (orta) de janissaires était chargé de la garde des limiers du sultan et portait, à cause de cela, le nom de zaghardji. Leur chef, le zaghanlji bachi, accompagnait avec quelquesuns de ses hommes le sultan, lorsqu'il allait à la chasse. — On dit d'un homme déçu dans ses espérances : jUj (jykZjjï Jt^js ^ zaghar guibî quu-


^j JJ 41

lagheu duchgun, «il a l'oreille basse comme un limier ».

^Jr^j zaghare, vêtement à collet et à manches garnis de fourrure ; voir ilj-cJT eyindrik. Le Lehdje rapproche ce mot de l'arabe oj^—^t zihare qui désigne le bord extérieur d'un vêtement et, en particulier, une tunique ou veste de dessus en usage chez les anciens Khalifes.

j^) zaghar, chien de chasse; voir jlcj.o ij zaghare; voir ojlcj<-^-—9)

ojlcj<-^-—9) (aïO poix, substance extraite du pin térébinthe et d'autres arbres résineux. — osj oj> aura zift, poix noire, goudron solidifié. —j jt-i qaïnar zift, poix bouillante. —j^sj ziftlu, enduit de poix, poissé. — \J^'j ziftdji, qui fait de la poix. — dL>4^j ziftlemek, enduire de poix, goudronner. — passif : ziftlenmek, être enduit de poix ; au fig. avaler de la poix,

s'empoisonner. — dy —^ ^j zift

yissoun, «qu'il mange de la poix!» qu'il crève! — J^—«jjLiYji <Csj zifte boidachtermaq, enduire de poix. —

zift ustutïe otouranun guetune zift boulacheur, «qui s'assied sur de la

poix, a de la poix au derrière » (proverbe).

\A) (var. *j—iLo çafra, o^L et Ij^Lo çaboura) zaf'ra, lest de navire. Ce mot vient sans doute du latin saburra qui a passé dans les langues romanes ; mais la forme turque zaf'ra ou zafora paraît empruntée directement à Tirai, zavorra. -.— Jjll j zaf'ra âlmaq, charger du lest. —^o_,_sj

jJ Jf \ zafrasez guemi guibi der,

«il est comme un navire sans lest», il a le ventre creux. — <—'J^\ cj>j L" ^—ï?j~^ ta zaf'ra itchine çoqoidmaq, «se fourrer jusque dans le lest», se dit d'un poltron. — *)s "C^e^j y:\j\b zaf rasez guemi dehize, dayanmaz, « vaisseau sans lest ne tient pas la mer ». Voir aussi oJu=.

^fêj (var. Jz>'S) zifir, matières noires et grasses provenant des oxydes et des métaux volatilisés daus les cheminées; suies. Les gens illettrés paraissent confondre ce mot d'origine arabe (cf. (/sj)aveclepers._/^>j «poison » qu'ils prononcent zefir. — ^^àj jjj&^s zifiri qaranleq, obscurité profonde. — au, fig. ^o _/3J zifir dillu,


42 fo Jj

qui dit des choses inconvenantes, mal embouché.

f£) zaqoum ou zeqqem, (ar.) 1" arbre infernal cité dans le Koran, il porte des fruits pareils à des têtes de démon. — 2" plante d'Arabie semblable à l'aloès. — 3" arbre épineux dont le fruit sert à la fabrication de l'huila de Zachée; c'est sans doute un myrobolan originaire de l'Inde. — 4° zeqqvm,laurier rose. — «"-.A'/- chose mauvaise, malsaine, poison, comme dans ce dicton : j;J—l«l ,»yj _/*0 yb^ taumemi'z zehir zeqqcm oldeu, «notre repas s'est changé en poison d'enfer», en parlant de mets indigestes ou mal préparés. C'est dans le mémo sens que les Arabes disent ^J\ << «•bouchée de zaqouni ». — J^ \ f-^r <->y~ +j3J zcqqnn yeyip haïuîin itclienler, « ceux qui mangent les fruits du zaqoum et qui boivent l'eau bouillante », les damnés, d'après les légendes musulmanes.

b) et O3D j zeka et zekavet, (ar.) 1°pureté de moeurs; piété, vertu. — 2° faute de langage reçue pour D i et OjD i7 sagacité, intelligence, finesse d'esprit.

ÛO) suJiiat, (ar. plur. ô^fcj zukiavat)

zukiavat) dîme aurnonière que tout Musulman doit prélever sur ses biens, à titre de purification de ses péchés. C'est une des cinq obligations fondamentales de l'Islam. —2" en principe, droit imposé sur tout objet de commerce, sur toute espèce de marchandise, à l'entrée comme à la sortie. —

r}- '±-1 OD j zekiat ul-kharidj,

(synonyme de^—i-i) dîme prélevée sur les produits des terres décimales, c'est-à-dire qui sont possédées par des Musulmans.

plj) zvhiam, (ar.) rhume de cerveau, coryza. — Jj—*^_^ <°6 j zukiame oijhramaq, attraper un rhume; ouj}l^l°D j zukiamlu olmctq, être enrhumé. Cf. i)jj~JfJ euksuruk.

^—i)^-~-i) zuyurt, pauvre; voir

(j^J zeki, (ar. ) 1" pur, pieux; vertueux. — 2" faute admise dans l'usage pour (J'i intelligent, perspicace ; malin.

\Jl) zill, cymbales de petite dimension qui peuvent s'attacher au doigt. Les cymbales de plus grande dimension se nomment Jj . poid. et f^"


w)j j^Jj 43

çandj. — o'j'j zillzen, joueur de cymbales. Dans l'ancienne musique militaire il y avait huit joueurs de cymbales, sous la direction d'un zillzenbachi. —(jj^9^ 3 J j zill taqenmaq, se réjouir, être gai et expansif. — y.J j (j^Ljl zillsiz oïnamaq, « danser sans cymbales », même sens. — Ijj j J j j\ zill zurna olmaq, « devenir cymbales et clarinette», crier à tue-tête, faire du tapage (en parlant d'un ivrogne). — <ûsy_ i^-^ 3 Jj ziU 'JH'hi youfqa, « mince comme une cymbale », maigre, efflanqué (par la faim, la douleur, etc.).

0^) zulal, (ar.) 1° eau douce et limpide. — 2° glaire, blanc de l'oeuf; albumine.

p%) zulam, (ar. ) pour le sing. <i j : pauvre, gêné dans ses finances; en détresse; voir j^y qoqoz et Cjjjfijj zuyurt. —J^ll 4- ,ç°y^ 1 "ib^j zulamun selameneu bile âlmazlar, du pauvre on n'accepte même pas un salut. — j^J~~ Cjy»j ,çî^~ cîloVj zulamun haleneu zuyurt bilur, le misérable sait ce que souffre le pauvre.

^J"^} zelber, (corrupt. du pers. JJ^ pour J<—>j*J) sac qu'on ajoute à la

charge du cheval de somme. — surcharge.

A—^J) zulubye, pâtisserie; voir

i/'jzj zilpouch, pron. vulgaire

et fautive pour ^ij à» j zîn-qjoueh,

housse; couverture de cheval.

MSJJ zolota, ancienne pièce d'argent; voir -d^j.

'-^■■^l) (var. OA«!j, 0«lj) zelghet, menaces, reproches sévères. — avec

"J3 mcnacer, intimider; avec die yemek, recevoir des reproches, être menacé. — ^_a.j^s ^j^So JAC S^S'J zt'lijlwt yemekten gueuzu qorqmas, il n'a aucune peur des menaces.

*—â^) suif, (pers.) pron. vulg. zuluf,

zuluf, de cheveux. — i_* ! j

jjiû zulf kiacjhateu, papillote. —

.^v, «Il iwûlj ou j.j c. i_à)j zulfi

\vrous, «boucles de fiancée», haricot d'Amérique, caracolla, plante dont les fleurs sont tournées en spirale. Cf.

b^^l) zulubye, (ar. 4—~Vj zalahyît) pâtisserie sucrée, gâteau feuilleté au miel et aux amandes. Cette friandise n'est pas sans analogie avec


44 Uj <_/J

celle qu'on nomme sudlu halqadjeq; voir <ûl>-.

i J) (var. 4I3 j zerfè et 4I3 j zevîlè) zelve, cheville de bois transversale qui empêche les boeufs de sortir du joug. Cf. 4ljj.

Ot«^ zhnan ou zaman, (ar.) temps, moment. — <jb j 3^ ô zhnan (ou ôï zè?n<m) alors. —j 4J ne zhnan, quand?

ùl»j À1 ^jpj^ oqoudoughem zhnan, lorsque je lis ou lisais. — j j_ bïr zeman, un moment, — ,jj—;L j _^_ ier zhnani saljeq, dans le temps jadis, autrefois. — j^-JUj oUt aman zemansez, sans trêve ni répit, — sX-bj zhnaninde, en son temps; 4-^Uj zemani-ile, autrefois. — ojy^Uj zèmane gueure, selon le temps. — -/^ oJ—;l»j guelhsi zemande, au temps futur. — jJ^yjl j zhnan âltoun der, «tinie is money». — ,j^J lii-iâ _/> Ji . /ièr cheyuil zemaneneu LU, connais le moment propice de chaque chose : f/ùOi xaipov.ùbj <~ x^"

jj 1 a ùUji 4JU» hekim une zhnan

djane derman verir, le médecin guérit le corps et le temps guérit l'âme.

y^\ <0Uj <jbj zhnan zhnanè ouïmaz, les jours (se suivent et) ne se

ressemblent pas. — j c^l ^ ût»j

I^Q\ 4Jbj (V" 4~J1 zhnan sana ouïmaz isse sen zhnanè ouï, si la fortune ne t'obéit pas, obéis à la fortune.

Jj.*-^ zambaq, lis, fleur; voir^~j^J^t)

voir^~j^J^t) débauché, coureur; voir ojL~j.

^y*) zumurrud, émeraude. — Ï*J I^ j*i zumurrud tozeu, variété d'agate verte, nommée plasma.

^/^) zumre, (ar.)troupe,bande ; corporation; société. — ,jjJL^,>,j \2o\ attliba zumresinden, de la corporation des médecins. — ^k *\ o ^>j

ziomre-ï-islam, la société musulmane. — En histoire naturelle, réunion de plusieurs individus de même nature ; espèces; subdivisions de genres.

J^°) zamq, prou, vulgaire et fautive pour çamgh, gomme; voir *z^.

t^?%) zemîn, (pers. terre, sol ; pays)

1° fond d'une étoffe : i> .«j j ,JL

<—~jjj\ mayi Llr zemîn uzerine, sur fond bleu. — 2° sol; niveau; fond. — aJlu_oj (j^T^-V djt 3 ^^ .t>i-\ ahkiami \ihdye qaboul olounadjaq zem.înîndh, sur la base de l'acceptation


<-^ j C-J j 45

des clauses du traité. — o s-L^

•\ oJ Ju>»j siahat zemînindè olmaq,

être sur le point de voyager. — ,>.»j _JOJLO zemîn testeressi, scie circulaire à l'usage des menuisiers, ébénistes, etc. — lè^O J^ ^Z zemîni, espèce de vilebrequin ou foret.

I^J zma, (ar.) adultère. Ce mot est ordinairement précédé de l'expression *Jui Jjé JTU client, « action honteuse». — 1 l j i_>txTj! irtikiabi zina étmek, commettre un adultère. — JJJ li j veledi zina, enfant adultérin, bâtard;— s'emploie comme injure grossière : coquin ! voleur !

_j°J zunnar, (ar. plur. ><'lij zenanir) grec Çiovaptov; ceinture de moine, corde portée au-dessus de la robe de bure. — Signe distinctif des moines chrétiens en Orient.

>-Jfy zenberek, (pers. i!jj j

zembourek) 1° <SS-'J OcLi .sa'ai zenhereyi, ressort de montre et de pendule ; échappement. — j y$ qapou zenbereyi, pièce de fer placée sons le pêne, gâchette. — 2° arbalète ;—petit canon vissé sur le dos du chameau. — lf~"^ j zenbereyun échiye, coche

de l'arbalète. — "*j\ j zenbereyun

oqueu, trait d'arbalète. — *-^"-;j

zenberektchi, arbalétrier; artilleur qui manoeuvre le canon de selle.

J^) zambaq, (pers. <~j) lis, et en particulier «lis blanc» ou «lis commun». — j i_£jL~= car eu zambaq, lis

jaune, lilium croceum. — j ^^ «

muni zambaq, «lis bleu»,lis des marais ou iris. Cf. ^y*.

XJj zimbe, 1° espèce de vrille ou vilebrequin. — 2" ciseau pour percer les draps, les cuirs, le fer blanc, etc.

^J^ù) zembîl, (pers.) corbeille ou panier de jonc. — i^ j zembîldji, fabricant de paniers. — Deux ortas parmi la milice des janissaires avaient un sous-officier qui portait le surnom de zembîldji; il prenait rang après le

salta, «porteur d'eau». — ôj-J s

dU<iSC (1-4) j qoudret zembîle beldemek, « attendre la corbeille de la providence», attendre que les alouettes

tombent toutes rôties. — J a* j

J~ /j^ Sc,S^\ zembîl itchindehini s en Ml, « sache bien ce qui est dans la corbeille », garde le secret. Cf. JL— seped. — i^ j zemhîli, surnom d'Ali Efendi Mufti, personnage célèbre par


46 £j £j

sa science et son désintéressement, sous le règne de Sélim F1'.

t)~j 1° zenpare, pron. vulgaire zampara, (pers. synon. de O^ 0 j zen-perest, « adorateur des femmes») coureur, débauché ; paillard ; adultère. — ^—IcjLj zamparaleq, galanterie, paillardise. — 2° zonpara pour çonpara, émeri; voir cjLLa.

<—âs£) zindjef, (corrupt. de l'ar. oU^") 1° bordure de vêtement, frange; parement. — 2° écureuil de couleur grise; fourrure de petit-gris.

Çy^rO (yar- i/^r'S) zindjef're, du pers. <-2>s—^i cinabre, combinaison de soufre et de mercure; vermillon. Cf. (y^^ suluyen.

^J~^~J (var. J_^£ j) zendjefîl, gingembre. Les Turcs emploient cette plante aromatique dans leurs ragoûts et leurs sucreries ; ils estiment surtout la qualité qu'ils appellent ,jlli- khatayi, « du pays de Kliataï » ou Tartarie chinoise.

<JfO (var. jCj j zinguï) zindji, noir de la côte d'Afrique et, en général, nègre. — JjU Jy ^ j zindji qoul tidjarete, traite des nègres. —

v»j\cl 4«-»^~ <SJ$ c^"j zindji yuzu yeqamagliela âgliarmaz, on a beau laver visage de nègre, il ne blanchit pas. — L'orthographe <o est aussi très usitée.

^f^~) zindjir, (pers.) chaîne. — ,1*03 cj^-j zindjir e qomaq, mettre à la chaîne, enchaîner. — &j& \SJ^ J zindjiri qermaq, briser sa chaîne, s'évader; Jj—t*jj5 o^j^-j zindjirden qourtoulmaq ou JjxLiai bochanmaq, même sens. — ^y~_—^ j iï\£ kemik zindjiri, colonne vertébrale. — <j,jD ijjA\ J_/-i^ j kenare zindjirlu âltoun, pièce d'or à cordon sur la tranche;

^ &_/^f- j zindjir eklu, pièce à petit

cordon ; ces monnaies furent frappées à Constantinople, sous le règne d'Ahmed III, dans les premières années du xvme siècle. — «d.1 _/—^ j Ji-t" (j^cl.^^3 dimachqi zindjir ilè qoclianmaq, se ceindre d'une chaîne en fer de Damas, se dit d'un lutteur, pehlivan. — JJ\J^£-'J zindjirlu, enchaîné, prisonnier; fermé, obstrué. — dySÎ _jJ>^ j âltoun zindjirlu, qui porte

une chaîne d'or. — Jj. «^«i ^^j

zindjiri qoparmaq, « enlever la chaîne», se dit d'un fou qui a des accès


jCj illj 47

de fureur. — c^j^ ^>^ j zindjirini suruyen, « qui traîne sa chaîne », fou, maniaque; forcené.

i^À—^^y^i) zindjirlemek, enchaîner; mettre en captivité. — entourer la monnaie d'un cordon. — dlf>^-j zindjirlenmek, s'enchaîner, s'enrouler en boucle, etc. Voir le mot précédent.

L))^JJ zindan, (pers.) prison. — ,jj—*js 4)1 Jjj zindane qomaq, mettre en prison. —(i^ù^j zindan gulu, «fleur de prison», gibier de potence. — iil»oyu -O-c2^ (j.xljuj zindanden tchaqmeche benzèmek, « ressembler à un homme sorti de prison », avoir mauvaise mine. — <j^^j 4>L^ ter s ciné zindane, prison de l'arsenal. — 3—-s ù^j zindan qa-pou, «porte de la prison», nom d'une porte et d'un quartier de Constantinople près du pont de la Validé. — aufig. lieu sombre. — (_£jJ«l çîu^'j (jJ^ôy ortaleq zindan guïbi oldeu, le temps est (sombre) comme une prison. — l—z i^JiLI (_j\JL.J <Lili dll dunya ônuîi baclienu zindan oldeu, « le monde est sur sa tête (noir) comme une prison», se

dit d'un homme en proie au malheur.

— Cf. ^j*^ hais.

t/^i) zengher, onomat. indiquant la trépidation, le vacillement. —_,ii j dw_y.s jij zengher zengher titrhnek, trembler de tous ses membres. — i_y>ta_,iJ j zengherdamaq, parler ou gémir d'une voix tremblotante ; vibrer comme le verre. — Jjx \ zjÀ j zengherdatmaq, ébranler, donner une commotion; secouer. — On trouve l'expression J.«i j zenghel à peu près dans le même sens : J—«i j i_£jU>-> ^ j-> dit&jZ der u douvare zenghel titretmek, faire trembler portes et murailles. — Voir le mot suivant.

LolwXixJ^ zengheldamaq, danser, sauter. — au fig. tressaillir de surprise; trembler, frissonner; voir j.

— faire faillite, être ruiné; le mot sauter a le même sens en français.

i^-^i) zingui, noir, esclave ; voir Jj.

CJyi} zenguîn, riche, fortuné. — O—LA; j zenguînlik, richesse, opulence.— dL4iA; j zenguînlhnek, enrichir; zenguînlhimek, s'enrichir. — j—1 »1 (jA; j y." . i \ ai \ eyi ddam ùz


48 4.J <-JJJ

zenguîn olmaz, l'honnête homme ne devient pas vite riche. — t>^ ù j

L~ 4J" (JJLJW ili_yôj zenguîn zeuyurdun

zeuyurdun ne &I7M-, le riche peut-il savoir ce que souffre le pauvre ! — Q J <^- ii_/.û3 1U dllA; j

jlj ai zenquînun maie faqirun tchenesene yorar, «la fortune (lu riche fatigue la mâchoire du pauvre», le pauvre débite toute sorte de propos sur le compte des riches. On cite aussi ce

proverbe : ^ <\ ôiijfjj CJJMLXJ

iJjJilcL^. ^<C^S- <rb~l 4-jl JJ-Ï ji (joW^ ^j^ «on prétend que la pauvreté vaut mieux que la richesse : n'en crois rien; pas plus que la maladie n'est préférable à la santé, et le célibat au mariage ». — La forme du féminin arabe <LA; j zenguîne, donnée à ce mot turc, est usitée dans le langage familier, mais c'est un véritable barbarisme réprouvé parles gens instruits ; — voir une faute du même genre dans le mot suivant.

àJJ zenne, forme incorrecte mais très usitée, tirée du pers. 0 j femme. — _c-~ 3 4)j zenne qesmeu, le sexe féminin, les femmes. — -_J jj 4jj zenne terzissi, couturière; synon. de

hazerdjext, et de ^ •£j zennedji, confectionneuse. — ^U j zenne lïbasse, vêtements féminins; ~-3 j zenne fesseu, bonnet de femme. Cf. i_£j^-3 qareu.

^J\^_J zeval, vulg. zaval, (ar.) déclin, chute, malheur. — Jljj *—-s?.\ jL)l eltchye zeval olmaz, « il ne peut arriver de dommage à l'ambassadeur», maxime du droit des gens. —fin d'une action judiciaire. — j^ j> o—a^~ j,

A\*'j *J c <tU ùUj hir haqqun murouri

murouri ile \idemi zevale, imprescriptibilité d'un droit.

3^\?-J zevallu, prononc. vulgaire zavallu, malheureux, infortuné; sans chance. — interj. quel malheur! quel dommage !

àj)j^) zivanè, (du pers. nilij) l°bout de bois ou de fer taillé à pic; tenon, extrémité du pivot d'un moulin. — (e*4)^gj °u—a* maqara zivanesse, pivot qui traverse la poulie et lui sert d'axe. — 2° petit tube de bois adapté au bouquin de la pipe turque et qui entre dans le grand tuyau.

y^J zobou, nom des valets attachés au service des « Agiras de Fin-


Jjj JjJ 49

teneur» ou officiers de la chambre (Lehdje).

7TjL<) zevclj, (ar. paire, couple) mari; 4_^j zevdje, femme;, épouse. — ,jll -oJ^s-aj zevdjeliye âlmaq, prendre femme, épouser (en parlant de l'homme). — ù^rj j zevdjeïn, les conjoints. — C~—-^ j zevdjyet, état de mariage. Cf. T-K nikiah.

-JjJ 2o?% (pers.) 1° force, violence; contrainte. — j> 4i ^^j zoi-ett ne der, qui l'oblige? — ISJ^'J Ù-^-^ JU \iqlenden zoreu var, il a de la peine à comprendre. — i^JjJ ^J— sio!i& zoreu, rétrécissement de l'urètre, rétention d'urine. — 2° maladie, souffrance. — j\^ JSJ^'J 4J ne zorenez var, quelle est votre maladie? — i_>l)_5J zoraki, forcé, contraint. — ^xi= (3 ijj j zoraki tabib, le médecin malgré lui. — «u^j^Lr^—■■=> û-^ jjj jV—ÎL^- (ji^sAi O») ^i zor qapoudan guelirse chéri'at badjadan tcheqar, «si la violence entre par la porte, la loi sort par la cheminée», la force prime le droit. — j—ïj\ <f^ 4jj j zorla sevgui olmaz, on n'aime pas de force. — adj. difficile, pénible. — ji jj j <O\J j ij-5^9^ 2 j* 6ott taqatmezdan

taqatmezdan zor der, « ceci est au-dessus de nos forces», c'est un cas de force majeure. — Ju—J! j^j «or icft, affaire difficile. — 2° zoitr, (ar.) faux témoignage; joj j.*Li chaliidi zour, faux témoin.

.JrJ^?-J zorbaz, (pers.) litt. : «qui montre sa force», lutteur, acrobate, faiseur de tours de force. — (j^J^Jj j zorbazleq, rébellion; révolte.

fyjj^J zorba, (ce mot paraît dériver du précédent) rebelle, révolté; séditieux.

*-i)jJzort;voir -^J?J'

^X$^) (var. CJJJ j et 4JojU. djarta, qui se rapproche mieux de la forme arabe ^>[/^>) zort, vent, incongruité. — dl—A^j i=.j a j zort vermek, lâcher un vent ; fm fig. se moquer, bafouer. Cf. (Jj^-^al oçourmaq et ojl^s qavara.

t3JL?-^ zavraq, (pers.) 1° récipient, vase; coque de bateau. — 2° barque, esquif. —^bjj zavraqlu, vulg. z«rdavaqlu, éclatant ; pompeux, magnifique.

(3"°^>L9-«^ zorlamaq, forcer, violenter, user de contrainte ; voir jj j.


50 (J>3-J ^

zJj-J zuma, (pers. 1^.-) instrument de musique qui tient le milieu entre la clarinette et le hautbois. — ,3^'jo zurnadji, joueur de cet instrument dans la musique militaire turque d'autrefois; voir Jj zill. — au fig. criard, bavard. — ^—!jjj Jp^Ltchatlaq zuma, «clarinette fêlée», babillard, moulin-à-paroles. — osy Lj«j guirift zuma, «clarinette bouchée», même sens. — A\J\ IJJJJ JJ^ 3 rlavoul zuma île, « avec tambour et clarinette», en grande pompe, avec faste et tapage.

AjU)j)^) zxmiapa, de l'arabe <sljj zurrafa, girafe. On trouve aussi les variantes Ll'jj et L\J_/-^..

*^-iX%J zevzek, léger, frivole, étourdi. — nigaud. — <lXc~& jj j zevzeklenmek, agir à l'étourdie, se conduire comme une personne légère et mal élevée.

^J (var. j^j, Uj) zo/rt ou \s^ j ,jjl zo/« oteit, du grec UCOJ-OV, hyssope ou hysope, plante officinale, employée par les médecins orientaux contre l'hydropisie. — (J.Lr^ \sjj s0~ /a cliaraie, la même plante macérée

dans le vin. Cf. IBN EL-BAÏTAR; t. II, p. 224.

(3jL^ zev1> zefl> Sout; orthogr. fautive pour Jjji.

I^jj (var. Aa^j et lHj) zo^a^ (origine douteuse) hameçon. — au fig. (j^Co) \!^j zoqayoutmaq, «avaler l'hameçon», être pris dans les filets, tomber dans un piège. Cf. «cljl olta.

^-Oyjj (var- °J^3-J' °J^TJ et ■>_^3 j) zuyurt, pauvre, sans ressources, misérable. — I_£->JJ—^j =^g<r tchehre zuyurdu, de pauvre mine, très laid. — ~J-J" CJJJJJJ zuyurt tessellissi, «consolation de pauvre», comme on dit en français : «un os à ronger». — <~J! O-^"^ «-J^J! ^_/JJ JJ.XJ (jj-C"'le ojJjl J^.^ zuyurt olowp duchenmekten içe ouyouz olouj) qachenmaq yekter, «il vaut mieux être galeux et se gratter que pauvre et couché par terre». — -V^j OJ^JJ zuyurt u chumurd, les petits et les grands, les pauvres et les riches. — Ce mot a vieilli et ne se trouve guères que dans les proverbes. Voir j^s> et ojU^..

^>jjj (var. LJjj, LLVjj) zolo-


J^J u^J 51

ta, ancienne monnaie d'argent valant trente paras et fabriquée à l'imitation des zolotas polonais ou izelotes. Elle circulait avec ces derniers dans l'empire ottoman et les pays voisins ; souvent ce n'était que la pièce étrangère surfrappée et portant l'empreinte du chiffre impérial (toughra). En général, dans les chroniques turques, la pièce zolota, fabriquée à l'hôtel des monnaies de Constantinople, est appelée djedicl, « nouvelle » et la pièce étrangère porte le nom de 'atyq, « ancienne ».

<-^j—Jj^ zuluf, orthographe vulgaire pour t_àJ j 2wZ/(voir ce mot). — j tS^yr. yahoudi zulufu, boucle de cheveux que les juifs d'Orient laissent passer sous leur turban. —y—^jj jL^liaJl) zuluflu baltadjelar, on donnait ce nom à une compagnie de 120 hallebardiers attachés au service des officiers de la chambre, parce qu'ils laissaient pendre sur leurs joues deux tresses (zuluf) de laine attachées à leur bonnet.

^J_J 1° zevle, zevile, cheville du joug; voir «_jJ j. — 2° pour zevîll ^ j,

planchette, lissoir à l'usage des tisserands.

J~) 0lT ^—^J zonqa, hameçon; voir ^5 j.

àXj^^J zevile; voir oJj.

bj zih, (pers. corde d'arc) ornement en bordure, frange d'or ou d'argent : de là le verbe di_»4*j zihlèmeJc, border, franger un vêtement. — Jj*>j zihler, signifie aussi les passepoils de différentes couleurs qui distinguent l'uniforme des troupes.

-Xà^) zuhd, syn. de Col* j zehadet, dévotion. «C'estl'abandon des désirs mondains; le breuvage amer qui tue les passions ». (Ali Chir Nevayi, Mahboub ul-qouloub.')

Jb) 1° zehir, (pers.) prononc. vulgaire zefir, poison, toxique. — OxT_l j zehir itclimek, boire du poison; aufig. « avaler des couleuvres ». — dL> Aj*>j zehirlhnek, empoisonner; pervertir, corrompre. — dl_c|yfcj zehirlenmek, prendre du poison, s'empoisonner. — ojJl j&j ÙXJ> JkZi cheher qanda zehir ânda, «là où est le sucre, là est le poison», la douleur succède toujours aux plaisirs. — o^~°j-> _/>j «tU <Jl»j

4*


52 10 ^ j

jJol zeman ile zehir derman olour, «avec le temps le poison devient remède», on s'habitue à tout. — ^j

J^S^J AJ zehir zeJiiri keçer, un

poison brise (chasse) l'autre. Cf. yê\ âghou. — 2° zelir, (ar.) fleur. — o/> j ze7irt!, même sens. — 3° zehre, (pers.) fiel, force, hardiesse. — 4° la planète Vénus.

<J>-}!—l) zyadïi, (ar.) surcroît, surplus. — Comme adverbe, et avec les suffixes, A^cAij zyadessi-ile, « extrêmement, très, excessivement » ; ce mot est d'un usage fréquent dans la conversation. — JÀ^\ dL~Jfl ^îljl <ol< j zyade olmech eksik olmech, plus ou moins. —jJ-ib iolO ma' zyadetîn hiafi der, c'est plus que suffisant. — <olO ù-5-*•=- haddanzyade, au-delà des bornes, excessif. — d-c^oil j zyadelechmek, s'augmenter, s'accroître.

<—Jjr—{) zyaret, (ar.) visite ; avec étmek, faire visite, visiter. — db»<o«l j zyaret eudhnek, rendre une visite, litt. : «payer». — 1 CJJIJ j ^J^L» j 5ir mecJihede zyaret étmek, faire le pèlerinage au tombeau (d'un saint).

j XJ JJS <c_jl>_3 VJ * JLJQI <C„,>-

kha.itaoldem sezzyaretinù gueldenez,

j'étais malade et vous m'avez visité. — at>JjlO zyaretgah, lieu de visite pieuse, pèlerinage. — 4^l~jl j zyaretname, formulaire de prières à l'usage des pèlerins. — ^J* j zyaretdji, visiteur, pèlerin.

O^Jj zyan, (pers.) dommage, tort, préjudice; synon. de j_/-^ zarar. — dX—'j j j zyan vermek, faire tort. — dl—«jaJ j 22/«;i gueurmek, éprouver un dommage. — ^1 <jlO J^- 5 f?0Mtchari zyan olmaq, même sens. — ùljj ^^y moudjihi zyan, dommageable. — c)\ (jl—' j o^l» 4J4^JX y 5;'r kvmseye haïsi zyan olmaq, être cause d'un préjudice pour quelqu'un. — j&Jlj zyankiar, nuisible,malfaisant. —1.^10 zyandji, même sens, et aussi qui éprouve du dommage, qui fait de mauvaises affaires; ruiné.

!-^) zii«, (pers.) élégant, joli; orné. — ^-0 J^ guli ziba, nuance un peu plus foncée que celle dite « fleur de coing » ; voir 4Ù,.

1° vif-argent, mercure; voir ^>- djiva. — 2° oJI jkjyz <j>-^ ji J^JL»


^_J jj Oo

A3li^ <04^ c. jl'j^C.

<^^J_J zebqen, fouanne, espèce de harpon ; voir ^>i j •

(JA^) zeîbek, corps de fusiliers armés à la légère. — Sous les Seldjouqides, ou donnait le nom de zeïbaq

<J ~ j à des soldats originaires de

Tekè, Moçoul etc. qui remplissaient, en Egypte, les fonctions de gendarmes. H y a encore une population de ce nom en Mésopotamie. — dl—~ j ^sLs zeîbek qyafete, « accoutrement de zeîbek » mise négligée, débraillée.

L)J—-Jj ziboun, veste, camisole ; voir C)j j

I*S*X>JJJ zibidi, déguenillé; voir

^^{J zelt, (ar.) huile. — ^—^_?J C^j roughani zelt, huile d'olive. — Xij zeïii, «huileux», nom d'une espèce de topaze. Voir le mot suivant.

C^J^ zeïtoun, vulg. zeïtîn, (ar.) olive. — A\i j zeïtîn yaglieu, huile d'olive. — <l»t> ai.cl> j zeïtîn yaghlu dolma, légume farci accommodé à l'huile. — dl—^;^-;J zeïtînlik, plantation d'oliviers. — ^^—^j zeïtîndji,

qui possède des oliviers. — ^^_j-j

zeïtîndji zeïtîne biturur iken gueuler devchïrir iken dghlar, « le propriétaire d'oliviers rit quand il sème et pleure quand il récolte », tout n'est ici bas que heur et malheur. — ù^* <j j\i du^i,o ôy-j bon lieman zeïtîn devchinneye beîizer, « cela ressemble tout - à - fait à la cueillette d'olives », cela n'en finit pas. — A—X;j ûy~j zeïtîn rengin, olivâtre. — <jja.l J-» -^>

(jj "-js t33-~„J O^"1^ qandil yaqmaq

isteyen zeïtîni qoçoun, « qui veut allumer la lampe doit y mettre de l'huile »; ce dicton rappelle exactement le proverbe cité par Plutarque (vie de Périclès) : cl Tcu Xûy.vou ypsiav ïypv-sç eXcaov èxi/éoocriv.

^Jj zeyd. Ce nom propre arabe s'emploie chez les grammairiens, et aussi dans le langage ordinaire, avec le nom d'Eumr (amrou), pour dire « un tel et un tel, Pierre et Paul ». — Xj

\J\ 1_jllc **Jc ÔVr' zeyd itchun

'eumruvè ^ytab olmaz, il ne faut pas gronder Eumru pour Zeyd.

r>J (var. jj) zer, onomat. dans le sens de «mouvement, saut; agita-


54 iJuj Cjj

tion»; forme des composés comme 03j jj et Ji jj; voir ces mots.

yJj zir, (pers.) sous, dessous; inférieur. — oA'j>o.X^ jj ziri hukioumetinde, sous son autorité. — <s^ _y4 j j 5er vecljhi zir, comme ci-dessous; j^si o-^j zirdèmouharrer, consigné ci-dessous. — Li^Vl *~^_j "^jj z"'~ de vazy ul-imza, le soussigné. — jj ,c£ ziri-bahri, souterrain. — c^^ïjj zir-dest, sujet, soumis.

ji) zeïrek ou zirek, (pers.) vif, alerte; intelligent. — n. propre i^_j 9-A^ zeïrek djaviye, « la mosquée de Zeïrek - efendi», construite en l'honneur d'un molla célèbre à Constantinople. La pente de la Suléimanyè dans le voisinage porte aussi ce nom; de là le proverbe : <ïjj ^^^=^3 >C jji^ 3 *JiLi <J}<^J~I ^JtjSj zeïrekten bachqa yoqouch sirtcheden bachqa qouch Mimez, «il ne connaît d'autre montée que celle de Zeïrek, ni d'autre oiseau que le passereau»; nous dirions : «il ne connaît que le clocher de son village ».

vùuj (var. <—âijj, liiaj, «ûsj) zifqa, pantalon très étroit, porté par les

Lazes et les montagnards du pays de Trébizonde.

WJ^ÀJ^ zifos, (origine inconnue) 1° vide, inutile. — 2° éclaboussure, tache de boue. (Lehdjè.)

^fy^_J ziguir, (corrupt. du pers. _/__XA j zihguir) anneau dont les archers font usage pour tendre l'arc. — grosse bague.

\^i) zîl, cymbale ; voir J j.

r&_J zili ou 4=fckj zilidje, (ar. <J j) tapis de haute laine.

(~-i)j>jÇJ zimzort, onomat. se dit du cavalier qui ne peut résister aux soubresauts d'un cheval mal dressé (Lehdj'e).

^yj zeïn, (ar.) 1° ornement, parure. — %°zyn, (pers.) selle. — Jt-y^'j zyn-pouch, housse, couverture de cheval, prononc. vulgaire zylpouch. — 3° ^_j zeïni, nom d'un ordre de derviches fondé, au commencement du xve siècle, par Zeïn-uddîn Khafi.

^**0 zînet, (ar.) ornement, embellissement; avec vermek, parer, orner; synon. de di^Lj zînetlemek. —


u- u- 55

dl—c^j zînetlenmek, se parer, s'orner, s'embellir.

l^) (var. eji_j) 2IM, équerre, instrument de mathématiques dont on se sert pour tracer des angles droits, tirer des perpendiculaires, etc. (de l'ar. 4j^lj zavyè, angle).

^yO zivane, tenon; tube de pipe; voir 4>^ j .

■—$y_J zuyouf, (ar.) pluriel de LJU j, fausse monnaie, pièces fausses ou rognées; syn. de qalb âqtclù; yoir^J-â.

àJyj zivïle, partie du joug; voir 43j.

J

Cette lettre qui correspond exactement pour le son à notre j est la quatorzième de l'alphabet persan-turc; mais elle appartient exclusivement à la langue persane et ne se trouve que dans les mots du style littéraire, comme 4\j jale, rosée; ci *y pejmurde, fané, etc. Il faut remarquer, en outre, que les Turcs l'emploient avec le r

dans la transcription de certains mots étrangers et surtout français ; par ex. : <_»j!jJlj gendarme et gendarmerie; Jlj^jS «journal, registre, rapport de police», et autres mots facilement reconnaissables et qu'il est inutile de faire figurer dans ce dictionnaire. — Sa valeur numérique est 7, comme celle du j ra.

LT

I*^ sîn, quinzième lettre de l'alphabet persan - turc; elle répond à s ou à g; valeur numérique 700. C'est

par le sîn que les sifflantes sont rendues en turc oriental. En osmanli, le sîn emphatique se change en la lettre


56 t_)L. ç^

çad, par ex. : 0^^-= caban, « charrue »; ij^cLo çatmaq, «vendre» sont écrits en turki CM—*, J^L*. De même le sîn, marqué du djezm, c.-a.-d. se prononçant avec la voyelle précédente, devient j z ■.•J.^ olmaz, «il n'est pas»; y?, bilmez, «il ne sait pas» ; en t. or. ^U^l, ^U; etc.

JJuLu sabach, vulgaire pour chabach, abréviation de JÀ> .sLi bravo, applaudissement; voir J^^-

^JLW sabpq, (ar.) 1° qui précède, antérieur. — j-^'^ \ ôi ^ sa^>êq uzzïkr, mentionné précédemment; \ ç ^L.)! kemafis sabeq, comme par le passé. — 2° en retrait d'emploi, hors de charge. — ^ L* Jlj valii sabeq, le gouverneur précédent (tandis que la forme asbaq désigne un temps plus éloigné : (3—-\ J,\j valii asbaq, l'avant-dernier gouverneur). — ^ LLsabeqan,

LLsabeqan, autrefois.

<X—JULJ sabeqa, (ar.) antériorité, priorité; antécédent. — J^=-\ dl'^ls g*<a>\** filanan alivali sabeqasse, les antécédents d'un tel. — 4JLL, ,%—=- lvusni sabeqa, de lions antécédents. — ^J-uLLi sabrqalu, qui a des antécédents, récidiviste; repris de justice.

yLo sater, pour zater, sarriette, plante ; voir J\j.

77L*/ sadj, «tectona grandis» ou arbre de teck, de la famille des Verbénacées. La solidité de son bois l'a fait employer de temps immémorial en Orient pour les bateaux, la charpente des édifices religieux, etc. La mosquée de Médine était recouverte en bois de teck. — ^jb ^L. sadj yagheu, huile de teck, préparée avec le fruit de cet arbre ; on en faisait usage dans la pharmacopée arabe.

■7^LJ satch, cheveux; voir TTL=.^j\i ^L. satch baglie, ornement dans la coiffure des femmes; c'est l'arabe

7TLJ (yar. r\~=) sadj, mince plaque de fer, tôle pour cuire la pâte, etc. — couvercle de poêle, de réchaud; couverture de fer. — poêle à frire sur laquelle on fait cuire la friandise nommée pour cette raison sadj gueuzlemessi; voir <lj^5\

^bj £-L (yar. JUÇL-, jUf^) sadj àyaq, trépied, ustensile de cuisine sur lequel on pose la chaudière, etc. —^ 3\) £t^" o^-jj^ j£\âtech


^-L- iL/ 57

uzerindè sadj âyaq guibi, « comme le trépied sur le feu », à sa place, immobile. — (i\ «J ~j_W Jj^ 7:^ ^-°yr

jl ~^ tcheumlek sadj âyaq uzerinde

èyi qdinar, «la marmite bout mieux sur son trépied », un enfant est mieux élevé à la maison. — Q^ jj J^U ,-L, sot^' «î/ag yurumek, « marcher en triangle », se dit de la manoeuvre des troupes.

JS^.\M sahir, (ar.) sorcier, magicien; synon. de sihrbaz. — t,j>\^ sahire, sorcière.

(_/>- LM sahil, (ar.) bord de la mer, rivage. — <o\j_p J.=-L< sahili derïadè, sur la plage. — ^'li^L* sahil -liane, «maison située sur le rivage», résidence d'été, yali sur les rives du Bosphore ou de la mer de Marmara ; on dit aussi sahil-serdi, « palais riverain». Cf. Dict. géographique et )l> yali.

J>j—5»LJ saliour, (ar.) repas du soir; voir jy^"-

<*"-»► U*/ sakhte, (pers. fait, fabriqué) contrefait, falsifié. — J^C^ ^ sakhte kidat, billet contrefait. — ^ L-^2/>l sakhte imza, signature fausse.

i_yj D <^-L^ sakhtèkiarleq, contrefaçon; — avec étmek, commettre un faux. — I l_3*o (J_V^L ù^-âlj^^-^ sakhte kiarleqtan dolayi ddva étmek,

s'inscrire en faux. — JjL)j^ A "S\^

sakhte evraq, actes falsifiés.

b Jv—WJ sflffè, (pers.) simple, uni; pur; naïf. — sans apprêt. — iSjoi .oLsacfè heurek, pâté sans ingrédients.

JjLi^a ^ srtcfè qouchaq, « ceinture simple», sans prétention, ni luxe. — Jjj—$""^ s«ffè guzel, naturellement beau, qui brille par sa simplicité. — JliLo ^ sarfè çaqal, barbe naturelle, non taillée. — J- 5 l_^ sadè - dil, au coeur simple, candide, naïf. — p \> ^ sadè yagh, vulg. sayiagh, beurre frais et sans mélange. — <o L. ^3 j roughani sadè, huile pure. — cj.^.9 ^ s«.c?è qahvè, café sans sucre. — «cfo. simplement, seulement; synon. de 457 oL. sadèdjè. — «iL- Jjl âq-sadè, vêtement ou hhaftan de toile fine, d'où l'expression proverbiale : tiLJ^ <oL, J^l ^laj âq-sadè yuksek ndlëin, «veste fine et hauts talons », en parlant d'une personne coquette et prétentieuse. — On cite quelquefois ces doux vers en façon de proverbe :


58 jU j^-

4_;^jâ jJ.rjj^ j^ ^JJ £j;^

4 \\-J> ùjii^, jyS^i y^> jU lil»

« le riz au naturel ne devient pas zercfô sans qu'on ajoute du miel à la casserole ; — le bien du père s'épuise vite, il faut que le fils gagne du sien ».

CAj^lw sarban, (pers.) vulg. sarvan et savran, chamelier, conducteur de caravane. — sarban baclvi, chef des bagages, celui qui se charge de transporter le matériel du camp. Cf. ^««i devedji et ^-\jT kiradji.

<2jj>-"i sart, de l'ital. sartie, haubans, gros cordages qui servent à étayer les mâts.

C^y^J (var. Ci}-—s») sart, Sartes, nom des tribus de langue et d'origine persanes, qui sont domiciliées dans le Turkestan; àSamarcande on les nomme tadjik; voir dL>-li.

iO^Uu sardela, sardine (ital. sardella, grec. mod. rapSéXXa); le nom turc de ce poisson est âtech balegheu, « poisson de feu » ; mais la sardine fraîche est souvent nommée ^^jZ tirkhos, du grec ipr/6ç.

à«*JOj\«*j ou LbjLu sardelya, géranium; cette plante est surnommée

{Ji->i ^J9-^ tourna bouroune, comme en français « bec de grue ». La giroflée sauvage est connue sous le nom arabe t&\J\ ëj\ ibret ur-vayi, «aiguille du pâtre».

ffjL>j (var. f='_}-—-) sarnidj, citerne, réservoir d'eau; voir ^jLo. — La prononciation sarindj est fautive.

C5^U/ 1" sari, vers, à, du côté de,

comme l'ar. ^\ lia. — ^j^ * _/^i

dlc~ cheJiir sari guitmek, aller à la ville. — \ J\JJ (_£j^—- C^-=7 djennet saripervaz étmelc, «s'envoler vers le paradis », aller dans l'autre monde. Cette postposition conservée dans les dialectes orientaux n'est plus en usage dans l'osmanli. — 2° sari, (ar.) contagieux; 4J JL* oie \jlleti sarye, maladie contagieuse.

J\MI saz, jonc, roseau; voir jL=>.

^}LJ saz, (pers.) instrument de musique. — jL, «w^J indjè saz, «instruments minces», tels que le violon, la flûte et le hautbois. — jj—^ jL, saz seuz, « musique et discours », fête, réunion joyeuse. — ^g-ji. ^ sazdji et

mieux cXjL* sazende, musicien, vir-


LL ^L 59

tuose. — ,3 ^ J^" saz tchalmaq,

jouer d'un instrument, faire de la musique. — o-xlcli Cjjy J^ oJ^L,X^ jVL_>- sekseninde saz euïrenen qeyamette tchalar, « celui qui apprend un instrument à 80 ans en jouera au jugement dernier », il faut faire les choser en leur temps. — °*\j\ j j^- £>\ ■J^. j-X>^>- ç-^^ila A^^ol iki saz bir âradè eutmeïndje qanghesseu khoub der bilinmez, « quand on n'entend pas les deux instruments, on ne sait lequel est le bon», qui n'entend qu'une cloche, n'entend qu'un son.

*^V (var. ùljL*=) sazan ou sazan balegheu, carpe; O^j^ ii^=? kutchuk sazan, carpillon.

Jj—J^L*) sazleq, espace fourré et couvert de roseaux, jungle ; voir j L^.

Jl^bluj (var. j^l*- etjia-J) sateur, (ar.) grand couteau de boucher, coutelas. — ^jjJsL, 'f^ moutvakh sateureu, couteau de cuisine, couteau pour couper menu la viande et les légumes, hachoir. — ^ i^U- d.jellad sateureu, coutelas de bourreau. — ^ ojj tutun sateureu, couperet à poignée et sans manche pour hacher le tabac. — ^j^LL, sateurclje, aide

boucher, garçon chargé de dépecer la viande.

JUCLJ saat, (ar.) 1° temps, moment; heure. — Jjl o cL j bir

sa'at evvel, un moment plus tôt. — uJlc-Li Jjl 61 saatta, au moment, à l'instant. — 2° instrument pour indiquer l'heure. —^ i}4 °p qoyoun saute, montre, litt. « de gousset ».—4==Aîr

u, tchekmedje saate, pendule ; <CJ£—J ^pechtahta saate, même sens, litt.

« montre de bureau ». — ^ A c^T

âçma sa'at, horloge. — u" f" tamm saat, chronomètre. — ^ 4—s qoule saate, grande horloge de clocher. —

a. Xguemi saate, montre marine.

^u L-î») gunech saate, cadran solaire. — - >^ qoum saate, sablier.

_*ô£ OJ saat tahtasse, cadran.

ji oJ >-^ J; saat qatchte der,

quelle heure est-il? — ji o^j\ ^ saat utchde der, il est trois heures.

çil .* saat bachi, temps de silence dans une assemblée. — 0^ ^ oij saat on bir de, «à onze heures», aufig. à la fin des temps, à,l'heure dernière, au terme de la vie. — A^J^X^ sa'atlerdje, pendant des heures, très longtemps. — J^uj- 9 ^y saat qour-


60 oL. 3^"

maq, régler une montre, une pendule. — ^CjL .* sciât toutmaq, prendre l'heure, compter le temps. — J^J£<=L. sdatleq, espace d'une heure. —<Jr^ sdatdji, horloger. — tlj— 9 u" s'^ai qoulou, «esclave d'horloge», réglé comme une horloge. — o" distance qu'un piéton marchant d'un pas régulier parcourt en une heure. La, mesure itinéraire équivalant à l'heure dans le Turkestan est l'âghadj, «l'arbre» qui vaut cinq milles. L'heure en Anatolie est évaluée à quatre milles. — j—^ ;—cL dénis sdate, l'heure marine qui vaut trois milles ou mille pas géométriques.

^^Lo sayi, (ar.) coureur, messager; voir j,L,.

LS^-LU saghre, croupe du cheval; peau de chagrin; voir ^ AL=.

J^LC-Ly saghanaq, ondée, averse; voir (jlléL=>.

i^Ui safil, (ar.) bas, inférieur. — abîme. — ijdàL* JJL.1 esfeli safilîn, fond des abîmes. — JÀ-1 IÇ^"^ 7~3J ^j;ïjXy> ALASX—OJ rouhi napakene esfeli safilîiie geunderdi, il envoya son âme impure au fond des enfers.

Jjlw saq, (ar.) jambe; cuisse. —

^ iLi saqaïn, les deux côtés d'un

triangle. — \ JjL- >C"*J techmiri saq étmek, «se retrousser les jambes», aufig. se mettre à la besogne.

talw saqa, pour ^L/ saqi, échanson; porteur d'eau; voir IJL*.

19 Lw saqez, gomme, résine d'arbre. — (j^lcl Ly saqez âghadjeu, «jjistacia lentiscus», lentisque qui donne le mastic si recherché en Orient. L'île de Chio, produisant en abondance l'arbre à mastic, a été surnommée ^aU_uLL>l

^aU_uLL>l âdhasse. — ijr, SLJ >Lteham

>Lteham résine du lentisque; ^ -JS-^ tchenguel saqezeu, gomme de joubarbe ou terre émétique. — o" J 2/e>'sag,ezeit,naphte;natron.—.«(jLJ lubnan saqezeu, encens, gomme, résine employée comme aromate, d'où le vieux mot oliban. — ^ *Js qara saqez, mastic noir, gomme du palmier

doum. — (_/jV ; ^ saqez bademi,

amande dont l'écorce est très fine; fruit de l'olivier cultivé. — S'ys'L^ saqez guibi, «comme le mastic», se dit d'un sirop, d'une substance visqueuse, de l'étoffe qui prête sous la main, etc. — ^ •*£>- tcheùe saqezeu,


JL- JL, 61

«mastic de mâchoire», sujet de conversation, rabâchage. — ù^^ ^>V -lïu^c. <s?\> (_^j9^ /j- bounun itchun ben saqezemeu bacliema çoqmam, « ce n'est pas pour cela que je fourrerais mon mastic dans mon turban », c.-à-d. : je ne m'en soucie guères, cela n'en vaut pas la peine. Les amateurs de mastic mettaient dans les plis de leur turban le morceau qu'ils mâchaient, lorsqu'on les appelait pour quelque affaire. L'usage de cette résine est de plus en plus délaissé aujourd'hui. — (IT^LJ sacqez gulu, «rose de Chio», belle variété de roses. Les Turcs citent ce vers de leur poète Vaçif adressé à sa maîtresse, qui était originaire de Chio:

«Les roses ne s'étaient pas encore ouvertes cet été que déjà s'épanouissait une rose de Chio ». — dlc^r ^ saqez tchinletmek, « faire mâcher du mastic», faire parler. — jsL- ilPJr^ (j^aVal âghezdan saqez âvlamaq, «tirer le mastic de la bouche », soutirer un secret, faire avouer.

^£**3Li saqsi, vase de terre ou de porcelaine ; faïence et poterie (le Lehdje

Lehdje ce mot de Saxe, pays de la porcelaine). — _* ~*iL, (j^£ Umoun saqsisse, caisse d'oranger. — ^y J—*■"-* manghal saqsisse, poêle en faïence. — t&rï ^-sL* saqsi tchitclieye, plantes de la famille des Sempervivées, dont la plus commune variété est la joubarbe, en turc ^jjy» Li qaya qoroughou, « verjus de rocher ».

J£Î9LA/ saqet, (ar. qui tombe) déchu.

— 4) Jo^Jj (_J_IQ\ _ksLj (JJJLÔ^ liaqqendau

liaqqendau olmaq charte ela, sous peine de déchéance. — ^ ù-^-'j^ varisleqtan saqet, déshérité; Jj^—â;- ^u (ji'K^jj, liouqouqe medemjeden saqet, privé des droits civils. Cf. i^JLi.

ASLJ saqa, porteur d'eau; voir UL*.

^j\ l*o sansar, fouine ; voir

jiX.

(V \**> sakin, (ar.) 1° qui habite, demeurant; avec olmaq, être domicilié.

— 2" calme, tranquille. — J*U ^f^> jj.—k> (j^-ilc ,ç^lc sakin djahil \icy \dimden yekter, un ignorant soumis vaut mieux qu'un savant rebelle. — dlc^ L. sakinlenmek, s'établir, fixer son domicile.

i^Jlu/ sal, radeau; voir Jl.—^>. —


62 JL JL,

2° (pers.) année. — ^ULJ salnarrie, calendrier, éphémérides.

MÛ/O^ILJ (yar. ùj*/%<3] ital. salamoja) salamora, saumure; salaisons. Outre les poissons en saumure, comme l'anchois, la sardine et le thon, les Turcs font aussi des marinades de légumes, tels que les bamies, aubergines, etc. — -^oj^—^VL, jÇx, peïnir salamorasse, fromage râpé conservé dans des outres avec de la saumure. On prépare avec cette saumure une espèce de soupe à l'usage des pauvres gens : ce mets n'est pas sans analogie avec le papare; voir OJUI .

U^-JLJ 1° salib, salep, substance alimentaire tirée de la bulbe des Orchides. — JL-" IJû J\ ameriqa salibi, tapioca, arrow-root. (On sait que, selon plusieurs lexicographes, le nom

du salep vient de l'ar. *_ l*t]l ^g^

«vulpis testes» ou orchis; c'est aussi l'opinion du Lehdfe.) — ^'Li salibdji, marchand qui prépare la boisson de salep. — aufig. ^jif^T^y* salibdji gugvmiu, « chaudron de marchand de salep», homme malveillant et haineux. — 2° (ar. du verbe l_Ju*) qui dépouille, spoliateur; voleur.

À—9)Lo <\1)UJ salta-marqa, de l'ital. saltambarco, espèce de vareuse à l'usage des marins; —jaquette de paysan.

À*JLJ (de l'ital. misa), sauce, ragoût; voir <~tj terbye.

jf^ LJ salqem, grappe ; voir *vâJL».

JJ-ULJ salikj (ar.) qui chemine; adepte, attaché à une secte ou- doctrine. — 4~x; j_ ^j^i^- <dt>3L, ^IcC jijla bektaclii salikianine makhsous bir tekye var der, il y a un couvent spécialement affecté aux disciples de Bektach.

-J>- salies, salive; voir jUL=.

^y salyane, (du pers.'J^ *•

année) 1° impôt annuel prélevé sur les biens immeubles ; contribution annuelle. — avec (5lL= çalmaq, imposer, fixer l'assiette de l'impôt annuel. — Dans l'ancienne administration, il y avait certaines provinces dites à salyane (ijV^l 4^1 «CUL,) comme Baghdad, Baçra, Lahsa, le Yémen et V Égypte, dont les revenus étaient affectés au traitement des Beïlerbey. Les autres provinces appartenaient au régime du khass ^y^-^; elles étaient


tjUu aLj 63

réparties entre les feudataires, c.-à-d. : les possesseurs de timar et de zïamet.

A ^ 1° samm, (ar.) qui empoisonne; pestilentiel. — A> «L/ sammyeli, vent très malsain, vent brûlant, synonyme du semoum des Arabes. — jjol .Lu samm vourour (ou jYw tchalar), le semoum souffle violemment. — 2° Sem, fils de Noé, père des Sémites.

U)UL*J saman, paille; voir ù^-

c^*> sami, (ar.) haut, élevé, sublime. Cette qualification est réservée aux documents qui émanent du grandvézir : (_/LJ *\ emri sami, ordre véziriel;

véziriel; ^ i^^Xe mektoubi sami,

lettre vézirielle.

OLv san, compte; ,3._«IJLU sanamaq, compter; voir û^ et J^IL^.

Jj*^- L*J sandjaq, drapeau, étendard; voir 3^"-

J^'LJ (var. Jj—<*&■", (j^^Lo) sandjemaq, piquer, percer ; ficher ; emboîter. — donner un coup de lance ou d'épée. —J^._,oj J.2^ Lu sandjdermaq, faire entrer (une aiguille, une pointe), ficher un drapeau sur sa hampe. —

Jj J^L- sandjrtmaq, être piqué,

planté, etc. — Cf. ^ »%L-= çajdamaq.

çajdamaq.

(^~\M> (yar. ^-\—=>) sandje, colique, douleur d'entrailles ou d'estomac. — ^Lif L* sandjeleu, qui a la colique, sujet aux coliques.—J^OLf U sandjelanmaq, avoir la colique ; on dit dans le même sens : ^*\ i^\ \^^ sandjeye oghramaq.

^Cr Lw (yar. 3—c^L^) sandjemaq, souffrir, éprouver des douleurs dans les membres ; avoir des coliques ; voir ^ L- et (3-^^ ^ •

iaJLj- sant, acacia; voir JaL-.

^^Jlw sanghe, (t. or.jiL.) étourdi par l'effet d'un coup. — stupéfait,

ahuri. — (3 «^LiiLj sanghelamaq,

avoir la tête troublée; être stupéfait.

JjjUu (var. A—JLa, JyL^) sanq, fiente d'oiseau; excréments, fumier. — (J^r^lLLi sanqlatmaq, dresser un épcrvier à la chasse en le faisant jeûner.

ày^j sava, nouvelle; ^ooL. savadji, messager, porteur de nouvelles ; voir »jLs> et 3^3L^-


64 <s^ y^

ju&Lg sahour, orthographe fautive pour jy£J] voir ce mot.

JLJLJJ saïq, (ar.) qui pousse, excite, conduit. — <_2>L< saïqa, impulsion, incitation. — 4—~*4JùL- j^^p </7io«- rour saïqasl- lié, à l'instigation de l'orgueil. — 4 ~J<Â>LI JL^S- hassed saïqasi-ile, sous l'inspiration de la jalousie. — 4^ <ïA *" j\ ô saïqa ela,

pour ce motif.

AJLJ scH/è, (pers.) ombre, protection, faveur. — 4--"4J'-"J 4.>l&Li ^<^>» merhameti chahané sayïisl-ile, grâce à la miséricorde royale.

I^^AMJ saïvan, corrupt. du persan ijli 4iLi saye-ban, parasol, ombrelle; tente d'été.

^^J sayi, (ar.) orthogr. vulgaire pour ,_^LJ sayi, courrier, piéton, porteur de nouvelles, estafette. — ,j_L. ^j-J- sayi khabere, nouvelle portée par estafette; message.

r^j^Mj sayis, vulg. seyis, (ar.) palefrenier, garçon d'écurie qui panse les chevaux; valet qui court devant le cheval du maître. — aujourd'hui : commissionnaire. — «IILJÔ^LJ seylshane, effets d'écurie, harnachements

et, par dérivation, bagages, matériel de voyage. — Cf. J^-\ yedektchi.

(„J. Ï^—UJ sayil, (ar.) qui demande beaucoup, importun; solliciteur acharné.

u-i.—Uo sebeb, (ar.) cause, motif; moyen; occasion. — ^* sebebe, «sa cause?» pourquoi? — o—^Xw sebebyyet, causalité,raison d'être. —jLx~, sebeblu, fondé, motivé. —vulg. ^Lu* t_£j\s sebeblu a aveu, femme enceinte, ou en état d'impureté légale. — <~°p ,îJL\ ^j^ui fevtine sebeb olineeh, il fut la cause de sa mort. — J^^s y^x^ 'j—^r.^ sebebsiz qouch outchmaz, l'oiseau ne vole pas sans motif. —y~~x^

4 ri (J£"Ï ^^-Jx sebebslz klmseye

duchman étrne, ne te fais pas d'ennemis sans motif.

t^Tvv* 0 sebeblenmek, se procurer; se pourvoir; avoir les ressources nécessaires. — 4 >\ J^$j> L>^ ^_p

ùj——'■XJ-* bech on ghourouch lié sebeblensun, pour qu'on puisse vivre avec une dizaine de piastres ; voir >_A^ sebeb.

Cj)jj<*> sebzevat, vulg. zerzevat ou zavzavat, (du pers. *y. ^ sebze,


(£■•* L^ 65

vert) herbes potagères, légumes, comme d\*j-^>- khazrevat, qui a le même sens : ce sont deux formes de pluriel féminin arabe, empruntées au persan vulgaire. — ~>A—,j^>- ^ sebzevat ic7ior5asew,soupeauxlégumes accommodée avec des boulettes de viande hachée, de la sauce tomate, etc. —

(^lojrv - sebzevatchi, (zerzevatchi)

marchand de légumes, fruitier.

AjV* sebze, (pers. vert) verdure, légumes. —~-l>j^>- c,y^ sebze tchorbaseu, soupe aux légumes, au jus de tomates et petites boulettes de viande.

<■—^ y* 1° sebuk, (pers.) léger,

agile; facile. — ISJ^-—— sebukbari, simplicité de moeurs, pauvreté des races non civilisées. — j«™' sebukmagliz,pauvre tête, étourdi. — 2°sebk, (ar.) avec J»—sj rabt, sebk u rabt, construction de la phrase, arrangement des périodes selon les règles de la syntaxe.

jy*> sebou, (pers.) cruche, jarre. — grand vase en bois peint et vernissé qu'on fabrique en Arabie et surtout à Djedda. On écrit aussi _j~-.

Àxu*« sebike, (ar.) 1° morceau de

métal fondu en lingot ou en barre. — 2° sceptre royal, bâton de commandement.

^./^■^ sebîï, (ar.) 1° chemin, route; J^ ^y\ ibni sebîl, voyageur. — <Ai£ J~u- takhlyei sebîl, mettre en liberté; élargissement. — 2° fontaine publique, de l'ar. <Ull J-u, « fi sebîl ullali, « pour l'amour de dieu », ces fontaines étant ordinairement des fondations pieuses. — iXà^" 1 sebîl-liane, niche intérieure d'une fontaine publique. —

J> ^3° i^dî'^J ^^K^ 1 sebîl-hanè

bardaghe guibi dizilmichler, «rangés comme les cruches dans une fontaine», en rang d'oignons. — ■jr^"" sebîldji, porteur d'eau (saka) qui distribue l'eau gratuitement. Lorsque l'âgha des janissaires se rendait à la mosquée, le vendredi, il était escorté d'un sebîldji qui distribuait de l'eau aux passants.

u^ (var. ^. .~o) 1° sepa, petit de

l'âne sauvage et, en général, ânon. —

jo L\ dlil <i^- 4J^.~ L— sepa buyuye

buyuye echek olour, à force de grandir, l'ânon devient âne. — 2° sepa, (du pers. \><^) marchepied, escabeau


V

dans les mosquées; espèce de portemanteau à l'usage des voyageurs.

ifi) „ siparich, (pers.) commission^ recommandation ; ordre de paiement, mandat. —jïxijL^ siparichkiar, commerçant qui fait la commission; \ (3 IjISCijL^, siparichkiarleq

étmek, faire la commission. — cX^\j>- \ ,_£jt>"ijLuj ikhradjat siparichkiare, exportateur. — ^—T^i ^ siparich cliirhete, société en commandite. — J^IJJ J ^.Lijl—^ siparichlu ortaq (ou jb"U^.>- hyssadar), associé commanditaire; cf. ^ iL_/> fermaïch. —

4>ywc olijL„, siparichati askerye, bon donné aux troupes pour prendre des vivres chez l'habitant.

V -*" (var. <~jL^) sapama, es]}^- gnolsarzap>arilla;itû.salsap>ariglia, salsepareille, arbuste dont la racine est employée en médecine comme sudorifique et dépuratif.

^^U^ sipas, (pers.) louange, remerciement. i^L^ 4^-yl5L ^-_u size

size sipassem, je vous fais mille remerciements.

iUw sipah, (pers.) armée; voir le mot suivant.

,i>4^ sipahi (du pers. A—^ armée, cavalerie). Sous le régime des fiefs, on appelait sipah ou sipahi tout cavalier pourvu d'un bénéfice (voir jlc et o~«\cj). Il prélevait le produit des impositions à son profit et devait en retour fournir, en temps de guerre, un nombre de dfebelu ou cuirassiers proportionné à la valeur de son fief. Le sipahi relevait directement du çoubachi.

çoubachi. ,_£^ -é- jl) oL^ sipah yazedjeléreu,

yazedjeléreu, des fiefs militaires. — 1^ ^ sipah qaleme, bureau chargé de la paie des cavaliers, au département des finances. — ,—c\^a\ ^^liol „j sipah oglilaneu odjagheu, c'était le second corps de la cavalerie régulière qui en comprenait six (âlteu beuluJc).

1—-»£UJ (var. J.—.^) sepet ou seped, panier, corbeille de jonc et d'osier. — ^s^, ^\> balea sepede, nasse de pêche. — ,_£J—^ 4J1J1 âraba sepede, grand panier de chariot. — ^ ^>° meterls sepede, gabion farci; défense ou redoute de terre battue. — ùjls ^—llu* qaren sepetliye, nombril. — dL_>-j^, sepeddjik, petit panier. — ^A_^ sepeddji, vannier, fabricant


Jj~> y^M 67

d'objets en osier. Locutions proverbiales: Jj>j 03^ ■oJ-~" sepedde pambouq yoq, « il n'y a pas de coton dans le panier», plus d'argent, à sec. —

,_£Ji ^ Jl^iliVy J>^i dowc? boulacheqleu

boulacheqleu sepede, «panier taché de mûres », aufig. souillé de sang, assassin, scélérat. — j-A/Vos ^idl«j^l ^ seped eurmek guibi qolaïeder, « cela est aussi facile que de tresser un panier». — jjJjl» (_£J—* ^jjJLo ç«ndoughou sepede dolou der, « sa caisse et ses paniers sont pleins », il regorge de biens. — e£J—& ^.'J^ J-""' sePea" âghezenè gueldi, « le panier est arrivé à son anse», il reste peu de choses à

faire, le principal est fait. — a -

1—lai !_$ -c,\ seped âghezeu olmech, « voilà qui est fait » ; on dit dans le même sens à un bavard : j, -L\ o—^ <U seped âghezeu eïle, « fais l'anse du panier», arrive au bout de ton discours. — dl°4-1-"' sepetlemek, tresser des paniers ; au fig. biaiser, prendre un chemin de traverse.

^"> 1° seper, (pers.) protection, défense; tout ce qui sert à protéger. — ISJ^ J \ èï sepere, espèce de sousmain que les scribes turcs mettent

sous leurs doigts pour protéger le papier. — 4«is qaVa sepere, parapet.

— ^ <~°V lampa sepere, abat-jour.

,ju f^ 3 qeledj sepere, parade, terme d'escrime. — Jj.—î^h oj^ sepere toutmaq, prendre en garde, protéger.

di_>-j^ seperdjik, vertèbre dorsale près de la queue. — 2° participe et 3e pers. de l'aoriste du verbe dix*" sepmek, arroser.

/y^ 1 sepken, pluie légère, bruine.

(jAc^ (var. liV" 1) sepmek, 1° boire en lapant ou en humant, comme les animaux. — humer, laper. — 2° arroser, pleuvoir légèrement, bruiner; voir ÔJ: J^JI serpmek.

{^-%)y^JJ (var. ilLjy^, ô^jjJ) supurmek, balayer, enlever la poussière, les ordures ; supprimer les obstacles; aufig. consumer (en parlant de l'incendie ou d'un fléau). — oy^= ^ijj^ui çj Va (jj" taoun butun vilayete supurdu, la peste balaya toute la province. — JJJ_^ ù?^" = ùj^

,y. aijybutun gun supurur guezersîn,

guezersîn, vagabondes tout le jour. Cf. le mot suivant.

AJJ&JU« (var. £ Wj—.-) supurgue,


68 0» ^

balai. — ^».J>—-* ^f7 tchoqa supurgiCessi, brosse à vêtement. — <Jj UJ tuï supurguè, plumeau.—(jJ--= ^j> JjUa supurguè çapeu dayaq, manche à balai; aufig. taille mince et serrée.

j, l \j*^ surna supurguesi, languette de clarinette. — ,j- ù^> tavan supurguesi, manche de poêle.

u" L?^_? ^ Ç0CLa1 supurguesi,

«balai des rues», traîneuse, prostituée; — robe traînante. — ^ <_sy qouqa supurguesi, panache, aigrette de plume sur le bonnet des hospodars, et sur la coiffure du commandant des janissaires. — ^ «Aw midi supurguesi, «balai de l'estomac»; surnom du caroubier. — J^-^3^ J^

S £ _)J~UJ bagheu tcheuzulnmch supurguè guibi, « comme un balai dont le lien s'est défait»; aufig. en déroute, en désordre.

>—-'''-*— 0^*' supuruntu,

vulg. supruntu, balayure, ordure. — ol jujy^ supruntuluk, tas d'ordure, fumier, saletés. — ^JCJ^ supruntudju, balayeur.

L^-^y^ suPurudju, balayeur; valet; voir dl°j^.

c^* 1 sepi ou <_£"■" sepmè, corroi,

opération du corroyage pour donner du lustre et de la souplesse au cuir tanné. — Jêy^j" se_P tcheboughou, bâton avec lequel les corroyeurs foulent et égalisent la surface des peaux après le lavage; cet instrument se nomme bigorne en français. — ^^ sepidji, corroyeur. H y a encore à Constantinople un quartier de ce nom, sepidjiler, à l'angle du Sérail et de la Corne d'or.

<-^—*&'-£"' sepilèmek, corroyer; voir le mot précédent.

<S*MJ 1° sitt, adj. numéral arabe :

six; au féminin < ~~* sitté. — <~^

--*ui^ situ qazisse, juge, magistrat de sixième classe. Il y avait, avant la réforme judiciaire, dans tout l'empire un corps de 456 qadis, partagés en trois départements : Eoumilie, Anatolie et Egypte, et des subdivisions en classe dont on trouve le détail chez D'OHSSON, Tableau, t. IV, p. 569. — 2° sett, prononc. vulgaire pour sedd, barrière; voir JL^.

&j[Z*> sétare, (du pers. jl" 4 ,)

1° espèce de mandoline ou guitare à trois cordes. — au fig. ordre, har-


■y- If- 69

monie, accord. — Jr°"ô_r—-^ sitarèsiz, désordonné, troublé, confus. — 2° étoile, astre.

<Sy^J setri, vêtement de drap à la franque. — ^ L^_X7\ èièAK sein",

redingote; ^ ,rj^ > yarem setri,

jaquette, veste. — Le Lehclfe considère le mot setri comme une métathèse du français surtout; on emploie aussi _js»)j^/ surtouqou, dans le même sens.

ok-*' sitil, vase; voir J-Ju* sitîl.

j>*>j sitem, (pers.) injure, offense. — reproche, réprimande. — OJL.J.C-' sitem-didè, qui est l'objet de reproches, insulté, maltraité. — jt^c- sitemkiar, injurieux, offensant.

ÀC* 0 (var. *k~^')sihna, fièvre; c'est la forme abrégée et vulgaire au lieu de eçetma; voir <s^~°\.

Oy*>j 1° sutoun, (pers.) colonne, pilier. — 2° article de livre ou de j ournal contenu entre des lignes verticales; (_£-U jalsal oJ.'-^L'a^u/ ÛJA> -c. gazetalarun sutounlerîndè oqounour ede, on lisait dans les colonnes des journaux. — 3° sittoun, (ar.) soixante; voir ij£~i.

L/^**' sitîl, (ar. JJa^; peut-être le latin situla) 1° grand vase ou baquet dans lequel on fait boire les chevaux. — 2° brûle-parfum, cassolette d'argent attachée à des chaînes légères ; — réchaud pour le café ; cafetière. — vase de barbier.

à^Mj {jÇ-v sittîn sènè, « soixante ans ». Cette locution arabe triviale revient à «tant pis, je m'en moque, que m'importe!» elle est employée aussi par les Turcs dans le même sens.

àOis^ seddjadè, vulg. sedjadè, (ar.) tapis en laine, plus rarement en drap ou en natte, sur lequel les Musulmans font leur prière. Les plus estimés parmi ces tapis sont ceux de fabrication persane, comme le prouve le dicton : dUj^T\ols^ <u.ê 'adjèmè sedjadè guetirmek, «porter des tapis aux Persans», de l'eau à la rivière.

O. «J«J <Ol ^ sedjadè aliéna

surmek, « frotter sous le tapis », graisser secrètement la patte d'un juge.

qazi qanda guidersè sudjadè ânda der, « où va le juge, là est le tapis », il juge selon son bon plaisir.— ~*<ol^


70 J*- jf

ji oijJ •*=■ sedjadesi çadredè der,

« son tapis est à la place d'honneur », donner la préséance à quelqu'un. — jXJ ç«»iU* dllil pachamm sedjadesi guitti, « le tapis du pacha est parti», le maître est à la campagne, à la fête. —_p oJujyJ\ leb ^toU^ sedjadesi daïma omouzende der, «il a toujours le tapis sur l'épaule», se dit d'une personne très pieuse, et aussi d'un faux dévot. — Parmi les reliques conservées au Sérail se trouvait un tapis de prière qui passait pour avoir appartenu au khalife Abou Bekr.

Jj'—f*^ sedjaq, chaud; orthogr. fautive ; voir ^^"^ ^ eçsdjaq et J^'*3^^^-^

J^'*3^^^-^ signes de lecture marqués en encre rouge sur les copies du Coran. Ce mot vient sans doute du pers. J^sl^-" sedjaf-bend, «bordure, frange».

^/^~^ sidjill, (du latin sigillum, «sceau») et pluriel CJ%£* sidjillat, registres des tribunaux, recueils des jugements prononcés en justice. — \ oJS ^y^" sidjillate qaïd étmek, enregistrer. —_}%^"sidjillu, enregistré, inscrit dans les registres judiciaires;

au fig. qui a un dossier, récidiviste, coquin. —y^J- ^r" sidjillu khersez, voleur émérite. — ôs^ Jsf sidjill kesmek, décréter. —^y^ Ostf*" sidjillati nufoas, registres de l'état civil. — L^5S'3 ^-^^ sidjillat vouqoiCate, inscriptions sur les registres.

/{v sidjim, ficelle ; voir f-^-

'-^^J sudjoud, (ar.) action de se prosterner; attitude d'adoration. — y i-Jl Sy^ 1 sudjoud us-sehv, prosternation complémentaire en réparation des erreurs commises pendant la prière «namaz».

l3^^wJ sudjouq, saucisse, saucisson; voir Jjy>-j-=.

f^^ (var. rt—&", jcff^") sidjim, ficelle nommée aussi frengui sidjim, ficelle d'Europe. — ^ y-iij ziftlu sidjim, ficelle ou petite corde goudronnée. —jy.^. ^^ sidjim guibi yaghmour, petite pluie fine et serrée. — ^«y {_r sidjim maqrasseu, ficellier, dévidoir pour la ficelle. — ^^" fS^j— 3 ù^-W^T sidjim e tchekmekten qerdeu, « à force de tirer la ficelle, il l'a cassée», il a poussé les choses à bout. Cf. olls qannab.


CJ£" oJu. 71

0\s^ et u^f setchan, rat; voir

ilÇ^ et i^^ 1 setchmaq, faire des ordures ; voir J^^.

(-J—{^"~ setclimek, choisir, trier, éplucher. — discerner, distinguer; prendre le meilleur. — pass. dL.1^ setchihnek, être choisi, être distingué; avoir la préférence. — **■*" setchme, choisi, élu, préféré. — «y ^_^<u^ jXïLA_)S>y}setchmesini bizè gueundurmuchtur, il nous a envoyé ce qu'il avait de mieux.

t^z^" setchidji, qui choisit, qui sépare le hon du mauvais, la fausse monnaie de la bonne; scrutateur, censeur; voir dU.^ setclimek.

9

J^~ sahour, de far. jy^, vulg. JJ_AL,, repas fait au point du jour, avant l'aurore et principalement pendant les nuits de Eamazan.

lAJis^ sakhtyan, (pers.) cuir de chèvre ou de veau préparé au sumac et à la noix de galle, maroquin. — <£{—-ifr" sakhtyandje, fabricant de cuirs maroquin, mégissier. — Le mot j>;\> «négociant» désigne encore aujourd'hui, en Levant, spécialement les

marchands de cuir maroquin ; ce qui prouve l'importance de ce commerce.

*-^ J^s^ sakhounet et ^^

sakhn, (ar.) chaleur fébrile, chaleur inaccoutumée par suite d'indisposition; échauffement ; inflammation.

^—w 1° sedd, (ar.) prononc. vulgaire sett, barrière, obstacle, barricade ; terrasse. — ^•^> jf nelvr sette, digue, barrage de fleuve. — dUH" -^ sett tcliekmek, élever une barrière, endiguer, faire obstacle. —j&\ ^w sedd ul-bahr, clôture des Dardanelles. —2°-u pour sud, lait; voir iy*.

Jj—<*> sedef, (corrupt. de l'ar. <_>\ J~-J) ou (j^l i_sJ-^ sedef ote, rue, plante médicinale nommée aussi galega ou rue de chèvre. — L'orthographe i_sJuo est fautive.

sDwX*^ sidik, urine; voir dlj—.

àw\*o sudde, (ar.) seuil, porte; synon.

synon. « >\J bab. — Oil*^ »Jw suddei

seadet, « seuil du bonheur», la Porte ottomane, le siège du gouvernement, Constantinople; voir <oll^ âçitane.

6*\UJ sudde, (ar.) empêchement, barrière; engorgement. — ^JlJ 3 *JL,


72 j~. !/*-

suddeï tahalye, obstruction de la rate, splénite. — tk^ri oJuj sudde boundjoughou, pilules contre la splénite.

UWXAO sedya, brancard; voir 4J_J.^.

L~*—.—i*-^ (var. dljL^j et iJJ.^) sidik, urine. — (J03 j ^ sïcK/c zoreu, rétention d'urine, rétrécissement. — çj<trli= OJ M<ii/c damlamasseu, polyurie. — i_£A"' ,►- sidik ehekere, diabète. — iSl^-z- jT S^*& "ylcidje, diurétique. — (i'îls u^ si^ifc qavoughou, vessie. — 1»> ~ sidik yoleu, canal de l'urètre. — au fig. ^Kx^ i5_A~= car eu sidiklu, « qui a l'urine jaune », épithète injurieuse à l'adresse de l'avare.— j^y[|j (JJJX S^J +ï\ sL çagh âdam sidiyinden belli der, on connaît l'homme bien portant à son urine.

ôo_*X*> (yar. \>s^) sedya, de l'ital. sedia, brancard, litière, chaise à porteur; grand fauteuil; voir aussi o^X-o.

j^> ser, (pers.) tête ; chef; capital. Ce mot forme un grand nombre de composés usités en turc. — jy^*-" serakhor, vulg. salalikhor, écuyer du sultan.— LL\ j^seri atebba, premier médecin, médecin en chef de Sa Majesté. — .1—£\ J^M ser-indjam, fin,

achèvement; résultat. — O—ilT^ ser- guzecht, histoire, aventure. —^ ôlilai seri bevvaban, en turc qapedje baclii, chef des huissiers, chambellan.

j \ J>J~.M serdar, commandant des janissaires d'un district. — ■*—c^T ^ seri te.hechmè, en turc çou bachi, lieutenant de police. — «UIJ^ ser-name, titre, intitulé d'un livre, etc.

-,—WJ sirr, (ar.) secret, chose cachée. Ce mot forme plusieurs composés comme ,ç"D ^r"-" sirr kiatibi, secrétaire, secrétaire d'ambassade; le secrétaire particulier du sultan qui est en même temps son archiviste et bibliothécaire. — (ji^j ■" sirrdach,

confident, ami intime. —^ _r" Mrr olmaq, être secret, se cacher, disparaître. — Proverbe : ^—co ^^j^> 4—7^1 (_50 £y^^s Û-Ljiji oj~~h sirrené duchman bilmessun dérseiî dostene dakhi âtchma, si tu veux que ton ennemi ne sache pas ton secret, ne le divulgue pas non plus à ton ami.

r**' ser, vernis; voir^-^3 et j^>.

«Vj-^ sirab, (pers. <*J\JJT) mirage, refraction des rayons lumineux.

— au fig. déception, illusion.


\J^JI x^ ^

50J|_»V seraperde, (pers.) 1°enceinte de toile autour de la tente des chefs ; tente ; voile. — 2° réseau qu'on étend pour protéger contre les mouches et les cousins; moustiquaire.

^"lrv'J -*-° serradj> (ai'0 sellier. — garçon d'écurie chargé de l'entretien des selles et harnais chez les grands personnages. — «Cl—sîrl^ serradjhanè, sellerie, bazar des selliers. — 2° T-,]^ siradj, (ar.) lampe, flambeau.

ÛO~)J^J (yar. A >-\j^a) seradjè,

écrouelles, humeurs froides ; scrofule ; en arabe jj^~\ '^- — ^A^-\^ seradjelu, scrofuleux. Cf. jj\ our.

J^ r>-L-s<j sirakhor et pluriel

ub^"!/^ sirakhor an, écuyers de la 2e division de l'étrier impérial, sous les ordres du grand écuyer; voir

t-vJU-wJ seraser, (pers. entièrement, d'un bout à l'autre) grand manteau sans manche et fort long; il était orné de fourrures et de passementeries en or «d'un bout à l'autre»; de là son nom. Les grands dignitaires et les personnages de distinction portaient ce vêtement, les jours de gala.

CSU-VJ serai, sérail, palais, château; la forme primitive est \^ sera, comme dans l'ancien nomjbl^ seradar, intendant de palais. — L^ir-" oy l—<* serayi humayoun, « le palais impérial », à la pointe la plus orientale de Constantinople, l'ancienne Corne d'or ou Chrysokeras. — <^\ ^\j^ èsJii serai, l'ancien palais sur l'emplacement où s'élève aujourd'hui le Seraskierat, « ministère de la guerre»; c'est là que résidaient les femmes du sultan défunt. Il a été presque entièrement consumé par le terrible incendie de 1865. On le nomme aussi ^\J~-J ys> ^j>jh top qcipou seraye, parce qu'il est dans le voisinage de cette porte. — <3>}_r* ^J-5^ edirne seraye, le palais d'Andrinople bâti par Sultan Murad Ier, sur les bords de la Tondja; c'est un des plus magnifiques spécimens de l'ancienne architecture ottomane. — (JjJ^, <s\r" serai lourounou, «la pointe du sérail », l'angle oriental de Stamboul qui fait face à Scutari. — <sj\c\ <S^j^ serai âghalare, officiers de la cour logés autrefois dans les bâtiments qui bordent les deux cours du Sérail. —

3. L\J~.M seraïlu, attaché au palais,

5**


74 o/~< ^j-^

officier de l'intérieur ou de l'extérieur. — -jSs jh\j~* seraïlu qaden, dame du palais. — (J^—;. c5\r-" serai pati, reine-marguerite. —Voir, pour les localités qui portent le nom de serai, le Diction, géographique.

C^\~)jy^tj sirayet, (ar.) action de

circuler, de se propager; contagion;

infection. — ««„%• dl—>'4oj JpW

ç>\^ akhlaqe redyenun sirayeti, la

contagion des mauvaises moeurs.

J\*\Ayjj seraïdar, (forme primit. seradar) intendant du palais, majordome. — Aujourd'hui, ce titre a perdu toute sa valeur et ne se donne plus qu'à un valet remplissant un des emplois les plus subalternes dans le palais des grands.

1—<■ uJj-^i serbest, vulg. serbes, (pers.) libre, indépendant. —

O 0~J_^-<.^ j bir serbest millet,

une nation libre. — ^j^ serbesti, liberté, indépendance; on dit aussi

O j~oJy*j serbestyet (serbesyet) et

serbestlik. — *~>j^- /àr^j^* serbestii tidjaret, liberté du commerce, libre échange. — o\^j ^ serbestii vedjdan, liberté de conscience. — <> fâL» C—^j^ malikianèï serbest, sous le

régime féodal, on nommait ainsi le fief affranchi de certains droits régaliens et soustrait à la justice ordinaire (BELIN). — Cf. j>- hourriet.

^AXI—VJ serpkîn, pluie fine mélangée de neige ; giboulée ; voir dlc^ serpmek.

L^XCy^> (var. dlr*" sepmek) serpmek, arroser, asperger. — ^—^ »jji_ di—c^j yuze cou serpmek, jeter de l'eau au visage. — mouiller en soufflant avec la bouche, synon. de puskurmek, .* < cjJ^ys qouchlara yem serpmek, donner la becquée aux oiseaux. —JJ—^-J jy*i yaghmour serpior, il pleut légèrement, il bruine. — (jjJu^ js j\Ya^o çaqalè qer serpti, la barbe a grisonné. — dUjjj^, serptirmek, faire arroser; jeter de l'argent à la foule. — db>jJLis^-..u serpichtirmek, répandre goutte à goutte ; distribuer parcimonieusement; payer des

à-comptes. — dl k^> serpilmek,

s'étendre pour prendre du repos. — croître, grandir. — au fig. y^> <c5~j «> •S^—\x-» yurelne cou serpildi, son coeur s'épanouit, il devint joyeux. — Cj;J"" ^ ^e^ serpen, va-nu-pied, vagabond, vaurien. — <-£^~' serpmè,


CJJ^J ÇJ~, 75

étoffe mal teinte et tachée. — tache qui se répand goutte à goutte. — sérosité.

CS-X.—*J r* 0 serpenti, action de se répandre goutte à goutte (comme

la pluie, la rosée, etc.). — <>_/■ yt.r.,^-,,

yt.r.,^-,, serpentisi, éclats de bombe, mitraille. — restes, débris d'une chose. — aufig. dLui^

,jj "\ k*\ 4L*JX-^J bir cheyuri serpentisine

serpentisine avoir les désagréments d'une affaire, éprouver les inconvénients d'une chose. Cf. d:^ serpmek.

Oj -VJ (var. ÏJJ) 1° sert, dur,

fort, violent, rude. — Ol 0_,—- sert ât, cheval rétif, à la bouche dure. — Ojj ^y sert tutun, tabac fort, âpre. — LSLP <J» sert àeri, peau dure, coriace. —yz ^j» sert deniz, forte mer, houle. — jD jjj y sert rouzguiar, vent violent. — £j^ KJU sert sirke, vinaigre fort, très acide. — dl—lr^ sertlik, dureté, force, âpreté; dureté et sécheresse de la peau par suite de maladie. — dl—c-**^^* sertlechmeJc, s'endurcir, devenir rude et fort. On dit dans le même sens dic^-^ sertlenmek. — 2° sert, dos; voir iy«».

^—^y-^ surtu, surtout, vêtement; voir t£j^.

à^y"^ 1° sertche, (pers. ^ j^) moineau; moineau-franc, «pierrot». — LU J—i y> (33JV bourounou qezel sertche, moineau au bec rouge, espèce de chardonneret; cf. c\—^J^ ^agherdjân

^agherdjân j cjy° dorghou. —

JjUy ^ sertche parmag, petit doigt, auriculaire. — Lç-uW j" sertche yovasse, «nid de moineau», comme en français «nid à rats», lieu étroit et

obscur. — J^J? ^ 4i4jï"_r"' \^°P

v»ja—s qouclitchou sertcheye douzaq qourmaz, l'oiseleur ne tend pas de piège au moineau. — Jjj—->- \<^^

_p ÙJ ; sertcheye tchebouq bere der,

pour le moineau un coup de gaule est une blessure. — OJJ\.J J_ J.S JV/J

■,ja L> sertche guibi der bir daldè

dourmaz, il est comme le moineau, il ne reste pas sur la branche. —

~»4 tjy V ^ sertche youmourtase,

« oeuf de moineau », c' est le nom d'une amande qui a cette forme. — 2" çertcha, verre; voir <=r/-^>.

w\=>-j—,»J serhadd, (pers. ar.) frontière, limite. — place forte sur la frontière. —j\^j^y<^j serhadd-dar, com-


76 ^^ ■V

mandant de frontière j^Ja^-^ serhaddlu, même sens; poste placé en surveillance sur la frontière. — a.»-^

I il serhadd-âgha, c'était le nom

du commandant des janissaires en garnison dans les forteresses principales, comme Vidîn; etc. ; on nommait ordinairement à ce grade les officiers qui avaient encouru une disgrâce. — ^j.>-j^jiserhaddleq, espèce de chaussure dans le genre du o—* mest. Cf. ,ju£ V laptchen.

7~ j-^ sourkh, (pers. rouge) vermillon, préparation de cinabre broyé et mélangé d'eau; — encre rouge; voir j°)_f-* surur.

WJ^_>-J_VO serhhoch, vulg. sarhoch, (pers.) ivre, saoul; {^A^y-_r^ serkhochleq, ivresse, ivrognerie; ce mot indique une nuance d'ébriété plus forte que le kéif; cf. i_i—-^ =. — O-—°jsï iliji-^ j^ bir serkhochleglieu guetchirmek, cuver son vin. — jjjlj «L^r^r^js ^S JL^j^ serhhoch attendja duchenmeye vareur, l'ivrogne à force de pivoter finit par s'étendre à terre. — dLj^l ^y>j~->< <-b u*^—^O"-" 4—J_/^i (3-^ serhhoch oloursanachq charabeilèserkhoch ul,

si tu es ivre, sois-le du vin d'amour (de l'amour divin). — Jj.—s^lâ^-j-^ serkhochlanmaq, s'enivrer. — faire l'ivrogne.

<^1 J>*-w serclab, (pers.) sous-sol ménagé dans les maisons, en Turquie d'Asie, pour s'abriter contre les fortes chaleurs de l'été.

J))J>y~<j serdar, (pers.) commandant, général. — .J\ j\i^-serdari ekrem, généralissime des troupes ottomanes, représentant le sultan à l'armée. On ne nomme un serdari ekrem qu'en temps de guerre; mais il y a des officiers généraux portant le titre de serdar en province, p. ex. : <*—'^> I^JI^J touna serdare, général commandant la division du Danube ; Jj^ (_£_)! Sj-.* charq serdare, le général de la division d'Orient, etc. De même, sous l'ancien régime, le commandant d'un corps de janissaires dans les grandes villes était nommé serdar. — (J^-ir- jf q&' serdare, lieutenant de gendarmerie préposé à la sécurité des routes.

<J^ J^s'ri'dach,(ar.pers.)confident, ami intime; voir^ sirr.


£/*■" lir1-" 77

C5i-^*- JJj-«J 1° serclenguetchdi,

serclenguetchdi, a renoncé à sa tête», compagnies de corps-francs recrutées ordinairement parmi les janissaires. Elles marchaient à la tête de l'armée dans les attaques les plus périlleuses. H y avait aussi un corps de cavalerie de ce nom.—2° «qui dépasse la tête», bonnet porté par les sultans jusqu'au règne de Sultan Mehemet IV.

AMJJ^Jsersem, étourdi; voir^y^.

(«SJ-^J-^ serseri, (pers.) aventurier, vagabond.—Lf'[^JJ\ ^4j~&° ^ serseri maqouTese echkhass, des gens sans aveu. — x^ du. j^j^^ serserilik teuhmeti, délit de vagabondage.

f^V"- 1 (var. X*j~>) sersem, stupéfait, éperdu; — étourdi, ahuri; — qui

a perdu la tête. — dl o^c^ sersemlhnek,

sersemlhnek, stupéfait, perdre la tête; ne plus savoir ce qu'on fait. — dl—c^-^y^M sersemletmek, troubler, ahurir, abasourdir.

bj-~j sert, dos; voir ]o^>.

OJ4b—«j (yar. 0%^^") sertlan, hyène.

C^C^J^J surat, (ar.) célérité, vitesse. — ,j5 y ^ir-" surat tope,

artillerie légère. — ^J^x-" suratdji, soldat de l'artillerie légère.

.—x«*Cj-w serasker (pers.). — i^ywc^ ^jLtoli yLc 'asakiri chahane seraskere, commandant en chef des armées impériales et ministre de la guerre. (En temps de guerre, le généralissime des troupes a le titre de serdari ekrem; voir J\ÏJ—-J.)dl—\j\~-Cy^ sera skerlik, dignité et fonction de sera'sker. — —-^—s ^ serasker qapousou, hôtel du sera'sker, ministère de la guerre. — j\i ij^y^c <J;\JJZ> dari cliourai askeri, conseil supérieur de la guerre.

TzjÈx* (Tar- Çf-S^ et G^-J?- 3) serghoutch, aigrette, panache. — aigrette ornée de diamants qui surmonte le bonnet du sultan. — touffe de plumes, de fleurs et de pierres précieuses qui ornait autrefois la coiffure des dames turques. — ,—sîjyjy.j serghoutchdje, officier de la chambre spécialement chargé de la garde des aigrettes du sultan. Cf. di—lL>- tchelenk.

■S*3J~*>J serqat, (ar.) vol, rapine ; larcin. — ~ i_£^—c 'adi serqat, vol simple. — 4-_^L> (j« serqati beïtye, vol


78 ù^ 4r-"

domestique. — <—>ju> JU ^ serqati mali mirye, vol des deniers de l'État.

^u 4)J1 O-J. i« _/>■ cljebr u cliiddet

cliiddet serqat, vol avec effraction. —

,_£J u2j » Ju^23 -CS^J serqate qaçd u

teçaddi, tentative de vol. — ^ =>

u" iS*^ S3 9a^ u inwahiq serqate, enlèvement de mineurs. — Comparer avec J^j^-l istiraq, soustraction. — jXic CJ^ serqat 'yletter, le vol est une maladie.

7?^Pj~^ serqoutch, aigrette; voir

^*£J^^J~WJ serkerde, (pers.) commandant, chef. — aujourd'hui, colonel de gendarmerie.

J^j—^j serkech, (pers.) rebelle, révolté; audacieux, obstiné. — Voir Dict. géographique.

<MJ--»*J serkele, (?) plante assimilée par le Lehdje au r.)*>l> chiteredj; elle appartiendrait donc à la tribu des Lépidinées et serait voisine de la passerage ou cresson alénois.

;C—, ^j\^s~ y^i sirkendjebîn, oxymel;

oxymel; 1>-^^J.

àoj-^ (var. £j*^ pers.) sirke, vinaigre. — ^ k>j^ O^AJJ 9 qourchoun

sirkesi, «vinaigre de plomb», acétate de plomb ou vinaigre de mercure.

^£j^, Y gui sirkesi, vinaigre

rosat. —j \£j~^ sirkelu, vinaigré;

acide; 4 j ^^j^ 1 sirkelu terbye,

ragoût au vinaigre, vinaigrette. —

>£j^ sirkedji, fabricant et marchand de vinaigre. — Ci\^a_^ sirkedan, bocal ou burette à huile, comme ^ 3 1pJ sirke qabeu. — ^->j~-o

jJul jj^s -C^ ^XJ £^^ çarp sirke kendi qabene zarar éder, le vinaigre

fort nuit à son vase. — ^ ^&j^"

v»<~ ^^L 0^~= ^=L_»JL=> sirkesini çarmesagheneu çayan patchaye yèmez, «celui qui compte son vinaigre et son ail ne mange pas le ragoût de pieds de mouton», qui veut la fin veut les moyens. — ÙJ—:~~~r 3 è>^" y-—"yo LISWJ -W^^ 3 JIJ Jjjj.^ sirke fetchesinden tclioq bal damlase siiïek toutar, quelques gouttes de miel prennent plus de mouches qu'un tonneau de vinaigre. — 2° lentes, oeufs des insectes parasites de la tête.

i^—>v^tJ sergui, (de dl *^

étaler) 1° boutique d'étalagiste; marchandises étalées. — 2° exposition.

L/J£ ij» serguii 'oumoumi, exposi-


(V^ ^ 79

tion universelle. — 2° tapis sur lequel on étalait les sommes destinées à la solde des troupes. Ce tapis était nommé ^Js ^j*.* s ergui fer cli. —Titres établissant certaines créances et, en particulier, celles du sultan : A—L^- ^SJ^ khazne serguisi, mandat du trésor. — Dans l'ancienne administration, il y avait un <jJo£ ^ sergui naziri, contrôleur des recettes et des dépenses du trésor, et un ^f\ ^ sergui hnîni, employé chargé dit paiement des soldes et salaires de la marine.

CjQr**' sergiân, étendu, étalé. — alité, affecté d'une long'ue maladie; voir iib/*j sermek.

Cjyr** 1 serkîn, plante grimpante de l'espèce du lierre. — On la confond souvent avec l'arroche.

bo~yy~>j serlevlia, (pers. ar.) titre d'ouvrage. — !<_>-J^ serl&ohalu, qui porte un titre, intitulé.

<X;U_«j sermaye, (pers.) 1° capital, fonds.—moyens d'existence, ressources pécuniaires. — ^ ûb^» J^-j. boch douran sermaye, capital qui reste improductif. — (jj—*V J1^ ^f^tr"

sermayeye tahvil olounmaq, être converti en capital, capitalisé. —jta ^U^ sermaytidar, capitaliste. —.ç^ j ^y JJ\><AAJ^ yerli ve edjnebi sermayedarlar, les capitalistes nationaux et étrangers. — ~- <\*j^ Jle 'aql sermayesi, aptitude, intelligence, capacité naturelle. — o «i-= j^^ly-"

diL^.i sermayesez çanaat dilindjilih, métier sans capital, c'est la mendicité. — |_£J—;&!>_ <J^J5X^<\\J.J~J sermayèsini kedyye yuklette, «il a fait porter son bien par un chat», il l'a gaspillé. — 2° néolog. sermaye, prostituée, fille de joie.

<—^—«J^*J sermek, étendre, étaler par terre (de la toile, un tapis, etc.). — s'étendre dans un discours, être prolixe. — battre un ennemi; faire mordre la poussière. — Cu^^ <jj\ 4~J ipe oun sermek, « étaler de la farine sur la corde », donner de mauvaises raisons. — ôX^serilmek, s'étendre, se coucher; joncher la terre (feuilles, fruits). — dll^j <c\z. yatagha serilmek, être alité, faire une longue maladie.

A_—«-~J 1° surmè, collyre ; voir


80 3^-° (-£r""

4 «JJ^ . — 2° pour germa, broderie ;

voir <«^A~= .

OJ^>J 1° seren, vergue de vaisseau; antenne sur les bâtiments à voiles latines. — ,jAl -cclil (J^-- serein' âchagha âlmaq, baisser les antennes, mettre à sec. — ^jj>$ Oj^

* «4l\ij seren va clirek qalmamech,

«il ne resta ni vergue ni mât»; navire désemparé. — 2" pour sur en, qui étend, qui frotte; voir dl»j^,.

U_~v surna ou zurna, (pers.) instrument de la musique turque entre la clarinette et le hautbois ; voir l'j^ j.

_\J.-V/J serend,(pourserendip)l'île de Ceylan. — ,—>\c.\ S*^ serend âghadje, arbuste de la famille de l'if et du cyprès.

^)WXJJ-~/J serender, (pers.) grenier porté par des piliers, où l'on serre les grains pour les garantir des vers et de l'humidité.

_J'Jy^^ 1° surur, mélange de soufre et de mercure ; vermillon, sulfure de mercure. — encre rouge. — 2° surour, (ar.) joie, allégresse. — 3° server, (pers.) chef, prince.

<Sj<y~J servi, (pers. $j~>) vulg. ^^L, selvi, nom commun à plusieurs arbres de la famille des Conifères. — i\j\^j^ servazad, cyprès pyramidal.

™j *j~i (jLJ lubnan servisi, cèdre du Liban. — ^ J^s^gumuch servi, cèdre blanc, faux thuya. —

iVojaS us servi qozalagheu, pomme de pin. — ^•C^- .* servi tahtaseu, bois de cèdre ou de sapin. — oj—= _ji. *j~j géra serviler, allée de cyprès.

aufig. taille droite et élancée comme le cyprès ; amante ; maîtresse ; en pers. ù^j ')_/•"' servi revan.

^r-^ serè, espace compris entre le pouce et l'indicateur; subdivision du qarecli ou palme.

1— ir*- serir, (ar.) trône. —

brancard des funérailles. — au plur. ûl_y^ seriryat, leçons de clinique, syuon. de 4JJ_^ i_r?J,> ^urous^ se~ riryv. — <C~S- CJ\> J <^> C^<Jh ,_JX<» ~J4—;y. mektebi telibyenuîî seriryat khasta-hanesi, amphitéâtre de la clinique de l'école de médecine.

T*^-"- 1 serf, (ar.) prompt, rapide,

actif. L'expression hybride » \ _^

<ul'M sert ul-khame, «à la plume rapide», quoique d'un usage fréquent,


_/*-" <Sy^ 81

est blâmée par les bons écrivains, le mot persan khame ne pouvant être précédé de l'article arabe. H est plus correct de dire UJ1 »)yu sert ul-qalem.

Jkr**' sereq, pieu, perche; voir

rim, courroie qui retient l'étrier; ressort de voiture. — ~^<»—\j\ *> sirim ârabasse, voiture suspendue.

/jty^ serin, frais; doux et tempéré, en parlant de l'air. — lj—*> ^ serin hava, temps frais; di—L^* serînlik, fraîcheur; <i~^— *Liil âkhcham serînlye, fraîcheur du soir. — /gjS" ô^j^i serînlik cherbeti, boisson rafraîchissante. — ô^^~^ serînlèmek et ôs~^~^ serînlechmek, se rafraîchir, devenir frais.

V-«J siz, pron. personnel : vous. — sïj ciy^ sizde bizde, vous et nous, vous et moi. — 4—>y.* sizdjè, d'après vous.—Comme verbe auxiliaire, 2e pers. du pluriel, siz, «vous êtes», est remplacé aujourd'hui par siîliz y^.)y* sizler, vous (pluriel double, peu usité).

_j--*> siz ou sez, suffixe : sans. — _)-^j z\ edhbsez, malhonnête, impudent.

y^J\L datsez, insipide. —J—^r-^ sizsez, sans vous, en votre absence.

— La forme pleine de ce suffixe est Ù1.-/■""" s^n> *ïlù s'ajoute surtout aux verbes : ^ y.Jkjfi> rjuelmeksizîn, sans venir, avant d'être venu.

(_^—■*T~lJ 1° sezmek, sentir, pénétrer, juger avec perspicacité. — Le ^jlj •£> iy^ 'adjeba sezdiyi var me, eh! quoi, se douterait-il de quelque

chose! — di cj-^ sezemnek, même

sens. — O—"j^y^ sezdirmek, faire sentir, indiquer finement, par allusion.

— 2° filtrer, transvaser; voir J^-.-a çezmaq.

i_A«Abj^> sezinlbnek, comprendre, sentir; voir ôU^j^,.

9J-*° (var. j)J-^~=) 1° sizu, liège, chêne-liége; ce mot est moins usité que son synon. mantar; voir jUal*. — 2° pour çezeu, douleur; voir <sy-^=-

i_J_^AIOy-v/j sezînlhnek, sentir, percevoir, pénétrer avec perspicacité (synon. de dbj^ sezmek). — O—i^ *j.lx.y^, çi^ojla ^oj bahsuu nereyè


82 o—, Uvaradjagheneu

Uvaradjagheneu je comprends jusqu'où ira l'affaire.

,yj-uj ses, voix, son; bruit. — rumeur, tapage. — l_r^ ^pès s*iS> vo*x sourde, murmure. — ^ uo di& ses, voix perçante, aiguë. — ^ ^1 «c^'e ses, voix désagréable. — ^ ySSguenis sese, voix nasillarde. —_)—« ^^ sès-siz, sans voix, aphone; muet. — 4Tj^-"i_r^ ses-sizdje, sans bruit, tout bas. — J^^" (j- s^s tchiicpnaq, résonner, retentir; s'ébruiter (nouvelle). — db>_ya .* .sas vermek, «donner de la voix », appeler. —LS^JJ 0K"J "j^^~ khizvietkiarè ses verde, il appela le domestique. — répondre, répliquer.

il) t"^ ,~>~"< sise kesilmek, s'appaiser

s'appaiser bruit), devenir silencieux.

g*.*» ij^s-lèl dghadjlarwiî sese, le bruissement des arbres. — ^- <>^ maqara sese, grincement de la poulie. — dl—j^1—"' seslenmek, appeler, crier, donner de la voix. — di»4—■-* seslemek, prêter l'oreille au son, écouter. — j^—a^- ^^ j CJ^-Z>\> ,/*> lier bachian hir ses telieqar, « de chaque tête sort une voix», proverbe dans le sens de tôt cajrita tôt sensus.

byu«*j sistra, (du grec Çicrpa) espèce

espèce râpe à l'usage des boulangers. — instrument de menuiserie. — étrille.

f- saih, (ai-.) surface plane,

superficie. — J0-" 1 «_,—skurei saih, planisphère. — <—**-"' i3<u dh^£j_

ÙJ 1—-3^-1 JJU 5IV kutcliuk ièpenuri

sathi mail cliarqessinde, sur le versant oriental d'une petite colline.

<~ Law satrandj, (pers.) prononciation vulgaire pour chatrandj, échecs, jeu d'échecs; le vulgaire prononce santrandj. — j i^-J>a.^ satrandjlu,

satrandjlu, forme de cases d'échiquier. — Ji& -, satrandjlu qomach, étoffe quadrillée.

_Jj-Ja»j et l/ia^ sateur, coutelas ; voir jjhL*.

LZJ*J[SUU sëadet, (ar.) bonheur, félicité. — ilol*-, j-> deri se ad et, « porte de félicité », Constantinople; cette capitale est connue aussi sous le titre de Cola-* <;ll^l (Içitanei séadet, «seuil du bonheur », ce qui désigne spécialement le palais impérial. — COIJU* <_>l> bail se ad et, la Porte. — CoU-Jl jta dar us-seadet, le harem impérial. — yùA*^ sèadetlu, heureux, prospère.


^^ culuu 83

Cette épithète était réservée jadis à la personne du souverain ottoman; aujourd'hui, elle se donne aux grands fonctionnaires de première classe, aux généraux de division, Beïlerbey, etc.

^se^j sa ter, sarriette, plante ; voir

OwXstuj sadi, (ar., de sad, bonheur, bonne chance) n. pr. — nom d'une secte de derviches dont le fondateur fut Sad-uddîn Djanbèvi; on attribue aux religieux de cet ordre le privilège de fasciner les serpents et d'opérer des prodiges.

I/&M sir, pluriel jU^l as'ar, (ar.) prix courant.

i^-XjJJ sayi, (ar.) effort; travail; zèle.— \Jj3\0 *^ ^xbezli sayiu iqdam étmek, donner tous ses soins et son zèle. — >^ Jj.>- haqqe sayi, ce qui est dû au travail, récompense. — On cite quelquefois ce dicton : *^ .^ j JJic xJs v_j c. sayii 'areb taVi 'adjem \iqli routa, le travail des Arabes, le génie des Persans, l'intelligence des Grecs.

^—-^MJ saïd, (ar.) heureux. — Haute-Egypte, pour x,«-=.

àJj^x^j ou «dajyJL» sigourta, assurance; Voir Aijyx^M.

<_^)U^ sefaret, (ar.) ambassade, légation; mission diplomatique. — AjliijUL, sefaret-liane, hôtel d'ambassade. — ,C"D ,_r sefaret Jciatibi, secrétaire d'ambassade. — ^ •J.jyU memourini sefaret, personnel d'une ambassade. — ^j\.—^~* ^ sefaret mustechare, conseiller d'ambassade. — Voir aussi OJJW mdyyet.

C-JU*J sefalet, (ar.) bassesse d'origine et de condition. — plus usité : pauvreté, misère ; voir JJu- sefîl.

^ à>là,w sefahet, (ar.) sottise, extravagance. — prodigalité. — „J<«1°\ .*, sefahet emtyesi, articles de luxe.

7— U&UJ (yar. <ckJ) siftali, altération de l'arabe r-IliL-l istiftah, «commencer», première vente que fait le marchand en commençant sa journée. — avec étmek, « étrenner ». —J^OU-llà^ siftahlamaq, commencer une affaire, mettre la main à l'oeuvre.

C-Aff (var. dlc^^) siftenmek, se gratter comme un pouilleux, en se balançant à droite et à gauche.

G*


84 ^ ^

XZsuusefta ou ^CSL* siftah, pronone. vulgaire \tour istiftah, première vente; voir ^-llà^. — 2" sti/tà, (pers.) percé, troué.

JÀM> sefer, (ar.) 1° voyage, expédition; guerre. — d)—!yu* seferlik, temps de guerre, durée des hostilités.

j^ i> *£_/>*> seferi hazeri, ce

qui concerne la guerre et la paix. —

,jj- T^\ ^ sefer âtchmaq, entrer en

campagne, synon. de dl—P oyi^ sefer e (juitmelc et de dL^y^ seferlemek.

seferlemek. di «^ose/'er vermek, se

bien conduire pendant la guerre. — ^jbjlsi _yuu sefer defterdari, chef du service de la trésorerie, en temps

de guerre. —_j !_yL. seferlu, en

campagne, qui appartient au camp.

—^Iji^ yj£-^ seferlu, kiuhyassi, chef du sefer odasse, «chambrée de campagne», c.-à-d. de tout le personnel des pages, musiciens, etc. qui accompagnaient le sultan en campagne.

— 2" fois, tour. — yL, «i bou sefer, cette fois. —j^ ^Q qatch sefer, combien de fois? — oiL_. j tOyL, ^^ -j-U *\j——=*! entùlci sefer de zyade ■Ucrnm édérim, une autre fois je donnerai davantage. — di M^à- JWferlemek,

JWferlemek, en campagne (inusité).

A.—SLM sofra, (ar.) primitivement «le cuir qui servait de table et de nappe», table, et surtout table à manger. — i_ëj ^ sofra beze, nappe. —

a.U=> „ sofra taqemeu, tout l'appareil de la table, couvert. — ilU. <>Ji~, sofra-hane, salle à manger. — dir

.^oyL, yhnek sofrusse, table à manger. — ^oyL- sofradji, qui dresse la table; maître d'hôtel. —^cyu^sofralu, tapis de table à cinq couleurs : bleu, vert, jaune et orange sur fond sombre; c'est la ville de Brousse qui fabrique les plus estimés. — J^T"^' \j» sofra taehemaq, apporter la table (synon. J^l ouvrir) dans le sens de « dresser la table » et J^Lâ ^ sofra qa<pamaq, fermer la table (ou dL^^-s la replier). Ces expressions s'appliquent à l'ancienne table turque, c.-à-d. à une sorte de grande bourse de cuir qui s'ouvre et se ferme à l'aide d'un cordon passé dans des anneaux, à la partie supérieure. — Proverbes : Jj_ ù-3 v1-" j. iC-*—*->\ ikisi bir sofradan yerler, « ils vivent tous deux de la même table », amis intimes qui font


J^ IJLi 85

bourse commune. — Jjj—n>eyL< jJul dt>- sofrada guzel djeng éder, «il se conduit vaillamment à table», gros mangeur. — jlj l£°J>~ °j*-^ sofra heurmete var, « on doit du respect à la table », il faut s'y tenir convenablement. — Jl»- eyL* sofra haqqeu, «les droits de la table», obligation résultant de l'hospitalité.

A—La»JtMi safsata, (ar.) arguties, sophismes. — procédés artificiels du style, rhétorique de mauvais aloi. C'est en ce sens qu'un critique ottoman, parlant de Sinan - Pacha, s'exprime ainsi : JS'i ^-da-Ju^ _*,oL_3l jJL-Jyijw JJ—'IJ^TJ jjjX) «son style ne sent pas la rhétorique ; il est plein de sentiment et de raison ».

t-3yi*M sufouf, (ar. safouf) médicament en poudre et en pilule; poudre médicinale.

ta\—*â«j sefid, (pers.) blanc; usité dans les appellations géographiques : J-JL, £.bahri sefid (âqdeniz), la Méditerranée. — J~iL< £ j\y^ djezaïri hahri sefid, îles de l'Archipel.

_J^**° sefiv, (ar. plur. \j^ sufera) envoyé, agent diplomatique. — J^~

_/_A- buyuk sefiv, ambassadeur. — _/JLi oUH J,j3 fieoq ul-adh sefiv, envoyé extraordinaire ; voir -^ éltchi.

^J—^JIMJ sefîl, (ar. bas, humble) pauvre, misérable. On donne plus de force à l'idée en ajoutant le mot JJ J*^ serîl, qui n'a pas do sens par luimême : J._-JLJ J^J^ serîl sefîl, qui est dans une profonde misère.

vfl-wj ou <JLu ,s«ga, (de l'ar. UL, saqqa) porteur d'eau; celui qui distribue de l'eau aux passants. — ~XJL^ Jk^c 'aslcer saqass'j, qui porte de l'eau dans une outre et désaltère les combattants, «fi sebilullah», pour la cause de Dieu. — ~JXSL^ ol dt saqasse, valet d'écurie chargé de mener les chevaux à l'abreuvoir. — Un sous - officier des janissaires avait le nom de saqa. — ^i^a UL* saqa qouchou, deux oiseaux sont ainsi nommés : le pélican et le chardonneret. — aufig. <j;s—5L ^ saqa belguiri, « cheval de porteur d'eau», pauvre diable, vagabond, comme <Sjà^~ {_y^' \K cheval de boulanger», qui rôde de porte en porte. — ,_OJ1J l—a.^ saqa yildize, constellation du Verseau, ainsi nommée parce qu'elle annonce la saison des pluies.


86 JÂ*, <-X"

J^Ua.mg." saqistant, sextant, instrument d'astronomie destiné à déterminer la position d'un bâtiment, en longitude et en latitude. — ar. ^J— ùj\i «sixième de cercle».

lasuu saqat, (ar. rebut, ce qui est rejeté) pris comme adjectif: mal conditionné; fourbu; estropié, invalide. — jj.^ ^ saqat seuz, paroles inconsistantes, sottises. — t^J2-^ ^ ât saqateu, cheval qui trébuche. — (JILJL^ saqatleq, accident, malheur; perte; maladie. — ilJajLui S guemi saqcttlegheu, naufrage. — «UaiL, CJJ= 'ylleti souqta, pour sikte, épilepsie. — ,jj/!>UaJL< saqatlamaq, rendre défectueux, détériorer ; — trébucher, faire des sottises. — pass. ^n^ial^ saqatlanmaq, se gâter ; naufrager ; devenir invalide. — saqat se dit aussi de certaines parties du mouton, notamment le foie et les tripes; — abatis.

J^stlJUy (yar. J^-JLLL^, peut-être du grec cy.iyyoç) seqoungliour, 1" scinque, scincus officinalis, grand lézard d'un jaune argenté qui vit surtout en Egypte et en Nubie; son nom vulgaire en turc est i)l> .^s qoum balcqheu, «poisson de sable». Les anciens médecins

médecins considéraient sa chair comme un puissant aphrodisiaque; voir DE SACY, Relat. d'Abcl-Allatif, p. 143; IBN AL-BAÏTHAR, Notices et Extraits, t. xxv, p. 261. — 2° turban léger, ainsi nommé parce qu'il rappelle la couleur de la peau du scinque.

J&yuD souqout, (ar. action de tomber) chute ; déchéance. — O^—»\**

laa a~< (ji«uli <o\c mouamelati

'adyhï zatyèden souqout; interdiction légale. — souqout ou 1 \^~~.SL^J\ isqat étmek, interdire; voir i^sL- saqet.

(-J—*« 1° sik, membre viril; voir

tli—"-. — 2° seg, (pers.) chien; voir (JISNL sekban, vulg. seïmen.

>>>*" saîia, datif du pron. person.

de 2e personne : à toi. — ajj 5ECj

5ECj <u,Li saïïa gueure chab-ilh cheker bir, «selon toi sucre et alun sont même chose ! » se dit à un homme sans discernement. — ^ «CUâ^L 4UU= £1* ^Sj-L 4^^ saiia tach da doqounane shi ■pambouq da doqoun, « si quelqu'un te heurte avec une pierre, effleure-le avec du coton », rends le bien pour le mal.

O^-S^j D,Mav, (pers.) litt. : « garde


fA-^ J -^ ®*

de chien, valet de meute», prononc. usitée seïmen. Trente - quatre régiments (orta) de janissaires étaient désignés sous ce nom, et le 33e orta résidait toujours à Constantinople. — _iL_i (jc^ sekban-hachi ou sehnenbaclii, chef de la division des Seïmen : il remplissait les fonctions de qaïmaqam ou adjoint de l'âgha des janissaires, et réunissait sous ses ordres tout ce qu'il y avait d'hommes de cette milice à Constantinople. — CA—&** j;J.—.sy I seïmen âvdjelare, nom du 35e orta des janissaires.

Û&MJ selcû, (ar.) 1° dommage, atteinte. — stagnation du commerce, interruption des affaires : 4X>^f i_r^ <L_J'^JS> <€XJ dl>-4l~ 4I3I {jejlc «Ci-La* <u*_)^j\ quel que soit le tort qui puisse en résulter pour les affaires de quelques commerçants. — J^CX^ siktelu ou jta^&u/ siktedar, embarrassé dans ses affaires et ses paiements (négociant). — 2° paralysie.

*Xw 1° siîlir, nerf, muscle; voir j~S^. — 2° sekr, (ar.) ivresse, ivrognerie. — 3° selcker, (ar.) sucre; voir JkZi chelcer.

IJÀCSVJJ seïritmek, presser le pas;

marcher en sautillant; trotter. — SsfiJL* seïrdichmek, marcher rapidement, courir. — se rassembler. — ^—iïjk^ seïrdlcli et >->yw seïrdim, marche sautillante; course.

iJ^y^j seïrden, os coxal, os iliaque ; hanche ; voir U^ oudja.

fS^T (var- f-*j^~—"-") seïrdim,

course à pied. — ^jj < ^ seïrdim

yoleu, chemin couvert, plate-forme abritée derrière les ouvrages avancés d'une citadelle. — galerie qui court le long des chambres d'un caravansérail.

wL^w seïrek, (vulg. -J>-) 1° peu serré, lâché, clair semé ; rare (en parlant d'un tissu, d'une couture, des dents). —j\ ÙjLu, JULo çaqal seïrek olmaq, avoir la barbe clair semée. — 2° peu abondant, distancé. — 4s? Jk** \ Oj\) j seïrektche zyaret étmek, faire des visites rares.

i^X—«ÀJjXw 1° seïrlhnek, courir, sauter; synon. de dlxy^ seïritmek. — 2° siuirlhneh, couper le tendon; énerver; tuer.

^JJSWJ sinirli, nerveux ; voir _A^.

I^AASMJ (yar. dl_/« oy^u seïremek)


88 ^S^ j^"

seïmmek, battre légèrement (des ailes) ; palpiter, clignoter. — «t^L* seïreme, palpitation des paupières; tremblement léger; spasme nerveux. — 4^L>" <^L, seïrenie-name, «livre de folie», traité de mysticisme. — <u<X^ seïbne, tremblement, tic convulsif.

jS-^j sekiz, n. de nombre : huit. — y oiJL^ sekizde biv, un huitième. — i£y~» sekizindji, huitième. — jjJyw sekîzlu, qui appartient au nombre huit, octuple. — On dit d'un homme qui est bien vu et qui a des amis partout : jl« 5^_5Tl JJ5J^> oia! j>w- sekiz evde doqouz ekmeye car, en huit maisons, il a neuf pains.

tjl USMJ sekshn, quatre-vingts;

oj—5 iJUA^ sekshi kerre, « quatrevingts fois», dans le sens de «très souvent ».

^^\*&WJ (var. jjLX-1 et, d'après le Luhdfe, JJLJ^X** transcription littérale de l'ital. séquestra) sekestro, séquestre. Ce néologisme est généralement adopté dans le langage du droit et des affaires; il permute avec l'ar. i_A-J»>j} -Lui zabt u tevqîf. On dit par ex. : „SJ^ ^JLX- sekestro taJitinde, sous séquestre; J^_<> J^r^

sekestro oùounmgch mal, enose séquestrée, etc.

iJA*&Mi (ar. 4X-Xui) seksek, oiseau de proie; espèce de faucon qu'on a dressé pour la chasse. — ^\c I dLXseksek âghadjeu, arbre de l'espèce du tamarix ; voir Crf^) elghen.

,!■"***' ou ^jS.~> sikich, cohabitation, coït. — dl_r~-^ sikichmek, cohabiter; s'accoupler; voir dV^" sikinek.

L*k—Sy*^ 1° sekmek, bondir, sauter à cloche-pied; marcher d'un pas alerte. — o.—°j-V' ^ sektirmek, faire rebondir, faire sauter par bonds; «Uji^^ sektirme, ricochet. — 2° sikmek, (terme trivial peu usité) cohabiter, forniquer. — 3° sinmek; voir

/^*" seïmen, nom d'une des trois grandes divisions des janissaires, pour sekban; voir O^-"-

uXS^"" sikendjebîn, pour j^- O^A;! (pers.) mélange de vinaigre et de miel; oxymel. On dit aussi sirkendjebîu.

sirkendjebîu.

y^> et jC.sait, pers. sakon, base; piédestal ; estrade; base d'une


*C JL 89

tente; banc de pierre devant une maison. — tache blanche au pied du cheval. — 2° pour suîïu et sungu, baïonnette. — 3° <A^/ seke, espèce de large fauteuil. — moule à fabriquer les boutons.

OjXw 1° sukiout, (ar.) silence. — jjJa ~ sukiout dour, reste silencieux, tais-toi. —jjKLPJ^ 0_JA— sukiout ■iqrarden guelir, le silence est un aveu.

^ial oU=7 4)1 il) ^5 dirl ^ sukiout étmek guibi nadane djevab olmaz, il n'y a pas de meilleure réponse à un sot que le silence. — 2° seuyut, saule ; voir cSy^.

Jty^j senur, frontière ; voir j^L*.

àS^jgikke, (ar.) 1°monnaie; frappe de monnaie; argent monnayé. — <X41—^ sikkèï haçane, bonne monnaie, paroppos. à tchuruk, fausse monnaie.

JL, J.>- 4\^ sikkèï djedid, nom d'un écu d'or frappé à Constantinople en 1128 (1716). — (jj-°jy 4X* sikke vourmaq, battre monnaie, ou 1 <X^ o^i zarbi sikke étmek; on emploie dans le même sens les verbes {y^"\> baçmaq, frapper et dl^-*- 1 kesmek, couper. — ï=- 4X^ *I»9 qafe sikke haqqeu, droit de monnayage. — Oj—'=

J^=^l 4.X^ zarbi sikke houçoule, système monétaire. — ^-6^ sikkedji, et mieux oj<—A^ sikke-zen, monnayeur.

monnayeur. dl L J<AL, sikke-zenlik,

monnayage. — ^ 5^aL sikke-ken,

graveur de coin, sikke-ken bachi, directeur des travaux de la Monnaie. —

jJ ijlaui (Jj.Lkui.jb <Ja=- <L« sikke

khoutbe padlchahleq chïari der, la monnaie et le prône (du vendredi) sont la marque distinctive de la souveraineté musulmane. Cf. O&J-XJ meskoukat. — 2° sikke, casque en forme de bonnet, porté par les premiers sultans ottomans. — <5L, ^^y mevlevi sikke, bonnet de derviche.

_/^w (var. _/X^, JL*) sinir, nerf. —j—\JS^J sinirlu, qui a des nerfs; d'un tempérament nerveux. Vulgairement sinirlu âdam signifie un homme fort, vigoureux; sinirlu et, viande de mauvaise qualité, pleine de cartilages et de nerfs. Le Leluïjè blâme l'usage de ce mot dans cette acception. — _^«tP^" >» sinir tchekilmèsi, contraction de nerfs, attaque de nerfs. — ~*4J-\J*\ .* sinir ouzamaseu,, détente de nerfs. — i$>^" ^

l.k'As siniri toutoulmouch, il s'est


90 x y^

foulé un nerf. — ^—A yj><&^> <x^ ^^SJJS^J sine, sine guezer anima sinirler kesser, «il marche en tapinois, mais il coupe les nerfs», c'est un pince-sans-rire. On dit d'un vieillard robuste et agile : <_£>—xl» j^~= il^ cor siiîiri qalmech, il est encore tout nerf. — ù^jv j&^ siilir bozan, espèce d'avoine sauvage. — ,3^ ^ sinir ote, psyllium ou plantain pulicaire; on l'emploie comme émollient et calmant. — dL^^i— sinirlemek, énerver, couper les jarrets et les tendons des chevaux, etc.

J^ (var. J-fy, Js^; mal J—) seyil, verrue, poireau, excroissance de chair indurée. — e^J ^ même seyili, glande du sein, squirre. — ,jal .* seyil ote, « verrucaria », héliotrope d'Europe, herbe à laquelle on attribuait la vertu de détruire les verrues; voir aussi A->^ sivil.

I^}^J 1° sel, pour seïl, inondation; ij,yB J- à'I çouyou, torrent, cours d'eau formé par les pluies, etc.; voir J-*. — 2° sell, (ar. J>L) tuberculose, plitliisie pulmonaire.

"Fj^ »> silah, (ar.) arme; plur.

<iH esllha; <«H e-\y\ anixriji esliha,

esliha, de toute sorte. — 3^ o" silah âtmaq, décharger une arme à/ feu. — Jjxljjl» «b-^Lj silaha davranmaq, se mettre en état de défense, prendre les armes. — 4Îls?"!>L silahhane, magasin d'armes, armurerie. —

a\ T^ ■* j <èU (JJ^IIJ hachtan âyagha

âyagha silah olmaq, être armé de pied en cap. — <jj—c^^L. silahlanmaq, s'armer; faire des armements. — jJJx^.5 4U <-=»L= 7~~%* silah çahibine bîle duchmander, une arme est l'ennemie même de celui qui la possède. — ^j* JJ—! I jjl ouzaneur silah, «armes qui s'allongent», dents, ongles, griffes. —jJ.=-}L (Ç-"4^ 3 ^jy 1 'avrètè qandjasse silahder, les armes delafemme sont ses griffes. —jL^l ^ silah oïnar, «les armes jouent», on se bat.

_J^ ^>-J^^ silahbaz, (ar. pers.)

maître d'armes; J^jUOL silahbazleq, escrime.

_J)*)O-J\M> silahdar; voir jl-d:-" silihdar.

J^IJ>-JIW silahchour, (plur. silahchouran) pron. vulg. : j^OLo çalakhor, corps d'écuyers de la première division, sous les ordres du grand


>L X, 91

écuyer ou mir-dkhor. — ,jjIjj^.:OLi sïlahchourleq, vulgaire çalakhorleq, exercices militaires à cheval, comme le djerid et le tomaq.

<S*MjJkuj selaset, (ar.) facilité, aisance du style. — douceur de style et d'expression : c-<^ ^Ac (F~^

J LL» a J^* ùj^ ùL»j ./* <^-l~

jJul v-J-J 1_r^"->* iS*3^ 4*"^ * chacun accordera que feu 'Açem efendi est un bon modèle à suivre, à toute époque, à cause de la facilité et de la douceur de son style ».

pjhui selam, (ar.) 1° conseil, audience. — >\c *%* selami 'amm, audience publique, grande réception, oppos. à jj^U- ,j- selami khass, conseil privé, réunion des ministres. — 2° salut, salutation. — 1 -M—^ selam étmek, saluer, envoyer des salutations, un message. — Jjll ^ selam âlmaq, rendre le salut. — &j^> ^ selam dourmaq, se tenir debout dans une attitude respectueuse. — présenter les armes. — ^5wc ** selami 'askeri, salut militaire; ^~%* <~>£> top selami, salve d'artillerie. — ^LJl^ ves-selam, adieu; c'est fini ; voilà tout. — ^A%>y,^ selamlamaq, saluer, présenter

présenter hommages. — Sic- />L selam 'aleïkoum, formule de salut usitée seulement entre musulmans et qu'un chrétien doit éviter d'adresser à l'un d'eux. — j^l />L selam oie, plante de la famille des livèches, livèche commune ou ache des montagnes; on l'appelle aussi iSjj^Jo^ yaban kervizi, «céleri sauvage».

£* OJ\*J selamet, (ar.) salut;

sécurité : <tU o «^Li selamet ile ou

tjy*j2 ^u selamet versun, «queDieu vous donne la santé!» formule d'adieu. —j.5 <lj ij^J '-^>- ijL-J^ o*}L selameti insan hafzi lisan lie der, la sécurité de l'homme tient à la surveillance qu'il exerce sur sa langue.

Cj dUla^Lj selametlik resmi,

droit de bonne main prélevé autrefois sur les navires européens; il était de 300 aspres.

Jjlo J\MJ sdamleq, 1" partie d'une maison turque réservée aux étrangers et aux visites : elle fait partie du corps de logis où demeurent les hommes et les domestiques, l'autre corps de logis étant exclusivement le harem. Cependant il y a, dans certaines maisons, une pièce qui est mi-


92 ^" -^-^

1 1 I -7-7 T.... „_7 U „,, J„

toyenne à ces deux portions de la maison et qu'on nomme harem-selamleq. — 2° alignement des troupes sur le passage du cortège impérial, lorsque le sultan se rend, le vendredi, à la mosquée.

àj^-ojta scdamora, saumure ; voir

jy^-i seller, prononc. vulg. pour J\>J*-" serbar, bagage.

wJ_5—^J mlpuk, mou, indolent; voir Ùy^jvi.

(JJ.—sz* siledjeh, serviette; voir

<ib-4~J. À"

,(• seldjem, (ar.) colza. — Jij^ seldjem zeïte, huile de colza.

^I-Asi^ silihdar, pour Jj— >)L sllahdar, (ar. pers.) litt. : «possesseur d'armes », corps de cavalerie dont l'origine remonte aux premiers temps de l'empire ottoman; sous le règne d'Ahmed III, au xvme siècle, il comptait douze mille hommes. Son chef, le silïlidav-ûçjha, était un des principaux officiers du Ithass odasse ou compagnie du corps, en sa qualité de grandmaître de la maison impériale. —

p ^, silihdar qaieme, oureau ae

payement de ce corps.

AJlsi^' salkhariè pour -CU '-t" 1 (ar. pers.) «la maison où l'on écorche»; abattoir, boucherie où l'on abat et vend la viande des animaux. Cf. OJLJ^ qanara.

*»1MJ sulus, (orthogr. fautive pour cJj) ar., écriture en lettres majuscules ; voir oJj.

àj\mL>.' silistra, sifflet de manoeuvre, du grec mod. cupicTpa.

àL^L^i silsile, vulg. sînsïle, (ar.) chaîne, série; famille; hiérarchie. — 4 «li 4-J—< silsili name, livre de généalogie. — ^—\>j « silsilè tertibi, ordre d'avancement dans la magistrature ; le droit de nommer aux fonctions judiciaires et d'en régler les promotions constituait, sous l'ancien régime, une sorte de « feuille de bénéfices» que le sultan accordait à ses

favoris. — «UùuiiL A] L^ silsileï naqchibendye,

naqchibendye, de la secte des Naqchibendi, titre d'un ouvrage publié h Constantinople.

(Jv—b!w soultan, (ar.) 1° maître du pouvoir; sultan, monarque; plur.


LL, U 93

(jvL^ selatîn. — 2° dans le langage du droit : pouvoir souverain; trésor public. — En parlant du souverain ottoman, le titre précède toujours le nom : « S. M. Sultan 'Abd ul-Hamid » ; il suit le nom ou le titre, quand il s'agit des princesses de la famille impépériale : ^ J—>- klianum soultan, titre des filles du sultan, ^ cjJ^ valide soultan, sultane-mère, etc. —

«A LaL- soultanem, dans le sens de

« monsieur », titre de politesse un peu prétentieux et que l'usage a délaissé. — On dit en proverbe : jy* ^ ^LLLL, ji £~*j ôcsjù dxci soultanem s en sîn dhnek laqerdenun persengui der, appeler quelqu'un «mon sultan» est du pur verbiage. — ^UaL. soultani, propre au sultan; impérial. — aufig. excellent, de premier choix.—<~«IJ ^ soultani bamye, la meilleure qualité de bamie. — ^h UaL, soultanleq, dignité de sultan, souveraineté; aufig. bonheur suprême, joie parfaite. — Le titre de soultan se donne aussi aux chéïkhs des communautés de derviches, qui sont morts en odeur de sainteté.

iJ^jUaLj saltanet, (ar.) dignité de

sultan, souveraineté, pouvoir souverain. — pompe, magnificence, luxe. — ù"^ J t O^ UaLu saltaneti âli 'osman, la magnificence de la dynastie ottomane. — <~Lu ^ saltaneti senyye, le gouvernement impérial ottoman. —

<£j >y^> fp OJ lia-Lj a C*AJ j yjï ^A

jjul iLib ei\>j «la toilette et le luxe de tout genre charment les jeunes filles».

cALw silk, (ar.) série, filière, carrière. — «I J^-\-Ï ^^j^c- dil-^ silki \iskevye dakhil olmaq, entrer dans la carrière des armes.

c-J ST^ silkmek, secouer; voir

/y^MJ pour ,_}W_j— suluyen, vermillon; voir ^y^j^.

»W 1° selem, (ar.) payement par anticipation ; consignation ; payement d'une marchandise dont la livraison aura lieu ultérieurement. Cf. ^>—ti peclûn et jj peï. — 2" sullem, (ar.) échelle. — 3° silm, (ar.) paix, accord.

'—W ou *Jf silma, silma âcheu, sorte de potage au macaroni.

C-A4**' silmek, essuyer; voir dur",


94 4- <J•»4^

<J•»4^ substances chimiques; voir ij'^y^-

^SJ^'A^I selenti, pluie torrentielle, grande averse ; torrent formé par la pluie. Cf. J-* et J~*. Voir Blet, géographique.

•JJ^—L*> 1° suluk, sangsue; voir Ùji^. — 2° sulouk, (ar.) suivre une route ; se diriger ; conduite. — la vie spirituelle des mystiques. Cf. dJL salik.

AJ-w (var. 4—) 1° sille, vulg. sile,

soufflet, gifle. — ui c (_r sille yeviek,

yeviek, un soufflet; aufig. être en butte à la mauvaise fortune. —

Jj »ul ,yu sille vourmaq, souffleter;

insulter. — Ç^AU- ails felekun sillesi, «soufflet de la fortune», disgrâce du sort, déveine. — 0^-—^ AU v»jl_}-3 J^bv sille yemeyen yanaq qezarmaz, qui n'a pas reçu de soufflet, n'a pas la joue rouge (prov.). Cf.

A Ï^LL tapanclja. — AU< ^j\^ J

dX°jA,l bir khodayi sille éndvrmek, appliquer un maître soufflet. — ^T jJbajbl ^JJJLUA^J tlixis ja^j ad je seuz felekun sillesinden ehvtmd.er, une injure est plus facile à supporter qu'une

disgrâce du sort. — 2" selle, (ar.) panier, corbeille.

^}LLJ saliar, salive; voir jUL,.

tJl—AMJ selian, grenat, nommé aussi (A^W ^-A^*3). * caillou de Bohème». D'après le Lehdje, selian est le nom par métathèse de CJ%^ Ceylan ; on sait, en effet, que le grenat est très commun dans l'Inde; voir ô~%^.

(j-"J-^ selis, (de l'ar. ^J doux, aisé, facile. — Jj—Jl l__r^-"' selis ulbevl, atteint de polyurie.

.cvLw selim, (ar.) sain, intact. — ^L/a à L=> çagh u selim, bien portant, de bonne constitution. — n. propre : Sultan Sélim, etc. — 4—JA** selimye, mosquée de Constantinople construite par Sultan Sélim Ier, sur la cinquième colline dominant la Corne d'or. — ç^ selimi, turban retroussé, adopté par ce sultan et porté autrefois par les âghas du palais impérial.

uJuj suleïman, (ar.) n. propre : Salomon le prophète; ù^—c <j\laL*

Sultan Suleïman. — c\ ^ oxlUj

^rj zemaninde suleïman imich, « en son temps il fut un Salomon», se dit d'un homme qui a vécu honnête et


\sM CJ^ 95

respecté. —j^> „^xïL ^>i 0-^*^^" _p jla suleïmanden gliairi belquisse sever var der, «il y en a d'autres que Salornon qui ont aimé Bilkis » (la reine de Saba, d'après les légendes musulmanes) ; ce proverbe rappelle, poulie .sens, le vers de Virgile : nec solos tangit Atridas iste dolor. — (j}^^*" suleïmani, onyx. — chatoyant ou oeil de chat; voir «j^slA babaqourou. — <uU^ sulehnanye, mosquée bâtie par Sultan Suleïrnan Ier, « le législateur », en 1557. Son tombeau se trouve dans cette mosquée qui est une des plus magnifiques de Constantinople. Elle est située sur une colline, dans le voisinage duSéraskerat, et renferme une université (medresse), des bains, une bibliothèque, etc. — Dans la carrière des muderris ou docteurs en droit et professeurs des medresse, le grade le plus élevé, celui qui ne s'obtient qu'après avoir passé par dix degrés et à l'ancienneté, s'appelle suleïmanye.

F* 1° sim, particule d'intensité; voir ^. — 2° sum, (ar.) sabot du cheval. — 3e semm, (ar.) poison.

C-o- Le*' semahat, (ar.) générosité, libéralité. — jjs^^s^ ^h^-is^ semaliatlu

semaliatlu titre donné officiellement au Chéïkh ul-islam et aux magistrats de première classe (çoudour).

laU^ simat, (ar.) prononc. vulgaire somat, table servie; repas, festin.

plC" 1 sima, (ar. action d'entendre, audition) musique, concert religieux mêlé de danses, dans les communautés de derviches. — 4j'L_iFUJ simahanè, salle où les danses de derviche ont lieu; estrade des musiciens. — clr-" simayi, air de danse en usage dans ces cérémonies ; il commence sur un rythme très lent et devient de plus en plus vif.

Jjl—C** (var. JjUj^) summaq, sumac, arbuste dont les baies sont employées, dans la cuisine turque, comme assaisonnement et en boissons rafraîchissantes; le vrai nom turc est toutoum; voir *j^=-— ^^(var. ^j\>^= çomaki) summaqe, suivi de s s mermer, porphyre. — J^\L ^ mmmaqe tacheu, stuc imitant le porphyre.

Jl^lc^ ou jl^U" samovar, (russe) appareil en cuivre pour faire le thé.

C^S? semt, (ar.) 1° voie, direction. 2° quartier, habitation. — j^" ^y\>


96 jr j^

bayezid semte, le quartier de la mosquée de Bajazet, à Constantinople, près du grand bazar et du Seraskerat. — ^£" *'j bizum semtler, notre quartier. —y^ j^ /=- lj~£u5 ^^ ^ onuïï ismini ve semtini khaber verènez, indiquez-moi son nom et son adresse. — <o«,—; y^\c 0£J ~^\ efendim semti alynez nerede, Monsieur, où demeurez-vous? — 3° simit, gâteau de fine fleur de farine; voir

■£ semidj, laid, hideux. — <^ jij^ semidj yuzlu, au laid visage. — se prend au moral comme <?^ liemidj, bas, vil, méprisable.

jC" 1 semer, 1° crochet de portefaix. — 2" bât de bête de somme. — ^y semerlu, bâté; grossier, stupide; on dit dans le même sens i_£,A~ _,c semer beïçjuiri, cheval de bât. — r*

jJJw.1 eX3\ semer dltendè èchekter, « c'est un âne sous le bât », laborieux, dur à la fatigue. — ^^ oJùJl J:* jlj semer âltenda yarasse var, «il a une blessure sous la selle», un mal caché; il sait où le bât le blesse. —

— 3^ i_r semer deukmek, «jeter la selle», se rebiffer; se révolter. —

j j ai ijZjF" semeri de-virir, «sa selle penche » se dit d'un ivrogne au pas chancelant ou d'une personne qui se dandine en marchant. —Eu outre, semer devirme, « renversement de bât » indiquait une formalité que tout janissaire devait accomplir pour passer d'un orta à l'autre. — ^LL J?^" semerini dayamaq, tirer à l'écurie. — ijaja) J^-" semerlu bouroun, nez crochu, en bec de corbin. — ^j—** semer dji, 1° fabricant et marchand de bâts. — 2° gros roseau, espèce de bambou. — du^j^ semerlhnek, bâter, mettre un bât.

cA*S" semirmek, engraisser, devenir gras ; comme S^y-s^ semizmek. — dl—tj^ semiritmek, rendre gras, engraisser (une volaille, etc.). — garnir, bourrer; capitonner.

Cjtrr^ (var. ij^J^) semirguîn, gras, dodu, enfoncé dans la graisse; lourd, endormi. — 0a_;_y j;X5~~~^,

^J^V ,>■> ^\ J^= <SX <r f\j_,c âreq kendu yerinde semirir èyer tchi yere tach bacheu dakhi oloursa, «le maigre s'engraisse dans son pays natal, encore que ce pays soit une pointe de rocher >-, on n'est bien que chez soi.


y^ ' «ic 97

^MS^ simsar, (ar.) ital. censale, censal, courtier; agent d'affaires. — |^)JLJ;-J simsarleq, office de courtier. — tj;x\j£- ~ simsar 'avaïde, droits de courtage. Cf. JVi Ullal.

L*A—*£? sumsuk, naïf, innocent; voir *tx~*»juj.

L^-V-AC (var. -kJ^, iJu^j grec moderne CÛ(JLÇUTOV) simfit, sainfoin, plante herbagère.

cAo^^j** sumkurmek, moucher, se moucher; voir db^X^,.

<JA*Às=^ (var. dU.J^) swîitZdjèmek, sauter; tressauter, se tordre par l'effet de la douleur. On emploie la forme réfléchie dU^-^ simildjenmek, dans le même sens.

j'^CS?' semender, salamandre, ca\a\xdtôpa. — Les fables antiques relatives à ce reptile et à sa nature incombustible se sont aussi propagées parmi les Orientaux, et se retrouvent chez les poètes persans et turcs.

J^—C sammour, prononc. pers.- turque : samour, martre zibeline servant à faire des pelisses. Les parties les plus recherchées et qui donnent leur nom à diverses sortes de four,-

/ -

rares, sont le dos, samour çerteu; le ventre, samour nafèsi; les jambes, samour patchaseu; c'est aussi le nom d'un bonnet de fourrure, etc.—^ y~= cou samour ou, loutre. — -, (_£jL-= çareu samour, petit- gris.—tk^J 0 iysa~ mour ternaglieu, «ongle de zibeline», médicament auquel on attribue des propriétés hémostatiques. —Sly^j* samour kurku, pelisse d'honneur comme la 4*1>- khiVa des Arabes. — On dit en proverbe pour exprimer une déception : ,^-J- 5 y^i^^=> jj*" j; J-â-^- (#3 j y j3 samour çandeghemez tilki aouïroughou tcheqteu, «ce que nous prenions pour de la zibeline n'est qu'une queue de renard». — ^^J-S _p jyo tj^-k J5S" (jueïdiye samour yediye demirder, «il s'habille de zibeline et se nourrit de fer» dans le même sens que notre dicton : habit de velours, ventre de son.

wJ^C^ sumuk, morve; voir Ûyy».

pjC^ semoum, (ar.) vent brûlant et

malsain; voir A -, samm et ;>—<""

khamsîn.

ÂC^ semé, (ar.) étourdi; stupéfait —quiaperdu la tête. — dU<rJ semelik>


98 & Cr 1

vertige, stupéfaction. Cf. *~>j~> sersem.

tA^C"1"^ (Var. .s le", C^J simit) simid, gâteau en forme d'anneau, nommé aussi J-J:-" JLC\> yaghlu simicl, gâteau au beurre; — espèce d'écliaudé. — (_£j..j^ y^\ oun simidi, fleur de farine avec laquelle on fait les biscuits peksimat, voir > le-** .. — ^J-c-" simiddji, fabricant de biscuits. — On dit d'un bavard : j\3 ^.-io J^^ifT^sjz* simiddji kureyi guibi dili var, il a la langue longue comme la pelle d'un fabricant de simid.

J?^* (var. j£M) semiz, gras, dodu,. qui a de l'embonpoint. — ô^l ys;" semiz ot, pourpier; une variété de cette famille est la portulaque, nommée en turc «fleur de soie»; voir dl~l ipek. — O—rys" semizlenmek, s'engraisser, devenir gras, prendre de l'embonpoint. — Proverbe : ù-1—-taj ih=> j—1^ ys^ (jy* ,,4^ djan u dilden allahe seven semiz olmaz, «celui qui aime Dieu de toute son âme n'est jamais gras».

j* 1 shi, pronom de la 2''personne sing. toi. — oAl^ shule, dans toi, chez toi; 4_l)w, senuù-lh, avec toi; y.^1^

sensez, sans toi. — y~> y~> shi sen, attention! sois sur tes gardes! — ^ ^^Sseni guidi, locution triviale : coquin! misérable! — o y—^ *>\ âdam sen de, allons! va, courage! Le pron. person. sen, quand il entre dans le verbe pour former la 2e pers. du sing., doit toujours s'écrire y^ sîn : y** y ^isensîn, c'est toi; y^ dL^j^JS y^j'yguelirsensen guerursîn, si tu viens, toi, tu verras. — Ici y_ Ici y^ <éL= JT <3 ai sen âglia ben âgha boit, inèye kim çagJia, si toi et moi nous sommes seigneurs, qui traira cette vache?—oJJU^TS <^?S y^ y^ ^_1J \c*& sen sîn demeyindje deyirmende ghavgha olmaz, tant qu'on ne dit pas des « tu et des tu es », il n'y a pas de querelle au moulin. — yj.1^

■sA>j Lç-~J_A = o^>\ ^sj senden

senden âlan çaresseneu boulamaz, «celui qui t'achète des oeufs n'y trouve plus le jaune », se dit à un fourbe. — Cf. y^ sîn.

^j-*> sinn, (aïO 1" dent, ph.tr, y\^»\ esnan. — u—' _r^ y^ sinni cher if, « dents sacrées », deux reliques du Prophète conservées à Constantinople et que l'on expose à la vénération des


^^Luj Oxou 99

fidèles, pendant la 27e nuit de ramazan. — 2° âge ; p^—L ^ sinni bulough, puberté, majorité; ^ J*~= çighri sinn, minorité.

J=x.U- senameki, (ar.) séné, plante purgative.

L)\—^ sinan, (pers.) pointe de lance. — N. propre, Sinan Pacha, célèbre écrivain. — <J,^ sinani, ordre de derviches qui doit son origine à Sinan Uninri, mort vers la fin du xie siècle de l'hégire.

LV?***' sum^e^h (ar. (3-JU» et <3-J-~=) grande barque découverte, de 80 à 180 tonneaux, dont l'avant est pointu et l'arrière très large, avec une énorme voile latine; cf. (iL^r tchernik.

^J—JSMI sumbul, (pers.) prononc. vulg. zumbul, jacinthe. — ,—L>- ^ sumbuli djebeli, «asarum», nard sauvage. — -—°jj ^ sumbuli roumi, nardus celtica. — ^ LL*>- .», sumbuli khatayi, angélique. — <_£ Jù* ^ sumbuli hindi, tubéreuse. — ^ <jL yaban sumbulu, «nepeta», plante connue sous le nom de cataire ou herbe aux chats. — adj. \j& J-S^sumbul hava,

hava, couvert; ciel gris et doux.

^IUJU* sumbulu, nom d'un ordre de derviches fondé par le cheikh Sumbul Youçouf, mort à Constantinople en 1529. — -bL» sumbulè, (ar.) épi; constellation de la Vierge.

C^CMJ sunnet, (ar.) 1° circoncision, pratique d'obligation rigoureuse, imposée à tout musulman. Elle a lieu ordinairement sur les enfants parvenus à l'âge de sept ans, et jadis c'était une occasion de fêtes et d'aumônes.

— avec étmek ou dU-^ kesmek, circoncire.—(i'jpr?^ £***" sunnet tchoudjoughou, enfant soumis à la circoncision. —^kLi sunnetlu, circoncis.— ^^ sunnetdji, chirurgien qui pratique cette opération ; autrefois les barbiers en étaient ordinairement chargés. — 2° règle de conduite, coutume ; recueil des préceptes d'obligation imitative, c.-à-d. tirés des pratiques du Prophète, de ses Compagnons et des quatre premiers khalifes orthodoxes ; — de là : orthodoxie. — Ou ÛJ._5"LO sunneti muekkede, pratiques fondées sur une tradition solide, authentique. — plur. t>- sunen. — <j^ ,_£J * suneni huda, pratiques cons7*

cons7*


100 £- £•"

tantes; J.l^j ^ suneni zevaïd, pratiques surérogatoires. — ^ J*l è/Wi sunnet; voir (A*^ sunni.

AXA^LLW sentina, (de l'ital.) sentine, partie basse du navire, fond de cale où se déversent les eaux et les ordures. — g")3^ ,1" sen^na gouqousou, odeur infecte.

(^>L_—su*" sindjab et sindjabi, (pcrs. ); écureuil dont la peau fournit la fourrure chaude et légère connue sous le nom de petit gris; on prononce vulgairement i—fl^j zindjef; voir aussi iiy~ tiun.

^l^"1- 0 (var. Jj^ ^f^Ô sandjaq,

1° drapeau, étendard, oriflamme. — i âj^-i JjL_=£*•" sandjaqe cherif, drapeau qui, selon la tradition, aurait appartenu au Prophète. En temps de paix, il est gardé religieusement au Sérail. On l'expose au public, pendant la guerre, pour exciter l'enthousiasme de l'année et du peuple; si le sultan ou le grand vézir prennent part à une expédition militaire, on le porte devant eux. La garde en était confiée autrefois aux quatre escadrons nommés : <*)jl CJ&'JJ>< beulukiati erbaa. — (3 s^-1 ^ sandjaq âtchmaq, déployer

déployer — ulr^i <>xJl ^ sandjaq âltenda duchmek, «tomber sous l'étendard», mourir en combattant. — jJu_lX dl=*-4X>- ^ sandjaq tchekedjek yiguitder, «c'est un homme digne de porter l'étendard», un brave soldat. — J\J ^.y. ^jJ-/^ sandjaq gunderi boyendja var, «il est aussi long qu'une hampe de drapeau», long comme une perche. — jljiUi"' sandjaqtar, porte-drapeau, porte-enseigne; on donnait spécialement ce nom à quarante enseignes pris parmi les portiers du harem; ils étaient chargés de la garde du sandjaqe cherif. — ^li .*, sandjaq paye, droit de pavillon. — ,J\J_ ^ sandjaq berate, droit de jauge; acte de nationalité d'un navire. — 2° ancienne division territoriale : dans le régime féodal, les sandjaq ou liva formaient un petit gouvernement ayant à sa tête un sandjaq-bey. Ce gouverneur avait sous ses ordres l'âlaï-bey et les çou-bachi de son sandjaq et il obéissait à l'un des deux gouverneurs généraux (beïler-bey) de Eoumilie et d'Anatolie. En 1834, Sultan Mahmoud a rétabli l'ancienne dénomination de sandjaq ou arrondissements, au nom-


iAÂ*u wLuu 1U1

bre de trente-un. Aujourd'hui, ce mot a fait place à celui de liva; il y a 123 liva qui forment les 27 vilayet ou gouvernements généraux de l'empire ottoman. — ^J—iy ^ sandjaq yollare, routes départementales. — On appelle aussi sandjaq une grosse épingle, du verbe sandjemaq, «piquer, percer » ; c'est à ce même verbe que le Lehdjè rapporte l'étymologie de sandjaq, drapeau.

L*M—S&" sindjan, (pers.) lycium, lyciet d'Afrique; plante confondue, par quelques auteurs orientaux, avec le rhamnus. Les Turcs lui donnent quelquefois le nom d' « arbre de Moïse» ^lêl ^y, en souvenir d'une légende d'origine talmudique. — Voir Diction, géographique.

j^^* 1 sendjer, bastion; rempart; redoute; voir ^j-" meteris et <~l_L tabya.

£&~ sandjemaq et ses dérivés ; voir (3*-^ l*"

<-^**> sened, (ar.) appui ; —pièce ou document d'un caractère authentique et sur lequel on peut s'appuyer. — acte officiel, pièce diplomatique ou

judiciaire. — I^J—L* 4I3UU dkS^ y, l>ir chirketun mouqavèlè senede, acte d'association commerciale. — ^ \1\ âna sened ou .*, Juo 1 açel sened, titre

primordial. — dl «y. ^ JÙ^ ^J^yl»

maqbouz senedene vermek, donner quittance. — ^al^ «JjlJL» mouqavèlè senede, convention ; traité et l'instrument même du traité. — ^J '~* ^

\ f-)àC~<} *—Juj bir senede tertib u tenzim étmek, rédiger ou dresser un acte. — plur. CJI-C-J senedat. — gu<h*\ ^ senedat odasseu, bureau des ventes et aliénations des biens de main-morte, vaqouf. — d—.c'^'jJLu senedlechmek, échanger un acte, un traité, etc.

(_^—-o^to\X*j sindirmek, digérer, absorber; voir dl°jO—.

./j^)wX^w senderous, sandaraque ; on écrit aussi ^^^-^ sendelous.

WXIMI (var. ul> JIUJ) sendeq, syndic. On donnait autrefois ce nom étranger au chef de la corporation des carraf ou banquiers du Levant. Aujourd'hui, on ne désigne plus ainsi que le syndic d'une faillite.

L*h* <AJ iAi«uj sendèlemek, marcher


102 &~. A^

en trébuchant; vaciller de droite et de gauche.

sL»*^<j sansar, fouine ; voir jL.X-3.

IÇ^^JJ sinsi, fourbe, rusé; voir

Ja»*/ (var. iail—<; -kL=? a.l~o) SCHIÉ, acacia et ^-\c\ -Sa—^ sawt âghadje, arbre et bois d'acacia.

T^UaLw sontradj, (corruption du pers. ^i^ ^) espèce de ciseaux avec lesquels le niaréchal-ferrant taille les sabots du cheval.

Jl^alw sonqor, faucon; n. propre.

I-ALUJ 1° sinek, mouche; voir ôx^, sînek. — 2° seng, (pers.) pierre.

^XJ^j (var. j—x;^,, <L- et ^J)

suncju, en général : tout objet pointu

qu'on plante sur un manche : dl—Uu

-^yÇj tufeng sungusu, baïonnette.

^iljalL 4)^,5^ LLJJ sunguye davranmaq,

davranmaq, la baïonnette. — ^ Jjbj^ mêzraq sungusu, fer de lance. — ^ -^jPT? vudjoîulun sungusu,

sungusu, — aufig. j* cl ^

<J^r sungusu dgher tcholpa, un lourdaud, un maladroit, litt. : « aux os pesants

pesants — (W j.Xlc sungu ote, cartananche, plante ; voir _j5^«.

(JJ—C1^ 1° sunmek, étendre ; voir Jjxj-^. — 2° sînmek; voir oi^.

Jb**** (var- -L^""' j^L/ et j^-=) sener, frontière, limite, confins. —

avec dl £"^ JcesmeJc ou 1 ,juJ tdyîn

étmek, délimiter des frontières. — dlr^ï" Of-ilL (jijoJLj senerden dicharu tchehnek, chasser des frontières, exclure du territoire. — ^taj^L* semer^ac/i,Umitrophe.— <Ws? (JJJJ^Lsenerinden guetchme, n'excède pas tes pouvoirs. —jOsU* ^\j\ j^ sener âraseu moiCafter, «Fentre-deux des frontières a toute immunité», on est libre de parler et d'agir dans ces limites. Cf. s^-*- houdoud.

O^ senevi, (ar.) annuel; par année. — ,_3>. T^r^ dU i^y-^ senevi ipek ikhradjate, l'exportation annuelle de la soie. — <i^ ûUn^i takhçeçati senexyye, annuités.

à^uj 1° sene, (ar.) année. — dJ<l^ senelik, d'un an, par année. — <_1~. A—JU seneï malyè, année financière

(ou 4 -L,^ hisabye). — 4) JU* 41^

J_=-\i «C-L.;*- se?ièï djarye hisabine


> 1> 103

dakhel, compris dans l'exercice courant. — 2° sine, (ar.) assoupissement, sommeil.

IC^J sunni, (ar.) Musulman qui pratique l'ensemble de lois religieuses réunies sous le nom de sunnet (cf. CÀJ). — orthodoxe, par oppos. à J*l <_«jui ehli sc-hiya, schiites ou sectateurs d'Ali.

iÇ** 1° seni, (ar.) brillant, splendide, élevé. — <LJLUJ O; UaL, saltaneti senyye, la Sublime Porte. — <olj\ 1J 4-L, 6a iradM senyye, par décret impérial. — 2° sèm, accusatif du pronom personnel, toi ; voir ^ s en.

-J^—^,UJ sinior, de l'ital. signore, monsieur, votre seigneurie ; les Turcs ne donnent cette épithète qu'aux étrangers.

y*> sou, forme archaïque pour y~a eau, liquide. — Chercher à j—= les

mots turcs commençant par j -> et

qu'on ne trouvera pas à la lettre ^.

y* 1° suu, (ar.) mal; mauvais; fâcheux. — JU» tyu, suui liai, mauvais état. — <&j\—%j, Lu, suui mouamelè, mauvais procédé. — ,J—t y* suui zann, soupçon, mauvaise opinion. —

1 JL*-M y* suui istimal étmek, faire un mauvais usage ; abuser. — s^°> y* suuiqaçd, attentat; dessein criminel.

y\ J^OJ' ^é^y suui teveddjidù, mezher olmaq, encourir une disgrâce.

— 2° sou, (pers.) côté, direction.

0]y>j 1° sevad, (ar. noir, noirceur) encre ; aufig. écriture. — s \y ._^L= cahibi sevad, instruit, lettré. — _/i\i" 1 ilj^/ teksiri sevad étmek, répandre beaucoup d'encre en pure perte. — 2° ancien nom de l'Iraq arabe.

{£j)yjj suvari, (pers.) 1° cavalier; ^JK^e ^ suvari 'askeri, cavalerie; gendarmerie à cheval. — «tl^â» ^ suvari mouqabele, autrefois : bureau de contrôle de la cavalerie, dépendant du ministère des finances et chargé de l'état d'appointera eut des officiers du Palais impérial. — 2° capitaine d'un vaisseau de ligne; j—IjLI r$\ —^jjlo-^ utch âmbarlu suvarisi, capitaine d'un vaisseau à trois ponts, grade équivalent à celui de colonel.

[_)]yM suai, (ar.) interroger, questionner. — demande, interrogation.

oU—=-3 J^^ suai u djevab, demande et réponse. — \ J^U- ^ suali


104 o^ çy*

khater étmek, s'informer de la santé. — il*-/ CJJ>-\ âkheret suali, interrogatoire que les deux anges noirs font subir aux morts, dès la mise au tombeau.

(j£jù**/ sivayi, riche étoffe de soie et d'or. — a y (3 * °J-*~J (jjj- &-. aj~i «je veux f habiller de soie et d'or, revêts cette parure par amour pour moi> (vers tiré du divan de Vaçif).

ijX>y*> subuk, (ar. dl—JU*) tuyau placé entre les cuisses d'un enfant et qui aboutit à un pot.

j)y*i 1° subu, pointu; allongé en pointe. — .s .'j «i y^ subu zumvud, émeraude taillée en biseau. — 2° sebou, (pers.) cruche, vase en terre.

^J_^*w (var. ^~ty^) subia, boisson rafraîchissante, orgeat fait avec des amandes, des graines de melon ou de concombre pilées et sucrées qu'on fait macérer dans l'eau et passer au tamis. — 2° subia, sèche ou sépia; ce poisson est plus connu sous le nom de murekkeb balegheu, poisson d'encre.

t>^W)^J supurmek, balayer ; voir

<wX«J ^ . V

•p^jki^uj suiladj, pour ^i, I j—ta^ sudlu âch, soupe au lait.

•5*Jjy*i (ou ^fyiïyM et (_}WJ^) suiliyen ou sudliyen, « euphorbia pituysa», plante au suc laiteux. — JjlL jS&y* baleq sutliyeni, ésule, épithymale; — coque du Levant.

A—S~^^MJ sutlidje, laitage; voir

^*.^UJ (yar. fautive (_^u) l°sudju, vin. Ce mot est presque oublié dans le turc osmanli, mais il se retrouve dans les dialectes orientaux; d'après le Lehdje, il faut le rapprocher de Ù^y^} osm. ^=t>=7 doux, agréable.

— 2° ancienne orthogr. pour {J-^—-> sevidji, amoureux.

àJ^-^ujsoukhie, (pers.) brûlé;

— prononc vulg. softa, étudiant en droit et en théologie ; litt. : « brûlé par l'amour divin». — i^jls <^-y~> softa qarenleio, «ventre d'étudiant», gros mangeur, gourmand. Le proverbe suivant raille la pauvreté et l'orgueil des étudiants turcs :J~LÏ\ ^~^j dl'-C^- u~—^ )jj^ JL^J—1 i_jjj_j5 « qu'on jette dehors les guenilles du softa,


iy- Sy» 105

il s'écrie : sans doute on juge que c'est un trop gros bagage».

OJAU 1° sud, vulg. £jy sut, lait. —

~îA > ^J sud hache, crème. — jdj

^ij ui peïnir sudu, petit lait. —

ç"3 j^ 9 LJ" SMC^ qouzousou, agneau de lait. — ~*lij^j- jj- swZ tchorbaseu, bouillie faite avec du lait, de la farine ou du nichasta, amidon; on y ajoute du sucre et du loqoum; voir *y>i.IJ I .* sud âna, nourrice ; \A> *» sud baba, père nourricier; -ili^_s ^ sud qardacheu, frère de lait. — 4»U. .* sud-liane, laiterie ; ^-^y suddju, laitier. — ^°_y_5 i)» swtï vermek, allaiter; Ox-^ (j-5-i_j--' sudden kesmek, sevrer. — ôl ISJ& ^J» sud aère ât, cheval gris pommelé. — CA? ^ sud liman, mer calme, calme plat. — «OH borit sudu, borax. — ^Sy—^ JjJ*^ \ a-* hind indjiri sudu, caoutchouc, gomme élastique. — ^ (j^L-^jl ârslan sudu, «lait de lion», vin. — ^ CJS,\ j^Jol J-=W ondan sud haçel olour, on tirera du profit de cela. — ^^ IJ I J%- ^ âna sudu guibi halal, «permis comme le lait de la mère », chose légale et facile. — ^ ^iy qouch sudu, «lait d'oiseau», chose introuvable, impossible.

impossible. o**X <j^V ^fi^^tt jjla-^- Jj-d tchoban gueunulu oledjaq tekeden siid tcheqarer, «si le berger le veut bien, il tirera du lait d'un bouc », le bon maître fait le bon valet. —

ânamdan èmmediyim sild bourounemdan tcheqar, «le lait que j'ai sucé de ma mère me sort par le nez », c.-à-d. : j'ai souffert mille tourments. — <oo^ oicl J\\^>- sudumè havale étmeli, il faut avoir confiance en moi. — ^\ ij—^ •J<*\ J^-AJWJ sud èvi sîneksiz olmaz, il n'y a pas de laiterie sans mouche.

j—bj.*- sudlu, au lait, laiteux. — ^Jj\ ~ sudlu âch, soupe au lait et surtout au lait coupé ou yaourt. — 2° soud, (pers.) profit, avantage; gain.

\OJUJ sevda, (ar.) tristesse, mélancolie. — \ iy* ej> qara sevda, atrabile.

— passion. — ,0^*3—~J ^ tama sevdase, le passion de l'avarice. —

y )\ÏJ^ sevdalu, passionné; épris,

amoureux.

5^^) J^«j (yar. £<>_)*LJ) sudrebeyi, bégaiement, parole traînante et embarrassée, comme celle de l'ivrogne.


106 jy jy

•S—J^y*> sudliyen, espèce d'euphorbe ; voir <_yir^

JI^J 1° sour, (pers.) fête, noces; synon. de oy^ duyun. — «uli jy sour-nameh, récit des fêtes célébrées à la naissance de Sultan Moustafa III; cet ouvrage très curieux pour l'histoire des moeurs et des usages de l'ancienne monarchie a été imprimé à Constantinople; en 1865. — 2° sour, plur. j\}—J\ esvar, (ar.) murailles de place - forte ; enceinte murée. — jy^ ,J^_1L^ sour çalmaq, s'élancer à l'assaut, attaquer vigoureusement. — 3° sever, aoriste et participe de sevmek, aimer. — 4° suver, (ar.) pluriel de Ijj^, chapitre du Koran.

A (f^J^-u surutdjme, (action

de différer, d'étendre) délai; retard, ajournement. Cf. dl_.»jj-w surmek et surdurmek.

<*~^ 0^ e* -*j-)y surtuk, qui

traîne et vagabonde. — gamin des rues; femme de mauvaises moeurs; cf. hjj:r>.

L^—^)y^ surtmek, traîner; user ses semelles à force de marcher. — ^ <>Jjl <oJ»l eidke eulkè surtmek, se

traîner de pays en pays, vagabonder.

— gratter. — di rjy* surtulmeh,

comme surtunmek, être sali, se souiller. — chercher un moyen, un expédient.

dU:^ surtunmek, se traîner par terre. — Cj\>\y>- jy-iy surtunur haïvanat, animaux rampants; reptiles, bactraciens. — 4_Cj^ surtunme et ^i>jy surtunucli, action de ramper.

L^~.C^J^J surtchmek, broncher, trébucher. — ^J^J^ ^C\I\ âyaghem surtehtu, j'ai fait un faux pas. — ■J^ çiL cil ly^jyu, j bir surtchen âtuà bacheu. keçilmez, on ne coupe pas la tête du cheval pour avoir bronché une fois.

<—»u*i^w soursat, impositions ou corvées, telles que fourniture de vivres et transport de fardeaux (inusité).

^Jjyjj snruk, traînée ; durée, étendue de temps. — troupeau, surtout de gros bétail : Sjy-' J^> Çêgher suruyu, troupeau de boeufs. Cf. *Siy* suru. — adj. JIIJ ^jy suruk tatar, courrier de poste. — ^jy suruldu,


■j**" j*-^ 107

qui dure ; long, prolongé. Cf. dUj^, surmék et iSjy suru.

t^X*àJoJ^*j 1° suruklemek, traîner; entraîner. — siiruklenmek, se traîner, ramper. —2° surgulhnek, herser, verrouiller; voir le mot suivant.

^)y* et (XJ^ surgu, 1° herse. — ^iU= ^ s«r</M taclieu, cylindre de pierre, rouleau à égaliser. — 2° herse de porte ou sarrazine; verrou. — oijfjj^i et <il—H jj.^ surgulemek, traîner par terre ; tirer. — herser un champ ; — fermer au verrou.

0£)y» (var.(jîj^-, O^j*^) surgun, action de chasser, d'éloigner. — exilé, proscrit. — ^1 ^ surgun ave, chasse à courre; J>\ ^ surghun âghe, tirasse ou traîneau, sorte de filet de chasse; synon. de surume.

0y^ et ($3y surum, action de tirer, de produire; débit, mise en vente (synon. de r^J revadj); J^

iJ^jj "• 4§-l qalp âqtche surumu,

émission de fausse monnaie. — «Ujjy* surume, filet de chasse, tirasse. Cf. dl*j^.u surmek.

cAoj^*u surmek, toucher, oindre, frotter. — pousser devant soi; chasser,

chasser, — neutre pousser, croître, grandir. — di»j^ Je 'eumv surmek, continuer à vivre, poursuivre l'existence; ^ (jj-lAlâili padichahleq surmek, continuer à régner. — ^ la

.u 45-1 qalp âqtche surmek, mettre en circulation de la fausse monnaie. — J\J ^U iii>-oj^ suredjek maie var, il a de la marchandise à écouler. — ^ Jl el surmek, mettre la main à une affaire, se mêler d'une chose. — j, 0_à>- tchift surmek, lahourer ou

herser. — ~ J\J 1= tavar siirmek,

faire paître des bestiaux. — ^ <~S keçe surmek, frotter avec la bourse de crins (au bain). — ^ ^-JS qadeh surmek, faire circuler les verres, la coupe. — u" ^J.J* 0 toprak surmek, égaliser un terrain, combler les fossés, etc. —

*, jj yupj surmek, « frotter son visage par terre», se prosterner; prier, supplier. — ,_j- ôyjjï ^j. ioya ou duzgun surmek, étendre de la couleur, farder. — _J4»J^ iljy yurek surmési, flux de ventre, évacuation, purgation. — dLjjji^ surdurmek, faire traîner, faire étendre ; faire exiler, éloigner. — liUj JJLJO..^ suruchturmek, se frotter réciproquement, masser, oindre. — dtajj^ surunmek, se frotter,


108 jf JT"

s'oindre; s'imprégner d'onguents, de parfum, etc. — aufig. ramper, flatter, flagorner.

&*Jy*> survie, 1° action de tirer, d'expulser. — 2° tiroir. — verrou. — 3° surme, poudre d'antimoine mélangé à la noix de galle : les femmes d'Orient font grand usage de ce collyre à l'aide d'une aiguille qu'elles passent sur les sourcils et les paupières (de là son nom). — ijjjy—^ aJ4<jQ_MJ gueuzleri surmeli, aux yeux teints de surme. — <jl.i<*,-_* surmedan, boîte au surme. — ^ ^ «Uj^ surme tcheupeu, aiguille à passer le collyre, nommée aussi J~»»uL—o'jy dlP^T *u gueuze surme tchekmek, passer le collyre sur les yeux. — <j-> jy>

,Jj IL» (j'Loj^ui gueuzden surmèyi

tchalmaq, «volerle collyre des yeux», faire son profit de tout. — ^«Uj^ surmedji, purgatif, lénitif.

\jj^u et \JJ^M surna, instrument de musique; voir l'jjj zuma.

MJ^_J^UJ surutqa, (peut-être de l'ital. siero) petit-lait. — <Sj^ **jy^ <OJJ jyj, surme, chekeri surutqa, prise de petit-lait clarifié et édulcoré.

ij}srjjyjj ou ôJP^.jy* suruklenmek, s'étendre à terre, coucher sur le sol (comme des soldats en campagne). — aufig. vivre pauvre et abject. — J3^î J&jy* surukler vapor, remorqueur à vapeur. Cf. O^AJ^J^.

<S)y^j (var. _jjy^) 1° suru, troupeau. — ~)J»J J^JU» tavar surusu, troupeau de bestiaux. — CJJ.—>j^

< c^L suruden toutma, «pris du

troupeau», enfant trouvé; bâtard. — jl)\ê .sjjiJ ,j^ *p ùt*< j\ o-^jy^ suruden âyerelan qouïoune qourd qapar, le loup ravit le mouton qui s'écarte du troupeau. — 2° en général : troupe, foule. — _*jjj— (il y> keupek surusu, meute de chiens. — O—A~» <Sjy* suru sepet, valets et bagages. — J^YjL 4i,\ jk jyj suridar ela dolachmaq, voyager en grandes troupes. — ^JJ—* surudju, valet de relais de poste, courrier; voir le mot suivant. — i3-°J^^T (j£-)>•"■ surudju tcheqarmaq, envoyer un courrier. — 3° pour sivri, pointu; voir I_£JJ—-.

C^-A?*" surudju, 1° qui traîne,

qui expulse, etc. (du verbe d «JJ-.

surmek). — ^-^j^ ^ deve surudjusu, chamelier. — (_r iîjj_> yu-


jy* jy 109

rek surudjusu, purgatif, vomitif. — 2° sergent recruteur, racoleur. — {4^ JJ-U/ et (J£'3Jj)-"' surunudju, « qui se traîne», vil, rampant; flagorneur.

L^AcJJ**J surumek, traîner; tirer. — ^y. Jjl I ayag surumek, « traîner les pieds», tarder. — ^ ^i^ ipeneu surumek, «traîner sa corde», être misérable, végéter. — dlËj»^ surutmek, lancer, jeter sur. — 4—;jjJy ^..jf~ JjJujj--/ keupeye euldurene surudurler, on lance les chiens sur le meurtrier (proverbe). — dL_r JJ_^ surunmek, se traîner; aufig. vivre dans la misère. — dLjJ-Lj»^ surundurmek, rendre misérable.

J|^ujsewz, parole, discours ; promesse. — ~ Jr—J ^ edebsiz seuz, parole déshonnête; ^ ,*—=7^ «4/- seuz, injure, insulte; ^ ij^_5j^i duzgun seuz, belles paroles, éloquence. — ^ <tL~ yabane seuz, «paroles au désert », paroles perdues. — ^j \ ^ seuz eri, chef, maître. — çiA—; ^ seuz bâche, commencement du discours, préambule, tête de chapitre. — dL j^, ^SJ\ seuzinun eri, homme fidèle à sa parole. — (J_»1 ^ sewz èhli, disert, éloquent. — <! 1^ .« .sewz birliye,

unanimité, entente; union. — {SJy *s\ j ^ seuzeu guetcher bir âdam, un homme qu'on écoute, considéré et

influent. — jj ^ a jL< saz u seuz,

joie, réunion joyeuse. — (jjxi ^ se?<.2 âtmaq, «lancer des paroles», menacer, gronder. — d&\ ^ seuz étmek, donner des raisons, chercher des prétextes. — o "j jj o_«Jl ^ sewz

âloup vermek, parler, discourir. — dU~ ^j* seuz bilmek, être intelligent. — ^—0^1 .j" sew2 ânlamaq, comprendre; être convaincu, céder à la parole. — dl_c-^i .*, sens duchmek, avoir son tour de parole ; mettre de la suite dans son discours. — ÙPJ3—* ^y^-f7 seuzden tcheqmaq, manquer à sa parole, se démentir; avec dl—i^i detinmek,mëme sens.—&jb Ci^jy seuzden toutmaq, prendre au mot. — dlo^KTo „, seuz dinlèmek, écouter; profiter des conseils. —^ J^>\> 0^1 yalan yanlech seuz, paroles mensongères et trompeuses. — ^'jj ^

dh>j » ÔJD jo j seuzeu, rouziguiarè vermek, «jeter sa parole auvent», manquer à sa promesse. — j_ 411 j_ jy* seuz bir allait bir, «une parole, un Dieu », formule de serment afin de lier par une promesse. —u^-Uy-s ^j».^


110 jy jy*

■by seuzeufikr édip seuïlè, ne parle qu'après avoir réfléchi. — ^J>\ ^

jjl L^- (jj.il seuz âdame bachdan

tcheqarer, la parole coûte quelquefois la vie à l'homme..— di»_>s? ^ <C—J ^ birisine seuz guetchirmek,îaive entendre raison à quelqu'un. — dU_yj ^ seuz vermek, promettre; gouverne le datif: *jj$ ^ <^'*&'3i^°~ tehapeq gueledjeime seuz vererim, je donne ma parole de venir promptenient. — 4 jy^ j biv seuz île, en un mot. — <oj^ seuzde, pour ainsi dire; soi-disant. — die—' j^j seuzleclimek, causer ensemble, s'entretenir; conférer.

— 2° jj.^ souz, (pers.) qui brûle. — chagrin, douleur cuisante.

wJji^uj seuzuk et ,_> jj—^ seuzgu, (de seuzmek, passer) filtre, passoire; voir *? j^.

gutch, filtre, passoire, grande cueiller à passer le bouillon et les légumes.

— rondelle de métal percée de trous par où l'eau s'écoule au fond d'un bassin, d'une baignoire, etc. — J\ ^—\-'jy <d seuzgutchu, petit filtre pour passer le jus de citron, les sirops.

^—3-jy* ùl^r tchoban seuzgutchu,

seuzgutchu, plante avec laquelle les pâtres clarifient le lait.

^)y+> et (3 jy—^ seuzgu, instruments à filtrer; voir le mot précédent. — _il—\s jjj^ seuzgu tache, grès très poreux pour le filtrage ie l'eau.

iJAkJ^jj seuzulmek, 1° voler, planer dans l'air sans crier (se dit de l'oiseau de proie); se glisser comme le serpent. — 2° maigrir, dépérir. — 3° avoir les yeux appesantis par le sommeil. — 4P être filtré, tamisé; voir di»j»-^ seuzmek.

iJ^)^ seuzmek, 1° filtrer, passer au travers d'un tamis ou d'un linge;

clarifier. — OJJ <=•») •u'jy seuzme

yaghourt, lait caillé, filtré avec soin, la meilleure qualité de yaourt. — \jyAc ^ seuzme'achoura, gâteau de gruau arrosé d'un sirop où il entre de l'eau de rose et du musc, et qu'on saupoudre d'amandes; voirIj^ilc. — 2° j eter un coup d'oeil ; lire rapidement ; regarder avec les paupières à demicloses. di»jy» ^J j àb^làJ J.o^

haçed nazari-ile birisini seuzmek, regarder quelqu'un d'un oeil d'envie.

>—KJ)^w souznak, (pers. ardent,


JMW -J OJJJ 111

brûlant) on nomme ainsi un air oriental de composition assez récente.

(_J>J!^u> souzeni, (pers. souzen, aiguille) broderie, travail de broderie à l'aiguille. — dl» <ki~i \ ^ souzeni ichlemek, broder.

^yy^ 1° sus, toilette; élégance; luxe. — ~>y* çil 0*J«1 ustu bâche susu, élégance dans l'habillement. — avec vermek, parer, orner, embellir par le luxe extérieur. — dlr^^ suslenmek, se parer, faire toilette ; trans. dLjJLlLuj.^ suslendirmek, rendre élégant, donner des ornements, parer.— <SJ\B i^y^ suslu qareu, femme élégante. — 2° pour cous, silence ; voir jj^j—■<=>. — 3° pour sis, ombre; voir

P\MJJU> sousam et sisam, sésame; voir ,L,^>.

(-AC*^w (var. ,j f""^) susmek,

heurter avec la tête; frapper avec le front ou les cornes.

/j—*>y*> sousen, prononc. vulg. X*y* sousam, nom générique des Iridacées ou Iridées, glaïeul, ixia, etc. — L'iris sauvage est nommé eclïèk lalèsi, «tulipe d'âne». — S5—'^

sousen keuke, « racine d'iris » ou <lAi~ ^jTmenefchè keuke, « racine de violette », ainsi nommée à cause de son

odeur, en ar. . ^IaJ\ ~^l/>] c'est sans

doute l'iris de Florence.

£y*> 1° sevq, (ar.) pousser devant soi. —JK^C ^J^J sevqe 'asker, expédition militaire; ^,\JJ CJ\$}\ J}^ sevq olounan lechker, corps expéditionnaire. — ^—.i-l ^y i}y<^>\ ouçouli sevq ul-djeïch, principes de stratégie. — 2° souq, (ar.) marché, bazar.

^y^yj soqaq, rue; voir Jjlsj--^-

<S<>yjj seuyut, saule; voir OjTj^.

J^yjj (var. ^J-5JJ) seuyuch, 1° viande désossée et bouillie; espèce de pot-au-feu. — 2° injure; insulte.

cA^ja^o 1° seuyulmek et dl»4-6^ seuyulhnek, bouillir (la viande) ; <fy* seuyulme, viande bouillie, synon. de iiTj_i« seuyuch. — 2° seukulmek, se découdre; être défait.

^jby*> (var. ôf^y^, <_}W^) suïlun, prononc. vulg. sulun, faisan; faisan commun. — ^ ô}^\ âltoun sutlun, faisan doré et ^ ^Ay gumuch suilun, faisan argenté; ces deux va-


112 ày ^y

riétés sont originaires de la Chine. — C\^&^ suïlundjuh, faisandeau.

,Jby> sevguili, ami; amie ; objet aimé ; voir di»y sevmek et (_>y sevgui.

<*-ÀÇyjj seugmek, mieux seuhnek, injurier, insulter. — o_^—>y u"^ ,j^:L=> nainous seuyuj) çaïmaq, ternir l'honneur, la réputation. — <—'JJ^i ôS^y duchmanene seuhnek, insulter son ennemi. — dlc-^ ^ ^.J.J. birbirine seuyuclimek, s'injurier l'un l'autre.

L^C^MJ seuhnek, arracher; déraciner, extirper. — séparer par le milieu; fendre la foule, le courant. — fendre la terre pour labourer. — déchiffrer l'écriture; débrouiller. —

poindre (l'aurore). — jy S'y* J^Li

chafaq seukior, le jour se montre. — vaincre réchauffement, purger (remède). — découdre, défaire; desceller. — ^ ^jbu^L» toutqaleu seukmek,

enlever la colle. — dl "jjS^ seuktirmek,

seuktirmek, arracher; expulser. — ôjfj.^ seukidmek, être arraché, se découdre (étoffe). — i^_f^ et ôS"y* seukuk, décousu, défait. — ~lX j> „ seukuk dikichi, reprise. — dL—TLj jly=> j\ L_*o „JL\o seukuk dikichi

daha eyi toutar, une reprise n'est que

plus solide. — uJ "_>„ \> ù-^

JJ.XJ ôSSy^ kesmekten y a yertmaqtan seuhnek yekter, il vaut mieux découdre que couper ou déchirer.—f)jy^

ij^j. \Zy omouzlarem seukuldu,

«mes épaules sont décousues», je suis éreinté. — Voir ^yy^ seukuk.

{S^JCS^UJ 1° seukuntu, courant, marche impétueuse; entraînement de la foule. — 2° chose décousue ; reprise d'une couture.

^STy+t (var. dl_£^; moins correct dL_Cj_j) seuyunmek, s'éteindre, s'éclipser; disparaître. — J*-Ujl ày" ^xSy* seldjouq odjagheu seuyundu, la famille de Seldjouq s'éteignit (litt.: le foyer). — dLj.AljË==^ (avec les variantes) seuyunturmek, éteindre, faire disparaître ; anéantir. — ^xL j 4 ij-u^« yuz yelken seuyundu, «cent voiles furent éteintes», cent bateaux périrent. — J>—\j*X5y, ,y moum seuyundurenler, « éteigneurs de bougie», nom donné à une secte mystérieuse, celle des Yézidis, qu'on accuse de commettre toutes sortes de crimes à la faveur des ténèbres.

<~~>yy (var. SjjTy,, CjyJ) seu-


%-> - J^ 113

yut, saule. —_>•*-""j—-° <5 t37^,r seuyut âghadjeu guïbi meïvèsiz, « stérile et sans fruit comme le saule », se dit d'un homme paresseux.—<3~\cS ^j» dLj^-o 4j_o_y ^A Jr^jlc (C^ seuyut âghadjeu guïbi "arsez lier nereye çoqarsan biter, il est effronté comme un saule, partout où on le plante, il pousse.

Jjj—J^UJ seuyuch, bouilli; voir

wjPj^ (var. ôS'yS) seu~k.uk, l°os; cartilage.—2° chose décousue, chose défaite. — «iV^-j ^ seuhuk dikmek, recoudre, repriser. — Lç^^ ■* l^yy» yuys ail \JO seuhuk dikichi dalia eyi toutar, chose reprisée n'est que plus solide.

L)£y+> (ar.) 1° sukun, dispersion, dissémination. — ij-x~\ (j^y^^^lcghalabaleq suhun étti, la foule se dispersa. — 2° sukioun, (ar.) repos, tranquillité, stabilité. — signe orthographique nommé djezm.

(J>_jl yiy^J seuyu ote, catananche jaune ou pied-de-lion; son nom vulgaire est tavchan ote, herbe au lièvre;

f

les Arabes la nomnient^JlyJii griffe d'aigle.

{\y" sengui, (de ô^jJ) amitié;

affection profonde, amour. — LU UT

~~SJL* âna baba sevguisi, affection

des parents pour leurs enfants. —

^ \i \ âna sevguisi, amour maternel.

^^>y* et J-ISJ^ sevgulli, aimé, chéri.

^_JJJJ*J (var. tiU^-uj) sid'puk, avec olmaq, dépérir, se flétrir; être mou, indolent. Ce mot peu usité doit être rapproché du verbe t. or. OJ^-* SU^' pimek, qui aie même sens. — synon. de dllja.^ seusulmek.

^~X)yjj suluk, sangsue; voir Û^*.

{\—>J^M/ 1° suluyen, vermillon; voir /jSjijiM. — 2° suluïun, faisan; voir {j£y

^.Jyj sulkï, mou; faible; paresseux. — flétri, fané.

A—'J^JJ sulna, (origine douteuse) petit coquillage de mer, de l'espèce connue sous le nom de />>:j, ^i-As qamech beudjeyi; il est comestible.

■Jjyy+i (var. ô!iyJ) suluk, sangsue.

JjUjS ^j* suluk qomaq, poser des


114 ^ ^

sangsues; ^jJJA ^suluhyapeclitermaq, appliquer des sangsues. — Proverbe : ^—'j- 5 &y J-^JJ ôyj.

A ill ,_£wUr bir gueul verdiler suluye

derya yetmecli balegha, « on a donné un étang à la sangsue, mais la mer ne suffit pas au poisson », allusion aux gens avides et insatiables. — yèy>y^ jl^.. suluklu ■pantclmv, plante de l'espèce des carduacées, dans le genre du cardon, en ar. LSJ}-'-3-S^y {~K^ wlùk suluyu, plante de la même famille, mais qui n'est pas utilisable; sorte de chardon.

l.vyun, cérusc rouge; minium. — vermillon.

j^r (var- ùl^> ù-°^et Ù^)

sulumen, chlorures de mercure. — ^ ^\ rîq sulumen, sel blanc; c'est le dcutochlorure de mercure on sublimé corrosif. — ^. ^L"lL> tailu sulumen, sublimé doux, calomcl. — L'auteur du Gludatatlmerhlwuru dérive le mot sulumen de l'arabe ,jj^ suleimani; il semble que la forme arabe ne soit elle-même qu'une transcription du latin sublimatum.

çX^^p^j snmlieki, grande barque;

voir <LLu et Dictionnaire géographique.

bj\—C^UJ sumtura, blé ou gruau dont les grains sont très légers ; orge sans balle; voir o\èj\j\ drparghan.

t„Xoy<syjj (var. dl»jaja.^) sumurmek, humer, lamper; boire entièrement; absorber à grandes gorgées.

(«Aiivo^uj (var. Ùy^Ay* et liL-c-") summk, naïf, innocent. — se prend aussi dans le sens de «malotru, rustaud, grossier ».

L-XQJMJ sevmelc, (forme ancienne liLj^J) aimer; affectionner; chérir; être amoureux. — dUjj^ seedirmek, faire aimer; paraître agréable; flatter.

dll^ sevihnek, être aimé; inspirer l'amour. — dlt-^ serichmek, s'aimer réciproquement; vivre en bon accord.

o c^ sevinmiik, se réjouir,

être heureux, satisfait; se féliciter; dL—°_)Xy* sevindirmek, réjouir, récréer, rendre agréable. — JCo^ ^ banni» serdiyim, mon ami, mon chéri.

<S J-* seridji, qui aime, amoureux, amant. — Proverbes : * J^-â 1%- < ^UaL* CJC^j^ sevennù qoulou em xi'niK'ïcvtrù sultane cm, «je suis l'es-


*y ùy 115

clave de celui qui m'aime, le maître

de celui gui me hait». — *&y»> ^ y

X^ sev béni seveïm seni, «aime-moi,

je t'aimerai». — <—isU- ^y* ^ y

o. *<2J> è~& LUI ~**> <0> jj^i *L*j i ^j L^X>

4-jl (jVxA** sev seni seveni ~kh.dk ile yeksan içe sevmli seni sevmeïeni meçre soultaniçe, «aime celui qui t'aime, fût-il humble comme la poussière, haïs celui qui te hait, fût-il Soudan d'Egypte ». — dl_L yjy (jU oV. jy* Z djan djane sever geumlek tene sever, «l'âme aime l'âme, la chemise aime le corps», le vrai ami aime la personne, le faux ami n'aime que par intérêt.

L*b>à~*y*> (Var. O oja.xr-") sumkurmek,

sumkurmek, moucher; voir Ûy>y» stimule, morve. — On dit d'un homme très affairé : ^Uj ^Ul "Xtjvy* J^jj. Jj^ bournounou sumJûurmeye amans zemane yoq, il n'a pas le temps de se moucher le nez.

<-Af&^ summek, ce verbe indique la façon de téter des bestiaux, comme le veau, etc. — par extension : gronder, grogner, murmurer.

v_iysyjj (yar. dU^, J^c) sumuk, humeur visqueuse qui sort du nez,

morve, synon. de bouroun boqeu;voir

,j_j- .. — 1$"^ O" sumuk âqmaseu,

âqmaseu, des animaux, maladie. — jSSyj.*, sumuklu, morveux; dl>^> a, sumuklu beudjek, limace. — ^TV Ly ji j_i^j 4^jj.lL) oJ.la _j*> S sumuklu beudjek guibi lier qanda boulounoursa belli der, «il est comme le limaçon, partout où il se trouve, on le reconnaît», se dit d'une personne malpropre. On appelle en plaisantant le limaçon naqqachlarunpiri, «le patron des peintres». — ^_f~o.>-»i ^ jX\ ^i-oi ^j <T> yj sumuklu beudjek guibi guezdlyi yeri naqch éder, « comme la limace, il peint tout endroit où il passe», se dit d'un indiscret qui ne peut garder un secret. — ^\ ^^ ^ j«.—Jl <L*Oj! Vf«l Jjat i#^ sumuklu beudjek eli âyaglie yoq evini ârqasena âleur, «le limaçon n'a ni main ni pied et pourtant il porte sa maison», aide-toi, le ciel t'aidera.

àx>^u sumpa, cagneux, difforme; qui marche comme le canard; nufig. niais, lourdaud (Lehdje); ce mot paraît être fort peu usité.

f-y^ et ff'.y sevîndj, (du verbe iii s y) joie, allégresse. — o^y

S*


116 oj>" <Sy^

(J «Lc^l ÔJ sevîndjden yere baçmamaq,

baçmamaq, pas toucher la terre dejoie», être transporté, ravi. — i£y sevîndji, honne nouvelle, message qui inspire la joie.

y°^M s'aligner, éponge. — Oyr ^c,j^y* tcholia sungueri, tampon de drap pour essuyer. — ^^ u" suu~ guer tacheu, pierre ponce. — ^ ojl> yara sun guéri, éponge de pansement. — excroissance de chair, loupe. — ^ <C même sungueri, sein gonflé de lait. — dlK"' 4i,\ ^u sunguer ile silmek, éponger. On dit d'une personne malpropre : <bj^==»y 0L29 ^JJ

1 c™ yn.zu qassab sungueri ile silenmich,

silenmich, son visage est essuyé avec une éponge de boucher».

^—>)yjj sungu, baïonnette; voir

(—*—CJ«J 1° seumnek, s'éteindre, s'éclipser, finir; voir dlp^, seuyunmek. — lîloj-A^ seundlrmek, éteindre, détruire, anéantir. — A ;[x^

4)—~k dUjA,^ cU»' 'osmanli odjaghe seundirmek nyeti-ile, «avec l'intention d'éteindre le foyer ottoman », 0.-à-d. : de ruiner la monarchie ottomane.

ottomane. 2° sevinmek, se réjouir; voir ô^yui sevmek.

bôyjj et IJ_J-J suna, espèce de canard sauvage au plumage vert et dont la tête ressemble à celle du faisan. En t. or. c'est le nom du mâle dans toute cette famille de palmipèdes.

{£)\l)ya soïtari, effronté; baladin, bouffon; voir ^jL,^.

^JS~JMJ (var. dlr^j) sevitmelc, retarder, ajourner; différer.

<^Asri^j seuïgumnek, se courber; se pencher; s'appuyer; synonyme de daïanmaq; voir J^rlAL.

i^Jjysj et ^.y (var. J >^,

<-ÀL^.J) sivil, sivildje, petit bouton, pustule de petite dimension; bouton de fièvre. Cf. jXL seyil. Le Lehdje rapproche ce mot de <SJJ~* sivri ou

sifri, allongé, pointu. — ,34 h_y*

i> •* j-^J ô\-^r <°VU.j_js sivildjeye

sivildjeye tchihan hier sin, «ne gratte pas trop fort un bouton, tu en ferais un ulcère » (proverbe).

i^À—^jy^ seuïlemek, parler; voir le mot suivant.


<Sy*» <£y* 117

cA«Àb^w (yar. ôJ?_jJ) seuïlemek, parler, discourir. — ^ iJ^~ buyuk seuïlemek, «parler haut», se vanter.

— .* ,3^ turku (ou ^ « mani)

seuïlemek, chanter des chansons. —

* i3j—^" te^°2 seuïlemek, bavarder, être prolixe. — ^ 4jlSi- hikaye seuïlemek, faire des récits, conter (comme le meddah dans les cafés d'Orient). —

„, ^l)j\^ qarecheq seuïlemek, parler d'une façon embrouillée, être diffus.

— ^ (j^y^-jSguenizden seuïlemek, nasiller. — ^ <oL~ yabanè seuïlemek, parler dans le désert, pour ne rien dire. — ^ <*pl> 4—*^l> yaptclia yaptcha seuïlemek, parler tout bas; opposé à .* 4 sN_ pektclù seuïlemek,

parler fort. — ^ cXj J>J ^s'jy^ seuzeu yerlu yerinde seuïlemek, dire des choses convenables, parler raisonnablement. — ~ ûJuc ghaïbet seioïlèmek, médire des absents. — ^ ù^>. yoghoun seuïlemek, parler d'un ton grossier. — ^ <jJ—'~isï dichinden seuïlemek, parler entre ses dents, marmotter.— .►, (jJLilL (JJLCIL daghdan tachtan seuïlemek, parler à tort et à

travers. — -, is^ù^ i""' U6^ 0ue~ Un guibi seuïlemek, «parler comme une jeune mariée », dire à peine quelques

quelques Voici comment le P. Arcère explique ce dicton :

«Ou le dit d'un homme qui ne daigne parler à un autre. Quand on a introduit l'espousée dans la chambre nuptiale, avant quelle ait levé le voile, son espoux lui dit : rfjj^o l5o fjspj i_5^ cy& \£~VJ <kzJù\ ichtè sana fulan cheye verèim bana seiiilè, «parle-moi et je te donnerai tello et telle chose». L'espouse fait alors la pretieuse et vend bien cher ses premières paroles. On appelle l'argent quelle en retire, ou le présent que fait l'espoux pour ouvrir la bouche à son espoux : seuïletmeklic et

uzeuguilic k*X LS^\S\ ^Xl$i^XX^^> «le

faire parler et les estriers, (qui) font partie de la dot de la femme comme le sunnetlic mali JUJ ^$L\XX^ OU l'argent do la circoncision entre dans le patrimoine des garçons.»

u, (jil as ù-^jlcj 1 boghazdan qafadan

qafadan parler comme un grossier personnage et un menteur.

— ^ A oLiil padieliah guibi seuïlemek, «parler comme le roi», d'une façon brève et impérieuse. — 4JLL j-, J^L_) 41X1 JJJO^J 43.li seuïlhjene baqma seuïlediyine baq, ne fais pas attention à celui qui parle, mais à ce qu'il dit.

iii_c^i^ seuïletmek, faire parier, faire avouer; interroger. — ^ i5J^ saze seuïletmek, «faire parler l'instrument », jouer avec talent. — ux-"-1-^ seuïlechmek, etlaformepass. dil—\^ seuïlechilmek, causer entre soi, con-


118 Sr* ^

verser; tomber d'accord; disenter. —

kendi kendisi-ile seuïlechmek delilik nichani der, parler à soi-même (parler tout seul) est une marque de folie. — ô—srly seuïlenmek, murmurer; gronder, faire des reproches. — J^—Aiy* seu'ilcAch, action de parler, discours; élocution.

^-—s~yiyu seuïleïdji, celui qui parle, causeur; grand parleur, comme J»y^ J)j—57 tchuq seuïler, qui parle beaucoup; voir dU^^.

fiy*> sevim, (du verbe dL^) affection, tendresse; charme qui attire et fait aimer. —jis^. secimlu, aimé; attrayant, charmant.

<—Xo^ ^XLi&Atj se 11 y un di rm ek, éteindre; voir dl^o-* seunmek.

"Mf" 1 sehha, ((^u pers. l> <^ trois pieds) chevalet de table, porte-couteau.

J>Hr\c^ silivibaz, (ar. pers.) locu- I tion vulgaire pour J^J^*,, sorcier, magicien; voir^L, saJiir et^5"L buyu.

L>fJ *eH> (ar0 1" locution vulgaire : climat doux et tempéré. — 2" facile, aisé.

xTa sehm, pronone. vulg. sehim, (ar. flèche, lot; part) rente viagère; — revenu sur le Trésor ottoman. On emploie surtout le pluriel J>—^ \ esham.4I^<J> ^~~f\ es hami mirye, rente sur l'Etat. — <—f^è \ es hami 'oumomnyïi, dette publique consolidée. — iç^ls J'Jr°" $>\f-» \ es'hami ■miryeimù tenzili falze, réduction de la rente sur l'État. — ^<c^j> dbl^J esltamuh firlaumase, hausse de la rente. — Jj—«b-jl •C^r^i di»L--l es lia mu n dach mes in e oïnam aq, j ouer à la baisse sur la rente. — ■ s**"" sehml, flèche, pièce de bois qui joint le train de derrière d'une voiture avec le train de devant.

^■^ sein:, (ar.) erreur, faute; irrégularité. — la j^ sehvi qalem, lapsus calami. — ^—^ sehci, erroné; irrégulier; i_j—^— sehren, d'une façon erronée; par erreur.

^^ 1" suffixe du pron. possessif de la 'à'' personne .q^L habase, son père; ^-JJ^ surusii, son troupeau; i_S"-^—f ial)0ltsou' sa porte; voir la grammaire — 2° si, (pers.) trente.

Lw- 1 et <u^ sia, (ital. scia, français ~scte) cri de commandement pour que


L~» L^ 119

les rameurs nagent à rebours afin de reculer. — (jj-CJL, o^A>l Lw sia édip yanachmaq, aborder en sciant sur l'aviron. — virer.

7~\-—~*> seyyah, (ar.) voyageur ; comimmauté de derviches, comme les kalenderi, etc. qui parcourent le monde musulman, pour quêter et répandre sur leurs bienfaiteurs les bénédictions du fondateur de l'ordre.

Û^>LJ siyaliet, (ar.) voyage. — «JbJ..« .„ siyaheti medide, voyage au long cours; <J.=-LJ .* siyaheti sahilye, cabotage. — 4—«L^-L* siyahetnameh, relation de voyage.

<_-Ol—«A» syadet, (ar. dignité de chef, suprématie) descendance de la famille du Prophète; avoir la qualité de seyid. —jiôL* syadeilu, qui est honoré du titre de Scyid. Le Chérif de la Mecque a droit aux épithètes officielles ^biL* dlLi devletlu syadeilu. Cf. J-^J seyid.

J>\ J^ seyyar, (ar. qui circule)

agents, inspecteurs de l'administration; voir ,J£À* mufettich. — i_all-=.l jL^ eçnafi seyyar, marchand ambulant. — ^^x^p Jiisï—" jLo, seyyar

mustahfiz 'askeri, garde nationale mobile. — OJLJ seyyare, planète.

^)Uw seyaz, graine dans le genre de la vesce ; voir ^Uj j .

t_^i„wjUw syaçei, (ar.) gouvernement, autorité. — punition ; châtiment rigoureux. — o—L- ^y, fenni syaçet, science du gouvernement, comme <UaJ J^-ol ouçouli politiqa. — a«s <_^,LJ qouvvèi syaçye, pouvoir gouvernemental. — 4~*Lu, Jpl>-1 akhlaqe syacye, moeurs politiques, morale de gouvernement. — (jj—^L^ syacyoun, les gouvernants. — oL—L^ syaçyat, affaires politiques. — 1 J.cU IJJCL^LU jaJal c-^ (j J~i ^ syaçyatten mada lier cheïden balis olounour, on parlera de toute chose, excepté de politique. Cf. 0-»ftX>- hulcioumet.

JC)L*J syaq, (ar.) marche, progression. — Jj^ ~"a JjLj syaq -u sebaq,

suite et développement des idées dans un ouvrage; contexte, liaison du discours, comme en arabe ^^i\ JjL*.oJiLj «i bou syaqta, de cette manière, de la sorte, ainsi. — ^yOlsL^ syaqlamaq, lier, bien coordonner le style.


120 L~ "V"

J^3\—**j syaqat, (ar.) signes de comptabilité employés par les Persans et, à leur exemple, par les Turcs, dans les états et comptes du ministère des finances. Ces signes ne sont en réalité que les abréviations des noms de nombre arabes. — On dit d'un homme contrefait : ji S\j^ osL^ syaqat vave guibi der, il ressemble au «au des chiffres syaqat.

<_JL*u seyyal, (ar. qui coule). — oYL_~j \c \jlml seyyalat, hydrostatique. — <J>y 4JI~J seyyaleï barqye, courant électrique, électricité.

à' y* syah, (pers.) noir. — ^

<A—>-i sîm syah, tout noir. — 4W .* syah lehe, tache noire, noircissure. — <jj—£>*LJ syahlatmaq, noircir. — J^lfeL^ syahleq, noirceur. — ^^AL^ syahqiouch, vêtu de noir. — o^s^L^ syahtcliehre, face noire, méchanceté. — i3-°jlct oL-i syah âgharmaq, «blanchir le noir», se consumer en vains efforts. — jjJ^S «L ^j»» dl'<=j\^ ^ Aer qaranun yuzu syah déilder, « toute face de nègre n'est pasnoire», un noir n'est pas si méchant qu'il en a l'air. — Ja\—~ <L\ (3*5>_ ^_p ùVjl oL- J-=T _}ljl âçleu syah olan deri youmaq cl a

beïazolmaz, peau naturellement noire ne devient jamais blanche.

I_-V_J^ svp, particule d'intensité : (_£_)*"* i—A— svp-sivri, tout pointu.

iÇM^fJJ (ysx. Lc~-)-^) sipsi, sifflet ou porte-voix de commandement pour la manoeuvre à bord.

(JUJ^)UJLO (Var. 0> jll^l istarit) sitarit. D'après le Lehdje, c'est un gros poisson rouge du genre dauphin; on lenommeengrecor/vtHos, orque; voir

Jy^J jjl .

(3 m^MJ sedjaq, chaud; chaleur; voir JjL^I.

/ÇS^ sidjim, ficelle; voir ^^.

*-\^ seyid, (ar.) maître; chef; issu de la famille du Prophète. — Lu VI JL^ seyid ul-embya, «prince des prophètes» 011,^-Lj^il J^^seyidul-murseUn, « prince des apôtres », titres donnés à Mahomet. — ^J^^ sidi, (ar.) monseigneur, monsieur.

i_^—J-\^w sldlik, partie intermédiaire entre le ventre et les mamelles, chez le chameau.

^-^d*-*"^ sidih, urine; voir dlju-.


i_ri~^ 121

J**» 1° seïr, (ar. marcher) marche ; lilc a. /x. seiY ii temacha, promenade, excursion de curiosité et d'agrément. — ^j j^, seïr y ère, lieu de promenade. — ^y^f7 oj1-^ seïre tcheqmaq, aller à la promenade. — ^_L_JL> ^ seïri sefaïn, navigation, avec ^/^j ruçoumi, droits de navigation. — 4)jli£ Vj-Lô-j _/~UJ seïri sefaïni tidjarye, navigation marchande. — I3~.J^ seïrdji

seïrdji mieux ^ ~y\ _/ * seïr édidji,

édidji, spectateur. — 2° sîr, (pers.) ail—rassasié, saturé.—3° sye r, (ar.) plur. de CJJ^ sîr et, biographies ; récit des expéditions du Prophète, etc.

<J]^*> seïran, (ar.) action de se promener, de circuler; excursion. — ji y[k^> CJ\J<** seïran çafalu der, la promenade est agréable; voir le mot précédent.

^lx^M sirto, espèce de danse légère et sur un mouvement rapide.

WXS*J seïr eh, clair, clairsemé ; ouvert; rare; voir 4A1"-3U 3 ^Jl^ seïrek taraq, démêloir, peigne.

<—AJ/;U/ sirJcek, agitation, secousse nerveuse; commotion. — réveil en

sursaut; insomnie. Voir le verbe peu usité O-c _/_UJ sirkenmek.

<«S*AOJ\«J (var. ^xf^, du verbe inusité sirkenmek) sirkendi, agitation, tremblement nerveux; réveil en sursaut; voir dl/^ silkmek.

<-^_JtV sirkenmek, sauter, s'agiter, trembler (peu usité). Cf. dlc^—^.

àùx^> sirke, vinaigre ; lentes ; voir

C_A«JA*«J sirmek, glisser; faire glisser; •—lustrer, polir. —j_ ô^-j^ sirindjik yer, endroit glissant. — On trouve aussi la forme rude ^—»>-» çermaq. — >_/— et fj^*> çirim, courroie; voir <j^-

OjJ JL?,^" 1" siroz beze, « toile de Siros », chemises de gaze légère fabriquées à Siros, ancienne Sirroe, en Macédoine. Cf. dL^j^ burundjuk.

y^*> siz, vous ; voir y~>.

<~A —■«J^-w sezmek, filtrer; voir

fY^ (var. rare ^y—^ sus) sîs, brouillard, brume. — 1_^A jl-*—■" sîslu hava, temps brumeux et humide. — CJ\ _/& ^ sîslu qer ât, cheval cendré,


122 -i^, <^~-

moucheté de gris. — Voir Dict. géographique.

PLOXW sisam, sésame ; voir *LJ^-_>.

dJsr^i^ siskenmek, se réveiller en sursaut; tressauter; trembler, frémir. On emploie clans le même sens le verbe CXP _^ sirkenmek.

Ù3\&XXMJ (var. 4_.Lja.u~j;, LLjy_j) sighourta, de l'ital. sicurta, garantie contre les pertes éventuelles, assurance. — (j;jCLj ^ sighourta senede, contrat d'assurance; Lç>J-^' chirkete, compagnie d'assurance; ^J,J>;\ udjrete, police d'assurance; ^.IJajl odasseu, chambre d'assurance; ^jVi tellaie, courtier d'assurance. — ôs\ sighourta étmek, s'assurer, contracter une assurance. — JL> yS <Jjj.«a_. ou -a-J^ sighourtalu mal ou cliakhs, marchandises ou personnes assurées.

I«_SA*J se'if, (ar.) sabre, glaive ; voir ■c^ 3 qeledj. — 4—JL_ se'ifye, emplois d'épée, carrière militaire, opposé à 'UT 'ylmye; voir ce mot, — j^.^ se'if., oiseau du genre faucon, ainsi nommé parce que son bec paraît avoir la forme d'un sabre.

àbj^soMj s iqourta, assurance; voir

<_tA^*u (var. _i_; forme primitive Snj~S) sik, membre viril; verge.

A^-vJ sîndje, légèrement, faiblement; voir le mot suivant et _*X_w

sîfisi.

t^À—oj^*> 1° sinirniek, digérer; voir _i°_/~_f. — 2° iiA»jS^j sinirniek, sauter légèrement.

iÇ^?JJ (var. ~*JJUU, ig^-^) sînsi, hypocrite, fourbe; qui se cache pour nuire; du verbe _)—Ar" sînmek (ou _ii^"). — On trouve aussi la forme 4sX^ sîndje dans le même sens.

I^O^JJ (var. i_l_X_*, iiAù._.) sînek, mouche. — .« l!^._== gueuk sînek, « mouche bleue » ou mouche à viande. — i_r J—_1) yechil sînek, «mouche verte»,musca coesav; ^CJI âtsîneye, «mouche de cheval», taon; ^ _Lil èchek sîneye, «mouche d'âne», mouche-bourreau. — ^ ,jjj _* sivri

sînek, cousin, moustique. — au fig. tj» f\j—>\ ihram sîneye, parasite, pique-assiette. — (_i_K_CL ou dl&Iuv sîàeklik, chasse-mouche en fibres de palmier ou en plume, de forme con-


du- Jr 123

cave. Autrefois le sultan, à table, et le grand vézir, au conseil, avaient derrière eux un officier qui agitait le sîneklik sur leur tête. — ^ys—L ^ sîîîek yeldezeu, «la Mouche», petite constellation de l'hémisphère austral. — ,-i»l JtH5^, 4)1^.1;- halvaïa sînekler ucher, les mouches s'amoncèlent sur le halva.J^Vjl ^ sînek âvlamaq, « chasser des mouches », faire le gobe-mouche, perdre son temps. — v»Vol UJ coi deve sîîîek âvlamaz, «le chameau ne gobe pas de mouches», de minimis non curât proetor. — jJ Si) 4-~ OJWJ (jlV^^ cezlaïan sîîîek bile yoqtour, «il n'y a pas même mouche bourdonnante», âme qui vive. — ^\> \ ^j» sînek âyaglieu, « patte de mouche», se dit d'une écriture fine et mêlée ou du fil très mince. — ij^ollà diX—j y liir sînek qanadeio itehun, «pour une aile de mouche», pour un rien.

*^H^ (var. dlç") sîymek, 1° uriner (se dit seulement des animaux, surtout des chiens); de là : être en chaleur. — 2° sînmek, se cacher, disparaître; voir dlr^. — 3° sikmek, cohabiter; voir dlA".

^J^ seïl, (ar.) prononc. vulg. J^ sel, torrent; ^ j~a ^ sel çouyou, inondation. — ^LL <5j\ ^j, sel eufîunè dayanmaz, on ne résiste pas au torrent. — S^j, ùJ^^ CJ^T tj^jy**- yaghmourdan qatchar iken solde bonghoulmaq, «fuir la pluie et se noyer dans un torrent», tomber de Charybde en Scylla. — J—.j_ cOûji JJJS !^A\ C-C\ qourou devede bir sel oghramaq, « rencontrer un torrent dans une vallée sèche », avoir une chance inespérée. — j^Jls *y j^ J—" sel guetcher qoum qaleur, le torrent passe et le sable reste. — <j^—~* sèilan, 1° (ar.) action de couler, inondation, etc., synon. de J~*. — 2° transcription du nom de Ccylan (Serendip). — (_}'}Lu. sëïlani, grenat, escarbouclc; la prononciation vulgaire est selian; voir

i^y* seyil, verrue; voir J-A^.

I*JJ\*.*J selian, action de couler; voir J-~< sel.

dXf1^ (var. Ô&" et dU- silkmek) silkmekj secouer, agiter, remuer ; .* jjL toz silkmek, secouer la poussière, battre, épousseter; l__r oy meïce silkmek, faire tomber les fruits de


124 J~- f„-

F arbre. — faire sauter, faire revenir sur le feu : ^"■U™"" -=CVl"\j •patata silkmesi, pommes de terre sautées, accommodées avec la viande. — aufig. ^ *s>\>_ yaqa silkmek, implorer du secours; .* * jl> yazou silkmek, calquer avec la ponce, poncer. — jjjl 4~"4Jl^ dV^ silkmek mahanasiile vourour, « SOUS prétexte de secouer, il frappe », il nuit en ayant l'air de se rendre utile. — dl_c*^ silkenmek, se remuer, être agité; faire tomber en agitant. — ^JCXLJ silkendi, agitation, commotion, tremblement. — o—c-^^ 1 silkiclimek, sepousser, s'agiter(lafoulel.

^-X^j (var. ■J^-") si7/a, agité, remuant; secoué d'un mouvement nerveux.

uA^-w (var. d) r") silmek,

essuyer, nettoyer; frotter; polir. — ,r iÇJj boumounou silmek, se moucher; ^u iS^ aghezeu silmek, s'essuyer la bouche ; aufig. être repu, rassasié. — dbjj^uj OJ1~J siZtjj supurmek, raffler, engloutir. — dLc^-" silinmek, être essuyé; s'effacer, s'user (comme les dents du cheval).

A—X^i silme, 1° tas; bonne mesure. — 2" chose travaillée au tour :

.3 <j »?7 uUsilviè tchebouq, pipe travaillée au tour. — 3° linge à essuyer, torchon; voir dU-4~".

^JK^L^J cylindre. Ce néologisme remplace le pers. 4>\yla~>\ ustuvanè, mais seulement dans le sens de «machine à vapeur et de rouleau (ou râteau) en lithographie ».

AL^ sille, soufflet, gifle; voir AU.

I_^>-<XL*J (var. dl>-4W) siledjek, grande serviette, linge de bain (du verbe silmek, essuyer).

^~ "^ silidji, (du verbe silmek) ouvrier qui polit à l'aide du brunissoir, de la lime, etc. ; brunisseur.

cXX_w (var. dlL^) silik, uni, poli; bruni; égalisé. — <C .* silik même, sein arrondi et bien modelé.

,cw) 1° sim, (pers. argent) argenture, plaqué. — CJ J-ZJ *» sim cliirit, galon ou ruban argenté. — i^sjà * sim zarf, soucoupe argentée; Jy ^ sim poul, paillette d'argent, — jà^ simkech, ouvrier en plaqué ; ^y^dx*."- simkecJi-hane, fabrique de plaqué. — 2° particule turque d'intensité : ^ «^ sim-syah, tout noir, très obscur. — 3° sium, (pers.) trentième.


i>-^ i>^ 125

^)L*rw simsar, courtier ; voir jLjf".

(JAcw simek, uriner; voir dlA^-".

Le*** simya, (ar.) magie blanche; nécromancie. — aufig. charme, beauté. — oi~ Le" simya bilmek, avoir du charme, plaire.

(jfe* 1 sîn, 2e pers. du singulier du verbe défectueux « être » : tu es ; on doit toujours l'écrire avec le y a médiaL pour la distinguer du pron. personnel ^ sen, toi : l>^ ^** sen sîn, tu es, c'est toi. Dans l'ancienne orthographe cette différence n'est pas observée.

^J^> sîn et 4li— sîne, excavation; fosse, tombeau. Ce mot s'écrivait dL^ sîn, mais on a remplacé la dernière lettre par un o noun, pour éviter la ressemblance avec dl~* sîk; voir ce mot.

i-^Ci**' sînmek, (pour dlA^-" sînmek) se cacher, s'enfoncer dans une excavation, marcher en tapinois. — être digéré; pénétrer (odeur, ou comme la pluie dans la terre); se fondre, se dissoudre (bouton, tumeur). — jS^ et i>XX~- sînguîn, qui se digère, facile

à digérer. — yr^ et y\^ sînmez, indigeste.

<—A-yUu» (var. dU_,K.^, o v-*)

sînirmek, digérer (à rapprocher du verbe inusité dL <uJji^ sînsemek, absorber, eu parlant de la terre qui boit la pluie). — dLjXi.u* sîndirmek, digérer. — AAJXA^, sîndîrmè, digestion.

di—«L»jJl<-ui sîndirmemek, ne pas se digérer, demeurer au gosier; avoir une indigestion.

ÀtaJ^fcJUu sînqonta, prononc. vulg. pour esqonto, escompte ; voirj-Uj^JL^.

t-AJUi sînek, mouche ; voir dlx^.

oCoÀllJUj sînlèmek, 1° châtrer les animaux. — 2° hurler, gémir. — bourdonner.

tiAci**' (var. die- drfÇ")smme&, se cacher; se blottir; disparaître.

— 2° pour sînirmek, digérer, absorber; voir dloyu.^.

A^wsmè, du verbe dl_r^ se dit de la pluie qui mouille profondément la terre : sîne sîiiè yaglimaq. — 4>-<d^sînedje, à fond, profondément.

LF"1?.. ^U sînedje pichmich, cuit à petit feu, bien cuit. — 2° (pers.) poitrine, sein; se prend dans le sens de


126 y^ y^

« lui-rnênie, soi-même» comme (_£-^5T

5J>- Al^<Cx^ ^jjJjs zarare siiïèsene tcheker, c'est lui qui eu portera la peine. — Voir J^ s^nfC^Lvj

s^nfC^Lvj (pour (A-f-= chinois) d'abord on désigna ainsi la porcelaine de Chine, et plus tard, les plateaux ronds, en métal ou en bois, sur lesquels on sert les mets. — i_i>A Lis

ç^jùxo. qataïf sînisi, grand plateau des marchands de qataïf (voir ce mot).

— talile à manger. — ^j (_/J sîni base, linge de table, nappe qu'on étend sur le parquet devant le sopha. — ^Ulji'al oJùJilj y, sîni bachmda. otoumnlar, ceux qui sont au bout de la table. — Ces tables sont petites, rondes et de cuivre bien étamé; elles ne peuvent être occupées que par trois ou quatre personnes, et reposent sur un tabouret qu'on approche du divan où sont assis les convives.

i^r^ 1 f:a'''':nn> tente; parasol; voir

l-A—zX^y* 1 sivrilmek (sifrilmek), être pointu, s'allonger en pointe. — JJ__LJJ~JJ _^-clL d.acjlilar sicrilur, la cime des montagnes est escarpée. — an fi(j. grandir.

t-€^WJ (var- <S.)y> lX^-; <jj^) 1° sivri,pointu, effilé. —(jjV^ L$J}~" sivri olaraq, taillé à pic. — (_£jj ^

lj>-y~- A, «J sivri bo'llu tchodjouq, grand garçon, qui grandit vite. — y\L\t u^ sivri hachlu, entêté, têtu. — <^jy^i sivrildje, vulg. sivildje, petit bouton, petite tumeur. — dLJC^ ^ sivri sîûeJc, « mouche pointue », cousin, moustique; cf. ,ju>- djibîn. On dit dans le sens de « beaucoup de bruit et peu de besogne» : di_X^ i_$j^~.

•J>JB-*» Lil ^jb v^yu sivri sîneh neferrnez daoud. pacha sefermez, nous allons en expédition à Daoud Pacha (plaine dans les faubourgs de Constantinople) avec une armée de moustiques. — 2° pour i£jy» suru, troupeau; voir^j^.

I-AG^-W sivmek, glisser, être glissant (inusité). — di c^y^- sivichmek,

sivichmek, glisser tout doucement; s'évader; fuir, s'esquiver; disparaître. — S-J^y^ sirirhik, glissant; lubrique; liquide.

^JZJ^VJ sivicJi, intercalation, embolisme. — J^* u-i^r" s!v!-ch V^i année intercalée dans le calendrier


i_jLi t_jLi 127

musulman après chaque période de trente-cinq ans.

Jjj^MJ çiviq, liquide ; voir ,jj.> y^=.

^/Jy^ti 1° sivil (et <À'_j~* sivildje), bouton, pustule; voir JJ__^. — 2° civil,

civil, français) qui n'a pas le costume militaire; bizet, irrégulier; bachi bozouq.

à^-uj $ya, manoeuvre de bord ; voir

J>

^> chîn, seizième lettre de l'alphabet ottoman ; sa valeur numérique est 300. — abréviation du nom de tjLj^i chaban, huitième mois de l'année musulmane ; on emploie aussi pour cette désignation la lettre ^ sîn. — La lettre chîn, intercalée entre le radical du verbe et la terminaison, indique la réciprocité : ô^jjjgueurmek, voir; O—Cj^gueuruchmeJc, se voir l'un l'autre, se fréquenter; — placée après le radical, elle forme des noms

d'action : ^Zj* .£• 11 âlech verich,

«l'action de prendre et de donner», le commerce; ^^—Sguidich, «l'aller », marche, allure ; — pour plus de détails, voir la grammaire.

(w^Lû (var. ^_~i) chah, alun, alun

de roche. — ii^^ "-^—^ r-hab oclja(jhe, fourneau d'alun, pour la teinture et l'apprêt des étoffes. — ^—Le ,_)Li chab "ylette, crevasse qui se produit au tarse des bêtes de somme et fait

9

tomber leur sabot; en arabe Jj^- — au ficj. O.—i—■* >_>Li chab keçilmek, «devenir comme l'alun», être interdit, pétrifié; 4l\]> JjliljLi chabadaq

qaîma, même sens. — ,3 °JJ\ 4>^

chabe otouvmaq, être contraint, violenté. — di—3a.~=> 4iLi chabe çoqsau, « comme si tu piquais l'alun », en vain, inutilement. — jjJ^J j_ _/-i <&>\ oLi chab île cheker bir deïlder, l'alun et le sucre ne sont pas la même chose. — (_£jJal 4J (_£jJ«\ i_>Li 4J ne chah oldeu ne cheker oldeu, «il n'est ni alun ni sucre», ni chair ni poisson


128 ulà ^

(proverbes). — ^ chabdje, fabricant et marchand d'alun. — J?^ ^

^ XJ j chabdje guibi zenguîn, riche

comme un marchand d'alun. —2° pour chai), 'Jru^ c^es livres; voir oli. — 3° ôLi chabb, (ar.) adolescent, jeune homme.

.IJULJ chabach, (du pers. ^il ili chadbach, «soiscontent»)bravo! parfait; très bien. —applaudissement. — prononc. vulg. sabach et sapach; voir

JÛLJUI/ chabraa, housse de cheval, chabraque; on écrit aussi Jj^/U- e^

-r^lli chabsi, anchois, plus connu sous le nom de khamsi balegheu; voir

(^JLÏJUÙ chabchal, 1° inerte, paresseux, lâche. — 2° coulé, répandu.

AflJUù (yar. <âA—i, 4_Li) chabqa, 1° chapeau, coiffure de tête; principalement chapeau européen, comme 4JLLi olwj syah chapqa, chapeau noir. — _jJ<LLi chapqalu, « qui porte chapeau », européen. —J^jlL^- * chapqaye tcheqarmaq, ûter son chapeau; aufig. faire des courbettes, flatter. —

uJuP J: chapqaye guëimek, « coiffer le chapeau », tromper, trahir, apostasier. — diP Cjyy^j\j> ^/OLli c7iapg-a?/e fransizden guëimek, « porter le chapeau à la française », faire le rodomont.

rodomont. ^-A—-= tJ^j. Li.^^ ,j;jjfchapqaye braqteu çareghe gueïdi, « il a laissé le chapeau pour coiffer le turban», se dit d'un chrétien qui s'est fait musulman. — &JJ\ °_x J^ cliapqayeyerevourmaq, «jeterle chapeau à terre », agir avec violence, brutaliser. — 2° tête de mât, extrémité du mât où s'attache la drisse du pavillon. — 3° chapeau tournant des poêles et appareils de chauffage.

^JAJI—MJ cliablaq, pour chaplaq, soufflet retentissant; gifle. Cf. le t. or. olli chabat; voir aussi oLi chap.

*~->\ZJ chap, onomatopée : bruit produit par les lèvres, clapotement des

lèvres. — dl :^\ ,_>Li chap eupmek,

eupmek, un baiser retentissant. — ^—0>l li chaplamak, faire du bruit avec les lèvres ; retentir par suite d'un choc, — trans. J^c^l li 4^ / bir sille cliaplatmaq, donner un bon soufflet.

J\ZJ (var. j^i_^i) chaper, onomat.;


ili jli 129

voir c_jLi. — avec db^l eupmek, donner un baiser passionné.

!Lo ] J>J uli chapevdamaq, faire claquer les lèvres en mangeant, manger avec avidité. — trans. (jj—cb^Li et /Lfl\ijd^ chaperdatmaq ou cheperdamaq, faire produire un son aux lèvres ; cf. oLi chap. — ^SJ\.ZI chaperdeu, bruit des lèvres quand on mange vite.

ÀJuUL chapqa, chapeau; voir «ûAi.

^JUJ (yar. ^Li; t. or. (jL-, dwU») chateu, escalier, marche, degré. Ce mot est peu usité aujourd'hui.

7-UL chakh, (pers.) 1° branche, rameau; — ramification des veines; cf. jl^= oli c/ia/t tamar, qui serait pour C/MM damar, aorte; mais cette étymologie, proposée par le Lehdje, est inacceptable. — 2° corne, sabot.

JjC Jo».uL chakhlanmaq, 1° se cabrer, synon. de,jj^"\s ^-Li chakh qalqmaq. — 2° pousser des branches; se ramifier.

J^olO^iJULi chadirdamaq, jaillir, s'élancer comme le jet d'eau; voir le mot suivant.

cMe^'jL.^ chadirvan, (du pers.

chad-revan, «qui répand la joie»), fontaine d'eau jaillissante; jet d'eau.

JpJLJ (yar. (j JiLi) chadleq,

(pers.) joie, gaieté, bonne humeur; synon. de JjJjUili chadmanleq.

(Jï*}{Zi chadi, 1" valet ou espèce d'huissier au service des juges, qui remplissait les fonctions d'audiencier. — 2° «nom d'une compagnie de soixante janissaires, employés principalement à charrier le bois nécessaire aux cuisines du Sérail et des palais habités par les sultanes mariées » (D'OHSSON, VII, p. 325). — 3° singe vif et pétulant.

W)UJ chaz, 1° pour chad et chadman, (pers.) gai, joyeux. — 2° (ar.) séparé; isolé; exceptionnel.—J^Sli chazleq, pour chadleq, joie, allégresse.

AJOli/ chazllye, ordre de derviches, ainsi nommé à cause de son fondateur Abul-HassanChazili, mort vers le milieu du xni° siècle.

J\ZJ char, 1° onomat. murmure de l'eau courante; voir Jj—«^jL^ et ses variantes. — 2° corruption du pers. I/^ chehir, ville; ce mot entre dans la composition de plusieurs noms de


130 jXï J&

lieu, comme Charkeuï, Yeùichar, etc. ; voir Diction, géographique.

J^)UJ chareq, 1° onomat. bruit produit par le choc d'un corps large et plat, p. ex. : &j3\ jj^> Jjjli J^jLi chareq chareq qapoular vourmaq, frapper la porte avec fracas; voir aussi Jj^r-i cheraq. — 2° (ar.) qui se lève et répand la lumière. — jl^iVl Jj-A" 1 chareq ul-envav, brillant, lumineux; resplendissant.

Lo^)UJ charlamaq, murmurer; voir le mot suivant.

JLolwXJ^UJ (var. J^YjLi charlamaq et iJ^Yja^i cheurlamacq) chareldamaq, murmurer, susurrer, se dit de l'eau qui coule doucement. —^jJjli ou jJjLi charelteu, murmure d'une fontaine, d'un ruisseau. Cf. ^—à et JJ j-Zi cher et.

J^«J-S*JULI ehachermaq, être troublé, stupéfait. — se tromper, faire une faute. — ^^ili \y yole ehachermaq, se tromper de route, s'égarer. — (3"°/*^'^' JlJ^J-^y pouçoulaye ehachermaq, perdre la tête; s'égarer. — trans. ^z^iz chacheretmaq, dérouter, tromper; faire tromper; abasourdir.

abasourdir. transplanter de jeunes reje tons. — ^c^-iLi chacheretma, actior de troubler, d'effrayer.— égarement, courbure. — paroles détournées ; bavardage. Cf. J^U chachmaq.

.^Jyuolu) chachqoulos, fat; insolent, impertinent.

jJj^iuwL™^ chachqen, étourdi, badaud; qui a la tête troublée; stupéfait. — sot, niais. — ^^Ijuiil—i

jl ali 4jLiJa A5jjai= «ilSchachcjen

âv.elje keupeh douvour iken tavehariè bacqar, «le chasseur étourdi voit le lièvre quand son chien est en arrêt» (proverbe). — JpJjJLili ou JjllJLili chaehqenleq, stupéfaction; étourdissement. — sottise. — illiLili .^1 eulum chachcqenlegheu, ivresse de la mort, étourdissement de l'agonie. —

3 -OCxaiLi chachcqenlamaq, être

étourdi; perdre la tête. Cf. J^li et

JjC-'Llr chachmaq, s'étonner; être stupéfait, abasourdi. — s'égarer; rester en arrière. — ^JLili ^U âyaq chachdeu, il a fait fausse route. — ijjll^ <Cli chacha eqalmaq, rester stupéfait. — jjj ili, (j-^^J ùj-i-j^ 9

qnurchoun nichanden chachdeu, la


I>lâ oli 131

balle a manqué le but. — £* j\U=£ ,_y y^Li tehammulenez Ilitch chachmaz me, ne perdrez-vous pas patience ?

^Li tJ-U^L-Xo ry ben didiymden chachmam, je ne reviendrai pas silice que j'ai dit; je n'en démordrai pas.

— -1 J^-^ili chachadjaq cheï, chose étonnante! quelle surprise! — <cli chachma, étonnement; stupéfaction.

^Q.7t[Zi c/iac7ie, louche, qui regarde de travers (de cJiachmaq, dévier). — -ïLi ^sW tchaqer chache, qui a l'oeil strié de gris et louche. On dit en proverbe : JJ—r<^\ (JJXO ^sU ^Li Jiij^s 0A0 chache tchaqer demekten ise keur déde qourtoul, ne dis pas «c'est un louche»;, dis «c'est le diable» et sauve-toi. — J^OLili chachelamaq, regarder de côté et d'autre, hésiter, être troublé. — J^Lil^ chacheleq, strabisme.

■A^wUu chachid pour ci—iU» tchachit ou tchachout, corruption de l'ar. ^yX=~ djaçous, espion. — J^J-U-ili chachidleq, espionnage ; voir Oj-iU.

J^Lu» chater, 1° (pers.) valet de pied tel que fauconnier ou peïk, marchant à côté du cheval de son maître. Sous l'ancien régime, lorsque l'Agha

des janissaires partait pour une expédition militaire, il était suivi de quatre chevaux de rechange et d'un certain nombre de valets, «chater», qui avaient les pans de l'habit relevés et serrés dans la ceinture. — Le grand vizir, dans ses sorties, se faisait accompagner de huit chater, et les Pachas de premier rang avaient droit à une escorte de trois ou quatre de ces gardes d'honneur. — 2° (ar.) fin, rusé; industrieux.

-C-UI< chaer, (ar.) poète. De ce mot on a forgé le barbarisme ÔJ cXi> chderyet, poésie, art de faire les vers, au lieu de t/^l chïr. — u^V <• J"^ ° >^ _p j^ui j jLu j cha ère lazim olan bir saz tir seuz der, ce qu'il faut au poète c'est un instrument de musique

et quelques mots. — <Jj^ ^ ^^

v»4 |£J> jJiffL JacU chaer cha ère

vaez vaeze dinlemez, «le poète n'écoute pas le poète, le prédicateur n'écoute pas le prédicateur », rivalités de métier. —j^z>\ij> dl'l-Uxi ^.Li chaer chëitanuri qardache der, le poète est frère du diable.

^s9U» Chafe\ji,nom d'un célèbre jurisconsulte mort en Egypte vers

9*


132 Jlà 3U

820. C'est le fondateur d'un des quatre rites orthodoxes, dont la doctrine est surtout répandue en Egypte et dans l'Inde. — ^—23 ^-^ chafeyi vaqte, première lueur du jour, fausse aurore. — _jl ^^J<—« ^y ^jCy ^sli chafeyi keupeyi guihi mutereddid olmaq, « être hésitant comme le chien de Chafeyi » ; nous disons : « comme l'âne de Buridan».

i^SU* (var. J-sLi, Jyti) chafel, espèce de tinette ou de petite cuve en bois qui sert à mettre le miel.

(3 (3 'var' ^ -^"O chaqchaq,

chaqchaq, de danseur et de bouffon. Cf. Jj-i. I

(3^ rhaqq, (ar.) difficile, pénible. 1

4_sLi i__flJt>J tekialifi chaqqa, impôts onéreux et arbitraires, tels que les taxes sur les vins et spiritueux payées par les raïas, sous l'ancien ré- ; gime; voir DJEVDET, Iiist. de la Turquie, t. I, p. 100.

C^SVZJ phaqp.t, (et non pas <—sLi) murène, poisson de mer semblable à l'anguille et dont la chair est estimée.

— On le nomme aussi <~jy mourina,

mourina, est la forme abrégée de l'arabe Â^ > ail «5ow marina.

Jj'LsuL chaqraq, qui chante et babille comme un oiseau ; aufiçj. j oyeux ; gris; en état d'ivresse légère.

J^« 1W)-9LJ chaqerdamaq, chanter avec force, donner de la voix; roucouler comme le rossignol. — pleuvoir à verse. — tinter, résonner. — jJu (jLo^sli ,_J6JLJU>- «1 ô djibîndèki chaqerdalan ne der, qu'as-tu là dans ta poche qui fait du bruit? — le transitif est fi,—xb^sli chaqerdatmaq et par abrév. ^sùïjoJL cheqerdatmaq.

u3l__jjteLii chaqlaban, mystifié, trompé (mari).

J^CJvUl» chaqlatmaq, faire retentir, faire résonner. — J^c^lâLi 5^ qamtcTri chaqlatmaq, faire claquer un fouet. Cf. ^li.

^"^ chaqoid, (pers. Jsli) fil à plomb, instrument dont les ouvriers se servent pour s'assurer de l'aplomb d'une surface. On trouve en arabe jljJl JiLi «mesurer la maison au fil de plomb», mais ce n'est pas une preuve que le mot soit d'origine arabe. — En turc, on le nomme plus


Jli JLi 133

communément ^ \ i^jV^ douvardje ipi, corde de maçon. — J^OAl^slà c^aqoullamaq, mesurer au fil de plomb.

— La prononciation vulgaire et fautive de ce mot est chavoul.

ÀsLli 1° chaqa, plaisanterie; moquerie, raillerie. —^oli J\ el chaqase, rixe, voie de fait, brutalité. — ^jïli chaqadje, moqueur, railleur.

Jjy^âLi cJiaqalaq, goguenard. —

Jj «VoLi chaqalamaq, se gausser,

persifler. — 2° chaqqa, pluriel féminin de chaqq, difficile ; voir ^^ •

3^ chaqi, orthographe fautive de Far. Jw damné, scélérat, pervers.

1 *>)OJ\3\MJ chaqerdamaq, chanter avec force; faire du bruit; voir

Jyuj chaguird, vulg. chayird, (pers.) disciple, élève; employé, apprenti. — ^j^fLi ^L mekteb chayirdi, écolier. — (l^- 5 ,_r chayirdi

dakhilî, élève interne; <_a ~^J ^

[i^-b chayirdi neçfe dakhili, demipensionnaire; ^J-J^—>- J^ chayirdi kharidji, externe. — ^$sj\li J2 qalemi chayirdi, employé de bureau, commis. — ^i^^Li a J\c JJ«-=1 estai

estai aamirè chayirdi, officier des écuries impériales, cavalier armé à la légère, comme les hulans. — On nommait aussi chayird les filles esclaves du harem impérial, qui faisaient un noviciat avant d'entrer dans la classe des guediklu ou des orta. — lilb^iLi chayirdlik, condition d'écolier, d'apprenti ou de novice; durée de l'apprentissage. — aufig. naïveté, ignorance.

^ \Zi chaki, (ar.) plaignant, accusateur; voir CJ txi chikiayet.

\^J \Zi chai, (pers.) chfde, cachemire. Les Turcs donnaient autrefois le nom de chalh toute étoffe de laine, de drap ou de camelot, fabriquée en pays musulman, comme les étoffes de Tossia et de Tripoli. — ^jLi chali, étoffe légère et croisée en laine, espèce de serge qu'on fabrique principalement à Angora.

^j i I—MJ chala/d, étoffe de laine grossière, espèce de camelot. — La qualité la plus épaisse et à grandes raies se nomme •K^SJ^ tcherkesyh.

jj\j—)M> chahar, pantalon; voir


134 ûLi oLi

ÀZJ 1° cham, (ar.) nom de la ville de Damas ; *UJ \ s%>_ bilad uch-cham, Syrie ; voir Diction, géographique. —

£>j\ >Li cham eriyi, prime de Damas nommée aussi murdum eriyi. —

ç^^YI 1 cham âladjase, étoffe de soie rayée, fabriquée à Damas. — (_^Li chami et ^Lli chamlu, damasqnin; damasquiné. — 2° chamm, (ar.) qui flaire, respire. — <o>Li ôjs <pwurefri chamme, l'odorat. — 3° cham, (pers.) soir, soirée.

_J\—~«Uû chamar, soufflet, gifle; voir jb^ 1.

I^JI^XGKM) chamdan, orthographe turque du pers. 0^-^*^ chamadan. — (jl-Loli <ijal orta chamdanc, candélabre, lustre de milieu; ,jljL«Li J\ el chamdane, chandelier, bougeoir; ^jlj^li jl*o douvar chamdane, applique, girandole.

i^/^lw chamil, (ar.) 1° qui contient,

qui enveloppe. — 2° ^ «j i~°^

0^ J-»bi guetchmich zemaiie chamil olan, rétroactif. — «I J^Li <>.»>) </«erz/è chamil ohnaq, rétroagir. Cf. Jy^ chumoul.

0\—^ chan, (ar.) rang, dignité;

gloire, illustration.—dj^^(j\.Lchan u cheuhret, grande renommée. — ù^i. (C^L-c chani 'askeri, honneur militaire. —_jl; Li chanlu, illustre, renommé; — qui a du brillant, de l'apparence. — <otj (jLi Chanizade, jurisconsulte et auteur d'une chronique ottomane des années 1223 à 1225.

l—J^UL cliavoul, pour Jsli chafel, tinette, cuve en bois qui sert à mettre le miel.

_jLibU/ chahbaz, (pers.) faucon royal. — aujig. vaillant, décidé; âpre à la bataille et au butin.

^w^'.dbuj (var. jJù^f-i) cliahhender, (pers.) autrefois, titre du chef des marchands, consul d'une puissance musulmane résidant en pays étranger. — O" I_J^ ^ac^ 1 chahbender, consul général ottoman ou persan. — i\^~$ J^ chahbender cekili, vice-consul ottoman, etc.

ày&\Zt (yar. oj^-i, /-Jy-l) chahtere, fumeterre, plante dont le suc est amer et s'emploie en médecine comme fébrifuge et diurétique; en arabe '4*> Sl[\ «fève du roi».

*Aà>Uj chahid, (ar.) prononc. vul-


oLi oli 135

gaire et fautive chahad, témoin. — 1 « ij—U doghrou chahid, témoin véridique. — ^ (_^-V\J yalandje chahid, faux témoin ; on dit dans le même sens : j«j J^là chahidi zor. — dU#~° i ^o JÙ^-IC muttehemun ''aleïhîndeki chahid, témoin à charge; ^ ^feX-^ lehusîndèki chahid, témoin à décharge. — avec olmaq, être témoin; synon. de .slfJLuul isticKhad; J.AL£ J ^£ji> bir chahid toutmaq, prendre à témoin. — I ^—Js\ $ e\}s\ ^Jjufcli chahidleri itmd u ifsad étmek, séduire et suborner des témoins. — On emploie aussi le pluriel arabe I A_^Î chuhèda. — I J^-i <U|j|\ iqameï chuheda, production de témoins. — 1-yi ij reddichuheda, récusation de témoins. — dLJjL*li chahidlik, témoignage, déposition ; avec étmek, témoigner. — I J^s AXJoAli uw*~Xy birkimsènun chahidliini qaboul étmek, accepter le témoignage de quelqu'un; voir aussi îlot—f-i chehadet. — v»jjJjl ^^ls jjJ__Ll A*Li ^«?JI euldurmez chahid euldurur, ce n'est pas le juge qui fait mourir, c'est le témoin.

àOJjàsLj (yar. <ol_^-i) cliahzade, (pers.) «fils de roi», prince royal, fils i

du sultan; au plier, <jo .j^Li chahzadeguian, les princes du sang; voir aussi ol^i.

^'—-k ^^ c7ia7i tamar, (pers. J^Li chahrek) grande artère ou aorte, principale artère qui porte le sang ronge dan s tous les organes. Voir aussi ^-Li chakh.

wlOjT^Lw chahmerdan, (pers.) Me, demoiselle, grand pilon très lourd à l'usage des terrassiers et des paveurs. Cf. <3^ji> toqmaq.

, p*-<X«uôUù chahnamedji, (pers. turc) historiographe, écrivain chargé de raconter, surtout en vers, les événements d'un règne. Ce nom vient de Chah-naine, «Livre des rois», la célèbre épopée persane do Firdevsi. Cf. iyJi ») »J^« vaqayi nuvîs.

^j\ZSJbiZj chahnichîn, (pers. litt. : «siège du roi») balcon en saillie des maisons turques; fenêtre qui avance sur la façade : elle est garnie de tout côté de carreaux et de treillis en bois, quelquefois sculptés avec une grande élégance. C'est le séjour favori des femmes turques qui peuvent de là regarder dans la rue, sans risquer


136 Ai d^

d'être vues. Autrefois, on ne pouvait construire des balcons de ce genre sans l'autorisation expresse du vumar-âgha, architecte en chef, chargé de l'intendance des bâtiments.

^ydichahi, (dupers. oLi) l°royal, qui se rapporte au roi. — >Li i-yh toucjhi chahi, queue de cheval, distinction accordée par le sultan aux pachas et grands personnages. — ^c_Ali 'ytri chahi, «parfum royal», surnom du géranium. — 2° canon de forme très allongée, couleuvrine. — 3°(pers.) dignité de roi, souveraineté. — 4° monnaie persane qui vaut un peu plus de 5 centimes.

,jtfà>v.—*j diahîn, (pers.J faucon royal, la plus belle espèce d'oiseaux de vénerie. — J^ A-s^X^l uskivflu chahîn, faucon coiffé du chaperon; on le dit en plaisantant d'une femme cachée sous son voile. — ^il ^^L-i chahîndjî haclii, le grand fauconnier, le principal officier de lu vénerie du sultan. — ^_lJusl lji*Li chahîn baqechleu, «au regard do faucon», a l'air dur et altier. — Proverbes : ^iljl _)-^—\ LJ^^T iSj.^ Ù'^-*LJ eulmuch chahîn d en dit'!, tcha'ilaq yeJdcr, «milan

«milan vaut mieux que faucon mort». — -J~y\ Jl_jj ù-ij'là^Lj- <c~&Li chahînh tchaïlaqlardan zival olmaz, «le faucon n'a rien à craindre des milans », les loups ne se mangent pas entre eux. — *—* 4\-£ jj^ ^ ** 4ioVa I jJa\ ,jv*li hem ât olour biîimeye hem chahîn olour dvlamagha, « il est à la fois bon cheval à monter et bon faucon pour chasser », se dit d'un homme qui est propre à plusieurs métiers, « bon au poil et à la plume ».

JJX~1 C)ï\y£> chahîn kutchuk-tur anima qodja tournaye hacaden éiidirir, le faucon est petit, mais il fait tomber du ciel l'énorme grue. —jJ^j—i ^jfcli terazi chahîn!, languette de la balance.

Jjjblli chayaq, étoffe d'un tissu léger et croisé; espèce de serge. Ou écrit aussi HA—o çaya. Ce mot est à rapprocher du vieux français saye et de sayette, étoffe de laine qui se fabriquait surtout eu Picardie.

JKAM vhayed, (pers. il convient, il se peut) peut-être; il peut se faire. — par hasard, d'aventure.

■JjjLu cliayirà', orthographe fau-


Li dLi 137

tive pour chaguird, disciple, élève; voir j^Hà.

«JU> clidyi, (ar.) répandu, divulgué, fameux. — 4OD 4»)li chdyieï kiazibe, rumeur mensongère. — 0^-^ 0^»)Li u^ meïdan âlan chdyiat, rumeurs en circulation, bruits qui se répandent. — synon. de i_fl-^j\ aradjif.

AJUUJ (var. 4L_U») chaïqa, saïque; 1° barque en usage chez les riverains du Danube et de la Mer noire. — 2° bâtiment autrefois employé dans les mers du Levant, à trois mâts avec un hunier très élevé; espèce de gabarre ou de maonne. On dit vulgairement d'un homme de haute taille : j-O «~ S<U)Li chaïqa guïbi buyuktur, il est aussi haut qu'une saïque.

L))yj-Zj chaïvan, altération du persan saïevan ou saïèban IJ^LJ; dais, pavillon; baldaquin.

«-^"j 1° chah, alun; voir uli. — 2° cheb, (pers.) nuit. — c,sL ^J^ chebi yelda, la plus longue nuit de l'hiver; en arabe Js.

-k>L*j chubat, vulg. choubat, dernier mois du calendrier syrien, février ;

nommé en turc vulgaire : <j;\ ô—^jï kutchuk ai, le petit mois.

C^Jk>\-—yjj chebahet, (ar.) ressemblance, similitude (locution usitée en turc pour C~ALL» muchahebei).

C?2—^^ chebbouï, vulg. clïèhboï, (pers. parfum de nuit) giroflée. — 11_£ -*j> qermeze chebbouï, giroflée pourpre; JL (_£jl—a çareu chebbouï, baguette d'or/fleur; ^ o^_>- khlve chebbouï, giroflée des murailles, cheirantus cheïri. On a confondu à tort le nom de cette fleur avec celui de la belle-de-nuit, dite ~»YL& ^ guedje çafase, « charme des nuits ».

(j"**** chebech, (pers.?) espèce de mors à l'usage des bêtes de somme.

<-A«-WJ chebek, variété du genre Singe. D'après le Lehdje, ce nom serait tiré de l'ar. chabaka, s'enlacer, s'accrocher. Ce serait donc l'espèce connue sous le nom de « singes à queue prenante»; mais l'étymologie du lexicographe turc ne repose sur aucune preuve.

IJÀ^J chebek, (ar. Jlli) bâtiment autrefois en usage dans la Méditerranée et qui ressemblait à la cara-


138 *~i ^

velle, par ses dimensions. Bien ne justifie l'origine turque attribuée par M. DEVIC à ce bâtiment, non plus que l'identification qu'il propose du mot chebek avec le d-Lu^ sounhouk, cité par MENINSKI; ce dernier est l'arabe

<X_X^w chebeke, (ar. filet, grillage) grille ou balustrade d'argent à pommeaux dorés, et souvent ornée d'incrustations; elle entoure le tombeau des grands personnages. Voir un monument de ce genre dans la planche 24 de l'atlas qui accompagne l'ouvrage de D'OHSSON.

i^-y-" chebeki, (ou 4—5 <~i cheheki kese) filet de pêche.

O^^J chebol, giroflée ; voir <jj*>£.

A-^ cliibh ou chebeh, (ar.) ressemblance, imitation. — "jj*: 4-^ chihJii tJjezirîi, presqu'île. — J__^2l« 4,ajs

JJ—Jji J}^-"' "j'J". ^~^ "J^jir^ O^y « on nomme presqu'île les îles qui touchent au continent ». — &•* A-^ C-^Jhi mayîn, qui a la forme d'un parallélogramme, rhomboïde.

X^*u chubhe, prononc. Arulg. cluiphe (ar.) doute, incertitude; soupçon.

—^—k^-i chublùlu, douteux, incertain ; difficile à démêler, embrouillé. —y^ 4^ chubhe-sez, sans doute, assurément. — <j~i 4J ne chubhe ou 4j~i ^j chubhe yoq, il n'y a pas de doute, certainement. — dW^i chubhelenmek, avoir des doutes ; être incertain ; soupçonner; Jj—°Sj \A-^' c~hubheXè varmaq, même sens. — dl—"jy^J^ chubhe gueturmek, éveiller les soupçons. — \ 4_Jljl ^<(~à ^y^ her rjuioune chubheye izalè étmek, éclaircir toute espèce de soupçon; »—sj 1 cA—fvi ref'i ehubhat étmek, même sens. —\S)y 3^-r." 1 dl>4jj^c J£s-\ ahkiami "ahdyenun chublùlu yerleri, les passages équivoques des traités.

1—-wJU< (var. i uiu-i) chepchep,

bottines à lacet, dans le genre des yemini ou detijîlnr que portaient les janissaires, mais en peau plus souple (Lehdjh). Cf. SX*.

£ chetm, (ar.) insulte, invective, outrage; avec étmek,insulter, dire des injures; cf. dl\)^ seu'imek.

(j^ chetta, 1° (ar. séparer, diviser). — ^~Z> ^Lil echiaï chetta, choses diverses, objets de différentes


^^ i_£J~i 139

catégories. — 2° choses et autres; article variétés dans un journal ou une revue.

L^C-lff^ chedjaat, (ar.) courage,

bravoure, vaillance. —j Lcl^

chedja'atlu, brave, courageux. — oil>- jji chedjaat khelqat, le courage est une qualité innée, naturelle. — JSJ 4JJ1 OaLi J^-» u- chedjaat qeleq qeyafet ile dëil, «ce n'est pas l'uniforme qui donne le courage», l'habit ne fait pas le moine. Cf. Ûjj yurek.

p,—s=T^ chakhram, lambeau de chair, crevasse. — ^—'^ .J^ CJ\ jïk~\c- et chakhram chakhram tchatlar, la viande se sépare (se fend) par lambeaux. Comparer avec l'ar. <>^~i.

(*a—^° chakhs, (ar.) individu, personne; plur. ^li^l echkhas. — cA"-—1=- oJùfl^ Lyz>\J£^\ echkhas haqqenda djenayat, attentats contre les personnes. — OLÎ*' chakhçyat, ou jyj jySjis <^zi^ chakhçe doqonour seuz, injures, personnalités. — C-J J>- 4_*^i^ hoitrryeti chakhçye, liberté personnelle; \—^a^ i_àJfc tekialifi chakhçye, contributions personnelles. — \ «J_~ L^i^ chakhçan tebligh étmek, signifier à la personne même.

-*•—**» 1° chedd, prononc. fautive chett, (ar. serrer; ceindre) ceinture que portent les chefs de corporations ouvrières ; marque distinctive du patron dans les petites industries. — En arabe, JJ^I J-l signifie «admettre un jeune homme dans une corporation », et le novice reçu prend le surnom de ÏJ XLA mechdoucl, « qui porte la ceinture». LANE, The Modem Egypt., t. n, p. 250. — 2° chud, (pers.) il a été, il est parti. — 1 J._i^ s*\ âmed o chud étmek, aller et venir, circuler.

i—>*\*J chiddet, (ar.) force, violence. —j>- O-ti chiddeti harr, chaleur extrême. — cJlà^ OJ^i chiddeti sefalet, misère excessive. — ôJ-ij ^.>- C^f-^ dA-V ^/=7^ 4J^ djebr u chiddet ile idjra olounan serqat, vol commis avec effraction. — ^L"JJL chiddetlu, fort, violent, excessif; voir -V J-i chedid. — 2° chedde, synon. de techdid, signe orthographique qui redouble la lettre sur laquelle il est placé. — 3° cheddi, ballot de soie.

wX.;^X«j chedid, (ar.) fort, vigoureux ; violent, excessif. — o^^i j.<\x tedabiri chedide, des mesures violentes. — ^y^iji- <&~JI\J^\ oJbJ-i 4.HJL»


140 \jà Lr 1

moiCariiiiUil chedide idjrasi-ile khersedeq, vol commis avec effraction. Cf. OJ-i chiddet.

y^Xi l" cher, particule qui s'ajoute à la fin des nombres cardinaux terminés par une voyelle, pour en faire des nombres partitifs. —^lS*>\ ikicher, à deux, deux par deux, etc. — J^l

ôl kitablarwn lier birini yirmicher gkourouche âldem,j'ai acheté chacun de ces livres vingt piastres. — 2°_/-.i cherr, far.) mal, malveillance; j-.—>- j-!^^ khaïr u chen; le bien et le mal.

.-*£ y^> cher clin; oiiomat. bruit de l'eau ou du vent ; voir jLi et J. _^i.

jt-**-'cher a, moût, suc; voir o_/-i. — 2° (ar.) chira, action d'acheter, acquisition. — (_£,)<> .s U \^^ P— bei u chira madd'eleri, les questions de vente et d'achat, choses commerciales. Cf. Ojlif tidjaret.

i-r^L-Jj charab,CAÏ.) vin. — JL ^irlJa tatlu charab, vin doux; voir o>.i chera.— ^i (j-Jk^S keskîn charab, vin fort, — J^ y.^.a.5 kiefsiz charab, vin léger. — J^—R'\y& haralanmech charab, vin éventé. — J^ J^^ khjilmieh

khjilmieh vin tourné. — J^ ^^ çoulou charab, vin trempé d'eau. —

i, ^irb^â qaïnanmech charab, vin cuit, synon. de oli» muselés. — U/>- jjl^i khoiirma charabe, vin de datte, ar. Juu nebîd. — 1 s^L doud charabe, vin ou sirop de mûre, ar. J^J>- harir. — i, ,yL pelîn charabe, liqueur d'absinthe. — ^ ls^j zo/a c/iara&e, vin d'hyssope. — ~~.bj^i= ^ charab tourtousou, lie de vin; (l-~jjl3

i tourtoidou charab, vin de lie. — oJSjvekere charab, vin aigri, tourné. — AX^\J^ charab-liane, tonneau de grande dimension, foudre. — o^-i

x ~«1 charab emîni, intendant des

vins; on nommait ainsi, sous l'ancien régime, un officier du corps des khassiki, auquel la régie des vins était confiée. Aucun infidèle (raya) ne pouvait fabriquer devin sans l'autorisation de ce fonctionnaire, qui tirait de ce monopole un revenu considérable. — Proverbes : _pX-Tb. ^'Is ^ (jSiSlceskîn charab qabeneu tchatlader, «le vin fort fait éclater son vaisseau ». — jj.~,l)| ibL^s 4?7 ,__£ charab djumle jeeaduùdnaseder; «le vin est la source de tous les maux » ; c'est la traduction du dicton arabe : 6. Li-1 J oumm


\j£i i—yO 141

ul-khabaïs, appliqué ordinairement à la boisson défendue par le Koran. — jjyj<Clo Ùt\sS}tj dbol i c.harab âdoemun yurekindekini diline gueturur, «le vin fait passer sur la langue ce qui est dans le coeur». — dll^-i jJ—X^p^j^, Ï'LJSI ^-t-i\ charàbun ichi feçad seuzeu guertcliekter, «le vin fait agir mal et dire vrai », in vino Veritas; oîvoç v.cà àXrfîeia. — C'est du mot charal), «vin » ou churoub, « boisson en général», que dérive le français sirop.

JJK-^AJ cheraq, onomat. bruit produit par le choc d'un objet plat et lisse. — Jj—»M"ls^l= iji/^ Olr^ cheraq cheraq toqatlamaq, donner un soufflet retentissant; voir aussi Jjj^i chareq.

rampoï, du hongrois sorompô, « barrière » ; fortification en palissade, gabion. — (ji^Ji^i .i charampol sepetleri, gabions farcis. — ^jrlijl—s J^ charampoï qazeqlare, pieux de palissade.— <r>'f-fi ^y> charampoï meteris, palissade.

—'«Jj"**^ 1 c-heraït, (ar.) conditions, clauses; voir 4J*jy>i et ±>j£.

7*" Ap^ cheray'i, (ar. pluriel

de chery,at) lois d'institution divine, prescriptions fondamentales du code religieux et civil ; voir o») _^i.«J \/Z, >}LY1 «les lois de l'islamisme », titre d'un traité de jurisprudence qui fait autorité chez les Chiites ; il a été traduit en français par M. QUERRY.

L^JJ-JJ cherbet, (ar.) 1° boisson sucrée et aromatisée, limonade, etc., sorbet. — 2° potion, breuvage purgatif. — L'interdiction du vin et des liqueurs fermentées a donné, chez les Orientaux, une grande extension aux sirops et boissons douces. On les prépare avec du jus de citron, d'orange, de cèdre, de violettes, de roses, de safran, de tilleul, d'épine-vinette, etc. Ces différents sirops, conservés dans de grands vases de porcelaine ou de cristal, sont servis mélangés avec de l'eau et souvent additionnés de musc, d'aloès ou d'aromates. — di—\-~^ cherbetlik, boisson et sirop de toute

sorte. — 1 < *jy survie cherbet,

purgatif. — ^ o^^ hoummaz clievbete, jus d'oseille. — ^'■^r'-* cherbetdji, fabricant et marchand de sirops et de sucreries; limonadier. On don-


142 Vi Vliait

Vliait ce titre à un officier de bouche chargé de la confiserie ou gulhane; il allait tous les ans en Egypte faire ses provisions pour la confection des sirops. — ^li^^i cherbet-hanè, boutique ou l'on vend des sirops et des douceurs; café; débit de liqueurs.

"k}^àJ ~*SJ clierpadaq, onomat. qui exprime l'idée de «couper» ou de «casser»; le radical o^i ne se rencontre pas comme mot isolé.

<Zjy-J chirit, ruban; galon; voir

t^Jlij^Xj chirret.lik, (do l'ar. ô^-i) méchanceté, malignité, désir de nuire et de disputer. — mauvaise éducation ; grossièreté.

T~Y*^ cherh, (ar.) commentaire, glose explicative; avec étmek ou vermek, commenter, annoter. —3^lr-* clierlûu, autrefois commis de 3" classe dans les bureaux de la Porte.

L^Oj-vo chirden, (pers.) fraise de veau, etc.; voir O-V--^-

-bj-JJ çluirt, (ar.) action de stipuler, de faire des conditions. — convention, stipulation. — traité. — «i £ 4jjl is^i h mi ehrirt cla L:i, à la condition

condition ... — f^j^ J" chartê Çarih, condition expresse; ^^ zemni, tacite; ^LiLil eçaslu, fondamentale; J_-Jû çaqel, lourde, onéreuse; ^\j vahi ou JJalj batel, nulle; J~*JW mufsid, résolutoire. — Jo^-i y_ ~J.j\_y^<)\ ônsez olmaz bir cliart, une condition sine qua non. — i_9j3y> 4i=y»i charte mevqoîtf, soumis à une condition, conditionnel; t^=j^ chavti, même sens; légal, soumis aux prescriptions du rite ; ^L^i t^Y" 4-°*^ djamechoui charti, lavage rituel, prescrit pour toutes les souillures, soit graves, soit légères.

— 2" sens spécial : serment solennel ayant le divorce pour sanction; cf.

Jaa^JL» mechrout. — Jj O^ri

cliarûamaq, convenir. — laver conformément aux prescriptions de la loi.

Jj—c-OUa^L chartlaehmaq, faire une convention réciproque; convenir entre soi. — la forme du pluriel est bjj-Ci eliurout. — 1 JaJj AL*^ churoutè rabt étmek, stipuler des conditions; on emploie aussi ^-«Mij baghlamaq dans le même sens. — ^jj*^ J%»\ churouU islam, les cinq conditions de l'islamisme, à savoir la profession de foi; la prière; la dîme aumônière; le jeûne et le pèlerinage.


u^i 3J*^ 143

è^doj^i chart-name, (ar. pers.) acte de convention ; traité passé, par exemple entre l'Etat et les compagnies fermières ou privilégiées. —

_u< «llLyii jU«» jj.tr demir yollar

chart-namèsi, cahier des charges des compagnies de chemins de fer.

Pt-^ cher, (ai:) loi d'institution divine; i-ij^-i p^i chéri cher if, «la noble loi », F ensemble de la législation religieuse et civile du monde musulman. — JL JA\ ehli cher, homme de loi, jurisconsulte, qadi. — ^js^ cher y, conforme à la loi, légal, juridique; «Lxyi ,y^j rusoumi cher'yè, formes juridiques. — -i—^j^t ^Ic-s daavii cher'ye, affaires judiciaires, par opposition à <~oLLiJ ^ daavii nizamye, affaires administratives. Voir aussi o*)^, cher'yat, ù^ls qanoun, etc.

*-9J-.»J cheref (ar.) honneur, illustration, gloire. — ôJr3^ chereflenmek, acquérir de la gloire, s'illustrer, comme J^L>_ cheref boulmaq. — jl oLày-i cheref-y ab olmaq, être honoré; l ti£ \*2j£, cheref- bakheha,

qui répand la gloire, qui honore. — (jlc J\ oi<^ jaX^à^i cheref-coudour olan èmri dli, l'ordre sublime

(impérial) qu'on a l'honneur de voir émaner. — \sr^ churefa, pluriel de cherif; voir i-flj^-i.

As—JJ churfe, prononc. fautive cherif e; (la forme arabe régulière est A—àl^i) galerie autour d'un minaret.

^4-J^i churfèlu, pourvu d'une galerie (minaret). — ,J^_/^ rr.j\ utch churfèlu, « aux trois galeries », nom de la principale mosquée d'Andrinople, bâtie par Sultan Murad IL — 2° (ar.) élévation, honneur.

i3_J~"^c^ar1' (ai'0 orient, contrée au Levant; l'Orient. —^jU J}^ charq maie, marchandises du Levant; ~JIA\ Jj_/^ charq ehalisi, peuples d'Orient, Levantins. — 4—a^i jy\ oumouri charqye, affaires d'Orient.

—A* <us^.i •cJl elsinei charqye mehtebe, école des langues orientales.

I_£JD jjj i3_r^ charq rouziguiari, vent d'amont. — 2° V—à charqe, chanson, romance turque, air à la turque ; avec seuïlhnek, chanter, dire un air. — \j^" ./—^ agher charqe, chanson populaire, refrain de paysan ; voir (_£jl vzgui et ^jj turku,

&<J\3J*»J (var. oSsy.%) charqada, homme dont l'esprit est faible et fri-


144 J_^i 3J^

vole; ce mot est d'un usage peu fréquent. •

u^Oj-I> chirket, (ai:) société, association; compagnie (aujourd'hui on emploie dans ce sens la transcription du français •CY^y*). — <~«^£ cS^c, «ulir 1 chirketi 'oumoumye 'osmanye, compagnie générale ottomane. — "çjTjii jijLu siparicli chirket e, société en commandite. — ^yH ^J. ou ^lalc chirket ismi ou 'eunvani, nom social. — i Jr^<jr-^J tesmyèsez chirket, compagnie anonyme. — \j^- J^ chirketi khairye, compagnie privilégiée des bateaux à vapeur ottomans.

P a> ^ & Ù^t C»>)lâj C**X~=J ôjl^ 1

j jJjjiL <CLAJJ jk^Cj tout sujet ottoman, en se conformant aux lois et règlements, peut former toute espèce : de société commerciale, industrielle et agricole. (Extrait de la Charte ottomane de 1293.)

{J^r*^ clierrjuil,pour_A>\-iclierfjuir, (pers.) mauvais, malveillant ; qui excite un mal. — SijS^ù cherguirlik, excitation, mauvais conseil.

i^JL-C-ij^j (var. j^J^) cherlaghav, résidu; crasse de beurre; huile

de sésame. Ce mot paraît composé de cjd^ et de (_^3 j chera-roughan; voir &jiZi cliera.

J^__«iL^IJ cherlamaq, murmurer comme l'eau qui coule, ou la pluie; souffler comme le vent. Voir les particules jli et JJ jà.

^j^ùjy^j cherleghen, résidu ; voir

^^y~-Jj cherlob, oeufs accommodés au lait coupé ou yaourt. Ce mot se décompose peut-être en <=>i chera et I-JJJ lob; ce dernier signifiant «oeuf», comme hazer-lob; voir^iL..

C^—*j-~> cherrnet, (peut-êfre du pers. iy j-L impétueux ; hardi) 1° cheval vif et agile. — 2° j eune taureau ombrageux. — au fig. se dit d'une personne grossière et d'un caractère hargneux.

(3j9r~*J chin-ani, «originaire du Chirvan», chambre supérieure; sorte de pavillon ou de belvédère au faîte d'une maison.

^*\y~'J churoub, (ar. boisson) sirop- — I3.3J^ J^ 1 cheker cliuroube, sirop de sucre. — J^ ASSL menekclih


\S_j-* L^T- 145

churoube, sirop à la violette, etc. ; voir C*>ji* cherbet.

i>9j-^j churout, (ar.) conditions, clauses; voir \>j£> chart, <daj ^-i cherita et iaji^i cher ait.

Pjr^ churou, (ar.) avec étrnek, commencer, se mettre à l'oeuvre, entreprendre.

byà cher a, jus de raisin; moût; suc; voir «>i.

ijl 'ir-«J chirian, (ar.) artère;

(jli^i chiriani, artériel. — di_>-y ijl^-i kutchuk chirian, artériole. — <j\>j~% -A^23 façdi chirian, artériotomie. Cf. jW 9 <A.i chah-tamar.

I*-^-—Lr**' (var. -^^r^j rarement O^i) chirit, ruban, galon ; liseré d'or ou d'argent. — <^^ çerma chirit, passementerie d'or. — <i-Us qadifè chirit, chenille de soie ou de laine. — O^Ll^ J^^-i chiritlu pantolon, pantalon à bande, galonné. — O^^-a 1 chirit çoghouldjan, ténia, ver solitaire. — Le mot chirit est la forme turque de l'arabe \s.\y-» qui signifie littéralement une corde en filament de palmier, et s'est appliqué

ensuite à toute espèce de galon, de liseré, etc.

"T"* cherita, (ar.) condition, pacte ; convention. — A^^^ <!ai ^ cheritaï çariha, condition expresse. — 4~à>- ^ cheritaï khafyè, condition tacite. — 4J JU J^~ <laJ —i cheritaï tehdidye, clause comminatoire. — plur. iail^vi char ait; j."y.J)!\ -Lj^i char ait ul-islam, dogmes essentiels de l'islamisme. Cf. .Lj-i chart.

C^stJy^j cher'yat, (ar.) loi d'institution divine. — 4J<^~ JL cher yati nebevye, ensemble des lois religieuses et civiles fondées sur le Koran et la sunna, code mahométan. — <_:*)^ri, (l_AaS«l cher'yaù oqoumaq, citer en justice. — iS^ij~-~" cher'yatdji, fonctionnaire de l'ordre judiciaire, placé sous les ordres du kazi-asker et faisant fonctions de juge chargé de rédiger les arrêts. — JC>- oyklk o^/l jX\ cher'yat zahire hukm éder, la loi ne juge que l'extérieur. — dkai^-i yrtl t^Aj ■Ci \~5 cher"yatun kesdyi parmaq âdjemaz, le doigt coupé parla loi ne fait pas souffrir. Cf. Py~i cher.

<~J>J~*Z cherif, (ar.) noble, illustre.

i^ju^'i ia.>- khatte cherif, « écriture 10


146 L^-i J^

illustre », ordre écrit de la main même du sultan. — y^i^ ^^ za^ c-herifiniz, «votre personne illustre», tournure polie au lieu de y* six. — -A y jJu^ <j\ y*juj*i, mizadji cherifiniz eyi mi der, comment va votre noble santé?— 2° Cher if, descendant du Prophète par la ligne maternelle (plur. <_°>\j^ \ echrcif) ; gouverneur de la Mecque et du Hédjaz. — i_2^iYl ^._ii ■naqyb ul-echraf, chef de la noblesse issue du Prophète : cette dignité donne à celui qui la possède le droit de juridiction sur tous les Cherif, et plusieurs prérogatives à la cour et dans certaines cérémonies religieuses. Il a aussi la garde du drapeau et des reliques du Prophète. Voir Ju~, seyid. et _/.<•! émir.

c-fir^ dwifi, far-) ducat d'or qui avait cours dans l'empire ottoman, principalement sous le règne de »Selim IL

l—^—dj—* cherik, (ar.) associé. — j_ji ^-ijL-i si/parichli cherik, associé commanditaire; ~~ij^ dJC^i cheri/cuîi (jhaïrisi, non-associé. — plur. D j£, churekn. — <j^V i/y^ ^~j y b^-^i birbirine znmîn olan cJmreka,

associés solidaires. — oi>o _^i cheriklik, association, société; synon. de chirket; — camaraderie d'école. — Cf. JjLij^l ortaq.

i^Jjj-Jj chère!, forme adoucie de JJ jLi charel, onomat. J—>y<i ^x~" Jja.1 cherel cherel âqmaq, couler, murmurer comme une fontaine, ou un ruisseau; souffler comme le veut. Cf. jLi

et (j "Vy^i cherlamaq. — Jy^jl^i

chereldamaq, couler en murmurant (eau), tomber en averse (pluie). — ^oL^i chereldeu, bruit sourd, murmure de l'eau qui coule, etc.

àÀ^j-^> (var. «ti-^J;, <iùj£) chirinqa, ital. sirinrja, seringue, clystère. Voir ■CÛ.^ hoqna et ^ jH-Ls qechqereq.

^J^J chech, (pers.) six. On ne se sert guère des noms de nombre persans qu'au jeu de trictrac, par ex. :^i ^t-i clou chech, deux et six;y» J^z, chechu doit, six et deux. De là l'expression J^Ljl ^Z, chech oïnamaq, jouer aux dés. — au jig. iJ^-i JJ^ ^jy chechi bech gueurmek, «prendre un six pour un cinq», se dit d'un ivrojnie.


>- J^i 147

AJl^^ chech-Jiane, (pers.) arme à canon rayé. — UJUÛ-*-"' chech-hanèlu, même sens ; — carabine. — ^ ^Ik^ chech-hanèdji, porteur d'une arme à canon rayé; carabinier.

C^lf^ chichman, gros, obèse ; voir

(jAff-^ (var. dc^)clrichmek, paille ou roseau minces et fragiles, employés par les fabricants de nattes et de cages. — 2° enfler, grossir; voir ^ic^.. — 3° chechmek, dénouer, délier; défaire.

t-^*a**< chast, (pers. eu—i) 1° anneau de l'archer; ,jjl\ AZ^ZZ, chaste âlmaq, viser. — 2° (pers.) soixante.

iaw c&att, (ar.) bord, rivage d'un

fleuve. — o„ «Il iai c7i«rt ul-areb,

jonction du Tigre et de l'Euphrate, à Kourna, au-dessus de la vieille ville de Bassora.

CJJ\—La«j chataret, (ar.) vivacité d'esprit, intelligence fine et éveillée. Cf. Ja[i, chater.

f?L/*3M chatrandj, (ipevs.) prononciation vulg. satrandj, jeu d'échecs; voir 4j*«>.

^ÀrtuJ chatèf. D'après le Lehdje, ce mot signifierait «flatterie, adulation, cajolerie » ; mais il n'a pas cette signification en arabe et paraît être d'ailleurs d'un emploi très restreint.

X^JJ chabe, (ar.) 1° branche, rameau; ramification. —j dl_lL _/JO ^4**^ demir yolenuri bir chdbesi, un embranchement de la voie ferrée.

— 2° partie, subdivision. — <* il

çj4—j^i hanqa chabesi, succursale

d'une maison de banque, sous-comptoir.

ôJsStuj chcirye, (ar.) pâte taillée en forme de petits vers comme celle des qataïf, vermicelle. — ~Xjy^ J^ chcirye tchorbaseu, potage au vermicelle. — ~*4ij*Z, 4JJ! ârpa chdryese, pâte faite avec de la farine d'orge.

— On prononce vulgairement \yf" chèhrye, mais le Lehclje blâme cette locution.

à—XZX»J chachaa, (ar.) éclat, splendeur. — «._)<»,.:.».':. chachaalu,

éclatant, brillant. — u^ du o>\è

i^J-cJ! ù»5a-i J^JuijLia rjhaïet nefis u chachaalu âuyun elbiseleri, des vêtements de noce très beaux et éclatants.

10*


148 oii ^

\&1> chifa, (ar.) guérison, rétablissement. — JD L_ai chifakiar, salutaire, curatif, synon. de^Jlii chifalu. — Jj^î 1 u* 1 c^'t/ft boulmaq, guérir, revenir à la santé. — Oj—-x? ^ *&\ «?Za/i cft't/ffl versûn, que Dieu vous g'uérisse! — Ù^Jjl JLLi chifalar olsoun, «portez-vous bien»! (formule de compliment à l'adresse de la personne qui boit, ou après le bain, la saignée, etc.) — L_iiJ\ jta dar uchchifa, hôpital des fous; ne pas confondre avec 4J"UÏM jta dar uch-chafqa, orphelinat à Constantinople.

^JL_li*u eheftalu, (pers.) pêche, fruit du pêcher. — ^J, y^^y tuïsuz eheftalu, brugnon; 1 CJ\ et cheftalusu, pêche dont la chair adhère au noyau; pavie, alberge; on la nomme aussi ^Jllfl-i jy mor eheftalu, pêche violette. — i, ^Ju y arma eheftalu, pêche dont le noyau se fend facilement, etc. — Le Père Arcère, dans son dictionnaire manuscrit, 11c cite pas moins de 47 variétés de pêches, mais ce ne sont pour la plupart que des noms ou sobriquets vulgaires donnés à ce fruit, suivant sa forme et la couleur de sa peau. — ô^o" cJief'

talu âlmaq, cueillir une pêche; aufig prendre un baiser. — ^jJllai ^^^

j- X, yanaqlare cheftaluyè benzer,

ses joues ressemblent à une pêche. — Jlliu tj, -*y jJJL&^JlzLi eheftalu, guelînder qermezeu taftalu, la pêche est une fiancée vêtue de taffetas rouge. — P^r^ çjJlXiLi Ifti daha cheftalusu olmamech, elle est encore d'un âge tendre. — J?&y J^ eheftalu çoqagheu, rue solitaire, chemin désert. Cf. <^\ âlou.

b—SZJ ehifra, ital. eifera, caractères de convention pour le secret de la correspondance, chiffre. — &\ Jï,

^ °j\> ehifra ilè yazmaq, écrire en

chiffres ; on trouve aussi le verbe hybride oJ.o_yLi chifralhnek. — A^y1-^ CJ\J £. ehifralu tahrirat, dépêche chiffrée. — (3~^«J> ^i ehifra miftahi, clef chiffrante. — \ As- (J»^- 1 défraye hall étmek, mettre au clair.

àxàuj (ar. var. o«ii) 1° chef a a, droit de préemption, droit ou privilège de tout copropriétaire d'un bien indivis, par lequel il peut acheter, de préférence à tout autre, la part d'une propriété, lorsque celle-ci est mise en vente. — 2° chef a, deux inclinaisons


(3^ lo .ÔJ 140

ou ruhaa, pendant la prière du matin. — 3° chifcia, comme OclAi chefaat, intercession, prière en faveur d'un tiers.

Jj—^ chafaq, (ar.) 1° point du jour, aube. —j^T^ J^Li chafaq seukior, le jour commence à poindre. — 2° chafq, clarté, lumière; ô^jCj^kL chafq guetirmeJc, apporter de la lumière, éclairer; JU^i dll âyuîl chafqe, clarté de la lune; reflet de la lune dans l'eau. Cf. J}^-i.

C^AAUJ cliafqat, (ar.) tendresse; pitié, compassion. — <0LLiJl jta dar uch-chafqa, grand orphelinat établi à Constantinople, dans le voisinage de la mosquée de Sultan Selim.

7i-^MJ chef!, (ar.) 1° préempteur, celui qui possède le droit d'acheter, de préférence à tout autre acquéreur, la part d'une copropriété mise en vente; voir <*jLi. — 2° qui intercède en faveur d'un autre.

£—M chaqq, (ar. fendre, diviser) partie d'une chose, section, division. — au duell>JLïi ckaqqaïn, alternative. —1 JLJ-1 ly.2jJ\ (jtj beïnuch-cliaqqaïn ikhtyar étmelc, prendre un parti dans

une alternative. — 2° cheqq, dénomination particulière aux agents supérieurs des finances, sous l'ancienne administration. Le ministre des finances avait le titre de deftercîari cheqqe evvel, trésorier de Ie classe. On sait que, sous les premiers sultans, il y eut plusieurs ministres des finances en province. Leurs malversations furent telles qu'on les réduisit à trois : celui de Constantinople, dont le titre vient d'être donné plus haut; le defterdari cheqqe sani, ministre de seconde classe, qui régissait les finances d'Anatolie, et le defterdari cheqqe salîs, ministre de troisième classe, pour la Hongrie, le Kurdistan et l'Arménie, l'Arabie et l'Egypte.

u^ 1 chaqa, 1° raillerie, plaisanterie ; badinage malveillant. — ^ Li

^>—«joiJul chaqa édyormisîn, est-ce que tu te moques de moi? — i37^ chaqadje, badin, moqueur; railleur; voir aussi 4sli. <— 2" ALi chaqa, (ar.) malheur, perdition, condition des réprouvés. — lii J*l ehli chaqa, gens de perdition, hérétiques, damnés. — On emploie dans le môme sens l'ar. 0«L_li chaqavet, malheur, avilisse-


150 J^ ^

ment. — al"jlJLi chaqavetlu, misérable, scélérat, pervers.

JjuUo 1° cheqaq, fanon, pli de la peau qui pend sous le cou des boeufs ; en turc or. ùj^ 3 clolôn. On écrit aussi çeqaq Jjlâ-o, ce qui rapprocherait ce mot de çarqmaq, pendre, être tombant. Cf. ^ïjU. — 2° (de l'ar. J^i) division, inimitié; discorde.

J^liuJ chaqaïq (ai:). On désigne sous ce nom différentes variétés de la famille des Renonculacées; par ex. : une espèce qui croît à l'état sauvage et que les Turcs nomment j^^p y\ dyou qoulaghou, «oreille d'ours», c'est la pivoine simple; — iilï^^l^l âghadj chaqaïqe, pivoine en arbre, dite mou-tan, bel arbrisseau dont les fleurs sont d'un rose clair. — J^lii c\~(^ chaqaïqe nouman, anémone. Es distinguent aussi une variété d'anémone qu'ils nomment JL -LL pembe chaqaïq, « anémone-coton », et une autre dite dl=&& guelîndjek, «la petite fiancée»; c'est le coquelicot.

ôy^ r^ia1ra1>brave, hardi; présomptueux. —2" fin, rusé; gai. — o»-ui? Jjl/ 1" 1 chaqraq tahjfvt, caractère fin et enjoué. — ~ij s Jj^iîi

chaqraq qouchou, oiseau du genre guêpier.

às.Zj (yar. ULi) 1° chaqa, plaisanterie, moquerie; voir <sLi. — 2° chouqqa, (sa:) petite lettre, billet.

^ chaqy, (ar.) misérable, pervers, damné; voir lïi et ô^lii. —le pluriel est Lii\ echqya.

<JXJJ chekk, (ar.) doute, incertitude. — dii ^j hi-chekk ou dli ~% hila chekk, sans doute, assurément. — JJ*-

1 dl i halli chekk étmek, lever les

doutes, renseigner, certifier. — j\ j_ Jj«5.L O-i 5tr esèri chekk braqmamaq, ne laisser aucun doute. Cf. 4^~i chubhe.

^)lxl/ chikiar, (pers.) 1° chasse, poursuite du gibier; synon. de l'ar. J—a caïd. — ^jtCi chikiardji,chasseur, d'où le nom abstrait J^L^-jtxi chikiardjilik, chasse; on dit aussi : J^Jjtxi chikiarlçq. Cf. «I ai'. — J^^= ^•y^i jlS.-ij caïd u chikiar tezJciresi, permis de chasse. — «ÛJ^—£> chikiar-gah, lieu de chasse, parc de chasse. — ^j&i chikiari, «qui se rapporte à la chasse », oiseau et chien de vénerie. — 2° acception vulgaire :


fz, j^i 151

chose sans valeur, sans goût, inutile; menus objets. — ^i j\>—à chikiar cher, objet infime; J\J\J j&JL chikiar bazar, marché mal fourni. — oj&—à (^.^T chi.kiarè tcheqmaq, aller à la maraude ; grapiller.

u^o 6v*o chikiayet, (ar.) plainte ; accusation en justice. — ^i »_A —\

esbabi chikiayet, chefs d'accusation; <ullHxi chikiayet-name, acte d'accusation. — 1 OJ Ixi (jis c. 'arsi chikiayet étmek, intenter une accusation. — j^itxi chikiayetdji, plaignant, accusateur. — jJj^txi JjT.5 C*> !£>- hikiayet dell chikiayetder, ce n'est pas un récit, c'est une plainte. Cf. ^.^—^

I-XJ>W chekbuk, (peu usité) carnaval. — ^ydii chekbuk gunleri, jours gras. Cf. Ol et.

»5^ cheker, (ar. ^_X~- sokker, du sanscrit çarkard; lat. saccharum) sucre. — _/>.i ^Li j, 5M" 5acA cheker, un pain de sucre ; on dit aussi ^2 <K^_ Sir /cè£fè cheker. — ojL __,Xi cheker •pare, morceau de sucre. — <jy^ jj toz chekeri, sucre en poudre. — ^J. ^■L*^ cheker qameche, canne à sucre. — (jl^Xi chekeristan, plantation

de cannes à sucre. — ^i «U. /c/wm cheker, sucre brut. — ,j \J ^Vi c/i«- ker qabe, sucrier. — «liU-jX-i chekerhanè, raffinerie de sucre. — ~Ls\ 1 cheker ichi, sucrerie, ouvrage en sucre ; voir <l^Xi chekerlerae. Les Turcs font une grande variété de bonbons et pralines, à l'amande, à la rose, à la canelle, à la menthe, etc. — oC i_£_,—XJL nebat chekeri, sucre candi, comme l'ar. J^s qand. — ^3 5_^-i J: cheker churoube, mélasse. — y\Ja JS" (/i(.? bh-cheker, (pers.) confiture de roses; ajj Jkz, cheker - rize, (pers.) sucreries; massepain. — ^y^ chekerli, sucré, doux. — .^^i J.J^ chekerli loqoum, «bouchées sucrées», mélange de farine, de beurre et de sucre. — dl'j ^xi cheker-reng, « couleur de sucre», blanc jaunâtre; aufig.y\z, 4ÎL« j J*\ dij myane cheker-reng olour, il y a de la froideur, de l'hostilité entre eux. — ^ic _,Xi cheker 'ylleti, diabète sucré. — iS'.J^ cheker dji, fabricant de sucre; confiseur. — dL^Li chekerlhnek, sucrer; <\y\z, chekerleme, sucrerie, douceur, confiture; voir Ll=- haïra et 11= tatlu. — dlry^i chekerlenmek, se tourner en sucre, se cristalliser, — O—'jsJfjKZ. cheker


152 ^Jo, CP"

kesdirmeto, raînner le sucre; au jig. sommeiller tranquillement. — ^sj 1

d\ cj\ cheker guibi erimek, fondre

comme du sucre. — 4—L1 Jkz, ^^'j dl» \jJ^\ zehiri cheker ile itchturmek, « faire boire le poison avec le sucre », dorer la pilule. — o^t j_ *Sjy* ^ ji__,Li her seuzeu bir top cheker (1er, chacune de ses paroles est une dragée de sucre.

t^-J chukr, prononc. vulg. cliukur, (ar.) remerciements, action de grâces ; merci. — ù»~ W .A" 1 cliukur olsoun ou tj^-jol jy^ chukurler olsoun, grâce à Dieu! synon. de <U) J.z-1 el-hamdu lïllah; on dit dans le même sens ^IM ^Xi allaha cliukur. — 'U^ L,« __,\*1 jaj Jjjl chukr osenanïmete ârtereur, les remerciements et les louanges attirent de nouveaux bienfaits.

cJuXw chukran, (ar.) reconnaissance, gratitude; O^^-i chukranyet, même sens; voir le mot précédent.

àXj'~=>.M (yar. ■uAjfc) chekerlemè, sucrerie, confiture, douceurs ; voir jj* cheker.

L~-*~USM cMkest, (pers.) brisure; rupture. — ^AZi* I^J^-^ du'CuL* sejinenun

sejinenun u clulcesti, Mis au navire; JcjLi-Ai cliikestpareler, débris d'un navire à la côte ; ,jU 0~Xi cMkest maie, épaves maritimes. — <LSL chikestè, brisé; — écriture persane cursive dont la lecture est difficile.

I^^JW chekl, prononc. vulg. chekil, (ar.) forme extérieure, figure;ressemblance. — sorte, manière. — o_^^ oOlKi dost cheklinde, à la façon d'un ami. — j «i jj J>i cAeH it yiiz, apparence et physionomie; — synon. de J^ naçel: Jf>i 4J ne chekil, de quelle manière? comment?— «.sL_s\ J£i 4J ")U3 ne chekil ifadè qelaïem, comment pourrai-je m'expliquer? — 4J :J»~ ki ne chekil beuyuk, qu'il est grand! — ^^Ci ^J^kitab chekli, format d'un livre. — ^~ j J>li chekli terbiyi, figure carrée.

^—-A-C^ chikembè, pour ichkembe, (du pers. «çJCÎM) tripes de boeuf ou de mouton qu'on accommode de différentes manières et avec force épices ; tous ces ragoûts sont désignés sous le nom de^Jljj.^- ^chikembe tchorbalare, «soupes aux tripes». Cf. O^l.

às^*" chikendje, (pers.) torture, question; avec tchekmek, subir la


^ JU 153

question; avec vermek, donner la question, torturer. Cf. <b^l.

ltt_X«/ chekva, (ar. ^£y£) plainte, grief. — l«Xi i_A—^\ esbabi chekva, sujets de plainte. — ^l^xi chekvadje, qui porte plainte, plaignant. Cf. C*> Ki chikiayet.

à^Xw chukiouh, (pers.) grandeur, majesté; aspect qui impose le respect ou la crainte. — o^_xij ijli cA»«. M chukiouh, la gloire et la majesté. — L'adjectif relatif _*^Xi chukiouhi, s'applique, dans un sens tout spécial, aux emplois et dignités concédés à la faveur et au nom.

c~r""' (var. jX-i) 1° chikil, baudrier. — 2° chekil, (ar.) bien bâti, de forme agréable.

àXLjj (var. <cLi) chiite, petit coussin de coton placé sur le coussin de laine du lit ou du sofa. On le donne ordinairement à la personne qui occupe la place d'honneur sur le sofa; d'où son nom -*<—:!,à ù&j^ erkian chiltèsi, « coussin des dignitaires ». — U" (3 . yataq chiltèsi, coussin de lit, oreiller.

f***^ chalgham, navet, rarement

rave. — ^làl iLi chalgham bachlu, «tête de navet», tête ronde comme une boule. — <_>-l^>- i, chalgham khodja, «le docteur-navet », se dit par moquerie d'un petit homme qui est coiffé d'un grand bonnet. — 4J i3 J} 1 *> J^~ <<*^ ne chalghame bilir ne tourpou, « il ne connaît ni navet ni rave », naïf, novice. — ili 4ilcL=,

i L j.xl^_^> çaghlegha chalgham

çoghan der belgham, «pour la santé (mange) du navet, mais l'oignon fait pituite», dicton des bonnes femmes turques.—JJX SJ^ ù-^~^ cfl<*^ chalghamun çeqendan seïreyi yekter, les navets clair-semés valent mieux que ceux qui poussent drus. —^ Jos; (jjJL^Vy dLuyrlia chalghamun datmazsan tarlasenden guetchmelu, «si tu n'aimes pas les navets il faut sortir du champ où ils poussent», quand on n'aime pas les gens, il ne faut pas frayer avec eux. Voir aussi jy$>; tchomour, aujourd'hui inusité.

Jj JASZJ challaq, (ar. Jp^) grande besace où les mendiants fourrent leurs provisions. De là la locution vulgaire Jj!>U ,jpli challaq ma.llaq, gueux, vanu-pied; mendiant effronté,


154 \*" ^

Jfiy^j chalvar, (c'est l'altération par métathèse de J^r^ chenal, variante de l'arabe J^j— sarval) large pantalon des Orientaux, culotte large et flottante en drap ou en laine légère. Le pantalon des dames turques est nommé tchintlan; voir <j\~-~^-X-, jl^Li chalvar-h end, ceinture qui retient le pantalon ; voir jy^^\ outchqour.

S^ 1" chem, seuil, entrée; ce mot n'est usité qu'en Asie-Mineure où il est employé comme synon. de échik; voir <lLil. — 2° chemin, (ar.) action de sentir, odorat; voir >Li.

ào Le'"' (yar. «dAr^) chamata, tapage, vacarme, bruit de gens qui crient et se disputent. — ^J—,ô..r>- <°^c -^4.1^ chamatase 'ouyouqa tclieqteu, le tumulte en monta jusqu'à la constellation de la Chèvre. — iSl^* chamatadje, tapageur, querelleur. — ^ J^ chamata teli, fil d'or, d'argent ou de cuivre, clinquant. — En arabe, ijlc*' signifie «se réjouir du malheur d'autrui ».

_J\—£^ 1" chamar, soufflet, coup

donné avec la main. — ô~ °4J 1

chamar yemek, recevoir un soufflet;

tjrAJ^ <J- chamar vourmaq, souffleter. — -JJC *\ 1 chamar oghlousou, fils de parvenu, de basse naissance.

— 2° (pers.) chumar, compteur, qui compte et calcule; compte.

Jj-^lC"' chçmarmaq, sortir de ses gonds; s'emporter; être hors de soi.

Ablc*J chamata, bruit, tapage; voir

{J le*" 1 chlmal, branche vigoureuse.

^iôVsy i^\c.\ db tout dghadje chimallare, les branches du mûrier.

Jlff^ ehimal, (ar.) l°nord, septentrion. — côté gauche, main gauche.

<Jlcr jUasl aqtari chimalye, les contrées du nord. — 2° vent frais et agréable.

A^lC^ chemama, (ar.) petit melon musqué. — boîte de senteur, cassolette contre les odeurs pestilentielles.

aufig. S^-KAZ* chemama guibi, se dit d'un petit enfant chétif et souffreteux.

i>)*AAC'J (yar. 6J jJU-) chemandra, chose qui flotte, comme les tonneaux attachés à la quille d'un navire, le disque de fil de fer qui retient la mèche


^ JJÏ 155

dans la veilleuse, etc. L'origine de ce mot n'est pas indiquée.

L)) -XC 1 chamdanflambesxL, candélabre; voir ijl-^Li.

O'-XC*' chimdi, maintenant, à présent. — ^-^cJ ilA <* heman chimdi, tout à présent, tout de suite. — dl^jj^ chimdidjih, dans le moment présent, aussitôt; dlLjx" chimdiïik, mêmes significations. — ijSs <JJJ^ chimdye deyîn (ou jji qadar), jusqu'à présent. — * >>L ^s? chimdilerde, ces jours-ci, tout dernièrement. — tjjx-" chimden et tj^Js^ chimdiden, dès à présent. —^j-—)<JJJ? chimden guéri, désormais, dorénavant. — ojJW /C ■Ss?' chimdiki halde, dans l'état présent des choses. — «jL ^^ cXy-s\ tJXjjl chimdi para ârslan âghezende, «aujourd'hui, l'argent est dans la gueule du lion», les temps sont difficiles. — ùy^ oOL^J LS^ J^OJ^I chimdi qapousenda maïmouu oïnaïor, «aujourd'hui, le singe danse à sa porte», il est dans la prospérité.

,^«C chems, (ar.) soleil. — ig—^ chemsi, solaire : *L„c-" 4L* sene-ï chemsye, année solaire; 4~~.f <JÛA„,J baçiû-ï chemsye, cadran solaire. — ^^

ijjj*—^ chems seperi, visière de casquette, grand rebord de chapeau.

i^^* 1 chemsi, ordre de derviches fondé par Chems ud-dîn, originaire de Sébaste, mort à Médine, au commencement du xviie siècle.

À^CJ chemsye, (ar.) 1° parasol. Les Orientaux n'ont pas de mot spécial pour désigner le parapluie, et ils se servent du mot chemsye, ou bien ils ont recours à une périphrase comme : 4—J^ ^JOJ*^L£- aj^fl) yaghmoure makhsous chemsye, «parasol spécial pour la pluie ». — 2° chemsye,nom des Ombellifères, famille de plantes dont les fleurs sont disposées en ombelles simples ou composées. — ^\éi Aj—^ chemsye âghadjeu, cet arbre que le Lehdje explique par le nom inconnu IjjiLs çafora, appartient sans doute à cette même famille des Ombellifères. — Chemsye, titre d'un traité de logique arabe, traduit en turc.

(JÀZ-S^ chimchek, éclair; étincelle électrique. — avec Jjali chaqmaq ou

i3 â-U- tchaqmaq, éclairer, faire des

éclairs, etaufig. briller, fulgurer; étinceler. — ■y.^j^S'ÙyTCjy)^ olic-" chimchek tchaqmazdaii gueule gurle-


156 «r

mez, il n'y a pas de tonnerre sans éclair. — ,jjj dLir" chimchek trhie, «train-éclair», le plus rapide de tous les trains (néolog.).

^fy^ 1° chimchir, (pers.) sabre recourbé, cimeterre; notre mot français n'est que l'altération de l'italien scimitarra; au xve siècle, on prononçait cimiterre. — 2° pour tchimcliir, buis, arbre de buis; voir _/•—1^. — Les soldats turcs et la basse classe avaient autrefois un respect superstitieux pour le cimeterre; on lui attribuait la propriété d'indiquer l'orientation de la hibla, le vrai titre de l'or et de l'argent, et autres qualités merveilleuses.

^C chem et <£■" chem a, (aï.) bougie, chandelle.—J~c * chemiaçel, flambeau de cire, cierge. —I^J^D Jï> citerai kiafouri, cierge ou bougie de cire blanche; voir aussi *.y moum.(jlj_«rJ chamadan, val g. chamdan, chandelier; flambeau; candélabre — (en persan, géranium); voir 0^^-

0>C 1° chemine, (ar. flairer, sentir) nom d'un petit melon strié de raies jaunes, rouges et vertes, que les Orientaux aiment à tenir dans leur main, à

cause de son odeur agréable. La forme arabe est >^-^ chammam. — 2° «ce chemmè, (ar.) odeur, émanation; pincée, prise. — «^ j bir chemine, une pincée, un rien. — 3° faute d'orthographe pour 4Ç-"' chimè, qualité, tempérament, habitude.

i^J^C^ chumoul, (ar. renfermer, envelopper) 1° rétroactivité. — il^ls jj^j) Ayy' AiajO qanounlaritfi gicerye chumouii yoqtour, les lois n'ont pas d'effet rétroactif; on dit de même en arabe ,ç^UI <Jc (Jy:-~-'l réagir sur le passé. Cf. J^Li chamil. — 2° ce qui est compris, le contenu, ir^^X» Ajz* mektoubenezun chiomouli,le contenu, de votre lettre. — Jy^ Jlc k 'ylmi \rtem-chumoul, science universelle.

(V*^ chèn,joyeux, gai, enjoué; — habité, riche et prospère. — *^A—Li clùnlik, gaieté, joie; allégresse; — prospérité d'un pays, d'une ville. — fête publique, illumination, salves et feu d'artifice. —j^-Jdli chenliksiz,

triste, désolé, désert, — di *JXSLZ,

chcnlenclirmek, rendre peuplé et prospère; donner de la joie; émoustiller, exciter; célébrer une fête. — dl_Li


»i-i Jy^ 157

b\ chenlik ilè, joyeusement. — diili. jWI (3J.V LJ'A^'* 3 chhilik çolmech yureye âtchar, la joie épanouit le coeur fané (triste). —y^<—!_j\ oOXlLà Irb daïma chènliktè olasez, puissiez-vous demeurer toujours dans la joie! — .yi \Sj~-" ^ ou»- jX> JJJ\ ^^ \S'j. 's-* jjo^Jjl siz 6fee chhi eïlediniz djinabi allahsize chèn eïlèsun, «vous m'avez rendu joyeux que le Seigneur vous comble de joie!» ancien compliment à la fin d'une visite. — ^ tolo j_ jw ÛV,5-dl^ [Vi bou dunyadè deli chèn 'aqellu mahzoun olour, ici bas le fou est gai, le sage est triste.

CJUA^*I (var. o\—•&£) chintian, large pantalon porté par les femmes, en toilette négligée. Voir la description chez LANE, Modem Egypt., t.I, p. 51.

&JOJ.MJ chindere, poisson de la famille des Cyprins; probablement le barbeau commun, ou barbieau.

*—*^> chinik, mesure de capacité ; voir CLLJL£,.

T***-" cheni, (ar.) hideux,horrible; qui inspire-le dégoût; — odieux. — **xz> J«3 fili cheni, attentat à la pudeur.

pudeur. ^-l^l 9^J J«9 \j^ djebrèn fili cheni idjrasi, attentat avec violence, viol.

y*> chou, pronom démonstr. celuilà, celle-là, cela. — se confond aussi avec j_ bou, celui-ci, etc. — ^ chou qalem, cette plume. — »> _j-i chou bou, ceci, cela ; c, X4 * Xyi> chounda bounda, par ci, par là, de côté et d'autre. — ~5dU-i chounuîîçjuibi, comme cela; 0*£\ cl^i cliounu'îi itchun, pour cela, à cause de cela. — jJ-s yt chou qadar, cette quantité; autant; tellement. — s'ajoute quelquefois au pronom personnel pour insister : & yî> ^_Xijy» chou baîïa verdiniz, c'est à moi (à moi ici présent) que vous avez donné.

^J\y^ chevval, nom du dixième mois de l'année musulmane. C'est le premier jour de la lune de chewal que se célèbre le petit baïram nommé en arabe j~\às> x& 'ydfitr, «fête de la rupture du jeûne». Sur la fête en question, voir D'OHSSON, Tableau, t. II, p. 227. — <dl^i chevvalyè, espèce de couffe assez large et basse, ayant la forme d'un panier.

_y_5*^ choura, pour ^jl y^ chou ara,


158 jyi' ^V«cet

^V«cet là, là-bas.— (O\JJ__ chourada, en cet endroit-là; «tlj^—t, ^lj<y chouraïa bouraïa, çà et là, par ci; par là. — ç-bj-"' chourase, ceci, cette chose, etc. — jJ-^^T -Jj^i chourase gutch der, cette affaire est difficile. Cf. <^i chou.

/ _y_^*' choura, (ar. ^jj-i) conseil, assemblée délibérante et consultative.

cJo ^Ij^i chourai devlet, Conseil d'état; a signifié aussi «Sénat».

(jj.LA_.J2cl _Jai ^Ij^l chourai devlet cizasenden, d'entre les sénateurs. Le Conseil d'État se divise en quatre sections : ^^JM *U_i Ij^i. jb dari choura. nizam daïresi, section législative du Conseil d'état; 2 cJ^yémouhakimat daïresi, section du contentieux; .i 4*3li nafye daïresi, section des travaux publics ; i *Sh>mu!- kye daïresi, administration et finances. — ^JK^C (jjlj^i jb dari chouval \iskeri, Conseil de la guerre.

vjyj chorba, (ar.) soupe, potage, en turc, tchorba; voir IJJJ-^-. — nom de lieu, voir Dict. géographique.

JL_^IwXJ^-j chnreldamaq, murmurer (comme l'eau qui court). —

i_£j_Jj^i choreldeu, murmure, etc.; voir _jj>XjLi.

bj^»j chora, (pers.) teiTain saumâtre et salin, sol mélangé de nitre et de salpêtre; compar. avec Jjb^ tchoraq.

iSj^j choura, conseil, assemblée politique ou administrative ; voir Ij^i.

à^jyl> choçe, (néolog.) chaussée, rue et route bombée entre deux ruisseaux ou fossés; «rj-^_. ^ choçe qalderem, trottoir; ~_^_^ 1 choçe bektchisi, cantonnier.

£y*> chafq, (ar.) rayon ; éclat ; — vulg. lumière d'une lampe ou d'une

bougie; Jj %\> ^yZ> chafq yaqmaq,

allumer, donner de la lumière. — 2" chevq, désir, inclination; plaisir, contentement. — 4U _j>^ c^iev1 e^a! avec plaisir, volontiers. — ~i? <_yi cherqa guelmek, se mettre en joie, se réjouir (peu usité).

1—1—J^-J chevket, (ar.) puissance, majesté souveraine; l'adjectif yCS'jZ, checketlu est un des titres honorifiques du sultan : jhM^ j\r, jji jO^z, ^Jlisl eLiil chevketlu qoudretlu'azametlu padichah efendimiz, « sa Ma-


M^-UJ l^-i 159

jesté l'Empereur puissant et élevé, notre maître», etc. — Ce mot forme des composés qui entrent dans le protocole des titres de la puissance souveraine, par ex. : ol—<r_^à chevketmèab, centre de majesté; jt->—P^i chevket - medar, pivot de majesté; ^w2p_^i chevket-maçir, asile de majesté, etc. — (J^ i_£^ y^ chevketnumaï 'osmani, « Tableau de la puissance ottomane», résumé d'histoire en vers, publié à Constantinople en 1876.

(J-O^J chevket, (ar.) épine, arbre ou plante à épines. — ^>^f, ,£ chevketi yahoudyè, « épine juive », eryngium. — 4—Ja~s 1 chevketi qobtyè, «mimosa nilotica» ; on l'appelle aussi \J-.*3J>, égyptienne. — -CJO> ± clievketi muntinè, «épine puante», inula.

CJUJ^W choukran, (ar.) ciguë ; voir

{Jy*> chol, pronom démonstratif, synon. de chou, celui-là, cela. — jj__ïJ^i chol qadar, cette quantité, autant; voirai.

?y> choum, (ar.) de mauvais augure, néfaste; malheureux. — ,^_i

j.—V^èl choum âghezleu, médisant, calomniateur. — ,j^_L>yi choumleq, mauvaise influence, mauvaise étoile; malheur, calamité.

&*\jj*j chounda, dans cela; ici. — oJu»> oJuj.i chounda bounda, çà et là.

àXJyM cheuïlè, (de^-i et de <tU avec cela) ainsi, de cette manière, comme

cela. — 4 La> 4jj«-i cheuïlè beuïlè,

comme ci, comme ça, passablement; pas mal. — A.^-à\,yL cheuïlèdjè, tranquillement, en douceur, sans s'inquiéter. — tJj-^jj.U 4)j^i cheuïlè dorsoun, sans parler de cela, indépendamment, non seulement. — £ ^i cheuïlè ki, voici comment, en effet, à savoir ; cette expression annonce le développement d'un récit, d'un fait, à peu près comme le ili] Ji des historiens arabes. Cf. <b j>#.

OOly-JJ chehadet, (ar.) témoignage, déposition, attestation. — profession de foi musulmane. — martyre.

o—"iyS 1 chehadet guetirmek, faire la profession de foi. — J^-*j J^ chehadet jparmagheu, index, second doigt. — <*b~.il^i chehadet-namè, attestation; certificat d'étude, diplôme.

4-ç^i 1 chehadeti cheryè, témoignage juridique. — 4_^s>ljLi ^J. che-


160 ^r* sr*

hadeti chefahye, témoignage verbal; 4J J 4. 1 chehadeti tahrirye, témoignage par écrit. — 1 ilol^i ^\ i\ edayi chehadet étmek, déposer, témoigner. — 1 0^4 oJL—--^ 0^ yemîn tahtinde olan chehadet, témoignage assermenté. Cf. -u>Li chahid.

^J^XL^J chehbender, (pers.) consul ottoman; voir j-C*li.

OJA^JJ chehlom, giroflée, fleur; voir ,_£j~ui.

ÀJlIysi ckl'htane, (pers. ar. ^-^ ctjylwi^-i) graine de chanvre, chènevis, dont l'huile est employée dans l'industrie.—Le sens littéral de chahdane en persan est « grain de roi » ; on nomme ainsi les perles de grand prix.

<X—i^A^j rhehdye, grand bateau pour le transport des bois de charpente, dans le genre du bateau de pêche nommé âlamana; voir 4>LVI.

^-*J chehr, (ar.) mois; plur. j^i chuhour : A>_p. j^i chuhouri qamarye, mois lunaires. — *ii\ _^-i chehr ullah, «mois de Dieu», Redjeb; ^ j^>\ clie.hr ussahr, «mois de la patience », Eamazan. — \S)^ i>' ^ jr* chehri dyîn (juédjeleri, les nuits du

mois sacré, nuits deRamazan. —*Sjr*

chehri, mensuel; 4 >^i ôUu^

takhçiçati chehrye, traitement mensuel; 4 > jf* tj"^ ineachi chehrye,

appointement mensuel. — 2° chehrye, prononc. fautive pour charye, espèce de vermicelle; voir \l/*^-

j—f*> chehir, (pers.) ville, cité; ijC^jf* chèhiristan, grande ville. — Le mot chehir entre dans un grand nombre de noms de lieu, Aqchehir; Yenichehir, etc., pour lesquels on doit consulter le Dict. géographique. — <J;r-" rhehirli, citadin, bourgeois; poli, bien élevé. — ^J>\ ^-i chehir emîni, autrefois c'était l'intendant général des bâtiments impériaux; aujourd'hui, on nomme ainsi une sorte de préfet de la capitale, chargé de l'inspection des travaux publics; il a sous ses ordres un adjoint sous-inspecteur nommé ^^" .i'^ JT" c^ie~ hir emaneti mouavini. — ij^1^ jf^ chehir oghlane, «fils de la ville»; au fit], fripon, retors; mauvais sujet. — dL_L ^i clùhrilik, politesse, bonne éducation.

^jX^ cheuhret, (ar.) 1° célébrité, renommée, grande notoriété. — O^-i


Jt" Jr 161

âLs "£> JùTj-lio c^s\ cheuhret âfet démichler kendini çaqen, on dit (les sages) que la célébrité est un malheur; veille sur toi. — ijjt™ ^^ jji94>- filanun cheuhreti tchoqter, tin tel a une grande réputation. — 2° titre honorifique, surnom; nom de baptême. — ^yc- cheuhretlu, célèbre, renommé, fameux. Le peuple donne à cet adjectif le sens de «magnifique, superbe», ainsi qu'à la forme arabe

j^ f.L° meclihour, par ex. : olé j

A} jy^-X-f j^-jf-* C^ \c l)ir qat ghayet cheuhretlu meclihour libas, un vêtement d'une beauté splendide. — ^ jf" cheuhretlenmek, s'ébruiter, se divulguer.

} ~yC^ chehryar, (pers.) souverain, monarque; c'est un des titres donnés aux sultans.

i^hy^ chah-zadè, (pers.) fils de roi, prince du sang; on écrit aussi cir^li.*J\C~ * chah-zade djamï, mosquée du Chahzadè, à Constantinople, fondée en 1542 par Sultan Suléïman II.

-J^J chelila, fém. de la forme compar. arabe J^il ; se dit de l'oeil bleu foncé ou strié de gris ; mais en turc

vulgaire, ce mot est devenu synon. de louche, bigle; voir Siz, chache.

Al—tu^Ii chaliîn-chah, (pers.) roi des rois, grand roi; c'est un des titres que prennent les sultans ottomans.

<—'^^ chehvet, (ar.) passion, concupiscence, désir charnel. — ûiA^-i chehvetlenmek, être en proie à la passion; être lascif.

-J-JT^ C^W/IOTM'; (fir.) plur. dechèhr, mois, mois lunaire ; voir _,^i. Le peuple fait aussi du mot chuhour le pluriel du pers. ^i chehir, ville.

-^-JJ-JJ chehid, (ar.) martyr; musulman tué en faisant la guerre aux infidèles, d'où le dicton : oiU-« J-f-i j Jj'V^ chehid meïdandè qalan der, le martyr est celui qui reste sur le champ de bataille. — dLg j JJ^I ju^i dL^^l (_$j*—*= eulursen chehid euldururseîl ghazi, « si tu meurs, tu seras un martyr, si tu tues, un héros » ; encouragement donné aux soldats musulmans par les mollas, etc. — Si J^i chehidlik et Colfi chehadet, martyre.

fC*> (ar. S) cheï, chose, plur. Li\

echya. — ^35) Z> j bir cheï yoq, il

n'y a rien, ce n'est rien; Jj»>_ '^ j. n


162 ^ '£f

bir cheye yoq, il ne possède rien. — y:z ci j bir cheï démez, il ne dit rien.

,i j ^* hitch bir cheï, rien du tout, absolument pas. — ^/ lier cheï, toute chose. — ^ ^fç tchoq cheï, c'est beaucoup, c'est grave; diable! — cheï se dit quelquefois des personnes : ^\ ~i ,J:> ô\i jP^lïjjf gueurdiimiz zat deli cheï olmaz, la personne que nous avons vue n'est pas quelque chose de déraisonnable.

— Le mot cheï, chose, est souvent dans la bouche des Turcs, quand ils cherchent le mot propre et ne le trouvent pas immédiatement; c'est à peu près l'emploi qu'ils donnent à ^ haneu. — Le plur. ^Li cheïler a quelquefois un sens péjoratif: «un tas de choses, des loques, des guenilles», comme ,j_,»-; voir ce mot. — <USl ^ cheï ullah, «chose de Dieu», formule de remerciement en usage chez les derviches, et qui revient à peu près à notre Deo gratias.

i—-^ 1° cMb, étoffe de soie grége ou de coton très léger qui sert à fabriquer des caftans. — 2° cheïb, (ar.) vieillesse, cauitie. — 3° (pers.) chib, pente, déclivité.

&~-*Zûu cheïtya, bâtiment à voile triangulaire, espèce de tartane.

f^ cheikh, (ar. vieillard, chef) 1° prédicateur de mosquée, -ia—cl^ va ez. — 2° supérieur d'un couvent de derviches; pour distinguer ces deux catégories de chefs, on nomme les prédicateurs ^jS '■f-VL* mechaïkhi kursi, «directeurs de la chaire» et les seconds <—>j\j 'f-}^-* mechaïkhi zavye, «directeurs de couvent». — .^L,VI '■f^' cheïkh ul-islam, titre du premier et du plus important parmi les ministres de la religion en Turquie; comme il est l'interprète le plus accrédité du cheryat, c.-à-d. de l'ensemble de la loi religieuse et civile, il demeure aujourd'hui encore, et malgré les transformations subies par l'empire ottoman, le premier dignitaire de l'Etat et presque toujours le plus influent. — ,J-\ 'f^ 1 cheïkh vXharem, titre du gouverneur de la Mecque. — Ji~^ cheïkhlar; voir Diction, géographique. — On dit en proverbe, quand on veut nier la vivacité d'une personne ou railler sa jactance : ô^ Jyilo ^JOL^IJJJ J~»\j) cheïkhun kerameti kendisinden manqoul, c'est le


./-£ j^ 163

cheïkh lui-même qui raconte son miracle. —<S-"--r f^T chûkhe nedjdi, «le vieux du Nedjd», surnom donné au diable.

j*;—*> chir, (pers.) lion; lait. — 4**i>â chirpendjè, «griffe de lion», chancre, cancer; synon. de Far. '4$~\ âkiïe.

lfa*> chera, jus de raisin, moût; voir v-i.

b))y^ chiraze, (pers.) fils ou nerfs qui retiennent les cahiers dans la reliure — quelquefois : tranchefile. Ce mot est d'un usage fréquent dans le style littéraire avec le sens de « lien solide, cohésion», etc.

^s^06*" chiriptche, (pers.) bouton pestilentiel, charbon, connu aussi sous le nom de ^jls jl> «feu persan»; c'est Far. 4c-*" Ijr.

Qj'y» chiripiiè, (?) réchaud de terre.

O^J^ZJ (var. ObjO., jyi) chirden, fraise de veau ou d'agneau, membrane qui enveloppe les intestins. Les Turcs font avec cette partie du corps de ces animaux un hachis dans le genre

genre boumbarleq; voir JjJjLo»). — 2° (pers.) (jt-V-â chirdan, pot au lait.

O*-*—jy^ chereldeu, synon. de ^Jj^i, murmure de la pluie, du ruisseau, etc.; voir ^IJJJL^.

A^*y (var. \j^>, «j-i, \fS) cher a, jus de raisin, moût; vin qui vient d'être fait et qui n'a pas encore fermenté; jus dont on tire le vin (charab) par le pressoir, ou l'alcool Çaraq) par

l'alambic. — o> i ojl taze cliera,

marc, sédiment de fruits, etc., extrait par la pression oul'ébullition. — Syra, voir Dict. géographique.

"JJ^^J chirîn, (pers.) doux, agréable. — beau; joli, gracieux, d'aspect animé et attrayant. — le** 1 (j^ chirîn-sima, joli visage. — Ai j (j j^ chirîn bir khanem, une femme charmante. — 4JU- 'yy~^ j bir chirînhane, une maison de plaisance, kiosque, «sahil-hanè». — Oj-jyJ^ chirîn guerunmek, se montrer gracieux, plaire. — d\> A^^J^ZI chirïwlje-bek, prononciation fautive pour sirindjèbek; on nommait ainsi le chef de la secrétairerie d'État chez les Khans

de Crimée.

11*


104 J^ J^

.MJUO chich, broche, épée longue

et effilée; longue aiguille. — ^Uf

~£xi kebab chichi, grande brochette

où l'on enfile de petits morceaux de

mouton braisé qu'on nomme kebab;

^i-^-i j bir chich kebab, une brochette de kebab. — ^J.1J~Z \^L tara chichleri, broches pour la poêle.

<IX\ ^i, chich iyne, aiguille à tricoter, en bois ou en os. — ^ .SJIJJI âriiaout chichi, stylet ou poignard d'Albanais. — Jj^j-^ l_AJ--' M J°) yureye chich çoqmaq, «fourrer une broche dans le coeur», faire souffrir, causer un grand chagrin. — ÙJ—iU-i ^D j /X>\ kebahe, chichdè iken yer, «il mange le kebab pendant qu'il est à la broche», se dit d'un gourmand.

ij^_j4! y j^i^-i 4J (jj—ili ^ 4> ne et. yansoun ne chich gueuyunsun, «il ne faut ni brûler la viande, ni griller la broche», ménager la chèvre et le chou. — 4—sJijjT^jJUjjl j'Li^lL ^ u"*-^ tavehane ormanda yueurduktclù chich kesmè, «ne taille pas la broche dès que tu vois le lièvre au bois », ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué. — .kJuz, ^c,x5~~ ^jiijjl <JS kendu chichi-ile kebab olmech, «il a été rôti avec sa propre

; broche », tué avec ses propres armes. — On dit d'un fourbe :j^\ CJ\ °JJ| J_ ; ^J*^ ù-x^,\ biv (dinde et ôbir elindè ; chich, « d'une main la viande, de l'au; tre la broche». — dl»4-i-^ chichle; mek, mettre à la broche, embrocher.

Jul; chich, enflure, gonflement; tubercule, tuméfaction. — jl^jl J^^ chich ârtav, l'enflure augmente; Jol éner, elle diminue.—s'emploie comme adjectif : j^J^xz, chich yuz, visage enflé, fluxion. Cf. dix-^-" chichmek.

5&-ÎJU/ chichqo, enflé, gonflé; gros, replet; qui a un vaste embonpoint; voir 0^^"-

(-AlJLw ( var. ilLi-i) chichek, mouton âgé de deux ans et qui devient gras; voir dU-**^" chichmek.

^jy^Zx^j chichkîn, enflé, gonflé;

tuméfié. — 5^ LLA-LA-Ï O_W mïde

chichkînliye, gonflement d'estomac. Cf. J^~z, et 0^^-

OlC^r*- 1 (yar. jjL-c-"**") chichman, gros et gras, obèse; corpulent. — J^L Ix-Lf-"' chiehmanleq, obésité, embonpoint; corpulence. — J^JU^-' chichmanlamaq, engraisser, devenu' obèse.


J^ -^ 165

{JX—S^UJ chichmek, s'enfler, gonfler; se tuméfier; devenir gros (le ventre) par suite de maladie ou d'excès de table. — grossir, déborder (rivière). — dl^y-JU-i chichirmek, faire enfler, faire gonfler; être débordant par la résistance d'une digue, d'un obstacle (rivière). — souffler dans le corps d'une bête égorgée avant de l'écorcher. — enfler les voiles (le vent). — On trouve aussi la forme ^jJixï, chechermaq, mais elle est d'un usage moins fréquent. — jï, Ï J^ 1 âvert chichirmek, s'enfler les joues, se donner de l'importance. — passif U\J*-ZJ-^ chichirilmek, être rendu enflé, etc. — ô.—*JS\Ï^ ^S-y-tx^ -rjls t_£A3»> ^/^~ qarnem chichdi doudaqlaremun khaberi yoghdeu, « si mon ventre a grossi, mes lèvres n'en savent rien », expression employée pour s'excuser d'une faute qu'on n'a pas commise. —^JLui ,J;JJ.)SJ<K~ JL bal yeyenun gueuze chicher, celui qui a mangé du miel a les yeux gonflés (par les piqûres des abeilles).

À*JUJ chiche, (de chichmek, souffler, insuffler) 1° verre; carafe, bouteille, flacon. — <JixZ, JUI; X* djam

billir chiche, flacon de verre ou de cristal; ^ o^i charab chichesi, flacon de vin, bouteille. — oeL \L^L chicheï saat, sablier (le mot chiche, étant considéré comme persan, peut

s'accorder avec Yizafet). — 4 LsJ^

ci) \ chicheï âtechi, verre grossissant, lentille. — jl> ■KJixL chiche-baz, joueur de gobelets, escamoteur. — ^«Liiwi chichedji, verrier, fabricant de bouteilles, de glaces, etc. — chichedjilar, nom d'un bazar à Constantin ople. — 4>U. 4—txii chiche-hane, verrerie, boutique de verrier. — 4ô_i ^4*^ chiche cheiClese, « un éclair de verre », etiose instantanée, éphémère, un feu de paille. — <3y:<-i^i chiche gueutu, cul de bouteille. — ô-^AJUz, chichedjik, petite bouteille, fiole. — JVIJ (JJùJlJ= ^^JLXZJ chicheye dichinden yalar, «il lèche la bouteille par le dehors», il se contente de peu. — 2" ventouse; voir jy~j boïnou?;.liU" £ chiche tchek.mek, poser des ventouses. — 3° (du pers. <i^i) dessins, enjolivements tracés à la pointe sur les plafonds des maisons turques; ils sont rehaussés de couleurs.

CÎUa-s^ cheïtan, (ar. de l'hébreu


166 JaJLi ^

|tût>) diable, démon, Satan.—dl'UaJi iU ijl cheïtanun ârd âyaghe, «pied de derrière du diable », scélérat, criminel ; on dit aussi : <j^-\ *j\ ^ cheïtantin ârd badjagheu, «jambe de derrière du diable», en parlant d'un intrigant, d'un bomme perfide. — ^2 -^ <l>\jT cheïtan ârabase, « charriot du diable», instrument aratoire pour arracher les épines et les mauvaises herbes. — W % cheïtan boqeu, « excrément du diable », assa foetida. — ^J. _JXJ! cheïtan âqenteseu, tourbillon, gouffre; on donne ce nom à la partie la plus étroite du Bosphore où le courant a le pins de violence, entre Bebek et Koumili Hissai-, — ^i ,jy cheïtan bezi, cotonnade grossière.

L> i ir c^e^an tuïyi, « poil ou plume du diable », magie, fascination. —

çi^s i, cheïtan qouchou, grande espèce de chauve-souris. — ~^j\e» 1 cheïtan tcharcheuseu, nom d'un quartier et d'un marché à Constantinople.

ij^—Ja»; ^fj s deijirmen cheïtaneu, espèce de pompe pour monter le grain. — jJAUs <ja]Ua~i cheïtandenfitnhlu, plus malin que le diable.

jJ^.cljj.L liLUa-i jlj'jac \ivratlar cheïtanun douzagheder, les femmes

sont les pièges du diable. — «ado i. «JOl3 <UM dilinde allait qalbinde cheïtan, « Dieu sur la langue et le diable dans le coeur», homme méchant et hypocrite. — \ jyJjUa~à cheïtane kieur étmek, « rendre le diable aveugle », faire une bonne action. — Jï, dUj JJO5 cheïtane guldurmek, « faire rire le diable», laisser une chose inachevée. — \ ôy'j ^UO-JJ cheïtane zeboun étmek, «affaiblir le diable», vivre vertueusement, opposé à cheïtane semiz étmek, « engraisser le diable », vivre dans l'inconduite. — 1 iS^ C)J~J\ chirndi cheïtan âlsoun, que le diable l'emporte! on dit aussi : <-l ^i iJa^jJAj cheïtanun âtene bindirsun, qu'il monte sur le cheval du diable!

,j^l;Ua~£ cheïtanleq, ruse, malice.

jL []aJ^ cheïtanlu, diabolique, rusé, astucieux. — Les Turcs appellent le diable kieur « aveugle ». Voici comment le Père Arcôre explique cette croyance populaire, qui n'est pas sans analogie avec la légende juive sur le tombeau d'Absalon.

« Le patriarche Isrnael, allant avec son père qui devait le sacrifier, ce maudit chef des démons (Cheitan) vint le tenter. Ismael, luy dit il, vostre père vous mené pour vous aller égorger, ne luy soyez pas obéissant,


(jj~* <J~* 167

rebellez vous contre luy. Le bon Ismael résiste a la tentation, le diable le sollicite avec plus d'instance. Alors Ismael lui ietta une pierre qui le frappa a l'oeil et le rendit borgne. Cette pierre s'appelle laanet tachi pierre de malédiction, en mémoire de quoy les pèlerins de la meque estant arrivez au lieu ou le diable fut eborgné, chacun iette trois pierres ou sept pour tacher de luy crever l'autre oeil. »

àx^uj chya, (ai-.) litt. : « adhérents, partisans», secte des Chiites qui considèrent les descendants d'Ali comme les seuls héritiers légitimes du khalifat. — *~i chxji, chiite, appartenant à la secte des partisans d'Ali et des Imams issus de Huçeïn; ce sont surtout les Persans. On sait quelle haine existait autrefois entre cette nation et les Turcs qui sont sunnites on orthodoxes. Au xvne siècle, les muftis ottomans, dans leurs fetvas, dénonçaient les Chiites comme idolâtres, apostats et blasphémateurs, et affirmaient qu'il y avait plus de mérite à tuer un seul d'entre eux que soixante-dix chrétiens ou juifs.

f^^cheq, onomat. tinter ou cliqueter, comme le métal; comparer avec Jjlà et JjLiJLà. — On dit en proverbe : ù\j-\ J^\ di>-4sJ*J C>^\ ,J.~i J^i dl>-<â-l cheq cheq éden ndltcJièdjek

ich bituren âqtchedjeh, « c'est le petit talon de bottine qui tinte, mais c'est l'argent qui finit l'affaire». — _/JLi (var. >ôi) cheqer, tintement comme celui des castagnettes, des anneaux de jambe (khelkhal) ou comme l'argent que l'on compte.

à&^uj chaïqa, saïque, bateau ; voir

^Xir^y^ (var. J..\~i chiguil, >>>-i et J-Xi) chiguir, anneau d'archer. — bague sans chaton.

uX^ chrf, prononc. fautive J^ tchel, inflammation de l'oeil; maladie de l'oeil qui enfle les paupières et fait tomber les cils. On dit en proverbe d'un homme de mauvaise mine : Jj^

.il J. »=_- <j;Jjychelleq giceusleri

tchil âdam, «tout couvert de taches de rousseur et les yeux rouges».

èCX^Mj chiite, coussin ; voir ■cli.

AL-KJ 1° chile, herbe qui paraît apparteniràunevariété du .j,marum; d'après le Lehdje, elle aurait des propriétés dangereuses. —Voir Dict. géographique. — 2° orthogr. ancienne pour «tl^â cheuile, voilà, ainsi, de cette manière.


168 ^y> <J°

JUw chimal, branche ; voir JU".

{J^ZJclien, gai, joyeux; voir ^ZJ. — 2° Ain, honte, déshonneur, infamie. — 3° nom de la lettre chîn; voir Ji,.

&.)1S.ZSJMJ chinchilla, animal originaire du Chili, qui fournit un pelage gris argenté. — <3j^^ ,_r chinchilla çerteu, la partie la plus recherchée do cette fourrure.

Kj^fj chinil, sorte de capote ou carrik à l'européenne, avec col de fourrure et sans manches.

L-XJ.^ chin ih, mesure de capacité pour les grains, huitième du kile, 4-5". — D'après le Lehdjh, ce mot serait une altération du turc grécisé xÇavâ-/.'. tchanaq, plat, écuelle.

^t*" chîv, (du pers. ^i) pente, déclivité, talus. — <Sy^> \j£ çahra chîvi, glacis ou contrescarpe. — s'emploie

s'emploie comme adjectif: j\jj> ^z> chîv douvar, mur en pente, escarpe en maçonnerie.

T~y^JJ chuyouhh, (ar.) pluriel de cheikh:, prédicateurs de mosquées; supérieurs des communautés de dert.

dert.

viches; voir 'f^.

Ç-y^> chuyoïi', (ar.) publicité, notoriété, divulgation, — Jj—\ye-yl, chuyoïi-boulmaq, s'ébruiter, devenir notoire.

^lc^*u chiïçjhar, 1° pièce de bois en pointe à l'extrémité de l'essieu d'un affût; affût en flèche. — 2° pour djd(jhar, paire de boeufs attelés en supplément dans les chemins difficiles.

^!^UJ chive, (pers.) grâce, coquetterie, élégance ; minauderie. — ^y^ chiveli, gracieux, élégant. — <—s? j -jo^-i turktche chivesi, style élégant et conforme au génie de la langue turque.

^jo çad, vulg. çat, dix-septième lettre de l'alphabet ottoman.—valeur

numérique 90. — abréviation de çafei; second mois de l'année rnusul-


uU »_jL= 169

niane. — La lettre gad est d'origine arabe et ne se trouve pas dans les dialectes du turc oriental, mais elle a été employée de bonne heure en osmanli, au lieu du ^ sîn, pour rendre le son de Y s emphatique; par ex. : J^Le çatmaq,

çatmaq, t. or. Jj <^—; c^T^ 3

çatchmaq, répandre, t. or. Jj.—7r\^. Lorsque le sîn est redoublé ou précédé du ta en turc oriental, l'osmanli y substitue le gad; exemples : ^\> yage, large, t. or. ,e~J^ ; ^ \ eçe, chaleur, t. or. ~~*\- — Quantàl'ar. turc ^jLas «blanchi, dégraissé», s'il est prononcé qactarlu, ce n'est qu'une corruption du langage populaire.

{J\A*s caban ou gapan, charrue; fronde; voir ô\~*=.

i_j\suy& gabqen ou gaprqen, harpon; voir i>^Jbjyya

i>^Jbjyya lest ; voir "l/1-^

i3^ ou (3".^ çabouq, (du verbe gapmaq, s'égarer) perdu, détourné; vain, futile; est usité dans l'expression : CL>4J^ J^L- 3 ijV \ âbouq çabouq seuïlimek, dire des choses inutiles, divaguer, bavarder.

<Jy}*& gaboun, (du lat. sapo) savon; le plus estimé des savons fabriqués en Turquie est celui d'Andiïnople, mais aujourd'hui cet article vient principalement de France.— ÂXé-j\^> gaboun-liane, fabrique de savon; savonnerie. — ^Is (j<2> gaboun qalebe, savon en brique, pain de savon. — ^jy L*= O-w mislc gabounou, savonnette parfumée. — ^ys <X) leke gabounou, savon à dégraisser. — ^ 4.X3 qandya gabounou, « savon de Crête », parfumé au musc. — -ilt ^ycaboun taclieu, pierre de savon, argile marneuse employée pour le dégraissage. — ^i;«)L^> gabounlu, enduit de savon, savonneux. —^g-yL^gaboundje, fabricant et marchand de savon. — (j^o^J^iLs çabounlamaq, savonner, nettoyer. — On dit d'un très honnête homme : jJJ«> dX\ jL ÇJ<X! dlyLs gabounun lèkesi var dnuîi yoqtour, «le savon a des taches, mais lui n'en

a pas». — (3^ ^~ij. ^-L„ <3iS^ 9a~ bounoupeïnir yhrine âlmaq, « acheter du savon pour du fromage» se dit d'un naïf. — ^—!\£ (jj^ 4^ ô\) J^«o3 âyaq âltene gaboun qalebe qomaq, «mettre un pain de savon sous les pieds », jeter le chat aux jambes,


170 uU ^^

tendre des pièges. — <liis1 dlliijL»

jj i\\ *~~ijj (JV^ 4^ çareghenun

çareghenun baqraa çabounou veresiye âlmechter, « ne regarde pas à la blancheur de son turban, il a acheté le savon à crédit », se dit d'un faux

riche. — , ç^fo AU-HS ùy}-^ ^

^âioSal seni çaboun qalebeile davetme oqoudouq, «est-ce que nous t'avons invité avec un pain de savon? » dicton à l'adresse des parasites. Pour le comprendre, il faut se rappeler qu'on envoie aux invités d'un repas de noce, soit un pain de savon, soit un mouchoir, et, dans les familles riches, une pièce de drap.

<LJJJL^> çabounya, halva préparé de la manière suivante. On met dans une casserole une livre de beurre fondu et deux livres de sucre ; au moment de l'ébullition, on ajoute une demilivre de farine d'amidon qu'on a fait fondre dans l'eau froide; on remue avec une grande cueiller jusqu'à ce que le tout ait pris la consistance du ■raliat loqoum (cf. *j.a) o=-lj); on continue à faire cuire sur un feu doux, puis on dresse ce halva sur le plat. — On peut y ajouter quelques amandes

grillées et pilées, et un peu de sucre en poudre.

c_^lo çap, partie, corroborative qui précède certains mots turcs commençant par un çael, comme >_A—=> ^gjLa çap car eu, tout jaune. — uU j^Tai 4J»\^ (_£jL^> cap car eu qavouna deunmuch, «devenu tout jaune comme un melon», se dit d'un malade, etc. — />léL*3 uL cap çaghlam (ou <bU= çapa çaghlam?), tout-à-fait bien portant, sain et sauf, en parfait état.

v_^L^> çap, manche, poignée, anse. — (j(L^> <Ja.ll balta çapeu, manche de hache. — ^ £jj-~" supurguè çapeu, manche de balai. — ^ f^f qeledj çapeu, poignée de sabre. — ^y> Jj^? betchaq çapeu, manche de couteau.— ,j^> ta qalem çapeu, porte-plume. — ^ys (jL—=> çapançapeu, mancheron de charrue. — ^ ^1-u^ boghdaï çapeu, tige du blé, chalumeau; y O^l ot çapeu, brin d'herbe — ^y> J-^jl ârmouduH çapeu, queue de poire. — £x~\ uU j bir çap ipek, travail de

passementerie, soie et or. — ^ L L*>

çaplu, à manche, pourvu d'une anse, d'une poignée. — Jb ^LLs çaplu tau, verre à anse, etc. — tS0^ 3 ^■~°


oL= ^jL= 171

çap qomaq, mettre le manche, emmancher; avec Jj^jlJL^- tcheqarmaq, démancher. — Proverbes : y^j}—= j^X; 4j<JaJl> çapsez baltaïa beîïzer, «il ressemble à une hache sans manche », se dit d'un artisan sans outils, d'une personne dépaysée, etc. — ^*JL—=> jll Aiy*i <ldl çapsez balta çouyè bâtai; « hache sans manche reste au fond de l'eau». — K_^ uU> ^* <laJl> ** A^j * hem balta hem çap sana vermeil , « il faut te donner la hache et le manche», se dit à une personne exigeante. — _A~al jx.L 41») l balta çapendan ohiar, «la hache joue dans le manche », comme en français, «branler au manche». — Cj£j~a <la)li j^_i~jJa balta çapendan toutoulour, « on prend la hache par le manche », il faut prendre les choses parle bon côté, correctement. — jTijj—"fj» ^^-^r jjjfjcs: -CiLL, -t-^- ^\£\ teften</anè lier gueurduyu âgadje tchekidj çapleghena mahall guemr, «quand le bohémien voit un arbre, il le croit propre à faire des manches de marteau», chacun juge les choses d'après son intérêt.

«Les bohémiens qui courent la Turquie ne sont pas fainéants comme chez nous, ils

dressent des tentes dans les places où ils travaillent de plusieurs mestiers et leur principal outil est le marteau, ils font des lanternes, des entonnoirs ou autres ouvrages en fer blanc, des souflets, des bahuts, des doux, etc. » (P. Arcère.)

Jj^ (j(l~=> ^\ ype çapeu yoq, qui n'a

ni queue ni tête ; sans rime ni raison,

qu'on ne sait par quel bout prendre.

«M^OL? (yar. 4_LjL*>) çaparta, bordée, décharge simultanée de tous les canons placés sur le même bord du bâtiment. Le Lehdje fait venir ce mot de l'italien saborda, mais il est inusité dans cette langue et remplacé par le mot portelli, de même que la bordée d'artillerie se dit aujourd'hui fiancata. — aujlg. dir ^y> çaparta yemek, recevoir une bordée de reproches ou d'invectives.

è6j\.Jl^a çaparine, salsepareille; voir <bjLj.

jJU^> çaper, onomat. bruit d'une chose qui tombe. On dit par exemple : dL-Po jy^ j^> Çaper ceper deukulmek, d'un fruit qui tombe à terre, d'un malade qui retombe expirant sur son lit, etc.

J^,JUlo çaplamaq, (d'après le Lehdje, enfoncer jusqu'au manche,


172 oU ôU

çap I_JL=>) 1° percer, enfoncer un objet aigu et tranchant. — <St/f~ &Jj„ i£*% L-= yureye handjavi çaplamaq, enfoncer le poignard dans le coeur. — ^jo 4jU-i chiche çaplamaq, mettre à la broche. — 2° (de cap, tige, brindille) tirer l'étoupe du lin ou du chanvre = (3—& V-JL= cap yapmaq. —

Jj î%l-= çaplanmaq, s'enfoncer,

plonger, être fiche. — OJJ—»U. 4J)J1 ij,X%L= âraha tchamoure çaplande, le charriot s'enfonça dans la boue. — j»0LL=5 4JL1=- ,ç*-i zi7mi khoulyaye ça planeur, son esprit s'enfonce dans la rêverie.

JjrL^ (var. (3—ç- 3) çapmaq, s'égarer, faire fausse route. — se détourner de son chemin, prendre un chemin de traverse. —j Jp^L*, çapadjaq yer, détour du chemin, voie détournée, comme 4JL^ capa. — CJJJ&- y haqqdan çapmaq, transgresser, agir avec injustice. — ^jJuL=. captermaq, et mieux ^—'rLo çapetmaq, faire égarer, faire perdre; obliger à se détourner. — oSîij^xV^ (j^j dLil jj^>y> J»)_ o^X^, eclùk yolden çapterdcqten goura yol giu-sturur, «après avoir laissé égarer l'âne, il lui montre

montre chemin », ne pas faire les choses en leur temps. — y (J,^ guemiye captermaq, faire éloigner un bâtiment (étranger), faire prendre le large; cf. 4cjVl âlargha.—^ys^'j^ senzeu çapetmaq, dire des choses futiles ou inutiles, divaguer, parler à tort et à travers ; on dit dans le même sens : ôliV ^ 4<^L-= çatchma çap an.

àA*& 1° capa, (de çapmaq, se détourner, s'égarer) perdu, hors de sa voie. — dl—f^o (j^> capa duchmek, perdre son chemin, sortir de sa route. — Jiy (_^> capa yollar, voies détournées. — 2° particule corroborative ; voir i_)L».

Jj—=»-wL^> çapadjaq, construit avec j yer : çapadjaq yer, détour, chemin détourné; voir J^l^.

J^ULP (t. or. (J-A'U) çatachmaq, se mêler, intervenir. — arriver, se rencontrer.

UuLo çatan, (t or. ù^'L") jambe, mollet ; ce mot est entièrement inusité aujourd'hui.

yL*» çater, coutelas; voir j^LL/.

Ulsi l^s çatlidjan, corruption de l'ar. ^li-1 c>\ i, pleurésie. —,1; U^" L=


oL-^ oL^> 173

\?- gatlidjanlu hamma, pleuro-pneumonie.

LuLi> ou JjL-L^ çateleq, chose à vendre, en vente; vendable; voir le mot suivant et ,jL= çateu.

IcLa çatmaq, vendre, débiter; après o^ll âloup, acheter et vendre, faire le commerce. — ^y> *^j\_ <^jl> partcha partcha çatmaq, vendre au détail; ^ aO>\-m mezadda çatmaq, vendre aux enchères, par licitation. —faire parade, afficher, etc.—^ sS ^l^> kendini çatmaq, se faire valoir, se vanter. — ^y> oUjl*^ ma'humât çatmaq, faire le savant, être pédant. — ij^ujjj^ La 4i i\^ s en ne çatyorsen, qu'est-ce que tu débites? que racontes-tu?—J\J (Jie j\JU> jj_ JS~CJJÏ deurt kechye çatar 'aqle var, il a de l'esprit comme quatre. — yJA <&J <J:L= nqfile âghez çatma, ne bavarde

pas inutilement. — < L y >JÎ <L j

._lL=> beuïle âldum beuïlè çattum, «je te le vends ce que je l'ai acheté», je répète ce que j'ai entendu dire. — ,3—»j-vA~a çattermaq, faire vendre, mettre en vente, faire saisir et vendre par autorité de justice. — ^i' L=> çatelmaq, être vendu; en vente; facile

à vendre. — ^JJ? L= çatelmech, vendu; voeu, sacrifice (c'est un nom propre).— ,j<s> -C»i jJl âldeyhena çatmaq, vendu au prix coûtant. — ^y> <— cj 5 veresiye çatmaq, vendre à crédit; opposé à <tl,jju naqte-ile, argent comptant. — i^M«=> 4U f**_pJ>^ seuzeu dirham île çatan, « qui vend ses paroles à prix d'argent », taciturne, réservé. (jl)Lo d)L»l (JJ-AJV^I )j\>\-*s ?-\^>

iS^jo ù^- 3 ù^>j (_$JbljJI meta çatan qazande hnèk çatan âldande zeman çatan yitirde, qui vend sa marchandise gagne, qui vend sa peine se trompe, qui vend le temps, y perd.

jliL^> dlj reng (ou OJJ-^ çourei) catar, « la couleur vend », on se laisse séduire par l'apparence.

L^JJU^ çatoun, (du verbe çatmaq, vendre) usité seulement avec ,3—Il çatoun âlmaq, acheter. — è—à c. 1 <jj>L-^ 'arzeneçatoun âlmaq, acheter l'honneur, la réputation. — ù^—=> ^\ çatoun âledje, acheteur, acquéreur.

(3 La çateu et fj^~= çatem, vente.

i_£jljlj ,jL= çateu pazareu, vente

au-dessous du cours. — ^ZV^ Jl

l" ("

âlem çatem, achat et vente, trafic,


174 A~° çy°

commerce. — j—^ fj^ f:^ ^T j. bou gun âlem çatem olmaz, aujourd'hui, on ne fait pas d'affaires. — ^'Lo çatedje, vendeur; qui vend à l'enchère. — JjLlL= çateleq, qui est à vendre, qui est mis en vente.

771*0 cadj, réchaud de fer pour cuire le pain. — ,jlU.L= çatchayaq, trépied ;_j.—A <=jJjjjj J^JWL= oA^ jL^ tcheumlek çatchayaq uzerinde eyi ([dinar, «la marmite bout mieux sur son trépied », dans le sens de « les enfants sont mieux élevés à la maison». Cf. $*\ r-\-*.

•77L» catch, cheveux, chevelure. — (3-L*= ,>!l dlen çatche, boucle qui tombe sur le front; ^ <o tu-pli çatche, mèche sur le sommet de la tête; c'est la coiffure des Musulmans qui se conforment aux prescriptions religieuses; (j^ ^ û-i chaqaq çatche,

boucle de chaque côté des tempes, le zulf des Persans. — ^y oL* syah catch, cheveux noirs; Jl *^9 qoumral, gris; -J>J> qermez, roux. — <K&j*^> (jo germa catch, «cheveux d'ortralt», c'est un nom de femme. — Jp^^i y qevvedjeq catch, cheveux crépus, frisés, cheveux de nègre; aufig. affaire

affaire embrouillée. — ^L> Jc\i catch baghe, bandelette de coiffure, filet ; fausses nattes ou tresses ; r\^> ^J\eyreti catch, faux cheveux, perruque. — ù^^j^ ^ catch ouzadan, grande corde d'instrument de musique (voir <j^jjO-^-L-o ç\-*=> al <til> i\i catch çatcha bach bâcha olmaq, se prendre aux cheveux, se quereller. —y^r\^ çatchlu, chevelu.

a ljliL=j »i>-L=. çatchlu çaqallu,

« chevelu et barbu », arrivé à l'âge viril. — _/.L-a oL>-L=. çatchlu çegher, « buffle poilu », c.-à-d. : queue de buffle, jadis ornement des chevaux, et plus tard, synonyme de «parure, ornement »; voir 'j^=y>- ■ —)^~^> çatchlular, «les chevelus», derviches qui portent les cheveux longs et vivent dans des couvents, séparés des autres ordres ; cénobites ; solitaires. —3^:^ y J—L çatchlu, yeldez, « étoile chevelue », comète. — (^_ic ù^j^\ &)**> <K*^2> çatche nuzoun \iqle qeça, « longs cheveux, esprit court», se dit surtout des femmes. — J^lcl <k^V*= tSj* divi çatche ela baghlamaq, «lier le démon avec ses cheveux», battre l'ennemi avec ses propres armes. — ^Lo jij^l ùiia^ J^J 3 <oULs catch çafa-


7^~=> K^ 1^5

de temaq djefadè ouzar, la joie fait pousser les cheveux, le chagrin allonge les ongles.

Jjlo-lo (var. Jjt—^°) çatchaq, 1° toit en saillie, auvent; rebord du toit qui dépasse la façade et d'où l'eau de pluie tombe perpendiculairement dans la rue. Il fallait autrefois l'autorisation de l'intendant général des bâtiments, du mimar-âgha, pour ajouter cette toiture aux maisons de Constantinople. — 2° frange, bordure ; frange de soie, de fils d'or ou d'argent, qui borde un vêtement. — *l<- ^1^1^= ijjk\b çatchaqlu hammam taqemlare, des serviettes de bain frangées. — ^— ij^ ^WL- 3 çatchaqlu deli guïbi, « comme un fou qui laisse traîner ses vêtements », désordonné, négligé. — I^^JLO 4i4*LJ ^jS\ âtech çatchagha çardeu, « le feu enveloppa la toiture » ; aufig. la situation devint critique. — ^WLo JL»L> maqad çatchaghe, frange du couvre-pied ou de la housse qui recouvre le sopha aux places du coin. —(j^OlsUL^ çatchaqlamaq, franger, effiler. — (j^UU? çatchaqlanmaq, tomber en franges, s'effiler.

(_jTV >-o çatchmaq, répandre, disséminer, jeter en tout sens. —^y> 43-1 âqtche çatchmaq, faire des largesses. — ^ys |_j_3 ^ couye çatchmaq, répandre de l'eau, asperger; ,jo *-J£ tokhoum çatchmaq, répandre le grain, semer. — ^yo ^JJ\ âtech çatchmaq, répandre le feu, faire explosion, partir (arme à feu); au fig. être dans une violente colère. — ^ ^J,\> yach çatchmaq, répandre des larmes. — (j^-La j^L 4IOJ\J yaraya touz çatchmaq, «répandre du sel sur la plaie», envenimer, raviver le chagrin. — ,j^>jJ.>-L=> çatchtermaq, couper et disséminer en petits morceaux; jeter de la menue monnaie. — Jj-—^7^-° Ç«- tchelmaq, être répandu, être dispersé, aspergé, versé. — combler de bienfaits.

Arv L^ gatchma, 1° petit plomb, plomb de chasse. — 2° trémail, filet à trois rangs de mailles et garni de plomb sur les bords, pour la chasse et la pêche. — 3° sottises, balivernes, propos en l'air; ul>_l«=> 4?4~a çatchma

çapan, même sens. — Jj «"^^Lo

çatchmalamaq, dire des sottises, radoter. Cf. J^-L^.


176 £-U çi~

oJ^>L) çatchendeu, ce qui est broyé et réduit en poudre, limaille; choses menues, etc.; voir J^-L*..

a>-Li> ou i?-{~= çatcheu, petites pièces d'or et d'argent qu'on répand à profusion sur la tête de la mariée, comme symbole de bonheur et de fortune. Lorsque Murad F 1' maria son fils Bayezid à la fille du prince de Kermian, tous les grands dignitaires et suzerains d'Asie Mineure et d'Egypte, offrirent au Sultan de splendides présents, à titre de çatcheu; voir Jj^-La.

(3~tr**^" (var. ,J =rL~=) çatcheq,

répandu, dispersé; en désordre. — a._l^L3 ,j^>-L=> (jj-^1 âtcheq çatcheq qyafetlu, mal mis, d'un extérieur négligé. — 4iU- ^—^Ls Jj-^-l âtcheq çatcheq liane, maison mal tenue, en désordre; intérieur d'un asile chauffé où sont reçus les malades et les pauvres; voir «CU^IJ".

i_^>-Ld çahib, vulgaire çahab, possesseur, propriétaire, maître. — doué de ... — ami, protecteur; plur. v-A-—*£\ achab (quand ce pluriel se trouve seul, il désigne ordinairement les Compagnons du Prophète, ceux qui l'ont suivi dans ses expéditions

et ont transmis ses traditions). — ^ çA^= èv çahibi ou 4JU- i_>=~L<a çahibhane, maître de la maison. — ^y> j^ seuz çahibi, «maître de la parole», influent, qui commande. — ^_=-L^ cJji çahibi devlet, maître du pouvoir, souverain. — ^j\j> y çahibi firach, alité, malade. — J^\y> çahibi kemal, parfait, accompli. — ^ys jiàl çahibi nazar, sage, prudent. — jLM ^ çahibi imtyaz, qui possède un privilège. — ^^ J^ ^ demi mumtaz çahibe, créancier privilégié.

,_j^> -J}Ul emlalc çahibe, propriétaire foncier. — Jj JfZ ^y çahib

tcheqmaq, se rendre maître, se déclarer maître. — J^rî" y \^S j_ bir kimseye çahib tcheqmaq, se déclarer partisan de quelqu'un; — prendre parti, s'associer. — ÙJ. .t\\ J><-Jy_ y y&i ol jliL^- s_^-L^> 5is yolsez ichlere çahib tcheqav âdam deïliz, nous ne sommes pas gens prendre fait et cause pour des entreprises coupables.

CJ\J—a-^-L=> çahib-qran, «né sous la conjonction de deux astres favorables », épithète donnée aux souverains orientaux. En Perse, monnaie d'argent valant 1 fr. 25 c. — i ^L^>

o!>':M çahib ul-khaïrat, fondateur


jl- jL= 177

d'une oeuvre pie, telle que mosquée, fontaine publique, hospice, etc. — •J^A^D çahib-sez, sans maître, abandonné, perdu. — ~f^i,\ y^^-La iTi <Jt»\ çahib-sez eclieye Mon olsa deuyer, l'âne sans maître est battu par tout le monde. — J^ o^'-t*^ <fjôùj»>-\ çahibenden evvel âkhorè guirme, n'entre pas à l'écurie avant le maître. — JVi JJJ^I Jî^ ^-^ dJ J^ls çahibe qaïl olour tellal qaïl olmaz, le propriétaire consent, mais c'est le courtier qui ne veut plus.

JjOUo çadeq, (ar.) sincère, vrai; franc et loyal. — «fc\j|.sLe çadeqanè, même sens, et adv. loyalement, sincèrement. — <j^ls.>L= çadeqleq, sincérité, etc. — jjJC oi\)^\ o^^i J^^ çadeq dost aqrabaden yek-ter, un ami sincère vaut mieux que la famille.

Jj*^)lo (yar. t3—-°JJ^-=>) çararmaq, jaunir; blêmir, devenir pâle; — se flétrir. — Jgj oj$\ o\j\J^= ^ her çararan âltoun deïl, tout ce qui est jaune n'est pas or. Cf. (_£jL-=> çareu.

£}j\—*o (yar. Jj^r-») çaraq, moquerie, persiflage. — &J-~=> <è\jL&

çaragha çarmaq, tourner en ridicule, se moquer. Ce mot est inusité.

t-^Uo çarp, raboteux, difficile; voir ^j*.<3.

^yvJ^ (var. oj^^, Oj.r" 3) çarpoun, excavation faite dans le sol, surmontée d'un tertre arrondi, pour serrer les grains et provisions ; espèce de silo. — pers. et t. or. ^xLb tepankou.

c-^U» çart, les Sartes, c' est-à-dire les habitants des villes et bourgades du Turkestan ; population mélangée de Tadjik, d'Uzbek, etc. Chez les Tadjik (cf. £!=4J") du Syr-Deria, on parle le dialecte çart avec un fort mélange de mots uzbek. Voir aussi OjL-.

LJsJ^Lo çardelya, sardine; voir

JOLUJ^L^ ou Jj^ ~=>jL*=. çavsaq,

tremblant, agité par la fièvre, l'inquiétude; voir (JJ^JLS.

JjC^)Lo (var. J^c^jl-^) çarsamaq, ébranler par un choc vigoureux ; secouer; agiter, faire trembler ou vaciller. — (j^jL^ (J^i^jL*:.) çarselmaq, être secoué, ébranlé, trembler de fièvre, etc. — ,_£j.;^jL= ou <J;J1^J[^ 12


178 jU J1—

çarsendeu, ébranlement, rude secousse, choc; aufig. catastrophe.

J^-J^L» (var. ,3_^=jL=) çarseq, qui marche d'un pas inégal, vacillant. — tremblant.

.ÛL_.JC^)L^> çarçamaq, secouer, ébranler; pour ce verbe et ses dérivés , voir (j^rJjL=.

^Jwo çart/hou; voir le.mot suivant.

^C-^Lâ' (Var. ^éjL=>) çavfjheu, du verbe ^-°jL= envelopper : tout ce qui sert à envelopper, bande, bandelette, ceinture, lien. — ™-^cjLc ojl yara carijheuseu, appareil, bandes de pansement, etc. — ~^cjU= ^j\> bacli çavtjheiisvit, voile que les femmes turques mettent par dessus la coiffure à aigrette nommée kliotoz. Cf. j^Up-.

Jj^*^ careq, turban; yoirJjjjLa.

J^fj{*& (yar. ^3—\f-°) Ç'ii'qmaq, pendre, être suspendu; flotter, se balancer. — s'allonger en tombant. — ijp-OjLs JJ3jj1.4~-^ (3-1^ U„_s (/esqandjleq IHasi-Ue bourotinou çarqadjaq, par le tourment de la jalousie son nez s'allongera, — ^c^La çarqatniaq, laisser dévaler, faire llotter

(la chevelure). — ^ <JJS>\ÏC^> doudaqlare çarqetmaq, allonger les lèvres en signe de dédain ou de mépris. — (W3 4JO>O3 qouïouya çarqetmaq, faire descendre dans le puits.

J^PjLs çarqdmaq, être suspendu, dévaler. — J^jL^ çarqenmaq, pencher, incliner. — commettre une agression.

LS±X£J\-*& çarqende, acte illégal, injustice, agression. — Jjl^jLj carqendrlrq, brigandage, attaque à main armée ; pillage ; voir Jji^jLo.

Jb2^ ç«J'<M; suspendu, flottant, dévalant. —^°>\ïjh ^ys çarqeq doudaqlu, qui a les lèvres pendantes.

O^ <SJ^^ vtleri çarqeq, «qui a les chairs pendantes», faible, maladif; voir ^ijLi..

MUs> (var. «rjl—«=) çar&m, sabre bien affilé et tranchant. — au fig. caractère difficile et impérieux.

^—C^lo^L» çarmaehmaq, s'eml)rasser dans une étreinte, se serrer dans les bras l'un de l'autre; on dit aussi :^1 ^X? ^iUjL-5 çarmach dolach olmaq; voir J^OJLOE.

J^L^lo (var. (3 ^ojL=,


jU jU 179

^iU^) çarmacheq, 1° enveloppé, enroulé, entortillé. — 2° nom de plusieurs plantes du genre hédéracée, et en particulier, lierre.—o^S^ <% 9ar~ macheq, lierre blanc, espèce de grand liseron; ^ys y yer çar,macheghe,]ierre terrestre; ^ys p-l bagh çarmacheghe, «lierre de vigne», vittex agnus castus. — \J<}'j<^ {j° çarmacheq uzumu, grappe de lierre. — J^-iUjL^ ^jJjLo Sçarmacheq guibi careldeu, «il s'attache comme le lierre», il est importun. — ^al"^ <iu.iUjL-= çarmachegha toutouldou, « il est empêtré dans le lierre», se dit de celui qui prolonge trop sa visite.

Siy^t/"^ çaremteraq, jaunâtre, roux; voir i_£j*-=-

JâLu^lo (var. (jjwjl-^) çaremsaq, ail; ^WL^> Lys çaremsaq çatchaghe,racine d'ail; {c^i^ <j^ Çar&msaa dichi, côte d'ail; çil> ^ çaremsaq hache, gousse d'ail. —jJiL^jL= çarmnsaqlu, à l'ail, assaisonné d'ail. — (j^l ^ys çaremsaq ote, espèce de fougère, scolopendre. — ^^jj)^ Lf ^ir o\s ^JIS çaremsaq qahoughou guibi qat qat gueyenmich, « il est vêtu comme un ail, peau sur peau», se

dit d'une personne très couverte. — jijAjj OX.^J3JS ijjjr-^cl (j^j ^y? çaremsaq yeyen âgheze qouqousenden belli der, la bouche qui a mangé de l'ail se révèle par son odeur. — iy\>\ ^ jlsja ^ja Icta 3^ (_}^5^ (j*» yPMI- ihe,ii çaremsaq deuyen deuyedj dalma çaremsaq qoqar, «le pilon même neuf qui a pilé de l'ail sentira toujours l'ail», la caque sent toujours le hareng. — dlr^i (j^5 çaremsaq dikmek, «planter des aulx», se dit, par moquerie, d'un homme ou d'un cheval qui boite.

Jj^Ua çarmaq, envelopper, entourer, embrasser. — envelopper une place-forte, bloquer. — entourer en grimpant, comme le lierre, la vigne. — laver la laine, etc. — Jj-^j^ ^~} ^al^. ipek çarmaq çanaate, industrie du moulinage de la soie. — réduire une luxation. — ^yp <J^\ itchine çarmaq, enrouler, emballer. — J^.—ljL^ çarelmaq, être enveloppé, entouré; s'enrouler. — ùj\yi oJJ..J^ JJJJ jL=> yechillik douvare çareleur, la verdure grimpe le long du mur. — (3- ijl~= 4cU âyagha çarelmaq, se

rouler aux pieds en suppliant; <V»)_ 12*


180 jU jLJjijLa

jLJjijLa çardmaq, se jeter au cou, s'étreindre. —(jJ-_A~= 411 ^J t'/a èle çardmaq, saisir les deux mains, supplier. — Proverbe : <^f&:\ Cjf^\

often badjeye çarmadan tcharèsine baqelmaq lazemder, « il faut aviser à éteindre l'incendie avant qu'il n'enveloppe la cheminée». — J^J^ ç«- renmaq, s'envelopper d'un vêtement, s'habiller. — J^A-=> Jj-'jL-^ J^ ^^ hache chai çareq çarenmaq, s'envelopper la tête d'un châle, d'un turban. Cf. i_yjL«= çareq.

<X^)lo canna, 1° infinitif du verbe carmaq, action d'envelopper, d'enrouler. — 2" viande hachée, enroulée dans des feuilles de vigne très fines; voir <lji> dolma.— -J^UJUS X-J J~O çouyouldje çarmaseu, espèce de qataïf; voir i_fljUa3. — 3° croc-en-jambe dans une lutte corps à corps. — d*—"jCS 4J<.«JI-^ carmaya guetirmek, donner un croc en jambe.

JCJL* OU £"J1—- (var. £^, ^ jC—J) çamidj, citerne, réservoir d'eau. — ^Ij^Tji j_^-= £jL= JU j_L5\i «) ^a malvm çamidj canyon, der giteuzlit qouunt. deilder, mon bien est

1 de l'eau de citerne et non pas un puits

i intarissable. — ,jj «= dLjf _>L=

, _p f^ 5" ejj&\> (J^ls çarnidjemun

1 çouyou qalmade yaghmourè mouhtadj der, «il ne reste plus d'eau dans

'i ma citerne, elle demande de la pluie»,

1 ma bourse est à sec.

^2^U» çareu, 1° oiseau du genre passereau et de la famille des étour' neaux. — 2° jaune; voir I_£JL=.

às>^2_J\+0 (var. 4^jL=) çaredja, 1° litt. : «jaunâtre», nom donné autrefois à un corps de soldats irréguliers ou bachi bozouq, à cause de la 1 couleur de leur costume. — 2° oiseau du genre guêpier ; selon d'autres lexicographes, c'est la grive. — 3° pour ^cAj^o ceratche, écrouelles, scrofule.

<£j\*a (var. ^jL=>) çareu, 1° jaune. — pâle, blême. — <jj^<* >->l^ ça-p-çareu, tout jaune. — ofS\ ^ çareu âltoun, or pur. — ~*j jLo (j^lll âltoun çareseu, jaune foncé; ^ «tijUâ qanarya çareseu, jaune clair, jaune paille; ^y> ^-\ âdji çareu, couleur safran. — ,^jL= L»y moumia çareseu, «jaune de mumie», aufig. face pâle ; (j^ jl—ijçTkehrïbar çareseu, jaune d'ambre; aufig. teint pâle, blê-


jU jU 181

me.—jji^s I5J^-~= çareuqouch, bruant ou bréant, oiseau de passage de la famille des passereaux; <f\ ^jo çareu âçma, oiseau de l'espèce du guêpier. — JJ" ,_/» gareu tel, fil d'archal.

IL ,__)<=> çareu papa, variété de pêche. — 4oLl ^y> çareu papadia, camomille jaune, anthémis tinctoria.— . AA->- ,j0 car eu tcheydem, c' est la thériaque d'Egypte ou bien la colchique ; voir y*â^ euksuz; on nomme aussi cette plante çareu ot, « herbe jaune ».

(jL>- (_£jL=> çareu tcliyan, scolopendre jaune; aufig. perfide, fourbe.

LA 0 O0 Çareu dich, dent jaune,

aufig. sabre. — Jj -j ^ys çareu

zambaq, asphodèle. — vlA—la t_£jL~=> çareu qanat, «aile jaune», surnom d'un poisson. — ^c\> ^y> çareu yasmen, jasmin, jonquille. — Ô_JS\J y çareu yaqout, topaze. — f- \> y çareu yagh, beurre jaune, beurre frais.

Ici -^ y'^j^T iSJ^o çareu tchizmïlu mehemet âgha, « Mehemet âgha aux bottes jaunes », c.-à-d. : un inconnu, le premier venu. — J^_)L= çaremteq, (peu usité) et JjlJUjL^ çaremteraq, jaunâtre, tirant sur le jaune. — (j^jl ys çareu olmaq, jaunir ou pâlir.

— 2° blond, couleur des mécréants;

un vieux proverbe dit : <jj.—«=> *1\

(tZma çareu çatma çareu, qapouïîde ise toutma çareu, «n'achète pas un blond, ne vend pas un blond, ne prend pas un blond, quand même il serait devant ta porte ». — _/-=> ^jo çareu çabr, «la patience jaune», la résignation.

çareu çabr yeyen çonradan houlour lezzetini, celui qui sait patienter, en recueille plus tard les fruits, litt. : « celui qui mange la patience jaune », jeu de mots sur çabr, qui signifie à la fois « patience et aloès ».

0&zjp*& (var. ^JJL^J çaredja, «les Jaunes», milice d'Asie-Mineure, ainsi nommée de la couleur jaune de ses drapeaux ; elle fut supprimée par Sultan Moustafa II.

£jj\*a (var. JjjL^) çareq, turban, surtout large bande de fine toile artistement enroulée autour de la calotte; mousseline ou châle servant de turban. — Voici en quels termes le Lehdjè retrace les variations de la mode du turban :

« Sultan Mehemet Ier créa le tartaghan 'eurfi ou turban penché qui avait la forme d'une tiare royale, et Sultan Bajazet II le


182 jl~ J1-»

mudjevvèzè i\^°- Sultan Selim Ier adopta la coiffure nommée selimi, en forme de tiare ; Sultan Suleïman Ier le yousoufi, turban d'étoffe rouge arrondi au sommet. Les vézirs portaient le qalavi (voir ^j^S), les chefs de la magistrature le 'eurfi, les fonctionnaires du divan le mudjevvèzè, et les officiers du palais le selimi. Les grands, émirs et princes, portaient le çareq enroulé autour du bonnet nommé hurle (voir liî",^); la coiffure des officiers supérieurs était le qouqa (voir ASjà')) ce"e c'es chefs des janissaires le qalafat oLiU-s et les simples soldats se coiffaient du keulchè ou du kherlavi (voir Asï? et jjjjULà.). Les ouléma adoptèrent le bonnet arrondi, les secrétaires du divan celui qu'on nommait kiatibi et les autres employés civils le Ichorassani. Plus tard, certaines troupes firent usage du bonnet pochou (voir 3X0^,, et d'autres du qalpaq). »

^<\ J^_i jL*j cai-eq oudjou, bout du turban qu'on laisse retomber sur l'épaule, clans le genre du tailesan des Arabes. — s^jl^. çareqtche, fabricant de turbans. Sous l'ancienne monarchie, le çareqtche bachi était un officier de Yenderoun chargé de monter les turbans du sultan. On les conservait dans une pièce spéciale nommée ^m ^ çareq oda, placés sur des tabourets enrichis d'incrustations d'or et d'argent, —yijLs careqlu, «coiffé du turban», c.-à-d. les ouléma, les gens de robe. — (J^jL^. ^ys gareq carmaq, rouler le turban (autour de lacalotte).—Jjll^. ^jo çareq çalmaq,

agiter le turban, faire des signaux. — Le turban est l'emblème de l'honneur et du courage, d'où les expressions et dictons que voici : j—s\i^ oXkij\~a çareghenden outanmaz, «il n'a pas honte de son turban », il le déshonore.

jU c^> c. d».i)jL=> çareghun \ivze var, « on doit du respect au turban ».

jLilL ^jLo tjj^ 'avrete çareq tachai; «c'est sa femme qui porte le turban», on dirait en français : «qui porte les culottes». —ij^y, iiu)J^fi' çaregheu boyadeu, « il a teint son turban», renié la foi musulmane. —^y> jjJl<- y&j çareq yuklu hammal der, «c'est un portefaix chargé d'un turban», injure à l'adresse d'un magistrat sot et ignorant. — jb^ >J jL«=>

■»jX«p> ,_£j^yk çaregheu çarar hotoze qoundurmaz, « celui qui enroule le turban ne sait pas poser la coiffure à aigrette », à chacun son métier. — Enfin on dit d'une femme qui a eu plusieurs maris :jl_j ^js ^yr eXi\y? LLL*\ ônun tchouvalenda tchoq çareq var, « elle a beaucoup de turbans dans son sac». Cf. A:J:> dulbend. — ,i-JJ^ **_)£ çaregheu bourma, «turban enroulé», nom d'une pâtisserie dans le genre du baqlava.


jL=, ^U 188

JJ L5)U» çareu-kerz, nom d'un vieux quartier de Constantinople, dans le voisinage de la mosquée Mohammedyè. Il doit son nom au tombeau d'un pieux et savant molla qui exerça plusieurs magistratures sous le règne de Bayezid II, et mourut en 920 de l'hégire. Carevrlcerz n'est qu'un sobriquet et une corruption du composé turcpersan çareu gourz, « massue jaune » ; le molla en question était surnommé ainsi à cause de la couleur de sa barbe et de sa taille courte et trapue.

JjJjjLo careleq, jaunisse, maladie; voir ùls/.- — rouille des céréales, rubigo frumenti.

Jf\j*3 caz, (l'orthographe plus usitée est jLij voir ce mot) 1° jonc, roseau, jonc à tresser les corbeilles, les tapis, etc. Comparer avec ^j^'ls qandere et JjVl^s qovalaq. — <_£JL^> yi deîîiz çazeu, algue, varech. — JjJ jL= çazleq, forêt de joncs, marais entourés de joncs. — J^rLL <KSI ij-^j^ çazden deïneye dayanmaq, « s'appuyer sur un bâton de jonc», avoir un faible appui. — (Ç^ijUj^ J^ 9az ormaivi guibi, «comme une forêt de joncs», se dit d'une armée nombreuse, d'une

foule compacte, etc. — 2" instrument de musique; voir jL-.

C^yto çazan et^)jL=> çazlu,]onchaie; lieu couvert de joncs; ^)jL= i'ij Jy çazlu gueul balegheu, poisson qui vit dans les marais, au milieu des joncs. Cf. jL= et jL,.

^*j\«s çasi, puant, infect, méphitique. — ijlsj^ i5"^ ,5*^= 9as'i '/«si qoqan, qui exhale une odeur infecte. — Ce mot n'est plus usité en osmanli; comp. avec le t. or. LJL» et ^c^L..

pu» cagh, 1° sain, sain et sauf; bien portant; on dit aussi : ^L- p L= çclgh selim; 0-»!>w. ^ja cagh selamet, bonne santé. — J^l p Lo cagh ôl, (ou dl^ofeît7ï)portez-vousbien! c'est souvent une formule de remerciement. — ij^—Jal (j^ ,cil> bâche cagh olsoun, «qu'il soit sain et sauf!» voeu qu'on adresse à celui qui a perdu un parent, d'où la locution : dlc^ <C^Jj\ ^ ^il> bâche cagh olsounaguitmek, aller faire des compliments de condoléance. — JpjiLa çaghleq, santé, bien-être; vigueur. — c/,\ilil_= çaghlcghmeza, à votre santé ! — çaghleq, tout va bien, réponse ordinaire quand on demande s'il y a du nouveau. — J^U^U? çagh-


184 £U, £U

ledjaq, belle et bonne santé; çaghledjaq qalen, « restez en bonne santé ! » formule d'adieu. — ^jyr °'jy>y F-^ ■j:\ J\J--'^ (jlr^ çacjli eukuzè tchuruk caman zarar étmez, à bon boeuf mauvaise paille ne nuit point. — i-\—-=■ Ciyjï ùy jP> 4J^ çagh olana her g un duyun, pour qui se porte bien chaque jour est une fête (noce). — ji <y\ tj-^^j! J^<^ pU çagh tiïki eulmuch ârslanden iyi der, renard vivant vaut mieux que lion mort. — jJAi (j-ûJj^j J^ltfl^j çaghleq varleqtan yehUr, la santé passe avant

l'argent; mais on ajoute : y^4 IU

^-}<C~S- jr-v.J cl jicU âqtche-sez çaghleq âghresez khastaleq, la santé sans l'argent c'est la maladie sans douleur (faiblesse, énervement). — 2° droit ; le côté droit. — J \ ï- L=> çagh U, la main droite ; JjU é L=> çrt</7z âyaq, le pied droit. — ^~>- PU? C«Y//I cZ;ï&, la poche de droite. — J^â iL= ç<-f</7i <p£, l'aile droite d'une armée. — LL-Î" \Jo i- La guemlnun çagh tarafe, tribord. — dl£" C~Jj <iL= çaj//i« r«si guelmeh, venir au bon moment, en temps propice. —1£*\ Jy> c. L= çagh qol hmni, adjudant major. — iL=> I*" 1 ' J. Sj. ô>J—° Ç«,'//ig çoZe Î/O<J 6-iY

âdam, homme d'un caractère difficile, grognon, irascible. — &$—-= 4iL=>

,J ^4a.l çagha cola haqmamaq, «ne

regarder ni à droite ni à gauche», être négligent, sans précautions; imprudent. — ^—D_j-= jjlffLa çaghlu çollu, qui se sert de sa main gauche comme de sa droite. — 3° J^iiLa çaghleq, bonne nouvelle, et, par extension, nouvelle, information. — ^J-J (jj^^= çaghleq vermek, donner des nouvelles, renseigner.

J^ilc-lo çaghanaq, ondée, averse ; voir jLcL=.

■S^J^XMS (var. r J^L^ et £***-=') çagdidj, parent qui conduit le marié vers la fiancée. — iV^lë ^ caghdidj qadmi, femme qui conduit la mariée vers l'époux; quelquefois tante, femme du frère aîné. — Chez les chrétiens, U ^y> caghdidj baba, parrain; U ^y> caghdidj âna, marraine. Autrefois, on donnait le nom de caghdidj au parent qui assistait le jeune musulman soumis à la circoncision. Les Arabes ont adopté ce mot sous la forme 7-.$-^' ■

^C-lo çagher, sourd, qui n'entend pas; qui ne rend pas de son; rempli


^Lo cLs, 185

jusqu'au bord. —y^X z j^> çagher dilsiz, sourd-muet; j^^> ** ^\^= ** hem çagher hem, çegher, à la fois sourd et brute (litt. : boeuf). — ùX-_ j\~= çagher yilan, aspic. — 4>- pL^ çagherdja, unpeu sourd, dur d'oreille. — ^tJX^ çagherleq, surdité; 4*1 AL= ,J^jal çagherlegha vourmaq, feindre d'être sourd. — «dajl ^ çagher oàa, chambre sourde ;_^—s ^yz çagher qapou, porte qui ne grince pas sur ses gonds. — c^ (_/=> çagher tendjère, chaudron épais et qui chauffe lentement. — ÙV i_y çagher noun, « noun sourd» ou (çagher kief) lettre particulière à l'alphabet turc et figurée dans ce dictionnaire par n. — ù^y^i\ J—lai c.L=> J*j ichitmezden better çagher olmaz, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. — °p-l~= jJ—^Tilli 4jj^u< çaghere seuïlèmek gutchtur, il est difficile de parler à un sourd. — J\^> dlL^._»~. jjS\> jJjy ^—>>-aJ£i i yaîlchou seuïleyidjinun çagher dinleyidjisi guerekter, à grand parleur il faut auditeur sourd. — ^_j9jl o cA-^> çaghere kitab oqoumaq, «lire un livre à un sourd», perdre sa peine. —jjj-Liil> jc-^J ^> çagher ichitmez yaqechterur, le sourd

n'entend pas, il invente. —J^rV J\~= çagherlanmaq, s'assourdir; devenir sourd ou faire le sourd.

(S/CXHS qaghreu,! 0 partie du cheval qui s'étend depuis la région lombaire jusqu'à l'origine de la queue; croupe du cheval, de l'âne, du mulet, etc. — 2° cette partie de la peau tannée, employée dans l'industrie pour la reliure, etc. ; notre mot chagrin n'a certainement pas une autre origine.

J^Xus çaghech, faute d'orthographe pour çayech, compte; voir ,j^cL=> çaïraaq.

ç JKCXMO (yar. IcLo) çaghlam, sain, solide, robuste ; sûr. — *:> \ ^f çaghlam âdam, homme droit, sûr. — ys ,j\£ JjU çaghlam, âyaq qabeu, bonne chaussure. — jj.^ *z> çaghlam seuz, parole sûre, à laquelle on peut se fier. — !«£> -a çaghlam hava, temps sûr, bien établi. — /J- «£> çaghlam khaber, nouvelle certaine, qui mérite confiance. Cf. P U= et (jjlèlo.

a « jAc-Li» çaghalamaq, (et

J^OUL» çaghalatmaq) guérir, rendre à la santé. — fortifier, consolider.


186 £U» ^LJLïà£-^^3

^LJLïà£-^^3 retrouver la santé, se rétablir, se guérir.

jU L«£> çaghmaq, traire; ^pj.iL=> çagou çaghmaq, même sens. — Jl> «o bal çaghmaq, extraire le miel de la ruche. — aufig- soutirer un secret, une somme d'argent, faire des dupes; on se sert plutôt dans ce sens du causatif ,y>jj.pL= çaghdermaq. — Ce verbe s'emploie quelquefois an neutre ,j-ccL=, par ex. : j^iL= J^J^ bouloutlar çaghaneur, les nuages répandent une pluie abondante. — dlil

jl eL= iil.il 4j^ y inek yevinu cchhk

çaghar, «au lieu de la vache, il veut traire l'âne », se dit d'un original, d'un extravagant. — JJAJJ jjLèL=> çagheleur ineyi der, c'est sa vache à lait, sa dupe.

^—T^L^ çaghmaq, faire l'éloge d'un mort; pleurer un mort; porter le deuil. — Le Lehdjh rapproche ce verbe de J^cL» calmaq, compter, énumérer. I

A{ l*d çaghma, (du verbe çaghmaq) 1° action de traire; de tirer le miel de la ruche, etc. — 2" (avec J\W) eleyim çaghma, arc en ciel.

JjuoUs (var. J^lcL^,, JjU*~=) çaghanaq, ondée, averse. —^âllèU,

JJ <*i çaghanaqlu yaghmour, pluie

d'orage; au fig. chose passagère, de courte durée. — yj J><*i ^^^> ^ çaghanaqlu yaghmour tez guetcher, pluie d'orage est bientôt passée. On dit d'une personne emportée et vive : tj^ ^$-^ iS^>) JjUél-^ jt $\ ô bir çaghanaq idi gueldi guetchdi, ■'■ c'était une averse, elle est tombée et a cessé ». —Voir Dict. géographique.

Jj^>lLC-lo (var. J^-CcL^) çaghenamaq, fienter, s'emploie exclusivement en parlant des oiseaux; voir ^AjU^ tchemqerniaq.

J^ff Ud çaghmmaq, pour çaqenmaq, voir J^x3^.

j^C-Us* (var. ^Lo) caghou, 1° éloge d'un mort; panégyrique ou chant funèbre ; on dit en ce sens : J^L^» _^èU> caghou çaghmaq. — jyacLo caghoudjou, pleureuse chez les tribus turques nomades. — 2° traite du lait. — 3" J^\-~& avec pi cagheuyagh, beurre frais ; var. pUL çagh yagh.

y^>C-\.*o çaglwmlu, à traire; qui a du lait. — 4J jU v^> çaghemlu ma-


ijjLo Jj^" 187

ria, brebis pleine de lait. — J^L-^ caghmal, bétail de la ferme, troupeau qui donne du lait; voir J^f-U^

J«» çaf, (ai:) pur, sans mélange. On emploie souvent le composé jojj.—sL= çafderoun, «coeur pur», sincère; mais ce mot se prend aussi ironiquement : -A-* j_ Ojj-^L^ çafderoun bir mizadj, un caractère naïf. — J^JjjjOaLo çafderounleq, naïveté, candeur; sottise.

3^o ça/i, (ar.) pur, non falsifié. ■—jjal <tili ~*-sL^> dl^-i char ahuri çafisse hache vourour, le vin pur porte à la tête. — 4-âL= f£- CJ\ÙJ\J varidati ghaïri çafye, revenus bruts.

^)bl,o (var. ^La et JA-*=) çaqar, tache blanche, longue et ramifiée chez le cheval, qui s'étend du front jusqu'au nez. — <1>\ j—Ijls^ çaqarlu ât, (ou simplement caqar) cheval marqué de cette tache ; elle est considérée comme un fâcheux pronostic.

jB çaqer, onomat. ayant le sens de tremblement, agitation. — </>L~=> di«o^i y-9^ çaqer çaqer titremek, être tout tremblant de froid, de peur etc. Ce mot a formé le verbe J^b^Lo

(Jj—«o^alo) çaqerdamaq, trembler, frissonner (peu usité).

ACySLo (var. \^L_a) çaqergha, insecte qui s'attache aux oreilles du chien, des bestiaux, etc. et en suce le sang; tique, puce pénétrante, ou chique.

i*J\c\*J}\*2 çaqsaqhan, (forme ancienne Olc^sL^ ou (jlcjrt3^) lHe? °*~ seau; voir ùU-JLo.

,rw9lo çaqsi, poterie; vases en terre cuite; vases pour fleurs; voir

JL*J\5l*3 (vax. Jj—«ML^'j gaqlamaq, garder, protéger, réserver. — mettre à l'abri. — cacher, dissimuler.

ija^^lsL^ *ii\ allah çaqlasoun, que Dieu le protège ! comme en ar. <U*à=>- <0il.ujl»j j°fé ,3^ 4âL=. o«(j[Z« çamane guelir zemane, garde la paille le moment (de s'en servir) viendra.

j^lâL^ (jji~ *yjty* seuïlemez-de benden çaqlar, il ne me parle pas et se cache de moi. — ^£~%L^ çaqlanmaq, être gardé, mis à l'abri; se cacher. — |_5_OlâL^s caqlandeu, coin; abri; asile, retraite. —^.^IsL^ caq-


188 JU> JL~=>

laïedje, qui garde, qui cache ; gardien, protecteur.

77U jteL» çaqlambadj, 1° retraite, cachette. — ^LMsl^ jm <jf\ emîn bir çaqlambadj, une cachette sûre.

jjo) «1 *c çaqlambadjoyounou,jeu de cache-cache.

^bLi> caqlu, caché; dissimulé; mis à l'abri. — chose mystérieuse; secret; voir J^Olâlo.^JiL= oJ^l jL ~uijli èvinde çaqluparassi var, il a de l'argent caché dans sa maison.

Jj£r Lrfp çaqenmaq, (la forme active J^âLo n'est plus usitée) 1° se garder, se tenir sur ses gardes, être sur la réserve. — éviter; s'abstenir. — (_j3^ et O-lsLc çaqen ou çaqenen, prenez garde, gare! attention! — «liM ù3^ çaqen eïleviè, Dieu vous en préserve !

— 2° se retirer, s'enfuir. — J^CsU» J" caqenadjaq cheï, chose dont il

faut se garder; danger, écueil. — jlilsLs çaqenaghan, gardé, préservé. — l_^;3L-= çaqmdjeu, qui se tient sur ses gardes, prudent; réservé. — 4xsL=, çaqenma, action de se garder; précaution; prudence.

wllo çan, 1" nielle ou moisissure

qui envahit le froment et les céréales en général. — 2° espèce d'ivraie qui étouffe les blés. — comp. avec o\&j_ yarqan.

<J$—uolo çansoun, dogue; voir

^Ui> çal, (ancienne forme JL) 1° radeau; bac; passerelle en planches ; — comp. avec 0»>_ pot et d!& kelek. — 2° poignée de l'arc, centre de l'arc (inusité). —_^ÎL= çallu, large, élargi. — t- yi\~z> çallu bina, bâtiment large et plat, clans le genre du radeau.

JéjU^il*? (Var. <J—>-VL?) çaladjaq, table sur laquelle on dépose les corps pour procéder aux ablutions; voir _/~Lk tenchir.

SJ&\^& (var. ^^Lo) çalach, boutique installée provisoirement. — J~

iVL= iic <C\ usy^i^- <d~*j> lahmi furoukhte makhçous iki 'aded çalach, deux boutiques provisoires affectées au débit de la viande. — Sf

_iVL=s sergui çalache, boutique dans un champ de foire, une exposition, etc.

^^•«ilo (var. sjyOL*.) çalamo-


JU> JL» 189

va, saumure ; voir »j^—°VL.y ,jj<^h çalamorapeïniri, «fromage de saumure», on le laisse dessaler vingt-quatre heures dans l'eau froide ; quand il est à l'état de qaïmaq, on le pétrit avec du beurre frais, des oeufs, du persil et un peu de poivre.

u--JLd çaleb, salep, végétal résineux que les Orientaux font bouillir avec du miel et de l'eau, dans le genre de la boisson fermentée nommée oj»> boza. — Cf. JL,

<J^Olo çalt, seulement, simplement. — cependant; voir yà\> y alertez et -kïs faqat.

&&-\*o çaltcha, ital. salza, grec raX-cÇa, sauce, ragoût.

<!\+o çalih, (ar.) homme intègre, loyal, vertueux, dont le témoignage est reçu en justice; opposé à Jj.^ faseq.

àjlsilo çalhanè, abattoir; boucherie; voir 4i'li"'.

C/i^J Lo (yar. rares ôyù U>, ^il U=) çalghen, 1° lancé, jeté; répandu. — .,T^J° çalghen kieupek, chien furieux, enragé. — ^<L^>- uo çalghen khastaleq, maladie contagieuse, épidémie.

épidémie. 2° impôt, contribution; taxe; cf. le t. or. iJL- et O^ilL.

JjJLd çaleq, marque, indice; enseigne ; ce mot est peu usité.

^Jlo çcdqeu, faible; lâche; mou; paresseux; anémique; synon. de çarqeq; voir J^sjL*=.ôyv y çalqeu boulout, nuage qui promet de la pluie.

Jc*,Ls çalqemaq, avoir les chairs flasques et pendantes; être faible, mou. — (j^-^Lo çalqelanmaq, être relâché, s'amollir.

xvaJlo (var. *âJ^; r*^-^) çalqem, 1° grappe; ramifications de la grappe, pédoncules; voir dLc^T tchitmik. — ^ ïyj\ ârmoud çalqeme, glane de poires ; ^jo .^ jj\ uzum çalqeme, grappe de raisins. — i^jj^ 4~_l-= ^-Syjl _/J 4IJ ,5e ^ ârmoucle çape-ela uzumu çalqeme-ela yer, «il mange la poire avec la queue, et le raisin avec la grappe»; goulu, vorace. — 2° toute chose qui pend ou qui retombe, étant suspendue. — rA—*= ^.âJL^ çalqem catch, cheveux tombants, négligés.

^U^L^ uo çalqem çatchaq, franges tombantes. — ^J, J> I y çalqem âtech, tombeau, sépulcre. — *o CijTy* çalqem seuyut, saule pleureur.


190 JL= JU,

— 2° mitraille ; j^ o^ Çahêm to~ peu, mitrailleuse.

jLJl^> e«^«, (probablement du verbe çallamaq, agiter, balancer) se trouve dans le composé \ O^ }UL= çafc çert étmek, se charger sur le dos, prendre un fardeau sur les épaules.

,JIJ M)L= çalla-pati, inconsidéré; étourdi. — lâche, mou; paresseux; voir <~L=. — }!)¥" ^y 3 çalla-pati seuzler, paroles en l'air; sornettes.

Jj—,©JDU» çallamaq, agiter, remuer; balancer. — ^y> Jl el çallamaq, «agiter les mains», appeler, faire signe. — *s oJLi bechik çallamaq, bercer; auficj. être aux petits soins, se donner de la peine. — ^jo Jjj./j 9 qouïrouq çallamaq, «agiterla queue», flatter, cajoler; amadouer. — JjjOUl^a çallanmaq, s'agiter; se balancer; osciller, comme le sol dans un tremblement de terre. — se balancer à l'escarpolette. — <i}UL= çallanma, agitation; tremblement. — marcher en chancelant par l'effet d'une maladie, de l'ivresse, etc. — Jj*jjJ}UL^> çallandermaq, accrocher; suspendre. — (C—' L^Jr 3 J^>ys j!w-o Ail hachent', çallar dindour toi guihi, «comme F outarde

outarde et balançant la tête » (proverbe).

LfeL» çalmaq, 1" lancer, jeter; étendre (un lit, etc.) — en général : mettre, placer. — ^y> l'~ bina çalmaq, jeter les fondations d'un édifice. —

uo <cS.'A higuine çalmaq, pousser un navire au large. — ^js ^j» £C\ èkmeyi furoune çalmaq, enfourner le pain. — s'élancer, attaquer, se jeter sur... — rejeter, laisser tomber. —

y2 g .^U-Lo çatchlarene çalmaq,

laisser pendre ses cheveux. —^y> /■>- khaber çalmaq, répandre une nouvelle. — yt> ù&\ âqen çalmaq, faire une incursion, attaquer àl'improviste.

^f "^ iS"^ 3 clouch°u «ys Çalmaq, lancer un oiseau de vénerie sur le gibier. — 2° retarder, différer. — ^jjJL= çaldermaq, ce transitif a ordinairement le sens du neutre : s'élancer, se jeter, faire une invasion.

(j £ L-= çalenmaq, pénétrer de

droite et de gauche; se balancer;marcher en se dandinant. — Cf. ,jji^L«= çallenmaq.

AJOLÔ calma, 1° action de lancer, de j eter, etc. ; voir ^l-=. — 2° lancé ; errant en liberté. — ù\^- <dL= cal-


Jl~ X~ 191

ma haïvan, bêtes de somme paissant en liberté. — ^ \ ^ calma ipi, « lasso », le kemend des Persans. —y~=> ^ calma cou, eau courante. — 3° poste de patrouille ; prison du poste, violon.

Jâls^L» (var. (j^L») çalendjaq, balançoire, escarpolette. — ^y> j\yj> douvar çalendjagheu, balançoire accrochée entre deux murailles; voir

(«SwX^JL^ ou J~Jt~= çalenteu, agitation des flots ; oscillation. —^L JJL=> L çalentelu bina, édifice branlant, qui menace ruine.

ji£ ua çalenmaq, osciller, se balancer; voir (31L-3.

JUllu^ çalenech, mouvement; agitation; — dandinement dans la marche ; voir ,jll~-=.

c)yLo çalôn, néologisme tiré du français salon, très usité aujourd'hui au heu de l'ar. persan <£ù£\yà divanhanè; voir ce mot.

^JLo çaleu et i_Jy J^ çaleu gunu, mardi.

ÀJlo (var. «UL.) çfdya, salive; voir le mot suivant.

^UL» (var. jUL et <JL= vulg.) çalyar, salive, litt. : « eau coulant de la bouche » ; voir jl.Jj-c^l **? çah/ar âqetmaq, saliver, baver. —_jJU L=, ol _^_ çalyalu hir âdain, «un baveur», bavard; sot, radoteur.

A;LJIO çalyane, tribut annuel; pension annuelle; voir «tiUL*.

i—^rJ_3 es çaleu-vermek, laisser aller, congédier; mettre en liberté, renvoyer. — (j^ J^L^ ijr^= çatcheu çaqaleu çaleu-vermek, laisser pousser en liberté les cheveux, la barbe. — ^ys l_$J&\ Uèkleri çaleu-vermek, laisser retomber les pans du vêtement; aufig. cesser l'ouvrage. — ^y> ^i^â qouchou çaleu-vermek, mettre un oiseau en liberté. — dU^_?JL= J^j^ JA, lâche loch çaleu-vérilmek, être livré à soi-même, avoir la bride sur le cou. — dl-oy oJLs ili bacli çaleu-vermek, remuer la tête, hocher la tête, quand on n'approuve pas, ou qu'on refuse.

l=Li> çam, particule d'intensité, usitée dans l'expression ^L= A^> çamçafi, très pur.

JJ»<LJ (var. i}jjf\~z>, Ù^~A~=) çamsoun, 1" dogue. — ^-^.A^, çam-


192 ùl~-> ùL-»

soundje, pronone. vulgaire saxoundje, gardien des dogues, valet de vénerie chargé de la garde des dogues dressés pour la chasse de l'ours. C'était aussi le surnom du 17e orta ou régiment des janissaires; leur chef, le çamsoundje bachi, était un des officiers les plus influents de cette milice. — 2" Samsoun, ville sur la Mer Noire ; voir Diction, géographique.

À~<^>lo (var. A^ZA^D) çamsa, çamusa, (de l'ar. k^^L») pâtisserie de forme triangulaire dans le genre du bnqlava. On la saupoudre de sucre fin quand elle est tout chaude et sortant du four.

L){*O çan, 1° compte, estimation; supputation. (Comparer avec le t. or. di=jj5\jL= çan guermek, inspecter, passer en revue.) — 2° réputation, crédit; dignité. — jl^ ,jU= j;s\ âde cane var, «il a un nom et une réputation » ; c' est un homme distingué. — 3° onomat. ,3*» h.£* cjL-^ iiA-= çan çan doghramaq, tailler en petits morceaux, couper menu.

Jj*UUs> (var. J^xbU,) çanamaq, calculer; estimer. — compter minutieusement; — mettre en menus morceaux.

morceaux. au fig. affecter un respect moqueur. Cf. {^Cx^>.

^»»Lilo çanadje; voir^l^.

^^Us çandjeu, douleur de ventre; point de côté; pleurésie; voir

Jjc^- *■*> çandjemaq, percer, ernhrocher; — accrocher; voir Jj*-^L>.

J^La/Lo çantour, instrument de musique; voir j^JaLo.

l^J\^s çangheu, étourdi; ahuri; stupéfait; voir ^L-; — on trouve

également la forme JvH -= çanqe;

(JjUùLo çanqeleq, étonnement; stupéfaction.

AXiLi? çanJci, (du verbe çanmaq) litt. : «pense que», comme si, comme qui dirait; presque; supposé que. —■ syn. de Impers, et de l'ar. -Cb keinnehu. — J^-i^ <UJL=, çanki yachq, « l'amour supposé », titre d'un drame turc.

JjCU» çanmaq, penser; s'imaginer; croire. —réfléchir; supposer. —

jjJ^l jb^ çanma ki khaïn ber-khordar olour ya qatl ya berdqr oloiir,


^ jU 193

« ne pense pas que le méchant prospère, il finit par être égorgé ou pendu» (proverbe).

^JLo çanou, pensée ; — supposition; conjecture. Ce mot peu usité se trouve dans le distique suivant d'une ode mystique :

dl^- ijf^m oiy ]«)L=> (j JJotfVoS

«fais taire la chanson des conjectures qui assourdissaient ton oreille ; —brûle à la flamme de la vérité le rideau du doute». — ^iil—^? (var. ^L^) çanoudjou (on trouve quelquefois la forme ^r\X^ çanadjeu), qui pense, réfléchit. —i^jiL? jJ- khaïr çanoudjou, bien intentionné, bienveillant ; f (_^a)L^ kem çanoudjou, qui a de mauvaises pensées, malveillant, hostile.

»—<!^lo (var. CJ>\J~&) çavat, gravure au burin et en noir; guillochis sur les plaques d'argent, narguilés, etc. C'était autrefois, dans la province de Chirvân, que cet art était surtout florissant; mais il se fait encore des imitations de ce genre en Perse et en Turquie. Le mot çavat, serait-il une altérattion de l'ar. i\fw savad, noir, noirceur?

i^T1!? ^° çavach, bataille ; ^^ \j U> çavachmaq, se battre; voir J^\^ et

£*)j)^> çavourmaq, 1° disperser, remuer en tout sens (le blé avec la fourche, le feu avec la pelle), etc.;

— vanner. — 2° souffler avec force; remplir de bruit et de tumulte; d'où <_£ Jjjj;L= çavouroundou, rafale, bourrasque. — ^ jjL toz çavourmaq, soulever la poussière; <_j^ <C3 fitne çavourmaq, exciter la sédition. — ^y> Jj) kulunu çavourmaq, jeter les cendres au vent; aufig. détruire, anéantir. — J^lj^L^ çavouroulmaq, être soulevé, dispersé comme la poussière.

i3jLA? (var- (J^J?^) çavourouq, irréfléchi, inconsidéré, étourdi; litt. : «celui dont l'esprit est dispersé»; voir (j^jjl^.

<XUJQI«3 (var. <^>ol*=, Coi^i) çavsa, lourd, pesant. — lent, paresseux.

^<^^V^> çavsadje, qui agit lentement; qui hésite. — Jj^-^Lo çavsamaq, (peu usité) être lent; temporiser; hésiter; on se sert aussi de la

forme ^^^Ji^ çavsalamaq. 13


194 3l<= LS1^

!». C^jL» çavouchmaq, vïilg.

çaouchmaq, s'éloigner; s'échapper;

— éviter, s'esquiver, comme çavoulmaq. — ^JuiaL^ (_^-L= çandjeu çavouchdou, la colique est passée. — [lJ<^>- j£?aL& çavouchmaz hastaleq, maladie chronique. — ^jJ-i^Ls* çavouchdermaq, faire passeï-, éloigner, chasser; écarter. — j^^L» çavouchelmaz,

çavouchelmaz, — (J4l '~~« y_

iJj^j-LiaLa 4I1I ^_^i JOJ j blr meseleiji bir taqrib ile çavouchdennaq, éluder une question. Cf. Jj-^L-^ çavmaq.

A^jL» çavça, lourd, pesant; voir 3^*^ ou ^U coouq, froid; voir

JjJo^Ls> çavoulmaq, vulg. çaoulmaq, se retirer, s'éloigner, s'esquiver; disparaître.—J^l^ cauoit^oLLsçavoulouù, gare! place! rangez-vous! — 4ljjl~= çavoula ou çaoula, même sens.

J^jLs (yar. ^ °3~=) çavmaq,

1° sens neutre : passer; s'écouler; s'éloigner, cesser. — jl^La J^'f\ âtech çavar, le feu s'éteint. — ^ S.^T tchitchek çaw(r,lafleiu'passe, se fane.

*_jLi 03j jl^La J_J tez çavar vaqti

vaqti temps de jeunesse passe vite. —J^OJJL^ y^ JL> f benum yolemeu siz çavdenez, «vous avez vous - même fait mon chemin », vous avez fait ce que je devais faire. — 2° sens actif : repousser, éloigner, chasser. — ^ys C^>j neubet çavmaq, perdre son tour, son rang. — uaiLa *o çatoup çavmaq, vendre toute sa marchandise, liquider. —<^Lo <j JJÀ> bachdançavma,nêgligent, insouciant; superficiel. — ^i ^i^jLo çavmech cheï, chose passée. — PLI ,J^> çavmech yassagh, loi périmée. —^t ^ çavmech yemich, fruit gâté. — oU^-= çavan, passager, temporaire; de peu de durée; sans valeur.

âjlo çava, nouvelle, information; bonne nouvelle (inusité). — ^«^L^ (t. or. <3^L/) çavadji, porteur de noxrvelle, messager. — C'est aussi un nom propre : Savadji, petit-fils d'Erthoghrul; Savadji, fils de Sultan MuradF1'.—2°petite enclume.—3°Save, affluent du Danube, qui sépare laBosnie de la Croatie.

OU» çal, compte, calcul; voir jj>y& (var. _3>~=; t. or. JJ)—^)


i_£l~=> i_$U> 195

çaïrou, malade, souffrant; infirme; faible. Ce mot a vieilli et ne se retrouve que dans les anciennes poésies; le Lehdje cite comme exemple le distique suivant :

« Ta parole est froide comme le vent du matin; — à tous, malades et sains, elle inspire un grand trouble. » — Jp« j L= çaïrouleq, maladie, infirmité.

L^j>y^> çaïroun, t. or. ùj j L*, ancienne forme pour serin, frais, froid;

JJ\MS çaïech, action de compter; calcul (peu usité) ; voir (jjjçLo

!&?}*& çaïghe, considération; réflexion, prudence ; estime, respect. — yu>^ y-■Uuj.U ijLa y^> siz çaïghe éderseniz tchekiliniz, «si vous avez quelque scrupule, retirez-vous».

Jj^JwL^ (et (ji}UjL=) çaïeqlamaq, avoir des hallucinations, le délire; rêver. — déraisonner, dire et faire des extravagances.

^Ç^ çaïmaq, 1° compter, dénombrer; (jjil^, JJ jy birer birer çaïmaq, énumérer un par un. — y *y^ clmtoum

clmtoum se répandre en invectives. — (j<2> 4^* hitche çaïmaq, ne compter pour rien,mépriser. — r XJ >jl>L^ 4.^* kendimi hitche çayarum, «je ne me compte pour rien», je suis perdu. — 2° considérer, prendre en

considération; estimer. — dl'M s

(«a ô^ ç' J"^ fi1>anun' khatereneu tchoq çaïmaq, avoir de grands égards pour quelqu'un. — 3° supputer; raconter, narrer. — J^c—iL^ çaïchmaq, faire un compte, supputer. — ijr^X^ çaïlmaq, être compté ; — être considéré, respecté, devenir influent.

V^» çayen, estimé; — compté, choisi ; synon. de J^IJ L== çaïlur. C'est aussi un nom propre : Batou-ÇayenKhan, petit fils de Djenguiz-Khan; Çayen-qal'e, forteresse dans le Kurdistan. — <j£~V~= çayendeu, estime, considération ; respect.

JjC~U^ çayenmaq, réfléchir; rentrer en soi; être prudent.

i^)]y\^a çaïvan, (du pers. o\i 4JLsaye-ban) tente-abri; ombrelle; kiosque d'été. — quelquefois tabernacle. — ^j-Jfy^Z <~la)Lo çaïvanye tchitchekleri, plantes de la famille des Ombellifères, telles que l'anis âni13*

âni13*


196 L~= \~

souri; le cumin keinyon; le fenouil raziane; Faneth derl oie;le persil maghdanos, etc. Voir aussi ù l^L-.

ÀJL«S (var. IJLS) ÇCM/a, étoffe croisée, espèce de serge; voir Jjlli. — Dans les premiers temps de la monarchie, on désignait sous le nom de çaya odjagheu, le bureau de perception de l'impôt sur les moutons; cf. ,j^rL^ et tJ_L=.

(3^ çayi, (inusité ^1-=) compte, calcul, supputation; estime. — jA-^ _}— çayi - saz, sans nombre, innombrable. — _^LL=> (var. _J1J l^>) çayilu, compté, limité, fixé. — y^^= ^& ji jl„Lc 7ier gunumuz çayilu dur, tous nos jours sont comptés. —^-}~^ jj—9 çayilu qoz, «noix comptées», choses d'une durée limitée, en petit

nombre. —y LLo ^J.:^f\j'U^j

_p jos ramazan gnnleri çayilu qoz der, les jours de Ramazan sont comptés comme les noix; voir J^L^>.^X^> çayvdJK, compteur; autrefois agent du fisc chargé de la perception de l'impôt sur les moutons; voir 4JL=.

L«^ çaba, (ar.) 1° vent du nordest et, en un sens plus général, tout vent frais et doux; brise légère. —

L~= Ï\I badi çaba, zéphyr; aufig. expression déplacée, parole inconvenante. — La çaba qaba, ordinaire, vulgaire; grossier. — 2° mode musical.

j-^^o çabah, (ar.) matin, matinée.

— demain. — <jj-*~^ j^- jX=-L-= çabalinez kliaïr olsoun, « que votre matin soit heureux ! » salutation répondant à notre bonjour. — >±-\ *-L<= çabah ul-khaïr, signifie aussi l'étoile blanche qui se dessine sur le front de certains chevaux; les Orientaux croient y lire cette salutation de bon augure. — i_ÇjLc «* çabah namaze, prière du matin. — ^y -d. ^jo çabah yildize, étoile du matin, Vénus. —

„-uAj| a^gs «o çabah qahve âlteseu, heure du déjeuner, vers dix heures, nommée autrement qouchlouq; voir J^Li^-s.^^^L^ çabahlare, vers le matin, dans la matinée. — ^yl^L*= çahahleïn, de bon matin, de bonne heure. — T-L~= ^^ tchîn çabah, le vrai matin, au grand jour; — demain.

jO=-L^= çabahlu, matinal, ou »-L-= u£; ^—» çabah qalqedje, qui se lève

matin. — dl .LiâTu-*!>>- ^-^>

\Sj^ çabahun khaïrinden âkhcha-


L~=> ^ 197

mun cherri, du bonheur du matin naît le malheur du soir. — <b-L*= \& ,>Jù yaqen beklè çabaha, « vrai, attends jusqu'àdeniain », phraseironique dans le sens de « oui, compte là - dessus ».

IJjL» *-L~= iJjLo ^15^3 qoumchou mubarek çabah mubarek, bon voisin, bon matin. — ^ (3^\>-<u ^\—^ 4s^<iï o^y çabahki yeyèdjeyini boit, gunden duchuiimè, ne te préoccupe pas dès aujourd'hui de ton repas de demain. — Jj—»>=~L^=> çabalilamaq, être au matin, faire quelque chose le matin (peu usité).

C^™ 5 (var. ù^^=; ù^~=; ù\>y*> çapan) caban, charrue à une paire de boeufs. La charrue à deux paires de boeufs est nommée papoure; voir ojj>J<, la même d'un modèle plus grand est dite poulouq ou poullouq, voir Jj^Jyj la charrue à roues prend le nom de c\hjs> qotan. — <Sjyz ^y° caban demiri, fer de charrue, soc ; ^j-^. ^y> caban betchaghe, même sens. — *o tS~\c\ caban âghadje ou ^^ qoulbou, manche et avant-train de la charrue ; L3^ O0 Ça^an oqeu, flèche ou haie.

— {£* ,j-i» caban qeledjeu, coutre.

_P ù^~=> c^^^v guetchindjesi

çabandan der, « il vit de la charrue », c'est un laboureur. — LS^J. ij^b^ JJJ—* (jL-3 ârabaye braqteu caban surur, «il a quitté la voiture pour tirer la charrue», il est tombé dans une condition pire. — ..J*-^ ^b' // JJWJT jL^3 JQI ben cîraba isterim ol caban guesturur, «je demande le charriot, il me montre la charrue », se dit d'une personne distraite ou peu intelligente.— Jj^Vjl 4l>>o JL^ ilL balegheu caban demiri-ile âvlamaq, «pêcher le poisson avec un soc de charrue », on dit en français : « pêcher avec un hameçon d'or». — ,jl—~*> ja^jj^ ■j.jfûl cabane euïrenen sursun, «que celui-là mène la charrue qui l'a appris», que chacun fasse son métier. C'est le précepte donné par Plutarque : %eï YMTcqv èXoeûveiv (j.âOovTa. On emploie dans le même sens cet autre dicton : Jj^S^\ Ù_\."L~= J£z,\ jjàlao (JJÔ ») echekler çabandan eukuzler yukten mouaf der, « les ânes sont exempts de la charrue et les boeufs de la charge».

■f^ goubh, (ar.) matin, matinée; voir f\~<= çabah et CS%^> çalat.

_y^> çabr, (ar.) patience; résigna-


198 ^ L-»

tion; attente résignée. — ôs? j iS/y çabreu tukenmek, perdre patience, comme al y^j~~z> çabersez olmaq. —

âdje der amma çoneu çareu âltoun, la patience est amère; mais sa fin est de For pur. — JJL.JI^IJ'1 J^bli ^y> çabr chadleq ânakhtari der, « la patience est la clef de la joie »; c'est la traduction du proverbe arabe >^Jl rjÀ\ -^ZSLA.i^>ij\ _/-a çabri eyyoub, « patience de Job », inépuisable. — ,i\ j J\i\t iSf~z> çabreu yanar bir âdam, un homme qui brûle d'impatience. — yj<^ çaberle, patient, résigné. — jj^ )iy Jj.3 J^~=> çaberle qouleneu moula sever, Dieu aime son serviteur patient,

fC-*& çabi, (ar.) enfant, jeune garçon; le pluriel usité est ù^-= çibian. — (jL-o ^j-x, tedrisi çibian, enseignement primaire; \sJ^* ô^-^ çibian mou allimleri, instituteurs primaires; 4—Lu=> ^j;&* mehiatibi çibianye, écoles primaires du second degré; celles du premier degré se

nomment: * \JZ\ ,_;ISC» mehiatibi

iptidayie, écoles pour les commençants.

cJLo^ çibian, enfants; voir l'article précédent.

u^> (var. L*; du pers. l><-) çepa, trépied, 1° escabeau à trois marches;

_*Lo ^M> naqqach çepase, échelle de peintre. — 2° ânon; poulain; dL-J"

_*L^> gueïh cepase, daim. Cf. l~*. — 3° l~~= ou <—= çapa, particule d'intensité; voir i—iLa.

J^e^Lo çapadjaq, du verbe çapmaq; voir (j^cLo.

ÀJ^)U*» çaparta, néolog. de l'italien sopporto, supporter, prendre patience, endurer. —iç-^Jrr d^^-^J A=-4A5-- -j oy\ Lg^4jj^-^' éttiklerinun djezasini çapartasene butun ben tchekedjeïm, c'est moi seul qui paierai pour les fautes qu'ils ont commises.

™^™^ çaparta, bordée d'artillerie; voir <d=_;lL=.

dôjl^â çaparine, salsepareille; voir 4JJL^.

(«JUO (var. o\1L=! C)W^} 0L~=>) çapan, fronde, fond de cuir suspendu à deux cordes pour le jet des pierres, etc. — ÙJ y^j\ çiv—\a (JL-^ çapan tache irichmes y ère, hors de portée de la fronde, — dx^i OJJL~= çapan-


&f \f 199

dan duchmeh, « tomber de la fronde », tomber des nues, être dépaysé. — __J ilL ^("-f? CJJ*\-^> çapandan tcheqmech tach guibi, « comme une pierre lancée par la fronde », vif, impétueux (cheval, etc.). — (jL—= dl'l ato?ïçapcme,partieuitérieure des cuisses, chez le cheval. — i)lj y çapan balegheu, poisson de la famille des Squales, probablement la scie.

$^> çepetmaq, tailler, émonder (les arbres, la vigne, etc.).

C^U AJxo çeplèmek,mieux ILL4~*, tanner les peaux; corroyer; voir plo debbagh.

ÀJUa çepa, ânon; voir 4~o.

Jj^"^ gaima^, vendre; voir ^L^».

&£; çetma, fièvre; ~*<SOJÏ <c-^ çetma titrhnesi, frisson de fièvre; voir <£^\ eçetma.

djouq, saucisse, chair à pâté. — 0\s ^^f qan çudjoughou,, boudin. — y ÙJ<Z< chira çudjoughou, friandise, brochettes de noix ou de noisettes trempées dans un sirop de raisiné et qu'on laisse sécher avant de les manger. — ,j;JjkZi ^o çudjouq chekerleri,

chekerleri, filantes à la guimauve, etc. — O-Lls ^yÇf çudjouq fichenk, fusée employée dans les feux d'artifice. — ^y? jJ lagham çudjoughou,, saucisson de mine. — ^1 l,jSS ^^j terden çudjouq olmaq, être réduit à l'état de saucisson à force de transpirer. — J^^ Sy^f çudjovq kesilmich, battu comme plâtre. — H y a différentes manières de préparer les saucisses dans la cuisine turque; telles sont : J&y^yo ,U«tr tchemenlu çudjoughou, la saucisse aux fines herbes que l'on mange avec une sauce où il entre du cumin, de l'ail et du poivre rouge; ^ys ^JSJ^; tcherkes çudjoughou, «la saucisse à la circassienne» ou saucisse fumée; y SJjsfirenk çudjoughou, la saucisse à l'européenne, etc.

(3^^^ çatchaq, toit; auvent. — bordure, frange ; voir J^L-L^.

ij)[&? 3' (yar. dA-r"^; forme primitive ij\l^) çetchan, rat; souris. — ,jUf^ Jj«J- 3 fiindtq çetchaneu, «rat de noisette », rat de maison, rat commun; souris. — u? Vj. tarla çetchaneu, rat des champs, gros rat; loir (voir aussi "5T gueme). — ^ _^ yer


200 If £*

çetchaneu, «rat de terre», mulot; y**> ^JÛ cou çetchaneu, «rat d'eau», campagnol. — ^y> ùUj^ orman çetchaneu, rat de forêt. — ^> J^ tcheul çetchaneu, gerboise; jo U/>- khourma çetchaneu, «rat de datte», écureuil roux. — iç-^J^ i_f Çetchan clerisi, peau de rat; on donne quelquefois ce nom à la fourrure de certains animaux venus d'Amérique, comme le chinchilla, etc. — ,jj\ ^jo çetchan ote, arsenic, mort aux rats.—^X^ 3 ^ çetchan qoidaghou, «oreille de rat», myosotis. — ,3^9 *& çetchan qrtqjane, souricière. — KS^J^ <_J^ çatchan qouïroughou, «queue de rat», râpe; voir <j jj . — ,J«i u? çetchan yole, chemin couvert établissant des communications entre les parallèles d'une armée assiégeante. — ^—- ^y> çetchan yili, «année du rat», t. or. sitchqan y il, la première du cycle turc-ouïgour. — Proverbes : ij JJL=- Û^" 3 jji~ .f-^ çetchan tcheqdegheu delyi bilir, «le rat connaît bien le trou par lequel il sort ». — <XJ i 0 JSJ i ^^y jW\s çetchan guibi delikten delyè qatchar, «il fuit, comme un rat, d'un trou à l'autre». — J^ ô^J-^ ^y j^S ^ij çetchan eulmezden tchouval

tchouval keçer, « le rat avant de mourir déchire le fond du sac », se dit des

gens malfaisants. — CA ^f 3 <bLâ

(_$Jiiai qapane çetchan duchdu, «un rat est tombé dans le piège », c'est un mince gibier, une déception.

J^y5^ (yar. ^If ) çetchramaq, sauter, bondir; «£> 4JI âta çetchramaq, sauter en selle. — ^jo ^-u, seddi çetchramaq, franchir une barrière. — rejaillir, comme la boue, l'étincelle, etc. — attaquer, sauter sur quelqu'un. — Jj-^^ ^jy.lf Çëtchraïoup oïnamaq, sauter, danser j oyeusement. — ^i^f «Cil. ^U djane bachene çetchradeu, il demeura interdit. — ,J—c!_/^ çetchratmaq, faire sauter, faire danser. — aufig. ^ •& leke çetchratmaq, «faire rejaillir la boue », accuser, calomnier. — ^sSjS^ çetchranmaq, se répandre, rejaillir. — ^JX\JS:^ çetchrandeu, grains qui tombent de l'épi.

^lv çetchmaq, faire des ordures; voir J^*^.

^° cahh, (de l'ar. être sain, certain, authentique) l°visa officiel donné sur letiferman ou les bouyourouldou,


v-é£ ^ 201

qui en établit la légalité. — avec étmek ou J^»}^ 9a^l^ama(l} viser, légaliser. — \ o-UiJji^ çahhene kechide étmek, donner son visa, parapher; J^S^ çahhlanmech, paraphé.

— Jusqu'au règne de Mohammed II, les pièces d'or étrangères, admises dans la circulation, portaient dans un carré le mot çahh, comme signe de contrôle (BELINI — 2° ^U 4—i=? çehhye medjlisi, conseil de salubrité.

<L5? _/J1.A) tedabiri çehhye, mesures sanitaires. — <J& oUUai nizamati çehhye, règlements sanitaires.

i)l—52° çahara, (ar.?) malle de voyage, grande valise recouverte de ciins, de toile épaisse ou de euh- et imperméable à la pluie.

v-3^^ 3 çahhaf, libraire, éditeur; synon. de ^ a kitabdji.

{Jy^° çahan, plateau; plat; voir

C^*^ 3 çohbet, vulg. çohpet, (ar. société, compagnie) conversation, entretien; avec étmek, causer, parler ensemble. — <j;x\ j^Jjl -JK^S^ çohbetniz olounior ede, on parlait de vous en ce moment. — 1^L>- £~s£ çohbeti

halva, réunions du soir, soupers où les friandises sont en abondance; fêtes d'amis.

i-^ss^ çehhat, vulg. çahat, (ar.) santé, bonne santé. — oJ^il^ ^ c^ *J1^_JJ1 y^ çehhat ou 'afyettè siniz inchallah, j'espère que vous êtes en bonne santé. — oy-^^ jfc-^ cehhatlar olsoun, «portez-vous bien», souhait adressé à celui qui boit, qui éternue, qui vient d'être rasé, etc. — -a <jj—la) çehhat boulmaq, retrouver la santé, se rétablir. — *~*}£ uo çehhati 'oumoumye, la santé publique, l'hygiène.

l^js-<=> çahan, (ar. çahn) 1° d'après l'acception arabe : grand plateau, grand vase. — 2° dans l'usage moderne : plat d'argent, de porcelaine, de faïence, etc., avec couvercle. — dlc I~JS£ J bir çahan yemek, un plat servi, un mets. — ~J j_^Uyf)j$£ çahan kulpasteseu, viande de mouton cuite à la casserolle avec de l'oignon, un peu d'huile et une cuillerée de bouillon; on met ensuite le couvercle sur la casserolle et on laisse cuire sur un feu doux jusqu'à ce que la viande soit bien humectée de son jus. —


202 IA-*» J-^

^Vs^ çahanleq, réunion des plats ou tabla servis sur les plateaux, le long du sopha, dans le service à l'ancienne mode. — i_^~ cahandje, nom d'une compagnie de soldats dressés à faire tourner au bout d'un bâton un plat aux rebords tranchants. — 2° sixième classe du professorat ou muderrislik; elle est obtenue après le grade dakhil, et à la suite d'examens difficiles.

L^" 3 çahra, (ar.) 1° vaste plaine, lieu éloigné de tout centre d'habitation; désert; Sahara. — J^—iJ \^£ çahra - nichîn, (pers.) nomade, bédouin. — 2° (J^ {je çahra topeu, pièce d'artillerie de rempart dans la direction de la campagne ; ^~i ^ çahra chivi, contrescarpe, glacis.

IWXA^ çeda, (ar.) son, voix, écho.

l_u= ^L"lL tatlu çeda, son agréable.

c^l-Xo çadaret, (ar. place élevée) préséance; supériorité. — qualité d'un ministre de premier rang.

U-^ OJIJ.^, çadareti 'ouzma ou ^AL Ojl J.-=> çadaret-penaki, dignité de grand-vézir; voir jJ-a cadr.

UU9)vA«? çadaqat, (ar.) sincérité, fidélité, loyauté. — ^l:aLu=> çadaqatlu

et (dans le style littéraire) jfâ>la~= cadaqatkiar, fidèle, loyal, dévoué; JLJOSIJUO çadaqat - kuster, même sens. — JAZ-OLI o-sl-u^ çadaqat selametter, le salut est dans la sincérité. Ci. (jA-s.

^)fcA^> çacZr, (ar. poitrine; place d'honneur) qualité de ministre de premier rang. — *r—lâc-\ jj.~=> çadri dzam, vulg. çadrazam, le grand-vézir ou premier ministre, chef du conseil des ministres. — jgi-= çadreïn, les deux magistrats de premier ordre connus sous le titre de qazi-asker, c'est-à-dire le çadri-roum, grandjuge de Eoumilie qui est le plus important, et le çadri-anadolou, grandjuge d'Asie. — j^o-s çoudour, (pluriel de çadr) charge des grands-juges susnommés; ils président chacun une chambre haute et jugent en dernier ressort. Ces deux grands chefs de la magistrature ottomane sont soumis à la juridiction du Cheikh ul-islam et lui proposent les nominations à faire en cas de vacances dans leur ressort. —Jjl A»\ o^j^^= çoudourden imami evvel, c'est le titre du premier aumônier du sultan; le second


Jj-Uss >j_^3 203

aumônier appartient à la classe des

mollas, ùJ ->\y mevaliden. — Le

grand-vézir reçoit les titres honorifiques de ^—Luis? _jlJji, etc. — jx<= i>lj çadr-nichîn, qui occupe la place d'honneur; voir ÔJ1J-=> çadaret.

i_9>Ao çade/; (ar.) 1° familles du genre mollusque qui produisent la nacre de l'industrie, comme les Haliotid.es, les Mulettes, etc. — 2° la substance elle-même, nacre de perle, nacre blanche ou noire, et autres variétés. — 3° objets fabriqués avec la nacre ou ornementés de nacre, comme chapelets (tesbih), miroirs, berceaux, coffres et étuis, tabourets et escabeaux, manches de cueiller, soques de bain, etc. — 4° conque ou cavité de l'oreille. Cf. olJ— et i_9J-*.

Jj>Ao çedq, (ar.) sincérité de coeur et de parole; vérité, franchise. — l C~°-b- 4iil JjJ.-^ çedq ela khidmet étmeh, servir avec loyauté.

00*^*0 çadaqa, (ar.) aumône légale, dîme prélevée sur les biens du musulman au profit des pauvres. Cf. Où j zekiat. — ^iaill 4JsJ-*= çadaqat ul-fitr, aumône pascale, elle est d'obligation

d'obligation le premier jour de chawal, jour de la rupture du jeûne de ramazan. — dl—AJ^ >& çadaqa vermek, faire l'aumône. — dl't^ ^y jjjjl O3 jj\ ISJ£ Çadaqa verenwrî 'eumre ouzoun olour, celui qui fait l'aumône vivra longtemps. — oUyij.5 ^ys çadaqa devchirmeh, quêter.—4JO J~~=> ôs\ çadaqaya énmek, en être réduit à l'aumône, à la mendicité. — ji\£.i y^\s^> çadaqa çedasez doua der, l'aumône est une prière muette. — jj—^4.^U.« I£,AT fj0 çadaqa tanreu moioamelèsider, l'aumône est l'usure de Dieu. — j^ljl o«*-j ^\j^ ^y> çadaqa verhie rahmet olour, à qui fait l'aumône il sera pardonné (à sa

mort). — JJL oi j\o. 4s-U= ijA^jy

bordjluye çadaqa djaïz deïldir, «l'aumône est interdite aux gens endettés», proverbe dans le sens du notre «charité bien ordonnée commence par soi-même».

Ào*A.*» çadhnu, (ar.) choc violent, collision. — aufig. malheur soudain, catastrophe. — ,>j\i ^^ \^^^= j% bir çadhnhje duchh yazdevi, «j'ai failli tomber dans une catastrophe», je l'ai échappé belle.


204 \^> ^

J^^Xo çoudour, grands juges,

hauts fonctionnaires; voir jJ. =

çadr.

r-*' 3 çer, (var. >-=) 1° émail qui sert de couverte aux poteries, à la faïence, au verre. — vernis. — 4—'-\ ^j*-*> âïna çere, amalgame d'étain qui donne aux glaces et miroirs la propriété de réfléchir les objets. —

j J«l toughlalarun uzeri kutahye çere ile tala olour, le dessus des briques est revêtu de vernis de Koutayè (cà-d. : de kaolin). On écrit aussi j-^>. — 2° particule d'intensité; elle ne se renc ontre guère que dans l'expression ,}lJL~= ^> çer çeqlam, très mouillé, très moite.

ào-]j^3 (var. 4—57^) çeratcha, scrofules, maladie tuberculeuse connue vulgairement sous le nom d'écrouelles ou humeurs froides. — ~£> ,j^l çeratcha ote, scrofulaire, plante.

*—-*>-U-^ carahat, (ar.) netteté, clarté. — \>\j^a carahaûn, explicitement, sans ambages.

i^2*'}j~*':> çourahi, (pers. ) bouteille à long col, carafe, vase allongé. —

c^~\j^> di^T tchitchek çourahissi, vase de fleurs.

~k^y\j^s çararmaq, jaunir; voir

1—îLo çarraf, vulg. çaraf, (ar.) changeur. — On nomme ^y> A—i^T keuche çarraf e ou ^ys <j$<p^ qoultouq çarraf e, «changeur de coin de rue», le petit banquier de quartier, par opposition à ^y> j—\ï\j beratlu çarraf (ou qoïrouqlou çarraf), « changeur privilégié », banquier faisant les affaires en grand. — 4JIS?^5 çarraf-liane et _j<Lol i^> çarraf odasse, maison de banque. — J^ii^^ çarraf eq, état de changeur ou de banquier; change, escompte. — <-s^^ çarrafye, remise du banquier, agio du changeur, son bénéfice sur les affaires, c'est ce qu'on nomme vulgairement : ^il 4JM âqtchè bâche, agio. — Proverbe : j^i~ ^°>\j~^> ^Lr 3 fj^Jl âltoun qeïmetene çarraf bilir, «le changeur connaît le prix de l'or».

^r^ 0 (var. ojL^>) carp, raboteux, escarpé, inaccessible. — difficile, scabreux. — è- IL ^ çarp dagh, montagne escarpée. — 4*lâ -£> çaiy


Cjj^-o KJ"^* 205

qaVe, forteresse inexpugnable. — ^ .î\ çarp âdam, homme maussade, grincheux. ■— °jLc ^ya çarp 'ybare,

mot dur, invective. — ,j c-Ol jL=

çarplachmaq et J^>jLo 4JJL= carpe çarmaq,ëtre difficile, devenir malaisé (situation critique, etc.). — J^ ol>- jjj^-.^ djennet yole çarp-ter, le chemin du ciel est difficile. — dUj>_ ^

jl «T ,3=- ùL<* j-ijl^ Jv^^ ^

4 JJI ^^X^J A" 3 .f-r 3 ^,e'>* yolun bir

carpe varder heman haqq tëala doghrousene naçib éïleïe, tout chemin a ses difficultés, Dieu nous fasse prendre le bon chemin !

<—Jj-~0 çert, partie supérieure du dos; dos; — dossier; versant. — f^ 3 <jj~3 qeledj çerteu, dos du sabre. — ^J.* y y çert keuïleri, villages situés sur le versant d'une montagne.

{J,j^= (_ylj baleq çerteu, «en dos de poisson », voûté, en dos d'âne. — ^j^o 4—~JL±J>- kherpouchte çerteu, voûté; solide des épaules; très vêtu.

— 4 f™'l y^j-.^> çertsez iskemle,

chaise sans dossier, tabouret. — 4ilL= 1 Û^J çalla çert étmek, charger sur son dos en une seule fois, par une brusque secousse, comme font les I

hammal. — O «y» Ajj^s ily^> çert

çerte vermek, prêter aide et assistance; synon. de ^U» ,j,^ çerteu dayamaq, «appuyer le dos». — <iy^> Jjil çerte âlmaq, endosser; se charger d'une affaire; prendre la responsabilité; opposé à (J-rl oSy*~o çertten âtmaq, se décharger d'une affaire, se débarrasser. —y.—cl IXJJJCJ^

_/ J\ ^*i JLllI çert guëidyini âgheuz

âlechdegheneu ister, le dos aime ce qui le couvre, la bouche ce qu'elle connaît. — ^À%J^ çertlamaq, charger sur son dos. Cf. <âjl ârqa.

Jj^)b_^> (var. ^,AJJ^>) çertarmaq, 1° se réunir dos à dos, se grouper; augmenter, grossir en nombre. — j\jj^^ jk^{ bulouiler çertar, les nuages grossissent. — 2° s'encourager, oser.

^jk>-~s çertlan, 1" hyène. — ^y> y* <i. yelesiz çertlan, «hyène sans crinière », loup-cervier. — 2° o%~j^> ^f çertlan qeledj, espèce de grand caméléon.

Jj—Cj^z> çeretmaq, montrer les dents en souriant; voir J^r^-.^.

do-y^a çerteha, verre ; voir <=r/«-'.


206 J^> V~»

y-^>j*.o çarçar, (ar.) ouragan, bourrasque. — (J-Olu ^o^ 9ar" car guibi tchatlamaq, éclater comme un ouragan.

JjC^j-»É> çarçamaq, ébranler, secouer; voir J^jL^.

Ac«-a çera, épilepsie, haut mal; ^ <c.j^ çeralu, épileptique ; en turc vulgaire toutareq; voir ^JIJJ.L>. On dit vulgairement d'une personne en colère : (j^O <Lïsjh ç*<fy*-a çerase totUmouche dundu, il ressemble à un homme pris d'épilepsie.

,Xj..~s3> çargheu, bande, enveloppe; voir (juL^.

I~3J*£> çarf, (ar.) 1° emploi, dépense. — \ CijSsu: i_2^3 çai'fi maqderet êtinek, faire tout son possible. — \ ÛL»j i_sy~<9 çarfizemanétmek,àèpenser son temps. — il^L^l^ i_2y^» çarf u istihlalc, dépense et consommation ; voir ^3^^.' magref. — 2° pur, simple; adv. purement; seulement.— 3° partie de la grammaire arabe qui traite des flexions.

3 r^ 0 çereq, perche; voir Jjj ^.

"Si 7 • •

£*>*>j-*& çerlamaq, vernir; voir j^z* ç<'-r.

fyL*y-.& çarmacheq, lierre; voir

(E-«j-w3 çermaq, locution fautive pour eçermaq; voir ^y>j*~o\.

o^>j-^s (yar. \»_^a) germa, fil de métal fin pour frange et broderie. — ,j-i> o)i—eygumuch germa, fil d'argent; u? ù^M âltoun germa, fil d'or. —^1>-Ls ^jo germa çatchlu, aux cheveux blonds et fins. —^J4^^> germain, orné ou brodé de fils d'or. — ^JU—J <*j-^^ germa-kech, brodeur en fils d'or.

K-*& çera, 1° file, série; rangée, ordre. — jjlsii <y<^ çera douvare, chaussée pavée avec trottoir. — ^y> iS^j^* çsra servi, allée d'arbres, quinconce. — ywc o^-^» c,j*-a géra géra "asker, armée rangée en bataille. — j^..\ (j*s> j bir çera indjou, une rangée de perles. — ^y> ^j^\ euneu çera, en avant. — ^ys ^\> yane çe.ra, côte à côte, ensemble; ^y> (jPjl ârde çera, derrière, à la suite. — oL'Li^ ôt<f j;jj^jz tj^o <J;ÏJ\ Jceu-peh tavehanun ârde çera qoehdeu, le chien se mit à la poursuite du lièvre. — o^uojï ârdem-çera, derrière moi. — *43j\ Jff ÙJ-.^ ârqam çera quel, viens der-


*j*^o KSJ^ 3 207

rière moi, suis-moi. — <ij »j^> géra ela, par série, en rang, successivement, avec ordre. — 4~"»/«-« geraseela, convenablement, avec ordre et méthode. — yjOÎ^\ oj^, çera ela guiriniz, entrez à tour de rôle. — ,LoaS <LMÙJ^> çerasinè qomaq, mettre

en ordre, ranger. — Jl « 4— *j^e

^rLs gerase-ela mal gatmaq, écouler des marchandises. — y^a^^> gerasez, sans ordre; sans rapport; déplacé. — ^cj^s geralu, ordonné, bien disposé; jj.—* ^ geralu seuz, discours bien suivi. — 4—L^a^ J^.i\ ijijOich çerasinè guirdi, l'affaire est arrangée. — dL/j4J c,j^> çeraya guirmek, se mettre en rang, prendre la file. — raie, bande; on nomme J»^ geralu, un genre particulier de tapis rayés, dont les plus estimés se fabriquent à Brousse. — 2° temps, moment; occasion. — o^ Ijl âra géra, de temps en temps, quelquefois. — o^—5 J-io çjy^ çeraseu duchdukte, quand le moment viendra, plus

tard. — ^ \i JJO O-^ij G'JKZJj-^ CJ\ 2

ôïoj^a zati cherifinizè rast gueldyim gerada, lorsque je rencontrai votre Seigneurie. — t_£j^ oj^° 9^ra vars, par file, l'un après l'autre. — oj-~o

Jjzih i^jU géra vare daglilar, chaîne de montagnes. — 0> <y<.^> géra mena, jeu du saute-mouton ou cheval fondu.

bj^o courre, (ar.) bourse, group d'argent. — Sommes et cadeaux d'une valeur considérable provenant du Trésor et des biens de main morte, que le sultan envoie tous les ans à la Mecque et à Médine, pendant le pèlerinage annuel. — L'officier chargé de porter ces présents aux deux villes saintes a le titre de ^ -»t ^^

courre hnîni, « dépositaire de la bourse ». On trouvera sur cette fondation pieuse et sur le cérémonial du 12 redjeb, date du départ de cet officier, de curieux détails dans D'OHSSON, Tableau, etc., t. ITJ, p. 257.

^tj~.o (var. J^w, J£A~=) geretmaq, rire en montrant les dents; avoir le rictus de la mort, de la souffrance, etc. J^ ù^j^a {jSSyC-y^,

goouqtan çeredè qalmaq, grelotter de froid. — aufig. être béant; décousu, montrer un vide, une déchirure. — CJ\J£~j*-& çeretghan, benêt qui a toujours la bouche ouverte et rit sans savoir pourquoi. Cf. ^j~^>.


208 <£s^> {/^=

<-_j^s çarih, (ai:) net, explicite, formel. — f~ j~-° j^ nous se çarih, texte formel. — \£j*^ çarihan, formellement, nettement.— <^ j^> ou? kelimati çarihe, langage explicite. Voir c*>-\j~*>.

perche, grand bâton; perche de batelier; hampe. — i)ju> ^^i^W tchamacheur çeregheu, perche à étendre le linge ; on dit dans le même sens : tahtapouch çeregheu, perche de terrasse. — (j<3 JU>- hammal çeregheu, grand bâton auquel les portefaix turcs suspendent leurs fardeaux. — Jy j^° JU=I çereq âçqeu, barres sur lesquelles on suspend l'ail, l'oignon, etc., dans le garde-manger. — ^g^ x-^ çereq guibi, grande perche, grand flandrin. — u^J<—^ JÎSJ j^e çereqlu djaris, insolent, impudent.

(sa:) bande ou lanière de cuir. — ^4J1JI ^yp çerem ûrabase, voiture ou chariot à bâche de cuir, pour le transport des bagages. — ~J^5J^1 ^jo çerem eurgusu, fouet en cuir tressé. — Comparer avec le pers. fj^ tcherm et Far. <c^-^> çarima, courroie.

Loij^^ çezlamaq, souffrir; voir

J* *j*o çezniaq, suinter; voir

Ow\jj_^3 çezendeu, suintement; voir ^xy^>.

'sS'j^o çezeu, peine, douleur; voir

^XMS ça ter, vulg. zater, sarriette, plante; voir j\j.

^.~z> çegh, peu profond; voir *w.

Jjfo\.x*a çeghamaq, retrousser, replier; voir ,3*UJU3.

fi *Xsz+a çaghdedj, parrain, compère; voir *f_Ji;L^.

/^° (var. _/_«-=, j^i-^) çegher, nom générique de l'espèce bovine, boeuf, vache, veau, etc. ; mais se prend souvent comme S}Tion. de jfiy eukuz. — ^Su—«-= _^~= cou çeghereu, « boeuf d'eau», buffle; ^y> ^^ çatchlu çeghereu, «boeuf chevelu», bison; voir jj&y~ khotoz; ,j<ï CA~ yaban çeghereu, «boeuf sauvage», antilope. — i_^ çegher eti, viande de boeuf;

jj j> ^y> çegher dili, 1° langue de

boeuf; les plus estimées viennent d'An-


J^ IL= 209

drinople. — 2° buglosse, plante. — "X ~ati ^jo çegher chaqaqeu, fanon;

P»I Ja ^ja çegher topoughou, corne de boeuf; aufig. grande coupe à boire.

laJJ s *e çegher qoïroughou,

«queue de boeuf», coque du Levant, amorce pour prendre le poisson; espèce de bouillon blanc. — ^j^p^ çegher gueuzeu, «oeil de boeuf», anthémis tinctoria; voir «tolili.^y> ^jl Lal« çegher mantare, «champignon de boeuf», variété de lichen. — ijo cJa.->: tchift çegher, paire de boeufs, boeufs au joug. — Jj. c^L ^jo çegher baçmaq, assommer un boeuf. Cf. jyj\. — 2° pour çagher, sourd; voir

<~A—=. — 3° (ar.) çeghar, enfance, bas-âge.

"£\£jX*o ceghertmadj, l°bouvier, piqueur de boeufs; pâtre. — 2° nom d'une constellation.

' Jp^3**^* çegherdjeq, étourneau, oiseau.

£[/x*a çegherleq, stupidité; sottise ; voir ^= boeuf.

O^Ào 1° çaghreu, croupe des bêtes de somme; peau de chagrin; voir <jkLo.

b\^*& çeghza, morceau ajouté, pièce ; voir »J«JI~=>.

Aisî^> çoghla, terrain humide ; voir

J^v çeghmaq, tenir, être contenu;

contenu; J^*^.

JjU^o et ,Jj._l».~= çaghanaq, ondée, averse; voir ^ll^L^.

^j\x«3 çeghen, espèce de cerf; voir ^JLU^.

*-Ao caff, (ar.) rang, file; rangée; ordre de troupes disposées selon la tactique militaire. — J^M») I_A-^> caff baqhlamaq, mettre en rang, ranger en ordre de bataille. — i_s—^ I_A~= J^s çaff caff qomaq, même sens.— plur. <^2>j'a~z> çoufouf.

<j^ çafa, (ar.) plaisir; joie; divertissement; synon. de ULaj Jj^i zevq u çafa. — O-^jo.^ -a çafa surmek, prendre du plaisir, s'amuser. —J*>1 lÀ-o èhli çafa, gens de plaisir, qui ne songent qu'aux divertissements. — 4jj\ J»U- \c\IL~a çafa'l khater ela,avec plaisir; de grand coeur; très volontiers. — à la phrase de politesse : ^J.j—>- y.> -xfcj khoch gueldiniz, «vous avez

14


210 ^ s^

été le bienvenu» qu'on adresse à un étranger, celui-ci répond, en se retirant : ijj^-y li-=> çafa bouldouq, «nous avons trouvé du plaisir ». — yli^> çafalu, agréable, heureux; amusant. — ^xVliu^ çafalanmaq, se divertir, s'amuser.

C^&*o çifet, vulg. çafat, (ar.) qualité, attribut ; en terme de grammaire : adjectif. — pluriel cA-JL=. cifat. — OlJJl olà_= ci fat iiz-zat, attributs inhérents à l'essence divine. — oà-=» 4.~Cj çifeti resmyii, qualité de rang; caractère officiel. — x_i-= ^Licl Jp-'CLl Jo'lj azalnq çifete zaïl olouvndjaq, la qualité de membre (d'associé) sera perdue. — <ul*s c^'a^ çifeti jîlye, adjectif verbal. — dL>4^= çifetlèmek, qualifier, décrire. — En turc vulgaire le mot çifet a pris le sens de «figure, mine, extérieur» : yïla-^, i ,\i n«-marri çifetlu, «qui a l'air d'une canaille».

jA^> 1" cafer, ( ar. ) nom du second mois de l'année musulmane lunaire;

on lui donne lépithète de _/. 'i-1 elL-Juur,

elL-Juur, lion et ^i-làll el-movzajfer, le victorieux. — 2" ç/fr, vide; — chiffre;

chiffre; — 3° çoufr, bronze, cuivre jaune.

\À^> (var. au a^>) çafra, (ar.)

1° bile. — J^j^ çafralu et (j^lyLa çafravi, bilieux. — JJ.—V»>_ ~»\jiL«3 çafrasse boulanior, sa bile est troublée. — i^-^ls *è-\>\ Aj1^ Çafram âyagha qalqteu, « ma bile est en mouvement », comme en français « la moutarde nie monte au nez». — 2° (ar.) cofra, féminin de l/>-<=>\ açfer, jaune, pâle. — 3° pour cl/k^> çafra, lest; voir ce mot.

cjKà^> çafran, safran, épice; forme arabe CJ\U—acj; voir ce mot. — JL'AJ'O^, cafranlu, assaisonné de safran, ou couleur de safran. Les Turcs citent quelquefois le proverbe persan :

c ^57 CJ\JLC-J jjta <.->- dXil «l'âne

sait-il ce que c'est que le safran! »

£/-à^ (var. \j a~a) 1° çafra, ar.

Sj^_„= et ÔJJ)_L=; toutes ces formes dérivent du latin sahurra, par l'italien zarorra : 1° lest, lest de navire. — V-»_5J5) X y^">jS-~^ çafrasez (j-ue■mi yuritmez, navire sans lest ne marche pas. — ^jT~£~y^tjLa caf rasez t/nemi ç/uibi, «comme un navire sans lest», affamé, ventre creux. — ^o


li~= ll« 211

^i\ çafra cdmaq, prendre du lest. — jJiJL°aJ ùj-J'a^i!^" 3 <çJ"5_A"=' çafrase çafçaf âltoun gumuclitur, « il est tout lesté d'or et d'argent », se dit

d'un gros richard. — A 'J-\ oyL^

Jf,Jpya çafra itchinè çoqoidmech, « il s'est fourré au fond du lest», en parlant d'un poltron.— o-jl oJl ,j3_^-= ô^y «.>■ çaf raye ait ust tchevirmek, «retourner le lest sens dessus dessous», faire des perquisitions minutieuses. — 2° çafra, bile ; voir \JL^ .

— 3° çofra, table; voir «yL-..

CÀJ^ et J3\ OU^~= çafildjan ote, ansérine, plante.

AÂo çofa, (ar.) banc, siège; voir

\sj.~=>.

j—^» çeç, serré; fréquent; voir

Jjuua çe^aç, peau pendante sous la gorge du boeuf et du taureau, fanon.

— au fig. menton arrondi et plain,

menton à fossette; ar. ^ '*xè- ghabyhah.

ghabyhah. Jjlâ.i.

LJULO 1" çaqal, barbe, favoris. — J^—"-=» (j^ fH çaqal, barbe blanche, vieillard; notable de village; maire.

i_y" °J> (j<9 Jj\ âq çaqal qara çaqal,

çaqal, blanche et barbe noire», tout le monde, grands et petits. — ,j—5^i uo çaqal deuken, vermine, poux. — itLjjJLo ou (jjâjy *2 çaqal braqmaq ou çalevermek, laisser pousser sa barbe. — (ji^lL^ caqallanmaq, avoir de la barbe. — ^>\i ^y> Ox^fT çaqal bachi tchiynemek, «mâcher le bout de sa barbe», réfléchir.

dL» y a 4) 1 A\*~& çaqale ele vermek, « se laisser mener par la barbe », être faible. — *AJ\S <JLL^> çaqalini qarcJiou, «à sa barbe, à son nez». — I^J}J5 "CJliLs çaqaline giddu, «il a ri à sa barbe », il s'est moqué de lui, il lui en a conté. — ^y> <~J^> top-çaqal, qui a une grande barbe ronde; l—& JliL=> qaba çaqal, barbe rude et épaisse; ^ys 'i—^ykeuçè çaqal, imberbe.

JUli-o s? ketehi çaqallu, qui a une barbe de bouc; on dit dans le même sens : ^y> L_a! •* imisellef çaqallu, qui a une barbe in-folio. — ^y> J^cLol çaqal oïnatmaq, «faire danser la barbe», jouer des mâchoires.

ji^jlc' U 1»J5J il^-" çaqalm deyirmendè âghartmecJi, «sa barbe a blanchi au moulin», il est sans expérience ni sagesse. —jl^l ^»\â <tW ^y> çaqal ela qazi olmaz, «la barbe ne

14*


212 ^ lofait

lofait le juge», l'habit ne fait pas le moine. — jOX^JlJLa-a c^yo- *-X^ hukmi hukioumet çaqallunuù der, du côté de la barbe est la toute-puissance. — y-"}- 5 4lltJL^ ,J^\ y &ozt ich çaqaline duchmez, « cette conduite ne va pas avec sa barbe », avec son âge.

c,j s iS->i 3^ (_j^"'*= 9a1a^'i <%

yureyi qara, «il a barbe blanche et coeur noir», c'est un vieux pécheur.

J^ .«j_lL=> Jlâ-^ çaqaleneu çaïdurmaq,

çaïdurmaq, compter sa barbe», laisser prendre des familiarités ; on dit dans le même sens : 5^1J J> <3UL= J\>\ <t»j JÏJLS He çaqaleneu dichini çaïdurma, ne laisse compter aux gens ni ta barbe ni tes dents. — ù^ (jaxJliLs, çaqaleùden outan, aie la pudeur de ta barbe! — {JJ^I\ÏL*3 (jlÂj^s às4&\ y:\>j\ allahden qorqmaïan çaqalenden outanmaz, qui ne craint pas Dieu, ne respecte pas sa propre barbe. — ^ jjujjaH-^ JCII) ^^JJU^ lier çaqalluyu hahanme çctneitrsen, «tu prends donc chaque homme barbu pour ton père! » tu crois tout ce que tu vois. — 2" JUL=> çnqqal, (ar.) polisseur, fourbisseur.

As- çeqtcha, fréquent; adv. souvent.

souvent. ,j} c-^^s 4s?~^ çeqtcha qonourlimaq,

qonourlimaq, fréquenter, se voir souvent; voisiner; voir ,3~=>.

\su& çaqez, mastic; voir jsL<.

L^lc-L«JU3 ou o\c\—^L^> çaqsaghan, pie, oiseau, pie agasse, etc. — ç^LLil JJ^J çaqsaghan ichtihase, «appétit de pie», comme en latin pica, du nom de cet oiseau; c.-à-d. : appétit dépravé, comme il existe chez les femmes grosses, chez les chlorotiques, etc. — J .>'<=- 4—~-"^ ^-^J (j\cL"2J*~= çaqçaghan kendu belasine tchaglierer, « la pie crie à son détriment, son cri lui porte malheur», apostrophe aux gens bruyants et vaniteux.

^.^ju» çaqsi, porcelaine, etc. ; voir

L>

J^""^'^ çeqechmaq, se presser, se serrer réciproquement; voir ^y?y.

J^sJAa^ caqlamaq, garder; voir Jj *^ çpqmaq, presser; voir

(j^-^ çeg-e'», serré; voir Jj.<Vt-^w>

Jj.<Vt-^w> çakk, plur. lia. A~2> ÇOMkouk,

ÇOMkouk, arabe du pers. d\ =7


£~ "%*> 213

tchakk, acte authentique émanant d'une autorité judiciaire, dressé en bonne forme et revêtu de signatures ; jugement du tribunal. — recueil de sentences juridiques. Cf. JJL* sened.

— 2° ô~o faute d'orthographe poinçon, fin ; voir Ùya.

&S*3 çonra, (forme pleine Jjtjf^ çonraq) vulg. çora, après, ensuite; régit l'ablatif : oj^> ù^j>. bounden çonra, après cela; ÙJ^= ,jJb JX*" chimdiden çonra, désormais; aj^& ù^y^ sizden çonra, après vous. — C>Juij\ cj^s ârdenden çonra, à sa suite. — t,j^ i~a (JJJJ..6 gueldukten çonra, après être venu. — cj^= Ù\ en çoîira, finalement, tout à la fin. — <\>^Ji^ J^lLa çoîlraïa çalmaq (ou braqmaq), laisser pour plus tard; ajourner, différer. — <L1 (jStjK^o çoîlraden olma, ce qui arrive après, récent, nouveau.

^*j^= çonraki, dernier, final : JSlj^= çonrakiler, les plus récents, les modernes. — jUS J^ Cxtë'o° çonra guelen qapouye qapar, c'est au dernier arrivant à fermer la porte. —

JlZ .i^VaS j aj~ ci dVâ^>- ^J, aJK^> ÇOfiraki

ÇOfiraki boïnoz qoulaghou guetcher, «la corne, quoiqu'elle pousse

la dernière, dépasse F oreille», les derniers seront les premiers.

^L*X*^ (var. j^ -JLO) çansar,

fouine, animal du genre marte. — ^jLA^. qer çansare, « fouine grise » ou musquée, d'une odeur forte et désagréable. — ^y> j~.*zj> meçer çansare, «fouine d'Egypte», ichneumon. Outre ces deux espèces, il y a encore un certain nombre d'animaux du même genre que les fourreurs distinguent par la nature de leur pelage. — (_£jLj L= \1> .1 âmeriqa çansare, «fouine d'Amérique», probablement le vison du Canada. On dit d'un homme dur à la tâche : ^^ ■=> jLJLe

Zt\ c.A 4jjiiy;j çansar quibi boghoulmag-ela

boghoulmag-ela «comme la fouine, il travaille jusqu'à étouffer».

U^j—^XA^> çaîisoun, dogue; voir

^)y^o çenor, (et mieux jy-^>) frontière ; voir JJX^ .

Jw cala, (de l'ar. l^—= prière) 1° invocations, hymnes chantés, le vendredi, sur les minarets par les muezzin ; on en trouve la formule dans le Tableau de l'Empire otlom., t. II,


214 >U ^

p. 353. — en général : prières récitées avec une forte émission de voix. — 2° défi, provocation. — J^^T ^~° cala tchaghermaq, défier au combat, provoquer. — 3° intevj. allons! en avant! — 4—~-il jl^ oA, j<yLa^ b*., ")l_.«= bana tcheqecheur iyit car use cala, s'il y a un brave qui ose se mesurer contre moi, allons! — ^—L» }L=> 4JLL)jli tacli yareclienïi cala, en avant pour la bataille des pierres !

Jw cela, pays natal, patrie. — die-- 1 4J1>L= cdaïa guitmek, retourner au pays; regagner ses pénates. — Cette expression tout-à-fait populaire paraît être une corruption de l'ar. 4-= ••action de rejoindre, d'être réuni», comme dans y_,i=>j 4-= rapatriement; ^j 4L=, liens de famille.

(3U Jw çallapati,étourdi, étourneau; voir ")UL=.

OJw çrtZrtf, (ar. ly L=, 1"%^)

prière canonique; voir jlr namaz. — ^r~=> o>—■*=> çalati çoubh, prière du matin; u—$£> ,j^> çalati zuhr (euïVu naruaze), prière de midi; _^^c ^j^ i çalati \içv (ikiiidl), prière de l'aprèsmidi; Ujf ^y çalati maçjhvih, prière du soir (âkheham); l—ic ^ çalati

"ycha (yatsou), prière de la nuit. Silices différentes oraisons; voir Tableau, t. II, p. 100. — û)L J»L_U zs^ate calât, argent donné pour appliquer à autrui et surtout à un défunt le mérite des prières qu'on est censé acheter avec cet argent. Celui qui le distribue aux fidèles, dit en le leur donnant : (Jj-^^~= -ULL-^ (_3^ ' rT3^ ^'Xs •Jj o. fcx^ (J^ filanun utch âïleq isqate calati-itchun chouneu saîïa verdim, je te donne ceci pour les trois

mois de prières d'un tel.

- A quoi celuy qui reçoit la rétribution

respond al du m caboul ettum L -o PjJ\

flx^jj Je l'ay receu et accepté. Les honuestes gens adjoustent yènè sanha liilié ettum f ^Xsj ô^s. \S^o A-o Je vous en fais un présent, car ils no retiennent pas l'argent, soit qu'ils le vendent par charité en faveur des pauvres, soit qu'ils ne veuillent pas se charger de tant de prières pour autruy outre les leurs. On présente la rétribution indifféremment a tous les assistans par cérémonie, nul ne doit la refuser, mais il y a quelque honte a la garder. On distribue plus ou moins d'argent et l'on fait plus ou moins de tours dans Yiscat selon l'âge du mort et non pas a proportion de ses richesses ou du nombre des assistans. L'iscaï d'un jeune homme est moindre que eehiy d'un vieillard. » (P. AUCÈRE.)

&jyy 4i=Lâ^l isqata otourmaq, attendre la distribution; se mettre en rang pour la recevoir; ô^j^==' (juetchirmek, la faire passer. — Ceux


%*> %*• 215

qui font métier de prier moyennant Yisqat sont méprisés; on les appelle ^luéj»3 qouzghounlar, corbeaux.

r-Jw çalah, (ar.) bon état d'une chose ; vertu ; piété sincère (opposé à Jjjj et à (jL^j hypocrisie). — ^ r~^^> a çoulh ou çalah, paix et tranquillité. — 1 ^—-éj 4SU ?->~o L5"^J rouhe çalahi haie terghib étmek, exciter les âmes à la vertu.

L^>- -)W çalahyet, (ar.) convenance. — aptitude, capacité; droit d'agir; compétence. — <C^-\XL dLo! ù^Ji J^4~=-}L= 4J âdamuiï hanesine ne çalahyet ile guirior sîn, de quel droit en très-tu chez les gens? —

(_£^ <^>?J^> <t;OsLi\ (jJùJUsi £X~ Ja-« U

ji jU mhnourinun afalinden ichtikiaye çalahyetleri var der, ils ont le droit de porter plainte contre la conduite des agents. — -Cy& c~5*OL= çalahyeti qanouny'e, habileté (au sens légal du mot). — ^A^Lol^i ^> çalahyet chehadet-namesi, brevet de capacité (syn. de oA*\ ehlyei).

Jj2^j\«a çelakhor, grand écuyer ; voir j^i^>L.

JL?^ calachpour, toile d'un

tissu peu serré pour doublure, essuyémains, torchons, etc. — ,j}L ^y> calachpour topeu, une pièce, un ballot de cette toile.

A—bjLs (var. <V>L>) çalata, de l'italien salata. Les Turcs font grand usage de salades; indépendamment des herbes potagères, laitue, cresson, escarolle, etc., ils accommodent en salade, les oignons, la rave, la tomate, le caviar et d'autres ingrédients. —

au fig. ,~"4 !=>~= ùUV 'pvhlivan

çalataseu, l'huile et le vinaigre. — 4i<_L}L= (jij^l pilaf dan çalataïa, « du pilaf jusqu'à la salade », du commencement à la tin du repas, ab ono usque ad mala.—_/J S <h^A^o ^jfï\ âdame çalata guihi ynr, «il croque un homme comme de la salade», se dit d'un pourfendeur, d'un spadassin. — jV^jjT 4=}U> ^^T^L^L, çalata guemclemuz çalata ârzoular, « de la salade! nous voulons donc de la salade?» menace adressée à un enfant qui mérite le fouet.

J)j—*J\*& çalamora, saumure; voir oja-«YL=.

CS^J^fiO çalavat, (plur. de ô^L^; voir CJ%*=) prière. On donne particu-


216 IaL=, J~*

lièrement ce nom à une oraison qui termine la dernière inclinaison «rékat » de la prière canonique. Cf. Tableau, t. II, p. 85.

i_^.lo coulb, (ar.) 1"épine dorsale; dos; reins. — li*^ J- 3 çoulbi oghlou, fils légitime. — -Jl ^Ju= çoulbi ■pak, la noble filiation, l'origine pure.

— 2° dur, solide.

C^\k^s et -k_Ls c«i£, seulement; purement et simplement.

£- coulh, (ar.)paix, pacification.

fW (_y çoulhïamm,\iWL générale; x\ ^y> coulhi ebed, paix perpétuelle.

Si\ C--^ '■i^z feskhi coulh étrnek, rompre la paix. — ^«/Lu h?° coulh musakh-esi, négociation de paix. — J^s <Llu* i^ <j;JK„c 'askeri coulh hijhthù qomaq, mettre l'armée sur le pied de paix. — <tJi-^ \^ mehkemei coulhye, justice de paix. — £-=> \ ,jjj J^aj ^j<.«liJ^c çoulh \thd-namisini taçdiq étrnek, ratifier un traité de paix.

kiLa çalt, seulement; voir cJ.~&.

<Xblo çalata, salade; voir 4L">L=.

(_5J4-'IJ «UaL= çalata kiashsi, saladier.

^"^ çal'am, abréviation de la formule arabe qui accompagne ordinairement le nom du Prophète L^ A^j <ulc <ul\ que Dieu lui donne la bénédiction et la paix!

Jy çalqem, grappe ; voir ^i)L=.

S—%-*3 çalmacj, lancer; pour ce verbe et ses dérivés, voir JjlL~.

cl/lj—Lo çalavat, (ar.) plur. de IjLa et i}L^, 1° prière, oraisons. —

i />jL (j^a çalavat parmagheu, le

doigt qu'on lève pendant l'oraison rituelle, l'index. — 2° acception familière : action de se recommander à Dieu par des prières. On dit d'un homme emporté et cruel: 4^\^^> -cA jy—LjU yanine çalavat île varelur, « on se présente à lui en faisant des prières», c.-à-d. : en recommandant son âme à Dieu.

O*——?■*& çalyan, chardon des champs connu vulgairement sous le

nom de boghdaïdjeq; voir ^ta *J

boghdaï.

<~^.A*s> çalib, (ar.) croix, crucifix; v-~l--= J*i ehli çalib, les Croisés. — ^)^j\£-3 ys* ^Ju, JA\ ehli çalib


\s* is" 217

hudjoum u mouharebèleri, guerres des Croisades.

-blr 3 (var. \A»j~z>) çomat, orthographe fautive pour simat, table garnie de mets ; repas servi. — SJ1^ ^ys çomat tchekmek, dresser la table; au fig. recevoir des hôtes. — dlc il^ 3 çomat yemek, repas dressé et servi à la file. Cf. ialt^ et »l/uu sofra.

UlC 3 çaman, paille. — éA ^

tSyS\ çaman âiïezeu, chaume. — y ,j ^ çaman tcheupeu, brin de paille, chalumeau. — L^° £j_ pirindj çainane, balle de riz, riz en balle. — *o j»> toz çaman, menues pailles. — i_£jJl= if£> çaman menderi, paillasse. ■— --._J c.^1 uo çaman oghrousou, voie lactée. — Ci'Ls UO çaman qapan, « lève-paille », ambre, sucin. — d\x° ^y^> çaman çouyou, doré; clinquant.

LJ J <J° 9aman rengui ou yk \f çamanlu, couleur de paille. —^l;lc^ jj—Ac* çamanlu tchamour, paille et terre, espèce de pisé. — ^^ çamandje, pailleur, qui vend ou travaille la paille. — Si_$J-c *^ çaman \devi guïbi, «comme un feu de paille», éphémère, fugitif. — ù^ o^\5~=> d*xj 4 çou âltendan çaman yurutmek,

«faire couler l'eau sous la paille», agir à la sourdine, sournoisement; tendre des pièges. — j—J^f" ô\.s" °'jjf^\ eukuze çaman sitchilmez, «pour le boeuf on ne choisit pas la paille». — jJA> ijlc 3 ù-^yJ' &Zi\ echeye âltoundan çaman yektir, «l'âne préfère la paille à l'or». — <ï\s?\ ^^Ic» <^\ ïislù çamanlare echniek, « remuer les vieilles pailles», réveiller le chat qui dort. — CJ\ Ç5 (jlx^* çaman guïbi et, viande fade, insipide. — J^^ çamanleq, grange où l'on serre la paille et le grain. — jjJ^L ojl= iL \s?° çamanleyheu top dolou, der, « sa grange est bien pleine », il est riche. — J^l; is^ tj^-J^ i^V^s dlkJS'^jJy ^[f-p çamanleq serai oldeu guelinlik qolaï oldeu, si la grange devenait palais, la fiancée deviendrait facile. — u^c^ çamani, couleur jaune serin. — <X.« ^Ic-"* mekke çamaneu, «paille de la Mecque», variété de chiendent.

L^j—^C 3 çamsoun, dogue; voir

-^C 3 çamgh, (ar.) la prononciation vulgaire zamq a prévalu. — <_£.> ^ zamq \irabi, gomme arabique, provenant de l'acacia mimosa. — J^OUc^


218 L* ^

zamqlitmaq ou CA«jj.^ ^j^ 2«»<</ *«)'- me&, gommer, coller à la gomme.

i-^C 3 comoun, gros pain rond; voir ùyj-^»-

x^" 3 çamim, (av.) ce qu'il y a de meilleur et de plus intime. — ^î^^ camimi, profond, intime. — ^î*"^

V JÎS ,J(, j^ (JJX^ 3 camimi qalbemden

seuïlerim ha, certes je parle du fond du coeur, en toute sincérité.

C-vCU«3 çandat, vulg. zariat, métier, art; voir o*l~= et »JL^>.

LOL*.«UJ«S> ( var. J^c-*"°lL^) çenamsamaq, ne pas goûter une chose, faire le dégoûté, dédaigner. — J^—»L-= ou (3——°U~=, dédaigneux, difficile à contenter; fier et plein de dédain. — Ce verbe et son dérivé ne paraissent pas très usités.

J^oU^ çmamaq, essayer, tenter; voir J^llu=>.jll~= çenar, ami intime, compagnon; voir JUJL^.

^JUA£> çanayi, (plur. de OclL^) métiers, professions ; *—JU~=^ <-V=-

hiref u çanayi, industrie. — . i\^>\

^_JU^ espab çrtnayi, industrie du vêtement. — »—Î\JU= ^jC mektebi çanayi, Ecole des arts et métiers à

Constantinople sous la direction du ministère du commerce. — Cjiy^- <t*clLo mahçoulati çanayie, produits industriels; <^£~*= CJJJ serveti çandyie, richesse industrielle. — *JL^ <—jv çanayie nefisse, beaux arts.

6J\AXM3 (var. ^—j zen-para) çinpara,èm&n, substance à polir le verre; synon. du t. âtchar jL-t; grec c^upiç.^ÇJLCD Lyp çinpava kiayate, papier de verre.

Jj^""*'^ ou ^—^-^ çandjaq, drapeau ; division territoriale ; voir Jj^*"-

wXl«p çand, acacia; voir Jax-a et

^JiwXJ.A-a (var. J-C~=j 1° çandal, long et solide bateau dans le genre des bateaux de pêche de la Méditerranée; sandale. — J-\J1^ candaldje, rameur sur ce bateau. Autrefois il y avait un bateau de ce nom affecté

au service du palais. — 2° *■ JIJJU^

çandalye, chaise; voir «UJÙ~=>.

Jj-X L*3 candeq, coffre; voir

LJ1-^ ■^° (var. J\X-=>) çandal,

sandal ou santal, mntalum, sanscrit iehandana, T'bois originaire de fin-


Jd~2 X^a 219

de et des îles de l'Archipel indien. — ^a i^jl-^ cave çandal, santal jaune ou citrin, d'où l'on extrait le ^\> ^ çandal yagheu, huile volatile d'une odeur très forte. — ^ KS^S^ qermezeu çandal, santal rouge, employé surtout dans la fabrication des ouvrages de tabletterie. — On donne le nom de cave çandal, à un oiseau, sans doute à cause de la couleur jaune fauve de son plumage. — 2° étoffe de soie, taffetas. — 3° chaise, fauteuil; voir le mot suivant.

A^JtaX^'^? çandalye OU < JlX~=>

chaise, fauteuil, ainsi nommés parce qu'on y employait le bois de santal comme marqueterie. — petit trône ; siège d'honneur. — ~*<Sx.~s jjj^ havroz çandalyesi, chaise percée.

Jé^j.-XLo (var. J)X>*= et ,j^, cette dernière forme est usitée aujourd'hui dans les composés) çandouq, coffre, grande boîte, caisse. — i^jJLo ajl 2 \ idare çandoughe, caisse d'épargne. — ^yo -L>L^I ihtyat çandoughe, caisse de réserve; ^ys jLjcl itibar çandoughe, caisse de crédit;

^ys ùV-> -?s- -Ù~J\ istihlaki duïoun

çandoughe, caisse d'amortissement.

— ^ -°\ Jj^Jl^s çandouq émini et

j&i^X^ çandouq-kiar, caissier. — (j-s C+£J>\ hnnyet çandoughe, mont de piété, établissement de prêts sur gage, à raison d'un intérêt de 12 p. °/0. Cette caisse reçoit également des dépôts d'argent sur lesquels elle paie un intérêt de 9%. — Il ne faut pas la confondre avec la caisse des dépôts et

consignations nommée : ys o ;Ul

hnanet çandoughe. — >) Jl^=> t^ »> posta çandoughe, boîte aux lettres.

Iys JU mal çandoughe, caisse publique, caisse du trésor. — J^X~= OJ-J çandouq se pet, «coffres et paniers», toutes sortes d'objets réunis.

,j^cl y& çandoua ntmaq, «jeter la caisse», verser, à l'aide d'une caisse à soupape, du ciment, mortier ou béton dans les fondations d'une maison.

^—tajJJL-= çandouqlou, muni d'un coffre, d'une caisse ou boîte. — ys O-^LJ çandouqlou saat, montre fermée dans un double couvercle, montre à savonnette. — OjJl~= çandouqa, boîte, urne. — \j\ 43jJJL^> çandou,- qayi ara, urne électorale. — On nomme aussi çandouqa un catafalque en bois couvert d'une étoffe brodée et enrichie d'inscriptions du Koran que


220 JSJL-, <Jû^>

l'on place au-dessus de la tombe; il est entouré d'un grillage ornementé, et pour les princes de la famille impériale, on place du côté de la tête un turban sculpté. — J^Jl^. yjJs kilidlu çandouq, « coffre fermé à clef», chose mystérieuse; personnage incompréhensible. — J^Aj~ »^' ^y 3 çandouq itchindè buyumuch, «il a grandi dans un coffre», il a été élevé dans du coton.

»MJJ«^J-*^ (var. i^^I_C-=>) gandolos, sandaraque; ^j-^—' ^> çandolos yaghr, «huile de sandaraque», mélange de cette résine avec d'autres corps gras pour servir de vernis, etc. — On prononce plus souvent scinderons; voir „,»JJ1J.

Jj——i^*->^> çandeq, coffre; voir

_j<*& çenor, frontière; voir j^X^.

ia^> (var. JJL^, .LL*, jJL-) gant, acacia; voir JaL* et J1JIL«,

JyaL*a (ar. j^iaju* et >.LJU/) gantour, instrument de musique consistant en une table d'harmonie en forme de trapèze, sur laquelle sont montées des cordes de laiton accordées

par quatre à l'unisson. L'exécutant les frappe avec des baguettes terminées par un marteau en corne.

t-^-os^» çariat, vulg. zariat, (ar.) art; métier; art industriel. — habileté de fabrication. — JKJU—3 çariatkiar, artiste, ouvrier habile dans son art.

JIS^JLL^S J JJ^~Z~" >U A<- \i d,eli Mehemed nain mechhour bir çariatkiar, « un artiste célèbre connu sous le nom de Mehemet le fou», c'est le peintre ornemaniste auquel sont dues les belles décorations de la mosquée verte « Yechil djamV» à Brousse. — Proverbes : JJ5J}L (j^ «-^ o»i^= çariat elde âltoun bilazikter, «l'habileté de main (dans l'art) est un bracelet d'or». — o^^ ~~*^ ^^

■j. JT*\ (jLojyça)i'ateustadden gueurmeyhi euïrenmez, «l'artisan qui n'a pas pris les leçons du maître n'a rien appris ».

;_ft.^> çenf, (ar.) espèce ; catégorie;

— classe dans un établissement d'éducation; division scolaire. —1»L>-1 jj—L-=> ihtyat cenfe, classe préparatoire. — pluriel t_3^—L^, gounouf. —

_-4JILJ£ i_2j!_s C!XJIA\ èhalinun çounoufi moukhûdifhi, les différentes


y* y 221

classes d'habitants; ej\x <~9y~° çounoufi mumtaze, les classes privilégiées. — Une antre forme de pluriel èsnaf se prend, en turc, comme nom singulier avec le sens de «marchand» ; voir vjL—>\.

/*-**& çonqor, faucon ; voir jyiy*?.

_Jy^& çenor, frontière; voir j^x^.

y«z> çou, eau (t. or. ijy^; c'est la forme primitive, d'où le génitif d\>_y*= çouyoun).— 1° cours d'eau, rivière, ruisseau. — 3 y jy*l yaghmour çouyou, eau de pluie. — y~^ i} tyi çou, eau potable, bonne à boire. — ^ y*= <j ^s qoyou çouyou, eau de puits, eau saumâtre. — ^~J J.1X. J y^ çou birikindisi, amas d'eau; réservoir, citerne. — 2° suc, jus. — ^ 0^5 Umoun çouyou, limonade; ^ys di_^" tchitchek çouyou, eau de fleur d'oranger; (j^a +* jy uzmn çouyou, jus de raisin; ^ys ol et çouyou, bouillon, jus de viande. — ^ y-f-\ âghez çouyou, salive ; avec âqmaq, être dégoûté. — y& ^\ âdji çou, «eau amère», épithète donnée au vin par les musulmans rigoristes. — éclat, lustre. — (J^"* 3 ^A—UI elmnsun çouyou, éclat du diamant, feux. — ,_y ûliy^l indjounun

indjounun perle de belle eau.

<y ->i,Vuz Ç°uyou, honneur, réputation, comme en pers. ^j \ âbrouï.

^s <i jl ârpa çouyou, bière. —y& 'C—iif: çou tcliitcheyi, varicelle. —

^.jls' âqar çou, eau courante, opposé ky>.\ âqmaz, eau stagnante; marais. •— \^j.5~° 90u yoleu, aciueduc, canal; rigole; synon. de ^JC- y& çou bendi. — »-«=> (,ix,3a\ oqùunmech çou, eau bénite, litt. : « sur laquelle on a récité des prières ». — 3° temps, limites.

tXjyo Xls>\ àkhcham çoularenda, vers le soir. — oS>Jya Jl ocL saat dite çoularenda, à six heures.

jjljls }ya çoular qararer, le soir arrive, il va faire nuit. — <gy-^ çou guibi, « comme de l'eau », facile, aisé ; coulant; d'une seule fois, sans hésitation : >j^L~ Lç5 yo ^yZj chouneu çou guibi bilirim, je connais cela sur le bout du doigt. — tj."^ o& Ç°u dolabe, machine hydraulique, noria; us J^J> çou deyirmeni, moulin à eau.

y^s\ âqçou, «eau blanche», cascade, chute d'eau jaillissante et couverte d'écume; par oppos. à ya <ys qara cou, «eau noire», profonde et d'un cours moins rapide. —j—= U âna-çou, «eau mère», terme d'alchi-


222 y* y*

mie, ce qui reste en excédent au fond de l'alambic. — ~i o^j—-= çouden chei, « rien que de l'eau », chose vaine, inutile. — J^il y*= çou dlmaq fou étmeli-), prendre de l'eau, faire de l'eau ; humer; avoir l'eau à la bouche. — _/o \ y& çou énér, « l'eau descend », se dit des maladies d'yeux et d'une maladie qui survient dans les pieds du cheval. — jj\ 4cM »-» çou âyagha irir, «l'eau arrive au pied», au fig. veiller, être averti d'un danger, se tenir sur ses gardes. —s^^ y= Ç.ou durker, il pleut. — O—.lai yo çou deukmek, verser de l'eau, uriner. — O.Pai a.^3 ijjJLli Ijoclidan çou- deukuhnck, «recevoir une douche d'eau froide», être saisi, impressionné. — 'j?y> ùyL^ *y>y= çouyn cabotai doqounmaz, «le savon ne nuit pas à l'eau»; au fig. ne faire aucun tort, être inoffensif. — die*- 1 4^,^-= çou'indJK guitmek, être docile, obéissant. — y—J_j~= ou jj^-» çoulou, aqueux; plein d'eau; juteux, liquide; fluide; au fig. fade, insipide. — y^y^ çouxer., altéré; ^y^y^ couse?:! eq, soif, syn.de hararet;voir vlijlj^.y.*j~s J?T K"l'*'J" tche/il, plaine ou désert sans eau. — &^) y~= çou itchmek,

boire de l'eau; aufig. faire une chose facile : jSKr7\y^> o-X>-Uff ^L^jl ske \iqdi izdivadj 'endindè çou itchmekter, contracter mariage est pour lui aussi facile que boire de l'eau. — y jJJ—Sy= Jj^T tS^J" bon, laqerdeu tclioq çou giietirir, «ce sujet emporte beaucoup d'eau (de salive) », il y aurait beaucoup à dire là-dessus. —y*= O—"jCbçou guetirmek, apporter de

l'eau.

«Lorsque le grand Seigneur veut ma-' rier une de ses filles avec quelque grand de la porte, la princesse avant que de se dévoiler pour se laisser voir à. son espoux luy dit ces paroles, son guetir _^x£ y^, donne moy a boire, qui est un signe de son consentement et une marque de l'anthoiïte qu'elle a sur son inaiy a qui elle commande comme a un de ses serviteurs.» (P. AKCÈEE.)

dL>jJ~L5i y*z> çou deyiclidirmek, changer d'eau, dans le sens de « changer d'air, de climat ». — ij«3 dll^ls jJjjjJkjVy jUanuîï çouïeneu boulandermaq, «troubler l'eau d'un tel», s'opposer à ses desseins. — <>JL_léU y^ _p ùy—_» çou ûyaghenda me'ive der, «c'est un fruit arrosé d'eau», se dit d'une personne aisée et heureuse. — 0--C .3-"- <tU _)y~^> çoular ela seuil echmrk, s'efforcer de parler; avoir beau dire. — ^\ ,0 jj>^\ ^^, çou ufurur


y* \y^> 223

de itcher, « il souffle sur l'eau et boit », allusion à un hypocrite.—(j.^j^ùy^> cou keçersîn, «tu coupes l'eau», tu donnes un coup d'épée dans l'eau. — oJ._lH ijl oAlM j~o çou elinoTe âtech Hindi, « il a en main l'eau et le feu », il peut servir ou nuire. — <-i-ul ,jj-o J^c9l çouyou énichè âqetmaq, «faire couler l'eau sur une pente », enfoncer une porte ouverte. — o\s\ ^j^y^s jlj») yiyufihr çouyou iman sudunu bozar, «l'eau de la pensée trouble le lait de la foi», la raison trouble la pureté de la foi. — j\ê>\ <—'~»j J^-= çoular tersine âqar, «l'eau coule à rebours», c'est le monde renversé.

dl—~jji_ iS^S,<3.y^ f-V <S-^ ,j y<= itchdi uzum çouyou guitti yuzinun çouyou, «il a bu le jus du raisin et l'eau de son visage a coulé», il s'est déshonoré en buvant du vin.

— Proverbes : « Ju)«i y? ~^-uo y^> jj—\j&. «tant va la cruche à l'eau, qu'enfin elle se casse». — u^sy ^ 'j\o. ^ aij_ «là où l'eau manque l'ablution par le sable est légitime », nécessité n'a pas de lois. — J^Jl [S**ya j£^'j\ «vendre le poisson qui est dans l'eau», la peau de l'ours avant de l'avoir tué. — ÔX&\ JL\j\> ^\^=>

^1*= ùJoj\^li ej dlLjl méfie-toi de l'eau qui coule lentement et de l'homme qui regarde à terre. — ^ < y^

<j;ijs <c-^\ «il a mis l'eau dans le conduit», il a remis les choses en ordre, dans leur cours naturel.

\^*a çeva, enduit, revêtement de plâtre, etc. ; voir \y^=.

^Ay^s çavab, vulg. çevab, (ar.) ce qui est juste et vrai; droiture; chose juste et bonne; droit chemin; o^ ul^o semti çavab, la ligne droite, la bonne direction. — <_J\J^ ol_j^- djevabi çavab, réponse droite, sincère.

A*^ =7 « >\^—=> Ua>- khata çavab

djedvele, liste de corrections, errata. Le peuple confond çavab avec sevab uU récompense des bonnes oeuvres.

CJ\y^ (var. i\j-a) çavat, abreuvoir, dépôt d'eau dans les prairies, où les bestiaux viennent s'abreuver.

0)JM3 çavad, 1° émail; guillochis.

— 2° pour çavat, abreuvoir; voir le mot précédent.

Lo^lo^» çouvarmaq, arroser des champs, un jardin ; abreuver les animaux. — JJ^~=> s)"^ <jb~ tf,haï ovalari çouvarer, le ruisseau arrose les


224 \y* *~>¥^>

plaines. — Aj\y^ gouvarlu, arrosé, irrigué; fertile. — ^^^LsYyJ jy y\ jjU-» eyi seuz qoulaqlare gouvarer, les belles paroles arrosent les oreilles.

çolmec.h otloughou çouvaroup yechillendirir, « il fait reverdir les prairies desséchées en les arrosant», se dit d'un homme bienfaisant. Cf. J^Y^ goulamaq.

X) )y& couvrirem, aiguade, action d'abreuver; quantité d'eau nécessaire d'une aiguade à l'autre; ^ fj\y~= j. bir couva rem cou; voir le mot précédent.

LJ y^ <var- l^,^~°) çnvacli, ba- , taille; lutte; querelle. — ^y jAy-*> i gavach yeri, champ de bataille. — : ji« _-!_u= 4J jl« çi'^o 4> I1U\ y bir < eluii ne gavache var île cédasse var, ' « une seule main ne peut ni combattre ni applaudir » ; c'est presque l'expression d'Euripide \JAS.C, -fap /sipiç àdkvvjç \j-iyrt «le combat d'une seule main est faible»; l'union fait la force. — ^£"\y<= ou (Jjcl^Lo çavachmaq, se battre, eu venir aux mains, se quereller. — lutter, l'aire des efforts.

i

Ja)j»& gavad; voir ï\y~=>. ]

^>y^ gavb, (ar.) côté, lieu, endroit. Ce mot, comme taraf, djanib, etc., est souvent explétif et employé par redondance dans le style officiel : JJ—Jol l^~lj jL>-l A^JJ]^ ^_iya çavbi 'alilerine ikhbar u inha olounour, il est annoncé et notifié à Votre Excellence. — 2° particule omophone qui se trouve ordinairement après ^~=> col; ^y^> <Sy^> çoï-çob, race, lignée, famille.

U «Ad (var. 4ij—^3 et -\tya) goba, poêle, fourneau. — ^ ,c—^ tchini goba,poêle en faïence; *? ^STo deukvù

deukvù poêle en foute. — O £^

~»[iy£> tchitchek gobase, serre; Oui ^js vpek gobase, étuve pour sécher la soie, condition des soies. —yA\>y* J—£■ gobalu mahall, lieu garni d'un fourneau; serre chaude, séchoir, étuve.

^JJu y^ gou-bachi (litt. : chef de l'eau). Autrefois on donnait ce nom aux chefs de districts ajrant sous leurs ordres un certain nombre de sipahs ou cavaliers pourvus d'un fief (timar). Us exerçaient l'autorité de maire dans leur district, y faisaient la police et, entre autres fonctions, présidaient à la distribution de l'eau. Plus tard le


oj-« KJ~° 225

nom de cou - bachi a été donné au teftichdji, agent ou commissaire de police. — JJistambol efendisi, lieutenant général de police à Constantinople, avait deux lieutenants placés sous ses ordres : l'un nommé Jj^y. ç^juili y^o boqleq çou-backise, veillait à la propreté de la ville; l'autre

le \c\ I_J —^ mouhtesïb âgha, avait

l'inspection des taxes, du prix et de la qualité des denrées, etc. — Proverbe : £\—'^\iy^ -^Jll^yj- Ûy^jiJjJijJildl -il Jchersezun tchoghalamase çou-bachinuri bachi âltenden der, «c'est la préoccupation du commissaire de police d'augmenter le nombre des voleurs. »

OwX Ij*o çou-bendi, digue,

écluse.

&)y& goba, poêle, fourneau; voir

u^.

„,?'° çubya, boisson faite avec des pépins de melon, des amandes, etc.; voir <~^.

^yly^ çcnipare, d'après le Ghalatati mechhourè, ce mot peu connu serait une corruption du pluriel arabe

ôjL-il, cahier composé d'un certain nombre de feuillets, fascicule.

~y^ (var. \iy^>) 1° çopa, gros bâton ; souche. — _* 4*^? CJ\> J>- tchoban çopasse, bâton de berger, houlette; ^ys <^>- bektchi çobase, bâton ferré du veilleur de nuit. — (j^AJL^ ^ çopa çaïlamaq, agiter le bâton, donner la bastonnade. Cf. ô-'Si deïnek et jjTkeutu. — 2° pour çoba, poêle; voir \iy*=.

3,?=>^?' 0 çudjouq, saucisse; voir 03*?-

7?$*° (var- 7? y*) çoutch, faute, péché, culpabilité. — Jj«> *^y° çoutchoum yoq, ce n'est pas ma faute. — (3rl ^ys çoutch âtmaq, accuser d'une faute; quelquefois : calomnier, diffamer. — \j ■>■ ,jjj:l 4J ISJ^ Lç^}~a

^i^ls ù-> y&\ rejeter la faute sur autrui est un legs de notre mère Eve. — di^s: ù ^y^ Çoutchden guetchmek, pardonner, excuser; faire grâce. —y\^j^ çoutchhi, coupable, accusé; soupçonné d'un crime ; voir iSrf 1 teulimet. — y\^y^> S<J,M (JÛ5^ \£ïy* ^Ajyh sudu deukèn Jcediguibi çoutchlu dourmaq, avoir l'air en faute comme un chat qui a renversé du lait. —

16


226 jy<= )y*

Jr--~Tj •& goutchsez, innocent, non

coupable ; çoutchsezleq, innocence; innocuité.

.g]^^ çoraq, information; nouvelles; enquête; les Persans ont la forme p 1jy dans le même sens. On trouve également J^j^_^ (J^j^>)

demande, question; ,jj 5j^j^>

çorouq çjunu, «le jour de F interrogation», le jugement dernier. Cf. J^-j^.

Oj^o çouret, (ar.) forme, figure, extérieur. — ooy^Ui CJJJ-= goureti zahireds, d'une façon évidente; en apparence, extérieurement. — ^jo ojjal 4^-o^JU goureti mechrouhe uz■)•«, de la façon indiquée, comme il a été dit. — 4iijq-=> 51 &OM çouret île, ainsi, de cette manière; <&jy~^ j bir gouret ils, d'une certaine façon. — figure, visage; quelquefois : mauvaise

mine, grimace; masque. — ^jy s

y. 1 .sja,! <£jj.~i> qapouye çouretime

vourddar, on m'a fermé la porte au nez. — y^Jjy^ gouretsez, difforme,

laid; effronté, impudent. — Oj^ «=

(^.«jlfl^- gouret tcheqarmaq, copier, tirer une copie. — ^j 5 ^y> gouret vermek, donner une forme, façonner. — (jj-sjj L/S çouret yoqrmaq, faire un

portrait, une image : ^JDT _y_ ^L"ja^ çouretlu bir Jcitab, livre à images. — dlP^T ^ çouret tchekmek, peindre; dessiner. — Jj^ 1 o^ gouret âçmaq, bouder, faire la mine. — ÔJJ-O _^ ^i-il ^jJ») ic/i 6tV gouret bouldou, l'affaire prend une tournure. — Aujourd'hui, dans la technologie des finances, le mot gouret désigne les bons de payement délivrés aux ayants droit, pour compte de la liste civile. — Dans les périodes de style littéraire Oj^~= a souvent le sens de jSJu « dans le cas, si», etc.; par ex. : ^CsL^i «U^ ,1^1 oJjja-o >) JJa.1 jaJ.~= evamiri alye cherefyafû-i çoudour oldegheu courette, dans le cas où des décrets impériaux seraient publiés. —Proverbe : Jjl—I Aij^, O.I Aijy^ goureti baqma sir eu baq, «fais attention non à la figure, mais à la manière d'être». — pluriel JJJ-O çiver. — oJbJ.c j»~= çiveri \idide, des formes nombreuses. — dlr^ja^ çouretlemnek, prendre forme, se former (peu usité).

^ji)y& et ^p,—ijo^> çorech, demande, question. — ^v» gorechmaq, s'interroger l'un l'autre; voir ^"jy^ qormaq.


Jv*^ ^y*y^=' 221

çorghoudj, panache, plumet, aigrette du paon. — ^-j—&i$~° cA* guelîn çorghoudje, coiffure à aigrette de la mariée, le jour de ses noces; voir •^lè^j serghoutch.

OjCjyO (var. oy âj>~=) çorghoun,

çorghoun, peuplier noir à odeur balsamique, en pers. dLL° Jt~ bidi miclik, peuplier musqué. — 2° peuplier d'Egypte. — Cf. Dict. géographique.

&05*° çormaq, sucer fortement avec les lèvres, humer avec une aspiration profonde. — oj^—~= 0j^-= O—rH çora çora itchmek, boire en humant, comme le cheval.

&Ûy^ çormaq, interroger, demander, questionner. — <j^°j^> JÀàkhater çormaq, demander des nouvelles de la santé ; faire des compliments (ordinairement accompagnés d'un présent). —^ J«i yol çormaq, demander son chemin. — ^jy= & baîla çorun, «demandez-le moi», cette locution revient à notre «et moi! » quand on répond à quelqu'un qui se plaint de sa mauvaise chance. — A—»jj-o ^cL Ai t^/jj^ uzumu ye bagheneu çorma, mange le raisin et

ne t'informe pas de la vigne. — »j^-= JJJJ) 4~ i\-ù) oja-^ çora çora baghdad bile boulounour, à force de demander, on finit par trouver même

Baghdad. — ^ *jJ-âj^-o çorechdermaq,

çorechdermaq, une enquête, s'informer; espionner.

j^jy£> ou i_£jj-^= 1° çorou, question, demande; voir J^°jj~s çormaq.

— 2° (ar.) çouri, extérieur, apparent; qui a une forme; cf. Oj^~=.

Jj£^)_2<«3 (var. ^j^-s) çoretmaq, avoir la mine longue, l'air renfrogné; froncer les sourcils ; — faire la moue ou la grimace. — Olii,j^= çoretghan, fier; dédaigneux; — renfrogné, boudeur; on dit aussi *l)\Xjy*= çoredan.

(yj^*^ (var. (j^j—«=>) cous, silencieux, qui garde le silence. — interject. J^l ^yj~^ cous ôl, silence! taistoi! paix! — o-Xojl <->j> ^yy 90us 'arab ârdende, «silence, l'arabe est derrière ! » les murs ont des oreilles.

J^—Cj^ (var. (j^c^j--^) çousmaq, garder le silence, se taire. — ^."jl

j^^-= ârteq çousdem, «je me tais», je ne veux pas en dire davantage. —

^ OJJ^J.^ çousdermaq, faire taire,

imposer silence. Cf. f~~i\ ebshn.

15*


228 i/^""^ FY**

f>\*jjy^ (var. ^>o.~3; jX^y^j >L„A.^) çousam, 1° sésame. — ^j-\> ^ys çousam yaghe, huile ou marc de sésame, nommé encore cherlaghan; les Arabes d'Egypte mangent ce marc mélangé au miel. — Sy çousam kenkeu, racine de sésame. — .L,j-=> y^fç JÏ\> <^^°jO<^yi çousam delrmhiè guirmeïndjeyaghe tcheqmaz, «si le sésame n'est pas mis au pressoir, il n'en sort pas d'huile». Les Turcs citent ce proverbe pour justifier la torture. — 2° pour sousan, lis, iris, voir i\*»y sousen.

j—-olwy^ çousamaq, avoir soif, être altéré, sjmon. de cousez olmaq.

— aufig. désirer avidement, convoiter avec ardeur. — J^oLij-a <J>^\ enlumine çousamaq, désirer sa mort.

^L^-o çousaq, altéré. — ^L^o-o ,j—«Ljl 4jL^3t JJ.OLJJ._O çousayanilè çousamaq âqsayan-iïè âqsamaq, «avoir soif avec l'altéré, boiter avec le boiteux », hurler avec les loups. Cf. CJJ\J>- hararet.

~j-vjy& cousez, litt. : «sans eau», qui a soif, altéré; ^y^y*, çousezleq,

SOU. — /"_/._? "5 "° 7T<c' u* 3 Cousez

âghaclj melvevennez, arbre qui a soif

ne donne pas de fruit. — <o_^.U ^

i-4 è«i cousez tchaïlarda boghoulaïem,

boghoulaïem, me noierais dans les déserts sans eau», je suis malheureux

en tout. — £ > -U/ j<jtL~z> t,y^y^,

jOi.^-i çouseze çegher sidiyi cherbetter, pour l'homme altéré le jrissat de boeuf est un sorbet. —^js> C>\ y*y

ja. iVjls OJJLJJQ^- cousez ât qoyou

tchevrèsinde dolacheur, cheval altéré tourne autour du puits. Cf. Ojl/>- hararet et a-= gou.

dujjy^s çousa ou ,_^J<—_j-= çousaleq,

çousaleq, soif ardente. — ^ U ^>

çousaleq 'ylleti, diabète.

Jj,«Li>j>^ çouçamaq, avoir soif; voir (Jj^ LJ o-cs.

J^J*- 0 çousmaq, se taire; voir

UtCy^> çoghan, çoan, oignon. — ijlc^^ <jL~ yaban çoghane, oignon sauvage. — I_£JL> y çoghan zare, pellicule d'oignon : <ûs«i iJ^Sj\j *& çoghan zare guibi youfqa, mince comme une peau d'oignon. — y y, (c-j^o bir çoghan dizissi (oudemeti ^o), une botte d'oignons. — jy-Sy ^y* euksuz çoghane, «oignon d'or-


fp~* ' M-» 229

phelin», thériaque d'Egypte. — ML. ^cy~o dagh çoghane, scille maritime. — us JjW oufaq çoghan, ciboulette, appétits. — «c jXi cheker çoghane, «oignon de sucre», oignon sauvage qui pousse dans le désert. — ^ 4IV laie çoghane, oignon de tulipe; JJL *o zumbul çoghane, oignon de jacinthe. — (j<s> La goba çoghan, « oignon grossier», homme mou et sans courage. — iy>\k^a ùlëj-- 3 «JlÂ-3 çaqala çoghan doghramaq, «peler un oignon à la barbe de quelqu'un », se moquer, rire au nez. — -Ji SJ\^^= Jj«i çoghanun tatlusu yoq, «il n'y a pas d'oignons sucrés» (proverbe).— jCÏ d\cy~= j ç^l^ pahase bir çoghan cleïmez, « cela ne vaut pas même un oignon », chose vile, sans prix ; vitiosa nuce non emani (Plaute). — ûlc9-=> *Vj3 ù^? 3 *lcj-= çoghan çoghana qolan qolana, «oignon pour oignon, sangle pour sangle», choux pour choux, l'un vaut l'autre.

(Jls- j*a (var. ^Py^, ùU^i-a) çoghouldjan (litt. : « qui pénètre dans la terre », du verbe <3—V"53)-.X (jl^y^ yer çoghouldjane, serpent assez commun en Egypte et en Turquie,

Turquie, Veryx jaculus; en arabe L^,S^\ A—** «entraille de terre ». — ^jo & JJL» mïde çoghouldjane, ver intestinal; «s» o^~.i chirit çoghouldjan, ténia; (j^> jj-T^T *c^°- c^owg' çoghouldjane, ver des enfants.

<XlCj«? (var. 4«-=>) çoughla, terrain sous lequel se trouve un gisement d'eau.

Jj*><Xlc^o (var. ,jj/)lc^») çoughlamaq, se retirer, baisser; s'infiltrer dans les terres (en parlant de l'eau).

i3^ 3^3*^ çoughoiichmaq, (peu usité) s'imbiber, s'infiltrer dans le sol (eau, humidité).

gjPy^ (var. J^ =, J^)

çoouq et çovouq, froid, froidure, frimas. — JJ.3JJ=J-=; l^jfc hava coouq ter, le temps est froid. — aujlg. froid, indifférent; hostile. — jyj> ^ys coouq seuz, parole malveillante. — <iLLJ *£> çoouq latife, plaisanterie fade, insipide. — j vo coouq bez, toile fine, batiste ou mousseline. — _^l—s^M^ coouqlar, les temps froids, les frimas.

(j^ il uo çoouq àlmaq, prendre

froid, se refroidir; <iv^r ^y> çoouq tchekmek, souffrir du froid; cf. t^Ç^l


230 ç_y~ ^2>y~

uchiimak. — au fit/. ^y—*\> ^y çoouq baqmaq, regarder d'un oeil malveillant, sévère. — ^.\syéy^ çoouqhq, 1" froideur, malveillance; mauvais procédés. — 2° dessert; fruits, friandises et sorbets (khochab) qu'on sert à la lin du repas. — ihyiy*> J°. ^ ooouqhgheu, éebauffement vénérien, gonorrliée. — ^y~= ^Tjls qar gulbî çoouq, froid comme neige. — Jj—=-

haqq teula çooughou lier Jcesse èsbabiith gueurli verir, le bon Dieu répartit le froid à chacun, selon son vêtement. C'est notre proverbe «àbrebis tondue Dieu mesure le vent». —

(j- «y&jcyo çouuqlamaq, prendre

froid, se refroidir; voir ^jc-y^.

fi^C-^s çoghoum, satiété, plénitude. — renoncement. — y^x^c-y^ coghoumsez, insatiable; avide.

j^C^ (var. ij-^^, Jr^) ijooumnq, 1° avoir froid, souffrir du froid. — devenir froid (le temps). — au fig. se refroidir pour une chose, avoir du dégoût, de la répugnance; (j^o^c^- 3 ù-*-~^ tchden çouumaq, se dégoûter d'une affaire; ^ Jjy yuriik çooumaq, avoir de l'aversion. —

2" être oublié, délaissé. — traits, ^cyiya' çooutmaq, refroidir. — rendre froid, indifférent. Voir aussi ^yiy^.

<^3^*^> çof, (ar.) laine ; le mot arabe çof n'est usité en turc vulgaire que pour certaines étoffes; par ex. : c,J»\ j^> laine d'Angora; ^ s\s*s_ laine de Baghdad, manteau arabe, espèce d'duaye.^ys j—^Tj- 0 mevdjlu çof, étoffe de laine très épaisse et d'un tissu touffu. — .a^ 9°fi> «vêtu de laine », étymologie présumée du nom des sofa, dévots adonnés à l'adoration mentale, et qui s'efforcent d'arriver à l'anéantissement de leur individualité, pour s'absorber dans l'amour de l'essence divine. En turc, ce mot se prononce çof ou, et quand on veut railler leur prétendu détachement des choses d'ici-bas, on cite ce dicton : J^-y$ ^^ ùlc>-^ \y ■,^s çof ou çoghan yemez boulsa qaboughmau qomaz, «le derviche ne mange pas d'oignons, mais s'il en trouve, il n'en laisse même pas la pelure ».

iSy^s (ar., var. \Js>y^, <JL=) çof a, 1" primitivement on nommait ainsi le bauc de pierre placé devant une mos-


ôy* 3^-^ 231

quée ou une maison ; plus tard, ce mot a désigné l'estrade sur laquelle on place un matelas et des coussins; de là sopha, canapé.—Aujourd'hui, c' est un salon, et principalement un salon meublé à l'européenne. — 2° salle d'attente chez un ministre. — \à^~= ç.o^'x çofa tezkeressi, brevet conférant la qualité de janissaire : en le recevant, le nouveau titulaire devait déposer sa capote (yaghmourleq) sur le sofa de la caserne. Voir un curieux modèle de ces brevets, chez DJEVAD, Histoire des Janissaires, p. 86. — 3° natte fine sur laquelle les derviches exécutent leur danse.

oC3y^ çofta, orthographe vicieuse pour softa •Cs^, mot qui est lui-même altéré du pers. soukhta, «brûlé», surnom des étudiants en théologie et en droit des medresseh turques.

A9^o çofa, banc, siège; voir \^~=. (3y° çofou, dévot, mystique ; voir

i£y& çovouq, froid ; voir ^jè-y**.

Jjb^o çoqaq, (ar. J^laj j primitiv. rangée de palmiers; allée d'arbres) rue; voie publique; rue entre deux

rangées de boutiques, syn. de divan

yole. — *a j ffT tcheqmaz çoqaq,

impasse, cul-de-sac; y J^/^k toP~ raq çoqaq, rue non pavée, chemin, ruelle. —tSj^èy* $~j\ ordou çoqaqlare, rues entre les files des tentes, dans un camp. — \—1>- u? çoqaq khalqeu, gens de la rue, populace; vauriens. — -^ij*-" iC"«j>-" y Ç°- qaq su'purtjuesi surtuk, « balai des rues», traîneuse, fille de joie. — ^jjL oJLflj i_£JV <l\e\^j^> çoqaghuù toze baqqalun touze, « la poussière de la rue est le sel de l'épicier» (prov.).

L^lc^ 3, çoqman, grandes bottes à l'usage des Turcomans.

J^T^" 3 çoqmaq, faire entrer une aiguille, ficher un pieu en terre, piquer, percer; aufiy. déchirer par des railleries cruelles. — &y~= J^ 4~=r djebe el çoqmaq, fourrer la main à la poche. —(_j^> ^rë^ AsXti^s qoucJuujha khandjer çoqmaq, introduire un poignard dans la ceinture — embrocher, percer avec un instrument aigu. — au fi(j. tromper, frauder dans une vente. — jji? AJLi\ âtechè çoqmaq, «fourrer dans le feu », couvrir de confusion. — ^a <^'5v^u\ Aili bachijneu eodjiizine


232 jjr 3 ^r°

çoqmaq, « se fourrer la tête dans son petit chez soi », rentrer, se reposer, se mettre à l'abri. — ^jo ùjjY bouroun çoqmaq, «fourrer son nez», se mêler de tout, faire l'important. — oj^—f ^y> gueuse çoqmaq, « fourrer sous les yeux », montrer; avertir un négligent. — (ws> J^L.j 4Ji$\ iclïè parmaq çoqmaq, gâter une affaire. — ^jo ^~\~\ ethjini çoqmaq, se retrousser pour travailler, se mettre à l'ouvrage. — ^AJAS^D çoqtermaq, faire enfoncer, faire piquer, etc. — et avec le sens passif: être piqué par une bête venimeuse. — ^c^y^çoqouchnaq, s'enfoncer l'un dans l'autre, se pénétrer, se presser, comme dans une foule. — pénétrer au milieu. —^jsls^ ÇOqoucJuhrmnq, faive entrer et enfoncer tout doucement; introduire un clou etc. dans un endroit étroit. — uufi'Jmettre secrètement une aumône dans la main du pauvre. — ^i3^ çoqoulmnq, être introduit, enfoncé, etc.; pénétrer dans une foule. — se mettre à l'abri, se réfugier dans un coin. — OUis^ çoqoulaijhan, qui s'insinue; flatteur, intrigant.

ej?y& (var. *—s^) roqomn, sacrum;

sacrum; SiJ.J— 3 louïrouq çoqoumo »■, os de la queue, prolongement des vertèbres dorsales. Voir aussi *-*—Jl> paldeum.

JJy^ çoil,ûn, extrémité; dernier. — conclusion. — arrière-faix, placenta. — Sy^ <S^ ^ ç°në> en définitive, finalement. — li^a Ù\ en çon,- tout à la fin; cXS^^ çonende, en dernier lieu, à la fin. — jl^ ^ys çoft bahar, automne. — ^iu ^y çon nefes, derniers moments, agonie. — (_/.> ^y> çon demi, dénouement, résultat. — Sy~= &>\ âyu-ih ço-iïe, le dernier jour du mois. — <3y^y* ç 01' 1 gunu, le dernier jour des noces. — ^C—Ijy^ çon gurluyi, le profit final, l'heureux résultat, opposé à \Sy= dLLi\ ichun con.fi., conséquence fâcheuse. — Jgy* dU*^i çoùene duchunmeJc, penser au résultat, prendre ses précautions. — ■*cX\ dUjl (j\jl*j> éy^ çonene çayan erlik édemez, celui qui réfléchit aux conséquences ne fait pas de grandes choses. — yjS~<i\\ (jJjlx--;. Ùy^ çon 'pechimanleq èle guirmez, repentir tardif est sans profit. — *-LJU Ùy<? j a^oU (j le] ço à nefesde iman selametdar, à la dernière heure, le salut c'est


oy* Jj-= 233

la foi. — ^—5 ±5^.-^7 çoiî kesen, le dernier né des enfants. — Sy* o^j Os cSbostançoneguibibitmek,\)ousser comme les derniers fruits d'un jardin, « tampérit quam extremafaba ». — <>jyj> çofira, vulg. çora,après, ensuite; voir £>_,X^>.y-JTj~3 jçoiïsez, sans fin, éternel.

àjjyo çofira, vulg. çora, après, ensuite; voir Ùy^> et aj^>.

^y^s çol, gauche, côté gauche. — Jl ^ji çol U, main gauche; JjU ^y> çol âyaq, pied gauche. — oSsjh Jj.-^ çol tarafta, au côté gauche, oJbl ^

çol yanda, même sens. — Jj ^

o-LcL? j çol u caghda, a gauche et à droite. — t^*" L>y^ 9°^Al çaghlu, qui se sert aussi bien de la gauche que de la droite. —^X~c $y& ^è\^ çaghlu çollu \csker, armée rangée à droite et à gauche, faisant la haie sur le chemin du cortège impérial. — J^s J^ çol qol, aile gauche d'une armée; çol qol âghasse, adjudant, sousofficier. — JIJ Jq^ O-lX queminufi çol yane, bâbord, synon. de ^—£*" sandjaq. — v»0J^l Jj^s Ay^ Js^-^ çaghe çole farq édhnèz, « il ne peut distinguer la droite de la gauche»,

se dit d'un enfant et d'un niais. — -Uj tç_5 ^^P J^oMj.^? coldeki çefr guibi zaïd, superflu comme le zéro placé à gauche.

,3^2*^ çolaq, 1° gaucher; aufig. malheureux, néfaste. — 2° corps composé de quatre compagnies de janissaires (ortas 60 à 63),chacune de cent hommes commandés par un çolaq bachi, capitaine et par deux lieutenants nommés ^Vj—^> ._>\S j rikiab colagheu. Les jours de cérémonie, lorsque le sultan sortait en grand cortège, ces officiers et soixante çolaq, marchaient à côté de son cheval. Cette troupe d'archers de la garde impériale était coiffée d'un bonnet à queue de cheval; elle portait la grande tunique binich et, par dessus, le manteau ou qaftan à quatre manches, dont deux étaient passées à la ceinture. Ils avaient aussi un carquois en bandoulière et des flèches à la main. Cf. DJEVAD, p. 30. — 3° coula g, abondant en eau (pays, fleuve, etc.); voir

IL—*}2>^*o 1° çoulamaq, arroser, abreuver. — au fig. payer argent comptant. — <j tiyo çoulatmaq,


234 J^-o J_j^=

faire arroser; faire boire; faire payer une dette. — Jj—-tV^ çoulanmaq, être arrosé; être abreuvé, humide. — (l—iVj.^? iS'r~^-\ âghezeu çoulanmaq, avoir l'eau à la bouche; désirer, convoiter. — ,y\>\ JJ^S (3^^. j-^^~=i jVo-^ £"llui»> dOjijS kendn bostaiifi qourour ïkeu qomchounun bostaneiieu çoular, «il laisse dessécher son jardin pour arroser celui du voisin». — j^y~^ Vjl (3o-X>jD c^/ ii'iJtaq kenai'ind'èki tarla çoidanmaz, «le champ qui est sur le bord d'un fleuve ne s'arrose pas», il ne faut pas compter sur les proches parents.

O^Jy^ cultat, du français «soldat». Ce néologisme désigne principalement les fusiliers des milices organisées à l'européenne. Cf. ,j,j\—c \isknrl.

<Jr3^ çolouq, souffle,respiration; voir !jy>yyj>.(Jjil tjyy^ çolouq âlmaq, souffler; aufiij. fuir, se sauver à toutes jambes; se mettre à l'abri.

Jrl?' 0 Ç°^m«<i; se faner, passer; se flétrir, perdre ses couleurs, l'incarnat du teint, etc. — ^^7 jAj-*^ çolmaz tchitchek, immortelle, plante. — ^J, \y& çolni(<ch, flétri, passé. —

jVo^? yZ X, ù'^W y^~ 33 vaqetsez âtchelan gui tez çolar, la fleur qui s'épanouit hors de saison se flétrit bientôt; voir aussi &j~? çonviaq.

*—iy-o 1° çoulou, qui a de l'eau, arrosé, etc. ; voir y—^ cou. — $y& 4s >y çoulou youmourta, oeuf à la coque. — jlè j1^ çoulou cjliaz, pétrole. — *.-&y& çouloudja, bien arrosé, humide, etc. Voir Dlct. géographique. — 2" pour çolouq, souffle, haleine; voir Jj^l?"-3i^J\C-^yé>

Jj^l?"-3i^J\C-^yé> oppression, maladie; voir J^J^.

£_yy* 3' (var. ^3- '>-=) çoulouq,

1° dépôt ou amas d'eau; réservoir. — 2° exanthèmes qui se forment sur le visage et la tête des jeunes enfants, gourme; croûtes de lait. — 3° crête d'oiseau. — 4° çolouq, souffle, haleine, respiration. — 0^-,jjJl U$ çolouq âldermazdan, sans laisser prendre haleine, aussitôt. — ^Sfe^yo çolouqlanmaq, respirer, se reposer. Cf. le mot suivant.

JHx?*^ çoloumaq, respirer avec effort, être oppressé ; haleter.—S^y^ çokmtmaq, rendre haletant, étouffer,


*y*a *y*o 235

oppresser. — /Az- ÙVCJJJ-» çoloughan 'ylleti, oppression, asthme. — avec olmaq, être haletant comme le cheval fatigué d'une longue course. — *>\ (jlcjJj-^çoloughanddam,asthmatique.,J\CJ—Jj-s y> deniz çoloughane, les dernières vagues qui viennent battre lentement la plage, à la suite d'une tempête.

&.)j+a ou Vj-a çavola, gare! faites place; voir J^IJLP.

i^y^ çoulou,qui a de l'eau, humide; voir £y~=.

e$*<o 1° çom, d'un seul bloc, plein, compacte; qui n'est ni creux ni plaqué; jiyy \y> çom gumuch, argent plein, lingot; dJj—L ^y> çom pelseng, palissandre plein; Ac ^y> çom \cdj, ivoire plein, dent d'éléphant; ^js jàjb çom kiarguir, pierre de taille.

?y& çavm, (ar.) jeûne, abstinence.

(jL^j »y^ çavmi ramazan, jeûne canonique et obligatoire du mois de ramazan. — LkaJI .y^ çavm ul-qaza, jeûne satisfactoire pour réparer les omissions faites pendant le ramazan.

ôjliXll .yo çavm ul-kefaret, jeûne expiatoire. — jJdl ,y*= çavm un -

nezr, jeûne résultant d'un voeu. — 4su\ fj-^> çavm un-nafile, jeûne surérogatoire; synon. X^s et yjs>j .

JjUy«i> (var. JjLc 3) çomaq, 1" sumac, plante; voir ^_eM. —^liL^-s çomaqlu, enduit de sumac, vernis. —

iU» -= ,£■*<]l> papouchdjou çomagueu,

çomagueu, à l'usage des corroyeurs et des cordonniers. — 2° cruche, vase ; ce mot n'est plus usité.

^IO^P çomaki, porphyre; J-~) ^jo yechil çomaki, serpentine; cf.

"Lxijty^ çomermaq, se gonfler de colère ; avoir l'air renfrogné, chagrin. — (jjx sy*^ çomnretmaq, faire la moue en allongeant les lèvres, bouder. — (3 -^ sy^ çonwdaumaq,

gronder, grogner, faire la moue ; grogner; être de mauvaise humeur.

L^^v^(var.ûy^)çom<TOw,l0gros pain entier de forme ronde, miche de pain. — 2° écrou de boulon. — ^_i

ja fy^D qapou çomounou, écrou de

porte. — dic-"-^ ç5 ^> çomoun guibi chichmek, enfler comme une miche de pain.

<X^o (Var. *J>JJ) coma,, vain, inu-


236 oy <S'}M£'

tile. — j E-^W ÙJ <W-^ coma yere

tchalechmaq, travailler en pure perte.

iiL»aj»i ■C^'W.-s çomasine yurumek, marcher inutilement.

J^Yy^^> çontrach, règne - pied, instrument avec lequel le maréchalferrant taille le sabot des chevaux; c'est la prononciation turque, au lieu de ^J,\}—c* somtrach; on écrit aussi

j^Jy+2 OU jjlaJ^~= ÇOlltOUr, pOUl'

contour, instrument de musique; voir j^iax-s. — au fig. tapage, fracas, remue-ménage. — oyy> jtjy-y^ çontourlou dnyitn,~aw.ç, riche et bruyante.

A—*J^X)j*& çounderma, auvent, appentis; hangar.

T>~\r*y^ Çontraflj> outil de maréchal-ferrant ; voir l\j.\y~s.

JyeJya (var. ^—ii^, j^-=>, 1/L~=>, t. or. et pers. jlii^i.) çonghor, nom de plusieurs variétés de faucon.

— Jy «i^-a 3' "'2 Çonghor, faucon

blanc; synon. de u—al^s\ Aqsonqor, nom propre. — ^_f «J 1 qara çonghor, faucon noir; sacre. —jyiy^ ^\, haï çonghor, (u. propre J5aïsonqor) l'espèce la plus grande de faucon.

J=z2~)yo çunguer, éponge; voir

iC^p çonmaq, se flétrir, passer; perdre ses couleurs; c'est le synon. de çolmaq ^-1^-=.

J^Jj*» (var. ^>y) çoneq, flétri, fané; passé.

JjC^*s çounmaq, présenter, tendre en avant; offrir. — faire circuler (la coupe). — (j--^- 0 i_H èl çounmaq, tendre la main. —^js JU^p-'arzoMhal çounmaq, présenter un placet.

^js 4?- hamle çounmaq, s'élancer, attaquer. Le Lehdje cite ce distique :

«Comme j'avais une soif ardente, on (me) présenta une pleine coupe de sorbet. » — ^_^jJua-= çoundermaq, étendre, mettre en avant; allonger.

\»jXy~^ çounderma, auvent, appentis, hangar.

O^o col, race, lignée; famille; espèce; se prend ordinairement en bonne part. — oT^^ col ât, cheval de race; <o\j J,y-^ çoï-zadè, fils de famille. — o^—«=> i_£>~= çoi-çoh, race, lignée. — jj^-= «il ÙJ bezun


<Jr^> ijy^ 237

eyi çoye, bonne qualité de toile; ,£lâï ,j y^ âchaghe çoye, qualité inférieure.

\j <J,yz> çoï ooqeu, «honte et rebut de la famille »; injure. — y^i y*> çoïsez, sans naissance, ignoble. — JjJ)—~Jy* çoïsezleq, bassesse d'origine. — o^J^t-» >/j-^ i3j-'" 3 çoye çoïden keupeyi mandraden, « il chasse de race, comme son chien est né d'une chienne de garde».

c5)ta^> (var. ^JLUJ^, <Js*~>) çoltari, arlequin; bouffon. — impudent.

LS^y^ çoyedje, qui dépouille ; voleur; maraudeur; voir &jy*> çoïmaq.

J^iy^s goyech, 1° action de dépouiller; vol; spoliation. — çeuyuch, viande bouillie (inusité).

<J^àjy& (var. (jiii^-o) çoïghoun, i°vol, pillage; action de déshabiller.

LO^JIS {j° çoïghoun qarelare, filles de chambre vêtues à la légère et louées, pendant la durée des noces, pour donner leurs soins à la toilette des dames. — ili—«j ^ o^ y^> çoïghoun vermek, être détroussé par les voleurs. — \£^}Z ^^) u"KJ3 o^y çoïghoun vermich âbdala dundu, «il

ressemble à un derviche détroussé par les voleurs», se dit d'un homme de piteuse apparence. — 2° mis à nu, dépouillé. — ^iiynij^s çoïghounleq, service des femmes louées pendant la noce.

è^suy^s (var. <2>y^) çoïgha, 1° oiseau de la famille du geai. — 2° dépouille, spoliation ; voir 0^*' y*

J^'y& (pour Jy ^—=) ceveq, liquide, fluide.

JjÇ^iAJy&çoïqachmaq, (peu usité) porter un fardeau à deux, en le tenant

chacun par un bout. — ^y> ,j j >-

tcheupeu çoïqachmaq, « tenir chacun un bout du bâton», aufig. se dit des paresseux.

<£*àJ\Cy& (var. ^—Cy^) çoïmande, 1° légumes ou herbages qui se pèlent ou s'épluchent, concombre, salade, etc. — 2° gros bâtou pelé, décortiqué.

JjC^+o çoïmaq, déshabiller; dépouiller, spolier; ôter l'écorce, peler. — lyp A~)j-i derisini coïmaq, écorcher; ^y? q—>-*%* silahini çoïmaq, désarmer. — £X»yy^_y^ çoye-vermek, déshabiller, mettre à nu. —


238 £f y^

J^-^ çoyenmaq, se déshabiller; se dépouiller; quitter de beaux vêtements pour en revêtir de plus simples. — Jj Zj~^ <OJL>- kheznûte çoyenmaq,

çoyenmaq, retrousser pour faire le service. — d^.Yf ^j^ o&\ ânaclnn doghma çoyenmech, « déshabillé comme en venant au monde »7 nu comme un ver.

/*^Cy^> çoïmouq, (litt. épluchure) pignon doux, petite amande dont le goût se rapproche de celui de la noisette; c'est le fruit du pin pignon ou pin cultivé.

rt~s çehr, (ar.) gendre; beau-fils; mari de la soeur. — ^jf- 0 çèhryet, qualité de gendre, etc.; liens de famille.

/ fh.y—■f' 3 çahridj, citerne; voir

^^a ç°yyc<d> (ar-) chasseur; en turc vulgaire ce mot a surtout le sens de " pêcheur ».

^J^° çepa, ânon; voir L*=..

3T? ÇC'djarj, chaud, chaleur; voir JjU^*3!.

^j]^^) çetcjian^ ra^ souris,- voir

3iSr (var- JH^ mal ô-f) çetchmaq, se décharger le ventre,

faire des ordures. — (j^—J^- 0 (var. (j^-r^) çetchelmaq, être souillé, couvert d'immondices; aufig. être gâté, perdu. — Ces expressions n'appartiennent qu'au langage le plus vulgaire et doivent être évitées.

(ic_r^> çeretmaq, rire largement, montrer les dents, etc.; voir J^r^o.

(3-^—° Ç^'êq, 1° perche; voir Jy >~=. — 2° arraché ; voir le mot suivant.

Jj-y^> et ,J-»^A~«3 çeyermaq, arracher, écorcher; racler; essuyer avec force. — ^Xj-^a çeyerelmaq, être enlevé, arraché; se glisser en tapinois; s'esquiver. — çeyerelma, peau enlevée, écorchure. — Jj zj^= ceyeretmaq,

ceyeretmaq, en arrachant; écorcher; décortiquer; blesser.

yl* 3 çerem, cuir, bande, lanière; voir , j^>.

<X^jA^> çerma, fil de métal, frange, etc. ; voir ■ur.^>.


V-—=3 »™=> 2os)

^cJj\*a çerenteu, 1° raclure de vaisselle, vaisselle sale. — 2° ^J>\ jo baghersaq çerenteseu, cours de ventre, dyssenterie.

^^X^° çaïrou, malade; infirme;

,3 |j>-3 çaîroulouq, maladie (peu

usité).

Jjjj^*» (var. 3>^) 1° çereq ou ceyereq, écorchure; égratignure. — adj. écorché, égratigné; déchiré. — aufig. (3'^-a ^"o^j perdes! çereq, « dont le voile est déchiré », sans pudeur, impudique; infâme. Cf. (jj-»>~^ çeyermaq. — 2° çereq, perche; voir

Jj «^7^> çezlamaq, souffrir,

éprouver une douleur; — murmurer par siùte de souffrances; se plaindre. — ij z^y^ çezlatmaq, faire souffrir, tourmenter. — Jj.cY}—«= çezlanmaq, se plaindre, gémir ; —vagir comme un enfant, se dit aussi des animaux. — JX/^ t/*-" ? ->i yureytm size çezlar, mon coeur souffre pour vous; je vous plains. — ,^j]y^ çezeldeu, plainte, gémissement.

J)*/^** (var. ^yy~o) çezmaq, suinter, transsuder (comme un vase poreux)

poreux) goutte à goutte. — au fig. être plongé dans l'ivresse. — J^—Ajsy^, çezdermaq et ^jy^ çezermaq, faire suinter, faire tomber par gouttes. — aufig. faire financer.

<S^j^^3> çezendeu, suintement, transsudation; écoulement par gouttes ; voir le mot précédent.

0^*a çezeu, douleur, peine, souffrance (mais moindre que \Sj^)- — plainte causée par la souffrance; au fig. souffle du vent, brise.

M~*i+& 1" çisqa, (locution vulgaire provenant de l'ar. istisqa) hydropique. — Jj—!<L-JL^3 çisqaleq, hydropisie. — 4.)<i^ji-= ÛJ&y^y^ tchoudjouqlarun çisqalaglieu, rachitisme. — 2° çesqa, petits oignons de semis, pour plantation.

JjLoJi^ (var. J^La.^) çeçleq, sifflet, sifflement. — ^S^u^ çeçlamaq, siffler; voir ,jjiJL^.

7^^> (var. »-s) çegh, peu profond,

sans profondeur. — XJU « => çegh

tarla, champ qui a peu de terre labourable. — ^ii-^ çeghleq, lias fond de la mer ou d'un fleuve; banc de sable.


240 £■*> ^r^ 3

"Lskx^+o çeghamaq, retrousser, replier. — gratter le dos avec la main. — <l_*l»~<=> ^Jë\£ dLJ=> donun batchaqlarene çeghamaq, «retrousser le bas du pantalon», se mettre en route. — ^jo dul eteh çeghamaq, retrousser le pan du vêtement pour travailler. — jjJlJu-^ iX^rT iSJ&_ ^ dahlia yenleri batchaqlare geghaluder, «ses manches et ses chausses sont toujours retroussées », il est sans cesse à l'oeuvre. — J^cU-s- çeghanmaq, se retrousser; se mettre à l'ouvrage.

JSZ^> çegher, boeuf; voir J^=-

â^ss^o (var. oj«^) çeghza, pièce qu'on ajoute à un vêtement pour l'élargir, et le rendre plus aisé; en style de tailleur : poignard.

(^l^^ (var. Jj c*- 3) çeghmaq,

être contenu, pouvoir entrer et tenir

dans un endroit. — 4]^ >- Jjbv

j (*y" mezraq tchouvala çeghmaz,

« la lance ne peut tenir dans le sac » (prov.). — (J-aU*;-^ 4J\£ qabe çeghmamuq, «ne pas tenir dans le vase», ne pas tenir en place, être impatient. — j<*---= 4ïc \jqJe çeghmaz, incroyable, invraisemblable. — **\ j y*T^ 4I51 yola

yola bir âdam, « un homme pour qui la route est trop étroite », un fait.

fait.

seur d'embarras. — 3^*^ çeghechmaq, être contenu, réuni ensemble.

(j._c*--^' çeghenmaq, se réfugier; pénétrer, s'introduire. —j Jj^-CJu^ çeghenadjaq yer, asile, refuge.

ù^35^* (var-1>*^; ù*-=) ÇÇghen, cerf de grande taille, dont le pelage est moucheté.

s—a^ 3 ç«v/, (ar.) été; voir jl> yaz.

<JL-= çaïfye, maison de campagne servant de résidence seulement pendant l'été.

Jj^> (var. ,3--=) Çêq, serré, étroit; compacte. — 'j_ Jj—-=> çeq bez, toile serrée, forte. — ^l—à\ jjjb ^yo çeq dallu âghadj, arbre aux branches touffues. — \ j^—c-<j (3*-^ Ç£<i boghaz étmek, serrer la gorge, étrangler. — ado. ,3—= {jr~~^ çeq çeq, souvent : çeq çeq guelmek, faire de fréquentes visites. _) \ a O^ ) aj ,^~*^2 ^o ~>

ywxr béni çeq çeq gueurmekten vaz guetchmeniz, ne manquez pas de me venir voir souvent. — J^UL.^ çeqleq, étroitesse, état d'être serré, compacte.

adv. souvent. — J^~= çeqeu, serré, pressé; étroit — compression, sévé-


L?"^ L?"" 3 241

rite. — O—^ ^ J^-^ çeqeu bir dost, un ami sévère. — iS*? 3 4~&~^ çeqeya qomaq, contraindre. — Ji-" f~° çsinçeqeu, très étroit, très resserré : çemçeqeu yazeu, écriture très serrée. —

d) "j j Ji~=> çeg'ett vermek, traiter

rigoureusement; menacer d'un châtiment. — I~~JU~& <jU- djan çeqeseu, angoisse, anxiété; ennui. — ^j^—5 i-<a qourou çeqeu, charge à poudre, sans balle ni autre projectile. —

\ 4 y OJ-JU^> çeqede terbye étmelc,

élever sévèrement.

^JSUKO (ar. Jl_JL^) çaîqal, polissage, fourhissage ; action de polir, de lustrer. — ^T^ çaiqaldje, polisseur, brunisseur. —<j^/>liJL^ çaïqallamaq, polir, fourbir, etc. On dit aussi dbyj JJi~=> çaîqal vermek.

pJuLo (yar. />l â^j) çeqlam,

mouillé ; humide ; moite. —^%u*? _/_= çer çeqlam, très humide.

Jj*JuL»o çeqlamaq, 1° gémir; se plaindre. — 2° siffler. — 3° oppresser, tourmenter. — 4° tirer une arme à feu.

JjC 0 Juu*^ çeqlachmaq, se succéder rapidement, se produire souvent ;

voir Jj—-<».Jj.-c")l<u^> çeqlanmaq, même sens.

J^^T° (var. ,3 JJL^>) çeqleq,

1° bois touffu, fourré épais. — 2° sifflement; sifflet.

jj*^* (var. (3^^) çeqmaq, presser, serrer, comprimer; exprimer le jus. — v*> j—K>y^ sunguer çeqmaq, presser une éponge. — ^y>LL tabandja çeqmaq, presser la détente d'un pistolet, tirer. — ^jo o\& djan çeqmaq, opprimer, tourmenter. — (j^f^ çeqelmaq, être mis à l'étroit, être oppressé. —j^M,^ X>- djanem çeqelior, je suis ennuyé, tourmenté.

^—tiV^? <3^J^ bourounou çeqelmech, qui est dans l'embarras. — (3^^ çeqenmaq, être oppressé ; respirer avec peine. — ,_£JJLiL^ çeqendeu, gêne; oppression; détresse, misère. — (j^**^ çeqechmaq, se presser, se serrer (lafoule) ; être oppressé; subir une contrainte, être violenté.

(3«j JJliL^ çeqechdermaq, presser, faire entrer de force dans un lieu étroit; presser la détente d'une arme à feu. — mettre furtivement une aumône dans la main d'un pauvre. —

16


242 à~a ^

^u^ 9 çeqm.a, espèce de pantalon serré aux chevilles; cf. j^4,&>+&

j^4,&>+& (jj^) çemaq, rompre, casser, briser; détruire; — égorger ou abattre un animal; — mettre une armée en fuite. — ,jj.—f^ çenmaq, être brisé, rompu ; être défait et vaincu.

&'_f^ çemazmaq, ne pas se rompre; rester ferme et solide, comme dans cet hémistiche :

« dans les voeux et les engagements sa promesse n'était jamais brisée».

— ,3 .°JJ.1JO^ qendermaq, vaincre,

mettre en déroute. — J^jXx^ (var. ^jj.—L~=) çendergheu, déroute, défaite; voir ijj-S^-

Jj"*^** Çênamaq, flairer pour se connaître (se dit des chiens). — au fig. éprouver, essayer; faire l'expérience. — JLJU=. çenar et .^.lluo çenayedje, qui se connaît entre soi, familier, intime. —^iLx-o çenanmech, éprouvé; expérimenté, instruit par l'expérience; prudent.

O^A^JU^ (var. i_£J.l^>, ^alu^,) çendeu, grands ciseaux; ciseaux de tailleur.

JLJ^^JXKS (var. Jj—'^^>) çendeq, rupture, déroute, défaite; de là le

nom » i •£*& i-J/^3 çarb çendegheu,

«défaite des Serbes», nom d'une plaine près d'Andrinople, où leur armée fut anéantie. Cf. J^* çemaq.

^jA^x*0' (var. t>»l^?, (j*^) genglien, vaincu, battu, mis en déroute. — jk> z tl)W (JXic'- 5 1>**-L^' çenghen duchmanindan aman diler, « le vaincu demande grâce à son ennemi» (prov.). Cf. Jj-5"^ çemaq.

tô^" 3 çini, vulg. çénni, (du nom ô^ 7 la Chine) 1° porcelaine.—2°plus usité : petite table ronde; — plateau de bois ou de métal que l'on pose sur un tabouret et que l'on approche du divan sur lequel s'asseoient les convives. Cf. ^JU- sini.

\2^> (var. \j—>0) çeva, enduit de plâtre et de ciment, revêtement d'une muraille. — ^\^_»«s » » mermer ç«;«s«,stuc. — <L«1 £\j~u> çevaluoda, chambre revêtue de stuc; J-^—-^ çavasijs, sans enduit; nu, dénudé.

(3*!?^^ (var- ô^l?^) çevam.aq, enduire de plâtre, de stuc, etc. — <j^ jyW 4U J \ £>\ iki el iïè tcha-


uL^ OUP 243

mour çevamaq, « couvrir de boue avec les deux mains », souiller, déshonorer ; calomnier. — ^jo 4U jy\& ~L's_^guneche tchamour ils çevamaq, «couvrir le soleil de boue», se dit d'un calomniateur impuissant. — ^z\y*& çevanmaq, être enduit, revêtu de plâtre, etc. — être barbouillé, malpropre. — J^JHJ^> çevachmaq, être complètement enduit.

À*J^-0' çevama, revêtement de métal sur un objet. — 0^—^\ <*\y&

çevama âltoun, plaqué or; — faux, imité. — ^^T <*\y& çevama tchitchek, fleurs peintes, artificielles.

<—']^° çaïvan, tente, ombrelle; voir i)\y\^>.

J^*^^ çevcheq ou ^J~»\y^> çevacheq, gluant, visqueux. — jyU- ^y> çevachek tchamour, terre glaise ; boue gluante. — au fig. ol ^ys çevacheq ddarn, homme mou, inerte ; paresseux.

Jj-'^^> (var. <jj.> yS) çeveq, humide, moite, mouillé.

^j& zad, dix-huitième lettre de l'alphabet persan-turc, et la quinzième de l'alphabet arabe. En turc, elle se prononce toujours z, sauf de très rares exceptions, comme le mot ^l© (juge, cadi) qui se prononce quelquefois qadhi au lieu de qazi; d'ailleurs cette lettre ne se rencontre que dans les mots arabes. — Valeur numérique 800.

JaJU? zabit, (ar. qui tient ferme, qui maintient) chef militaire, officier;

gouverneur militaire : beuyuk zabit, officier supérieur; kutclmk zabit, officier subalterne, sous-officier.—ù&j\ jjaj Li 4„ j>- erkiani harbyè zabite,

officier d'état-major. — ilA 1^)^

Aj JK^C- zabitani 'askeryè, chefs militaires; mais cette locution est rejetée par les puristes, parce que zabitan est un pluriel persan ; il faut dire plus correctement zabitani 'askeri o^1^ 3 i^y^^c. — ta (jUoiLi zabitani qalem (ou J%\ aqlam), chefs d'administration; employés supérieurs. —

16*


244 (_$U» ^o

^—LLail-i zabitleq, poste et fonction d'officier ou d'employé civil. — On dit en proverbe : j_/-~=>\ iyJyJa}\~l* zabit fjuler iken eçereur, «l'officier mord en même temps qu'il rit». — jJJ j«cjaJ i_£JV -^L~= zabit yuzu çoovq olour, l'officier a le visage dur. De là l'expression populaire Ja_iLi +ï\ j zabit bir âdam, un homme sévère et dur.

ÀkaJui zabita, (ar.) règle de commandement et d'administration; ordre, règlement.

J>Lb zad, nom de la lettre arabe dJmd, prononcée en turc comme s.

•.^oUi> zamin, (ar.) répondant, garant. — a' J-àJa ,yLi zamin u Jcefil olmaq, se porter garant, cautionner. — »\ (V1^—=> 4JOJ-4>1*/> y bir moitahedhje zamin olmaq, garantir un traité, une convention; — gouverne aussi l'accusatif : j\ ^yLi (J^lc jy^ zararVammeyi zamin olmaq, répondre des dommages publics. — J^lloLi zaminleq, garantie, caution; voir 0^-

^ÎJLO zayi, (ar.) perdu, dissipé, consommé. — avec etmek, perdre; avec olmaq, se perdre, être perdu. —

^jJal «jLi ^«^ sayem zayi oldou, j'ai perdu ma peine. — {—{^ ^%J

j l«l eyilik zayi olmaz, un bienfait

n'est jamais perdu. — I_£_A» 'J*^ ,»^-~= jjJl» zayi olmaz miri malider, l'Etat ne perd jamais ses droits. — Pluriel arabe féminin très usité : CJI») Li zayat, pertes, dommages. — CjUiLi 4 ■& zay ati leullye, pertes graves.

Cj\àJL» Ou4»9la OljU^>-a OL*)L~i

i_£Jo.> zayat u kheçarati vaqyaniin mz/fridât defteri, état des pertes et dommages. Cf. ^J\è- ghaïb.

lax*^ zabt, (ar. action de tenir, de maintenir fortement) possession, administration ; — saisie; confiscation.

CAlsT jaij. iai^j za&£ M ràbte memleket,

memleket, et administration d'une province. — Jj U <ClaJL^>

zabtene olmaq, assujettir, subjuguer.

— \ _L.ui .A-à-> nefsini zabt étmek,

se contenir; dompter ses passions,

être tempérant, — l J^\ Lx^ za5te

echya, saisie-arrêt; Jl_a_*l ^ys zabte hnval, même sens; /^^i- ^ zabte sefaïu, saisie de navires; Olil_yl ^ zabte iradat, saisie de rentes; <^ j^ \fj<) JaJ..-^ JU gumriikfchè mal zabt u tevqifi, saisie en douane; 1 LL>-\


iaxJ? &* 245

(Jax^ JU ihtyatan mal zabteu, saisie conservatoire; ia^> dUU ijy-^

£>-« medioun malinun zabt ufuroukhte, exécution d'une saisie; .kui

_J<1»AJ2/» Lil «aôfe echya mazbatase, procès-verbal de saisie. — L'exéquatur délivré à un consul en pays étranger est nommé ,_£ ,\ Lx^> zabt emri, et en Turquie;, (jU/ ^x^= zabt fermant. — ^)"D -kjui> zabt kiatibi, officier ministériel chargé de rédiger les arrêts de saisie ou mazbata, et autres actes judiciaires de cette nature.

O^ÀO-MS zàbtye, (ar.) police; service et administration de la police. — ,j,jè\i <t.iaj-^ zàbtye naziri, ministre de la police, chef du .jjj-* (jjUài ^s zàbtye nazareti hyeti, ou ministère de la police. Ce fonctionnaire, qui ne fait pas partie du grand conseil des ministres, est assisté d'un mektoubdji, «chef de correspondance», et d'un mouhassebedji, «chef comptable»; il a sous ses ordres quatre directeurs ou mutèçarrif dont la juridiction comprend Stamboul, Péra, Bechiktach et Scutari. Dans chacune de ces quatre préfectures est un poste central

central u" i polis medjlisi, composé de plusieurs commissaires ^> ^X—la* zàbtye mufettichi. — ~Ji.£- 4—Ja_ui O^ medjlisi firqaïi zàbtye,, conseil de guerre où se jugent les agents de la police, les gendarmes, etc. — Le mot zàbtye désigne aussi le simple agent de police, par opposition au «boL beledye, agent municipal qui relève du ministère de l'intérieur et n'a pas le droit de procéder à une

arrestation. — <J,J. ■£■ ^Ja zàbtye

mouklibiri, espion de police, agent secret, nommé aussi teptll et khafyye; voir JJ a_ et <-i^-.

>—s=^ zouha, (ar. synonyme de l^£ zalivei) temps entre le soleil déjà avancé et le midi ; matinée avancée ; •ce terme arabe répond à peu près au qouchlouq des Turcs; voir J^lâ^s et \j£ zahhye.

L^As^ 3 zalik, (ar.) rire; avec étmek, rire, se moquer. — £ <\^ zahke olmaq, être tourné en ridicule. Cf. diioJ (julmek.

À^s^ 3 zahyye, (ar.) brebis offerte en sacrifice à l'heure de zouha (voir L^); le dixième jour de zoiCl-hiddje, dernier mois de l'année musulmane.


246 i—yi jj~^>

-X*i? zedd, (ar.) contraire, opposé.

— opposition, contrariété; avec vermek, s'opposer, aller à l'encontre, contrarier; on dit aussi dlp aJJs> zedde (juelmek.«/iJ-i ^11> ^ ^i ^ CX^cJ^J (_/ deli deli seuïlechim zeddeneze me guidedjek, est-ce que mes paroles étourdies vont vous contrarier? — iliiy jLi zedd gutmek, jalouser, porter envie. — iS'.-x-^s zeddje, contrariant, taquin ; ce mot est considéré comme très vulgaire.

JUC-l-vb zaraat, (ar.) humilité, modestie; soumission. — ,_)^_X° j_ ^>jLJi\ oc^Js bir mektoubi zaraatuslouli, une humble lettre ; ^l^c^-Js _y_ 6M- zaraat-nameh, une supplique.

t—-|r-~b 2ar5, (ar.) frapper; coup.

— multiplication, en arithmétique : J-^?W i-j^io zrtrft haçili, produit de

la multiplication. — <x^ ^y-i» z«)-5i sikke, monnayage; avec ^3—^1 ouçoule, système monétaire. — o^i Jlo zarii meçel, proverbe, dicton populaire; on emploie dans le même sens la forme du pluriel JM ^«j-^> zouroubi hmsal.^4i*J o^i zarb lulesi, embouchure des instruments à vent. Cf. ^->^j^> zouroub.

ÀJls£_*b zarb - liane, (ar. pers.) vulg. zarab-liane, hôtel des monnaies ; zarb-haneï \imire, hôtel des monnaies à Constantinople. Le directeur des monnaies a le titre de zarb - hane hnîni ou mudiri; il est placé sous le contrôle d'un employé supérieur des finances qui tient le livre-journal des opérations de la Monnaie.

L^Vj-~b zarbezan,(ar.pers.) pièce d'artillerie, espèce de fauconneau; canon d'un calibre inférieur à celui de la couleuvrine nommée balihnez; voir jç'\>.

Jfj^ zarar, (ar.) dommage; inconvénient; dégât; préjudice; mal.

<3j. ->j~° zarar yocl! il n'y a Pas de mal, peu importe. — y:\ ^Jo zarar étmez, cela ne fait rien. — avec étmek, nuire, faire du tort. — dLojjfjji» zarar gueurmek, éprouver du dommage, être atteint; dlP^T ^y> zarar

tchekmek, même sens; O <><o»l ^y>

zarar eudhvek, payer le dommage, répondre des dégâts; dédommager, indemniser. —JJLJLIJJ^S dl'o-X^ jjJo zarar faïdhiun qardacheder, dommage est frère d'avantage. — °j/--^ *V ^yzarare guludju olma, ne ris


3/■*■" ■3L*^ 247

pas du mal (fait à autrui). — J'JJ-^' zararlu, nuisible, préjudiciable ; mauvais, malfaisant. — y^^j^o zararsez, inoffensif, bon; doux; incapable de

nuire. — J ~ ^J> <j")^, j^Jj^

(jyJ\JÀ> zararsez yilan qerq yil yachasoun, «que le serpent inoffensif vive mille ans!» (proverbe.) — JD J_/^»5 Jciar u zarar, profits et pertes.

j-J» MJ II—» mustelzimi zarar,

dommageable, synon. de ^r-f^-J^»YjyJ» zararlamaq, causer du dommage; nuire. — J^Vj^ zararlaclimaq, se nuire, se faire du tort réciproquement.

lz>y«0 zort et <_J=^i zorta, (ar.) vent, flatuosité, incongruité; voir la forme vulgaire i=j^j.

±r>j)y*.<3 zouroub, (ar. pluriel de

<->j^>) COUpS. — J^—toi 1_>^r-< 3 ZOUroubi

ZOUroubi proverbes, locutions proverbiales. — Ahmed Midhat-efendi a publié un recueil de proverbes sous le titre de Zouroubi hnsali 'osmanyè, Constantinople, 1872. — J~- J& zouroubi 'adjem, locutions étrangères.

— modes, manières ; genres.

u)5pi zarouret, (ar.) nécessité; besoin. — indigence, pauvreté.

JW CJJ»J*.'-& zaroureti liai, cas de force majeure, urgence. — 4JL~>- ^js zarouret hasbi-ile, forcément, en raison de la nécessité. — <t< j-.L\ ^y> zaroureti becherye, nécessités humaines, besoins naturels. — J: o JJJ^^J»

Ci v '

j\c~ zaroiorette teyemmum djaïz, en cas de force majeure, l'ablution pulvérale est permise. — »)il=» Ojjj—à jâli zaroureti halimize baqmaz, il ne fait nulle attention à notre dénûment. —jy^y 3 4> jJ JV o^szij CJJ*J^& JLL«») 4I zarouret poidaddan topouz der ne qerelur ne youmchar, la nécessité est une massue d'acier, elle ne se brise ni ne s'amollit. Ce dicton rappelle celui des Latins « ingens telum nécessitas ».

cM—-oV-^ dhezman, cette forme vicieuse est citée dans le Galatatimechhoure, comme synonyme de dizman, fort, corpulent; voir <lA*_pi—iss^a

<lA*_pi—iss^a (ar.) faiblesse, débilité. — j-^o-J \ i_fl *~i zaf ul-baçar,

faiblesse de la vue. Le barbarisme turc oJm-i zaf y et est blâmé par les bons écrivains; voir le mot suivant.

'SListj^) zdyif, (ar.) 1° faible, infirme; débile. — ,3—ljL*~i zayifleq,


248 lr» J^

faiblesse, débilité. — CU^U-»-» za'yiflhnek ou ^i%^^ zayiflanmaq, s'affaiblir, perdre ses forces. — 2° maigre, émacié; zayifleq, maigreur. — dixo 4JJO^ isA'&À*-*^ zdyiflhnich tazyyè deunmek, devenir maigre comme un lévrier.

^ Li> zd\ (ar. côte) côté d'un

triangle, etc. — ^1*L^ y^ sekiz zeVelu, octogone. — pluriel PM^I azla; s;}L?Vl 4J «LJU 4J «\j zavyet mutesavyet ul-azla, triangle équilatéral.

#C^ zamm, (ar.) joindre, réunir; adjonction, réunion. — 3^~^3 f*° ^T djebrèn zamm u ilhaq, incorporation forcée, annexion par suite de conquête.

OlC 3 zmnan, (ar.) cautionnement, garantie. — ^Jo <J$JMJ)1 ULLii nizamèn lazem guelen zeman, garantie de droit; ^y> ^& >jV ^.L* >-^y jt ber moudjibi sabeq lazem guelen zeman, garantie conventionnelle ou de fait. Cf. ^U.

J.JLC^ zamaïr, (ar. pluriel de ô>^) 1° pensées; réflexions; coeurs. — 2" pronoms. — 'U^i^ J& zamaïri chakliçyè, pronoms personnels; ^Jo

<d^* zamaïri vasfyè, pronoms possessifs; AJO^A (jla zamaïri rnensoitbè, pronoms relatifs. Cf. js^ zamir.

i~j^° 1° zemn, (ar.) milieu, intérieur. — sens impliqué. — dessein, intention. — \^° zemnèn, implicitement; (j _x)i5l llc^ zemnèn anlatmaq,

anlatmaq, entendre implicitement.

aXSs^> zemnindè, pour, à l'effet de, afin. — i-L. •,^'L^JU. c*j>y.c- tj^p oXlc^ 5 J^y Vtrze 'ouboudyeti khaliçanèmez tebligh olounmaq zemnindè, afin de faire parvenir l'expression de nos humbles hommages. — 2° zamn, (ar.) caution, garantie; synonyme de O^ zeman.

<AC^ zamma, (ar. dhamma) signevoyelle arabe qui répond à Yeuturu de la grammaire turque ; elle est représentée par le signe _L.

^f 3 zamir, (ar.) 1° esprit; coeur

— réflexion. — J^^^^J jjj veziri rouchen-zamir, le ministre à l'esprit brillant. — >c^-M \ U mafiz-zamir, ce qui est dans l'esprit, pensée intime. — 2° pronom; voir j\s:-° zamaïr.

^<^> zamhne, (ar.) chose ajoutée; annexe; supplément. — _*<*:■»-•=' uD


i \l 249

kitab zamimèsi, supplément d'un livre.

— 4 alilo ^■a^' zamimei mouqavele, convention additionnelle.

L*i> 2?/a, (ar.) lumière, éclat; splendeur. — ^)LJ? zyalu, éclatant, lumineux. — ci Lu? Zya-bey, nom propre.

dlc'LJ? zyalenmek, s'allumer, s'éclairer (peu usité).

iJ^sL*^ zyafet, (ar.) repas donné à un hôte, à des invités ; festin ; banquet. — avec verniek, donner un repas, traiter ; on emploie dans le même sens db>4^—^ zyafetlhnek. — ^ys ^^L? zyafet çaliibi, celui qui donne le festin, maître de maison. — osLi

\ I5J\JL, .A^J^ zyafet yaragheneu tedaruk étmek, faire les apprêts du festin.— (JJAlTS osLi? -CcoL oJ»il _p jX eyililc Mien duchmane zyafet deynekten better der, «un festin est pire pour un ennemi généreux que des coups de bâton », faire le bien est la meilleure manière de se venger.

Jj^> zayeq, (ar. être étroit) espace étroit. — au fig. détresse, inquiétude, anxiété. — J^d \ <J-~^ zayeq td-ich, gêné dans ses moyens d'existence. — l_y>*^\ (y^> zayeq unnef es, vulgairement deq-nafis, qui a la respiration gênée, asthmatique. Cf. jlL dar.

I

& te, (ar. ta) dix-neuvième lettre de l'alphabet persan-turc ; valeur numérique 9. Cette lettre inconnue au turc-oriental a une prononciation un peu plus accentuée que la lettre t. Dans un grand nombre de mots turcs elle permute avec d, mais se prononce un peu plus durement. Par conséquent, on devra chercher à la lettre

s les mots commençant par 1= et qui ne se trouveraient pas sous cette lettre. D'ailleurs, dans le plus grand nombre des cas, cette variante orthographique a été indiquée ici sous forme de renvois à la lettre dal.

uz> ta, nom arabe de cette lettre prononcée te en turc; on lui donne


250 oli» oli»

aussi, par plaisanterie, le surnom de J4J^> ,jj~-& çerteu ço^olu, «bâton sur le dos», à cause de sa forme graphique. Les Turcs distinguent quatre nuances de prononciation, pour nous insaisissables, dans cette lettre; c'est ce que prouve le dicton suivant :JU=

^^= dilip^l _,*lL ^U= « Il y a quatre sortes de te : celui de khater, «mémoire», celui de qater, «mulet», de taraf, «côté» et de tewjhçf oghlou, «fils d'avare».

t_»>l_b tube, 3e pers. prétérit du verbe arabe «être doux, parfumé». Ce mot entre dans la formule très usitée qui accompagne la mention d'un musulman défunt, et surtout d'un grand personnage : o\y ^jlL tab'e seralm, «que sa terre (c.-à-d. : sa tombe) soit parfumée ! »

Jubila tabaq, tanneur; voir JjU= et P lô.

(jbUa taban, 1° plante du pied;

voir ilA J* ■ — 2" caleçon large et

court; voir tj\*jh touman.

_JyU\k> tabqour, (écrit aussi >^2o dapqour) sangle, ceinture; enceinte

de palissades. Chez les anciennes tribus turques, enceinte de chariots attachés ensemble de façon à former une sorte de redoute carrée. — Comparer avec j°})b> tabour.

Mj\Ja tabla, plateau; voir 4J=.

^J^JILJ tabour, 1° anciennement camp retranché formé par des âraba ou chariots reliés ensemble au moyen de chaînes et ayant la figure d'un parallélogramme; de là : barricade; parc d'artillerie. — 2° troupe de soldats ; bataillon composé de mille hommes. — ^SJ/ 1 jy^ 3 tabour merkezi,

dépôt militaire. — 3° j^AJ^

djebeli tabour, le mont Thabor. — 4° jb£ )^\\D tabour-majar, transcription fautive du français «tambourmajor».

<*JU^ taba, 1° poêle à frire; voir a<^>. — 2° 4JU- 4JIL taba-hana, tannerie; voir J^Lb tabaq et plo debbagh.

<Ljlk> tabya, (le Lehdje dérive ce mot de l'arabe «UJJ, ranger, mettre en ordre) bastion, redoute d'artillerie; ouvrage de fortification. — <J\ <~IL, ây tabya, bastion de forme arrondie; 4_li? * JIJ yarem tabya, demi-


oïl» vjli» 251

lime ; <-~ ^ JAJ iyldiz tabya, bastion pentagonal en forme d'étoile; j^L 4_~.lL topraq tabya, ouvrage de défense en terre. Autrefois L^—c 4~.lL ïa&î/a yamagheu, janissaires préposés à la défense des places-fortes.

AXJJ l_> (var. 4_iL;lL) dapoulglia, nom donné à différents végétaux, surtout à une espèce d'arbousier, au jujubier, etc.; voir 4iL)U taboulgha.

Jjctk> tapmaq, 1° trouver (peu usité). — 2° adorer ; professer un culte d'adoration. — _£^° tapenmaq, adorer; vénérer; flatter. — 4rlL tapenma, adoration, flatterie ; synonyme de ^to^lL tapenech. —r^AL tapiendjeu, adorateur, idolâtre. — J^jJulL tapdermaq, faire trouver (peu usité); faire adorer. — (J^OJJ.„JIL tapechdermaq, faire chercher (inusité); recommander; faire parvenir, faire remettre. — (jj^-XjlL tapecliermaq, faire joindre, mettre en relation. — remettre, confier.

yj& tapou, (du verbe _y£^j *-• oriS^)acte d'adoration, culte, hommage, comme dans ce distique d'une vieille poésie :

«Les anges eux-mêmes serassem) tient pour te rendre hommage, et pour réaliser les voeux dont tu es l'objet. » — 2° acte de servitude, de vassalité ; — titre possessoire qui constate l'état de la terre. Ce titre nommé <j;X^ jVh tapou senedi était délivré autrefois par le possesseur du fief, il l'est auj ourd'hui, par l'administration des Domaines (defter-liane), contre le payement anticipé d'une certaine somme, au moyen de laquelle le droit de jouissance et de transmission est dévolu à l'acquéreur et à ses héritiers, dans les conditions déterminées par la loi. — j {S^\ a) IL ,1=- haqqe tapou açliabe, possesseurs du droit de tapou, successeurs collatéraux, lesquels n'héritent que moyennant la délivrance de cet acte, et après le payement de la redevance y affectée. Cf. ois^ vaqonf, et sur le droit de tapou, D'OIISSON, t. V, p. 304; BELIN, Etude sur la propriété foncière en Turquie, p. 127 et 200.

~ky[k> tapouq, forme incorrecte pour topouq; voir J^i^L.


252 ôU» Oll»

ÀAb fapc^ bouchon; voir 4-1=.

OU» (var. ills) ta£, autrement cZat ou (lad, goût, saveur. — ^1" H= tafZw, qui a du goût, savoureux; doux. — agréable, plaisant; aimable. — ^JU» -il tatlu âclam, homme d'un commerce agréable, doux et poli. — ^1" IL CJ\ tatlu et, chair délicate et savoureuse. — (Jo jl'lL tariît <M, parole douce, aimable; cajolerie, flatterie. — A\>\ J>i ^irli= ÉatZît d'il ile, à l'amiable. — y^> ^klb tatlu çou, eau douce, potable; aujig. OJjS j_ y~a jlrLL. iaiZw çott bir firenk, «un Européen des eaux douces », c.-à-d. : frelaté, un faux Européen. —J^_bUa tatluler, douceurs, sucreries; o^ ^L"lL tofJit meïoè, fruits confits. — iS'.y^^ tatludju, confiseur. — ~»<Jb ^L"LL> tofZw &ia«èsi-, compotier; vase de confitures. — ■jsz ^JjlL toiZît deniz, «mer douce», lac, étang. — Cf^y*_ji"Ua iarfw sîtfemen, sublimé doux, calomel; ùW >1" ^= tatluboyait(myan), réglisse officinale. — "% ji",\L tatlu bêla, « doux fléau», les enfants. — 4»)_^"H= tatluleg-ela, avec douceur, poliment; <5-^L"lL tatludja, même sens. — y^J\L tatsez, sans goût, fade, insipide ; — désagréable,

désagréable, élevé. — J^-JQ» tatsezleq, fadeur, insipidité; inconvenance. — i3-Vrls ^° tateneu qatchermaq, ennuyer, dégoûter. — J^y^ tatlulatmaq, rendre doux, adoucir; J^OtUa tatlatmaq, même sens. — JjxV^J'lL tatsezlatmaq, faire une chose inconvenante, une impolitesse. — Proverbes : j_jiljJl »^1 Jb-^ J" ■* _^1J iafkt cZiZ te7iog âdam âldadeur, « douce parole trompe bien des gens». — yk\L

yilane déliinden tcheqarer, « douce parole fait sortir le serpent de son trou » ; c' est l'adage persan : ,_£}>- CJ\>J ,>jj)L° j_ T-\jj^ j\ IjjL».a^r~^ ^-°^ ji jlTlL. 0-^^ «»«/£ sirkè baldan tatlu der, «vinaigre donné gratis est plus doux que miel». — *—J*_ j^^= Li<bj^ yii\js tatluyèyèlim tatlu seuïlechelim, «mangeons doux et parlons doux», c'est ce que disent les gens qui vont traiter une affaire ensemble.

—j^i ^ A* t,jo^-J ^j-J iiL'<c ym»

tatlu yemhiuïl âdje âdje gueïremesi olour, «manger trop doux produit de très amers renvois». — ^-} a-xXAT

ji ^ bu» ûJA-^.^, (jVal tchekmehte

âdje olan seuïlemekte tatlu der, «ce qui est amer à souffrir est doux à ra-


çll» jU» 253

conter», «quodfidt durum pati, meminisse dulce est» (Senèque).

2—__.-XiU_> tatlamaq, adoucir en ajoutant du sucre, édulcorer. — J^t'll- tatlanmaq, s'adoucir, devenir doux. Cf. oUs> tat.

^Llb tatlu, doux; voir oU-.

JjcU_> datmaq ou tatmaq, goûter; déguster; savourer; jouir d'un plaisir; prendre goût à une chose. — ,_y; IL 4U J^-*^ 3 doudaq ela datmaq, goûter du bout des lèvres; on dit aussi 4U iS~.^ ij 1 ■* dïl oudjou ile, du bout de la langue. — *JU 11- 4U ,_pJ -s dicli ile datmadem, «je n'en ai pas goûté avec les dents », je n'en ai pas mangé. — Jj^jJiiUa dattermaq, faire goûter. — ^ij -CU- (_^J^ 4-ro CZMC/Imana eulumu datterdeu, il fit goûter à l'ennemi (Famertume de) la mort. — <_U- datma, action de goûter; dégustation. — sens du goût. — W" 3

datem et 3 -_-> dateq, quantité que

l'on goûte, bouchée ou gorgée.

Oj>- U-> tahoun, (ar.) moulin ; voir (_y_pi deyirmen.

^y^-Us tahîn, farine de sésame; voir O^K

Olb dad, goût, saveur; voir oU».

JjCiOU_> et ,3—ctata dadanmaq, goûter. — prendre goût; s'habituer, s'adonner à un goût, à une habitude.

i3—»jJ-ta-U dadandermaq ou tadandermaq, faire prendre goût, donner une habitude. Cf. C.A U tat. —

^$\ ilL> dadaï et tadal, qui goûte, dégustateur; voir ,^~^ tchechni; homme de goût, amateur. — et au contraire : glouton, vorace. Cf. 0-_< f/«i et £a£.

^)u_> dar, (forme primit. j-; var. j\z peu usité) étroit, rétréci, serré.

— impatient, anxieux. — <__.il ^5^ 1 jLL j/ert hache dar étmek, resserrer une place, bloquer. — ijr^J. °J^ ^are boghmaq, étrangler. — dip -jlL darè guelmeh, être mis à l'étroit, dans l'embarras. — (3<rls J^ 3 (^' 5' qatchmaq, fuir avec difficulté. — 3—t"j^> jU. rfar qourtoulmaq, avoir de la peine à se tirer d'affaire. — Jj^.?" 3 J^ 3 c'ar çoqaq, rue étroite, ruelle. — ,3—'J^= darleq, étroitesse, gêne, pauvreté, rétrécissement; ^L)^ 3 jygueuz darlegheu, ophtalmie;dureté. — ^b^ i_H el darlegheu, détresse, pénurie. —

iljli- jSy gueunul darlegheu, an-


254 ' jlL .A

xiété, souci, inquiétude. — jU= ^\ eli dar, avare. —jào \Sy?^ âghezeu dar, au goulot étroit (vase) ; bouche petite et gracieuse. —yf^° _A dar teqez, serré et compacte. — jU» ojU= dare dar, à l'étroit, d'une manière insuffisante ; difficilement ; à peine. —

^ >-ôjli> daradjeq, très étroit, très

resserré. — i-lj^ u^ iièfes darlegheu, asthme. — j^w dix o_y_ jli= JJLXJ ^4_C dll5\j oi_y iiM dar yerdè yemek yemekten guenieli yerdh deïnek yemhsi yekter, «mieux vaut manger (recevoir) du bâton â l'aise que manger son repas à l'étroit».

Jj^)lb tartmaq, (t. or. &j^ tirer; soupeser avec la main) peser, évaluer ; au fig. réfléchir, examiner attentivement. — Jo ci xSkendini tartmaq,

se consulter, réfléchir. — 1= i_r3^ '

■pabouch tartmaq, marcher en se balançant et en traînant ses chaussures. — I? (^j^—^ seuzeu tartmaq, peser ses paroles, scander ses paroles ; parler avec lenteur et discernement. — Jji'jUo tartdmaq, 1° être pesé, examiné, combiné. —j^L,jli= 4^1 <^ pi <1<jhrrtmdja altonne tartrleiir, il vaut son pesant d'or. — 2" marcher en se

balançant; — hésiter en parlant. — ^-^jUa tartechmaq, peser le poulet le contre dans une controverse; discuter, argumenter entre adversaires. — <£jll= tartma, pesée. —J^JU= tarteleur, pesé, soupesé.

ISO—k> tarte, ce que pèse une chose, poids; pierre ou métal servant à peser. — mesure dans les mots, scansion. — réflexion, délibération, examen attentif. — _y~Ju_)\L ^j\ eli tartesez, « dont la main est sans poids », se dit d'un étourdi, d'une personne qui agit sans discernement ou d'une façon inconvenante. — ^J^ tartedjeu, poseur, essayeur de monnaies et de métaux; caissier. Cf. ,j—C-A tartmaq.

(_^>^)Ui> tartcliîn et dartchîn, cannelle et surtout cinnamome; voir t>>-jlj.5^j 0°r_A tartcliîn rengui, «couleur de cannelle», jaune sale, couleur de terre.

LJ^>-J^2 tarkhoun,estragon;voir

Ô\sLJL> (var. ùlikjb) dardagitan, dispersé, disséminé; en désordre, confus. — J^liLjlL dardagha-


jlt jlt 255

meg, môme sens ; cf. ùlc^ 3 <*j^ darma-daghan.

darma-daghan. ^*JJ\.Î (jl. iJojlL

^l—î^L^ dardaghan daresseu çatchmaq, semer le millet en tout sens; au fig. faire honte. Cf. <^Çy~" i^J^ 3 cZarew serpmek, «arroser le millet»; au fig. maudire.

(^)ttC^lb darghouv; voir le mot suivant.

^C)Uo (var.moins usitée ùy=j^=) darghen, irrité, fâché, en colère, comme i—ljU» darelmech. — lji^=jU= darghenleq, colère ; irritation, emportement. — ^—^Jj> JjiL-ëjU» darghenleq yourghounleq, la colère est une fatigue. — L'orthographe O^J^ > et ùj^j^ est moins correcte.

J5—C^Ua 1° darlatmaq, rendre

étroit, resserrer, rétrécir. — c s^

^5 JJJIL uaget darlatteu, il se fait tard, le temps presse; voir aussi JjljUo. — 2° dareltmaq, irriter, mettre en colère, faire fâcher; voir ,jjljl!» darelmaq.

OvsJ^Uo darelghan, fâché, irrité; voir ,jp.jli> darelmaq.

JjJ^Ua darleq, étroitesse; — angoisse, détresse ; voir jU= dar.

J^fc)lb (var. Jjljb) Ie darelmaq, se fâcher, se mettre en colère; s'emporter en faisant de vifs reproches.

,j^c'jUo dareltmaq, irriter, mettre

en colère. — ^J, IjLL darelmech,

irrité, en colère, furieux. — J^j^ _pj^ ù^-^j^j 3 darelmech qoudourmouchden better der, l'homme en colère est pire que l'enragé. — ùLJjLL'

-«.1/û.i &y<3 jiZih p y j^.Zja2i ojLU darelyan dazéducher birkel'bachluqeze ducher, «l'homme en colère tombe sur un chauve, le teigneux sur une (belle) fille», tout va de travers ici bas. — 2° pour darlamaq, devenir étroit; ^JJjLL c*3» vaqet davladeu, il se fait tard, le temps presse; voir _)U=> dar et ^.c'jli= darlatmaq.

J^C^)U3 (var. (j^Xjlb) darlanmaq, se rétrécir, devenir étroit, resserré; synon. de dar ohnaq; voir j\h dar.

(j^c-uVjU= darlachmaq, même sens; (_£JLiVjU=> (_£ jy gueuzeu darlachdan, « ses yeux se sont rétrécis », il est devenu dur, impitoyable.

A^)vk> tarla, champs labouré; voir VjU.

0^> tarem, (pers. -jlJ) édifice à


256 jll» ^

toit rond ou voûté; tente, hutte; coupole. — aufig- le ciel.

Ô^eLa <Xo)lL> (yar. c>—*^ VJW darma-daghan, dispersé, disséminé ; confus, en désordre. — -Ujlb ^jjy \ _p 0^—*^ oumourou darma-daghan dm-, ses affaires sont fort embrouillées. Cf. (jliUjli= et (Jj-c^lL daghetmaq.

jiJUa daru, millet; houblon; voir jjb et ^jjb.

^l^j^lla tarumar, corruption du pers. jU^ JIJ" dispersé, en désordre; troublé.

byja tara, (de l'arabe 4=-jl> rejeter, diminuer; ital. et esp. tara) tare. — ^ojlL ^JQ gai) tarase, diminution du poids du vase, du baril, etc., dans le prix de vente. — déchet de la marchandise. — J^jlL^- ^,ojlL taraseneu tcheqarmaq, ôter la tare. — l_^sr\ ^ojlL taraseu âlenmech, taré, gâté. — V»^^ ^ L^T ■ $•" «L)^ 3 taraseu tchekyye guirmez, la tare n'est pas comprise dans le poids. — ^jy Jl _y_ll C\4i^j ijru^ojlL oaZ moume, taraseneu vermeïndje kimse dlmaz, on n'achète pas la cire sans rabattre la tare.

(jS^lk) 1° daru, millet; voir^jb.

— 2" (ar.) tari, qui survient, arrivant.

y\s 1° daz, calvitie; alopécie; cf. JjVjlb dazlaq. — 2° j^> jll> daz qer, de couleur grisâtre, mélangé de noir

et de fauve; voir J^ ^- tchal. —

3° pour i^jtb tazi, lévrier; voir^jt".

Jjljlb (Var. J^jb, J^/Jp) ckzZaç, chauve; sans cheveux; voir aussi

0)vk> tazt, 1° lévrier; voir ^jl".

— 2° pour tadjik; voir dL>-l".

.*jlk> tes, (ar. i__;J= et 4-J=> ; pers. c«ii=) tasse, coupe; vase; \ij^ <yk>_ ~A—« pilaf tchorba taseu, écuelle pour manger le potage ou le pilau. — i> JU>_ yoZ tasew, écuelle de fontaine publique. — -L. .1?- hammam taseu, tasse de cuivre avec laquelle on se verse de l'eau dans les bains. — l/^ 1= sefer taseu, plat à plusieurs compartiments pour emporter des provisions de bouche, espèce de gardemanger de voyage. — 1= J^^oj^ âltoun gumuch tas, coupe d'or ou d'argent; 1= ^U^s_^LL^> çaplu qoulplu tas, vase ou tasse garni d'une anse. (Les vases et tasses en cristal ou en


^U, J.\L 257

porcelaine sont nommés de préférence <-*D kiase.) — ^j^ j^Ç demir tas, casque. — ^-LL jJ*-~| pichtov taseu, calotte du pistolet. — Jo Cjjjy houroun taseu, vase pour faire couler une médecine goutte à goutte. — i> o^L- saa< tasew, cloche; horloge.

la ill ili bachuiï taseu, boîte osseuse, boîte du crâne. — dbj-O^lL tas gueïdirmek, supplice qui consiste à coiffer la tête d'un casque rougi au feu; c'est ce qu'on nomme ^Us (j^-j-? qezglien tas. — jJ—lijJ* ~»Ua taseu qerelmechder, il a le crâne brisé. —

A *M* J^\i bacheu taslu, la tête

coiffée d'un casque, DJEVDET, t. HT, p. 194. — içj'jl' l>"^ tas paraseu, «argent de l'écuelle»; prélèvement de trois ou cinq pour cent sur la paye des janissaires, au profit de la caisse commune de Yorta; cette caisse servait à l'embellissement des casernes, à l'achat des uniformes de gala, etc.

tjcf ^jjb tas kebabi, brochette de mouton, de veau, etc., cuite à l'étuvée.

j Lili ^XL> tas bachlu, chauve;

voir Jj'^Lll' et ,jXj \ z. — Proverbes : *U~ V*l .r^ 3 5^ eski tas eski hammam, «Veille écuelle, vieux bain», vieillerie, routine; rien n'est changé.

Jj—°~%.yh J^Ja ç"U= taseu taragheu toplamaq, « faire ses paquets », prendre ses cliques et ses claques; s'esquiver.

~olL> tas, (pour i_rl>") particule corroborative : Ai: ^k tas-tamam, complètement, tout-à-fait.

^^LXk> (var. JpL-^lT) 1° taslaq, non poli, ébauché; rude, grossier; — rustre. — esquisse, ébauche; UD Jç^k—Jb kitab taslagheu, brouillon d'un livre. — 2° taslaq, pour dazlaq, chauve; voir jU= et jjVjUa.

JL—M jiuj\h 1° taslamaq, se vanter, être vaniteux, se targuer. —

,jj. sr^àa taslanmaq, devenir

chauve.

<Lulk> tassa, chagrin; souci; voir

Jjl__b tacA, pierre; pierre précieuse; marbre de toute sorte. (Pour éviter les répétitions, les noms de pierres précieuses, etc., ne sont donnés dans ce dictionnaire qu'au mot initial, par exemple : l'onyx à ^c**'. belghami, l'aventurine à y^l> yildis, le porphyre à Uc-" summaqe, et ainsi

de suite.) — ^J^° V*^ chèdjere tach, 17


258 J& J&>

«agathe marbrée de branchage», Journal de GALLAND, t. Ier, p. 24. — JL^\L tachdjeghaz, petite pierre, caillou; A= (j\s gaie iac/i, pierre dure;

-il U qaya tacheu, rocher; cascade. — A= 0/ gara £ac7i, pierre commune, ardoise. — A= dlL 5tZe& tacftew, pierre à aiguiser. — ^0= <y_ yonma tacheu, pierre de taille. — AD J\ ■* mèzar tacheu, pierre de tombeau; mausolée. — As jy^ s mer tacheu, borne milliaire. — JW- 5 ^J^ tach douvar, muraille de pierres;

^ ty (j ai IL tachclan yapelmech,

bâti en pierres. —^Lili» tachlu, de pierre, pierreux, rocailleux. — ^ill?

Stach guibi, dur comme la pierre, insensible, cruel. — (jdc ^U» tecA 'ylleti, maladie de la pierre. — ^^Jr.

_ilA> tcharpedje tacheu, récif, banc de rochers. — >)IJ ^U» tach balegheu, poisson de roche, anguille. — 1j^LïLL> tachleq, cour pavée, chaussée empierrée ; c' est le nom d'une Université célèbre à Andrinople. — ^^ tachdjeu, tailleur de pierres, qui vend ou transporte des pierres. — J^-l A> tach âtmaq, « lancer des pierres » ; au

fig. blâmer; calomnier. — ojj^ *as

^.«jliL;*- ^iU= qouçourlïr'ti tach tcheqarmaq,

tcheqarmaq, la pierre aux autres», se moquer, persiffler, et aussi : aider, venir en aide. — .J'i— 3 ^-') 4^^ j_ J^°j al bir tach ela iki qouch vourmaq, « frapper deux oiseaux d'un seul'coup de pierre», faire coup double; au fig. blâmer, médire. — &"\> ^^ ^p-l> baghera tach baçmaq, « s'attacher une pierre à la gorge», endurer, patienter. — dl co <àlL> tacha deunmek,

être pétrifié, stupéfait; synonyme de

^ lLilL tachalamaq. — i_ia>l ii"^ 3

^2J»I eA?-'^ 9 tach atoup qoleneu bourdon, «en lançant une pierre, il s'est démis le bras», le méchant agit contre lui-même. — tjy "C\=--<Xo ^J,\L I^OAJ 2 tach dikedjeïne tut dikdi, « au lieu de planter une borne, il a planté un poil », efforts présomptueux et inutiles. — ^£J*M dtilL iu» tach tac.hun seukèsi, « une pierre en arrache une autre » ; c'est le proverbe persan AALJ \\L* ÛA1UJ.ji ~5 ili» \\ eli tach guibi cler, « sa main est comme la pierre», se dit de l'avare. — y°i^ ô-^\ Jû^r pli oJJ^\h tachdan yagh tcheqar ôndan tcheqmaz, « on ferait sortir du beurre d'une pierre, mais de lui jamais », même sens. — i_r J. ^i^j 3 ôts* W°[ qarghaïa bir


J& J& 259

tach, « une seule pierre contre quarante corneilles». — c^j_ ^XJ^JX—L ^ k\ lier tach kendu yerinde âgher dm-, « chaque pierre en sa place a son poids», il ne faut mépriser personne.

(llJ\ S çilL jjl;L=> çcvpantacheu guibi âtelmaq, « être jeté comme une pierre de fronde», tomber des nues.

ja^u?- ci y~z> 4~Ji~^ -ilL tacheu geqsa couine tcheqarer, «s'il presse une pierre, il en fait sortir de l'eau», se dit d'une personne vigoureuse. — Pour les différentes sortes de pierres, bijoux et marbres, voir aussi ^3~ hadjer.

JjlllL (yar. Jl-ila) tachaq, testicule (ce mot est considéré comme grossier; on le remplace par <—^~ kheçya ou <oli khayd). — aisLiLL tachaqlu, mâle, en parlant des animaux.

^L-ilL <o debbè tachaq, hernie, synon. de dJ4o debbelik.

JjÇj-*Iilk> tacherqamaq, être usé par le frottement (se dit des sabots du cheval); se déferrer. — avoir les pieds ulcérés par une longue marche; cf. l'ar. Aà>-\.

£*y*Ma tachermaq, faire transporter; voir (j^Lk.

by^Ma tachra, vulg. dicharu, extérieur, hors; voir c^jX.

Jj^lb tacheq, débordant; voir le mot suivant.

^j\Ljj\ja (yar. ^_ïiU=) tachqen, débordant, qui excède, surabonde, dépasse. — )y^ -!=• tachqen çoular, eaux débordantes, inondation. — != J^'^L tachqen ternaq, sabot trop large. — aufig. caractère pétulant, excessif; violent. — ^luJLilb tachqenleq, manque de modération, pétulance; excès de langage et de conduite.

J^JAÏJUO (var. JjPU») 1° tachlamaq, lancer des pierres (comme un torrent impétueux); — lapider. — ùUW orman tachlamaq, «lancer des pierres dans la forêt » ; au fig. scruter, fouiller; faire une enquête; mettre à l'épreuve. — 2° JjililL tachalamaq, être pétrifié ; demeurer stupéfait, immobile d'étonnement. — 3° (j^OLilb dachlamaq, jeter dehors, expulser; extraire; voir ^jA= dich.

J^vk) tachmaq, déborder (fleuve, torrent, eau bouillante); sortir des limites, se répandre ; faire une agression. — -j-X^ jyh \^ ^xilL jii\ 17*


260 -L.LL- £^

dch tachdeu keptcheye tavr olmaz, « quand la soupe déborde, la cueiller n'y peut rien faire», quand la sédition éclate, il n'est plus temps de la réprimer. — ~- <—xr^LL y& cou tachmaseu, inondation; on dit en proverbe : j^s JJUJ Cfs"* "^ 5*^ <c^U= tacluna cou ela deyirmen ni qadar deuner, «quand l'eau déborde, combien de temps le moulin tourne-t-il? »

J^-iLL tachermaq, accroître, augmenter; surabonder. — boiter, se dit du cheval dont le sabot est usé.

iruulk) tachemaq, porter d'un lieu à un autre; transporter, déménager.

aufig. changer d'avis, manquer à

sa parole. — Jj c^LL et J^U» *«-

chenmaq, 1° se transporter d'un lieu à un autre ; — aller souvent, fréquenter. — 2" réfléchir, méditer. — * jlilL •Jlàj.i tachendem duchund.um, j'ai réfléchi mûrement.

Jj J\«s\k> taçlaq, brut, rude, ébauché; voir ^}LlL.

À^Ua taçma, courroie; voir 4s^\J.

ÀJ^k>lk> dadoula, datnra, datura stramoriium on pomme épineuse, plante de la famille, des Solanées. La

fleur du datura est nommée par les Turcs ^—r^7 *j<y horou tchitcheyi, «fleur-trompette» et l'arbre porte le nom de «melongène musquée».

JUclla taat,(&r.) obéissance,soumission. — pratique des devoirs de la religion; vie pieuse.

i_^dk> taoun, (ar.) peste, épidémie. — _^_JJ a-cll= taounlu, pestiféré. Cf. ^J^-J**» 1 youmourdjeq.

plb dagh et pb ('prononcé autrefois tagh pli) montagne. — M 1=

ç»< ~^ dagh tèpèsi, sommet de la

montagne; \J,j~^> -1» dagh çerteu, le dos de la montagne; 5^1 ètèî/i, le versant; ~o rfîpi, le pied. — tSjyA -^ c?agr7i rîchereu, au-delà des monts, <-tra los montes». — Une chaîne de hautes montagnes se nomme balqan; voir ilA—JiJl'.(J"J~i J-^° daghlar c.henliyi, prairies sur le plateau des montagnes. — pli= jl>\> yanar dagh, volcan. — cC--*^ F- ^° dagh ketchisi, chamois. —y—iéLL daghlu, montagnard; rustre; — le roi au jeu de cartes. — ~jy \ cA L> dagh dyousou,

«ours de montagne», robuste et de moeurs rudes. — O-X .S'f-U» dagh guibi yiit, jeune homme solide com-


£Û> £&> 261

nie une montagne. — ^l^LL daghleq, pays de montagnes, région montagneuse, synon. de daghestan et de kouhistan. — ^Jjy<^ ^^ F-u= tÇ^Ji. bourase dagh bâche olour me, « est-on ici sur le sommet d'une montagne?» c'est-à-dire : en pays de voleurs. — jlc^ 9 P»^ jyo (^oJjilL daghdaki guelir baghdakini qovar, l'habitant de la montagne arrive et raffle tout ce qui est dans la vigne. — <—&y^ jl« £l_i» ci -J\j\ sizun ilè âramezde dagh var, «entre vous et moi il y a une montagne», un abîme. — pL_i>

j—1J dLJl dagh bachenden douman ehlVachq bachenden gouman eksikolmaz, le sommet de la montagne n'est jamais sans brouillard, ni la tête de l'amoureux sans chagrin. — 0-^^ jJ.J 4èUo C/yà daghdan guelen dagha guider, ce qui vient de la montagne retourne à la montagne. — p LL jyLa\y^ji Là«lL> dagh tavchansez olmaz, «pas de montagne sans lièvre», pas de fumée sans feu. — ô\j—5o-^U=

<o oija s j»o O-^lj <O<J»>I daghda

guezen âyouye de rast guelir qourde de, qui se promène dans la montagne y rencontre des ours et des loups. —

(jj^lh ùJ.c-ih (Ju oAcU=> daghda biten daghda yitsun, «il faut que ce qui pousse dans la montagne, meure dans la montagne », chacun doit rester dans sa sphère. — 2° M—L dagh, (pers.) brûlure, marque au fer chaud; aufig. tristesse; voir pta.

JC^IL (yar. j^|i; t. or. ^jl/) daghetmaq, disperser, disséminer; répandre ça et là. — ij-'j)- 5 J^J^J ^çalclL rouzguiar doum.ane daqhette, le vent a chassé le brouillard. — j—A*JJ«J J^IL ul (_çy Vtd dghenezeu pek daghdeyorseiiez, vous parlez beaucoup trop. — partager en petits morceaux, diviser. — battre, mettre en fuite. — {jr^^ daghehnaq, être dispersé; — battu, mis en déroute. — se troubler, perdre la tête. — (3^^ daghenmaq, se séparer, se rompre en morceaux. — être répandu.

^^wXclL (var. ^J-cb) daghdedjeu, qui disperse, qui répand, met le désordre; aufig. prodigue, dissipateur; voir (jj-c^Uo daghetmaq.

<*J\—ca^C-Ua dagherdjan, passereaux qui habitent la montagne. On dit d'une chose abondante et sans valeur : <J4 â-T j. «^ dliy> ^JaAclL


262 Jli» jU»

daghdaki qouchun qerqeu bir âqtcheye, oiseaux de montagne, quarante pour un aspre !

S^dk> dagheneq ou daghenaq, dispersé, en désordre; voir i>^l>.

^ajC-lb tavouq, poule; d'après le Lehdja, ce serait la forme la plus voisine de l'étymologie, qu'il tire de J^_:.élL> dagheneq, «dispersé, errant», t. or. £të- et ^f\ï- Voir Jjî^.

^jKCMa daghen, dispersé, disséminé; en désordre; ou dit dans le même sens : ^—*icU= dagheneq et ^—„liL daghaueq. — 1%^^. Jj^U" dagheneq puslcul, gland touffu, houppe de soie ou de laine bien fournie.

— On peut rapprocher aussi ce mot de ij\jbj\j0 dardaghan et darma-daghan. Cf. J^c^lL daghetmaq.

(3^ (var. ,3^ teq) taq, 1° onomat. : bruit produit par le bois répercuté, etc.; comparer avec ^U= et ^.s^sU».

— 2° (ar.) voûte, coupole, fenêtre cintrée. — iJ^o^/slL taqlamaq, construire

en voûte; cintrer. Cf. 3 -^ fe<2-

3° adj. courbé; voûté, plié; épuisé. — J^M ^Vh <xW _ro- <j bouJchaher djanema taq édyor, cette nouvelle me

fait un grand chagrin. — JjL.1= -filJ»

^J ioi taqatem taq oldou, ma force

est épuisée.

AsJabU» (var. ^âjlîis) taqatouqa, 1° onomat. : bruit produit par un marteau, une hache, etc. — 2° plateau rond sur lequel on secoue légèrement le tchebouq pour le nettoyer.

Às-lk> taqtcha, niche, réduit; étagère ; voir 3 11».

tJUSUs te^at, (ar.) force; force de

résistance. — &■ «j^lfoslL taqat

guetlrmek, avoir la force, supporter, patienter. —*jy ■Csu» taqata gueurè, selon le pouvoir, dans la mesure du possible. — y^3^Jh taqatsez, sans force, impuissant, faible. — ^y^Js\io taqatsezleq, grande faiblesse; cf. oli».

-S*—» taqer, onomat. : bruit que fait un corps arrondi et creux en roulant; de là l'expression ^Ua >U= £amtaqer, vide, creux; sec. — tam taqer liane, maison vide.

Jj-*'*-^-9^ taqerdamaq, produire un bruit sec, comme le bois, etc. — j;i^\b taqerdeu, bruit sec, bruit du marteau, etc. — On trouve aussi la


Jll> ^11= 263

forme J^l JJSIL taqeldamaq, faire du bruit, du vacarme.

Jjjtelb taqlaq, bruit produit par une cascade, etc.; par dérivation : chute, culbute.

JLel^JsUs) taqeldamaq, faire un grand tapage.

-clL (var. rîUs) taqem,vn groupe, une certaine quantité; instruments, appareils; bagages; outils de toute sorte. — .y1^ 3 <S~. **^h-y° doglvramadjeu taqemeu, outils de menuisier; ^^X^ muhendis taqemeu, instruments de géomètre. — j^—ij^l â.LL *£^° âkher kilar moutvakh taqemeu, matériel d'écurie, de cellier, de cuisine. — ^ J.J. f^~ <-S^=- tchaï hamman berber taqemeu,, service à thé, effets de bain, linge et effets de barbe et de coiffure. — -U «yL* sofra taqemeu, service de table, couvert; i> ^J>ygumtcc7i taqemeu, argenterie ; ^3.0= ^1 ev taqemeu, mobilier. —./-^Ur ]o tchamacher taqemeu, trousseau, linge. — 1» i_j_^i= top taqemeu, équipage d'artillerie; <->^= r*3^ 3 j. ^r fa~ qem top, batterie de canons; !=> ^j\ ordou taqemeu, équipage d'armée, train. — C guemi taqemeu, gréement.

gréement. l'A ,^-UI elmas taqemeu,, coiffure ou aigrette de diamant. — -L» Jj^r tchebouq taqemeu, bouquin d'ambre de la pipe turque. — ^J3^" Je teatro taqemeu,, appareil scénique, décors et mise en scène. — ÂlL ,£=- djiyer taqemeu, fressure. — J*> JjU aî/a^ taqemeu, bas peuple; J» Jj^jh^ çogag 1 taqemeu, populace, lie du peuple. — J» ilL>i> JUanuiî taqemeu, les

gens d'un tel, sa suite. — „ sll= _y

<y ^^^ «3^ 6ïV taqem 'adjeze u

mouhtadjîn, un ramassis d'infirmes et de mendiants. — ^^_iV J>U= ^ 6ù- taqem laqerdeu, un tas de paroles.

Jj—T«3 taqmaq, accrocher, attacher; suspendre; ^—*^ ff: ^^J taqmaq, attacher un sabre au baudrier ou au ceinturon. — donner un surnom, un sobriquet. — <3*^> ^ âd taqmaq, faire honte, diffamer. — Jjs

Jj ÂUa çoîfïp taqmaq, jaser sur le

compté de quelqu'un. — 4_ol ^y^l (^.LL âdame âdama taqmaq, semer la mésintelligence, déchaîner les gens les uns contre les autres. — Jj—^U= taqelmaq, être accroché, retenu, lié. — aufig. s'acharner contre quelqu'un en plaisantant, taquiner. — ,jj—£3^=


264 ^ à\L

taqenmaq, s'attacher; s'ingérer; au fig. se parer ; faire l'arrogant. —^g_/^

^ c2lL dghercneu taqenmaq, faire

l'important, se donner des airs.

AslL 1° taqa, pièce d'étoffe brodée soie et or, particulièrement du genre nommé sivayi; voir (J,^-- — «Chez les Bédouins, le taqa est une sorte de batiste bleue et grossière dont les femmes doublent leurs meilleurs manteaux » (DOZY). — 2° cs'i taqat, (ar.) force, résistance; avec LX»J^:) guetirmeh, résister, endurer. — ijJ-—l9;J= dictai taqattan duchmek, être à bout de forces. — i_£-*-Hs p-sus taqatem qalmadeu,je n'ai plus la force. — j^JjlL taqatsez, sans force; J^wilL taqatsezleq, faiblesse, impuissance.

-C>3lk3 taqcm; voir ^LL.

<)u9lk> taqya, (ar. pers.) bonnet de toile blanche qui se met sous le fez. Chez les Arabes la taqya se confond souvent avec le tarbouch. Sur l'origine et les différentes formes de cette coiffure en Orient, voir Dozv, Diction, des noms de vêtements, p. 280 et suiv. — L^ils 4-9 U* taqya qajjedjeu, «voleur de bonnet», filou; escroc. — iÇ*"^ 5" tjr4.sU» taqyadje mahallesi,

quartier des fabricants de bonnets. — J.\> ç3a r^-ilë 4-9 taqya qapedjeu vaqteu bekler, le filou attend le moment propice. — Jg'^a—L^z <ili= ^jJ.^-1 taqya duchdu kel âtcheldeu, le bonnet tombe et la teigne se montre. — J^°"%La ^ia «UslL taqya qalheneu çaqlamaq, « conserver le moule du bonnet »,c.-à-d. : conserver sa tête, sauver sa vie ; on disait autrefois dans le même sens : « sauver le moule du pourpoint». — cJJLcU J^«i 4J5U3 cXJÀi ^<j ^a>i—i bachenda taqya yoq âyaghenda paqyoudj yoq, «il n'a ni bonnet sur la tête, ni souliers aux pieds », il est misérable. — 4X.il, ^.sli? jli=

4 *jS dar taqyaye bachena guirme,

«ne coiffe pas ta tête d'un bonnet étroit», n'entreprends rien au-dessus de tes forces. — ^.û-^ xil 4jlL> taqya baclieneu ceqteu, «le bonnet lui serre trop la tête », il est mal dans ses affaires, gêné dans ses entreprises.

^J^> (var. d U; t. or. JlT) tan,

vulg. dan, l'aurore, le point du jour. — <Sj. -^—^ tan yeri, le coin du ciel où le jour apparaît. — ÙX^4.°J^\ JLL> taïi lîgharmasend.e, lorsque l'aurore blanchit le ciel. —j^J _JU= ton âtyor,


JIL JU» 265

le jour se lève. — <3.^ ù^-> ^ Ijj ij\=» "^j* toî demezden qajoouye boulana djan fida, «vive celui qui trouve la porte avant le jour! » (proverbe.)

wJlb tan, étoimement ; doute ; voilai;.

^rUa taîïmiaq, nier; ^y^fU» tanermaq, s'étonner, etc.; voir Jl.

JjC"« ILs danechmaq, consulter, délibérer; voir J^c-^LL.

LJ" 3 OU JIJ dal, particule corroborative ayant le sens de «simple, nu, uni»; elle forme des composés : jji JlL> (jjjJtjï) dal-duz, tout simple, tout uni. — i_r>—s Jlb dal-f es, simple bonnet sans turban; ^} 3 Jli= dal-qeledj, «sabre nu», sans fourreau; aufig. guerroyeur, provocateur; LA—^ J^ dal-taban, va-nu-pieds, gens de rien; J>~-> J^ dal dinguil, mendiant. — jy=lê J^> dal-qaouq, bouffon, baladin ; parasite, écornifleur. — OL_ai= JU» dal-daqan, freluquet, qui courtise les femmes. — 2° dal, branche; voir Jta. — 3° infè, (ar.) qu'il s'allonge, qu'il dure! —«Je JLL tefè 'eumruhu, qu'il vive longtemps!

bimaq, s'agiter, s'évertuer. — sauter, frétiller. — (3e.^^ talabmaq, battre, palpiter. — ^—c—fVlL talabsemaq, être en rut (se dit d'une femelle). — Tous ces verbes sont inusités aujourd'hui. Le Lehdjè, tout en constatant leur existence dans les dialectes turki, semble les dériver de la forme I_JVU», corruption de l'arabe i_J.b taleb, mais sans preuves à l'appui.

j4lL (var. j%, jVU, ^VL") to£az, vague, flots de la mer, du grec OâXaffcoe.3—■'VjVLL talazlanmaq, être agité, être recourbé comme les vagues. —(jjJjVU» talazleq, agitation de la mer, houle. —^JjVlL talazlu, houleux, agité par les vagues.

«Les vagues se dressent comme un dragon; elles fondent sur toi comme un escadron de cuirassiers» (vieille poésie citée par le Lehdfe).

Jj&\k> talach, copeaux de bois; sciure de bois, rognure, limaille. On écrit aussi Jt-^, ^J^ et ^^0^*. — J^VlL talaclvmaq, se heurter, s'entrechoquer; se battre.


266 JU* JU»

^iiui> (var. ,jV\.i) dalaq, rate, viscère. — t^y^ ô"^^- dalaq ^oufounete, engorgement de la rate, splénite.

jiâVlL dalaqlu, splénétique, hypocondriaque. — ,jjl JjVl—t dalaq ote, scolopendre ou langue de cerf, nommée en arabe _^-J 1 ou « griffe d'aigle» ou o\>Jié «scorpionaire».

^LoilLs (var. ^%=) dalamaa, piquer; faire une morsure brûlante. — aufig. piller, ravager. — 0^—cy-al t_£.iVl> ^y4)l ^iVLL gçvrghan daladeu (ibe gumedje yaladeu, «l'ortie a piqué, mais la mauve a léché», le remède est à côté du mal. — ^-"VU» dalachmaq, se mordre, se piquer; — an fig. se battre avec fureur. — Proverbe : ^jU <~i\ ojlsty'b à\1\-J'jb jjT^y domouz éla dalachmaqian ise tchaleyeic dolachmaq guerek, «plutôt que de se battre avec le porc, il vaut mieux contourner le buisson ».

ij^—c^Ylto dalachman, hargneux, querelleur, batailleur.

Ù"ilL (t. or. ÙVIJ") talan, pillage; razia; incursion; dévastation.

^-Jlb talib, (ar. qui cherche) étudiant, aspirant; candidat à un grade dans la carrière de Youlhna; — plur.

4_Ji» talebe, qui s'emploie vulgairement comme nom au singulier.

-fîJlb tali', (ar. horoscope, augure) sort, fortune, chance heureuse. — jj») «JU» talïem yoq, je n'ai pas de chance. —jr^jJll= talîsez, infortuné, disgracié du sort.

(XssJlb (var. 4_i)b, <ili») dalgha, vague, flot. — ^IIY^JIL dalghalanmaq, être agité; se recourber comme la vague, ou comme le serpent; être houleuse (la mer). — Oi<i)U» CJ^~ J^jjZ beuyuk guemi dalghadan qorqmaz, «un gros navire ne craint pas la vague», les âmes bien trempées sont au - dessus des coups de la fortune. Cf. JVLL talaz.

*f£*^ (var. ^U=, f^\>) dalghedj, plongeur. — ■J^ -^ dalghedj taqemeu, troupe de plongeons, oiseaux plongeurs de la famille des palmipèdes, comme le pingouin, etc. ; en turc vulgaire, JjU a^ qara bataq, qui est principalement le cormoran. Cf. J^l^ dalmaq.

IJ>^M=> (var. J^b, i>«l^) dalghen, plongé, immergé; enfoncé dans la rêverie. — somnolent; en torpeur


JU= JIL 267

par l'effet de la maladie. — J^LJJlL dalghenleq, plongeon, immersion. — rêverie, somnolence; voir J^lU» dalmaq.

uulb taliqa, voiture turque; voir IDIT et «ûJlk

Jj^UJlb dalqaouq, parasite; voir

^C "* dal-qeledj, «sabre nu», surnom donné autrefois à certaines compagnies de corps francs composées de 200 à 500 hommes; on les employait aux opérations les plus périlleuses.

J^fcvk) (yar. Jj—^-0 dalmaq, plonger, s'immerger; — s'enfoncer dans ses pensées, dans le sommeil. — s'immiscer; s'ingérer; — entrer brusquement. — ,j^—-^ ^^- 9 j bir qapouya dalmaq, «enfoncer la porte», entrer sans permission. — ^jjJli? daldermaq, faire plonger, faire pénétrer, enfoncer. — piquer; critiquer, blâmer; — ployer une branche d'arbre pour en faire un rejeton; c'est ce qu'on nomme 4_»jjJli= dalderma. — ^yji <lx~,ij/JL^ *£\ Ji_L<=, JlL o^Ti derîn deîlize dal çadeflu indjou tcheqaraseiî,

tcheqaraseiî, au fond de la mer pour en retirer des perles » (proverbe).

LJua (yar. U\i) 1° dalya, dahlia, plante des Astéroïdées ; vulgairement nommée /^•■^ j •&> yildiz tchitcheyi, « fleur-étoile ». — 2° pour <JLL talya, (du grec tsXs'.a) parfait, complet.

ÛUlb (yar. ù^- 5) 1° dalyan ou talyan, cahute en bois sur pilotis pour prendre du poisson; cf. le grec moderne xof/uavi, vivier, piscine. — Jo ^y>jj$ talyan qourmaq, disposer les filets; se mettre en embuscade. — Jo c^Jj-^r talyan tchorbaseu, soupe au poisson, espèce de bouillabaisse. — 2° talyan, italien. — ^Lo jUlL talyan dili, la langue italienne.

ÀJLJu» (yar. <_DU, lâJU) talyqa, du russe telega, voiture légère, à quatre roues, voiture à ressorts, suspendue. — Cependant en Asie-Mineure et principalement à Trébizonde, on désigne ainsi une voiture peu commode et d'allure très lourde.

C^JUa talyoun, corruption de l'arabe O) Uo^i abutilon, plante de la

famille des Malvacées, dont on fait des tisanes et des emplâtres.


268 ,U=> ^

AJlL> (var. ^—JlL) tafya, du grec TÉXeia, parfait; complet; achevé, terminé. — C\ o «u)lL> frtZî/a démêle,

achever un discours, conclure.

plia (var. -b)dam, toit; terrasse; — étable à boeufs, à porcs, etc.

LiL tjyji^a eukuz dameu guihi yaqteu donanmaye tosoun pacha, Tosoun Pacha brûla la flotte (ennemie) comme une étable à boeufs. —JS-JJ $* f^° dam qouïrouyhou, « panache de toit », joubarbe, plante. — Jj.ll (_/ll= dameu âlmaq, faire la toiture, achever la maison. — O—"/S "CJI AL dam dltene guirmek, se mettre à couvert, s'abriter. — (jjj; \ <«LL dame dtmaq, enfermer, emprisonner. — dlc-^.s C)^"^ damdan duchmek, «tomber du toit», arriver à l'improviste; au fig. agir d'une façon inconvenante. — ^ JJ^y 1 ,J^cl 4.»Uapabouchlarene dame dtmaq, «jeter ses pantoufles sur le toit», se brouiller, se séparer. —y..«U= damlu, couvert d'un toit. — Sj^ «j^""^*^ damene gueure direyi, « son pilier est en proportion de son toit», à chacun

selon ses forces. — < „^J ù^U=

j^^s ^..Aajol c-U Oji .-J ^JJ damdan

damdan kedi guihi deurt âyagheu ustune ducher, s'il tombait du toit, il tomberait sur ses quatre pattes comme un chat. — 2° *U» tant, particule corroborative : J^~L >^= tam taqer, tout vide.

OUHa (var. CJU^ 3) 1° tamat, variété de canard sauvage. — 2° plur. de <^Ua (ar.) propos en l'air, paroles confuses ; fautes de langage.

Jî—-oKj>lk> damzermaq, comme

Jj. c^lL damlatmaq, faire tomber

goutte à goutte. — <• jv,Ua damzerma, cire à cacheter.

AUlL (var. %>U=, 4°^, 4<^) r?«.«i£«, goutte, goutte d'eau, de pluie, etc.; au fig. chose minime, sans valeur; 5-3 4*1» y &tV damla cou, une goutte d'eau, un rien. — 4>4«U= 4J4«11= J^J^I jfsj<f^ï j^\ ^damlala damlaïa gueul olour duchman gueuzeu kieur olour, goutte à goutte se forme l'étang et l'oeil de l'envieux devient aveugle (à force de pleurer). — (3_>-4°l^ damladjtq, goutelette; JJ—M J-^, (jji>-4«li» damladjeqtan sel olour, le torrent est formé de goutelettes. — )s ,jl—s 4°^ ûls^ l^-> dahna dqan damla qayaye deler, la


AL ùU» 269

goutte en tombant sans cesse perce le rocher. — jjjJV^ \£y* 0\s AU^» j_ bir damla qan denizeu boulanderer, «une goutte de sang souille la mer», la moindre faute suffit pour rendre criminelle une âme pieuse ; ce proverbe peut signifier aussi : «une étincelle suffit pour allumer un grand incendie». — *£■ 4J (J-5^^ 4)liji deryaya damladan ne gham, « la mer se soucie-t-elle d'une goutte?» se dit par modestie.

damlamaq, couler goutte à goutte, égoutter. — jy^LlL jy*i yaghmour damlaïor, il pleut à peine. — «u^l

j^ Mo âqmazsa damlar, « sinon à

flots au moins goutte à goutte», il n'y a pas de petits profits; c'est l'arabe

bourounendan qan damladeu, «lesang a coulé de son nez », il a éprouvé un grand malheur. — J^c^LlL damlatmaq, faire tomber par gouttes, faire égoutter.

JjJÀLdb et (J^M-lL damlaleq, espèce de rigole placée sous la saillie du toit.

^■o" 3 (t. or. Jjy^> fy^) damou,

enfer. Ce mot est tombé en désuétude et remplacé par l'ar. djehennem; voir

L)yz> L)US tan - toun, onomat. : imitant le bruit du canon ou du tambour. — bruit sonore et creux; tapage inutile. — LXZ~ 4I^L> O^ 3 tan-toune guitmeh, dire des riens. On peut rapprocher ce mot des formes danghalaq, danghel, qui ont le même sens.

Ulk> (yar. li, A>\},\J\ï) dana, génisse ; veau qui est sevré ; le veau qui tète encore est nommé y^jj>. bouzaghou. — ^j\ liU= dana tste, «chair de génisse»; aufig. frais, délicat; IA—L> l\j dana bach, «tête de veau», étourneau, stupide; ,33 j^ ^k dana bou■rounou, «nez de veau», nez écrasé, camard. — i3*,>^ igO^ 3 danalav guibi baghermaq, crier, gémir comme des veaux. — LcJ^^' 4—^ ânaseilè danaseu, « la mère et son veau », tout le bien, le fond complet. — J»)»^» 'y^\ JKJ y." Cjjys yalenez danayeu qourt ùz yer, le loup ne tarde pas à manger la génisse isolée. — yo \J'U=> Jsf j«l~ (_JJLJ çl«) kel dana çou yoleneu Jcendu bilir, la génisse galeuse trouve d'elle-même le chemin de l'eau. —


270 ù^> 3^

jJo) j^li'Ua (Jc~\ (ju^t'l ù"^3^ oghlan dnaseneu inek danaseneu boulour, l'enfant retrouve sa mère et la vache son veau.

Jj-Xàllb danghelaq ou danghalaq, rustre, butor; lourdaud.

Jj—CUa tanmaq, connaître; voir

AAb ctow, veau; voir li'U».

JjC^Ua (var. ,3 Ê"*^) danechinaq,

danechinaq, se connaître; se fréquenter; faire connaissance. — 2° se consulter, délibérer. — De là Jj. L\>\b et

(J L5\L danecheq, conversation;

conférence, délibération; conseil. — ^ijjjj J^JLblL danecheq duyuchu, discussion, querelle. —_jlrll> iJLi>0» danechegheu tatlu, « à la parole douce», éloquent, disert. Le verbe danechmaq gouverne le datif, par ex. : ^] <c-~-^ LL yCui o dostlèrè danechmalu, il faut consulter ses amis. — ù^ ^

i^^iv—i danechan dagheu echmech danechmyan duz ovada yoleu chachermech, celui qui consulte passe la montagne, celui qui ne consulte pas s'égare en plaine unie.

Loua et ^ daneq, témoin. — J^JJLlL daneqleq, témoignage; avec étmek ou vermek, rendre témoignage, attester. — ^y—'• ^ ^_jj ^>J eli.il> ^A_L I padichah iki vezirini daneq eïledi, le roi prit à témoin ses deux vizirs. Voir -i*Li chahid.

(Jj*\JU3 (var. Jj^lL) tanemaq, connaître, reconnaître; distinguer; — légitimer; avouer, confesser. — J^li* ouJ^clL tanetmaq, faire connaître; annoncer, proclamer ; — faire avouer.

J^—r^lis tanenmaq, se connaître, être connu. — (3-C^ tanelmaq, être reconnu. — ç-4—cil» ^V«l euZacZ tenelmaseu, légitimation d'un enfant.

veledi zlnanun halalzadè tanelmaseu, reconnaissance d'un enfant naturel.

j)&3 dav (t. or. $, peut-être du pers. uL" force, chaleur). Ce mot, d'ailleurs peu usité, se retrouve dans l'expression Si\ jUs dav étmek, boire à la santé, porter un toast; en t. or. JjLL^jlj tavsamaq, a le même sens.

— On peut rapprocher aussi de ce radical le mot ^—I^U» davlu (tavlu), chaud, brillant; préparé, en bon état,


jU» 3U= 271

fort, et ,_27j^—1= davdji, qui désigne un apprenti corroyeur. Cf. j\> tav. — ^3 C'A lia davlanmaq, prendre de la force; devenir vigoureux ; — engraisser.

^jlb tavar, bête de somme; voir

Àjlcà^jlb teu- Aajiè, hôpital, asile pour les malades; voir <_A" et <C\j»Jù.

JKli? davranmaq, agir, se conduire; voir J^jjJ».

««j^Ua tavous et tavous qouchou, paon. — ^^L-L Jjl aj tavous, paon blanc. — _jaL_L (jl~ yaban taoousou, vanneau huppé. — J?5J^ o"S^° JJJ^J 3 tavous qouïroughou qoïouverir, « le paon fait la roue », se dit d'une personne vaniteuse. — ^5—* ^3^

Ja—~ y jlai "Cclil j^~o_o; JULI "Cal J

tavous qouchou guibi tuïnè baqar sevinur âyaghena baqar yerinur, «semblable au paon, il est fier de son plumage et honteux de ses pieds», il n'est jamais content de son sort. —

au fig. |_£J TA ôllâ ^«jU» tavous qanat

qanat «le paon a ouvert ses ailes»; au fig. l'aurore apparaît.

J^oLj^Ua davsamaq, boire à la santé, porter un toast; voir ^IL dav.

J^CJKVJ^UO tavouslanmaq, se pavaner, faire le beau; voir ^^>- —

j c/^LL tavousmaq ou Jjx^jlL» tavouchmaq,

tavouchmaq, lourdement et avec bruit, comme le paon.

C^Uû^lk) (var. CA i^=) tavchan,

lièvre. — ^Li^lL <d>l atfa tavchane, lapin. — IÇ^T ^° tavchan gudjeni, lapereau. — Jo Jjl «g tavchan, «lièvre blanc », nommé aussi (j^f 3 J^7 tcheul çetchane, «souris du désert», gerboise. — ,jj\ Jo tavchan ote, dent de lièvre, espèce de pissenlit. — 1> ^i-V^s tavchan qoulagheu, « oreille de lièvre » ou tavchan beyegheu, « moustache de lièvre», cyclamen; quelquefois : bardane. — ~*<^\> la tavchan patchaseu, «patte de lièvre», peucédane ou fenouil de porc; voir Jjli L\

âgherchaq. — A ~ tavchan yili,

année du lièvre, la quatrième du cycle tartare. — -L> li *\ ameriqa tavchane, chinchilla, fourrure. — ^lâ 1» tavchan qaneu, « sang de lièvre » ; au fig. brillant, rouge foncé. — ^^1>^\ 1» tavchan oiCiqousou, « sommeil de lièvre», vigilance, méfiance, et au con-


272 3U» ^

traire : négligence, apathie. — ^j_ W tavchan boqeu, «excrément de lièvre», injure : coquin, misérable. — a&j^ i> tavchan yureklu, «au coeur de lièvre », poltron. — -U ^L ^ ù^j' ârslan tuïlu tavchan, « lièvre au poil de lion», faux brave. —y>Jj.tav~ chan yuzlu, «au visage de lièvre», laid, hideux. — <tU Jjlt ^LijLL ^ lj\—-J*-*! (3*V«l se?!, tavchane davoul ■lie (idftmaq istersîn, «tu veux prendre le lièvre au son du tambour», se dit à celui qui ébruite un secret. — jW» A\ 4JIJI ^LialL L; Lcc "osmanli tavchane âraba ils toutar, «l'ottoman prend le lièvre en voiture », proverbe en l'honneur de la finesse et de l'habileté des Turcs. Les Romains disaient d'eux-mêmes : «Romanus sedando vincit».— (JJJU^») <U7 ^J_C-I ijLiaLL jW^ tavchan ètinden tilki -poustinden qatehar, le lièvre fuit pour sauver sa chair, le renard pour sauver sa peau. — dll^o $j* c\£-*b tavchan dirliyi dirilmek, «mener la vie d'un lièvre», être dans des transes continuelles. — ui£-"yf~<étL ^jlioUa ^ij>Ujl KSS-^ 'J-^LL tavchan da.gha Jamsmich daghuù khabere olmamech, « si le lièvre se fâche contre la montagne,

montagne, montagne ne s'en doute guère». — Cij-b \<s'j^ T^IS ^Li^li» Jji tavchane qatch tazyye tout dévier, au lièvre on dit « fuis », au lévrier on dit «saisis», proverbe à l'adresse de ceux qui soufflent le chaud et le froid. — Le mot tavchan désigne aussi une fausse - clef, un rossignol. — JyOt, LijlL» tavchanlamaq, devenir comme un lièvre, maigrir, se dessécher.

jjlb (var. Si3^-^> 3^) tavouq, poule. — -U ^)<io tèpèlu tavouq, poule huppée; ^^-isL. tchaqcherlu, poule pattue; -U Ù^^gwluk taouq, poule à queue très courte; J?^ £ beteh tavoughou, «poule de Vienne », originaire du Soudan; 1» ,>>- tchîn tavoughou, poule de Chine; Jo a_l* hind tavoughou, dinde; -U ajjguerzï tavoughou, grande et forte espèce

de poules. — 1» *u s qara tavouq,

merle. — i_#3—" ù^ ijaban tavoughou, gelinotte; L> PU= dagh tavoughou, poule sauvage. — Jo ^^J> mecer tavoughou, dindon. — Jj^L Jjj^ tavouq m.arouq, toute espèce de volaille. — (J^tajli tavouqlouq, poulailler. — ^—5 Jo tavouq gueteu, «cul


3V1* 5lt 273

de poule», cor, oeil de perdrix. — lo ^Sy tavouq gueuïusu, « poitrine de poule», plat doux très estimé dans la cuisine turque : c'est du blanc de poitrine de poulet qu'on fait bouillir; on l'effile en charpie et on le fait cuire, mélangé à du lait et de la farine de riz, jusqu'à ce qu'il forme une espèce de crème ; on le bat avec une cueiller de bois, en le saupoudrant de sucre, et au moment de le retirer, on y ajoute un peu d'eau de rose et de cannelle. — A~ J? tavouq yili, «année de la poule», dixième année du cycle oiïigour. — Proverbes : JX—> 1 Jj^LL jJJL«jji> oJÙ~j j£-\ jJuLr tavouq âyagheu yemichder itcherisinde clourmouchdour, «il a avalé une patte de poule et elle est restée dans son corps », se dit d'un étourdi, fanfaron et grand bavard. — _j—«a <*U Jjj^LL _J\SIJ xiyijïj£-\ tavouq bile çouitcher iJcèn gueuke baqar, « même la poule, lorsqu'elle boit, lève la tête vers le ciel». — ~,jJ0(/i> JULL» tavouq qaraluse (ou qaranluse), héméralopie, infirmité de l'oeil qui ne peut distinguer les objets, quand le soleil baisse à l'horizon. — J^-^- i^% tj0\~ CièalL» »L syah tavoughen beyaz pilidji tcheqar,

«de la poule noire naît un poussin

blanc». —^j\i «j Làjj J}^^ 3 7^

JJ^ Jatch tavouq duchende daru

gueurer, « poule affamée voit en rêve du millet», c'est l'adage grec nuca x,6(ov âp^ov \>.oensite.xa<., « tout chien rêve de pain».

^Jji^ 3 (var. Jjta) davoul ou daoul, tambour. Dans l'ancienne milice des janissaires, le davoul était une grosse caisse haute de trois pieds qu'un musicien portait à cheval; il la frappait alternativement avec un gros bâton à la partie supérieure, et avec une mince baguette à la partie inférieure. — ijjlU» -^ davoul tchalmaq, battre du tambour; jVU JjU= ** jU-\s ** hem qatchar hem davoul tchalar, « il fuit et le fait savoir à coups de tambour ». — Q\ \>J~.JJ iSy^ davoul surna ile, «avec tambour et hautbois», grande publicité. — ,j—c'U J^li» <èYj9 qoulagha davoul tchalenmaq, avoir l'oreille assourdie, ne pas entendre. — ~^.)ji JalL^j») yuzu davoul derisi, «son visage est une peau de tambour », se dit d'un effronté. — J^-j^ 3 davouldjeq, tambourin. — ÔJ.—l^Ua jJ.—S libj^j ij'^U davoulden guelen 18


274 jlL' ^

surnaya guider, « ce qui vient du tambour retourne au hautbois». — J?^ j»_K'ui,Q^- iJJaLl ~^ dawml sesi iraqtan khoch guelir, le son du tambour est agréable de loin ; c'est le proverbe persan : j\ o^—^ (J*- 5 J^

Lo^jlk) davlamaq, être en bon état, à point; voirai» tav.

j\sjyb (jLJJa) davoulbaz, celui qui bat du tambour. — tambour de bateau à vapeur protégeant les roues.

AssJ^lb daoulgha, 1° arbre à éeorce dure dont on fabrique des bâtons et des manches d'outil. — 2° rarement : jujubier; voir «ùLl tahoulgha.

C^jJ^lb tavoloun, de l'ital. tavolone, madriers, bordages du pont.

<WjlL 1° tavla, de l'ital. tavola, table à jeu; spécialement : trictrac. — 4l^U= J-«23 j birfaçli tavla, une partie de trictrac. — --«J^Uo 4*\* dama tavlase, damier. — 2° pour <l^ ou 4\jb (ar.) écurie; voir j^-\ dkher. — ^>\ «J^lL tavila ipe, «corde d'écurie», longe pour attacher le cheval ou le conduire à la main.

i3-^9 tavouq, poule; voir J^^. i

6j\ja tava, poêle à frire; voir «jlT.(IxVisaU» tavalamaq, mettre à la poêle; frire.

Jbllo taliir, (ar.) pur, sans tache; qui a fait ses ablutions. — J^-J^AU» tahirleq, pureté légale.

LSIL> taï, moitié de la charge d'une bête de somme; avec étmek, équilibrer la charge. — moitié d'une charge de blé, etc. ; c'est le demi khervar, en persan O.'- teng; voir dlo denh.

olk> taï, poulain, petit du cheval, mais plus âgé que le û^Jj 9 qouloun; ce dernier est le poulain qui tète. — j J»l Ou ç^-l^p <^«1 Ol (_çLL taï «i ôloundja çahibi mat olour, avant que le poulain devienne cheval, son maître a le temps de mourir.

Jjulk> dayaq, bâton; voir JjL-b.

Jj^ulib dayamaq, appuyer; voir

Aijlb tayife, (ar.) 1° troupe d'hommes; peuple, nation; corporation. —

suite, cortège. — ~-4. JulL tlA**j

rouliban tayifesi, les ordres monastiques. — ^ <^JU3 J^â çoïtZ tayifesi, le corps des janissaires. — 2° sens spécial : équipage d'un navire, gens


^U» Li. 275

de mer. — Je s~l baleqtche tayifesi, équipage de pêche. — Jytë graïg tayifesi, les rameurs d'un bateau. — t£J^° ^U» tayifè defteri, rôle d'équipage; (J^j ^i^ 4^.^ tayifelerun maach u udjreti, gages

et loyer de l'équipage; Ù)t luLL

jçJ^—s-aJ-ili tayifelerun bachludjalare, les principaux de l'équipage.

JjJvUa taïlaq, chameau âgé de trois ans; voir dUo^>- djivelik. — ait j%. jeune homme débauché.

Jjciua dayanmaq, s'appuyer ; pour ce verbe et ses dérivés, voir (J.-—°LL dayamaq.

àj lk> (var. 4J 1 i) dayi ou <&M/a, nourrice. — JjJ 4ILL> dayeleq, office de nourrice; allaitement. — ikyr^ ^^ <^a~ !/è tchoudjoughou, nourrisson; aufig. avide, effronté. Cf. ^ sttcZ.

O* 1" dew/i, 1° oncle maternel. — 2° terme d'amitié, comme 'amoudja, oncle paternel; voir <=r^f. — 2° seigneur, officier. Les pachas qui gouvernaient les Eégences barbaresques au nom du sultan portaient le titre de dayi ou dey; le Dey d'Alger, etc. L'étymologie ^j\i dayi, «missionnaire»,

«missionnaire», à ce titre est erronée. — J^L-lL dayeleq, qualité et fonction de Dey. — Proverbes : ^-.JLo jA—.>- U'Tol <;^U= jl er dayiya ât âtaya tcheker demichler, on dit en proverbe : «l'homme tient de l'oncle maternel et le cheval du père». — p—*> ,»ijl_5 <~ji ^^ ** .XJa\ X IL hem dayim èvine vardem hem tayimi euïrettim, «en même temps je suis allé chez mon oncle et j'ai exercé mon poulain », j'ai fait d'une pierre deux coups. — ù^-—«^ O^—J»^ (_3 u=> ^3 U= chah an dayi dayi chah an, «chaban mon oncle, mon oncle chaban*,blanc bonnet,bonnet blanc.

i^-Jo fe&5, (ar.) médecine, art médical. — (J^ls ^>J= te&èt qanouni, médecine légale. — 4—-Ac^ <;J=> o«-ydjemyeti tebbyei 'osmany'è, académie ottomane de médecine. — «JU^ 3 tebbhane, école et amphithéâtre de médecine; clinique. — 4JU>li <J» ,_JV mektebi tebbyei chahane, école impériale de médecine à Constantinople.

^Lb (yar. JjlA—4 tabaq, orthographe et prononciation vulgaires de l'arabe dabbagh, tanneur, corroyeur;


276

a

u,

voir plo.^IsLL tabaglar, la corporation des tanneurs; 4i'Ls?lJ» tabaqlianïi, tannerie. — (j^OUUo tabaqlanmaq, tanner les peaux; au fig. nettoyer, purifier.

^Lk> (ar. (3—^=) tabaq, plat, assiette, écuelle large; -U Oo** maclen tabaq, plat de métal. — 1» Jj^s <Zaï~ fliag- tabagheu, écuelle pour la crêrne, dont le fond est uni et plat. — chose large, étendue. — (J-; ^ J^ 3 tabaq hkidji, serviteur de la chambrée du trésor, chargé de la garde des services de porcelaine appartenant à la couronne.

JjUk> tabaq, (ar.) 1° adaptation; conformité. — 2" en style de rhétorique : antithèse. — i3.^ J}^ tabaqe idjabi, antithèse affirmative; Jj^—t= ^L^ tabaqe selbi, antithèse négative. — 3° plur. de <âJ= tabaqa, couches, étages, séries ; les neuf cieux ; etc.

AsLb tabaqa, néolog. de l'ital. tabacco, boîte dans laquelle ou conserve le tabac.

tJUk> (var. o\\—L., ,jU") taban, plante dn pied ; semelle de chaussure ; base. — au fig. courage, fermeté. —

i_£jij3a.>- la taban tcliouqourou, voûte formée par la plante du pied. — A> t^-\cS taban âgadjheu, et ^«"t—~J£- L> taban tahtase, poutre et charpente dans les fondations d'un édifice. — ^iJa iLo ^\ç,j\ ouf aq direk tabaneu, poutrelle. — ,3^—^> ^^ oq tabaneu, bigue, poulie placée sur le rebord d'un toit pour soulever les fardeaux.

JJ£ ia taban demir, acier poli et bien trempé, comme les lames de Damas et de l'Inde, etc. ; on fabrique à Damas des couverts d'acier, nommés taban qui sont très estimés. — c^ ,j}-—J= deve tabaneu, « pied de chameau»; 1° allure large et lente. — 2° plante nommée aussi «herbe d'orphelin», uksuruk oteu, c'est le tussilage. — iSj^* \ -k» taban indjiri, figue sauvage. — OIJLU)^ dal- taban, (ou

ilA ^> JÛ=) 1° grand marcheur. —

2° va-nu-pied, vagabond, misérable.

(Jj-ajjJls 1» taban qaldermaq, lever les talons, détaler. — JjiU» ^° taban tchalmaq, «jouer des talons», filer.

(j^oV^^ ji; LL tabanlar çezlamaq, marcher vite et longtemps. — j^ (jU= duz taban, « pied-plat », malheureux, néfaste. — y^Jil-A> tabansez, lâche, inerte, sans énergie. — «.l;Ll>


U> ji» 277

tabanlu, hardi, courageux; surnom d'une tribu kurde, près d'Angora. — ^Lb Vy tarla tabaneu, herse. — taban est employé quelquefois comme adjectif; on dit par exemple : ùV_i= Vj- taicm to'Za, un champ droit, uni, sans inégalité. — en t. or. Ù^-Ï se dit des hauts plateaux d'une région montagneuse. — Locutions proverbiales : JJTrls l_5^-J^ u*^ ij^ 3 fet" baneu yanmech it guibi qatchmaq, «fuir comme un chien qui s'est brûlé

la patte ».—i_9"V^ KlfS) J^ <3 ^ tabaneu yanmech âyou guibi baghermaq, « hurler comme un ours qui s'est brûlé la patte». — 4JU= ù^ taban tabana, «pied contre pied», opposé;. hostile, ennemi.

Às^Lb tabandja, 1° soufflet donné avec le creux de la main; voir 4-^.

— 2° pistolet. — ~- < =£ ù^j-â

qoïoun tabandjase, pistolet qu'on place dans le replis de la robe au-dessus de la ceinture ; pistolet de poche. — JXJIJ ^j jyùz> _J4^LL tabandjase doqouz mepatlar, «est-ce que son pistolet part neuf fois?» se dit d'un matamore, d'un faux brave. — dl'«b£LL

iiV Jy. J>?J? a<s^J. iS"^

tabandjanun dolousou bir kichiye qorqoudour bocheu qerqeneu, un pistolet chargé effraye une personne, un pistolet vide en effraye quarante. Cf. alaÔ pichtov.

>JJ[_j\b taberzed, (du pers. « cassé à la hache») sucre raffiné et très dur; espèce de sucre candi qui est obtenu par une triple coction et par l'addition de lait pur, dans la proportion d'un dizième.

-5?Ja tab\ (ar. faire une empreinte) caractère, naturel. — type, impression ; avec étmek, imprimer. — 4Jls.*^= taV-liane, imprimerie, typographie; synon. de l'ar. o*>Ja~» matbaat; voir aussi <_c^l> baçma. — o Àc. 4ili-*^=> taV-hane-i \mviré, imprimerie impériale à Constantinople. — c—-o ji «J= der desti taV, sous presse.

J^-b tebq, (ar.) conformité, ressemblance parfaite. — \—L> tebqe, exactement, tout semblable. — JvJ=

ç5A) ï&y tebqe seuUediyim guibi, exactement comme je l'ai dit. —

~*._JJLJJ tebqeseu, ce qui est tout-àfait semblable, son pareil. — <_i-laj JS.I «Ci\ju_)\J bé-tebqihi qarendache-


278 Ji»

na benzer, il ressemble tout-à-fait à son frère.

^J^suh tebqour, sangle qu'on attache par dessus la selle.

ÀJuo tabaqa, (ar.) 1° couche, étage, ordre, rang ; classe. — <jJ<Ll= «^U j_ bir djami' tabaqalare, les différentes classes d'une medressè. — 2° feuille de papier; ^j^~'S- 4JLl=> j_ bir tabaqa khounkiari, une feuille de papier dit royal; JU»J battal, de papier à registre, etc. — ^J^ ^—*-k ^ fenni tabaqat ul-erz, science de la géologie.

i_^-^ tabel, tambour ; voir J^—L= davoul.

AUa (var. 4r", <LVT) ta&Za, 1° plateau de bois arrondi sur lequel les marchands ambulants placent les fruits et les sucreries qu'ils colportent dans les rues ; éventaire. — plateau chargé de fruits et entouré de bougies, qu'on porte dans le cortège de noces. — boîte où les parfumeurs enferment leurs produits. —^4-^> ôii tutun tablase, petit plateau de cuivre sur lequel repose la pipe. — \o JUL» mangal tablase, plateau de réchaud. — Je jlj4Jî^ hoqqabaz tablase, plateau

plateau faiseur de tours. — 2° tête de mât, où s'attache la drisse du pavillon; voir «ùùlà chabqa. — Ja j.sl=. tchader tablase, extrémité arrondie qui surmonte la tente; boule qui la couronne. —^J^P» tablalu, terminé en plateau; j*S\ ^J4~» tablalu eiîser, clou à grosse tête arrondie ; jJ4~b .^3 tablalu fes, bonnet turc à calotte supérieure très ample. — j&A^ tablakiar, marchand ambulant qui porte

un plateau sur la tête. — JD 4

jlil—^> ifoJJLili tablakiar bachendakini çatar, «le marchand ne peut vendre que ce qu'il a dans son plateau» (proverbe). — ^4-l> illc yemeh tablase, plaque de tôle pour braiser les viandes, faire les gratins, etc.

C^xxÀa tabyat, (ar.) naturel, caractère, tempérament. — se prend ordinairement en bonne part, — O*JJ= ^■=-L—s> tabyat çahibi, personne de goût, bien douée ; ^_1:*AJ» tabyatlu, même sens. — y^.^jLi.l= taby'atsez, d'un mauvais naturel; sans goût; médiocre. — C**JJ= yJ tez tabyat, d'un naturel prompt et léger. On dit vulgairement : yCsLiA= 4=7»^ j^> jls ^j^r djoudjè qarenlu djoudje tabyatlu,


j^ 279

«ventre de nain, caractère de nain», d'un homme irascible et de peu d'importance. — 4^jJa tabyat-ile, par nature, naturellement. — 4^*-U=> tabyatdja, d'après la nature, par ou selon le goût.

^saub tabyi, (ar.) naturel, conforme à la nature; simple. — *>\i v jju«jJa bou bade tabyider, ce vin est naturel. — <u»xJs ôjl_/>- Jiarareti tabyye, chaleur naturelle; <JLUL oL^l esbabi taby'yè, causes naturelles. — «cfc. naturellement, simplement, comme ».LJ)II bit-taV ou 4^ui= tabyatile.

I~^a tep, onomat. : (j^^j^ ^-^ J=> tep igp oïnamaq, palpiter; cf. le mot suivant et ^\ij.L teperdamaq.

_7^> teper, mot imitatif indiquant un bruit léger, un tintement, etc. ; voir ^\ijd^ teperdamaq.

^l^ 3 (var- ôU.J^) topraq, terre, sol, terroir; territoire; continent. — ^JJ—» J\y~» sii'as topragkeu, le pays deSébaste;^^^1= ^tSldaabe topragheu, le territoire de la Mecque. —\o ^c\t yaghlu topraq,terre grasse et fertile; 3-^"^=* O^ se»'* icAaiZag topraqlar, terres arides et crevassées

crevassées -L? (jy ^T djiviq topraq, terre argileuse. — o^ topraq tendjere, marmite de terre. — Jj^_?~=' -^ t°P~ raq çoqaq, rue sans chaussée ni trottoir. — <Tij topraq rengui, couleur de terre. — 1? «^ ^cw'a topraq, «terre noire», tombe, sépulcre ; au pluriel: gara topraqlar, restes mortels. —

eulduyum vaqet topraqlarem bile seul onoutmayadjaqter, lorsque je serai mort, mes cendres même ne t'oublieront pas. — J^jJ^ J^ babalar topragheu, le pays des ancêtres, le sol natal. — rq^^ -^ topraq çahibi,

propriétaire foncier. — J~~.=A «=> ■

jjâ»i Jj^i» çahibsez topraq yoqtour, il n'y a pas de terre sans seigneur. —

j a jl^iSiS ClAcljUa Oil-lCais d.Oghdouglien

d.Oghdouglien qouqouseneu- ver, -fais sentir l'odeur du sol où tu es né »,fais honneur à ton pays. — <è\jl?

di ^<Ltij^ topragha qarechasaiï,

« puisses-tu être mêlé à la terre ! » imprécation. — y—\°>\jb topraqlu, terreux, couvert de terre, souillé.

3* l^r topraqlamaq, couvrir de terre, enfouir sous la terre; éteindre le feu sons la terre; voir J^U


280 Ji l>

ILoï^yya teperdamaq, battre légèrement ou palpiter comme le coeur.

^S>j^= teperdeu, bruit léger, murmure. Cf. ^J^f tepech.

LJ""- 3 LJ^T 3 tspech - tepech, onomat. : pour imiter un bruit léger; J^>

4 ^aj») ^ÎJ-o tepech tepech yurume,

marcher tout doucement, trottiner légèrement comme l'enfant, la souris, etc. Cf. {y*\ïjb et j4=.

JUj-*àp tapchermaq, joindre; remettre, livrer; confier; voir ^Us.

^^> tapou, titre de possession de terre ; voir j Us.

,JL?i^ topouz, massue (voir J4^=). Cette forme orthographique est plus voisine de l'arabe ^y .> dabbous, dont elle paraît être une altération.

<^p (var. <>li=, <tA) tapa, bouchon; bondon; soupape. — <C*4Ja ^^ ù_3—«^ tapase tapasene ouïghoun, ressemblant comme deux bouchons.

(J^J: 1 Js» ta_pa âtmaq, inquiéter, troubler. — (J^Y-cL tapalamaq, boucher; obstruer, fermer.

^.Ub tafZw, doux; pour ce mot et ses dérivés, voir oU=.

b/s^ délire, serpette; faucille; voir <>j4^-

(j^^ (var. ij^^ 3) tahîn, farine de sésame; sésame moulu, mondé et séparé du marc. On fait avec cette farine les biscuits «pekmez». Le mot vient de l'arabe tahîn qui signifie farine en général et mouture. — j^ g»\yis>- tahîn halvaseUj confiture de sésame et de dattes, eu persan <oj.

<Js£ takhel, (t. or. J—J-lT, JÀ) produits agricoles, céréales. — Jif 3 t_£jljlj takhel pazare, marché aux grains et aux farines. — ^ J^ takhel biti, charançon.

^y)} 3 (var- ùj)J», ùj}j>) terabzan, 1° grosse grille, balustrade.

(Jj'l/ 3 **^z qaTe terabzane, herse, porte de forteresse défendue par une herse. — ù^_y merdiven terabzane, rampe ou balustrade d'escalier.

^Ll terabzan babase; aufig. maître voleur, malfaiteur. — 2° garniture ou estrade en bois qui entoure le sofa, lorsqu'il n'est pas fixé au mur.

^WJr 3 (var. *'j\J) terapeza, du grec TpaâsÇa, table carrée reposant sur trois ou quatre pieds; table à man-


!> I> 281

ger; table à l'européenne. — ^y -L

au=a terapeza bezi ou taqemeu,

linge et service de table, couvert.

Jy\\a teratour, salade composée d'herbages, de lait caillé, et d'autres ingrédients ; voir J£>\J

<X^ai>-Lb trakhonya, poisson de la famille des Scombéroïdes à dorsales et à queue épineuse; c'est probablement le caranx ou carangue. D'après le Lehdjè, son nom viendrait du grec (jpcr/ûvoe? devenir rude, en turc tj\s), ce qui ferait penser au trachurus ou saurel. Cf. -LgL barsam.

)Lb teraz, (ar.) 1° broderie au bord d'un vêtement. — robe brodée

donnée comme o «i^- ou robe de

gala. — 2° frange, liséré; effiloque d'une étoffe de soie, de laine et de coton; de là le verbe ^yrVjl^ terazlanmaq, s'effiloquer (en parlant de ces étoffes) — peu usité.

O^Lb (var. >s\c\j) taraghai, 1° alouette huppée ou cochevis; voir ^Jo taraq. — 2° daraghaï, épervier à plumage noir; voir <^<ï\ âtmadja.

L/'^O/* (var. 0^c-\J^J teraglies, espèce de gruau (grec xpayoç). Cf. \j\.

iQ/ 3 teraq et AsI^L teraqa, ouomat. : bruit léger; par exemple, bruit du balancier d'une pendule; — grincement d'une porte. — ^*°>\ja teraqalu, qui fait un peu de bruit.

ôif taracL> peigne. — Jt—<L= ^j-\J& çaqal taragheu, peigne à barbe. — peigne de fer pour carder la laine, le lin, etc. — J^J" i^^ tachdje taragheu, pic à l'usage des casseurs de pierre. — ic"^-' 3^J° i:araa doubesi, bateau dragueur. — -L> 4^1 baglitche taragheu, râteau de jardin; Vjltarla taragheu, herse; cf. Jj-"»J» termeq, instrument pour briser les mottes de terre. — JjU J \ èl âyaq taragheu, os du métacarpe et du métatarse; on dit dans le même sens : ^s\j= taraqleq. — Jp ijï qouch taragheu, huppe, aigrette d'oiseau dentelée en forme de peigne. — ô&\Jo ~Lii taraghun dichi, dent de peigne. — ^4_^JJj\ya taraq keçesi,

sac à peigne. —y Lsl^L taraqlu, à

peigne; muni d'un peigne; au fig. large, vaste. — u"i^ pabouch taragheu, chaussure articulée, rapiécée. •— On nomme taraqlu une étoffe rayée en forme de dents ; quand la dis-


282 l> o>

position des raies est plus petite, elle est dite Jt-^71 J^ baleq qeltchegheu, arrête de poisson. — ISJS-» ^J° ta~ raq servi, «cyprès-peigne», arbre de la même famille que le pin pignon;

voir Jj>j. aj»i bourçouq. — 15^"l/ 3

taraqtche, fabricant de peignes. — ija^as j cjS4lc\jh taragheiib gueure bez qogoun, « qu'il dispose la toile d'après le peigne » (prov.'). — Quand une sage - femme vient de terminer un accouchement, on lui demande : ^ Js ^^^ 9.^ <cCi yine taraqme yoklisa qeledj tufenkme, « estce aiguille et peigne ou bien sabre et fusil? » est-ce une fille ou un garçon?

J^o Jtejla taraqlamaq, ratisser un jardin avec le râteau, un champ avec la herse; — peigner, démêler avec les doigts et le peigne. — draguer, nettoyer; voir ^\Jo taraq.

<*—9J/*:> teraqa, onomat. : bruit, grincement; voir ,jtj=> teraq.

3*}/ taramaq, peigner. — chercher avec soin. — \o jTj) yunu taramaq, carder la laine. — ratisser un jardin; herser; draguer. — (j^J= taratmaq, faire peigner, draguer, herser, etc. — polir avec l'ongle la surface

surface marbre. — égaliser la couleur avec une brosse. — &\Je >~>_yjjl ârayoùp taramaq, chercher minutieusement, fouiller en tout sens. —

*Jt»4lj> f^J^ ,5^4^ 3^J° i3.'-~-> dunyaye taraq ela guïbi taradum boulamadum, j'ai fouillé partout comme avec un peigne et je n'ai rien trouvé. — ^—*\Jo JLa_«= Ç^-L^J uiiJol eulunuil çatcheneu çaqaleneu taramaq, « peigner les cheveux et la barbe d'un mort», obliger un ingrat. — i£^J° tarandeu, balayures, ordures.

—^\z° trampa, échange; troc; commerce d'échange. — brocantage; voir *~>\j.

L5^JU^> ou ^J" teranteu, balayures, rognures ; déchet provenant du nettoyage du lin ; voir J^» \Jo.

^—JJS\/ 0 taravet> (ai'0 nouveauté, fraîcheur. — fi^J 9 taravetlu, frais, récent; qui vient d'être cueilli.

^-rf/btarai, (ar.) gaieté, joie, allégresse. — 2° pour darb : <0Us£. Jh darb-hane (zarabhane), hôtel des monnaies; voir o^J*.

^If.^ terabzan, grille, balustrade ; voir o\y\Jb.


0> z}> 283

1° terpah, du grec-Spérravov, faux, instrument pour couper l'herbe et les céréales. — ^^)° terpandjeu, faucheur. — (jj -^\>Jh terpanlamaq,

faucher; (3—cl 1= terpan âtinaq, faucher, et au jig. manger avec voracité ; engloutir. —j\sy» U%?„ ^f^- ^■^■"'^ otlougheneu bitcheni yilan çog_ar, qui fauche le pré est mordu par le serpent. — 2° trépan, instrument de chirurgie pour la trépanation.

AJU terpane, grec opsTcav., poisson de la famille des Sélaciens, espèce de roussette ou chien de mer, dont la queue se termine en faucille. Cf. j£>\} vatouz.

Jïja (var. JJ!>, Ji»» tertel, 1° chenille, larve.—ijjJjl dU&'JrJo tertel kelepek oldeu, la chenille est devenue papillon. — 2° ouvrage de passementerie en torsade. — 3° feston de pâte autour d'un gâteau. — ,jVI i» tertel âlate, instrument, moule à faire les festons de pâte. — JfJ*> l^Jùù tertel baqlava, gâteau festonné. ,— 4° crénelage, cordon en torsade autour d'une monnaie, médaille crénelée.

JJ 3 tortou, lie,tartre;voir^j^k

"T~ )& tarli, (ar. action de jeter, de poser; de repousser) 1° plan; disposition régulière. — \ ^A ^\ T-JS

tarhi esas étmek, jeter les fondations ; poser les bases. — i3"J= yj.5 vergui tarheu, assiette de l'impôt. — 2° sillon régulier dans un jardin; parterre dessiné avec symétrie; planches de potager. — 3° en arithmétique : soustraction; cf. 7-$J&-» matrouh; ,_L=Lrjh haçeli tarh, reste de la soustraction.

À—;U>yb terkhana, espèce de bouillie; voir <\>\j*j.

C*W>-yb tarkhoun, grec Bpaxévtiov, estragon, plante aromatique originaire de Tartane. Les Orientaux emploient l'estragon de préférence pour leurs préparations pharmaceutiques, mais ils ne s'en servent guère comme assaisonnement dans leur cuisine. — y? L=> (j^ja Ai ^-yi-Jh tarkhoundjiye tarkhoun çatelmaz, «on ne vend pas d'estragon au marchand d'estragon» (proverbe).

AJJja tardyye, (ar.) digression, hors d'oeuvre dans le discours; on


284 o> v_à>

emploie dans le même sens la dixième forme il^JoL-l istitrad.

_J^° tarz, (ar.) figure, forme ; manière d'être; coutume. —- <tU jj^ £ bou tarz ile, de cette manière; dlcT ^j^—1= kitabun tarse, le style d'un livre. — »j_W i-,>-^>' J^ te''zi »ierghoub uzre, d'une façon agréable. Cf. 4^-a vedjh.

i^/hXs (et J^J*) ferte£, chenille; voir J^"_^=.

>—SM» 1° taraf, (ar.) côté, partie; direction; part, portion. — 4_9^L 4J ^JIJ «è taraf a guitti, de quel côté est-il allé? — *s]k> J^l ol taraf a, de ce côté-là; ojij» ^ &OM taraf ta, ici, de ce côté; ù^J 2 y bou taraf tan, par ce côté, par ici; o-xaj^ ^A 7ier taraf ta, de tout côté, partout. — u>J» ^ 6er taraf de côté, à part, abstraction faite. — ,3—*\j. d^)s j, bir taraf a braqmaq, laisser de côté, négliger.

Jy& ù-^y 3 OJ^ kimun taraf endan guelir, de la part de qui vient-il?

oj_X-sJ» tarafenezè, à vous, vers vous, synon. de ojXi^-i 0^-= çavbi cherifinize. ■— Le mot taraf eut quelquefois explétif : ^S^f-Cs*^ <^'Aj>

firansa tarafene, guitti, « il est allé en France » et non pas « du côté de la France». —j^ u-*-—^J 3 &>% ejalA.» lÏJ?<ù filanun tarafendan tahrir olounmechmektoub, «lettre écrite par un tel» et non «de la part d'un tel».—parti; adhésion; conformité d'opinion. — J^f^ J^J* &>"% filanun taraf eu tchoqter, un tel a un nombreux parti; J\J ^j\S3Jh J^>- tchoq tarafdare var, il a beaucoup de partisans. — (3^^ J?)° ^<-"t y, &"" Jcimsènun tarafeneu toutmaq, prendre le parti de quelqu'un. — iS^-^S

3 ojJual <£sJo kendu tarafene ouïdermaq,

ouïdermaq, à son propre parti. — ol i_9^—iaij bi-taraf olmaq, rester neutre ; être impartial. — y-^sjh taraf sez, même sens; Jjj4—J.<^> ^s>J& taraf toutmayaraq, sans prendre de parti, en état de neutralité. — \ {Js&\ ^y^sj^ tarafsezlegliéneu ylan étmek, se déclarer neutre. —

kjJaAj J^-=l ouçouli bi-tarafi, droit des neutres. — \Jo O^l ust tarafeu, le côté supérieur; l'excédent;

2_/= OJ \ dl<i\Sc^ hikiayenun ait tarafeu, la fin de l'histoire, litt. : le côté du dessous. — 2° tarf, (ar.) oeil. — 3° tyrf, (ar.) de noble race.


6> r> 285

b-JCslo tourfanda, primeur en fruits, en légumes., etc.; voir *Xsj.^cXÏsJh tourfandaleq, espèce de concombre.

<^3js3 1° tourfa, (ar.) chose nouvelle, neuve; nouveauté, rareté; curiosité. — 2° tarfe, (ar.) clignement

de l'oeil; ,y Jl 'Àzjh tarfet ul-aïn,

clin d'oeil; en un instant. — 3° ter fa, de l'hébreu naits, immonde, répugnant; n'est guère usité que dans l'expression ~v>&J& ^S^yr. ya^l0udi terfaseu, ce qui est défendu par la loi juive; toute chose qui n'est pas -ittb.

Jj,/* 3 têreq, l°onomat. : abréviation de ^Jo teraq, indiquant un bruit léger; — avec étmek, frapper légèrement. — 2° pour taraq, peigne, voir

Jj,Ja tourouq, (ar.) plur. de Jy^, routes, voies. —J^J JîJ 2 °->^ ^a' reï tourouq u maabir, la voirie.

■J j^ ^raaz> loquet ou traverse de bois servant à fermer les portes et les barrières. — verrou de fer. — ,3—-^jéjo t^}-? qapouyeu terqazlaraaq, fermer la porte au verrou.

^M» et XjUa tarla, champ ; terrain cultivé et productif; voir Vjl".

3^ L/* 3 (var- Ô^^J") termachmaq, 1° grimper; monter en se hissant; gravir, escalader des pieds et des mains. — 2° s'entre-déchirer avec les ongles ; voir le mot suivant.

Jj^^U^b (yar. (jALJ=) termalamaq, égratigner, griffer, excorier. — au fig. être déchiré par la douleur. — ,3—tVL»,]» ^X>- djiyer termalanmaq, «avoir le foie déchiré», avoir un violent chagrin. Cf. lJ^Js.

i3"° LS têrmama<I> tirer avec un crochet ; recueillir, ramasser. Ce verbe inusité peut être rapproché de ^JÏ dirmek, t. or. dU^".

J^cL*^ termanmaq, grimper, se hisser; voir aussi ^"[»Jh.

Jj*»/ 0 ternieq, griffe; râteau; voir

{J^A/^ (var. j^-l»ejz> et à^J 3 terenïentîn) terementi, térébinthe.

Jjfc?/ (var' <3^ °-^°) termeq,

1° griffe, ongles acérés; ^-fj^ i_£~^" Jcedi termegheu, griffe de chat. — ,jy>}liLo^ termeqlamaq, griffer, égra-


286 û> L£>

tigner. — 2° râteau de jardinier. Cf. (j\_,k taraq.

ijyir 3 (var- i3—'J^) temaq, ongle; griffe; — sabot d'animal. — J=

ç^i j '-Jï ternaq kesindisi, rognure

d'ongle. — (jj*^ 3 -*=> ternaq taqmaq, attacher ses ongles (à une proie, etc.), on dit aussi ilL»j JulL I J=> ternaq ilichdirmelc. — dl_r-^ .J^'^ ternagheu kesinek, rogner les ongles; défaire, découdre. — ,3-cl. ternaq hatmaq, se battre avec acharnement, litt. «en enfonçant les ongles ». — <cl*_^ O-5^ ùpeden ternagha, de la tête aux pieds.

,jjl I» ternaq oteu, plante, peutêtre le hieracium pilosella. — (jllaJLi ig^Je cheïtan ternagheu, envie, excroissance de chair. — „^o~i~ te-rn«<j- pidesi, « gâteau d'ongle », galette.

^s&Jo ternaqlu, pourvu d'ongles; griffu. —di—°$jy OJIUJ»! \S ternaq ustunde yurumek, marcher sur la pointe des pieds. — J^-—\Jo ^\ c>\ ■J^jSet iïè ternaq guirilmez, «on ne pénètre pas entre la chair et l'ongle », entre l'arbre et l'écorce. — oJL_lL=l J&> oJJLcl^L ij)!*\ açlinda olan ternaghenda belli der, « à l'ongle on connaît la race», ah ungue leonem. —

,J 1U. é-\> tJâ\lJo ternaqlara yagh

tchalmaq, «oindre les ongles», c.-àd. : souhaiter la bienvenue, locution fondée sur l'ancienne coutume des Turcs de teindre les ongles d'une nouvelle mariée, d'un nouvel esclave, etc. lorsqu'ils arrivent à la maison pour la première fois.

Jj-0^> ternaq, ongle; voir le mot précédent.

"*>)& tourna, grue; voir <kj^L>.

J J^> 1° dourou, brun — clair, limpide; voir iSJy^ et 3j^° ■ — 2° daru, millet.

bj& (var. ejU») 1° tara, tare ; ^^ ejo ^jl\ taraseneu âlmaq, prélever la tare; voir ojU=. — 2° pour °J& tmirre, (ar. pers.) boucle de cheveux qui tombe sur le front.

^ifJatiriaq, thériaque, antidote; voir ^\>j.

<*su^jjz> tarif, (ar.) nouveau,récent; frais, jeune, beau, élégant; voir 43J3.

ô^iy tariq, (ar.) voie, chemin. — carrière, profession; manière de vivre. — X-e J^ jh tariqe \îmm, la voie publique. — li^ i» tariqe 'ouïe-


i5> J^J» 287

ma, la carrière des oulémas, le clergé musulman; L_O—^ J*\ tariqe ehli self, la carrière militaire; >^Aâl 1? toWp aqlam, la carrière des bureaux; ôL^23 tariqe qoudat, la magistrature. — <J3^T -^ tariqe djelveti, «la voie des manifestations», le mysticisme des soufis; ^ U- .i» tariqe

khalveti, la vie ascétique; ^-A; -^ tariqe bedevi, la vie nomade. — ,j\_jic tariqe 'oulvani, la vie de parade, de luxe et d'ostentation. — \> Jp- tariqe liaqq, la voie spirituelle. — <tU (jjj 4J ne teWg- eZa, de quelle manière? comment? — °j j^l Jj-' 4 bou tariq uzre, de cette manière, d'après cela.

C^Jû la tariqat, (ar.) 1° sentier tracé, ligne ; raie. — 2° état, carrière ; ordre, communauté. — <_JU ^iJ* *.—>yy tariqati 'alyè-i mevlevye, le saint ordre des mevlevis. — 3° fibres, filaments tordus en mèche.

(Jj/k (var. J_, L>, J>J) terel,

1°mince,maigre, fluet, efflanqué; nu; sans ressources. — ù^j^y (jj-^j^ JJAJ ^ëlW J^y= ortaqleq eukuzden terel bouzaghou yekter, « mieux vaut un maigre veau à soi seul qu'un boeuf

en commun». — OJCS)1^ 4 Jjjb »J J—1 y \ bre terel bou vilayetten âïrel, allons, pauvre diable, décampe de ce pays ! — 2° toupie, sabot ronflant. — 3° onomat. : terel terel titremek, être tout tremblant.

iÇ-^iJ^ derenteu, tas, monceau, amas; synon. de £j*.

ILCAjh dezlatmaq, faire vibrer. — effrayer; voir J^Vj:».

£iy3 dazlaq, chauve; voir JjVjj, ^j% et JpLU*.

OLçVo dizman, gros, corpulent; voir ùUji.

tT^ 3 1° tes, onomat. : exprimant un son étouffé et peu distinct, par ex. : le gloussement de l'oie. — au fig. étonnement silencieux; stupéfaction ou crainte. — J^ls u" *-s oa^ma°r rester stupéfait, être interdit. —J^'j^ ^jjo ortaleq tes, tout est silencieux, aucun bruit. — 2° pour y tiz, vent, incongruité.

^Jwb testi, cruche, mauvaise orthographe pour j~o ; voir ce mot.

^6,ft*u.b (var. ^jH^As et (jpj^w)


288 _/Jj» A

Usqermaq, éternuer; ce mot est inusité; voir &j*~s>\.

^XJa taslaq, 1" ébauche; informe. — 2° daslaq, chauve ; voir ^^LIL.

Lo Xi) teslamaq, glousser comme l'oie, etc. ; voir Kj^ tes.

Ac (var. i—c^lL, <c^LL) tasma, courroie, lanière de cuir; voir <r"l.

À*Ja tassa, chagrin, douleur, faute d'orthographe pour *J\>; voir ce mot.

^J^ 3 1° dich, extérieur, dehors; externe. — KS'S* ^J^ dich deîîizeu, « la mer extérieure », l'océan. — J^= {jCsa dich qaftan, tunique extérieure qui se met par dessus le vêtement de gala nommé caftan. — 2° pour tach, pierre; voir ^jX^ et c^jjh,

<3jr—^b dicharu, dehors, extérieur; voir °j*.jJa et ^jLio.

Jjl Zk> tachaq, testicule; voir

t—wb tacht, grande cuvette, plat creux et profond ; cf. ^W leyen.

Jj—oj_^b tachermaq, déborder; voir J^lL.

Aj-*£b synonyme de ^jl la ou

5jLli»prononcé dicharu: extérieur; le dehors, la province, et l'étranger. — j—}*j~.Lb dicharulu, externe, qui est de l'étranger; voir $)■—tl=.J^Io^-iis dicharuluq, tout ce qui est hors de la capitale. — ^o^Lh dicharuluq, maladie nerveuse; névrose; peut-être hystérie.

Jj-^b tachaq, testicule; voir Jj lilk J^C tachmaq et ses dérivés ; voir

A«ab taça, chagrin; voir <— L".

j>Uîb taam, (ar.) nourriture, mets ; repas; avec êtmek, manger, prendre son repas; avec CX^jyLi pichermek, faire cuire le repas ; cuisiner. — >l*l= ^<~_j taam terhyèsi, sauce, condiment. — On dit proverbialement :

tj;j~-<3^ ç*tf\ £x°\- »L> taamun eyisi

hazare, le meilleur des repas est celui qui est prêt (var. I^$J\J yarare, celui qui profite).

<*T^ tcniine, (ar.) aliment, nourriture. — i_i ^ Xi*-^ toiimèï self,

proie du glaive. — XJ. I j&Ci \^°

jy^l toumel chïkiar leziz olour, le gibier pris à la chasse est toujours savoureux.


>L 289

J^stàD (yar. j\cà>, l/^) taghar ou dagliar, 1° sac ou gibecière en peau. — vase, terrine; i^jlil» j£\ âtech taghar e, réchaud en terre. — 2° nom d'une mesure pour les grains; le taghar de Baghdad vaut 800 ocques.

Jp--^)lxb (yar. J^it) daghardjeq, bissac de berger; gibecière d'escamoteur; bourse. — grand sac de cuir où les paysans mettent leurs enfants et qu'ils chargent sur leurs épaules. — is-jliL «y deve daghardjegheu, grande poche qui pend sous la langue du chameau en rut. — Daghardjeq est le nom d'une revue scientifique et littéraire en dix livraisons, publiée par AHMED MIDHAT efendi. — >_^-jliL (jlàtojl armaghan daghardjegheu, «le sac aux cadeaux», titre d'une revue scientifique et littéraire, en cours de publication à Constantinople.

UL»K> 1° teghan, poêle, poêlon pour la friture; comparer avec l'ar. (J>-li» et le grec rifravov. Ce mot est moins usité en turc que tava; voir «jli. — 2° pour doghan, faucon ; voir

K-3S£> toughra, vulg. tour a, (t. or. \ Ly pour lèjy) monogramme ou chiffre (nichan) du sultan. Tracé en encre de diverses couleurs ou en or, il est placé en tête de tous les actes émanés du souverain. H se trouve aussi sur le fronton et dans l'intérieur des grands édifices, sur la proue des vaisseaux de guerre, sur les monnaies, etc. — On croit reconnaître dans la forme bizarre de ce chiffre la trace de trois doigts trempés dans l'encre, ce qui, selon la légende, représenterait la signature de Sultan Mourad Ier; au milieu on intercale le. nom du sultan régnant et celui de son père et de son aïeul. Dans les documents officiels, ce monogramme est

qualifié ainsi : <j^ #=r <s\j- \£\j^>

ijlsU- ù^~" toughraï gharraï djihansitani khaqani, « chiffre impérial éclatant et conquérant du monde». C'est le chancelier nommé <J*- Lii nichandji qui est chargé de tracer ce sceau en tête des firmans, d'où son surnom de ^p\jb toughra-kec.h ou toughranevis, «dessinateur du chiffre impérial». — Sur les différentes formes du toughra dans les monnaies ottomanes, voir DJBVAD BEY, Hist. des

19


290 Jid= a^=

Janissaires, p. 96 de la traduction française.

Jp-^seb daghardjeq, bissac, gibecière; voir (J^-jUi*.

5 À^ 3 doghrou, droit, sincère; voir j;kj.L>.

Aixb toughla, tuile; voir 4èjb.

Jjf*a doghmaq, naître; pour ce verbe et ses dérivés, voir J^£y=.

b/^ 3 tafra, (ar.) 1" saut, soubresaut. — 2° franchir un obstacle. — 3e sens spécial au turc : faste, luxe; insolence, manières arrogantes d'un parvenu. — ^\*jûs tafralu, fastueux, insolent. — .Jai Li ofah tafra zabiteu, «gouverneur de faste», se dit par dérision de ceux qui prennent de grands airs, sans que rien les y autorise. — jl)l-a ùjih -5 ç*\c\ jjj vizir âghaseu guibi tafra çatar, il fait autant d'embarras que le chef militaire de la maison d'un pacha. — jl_<*^-= 4jLi (jjJLuoyiL» tafrasenden dunyaya çeghmaz, il a un tel faste qu'il ne peut plus tenir dans le monde.

(j-^Ub taflan, (d'après le Lehdje «étincelle de feu») plante de la famille des Laurinées, surtout le oL'^

,jj">L_ài=> taflan européen qui est très recherché dans les jardins pour ses belles variétés.

^Ab tefli, 1° pour ^f^= tofaïli, parasite, écornifleur; voir dalghaouq, s. v. JU» dal. — 2° puéril, enfantin, de l'ar. JiL tefl, enfant en bas âge.

J^b teq, onomatopée. — Pour les mots turcs commençant par cette syllabe comme r^~& teqadj, ^yr* 0 teqmaq, etc., chercher par (y^>. — <^> ^jjv teq nef es, oppressé, haletant.

77uib teqadj, tampon, bâillon ; voir

J^olftb teqamaq, tamponner; voir"

,y*ib taqs, (du grec ra^iç) rite, cérémonial chez les chrétiens d'Orient.

^.~A= taqsi, rituel. — ^j <&>

<~~ÙX]\ touqous ul-kenise, les ordres ecclésiastiques.

u)L*jib doqsan, (abréviation de doqouz-ôn, « neuf-dix », quatre-vingtdix. — ,j£' LJLL doqsanendjeu, quatre-vingt-dixième; nonagénaire. — t_yH (jUJ^-L doqsaneu aclimaq, dépasser les quatre-vingt-dix ans, arriver à l'extrême vieillesse.


j& ^ 291

Jj—\ teqmaq, introduire avec force ; voir J^™ 3 •

^UÂb teqnaz, voir jllàJa.

_J^*k (var. j^^) doqouz, nom de nombre : neuf; jyi^ u^ on doqouz, dix-neuf. —^-jyûs doqouzoundjou, neuvième. — _^ <o jyb doqouzde bir, un neuvième (fraction). — au fig. gros, épais; [_^~* j^ 3 doqouz qoumach, grosse étoffe, tissu grossier.

— Le nombre neuf se prend en turc pour nombre indéfini, comme dans les proverbes suivants : J\JO\ jyb jjls? d\j\ Jj-^ j doqouz aidai bir qacheq ela guetchenur, « neuf derviches vivent avec une seule cueillère ».

^c")léli A^j\^j Ol jyb doqouz ât bir qazegha baghlanmaz, «on n'attache pas neuf chevaux à un seul piquet». — J5j^_9 ^~i_fj^2 jyà? doqouz ketchilu kurd guibi qouroulour, « il est maigre comme le kurde avec ses neuf chèvres».

C^Ua tan, 1° aurore, point du jour; voir il IL. — 2° étonnement; voir Û\i.

JjtSJa tanaq, chose étonnante ; prodige, merveille; voir Ù\l.

CSjSJa tarir e, Dieu; voir i£jZ.

VX-» 1° tenaz, faute d'orthographe pour jLL; voir ce mot. — 2° donouz, (pour domouz) porc; voir 'Jy^>-

j^*"^ tanmaq, nier; s'étonner; voir Û\i.

i^JJa doul, veuf, veuve ; voir J^l».

-^» tela, (pers.) or; pièce d'or; dorure; enduit, vernis. — jjï%> teladouz, brodeur d'or. — jD "%> tdakiar, doreur.

J^\J.Ab Uilabimaq, frétiller comme le poisson; — s'agiter; bouillonner; voir (J^rYlL.

^J^b talaz, vagues, flots; voir

Jj J^b talach, copeaux, esquilles ; voir ^VlL et J^k.

J^J^b talachmaq, se heurter, se battre ; voir ^i-Vlt.

JjJ\b talaq, (ar.) répudiation de

la femme; avec vermek, répudier. —

■J\J J}1^ talaqe bayîn, répudiation

qui ne peut être révoquée qu'avec le

consentement de la femme. — (j^

LJ t^ 4j,l À/^k; talaqe calage ilè

boch seriez, « vous êtes répudiée trois fois», formule du divorce prononcée

19*


292 IL

par le mari. — S^" K-$* M*c^ talaq, «les trois divorces», la répudiation définitive; aufig. cliose non faisable. Cf. i»i boch et (j^cliai bockanmaq. — 2° pour dalaq, rate; voir JjVlL..

«JJAb talayi, (ar.) plur. de <*Ji= talya, éclaireurs, avant-gardes.

<Lib ïafèiè, (ar.) plnr. de JlL talih, s'emploie comme nom singulier 4.J.L j bir talebè, un étudiant, un aspirant aux grades universitaires.

/V^ 3 telsem (grec ïèhis[).a), vulg. tllisim, 1" talisman, sortilège. —amulette sur lequel est écrit un des 99 noms de Dieu, ou l'une des formules cjj \> « ô seigneur»; <*U «^ U « ce que Dieu veut», etc. (Cf. ^W- hamaïli, As^-** 1 uouskha et -CS\J yafta.) — 4-^.11= (3^T^ telsem dtchmaq (ou Jj^/s) ggrwa^, briser un talisman, en détruire la vertu. — (^c-*"' telsemli, pourvu d'un talisman. — 2° au fig. moyen, expédient; solution. —l*c"J^ dLiM ir.huTi tdswHv, le fin mot de l'affaire.

J^.b 1" dalaq, rate, viscère; voir JjVU*. — 2" fflfy, pierre de talc.

Jj—V 3 1" dalmaq, plonger; voir

j^lUa. — 2° pour daghlamaq, marquer au fer rouge, cautériser; voir éta.

^ib dolou, plein, rempli ; voir jJ^J».

paib (var. »^^°) touloum., 1°peau

fourrée pour vêtement. — >j Ua

,3—«j^i^r touloum tcheqarmaq, écorcher un animal pour avoir sa peau, sa fourrure. — 2° outre ordinairement en peau de boite pour l'eau, le miel, etc. — <_^9^° J^ peïnir touloume, outre à fromage. — i_£>~k. rJ^ iou" loumpeïniri, «fromage d'outre», c'est une qualité assez ordinaire de fromage qu'on renferme très serré dans une outre dont l'orifice est soigneusement bouché, pour éviter le contact de l'air. — J?t~\ <Ss^> *$* ^*S^ kedyyti touloum pélniri inanelmaz, il ne faut pas confier au cliat l'outre à fromage. — dls-^—' ,J~~^ touloum guibi cMchmek, enfler comme une outre. — jj-kjls -L» touloum qarenlu, «au ventre d'outre», gros, boursoufné.

boursoufné. <->jy cv 3 MA Ju 4/1^.^- o

^^^ L^y^ g util) e haïvana bal ve cou ve yoourt touloume yukletme, «ne charge pas une mule (ou une jument pleine) d'une outre de miel, d'eau ou de lait aigri » ; les Turcs prétendent


Jl» ^ 293

que cette charge peut faire avorter la bête.—JÏ ùjJa\ Û^ijSi^o tjy-f\ JIJ bal âghezeneu toutan beuyuk ichde dm-, «celui qui tient l'orifice de l'outre à miel a fort à faire », il n'y a pas de plus empêché que celui qui tient la queue de la poêle. — 3° cornemuse, musette.

k**yua touloumba, pompe; voir

^)L-*aib 1° touloumbaz, prononciation vulgaire et fautive au lieu de jLJJo daoulbaz, joueur de timbale, timbalier. — 2° ^jl—^^L jT\ eyer toidoumbaze, housse de cheval; coussinet de la selle.

C^jib toloun, tempes; voir o^^°-

UL^Jia taleïsan, faute admise au lieu de (jLJJa taïlésan, bout du turban qui flotte sur l'épaule, dans l'ancien costume à l'usage des mollas et gens de loi.

(XssJJa talya, (ar.) avant-garde; corps d'éclaireurs. — ^j^L-L <«J.L talya tabourou, division de carabiniers faisant fonction d'éclaireurs.

AJUÀb talyqa, voiture; voir <JL)ll=.

A3 tam, 1° tour à l'usage des chaudronniers pour façonner les ustensiles en cuivre ; on dit aussi jr/r *«w teharhheil, « roue de tour ». — 2° particule corroborative : u—9lL J? tamtaqer, tout vide, tout creux.

_J^f (var. jlAJ», Jè=r) damar ou tamar, veine. — ISJ^ û\s "^ qara qan damar eu, artère pulmonaire. — Js> oLi chah-damar, grande artère ou aorte. — i= Jjl âq damar, nerf. — au fiçj. ramification, filon; ^jU^^a cou damareu, source d'eau, filet d'eau.

I^—^-JU^ damardjeq, petite veine.

jli I jU*= damar âtar, la veine bat.

(jjJbob i^jlr 3 Cil ichtè damareu toutteu, voilà sa folie qui le reprend.

i V^U- J^JU^ OiuJI âlenenun

damareu tchatlamech, «la veine de son front est crevée », c'est un effronté, comme en arabe jlÀ_Jl »_U-.

l<dl (j\lj ojS^jlr 3 dam.arhù queitre qan almalu, « il faut saigner selon la veine », il faut se conformer à l'humeur, au tempérament des gens dont on a besoin. — «ijU^ Ois ÔT^T

v»jaL tcheqadjaq qan dam arda dmirmaz, «le sang qui doit couler ne reste pas dans la veine», fatalité. — ^1


294 ^> ^°

^—c-^U ^JjU^ ^11 J&\ jj_ utch yuz âltmech dite damarlare ela tchalechmaq, «travailler avec ses trois cent soixante-six veines », de toutes ses forces. « Contendere omnibus nervis, toto corpore, atque omnibus ungulis » (Cicéron). — J^-T jlr 2 damar dtchnaq, ouvrir la veine, saigner. — tj,£jh i_5jLr* damar eu toutmaq, s'opiniâtrer, s'entêter. — ô^jfùjW" damare guivmek, pénétrer, s'infiltrer.

JjU damaq, pour plo, palais, voûte palatale. C'est l'acception vulgaire donnée par les Turcs à ce mot qui, en arabe, signifie seulement « cerveau » ; « nez » en persan. — Le Lehdje le considère comme mot turc et le rapproche de A_L toit, mais sans donner de preuves étymologiques, ni rendre compte de la terminaison «2 on agh. Cf. 4X5- tclùne. — ÔJLCU^ ^ilis dadeu damaghda, agréable au goût, savoureux. — <JX\ ^s>\J° damaqlu iyni, espèce de gros hameçon.

<-^i (var. >_~«_jL) toumb, onomat. : bruit que fait une personne ou une chose en tombant; d'où le verbe dlc^Lx^ toumbaduchmek, tomber en

roulant sur son lit, comme un petit enfant.

Jâ^luc' (var. 4lL»^i>) toumbalaq, toute chose arrondie qui roule en tombant; de là le terme familier : JjVlJ 3 ^y^-y^ toumbalaq tchoudjouq, gros bébé; petit enfant joufflu et gras qui tombe et se redresse.

Jf* damar, veine; voir jUK

1 O^^-à^-t temer-hindi, fruit du

tamarinier; voirie temer.

J^ Oy-T 3 toumrouq, tige, souche; voirôv^'

^yiYy^ damzermaq, faire tomber goutte à goutte; voir J^j \»IL>.

ô}/^ 3 tsmteraq, (pers.) pompe, luxe, emphase. — ^jXzJ" iilàM elfaze temteraq, langage boursoufflé. — jjls^-W 3 temteraqlu, emphatique.

/^~ tam, vulg. tama, (ai:) avidité, désir rapace; convoitise. — j\ JJ^P û"j i3yr f* ûz tama tchoq zyan guetirir, un peu d'avidité attire de grands dommages. — j€^}= tama kiar, avide, rapace, avare. — jU-ï jyi>- *js ùLlo ^ (j-^j^ tama kiarden cheï dileyen denizetchou-


^° >-£> 295

qour âtchar, celui qui demande quelque chose à l'avare creuse un trou dans la nier. — ^j-XV^b (yu\ jhj jlSar 3 jAls ?;\ tamdkiar var iken dolanderedjeu âtch qalmaz, tant qu'il y aura des avares, les fripons ne resteront pas à jeun.

lir 3 ou A—i^ 3 (var. lio, <i«b) damgha, timbre, estampille ; sceau de l'Etat. — -L> Jl ai damgha, «timbre vermeil», firman; 1» ijy—Jl dltoun damgha, ordre de délégation ; ÙJ-^JJS j& qourchoun damgha, estampille de la douane; *.—'-£■ tahta damgha, planchette de bois servant de signe de contrôle; voir fj-^j^ duchum. — 4o tepe damgha, fontanelles du crâne. — Jjai ^-w 3 oxJl dit Inde damghase yoq, «qui n'a pas de timbre», inconnu, ignoré. —^IW 3 damghalu, timbré, estampillé. — (37^« damghadje, contrôleur des douanes. — J^oVW 3 damghalamaq, timbrer, marquer, estampiller. Voir aussi lie.

O^iT damla, goutte; voir 4^1^.

JjjT^J^* tomourdjouq, bourgeon végétal, cep; prononciation fautive pour tomroudjouq; voir Jj^ »^io.

J!^* domouz, porc; voir j^jL.

^J^ fen, onomat. : tintement; bruit sec, son produit par le métal ou la monnaie, etc. — jVU ^Jh ^h o^L sdat ten ten tchalar, l'horloge tinte. Cf. l'ar. ijrùL tanin et ci-dessous J^y tengher et J^>}uo tenlamaq.

<■»■» dana, veau; voir 111=.

^)ub 1° lannaz, (ar.) qui se moque, railleur, persiffleur. — jUL _/.):> dilberi tannaz, une belle dédaigneuse. — 2° jUL ou jL_L> tenus, meule de blé ou de foin; voir (y—** yeghen et (j^jipjh doqourdjen.

^)L^k> tombaz, ponton; voir jL°^U

•I ^)y*. tounhour, instrument du

genre de ceux que les Turcs nomment qavpouz-saz, «à forme de pastèque», c.-à-d. composés d'une caisse ovoïde, d'un manche garni de filets et de cordes sonores; espèce de mandoline ou pandore. Le même instrument plus petit est nommé oj^—ji= tounhour a ou ^j'jj bozouq, s'il n'a que trois cordes; il y a aussi le <U">UIJ baghlama, qui n'a que deux cordes et enfin le -jajaJo yf\ â.gliez tounbourase, «mandoline de bouche»,


296 £t> ^

espèce de guimbarde. — ^cjypo tounboura guibi, «comme une mandoline», se dit d'un vêtement étroit et serré. — j;jyjl= tounbouri, joueur de mandoline.

b/?^ tendjère, marmite (orthographe fautive) ; voir e^'.

JjC"*" danechmaq, se connaître.

— se consulter; voir J^r-Mb.

À^ia^b tantana, (ar.) 1° bourdonnement; son des instruments. — 2° pompe, faste. — Cjjtjj 4liall» tantana-i vézaret, la pompe des vizirs.

^J-ClalL tantanalu, fastueux, magnifique.

z-^*-' 3 tengher, onomat. : tintement d'un métal; cliquetis; son d'un instrument de musique. — <S~.ù->k i/*'-h tengher paradje, «qui fait tinter ses écus», riche et avare.

Jj.« ] J^àJa (yar. ^b^Uo) tengherdamaq, tinter, produire un son métallique comme la monnaie ou une corde d'instrument de musique. — ^p^—aA tengherdeu, tintement; son des instruments. — ^Lfcï^ dco ii» tengher dçnun ifiletane, son plaintif

et monotone d'une guimbarde, d'une serinette, etc.

JLoltaXJ^i» (var. J^* 1 JLL*J ab) tengheldamaq, chanter et rire en dansant.

^iJÀsï^b tenghadaq, mot imitatif, bruit produit par un choc métallique : ^J.-ijJ» (jbiiJ» JiLi ôè\ïj^ bardaghen qabagheu tenghadaq duchdu, le couvercle de la cruche a tinté en tombant.

j^is daneq, témoin; voir Jj-LL».

L«)*Jjûb tenqerdamaq, tinter; voir {£*\}jib.

J^o JCb tenlamaq, tinter, produire un son vibrant comme la cloche, le verre, etc. ; voir tjrir' tenmaq et l/j^ tengher.

Jj* tenmaq, parler, se faire entendre. — J^—AIT 3 £A liitcli tenmamaq, ne rien dire, garder le silence. — <s^ tenma, paix! tais-toi! — ■yr'

tenmaz, silencieux, muet; j s^ 3 £*

hltch tenmaz, qui ne souffle mot. — 4AJ "%> y^ tenmaz melaïke, « ange silencieux», sainte -n'y touche; dissimulé; hypocrite. — Vers cité par le Lehdje :


^ o^L» 297

«De ces allées et venues ne résulte aucun mal; — quel que soit ton ennui, patiente et observe bien le silence. »

À^> dana, veau; voir l'U».

Jnyo (var. j\$ào, j\j) tavar, animal domestique; bête de somme. — bétail et plus particulièrement:moutons. — ^~~JJJ—* '±> tavar surusu, troupeau de moutons. — i_£j^ tlAyaban tavare, mouton sauvage, argali.

(O^ly^ tavachi, (ar.) pluriel de ^J.\y^, pris en turc comme nom singulier, eunuque, synon. de oli.

Olyal0tavaf(&r. tourner autour).

Ojlij i_3ly= tavafi zyaret, les sept tournées rituelles accomplies autour de la Kaaba pendant le pèlerinage.

— 2° 1^91^9 tavvaf, pèlerin qui fait les tournées rituelles. Cf. D'OHSSON, Tableau, t. III, p. 75.

Q\J° (var. ij^- 5) douvaq, voile, rideau. — ih^y° ûté guelîn douvagheu, grand voile rouge qui couvre la mariée quand elle entre au domicile

domicile — Jr^y^ *~>\ ât douvaglieu, sabot du cheval; _/*-a çegher douvagheu, pied fourchu du boeuf; voir aussi ^\^> topaq.

uJ]^ 1° deval, propolis, substance résineuse des ruches; voir Jl^i. — 2° teval, (t. or. Jl^i) scories de houille et de fer, résidus qui s'agglomèrent dans les foyers de forge, mâchefer, escarbille.

Ol^b (var. tl)\^Jy} ù^") tavan, plafond. — IC"IJ^ -^ tavan âraseu, galetas, grenier; tavan odaseu, mansarde. — ^3i tavan deliye, lucarne. — ~u£JJ~^I tavan supurguesi, tête de loup. — Jj—OMy=» tavanlamaq, plafonner.

ày^b (var. ojj) tobra, vulg. ior5a, petit sac de cuir, rarement de crin ; petite besace, escarcelle ; bourse de cuir; — sac pour la paille, l'orge, etc.; — besace de mendiant. — i> ,_£,_Xà tobra chekeri, cassonade; io

,j;.ijj coi tobra yoourdou, fromage

caillé et en saumure ; voir \j^= torba.

^y 3 dop, particule corroborative : ^)j.Ja oj» dop-dolou, tout plein, rempli jusqu'aux bords.


298 «-Jyk ^^

^yi top, (t. or. ^AJ") l°tout objet arrondi et ramassé en boule, balle, ballon ; ballot. — j,^ j\S qar topeu, boule de neige, fleur. — \» dll>- djenk topeu, boulet. — i *s><^ tchoqa topeu, balle de drap. — Js> o°^\ âltoun topeu, bel enfant, gros et gras. — âltoun top, plante de la famille des Malvacées. — -^ J.é6 Icyahat topeu, rame de papier. — ceL saat topeu, cuvette de montre, savonnette. . — 2" adj. arrondi, rond, en boule. — Oj—%^; 03!= top tclielire, visage tout rond; <d/>La top salata, tête de laitue. — Jo j.ls Js top qandil, globe de lampe. — 3° canon; voir, pour les différentes espèces de canon,les mots (j^l*, //-^, J^^T; ete. — ^\ 1? £op âtemeu,portée de canon; -L? ^Vl aZaï topeu, canon de parade ; is> />L< se?c«« topeu, salut de canon (21 coups). — j:!\ Js. to|3 «faew, esplanade de forteresse. — i_£j^ -^ *op âmbare, batterie de canon. — Jj'-J? 3 <sJ"..y^ t°plareu qourmaq, braquer les canons ; <j^rl iopew âtmaq, tirer le canon; aufig. faire faillite. — ^ 4J1JI ^>JL top ârabadje, soldat du train ; autrefois, corps de trois mille hommes chargés du service des affûts et du transport

transport l'artillerie. — \£ y=> toptelieu, canonnier, artilleur. — ci.y 3 topeu, la totalité, l'ensemble, le total. —

~L foj.5 ,J,^= topeu deurt kichi,

en tout, quatre personnes. — JL^" ji 0% topeu yalan der, tout cela est menterie. — ferrure et serrurie d'une porte. — o-^yb topdan, ensemble, en bloc. — ijj—-^ >3y^ topeu âtmaq, partir, s'en aller. — di_cr <dji_ <_jjl> toi? yolene guitmek, aller à la mort, s'exposer. — ^1 <-JJ—» top olmaq, se réunir, se rassembler; voir J^l^L»; avec étmek, réunir, convoquer. — 0.c„ ç5 <-j^i= iop guibi guitmek, voler comme un boulet de canon. — jCjal tJjLUo ôjj (_jLjJi 4i^L> tope âlechan deuè davoulden urkmez, le chameau habitué au canon (voir ^j—; j senberek) ne craint pas le tambour.

ijojjli L?-^ i3.^ topeu âtteu bazerguian, «le négociant a jeté son ballot», a fait faillite. — ig-'j- 3 k-J_^ 3 fop qapousou, «la porte des canons» à Constantinople entre la Corne d'or et demir kapou ou Porte de fer.

r-U^L> topadj, 1° toupie d'Allemagne, sabot qui ronfle en tournant,

— aufig. gros, ramassé dans sa taille.


ojL o_ji» 299

.il 7-\>yz> topadj âdam, un magot.

— 2° pour j^ 3, topaze, pierre précieuse, nommée en turc djs\> ^jl-> çareu yaqout, hyacinthe jaune.

<3~)«Jr 3 (var- (jW'.^') toparlaq, rond, ramassé en boule; sphérique.

jjVjl^L ^y» tos-toparlaq, tout rondelet, gros et gras (en parlant d'un nourrisson). Cf. JjVl^L topalaq.

Â^^z,^ 3 toparlamaq,ramasser en paquet, rouler en ballot pour emporter. — au fig. culbuter l'ennemi. Cf. i_i^la top.

3-v 3 topaq, i'Oud; arrondi; rondelet, bien en chair. — J^^y^ o\y^ haïvan topagheu, sabot de bête de somme et de ruminant. — ^y^ j_ pl_j bir topaq ycigh, une boule de graisse.

^„J^ topai, boiteux, estropié.

(jjK^ij topalleq, claudication, infirmité. — (j^—V^Uli^L topallamaq et ,j—c^Jlj^L topallanmaq, boiter, être estropié. — 4*»LJT (jLij^5%)jl JL^1= jj-lJI topai île gueruchen âqsamagha âlecheur, qui fréquente les boiteux prend l'habitude de boiter. — Jl>5i> jj-i)j\J 4J1J jb 4,1 dLil topai échelle

kiarevane qarecheur, «il s'introduit dans la caravane avec un âne boiteux», se dit d'un petit personnage qui veut faire l'important. Cf. JjLJsL

(3 -,/ (var. (JjVl-ajis tombalaq) topalaq, arrondi, gros, ramassé et replet. —Jj>-^ (JVL^L y bir topalaq pambouq, une balle de coton. — (jjylcl topalaq âghadjeu, lyciet ou lycium. — ^jTjj 1? topalaq keukeic, variété de galanga, myrte sauvage.

AJVsLyo top-hane,vu\g. top-hana, arsenal d'artillerie, dépôt d'artillerie; fonderie de canons. — V*^ ^^^ top-hane-i 'amire, l'arsenal impérial de Constantinople, comprenant la fonderie de canons, les parcs et casernes, etc. ; près de là est une charmante fontaine du style turc le plus élégant. — -J^JXUJI 4A—'£■ y\a top-hana iskelèsi, l'échelle ou quai de Top-hana, un des sites les plus pittoresques et les plus animés de la ville turque. — La fonderie de canons était dirigée autrefois par un officier ayant le titre de topliane naziri; aujourd'hui, le grandmaître de l'artillerie est nommé tophane-i-annive muchiri. Il est digne de remarque que l'expression *<>X£-jb


300 ^ ^

t> Àc top - hane-i 'amire est condamnée par les bons écrivains. Le mot liane appartenant à la langue persane ne peut être construit d'après les règles de la grammaire arabe et, par conséquent, le qualificatif suivant "amire ne devrait pas être mis au féminin; mais ici, comme dans bien d'autres cas, l'usage a fait loi.

ôjj'tjr' topvaq, terre, sol, territoire; voir ^j^°.

~TI$° topouz, massue, masse d'armes; voir jy y=-

J^J j^s topouq, cheville ; voirjj^ ^=.

(3** -Jr 3 toplamaq, rassembler, recueillir; réunir; amasser. — ^ic ^jki jk> <Cil> \xqleu bachene toplamaq, se recueillir, réfléchir. —^~J SS kendisini toplamaq, se remettre; se rétablir. — J= f^c- 'asker toplamaq, faire une levée de troupes, recruter. — Jj—*%..^> »jl para toplamaq, recueillir de l'argent, ouvrir une souscription. — L s\j\ irad toplamaq, lever une contribution, percevoir l'impôt. — ^c^Ol^L. toplachmaq, se recueillir, s'amasser. — ^~%^L toplanmaq, être recueilli, amassé, rassemblé.

rassemblé. être plié (vêtement); — s'asseoir à l'écart. — J^£*%,^= toplanmech, recueilli, ramassé; serré, mis en ordre.

yJyz toplou, arrondi en boule, terminé par une tête ronde. — «CX, I io toplou iyne, épingle; j^W -la toplou tchader, tente surmontée d'une boule.

— ,} \ J=> toplou âdam, homme réservé, bien élevé. — aj\i -U toplou doive, appartement bien tenu. —j-J-^ ^J,{\= toplou, tach, cruche dont l'orifice est arrondi en boule. — ^.«j yjl JO toplou otourmaq, s'asseoir tranquillement et en silence ; avoir une attitude réservée. Cf. o^l= top.

JMy* (var- jj°> -^; ar. ^i)

topouz, massue. — L£JV_? ^ ô^

djeng topouzou, masse d'armes pendue à droite de l'arçon de la selle. — La masse à six ailes ou tranchants est nommée^-.J^i chechper. — ulc^Kjv t-^jjLr 3 bosdoghan topouzou, masse d'armes terminée en tête de faucon.

Jo _pW tchader topouzou, boule qui surmonte le piquet central de la tente. — oJ.__;Jl jjy& topouz dltenda, «sous la massue», par force, parla violence. — .z\ jyj \= topouz


oy= oy=> 301

âdam, un homme ramassé et trapu.

O—'A) ISJ4y& topouzou yemek, «recevoir un coup de massue», être terrassé par la maladie. — S—\Ss jj> jlj *j»i jh <~i\ J\J cleïneïun var isa topouzem var der, «si tu as un bâton, j'ai une massue », bien attaqué bien défendu. — J^-j>jjfj ■c.jy^ topouzeiû tukurmuch, «il a craché sur sa massue», se dit d'un matamore qui se targue de sa vaillance.

— 1 jaiys J-ZÀi bacheneu topouz étmek, «faire massue de sa tête», s'exposer au danger.

1° cheville du pied chez l'homme. — celle des animaux se nomme topaq;

voir Jjl^ U.(3lW 3ij^ t°Pou1

tchalmaq, se heurter les chevilles en marchant, ce qu'on appelle vulgairement « battre le briquet ». — j^—»L» JJ^j J-^— 3 AlÂ^ jL tchamour topoughena qadar varar, il a de la boue jusqu'à la cheville. — 2° banc de sable ou de rochers à l'entrée d'un fleuve, d'une rade, etc. ; promontoire de sable. — ô-^—^i^ 0 ,£~Jè l»l <»jà Aij^> ijt-^r jj&'j baba 'eumer guibi topoughenden yoqaru tcheqan

çouïa guirmè, «fais comme le vénérable Omar, n'entre pas dans l'eau qui dépasse ta cheville » (proverbe).

Cjys (var. ôji, ijj) tout, mûre; voir OJ .

<J1^> tout, impératif du verbe toutmaq (voir ^ijb), prends, tiens, attrape! — £ JÂ>y* toutalem M, supposons que ... — Le distique suivant est devenu proverbial :

«Retiens les adages des anciens et sois honnête de coeur; — revêts un aspect sauvage, mais sois bon. »

Olfija (var.^jl^, J^l=, J^") toutaraq, litt. : «ce qui s'enflamme», amorce, amadou; allumette souffrée; mèche, etc.; voir J^c^jt toutouchmaq.

JjO^ (var- 3-J^ï?—^5 ^a f°rme

jl>j L> toutar, donnée par le Lehdje

n'est pas usitée) toutaraq, épilepsie, mal caduc. — ^_lijlJ^L> toutar eqlu, épileptique, qui tombe du haut mal.

çahilian dostun toutar eghena teçaduf ettim, « vraiment, je suis arrivé quand


302 ô^> CJ£>

nion ami avait une attaque», s'emploie en parlant à une personne très irritée.

JSu^k) toutacli, contigu, voisin ; qui n'est pas isolé. — serré, réuni étroitement ; voir J^i^ 3 toutmaq.

/>bjk> (yar. *jh) toutam, «ce qui est susceptible d'être pris», poignée, anse, manche. — jy S>^= j_ bir toutam tout, une poignée de sel; iji>^ dl^r bir toutam tchitchek, une botte de fleurs. Cf. Jj.^.

JjUUjb toutamaq, ligne de conduite, règle; — persévérance, assiduité (peu usité). Cf. <3£_jk.

Jj/9JleU^Ls toutamlamaq, 1° mesurer avec la main. — 2° lier en botte, faire une gerbe, un bouquet.

3Arl/ toutai'aq, allumette; VOil£\—«J^b toutsaq, prisonnier de guerre, captif (du verbe ^^> prendre). — JpsLjya toutsaqleq, captivité. Cf. s J\ èçir et Jo <ZtZ.

Ox-" 3 4>_l^ _^èl ^LjyL j bir toutsagheu dgher pahaïa kesmek, demander une forte rançon d'un prisonnier de guerre.

S—C"yz> toutouchmaq, litt. : « se prendre», (du verbe (ji^) 1° prendre feu, s'enflammer. — {y^i^L JSCi ètekler toutouchmaq, «avoir le feu aux pans de son vêtement », être dans une situation critique, sans ressources. — tj^ il^o JjUjl odjaq toutouchdou,

toutouchdou, le feu a pris à l'âtre », la discorde s'élève, tout est en rumeur.

— 2° aufig. se prendre de colère; se quereller, se disputer avec violence.

<r-'-J Js 4\j\ a.Ljai jjwC^ senden devletlu ile toutouchma, n'aie pas maille à partir avec plus puissant que toi.

J^ojJuijji toutouchdermaq, faire prendre feu, allumer l'incendie. — faire quereller, mettre aux prises. — J^jJLiIa.L> à\\ Jl el elè toutouchdermaq, «faire mettre la main dans la main», réconcilier.

Jjj^ 3 toutouq, voile, rideau. — paralysie; voir ijW3(^JLflJjk?

ijW3(^JLflJjk? (du verbe JjJ^ toutmaq, prendre) colle et surtout colle qui est faite avec des matières animales. — J,^^ J^l» baleq toutqaleu, colle de poisson. — 1» *J^J7 tchirich toutqal eu, colle forte; poix.

JlÂ>_jJa tj^U- Mass toutqal, gela-


Oy= Cjjh 303

tine, gelée servant à la confection des entremets nommés elmasyè, «crème renversée». — ^yOUCûy» toutqallamaq, coller.

<J^iys toutqoun, pris, saisi; intercepté, obstrué; resserré, contracté. — jjj^jjjjl= J.i dîli toutqounder, sa langue est embarrassée, il ne peut parler. — ô^y « 1» toutqoun vermek, donner prise, être pris. — ^l'^i^Js toutqounleq, obstruction, saisissement; arrêt. — ^-u.=; il^JL^L VU* ÂaZa toutqounlegheu guetchmedi, sa stupéfaction n'a pas encore cessé; voir Jj^ e^ 3Ï}^

XjLa toutam, poignée, anse; voir

^•Lr^b toutmadj, espèce de pâte taillée en long qui se prépare en potage avec du lait caillé. Ce mot est probablement d'origine persane et s'écrit çliji ou ^Ir ; voir s. v. — C'est le même aliment qui, en arabe, porte le nom de <Li5"V et jouit depuis longtemps d'une grande vogue chez les Musulmans, s'il faut en croire le dicton attribué au Prophète : A«dJ \ yi*■—ti\c L.JI jô-} 4jS*i «le meilleur

mets est la lakicha et la meilleure des femmes 'Aïclia».

J^Cj* 3 toutmaq, 1° prendre, saisir; garder; — arrêter, faire obstacle, intercepter. — prendre à loyer. ■— croire, considérer ; supposer. — se conformer à..., observer une règle. — Jjx^ 3 j\ âv toutmaq, prendre du gibier; -L» <£j~~>\ eçiri toutmaq, réduire en captivité; Jo ISJ\_P firari toutmaq, s'emparer d'un fugitif. — J=. ^ Ï (OU i^jr^cl) dîli ou âghezeu toutmaq, veiller sur sa langue, se taire. — ^~i x5~ la kendisini toutmaq, se contenir, prendre sur soi; la «JJJSO jlJU~\ ihtiraz zihnde toutmaq, se tenir sur ses gardes. — Jo rrjJ^ oroudj toutmaq, observer le jeûne. — Jo ^r^~ ^l0C^ 1 toutmaq, bien traiter, agréer. — J \ ]n> oOlu^al cl ustunde toutmaq, «prendre sur la main », flatter, cajoler. —

la o £ bahs toutmaq, parier, faire

une gageure. — -L» *>lé qapou, toutmaq, être assidu; tenir pied; persévérer. — -1» ~*o\> yaqaseneu toutmaq, arrêter au collet, empoigner; la (jJljAsli yaqasendan toutmaq, réprimander, faire des reproches. — \o 4J») ~Li\ y bir ichiyoleu ela tout-


304 ô^U . Oji=

maq, accomplir convenablement une chose; Je J«> ?/oZ toutmaq, prendre une voie, se diriger. — J= jy seuz toutmaq, suivre les conseils; ^'jy* Je seuzene toutmaq, tenir sa parole. — Je» Ci» j»\ ouzoun toutmaq, prolonger, tarder, être prolixe; Je y. c\

âgheuz toutmaq, tarder, lambiner;

,JO t"ez t°utma(l> se bâter. — ^ j^>_

Je <Cy, s yuzunu filane toutmaq, se

tourner vers quelqu'un; Je j^>_ yuz toutmaq, avoir l'air, paraître, être sur le point de ... : jd^o W «i\_/>- _j\ J^ eo kharabe yuz toutar, cette maison menace ruine. — Je J^Li chahicl toutmaq, prendre à témoin; ,j^ ^ Je» bir manaye toutmaq, expliquer, exposer. — Je (jV^s qoulaq toutmaq, prêter l'oreille. — Je jD kiar toutmaq, faire un gain, bénéficier. — ^j\

y- ji» <olij (jjJL^ll ô«e ânasenden

zyade toutar, il le chérit plus que sa mère; j^J= Jj-~ ù-^ J~~±sSltendisini benden beuyuk toutar, il se considère comme au-dessus de moi. — Jj^ -X. 2/er 1°utma<l> prendre place, occuper; Je ^^ dl'^As filanunyerini toutmaq, remplacer quelqu'un. — J l Je 4)ul è£ ifè toutmaq, toucher, palper ; Je 0-^ J^ «^ èWeji toutmaq, «prendre

«prendre la main», diriger, conduire.

Je Aj^^Jii laqerdeya toutmaq, occuper quelqu'un en luiparlant, distraire l'attention. — Je ^»Jo taraf toutmaq, s'attacher. — 2° sens neutre : Je J^Lil) bachaq toutmaq, monter en épi ; Je y 2 deîîiz toutmaq, être forte, se gonfler (la mer); Je las qafa toutmaq, avoir la tête prise par l'ivresse, par la colère, comme ^y>y& ^J>\> bach qezmaq, souffrir de la tête. — £ J^ji» toutahm M, supposons; dans le cas où ... — (j^olcjie toutmamaq, ne pas prendre; refuser; repousser, chasser.

(J^—oU:^ g> jy*» seuzeneu toutmamaq, ne pas tenir sa parole. — <J;J j_ (j^olfjie bir yeri toutmamaq, être débile, paresseux, indolent. —^jjCjJe touttermaq, faire prendre, faire tenu-; donner à garder. — persévérer, persister; JJ-V>J- ^ ÙJJ~5J\ euksuruk

toutterer, la toux continue. — ijj^jJ 3 toutelmaq, être pris; être arrêté, fait prisonnier. — être saisi par une émotion profonde. — J;J. L'^le A, 2 dîli

toutouldou, sa langue devint muette ; Je jlcV boghaz toutoulmaq, avoir le gosier serré par la peur, la surprise, etc. — Je À>j\y\ ^Xjkendi iqrari ilfi toutoulmaq, être pris par son


CJ^= Cijb 305

propre aveu, rester interdit. — y* *JSjx>- J}?^ DJ-~ a JA^,J^.L, «{2 bilirsiniz M bendè tchoq toutelerem, vous savez que j'y tiens beaucoup. — <i^> toutoulma, ce qui prend, ce qui saisit; émotion, saisissement, chagrin violent; éclipse. — (j^u^ toutelmamaq, ne pas être pris ; ne pas être considéré, compter pour rien. — ^^ toutenmaq, se prendre; se contenir, garder son sang-froid.—se couvrir, se vêtir. — prendre remède. — d-^y* ^j^Sys sevindjden toutenmayaraq, ne pouvant se contenir de joie. — D 1 <-j Ju:«1 O'JKIJS J\ yt}& ona toutenez eyer taVeneze. ouïmade ise, prenezvous en à lui si la chose ne vous plaît pas. — ^ji^lir^L toutenmamech, non employé, inusité, nouveau. — Proverbes : (j->—IX; «i (jwl (jj^^ 3 iS^J 3 (Jj.^Uj^>-aj qouchou toutmaq istëien duneyinden outcliourmasoun, « qui veut prendre l'oiseau ne doit pas le faire envoler de son perchoir», il ne faut pas effaroucher les gens avec lesquels on veut s'entendre. — ô^'^

i5 c.j h IJJAJ (S La\ toutelmaian

oghrou beyden doghrou, «le voleur qui n'est pas pris est plus honnête que le bey ».

yy° (var- rare <3^°) toutou, gage, gageure; enjeu; pari. — ^j$ jy^ toutou vermeil, donner un gage, mettre un enjeu. Cf. (jiji^.

OyJ^ (var. fautive ^~) toutouq, 1° voile, rideau. — 2° paralysé, frappé d'insensibilité dans les membres; inerte. — aufig. lent, lourd dans ses mouvements. —^lâj^L» toutouqlouq, paralysie; inertie; anesthésie. Cf.

ffijh (var. *jio) toutem, synonyme de toutam, poignée, anse ; gerbe; voir J"^- — 2° manière d'agir, conduite, procédé; voir j^ tavr.

t3^3 touti (touteu), perroquet;

xiufig. élégant, mignon. — ^ as

„^.bj> qafes toutiseu, « perroquet de cage», belle personne, coquette; tij io turk toutiseu, fat, prétentieux, lourdaud. — Le mot touti, prononcé doudou «^J est devenu synonyme de « dame ou madame » chez les Arméniens et même les Grecs; il s'ajoute au nom propre : ^^ \£"\ asina-doudou,

asina-doudou, s*5 9^ taqouhi-doudou,

etc. — 4-« 1J ,3^ touti-namèh, recueil célèbre de contes indiens ; la version turque faite sur le texte persan de

20


306 *£> J^

Nakhchabi a été plusieurs fois publiée à Constantinople.

77y& (var. ry) 1° touclj, prononciation vulgaire : fijb toundj, bronze ; voir Àj pirindj, qui est plus usité clans le même sens. — .il ^—TV^Jo touclj guïbi âdam, homme dur, inflexible «comme le bronze». — £?—^ ^j^= tondj top, canon de bronze. — jjai -tiJoi «(1,1 f-Jh <j;"%> qalaï toudj ile duyuchh yurur, « c'est l'étain qui va se battre avec le bronze», c'est la lutte du pot de terre et du pot de fer.

— 2° ry—la et ry tovdj, espèce de noeud ou de ganse h chaque extrémité de la corde de l'arc.

èo-ya ou 4=7j}-> dodja, ital. doge; le doge de Venise.

Jj 1 Jjk» (var. j^ \ÏJ i) doudaq, lèvre.

la cJl ait doudaq, lèvre inférieure, en t. or. {j j\\ ^> O^l ust doudaq,

lèvre supérieure. — ik^j ^ >-> f'areb

f'areb «lèvre de nègre», grosse lèvre. — A> ijV^J^L tavehan doudagheu, bec de lièvre. — la j\jf kiraz doudaq, lèvre (rouge) de cerise, on dit aussi C>[=-y merdjan, lèvre de corail. — jMolL uls ù-^\^^ doudaghendan qan damlar, « le sang

coule de ses lèvres», il a les lèvres vermeilles. — ^-z\iyh Ùj^ beurék doudaqlu, « qui a des lèvres de pâté », lippu. — diC») doudaq beukmeJc, pleurer, se lamenter. — ^-s?J~o ^ doudaq çarqetmaq, «plisser les lèvres », faire la mine, bouder. — Jj^^> (j^OlrW doudaq tchatlamaq, avoir les lèvres gercées, fendillées. — •i-\>^=

o «y o doudagheneu devirmek, se

tordre les lèvres, en signe de dédain.

jjl j xi j;J.s\2jh doudaqlareu

cheker èzer, «ses lèvres pilent du sucre», il dit de douces paroles. — y"%^zi\ ^\ïjh doudaq eçlatmaz, «il n'y a pas de quoi se mouiller les lèvres», se dit d'une boisson insuffisante. — <è\ïj)o (j)!'5^ doudaq doudagha, « de lèvre à lèvre », tête à tête, entretien particulier. — ^1 ±> doudaq oteu, aneth, fenouil odorant.

_J^j—« tor, jeune homme novice, inexpérimenté. — animal jeune (inusité). Cf. JjVj^L torlaq.

\)yz> tor, particule corroborative : v_jy= jyh tor-top, tout rond, tout en boule. — ô.—c jy_ CJ^!= j^L tor-top beazunmek, se blottir en se pelotonnant, se cacher.


j^ j^> 307

_Jj*—w e2owr, impératif du verbe dôurmaq (voir (3—°J>^); attends, attendez, patience! — halte! (commandement militaire.) — ^j-\Jj j^

ù^-*jjyl\L" iJj-^_W dour ternagheu ouzasoun sen gueurursun, « attends que ses ongles poussent et tu verras » (proverbe).

Jl^—k> tor, tout ouvrage en filet, comme calotte, taqya, ceinture, etc. ;

4 ~S)^> tor keçe, bourse en filet,

longue gibecière tressée pour les provisions. — J^Vj^o torlamaq, mettre dans le filet; recueillir; ramasser.

J^b 1° tavr, (ar. pluriel j^l atvar) manière d'agir, conduite, procédé. — arrogance, manières hautaines, insolence ; de là *z \ j .k tjjJ» tavvanlu biv âdam, un arrogant personnage, un poseur. — oJ—\ CJJISS^-^ J^L 15 ^ $yZi^>- tavr u hareketinden pekde khochnoud deïlim, je ne suis pas très satisfait de ses façons d'agir. — ij^V aXSj^-^ jA; o>3 filan tavr u harekette boulounmaq, prendre telle et telle attitude. — 2° tour, montagne. — bu, jyiz, touri sina, le mont Sinaï.

Qjjr 0 dourradj, francolin; c'est l'orthographe turque de l'arabe T\J'S.

(3-vt? douraq, (du verbe &jjb) 1° lieu de halte, station; séjour. — j-L-sljy» ejL»!_,=>- (^.IJUJJI ormanleq haramilère douraqter, les forêts sont le séjour des voleurs. — 2° arrêt, pause dans la récitation du Coran.

uU»s? Jç^j^h cJ.:=7 djennet doitragheu guetchnek, «passer la halte du ciel», ne pas observer les pauses rituelles, en récitant les versets du Coran. — J;J_ Jjb?-—1» douraq yeri, lieu de réunion, assemblée. — ^j°>\ Jo douraq oteu, pour doudaq oteu, aneth.

J^o'DlisljjL douraqlamaq, hésiter en parlant, avoir la parole embarrassée — être paralysé.

(-^m^^ 3 (var. /yvy) tor aman, rebelle, factieux. — ignorant, sot. — Comparer avec j^ tavr.

LJyys douran, qui reste, qui se

tient fixe et immobile. — évident,

manifeste. — J'j,^ ûL)_^> douran

yddezlar, les étoiles fixes. — 4J« J.**

(jlj^L mideû douran, qui reste sur

l'estomac, lourd, indigeste ; voir^j^

dourmaq.

20*


308 j^ Jjt?

lC)Jjf3 davranmaq, agir, faire, se conduire. — .«Ji^ljyo jAjls <^ jal~ nyetiiù qarchou davranadjaghemeu bilir, il sait que j'agirai contrairement à ses desseins. — préparer, se mettre en garde. — se rétablir, revenir à la santé. — ^—^JJ^ >^ âgher davranmaq, aller lentement; _L> dLb tétilc davranmaq, agir avec vivacité, se presser. — la A.^%^ silalia davranmaq, se mettre en état de défense; io jK>y* sungu (ou sunguyï) davranmaq, croiser la baïonnette. — <ilj^l= davranma, ne bouge pas! reste tranquille. — manière d'agir, conduite. — ^Juk\j<^ davranech, même signification; \s j<—cl dgher davranech, temporisation, indulgence ; J=> ^ô^cj-a çoouq davranech, mauvais procédés. — J^jjJlj^L davrand.ermaq, faire lever, mettre sur pied. — hâter.

àojyo torba, prononciation vulgaire pour ejjL tohra (voir ce mot), besace; petit sac de cuir. — ^>*jjb tohralu, «qui porte besace», mendiant. — J^-cUjjl 4JJ^1= [Sy-^ çoneu torba oladjaq, «il finira par la besace», par mendier. On dit dans le même

même : j£jL> <~j\c4 ^.jy^ torba boghazenè yaqen der, « la besace est proche de son cou ». — ^jl^ dil^-ij) \ld= _^4jjoi3 jLiy» dilindjinun qareneu doïmaz torbaseu dolmaz, «le ventre du mendiant ne se rassasie, ni sa besace ne se remplit jamais». Cf. "jy^ tohra.

^Jy=> (var. yj/, o,", o, L>)

tourp, rave. — ^Jj^ j)> bayer tourpou, raifort; -L ôijp firenk tourpou, radis; -1» <JL~ yaban tourpou, radis sauvage, rapistre ou raphanistre. — çj<L^>Li> js> tourp çalataseu, salade de raves. — ~f\_)j^L fotM'j; gwiJi, «comme une rave», fort, solide. —

Oj ^ i—>jy* j- ^'l' 1' tourp itcliun,

«pour une rave», pour un rien, pour peu de chose.

yjy 3 ou Jj^L. (var. ^j_j? et^j^) tortou, lie; marc, sédiment; corruption du pers. iji.-U >j j^ ttgtM»

tortousou, marc de raisin; !=> oj #3

(/«ftyè tortousou, marc de café, svnon. de ojj—L" iefoè.^l~j Ja tortoulou, troublé ; non limpide. — dUl S>*j* iS^-tT* 'Verdiyim yaghun tortousou, «c'est la crasse du beurre que j'ai donné», il n'y a pas de réciprocité,


jjk )£= 309

ce n'est pas un prêté pour un rendu. Voir aussi <jjj et a/~^ djibre.

Oyu)y3 doursoun, 3e personne du singulier de l'impératif de ,3*_)_^ rester : qu'il reste, qu'il attende! — restons en là, en voilà assez. — <tl^ ijj—^JJL cheuïle doursoun, que cela reste ainsi, n'en parlons plus. Cette locution répond aussi à notre «non

seulement , mais encore». Par

- - -

exemple : ^^1 _/⣠<j\>Vz> j$\y£- Ûj

jjj Liai «Le nom de Turc non seulement n'est pas digne de mépris, mais encore il doit être un titre d'honneur et de satisfaction. »

■jj^t^o douric h, position, attitude; voir Jïj^>.

^*>Jyz> turchu, conserve au vinaigre; voir ^J.

jfejjp tortou, lie; voir jij^».

k_^b^jL dour-tout, (des verbes dourmaq et toutmaq) litt. : « attends ! tiens!» — 1° prise, action de s'emparer et de garder. — 2° jeu d'enfants où celui qui est placé au centre du cercle est taquiné par les joueurs

jusqu'à ce qu'il attrape l'un d'eux. Voir l'arabe IjyAo..

O'—^)ys dourghaï"pour douïgliar, alouette, calandre ; voir JUJ JL.

■^^Jr 3 toitrghou, espèce de passereau qui vit dans la montagne ; on écrit aussi _^JJ>

c^'tA^^v 3 dourghourmaq, rester, s'arrêter; se tenir ferme.

L)jCjy& dourghoun, 1° fatigué, las ; immobile; silencieux. — 2° transparent, brillant. —j-^ ùy^j^b dourghoun cou, eau limpide. — ^Cyh.jy\> dourghouuleq, fatigue, torpeur; silence. ,J \>^-Jjk> tjjjjj ^jj\

âlecJi verichde dourghounlçq, stagnation dans le commerce. Cf. Jj.—»jy>= dourmaq.

iwX^Slftb tourfanda, primeur, nouveauté. — frais, nouveau; voir

Asj^b tourfa, rareté, curiosité; voir 4sJ^

JjJ^ 3 dourouq, cime ; voir ^py^-

Jjj° (var. J >, J» tsrel,

maigre, efflanqué; — toupie; voir


310 j> J>

Jj^jb torlaq, novice, inexpérimenté; sauvage, qui n'est pas dressé; voir aussi jj-J^ tor et ùl»b^* io''a~ man.—JJAJ JjVj^l» ù^»i £■* 7ittc7i yoqdan torlaq yekter, mieux vaut un novice que rien du tout. Au lieu de torlaq, une variante de ce proverbe donne ^ykieiise, «un imberbe».

<3J-5 tor^q, butte de terre, fosse dans laquelle on fait brûler le charbon.

3—l)y° turlu, (orthogr. fautive) genre, espèce, manière; voir ^JJ-J.

Jj^^b dourmaq, rester, demeurer; se tenir debout; rester ferme; — persister, attendre, patienter. — se fixer, s'établir; se reposer. — être stupéfait. — Ja «jj^ JjU âyaq uzre dourmaq, rester sur pied, se tenir debout. — Jo ^£jS\ hjri dourmaq, être mal disposé, bouder. — -L=> f-.. \ ■itcli dourmaq, se reposer, attendre tranquillement.—Jo ±y boch dourmaq, rester inoccupé, oisif. — ïy \s 4liii loch hochena dourmaq, rester les bras croisés, no rien faire. — -La ôj)w sukiout dourmaq, garder le silence. — Jo ^^^= doghrou dourmaq, se tenir et attendre poliment;

-L» (j\«i i dtran dourmaq, prendre une attitude respectueuse (comme le domestique qui attend des ordres). — j^ijl^ qarchou dourmaq, s'opposer, résister, se révolter. — Le verbe dourmaq se joint aux gérondifs pour indiquer la durée : 1» i_>^ si» baqoup

dourmaq, rester à regarder; ^J^JO^\ 1» otouroup dourmaq, demeurer assis; -L» i_j»il> yatoup dourmaq, rester couché. — (Jj^ls ojy 3 doura qalmaq, rester cois, être confondu. — {j—JÎÔ zi/m dourmaq, être stupéfait. — _L= 4)o A** mïdaye dourmaq, rester sur l'estomac, être lourd, indigeste. — ^j^y^siAj^h dourmaqsezm, sans s'arrêter, sans cesse. — 4âojjia lo dunya dourdouqtche, « tant que le monde durera», dans la suite des siècles. — ^ybjy 0 dourmamaq, ne pas s'arrêter, continuer; persister, tenir ferme. — ^>jY>jyh d.ourmayoup, sans

cesse, continuellement. — »jJjj ^

ij—«Ujji» seuzunde dourmamaq, ne

pas tenir sa parole. — Jj «Loj^

douramamaq, ne pas pouvoir tenir, perdre patience; se décourager. — i3—°_Pjy= dourdermaq, faire rester, tenir en repos; faire faire. — ■i'^r^r -L» tchoutchougheu dourdermaq, for-


jys jyh 311

cer un enfant à se tenir tranquille.

— négliger. — Jj ^jy* dourouchniaq,

dourouchniaq, opposé, lutter, disputer; controverser. — ij^'-j^ dourelmaq, s'arrêter, stationner, se reposer; déposer, aller au fond (comme la lie). JSJ ùL»j (3*^-J^° lA*J zèmanemez doureldjaq zhnan deïl, notre siècle n'est pas un siècle de repos, un temps d'arrêt. — j^Lj^l» y=> ^ os^ vaqet guetcher cou doureleur, « le temps passe et l'eau dépose »,tout s'éclaircit avec le temps (proverbe). Voir JJ—U dour et Cjyjy° doursoun.

<-ï)$—» toroun, petit - fils; voir

Ujl^b tourna, grue; voir 4Jj^>.

f^Jy 3 turundj, orange amère; voir fij.

jl)y3 tourno, de l'ital. torno, tour, machine à façonner en rond; voir J^= tam et Jy l/i^: tcheqreq.

oojj^> (yar. lij^ L>, 4JjJo) tourna,

grue. — _J^)J te^w tourna, grue couronnée, oiseau royal; ^^jjt ^.^ meçr toumaseu, ibis. — i)li 1> totwna balegheu, brochet. — ^<è-\c -1= tourna ghaghaseu, surnom de la famille

famille géranium, dont la capsule allongée et pointue ressemble au « becde-grue». — KSJ 3 ^° tourna qereu, «gris de grue», gris cendré. — la !_£ j^T"tourna gueuzeu, « oeil de grue », couleur jaune claire et brillante. —

ijj ~j ^J i^jy -IJ tourna gueuzeu

guibi zeltoun, de l'huile limpide et pure. — ^4Jj^ toumadji, «gardien des grues», surnom du 63erégiment des Janissaires; leur chef, le toumadji bachi était un des officiers de la vénerie impériale, comme le zaghardji bachi, «chef des lévriers», etc.

,_£jUa3 1= tourna qatareu, bande de grues en voyage. — J^j) û-^î

g 5 <ijy= y^^jjyâ âlaldan âyerelmech

âyerelmech tourna guibi, comme une grue sans guide et séparée de la troupe. —_j^f \ '^> tourna indjikli, «jambes de grue», jambes maigres.

iljjai ,_^ ùl=> /- ^ ^jyis tourna guibi mer dj an me youtten, «as-tu avalé du corail comme une grue?» Les Turcs de la basse classe prétendent que les grues avalent un morceau de corail, pour subsister pendant leurs quarante jours de traversée.

jjy 3 (var. ISJ^°) 1° dourou, pur,


312 j> J^>

limpide comme le cristal. — y<= ^j^> dourou cou, eau limpide, synon. de

dourghoun (voir ùj c-jy*)-

J^Vajj^ douroulamaq et ^s^^ly* douroulanmaq, se purifier, devenir limpide et transparent. — aufig. devenir honnête. — ^c^j^L dourouletmaq, rendre pur, purifier; rendre sage. — 2° brun, bai-brun ; voir ijjyb.

3jjJ* (var- S'jy'! 6J^) dourouq,

dourouq, tas, comble. — M 1=

ijJJ.L> cZa</A douroughou, faîte d'une montagne. — (jj-^àj j^ doiirouqlamaq, entasser, mettre en meule (comme le blé). — mesurer largement, faire bonne mesure.

&<Vw5^^)j)0 dourouqsemaq, rester

embarrassé, interdit; ne savoir que

faire; hésiter; voir J^jji» dourmaq.

i Ojjjf» (var. ùj_3—^, ô^jj) toroun,

toroun, — A c«\ liljjai»

torouuoun oghlou, arrière - neveu;

iSy-,— 3 -^ torounouîï qezeu, arrièronièce.

arrièronièce. ^jyh ÙJÏ dhx torounou,

chameau âgé de deux ans.

k)S° (var- *-)$) 1° t°ura ou teura, paquet, rouleau, petit paquet; tampon. — „JOJ^L> dU ipek touraseu,

bobine de soie. — 1= J«A—^ davoul touraseu, baguette de tambour. — i> X-b dam touraseu, bord du toit, auvent. — <j,j ^ Jo tour a oyounou, jeu du tampon. — 2° pour toughra, signe impérial mis sur les firmans et pièces officielles ; voir \jk>. Cf. *jj et

(Sjy 3 1° dourou, brun, bai-brun.

— ^->\ •SJ')—^ dourou ât, cheval baibrun. — -„jj^.]3 au\l^S Jcestanè dourousou, couleur marron; ^j^ yf-\> yaghez dourou, brun foncé. — 2°pour » jjja dourou, clair, limpide.

« / t J^rJI^" 3 douredjaq, (du verbe

(3—-°j^) restez tranquille! paix! silence (admonition adressée par le maître aux enfants). — J^£j»l= ~^> ,i.c\j ç«5ï douredjaq ya-pmech, l'enfant se tenait tranquille.

dourech, position; maintien; manière d'être. — stabilité; patience, attente.

~£jj«Jo ù^ f/coi dourecheu, profil; coupe perpendiculaire d'un dessin, d'un bâtiment. Cf. ^y>jjb rfoitrJ^}^

rfoitrJ^}^ 1° variété de thon,


J«J» Jais 313

nommé aussi torouq qouzou, « agneau voûté». — 2° pris au filet (d'après le Lehdje, de j^> filet).

ÙJjjyo tonna, poisson du genre dauphin, nommé aussi orkinoz, « orque ou épaulard»; voir j^lijjl.

jjp (var. jai) 1° toz ou towz.^j»—L> Jj"^ q0ldaq toze, partie du visage entre l'oreille et l'oeil, tempe. —2° toz, poussière ; voir j»>. — 3° particule d'intensité : ^i.^\= j^L dozdoghrou, tout droit.

Jt? (var- JjO i0Mz;; sel. — 3—5^ t_$j»i> cZejwz touzou, sel marin; -U La

ga?/a touzou, sel de roche ; ,3^ =-

Je jjiLlaAj Aac^j/ï bektach touzou, sel gemme, sel parfaitement pur et cristallisé provenant de la bourgade nommée Hadji Bektach, dans l'eyalet de Karaman; on cite également le sel de Mudjour jo^ dans la même province; cf. l'arabe ,J\J ait enderani. — Corps composés d'un acide et d'une base : Ja *jj_ bora touzou, sel de nitre; -L» ^ pelîn touzou, sous-carbonate de potasse; Jo ^J&l ingliz touzou, «sel d'Angleterre», sous-carbonate d'ammoniaque, etc. — diTl j_»J=> touz ekmek, « pain et sel », hospitalité ;

bienfait, faveur. — Jj—>■ j^= touz haqqeu, reconnaissance due à un bienfait, gratitude. — ic"^ Jj ^ touz

tavaseu, case des marais salins pour l'évaporation de l'eau de mer. — Jpj»i= touzlouq ou ,j\j| jaL touz qcibeu, boîte au sel, salière. — ja—1= ~^.ij^ touz mirisi (ou j^j resmï), droits du sel, gabelle. — ^^^ L. touzfetcheseu, saloir. — y^'jj\= touzsez, sans sel,fade,insipide; sans charme. — ^IjjJ 3 touzlou, salé, qui a du goût; aufig. cher; y>j j ^'jy= touzlou biberlu, «salé et poivré», d'un prix excessif. — 'S^j^ 4—T^J^" touzloudja otourdou, c'est devenu très cher, d'un haut prix. — ô^ _»)jy±= touzlou ot, « herbe salée», plante salsugineuse,

salsugineuse, ailleurs c\ ~

^$sj£- «pois du désert», c'est sans doute V andralùs de Dioscoride, en arabe T-~%>.j-^ y'jy> touzlou cou, eau saline. — AL y>j^> touzlou balgliam, dartre. — Jj—fyjy^ touzlou gueul, marais salin; salines; les plus célèbres dans l'Empire ottoman sont celles d'Akhyolou, de Fotcha, d'Izmid, d'Yanya, etc. — A'j<^= touzla, mine de sel, saline. —^"^J^ -^ touzla eurusu, saline entourée de barriè-


314 j£> j^>

res en cordages; voir Dict, géographique. — Proverbes : l>- dXc\ j_^i=

me/s haqqeu bihneyen iki gueuzden eulur \tqybet, «celui qui méconnaît un bienfait finit par mourir des deux yeux», il devient aveugle. — j^—b jj*—S <il _yî> S touz guibi lier âcha guirer, «comme le sel, il entre dans tous les ragoûts», il est bon à tout. Ce proverbe s'applique aussi à un homme obligeant et généreux. — ^ .j4j S jy=> seni touz guibi severim, «je t'aime comme le sel»,compliment amical. — <i^ jy=> Jj^r w^ ta'«- mena tchoq touz qatma, « n'ajoute pas trop de sel à tes mets », fais tout avec

mesure. — Jj>^_9 J_}^_3 '-iy" t°uz v"e touz ve touz, « du sel, du sel et encore du sel», dicton populaire à l'adresse des gens qui se marient: il faut avoir de quoi vivre. — Une personne qui vient négocier un mariage pour un tiers se sert souvent du compliment suivant, comme entrée en matière :

touze gueldim destournez oloursa qeze gueldim, je suis venu pour le sel et, avec votre agrément, je suis venu pour la fille. — J%- iï^- ô£\ jjL=

<l^ touz ekmek haqqeneu halal elle, « rendez - moi légitimes le pain et le sel», reconnaissez mes bons services, j'ai bien gagné mon pain chez vous.

3v„2—" (avr. Jjljji) douzaq, piège ; filet ; lacet. — au fig. embûche, traquenard. — Jj—»j^s Jjlj^=> douzaq qourmaq, tendre un piège; dL_C«.s \c\jjh douzagha duchmek, tomber dans un piège, être pris. — J^fij'f J^J^= ^^■^ikenduye douzaq qourmech, il s'est tendu un piège à lui-même. — jJslj^L -iJÛLt, ^sMi duchmanpichkechi douzaqter, le présent de l'ennemi est un piège; timeo Danaos, etc. Ce dicton est fort voisin de l'adage grec cité par Sophocle : è/Opcov aowp?. cCopy., «les présents des ennemis ne sont pas des présents».

rjj) (var- ^J^=) touzla, saline, mine de sel ; voir j^J= touz. — J^V j^L= tonzlamaq, saler; poudrer.

£*\)y& 1° touzlamaq, saler, saupoudrer de sel. — <oVj^L touzlama, salaisons en viandes et en légumes; voir ojj._/>>_a.Àkj3 oïJ^jJ^'jA^ touzlasounlar - da qoqma, «qu'on te sale et tu ne sentiras pas», injure à l'adresse des misérables. — jj^cVj^L


i^i» pjl= 315

touzlanmaq, être salé et mis en conserve. — 2° pour tozlamaq, poudrer, couvrir de poussière, salir ; voir j^> toz.

JjJj^b 1° tozleq, guêtres. — o\y$

iljaia tchoban tozlegheu, guêtre de

berger. — Vjo\2 qaden tozlegheu,

épine - viiiette. — 2° tozleq, sablier,

poudrier.

tjjy 3 dos et fos, particule corroborative : j;Lyh ^y= dos doglirou, tout droit, très vrai; dos doghrou bir âdam, un homme tout naturel et sincère. — JjYjL^L iry° *os to-parlaq, tout rond ; tout en boule.

J^JB tos, choc fait avec la tête ou les cornes (bélier, boeuf). — ^yh <3-»jjl tos vourmaq, heurter du front, présenter les cornes.

Ad—^*«j^k) tosbagha, tortue, peu usité; on emploie de préférence le composé qci'plu bagha;Toirj-L ^ et l«J.

U^ujjb (var. (J-^ 3, ù^-=^) tosoim, 1° jeune taureau; petit du boeuf et du buffle jusqu'à l'âge de quatre ans. — 2° nom propre. — au fig. jeune, vaillant; agressif.

C^Lj^b et [Vij^ tavchan, lièvre; voir uLi^U».

tjpy 3 touti, (touteu, doudou) perroquet; voir (J^».

Cjb toit^/j, (pers. è-y, ar. ?^>) queue de buffle ou de cheval peinte en rouge et en blanc, et attachée à une hampe rouge, laquelle est surmontée d'une boule d'or. C'est un signe d'autorité et de commandement dont l'origine remonte à la dynastie des Seldjoukides. On donnait autrefois deux tough aux officiers supérieurs, Beyler- bey, Miriliva, et autres ; trois aux vézirs et sept aux sultans. De là les expressions : p^l= ^.x, t—j."-^ yedi tough tcheqmech, «les sept queues de cheval sont sorties», c. - à - d. : le padichah est parti pour l'armée. — p^Ja r»\ utch tough, «les trois queues », c.-à-d. : le poste de vézirjjléji? r^ utch toughlu, «à trois queues », épithôte d'un ministre, d'un muchir, etc. — au fig. puissant, magnifique. — Quelquefois, en temps de guerre, on donnait quatre tough au général en chef ou serdari ekrem. — -*Li f-y= toughi chahi, prêle ou queue de cheval, plante; en arabe ^jJJl \JuL^.^3j^ ^ toughi \irous, «touffe de la fiancée», fleur. —


316 £jh £_£>

Àijjh ji&ùz toughlu tourna, grue couronnée;, oiseau royal. — <o<o ^^> doughlou dedè, surnom d'un pieux musulman qui distribuait de l'eau et du petit lait p^i aux combattants pendant le siège de Constantinople, en 1453. Il fut tué et on l'enterra dans le voisinage d'une des portes de la ville, nommée Èyri qapou, «la porte courbe», à l'entrée de l'ancien quartier des Blaquernes. — 2° pour PjJ> (pers.) dough, petit lait, lait de beurre.

uHCjk> doglian, (du verbe ô-£^> naître) né, venu au monde, enfanté. — jJj^X—^jl (jlcjJ 3 O-O^—j' ârslandau doijhan ârdan der, «du lion il ne peut naître qu'un lion», aquïla non générât corvos. — ils 5 ^jaJ

gueazeu gueule çaqale car eu ola ôndan doglian péri ola, «d'un père aux yeux bleus et à barbe rousse il ne peut naître qu'un démon », proverbe contre les Européens.

ijlc^b 1° doghan, faucon; gerfaut. — Olèy" Jjl dq doglian, faucon blanc; Jl âl doglian, faucon rougeâtre; -1» j>V* tchaqer doglian, épervicr au plumage gris. — 1> 4 ^i,

delulja doglian, espèce de hibou. — ]o 5^é 'adjemi doglian, faucon non dressé, sauvage. — <J—~'$jj. ô\c^= dorjkan hourounlou, au nez aquilin. — ^-\c^ dogliandje, fauconnier; le dogliandje baclvi était un des principaux officiers de la vénerie et prenait rang parmi les <S_)\c\ J^ chikiar âglialare, «officiers de chasse»; tous ces titres sont aujourd'hui tombés en désuétude. — J^Lï-^jio dogliand.jeleq, fauconnerie; art de dresser les faucons. Cf. ^U tchaqer. — 2° participe du verbe ^iy^>, naissant, qui vient au inonde ; voir le mot précédent.

LCjb toughra, chiffre impérial; voir \l/*b(l^J*

\l/*b(l^J* fV^_J», r^) dogliram, coliques, tranchées.

- \ ' I ô^y^-J dogliramaq, couper en

petits morceaux, découper, taillader. — o\cy? çoglian dogliramaq, couper un oignon. — \s ~ilâ qoumache dogliramaq, abîmer une étoffe en la coupant. — ±> J«i bol dogliramaq, donner sans mesure, être généreux;

bien accueillir un hôte. — j i^ i>

jy~ ij\>\ c-^y yeyen bihnez dogliraïan bilwr, «celui qui mange, ne sait pas,


çjh ^L 317

celui qui découpe, sait» (prov.). — ^s\ Ljh doghratmaq, faire couper, faire tailler; blesser par inadvertance.

<\*]^C^b doghrama, travail de menuiserie et d'ajustage de pièces taillées, menuiserie; j;<ul i^ doghramadje, menuisier; quelquefois : charpentier; voir J^j* dulguer.

i^y^y^ doghourleq, accouchement; voir le mot suivant.

3"VC^ 3 (var- Cr°jy^^> transitif de (3%i= naître) doghourmaq, faire naître, mettre au monde, enfanter. — aufig. produire avec peine; travailler péniblement. — ^t^ 1° doghouroutmaq, faire accoucher, aider à un accouchement. — 2° doghroutmaq, redresser; arranger, corriger. — J~f ^$ic.^h ^j^» fil sertche doghourdou, «l'éléphant a enfanté un moineau», la montagne est accouchée d'une souris. — i_£j^— 3 J^^y^ /f 3 y?*fï (J-^_3-> ^^yeni doghourmech qareu guibi duchekten tcheqmaz, «il ne sort pas de son lit comme une nouvelle accouchée», se dit d'un paresseux. — ^J,—« 'ç.jh Jo yel doghourmech, «il n'a enfanté que du vent», il a échoué dans son entreprise. —

4—» pjiî (var. -Kfijj&jh) doghourma, enfantement; naissance.

Jt/^Jf 3 doghrou,, droit, vrai, sincère ; voir <SJ>y^

b/^lj-—k* toughra, monogramme royal, chiffre du sultan ; voir \l/^=.

cS^b(var. ^^^J,^,^) doghrou, droit, direct. — vrai, sincère, loyal, honnête. — Ja> <j,k^y doghrou yol, la voie droite; équité, justice. — S^j) ^\^-y* doghroudan âyerdmaq, s'écarter de la bonne voie, s'égarer. — O—c ^ doghrou bilmek, savoir exactement, approfondir, connaître à bon escient. — j;kjb di_^4j^ doghrou seuïlhnek, parler sincèrement, dire la vérité. — <j; J>^> oL^ doghrou hisab, compte juste, régulier. — ff_ -L> doghrou qeledj, épée droite, fleuret. — J^—^ AL -L> doghrou baghersaq, rectum, dernière partie du gros intestin. — ùj-^==

&±J>y-^° (P0llr <s^3^ ô£) gun doghrousou, l'orient, le levant. — dic^ "C^J kjb dllAjojii bourounenun doghrousene guitmek, être fier, hautain. — <)(_£ s-y* ù-^ ç-y^ doghroudan doghrouya, tout droit, directement, sans intermédiaire. — o"^~^


318 y^ £ji»

tj; kyh clos cloghrou, (var. clouz doghrou) tout droit, vraiment, en toute sincérité. — ç-J c.y^ doghrousou, en vérité, réellement, le fait est que. — <£■ sJ-^= doghroudja, tout droit, vraiment, sincèrement. — (J^rT <SJ>yh' doghrou tcheqmaq, être certain ; se manifester avec évidence. — ^bk^h doghroideq, droiture, direction droite ; sincérité, loyauté. — Proverbes : JJL.>-1 jy* ^ kyU doghrou seuz âdje dm; « la vérité est amère ». — ^sh-j^ \,ç"J\ (j\j: jy^ doghrou seuz yemîn isthnez, «la vérité n'a pas besoin de serment». — ,j^ j. dlll<_^ ^i-yh ÙjTo-XA; jal doghrou seuïleïhmfi bir âyagheu uzenguidè guerek, «celui qui parle avec sincérité doit avoir le pied à l'étrier» (être prêt à décamper). — jj^^ys Jp- J^L cy» doghrouleq haqq qapouseder, «la vérité est la porte de la justice ». — dL iyt, 4lSl ^.^JSOJI—J doghrounun yardemdjusu allah, «Dieu est l'auxiliaire de l'homme juste».

Jj-^^^i /~~3a doghroidamaq, rendre droit, redresser; rétablir la vérité;

aller droit au but. — <J. c^_ A^L

doghroidetmaq, redresser ce qui est

courbé; rétablir; réparer (routes, chaussées); réparer une erreur; redresser une faute. Cf. J;^JL.

Jj4-il/^r 3 1° doghroulmaq, être droit, aller directement; rencontrer; — aufig. se conduire avec droiture et honnêteté. Cf. ^ i^=-—2°pour doghroidamaq, redresser; voir ,3-»% j^°-

(r"C^k> (var. ^p,J^yWj doghouch, naissance ; voir ^^>.

àlc-y& (var. >L_é^L>, A&j, ^j>; on trouve quelquefois la forme A^^) toughla, brique cuite, tandis que f^'-.-J~ herpidj est la brique crue. — 4^= L toughla bina, construction en briques. — i= di l°<tij.i duclùmelik

toughla, carreau; <jS—>- i toughla tchapeu, moule à briques; J^o$< -^ toughla odjagheu, four à briques ; ilj= —<4lc^L 'ynad toughlaseu, dôme du four construit en briques. — i ^^~ tchini toughla, brique émaillée, vernie. 4^^i= ^=T ojjjj ^j^=> a)

(_5Jj^l ^^c (£cL~= bou gunki gunde tchini toughla çanaate ghalb oldou, aujourd'hui, l'art de fabriquer les briques émaillées est perdu. — A&yh tiU4_i^i toughla duchhnek, paver de briques, carreler. —j^^è^y dL^Vl


^ <Js>£> 319

_A> âtch keupek toughlaye yer, « chien affamé mange des briques » ; on dit dans le même sens : Ji djjsfouroun deler, « perce le four ».

J^ *» doghmaq, naître. — paraître, se montrer; poindre, se lever.

j\iyb oygun doghar, le jour se lève; il fait jour. —J<t oyjè-^ ojf jlc4= gun doghmazdan neler doghar, que de choses peuvent se produire avant le lever du jour! — ûi—^S\ ^jr-S-yh èksik doghmaq, naître avant terme (avorton, infirme). — 1= « Ji yureye doghmaq, se présenter à l'esprit (imaginations, pensées). — <<£^> doghma, action de naître, naissance.

jj—5 4&-jh tJiU dnadan doghma kieur, aveugle de naissance. — |£;^=- *£yh haneki doghma, né à la maison, domestique; apprivoisé; du terroir.

y:\i~\ <1AJ jJol j»)bJ <i) Aéya doghdeghena inaner eulduyine inanmaz, il sait qu'il est né et ne veut pas croire qu'il mourra. — ù^>- ^^j^r oyjè^

j J^. doghmazdan tchoudjougha

khaftan bitchilmez, on ne taille pas une robe àl' enfant avant sa naissance.

^î—!fya oAU.1 l/&~= çafer âyenda doghmech, «né au mois de safer»,

malheureux, sans chance; on dit au contraire : ^JSr^o o-xl^i^ jji qadr guèdjesindè doghmech, « né pendant la nuit de qadr», en parlant de quelqu'un à qui tout réussit; cette nuit tombe le 27 du mois de ramadan.

^C-y& (var. ^y^) doghou, endroit où une chose est enfantée, où elle apparaît; lieu de naissance; patrie. — ~^è-yk> oygun doghousou, le lieu où le soleil se lève, Orient, Levant.

J^A^t? doghourmaq, faire naître; VOir JUp.^.

jij^y 3 (var. J^à^>) doghouch, enfantement; naissance, apparition.

~iy=y= ûygun doghouc.hoi, lever du soleil, matinée. — tjjJ^^yt= ^lal o^ ij-^^ ^<)\ ^£\ doghouchdanama olana elvandan bahs olmaz, on ne discute pas des couleurs avec un aveugle de naissance. — j.Lij.c^L> doghouchlou, bien né ; noble ; heureux, fortuné. Cf. ^^ doghmaq.

t^b^b toufan, (ai:) déluge, pluie violente, bourrasque; au fig. ùls^ 3 "% toufani bêla, un déluge de maux.

— On dit en parlant d'un homme parvenu à un âge très avancé : r-^>


320 ^ £$>

jj_Ô>jl tjJC~Xçsy= nouh toufangnden dzmechder, «il a échappé au déluge de Noé ».

3j> (var. jjji) toq, 1° compacte; plein, rempli. — diLl ^yh toq iplik, gros fil serré. — 2° rassasié, repu (d'après le Lehdje, Jj>^> dans ce second sens, serait l'abréviation de doïouq; voir Jjjjl»); y\ Jjj-^ fo^ olmaq et (j^c^lâjl» toqlanmaq, être rassasié. — Jjjji 3 ^rj^ qarnem toq, j'ai le ventre plein. — Jj^ *jy>gueuzum toq, «mon oeil est rassasié»; je n'ai rien à désirer. — ^^As^L toqleq, satiété. — J^O^W (jjûWL toqleqtan tchatlamaq, crever de nourriture. — J}^ r\ j;j{> JJ Jal toq eviîï kedileri âtch, à maison repue, chats affamés. — jiy-y^yY c.1 3T° *'0(1 ^g^Si'lainaq gutchder, il est difficile de chanter, le ventre plein. — (jL~ dix ^x.1 ^y\= jljL_3 4—i- ■} £> jl \^ io^ iken yemek yeyen mizarini dichi-ile qazar, celui qui mange encore après être repu, creuse sa tombe avec ses dents. — 2" (ar.) tavq, collier; plur. Jj^l ntvaq.

Oli^L toqat, soufflet; voir cJQj.

?J"'—^s teuqadj, tampon; voir

JloUSjb (var. ^J.—«lis»!) togto»nec7i, ferme, stable; durable. Ce participe du vieux verbe toqtamaq, encore usité dans le t. or., a été employé comme nom propre : Toqtamech Khan, prince issu de Djenguiz Khan, qui régna en Crimée, etc.

ùtP^J 0 (var. ,j-^jyl^) doqourdjen, assemblage de gerbes, meules de blé. — ,jj y\ (j^jiyk> doqourdjen oyounou, peut-être pour doqouzdjen, jeu des neuf pièces ou jetons.

<*J \^3y& doqsan, quatre-vingt-dix ; voir o\~Jào.

^jâja (var. J.^, J~&>) doqouch, collision, choc, bataille; voir

^Jo (var. ô^", &j, &yh) toqmaq, marteau et surtout marteau de porte. — t/^a i_£-^l~feT kulpaçdeu toqmaghev, pilon de cuisine pour battre la viande avant de la mettre sur le gril. — ^J&y*° ^-^ dinek toqmagheu, aire à battre le grain. — -l» ^j-i'UU- tchamacJier toqmagheu, battoir de blanchisseur. Cf. ^ * tcheliidj.

JjFjh (var. ^jSjb) doqounmaq,


3^° SJ^ 321

toucher, effleurer avec la main. — nuire, offenser, porter atteinte. — regarder, concerner; revenir. — J&J^J ]o Jjaia-^ rouzguiar çoouq doqounmaq, sévir (en parlant du vent, du froid, etc.). — 4-i c, \irze doqoun7)102, nuire à l'honneur. —_)y*^> ^^ bac.hema doqounour, cela me fait mal à la tête. — y^^^yh AiA^Skeçeye doqounmaq-sez, sans nuire à la bourse. — jLi oUâaL 4J»> l~= 4i»«3 çoUya çabouna doqounan cheïler, « des choses qui salissent l'eau et le savon», des vilenies. — ^j jy—'sjh doqounour yeri, point de contact. — J^jJJiji» doqoundermaq, faire toucher; désigner.

j^y 3 doqouz, neuf (nombre); voir jyà>.

3^-^J' (var- iS*""5^*) doqouchmaq, se heurter, se battre ; avoir une collision. —^J-y^}^ e't Jpj* 0 doqouch, choc, collision, bataille. — Oli^t doqouchan, querelleur, agressif; batailleur. — jjjjsjJLioSaij doqouchdermaq, faire heurter l'un contre l'autre; Jo *b>s<j youmourta doqouchdermaq, casser des oeufs. — \o T-J. 9 qadeh

doqouchdermaq, trinquer; voir aussi 43yh> toqa.

Jy^jy 3 doqoumaq, tisser, ourdir.

^ySyL j_ bez doqoumaq, tisser la toile; la J^J2S- haçer doqoumaq, tresser le jonc, faire des nattes de roseaux.

]o ^—~= çeq doqoumaq, « tresser serré», aufig. chercher avec soin, se mêler, s'ingérer dans une chose à laquelle on est étranger. — AAjSyU doqouma, tissage; ^iySyh doqouyech, action de tisser. — ^ y—^y^ doqouyoudjou, tisserand. — Jj—sySyb doqouUnaq, faire tisser, donner au tissage. — >i«o ^.aSiL <J)y\> 'pamouq doqouma çanaate, filature du coton.

A-«^9^b doqouma, action de tisser; tissage, étoffe tissée. — ~*4—AySyb j ^-= doqoumaseu çeq bez, toile d'un tissu serré ; voir J^â^L..

^yjapjo (var. J,l%i=? i3^^) doqounaq, qui heurte, qui blesse; chose nuisible, pénible. — jy—^, yii\Jy?>yL doqounaqlu seuz, parole offensante; épigramme. — Ù3W y&ùySyb doqounaqlu tutun, tabac fort et désagréable au goût.

bâja (yar. tey) 1° toqa, boucle. —

21


322 Jji» Jji»

-^Jo Jxkemer toqaseu, bonde de ceinture. — 2° de l'ital. tocca, se serrer les mains ; trinquer. — 4JOJ1= ^^h

di s^jJtoqa toqaïa guirichmek, se

donner une poignée de mains. — dix, JcJul Asoi <s£& beyun çahatenè toqa édelhn, buvons à la santé du Bey!

wJjjb 1" rfo?7, glace, gelée; — adj.

glacé, très froid. — ic^.?* -j-^ ^ 0"

havase, temps de gelée. — ^j-\> iJ^J=

don yagh.uu, suif. — 2° cfoiî, caleçon;

voir ù^°-

- $"! i3^?~^ doàdjumnij, s'endurcir.

— être triste, chagrin.

<A^) J>Ojk> doùdftrma, glace, sorbet ou sirop à la glace. — i=> ^JiLçls qahnaqlu donde.vma, glace à la crème; ^^j^Tjls ùj)^ limoun doùder■maseu, glace au citron; voir J^^.

}v donouz, porc; voir j^Sjb.

^lyo doûmaq, se glacer; geler; éprouver un grand froid; au jig. être glacé d'épouvante, etc., syn. de £^a ijjUs f^J'7'7 qahuaq. — J^.ojJjJa <7tfi7dermaq, faire glacer; mettre en gelée; refroidir.

terne; foncé, sombre. — .L- _L> r7«-

lïoîtg' djam, verre terni, couvert de buée. — >il -L» donouq ûdam, un • homme triste, d'un caractère sombre. — 0j—x;j Jj^y^ ^^ ^j dUL^. j^.)al tezyinatun zemîni qoïou vé donouq rengdi olour, le fond des ornements est d'un bleu très intense. — ,J.—liyf^L donouqleq, ternissure. — J^x^lâjj-iy» doùouqlanmaq, se ternir.

-Jjr3 (var- ^—^r") donouz, prononciation fautive mais très usitée jy^^h domonz, porc, cochon. — 0'— ,_£jy^L ynban domouzeu, sanglier, nommé aussi i^^> tchaledje domouz, porc de buisson. — ~j-d\o domouz dichiisi, truie; ç**ja\> io domouz yacrousou, cochon de lait. — j^~> \ ^> domonz âyagheu, «pied de porc» ou cheïtan âyagheu, «pied du diable »,chausse-trape armée de pointes en fer pour arrêter l'élan de la cavalerie ennemie; c'est le tribulus ou ni.urex fenwis des Romains. — -W uji j) domouz aireglie, choin, espèce de jonc. — ,£* ^ ^° domouz eJcmeyi, cyclamen; ^Li^êl L domouz ûgherchac/hc, fenouil de porc, peucédaue. — L5J,^-)' "^ domouz ârabase, char de guerre armé de pointes en forme


±J> ^ 323

de palissade ; chariot bas pour le transport des bagages. — ^\> Je domouz bâche, maladie scrofuleuse.— i)l> domouz balegheu, dauphin, marsouin. — iJ^jV -^ domouz bourounou, «nez de porc», espèce de panaris. — Je

-«A 11 domouz elmase, truffe. —

J^JJ_J5JL domouzleq, étable à porcs ; saleté, cochonnerie. — Jj^5y= cZomow2 jfztiii, comme un porc, trapus; vigoureux et grossier. — Proverbes : jlW (_£j<Sjb jyj^ domouz domouze tchalmaz, «les porcs ne se battent pas entre eux». — 4J:V11=> ojjfjk, domouze dalanma, « ne te bats pas avec le porc ». — dl—<H" J*â jt ii^y^ jJ.—^.i lU. ù-^-^ls domouzden bir qel tcliekmek faïdeden kliali deïl-der, «tirer un poil du cochon n'est pas

chose inutile». — ^ '>^jt ÙjjTyk=

j^fjh -U^lix-"^ •cV^._3 domouzun bourounonou qoulagheneu kesmichler yine domouz, «on a beau couper au porc le nez et la queue, c'est toujours

un porc». — »j \~= (j-^jJ^ -Jyh

i^^f7 *^i,\ domouz tchaldeqtan couva âghadjè tcheqmaq, «grimper à l'arbre après que le sanglier a frappé», après la mort le médecin. — jjjjjL jjjjl yi ^j,À euueu deîiiz ârdeu

ârdeu «devant est la mer et derrière le sanglier», dangers de tout côté. — <—"j^r ù^'jv* iSJyy^ domouze surtukten tcheqarma, «ne fais pas sortir le sanglier de son fort », le lion de sa tanière. — <S'jjr J>^ ,3—£y= (jJ^sVj.3 domouze qoulaqlarendan toutmaq, « saisir le sanglier par les oreilles», tenter un coup difficile, hasardeux, teneo lupum auribus. — tj^Vjl j;jjfjh <)j\ à^a ijyi\ âltoun temren ile domouze âvlamaq, « chasser le sanglier avec une pique d'or », risquer beaucoup pour un profit modique, aureo piscari ham.o (Suétone, vie d'Auguste).

i*J2>Jy*yz> (yar. CSi'J^y) donouzlan, vulg. domouzlan, escarbot; scarabée.

^Jjr 3 (var- J?-0 doul, pers. JJ», veuf, veuve. — J^V^ doullouq, veuvage. — f_j*\ CJ^JC ^yh doul \ivret oie, bardane ou glouteron, plante médicinale. — iS-^r (3%^ Jj^r <sJ(s_y, bou qareu tchoq doullouq tcJtekti, il y a longtemps que cette femme est veuve. — JVIJ CJ\.—J^ ^Jj. Jj-k doul yuzunu cheïtan yalar, « le diable lèche le visage des veuves», ten21*

ten21*


324 J^ J>

tations. — j-^j\s J^ (J^LijI j^9^=> doqouz ouchaqlu doul qareder, « c'est une veuve avec neuf enfants», difficile à remarier. — J^ 3 à)& guelîn doulou, jeune veuve.

^J^b iozfcïj (ar.) longueur, longitude. — Li 03 Vais toulen ve 'arzhi, en long et en large.

i_J^b daoul, tambour; voir J«li».

i^JzJa (var. ^Vji) f/oïrt,^ 1° toute chose qui tourne; ^Vai ^-o çott dolabe, machine à irrigation, ar. saqya.

— ,3 Vais ai ^s qouyou dolabe, puits à roue, ar. ojacli noria. — (J.XJ-^ j9^" sapz dolabe, boîte à musique dans le genre de la vielle, en usage chez les Albanais. — armoire, commode.

oUil ès&«5 dolabe, armoire à effets; 1> v'1"' s0./'m dolabe, buffet; i Jj tel dolah, garde - manger garni d'une cloison en crin; (jVoi» <j$y tutun dolabe, garde - manger pour les viandes salées et fumées. — 2° ruse,

piège, stratagème. — Jj »j^â ^J)ijh

dolab qourmaq, tendre un piège; 1» *D-/>j^ dolab tchevirmek, tourner la roue, faire les affaires; intriguer. — ^jJaJ^ (J.XT 3 -*J^T tuddjarun dolabe hozouldou, les affaires du commerce

commerce marchent pas. — \.C =^

Lr^aj oVJ» j bouna bir dolab duchunmeli,

duchunmeli, faut imaginer une ruse.

-J.A iS_r^- £* o^i^= *>_ bou dolabdan Ilitch hhabere olniaz, il ne se doute pas du piège. — i_^X?—^ ^°' labdje, fripon, intrigant; rusé. — On donne le nom de dolab à la caisse spéciale où sont placés les excédents du revenu des mosquées, sous la surveillance du nazir ou du mutevelli.

çlc cjVoJs dolab \jlleti, diabète.

— EKREM-EFENDI dans son Cours de littérature turque, p. 71, blâme la forme oVal= et lui préfère oVai, qui est la forme arabe; mais il a contre lui l'étymologie de ce mot.

jj^o (var. ij^y»^) dolach, difficulté; obstacle, empêchement.

JjC^jIa (var. (3 r^y) dolachmaq,

dolachmaq, autour, circuler; se promener, flâner. — s'enrouler (comme

le fil autour do la bobine). — A èU

J^cVals dyagha dolachmaq, retarder, empêcher. — -U *S,j\ âratû dolachmaq, chercher. — 1» Oj^> tfewrf cZolachmaq, être inquiet, être agité. — -U ciJj^jLs qaparouzda dolachmaq, chercher une aubaine, aller à, la ma-


J^ J> 325

raude. — J^jJuLYji» dolachdermaq, bloquer; entourer d'une enceinte. — .yijJuiVaij ^^j^V laqerdeyeu dolachdermaq, parler sur toute sorte de sujets. — (j^r"Vji=> dolachelmaq, être tourné, être entouré. — Ojjjy.j^ c^X-^, (jJiSALiV^ia bozbouroun dolacheldeqtan çoïïra, après avoir tourné le (cap) Bozbouroun. Cf. J^V^ dolamaq.

dolacheq, contourné, sinueux, tortueux. — Jai is dolacheq yol, chemin sinueux. — I_J 1 i? dolacheq ip, corde tordue. — iS^J*^ '^> dolacheq laqerdeu, détour de langage, périphrase; discours ambigu et compliqué. Cf. J^Y^ et T-LVJI* .

^iys dolaq, bandes ou lanières de drap qui entourent la jambe en guise de guêtres.

piya dolam, partie du turban enroulée une seule fois autour de la tête, pli du turban. — J=^_-^ ^^= j bir dolam pambouq, un pli d'étoffe de coton.

J^o^b (var. (j^Yjji) 1° dolamaq, entourer, environner, envelopper (du

turban, etc.). — ^-—^i dk~j _1J1 (J^oYy^ ichi birinuîl boyounene dolamaq, « mettre une affaire sur le cou de quelqu'un», l'en charger. — J^CY^IP dolanmaq, tourner; envelopper; enfermer, bloquer. — cesser, s'arrêter. — ^JjV^L Lo dîli dolandeu, «sa langue s'est arrêtée», il ne peut plus parler. — J^ojJuYjb (var. ^j-^Y^) dolandermaq, 1° tromper, duper, filouter. — 2" entourer d'un mur, d'une enceinte. — ^jjCY^—L dolanderedjeu, fripon, fourbe, escroc. — 3" dolamaq pour ,3—-oYjL dolameq, filet, rets.

X*&y& dolama, 1° vêtement de drap rouge, sorte de manteau porté autrefois par les officiers tartares. — 2° panaris, abcès au doigt.

J^-9iiak> (var. iJ^Yy^) dolameq, filets, lacets à l'usage des chasseurs.

77lJjàjk> (var. ?-}—oYjJa) dolanbadj, tourné, enroulé, entortillé; synon. de J^Y^ dolacheq. — ^LY^ J»> dolanbadj yol, chemin détourné, sinueux. Cf. le mot suivant.

(3^^ (de (3iY}i=) 1° dolani, entouré, enveloppé, enroulé. — S^^


326 Jjl» J^

<_JLJ£ dolani cahifh, feuille roulée, rouleau de papier. — 2" toulani, (de l'ar. J_jJ=) allongé, oblong. —<j)jj5~

J^ {-fTl (jVjis f/ueuderi toulani

âtchelmeck, ses yeux étaient fendus en amande.

\J>\)%èo dold'imt,circuit,enceinte. — J^—sljVa-L. dolaianviaq, entourer, faire le tour (inusitéj.

^ilj^b (yar. |_$V^L>) dolayl, 1° contour, cercle, ligne sphérique, —2° adv. gouverne l'ablatif: ,jV^_l= 0-^ ««- cfèu dolayl, à cause de quoi? pour quel motif. — 4.„bV^L dolaylsl-ile, par rapport à...., en raison de .... Le mot dolayl remplace aujourd'hui, dans la syntaxe turque, le vieux mot euturu; voir I^J^ et Js> fur.

iJ Jr 3 tolos, voûte, arche; voir

tJjsa^b (var. 0^^°i àj^j^) dol(jlioun, plein, rempli. — ol -L? dol(jhoun âdam, homme plein d'un ressentiment caché. — J"3^J^ -^ f^~ ijhotm sarhhoch, ivre par dessus la tête. — oJ.a.0 is> dolyhoun mïdl;, estomac chargé. — j^$i= dohjlwun gtiexz, oeil rempli de larmes ; llj »> Jo dolghov n

yurek, coeur troublé. — AU-^ -i» cZoïghoun pahasi-ile, à bon prix, à plein tarif. — (j^liaiJ^Ja dolghounleq, plénitude; satiété; — haine cachée, ressentiment, — iJj^iljl= ^Vjs qoulaq dolijhounleijheu, avertissement, information. Cf. y>j^ dolou.

ÀiJçk) (var. 4JJy) toulrjha, casque, heaume; en t. or. ù^—*}^ et ID^IT.<i)J^ ijj^l âtcJieq toulijha, casque ouvert, sans visière. — <ù!^L> ^tàs j<yLL> ^qafaseu toulgha guibl dayartfir, son crâne est aussi solide qu'un casque. Cf. ajo koxdali.

JiÀs toulonm, outre; voir *y^>-

.^ touloumba, pompe; voir

^ja^b dolmech, 1° plein, rempli; voir le mot suivant. — 2" bateau de marché, barque chargée de provisions.

3 ^ (var- iare C^?- 5) 1° dolmaq, se remplir, être plein. — gonfler de colère; avoir le coeur plein de ressentiment. — (J^T 3 jj\> yazou dolmaq, finir les écritures; arriver au bout du registre. — J^jJJ^L doldmnaq, faire remplir ; arrêter un compte ; charger une arme à feu. — !=> ^f^ dehizeu


J^> J> 327

doldermaq, construire une chaussée, combler le fond de la mer. —jL_si ^>jjLi> A\&\ defteri amali doldermich, «le registre de ses actions est comble», c'est un grand coupable. — (j^jjJaL i^^s> (JC^J] dl^rl itchmek isteyen qadehi doldersoun, « celui qui veut boire doit remplir le verre», on n'est bien servi que par soi-même.

— 2° pour dolamaq, entourer; voir

Afc^b (var. <^) 1° dolma, farce,

hachis. — 1= oy ~ butun dolma,

agneaux, oies, canards, etc. rôtis et remplis de farce; i> ^^ yalandje dolma, «faux hachis», légumes farcis, hachis enroulé dans des feuilles de vigne, etc. — la ,j\ijj^ chirdan dolmaseu, andouillette farcie, espèce de boudin. — f?*J^i &£= <W ^ ben beuïlè dolma youtarme-im, est-ce que je puis gober une pareille farce'?

— 2° terre - plein, terrassement. — <£L «dais dolma baglitclù, jardin établi sur un terre-plein. C'est le nom d'un palais bâti sur la rive du Bosphore par Sultan Abd ul-Medjid; il a servi de résidence à plusieurs sultans.

yyz> dolou, plein, rempli; chargé.

^_)yk> j ai dtlZ-dolou et Jj-h Oaj=

dop-dolou, tout plein. — ^"j1^ r.^ âvoudj dolousou, plein la main, beaucoup. — SJ:,\ )^^=> doloular itchilmek, boire à plein verre, a pleines rasades. — ^J.—ïl ^^^ J^ manghal dolousou âtech, du feu plein le réchaud. — ^Sj—iJ ^^>^= yf^ âfihez dolousou laqerdeu, paroles à pleine bouche, bavardage. — ^_\jb CfSyz dolou dizguîn, à pleines guides. — Cj\a- CX~J \ -j yjh dolou un eksik djan, « corps rempli, vie diminuée», proverbe à l'adresse des gros mangeurs. — jy& ^lî^_ ^JsT^^i? dolou guelen yollou guelir, qui vient les mains pleines est le bienvenu. — ^ja y"^? ç^^ dly dolou keupek sessi tcheqmaz, chien repu n'aboie pas.

^Jala (var.jJji) dolou-, grêle] y>jb jl—cl dolou yagliar, il tombe de la grêle. — \j—!y= ^_f jW\ë O^JJ^„l—ivia yaglimourdan qatchar ikan dolouya toutoulmaq, « échapper à la pluie pour être pris par la grêle», tomber de Charybde en Scylla. — U_,,£>- ,J>j^ yy= dolou vourmvchtchahrelu, visage grêlé. —j^° ^il>


328 J> ^

jj J.&0 _> -M yacha dolou danesi guibi deuJculdu, ses larmes tombaient comme la grêle.

£j)Ja (var. J^, J^->) doloua, sac, étui sans couture fait de peau de veau, de mouton ou de chèvre. — iJjis ya cou doloughe, outre à eau. — -U y\. JL> bal pelanez doloughe, outre pour le miel, le moût de raisin, etc. — pers. dL»-.

^yyj 0 (var. ^J^!") tolos, voûte

de briques en plein-cintre, du grec

6ôXo?.b- <Cu/«l u», J<vi= toZos ?(.«£«-

w bina, construction sur voûte. Cf.

5T /cerner.

f^Jr touloum, peau; outre; cornemuse; voir *<$=■

o^yya touloumba, 1" pompe;

ç*<—o^LL «i^9 qouyou touloumbaseu, pompe de puits. — i3„^ ^ (ou

i_j_>-=) touloumba çapett ou çeregheu, piston de pompe. —}.^A^yyh touloumbadjelar, corps de pompiers créé en 1720 par Ahmed III, et choisi dans les ortas de janissaires. Leur chef, le touloumbadje bachl, portait un casque d'argent massif. Aujourd'hui, le régiment des pompiers de

Constantinople est divisé en quatre sections commandées chacune par un mudir, à la porte, au Seraskerat, à la préfecture de police (zabtye) et à Péra. — 2° instrument de chirurgie pour injection; seringue. Cf. <Jï~_/^ et 4JJI>- hogna.

(jjJjL (var. Ùy !^J=) 1° toloun,

tempes; ar. p ~»-J?. — 2° pour j-^y^ dolou, plein, rempli; couché, en parlant des astres. — <_$1 ù^_^= doloun aï, pleine lune (inusité). — 3° nom propre, nom du chef de la dynastie des Toulounides d'Egypte.

à—Jjk> tavla, 1° table à jeu. — 2" écurie; voir 4yb.

^J^b dolou,, plein; voir ^^=.

^)Lo^b tomar, grec to^âpiov, rouleau; iSj\*y° -*-^D hyahat tomaveu, rouleau de papier, registre. — jU^ c^i tomar divit, écritoire et rouleau. — \SJWJ—" *—>yb top tomaveu, refouloir de canon, écouvillon; on dit aussi top âghadjeu. — ^jU*—b é\> yagh tomaveu, boule de graisse.

jC-Lay» domagho, ce mot bizarre est donné par le Lehdje avec le sens


^ .£> 329

de «rhume, catarrhe, fluxion»; comparer avec ,èU.i demagh.

Ac-Ujla tomagha, le Lehdje dit : «lien terminé par une boule, que l'on attache aux pattes de l'épervier»; mais il importe de remarquer qu'en t. or. \cUj> signifie le capuchon dont on coiffe la tête de l'oiseau.

JéjUjb tomaq, 1° autrefois : bottines épaisses et de forme arrondie; sorte de galoches. — 2° instrument de jeu guerrier; voir JjU^.

L^Ujb domalan ou tomalan, 1° espèce de truffe blanche ; la truffe noire comestible est nommée « champignon de terre » ^jUal» j. — 2° bouton arrondi, bubon de peste.

JjJolo^b domalamaq ou tomalamaq, s'arrondir, gonfler; se tuméfier. — i£-*JL»jJ=> jlai 1 douvar domaladeu, la muraille fait ventre. — En parlant des animaux, domalamaq signifie « s'agenouiller, s'accroupir ».

^■fUjb OU f;\*j^ domaledj ou domanedj (tomanedj), arrondi en bosse, convexe. Cf. Dict. géographique.

ijUjb (var. ùUy, ùUp et 0^") 1° touman ou douman, caleçon large

et court de jambes, porté principalement par les femmes. — ~-<>L .L> touman patchaseu, bas de jambe; espèce de chausses sans attache. — 2" pour douman, brouillard, brume; voir O^j-s. La ressemblance de prononciation entre ces mots a donné naissance au proverbe suivant expliqué ainsi par le P. ARCÈRE :

ccst a dire une hoimeste femme nova point sans caleçons ni une montagne nest jamais sans brouillard. Ce proverbe sert de compliment de condoléance quand on veut consoler et natter en mesnie tems un ami affligé, en luy faisant entendre que les personnes distinguées sont plus sujettes que les gens du commun aux revers do fortune et aux accidents de la vie.» Cf. ûj-^ don.

t^-o^b toumh, onomat. voir ^J°._pL«jj]s tombadiz, très lourd, très enflé (inusité).

^)L~o^b tombaz, barque arrondie à la poupe, à fond plat et d'un faillie tirant d'eau. — ,_£JL^1= jy\y vajjor tombazeu, tambour de bateau à vapeur; ^jykeupru tombazeu, pile arrondie d'un pont.

JjU-ç^b tombaq, (ar. JU>, du malais ULJ: tombaga, cuivre) alliage de cuivre et de zinc. — plaqué d'or et


330 oyh o£>

d'argent dont on fait des zarf ou supports de tasse, des aiguières, etc.

(3-J'y'l? (var- Sjs'i rarement /*\ yjb>) toumrouq, vulg. toumourq, 1" tiges, souches; gros morceaux de bois pour chauffer le bain; de là ^JM=> ,yh tach toumroughou, bloc de pierre, banc de pierre ; fût de colonne. — 2" pièce de bois percée de trous où l'on passe les pieds des prisonniers et des esclaves ; (J^j^ 'djsj^ toumrougha vourmaq, emprisonner dans ce genre d'entraves; — par dérivation : prison, captivité; <u^ *jh, (Jxl toumrougha âtmaq, jeter eu prison. — Jj^") s y* toumroudjaq, bouton de fleur. — J^^Uj ,^so toumrouqlanmaq, pousser des tiges; se couvrir de boutons, en parlant des arbres.

Jj£*"^b toumonchmaq, se dit des oiseaux qui s'épucent mutuellement; comparer avec le t. or. t-j^y toumchough, bec d'oiseau, surtout bec de perroquet; ce mot a passé en osmanli sous la forme J^_J>^1=>, mais il est inusité; cf. <iU=.

Oyo (var. Û^>} <J^) ^jn> 1° caleçon, large culotte; en t. or. oj toun

signifie vêtement en général et tunique ouverte par devant. — (j^ 3 fA itch clôneu, caleçon de fine toile. — ]a ùW^ pehlivan clôneu, caleçon de lutteur, synon. du pers. ôUL".oy= Jg\ don âgheu, la partie la plus large du caleçon. — J^s 3^3^ dôndjêq qalmech, «resté en caleçon», comme nous dirions «en chemise». — J~b

JJL 4 y= t_M 'byj-ï L£JIS tembel

qareu cluyune él dône ela varer, une femme paresseuse va à la noce avec les caleçons cl'autrui. — 2° robe, pelage du cheval, etc. — 4J^_L> 4*1 4ÏI Jjli 4JU- ^oS^x.^^ Aa.li âta baqma dôna baqma ustundeki cljana baq, fais attention non au cheval ni à sa robe, mais à l'être vivant qui le monte. — Jjl'_jla dônleq, autrefois : frais de costumes pour l'armée.

J^Uya (var. J-i^, &y>) donatmaq, habiller, parer; — armer, équiper; caparaçonner un cheval. — -U 4—J» tabla donatmaq, «orner le plateau », préparer le plateau de fruits entouré de bougies qui figure dans le cortège des noces. — aufig. donatmaq a le sens d'« injurier grossièrement »; nous disons de même en fran-


ô£> iS^ 331

çais « habiller de toutes pièces » ; voir le mot suivant.

à

JK Jr* (var- (3—cSi' &3^) d°~ nanmaq, se parer; s'équiper. — se

gréer, en parlant d'un navire. — 4x1^]» 1° donanma, réjouissance publique, illumination. — t5-'4=û. -k» donanma guedjesi, nuit de fête publique. — 2° flotte, flotille; voir lil^.

^Loya tombas; voir jLo^L.

oLu^b tounbaï, vache sauvage, espèce d'antilope; cf. oJbU manda.

f^y^ toundj, 1° bronze; prononciation fautive au lieu de toudj; voir r^»- — 2° bout de l'arc; courroie ou noeud qui entoure l'extrémité de l'arc.

J^X/ye doundar, mauvaise orthographe du mot pers. jl J-o doumdar, arrière-garde; voir jlJu^i.

J^jb donouq, terne; voir Jj^Tj!=.

t^Jo-jya deunguel, nèfle ; voir Ja^j-1Jjl^b

Ja^j-1Jjl^b solde d'habillement pour l'armée; voir u^ c^nAJXJjb

c^nAJXJjb -CkyA>) tonilata, de l'ital. tonnellata, tonneau de mer, mesure servant au jaugeage des navires; elle est évaluée, en Turquie, à

792 ocques ou 18 quintar. — jj> r^l ,—JT Jj-'4j^j^Jo ttïc/i 7/ttz ionilalaleq guemi, un bâtiment de 300 tonneaux, charge qui équivaut à celle d'un bateau chargé de 12,000 kileh; voir 4-5". — 4j>;^i= ^jj resmi tonilata, droit de tonnage. — 4~A~=- «Ol^l» ,3 "C jl^-l guemyii tonilata hisabi ile idjar étiuek, fréter le navire au tonneau.

àya tara, poêle, poêlon; voir °^".

O^b (var. ^") toi, outarde. — Jo Jj—~ buyuk toi, grande outarde, otis tarda; J=. iîX^jTkutchuk toi, petite outarde, dite «canepetière», otis tetrax; cette dernière espèce est connue aussi sous le nom de (J>-—"-—1 ç. ,J,J^ 'arebistan toye, outarde d'Arabie ou S^^ toïlaq-KS^° Lkzj^~ tchagheraghan toi, oedienème criard ou grand pluvier; en persan dliLjJf kervaneh. — aufig. toi, novice, ignare ; sans expérience.

Ojb (var. <Sjs) doï, festin, banquet; repas nuptial. — \ ^\= JCI_J^ semati doï étmek, célébrer un festin de noces; se marier. — Û<^JS~AI_^O C>S ^yz doya guitsen toq guit, si tu vas à un festin, pars quand tu es rassasié.


332 ^ U^

C^o^s tavyiet, (ai:) intention, dessein pris surtout en bonne part; bonne volonté. — J—lr /$y°5 C^IJ-^ ^y-*5*" jj.X^-o.i.1 husni cadaqat u tavyieti teyid édedjektm; cela fortifiera l'amitié et les lionnes dispositions.

Jf^xjya (var. jLi) J) touïghar ou to'irjhar, alouette calandre, c' est la plus grosse espèce d'alouettes qui se distingue par sa gorge blanche et son collier noir.

. i yszjsjio dov.il/hoHf nouvelle, information; publicité. — >il j j_I5.i1) ji> donhjhouluu hir âilam, un homme bien informé; averti. Cf. ^jb douïmaq.

^Jiiya toïlaq, espèce d'outarde; voir (_£»> toi.

àuyo taoiVu, écurie; voir 4bjlL.

^Cy3 (var. Jj-^) dolmaq, être rassasié, être repu; être saturé d'eau (la terre). — ^Xj-A= +jçff gueuzum doldeu, «mes yeux sont rassasiés», je ne désire plus rien; ce verbe gouverne le datif : is-^L <u.xl^ -, h en ijuimdjliim'a doyadjac/hem, je veux jouir de ma jeunesse. — 'J-^ 0 dolmaz et j—c ^y=> '/o(/« bihnnz, insatiable,

avide, rapace. — J^-jL doyermaq, rassasier, repaître. — (s»jy° ç} âtch doyermaq, rassasier ceux qui ont faim, nourrir les pauvres. — ^,3^ doyoum, action de se rassasier, satiété ; J^i.»^ ^L

doyoumhq, butin, proie. — J- >\

■,jcjy& A>j\s +ï\ ««^i-o él çofrase âdam qarneneu doyermaz, la table d'autrui ne rassasie pas le ventre.

(3^,/ (var' iS'L?' 5) douïmaq, sentir, s'apercevoir; entendre; connaître.

-jXyo 4J ne douïdeîïez, qu'avezvous entendu dire?—^Kj^ douïoul■maq, être ébruité, divulgué, porté à la connaissance. — ^y>j y& douïourmaq, faire sentir, faire savoir. —

(3 »U_yjl= douiourmamaq, cacher,

taire, dissimuler — ne pas permettre ;

— tromper, dérouter.

JJUJ^— douinaq, 1° sens du toucher (inusité). — 2" ongle ou sabot des animaux; serre; voir le mot précédent.

ôy^ doyouq, rassasié, repu; synonyme de J^U toq (voir ce mot), de (jj-fjt' dolmaq.

O;! (P taharel, (ar.) état de

pureté légale ; purification ; ablution


LL IL 333

ordonnée par la loi religieuse. —

di c^jl$l» taharetlenmek, faire des

ablutions après avoir satisfait un besoin naturel.

bjîf 3 dèhre, (pers. °_,—*o) instrument pour tailler la vigne; serpette.

^)j^b tahour, (ar.) pur, limpide;

qui purifie. — b^«^ ^\r^ pr.-> (*$*^"3 « et leur seigneur a fait couler pour eux une boisson pure» (l'eau de la fontaine Selsebil au paradis), verset du Coran, LXXVI, 21, que l'on inscrit souvent sur les fontaines publiques et sur les bassins aux purifications des mosquées.

t^> daya, nourrice; voir 4JIL>.

i3 ~ (var- (j^^-kO dayaq, chose sur laquelle on s'appuie (du verbe J^JU=); appui, soutien; bâton. —^.-s ^Lb qapou dayaglieu, bâton transversal à l'aide duquel on ferme une porte. — J^xl JjLL dayaq âtmaq (ou i^yj^ vourmaq), bâtonner, donner la bastonnade. — dl°4, ]o dayaqyemek, recevoir la bastonnade. — J^SLb dayaqlamaq, consolider, affermir, soutenir. — _p «U^fT CJJCJ.^ JjU= dayaq djennetten tcheqma dur, «le bâton

sort du paradis », qui bene amat bene castigat. Cf. C\'S Ï dëineh.

JH „ (var. (j^l IL) dayamaq, appuyer, étayer; soutenir, supporter.

(j^oLL <>-^ja\ 01-oudjè dayamaq, endurer le jeûne. — j^~LL> &> baîla dayanior, il me résiste, me désobéit.

(_3—cl-l= dayatmaq, résister, tenir tête; contrarier; se révolter. — J^cLL

, dayanmaq, s'appuyer, se reposer, se fier à..., avoir confiance. — s'accouder. — se fonder sur... ; prendre pour base; — s'étendre, subsister. — résister, endurer. — ijJÙLL 4\£ diél^'. 0 JJw btitchagliun kemye dayandegheu halde, quand on a le couteau sous la gorge. — J? LL ^f^ dci£ bakhtun hukmu dayanelmaz, la force du destin est irrésistible. — ^_=jJbLL dayandermaq (comme dayatmaq), faire appuyer; soutenir, résister.

OLajLk) dayanaghan, qui supporte; patient, persévérant.

J^^p et (J^lJs dayancq, force de résistance, persévérance, soutien. — ^iLLL dayaneqlu, qui résiste, patient, durable.


334 (jp» iP*

^cLbdayanmaq, s'appuyer;voir

i_^Ja tel, far.) parfum, odeur. — J^t^Lis. teblanmaq, se parfumer (peu

usité).

UUjAb ter-pan, faux, faucille; voir ù^J°-

»LJ3 (yar. ^Ji; forme ancienne jjiU» et j_ji^) A'c7;, extérieur, le dehors, opposé à £\ itcli. — ^^° <£\ itchi dichi, le dedans et le dehors.

y JLA= ^\ itchi dichi bir, l'extérieur répond chez lui à l'intérieur.

j 5J> li~b dich deniz, l'Océan;

JV\J (jX^Js ^''JLXZJ chiclùyi dichinden yalar, «il lèche la bouteille par le dehors» (proverbe). Cf. ^jlJuU et

et ^-.iis) dicharu, dehors, extérieur.

— la province, par oppos. à Constantinople. — l'étranger. — 4J«J^—LÀ= dir dicduvruye guitmek, partir pour la province ou l'étranger. Cf. o^-lL.

i

<JJ„ te<l> onomat, : bruit; tintement; ronflement. — J^-L ^L <.«l^ ,3_^j^l djaiiû; teq teq vourmaq, faire

tic toc sur un verre. Cf. (_£■>_,—^ et

T^UJa (var. r-)^) teqatch, tout ce qui sert à boucher une ouverture; tampon; bâillon. — <ç- r^ -Cs p-l—jut kimine tadj kimine teqatch, «à l'un la tiare, à l'autre le bâillon » (proverbe). Cf. le mot suivant.

Jj^ULL teqamaq, boucher, tamponner, obstruer; bâillonner. — cm

fifj- (3-*^" "xf^ <3[S->-r^ laqerdeyeu dghcse teqamaq, riposter avec violence, faire une réponse brutale. — ^—rlflJs. teqanmaq, être tamponné, bâillonné; étouffer, manquer d'air. Cf. ë^-

LS^J^ teqer deu, bruit léger, tintement ; ronflement ; jùh JLL oj^ y-—Us tendjere teqer teqer qa'inar, la marmite ronfle en bouillant. — d'où le verbe 3—-«^jâ,.k» teqerdamaq, qui exprime un bruit très léger, comme le piétinement d'une souris, etc. Cf.

JUj^aJo (yar. 3~V"k~^4 teqsermaq, éternucr à. bouche demi-close. — ^>_j^a-±> teqscreq, éternuement; voir ^»^aS\ aîicermaq.


& oit 335

JjC^ 3 teqmaq, faire pénétrer avec force ; fourrer ; introduire violemment. — .jLLi CJJ\ Ol> ilj\lt-"i duchmanenezun tchanena ot teqarem, «je fourrerai du foin dans la cloche de votre ennemi», je le ferai taire. — (jji~ teqelmaq, être fourré avec force, introduit de force. Cf. J^ULL.

,J™~ (var- j^4 teqnaz, 1° ramassé, trapu; courtaud. — 2° petit bouton; enflure sans gravité. — On trouve également la forme intensitive _}-rJLL= teqez avec les deux significations ci-dessus.

{-^-^f> tin et, (ar.) nature, tempérament, caractère; cf. jà> thi, l'argile

dont l'homme est formé, d'où le surnom d'Adam : ,>_L»J\ JJu* «issu de l'argile». — ^P jj5^jjJVjl Ù\i iLb tineti pâli olanden leader (fuelmez, «un bon et honnête coeur ne cause jamais de chagrin» (proverbe).

^^f 3 tenaq, sabot des animaux, corne du pied; ongle.

J^—C^r 3 1° dey/mmaq, glisser. — 2° pour dayanmaq, s'appuyer; voir

ij^'SAjtr' d-oïc.rmaq, rassasier; voir <XJa d.ayïi, nourrice; voir <U—L» et

k

U" «a (ze), vingtième lettre de l'alphabet turc ; valeur numérique 900. — Cette lettre ne se rencontre que dans les mots de provenance étrangère, surtout arabes. Si, par exception, elle se trouve dans un mot d'origine turque, comme ^y\ jlmJà zengheldamaq, ce n'est que par substitution du Ji au

j radical; le nombre de ces exceptions est d'ailleurs très restreint.

•■91-b zajir, (ar.) qui obtient, qui se rend maître. — victorieux, triomphant. — al Jli\]o •K^ïy^ajifi maqçOHd/ine

maqçOHd/ine olmaq, atteindre son but. Cf. ifAh zajer.


336 oit i_vk

Jolb zalim, far.) injuste, tyrannique, cruel. — 4Jlilii zalimane, injustement, d'une façon violente et tyrannique. — dillllo zalimlik, tyrannie, violence; injustice. — Jlt ù-^lt zalimden zalim, plus cruel que le tyran.

— En turc vulgaire zalim a le sens de fort, dur, difficile. — ,jJ<c^- JUi zalim khastaleq, une maladie violente; plt j Jlt ««/«)?, &("r flrr<//i, une montagne d'un accès difficile. Cf. U=> zoulm.

^àilb zahir, far.) qui paraît et se numtre ; évident, manifeste. — dehors, extérieur. — avec olmaq, se manifester, devenir évident. — 4.x. a)jl ^It zahir oldonki, il arriva que ...; telle chose survint. — oj^S^ll^ ^It z«- /iirt ftafè gueure, d'après les apparences. — jj—Jjl rt-^ 1" o^Alli zahire hukum olounour, on ne juge que d'après l'évidence des choses. — J^l yJt «cJali jj^Ui dLol <5Z âdamun zahiri batenene rm'imaz, «chez cet homme l'extérieur ne répond pas au dedans», le physique au moral. — ^Ui (_£l zahir, oui, certainement.

1^*1—t zahirhi, évidemment. — oij—*lt zahirdè, en apparence. —

disait zahirlik, apparence, évidence, extérieur.

JUsLb 1° zarafet, far.) élégance, grâce. — finesse d'esprit; gentillesse.

J^ U.?—^ jV"'0'3Ui zarafet ke-utuyu soyi deïl, «la beauté n'a ni souche ni origine», elle n'a pas besoin de noblesse. Cf. \J&Jô zarif. — 2" zarafe, espèce de couture de forme triangulaire autour d'une bordure d'étoffe; appliquer cette couture se dit dl_CJJ») <\s>\J& zarafe yurutmek.

i'^Ja zarf, (ar.) espèce de coquetier en filigrane d'argent et d'or, ou d'autre matière, qui enveloppe la tasse de café nommée findja n ; voir 01=£ 3.

ijl^ hir guzel u zarif zarf derouninde-ki findjan, une tasse enfermée dans une belle et élégante enveloppe.

— 2° enveloppe de lettre; de là l'expression [HJJHL" mezroufen, sous enveloppe. — J^As^ii zarflamaq, mettre sous enveloppe. — En terme de grammaire : ùUj i_s^> zarf sema-», adverbe de temps; 0^-° <J>J& zarf

mekiaii, adverbe de lieu. — i_s>_, t

i_2>j_,Jà.«^ zarf u mezrnuf, le contenant et le contenu. — En général :


>k ik> 337

espace de temps, durée. — dUlii* y_

aJ layi bir haftalik zarfinde, dans

l'espace d'une semaine. — uji gai'/, circonstance. — \J& zarfi, circonstanciel; employé comme adverbe.

\sj0zourafa, (ar.) pluriel de i_o^> beaux, élégants. — pris ironiquement comme synonyme de Jcerata : 1—9^1= (j jJLj<fljUs> zourafa taïfesinden, de lafamille des maris trompés.

i-VJ^ zourovf, (ar.) pluriel de ui>_^> zarf, enveloppes, étuis de tasses, soucoupes. — adverbes.

i-«J J* zarif, (ar.) élégant,gentil; gracieux. — fin, spirituel ; voir oàlji. — petit-maître. — <\XvJo zarifane, élégamment, avec grâce et esprit. On dit d'une personne minaudière : jv)UL>- H jy «O Ici 4iUojJizarifane ima deyi gueuzunu tcheqarer, à force de vouloir paraître élégante, les yeux lui sortent de la tête. — A^J^ zarif e, chose fine, élégante; répartie spirituelle. — diiMiJh zariflenmek, faire le beau, faire de l'esprit.

Jàs zafer, (ar.) action de remporter l'avantage, de réussir. — succès, victoire. — I_A»^À1» eaferyab, victorieux,

victorieux, — J^L l/Jà> zafer boulmaq, réussir; remporter la victoire. — j~>\ 4—U *j lfcL& il badi zafer bizum djanibe eçer, la victoire souffle de notre côté. — (/ràii _)—J\£ l/Juà y^A> qansez zafer namsez zafer, victoire où il n'y a pas de sang

est victoire sans éclat. — ^Ij ^>

dl—#Dl ^y iiywc çavacli "askerun zafer allaliuîï, le combat est au soldat et la victoire à Dieu. — ^ àt

JjIU, ,ç^y zafer kiousini tchalmaq, chanter victoire.

i^JJa zell, (ar.) ombre, image; au fig. protection. — ^^ .j <&\ J—^ zell uïlahfil- erzi, « ombre de Dieu sur la terre», épithète qui accompagne les noms et titres du sultan. —

«six, (juit Cjj-^3-->- hazreti zellyet

penahi, sa Majesté protectrice, le sultan.

pjAb 1° zalam, (ar.) pronoue, vulgaire zoulam, obscurité, ténèbres. — J—451 .}Ui 'a fi zoulami-lleïl, dans l'obscurité de la nuit. — 2° 3^ zallam, très injuste, tyran, oppresseur; voir zoulm et O-c^ zoulmei.

)è& zoulm, (ar.) tyrannie, injusti22

injusti22


338 J^ j£>

ce; rtpprcssion, violence. —iS^j U= zouhii, u taadxll, tyrannie et molesta.tions; perceptions illégales. —^J^ ztivlnii et jKi^ zouhomki'ar, injuste, oppresseur, tyranniquo. — ù-*-—*

aja.9 ù:>4JJl ÙLAJJ-S zinihimiJcn

qorq-innlfni nlhihilan qnvipnnz, qui no craint pas l'injustice ne craint pas bien. — Û_)<£<<• jl^ j^Li O'WT 4V

V^V. 4JJ^ zolilin //'' iljUiiui yrqrlrr qaz■ma kur'ck-Uh yrqelmaz, c'est par l'injustice que le monde s'écroule, et non par la pioche et la pelle.

iJL-i^» zovlnirt, (ar. ) oliscurité, ténèbres. — jlcjb jj o^*f^ c^i^ r.wr7i/îcf ittliiiidl' vour rloqhnr, c'est du sein de. la nuit que naît la lumière.

01'. Jj-oL' 3 (/ari-nilrq.

•jis zaïiit., (ar.) opinion, conjecture, supposition. — ÙSS^ zarnivniifc, dans ma pensée; ojy^e-^ smtup7i/7' ijiiriir"c d'après moi, à mon avis. — ij:J—x"^7 J _y;° zmrnrmez ipdhl tcJ/i'qni/iileii, cela n'a pas réussi comme nous le pensions.— i_^*l:> «et, !„, ai xmii ztnrnr. znhil) oliiuiij, se laisser aller au soupçon, avoir mauvaise, opinion. — o^k ù**£•!■> dl^JilL

jLii-^ ca»H l'tvieiliyiù (li:l!ktuii yilnu

tcheqar, le serpent sort, d'un trou que tu ne soupçonnais pas. — i)y£> zounoun, opinions, conjectures.

iol^AistlL» zentjlieldamaq, 1°danser, sauter. — «w.fiy- tressaillir, frissonner. — 2° faire faillite, être ruiné. On écrit aussi et plus correctement :

z)j r-ovrvn< instrument de musique orientale, qui participe de la clarinette et du hautbois; voir Ljaj.

Jr-if 2 zihar, (ar. i répudier sa femme eu prononçant la formule c^\ . U= <_/! „g-Là5"~« sois désormais pour moi comme le dos de ma mère>; de là vient, la forme de ce mot.

^)lyb zihfirl, pelisse, vêtement de dessus à. collet de fourrure. Ce mot paraît être une variante de zaf/have; voir aj\èj; mais, en arabe, il désignait autrefois un vêtement de deuil en usage à. la cour des khalifes.

ry 1" zaln-, (ar.) dos, partie postérieure. — "",%■ appui, protection, soutien. — 2° zmihr, (ar.) midi. — iSj—G*' zouhri, méridien; \£j$&> ±*>~ khfittc. zovhri, ligne du méridien.

àJ_j^o zahryc, (ar.) endossement


£ *V 339

d'un effet de commerce. — «~^ 4l^*^'

dl si zahrye vaz étmek, revêtir un

effet d'un endos. Voir ^^ c/p'i'o et 4SU>- havalh.

JL?v zouhour, (ar.) 1° action de paraître, de se montrer; apparition, manifestation; événement. — °j^> dU? zouhoure guehnek, apparaître, survenir. — dU^3 oj^Ji zouhoure guetirmek, faire apparaître, montrer. — ,_>3JL« _/J= j^t zouhouri ejhaïri

muteraqqab, apparition inattendue.

JJ ,_«»-L^ çahibi zouhour,

personnage marquant; célébrité. — djlj_^^ià zouhonrat, événements'non prévus, extraordinaires. — -tilj^gJà J^MIJJI *JI zouhouratè tahî olmalu, il faut se conformer aux événements. — 2° pris comme adjectif : jlA. olj^Jà zouhourat tafar, courrier extraordinaire. — i_9j>- *2* oljj,t$fc> zouhourat maçarif, dépenses extraordinaires.

t

P Vm, 1" vingt et unième lettre de l'alphabet turc; valeur numérique 70. Cette lettre, qui appartient en propre aux dialectes sémitiques et ne se trouve jamais dans les mots de provenance turque, perd en osmanli la prononciation rude et gutturale qu'elle a en arabe. Tout au plus peuton la représenter, dans la transcription, par I e redoublement de la voyelle qui accompagne cette gutturale ; aali pour Ac, maarouz pour ^Jo^^, et ainsi de suite. Conformément à l'usage

l'usage plus répandu, elle est indiquée daus ce dictionnaire par le signe précédant la lettre. — 2° p abréviation de Ç-\J*.*L* nieçra, hémistiche.

O^i-C ' ad et, (ar.) 1" usage, coutume; habitude. — °jj^ Co\c W«£ uzr'n, selon l'usage. — L_7i\c \.it!etci, habituellement; tout simplement, naturellement (voir (_$iL_c).u-J^le rjU adetten kharidj, hors do la coutume, contraire à l'usage ; inusité, extraordinaire, comme l'ar. 6jLaJ! Jj^s

'22*


340 ^ ^

fevq ul Ytrfè, très usité aussi en osmanli. — 4J J_1; Colc 'adeti beledye, droit coutumier. — J^AJ^ A-'-~^>" C>Ï\C 'adet hukmine rjuirmich, consacré par l'usage. — t_£>—<=• dXi\c 'adetun (jhaïri, exceptionnel. — duJjJ ilo\c \uht édenmek, se faire une habitude,

s'habituer. — ;J <^ ilo\c '«f/eï

mouhkem dcr, «la coutume fait loi», axiome de droit. — 2" taxes et redevances d'usage, impôt prélevé sur le bétail et principalement sur les moutons. — 3" règles, menstrues. — ilo\c

y~ s j t,.zjS\id<i\ i/ueurmich hir

qi'z, fille qui est arrivée à l'âge de puberté. — Proverbes : <o\_~J\ Colc _)jj&\ Haxi 'adut insarùi talry at olour, «l'habitude est pour l'homme une (seconde) nature». — (J-^lc ^) Co\e 4.—cl iL \idet l'tnv: \xdetii terk <Hnù, «ne prends pas d'habitudes, ne renonce pas à tes habitudes ». — <~5"^,#>

JJ^j"^ UP^ 0 iS^ h'-r kesc kendl \idatc khorh guelir, « chacun aime ses habitudes». — j^L^T^l J^J Oi\c ^T joloaul <? a kiMn \idiit tes eiiïiù'iiUir ri; (jnetch oiHmduulrr, «mauvaise habitude s'apprend A'ite et s'oublie lentement».— <U«3 Co\e $j Vf^ 5-^ est/ chehiri- yeîii \tdet qoma, «n'introduis

«n'introduis de nouvelles coutume,? dans une ville ancienne».

Joie- "adil, (ar.) juste; impartial, honnête. — J^lc JjkLi cliahidi 'adil, témoin réunissant les conditions requises par la loi; voir au contraire jaj zor. — (j^blc 'adilleq, (peu usité) justice, équité.

O ^ ^ \uli, (ar.) simple, ordinaire ; commun, banal; ce sens existe aussi en arabe. Cf. oloL_»Jl d-adyat, les trivialités, les choses vulgaires. — I_£->\G ilA—-J lisant 'adi, langue vulgaire. — .Al* iS^\c 'adi sened, billet simple, sans caractère officiel. — «tolc \idyyh, terre ravagée, pays inculte; allusion au peuple de 'Ad qui ravagea l'Egypte, d'après les légendes arabes, écho affaibli de l'invasion desHyksos.

y^-lc- \idjis, (ar.) faible, incapable ; humble, sans valeur. — Jp.1^ j>\c \uljiz qalmaq, rester sans force, ne pas être capable. — 4>'^=rlc 'adjizane, même sens; très usité avec le pronom personnel, par exemple quand un auteur parle de lui-même ou de son propre ouvrage : l—à\> ùii> j.hLi

J^ ÙJ—;_£ i_/^^=rlc j\ ISJ^J^-^


jlc jlc 341

^A,! S. Excellence Djevdet Pacha a daigné tourner ses regards éclairés sur mon humble travail. — ^^—c j\—~ <JJ\AJJ~ J^i ^J^\jAc OJb_^iT «jJol Wz memnounyeti \tdjizanhue qaboul bouyourmaîiezeu niaz éderim, je vous prie d'agréer l'expression de mon humble reconnaissance.

J)\£- \iV, (ar.) honte, sentiment de pudeur; vergogne. — ^\ ^j\c "arlu âdam, homme qui se respecte; J-^jW \irsez, (écrit fautivement J-^jl) impudent, effronté; dévergondé, sans moeurs; ce mot se prend quelquefois familièrement comme terme d'amitié «coquin, fripon». — JJJ}-JJ\C \vrsezleq, impudence, effronterie; impudicité. — yz\ jJ- CJal ojr^jlc "arseze euyut khaïr étmez, les conseils ne profitent pas à l'effronté. — <>y-~^j\c j~*\ *ïjcj\ AÏ£-J Q j»> \irseze yuz verindje âslar-de ister, qu'on donne à l'effronté l'étoffe, il réclame la doublure. — j^l }.JL»y<j <~jy ^y^j\c l_Ji—CJ jyè\> 'arsezuiî yuzine tukurmichler yaghmour yagheyor dhnich, si l'on crache au visage de l'impudent,- il dit : voilà la pluie.

i^i) ^aviz, (ar.) 1" qui survient, qui arrive; accidentel; fortuit. — Li>jlc "arlzan, par accident, fortuitement. — 4—àjlc OJ-= çlfiitl'arlza, qualité accidentelle. — 4^ JùTcJb. y ,J;J.L1 (V^jW biv halet kcnduye \irlz oldou, un trouble se manifesta chez, lui. — 2° qui s'oppose; antagoniste,

hostile. — (j^j^ c ^J^J. c^ dj\

,j;j-U ôl âdam biraderine \criz oldou, cet homme a été l'adversaire de son frère.

i_S^}lc- 1° \i.rif, (ar.) qui sait, qui est informé; intelligent, connaisseur, perspicace. — ùj—^W\ o^\ i_3jlc 'arlfolan ânlasoun, à bon entendeur salut! — <&f> jl J-f ^ 43jLc 'arlfu. blr gu.l yeter qouqoumaqha, «pour l'homme initié il suffit de sentir une rose » ; ce proverbe est pris dans un sens mystique. — o>-l» ^Jsu^ <°>jlc Ja'.i 'arifïi tarif hadjct dcXl, à bon entendeur la description est inutile. — 4J'^JIC \irifani; en connaisseur, ingénieusement. Les gens illettrés confondent ce mot avec AX^^ hhrifaw,, « en camarade » et lui donnent le sens d' « écot, pique - nique » ; telle est du moins l'opinion du Lehdje. — 2° Arif,


342 J.\* J&

nom propre assez répandu chez les Ottomans.

JL«^)lc- 'arlamaq, être honteux, rougir; être pudique. Cettelocution est peu usitée; on emploie de préférence la forme réfléchie ^Vjlc 'arla.nmnq.

^_r'jlc "nrlanm.az, qui n'a honte de rien, impudent. — L'orthographe vulgaire ^«Vjl et J^Vjl est absolument contraire à l'étymologic arabe de ce mot; voir jlc.

O)^ \irl, (ar.) nu, exempt, dépouillé. — L£J*-C ù-^J ryadan \iri, dépouillé d'artifice, sincère. — /g jlc \iryeti, vulg. eireti, prêté, emprunté.

£X*j * Lc'J^ 'ary'eti vermek, prêter; (jjll P \:irynti nlmaq, emprunter.

— _/.)! yZ (jj Ai\ £> jU=- i'ïreti dta Itlnhi tez hier, celui qui monte sur un cheval prêté en descend vite. Cf. y,J\ et ^jVLJIP \iry<:fi/n, vulg. èïrefèn, par emprunt, temporairement; d'une manière factice.

^uAc-'acliMji, (ar.) 1°amant,amoureux. — ASJJLX.** ^JLlc \tchrq oumdchoiiqa, l'amant et la maîtresse. — «uL_JLilc- \tcheqane, amoureusement,

avec passion. — J>\ JL «i ojS^àJLVc^fï

ojS^àJLVc^fï \icheqa gueure bdijhdad

iraq deïl, pour l'amant Bagdad n'est pas loin. — ^-n^ \> >-=> \> <JL^IC 'acheg« 7/«. çrtir «/a se/e/'; pour l'amant il n'y a que la patience ou la séparation. — jC\^, ^y\ j-jToïj^ ùVjl J^ilc \icheq olan qard'è r/uezer izini helli «.'fanes, l'amoureux marche dans la neige sans y révéler sa trace. — ^iliXc\iekeqlr_q, amour, passion violente. — ji }b*l fc> J^LLilc \icTtf_qleq ■inuchkll ibt'da dur, l'amour est une rude épreuve. — Le barbarisme o_^ilc "adieqyyid, quoique réprouvé par les gens de goût, est usité dans la conversation. — 2" j-liiilc * acliaqlar, «les amoureux», surnom des poètes nomades qui improvisent en s'accompagnant de la mandoline : leur patron est connu sons le nom de "Adicq *Eam<ir. —(J.J.iLile \ichvqleq, lutte de poésie, concours entre les improvisateurs.

\)^ ^nchoura, (ar.) dixième jour du mois de Mouharrem; ce jouipasse pour particulièrement saint, en souvenir de la sortie de l'arche et surtout parce qu'il est l'anniversaire du meurtre de Hiiee'm à Kerbela. Les Musulmans sunnites le célèbrent


ôlc J^le 343

non pas, comme les Chiites, par des cérémonies barbares, mais en répandant d'abondantes aumônes et en visitant leurs proches et leurs amis.

— Sur le mets préparé ce jour-là, voir oja.ie.

,^£>lc- \içy, (ar.) rebelle, révolté

— pécheur. — J^_l~<=Ae \wyleq, révolte, rébellion — état de péché. — )Atj\ gA-c- \içy irmaqlav, «lesfleuves rebelles » au cours impétueux. On sait que l'Oronte a reçu le nom de 'Açy parce que, au dire des Arabes, seul entre tous les fleuves, il coule du sud au nord.

oiblo \itlf, (ar.) affable, affectueux; bienveillant; 4._iL>lc ^ vaol 'atife, «vav copulatif», la copule arabe i et. — oiLle 'atifet, affabilité, sympathie, bienveillance; voir O—sjiae.

I~^1,CS 'afyet> (al*-) santé, bon état du corps et de l'esprit. — avec J^ly boulmaq, recouvrer la santé, se rétablir. — al owU-slca Oi^ JW hall çahhat u 'afyette olmaq, se trouver en parfaite santé. — oy^o^t zy^j <U)I (j^j_»~ (jL»>-l ,A~sle allah vudjoudi cherifinizè 'afyetler ihsan bouyoursoun,

bouyoursoun, Dieu vous accorde une bonne santé! — Ù3-J3I c~ile 'afyet olsoun, (ou 4I5I ola) «bien vous fasse!» paroles qu'on dit à celui qui vient de boire, de manger, de se raser ou de se baigner; à celui qui en fait l'action ou qui va la commencer et qui invite un autre à l'imiter (MALLOUF).

IJU^SHC- \iqrliet, (ar.) lin, achèvement. — Ù5-J3I ./■>- JA^SIC \i.qn_betinlz hha'lr olsoun, «que votre fin soit heureuse! » formule de salutation. — adverbe : enfin, finalement. — O-^sle

JVI \tqebat id-emi-, en lin de compte, bref; Jl^-I O-^le 'aqebet id-hal, mémo sens. — iJJjl C^slc \iqebet iudich, qui songe à la fin, prévoyant; bien avisé; — distique :

dlU J:> L$I Jjl ^iJ-A-'l c~sle

j^/^a_ -> .■("XJ JD 0.3le «sois prévoyant, ô toi dont le coeur est éveillé —la fin de l'affaire se montrera d'elle-même».

L</blc- 'aqel, (ar.) raisonnable, intelligent; sage; avec olmaq, avoir l'âge de raison; devenir majeur. — ■Ois le \xqdane, adjectif: sage, intelligent, raisonnable, et adverbe : 4^3 le J^CjalL \iqelane davranmaq, se cou-


344 Jlc JL<=

cluire avec sagesse. — oty J—aie J 5 JUJCI o-sL= Y(^<4 olan 'aqebet iiulirh guerek, l'homme raisonnable doit prévoir la fin des choses. — Jsic4

Jsic4 J4.) a-^u <Oa\ J^jlû q^a^ (Miel

iseiî âtehma sirrun dostcùa dostenuù doste i;ard,er ode seuïlev dostena, si tu es prudent, ne révèle pas ton secret à ton ami ; lui aussi a un ami qui le révélera à un autre ami.

Joie- 'alem, ( ar. ) 1° monde, ensemble des choses créées; Jlc ^i>- Jchalqe

Jchalqe les créatures. — * lie Lo

dunya 'alem, le monde entier, l'univers. — (jvllJl ^JJ rebb vl-\demîn, «le maître de l'univers», Dieu. — Jli» Jlc \demi miçal, le monde des rêves, de l'allégorie. — oLilc oLi.iL, padichahi \ilem-penah, «le souverain refuge du monde», un des titres du sultan. — 2" bon état, tranquillité, plaisir. — die! Jlc "alem etmek, se donner du plaisir. — j5C «jdle 4J ne \demde seriez, êtes-vous bien portant, heureux?— Proverbes : O^j^cl Jlc jS"î jU. \dem (Ighiardan kludi de'il, «le monde n'est pas exempt de gens malveillants». — ijsAA 0J=A~° 41C

jJ A, (JjW ,ç"»J^-^ (J^-*~° 'aleme

maskhara olmaqtan meïdan supurçjuesl olmaq yekter, « plutôt que de devenir la risée du monde, mieux vaut être ballet des rues ». — ,5^—c ij^-^^jol- SôôXj\deml kenduîl (juibi bilivmisîn, «est-ce que tu crois que tout le monde est comme toi?»

Joie- \dim, (ar.) 1" savant, instruit;

docte (pluriel l P ouléma; voir ce

mot). — 2"fin,rusé; 4JL11C \dimyane, même signification ; ^^'Qlc "alimyanedji, maître fripon, passé maître en fourberie. — jxJ&L» dl~jy j Jllc \dimler yer yuzitnun melelderider, les savants sont les anges de la terre.

y- 9JJ3 O^-i^ ijLL3--^ elie'itan

\dimden qorqar, le diable a peur du

savant. — jJ ^\ iS'jy* 4AU- dlllc

JJ->-1J ^iL cX^\-3 jaj \dimun djahllh seusé'U âdjeder ronzl qyamette bâche, tadjeder, la parole du savant est amère à l'ignorant, mais elle sera la couronne de sa tête, au jour de la résurrection.

^«Jlc- \dl, (ar.) haut, sublime, suprême. — jlc Cj\jJ> dirani'ali, la haute cour de justice. — <JL= 0)0 devleti \dyè, le gouvernement otto-


dî^ U 345

man. — ,jlc ol> babi 'ali, la sublime Porte. — /Y-—c >\ emri 'ali, ordre supérieur. — épithète honorifique employée par politesse : <jj~^ o\ i zati 'alileri, «leur personne élevée», c.-à-d. «vous». — {J\JLJ\& o\Jil nichani \tlichan, «le signe sublime», le toughra impérial et la décoration ottomane. — o=^r^ o^- takhti 'alibalcht, le trône auguste.

pic1° \imm, (ar.) général, universel, public. — >l—coj (j<s>U. khass u YMHTO, les grands et les petits, tout le monde. — *lc ,_^J Jo tariqe 'anvm, la

voie publique. — S- c ^ji cfers-t

\imm, cours public dans les Universités théologiques (medressèh). — <»\£- 'aminé, généralité, ensemble, totalité. — Jh 4J\C- 'amm'e-i lias, la totalité des hommes, le genre humain. — 2° -le '«m, année.

^AJIC 'aïd, (ar.) 1° qui revient; regardant, concernant, relatif à ... —

4—#>-j Jdjdal 4^—-« y Julc c'y bize

'aïd bir meselè olmadegheu vedjh-ilè, comme c'est une question qui ne nous regarde pas. — 2° revenu, rente. — OU le 'aidât, rétribution, honoraires d'un gérant, d'un administrateur.

l^C (var. M) 'aba, (ar.) étoffe de laine grossière, manteau de bure ou de feutre noir porté par certains ordres de derviches, par les moines grecs « kaloyères » et autres. — en général : étoffe grossière, comme dans ce dicton : j—c^J oil j tJjLc 4s^=- tchoqa 'abadhi zyade rcetvuiz, le drap (d'Europe) ne tient pas plus chaud que la bure. — <S'\~C- 'abadjl, fabricant ou marchand d'aba. — ^^ ,jr<i i\ui (37<J abadjl knb'cdji s'en, nedji, «fabricant d'aba ou de feutre, quel est ton métier?» (proverbe.) — voir aussi \i \.

OLc 'ybad, (ar.) pluriel de J_X (voir ce mot) serviteurs, esclaves. —

4Jil Ï\ J= 'ybad UlaJi, serviteurs de

Dieu, les hommes en général, l'humanité. — il *c Sj^ houqouqi'j

'ybad, les droits de l'homme.

t_jOUC 'ybadet, (ar.) adoration, culte rendu à Dieu; piété. — j^^Lc 'ybadetkiar, adorateur, pieux. — 0fe>J.>Lc 'ybad.etyuiah, lieu de prière, temple, oratoire, synon. de 4ili£oLc 'ybadet-hane, «maison d'adoration». — cJ Is-Ls ii£ oJoLc 'ybadetfe


346 ^f ffinakhfi

ffinakhfi piété et crime sont choses cachées.

t-^}*—-*C 'ybarct, (ar.) 1" phrase, période, expression du langage. — ûjLsJl ^ c. 'andol ul-'ybare, en langue arabe. — « .^ ojLc ybarh-i

qunouiujh, texte juridique. — 2° ensemble, composé de, consistant en; signifiant. — Jj-^ OÔ<~i\ *<£\j<.i&- j\ JJUJLJC ^jjlu,<_«oJr hjhi'l Jiaqei'aubm edebi/ï'iiun oucoidi 'ottiuoumycïindou \jban'iti'_v, mon modeste ouvrage se compose des principes généraux de la littérature.

•JJLC- \ibbas, (ar.") nom propre; ^Lc J\àl i 'Abbas, la famille d'Abbas, la dynastie des Abbassides. — Un dit d'un homme qui a fait de longues tournées ou qui est toujours en mouvement : j-vJ-^ ~Lc 'abbas yoliljva (b'v, «c'est Abbas le voyageur».

C^p- \ibl's}(-M\) vain, inutile,sans profit. — ÙJ^ cu^= 'ai/es yinî, inutilement, vainement.

wX^C \iJjil, (ar.) esclave, serviteur. Ce mot entre dans la composition d'un assez grand nombre de noms propres et leur donne une signification

signification : _pli!l A.C 'abd ul-qadlr, «serviteur du Tout - puissant » ; x.ëM Juc 'abd id-medjid, «serviteur du glorieux»; 'j'jù\ J-c 'abd id-aziz, «serviteur du saint»; a^rl J~c 'abd ul - handd, « serviteur du louable » ; '-JÏ~J\ x.c 'abd ur-ralvman, «serviteur du miséricordieux » ; J-c <C~J j

Ci o A->- I\T~J\ blrialne 'abd, urraliman

urraliman dénude, «donner à quelqu'un le nom d'Abd ur-KahmanTchélébi», le liatter, le cajoler. — Juc (jia\ ^A-Jl 'abd us-selam otr, mandragore officinale que l'on confond avec la belladone. — ^jj\ ,>U^>LJl s^'abd us-salatîii otc, prononciation vulgaire et fautive au lieu de ^—Js^Ul ,_>- luibb us-aiilaûn, -graine des sultans», ricin officinal, eu arabe P^ir->■ kheroua'.,4j\ J.ir1^ -^ ^abd ul-'aziz oie, au lieu de Je JJfj\ >_,^ habb id-lszh, racine du souchet comestible, autrement nommée « amande de terre ». Les Turcs font avec ce tubercule une espèce de boisson rafraîchissante, dans le genre de l'orgeat.

OJ/^ "ybvani, (ar.) hébreu, appartenant au peuple juif; ,jl^ é_A~J 1 tua ni 'ybrani, langue hébraïque.


^ UF 347

O;^ 'ybret, (ar.) leçon, exemple, événement instructif. — ô>—c ^jiûiJJyl^ .v ^LJÎ 'ybreten lissaïrîn haqqlarmden gueldi, il les châtia pour donner une leçon aux autres.

C^J^Yp' "ouboiulyct, (ar.) servitude, esclavage. — au fit), hommage respectueux. — \ ^aJL ^Jo^c u^^p «■rze 'ouboudyet taqdiia ctmcJc, présenter l'expression de son respect.

A—/JlC- \itibv, (ar.) vulg. 'atab'e, seuil; porte, entrée. — <Ac 4^ VttèSè-i 'afo/è et 4-JUU 4_jj= \tfvbe-i senyi:-, la Sublime Porte. Cf. oli &«&.

J^*^ Vf<('^, (ar.) ancien. — \sulc

\itlqa, antiquité. — ^ s 4£j;.c JU

«çart \itiqa fenui, l'archéologie. — —u-sl » 4JLic \itlqa mevaqesti, amateur d'antiquités.

OU' \jsman, (ar.) nom propre.

tijlc 0^c Osman Ghazi, fils d'Ertoghrul, fondateur de la monarchie ottomane. — ijVi^ Jl âl i 'osman, la dynastie d'Osman, la nation turque.

(J^c 'osmani, féminin <~U:C W manyv, qui appartient à Osman. — L'ordre de l'Osmanyè fondé par Sultan Abd ul-Aziz. — <Qcc 0)3 i devleti

devleti le gouvernement ottoman; i~\s^ dXiiC ■inemaliki 'osmau'ye, les provinces ottomanes, la Turquie.

i_j^ I^^-JI âvyaï ''osw.aui, la Turquie d'Asie. — L3^C 4JM âqtchhï W raaiil, nom de la première monnaie d'argent mise en circulation chez les Turcs, dès le commencement du XIV siècle. —_ji.;li-c ou (i'U^ \ixiiianlu, 'osmaidi, ottoman ; Jtj.1; lcc 'osnunduluv, les sujets turcs de l'empire ottoman; autrefois : les gens d'épée, les sipahis, par opposition aux rayas cultivateurs, etc. — (j^.l;lrc "osiiianluUq, à la mode des Ottomans, habitudes, usages des Turcs; le pays ottoman; ô~—°y OJ.JJJ.1;IJ:C \1sma11ltde_qth ywzmelc, voyager en pays ottoman.

— Proverbes : 4U <>\j\ ^jli^lb ei'^ jVal 'osmunlu taïc.haucu âraba ilb dolar, «le Turc chasse le lièvre en voiture». — <_J5 jjy »x.l ^.Llc^ /.sLo (_3 jaui oXjj \ismanlu yaïuiiula queuzvneu lciatîb yanmda seuzeneucaqi'v, « près d'un Ottoman veille suites yeux, près d'un kiatib (secrétaire) veille sur tes paroles».

t—-tAs- \aljaib, (ar.) pluriel de <„=£ \idjibe, choses étonnantes, eu-


348 Jf? f?

riosités, merveilles — s'emploie au singulier comme adjectif >>■ j_ ^ L& \uljaib £uY7i;/ia&eï-, une nouvelle étonnante ; ,_*> Up iil> ^e/c \id.jalb, c' est très étonnant ! — ^_> L*- • \id.jdadjciib pour \idjeb ul-\idjaïb, «merveille des merveilles», boîte de jouets d'enfant : ménagerie, théâtre, etc.

^^c- p -acjjej^ (ar^ étonnement, admiration. — 'adjeba, particule d'interrogation comme U 'n/«, est-ce queV est-il vrai que; donc? — 4J Lé(_£jJ«l Jw \tdjeba nh liai oldou, est-ce qu'il est arrivé quelque événement?

— Ce mot implique quelquefois le doute, l'incertitude. — ,_*—é 4J «C \idjd:>, comment cela? pas possible!

— 2" ^-é \mdjb, iierté, orgueil, vanité.

àls~ \idjelr, (ar.) hâte, précipitation ; avec étmek, se presser ; agir trop vite. — jMé \idjddu, pressé, hâté, précipité. — o—°\X ^j~^ dl'4-é\tdfdhiun conçu nedamet, le résultat de la précipitation est le repentir. — se prend comme adjectif et adverbe : jjjj j\£ (jLU~i <CJ! \idjdc idiî: | chvïtan <iarcchcur, le diable intervient dans les choses faites à la hâte.

jdls »JJ<V O^jV 4=r \idjde yuruyhi yolda qaleur, celui qui se presse trop, reste en route.

f^ 1° \idjem, (ar.) sens primitif: tout ce qui n'est pas arabe; étranger, barbare. — aujourd'hui : persan. — *Li ^-é \tdjem chahi, le Chah de Perse; pdc ^é- \idjem mamleketi, le royaume de Perse. — 2° ^^ 'adjeml, apprenti, novice; ignorant; sans expérience. — <—s^f \idjemidje, avec inexpérience; maladroitement; comme un novice. — oc ^S~ 'adjenii \ireb, esclave négresse. — e*J£ O^L^jl 'adjemi oghlaii, aspirant-janissaire. On donnait ce nom aux enfants de familles chrétiennes enlevés pendant la guerre, qu'on incorporait après un noviciat de sept ans dans les cohortes des janissaires. Voir dans D.IEVAD P)E\-, p. 240, un curieux chapitre sur ce sujet. — __,X~J= ,^f "adjemi

'asker, armée de recrues. — „ ».é

j*'_/^i aJ.l\il ^sb J.L.1») \:idjemi nalbend ki<ifir cchuijindc eufjrenur, «le maréchal-ferrant novice s'exerce sur l'âne de l'infidèle », experimentum, in anima rU7.—■ 4sJo "C \ ~) -Î.1Â ^éjVW \idjcm qoumacheu ijuibi iki ta-


jif Ja<= 349

rafa tchalar, comme l'étoffe persane; il se nuance des deux côtés. — 3° 'adjem, nom d'un mode de musique orientale. — {Jc^^Jz 'adjemistan, la Perse. — O—LoJê 'adjemilih, ignorance, naïveté; inexpérience. — Jf ■Û*ji 'adjem guemleyi, veste, gilet.

_Jj^ 'adjouz, (ar.) vieille femme. — radoteuse, entremetteuse; rusée; sorcière. Dans le langage familier, on donne à ce mot la forme du féminin arabe «j^—é "adjouze. Quoique cette forme soit considérée comme fautive par les puristes, elle est consacrée par l'usage, et se retrouve aussi en persan, même chez les auteurs classiques, témoin cet hémistiche de Hafiz, à propos des caprices de la fortune : JI^A ^J C- «j^f rj\ & c»~oUs «car cette vieille est l'épouse de mille gendres ». — JJ—& \ >j berd ul-adjouz, « le froid de la vieille», les sept jours les plus froids de l'hiver.

I—JJS=" 'adjoul, (ar.) qui se hâte, pressé; impatient. — -C'^sP "adjoulani, prompt, vif, pressé. — dL Jcx, ji 4JVJ—xP nyeteùiz <peh\idjoulanïi der, votre dessein est bien prompt.

<—»wX.C\jddat, (ar.) durée pendant laquelle la femme ne peut se remarier, ni avoir de cohabition avec un homme, par suite de veuvage, de divorce ou d'indisposition mensuelle.

— 2° nombre et surtout grand nombre, multitude. — 3° <=AC 'oudd.e, préparatif, équipement, etc.

J> >Ac- \uled, (ar.) ce qui est compté; nombre; 7^ *•*<£■ 'adedi çahih, nombre entier. — J_UJ| icjJ\ asma ul'aded, noms de nombre. — est souvent explétif dans une énumération :

ila. ta iJc ^a\ utch 'aded yoldach,

yoldach, compagnons de route. — Aie! iic \ided cujlmam, autrefois : impôt sur le bétail — nom d'un bureau du département des finances.

i^Jw^ Vtdl, (ar.) justice, équité.

Jj_c J.*Li chahidi \i.dl, témoin dont la déposition est valable. — jj-1^ \idll, qui appartient à la justice, juste; surnom que Sultan Mahmoud II prenait dans ses poésies. — fém. <J AC \idlyl\ Le ministère de la justice et des cultes est nommé <—JJ.C jyl

_^4J-^ OjUàl 4^AAJO oumouri Y/c/- lye u mezliebye nazareti djelllesi. A sa tête se trouve le ministre de la


350 3^ V-^

justice, tSj—^ <J-Xc \idlye naziri, qui a sous ses ordres les directeurs ( •yj^.oU mhnouvîn) des principaux services. Il y a en outre au ministère de la justice deux grands conseils. Le premier, chargé de la nomination des principaux fonctionnaires de ce. département, porte le titre de {y±£\

•f u»U i_A=£'l endjunutni hitikhabi mrnioii'rin ; il se compose de six membres dont trois appartenant à la cour de cassation, sous la présidence du ministre. Le second conseil a sous ses attributions la liante direction administrative avec le titre de <j.—*^-\

IJUA 4JJ.c &J\Ï\ endjti.meïil idave-i \ullye hyi'ti; il se compose de six membres. — <L)JJ= \idly1', nom d'une pièce d'or, junte de poids et do titre, valant vingt piastres.

^^C- \idouv, (ar.) vnlg. \idon;

pluriel AAC\ a (In. — A sc\ fj.5nJic

jlql >b olo S ^J.1 \idouden intiqnw dlmdfj f/itibi. dii-mjada klam aima:;, il n'y a pas de plus grand plaisir ici-bas que de tirer vengeance d'un ennemi. — O^J-c ^ a duvet, inimitié, hostilité; 4_;1J&'JJ.C \tdaeetkiaranï, hostile; avec hostilité.

i_JjwXc- "oucloul, 1° faute de langage pour eundul, pari, gageure; voir JojjTl. — 2° (ar.) action de dévier; écart, détour. — Cj^Jy^ <S'^-^=' \ JQJ-C kendu sewzunden 'ozr.doul étmej;., s'écarter de son propre témoignage, se contredire.

i^lwX^ "azalj, (ar.) vnlg 1. qazeb, punition sévère, châtiment rigoureux.

— supplice, tourment; avec rermek, punir, châtier avec rigueur. Cf. ^—=7 djeza.

_J*^£- 'enzr, (ar.) excuse. — j-vc p^^-JL» \;u?:ri merhrou, excuse légitime. — ô- ««tlo jAc \>uzr dilhneh,

faire des excuses, demander pardon.

(Jjia> JJJ= "eiizr houlmaq, trouver une excuse. — l!_j-~ C>A.'J:>-\J> I_$JAC 'eitzreu qrilrihatinden buyv-h, son excuse est pire que sa faute; comme en

persan : o ~A ofcTjl yX jAc \>uzr

bedter ez (joiinnli est. — ,_#\r^ J-^—c \>xzri cliefi, exception, moyen opposé à une demande judiciaire fondée. — a-UJU. jjj= \ruzr halinde, en état d'excuse (menstrues).

S-V^ "firrdi et \n-eb, arabe; en turc vulgaire : nègre, noir, mais c'est un abus de langage, et il faut se ser-


I_J,C o^c 351

vir d'un qualificatif comme oc. oL* Sî/«7t "arab ou ^Jy u c. \irab hev-- lisi. — j->y&- o c. 'arab khalaighe, esclave négresse; synon. de <—. jU. djarye. — <3 £■ ù*—~J lisani \irabi ou 4^ p 'arabtcha, la langue arabe.

4-,/Jl el -'aralye, l'arabe classique; ôl~ c- \irobyat, ensemble des règlesdel'arabelittéral. — *sPj) o p '«raJ u'adjem, «Arabes et Persans», tous les peuples. — <ç,*^ ^J^ "(wfib babase, épileptique; au fig. forcené.

4jlk£ c. \irah-hane, khan, earavansérail; ce mot n'est usité que dans la Turquie d'Europe. — ^»_jj\:> o p V/.-r«J darusn, blé noir, sarrazin. — ^l—«=> i_> c. \irab çatclieu, cheveux de nègre; aufig. chose embrouillée, difficulté inextricable. — l£—; J^>\

_p 4 :£ c. ich bana \trabtchn dcr,

«l'affaire est pour moi de l'arabe», comme nous disons «de l'hébreu».

eAù o c. K~j>îyS\ ânlademisa \iral> olaim, si j'y comprends quelque chose, je veux être arabe. — <-JÇ/q>._r'" \trab cherbeti, boisson sudorifique composée d'épices et d'aromates. — .ji-" "^P 3-Ji <J o o c 'arab 'arabe yuzun qara demich, c'est un nègre qui reproche à un nègre sa

noirceur. — ji a—fSjï ^Ç. \trab drdeîide dm; «le nègre est derrière toi», les murs ont des oreilles. — <_^0>l"U j*sP _/J 4=^L ^JC. \trab douïoundja yer \idjam tchaila'iandju, l'Arabe mange pour se rassasier, le Persan jusqu'à crever. — (j^— 1 p \irabistai), l'Arabie. — dA "~*' c'arabistau

c'arabistau </uibi bir ûi/aq ustundh yiiiifqounma, ne reste pas sur une jambe, avalant comme une grue d'Arabie.

i<Axy^.iy-^' 'arabkirli, originaire d'Arabkir, bourgade du gouvernement deKharpout. On dit en proverbe d'un personnage trop cérémonieux : jX\ J\J\ çJ ]>A, c. "arabkiidi, ijuibi ihram t'd.er, «il fait autant de politesse qu'un habitant d'Arabkir».

AJ^C >( raba, char, charriof; voiture. L'auteur du LcJidje, revendiquant pour ce mot une origine purement tartarc, condamne cette forme orthographique, parce que la lettre p n'existe pas dans les dialectes turcs. — Poulies différentes significations d'araba, voir 4J\J1. — J«i cj^~a {jssiSSfi 4i c. jj 9a->- o^JT'araba qereldeqfan


352 J*j* J°J*

couva yol guesteren tchoqter, «il y a beaucoup de gens pour indiquer la route, quand le chariot est brisé» (proverbe).

A.*£yC- \_irca, (ar.) emplacement, terrain et spécialement : terrain à bâtir ; cf. ^_/_3 vira ne. — £■ J&.L <K^ p "«rça'ichatrendj, l'échiquier. — <*& c. jljjD 'arcaï karzar, champ de bataille. — ûU. c. <~*> c. 'arçal 'arçat, lieu du jugement dernier.

Js^C- \irz, (ar.) 1" action de présenter, d'offrir. — \ ^y?j U- ^Ja ç.

'arzc khoïdoiiK étmek, présenter ses compliments sincères; \ O' >y& ij^c'arzr. 'ouboudi/yet étmek, présenter ses hommages. — 2" exposer, présenter une requête (voir Jl^/="arzouhal).çuAhA LPVC 'arz odasi', chambre des requêtes. — Jjil 4~=VC arza tjlm.aq, prendre ad. rcfrreudioii.

JsyC- "eurz, ! ar. ) honneur, loyauté, bonne réputation. — o^s^ J*^ vhii 'eiirz, vulg. ï'hli'rr.uz, hounête, honorable; loyal. — Oj£\ ï=- f?^ 'fiirzew haqqv ifc/uui, sur mon honneur. — dU.sr 4~>^c 'eiirzr t/michmal;, attenter à l'honneur, insulter; outrager; ou dit dans ce sens : 4-^^c

(j^c3^ 'eurze. doqounmaq. — 0°i/^ ,j^c 'eurz glialreti, point d'honneur.

wiyO 1" "arz, (ar.) largeur, latitude. — J^—^ L/V^ 'arze chhnali, latitude nord ; ^J^ o^^ 'arze djunoubi, latitude sud. — ^—«^j V^L> toulhi ve \irzan, en long et en large, en longitude et en latitude.—2° 'araz, (ar.) accident; chose ou qualité accidentelle. — L-^i/ 1 'arazan, par accident, fortuitement.

^Jis^^J^ 'arzouhal, (ar.) requête, pétition; plainte adressée aux tribunaux. — \ Jl^y: A> j birini 'arzouhal l't-meh, assigner quelqu'un en justice. — I « JÛJ J^SÉ'JC- J bir 'arzouhale taqdim étmek, présenter une requête, pétitionner. — JU^c ^>U cahibi 'arzouhal, pétitionnaire. — p_Xs- 0%_jj -^jj^ J^jc_y. ~bir 'arzouhal iizerhiu rérilhi hukm, jugement de requête. — ^c {Ja\}&\ ,J^'_/= {r^-*~\ i'tiraz 'aiU-hukm Ytrzouhah-, requête d'opposition à un jugemeut. — XXs^jc 'arzouhaldjc, écrivain publie qui rédige les requêtes et pétitions des plaideurs.

à^p^C- 'arda, (ar.) outil de fer, espèce de ciseau à l'usage des tour-


^>j> ^2>j^ 353

neurs, etc. pour perforer et évider l'ambre, les tuyaux de pipe turque et autres objets. L'orthographe vulgaire lijl est fautive.

ùJatyC- 'arza, (ar.) action de présenter, d'offrir. — \ JLti <^j^ 'arzai lechker étmek, passer des troupes en revue.

v-S^ 'eUrf, (ar.) 1° litt. : lois et coutumes qui ne sont pas tirées du Coran ni de la tradition; par conséquent, droit coutumier, par opposition au chéri' cherif; voir Pj-^-ojjal oJJ-> i_3y; 'eurfi beledl; uzre, selon la coutume du pays; selon les us et coutumes, notamment en ce qui concerne les immeubles. — 2° pouvoir arbitraire, excessif. — t_3y= J.*l ehli 'eurf, investi d'uue autorité discrétionnaire, homme de justice prévôtale. — KàjC i_aJt>J tekialifi 'eurfye, contributions arbitraires, impôts extraordinaires. — <u°^c ojlil idarei 'eurfye, «administration discrétionnaire», c.-à-d. : état de siège. Voici comment ce mot est défini dans la constitution ottomane (qanoun assagi) :

ôJJW >-* *-^Jf ' O'Ju*!* jul -X o-a

(Jj-ly lySy^2.£- <i\.£ al i_Jj 4-JL.UJ C~O jk>-

Ji—^ <OUl (<~3 c- ajl.il) Viy ajjjl

OULLJJa ^loS *C3 c. ojl.il J-^jU

u)« )al OjLc (jJ..L_La.«l IJIJ LUJ<AL>

Oj»-=> O-l^ (j^a) oX3-^ <~3 c. ajl.il (j^ JO 4J,1 ^ySj^z-S^ .Uéj -^ojlil

J>1_J-1 ^J^l d^^jj^^z,^ jaâ^4lla,l ilA a-a^ 1 dl-UalLi ajl.il ^^Kai.1

di IllT L_£jtJ«l OJU "Cjjol çu49a)a.«

liL—C I J. -»~ a •?- I =-1 |j .i 4j l* Li 4,j a_,5^ J. i dll_Aliili O^-k^" Cjli \j^^.^="

^f- ji ôjjjl jûâl

«Lorsqu'il sera constaté, par des signes et des indices certains, que des troubles vont éclater dans une localité, le gouvernement impérial aura le droit de proclamer l'état de siège exclusivement dans cette localité et pour une durée limitée. L'effet de l'état de siège est de suspendre temporairement le cours des lois et règlements de l'empire. L'administration de la localité mise en état de siège sera réglée par des dispositions spéciales. 8a Majesté le Sultan se réserve le droit exclusif d'éloigner de ses Etats et de déporter les gens qui auront porté atteinte à la sécurité de l'empire et dont la culpabilité sera

23


354 (J^ ^Jduement

^Jduement par les rapports de la police» (Constitution, article 113). — 3° 'eurf ou \ç. 'eurfi, bonnet de forme arrondie qui était la coiffure ordinaire de Sultan Mehemet F1'; plus tard il fut porté par le cheikh ul-islam et les magistrats d'ordre supérieur.

L^i^C- "yrfan, (ar.) connaissance, notion scientifique. — ùlây= ,_W li^- U 'yrfan, savant connaisseur, personnage d'un goût éclairé; synou. de \s/à zourefa.

C^Sj.& "eurfnt, (ar.) corporation d'ouvriers, compagnonnage. — c^_/= ^X 'eurfet haclù, maître de corporation, doyen qui possède la maîtrise.

#—3^C- Vrè/'è, (ar.) vulg. \vrifii, 1° litt. : le neuvième jour du mois de zovl-hic/Jje où les pèlerins stationnent sur le mont 'Ara/a, à quelque distance de la Mecque. — 2° dernier jour de ramazau, veille de la fête du baïram (yd-fitr) ou rupture du jeûne. — <3y f1-^'. &>^' y ù^ i3y ^ p JJ—>y °jls [SJi, '<"'(/« (junu yalan sni'ili'Ti'iuiTi haïravi c/iimi yit.su, qara oli.m.r, celui qui ment, le jour d'arèlé, aura le visage noir, le jour de baïram.

£/£' 'araq, (ar.) 1° sueur, transpiration ; ,>->- Jj^c ''araqe djebîn, sueur du front; fatigue, corvée. — 2° eau de vie, alcool distillé. — J^—c jjj duz "araq, eau de vie de mastic additionnée d'anis; synon. de \^araqi; voir "jlj. — 3° je 'ourouq, lignée, race; famille; prononciation fautive pour (jjj^ ; voir ce mot.

Jst,-C- 'eurq, (ar.) racine d'un arbre; veine du corps; filon de mine.

jiioi <> jlsî Jj^c 'eurqe mouharehl'. nouqoudder, l'argent est le nerf de la guerre.

^X^yC- \iraqtclnn, (ar. pers.) calotte de toile qui se met sous le fès; litt. : «pompe-sueur». Tel est aussi le sens de l'arabe 4J>_^= 'araqye; calotte de laine ou de coton, quelquefois aussi de lin. Cf. Dozv, Vêtements, p. 298.

— 2" J>J^ 'yr1' (lir-) racine; origine; veine; filon.

*-7-^—9^- 'ourqovh, (ar.) corde d'instrument de musique qui repose sur la cheville ou talon; voir ù^j^ o/izadan.

Oy^ \traqi, eau de vie de mas-


l_J ■£. Ô ' C. 355

tic; voir "â\j.4-3y= 'araqyè, calotte, bonnet; voir L>f^c 'araqtchîn.

<-AWJ«^ "arousek, (ar. pers.) burgau ou sabot limaçon, mollusque dont l'écaillé fournit une nacre très estimée. En Orient, elle sert à la fabrication des étuis, miroirs, escabeaux, instruments de musique, etc. —^&d^y= di—ia) 'arouselclu tufenk, fusil à incrustations de nacre.

LÏ^JyC- 'ourian, (ar.) nu; ^Ll^c 'ourianleq, nudité. — i3^y= 'ouriani, sorte de prune qui, dépouillée de sa peau, sert à faire une boisson rafraîchissante (khochab) très estimée en Orient ; on la nomme aussi « prune de Boukhara»; cf. ^\. La meilleure espèce se récolte aux environs de Kastamouni, en Asie-Mineure.

À^aJ^O \iriza, (ar.) pétition, requête; — lettre, missive; voir ^y^ 'arz et JL^y^ 'arzouhal.

i—sJ^C- 'arif, (ar.) qui sait, qui n'y

connaît. — Ja^ -jV <_à 1 jS A'*ijc

\irifb tarif lazem dvïl, «celui qui sait n'a pas besoin d'explication », à bon entendeur salut. Cf. <~J>J\C'-r'j^

<~J>J\C'-r'j^ (ar.) célibataire, qui

vit dans le célibat. —J., -c. 'azebfor, « les célibataires », surnom d'un corps de fusiliers qui, dans les premiers temps de la monarchie ottomane, faisaient partie de l'infanterie de marine. Ils étaient chargés du soin des munitions de guerre; le quartier où était située leur caserne, à Constantinople, portait le nom de ^g>y£ i~''J> 'aze^J 1a~ pousou. Plus tard ils passèrent dans les régiments de djebedji ou armuriers, et furent surnommés ,j^_J^ qalioundje. — La forme ojl azeb est fautive.

*_->VC- 'yzzet, (ar.) honneur; respect; considération, égards. — puissance, gloire. — \ ^j\$ CJ-C. 'yzzet u ikram étmek, rendre les honneurs, prodiguer les témoignages de respect. — dU^'-p ou dU' -c. 'yzzetlemek, honorer, considérer, respecter. — dwrJ -c. 'yzzetlenmek, être honoré, recevoir des marques de considération. — ^._L"-p \jzzetlu, honoré, respecté. Dans le protocole officiel le titre de >J._làl c. "yzzetlu vfundlm est donné aux fonctionnaires de seconde classe, c.-à-d. à ceux qui ont rang de colonel, capitaine de vaisseau, lieute23*

lieute23*


35G ,s-j> ^-^

nant-coloncl et major, chef des écuries impériales, etc.

L^ibj^ \izrall, (ar.) ange de la mort chargé de recevoir le dernier soupir des mortels. Dans les croyances populaires, c'est le 15 de la lune de ehiïban, surnommé la nuit de l'immunité <Ieïlefitl-berat» (pie cet ange reçoit du ciel le registre où sont inscrits ceux qui doivent mourir dans le courant de l'aimée.

a-Q^àS'yC- ''azarlamaq, troubler,' inquiéter; blâmer, gronder; orthographe fautive pour J^Vjljl.

uJ}^ '"-?. (ar.) destitution, retrait d'emploi. — «1 J -o ''azl olmaq, être destitué; le nom d'action est ici employé comme mef\>i<l; voir J«j »•

■ma r.mil.!_>^?.J J ■c-\izl-nasj>, «destitution et nomination >\ mouvement dans les emplois civils et militaires. — cJ\-c. 'ouzlet, retraite; vie retirée, hors des affaires et du monde.

i-^-fyC- \izimet, (m-.) 1" résolution, décision. — 2" départ; éloigueînent. — 4jl*>li or -c. "azimeti ehalitmîf, départ du sultan pour une expédition. — t^J-Jy OJ: -C. <vyij >Li

chami cherife 'azimet oloundou, on partit pour Damas. — 3° formule magique tirée du Coran à laquelle les gens du peuple attribuent le pouvoir de conjurer les accidents, la maladie, etc. En arabe, le verbe . -p., à la seconde forme, a le sens de « exorciser, conjurer par des enchantements». Cf. cja^sl "afsonn.

yh.^C- \isker, (ar.) armée, corps

d'armée, troupes; — se prend aussi

dans le sens de soldat, militaire :_/wf;

iil jX~-*= iï'^3' 'as^'er oghlou \isker

■imicli, ce fut un soldat fils de soldat.

,j;_,_A„i= 4~oLLàj nizamye 'askeri, armée régulière; p 4~=>U. khassa \tskeri, garde impériale; j;J^c I_AJ.>J redif askeri, troupes de réserve. — Jj^jl Jk^c \isker yazmaq, (ou Jj-s^-l âtcli»iaq)veêmter\mearmée;dix^T p \iskt-r ichcknifk, mettre en ordre de

bataille; CX cjjy P \isker yurut■mek,

yurut■mek, une armée en marche; ^/yâ^ p \mkrr ynijlnmiiq, inspecter l'armée. — ^—X^c \iskeri, qui appartient à l'armée, soldat, militaire.

JJ.SJ.>- ^Jk^c 0J.LII1 b a eh en de ''askeri tehoqter, il est à la tête d'une armée nombreuse. — 4>_xLc Jj, be-


tic S-L& 357

deli 'askerye, impôt payé par les populations chrétiennes de l'Empire ottoman , en compensation du service militaire dont elles sont exemptes. — At ,X„c <> JLij I_J.'A» melctebi ruclidyîî-i 'asïcerye, école préparatoire militaire; au village de Bechiktach, près Constantinople. —j—>wc -,jyj^ yer gueturmez \isher, «une armée que la terre ne peut porter», innombrable. — _}1«) J^ -V-" J-^jA^c 'askersiz serdar olmaz, sans soldats il n'y a pas de général.

«AL^L^C- 'açelbend, (ortliogr. fautive pour xJul eçelbend) arbre résineux de la famille du tamarix oriental, dont la gomme est employée comme parfum en guise d'ambre. Les pastilles d'ambre qu'on brûle dans les cassolettes j^_'£■ portent le nom de (purs; voir ^y^-

tic- 'ycha, (ar.) temps de la prière du soir, environ une heure et demie après le coucher du soleil. — repas du soir, souper.

jjLlC-1° ouchhaq, pluriel de J^ilc amoureux. — 2° faute d'orthographe pour ouchaq, garçon ; voir JjLà»)

)-«*£- ' eue.hr, (ar.) dixième partie;

— dîme légale prélevée sur les productions des terres possédées par les Musulmans. Elle est d'un vingtième sur les fruits des biens cultivés et d'un dixième sur les produits naturels, c.-à-d. qui viennent sans le concours du travail de l'homme. — ^yzj\ 4Jj*.l.c- erze'eudirye, «terre décimale » ou soumise à la dîme. — La dîme est nommée en arabe TTJLM O^Tj zekiat ul kJiaridj (voir j). —^ic Jjll 'euchr âlmaq, percevoir la dîme; o. fj a vermeJc, payer la dîme. —

_^r<ij= \iuchurd.ju, agent du fisc chargé du prélèvement de la dîme.

i-jj^.ZC- \jchret, (ar.) 1° plaisir;

fredaines, bamboches. — J^ —^

O^ica 'aïch u 'ychret, débauche; orgie; J,\J^ Cjj^Ze- 'ychreti viudam, débauche de vin; ivrognerie. — ■^li^^JLc 'ychrel-hane, lieu de débauche, taverne; Cj^Jic- i_A—>j\ erbabl 'ychret, gens de plaisir; débauchés. 1 ^jS^ t_àb 4JJ^ Cjj^-Le- 'ychret ile telefi nefs étmek, se tuer par les excès.

— 2° liqueurs fermentées, vin; ^U Jïj^ïLc- hazem 'ychretler, liqueurs digestives. — *Ç< dlLJ\ C-y-ic "ych-


358 Jd\c ^

ret insaiiii-ù. mehakki, l'ivresse est la pierre de touche de l'homme.

Jj"1^ ^jvhq, (ar.) prononcé \oehq, amour, tendresse passionnée. —(jj-"c j^7 (j\Mb js \)_)ï'aehq (1erla (1er dalriiaijan bilmes, l'amour est un océan, celui qui ne s'y est pas plongé ne le connaît pas. — o/èll» <UJ1 jl <J ÙSJOJL^ ±«Ï "acliqen var isa daghlara dueli, si tu es amoureux, jette-toi dans les montagnes. — dlrTl <OJLc 'acJiqena itchmek, boire à la santé; <Cldc Ùy* sizuù "nchqpria, pour vous être agréable. Il y a souvent dans cette expression une nuance d'ironie. — Jj.—le Oy~J*\ \ichq olsoiui, tant mieux pour

vous! — dl c7\ dlr -CaJua ^ pir

\ichqena ijamek itchmek, «boire et manger pour l'amour du saint», c.-à(1. travailler gratis < pour le roi de Prusse». — Cjy—-^^ i3"-c °Jr^ size \ichq olsoun, dans le sens de «tirezvous de là, grand bien vous fasse!» — -d\j.L 4U (3--C 'achq olayoldachem, bon appétit, camarade! phrase qu'on adressait par moquerie au janissaire qui allait manger du bâton.

^j-isùic- \ichqim, débordant; tout

plein; qui saillit (étalon); l'orthographe véritable est ,>âdM; voir (jjx-"!.

àJ^LC- 'achoura, (ar.) mets spécial pour la fête A'achoura, c.-à-d. du dixième jour de Mouharrem. Il est fait de gruau ou de riz mondé qu'on laisse tremper plusieurs jours dans l'eau; on le fait bouillir ensuite en y ajoutant des légumes, du miel ou du sucre, des noix, des amandes et du raisin; c'est ce qu'on nomme _L=_jJi£ ojad.c makhlout \tchoHva ou mélangé, h'achoura ordinaire (\_£->le) se fait avec du gruau sans qu'on y ajoute des légumes.

<_^Oc \ichiret, en arabe : subdivision d'une tribu; — en turc : tribus nomades, par opposition aux tribus sédentaires qui cultivent le sol. — die--' <ls~) ô>tc 'aehiret itchine guitmek, parcourir les campements de nomades.

bac- Y(.ç«, (ar.) bâton; verge. — \ Li>c J^d chaqqe 'aça étrnek, «briser le bâton », se brouiller, être en hostilité. — çjL^c ij-<y yi~J pesqopos \ieasett, crosse d'archevêque. — ^L^c ji «i—1)1 ^y> \içayl mousa elinde der, «le bâton de Moïse est dans sa


j-*& LUi= 359

main », il est puissant et heureux; on dit dans le même sens : iSj&° ^^_ oJlcUjl suleïmanun muhru parmaghendè, il a au doigt l'anneau de Salomon.

A^aC\icabe, (ar.) héritiers collatéraux, désignés parle terme général de ol./-» J>*1 ehli miras, «héritiers universels ». — 4 ^,i 4^2c

'açabe-i nesebye, héritiers naturels en ligne masculine. — 4^JUU \^^ZC 'açabe-i sebebye, le patron effectif du défunt, supposé affranchi absolu. — ^y; <^JUJ <^a.c- 'açabe - i sebebye zukiouri, héritiers mâles et universels du patron effectif. Voir le Tableau synoptique des successions, D'OHSSON, t. V, p. 288. — 2° nerfs, système nerveux. — 3° mouchoir de soie enroulé autour du fès ou du tarbouch.

*-«aC^ 'açr, (ar.) 1° temps, période de temps et surtout période de cent ans, siècle. — cij^^e JU1 61 'açreda, en ce siècle. — ^^.^ O-JJL*» ^^.C oJjJ^lb^Lo 'açri m'adilet liaçri muloultianelerinde, sous le règne pleinement équitable de Sa Majesté. — j^^-c 4.; K yeguiane-i 'açr, unique en son siècle. — 2° l'après-midi jusqu'au

coucher du soleil; ^a.c o^—-=> çalati'açr, la prière de l'après-midi; voir ^JùX.1 ikincli.

J^*a£* "asfour, (ar.) moineau, passereau ; la prononciation régulière est 'ousfour; voir ^j^>.

i^A^-aC 'acide (ar.). Dans la cuisine arabe, le mets nommé 'acide est une sorte de bouillie délayée avec du beurre et du miel. Dans la cuisine turque, c'est un ragoût de riz, de viande de mouton et de bamies qu'on entoure d'une mince enveloppe de pâte.

— On donne aussi le nom de 'acide à une sorte de haïra commun fait avec de la farine délayée dans l'eau.

— L'orthographe «J—I est très usitée quoique fautive.

y~aC- 'azv, (ar.) membre du corps.

^y—ic 'azvi, qui a rapport aux membres. — (J^ ^y^.c ^Lc-* kimyaï'azvi u tebbi, chimie organique et médicale. Voir aussi L^ci aaza.

^)UaC- 'attar, (ar.) vulg. 'aqtar, autrefois : parfumeur, droguiste et épicier; aujourd'hui : petit détaillant qui réunit le commerce de l'herboristerie à celui de la mercerie et de la


360 ^ ^=

quincaillerie communes. — J- Jac

„4 b \tttar tablaseu, plateau sur

lequel les parfumeurs portaient leurs produits. — Hurnom d'un célèbre poëte et thaumaturge persan, auteur d'un livre de conseils jUac JJ_.

JaC "atr, (ar.) prononcé "bnt-r, essence, parfum. — ^J^ j—^c "eutv ya-pmcjheH, géranium odorant, surnommé aussi tourna (jhatjhasen, « bec degrue»; cf. LtajL,sardelya.—^iac _*li 'aitri chahi, plante de la famille des <Ji ou légumineuses, gesse odorante, pois de senteur. — _,—Jac Jg\i 'eutr yar/heu, essence odorante tirée du géranium et que les parfumeurs, en raison de son prix peu élevé, mélangent à l'essence de rose.

i_àLaC- "atf, (ar.) tourner, incliner, diriger. — 4—à-lac ^5->lc J*i\ j oir iiezeri \i-di 'atfi-ilï, en jetant un simple regard. — i_aJac i3/>- harfi'atf, particule conjonctive comme j rh, et, <tU ile, avec. — û^—■. i_à-lac Vt(/î 5e?/(•«?., conjonction explicative.

iJ-iS^LaC. \mtnufiit, (ar.) penchant, inclination affectueuse; sympathie. — 4j\jiU 03j.Ja.c outoiifeti maderane, tendresse maternelle. —^li^Jac

"outoufetlu, bon, bienveillant, affectueux. Cette épithète fait partie du protocole officiel; elle vient après _jUçjj devletlu, «fortuné», et est réservée au Seraskier ainsi qu'aux gendres ou beaux-frères du sultan. L'entête des lettres qui leur sont adressées porte : «J. 's\ jCsy^c ^iJ^j

^JûjJa^- devletlu "outoufetlu efendim hazretleri, à S. Exe. fortunée et bienveillante, etc.

AJoC- \itye, (ar.) don, gratification.

4>l£.li <Ja.£; \itye - i chahane, largesses faites par les sultans à l'époque de leur avènement au trône.

i-^H azamet, (ar. ) grandeur,

majesté, gloire. — J^L^, c^xr^ 'azamet catmaq, se pavaner, faire le beau.

ji'U^' \izametlu, très grand, magnifique, un des titres officiels du Sultan.

l-^iyftC' "yfrit, (ar.') génie malfaisant; ogre, géant; démon. — Oi/c u~—^ ';'//'''''• olmrch, -il est devenu méchant comme un démon». Le père ARCÈUK a recueilli sur les démons orientaux plusieurs récits populaires dont voici un extrait :


y>& lie 361

« Les démons sont faits comme le reste des hommes mais d'une taille gigantesque et d'une force si extraordinaire quils peuvent lever et porter des montagnes. Ce sont des gens sans religion ne reconnaissant ni Dieu ni le prophète, ils font la guerre a l'homme et le mangent. Ils ont une teste sans cervelle, leur crâne est tout vuide ; cest pourquoy ils ne sçauroient souffrir le moindre, son .... Le roy Salomou qui coimoissoit la nature et la malice de ces démons les relégua de son vivant au delà du mont

Caf Nul autre que luy na jamais pu

les dompter et ce fut par la vertu divine de son anneau et le grand Hamza qui leur alla faire la guerre et les défit en plusieurs batailles. Mais celuy cy ne les vainquit pas par la force de son bras et de ses armes mais seulement par le son des tymbales et des fifres . . . Les ifrits sont de la race des div ou démons, ils vivent ensemble et sont de mesme nature quoyque leur forme soit un peu différente. »

$ "^ '«fv, (ar.) prononcé 'aff,

1° pardon; indulgence. — -J^jX\yL^ 'aff édersinis, excusez - moi; je vous demande pardon. — J-)y?. 3^ 'aff bouïourenez, veuillez me pardonner. — dlo<tlo ^SLC "aff dilemek, implorer le pardon. — \ ^J^K yzc- o%^\ ylani \tf_fi 'oumoumi étmek, proclamer une

amnistie générale. —j. àc _/$lU

(j^^V mez^ler>- aff olounmech, amnistié. — 2° mise hors d'emploi, destitution. — al oie ^JJ1AJJ~ J bir Ichizmetten'affolmaq^eïàre son emploi, ses fonctions.

1—IJ^AC- 'oufounet, corruption, putréfaction; puanteur. — 1^_A c^>ya& 'oufouneti hava, miasmes de l'atmosphère. — lj-& jL^ic 'oufounetlu hava, air corrompu, putride. — Le peuple donne au mot 'oufounet le sens de «catarrhe»; mais c'est une faute de langage, ainsi que l'emploi de 'oufounetlu, catarrheux, atteint de bronchite.

i^Uc- 1° 'ouqah, (ar.) prononcé vulgairement 'ouqqab, aigle noir; de là le mot (juLc 'ouqabîn pour désigner toute l'espèce, aigle commun, impérial, etc., de même ,yA\jJL chevaliîn, désigne tout le genre Chouette, comme le duc, le chah-huant, etc. — 2° 'yqab, (ar.) punition, châtiment.

^\SLC- \tqar, (ar.) bien-fond, immeuble; on emploie dans le même sens Cj\_}\a£-'aqarat, pluriel de Sjlke.

__jA3lic- 'aqaqer, (ar.) plur. de jUc, simples, plantes officinales ; base des médicaments.— 4—L j°>Xàc 'aqaqeri tybbifa, produits pharmaceutiques.

W^.JUC 'aqaid, (ar.) plur. de S jJie; dogmes, croyances. — />LYt alïc


362 ^ S^

'aqa'id ul-islam, catéchisme musulman.

i_^\ftC- 1° \j,qeh, (ar. ) vulg. 'aqah, talon ; postérité; descendant. — _JIC ji dur 'aqab, tout de suite après, immédiatement.—(3-°J^ 4^^ 'aqa.bindje varmaq, marcher derrière, à la suite.

— 2" \nujb, tin, résultat.

VAAC 1" 'aqd, (av.) action de nouer,

— conclure, terminer. — oJ.£>l*.» JJic V(</r?i mouaïiede, conclusion du traité.

cJÎy-i JJîc Vt^j cheraket, conclure une association. — ?-& A_HC 'aqdi nilciah, conclusion du mariage.

— 2° cJÛ-^'ouqde, (ar.) l°neeud; obstacle, embarras. — 2" ù^J OJJIC 'O^- </è-t lissan, ganglion. — 3" -Uc 'y^'Z, (ar.) collier, chaîne de cou.

i—-y&C- 'aqreb, (ar.) 1° scorpion, nom générique desScorpionides dont les subdivisions sont nommées en arabe à^\^L chaoïmlhet^^-i'j^chocheh.— <Jj <^i/ra&>aqrebdeliyl, trou de scorpion. — l?-j~^ <~>jt>^ ^_r^3* cubwuch 'aqreb çoqmaz, le scorpion mort ne pique plus. — ijx\ jL>-l ^ J$ <~>JL& Jyy ô j Z^"'^' "a(Lr<- 1 qf->ui'b<jne ihhtyar éclen mmihtadji lirlaq olour, celui

celui veut être voisin du scorpion a besoin de théiïaque. — j—ri ^Juc^y5>x~\ Ai\iji\ ôn\ij>\ 'aqreb étmez aqrabanun aqrabaya ettiyini, «le scorpion est moins nuisible que ne le sont les proches parents entre eux» (jeu de mots sur le double son de 'aqreb et, aqrab). — ^ja\ o/£ 'aqreb ote, scorpiurus ou chenillette, plante de la famille des Légumineuses, dont le fruit a quelque ressemblance avec la queue du scorpion. — 2° ,J,_J^- cxL sa'at 'aqrebe, aiguille de montre ou d'horloge. — 3° 'aqreb, Scorpion, signe du Zodiaque.

u^^- 'aql, (ar.) 1° raison, intelligence; bon sens; souvenir. — (Lôc ùJltXi 'aqle bachindè, qui a de la raison, sage, sensé; synon. de^ UIc

'aqellu. — J^ll 4ie 'aqle âlmaq, juger, apprécier favorablement.— Lïc dlp -Cil 'aqle bachenè guelmek, reprendre ses esprits, revenir à soi. — dip "Clâc 'aqlene guelmek, venir à la mémoire; ô^jjS~kXi^ dL, j birinuù 'aqhme (peetirmek, rappeler, remémorer. — J^y 3 o-ULte 'aqlende toidmaq, retenir dans sa mémoire. — GJÙJJJC OlJ.jl 4- 'aqlende bile olmaïan, ce-


Jjj^ Jlc 363

lui qui n'y songe même pas. — ^c i_jp ijjJLili 'agZg bachenden guitmich, il a perdu la raison, il divague. — Os+J JJic 'agZ kesmek, décider, affirmer. — ij-CiL (l"* oyu» <âjj (_^JL>-1^ zevqa claloup 'aqle bachenden qatchteu, le plaisir lui a fait perdre la tête. — 2'lbon conseil, avis raisonnable. — J—âc- _y_ *-Jj-^ ^J ù-^r^ A^4j_yol sizden ridja édip bir 'aql euïrenedjeïm, je vous prie de me donner un bon conseil. — ■c.L^l ^S

ahbabinè danechoup \iql euïvenmek eyi cheï der, il est bon de consulter ses amis pour avoir un conseil. — ^ic \iqli, qui relève de la raison, rationnel, raisonnable. — <Mc- JJ Lkà fazaïli 'aqlye, les qualités intellectuelles; 4Jjic .yLs- 'oidoumi ' aqlye, les belles-lettres, les humanités. — Proverbes : jt^y )= Oj£\ J^ '«^ itchun tariq bir, «pour la raison, il n'y a qu'un seul chemin». —y^Jikc yv>- Js\i\ c^-'j '■LXzh^ aqelsez bachun zahmetini âyaqlar tcheker, « ce sont les pieds qui souffrent des folies de la tête», apologue des membres et de l'estomac.—ji ^L^ 4J ~L5"J2C 'aql kichiye sermaye der, «la raison

est un capital pour l'homme». — jJ.X> jXui«J y^AÂe- /)-£■"-^ j^c- \iqellu duchman 'aqelsez dostden yekter, «mieux vaut un ennemi intelligent qu'un sot ami ». —ji^l j^l 0^ ^^ jsy'Jte 4JL)1 \i.qle olan olour olmaz iche qarechmaz, « le sage ne se mêle pas des premières choses qui se présentent». — L£J> 3 ù^ cAliL ^LÂc y^*} 4J^»C 'aqle bachendè olan qourou ghavghaïa duchmez, «l'homme raisonnable ne se jette pas dans de sottes disputes». — ijJ^-U^ 'aqetteleq, vulg. "aqelleq, raison, intelligence, sagesse. — ^.sy^c- 'aqellanmaq, devenir raisonnable, sage. — ~J1) i Jic \iql dichi, dent de sagesse.

<—■"■^^ 'aqeb, (ar.) qui vient après, suivant, successif; fin. — «JJjiJic j^jjl ordou 'aqsbindè, à la suite de l'armée ; cf. L^C 'aqab.

&*\*&C- 'aqede, (ar.) 1° foi, croyance; article de foi; pi. aAic 'aqaïd. — 2° ce qui est épaissi par la coction; de là le terme i_£y^i » J-JIC 'aqed'é cheheri, caramel. — aufio- chose facile à digérer. — ^^—£ «J-âc JO^S qahoelu 'aqede chekeri, caramel au café.


364 ^& y^

f'O^C-'aJckam/dQl'sir.S^ emballer, faire les bagages) 1° muletier qui charge les bagages et les transporte à dos de bête de somme.— 2" valet d'armée chargé du soin des tentes et bagages.

JT^C- "aks, (ar.) action inverse, répercussion, réflexion ( de la lumière) rebours; contraire. — ^XjJl bil-'aks, en sens contraire, au contraire, synon. de •C~-Xc \iksine. — J«I ^XJ= 'a/m

nom; réverbération. — J* 9- ^J^

'aksi \imel, contre-effet, réaction. — i_£/.*^ LJ--^ dl>4j&j j bir vnqaanun "aksi teçiri, contre-coup d'un événement. — ~~Xc 'aksi, réflexe; opposé, contraire, contrariant. — ~Ac ol j_ \iksi bir â<Jam, un homme d'un

caractère difficile. — ,~~ Xc *ji

jo$\5 Ich '«/«•/ guulior, l'affaire va tout au rebours. — Dans le langage de l'école, ^—Xc se dit d'une sorte d'antithèse qui consiste dans l'inversion des mots, comme dans cette phrase : Jxj£ÔS)S~^/)S'ûJg Mbarun Icelami kelnmun klbarl der, le langage des nobles est le plus noble des langages. Cf. le Talimi edebyat

d'EKRBM EFEND1, p. 31N; G AUCUN DE

TASSY, Rhétor. musulmane, p. 89.

T^y^ 'yladj, (ar.) 1° action de soigner une maladie, cure, traitement.

— médicament, remède. — avec étmek, traiter, médicamenter. —^U-"}U 'yladjlu, en traitement.—^ \ ^i>-^U 'yladjlu ich, affaire délicate, difficile à conduire. — ^j,s—J <J.: ^^U Js" jjy^ 4lilj kel 'yladj bilse kendu bachene suret; si le teigneux connaissait un remède, il commencerait par l'appliquer sur sa tête. — J^W-^U 'yladjlamaq, traiter une maladie, médicamenter (peu usité).

àS-J^C- 'alaqa, (ar.) attachement, grande amitié; vive affection. — Ulè l<d,J ^i-cl <3%= <^j> j (jhaliba birisliùi \rtaqa étmich olnalu, probablement il doit avoir une inclination pour une personne. — \ 4_-s}U %las qat.i 'alaqa étmek, rompre les relations.

ô—C"~> ^*&%z 'alakaye kesmek, même signification. — O^-Jo ry^ le 3 ^J-°PJ o")lc >Ja3 fima, beui deuleteïn qa(i \daqa vouqoue, la rupture des relations qui se produisit entre les

deux Etats. — ^ TTl dtaâ^U- «Joâ

tllc—' qatii \daqanun euSiene kesmek,

prévenir une rupture. — jb<* â">U

\daqadar, attaché, partisan ardent,


"% U 365

vivement intéressé (à une personne, à un parti); gouverne le datif.

C^wiJkc-\damet, (av.) signe, indice, mavque ; symptôme. — o^c 4j«lc-" 'alameti semavyyè, phénomène céleste. — (C"^ **> jX& fabriqa' alameti, marque de fabrique. — o*}U 4Ju J^ 'alameti cherife, « signe illustre», chiffre impérial en tête des décrets; voir \u «b toughra. — «A^i

cheuïle biTèsiz'alameti cherifèyeitimad qelasez, « sachez-le et ayez confiance en ce noble signe», formule finale des firmans. — 2° -v>U 'allanù, (ar.) très savant, tvès docte.

O-^ 'alani, (ar.) manifeste, public. — <UJ\ 4~}lc Oj»-o _y &ir çoureti \danye ile et Lie- 'alerien, publiquement. — OAJ^IC 'alanyet, publicité. — I\>y^\ C^M%^ 'alanyet ouçoule, les voies de la publicité. — dL'l—^-L» JUi">c mubdhasatun 'alanyete, publicité des débats. Cf. Ae- 'aient.

&2-ÏÏG- 'ylave, (ar.) supplément, annexe. — Oj» A°y^^ 'ylavelu varaqa, feuille supplémentaire; appendice; supplément d'un journal.

rÇ^^ 'alaïm, (ar.) plur. de 0*}U, signes, indices, symptômes. — J^cL.£J 'alaïmi sema, «signes du ciel», arc-en-ciel, fausse traduction arabe du mot turc eleyim çaghma; voir *Si\.

C^±£*'yllet, (ar.)l°cause, motif.— 2° maladie, mal ; infirmité. — ^_klc 'ylletlu, malade, atteint d'une infirmité.— «1 jl^- 5 *CÏ&'ylletè doutchar olmaq, être atteint d'une maladie. — En termes de grammaire : "Ac <~2>^j>- houroufi 'yllet, «lettres infirmes», cà-d. : l'élif, le vav et le ye (,_£_j V) qui, en arabe, sont soumises à certaines défectuosités et suppressions.

X& 'ylm,(a.r.) science, savoir; érudition; plur. >^ic 'ouloum, (pour le nom des principales sciences musulmanes, voir les dictionnaires arabes). — _^>-« le \jlm u khabar, «connaissance et information », lettre de connaissement; reconnaissance et récipissé; déclaration de décharge. — Le ^>-Lo çahibi 'ylm et j\s}^ 'yhndar,

'yhndar, érudit. — , tc 'ylmi,

scientifique. — ^t-P 'ylmye, on désigne sous ce nom l'ensemble des offices et emplois judiciaires dont le chef est le Cheïkh ul-islam. — o*-<~


3GG Le y^

<„Vsa Xjf- djemyeti 'ylmie i osmanye, Société ottomane des sciences et des lettres. —j.s ^yf Jp- \p 'ylm haqq qapousou der, la science est la porte de Dieu. — ^JBTV* &_)Ï\>J* J. [^ jz'y 'ylm bir dévia der ki Ilitch ke■uare honlbunmaz, la science est une mer dont on ne trouve jamais le rivage. — •^aS o-VA- ~>\^> Le \jlm çahihini yabanda qomaz, la science ne laisse pas dans l'abandon celui qui la possède. — C,J\Z,JÏ J^LL«y U= y:\i "yhn youmehaq duchekth yatmaz, la science ne couche pas dans un lit moelleux.

X& \dem, 1° drapeau, étendard. — I—£ 9 J>J=> tabd u \ilem, « timbale et drapeau», signe distinctif du commandement chez les .Seldjoukides et antres dynasties d'origine turque. — dlCi Le \ilum dikmek, planter le drapeau. — jlji^ \demdar, (ar. pers.) enseigne, porte-drapeau. — 2° nom propre.

i^C- \ndema, (ar.) pluriel de r-le, savants, doctes; docteurs de la loi; membres des universités, parmi lesquels se recrutent les magistrats des différents ordres, les professeurs, etc.

Ils sont placés sous la juridiction du Cheïkh ul-islam et leur personne est considérée comme inviolable. — -ilP jAs<y f^'oulemaïa qeledjyoqter, on ne fait pas mourir les 'ouléma par le glaive. — au sing. savant, docteur de la loi.

(^J^ 'aient, (ar.) ostensible, manifeste, public. — t>—' I (jj^y jjic jjijjj \j^-\ ^Jy» 'aient olaraq âyini mevlevi idjra édilir, les exercices des Mevlevites se font en public. — Ac^jjlV» y \deiii bir mektoub, une lettre ostensible; <uL= CJ\J£ <*Jai j_ bir q?£a tahrirati 'alenye, une dépêche ostensible. — CJLLLC 'alenyet, publicité; voir aussi ,J^=.

^ic- 1" \dex>, flamme. Le Lehdji condamne avec raison cette orthographe consacrée pourtant par l'usage. Ce mot, appartenant au turc, devrait s'écrire j>\, comme on le trouve dans le t. or. sous la forme _jVI alav. — ^j-^ij oi^J_c \devde pichmich, «cuit à la flamme», flambé, cuit à la hâte. — (J^^J^S oie \dtip kessersîn, «tu couperas la flamme», tu perdras ta peine; on dit dans le même sens : dlc-^1 Jjjc^ ISJ^ 'alevi qapmaq iste-


_>lc Je 367

inek, vouloir saisir la flamme. —jlc jlL^- (jj^-jil 'aZev âghezenden tclieqar, «la flamme sort de sa bouche», il meurt de soif. — j^y^ 'alevguir, (pour >5^.)ï) enflammé. — 2° JL= 'owZOMOT, (ar.) élévation, prééminence, grandeur. — c^r* ^.ic 'ouloumi himmet, magnanimité.

C^l&lc 'oulvan pour 'ouwoan, (ar.) vanité, manières hautaines ou prétentieuses. — 1 ù\^c 'oulvan étmek, se donner des airs, faire le vaniteux ; voir ùUlc.4~\JLC ''oulvanye, nom d'un ordre de derviches dont la fondation remonte au VIIIe siècle de notre ère.

ÀS^lc- 'ouloufe, (ar.) vulg. 'eulufe, solde payée aux militaires. Sur le chiffre de l"ouloufe et le mode de payement des troupes sous l'ancien régime, voir DJEVAD BEY, Hist. des Janissaires, p. 116 et suiv. —^Usjlc 'ouloufelu, stipendié, qui reçoit une solde. — On dit d'un soldat dont la

paie est insuffisante : --< à^lc diil

v»<L-Lj AijlcV OJJCa») dnuîl 'ouloufesi tufenguinin boghazeneu besleïemez, «sa solde ne peut pas même nourrir la gueule de son fusil». —

On donnait le nom de ^-/A^ 'OUloufedji, à un corps de cavalerie régulière dit : «stipendiés de la droite», 'ouloufedjiani yemîn.

L*A—C^IC- 'alevlenmek, s'enflammer; voirjie 'alev.

pjic- 'oulouin, (ar.) pluriel de U= 'ylm, sciences. — oj-Zy *j\c- 'oidoum u funoun, les sciences et les arts. — >J.Jl *J>V* djamï id-'oidoum, encyclopédie. — AAa& ,y\c 'ouloumi ' aqlye, sciences spéculatives; 4_JJù p 'ouloumi naqlye, sciences établies sur la tradition ou liadis : théologie, jurisprudence, droit religieux et civil; <_^\JJ c- 'ouloumi ryazye, sciences exactes, mathématiques. — fj^\ j^ dar ul-'ouloimi, université. — Pour les Turcs illettrés l'expression .y—\c<t—„ c. 'ouloumi 'arabye, « sciences arabes», désigne seulement les pratiques magiques, comme le remet, les cadrans astrologiques, etc.; c'est le synonyme de ô^> nirendjat.

X-S.C- 'alim, (ar.) instruit, savant. — 4JJl pï&'alim ullah, «Dieu le sait», formule affirmative. — y^s^y^ siz 'alim-siniz, « vous le savez », c'est vo-


368 J

tre affaire; faites comme vous l'entendrez.

A^Ici \_deth, de l'ar. «sur lui, sur cela». Ce composé est traité comme un nom et il a le sens de « contre » ; par ex. : ^—LAc-'aleîhne, contre lui;

oj i^y^ \.ilëihmize, contre nous;

OX^4JJ= 'aleïhsinde, contre lui.

iZsjUr 'ymarei, far.) 1° prospérité d'un pays bien cultivé, d'une ville peuplée et riche. — 2° sorte de fourneau public où les pauvres trouvent des aliments; ^\JJ^- Ojlf- "ymavet tc.horbasen, soupe distribuée dans ces asiles; repas gratuit. — «X-^a «,«W

ji jL CiJ' 9r J [fpj^é- 4j>A& AAh

cljami qourbinde taVehe-i \jidoume makhçous hir ^ymaret var der, dans le voisinage de la mosquée il y a une cuisine spéciale pour les étudiants en jurisprudence.

A—*H" \imame, (ar.) turban et principalement turban des gens de loi; bonnet de juge ou de docteur; — pluriel Air \inmim. En arabe, ce mot s'écrit 4»l£ 'yvimite.

cJlc" "oumma-u, (ar.) 1" océan, pleine mer. — 2° en style populaire :

gibecière d'un fameux magicien nommé À— c- \JVJ Baba 'Amir, gibecière inépuisable pour lui seul, mais remplie de serpents pour ceux qui osaient y fourrer la main. — o^^—-^ ù^ 'oumman eçladan, «qui mouille la gibecière», bruine, brouillard épais.

às^r" 'amdja, oncle paternel ; voir

yJr 'eumer, far. Omar) nom propre. — (jj! J "eumer ote, houblon, autrement nommé ^j*\ ^-J" cherletdji otii, «herbe du limonadier».

/-i 'eumr, (ar.) vnlg. 'eumur, vie, existence. — dUjj.^, & 'eumur surmeh, passer sa vie (dans un sens laudatif «vivre agréablement»). — J j^f. 'eumri "aziz, la vie, l'existence précieuse. — j->—~JÙ --^L^ ÛJ ^eumruîl sermayesi iiefes der, le capital de la vie n'est qu'un souffle. —J5JF 4b)' Jj^—^ "i'umrlriiz tchoq ola, que votre vie soit longue (ou 4*\ x •* j 1er mesid ola)\ — •< J d>\ JUJ" ti\\

ùj) .^XLél *y--» aïïalx teala ônuîi

\iumri)ù aise baghechlasoun, «que Dieu ajoute sa vie à la vôtre! » compliment de condoléance.


Je- jS- 369

£/•* 'eumre, (ar.) pèlerinage de dévotion à la petite mosquée de ce nom, située à quelques milles au nord de la Mecque. Cette visite n'est d'obligation rigoureuse que dans le rite schafèyite. Les Turcs qui appartiennent, pour la plupart, au rite d'Abou Hanifa, ne considèrent cette pratique que comme un acte de dévotion inritative, en souvenir des derniers actes de la vie du Prophète.

cJ* 'amel, (ar. agir, faire) 1° acte,

oeuvre, opération. — d «J^J 4£-

'amelè guetirmek, mettre en oeuvre, pratiquer. — ^—?- husni 'amel, bonne oeuvre, bonne action. — j^-o J<*M destour ul-'amel, règle de conduite; code, recueil de lois. — J—£ ojJU 'amel-mande, hors de service, infirme. — invalide militaire; vaisseau désemparé. — y^Jjê 'amelsez, sans oeuvre, inactif, oisif. — ^9 'ameli, efficace, actif; <A£ JU^ djiheti 'amelye, le côté pratique. — o—Il£ 'amelyyet, opération, pratique, mise en oeuvre; <^-\j^- ôLiif 'amelyyati djerraliye, opérations chirurgicales. — jJuJ%;\él y.*~Ls. J\c_y~l£ 'amelSÊZ 'alim yemichsez âghadj guibi der,

«le savant sans bonnes oeuvres est comme un arbre sans fruits». — Les Turcs citent souvent ce dicton arabe : J<*M u^- (_y> *\J?-\ «on est puni par où l'on a péché». — 2° évacuation; selle.

àlsr 'amele, (ar.) pluriel de jAc 'amil, ouvriers, manoeuvres ; artisans. — k—\~o 4? "amele çenfe, la classe

ouvrière; les travailleurs. — j^ ^

(_çJb\ lis\ iDi<&& 4JJ\ <~»a) jyu« tcliarimesfouryevmyeilè'amelèlikétmich idi, le Tzar en question (Pierre le Grand) avait servi comme ouvrier, avec une paie journalière.

À2^3+ 'amoudja, vulg. 'amdja, (de l'ar. *£■) var. <^*c, frère du père, oncle paternel; l'oncle maternel est nommé dayi; voir ^tl».^j* 4?~ beuyuk 'amdja, grand-oncle. — Les

Turcs ont ce dicton : <_^V "a* *^;<fîr

^\ ^liUa 13U» <>-V 'amoudja maqame ioudja dayi clayagheu eyi, l'oncle paternel est très honoré, l'oncle maternel est un bon appui. — <o \ j ^yè ' amoudja-zade, cousin germain dans la ligne paternelle.

e^C' 'oumoum, (ar.) universalité; généralité. — L/J^ 'oumoumi, uni24

uni24


370 Ue ^

versel, public. — <_/y? 'f- j\T tarikhi 'oumoumi, histoire universelle. — «U»o£- oly <£ tahrivati 'oumoumye, circulaires. — }'JJ** ^^ L/^ 'OW~ moumi ul-niefad seueler, généralités, banalités.

As-* 'amedja, oncle paternel; voir *>-_yr.

/jC- 7m, préposition arabe : de, de la part, provenant, etc. ; est employée en turc usuel dans les locutions suivantes : J-ol ^e 'an agi, d'origine, fondamentalement; d'après l'original.

L^U Ae 'an djanib, de la part,

i. par l'ordre de . . . — ï\yù\^e

'an çamim el-fuad, du fond du coeur, sincèrement. — J-^s ^Jc- 'an qaçdîn, volontairement, à dessein. — -i. <_y= 'an yedîn, (vulg. anyed) terme de finance consacré pour les titres nominatifs des obligations, etc.

i^>uc 'ounnab, (ar.) jujube. — ^\c\ <_A—le 'ounnab dgliadje, jujubier. — t_Alc JJ_)9 qezel 'ounnab, jujube rouge; p (_£^J ir« 'ounnab, gros jujubier cultivé, nommé aussi ù^W tchiylan.— \j.0Jjl J^9 tjjJaTI.u, olle 'ounnab suyutten farq édemez, il ne

sait distinguer le jujubier du saule. Cf. oJA)\ ■ù/efè.

w5UC 'ynad, (ar.) opiniâtreté, entêtement. — mutinerie, révolte. — J^..U ille 'ynad toutmaq, s'entêter,

s'obstiner. — ,jj c Ville 'ynadlachmaq,

'ynadlachmaq, tenir tête l'un à l'autre; se révolter. — ^ille'ynaddji, obstiné, entêté, mutin, rétif. — bile 'ynadhi ou <tU z\^'ynad ile, par entêtement, obstinément, par esprit d'opposition; on dit aussi dans le même sens «Uillc- 'ynadine. —jUL Ol ,_} jIJu^ .5lie ^j osmanliye ât yeqar turku 'ynad, «l'osmanli est renversé par son cheval, le turc par son esprit de révolte ».

*-^i' "-£- 'ynayet, (ar.) faveur,

grâce; bienveillance. — 4-Ille J^ liaqq 'ynayeti-ile, avec la grâce de Dieu. — y^^j>j Ju\ OJ lie 'ynayet édermisiniz, me ferez-vous la faveur, aurez-vous la bonté? — 4jl OJ lie 'ynayet ola, « que la grâce (de Dieu) soit sur vous»! formule dont on se sert pour se débarrasser d'un importun, d'un mendiant, etc. — ^l~lle 'ynayetlu, bienveillant, favorable, gracieux.


^ j^ 371

^^C- 'amber, (sa:) ambre. — ^\ ji& âq 'amber, « ambre blanc » ; les Turcs donnent ce nom à ce que nous appelions « ambre gris », substance ayant l'odeur du musc, qui paraît être une sécrétion des intestins et de l'estomac du cachalot, lequel est nommé i—IL j£& «poisson à l'ambre». En revanche, ils nomment «^s jCc- qara 'amber, «ambre noir», le jayet ou jais; on voit par conséquent que le mot 'amber, quand il n'est pas accompagné d'une épithète, désigne l'ambre jaune ou succin. Dans le langage vulgaire, _/.!*= est une sorte d'exclamation ayant le sens de «très bien, parfait!» — .^f^ f^ 'amber tchitcheye, «fleur d'ambre», ambrette, arbrisseau du genre ketinie. Ses graines connues sous le vieux nom d'abelmosch

d'abelmosch o. —11 >_-=-) exhalent

une odeur d'ambre et de musc, qui est utilisée dans la préparation des parfums. — < > jC& 'amberye, liqueur à base d'eau de vie, rossolis. — ^jL^c 'amberbaris, fausse orthographe pour ^j^—.jy\} du latin berberis, épine vinette; en turc vulgaire, qaden touzlegheu, «guêtre de dame».

^3j\^ 'antari, petite robe courte, veste portée autrefois entre le vêtement de dessous et le qaftan. D'après le Lehdje, l'orthographe régulière de ce mot serait ^jL-rJ ou ^Jc I ; voir cependant DOZY, Svpplém. aux dic.t. arabes, p. 180.

>Alx> 'ynd, (propos, arabe) auprès de, chez, s'emploie en turc comme un véritable substantif: «wUJJLc ~, benim 'yndim.de, chez moi; dans mon opinion, d'après moi; o-u^l^U X.c'ynd/i 'adjizanèmde, même expression plus polie. — Oj—5 Jlc- 'yndinizdè, chez vous; dans votre opinion.

OiAlC- 'yndi, irrégulier, mal fait, sans ordre; ^jl> (_£-U^ 'yndi yazou, mauvaise écriture. — dL^y* ÔLJIC 'yndyat seuïlemek, dire de vaines paroles, radoter.

cjj^Jjte- 'anzerout, sarcocolle, exsudation gommeuse provenant de certaines plantes. Les femmes d'Orient l'emploient en boisson pour se donner de l'embonpoint. Le Lehdje, d'accord en cela avec IBN-BEÏTHAR, dit que ce nom doit être écrit régulièrement d}jj\. Quelques auteurs

24*


372 - y£- \y;

arabes confondent cette plante avec le trèfle musqué ou mélilot bleu.

UûC \mqa, (aï.) 1" oiseau de l'espèce du griffon. — 2° oiseau fabuleux au long cou et aux ailes démesurées, dont l'ombre est une promesse de bonheur et de royauté. Il est quelquefois confondu dans les légendes orientales avec le. U* Houmn. De là le sens de «merveilleux, extraordinaire» qui lui est attribué dans le langage usuel. — ù^jj^ ^c \mqa lazertjuiau, le phénix des marchands.

— rare, invisible, disparu; on dit en arabe d'une personne dont on n'entend plus parler: li^l -\> Cijào «l'anqa l'a emporté».

t-^i /-a^-c' 'anqarib, (ar.) pour (J& ^—'^3, bientôt, dans peu de temps; voir iy-aJ yaqen.

Uu^lc "eunvan, (ar.) titre, frontispice; synon. de serlevha, voir <>-^J/»J.

^^'-^'eunvanlu, intitulé. — titre

honorifique: CJ\J *c i_*5~L^> çahibi

'Êimvan, très élevé, très qualifié. — ù'j—-^ Oii«uj ijl^o._/ji mvr-mirani seadet 'eunvan, «le gouverneur fortuné». — tjr"^ ù\y^ 'eunvan qomaq, donner un titre, qualifier.

Jo))^C- 'avariz, (ar.) pluriel de Jsjle. — 1° événements imprévus, accidents. — 2° impôts extraordinaires; contributions onéreuses et quelquefois arbitraires, prélevées autrefois sur chaque quartier des villes, poulies fournitures du palais impérial, pour l'armement des galères et autres dépenses. — _J<3-Ï Js°J"if *~&s-£- mahallatuù ''avariz âqtclïèse, rendement des impositions extraordinaires par quartiers. —^_lél 4_^jl^c 'avarizè baçjhlu, soumis aux impôts de ce genre. Voir sur ces impôts HAMMBR, Hist. de l'Emp. ottoman, VI, p. 272 et VIII, p. 362. — Vers la fin du XVIIIe siècle, Y avariz était un impôt de 500 aspres ou 4 piastres et un cinquième, prélevé sur chaque quartier des villes.

twBk>)^C- 'avatef, (ar.) pluriel de 4ÀL{&} faveurs, bontés, témoignages

de bienveillance. — 4 J_^ ^_sb\^

ij.LAL OS")U- C>j^a>-\ivatsfi senye-i hazreti khilafet-penaliiden, par la haute faveur de S. M. le Souverain.

u^SI^O \tvaqeb, (ar.) pluriel de 4-3 le, fin, derniers moments. — Oc^ >—i-l) 4-i\y= khoutimet 'avaqebiihu


\j£- jy Al à

bil-khaïr, « que sa fin soit scellée par le bonheur!» c.-à-d. «qu'il meure musulman et en état de grâce!» formule usitée dans les anciens firmans à l'adresse des princes de la chrétienté.

À__J1^C- 'avalye, (ar.) pluriel de <Jlc, litt. «les choses les plus élevées, les plus nobles». On comprend sous ce mot les trois ordres principaux des mammifères, à savoir l'ordre des bimanes, <J<_JJ \ ji, des quadrumanes, »ijVl (_ji\)Vl ^ et des chéiroptères, jj-lli-l iy_^\ 3^, ou, en d'autres termes, l'homme, le singe et le genre chauve-souris.

AjC- 'avamm, (ar.) pluriel de <«lc, le peuple, le vulgaire, les gens du commun. — ,r^ A5^ 'avamm minas, même sens. — «jjjl *\y ù^—' lisani 'avamm uzre, en langue vulgaire, en style familier. — ^\^—>- »\<^°) khavass u 'avamm, les grands et les petits.

i^^l^C- 'avamil, (ar.) particules régissantes dans la grammaire arabe.

— ^< a£- J^Uc 'avamil tolifési,

traité turc relatif aux règles de ces particules.

^XJJJC- 'avaïd, (ar.) pluriel de l x\c.

— 1° usages, coutumes. — 2° rentrées d'argent; rentrées provenant de droits de douane; ^jy> 4iy^> x\y 'avaïdi sene vye yehouni, le produit des taxes annuelles. Cf. >^j et oU^j.

^jO 1° 'oud, agalloche, nom générique des bois d'aloès qu'on brûle en guise d'encens. — <-*-! zy^ 'oud el-hayya, «bois de serpent», végétal semblable au bois de réglisse, auquel on attribuait le pouvoir de fasciner les serpents. — ^^Lall sy 'oud es-salib, «bois de la croix», pivoine. — iy j-^JW ,oud el-yusr (anagyris foetida).

Asj\ iy 'oud er-raqqa, racine du silphium. — ^UaJl >y& 'oud el-'outas, bois de kondos, struthion. — sy7-j£\ 'oud, el-qarah, prononcé vulgairement 'oud el-qahar, pyrèthre, dont l'huile était très employée dans la pharmacopée orientale. — 2° 'oud, (el-oud),luth, instrument de musique.

— 3° orthographe fautive pour eud, fiel; voir ^\.

t_-OjC- 'avret, vulg. 'avrad, (ar. litt. parties secrètes du corps) femme. Aujourd'hui, ce mot est presque laissé de côté ou pris seulement en mauvaise


374 jy= M*- .

part; ou emploie de préférence qareu; voir I5J\S-<JJ?^ ->^\. pazar \icixte, femme publique, synon. de <—JL^ fahichi. — Ojy= ^jls ,j\a qate qare \ivret, une vieille femme. — il .xL_~=> ^Tjyc- \iuretini çattdec/liern, «dont j'ai vendu la femme» ou i)i")Dl-o calladeylwm, «dont j'ai balancé la femme», expression injurieuse (l'injure est plus grossière encore si on se sert du mot *X> JA^ sikdiyim; voir dr'). — ^Li»)_ jjjy& "avretini bochamnq, divorcer. — p ,j») j \cvret zeboune, qui se laisse mener par sa femme. — <J \ Ojy= ig^-^ i^y 3 caqalena \ivret elinè oerrnich, « il a remis sa barbe entre les mains de sa femme», il se laisse conduire par le bout du nez. — ~%_ dl~ Oj^c j biv \ivret biîl bêla, une seule femme, mille peines. — y^J^y ^->jy^ J-^j^ CJ\ \irsez 'avret yolarsez dt, « une femme sans pudeur est un cheval sans frein». — dl—I^J KSJ, dtj^ ji^rLU „^_X.\ 'avretun biri dostun ikisl tatlu der, «une seule femme et deux amis, voilà le bonheur». —

Cijy £■ jKc^r tchitcheklu \tvret,

«femme fleurie», c.-à-d. qui a ses règles. — djjj~c y^.^^>- h ayez- s ez 7n>-

ret, « femme sans menstrues », un eunuque.

.Ï^C- 1° "evaz, (ar.) compensation, équivalence. — Li^c 'evazen, en échange, en retour; ^^ "^ bila "evazîn, sans compensation, sans retour. — 2° pour 'aivaz, bouffon, personnage ridicule; voir Ly>\y—-c- — 3° \ivz, (ar.) action de se réfugier, de chercher aide et protection. — liy= <U)l \ivzhi billahi, Dieu nous préserve! Dieu garde!

OjC- \imi, (ar.) secours, aide. — lUo <I^«J bVamiihi teala, avec l'aide de Dieu. — ,jy= '«rm, qui est aidé, secouru (de Dieu); nom propre.

i^^C- \tvil,(ar.synon.de J^c)cri, gémissement, lamentation; appel, demande de secours. — di»^^ Vtutlèmek, gémir comme un enfant; on trouve aussi la forme dure J^OL^c '«yg^Mnaç.

-X^C- VtM, (ar.) 1° pacte, engagement réciproque; traité; pluriel ÏJÇC"cmhoud.jjJj^ 3^-~°3 ->L4C 'alid u miçaq olounour,\\ est fait promesse et engagement. — i>y U* <«U x^ \ihdnamei humayoun, «capitulation im-


J^= U 375

pénale», privilèges accordés par le sultan à certaines nations chrétiennes. — 4 LL^> <uL J^C 'ahd-namei

mouçalaha, «traité de paix», c'est l'intitulé des traités de Belgrade et de Kaïnardjè. — ^a^c J^^-i churouti 'ahdye, stipulations d'un traité.

s $c- Aj veli-ahd, héritier présomptif, litt. «le possesseur du pacte conclu entre le souverain et les sujets». — 2° temps, époque. — J^ oJjJL»j 'ahdi risalette, au temps du Prophète.

Jj-o^l-X^C- 'ahdlamaq, promettre; traiter, conclure un pacte. — J^V-^ 'ahdlachmaq, prendre un engagement réciproque; traiter ensemble; voir le mot précédent.

>-^c 'euhdè, (ar.) engagement; charge morale résultant d'une promesse, d'une fonction ; responsabilité.

— 1 oJ—^c jj der 'euhde étmek, se charger d'une affaire, prendre des engagements; J^JJ^I J^z\ o^^ _p 0*J>- der 'euhde étmich oldoughoumez khidmet, le service dont nous

nous sommes chargés. — <_a lUàj

dl P (jJJL^oJ^c «uc^i vezaïfi cherye

cherye guelmek, s'acquitter d'obligations légales.

wîj^C- 'ouhoud, (ar.) pactes, traités. — ci^—^-y i*^e 'ouhoudi mevdjoudè, les traités existants ; voir o^c

^)U£- 'ayyar, (ar.) fourbe, fvipon, rusé, coquin. — jLc jLlo 4J ?;è rft75«g 'ayyar, quel adroit fripon! — (J^—JjLi; 'ayyarleq ou ij^jL^ \iyyavi, ruse, friponnerie, fourberie.

^)Lc- '?/i«f, (ar.) vulg. 'ayar, titre de la monnaie, aloi; contrôle sur les métaux. — jLc c—ji durust \iyar, de bon aloi; JL_-J= AS tamam \iyar, même sens. — J-—^ v_^Lc çahïbi \iyar, essayeur à la monnaie ; ce fonctionnaire est de droit membre du conseil des mines (medjlisi maadin). — .il y oijLc j bou'ayardabir âdam, un homme de cet acabit. — Jjj-YjL^ \iyarlamaq, essayer la monnaie; éprouver. — Jj.—«YjLc ^L- sa aie 'ayarlamaq, régler une montre.

JjLc^ \iyyach, (ar.) débauché, qui vit dans l'orgie et le désordre; le sens littéral est «viveur».

l^JLc- 'yial, (ar.) prononcé \tyal,


376 •X.e- <yf

1° famille, tous les membres de la famille et les domestiques ; maison ; on dit dans le même sens JL-^j At>\ ehl u 'ayal. — JL«Jl j&keqir ni-'ayal, chargé de famille. — 2° pris comme singulier : femme, épouse. — U5JU JLc j ^Jo.^ J^P-^J çiljJ») djaninun yoldache oladjaq sevguili bir 'ayal, une femme aimée qui sera la compagne de ta vie.

C^l—^C- 'yian, (ar.) vulg. 'ayan, évident, manifeste, notoire. — bLc 'ayanèn ou 4>1 (jL^ 'ayan ile, d'une façon manifeste, ouvertement. — dj tjLc 'ayan yerdè, en public, coram populo. — jj\i <j\~c- 'ayan yazou, une grosse écriture bien lisible.

*~^p- 'aïb, (ar.) vice, défaut. — honte ; quelle honte ! quel dommage ! — jj__c 'aïbder, c'est une honte! — J-fi ._-c 'aïb deyil, il n'y a pas de mal. — ,j^}L~c 'aïblamaq, faire honte, reprocher, blâmer. —y^x^'atbsez ou dA-ijt —c. 'cube olmayan, sans défaut, irréprochable. — lue SL\ Jy:_)j\ ilun aïbene eurtmezler, on ne cache pas les défauts du prochain.'

^c- 'yd, (ar.) fête religieuse. — i_a) j*t, wUc 'ydi cherif, « fête illustre»,

illustre», rupture du jeûne de ramazan. — A^ ->y-—^ ^J-Û J-C 'ydi cherifiniz mubarek ola, je vous souhaite une bonne fête. — \J—■£- 'ydye, présent de fête.

iC"J-^ 'yça, (ar.) Jésus. —(_£?—-^ 'ycevi, qui appartient à Jésus. — ^o j^^-c dini 'yçevi, la religion chrétienne; <i^w-c cA* inilleti'yçevyè, la chrétienté. — Le mot 'yça se prononce vulgairement eçe, probablement sous l'influence de l'imalè dans la prononciation persane; voir <—^\.

J^c 'ech, (ar.) vie, existence; et surtout vie joyeuse; voir aussi £jf-Le 'ychret.

iJj^C 'aïn, 1° nom de la lettre p.

— 2° oeil; source; — essence d'une chose, nature origine. — (jd\ ïs>Jh torfet nl-'ain, clin d'oeil, instant. — JT—^ jj> nouri 'aïnem, « lumière de mes yeux» terme de tendresse. — LL= (j^'a'ini çafa, tournesol, plante.

— </". à)f- 'a'in baqar, « oeil de boeuf», grosse prune de Monsieur. — ^yc 1_r-£"J \ 'aïn ucli-chems, pierre d'opale.

j&\ (>c 'aïn ul-hirr, oeil de chat, espèce d'agate; voir iX^-à ^. Les


£ oU 377

Orientaux attribuent à cette pierre certaines vertus préservatrices. —

(j\*ll o\ 5^ insan ul-ain, pupille de

l'oeil, prunelle. — ,juJl i_r>^ nalias ul-ain, impur de nature, p. ex. : le porc. — 3° minute ; texte original. — ^\\ JJ~G ,aïnini tcheqarmaq, prendre copie, extraire d'un registre. — \Ls> 'aïnhi, en nature, en original. — ^c 'aîni, (comme en ar. ■C^i ) exactement, le même, très ressemblant. — ojJUj ^J= \iini zemande, au même moment. — J—li x~c- \iini taqlid, fac-similé.

if=>'y^p' 'aïvaz ou evaz, 1" intendant, majordome. — U>\j—*c- (37Uhadji aïvaz, vulg. hadjaïvat, personnage bouffon et ridicule, ivrogne, etc. C'est le surnom qui est donné, dans la traduction turque de MOLIÈRE, à Sganarelle et à Georges Dandin.

(3_^C- \iyyouq, (ar.) la Chèvre, étoile très brillante de première grandeur, située sur l'épaule gauche du Cocher. — aufig. ^j*jVa^ *&y£- 'ayyouqa tcheqarmaq, porter aux nues, exalter.

t

P ghaïn, vingt-deuxième lettre de l'alphabet persan-turc; valeur numérique 1000. La prononciation de cette lettre est celle du y grec et, quelquefois même, elle est à peine sensible. Elle permute aussi avec le Jj qaf et en est l'adoucissement : <ii^l olmagha, du verbe (j^Jjl olmaq; die \ijs> qonaghen, cas oblique de Jjl^s qonaq, etc. Dans les Tables astronomiques,

elle est le signe du quadrat ou quart de cercle.

<Xulc- ghabya, (bas latin gabia, cage, hotte; ital. gabbia, voiles de hune); nom des trois voiles en forme de trapèze qui surmontent la plateforme nommée hune, sur chacun dos trois mâts. On les distingue ainsi : "33J * ^ ghabya prova, hune de


378 jUi j^'

misaine; ^x\k ^—^c ghabya ghrandi, grand, hunier et OJLJU maestra, grand-voile. — Jgy^; F- ghabya tchebouglieu, mât de hune; ^j~> P- ghabya serent, vergue de hune.

Jj-©]J^>-lc (var. iy>\^J^Q ghadjerdamaq, grincer des délits; voir

jXc- ghar, (pers.) caverne, antre.

— jlc j\> yari ghar, «ami de la caverne», au fig. ami fidèle, compagnon d'infortune, en souvenir d'Abou Bekr qui se cacha avec le Prophète dans une caverne aux environs du Djebel-Thour. — j\> jlc ghari tar, caverne obscure.

C-^^C- ghar et, (ar.) pillage à main armée, incursion, dévastation; razia.

Mjljtxïjlc cSy~ hareketi gharetkiaranè, se conduire en Vandale, commettre des dévastations.

uO)lC- ghardya, de l'ital. guardia, garde, faction; corps de garde; on dit clans le même sens ojL varda.ù^jlc ghardyan, gardien, surtout gardien de lazaret; u^ojlc ^^ bach ghardyan, gardien en chef; voir

Jr^C- ghaz, 1° gaz, en général tout fluide aériforme. — jlc ^-» çoulou ghaz, pétrole. — ^jla jlc ghaz qazaneu, gazomètre. — i_?7Jlc ghazdji, gazier, allumeur de gaz. — <tU- jlc ghaz-hane, usine à gaz et administration du gaz ; il y a deux établissements de ce genre à Dolma-baghtchè et à Beylerbey. —J^.s^ ^_J jlc ghazlu cherbetler, boissons gazeuses. — 2° ghaz, néolog. du français gaze, étoffe légère et d'un tissu clair.

0)Lc- ghazi, (ar.) 1° soldat musulman qui combat pour la défense de l'islam, guerrier qui prend part au djihad ou expédition contre les infidèles. — 2° vaillant, courageux, bon soldat. — ^s\ +Ï\ (_£jlc j bir ghazi âdami imich, ce fut un vaillant guerrier. — Le titre de ghazi se donne aux sultans qui ont pris part à la guerre sainte ou sous le règne desquels une guerre a été entreprise contre les infidèles. —Au plur. ^ jlc ghaz Uni; soldats musulmans.—J* jlc ,J1J-J> ghazilar meïdane, champ de bataille. — ic^j—k°~ j^jlè ghazilar halvasi, mélange de farine, d'huile coupée d'eau ou de lait, de sucre et


£lè JU 379

d'amandes, qu'on fait bouillir dans un chaudron ad hoc, à fond arrondi, nommé lialva- liane. — 2° ancienne pièce d'or de vingt piastres, ainsi nommée parce qu'elle portait l'effigie i_£J^»M (jUaLJl es-sultan-el-ghazi, «l'empereur victorieux».

\jj\c- ghazya, grec v.a.naia, cassie, mimosa farnesiana. — Cassier ou canéficier, arbre dont le fruit est formé de gousses longues et dures qui sont employées en médecine.

<L^jlc ghachya, (ar.) couverture; housse de cheval; couverture d'équipement. — ■rj}- 5 j 4~à\é ghachya ber douch, «housse sur l'épaule», serviteur, valet.

(---voie- ghaçeb, (ar.) qui prend ou arrache avec violence; usurpateur. — jljl <lUi lu ilL^=>\c ghaçebuh maie zalime yarar, bien provenant de la violence ne convient qu'au tyran.

&£■{£■ (var. Le le, <«c, lie) ghagha, bec d'oiseau. — ùjjj ^^ ghagha bouroun, nez en bec d'oiseau. — ,jj—«V<élc ghaghalamaq, becqueter, piqueter avec le bec. — au fig. harceler, tourmenter. Cf. jLâl* minqar.

i^Lc ghafil, (ar.) négligent; imprévoyant; qui n'est pas sur ses gardes. — insouciant, inattentif; nonchalant. — (j^X?' J^ ghafil âvlanmaq, se laisser prendre au piège. — oiiàLc ghafillik, négligence, insouciance. — ^^lal—ê ghafilane et ^Ulc ghafilhi, par négligence, inattentivement. — ja-iljli «tlco i\> Jilé ghafil bach duchmana yaracheur, tête folle fait les affaires de l'ennemi. — On dit en persan : J_sU j^ii Jàli l'homme négligent n'est pas intelligent. — .^L-f^l.' .Mf^lslc ghafile kelam nafile kelam, parler à l'homme négligent, c'est perdre son temps.

i^-JLc- ghalib, (ar.) qui l'emporte, vainqueur; avec dip guelmek ou olmaq, être vainqueur, prédominer, avoir le dessus. — Ulé ghalib en, victorieusement. — ULé ghalib a, probablement, selon l'apparence; vraisemblablement; si je ne me trompe.

jo lai oJby.*^ O"^ ■—JLc ghalib

olan maghloubde olour, le vainqueur peut aussi être vaincu.

UaJl^ ou «dallé ghaleta, de l'ital. galletta, galette, gâteau rond et plat.

— pain ayant la forme d'une galette.


380 ^ ^

/J^- gliali, (ar.) cher, d'un prix élevé; coûteux; précieux. Cf. y—i^ pahalu. — 1° fém. <Jlé ghalye, chère, coûteuse. — 2° ghaliya, galia, parfum composé avec du musc, de l'ambre et d'autres substances odorantes.

Aàjlc- ghangha, tambour de basque sans grelots ni cymbales, à l'usage des nègres du Soudan; il a la forme de l'instrument que les Arabes nomment ^ ■> mazhar.

Ic^lc- ghavgha, bataille; tumulte; voir i^yà.

c-^Ac- ghaïb, (ar.) l"prononc. vulgaire c[dib, absent, perdu; invisible. — avec étmek, perdre; effacer; annuler. — 1 ^J[è ^ sS kendini ghalb étmek, perdre connaissance; se trouver mal; être égaré, troublé. — 4j'Llé ghaïbane, en l'absence; avant d'avoir vu, sans avoir vu. — Jj.—$5^ ^J\è. \ *xc <j&H ghaïb u medjhoul ul-mekian \iclcl étmek, déclarer l'absence

légale de quelqu'un. — ^ £>- 4-^c

y.y\ ghaïbe Jiukm olmaz, l'absent ne compte pas. — j^'À^ C>J.JiiS~~^J[cJJ.XJ jjl, ghaïb guneehden hazer y ridez yekter, étoile visible vaut mieux que soleil caché. — <lil O^IM ç^<=-

■h' <J!C ghaïb i allalulen bachqakimse bilmez, excepté Dieu, personne ne connaît l'invisible. — 2° en terme de droit ^Jlè- ^.f mutteliem ghaïb, contumax, condamné par contumace. —

$a >~\j a v_Jû_0 *C~-0 t_£^-J u^ii^ rtf^

^VjJ L> (jwJùl^—C 4~ -Cjjl ,jtilj9

•^4^ «le contumax qui, après s'être représenté spontanément ou avoir été arrêté, obtiendra contradictoirement son renvoi de l'accusation, ne pourra être exempté des frais occasionnés par sa contumace».

i-^i'-C 1° ghayet, (ar.) extrémité, fin ; but. — se prend en osmanli comme adverbe : 4^^=- ghayet- le, ojclè ghayette et OJI*J be- ghayet, excessivement, beaucoup. — }U\ o> U= </ftayet a la, excellent, parfait, très bien! — Ijjfc j i_à~laJ OJ lii be-ghayet latif bir hava, un temps charmant. — 2° dans les tournures de phrases littéraires, ce mot s'écrit à la façon arabe <Ac.4jli)l ^^fevq ul-ghayè, extrêmement, infiniment. — ^X»^ ,jil («j-*;' jL~ "liUll k>[& izu vermenizighayet td-ghaye nyaz éderim,,je sollicite


^ \J, 381

votre autorisation avec une insistance extrême. — 4A—c ^j bi-ghayè, sans limite, infini, innombrable.

i^\lAc- ghaïtan, cordon, cordonnet; voir ù^3)>A;Lc.

ù^3)>A;Lc. c-xX—c ghaïda, cornemuse; voir |jué.

J^''-^/-^' ghedjerdamaq, grincer des dents; c'est la forme adoucie pour (j^b^iÊ- 3 qetcherdamaq; voir ce mot.

ItAc- gheda, (ar. litt. : repas du matin) aliment, nourriture ; repas. — 1 ic O.—r Jbl gheda édemnek, prendre sa nourriture, faire sa nourriture d'une chose. — sens spécial : morceau, portion, part. — (jj. s\ \ J.P j bir gheda afyoun, une prise d'opium. — jj^cVI Oc ghadalanmaq, prendre de la nourriture, se nourrir. — ^jJ-Jl^i ghedalandermaq, faire nourrir; fournir des aliments. — L'orthographe |ji seule usitée en turc est moins régulière que IJ^é.

^))taX—C- ghaddar, (ar.) perfide, traître; injuste. — sens particulier en osmanli: cruel, féroce. — <JJJUP ghaddarleq, 1° cruauté, perfidie; injustice.—2° monopole, accaparement

réalisé par les marchands qui revendent ensuite à des prix élevés.

A^lwX.—c- ghaddara, petit sabre lourd et très affilé, à deux tranchants, qui se suspend à l'arçon de la selle.

LoJA9)^AC- qedaqlamaq, glousser; voir Jy-ùc qedeq.

!*Ac gheza, (ar.) aliment, repas du matin ; voir I J~é.

h-C- gliarra, (ar. A p) fém. de il, brillant, éclatant, illustre; c'est l'épithète qui accompagne ordinairement la mention du chiffre impérial (voir

\y «!=), comme dans cette phrase :

(jh^Jt^p- ^1 c. i_£^»J= toughrcd gharra'i djiliansitan, le chiffre brillant et conquérant du monde.

<*-JK>C- ghourab, (ar.) corbeau (cf. <£-jS qargha et (j^cj^s qouzghowi).

tjiJl ol o ghourab td-bëin, «corbeau de la séparation»; espèce de pie qui a le bec et les pattes rouges; les Musulmans croient que son apparition présage la séparation des amis.

Jï\i \ <J\ à, ghourab âyagheu, «pied de corbeau», sorte de plantain dont on se sert, dans la médecine orien-


382 ^J. V>

taie, contre les douleurs de goutte; voir ^JJ&J\ ufturu.

à^j]yC- (jhourahye, vulg. et usité qourabye, gâteau plat fait de farine, de lait et d'amandes; il est nommé aussi «bouchée d'oiseau» <_^) ^r^'i voir 4_J^9.

LyJ}/^' gharras, (ar.) planteur, jardinier. — lju*l e. i^lf*j rehnumaï fjharrasîn, «le Guide des planteurs », traité d'horticulture publié en 1886, à Constantinople.

?{/£■ 1° gheram, néolog. gramme, unité de poids correspondant à peu près au tiers de la drame turque ^ji. — 2" gharam, (ar.) désir violent; avidité.

il/^ ghrandi, grand mât; ^-U c. c^IaJ^s qountra-ghrandi, voilure du grand mât; cf. iyd> yelken.

'~?J\f' gharaïb, (ar.) plur. de <-jj-, choses merveilleuses, curiosités; se prend en turc comme nom singulier, de même que 'adjaïb; cf. ^ c. et ^> Up.

n^^ ghourabn, (ar.) pluriel de *——^ gharib; 1° «les étrangers».

Dans l'ancienne milice ottomane on nommait ainsi les 5e et 6e corps de cavalerie; ils étaient placés en garnison sur les côtes d'Ànatolie et se divisaient en corps de droite et corps de gauche (JL-JJ <ys). Ils furent supprimés par Sélim II. On trouve la forme du pluriel persan o^h- gharîban, pour désigner la même milice. — 2° gens pauvres et délaissés; indigents. L'hôpital turc à Smyrne se nomme ^■^'U.'C^- LA «hôpital des étrangers pauvres ».

^JVXr ghirbal, (ar.) tamis, crible ; moins usité que qalbour qui semble n'être que la forme altérée par métathèse du mot arabe; voir jy^- — Proverbe : _y^*"Us y~& <t\,\ Jl» k ghirbal îîe cou tachenmaz, « on ne transporte pas de l'eau dans un tamis».

i-l^u-C- ghourbet, (ar.) éloignement du pays natal; séjour à l'étranger; absence. — dUH" o. L ghotirbet tchekmek, souffrir de l'exil; endurer la vie à l'étranger. — o— L O-a-L» ghourbet mechaqqat, la vie à l'étranger est une souffrance. — On dit aussi en proverbe : dlp^l c,s~;^ jj—X; 4.*«p.U. ^y oJ^L?- ghourbetÛ


LS 5S 383

euïenmek hammamdè turhu tchaghermagha benzer, « se faire valoir en pays étranger, c'est chanter une chanson au hain », c'est peine perdue. Cf. ^ L gharib.

<—J, C- 1° ghert, ononiat. : son

étouffé; sifflement étouffé; râle. — 2° Csi pour c^ ghourre, (ar.) première nuit où la lune se montre.

Ôj^ (var- J^V^) ghertlag, larynx; comparer avec ^k iy_ boghourtlaq.

Js^C- gharaz, vulg. gharez, (ar.) 1° dessein, projet, intention, but. — \—Js 'ç. gliaraz&n ou <tU Jp c, gharaz ela, à dessein, de propos délibéré. — dl <*s? ,j-*-—=> C. gharazenden

guetchmek, renoncer à son projet. — 2° mauvaise intention, malveillance ; rancune, haine. — 4)Li L gharazane, mal intentionné, malveillant; synon. de ^Li c. gharazlu et jKj? A. gliarazkiar. — Laj—*~ bi-gharaz, sans mauvais dessein; désintéressé, sincère. — ji jOf L^^P gharaz maraz der, la haine est une maladie.

C? S^ (var- u^3^) gharghach, pièce du métier de tissage, battant

mobile en forme d'arc dans lequel on passe le peigne; synon. de ûffe;

voir 4 'su.4_i_c k gharghacha,

(pers.) dispute, querelle.

{S^CyC- ghergherdeu, bruissement des ailes d'un oiseau de proie : d'où le verbe ,jj-° k k gherghermaq, bruisser; au fig. gronder, murmurer.

^-Cy-C- gharghara, (ar.) onomat.: se gargariser; gargarisme; — râle, son rauque et entrecoupé.

(3,/—c gharq, (ar.) submerger, enfoncer dans l'eau, avec olmaq, se

noyer. — cij ^= Ù\> dL/jy^l ^ c

J«l Jj _£■ gharq oloursan pak coude gharq 61, «si tu te noies que ce soit dans l'eau propre», meurs du moins avec honneur.

l^-C- ghourema, (ar.) pluriel de «ri. gharim, créanciers d'une faillite, d'une banqueroute. — CX—^jO^k ghouremaya guirmek, entrer dans la masse des créanciers d'une faillite. Cf. ^.\l>^à\\ âladjaqlu; s. V. Jjll âlmaq.

ifJ^/^r ghourouch, piastre (bas latin grossi, allem. Groschen). La piastre d'argent, d'abord de provenance étrangère, paraît avoir été frappée


384 ^ <SJ>

pour la première fois en Turquie sous le règne de Suleïman II; elle avait le poids de six drames d'argent ou de 120 aspres (ûqtche). Il n'y a guère plus d'un siècle et demi qu'elle a été admise comme unité monétaire, à raisou de 40 paras, dans les opérations financières. — p ^_l;">l^jl drslanlu i/hourounli ou eçedi gliourouch, «piastre au lion», loewen riksdaler, nom donné primitivement par les Turcs au lion de Hollande, le seul en circulation dans les Etats ottomans; il était monnayé à huit drames et demie. Aujourd'hui encore, il a conservé une valeur nominale dans la criée des enchères publiques. — \J'°)j' *-? aara gliourouch, litt. : « écu noir», c.-à-d. pur d'alliage, qui ne rougit pas, dénomination ancienne de l'écu d'Allemagne, nommé aussi riyal gliourouch, « écu réal, souverain » ; il pesait neuf drames. — p JJ^S qezel gliourouch, « piastre rouge » ; cette expression désignait autrefois tout écu d'or étranger; voir aussi tSjyts jlouri, florin. Sur l'origine et les variations de la monnaie turque, on peut consulter BELIN, Essai sur l'histoire économique de la Turquie, p. 20 et suiv. ;

DJBVAD BEY, Janissaires, p. 100 de la traduction française. — s^—£■ jji_

i»^ è yuz 'aded gliourouch, cent

piastres. —j—^ ^5^ j. ^J 1 ^>°>j\ paranuiï qerqeu bir ghourouche guetcher, quarante paras font une piastre.

L^j /C gheroun, néolog. étoffe de soie d'un grain épais et fort; sorte de gros de Naples.

1—-^^-C- gharib, (ar.) étranger; étrange; singulier, curieux. —dU~^. ghariblik, situation d'un étranger;

séjour en pays étranger. — 4 A

gliaribe, plur. <_oM c. gharaïb, chose étrange, curiosité, merveille. — ._> j, C-A. gharib iyit, prononc. vulg. qari'pit, pauvre et délaissé, pauvre misérable. — <\A—- S' ghariban, corps de cavalerie dans les premiers temps de la monarchie ottomane; voir \>k

ghouraba. — Proverbes : dl k

j—i^l (C"^ gharibun dosteu olmaz, «l'étranger n'a pas d'amis». — ^ i. jl.li 4ii\ LC^^JJ 1 O-ijS gharib qouchun yovaserie allah yapar, «c'estDieu qui fait le nid de l'oiseau étranger». — jMj*nfi ^^5 l-^"'v-f- ghar'iï>uiï douase maqboid der, «le ciel exauce la prière de l'étranger». — J«> -^ojlj iiL. c.


V C-J, J^ 335

Jaia L~*JJ\£ yharibun paraseu poul i qareseu doul, «l'étranger ne possède que des liards et sa femme est une veuve ». — 4—-2-s ,_^ ^ dCX l_-J A j J«l i_ç/T jj») «i gharib yitun (vulg. qaripitun) dili qeça boïounou eïri olour, « le misérable a la langue courte et le cou de travers», il est craintif et humble.

\& (var. jye) ghouz, 1° les Ghouzes, tribu turque. — 2° mugissement, rugissement.

JjC- ghaza, (ar.) expédition militaire; synon. de -i^T djihad, guerre pour la défense de l'islam contre les infidèles; plur. ôLj_c ghazevat. — ôl -p.ghouzat, guerriers qui combattent pour la foi musulmane; voir le singulier ^j^ ghazi. — iljL* 'f\-k ■4«1 ghazaîiez mubarek ola, « que votre victoire soit bénie!» formule d'encouragement ou de félicitation.

jJV^ qazaz, marchand ou fabriquant de soie; voir j\js>.

&Jj& ghazeta, vulg. qazeta, gazette, journal. — 4 " -k J^j resmi

ghazeta, journal officiel; p ^iX—^ 'adi ghazeta, journal particulier. —

^L^jj-c-ghazetadjeleq, journalisme;

<Sli/ *" p- ghazeta mouharriri ou

ghazetadji, journaliste. — i_i'*J",> J. \ J._.Je*j bir ghazetayi ta'ti.l étmek, suspendre un journal; qapatmaq, le supprimer. — <_£y Ju i\> dX><£-k ghazetanun bach mudiri, rédacteur en chef d'un journal. — 4ÏU. i-k ghazeta-hanè, bureau de journal, rédaction. Cf. CiLc^-ia^ matboiiat. — On rencontre souvent dans le style courant l'expression C,JC*A •C -C. ghazetai-mouteberè, «journal accrédité», locution qui est doublement fautive, puisque le mot ghazeta, étant d'origine étrangère, ne peut ni être considéré comme un féminin arabe, ni prendre la marque de Vizafet. La forme régulière serait 4* -k jÇ*».

{JjC-1° ghazel, (ar.) pièce de vers consacrée ordinairement à chanter l'amour et l'ivresse; forme ordinaire des poésies mystiques; plur. oUj^. ghazeliat. Le ghazel ne peut pas avoir moins de cinq ni plus de dix-neuf distiques, et doit renfermer le nom du poète dans le dernier vers. — 2° qazel, feuille d'arbre qui commence à rougir (qezel) et à se dessécher :

25


386 ^a±- S^

«Tous les arbres deviennent rouges, la terre s'embellit (de leurs feuilles)»; vieille, chanson turque.

L^^ 1° ghasl, (ar.) action de laver, lavage dans le sens le plus général. — 2° ghousl, lotion prescrite par la loi religieuse pour faire disparaître les souillures du corps ; voir sur ces différentes pratiques Tableau de l'Emp.

ottom., t. II, p. 25. — °j\ ^T J—-^

glwusli djenaze, lotion funéraire qui consiste à laver le cadavre tout entier. Sur cette pratique d'obligation divine, voir ibid., p. 299. — <blii—eghousoul-hane, lieu où se font les lotions légales ; salle de bain ; chambre aux ablutions.

l~r,"<aC' ghaçb, (ar.) s'emparer de force, user de violence. — usurpation, empiétement; — pillage, dévastation, déprédation. — \ Ojlè« ^.-^é gliaçb u gharet étmek, ravager, piller, dévaster. — Jllc ^^.i- ghaçb 'anké, par force, de force, violemment, litt. : «malgré toi»; cette expression arabe très usitée en turc est l'équivalent de ^) J^j zor ela et de \jv>- djebrhi.

A*a£^ ghoussa, (ar.) chagrin, affliction; tristesse. — avec <^*JJ donner du chagrin, affliger. — ,J4—^cghoussalu, affligé, attristé; comme

Û\ ; 4^LC ghoussanak. — ^rV-Uac

ghoussalanmaq, se chagriner, être en peine. — (3*j J.lU-^c ghoussalandermaq, faire du chagrin, causer de la peine.

<—i^C ghazab, vulg. qazeb, (ar.) colère, courroux, fureur. — avec étmek, ou oJ? 4^kc ghazabe guehnek, se mettre en colère. — yL^2£- ghazablu, en style littéraire : i^Jl ^_^2è ghazab-âloud, enflammé de colère. — J^c^L^kc ghazablanmaq, (moins bien ôs^2^ ghazablemnek) se mettre en colère, être transporté de fureur ou d'indignation.—o k*\ -Ouic dl$i!l allahun ghazabena oughra, puisses-tu encourir la colère de Dieu ! — L^ JJS JJLc 4i^o ghazab guelindje 'aql guider, quand la colère arrive, la raison s'en va. —j~uil dlilUa ^ ^Jac ghazab lier fenaleghen hache cler, la colère est la source de tous les maux.

Asec ou lié ghagha, bec d'oiseau; voir 4-<=lc et jlil» minqar.

<-^Uc- ghaflet, (ar.) insouciance,


}U ^Ai 387

négligence. — incurie, apathie. — cJii <->\y>- khabi ghaflet, le sommeil

de l'insouciance; jl =1 ,jl oiii

ghaflet oneu baçar, il s'abandonne à l'insouciance, il est apathique.—oiïè <U ghaflet île, par négligence. — 4lAé ghafleûn et 4!—<uJ\ ^Ic 'alel-ghafli, soudainement, à F improviste. Cf. Jsl^

L)\ÀO ghoufran, (sa:)pardon, rémission des péchés. — ,y^c o\l/àèghoufrani 'oumoumi, pardon général. •— 0*—~ i^t/^ ghoufran-•penah, « ohjet du pardon », synon. de «ni jjà** maghfour lehu, feu un tel, défunt.

-Jy1^ ghafour, (ar.) syn. de jUu= ghaffar, qui pardonne, miséricordieux; indulgent; épithète donnée à Dieu dans le chapelet musulman.

J^£- ghafir, (ar.) nombreux, en foule; cette locution a pour origine l'arabe \jlè L?- l^U «ils vinrent tous sans exception». — rassemblement, attroupement.

^j£}J\C- ghalass, Galatz, ville principale de la Moldavie après Yassi. — ^j<Ci£ ^jôy^c. ghalass tahtasi, bois

de Galatz, très estimé pour la charpente, les voitures, etc.

*~^ ^ ghêlaf, (ar.) prononc. vulg. qelef, fourreau, gaîne, étui. — ôy\ j)ié -pamouq qelef eu, coque de coton.

p-J^ ghoulam, (ar.) page, valet de pied;—jeune garçon. — ojLOU ghoulam- -para, vulg. ghoulam par a, débauché, de mauvaises moeurs. — ghoulamparaleq, vice contre nature.

JyJ>C ghalbour, pour qalhour, crible ; voir j^Ji et J L i. ghirbal.

<XJ.C ghalebe, (ar.) 1° victoire, domination; supériorité. — 2° ô—\<A& ghalebelik, vulg. ^J^la qalabaleq, foule, multitude ; grande affluence. — obstacle, embarras provenant de F affluence. — effets, bagages. —^jJ <-lé

^ «jJ.1^ qalabalegheu qaldermaq,

enlever ses bagages, déménager. — ^<Aè ic-^j* 1 bouraseu qalabaleq, il y a grande foule ici. — qalabaleq étmek, faire confusion; embarrasser; presser. — j&l L^^J'. ^<Aé Ûy^ p*ùX\ sizun qalabaleq boulounmanezeu inlciar édemem, je ne nierai pas que vous avez l'avantage du nombre.

25*


388 Jalic fqalabaleqùgiierilenicliâladja

fqalabaleqùgiierilenicliâladja les choses faites par la foule ne sont que confusion. — di—Xil o-ûJ-iJ-c

< ^2.-3 qalabaleqù echeyuîl qouïrouqheneu

qouïrouqheneu kimi ouzoun dur kimi qeça, ne coupe pas la queue de ton âne au milieu des gens, l'un dirait qu'elle est trop longue, l'autre qu'elle est trop courte.

i^M—JJ.C- qaltahan, (pers.) cornartl; dupé, trompé. Cf. ù^J-3laie

ù^J-3laie (ar.) faute; erreur; faute de langage, barbarisme. — iaic jJ>^ ghalate çarih der, c'est un barbarisme évident. — plur. oUoLi i/halafnt; qhalatnti. mechhoure, « fautes admises », c'est sous ce nom qu'on désigne un dictionnaire turc des fautes de langage que l'usage a consacrées, par IIAFID KFENDI ; le titre exact

de ce curieux ouvrage est JJJ. )\

cA LUI C">U\ j 0J^lt oli^l

ùjj—fJi\\ -les perles choisies ou redressement des fautes répandues».

ghalate mechhovr lafse fnçlhden yektrr, faute reçue vaut mieux que beau langage. — 4_Jalê ghalata, Galata,

quartier de Constantinople. — 4±alê jyJ3 S~\M<I\°> ghalata qoulesi guibi qambour, une bosse aussi haute que la tour de Galata.

ALàlc ghelza, (ar.) grossièreté, rudesse ; épaisseur. — ,JxV<Uilc ghelzalanmaq, devenir rude, épaissir; être grossier.

àlc- ghalle, (ar.) denrées ; produits de la terre : récolte en céréales ou en légumes. — revenu en nature; revenu du loyer d'une maison. — i_a_2^ ^4^ vaqouf ghallhi, rente provenant des produits d'une fondation pieuse. Le pluriel est 0%= ghallat, rarement J^é ghilal. — dLj_d4lc ghallèlendirmek, (peu usité) faire récolter.

O^-ic qalyan, (de l'ar. o\Aè ébulition) 1° pipe persane qui est en quelque sorte la réduction du uarguilé. — 2° glialyan, agitation, trouble, excitation. — J£s\ tj\A& ghalyani efIciar, l'effervescence de l'opinion.

,{ ghamm, (ar.) chagrin; souci, inquiétude. — C\^==^; J^ ghamm tchehmk, se chagriner, être affligé, préoccupé. — \ »°o défi ghamm


te ^jh. 389

étmek, chasser le chagrin; consoler. — y& ghamlu, chagriné, triste, affligé; cf. les synon. de la langue littéraire : iSllf ghamnak, (jJ^S- ghamMn, jlj.i*-p ghamhhar, etc.

«Ce n'est pas le chagrin qui me tuera, je le crains, ce sera la jalousie; » vers de Mchaet souvent cité par les Turcs.

UJ

_)^\ ghammaz, vulg. qamaz, (ar.) dénonciateur, délateur, espion; qui est en intelligence avec l'ennemi. — S—'j^ ghammazleq, dénonciation;

espionnage; perfidie. — (j. «VjLf

ghammazlamaq, dénoncer, espionner; trahir. — .ojljL ^CL" «uJL^I jlfj'y ghammaz olmasa tilki pazarde guezer, s'il n'y avait pas d'espion, le renard rôderait au marché.

j\ ghamz, (ar.) 1° signe ou clignement d'oeil; regard furtif d'intelligence. — dénonciation, calomnie; accusation perfide et haineuse. — (3*Xj^ ghamzlamaq, dénoncer; voir

>»«■£• 1° ghana, (ar.) richesse, opulence; abondance de biens. — l—'-&

jJJ LPJ^^T ^J-J-J-a.» (jljjï ghana erbahi muflislih tchekenlerden olour, les riches connaissent aussi la pauvreté. Le vulgaire confond ce mot avec ll«lu<l istighna, dédaigner; être blasé, lassé d'une chose. — Lli fe>T, I^J.—)& bana ghana gueldi, j'en ai assez, j'en suis dégoûté. — 2° ghe«« (pour ghina), chant, chanson. — 3°ghana, contentement; tranquillité; quantité nécessaire.

As^" 1" ghontcha, (pers.) bouton de rose, nom de femme et surtout d'esclave. — 2° ^<_^^è ghontchadji, fille attachée au service dix souverain et prenant rang après les femmes légitimes, synon. de oda'kq; cf. <oJ oda.

ià^- ghani, (ar.) 1" riche, opulent. — ôlsè- qhanilik, richesse.— o^lls JJ*3 dlLie qandat ghanilik guéturur, la modération des désirs produit la richesse. — 2° synon. de jjj-—>- tchoq, beaucoup, abondant, tout plein : Ox^ A^ ghani ghanimet, un riche butin.

j5>^c ghodjouq, (du bulgare) espèce de soufflet fait d'un seul morceau de cuir.


390 j^ Çf>

àisio^J^O ghourtchata, de l'ital. crocette, «barres de perroquet», etc., terme de marine : petites pièces de bois placées en travers, à des distances différentes, sur l'élévation de l'ensemble d'un mât et qui supportent la base de chacun des mâts particuliers.

J^CJ^^ (var. j_jé L) ghorghour, borborygmes, gargouillements provenant du déplacement des gaz dans l'abdomen. — murmure d'une marmite en ébulition. — glouglou d'une personne qui se gargarise. Cf. J^Vj^c qhourlamaq.

i^J^ (var. Jj jy ) ghourq, 1° poule qui couve, synon. de <—^y^ 3 qouloutchqa, t. or. -ij^—fT— 2° dindon en colère qui redresse ses plumes et glousse avec fureur.

—vj^ yhorilla, gorille, singe d'Afrique qui ressemble beaucoup à l'homme.

(jy'^XS^' ghourlamciq, faire entendre un bruit analogue à celui d'un liquide qui descend dans le goulot d'une bouteille; delà J^l jjjqè qhoarouldamaq,

qhoarouldamaq, des borborygmes, des gargouillements d'estomac.

uijC- ghavgha, (ar.) 1° sens arabe: foule et, par extension, tumulte, désordre, querelle. — 2° en turc qavgha, bataille, rixe, dispute accompagnée de voies de fait. — <jj—>_ \iycqavgha yeri, champ de bataille. — al yi\c,jê- qavghalu olmaq, être brouillé, fâché; rompre ses relations. — iSl^^ qavghadje, querelleur, batailleur, d'humeur agressive. — i^ilcjV \^o c- <lLuoj yorghanun ustune qavgha, «querelle à propos d'une couverture», comme en français «tirer à soi la couverture ». — ^ ^ lèy= jy—>^ <ïxci qavgha sen hhi dimeïle olour, la bataille résulte des mots « toi, moi». — J?1-^ 3 \cj& qavgha qachagheu, «étrille de querelle», ergoteur, disputeur. — £ ^1 if «o^^—^ '~rj3 ([avghada qdedj eudundj verilmez, « dans une bataille on ne prête pas son sabre ».

i^^jC- qouvouq,l" coucou, (latin cucuUus) oiseau bien connu par le cri

auquel il doit son nom. — J»«. c-jé^cL,

c-jé^cL, xaaU, horloge qui sonne l'heure en faisant entendre le cri


^ v_~£ 391

du coucou; réveille-matin. — 2°onomat. cri de moquerie. — Voir aussi ijj^â et J^.

\J^ gkoul, (ar.) goule, espèce de démon qui, d'après les légendes arabes, poursuit les voyageurs égarés dans le désert. — loup - garou, croquemitaine dont on effraye les enfants. — aufig. ij\~ J3.C gliouli yabani, «démon du désert», prononc. vulg. goulyabani, laid, hideux comme un monstre. — On dit en proverbe d'un homme grossier et violent : Ju. •C^<C* dl'LJl ~f\^jL Jyi ghouliyabani guïbi insanufi tepesine biner, «il grimpe sur le crâne des gens comme la goule des déserts».

<X Sill^aC- ghoumalaqa, néologisme : gomme laque, résine produite par des arbres originaires de l'Inde, et servant dans la teinture, dans la fabrication de la cire à cacheter, etc. — Le mot « laque » est la transcription fidèle de dl) ou ilY lak qui vient lui-même du Sanscrit.

À^ojC- ghomana, (ar. <—'-f, ital. gomena, esp. gumena) câble, gros cordage dont on se sert pour tenir les navires au mouillage. — aujourd'hui

ghomana se dit particulièrement des câbles en fer ou câbles - chaînes, par opposition aux câbles de chanvre qu'on nomme JaDU- khalat.

'-r'^p- 1° ghayab, (ar.) absence; synon. de 0.1-c ghaïbet; voir ce mot.

OLJJIJ Oy^à-» maznoun bil-ghayab, personne dont l'absence est présumée. — aJJ~Lc (jo- hini ghayabinds, pendant son absence. En terme de jurisprudence : \ <^~\1= i3.<3tL^ S^ hukmi ghayabye taleb étmek, demander un jugement par défaut. — ILiSo- 0^»\ *âlj ghayab en vaqe olan huhn, jugement rendu par défaut.

— \ ls\j^- \ <^-i^ ^3 J^>- hukmi ghayabi 'aleïhinè itiraz étmek, faire opposition à un jugement par défaut;

purger la contumace. — 2° i_A

ghayyab, médisant; dénonciateur; détracteur.

<—<^C- ghaïb, (ar.) 1° invisible, caché; le monde invisible, le secret de l'avenir. — ^x? -^~ o-\~è- ghaïbden Jchaber vermek, prédire l'avenir.

— 2° perdu, égaré, qu'on ne trouve plus. — avec étmek, perdre, égarer.

>J^~1 ^**P KSJ"-* s^Z(i ghaïb éttim, je vous ai perdu. — 1 ^—-é ^*£-\


392 ff jf

âqtchesini ghaïb étmek, perdre son argent. — \ >—<—& »« vaqteu ghaïb étmek, perdre son temps. — ^^ij-^ \ t_«£: -pouçoulayeu ghaïb étmek, perdre la tête, être éperdu.

(J-u^c ghaïb et, (la forme arabe régulière est c*>^ghibei) 1° absence; défaut ; contumace. — ,JW o.uc ghaïbet hall, alibi. — \ C^& ûU ispati ghaïb et étmek, démontrer son alibi, en faire la preuve. — 2° médisance, propos malveillant. — du 4!^ o.ui ghaïb et seuïlemek, médire, dire du mal de quelqu'un.

^Jy^p- ghaïboubet, (ar.) absence, défaut; contumace; voir le mot précédent et OLP.dLJuL» <j»iJuo çi^_t mediouni mujiisun ghaïboubeti, disparition du débiteur failli.

i3^ L/^~^ fJ^S^j^rdamaq, pour qetcherdamaq, grincer des dents ; voir

j^C- - ghedgeqmaq, se chatouiller, être chatouilleux. — ^ «jj^c

ghedjdermaq, chatouiller; cf. J^-. Jui ghedeq et Jjj J3 qedeq.

^/f~. (var. (_£,:£)qedjreu, s'emploie ordinairement avec beukmé 4ST<y

dans le sens de « pêle-mêle, confusément, à la hâte » : Jl^ *—"xj% <Sj^f" (jpJîJ qedjreu beukme boch laqerdeu, paroles confuses et vains propos.

JL*J\^s~ ghedjelamaq, grincer des dents avec colère, synon. de ghedjerdamaq; aufig. assaillir, attaquer furieusement.

IwX^C- (var. oJ——c-, \^\c} O-SJ1C) ghaïda, cornemuse, hautbois rustique. — -j|ju£ ù^r tchoban ghaïdase, cornemuse de berger. — aufig. bavardage. — ù>-~—JJ_^ jij^ \ j~é ghaïda fereldey eit kessun, «que la cornemuse cesse son bourdonnement»! se dit à un bavard pour le faire taire.

iffL^^p- (var. Jjj J-â, (_y ^) qedeq, onomat. bruit léger fait avec la bouche; comparer ce mot avec Jj ^c

qetcheq, claquement des doigts. — jj^OU) J^c (var. (j^OUu^xâ) qedeqlamaq, glousser comme les poules au poulailler.

J*P ghaïr, (ar.) 1° autre, différent. — 2° particule ayant le sens privatif. — j\— >■ j<c ghaïri djaïz, non permis, illégitime; ^—K>é (j/i«ïri m.umkîn, impossible. —Jjj V >^ </7iaï-


jf 393

ri laïq, inconvenant; immérité. — se construit 1° à la façon arabe : ^y J.^ mîn ghaïri haddîn, indignement, sans être mérité. — ,jp- _/.*= .y mîn ghaïri haqqen, sans droit, injustement. — £^j >«J bi ghaïri resmîn, sans caractère officiel. — 2° à la façon persane : ^J-J ./-é j\ ez ghaïri teslim, en dehors de ce qui a été payé ; O^—PjIiT jl j2- ghaïri ez memnoiCat, sauf les articles prohibés. — «s^j, et autre, et coetera. Cf. iSs^ ghaïre.

isjïf' ghaïret, (ar.) zèle, ferveur; émulation, courage. — ,JO 0>—é ghaïreti dîn, zèle religieux; il>>—i ji 0-^—^ ghaïret imanden der, le zèle fait partie de la foi musulmane.

dU^j i- ghaïret vermek, donner du courage. — j^>\ F- ghaïret édéniz, allons, courage ! — 0>i ^^L= jl çahib ghaïret olmaq, être courageux, avoir du zèle. — Ss-^ ^Jj^ ghaïreti kesmek, décourager; ô^j^ 0.-_c-^i ghaïretten duchmek, perdre courage. — dl_A7 ^>j^ lii'oT j_ bir kimsenun ghaïretini tchekmek, témoigner du zèle en faveur de quelqu'un. — 2° sens plus rare : jalousie.

^i_r«l CJJ^C- .li-UI j\ èr eulmich

ghaïret eulmemich, l'homme meurt, la jalousie ne meurt pas. — y^Jîj^ê ghaïretsiz, sans zèle, indifférent. — OJJ^-JI^ ghaïretsizlik, indifférence, mollesse.

CSj^C- ghaïre, (de l'arabe ^ ê,

avec le suffixe possessif de 3e personne) son autre, l'autre. — \Sf-c- j bir ghaïre, un autre; ~~)^_c- ghaïreseu, même sens. — outre, excepté,

hors de — <SJ^ d -W boundan

ghaïre, outre ceci, en outre, en surplus. — t>ij i_£>^ ghaïre yerde, ailleurs. — ISJ^- Ù-^^JJ-J 0^^J t,Jk\ ônlara naçihat verildikten ghaïre, outre qu'un avis leur avait été donné. Cf. j<s- ghaïr.

L^lbuC (var. cS~&) ghaïtan, cordon, cordonnet; voir O^*3-L^C

O^*3-L^C (ar.) colère, courroux; emportement. — dLJ? 4là~c ghaïza guelmek, s'emporter; s'irriter. — la-é ^1 «jj«l ghaïz uzre olmaq, être en colère.

Jy-£- ghayoïor, (ar.) zélé, courageux. — jaloux. On dit d'un homme

enflammé d'un beau zèle : jy -èçj

-èçj ghayour baghdadi guïbi, il est comme le zélé baghdadien.


394 J& cX

<—9 fa, 1° vingtième lettre de l'alphabet arabe, vingt-troisième de l'alphabet osmanli; valeur numérique 80. En t. or. elle permute quelquefois avec CJ p ; sa prononciation est celle de / français. — 2° en arabe : particule conjonctive qui se place comme affixe au commencement des mots, par exemple : V\è fé-illa, sinon, autrement ; u\i fê-amma, or, quant à.. ; en ce qui concerne; synon. de ù\s/eetine.

ÙMjAS fabviqa, (de l'ital.) fabrique, manufacture; ^<^1>J\^ fabriqadji, fabricant, manufacturier. — nufiij. ^J~LÎ\ 4Jùj\s fabr'uqaichi, «travail de fabrique», qui n'est pas de main de maître ; marchandise de pacotille. — (jjL=--4i y\^ fabriqadjeleq, travail de manufacture. — ojls^ \ J^-Y

~y c ijJojUi J_5- 0' u»i\s (JjJL»>- 4-flJ y

j^—Jal liedjlit-tidjarh fabriqadjeleq qanounhi oumouri t'uljaretten \uld, olounour, la loi répute acte de commerce toute entreprise de manufactures.

manufactures. *Sj\r-" A^ij'S-s fabriqa seraïri, secrets de fabrique. — A Trébizonde, fabriqa a le sens spécial de distillerie.

f^^ 3 fatih, (ar.) 1° conquérant; surnom de Mohammed II, qui se rendit maître de Constantinople en 1453. — J^OJ, f-X$ fatihi meçer, «le conquérant de l'Egypte », surnom de Sélim Ier. — 2° nom de la grande mosquée bâtie sur la quatrième colline de Constantinople par Mohammed II, en 1469, d'où son autre nom ^J.^ MOhammedye. Dans son enceinte se trouvent une riche bibliothèque etlagrande université ottomane connue sous le nom de ô\s l\s£ çahni seman, « les huit cours ». — La coupole de cette mosquée a été détruite par un incendie et reconstruite en 1771.

à.—s^ls fatiha, (ar.) commencement, exorde; nom de la première sourate du Koran qui fait partie du namaz ou prière rituelle. D'après le code hanéfite, elle est d'obligation


£& jli> 395

canonique <^.>-^ vadjïb, tandis que, dans le rite de Chaféi, elle passe pour être d'obligation divine ^y>j$ ferz. — Jj^al <^-\s fatiha oqoumaq, réciter le premier chapitre du Koran ; aufig. finir un marché, conclure; terminer une affaire.

àjyU fatoura, (de l'ital.) 1° facture, liste de marchandises vendues avec mention des prix de vente; synon. de ^<c\s 4*^>1 emtia qaïmesi; voir <u^. — échantillons, carte d'échantillons.

Al>-U fatcheta, (de l'ital.) facettes dans la taille des pierres précieuses; voir <C^ls.

j^>W faliich, (ar.) 1° immoral, obscène; LXLZ^ fahichlik, obscénité. — «Li^, fahiche, prostituée. — 2° énorme, excessif. — <J^\^ ô& fiyati fahichè, prix exorbitants ; ijj* 4^^\^ duyouni fahichè, dettes usuraires.

jr*^ 3 fakhir, (ar.) glorieux, honorable. — ÙJ—>-\s o«l>- khelatifahlvire, pelisse d'honneur; vêtement de gala. — «^la Oj^~= j her çoureti fahliire, d'une manière flatteuse.

i^^y 3 farsi, 1° persan, et surtout : langue persane. Dans le langage vulgaire, Y expression j^L ^jlà farsi bilir, «il sait le persan», est synonyme de « comme il parle bien ! qu'il est éloquent! » — mais c'est probablement une corruption de langage pour l'ar. f^ 23 façih; voir ce mot. — 2° angle obtus, syn. de <=r^^U <• _^j zavye-i munferidje. — 3° néolog. farci, rempli de farce; pour dolma;'voiï

p)b farigh, (ar.) 1° qui cesse, renonce; libre de soins. — J^-Jl pjlà farigh ni- haï, tranquille, libre d'esprit. — 2° qui cède ou aliène; vendeur, par oppos. à 4 P ■^I/^ mefrough lehu, acquéreur. Cf. è\J» firagh.

bA)\3 et ojlsjls farfara. La forme arabe primitive est vV 3 avec ^e sens de «léger, étourdi; loquace». En oSmanli, ce mot signifie plus souvent «fanfaron; hâbleur, charlatan». — J^—h^Jis farfarcdeq, hâblerie, fanfaronade.—y'.}& ^uslb 4U ^^jls farfaraleq ela taqyè qapelmaz, « on n'enlève pas le bonnet par fanfaronade» (prov.).


396 j& o*&

0)_5—9)ls favfouri, porcelaine, etc. ; voir (X>?V 3 •

{J^MJLOJ\3 et ùj-—-=uj\s farmasoun, transcription turque du français «franc-maçon».

b/Sfare, (ar.) souris. —Jr^j 3 °j\s fare qoulagheu, synonyme de ù^F^* 3 Jj çetchan qoulagheu, d'après le dictionnaire persan Burhani qati, cette plante serait la marjolaine, en arabe JuÀH (jj-^i mais d'après IBN BEÏTAR, ce serait plutôt le myosotis ou le piloselle auquel le peuple donne le nom de jL_àJ I 0 \ i 1 « oreilles de rat ». — -^ojLs XA hlnd faresi, cobaye ou cochon d'Inde. — <CJSÏ ij -^îr "j\s JJ±~ fare tclieqdeçjTieu delyi hilir, la souris connaît le trou d'où elle sort.

(^j-lr^is 4JU> cjb yVjî'è qapane toutouldou,\& souris a été prise au piège.

dDli^^U. jJbl Js'UJajli/ftrè- l Zer imkel éder hanesini baqalun, « les | souris fout leur salle à manger de la boutique de l'épicier»; ce proverbe ! estimmisra ou hémistiche. Cf. ù^"* 3 çetchan.

<3£-^ farnnaq, se lasser d'une chose, être ennuyé, blasé, dégorité. j

j—Çjls jsy(jnrùiil faremaz, «le !

coeur ne se lasse pas», on supporte tout de ce qu'on aime. — <j£jls farenmaq, être ennuyé, blasé; éprouver de la faiblesse; être las.

ifJ* 3 fes, calotte rouge, bonnet turc ; voir ^s>.

A^lwls fasata, du français facette, petite face taillée du diamant et d'autres pierres précieuses. — ^ <^X> ^ ' ill= âlteu fashtalu tach, pierre taillée à six facettes. On trouve aussi la forme <^-\s d'après l'ital. faccetta.

*A*ub fasid, (ar.) gâté, corrompu, vicieux. — oJ.^ CUI nyyeti faside, mauvaise intention ; J._^ »~ betyi fasid, vente illégale.

L3 9 faci^1> (ar0 impie, sans foi ni loi. Le code religieux désigne ainsi les hommes auxquels certains actes civils sont interdits, et qui ne peuvent être appelés comme témoins que dans quelques cas particuliers. — Les commentateurs du Koran s'accordent à considérer le mot fageq comme synonyme de Jz€ kiafir.

A-Jj^ls fasoulia, phaséole, haricot; voir 'tJij^Jin.

A—Jj^ls fa.çoiù, du français fa-


Jjlà Jlà 397

çonné, étoffe de soie, de laine ou de drap à dessins et ramages.

&+ » fciterne, (ar.) vulg. fatma, nom propre de femme; nom de la fille du Prophète, épouse du khalife Ali. — diminutif di—^^J2^ fatmadjek. — >-\^ iS^ai^J^ dU^"^^ fatmadjeghun jiazarda âdeu olinaz, «la chère petite Fatma n'est pas connue au marché», en affaires il n'y a plus d'amis.

^JLT^^ fatoura, néolog. facture; voir °jj>\s.

L^—£-19 /a'ïï, (ar.) qui fait, agissant, faisant. — en grammaire : ^\ J_c\^ ismi faïl, nom d'agent, participe présent; J^_*i» ^1 ismi me/'ow£, nom de patient; participe passé; passif. — en droit : J.—z£ Jc\i fdïli'inouhhtar, mineur émancipé. — i3ç LL> jbi J'C^ ^J;J<JL^ j bir çaghiri faïli moukhtar danemaq, émanciper un mineur. — /jMs dl^^Tj OJ ll^ j bir djinaïet ve djurihanunfciïli, l'auteur d'un crime ou d'un délit.

J^ 9 (var. j à) /«g 1, corruption

de l'arabe <?, piège à prendre les oiseaux, rets, panneaux. — aufig. embûche,

embûche, — &^\> *&\& faqa baçmaq, tomber dans un piège; ,jj.»4>^L> *sXz> faqa toutamaq, prendre au piège. — *~^°j,3 <^faqa vertnek, injurier, offenser; être en faute. — Jja> 4ili J^-4^3 Asis faqa qoïadjaq tarie yoq, «il n'y a plus de graine à mettre sur le piège», on est à bout d'expédients.

L^fi9ls faqfoun, nickel, minéral. — argentan ou maillechort, alliage du nickel avec le cuivre et le zinc.

às\3 faqa, (ar.) pauvreté, indigence. — «talà ô^i chiddeti faqa, extrême pauvreté. — ^4^Lol^i 4slàj JOs faqr u faqa chehadetnamèsi, certificat d'indigence.

dJU ^JU fan-fan, 1° onomatopée qui s'emploie en parlant d'une façon de prononcer les mots indistinctement, comme les vieillards qui n'ont plus de dents; de \h fan-fan seuïlèmek, parler en bredouillant, marmotter. — 2° insecte de l'espèce de l'escarbot ou du scarabée.

{jv fal, (ar. Jlà) augure, pronostic, sortilège. — ,j.rl Jlà/aZ âtrnaq ou (JÂIJ baqmaq, dire la bonne aven-


398 Jlà ù^>

ture, prédire l'avenir; on emploie L3-<T' à^fal âtedvmaq, dans le même sens. — ij^jJ-^ ^ys fal âtchdermaq, se faire dire la bonne aventure. — J~'i faldje OU ^f7\ Jls fal âtchedjeu, diseur de bonne aventure, devin, sorcier. — ^^ J^ fal tacheu, fève pourrie, morceaux de charbon et, en général, tout objet dont se servent les devins pour exploiter la crédulité du peuple. — ,3—\^-^ faldjeleq, état de devin; art de dire la bonne aventure.

(J^^r falionos, du grec sa/aavoç, 1° baleine; c'est le nom scientifique que les auteurs turcs donnent à ce cétacé; pour les dénominations plus usitées, voir 4—U âda et 4*=pls qadergha. — 2° fanon de baleine. — 3° constellation de la Baleine, synon. de „A.La~3 qaïtas.

AJb ^var. LJlà) falya, peut-être du grec cptoid, lumière, petit trou à la culasse d'une arme à feu; — quelquefois : bassinet du fusil à pierre. — On emploie dans le même sens le mot âghezhq et agirez, voir J-^T; et O3 jl> <—Ji barout délyl, litt. : «trou de poudre ».

« Entre gens un peu libres, on destourne ordinairement la signification du mot faliah, c'est pourquoy les honnestes gens ne s'en sentent qu'attec reserae » (P. ARCÈRE).

— au fig. d\j>j o <Jls falya vermek,

briller, éclater.

{^M\3 familia, de l'ital. famiglia, famille, parenté; race; maison. Ce néologisme ne s'emploie qu'en parlant des personnes non-musulmanes et surtout des femmes et des filles de la maison. Pour les familles qui professent l'islam on se sert des mots arabes 4IA—c 'aile et 0>c 'ytret. — On trouve aussi dans les traductions d'ouvrages européens ^JLLls ol"L nebatat familialare, les familles de plantes, au lieu de l'ar. 0 ,j zumre.

uj^* 5 fantazia, faste, luxe; voir Ijliai là.

àXj\3 fauta, nom d'origine étrangère qui s'applique à un oiseau au plumage bleu, de l'ordre des passereaux.

AjjlLils (var. \,j\£i>, \,y; fy fantazia, de l'ital., l°luxe, pompe, cortège fastueux. — 2° signification arabe : exercice équestre qui consiste à lancer les chevaux à toute vitesse et à


^là ^là 399

les faire revenir en arrière, tandis que les cavaliers déchargent leurs fusils en poussant de grands cris. — En Egypte, le même mot se dit d'un lieu de promenade, d'un café fréquenté, etc.

Mb fanila, (de l'ital.) flanelle.

(»*^—'« fanous, du grec çc.vôç, lanterne, fanal en métal ou en verre. Comparer ci-dessous avec >à fener.

J^J» faneq, cassé, brisé. —<3tlà fanemaq, se briser; ces deux vocables ne sont plus usités.

ÀL^Ls fanila, flanelle, variante de «dilà.

à^XAs faïde, (ar. I .A, là) utilité, profit, avantage.— <«lc aJolà/aMè-i '«»imè, utilité publique. — dl»jj5"oJulà /aïcfè guermek, tirer du profit, utiliser, profiter; on emploie dans le même sens (3 cVoJjlà faïdelanmaq,

et moins souvent la forme adoucie dl^o-Ailà faïdelenmek. — ~j«Ji,là 4J jlj nefaïdèsi var, à quoi bon? vain,

inutile. — j !0 Jolà faïdèlu, utile,

profitable, avantageux, lucratif. — J^oO,ls faïdèsiz, sans profit, inutile, improductif. — .sj^â ^ f> j^o-^là

(jj—~^ faïdèsiz qoïounou qourd yesoun, que le loup mange le mouton qui ne profite pas! — ^j/-"* 3 »■&—à zAXj—â faïde zararun qarendache, profit est frère de perte.

<*-s}jJ—Sfaïrab, néolog. de l'anglais fire up, mot de commandement du capitaine aux mécaniciens pour allumer les feux.

ji''—9 fdiz, (ar.) 1° abondant, surabondant, excédent. — 2° intérêt,

fproduit

fproduit capital prêté. — ^\j i^^yLiajba Jlil 'ras ul-mal u faïzlare, capital et intérêts. — ^—°j^ Aj^-^ faïze yattermaq, placer à intérêts. — 4jj^Lj>jlà O-^l "f\j terakum édeii faïzlare ela, avec ses intérêts composés; on emploie également dans ce sens la phrase arabe J^^ 3 ?-° Jlil ^b ,_»_f\». —_^l^2ji=~là fahich faïzlar, intérêts usuraires. — i_9 ^^-^ \idl faïz, intérêt simple. — ^—Liulà Lo\Jk*J\ faïzlu istiqraz, prêt à intérêt. — J^^ O^JJ \}~^ 4U1 ^lj ras ïd-malu mahsouben verilen faïz, intérêts d'amortissement. Cf. 4làAT guzechth et 4^>l*° moiiameVe.

i^yaÀS faïtotm, du français j;/z«eton, autrefois, chez les Turcs, calèche


400 li a&

à quatre places; la chose et le mot sont peu usités maintenant.

^J\S fartq,(&ï.) qui excelle,qui surpasse; distingué. Ce mot entre dans la formule de politesse empruntée au style épistolaire européen : d>Ulj^=-l

il '£\ 4U-_3 «dll-A" J^JJ- dL.4i.la

,j;X]Js ihtiramati faïqamun tedjdidi teminatine veçilè ittikhaz qelendeu, je saisis cette occasion de vous réitérer l'assurance de ma haute considération.

1^3 febiha, (de l'arabe : litt. « avec cela ») soit, bien ; c'est parfait, — J^s l^-s <^jJo\ qaboul éderse febiha, s'il accepte, c'est bien.

d^-i9 (var. O-J) fit, c'est une sorte d'onomatopée ayant le sens d'incitation, excitation, intrigue; d'où la locution Xa dL os j bir fit bin fend, « une intrigue, mille ruses ». — dL>4li fitlhnek, exciter; intriguer — jeter le trouble, séduire — quelquefois : faire jaillir, arracher. Cf. o-s.

ijus fettan, (ar.) tentateur, séducteur, épithète du démon. — aufig. séduisant, charmant; synon. de <CU {yju djane yaqen, proche du coeur.

-f- feth, prononc, vulgaire/ata7i, (ar.) victoire, triomphe, conquête. — ouvrir, commencer; I ^-S-^fethi kelam étmek, prendre la parole; f? I Jy Jh fethi tariq étmek, frayer un chemin. — Ce mot entre dans la composition des noms propres />LVI ■£? feth ul-islam, «victoire de l'Islam», surnom de Belgrade; ^1 J->- djebel ul-feth, «Montagne de la victoire», Gibraltar; f?s"\ «il aboiCl-feth, «le père de la victoire», surnom honorifique de Sultan Mohammed II, conquérant de Constantinople. — Pluriel ç-^fa futouh et plus usité oU^J futouhat. — tSjy^ OWals futouhnt zouhouri, gain, profit; invasion; razia, butin.

J^9 fatq, (ar. découdre, fendre) 1° dans le style littéraire I J^j J^'j ratq ou fatq étmek, «nouer et dénouer», avoir la haute main dans les affaires; agir en maître. — 2° hernie. Cf. dllio debelik.

L^ 9 fitil, (ar.) mèche; voir J^i.

à^S fitne, (ar.) trouble, discorde; sédition. — dl—1<CJS fitnelik, même sens; intrigue. — &$* *~^ fitn^ I 0' maq, exciter la révolte, séduire, trou-


>s 401

Mer. — çj'*.^ «Çs _yi(?iè qaqmaseu, étouffer la révolte. — y> *ds fitnelu, méchant; fourbe, intrigant; ^4__lS fitnedji, séditieux, factieux.

\y£ fetva, (ar. <_£yi) décision juridique, réponse à une consultation de droit; décision donnée par le mufti, en ternies généraux, et applicable à tous les cas analogues. — C>^^ *L~ \ÇS> hazreti fetva-penahi, «Son Excellence le refuge du fetva», épithète ordinaire du Cheïkh ul-islam; l_j—^ OIJ babi fetva, ministère du Cheïkh ul-islam; \^s ol ^j^U memourîni babi fetva, employés sous les ordres du Cheïkh ul-islam. Le bureau de rédaction des fetva, le \y-^ <CU- fetva liane, placé sous la haute direction de ce dignitaire, se compose d'un chef nommé fetva hnini \y$ ,cf\ d'un sous-chef (mumeyyz) et de

plusieurs rédacteurs dits ^^ -~»

musvidîn.

tu

CJJÏS futuvvet, (ar.) noblesse de caractère, libéralité ; ensemble de qualités généreuses. —jyLA> ajj\ O^i futuvvet erlere yaqecheur, la générosité sied aux hommes de mérite. — y-^^s futuvvetlu, noble, généreux.

Dans le protocole officiel, cette épithète est spéciale aux fonctionnaires de quatrième classe, aux qoul- âghalare et aux directeurs des ministères : <■—à\ <j;SM dli jJjjls futuvvetlu, bey efendi âgha.

T~_y^ futouh, (ar.) plur. defath; ryJ"\ J-^ djebel ul-futouh, c'est un des noms de Gibraltar; voir f? fath.

_Jjp3 futour, (ar.) langueur, affaiblissement. — di—"jdSj^s, futour guetirmek, être languissant, s'affaiblir; être découragé. Cf. ojjzaboun.

cSj-^ fetva, décision juridique; voir \ys.

i^A^ fitil, (ar.) pers. <Cb_; 1° mèche et, en général, tout morceau de chanvre, de coton, etc., tourné en corde et servant à allumer. — ^3 0L Ss qandil fitili, mèche de lampe; i_>y=> i_9 top fitili, étoupille. — ,ç^ J— 3 fitil tacheu, amiante, en arabe 4~>^* — i_2 dllà«i tufenk fitili, mèche d'arquebuse. — 2° mèche frangée; charpie. — <J—~3 3^^ 1avou9_ fitili, mèche de bonnet; L_S OJ\J yara fitili, charpie, séton; Jj—U~= J-i fitil çalmaq,

çalmaq, un séton. — _j—IJJS 26


402 Jr J3?Jk>s

J3?Jk>s dikich, liséré, cordonnet. — aufig. £*—*J5 {\^> fitil vermek, séduire; exciter; troubler. — J^lT A^ifitili âlmaq, 1° se quereller; en venir aux mains. — 2° s'enflammer, être épris, amoureux. — ù^j^.

H ~fcrj-3 ,J-3 bourounendan fitil

fitil guelior, « il coule des mèches de son nez », il cuve son vin. On dit d'un maladroit : jjSSy ^jy tyjy>\ J" 3 fitil âlour ikhi moume seuyundurur, « en voulant moucher la chandelle, il l'éteint». — jJ—Ji^jJs J>-Jlâ *:>ï

•»yLti <^f ûdam qandil fitili guibi der yemeindje chenlamaz, « l'homme est comme la mèche de lampe, s'il ne mange pas, il n'éclaire pas.» — y~-Û—=• ,ç^ l-^"2;T J-' J- 9 qandil tcheupunuîî yagheneu ceqar, « il presse l'huile de la mèche de sa lampe », se dit d'un avare. — tc^° ^L^i fi^e tacheu, amiante, substance minérale.

àts- (var. Âlâ-)/«rZj/'ètè)i, (ar.)sou- ' dainement, à l'improviste. — dJf ëlifudjeten guelmek, venir à l'improviste; surprendre; voirySiXâp cuisez.

(y-s2 fedjr, (ar.) aurore. — ô^_l^> l/^\ çalatul-fedjr, prière de l'au- j

rore, qui doit être dite avant le lever du soleil; elle se compose d'un namaz et de deux reliât; voir o«5j.

^ s~l Ijy «sourate de l'aurore»,

quatre - vingt - neuvième chapitre du Koran. — l/s2* \ iJ5jikevkeb ul-fedjr, étoile du matin, Lucifer.

\^/f~ fidjil, (ar. Jâ-fudjul) radis, raifort.

j^si fedjous, (ar.) habitué à l'insolence et à la révolte; séditieux; perturbateur. — En arabe ^yS- signifie simplement « se donner des airs », être hautain.

tâs- fedjetïn, à l'improviste; voir

ÎU-.

[T"5^ fahcli, (ar.) immoralité; indécence; obscénité; dépravation de moeurs. — ô.*<by J^~ fahch seuïIhnek, dire des obscénités. — <Là<-)CTj j\} falicliè daïr bir kit ah, un livre relatif à la prostitution. — ol~iJfahchyat, choses obscènes, qui blessent la pudeur. — J_Î"U <Jl~13- fahchyate ma'il, de moeurs dépravées. — \ ^£ Ar\JL^~ fahchyate tahrik étmek, exciter à la débauche.

\m/s~ fahl, (ar.) étalon, mâle. —


\-ù 403

aufig. «lettré, savant»; le cas oblique du pluriel t>J^â- fouhoulîn est usité, quoique fautif, puisque/craAowZ J^â- est déjà une forme de pluriel.

]^*- (var. <s£-) fehva, (ar.) sens du mot, intention du discours; usité dans l'expression <^"\jà-fehvasindje, d'après le sens, la teneur (de ce qui précède) : L_s« JJ=J 1 il ^y *Jà\ 4&JI\a£- el-keriinu men iza va'adè vefa fehvasindjè, en vertu de l'axiome : « l'homme généreux est celui qui, lorsqu'il a promis, tient sa parole», etc.

tj^—js- fouhoulîn, lettrés, savants ; voir Jâ- fahl.

i-^olsi fakhamet, (ar.) grandeur, haute situation, rang élevé. — L'épithète^Jû*ls? fakhametlu est spéciale au sadr-a'zem ou grand-vizir. — <~J^j+^>- 0J1L.S «liais? fakhametlu devletlu hazretlerinè, à son Excellence fortunée et éminente.

^sr fakhr, (ar.) gloire, honneur, illustration. — (jl—^Vl^ J^-UVI fakhr ul-amadjid vel a y an, «la gloire des plus illustres et des notables», titre des maires et chefs de districts, dans le protocole des firmans. —

iJ^X/^ fahherlanmaq, se glorifier;

être illustre (peu usité). — ^ i?

fakhri, ad honores. — l_~z2l= j ^_,i? fakhri tir mançab, un poste honorifique.

sa

fakhem, (ar.) grand, important; éminent. — <uJ=> cJ»J devleti fakheme, épithète donnée officiellement aux grandes Puissances européennes, par oppos. à *—Zç~ behyyè, «honorable», qui se dit des gouvernements de second ordre.

i^Sfeda, (ar.) rançon, rachat d'un captif. — au fig. sacrifice, dévouement. — (jW ^\Ss> fedayi djan, sacrifice de soi-même, abnégation. — _p lj.3 >_.* <Ja) yolena hep feda der, il lui est tout dévoué. — I JJ 0j5jy=«,l , <*!« i oughourounezafeda olaïem, « que je sois sacrifié à votre fortune ! » phrase de politesse, comme le persan o.l-»i>

«a. £ fedaïet chèvhn. — JD \->i fedakiar,

fedakiar, se sacrifie, dévoué. — JpjD Ijà fedakiarleq, dévouement, sacrifice; o5"_p- 4JljD \J^ fedakiarane hareket, conduite dévouée; acte de dévouement. —^\J& fedayi pour i^jlji, qui expose sa vie, qui se sacrifie; 1° surnom des partisans du 26*


404 \Ji9 J&

chef des Ismaélis connu sous le nom de «Vieux de la montagne». — sicaire, assassin. — 2° nom propre ; nom du traducteur turc du Colloque des Oiseaux, par Ferid ud-dîn 'Attar.

L^)*A9 fidan, jeune plante, arbuste, arbrisseau, plant, scion; *J,$j^ ^\J3 servi fidani, plant de cyprès;

,j,\ji a J"i>_^ qaranfil fidani, plant

d'oeillet. — rejeton tendre d'un arbre, jeune branche destinée à être greffée.

^^JJIJU fidanleq, pépinière; on dit aussi çj4i=l (J^ 3 fidan haghtcJûsi.

— aufig. O^J s 4>jy heur'pe fidan,

jeune tendron, terme de caresse. — Proverbes : ju\ {Sj. j^ o^ Jrj>^ khaïrsez fidan tez boï âtar, «jeune bourgeon pousse vite», mauvaise herbe est vite poussée. — CJJ^AC^ L-O^JD JIJL^- ijlOsyj^a zaïf âqhadjdanqouvvetlufidan tcheqar, «d'un arbre faible sort un rejeton vigoureux».

<JI*A9 fieddan, (ar.) 1° couple de boeufs attelés à la charrue. — 2° mesure agraire dont la valeur a varié selon les temps et les pays. De nos jours, en Egypte, le feddan vaut 1 arpent 670 millièmes environ; et 1000 kasahah carrées font 3 feddans. —

Pour plus de détails, voir Journal Asiatique, 1887, t. Ier, p. 287. — D'après le Lehdje, le feddan représenterait une superficie de 2 deunum, c'est-à-dire environ 20 ares.

^JjwX3 fiodoul, vaniteux; faiseur d'embarras; orthographe fautive pour JjJas; voir ce mot.

ÀJ<-XS fidye, (ar. rançon) aumône payée, à titre de peine satisfactoire, par le Musulman qui n'a pas accompli les prescriptions canoniques de la loi religieuse, telles que la prière ou le jeûne. En cas de décès, cette aumône doit être prélevée sur le tiers des biens laissés par le défunt; elle est distribuée aux pauvres par les soins du vely ou tuteur testamentaire. — Dans le code des Chiites, indemnité payée en cas de divorce. Cf. QUEREY, Droit musulman, t. II, p. 45.

AxJw^S fezleke, 1° somme, total, résultat; de l'ar. dJIJà fiezalika qui

a donné naissance au verbe dl lis

additionner, présenter comme résultat, comme total; — de là : 2° résumé; — en terme de droit, extrait des actes judiciaires, synonyme de <^}Ukhoulaça. — Plusieurs chroniques


\J \j 405

turques portent le titre de fezleke, notamment celle de Hadji Khalfa et imprécis d'histoire ottomane par Ahmed Vefyq Pacha.

A fer, (pers.) éclat, lumière. •— ijji îijjfgueuzun feri, lumière de l'oeil; i£f clLU» djamunferi, poli du verre ; ^j> C\°y moumun feri, lueur du flambeau. — aufig. éclat, pompe, splendeur; ^j—L> cS'yt,^ Jz fer u chevketi muloukiane, pompe et magnificence royales. — J^J-s fersiz, sans lumière, obscurité, ténèbres;

S. vy^fs fersizlenmek, s'éteindre,

mourir; dépérir.

A fir, onomatopée indiquant le mouvement rapide, l'agitation; par ex. : (j^fV^L j,j> fir-fir dolachmaq, tourner éperdu; ^VjJ» Js fir dolayi, rotation ; etc. — En t. or. _^s fir se dit du bruissement des ailes. Voir aussi Jj^V^o firlamag.

A>-L9 feredfe, (ar.) vêtement de dessus à collet et à manches longues, qui diffère du <-^-_/> égyptien, en ce que celui-ci est de drap écarlate ou d'autre couleur, et porté comme vêtement d'hiver, tandis que le feredfe

turc est ordinairement en camelot noir moiré d'Angora et se porte pendant la saison chaude. Cependant les grands personnages, oulémas, etc. se servaient aussi en hiver du feredfe garni de fourrures. — On donne le même nom au long manteau que les femmes turques, qui sont restées fidèles à l'ancienne mode, portent pardessus leur costume. — Sur le vêtement arabe, nommé feredjyeh et sa transcription en différentes langues, voir DOZY, Diction, des noms de vêtements, p. 327.

7~\j3 ferah, (ar.) joie, gaieté, contentement; d'où le verbe ,j—z%-\j> ferahlanmaq, être joyeux, se réjouir, être joyeux, se donner du bon temps ; comparer avec rj> ferh. Dans le langage usuel, r-\J3 paraît se confondre avec le persan T-\J—s ferakli, large, ample; spacieux : 4—1=^1^ dLi^fVlJs ferait kieuchk ve oda, un pavillon et des chambres spacieuses. On dit vulgairement : o—eL* _y_ T-\J> ?-\j> Uo jL daha fer ali fer ah bir saat var, «nous avons encore largement une heure». Cf. rj>.

C^L/ 3 fera^h plaque en cuivre


406 l> l>

attachée à la partie supérieure du/es, chez les militaires.

j\A firar, (ar.) fuite. — j»>_ aj\jn ,JJ:jk> firaré yuz toutmaq, prendre la fuite. — t. de droit : évasion. — jjj J\J> 4Jl£l 2:07' ''ymali- lie firar, fuite avec bris et violence. — I_£J^ firari, évadé ; ,~~J J^S \~£- 'asker firarisi, déserteur, transfuge.

t^L 5 (var. ^.A—s) 1° farach, (ar.) large pelle avec laquelle les valets ramassent les balayures. — 2° ,ji^s firach, lit, couche. — ^_^U= il^s çaheb firach, alité, grabataire; ç^a ç. l\jS> firachi 'arousi, lit nuptial. — 3° ^jS ferrach, valet chargé de l'entretien des tapis, de la sellerie; gardien préposé au service du temple de la Mecque. Outre les quarante noirs remplissant ces fonctions sous la direction du Cheikh ul-harem, l'emploi honorifique de «ferrach de la Mecque » était jadis très recherché ; les plus grands dignitaires ambitionnaient ce titre et on délivrait à ceux qui l'obtenaient un diplôme nommé

^\j_ O il_,9 fer racket berate. On

trouve la traduction d'un acte de ce genre dans le Tableau de l'Empire

ottoman, t. III, p. 307. — 4° <ï\j feracha, plante de la famille des Papilionacées; voir S>^\s Jcelebek.

Ç-]y3 firagh, (ar.) 1° action de cesser, de se reposer, de renoncer. — Jl) ptj» firaghe bal, tranquillité de coeur, contentement, sérénité. —2° en droit : rétrocession, vente, aliénation.

i_3^23 i-\j> firaghe qazayi, vente judiciaire; ijL-^j Ï\J> firaghe rizayi, vente volontaire ; ^oî è- \js firaghe qafi, vente définitive; A—s^Jl. iAj* firagh bil-vefa, vente hypothécaire.

j\c ij-^jZ firagheu djaïz, aliénable. — 3° cession à un tiers des constructions et bâtisses dépendantes d'un vaqovf- è-\_j—s rj- khardji firagh, frais de cession d'un bien vaqouf. — «Le mot è-\fp abandon est souvent joint dans les hudjet à celui de^-A-J consignation; il correspond exactement à la traditio du droit romain. » (BELIN, Etude sur la -propriété en Turquie, p. 199"); voir le mot suivant.

^"■^l/ 9 fi>'aghèt> (ar0 1° action d'abandonner; se dispenser; renoncer à... — 2° en terme de droit : renonciation; droit de vente des terres


ij9 \j 407

dites mirye, «du domaine» ou meuqoufe, « de main morte »; sous réserve de l'autorisation donnée par l'administration des Domaines. — J, "

Jl^ <j)!*\ iSy& LS^^J 3 3 *er^ u fira~ gheti havi olan sened, acte portant renonciation. La cession ou jiraghet d'un bien relevant des mosquées doit être indiquée dans le temessuk O^s acte sous seing-privé délivré au nouvel acquéreur, sans qu'il y soit fait mention de la somme convenue entre les parties contractantes. Cf. è- \j—s. — La forme jiraghet n'existe pas en arabe et elle est considérée par les puristes comme un barbarisme.

JjKs firaq, (ar.) séparation; absence; éloigneraient de deux amis. —

Jjl_, s JIJ A. (_£J^l> yaqdebeninari

firaq, «le feu de l'absence m'a dévoré» (vieille chanson turque). La forme arabe J^ àJl el-firaq est usitée

comme f-ta^Jl el-vida, dans le sens d'une formule d'adieu, par ex. : <^)i\ JjlyiM j\L\ OJ"U\ allalia hnanet olanez el-firaq, « que Dieu vous protège ;

adieu! » — «. \s\js et jLâ^i firaqlu,

qui souffre de la séparation, douloureux, triste. — jy j j\s\^ firaqlu

bir seuz, une parole qui va au coeur. Cf. O.s/1 ferqat.

à*S- hS frandjela ou firandjila, (de Yita\.frangiola) pain de fleur de farine fendu à la partie supérieure. On donne ce nom à toute pâte de farine blanche qui sert à faire le pain plat et rond nommé pide atfodoula.

As^^ frantcha, (de l'ital. Francia) plus usité 4~i\_p France;^^\'f> frantchalu, Français ; voir le mot suivant.

.J'L/' 9 f'rani>£z> Français ; on emploie aussi la forme _jJ<-Jl^s fransalu. — <—y-my*+À\j> jransezdje, la langue française. — <_$j bJ^-J l_^ fransezkiari, de fabrication française, de provenance française. — ^rV^-Jl^a fransezlanmaq, se franciser, imiter la mode française.

A—i\s fransa, 1° la France. — Jaj <J}jz fransa devleti, le gouvernement français. — ô—llx dM-Jl^ ÇJ4J y fransanuil memaliki berryesi, la France continentale. — 2° la pièce de cinq francs, équivalant à environ 22 piastres.

&J^y tàS\j3 franqo-borda, de


408 £> V

l'ital. franco bordo, transbordement, sans frais de douane, des marchandises à destination d'un autre port.

AÔJL-9 franqa, franc, monnaie. —

j—^ J-3S éy£. °-^ 4iV J. Ur franqa deurt boutchouq ghourouch

deïer, un franc vaut quatre piastres

et demie, ou environ un quart de medjidyè

medjidyè — «Ju^VI âlafran2«,àlafranque,

âlafran2«,àlafranque, la mode européenne.

jioJuf- OcL.^ ^.iljsVI âlafranqa

saat betchde der, il est cinq heures

à la franque. Voir aussi 4iJ_,sYI.

JT^J—i\2 feraiz, (ar.) préceptes d'obligation divine, pluriel de 4.J21 J> feriza; voir ^jej* farz. — Un traité en vers des pratiques religieuses intitulé feraiz par HAÏATI EFENDI, a paru à Constantinople, en 1876.

L^"^/ 9 fortadje, hâbleur; voir

A>-y9 feurtcha, ital. furcia, grec

mod. poupTca, brosse. — ^ ^j»>

iS^^J 3 ï>ourçouq feurtchase, brosse de blaireau; <^-js J-s qd feurtcha, brosse de crin; brosse de pansage; <>-_/ ^)->jj zerdava feurtcha, brosse fine à l'usage des peintres. — J_. s

~u 4^9 dilfeurtcliase, brosse à dents.

^»V<?^9 feurtchalamaq, brosser, nettoyer avec une brosse; balayer légèrement. Cf. AJ&kefè.

7~ss fer ah, prononc. usuelle farah, (ar.) joie, allégresse. — JjxMs-jà farahlanmaq, se réjouir, être content, se divertir. — <JW_^ et ^j>farhan etfarahlu, joyeux, gai, content. On emploie dans le style littéraire le pers. -Jll>j3 farahnak, avec le même sens; en outre, ce nom se donne à un mode musical de l'échelle moderne, dérivé des modes anciens.

^9 ferd, (ar.) un, unique; seul.

:>_,_à _y_ biv fera, un individu; jt> ïj—s> lier ferd, chacun. — .iyjJl ^^-j redjeb ul-ferd, « le redjeb isolé », septième mois de l'année musulmane, ainsi nommé parce qu'il est éloigné des mois sacrés. — oïj>ferdè, ballot de marchandises.

i^S ferda, (pers.) lendemain, demain. On a formé de ce mot le verbe turc ^yYb/ ferdalamaq, 1° être au matin; arriver à. la pointe du jour, être matinal. — 2° renvoyer au lendemain; ajourner, temporiser; négli-


a-; 9 o*> 409

ger. — 3e \ïjs ferden, (ar.) séparément, en particulier.

(rJ,5'-V- 9 firdevs, (pers.) paradis; jardins célestes. — ^^j—'s ûU^-~" (jLil sultani firdevs-âcliian, «le sultan qui a pour demeure le Paradis», défunt. — ~^Ï)> firdevsi, Firdouçi, poëte national de la Perse, auteur du Cliah-namèh.

J>y3 ferz, reine au jeu d'échecs; cette abréviation est surtout usitée en turc; la forme primitive persane est (jjj— 3 ferzîn; ar. ô^jj 3 ferzan.

*^Jj,3 ferzend, (pers. du pehlevi farzand, ancien pers. frazanti, descendance) fils. — f-^Jj 3 ferzendim, mon fils; employé souvent comme synon. de U^l oghloum.

^t/* 9 fersa^h (ar. du pers. dll^s ferseng) «parasange», mesure itinéraire de 5 à 6 kilomètres, suivant la nature du terrain ; lieue de trois milles à la turque. — si,—> 'f^j 1 CJ)> deurt fersakk yerde, à la distance de

quatre lieues. — ù^j '^"j à J^\

J^LJL.£J1 _*1JL-3 bech farsahh yerden çadasev, ichidilir, on entend sa voix à cinq lieues de distance —

dorghoun cita bir milyer bîiïfarsakh olour, pour le cheval fatigué un mille est comme mille lieues.

Jj-^i/^ fersez, onomat. y-^j 3 _}-jv 3 dUy fersez fersez gulmek, ricaner, gouailler.

I^Sfy* farsi, persan; voir ^jù.

C^MS3 ferçat ou fourçat, prononc. très vulgaire et fautive fersant, (ar.) occasion, opportunité, moment propice. — dl—°4ljj5'"^«VjT o-=^s ferçat âvlamaq ou geuzlhnek, épier l'occasion; Jjlj c~*=)> ferçat boulmaq, trouver l'occasion; Jj-v^lâ <-9 ferçat qatcliermaq, ou \ O^s fevt étmelc, laisser échapper l'occasion, perdre le moment favorable. — ^JJ ^> ferçat vermek, se prêter à mie chose, la favoriser; faciliter. — 0j._!l .JU~=^ ^J^\B <y^ ferçat eldtt ikèn qatclierma, ne laisse pas échapper l'occasion quand elle se présente. — or~c o~=^ ferçat glianimet, l'occasion est un butin. — _p )a~34> 0-=^ ferçat yoqsoidou der, « il est le mendiant de l'occasion», il la cherche avidement; on dit dans le môme sens : (3%=^ >^ jjj^.^1 c^sji âdam oghlaneu ferçat


410 ,» ' £y=>

èsiridir, « le fils de l'homme est esclave de l'occasion». — c^ ^>j>

jL fereat doghrouye oghrou yapar zahidi harami yapar, «l'occasion fait de l'honnête homme un voleur, du dévot un brigand», l'occasion fait le larron.

^s,—9 farz, (ar.) 1° préceptes d'obligation divine prescrits par le Koran et comprenant tout ce que le livre saint ordonne. On les divise en six classes : 1° *Ms ,Joj> farze qati, préceptes absolus, de stricte obligation; 2° J=> ^fa>j> farze zanni, préceptes non absolus, de doctrine; 3° ,>—c Jf)^ farze 'aïn, préceptes imposés à chaque individu en particulier : prière, jeûne, etc.; 4° Jf^-à O" U-£==> farze kifayet, préceptes obligeant la communauté des vrais croyants : guerre (djihad), prière des morts, etc.; 5° ^^~]ûc\ J&js farze ittiqadi, préceptes relatifs aux dogmes; (3° ^r tj^s farze \imeli, préceptes comprenant toute la pratique du culte, la morale, etc. — 2° supposition, conjecture. — ,6 »_J°jJ ^fp farz hdhlim kl, supposons que ....;

U=^3 farzan et ,JoJu\i bil-farz, par supposition, par exemple.

bjs 1° fart, (ar.) excès, surabondance. — O—-£■ bj> farte mouhabbet, excès d'amour; ci ioj-s farte zekia, grande finesse d'esprit. — 2° firt, colline, coteau. — 3° nom d'une tribu.

A—^/^ fertena, tempête; voir

Py9 fer, (ar.) branche,plur. p^à furoïC, conséquence d'un principe; règle d'une application pratique tirée d'un principe. — 4_Ô3 &jjs fur oui fiqli, les corollaires de la jurisprudence.

p 5y-9 furou; voir le mot précédent.

(-^C^S fir'arn, Pharaon, tyran d'Egypte mentionné dans le Koran (voir surtout Sourate el A'raf= chap. VII, versets 101 et suiv.). — aufig. homme orgueilleux; tyran, despote. — ^^ dy&j> firavn tepesi, «sommet du Pharaon», pyramides d'Egypte ; en général : figure pyramidale au sens géométrique de ce mot. — ^ojl9 Oj£-j> firavn faresi, «rat de


ÔJ> 3 S 411

Pharaon», ichneurnon. — ^\> ùj&j* fir'avn tadji, «couronne de Pharaon», coquillage de mer long et creux d'où l'on tire une matière visqueuse et noirâtre qu'on emploie en guise de momie.

<XilCy3 ferghana, terrain humide, marécageux, synon. de Jj^L^l eçlaq.

M^3 farfara, hâbleur, fanfaron ; voir «jSjlà.

CS^9^ farfouri, corruption de l'ar. tjjyiiû faghfouri, porcelaine de Chine, et en général, tout article de porcelaine.

LS^i et ^jjfirfiri, (du grec TCpoupa, pourpre) purpurin, couleur de pourpre. — <—s^>- \£f'p firfir^ tchoha, étoffe de pourpre.

^ïèj* fërfyoun, pour oj—-} euphorbium, euphorbe, plantes au suc laiteux et acre employées en médecine. Cf. ^£x>j** sutliyen.

\/S l°farq,(&v.) différence; distinction; séparation. — \ Jj^_a farq étmek, faire la différence, distinguer,

discerner. — Jj. -°jl_a <&j> farqena

farqena bien saisir les rapports et les différences; comprendre. —

(_/ j-^==Ojlj <l3_,3 farqena vardenez me, «avez-vous bien compris?»

j—lai oJj3^3 <jj^,l j^ <L„JjJj

kendisine zarar éttyi farqenda olmaz, il ne comprend pas qu'il se fait tort à lui-même. — j\ oX°>j> farqenda olmaq, comprendre, distinguer.

"Ija 4JM âqtchè farqeu, agio, différence entre la valeur nominale et la valeur réelle des monnaies ; change, bénéfice de l'argent; voir y—LùjJLJ esqonto. — lYsjsfarqlu, différent; différemment. — 3—-V 1 farqsez, sans différence; exactement semblable. — 2" J^s t/îra.g, plur. de *i>j> (ar.) corps, divisions, troupe d'hommes; voir ce mot.

ÀJIS^-9 ferqata, frégate ; voir <ij>.

1-^9^9 ferqat, (ar.) séparation, absence; synon. de JjL' 3 firaq (voir ce mot). — jJJ^j (3JJ-" 3 OC$_p ferqatun çoîïeu vaçletter, « après la séparation vient la réunion » (proverbe).

OSjli» JL3J2 JJJU ne qadar ferqatlu mufareqet, quelle séparation

douloureuse !

À.^93 (yar. ^\sj>)ferqata, du catalan fargata, frégate. On trouve souvent dans les historiens ottomans les


412 J> çj>

formes ù?—'^j et ùyV ferqatoun etferqatîn; de cette dernière paraît dériver le mot «origantin», petit brick monté autrefois par les corsaires des Régences barbaresques. Il faut se rappeler d'ailleurs que; dans l'ancienne marine, on donnait indistinctement le nom de frégate à tout bâtiment à trois mâts qui était fin voilier.

àsÀ ferqa, (ar.) 1° troupe d'hommes; corps d'armée; division. — *s>j> Ai £. ferqaïi hahrye, escadre; division navale; cf. jl-s filo. — 2° parti, sorte. — 3° pour os^s chagrin, douleur provenant de la séparation; cf.

Jy- 9 (var. J--J>) ferd, onomatop. indiquant un mouvement léger et rapide; ^s%^ J> J> ferelferd dolaelimaq, se glisser furtivement, rôder en tapinois. Voir j> fer.

^■^y 3 ferlatmaq, jeter en l'air, faire voler; faire éclater; briser. — (jj^X/ f'idanmaq, s'envoler; être brisé en éclats ; synon. de ^.j& qrrdmaq.

<J)^/ 9 fédaq, toupie, toupie d'Allemagne, sabot; comparer avec ^ Y^ qndancjliedj et Jji-jJj J> ferdd.uq.

*Lp>3 ferlaïech, action de sauter, bondir. — tourner, pirouetter.

Jj 1*^3^9 fereldaq, toupie; voir

Oy£>\"*A ou oyX*j> transcription turque du français franc-maçon.

t*J{*3 ferman, (du perse framena, ordre) firman, ordre émané du souverain ; quand l'ordre est revêtu du chiffre impérial (voir \jb toughra), il est destiné aux provinces de l'Empire; le décret rendu pour Constantinople est plus ordinairement nommé liouyourouldou ^ JJJ^_ . Autrefois, la Porte accordait des firmans aux rayas exerçant les fonctions d'interprète auprès des ambassadeurs et

des consuls européens. — ilA "j

(jLiJl^ fermant \dichan, firman auguste, rescrit impérial. — ijl AJ>

<—4*f7j* .4jl*Li fermant chahanèm moudjïbindje, en vertu de mon ordre impérial. —_p Ùy^ CJ[J>J> ferman sizu-îl der, « c'est à vous d'ordonner», formule de courtoisie. —jk^js ferman lu, « mis hors la loi », c'est le nom qu'à la Porte on donnait au fameux Ali Pacha de Janina; — en général : criminel, bandit.


OJ 3J> 413

h*-?y2 fermeneh, (ai: AU/) veste à larges galons d'or, ornée de ganses et de boutons. — ^MA—^JS 4JJ zenè fermenesi, le même vêtement en forme de gilet à l'usage des femmes. — ,3^4-J>^ ferniènedji, tailleur qui façonne les vêtements de ce genre.

^JyS furun, four; voir o$J>.

CAO firenlc, Franc, nom donné à tous les peuples d'Europe ou habitants du (j^—^—^j 3 firenguistan. Ce mot forme un grand nombre de composés : iç-^jl <-JJ__,—s firenk ârpase, orge perlé; <_^j j^ c_9 firenk uzumu, groseille; ^">j ^9 firenk terèsi,capucine, ou cresson du Pérou; ^j^-^ <J> firenk badindjane, tomate; *>j^ ^-2> firenk torpou, radis ; (_£ j«) jls t_9firenk qarpouzou, variété de melon d'eau; ,ç»Ul _/ i_3 firenk yer elmase, pomme de terre; ^*»i! J.«* I_S> firenk maghdanose, cerfeuil. — «kls^^ firenkhane, vulg. ferhane, grand local composé de boutiques et maisons louées à des Européens, espèce de khan; il s'en trouve plusieurs de ce genre à Péra, par ex. : Dervich-khani, Venedik khani;àSmyrne, Madama khani, etc. — ,jl) OJJs firenk pati, reine marguerite;

marguerite; d\>j> firenk menefclùsi, giroflée.

i^y 3 firengui, qui appartient à l'Europe, européen. — *&• <_.;J3 firengui sidjim, ficelle d'Europe; cordonnet ; aufig. mal vénérien. — <i Js> <~LL* firengui miclik, plante, espèce

de basilic sauvage. — A > i <^;Js

firengui dili, pêne de serrure.

^jfi$y—s furouch, (pers.) 1° qui vend ; marchand. — ^J-^j' ^»- halva furouch, confiseur; fabricant de halva. — 2° aufig. qui fait parade d'une

chose, vain, présomptueux; o àp

^^J-Z 'yffet-furouch, qui affecte la

pruderie, hypocrite. — cA »ybu>

(jjlâj./ maloumatfurouchleq, fausse science, pédantisme.

pS/- 9 furough, 1° (ar.) achèvement, cessation, repos. — 2° (pers.) lumière, éclat; rayon.

~ Ji/^ furou-may'è, (pers.) vil, infâme. — tiL'liJ^ o^iji A>\ J4JUJ/

(j^ *j>- fibrou-mayeler ile duchup

qalqanun hisabi, «aussipeu considéré que ceux qui fréquentent la mauvaise compagnie», locution proverbiale.


414 ^> UO 9

OjyS furun, (l'arabe a la forme oji de l'ital. fomo) four, fourneau; four de cuisine. — ôjj—s J,j_ yerli furun, fourneau sans pieds, qui se pose à terre; <J$J> rjkiredjfurunu, four à chaux. — iS^J 1 furundju, fournier, qui construit les fours ; chaufournier; boulanger. — ^\> •S^'j, ,ja, s bostandji hachi furunu, ancienne prison d'État àConstantinople, ainsi nommée parce qu'elle était située, dans le Serai', près de la boulangerie des Bostandji. Le chef de la milice, le Bostandji bachi exerçait aussi les fonctions de Grand-Prévôt et avait la direction de cette prison.

jt °ys> Cjjj 1 ùy>;\ <^ j, bir

"ekmek itchun furun qezmaz, «on ne chauffe pas le four pour un seul pain.»

j^JV; <^_,3 Kj^°y^> qezmech furune benzer, «on dirait un four ardent», en parlant d'Un lieu où la chaleur est extrême. —^^jl^.3 j^?- 4Ja_,s S^ts"? qezmadeq furoune khamour qoyarsen, «tu mets la pâte dans le fouiavant qu'il soit chauffé», dans le sens de notre dicton : « atteler la charrue

devant les boeufs». — a^^j à ^\

J^^J «o<Cxr ^r~J "ekmek furundepichmez teknedh picher, «le pain ne se

cuit pas dans le four, mais dans la huche», on dit, au contraire, en français : « rien de tel que de bien enfourner». — lilcl dlL'a^s j bir furunluk ekmek, une fournée de pain. — o^js ,JD furun kebabi, rôti au four. — ^c~^.'.«j3 furunlatmaq, faire rôtir au four; faire griller.

à^ 9 ferve, (ar.) robe ou manteau garni de fourrure; pelisse fourrée.

&y3 V firih, petit de la perdrix et de la caille; oisillon. Cf. le t. or. dl^s petit, chétif. — 2° fevih, (ar.) habile; ingénieux. — alerte, éveillé. — 3°fireh, (var. o^o) perte qu'une marchandise éprouve dans sa valeur et sa qualité, etc. ; déchet, tare. — D'après le Lehdfe, ce mot serait le français/rats (dépenses).

~^ foi'iad, (pers.) cri, clameur; appel au secours ; exclamation.—l'adjectif (joLj^s feriadji signifie à la fois « celui qui demande du secours » et « celui qui vient au secours », comme ^j»)s\> j> feriad-res. — :wJU *jr

UCW-t sJJU, iljj»\ jJûL» 4^«L_JW«

*2>\j> (jjl ijjjù\ji ill^LLl <5^L^^ )JJ^ oljlsî à\,fx>-\ J;J1> iS^j^ J-^ 1


<Sj> ^ 415

«seront punis d'une amende de six francs à dix francs inclusivement tous ceux qui, le pouvant, auront refusé ou négligé de prêter le secours dont ils auront été requis, dans les cas de flagrant délit ou de clameur publique » (Code ottoman).

ûj^/3 feribot, néolog. de l'anglais ferry -boat, grand bateau de transport, bac.

0*^12 feriza, (ar.) précepte d'obligation divine. — c-ô 'L^sjzferizali zimmet, devoir de conscience; voir (Jejs farz et Jf^j1JU^9

Jf^j1JU^9 (ar. troupe d'hommes) division militaire. — lâl ^< j3/ 6' riq pacha, général de division ayant sous ses ordres deux liva ou brigades. — Jl—) js 4J £ bahrye feriqe, viceamiral, autrefois nommé dl 4j'b^ qapoudana bey.

t^iir 9 fîrik, (ar.) 1° grain friable qui se détache facilement de son enveloppe. — 2° pour *j—s firih, petit oiseau, petit de la perdrix et de la caille.

L^i^- 9 (var. J^_s) ferel, onomat. indiquant par la répétition du mot

l'intensité du mouvement, le bruissement, etc. — ô.Zj^ JJ js Jjj, ferel ferel tcheviritmek, faire tourner (par ex. une toupie) rapidement.

Jj)*A—b 3 fereldaq, toupie; — cerf-volant;—pirouette.— aufig. ruse, stratagème; dL^rr ^-^ j1 fereldagheu tchivirmek, user de ruses, tendre des pièges. — ^tCi^o jjl J! JS fereldaq destguiahi, volant de forge. — Je\ JJJ^S J0J3J rouzguiar fereldagheu, girouette. Cf. J^X/ pirlanghedj.

Jj/o!wM.;i3 fereldamaq, tourner rapidement sûr soi-même, pirouetter; — être agité, troublé; on emploie dans le même sens la forme réfléchie

,j^. CIJJJ^S fereldanmaq. — trans.

(j^cljl. j> fereldatmaq, faire tourner; faire pirouetter; — agiter, troubler, tourmenter.

/yl/3 furun, four; orthographe fautive pour CJ$J>-

(Ï"9 fes, bonnet rouge porté par les Turcs ; il tire son nom de la ville de ^^ Fez où il a été fabriqué primitivement. — ^ ^\ âqfès, bonnet blanc; calotte portée sous le fès. —


416 Li o—3

_„_s 4jj senne fessi, calotte à l'usage des femmes. — ^—s \JL-= çaya /em, bonnet en étoffe légère ressemblant à la serge, qui était autrefois une coiffure de cérémonie. —

\j—\^j .^s fes puskulu, gland de bonnet.— g^i ^s fès hoyaseu, couleur de fès, rouge et bleu. — i^""" 3 fesclji, fabricant et marchand de fès.

4,'UÛ-*- 3 fes-hane, fabrique des coiffures de ce nom.

^r^f'-S, onomat. bruit léger, sifflement. Ou écrit aussi ua.$ et^jn ,_^3 fes qous; voir Jj^l J-L^s feçeldamaq.

jLa fusad, (ar.) 1° corruption, dépravation. — Jj^ >-\ ÏL~S fesadi

akhlaq, corruption de moeurs. — o L_$.JV——s dem fesade, altération du sang; ^.il—s 0JJ^ ont de fesade, dérangement d'estomac. — 2° trouble, désordre, sédition. — il~s JAI ehli fesad, factieux, révolutionnaire, malfaiteur. — 4oL_„s JUsl ef'ali fesadye, menées révolutionnaires. — iLj CJD-—■J^l fesad-amiz tahfikat, manoeuvres hostiles, machinations.

LS-^J 5 I-J»I>J"IJ JLJ fesad patlayovp qopteu,la révolte éclata. — il—s ^—il^s /e.s«rf qaïnatmaq, attiser la

révolte; ^"J^-^T (- 9 fesad tcheqarmaq,

tcheqarmaq, à la révolte. — <o^ s

jial dLjl o-=^3 fesade, ferçat èksik olmaz, « maZe facere qui mit nusquam non causam invenit».

_jAj iX^S (var. ySc^s, yJC-Js) fistakiz, ce mot privé de sens se trouve toujours à la suite de o%filan, dans le sens de «un tel, celui-ci et celuilà, tel et tel ». — On écrit aussi J^— 3

festeq.

^j\JL*3 fstan, jupe de femme; ample jupe que portaient les danseurs et les derviches tourneurs; aujourd'hui, elle n'est guère plus en usage que chez les chrétiennes du Levant; voir cjy—- tennourè. —jupe plissée des Albanais, fustanelle.

iS*"*" 9 festeq, 1° pistache, du pers. A—1^3 ou 4^j piste. — KS\^ ijj^*" 3 festeq âghadjeu, pistachier; JJJÙLLJ festeqleq, pépinière de pistachiers. — ^^-3 X=- tcham festegheu, amande de pin ou pignon. — S\y~J°> festeq (juibi, «comme la pistache», se dit d'une personne fraîche et jolie. — J^~s festeqeu, couleur pistache. — XJL* J^~3 festeqeu maqam, ton de musique; au fig. falsification, altéra-


dLi JJ> 417

tion, mensonge; voir (jTjl ezgui. —

qaboughounou qerarsa khasta olour, « s'il cassait une écorce de pistache, il tomberait malade », se dit d'un paresseux ou d'une personne délicate. — 2° voir r/pcJs.

4^"^ feskh, (ar.) rompre, résilier; dissoudre. — -P- 3 'f^ 3 feskhe soulh, rupture de la paix; O-XAI** ^~~ 9 feskhe mou'ahedè, rupture des négociations. — <d»liL» j^"** 3 feskhe mouqavele, rupture d'une convention; ^\s j. \ f?^ bir qanouni feskh étinek, abolir une loi.— L^"* 3 uhjiu» C*x-& hyeti méb'ousanun feskheu, dissolution de la Obambre des députés. — J—«=\

\y ci ^■** 3 açZi davanuîi yolsezleghenden

yolsezleghenden lazem guelèn feskhe driva, annulation d'un procès pour cause d'irrégularité; nullité du fond.

Jj*«9 fisq, (ar.) impiété; mauvaises moeurs ; voir le mot J^là faseq.

À^JU^S fisqye, (ar.) jet d'eau; machine à irriguer; lance d'arrosage; voir I^AJLLS fechqermaq.

C^^S fesket, de l'ital. fischietto,

sifflet en os dont se servent les maîtres d'équipage pour transmettre les ordres de manoeuvre.

à—XuJ fiske, chiquenaude; avec (y>jj\ vourmaq, donner une chiquenaude. — IJ^JJ^ 4A—s fiske chamadane, chandelier, bougeoir. — -ùijs> JJL_J^3 4>^3 fiske fiske qoparer, les^ pustules se gonflent. —j^Ul O-^Sda fiskeden âghlar, une chiquenaude le fait pleurer.—j^Uù iiLjjj»\ ^1 4$ws fiske île vouroursafi yeqeleur, une chiquenaude le fait tomber.—,5^ 'oiJa fiske, tacheu, « pierre de chiquenaude ».

« C'est une petite pierre qu'on pousse avec le doigt du milieu comme si l'on donnoit une chiquenaude, et qui sert de signe chez les turcs, entre amants ou amis et gens d'intelligence pour donner quelque assignation ou quelque auis secret. Ainsy l'on dit II prête l'oreille a la pierre de chiquenaude, coulaghi jîskeh tachinde-dur ^l^^è j> ijJ^iVo âS^u-i pour dire qu'il escoute si on luy fait signe en luy jettant une petite pierre, qu'il attend la pierre de chiquenaude, ^r- jyS^Zs i^j-"1^ àS^S fiske tache yetichur, une pierre de chiquenaude y arriverait c'est a dire un jet a la portée d'une pierre de chiquenaude, pour marquer une petite distance». (P. ARCÈRE.)

lL*}*)d~3 feseldamaq, chuchoter;

voir J^loLas.

0>ALu«S feseldeu, chuchotement, murmure; voir ^\A^23 feçeldamaq.

27


418 s^> ^s

\ X_L^9 fesliijuen on fesliyen,

(probablement du grec paciAi-/.:v) basilic, plante. — ^—M—i> ù^. ya^an fesliyeni, basilic sauvage nommé aussi «musc d'Europe» S.1* ^'j 1, en arabe olf^T.O jl âq fesliyen, basilic blanc, autre variété de la même plante; ar. <J^j>.c- (?) — a—-* I5CLJ hind fesliyeni, « basilic d'Inde» ou basilic de Perse ^j^ ù^j ocymum filamentosum. — (Al~3 ^ yer fesliyeni, «basilic de terre», espèce de nard, lavanda spica; en arabe : bcrbc de Mercure ijlkall 4JLuis-.

iJXobà^S fislemek, siffler; voir

•r,?*" 9 fasoulia, pliaséole, haricot ; voir 4.J Q^sls.

,Z3 ,Z3 fech-fecli, onomat. bruit léger, sifflement; bruissement; murmure de l'eau; ce mot entre dans la composition de certains verbes ; voir ij^juis fechqermaq, ^.«1 jJuis feclieldamaq et le mot suivant.

J^«i^J-*£9 feeherdamaq, faire entendre un murmure, comme l'eau courante, etc. — ^ïj^Lsfi'cherilev, murmure, bruissement.

Jj-o _sul9 fechqermaq, jaillir, sourdre; «sortir avec force», se dit d'un jet d'eau, d'un bourgeon qui éclate, etc. ■— J^r^^Lls fechqeretinaq, faire jaillir. —Jy Jcuis, fe_chqereq, seringue ; lance d'arrosage.

t-?^* 5 fechqeu, fumier; j LiLis

JjL o,L fechqelu topraq, terreau, terre de potager. — (j^JJLis fechqeleq, tas de fumier; engrais. — ù-^--1-^ u^J j»l~ oA.1 (iLai-Ls rt* 0^=7 ù^lsikindji tasiiqten qalan djibre hem fechqeleq éde hilur, les résidus de la seconde pression peuvent encore fournir de l'engrais. — J^OLLis fechqelamaq, fumer la terre, mettre de l'engrais.

^j\stZ3 fechqen, bourgeon; pousse nouvelle qui commence à sortir de terre; drageon, jeune tige qui sort de la racine de l'arbre.

LAZS fichek, Cpers. dh-is) fusée et pièce d'artifice; fusée à la congrève. — ^jC—JLa C-5^3j roket ficheyi, fusée porte-amarre, fusée de sauvetage. — t_s dllsj) tufenk ficheyi, cartouche. —

* ;f U=> ,JXJ^> J) âlteu fichekli

Uipandja, revolver à six coups. — <s> (j\_j* haimyi fichek, fusée de feu d'artifice, ou de guerre. — d .i's


1*23 J^23 419

Jïj-j^y^ fichek coudjoughe, grande fusée, saucisson. — aufig. dLis J^Ï delifichek, vif, boute-en-train, bon vivant; écervelé. — ^c\ dLis fichek âtmaq, lancer des fusées; ,3—âl> u fichek yaqmaq, allumer des fusées. — diKwS ficheldik, cartouchière nommée aussi palaska; voir 4.\JVL^Xls fichekdji, artificier.

i^»3fichki, orthographe vicieuse pour Z^- 2; voir ce mot.

Lei^XXls fecheldamaq, faire entendre un bruit sourd, murmurer; voir ^Aij^ZSi fecherdamaq.

U.A1.19 fichenk, fusée; voir dLis.

JjC fechenmaq, se lever, gonfler par suite de la fermentation.

à^Z.9 fichue, cerise noire, griotte; voir "Cia.

^f& feç, onomat. chuchotement, brait léger, murmure; voir les verbes composés (j^Laà feçlamaq, etc., et leurs dérivés. — \ ^s ^jzs> feç-feç étmek, chuchoter.

C-o»Lo9 façahat, (ar.) pureté, netteté. — ijU o=-l^à façahati lisait, pureté du langage ; plfc^-Las

facahati kelam, correction et pureté du discours ; voir f^ 23 façih.

<-J^ 9 fassal, (ar.) porté à la critique, au blâme; *^ j JL^à fassal bir âdam, une langue de vipère.

t^ba<9 fasl, (ar.) 1° séparer, partager. — >ia J^aa/asZ u zemm, blâmer, censurer, critiquer. — J ^i>

1 o—5»ja /asi M rouyet étmek, juger un procès. — 2° saison, temps. — jl^- J^aafasli bahar, saison du printemps. — 3° acte d'une pièce de théâtre; chapitre d'un livre. — phrases musicales, périodes d'un air, d'une chanson, par ex. : les divisions mélodiques nommées ^—~ bayati, cJ^

nuhuft, ~\j A hézam, etc. — .i-3^

Jjy (1-^3 aslefasle yoq, cela n'a pas le sens commun, sans rime ni raison.

Lt>jl«a9 (var. Jj-o^L-s) feçlamaq, chuchoter, parler tout bas; marmotter entre les dents.

JjC-X*a9 feçlachmaq, parler à l'oreille, causer confidentiellement.

Lo)-V.I^i9 (var. ^IALJ) feçeldamaq, parler bas, chuchoter ; parler en confidence. Ce verbe et son dérivé ^.^.A^'sfeçeldachmaq, se prennent

27*


420 J^s y**

ordinairement en mauvaise part : médire tout bas, glisser des calomnies à l'oreille.

t^j—^9 fouçoul, far.) pluriel de J^23 fasl, sections ; chapitres ; — saisons. — 4*)jl Jj-^3 fouçouli erbea, les quatre saisons.

AJ^«a9 façoulia, du grec çacouXtà, •phaseolus, fève de marais, haricot, dolic.

^~~ façih> (ar.) pur, correct, net; se dit principalement du langage. — o—,1^ ijj^ >l'~ *£'j_ O^V ^ s-Las J^ ç5o.AIUtf <u,li

J^ 1 ^ ^J^ 1 VJJV ^. ù^j^U «une expression est Ait& fa çih, lorsqu'elle est exempte des défauts qui altèrent la pureté du langage, comme la rudesse du mot résultant du choc des lettres, l'étrangeté du mot et l'infraction aux règles ou à l'usage».

\^j\jh& fazaïl, (ar.) plur. de 4~-^à, vertus éminentes, mérite supérieur. — 4—^ S'^ 23 fazaïU zatyye, qualités personnelles, beau caractère; A—lie JîLas fazaïli 'aqlyye, vertus morales.

^J.^5 fazl, far.) .1° supériorité,

mérite éminent. Dans la phraséologie des firmans : û-ùi-Jlj d~^Jt o-^> ina'- den ul-fazl vel-yaqen, mine de mérite et de science certaine en la religion. — 2° bienfait, faveur, grâce. — J-^à 4^1 AY 1 fazli ilahi ilè, par la faveur divine.

ALâ9 fazla, (ar.) excédent, surplus; reliquat de compte. — dij—=

_v4-^s çouïouïî fazlaseu, crue, élévation d'un cours d'eau. ■— dL'bjl^

-^4-^23 (jJLS^^ji varidatun inasrefden fazlaseu, excédent des recettes sur les dépenses. — 4~^> ù-^ ondan fazla, outre cela, en surplus; indépendamment. — ii)\j\j>- 4-^23 fazlakharan, vulg. fodolaharan, orphelins de janissaires que l'on recueillait dans l'odjac, par égard pour les services de leurs pères; ils recevaient une pension et des taïnat ou rations.

(_Jj*iaS l° fodoul, (ar.) arrogant; présomptueux, vaniteux; — faiseur d'embarras. — <J,y-^ 3 Liy^s duyun fodoulou, qui se mêle de tout, «mouche du coche». — ^y^zfodoullouq, arrogance, présomption ; action de se mêler de tout; importunité. — Eu terme de droit : J^à fodoull a le


j^ Us 421

sens de «steïlionat, usurpation» et se prend adverbialement C^jj—-• dL^, di'cl -bx«i Ay^ <J^* Urin-un mevrous milkinifodouli zabt étmek, usurper un liéritage; un bien héréditaire.

Jj « **=>a JSO.^3 a 1^ 4j Ç^3 Ij 1 y

4>-1JU>« 6ir arazyè djebren ufodouTèn vaze yed u moudakhale, occuper et usurper un bien rural. — 2° fouzoul, (ar.) pluriel de J^ /aaZ, vertus, belles qualités, mérites.

<S*L^a3 fazelet, (ar.) mérite, qualité éminente. Le titre honorifique jilL^23 fazeletlu, appartient, dans le protocole officiel, aux Mollas de Constantinople et des deux villes saintes, à ceux d'Andrinople, Brousse, etc.

(J*jUa9 fetanet, (ar.) intelligence,

pénétration; sagacité. — c^ lUei

jaj.lL ii X5 fetanet Jcendini bildurur, l'intelligence se révèle d'ellemême.

j^ fitr (ar. rompre le jeûne). — l/^aH\ J-c 'yd ul-fitr, le premier baïram ou fête de la rupture du jeûne, qui a lieu au commencement de la lune de chawal, après le ramazan; cette fête, nommée par le peuple cheker halrame, «fête du sucre», dure trois jours.

Aka9 fouta, pagne; voir <i^3.

jAkrô fater, (ar.) pâte sans levain; azyme. — pâte feuilletée, galette; voir jyf- Jchamour.

^J-stS fil} (ar.) 1° action, acte. — %*xz, J*3 fi H cheni, outrage à la pudeur. — Jj—«_)U->- 4*s file tcheqarmaq, réaliser, mettre à exécution; r 4*3 O-^^ 3 qouvveden file tcheqarmaq, même sens. — oU.«s filyat, les faits, les résultats; la pratique, par oppos. à oli^-LàJ nezeryat, la théorie.

JUL 4JL1«3 filyatè baqalem, réfléchissons à la manière de procéder.

— 2° verbe ; voir pour les termes techniques la grammaire arabe.

Jj9 1° faq, piège à oiseaux, rets; voir ^\s et <?. — 2° ^faqq, (ar.) séparer, diviser.

J)3 /ej, onomat. bruit sourd, son de voix étouffé; d'où le verbe^yO^ feqlamaq, haleter sous un fardeau, de fatigue, etc. ; voir J^j veq.

^)[st3 faqar, (ar.) vertèbre du dos.

tjijCas faqari, vertébré; classe des animaux vertébrés. — jUaH^i zoulfiqar, sabre damassé que le Prophète donna à son gendre le khalife Ali.


422 ,/& -^

Ol^>—a9 feqdan, (ai.) absence, manque, perte d'une chose; abandon. — En terme de droit : carence, C>\ JJià ^\y>\ feqdani emval. — ù-^lsj £-323

JJ_5J>-O_U ^.Jà- ~j4.Jo.uk* JSJ, «s'il

n'y a, lors de la levée des scellés après décès, aucun effet mobilier, le juge de paix dressera un procès-verbal de carence ».

z-* 9 fi'1^', prononc. vulgaire foqour, onomat. Jj—^Li ^as ^ feqer feqer qaïnamaq, «bouillir à gros bouillons», se dit de l'eau, de l'agitation de la mer, de la foule, etc. Le Lelidfe. retrouve cette onomatopée préforinative dans le verbe 3—^-V^; voir ce mot.

À$ faqr, (ar.) pauvreté, indigence. Dans le style littéraire, 4âlàj fa» faqr ufaqah, grande pauvreté; voir J^B faqer. — ^ Jjj^_j jU J* «CoLolfi faqri liai u sarourete mubeïin chehadet-nanieh, certificat d'indigence.

(y*s fouqara, (ar.) pluriel de >ÂS faqer, pauvre; se prend dans le langage vulgaire comme singulier : \Jà j

birfouqara, un pauvre; d'où le pluriel turc J^—â 3 fouqaralar, les pauvres. — ^\JÎ3 fouqaraleq, pauvreté, misère. — dlc^o \Jas fouqara duchmek, tomber dans la misère. — ^fi>

jJ fi J>J "^Ay Oj5 fouqaraïa

vérbi mevlaïa eudundj verir, «qui donne au pauvre, prête à Dieu». —

tlX..'-\j j ô^^Jy^ ovXl>-ol ib dLlyiS

jj-Xj —j<1Q\ «jCs-al ,J>U fouqaranuîl hach oudjenda dourmadan zenguinun uyagheu oudjenda olmase yekter, «mieux vaut être à la queue des riches qu'à la tête des pauvres ». Voir

JH" 1/^ feq&'damaq, 1° gonfler, monter par l'ébullition. — être agité, être en ébullition, comme la foule tumultueuse, la mer en furie, etc. — 2° éblouir, émousser la vue, obscurcir.

à/JS feqra, (ar.) 1° récit, histoire, anecdote; morceau, passage d'un livre; paragraphe; scène d'une pièce de théâtre. — *Jîs t_às£ 4J ne tohaf fiiqra, quelle singulière histoire! — <—.^vs tsjàs j bir feqraï qanounyeh, le paragraphe d'une loi. — 2° vertèbre; voir jlÏ3.

bsSfaqat, (ar.) seulement; mais;


i3 i3 423

néanmoins.' — uniquement, simplement. — si ce n'est que...

Aàs fiqli, vulg. feqe, (ar., litt. savoir) connaissance du droit divin ; interprétation de l'ensemble des lois provenant du texte sacré et des traditions. — <—as Le 'ylmifiqh, jurisprudence, science du droit. — J^>\ <_ïi> ouçouli fiqh, principes du droit canonique. — _/—5T <âs fiqhi ekber, «la haute jurisprudence», c'est ainsi que les Turcs désignent le recueil juridique composé par Abou. Hanifa (mort en 150 = 767 de J.-Ch.), fondateur du rite hanéfite, rite dominant dans l'Empire ottoman.

l^Â9 fouqalia, (ar.) jurisconsultes, légistes; pluriel de <cJÏ3 faqih; voir le mot suivant.

!jg3 faqeu, prononc. vulgaire pour <LÂS faqih, 1° jurisconsulte, interprète du chery'at; légiste. — 2° imam de village, et en un sens plus général : instruit, lettré.

J^S faqer, (ar.) pauvre, misérable; faquir, derviche. — terme de modestie pour éviter l'emploi de ^ ben, moi, je; _/_Jâi> y bou faqer, moi

(l'humble auteur de ce livre, etc.). — 4JU->Û3 faqer-hane, ma maison, chez moi; synon. de 4J'USX~ bende-hane.

j—5 jj~ i_à>^JLi 4J4JU-J-UI3 faqerhanèïe techrif bouyourenez, faitesmoi l'honneur de venir chez moi. — opposé à <tA—'■&$*, litt. : «la maison du bonheur», en parlant à autrui. — <tillLi.il (AjjJjl i_sy-ij <)4j'L^i devlethaneïe techerruf olourem inchallah, j'espère avoir l'honneur d'aller vous voir.—jws$ .ç& glianiufaqer, «pauvres et riches», tout le monde. — 4jl>âs faqerane, pauvre, humble, et adv. pauvrement, humblement. — (jj-I^âs faqerleq, pauvreté, indigence.

O. i»y (JJ.JJ'1 ^jûis faqerleq

âtechden gueumlek, la pauvreté est une chemise de feu. — ^J.~J" J^ïs jjt_»y al faqereîl tesellisi eulumdur, la mort est la seule consolation du misérable. — ù^ j-^_ jLj;cl cjCàs Ai \> jjJjl ô ■c. faqer e 'ittibar yoqtour heman 'yzzet olour baie, «le pauvre est méprisé, on n'estime que le riche», c'est un vers qui correspond au proverbe persan : ,_—c J\J*J ^^J^f? «pauvreté, mille hontes!» — +z\ _/âs tjlLxii y.'J\a. faqer âdam liazer clieïtan, «là où est un pauvre, là est le


424 j& ^

diable. » — ^j^ Jr-**^ Jf 3 j*-"^ çahersez faqer yaghsez tchiragh, «pauvre sans patience, lampe sans

huile». — 4 >} i})j^> OclU= ^

j»LJ_ys lier çandat faqerleq ela qazanelur, «tout métier s'acquiert avec la pauvreté », hominem experiri milita paupertas jubet. — JL_« &JJ>3 \p jjJiXj a 4lA;j 'ylm faqer e mal zenguine verilmickter, «la science a été donnée au pauvre, la fortune au riche», c'est à peu près l'aphorisme grec : itevta Se "rijv cocpiav è'Xaps.

<^A9 faqih, (ar.) jurisconsulte, légiste ; voir <is yîgVi.

i-^9 /efc/b, (ar.) disjoindre; briser un cachet; délivrer. — \ ^—*j dis fekki rehn étmek, dégager une chose mise en gage. — j^ dis /e&fti mehur, levée des scellés.

*^9 ,/ifcr, vulg. ^/cir, (ar.) pensée, réflexion. — dlp 4j^\s fikrine guelmek, se rappeler; dL»_A=^ ijzj&fikirden guetchirmeh, se remémorer, repasser dans sa mémoire. — cJj^X-s ,_y>>sL=. fikrinde çaqlamaq, garder dans sa mémoire. — JjÂ^ K^^S, fikrine braqmaq, faire souvenir, rappeler. — JjL-clL ^j\z fihri daghenaq,

distrait, oublieux. — J^Xs ou ytjte fikirli, doué de pensée; qui réfléchit. — Ay& iy^ djinn fikirli, malin, malicieux ; finaud.

-^% 1°fellah, (ar.) 1° laboureur, cultivateur (surtout en Egypte). — 2° terme de mépris à l'adresse des esclaves nègres, et en général, des paysans. — 2° T-^AS felali, (ar.) salut, délivrance; bonheur; rOL-àJl ^ ,£- hayye \del-felah, «venez au salut!» formule arabe qui fait partie de Yizan, ou appel à la prière, chanté par le muezzin du haut des minarets.

<J^>~JA3 felahat, (ar.) agriculture, labour. — _,—^-\ ^^> ^^

A^J^\ A)&\J ■jj^2- 0 ^^y^ dii<i^x'

4. i-js:\ \jv\ Jjb J^ <C JC-\ UÎ^

v,4^ dUL <2~%^\=. ojy -, ç^ljl « les fruits produits par la chose n'appartiennent au propriétaire qu'à la charge de rembourser les frais des labours, travaux et semences faits par des tiers». (Code ottoman.)

_jy& filar, chaussure légère à talon ; pantoufle sur talon ; j">L_s ^y^\ indjoidou filar, pantoufle ornée de perles.


°% % 425

_JJ^ 9 filarez, espèce de mortier ou tampon pour piler les graines et semences.

i>^sjè filatoun, 1° abrégé de

ôy \=~%\ Platou; — aufig. homme

savant, docteur émiuent. — 2° gomme provenant du dattier et d'autres arbres; — espèce de résine ressemblant par la couleur au bdellium ; voir L}Jh~%\ èflatouni.

Ai Je (var. *. ..BIV) falaqa, 1° instrument qui sert à donner la bastonnade sur la plante des pieds. — 2° le supplice de la bastonnade. Sous l'ancien régime, l'âgba commandant en chef des janissaires, lorsqu'il faisait ses tournées d'inspection dans la capitale, était toujours accompagné de soldats portant le falaqa. On donnait le nom de Ici 3^s falaqtche âgha à l'officier chargé de présider à ces exécutions. En outre, il y avait, chaque semaine, un falaqtche de service à la Porte pour faire partie du cortège du grand-vizir; il remplissait la fonction d'exécuteur en chef des châtiments ordonnés par le ministre. — (_^._*ja)l) 4)0^3 falaqaya yatermaq, coucher sur le falaqa un condamné ;

(3*j^l 43y& falaqa vourmaq, donner la bastonnade.

t-^-^ 9 felaket, (néolog. de l'ar. dU's sphère, destinée) malheur, adversité, mauvaise fortune. — 0JuJj5"">l3 felalcet-dideh, malheureux, disgracié du sort. — <_£jJfcf J^S"^3 «ti c-j?\i bachemeze nèfelaketler gueldi, que de malheurs sont tombés sur notre tête!

Jys J\5 filamour, tilleul; plus rarement : aimée; voir jj—°}U-1 ikhlamour.

A-* J^S filama, ital. fiamma, flamme, bande de tissu de couleurs diverses plantée à la tête du grand niât; flammes de signaux, d'armement ou d'ordre. Cf. ^Jï âlev et ojjC^là.

L)J*5 filan, (ar.) un tel, un certain. — <t_*jT Cx^s filan kimse, telle personne; OÏJ ù"^ 3 filan yerde, en tel endroit. — (jLjLJ^ls filanistan, endroit non désigné ; n'importe où... — ^^l—s filanindji, un inconnu, sans feu ni lieu. Cf. yS\^Js fistakiz.

bjjKJ^é Vflandera, de l'ital. bandiera, pavillon arboré à bord des bâtiments de guerre; — pavillon de signaux; — guidon dans les exerci-


426 J^> dUs

ces et manoeuvres; cf. *J>~$Z filama. — 2°filandere, poisson de la famille des squales; voir o_/.~o tester e.

<j)\s£r fildjan, plus usité findjan, tasse à café; voir 0^3Ouïs

0^3Ouïs (ar.). On comprend sous cette dénomination tous les métaux en général, soit les métaux précieux qui se. trouvent à l'état de pureté native, soit ceux en combinaison avec des substances diverses. Cf. Oi.~JjL« ma déniât.

^j\y^J3 (Var. Oj-—*—là) filiskîn, gratcron ou gaillet, plante de la famille des Eubiacées ; voir oj—^-~1;. jnduskun.

Jw3 fuifui, (ar.) poivre. — J-ilà j—7-1 fulfuli ahmer, poivre rouge, piment; poivron. — t^jj <*J> fulfuli roumi, poivre en poudre, concassé. — (jU_3~Jl L_3 fui'fui us-Soudan, racines du souchet comestible, amandes de terre; «t-JliLaJl i_9 fulful ussaqalibah, graines du vitex ou arjnus castus. — J_iis jb dar-fnlful, les premiers fruits du poivrier. — dUili> fulfulek, noix d'arec. Cf. _/., Liber.

à^h rj'alaqa, instrument de bois

percé de trous où l'on attache les pieds du patient condamné à la bastonnade; voir <s^. — 2° faute d'orthographe pour 43^1s felouque, chaloupe; voir ce mot.

<JAÏ3 felek, (ar.) globe; sphère; sphère céleste. — destinée régie par les astres. — dus ^-j^ tcharkhefelek, sphère céleste; ois j^ devrifelek, rotation de la sphère ; J- villa feleki qamer, orbite de la lune. — oKls k 'ylmi felekyat, astronomie; synon. de A—Als ,^lc 'oidoumi felekyè. — Cjy^y'&lB feleke kusgun, malheureux, disgracié du sort; synon. de l'expression plus littéraire o^Xb felek-zède. —jaj.x~ ùjls ^ W villa vilo 'CE felek hou ya kimine qavoun yedirir kimine kélek, «telle est la destinée, aux uns elle fait manger le melon, aux autres la courge», le kélek est une espèce de melon à chair indigeste qui ne mûrit jamais. — villa

,_ji- •£ JÇ-AU- felek sillesi yemicli,

«souffleté par la destinée», malheureux; on dit, dans le même sens, d'un homme qui a eu toutes sortes d'aventures : ^-^ ù -^A^T vilxis felekun tchenberinden guetchmich, «qui apas-


y^> 427

se par le cerceau de la destinée », ou encore ^J^jy^è^xj .y dlxls felekun guerm u serdini gueurmuch, « qui a éprouvé le chaud et le froid du ciel». — ^-i-Jj^ ^Sj.^ ^^ fe~ leklè yeldezeu barecheq, «son étoile s'est réconciliée avec le ciel»; il a de

la chance. — 4 Xls felekye, plante

grimpante de la famille des Hédéracées, espèce de lierre. — ^-—là ou <Là filki, tourne-vis.

AxJ3 feleke, felouque, chaloupe; voir 49QJI9.ÙV^* ^-^ felekel humayoua, chaloupe impériale, grand caïque destiné aux promenades du sultan.

C^—*fc9 filemenk, hollandais, flamand. — lë—"Xî l-^ 3 filevienk vilayeti, les Pays-Bas. —■ t_£>^,. 1- 2 fi^emenk peïniri, fromage de Hollande. — «il!» i_s filemenk tacheu, diamant de Hollande, taillé à un petit nombre de facettes; voir J^X/, pir^ant>-

À^À9 OU 4_Jalli filinta, de l'allemand Flinte, petit fusil de chasse.

cAU3 filenk, (origine incertaine) 1° barres de bois transversales sur lesquelles glisse le rouleau, en usage

dans les chantiers de construction et les remisages de bateau. — 2° poutres parallèles sur lesquelles repose la chaloupe, quand elle a été hissée à bord.

Cjt^JyS filordjîn, oiseau de la famille du pinson que les dames turques mettent dans des cages à roue tournante; c'est peut-être Vital, fringuello.

^Jy 2 et ^j jj.—là felouri, felourîn, ital. fiorino, florin. Autrefois, on donnait ce nom au ducat vénitien; sous les premiers sultans, le scquin d'or ottoman avait conservé encore le nom de felouri; d'où la dénomination [SJ^ 3 ^X"' sikke-i felouri, monnaie-florin, usitée dans les vieilles chroniques turques. Plus tard, le scquin fut appelé ^*Li chahi et \jS*\ echrefi. — Il est probable que le J^s uA?^ ([ezel rjhourouch, ou piastre rouge qu'on trouve citée dans les anciennes chroniques, n' est qu'une variante du felouri. — Aujourd'hui, le mot felourîn no désigne plus que le florin d'Autriche équivalant à douze piastres turques.

0^" felouria, (du grec yjMpia,


428 Js à*

pluriel de yXupiôv) loriot, surtout le loriot d'Europe, au plumage jaune nuancé de vert.

À9y3 felouqa, arabe hj—&; ital. feluca, felouque; chaloupe; il est à remarquer que ce mot existe dans le grec ancien sous la forme è?5)a'.ov et £ooA-/.t';; il semble cependant probable que les Turcs l'ont reçu directement de la marine italienne. Ils connaissent plusieurs sortes de chaloupes : <Jb~

■pitalya et Jj. ,j^ tcherniq, petites

chaloupes à un seul rameur ou une seule voile ; 4 \S^> çandala, bateau de plus grande dimension; l—>j4~oUL.l ital. scampauia, chaloupe de transbordement, le contre, etc. — of^j çj^s^ls roulcetfelouqase, bateau de sauvetage; cf. «u:'. — On écrit aussi «tXb et «ûlà.

j^ (var. ^_:li,^, ^.tyfiliz, bourgeon, pousse nouvelle. — drageon, jeune tige qui s'élève des racines de l'arbre et sort de terre; synon. de ^Ltsfechqen.<j;yXz <ç^T dçma filizi, sarment de vigne qui grimpe autour du treillis sur lequel il s'appuie. — (j\j> ySs> filiz-qeran, «brise bourgeon», mauvais temps qui

surviennent dans le milieu du mois de mai et détruisent la végétation. —• dL^ljr-Ji filizlhnek, couper les pousses inutiles et les menues branches, émonder. — ô-c'ySs filizlenmek, germer, bourgeonner. — En persan y$d> faliz se dit des cucurbitacées à tiges volubiles et rampantes comme le melon, le concombre, la coloquinte, etc.

(T"„ filis, bourgeon; voir le mot précédent.

Jl^5filigran,néolog. dufrançais filigrane. Les Ottomans donnent ce nom au papier marqué de signes et de lettres qui se voient au travers de la feuille, et principalement au papier employé à la fabrication des qahne, ou papier-monnaie.

<3- filil> qualité supérieure de la belle laine blanche dite laine d'Angora; voir dLlJu tiftik.

^jS fenn, prononc. vulgaire et fautive fend, (ar.) toutes les branches du savoir (pluriel ùj—~s funoun). — Liit ^ fenni incha, art de la rédaction ; 4J^ ^ fenni bahryè, science de la navigation ; 4JjUi Js fenni mouharèbe, science de la guerre, strate-


& 429

gie ; <~ _/>- <-< J^A /,s fenni kendesei harbye, le génie militaire. — Ils /em«èn, scientifiquement, avec savoir, en connaissance de cause. — Us ^Ac^> \ j[a\ jJll» 4>U iddïasini fennhi ispatè mouqtedir olmaz, il est incapable de le démontrer scientifiquement.

^S fena, mauvais, méchant; gâté; troublé ; pernicieux. — ^à- Us /e«a khouï, mauvais naturel; jo j^j l.—i fena ronzguiar, vent contraire; Lis L£J\S /ena qareu, mauvaise femme, prostituée ; ,3 li L_J y"e«a yapou, mal bâti, mal fait, laid. — Js'.s Lis fena deïl, ce n'est pas mal; il n'y a pas de mal. ■— £ »> _A—la fenaseu bou ki, le malheur est que ..., malheureusement. — JjJUs fenaleq, méchanceté, crime; chose honteuse. — maladie; évanouissement. — dommage. —fena, adv. mal, d'une manière mauvaise.

JQJZ Us fena qoqar, ça sent mauvais. — joJb tui Us yena seuïleïor, il parle méchamment, il insulte. — Ils i^a^ fena olmaq, devenir mauvais, se corrompre; se trouver mal. — J^VUa fenalamaq, accuser, imputer à mal.

Jj c-"YUs fenalaclimaq, devenir

mauvais, empirer; se gâter, se brouiller;

brouiller; tomber malade, s'évanouir. — jy—ij^ Us ijwul Us fena isteyhi fena boulour, qui veut le mal trouve le malheur. — j^_L yh y^ _/>- Us fena khaber tez douïoulour, mauvaise nouvelle est vite connue. — A_J^O US y^7t I_£JJS d\iy\ fenaguebneïndje eyînin qadre bilinmez, tant que le malheur n'est pas venu, on n'apprécie pas le prix du bonheur.

_J^-S (var. }.—s) fener, fanal, lanterne. — i_£j^à Jl el feneri, lanterne à la main, portative; ^jUà 4s qoule feneri,phare; I_£JUS £' guemifener'i, lanterne de hune; jUs <c^l âç?na fener, lanterne de couleur suspendue au mât pour les signaux, nommée autrement <JJJ^\ echkembè, vessie. — _JJ._S jUs fener qapousou et jUs <il ~u»i^ iki fener qajpousou, les Portes du fanal et du double fanal, appelées en grec oeavâpiov et SraXooeavapiov; elles sont situées sur la Corne d'or dans le quartier du Fanar, oeavâpt, habité, depuis plusieurs siècles, par des familles grecques qui ont fourni un grand nombre d'hommes d'État. —y^^ ^jlls guvèyi feneri, «fanal du fiancé», surnom de la plante nommée en


430 g* Xs

arabe fp Kl et, dans les anciens traités de médecine, alkékenge, vulgairement coqueret; c'est une plante de la famille des Solanées dont le calice forme une sorte de vessie d'un rouge vif. — illi JCs fener balegheu, poisson de la famille du chien de mer. — ^Lil JCS> fenev bachhi, «tête de lanterne », sobriquet donné vulgairement au teigneux. — Pour les noms de lieu composés avec jllà, voir Diction, géographique. — (_£J^ Feneri, n. propre; auteur d'un traité estimé sur les sciences et les arts.

<jU^ 9 (var. <jl—X 3 fildjan) findjan,

findjan, à café ou à thé; j. Ssjo

ù^ 3 zarfiu findjan, tasse avec son enveloppe, ordinairement en filigrane d'argent; Ç-^JL^I <_°> findjan tepsisi, soucoupe. — Jj^T^foUé 3 findjan guibi gueiizler, yeux rouges, injectés de sang. — Jo^, û^ 3 findjan beureyi, pâtisserie feuilletée de forme arrondie, qui a beaucoup d'analogie avec la galette nommée bngJmtcha; voir <=rlc^.. — On donnait autrefois le nom de findjan à l'horloge d'eau on clepsydre, a cause de sa forme assez semblable à, celle d'un vase.

wX—3 1° fend, ruse, stratagème, piège. —^Xzfendi, rusé, astucieux ; fourbe. — 2°ponr/e«rc, science, savoir.

£JC3 (var. <j^l3, ^^X^fendeq, 1° noisette, avec <_^lcl âghadjeu, noisetier, coudrier. — <Jj ^>X^ fendeq rengui, couleur noisette; ûb* 3 3^ fmdeq qeran, casse - noisette. — (jl^"" ^-2>fendeq çitchane, souris. — <c<sjO Ay \A «Céai^ ^Xa fendeq qabouqhena emriniz ile guirè-im, «si vous l'ordonniez, j'entrerais dans une coque de noisette », je vous suis tout dévoué. — aufig. ^.ls-xls fendeqleq, ruse, fourberie (voir le mot Xs fend); %-X3 fendeqtche, fourbe, escroc. — jj<=f=" jy^ ^>AJX 3X3 fendeq yedirip djevizsitcherir, «il fait manger des noisettes et veut faire rendre des noix », donner un oeuf pour avoir un boeuf. — 2° (j'^Jl ^Xs fendeq âltouneu, «noisette d'or», nom d'une monnaie d'or frappée sous le règne de Sultan Ahmed III, dans les premières années du XVIIF siècle; elle était au titre de 23 de fin et au poids d'un drahmc et de 5 boghdaï, «grains de blé». Deux de ces pièces avaient exactement la valeur de la livre turque ac-


dllà Oy> 431

tuelle. — 3° auberge, hôtellerie, caravansérail, du grec îravScr/s'ïov; khan, en Egypte okel, où les marchands ont leur magasin et qui leur sert de résidence. Ce mot commun au has latin, à l'espagnol et à l'italien, se retrouve encore dans le midi de la France sous la forme fonde, «auberge, hôtel».

ji9wX^9 fendeqleu, 1° nom d'une monnaie d'or, fendeq âltoune; voir

JjJ ^à. — 2° nom d'un quartier de

Constantinople, sur l'emplacement de l'Aïanteion, «temple d'Ajax»; il est situé le long de la mer entre Tophana et le palais de Dolma-Baghtchè.

J& fener, fanal, lanterne ; voir jUà.

<-^—^9 1° fenek, petit renard de Tartarie, canis corsait, qui fournit une fourrure recherchée. — ^y^jjTôis, feneh kurku, pelisse de poil fauve tirant sur le rouge; voir o^lil^ djelqava. Pour les Arabes, le fenek est une très petite espèce de renard de la grosseur d'un chat, qui habite les régions chaudes de l'Afrique, depuis l'Abyssinie et le Darfour, jusqu'au nord de l'Afrique, à Oran. DOZY, Suppl. aux dict. arabes, II, p. 285. — 2° fineh,

fineh, ruse ; on écrit aussi dilj (Lehdje).

C)^ 3 funoun, (ar.) pluriel de ^ (voir ce mot), toutes les branches du savoir humain. — ùy 3} {^ 'ouloum u funoun, les sciences et les arts. — A&^y (jy^ funouni mevzoue, les sciences positives. — o^\\ jta dar ul-funoun, université. — oy-z <—^ <p £ mektebi funouni bahrye, école navale.

>jj^9 fuad, (ar.) 1° le coeur considéré comme siège des passions, du courage, etc. — i\^s ^y^>- khoulouce fuad, sincérité de coeur; ^—c

i\j OJ\ JT-S^ VMI çamim il-fuad, du

fond du coeur. — 2° nom propre ^\^s Lil Fuad Pacha.

UJ

i^l^S fevvare, (ar.) jet d'eau; voir <UJj„9 fisqye et (j^aJ^a fecliqermaq.

<Ju)J5 fevaid, (ar.) pluriel de/aïdè; voir oJjlà; utilités, avantages. —

ôlj^ —■^-3 JblaS fevaïd u khesarat,

profits et pertes.

AJjS fouta, pagne; voir 4^3.

^j^)^ fotîn, néolog. bottine de femme.


432 y J?

L^>-J5 feutcJii, (forme plus moderne ^rf) tonneau; ^^-y> u^- charab feutchisi, tonneau de vin; ç^. s ^-.^ sir/fè feutchisi, tonneau de vinaigre. — le tonneau de plus petite dimension est appelé J>j^ varil. — i_/<)_W <^ feutchiuzumu, raisin de Corinthe, raisin sec; <S/^ <-9 feutchi pelniri, fromage de tonne; comme le fromage d'outre, touloum péiniri. — g—> J tSl^ 3 feutchi dipi, «fond de tonneau», cabaret, taverne. — oLc^aJi 4jj_£-a3 A,i^\ j bir iyneli feutchye duchmek, « tomber dans un tonneau à aiguilles », s'empêtrer dans une mauvaise affaire. — _j-kj\â iSiJ 3 feutchi qarenlu, «ventre de tonneau», ventru, obèse. — L>^~\ <3~.!p Jy j,

,_£J a^- hou seuz feutchi itchinden

tcheqteu, «ces paroles sortent d'un tonneau », propos d'ivrogne. — ^^j* feutchidji, tonnelier.

6jJ>j5 fodïrè, (de Vital.) 1° ouate ou toute autre garniture que l'on met entre deux étoffes pour rendre les vêtements plus chauds. — 2° doublage, second bordage dont on garnit la carène des vaisseaux pour la préserver des vers et autres accidents.

ÀJjkJaS (var. <&$<£) fodoula, pair fabriqué avec de la farine commune : sorte de pain de munition nommé autrefois 5X1 dljJj «pain de Venise», et aujourd'hui, plus connu sous le nom de 5X1 Cij^-£ «pain de l'assistance publique». Cf. oJ~ pide.

^jS fevr, (ar.) bâte, célérité. — IJijS fevren et j^àJl ,i<= 'alel-fevr, en toute hâte.

\)^P fora, (de Vital, fuori, dehors) cri de commandement pour déferler les voiles. — Ij^s <u\^ ghahia fera, manoeuvre du grand hunier.

—*t)^ fertena, tempête; voir

L"?T" ^i)^P fortadje, hâbleur, vantard; matamore; voir J^s fedoid.

à^J^feurtcha, brosse; voir 4^3.

i^Xi)^ 3 fors> (d'après le Lehdfe, de Vital.) 1° pavillon du commandant en chef d'une escadre, pavillon amiral arboré en tête du grand mât. — 2° grosse corde attachée à l'affût du canon pour consolider les roues.

AJ^jS (var. <^j>, ^^>)>) fertena, ital. fortuna, tempête, ouragan;


U*> J> 433

— l'orage mêlé de pluie se dit ù%^= toufan. — ^ ■Chjjs (_/»)^s Gy gun deunemu fertenaseu, mauvais temps à l'époque de la mousson. On dit d'un homme en bonne situation : <J

çuaSjaS ne çaghanaqtan zarare var ne fertenadan qorqousou, il n'a rien à perdre avec l'orage, rien à redouter de la tempête.

k£)jF ferqata, frégate ; voir <&_?.

^"iA^ 9 forma, néolog. 1° forme, châssis de fer renfermant un certain nombre de pages prêtes à être imprimées. — 2° feuille d'impression de 16 pages, etc. selon le format. — 3° par abus de langage,/orma, abrégé de uniforma, se dit d'un vêtement officiel, costume de cérémonie, uniforme ; vêtement à galons.

À—"^UJ^S festa, jupe, jupon; voir

^j3^ foss, mot de signification douteuse. D'après le Lehdje, c'est un adjectif ayant le sens de « enfoncé, déprimé». — M. J. REDHOUSB en donne une explication très différente :

«A virgin bride so lax in lier parts that her new husband is obliged to suspect her

of unchastity ; she is then examined by experts, if they déclare her a virgin, she is

On peut d'après cela traduire le mot par «jeune fille » dans le vers suivant de Vaçif :

«te voilà arrivée, ô jeune fille, reste encore sage un peu de temps».

A—b^9 fouta, (ar.) étoffe de soie rayée de l'Inde dont on fait des serviettes et des peignoirs de bain ; pagne en toile rayée. — 2° fota, grand baril rempli de raisins secs.

<AC^9 fogha, ital.fuoco, feu! — cri de commandement ordonnant le feu. — 1 A.â^s> fogha étmek, mettre le feu à la pièce.

i3^ fev1> (ar-) pi'épos. sur, audessus. — ^=M <oL_«J\ ,3^3 fevq ul'adè eltchi, ambassadeur extraordinaire.

<3"* J^-^ foqerdamaq, gonfler, enfler ; — être agité ; c' est la forme emphatique du verbe <j^> \ -V^-L^-V^ foqerdeu, enflure ; — agitation.

V^ 9 f°l- Ce mot signifie non pas «niche de poulailler», comme l'indi28


434 ô? <S?

que Mallouf, mais l'oeuf laissé dans le poulailler pour la ponte du lendemain. — (Jlijà folleq est le panier ou bien le nid où les poules déposent leurs oeufs. — Ji_5>_ *—^jyj. 3$. J.? 3 f°i

yoq youmourta yoq, «il n'y a ni oeuf de ponte ni oeufs », c.-à-d. : il n'y a pas matière à contestation.

t_Jj9 foui, nom arabe de la fève, fève de marais, fève d'Egypte. — jlf- J^ 3 fouH bahar, vigne sauvage, lambruclie. — ^s x jkirid foulou, «fève de Crête», jasmin à grandes fleurs dit jasmin d'Espagne,trèscommun dans l'Archipel et dans le Hédjaz.

LJ^ 9 (var. *^<p)foulya, nom d'une plante vulgairement appelée ùlc>~= <k^T çoghan tchitcheyi, «fleur d'oignon » qui fut apportée de la Pouille (foulia) en Turquie, vers 1480, sous le règne de Mohammed II, par Ahmed Guedik Pacha. — i)L U^s foulya balegheu, espèce de roussette ou chien de mer, nommée aussi j^\j vatouz.

'"^"■"T,? 9 foulispid, néolog. de Y anglais full spead, «à toute vitesse», usité dans les commandements à bord.

^W\JJ9 fondo, (de l'italien) fonds

publics; dette publique, dette natio nale.

isAJ^S 1° founda, plante type dn genre Erycée qui compte plus de 400 espèces; c'est proprement la bruyère. Les Turcs en font des balais et brûlent la racine pour en avoir du charbon; c'est ce qu'ils appellent oJi^—s ^J^founda keumuru, charbon de bruyère. — ISJ^-"^ «-^ founda demetleri, fagots, fascines, sarments de vigne, etc. — 2° terme de marine emprunté à l'italien fondo, commandement pour jeter l'ancre; en français : mouillez!

-^ (var. L^) founya, poudre placée à la lumière d'une arme à feu; amorce. — étoupille de canon. Cf. <Jls falya.

u_^9 (var. 4J^S) foya, peut-être de l'ital. foglia, feuille, petites lames très minces d'or, d'argent, etc., placées sous les pierres précieuses dans la monture, pour leur donner plus d'éclat. — au fig. clinquant, faux éclat; mensonge. — (C"^ <S*J^ ^aqerdeu foyaseu, belles paroles, faussetés de langage. — 4Jla ^ ^\>^

>SJJl^foyaseumeïdana tcheqteu, ses


«4* & 435

mensonges sont devenus manifestes.

ÔJ>J <) Iji foya vermek, ébruiter, divulguer.

ijiA? fihris, (pers.) la forme usitée en arabe est 0.^_^3 filirist, répertoire, catalogue; table des matières.

~J.' D ^j^ fihris kiatibi, secrétaire chargé de la statistique et du personnel au ministère de l'Instruction publique. — t5J"^35^ ^j^ fihris odasse, bureau annexé au Conseil d'État, ayant dans ses attributions la copie in extenso, l'enregistrement et le classement des décisions rendues par le Conseil.

C^MJM^ fihrist, forme arabe du mot précédent, répertoire, catalogue.

>j—\si\ CJ**J4P fihrist ul-ouloum, «Catalogue des sciences», titre d'un célèbre recueil de bibliographie, composé par Nedim Baghdadi, en 377 de l'hégire (987).

£c fèhm, (ar.) intelligence ; compréhension ; avec étmeh, comprendre, saisir le sens. — &jj—^ «& fèhm olounour Ici, il est facile de comprendre que ... — y?a\ ^s> fèhm olounmaz, inintelligible. Cf. ^%\ anlamaq.

fâFfehim, (ar.) intelligent, sagace. Cette forme qu'on trouve souvent dans le style officiel et aussi en persan, n'est pas usitée en bon arabe; elle répond à la forme régulière ~gà.

3 fi, particule arabe : dans, en, sur; parmi. Elle entre dans une foule de locutions usitées en turc ; en voici quelques exemples : J^V! \fil-açl, primitivement, en principe. — J5V1 \ fil - evvel, premièrement, d'abord. — 4^ ^fil-djurnle, en somme, en gros. — J^—M Jj fil-hal, aussitôt, au moment. — «ûJii-l fil-haqeqa, en vérité, réellement. — ,j^LJ\ \fis-sabeq, dans le passé, précédemment. — L- \" \ le 15 du mois de djemazi ulevvel. — \ au prix de huit (piastres).

A

*"3/eï; (ar.) prix, taux, valeur. — iSJ^- vj fa™ djari, prix courant ; <■ \ pj—lai* feïi maqtoii, prix fixe ; *-\ \£sj>fêii iniri, prix légal; voir le mot suivant.

»J»>u9 ou oL-3 fyat, (ar.) pluriel de 4ls ; se prend souvent, comme nom singulier, dans le même sens que «Jj : prix, taux, valeur. — <tU Olls ^ hou fyat ile, à ce prix. — <_*>-l_^l Ô&

28*


436 Jj . Jf 1

fyati ikhradjye, prix d'émission. — ji<_^^.éi jjlls fy cite âgherdja (1er, le prix en est assez cher.

J^v3 (var. ci) jîi, ternie de jeu :

^ c, i> fit olmaq, prendre un jeton

pour marquer le gain ; voir aussi «u\J qama.

^^-ffeutchi, tonneau; voir <sfi&*\*S

<sfi&*\*S rejeton, pousse nouvelle. — cUoJ-s fidelhneh, pousser, sortir, germer. Cf. o^ fedan.

bjjj1^ firouze, (pers.) var. «j^^ forme ancienne : turquoise.

i^^-S faïçal, (ar.) décider, déterminer; avec vermeh, terminer (un procès), rendre une décision.

^^t 9 faïzan (ar. se répandre, couler avec profusion). — J-l ù^-s feïzani nil, inondation du Nil.

<-^3 fik, phaseolus max., espèce de petit haricot du genre de celui que

les Turcs nomment Jï\ « mach, et

qu'ils accommodent avec le riz.

O-^ fil, (ar.,pers. J~) éléphant,

iS^i* L^~f fi^ didù' «dent d'éléphant», ivoire; échiquier et figures du jeu d'échec en ivoire. —^J*? fildji,

fildji, — j^ J—■$ %^. 0**5* devèden beuyuk fil var, « il y a plus grand que le chameau, c'est l'éléphant», comme jX^—1^^, CJ^\ J^ el elden ustundur, «il y a main sur main», on trouve toujours plus puissant que soi. — <>J Jl (j^s ^f

c—2<Jj-OlâL* fili qoultouq âltenda çaqlamaq guibi, « autant vaudrait cacher un éléphant sous l'aisselle », dissimuler une chose connue de tout le monde. — o^-^j——= <Sy^ {^~s

tjj L-9 t_^*U <l\j\~xjyfilun eulumu

guerguedenden guerguedenun eulumu filden, «le rhinocéros donne la mort à l'éléphant et l'éléphant au rhinocéros», deux puissances ennemies finissent par s'entre-détruire.

~?^^ filaota, néolog. de l'italien flauto, flûte, instrument de musique.

~)^^? fildir, onomat. que l'on emploie répétée avant le verbe âramaq, chercher : (jj-^jT jaLs jjJJ> fildir fildir âramaq, fouiller, farfouiller, paperasser.

-Jj? -U^9 fildeqoz, du français « fil d'Ecosse», 1° bas de fil d'Ecosse. —


ois 437

2° flanelle légère; gilet de dessous d'un tissu fin.

<—^u^ 9 (var. I_9J^2LS) fëilesouf, philosophe. Par abus de langage, ce mots' emploie en turc vulgaire dans un sens péjoratif: homme dépravé, impie.

àwXLLs (var. l-OLâ) filanda, raisin à grains forts et allongés, dans le genre du Malaga. On le trouve à profusion dans le Vilayet de Brousse.

ji^3 filo, (de l'ital.) réunion de bâtiments de guerre; petite escadre,

inférieure en nombre à celle qu'on nomme As\l^> donanma, flotte.

U^ fima, adv. arabe : dans ce que... — jj^ \x 3 fima bdd, désormais.

j~? fino, (de l'ital.) tout ce qui est petit et délicat. —meilleure qualité d'une chose : <â^- yJs> fino tcholia, drap fin ; {_rz> y^s> fino fies, fès de première qualité. — <ilj.—f^Js, fino keupek, petit chien d'appartement, comme <iy JjW^s qodjaq kewpeyi, chien qu'on porte sous le bras.

3

3 qaf, vingt - quatrième lettre de l'alphabet turc; valeur numérique 100. Cette lettre s'adoucit en h- gh, lorsqu'elle est mue par une voyelle, par ex. : Jjlï âyaq, pied ; génitif di—il \ âyaghen. Elle varie souvent dans les dialectes orientaux et se remplace soit par r-, comme dans J-l^-\ âkhcham, «soir», osm. ..Ltâl; soit par i-, comme dans *Aà\i h- \ âgli bachlegh, «qui a la tête blanche », vieillard.

» qa (et tjfe qaï) le Lehdje attribue

attribue ces particules le rôle de préformatives avec un sens interrogatif ; par ex. : jUls qatchan, quand? ojJ\]j qanda, où? i_ils qangheu, lequel? etc. Voir ces différents mots à leur ordre alphabétique.

cj'vâ cqaan, seigneur, roi des rois; ce titre est donné quelquefois aux sultans ottomans, avec les titres de ùU- khan et ùlâ*ô- khaqan.

(—As qap, particule corroborative, ai ois qap-qara, tout noir; elle su-


438 o>lâ ^

bit, dans l'orthographe et la prononciation, l'influence du mot qui la suit; par ex. : ,c^^_3 ,_Js qep-qermezeu, tout rouge, ^j^s i_>^ qoup-qourou, tout sec.

<-^w ^aô, tout vase ou ustensile qui sert à contenir, à renfermer, à couvrir; vase, pot; étui, enveloppe.

,j\£ i^y&kitab qabeu, étui de livre; reliure à la turque; ^lâ o^*" ^ mehtoub qabeu, enveloppe de lettre.

— vaisselle, ustensiles de ménage; ois ^■'ygumuch qab, vaisselle plate ; ÔJ: ois j bir qab yemek, un plat, un mets. — ô^^ °^ qap qatchaq (ou qadjaq), plats, vaisselle. — $~o ,jL_9 qou qabeu, cruche; carafe. — i^L-s o[^i charab qabeu, cruche à vin, vaisseau plein de vin; bouteille.

L3 ^ c^ier qabeu, sucrier; Jj ,/J biber qabeu, poivrière. — ^j^ JjU âyaq qabeu, chaussures ; — pantalons larges, jambières. — ,J._»b*f~= <^ qabene çeghnamaq, être impatient, s'agiter; ne pas tenir en place. — iSvi 3 *Vs J. b'iv qabè qotermaq, couler dans le même moule, faire ressembler. — JfT.5 ,_3_l^ jll iL çagh âyaq qabeu deïl, « elle n'a plus sa pantoufle

du pied droit», se dit d'une personne perfide, dissimulée, d'une coquette, etc. — _p j^—y ,j\s qabeu dar der, «son vase est étroit», se dit d'un caractère impatient, irascible. — -^sl^. y?,,/* ois çaqsi qab qerehnaz, «vase de terre ne se casse pas », ce sont les pires choses qui durent le plus; les méchants ont la vie dure. — ,ç5o\s jy« li) M\ qab guibi âldègheneu verir, «semblable à un vase, il donne ce qu'il a reçu », il répète ce qu'il a entendu dire. — jz>ùjyi<\>^j~> ois qab sirkèïè guère der, la force du vase dépend de la force du vinaigre. — ,ij._^\^ ÙJXsîZ tchitcheklerun qabtchegheu, le calice des fleurs.

Jj.«^bl9 qàbarmaq, se gonfler, enfier, etc. ; pour ce verbe et ses dérivés, voir (3^j^

Jjuw qabaq, courge; voir ,jU.

(3^ (var- és^ty qabdjeq, petite enveloppe; diminutif de ois.iï^-ls li_^.X=s£T tchitcheklerun qabdjegheu, calice des fleurs ; — fruits capsulaires, comme la silique, la gousse, etc.

i3qaptchaq, 1° gros crochet


ois ub 439

de fer que les assiégeants plantaient le long du mur d'une place forte pour se hisser sur les créneaux. (Cf. ,jj4s saisir.) — grand crochet en usage dans les manoeuvres des pompiers.

^13 qabil, (ar.) 1° qui accepte.

— 2° habile; capable, possible; susceptible de... —JJJJ\S qabildir, c'est possible, peut-être. — j.s y~X>% qabilsiz clir, c'est impossible. — dLijl

jj k>.> Jo\^ J^H ,jf^< ichun eufiunu

âlmaq qabil delldir, il n'est pas possible d'empêcher la chose. — J—<\s ,$JJ—J^\ jlS s\ ijiy^o* CS^^i qabil olan vasfeiîezeu izhiar édiordum, je faisais de vous tous les éloges qu'on enpeut faire. — 0 JJL^<C^1 ï_f\z, JJ^ J JJ <L**\ qabil chaguird oustasinden ousta olour, un apprenti capable devient plus habile que son maître.

J^JoA Ju\s qabili inqesam, susceptible de partage. — o^\ ot" 3 JJ.IB CS\J>\'J2\ (jLLl qabili qesmet oloup olmaïan iltizamat, les obligations divisibles et indivisibles. — oJ.;^ qabiliyet, aptitude, capacité, possibilité. — ^Ub\s qabiliyetlu, apte, capable, possible.— 4~J\ jl_j (_$^-;^ J\eyer qabiliyeti var ésa,si la chose est possible.

J^oJvb qablamaq (qaplamaq); voir (JA^US.

^y-1}-^ qablu, qaplu, « qui a un vase, une couverture » ; enfermé, enveloppé. — \y& j.l,\l qaplu hava, temps couvert, nuageux. — <—êl> ^.L^ qaplubagha, vulg. qaploum bagha, tortue; voir U).4loj5""^^>JJS. <il _J1J\^ jwU^zjl qapho-bagha youmourtaseneio guezu ilè içiderer, la tortue couve ses oeufs avec son regard. — 4_él. ^L\£ .to jL ^|<WJ iv~ 4J OJJLC-^9 qaplubagha qabouglienda ne beyuk seraïem ■var démidi, la tortue enfermée dans son écaille dit : «quel grand palais est le mien?» — IJ ^L\S qaplu qaya, tout d'une pièce, d'un seul bloc; fort, solide.

à.Oj&j\3 (var. ^è-jjSj qabourglia, assemblage des arcs osseux qui forment les parties latérales de la poitrine; côtes. — (j^cTIcj^ls qabourglia kebabi, côte rôtie; ^4i^L 4éj^ qabourglia dolmaseu, côte farcie ; -léj^ls

çj4 J:J\^3 qabourglia qezartmaseu,

côtelette sur le gril. — ^^jj\s ^f guemi qabourgliaseu, carcasse de navire.

Jj^jb (var. tj^â) qabouq, croûte,


440 ois ois

éeorce; cosse; enveloppe, etc. — dKl l^i-s> ehnek qabougheu, croûte de pain. — <j Z^ âgliadj qabougheu, éeorce d'arbre; Jj ù^f meïvè qabougheu, enveloppe extérieure des fruits.

— (3 *bjyj youmourta qabougheu, coquille d'oeuf. — Jj O^ °J^ ijara tchïban qabougheu, croûte d'une plaie, d'un ulcère. — Le mot qabouq se dit aussi de l'élytre des insectes, de l'écaille des mollusques, des hélices, etc.

J^ ij—"~% palamoud qabougheu, éeorce de chêne, tan employé dans la teinture. — v,jJ^L= Jg<j% ^-^ fendeq qabougheu doldourmaz, « qui ne remplit pas une coquille de noisette ■», chose sans valeur, minime objet. — ,j—°j°> J^ jj_j\^ qarpouz qabougheu qomaq, «placer des écorces de pastèque », faire glisser. — au fig. tendre des embûches. —3-^5? CJIJ \y&- qabouqlo u haïvanat, « animaux à croûte», nom générique des crustacés et des mollusques. — J^-^lsy^ qabouqlanmaq,s&co\\vnxà\me croûte (plaie); parvenir à maturité (fruits).

3 * (var> Ô—CV) qnpatmaq, enfermer, recouvrir; fermer avec un couvercle. — au fig. limiter, resserrer ;

réprimer; exercer une contrainte. — sjj «1 dUi «CLâ ^^jL.^^ f~~s> j^ bir qesmi maçarifimeze qapata bilmek uzre, pour pouvoir couvrir une partie des nos dépenses.

_J|j!^Ub qaparoz, prise, capture, bonne aubaine; voir jjjLi.

(3 ~ qapaq, couvercle; voirJ^Ls.

3 ~ qapamaq, fermer, couvrir; pour ce verbe et ses dérivés, voir

ô-aLs.

(^jub qapan, qui prend, qui enlève. — marché. — piège, etc. ; voir ijli.

0 „ qaptan, 1° capitaine de vaisseau; voir ù^yls- —2° vêtement de dessus, manteau (inusité); c'est le synonyme de caftan.

LJ^*4^ capsule, amorce d'armes à feu. Ce néologisme est aujourd'hui généralement adopté; on dit^i^-J^ dl—ls^i qapsullu tufenk, fusil à capsule, £T^—c ^i)^—JJs qaqsullu 'yladj, remède enfermé dans une capsule, etc. Cependant le turc possède le mot °j> 3 qoza qui exprime la même idée.

L^l3 qapech, action de saisir;


ola olâ 441

prendre avec violence; enlèvement, rapt. — dl»4j ^^ ^jS jj/U*^ JbàJ teiz atimaye qapech qapech yemelc, manger les bons morceaux en un tour de main. Cf. JjrlS qapmaq.

Jj^Jub (var. J^OLs) qaplamaq, couvrir, envelopper; enfermer clans un vase, un étui ou une couverture (voir t_>\ë); enfermer un livre dans son étui; doubler une couverture. — envelopper le ciel (nuages); envahir le corps (se dit de la douleur); bloquer; cerner. — étendre des nattes, meubler une chambre vide. — plaquer, revêtir d'une lame de métal.—J^^JS qaplatmaq, faire recouvrir; étendre une couverture de toile sur des colis. Voir aussi J^Li qapatmaq. — J^c >.la qaplanmaq, s'envelopper; être recouvert, enfermé; caché. — <t»%\s qaplama, 1° couvert, plaqué; enveloppé. — 2° plats et ustensiles de cuisine enfermés les uns dans les autres. — ~J"U}1 ^ b~bina qaplamaseu,Yevétement d'une maison. — revêtement des parapets d'une place forte. — terrasse des bains. — 3° plaqué d'or, d'argent, etc.

jV* 3 qaplu, couvert; enfermé dans

un vase, dans un étui; _^L\S J>jf~gumuch qaplu, plaqué d'argent. —^L\£ ^è\> qaplu bagha, tortue; voir lii et

^=^_ (var. <-^ls) qapledja, 1° ivraie, folle avoine. — 2° source thermale; litt. : «couverte, enfermée».

oJ—lr^y <=-^Ju^ qapledja mevsemindï, pendant la saison des eaux. Cf. 3/0^.lâ qaplamaq.

i3~ qapmaq, saisir, enlever de force, ravir, s'emparer par la violence.

(jj-^ls 0>jyU memouriet qapmaq, s'arroger une fonction, s'immiscer d'autorité. — Jjxlâ <tilL j^yoMlépir taqyè qapmaq, « prendre un bonnet à bon compte», acheter sans payer.

(3—^lë f nem qapmaq, gagner de l'humidité, devenir humide. — o^j_

Jj. JT\S <. bouloutten nem qapmaq,

«prendre l'humidité des nuages». — aufig. avoir de la mélancolie, des hallucinations. — Jj—°j-i\s qapUrmaq, faire prendre, faire enlever. — faire un geste violent. — ^j-^ls 4— sille qapUrmaq, appliquer un soufflet. — J^^-ls qapechmaq, prendre entre soi; se disputer; piller, dérober en usant de violence. — JJ^—«=» Oy>\ <3j.


442 cjlâ ôlâ

JJ<±~1J\^ bounou âltoun çaïaraq qapechiorlar, ils se le disputent à prix d'or. — (3—s-ls qapelmaq, être saisi, enlevé; être charmé, avoir une vive inclination. — i3—s-ls ^ J^Tj^ ^^ maluiî oud/jouzleghena qapelmaq, être séduit par le bon marché d'une marchandise. — J^-cls "jy seuze, qapelmaq, se laisser prendre à de belles

paroles. — < '^J^y ^J^ Jr? j.

jj_ii;.l^ bou qez evropa modalerene qapelmech-ter, cette fille est folle des modes de l'Europe.

J„ aaP0U, porte; voiras.

<2j_2-rà (var. Oj s) qapout, de

l'ital. cappotto, sorte de capote à l'européenne avec col de fourrure et sans manches. — O^ls J^ «^ qapout, pelisse d'honneur, comme le o»l>- des Arabes. — On dit en proverbe : Ji

J^_XJ <c..i»>J£ ! j^LJ\ fïeï-i e2yas qapoudene

qapoudene « cela ressemble au manteau d'Elyas le fou»; ce dicton, qui tire son origine de quelque légende populaire, s'applique à une plaisanterie fade et qui ne fait plus rire. — Aujourd'hui, le mot 0»i\S ne s'emploie que dans le sens de « capote de soldat».

>-.«i3 qapedje, qui enlève, qui ravit, ravisseur.—chasseur. — oiseau de proie dressé pour la chasse.

Ois qat, étage, degré; série; fois.

— couche. — t- ois ^> \ iki qat bina, édifice à deux étages; ois O-^jl ust qat, l'étage supérieur, ois oJl ait qat, l'étage inférieur, rez-de-chaussée. — l*o ois j bir qat daha, encore une fois, doublement; ois ^1 utch qat, triple ; ois ô_p deurt qat, quadruple, etc. — o\s ois oat qat, et jjJ olâ ois qat ender qat, l'un sur l'autre, de plus en plus. — J jycJ& olU ^ ni qat qat guzel, combien de fois plus belle! — "%^\ ois j\j*hezar qata'la,

mille fois excellent. — ,j\^ Jj^l L

tavouq qateu, membrane cornée qui tapisse l'estomac de certains oiseaux et particulièrement des Gallinacées.

oX-1^ OJI onun qatende, chez lui; aJ—c^ ^o benim qatemdè, chez moi, d'après moi, suivant moi. — oli" ^ ^U bir qat libas, un vêtement complet, un trousseau d'effets. — \£à&6 \ o\i» <^1 kidati iki qat étmek, plier le papier en double. — ois ^"^f? iSj^ tchohanuù qat yeri, repli, double du drap. — 4^^ o\s _/ ^^ ôls _/


ôb Ob 443

hir qat tach bir qat toughla, une couche de pierres et une couche de briques; par couche, par série. —j._L"lâ qatlu, plié, mis par étage, entassé.

dl .\_jlr\is -r*\ utch qatlu ipeh,

«soie à trois étages», très forte. — Ûjy j—L"^ Jj^ qerq qatlu beurek, «pâté à quarante étages», pâtisserie feuilletée. — 4\s ois qat-qala, fixe, arrêté, décidé; ne varietur. — ô^—s ôs-^ CJL_-3 4ls qat-qalafiyat kesmek, établir un prix fixe. Voir aussi ,3^ qate.

J^'S qateq, ce qui s'ajoute; supplément de nourriture; condiment; voir J*4s.

-Xib qatla, répété, renouvelé. — synon. de 4U ois qat lia, à plusieurs reprises, souvent. Cf. ,3^"^.

Jj ^>_Xil3 qatlamaq, mettre en

étage, superposer; plier une étoffe, la remettre dans ses plis; rouler une pâte et l'étendre en couches fines. — ^^"Is °s?7-$\ i^T tchifti utch kerre qatlamaq, labourer trois fois un champ. — 13_JOI"\^ qatlanmaq, être étage, être ajouté, être mis en double (comme la pâte). — aufig. supporter; se plier à une disgrâce, prendre son

mal en patience. — ,Ji!>l"\s D51 bouna qatlanmalu, il faut s'y résigner. — (.j^^'ls 'CxJj "C^JLJLI nachayestè cheye qatlanerem, je me résigne à ce que je n'ai pas mérité. — ûj—< ^ jailli <C3o s guli sèven dikènine qatlaneur, qui aime la rose doit en supporter les épines. — ,j^»j~Oblâ qatlandermaq, faire plier, se replier (comme le serpent). — faire ajourner. — (jj.—^k ls qatlachmaq, être ajourné, différé.

ÀA>JV\3 qatlama, action de plier,

de rouler; pli, repli. — til -U

Jj^jy ^^<*^"b lïbasun qatlamasene bozmaq, chiffonner un vêtement, plier une étoffe à faux pliS^ :

yC\S (var.^c 3) qatmer, doublé, replié, feuilleté. — ^—clâ ^U Ubas qatmeri, plis d'une étoffe, doubles. •— ii^T ^b qatmer tchitchek, rose double. — iîjv _/li qatmer beurek, pâtisserie feuilletée; — espèce de beignet; voir ■djyguenzlhnè.

Jjcls qatmaq, ajouter, joindre; mélanger, entremêler. — faire accompagner, mettre à la suite ; on emploie dans le même sens le double composé (j^jJ-ills qateclidermaq. —


444 Ois ^

ilrli J^-.;- 4j4lsli qafilèyè djebelu qatmaq, donner une escorte de cavaliers à la caravane. — J^lâ <S^\ Jfj* duchmane eunuriè qatmaq, chasser l'ennemi devant soi. — (j^lâ qatelmaq, être joint, être ajouté; se joindre.— (3^^ 9-° ^3^ devaïa çoio qatelmaq, allonger d'eau une potion.

àc\3 qatma, Ie action de joindre.

— 2° adjonction, accessoire, annexe.

_J4 cls y^> cou qatmaseu, puits

annexe dans les mines. — « morceau de viande très ordinaire que les boucliers vendent avec la bonne qualité » (Mallouf).

iJAJyls ou dUals qatolik, catholique, qui professe la foi et les dogmes catholiques. Les Turcs désignent sous le nom de jî^j^ >jj roum qatoliki, les Grecs unis ou melkites et les Latins; (j ° > 'cere& qatoliki, les Syriens unis et les Maronites; 3 ic°J^ ermeni qatoliki, les Arméniens unis qui ont adopté le rit grégorien, et 3 tj^-k keldani qatoliki, les Chaldéens catholiques. Voir le Dict. géogr.

O* 3 (var. ^a) qate, fort, dur; solide. — au fig. inhumain, cruel. —

dixl ,j Is qate ekmek, pain sec. — ,j

ilL 2a<^ tach, pierre dure, roc. — 4J3> IJ^ ?aiê yureh, coeur impitoyable. — |jl â dis gai gaie, ^r^s f°rt;

très dur, pétrifié, glacé par le saisissement. Vers cité par le Lehdjè : j Jli. oslia 4J jWlâ^l 3.^ 4J

jJls olâ jAJ (jwXl^j JLJ (jU* «Il ne peut ni parler, ni fuir; il demeure sans force; il ne se connaît plus et reste pétrifié. » On dit en proverbe : 61 ^iL 4~JJ (jlâ ^ili» ^3 Oj-^j^l hangheu tach qate essa bacheneu ona voursoun, « qu'il aille se briser contre le premier rocher qu'il trouvera», dans le sens d'un refus formel.

— adv. beaucoup, excessivement. — <J53^- (J qate tchoq, même signification ; très souvent. Le vers suivant est cité par le Lehdjè :

^li (j-^j|/*" "^Jj^r ...iL-aj-o

«Comme je souffrais beaucoup de la soif, on me présenta une coupe pleine d'une fraîche boisson. »

J^r 1' 5 (var. (jj-rls) qateq, du verbe J^ils qatmaq, ce qu'on ajoute au pain, condim ent ; supplément de nourriture.

— 1 ijj-ls <Sjy= ij^j zeïtoune touzeu qateq étmek, « ajouter (à son pain)


ç& Ç& 445

des olives et du sel», faire maigre chère, se contenter de peu. — J^-lâ

«ij< ii <£~1 ^j ^ -*j~*\ qateq isteriken

isteriken iytirdim, « en cherchant un (bon) morceau, j'ai perdu mon pain», lâcher la proie pour l'ombre. — y^Ud qateqsez, du pain sec.

i3*^ qatelmaq, durcir, se solidifier, s'épaissir; se coaguler. On emploie dans le même sens les composés (Jx-OLlâ qatelachmaq et (j^c^Llâ qatelanmaq. Cf. (jlâ.J^L-lâ (var. JJ—L^) qateleq, dureté, rudesse. — cruauté, inhumanité.

(OJls (var. <A—s) qatem, mélange, immixtion; pénétration. — clâ r^s qotch qatemeu, accouplement du bélier; accouplement des animaux. On appelle qotch qatemeu fertenaseu, «tempête de l'accouplement du bélier», les mauvais temps du mois de novembre, qu'on désigne aussi sous le nom de ç^U^ JC-^ j;j rouzi qasim 'avaqebi, «les suites de la S4 Démétrius». Cf. Jj-clâ qatmaq.

77<3 qatch, combien? quelle quantité? — 'Jrfi qatch lierre, combien de fois? — r\i j_ hir qatch, quelque, un certain nombre. — °j>n^> j, bir

qatch kerre, quelques fois. — ^Tlâ qatchendjeu, quantième : L^7'& ûll

o-i l-yâyun qatchendjeu gunundè,

dans quel quantième du mois? — (jjl^-lâ qatchleq, combien? à quel prix? comme <_>-lâ qatcha. — (jp-lâ JJÙ*- j^Jjl senedler qatcheq olour, de combien sont les billets? — uji> J^-^ qatchleq top, canon pour boulets de tel calibre.

_^lj>-l9 qatchar, qui fuit, qui se dérobe;fugitif;évadé. —ojUta ojU^ outchara qatchar a, en fuyant à toutes jambes; voir (J-^:^-

J)^5"^ (var. Jj^") qatchaq, fugitif, fuyard, échappé. — dérobé. — ^Wlâ ÙjCgumruk qatchagheu, objet de contrebande; synon. de 4—«y^-ls qatcherma.

JL«l&-lS ou (j-o^li qatchamaq, 1° fuite, évasion. — 2° lieu de refuge, asile, abri. — petit enclos pour le bétail dans les lieux de pâturage. •— 3° prétexte, subterfuge; moyen d'excuse. — \ J^^li qatchamaq étmek, trouver un prétexte, une échappée. —4° espèce de bouillie préparée avec de la farine de maïs, à l'usage des pâtres et des paysans.


446 çl5 çà

Ù<J=-li qatchan, qui fuit; fuyard; transfuge. — échappé d'une maison de fou, maniaque. — ^—'>\ dl'UAs

1 »1»%=I qatchanun ânaseu âghlamamech,

âghlamamech, mère du fuyard ne pleure pas.

Jj-jys-ta qatchermaq, (cansatif de

,jj ^-lâ) faire fuir, laisser échapper,

perdre. — (3-VT^ 41)1 aZto qatchermaq, faire aller, purger. — ^_—>-jl (J-o^-ls oudjounou qatchermaq, ruiner. — ,3 V^ jiïc 'açZe qatchermaq, devenir fou, déraisonner. — ^ «jP^ laqerdeu qatchermaq, parler inutilement, bavarder. — ^ <^>~-* muchteri qatchermaq, colporter. — ,_j A—J ^>b dadeneu qatchermaq, ennuyer, se rendre insipide. — Jj <^_y_ birine qatchermaq, divulguer un secret à quelqu'un. — (jj^yJA (A~~*> >J_/^-lâ hepsini âghezemden qatcherdem, j'ai laissé échapper tous mes secrets. — ^o_y>-ls JU mal qatchermaq, frauder, faire la contrebande. — ,jU ^J^ qatcherma mali, objet de contrebande; Ol/-^—» JL» maZ

qatcheran, contrebandier. — dl ;.s

J^^-lâ denA qatchermaq, faire passer un ballot sans payer les droits. —

<*_/>-la Jr^â !_/•>- djebren qez qatcherma, rapt. — (3;./—=j-lâ qatcherdjeu, ravisseur.

t^^-Lâ (var. jybj-l—i, ^j^lâ) qatchghen, fuyard, fugitif. — transfuge; qui passe à l'ennemi. — <C[Lj\ê ~*>-lâ timar-hane qatchgheneu, fou échappé; évadé d'une maison de fou. (injure). Cf. JjL-lâ et ùUlâ.

Jp-ls (yar. J^l») qatcheq, 1° tordu, qui se courbe, se recoquille. — 2° fou, maniaque, extravagant.

/j—a>-ls qatcliqen, fuyard; voir

Jr7^ 'qatchmaq, fuir, s'enfuir; s'évader. — se soustraire, éviter. — ,_£ a.s4â (jp_/i) (j-^Jr^ âghezdan laqerdeu qatchteu, un propos s'est échappé.

jWlâ ^i^r tchoha qatchar, le drap se rétrécit (par l'humidité, etc.). — jU-ls Jjj^- tch&bouq qatchar, la pipe.

se courbe, se tord. — <JJ '- J^r^s

(ja__Lu [jy£y= qatchmaq benden toictmaq senden, « à moi de fuir, à toi de saisir», attrape-moi, si tu peux. — i3—"LTT^ ôSâj^oj, maçrefden qatchmamaq, ne pas épargner la dépense.

l3—c^ qatchechmaq, s'enfuir,


.ils 447

être mis en déroute. — ^ c^lâ qa.tchenmaq,

qa.tchenmaq, retirer, se soustraire; éviter, se refuser; reculer.

i^>-^ (var. <J>-li») qatchen, infiltration d'eau provenant de brèches ou ruptures des conduites et canaux. , Ce mot n'est plus usité en osmanli. Cf. é^-

■ÀC^)^l3 qadergha, (grec y.a-epYov) grande galère ou galéasse dont chaque rame était tenue par quatre rameurs. — i!lj <ij^li qadergha balegheu, baleine. — ,3 le' Jj qadergha limaneu, grand port militaire.

' f1-^ gadim, (ar.) qui arrive, qui est venu; nouvellement arrivé. — jlj «rJÙul el-qadimu yuzar, c'est le nouveau venu qui a droit à la visite.

<XOb (Var. L_LL1S, llks) qadena,

de l'italien catena, chaîne attachée

, et rivée aux pieds des galériens. —

•Convoi de forçats que l'on conduit

au bagne. *■

^OlS qaden, (t. or. ù^ls, forme arabisée 0^->■) dame; femme d'un rang respectable, femme de condition. — LÇJ—ISI /j-ilâ qaden efendi, dans le harem du sultan, on donne ce

nom aux esclaves qui deviennent maîtresses en titre du souverain. Leur nombre était d'abord de quatre; il fut élevé à sept par Sultan Abd ul-Hamid.

(j^-5^-—s (_> 4-oU. khassègui qaden, mère d'une princesse (tandis que la mère d'un prince a le titre de khassègui sultane). — /jol—s \jJé? kiaya qaden, grande maîtresse du palais impérial; elle a la haute main sur toutes les femmes esclaves du harem. On lui donne aussi, par respect, le nom de oJ Ilj /r-ils qaden valide, «damemère» ou bien <~ .v-ilâ qaden nenè, grand'-mère. — {j*^ <37^ badje qacfen,anciennenourriee ou gouvernante des enfants. — lj,.-i^ <^^ ousta qaden, «maîtresse-dame», se prend en mauvaise part « entremetteuse proxénète», comme l'I ^\c~ hadji âna, «vénérable mère». — ilj^L ^jols qaden touzloughou, épine-vinette ; quelquefois berberis. — t/jj^ ^ol—s qaden uzumu, raisin à gros grains.

J^-ili qadendjeq, diminut. petite dame, demoiselle ; bien élevée, distinguée, comme dans le dicton : <*—1^1 J3I (j—^'.ilâ joli ^£j^ 6%-» olma çoqaq supurguesi qaden qadendjeq ol, ne sois pas une traîneuse, sois


448 jlâ >

une femme bien élevée. — ij—kols qadenleq, bonnes manières, distinction, bonne éducation; noblesse de sentiments, générosité; cf. di_LXsl èfendilik. — oy—'^ (j^-^ dXu-^Vs jjSSj\ dJb-<tAO (_/y> <uJ»\ qadenen cham'adani âltoun olsa moume dikèdjek erJcek der, quand même le flambeau de la dame serait d'or, c'est toujours l'homme qui plante la bougie.

^9 qar, neige. — j\iA> j^ qar yaghar, il neige. — ^\ ^^j^ qar guïbi âq, blanc comme neige. — aufig. pur, sans tache. — ,j^—b j\i qar topeu, boule de neige ; qar topeu tchitcheyi, «boule de neige», viorne-obier dont les fleurs sont blanches et arrondies en boule. — tS^Jf J^ aar qourdou, ver de neige; ^^ j^ qar qouchou,

espèce d'hirondelle. — iff"j5 3 J^

qar qouïousou, glacière. — «JU. j<~s> qar-harîè, hutte de neige.— <^Tjlâ

qar tchitcheyi, perce-neige. — jl s

fG*^—!•=- qar halvasi, «sucrerie à la neige», halva nommé aussi (Je.*1—=■ ~^ljl^ heten halvasi, « halva de lin », ainsi nommé, parce qu'il est tiré de la chaudière en fibrilles minces comme des fils de lin et d'une blancheur de

neige. — j !jli> qarlu, neigeux. —

ly> ^Jjli qarlu hava, temps de neige,

bourrasque de neige. — j ^ ^Jjli

qarlu cou, eau glacée. — Proverbes :

4 c\^~^\ ^/ jjtLL jlâ qar dayanur

me eçedjagha, « est - ce que la neige résiste à la chaleur»? — -*1^1=- jli Jj»i <^jj j^qar halvasi guibi lezzeti yoq, «c'est fade comme le halva à la neige». — j:\ ,JL ^y\ OÏJ-J'csjà qarda guezerdè izini belli étmez, «il marche dans la neige sans y laisser sa trace », se dit d'un finaud ou d'une personne mystérieuse et très réservée. — jL_s (jpjl jl> ,3^1 euiïeu yar ârdeu qar, « roche par devant, neige par derrière», entre Charybde et Seylla. — dix.} ^ i/3us^ jls qar tcheghereneu depmek, «fouler un sentier de neige», comme dans notre dicton: « rompre la glace ».

_y^ ou ôjli qara, noir; voir o-^i.

À^-J^b qaradja, chevreuil; voir

i^-])^ 3 qaragheu, pluie glacée; voir J^.

^)jrlJr& (var. j°)j/>) qarpouz, melon d'eau, pastèque. — ijl *jijt


jtë jlâ 449

^ jo) jls éjdurhan qarpouze, arbousse. — (_$JVJ^ Js#>- *il a&cw c^/'èfti garpouze, coloquinte. — Se dit des choses arrondies : ,_£ j^jls _/T èî/èr gwpouze, pommeau de la selle. — jUa 3 qarpouz fener, lanterne ronde. — 4J\JI ,3 qarpouz âraba, chariot ou voiture de forme ronde. — ^jj^—s J^o^lélL qarpouz guibi daghelamaq, se fendre et tomber en morceaux comme une pastèque. — O-^^ii ^j^jls v»oJul J^s qarpouze qabaqtan farq édhnez, il ne sait pas distinguer une pastèque d'une citrouille. — <~jy^ jatjls oumouzeiù qarpouz, «une pastèque dans le dos», se dit par raillerie d'un bossu. — j«) J-—s <Jl ^\i\ Ô^^ 3 i_i^ âyaq altena qarpouz qaboughou qomaq, «jeter des écorces de pastèque sous les pieds», tendre

des pièges. — J^£ ^ Jj'.J^ 1ar~ pouzeneu kesmich, «elle a coupé sa pastèque», elle s'est fait avorter. —

pouz yareldeqtan çonradadeu ohnaz, la pastèque n'a plus de saveur, lorsqu'elle est fendue. Cf. ûj^ qavoun.

CJJ\3 qart, vieux, vieilli; durci; ratatiné. — ot Ojls qart âdam, un

vieillard; Jt Ja) Ojls gw£ ha-ttal,

■ vieille ganache. — dlCl Ojls qart èkmek, vieille croûte de pain. — Ojls {Ju~s qart yemich, vieux fruit. — au fig. peau ridée. — 0^-—r~"° ^D CJJIS jlj! cari kiafir musilman ohnaz, un vieil infidèle ne devient jamais musulman. jjLS-jf _j4Pl dWèl Ojls

f/fflri âghadjun hjilmèsi gutchtur, il est difficile de courber un vieil arbre. — J^Objls qartlamaq, vieillir, durcir, se rider; on emploie dans le même sens les composés 3.—c^Olrjls et

<_l^)l9 qnret, onomatopée qui se trouve avec les verbes ,J._r jb> qazem.aq, creuser; Jj^w qaclienmaq, se gratter. On emploie également la forme OjU- kharet.

(_Ju^l9 qartal, aigle; voir Jli^s.

-Jy.$0 qartoloz, vieux, usé; décrépit; i—ojj»- j^jijls qartoloz lùrif, vieux bonhomme. Cf. Ojls gari et le t. or. J^j^> qartal.

jLllS (var. ^l -jli, J^,

J^ -^i^ 3) qarsaq, adive ou chien du

Bengale ; nomméaussi ~*Air ^^L \Jh tarabolous tilkisi, «renard de Tri29

Tri29


450 jlâ >

poli». Cet animal, dont le ventre est blanc-jaunâtre et la queue longue, avait été apporté en Europe au XVIe siècle et il y était connu sous le nom de c.orsac. H est inexact de le confondre avec le blaireau.

iji) qarecli, empan; voir ^Jj^-

>* I- .

rn-hrq, mêlé, mélangé; — confus, troulilé; suspect. — JjAj^ <°j^ qav■niii. ijurrchrij, en désordre, pêle-mêle. ; Voir aussi J^ijls.

i3^"^ q'iri'chmaq, se mêler, s'im- \ miscer, pénétrer. — se charger de... ; mettre la main, s'emparer. — devenir confus, être en désordre. — 4ÎÔ ^

u ijls lier cheiye qarccheiir, il se

mêle de tout. — 4_c^. ^jli <r—M 4^V^ls ichhiie qarechma 'pieliinie cfolaclima, ne te mêle pas de nies affaires,ne rêdepasdevantmoi.— ^aw joiYa) miel KSI hoidaiirr, il a l'estomac tronlilé. —^c^jls qnrrchmfic.h, mêlé, embrouillé. — J^jJuijlâ qarechtnmaq, mélanger; embrouiller, mettre en désordre. — fouiller, curer. —

(jj.-ojj.ijls J)^ 3 <J<»tl<iq fjfiri'chti'Titifiq,

se curer les oreilles. — 3 >^>i Lp

kimya nudjoum qarechtermaq, se fourrer dans l'alchimie et l'astrologie judiciaire. — (JbJ--,J^ qar éditer an, confluent de deux fleuves.—jr j J_ijta qar éditer edj eu, qui mêle tout, brouillon; mal intentionné, malfaisant.

_£^}^ 9 ( var. ^ijls) qarcheu, contre, vis-à-vis, à l'opposé. — oJJL^ij\J ^1 qnrcheusenile, en face de la maison.

4_sli o-ijl^ qarcheu yaqa, la rive opposée. — Jj-c0^ Jj qarcheu fcheqiiifiq,sortira la rencontre. —tjyjj^ t3 qarcheu tlourmciq, s'opposer, aller à

| l'encontre, se révolter; ilLie ,J $(«''- <-7?ew, ç/iudmek, même signification. — t^"j^y a-ijl y^j\s qarcheu harcheu otourmfiq, s'asseoir en face l'un de l'autre, en tête à tête. — <- J- \ dx^\X jj5—i- 4.1 4i 5-ijls lioljaslmiù emriiie qarcheu 11e uapa bilir, que peut-il faire contre la volonté de son père?

i3—'^ijis qarchAeq, réponse; — objection, opposition. —récompense, compensation, dédommagement. — garantie financière, couverture. — i__g._L}l i)^j\^ qarcludcfjheu ohnaq,

être à couvert. — Jj l^ijlâ 43^2^

,3.1^_ iiiasirfc qrirchcjcq boulmaq, couvrir une dépense. — ^3 4—^à fada


j^ jlâ 451

qarcheleq, crédit supplémentaire ; Jj^s J^ siUll fevq uVade qarcheleq, crédit extraordinaire. — ^_/j <3|?AJ^ 2a'*- cheleq verinek, répondre, riposter. —

jjt 9»> Jp^-ijU tTy bouna qarcheleq

yoqter, à cela il n'y a rien à répondre.

J^Lijli 4.X) y 1 <*> 6OM èyilige qarcheleq, en retour de ce bienfait. — ^iilyijU qarcheleqlu, qui se fait face, correspondant. — «^; ^l^-ijls ^cwcheleqlu pendjere, fenêtre de face.

J^V^jli qarchelamaq, aller à la rencontre; répondre, s'opposer. — (j^V^i/jU qarrhelachmaq, compenser, équilibrer (un compte, etc.); on dit de même ^—AJJS^^J^ qarchelachtermaq.

J^-"^)l-9 ou J^-Li jls qarecheq, mêlé, mélangé, brouillé. — gâté, troublé.

Jj^-c Jj—ijls A\I\ C\~\ ipek ile qarecheq pambouq, étoffe de coton mélangée de soie. — JU Jj-ijl-9 qarecheq mal, fortune d'origine douteuse.

(J^*)u> J^~ijls !J^a>o midjoud.uù qarecheq maïlari, les humeurs du corps, ce que l'ancienne médecine nommait «les humeurs cardinales».

^J ij^'-W &-*~\ (Jj^ijls qarecheq ipeïîi bourouchourq bezi, «étoffe rugueuse

rugueuse soie m élangée », tel père, tel fils.

«X-lC^vS qarghacha, querelle, tapage. — ^J^éjls qarghachaleq, dissensions, troubles. — temps troublés; révoltes. Cf. J^jls et "Lcjlâ.

à^J\3 (var. lc_A- 3, ^^v 3) qargha, nom commun à plusieurs oiseaux du genre Corbeau; se dit, en particulier, delà corneille. — Jj <>-Vl dladja qargha, corneille mouchetée de blanc, grolle. —Jj y^*J~khersez qargha, pie. — Les Tares connaissent, en outre, les variétés suivantes : ^<àj\°> (jS\ekîn qarghasev, corneille des champs; J, J^ ba.qer qargha, corneille cuivrée; &j> 4—ijls qara qargha, corneille noire; ^ <s? Sgveuldche qargha, corneille bleuâtre; Jj 4 -^JJ> qezeltcha qargha, corneille rougeâtre ou freux. — ijojy ^ qargha bourovv, «nez de corneille », espèce de tenailles recourbées pour couper les fils de fer. — ' _5 ») J^ qargha. beiiken, noix vomique ; boulette empoisonnée qu'on jette a.ux chiens errants dans les rues de Constantinople.— <Jjj ^qarghaduleyi,graine de coloquinte. — ^f'j? S qargha dirneyi, ramassis de gens


452 jtë J^

sans aveu, troupes sans valeur, etc.

JL ^4èjj Jp-^èjls qarghadjeq

bourghadjeq, tordu, de travers, recourbé. — J-i 3 (inTtfm d.ilen, amande tendre. — Jr-s _y_ ^"Jj-- 3 <o=/—s qarijha cmiretlu bir qez, une fille laide comme une corneille. — Jj J^. 2/°' qarghasm, ■■ corneille de voirie », usurier. — ^ ,3—is«i boqleq qarghaseu, •< corneille de fumier »,injure àl'aclresse des gens de police. — <c~^<_ j^Li 4.^-^j Cy JWJ.J <t-éjls chahîn yerird qnrqha bvlbiiJ yerine sertr.ha, «corneille au lieu de faucon, moineau au lieu de rossignol », prendre le change,

avoir une déception. — Oj ^'j^>

ji ij^j t>jZ 4i4cjl_s qouzqhnun qarqha'ia qara sîn dir, «le corbeau dit à la corneille : «tu es bien noire!» la pelle se moque du fourgon. — <cjls 'ji.cS ^ jy> dl<cjls qargha qavghanuù gueuzini oïmaz, la corneille ne crève pas les yeux à la corneille. — _/.J ,j£li> j^ 4j4.ijls ^j> qerq qarghaia hir tach yeter, une seule pierre peut abattre quarante corneilles.

« Lorigine de ce prouerbe 'vient de la victoire qu'une femme remporta dans la Perso sur les Indiens qui sont lasches et noirs et que l'on comparoit pour ce sujet aux corneilles». (P. ARCÈIÎE.)

qarqhmje iki âyaghendan âvlamaq. «prendre la corneille par les deux pattes», attraper plus fin que soi.

5.0b Ac^)l9 qargha lasso, transcription de l'ital. caricabbasso, «carguebas ou baie-bas! » commandement de la petite manoeuvre qui consiste à amener les voiles, les pavillons et guidons.

JpUIxXc^ls qargharhaleq, croassement du corbeau. — au fig. bruit confus, clameurs; — troubles; dissensions.

(«C^ta qargheu, petite hallebarde garnie d'une pointe de fer; petite lance; javelot. — J^r ^ ^J^ 1ar~ gheii sandjemaq (ou oïnamaq), donner un coup de lance.

(_/~^>^ (var. j.—cjl^ J-f}~) qarghech, imprécation, malédiction; comparer avec le t. or. J^J^S.

i^X^J^ 3 qargheu, gros rabot; espèce de râpe; voir aJbj rende.

^yjr 3 qarleq, grande jarre de verre ou de fer blanc dans laquelle on frappe de l'eau à la glace; voir jlâ qar.


Jl» jls 453

J^-®)* 5 qarmaq, 1° entrer, pénétrer, s'immiscer (peu usité en ce sens) ; le Lehdje cite ce distique d'une vieille poésie :

« Je percerai son coeur avec ce cimeterre, Et de son sang vermeil j'abreuverai la terre, y

— 2° vieillir, s'user; se vider. —Voir

aussi la forme dérivée J^jls.

ôy^/ qarmouq, grand crochet de fer; comparer avec le t. or. J}L»jls.

J^)l9 à^)b qarma qarech, mêlé ; confus ; suspect. — tripotage, filouterie. — On dit dans le même sens : J^Jijls <«jls qarma qarecheq : o c. iil J^ijls <<jls S,3yLa 'ai'eô ç«- ic/ie <jrm'6i qarma qarecheq ich, affaire embrouillée comme la chevelure d'un nègre.

Oj\S (var. (j-_j^, ôj>) qaren, ventre, abdomen. — oT ui.XJf\jjl3 </«- renett gueïnich âdam, «homme au ventre large», c.-à-d. patient, endurant. — ç^J c,\ ùj^ (qaren âghreseii, mal de ventre, colique. Le bas peuple prononce qamaqseu et emploie ce mot comme une injure grossière. — i^yo <Jj^ qaren doïmaq (ou doïourmaq),

doïourmaq), rassasier : ô\j$ y ^ é;j^

jiljji qareneneu doïouran âldanmaz, celui qui est rassasié ne se laisse pas tromper. — J->^ <jls qarnem âdjder, j'ai faim. — ,iM ùj^ qaren âdjleglieu, faim, famine. — jijls X'guemi qareneu, carène de navire. — ^jls ,jy JIJ qareneu yareq, «ventre fendu », 1° psyllium, plante, nommée aussi « feuille de taureau » ; voir \iy bogha. — 2" ternie de marine : poulie de navire, vulgairement nommée galoche; cf. 4_JC^I pasCeqa. — 3U aubergine fendue en long et accommodée an gratin. — y—iijls qarenlu, ventru; gros; arrondi. — 4JUi ^Ljlâ qarenlu chichi, bouteille au gros ventre. —

j ljjls OJJ^ tchevik qarenlu, «au

ventre mince», leste, agile. — ^«^b jls qarenlamaq, se joindre, s'associer, devenir amis intimes.

ÀS-jlS (var. <^;.jli, *£j>) qarendja, fourmi. — au fig. humble, modeste; <^jà3 4s^jli qarendja qadrindja, «dans la mesure de la fourmi», le denier de la veuve. — Jj ^ ' "*'■'" qarendja, fourmi ailée, formica leo,

et Jj J < JS qezel qarendja, fourmi

rouge; ^ r^ qf-ium qarendja, «four-


454 > J 13

mi tle sable», fourmi brune, l'espèce la plus commune. — ^^^j_ 3 qarendja youmourtaseu, oeufs de fourmi; ÇJO»I J^ qarc.ndja yovaseu, nid de fourmi, fourmilière. — aufig- grande foule. — (j^oLAs ^S^J^jU çarijndjah'q r/uibi qaïnamaq, être eu éliullition comme une fourmilière. —

_J4 s^jls ja.r deruir qnvKiidjasau,

rouille du fer. — ^i= ^)<^jli qarendjcdu tojj, canon dont le métal est mal coulé, tortueux et rempli de cavités. — ^—< Jj qarwulja yaglivu, chloroforme. — ^—rV^jb qarc.ndjalanmaq, V être engourdi, plongé dans un sommeil léthargique. — 2° avoir des fourmillements. — <^ jta ^ qareiulja Vdl, « taille de fourmi », taille de guêpe, fine taille. — ^ jls>

J; 5 4JO ,-5 qarrjidja yuibi dunekech,

dunekech, comme une fourmi.

dja tclieldnjuenunboutent'; fcltekmicli, «la fourmi porto (à Salomon) une patte de sauterelle», allusion à un présent fait par le pauvre; les Persans ont le même proverbe : ij^jy CA*-°j^

'jp° — < Jl^j ^.AlV.jlls dl'^jls

J.A>JLL\ i[ari>ndjnimn i/rinadluvmiivuu ziixdinh IchareAUr, «quand la fourmi

prend des ailes, c'est le signe de sa fin prochaine», se dit d'un parvenu qui prend des airs de supériorité.

(*S*\Jj\S (var. (_£JJ~jls) qarenteu, 1° choc des vagues qui battent continuellement les flancs du navire. — 2" balayure, ordure (inusité).

ào-j^)\s qaroutcha, partie du bras depuis le coude jusqu'à l'épaule; mesure équivalente à la moitié de Yarch/pi; cf. ,y^àj\. — Ce mot a vieilli et n'est plus employé; cf. J^s qol.

3^?^ qarouinaq et ^Ji qaremuq, entrer, se mêler, s'immiscer; voir J^jb.

<—^Jr& qa roua, personnage légendaire, le Coré de la Bible dont le souvenir est resté, dans le Koran et la tradition musulmane, comme le type du mauvais riche et de l'orgueilleux.

— On dit d'un avare : 4 l)U ûjj^

•**—s> 4l„j4JM j 4_Jol dUu qaroun malinh mahk olsa bir ûqtchesuùi q<>-- jjumas, « quand même il posséderait la fortune de Qaroun, il ne ferait pas de mal à un liard», et d'un dissipateur : _•£ Als^jl 4-J^l ^U ùîJ^ îft" roun maie olsa israfiiù yetmes, «les


jb jlâ 455

richesses de Qaroun ne suffiraient pas à ses prodigalités». — ^ ù^j^ qaroun ote, acore, plante originaire des Indes.

àj<5 qara, noir; voir °j>.

cS^lS qareu, femme, épouse (en t. or. ce mot signifie seulement « vieux, âgé»). — Jj-\^ i_£jb <=7_js qodja qareu olmaq, se marier, entrer en ménage. — ~A^yè i^jla <s-js qodja qareu ghavghase, querelle d'époux. — L^jljL i_$jls qareu jpazareu, «bazardes femmes»,bruit, tapage étourdissant; on dit dans le même sens :jk jli (/Ly qarelar hammams, «bain de femmes ». — qui est du sexe féminin : L£J^ (_^**M ichdji qareu, ouvrière.— <SJ\S <j^\ âchdje qareu, cuisinière.

j;J<—3 ^-Tj-s qodja qareu, vieille femme; qodja qareu laqerdeseu, «bavardage de vieille femme», propos en l'air, contes à dormir debout. —

^JJ cj-= <SJ^ 4=ry qodja qareu

çoougheu, «froid de la vieille femme», période des sept jours les plus froids de l'hiver. — J^—^j) ù-X^s

<_£_A 3 qodjadan âïe.relmech qareu,

femme séparée de son mari, divorcée.

(j;jl s J-.j<>-a3 qodjasez qareu,

veuve. — ,3—lyb qareleq, état de femme; sexe féminin. — aufig. faiblesse, inertie. — ^jjlâ <li jt$>- tcliar chembè qareseu, «femme du mercredi», mendiante, bohémienne, sorcière. — i_3 jj)- 5 i_£j^ qareu douzeni, ruse de femme. — \£)\$ <s}~—s _p Ol ,_^_y qareu vé aveu yaragheu iyne dm-, l'arme de la femme et de l'abeille, c'est l'aiguille.

0)b qari, (ar.) lecteur du Koran; personnage qui, moyennant une rétribution, récite des fragments du Koran sur le tombeau et à l'intention d'un mort. — lecteur en général. —

qarilaremezuil Jvusni teveddjuhlerini qazanmaq itchun, pour mériter l'indulgence de nos lecteurs.

,^I*\JJ\S qaridis, (grec y.apioa) crevette, salicoque; petite écrevisse de mer.

LJ^"D (var. ^J^—s) qarech, empan, longueur de la main étendue depuis F extrémité du pouce jusqu'à F extrémité du petit doigt. —J^\^ ^') (jajai iki qarech oazoun, long de deux empans. — <Sj_ J^iJ^s> y_ bir qarech bol, une taille d'un empan,


456 jls ' J

nain; chose minime, brimborion. — dbi-J iijls t&j^ qarech qarech eultchmek, mesurer par empans. — aufig. scruter avec soin, approfondir.

/L°*%Lsjls qarechlamaq, mesurer par empans; J^^lljjls rj]\ âlen qarechlamaq, «mesurer le front», approuver, applaudir; louer. — J^l^ j%cl clj .^Jjls qarech qarech yagh baghlar, le beurre s'épaissit par empans, peu à peu.

l^JJ^ 3 qarecheq, mêlé, troublé; voir Jj-îjlâ.

J^)" 5 (var. ^jls) qarçq, sombre, obscurci, se dit exclusivement de la vue : '_)}*-—= <jy jls qareq gueuz, oeil ébloui, vision troublée. Le Lehd/e rapproche qartiq de jls neige.

LÇ^Ç^— 9 qaremseu, ce mot se

trouve en composition avec j_^ ^*J„

yaghmaur, dans le sens de « pluie mêlée de neige, bruine d'hiver».

CjO qaren, ventre; voir ùjls. à.s~~J\3 qavenclja, fourmi; voir

ôùyjâ qariola, (de l'ital.) lit de i façon européenne en bois ou en fer. i

— chaise longue. .

Jr& qaz, oie. — jls ùL~ yaban qaz, oie sauvage. — _}L_9 J, ^S gezeZ g-az, oie aux ailes rouges, anas gambensw. Il y a une autre espèce d'oie au plumage rouge, plus grande que celle-ci que les Turcs nomment anguit, cf. C~«il; en arabe ^U£.,_£jl—s 4J'^L £<MMI« qazeu, oie du Danube, oie sauvage. — (_£J>. jls qaz qjalaze, oisillon; L5_j> jls g"' 3 £(«/«, duvet d'oie; plume d'oie pour écrire; ^.A—'s> jls grts qanadeu, aile d'oie, plumeau. — j^U jl—s gwj âyaglmu, patte d'oie; angle obtus. — aufig. chose cachée,

obscure; difficulté. — x èU l)jls

jCijl) I qazun âyaqheneu ânladuîï me, as-tu compris le mystère? — ^^s jl—s qodja qaz, «grosse oie, grosse bête », terme injurieux. — JjJ jls qazleq, stupidité; balourdise. — ^jl—s jjS\ jjs> qazeu qos ânlar, «il comprend ?ioix, au lieu d'oie», il entend tout de travers. — J^OUlJ jls gns ouïanlamaq, « brider l'oie », passer la plume au bec; frustrer les espérances, ou abuser de la crédulité des gens. — <ll jl jL 41,1 jls jls qaz qaz Ha bas baz lia, «l'oie avec l'oie, le faucon avec le faucon», qui se ressemble, s'assemble.


jli 457

t3-J (var- ôlj 9) (iazaa> litt. «creusé», se prend dans le sens de rasé, barbifié. — .4}—5jj\jb qazaq keide, esclave rasé, en signe de châtiment.

jj Ujb' Jj^jb aaza1 qartoloz,

«barbon rasé», qui fait le jeune. Cf. J^jb qazmaq.

f~\y 9 qazandj, gain, profit;

voir £ \y>.

Jj^l)^ qazanmaq, gagner; voir

3-J qazêq, pieu ; pal ; voir <_y jb.

J^)* 5 qazmaq, creuser, excaver; graver; fouiller avec la pioche; déterrer (un trésor); forer (un puits). — (J^JZI^ iLjJj ^ »i os 4_«jb qazma qouïouieu kendun duchersîn, ne creuse pas le puits, tu pourrais y tomber.

(jj-M-Ols qazdermaq, faire creuser; labourer un champ; ouvrir un chemin dans la neige. — ^—ljb qazelmaq, être creusé, être gravé. — 4.»jb ^a?:- ma, 1° pioche, houe, hoyau; 4—-°jb 4jy qazma hurelc, pioche et pelle;

at&jÇ</. cimetière. — 4 °jb ^kUl

haltalu qazma, pioche dont une des deux faces est tranchante ; S.—'-ijf ■o.jL-3 hulunk qazma, pioche de mineur.

mineur. 2° action de graver ; gravure ; pierre gravée.

(^J^)liJ (var. ^jb, ^-jb) qazenteu, raclure, rognure ; ravin creusé par la pluie. — <S)^. <£■£>'$$ qazenteu demiri, tige de fer pour détacher le gratin de la poêle ou de la casserole. — ~*J Ju jb 4lL" tekne qazenteseu, « raclure de cuve » ; aufig. enfant de vieillard, enfant chétif et malingre — Jj JjL* çX bar/hersaq qazenteseu, «raclure de boyau», violente diarrhée.

30 (var- S-^) clazm> !" Pie«; piquet; — pal, instrument de supplice. — j^jHL jb jiU tchader qazeqlareu, piquets de tente. — OaJLijb <j^\

4 r jj3 Ipdan qazeqten qortoulma,

échappé de potence et de pal. — ÇJW- Jj 'lazvq hmimmase, « fièvre de pal», tétanos. — ^ys^ljùjls qazeqlamaq ou Jj—*j«l 4») jb qazegha vourmaq, mettre au pal, empaler. — <3>_ jb JjAb qazeq qaqmaq, « planter le pieu »,

persévérer, rester ferme. — jy r

^ i jb dumir qazeq, «pieu de fer»,

surnom que les Turcs donnent à l'étoile polaire, à cause de son immobilité apparente. —y—\-è\> 4iijb ^^s


458 jls Jits

qavi qazegha baghlu, « attaché à un pieu solide», bien établi, stable. — 4^1 4*] jls i- L= ~L)1 ichi çagh qazeijlm baglûa, « attache l'affaire à un pieu solide», prends tes précautions. — yï^iÀi <i) jls j CJ\ 5^1 iki ut bir qazrgha baghlanmaz, on n'attache pas deux chevaux au même piquet. — ijj j_iijls «leVaïvode empaleur», surnom du féroce Wlad, nommé aussi Di-akut, gouverneur de la Valachie sons le règne de Mohammed IL — 2° qazeq; au jlg. duperie, ruse. — (j^OlâjjU qaz^qlamnq, tromper, tendre des pièges. — s^.jls qazcqtcloeu, fourbe, rusé; trompeur; faiseur de dupes.

•—^J qazd, corde de chanvre ou de poils de chameau; ar. Uu.

3^^ qazemaq, gratter, racler avec l'ongle, ou le canif; effacer l'écriture; nettoyer la peau; amincir le bec d'un trhrbuaq. — .il;, jls qazelmaq, être rasé; raclé. — (l_.»jj.i,jl3 qazettermaq, faire raser, faire racler; raser complètement la barbe.—^ jls qazenmaq, se gratter avec les ongles; être pouilleux, misérable. — ^J- jL_s

qazecljeu, graveur sur pierre ou sur métaux; surtout graveur de cachet.

lrJ^ 3 qaSf particule corroborative.

— (3 ^ i_r^ 1as la^'iu> ^s ^01% ^'^s dur; en grand nombre. Elle s'écrit

aussi u^—s, comme dans le mot ^s

Jj^jj-s qes qmraq, tout tordu, frisé;

entortillé.

S *J\3 qacvq, pubis, aine; voir

iâ--^=ls.

{rJ)^sM)\3 qasqaval, fromage sec; voir Jl^JLils.

X^b qaçbn, nom propre; — nom que les Musulmans donnent à 8' Déînétrius dont la fête tombe le 2(j octobre; c'est pour eux le commencement de la saison d'hiver. — ^—s ■jCk^T qacim tchitcheyl, chrysanthème; — plante du genre aster, employée dans la médecine orientale; voir JU. halib.

JJL9 qacli, sourcil; et aujig. tout ce qui a une forme arquée. — Jjl J^fl .ils _>jl Ils l'ïcruù ettù qavhcil ârd q<ic/u'-a, l'arçon antérieur et l'arçon postérieur de la selle. — ^iLs ^-j 3 qi'It'Jj qacheii; poignée ou garde de l'épée. — -ils Jjj*' i/uzuk qacheu,


<J& jjilâ 459

chaton de bague. — Ji\s ijr^* tchateq qach, sourcils joints; ils (j^-T âtcheq qach, sourcils séparés. — jy^ ^iL_s samour qach, sourcils touffus ; ^il-s là qalem qach, sourcils fins et bien dessinés; ^ils 0\? keman qach, sourcils arqués. —^Lib CJJÏ deurt qachlu, «qui a quatre sourcils», jeune homme dont la moustache commence à pousser. — ijj^U- .il» qach tchatmaq, froncer le sourcil. — ^.^LiLj d*—H ô Lais qaclilarene qalqan eïlemek, «faire de ses sourcils un bouclier», froncer le sourcil en signe de mécontentement. — Jj.—.«jjJls jlls qach qaldermaq, dresser le sourcil en signe de dédain, attollere suqjercilium. — «JOljl jS4-ils qach ela gueuz ârasende, «entre le sourcil et l'oeil», en un clin d'oeil, sur le champ. — jj-^j ^gj^.^23 jy J\J\ l\3 qach èla gueuz qouçourou seuz, du sourcil et de l'oeil tout est discours. —3>^_r^ J^ct-J qach gueuz oïnatmaq, jouer de la prunelle, faire des signes d'intelligence. — jl_9 ^ilâ (Jilujl L£JJ5~ ^_<o gueuzu ustunde qache var démeïm, «je ne lui reprocherai pas d'avoir des sourcils sur les yeux», je ne lui chercherai pas une mauvaise querelle.

querelle. (jjjOLàls qachlamaq, insérer un chaton de bague.

^^■uùto (var.^li^yiLi^^clils) qachagheu, étrille. — -.^l—ils ôl ât qachagheseu, étrille de cheval. —

-)*J:J. *"v f. J. <_^—"^ 3 J ^ ^ c^a ^'' qachagheu bir yem ilh bevaber der,

un coup d'étrillé fait autant de bien à un cheval qu'une mesure d'orge. — ■»jX*s>jk> c-lils qachagheu doqoundermaz, «il ne se laisse pas toucher à l'étrille», se dit d'un cheval blessé. — ç^èlilâ \c.jê ghavgha qachagheseu., « étrille de querelle », pointilleux, susceptible; rageur. — On dit en proverbe : _/..£== 4j°jp-l (J,^^^ J'

JJ »=7j3 ù^V iÇJ"IJ^ (*l uuchagheyeu

akhore guir yarasi olan qodjeneur, «prends l'étrille et entre à l'écurie, le cheval blessé s'agite», qui se sent morveux, se mouche. — ^^LêLils qachaghelamaq, étriller; panser; voir le mot suivant.

JLoUI<l9 (yar. JjjA—ts) qachamaq, étriller les bêtes de somme, panser (synon. du mot J^^Lil-ils qachaghelamaq). — J^Lilâ qachanmaq, uriner (ne se dit que des animaux). — (j^jJulils qachandermaq, arrêter un


460 J& J-&

cheval dans sa course pour le laisser uriner. — Il ne faut pas confondre ce verbe avec ^"ta, comme le font quelques lexicographes.

(J)* 0 (var. ^ ~ita) qacheq, cuiller. — (j--^ 2 *>*£■ tahta qacherq, cuiller de bois; <jj—ils >—<r tcliemchir qacheq, cuiller de buis, pour le potage et le sorbet; ,i-^ 3 y\.",\Ltatlu qachcgheu, petite cuiller pour les confitures. — i-ili dLLjyj-_y*> lier teliorbanuil qachegheu, indiscret, toucheà-tout. — IJJJ—>- J^ils j bir qacheq tchorba, une cuillerée de potage. — Jj£-i> ÙÏI^S i3~^ J ^'lr qucheq coude boghmaq, «noyer dans une cuillerée d'eau », être ennemi acharné. — ^ils (jjl qacheq oteu, 1" cochléaiïa officinal, dit vulgairement «herbe aux cuillers». — 2" autre plante de la même famille, en arabe (jj-^ <LL\JL^, peut-être Y annoracia- ou cransun. — ^s^ls qacheqdjeu, fabricant de cuiller; jpj^l s^là qarli(i<iâJKV âcerdeu, se dit vulgairement d'un visage maigre et glabre. — ^j-^ ^Jy^\ Ja J dgheznesitH qacheghmt, de'il, «ce n'est pas cuiller pour votre bouche», ce n'est pas votre affaire, cela ne vous

regarde pas. — jio^l ^—^ tjj--^ qacheq duchmane evde der, «c'est à la maison qu'est l'ennemie de la cuiller», c'est-à-dire la femme. — 4JuLÏlâ ja^_iL^ jy4-~L= jjj^~ qacheghe ela yidirir cape ela gueuz tcheqarur, « il fait manger avec la cuiller et crève l'oeil avec le manche », se dit d'une personne capricieuse, tantôt bonne, tantôt méchante. — J^—ili ^lâ o-i^l jl« _/_itL èvindè qatcli qacheq lâcheur var, « combien y a-t-il dans sa maison de porte-cuillers?» c.-à-d. de bouches à nourrir. — ij-i^ i£>\ C)jJ\J.^i <& ^ Jjll bir kile boghdaïden iki qacheq âlmaq, «d'un boisseau de blé tirer deux cuillerées», faire deux montures du même sac; qacheq désigne ici une petite quantité de blé qu'on donne au meunier pour chaque sac de mouture. — ^sf^ls qacheqdjen, pélican ou cigogne.

(^I^JUub qarhqaval, fromage sec en forme de tête, dans le genre du fromage de Hollande. — J l^JLils ^j^s qimrou qachqaml, «fromage sec»; aufig. insipide, mal élevé, grossier. — En t. or. -û-ils et Jjls ont le sens de «sec, aride».


J& ^b 461

•C^ls 1° qachmer, bouffon, baladin. — 2° qachmir (j^-"b), fausse orthographe pour >c-~> châle ou étoffe de Cachemire.

JjC4^ qachgnmaq, se gratter ; voir

Jfc*u' 5 qacheq, cuiller; voir J^ib.

J^4*^ 9 (var. Jj—^b) qachemaq, gratter, gratter avec l'ongle, le canif, etc. — Jj-c^b (var- iS^"1^) <lachenmaq, se gratter. — o_9» «ûj^b ^\> .a^djy bach qachemagha vaqet boulamadum, «je n'ai pas seulement le temps de me gratter la. tête», je suis très affairé. — ij^^b o4 4 boyoun qachenmaq, «se gratter le cou», être honteux, être embarrassé (peu usité). — -5 j^llâ ç> Xi \c,XJkendu Jcendunu qacheur guibi, comme un homme qui se gratte, qui cherche des prétextes, qui est embarrassé. — JjL^ j_ jJ._XLl , J^b" iSi 4Jj\ bir parmaq ela bach qachemaq mouraïlikter, se gratter la tête avec un doigt est de l'hypocrisie; qui digito scalpunt uno

caput (Juvénal). — Jj^/ ^ «ùç^lâ

jloUjS qachemagha ternaq qomadelar, « on ne lui a pas laissé un ongle

pour se gratter», il est réduit aux abois.

\Cj~*&<3 qaçergha, tourbillon de vent, ouragan; trombe.

Jj—ois qaçeq, pubis, aine; voir

J^C « qaçmaq, raccourcir en tirant, allonger et rendre étroit; rétrécir; tirer les courroies de l'étrier pour le raccourcir. — faire un large ourlet à une étoffe pour la rendre plus courte.

(jj-c^b qaçelmaq, être tiré, raccourci; se dit d'une existence gênée, pauvre. — (j^c^b qaçenmaq, être replié, ourlé. — i_£J—Lob qaçenteu, ourlet, rempli. — OSTj.^ ^Jù^l—â qaçenteu seukmek, élargir un vêtement.

JjU«ï>l9 qaçnaq, cercle de bois, cerceau; — tambour, métier à broder.

J^ll_ob ja.r demir qaçnaq, cercle de fer, jante de roue. — ^ l~=>b

ÇJAIXJ! qaçnaq iynesi, aiguille à broder.

<o*ob (var. (A-as) qaçni. On désigne sous ce nom différentes gommes résineuses ; entre autres, le galbanum ou gomme en larmes, la gomme ammoniaque ou ,jj\ jiU tchader oie,


462 Jo^ J^>

et le ç—L^>^—s ol dt qaçnisi, sagapenum ou ferula persica, en persan et en arabe ■f-tr^' sekbinedj.

A—o<3 qaça, de l'italien cassa, 1" caisse en fer à. l'usage des marchands, des banquiers. — 2° bureau de la caisse, bureau de paiement. Cf. JjaJCLo çandonq.

Jj^ols (var. Jj-^Ls, fautivement ^—^la) qaçeq, pubis, aine. — J^.^ls

5C1 qaçeq kemiye, os pubis. — Jl Jj qaçeq ait eu, bas ventre. — JÏ\I Jj </"- ceg bagheu, bandage, suspensoir. — ,^^'W ,j qaçeq tchatlagheu, hernie;

iijl) J^-^U Jj.~ Tjemjuk qaçeq yaregheu, rupture du périnée. — ^x, Jj qaçeq biti, vermine, parasite de l'aine; nommé aussi ^\>\ ^j> qerq âïaq, «quarante pieds». — ,5^ i3 aaÇ'-'1 tacheu, bubon de l'aine, en arabe jjs.

Jjfv^>l3 qaçemaq, raccourcir, faire un ourlet, replier; «-"la qarema, ourlet, rempli; voir J^ls.

^^il.9 (ar.) prononcé tantôt qade et tantôt case, juge, magistrat, cadi; magistrat nommé par h-ade impérial sur la proposition du cheïkh ul-islam

ou chef suprême de la magistrature lequel, dans les premiers temps de 1E monarchie ottomane, portait le titre de ÔL___J2JIM ~J\2> qade ul - qoudat.

«le juge des juges». — Jj ~^1

ç^^A-ils istambol qadeseu, grand juge de Constantinople connu également sous le nom de istambol èfendisi. — j X_JLLJ=IS qaze-asker, «juge d'armée», caziasker ou radilesker, nom des deux chefs de la magistrature, celui de Roumélie et celui d'Anatolie, assistés de quatorze assesseurs qui occupent la présidence à tour de rôle, pendant une année; cf. jJ.^? çaclr; ils résident l'un et l'autre à Constantinople. — ç^j-^ls J.^ mihmel qadeseu, magistrat chargé d'accompagner la caravane des pèlerins de Damas à la Mecque. — On appelait autrefois nrdou qadeseu, «juge du camp», le magistrat délégué à l'escadre qui faisait croisière dans la Méditerranée, et en temps de guerre, un juge spécial qui accompagnait le grand-vizir et rendait la justice sous sa direction. — ^L^-U qadeleq, charge de juge, office du cadi. — -ils olstjajJ otouraqhi qade.jnge en fonction, ayant un siège; ^ JjJ** mazoul qade, juge,


Jolâ ' Jolâ 463

honoraire, on en retrait d'emploi; Jj ^isll âyaqlu qade, «juge à pied», magistrat qui juge debout, n'ayant pas d'audience particulière; c'est ce qu'on nommait en vieux français pédanée. —j,r ^j^ içr^ c-^ qade ekmeyini qarendja yemez, « la fourmi ne veut pas des miettes du juge», c'est un bien mal acquis. — ~^—9 -joji f—tf; c"y^ qade qapoussi djehennem deressi, tribunal de juge, vallée d'enfer. — j/-^ <lj5^_^l9 J\>J JJJJJ ~^li qade keupeyi eçerur qade kendu yertar, le chien du juge mord, le juge déchire. — ^-\y^^ Ja la _/Jls <^U1 ^jl 4^51 jt*Li ^~^£- qade da'vadji mouhzir chahid oloundja ich allaha qaler, si le cadi est demandeur et l'huissier témoin, recommande ton procès à Dieu.

(yA^9 qater, mulet ou mule; J=\s ~i_Ji qater dichi, mule. — a,ufig. J*& /j-U- klialn qater, grossier, rustre. — lè^i J°^ qater houndjoughou, ornements en verroterie, etc., attachés aux harnais des bêtes de somme. — ^li^-J» Jad qater ternagheu, genêt. — h-jj^s Jh\s> qater qouïroughou, catananche jaune, nommée

nommée tavchan ote, « herbe au lièvre». — ^jo\s> qater djeu, muletier, le moukre des Arabes, chargé de la location des bêtes de somme et du transport des bagages. — j-AL JyXs, qater tenlu, fort comme un mulet. — jb i ^jhis qaterdjeu dilli, « au langage de muletier», grossier comme un charretier. — ~j<>^i Jhis qater chivesi, «coquetterie de mule», ruade, grossièreté. J-ÎSÏ jr-f3\j\j ojh'iz

^£■0 jjjilij ol qaterè h ah au kim demir.hler ât dayem der dhnich, « on demandait au mulet : quel est ton père? — Le cheval est mon oncle, ditil», dicton à l'adresse des parvenus et des faiseurs d'embarras. — JJ^—$ (j^L qater yilane, grosse vipère. — xc jh\s> qater yemeni, espèce de forte chaussure munie d'un talon en bois garni de fer.

•??,bl9 qate, (ar.) qui coupe; tranchant, décisif. — »lali M-Ç. \izmi qate', résolution irrévocable. — ^—"S' 4*Lls kutubi qate a, «les livres décisifs », nom donné au Koran et au recueil des hadis ou traditions prophétiques, par opposition aux deux autres livres de jurisprudence qui sont


464 ôl*à^

dits 4ol^ idjtihadye, livres d'explication et de corollaires.

i-XclS gaiV/è, (ar.) règle, base; support. — <*& a-X^ls qaïd'eï kullye, règle générale. — ôjjj\ ^^P o^cls qaïdn 'arabyl uzrè, selon les règles de l'arabe classique. — ^—? aJ-cls qa'ïdhï 'amoud, piédestal. Cf. -Xcl^s qava'ïd.

(LJIS qafyè, (ar.) rime du vers; poëme rimé. — ,J<-^ 1afy^h rimé.

_p oJbJl çj<L3ls qafyesi yedinde der, «il a la rime en main», il est prompt à la riposte.

(r^>5 (var. J^i>) qaghech,bvuit produit par le choc du fer, des armes, etc.

Jj^>Llcb qaghchamaq, résonner, tinter en tombant; se renverser avec bruit. — au fig. vieillir, s'user. — *z\ ,_ji—*Licls qaghc.hamech âdam,

vieillard décrépit ; V ^ jLlcls qaghchnr

qaghchnr édifice qui menace ruine.

— Ce verbe et ses dérivés sont tout à fait inusités.

£^C-\S qavouq, bonnet de haute forme; voir Jjî^-

J)^ qaq, sec, desséché; aride (peu

usité). — 9^3 >yj\ ârmoud qaqeu, poire sèche. — ^lâ Jj^s qahaq qaqeu, courge sèche.

^}^3\3 qaqerdaq, friable ; biscuit sec; voir ^byLs.

(^-oiO-SLs qaqerdamaq, se dessécher, devenir sec, dépérir. — craquer comme une branche sèche.

&C 13 qaqechmaq, se disputer, se quereller; voir J^ili et Jjç3^-

M3\3 qaqoula, cardamome ou anacarde; voir A<p li.

(C^S (var. *^sls) qaqem, hermine; l'animal du genre putois qui produit la fourrure; la fourrure elle-même. — iJjjT^ls qaqem kurk, pelisse d'hermine. — On emploie dans le même sens le mot (j&\ dss.

Jj* « qaqmaq, frapper, pousser en cognant, repousser; enfoncer un clou; repousser en bosse, en relief. — <^il> (Jals bacM qaqmaq, «jeter à la tête», réprimander, gronder; blâmer. — (3^ 3 (3° J^- 3 qazeq qaqmaq, «ficher le pieu en terre», s'implanter, se fixer. — ù^ TTIC^ âghadj qaqan, nom de plusieurs oiseaux du genre ficus, le pivert, etc. — <_âls qacpna, ouvrage


Jlâ J15 465

repoussé en creux, assiette, plat, etc. ; ne pas confondre avec 4£jW tcharpma, qui se dit des objets repoussés au marteau et d'un travail artistique.

^jjulsli qaqechdermaq, se quereller, se battre ; en venir aux mains.

j |)j ,l^lâ Liyh âltoun qaqmalu

teller, filets dorés à coulisses superposées, dans le style de l'ornementation turque.

^1? qaqoula, (en arabe 4lâl_s) cardamome. — Jj fj^^ çalqem qaqoula, amome en grappe, ou cardamome de Chine. — Jj dX^^Skutchuk qaqoula, petit cardamome, en arabe Jl* et 2-JIA lialbou.

<telS qaqa, (de l'arabe *■ "as,, litt.

crottin, fiente de chèvre) saleté, ordure. — au fig. chose honteuse. — 3—^V^âlâ qaqalachmaq, se salir; se couvrir de honte.

i3î^ qaqemaq, être en colère, se fâcher; gronder. — Comparer avec ijjlls qaqmaq.

Jj-op^te qanermaq, rompre en courbant; arracher, déraciner. Ce verbe aujourd'hui inusité doit être rapproché du t. or. J^J&JS et J^jliJ^s.

jù\3 qanlu, 1° grand charriot (âraba) à roues pleines et traîné paides boeufs. On trouve en t. or. la forme y—Lu la pour ce même mot; mais l'orthographe régulière doit être celle qui est donnée ici d'après le Lehdje, le radical JL_i qan signifiant « roue pleine, chose arrondie», etc. Comparer avec le t. or. <u^ls et J^ ^ qui se dit d'un charriot de même forme. — 2° ancienne tribu Euzbeke, nommée aussi Qaneqlu; voir sur ce nom la légende rapportée par Abou 1-Ghazi, texte, p. 18.

(_)' 5 qal, 3e personne du prétérit du verbe arabe «il a dit», se prend en turc dans le même sens que J^a action de parler, dire; propos. — 4^ ■jS'\ qala âlenmaz, qui ne se dit pas; ■Jf 4llâ qala guelmez, même signification. (_£.iL_fM #3 }Lo\ ^jj, bourase

bourase qala âlenmadeu, il n'a nullement été question de cela. — J-â Jlâj qel ou qal, propos, commérages.

LJIS qal, 1° action d'affiner l'or,

l'argent, la fonte, etc. — Jji^"^ J^

qal odjagheu, fourneau d'affinage. —

4Jli-ls qal-hana, usine d'affinage. —

J-li qaldjeu, affineur. — 2° impéra30

impéra30


466 JIS J1^

tif du verbe Jjllâ qalmaq, reste, demeure.

(»5^ib (yar. (_$^â) qala'i, étain, métal. — ji> Vis qalaïlu, d'étain, couvert d'une couche d'étain, étamé. —^V^ j^s qalaïlu qoz, noix revêtues d'une plaque d'étain. — «M fig. ^i\ ^VU gaZaï âtmaq ou Jj-f"^ haçmaq, faire des reproches, réprimander sévèrement. — ijr^'^— 3 qalaidje, fondeur d'étain, étamcur. — ^,01 Vis ^akïmaq, recouvrir d'une couche d'étain, étamer. — a.ufig. gronder, réprimander. — ,jjl LS^ qala'i ote, en arabe <J.s, soude cultivée, salsola et soude hall qui, réduite en cendres, produit le sel connu sous le nom d'alcali ou de soude.

u«-v)ls (jafe/j, (ar.) prononc. vulgaire qaloup, d'où le grec Y.ahotoi, moule; forme, modèle; — forme des papetiers et cartonniers. — châssis de fer renfermant la composition typographique. — forme des cordonniers, etc. — formé, coulé dans le moule. — C>y}-^> <_HS ^i bec.h qaleb çahoun. cinq briques de savon. — au fig. oyL& ^llâ çahoun qalebe, forme régulière, chose correcte, bien dressée. — <wâ

Jls qodja qaleb, extérieur imposant.

dbjJùKo Jli qalebe dinlendirmek, «reposer le moule», mourir. —

/L .cl. _5\_Jlâ qaleb guibi yatmaq,

rester immobile comme un moule, inerte, sans mouvement; être dans un état de prostration, par la maladie, etc. — (J- »^Ub qaleblamaq et

dl_5Tô.s 4JI2 qalebe deukmek, verser dans le moule, mouler; mettre à la forme; arranger, réaliser. — ù^—^s

JLâ qaftan qalebe, «mannequin», au fig. inerte, vide d'esprit. — Jb qaleb, duperie, ruse, tromperie; avec étmek, duper, tromper, jouer un tour.

JLil JL_s qaleb ichi, astucieux, fourbe, coquin. — ^ qalebdjeu, mouleur, metteur à la forme; au fig. rusé, trompeur. — i^jUls <C^L pasta qaleblare, terrines à conserves. —

~£J! VJ^-9 2«-fe^ î'c72i, bonnet porté autrefois par les dignitaires du palais.

-Jt^ qalbour, crible; voir j^Jâ.

J^uJb (yar. JjUdlâ) qaltaq, siège; plus usité : selle nue, selle en bois à l'usage des Tartares.

Jjlsib et <i-^—s qaltehaq ou 2a^- teha, partie antérieure éï supérieure du bassin, région pubienne. — 4"^


Jtë J^ 467

^^Lil qaltcha bachlare, os saillants au-dessus du pubis.

^J^^ (var. ùj-—i-V») qaltchen, grandes guêtres ou chausses qui montent jusqu'à la cuisse; bottes de chasse.

■D^^AJIS (yar. ^JJL Ils) qalderem,

chaussée empierrée, pavée. — ^.jjJlâ

-ilL qalderem tacheu, pavé; pierre taillée sur la voie publique. — \—> \>

ijjjls yaya qalderemeu, chaussée du piéton, trottoir. — ^ pl_i .jjJls qalderem clidïri, poëte des rues, poëte de carrefour. — -.^jls .jjJls qalderem qarghaseu, «corneille de trottoir»,prostituée. — oJùu^ .j-xJls qalderem ustunde, « sur le pavé », mendiant. — Le grec moderne a transcrit qalderem en •/.aXoipîp.oç, mais ignorant l'origine incontestablement turque de ce mot, certains lexicographes grecs l'expliquent par un jeu de mots : w.- Xéç Bpojj.ôçj «le beau chemin».

(3 o^wXJb qaldermaq, (pour

(j^jjJjJlii) faire lever; enlever, ôter. — supprimer, abolir. — supporter, soutenir. — éveiller. — Jj ,J_«LJ^LT âbloqayeu qaldermaq, lever le blocus. — ,jj J\ èZ qaldermaq, lever la

main (pour frapper); ^ (JLr-M èïîeri qaldermaq, lever les mains pour prier, supplier. — ,j <cU âyagha qaldermaq, exciter, mettre sur pieds, lever des troupes. — ^j jJls Ji.\> bach qaldermaq, lever la tête en signe de défi, désobéir; Jj X—1>- klialqeu qaldermaq, exciter les gens à la révolte. — Jj (j^Lla tabaneu qaldermaq, «lever les talons», détaler. —Jj (jlàK' tekellufate qaldermaq, supprimer les charges, les corvées. — ù^^j^ iJ-l^T? ^ijjj\â vudjoudene ortadan qalderdeu, il le fit mettre à mort. — ig^Ji. _yjjJU jjp^V bourase laqerdeu qalderer, «ceci soulève des paroles», il

y a beaucoup à dire. — ^^ L,

J^ojjJls sofraye qaldermaq, enlever la table, desservir. — On dit d'un habile homme à qui tout réussit : ^ j jJli

qalderoup kendini denise âtar topougheneu bile eçlatmaz, «il se lève, se jette à la mer et ne se mouille même pas les talons ».

Aa*Jl9 qalesqa, (polonais koleska) calèche; voir ^^9 qotchou.

AstJb (var. (_f U)lâ qalghaï) qalgha, intendant; substitut. Titre du vice-roi

30*


468 Jls J1*

de Crimée et des héritiers présomptifs des khans de Crimée.

àJu\3 qalfa, orthographe turque de l'arabe <àJ.i-, maître - maçon ; entrepreneur de bâtisse ; garçon de boutique. Voir aussi olili qalafat.

l^Uute (var. (jL.iiâ) qalqan, bouclier. — y—il lâJli qalqanlu, qui a un bouclier, couvert d'un bouclier. — oJL_l)«9 (jUi!^ ojdl ^^ qeledj èlinde qalqan qoleade, «sabre à la main, bouclier au bras», armé, prêt à l'attaque. — (j^A-^l f^ 3 ù^^ qalqan qeledj oïnamaq, «jouer du bouclier et de l'épée», se dit d'un spadassin ou d'un matamore. — ^\> «JuJls qalqane yapenmaq, se couvrir du bouclier; se faire un protecteur. — ,jLâJli ->jrr. aJ.¥^ Àj~^ «t-cLs qalqaneu çaglia cola tchèvire bilir, «il sait tourner le bouclier à droite et à gauche », prompt à se retourner, habile en affaires. — <U llA "^ ^3$Ta <jy^\

jk—i J-jJjl âltoiin ve gumuchu qalqan lia eiduchduler, «ils se partagèrent sequins et piastres à plein bouclier», riche butin. — ^jJl. 0^—âJls qalqan balegheu, barbue et aussi turbot. — j5l 3 qalqan oie, 1° tussilage, pas

d'âne ou taconnet. — 2° nom de la plante qui est nommée ailleurs qaqoula ou kakile maritîma; cf. Ay^.

Jj* 1-9 qalqmaq, se lever, partir.

(jj^là »jj^ Jjl»l âyaq uzre qalqmaq, se dresser sur ses jambes, s'éloigner; Jj 4—cil âyagha qalqmaq, s'insurger. — Jj ù-i—3^ yataqtan qalqmaq, «se lever du lit», relever de maladie. — être effacé, abrogé; tomber en désuétude; ^A—ïJli Co\c 'acZet qalqteu, la coutume en est supprimée. — se gonfler, se tuméfier; se lever comme la pâte. — se dresser, être hérissé (les cheveux). — se lever, apparaître (le jour, le vent, etc.).

(3-V^ i_)_j-ôJl3 qalqouj} otourmaq, « se lever et se coucher », être inquiet, agité; être dans l'anxiété. —^yr^ls qalqechmaq, se soulever, s'opposer; résister. —J^j-ûJla qalqtermaq,Yob: ^«jjJls. —(3^^ qalqenmaq, s'améliorer, se fortifier.

t3- qalqsq, qui se lève, érigé; droit; haut planté; cf. ,j—^^ aah~ maq.

t^su^ 3 (var. ^—c*Jlâ) qalqemaq, sauter de dessus terre ; se cabrer comme le cheval ; frétiller comme le pois-


Jli 469

son. — Distique cité par le Lehdje : j&,Lé=> JJ^ U^ J^ Jk

« Où est ce prince généreux et fortuné, ce cavalier royal qui faisait courir et cabrer son cheval?» — û^^- ijlJ—i)^9 tchoban qalqedan (ou qalderan), «qui fait lever le pâtre», tribulus, croix de Malte; plante.

t-Alb qalen, orthogr. fautive pour qalen, gros, épais; voir ijJlà.

^Uls qalamar, latin calamaria, grec 5wcXa(j,apt, calmar ou encornet, poisson de la même famille que la sèche, et qui fournit, comme celle-ci, une liqueur noire connue, en peinture, sous le nom de s&pia. La dénomination générale de ces poissons, en turc, est i_IL <-£>/> murekkeb balegheu, «poisson d'encre»; voir aussi <JJJ belbelyè.

Jy°« qalmaq, rester, demeurer (ce verbe a quelquefois la valeur de l'auxiliaire être). — ij^ilâ ÙJL£J\ ichden qalmaq, négliger ses affaires, être embarrassé. — Jj }> 5 guéri qalmaq,

rester en arrière; ,j guetch qalmaq, s'attarder. — J^lta r\ âtch qalmaq, demeurer sans pain, être misérable.

misérable. J) «J""-^! âtcheqù qalmaq, être abandonné, repoussé. — jt>j«j ^oJls rouzguiar qaldeu, le vent est tombé. — ^"dlâ oalX. jl~ bildiyinden qalmamaq, persister, insister. — ^—ils 4 la qala qalmaq, rester abasourdi; perdre connaissance. —^li J^lls jjta qas qateu qalmaq, mourir; s'effacer, s'évanouir.— ^sk—L= Jb£

^J ili medjali taqatem qalmadeu,

cela est au-dessus de mes forces. — (_3—Ils -C-IJ yanene qalmaq, demeurer impuni, rester sans vengeance. — j\ 4.X,jJls âz qaldeki, peu s'en est fallu

que ... — 4 .Jlâ fc>C bana qalsa ou

<UjjJlâ qaleursa, quant à moi, selon moi, à mon avis. — ^wxJls OÏOJ nerede qaldeu, comment cela! à plus forte raison. — 4^—a jl âz qala, peu s'en faut, à peu près. — jUls qalmaz, qui ne reste pas, éphémère; ù^ 3 qalan, ce qui reste, le reliquat. — <_JC jJli qaldeki, au reste, d'ailleurs, en outre. — Proverbes : û-*—■il^ Jla ù^.

4 lLâ yolden qal yoldachden qalma,

néglige la route, ne néglige pas le compagnon. — <0>Li jL jl-Jo ^Jx-'

,J;J. Ils clvimdi didari yar qyamete

qaldeu, maintenant je ne verrai ma bien aimée qu'à la résurrection. —


470 Jlâ J 13 ■

jJi^ili <CJn[»j3 M} oL>- Jyjl «rieg 1 liayat u mematum fermaïchine qalmechter, désormais ma vie et ma mort dépendent de sa volonté.

Atels qalma, 1° action de rester, de séjourner; être l'hôte; résider comme étranger. — 2" ce qui reste, reliquat; ce qui est transmis par héritage ou tradition. — 4—Ils û-^Uj ,£~^ èaH zemanden qalma, les vestiges de l'ancien temps. Cf. (3^-

^Jb qalm, épais, gros; voir jJls.

û^yls qalora, pantoufles raccommodées et autres vieilleries. — oj^Jls 4J'U. qalora-hane, boutique de friperies. D'après le Lehdjh, ce mot viendrait du grec. Serait-ce l'abréviation de xzXEÛpa?

^j^yb, pour KJ^, galoche (Mallouf).

ÀJb griZa, ce <]ui reste en moins, défectueux; moins, en terme d'algèbre. — 4JU ùy r:^ vtch gun qala, en défalquant trois jours. Cf. (jlUs et (jjJl.9.

eA«* AJb qala-misk, ce mot composé que le ZeftrZ/è dérive de 4_J\^ O-—~» r/halia-misk, désigne un parfum

parfum lequel entrent divers ingrédients de musc, d'ambre et d'autres substances odorantes.

,J» qali, vulg. ga^e», et plus usité haleu, tapis de laine; <f^^ qaledja, (ou qaledjeîi) petit tapis. — ^Is galedjeu, fabricant ou marchand de tapis; voir ,jU. Jchali, qui est la forme la plus usuelle.

ÀoJb qalmia, terme de marine : amas des câbles de fer enroulés qui servent à retenir l'ancre. C'est sans doute l'italien calumo.

Jj—,Jb qaleq, défectueux; manquant. — omission. — faute de langage. Cf. 4llâ qala.

Cjy^ (var. jJls et û^ty qalm, épais, compacte, gros. — ,_*—>! jJls g«ie» ip, grosse corde, câble. — i>J^ ,_£P g-afew rferi, peau épaisse. —jJli J-*J gafe» .siViH., esprit épais, lourdaud. — JjUls qalenleq, épaisseur, grosseur. —J^OUli qalenlachmaq, 1° s'épaissir, devenir compacte. — 2° aufij. prendre de la force; prospérer, s'enrichir.

i^j*i}— „ ^ qalinos, c'est le nom du poisson que les Grecs appellent


J^ .IS 471

yXstvoç ou Y^âvioç (var. y\avôç} YGCXIVOÇ, yooÀiavéç; grec ancien -fXavi'ç), sïlurus glanis, poisson d'eau douce vulgairement connu sous l'épithète de baleine des rivières.

(j*J^-J^9 qalinis, (origine incertaine) oiseau dont la chair est savoureuse; il ressemble à la mouette.

O^JlS qalioun (du catalan galeone, augmentatif de galea, galère). Dans les premiers âges de la marine ottomane, on donnait ce nom à tous les grands bâtiments à voile, entre autres au garaga (voir o \j>) qui était le plus considérable par ses dimensions, au bartcha (voir 4—^-jii), etc. Aujourd'hui, le mot qalioun désigne les vaisseaux de haut - bord, les corvettes et frégates, les vaisseaux à deux ponts (voir JjL^), enfin les vaisseaux à trois ponts et à plus de cent bouches à feu. (Voir sur ces différentes nominations les considérations relatives à la marine ottomane, par DJEVDBT - PACHA dans son Histoire ottomane, t. V, p. 134.) — <£y& galioundjeu, autrefois : soldat de marine faisant partie du corps des 'azebler; cf. o -c. 'azeb.

AJb (yar. Ulâ) galya, ar. jji)l algali, cendres de soude, et la plante elle-même, d'où le mot français alcali. — •S'jyo ^J^ qalya touzou, sel

de soude. — ^JJ ^ ^^ galya

topragheu (ou tacheu), potasse. Cf. (jllil uchnan.

w>l9 qama, poignard à lame droite; voir <*lâ.

~)yf aambour, bossu; voir j^s.

^ vt"° gambial, de l'ital. cambiale, lettre de change, billet au porteur; voir *£; 5>p politcha.

^y*^ gambio, de l'ital. cambio, change, négociation des valeurs en espèces et en papier. — ^\j j^A_S gambio raïidji, cours du change; VjL^» jj gambio maçarifi, frais de change; g^^JC^ ^ gambio mouqavèlesi, contrat de change. — Ce mot a passé dans le langage juridique :

jaJal bil-djumle gambio moit amelati oumouri tidjaretten 'add olounour, «toute opération de change est réputée acte de commerce». — j—■_—«^ (_£jV—^s" gambio semsari, agent de change.


472 .15 j.19

iJU^b qamet, (ar.) 1° taille, stature, dimension du corps humain. — ~A_â jlji« cL'LJI insanun meqtari qameti, de la taille moyenne d'un homme. — i^JÔljl J^jl J^ls qamete ârteq azatteu, «il a encore diminué sa taille», il s'est amoindri. — 2° locution vulgaire pour 0-»L.s, bruit, tapage, vacarme. — J^j-Ajl jub grime £e arttermaq, se disputer avec violence.

^jS2.*5 qamtche, fouet. — t_£7^A^ ~^-.s?l_3 ûrabadji qamtchese, fouet de charretier. — JJ.V.? 3 ^^ qamtche qouïrouq, cheval à la queue dégarnie, haridelle. — ■#£-_ ^=^ qamtche qdedj, lame de fer très étroite.

^çilj =?L_9 qamtche hache, voile

de tulle assez épais. — di c ^^

qamtche yemelc, recevoir des coups de fouet; Jj-ojjl ^^^ qamtche vourmaq

vourmaq Jj *^Lsf ls qamtchelamaq,

fouetter; aufig. stimuler, éperonner.

i^-Ujl >J! 4-—^lâ qamtchese ela ddam oldou, il s'est formé sous sa

direction. — ^ Lis dL s? y

jJJ jjl bir qamtche h in qatereio eurkudur, un seul fouet fait détaler mille mulets.

£/-»" (var. ojlâ) qamara, de l'ital.

caméra, « chambre », 1° cabine à bord

des bâtiments; carré. — -^ ^Jil—>

_uo ,1—3 5acA <2^c?7 qamarase, carré

d'avant et carré d'arrière. — V*^- 3'

A bal j Sqamara guïbi bir oda,

« une chambre pareille à une cabine », basse et étroite. — ô^^lâ qamerot, ital. camarotto, garçon faisant le service des cabines à bord. — 2° lieu de réunion d'une assemblée. — bourse de commerce dans un port de mer; cf. 4—£■£. — 3° assemblée politique; Jo^»lâ qamaralar, les Chambres.

.lUls (var. ^—^«Is) qamech, roseau, canne. — ~L°ls jC cheker qameche, canne à sucre. — iç-~°^ Jjb J^» mezraq qameche, tige de lance. — ,_ylL J^ qamech dameu, toit couvert de roseaux; cahute de pêcheur. — _L»ls <MSJIJ narguile qameche, tuyau de pipe persane. — -j\^i>- ^Ms ga?)iec/i halvase, halvafait avec du sirop de miel. — Jj O^jj bouroun qameche, coquillage de mer dont la chair est comestible; voir 4_J^» sulna. — ^—s Jlâ^2j> meçqal qameche, en

rangs serrés. — ôl ^ liV^s ,_^>^

qamech qoulaqlu ât, cheval de race,


*15 ùl5 473

cheval arabe qui a les oreilles droites et bien plantées. — ~i-°ls qalem qameche, roseau à écrire. — ^J.—«la ^j\j*m qamech baïrame, fête des Rameaux; chez les juifs, fête des Tabernacles. -— ,jjJj>lë qamechleq, lieu où croissent les roseaux, marécage. —

Jj. ^~-°ls qamechdjeq, petit roseau;

chalumeau à l'usage des orfèvres, émailleurs, etc. — j—lâl»^ ^i^ls <?«- mech parmaqlu, « qui a des doigts de roseau », fins et déliés. — ^"^.U» jAi^i j£l qamech guibi itchi bochter, « il est vide au dedans comme un roseau», se dit d'un homme mou et lâche.

Jj ^)w\^L«L9 qamechtermaq,

éblouir les yeux; agacer les dents. ■— J^_c—°^ qamechmaq, être ébloui, agacé, émoussé. — <*^J&\i ~5~^,j«i j^iUls iSjjy yuzine kim baqarsa guezleri qamacheïor, quiconque voit son visage en est ébloui.

^•*v9 (var._jâ, t. or. ^yty qamou, tout, toute, tous. — ~-_j—»lâ qamousou, la totalité, l'ensemble; (3—Uy.ti qamouqleq, même sens. Aucun de ces mots n'est usité aujourd'hui. Cf. ^^A hepsi, <j$~ butun, etc.

^J* « qamous, (ar.) océan ; haute mer. — u"3 '—**' ïoughati qamous, traduction turque, par 'AÇEM EFBHDI, du grand dictionnaire arabe de Firouzabadi, bien connu sous le nom de Qamous.

À-*^ qama, (pers.) arme terminée par une pointe à angle aigu. — poignard persan et indien à lame droite et large; il diffère du khandjar l/£s~ en ce que la lame de ce dernier est recourbée. — OJ? «K»lâ qamaïa guelmek, en venir aux armes. — ui<iaJl> ~j<*lâ baltanun qamaseu, pointe de la hache. — 4* là ?A^\ âghadj qama, 1° cheville de bois qu'on introduit dans la fente du tronc d'arbre pour le scier. — 2° vis de pointage pour rehausser la culasse du canon. — <<lâ (jjj^li qama baçmaq, gagner au jeu de trictac ; le qama, dans ce jeu, est le fichet qu'on plante dans les trous de l'échiquier.

OH9 qan, sang. — ù^ 0 j3 qezél qan, sang artériel; CJ(s> *j> qara qan, sang veineux. — ù\s jlsl âqar qan, flux de sang, hémorragie. — ùjjj 1, jjl—s bouroun qane, saignement de nez ; aufig. rouge écarlate. —J^^S 1


474 ù^ ù^>

ijls ouyouclimecli qan, caillot de sang. — tjls ojj.3 qoiirou qan, «sang sec»; hardi, audacieux. — i_3^—s »j^ ?/«ra 2««e, sang qui coule d'une plaie; menstrues. — (J~Il 0^ 2«n âlmaq, saigner, tirer du sang ('o <s\j\ dans le langage technique). — Jj-OUÏ 0^ gwi dghlamaq, verser des larmes de sang. — Jjs.1 O'- 3 2rt)l âqmaq, effusion de sang. — dlïl 0^ qan étmek, verser le sang, tuer. — dU<cJ (jli ^«« isthnek, venger le sang versé. — 0^ dl—<>à\j qan terlhnek, suer le sang; être dans un grand trouble; se donner beaucoup de mal. — y* s ^l—s qane dîner, son sang s'arrête; il se calme; j^V^—= ^jls qane çoulaner, son sang s'appauvrit, il devient anémique. — dl^f^'ls qana guirmek, commettre un meurtre; ^—cV») 4Âs ï««« houlaclimaq, se souiller de sang.

jy& 0^> *~j$ yuzine qan guellr, il a le visage frais et rose, le teint vermeil.—jjJ"0^ Cj^jj yureiinden qan guider, «le sang abandonne son coeur», il souffre mille tourments.

o-Xls ^jl ^.A iki eli qande, «ses deux mains sont dans le sang», il est accablé de travaux, d'inquiétude. — <3—y_ o^> qan youtmaq, «avaler du

sang», être dans la peine. — ilA—s ^_J.\J\ qan âramaq, poursuivre une vengeance. — dlËI {jXs 4Jls gwia qan étmek, verser sang pour sang. — ù^ ç-L-^ gwi jpahase, le prix du sang.

(JjaiLs 4Jul u^ qan èla qanonn,peine capitale. — çil—1= û^ 2fm tacheu, hématite, sanguine. — <_/.> ^il-Jjls qardach demi, en arabe (j^_»-VI >i «sang des deux frères», sang-dragon, résine. — ij^yjy 3 <j^ oan qouroudan, «sèche-sang», mandragore, autrement nommée ,jy\ )^G- hadjilar ote, « herbe des pèlerins ». — ^ la qarulje, chirurgien; aufig. bourreau.

j_i;ls qanlu, meurtrier, assassin.

jj ys jjj ls qanlu qouïou, « puits de sang», cachot où ont lieu les exécutions ; abattoir de boucherie. — Ji

jJjlâ rfe£i qanlu, «qui a le sang fou», jeune homme ;jb-ls ^Is qaneqaïnar, qui a le sang bouillant. — J^_ê^o

^ Lia çoouq qanlu, de sang froid;

calme, impassible. — y—Lis Jj^^T^ ecedjaq qanlu, « qui aie sang chaud», ami dévoué; sympathique. —Jjjùl'lâ qanlanmaq, être souillé de sang, commettre un meurtre; — avoir le sang

au visage. — yjy 1= <o_^ ijl 3 1an

yerde dourmaz, « le sang ne reste pas


ù& ùls 475

à terre», qui tue sera tué. — dA—s J^Sy^ qan toutmech, il est rouge de colère. — &$„ ^ .j) <~>^ 1an ïr^ île youmaq, «laver le sang avec le pus », remède pire que le mal. — ^j\s> Jjl ai 4Jj\ y^= ,jlâ JjU*i 4U ù^ qane qan ela youmazlar qane çou ela youyarlar, « on ne lave pas le sang avec le sang, c' est avec l'eau qu' on le lave ». — ijj)-—^ J^ 5" &~" J& qanem sana halal olsoun, «que mon sang te soit licite!» je donnerais ma vie pour toi, je t'aime plus que moi-même. — j£> dl_t <£% qanlu pilav yemek, «manger le pilau sanglant», être enrôlé dans la milice des janissaires; voir l'explication de ce dicton s. v. £k—i pilau. — -J'WÛ:^ (jls qan setchmase, hémorroïdes. — JLil O^ù^ qan qan ister, le sang répandu demande vengeance. — <£S%*= (ASJLO^_Ê== A\\.$ J._j ijXy qanlu guemleyini çelasinè guenderdiler, « on envoya sa chemise sanglante dans son pays», sa mort fut annoncée à ses proches.

Jj-euls qanamaq, saigner; couler (en parlant du sang). — J^L'ls qanatmaq, tirer du sang, faire saigner. — jLls tjL>- tchîban qanar, «le bouton

saigne», on a touché l'endroit sensible. ■— ^i'Ul'ls (Jjjjji dl)OT",fczmsènun bourounou qanamadeu, «il n'y eut pas de saignement de nez», pas la moindre effusion de sang.

i^J-ylS qanbel, ce mot peu employé se dit d'une taille courbée, voûtée par

l'âge. — ,_£jl s 4=7^3 J^f7 ,J^lâ

qanbele tcheqmech qodja qareu, une vieille femme au dos voûté. — J-ls ,j<)\ qanbel ote, plante de la famille des Solanées et du genre Morelle; c'est probablement l'alkakendj, (ar. fp &!\ et_^gJîl _=-) vulgairement coqueret.

-Jj"^ qanbour, bossu; voir jy^-

Jj^)Ujb qantarmaq, boire à longs traits, se désaltérer; verbe inusité en osmanli. Cf. (jjxlâ qanmaq.

A^)UJI3 qantarma, bride courte

qui tient la tête du cheval haute, lorsqu'

lorsqu' le mène à l'eau ; en t. or. J^jUâ

qantarmaq, signifie mener le cheval

à l'abreuvoir.

- s\~ ■ * '

L9?~ qandjeq, chienne; anesse;

voir J^f là.

As^b qandja, 1° crochet, crampon ;%roc. — -^4^13 <jlyr tchoban


476 ù^ û^s

qandjase, houlette de pâtre. — J^ta ç*<u£ta qaïq qandjase, gaffe de bateau; g** =fta X guemi qandjase,

grappin pour accrocher un navire à terre. — l\i <£■ ta qandja bach, « tête en croc », bateau dont la proue se recourbe en forme de crochet; chaloupe du sultan. — J^Y^ ta qandjalamaq, accrocher, attirer avec un croc; jeter le grappin; aufig. s'emparer, se rendre maître.—J\J ^\->j)x ^^qandja beraber mandja beraber, «même crochet, même table», deux associés ou amis intimes. —jV^I 4>} ^^ qandja tla âvlar, « il pêche avec une gaffe », se dit d'un homme fin et adroit. — yiA^- ta qandjalu, muni d'un crochet; crochu. — 2° qandja, où? synonyme inusité de ojJta.

^^~ ^ (var. «—èj£ ta) qandjegha, courroie ou boucle placée à l'avant de la selle pour attacher les bagages. Le Lehdje cite une forme arabe <cj-3 qui est fort douteuse.

^t?^ ^ (var- J^f^-à) qandjeq, se dit des femelles de certains animaux, notamment Fânesse, la chienne, la mule, etc. — ««„%• ternie injurieux : perfide; canaille; brute.

XJJ^\^\3 (var. 4>_j£ta) qantcKèlaria (de l'ital.) ; chancellerie, lieu où l'on appose le sceau sur les actes officiels. — devlet qantchèlariasi, chancellerie d'Etat; qounsoulous qantchèlariasi, chancellerie de consulat. — _A^ta qantchèlier, chancelier; qui a la garde du sceau et des registres dans un consulat.

J^)wXA9 qandermaq, persuader; voir Jj-cta.

6*kj\3 (var. oJ._l9) qanda, où? en quel lieu? — ,j;jJta oJbta qanda qaldeu, comment? à plus forte raison; synon. de i_£-»Jta <Ooy nerede qaldeu.

^JlS qany,(ar.) content,contenté; satfsfait; convaincu. — »JL_â bj-i 'j_ y\ biz chouna qany iz, nous sommes convaincus de cela.

c4^^ qanghe (hanghe), lequel? qui? voir ^j^>.

<3* ^ 1° qanqmaq; élever les oiseaux, dresser un faucon à la chasse avec l'aide du bavle, voir ^l. Cf. l'arabe ^j—=-.ôf^"^ qanqemaq, fienter, salir par des ordures, se dit des oiseaux.—glousser, piailler (oies, etc.). Ces significations, quoique don-


ù>3 5ls 477

nées par le Lehdje, sont incertaines. — 2° qaneqmaq, se désaltérer (inusité; voir le mot suivant).

JjflS qanmaq, se désaltérer; apaiser sa soif et sa faim. — <A s 4Jls

dlr O-rfl gcwioe grma itchmek yemelc, boire et manger tout son soûl. — ^c*Jj3 4jli 4jlâ gana gana qonouchmaq, causer tout à son aise, bavarder. — être persuadé, convaincu. — ,_y>j.xli qandermaq, persuader; convaincre, réduire au silence. — ^j jJlâ qanderedjeu, persuasif, éloquent; péremptoire.

{Jy& qanoun, (grec xav&v) règle, statut, ensemble des lois et des règlements. — *—«b-«ib qanoun -nameh, code; recueil de la législation du tanzimat. — ~JLJI O^ qanouni assasi, charte constitutionnelle. — oy\.—s !jayj3^- qanouni makhsous, loi spéciale. ■— _j4_-»Lyls (Jij-a^- houqouq qanoun-namehsi, code civil; Jj Ojbf tidjaret qanoun-namehsi, code de commerce. — tjj^c- t_£^pr ùW^> qanouni djezaï 'askeri, code pénal militaire. — (j^ «ci^ïs- O^t^ J^-^ ouçouli mouhakemati houqouqyè qanouni, code de procédure. — uy^-â

„J4—>>-V qanoun lahyesi, projet de loi. — jt^ils qanouni, relatif aux lois; légal, législateur : (j^lâJl el-qanouni, surnom donné à Sultan Suléiman Ier. — ^^Li qanoundje, qui établit les lois, législateur. — au fig. homme scrupuleux, attaché aux lois et coutumes de son pays; conservateur. — On nomme qanoun une plaque de métal sur laquelle ce mot (la loi) est gravé; de. là le surnom donné à la gendarmerie militaire dont les soldats portent cette plaque sur la poitrine. — Cf. iJr^j-3 qavanîn.

O^ 9 (var. ^s) qane, forme usuelle ^U liane, où? où donc? comment? comment dirais-je? — vulg. L> haneya.

Le<LJLjb (yar. (J. «LJûls) qaneqsamaq,

qaneqsamaq, altéré de sang; être féroce; commettre des crimes. — ij^—c—-^la qaneqsemaq, être rassasié, repu; se bourrer de nourriture; voir Jj-tls qanmaq.

JjC?\3 qaneqmaq, se désaltérer; manger à satiété. Ce verbe est inusité; cf. (3e la qanmaq.

jf& qav, amadou. — ^^—s r^&\


478 3& jE

âgliadj qavi, «amadou d'arbre», substance fougueuse provenant du chêne, qu'on bat au marteau pour en faire de l'amadou combustible; on la nomme aussi (_£»^> s ^,-lal» mantar qavi,

«amadou d'agaric». — iS^—^ j. Hz qavi, amadou fait avec des chiffons brûlés, autrement dit ârnaoud qavi, «amadou albanais»; ^lâ *^~$. Von~ dja qavi, amadou provenant de la plante nommée « vesse - de - loup » ; amadou parfumé. — aufig. ^J>^—s qav guibi, «comme de l'amadou», léger, sans consistance; homme sans valeur. — j-^j^s ^ç^j^ r-\cS y bou âghadj qav guibi qourou der, cet arbre est sec comme de l'amadou.

i^l^b qav ara, incongruité; voir

0jl_j3.

Malais qavata, plat rond, éeuelle; voir <M^s.

31? qavaq, peuplier; voir (j^s.

01?^ qaval, flûte de berger, chalumeau; voir J\^â.

3^-i/L?— 9 qavramaq, prendre et saisir avec force; empoigner. — envelopper, occuper. — entourer comme la flamme. — jjjlâ ^ ^f^i )lr-^

çezlar vudjoudene qavrar, son corps est envahi par les douleurs.—J^\jfe qavraïech, action de saisir; occupation; envahissement.

3Z)J^ (var. à-Aj^fi, &J.fi) qavourmaq, torréfier, griller; fricasser; rôtir le kébab; griller le café. — (j^ojalâ CJ\ OJLCIJ yaghde et qavourmaq, fricasser de la viande dans le beurre ou la graisse; frire. — (jjljjlâ qavourelviaq, être grillé, fricassé; rôti ; être brûlé par la chaleur (se dit des plantes). — ^Ujjlâ qavourmadj, blé ou autre grain torréfié ; le grain frais torréfié est nommé plus spécialement ^ a joli qavourouq.

à—-^j^ qavourma, fricassée de viande dans l'huile, la graisse, etc. — <AJJ\°> iaki: moukhtalit qavourma, fricassée de viande de mouton mêlée à la chair de poulet, de dinde, etc., coupée en petits morceaux. — JLj 3

,j^ JLI qouch bachi qavourma, fricassée de viande de mouton désossée (on la nomme ^S kemikli, quand la viande est cuite avec les os). — ^w^UjjjLj) ^^s qouch qavoicrmaseu, fricassée de petits oiseaux, cailles, grives, mauviettes, etc.


3\3 3\s 479

JjC*^l9 et (j—^33^ qavouchmaq, se joindre, se rencontrer. — être assailli. — ,j^—c-^ls «ty.-*>- hasrete qavouchmaq, être en proie an désespoir.

Ja-àalâ 4J'LJ1 ij^J^ ^îlâ <èlia C IL

da</7i dagha qavouchmaz insan insana qavoucher, «les montagnes ne se rencontrent pas, mais les hommes se rencontrent». — J^jJ-ials qavouchtermaq, faire joindre, réunir les deux bouts; joindre (les mains sur la poitrine) — faire rencontrer.

t)j qavza, plante; on en connaît deux espèces : oj^ls Jjl dq qavza, la blanche qui paraît être assimilée au behen blanc (ar. ^^) iy^i.) centaurea behen; l'autre qara qavza, l'espèce noire qui est appelée autrement (^■^L& (jL yaban havedje, eryngium campestre, ou panicaut.

ÔJ (var-iJb^ et (3^3^ qavouq) qaouq, 1° bonnet de haute dimension entouré d'un turban assez épais. — ^la ~%, molla qaoughou, bonnet des gens de loi; ^ 3—!<tô tepelu qaouq, bonnet à pointe; ,£3^—â LJD kiatib qaoughou, bonnet de secrétaire du divan. — J^ls ^Jis? <j-V serden guetchdi qaoughou, ce bonnet était

une sorte de décoration militaire, une récompense honorifique qui signalait à l'attention publique les serden guetchdi ou dal qeledj, braves soldats formant une compagnie d'élite dans Yodjac des janissaires. — (J^>La (jj^ qaouq gallamaq, «balancer le bonnet », approuver; opiner du bonnet. — 4_f^ls di]<^ f> ^ CÎy5\ sen Itenim guedjelik qaoughema ûnlat, «fais comprendre cela à mon bonnet», se dit en signe d'incrédulité à un menteur. — 2° vessie, poche. — i_#3^ 3 -^ eu<J qaoughou, vésicule du fiel; Jg^—s ii^J— sidih qaoughou, vessie du corps. — o,—s J^ls qara qaouq, chicorée, endive ou IJ.1A hindiba.

3-9 qavlaq, dépouillé de son écorce, décortiqué (arbre).

f7~J (var- h3^-*) qavledj, qui a une hernie; voir <to debbe.

LJJ\$ (var. ô$^) qavoun, melon. Les Turcs en distinguent plusieurs espèces : (Jj-L jLlals qantar topeu, «le boulet d'un quintal», grosse variété ; les melons de Lampsaque dans l'eyalet de Khoudaveudiguiar, de Maghnesia près de Smyrne, de Kas-


480 ^lâ ^

saba; etc. — (J?^- 3 r^ ûghadj qavounou, «melon d'arbre», 1° cédrat, i

— 2° concombre en espalier. — o^\s ,^•1 qavoun itchi, «chair de melon». .

aufig. jaune foncé. — i>^~^ ^\ , etlu qavoun, melon charnu. — Oj^ < ij-y\s qavoun qaboughou, écorce de melon; aufig. chose sans valeur. —

keukunde tchurumuch qavoune cleun- (

much, « il ressemble à un melon qui i

a pourri sur pied », se dit d'un hom- l

me qui végète dans l'obscurité. — *

•Jlj\ ^i\i ojK^> (JJ3WJJ\I ùjlâ qavoun (

yareldeqtan conra dadeu olmaz, «le ' melon, quand il s'est fendu, perd sa

saveur», dicton à l'adresse des vieil- ( les filles.

<~^j ^ qavoun, melon ; voir le mot J précédent, *

O ^ gwï, 1° pluie mêlée de neige, temps de givre (peu usité). — 2° endroit glissant; glissade sur la glace.

<

ub qaya, rocher; voir Li. x

^)Uls gc«/ar; fer garni de clous *■ qu'on attache au sabot des chevaux r pour les empêcher de glisser sur la glace. Cf. (jjjrls qaïmaq.

wH—i^ qayan, (vieux mot) paupière.

u)ul9 qayan, 1° vif, rapide; violent. — torrent qui se précipite du haut d'une montagne; cascade. — 2° nom d'une tribu mongole.

<3^i (var- ô1—r^) 1a'ijpa1, glissant, lisse. — objets ravis, enlevés; capture, butin; cf. J^li qapmaq. — J^-Jli (j^Lls qaïpaq baleq, «poisson glissant», se dit d'un homme vif, frétillant, que rien ne peut tenir en place; vagabond, synon. de ^\}j\> »^=r djiva bardagheu, cruche à vif-argent. — 3-L1S qaïpaqtche, qui emporte, qui dérobe; ravisseur.

J£il3 (var. (J ^~^> qaïpamaq)

qaïpmaq, 1° glisser (comme une matière frottée de savon). — 2° se glisver, s'esquiver. Cf. J^^—s qaïmaq et UTo^ sivichmeJc.

wXJls qaïd, (ar.) 1° caïde; litt. : «gouverneur de forteresse», et en un sens plus général, chef. — oA—â ^Ju—i-l qaïd ul-djeïch, chef de l'armée. — 2° étoile à l'extrémité de la Grande Ourse.

3-1^^ (var- ô->^) qaïderaq,


iS& i$ls 481

large pierre servant de table à jeu pour les osselets, etc.

À />J*Xi\3 qaïderma, glissoire,

pente; descente; cf. (3^ qaïmaq.

yJjS qaïr, banc de sable, bas fond sablonneux dans les cours d'eau. —

^ «Vjrlà qaïrlamaq, s'ensabler. —

jVj,li (jU^I irmaq qaïrlar, le fleuve s'ensable.

i3l^- aaïraq, terrain glissant; glissoire sur la glace; cf. (j^ls glisser.

,3 5j i" qaïrouq, queue; voir

JJAjJjS qayermaq, (t. or. ^Uj^ls) s'inquiéter, se préoccuper; avoir soin, pourvoir; donner des soins à une affaire. — compatir; avoir des égards. — (j^jyls Yy> ^J-3 qaïdene molla qayersen, que Dieu le favorise! que Dieu l'aide! — Jj4r^àjL_9 4—T^> Oj,_l3 <sy^ her kèse qarchou guélerek size qayerdem, j'ai pris votre défense envers et contre tous. — <3^^ qayerlamaq,Yoir ses désirs favorisés; obtenir ce qu'on demande. — iSij^ qayerdjeu, protecteur, défenseur. Cf.

(>-5^^ 9 (var. ,e—») qaïsi, nom qui

s'applique àl'abricot en général ; poulies variétés, voir^Jbjj zerdalu. ■— On appelle *Ï\> ^~jl_i qaïsi badem, l'abricot aveline ou de Hollande, et -J --u-ils Ai cham qaïsisi, «abricot de Damas», une des espèces les plus estimées. — iS]^ iç-*-*1^ qaïsi ughadje, abricotier.

(*^^S 1° qaïch, bande de cuir, lanière ou courroie de cuir. — 4 ,\j\

^i-ilâ âraha qaïche, sorte de bâche en cuir pour le transport des bagages. — 3 j J berler qaïche, cuir à repasser les rasoirs ; ~Li ^—3 y i dis qaïche, courroie de cuir qui rattache les guêtres du voyageur. — Jj frf qeledj qaïche, courroie du baudrier ou du ceinturon. — Jj k_jlà chab qaïche, autre genre de courroie. — Jp la i!li qaïch balegheu, poisson du genre squale, de la famille de la scie. — CJ\J& .^i^ qaïch qeran, «brise-cuir», espèce de bugrane dont les racines très fortes lui font donner en français le nom à! arrête-boeuf ; on la confond avec la plante nommée en turc Jo ùlw dil boran, «tord-langue», en arabe *£■ 'adjram. — *>\ S J^^>

qaïch guibi âdam, homme aux mus31


482 ^ls >S^

clés d'acier. — <Jo ^^ gwc7i diK, langage grossier, sorte d'argot de la basse classe. — L^J*--^— 3 qaïchdje, corroyeur ; au fiçj. rusé, intrigant. — 2° action de glisser, glissade; voilais qaïmaq.

\X.sd\3 (yar. <_l»i; t. or. ^Ijolâ) qaïghana, omelette. — Jj i_£->lc «r.// qaïghana, omelette ordinaire; .ç-jls <3 il4-"-^ «jraïs'i ezmeli qaïghana, omelette à la marmelade d'abricot. — lima ezmeli qaïghana, omelette à la marmelade de pommes. Les Turcs font aussi des omelettes à la gelée de coing, aïva ezmeli.

Jji*-9 qaïq, (qayeq ) bateau, caïque.

,jj oL pyada qaiq, bateau à une

seule paire de rames, ou ^ 4 :A>- j

hir tchiffe qaiq; J^ <—Ia=- r-A utch tchifte qaiq, bateau à. trois paires de rames. — .i^ ùj^ odoun qaïghe, bateau chargé de bois; (3 >=f~kmimur qaïghe, bateau chargé de charbon. — ,3 (jp^J hah'q qaïghe, bateau de pêcheur.—^ ù\c^-= çoijhan qa'ighe, bateau d'oignons, bateau de légumes, allant à la rame et à la voile.

— 3 ^is**) eglirep qa'ighe, bateau chargé de filets de pêche. —^ J^-y^

dolmouch qaiq, bateau qui prend un assez grand nombre de passagers. — ,J jljL pazar qaïghe, bateau-omnibus faisant le service de Constantin ople aux villages du Bosphore; nommé aussi ^^ ,j£\ âtech qaïghe, parce qu'il sert aux pompiers en cas d'incendie. — .i^ ^3->^ fourouz qaïghe, bateau servant au transport du poisson conservé dans les viviers. — ii J-J -^ tebclil qaïghe, bateau particulier du sultan, pour ses promenades incognito; le bateau de cérémonie est nommé ^ J^L^L sélamleq

sélamleq — A&Lo Jy là qaïq

destguiahi, atelier de construction des bateaux, chantier. — «Cl—s^Jû qaïq - liane, remise de bateaux. — ^sf^ls qaïqtchi, batelier, rameur. — ^isL^jl ,s5J,lâ qaïqtchi inçaflu, «raisonnable comme un batelier», se dit ironiquement, les bateliers de Constantinople n'étant jamais satisfaits de leur salaire. — S~ -E^I—S qaïqtchi guihi, « comme un batelier », grossier, mal embouché, trivial. — D'après l'ancienne étiquette, le nombre de rames dans les eaïques était réglé selon le rang des dignitaires. La barque du grand - vizir était à douze paires de


i_Ç^ (j£ 483

rames et portait à la poupe un tentelet de drap vert, comme le caïque du sultan ; tel était aussi, sauf le tentelet de drap vert, le bateau du grand amiral, de l'Agba des janissaires, etc. Le Mufti (cheïkli ul-islam), les ministres et ambassadeurs avaient droit à sept paires de rames ; les deux Caziaskers à cinq paires ; les autres fonctionnaires à quatre paires seulement. Les barques publiques étaient à deux ou trois paires de rames, et peintes en noir ou en brun foncé. (D'OHSSON, Etat de l'Emp. ottom., t. VII, p. 155.)

\J~i\$ qaïl, (ar.) qui dit; disant, parlant. — qui consent, qui tombe d'accord. — avec olmaq, consentir, agréer. — l'L_5 qaïlim,]'y consens; j'accepte. — ^lâ qaïlhi, en disant; en ces ternies.

rC& qaïm, (ar.) qui se tient debout; droit, vertical. — ferme, stable. — qui veille, surveille. — ^.\°> *A=, cljamï qaïmi, desservant de mosquée. — Ai^\'J \ As> qaïm uz-zavye, rectangle, rectangulaire; <xL.s <^\j zavie-i-qaïml, angle droit. Voir 4—di qaïmè.

i3 - qaïmaq, crème; voir i}rif.

JjÇ* 3 (var. fautive J^ 3) qaïmaq, 1° glisser; trébucher, faire un faux pas. — ^JJIS rt-^U âyagJiem qaïdeu,

mon pied a glissé. — cJ lL^\ jy

(j^cL-3 bouz ustunde qaïmaq, glisser sur la glace, patiner. — <3—^ J'f gueuz qaïmaq, loucher; <3^ J>o dil qaïmaq, se tromper en parlant, faire une faute de langage, lapsus linguoe. Ce verbe est considéré comme transitif dans la locution (jjrls ô^Jc 3 P~ zaq qaïmaq, conduire un traîneau. —

(J ojJjlâ qaïdermaq, faire glisser;

faire trébucher. — repousser, rendre ; faire glisser un bateau, lancer un navire. — 2" qaïmaq, crème de lait; voir

/»'—&C*3 qaïmaqam, orthographe usuelle au lieu de la forme arabe régulière >lï* A?, lieutenant d'un haut fonctionnaire, caïmacan, chef d'un caza, c'est-à-dire sous-gouverneur de district placé sous les ordres du vaïi ou gouverneur général et plus directement sous la juridiction du muteçarrif; voir i^sy^l». — lieutenantcolonel. — (_/'*—icls <-^>- ù&j^ '»'- kiani harbyk qaïmaqame, lieutenant

31*


484 (jlâ ^

d'état-major. — J^Lobulâ qaïmaqamInq, charge de qaïmaqam, lieutenance. — On appelle qaïmaqam jiacha le lieutenant (ou secrétaire général) du grand-vizir et du ministre de la guerre. Sous l'ancien régime, on désignait sous le nom de ^Lôxla 4,'llJ asilaire qaïmaqame, «intendant de la Porte ou de Constantinople », un pacha remplissant provisoirement les fonctions de grand-vizir jusqu'à l'arrivée du titulaire, lorsque ce dernier était choisi parmi les gouverneurs de province. En temps de guerre, quand le grandvizir commandait l'armée, le caïmacan résidait à Constantinople, exerçait toutes ses prérogatives et quelquefois le supplantait dans son crédit auprès du sultan.

Acl9 qaïme, 1° papier - monnaie, émis par le Trésor et ayant cours comme l'argent monnayé; calma. La première émission de ce papier eut lieu au début du règne de Sultan Abd ulMédjid; chaque pièce, au maximum de 500 piastres, était écrite à la main en forme de sergui (voir (jT^), mais la contrefaçon s'étant bientôt exercée sur cette valeur, elle fut retirée, dès

1840, et remplacée par des qaïmes imprimés avec intérêt abaissé de 8 à 6% et ne pouvant circuler que dans la capitale. (Voir BELIN, Hist. économ. de la Turquie, p. 294.) — 2° billet, note, mémoire. — ^<ii5 <uL.jl irsalye qaïinesi, lettre de voiture; <ul»l ç^<__cl3 emtiye qaïmesi, facture de marchandises, facture de commerce.

ojJljj LaJjâ ^f jiiLilj Jlyl

JJJJ! CJV~\ J\,\ « si la valeur des marchandises n'est point fixée par le contrat (d'assurance), elle peut être justifiée par les factures ou par les livres ».

^jV 3 qaïn, d'après le Lehdje, le sens primitif est «qui tient lieu, qui remplace», de là les composés : ^y\i \i\ qaïn âta ou qaïn peder, beau-père; U ^ ls qaïn ûna (ou qaïn valide), bellemère; ji\j /j\s qaïn hirader, beaufrère, et ainsi de suite. — 137UI {jS 9 qaïn âgkadje, hêtre; mais en Asie-Mineure, c' est l'érable — chadara tenax, dont l'écorce est employée comme tan, d'où sou nom vulgaire boy a âghadje, « arbre de teinture » ; une autre espèce plus vigoureuse est nommée ^lâ ^Vljja qaïn qozalagheu. — Jj^ ojlâ


^ La 4«5

qara qaïn, autre variété du hêtre.

pi—-o ^5 (37»' <y}& qaïn âghadje guibi çagh, sain comme un hêtre.

jj.—^Ai\ jvlâ ^Si deïneyi gain âghadjeder, «son bâton est en hêtre», son appui est solide. — l>7 ^ s

_«j JJJ j qaïn âna zirildisi, criailleries de belle-mère. — Jj^—ai II -y

di 1—6 4~~i«.s Ù^L) y-3y'y !_£""$

jU Ail qaïn ânapamouqyoumaghe oloup rafdan duchse guelinun bacheneu yapar, «quand même la bellemère serait une pelote de coton, si elle tombait de l'étagère, elle casserait la tête de la bru».

Ji^—*JJ3 qaïnar, source bouillonnante, eau jaillissante. — 4.3-jLls qaïnardje, eau chaude, source thermale; cf. ,jj<Lb qaïnamaq et Dict. géogr.

3 i (var' 3^>) qaïnaq, 1° culasse; endroit où le fer est soudé. — tjj:\ Jj^ qaïnaq ethri, fesses. — 2° griffe des oiseaux de proie (rare).

— 3° synon. de qaïnar, source; source thermale. Cf. J^LAâ qaïnamaq.

(3* » (var- (3-°^) qaïnamaq, bouillonner, bouillir; être en effervescence. — sourdre comme une source, surgir (sédition, révolte). — ^"b-lâ

qaïnatmaq, faire bouillir; exciter, soulever. — jb-lâ cjy^ ■= <CiT I du.«^>- tcheumlek âtechine guère qaïnar, «la marmite bout selon le feu», ce proverbe répond au nôtre : « de l'abondance du coeur la bouche parle. » — J^Llâ oJblâ j y:\\ y biz iJcimiz bir qabde qaïnadeq, « nous avons bouilli tous deux dans le même pot», nous avons la même origine. — <3—i^b-U qaïnaclimaq, bouillonner, s'agiter; être pressée et remuante (la foule). — (jp^lix-'-'Llis JAÏ£-J)\S qarendjalar qaïnamechlar ede, les fourmis grouillaient.

A^sUjb qaïnama, 1° bouillonnement, ébullition. — bouillie de châtaigne, do maïs, etc. — ^^t-lâ »iw mi de qaïnamaseu, inflammation d'estomac. — 2° engloutissement d'un navire, naufrage.

1^9 (var. Lis) qaba, gros, grossier; ordinaire, commun. — ol L_3 qaba âdam, homme grossier, rustre. — .yô qaba zihn, esprit inculte. — La ijLJ qaba lissan, langage grossier; iS^yù Là qaba laqerdeu, vilain propos; insulte, injure. — 3ï\ ^? 'la^a pamotiq, bourre de coton. — c^_5), ^f


48(5 Li Li

qaba pont, fourrure commune. — Li disl qaba ekmek, pain mou, de mauvaise qualité. — ^i—i\ Li ga&a icA, grosse besogne, travail pénible, opposé à ^i-il <^M «ic/z/'è ich, travail fin et délicat. — 4s? j Ls qaba turkchè, turc parlé par la basse classe, langage trivial. — ^IL Ls qaba dayi, bravache, fanfaron. — Jj^ 3 ^3 aa^a 10u~ laq, inflammation delà parotide, oreillon. — L<=> Ls qaba-qaba, ordinaire, grossier; sans valeur. — <>-La qabadja, grossièrement, à vil prix. — lao \ i_)L^>- 4>-Ls dalia qabadja hissab étmek, estimer au plus bas prix. — dLi^i 4^-Ls qabadja duchek, lit de plume. — (j^lLi qnbaleq, grossièreté, rusticité; chose commune.

L>3 ^«5«, (pers.) vêtement, tunique. — <>\—a qabatche, petite tunique, espèce de veste ou jaquette.

i--o-L9 qabahat, (ar.) 1° faute, j action réprélicnsible : Jïo J~> o^-li qabahat benum de'il, ce n'est pas ma faute. — jJ.—f^L JjCJIs-Li ^jâc "euzreu qabahatinden beuyuktur, son excuse est pire que sa faute. — ^Lij jjIs-Ls ,j\c o=-Ls risoï qabahat 'aïm qabahatter, approuver une faute

équivaut à la faute elle-même. — dlx^-y,LTJ-~ dh=-Li qabahation beuyuye kutchuyuiï, c'est le plus petit qui a toujours commis la plus grande faute. — 2° en droit : contravention, délit simple. — 3f^,j.J^-: O^UL*,» ta^

l'infraction que les lois punissent des peines de police est une contravention. — O—î^j (^(JjU^ J^-*- 0 ^^Li Îl5^ (jJbl qabahate mutealleq daaviye rouyet éden mahakim, tribunaux de simple police.

Jp^)L3 (yar. i3^jLli) qabardjeq, tumeur, enflure, gonflement. — y=

i^_/ s cou (qabardjegheu, bulle

d'eau. — J^-jLs c^s gwa; qabardjeq, tumeur charbonneuse; anthrax. — Jj J-—° dil qabardjegheu, aphthe; J^ j-pgueuz qabardjegheu, ophtalmie, conjonctive; 3 J^— 3 jy-^^ 1 gueuz qapayheu qabardjegheu, orgelet; kyste de la paupière. Cf. J^jLi qabarmaq.

3^,) . (var- i3°J^ 3) qabarmaq, s'enfler, gonfler, se lever comme la pâte, monter comme la marée; s'enfler, se hérisser comme le dindon en colère. — se gâter (en parlant du


li li 487

drap). — s'écailler, tomber par plaques, comme le plâtre, l'émail, etc. — avoir une tumeur, une fluxion. — J^ojli Jsy\^> qoltouqlar qabarmaq, s'enorgueillir, prendre des airs arrogants et dédaigneux. — (3fjLJ> qabartmaq, faire enfler, faire gonfler; carder un matelas. — (3£J^ iSJ^^ defteri qabartmaq, grossir les comptes; exagérer les dépenses. — JjX? 3

(jj. cjli qoulaq qabartmaq, dresser

l'oreille, écouter avec attention. — Aijls qabartma, gonflé, en bosse, en relief. — J^'j. *~JJ^ ■M"' j, *£jli qabartma bir sath uzerine yonoulmech, sculpté en relief. —jjl <£jLs qabarlma yazou, grosse écriture tracée avec l'ongle.

^5^ (var. ojU—s) qabara, clou, bouton; — épingle à grosse tête servant d'ornement et de garniture autour des miroirs, des commodes, des chandeliers, etc. — paillette d'or dont on parsème les voiles, les bonnets, les housses de cheval. Cf. (J*jLs qaharmaq.

30 . (var- 3->^> (j^J^) qphareq, enflé, gonflé, boursouflé. — enflure, grosseur. — ^J^ j. yer 1abaregheu,

1abaregheu, de terre formé par le travail souterrain de la taupe, taupinière. Cf. (j-°jL-3.

3 . (var. 3^) qabaq, nom commun à tout le genre courge. Les Turcs en connaissent différentes variétés : ^j\Js> ïy_)\ âvmoud qabagheu, fausse poire ou co ugourdette ; JJ Jl> bal qabagheu, potiron ; Jj rS tadj qabagheu, turbanet ou bonnet turc, espèce comestible. Il y a aussi la courge noire qara qabaq; ^ ^pxs qech qabagheu, la citrouille d'hiver; ^ j—^ saqez qabagheu, autre espèce de potiron; Jj j—= cou, qabagheu,, la calebasse courge proprement dite, dont la coque sert à faire des gourdes ; Jj _,J»l3 qantar qabagheu,, la courge de grande dimension. — JjLâ y:M semis qabaq, bryone, vigne blanche. — ^Ls Ojjl barout qabagheu, poire à poudre. — aufig. cy S JjLs qabaq guibi meïvè, fruit insipide, fade. — Jj^ 9 ^\> baclieu qabaq, «tête de courge»,chauve. — .^1*3 (j\Jj nichan qabagheu, cible en forme de courge au tir de l'arc. — (j^o^léli J^li qabaq baghlamaq, attacher des vessies sous les aisselles pour nager. — ^-*jj <S^ i3^ 9 1a~


488 li JOJÂ

baq dadeu vermek, ennuyer, se rendre insupportable. — Jljj <iLâ ^1 jji») âdje qabagha zival yoqter, «à courge arrière rien ne nuit», les bons périssent et les méchants se tirent d'affaire. — ^>yj. iS-^^ ô^ ^J^ ^x\j<ù ôi <j dun qabaq oldeu bou gun boyoun ouzatteu, «Mer il était (rampant comme la) courge, aujourd'hui il dresse le cou», se dit d'un parvenu.

O™ (var. «JLâ qabala) qabal, ouvrage, besogne, tâche. — j& -s>

dl»jj.~ qabaleneu bituvmek, finir sa besogne. — Jli ou Jlilâ qabal (pour qapal), action de bloquer, de clôturer. — (j^La qaballanmaq, 1° être employé, trouver un emploi (à la Porte); aujourd'hui J^^.s qapoullanmaq; voir y^> qa-pou. — 2° prendre de force, saisir; confisquer.

ÀJLa qabale, (ar.) 1° chose fixée, limitée quant à sa valeur; marché conclu; affaire faite. — 2° acte, engagement. — 3° rôle d'impôt. — contribution spéciale payée par les juifs à leur communauté. — Dans le sens d'impôt, c'est le mot arabe qabala qui a donné naissance aux formes des

langues romanes alcabala, gabella, gabelle. — J^^Lâ qàballamaq,\eadre en bloc; acheter une récolte sur pied; conclure un marché définitif.

— 4° accouchement; <$—s /jsfenni qabale, obstétrique.

jfè qabr, tombeau, sépulcre. — avec étmek, enterrer. — ù^^ 3 qabristan, cimetière, sépulture.

<J\y& qabr an, 1° paresseux, mou, sans énergie; ce mot est peu usité.

— 2° en Turquie d'Europe, espèce de grattoir ou de rasoir, synon. de *^t ulkedj.

ifi^ 3 qebres, île de Chypre ; voir Dict. géogr. — /i-v 0 qebreslu, Chypriote. — ^rJf frl3 zadji qebres, vitriol de Chypre ou vitriol bleu. — .jilL» ^^s qebres tacheu, «pierre de Chypre», espèce de strass, faux diamant.

Jj-^TÎ 5 qebarmaq, enfler, gonfler; voir (j^jli.

bj*& qebara, clou; bouton; ampoule; voir cjU>.

^jà*? qabz, (ar.) 1° s'emparer; saisir. — jJ»ir»\ L^-LSa JJ-\ alihzuqabz olounmechder, «payé», formule d'ac-


,3^ y~> 489

quit; dl»^ u^ 1 ia^z vermek, donner quittance. — JL.il <Ja)\s qabezul-mal,Yolg. qabzmnal, receveur des contributions et taxes dites cJ%^Jtahçilat. — 2° constipation. — <ukua ^y>\ i^\ qabza ogliramaq, souffrir de constipation.

X^i3 qabza, (ar.) poignée d'une épée, d'un sabre. — dl—=^ 9 CixS\ jJ-L»jjJls ij~M<^Li3 elinden qeledjun qabzaseneic qaldermeclider, «il lui a ôté des mains la poignée du sabre», il lui a fait manquer l'occasion; excusi ex manu manubrimn (Plautc). — quelquefois ce mot est explétif : £■& <ukji3 j_ un sabre.

(Jp^9 qebte, 1°copte, égyptien; — espèce d'étoffe fabriquée autrefois en Egypte. — 2° bohémien, zingane.

J^ 9 qabaq, courge; voir ,jLâ.

c-'iJUS qabqab, (ar.) socque en bois que l'on chausse au hammam, pour se garantir de la chaleur des dalles. On dit d'une personne de grande taille et de sotte tournure :<>-*4>-»> <]ul uliuâ <_>-L.3 <(Jj| l_(lai| qaqbab ilè yudjèdjè espab ilè qabadjè, haussé sur des socques, mannequin habillé.

ÀL^-9 geifè, (ar.) 1° vent du sud; ^jjj <&s qeble lodos, vent du sudsud-ouest; AjA^ 1 4^â qeble kecliichlemè, vent du sud-sud-est. — 2° direction de la Mecque; orientation des Musulmans dans l'accomplissement des prières rituelles. — ^-j—<■ 4lJ> qeblè-i mousa, temple de Jérusalem. — J\e ^- 3 qeblè-i'alem, «centre des regards du monde », épithète honorifique à l'adresse des souverains musulmans. — 4Jà J*>1 èhli qeble, locution vulgaire et fautive pour o>=>- JAI è/iZi khebre, expert, chargé d'une expertise; expérimenté.

_Jy3 1° qoubour, étui, gaîne, carquois ; voir j v ^_s. — 2° plur. ar. de _/3 tombeau.

Acj^9 qabourgha, côtes; voir

O"—'*^ 9 qabouchan, pierre précieuse, émeraude ou rubis non taillé, à six cavités naturelles; cabochon. On croit généralement que ce nom dérive de l'ital. capocchio, «petite tête»; le Lehdje le fait venir du nom d'un district nommé Kabouchan, et situé dans le Khorassan.


490 <i La

(3^^ qabouq, écorce, cosse; voir

LJ^ 9 qaboul, (ar.) action de recevoir, d'accueillir. — acceptation; réception. — cSyJi.fi Ja*s qabouli muchareket, acceptation de communauté. — Ay 3 <-^S\ vekiluiî qabouli, acceptation du mandataire; -k—^Jl Jj-s biltecessut qaboul, acceptation par intervention. — «ii KJ*C y à)- 3 "^ y ilA-U^ OjLil qaboul olounmech deai icharet olounan politcha, lettre de change revêtue do l'acceptation. — A y—-s *^c dM^ai ■qiolitchanuîl \idemi qabouli, refus d'acceptation d'une lettre de change. — cJ\jj J^-s qabouli ceraset, adition d'hérédité.— Ay^ 1 4\L"^-1 ci&y^j^ j bir tchoutchouqhm akhiretlye qabouli, adoption d'un enfant. — J^Ml^-a qnboullanmaq (pour qccpaUanmaq), se contenir, réprimer sa colère.

À^9 1° qoubbe, (ar.) coupole, dôme, voûte ; toute chose tournée en voûte, arrondie. —_jJ<-s qoubbelu, voûté, en

forme de dôme. — « «U» ^J<uà ii

becli qoubbelu djam'C, mosquée à cinq coupoles. — ili-J-Ls qoubbîdenmek, être voûté; s'arrondir en dôme. — <ti

dl»y o=7 qoubbe tchivirmek, façonner; arranger. — aufig. user d'expédients ; se tirer d'affaire. — se venger. —

ô. cl <JS lj,^->- habbeyi qoubbe étmek,

étmek, faire d'un grain une coupole »,

grossir, exagérer. — *< <- y^*Js>

qoubbcsiz hammam, «bain sans coupole», chose incomplète, mal faite. — 2" qaba, gros, grossier; voir L-s.

1^/^-9 qabil, (ar.) catégorie, classe, sorte. — ^.Dlls J—s ai iow. qabil fenaleqlar, des maux de cette sorte.

ÀA^-9 qahil'ii, (ar.) tribu, peuplade.

^9 (var. i_~s) 2'^; particule corroborative qui précède certains mots commençant par la lettre Jj, comme o_/> ^s qej) qara, tout noir; ^S^J 1 *—s g'fif 1 qermezeu, tout rouge. Cf. ^-s et i i\sAcu3

i\sAcu3 1" action de clôturer, d'enfermer; saisir. — 2° enfermé, emprisonné; arrêté. — 3° confiscation d'objets dérobés à une vente publique. Cf. J^L-s qapamaq.

.JLSL^ - (var- J^-A^s) g'aPftro^mo'; hybride ayant le sens de «prise», capture facile, bonne aubaine, chose enlevée sans payer. — dlv^ajjjli


li Li 491

qaparoze guezmek, s'en aller à l'aventure, en quête de bonnes aubaines. •— ^jjjLi qaparozdje, maraudeur, bohème; parasite qui se fait héberger pour rien. — ,j^L>-jj jl—s qaparozdjeleq, condition de parasite, de maraudeur.

i3 - (var' ô^) aaPaa> couvercle, tout ce qui sert à couvrir et à fermer.

ii^ I^^J bardaq qapagheu, couvercle de cruche; ,j} JjjJJU^ çandouq qapagheu, couvercle de caisse ; Jj •> ^s qouïou qapagheu, fermeture de puits ; ,3 4—Ju.i chiche qapagheu, bouchon

de bouteille ou de carafe; ,jj <>^ s^.

pendjere qapagheu,, volets, persiennes. — (j db ?/ejï qapagheu, pièce d'étoffe triangulaire cousue sous l'entournure d'une manche. — Jj jj._5" jMewz qapagheu, paupière. — Jj l-)^" foep qapagheu, «couvercle de jarre», au fig. vieille coiffure, vieillerie. — (j^—s u •» meza qapaq, vaisseau de ligne à deux ponts; ~JJ\_^, J^.—s qapaq suvarisi, capitaine de vaisseau.

ij1^ J~-°y lombar qapagheu, sabord. — J^—ajlL.-»- ^Ls qapaq tcheqarmaq, ôterle couvercle; découvrir, déboucher. — <3—^ J?^ qapagheu

âtmaq, fuir avec précipitation. — ^Ls ,j^;l 4*- ^ qapagheu bir mahalle dtmaq, se réfugier, chercher un abri quelque part. — &j^ JjL-â 4^ ÏC/IQ qapaq vourmaq, cacher, dissimuler.

— ,3—"^~^> ^—-sLs qapaqsez qaïnamaq, «bouillir sans couvercle», se dit d'un homme impudent, effronté. — ^liLs qapaqlu, muni d'un couvercle, couvert; au fig. caché, dérobé aux regards. — t5-Jj> ^Lâ I^JJJ^_ v^" tendjere youcarlandeu qapagheneu bouldou, «la marmite roule et trouve son couvercle», qui se ressemble, s'assemble.

_^ ~ qapalu, fermé, clos, couvert, enfermé. — jb: ^JLs qapalu dukkian, boutique fermée; \y& ^Ls <;«- pafos hava, temps couvert; J«> y La qapalu yol, chemin couvert; yLi ^il> bacheu qapalu, «tête couverte», mystère, cachoterie. — ^JLa <j;'jj)gueuzu qapalu, « oeil clos », innocent, naïf, sans expérience.—^ ^c ^JLâ ^jy gueuzu qapalu 'aïn vav, cette expression s'emploie pour les lettres '«ïn et ■vav lorsqu'elles sont pleines. — ^)li S.Jf. qapalu bihnek, savoir par coeur.

jh a J..3 qapou qapalu, porte


492 LS LS

fermée, buis clos. Cf. (j^—■s qapainaq.

IJJAV? (var. J^ls, <Sf) qapamaq, fermer, clore, boucher; enfermer. — ,j^ «La (3 9-9 qapouye qapamaq, fermer la porte. — ô y^ 3 qpuïou qapamaq, boucher un puits. — Jj J*—" defter qapamaq, clore un compte, liquider. — Jj ^°^9 qoutou qapamaq, « fermer la boîte », au fia. se taire. — ,3 j_j—ïgueuz qapamaq, fermer les yeux, avoir de l'indulgence. — (3X^ qapatmaq, faire fermer, faire enfermer, emprisonner. — faire seller un cheval. — assiéger, bloquer. — clore, couvrir. — oi; <c"Ls ^^jL^w ,o j ùjrf^ &iJ' qesmi maçarifate qapatma bilmek itchun, «pour pouvoir couvrir une partie des dépenses». — fermer une plaie. — se prosterner à terre comme un suppliant. — (j^L-s qapanmaq, se fermer, se clore ; vivre dans la solitude. — se couvrir de nuages (le ciel).

^ v qapama, (duverbe ij^Ls fermer) 1° action de fermer, clôture de porte, etc. — 2° vêtement, costume complet et tout confectionné. — ^:C ^J<ULS meltteb qapamase,, uniforme

d'école, trousseau. — (j^rï" <*Li qa■pama tcheqmaq, faire la distribution des uniformes ou trousseaux à époque fixe. — ^AAJSI qapamadje, tailleur en confections; marchand de vêtements, linges, chaussures, etc., tout confectionnés. — 3° mets cuit à l'étuvée; jus, coulis de viande, glacé de viande. — rôti enveloppé de pâte ou de feuille de vigne, comme le kieufte.

,J;U9 (var. ilA—>\s) qapan, 1° qui prend, qui saisit; ravisseur; voir le verbe ^Is- — 2° trappe, piège; embûche. — ^—3 oj\^ fare qapaneu, souricière. — ^Li jL,X.^> çaîïsar qapaneu, piège à fouine. — (jLis &yz> toqmaq qapan, piège à trappe et à marteau ; c\— 3 J_JC _jL^J ■* dichlu demir qapan, piège muni de pointes de fer. — ^jX^ ^^ qouch qapaneu, trébuchet. — <^Ls qapantcha, trébuchet, piège. — {jVs i3^^ ouchaq qapan, « qui enlève les enfants », surnom d'un grand vautour, peut-être le vautour des Andes. — Jj—b^> <A,J> qicpanetoutozdmaq, ëtïe-pxissm\nége. — 4JLS (jL3 qapan qapana, «attrape qui peut», au plus fort ou au plus adroit. — 3° entrepôt, magasin, halle.


li Ji 493

— 0^—* ùj\ oun qapan, « le magasin aux farines », c'est le nom d'un quartier de Constantinople voisin de l'ancienne halle aux farines. On donnait le nom de ^ \> ij\*& qapan naîbi, « intendant de la halle», à un agent spécial qui faisait, tous les mois, la distribution des farines aux boulangers de Constantinople, en fixant le tarif de vente, d'après le prix payé par l'État pour l'achat des céréales.

a—^-^? qapantcha, trébuchet, piège; Jj.—Us sM^li qapantchada qalmaq, rester pris au piège; voir le mot précédent.

As^uS qapanitcha, grande pelisse de cérémonie à manches étroites; elle fut d'abord portée par le sultan seul et plus tard par le grandvizir et les premiers dignitaires de la Porte. — D'après DJBVAD BEY {Janissaires, p. 177), «la kapanitcha était une sorte de pelisse sans manches, garnie par devant d'aiguillettes et de cordonnets, avec collet large retombant sur les épaules et recouvert, en partie, de fourrure.» Quelquefois, ce vêtement était en étoffe d'or ou d'argent doublée de martre zibeline;

zibeline; du sultan était doublé de satin et orné par devant d'aiguillettes en pierreries.

Jj^ ~ (var. ,j^L>s) qapaneq, couvert, fermé; aufig. triste, mélancolique. — dij J^-li qapaneq reng, couleur foncée; \j&> J^-Ls qapaneq hava, temps couvert. — >JT J ^L>-1 ■* J^-Li qapaneq mizadjlu bir âdam, un homme au caractère concentré, triste, sans expansion.

^j^ qeper, onomat. exprimant le bruissement d'un corps qui s'agite. — J^sb-ls j3 j& qeper qeper qaïnamaq, frétiller, s'agiter avec impatience.

Jj"*'1-^^ 9 qeperdamaq, se remuer, s'agiter; manifester de l'impatience. — ^y>\ïj& i)Xj yerinden qeper damaq, ne pas tenir en place. — j^—5" ~, 4.M ijs> gueuz qeperdamaseu, clignotement de l'oeil (voir (J.—ç3).^z\zj& qeperdanmaq, mêmes significations. — ^S^jf qeperdeu, mouvement léger; agitation, frétillement.

tJllaj3 qaptan, capitaine; amiral; voir O^j-3Jj-oJ^S

O^j-3Jj-oJ^S couvrir, envelopper; voir J^OUs-


494 ^i

L^J^iS (Var. ù^ls) qaplan, tigre; ë-j»! û^- 3 qaplan poste, peau de tigre; tapis tigré. — ^ o%s> qaplan ote, plante de la famille de l'aconit. — jJ^jlL dx—0 (j^Ls qaplan kedinuu dayisider, le tigre est l'oncle du chat. — J—\ ^Tj^Js, ^ l palni qaplan guibi bekler, il épie sa proie comme le tigre. Cf. j*., j\>.n. propre : Qaplan Moustafa Pacha.

à^J^y-i? qaplubaglia, tortue; voir

UJ. j

A>-yj3 qapludja, source therma- ! le; ivraie; voir <^^Ll3. I

- J - - !

£^ (var. (35ts) qepmaq, clignoter, ,

remuer avec un frémissement convul- !

sif. — ^A—s 3 jjjgueuz qrqjmaseu, \

clignotement de l'oeil; signe d'intel- ;

ligence. Cf. (Jj--0./^ qepiermaq et Jj-^s

qepeq.

^9 (Var. y\Z, lJ,, ^j\ 1) qapou,

porte. — ^-s ^l^Ls ^.,\ iki qanadlu qapou, porte à deux battants. — i ^ Û^ euù qapou, porte de devant; jj ijl drd qapou, porte de derrière. ] — C5 4-^" snkhft qapou, fausse por- '■ te! ô <-£^5* oghrou qapou, porte dérobée. — j-s ^L Jflc/i qapou, porte I

principale; J^.—f^ 3 qapedjeq, petite porte. — La Porte ottomane, siège du gouvernement à Constantinople, nommée en style officiel cJ^i < >L. bain devlet, «porte du gouvernement» ; OiLi _p deri seadet, «porte de félicité»; 0^^ <->^ babi humayoun, «porte impériale», ce dernier nom désignait le palais ou sérail en face de la mosquée de St 0 Sophie. — <j «Jjjl orta qapou, «porte intermédiaire», elle donne accès dans la galerie qui sépare la première cour du sérail de la seconde; cette galerie est connue sous le nom de ~- Ijl ys <^ \ iki qapou ârasseu, « intervalle entre les deux portes ». — c"J^ ^''d pacba- qapousou

qapousou ç-j s j ja vézir qapousou,

siège du gouvernement, comprenant

les différents ministères. — >^VI '^

ç"j-s elieïkli ul- islam qapousou, ou

&\-~\Ç3 yj\i babi feira-penalii,

ministère du cheikh ul - islam. — ^ __,—K^ffj^i serasker qapousou ou (j^ywf-^j i >L babi seraskeri, ministère de la guerre. — c-y 2 ^^ ma~

lyè qapousou ou'<JL» > >L> babi malye,

ministère des finances. — ~*U \ y3 qa~ pmi dghasseu, chef des quatre-vingts eunuques blancs; il est qualifié du


ys> _j-s 495

titre de 4I3J-H <~->->\^ liadjib ul-devle, « chambellan du royaume ». — ^—a ^Jl-xi? qapou kiayaleri, compagnie de soixante janissaires dont le chef

portait le nom de ^\ j i^ y°> ^j\,

bach qapou kiayasi; ils étaient ordinairement de service à l'hôtel du grand-vizir. — On donne aujourd'hui le nom de qapoukiayalevi aux agents ou procureurs établis auprès de la Porte. Ce sont des fondés de pouvoir envoyés par les pachas de province ; ils en sont les représentants salariés, et résident à Constantinople sous l'autorité du gouvernement. — j s

,j;J}\ï43^ qapou tchohadarlare, valets de chambre du sultan, au nombre de quarante. — ,_f<—«=>U. y& qapiou khassegui, agent du grand eunuque noir ou qezlar âghasse, auprès du département du grand-vizir. —_j i

i^jlijL. qapou tchaouchleri, autrefois : 1°agents des trois corps d'infanterie auprès de la Porte. — 2° agents du chef des émirs. — <J^j\ y$ qapou oghlane, «garçon de la Porte», employé subalterne, commis écrivain placé sous les ordres du qapou kiayasi. — ,J^—s _j-s qapou qoulou; on donnait anciennement ce nom aux

soldats employés au service de la Porte; c'était une sorte de garde impériale, composée de six escadrons de cavalerie et de six régiments d'infanterie. Etaient compris dans cette garde : 1° les janissaires ; 2° les \idjemi oghlanlar ou novices; 3° les toptchi ou artilleurs; 4° les djebedji ou armuriers; 5° les top ârabadji, conducteurs d'artillerie; 6°les khoumbaradji ou bombardiers; 7° les sakka ou porteurs d'eau. —Plus tard le nom de qapou ou J*JJ- ys> qapou khalqeu désigna la maison militaire d'un grand personnage, d'un pacha; on trouve, par exemple, ces expressions :^-s ^ jjub: Joli- benim qapou khalqem tamamdir, ma maison militaire est au complet. — Lil ù^ 4*^i>- yf jA* LJ^—T^-k^ mukemmel qapou Jchalqe ela Sinan pacha hazretleri, S. Excellence Sinan Pacha avec toute sa maison militaire. — L'expression ys> ,_£jjy qapou oldou se disait d'une assemblée des troupes de janissaires réunis pour la distribution des grades et promotions; cette cérémonie n'avait lieu que tous les sept ans. — yS Jj-^l dtc.heq qapou, porte ouverte, hospitalité; Jj.—.^-1 ig"y? qapousou


496 y3 yf

âtcheq, hospitalier, généreux, bienfaisant. — y-"yf qapousez, sans emploi, hors de service. — <3~.y? 1apoud.jou, portier. On donnait ce nom aux huissiers qui, au nombre de huit cents, gardaient les deux premières portes du Sérail; leur chef désigné sous le titre de qapoudjoular kiayasi recevait les placets à l'adresse du sultan. — (j"?rl y3 qapou âtchmaq, ouvrir la porte, commencer; ouvrir les préliminaires. — S—°y~ oJOjj qapousendè beuyumek, «grandir au foyer de quelqu'un », être sa créature. — (j^cVy^ y$ ys qapou qapou dolachmaq, aller de porte en porte, vagabonder. — (3<rï ^y~_ ,J j-s qapouye beuyuk âtchmaq, «ouvrir la porte toute grande», faire des dépenses considérables. — ^Vl yz qapou âlateu, toute la ferrure d'une porte, serrure, verroux, etc. — <y°> <c^\ âcma qapou, écluse. — ij^Xjt 9 qapoulanmaq, trouver un emploi, entrer au service d'une administration. — y3 <J—^ 1aPou yapmaq, terme de trictrac : caser. — jfyï JjVU j,y3 <iU tchalma qapouye tchalarlar qapoune, «ne frappe pas à la porte (d'autrui), on frapperait à la tienne». —

jà*ï (j-^^li il'U-^èj^ ^^^f qapouden qovasan badjedèn ducher, si tu le mets à la porte, il tombera par la cheminée. — jk -*J^ ^J,4-^ ^y 3 qapoulou badjeli oldelar, ils sont devenus de grands personnages. — ^jf Oy~i qapousou qapansoun, « que sa porte se ferme!» imprécation dans le sens de «que sa maison soit ruinée!» — ^J. I571 c'y 3 qapousou

âtcheldeu, «sa porte est ouverte», l'affaire est commencée. — ôsjyz qapou kertmek, «entailler la porte», fréquenter assidûment une maison. — jX*jla 4JLua-3 ^i\g qadi qapousenè varmaiïez, «n'allez pas à la porte du juge», n'ayez pas de procès. — jj-U—3 ç^y 3 qapousou qapandm, «sa porte est fermée», sa postérité est éteinte. — _p ^j ^J^7^ <s"ï? 1a~ pousou âtchelmech me der, « sa porte est-elle ouverte? » cette chose est-elle à vendre? a-t-on fait un prix? — ^y 3 jJ-Lc^T/T qapouya tcheqmechder, «il est monté à la porte», il s'est enrôlé dans la milice des janissaires. —y 3 (_£ jJ^\ qapou oldou, « on a enrôlé des janissaires» (voir ci-dessus). —Nomenclature des portes de Constantinople à partir de la Corne-d'Or : j 3 s*}


yf jf 497

demir qapou, «la Porte de fer», près de l'hôpital de Sultan Mahmoud. —

-ja. -3 j^>-l âkhor qapousou, «la

Porte de l'écurie»,.dans le voisinage des anciennes écuries impériales. — 3 ^.j^bb. tchatlade qapou, «Porte du carnage», sur l'emplacement de l'ancien port Julien. — Jj *y$ qoum qapou, «la Porte au sable», sur l'emplacement du port Sophie, aujourd'hui ensablé. — <3 .^ ye^ qapou, «la Porte neuve », flanquée de deux tours carrées, dans le voisinage de l'église patriarcale arménienne. — 3 lil Joli daoud pacha qapousou, près de l'ancien port Théodose. — ,3 4-U" 3 çamatia qapousou, «Porte de Psammatia », dans le quartier grec en partie détruit, lors de l'incendie de 1865. — j ^Ijli" narlu qapou, «la Porte aux grenades », près de la mosquée nommée ™.»**L» j^>-l _A° mir âkhor djamisi, mosquée de l'écuyer. — ,3 4—9 \£ JJ yedi qoule qapousou, «Porte du château des sept tours», ancienne prison d'État. — ,3 ISJ^ silivri qapousou, « Porte de Silivrie », ancienne porte de Rhegium. — (3 4X—'£yy mevlevî-hanè qapousou,, «Porte du couvent des Mevlevi»,

ancienne porte Mélandi. — ,3 *->?^» top qapou, «la Porte du canon», ancienne Porte S' Romain. — Jj 4Jj.s \ edirne qapousou, «Porte d'Andrinople », autrefois Po lyandria.—^ <j,f\ eyri qapou, «Porte courbe», ancienne Charsias; elle donne accès au quartier des Blaquernes. — ùM Jj <s\j*-» eïvan serai qapousou, «Porte du grand portique du sérail», dans le voisinage de la mosquée d'Eyyoub.

— ,3 i>^l «Porte de Balata», peutêtre l'ancienneBasilike, dans le quartier juif. — ,3 JC3 fanar qapousou, «Poi'te du Phanare», quartier de l'aristocratie grecque. — Jj U àya qapou, dans le voisinage de l'église de gte Théodosie. — ,3 L£>—;. pteri qapou. — ,3 LJ^'" djoubali qapousou.

— ,3 ijL^ 0*\ oun qapan qapousou,, «la Porte du magasin aux farines», devant le pont qui aboutit au petit champ des morts. — ,3 ûj^ odoun qapou, «laPorte de bois», et Jj û^j zindan qapou, «la Porte des prisons», jusqu'au pont de la Validèh où aboutissent trois portes très rapprochées qui sont ,3 _)\j\ Jj-^ baleq pazar qapousou, «la Porte du marché au poisson»; (3 ôj à^- tchifout qapousou,

32


498 ys ^

«la Porte des juifs» et Jj <£li baglitche qapousou, «la Porte des jardins», c'est la dernière de l'enceinte de Constantinople, avant d'aboutir aux murs du sérail. — Enfin ^3 03—t» top qapousou, «la Porte des canons», près de la pointe du sérail. C'est là que se trouvent les canons qui annoncent la nouvelle lune du Baïram, la naissance des Chah - zadèh, et d'autres événements importants.

>-^A9 qapond, manteau, capote; voir -U^-s.

L^)<J&Ji3 qapoudan, (de l'ital.) capitaine, 1° Lilj <j\ïy2 qapoudan pacha ou <—; liji derya ueyi, grandamiral de la flotte turque. — <C\ÏJ*S> qapoudana ou qapwudana-bey, amiral ayant le second rang dans la hiérarchie navale. C'est aussi le nom du vaisseau commandé par cet officier supérieur; il porte la flamme au-dessous du pavillon du grand-mât; et pour cette raison, il fait partie des bâtiments de haut bord connus sous le nom de <jj.£ ^f^ sandjaq ijuémileri.

ijuémileri. 2" ,j\^ ^ 4.U/L, sefine

qapoudane, capitaine de navire. — 3° autrefois capitaine des compagnies

franches formées de soldats chrétiens et employées au service des forteresses; cf. j^ijL.

àioJ^& qapourta, terme de marine : écoutille; ce mot vient probablement de l'italien hocca porta.

J^—iP qopouz, mandoline à une corde; voir JV^s.

AJUO^JS qopousqa, chou au beurre ou à l'huile; voir 4cj^js.

Ai«j^9 qoupousla, thym sauvage; voir ^Ijj^s.

-k^S (var. S}—3) qapoud ou qapout, capote, manteau. — ^y 3 Ls^ 3 qec.h qapoudou, manteau d'hiver. — (jj-sryj qapoutdjouq, manteau court; mantelet ; collet. Cf. ô «> la.

J^ 9 (var. Jj-s) qepeq, ce mot d'un emploi rare signifie littéralement « presque fermé » et se dit surtout des yeux larges et bridés de la race tartare. Le Lehdje cite ce passage d'une chanson ancienne :

« De toute éternité, un de mes yeux est fermé ; allez, mes chants, et subis-


JS là- 499

sez votre destinée, quelle qu'elle soit. » Cf. £f et &jf.

C*3 qat, (pourolS) 1° degré, échelon; rang. — 2° chez, auprès. — !>lÂc OJL^S 'ouqala qatenda, chez les sages, de l'avis des sages. — 2° qet, pour -kis, petit; rare, en petite quantité.

(j La qetleq, rareté, •— disette,

pour qahtleq; voir iaà-.

^y& (var. j.\J, jVj 3) pter, onomatopée ; ce mot répété indique le bruit que fait la bouche en broyant un aliment friable et qui craque sous la dent : ôs >s J*9 qeter qeter yemek, croquer. (On prononce aussi qater et

qoutour.) Cf. j^ J- et j»> <f- bruit

qu'on fait en mangeant vite ou gloutonnement. — ^y\$js qeterdamaq, même sens.

^J^S qatl, (ar.) tuer; assassiner; commettre un meurtre. — >U J—~-s> qatli 'amm, tuerie, massacre. — Ji ^Jv qatli nefs, homicide. — J\ ^<j%

«il n'y a ni crime ni délit, lorsque l'homicide est ordonné par la loi et commandé parl'autoritélégitime». — iS_y^>-\ Ji qatli ikhtyari, meurtre.

(J—^3 1 J^s» \JUr 'amdèn u qastèn qatl, assassinat.

JjC JO qatlanmaq, pour J^M"^, s'accroupir par terre; demeurer dans l'attente.

Jji-^9 qetleq, stérilité ; orthographe fautive pour Jjl^-.

j£r qatmer, doublé ; voir _/lë.

(^^9 qate, fort ; beaucoup ; voir ,j\£.

Jj^* 9 (var. Jj-îas, J** 9) pte?, filaments grossiers de la laine, étoupe;

— bourre de soie. —^kr 3 J-*--" 0 men~ der qetegheu, étoupe, laine grossière dont on bourre les matelats. — 7~-if~

JLJJ khiredj qetegheu, partie épaisse du mortier quand on le délaye dans l'eau. Cf. le t. or. Jj3^3Jj-o

Jj3^3Jj-o *-^r^S- qedjer damaq, grincer des dents; voir J^b^Jk

■f~ qetch, poupe, arrière d'un navire; — partie postérieure; voir ■£?.

3^ qatchaq, fugitif; voir JjUA©-

L«l^ qatchamaq, fuite, subterfuge ; voir ^AJQ.

U'—s2. qatchan, vulg. hatchan, quand, lorsque. — aS ù^—^- qatchan Ici, puisque, attendu que ...

32*


500 J-&

ù'^r' qetchen, à reculons ; voir ■£?.

à^^- qahbe, prononc. usitée qahpe, prostituée, fille publique.—dJ<Jça/i^èZt^prostitutioDjmétier de prostituée. — y Lcol 4-J- qahpe oghlou,

vulg. qahpoghlou, «fils de prostituée», coquin, drôle; cette expression se prend souvent en bonne part et comme badinage. — oJ^l ^j,y^ dl<~âdi_!oii t_>j-= diùiliy qahpenun çoneu ebelik krdkhaninuù çoneu dedeUk, « la fille publique finit par le métier de sage-femme, le mignon par le métier de gouverneur» (proverbe).

^y^xS- qahtleq, (ar.) vulg. qetleq, 1° disette, famine; ce mot s'écrit fautivement (jjJias qetleq : A~ ^l^aâ qetleq yili, année de disette. — 2" manque, détriment, nullité. — .ilJL»^3»! jJJbi iaâ- j->.3^ oqoumaqleghe o qddarqaht deïlder, son instruction n'est pas tellement nulle. Cf. la°>.

<-*—9 1° qad, particule arabe de temps; s'emploie quelquefois dans la

conversation : j X. jcl c *>-j os as

qad qad rudjmi éftiniz, vous voilà déjà revenu 1 — 2° cJ^3 as cjadd u qamet, taille, stature; ill^T as qadd tchehnek, grandir.

6j}^3 qaddare pour ghaddare, sabre à deux tranchants que l'on attache à l'un des arçons de la selle; voir «jl-ië.

^^l^Xâ qouddas, (ar.) la messe; l'eucharistie. — Jjlt ,_r^ qouddas âhnaq, communier.

t^à; I—X3 qadaïf, (ar.) pâte fine dont on fait des friandises; voir ijullas.

r~-X9 1° qadeh, (ar. grande coupe ; jatte) verre à boire, gobelet. — 7-ji j_ y ^ bir qadeh cou, un verre d'eau.

7-wXs J^J ôiZZzV qadeh, verre de cristal. — ^-^ dl^T tchitchek qadehi, calice des fleurs. — T-^S ^jj ziVîn qadeh, «calice doré», narcisse.

— 2" qadh, (ar.) avec étmek, blâmer, vitupérer, censurer.

^^3 1° qadr, (ar.) destin, destinée; volonté immuable de Dieu, qui se manifeste par les événements. — valeur intrinsèque; mérite. — pouvoir, puissance. — oi; jJ.9 qadr bilmek, connaître et apprécier le mérite.

jjJi)l ^ zoiCl-qadr, qui a du mérite, de la valeur. — **j^ -^j zide qadrulvum, « que leur valeur augmente ! » formule arabe qui accompagne


j-^ ^-^3 501

la mention de certains fonctionnaires dans les pièces officielles. — jJ—s _J4^ qadr guedjesi, une des sept nuits saintes et la plus vénérée de toutes; elle tombe le 27 du mois de ramazan (voir, pour les détails, D'OHSSON, Code religieux, t. II, p. 375). — Ai j ji qadrye, (ar.) ordre de derviches fondé par le célèbre Soufi Abd-ulQader Guilani, au XIIe siècle. — 2° adverbe : autant, comme, au même degré : jJÛ »i bou qadar, j J3 jl o qadar (ou ol qadar), j J^ j-i chou qadar, tant, autant. —jJiiù neqadar, (pour j Jj 4>) combien? — ,& j^ j-i CÀOM qadar Ici, seulement, mais, cependant. — ^xV jJ._s >j jJal micmkîn oldoughou qadar, autant que possible. — y\> X,^\ JJ.S istediiniz qadar, autant que vous le voudrez, comme il vous plaira. — Ui jjïJaj j< ôiY o£qadar dalia, encore autant. —j-V" J** 3 oA^ 3 i^j-k bedevi qouch qadar hourr der, le bédouin est libre comme l'oiseau. — 3°prép. jusque (synon. de ita cZe/fc).«^oP j.^3 chimdye qadar, jusqu'à présent. — jds ■oLs qyamètè qadar, jusqu'à la fin des siècles. —jJiâ <£Lt ù-^ix7l yineden ipliye qadar, « de l'aiguille au fil»; dans les plus menus détails.

i^jJ^Jà qoudret, (ar.) 1° pouvoir, puissance ; capacité. — richesse, fortune. — A1[]OJ> OJJ.3 qoudreti moutlaqa, la puissance absolue. — OjJ.s 4ol_7 qoudreti tedye, solvabilité. — yjjj.3 qoudretlu, fort, puissant, une des épithètes données au sultan. — 2° la puissance divine, la providence.

OjJ—3 i_»*ij» mevahibi qoudret, les dons de la providence. — OjJ.3 ,_/U- qoudret hammams, «bains de la providence», sources thermales.

.ç»\j 1>- CJJ-^3 qoudret halvase,

« manne céleste », manne, suc concret qui découle de certains arbres, et principalement la manne alhagi, sécrétion de l'arbre ^L_M, hedysarum alhagi; elle est employée en guise de sucre dans une partie de l'Orient. — mélange de miel et de résine de tamarix, en persan ^A;^ terengubîn. — uUJkjJiS qoudretlemnek, se fortifier; devenir riche.

AC^^JS qadergha, galère; qadergha balegheu, baleine; voir <éji^.

~IJ*J3 (ar.) 1° qouds, sainteté. — '—*/' u"'x~ 2 9.0Udsi cherif, Jérusalem. — u^J^i\ ^-jj rouh ul-qouds, le Saint-Esprit. — 2° qouddis'e, dans la


502 3M ^

formule usitée après la mention d'un trépassé musulman : »j~> ,^,Ss qouddise sirruhu, « que son tombeau soit sanctifié!»

JÔ-X9 qedeq, chatouillement. — /LA$3-*.5 qedeqlamaq, chatouiller.

p^3 qadem, (ar.) l°pied, mesure; chez les Turcs, la moitié de la coudée d'architecte .A-ij^ jU** mi'mar archene, c'est-à-dire 37 centimètres; l'ancien pied français avait un doigt de moins que la mesure turque du même nom. — 2° arrivée, visite. — ijj.—r^'l .-^s qadem baçmaq, honorer d'une visite. —^i»-w qademlu, celui dont l'arrivée porte bonheur, de bon augure, opposé à y^^J.s qademsiz,

néfaste, funeste. —j AOJ^5~^UJIS

qademler guétirdiniz, «vous nous portez bonheur», formule de bienvenue quand on reçoit une visite. — i_aj^i .J.3 qademi cherif, «pied sacré», pierre qui porte, selon la croyance populaire, l'empreinte du pied du Prophète; elle est conservée dans la mosquée d'Eyyoub, àConstantinople.

(_^vA9 qedvet, (ar.) exemple, modèle à suivre; — très usité dans le protocole desfirmans : J-JL.V1 Ô.JLS

ijLsVL qedvet ul-amasil vel aqran, modèle de ses pairs et de ses égaux.

JLoJloiAs qoudourmaq, devenir enragé; être furieux; voir J^jj-y.

^j^A9 qoiulouz, rage; enragé; voir j<)ï<ppj^

j<)ï<ppj^ (ar.) 1° arrivée, venue. — ijj^ Jà-~* tj^^Ss> qoadoumeneze muntezir olaraq, en attendant votre arrivée. — li-J\j.^j y

(jj. Ja\ i)jL° (./j-1^ nev residènizin

qoudoume mubarék olsoun, « que l'arrivée de votre nouveau-né soit bénie » ! compliment à la naissance d'un enfant. — 4~*jJ3 qoudoumye, honoraires du médecin. — 2° sorte de tambourin employé dans les concerts et les danses des derviches.

*AJ w*3 qadid, en arabe : tranche de viande séchée au soleil et salée. — en turc : carcasse d'animal; peau séchée pour être empaillée. — ^JJS JoJ.» qourou qadid, sec; desséché. — aufig. qui n'a que la peau et les os, maigre, chétif.

<XaJ *A9 qadifa, velours ; voir <jLio.9.

qer, 1° onomat. indiquant le gazouillement ou le sifflement de cer-


\J> \J> 503

tains oiseaux, notamment du JJ—s

çi^s qerle qoucliou, c'est-à-dire de

la huppe; nomm ée aussi tchaouch qouchou,

qouchou, oiseau à aigrette ». — 2° gris ;

— plaine, campagne; voir _/_s. — 3° qarr, (ar.) tranquillité, repos ; voir CJJ> qourret.

\? qoura, (ar.) villages; voir ^js.

iS^j \j* qoura yollareu, chemins vicinaux.

^■^A qarabet, (ar.) parenté ; lien de famille. —jSU** J^>- *y o>l_/ y bou qarabet bizè tchoq ni'metter, cette parenté est pour nous un vrai bonheur.

<^Jy9 (var. *~J i-) qourabye, gâteau plat, tartelette faite avec de la farine, du lait et des amandes. — ^T <~}j> y-oL âdje bademlu qourabye,, espèce de croquet ou de macaron aux amandes amères; cette pâtisserie porte quelquefois le nom de «bouchée d'oiseau», qouch louqoume. —

J4 ^jy jJ3 <~\j> qourabye qaclar

chemsyeler, des ombrelles petites et rondes comme un macaron.

«^•^ qaradja, (inusité) partie du bras qui va de l'épaule jusqu'au

coude : ^^\j> dll^s qolun qaradjaseu; cf. le t. or. "t^-ajls.

Slf qarar, (ar.) 1° décision; chose établie, déterminée. — ô^j^ j\j> qarar vermek, déterminer, établir. — oili J\J2 qarar-dade ou ju J\JS qarar - gioir, décidé, conclu, établi. — J\J> j_ ber qarar, permanent, stable.

— 4&\ j *ïj\j> j bir qarar de bir allait, je n'ai qu'une parole, comme il n'y a qu'un Dieu. — <uljl^3 qarar - namè, règlement, statut; jt_,—a Ojï ^•uli duïoun qarar - nainesi, règlement (de liquidation) de la dette flottante. — Jï—\JJ J\J> ■&) LJÏOJ jS\ ekserieti âra Us qarar verilmich, adopté à la majorité des voix. —j^s <~j> qarari qarine, jugement interlocutoire. — j\J^\ ^ bddul-qarar, après adoption. — 2° manière, façon.

°ïj\j> ^ bou qararde et 4j>-jl^s »> bon, qarardjè, de cette manière, ainsi; OÏJ\J> j bir qararde, de la même manière. — tjj-s-'Xj \j> qararlachmaq, être établi, décidé; se conclure. — ij^j-iiYjl^s qararlachdermaq, faire décider, arrêter, juger définitivement.

— 3° terme moyen, aux environs de . . .; oJuJj^s ô«\ OcL^ saat on qa-


504 \J> ^

rarlerinde, vers dix heures. — 4JJJ! ol j J\JS> orta qarar bir âdam, un homme d'âge moyen; synonyme de

«JiLo çoularenda.

3^)}/^ qararmaq, noircir, devenir noir, s'assombrir. — ^^J\J> )y~=

C+ 2>a coulai' qarardegheu vaqet,

« quand les eaux noircissent », entre chien et loup. — ô^J^ qarartmaq, rendre noir, obscurcir. Cf. *j> qara. — tjjsj^ jcpgueuz qarartmaq, être audacieux; oser; braver.

{£L/ 3 larasê, poisson dans le genre de l'orque, famille du dauphin, pesant de cinq à six cents grammes. Cf. Ojjjt^i estavrit et j^-J j*\ orkinos.

^-b^y (var- J^A ô^j iaraqoul)

iaraqoul) litt. gardien, surveillant. — sens plus moderne : sentinelle, factionnaire. — -ÙX-y^jn qaramulliarie, corps de garde, poste.

(JPI/ (var- iJ1^ 3) qwagheu,

1" gelée, gelée blanche; pluie froide et grésil. — ^-IL J-\J> <jlc^-= ddje çoghan qaragheu tchalmaz, « oignon amer, la gelée ne le brûle pas », les méchants ont moins à craindre

que les bons. — 2° bâton muni d'un crochet en fer; comparer avec ^j\^ qargheu.

wJ \j3 qaran, voir le mot suivant.

Jj—^>]A qaranleq, adj. sombre, obscur, ténébreux. — <f^ ijfàj 1 ia~ ranleq guédje, nuit noire. — subst. ténèbres, obscurité; nuit profonde. — LÇJ._K'I3^^ 3 qaranleq gueldi, la nuit est venue. — j—]&\j> qaranlu, sombre, noir; obscur. —jj5""0jJLfc>lJî

jo. L p!f ï*\Xj> qaranleqta gueuz

qerpedegheneu Jcim bilir, qui peut distinguer le clignement de l'oeil dans les ténèbres. — ^^^ <^Li= A^\j. qaranlegha tapandja çeghmaq, «tirer un coup de fusil dans les ténèbres», donner un coup d'épée dans l'eau; le proverbe turc rappelle le proverbe persan : (Jo-loll ^ J^- ISJ^> «lancer une flèche dans l'obscurité».

LJ^ 9 qeral, (slavon) roi, souverain. Pendant plusieurs siècles, ce fut le seul titre que la Porte reconnaissait aux souverains chrétiens : il a fallu de longues négociations et de grands changements politiques pour qu'elle consentît à leur donner le titre de padichah. — Jl_^ ^X yedi qeral,


V3 \J> 505

les sept grands électeurs d'Allemagne. — *£*V? qeralitcha, reine, souveraine. — tjj^l/ 9 qeralleq, royauté, souveraineté, royaume.—j^J» ^'^ itaZia qerallegheu, le royaume d'Italie. On trouve plus rarement la forme arabisée oJl_^ qeralyet. — j~"Ji '^i\j> portuguiz qeralyete, le royaume de Portugal. — 3j~=> J ^ gwa£ çouyou, eau de Cologne.

/çJl^S et i£-d^ qaralteu, noirceur, chose sombre, ténèbres. — «M $7. noirceur de caractère, méchanceté; hostilité. — ombre projetée par un corps. — ™^ûJ!^3 jjjgueuz qaralteseu, rêveries, chimères, illusions

folles. — G. «JL-yxIl^s qaralteu

guestermeh, effrayer, faire peur. Cf. ej> qara.

£y~*>y^ (var. J}^^) qaramteq, noirâtre, très brun ; obscur.

A—J^tALcLd qaramandola, mot d'origine étrangère : étoffe faite de toile de chanvre, teinte en couleurs brillantes.

ÔJ*}/ 3 (var- ôyi/) q^ramouq, ivraie, herbe folle; ^^ïj^IJi g-aramouq

g-aramouq épine - vinette; cf.

^°'/- 9 qerama, néolog. crème de pâtissier.

O VA qeran, 1° participe du verbe (3^ qermaq, qui brise; casseur. — (j^ ^Xs fendeq- qeran, casse-noisettes. — «jl^s J*J nal qeran, «briseur de fer à cheval», surnom. — 2° (ar.) conjonction de deux planètes, considérée comme un présage de puissance et de fortune. — {J\JLJ>-'LS> çahib - qeran, « maître de la conjonction», titre donné aux souverains orientaux. — monnaie persane (par abrév. qran), en argent, valant environ 1 franc, 25, soit un peu plus du beclilik turc; elle a cours dans le pachalik de Baghdad. — 3° tjîj— 3 le Koran; nommé ordinairement ù^ i_ài^-i qourani cherif, le noble livre.

A^-U)3 (var. *■—^^) qarantina, quarantaine, séjour dans un lazaret ou à bord d'un navire. — <—L-U^s

O »4.fc>r, qarantina beklemek, faire

quarantaine. — ^^Jx\j> .L>L>-1 ihtyat qarantinase, quarantaine d'observation. — ^U—l^ J| qarantina çandaleu, canot de santé. — <tU- Jj


506 \J> o^

qarantina - liane, lazaret, bureau de santé. — ^*J\JU^ x^4LJb\j2 qarantinasene tcheqarmaq, purger sa quarantaine.

JJL/,9 <laran^<l> obscurité; voir

LfJ]v/^ et ^J-^J 3 qaravach, pour ±\> ojS fille esclave, servante (c'est un vieux mot hors d'usage).

AJUJJ qaravane, 1" large écuelle de cuivre; soupière pour le tchorba, le bouilli yahni, etc. — gamelle de cuivre. — 2° diamant à facettes triangulaires et à large taille; voir J^^y pirlanti.

i^jq^-S et J^^s qaravoul, sentinelle, garde; voir Jy^JS.

àJyyS qaravela, (de l'ital.) caravelle; autrefois, grand bâtiment de guerre, en usage surtout chez les Turcs et les Portugais. On donne à présent ce nom aux caïques de grande dimension.

'— t/" 9 Waet> (ar0 action de lire, lecture; avec étmek, lire. — «ili?! s qeraet-hane, cabinet de lecture.

cl "

CJ]/ 1ara'ini (ill'0 pluriel de ^~J>

qarïne, conclusion, conséquence. — avec olj^l hnmarat, présomptions légales, en style de droit. — (J\J— 3

jjjjl—.c tjj^b! OUjl JLa^l «les présomptions sont des conséquences que la loi ou le magistrat tire d'un fait connu à un fait inconnu». — C»JLC ~»<j~ji ghaïbet qarinesi, présomption d'absence.

<—j>3 qereb, crêpe, voile de gaze, yachmaq transparent que les dames turques portent aujourd'hui, quand elles se montrent en public.

77\/5 qerbaclj ou qerbatch, fouet d'un seul morceau en peau d'éléphant, de rhinocéros, etc., en français : cravache. L'arabe a la forme r\>y,m.ajs il est vraisemblable cependant que ce mot est d'origine slave.

tju 3 qourban, (ar.) sacrifice, offrande faite à Dieu; <y\y-—. ù^J qourban baïrame, «fête des sacrifices», cérémonie du pèlerinage, le 10 du mois zoul- hidclje; ce jour là, les dévots immolent chez eux un mouton, à l'imitation du sacrifice fait à la Mecque; ils goûtent un morceau de


v-V 9 O^ 507

la victime et donnent le reste aux pauvres. — ,jj ô^j—s qourban âye, le mois de zoul-hiddjeh, le dernier mois de l'année arabe. — OJ^- 1 O\>_? qourban kesmek, «immoler une victime», le jour du Baïrani. — au fig. <4Î*\ Cbj 1 ^••^ sana qourban olaïem, « que ma vie te soit sacrifiée ! » formule de politesse, comme en persan ,j£i £*>\j&fedayet chevem. — S^J 1 qourbanleq, bête du sacrifice, holocauste ; au fig. personne douce et simple qu'on exploite. — ^Vj 3 <j^J^^ jJnl_/»- fj,\>_p oghourlouq qouïoumcn qourbane haram der, «mouton volé ne peut être offert en sacrifice », bien

mal acquis. — j 1^1 jjj- J^-Jl^s

qourbansez suru olmaz, « il n'y a pas de troupeau sans victime », quelqu'un paye toujours pour les autres. Cf. J>- baïram.

<*{y 9 1° qerba, (ar.) outre en cuir qui sert à porter de l'eau en voyage. — outre des saqqa ou porteurs d'eau à Constantinople. — ^^jJs qerbadje, porteur d'eau, saqqa. — 2° pour \f>- kherpa, enchantements, sortilèges; voir PLJT.

I^J£ (var. (3- SS- 3) qerpmaq,

1° rogner avec des ciseaux; couper sur les bords. — au fig. défalquer d'un compte, rogner sur une dépense. — 2° pour (J.—c 3 qepmaq, cligner des yeux, faire des signes d'intelligence.

,_£J—-„js qerpendeu, rognures; limailles.

_}$ij2 qarpouz, pastèque, melon d'eau; voir jy.jlsJj—^.y

jy.jlsJj—^.y qerpeq, hérisson; voir

*—JyS qourret, (ar.) fraîcheur; calme. — ait fig. jji_«Il CjjS qourret ul 'aïn, gaieté, joie; terme de tendresse.

^X/ 3 (var- J^-As) qartal, aigle.

Si J^ô 3 qartal tuïu, plume d'aigle, dont on se sert pour empenner les flèches; c'est aussi le nom d'une plante. — _u<_3^:. ^J> qartal pendjesi, griffe d'aigle; nom d'une racine tubéreuse. — ij^r^ô 3 qartaldjeq, aiglon. — çil-b Jl^9 qartal tacheu, pierre d'aigle, aétite. — On dit en proverbe à l'adresse des gens ingrats ou perfides : <Oj-_ J^s 2 3^ J. ^J 1 jjJjioLâ L£JJ.f~~<L £ J^j^qartala bir oq qonmech birdè gueurmuch Ici yeleyi kendu qanadenden der,


508 £</> (i^ 3

«l'aigle percé d'une flèche reconnaît aussitôt qu'elle est tirée de son aile».

\^}—^rA qertchel, grisâtre; voir

.IJIsJ^ 9 qardacli, frère; voir

{J$^£ qordoun, du français, cordon, chaîne de montre. — ,j;jç>^-y3 jl—j'aj> s qoïoumdjikiari qordounlar, des chaînes de bijouterie.

yjf/s qarche, contre, en face; voir [

i ^j^/ 5 qarz, (ar.) emprunt, prêt.

4JU ij&jS qarz âqtche, argent emprunté. — U?T~*' o^J 1 qarz& chéri, emprunt légal ; ^^ ^jej, qarzebahri, aventure de mer; ^j&j- ^*_j rehinlu qarz, emprunt sur gage.

<*C^9 qoura, (ar.) tirage au sort; vote. — dlP^ \&j> qoura tchehnek, tirer an sort. — 4J^L^ kcj, qotiraï 'askerye, conscription militaire; <&J> ijjv qoura neferi, enrôlé, conscrit.

— prime d'emprunt réglée par le tirage : Lf3\JtC^\ Ji,<c-J> qouralu istiqraz,

istiqraz, à primes. — L*:

<c,s i)\&*\ medjlisi imtihani qoura., jury d'examen pour les emplois judiciaires.

judiciaires. *c-^3 <S^J raï u qoura, vote, suffrage ; ^y= \ ■i^J> qoura ouçoule, scrutin.

•jC^3 qerghen, massacre; épidémie; voir <_y=^3 et &J&.

<^Cy3 qargha, corneille; corbeau; voir <ij\s.

£/3 qerq, 1° n. de nombre : quarante. — se prend comme terme indéfini pour indiquer une quantité considérable. — >i4Jj^ ùy<3_P ^ sana qerq kerre seiàledum, je te l'ai dit mille fois. — A—^c\> jy^i J-~_ ^J* y*.?2 o * , qerq y il yaghmour yaglisa mermereguetchmez, quand même il pleuvrait, des années, sur le marbre, l'eau ne le traverse pas. — jL~l ^j* qerq ambar, 1° magasin de menue mercerie, de salaisons, etc. — 2° cueillette, t. de marine, marchandises appartenant à diverses personnes. — \ J-^£ Jjj4l^ jLI ^J> qerq ambar olaraq tahmil étmek, charger un navire en cueillette. — Jj^—^ JL* 3 i-r(l âyaq, mille-pieds, scolopendre.—Ji/ j\> qerq baïer, ventricule ou double estomac chez les ruminants. — Jjj 3 o-s? qerq guetchid, vallon aux mille sinuosités ; n. propre. — JJ£,jjs qerq


àJ> ÔJ> 509

kilid, «quarante serrures», nom d'une plante. — ,J\JS* Jj^s qerq merdiven, « quarante marches », pente élevée, montée rude;' — au fig. sabre dont la lame est damasquinée. — Jj-ls/ qerqleq, quarantaine; groupe de quarante piastres; quarantième jour.

1i£JJj\s *J&J> qerqlere qarechmech, invisible, disparu, perdu. — ^y:~%j> qerqlamaq, rincer le linge, tremper et retremper. — 2° qereq, brisé, cassé; voir Jy j>.

\AA qerqera, espèce de héron à grande huppe, dont les plumes servaient de cimier de casque; — coiffure pour les dames.

Jjf/- 9 (var. (3^^) qerqmaq, rogner, tondre, couper; ^ Jlï^? ^-L^ catch çaqal qerqmaq, tondre les cheveux, la barbe. — tondre les moutons.

\£-£$j> qerqendeu, ce qui provient de la tonte, laine coupée ; — rognures de la toile, du papier, etc. — ,J^~ (3V> ylani qerqmaq, « tondre un serpent», tondre sur un oeuf, se dit d'un avare.

O^/ 9 qerqeu, grands ciseaux spécialement employés dans la tonte des moutons.

rf^/ 9 qerqem, époque de la tonte des moutons. — s?-fj> qerqemdje, tondeur. — espèce de puceron qui vit dans le calice des fleurs; voir *^-^- khanum.

'fT \Z* qerlanghetch, hirondelle; — hirondelle salangane, dont le nid est fait d'une matière gélatineuse comestible. — s-*JV^3 -ji deniz qerlanghetcheu, hirondelle de mer; sterna. — <__}»! ^ qerlanghetch ote, chélidoine, plante. — iJl Jj qerlanghetch balegheu, exocet volant, nommé aussi Jj.:^ ferestuk, remarquable par ses reflets argentés et bleuâtres ; une autre espèce sans reflets variés est nommée en turc Jj Jr—$y euksuz qerlanghetch, «hirondelle orpheline». — (3>\s <^JV^3 qerlanghetch qaïq, c'était autrefois un bateau de forme allongée et d'allure rapide. — ^-cL^à j qerlanghetch fortounase, mauvais temps à la fin du mois de mars et au commencement du mois d'octobre. — yf jl) 4/1 f^^J> j bir qerlanghetch ela yaz guelmez, «l'été ne vient pas avec une hirondelle», una hirundo non facit ver. — S^^^ij> qerlanghetch guibi, léger comme une hiron-


510 ^ LV

délie. — oXS\ \fr; ^Jj^= ^^^J ja^, qerlanghetchen zararene tchivid ekenden çor, c'est au semeur d'indigo qu'il faut demander si l'hirondelle fait des ravages.

_j*\5 germez, rouge; voir le mot suivant.

OV^S qermeze, (de l'ar. \?j> kermès, substance minérale d'un rouge brun) rouge, rouge foncé. — v*,—s 5C_^») qermez beicdjeyi, cochenille, vulg. graine d'écarlate. — 'S'sJ' ^ qej) qermeze, très rouge ; ***■ \*J> qermezedja, rougeâtre. — (jjii -*j> qermezeleq, rougeur; nu fig. honte, confusion. — &*% '/'J' qermezelanmaq, rougir, avoir honte. — 4J -,J—9 qermezia, néolog. fièvre scarlatine. — jL -rj* qermezelu, ronge. — 4JJ1^ Jj qermezelu varna, petite bougie peinte en rouge que le maître de maison envoie aux personnes qu'il invite. — C'est la forme turque qermeze qui a donné naissance au français cramoisi. — uD ij; >/> qermeze Mtàb, « livre rouge», recueil de pièces et de documents diplomatiques en turc.

£*/$ qermaq, briser, rompre ; pour ce verbe et ses dérivés; voir ^ji.

<Jj2 qaren, ventre; voir ujle et

\J/S qourena, (ar.) pluriel de ^JJ> qarîn, associés; compagnons. — officiers de la suite du sultan. —^

naï hazreti cliaMncliahi, chef des officiers d'ordonnance, aide-de-camp du sultan; c'est un des grands dignitaires du Maheïn.

»J-iJJu3 (yar. O—~ii 2) qarnabit,

grec ■/.ç,â[j.$rl, arabe -k~Cs, chou-fleur.

-j«J .3 ^ qarnabitfidase, chou

de Bruxelles. — ^<—iâ J 1arna1

1arna1 qaliase, friture de chou-fleur;

I ^j^h\j ^ qarnabit teratoure, salade

i

\ de chou-fleur. — Les Turcs, jouant

sur le mot, l'appellent quelquefois

jl p -y_p qarîn-bahar, «voisin du

printemps».

iT^^yS et j\Jj2 qournas, finaud, rusé, fripon; voir j^j^.

JjU^S qernaq, (inusité) servante, fille esclave.

tjljjj (var. JIJJU) qarnal, mari complaisant, cornard.

C^J3 qarnabit, chou-fleur; voir


ilV» o,/> 511

tC^/* (var. i_£-A-j—») 1° qerenteu, chose cassée ou brisée; débri; fragment. — 2° pour qarenteu J^JIB ordure, balayure. — choc des vagues.

<X—S^3 qarendja, fourmi; voir

JJliAO qarendach, prononcé ordinairement qardach, (forme primitive ï\Xj\ç> qarendach, «associé par le ventre »), frère. — ^-i.jla Jr?

qez qardach, soeur. — Jj *3 "• su<^

qardacheu, frère de lait. — ù,—=>-l ^l—iljb^ âkhiret qardachlar, frères adoptifs. — ^\ Xj> jjl eue qardach, frère germain, de père et de mère; 3 £$\ euye qardach, beau-frère. — Jj Ois qan qardach, «frèi'e de sang», ami intime; c'est une intimité qui se contracte, entre deux amis, en se faisant chacun une incision et en suçant mutuellement leur sang, après quoi ils se disent l'un à l'autre : oXjfy Jjl fÏAXji ÛJA^> hou gunden çonra qardachem ôl, «à partir de ce jour, sois mon frère». — J,\^ Jï\xj> <\ iki qardach qaneu, «le sang des deux frères», crocus, sanguin draconis, plante pharmaceutique, en arabe o CjJ*"^-,j"''^v 9 ^r 1 bech qardach,

«les cinq frères», soufflet, gifle. — ^J,\Xj> ^X yedi qardach, «les sept frères », lames, vagues qui se suivent sans interruption. — Jj 1^~ beuyuk qardach, frère aîné; Jj di—?-^.£—=■ kutchuk qardach, frère cadet. — ,jiil xj> qardachleq, fraternité ; frère d'adoption. — amitié intime.

À«aJ^9 (var. <J\js) qarnaça, perchoir d'oiseau et, en particulier, perchoir où le gerfaut est attaché par une courroie de cuir. L'arabe a la forme ^JO^J—». — 2° époque de la mue des oiseaux.

i^Aa^S (var. J-^^s) qaranfil, grec ■/.apviçuXXov, 1° giroflier, arbre originaire des Moluques; sa fleur desséchée est le clou de girofle, en turc JJD,3 ^J^S qourou qaranfil, « girofle sèche ». — 2° /^f^7 ^ qaranfil tchitcheyi, oeillet, litt. «fleur de giroflier», ainsi nommé à cause de son odeur analogue à celle de l'arbre en question. Une des plus belles variétés d'oeillet porte le nom de i_à^»)_(^r->- husni ymisouf, «la beauté de Joseph».

0^)3 qourna, cuve, baignoire ; voir


512 • V3

tJj^S qouroun, (ar.) pluriel de 0^ çjwn, siècles, âges. — o_^-l ùj^ 9

•^■jl) qourouni akhere tarikhi, histoire moderne ; ^J*3-*} ùj_? qourouni vusta, le moyen-âge.

t^O qaravit, (du grec y.pe|ïpcîTi, lit) canapé, sofa.

bj> qara, continent; terre ferme; rivage. — J^jj)^ °y qura vourmaq, échouer, être jeté à la côte. — ^c,y dlirl qaraïa énmek, descendre à terre, débarquer. — ^j.*^ cj> qara ceghereu, l'espèce bovine, boeuf, veau, etc.

i^W^ *J> qara vapjore, train de chemin de fer. — dlip o^^y qaradan guitmek, voyager par terre. Voir le mot suivant.

ày$ (var. ojU, \JQ, \J>) qara, noir. —J's 1 aaralar, les noirs, les nègres.

O—»^o l)0^ qaralara guirrnek, prendre le deuil. — **'j\> *j> c\ ah qara yazoum, hélas, que ma destinée est noire! — jJ- ej> qara khaher, annonce de décès, et en général, nouvelle fâcheuse. — jjl ^L y." j>- 0j> qara khaher tez dauïouler, une mauvaise nouvelle s'apprend vite. — *)> 7^c\ qara âghadj, orme (pers. j^ ■>_)■>).

ol oj> qara et, viande de mauvaise

qualité. — Ox \ *y qara èkmek, pain bis. —Jjlil) *J> qara bataq, cormoran; cf. iy)i\i.^\i c,y qara baleq, es-, pèce de thon de petite taille. — t,y IJ& qara hach, «tête noire», 1° évêque, surtout évêque arménien. — 2° deymum, basilic, plante. — 3° pour qaravach ^J-^y, fille, esclave, servante. — IJ\JL^>\I c,y qara hasqan (ou hassan (jL_^u), cauchemar; oppression. — ./AL <>y qara papas, «prêtre noir», surnom que les Turcs donnent aux Pères de la Compagnie de Jésus.

j\j y ùji qarapoïraz, vent violent du nord-est, mistral. — OJI &y qara iyne, fourmi noire, de l'espèce commune. —y> c,y qara benz, teint noir. —j j ùj> qara huher, poivre noir. — ^LiL ^9 qara hachaq, «épi noir», la meilleure qualité du blé noir. — &y \j»> qara boya, fusain, noir de terre.

<SJ ^ "j* qara pazi, aiTOche, atriplex. — t>L ùji qara pelîn, aurone, absinthe noire; ar. *^^>. —Ju\> <>y qara hach, «tête noire», nom d'une rue du quartier de Top-hana, à Constantinople. — c,y qara tcham, épinette ou sapinette noire. —y^ «/ qara djiyer, foie. — 4—<f °J> qara djumle, total, addition. — r-iç*; «y


»J> »j> 513

qara djehennem, misérable; coquin.

I?- ùj> qara houmma, fièvre mali. gne.—y s ùj> qara deniz, nier Noire ;

voir Dict. géogr. — /JXJ ^ cj> qara diken, «épine noire», prunier sauvage.

jsL- c/> qara saqez, mastic noir; — gomme du térébinthe, colophane. — \ïy* ajt qara sevda, mélancolie., humeur noire. — y^ t>j> qara çou, rivière profonde, au courant rapide. —

ilL cj> qara tach, ardoise. — *j—2 4iijj9 qara qourhagha, crapaud. — Jïj—s cj> qara qouch, aigle. — o_,9 jJo^-^s qara qondjoloz, loup garou; ogre, animal fantastique. — J^f tji qara qech, «froid noir», hiver rigoureux. — J^a Cj3 qara qoul, factionnaire, garde; voir Jj^; — esclave chargé de travaux pénibles. — oj>

,—sf"^9 qara qoullouqdjou, novice chargé de fonctions subalternes dans l'ordre des derviches mevlévites. — JjV^s t*j> qara qoulaq, « oreille noire », 1° lynx, animal sauvage à la vue perçante. — 2° espèce de couteau à lame longue et contournée qui se fabrique à Tonia, aux environs de Trébizonde ;

on le nomme aussi ,.L»V\ âlatcham.

c-- r" . .

j}—5 cj> qara gueuz, «oeil noir»,

1° polichinelle, guignol ; marionnette ;

2° alose, poisson. — ôkjfcji qara gunlik, storax, substance balsamique et résineuse; — romarin, plante aromatique ; — qara signifie aussi terre, continent. — ^'C^j *j> qara postasi, poste de terre; — 4^'J' 1ara gumruk, droit payé par les marchandises pour être transportées du lieu de production au port d'embarquement. — jy_ oj—s qara yuz, confus, honteux; aj> iS'jj yuzu qara, déshonoré, infâme. — ùj> j;jy j dllLL*\ (_£J«i si>\ iil>L/>ja isteïenun bir yuzu qara vermeïenun iki yuzu, il n'y a qu'une honte à demander, il y en a deux à refuser. —^1^9 qaralu, de couleur noire. — y>ej> ^lâ\ âqlu qaralu, tacheté de noir et de blanc, bigarré. — (JJ-'^J 3 qaraleq, noirceur. — c=j> ^^9 qep qara, tout noir. — ,_y>Yo_^ qaralamaq, noircir; faire un brouillon ; griffonner. — au fig. salir la réputation, calomnier. — -toYo^a qaralama, copie ; exercice d'écriture ; page d'écriture d'un enfant. — Ûjy—'T^ ja.!o OJJ,j S <_}! qara gueuzufi aie guibi yerinde tèpènur, il rue et se démène sur place comme le cheval de Polichinelle. — »__, 9 «Ujl_j <^l> »j>

jiiVy qara yanine vanna qara bou33


514 *} ^}

lâcher, ne t'approche pas de ce qui est noir, le noir salit. — ôj^ VJ 3 C>J~^~~ <Jyy ^li- 5 qaraïa çaboun deliyè euyut ne ëilesîn, à quoi bon le savon au nègre et les conseils au fou? — -»j\c\ 4*-°^ ij»/ qaraye youmayhela âgharmaz, on a beau laver le nègre, on ne le blanchit pas.

A>M qaradja, noirâtre, tirant sur le noir; chevreuil. — espèce de bouc sauvage, argali, nommé A^—^ -^4J>-Û^3 dagh qaradjase, «chevreuil de montagne ». — O^ ^"J 1 qaradja ut, ellébore noir, elleborus ofjicinalù.

i3] S^ <L/ 9 (Jr-"'a qoulaq, «oreille noire», lynx caracal (ce dernier mot vient probablement du nom turc), espèce de chat sauvage très commun en Asie : il est fauve-isabelle en dessus et a les oreilles noires extérieurement. Les Orientaux prétendent que cet animal sert d'espion au tigre et l'avertit, par son aboiement, du lieu où se trouve sa proie. Ils ajoutent qu'il lèche les lèvres et les griffes du tigre, lorsque celui-ci a fait sa curée. C'est ce qui a donné lieu au proverbe suivant que les Turcs appliquent à nn personnage vaniteux : <cV^s aj> J,yJÂ^Tù^li

j«i> qaplan guibi âgliezeneu qaro qoulagha yaladeur, comme le tigre, il se fait lécher la bouche parle lynx,

^Qft^oi-9 qaramouq, ivraie; voii

èCjbs qeranetè, transcription fautive du français clarinette, instrument employé aujourd'hui dans la musique turque.

w/ 9 1° qareu, femme; voir ^$J^

— 2° qoura, ( ar.) pluriel de <J J>, villages, bourgades. L'orthographe incorrecte \j> est plus usitée en turc.

VC"-y9 (var. y^ji) qerechmaz, instrument de fer à lame droite et tranchante, à l'usage des menuisiers, charpentiers, etc.

Jji /S qereq, brisé, rompu ; abattu. —^Jliji -W djam qereqlare, tessons de bouteille. — (j^V qereqleq, cassure, brisure ; — abattement, courbature; voir Jj3^ qerqmaq.

CJLJ^ qarîn, (ar.) joint, associé.

— Ce mot forme des adjectifs dans le style littéraire. — i>—^ (j^ qarîn i tahsîn, louable; J^s ^J* qarîni qahoul, acceptable, digne d'être agréé. — ■jJs> Col»-* sëadet qarîn,


\J> \J> 515

fortuné; ^jjp CJ-C. 'yzzet qarîn, honoré; glorieux. — <j>J^ (jj? ^V djanurriè qarîn olsoun, sur ma vie, sur mon âme. — fémin. <~j> qarîne, conjecture; comparaison, analogie. — \ .ySf^ À>\ *~J* qarîriè, ile telmihi kelam étmek, raisonner par analogie. — <~J> **=- huhni qarîne, jugement interlocutoire; <~j> i_à~L-^==> kechfi qarîne, enquête interlocutoire. Cf. /fijS qara'in.

-i/ 9 iar"ife> (ar0 village, bourgade; en style d'administration : commune; la réunion de plusieurs qarye forme un <—~23 qaça.ba, canton. — Le pluriel est ^j> qoura et \j$ ; voir ces mots.

j> 1° qez, tille; voir j-â. — 2° ■} qazz, soie crue; voir j\js qazzaz.

3—'Ϋ0S q&zarmaq, rougir; voir

_JjP qazzaz, (ar.) 1° fabricant de soie, marchand de soie. On dit d'un parvenu qui a fait fortune : j\y ^xf jVjt ^JJ&guitti bezzaz gueldiqazzaz, « il est parti marchand de toile et s'en revient marchand de soie ».—2° quelquefois,

quelquefois, rarement, marchand de mercerie et de passementerie.

Jr) 3 oazaq, Ie cosaque. En turc oriental, le mot qazaq signifie «nomade, aventurier» et J-lj^ qazaqtche, «voleur». — 2° traîneau; rouleau pour transporter de pesants fardeaux, ou pour mettre des bateaux à terre (Mallouf). — ^u- » Jj\j9 qazaq mersini, esturgeon salé, en saumure. Cf. jljlS.

Jj^-olj 3 qezamouq, rougeole; voir

Cj]j— 9 qazan, chaudière, grand chaudron; voir ùlcj3•^-jj5

ùlcj3•^-jj5 ^7 bis) qazandj, gain, profit; avantage; métier lucratif. —

rt ri 0~êj **~\'J> Cj ben qazandja

raglibet étmem, je ne tiens pas au gain.

— 1 ■£ 1 j^ ojli para qazandj étmek, gagner de l'argent. — ^—^rb 3 aa~ zandjliL, profitable, avantageux; lucratif. Cf. (jj-^J 3 qazanmaq.

S^L^ (var' (3—''jls) qazanmaq, gagner, faire un gain, un profit, mériter; obtenir. — ô^b 3 ^jt* c^iret qazanmaq, acquérir de la réputation.

&\y oit 'yllet qazanmaq, gagner

33*


516 £J9 3J>

une maladie. — ^AJX\J> qazandermaq, faire gagner, faire profiter; enrichir. — (J-^J 3 l-^;T<~ yeyudjek qazanmaq, gagner de quoi vivre. — ^_ f^-\'j> A>\ jU/ i_^ ^en ^"é erlamaq ela qazanmadum, «je n'ai pas gagné cela en chantant », c'est le fruit de mon travail. — Jj.—s.\j» jl Ù^-Pjt Jj>T JJ.XJ fcAt^ euyulmekten dz qazanmaq yekter, « mieux vaut gagner un peu (d'argent) que beaucoup de louanges».

^jlcjjS (var. ô^jle, J\j>& qasijhan, prononcé qazan, chaudière; grand chaudron; grande marmite. — çj<ljjJ^ Cj\c.'J> qazan qaldiiriihnase, «enlèvement du chaudron», signal d'une révolte dans la milice des janissaires. Us possédaient dans leurs cuisines un immense chaudron qu'ils prétendaient avoir appartenu à Hadji Bektach, le saint patron de leur corps, et ils étaient persuadés que, si l'on enlevait ce chaudron de sa place et que l'on y jetât un seau d'eau, il y aurait un bouleversement général dans le monde. Ce chaudron était aussi un lieu d'asile pour les criminels. Celui qui parvenait à s'yréfugier avait droit

à la protection de l'odjak des janissaires (DJEVAD BEY). —y£ \tj> qazand.je, chaudronnier; J^L^Ujs qazandjeleq, métier de chaudronnier. — Ub jt~ls CÀcy e-^U^ daïma odjaghenda qazan qa'lnar, «la marmite bout toujours à son foyer», se dit d'un homme généreux et hospitalier. — v»l~is cjlc^s Asfc^-'t^) qazanmaïndja qazan qalnamaz, «quand on ne gagne pas, la marmite ne bout pas». — ^fi\cj> qazandjeq, petit chaudron.

^j^y\9 qezghrn, ronge, ardent; —

en colère; voir i>4>:3-i> ^j 9

J^—i^lel-i qezghen daghlanmaq, être marqué au fer chaud.

fr \^ qezqandj, jalousie; voir fiLâ^zs.(_^._x^^s qezqanmaq, être jaloux; voir J^ULsis.

i„Jj—9 qezel, 1° feuille d'un rouge jaunissant, feuille d'automne. — 2° corde en poil de chèvre ou de chameau. — 3° rouge; voir J^.

J^j 3 qezmaq, rougir; se mettre en colère; voir (jj-^Jr3cSj;i}9

(jj-^Jr3cSj;i}9 en osier ou en bambou pour envelopper le riz, les


iSJ> Ja-s 517

dattes, etc. — _*Jjjs jy^Tlceumur qezvisi, coufife de charbon.

oLj\ JJ^S qezel erik, prune ronge.

— 111 ,jj qezel elma, «pomme d'or», surnom que les Turcs donnent à la ville de Borne. —dc\ Jj qezel âgliadj, aulne; ou dans plusieurs localités frêne. — W <J 1&ZA hoya, garance, alizari, nommée aussi IJyJj^s qezel keuk, racine rouge. — ,3—\<LJ~ Jj qezel khastaleq, scarlatine, synon. de 4t -,^3 qermezya. — ^\> JJ 'j> qezel bach, «têterouge», sobriquet que les Turcs appliquaient jadis aux Persans.

u"3/^ J 'j 9 V^' ghourouch,

«piastre rouge», c'est le nom qu'on donnait, dans les premiers temps de la monarchie ottomane, aux écus d'or étrangers. — Ji JJ 'j> qezel eleli, fou furieux. — i_>l£ JJ^> qezel chah, d'un rouge clair. — JJ ^ ■^s> qep qezel ou 3 ^S 3 2aië qezel, tout rouge, excessivement rOUge. <~23 y J..J9 ^fig^

6M' <pss«, «un conte absurde», un récit falsifié. — J^ ^a qezelleq, rougeur; cm jîgr. pudeur, honte.

J)?^} 9 (var. ^-'}>) qezelcljeq,fruit du cornouiller, corniole ou cornouille.

cornouille. Les Turcs donnent le nom de Ji jW mèmelu qezelcljeq à un arbre de la famille du cornouiller, dont le bois sert à faire des flèches, des manches d'outil, etc.; voir dl L*JK

i_3~r-O 3 i_£a:= L$-^ gueldi guetchdi qezeldjeq, « la cornouille pousse vite et s'en va de même» (proverbe).

Asi^jS (yar. 4_i-'ji, <KÂ'_yS) qezeldja, rougeâtre ; couleur vermeille. — fard.

>>L*3 qassam, (ar. distributeur) secrétaire du tribunal chargé de régler les partages. — aujourd'hui, chef de bureau du Trésor chargé du partage des successions.

JÛL^«9 qesraq, jument; l'orthographe plus conforme àl'étymologie

est 31^.^3.

±3*^3 qest, (ar.) justice, équité. — portion, part. — payement par portion d'impôt, redevances ou honoraires. — Ox~' 4.1a.~3 qasta kesmek, prélever un impôt déjà perçu, faire payer arbitrairement. — *j—Il -k~s qest ul-yevm, paye militaire, solde répartie sur chaque jour du mois. — ^L^s- >»Jl -k—s qest ul-yevm hissa-


518 jr-i (_>-s

le, règlement et paye de la solde. — « L'année administrative était divisée en quatre qyst, « termes » distingués chacun, dans la technologie du mâlïe, par une dénomination particulière, formée des initiales du nom des mois composant le trimestre.... Le premier et le second trimestre réunis sous le nom de qystéïn, «le double trimestre» se payaient ensemble au commencement de chaban; de sorte qu'il n'y avait, en réalité, que trois époques de payement dans l'année » (BBLIN, Hist. économ. de la Turquie, p. 68). Cf. <?Tj recljedj, ^j rechen, j'J lezez.

«b~>9 qesteu, bijou d'or ou d'argent, collier à agrafe et autres objets d'orfèvrerie.

■ai \.n^.$qesqavdj,jaloux,envieux; voir £ ^j>.

.C^qasm, (ar.) action de partager, de distribuer. — 2° qegem, portion, part; division. — lc-~ 3 qesinen, partiellement, par portion. — t_£j^-s s-"- 3 qareu qesmeu, le sexe féminin. — ^y^""" 3 <£- \tdjem qesmeu, les Persans et autres peuples étrangers. — 3" serment, — £ .j-U ^^s qesm édérim

édérim je jure que. — Voir aussi le mot 0£~ 9. — 4° dénomination officielle de certains districts (qaza) à Baghdad et en Egypte. — KSP* /—►* qesm naziri, gouverneur de l'un de ces districts. Cf. <«Ja9.

*-^C qesmet, 1° destin, destinée. — jjta J\J\ ^ dta-" 3 qesmetun seni ârar boulour, ta destinée te cherche et sait te trouver. — «i^J oc-" 3 ^J—,i»j> CJJ*S*\ qesmet nyetime ouïghoim duclulu, le sort a favorisé mes voeux. — 2" part de chaque jour, pain quotidien. — ôyJ\y l_c:c^ 3 ô*j ^â-ii bachqa yerden qesmetini ârasoun, « qu'il aille chercher sa vie ailleurs! » formule de congé adressée à un importun. — 3° O—c-~ 3 T;JU kharidji qesmet, le quotient d'une division. — 4° en terme de droit : part, partage; Ct" 3 4-^j W J-=t aeluzerine qesmet, partage par souche. — «u^-i cur~ 9 qesmeti cherye, partage judiciaire; <3y oc~ 3 qesmet i muvaqqata, partage provisionnel. — ùV^l c~s-^ J;U Cjl*\yj\ qabïli qesmet olan iltizamat, obligations divisibles.

JGJLLMS qesnaq, disque (de bois), cerceau; voir JjL-aà.


ris La 519

.^9 qech, 1° onomat. usitée dans le composé \ j£> J^s qech qech étmek, chasser en effrayant; faire peur. — au jeu d'échec; faire échec et mat. — 2° hiver; voir J^—l. Cf. J^JLiâ qechqermaq.

^•l—ZS qachagheu, étrille; voir

3 "î/***^ qechqermaq, (t. or.

Jjlv*^ 9) fuir avec épouvante ; éprouver une grande peur; — sauter vivement. — {^£l/lJi2> qechqeretmaq, faire peur, épouvanter; — faire sauter.

JtâS (var. PM -t. S, Jj-)^) qechla, campement d'hiver; caserne; — ij—'~%isi qechlamaq, hiverner; voir

Ç-JkZLS et (j^*— 3 qechlaq, voir le mot précédent.

j* qachmer, bouffon, baladin. — moqueur, loustic. — ôl/"" 3 qachmerleq, bouffonnerie ; moquerie. — avec étmek, se moquer, railler, tourner en ridicule. — Le Lehclje rapproche sans fondement ce mot de l'arabe _,_c~c qui n'a avec le mot turc aucune analogie de sens. Au contraire, les Arabes l'ont emprunté aux Turcs; ils en ont

formé un pluriel l Als «bouffons» et un nom abstrait ^jr* 3 «bouffonnerie ».

^j^à qes, onomat. se trouve ordinairement dans l'expression ^a. â

Ô-IJJ^JAS qes qes gulmek, rire légèrement.

<w-»La9 qassàb, (ar.) boucher. — _il> >_>l^23 qassàb bachi, «boucher en chef» chargé autrefois de présider à la distribution des viandes aux troupes. — ^v—^23 *s\ âdam qassabe, «boucher d'hommes», cruel, sanguinaire. — ii*^ i_>Ls23 qassàb oghlou, « fils de boucher », perfide, fourbe. — 5-<*^» i_jl^23 qassàb merhemi, « onguent de boucher», basilicon, plante.

4„L_^23 qassabye, « droit de boucherie», impôt mentionné dans les Capitulations. — -tAi^Las qassab-hane, grande boutique de boucher, boucherie. — V»4^ C)5'>ùYs2-\^22i qassabhaneden guètchhnez, «il n'ose passer par une boucherie», se dit d'une personne timorée ou qui fait l'hypocrite.

OJL^Î9 qassabet et J^Lv—•J2S 1as' sableq, métier de boucher. — (J^LJS

~^X?-JAA ^ qassableq sateurdjusu,

grand couteau de boucher. — 4JI*2S


520 Las ^-^

yagh qaïghouse ketchiye djan qaïghouse, « le boucher ne pense qu'à la graisse et la chèvre qu'à la vie». — ijj^c^ ^S-^JiJy^ ,,*> OX^SJ 0L29 j<^L=.l qassab dukkianindeher qoïoun quendu batchaghenden âçeler, « dans la boutique du boucher chaque mouton est pendu par la cuisse», chacun est puni pour ses propres méfaits. — On dit d'un enfant négligent et malpropre : j^_ ^^ <kj£>y oL^s qassab sungueri ile silenmich yuz, visage nettoyé avec une éponge de boucher.

77'—*e& qeça.tch, tenailles; voir

y^aô qassar, (ar.) foulon, blanchisseur de laines, de toile, etc. — OjL^s qassaret, industrie du foulon; 4)W-jL23 qassar-hane, usine de foulon, blanchisserie d'étoffes et de lainages. Le peuple, au lieu de qassar,

prononce qastar; voir ^JjV l^zs qastarlu.

qastarlu.

^)La9 qagara. Le Lehdje affirme que c'est le nom du gaillard d'avant; cependant l'italien cassaro dont ce

mot est tiré, désigne toujours le gaillard d'arrière, castello étant le gaillard d'avant. Mais il est possible que cette confusion existe depuis longtemps. Ce qui le fait croire, c'est que, d'après le Lehdje, on nommait également qagara les batteries des deux gaillards.

iç-"^ ojl^23qassaraustu, dunette.

a—feUa9 qeçalmaq, rétrécir, raccourcir; — pour ce verbe et ses dérivés, voir <^2-s.

^.^aS qaçab, (ar.) roseau, canne;

— nom d'une étoffe. — i^r"-^' ^-^s qaçabi mesri, gaze d'Egypte; voir (Ja^y uskul.

A—^<39 qaçaba, (ar.) bourgade; centre de population moins considérable que la ville médinè, mais plus importante que la commune qaryè; c'est ce qui répond assez exactement à notre canton. Voir Dict. géogr.

^)U«a9 qastarlu, faute de langage au lieu de ^JjLaâ qassarlu, fil de coton dégraissé et blanchi par le qassar, foulon, mot prononcé vulgairement qastar. — J^VjL^as qastarlamaq, blanchir, dégraisser, faire le métier de foulon.


i_^> (_5^s 521

*\*a9 qasd, vulg. qast, (ar.) intention, but, dessein; — se prend surtout en mauvaise part : méchante intention, dessein criminel. — 1 -A^S «tiU djanè qasd étmek, attenter à la vie. — Jua29 J^i sow't qasd, machination, attentat. — <LJ_^29 \j^\ idjra qasde ela, avec l'intention d'agir. — IJL*29 qasden, et J-^29 /^c 'an qasdîn, avec intention, avec préméditation. — Û_f ijL- ilLil» iljàl J_,^==j 4^£- OJU«I

jl .=-1 4) L/>^ tZ^* ,C^ 4~J1 JJV

jjiï>-<j^ JJ~£ <Xcl «toute personne qui aura été témoin d'un attentat, soit contre la sûreté publique, soit contre la vie ou la propriété d'un individu, sera tenue d'en donner avis à l'officier du ministère public ».

<=f ULaS (var. £\ Lai, ^},

4l__fl„j) qeçqandj, prononcé aussi qezqandj, 1° jalousie, envie ; (j^f ^-^ qeçqandjleq, même sens. — 2° adj. jaloux, envieux; qui refuse par jalousie. — ,J^ *>"L» il)>ij&sZ\sL^s qeçqandjleqten

qeçqandjleqten crever de jalousie.

j^f Uua9 (var. ^sS—Lai, &\j,j>,

,JJJ:IJLJ, etc.) qeçqanmaq, être jaloux, envier; — refuser par jalousie.

Jj-^9 gpçeg', comprimé; — enroué; voir Jj~-2j.

Jj* qegmaq, serrer, pincer; voir

JéjU-KaS (var. JjL^-s) qeçnaq, cerceau, cercle.

jy^* qouçour, (ar.) manque, détriment; défaut. — ù^ls JJ-^S <?OMçoiw qalan, le reste, l'excédent. — (JLAI OJ^^=J3 qouçoure baqmaïan, indulgent. — J—-^ J^ 3 y-*jj~23 qouçour s ez qoul olniaz, il n'y a pas de créature humaine sans défaut.

à^aô 1° qeça, court; voir 4*2-9. — 2° <t—^23 qessa, (ar.) récit, histoire, anecdote. — Jj_.«jla^>- 4.^2^ O^4-^ 23 qessaden hessa tcheqarmaq, tirer la moralité d'un récit, d'une fable. — 4_*a2Ï)l el-qessa, en un mot, bref. — 4_~as ^W olmech qessa, «c'est une vieille histoire», dans le sens de «n'en parlons plus ».

^jA«a9 qaçir, (ar.) court. — co-LOTWÏS 4J.^LJ siahati sahilye-i qaçir e, petit cabotage.


522 L^â LU 3

L^a9 qaza, (ar.) destin, prédestination. — événement, accident, malheur. — KS^ ^ 25 ^"^ bachemè qaza gueldi, le malheur m'a frappé. —

ijj. ululai -^Lis qazase olmasoun,

pourvu qu'il n'arrive pas malheur! — yz\ kc\ 4^» 4> 4JU23 *I bon qazaïa ne redjhile oghradenez, comment ce malheur vous est-il arrivé? — .—C ^jJ»! 0ijlJ29 fjnemi qaza-zede oldou, le navire a fait naufrage. — ^JLis ^ijl qaztdu ich, une affaire fortuite, une chose fatale. — lj\—«^s qazara, subitement, par hasard; par accident.

4_P o.dj Lis i/azrt jYtsi guelme, une rencontre fortuite. — Li» jl ezqaza, par hasard, accidentellement.

— !_£<£ t_$L^s î"^«ï bahri, accident de mer. — Ùj> l~^j «liLks qazaïa riza guerek, il faut se résigner à la destinée. — JJ5\5JJ3 iib ojJj.iS'L^as jjy qaza gneldiikte danicli gueuze kintr olonr, quand la destinée s'accomplit, l'oeil de la sagesse devient aveugle.

^9 qaza, (ar.) district, subdivision territoriale du lira, ou arrondissement, siège de la juridiction d'un cadi et administré par un qaïmaqam.

En 1876, date de la publication du Lehdje, l'empire ottoman était divisé, les provinces d'Afrique comprises, en 30 vilaïets (départements), 160 livas (arrondissements) et 920 gazas (districts); c'est-à-dire que la Turquie d'Europe renfermait 44 livas et 315 qazas, et la Turquie d'Asie 85 livas et 485 qazas, plus l'Afrique. Voir pour la division actuelle Dict. géogr.

Ja9 1° qp_t, pur, insuffisant, chétif.

ias JJJC \iqle, qet, qui a peu d'intelligence; ia—s .ç"4^ âqtchese qet, pauvre, misérable; Ja9 \j~<** masrefe qet, «qui dépense peu», avare.

dl» <0u y* Ja3 qet seuUemek, parler peu, être taciturne. — (jjJ-1* 3 qetleq, disette, rareté, insuffisance; <j—LW» ^„ g^ffeg yjfo", année de disette. —

JLZSI insan qetleghende ketchyè, 'abd ur-rahmantcheleb i démichler, «quand les hommes font défaut, on donne du monseigneur à la chèvre » (proverbe).

— Le Lehdje rapproche ce mot de l'arabe -k_3- disette. — 2° qat, (ar.) seulement, uniquement; jamais.

yào3 qatar, (ar.) série, file; chaîne de bêtes de somme : chevaux, cha-


Uaâ .JaS 523

meaux, mulets; se compose ordinairement de dix de ces animaux. —

^jlias qatardje, conducteur de file; chef de caravane, «clieïkh de qatar».

— Aujourd'hui, ,_£_/-—^ dJJj)_ _/..o demir yolenun qatar eu, train de chemin de fer; convoi. — Jj ^^^—^ doghrou qatar, train direct; Jj Jjy 5arg qatar eu,, train éclair; ,3 ^rW° muhadjir qatar, train à prix réduit ; ^jLLas i# ^ dilindji qatar eu, «train de mendiant», train de banlieue. — Jj_»Vjlla3 qatarlamaq, se réunir, se mettre en file pour voyager; — aller rapidement.

<—» J"fl9 qata'if, (pluriel ar. de <ùJa9 velours) prononc. vulg. qadaif; pâte fine en forme de vermicelle, dont on fait différentes friandises ; la plus commune est nommée Jj J 0" tel "Z^" taiy, « en fils ». — Jj ^îl ekmek qataïf, gâteau spongieux composé de qataïf et de pain confits dans le sucre et recouverts de qaïmaq. On fait aussi des qataif s à la marmelade de prune, aux amandes, aux oeufs, etc.

— Dans l'ancienne cuisine arabe les qataïf s étaient des espèces de crêpes; voir Prairies d'or de Maçoudi,

t, VIII, p. 238; DOZY, Suppl. aux diction, arabes, s. V. — L4!^ 3 j> deniz qataïf, plante semblable au lichen; voir y^ djiyer.

<-) U^ 9 qatran, cette forme arabe a donné naissance à notre mot goudron, produit résineux provenant de la combustion et de la distillation du pin. — iSl\c\ ù^-^ 3 qatran âghadje, pin à pignon; ^—>- û^ 3 qatran tchame, cèdre, d'où provient la résine connue sous le nom de cédrie. — <Si.T S 1atran keupuyu, « écume de goudron », agaric de cèdre ou de mélèze, employé autrefois comme remède. — (3"_?J ô qatran rouhe, créosote de hêtre. — ^»jij s Jj 9a~

tran qouïousou, «puits de goudron», houille qui produit le goudron. — l\> J^ qatran yaghe, huile de poix. — (j^Ai^las qatranlamaq, goudronner ; au fig. apaiser, calmer. — ^Sj. J^\Jias ç^j j~-^><S<!r> biri 1°^ &eser birisi qatranlar, «l'un casse le bras, l'autre le goudronne », l'un fait le mal et l'autre le répare.

JLol>jJa9 qeterdamaq, faire du bruit en mangeant; voir j<s qeter.

^*la9 qat\ (ar.) couper, trancher.


524 £J*â J^

— décider. — acquitter. — »—Jos 1 <_>W>- ^ai'fi djevab étmek, faire une réponse catégorique. — *j)*-^ A^ 3 g'aiV moukhaière, rupture de relations. — 1 i5v^ <*"^ 2a*'- tari? ei~ m«i, exercer le brigandage. — jJas 1 <_A~>- qafe hisab étmek, solder un compte. — 1 "isL-* >Ia3 qafe mesafe étmek, franchir les distances. — <j-^.

Jài »ia9 boundan qafe nazar, «en détournant le regard de ceci», c.-a-d. en outre, sans parler de ceci. — U-Ls qafan, nullement; en aucune façon; jamais, absolument pas. —^W l«Ja3 vLt qafan djaiz ohnaz, c'est absolument défendu. — .jc.^.» ^\y »Jas j

,_> J: qafe nizaï mustelzim yemin,

« serment qui supprime toute contestation », serment dérisoire en justice.

— ,>-^ 3 (.yàkelrtmi qat'i, langage

décidé, sans réplique. — \ «-Us qafian,

qafian, catégoriquement; d'une façon complète et décisive. — >JÛ3 qafi, portion séparée d'un district; réserve territoriale; on se sert

en ce sens du pluriel * Jaj ^a q<mvaïtï.

q<mvaïtï. «uJas qafija, division militaire.

A3tb9 ^f,7f,(ar.) 1" pièce, morceau,

fragment; — est employé souvent avant une énumération comme explétif : ojb <uia3 ^s bech qefa top, cinq canons; <L_i^ 4»Ja3 éjj\ on qefa sefine, dix vaisseaux. — format; dimension. J JJ^jf^y*- _* 4JLLS lil cT Jj\

oZ kitabun qefase tchoq kutchuktur, le format de ce livre est trop petit. — 2° partie de terre arable, sole. —

^—i <l<uJa.9 ^ J ,_J _iljl_y cilsJl Le

_JjJL.1 'alal-ade bir arazeye utch qafaïa taqsim éderler, en général, on divise une terre en trois soles. — 3" contrée, pays, région. — (J^IJ'I c,al^<aii3 anadolou qafasinde, dans les régions de la Turquie d'Asie.

J^r" 9 qttleq, disette, détriment; voir LJj-Uaâ-.

^JoB qoutn, (ar.) coton. — ^las qoutni, étoffe imitant le satin; mélange de soie et coton à grandes raies, dans le genre de l'étoffe nommée ,jjS kit ai i.

<A^k>9 (var. <C^ias) qatana ou qatoiia (du hongrois : grosse cavalerie), cheval épais, massif.

^su]o3 qatife, vulg. qadife, (ar.) velours. — /f^rï Jj °adife tchitcheyi,


lia ois 525

amarante. — C'est aussi le nom de l'oeillet d'Inde.

■j#S qdr, (ar.) fond, profondeur. — Iji ^ qari derya, le fond de la mer. — ^^ qaryè, n°m d'une mosquée de Constantinople, située près de la Porte d'Andrinople, sur remplacement d'un ancien couvent byzantin. Dans le voisinage se trouve an puits ou une citerne profonde qui lui a fait donner son nom, lequel est souvent écrit et prononcé d'une manière

incorrecte 4^ $s qahrye. Dans les

Guides et les plans, faits d'après les voyageurs européens, on trouve la forme \f—>■ khaïrye, qui n'est pas plus exacte.

ft^~ qegheldjem, étincelle; parcelle de feu; voir ^^f3^^

^^f3^^ creux, vide; voir

1*9 qaf a, (ar.) partie postérieure de la tête, se prend ordinairement dans le sens de tête. — <X lis qaf a JcemiJci ou Jf^ tchanagheu, crâne. — lia ^^ qalen qaf a, grosse tête. — Jï,^ ^lis qafase boch, qui a la cervelle vide; JjX^- ^-li qafase tcheplaq,

tcheplaq, chauve. — lis CJ\ ât qaf a, « tête de cheval», tête dure, imbécile.

^lis kl>! ât qafase, épouvantail.

Jy_ L_is qaf a yoq, sans discernement, niais. — ■^/S'CJveà j^, seuz qafasene guirmez, les paroles n'entrent pas dans sa tête. — diVai A jl-a*^- jj.^ j lier qafadan bir seuz tcheqar, «autant de têtes autant de discours», tôt capita tôt sensus. — (_£.54.c .lis "^Ijy bouraseneu qafam yemedi, cela n'entre pas dans ma tête.

oy= L_is qaf a tout, tiens-toi, ne bouge pas. —jblis qafadar, compagnon, camarade; ami intime.

L^uaS qaf tan, (pers. oVJi>- khaftan) tunique de dessus, sans doublure de coton. — robe d'honneur (c^As-) moins importante que la pelisse de zibeline; sons l'ancien régime, elle accompagnait la nomination ou la promotion à un emploi. Cette distribution était faite, après le Baïram, en présence du grand-vizir, sous la direction du ~il> (_^-l^is qaftandji bachi, officier chargé de la garde et de l'entretien des pelisses d'honneur. Celles-ci étaient réparties entre quatre classes : iy^ £-1 (_yU- khass


526 ^Jâ ^

id-khass, c.-à-d. de premier rang; jjiaLijS qouchaqleq, à ceinture; ><= \da, de belle qualité; <oL< sacfè, simple. — 0-°jJ-J (jllàs qaftan gueïdermek, «revêtir d'un caftan», donner un témoignage de considération, approuver; mettre la marque bien sur un objet, la note bien sur un devoir d'écriture. — ijl_làsa ^f 3 qeledj vè qaftan, «sabre et robe d'honneur», insignes de commandement que le sultan conférait à un pacha, avant de le mettre à la tête de ses armées; il accompagnait ce présent des paroles suivantes : CijA^ 1&L0, ^\c.s douam sènun ilè olsoun, «que mes voeux soient avec toi!» —jjJllàs iJ^eX^'„ b I oùa bitchihnich qaftan cler, «c'estun caftan à sa taille», c'est bien son affaire, — jJbl :À9 ^uLt;, b \ diil<-

haminalik ova yitchilmicli qaftan der, le métier de portefaix lui va comme un gant. — 5^7^ o^a qaftan beudjeyi, puceron qui vit dans les rosiers, nommé aussi —rsf^s qerqtimdjeu.

c_;"c 9 qafès, (forme arabe <J^-'^) cage; boîte formée de treillis ou de grillage; barreaux de cage et de fenêtre.

fenêtre. (C-^ 3 "Jr-i pendjcre qafèsi, persienne, jalousie. — (^-^lé ^^—â qouch qafèsi, cage d'oiseau; ^jja JJ tel qafès, cage en fil de fer. — <^li _.*JL3 qapanitza qafèsi, coffre où l'on enferme les vêtements, le linge, etc.

^is ùbj^ ô5"" llaqq vouran qafèsi, «cage à'tourterelle», maison

mal bâtie. — ^ ~ ^às qafès bina,

cage d'une maison. — ^f&s JLJ. \ _/—<*J i_j«-X.I bir binayi qafès édip tamir étmek, réparer une maison en ne laissant que le gros oeuvre. —^j^s ^fasi qourou qafès, «simple cage», maigre, qui n'a que la peau et les os. Le qafès est une partie reculée du palais impérial où les princes du sang, héritiers présomptifs, étaient enfermés, il n'y a pas encore longtemps.

(j^-.ajaia! OJ_^JL3 qafesdè otourmaq, vivre dans la solitude. — ^^-is «^ qara qafès, racine qui ressemble à celle du panais sauvage ou à la racine du gingembre; en arabe, elle est nommée ^_s^T djemdjem. — ^ç^* 3 qafèsi, bonnet de drap rembourré de coton autour duquel on enroulait un morceau de mousseline blanche, disposée de manière à former des losanges. — A?* J<u,Ls •wàs tj^i\ Al>


"% ~% 527

jVu-3 j s bulbulu âltoun qafese qaipasalar vatanurn deyu çezlar, « on a beau enfermer le rossignol dans une cage dorée, il soupire après son pays ».

,y>LJ ç-^Jis ûjA-^a (JJ.SJ.>-\S .JU-S qouch qatclideqten çonra qafesi qa■pamaq, fermer la cage quand l'oiseau est parti.

àJâ qafa, nuque ; voir Vas.

Jjl*>/& qeqerdaq, membrane, cartilage; voir J}ta_yLs.

u* 5 qd, poil, crin ; voir JL-S .

OI-XJJ^ (var. 0^~^ qelaptan) qelabdan, étoffe de soie brochée d'or et d'argent; fils d'or et d'argent. — <U—{\ (jt-O^ qelabdan ichlhnè, galons en imitation d'or et d'argent.

Jj—làjjh qalabaleq, foule; voir

•Ijjl9 qallach, coquin, scélérat;

— voleur, escroc. — J^Li^ls qallachhq, coquinerie ; scélératesse.

Ç~y& qela\ plur. ar. de <«lâ, forteresses; places fortes; villes fortifiées. — JjJ. 'J~j j^- 5? y3 F^

J.XJ.1«U>1 'bj.A \À1\ ^J-UUJJ les portes, murs, fossés, remparts des places fortes font partie du domaine public.

jyiJê (var. jj. iV^a, j^%,

Jj^X? 3) qoulaghouz, vulg. qoulavouz, 1° femme qui négocie un mariage et qui, le jour des noces, amène la mariée au domicile conjugal. —2° guide, conducteur. — ^jjà~% (jW liman qoulavouzou, pilote, lamaneur. — ,3^ j^è-yiqoulavouzudjreti, salaire du pilote, droit de lamanage. — 3° en général : guide, conducteur. — j^% ij^-Jwc qoulavouz \iskeri, sergent, guide; tirailleur. — 4° caille de grande taille. — 5e extrémité de la tige du maïs. :— 6° âne placé en tête de la caravane et qui excite les bêtes de somme à la marche. — 7° foret des menuisiers et des charpentiers, percé de petits trous. — 8° lancette ou scalpel à l'usage des chirurgiens. — ,—r-"j (JjJj^Ob qoulavouzleq remni, droit de pilotage. — cadeau de bonne main fait à la femme qui négocie le mariage. — ^ . _lj^g^ls ejjjl O-lil ji_jl irjiun èvvelinde qoulavouzleq ister, dès le début de l'affaire, elle

demande des arrhes. — JrjJ^ ^3

'J-jO 4~ ^>- qoulavouzsez djenneû biïe guirilmez, « on ne va pas même au ciel sans guide ». — <<=j\s i_£J>^ 3 y^f^ ilPjyW I3$J ^*y^ qoulavou-


528 Ji ^JÂ

zou qargha olanun bourounou tchamourden tcheqmaz, «celui qui a la corneille pour guide, ne peut sortir son nez de la boue».

(£'-iïS (var. ^JC^-S, $&%) qelaghe, fil d'une lame de sabre, de rasoir, etc. — adj. tranchant, affilé, aiguisé. On dit d'une personne exposée à un grand péril : ji »J.l~J^% fr^ qeledj qelagkesende dur, elle est sous le tranchant du sabre.

c5ft9jA9 (yar. ,jj.—ils) qolafoun, grec -/.oAssuvia, colophane, résine provenant de la distillation de la téréi

téréi

_JI_9 Jw qoulavouz, guide, conducteur; voir jj.è-°%.

O^JA9 qalaci, coiffure de forme conique, entourée d'un turban brodé de fils d'or. C'était autrefois un des signes distiuetifs des vizirs.

O JA9 qahû, étain; voir i_$V^.

<—**$ qalp, faux; de mauvais aloi, falsifié. — <5-l ^J.s qaJp âqtr.lù, fausse monnaie; )\-^^- «-J-s qalp medjidyeler, de faux me'djidyes. — \%-\ ^M jJ-Xu^l^, qcdp âqtche çahiblnvù der, la fausse monnaie revient à celui qui

l'a fabriquée. — ^ o^j}—r i-Jâ 'J.^ qalp demirden qeledj olmaz, le mauvais fer ne fait pas une bonne épée. — j—\^ J^^ »xol e_is qalp âdamda oughour olmaz, de l'homme faux tout est funeste. — ^Ai 1a^pleq, fausseté, hypocrisie. — oy~& qalbzea, vulg. qalpazan, faux monnayeur, faussaire; fourbe.

<---vl3 qalb, (ar.) 1° coeur; partie intime. — centre d'une armée. — ^ls al— qalbe syah, « coeur noir », perfide ; pervers; J^ -là qalbe qate, «coeur dur», méchant; impitoyable. — JL Ji bal qalbe, «coeur de miel», doucereux, hypocrite. — jll= J.s qalbe dar, «coeur étroit», impatient, inquiet, agité. — J-ÏJ^J Jj 1 <ià ù-^ qalbden qalbe yol var der, il y a un

chemin entre les coeurs. — dl -ls

,J;J°, ij^ji&Li j»i (j^Ui qalbuîi cliehadeti yuz chahidden qavi, le témoignage du coeur est plus fort que cent témoins. — 2° (ar.) action de changer, tourner; intervertir.

<_jl-\j3 qdabdan, étoffes et galons brodés; voir o\-^%-

,A?. (var- J^ls) qalbour, crible. — dLjys? (jij^Ji qalbourden gue-


vJâ ^ 529

tchirmek, passer au crible. — -^j^ ^ja—Ji arnaoud qalbourou, « crible d'Albanais», crible en bois percé de trous. —JdZ «d^l JJSS qalhour ustuiïè guelhiler, « ceux qu'on passe au crible », gens de chois, élite. — j^As dUjjàûi qalbour ufurmek, « souffler dans un crible», perdre son temps. — jai OJJJ^I j^J-3 qalbour itchinde deuner, «il tourne dans un crible», se dit d'un cheval bien dressé. — jji jjAs qalbour qadar, «la contenance d'un crible», chose peu importante. — j~z> «il jjJ-s oXj^=>:>^i £<zXh duyununuzde qalbour île cou tachettent, «à vos noces, je porterai de l'eau dans un crible», se dit en plaisantant pour remercier d'un service peu important. — ^Vj^ls qalbourlamaq, cribler, passer au crible.

A*J3 qoulibe, cabane, hutte; voir

JjJÀJS qalabaleq, foule, cohue; voir i5]<Olâ et dJ<uL=.

(3 » acd'Pacl> honnet, principalement bonnet garni de fourrure, comme est la coiffure des Circassiens, des Tartares, et jadis des Bulgares et des Arméniens. — Le bonnet militaire

colbac n'a pas d'autre origine de nom et de forme que celle du qalpaq turc. H est porté, auj ourd' hui encore, par un régiment de bombardiers. Le même bonnet haut de forme est nommé oj\iyZ, choubara. — ^—li o 3 qara qalpaq, bonnet de peau de mouton noire, dont le bord est recouvert de fourrure commune. On donne le nom de qara qalpaq, «bonnets noirs» à une tribu tartare originaire de Khiva, répandue dans le nord de la Perse.

L^Vr^ls qalpazan, fauxmonnayeur. — contrefacteur; voir Ji qalp.

0~"" (var. ù^ls, pers. et arabe vulgaire ilA~J>) qaltaban, mari débonnaire qui tolère les infidélités de sa femme; cornard.

J^J.9 qaltaq, arçon; voir J^Jls.

i^Jytë qoultîn, vasque, bassin qui reçoit l'eau d'un bain; grande baignoire; gCÏi (\?- hammam qoultîni, vasque de bain.

15 • if-

if- sabre; voir ^ .

Jj^5- (var. (J-f-„ , (3-^) ai'ttclieq, arête de poisson; J.—âllj^lû-^ 3 qeltcheqlu baleqlar, poissons à arête, principalement poissons d'eau douce.

34


530 i âis t-flls

i.—^- 3 ^l-lcy borjhdaï qidtcheqhev, barbe du blé, du maïs, etc. — 4JJ\ u.^JL=! 9 qeltclieqsez arpa, orge i sans barbe, ipâ^oc.

Assis r/«r«; far. ) château fort, for- | teresse; — ville fortifiée. — ,l\—'-^- \

.,4.1s tchctnriq qaVast-, cliâteau des Dardanelles. — <ç"^ <J> 1n^a ûijhaseii, coinmandant de forteresse et de place; ,jry Jj <ln^a bordje, tour, bastion; i_$j\«>i (3 f^iVi dnur.are, rempart. — c35 3 f/'Y^' 7 t"2)fi1l'.< gros canon de rempart. — 4_»ls <~ I itrh qiiTa, citadelle. — J.:~4«ls qaVa-btuid, détenu dans une forteresse de l'Etat; condamné aux travaux forcés. — : J> <«ls qaVn f/uibi, '< comme une forteresse ', solide, vigoureux; bien gardé. 4lCo._3 39-U 3 jli^^s 4l^y3 4nls

y*~~^ qnTn qnjxmseiw. ceqluir f'eiindpq qapovqjievr çeqlimaz, -: une forteresse tient dans ses murs, une noisette ne tient pas dans son écorce», raillerie à l'adresse des faiseurs d'embarras et des parvenus.

O.ssJ.9 qnlr/hri. (t. or. ^U!^) vice-roi de Crimée; prince tartare prenant rang après le Khan de Crimée.

i—AIS qelrf, étui, gaine; voir i_iJJ>.

<^UU9 (yai-. Cj\g,y\s>,O-aisj qalajat, 1° calfatage, action de boucher avec des étoupes, des fibres végétales et du goudron, les brèches de la carène. Or, comme l'a fait remarquer M. DEvrc, les fibres qui autrefois reliaient les différentes pièces du navire, se nomment en arabe <Als qilfn, et c'est là probablement qu'il faut chercher l'origine de ce mot qui s'est répandu dans toutes les langues européennes. — L_£y CJLOIS qalafnt yeri, lieu où l'on calfate un navire, chantier de carénage. — 2" bonnet porté par l'Àgha des janissaires. « Il était fait de drap rouge, de forme presque ovale et cousu de manière à former des tranches. Le turban, qui ne commençait qu'un peu au-dessus des bords, était entortillé en plis affectant la forme d'une fourchette» (D.JEVAD BEVÏ.J^ÀTlais qalofatlamaq, calfater, radouber. — mt.flg. répaver, ajuster. — J^Oblàla ^J.a.^1 beypqlari'. qalafatJamnq, se cirer les moustaches.

Àài.9 qnlfa pour <ùl\£ qrtlifa, orthographe turque du mot arabe 4_Jul^ khalifa, second, remplaçant. — contre-maître, garçon; commis. — — A.»


p là 531

^A'AZ melcteb qalfase, sous-maître d'école. — Dans les corporations ouvrières, le qalfa est F employé qui cesse d'être chaguird et devient û^^ ilchvan, «commis», sans avoir droit encore au titre de ousta, « patron ». —

_j4iis i^jji terzi qalfase, commis tailleur, etc. — Dans les hôtels des grands personnages, la plus ancienne des filles esclaves prenait le titre de <ilb l\i hach qalfa.

Jjis qeleq, costume; voir (jjl-s.

U^u"5 qalqan, bouclier; voir ù^lé.

À9 qalem, (ar.) 1° roseau à écrire, faisant office de plume chez les Orientaux. — ,P -il âclie qalemi, bouture; ~«xilJli dal qalem âcheseu, bistouri d'ivoire à l'usage des chirurgiens. — Jj _/~o demir qalem, burin; plume de fer; Jj <Sj *"'" qalem, plume d'oie; pinceau. — 3 ôf^jy qourchoun qalem, crayon. — Jj ^^° tach qalem, crayon d'ardoise, craie. — ~Li \ la qalem ichi, ouvrage à la plume, au pinceau. — J^P qalemlàar, graveur; sculpteur; — qalemItiariclii, gravure, sculpture.—2° écriture; 3 ^Mndje qalem, écriture fine, t>'ls grosse écriture; ,_£J>\c 'adi, ordinaire,

ordinaire, On compte douze genres différents d'écriture, de là l'expression : (Jj-lU. J- 3 <C I (jal on ilei qalemi tchalmaq, être passé maître en calligraphie. — aufig. JjUy là qalemparmaq, qui a les doigts longs et minces.

— <1>\ J—isVj9 la qalem qoulaqlu ât, cheval qui a les oreilles droites, dressées. — 3° bureau d'administration.

J3 ù^-> divan qalemi, bureau de la chancellerie impériale; Jj <u^là*i yoqlama qalemi, bureau d'examen; ^ 0I9A J. merhounat qalemi, bureau des hypothèques. — J3 <^ mehkeme qalemi, greffe. — JAI èftZ-i 5aZem, les gens de bureau; O^k J^ ^}\ Olo èZi qalem toutan zevat, les gens de lettre. — 4-c 3 qalemye, on nommait ainsi, autrefois, un des bureaux des finances; aujourd'hui, ce mot désigne l'ensemble des bureaux et le personnel, la bureaucratie. — ^J—^ qalemrev, limites d'une juridiction; ressort; banlieue. — là °j> qara qalem, dessin et gravure au trait noir;

guillochis; cf. ol^l -=>. — <Ss^ i 3,

qalem chekeri, sucre raffiné ayant la forme d'un pain allongé. — là ^y^\ ouçouli qalem, «les principes de la

plume » ou les règles du style. Cette 34*


532 p J&

expression s'applique à l'art de construire les phrases d'après les règles savantes et compliquées de la syntaxe ottomane,, avec ses gérondifs suspensifs, ses particules de temps et de lieu, ses allitérations, etc. Depuis quelques années, une réaction assez vive s'est manifestée contre ce style considéré autrefois comme classique et qui fait encore autorité dans les bureaux de la Porte. — Jj^-t ls qalem tîtc.hmaq, tailler une plume. — <—!? J^.11 qaleme (îlmaq, prendre par écrit, enregistrer. — \ .Las Là qalem qat étmek, tailler le bec du roseau à écrire.

C1»J6 <}s qaleme quétirmek, décrire, faire connaître par écrit. — la O-c^T qalem tchekmek, tracer au pinceau. — ^P <ls qaleme (fuelmes, qui ne se peut écrire, inexprimable. — tiLcajy ls ejfê\>Jo tevnaqlava qalem yurutmek, « enfoncer des plumes dans les ongles», supplice usité jadis. — oX=-jl ls qalem oudjend'e, «au bout j de la plume », au courant de la plume.

ji 4J\ qalem de de)-, c'est enregistré. — di c^i ù^ 3 qale.mdeu

dnchmek (ou teheqma.q), être mis en retrait d'emploi, être réformé. — i3 jJ-JJ? I qalemiâîielmechdey, sa plume

est renommée; c'est un calligraphe. — jj.Ji.ijL à^5y jjijs i_jjl\» &i bou mektouh qouch tuyi-ile yazelmechder, «cette lettre a été écrite avec une plume d'oiseau», c.-à-d. elle émane d'un Européen.

iJJ-^45 qalembeq, calombac; voir

^jJ^'Lfe.S qalemtrach, canif servant à. tailler les roseaux à écrire. — aufig. calligraphie. On dit en ce sens «c'est le canif des Fenni, des Eidjayi», etc.

JJ45 qelmaq, faire; voir Jj-it3t3^*^

Jj-it3t3^*^ ou JjU 3 qalrnaq, la nation des Kalmouks, rameau de la famille mongole-tartare. — Plusieurs tribus résident encore dans le Caucase avec le nom de Kamouks et Ghazi Kamouks; mais le gros de ces tribus vit à l'état nomade dans le Keptchak. — Ui 3 qalmaqe, cotte de mailles d'acier, en usage parmi ces tribus.

<—AJl9 qalembek, (du malais kalambaq) 1" bois à odeur aromatique, connu en Europe sous le nom d'agalloche ou bois d'aloes. On en fait des grains de chapelet. — 2° maïs qui a


«la J5 533

la couleur et la forme de ces grains de chapelet. — On écrit aussi dLI 3.

^)wVu9 (yar. >JL9) qalender, calender, derviche; mendiant appartenant à certaines congrégations de derviches. — Nom d'une bourgade près de Thérapia, dans la banlieue de Constantinople, où se trouvait un couvent de cet ordre. — ^jj—lls qalenderi, mode musical.

àSs qoule, prononciation fautive, mais usuelle de l'ar. 4ls cime, sommet. — tour; poste guérite d'observation. — -»i JU- tchaiï qoulesi, clocher. — tSj^ i>*^ yanghen qouleïèrif tours de surveillance contre l'incendie; il y en avait trois à Constantinople: l'une àGhalata, la seconde élevée sur la place du Seraskeriat, par l'ordre de sultan Mahmoud II, vers 1732, et la troisième près de la caserne de Qoulèli. Sur l'autre rive, à Scutari, se trouvait aussi un poste d'observation; mais depuis l'invention de la télégraphie électrique, le service de ces tours est à peu près abandonné. — 2° cime de montagne; sommet. — ^-4à ijrjl dvdje qoulen, poste de

chasseur. — 3° di ^4i> qalemisk

(pour qalye) civette à musc, zibet.

AlJ.9 qalieta, 1° de l'ital. galletta, galette ; — biscuit de mer. — ^\ 4IA3 qalieta mine, fleur de farine. — 2° de l'ital. galeotto, diminut. de gcdea, galère ; galiote, navire à varangues plates et muni de mortiers à lancer les bombes.

15 ^C qeledj, sabre recourbé. —

t_£j^—e f^ 3 qeledj deniri, lame de sabre; voir _jL>l namlu; ~.<u^s J^ qeledj qabzaseu, poignée de sabre; -e-1- 9 4^2.3 j») yuz qabza qeledj, cent sabres (ici le mot qabza est explétif). — ^ jc.jh doghrou qeledj, «sabre droit », épée, fleuret. — Jj ^=-*\s qamtche (qdedj, épée à lame étroite. — l4^ 3 (jL-s capan qeledjeu, contre de charrue. — ^jlj.—^ 3 qeledj vari, recourbé en forme de sabre. — ^j 3 ^U-li qeledj badjaq, jambes en manches de veste. —i_£J^ ^ qelerlj yuzu, tranchant du sabre. — 3 J*- k<imer qeledj, sabre dont le fourreau est enrichi d'or ou d'argent; Jj J^_r-*>T djevherdar qeledj, sabre orné de pierreries. — ,5-^J^ f: qdedj voui-eehe, coup de sabre. — J^'M"! Jj (ld"dj dt-


534 JS ,>

lamaq, jurer, prononcer un serment; s'engager. — Jj-il Jj l^hdj âtmaq, frapper avec le sabre; J^ 3 ^ludj tîtehmaq, fourbir un sabre; (3-°j^ 3 qefoclj vourmaq, faire l'escrime du sabre; J^s (j qdedj qomaq, égorger. — i3*|y (3 l^dj Ijrcujmaq, déposer les armes, se rendre. — &?^>° <3 qeledj taqmmaq, ceindre le sabre. — £?£> JlL dal-qrteclj,les gens du sabre, soldats. — ,j^l f^_ qdedj ote, érytbrée, centaurée à fleurs jaunâtres; nommée vulg. ù^s ù^>s «la mort aux moutons». — _>V1 -(£-_ 9 qdedj âbiyi, cérémonie de l'investiture du sabre, à l'avènement d'un nouveau sultan. — i_)l ,3 qdedj halcgheu, poisson de la famille des Seombéroïdes, espadon. — <ïU. f^ 3 qeledjdmne, manufacture de sabres, magasin d'armurerie.— uiiJjy> <JJ.^ 3 qdedjden qourtoulnirch, «cequi a échappé au sabre », fugitifs. —1^'%^ 3 qehdjJamaq, sabrer, couper ou trancher avec le sabre; frapper de côté, d'où l'expression <^.f^qid^djlama ,dc; côté, posé de champ; qeledjlama qatrlimaq, fuir en inclinant à gauche et à droite, serpenter. — Dans l'ancienne technologie des fiefs, le mot qdedj

désignait la portion de revenu constituant le ziamet, régulièrement inscrit sur les contrôles de la province (idjmal), soit la somme de 20,000 âqtelùs;\e reste, nommé <^;~ hessa, pouvait être transporté sur d'autres fiefs, à titre d'annexé (cf. BELIN, Fiefs militaires, p. ÔG). — Proverbes : f^ 3 j£-*J A-.3 qdedj qeneneu kesmez, «le sabre ne coupe pas sa gaîne». — ^ _p <JJJJ>-J)1 -st-1- 3 iiiuhur qdedj oudjende der, «le sceau de l'État pend au bout du sabre», danger des positions élevées. — ,3-—^j\cj_ 4-^ ^■ïS hum lu qeledje da boyhazlanmaq, «se faire égorger avec son propre sabre», fournir des armes à son ennemi, s no sibl hune jugulo ijladio (Térencel — Jj-W cX3\ f^ 3 qdedj ûltenda olmaq, «être sous le glaive», sous le joug; asservi. —ji—i~°_j3 ^j 5 ,o^ \j\ Ara yerde qdedj qomechder, «(le marié) a

mis le sabre au milieu ».

■■< C'est pour dire honnestement qu'il n'a pas consommé lo mariage, faisant allusion à la eoustume du païs. Les jeunes gens parmy les Turcs jurent qu'ils ne se marieront point jusqu'à ce qu'ils aient exécuté leurs promesses. Si les parents les obligent de se marier avant ce tems la, alors l'espoux met un sabre nud couché en long dans son lit, entre son espouse et luy la première nuit de ses nopees, ce qui est un


J* U3 535

signe qu'il ne peut pas s'approcher d'elle pour cause de religion ». (P. AKCÈKE.)

(_iJs qelef, orthographe fautive du mot arabe ^S^, étui, fourreau; gaine; rideau; toute espèce d'enveloppe ou de doublure. — ^J.s jJl» mincler qelef eu, enveloppe de matelas, drap de lit. — "*—■?-$. ^ J^ 3 Jj jj- 5 qelef eu qeledj boïendja duzerler, on façonne le fourreau à la taille du sabre. — (^J-2| (JU^ parmaq qelefeu, poupée de linge autour d'un doigt blessé.

Oy^S 1° qalioun, fgaleone) bâtiment de guerre ; voir <jj—Jls ■ — On dit, en proverbe, pour recommander la prudence aux petits et aux faibles :

jjJte aijfcT Jylg JJ»I_ OwA)j«)_ y i ijjJ- 3

qalioun dénis yuzinde yurur qa'iq kenarde qaleur, «la galère vogue en pleine mer, la barque reste près du rivage ». — 2° pipe à eau, moins grande cpie le narguile, eu usage en Perse et dans l'Inde.

àJS (var. U^, -d^) qalya, 1" ragoût de légumes fricassés dans le beurre : ^<_J.s JjLs {jv>- A badindjan qabaq qalyase, ragoût d'aubergines, de courge. — ^--uls <lJ~ lahana

lahana ragoût de choux; ce plat est nommé aussi «ùL^s qopousqa. — 2° alcalis minéraux et végétaux et, principalement, alcali végétal connu sous le nom de soude, dont les cendres sont employées dans la fabrication du savon et du verre. — jjjl <As qalya ote, soude, plante. — ficoïde cristalline, plante dont le nom vulgaire est S^rfT jj_ bouz tchitcheyi, «fleur de glace».

_jW qonmar, far.) tout jeu de hasard, dés, cartes et autres, interdits par la loi musulmane. — IS~.J^- qoumardje et jljjla. qoumarbaz, joueur; aventurier, chevalier d'industrie. — «JU-jlâ. qoumar-liane, maison de jeu, tripot.

J^oL,«l jlâ, qoumar oïnamaq, jouer ; s'adonner aux jeux de hasard; aufig. entreprendre une chose dangereuse.

,j;s&b JL_A qoumar kiahate, cartes à jouer. — CL^ ^ jla. qoumar v'e hahs,jeu et pari. — o&£- \>j J&_/.

tjv. Jol •Kfi\s\ t>~ïl&>- >i (jJjl OUZJ

jjj£i cy:-^ ^yo «la loi n'accorde aucune action pour une dette de jeu ou pour le paiement d'un pari».

bj\k qamara, cabine, carré; voir


536 ^ (i^ 3

L^J^T qomari, surnom d'une qualité d'aloès indien fort estimée.

.T^H qoumach, en arabe, ce mot désigne ordinairement les étoffes de toile ou de coton; chez les Turcs, il se dit des tissus de soie unie ou brochée, des taffetas, brocards, et autres étoffes de prix; mais on l'emploie quelquefois pour les cotonnades et lainages ^ila. Jo^li^ o^^=- khass ve makhlout qoumach, étoffe pure ou mélangée, de choix ou commune. — au ji<j. jjU-~ çiijJJ .jita 4J ne qoumach oldottfjhfineu. biliriz, «nous savons ce qu'en vaut l'aune», ce qu'il vaut.

J^n (var. J^US, (jx-^) qamachmaq, être agacé des dents par un acide). — être ébloui (en parlant des yeux). — ,J—oJLil qamachtevmaq,

qamachtevmaq, éblouir. — ^M u,jy

JJZ\X <sjjy 4—j^L yuzuw kim baqarsa gueiizhri qamachcr, quiconque voit son visage, en est ébloui. — oj\£

J^ ^& <SJy d\>\^\> qare baqannù

#!teM2?tgwmac/wr, qui regarde laneigc a la vue éblouie.

^TM (var. a>°y>, »>?-) qonmhara, 1° bombe, engin de guerre. —

^°jf- Jl el qoumbarasse, grenade; ^c.y.% qoumbaradje, bombardier. — 2° tirelire en forme de bombe pour serrer l'argent; voir «/.y-.

O^-T (var. j;Ly^s) qoumrou, tourterelle. On en distingue plusieurs variétés : la tourterelle sauvage dlf^l euveïk ou pigeon voyageur; ùb^ <3=- haqq vouran;y<âi=- halqalu, «à collier»; Jj-—=?^_ yousoufdjeq, «petit Joseph », etc. — On appelle ^^s ^â. «tourterelle» une coquette prétentieuse et sentimentale, à peu près dans le même sens que qafes toutese, «perroquet de cage».

<w ~T qamaryc, f'kiosque ou tonnelle en branchages et bois légers, ouverte de tous les côtés; en arabe, ce mot signifie «lucarne en verres de

couleur». Cf. < U^* mehtabyè. —

2° 4^9. jyfZi chuhouri qamarye, les mois de l'année lunaire.

X^ qemqcm, 1" onomat. turque indiquant la vivacité de l'action, la pétulance joyeuse. — ^j* *& ^mqem deprenmeh, s'agiter, se remuer vivement. — 2° (ar.) cruche, amphore en métal ou en terre, au ventre rebondi et à long cou. — On écrit sou-


li Us 537

vent •*■ «■** et plus vulgairement

«UywaS.~U<AJOJ>-A2v* j zemzem qoumqoumase, vieille amphore en enivre ou en étain.

i^C-Xc qemlanmaq, se mettre sur ses pieds; se redresser pour partir; prendre son vol.

J^lw^T qemeldamaq et JJJ^JJÂ qemeldanmaq, se mouvoir, se mettre en mouvement; s'agiter. — o-1—'>j_ ^elclj.15. yerinden qemeldanmamaq, ne pas bouger de sa place, rester tranquille. — ,j^xUk qemeldatmaq, faire bouger, faire remuer; déplacer.

_j^T qemiz, coumiz, lait de jument ou de chamelle aigri et fermenté; boisson ordinaire des Tartares.

/j9 qen, fourreau, gaine; voir L>3^■9

L>3^■9 <Cs, <_s, l;_s) qena, ar. llslianna, voir ce mot; argile rouge avec laquelle les dames turques se teignent les ongles et le visage; henné, provenant de la plante laicsonia inermis.

iSJj3_y^- 3 qenalu qouzou, «agneau fardé», coquette; comédienne. —Uâ ti^i qena yaqmaq, teindre en rouge.

duy SXX^MA^ 1 La qena gue'djèsindeguibigulmek, «rire comme dans

une nuit de noces ». — ^^IsU è> Ji \ ^—^Vllà ellerini âyaqlarene qenalamaq, se teindre en rouge les mains et les pieds. — ,yÂ\> Ils ^>,M jlj ww ellerini qena y a qen, «va teindre tes mains de henné», va t'amuser, te réjouir.

i_-"U9 qanab,(pour l'ar. ^s) chanvre et surtout corde de chanvre, grosse ficelle. — kjUs ojU= j bir tour a qanab, une bobine de chanvre. — Les Turcs se servent de préférence, pour désigner le chanvre, des termes jj'S'khi'evir et jX5liendir; voir ces mots.

O^ qanat, 1" (ar.) canal, conduite d'eau; aqueduc; synon. de ^~=> la! cou yole. — V^-- J' 3 o^*^ 3 i3_?û:^

(jjul (jtSL)' 4Jj\ 4-^-jU. CJLL? ait» C)U.So

jjL3^i=- A») OJJS «les servitudes apparentes sont celles qui s'annoncent par des ouvrages extérieurs, tels qu'une porte, une fenêtre, un aqueduc». — 2" aile; battant de porto;

voir ï\ *s. — ?)" 4JLS qanata, (ital.)

jarre, cruche; estagnon pour l'huile, le vinaigre.

JjCU.9 qanatmaq, faire saigner; voir (j\s-


538

<Ju3 (yar. CÀ—-s) qanad, aile. — (jjiLs ji^s ,^)IJ 6«fe^ qouch qanadeu, nageoire de poisson, aile d'oiseau. — ^ili »j qa-pou qanadeu, battant de porte. — 3 Ojjj iouroun qanadeu, aile du nez. — 3 J-5^* tehader qanadeu, les bords relevés d'une tente. — ^)y~—3 jA„i; \tsher qanadleri, les ailes d'une armée. — demi - largeur d'une étoffe; dL^TiLs ^1 «fc/î ç«- Hrtci! (junlik, un vêtement de trois </«- nnd, d'une largeur et demie. — <*~bl

^Jills cZw/r rpniadleri, ailes d'un édifice. — jpl—la j\îj I^K qanadeu, -aile d'oie-'; ">' fi'j- creusé, cave. — JLS ol i'i qanad, grande chauve-souris. — On nomme q<>_::A quand, -aile rouge ■ et rareu qanad, ■■■■ aile jaune > des poissons de lac, de la famille des Cyprins et qui ressemblent à la dorade. — iLsc, Jj£> qol u qanad, «bras et aile»; au fitj. appui, protection. — \£^—1—3 .jLs J^s qolum qanadum kesildLJQ suis brisé, je n'ai ni liras, ni jambes. — <S^?\j il—la Jjâ u^ hend'e qol qanad. braqmadau, «il m'a cassé liras et jambes», il m'a réduit à l'impuissance. — J—^^ L^LS US i/olc qautidiiH, olmaz, il n'a pas de protection. — i^iLsi Jl^s ,^(cfa? ^n/iadau,

^n/iadau, d'aigle », protecteur puissant. — _p oxJl (_£iLs ^ijs _yjl ouloii qouch qanadeu âltenda der, «il est sous l'aile d'un grand oiseau», il a un protecteur influent. — (3*Villa qanadlamaq ou qanatlamaq, essayer ses ailes pour voler; prendre son essor. — jij^s i_£iLa 4J<S^J^ qarendja'ia qanadeu zarar der, pour la fourmi les ailes sont un danger.

<^)L3 qanara, (pour °jl>ls, de ùls sang) endroit où l'on tue. — abattoir de boucherie. Un vieux dicton à l'adresse des zaptye et limiers de police est ainsi conçu : ^<^y°jl_ls

jj iii/a-L 4L*y *s (jls qanara keu■peyi

keu■peyi i[an qouiousene dolacheur, comme un chien d'abattoir, il rôde autour du cachot aux exécutions.

AJJUS qanarya, serin des Canaries, canari, verduron.— 4jjLâ Jl âl qanarija, canari rouge. — ^yJl 3-JT^ dtchi'q alto une, canari d'un jaune doré. — 3 iSJ^ ça>'eu qanarija, couleur jonquille. — ^3 aanarya IIe' ■mi, mangeoire de serin. — d&f? S qanarya tehiteheyi, séneçon, plante.

JUC-US qanaat, (ar.) modération dans les désirs; renoncement; vie so-


U5 ^ 539

bre et modeste. — avec étmek, se contenter de peu. — oc Us J*l ehli qana'at, les gens qui pratiquent le renoncement, surtout parmi les sectes mystiques. — CJJJ ocl—1s qanaat servet, modération c'est richesse. — ji<t~v>- yr a) OcL_ls qanaat tukunmez khaziiù der, la modération dans les désirs est un trésor inépuisable. Cf. Journ. Asiatique, 6e série, t. VII, p. 541.

^ £ qenaq, articulations des

doigts; voir J^UJÎ.

U9U3 qenaqma, quinquina, écorce médicinale originaire d'Amérique. — -j-lA—àL* Us Us qeuaqena sidfatase, sulfate de quinine, en arabe ^A JJl A.-* «sel d'or»; de même que la racine d'ipécacuanba est nommée en turc <Sy—5 tJ^Jl dltoun keuku, «racine d'or».

O'-* 5 qanal, 1° tourbillon d'eau; tournant. — 2° néolog. canal, détroit, synon. de f^~ khalidj.

Jj^U^ (var. ,_y>U_3) qenamaq, blâmer, reprocher, critiquer; médire. — ^yCs> o^s^ qaqoup qenamaq, se moquer, tourner en ridicule. — J^.«Us

qenamseq, moqueur, Manieur; médisant.

às~ji—^3 qauavitclia, ital. canabaccio, broderie. — ^^—^3 J^ <j;J<i~^.\ tiaqcli vè qanavitcha icldemeleri, broderies et travaux d'aiguille.

i_^U3 qounnal, (ar.) chanvre, et surtout corde de chanvre. Cf. j jS.

J^ qanbar, gens de la maison, domesticité. — j—\^\ dy^ y^j^s qanbarsez dvijun olmaz, «il n'y a pas de festin de noces sans domestiques •> (prov.).

è-^S^ qoumbara, bombe. — tirelire; voir o*?-.

ia^J3 qamboui', bosse, déviation de la colonne vertébrale, du sternum ou des côtes. — adj. bossu; tout ce qui est en bosse. — T-\C.\ JJ~^> qamhour âfjhadj, arbre bossu. —,jj -JjU> s duuvarun qavJjourou, saillie du mur; J^ «y dhvh qambonrou,hQSisc de chameau; j Ojjrf boui'OHii, qamboirroti, bosse du nez. — ^Jj^is qaudxiurleq, bosse; gibbosité, difformité. — J^cYjaJls qambourlanmaq, se bosseler, devenir convexe.


540 ai 03

J&jy3 qounbout, poisson, mugil céphalus, mulet à large tête, vulg. cabot; cf. J\Jùkefal.

Lo^UlS qantarmaq, faire boire, étancher la soif; mener une bête de somme à l'abreuvoir. Ce verbe n'est plus usité; cf. J^j-i,^.<°jCs qantarma, mors, frein. !

hjjjksïr qantchelarya, chancellerie; voir 4JJ">IÏ^.

w^JS qand, far.) sucre; ^ols qandi, ' sucre de canne, sucre candi; ce mot ; est d'origine hindoue. j *

jjjliA^ qoiindnq, maillot, langes; !

• •■ '

voir ,jiJb^s.

Jj^wXJ.3 qpiulprmaq, exciter, provoquer, stimuler. — s'acharner. (

LS)«A^3 (var. ^j-Vi^) qandari, es- (

pèce de roseau flexible cle couleur * ronge dont on fait des nattes; —

sparte ; liai fa, nommé en Arabe safran '-•

du Yémen. — Cf. Dict. geogr. £

_J^-—-^ qoundouz, castor; voir

1

^JjJK^s qnndonl, aspalathe, ])lan- <; te odoriférante. — espèce de genêt; < — lampe; voir J>Xs.

; à >JJ.$ qanda, où? en quel lieu? voir

sais; on emploie de préférence aujourd'hui oij nerde. — JjJà^ ÙX°> JjJ-s^ oJul qanda tchoqleq ânda boqleq, «là où est la foule, là est l'ordure», profanum vulgus.

^JjJ^S qan dil, ( ar.) lampe. — ^ \ Jj Xs âcma qandil, lampe suspendue, lampe d'église; lustre. — açqeu qandil, même sens. —Jj »jW edare qandili, lampe de ménage ; Jj ojjjlr^ chemand.ra qandili, veilleuse. —Jj u^l» \ top qandil, lampe à globe. — Jj jlë | ghaz qandili, bec de gaz. — .L J.13 i-1 yagh qandili, lampe commune en enivre ou en terre ; voir ^^-J-J* ois ^"<^ qandil guédjesi, nuit de fête, comme la nuit du mevloud, du miradj, etc. — (3 jy^z J-* ois qandil tcheureyi, gâteau distribué aux pauvres pendant les nuits de fête. — J~> Jùs Û^gueult qandil, « lampe bleue », surnom donné aux ivrognes à cause de leurs yeux troubles. — <^j. J0 J~ 3 qandil pertehemi, pulmonaire, plante de la famille des Borragmées. —ij?-^. iJ^-^ qandil hourounou, petite languette ((ni tient la mèche, lamperon. — ^:.Xs qandildji, fabricant de lam-


-lais -kls 541

pes; — allumeur de lampes, lampiste.

Ai JCS qandillu, « orné de lampes », nom d'un kiosque impérial et d'un village voisins de Constantinople. — J.JU, JL Xs (Jyr tchoq qandillu sumbul, jacinthe d'Orient. — ^s\c.\ J> qandil âghadje, comme qandoul, aspalathe.

aspalathe. Jj °J73^ i3 aanc^ outchourmaq,

outchourmaq, des bulles de savon.

— \ jyjj -^ qandil guzeli, « beau à la lampe », se dit d'une beauté factice ou fanée. — J< -Cs y^é\> yaghsezqandil, « lampe sans huile », savant qui ne pratique pas le bien. — ifji OyJi'j <)\J\ JJ Als qebrenez qandil ile bezensun, « que votre tombe soit ornée de lampes! » remerciement adressé à celui qui apporte de la lumière. —

ben doghar iken shi qandil toutten me, « au moment de ma naissance estce que tu tenais la lampe?» phrase ironique à l'adresse de celui qui manque de respect à une personne plus âgée.

jlkù9 qantar, (ar.) 1° balance romaine; A)>s jl_JaS qantar dili, languette de la balance. — 2° poids équivalant à 44 ocques; soit environ un

quart de tcheld, cf. /f-^.(JjJjllalâ qantarleq, de tant de quintaux. — (_5^ ô aani;ar âghaseu, peseur public; 4i^_Ial2i qantarya ou r*">j\> <_3 qantar paraseu, droit perçu par le peseur public. — ljr—-j^\ ^J^ls qantar a vourmaq, peser au quintal. — oJlL iSj-^i qantareu belindè, «qui a sa balance à la ceinture», prudent et minutieux en affaire.

A^)Lkù9 qantarma, mors; frein; ce mot s'écrit aussi <u>l3.

L^^)Lbù.9 qantaron ou Cj'j j^-k^-9

qantarion, centaurée. — ^ <J,J< «=>

çareu qantaron, centaurée à fleurs jaunâtres, érythrée, dont le nom vulgaire est qeledj ote, «herbe au sabre».

bJy^S (var. ojj) -^J^ 3, 6jjJ^9)

qoundoura, de l'ital. coturno, chaussure à l'européenne, brodequin. — ,3^jj-lsÙ3 qoundouradje, cordonnier. — g»\"j (3 qoundoura, boïase, cirage. — ,_3») L= Jj qoundouradje çabounou, savon de cordonnier, argile marneuse servant à dégraisser. — ^ _,t>L A oj aiala sim qoundouralu peïlcler, gardes du corps aux bottines d'argent; voir s. v. dL .


542 <3 1^9

(^Jlssl.9 (Var. Jl«i\s) qanrjhal, corde roulée en cercle comme une roue, corde rouée; paquet de corde roulée; tout ce qui se recourbe en replis (cheveux, serpent). — A^'- 3 "^V 3 Çerma qnnijhale, broderies d'or formant des cercles. — r^ ojJjj^l ^ ,jA—i^s ^x\ jS,\ JJLij __/Ul«ls qochaqheu heli uzeriiid'hutchqruiqlwllarteclikilédcr idi, sa ceinture se repliait trois fois autour de sa taille. —J^'^Ulils ^J=^>- khaln.tr qatu/hallamaq, rouler des cordages en cercle; faire un paquet de cordes.

i&*3 (var. i—ils) qanrjlieii, prononcé hain/heu (ou hançpi.i <T;IA qui est la forme moderne), lequel? laquelle? — ~*.*àls l\X',\ nnla.rufî hantlhfsirii, lequel de ceux-là? — tsJ^'-* h'tiitjhflarp, lesquels d'entre eux? — ^jj^l _V—JLs I £ jijL fjjj ils hanr/lit'il quri var rlpy ki âkhcliam ohnafli-q, '■ quel est le jour qui n'ait pas de soir?» tout doit finir. — _iV—L ils jlji->- (jXlJI J'UojjJ^ Jinni/Jii'u facile qa.ldrrsala.r flltriidrn tchrqar, de toute pierre qu'on soulève, il apparaît dessous.

oC3 ,jrna} henné, teinture; voir Ils.

^-9 (Var. (jlg) qaneu, prononcé lumen, comment? comment dire? où? forme moderne ,jL*.

^9 qo, (impératif du verbe qomaq) place; laisse, permets. — iS^} ^ qo cmcleu, laisse donc. — Cjy^jy* j^> qo doursoun, laisse-le tranquille; abandonne cela, concède. — ùj—fe'js qo (juelmri, laisse-le venir. Cf. J^s.

b)l2? (var. ojljlS) 1° qm;ara,YÇ,\\t, ])et. — avec <J-°jal vourmaq ou diP^T fchekmek, lâcher un vent; cf. J^-o^ ocourmaq. — 2" qouvara, échancrure.

cj J>~ 9 qnïns, (ar.) gendarme, garde civil; cavas, garde attaché au service des consulats européens, en Orient. La forme arabe est ^fAbb^S

^fAbb^S < J=>l^^) qavata, de

l'ital. cnvritn, 1° grand plat creux en bois, espèce de jatte d'une seule pièce. — 2" plante de la famille des Solanécs, tomate sauvage. Cf. ^j^-

wX—C-1^9 qara'ul, (ar. pluriel de ÏJ.C^) règles, principes, fondements. — -JÏ j.cl^9 qavaïdi dtn, règles de la religion. —• <uaU») J-^l^s qavaïcli jiolitiqyl', règles politiques. — Acl^s i-li 0 qara'fdi ^osmanyh, «principes


\_^ \°ê 543

de la langue ottomane», titre d'une des premières grammaires rédigée en Turquie, vers 1851, par FUAD EFBNDI et DJBVDET EPENDI ; elle a été souvent réimprimée et sert de base à renseignement de la langue dans les écoles ruchdye.

t_Sl^9 qavaf, corruption de l'arabe i_àÙ>- khaffaf, marchand de chaussures, cordonnier. — -Cls?!^ qavaf - liane, boutique de chaussures. — -vèlS *<5^3 Idaliat qavaf, trompeur, fourbe. — 2^ (j^^V laqerdeu qavaf, calomniateur.

Jj'jS (var. Jjl^) qa'-fiq-o ^ âqtche qavaq, peuplier blanc, pojmlus alba. —^ ^jUal^ sultanl qavaq, «peuplier royal», nommé en persan

dl _L~ bidi michk, parce que

ses bourgeons répandent une odeur balsamique; peuplier balsamifère. — ^ II) ,\ âmeriqa qavaq, peuplier du Canada. — Jj a_)<~) âïnalu qavaq, nom d'un palais orné de glaces à Constantinople. — oJùili <j;Jk< ^\js> j**\ qavaq yelleri bachendè user, il radote, il bat la campagne. — Jj^ 3 i^i—c ^J>y~ S qavaq quibi, beuyumuch guitmicli, le voilà parti et grand

comme un peuplier. — Ci^^-\c\ J>^> ^J3 (JJJIJ>.^ ùj-^ qavaq dçjliadjtinden od.cn khnlalqten qaden, «de l'arbre peuplier on fait du bois et d'une servante une dame», dicton à l'adresse d'une parvenue. — 4^~r <è\«°> ,jJli baleq qavagha tcheqendja, « quand les poissons grimperont au peuplier», quand les poules auront des dents.

uJjj^ qaval, \" flûte de berger, chalumeau. — dl_là> Jl^s qaval tufunk, fusil à lame, damasquinée. — (Jj)jV_ J\^3 qaval bouroun, grand nez pointu. — jjjjJL. Jl^a 4JO> I 4.3-1 «fytelle âyouija qaval tchaldercr, «l'argent fait jouer de la flûte à l'ours». — lJj—«Vus ç^.^ JU 3 qaval svsini qovalamaq, «courir après le son de la flûte», être mélancolique ou amoureux.— .V3^ J^ ilA' yeçpiîn. qaval nifurur, «il souffle dans une grosse flûte», c'est un manant. — o^j—=r 4]la3 c*j& trlioha.n ItevKsi qavaTu, le berger est amoureux de sa flûte. —

j Col Jlos (3'J^ ya'veq qaval eutm<jz,

«flûte fêlée ne résonne plus», se dit d'un vieillard.

(3 v (var- (3—^5-9') qarifll'aq> bavard; prétentieux, plein de jactance


544 \p V

(mot inusité). Cf. l'ar. J\^> grand parleur.

Lo^la9 qovalamaq, poursuivre, chasser; repousser (comparer avec les formes J^Ylc^s, Jjfy», <3J'33S')-

À) 1^9 qovala, constructions légères en planches recouvertes d'un toit, sur le bord de la mer.

jry 1^3 qavalir, de l'ital. cavalière, chevalier, membre d'un ordre de chevalerie, surtout chevalier de Malte.

f>)jP qncam, (ar.) être en bon état, ferme, solide. — i_/^ 3 O-IJI ichun qavame, le bon état d'une affaire. — se prendre, s'agglutiner; devenir gluant et ductile. — ^_xi ^.Ll^s qavamlu clieker, sucre épaissi. — <A^s> CX—j'jap qavame gue'tirmek, épaissir, solidifier. — J^^Ul^s qavamlanmaq, devenir épais, se prendre; s'agglutiner.

<J]^ tvar. ù^^s, (j^s) qovan, ruche. — i^l? 3 <-fJ^ '*ir''- qovaneu, ruche à miel. — ^l^—s qovandje, éleveur d'abeilles. — .J-^r o^s çowm tchitcheiji, fleur de mélisse. — quelquefois : digitale. — a\j$ J. yel-qovan, alcyon — girouette; voir J.. —

ijl_j9 4II »> I ayow eZa qovan, «ours et ruche », comme dans le proverbe français «laisser aller le chat au fromage». — j-Jk, 4jj}jl (JIOJJ^I 0^ J^ 'aql qovan itchindeki âreya befizer, «l'esprit ressemble à l'abeille enfermée dans la ruche», qui fait son miel.

i3 -^ qevanmaq, se glorifier; faire l'important, prendre des airs. — A \y qevanedj, fier, glorieux; prétentieux.

-Jj 1 J? et u"^^ 3 qavanos, pot de terre éinaillée ordinairement en vert; petite jarre ; pot à beurre, à sucre, etc. C'était aux châteaux des Dardanelles que se trouvait la fabrique la plus importante de ces poteries nommées pour cette raison i_£jj>^ 4*la JjU^- tchanaq qaVa qavanoseu.

C/^159 qavanîn, (ar.) pluriel de jy—s, lois, règlements, statuts. — <—^CfJ^y <_>;Ls qavanîni mevsoiia, corps de lois, ensemble de la législation. — i>'^ K_A^~ insdjlisi qavanîn, corps législatif. — ASI» ^y.^^ qavanîni mulki/i, lois politiques; <4» Jj qa vanîni milelye,lois nationales ; droit des nations. — ^j Jio^y Cf-'^î* qavanîn! inevd.joudeden biri, une des lois existantes. — .J<C^ <j^Ajs qa-


V-J^S ,_,j3 545

vanîn medjmoiïase, bulletin des lois. Cf. ùj'ls.

sXU9

sXU9 (ar.) pluriel de <u\jj; listes, états. — \^ f*^ qavaïimi naqdye, papiers-monnaie, qaïme, émis par le gouvernement et retirés depuis longtemps de la circulation. Cf. <x\^.

Jbj9 qouhad, vieux, usé ; difforme. Ce mot inconnu est cité par le Lehdjh qui le rapproche ridiculement du nom du roi sassanide Coi ad; mais il est probable que cette forme il^s n'est qu'une faute de lecture pour le t. or. Jl>3—9 qopal, qui a aussi le sens de « difforme, grossier, lourd ».

~)y^ (var. j^—s) qoubour, étui, gaîne de forme cylindrique; carquois. — L£_Wy> qalem qoubourou, étui où l'on enferme les qalems tout taillés. ■— tjjjaj^s j\ eylr qoubourou, arçon de la selle; <^LL Jpjaiyj qoubourlouq tapandja, pistolet d'arçon. — ii (Jb^ °i qoubourou, carquois. — (3 lagham qoubourou, saucisson de mine. — aufig. chose étroite, serrée. — \S Jj,$> qoubour guibi, étroit comme une gaîne.

% <"riJ* 1°'P e^ 20l(^; particule corroII

corroII

borative : ^Vy ^y> gop gokï, tout facile, i^j^s o^i gwtp qourou, tout sec, tout maigre. Cf. o\£ qap, >_i et

y^9 et 4J^3 qoupa, de l'ital. cztpp«, coupe à boire. H est à remarquer cependant que le t. or. possède les formes li^9 et <ij^s seau à tirer de l'eau, et même \>^s vase à boire.

i3"^--? 9 e^ <3 V^ 3 qoparmaq,

(causatif de ^y>) arracher; enlever de force, déraciner. — ^—^ di^^rr l^r—/>j<uj°> tchitchek méïvh qoparmaq, cueillir une fleur, un fruit. — ,j 43-1 ûqtchïi qoparmaq, arracher del'argent (à un avare). — J^jl^s i!j«) yurek qoparmaq, arracher le coeur, causer une douleur vive. — Jj ISS^-'J zendjiri qoparmaq, «arracher sa chaîne», avoir un accès de folie furieuse. — ijPjl^—S tjis^- j ST guemi zendjiri qopardeu, le navire chassait sur ses ancres. — Jj <ssjitne qoparmaq, exciter la discorde. —j ô^j^ jj toz qopavan yer, un endroit très poudreux. — JJ «-^j^ls qalderoup qoparmaq, prendre de la force, de la corpulence. — (jjrjl^s qoparetmaq, faire arracher. — aj^^.^==\ ^/UJ^.

35


546 I_J_J9 ^^

^jjjlos parmagheu eksere qoparetteu, son doigt s'est déchiré au clou.

<Xs^9 qoptcha, grec mod. •A.Ô--'Ç,<Z, agrafe de métal, boucle. — ^ ^TJ^ «j'/ceA; qoptcha, crochet de l'agrafe; ,J ~lo c?tc/ii qoptcha, porte de l'agrafe. — J-J<>J£J3 qoptclialu, garni

d'agrafes. — J^V^^s <S->y$. V()ion~ rou qoptchalamaq, agrafer ou boucler le pantalon.

(3e-? 9 qopmaq, s'arracher, se séparer (comme une corde qui casse, ou une anse qui se détache du vase). — L_£JOOS .JLS JaS qolttin qanadi'm qopteu, «je n'ai plus ni bras ni ailes», je suis brisé, impuissant. — tS^\ Jèyi' iS-^y— 3 (juenulu euclu qoptev, «son coeur et son fiel sont arrachés», il a éprouvé une vive émotion, une grande frayeur. — J\J^S> JDJ«J rouzguiar qopar, le vent s'élève. — jL^s j*> toz qopar, la poussière se soulève. — t^Xjii o.«Ls qayamet quptuu, «la résurrection a surgi», il y eut un grand tumulte. — Si} 3 ô-d&jfgur.nulden qopmaq, donner de bon coeur, de plein gré. — (J-1:.? 3 ù-^jlâj> <^> o-ûJjljl hazarleqû pek yoqareden qopmaq, rabattre

rabattre le prix dans une vente. Cf. ^«jl^s qoparmaq.

-J^~J>^ (var- -l?" 3) 1°P0UZ> mandoline en forme de courge, à une seule corde. Le son de cet instrument est sec et grêle, comme le prouve ce vers d'une poésie populaire :

JA)L=> j^Uli 4-°U=> •d^al (jKs

«Celui qui entend le qopouz s'y trompe et croit entendre la pluie tombant goutte à goutte sur un chaudron. »

<ACJI^J^9 (var. 4JL^_s qopousqa) qopouzgha, ragoût de chou cabus, revenu dans l'huile ou le beurre. — En t. or. c'est le nom même du chou.

-J^l^ (var. 4^^-s) qoupouzla, plante qui ressemble au pouliot ou thym sauvage.

^yi_^ qoupoui, limier, chien de chasse très agile; on cite surtout le chien de chasse originaire des provinces danubiennes JJ^J 4^ tonna qoupouyou.

<—>^ qoHvvet, (ar.) force, vigueur; puissance. — faculté physique; sens, comme <y^>lj O^s qouvveti baçere, le


Oy> CJJS 547

sens de la vue; — faculté intellectuelle; 4-LasW Cijs qouvveti hafeza, mémoire ; £ j-*-» Ojs qouvveti mudrilà, perception intellectuelle. — o^s 4ijL~e qouvveti 'askerye, puissance militaire; <i £ O^s qouvveti bahrye, puissance maritime. —j£°f> >x_. o^ <C5[A on ieïguir qouvvetlu mahina, machine de la force de dix chevaux.

J^U O^s qouvvet almaq ou OJJ~OS qouvvetlenmek, prendre de la force, se fortifier. — dx—«^ CJJ» qouvvet vermek, fortifier, consolider, rendre puissant. — dix^.5 ù-^ qouvetten duchmek, perdre ses forces, devenir faible; dL^ij.s {jX*p qouvetten duclmrmek, rendre faible, affaiblir. — ^Zyh 4)JJ3 qouvvet ilè toutmaq, prendre de force, user de violence. — <J^s Oj_3 qolene qouvvet, « que son bras soit puissant ! » exclamation dans le sens de « bravo ! à merveille ! » —J^JS* qouvvetlu, fort, vigoureux, puissant.

y^Jjs qouvvetsez, sans force, faible; chétif; ÔJJIJ y^J^s qouvvetsez barout, poudre évaporée. — Jr-^V jdjl eX~\> (jltfJs ç"l«> dLi«3 qouvvetsez qouchuîî yovase doghan y amenda olour, le nid de l'oiseau faible est toujours près du faucon.

<—^9 qout, 1° bonheur, heureuse chance; augure favorable. —y-^°p (t. or. p^—lTjs) qoutlou, heureux, favorisé du sort; fortuné; ^L*y J^\^ ùy—"JJ5^ baïramenez qoutlou olsoun, que votre baïram soit heureux! — _y^Jjs qoutsouz, malheureux, disgracié du sort. — (jjxMr^s qoutlanmaq, devenir heureux, avoir de la chance. — 2° qout, (ar.) nourriture, vivres; moyens d'existence. — CJJC V Oy> qouti la yemout, juste de quoi ne pas mourir de faim.

Jj-%)y^ 9 qoutarmaq, changer. — dresser sur des plats. — au jïg. répartir; arranger.

wjb^S qoutas, aigrette; coiffure; voir jUys.

L^b^S ou tlA—^ qotan, grande charrue à roues, dans le genre de celle qui est nommée (j^.i voir aussi (jL-=.A><f> ù^ 3 qoutan qouclwu, oiseau à grand bec de la famille du pélican.

j-i^S (var. oj-^s) qoter, transcription de l'anglais cutter, navires de guerre ou de plaisance, fendant l'eau avec rapidité : on les nomme à cause de

35*


548 j*:y> ^f

leur forme ih ^&i\> balta bach, « tête de hache».

y^ et (J>—s qoutou, boîte; voir

Oiy &9 qoutourou, à tort et à travers.

^Ic^S qoucljaq, espace compris entre les deux bras, entre la ceinture et les genoux, quand on est assis; giron. — (jjil 4.éWj3 qoiidjarjha âhnnq, \ prendre sur son sein, dans ses bras. | — iâ-°_;U 4i=U-»3 qoudjaijha ixinnaq, \ demander asile, se réfugier. —jy^-js j <J=U-^.S qûuâjaq qoudjaqha, «poitrine contre poitrine», se dit de deux lutteurs ou de gens qui se eollètent. — [ J^^sU-j^ qmidjaqbtnmaq, se prendre dans les liras, se donner l'acco- 1 lade; étreindre; enserrer. —Jj^.—-^ J/^ZJ^Ï J\ jL/sUy tcJioq qoudjaqlaïun as duvrlilriv, qui trop embrasse, mal étreint. — JIJJL» ù^sl=-j3 qondjaqlanan meqtar, brassée; on dit ,/ aussi Jj.lal>-a3 qoudjaqlrq. '

ijUle^S et (jL><>-^3 qodjaman, grand, énorme. — vieillard.

i3"° .«? 9 q''><lj(t>»(tq, vieillir; voir ]

4.5-0.9.

_j'—ac^9 qodjqar, grand bélier pourvu de cornes pointues, originaire du Turkestan.

3^ '^ (var. (jj^^T? 3) qodjanmaq, se mettre sur ses gardes, être sur la réserve; se garder. — Cji^ _*»JLJ jj-^ji parase olan qodjaneur, celui qui a de l'argent se tient sur ses gardes.

I A=>-^9 (Var. l>-y> ) qodja, vieux, an| cien; — chef de la famille; mari. — | JÀi <=7^s qodja hachi, notable, éche[ vin. — ''•'rj 3 L£J^ 1areu qodja, femme et mari, ménage. —J^J^ ^^^ qodjaya rarmaq, prendre un mari. — LJ-I-^J?.5 oi4>-iS qodjada deïl mi sîn, n'es-tu pas mariée? — grand, énorme; 1 solide. — A^ya^js qosqodja, très volumineux, bien bâti. — J^> 4>-^3 J^L (jiijl ^JJ &«2 qodja deli qanlu olvicch, vois comme il est devenu beau garçon. — n. propre : Qodja Moustafa Pacha. — iac^= L£-)^ ^t 3 I 0' dja qareu covou<jhou, haine de vieille femme; caractère acariâtre. — <>-^s ^^ çc/y'rt yemich, fruit de l'arbousier. — i_£JV j^ 4->:_j 3 qodja yavpouze, plante; variété de la marjolaine. — 3- '^T^ 9 qodjuhq, vieillesse. —


<J} 3 Kp 5, 549

jjû)<c~>- yf^\ jt Jp^^s qodjaleq bir eunulmaz hastaleqtçr, la vieillesse est un mal dont on ne guérit pas, ipsa senectus morbus est. — ^s-js "^ qara qodja, vieillard dont les cheveux n'ont pas blanchi. — ^—^^^ <pdjadjeq, assez vieux, petit vieux. —

(1 <s<=-^s qodjamaq, vieillir. —

j») i^iVal il\ J>^ qodjamechun

evladi yoq, le vieillard n'a plus d'enfant. — v,<>-j3 ^jJcjueiïul qodjamaz, le coeur ne vieillit pas.

Jj^À—^^ qodjalaq, oiseau de proie, espèce de grand milan.

L«iÀ>-^9 qodjalamaq, vieillir, s'user; se faner, dépérir. — J^Y^^s même sens.

tJUÀ>-^9 qodjaman, 1° grand, énorme. — 2° vieillard.

77^9 qotch, 1° bélier, mâle de la brebis. — ^iil r^s> qotch bachlu, à tête de bélier, tête dure; aufig. brave, courageux; héroïque. — ^—^"(p 3 (j;j_i|^> qotch guibi çavachdeu, il s'est battu comme un bélier. — rf> j~\>y£\.o\>^2 OAJ qotchiyitqourban itchunder, le brave soldat est voué au sacrifice de sa vie. — »X^1 J-'^js

jyv. ^J 3 ?-^^- ^S'^-j, qouïounlar itchinde boghazeu tchanln qofcha benzer, « il ressemble au bélier qui porte la clochette au cou au milieu du troupeau», c'est le coq du village. — 2° gros crochet attaché par des cordes à l'affût du canon. — J^^U-^s qotchlanmaq, s'emporter, devenir furieux comme le bélier. — se battre avec vaillance. — <_£jj~* KJ?> qotch boinozeu, «corne de bélier», mélilot; en arabe ô\\\ JJ^I «couronne de roi».

T*- „J^ qotchatch, (du hongrois) cocher.

3 ~-^ ^° itâchaq, hardi, intrépide (comme le bélier); cf. r<f> qotch. — 2° pour qoudjaq, sein, giron; voir

^ _,? 9 qotchan, rhizome ou pivot de la plante, souche. — <X- -UJ..^ JJWJS Ja jU qamabit lahana maroul qotchaneu, souche du choufleur, du chou, de la laitue. — au jîg. jk\»js

_/. si qotchanlu defter, registre à

souche. — souche de registre. — titre de propriété c»5= hudjet. — *$•* j,_^\cji sehn qotchanlare, coupons d'action ou d'obligation.


550 ^s Jf

, ^>-^9 qotchou, (forme ancienne -iys) grande voiture ; grand carrosse ; âraba à toiture fermée. Ce véhicule, aujourd'hui abandonné, était autrefois réservé exclusivement aux grands de l'État et aux femmes de haut parage. — resserre à grains montée sur roues-et à dessous creux.

LJUIO^S Vqodaman, vieux, usé; | passé de mode; ce mot paraît être synonyme de o^^^s- En t. or., qodaman désigne les anciens de la famille. — 2°ijUjij.3 qodoman,fwnG\xsL] \ cruel; enragé (inusité).

i3*-^ qoudouq, an on, etc.; voir

1—^"L?^^ qoudoubat, visage grimaçant. — LJUJÎ- j Cj^y qoudouhet bir Jih-if, un drôle de laide mine.

JhlA?*"^ 9 qmidourmciq, devenir enragé; gagner la rage, être furieux.

— On emploie dans le même sens qinidourdanmaq; voir l'article suivant.

LT-'J^^ 3 qoudourmtch, enragé; fou furieux.

_JjJ>^5 qoudouz, enragé; j^y-i ..y qoudouz h'itqxdx, chien enragé.

— au fiij. fou furieux. — o>l j^^jâ

jo Ail» y^ qoudouz it tez bacheneu yer, « chien enragé mange vite sa tête (est vite mis à mort)», chien hargneux a toujours les oreilles déchirées. — JJOJ3 4JJ\ Jj j^ji> qoudouzlar ileqoudourer, «il enrage avec les enragés», il hurle avec les loups. — ^1 Jj qoudouz ote, marrube blanc. — /&~,i 3

qoudouz beudjeyi, cantharide. — La i | prononciation vulgaire qoundouz est

fautive.

ifi$^^P qodoch, cornard, mari complaisant. — âic£^*$^s> qodoch keu.pek, injure fort triviale. — Le Lekdjè fait venir ce mot de l'Inde où il désignerait une corporation de derviches.

i3^ta^? 9 (loudouq, ânon, petit de l'âne quand il est très jeune.

^)^9 qor, charbon ardent; Ju—i'I *SJJ—s dtech qoreu, brasier. — JJ$ ùj-^ JÀ^ qor ohnech odoun, bois réduit en braise. — ^ilT^Jj^s qorlu dtech, feu ardent. — ù^ çJ'f' 1or gitibi dîtoun, de l'or qui brille comme la braise. — (J-b^ 3 qorleq, fourneau à braise pour le hibab et les

grillades. — Jj. ?y^ ojas Jl elini

qove çoqmaq, «fourrer sa main dans


JJ$ jj* 551

la braise», se dit d'un gourmand; e flamma cibum petere (Térence). — (_£ Jiâ«.s OJJ3 o^-lâ ojSi\> yaleïïden qatàioup qora duclulu, en fuyant la flamme, il est tombé dans le feu. Cf. jjjkeuz.

Jtj—9 qour, ceinture; ceinturon; cercle d'or ou d'argent. — C'était autrefois un ceinturon d'acier, d'où le nom de ^ j^ 3 qour dj ou, donné à un régiment de cuirassiers.

i«^]^j9 qourada, vieux ; fripé, usé. — sans valeur. — ol «olj^s qourada ât, cheval efflanqué, rosse. — <olj^s JU qourada mal, objets de pacotille, bibelots sans valeur. — CÏ\JJ$ ,J-LL=. jLi çateleq qourada cheiler, objets d'une vente difficile.

31)^ qouraq, sec ; sans humidité ; privé de pluie. — J~ (jjb? 3 qouraq yil, année de sécheresse. — ^ls Ij^s qouraqleq, sécheresse, aridité ; temps de famine. — ^-^j >-^ J?^ ur ^ (J'jj— 3 ékendji yaghmour ister yoldjeu qouraq, le semeur souhaite la pluie, le voyageur la sécheresse.

(3—-*_y^ qavramaq, saisir avec force, empoigner; voir ^Ij^la.

^\)^P qpuran, 1° qui dispose, qui arrange et met en ordre, du verbe tJ^J^- — 2° armes, armure (inusité en ce sens).

^Djp (var. 4_»)JJ3, ^J>) qourbagha, forme vulgaire ^j-\j^>, grenouille, synon. de lii J-^J j/ec/ii7 5a<//ia, nom de la grenouille verte. — *■—«'j^-s *J* qara qourbagha, «grenouille noire», c.-à-d. crapaud, autrement nommé ^ «) ~o\ eçe bagha,

« grenouille chaude ».—^lii j^s ^ I âghadj qourbaghase, rainette. — v^- i—>-l«ij^9 pendjere qourbaghadjegheu, espagnolette de fenêtre. — (j^-liij^s qourbaghadjeq, inflammation des veines du cou. — j^liij^â ^lal Jy qourbaghasez gueul olmaz, il n'y a pas d'étang sans grenouille. — jy^ JjjojU i3-)°J^3 ^J^ 3 qourbagha vararaq vararaq beuyu,r, peu à peu la grenouille enfle.

^—i)^ (var. 5jjs>) qourt, loup. — (3^1s Qj^ 9 g'OMi'i qandjeq, louve. — Ojq—s 5-^ èsH qourt, vieux loup; cm /g. coquin, rusé ; fripon. — ijj _^<UJ yelUu qourt, «loup à crinière», hyène. — <Syf^ ^-Uj) 3 ([ow't âghezeu,

« gueule de loup », entaille angulaire


552 j^s Jf

faite à l'extrémité d'une pièce de bois. ! — ^ k\> Jj qourt bagliereu, locution i fautive pour L$J^ (j qourt bahareu, petit arbuste qui produit des fleurs blanches nommées en arabe <—*p\^ «fleur de henné». — ùléy. ^JJJ 3 qourt boghan, «étrangle-loup», nom de Yaconitum napellus; une autre variété de l'aconit, doronicum piardalianches est appelée en arabe je' \ JjJ U. « étrangle-panthère ». — J^)" ^Jj 5 5"5in-f tevnaglieu., «griffe de loup», plante nommée en arabe jl^fl Jj P, peutêtre le chèvre-feuille.— ~J\<^~ Oj^s qourt haïras/m, plante du genre ori- j gan, dictame, nommée en arabe "<&!> JI^Jl, parce que, d'après une tradition d'origine grecque,lesbichesblessées se guérissaient en broutant cette plante. — ^jl—jal» ^ qourt mantareu, «champignon de loup», champignon du genre lycoperdon, vulg. « vesse-de-loup ». — „1J Ju5~,jj qou rt ijvidichl, «allure du loup», à pas de loup. — iS-iy' ô qourt kurku, fourrure de loup. — 0^-3 <jj qourt qnpan, piège à loup, fosse recouverte de

branchages. — J> «js^i VL- OJ^S

qourt masalau oqoumaq, faire des contes à dormir debout, dire des balivernes.

balivernes. JJ—- <jj>* t^'^?- 5 AJ^ qourt doumanlu havaye sever, le loup aime les temps brumeux. — lj5j sjy$ ■*jjjjï> ^> j>- jjjjjSï qourt tuïnu deïchdurur khouïne deïchdermez, le loup change de peau, et ne change pas de caractère. — o\y-^ ù^jy ^iol qourttan tchoban olmaz, du loup on ne fait pas un berger. — A ÏJ^> £j\> ys> J^JTLLJ^L^S qourd ela qomr.hoursan keupeyi qo yanena, si tu voisines avec le loup, emmène avec toi un chien. — tj-cy= O.AICYJ.9 J;IJJS jj._^-y qourdou qoulaghenden toutmrrq gutchder, il est difficile de saisir le loup par les oreilles.

i~i)^ qourt, ver, insecte (t, or. dyjjs ). — jpj^s» ilLl ipiik qourdou, ver à soie, nommé aussi C\>^y ^>£ gvgul beudjdc.,J ^.s: _/1AJ peïnir yemich qourdou, ver du fromage; ver du fruit. — Jj ZJ\ et qourdou, ver de la viande. —Jj -O51 yurek qourdou, ver des enfants. — ,jj c-5^< s!«/zt£ qourdou, chenille. — ^ yjl> yeldez qourdou, ver luisant. — Jj J^ qar qourdou, ver de neige. — j,r Oj^—s ^Icl qourt yemez âghadj, «arbre que le ver ne mange pas», catalpa. —


jy> jy> 553

(J_J:'!)1"J^3 qourtlanmaq, se changer en vers; pourrir; se corrompre; — aufig. être agité, impatient, tressauter. — j^ CJJJ—s jt oA>-\cl ^ 7?e5âghadjdu bir qourt var, chaque bois a son ver. — J\_J ^JJ_JS o-CéV^s gow.- laglienda qourt var, «il a un ver clans l'oreille», il a la puce à l'oreille.

At) vt? 9 qourtarmaq, sauver; délivrer; — affranchir d'une obligation; régulariser. — Jj—"J^JJ 3 *^ sened qourtarmaq, acquitter une obligation, une dette. — ^jlj^s Ù-^JT u^ a birâdamedjezaden qourtarmaq, soustraire un homme au châtiment. —

(3 b^J} 3 qourtarelmaq (comme

ijji'j^s qourtoulmaq) être sauvé, être délivré. — glisser; se dépêtrer; fuir. — ùb^J^ 3 ù«* djan qourtaran, ancre de salut; <ïi^ Oljlj^s 0^=r f^'«n qourtaran halqa, plateau de liège, tonneau, ete., qu'on jette à la mer pour servir d'appui à un naufragé; ,jj_> ^ ùL)^J} 3 ù^- C/J/VDJ qourtaran qayeq, cannot de sauvetage.

^■■^U?' (var- i> =7^"^ et

■û>->"j^s) qourtlatcha, de l'ital. coitellacci,

coitellacci, supplémentaires et volantes, gréées aux huniers pour profiter

profiter vent favorable et augmenter la vitesse du navire; — en français : bonnettes des huniers.

i3*i>t? 9 qourtoulmaq, se sauver,

se délivrer, être sauvé. — o~y Il

^.k'jjSi elden qourtoulmaq, fuir, s'échapper; se détacher (comme une planche dont les clous se défont, etc.).

Cf. J^jl'j^S.

"T,?~JL? 9 qourtloudja, espèce de lierre sauvage ou scolopendre, nommé ailleurs oy?y 4-1^=*- hachichei houqalemoun, herbe au caméléon. — petit chêne; cf. o^ et j^TT— o°^~, 4_=^-^L"j^3 leïaz qourtloudja, épine blanche, splna alla.

<A—-ÇJ^ qouroutmaq, dessécher, rendre sec; voir (y^j^s.

èo~J^p qourtcha, action de gratter; irriter en grattant. — (J^r 4:TJ^ 3 qourtcha tchipanç, prurigo. — ij°j^ J^oY^j^ yaraye qourtchalamaq,iïriter la plaie par le frottement.

0)^9 qourd, (qourt) loup. — ver; voir Oj^s.

àjJ>J^9 qordela, de l'ital. coniella, cordonnet de soie, de laine ou de co-


554 j^s jfi

ton, servant do bordure, de garniture en passementerie, etc.

L^çOj^ qord.on, néol. du français : cordon ; s'emploie ordinairement pour les insignes d'un ordre de décoration.— I;^:>JJ9 i)^~dl~LL) *£\j>

<_l Ao.*'j\o- jlrantcha nichanenun

beuyulc qordonene haïs il, liamil, porteur du grand cordon de la Légion d'honneur. — On trouve cependant aussi ce mot dans le sens de « poste, cordon de troupe; cordon sanitaire».

<VUt? 9 qoursa, blanc de baleine, cétinc; stéarine; voir C>-U7^1 spermaceti. — aussières, torons tordus dont on fait les câbles.

(3 -J^ qoursaq, 1° première partie de l'estomac chez les oiseaux, jabot. — * ai cL,jjj.3 qoursaçjhc boch, « qui a le jabot vide », ventre affamé.

-Jj-^i ijL^jjj- 3 qoursaq duduk, espèce de corne. — muse ou musette.

— 2" nervure d'un livre. — ^lsL-j^s | qmn-sdqlu-, garni d'un jabot. — qui a des écrouclles, serofuleux; goitreux. —J^LjjS qourmqst'z, goinfre.

J)LJ^9 fjoii.ir.haq, (forme pleine

dont l'abréviation Jjli^s est plus usitée) ceinture, ceinturon. —J^Uli^â qourchaqlamaq, entourer d'une ceinture, enceindre.

^y^Û^P (var. ôj^j>) qourchoun,

. (t. or. ùj-iLcj^s) plomb. — ô. iJ

,jjJij^3 tufenlc qourchounou, balle de fusil. — ^X—fji 4j^ij^3 qourchouna dizmelc, passer par les armes, fusiller. — l^s\ ^ qourchoun ûtmaq, «lancer une balle » ; aufig. désirer avidement, viser avec convoitise. — S\jy^jj2 qourchoun guibi, lourd, pesant. — 3->i i3 qourchoun horou, tuyau de plomb. — ç«ojl 3 qourchoun tavasen, poêle à fondre les balles; ^^ ,j qourchoun qalibi, moule à balle. — ^ij" i3 qourchoun sirkesi, acétate de plomb. — foret en plomb; instrument de chirurgie. — la 3 qourchoun qalem, crayon; /* > 3 qourchoun merliemi, plombage des dents. — CXJSTJ} ,jj..ijj3 qourchoun deuhneh, « verser du plomb », cérémonies et incantations employées par les sorciers pour la guérison des malades ; cf. p lijl.^I;^ijj3 qourchounlu, en plomb, plombé. — <ci£ ^iio-ijas qourchounlu, fahhtii, planche recouverte d'une


^

Jp

555

feuille de plomb. — iiio ^ qourchounlu denk, ballot plombé (à la douane). —^^ky^j^sqourcliounlamac[,]Aovù.- ber; recouvrir de plomb. — <I sj^jf jVijoS ii JJLS= o=p\ guesterdiyi âltoun çattegheu qourchoun, «ce qu'il montre est or; ce qu'il vend est plomb », se dit d'un hypocrite et d'un fourbe. — ÙX i^Zj^s qourchounme yedun, as-tu avalé du plomb? c.-à-d. tu es pâle, livide. — <_lèV^i tjYL-xJL (jj ijoS cheïtan qoulaghena qourchoun, «du plomb aux oreilles du diable!» On emploie cette phrase quand on mentionne une chose funeste, un fléau, etc., comme pour conjurer les maléfices ou détourner l'attention du démon.

L^L^^S (yar. CA-^J^ 3) qoursan, ital. corsale, corsaire ; pirate, écumeur de mer. — bâtiment armé pour la course. — ^XL ^ qoursan yelkhni, voile latine. — ,3—^ L-^j^s qoursanleq, course armée sur mer; piraterie; acte de forban. — j^_S JJ (jL<=j}s ^JXSJ^I (\\L qoursan yuz qadar yellchi seuyundurdio, les corsaires firent périr cent bâtiments.—^L^jjs J>Jj~i^St_$jlèai qoursanlar borjhazeu

borjhazeu imich, les corsaires croisaient dans le détroit.

-J Qj? qourghaz, desséché; qui n'a que la peau et les os. — débile, exténué.

^^)^9 qourghan, forteresse; enceinte fortifiée; cemotn'estplususité.

3Jj? (var- Ô3->5*) 10r0'"l> 1°verjus et, en un sens plus général, tout fruit qui n'est pas mûr. — ùj—-j

^jjjj) s zeïtoun qoroughou, olive

verte. — ^ajj—.s U_y>- khourma qoroughou, datte qui n'est pas arrivée à maturité. — ^j—= JJJ? 3 qorouq

çoicïou, suc du verjus. — <U _> «=

j Jal lql>- ^J^ 3 çabr ils qorouq halva olour, avec le temps et la patience, le verjus devient confiture. — ^z~%j^s> qorouqlanmaq, tourner au verjus, se dit du raisin qui ne mûrit pas. — On trouve quelquefois dans le môme sens de «verjus» le mot ^—'*A et Jj^"5^ ounfaq qui est la transcription du grec 'iy-zy.:. — 2° qourq, poule couveuse; voir Jjj}^.

i$ -Jy* qorqaq, craintif, timoré; poltron, lâche. — <u ù&jj^ S^J^ CJ\ > j 4J JX\ JD qorqaq bazerguian


ô56 jy jy

ne kiar hier ne zian, le commerçant timoré ne fait ni profit ni perte. — J^ls^jy qorqaqleq, poltronnerie, timidité. — lâcheté.

i i

A{Jia9 qorqmuq, craindre; avoir peur; redouter; être poltron, timide.

(3^J> 3 ù-^y medadan qorqmaq, avoir la crainte de Dieu. — 0 ^D1 ^ ! fy.~~.* jL^jaa srn allnhdan qorqmaz mi sîn, n'as-tu pas la crainte de Dieu?

/L J?J*S {JSJ^\i hachcnden qorqmaq, craindre pour sa vie. — -C») j.sjy i ^J>\ c, J qorqde/jhene oijhramaq, tomber clans le danger qu'on redoutait.

J^—c3^ 3 qovqoutmaq, faire peur; épouvanter; menacer. — ij-oy f-pr~ qoulmaq, 1" être craint; se faire craindre. — 2°craindre, appréhender; s'attendre à un accident.

— Il faut, en premier lieu, craindre le créateur du monde et ensuite l'homme qui ne le craint pas».

fî" J>^ (var- £.?3J? 9) qorqoundj, effrayant, terrible, dangereux. — i3—^sjy qorqmmdjh'q, chose épouvantable; grand danger.

^J_^ qorqou, crainte, frayeur. — danger, péril.

La terreur de la mer fait pâlir ton visage, Chaque vague est pour toi un effrayant présage.

_jJyjy qorqoulou, effrayant, dangereux; qui inspire la crainte. — j jijsjjs qorqoulou yer, endroit dangereux; »ï\ yyjy qorqoulou âdan, homme redoutable. — y^^j^> qorqonsez, sans peur, intrépide ; sans danger. — (jJjr^yjy qorqoiisezleq, intrépidité. — Jj l^jy qorqouleq,

1" péril, danger. — 2° épouvantail.

— 3" parapet, garde-fou, créneau; balustrade. — J$x^ \S)-^~-^' ^J? 3 qorqou dafjhlarr âchereur, la crainte fait franchir les montagnes. — yj? 3 J^i ,j;J.£\y qorqou daghlare bekler, la crainte garde les montagnes. — _P_/—>■ (3 5~= t~^jj:i _jJyjy qorqoulou, duchun çoneu kha'ir der, l'issue d'un songe effrayant est heureuse.

_p _jJ^>- ^~iii qorqoulou duch guermekteii use oïaiirq yatma.se khaïrlu der, * mieux vaut rester éveillé qu'avoir le cauchemar».


jy> j^ 557

<-£—\)^ qorqoundj, effrayant; voir ^JJ2*

iJ[&£J^ qourlaghan, abcès; panaris; bubon de peste. Ce mot est ancien et peu usité; on l'écrivait plus souvent tj\£ij&.

1—«Iw^Jj^S qourouldamaq, produire un bruit sourd (se dit des borborygnies de l'abdomen).

Mj9 (var. fjjjs) qouvoum, suie. — 1 -jjs ,j,y& filant qouroum étmek, «rendre quelqu'un (noir) comme la suie», c.-à-d. lui faire du chagrin (expression triviale).

JkA? 9 qourmaq, 1° arranger, régler, disposer. — ,j—«j^s 4J'U- liane, qourmaq, fonder une maison; _pU ^3 jij^l tcliader or don qourmaq, dresser une tente, un camp. — Jj F^Jy^ douzag'h qourmaq, tendre un filet. — Jj c-cL, sdat qourmaq, monter et régler une montre. — (J o^> top qourmaq, braquer les canons. — ^loiL ^jjs baghdach qourmaq, s'asseoir à l'orientale, avec gravité. — 2° être pensif, absorbé par les préoccupations. — (J ÙJJS d\[J- kheïale qourmaq, s'abandonner à de sombres rêveries

rêveries être mélancolique. — oj^s ajjâ ,j^ojjL:>- qoura qoura tcheldermaq, devenir fou à force de rêvasser. — J^jij^s qourdermaq, faire arranger, régler; faire établir, faire construire.

ij^jy qourelmaq, s'asseoir gravement, s'établir. — aufig. faire le fier, être orgueilleux. — L£-^J^ qouroundou (qourountou), pensée; rêverie.

— spéculation de bourse. —^L jjj^â qouroundoulou, songeur, pensif.

-J^J^ (var- ■_r^'->.?-— 3) q°urnaz: rusé, fin, matois, fourbe. — ù^r^ jj JtX—L Aj i_$jljj^S sizden qournaze ne chater der, plus fin que vous est bien malin. — Jpjl'jjs qournazleq, finasserie; ruse, stratagème. —jLc Jj'Wia.s j^Jjlj^s j <3.7 \iyyartilki bir qournazleq duchunerek, le renard finaud méditant une ruse.

AJj^S qouma, (ar. 4^ angle, coin) réceptacle d'eau, cuve; baignoire. — 4)j^3 *, mermer qouma, baignoire de marbre. — \>- <*j^s qouma liaqqeu, «droit de baignoire», prix du bain. — ,~_J"6 4JJ^S qouma kiatibi, employé du Trésor, préposé à la comptabilité des abattoirs. — On dit en proverbe d'un bomme léger et ver-


558 j?3 jy>

satile : 4J4JJJ.S »JJ>'—y- '^r-" <>AO_3^ jLijà duyunde surnaïa hammamdè qournaia qochar, « à la noce, il court au haut bois, au bain, il court à la baignoire».

ij^oJjS qourniza, grec y.opviTca, ital. comice, corniche, moulure en saillie autour du plafond, etc.

j J*9 (var. (_£jy>) 1° qourou, sec, aride. — maigre, desséché. — arfu. vainement, inutilement. — Ss\ ^j^s qourou ikmek, pain sec; O^l Jj qourou. ot, herbe sèche, foin; fjj^ ô qourou uzum, raisin sec; ti^j^Sy <jj qourou euksunik, toux sèche; jjjj 3 i3—Ils -Cili qourou uaclwnïi qalmaq, rester seul, délaissé. — j^-> Jj qourou doumr, mur de pierres sèches.

(J. )<~J- Jj qourou khastaleq,

phthisie, tuberculose. — JU~=> Jj qourou çeqeu, tirer à poudre, sans balle.

JjLj:\£ 3 gourou, qaunaq, crème sans lait. — \_j_£> ^j^s qourou hava, temps sec; J^—*x ,j qourou yemich, fruit sec. — .X^j^s qourou selam, « compliments secs », sans cadeau. — 4><)jj—s j)j^3 qourou qourouya, tout sec; inutilement; sans profit. — qourou qourouya itchmek, boire sec. —

4 3JJ-3 qourou, tahhta, «simple

planche», sans tapis, ni matelas; coucher à la dure. — ilLi- jj^s qourou guidjik, gale. — IOJJJ—s qourouda, à sec, à terre; sur le continent. — dijj -JJJJS jS' d/ztZ qourousou renk, couleur feuille morte. — j)J>— 3 '-,^ 3 Jj J.9 <jw(yj qourou qadid, tout décharné, efflanqué, n'ayant que la peau et les os. —ijjjjJ^ 3 qonroulouq, siccité; sécheresse. — _p ^j^—s ù^f Z-iman qourou der, le port est à sec. — ^jy ÙJÏ jjjS ^y çouyou yoq qourou derè, «vallée sèche et sans eau»; aufig. personne sans mérite, dont la mine est trompeuse.—^"^ di^UÏ^jjs Jjji qourou âghadjuîl meïvèsi yoq, l'arbre desséché ne donne plus de fruits. — j\i\> oJJLl oJûIli di'~j_j3 qourounun yanmda yachde yanar, le vert brûle à coté du sec. — 2° qorou, forêt réservée, réserves de bois; voir

<—!j^)^ 1° qourout, espèce de fromage sec provenant du petit lait qu'on laisse sécher après l'avoir fait bouillir. — 2° transcription du mot corvette, petit bâtiment de guerre.

(3^vL? 9 qorouq, lieu réservé, gar-


jj-9 j^s 559

dé; réserves de bois et de prés; voir

fj>_J^ (var. ,.jy) qouroum, 1° action de disposer, d'établir, de régler (voir ^—Ajjz qourmaq). — arrangement, établissement.—^_y_ O^JJ^ qouroumenden beru, depuis son origine, dès le commencement. — 2° fierté, orgueil; superbe. —^.L^j^s qourownlou, fier, vaniteux; prétentieux. — 3° ,>3J^3 qouroum, suie; trace de fumée, saleté. —ji^j^s qouroumlu, noir de suie; souillé, sale.

^L^_J^9 (var. J^l—^j^s) qouroumsaq, mari complaisant, qui se laisse tromper, ou facilite l'inconduite de sa femme. En t. or. qouroumsaq se dit d'un ami qui devient infidèle.

tjfyjj? (var. ^j^>) qouroumaq, l0séclier; être sec; se dessécher; maigrir, dépérir. — J5J33 7~\^\ âghadj qourour,l'arbre se dessèche. — «u>-UI Jjjls <c y 4jlg.>- J3J93 <£Lb âghadjè daïanma qourour djihane guvenme farour, ne t'appuie pas sur l'arbre, il se dessèche; ne te fie pas au monde, il est capricieux. — ilA—s

^.-AJJJSI qan qouroumaq, être tourmenté, inquiet. — ô-£JJj^ qouroutmaq, faire sécher; rendre sec, faire périr; qan qouroutmaq, donner du tourment. — (J^j^s jf^keukenû qouroutmaq, déraciner, détruire. — (jjj^jjs qourounmaqet^^laj^s qouroulanmaq, se dessécher. — <_£_p ,_$.AJJJJ3 deri qouroundou., «sa sueur séchait», se dit d'un cheval qu'on dresse. — 2° protéger, garder; voir

<-S)j 9 (var. jjy) 1° qorou, forêt gardée; bois et prairie réservés; — varenne; clairière dans une forêt; cf. jJ.Ul2.Jl.tJ^Jj 3 qoroudjou, garde forestier; garde champêtre. — milice provinciale marchant, en temps de guerre, sous les ordres des possesseurs de fief. — troupe de djebedji, chargés de veiller à la sécurité des routes; voir_jJ<-=-■ djebelu et ^^ djebedji. — 2° qourou, sec; voir^jjs.

J^ù/L? 9 qoremaq, garder; défendre ; protéger. — suffire ; ménager. — ■j; jjs 'ij^^LA (_£JD Mare masrejîni qoremaz, le profit n'en couvre pas la dépense. — ^—Cj^s qoretmaq, faire garder; mettre sous la protection; dé-


560 j°? jf>

fendre par des fossés, etc. — ÙUJ^ (ltjj3 yW ovman tchaïr qoretmaq, mettre en réserve une forêt, des pâ- : turages.

i

-J^ 10Z> (synon. de j^—>• djeviz, I

arabe j^>-, pers. jy ) noix. — ,>>-

jos tchetîn qoz, noix dure; ^ V-$^

' " ! /H~ qoz, noix jumelle; Jj La ^«ia qoz,

grosse noix. — ^l j^s goz yaglieu,

huile de noix. — ~u-s^ jj3 ^oz bekdjisi,

bekdjisi, d'un bois de noyer. —

Jj£"}l> \i |_£ja3 qozeu qjaïlachmaq, « se

partager la noix», tomber d'accord,

_ arranger une affaire entre soi. — jy

yisteïhi qabougheneu qersoun, qui veut manger la noix, doit d'abord \ en briser Fécorce. — j^s j^-Jf^j^ ^lal tchuruksuz qoz olmaz, il est im- | possible qu'il n'y ait pas de noix gâtées. — ^jy—L» 6jj\^»\ ^J 3 ajJ\_y

bir elinde qoz oblr elinde tacli, «une j noix dans une main, une pierre dans l'autre», se dit de celui qui caresse et menace en même temps, altéra manu fert lapidera, panem ostentât altéra (Plante). Mais ce même proverbe se prend dans un sens différent : il s'applique à l'homme qui a

en main les moyens de réussir par la douceur ou la violence. — 4lèy\^ jjî dx*jOqoz qaboughenè guirmek, « entrer dans une écorce de noix », être réduit aux extrémités, se cacher dans un trou de noix. — D'après les légendes populaires de l'Orient, la noix sert à lire dans l'avenir : & J^-c* JliT £$ cïjjs 5-«JU= âtalar démichkitaliùe qozde deùe, les anciens ont dit : juge de ta fortune dans une noix. — j;j^_3 dL^L) becliik qozeu, «noix de berceau», noix de petite espèce que les pauvres gens enfilent dans un cordon et qu'ils pendent au berceau pour servir de jouet à l'enfant. Cf. jj—>- djeviz.

3-JjP !oza1> 1° amande de pin, pignon. — amande huileuse du hêtre.

— 2° en général : ce qui est rond, gonflé. — ui^Jj 3 j*= cou qosagheu, bulle d'eau, globule.

i3 -U^ 9 (L0':a~ï'acl< amande de faîne.

aufig. chose petite, mal venue. — jj> ^ ^Vlj^s qozalaq qavpouz, petite pastèque. — qozalaq tchoudjouq, petit enfant,

C^C^^S qouzghoun, corbeau. — ^U J^ qouzghoun ûyaglieu, «piedde


j?s jy 561

corbeau», en arabe «J^l J>-j, sorte de lotus dont la racine est employée

en médecine ; cf. J^ >■ khelal et

^j^Sol ufturu. — iSy^ 3 qouzghoun denize, mer Caspienne. — ^^ ^ qouzghoun qeledjeu, «sabre de corbeau»,plante dans le genre du glaïeul. — ,_}j—<=j^3 qouzghouni et Cj^jjï ALJ qouzghoun siahi, « noir de corbeau», très noir. — \> <—iL 0)3.1 li 4-i^ ù^jj 3 «/« devlet hache y a qouzghoun naclïè, « ou le bonheur sur nia tête, ou le corbeau sur mon cercueil », tout ou rien; arrive que pourra. —

io qouzghouni guzel Mm démichler oenum yavroularem démich, on demandait au corbeau : que trouvestu de plus beau? — Mes petits, répondit-il.

b)^P 1° qoza, cocon ; coque de ver à soie et d'autres insectes. — di—\ _JDJ^S ipek qozaseu, cocon de soie; 3 3^*r pwnbouq qozaseu, capsule ou bouton de coton. — 2° petit couvercle en os qu'on place sur le cachet pour le protéger. — 3° qavize, bonnet juif de haute forme recouvert d'une étoffe de coton.

(-i^^ 9 (var. ^lj_js) qouza, «lieu où le soleil ne pénètre jamais ». Telle est l'explication donnée par le Qamous de ce mot inusité; mais c'est peut-être simplement un tas'hif'on erreur graphique pour i3J^a et (Jlj^s qui, en t. or., signifie «lieu ténébreux, sombre».

C5)_^9 (var. rare ^jj—s) qouzou, agneau. —A l'âge d'un an, l'agneau est nommé j-is^ toqlu, à deux aus dLixi chichek, à trois ans 2 ^ euïmdj.

— terme d'amitié : *rjj3 et .j^s qouzoum, mon cher, mon bon ; cher monsieur. — iSJjs -iy VI palamoud, qouzou, poisson de la famille des scombéroïdes, espèce de thon. — ^W ,j qouzou tchïbani, inflammation à la suite du lait, mastite. — „^_)ji ^ qouzou derisi, peau d'agneau, laine noire dont on fait les bonnets persans.

~JL_JJ> (jj qouzou dichi, dent de

lait. — ~*A.yh J^ qouzou dolmaseu,

agneau farci. — ^j^} 3 <j} qouzou qoulaghou

qoulaghou ketchi qoulaghou, « oreille

de chèvre », plante potagère dans le

genre de l'oseille. — <^j 'iSJs 5

qouzouguebeyi, «nombril d'agneau»,

champignon j aune. — J^f Jj 3 qotizoudjeq,

qotizoudjeq, agneau, terme d'amitié. — 36


562 ^ J>?

Si ^SJj— 5 qouzou yuan, agnelme, première tonte de l'agneau.—o^. Jj qouzou pendjh'e, vasistas. — _ji> j_^s «~s qouzoulu qwpou, porte avec guichet. — JaJj>-jJjjj>s qouzoulu djiclvel, lignes en écriture fine, tracées en marge d'un registre ou de colonnes de chiffres, etc. —ys* ^f^jj^ }U y alla qouzousou yuibi semiz, gras comme un agneau de montagne. — çib^s ilij^s gAi\ <3j~j*3qouzounun ânaseu qourdan qardaeheu, « mère de l'agneau, frère du loup», hypocrite, à deux faces. — (3-°^' J? 3 qouzoulamaq, agneler, se dit de la brebis ou de la chèvre qui mettent bas.

{yi$ 9 1° qos, particule corroborative; <>-_^3 ^JHJ* qos qodja, très vieux. — 2° ( ar.) qavs, arc. — ?~y> ^^s qavsi qozah, arc-en-ciel. —JL»JS> qavslar, courbes; pentes en lacet dans une montagne; parenthèses : <^\ J^yi (jj'CJl qavslar itchine âlenaraq, mis entre parenthèses.

£jPy>-"jj5 (var. J^L^s) qousqouvouq, pigeon ramier. — tourterelle.

qousqoun, croupière de cheval. — (jj_X^jj ^jjji^^s qousqoiawu duchgun,

duchgun, la croupière tombe», se dit du cheval dont le train de derrière est défectueux. — ôyu»y°> ^y>- »jU i_^^ji^a onlara tchoq qousqoun qerderdeu, « il leur a fait rompre bien des croupières», il les a poursuivis avec impétuosité.

tj^j? qoucli, oiseau (terme générique), mais dans la fauconnerie « faucon, gerfaut, sacre» et ^^> qouchdje, «fauconnier». — signe chez les chevaux. — ^y—s J^jl azadleq qouch, faible, inanimé. — 5^1 ±^s qouch èkmeyi, espèce de guimauve; <_/j^ u^ 3 10U<^ 1 uzw>nu, raisin de Corinthe. — _j<rjl i^s qouch eutmesi, chant d'oiseau, gazouillement; aufig. retour du printemps. — jLi^s qouchhaz, oiselier, marchand d'oiseau. — ^\> cA?~ 3 10UCh bachi, «tête d'oiseau», ce qui est taillé en rond et chose menue; flocon de neige; rondelle de h'bab. — ç*^, Jïj$ qouch ■pendjl'.si, griffe d'oiseau; serre. — 'tUfry qouch-hane-, volière; endroit où l'on nourrit la volaille pour le service de la table ; rôtissoire. — J^y- 3 jjo qouch dili, «langue d'oiseau», fruit du frêne (ar. _/JLa«Jl jU), pe-


o^ J-p 563

tite sucrerie. — \S*y* ^5* qouch sudu, «lait d'oiseau», chose introuvable, impossible. — i^^'s ^J-^s qouch qanadeu, «aile d'oiseau», maladie du croup. —j—x^s ijij 9 qouch qonmaz, asperge. — qouch qonmaz pilakisi, vinaigrette d'asperge. Cf. <S%.--JLJ^>- .JSJ 3 qouch tchorbase, ragoût de petits oiseaux, grives, mauviettes,

etc. — , i_y ^rj 3 qouch loqoume,

«bouchée d'oiseau», pâtisserie fine, faite de jaunes d'oeufs, de farine, beurre et sucre. — l_^—ir^\ ^^ qouchou âtchelmech ât, cheval qui a des plaques de poils usées par le frottement des harnais, vieux cheval.

— J: l^s qouch yemi, sorgho, grand millet. — (Ç*? 3 «-^T djennet qouchou, «oiseau du paradis», enfant mort;

— le phénix Yanqa; — djennetlik qouch, enfant malade. — ^p^> <>_/> qara qouch, différents oiseaux du genre aigle, principalement l'aigle noir; °j> ii> uAj 3 1ara qouch 'ylleti, maladie qui survient aux boulets de devant du cheval. — ^^> A^ guédje qouchou, oiseau de nuit; aufig. veilleur, noctambule.—Proverbes: AZJ^ JLji jyVj I qouch qouch ela âvlaneur, « on chasse l'oiseau avec l'oiseau», il faut

savoir employer les gens. —jl« *y°> IF, i_^ ~>^3 o^J- 3 J?~ i3^ qouch var eti yenur qouch var eti yenmez, «il y a des oiseaux que l'on mange, il y en a qu'on ne mange pas ». — ùj^ï <iy» j_UJjj ^-as qoucJïè âltoun qafèszindan der, «pour l'oiseau une cage d'or est prison».—_P^-H> CJ^-^^J^ J^°p qouch youmourtasenden belli der, « à l'oeuf on connaît l'oiseau ». — Jj-^^ 3 qouchdjeq et J^j^ qouchdjeghaz, petit oiseau, oisillon.

,^9 qoch, paire, couple. — jL^s

Jj s^js qoch qochmaq, atteler deux

chevaux, deux boeufs, etc.

LcUw&9 qouchatmaq, ceindre; entourer; envelopper. — J^—clî^s ^L belini qouchatmaq, ceindre la taille. — ^ J^L-iyS qouchaq qouchatmaq, mettre une ceinture ; au fig. applaudir, approuver; récompenser. — ,J ,^j^^2^ hiçare qouchatmaq, bloquer une place forte. — (J-xli^s qouchanmaq, se ceindre la taille ; mettre une ceinture; se mettre à l'oeuvre; être désigné pour une entreprise. — /k *pM qeledj qouchanmaq, ceindre le sabre.

JÛLU^S qouchaq, (forme primitive 30*


564 J.? J33

^Lij^s) ceinture. — JjLi^ ^J^ orta qnurlwq, mise négligée des grands dans leur intérieur (inusité aujourd'hui). — S^S 3 ^ ^ W anu^iacb cein" tnre de corde des religieux, des Guèbres. — aufig. pauvreté, dénuement.

J^l i»3 dLl j i_£jD ^ tonnes

k'mrev- hir ipeh qouchaq,une ceinture de soie (à larges plis") à la façon de Tunis.

0<-XJui>ft9 qouehandeu, toilette, habillement, mise (des femmes).

JkxZjap l" qnvchlouq, la matinée, le temps depuis le lever du soleil jusque vers 10 heures; (jJ-i^s Ls qaha qmu-liJouq, la fin de la matinée de 10 heures à midi. — ^j\±y (J-^^- 3 qouchhmq tatimeu, repas du matin, déjeuner; collation. — (ju.Lij.3 qoueJ/leqheri, pendant la matinée. — 2" grande cage, volière.

J^£ jfi qochmaq, courir. — se hâter; se précipiter. — ^ £~y C>S,ÏJ\

drdeuden qrirJimaq, courir à la poursuite; irh drdeiulh qoclimaq, courir à une affaire; poursuivre une affaire.

^«jj^^s qochdi'vmaq, faire courir; fatiguer. — (j ,n>- hhaher qnrhilt/rviaq, faire circuler les nouvelles.

i^r^-y qocliaclimaq, accourir eu foule, courir tous ensemble. — <j^y qochma, action de courir. — air de danse, synon. de J^—i^s.^y>

J*jj i3f7 ùLi^s tchoq qoehan tchoq yourouler, qui court trop, se fatigue vite.

Jj£""^9 qochmaq, joindre. — atteler par paire; mettre deux boeufs à la charrue, à Yâraba. — arranger, disposer; Jj^jS «liy^» çeraya qochmaq, ranger en file. — ^—c-y ^L laeh qochmaq, désobéir, se révolter.

Jj-c"^ qochelmaq, être joint; être attelé. — tj, Jlijs qochalrlcAi, action d'atteler par paire; attacher deux chameaux à la même corde. — .-i^s et

^i^s qoehoum, attelage; ,j}y^ r"^ qoehem liaïvane, bêtes d'attelage, de trait. — ^js—Li^s qoehandeu, pièce jointe, annexe; dépendance. — suite, cortège; troupe de recrues; — queue.

y*>_^ (yar. ^Aj$) qoehou, 1° course; course de chevaux. — <jï(J5 <pchm âte, cheval de course; J^ J5^I Jj qocliou eundulu, pari de course; prix de course. — U> Jj qoehou yoleu,

champ de course. — Jj °jljs> y^f*

qoehou qoyavmaq, se hâter; se pré-


ij^? 3 ■**^ 3 565

cipiter. — 2° air de danse (comme J^àys), dans le genre de Yargouchtele d^àyijl des Tartares.

J^J5 1° qouchouq, joint; uni; mélangé. — 2° qochouq, chanson, mélange de paroles et de danses.

Oy*>^ (var. oyàS) qochoun, troupe, réunion d'hommes; armée; synon. de _/~_c 'asker.

(O-'JjS qoucliou, troupe; rassemblement, foule. — ^yi J*^ âchagheu qoucliou, ramassis de gens sans aveu; populace.

.«3^3 qos, enflé, tuméfié; grossi; d'où le verbe Jj—jr^L^^-a^ 3 qosqoslanmaq, faire l'important, se gonfler comme un dindon. — <s^s (j^s gosgw^'a, énorme, colossal; — géant.

àj^a^ qavgara, (ar.) panier en osier, en nattes ou en bois. — panier commun. — aufig. ^o^^—s dl'jj bedenun qavçaraseu, « le coffre humain», la charpente du corps.

*-^—s^ojS qousghoun, corbeau; voir (j^cj^3Jj£

(j^cj^3Jj£ qousmaq, vomir. — Jj ùls 2«ÎI qousmaq, vomir le sang. — <f j

,3—c" 3? 3 Sir kelime qousmaq, « vomir une parole», expression triviale pour « parler ». — Jj ita y keupuk qousmaq, «vomir de l'écume», se dit d'un affamé. — Jj j*—> j& j zehirini qousmaq, «vomir son poison», répandre les injures. — ^—AJJ^S^S qousdourmaq, faire vomir. — ^ L^j-u' suluyu qousdourmaq, faire dégorger des sangsues. — faire déteindre une substance dans l'eau; J^jJ^^s La pn« qousdourmaq, faire infuser du henné dans l'eau; teindre en noir. —

^jJ sjs qousdouredjeu, vomitif,

remède qui fait vomir. — ^J.—!^^

qouçoundou, ^y «=>j.9 qouçouq et

J^x-^j 3 qouçemaq, vomissement; déjection. — ^J^y^ Lç*c'^'^ 3 ^^5 /feif,- pe& qouçem.agheneu yalamich, canis rêver sus est ad vomitum suum.

^)lk>^9 (var. ^JS^JS et jU^ls) qotaz, ornement suspendu au cou des chevaux, à la hampe des drapeaux, etc. — plus tard, coiffure, ornement de tête, parure. — L'orthographe de ce mot est très variable; voir aussi ^-La.,3 et jjby>-.

Ov&^ qotan, charrue de grande dimension; voir ù^ et Jj^..-


566 -%s t?

tjfji 5 qoutou,, plus rarement qoutot, boîte, petit coffre.—^Jy^> <^\ enfye qoutousou, tabatière; Jj ojl 'para qoutousou, coffre à serrer l'argent;

(1 di -I ipek qoutousou, bourse de

soie. — boîte à fruit sec, à essence de rose; à allumettes, à onguent. — ,i ^jDO minddari qoutou, boîte émaillée. — Jj S^" halali qoutou, bourse à enfermer le tabac du narguilé. — „*==> ^js qoutou, guibi, «comme une boîte», se dit d'un appartement petit, mais bien fermé et confortable. — ç-J^j—s iLJ fesad qoutousou, «boîte de malheur», scélérat, hypocrite. — ^J^y 3 ^s qapalu qoutou, «boîte fermée», secret bien gardé. — ij^— 3 LS^ 3? 3 a0U^0H qapat]heit, couvercle de boîte. — ^3 ^J=_^ ^—-c\s qoutouye qapmaq, fermer la boîte; nv fiq. garder le silence. — JJIJ^—S ^JJ LU=JS L£JVÎ bahari qoutouiiun l'utchuiiie qo'iarlar, «on met les épiées dans les petites boîtes», dans les petites boîtes les lions onguents. — CJJJÀ—U -il dLu^\5 J.< ijs ^^sjzqutJiuun bachrueU' tarh(hiu qoutou y a qoilchir, on plaça la tête du juge dans un mortier de pierre; on J'écrasa. C'était le supplice ordinaire

ordinaire aux mollas, comme le cordon de soie aux pachas. — ^j-^-l ,j^jJ (j^^jià\j^ ^^Jsjs âtchdernia qoutouye seuïledirsîn keutuye, n'ouvre pas la boîte, tu ferais jaser.

Jj.«illc^9 (var. (j^Y'U^â, J^Vl^s) qovalamaq, poursuivre; pourchasser.

— calomnier; diffamer; répandre de mauvaises nouvelles. — faire une digression. — u^>- 3 qovedjeu, médisant, diffamateur; qui répand des calomnies. — L/J^J <$^ \v<TJ* J. fz* hitch bir qovedjeya baron, var me, y a-t-il un rempart contre les médisants '? — On trouve quelquefois chez les anciens auteurs le verbe J^Yj—èjs qocsoulamaq, dans le même sens de «calomnier, répandre de faux bruits».

^jZc^^p qorouch, grande poutre. — chambrée, dortoir; voir J^j^?p,3^

J^j^?p,3^ ij.°3^3) qovmdq, chasser, expulser, repousser; poursuivre.

ô^^ 3 i5°J^ ^-i-"! ichuil ârdmeu qoemaq, stimuler la marche d'une affaire. — Jj^ 3 J_/*-° in<inzïl qoanaq,

hâter sa marche. — Jj l^y* qovoulmaq,

qovoulmaq, chassé, repoussé; (j-^j' ^i-—t^js ârqaseu qovoulmrch, poursuivi; consécutif.


tf &> 567

^4? 9 qoghou, cygne; voir J-^s.

jfjPj? (var. J.^, J,^) qovouch, 1° grande poutre, pièce de bois servant à planchéier. — 2° pièce au rez-de-chaussée posée sur un pilotis de bois; grande salle; dortoir de caserne, de collège, etc. — Dans le commentaire turc de Hafiz, Soudi donne à ,,2y^ 3 le sens d'arbalète, zanbourek (ou ^ en persan). Cf. édition BEOCKHAUS, t. Ier, p. 112.

ô^^P (var. ^j—s) 1° qovouq, creux, creusé; vide. — le creux, crevasse. — \k^^ 7T^ âghadj qovoughou, creux d'arbre; ^ /p* tUki q°- voughou, tanière de renard. — ù^"° iS^Ss {j^j^j 3 çetchan qovouqtan qatchdeu, la souris s'échappa par le trou. — (j^jjJJs Jrj&js .A1- 5 dich qovoughou, doldourmaq, «remplir le creux de la dent», se rassasier. — dich qovoughou doldourmaz, nourriture insuffisante. — 2° qoughouq, oiseau coucou; nommé aussi js>f>.

Ac^9 (var. \c^, "jj 3) qova, t. or. <*y seau; vase. — <c-<p r\c\ jjX demis âghadj qova, seau de fer ou de bois.— çï-Kê-ap ,j^s qouïou qovaseu,

seau de puits. — (J-'4-^ qovaleq, espèce de glaïeul, flèche d'eau.

^^9 (var. yijs) qoghou, cygne, peut-être du grec -/.ûy.vo;. — JÏJZ o^s qara qoghou, cygne noir, originaire d'Australie.

<~2j,—9 qof, vide, creux. — usé, pourri. — o\ ^i ^s>^> j_ bir qof deli âdam, un homme ignorant et fou. — ojj> i_9^—s qof tourp, radis creux; Jlijj L3J3 qof portouqal,orange gâtée; j^=7 i_2^s qof djeviz, noix creuse. Cf. Jj^j^ 3 qovouq et ^ji») ?>oc7i.

J^o jte^S qoqlamaq, sentir, flairer, aspirer une odeur (forme abrégée

pour 3- «VJSJS qoqoulamaq). —

J^Olsjs qoqlachmaq, se sentir l'un l'autre; se flairer. — 4_JiL^ 0^—J\ <i J>b i3 <KZJ y& o3 <j i *->- <-ÏJJ w insan seuïleche seuïlechh haïvan qoqlacha qoqlacha, les hommes (se connaissent) en parlant entre eux, les animaux en se flairant. — J^r^As^ qoqlatmaq, faire sentir, donner à sentir. — aufig. accorder peu de chose, donner peu; J^U^ls^s qoqlatmamaq, refuser.

<U9a9 1° qouqla, poupée, jouet


568 JjS 6?

d'enfant. — >JI J_ &>J-S> qouqla bir âdam, un homme petit et courtaud, un nabot. — 4^9 ^jSkirlu qouqla, femme laide et sale. — 2° pour qouqoula, cagoule, capuchon; cape; on écrit aussi «d^s^s qouqouleta; voir ce mot.

<3 -2^ (L°Tnacl> sentir, répandre une odeur, exhaler; se manifester. —

,j^ ïo3 Ils ^jytjuzel fena qoqmaq,

sentir bon, sentir mauvais. — LS/^'

JQJ s âqhezeu qoqar, il a l'haleine

forte.—jlsjs ç) 0—« IPJC (jkactjha misk ijalhl qoqar, «l'odeur de la discorde s'exhale comme le musc». — (3c9_j 9 qoqoutmaq, faire sentir, donner à llairer; — pour qocoutmaq, Jj ^4^1 islcelïyi qoqoutmaq, « iil'l'aclier l'échelle», repousser avec violence. — ^J^j 3 qoqi'/nieucli, qui sent; puant, fétide, gâté; rance. — ^jlëy

qoqanlja, même sens. — < =7jla^ 3

jLJws qoqanlja ransar, fouine musquée.

^ty^j? (var. u %s, ^is)

qouqnous, oiseau merveilleux, espèce de phénix. — au. f.<j. chose rare, extraordinaire. — H semble que ce mot ne soit que la transcription du grec

y.ûy.vo;, cygne; dans tous les cas, les Orientaux ont réuni, dans la description de cet oiseau qu'ils comparent au anqa, plusieurs traits qui rappellent le chant attribué au cygne mourant et le retour du phénix à la vie, dans les fables de l'antiquité classique.

^9^9 qoqou, odeur; émanation. — J^ ^jj-Scjuzel qoqou., bonne odeur, parfum; Jj ^ fena qoqou, mauvaise odeur, puanteur. — ^^j 3 qoqoulou, parfumé, qui sent bon; fena qoqoulou, infect, puant. — Jp.1 fjp qoqou âlm.aq, sentir, pressentir. — dU-'US' JJL (jJJ-VJ3JS ^3 J^ fjueledjek cheiyi qoqousenden b'dir, il connaît les choses par conjecture. —JIJL-T ^53 j ^x\ bir qoqousou tcheqar ede, «il en serait sorti quelque odeur», quelque scandale.

JJjFj) 9 (,var- Jj -33s) qoqoroz,

l"cornard; trompé; — mal mis; laid. — 2° sorte de maïs.

_J^^ qoqoz, indigent; sans ressources. — Jj—»Vj^3^3 qoqozlamaq, être dans la gêne, dans l'indigence.

Jj ^^9^9 qoqoulamaq, (forme


JjjS ^ 569

abrégée ^—«"^^s qoqlamaq) flairer, sentir, aspirer. Cf. £>£>.

(XXJ&9^9 qouqouleta, cagoule ; capuchon de moine — aujourd'hui, manteau surmonté d'un capuchon; on dit, par ahrévation, leta ou lata. — Voir aussi 4s_j3 qouqoula.

ÀJJ9Û9 qouqoulya, avec J^J—» mevsemi, saison du printemps; avec ç><^j> f&rienaseu, mauvais temps des premiers jours d'avril. —^^J^s qouqoulyadje, bohémienne, diseuse de bonne aventure. — ^ii'us ^ qouqoulyadje qyafeilu, mal mis, tenue délabrée.

^lo^SjS qouqoumav, petit oiseau à grosse tête de la famille du hibou.

AJ^9J9 qoqona, grec v.o-Av.dyia, dame grecque,maîtresse d'une maison grecque.

v^^Fjp qouqounya, grec -/.ouy-cuXi, cocon du ver à soie; cf. »j_js.

À^ 9 qouqa ou qouqqa, 1° ornement de tête fait de plumes d'autruches et enrichi de pierreries; c'était la coiffure des princes de Moldavie. Une aigrette du même genre surmontait le bonnet du colonel et du lieutenant

lieutenant colonel des janissaires. Une plus petite qouqqa était la coiffure des archers de la garde impériale connus sous le nom de çoulaq. — 2° qouqa, noix de coco dont on fait des chapelets, des étuis, boîtes, etc.

A? 9 et Jyj* qonour, gris terne, couleur de boue; grisâtre. — ol J^s, qonour ât, cheval grison (cf. t. or. JL_ÔJ^S et ' yjijs)- de couleur foncée, brun foncé. Dans les dialectes turJci, le mot j^ii^s qoungliour est aussi un nom propre signifiant « fier, insolent ; vaillant » ; un des généraux de Sultan Osman Ier était surnommé <_^_Jl Jf^s Qonour Alp, «le grison intrépide». — Les Koungourat étaient une tribu mongole qui fusionna plus tard avec la famille turque et adopta sa langue.

i3^ -^ (var. ij^e-*^) qonouchmaq, voisiner; avoir des relations de voisinage et d'amitié. — causer, converser. — Jj «j-LiTjS qonouchtermaq,

faire voisiner; établir des rapports entre voisins; présenter une personne à une autre.

feljft9 et ç-^j- 9 qonchou, prononc. usitée qomehou, voisin. — ^J^-lT^s qomchoulouq, voisinage. — A^^JS^S


570 J^ J^

i^àJSqomchoudja keclif, enquête par commune renommée. — 4—il <X>- Jl j._jj\s khanè âlma qomchou ai, avant d'acheter la maison, achète les voisins. —jJ.—^ iJLA J^=- j^fi qomchou haqqau tanvv liaqqcjlev, le droit du voisin est le droit de Dieu.

qomchounouù tavoughe qomehouya qaz guevinuv, la poule du voisin paraît une oie au voisin.

LJJ9 qol, 1° bras, le bras tout entier ; — la longueur comprise entre l'épaule et l'extrémité des doigts. — les pieds de devant chez le cheval. — _,_\_c J^3 \islcer qoleu, aile d'une armée; Jj—s j^U île vu qol, avant - garde ; J^ p !■-=> o«(//i go?, aile droite ; Jj Jj.-=> eo/. 50?, aile gauche; J^ ^jjl orta qol, centre; Jj ^>—J gutivi qol, arrièregarde; 1 cJj>- ojj^l J^s qol uzvè haveket étmek, se déployer sur le flanc (armée). — di_*y J^s qol rjuezmek, faire patrouille; Jjs aj> qara qol (qaraoul), garde, patrouille; cf. J^è\J>-} ^js qolleq et J-^3 qol cl j ou, soldats du guet, de la patrouille; ^-lèl Jj^ ^o? âghasev,, chef de, poste; ce grade était donné aux plus anciens soldats

de l'orta. — ~^Ui? J^3 qol kihayase, un des grands officiers de la milice des janissaires; il venait après le siikban bachi et occupait le troisième rang après le chef suprême de Yodjaq, c.-à-d. Yâgha; il contrebalançait l'autorité de ce chef et souvent le supplantait. — 2" ramifications, branches. — J^s -J^f- nehruîi qoleu, bras de fleuve; ,j r:^ âghadj qoleu, rameau d'arbre. — partie d'une région, fraction d'un royaume. — dkJu 1 .^j

1^3 iU, voumilinun çagh qoleu, la région de droite de la Turquie d'Europe. — dl <" v J^s qol tchekmek,

inscrire sur une pièce officielle le mot ■&*, légaliser. — L£J?—r~ J^ 3 <l°l ^e" mivi, traverse de fer, grand verrou de porte et de fenêtre. — O^a J^s qol qanat, «bras et ailes», membres. — i_3—\j& o'ùs Jj3 qol qanat qevelmaq, « avoir bras et jambes cassés », être réduit à l'impuissance d'agir. —

<T Jjs qol kemiye, le bras; ^x 3 Jjs qol qaleme, l'avant bras. — ^j\> Jjs qol bagheu, bracelet, brassard. — J^Olèl 5^L~1 (j^-olj <d*3 qoleiîe pamouq ipeyi baghlamaq, s'attacher des amulettes au bras. — ùjjjjl J^ 3 qolou ouzoun, qui a le bras long; puis-


JjS ô£ 571

sant; tyran. — &j$ J^-â qol vourmaq, aller de haut en bas et de bas en haut. — Jjxl J^s qol âtmaq, se ramifier; se diviser en sections. — Jyi (VU- 4I9S 30/ g^a tcJiatmaq, se prendre par dessous le bras. — J^ s

Jj—cJ» oJlu^ qol ustunde toutmaq, aimer tendrement, cajoler. — ÛJJ? Ai 1)J<=-JS \j3 guendjlerun qolou qodjalanon dili, «aux jeunes d'agir, aux anciens de parler ». — O^s ■Si^s, Cs-5j &<~S qolena qouvvet kesenè bereket, «vigueur à ton bras, bénédiction à ta bourse!» paroles d'encouragement et de remerciement. —

iJi^U4-ijl qolou qereq ichlemich guenulu qereq ichlemhnich, un bras cassé peut agir, un coeur brisé ne le peut. — &Ji. Jj 3 1°l bourmaq, dompter; subjuguer ; vaincre.

L^J 9 qoul, esclave, serviteur;

l'homme en général considéré comme

esclave de Dieu. — Jr—jj -^ Jj 3

\?4^ qoul qouçoursez olcvmaz, il n'y a pas de mortel sans défaut. — ù-J^s ûJ y (jjj»,« cSj?- qoulden hareket mevladen bereket, l'homme agit et Dieu le favorise. — -cJjl <JJK; AJJ^S

jl_/J qoul ela taure âraseiiè guirilmez, il ne faut pas se placer entre l'homme et Dieu. — A\]^s $ bou qoulenez, votre serviteur; ^sJijS loi y bouedna qoullareu,vot\'e humble serviteur, formules plus polies que ^y ben, moi. — Ayz (jUaxà cheïtan qoulou, «esclave du démon», méchant, pervers; Ay—s O-—-iu nef suri qoulou, esclave des passions. — A,y—s J^j, jijjp- (j-*-^ 3 l^ boghaz qoulou baha qoulenden khour der, Y esclave du ventre (le gourmand) est plus vil que l'esclave acheté au marché. — ijjs 4J S(3 (j>\'j> qoul guibi qazan bey guibi ye, « gagne ta vie comme un esclave et mange comme un prince », profite largement de ton travail. — ^4L\ J»3 & y-2 qapouiïa qoul olalem, «que je sois l'esclave de ta porte!» formule de respect ou d'amitié. — (JjJlSjs qoullouq, état d'esclave; esclavage; servitude. — corps de garde; patrouille. Cf. *j> qara. —Le mot qoul désigne aussi tout l'effectif des troupes de terre et de mer.

uJj 9 qavl, (ar.) parole; assertion, opinion. — synon. de 4^° mouqavele, accord, convention, contrat. —


572 J^ J>

ojjal J^j—S* J? 3 qctvl u qarar uzre, d'après ce qui a été convenu et établi. — Jj.c-*"js qavollachmaq, se mettre d'accord; convenir, s'entendre.

«.iLs 4lcL=, çaghena qavellu, sans générosité; inhumain.

^9 1° qoula, (t. or. ^j>-) couleur bai foncé chez les cheval. — Y«3 ôj^s qourt qoula, robe du cheval bai-brun tachetée de gris. — 2°qola, ital. colla, colle, empois.

77^9 qoulatch, brasse, mesure marine. — ^3 qoulatch ipi, corde pour mesurer les brasses. — J^^U-Y^s qoulatchlamaq, mesurer par brasses.

— qoulatch qoulatch, par brasses, tout plein, à pleine mesure.

«En vain tu auras été le héros du monde; à la lin, une brasse de terre sera ta demeure. »

^ _ ^ qolatchan, promenade; vagabondage. — &*r7 ^'UY^ qolatchana tchtqmaq, rôder; circuler çà et là,

J^C-2^9 qoulavous, guide; voir

(3^9 qoulaq, oreille. — ouïe, attention. — ^1 tjX? 3 jygueuz qoulaq olmaq, être tout yeux et tout oreilles. — bord, marge d'un écrit. — of'S, h-)!j—3 tezkere qoulaghou, la partie d'un acte, d'un billet où sont écrits les noms, les titres, etc. — Jj j>_1 âyou qoulaghou, espèce de pivoine, paeonia.

paeonia. ^^ IL baleq qoulaghou,

peigne. — Jj tss^i-jAf^ tcheqreqtcheu qoulaghou, tige de fer à l'usage des tourneurs, etc. — Jj "3^ c^ei^ 3 qoulaghou, chose minime, menue; on dit dans le même sens ,j oj\s fare qoulaghou, «oreille de souris». — l—s j—lsYjs qalem qoulaqlu, «qui a les oreilles droites », épithète donnée aux chevaux arabes. — S^^ ^ qaoa qoulaq, grosse oreille. — ^s'jj Jj qoulaq tozeu, gras de l'oreille, creux derrière l'oreille. — S^J— 3 "J 3 qara qoulaq, «oreille noire», 1° autrefois, officier particulier du grand-vizir. — 2° lynx caracal d'Asie Mineure. — i_$jj—s ^Y«3 qouzou qoulaghou, espèce d'oseille; (j^ j^ qoulaq ota, joubarbe; J^ ilA—^^= tavehan qoulaghou, cyclamen; plus rarement bardane. — ic^^jy^ Jj qou^aq tchorbaseu,potage de bouillon auquel on ajoute de pe-


J^ JjS 573

tites boulettes de viande ou de blanc de poulet découpées en forme d'oreilles, espèce de ravioli. — Qoulaq se dit aussi du manche d'un couteau, d'un poignard; on nomme, p. ex. : sivri qoulaqlu, «manche aigu», le couteau fabriqué dans le district de Tekke (Caramanie) ; qaba qoulaqlu, «grosmanche», le couteau de Vidîn; yaçe qoulaqlu, «large manche», le couteau de Bosnie. — ù^-^ 9 qoulaqtchen, rebord du bonnet qui tombe sur l'oreille. — ùW\s <^V^s qoulaglia qatchan, perce-oreille, insecte. — * asY^s AiySqoulaqta keupe, pendant d'oreille; aufig. conseil, admonition. — JjX? 9 "J^ yelpaze qoulaq, oreille en éventail, larges oreilles. — JjJ^Î Jj qoulaq âçnaq, écouter attentivement. — 3^ L^? 3 qoulaghou olmaq, même signification. — Jr^j* ù^i^ <^ O^' ji^l «A.IÏ1 «qui n'a pas de goût pour la prière, n'apas d'oreille pour Yèzan» (l'appela la prière). — diO ^^s qoulaq beukmek ou Jj-ajV bourmaq, tirer l'oreille, morigéner. — ,jj—-"^^r ô qoulaq tcMnlamaq, « tinter aux oreilles», se rappeler. — (j^? 5 a^)s qoulagha qomaq, donner à entendre ; faire un récit. — •-**_/_j Jj qoulaq vermek,

prêter l'oreille. — J^jjJ^L ^ qoulaq doldermaq, remplir l'oreille, avertir avec zèle; persuader.—JjxjLs Jj gwZag qabartmaq, « enfler l'oreille », prêter une oreille attentive. — JjV^ s

i^sL^ qoulaq musafiri, auditeur, qui suit les paroles et écoute avec soin ; OJi i^X? 5 qoulaghou delik, attentif; intelligent. — Jjl j^\ d>J^^ qoulaqlardan ouzaq, «loin des oreilles! » locution usitée quand on apprend une mauvaise nouvelle; on dit dans le même sens : ù^j^s -CéYjs O^-1-^ cheïtan qoulaghena qourchoun, «du plomb dans l'oreille du diable!» — dL> 4)AJ i 4^Va3 (JW cWan qoulaghe ela dînlemek, « écouter de toute son âme». —jl_j li^X? 3 / yerun qoulaghou var, «la terre a des oreilles», les murs ont des oreilles. — oJlcV^s jl« ôj*s qoulaghenda qourt var, «il a un ver dans l'oreille », la puce à l'oreille. — ^isYjS o%~ yilan qoulaqlu, «oreille de serpent», ouïe fine. — •*j « ^X? 3 ^5^ davoulè qoulaq verriez, «il ne prête pas l'oreille au tambour», ne s'effraye pas des menaces. — tStij-C-—■■> .iVj.3 qoulaghou guirichde, « il a l'oreille aux aguets ». — jJol J^à\e tJJsVaS qoulaqtan \icheq


574 JjS J>

olour, «il s'est épris sur un simple ouï-dire ».

^ll/l^S (Var. O^s) qolan, 1° sangle. — (J^j 3 jy*^ tabqour qolaneu, sangle qui relie entre eux les charriots d'une tribu tartare, de façon à former une redoute. — Jj iJy_ yuk qolaneu, sangle de fardeau, de colis.

— di r^T ^3^3 qolaneu tchehniek,

serrer la sangle; Jj—:H utchmaq, lâcher la sangle, la desserrer. — dl"l^_

^j. Liaj ij'A 3 ^ow (Itun qolaneu

çjvevchildi, «la sangle de ce cheval s'est relâchée», il a faim. — JVj—s ^Va_s qolan qolaïïa, «sangle à sangle», d'une manière égale, l'un vaut l'autre. — dis: 4=&'_A9 ,JVJ3 qolaneu qert'lindja yemek, « manger jusqu'à rompre sa sangle», à ventre déboutonné. — 2° corde d'enceinte de la

tente. — 3° balançoire. — ^Vj s

Jj—°jjl qolan vourmaq, se balancer.

J^^XiY^s (var. J^»"^ V^â') sangler.

6y<*>Acp qoulampara, débauché, qui a des vices contre nature; voir 2%c. ghoulam.

O^jS qolan, sangle de cheval; voir llVj.3.

0^9 qolaïi, facile, aisé; simple.

— < fe^ I_$VJ3 qolaïi guele, «que ce

soit facile!» souhait d'encouragement. — ajjlf^Y^a «Uil aZZaA g-oZcrît guéturè, « que Dieu facilite ! » souhait qu'on adresse aux gens de peine, aux ouvriers, etc. — J)-^ <-Vj3 qolaïinè haqmaq, aviser aux moyens, faciliter;

,Jj 1»> L^V^S qolaïi boulmaq, même

sens. — (3-LVjs qolaïleq, facilité; aisance; ressources d'argent, de temps.

^JjLYjs qolaïqlu, facile, aisé. — ,jj._>-<o£Vj3 qolaïdjadjeq,tout facilement, à l'aise. — ^r^lV^a qolaïlanmaq, devenir facile; <j—r)lVj3 golaïlaclimaq, même signification. — J^^lY^ qolaïlatinaq, faciliter.

AJ^9 (var. 4;^^, V"!? 5! Pers- 'u^i grec mod. v.a\û$rt et VMM$OC) qoulouba (qoulïbe), cabane, cahute; poste.

^-<Jj3 ,s^ beldehi qouloubaseu, poste de surveillant, de douanier; guérite de factionnaire.

"T^ 9 qoal-p, anse; manche; Jj^-^ ^^3 bardaq qoulpou, anse de cruche; ^ olejs qazan qoulpou, manche de chaudron. — prétexte, moyen, raison. — ij^3^ Jjâ j "ÙJJ ^ lier clieiie bir qoulp taqmaq, trouver des


J? 3 J>â 575

raisons ou des prétextes à toute chose, faire des commentaires à propos

de tout. — ùlâ^ b "-J^ 3 ^i^Jy^

«qui attache une anse à un oeuf», raisonneur, ergoteur. — \J^ ^y> qoulp mm bouldou, il a trouvé le

joint. — <j^ J^ 3 ^-'} i3„\s-ï~»

jjJjJ^Ltili machra-paye, iki qoulpenden yapechlarenden der, «il est de ceux qui saisissent l'aiguière par les deux anses», c'est un mal-appris. — <?\j J^s qoulp braqma, «ne lâche pasl'anse », n'abandonne pas l'affaire. — (_£J_L) J^s Jp-4^—\\> yapechedjaq qoulp bouldou, il a trouvé un

bon appui. — ^j_ iS^Ï* LJÏ 3 i01^-" pou qoulaghou yoq, on ne sait par quel bout le prendre. — i>\ J*s? JLSJS qoulplu chamadan, chandelier à poignée; bougeoir.

J^JjS (var. J^-J^s) qoltouq, aisselle..— i^- 5 ô qoltouq deyneyi, béquille. — 4—JIJ1«=> jlëJj.3 qoltouqlu çandalyè, fauteuil à bras. — ^"JJ ô qoltouq vermek, flatter, encenser; cajoler. — <ÔJ>J6 4i*jj3 d!~j hirinuïî qoltoughena guirmék, « soutenir quelqu'un sous l'aisselle », l'aider, l'assister. — J^il <3\ ^ qoltouq aliéna âlmaq,

âlmaq, sous l'aisselle», embrasser; on emploie dans le même sens le verbe ^A~%C\^S> qoltouqlamaq.

>il jj.L jO 4l«Jj.3 qoltoughma guirilur âdam, «un homme qu'on soutient sous les bras », faible, maladif.

JjjJ^ 3 tSJ^j* qoltouqlare qabarur, «il fait gros dos», il est fier et content. — ^<_=-j«ia (J^j^-s Jj-^ 3 JJy ù"^'t Jj-^ qoltouq qabartan ve duzdjese ahmaq âldatan seuzler, des paroles qui enflent la vanité et tout bonnement propres à leurrer les

SOtS. j f*^ <id^> j_ j^ jls J^ \

iki qarpouz bir qoltougha çeghmaz, « deux pastèques ne tiennent pas sous une seule aisselle », qui trop embrasse mal étreint.

JjXJ^S et (jjyJ* 3 qoltouq, coin, endroit reculé. — Jliù ^ qoultouq baqqal, petit épicier. — taverne, cabaret. — 3^^~ i3~?' 9 j bir qoultouq teatro, un café concert. — J-^ijs qoultouqtche, crieur de bazar; vendeur; courtier.

Jjl^-^9 qoltchaq, gant ou mitaine de laine qui s'attache au poignet. — espèce de gantelet.

c*f~-^ qoultchou, qui fait Fins-


576 J^ Jy

pection, la patrouille. — surveillant.

~^J~jS> -JjjC gumruk qoultchousou, surveillant, douanier posté sur le canot de la douane.

JJ)wXJ^9 qoldach, compagnon; aide, auxiliaire (inusité).

u_->^Uj9 qoullab, synon. de l'ar. i_>">ta; gond de porte; verrou; loquet.

,_3>ls ^-s qcvpou qoullabe, gond de porte; cf. <>jj reze et ^—til» mantacha.

JL^JAlyà qollaviaq, chercher, s'enquérir. — s'informer de la santé;

— faire du bien, protéger. — *_j-~a ^yijs cera qollaviaq, attendre l'occasion favorable (Lehdje).

3^ -S 9 (var- ôr js) qoullanmaq, employer, mettre en usage, se servir, utiliser. — Jj y~c\ dghez qoullanmaq, se bien servir de la parole. — Jj Ja> bol qoullanmaq, se servir largement,

(_3_i>J^s j^.3- liliour qoullanmaq, être traité avec dureté, être asservi.

V»J-OUJS ^ToJM I~J Xjfkendisini echek guibi qoullandermaz, il ne se laissera pas traiter comme un imbécile. — (jji* >J^s qoullandmaq, être employé, utilisé. — ^ii^^s qoullanelmech,

qoullanelmech, mis en oeuvre; usité. — ancien; usé. —_jl20l)js qoullaneqleu (et qoullanechlu), en usage, d'un usage facile; accessible à tous.

f^J* (var. £}V», pers. ^V7 du grec y.GXov, gros intestin) qoulendj, colique, douleur d'intestin. — jp£ ^.—*j3 qoulendj qermaq, frictionner énergiquement. — ^\ 4>'j—s qoulimdj ote, herbe médicinale contre la colique. Ce nom de plante est mal expliqué par les lexicographes turcs; quelques-uns l'assimilent, à cause de la ressemblance de son nom, au ù^^>- Jchaulendjan des Arabes ou alpinia galenga, plante de la famille des Cannacées; mais Ibn el-Beïtar ne confirme pas cette assertion.

àjyl^ qoulouba ou qoulibe, cabane; voir <i^s.

AA^-J^S (yar. <ii-^s, <ïsP) qouloutcliqa, poule couveuse ; iSJ^i, Jj qoidoutchqa piditchleri, petits poussins sortis de la couvée. — J^$ ii qoidoutchqa olmech, paresseux, fainéant.

,A?t^X? 9 qouloumbouT, 1° terme de marine : de l'ital. colombiers, par-


J^ ^ 577

tie du mât comprise entre les barres de hune et le chouquet; en français, ton. — 2° couleuvrine, pièce de canon très allongée, aujourd'hui hors d'usage, mais qui a longtemps servi de défense aux châteaux des Dardanelles.

L^JjS (yar. J^s ; forme primitive (jV^s qolan, âne et cheval sauvage) qouloun, petit de l'âne; ânon tout jeune. — quelquefois poulain ; — onagre et zèbre. — ^j^J* ùjJj 3 qouloun ternagheu, «ongle d'ânon», espèce de colchique; voir J-iX-^- tchiydem. — ^j>y,',j\}$ qoulounlamaq, mettre bas, se dit de l'ânesse et quelquefois de la jument.

fry^P qouloundj, colique; voir

À—ijP qoule, 1° tour; voir 4â. — 2° couleur bai-brun. — 3° colle ; voir

À^J^S qoulibe, cabane; voir^J^s.

L^ ~jF qoulitîn, réservoir d'eau; bassin; voir ^cis.

■Jjîr^P i°l>yoz> du grec •/.oAÎaç, poisson de la famille des scombéroïdes, espèce de maquereau à gros yeux. —

Une autre espèce plus petite est nommée <p Jjj^l^s qoloridia, peut-être le roblot ou sansonnet.

f^ 9 pourri, 1° sable. ^Jf> L bina qoumou, sable arène servant à la confection du mortier; Jj <C£ tahta qoumou, sciure de bois. — <j 'fi deniz qoumou, sable de mer -^ ^^c^qaïnaq qoumou, poudre de fer, limaille employée en métallurgie. —y^-^ 3 qoumdjeghaz, petit sable, sable fin. —<çf fp qomn çjwibi «comme le sable», en foule ; qoum guibi qainamaq, grouiller comme le sable, se dit de la foule. — <^ijls >^9 qoum qarendja, petite fourmi.— jcL .^a qoum sa'ati, sablier. —^\ J_J> „j3 qoummeïdani, champ de manoeuvre. — i! L .js>qoum balegheu, scinque, poisson.—^L^s qoumlu, sablonneux; mêlé de sable; aufig. gâté,

véreux. — ij fj\ jl»o°i qoumlu armoud,

armoud, pourrie; qoumlu qoumach, étoffe piquée des vers; zébrée de noir. —J}-^? 3 qoumlouq, tas de sable, monticule sablonneux. — gardemanger garni de trous grillagés pour conserver le raisin et les fruits pendant l'hiver; on le suspend par quatre cordes an plafond de l'office.—Ji_j9

37


578 ^5 ç?

^l»^3 qezel qoumlar «sables brûlants», bains de sable pour les malades. — 2° qoum, petite auberge sur le bord de la route (peu usité). — 3° qavm, (ar.) peuple, population. — x£- >y* qavmi mouhamrned, le peuple de Mahomet, les musulmans ; 4~sj *^ qavm u qabile, les parents, la tribu.

J)*AJL_,«^9 qomandar, ital. commendatore, commandant, qui commande; chef. — chef de l'ordre des chevaliers de Malte. —^j\ jJU^â ^ jjl ordou qomandare, chef d'armée (non musulmane). — «LJIJJUJS commanderie, domaine bénéficiaire dans certains ordres de chevaliers hospitaliers ; qomandaria charabe, vin de Chypre, de première qualité.

à-J^j U^S qomanâa(ital.), commandement militaire; ordre donné par un chef. — commandement d'exercices militaires et de manoeuvres à bord.

^T 1 ^ qownanya, grec mod. y.ou\xraxvia, vivres de bord; provisions de voyage; qoumanyatahtaseu, atxistu, cage aux provisions.

*-)y*Jp qoumral, châtain ; ^L=> 3 qoumral catch, cheveux châtains;

Jlï-3 Jl ,^>^A âtcheq qoumral çaqal, barbe châtain clair.

O^o&S qoumrou, tourterelle ; voir

^J\—<~jseji qoumsal, sablonneux, plein de sable; rivage de la mer; sablonnière; voir ,^> et {^<f.

LJ^—i-^o^ néologisme usité du français commission, synon.de^ijLj sïparich, 1° réunion de personnes déléguées, assemblée de commissaires. — (3 j^" teftich qomissione, commission d'enquête. — Jj -^ ^

moukhtalet qomissione, commission mixte. — 2°commission commerciale; ^■ji^xA^ qomissiondji, commissionnaire en marchandises.

^__^Le&9 qoumehou, voisin; voir

J^J 3 1° qomaq, placer, mettre; — laisser; abandonner; permettre.—771 ^^s dtch qomaq, laisser dans la misère. — ,j il ad qomaq, nommer. — 3 4JIJI avala qomaq, intervenir; mettre au milieu. — ^ OJH èmanet qomaq, laisser en dépôt. — Jj ^71 âtech qomaq, incendier. — 3 <CL^\ ustè qomaq, mettre un prix plus haut, ren-


j.y> ùy> 579

chérir. —,jj (->J^ èMen qomaq, abandonner, renoncer; Jj «c-oj! ârdeiiè qomaq, laisser derrière soi; pardonner. — Jj oJUfl-sl —Lil ichi âçqeude qomaq, laisser l'affaire en suspens. — L3 Î/T ^ itchh^ qomaq, agréer, accepter; Jj "^ yanine qomaq, même sens.

ô ^ _/ ^ 2/««è qomaq, laisser de côté, négliger.—,3 \j^ tchira qomaq, exciter, susciter la révolte. —^ <JU halinè qomaq, laisser tel quel, en l'état. — J5 <j*J vohîn qomaq, mettre en gage, hypothéquer. — Jj ,Ji\ bach qomaq, décider; entreprendre. —Jj u"^- 6oc/i qomaq, négliger, abandonner (un oi*phelin, etc.). — Jj 4) 4X1^' tèhlikèyè qomaq, laisser en danger. — (J 4JLi) bachqa qomaq, mettre à part ; séparer.

Jj 4)0^ çeraya qomaq, mettre en ordre, aligner. — Jj <^>\ âça qomaq, laisser suspendu. — 3 ^ goyw 30maq, abandonner; négliger. — 4JI~JJI Jj ortaya qomaq, établir ; prouver. — Jj-Uj.—« meïdane qomaq, exposer; rendre évident.—Jj ÙJ j biryere qomaq, garder en dépôt; protéger. — (j 4Jj>_ yoline qomaq, mettre en place, arranger. — J^Uja (var. J^s) qomamaq, ne pas laisser; empêcher, défendre. — ne pas cesser, insister. — *-~\

^AJ.J°> yaninè qomamaq, ne pas laisser impuni ; venger. — <_y: j ÏJ°> qodoicretmaq, faire placer, faire mettre. — 2° (3^ qovmaq, chasser; voir (3%â.

A^9 (var. Ly>) qouma, concubine ; jeune fille esclave; cf. t. or. Uy=.

^y^^p qovmaq, chasser, expulser ; voir Jj^s.

<3 -^ ionaa>lieu ou l'on s'arrête, (du verbe Jj^ se poser) halte, station. — <jjâ\iy3 Jj>_ ?/oZ qonaqlareu, les relais de la route ; ^sJâ \lj°> dlT CH/KTÏ qonaqlareu, les mensions de la lune. — distance entre deux relais; J j> ^.lsli^s ^tJ 6ecA qonaqlu yol, une route de cinq relais. —2° grande maison, hôtel, palais; séjour d'un dignitaire, d'un consul, etc. —^^ c+»y\^ hukioumet qonagheu, palais du gouvernement. — ^x? ô^ 3 aonaa vermek, donner l'hospitalité ; \ (jj^ 3 ô<fj, bir gun qonaq étmek, s'arrêter, être hébergé pendant un j our. — ù^ 3 ^ \ bâche qonan, vermine de la tête. — _â-l»^9 qonaqtche, valet chargé de préparer la halte, le campement. — maréchal du logis.

{£yj&qonboï, (le l'ital.eonvoglio, 37*


580 ù_jâ û^

1° bâtiment cuirassé qui escorte et protège une flotte marchande. — 2° convoi de bâtiments de guerre et de navires marchands.

JUJ^9 qount, 1° angle obtus; pers. xS. — 2° fort, solide; t~ c^'<js> qount bina, édifice solide. — 3° épais, grossier ; f. s \ Cs-'iys qount âdam, lourdaud, butor.

j^j aJj &9 (var. Ili \-~ j») qoutoch, espèce de robe ou pelisse à manches étroites et couverte de broderies, portée autrefois par les Khans et les grands officiers tartares.

f^J? qondj (pers. ^ ), empeigne, tige do chaussure ; ijr^ 3 ^Jr^r tchizmè qondj eu, tige de botte.

[Jf^Jr- ^ qondjolos, ogre; loupgarou ; monstre fantastique ; lutin, farfadet ; voir c^ qara, U^l ouma et di>- ai budjuk.

*-S 9 qondj a, altération du pers.

9

A^P- pétales qui entourent le calice de la fleur non épanouie, ou le bouton. — qondj a gui, jeune fille, fraîche beauté (t. or. concubine). Cf. ,37 <=^.

^—J? qound, épais; solide; cf.

J&I^AJ&S (var. <j^ ^j ô-1^) q°undaq, 1°maillot, couche d'enfant; qoundaq bèzi, langes. — ijy%\jJjâ <jpr>>- tchodjouq qoundaqlamaq, emmaillotter un enfant. — incendier; mettre le feu. — (jpr.9^7 ^ \ -^ qoundaqtalci tchodjôuq, enfant au berceau. — 2° Jï\Xy> ^jX bach qoundagheu, mouchoir dont les femmes enveloppent leurs cheveux. — 3° Jj ^à^>" tufenk qoundagheu, crosse de fusil; ^3 <->jb top qoundagheu, chevet de canon. — |Jj (J£%*1lJ yanghendjeu qoundagheu, matières incendiaires, chiffons enduits de soufre et d'huile, étoupes graissées. — J-IA.^3 qoundaqtche, incendiaire. — fabricant de crosses et de chevets de canon.

bJ^jjP qoundoura, chaussure à l'Européenne ; voir ojylals.

_J^—'^9 qbundouz, castor; voir

_JjP3jK)^s qondeqtôr, 1° préparateur dans un laboratoire de chimie.— 2° conducteur d'un train de vagons ou d'un tramway.

Jfj^Xi^ (var. JS,JS, JAls) qoundouz, castor. — <~* 4J U. j • Xy qoun-


oy> ùy» 581

douz khaïesi) castoréum, substance provenant d'une glande placée sous la queue de l'animal. —^-^j, J? -^V qoundduz beudjeyi, locution vicieuse pour qoudouz beudjeyi, cantharide ; voir jj-^- —y^T'j. LTJ *^C f\

eyer 'alemde dilindji biridjiiz olaïdi tuïu qoundouz tuyuguibi yalabir idi, s'il n'y avait qu'un seul mendiant au monde, son poil serait aussi brillant que celui du castor (proverbe).

A_/-U^»AJ^9 qoundousye, poudre

qui provoque des éternuements ; elle

provient de la plante nommée en

arabe ^ Xs et ^ S5, qui est souvent

■ confondue avec le struthium.

i-^—'^9 qounda, araignée venimeuse de l'espèce de la rotaïla M^j.

«J^LUJ^9 qonsolos, consul; mais seulement consul d'une nation étrangère; le consul ottoman se nomme jj.L-^-i chahbender. — ^ J^J1^ général qonsolos, consul général; Jj J-^j

ivekil

ivekil vice-consul ; <Sjy Jj qonsolos mhnouri, agent consulaire. — ~*43D 1JJLJJL*)^3 qonsoloslerun kiafesi, le corps consulaire. — ,J ij;J<U.X:£ qonsolos mehhemeleri, juridiction

juridiction —,jjU* ,J qonsolos mou'avini, consul suppléant. — 4JLjfi^jJujjs qonsolos-hane, hôtel du consul, consulat.

J^-C*"^ (yar. (j^-^jâ) qonouchmaq, voisiner; causer; voir ^^x-^^s. — Il est curieux de remarquer que notre verbe «causer, converser» a longtemps signifié «vivre avec» d'après son origine latine.

y\)' Jp qontrato (ital.), contrat; acte d'engagement; liane qontratoseu, engagement de location, bail. — \ -LJJ ^^\J^^qontratoyerabtêtmek, s'engager par contrat. — 4J«II_/1OJ^S (jVal ^ qontratoye mebni olan, établi par contrat, contractuel.

àjyaj^ qoundoura, chaussure européenne; voir oj^J-als.

J^9 qonouq, hôte; voiras.

Jj£^9 qonmaq(forme réfléchie de (3-°ji> qomaq, placer), s'arrêter, faire halte ; descendre dans un gîte, à un relai. — se percher (en parlant des oiseaux). — J^ 3 4)ly*ol> padhavaïa qonmaq, s'emparer, faire main basse, mettre un logis au pillage. — <_J^> S^yTqonoup guetchmek, voyager;


582 *£> ^S°p

ô-^So yJ-^ qonmazdan guetchmek, voyager sans répit ; ne s'arrêter nulle part. — J^jjJos ^J^\ <i^ hache elmas qondermaq, placer un diamant dans l'aigrette.

£>jp (var. ^j^,^^)qonou\ôt&, étranger qui reçoit l'hospitalité. — i») ^3 jjTgueuz qonoughou, taie dans l'oeil. — j^ ^j\ èni qonou, à l'aise, tout doucement; litt. : en faisant plusieurs haltes (des verbes Cxx\ descendre et Jjxy» s'arrêter).—^~%^ qonouqlamaq, recevoir un hôte, héberger; inviter amis et voisins.

(3,?J,? 9 q°nouq; voir le mot précédent.

3j^ qovouq, creux, cavité; voir liyb3^J?

liyb3^J? (ar.), force; faculté. —

— puissance, vigueur. — ^jCLc Ô^â qouvvei 'askeryè, force militaire; o^â 4JU qouvvei malye, puissance financière. — 4Ja.sl-, 6j3qouvvei hafeze, mémoire. jJlL^ 4ia.aU 0^9 "C^%

yalandjye qouvvei hafeze chartter, la mémoire est nécessaire au menteur.

"j~7-^ °> 3 qouvvei miiraeyyze, discernement;

discernement; o^s qouvvei iptidayie, initiative.

t.5^9 qoï, 1° petit golfe; passage. — 2° (ar.) gam, fort, puissant; ,j^ Jlc^af^ gam bir gouchmal, une forte réprimande. — ^.j 3 qavidja et l^s qavyièn, fortement.

^jb_^qoïar, jonction de deux cours d'eau ; embouchure commune de deux rivières; voir (3-s?3DZ^

(3-s?3DZ^ i ^>) qouïtou. Ce vocable peu usité signifie litt. «enfermé, intérieur, à l'abri». — dl'L^, ^ ÇJ^L os 6iY binanufi qouïtousou, l'intérieur d'un édifice, l'ombre qu'il projette. — On emploie le même mot comme adjectif; <dojl y~^s qouïtou oda, chambre intérieure. —_j—#J ^^,^3 indjou qouïtousou anfractuosité de la coquille où la perle est attachée. —Le mot existe en arabe sous la forme CJ^S qu'on a rapprochée du grec '/-cmôv « chambre à coucher ».

rouq, queue. — appendice. — suite, conclusion. —Jrjj j3 ^ ât qowiroughou, «queue de cheval»,plante dans le genre du chiendent, nommée autre-


<£? && 583

ment 4>-ai*aêv.Jj j)Ljl ârslan qouïroughou, «queue de lion», rnarrube, plante de la famille des Labiées; Jj i/-*-- 3 Çêgher qouïroughou, «queue de veau», coque du Levant, amorce pour prendre les poissons; ^ JsÇ qater qouïroughou, queue de mulet, anagyris foetida ou bois-puant, autrement nommée clomouz dikeni, épine de porc, en arabe v_>^_,—ijj Ui-1 «kharoube des porcs».—^^Is ijj <y$ qamtchi qouïrouq, « queue en fouet», dénudée, privée de poils. — Jj J_^ qel qouïrouq, queue touffue, nom d'une variété du canard sauvage. — Jïjj y$ jygueuz qouïroughou, angle extérieur de l'oeil, conjonctive. —3J3I ijJ3s qouïrouq euru, «queue recourbée», épitbète du scorpion. — Xui^l i3 qouïrouq ustu, bouton des poules, maladie mortelle pour les poules. — _.—JL>- I ,j qouïrouq âdjeseu, rancune, haine; vengeance.—y&j,y* y Jl> qouïrouqlou yeldez, comète. — j\-c-yisy JLL ^iây «3 C)jé~\ ^' henimitchun qouïrouqlou yeldez doghar, «une comète se lèvera pour moi (pour mon malheur)»; mais ce dicton se prend aussi en bonne part : ^ y JJJ J^J,^ jiij-L <CJ qouïrouqlou yeldez lier senè

doghmaz, une comète ne se lève pas chaque année «une bonne aubaine ne se présente pas toujours».—Jz^jj* ^—°yS^2 qouïroughou çallamaq, remuer la queue; aufig. cajoler, aduler. — qouïrouq çalan, hoche-queue, nom vulgaire de labergeronnette et du pinson, nommè&ussipeïghamberqouchou «oiseau du prophète». —^jySy^ Jj qouïrouq çouqoumeu, prolongement des vertèbres dorsales. —J?\ô qouïrouq yagheu, graisse de la queue de mouton, suif. —j^^j y3 qouïrouqsez, sans queue; aufig. sans postérité. —

,_$J s? 4^ JÏJJ j3 qouïroughou ele

guetchdi, il s'est laissé prendre. — ^Juai 4uL» c^ob I_JO.L^2> i#v^ 3 qouïroughou qeçeloup tava çapene dundu, «sa queue s'est raccourcie et changée en manche de poêle», être frustré, devenir dupe. —i_f-^x? ^jy^ tS^3J.3* qouïrougheneu oumouzene verdi, «il s'en est allé la queue entre les jambes», penaud, confus. —^j-jj,^ ^^ JO.~JO..£== tilki qouïroughou guerinur, «on voit paraître la queue du renard», le bout de l'oreille. — <J ^>j^f> dl—la ai jVJa qoxvirouqtan dolar tufenk, fusil se chargeant par la culasse.


584 ^ <£?

.jO 9 qoyeun, gousset; voirùj^-

y~J? 1°you> 1°épais; solide; grossier. — yr% <j °p qoyou pehnez, moût de raisin très épaissi par la cuisson, gros raisiné. — dlij y^a qoyou reng, couleur foncée ; au fig. crime, noirceur. — dy^ (3 qoyou sud, lait épaissi. — •—**/>■ <3 qoyou murekheb, encre très noire. — j^U-y- <f> qoyou tchapqen, un drôle renforcé. — iS'^.y 2°~ youleq, épaisseur; grossièreté; noirceur. — (j^V^aS qoyoulachmaq, s'épaissir; brunir. — 2° qouyou, puits; voir (j^-

fj^—i^p (var. £jf>, .y&) qouyoum, pièces d'orfèvrerie, obj ets d'or et d'argent travaillés. — ^°j ^ qouyoumdjou, orfèvre; J^—Ls^J^s qouyomndjouleq, métier d'orfèvre; qouyoumdjou tezguiahi, atelier d'orfèvre. — d*.—«4-ij' (j^Ls^^s qouyoumdjouleq ichlemek, travailler en orfèvrerie; au fig. agir à la sourdine. — o^:> <b\ jA; j jjS{j^ «U'DÎ ^"jj^> oi^ zenlerile dost olan qouyowndjou diikldaninn tchoq guider, qui aime les femmes va souvent à la boutique de l'orfèvre.

t-^i^ 9 qoyeun, 1°gousset; poche formée par un pli do la tunique audessus

audessus la ceinture, dans l'ancien costume oriental. :— ô^^ 3 *°j.°p i°- yeune qomaq, placer dans le gousset.

ûjl oSoyjs qoyeundè para, argent de poche. — ^ l— ôy^ qoyeun sa'ate, montre de gousset. — ^%^ ^ ij^s elini qoyeune qomaq, mettre la main à la poche. —j s <• ^^^ f->. benim qoyeunemdeder, «c'est dans mon sein», à ma disposition, je l'ai dans ma manche.

^y~^ qoyoun, mouton. — ùr^ 3 ^j \ qoyoun eti, viande de mouton. — ç«aji^ ^ qoyoun surusu, troupeau de moutons. — *i>\ So^js qoyoun guibi âdam, un homme à tête dure; olJus^. ,j qoyoun baqechlu «au regard de mouton», stupide, ignorant.

çj4._M Jj qoyoun âdaseu, pâturages. — <4^ JJ qoyoun ote, agrimonia eupatorlum, plante ; abrotone. —

i_iUjL-= Jj qoyoun çarmachegheu, «lierre de mouton», arroche, plante.

iSjy-j 3 qoyoun guezu, «oeil de mouton», camomille; pâquerette. — 0^-s Ojjf* qoyoun qeran, «crèvemouton», érythrée. — -^yfj^ ^ qoyoun vergusu, impôt sur le bétail, et en particulier sur les moutons; c'est la


>J^> <Sf> 585

même taxe que celle qu'on nomme Oà\c coutume. —Jj j^Jy-i, bo'inozsiz qoyoun, «mouton sans corne», innocent; inoffensif, faible. — <Ljj3 " * y J <-* i y3 ^ourdéla qoyoun bir yerdè, «réunion du loup et du mouton», sécurité, paix complète; justice. — jjju.il dLii^s y ç^jjfc hepsi bir qoyounun âchegheder, «tous osselets du même mouton», ejusdem farinoe. — jJiâ J/l (jtj <p qoyoun yaclie qadar, aussi éphémère que la vie d'un mouton. —j^L»\ (jSJAA <jX5~<jyji^ lier qoyoun Jcendi badjaghendan âçeleur, chaque mouton est pendu par ses propres pattes. — J~ i>j^ qoyoun yil, l'année du mouton, la huitième du cycle tartare. — Outre les moutons de Karamanie, les races les plus estimées de moutons frisés sont celles de Karinabad, près Andrinople, et de Moukhalid, dans l'eyalet de Khoudavendiguiar.

youvermek, vulg. qoïvermek, laisser aller; laisser partir; congédier; lâcher; mettre en liberté. — JL_L^ J.y.3* 9a1a^ qoyouvermek, laisser pousser sa barbe.

C&.J? (var. ôyj*, ,yy>) q_oym, en bas, baissé. —i>y LSJ^ yuzu qoyen, face contre terre ; yuzu qoyenyatmaq, se coucher sur le ventre. — Jo. (^js temel qoyedjeu, fondateur, constructeur.

(*T-^ (var- i.3^ 1ouyou! puits. — i_£jt5>>3^ qouyou kenari, margelle du puits. —iç"-1^ ù^-V bostan qouyousou, puits de jardin. —Jj ys^r J zindjirlu qouyou, puits bouché; JUsu Jj battal qouyou, puits tari. —(j r.j^ liiredj qouyousou, puits de chaux ; jJ ,3 lagham qouyousou, puits de mine; natroun qoyousou, puits de nitre ; eau saumâtre. —,_j ys jL \j| qanleu qouyou,, «puits sanglant», lieu d'exécution dans une prison d'Etat. — J^—i^i >^L_=-- ^^3 çoouq qoyou djamiye, «Mosquée du puits froid» à Constantinople, bâtie sur le Somaki direkler, par le grand-vizir Piri Mehemed Pacha, en 1532. — >3j—~ 3 ù-^jî^^ ^ jls ilin ârdenden qouyou qazmaq, «creuser un puits derrière les gens», médire ou faire du tort en cachette.— ^j asy.^Jo s j bir diqisiz qouyou, «puits sans fond», comme nous disons «c'est la mer à boire». — ÏJ<~J\ jtjls <J,^


586 J^s 3&

jL.3 <^_4i ^Xjqouyou qazar issen kendu boyendjè qaz, «si tu creuses un puits, creuse-le à ta taille» (de peur d'y tomber). —J^^^ ^.ijj 3 ^' ■> Jlé qazdegheu qouyouyè duchmuch, «il est tombé dans le puits qu'il a creusé», il s'est pris à son propre piège. — J> \ jj„° v»ji_jl ,3^.-s dll^ ij, jiilqouyousinun çouyou âbi zemzeinder, «l'eau du puits du prochain est (douce comme) l'eau de la Mecque», on préfère toujours le bien d'autrui.

cS—?=~^? 9 qoyoudjou, puisatier; terrassier.

j*ç$ qahv (ar.), 1° violence, abus de la force pour réduire, assujétir; avec étmek, dompter, subjuguer. — 1^3 qahren, de force, avec violence. — 2° chagrin, douleur, trouble intérieur et violent; dic^^s qahrlenmek, être troublé, souffrir d'un grand chagrin.

^/T 3 qahraman (ar. pers.), héros, vainqueur; dompteur.—(jJuU^ qahramanleq, héroïsme; prouesse éclatante.

^p^Y^ qahqaha, plante qui n'est pas bien définie par les lexicographes

orientaux; c'est probablement une espèce de liseron, soit la scammonée d'Alep, convolvulus scammonia, soit le turbith indien, employé comme purgatif. — 2° 4.4^43 qahqaha (ar.), rire aux éclats, rire violent.

&_2T^ 1a^e (al"0; Café ; ,5" <> I i ojnjS

qahve, tanèsî, grain de café ; Jj o j^s qourou qahve, café en grain ou en poudre. — JI o^gs ^aAyè âlteu, vulg. qavalteu, déjeuner; d'où le dicton:

aZiett olmaïndja qahve étmez faïdè, quand il n'y apas de déjeuner, le café n'est bon à rien; Jj y—iy^ chekerlu qahve, café sucré; ^e^gs uJ^firenk qahvèsi, café à l'européenne; Jj <oL> sacfè qahve, café simple ou (âc^'g qahve, café amer) café sans sucre ; (J j&.'f keupuklu qahve, café avec son écume, préparé à la turque. — *y—& j, ^"' qahve, un café, c.-à-d. : wnfindjan ou une tasse de café. —^.o^s ^ yemèn qahvèsi, café moka. — Jj jJjy* siidho qahve, café au lait. —^ oj l> o^s qahve parasi, épices, bonnes mains, gratification. — Jjj^ ~-«j^->_ «^s ir 0_\j\ \ Juki 'a A, jjj_li i>— qahve parasi olaraq sana bechiuz ghourouch


j li 587

i'ftc?a ecfèïm, je te donnerai cinq cents piastres à titre de gratification. —Jj <_Jj g'atoè rengui, couleur café. — 4JU. o^gâ qahvè-hanè ou simplement c^a/bè, lieu où l'on boit le café, café.

— ^0^9 qahvèdji, cafetier; domestique chargé de préparer le café. —

iU^l Jj ga/wè odjagheu, petite cuisine aifectée à la préparation du café.

(j \i cyçs qahvèdan, boîte à café. — iJJÙ?: JJJ j^O (jJ-Jf o^è 3 qahvè yemenden guelir bulbul tchemenden, le café vient du Yémen comme le rossignol du bocage. —jLàJu^ »>&â ij^x ^JJ«1 qahvè tutun keïfler oldou lutun, café et tabac, voilà les parfaits plaisirs. — On dit d'un homme qui est gai et excité -.^r?} o^gs^Ju^-àl afiounlu qahvè itchmich, il a bu du café à l'opium. — 4^6.1 *y& ô^j. hirfindjan qahvè itchindjè, «le temps de boire une tasse de café», quelques

instants. — ^ Oj 9 ^jj dl'o^s

i!L_j_ qahvènufi yuzu qara dili paie, le café a l'extérieur noir et le coeur pur.

3 qp>î (ar.), vomir; vomissement.

O-P/j qaï guelmek, avoir mal au coeur, avoir envie de rendre ; ô^jyS\

qaïguetirmek,])rovoqu.6T les vomissements.

*>—^ (var. \>\£) qaya, rocher; J^Lâ qayaleq, groupe de rochers, région rocheuse. — i)l> Là qaya balegheu, poisson de roche, anguille ; chabot. — aufig. «d'une capture facile». — La <jj& qaya kileri, espèce de caméléon. — i_57Vcl tjprLs qayadjeq âghadjeu, bois solide de la famille du hêtre utilisé dans la confection des poulies, des affûts d'arme à feu, etc. — L_J> Ja'jf qaya guenul, «coeur de roche», dur, impitoyable. — oï^- « JùLujldLj^u qaya ustundè tchift sv/rmek, «passer la charrue sur des rochers», faire une besogne inutile. — 2>\> Là qaya hache, sorte de mani ou chanson populaire. — Jf-jJ'^ ^s qaya qouroughou, joubarbe, plante; voir ^-*sL;.

0*>J\—^9 (var. LiLâ, LJ\J\$) qayasa, courroie de cuir, sangle de la selle. — courroie qui attache les bagages à l'arçon de la selle. Ce mot inusité n'est donné que par le Lèhdjè.

tJ'—É--^ 9 qayaghan, pierre schisteuse dont on se sert pour couvrir les maisons. — ùlè^i oj^ qara qayaghan, ardoise ; ardoise à écrire.


588 15 £?

1~^v 9 „ qeyafet (ar.), 1° costume, mise, vêtement. —.ë3^ 3 ^J z^n^ geya/eii, toilette de femme, vêtement féminin ; Jj tSj-r1- yenitcJieri qeyafeti, costume de janissaire. — J^l <càli qeyafetine baqmaq, s'enquérir, examiner avec soin. —y^Zs>\J°> qeyafetsiz, sans tenue, négligé; laid. —^L^= ji OJIJJ tJJ.13^-3 &j'c7u qeyafetinden belli der, l'homme se révèle par son extérieur, par sa mise. — «i^Lâ jj^s J^XJ <3oy ijlij.^- qourt qeyafetindje tchoban keupexjine beiîzer, le loup par son extérieur ressemble au chien de berger. — iiL_/J -CsLs qeyafetè guirmek, prendre un costume. — J_>J~ OsLs tebdili qeyafet, déguisement; incognito ; petite tenue ; en déshabillé. — 2° l'art de la pbysiognomie.

3 - WJaa> trompeur, inique. — cruel. — audacieux; violent.—Jjlâli qeyaqleq, fourberie; injustice. — violence; cruauté.

'""'*'* _ qeyamet, 1° résurrection; tjy-O^li qeyamet gunu, le jour de la résurrection, le jugement dernier. — 2° aufig. tumulte, vacarme, trouble et fracas. — bataille, rixe.—^J^^i o^Li qeyamet qopteu, il y eut un grand vacarme.

vacarme. dLjljjS ,3 qeyamet qoparmaq, susciter un grand tumulte, jeter le trouble et la confusion; c~»L_S ci ijp^jli *9 qeyamet qopardjaq cheï, une affaire de nature à faire scandale.

<—■"■■£ (var. ^s) <p_p, particule corroborative. — JJ^S .—s qep qezel, tout rouge ; ^S'/'J' ■—& qep qermezeu, même signification. Cf. o\â ptp, et i_i.

3°^ 1êpma%> cligner, clignoter; voir ljrsf.

w^^S (var. laS) qet, petit, en petite quantité, rare ; voir os.

i^~~ qedjeu, se dit des saveurs piquantes, moutarde, arroche, cresson, etc. — ^f ^1 âdjeu qedjeu, «amer-piquant», nom de la bétoine, betonica.

i3*'*?J^~" qêdjêi'damaq,'p\as'asité {y'\}J2- qetcherdamaq, grincer; se dit des dents, des gonds d'une porte, de la poulie, etc. — Ce verbe s'écrit quelquefois ijj^->^=f, d'où l'expression ^AJ _/iç jé~- ghedjer ghedjer libas, étoffe empesée et raide qui fait entendre une sorte de frou-frou. — LS^J—ff qedjerdeu, grincement, son déchirant.


£f Ai 589

1A Jliu^r (yar. Jj^Uâ- qetcheqlainaq) qedjeqlamaq, chatouiller, exciter. — qedjeqlanmaq, être chatouillé. Cf. JjjJLrf^ ghedjeqmaq.

Jj.«J^..s=.. qedjelamaq, grincer des dents; voir |j^-/)L#c ghedjelamaq.

4ZT (var. ^s) pte/i, partie postérieure; arrière-train chez les bêtes de somme.—poupe d'un navire, d'un bateau; la partie couverte et le pont de l'arrière.— ~* t^^z ■£? qetch qeçrase, dunette sur le pont d'arrière; autrefois, la partie crénelée et fortifiée où se tenaient les combattants. — ù J-^ 3 dilàj <UjjJJ» qetchden dolderma tufenk, fusil qui se charge par la culasse.—Jr-^ 3 Jr—-^ bachsez qetchsez, sans tête ni queue; sans solidité, sans base; incohérent. — Jj.—a\ -£f qetch âtmaq, ruer; se rebiffer. — à^~ qetchen, en arrière; ^—^r 1 qetchene, au rebours. — qetchen qetchen yuitmelc, aller à reculons; aufig. être en décadence, dégringoler.

i^~- (var. i_Jâ-) qetche, onomat. espèce de sifflement ou de cri pour appeler les chiens..

*A^ qaïd (ar.), souci, inquiétude, sollicitude ; avec étmek, s'inquiéter, se faire du chagrin. — ojJjuâ liLl^lj^i jjJSi bourasenun qaïdinde deïl, il ne s'inquiète pas de l'affaire. —JU) * ^ qaïdem yoq, je ne m'en soucie pas; ce n'est pas mon affaire. — Se construit avec le régime à l'accusatif: j;y AS\ _us bizi qaïd étme, ne t'inquiète pas de nous. — règle, chose obligatoire; lien. —jyy^J^~ \J£ JJS, j\ ô qaïd ltullia luikumsez der, cette règle est absolument sans effet. — registre ; avec étmek, enregistrer. —^A1=J\ijjjjoi Jus qalera odase qaïd defterleri,registres du greffe.—(Ç-4-^ a- 3 qaïd odase, bureau d'enregistrement;

ÇJJOjl> a.^ qaid parase, droit d'enregistrement. — 4i -us <i»Uw mou'ameleï qaïdye, formalité d'enregistrement. — \ jsi JU qaïdi defter étmek, inventorier. — oSiJ~3 ^j^ jLl»! u^jlâc

~&.A'ï£- ' aqaraten imtyaz u rehîn qaïdinden takhlise, purger les propriétés des privilèges et hypothèques. — i\A \S*J^LJ> 4JLI\ ÔL=- JU9 qaïdi hayat ile mechrout irad, rente viagère. — jj> <t£L>- Jus ilLkcl (j^ ou—* hyyeti a'yan'azalegheu qaïdi haïat ile der, la qualité de sénateur est inamovible.


590 jj.

^>j i! J-i qaïden terqini, radiation d'inscription.

)-X^9 ouo-uâ qaïda, musette, biniou de berger; voir o-A,\è ghaïda.

^9 qer, plaine, vaste étendue ; espace vide. — j.s31&r yèr, désert. — champs, campagne ; J^VAS qerlamaq, aller aux champs; habiter la campagne.

^9 (var. J>) qer, gris, grisâtre. — ôl >s qer ât, cheval gris pommelé; synon. de abrach. — /s jwi demir qer, gris de fer; js (J^"" sindjabi qer, même sens. — j& J^- tchel-qer, tout gris. —J-3 j& qer qel, poil gris, grisonnant ; barbon. —js jy_ boz qer, gris clair. —En t. or.^Ujo est l'épervier et JJIC^AS le faisan. —^j 1 -s^ js> qer serdari, officier de police; commissaire.

rT"!^ qeradj, terre inculte, lieu désert et sauvage. — qeradj topraq, terrain stérile, mauvaise terre.

(3-y^ 9 l°qeraq ou qaïraq, bord; limite; adj. voisin, proche ; rapproché.

— 2° qaïraq, abréviation de ^\j JUS qaïderaq, palet; disque.

^JJ^- 5 qeran (du verbe Jj-v*-3),

1° qui brise, qui détruit; destructeur, meurtrier. —ù^ 3 UVjs qouyoun qeran, érythrie, plante. — ub° 7ç^> catch qeran, alopécie. — 2°peste, année d'épidémie.

77 H^t? qerbatch, fouet, cravache ; voir r\>J>-

^^^J^ 3 (var. C/fTS 3) qerdjen, épidémie; mortalité chez les bestiaux, épizootie.

o^-T,»T^ et J^/ qerdjel, qertchel, de couleur grise, tirant sur le gris; grisâtre; cf. >s.

ij$—^J^ (var. (J^^s) qerghen, abattu, défait; triste; battu, vaincu. —J^r ù^-A 3 qerghen bahar, drogue pilée ; j-^> Jj qerghen cou, eau tiède.

J^_C^A3 qerghenleq, abattement; affliction ; désolation. — défaite, mise en déroute.

(3^T69 1° qerq, quarante ; voir ^j.

— 2° qereq, brisé, vaincu ; voir J^3ôLc-'ijp

J^3ôLc-'ijp J&bj*, ùUVJ) qerlaghan, bubon de peste, bouton épidémique; ulcère. — ~^j^< ùlcX^ 3 qerlaghan surusu, suite de calamités.

Jj.«/As (Var. &_?) qermaq, briser,


jf ys> 591

rompre; mettre en morceaux. — tailler en pièces, vaincre, défaire. — diminuer l'intérêt, le rendement d'une somme. — affaiblir, attiédir. — briser le coeur, affliger. —Jj CJ^ pot qermaq, dire des choses inconvenantes ou blessantes. — J^v° jy>j J^" tel vè qoz qermaq, «briser fil et noix», faire des fautes, se tromper. — Jj il^jj». bouroun qermaq, briser l'orgueil, rabatte les prétentions.—^^pjsqoulendj qermaq, frictionner énergiquement.

,j "j& <X^ sikkè qermaq, battre

monnaie; aufig. gagner de l'argent.

ô*j*j& qerdermaq, faire briser; faire battre l'ennemi ; — escompter un billet, une lettre de change. — ^j^> qerelmaq, être brisé ; mis en déroute, battu. — (5-^ J; bel qerelmaq, avoir les reins brisés; courbature. ■— J^s (jj olj qol qanad qerelmaq, «avoir bras et jambes brisés», être affaibli, réduit à l'impuissance. — périr par suite d'une épidémie. — 3 o •&•$>' gulmekten qerelmaq, crever de rire.

{£MJ& ^jéy*, JDJ^J rouzguiar çoouq qereldeu, le vent, le froid ont diminué.—'tç/a qerma, ourlet ; double cousu à une étoffe. —écriture cursive usitée dans les bureaux des finances.

— 3- »V<u^3 qermalamaq, mettre

en pièces, en menus morceaux. — ^- *AJ& qermadjeu, ouvrier chargé du brochage dans les imprimeries. — ^Xj3 qerenteu, petit morceau, cassure. — _MJ JJJO d&T èkmek qerenteseu, miette de pain; mal qerenteseu, petites ressources, débris d'une fortune.

Jj-LJ^ 9 (var- li^- 3) i^req, brisé, cassé, mis en pièces. — battu, défait.

i)>a r»^-5r djam qeregheu, fragments de verre. — k—i^s ôS^kemik qeregheu, esquilles. —J^Wl 1 J^ 3 Jj qol badjaq qeregheu, courbature, grande faiblesse; impuissance d'agir. —^JOJS qereqleq, brisure. —faiblesse ; anémie. — sf.^â qereqtcheu, rebouteur.

r£^JÎ? (var. >/i, -j>) qerem, action de briser. — massacre ; carnage. — défaite. — jija CJ\JJ£ nahourat qeremeu, fin du j eûne. — fête de la nativité. — La Crimée *p ; voir Dict. géographique.

j^9 (var. J>) qez, fille, demoiselle ; CJ^.—éj\ ys qez oghlan, jeune fille, vierge ; ^—>-^- ys> qez tchodjouq, fille (par opposition à fils) ; 'j^-.'yf qez-


592 y} y?

djeghaz, petite fille, fillette;ys> 0jL taze qez, jeune fille; ^j\xj> ys qez qardach, soeur ; <sy~> ■trr~c*> hemchirè qezeu, nièce. —ys> *rU- khanem qez, mademoiselle. — y^^sys qez qouchou, pic vert ou pivert; vulg. âghadj qaqan, «pique-arbre». —Jys qezlar, soeurs de charité ; nonnes.—^\i\)ys qezlar âtjhasseu, chef des eunuques noirs du harem impérial, administrateur des vaqoufàe la Mecque, de Médine et de plusieurs mosquées ; il avait autrefois rang && pacha à trois tough (queues de cheval). Aujourd'hui son titre officiel est <ÙJ^Z.\\ SiU-Jl _)\i çAc\ durus-së' adetl-cherifedghaseu, «l'âgha de l'illustre porte de félicité».

— ^^^ ys qez qoulesi, «tour de la vierge», improprement connue sous le nom de tour de Léandre, vieille tour qui se dresse sur un rocher à l'entrée du Bosphore, en face de Scutari.

4_|—i y% qSZ besleme, servante à gages aysnim.a.^y} qez guibi, «comme une fille», doux, poli. —ys> lji\ qez âimaq, se marier; qez vermek, marier une fille. — ^yl qezleq, état de fille; virginité. —y^\Ly°, qe.z tacheu, nom vulgaire de la colonne de Marcien, à Constantiuople, près de la

Mosquée d'Ibrahim Pacha : on attribuait à cet antique monument la vertu de distinguer les filles vierges de celles qui ne l'étaient pas. (Cf. Journal de Galland, publié par C. SCHEPBR, t. II, p. 125). — jl—,$>- o jSCls yl «a_So^ qez bechikte djehez çandouqte, fille au berceau, trousseau dans la corbeille. — oL-X^z ^kjj? y a i ç'j^ qezeneu deuïmeyen dizini deuler, qui ne frappe pas sa fille, se frappe les genoux (de désespoir). — ôj j <j_ J 4—s \j_ <^ \y&> jjX-f== tjys> j QJ \ a 4J -il qezeu. Jcendi hèvasinè braqsalar boruzan bachiye vareur, si on laisse une tille libre de suivre son caprice, elle épousera un trompette de régiment. — Jl >J,y? jy i>»^ anaseneu gueur qeze âl, étudie la mère et épouse la fille. —y*çy£-\ysy*2ys i_9JL^ qezleqsez qez indjousez çadef, fille sans virginité, coquille sans perle.

J^t^D^ 9 (var- L3-"J^J 3) qezarmaq, rougir; avoir honte. — être embrasé (charbon, bois); rôtir. — &j\y? ù$ gueuz qezarmaq, avoir les yeux rouges à force de pleurer.—J^jby ^^y 3 qezaroup mourarmaq, devenir pourpre et livide, éprouver une violente


y? y? 093

émotion. — i£Jy, "^s-—^== <ZS\ <S* y-)\y? âteche guirsè yuzu qezarmaz ede, «s'il entrait dans le feu, son visage ne rougirait pas», se dit d'un impudent.—Jj^j \yz qezartmaq, faire rougir; faire roussir dans le beurre ou l'huile; rôtir. —<J jj_ yuz qezartmaq, être hardi, impudent. — 4jô^rr> qezartma, poêle à frire le poisson ou la viande.

,3y^" 9 (var- ôW l^zaq, 1° traîneau, chariot sans roue pour aller sur la neige ou la glace. —jl>^ $jf qezaq qayar, «le traîneau glisse», syn. de l«l Jjjjr^ qezaq yoleu, chemin de traîneau; route unie, égale. — On dit en parlant d'un bavard et d'un indiscret :

qezaq guibi lier nerèye guidersè izi belli der, comme le traîneau, partout où il va, on reconnaît sa trace.—2° appareil pour lancer un bateauj ber et coites.

3y>\të (var- 6y\'}> t>^) Pzamouq,

Pzamouq, — La fièvre scarlatine est ordinairement nommée JJ j> i.) K~J- qezel khastalegheu.

^D^ 9 (var. ù^) qezan, jeunes gens, alertes et braves. — jeunes

paysans armés. — ù|_>^> *~j\ t'^~y £x»jXydaghâvine qezan gundurmelt, envoyer des villageois armés pour faire la chasse dans les montagnes.

Cj^pjfè (var. Cjf-Ji, ^y>) qezghen, ardent, brûlant. — rouge, rougi au feu. — enflammé de colère. — ^6'Jj qezghen gullè, boulet rouge. —

0%*j\ ij qëzghen ârslan, lion furieux. — ^—JjLj^i» qezglienleq, rougeur; ardeur, colère.

3*Aj"$ (var- &^?) qejghermaq, siffler comme le serpent, comme le faucon lorsqu'il fond sur sa proie.

— au fig. <jX~ Jj^j- 3 qejgher yïlan, «serpent sifflant», se dit d'un personne violente, menaçante (inusité).

uD"^ qezel, rouge; voir JJ^S.

JjwcjAS qezmaq, être chaud; s'échauffer. — se mettre en colère; devenir rouge de fièvre ou de colère. — être en rut, en chaleur. — i3-°j-^ ^ Jculli qezmaq, avoir un transport de colère. — Jj tSJ3—^9ueuzu qezmaq, être hardi, audacieux. — avoir l'oeil brillant de fièvre. —_^UL_L j-ULJa {J,>ys> <jXliydaghlar tachlar gunecliden

gunecliden montagnes et rochers 38


594 (Jli cf2-?

flambaient sous le soleil. —j\ys \j& hava qezar, la chaleur vient, l'été arrive. — <Jyjïys> qezderrnaq, échauffer ; irriter, mettre en colère. — faire rôtir, faire griller. — dsTI ^J^ P" zartma ekmek, rôtie de pain. — vulg. avoir un accès de fièvre. — jKtr 9 qezechmaq, s'enflammer (la guerre, le zèle, l'amitié). —jj-iy» _j\_j^> pazar qezechior, «le marché s'échauffe», les affaires vont bien. Cf. J^cj \ys qezartmaq.

(<*t^ qaïsi, abricot; voir ^~-i\s.

.r^ 9 (var. J&) qech, hiver. — *j> ut-s qara qech, froid noir, période rigoureuse de l'hiver. —^^fj^s qech gunu, saison d'hiver. —A> J^s> qech yeli, vent du nord, aquilon. — 1J_A> jJ.Jus hava qechder, il fait un temps d'hiver. — ^£Sy>j\ Jj qech armoude, poire d'hiver; (J^lsjj °ech qavounou, melon d'hiver; ^<„Jl J, qech elbisesi, vêtements d'hiver. — ç^^j- 5 S qech turlusu, ragoût de viande et de légumes secs. — dr ijJ> qech yhnek, souffrir du froid. — J^^li-s qechlamaq, venir (en parlant de l'hiver), entrer dans l'hiver; hiverner. — souffrir de l'hiver. — [yJ^s qechen, pendant

l'hiver. — {$LtJ> qechleq, d'hiver; qui concerne l'hiver. — vêtements, provisions d'hiver.—j^l jl^ ÙJ^D (J J.JLS qechden çonra bahar olour, après l'hiver, le printemps ; post nubila Phoebus. — (_/LLsl {J^> qech âkhchami, «soir d'hiver», triste, ennuyeux, bonnet de nuit. —jj\ <C2Jy ^^j zemheri gunechinè benzer, il ressemble au soleil d'hiver, il est pâle et faible.

Jal~ ^Kji^>Li_3 <OoJ.> >l3 dil \a.Zi

cheltanun hangue dere.de qechladegheneu bilir, «il sait dans quelle vallée le diable passe l'hiver», il a de l'esprit comme un démon.

^^? et ô^-~- 3 (var. p- )u-3 qechlagh) qechla ou qechlaq, campement d'hiver des nomades. — quartiers d'hiver pour l'armée ; caserne. — Heu de campement et de vaine pâture pour les bestiaux pendant l'hiver (cf.

(jj^lli yaylaq). — ^ Oli_3 qechlamaq,

qechlamaq, prendre ses quartiers d'hiver.

^"^^9 (var. r-\~22>) qeçatch, tenaille de forgeron. — J^OU-l -AS

qeçatchlamaq, tenailler; arracher la chair avec des tenailles; donner la torture.


,_^-3 tjfi^s 595

-«a^.9 qaîçar, césar, empereur romain et byzantin. — \r-ja^ 3 qtâçarye, Césarée, ville d'Asie mineure. — ôsy»\ _Ai<«lai 4)^14)^^2-3 qaïçaryeluyè boyamase eugretmek, «apprendre l'art de la teinture à un habitant de Césarée», vouloir en remontrer à son maître.

ô]/^ (var- 6lr^) qesraq, jument; en général, femelle d'animal.

Jjj -AO/3 qesreq, confus, penaud, dans l'embarras.

77UUa^9 (yar. ^LJLzs) qesqatch, échelle double qui peut se plier, se fermer et s'ouvrir.

I££at? (var. &**) qesmaq, serrer, presser fortement. — pincer avec un instrument, avec les doigts ou les dents. — serrer (la queue ou les oreilles). — (3ir'at 3 i3°J^ paraye qesmaq, «serrer l'argent», couper les vivres. — ij^_*jj.,^3 qesdermaq, se laisser pincer les doigts dans une porte; se laisser réduire à l'extrémité; arrêter, mettre en arrêt, comme le chien de chasse.—bloquer, resserrer.—J^P 2; 3 qeçelmaq, être serré, pressé. — avoir la voix prise, être enroué. — être pris

au piège. —f^2- 2 (var. f^>,p**s>) qeçem, ce que l'on serre entre les doigts, la quantité qu'on peut tenir dans la main fermée ; une poignée.

£2*a^S qaïçoum (ote), abrotone ou aurone .citron elle, vulg. nommée 0 y 3j\ qoyoïm ote, herbe à mouton. On la trouve également sous la forme défigurée <b\y\, au lieu de < '-^^j\,

transcription du grec àêporov^.

A*a^S (var. 4^23) qeça, court; bref, abrégé. — Jj—>-4^us qeçadjeq, tout court, tout menu. —4>-4^2-3 qeçadja, brièvement, d'une façon succincte, tout simplement. — dic-^ 4_^s qeça kesmek, abréger. — (jjfr 0 4,^2*3 qeça toutmaq, parler avec concision; retenir, modérer. — o ^l/^ 'Q ■> » *ui^ OaL 4^2-3 5^\ medjlisdè dilini seferde elini qeça tout, retiens ta langue au conseil, et ta main à la guerre. —

4 ^a il o*j<\ (ij- 5 dili ouzoun eli

qeça, «la langue longue et la main courte», bavard et incapable. — -Jj^- j i Jj IL _* 4^2-s seuzun qeçaseu tatlu der, le meilleur discours est le plus court.

Jvo^i X^xS qeçalamaq, être court, abrégé; être insuffisant, défectueux;

38*


596 iai Çf

se raccourcir. — J^JTV 4*2-9 qeçalatmaq, raccourcir, abréger.

iC"^3 qaïçi, abricot; voir (_5-j\ij.

^J^3^ (var. j<~2$,j*~a2) qeçer, stérile, qui ne se reproduit pas (ne se dit que des animaux).—stérile, infécond. — J_ j^2*s, qeçer yil, année stérile, année de disette. — J^A^-S qeçerleq, stérilité; infécondité; disette.

Jjô^/^a.^9 qeçerghanmaq, refuser, ne pas avoir pitié. — être jaloux.

j^5 (var. (3~^23, (jj-*^) qeçeq, étroit, resserré; comprimé.—J^us

^ qeçeq ses, voix étranglée. —

jLL*29 qegeqlu, fontaine qui coule, en murmurant, du creux d'un rocher (Lehdje).

(^^t 9 quotas> du grec y.vfroç, baleine, cétacé. —<~*Uo*s qaïtasye, ordre des cétacés ou mammifères marins. — Nom propre : QlLa.l.u ^Ua-S qaïtas sultan.

^ _9 (pers. ù>i»-9) qaitan, cordonnet de soie, aiguillette ; lacet. — ,J L^ 3 *>" qeledj qaïtane, aiguillette qui pend de la garde du sabre; c~_» ^Usus m«sf qaïtane, lacet de bottine, en coton ou en laine. — 3/>l;l_.LaJ>

qaîtanlamaq, lacer. — ^t O^3^ qaitan yaqeseu, séton, mèche de coton servant d'exutoire.

^3 (var. i&) qegli, fiente des animaux ; crotin de mouton ; bouse des

ruminants. — Jj ^M^> qeghlamaq,

fienter.

1L-C l OyXsS qegherdanmaq, hurler, aboyer.

Jj^/^ 9 (var. &J*) qeghermaq, appeler, héler; synon. de Jj—°Jb* tchagherinaq.

V^ 9 qeghez, chiffon sale, morceau de laine souillée de taches. — toute chose sale.

à—^R^9 qaïghana, omelette; voir

y^3 (var. ^i, jki^,, ^Ç) qaïgheu, souci, préoccupation, inquiétude. — ^Jjjus qaïgheulu, préoccupé, troublé, soucieux. —y^^s qaïqlwsez, sans souci, indifférent, tranquille. (Cf. le verbe oriental ^j^ii^ et l'osmanli I^J\S qayermaq.) —y^ $ ^ J. hir qouiou qaïgheu, un gros souci. — (3—°\ c.j\ 4J^JU3 qaïgheya oghramaq, tomber dans le chagrin. — P-V. *$>\>f^ _^J3JJ3 fj^, o^sJ -^a.iu3 tchobanun


J^ J^ 597

yagh qaïgheseu ketchinun djan qorqousou, si le berger s'inquiète de la graisse, la brebis s'inquiète de la vie.

f?^*^ (var. rtf^* 3, ff* 3) qeghddjem, prononcé qeveldjem, étincelle, parcelle de feu. — ^**s±z*~f ^^ djehennem qeveldjemeu, «étincelle d'enfer»; aufig. méchant, pervers; incorrigible.

^10,—Îu9 qeqerdaq, membrane, cartilage; ^b^-Ls ^V^a jygueuz qoulaqqeqerdagheu, cartilage de l'oeil, cartilage de l'oreille; Jj 33J.33 qouïrouq qeqerdagheu, cartilage intervertébral. — ~» <=7lé »> Jj qeqerdaq boghatchaseu, galette faite avec de la graisse de queue de mouton; on la nomme vulg. faquir boghatchaseu, «galette du pauvre».

<J-^p (var. Jâ) qel, poil, cheveu. —^s dLLs? ketchinun qeleu, poil de chèvre, laine. — ~»<A\JO diii qelen taramaseu, peignage de la laine. — ,J*s Ol ât qeleu, crin de cheval. — *~*J}\ ù^J-s qelden eurme, tissu de

crins; voir i_à^ "y moutaf. — J-i

&Jï? 1^ l&vreq, espèce de canard sauvage; voir ^% L«J boghourtlaq. —j J.s Jjj qel qadar, l'épaisseur d'un

cheveu, un rien ;y^x*c J^s qel 'aïbsiz, sans le moindre défaut. —j^U. JJ qel tchader, «tente noire», en poil de chèvre ou de chameau. — li J-â qel qalem, pinceau. — J^jl^ JJj qel qo■parmaq, arracher le poil; plumer. — Jjl-i^ JJi qel qouchaq, ceinture de crin ; corde de religieux. — ùl> 3 J-» qel qeran, maladie du cuir chevelu, alopécie. — "U—> J-a yaqeu, séton à rouelle pour le pansement des chevaux, etc. — J^j^ ^jj> A^ qeleu qerq yarmaq, «fendre un cheveu en quarante», être minutieux, vétilleux; J^«jl> £> \ (i-3 pieît *7a yarmaq, «fendre un cheveu en deux», être juste, loyal. — (j^Uj JJI J-3 û-^j^ ÔOMrounenden qel âldermamaq, ne pas se laisser arracher les poils du nez; rebiffer; refuser d'obéir. — * o^Ls Jjxlë qelden nem qapnaq, « tirer de l'humidité d'un cheveu», tirer parti de tout. — dxx j-^jjjl^o dr~yo" yP'tjï J1* 3 y tanrenuïï destouri-siz bedenden bir qel duchmez, sans la permission de Dieu, il ne tombe pas un seul poil du corps. — <jjx}UJ> qellanmaq, avoir du poil, devenir pubère.

^ JL3 (var. _j^_â) piau, maladie


598 JL? J^

mortelle chez les bestiaux; elle se manifeste par une abondante sécrétion de bave écumante.

b—C-JAJS et ,^JJ qelaghe, tranchant d'une lame ; aiguisé, affilé ; voir J%.

^_yL_J^|^9 qel-baraq, cheval à longs poils, à crinière flottante, de petite taille, comme les chevaux de Mytilène; voir^U*.

Jj^^ (vax.^ys£s)qeltcheq,l°a,rëte. — i-^t 3 (3^ baleq qeltchegheu, arête de poisson; cette locution se prend en mauvaise part, comme notre dicton «avoir une épine dans le pied». ^SJ^ j -U*s^ (JjJli lumiri maleu baleq qeltchegheu der, «l'argent du trésor public est une arête de poisson», il ne profite pas à celui qui l'accapare. — 2° barbe d'épi.

Jj^ (var. J^li, (Jls) qdeq, costume; accoutrement, — forme, extérieur. — J-CD jjlïLs Jù^ sened qdeqlu kiagliat, une pièce d'un caractère authentique, officiel. —^lïli (jl Js\

C^yf insan qdeqlu haïvan, «un animal ayant l'apparence de l'homme», un imbécile, un butor. — dl_r-^j> J^Ls

qdeq deîchmek, changer de costume ; se déguiser. — dlAT,^-^ qdeq tcheJcmek, dessiner un portrait, peindre. — y^JiLs qdsqsez, laid, disgracieux ; mal fait. —^lïLi qdeqlu, qui a la forme de ; vêtu; accoutré. Ce mot termine quelquefois un discours direct, comme «o deyi et J j 4J ■> deyerek, avec le sens de «ainsi conçu, en ces termes»; il équivaut même à de simples guillemets précédant une citation.

(3*^ (var- ô^ 3) qelmaq, faire. Ce verbe, autrefois très usité comme auxiliaire, est aujourd'hui remplacé par étmek et eïlémek; cependant on l'emploie dans certaines expressions usuelles : ijj-c 3 j^—c namaz qelmaq, faire la prière rituelle; i_£J^-c j.^—•! ^_£ ij J1*S imam namaze qdderdeu, l'imam a dirigé la prière. — Jj c^\j raliat qelmaq, se reposer; Jj Jtâ chukur qelmaq, remercier; Jj j^ 'OM5O?M- qelmaq, passer. — Le passif ô^ 3 Gj^' es^ également employé comme auxiliaire dans l'acception de olmaq et édilmek, mais plus rarement. —j J-ix 13 jLc namaz qelenmechder, la prière a été faite; ^,è^j c tahrlr qdenmaq, être écrit; Jj J^-jl


f? f? 599

irsal qelenmaq, être envoyé; Jj jlo~l iptidar qelenmaq, s'empresser, se mettre à.

,3™^3 qeleq, costume; voirJjJ-s.

^3*—C>3 (var. Jj^ls, J^ 3) qaïmaq, crème du lait ; aufig. la meilleure partie d'une chose. — crème bouillie et ayant une certaine consistance; elle entre dans la préparation de plusieurs plats de la cuisine turque : on fait des baqlava et des çataï/àlacrème, des omelettes au qaïmaq; des compotes d'abricot (qaïsi) assaisonnées au qaïmaq, etc. —<i^—~» ijLc 3 qaïmaq tabagheu, pots de crème posés sur un grand plateau que vend le ^f3^ 3 qaïmaqtche, crémier.—^\> (jjLc3qaïmaq yagheu, beurre fin, fait avec la meilleure crème.—,ç\3 ^3 qaïmaq guibi, blanc et doux, pur comme de la crème. — J^x^lâlr 9 qaïmaqlanmaq, s'épaissir en crème. —j^lil—c 9 qaïmaqlu, crémeux. — (i^ 9 ^>^ yaïla qaïmaghe, «crème de montagne», compliment à une jolie personne. — iL>^_}-~sL_£ 3 qaïmaqsez sud, «lait sans crème», tête sans cervelle. —:(3-°4LJ <tU Jj^j Jk bal ve qaïmaq ela beslhnek, «nourrir de miel et de crème», élever délicatement.

délicatement. -j-^ljp-J^lc 3 qaïmaq khodjase, «docteur de crème», un demi savant qui va de village en village et se fait payer en denrées. — j, IS" ^ Ix 3 qaïmaq kitabi, un roman vulgaire, un livre à l'usage de la basse classe. — j^pb <sJHu>- (JJ_OJJU Oy^ li^ 9 qaïmaghe sevhi mandaye djebininde tacheur, qui aime la crème porte la vache sur sa tête (proverbe). — AJ{jj.fij-[s:s (ji-^j JJ qaïmaghe kedyye yedirmich, «elle a laissé manger la crème au chat», elle a perdu sa virginité; on disait autrefois dans le même sens : «laisser aller le chat au fromage». —

OJSÎ^ QC^\ dlr J^l c3 aji!<>-^â

J<£ ï>jj^<j qodjaleqta qaïmaq yhnek isteyèn guendjlikte yoghourt yemèli, qui veut manger de la crème dans sa vieillesse doit manger du lait aigre en sa jeunesse.

'■-^s qemet (ar.), prix, valeur; valeur nominale de la monnaie. — os 3 «UoJîs- qemeti haqeqye, valeur réelle, intrinsèque ; A&j^y C+sf qemeti mevzoue, valeur extrinsèque. — <jj ^=7

dja'ali qemet, valeur fictive; O <f

«UjLlcl qemeti i'ttibarye, valeur noinitiale. — ^\j Oc 3 qemeti raïdje,


600 A ùf

prix-courant, — ox 3 jS£> taqdiri qemet, prisée, estimation. —j^sf qemetlu, vulg. qematlu, précieux, cher, chéri; iVal OIJ: 3 qemetln evlacl, cher enfant. — çjoil^ 3 Oluil \ ânasenun qemetlusu, la plus aimée des femmes. —Jr^—Jr 3 qemetsez, sans valeur, infime. — yr?. 9 <^kr<^ ^ç^^kichi eulmëindje qemete bilinmez, on ne connaît le mérite de l'homme qu'après sa mort. — O-^JLilc 9 qe.metlenm.eh, acquérir de la valeur; qemetlendirmek, donner de la valeur; apprécier.

JjoS etjjx^ 1° qeymaq, couper en petits morceaux, hacher menu. — J^x 3 oJ<càjj kieuftéiik qeymaq, hacher des boulettes. — tuer, faire périr ; gouverne le datif : 1>^JJ~S <cbdjanimùqeyorsîn, tu me fais mourir.

— (_£-.> & j;x\ <J.jl ^i^ LICL.^

(_$^_as^4j chedja'atiïpz olmala ede bana dahi qeyadjaqlardeu, sans votre valeur, ils m'auraient tué. —iJ^ijU maie qeymaq, prodiguer sa fortune.

Ô ^'paha qeymaq, fixer un prix.

ô r nikiah qeymaq, conclure le mariage. — ^ ,j^ tutunu qeymaq, hacher le tabac. — Jj-^r; 3 qeymamaq, ne pas sacrifier; avoir pitié, épargner.

—^y:^-^ 3 qeyechmaq, convenir, stipuler d'un commun accord. —cr^f * -^ mi'de qeyelmaq, avoir des nausées, des défaillances. — ijr^f qeyenmaq, tomber en pâmoison. — ,_$alus qeyendeu, nausée d'estomac, défaillance ; on dit aussi Jj-^s qeyeq, dans le même sens. — 2"qaïmaq, crème; voir

Ac*9 (var. *£■?) qeyma, action de hacher, couper menu. — hachis, viande hachée et roulée en boulette; voir

4 ^o5\Ç»<CÏ£AS? qeyma tahtasi,

planche à hacher; tranchoir.—$)<s? iij») qeymalu beurek, pâté farci; pâté de hachis et de légumes cuits au bainmarie et arrosés de yoourt. Cf. (3c 3 qeymaq.

Jj^f 5 (var. (j^c 3, ^5.) qemeq, éclats du bois coupé à la hache; esquilles; copeaux. — li-^ 3 l-^ kemik qemeçjheu, esquilles, éclats d'os.

t^J^— 9 qen, gaine, fourreau. — iy3i£^.\^ç.aghreuqeii,g&îne de cuir. —^^s <C_s ^j^qeledjeuqeneqomaq, remettre le sabre au fourreau, faire la paix. —jl) J <CJLS fr& AL\^ JjL-*S qci'paq qabene qeledj qeneiù ouïar, «le couvercle convient au vase et l'épée


yf yf 601

au fourreau», se dit des choses bien assorties ; dignumpatella operculum. —y^ »S^-\ iÇ-^O^T betchaqqeneu itchinde kesmez, «le couteau ne coupe pas tant qu'il est dans sa gaine», il ne faut pas réveiller le chat qui dort.

J^ 3 <J5> j \SJj^ seuzeu bir qene qoyalem, «mettons nos avis dans la même gaine», mettons-nous d'accord.

(j^a^lus qenlamaq, faire un fourreau ; mettre au fourreau. —^ \&\ ^>s qen âghadjeu, peuplier blanc dont le bois sert à faire des flèches.

L^9 qena, henné; voir Ils.

(3^^^ 1° cLa^namaa> bouillir; voir (j^lu,^. —2°qenamaq, critiquer, tourner en ridicule. — 4_^j^5"~ç> xS^JJs ■*<~s Ai\ hichi kendini guersè ili qer namaz, si l'on se voyait soi-même, on ne critiquerait pas les autres.

£*-£ qaïnaq, source; voir (jjb-ls.

qouyou, puits. —qoyou, épais; voirji^s.

<ôl)3~î? qevraq, fortement tissé, tordu (fil). — i^Ls J^ \j^ qevraq catch, cheveux frisés. — >il Jj\jys> qevraq âdam, un élégant, un petit-maître; Cjr^ ijbj" 3 qevraq qaden, coquette,

minaudière. — ,_yOUli jbj^ o^ qes qevraq baghlamaq,g¬ter étroitement.

JH-U^ 9 qevramaq, serrer, tordre. — se retirer, en parlant des étoffes.

JP^bt 9 (var- Cr^Jyf) qeverdjeq, frisé, crépu. — qeverdjeq salata, chicorée frisée; qeverdjeq laliana, choux frisé; qeverdjeq qoyoun, mouton frisé à courte queue.

fvL^t 9 (var- fjj 3) fjj~f) qevrem, action de tordre, de friser ; fil bien tordu; cheveux frisés ou crêpés.

^%)^? (var. <jy>j ys) qevermaq, tordre ; plisser. — friser. — ourler. — Jj (jL^r^ çatchlare qevermaq, friser les cheveux. — Jj içT.^ ^J&okiaghatun oudjeneio qevermaq, replier le bord du papier. — i3-^^ "J?- 3 "JJ- 3 qevera qevera otnamaq, danser en tordant les reins. — (J^j^ 3 ^i)Jy, bir ichi qevermaq, bien arranger une affaire, réussir. — J^j^» qevrelmaq, être tordu, plissé. — être frisé. — se replier sur soi-même. — <Uj^s qeverma, ourlet, repli ; surjet. — <Ujj-s cA>- tchifù qeverma, surjet.


602 J> ^

£Jy£ qevrem, tordu ; bouclé ; voir

L"^ 9 qoyoun, mouton ; voir i>j^-

À^-9 qye (qeye), abréviation de <âjl oqqa, ocque, poids turc valant 1 kilogramme 284 grammes. — ôjj 4-s ^ utch qeye tutun, trois ocques de tabac; voir o^l.

^ qeye, rive, rivage, bord. —J~z ^-~J~3 deniz qeyeseu, le bord de la mer.

~^.us dX ù^\ ovanuiï qeyeseu, le bord de la plaine, le pied de la montagne.

<y^ ^-s qeye çera, le long du rivage ; s)y~= je 3 geye coulure, même sens : _yM J^U d\,Jj^, ^ geye çoulareela yanachmaq istemez, il ne veut pas aborder le long de la côte (proverbe). — dld 4J^3 qeyeya énmek (ou J^T tcheqmaq), aborder, descendre

à terre; au fig. arriver au port, être sauvé.

i^?=~~ qeyedjeu, hacheur de tabac ; voir ^yf.

3-^Û 9 isyeraq, bord, limite; voir 3)s? et ufJj^-^

ufJj^-^ et (jjliLj qeyeqleq, défaillance, pâmoison ; voir J^ 3 et <us.

r^"^ <isysm (du verbe Lyf qeymaq, couper menu, hacher), se dit surtout du tabac : ,y y ^-^ ^,\ indje qeyemlu tutun, tabac coupé fin.—^Mf f~> f^ qeyem qeyem qeyelmaq, être broyé, réduit en poudre ; au fig. vivre dans l'apathie, être dans un état de torpeur.

Jj-f\;9 qeymaq, couper en petits morceaux, hacher menu; voir J^c 3.

J

Cette lettre est la vingt-cinquième de l'alphabet turc. Elle a trois valeurs différentes : 1° celle du h adouci; c'est le Jcaf arabe, comme dans les mots ^J!o kiatib, écrivain, di*^ sevmek, aimer; — 2° la valeur du g dur ou gu;

c'est le guief persan, exemples : jjb guiaour, infidèle, r^gutch, difficile, db>jS~guirmek, entrer; — 3° la valeur de Vil nasal ou simplement de Vn; c'est le çagher noun ou n sourd qui appartient en propre aux mots et aux


cX '& 603

formes grammaticales du turc; ex. : 'j—Si deniz, mer., dU^-feT-S dinlemek, écouter, tl^\ eufl, devant. Comme les Turcs ne distinguent ces trois prononciations du ii par aucun signe particulier, les mots commençant par cette lettre ont été réunis ici dans leur ordre alphabétique. —Valeur numérique20.

,^J k Mabuli, 1° originaire du Kaboul ouKaboulistan. —2°fruit du myrobolan; voir 4-1* lùlile.

/H'-* hiabin, mieux i>_;6 (pers. J^D) trousseau (j^=r, vulg. djehez) apporté par la fiancée; mais par extension: dot, douaire fourni par le mari à la femme qu'il épouse. Cf. ^^melir.

i-^J & Matib (ai\), écrivain, rédacteur; greffier de tribunal. — <-=7jU. ^bkharidjyè kiatibi, rédacteur aitx affaires étrangères; iJ <j\yz divan kiatibi, rédacteur à la Porte. — ^>j^* sirr kiatibi, secrétaire; i! CJJ.IJLJ sefaretkiatibi, secrétaire d'ambassade, synon. de ii C~«w ma'y et kiatibi. — ^"b (JHH ,5^ bâche âtcheq Matib, écrivain d'un grand talent. — Dans l'ancienne administration, la Chancellerie de la Porte était divisée en trois sections et les employés en trois classes

classes la première était celle des Matib qui avaient le titre de guedikli «salariés». Us étaient investis de fiefs militaires (zyamet ou timar) dont le revenu était leur seul salaire. — il ^Jb bacli Matib, rédacteur en chef. — ~^y^z£- ,_JD kiatibi makhsousi, secrétaire particulier. — ^^^ <-^D Matib odaseu, bureau de rédaction ; au fig. sorte de voiture d'une forme élégante. — ôipGkiatiblik, profession d'écrivain; rédaction; talent de rédacteur. — >4^ ^-° 0^j\ >-JD Matib olan mufti olamaz, «le secrétaire ne devient pas homme de loi » (proverbe). — À\—Jakiatibariè, à la façon d'un écrivain, avec élégance (de style ou d'allure). Cf. uQ et <3~.

OOb Mazi ou ^ySkiadi, arbre de la famille des Pandanées, surtout le pandaiius odoratissimus; le nom de ce végétal a passé dans les anciens traités de botanique sous la forme Miadi et kaïda. Le régime de ce palmier, macéré dans l'huile, était employé par les Orientaux pour guérilla lèpre et les maladies de peau. — Il est connu en persan sous le nom de ji^fet J-A5\


604 J6 X

_Ju kiar (pers.), 1° oeuvre, travail; métier, profession. — 2° sens principal en turc : gain, profit, bénéfice. — (_/»> •jjb kiaremez hou me, est-ce là notre profit? — ,jl> jDkiar payi et çj 4.^2^ JD kiar hessase, dividende ; part de bénéfice. — ^\, oj j^1 <r JJ jb li=al j Mari qadlm uzrli muzeyen bir oda, une chambre meublée à l'ancienne mode. — 1 jl ^ => kiar étmek, gagner, bénéficier. — agir, faire impression. — tuer, détruire. — ^ oy* <ti ,j;Ji_:J jD <^~ y ne size hou mertehè kiarétti, quoi donc vous impressionne à ce point? — ^Jft} J&kiarukesb, gain, profit. —^JS kiarlu, avantageux, profitable; ^«jlL^- j\j& kiarlu

tcheqarmaq, tirer profit. — V-^j^ J

kiarsiz, sans gain, inutile; désavantageux. —j^~ hikiar (pers.), célibataire. — 4i U-jD kiarhanv, vulg. feer/i«nè, maison de prostitution. — On donnait autrefois le nom de kiar-hane à 34 petites corporations de métiers, composées exclusivement d'ouvriers enrôlés parmi les Janissaires et ne travaillant que pour cette milice, sous la direction d'un ousta, «patron». — En composition persane : J'&A^ gunahkiar, pécheur; jKloj.^ khizmetkiar,

serviteur, valet; J&J^ Jl^> çandeqkiar, caissier. — Proverbes : ° ji^j D 4c\ 4^ kiareîlde 'adjele étme, n'agis pas avec précipitation. —jlc 0 JJI jrf jj-tl fciar ecZèîi 'a?' étmeyor, celui qui fait un gain est sans vergogne. — 3° espèce de prélude ou de ritournelle dans le genre du pechrev; voir

jy^) & kiarguir, vulg. kiavguir (pers..), bâtisse solide; construction en pierres ou en briques cimentées. — I—~ >5jD kiarguir bina, «édifice en pierres de taille»; c'était autrefois une ou deux pièces en pierre ou en marbre dans les maisons turques construites en bois ; ces chambres garnies de volets de fer renfermaient l'argent et les effets les plus précieux.

k*vjv kiarnamèh (pers.), 1° modèle, exemple. — 2° ouvrage difficile exécuté par un artisan pour arriver à la maîtrise dans sa corporation; c'est ce qu'on nommait autrefois «chefd'oeuvre». — 3° Dans la langue littéraire : ouvrage d'histoire ou de morale renfermant de beaux exemples.

VO kiariz, vulg. gueriz (pers.), égout; cloaque; canal souterrain où


Jtïb PD 605

s'écoulent les ruisseaux et immondices.

<ta>0 Maçe (pers.; la forme arabe A-Jfkias, désigne principalement aujourd'hui une coupe de métal), 1° grande tasse à boire; olip- \j^ ^^V—Jtchorba, khochab Maçesi, écuelle à bouillon ou à sorbet. — tatlu Maçesi, coupe remplie de confitures ; Û^-^ tchini Maçe, tasse de porcelaine ; synon. de faghfouri Maçe. — ~*<J6 i! J^ks^" tchitchekleruîï kiaçesi, calice des fleurs. — ti dlil bachun kiaçesi, crâne, boîte osseuse. — 2° en calligraphie : jambage arrondi des lettres ^ et ^o. — 3° ^ <u D f\ eyer kiacesi, arçon de la selle.

(j^lj kiach, plût à Dieu; voir ^\£b.

<-SMJ 6 Machif (ar., qui découvre, qui fait une enquête), 1° kachef, officier chargé d'administrer un district en Egypte, sous le gouvernement des Mamelouks. Cf. LANE, Manners and customs, etc.,.t. I, chap. IV. — 2° \Z*b kiachifi (kachefi), bonnet de forme irrégulière, dans le genre du dardaghan que portaient les Janissaires. A partir du règne de MehemetIV(!648), les sultans adoptèrent

cette coiffure pour leurs promenades incognito.

<A—x«j ù kiachki (pers., ancienne forme turque ^J^tT), plût à Dieu que ! Dieu veuille! s'il pouvait arriver que.

— Synonyme de l'arabe oJ lëite, employé dans le style littéraire.

^Ç^v kiachi (litt. «originaire de la ville deKachân en Perse »),fayence peinte, et surtout brique vernissée et émaillée qui sert à la décoration des mosquées et autres édifices; yechil kiachi, brique à reflets verdâtres et métalliques.

*\C-b (yar. À—c.^, prononciation variable : kiagliid, kiaghat, kiahat), papier; ce mot est d'origine persane.

^JICD (^iU âbadi kiaghate, papier de soie vendu en rouleau ; ii dU t elek kiaghate, papier à filtrer ; i_£jji< ti billouri kiaghate, papier marbré ; ti -U> djam kiaghate, papier de fenêtre, châssis de papier; tij\yi douvar kiaghate, papier de tenture, de tapisserie. — ti {jti *\ ouyoun kiaghate, carte à jouer; ti JL~«\B qambial kiaghate, lettre de change, traite ; papier de banque. — ti ,j^L~ jLi^l emzahi beyaz kiaghate, blanc-seing. — ti \jb-


606 y <-^

halva kiaghate, papier à envelopper le halva, papier grossier, comme celui du tutundju, marchand de tabac, aufig. chose sans valeur. — H y a encore d'antres dénominations pour les différentes sortes de papier : ti 0^ çaman kiaghate, papier à lettre fin; l! *j\ abrou kiaghate, papier transparent ; il il ojTL tukruk kiaghate, gros papier servant de crachoir; il ^V muhurlu kiaghat, papier lissé au verre, satiné; JJJU.1 âkharlu, papier blanc et lisse; khanbaleq, papier de soie de provenance chinoise ; £\>y_ boyalu, papier de couleur; ^i^—Ai^ devlet-âhadi, papier moucheté d'or.

— il ■Lu-ij, bir desû kiaghat, une main de papier; il ,JjJ=> j bir tabaq kiaghat, une feuille de papier. — 2°lettre, écrit; ^-létf oUl aman kiaghate, lettre d'amnistie ; sauf-conduit.

— il Coljp- havadis kiaghate, «papier à nouvelles», journal. — Juéb ij^°jl> kiaghat yazmaq, écrire une lettre. — (j^ls 0-A.jJjl ^o kiaghat uzerinde qalmaq, rester sur le papier; être oublié; sans exécution. — Jicrj' yjK^c- kiaghat 'askerln, «armée de papier», soldats de carton, qui n'existent que sur le papier; levées fictives.

ç"\-f_ JLCD kiaghat pahaseu, «prix du papier», aufig. rétribution payée au maître d'école; salaire payé au copiste qui exécute une copie du Coran; on emploie cet euphémisme, parce qu'on considère la vente du livre saint comme sacrilège. — <SJ^= ilij\i ^jjj! J.êocareu kiaghat uzerine yazelmech, «écrit sur le papier jaune», mal noté, mal famé. — j.é[f

^\ jjajJbl kiaghati enderoun èmini, officier chargé de la fourniture des bureaux, en papiers, plumes, etc. On nommait kiaghati biroun hnini, «intendant des papiers de l'extérieur», le percepteur des droits à prélever sur les nouveaux possesseurs de fiefs militaires. — <JU- s^bkiaghat-hane, fabrique de papier; papeterie. Nom des Eaux-douces d'Europe, charmante vallée qui est un but de promenade pour les musulmans, le vendredi, et pour les chrétiens, le dimanche.

-Ac-b kiaghez, papier; voir le mot précédent.

yS'6 kiafir (ar.), infidèle; qui rejette la foi musulmane. Familièrement : coquin, fripon. — ^D on


ÛK X 607

j.l ^fcTaurone, abrotone; voir J^D guiaour et ^J^SD

^tS &ïa^ (ar.), garant, qui se porte caution; voir J~o57— c^~-u jjLiàK'iJ/<ij oL>5- la civilisation est la garantie de la vie humaine (KBMAL BEY).

OJI^sIS kiafouri (ar. JJ_SD ), de camphre, camphré; ^-^j ^jf^S kiafouri rouhi, essence de camphre, produit du ïaurus camphora très commun en Orient. — ^j^sbkiafoitryè, aurone ou abrotone camphrée, nommée aussi ,3^ J^SD «herbe de camphre» et )j—SD J~£J camphre vert; c'est l'arabe ,y^s\ voir jJ.; »j> absinthe noire.

A9Û kiaffe (ar.), vulg. kiafe, totalité; ^^D iîjLL Ix^ l'ensemble de la nation ottomane.

"—ivkiak, forme adoucie de l'arabe &*^71° sorte de galette dure ou de biscuit comme le peksimat (grec ancien wxeiç), n est connu aussi sous le nom de ^6,b «biscuit de Syrie»; syn. de l'arabe vulg. Hx^-J bachmat, -a^âci. — 2° gâteau assaisonné de

grain de nigelle, comme la galette nommée kahi; voir ^*>D.

^Jb IJ kiakul (pers.), 1° boucle de cheveux ; touffe de cheveux frisés sur le côté de la tête. — M j.U>V kiakullu bêla, «tourment frisé», jeune femme coquette. — 2° roseau de marais; saponaire.

i»^—ob kiamil (ar., parfait, complet), 1° se dit, dans le langage usuel, d'un homme déjà avancé en âge, grave et posé. — 2° format in-folio.

.Jt? guiaour (var. J^D), corruption de l'arabe Jsb prononcé vulgairement kiavour, «infidèle, mécréant»; c'est la dénomination sous laquelle on comprend tous les peuples qui n'admettent pas la mission prophétique de Mahomet. (L'étymologie proposée de guebre, jS\prononcé giaour est à rejeter.) — J^U-* J~jSjJÏ Jj^ JÏ-^JÏ «chez les infidèles le paresseux c'est le prêtre; chez les musulmans, c'est le derviche». — dUj^lS guiaverlik, infidélité; impiété.

àb 1° kiah (prononciation turque du pers. <& guiali) quelquefois, tantôt. — 4^*Kkiahitche, de temps en


608 fc fc

temps; parfois. —^ MSJ! ao kiah ô kiah bou, tantôt l'un, tantôt l'autre. Ce mot n'est guère employé que dans le style élégant, comme dans cet hémistiche passé en proverbe :

«il arrive un moment où l'amant le plus épris devient dédaigneux». — 2° rjuiah (pers.), paille.

u^jilj kiahruba, ambre, voir \>jj£\

_J&b kialiou (pers.^fct>), laitue sauvage : prénanthe; se dit quelquefois de la laitue cultivée; plus usité JJJU maroul.

t&v kiahi, gâteau sec de forme triangulaire, espèce de galette nommée vulgairement ^j a> ^ijU. tcharchebeureyi, «galette de marché». Le proverbe suivant fait l'éloge de cette pâtisserie : JJJ^ _/J #>t> ù"^ cA-> j j^_ (3"^ JJ^= «le riche mange de la galette et plus il va, plus il en mange ».

<AS^~ b Mahitche, quelquefois, de temps en temps, pour guiahitchè ; voir

i—;lo kebab (av.), 1° petits morceaux de viande de mouton découpés en rondelles et rôtis à la broche; c'est

un des principaux plats de la cuisine arabe. — 2° en général, tout ce qui est rôti à la broche, à la casserole ou sur le gril. — aufig. (j^ljl uD kebab 61maq, brûler d'amour; être dévoré d'amour, de chagrin, etc.—^pkebabdji, rôtisseur. — ^^ ■= --J^[y€ ■*S*^Ô> kebabdji kedisi guibi youtghounma, ne sois pas avide comme le chat du rôtisseur. — On dit d'un gourmet qui a toujours une table bien servie : _/J ^pô^jZ i>y ^ her gun furun kebabi yer, il mange tous les jours du rôti de four. — <~pkebàby\ Ie poivre cubèbe; cf. j^ buber. — — 2° fond du luïè ou fourneau de pipe.

Olo kebad ou kebed (ar. y&) cédrat, fruit du cédratier. — ^>-j icf kebed retcheli, confiture ou gelée de cédrat. Le nom vulgaire de ce fruit est ^jls 7~\c.\ âghadj qavoune, «melon d'arbre»; c'est aussi l'orange bigarade.

_J <-o kib a r, pluriel de l'arabe j^ÎAebir, grand; personnages importants, hauts fonctionnaires; Jj\>kibarlar, la classe riche. — Se prend comme nom singulier : * Ï\ jokibar âdam, un


A ' ^ GO!)

homme distingué, riche et influent. — ■d\J&kibarane et <=7jDkibardja, à la façon des grands ; avec noblesse et magnificence ; poliment.

_ILJ Jcebaïr (ar.), pluriel de *j^f] grands péchés; 4*~*y&, les sept péchés mortels. —jSX^acJS, c'est un péché énorme.

t_*Wj"0 guebermek, crever comme im chien; terme de mépris : mourir dans la honte ou l'impiété. — db^O gueberetmek, faire crever; tuer. — au fig. user de violence, torturer.

&}y l°guèbrè, sachet de laine rude, espèce de mitaine pour le pansage du cheval. — 2° guebere pour kebere de l'arabe jS} câprier; le bouton floral de cet arbrisseau ou la câpre se dit en turc ^£^ »jf\ fleur de câprier; cf. l'arabe i_i^).

bjy gubre, fumier ; engrais ; ^«^ ,&">yS ûj^s cegher qoloun gubresi, engrais de boeuf et de mouton. — ôXcjSgubrïlèmek, fumer la terre avec del'engrais. On dit en proverbe :*jj^ jojO ^\i lyxJJ1\ du uzum yemek isteyenbagheneu gubreler, celui qui veut manger du raisin doit fumer sa vigne.

"^■Ijy kibrit (ar.); 1° soufre. — l/7-\ C^ j-^L—=> kibriti ahmer, soufre rouge, pierre philosophale. — 2° allumette soufrée. — /g jSkibriti, soufré; couleur de soufre, jaune clair. — _jl tq5c-)>Tkibrit guibi olmaq, avoir le teint jaune, maladif. — tjP.jSkibritdji, fabricant ou marchand d'allumettes. — au fig- ladre, avare. Cf. CijT^kukurt.

j»« kebch (ar.), bélier, mâle de la brebis. — au fig. ^^^\ tJuSkebch aghlou, brave, vaillant. Cf. ^^s> qotch.

^> kïibe, 1° grosse étoffe de laine; vareuse en usage chez les matelots. Il y avait jadis une fabrique célèbre de cette étoffe à Yanbolou, ville de l'eyalet d'Andrinople. — tapis, couverture de cheval; ~*<5j ter kebesi, coussinet de selle. — 2° grande pelle pour amorcer le feu.

A^.) gube, grosse, enceinte. — <J . Jjl^ gube qalmaq, concevoir, être fécondée; \ ^5 gube étmek, féconder, rendre mère. — ôi<Jgubèlik, grossesse. — jiO J^ guèdjeler gubè der, «les nuits sont grosses », on ne sait ce qui peut arriver; c'est la traduction

traduction dicton arabe : (JI>- <Ol. 39


CAO ff ùf

en mer est une femme grosse.

Lc^guibi, adv., 1° comme, semblable à.—té~^ onunguibi, comme lui, comme cela. — J jy~çf\_$l aï guibi fjuzd, beau comme la lune. — ^^> paternellement; (ç-Jo^j.>, en ami, amicalement. — 2° dès que, aussitôt que ; pendant que ; ^g^^jyguw'- diyi (juibi, dès qu'il vit: S^'fjïjy, lorsque j e vis, en voyant. — 3° comme, de même que; JfjCo^^, comme il parlait. — 4-^r* guibidje, mêmes significations que guibi.

àj lu kepaze^era.), l°arc peu tendu et facile à bander qu'on donnait aux novices dans les exercices du tir. — 2° aufig. freluquet; coquette; effrontée. — ridicule, bafoué. — JU j\ ~*ejaalem kepazed olmaq, être la risée du monde. — ôioj^kepazclilc, honte, ignominie.—J^9U= «JJJojfe' kepazdik taqenmaq, être trompé; devenir ridicule.

<^&-T (var. <s?J ) keptchè, grande cueiller à écumer en métal ou en bois ; -J ^KJj delildi keptche, écumoire à trous, passoire ; <, ÏJ j ^fj_ b ir ktptclih

zerdè, une portion de riz au safran. — j«y -s^'l baleqtcheu keptehesi, épuisette de pêche. — \35J.$* ^ keptche qouïrouq, «manche de passoire», surnom que les Turcs donnent à un animal fabuleux dont l'urine empoisonne les fontaines ; voilà pourquoi ils se servent de préférence découpes en corne de rhinocéros ou de buffle, persuadés que cette matière a la vertu de corriger le poison. — aufig. rôdeur; bohème; parasite.

t~~Xojà keupurmek, écumer; voir

t-^w kepek, son, écorce des céréales séparée par la mouture. —j&5 dlcl kepeklu "èkmek, pain de son; kepeklu oun, farine de son.—7^-^î ^ "Çàbach ve catch kepeyi, pellicules de la tête, des cheveux. — lè'J^-s ^S—L&àqav&ieu kepeklendi, «son ventre est plein de son», se dit d'un parvenu insolent.

~jy^r kepguir, écumoire, synonyme de jSjS~et jSyfkefguir.

'JÀ^JÙ kepeng, volet de boutique ou

de fenêtre ; trappe ; porte basse. — J

i->_/^> kepeng ceregheu, barre trans-


fc & 611

versale pour fermer les volets ; kepeng demiri, loquet, verrou de fenêtre.

CSCM kepenek, 1° gros manteau de laine, capote de bure que portaient les Janissaires pendant l'hiver.—^s? ô*jy» ôiS,»jjx*i guetchen yaghmoure kepenek surmek, « endosser le manteau quand la pluie est passée», faire les choses hors de propos. — 2° métathèse pour kelebek, papillon; voir uJ^.

Jj« keupuk, écume, mousse ; voir

^> kit, amidon; empois. — JD Htal, toile ou étoffe empesée et brillante (Lehdje).

i-J&Mtdb (ar.), 1° livre.— J&\ el-kitab et i_iu ,-i ofcf kitabi cherif, «le livre illustre», le Coran. — JAI <J&ehlikitab ou ,j Dkitabi, les juifs et les chrétiens, ainsi nommés parce qu'ils ont une révélation. —y~~i okitdbsiz, «sans livre», impie, mécréant; pervers. — il «ulaâ ^ jj WZM* qet'a kitab, livre de format in-octavo; J>U~ J 4«ia.9 hamaïl qet'a kitab, livre indouze ou in-seize.—diii ^v olSKtoi 2/MAZ« ècAèA, «âne chargé de livres», pédant.— «_)|S'CJJ.5 cZewri /«'-

ta&, «les quatre livres», l'Héxateuque, les Psaumes, l'Évangile et le Coran. — i! ^j,-*^ qermezeu kitab, «le livre rouge», recueil de pièces diplomatiques.—2° livres de commerce, comptabilité.—^jJ.^dLlUj- OD uL>- hissab kitab bir ilichik qalmadeu,\es comptes sont nets et liquides. —^D kitabdji, libraire.

V—^—J kuttab (ar.), pluriel de ^>-J"D , écrivains; secrétaires; rédacteurs dans l'administration de la Porte. — ulixll ~.bj reïs ul-kuttab, secrétaire d'Etat, chef de la chancellerie et ministre des affaires étrangères sous l'ancien régime.

<XJU> 1° kitabe (ar.), inscription, frontispice. —~4JD^-S gapoukitabesi, inscription placée au-dessus d'une porte de mosquée ou de ville, etc. — 0^ y 4>çfkitabelu tavan,plafond enrichi d'inscriptions, d'arabesques et d'autres ornements.—20o* D kitab et, écriture; art de la composition littéraire ; style.

(3'—•*■* kitabi, étoffe de coton à raies, fabriquée en Syrie et dans l'Inde.

39*


G12 <-S £*"

(JOMu (ar. ÙD ), lin.ùk ^ keùn bezi, toile de lia.—(JLA" ùcT /feïàïi telleri, étonpe; il ^L yabani keten, chanvre. — ,5^ -^ Aeièîi tokhomne, graine de lin. —^-*i* ùcT kethii hindi, hachich, drogue enivrante faite avec le chanvre. —{J6, J^çp keten qouchou, linotte, oiseau.

— vil^-Dkeùndjik, mousse d'eau, algue fine. — ^ tskeùndji, ouvrier en lin; keùntaradji, cardeur de lin.

Û j.J\L*monastir kethii, lin deMonastir; se dit au fig. dans le sens de «battu comme plâtre».— <^**j.i OQ jLc"*») keùn deuyulmeïndjè youmchamaz, quand le lin n'est pas bien battu, il n'est pas souple. Cf. ,^>) kirhas. — ç»\j\y- il keùn halvase, halva haché en fibrilles minces comme des fils de lin et d'une blancheur éclatante; voir J^L.

i---0 kutub (ar.), pluriel de ufcif, livres. — -C\^p kutub-hani, bibliothèque; kutub-hane naziri, directeur d'une bibliothèque : c'est ordinairement le mutevelli chargé de l'administration des vaqouf.

^SSkeùhe (ar.), Pplnr. de S&, écrivains, rédacteurs, secrétaires. —

_u<-Jj«uJa i_JX° mektebi tebbye ketèlesi, secrétaires d'administration de l'école de médecine. — 2° diplôme de calligraphie. — ketebe âlmaq, devenir maître en calligraphie. — 3°Jaiùbehu, formule arabe apposée au bas des pièces en guise de signature.

l^X—s^ ketklwda (pers.), orthographe et prononciation usitées : UgT kialiya, majordome, intendant. — doyen, chef de corporation : ijll^l ~,l jJ^ esnaf kiahyasi, syndic d'un corps d'état, chef d'une corporation ouvrière.—/f^ls \^ kiahyaqaden, première dame du palais; intendante chargée de la direction intérieure et des domestiques. — il oJ^i devlet kiahyasi, c'était jadis le titre du ministre de l'intérieur, le kiahya-bey. — il j_3 qapou kiahyasi, représentant d'un gouverneur de province près la Porte ottomane; fondé de pouvoir des valis. — il J as qoul kiahyasi, lieutenant de F Agha des Janissaires. Nommé directement par les Ortas, il en était comme le chef d'état-major et rivalisait d'influence avec l'Agha dans toutes les affaires de la milice. Il ne pouvait être destitué par le sultan


>5"~ Sf 613

qu'avec le consentement de Vodjaq tout entier ; cf. D JEVAD, p. 40. — \ ^ ^J hiahya yeri, lieutenant du qoulkiahyasi et agent de la milice des Janissaires auprès de l'Agha; il avait pour mission de transmettre les ordres du chef aux autres officiers et aux commandants de forteresse, etc.

— i! ^jTkeuï kiahyasi, maire de village. — Jw gp\Sé? hialiyasi yoq, sans maître, indépendant. — aufig. ^Jiji^ kiahyaleq, indiscrétion, action de s'ingérer, se rendre importun.

— Le mot kiahya est aussi un terme technique du jeu d'osselets.

U'UfO guetirmek (var. dUjy5), causatif de guelmek, venir : amener, apporter. — il *Jh\j* khatere guetirmek, rappeler, remémorer. — yerine oufiTe guetirmek, réaliser, exécuter, accomplir. — dilè guetirmek, ébruiter; vilipender. — S^j j jy!fguetirivermek, apporter, faire livraison.—

J. J, tS3^ L^ ^ °udjounou bir yh-e guetirmek, «mettre ensemble ses deux pieds», économiser; vivre avec sobriété. — ^ ùj j .£=Û"Oj:> cleurt âyagheneu hir yerè guetirmek, faire tout son possible. — dl^U^^T^f^?

çoneneic guetirememek, ne pouvoir accomplir, laisser inachevé. — ôljS' guetiritmek, faire venir; attirer; se procurer. —jljL <£-jS" gûetiridjl pazar, vente en gros.

/ÔJ ketm (ar.), action de cacher ; en droit : LA>-^ JSlcetm u ikhfa, dissimulation. <4-^ f") ûlisi^-y. ^\y\

dissimulation d'actif. — ^^y ^suppression d'enfant.

UW guitmek, aller; voir dit" .

i^T^J keten, lin; voir ùu et ^j^}-

'**~™)y~> guetirmek, apporter; voir

wJeZi keutuk, bâton; voir dty .

<^J Jcete, gâteau feuilleté de farine de riz ; on lui donne aussi le nom de S^jyr. (j^_5 «galette de Van».

<^y^kesret (ar.), multitude, grand nombre; ajj^ ôj^souvent; en quantité.

^j\^Ù keeir(av.), nombreux; abondant. — \j£fou ùjdTkeçira, gomme adragant.

{jA^S^z. guedjikmek, tarder; temporiser. — perdre le temps; voir J .


014 ,sf &f

djf^kedjkoul (pers.), espèce de gourde où les derviches mettent leurs provisions et les aumônes qu'ils reçoivent; cf. J^XJJT

à&^l°kedje, feutre; voir ^f~\ — 2° guedjè, nuit; voir <^_ .

(Ji^s- (juldjik, démangeaison. — C\s-^>- guïdjichmek, démanger, gratter; voir iiL^ .

4~ V'guetchindj.et adv.), tardif,attardé; tard, tardivement. —j-W o^ caqet guetchder, il est tard. — ,j (jj-~ij* tJJlsr rebljum guetchlnden versun, que Dieu retarde (l'heure de sa mort)! —(jP-lsrç retarder, être en retard; être différé.—£* S..°j* J j J^Su-yj, donner tardivement c' est

ne rien donner. — rj f\jj^JJ J

i)}~lj\ «que ce soit tard, pourvu que ce ne soit pas difficile», il ne faut pas se hâter. — iiUC=? guetchikmek, venir tardivement; perdre son temps.— ÔJ=JJX~^ guetchlktlrmek, mettre en retard ; ralentir, différer. — 2° impér. de guetchmek, passer; voir du.=T.

(yS- guetcher, qui passe, passant; qui circule; <5-l ^guetcher dqtchè, argent de circulation, monnaie courante

courante guetcher fyat, prix courants. —j*J.s= (juetchilmiiz, qui ne passe pas; interdit. Cf. o^-== .

<^^js^ (var. dUjj^ ) guetchirmek, causatif de guetchmek .-faire passer; faire entrer, introduire.—Û^\ell guetchlrmek, devenir possesseur (surtout d'une chose rare). — -J oâj ^ "euvir ou un^rf guetchlrmek, passer sa vie, passer son temps. — Û 0 J^ 3 qeledjden guetchlrmek, passer au fil de l'épée. — i! ,J^Ï dlch guetchlrmek, enfoncer les dents, mordre à belles dents ; au fig. tyranniser. — iJ Ci i j_j5ou i^jjjjjgueuru}) ou gueuzden guetchlrmek, examiner rapidement, d'un coup d'oeil.iJ 4JL~>- hlçabe guetchlrmek, passer en compte, enregistrer. — dL«jJ.J^ guetchlchdlrmek, éloigner; rejeter à l'écart.— 1! 4)J1 Oy>-^ suklout lie guetchichdirmek, refuser de répondre.

t^^Zs-guitchichmek, démanger, gratter; voir dLi-.

^jy<s^ (var. ^ W ) guetchkîn,

1°passé; ancien; hors d'usage. —démodé; flétri. — i>^=- çiL.) yacheu guetchkîn, qui est d'un âge avancé. — 2° ivre mort. Cf. d^fT


ff ff G 15

^J^- ketchel (inusité), teigneux, chauve; voir Js'' Jcel.

(JA*^ guetchmek, passer; traverser; aller au delà. — dépasser, prendre l'avance; avoir la priorité. — oublier, abandonner; pardonner. — chantonner un air, une chanson. — accomplir, mener à terme. — cesser, finir. — dLj=? 4\ ele guetchmek, être obtenu; être pris, devenir prisonnier. — Ù *JJ \ ileri guetchmek, prendre les devants. — t] Jj^"° çedjaq guetchmek, avoir de l'attachement; se passionner. — i3 <i\j JjLli tavan hache guetchmek, être abasourdi, épouvanté. — js~ \£Jy seuzu guetcher, il est influent, obéi. — ii ÙS^Xikendinden guetchmek, perdre connaissance. —Û oj^yere guetchmek, être honteux, confus. — dUa£ jL vaz guetchmek, renoncer, abandonner. — ic-^J^ £ guetch orasene, laisse cela ; n'en parle pas.—JJj^*^ Ùj\':é-j\ J^sTpassons; ce n'est pas le moment d'en parler. — .jJ (jiiV^l <jl je le renie pour mon fils. — (j^S^yà guetchen guelen, qui va et vient; passant. — Û^—^= >r ^ ijj-^—C~J repentir tardif ne profite pas.—J^^ guetchmich, passé;

passé; temps passé ; ^Jo ^L -CcsT, ce qui est passé est passé. — ÛJj^.~f OÎ-J <^-_JJ que la miséricorde divine soit sur les trépassés ! — 4$\ ^i-*-^ guetchmich o la, « que cela passe ! » n' en parlons plus; phrase de condoléance.

À«& guetchme, 1° action de passer, de transgresser; 4*=? <J?p 'erze guetchme, viol, attentat à la pudeur.

— 2° tout ce qui passe ou se pénètre : guetchme tchebouq, tuyau de pipe dont les compartiments se replient les uns dans les autres; guetchme dourbîn, lunette à tubes rentrants.

t™A&^^ guetchinmek, forme réfléchie de dLs£ : 1° vivre, passer sa vie ; subsister.—0.».ls? J\,J ,yl\ ulen ternie guetchinmek, gagner sa vie à la sueur de son front; i! ^y>- khoch guetchinmek, vivre heureux et dans l'aisance.— iî 4I) j\, vivre de peu. — jJç)l <b\ (3^ ù^== 4IJ *^\ qui vit d'espérance, meurt de faim. — <&£ jy>\s yAc tjJX*:^ ^AjJ^ \& classe ouvrière reste sans ressources. — 2"trépasser, aller dans l'autre monde.

— 3° être prétentieux, arrogant. — dLj Xai guetchindirmek, faire vivre ; procurer la subsistance. — <U-^c gue-


G16 J' S

tchinme, manière de vivre; moyens de subsistance; ressources, revenu.

•*Djs2. kutchuk, petit; voir ^ryAs£

^ryAs£ feutre ; voir <ff .

,<^ 1° ketchi, chèvre. — cl/~il ~^À , chèvre d'Angora qui donne la laine la plus estimée. — \SJ5~.j. ^ ketchi hoïnouzou, caroube, caroubier.— s; A4> yJcupeli ketchi, «chèvre aux oreilles pendantes», chèvre sauvage; chamois, argali. — A\^X-^ ^2 ketchi çaghan, «qui trait la chèvre», oiseau du genre passereau; espèce d'hirondelle. — (_}^J1~a <=^ ketchi çaqaleu, «barbe de bouc», salsifis des prés. — _j4X ù ketchi m'emesi, «mamelle de chèvre», raisin à gros grain. — dLs? jlj Ùy^y^, J\J ketchun rar çoutchuîï rar, «tu as chèvre, tu as crime», qui terre a guerre a. — <3,$jy* ^^ A'j °)^ JJ—-L)^^-* ouïouzlou ketchi suruyu mourdrirleyor, une chèvre galeuse contamine tout le troupeau. — 2° kitchi, ancienne forme pour ûyJ[ hutchuk, petit.

~\^s" fjuetchid, passage, passe; passage étroit. — <jj,*Jfà l_L. dagh ijuetchidi, défilé dans les montagnes ;

•j JjUj-l yrmaq guetchidi, gué d'une rivière; J Jj^ W1 guetchid, «quarante passages», rivière au cours sinueux. — ii f-»j resmi guetchid, droit de passage, ar. ^j^y. — guetchid, se dit aussi d'une revue ou inspection: ,_£jjj! \j^\ J~sz ^t'j^, une revue officielle fut passée.

fC&z. (var. j*f= ), guetchim, l°action de passer, circulation, cours (des monnaies, etc.). — 2° vêtement de guerre, pourpoint blindé et ouaté, dans le genre du O^"- des Persans.

^J ls£ kiahhal (ar. ; qui prépare le keuhl ou collyre pour les yeux), médecin oculiste. —kiahhal-bachi,])v<5mier oculiste du palais impérial, chargé de la préparation du collyre, surme.

(.J- 5" keuhl (ar.), poudre d'antimoine, collyre pour teindre le bord des cils et des paupières ; en turc : surme; cf. <*jy^.

Ljy*-<s? Jcuheïlaii, cheval de race, pur-sang arabe, cheval duKedjd; — cheval barbe. — o a.—\yç Ol o>~*~ jïyk, «cheval de race est bien connu dans le désert». — oToJ.—Xc*^ jjJ^lX, «au hennissement tout che-


o^ ^S^f 617

val paraît de race», il vaut mieux en croire ses yeux que ses oreilles. — On écrit aussi o%^

A^.s- kialiya, ancienne orthographe pour 1^5; voir \S£ .

jS) Jceder (ar.), chagrin, trouble; peine morale; souci. — tort, préjudice.—^jjSloederlu, soucieux, accablé d'ennuis, de dettes, etc. — &J}jj5kederlenmek, avoir du chagrin, s'affliger; se tourmenter. — j^,jjjjj..^=> b^t, pourquoi t'inquiéter?

wJtoXj guedik; voir dlofT

LAO>JO guedmek, ébrécher, faire une brèche. — entailler avec le pic ou la pioche.— ôljfguedilmek, être entaillé, ébréché. — Sjpjjguedichmek, se gratter avec force. — au fig. il r^\ âvoudj guedichmek, attendre de l'argent; mendier. Cf. ,jj-ï>-.

viJj jS guedik, 1" entaille. — 2° location; rente; voir dljifT— 3° pour guetchid, passage entre deux montagnes, défilé; synon. du jSkoûl des Persans.

^-Aw& (var. hxf) guedelidj, carquois

carquois et profond ; synon. de l'arabe ^cT.

O wV> Icedi, chat. Les chats les plus recherchés pour leur fourrure sont ceux d'Angora, de Van et de Damas; on nomme SlyiSs—'kedi kurku, «fourrure de chat», certaines fourrures venant d'Amérique, comme la martre, le vison, etc. — ^)jJ\jL yaban kedisi, chat sauvage; au fig. méchant caractère, hargneux. — tekir kedi, chat tigré; loz kedi, chat cendré; il y en a trois espèces fort estimées des Turcs. — misk kedisi, chat musqué, civette. — ilL ^jSkedi balegheit, espèce de barbue, sans doute la raie. — ^\ ^^Skedi ote, valériane. — ,il^\s^J^kediqaïnagheu, «griffe de chat», espèce d'immortelle. —

si le chat ne peut atteindre la viande, il dit : c'est aujourd'hui jeûne. —ky° i3»*3 j;j5doîîa kedi qomaq, «placer un chat dans le caleçon» :

«Cest la peine des femmes débauchées. En Turquie on choisit pour cet effect un chat farouche et malin, et comme les chausses ou caleçons que portent les femmes aussy bien que les hommes descendent jusques aux talons on les leur lie sons le jarret afin que le chat enfermé dans un plus petit espace s'irrite davantage.


618 ^ 1iT

La femme a les mains liées, son supplice dure quelques heures plus ou moins selon quon la juge coupable. » (P. AIÎCÉRE.)

OJJ cjuidi, cornard. — ,J;J5\J;\ eï (juidi, expression triviale : «quel diable d'homme ou de chose!» — ^ ^J.fseni guidi, expression plus triviale encore et à éviter à cause du sous-entendu obscène qu'elle renferme; voir aussi ,_£j._JT— dU,jj guidilik, cocuage; proxénétisme.

tjX>_J& fvar. ÛJ5~} Ù^jf) guedik, 1" brèche, entaille. — brèche-dent; c'était le sobriquet d'un officier contemporain de sultan Mehemet II, le fameux Guedik Ahmed pacha. — brèche de sabre; encoche de la taille des fournisseurs; défilé de montagne, passage étroit. — 2" acquisition faite par un tiers en toute propriété (mulk), et en échange d'une rente annuelle, de telle ou telle portion d'immeuble à l'effet d'exercer un métier quelconque. — Depuis l'année 1861, tous les guedik, à l'exception de ceux de quatre corporations ont cessé d'être propriété mulk ou vaqouf. — ôl JJ"^LA havayi guedik, loyer dont le lieu n'est pas fixe et déterminé et qui est, par conséquent, transportable. — Le

guedik dit U_*> "% bila liava, «sans air», c'est-à-dire sans aucun droit de surélever d'un ou plusieurs étages la partie de l'immeuble louée en guedik; il consiste presque toujours en boutiques de rez-de-chaussée. — Aujourd'hui les contestations relatives aux guedik sont portées devant le tribunal de Constantinople, Stamboul qadissi. (Cf. BELIN, Etude sur la propriété en Turquie, p. 153). —^K> JLT guedikli, qui possède un guedik. Ce titre désignait jadis 1° les fonctionnaires ou officiers de la Porte et du Palais impérial qui jouissaient durevenu de fiefs, siamet ou timar, sans être astreints au service militaire; 2° douze esclaves affectées au service particulier du sultan, parmi lesquelles il recrutait ordinairement ses favorites; voir JL_sl.^~"lj^j «guedik dcTunis», riche veuve qu'on épouse pour safortune; aufig. bonne occasion, lionne aubaine.

1 «M keza (ar.), l°comme ceci. —keza ve keza, ainsi de suite, etc. —2°dans le style de la conversation : c'est cela, c'est juste. — 3"item, detto (dans une liste de facture, un bordereau, etc.).


\f \f 619

(^» i «W1° kèzab, prononciation très vulgaire et fautive pour ùz-ab,^\y^ (pers.), eau-forte, acide nitrique. — 2° kezzab (ar.), menteur, imposteur, fourbe.

à-^ûlwX) guzachù (pers.; passé, échu), intérêt, profit qu'on retire de l'argent; voir ^JaA&faïz. — guzachtènun guzachtèsi, intérêt des intérêts. — Û J^-\s fahich guzachù, intérêt nsuraire. — ùty jyw l>'«j\ê dL*<cilJj (_£jl.jJL», taux de l'intérêt fixé par la loi.

r—J kir, saleté; ^Jkirlu, sale; voir yS\

Jy kir a (ai'.), loyer, location. — ^Jy èv kirasi, loyer d'une maison, bail. —^ 4JU. \jkira-khanesi, revenu des immeubles faisant partie d'une fondation pieuse (vaqouf). — ^-U*-^ ^\j tchiftlik kirasi, fermage. — ^l/jlil âyaq kirasi, salaire, honoraires (du médecin, etc.) — _* l^o \j kir a daavase, action de louage. —

J.3 ^,1/7 donner à louage; kiraye âlmaq, prendre à louage. — \Jf]yJ*i phliîn kir a, loyer payé d'avance. — ^1/ J^j> dich kirasi, «loyer des dents», rétribution pécuniaire ajoutée au repas qu'on donne gratuitement

gratuitement tout venant, à l'occasion d'une fête ; les Janissaires exigeaient souvent cette gratification des habitants qui les logeaient. — ^jss\jîyi -k\ âghezenez kirade me, «votre bouche est-elle en location?» pourquoi gardez-vous le silence? —^JTS 9uemi kirasi, affrètement d'un navire. — ^-\ykiradji, loueur, qui donne en location; muletier, qui loue des bêtes de somme pour le voyage (moukre); aufig. coquin, fripon. — dL &.L.^\jT j\« (jjal kiradjinun bîiî evi var, «le loueur possède mille maisons», proverbe.

C~>)y kerrat (ar.), pluriel de oJT-" voir ce mot. — <M Ci\Jkerrat ilh; plusieurs fois, à plusieurs reprises. — laJc^ Cj\y kerrat djedveli, table de multiplication et de logarithmes.

A—J]y kerata (du grec y.epa-raç), 1° cornard; mari trompé. — 2° corne, chausse-pied.

T~]y guirakh, mesure qui équivaut au 8e du >Ji «pied», c'est-à-dire au 16e de Varchen ou coudée d'architecte, ce qui fait un peu moins de 5 centimètres.


620 \f >~>f

_j\f kiraz (ar. ^\J), '/.spastov, cerise. — il ^Vl âladja kiraz, bigarreau. — il ^L- yaljani kiraz, cerise sauvage; corme. —^j\J^J.^s>qoitch kirazi, «cerise d'oiseau», fruit du cerisier odorant ou malialeb, ^J.<. — il ^o\ ace, kiraz, cerise hâtive; 4ijT il kuiye kiraz, cerise tardive. — il 0^—;^ «cerise d'Arabie», fruit du lotus. — Sy~^ j\j> kiraz tchebouq, bois de merisier dont on fait les tuyaux de pipe turque. — Jj^_j-1= Jl/ kiraz doudaq, lèvres vermeilles. — ^lj(y j.=&~-°kirazlumesdjid, «chapelle aux cerises», c'est le nom d'une petite mosquée de Constantinople dans le quartier de la Suleïmanyè.

AXUKJ kereste, matériaux, bois de construction ; voir <c^J.

fo ly kerake, vêtement de dessus en drap ou en laine à manches taillées; il était ordinairement brodé d'or et orné de gros boutons. — cX'.^* ^.a IJ~«le manteau de Vèhbi», chose vieille et usée; mode ancienne.

1—■V»UJ keramet far.), lu générosité ; grandeur ; magnificence. —j^-^f, généreux, magnifique, c'est un des titres officiels du sultan. — 2" faveur

surnaturelle; miracle opéré par un saint personnage qui n'est pas cependant prophète. — On donnait le nom de Keramet, dans le Turkestan, à un chêne de grande taille auquel on attribuait des vertus curatives surnaturelles et dont les branches étaient surchargées de bandelettes et d'exvoto.

kJ\y (var. Cj\jy) Y'kuran, cheval alezan dont la robe est mélangée de tons gris verdâtres. Le mot paraît être d'origine turque, quoique très usité en persan. — 2° keran (pers.), rive, bord; marge; voir JD—3° guiran (pers.), lourd; lent.

OU-* gueraï (dumongol), «digne, méritant»; titre des Khans de Crimée de la race de Djenguiz-Khan; il se met toujours après le nom : MengueliGuera'i, Ghazi-Guera'i.

LJJJ 'j kirhas (ar.), vulg. kirpas, toile écrue de coton ou de lin. —étoffe de lin plus fine que celle nommée o&.

yj> ivar. jyJ35^ jy^jj gurbuz, vigoureux, bien portant, développé et fort pour son âge (adolescent) ; ce mot est peu usité. — ilj-ol \.^^= «tljl


o/ ^f 621

jJijaS o XZ^° euïle gurbuz ddamlarvM çehhatinden qorqoulour, il faut craindre pour la santé des gens qui se portent si bien. (Trad. de MOLIÈRE.)

gi£(var. fêf,&/) kirpidj, brique crue; sécbée au soleil; cf. <dèaL> toughla. — t^i/JjjJ^s 9an~ douq kirpidji, brique de fondation. — dU—-* Û kirpidj kesilmek, s'effriter comme une brique; se dessécher, vieillir.

O+ÙO kerpedan, tenailles, prononciation vulgaire pour kelbetan; voh- (jliJ^.

<-^ jJ (var. liL^-Jet par métathèse

métathèse fkiprik) 1° kirpik, cils,

poils qui bordent la paupière; Jj^l iSj&Joqkirpikleri, «cils en flèche», raides et hérissés; gaïg kirpikleri, cils épais et roulés. — 2° pierre fine dans le genre du grenat.

(jjJ jj kirpi; ce mot désigne à la fois le hérisson et le porc-épic, cependant ce dernier paraît être plus exactement nommé ^^T^Ji»! «hérisson à pique» ou guedje kirpisi, «hérisson de nuit». — g\>^ ^Ji kirpi youmaseu, «nid de hérisson», logement

étroit et incommode. — S~^^S Jjjy ->3~'J^. kirpi guibi bouzeleur eurpurur, il s'irrite et se hérisse comme un porc-épic. —^^ i3_f kirpi halvaseu, suc concret qu'on recueille, au matin, sur les feuilles d'arbre; on le trouve en abondance aux environs de Mossoul; c'est une sorte de manne; voir les commentaires du Coran sur le chap. II, verset 54.

<—sjy kertik, entaille, coche; voir

t-^CjJ kertmek, entailler légèrement au couteau ; faire une encoche ; voir dL^TT

l/^Jy kertenkeler, lézard; synon. de J6, voir ce mot; — kertenkeler guibi yachamaq, «vivre en lézard», mener une existence précaire.

Ajy kh-te, 1° raie, trace, rainure; sillon creusé par la charrue; rigole; comparer avec dL,—f] entaille. — dL^iaj> -C<*ùj>kerùsineduclmrmek, arriver à propos, faire une chose en son temps. —2°degré, rang, poste.— dLisr Ç.UJ^jTkèrûsiniguetchinek,dépérir, languir. — 3° de l'italien carta, carte marine, rose des vents, etc.


C22 çf >J~

ciA^jy (var. dHJ") kertik, entaille, encoche.—^^JiJjlUlis, encoches graduées de la balance. — ^~sh ^ ^ ' encoche clans le bâton qui sert de marque au boulanger, au boucher, etc. —<^~J<)^lMlekertiye, entaille sur le crâne. — Ù^i tS'jy* -^ „ ^■J, «la parole de l'honnête homme est entaille sur le fer»; voir aussi ij> Jcerte.

TTr kiredj, chaux; voir -r.jS<-^>-y

-r.jS<-^>-y l°adj.; vrai; véridique, sincère ; guertchek âdam, un homme véridique ; guertchek seuz, une parole vraie. On ajoute aussi le suffixe d'adjectif —^, par exemple : 0~^.> s^jguertchektchi dost, ami sincère; guertchektchi elmas, vrai diamant. — 2° subst., vérité, sincérité, droiture; synon. de ^X-^^Jguertcheklik. — 3° adv., vraiment, en vérité; (j-^r^Ten effet, réellement. — j-^—^ry guertchek slùiz, vous dites vrai, vous avez raison. —^^J^uertchek-me, n'est-ce pas? — i3^^/" guertcheklenmek, dire vrai ; agir avec droiture.

À->L>-y kerhane (pers.), forme vulgaire usitée pour 4lU J&,1° fabrique,

usine; atelier. — tcholia kerhanèse, fabrique de drap ; touglila kerhanèse, tuilerie; yoourtche kerhanèse, fromagerie, crémerie. — 2° maison de prostitution; lieu mal famé, tripot.

^y 1° kerd (pers.), «il a fait», mot employé pour les tezkere dans les administrations comme verbe auxiliaire et avec le sens de }J\s\ eda kerd, «il a fait payement» ; payé, droit perçu. — 2°kurd, le peuple kurde.

^ HJ guerdan (pers. CJÏJ), partie antérieure du cou, et en général cou; — cou du mouton dont on fait du bouilli. — Ci \j<3 Ci \ zyguerdan qeran, 1° nom cl' an oiseau ; 2° cheval qui a le cou tordu. — l! ^J^jJgumuch guerdan, belle au cou d'argent.—J^Jjby guerdanleq, collier, ornement de cou. — 4_~1 }J) guerdanye, mode musical emprunté aux Persans et plus grave que le mode nommé ■poitçUik; cf.

wJy guerdek (pers.), chambre nuptiale; ~-4J Ùguerdék leilesi, nuit de noces; ô^jO & ïjguerdeye guir viek, «entrer dans la chambre nuptiale», se dit de l'épousée.


^J ^J 623

^JJJ guerdel, seau large et peu profond à l'usage des lessiveurs ; seau d'écurie, etc.

& JjJ kir de (pour guirde), pain à la façon persane; pain rond et très mince ; galette, —hirde kebabe, viande de poulet enveloppée d'une feuille de vigne et rôtie en kebab.

Jr 9urz (Pers-)> massue; niasse d'armes; c'était une arme en usage chez les Janissaires. Elle se composait d'une tête ronde ou carrée en bois ou en fer, souvent garnie de pointes de fer et fixée au bout d'un manche; on la portait suspendue à la selle ; cf. DJBVAD BEY, p. 217; voir jj y& topouz. — ojjigurze, sorte de grand vase de nuit (inusité).

à*M>y Jcerèsû (pour <L*\J}]ct>raste, pers.), bois de charpente, bois de construction; tous les matériaux qui entrent dans la charpente d'une maison, d'un navire. —jL= <^jTkerestè çaleu, bateau de transport.

^^y Jcursi (as.), 1° siège; trône. — escabeau sur lequel on pose les plats.—2° chaire réservée aux cheikhs prédicateurs, élevée de deux ou trois

gradins à la droite du mihrab, tandis que la chaire minber, réservée au prône du vendredi, est beaucoup plus haute et toujours à la gauche du mihrab. — _^i^y Ùji direh kursisi, fût de colonne ; kursi tacheu, pierre fondamentale. —jj\> jL*»J)kursili yazeu, écriture droite et régulière; i! jai y^u*Jfkursisiz yuzuk, anneau mal gravé. — Dans la Perse moderne le kursi est une sorte de réchaud, dans le genre du tandour turc.

(j^V hirich, corde à boyau; voir i__>i_)J5\•dt^'J) kirichleme, poutre, solive; voir J^yk^-Sy

J^yk^-Sy (pers.), 1° flûte longue ayant une échelle de sons moins grande que le ^ naï. — ^jl osy guirift yazeu, écriture entrelacée en usage pour les titres de livres, les rubriques de chapitres, etc. Un écrivain moderne fait, à propos de cette écriture, les réflexions suivantes : cJsjf

«On dirait que c'est un mérite professionnel pour les copistes (calligraphies) d'écrire le guirift d'une façon enchevêtrée qui le rend illisible.» —


624 ùf Ûf

,?U»>-, (les caractères couiiques dorés et entrelacés.

v^Sy kerefis, céleri; voir j_$y^Jy

j_$y^Jy guerek, nécessaire; juste, convenable. —j^Syguerekter, il faut, il est nécessaire. — i!_p 4J ne guerek, qu'importe? Ûjf*£ lième guerek, que m'importe? — S^^jguereyi guihi, comme il faut, comme cela est nécessaire. ■— 4„jl £ y guerek issè, s'il le faut. — 2° corn., soit, tant et tant. — \s)ÛJ>j;\, ÛJ guerek haï guerek gueda, tant riche que pauvre

(tOUS). - ±fôfy Cf) ïfÙf

jjJ^l, pendant (qu'on dit) il faut, il ne faut pas, un jour arrive où il faut. — ô&jJ== guereklik, la nécessité; le convenable; l'opportun. — 3° gurg (pers.), loup. — 4° comiole ou cornouille, fruit; voir J^l/Â

<*J-&y kerkedhi (du pers. guerguerdân), prononc. populaire : zerguerden, rhinocéros. — au fig. méchant, cruel. — kerkedhi boïnouzou, corne de rhinocéros dont on fait des poignées de sabre, des coupes, tasses, etc.

l_X^y) kergues, (pers.) nom donné à tout le genre vautour, en turc vulgaire : U Jjl âq-bàba, «père blanc». H y a un autre oiseau de proie du môme genre qui porte un nom, presque semblable au premier: ^jSfkerguens; il est de plus petite taille; son plumage est noir avec des plumes rouges et bleues sous les ailes. (Lèhdje.)

*—s-—JjJ guerguef (pers. »bjo), 1°métier de tissage; tambour à broder. — 2° travail de broderie ; LJS'J' dL4-i-)t guerguef ichlemek, faire une broderie ; broder.

Jj^y kerguenz, autre forme pour kergues, vautour ; voir {_iSy^\ts>j>

{_iSy^\ts>j> ô&~y) kerkinmek, se mettre en branle, s'agiter (comme le mâle dans la fécondation). — abattre un arbre à grands coups de hache (t. or. S3)-^fkerken, en rut, en chaleur; furieux.

My kereke, vêtement; voir ^\f.

Cy^f 1° guerguîn, étendu, étiré. — ^J \ joyguerguîn ip, corde tendue. — ^yj^= ii guerguîn dourmaq, rester étendu; au fig. désobéir; être


çf sf 625

ingrat. — ôhSJ"guerguînlik, extension; action de s'étirer en bâillant. — révolte; ingratitude. Cf. iî\—>Jfguerinek. — 2"kerkîn, en rut; furieux.

pyVkerem (av.), générosité; faveur; grâce. —sens turc : permission, autorisation, (terme de politesse) : *_f cbj" 1 (3"-1-" JJy~ kerem bouïourenez ben daJii seuïleim, pardon, permettezmoi de vous dire. — 2° kerm (ar.), vigne. — o°guerm (pers.), chaud. — 4° hirm, ver.

O l-O kerman, l°ftiseau pour filer la laine. — ô—»jy2\ ^jUy kermani âlevermek, faire tourner le fuseau ; au fig. faire, accomplir une tâche. —2° en t. or. forteresse : Akkermann «la forteresse blanche»; voir Dict. géographique.

t~A*y guermeh, étendre, allonger en tirant; tendre une corde, un rideau. — il 4-s-U. khatche guermek, étendre surla croix, crucifier. —^S^ -> gueuyus guermek, étendre la poitrine; au fig. avoir confiance; — se vanter; se glorifier. — dd,f guerilmek, être étendu, allongé, tiré. — ôif guerinmek, s'étirer en bâillant, dans un spasme, etc. — "(fguergxd, toute

chose qui sert à tendre. — L_^J^=- ~^Sj tchoulha guerguisi, rouleaux entre lesquels est tendue la chaîne, dans le métier du tisserand; — qaïghen guerguisi, partie inférieure du bateau sur laquelle le rameur étend ses pieds.

^Cr*r (var- J^°J'> •UJ'' ^J") li&- remit, grec ancien v.zpayj.ç, moderne •/.spcq;.î3t, tuile. — ~-4^ -J keremit mahallesi, tuilerie. — keremit yaglieu, «huile de brique», huile d'olive dans laquelle on fait macérer des fragments de brique incandescente pulvérisée; c'est le u i-Vl ^> de la

vieille médecine arabe. — keremit halvase, variété de halva ainsi nommée à cause de sa forme ou de sa couleur.

ij^w>y (du pers. .), chaud) guermyet, ardeur; zèle obstiné; impétuosité. Cette forme hybride est un barbarisme blâmé par les bons écrivains.

Oy guerhi, sol ingrat, terrain rugueux, crevassé, impropre à la culture; synon. dej^)_ bor (peu usité).

3f> 1°guéri, en arrière; voir^jSet

40


626 5f &f

^f. — 2° guirev (pers.), gage, nantissement.

^JLr kervan (du pers.û^j^), caravane. — kervandji, voyageur par caravane; chef de la caravane, kervan hachi. —<_£l^wj 1 ^,.^== (pers.), kervanseraï, caravansérail, khan. — ,jjl ij\yf, «herbe de caravane», nard sauvage. — ù^ 3 <j>\ ^kervan qeran, «qui tue la caravane», surnom de la planète Vénus, par allusion aux dangers que courent les caravanes qui voyagent la nuit. — <Sj}~~ ù^5", «foire de la caravane», nom d'un marché célèbre qui se tient à Sèrès, en Macédoine, pendant le mois de février.

^-^jh-> (var. CJJJ) kerevit, du grec mod. •/.pîpfirn, bois de lit ou de sofa très bas. — quelquefois hamac. — en général : canapé, sofa. — tréteau.

_jijp kereviz, (ar. ^s/) kereviz bostrtni, céleri. — ^y $J~j^ cou kerevizi, ache; *S'jsf <L)^ yaban kereviz i, ache des montagnes; livèche commune; il ^j turchudjn kerevizi, espèce de persil nommé aussi Ù_^J^ salioun. —y_jjf <b\ JIJJL» j.Jjy jk ^*° m'tghdanos He kereviz

daha neler gueruriz, «persil et céleri que pouvons-nous voir déplus?» blanc bonnet, bonnet blanc.

à y 1° kerrè (ar.), fois, tour. — j &J"bir kerre, une fois; bir kerre baq, fais donc attention, une bonne fois. — <=_/V^, combien de fois? bir qatch kerre, plusieurs fois; *_f (syz, tchoq kerre, souvent; »_f ^ hër kerre, chaque fois. Cf. CJ\J^==>, kerrat. — i2°kerh(a,ï.), aversion, répugnance.— Y&Jf kerhen, à contre-coeur. — 3° «y ; kure, globe, sphère; ^ojl *f kureï ers, globe terrestre. — *J oi—^ oAll^i, de forme hémisphérique.

Oy guéri, pour ^jS en arrière : cette forme orthographique plus conforme à la prononciation moderne est d'un usage assez fréquent : » ^"j_j_ »■>>. JajJ Cjj^i- <«LO11\^ ^ ^"ij-^4—f «nous aussi, dans cette voie (du progrès), efforçons-nous de ne rester en arrière de personne». (KEMAL BEY\

<-*jJ> kirid, l'île de Crète. — xj ^\ kirid ote, 1" variété de dictauie; 2" renoncule.

Hr 1°guéris (du pers.^j «£), canal souterrain ; conduite d'eau; égout.


<jf , J/ 627

—13 ¥^ jJ~<( eau rï' égout » ; ait _/?</. gaieté, immondice. — 2°guriz (pers.), fuite; retraite.

i^Àiy guirif, forme vulg. pour guirift; voir osjf.

,^jj (yar. ^i/") kirich, 1° corde à boyau, nerf de boeuf, corde d'arc et d'instrument de musique. — il <=^J indje kirich, «corde fine», chanterelle; Û (jJl.—s qalen kirich, corde grave. — aufig. cJJay tj^j 3 qoulaghou kirichde, il a l'oreille aux aguets ; ifl»<uSi L^.^ iijja J kirichlerun sesini dinlemek, «entendre le son des cordes», être en éveil, sur le qui-vive.

— Urine kirich olrnaq, s'attacher aux pas de quelqu'un ; importuner. — hir ganghal kirich, un rouleau de cordes.

— 2°ô.\.liJ~Mrichlik, pièces de bois transversales destinées à renforcer les plafonds et planchers ; on emploie le mot 'd^.jjl—= kirichlèmè, dans le même sens. — 3°u£Ji^ J^,iJ> guirich tcheqech, «entrée-sortie», nom d'un jeu; en arabe A/-.

/y kerim (ai-.), généreux, bienfaisant; noble; vénéré. —fj>^ a^ lah kerim, «Dieu est généreux», locution très usitée dans le sens de «comme

«comme voudra»; «il faut s'y résigner», «Dieu y pourvoira». — au féminin •K-sJ'kerime, fille, expression plus polie quejri ■.•J'^Jkerinùniz, Mademoiselle votre fille. — <zj?c+< I âyeti kerime, verset du Coran.

uAcMcy guerimlèmek, marcher en allongeant le cou et en écartant les jambes, se dit des bêtes de somme.

\J guèz, 1° (pers.) corde à noeuds servant à mesurer; cordeau de maçon, de géomètre; JJ-MJ! *$, tirer au cordeau. — 2°gués fois, tour; synon. de cjkerre;y j hir guèz, une fois; bou guèz, cette fois. — 3° guèz, entaille, coche pratiquée à l'extrémité de la flèche pour qu'elle s'adapte à la corde; <ïx»4y^guèzlèmek, mettre une flèche à l'arc. —4° branche qui pousse droit; <£~\è\ -ji guèz âghadjeu, tara arix.

Jp (yax.yS) guiz, vergue du mât de beaupré qui porte le pavillon. — mât surmonté d'un pavillon.

oA3y guizlik, dos du sabre recourbé, du cimeterre; cf. le t. or. oJ>>, couteau.

(JAloy guizlemek, cacher; pour ce

40*


628 ff JT

mot et ses dérivés, voir ôiyf et

ïAtJX*y

ïAtJX*y se promener, circuler; voyager. — j^~ tj^r d'fàï^ tchoq guezen tchoq bilir, qui voyage beaucoup sait beaucoup. — « JJLÙ^I J! J el ustunde guezmek, être considéré, recevoir des marques d'honneur; èZ/erdtï guezmek, être agréé, populaire; il oijlL 2 dillerdeguezmek, être ébruité. — i! i^ 6oc7; guezmek, vagabonder; dlcjo~< \^j*y cjuezwp surtruek (ou Jj-O*) tozmaq), mener une vie errante et débauchée. — il J^s </"Z guezmek, taire patrouille. — <_:_>- jj^ guezer khasta, convalescent.—jj^'U ne guezer, que fait-il? — pas possible! au grand jamais! —j*f y^ oïjoj nerelevde guezkn; quelles prétentions sont les siennes! — ô*°jy_f guezdÀrmek, faire promener (un cheval) ; mettre en circulation, faire voir; passer le fer sur une étoffe, la plume sur une ligne d'écriture. — Ù 4-i=> tabla guesdirmek, «faire circuler le plateau», faire la collecte. — -Ijjfgueuz guezdirmek, promener son regard, examiner. — dlxjjfguezinmek, rôder, errer; se promener, sortir (jpour satisfaire un besoin).—parcourir

besoin).—parcourir des modes musicaux ; faire des variations sur un thème. — <-*■_£guezme, promenade, patrouille. — surveillant, chef de police. —yy ôyr tchoq guezer, vagabond; bohème. — ^y" guezidji, voyageur, qui circule beaucoup.

Op guezi, pièce de toile pur fil ou fil et coton d'un petit métrage. — hvnd guezisi, toile de l'Inde, cotonnade.

yÇy guezir ou kezir (pers.), employé subalterne placé sous les ordres du chef d'un district; il est chargé de la perception des impôts, etc.

^^iy guezik, chancre, ulcère; t. or. ii\f.

^"J kes, locution ancienne dans le sens de «stupéfait, interdit»; on la trouve dans une ode de Yahya Bey, citée par le Lèhdje :

«Ô mon roi, permets-moi de te voir; — ne m'interdis pas la parole, ne me jette pas dans le trouble et l'anxiété!»

L_^> 1° kes (pers.), personne, individu ; lier lies, chacun ; Ilitch kes, au-


C+S ^J" 629

cune personne. — 2° impératif de kesmék, couper. — 3° Jcus (pers.), organe sexuel féminin ; l>j Ï uJlcusi derya, pucelage de mer, coquillage. — Le poète Vehbi dit au sujet d'un homme épris de toutes les femmes :

JLJ keçad (ai.) et kecadleq, stagnation des affaires ; baisse de prix par le manque d'acheteurs; vaqti keçad, temps d'arrêt dans le mouvement des affaires.

À>-"à (var. <~*^Tpers- <— ^ =>'), Vkusbe, marc de sésame et, en général, de toute graine oléagineuse. Cf. (JySjfT—c^Skisbet, prononciation vulgaire et fautive pour Jcisvet, costume, accoutrement; voir Cj>yS\

<X)l2u<j kestane, -/.âciavov, castanea, châtaigne, fruit du châtaignier. — ~/4JI_:LO <^*J broussa kestanesi, marron de Brousse, gros marron très estimé; tl ^jfgueul kestanesi, «châtaigne d'eau», fruit de la mâcre; J ,jjji kestane turpu, espèce de radis noir. — ÛCj\ât kestanesi, «châtaigne de cheval», marron d'Inde. — espèce de faséole. — kestane âghadje, châtaignier;

châtaignier; dit d'un rustre : <ol_:„T

i_A°_?~ °^""IJ1 LSJ'MCI «il a grandi au milieu des châtaigniers». — ■C^-JLS ~a<JL*\_pkestane kèrestesi, bois de châtaignier pour charpente et fu. taille; les bois les plus estimés proviennent d'Alapli, Aq-Hiçar, Bartîn, Qodjalu, etc. — /Ç^ ^ kestane fichengui, marron d'artifice, espèce de pétard.

i/w (var. s>—^^f) 1° kustere, meule à aiguiser; kustere tacli e, pierre meulière. — dl«4U 4J>-^7 aiguiser à la meule. — 2° keustere (var. OJJS keuchtere), grec -/.s's-ccv, bétoine, ' plante de la famille des Labiacées, employée dans l'ancienne médecine orientale comme émétique et purgatif.

A^wX^ kesdirme, 1" conjecture, évaluation. — 2°abrégé, raccourci. — J j <PJ JwJlll eîîkesdirme y ol,\e chemin le plus court. — o\^ ij-^j J~J kesd.irmed.en djevab, réponse catégorique.

,*à kesr, l°forme turque pour^.^.3 qasr, château - fort, dans plusieurs noms de localité : Balikesre, Erguirikesre, etc. (Lehdfe.) — 2° fraction;


630 <^S fS

voir jj-S'. — ?>°kec.er, qui coupe, coupant; voir ôs-^>.

.*à keçer, petite hache, herminctte, outil de charpentier et de menuisier. — tXr-^I^ na'leïndji keçevi, couperet de cordonnier; aufirj. avide, cupide; égoïste.

i_M.~à i" l-eçek, motte de terre; motte de terre pétrie en Inique ou en ti'zek (voir Ûy ). — brique cuite au soleil servant de cible. — 2" pour dLJ> kegik, coupé, rogné, mutilé. — ïy» K^Ssud keçye, petit-lait. — ô^LS keçiklik, courbature. —dépression de terrain.

•j—X~J keskhi, petite souris qui ronge les étoffes, les vêtements; cf. ÔJ^ , couper.

,>~J keski, instrument tranchant; à l'usage des forgerons ; couteau pour émonder les branches. — petite hallebarde; cf. S.£*~> kesmi'k.

^J^K^Ù keskîn, coupant, tranchant, acéré (sabre); AALjTdU^ 3, le tranchant du sabre. — fort, âpre, violent, se dit d'une saveur (vinaigre, tabac"). — keskîn lissan, force de langage, talent persuasif. — keskhi qalem, style

net et ferme. — (J^£\^-= ii keskîn çoghandjeq, «oignon piquant», boule de fer hérissée de pointes, attachée par une chaîne au manche de la masse d'armes.—keskînlik, force ; violence, âpreté. — posé en travers en biseau. — keskrnlenmek, être ou devenir fort; user de violence; vaincre.

,C" keeim, taille, impôt; voir ,r~-T.

u^C""^ kesmek, couper, tailler. — égorger, exterminer. — décider, conclure. — finir, cesser; arrêter. — il tï\ âtech kesmek, couper le feu, éteindre; cesser les hostilités. — -J Aojl ârdeneu kesmek, abandonner. — i! <â-l riqtchè kesmek, battre monnaie; alto un kesmek, faire fortune. — il Jl l'Uni kesmek, empêcher, se refusera. — J ill âyaglieneu kesmek, repousser. — -J \Sy-^: tchivi kesmek, cheviller, clouer; au fij. claquer des dents. — J S^\ euneneitkesmek, arrêter.— ^ ^jA* baeh kesmek, saluer; hncheneu kesmek, décapiter. — J oj j boyoun kesmek, se soumettre, obéir. — à l^~ paha kesmek, faire de grands profits. — Û J?- hndd. kesmek, limiter. — -J ol—■>- hissai kesmek, régler un compte; cesser


£^> j~5 631

une association de commerce. — i! j^ seuz kesmek, convenir, établir; seuzeu kesmek, cesser de parler; couper la parole. — i)ç-*"' sessi kesmek, se taire. •— ^ Jji&'aql kesmek, penser; conjecturer; accepter. — i) ^lâ, qoumach kesmek, couper une étoffe, tailler. — i! 4^2-3 qessa kesmek, couper court; se restreindre. — -J ù->^ ?»èmeden kesmek, sevrer. — Jjxl <_>^~J kessup âtmaq, décider, trancher la

question. — d* °jJ.„J kesdirmek,

Tfaire couper ; passer au fil de l'épée ; conjecturer; kesdlrmeden, par à peu près; vraisemblablement.— dLiil^ ^—LjsjTfcfl ,Ar^~, faisons-le juge de l'affaire; 2" clarifier, purifier. — lilc-™- 1 keslchmek, convenir entre soi ; conclure un marché; suspendre une partie de jeu. — du~-) kesilmek, être coupé, taillé. — être fini, cesser. — .' être déterminé. — changer, se transformer; devenir.— i! iill âtech kesilmek, rougir, devenir rouge de honte; ' il J-»l oumoucl kesilmek, perdre espoir.—jl—' ijjjijl ârdendan keslimez, il ne le quitte pas. — ic"0-^ j. jir^ hirparasi kesilmez, il n'y a pas un sou à rabattre. — J ilt tach kesilmek, être pétrifié.— Û ^ij^\ or- |

taleq kesilmek, changer, se gâter (en parlant du temps"). —Û J^U Jl II ôyaq_ kesilmek, n'avoir plus de force.

Ù ^yjsu ne fis kesilmek, être essoufflé. — i! (jXJ=^\;^-l ikhtilatten kesilmek, se retirer du monde. — Û 0 JAC yemekten kesilmek, perdre l'appétit.

oiH kesinmek, se tailler des vêtements.

wjC" } voir dLc-^ .

às^kesme, faction de tailler, couper. — taille, façon ; voiruii. —2° tenailles pour couper le fer, le laiton, etc. — 3" terre et roche friables. — 4" housse, couverture de cheval (inusité). — d-LUc-"- 1 kesmelik, fourneau de terre. — loquet de bois.

CXA:^ (var. tly c-5) kesmlk,

grains de blé qu'on a laissés sur le sol et qu'on bat une seconde fois. — ô^ "Cs-^ sud kesmiye, petit-lait.

(*S*\LJÙ (var. jU—.£===) kesenii, 1" coupure, rognure, fragment. — ternaq kesentisi, rognure d'ongle. — 2°mal de coeur; ulcère, plaie.—3°bouffonnerie, plaisanterie ; raillerie.

CL>yà kisvet (ar. *yS), prononciation fautive kisbet, vêtement; cos-


632 ^S ^^

tnme spécial; pehlivan kisvetl, caleçon de lutteur. — ^} OySkisvet ijueïmek, se revêtir d'un costume; au Jiij. entrer dans une corporation. — 4k> ,~i ey^Skisvei ehevife, voile de soie et d'or qui enveloppe le temple de la Kaaba; cf. *L*5\

Jj^*u> kusour (ar.), pluriel de^-J") fractions. — ^jL-lcl jyJfknsouri acliari, fractions décimales.

<L*o kl'ci, bourse; voir4-„-j.

iC"" ou -j^Skissi, 1° étoffe taillée, coupon. — 2° pierre large sur laquelle les lessiveuses battent le linge. — 3° charge de poudre. — (_?; kessidji, coupeur. — y an kessidji, coupeur de bourse; voleur de grand chemin.

(-X^> kegik, coupé, rogné; enfoncé; voir dl„5\

♦ZA«*J keçich, action de couper. — fixation des prix, tarif. — mercuriale; voir dix—- 1.

.cO (var. fJT) kec.im, action de couper. — taille, façon de coupe; mode. — ferme, bail; keçimh vermak, donner à bail avec revenu stipulé, à prélever au profit d'un tiers. — ^J"~"

ç3a keçim vaqte, vacance des écoles. — i_5~ ^ ^ keçimi, jeûne, abstinence. — c"~> j~a cou keçimi, partie du bateau qui est au-dessus de la ligne de flottaison.

+Z.Ù 1° kech (pers. &jS~kechk), lait caillé ; fromage sec. — 2° Mch, terme du jeu d'échec : kicli étmek ou kichlhnek, faire échec au roi.

"JLL3 kuchad (pers. action d'ouvrir), 1° table d'échiquier, de trictrac ( ?).— ô^j « i Li5" 4JI yaya kuchad vermek, donner plus d'ouverture à l'arc.—2" ouverture, commencement.

l'exposition universelle ouverte en France.

—uiù kechper (pers.), adiante, plante capillaire.

À4--*^J kechichlhni, siroco; voir

w_â"0 kechf ( ar. ; action de découvrir). -— ujj-i <^&l5kechfiijhouyoub, divination, surtout par les songes, oneiromancie. — terme de droit : perquisition, enquête; enquête judiciaire ordonnée par le molla, — ^£- i^alf kcchfi mahaJU, visite domiciliaire. —


,_}—5 ^^

ij,xCjuùhechf-nameh, procès verbal d'enquête; acte constatant le décès, etc.

dySJ^> (ar. OJS) Jcechkek, soupe de gruau et de viande; bouillie dans le genre de la hérisse 4~J^. — patate kechkeye, le même mets avec des pommes de terre, rata.

I_JJ>-*J et J^Aï- kechkoul (pers.); éouelle ou petite sébile en noix de coco que les derviches mendiants portent suspendus au cou, pour y mettre les dons et les provisions qu'ils reçoivent de la charité publique. — \i/is U—LiTfouqara kechkouli, «sébile des pauvres», c'est une sorte d'olla ■podrida, une gelée de pignons doux, amandes, noisettes pilées qu'on fait cuire clans du lait en y ajoutant de la farine de riz et du sucre.

^* kichmich (pers.), raisin sec à petits grains et sans pépins; raisin de Corinthe.

CArw) kichnemek, hennir; voir

^UHo (var> y^li, fc ) ki°hnich, coriandre, ar. "*jj~~. — On la confond souvent avec différentes variétés

variétés sésame et du lotus nymphéa, O^f-■•

I^ZJ (var. (C-t-j) kichi, personne, individu; quelqu'un. — (Ç-^O èr kichi, un homme (bien élevé); Ù^'U JlS khatoun kichi, une dame. — oi\y.l5kichizade, «le fils de quelqu'un», noble, de bonne naissance.— ~1J ^ lier kichi, chacun. — £>\ JL-Siki kichi, deux personnes. — dxLlfkichilik, groupe de plusieurs personnes : 4>\j\ ÔLJSÏZJJS, une voiture à quatre places ; >l*ls dlL-if^ij, un plat pour cinq personnes; dl~ j«t _5^1 j^ dX.Lzf, une armée de cent mille hommes. — kichi a souvent la valeur du pronom indéfini on et peut se traduire par l'homme en général. —jj^'i diAjJir. lq^S] l'homme est l'ennemi des choses qu'il ignore. — lui; OJJI 's*Jy P--^ \S^-~> c~*5 }■< y^, on ne connaît pas ses propres défauts' et on jase sur les défauts d'autrui.

6 *\*Zo kechide, du pers. kechiden, tirer, tracer : 1° se dit en calligraphie de la forme régulière que l'on donne avec le qalem aux jambages des lettres. — 2° tirage au sort; < e^s


634 ^S"

ç» o .L-ifil' 4J JA_C; tirage pour le recrutement militaire. — ÙJ,—.1$ 4> >s 4.»l' ol^ilr ùVjl; le télégramme envoyé à mi tel.

jï^pà kechich, corruption, de l'ar. ^-„3, moine, cénobite. — kechich//,rt«c,monastère.— ^Ua^i-iT^mont Olympe; voir Dict. fjr<'graphique. — AJA-^ ki'i-hicMeiur, vent du S. E. i siroco), vent ainsi nommé parée qu'il vient du côté de l'Olympe. — qrhla kerhiehl'cme, vent du S. S. Ë.igun fhr ijhonson kechichlhme, vent de 0. S. 0.

A-^sà hi'abîi far.); le temple de la Kaaba, le sanctuaire de la Pierre noire autour duquel les pèlerins accomplissent les tournées rituelles. — _j jjjl Ù ht"abîi eurtn-su, «le voile de la Kaaba \ étoffe de soie brochée d'or avec inscriptions tirées du Coran; le don annuel de cet ornement suspendu autour de la Kaaba fut une des prérogatives du khalifat et appartient aujourd'hui aux souverains ottomans.

i^f^O ' terre de la Mecque ■■■ que les pèlerins apportent marquée d'une estampille, en guise d'amulette.

Jl£<" Ù -.paille de la Kaaba-, espèce de chiendent. — scluenacanthe.

<«_SJ Jceff (ai:), repousser; s'abstenir. \ i^jSkeffi yed, main-levée,

désistement. — JJ < ô5 ^il^-o ^X»

jJJLs\ mudd.ayl daoaden keffi yed t'tinichtzr,le demandeur s'est désisté de sa plainte.

C^US rknfavet (ar.), expiation, pénitence; acte de piété, comme l'aumône ou le jeûne, par lequel on expie une transgression à la loi religieuse.

— 2" kefan'A, moyen, remède; palliatif; voir CijiS.

JUJ kefal, du grec, v.éça/^, muijil cejjhalus, muge à grosse tête ou cahot; on fait avec les oeufs de ce poisson une espèce de caviar, nommée en Provence : Irnta rrjue. — Cf. pelatrlne, nommée en turc : si/ri bourounloa, muge à museau pointu.

JUJUJ ki.'fnlet(ai:s\ garantie; caution, cautionnement. — £ >i-» à kefttleti muchterike, garantie solidaire;

4, )S^JJL' iiicchroutl', stipulée. —

à ^>-l—=> rahihi kefald, le garanti.

4~Las ù krfalrti qazaïyè, caution judiciaire ou<~*'lé qanounye, légale, 4JJ._OJ naqdye, en espèces; kefaleti nuqdyh vermek, fournir un cautionnement pécuniaire.


A û's 635

u^vU-J kifayet (ar.), 1° suffisance; 0>Li5jlAl«; en quantité suffisante, assez. — 2° ensemble des conditions qui rendent le mariage légal et valable.

AXaj gufte (pers.), dit, raconté. — Les paroles d'une chanson; la musique mise sous les paroles est nommée teste; voir <CLj.

Às-^ keftche, grande cuiller; quelquefois truelle; voir <sf^ et ^L^ï".

À> Jiufr, vulg. kiifur(ar.), 1° impiété, négation de l'unité de Dieu et de la mission du Prophète. — cu^^'S kufri nïmet, ingratitude. — 2° blasphème, injure; avec e'tm.ek, injurier, blasphémer. —j\>l/jSkufurbaz, blasphémateur; injurieux. — J^L*? Jtù kufur çaïmaq, se garder de l'impiété; être sur ses gardes contre une faute, etc. — 3° kefr, expiation ; voir ôjlàT. — 4?kefer (ar.), village ;■ hifr, village sur une éminence.

^//^ kufran (ar.), action de nier, de méconnaître. — o** 1 ù^'^'kufrani nïmet, ingratitude. — O-1^^'

J^<W '■£**, les donations en faveur

de mariage ne seront pas révocables pour cause d'ingratitude.

<—-V2^ keferet (ar.), moyen efficace, expédient. —remède; palliatif. — j|x "^is*" ^> nv keferete yarar, à quoi bon? —y^Jl/JSlceferetsiz> sans utilité, inefficace.

jAxâ-> (var. jSS, jSjT,'Jk*f) kefcjuir, écumoire, passoire en cuivre ou en fer battu. — _i ^ jSlfl pierre d'écumoire», pierre à texture cellulaire et poreuse, pumex.

%_a_) kefen (ar.), prononciation vulg. (j^-Jùkefîn, linceul, suaire. — ^J^ kefîndji, marchand de suaires; fossoyeur; — aufig. avide ; traître. — ô^A'-iàkefînTemik, ensevelir. — se prend dans le sens général d'« envelopper, recouvrir». — dU^^J^lL taouq kefîiilhnek, entourer une volaille d'une feuille de pâte fine. — J ^-j—^> kefîn coïdji, qui déterre les morts ; fossoyeur.

âJ^u kefine, bande de fer dont les ouvriers s'enveloppent la main pour éviter la piqûre de l'alêne ou de l'aiguille. — ^<jS^^\iy, gant de corclier.


636 }S JS3"

^sù kufv, prononcé kufu (av.), semblable, pareil; jjj£ïi jy" Ùy^ ^\ ô sizun kufunuz deïl der, il n'est pas votre égal.

à.sù Vlùfii, brosse en crin, sae de crin pour le pansage des chevaux; dlUflTppanser, rendre le poil brillant.

— 2° gros pinceau végétal. — 3°keffè (ai\), plateau de balance.

i_i^&j kefil (ar.); garant, qui se porte caution.— 4 J_^àX* J\J\ JJù kefil Ut mekfoul lehu, le garant et le garanti. —JUAJ ^I*° moiCt-eber kefil, garant valable ; JUL J-ij kefil hïl-mal, garant solidaire.—3I J-^3 yX^zamin u kefil olmaq, se porter garant et caution. — ôS^Jùkefillik, garantie; cf. cJUST

^•^JU kefîn, linceul, prononciation vulgaire pour kefen; voir yS^

t-^~J, orthographe ancienne pour CXSijueln, large ; voir ySStju.eùich.

■ss- ' kekedj, piqûre de guêpe, etc.

gnikedj, bègue; voir •SS'kikl':

vJyX-J kukurd, soufre; voirô_/pT

sLLx_i guegrek ou gueïrek, côtes sternales ou fausses côtes. — J^f

xll gueïrek âlteu, côtes flottantes. — gueïrek âghreseu, douleur de côté, point de côté.

wi«j5>,_} gueguirmek ou gueïrmek, avoir des éructations; roter. — "^Jà" gueïrme et ^i_) yo gueïrich, éructation; vent qui sort de l'estomac.

&&—> kekre, piquant, acide. — au fig. d'humeur revêche, maussade. — saveur ou odeur pénétrante = SSÙJS kekrelik. — dUcjS kekremek, rugir, mugir, être furieux; voir dl°o^5y7

V^-J 1°gueiîiz, racine du nez; voir yfS\ — 2°guefiez, facile, relâché; de moeurs dissolues.

^jZ*-* gueiïich, large, spacieux; voir ^i-fôT

L^-X_> kekik, thym, pouliot; voir

6SS.

(JXJSo (var. d!-&3)'keklik, perdrix. — J J-^ fcfei'Z keklik, perdrix grise, francolin; i) ^j «grosse perdrix», poule des coudriers ou gelinotte; L£J^;. -^ keklik palaze, perdreau. — (j^l iJ keklik oteu, marjolaine. — On dit en proverbe : dL&J


Jf J 637

ici ^ «la perdrix, en voulant imiter la pie, perd son allure naturelle».

ÀXJ keliè, 1° bâton dont l'extrémité est recourbée en forme de raquette; instrument dont se servent les jardiniers pour courber les branches.

— 2° piqûre de guêpe, d'abeille, etc. (inusité). — 3° gueke (var. «^ guelàdj), bègue ; S^'&Sgiiekhnek, bégayer; parler avec hésitation; synon. de giàkelhnek; voir £xi> peltek, plus usité.

jy*-> (var. yS) guetiiz, racine du nez, sa partie supérieure. — guenizden seuïlemek, parler du nez, nasiller.

J^V—a.~UySSgueniz teqanmaq, avoir le nez bouché.

j^ (var. jSS', mal ^l^=>) gueflich, 1° large, spacieux, étendu; ample; aufig. sans souci, de bonne humeur. — ôAlSoguenichlik, largeur, amplitude. — contentement ; insouciance. — 2°espèce de rabot à l'usage des forgerons. — CXf ^tSSguenichlhnek, élargir, rendre spacieux ; aufig. respirer à l'aise; se rassurer.

(""^-J (var. dlxf) kekik, thym. — ^^A; ii gaya kekiye, «thym de rocher»,

rocher», pulegium, menthe, pouliot.

\,Jh gui (pers.), fleur en général; plus communément : rose. — J^ô 1? rose blanche, églantine, nommée aussi (JTÙUJ, rose sauvage; JS^'ls, rose

double; Ûjj o J^", rose à cent

feuilles; J^ jl5C ^f^rose mousseuse; <rU- JfT, althoea officlnalis, guimauve ; 1—Lil JS", souci des jardins, grande fleur d'un jaune orangé. — 4j'l_i- JST gul-hane, office des confiseurs au palais impérial. — i^y J^ eau de rose ; _,_xij ^gui hecheker, conserve de roses; rosoglio. —J^t JS", miel rosat. —ù\-^>\ /f, flacon d'essence de roses. — -Csi JS^ laurier rose. — dlij ,$& gulguli reng, rosé, blanc et rose. — ^j\j-> J^; «fête des roses»,pentecôte.

—J^-3 ^ y-^&> 1 ^-^ Jr-'J^r J^ H n' y a pas de rose sans épine, d'amitié sans nuage. —I3J~^ J^V^Jj) 1. bourouneneze gui çouïou, «eau de rose à votre nez», sauf votre respect. — oiiS gullik, buisson de roses, parterre de fleurs. —jï&guUu, fleuri, rosé.

\jbkel etSi&kellik, teigne, maladie du cuir chevelu. — calvitie résultant de cette maladie. — ^S kelli,


G38 yr w

teigneux ; Jj—'Je 9 ^ kelli qezmaq, être irrité, furieux. — êtredénudé, déboisé. — dl_«4.JJS kellhnek, être teigneux, chauve; uzum kellhnesl, maladie du raisin, espèce d'oïdium. — i„r X kel yemich, fruit (melon) taché à T extérieur. — S^-^ °a~^ LK ylr-.i «dans la maison d'un chauve ou ne parle pas de courge», de corde dans la maison d'un pendu. — ^y5^ \ J.è\i ^& ^JCj/ièj' kè$ kendi kelini yat/ldav, «chacun oint sa propre teigne», chacun pour soi. — Cjy^c^ l_p kel oijhlan, orphelin, enfant pauvre, abandonné.

i^Jo kil (probablement du pers. J-5 ), argile blanchâtre à laquelle on attribuait des propriétés médicales. — kilt ermeni, bol d'Arménie. — kili hammam i, argile pétrie avec des ! feuilles de rose; les femmes turques s'en servent au bain pour dégraisser leurs cheveux. — kili eliami, argile parfumée pour le même usage.

ÀJJAJ (var. iyk^= kelav'e et par abrév. ^JS keleh) kelal/e, 1"dévidoir, tortis; tout ce qui est en écheveau large et arrondi. — sens arabe : tenailles de forgeron; murailles avec

lesquelles le maréchal-ferrant serre le nez du cheval.

(3^-' kulahi, vulg. gullàbi, gardien d'une maison de fous.

(SjJjfo et ^£jf&'kelèph-i, tout objet sans grande valeur, marchandise au rabais. — kileperi qapmaq, saisir l'occasion.

TT-s^—i (jidadj, gâteau daus le genre du laqlava; il est fait de farine de riz, d'essence de rose et de sucre.

J) (yar. jyS^JS') kiler, grec y.ù/,ip'., cellier, chambre aux provisions.

— <sS^f\°'moutvakh kileri, office attenant aux cuisines; i) <&} indje kilo-, garde-manger. —j)i) Là qaba kiler, garde-manger en sous-sol, cave ; kilerdjik, caveau. — ~.LL>J Û kiler odasui'ii, chambrée de l'office au palais impérial ; le chef a le titre de kiler kifilnja et commande à une centaine AnJJij^S'kilerliler, garçons d'office; on le nomme aussi kiler âtjhasseu. Ses fonctions s'étendent à tout ce qui concerne l'approvisionnement de la table du sultan, l'éclairage du palais, etc.

auji<i.jsJy,)Jy ^j'M^cL'l^jjl, Tripoli est le grenier de l'Europe.


"if ^ 639

ÀJJ^ kelalè (ai\), parenté éloignée. — ^^\jc 'an kelaletîn, collatéral; 4^_AJ1 C^tp*; djïhet ul-kelaïè, ligne collatérale.

/•.Ai kelam(&i\), parole, discours.

tSs .ySkelami qadim, la parole incréée, le Coran. — />o 4-c}U- Motslaçh-ï-kelam, en un mot, bref; J^^ ?)omaliçali kelam, même sens.

Oyù comme ^—&' guelen, qui vient, venant; voir O.P guelmek.

âJi—j kulah (pers.), bonnet de forme conique en poils de chevreau, porté surtout en Perse. — bonnet de derviche, de muletier. — sommet d'un minaret, d'un chapiteau, etc. —

^^Skulahdji, fabricant de bonnets ; aufig. rusé, trompeur. — kulah étmek, jouer un bon tour, duper; kulah qapmaq, avoir une bonne aubaine, faire une bonne affaire. —j\&y5lmlahlu, qui porte un bonnet; surnom des Pères capucins au Levant. — ^JSkidahi, pointu, effilé; kulahi zwmrud, émeraude taillée en biseau.

iil ojJiJ i^5,û*Jl <oJ^\ echeyh

âltoun kulah gueïdirmek, «coiffer l'âne d'une tiare dorée», margaritas ante porcos.

^& V'keleb, dévidoir, tortis; voir ■OtfT— 2°(ar.) kelb, chien. — 3° rage. — 4° 4^-D kelebtclù, petit anneau de fer qui s'attache au poignet.

t^A^UJj) gulbeng (pers.), 1° invocation pour appeler les fidèles à la Mosquée, ouàlagnerre samte(cljihad).— 2° sorte de prière prononcée par le Bach-tchaouch des Janissaires dans la cérémonie qui précédait la distribution de la solde (eulufe).

LJILJS kelhetcm, prononc. vulg. kerpeùn et kerpetîn, 1° grandes pinces de fer, tenailles à l'usage des forgerons du maréchal-ferrant, etc. — 2° davier, pince pour l'extraction des dents. —Ji\ ^5 ùt-J} kelbetanguibi Hier, des mains solides comme des tenailles.

JJ. guelberu, litt. « viens -ça», surnom donné vulgairement à des tenailles ou pinces pour extraire le charbon, la cendre. —furoun guelberusu, pincettes ; ^j^-fef_s=?"cV laghamdje guelberusu, pic de mineur.

<-AJ-> (var. dl)<J^j kelebek, papillon; cf. le t. o. dlU^fT— papillon de nuit. — o<y y 3 j&~J& kelebeklu qo-


640 J6 J^

youv, mouton atteint d'une maladie contagieuse. — Jj^ ^-^ 0-^6 7eelebekten kemik oummaq, «espérer des os chez un papillon», se créer des chimères.

àJS l-elebe, dévidoir; voir \J5.

— (pers.) pour Jamlile, cabane; voir

<XA5 hil'pc, grand pieu, échalas de vigne.

t^JjKkb Idpedru, pinces, tenailles de niaréchal-ferrant, etc.; voirù^-J^-

<Xs£ I-UJU-IM et < $$ hulltclù,

barre, lingot. —bouton ou gland d'or; voir <s^5\

kJ^s*- h.ulhlionn (pers.), orthographe assez rare pour ù^—sP 7;.ulkhan:i'om, fourneau. — oyz& f^j-^j ^jl^SvIidjo1idrni kÎi.Jkhvun 7:esildi, «mon corps est un brasier ardent». (Traduction de Don Juan.)

Vkeler, lézard ; synon. de J6i~/~~ kertenlieler.—J&"^Is yecliil hder, lézard vert, l'espèce laplus commune.

heùlu kcler, lézard vert piqué. — ljJ^\J>qaya7cehri, espèce de caméléon ; <j;j&yj> çou kelerij salamandre ;

,J,J-}(Ï **p qoum keleri, lézard d'Egypte, scinque. — ii\> JS keler baleg7ieu, chien de mer ou roussette dont la peau sert à faire des étuis, des boîtes de montre, etc.

À^iS kilissa, église; voir L_J^

k_<^J~> youv ^i&'giwlèsi, qui doit venir; futur. — «-A.UJ IQJ&guèlesi zemandh, dans l'avenir; joirÔJeguel■mak.

joirÔJeguel■mak.

JUâJS j-alfet ( ar.), l°peine, fatigue ; corvée. — 2" en droit : servitude, charge : <-~j%, cJ&, charge légale; Û <_*-2i^*', charge personnelle; <tl° _J, charge publique. — <J°^ ^b, servitude rurale.

ciAù kelekf 1° radeau attaché suides outres gonflées, en usage surtout en Mésopotamie pour la descente du Tigre et de l'Euphrate, — 2° melon bâtard et qui ne mûrit pas. — dllâ dlJS' "Ce- 1 jj A, 0_53\s ^ ; la fortune sert aux uns des melons savoureux, à d'autres de méchantes courges.

àXo ki'iru (pers.), tête, sommet de la tête, crâne. — tout objet arrondi: ^<&)& JKI cdieker IMlesi, pain de sucre; c'est le Ju\i des Persans et des


f f 641

Arabes. — -J *^~ lahana kellesi, tête de chou.—*£ *.\.)£kellei /«mft(pers.), sommet de montagne. — ^j_ 4_LfeT kellè-pouch, bonnet; couvre - chef ; bonnet de toile blanche qui se met sous le fès (<u>U=>).tS,j_ 3X? 9 ^ kèlle qoulaq yerinde, sobriquet donné à un lourdaud, à l'esclave maladroit.—(j^>- A^kelTe tcheri, espèce de grain.

4f guelmedj, grosse arête de poisson.

<»J4J guelmek, venir, arriver; se produire. — OJ? 0 JJI elden guelmek, être possible; elimden guelmez, je ne peux pas. — i! ù Jui>- liaqqenden guelmek, punir, châtier. — O-^^-s^ 'euhdesinden guelmek, venir à bout; accomplir.— il û-^J 1 ârqadanguelmefc,suivre. — i3 ^Lil âchaglieuguelmek, descendre; décliner; dépérir. — J 4II ele guelmek, tomber en partage, être pris. — Û ■C%>\ imlaya guelmek, être corrigé, amélioré; rendre correct. — il ^JjjCjjl oughourlou guelmek, être le bien venu. — '_f>j&> ^J-j> khoch gueldiaiz, vous êtes le bien venu; khoch gueldi, bon accueil. —jt j°r&4}\ hou ola guelir, cela est ainsi

I habituellement. — i! 4\s\ imane guelmek, embrasser la foi musulmane; doghrouïa guelmek, même sens ; suivre la voie droite. — ii <Jul ichè guelmek, convenir, coïncider, réussir. — i! <il hache guelmek, arriver, atteindre. — i_£J-6 <ilL> -il hache tache gueldi, il s'en mord les doigts. —^ Ù 4J\J\ hir âraya guelmek, se réunir.

— i! 4JVJL> dolahe guelmek, consentir, être d'accord; Û 4J <=r tchekyye guelmek, même sens. — Ù «do dile guelmek, être vilipendé, bafoué. — i! ^ij \£ qarchou guelmek, s'opposer. — o^JS" dlc~ guelip guitmek, aller et venir; guelijj guetcher, paraître et disparaître. — i! <—ilTkendinè guelmek, re,

re, à soi, reprendre ses sens. — i) tOj.>-a vudjoudè guelmek, se produire; naître. — -J cA> 2/«« guelmek, se reposer. — yerine guelmek, revenir; yerini houlmaq, être mis à exécution, réalisé. — Ce verbe n'a souvent qu'une valeur d'auxiliaire : <—lL^ {j^ïseullene guelèn, ce qui se dit; (j^lT^Jjl olounaguelen, ce qui arrive.

— Il indique la coutume, la continuité : diK^l o^a guelmek, ce qui arrive ordinairement. — Comme la vie forme arabe, il marque la simulation, le sem41

sem41


642 f J6

blant : ô^'J:"'i} ichitmezden guelmek, faire semblant de ne pas entendre; -! iloj—C- hilmezden guelmek, faire l'ignorant; i! o&^jjigueurmezUkten guelmek, feindre de ne pas voir; fermer les yeux par indulgence.

dlc-"^ guelichmek, faire des progrès ; grandir. — dur* guelinmek (impersonnel); guelinmek iqtiza éder, il faut qu'on vienne. — o^guelen, qui vient, arrivant; o^5o"%gïielen guidhi, allant et venant; un passant. — guelen sene, l'année qui vient; dU-<i^ guel'edjek, qui doit venir; dl—^tfe> •ci* guelèdjek hafta, la semaine prochaine. —j^Sguelir, qui vient; produit; revenu, rente. — <&guele, cela peut être ; par hasard. — <=£^ guelindje, quanta, concernant. — <*!£ <5-l 4=& , quant à la question d'argent.

_*<U? „*.<£> guelesi quelmeyesi, dans le cas où cela sera ou ne sera pas. — j;^gueldi, venue, arrivée.

J^^guelkh, action de venir, rencontre.— aptitude; iehuv gnelisi, la marche naturelle d'une affaire. — ,jl> -CyS^j.^ jjs?, ce qui est passé est passé, veille à ce qui arrive. — yr-.z O-54J">15\ à ce qui arrive on ne dit pas : va-t-en! (proverbes).

^)UO gulnar, fleur du grenadier; couleur rouge cerise.

^)wX-U3 kelender, du grec xûXivopoç, mesure pour les boissons; vase de la contenance d'environ deux ocques, un peu plus de deux litres et demi.

t—XXJo kulunk, pic; hache d'armes; voir S-'-iy.

AiK 1° Mie (pers.), tête, surtout sommet de la tête. — pain de sucre ou de cire. — 2°gidïti, boulet; voir4JJ5T

?f giteVe, «qu'il vienne!» exclamation usitée au jeu de trictrac. —4°fatleh, pourO^bonnet à pointe, bonnet persan.

Ouû kullyat (ar.), oeuvres complètes, recueil. — ,j\—j£ \j^ ^-i, commentaire complet de droit criminel. — J^Lo ojj^l oUS^ vendre à la grosse. — oJS", totalité; kuîlyetlu, considérable, nombreux.— 4J.XJI bilkullye, totalement.

wV-^iS kilid (grec -/.Astot, clef), serrure. — -S 4J^I âcma kilid, cadenas.

,j yk> Û kilid topeu, boîte de la serrure, palastre; <j^~j zenboureye, pêne de serrure; ^~Jy Û, gâchette.

jc£ \ -\J& kilid ânaklitar, «ser-


J* 643

rure et clef», clôture, captivité. — ^ ^ja\ JUS (jjS <*>■£• lier cheye qerq hilid vourmaq, «fermer et cadenasser toute chose», se dit d'un avare; qerq kilid, quarante serrures est aussi le nom d'une plante. — <_£ jj<r_/-^ j zindjir kilidi, anneau qui relie deux câbles de fer. — dU-J JJ^Tkilitlemek, vulg. kitlemek, fermer à clef; cadenasser, verrouiller. — dlraj£ kilitlenmek, être fermé à clef; entrer l'un dans l'autre, s'enchevêtrer. — dl>-JJS" kilidjik, trou pratiqué sur le rebord du canot pour y introduire la poignée de l'aviron.

jyï (var. l_r~&, 'J6) MHz, poisson qui vit dans les eaux marécageuses et bourbeuses, probablement la carpe et la tanche ; cf. ùU^, en arabe oJ. — On nomme aussi kilis ^dS'uii poisson du genre silure, le saluth.

«*^ (var. <wJ^ ar. <~sS~~y&x\ grec hïikrpio) kilissa, église, temple chrétien; _*l._wJs ^Ja qouds kilissasi, église du S'Sépulcre à Jérusalem. — communauté, communion religieuse : charq kilissasi, «l'église d'Orient», grecque orthodoxe; gharb kilissasi, «l'église d'Occident», église latine,

catholique. — ^^_^*J> i! kilissa khizmetdjisi, sacristain, bedeau.

^oJ-> 1° kilhn, tapis grossier à poils ras; le tapis à poils longs et soyeux est nommé ^> j zili. — kilim surmek, étendre un tapis; faire honneur, bien recevoir. — jr\e. J3LL cJùJl i-JsT«on ne bat pas du tambour sous le tapis» (proverbe). —2°manteau de derviche (pers.) kilim-pouch, derviche au manteau de bure. — 3° (ar.) kelim, celui qui parle. — i&\ .-^«l'interlocuteur de Dieu», le prophète Moïse.

^jyb guelîn, fiancée ; mariée ; bru. — (J^àli <^Jb guelînè baqmaq, assister à une noce : voir le cortège de noce ( c' est ordinairement le j eudi). — >j \ AK" hrmhii guelîni, «fiancée arménienne», démarche lourde, allure lente; çjLil yb guelîn èchyasi, trousseau de la mariée; ^^ y^" guelîn havasi, «temps de mariée», doux et calme. — c"j— 3 -^ guelîn qoucliou, alouette, calandre. — -J<A^ Ù guelîn yenguesi, femme qui conduit la mariée chez son époux. —y* dlLJS guelînlik qez, fille bonne à marier; guelînlik libas, parure de fiancée; guelînlik

se dit aussi de tout ce qui concerne la 41*


644 f ^

cérémonie, la chambre conjugale, le voile, le dai de la mariée, etc. — On dit d'une douleur qui n'a pas de sujet sérieux : A—* J-OUl ** <^> OMS J^S.Ï Jo Ju5^1afiancée dit à son père : pleurons, mais allons nous-en (chez le mari)».

CAsZ& (var. dL=&&) guelîndjik, 1° tulipe sauvage. —2° espèce d'anémone; qatmer guelîndjik, anémone double.— çlc tiguelîndjik)jlleti,\ijdropisic générale. — *\> * -< ^ gnelîndj'ikdji miryam, sobriquet donné aux femmes prétentieuses etpédantes. — 8° belette ; ^-sjy^L ^f^ S3 fil guelîndjiye doghourdou, «l'éléphant est accouché d'une belette», la montagne est accouchée d'une souris.

*> kem, mauvais, méchant; défectueux; o~ £ kem niyet, mauvais dessein; jy» fi kem sens, méchante parole; jjic^L^, 4.1-1 ^JLS jy^ ^"«méchante parole et fausse monnaie reviennent toujours à leur auteur». — O—1-2T kemlik, méchanceté, qualité mauvaise; d)Jj)_l <5dlT kemlye eyilik, rendre le bien pour le mal.— %"+£"$ kem-kitm, onomat. dans l'expression: 0-_^>4)j^ >y fi kem-kv.m sen'ilemek,

parler avec hésitation, bégayer. — 3° (pers.) peu, en petite quantité. — 4° (pers.) gown, perdu, absent. — 5° (ar.) Jskumm, manche de vêtement.

>J kim, qui? lequel? voir ^f.

*> guem, mors, frein ; mors à la turque, dont les branches sont droites sans sous-barbe. —jTjL°lj bademlu guem, mors à berge. — (J-*J_^ fi guem vourmaq, mettre un mors, brider, réfréner : (3il fi guem âlmaq, se soumettre, obéir; guem âlmaz, rebelle, réfractaire. — Jjll \<s'j\ X~guemi azeuya âlmaq, prendre le mors aux dents, se révolter. —y*f\ y^Jx gueinsizâghez, «bouche sans mors», mauvaise langue.

s$ gum, onomat.; voir *j5T

i^JUà kemal (ar.), 1° perfection, qualités parfaites; kemal ile, parfaitement; <—~ , J^Tkemali mertebe, au suprême degré. — kemal boidmaq on kem ede irmek, se perfectionner, se parfaire. Distique passé en proverbe :

Ù.J- ^J. s~* A—}^ ^ «si tu as du mérite, tu trouveras ta


e £ 645

place, si le mérite te fait défaut, tu seras mal partout». — 2° valeur, prix, ajli Jj kemale bech para, cela vaut cinq paras. — kemalsiz, sans valeur, insignifiant; nullité. — oV^ffte«lato, perfections, ensemble de qualités accomplies. Le jeu de mots suivant est passé en proverbe : J~^ \1J <iU oVl ^ oVç tahsili kemalat hem âlat île olmaz, «la perfection ne s'acquiert pas avec peu de peine», litt. peu d'instruments.

Ow> \°keman (pers.), arc; — arc dans les arts mécaniques, instrument à l'usage des serruriers, des tourneurs, etc. —ji^\s o^keman qachlu, aux sourcils arqués. — ^ kernane, archet; violon; voir <é& — ^ ùfé" keman palia, «prix de l'arc», paye supplémentaire de trente aspres donnée, tous les ans, à chaque homme de Yodjaq des Janissaires; cette distribution avait lieu au mois de Cha'ban. — [Sx-" IA^'Çkemankech sir ri, «secret de l'archer», communication du secret de l'arc donnée à voix basse à l'apprenti archer lorsqu'il reçoit son brevet de maîtrise. — au fig. secret de polichinelle ; chose vaine et dénuée

dénuée sens. — 2° rjuman (pers.), opinion, conjecture.

As- Ui kemantche (pers. petit arc), violon; kemantche tchalmaq, jouer du violon. — ^ jl _*^ jVU <-^-^ jU^- kemantche tchalar sesi yaren tcheqar, il joue du violon, demain on entendra le son (demain il fera parler de lui), ce proverbe se prend en mauvaise part, tchalmaq ayant le double sens de «jouer d'un instrument» et «voler».

{£^kemkka, ( esp. camocan; vieux français kamokas), étoffe précieuse, brocart d'or et d'argent. — Chez les Turcs c'est principalement une étoffe de velours ornée de broderies. Cf. DOZY, Glossaire, p. 246.

^e.» Vkemer (pers.), l°eeinture; bel kemeri, ceinturon. — <jjC C)j^\ ûltoun kemeri, ceinture pour l'or, cachée sous la robe; 2" voûte, cintre, arc cintré. —j;)j£y^> aqueducs; J^jy-" ^J^—Sf, viaducs de chemin de fer; ^J^ <SJÏ>~> arche de pont. — oJ^X kemerlik, ceinturon et veste à brandebourgs portée par les sous-officiers des Janissaires connus sous le nom


646 £ Cf

de qara qoullouqdjou; voir jl^V-2°kumur, charbon; voir sy(JAL-<^

sy(JAL-<^ ou dlta^C kemerdlik, synon. de dl—^jCkemerdjik, se dit de tous les tissus cartilagineux, soit les cartilages articulaires: 'fk jdjjjy houroun kemertliye, cartilages du nez; soit les fibrocartilages : ^ jy gueuz kemertliye, cartilages des paupières, etc.

tJJJÏ-tà kemerdek, prolongement des vertèbres dorsales, queue; cf. jy«3 qouïrouq.

^Jyâ (var. Ûy3f, Ù^yf) gumruk, grec mod. y.o'j\j,\).iç,y.\, commercium, douane. — tjj-^èi ii gumruk nazareti, direction de la douane ; gumruk hnini, intendant des douanes. — -J6j5j.r il gumruk tezkeresi, acquit de la douane; 0fJj -> gumruk resmi, droit de douane. — o->\£ g1^—:—° di.^sf maleneu gumrukten quetchirmeh, faire visiter ses marchandises à la douane; qatehermaq, faire la contrebande; voir (jjvrls-g^.^\j\ il gumruk âraiidjise, douanier, surveillant. — i!(/5ToJ9 qara gumruk, ancienne dénomination des droits de douane prélevés sur le commerce intérieur;

intérieur; oppos. à sahel gumruk, douane du littoral.

t—A^*.) (var. dl»jjC) guemirmek, ronger le frein (f); en général:ronger, corroder. — dlc jCguemirinmek, 1° ronger ; guemirindji, tout animal rongeur. — 2° être rongé.

<A^*<J kimesne, quelqu'un, forme ancienne pour kimse; voir Oî7

A***} kimse (abrév. de 4~JI Â, qui que ce soit), personne, individu.

<~JC ^-ifc, chacun ; <S £A, nul, personne. — Jja) •*4.-J\kimsemiz yoq, il n'y a personne d'entre nous.

— La forme •CJx kimesne employée surtout dans les phrases négatives comme (_£-*.? <CjT kimesne guelmedi, «personne n'est venu», est entièrement inusitée aujourd'hui; on n'emploie que kimse. —ji ^ f^ïj ^~*- jSii kimse yoghourdem qara der devrez, personne ne dit «mon yaourt est noir», personne ne déprécie sa marchandise.

jt^U-J gumueJi, argent; voirui-«y•

w^Wi kemik, os; voir Cx£.

^~^> kemend (pers.), corde munie d'un crochet pour saisir un objet


£ J 647

éloigné; — lasso des anciens héros du Chah-namèh et clés poèmes persans et turcs. — corde que le bourreau jette autour du cou du patient.

— crochet de voleur. — J—UC^^ ,lcl boyoune hem end âtmaq, «jeter le lasso au cou», attirer par ruse; d'où la forme littéraire : ^ij\~CSTkemendazleq, stratagème; perfidie.

Jl**> keumur, charbon; voir sy>-

WU«J guemuk, os; voir kemik,

dx.

OB^ (var. ù>--^et bj&, *'J[-«vov, cuminum) Vkemmoun,c,umm, plante aromatique dont les Orientaux font grand usage dans leur cuisine. — ^_»jl 1) kemmouni ermeni, «cumin d'Arménie», carvi; ïy\ à kemmouni esved, «cumin noir», nigelle, graine noire; ^$j -J kemmouni berri, «cumin sauvage» ou cumin des prés; fumeterre. Il y a aussi le kemmouni habechi, «cumin d'Abyssinie», qui est confondu avec la nigelle; ^>- Cj'f- kemmouni hulou, «cumin doux» ou anis.

^jC kemmouni, couleur de cumin, verdâtre. —i}'£kemmounlu, assaisonné de cumin, kieufte, etc. — 2° kemoun (ar.), embuscade, piège.

À*> guerae, 1° gros rat; ^<C'j^> cou gnemesi, rat d'eau, campagnol. — 2° espèce de truffe blanche.

< ■ ■

{&■> guemi, vaisseau, navire. —

iS~^ ù' .. ye^en guemisi, bâtiment à voiles; -J T-J—>- ou jajl^ oapor ou tcharkh guemisi, bateau à vapeur (à roues); ^ {J^\ àtech guemisi, bateau à vapeur; brûlot. — Dans l'ancienne marine turque la galère (tcliekdiri) à 17 bancs de rameur était nommée •CSjSfirgata; celle de 20 bancs oXS~^ perkende] celle de 24 bancs <J\£ galiotte; celle de 25 bancs <ULP\S qadergha; celle de 30 bancs toJL.li bastavda; celle de 36 bancs pacha bastarditse. — ii dLL, beylik guemisi, bâtiment de l'État. — ù?; guemidji, batelier, matelot; guemidjilik, métier de marin. — J^—"~ ,S iju-emi yatagheu, rade, port. — ic-^jp" -^ guemi havouze, chantier de construction et de réparation de bateaux, d'où le verbe havouzlamaq, réparer, radouber; _j"t>-la.ï- il guemi kliodjasi, second; lieutenant de vaisseau; guemi 'askeri, infanterie de marine. — <3+£

dX •_) «5o ij 1 ai .i guemiye douvarde

gueurmek, «voir le bateau sur le mur»,


648 fc "Jf

être inexpérimenté. — ùb^jj 3 ^—^ jjJlia.-3 guemisini qourtaran qapoudander, c'est au capitaine à sauver son navire.

(JXv<j kemik, prononc. fautive guemik (var. dbf -J^); os en général : <JC ^jT\ensekemiye, vertèbre cervicale ; i! <A>- tchene kemiye, os maxillaire. — ivoire servant à la fabrication industrielle, ^>^ *-^ kemik qoutou, boîte d'ivoire; i^.s Û kemik qahza, manche d'ivoire. —j J;JÏ J dL5f bir deri bir kemik, qui n'a que la peau et les os, maigre; desséché. — il 4IJJL j bir torba kemik, rompu, brisé, disloqué. — 4-xX""(jj^é^ 0-»4~ijl coouq keviye ichlemek, faire une forte impression. — S^XsTkemikguibi, dur comme un os. —^.KX" keniklu, osseux, fortement charpenté. —y.JkSTkemiksiz, mollusque. — Jyj, <-J-A (3-5 <?, tarde vcnieiitibus os sa.

C^*J kemyon et djJSTkrmnon, cumin; voir c>j\keiunwun.

J^ kenar (pers.j, bord; côté; rive, marge.— ^jlS'jLi chai kenar!, bordure de châle; i) ;,_5\> deùiz kenari, rivage de la mer, plage. — clc\

(_^j bT ekmek kenari, croûte du pain. — 1 JOJ ber kenar étmeh, laisser de côté. — \ jD j-5 cfer kenar étmeh, embrasser; cZej' kenar yazmaq, écrire en marge. — ^y& kenardji, pêcheur posté sur le rivage pour surveiller les filets ou épier le poisson. —^Jj cf/cenarlu, bordé; frangé; — qui a une marge écrite. — JÎ ^y_ ^ ^jk ■J-J, (jl 4JL.ll, examine la bordure avant d'acheter la toile, examine la mère avant d'épouser la fille.

à\Jù gunah('peï8.), faute, péché;— imputation de faute, accusation. — <*_/j 0>tS' dU onuiî gunahine guirmi, ne lui fais pas de reproches. — dWll ,.<*!$> Jp- _/Jù bighaïri haqq gunahimidhnayun, ne m'accusez pas à tort.

A; L) kinaye (ar.~), avec étmek 1° employer une expression figurée; — se servir d'expressions détournées, parler par allusion. — 2° sens turc : faire des reproches détournés, réprimander avec douceur, amicalement; employé souvent eu ce sens avec le verbe vil« <l^, parler.

yA_s_A_J kumbed (pers. gumbed), dôme, coupole (d'une chapelle fimé-


xf xf 649

raire, etc.); d'où le dicton : ^s—.ijyj&> <CLil J^XSLXJJ IJJL1^\ «si le saint n'est pas utile, que la voûte de sa chapelle lui tombe sur la tête!» — ^jo.»»! AJjkumhed omouzov,, qui a le dos voûté.

L^-VJ kinet, crochet de fer, crampon. — kinetlemek, attacher avec des crampons; voir CJjf.

4- guenclj,jeune,frais; nouveau; se dit de l'homme et des bêtes. — ^ j\ fp guenclj irisi, jeune gaillard, vigoureux, synon. de jy jfgur'buz.— r;\cl fp, arbrisseau. — ol=P guendjlik, jeunesse; ^.-x^L AXÏ^ guendjliye doïmaq, jouir de sa jeunesse, être bien portant, heureux. — OyJ%Le\> ijf^ ^y mevla cjuendjliini baghechlasoun, que Dieu le fasse vivre! — dl_J^ guendjlemek, être jeune, en état de fraîcheur; être nouveau. — ja^forl o^J.^- 4.X; fp , il est difficile de servir un jeune maître.

-^J 1° kend (pers.), village; ce mot a passé dans les dialectes turki sons les formes X°> et olffSamarcande, Akhsikent, etc.). — 2° kund

(pers.), émoussé; sans esprit, benêt. — 3° kund (ar.), ingrat.

_^wXJ.) et jXS'kendiv, forme vulg. de jyet jjp, chanvre ; toile grossière; kendir bazi, toile de chanvre; kendir yelken, toile à voile. Cf. l'arabe i——ls, x.avvà[3i, cannabis; voir aussi

JJpjjwXo

JJpjjwXo ^SSkendi (ou guendi), pron. réfléchi : soi-même; — s'ajoute aux pronoms personnels suffixes : * x5} moi-même ; ^£*uf7noiis-niémcs ; j\,xS\ vous-mêmes; ^J.<JS] euxmêmes. — «u^lL &y~ (j JA> xSl:endinden lieuyuye danechma, ne fréquente pas chez plus puissant que toi. — ôsr- 1. X^jXSkendisiniheyenmek, se plaire à soi-même, être fat et présomptueux, ou égoïste. — (jj-^ dL=l-c. kendiyi bilmemek, perdre la tête, perdre connaissance; 4_L^JJ5' di? kendlsine guelmek, revenir à soi. —<l„,a J.J o xSkendi kendisine, seul ; à part soi; ejcXJ^Xjkendi kendimize, entre nous, en tête à tête; à notre guise. — ijX^sXSkendisinden, de soi-même, naturellement. — ■jL «1 ^xSliendi hnniz, votre propre maison. — o.x JU. ^xSkendi lia-


650 yS jf

lendè, dans son état habituel, tel qu'il

est.

u^UôwXAj kendelik, rangée de dents, râtelier.

y&V'kuus, trésor caché, bien enfoui; cf. le pers. ^ 5 guendj. —

2" knietz, titre slave que les Turcs donnaient autrefois au prince de Serbie et au Khan des Moscovites.

Lf*<*J V'gnenich, large ; voir^A) . — 2° gunech, soleil; voir J^yt—à-^j

J^yt—à-^j (ar.),1° côté; contrée; 2" latrines; voir ^U.i^4* kenefdji, vidangeur. Cf. i_a~5"7

t_A* ÀJJSJJ (var. dL>4)JJ.X;^5) kunkurlhnek, être abattu par le sommeil ou l'ivresse. — être abasourdi, étourdi par l'ivresse ou la lassitude (inusité).

itX*J kaugurl OU keug itère (pers.), créneau, mur crénelé d'une forteresse; au ff/. sommet d'une montagne. — ^ijXSkiingurcli, crénelé.

Jt^" ke)n'i''> chanvre; voir le mot suivant.

jiy^ (var. j^S^yxAg.jXS)kenvir, chanvre, cannabis, ar. ^-s.y j'S~~

,-<*■£ kenvir tokhoume, graine de chènevis. — Cf. crSAà

crSAà kene, nom donné à plusieurs parasites du genre Arachnide; par ex. : ^<cr~o._j^5"7 tique du chien; ^•cf^U^, teigne des grains. — ,jal ^'S/chie oteu, ricin, plante dont on extrait l'huile bien connue. —aufig. jjT<5kene gueuz, oeil petit et enfoncé dans l'orbite. — 2°gunehpourvu (pers. )gunah, faute,péché. — 3°kunh (ar.), fond, essence, principe, dLi)l jLa-57 4JIJ-J> fS ichun kunhu meïdan'e tcheqar}\e fond de l'affaire sera mis au grand jour.

i«_A-JJ (var. i_aJ kenef) kenif, ar. lieu séparé, enclos et couvert. — plus usité : latrines, cabinet d'aisance. —

— aufig. sale, immonde.

A^-o kunye (ar.), 1° surnom patronymique formé par l'adjonction des mots y\ -père», +\ <mère», /j\ «fils».

— titre; désignation honorifique. — ^."yu^ <j5 kunye tcheqarmaq, délivrer une copie de l'acte de naissance d'après les registres de l'état civil. — 2° inscription des noms et mention des grades sur les rôles militaires; cf. <uU.


oy" o^r 651

ÔW guvan(\}&rs.), arbre à pointes aiguës qui donne la gomme adragante; c'est l'arabe itâ et \j^S\ — espèce de glaïeul ou flèche d'eau; synon. de J^^yc-y

J^^yc-y •S] i_jy"Jrj kup, jarre, grande cruche de terre vernissée à large orifice pour l'eau, le vin, le vinaigre, les pièces d'or, etc. —y^r_y kupdjiyiz, petite jarre. — i^'—y^" jLc^" kup guibi chichman, ventru comme une jarre. — oi -bplcupe hinmek, «enfourcher une jarre», au ficj. être furieux. — <C\j£j5kîip-hane, cellier,chaix. —tSJi.^\^j\c^ jy& Afj JJyh yaghmour yaghar iken kupleri doldermalu, c'est quand il pleut qu'il faut remplir les jarres. — oy (3^/3^ oJbjj^l kup uzerindeotourmaq, «être assis sur une jarre d'or», avoir fait fortune. — 2° kup-kup, onomat. indiquant un battement, une palpitation. — 3° kioup, beaucoup (inusité).

bjtjp gubre, fumier, engrais ; voir

'—^,y gueubek, nombril, ombilic. — ^y dL^. misk gueubeye, poche de musc. — nombril ou oeil des fruits, partie opposée à la queue. — Û dL^jl

erzun gueubeye, «nombril de la terre»,

axe du globe terrestre. — Û^ ^

» J—Xy chehirun gueubeyinde, au coeur de la ville. — Û JLi chai gueubeye, rosace au centre du châle. — Ù *yl utch gueubek, trois générations. — dic-^ dXy gueubek kesniek, couper le cordon ombilical. — jj—5"y ^Jf\5X5 J^-'.y,LS-^T «l'orphelin coupe lui-même son cordon ombilical», il faut ne compter que sur soimême. — (£_ll gueubek âlteu, abdomen. — ^^^j^ls «nombril de dame», pâtisserie, petite tartelette frite dans l'huile et arrosée d'un sirop de sucre.

<---y 1° kup, jarre; voir uy"7— 2° beaucoup (inusité).

t-^A__«jJjp keupurmek, écumer; mousser. — aufig. écumer de colère; voir ii«i__jj« écume». — ^j^keupurutmek, faire mousser en savonnant; produire de l'écume.

~jlS* 1ieu'Bru> 1° pont. — .il <uU tchatma keupru, pont de charpente ; i! jl_a)\s qalqar keupru, pont-levis; Û J^> cal keupru, pont de bateaux; à ^JÏ deri keupru, pont posé sur des outres; <»~^\ âtlama keupru, pont


652 <—J^J i-jy

de piéton, fait d'une seule planche; il Jj jal ouzoun keupru, pont sur marécages. — ^Jj}^= ijj^Jceupru guezlcri, arches de pont. — Jjl

)<U.s; ijXj^ùl keuprudeii guetcîimhli, il faut en passer par là. — JJCJJ! ij^ 0 •JJ-f- J^^jykeupruyu tjuetchduii medaye onouttun, «tu as passé le pont et tu as oublié Dieu», el olo passado, el s auto olvidado. — 2" crampon, attache, ~»J ^ y4sjl= fo</<f keupvusu,courroie de boucle; epolet keaprusu, passe - épaulette. —

<CJC ô>>-j y keuprudjuk guemiye, clavicule. — 4J ^ jfkeap rye ou kupurye, plante qui vit dans les terrains marécageux.

À-^JjP keupuehth (origine incertaine), bordure extérieure de la carène; balustrade; escalier au flanc du navire. — J_L.J co^ j'CJa^'keupuchfeler coude guider, les bords de carène vont toujours dans l'eau (proverbe).

<—-*Jy keupek, chien. — Chien de chasse; voir j^j. — chien courant; voir^jl), Jjj-L-. — chien de berger; voir jU^>- et J^ljl Ji. — dl^T-^: bektchl keupek, chien de garde. —

petit chien de fioï&,^Jsfino; cf. J^*L. ^èj\ dhj5 keupek oghlou, vulg. keupolou, fils de chien ! canaille ! se prend quelquefois en bonne part. — <^jf Sjjikedi ilè keupek, «comme chien et chat», ennemis. —JAt \ ô>_jfkeupelc âyaghe, «patte de chien», en arabe: >__ix!l I_A5; l'identification de cette plante est incertaine : c'est une espèce de genêt, ou selon d'autres, la rose de Jéricho. — çJLo Ù keupek dichi, dent canine. — ^-<t—C Û keupek memesi, «mamelle de chien», bubon, pustule maligne qui vient sous l'aisselle. — iJli til y keupek balegheu, surnom de plusieurs poissons du genre squale. — -J jjïjs qoudouz keupek, chien enragé; fou furieux. — dU <K; y> keupeklemek, faire le chien couchant; s'abaisser; cajoler; faire d'humbles excuses. —J^y j^ 4^^ ^*^~ ^^ ■Jk^\ keupekkhalt ètmeiile deniz mourdar olmaz, pour une ordure de chien la mer n'est pas souillée; c'est le persan : ïïjT <'^j»£ ô^> ij\f>Jj lijj.— dLtTijjiy" 4jjl J^ i^lc-i ^yi }•—ê\j keupek dou'ase qaiïoul olsa gueukten kemikyagliar, si les prières du chien étaient exaucées, le ciel ferait pleuvoir des os. — Ù\ ^~>„y


o35" CJ3Ï 653

,i <X;l ^iU^r keupeye un tchoumagheîleayanina qo, «pense au chien et prends le bâton en main», c'estnotre proverbe «quand on parle du loup, on en voit la queue».

i—AJykeupuk, écume; voir ^jyL~kj_y>

^jyL~kj_y> capote de laine ; voir U^J.

Jtî^Jr gupur, néolog. du français : guipure.

^ly keupïilc (forme primitive : JjJTvar. &y), écume; jTy ^T^éT âghez heupuyu, bave. — (jTai y^b deniz heupuyu, 1° écume de mer, substance dont on fait des fourneaux de pipe; 2° couleur bleuâtre; 3° nuance rougeâtre dans la robe du cheval. — j-^jjTkeupukhi, écumant, mousseux.

*ly kupè, 1" pendant d'oreille, boucle d'oreille. — au fig. conseil, avis.—yx\ <k £c,-jLj&)ljs> ^y bouneu qoulaqlareneze kupe édéniz, tenez-vous pour averti. — 2° fuchsia; ^^yj ,34^y, khassegui kupesi, achillea; il Lil> pacha kupesi, autre variété de la famille des Fuchsiées.

j>\yliup"d'U, orné-de pendants; gras de l'oreille.

<-jy Icut, obtus, émoussée; OjT ijve-V kut boudjaq, angle obtus; ZJS ^\>Jo kut ternaq, griffe émoussée; Jjjc CjyTkut 'aqel, intelligence obtuse.

<2jy—> kut, onomat. bruit sourd étouffé. —jy\>jc)\y& CjjfCjjfkut kut qapouvoureler, on frappe doucement à la porte. —C>£~\>\>pata-kut, bruit du bâton qui frappe le sol. Cf. KS^J^ kuturdic.

OJJ gueut, fondement, derrière;

— fond. — i^y^jé-' tendjere gueut e, fond de casserole.— Û Jj^èUa tavouq gueutii, verrue, poireau. — CJJ.5 Jjl tâq gueut, cul-blanc, nom vulgaire de plusieurs oiseaux, notamment d'une espèce de canard sauvage et du chevalier. — jjj$"«->3j|3 ij,y>'ù est agité par la crainte. — ^4 ,jjj 4\cl ^^, il n'a pas le courage de le faire. — ôk^Tgueutlik, cuir cousu au dos de la selle ou du bât. — dlc' jJ^5\>7y gueutîn queutîn guitmek, aller à reculons, lâcher pied. — Ssyguetrfmek, conduire une bête de somme, un troupeau, en poussant par derrière. —


654 ô/ Csf

ÔJLJS (jàtiin gueutmek, avoir de la haine.

j'y keuturum, paralysé ; paralytique; cul de jatte. — keuturumluk, paralysie. — -jjf^yTkeus-keuturum, paralysé des pieds à la tête. — sénile, caduc.

iJXoy^y gueuturmek, emporter ; enlever, ravir.—^yu^ ^^s qoleneu top giieuturmich, un boulet lui enleva le liras. —jj^fj^y «JJL» mide bnunou guevturur, l'estomac le supporte. —jjjTy^ £j, le riz supporte beaucoup d'eau. — -J IS>J& laqerdeu gueuhirmek, supporter les reproches, la raillerie, etc. — <S-0^r^5iiiJ^s AH\ jyj jj.s, Dieu charge l'homme dans la mesure de ses forces.

CSpJy (var. ijijyjS) gveuturu, masse, bloc, en bloc. —jljl <Sj<f gueitturii.jiasar, vente en bloc, à forfait; cri des marchands de fruits offrant, le soir, le reste de leur vente de la journée; on dit dans le même sens ^j'ijL. ><*r «marché du Prophète».

<~&y (var. Ùy£) keutuk, l°gros

bâton, grosse branche. — =-l^T

\ Ù y £ âghadjeu keutuk étmek, couper

couper arbre en bûches. — Sî^^r hammam keutuyu, grosses bûches pour chauffer les bains; bagli keutuyu, cep de vigne. — dl° 4J dk£~keutukyhvek, recevoir des coups de bâton.— keutuk olmaq, enûei: — il <CJ eskl keutuk, expérimenté; vieux malin. — iJ jr-f>^ djeliennem keutuyu, «souche d'enfer», impie, hérétique. — 2° souche de registre; registres civils et judiciaires; documents pour servir à l'histoire. Le registre matricule de la solde des Janissaires portait le nom de keutuk ou d'essanù; voir <t»L<l.

<—*Cy gutmek, mener paître. — Ù ijokin gutmek, nourrir de la haine, garder rancune.

^iy f™'- i3y) keirtih mauvais, méchant. —j_j.^ y<yTkeutuseuz, mauvaises paroles, injures ; calomnies. — jj.XL^-L= 4JM ^Xi jj^> Jyf^les injures et la fausse monnaie retombent sur celui qui les a émises. — jyj) eyu keutu, tant bien que mal; ce qui se trouve. —jrl_;^f\y_j54i ni keutu gunler, quel malheur! — arrière! au diable ! — ô^j^lceutiduk, méchanceté. —I_£JÛ ô-lijS'l/A dJJj5, chacun


■çy 655

est responsable de ses mauvaises actions. — ')>£ S?- Ù^AO jy>~~, mauvais fer ne fait pas d'épée. — dL À\jjT Iceutulhnek, blâmer; diffamer; injurier.— ô.£'ijyheutulenmek, être injurié, honni. — Ss-^y^fkeutuluchmek, se gâter, devenir mauvais; se disputer.

<3y keutu, mauvais ; voir le mot précédent.

7Ty Vguevedj, plat de terre; voir 2 £. —• 2° gutch, difficile ; force ; voir

O^y gueutchel, bleuâtre; voir tiygueuk.

y^y gudjlu, fort, puissant; voir r<f. — \^*:yj yer gudjeli, espèce de taupe.

ij—^y gudjen, lapereau; voir

Cf;ft-sço^y

Cf;ft-sço^y être affligé, vexé; se fâcher; gouverne le datif: <£rry ISJ bana gicdjennù, ne te fâche pas contre moi. — <lX—AjX^ygudjèndirmek, vexer; irriter, mettre en colère. Cf. ryT.

"fcy gutch, 1°force, puissance ; vigueur.—

vigueur.— — K£"jr^ ^l gutch, travail, occupation. — 4^^"" gutch île, avec effort, en travaillant beaucoup. — ôl^^Tgutchlik, difficulté, peine. — JC s*4>jL*s £* &jj«i jl^ oA^T^, il y a là une difficulté à laquelle je ne songeais pas. — ,j\ ÇÏJS)^ ~%_ ^^f, j'ai eu beaucoup de peine à le convaincre. — j_r ^S gutchum yetmez, je n'en suis pas capable. —j^;!^»- £'^ dll^-^5"oj^s jMjj le loup égorge les animaux dont il peut s'emparer (litt. que sa force atteint). —j^^Tgutchlu, fort, vigoureux; ichlu gutchlu, affairé, occupé. — 2° adj., difficile, pénible, dlL^f gutchhik, difficulté. — <_?:^5'L£ril jai J.O âchereu gutchme guidior, cela m'est très pénible. — dlJe <^-y^,,- fc/zè guelmek, être peiné, s'affliger. — Jjx'Vs <'-^ji gutchune qochmaq, .rendre difficile; faire de la peine. — O-Al J^y gutchunu yenmek, être dominé (par la passion). — ^^f i_£jJ^ (^Vjâ i_>j -uT, toute difficulté a disparu, tout est devenu facile. — SJrï^gutcMhneJc, devenir difficile; on emploie dans le même sens les deux formes dlr-^fet dlr~%"^-— ô.^jXS^jy)gtitchlend.irmek, créer des


656 ry çzy

difficultés. — ôiy-^^gutchsuzluk, faiblesse, impuissance. — ùr^ygutchun, par force, avec violence.

775—^ gueutch, déménagement; transport d'effets, changement de domicile, migration. — S.?^jjgueiitclimek, déménager; partir, émigrer. — ^yfçjueutclier, qui se transporte, mobile : gueutcher khasta-hane, ambulance ; gueutcher goba, poêle mobile. — ^yfjlùj.3 qonar gueutcher, «qui campe et décampe», nomade, bédouin. — ôjrZygueutclienmek, déménager de ce monde, mourir. — dl—'j^jigueiitchurmek, faire déménager; faire passer, enfoncer (un pieu).

à^>~^ et ■\j<^-ajgvevtcJùhe, nomade, errant; ijueufchile khalqueu, tribus nomades. — Le Lehdje propose l'étymologie ^yT«migration» et 4^1 'tente»; on peut rapprocher aussi ce mot du pers. o^\ï- kedjare, litière de voyage.

U-A:>- ù keutchek,, synon. de dLi<*5T petit d'animal et principalement de chameau. — qui danse en trottinant comme le petit qui suit sa mère; de là : danseur, baladin. — ôJ^yfkeutcheklemek

ôJ^yfkeutcheklemek diP^T), mettre bas, se dit surtout de la chamelle.

(J-o-jp (var. ày^-jf) kutchuk,petit ; j eun e.JL \ jJj ^ ô^jTkutchuk qardach, frère cadet. — JS^yTkutchukler, les petits, les enfants. — dl—^y> iJj-~ huyuk kutchuk, petits et grands, tout le monde; buyuklu kutchuklu, mélangé; en foule. — dl—:>■ j-^yi kutchutchuk, tout petit; Ûjy—^ykutchurek, plus petit. — dl&^ry kutchukluk, petitesse : bassesse, vilenie; kutchuk duchmek,tomber bas, être méprisé; on dit dans le même sens SsP^ykutchuklenmek. — S-c^T^SkutchuMetinek, rapetisser, diminuer. — SJrT^lcîiichdmek, devenir petit; s'amoindrir; faire l'enfant. — 4_j~j^ (_£j^ 4xlsrl ky^r.y 4-cljJl kutchuyunv. inanma qareu seuziiïhâl damna, ne te fie pas à ton frère cadet, ne te laisse pas prendre aux paroles de ta femme. — °^>* A?r oMU &y~_, générosité envers les petits, obéissance aux grands.

LSAO-^ gucvtchek, mou, lâche ; voir

ijr^rS* gutchiigiihi, espèce de vautour; voir {fzy.


*<f if 657

AJb»-j^gutchlè, noix vomique dont le nom vulgaire est qargha-beuken; voir <^jls- — 2° pour gutcli ile, arec force, par force ; difficilement.

/j>-«p (var. ly^-y)gutchugen) gutchen, oiseau de proie du genre vautour; son dos est vert et son ventre blanc. Cf.l'ar.^Jai-l.

/p"^. gueutchen, petit d'une espèce de lièvre au poil moucheté. Ce nom se trouve dans le proverbe rj?°^= /j-^-y <b\ r^ytoutelmaz gutch ile gueutchen, on ne prend pas le petit du lièvre par la violence.

(»A«w>-cp gueutchurmek, faire déménager, renvoyer; voir ryr = gueutch.

&£>-y 1° gutche, sorte de bouillie préparée avec du sorgho et du lait caillé, yoourt. Cf. 4J'U-J<. — 2° gueutche, déménagement; voir ry^=> gueutch.—3° gioutche, rue, voie; marché. — 4° guevtche, frange.

C?)<J«p guderi, peau de daim, de cerf, ou de chamois non mégis ; cuir en poils. — peau très fine de veau.

<-X»<Jy gudmek, mener au pâturage; voir C\ijf.

O^y geuden, portion du gros intestin qu'on nomme coecum (kieur gueudhi). — ^.^ Cjs^Tgueuden oudjou, colon, seconde partie du gros intestin. — LSJV^. û^^T andouille de boeuf ou de veau. — aufig.j oi^f o \, un homme ahuri, étourdi, stupide.

Cf. (JV.UJ C.U.

\L)j<Jj> (var. Û^JS)1°guduk, sans queue; arab. >;1. — guduk tavouq, poule sans queue. — guduk qalmaq, rester écourté, inachevé. — 2° kiudek (pers.), enfant, jeune garçon.

b^y geuvde, corps; tronc; voir

cS^"^Jr gudidji, pâtre, berger; voir dlxjTT

_JljP heur (moins bien kor), aveugle. —^J jyjy!keur gueuzlu, ingrat ; surnom du diable. — {j\^ajjïkeur çetchan, taupe. — ^\ijiojykeur ternaq, griffe émoussée. — cJ^ jpkeur bakht, malheureux, disgracié de la fortune. — ,1^° ij-^ ->_r keur oghlou maçale, roman de Kieur Oghlou, conte populaire. — jléjy. jyheur boghaz, rassasié, repu. — 4Jli jjTkeur-hane,

tombeau. — J^l jjfkeur ol, deviens

42


658 jf jf

aveugle! imprécation à l'adresse d'un maladroit, d'un importun. — j^—5 C^—!h\ <~jykeur keurine itaat, obéissance aveugle. — ôijykeurlik, cécité; aveuglement; négligence.

ô^^j^keurlemek, fermer; annuler.— (^4ljy"'L£jlé^ boghazeu keurTemek, apaiser sa faim. — (j-^jy keurlhnedhi, à l'aveuglette, par conjecture. — dlc'jj5keurlenmek, être fermé, obstrué; s'émousser; languir fies affaires). —jy* H v>jy-^jy>~ keur gueurmez anima seser, l'aveugle ne voit pas, mais il comprend. —jyjl» LX.fi j <jy^ -*jy doaouz keur un itr.hun blr deïnek, un bâton pour neuf av e u gi e s. — 5^9 jy« _C » JiAkj j y" .») keurler memleketinde shidh gueuzunu youmm, dans le royaume des aveugles toi aussi ferme les yeux.

JL7 9ur> onoma^ bruit d'un corps lourd précipité avec force; synon. de Jjjfguml:^} ^yïïy*> Jj/'Jjy" gurul guroul cou. âqmech edeu, l'eau se précipitait avec fracas. — gur gur ichlhnek, travailler en grande hâte.

— ^ jy jli khar gur l'fmek, se quereller.

^)!r 0nr> abondant; copieux; rempli.

rempli. ^^ jygur ses, à pleine voix; gur catch, chevelure abondante. — dlljygurluk, abondance, plénitude; bénédiction. — /fhy dlsJlL taWun gurluyu, bonne chance, prospérité.

~vLr keurpe, nouveau né (agneau, etc.); tout jeune; frais, délicat. — il ijj-tyr keurpe tchodjouq, tout jeune enfant; jL>- il keurpe kheiar, concombre frais. — ù^=r ^ keurpe djuvan, jeune tendron; keurpe djicvanlik, fleur de jeunesse. — l'LL Û keurpe dana, veau tardif.

ijlr^'^Jr gueverdjîn, pigeon; voir

^Ji)y 1°gurech,YxAg.gulech, lutte corps à corps. — ^j^gureclidjl, lutteur de profession, synon. de pehliv.an. — S-s^j^gurechmek, lutter. — il oj\cji jlèj> bogliaz boghaza gurechmek, se prendre à la gorge, se battre, — 4.U <CJf J£JU^_ Ô^f ^jy , ne lutte pas avec plus fort que toi (litt. avec celui que ta force n'atteint pas). — 2° gueuruch Qjjjjy ), action de voir, vue; rencontre. Cf.

^"vtiAjr kieurchebek, taupe, pro-


J^ jf 659

nonciation usitée keustebek; voir

^■t)y Vgurechmek, lutter; cf. ij»5T — 2° gueuruchmek, se voir, être en relations ; voir ô.Ajjfgueurmek.

Aiûia) keurchè ou kurchè, neige durcie, qui ne fond pas. — keurchè havasi, vent de neige, bise glaciale.

V5j>jP keurfuz, grec y.éXxoç, golfe, baie; kutchuk keurfuz, anse.

w[^y et ijjj/T A;ewra)fc, soufflet, instrument qui sert à souffler; Jl

jTajj- 5 èZ keuruyu, soufflet à la

main; i) iJU. tchalgheu keuruyu, soufflet d'orgue, etc. — iJjjfj^j^ j^—& oajla ç) bourounou keuruk guibi varoup guelir, «son nez renifle comme un soufflet», il est haletant, impatient. — iljyî_sV Za/ keuruk, bavard. — t_iVj_i» a.K«jy keuruklu dolab, espèce d'orgue. — 4J\JT il &ewTOHM âraba, voiture à capote qui se replie; cabriolet. — C\*<&jj3keuruklèmek, souffler le feu; aufig. attiser la discorde. — 2°guevrek, friable ; gâteau; voir -Jj^iT

wjlj^ hurle, pelisse, fourrure ; vêtement

vêtement — Û o<y~ butun kurk, fourrure d'une seule pièce. — £\ ,J,jysitch kurku, vêtement garni intérieurement de fourrure; ^Jy>^= i! kurk touloumeu, envers (peau) de la fourrure. — Û <^^s> qeça kurk, pelisse courte. — (_3 jjp ùujl erkan kurku, pelisse des grands personnages, vêtement d'honneur ; voir o«l>-. — il cu^ al ust kurk, pelisse portée parles grands dignitaires; elle avait par dessus les manches ordinaires de fausses manches que, conformément à l'étiquette, les gens de condition modeste devaient baiser, sans porter leurs lèvres sur les manches véritables.

wl;_y (var. t\\jjï)kurek, 1°pelle large en fer ou en bois ; ^jyj^ dtech kureyi, pelle à feu; -J ^^ èkmèkclji kurey i, pelle à enfourner, pelleron. — -J jy^ omous kureyi, omoplate. — 2° rame de bateau, -Jj^5\li"

j J ^ tek kurek qaïq, bateau à une

seule paire de rames. — iJjy ^xL yelken kurek, «à voile et â rame», promptement. — dU^r iijy 4JJ.1S1 âqenteya kurek tchekmek, «ramer contre le courant», se donner une peine mutile. — 3° galères; Jjj—5

42*


660 j/ V

^'j*: kurek djezase, peine des galères. — i!jy fcC saîîa kurek, puisses-tu aller aux galères !—ù S^- iijy &wre& tcheken, galérien; bagne. — sijjSkurekdji, rameur, batelier.

*LsJy> gueuruk, vue, aspect; gueuruklu, qui a un extérieur agréable; belle personne ; voir dUj^T

O ^Jy> gourgan, 1° titre de tout prince de la famille de Timour-lenk, qui épouse une princesse de la lignée de Djenguiz-Khan. — 2° beau, élégant. — 3° ancien nom de la province d'Asterabad.

LJDS* l vai'É ô T) gurguhi, arbre de la famille des Cupelifères ; espèce de hêtre. — chaclara tenax, ar. «-.. — gara gurguen, hêtre noir ou sylvestre; ar. i}\>j*t>.

jfDjy gueurgu, expérience; connaissance provenant d'un examen attentif. — ol jijîjj^l—a gueurgulu ûdam, homme expérimenté, expert. — gueurgusuz, sans expérience, ignorant. Cf. dLj^f^voir.

OwXJ)y et ^ij^gurvltu, bruit,

tapage; vociférations. — -Sj—^=,

_~j Jj^r«tapage du ciel», tonnerre.

^JJJ^ tapages injurieux ou nocturnes. — gurultu étmek, faire du tapage. — dLo MJJJ gicruldèmek, tonner. Cf. jjTgur.

iJJjjy> keurlik, cécité; voir jjf.

—4,'lj^Lf c/>Ul~> 0V3I fr'^^hf,

des violences qui ont entraîné la cécité.

(-^■«Jljp 1° gurlhnek, tonner; voir dL«4ljj5T— 2° gueurulmek, être vu; voir dl°jy.

AJjljP (var. Al^r^M^fè; le Lehdjè rejette cette forme comme fautive), gurle. — corps sphéiïque; boulet. — il Cf-^i/-? qezghen gurle, boulet rouge; il y>j^£j zindjirlu gurle, boulet ramé; il ^d boch gurle, bombe. Cf.jjT gur.

L^UÀJJjep gurlhnek et dbojJjy guriddhnek, 1° tonner; jj_Jjy Jy gueuk gurleyor, il tonne. — Jj—5 j—ii 4JJl A&\ 4^f4jj5~, tant qu'il ne tonne pas, il n'invoque pas Dieu. — On dit d'un homme irascible : iJy jlsU ^ dLzsP' o^JjjT^r, il éclate comme le tonnerre et scintille comme l'éclair. — 2° mourir de mort subite.


V jf 661

(L)jr (Yar- |*3JJ ^j gueurum, action devoir; aspect; présentation. — £jjfgueurumdju, femme qui visite les harems pour y recruter des filles à marier; cf. ^J-jjf.—^jjfj^yuz cjueurumu, cadeau de noces; diamant, bijoux ou pièces de monnaie, que le futur envoie à sa fiancée ; cf. dLj^T.Aé-jjfguerumdje, belle-soeur, soeur du mari.

(-•Uiop gueurmek, voir. — éprouver, subir. — considérer, estimer. — accomplir, exécuter. — dLj^f^T âï gueurmek, voir la nouvelle lune (baïrarn). — Û ojW tchare gueurmek, trouver un remède, pourvoir. — ^ j\s^> zarar gueurmek, éprouver un dommage. — i! JU- haleneu gueurmek, trouver ce qu'on mérite. — Û J^>- tchoq gueurmek, trouver trop considérable. — ti 0*wX>- khizmet gueurmek, faire bien son service. — J oMc 'adet gueurmek, avoir ses règles. —

u*^ *c^ gueurmek, faire exécuter; travailler. — Se joint à un autre verbe pour marquer l'assiduité de l'action: ôj*j<pcX\ edè gueurmek, se mettre à faire; yaza gueurmek, s'occuper à écrire; haqa gueurmek, examiner

longtemps. — yjj^=> (jyT gUn gueurmez, obscur; ténébreux. —L}y>" J>jy gun gueurmich, qui obtient une faveur, heureux, favorisé. — LS"" fJ^J——= .9MeM''èï»i shii, allons! voyons ! Signifie aussi « à merveille, bravo!» — os^jy gueurmedhi, en cachette, secrètement. — ô^j^jyf gueurdurmek, faire voir, montrer. — faire accomplir une affaire. — 0~c-"jg-£l—--> gueuruchmek, se voir, souvent, voisiner; se lier. — diij^T gueurilmek, être vu; être en cours d'exécution. — ô*t,jjfgueurinmek, être vu ; se montrer ; apparaître ; gueuze gueurinmek, 'attirer l'attention. — dX.e'L.zjjjgueurinmhiiek, ne pas se montrer; se cacher, vivre ignoré. — dl_°4--jjp gueuruslhnek, languir dans l'attente; soupirer après; LX-c^jjSgueursutmek, montrer ; indiquer (inusité). — ô^j_yjj5gueurivermek, se mettre à l'oeuvre, agir; accomplir. — CM ■fjygueurmezlik, action de fermer les yeux; feindre de ne pas voir; indulgence; connivence.

i~^Jl)_y 1° guivirmek, piquer; introduire; voir tlioj^iT— 2° gurhnek pour kuriikmek, enlever à la pelle;


662 jf jf

voir Ùjfkurek. — 3° keurumek, souffler, voir Ûjfkeuruk.

iJÀL^jf gueurumlik, cadeau que le mari fait à l'épousée au moment de la levée du voile ; ce cadeau consistait autrefois en une esclave.

à**)f gueunne, action de voir (de S-°jf; examen; inspection; conjecture. — <^<j>jfgeunnecJje, à la vue, par à peu près. — gueurmedje pazarleq, marché sur le simple vu des marchandises.

iJj^keurun,h(le\lnmi, gomme résineuse qu'on extrait d'un arbre des Térébinthacées, nommé Balsamodendron ou Heudelotia. En arabe, cette gomme est connue sous le nom générique de J°^; enpersanr^XA^L/-, datte d'Inde.

i~*^TlJjr guerundjilmek, muer, perdre ses plumes (faucon, oiseau de proie). — <l\-*jj.lï£jfgit,eurundjildirmek, plumer un oiseau.

^jZJjJi gueurunuch, aspect; voir J^jf

^i$J^—$ 1" gueuni-k, synon. de db-^> poule qui couve. — ôSfjjf gv.euruhnek et gueuruksimt'k, glousser

glousser une poule qui couve, comme un dindon en colère. — 2°keuruk, soufflet; voir ^jf

&J^> kure (ar.), 1° fourneau de terre en usage dans les travaux de métallurgie. — 2° pour <=y"(ar.); tout objet sphérique, globe, boulet.

àjf gueure, selon, conformément à, d'après. — *jf tx> bana gueure, d'après moi, à mon avis; cjf D! ona gueure, d'après cela, en conformité de cela; t>jf-WLj zemanèye gueure, d'après les nécessités de la situation, du temps. — °jf jy gueuz gueure, publiquement. — à première vue; d'un coup d'oeil.

JjW (var. OÙjjS) gueurenek, 1° expérience, usage; habitude; routine. — .i\ y^S.<jy-5gueurhieksiz âdam, homme naïf, ignorant. — 2°Influence de la mode; désir de paraître (gueura.nmek); c'est, en un mot, un ensemble de vains préjugés, 4^ -^^ ^■io)i>- \igaidi batele khotdaçase, comme s'exprime KEMAL BEY dans un article sur la mode. (Numouneï edebyat, p. 362.)

<JXob)y kurhnek, rejeter la terre


V" V 663

au dehors : faire des travaux de terrassement. Cf. Jjy", pelle.

t*5?Ojr gueurudju, qui voit, visiteur. — femme qui va de maison en maison, à la recherche des filles à marier. — (jj.—fJJ^~ * <£jy gueurudjuye tcheqmaq, chercher une fille à marier.

iX^JL/ gueuruch, action de voir ; regard. — o J-ijjy ^ bir gueuruchù, à première vue, d'un coup d'oeil. Cf. dl»jy gueurmek.

{jpii)y (var. Jï—Jjy ) gueurunuch, aspect, extérieur ; gravité et majesté du maintien. — marques de respect en se présentant à l'audience du sultan. — *jjj 4-LA, jy gueurunuche gueurè, d'après les apparences; apparemment. Cf. dl°jy"r

vty gueuz, oeil. — %\ jy gueuz âqeu, hlanc de l'oeil; ^~ bebeyi, prunelle; i$j&~ pounareu, glande lacrymale; JÏ^—S qapagheu, paupière. — i5J't>s -' gueuz qaraseu, maladie ; 4jy ^OjS gueuzun qaraseu, pupille de l'oeil; ^1 Û gueuz èvi, orbite de l'oeil. — gueuz se dit aussi du plateau de la balance, de l'arche d'un pont, etc. —

mauvais oeil : gueuze guelmek, avoir un SOi%jettatura. —y" jy^Vl âtchgueuzlu, avide ; y jy <Jy^> to^ gueuzlu, continent, modéré dans ses désirs. — * jy 1 a gueuzum, mon cher ami. — jy OjS gara gueuz, marionnette, spectacle populaire d'ombres chinoises dontEivaz est ordinairement le héros.

— gara gueuz, bohémien, zingane. gara gueuzlu, joli, séduisant. —(3~>-t jyâtcheq gueuz, éveillé, intelligent. —y La ^jygueuzu qapalu, ignorant, insouciant. — *xs^<^jyfgueuzuârdende, qui a des regrets, déçu, — jy ijTjl gueuz eufiu, au regard de tous, comme gueuz gueurè, en public; i)

çiU» gueuz taclieu, vitriol, pierre infernale. — -J ^j^-^ khoros gueuzu, amaranthe. —i5->l/ ^ gueuz qarare, évaluation. — oJ_L-\jl jy £1 i&i gueuz ârasende, «entre deux yeux», en un instant. — ojy jygrwewz gwewzè, fixer du regard (dans le blanc des yeux). — JA> jy gueuz bagheu, enchantement, sortilège. — ^~f- jy t/Mew.3 habsi, surveillance; consigne militaire; gueuz habsinè âlenmaq, être sous la surveillance de la police.

(â.^-1 jy gueuz âtehmaq, surveiller. — se reposer ; respirer. —^Jjy


664 V J<f

(1^-1 gueuzlerini âtchmaq, être étonné; menacer; gueuzunu âtchmaq, réveiller; nuire. — gueuz étmek, faire signe; ^y-\> <j jy> gueuz boyamaq, tramer une ruse. — j ^5 gueuz âlmaq (ou (jjf l> baghnaq), éblouir, séduire; JJS\ JJJÉ=> Jil\ «i, ce diamant est éblouissant. —(Jj^rT tjïjygueuzden tcheqmaq, périr ; être méprisé. —jjb jLL>- 0-5 jy jU". dirl, celui qui méconnaît les droits de la reconnaissance est déshonoré. — Ajy Oji Jjâ.1) deurt gueuzTe baqmaq, attendre avec impatience. — ,jjl^ LSX? 3 -J? ? être tout yeux et tout oreilles.—<_£ jy oAii gueuzu dikmek, convoiter, désirer avidement. — J5I j^ Jj?-^ =» gueuzler suzulmek, avoir les yeux enivrés, alourdis par le sommeil. — (3^5»_ jy gueuz yoummaq, fermer les yeux; cligner les yeux; être indulgent; s'assoupir. — ^ j^Jja> yuz gueuz olmaq, être lourdaud, maladroit, commettre une bévue. — dl~ ,jjl j^—5«plante aux mille yeux», scammonée. — ^jj^dLU tchayun gueuzleri, sources d'une rivière. — y~>jj-jgueuz$ez, aveugle ; gueuzsez keupek, espèce de taupe. — ^Jy^ y^s* gueuzlu qouiou, puits intarissable.

intarissable. s * >y^ ^'jy, nous n'avons d'espoir qu'en vous. — ^jy°^-^j uO^; as-tu envie de quelque chose?

*k\j^sj]j_ yji)jy, ne me laisse pas dans l'attente.—^'j^gueuzdji, surveillant, gardien ; espion. — ôi jy" gueuzluk, lunette, lorgnette. — j^î jl^li <|Sy\p <>l/f'~j^ gueuz birpendjere der gueunuTe baqar, l'oeil est une fenêtre qui regarde sur le coeur. — dUjjjy gueuzlemek, attendre; désirer; convoiter.—^jy gueuzlu, l°qui a des yeux ; tek gueuzlu ou bir gueuzlu, borgne ; 2° vigilant, observateur, j[*\ yyS£^ ^jijipgueuzluye hitch guizlu olmaz, à l'oeil vigilant rien de caché.

-Jj ^"^euz> braise, charbon ardent.

— ^ DT jy keuz kebabi, viande braisée. — keuzlu odoun, braise de charbon de bois. — 2°kiouz (ar.), jarre, grande terrine; pers. *jj>\— ^.j^>

-il kiouz bektchi bachi, officier de la garde du corps (qapidji) qui, les jours de cortège, marchait près du sultan; il portait au bout d'un bâton une riche aiguière pleine d'eau, à l'usage du souverain.

JtyOuz> automne. — (jjy-^


'jfj/ 665

guzîn, pendant l'automne; ^jyguzlu, automnal.—2°gueviz (pers.),noix ; voir 'jjfzL*^f)jp

'jjfzL*^f)jp et dL»<U)jj)J gueuzeïlhnek, surveiller; épier : attendre ; être vigilant ; — protéger ; veiller à la sûreté. — Cj'jygueuzet, fais attention, prends garde! — Û ^j-^=>\ carafe gueuzetmek, veiller à l'entour ; se tenir sur le qui-vive. — dbjjJjy gueuzettlrmek, faire garder; mettre en surveillance. —ôXs'jj—igueuzedilmek, être surveillé, observé; être l'objet d'attentions, d'égards. — ôiijjTgueuzdèlik, poste d'observation; on dit en proverbe d'un ignorant, J^z\ >~- ,j j3J.sjj5 ^Uo, il a vu le monde de sa lucarne.

(-AtJjl^J (var. dlrtjy ) gueuzukmek, paraître, se montrer ; être manifeste, évident. — produire sa beauté, ses qualités. — ^jyj gueuzgu, miroir (inusité).

Ojy guzel, beau, joli. — bon, parfait. — guzel âclam, bel homme ; guzel hareket, belle conduite; guzel seuz, beau discours; guzel qoqou, bonne odeur; guzel hava, beau temps. — adv. bien, parfaitement, Jjj-î"^ que

c'est beau! marque d'approbation; dl Jjy, très bien. — jU Jjy"¥^; Dieu fait tout bien. — dl» <i ^ J jS", parler bien. — U Jj_^7 c'est bien, mais (restriction dans l'assentiment). — ^'jyguzeller, les belles personnes. — *±-jejfguzeldje, élégant, joli; surnom d'Ali Pacha, ministre d'Osman II. — ù^ U- J j^5«belle dame», mandragore dont le suc entre dans la composition du fard. — ^Jj^T-^sL saqsi guzeli, joubarbe, autrement nommée ,j^\ j^l> «herbe aux verrues», parce qu'on l'emploie en cataplasme pour amollir les durillons. — d^'jyl" guzellik, beauté. — grâce; protection, charme. — dUljj5 <U JJj _^ial zor ela guzellik olmaz, la beauté est incompatible avec la violence. — 2°vulg. pour ^.^9 gezelleg, fard, vermillon. — J^s ^^) Jjjf^^.lL dicharuse guzel itclieruse ^ese^beau au dehors, feuille sèche en dedans» (proverbe). — tlX—s^"jyguzellechmek, s'embellir (le temps, etc.). —

di z"jy guzellenmek, s'améliorer,

devenir plus beau.

'■^Vjr gueuzluk, lunettes, besicles; voir jjjgueuz.


m ^f ^f

(JÀ—k)jp gueuzTemek, surveiller; épier ; observer avec soin ; cf. dix jy

gueuzetmek.

^VJr gueuzleme, 1° action de surveiller; soin; gestion. — 2°gueuzleme ou gueuzlemedj (V 11 jy), petit pâté de forme arrondie, bouchée à la viande ou au fromage; JrLj sadj gueuzlemès-i, bouchée frite àlapoêle; ^^^ tchertcher gueuzVemesi, bouchée de pâte feuilletée.

&)y Vgiibveze, bavard ; voir o jjJ\ — 2°(pers.) hiouzè, jarre; grande cruche. — 3° cocon de ver à soie.

<-^-*^)jr gueuzhnek, coudre en passant plusieurs fois le fil. — broder au plumetis.

<**^Jb)y gueuzhnek, 1° couche de plâtre ou de vernis. — 2° bonnet dont la bordure est comme une sorte de frange percée de petits trous.

^j^-> Mous (pers.), 1° instrument de musique d'origine persane en usage autrefois clans la musique militaire des Turcs. H consistait en une timbale de cuivre de plus d'un mètre de diamètre, par conséquent beaucoup plus grande que la nagera ojULi.

Sur le champ de bataille elle était portée à dos de chameau ou de mulet. C'est la grosse caisse décrite parMARSIGLI.— 2° aujourd'hui : boîte ronde incrustée de nacre ou d'ivoire. — 3° onomat. d'intensité dans ^—f .jykeus-keuturum, paralysé de tout le corps; Ou y ^yfkeus-keutuk, tout droit, d'un seul trait; keus keus yurumek, marcher tout droit, sans se retourner.

ÀJLU^ gousale (pers.), cuir épais, cuir de vache ou de veau employé surtout pour la fabrication des chaussures.

kyjjy kusbe, marc de sésame ; voir

(—Xo*ucp (var. dLLJ) keustebek, taupe, nommée autrement geuzsez çetchan, « rat aveugle ». — jt dLL<y jL dUi dl~ Li°£\ .l\> keustebek hir bach itchun bîn delik yapar, «la taupe fait mille trous pour sa tête seule», il faut avoir mille moyens de se défendre.

^JZJAMJ^ (var. J^ j^y) gueusterich, action de montrer; indication; apparence. —jlijL-y^les dehors, dé-


^f ^f 667

monstrations extérieures. — (JjJbW Xi -5 .£ JL/y bou âraleq gueusterichguibi deïl, cette affaire n'est pas ce qu'elle paraît. — c**/=- ^ijLiy gueusterich hermet, respect apparent.

c'est pour la montre comme le sabre du prédicateur. — ^^jfgueusterichlu, qui a de l'apparence, qui a un aspect imposant; bonne mine. Cf.

L^*T^y gueustermeh, montrer; faire voir, indiquer. — Û ÙÏJ_ perdu gueustermeh, faire voir un spectacle.

— i! <LTJ I âtèche gueustermeh, exposer au feu. — Ù 15-*^ i^--i _/ 2nV cheiiun çehateneu gueustermeh, affirmer la vérité d'une chose. — i! ^VÏ âlaïgueustermeh, déployer un cortège militaire. — il ^U- haleneu gueustermeh, témoigner ce qui est dû, mérité.

— J j. y°l gueustermeh, bien diriger, donner de sages conseils. — «rj ÙJ~~V-JJJ rebbum gueustermesun, Dieu préserve! — jjL-^^U ,JU1 insa»ie Zi&as gueusterir, l'habit renseigne sur l'homme. — <d.t <3 ^—»j I-UJU»JJ parmaq ela gueusterilmek, devenir célèbre, syn. de dlij^fo^f

gueuze guerunmeh, se produire ; prouver son mérite.

I^AIMIJP keustek, lien, entrave; licou; chaîne; <^y ûl ât heusteye, entrave de cheval ; Û 4J IjT âraba heusteye, sabot de voiture; J ocU- sa'at heusteye, chaîne qui sert à retenir le grand ressort d'une montre. — heustekkesmek, couper les liens, délivrer; affranchir. — ôP^yTheustehlemeh, mettre une entrave ; attacher.

jfM>y (var. <"'UJ_J5^ <^j5) heusgu, extrémité calcinée d'un morceau de bois, tison. — pique pour attiser le feu; tisonnier; pince de forgeron; levier de paveur.

i^y^jy keusgun (husgun), fâché, mécontent ; dégoûté. — émoussé, languissant; voir dlc-^fT

<M^y gousalè, cuir tanné ; semelle ; voir 4^y.

JCJ^ Jceusem, bouc, bélier qui marche en tête du troupeau. — au figlibre, indépendant; sans souci. —Ce mot peu usité se trouve aussi sous la forme l\£j'<pheusèmèn, comme dans le dicton suivant : 0^ *^^ ^y JJ\ J\ ijA; j (jl»^- ^'JJJ-"', riche est le


668 ^f J>f

berger dont le troupeau a pour chef un bélier.

(jAff^ftJ keusmek et kusmek, être fâché, mécontent; prendre en aversion, se dégoûter ; — gouverne le datif I comme dans ce proverbe : ijLi^ iJ.al <j,/*->- dlëlio J^:J1y'*£&> «le lièvre se fâche contre la montagne, mais la montagne ne s'en doute pas».

ilh>jj.^j5lceusdurmek;fâcher, irriter, mécontenter. — Le mot^^-^= Jceusu, « mécontentement, fâcherie, brouille», n'est plus en usage.

W<W (var. dL°<C*j5) kusnimek, être en chaleur; ne se dit que des femelles d'animaux, comme dans ce dicton : {jS>\ J^l^a-s dl—1^5.^= (_/jW\â kusnik qeçraq âttan qatchar mil, est-ce que la jument en chaleur évite le mâle? — kusnik se dit aussi d'une chose molle, flétrie, kusnik fwdeq, noisette molle grillée ; kusnik serJioch, ivrogne, qui ne tient plus debout. Cf. S-R**^

(Xw^S kiiusli (yax.kiuse), qui a peu de barbe, imberbe. — O\J>J*\ -J keush onnan, forêt dégarnie de feuillage.

*S"\ kensh hiiclii, titre de deux officiers des gardes du corps chargés

chargés et l'autre de la police de la première chambrée du palais impérial.

lier cheï olour biter keusenim çaqalenden bachqa, tout arrive, tout pousse excepté le poil de l'imberbe. — Le peuple considère l'homme imberbe comme dépourvu d'intelligence et en fait un jettatore: (j-i<L>^ (i^ uù<"jï~~ J^_&'OJA~3 « l'imberbe ne comprend qu'après-midi».—^.J._sl <~_j^ <*•£ «j'ai rencontré quelque homme sans barbe», un malheur me menace.

•O h»j^-> keuslyen, plante de la famille du mimosa, sensitive; ar. ^è*- 0.

^A«JJP keusegu, tisonnier; voir

iJJx^iy kusimek, être en chaleur, se dit surtout des animaux de petite taille, chat, volaille, etc.—voirdlc-^f

(r*JjK Vguevich pour J^ ^runiination; yoiv yjguev. — 2° guiouch (pers.), oreille. — 3° kiouch (pers.), qui s'applique, s'efforce.

ciAwy kieuchk (pers. dlâyf; cf. J^^-), d'où le français kiosque, pavillon, belvédère. — <z,^f]y^i\i yanght'ii kieuchke, tour élevée sur la ter-


J-£ ^2>£ 669

rasse des hôtels et des grands édifices pour donner l'alarme en cas d'incendie; kieuchk bektchisi, gardien chargé de cette surveillance.

L*h*>£ (var. oJ 4_i^5 keuchelik) Vkwchek, petit d'animal, principalement du chameau; cf. S^-jfkutchuk. — 2° guevchek, mou, lâche; voir

<-*Afjp guevchemek, ruminer; voir ySguev.

à*j£ keuche (pers.), angle; coin, retraite; mystère. — <Li^f\CJJJ kut keuche, angle obtus; iS iS^^ si/ri keuche, angle aigu. — Û ^\ utch keuche, triangle. —^il <ZJ^5keuche bâche, le tournant, le coin de la rue; keuche tache, la borne du coin : <i^J j^il^ cj'C^çiLL, la borne du coin est à sa place dans son coin (proverbe). — j^-Li^ol tç^4.iyf~dLijl ichurl keuchèsi ânlacheleur, le mystère se dévoile. — ,j4_i^5^y \JC~\ >JLJ! i^»yo \ ijptida bir keucheye âfilamaq isterivi, il y a d'abord une difficulté que je désire éclaircir. — -J ^C^l keuche oustase, sous-prévôt des marchands, le second de la corporation. — ^<^j5keuchelu, anguleux

caché ; rusé, perfide ; on dit de même keuche muftisi.— dlP^T <\j^S\, bir keucheye tchekihnek, se retirer dans un coin, vivre solitaire.

4_A)À*ûopkeuchelik, syn. de ÔJ^S keuchek, petit chameau et en général, petit d'animal. Cf. ô^^fkutchuk.

'—9j—^ kuf, moisissure, rouille; tache d'humidité. — kuf baghlamaq et ôj^çpkuflenmek, moisir, se corrompre; au fig. tomber dans l'abandon, dégénérer. — ùfi\ J^^jTkuflenmich âltoun, trésor enfoui depuis longtemps. —jj\ o_>l.b ^A^^J-O «son teint ressemble au fromage moisi», son visage est décomposé. Cf. OJip kufek.

^y&y (var. J*à5) kiufter, tarte épaisse dans laquelle il entre du moût de raisin et des pruneaux.

,jiy3a^ (var. (j&y>) kuftun, marc de graines de lin et de sésame qu'on donne à manger aux vaches; c'est ce que prouve ce dicton : (jy°>£*Sc^c'\ (jPw <^'ly» in'ey'e kuftun verilmezse sudu âlenmaz, si l'on ne donne pas de kuftun à la vache, on n'en tire pas de lait. Cf. 4~~5\


670 àf

ÀXsy hmfte (du pers. o&y, écraser, piler), boulettes de viande de mouton ou de volaille hachées et frites clans des feuilles de vigne; on fait aussi des keufte de pommes de terre, d'oeufs, etc. — -O^fL^p keufte à la façon des Arabes : le hachis de viande est mélangé au riz et fortement épicé.

jy>- <àjfkeufte-khor (pers.), hâbleur, vantard; arrogant.

dJày kufek, 1° gâté, moisi ; du verbe kuflenmek. — 2° mou, friable, ébréché; Jï'^-b ^'spkufeyi tach, pierre molle, trouée et ébréchée.

Asy Icioufè, grand panier, hotte à l'usage des boulangers, des fruitiers, des hammal; le provençal a le mot confie et couffin dans le même sens.

g* 4sy ,_£Jbjj},^ supuruntu kioufesi, panier d'ordurier; aufig. homme mal élevé, ordurier. — ôÙ43j^==> ^J—^J*-* kioufelik serkhoch, ivremort.

^Àsy kufèyi, pierre molle; voir <3sf.

3jr koufi, originaire de la ville de Koufah, aujourd'hui détruite, dans l'Iraq arabi. — j^TJai-, écriture coufique;

coufique; chose ancienne, vieillerie.

■^J^ykeuk, 1° racine; base, fondement; origine, principe. — S^ùy^ âltoun keuku, ipécacuanha du Brésil.— i! Jjjj'l aïreq keuku,chiendent; il <*—J:\lo menekche keuku, iris. — Û J^i s dich keuku, racine des dents. — 0^ j Ùykeuk boy an, réglisse. —j

"(ySyer keuku, carotte; il iy)\ ~

iylan keuku, sauge. — il ùy~j zeïtoun keuku, souche d'olivier. —jSy> J^jL^s keukunu qoparmaq, déraciner.—{jr"j^ £y i)My>keuktenkeu1-x vourmaq, amuser de belles paroles, leurrer. — (jj-^ls A^^keuku ile qalqmaq, partir avec toute sa famille. — jL^Tkeukdju, herboriste. — 2° cheville d'instrument de musique, de violon, luth, etc. — \ Jj5\5JL, sazeu keuk étmek, accorder un instrument; on dit aussi S^A&^keuMhnek.

•—^ gueuk, 1° ciel, firmament; gueukler, les cieux, les sphères célestes. — jjJjj5i]^5"</Mra& gurleïor, il tonne. — J^fï" £ygueukè tcheqmaq « monter au ciel », être audacieux ; LJ^s\ oJjjf gueukten énmich, «descendu du ciel», se dit d'une belle per-


V *f 671

sonne. — ii~-^. aij. iJrJ^ ûJ5y «trouver à terre ce qu'on cherchait dans le ciel», bonne aubaine fortuite. — 2° gueuk ou gueule mavi, couleur bleu de ciel. — \j_ ^jT~, garance, alizari. — Ûy+jjgueitm gueuk, bleu foncé. — gueuk tach, saphir ; gueuk yemich, fruit qui n'est pas mûr. —

J . Jùâ tj^5 gueuk qandil, « lampe

bleue», ivrogne.

f-y (var. <?jSguiuguedj) kiukedj, cheval, bête de somme qui aies oreilles plantées obliquement; mauvais cheval, rosse maigre et efflanquée.

ffy gueugedj, plat de terre à fond déprimé et large; plat pour le pilau; gueugedj furunu, fourneau en terre.

L^^y gueugtcliek, beau ; joli. — r\c\ ±J gueugtchek âghadj, saule.

L^^jp gueugtchil, bleuâtre, azuré.

6^—j«p gueude, vulg. gueuvde, corps; tronc d'arbre. —corps de jupe, de tunique. — J^l 4j0a5^T, avaler gloutonnement. — ^^5yfgueuvdeli, bien bâti, solide ; corpulent. — « J5^ ù^jâ hir gueuvde qoïoun, un gros mouton entier. — J <j\i yarem gueuvde, veste, jaquette.

cl^Jj^ kukurt (pers. sfyi'), soufre. — ^ç,s)y>j^ bez kukurdu, soufre blanc; il J^—■>- tchebouq kukurdu, soufre en barre ; ^^7 C>) y kukurt tchitcheyi, fleur de soufre, soufre sublimé. — f-JïJfyTkukurdlu, sulfureux. Cf. o. jSkibrit.

<~VTV gugertch guverta, de l'ital. cojperta, pont supérieur du navire; tillac. — ^jLo IL\}<\JJTJ5 guvertanun douvareu, plat-bord.

LJ^PTrJr gueugerdjîn, vulg.gueuverdjîn, pigeon, colombe. — l! ù^- yaban gueuverdjîni, pigeon sauvage; i! <!£■ takhta gueuverdjîni, ramier; 1) ^-JLsW tchaqclierlu gueuverdjîn, pigeon pattu. Le pigeon voyageur est dit^^s^cl, «oiseau de nouvelles»; _ij3 4.L «oiseau courrier». Le ramier est surnommé hadji «pèlerin», parce que le peuple croit qu'il va, tous les ans, à la Mecque. — ô^i^jygeuverdjînlik, pigeonnier, colombier. — coffre aux provisions dans le caïque. —13^ (J^'.j'y gueuverdjîn oteu, verveine odorante (?).

<Xb»-jjj^ gueuvertcheïè, salpêtre; voir À^^y-


672 jy *?

Jy>^ kukurd, soufre; voirô/y7

tjX*jiy> 1° gueugermek, devenir bleu, bleuir. — verdir, verdoyer; se couvrir de feuilles. — prendre une teinte livide, se corrompre (plaie). — 2° keukrhnek, mugir; voir »fy.

ÔJjp keukrè, irrité; furieux; keukrè dève, chameau enragé. — dl/x.^fjj et ô^>jSkeukrhnek, être furieux; mugir avec fureur.

L?y_y gugri, tout légume cueilli, salade, etc. — sMj J;J)J) gugri rasmi, dîme prélevée sur les jardins potagers.

~yy gugz, rouge brillant, rouge foncé.

if^jy ( var. ^yy) gueugus,Yi\\g. gueuïus et gueunus, poitrine ; poitrail.

«SJy^y^ -^ gueuïus tchouqourou, creux de la poitrine, de l'estomac. — iiU_,=£ il gueuïus guetchirmek, soupirer avec force. — ^°JJ -^ gueuïus vermek, prendre de la gorge (jeune fille).

O.L3y gueuïuslik, corset, plastron pour la manoeuvre des armes; sangle de cheval; lisière d'enfant. — di_»4—5^.5 giuiuiuslhnek, mettre sa poitrine en avant; s'opposer, repousser

repousser pousser avec la poitrine. — Jj^lL i! tavouq geuïusu (ou gheugusu), poitrine de poulet accommodée au riz, mets délicat de la cuisine turque ; voir

t^ûy gueunul, coeur. — ^i-Ju^-i ù gueunul âtchlegheu, contentement, joie. — ~»<—=£^l i! gueunul eïlindjèsi, «charme du coeur», terme de tendresse. — ii-%. -^ gueunul bollegheu, largeur de coeur, générosité. — 4.Li^ Û gueunul khochlegheu, satisfaction, assentiment. — ^7i. J^" gueunul beudjeye, ver à soie. — Jjll gueunul âlmaq, séduire le coeur, plaire. — <U J^- 1 LX^"1-^* Jj?C j^l pour vivre heureux il faut savoir plaire; on emploie dans le même sens J^cl il gueunul yapmaq. — (jjlJ J gueunul olmaq, l°être satisfait; 2° se fâcher. —Jj^ls -J gueunul qalmaq, se troubler, être inquiet. — S—«_yj J gueunul vermek, être trop confiant, se laisser séduire. —gueunul bir olmaq, ne former qu'un seul coeur, être unaanime. — o^y,» tlA 3; djan u gueunulden, de tout coeur, volontiers. — jïl&yqara gueunullu, qui a du coeur; volontaire (soldat). — jlK^fé^ qara


^f ^f «373

gueunullu, «au coeur noir», méchant. —y^J^Sgueunulsuz, à contre-coeur.

— • o^y jlr y.-J&p} la prière

faite de mauvaise grâce ne monte pas aux cieux. — j^ ^J6yToy^ size gueunulu var, il a de l'attachement pour vous. — jlj ^^ j^ ijj\ dlj^r, le coeur a son été et son hiver.—dlf-^&y gueunulechmek, apprendre par coeur (néolog.). — Les puristes distinguent entre gueuîïul le coeur considéré comme siège des sentiments et -Jj^_ yurelc, l'organe même de la vie, le coeur matériel; mais l'usage confond ces deux expressions.

<_A«ÀlSy keuklhnek, accorder un instrument de musique. — coudre un matelas; piquer. — dLc-^^y keuklechmek et keuklenmek, s'enraciner; s'établir, se fixer. Cf. ÛyTkeuk.

tCjy V gugum,\ase de cuivre pour l'eau; broc; aiguière de barbier; kutclmk gugum, bouilloire, pot à l'eau.

~11J 'fygugum hachi, c'était autrefois un des officiers de la chambre du trésor, au palais impérial. — 2° </Mguem, arbre de la famille des Aliziers qui produit un fruit bleuâtre ayant laforme d'une prune; c'est une sorte

de cormier; en arabe o^Jl f-j>- « prune d'ours».

^J>^ keukim, place d'origine, lieu de naissance; patrie. — dU^_ &SJSS keukuninde beuyumek, pousser sous cloche ; ne pas quitter son clocher. — oçfyï keukun, adv. de fond, par la base; foncièrement. Cf. Û^—fkeuk, racine.

<~Xt\t£) (var. dlPjS) gugenmek, vulg. guvenmelc, se fier; s'appuyer sur; se targuer, avoir des prétentions.—J\S\J jl^ ùJJ^lL <i jJ5y\jL,il insan guvendiye daghlara qaryaqar, «il neige sur les monts où l'homme a confiance», on doit se méfier des grands.

^)l3y kuknar (pers.), vulg. J^l âq_ tcham, «pin blanc», pin sylvestre dont le bois est employé dans la charpente et la menuiserie. Les meilleurs bois de ce genre, dans l'Empire ottoman, proviennent d'Avrinia, Bachkeuï etPoïraq, de Galatz et d'autres régions avoisinant le Danube.

Oj&_ia-3 kidiurt, soufre; voir <&J>J 1" kiouka, navire ponté, d'à-


674 J/ J/"

près le Lehdje; ancien français : coque. — 2° guye, vulg. gtivi *£, ver, teigne qui ronge les étoffes de laine. — &» &£~~guve yeniye, piqûre de ver; vermoulure.

diiWy gueukeïk, chicorée sauvage; voir \>XA.

^jyj£> kevguir, éenmoire, passoire ; voir yS^sù.

^y (yar- JSO kul, cendre. — kul rengui, cendré, couleur de cendre; aufig. pâle, décomposé. —<sJ-='^ ôy kulpasteu, viande cuite sur la braise; Jcul-poufjhatcha, côtelette; pâté cuit sous la cendre. — ij.j—■*= Jykul çou^o», lessive.— ~^A> Jjikulyaqeseu, cautère, moxa. — -^IJJJ^J kulkedisl, «chat de cendre», frileux, paresseux. — J^j^L? ^yTkulunu çavourmaq, «jeter la cendre au vent», détruire, anéantir. — S-Hy^kulluk, cendrier; tas de cendre; tas d'ordures.

l—%? gueul, vaste amas d'eau stagnante, — lac, étang. — J^j-J ddjr gueul, marais salin. — U_5""ùy=j}* qoHzgkniin gneulu, «lac du corbeau», surnom de la nier Caspienne. — J^T

JÏ\> \ gueul âyagheu, lieu où un lac se déverse par des cours d'eau. — J^f ^\ gueul ote, nénuphar jaune. — jjjjjl Jy 4JX»U=> 4J}U11> damlaya damlaya gueul olour, goutte à goutte se forme le lac, moltipocchifanno assai. — dXs^-'jjgueullenmek, se former en réservoir, s'amasser (se dit de l'eau qui devient stagnante).

^■y guledj, rire; gaieté. — riant, souriant; voir ôXygulmek.

<~À^-y 1° guledjek (S^4y), qui rira; qui prête à rire; ridicule.— 2°gueultchuk, petit étang; mare; lagune; cf. jy>""'gueul.

às~£> keultche,ivraie; voir^^TT

^ y (var- <:S- ) kultche, barre, lingot. — groupe de perles. — j^ç ^M^jjdemir kultchesir{ex en barre; il ^—"yTiguinuch. kultchhi, lingot d'argent. — ^jfkulitehè, ornement d'or, bouton ou gland d'or imitant le soleil ; passementerie cl' or sur les vêtements de gala,

/^-y (var. ^) keultcher, folle avoine, ivraie, herbe parasite; cf.

Ôislf (var. ùy^et r.^) kul-


J/ J^T 675

khan, fourneau ; four pour chauffer le bain; chambre de chauffe. — ^li-^T Itulkhani, vagabond, rôdeur; polisson.

,,l)j^ 1° gulech, lutte ; voir ^jy>~- — 2°guluch, action/3 e rire; voirdU^f gulmek.

tiAJ^S kulek, 1° vase creux garni d'anses; espèce de seau pour le miel, le yoourt, le pilau. —2°hune ou gabie dans les navires d'ancienne construction. — 3° gulek ou gule 4^5, moustique commun au bord des étangs et marais.

Cr~y gulguhi, espèce de hêtre; voir Jjf.

À3JjJ gueulgue, ombre; ughadj gueulguesi, ombre d'un arbre; resm gueulguesi, ombres dans un dessin. —• jjl Û gueulgue âleti, ombrelle, parasol. — ôi "S^^gueulguelik, ombrage, lieu ombragé. — ° M^&^oiyâ ^jjijl, vivre sous la protection de quelqu'un. —(jr^L.!^ il gueulgue haramïleri, «voleurs à l'ombre », escrocs, filous, par oppos. aux voleurs de grand chemin. — dlcU5ôj57se mettre à l'ombre. — se placer sous la protection.

protection. être ombré (dessin). — o«l j oâJ_j\ 4-OJ AjyH»vet gueulgesiile olqaclav, «oui, tout cela avec son ombre»; se dit à quelqu'un qui exagère le nombre, les chiffres.—^4$jyf3.>-^! ^e>

j^_ ^"^f •-*-:_/. i/^ ^ J^ «tout arbre a de l'ombre, mais tout arbre n'a pas de fruit», chacun n'est pas récompensé selon son mérite.

ÀVJJJ kullhne, moisissure du raisin; tache de rouille, gris de cendre qui envahit le verjus; espèce de mildew.

&M_y gullh, balle, boulet; voir «Jj^T"

L^As AuJe^j gulumsemek, sourire en se moquant; voir le mot suivant.

L^*y gulmek, rire. — être content, s'égayer. — se moquer. — J^. i! ,jxJl heyeq âltenden gulmek, rire sous la moustache, se moquer, synon. de Ù -JIJL^ çaqala gulmek, rire à la barbe. — -13 l_)a.i Lyss> qeç qeç gulmek, rire légèrement; guivrek guivrek, à belles dents. — i) » j«i_ yuze gulmek, tromper, flatter, faire bonne mine. — donner de la satisfaction. — o jj>. ^* ■J.*\ o^ai i)y^ TS> toute mine souriante n'est pas celle d'un ami. — Ojc 1.

43*


676 J/ ^

n"^: iSJ^^y> je ne Puis souffrir les flatteurs. —j aXs-ojjJy ^.J^ il lui donnera du contentement. — JJ-'X j^ dl^f^j-i 4)^5%1^7on dit aussi la vérité en riant. — dl°j J.)y guldurmek, faire rire, égayer; satisfaire. — dl R-^ ■pgulichmek, se

moquer entre soi. — dl»4»Jy </«Zshnek, rire du bout des lèvres, sourire. — ci O. ^<&ygulhdjek cheï,

chose ridicule. — -p-j—) gulundj, rieur, qui rit toujours (benêt); moquerie, ridicule.— ^ ^t-^j'uli-, être la risée des gens. — Jjjgulum et ^}<pguluch, action de rire.

i-Auy (var. dli^Lf) kulunk, pic à l'usage des tailleurs de pierre et terrassiers. — espèce de hache d'armes terminée par un bout acéré.

•^Jy^> guluk, bête de somme. — 1) j&& dX tekkumiklu guluk, cheval hongre, vigoureux.

AJapkeulh, esclave. — terme de politesse : ,4^1 ■fA^.S^,, monsieur, je suis votre serviteur; cf. J^s qoiil. —jUL 4—~- ùVjl ^T ù->4?5" ,j_c,jl:» «l'esclave devenu maître crie à renverser les minarets-, proverbe à l'adresse des parvenus. — Ay^—•

,j\jtf yh heule doïouran, «qui rassasie l'esclave», raisin à peau épaisse dans le genre de celui qu'on nomme tchoban tchaouche. — 2° gullè, boulet; voir ^jygurlè.

(_Xo AJaJ keulemen, litt. «esclave», mamelouk, nom des anciennes milices turques au service des khalifes de Bagdad et des soudans égyptiens.

py gum, onomat. indiquant le bourdonnement; gum gum eutmek, chantonner; bourdonner comme l'abeille; de là l'expression gumbur pour le bruit sourd du canon, le grondement du tonnerre. —dl»o j>_/j>a5^gumburdèviek, gronder sourdement.

pygueum, enfoncement, dépression. — (/yijS qouch gueumu, filet de boeuf, de mouton, etc. nommé aussi JjL akebableq. — 2° giwem, espèce de cormier; voir {y■f^jy

{y■f^jy ou gumetch, alvéole garni de miel; ^5Jl. bal gumedji, miel en rayon; cf. dL piteh. — 4JI ^J.-^== ebe gumedj e, mauve, guimauve; plus rarement : géranium.

,/*_£ (var. _>yy) keumur, charbon. — il T-\^\ âghadj keumuvu, char-


(f ,./ 677

bon de bois; D u-^° ma clen keumuru, charbon minéral, houille ; yer keumuru, charbon de terre. — >^_î i^=jU keumur marçegheu, charbon qui fume et ne brûle pas. —jyf.j'f keumur gueuz, oeil très noir. — keumur guibi olmaq, «devenir noir comme le charbon», brûlé par le soleil. — ^U l\sy°i£ 3 .JtiSfytcham keumuru guibi toutouchmaq, « s'allumer comme le charbon de pin», être irascible, susceptible. — ^- *£ keumurclju, charbonnier. — dl!* ykeumurluk, entrepôt de charbon.

cAo,»*^ 1° gumurmek, se gonfler, enfler. —2°pour gumurdemek, rugir, mugir; voir ô^ijyyT.

^/*S* gumrèn ou gumuren, 1° oignon de montagne, oignon sauvage. — 2° oignon de tubéreuse.

'~V</"v fjumru^> douane; voir

b/*y gumre, fumier; voir â/57

j^jp humes, poulailler; bassecour. — __£==> ^^jT humes guibi, «comme un poulailler», logis sale, sordide. — ^■KAepÀi jlj (_/LU 4J' ne dame var ne humesi, «il n'a ni étable, ni

poulailler», ni feu, ni lieu. — ~il> i^.y^ &&~*cp~bacheneii, kumesdjye çoqmaq, «fourrer sa tête dans un petit poulailler», se confiner dans la solitude.

^jr*y (var. J-yy^J^) gumuch, argent, métal; J>y^'àX-y^'hultclû gumuch, lingot d'argent. — Û «sUkhass gumuch, argent fin. — adj., d'argent, argenté, ùt-1»^ ^ gumuch chamdan, flambeau d'argent ; j? LL> il gumuch taqemeu, service d'argenterie. — i3y^ -1 gumuch çouyeu, brillant comme l'argent ; « la rivière d'argent», lieu de promenade dans le quartier d'Eyyoub à Constantinople.

^Sçjj^» -J gumuch servi, « cyprès d'argent», reflet de la lune dans l'eau.

(jl^._5 i! gumuch guerdan, cou blanc comme l'argent; collier d'argent. — jy 1) gumuch gueuz, « oeil d'argent», avide, intéressé. —^y-^ gumuch keuku, «racine d'argent», argémone ou pavot épineux.— ill) -J gumuch balegheu, éperlan. — Le persan p-v sim ne se dit que du faux argent ou plaqué, sim germa, franges argentées. — O^Jl a^jj^ ^J-*y 'jy>\ •jSs\i «soeur de la femme, c'est de


678 çf ç£

l'argent doré»; — voir Diction, géographique.

LÏX*ykumek, aide, assistance, secours. —y-5s-X>\ dL»y 4)J) osi Do kola diqqat ile kumek édiïïiz, aidezmoi de tous vos efforts. — Ce mot est inusité; cf. *ijl> yardem. — 2° guevmek, ruminer ; voir ^-57

•JJj^Xo^> gumulduvuk,co\\ier de cheval où l'on attache les traits.

0_\L«jP (var. ^JJ.'C) kumuldu,

on dit aussi ^J. \~*jfkumbiddu,

1"poste de chasseur à l'affût; cahute de vigneron; cabane de branchages dans la forêt. — 2" épouvantail dans les jardins et les champs.

i^X-k-«^3 gueumlek, 1" chemise (formeprimitivedU;ygueunlek, «ce qui se met sur le cuir ou la peau», d'après le Lhhdje). — <L^T^\>- djiyer gueumleye, manteau d'une seule pièce; "adjem </Mej{?nZ«/ç,cainisolepersane, à longues manches et qui n'est pas fendue par devant. — Ù £ \ itch gueumleye, «chemise de dedans», boissons réchauffantes, liqueurs. — diLy (j-uJ'l (jp_Aûi>, la pauvreté est une chemise de feu. — ^ {j\ia°>

^ dlL_j3 «qui taille une tunique, taille une chemise», faire d'une pierre deux coups. — -S y.*<s\i yaqasez gueumlek, «chemise sans collet»,linceul. — ol°yj.i; \!| qanlu gueumlek, «chemise sanglante», nouvelle de mort. — ^J 77 le' âghadj gueumleye, ce que le menuisier enlève de bois en un coup de plane. — 2° housse de lustre, housse de fauteuil.

uACjp gueummek, enterrer, enfouir, étouffer (le feu) sous la terre. — receler un trésor. — ÔJ?£gueummulmek, être enterré; s'enfoncer, comme les ongles dans la chair. — se blottir par terre; faire le chien couchant.

«M 5) gueumme (ou geume), tas, monceau. — ojL ijV^l ^-yi'gueumeli clan para, argent enfoui. — <-^ <-°y \^2>j~-<3-»j guewnelidjebivmaçref,une assez grosse dépense ; voir aussi «u^T kume.

cAoO\a-«ep (var. d\s2jy<pgumurdemek), rugir comme le lion ouïe chameau ; mugir, beugler. —^pjyy gumurdu. (ou jy^Tgumur), rugissement, grognement sourd.


ôf of 679

A^> hume, tas, monceau; amoncellement; cf. <f^5T— colline, tertre.

— kumè kume boghdaï, meule de blé.

_j AJ,S (jcrjS gueuverdjîn kumesi, pigeonnier; tourelle; clocher.

U^v gun, jour. — ij_y u*^' ïC^ </IMIM, jour ouvrier; Û jsjy. yortou gunu, jour de fête; -S ^L bayagheu gun, jour ordinaire; J^i~L= çaïelu gun, jour de fête. —^>yy. «•i/i'^Tun certain jour, une fois. — ôyj, &ow gwi, aujourd'hui; Ù ^-^^ evvelsigun ou J i}\ eutegun,avant-hier; ùyrji y ôbir gun, après-demain; daha ôbir gun, dans trois jours. — oy> Oy gun begun, de jour en jour (expression fautive à cause de l'emploi de la particule o persane), pour gunden gunu. — oy &yi ^ou gunki gun, aujourd'hui; ô gunki gun,Y autre jour.

i^j^il <Jyj bir gun âchereu, de deux jours l'un; J^\ oy~~j, bir gun evvel, un j our plus tôt. —J->y^ ^^ ^ eçedjaqgunler, les jours caniculaires.

1i—JL) ôygun balegheu, poisson rond dont la chair est délicate. — Gun se prend aussi pour J^^gunech, soleil : ~*~è-jia <j}Tgun doghousou, orient; vent d'est; dj^=>

^JA gun bateseu, couchant; vent d'ouest. — ^j.b^L {jygun toutouldou, le soleil s'éclipsa. — .y^- 5 ù^ jeun deunumu, retour de la mousson.

^s&jh ^jyfgunu doghdou, il est né sous une heureuse étoile. — Ùj5" {J>jy gun gueurmuch, âgé; expérimenté ; 'jfjy oy gun gueurmez, obscur. — y*_)\s "bygune qarcheu, en plein jour. —» s^.jfiy^-{j[L.[^! sous le règne de sultan Mahmoud. — ô^y) gunluk, un certain nombre de jours : on gunluk tchodjouq, enfant de dix jours; utch gunluk yol, route de trois journées.

L^op 1° gueun, cuir tanné ; >*-*=> ^yçegher gueneu, cuir de boeuf; ùy~ tj>£j\s gueun qazemaq, racler le cuir.

di^y gueundjik, pièce de cuir retenue par des cordes sous laquelle on resserre les voiles d'un bateau. — 2° guioun, couleur (pers. ), en composition : Cjy^~ nilgwioun, bleuâtre.

Owy gueunan, petit lac, étang dont les eaux se dessèchent pendant l'été (Lehdje); voir Diction, géographique.

J*\j^> gunder, 1° pilier plus mince que la colonne. — 2" Û ôbj^» mzzraq


680 ô£

gunderi, bois do lance; baïraq gunderi, hampe de drapeau. — 3°crochet du hammal. — 4" mât à l'arrière du navire où s'accroche le pavillon. — 5° perche ou aviron pour pousser le bateau au large.

cA«—^J*\jjù gueundermek, envoyer, expédier. — congédier; offrir.

— il ^S^ \ itcheru gueundermek,lancer à l'intérieur, de côté et d'autre. — il *J.>\ lient, gueundermek, envoyer en avant; présenter.

_Jj Juy (junduz, pendant le jour, de jour; synon. de rj'^Xjfgundu:cîn.guhdjh gundus, unit et jour.

^L^L «.si* jl&y.'f j~XjJ'<coiffé d'un bonnet de derviche le jour, armé de pied en cap la nuit», faux ami.

ôwXjy Jamdl', 1° entrave, lien. — ^6 oij5\j \i^h, entrave qui retient le faucon. — 2° lacet, piège; oss>S><f dL_il kundeden âtmaq, prendre au piège, tromper. — Ce mot est tombé en désuétude : le Lèhdjè cite le passage suivant d'une vieille poésie :

jljj ÔJKIJ) aJJ y&\i\ JO..O <fli>- oJJ a j\c»! J3°">-^: 3 3Ja^^iU-"^iù^4-",/1<^3^

«Tu as au cou un collier de fer, aux jambes des entraves; — Si tu veux

arriver auprès de ton amie, brise tes entraves et pars.»

(JA)&*XJ^ gundellk, durée d'un jour; <3.xy dl>4£ ,amelènun gundeliye, journée d'ouvrier. — gundellkdji, ouvrier payé à la journée.

LJ"JS* fJunec,h> soleil. — gunech guïbi, beau comme le soleil; clair comme le jour. — ^JLJefiXïsi âkhcham guneclie, «soleil du soir», couleur rouge orangé. —jj._J.dJyf 1^* hava gunechlu der, il fait du soleil.— jja\ J^ygunech vourour, le soleil est ardent; «rjU. il gunech tcharpma, coup de soleil. —j\è°,i=> il gunech doghav, occasion favorable, temps propice. — dl—c^ Sguneehletmek, faire sécher au soleil. — ^iXX J^y ■J—^J^D gunech baltcheq ela cevanmaz, « on ne salit pas le soleil avec la boue», la vérité triomphe de la calomnie. — J:"J il gunech resmi, bijoux en forme de soleil.

<—*Jy kunk oukung, conduite d'eau en terre d'une ouverture assez étroite. — dl.o4.iai OJai kung duchemek, établir des conduites d'eau. — <;yf_d>- djennet kungu, «tuyau du paradis», pâtisserie, baclava, en forme de pe-


ô'f ^S<£ 681

tits rouleaux remplis de qaïmaq. — Jijl ôtykung ote, espèce de chiendent.

àSJy kunke, grosse sciure de bois ; copeaux; limaille.

<JAU^ 1° gunluk, encens, aromate. — il Jjl âq gunluk, «encens blanc», encens d'Afrique ; il c^qara gunluk, «encens noir», encens de l'Inde. — Peut-être aussi « encensier ou romarin». — On dit d'un grand dont la prospérité est éphémère : ,j>\*te dll;^5"~

<JV >•& <>y w J^ ^i* Jf

(3<V; il s'élève dans les airs comme l'arbuste de l'encens, mais il est encore plus faible que le myrte. — diP^-'y gunluklemek, encenser. — 2°laduréed'unjour; groupe de jours; voir ijygun.

<""^/i?S geunilimek, être jaloux; voir J/T

<*~*£y gitvenmek, se fier ; se vanter ; voir S&jf.

wy giiiounefoers.), espèce, sorte; ^T j. b°u guioune, cette espèce ; de cette façon.

<3y (var. jy>) gueuni, envie, jalousie, — ô-^A-ygueuniTèmek, brûler

brûler jalousie; gueunilèdji, qui est d'un caractère jaloux (toutes ces expressions sont peu usitées).

^~triy gueunya, du grec ywvia, équerre, instrument servant à tracer

des angles droits. — IJJJ^ A V""

gueunya hourounou, équerre de menuisier. —gueunyasinde qaïm, «droit dans son équerre», juste, exact. — JjU-o) i) gueunya bodjaq, wgle droit.

7^?Jr guvedj, 1°coque de noisette, de pistache, etc. — 2° casserole de terre cuite.

fjS* yuvem> barde, armure de cheval. — «prune d'ours», cormier, fruit.

bj^y' (var. &£,<>» y) guveonguye, teigne. — insecte qui ronge les étoffes. — q-o«y JLL-O candouq giovèsi, «teigne de caisse», aufig. domestique infidèle. — ôXa^yguvelhnek, croquer.

àh^-Jbyi (var. A—^rfiguehertchèle) guevhertchele, salpêtre. — J

il i\^ guevhertchele qaimagheu,

«crème de salpêtre», raffiné. — ^^—^yr&jjguevhertcheleli, qui renferme du salpêtre (mur, terrain).

<*Sy keuï (t. or. xS^cS) village,


682 <£$ £

campagne; fermes. —j = ^"_r

—ujJil keuïun cou bachlse officier chargé de la juridiction d'un village, de la distribution des eaux, etc., sous l'ancien régime féodal.—^Lr$\jj5 Jeeuï kehyase, notable, ancien du village, au fitj. faiseur d'embarras, importun.—j;j_-Jj;jflieuï<]ueziri,i>ç,T- cepteur chargé de lever les contributions dans un canton : <~j_y&jj5 jl\£ (jj-^l r\ O^U- «celui qui rencontre le percepteur ne reste pas affamé ». — tS^ iS^keiufeneri, «lanterne de village», eoqueret, plante.

S* flouila (Pers-\ comme si, pour ainsi dire, s'emploie dans les expressions d'un sens indéterminé.

Lj'^y (junvich, rumination; voir

^XJ^J giweyi (forme primitive yflyf^ qui brûle, ardent, de dix£~y Lehdfe) fiancé, futur. — gendre. — J £\ Itchguveylsl, le futur après son introduction dans la maison de l'épouse. — l^UU i>X~J!k> J?£\ itch ffiivaylslnden lialbtdja, ■ clans l'état d'un futur qui entre dans le domicile conjugal», troublé, éperdu. —/f'jf S^jSijiireyitjuirnn'Jv, entrer comme

! mari», lorsque le mari voit pour la première fois sa femme à visage découvert. — j,°,\ ^_y->, marjolaine ; quelquefois thym.—ijj^ J^^Tcoj

J^^Tcoj plante.

^bjp keuïlu, villageois, paysan. — blr keuïlu, un villageois; du même village, comme J^XyTkeiudach,

As-sjy*) la cafetière du paysan est noire mais elle a le bec long (proverbe).

^ÀC^ (var. £xC<p )gueiiïmek, brûler, calciner; noircir par combustion. — or cff f/ueuïnmek, se brûler, se consumer ; périr. — noircir comme le fruit trop mrtr. — yueuïdirmek et gueuïndlrmek, faire brûler; rendre noir; faire périr.

c^Wep gueuïnuk, 1°fièvre chaude (ancien et inusité). — 2° outre de petite dimension pour le lait. — sac d'orge (peu usité). — 3° nom «d'une tribu turque.

v^OJ^i f/ueucinmek, se fier. — se vanter; voir die'^57

va 1" kl, pronom relatif et interrogatif : qui, lequel ; lequel ? voir tf.


Jr5"~ c~T 683

conjonction : que : & A<^ >^1«* maloum olaki, qu'il soit connu que. — 2"keh (pers.) pour gah M, paille, et gueh pour guiali M, endroit, temps. — 3° kih (pers.), petit; infime.

~) y"i kehribar, vulg. kehlibar, corruption du pers. keh-ruba, «qui attire la paille», ambre jaune, sucein, dont on fabrique des bouts de pipe (imame), des chapelets (tesbih), etc. Il est surnommé selon ses nuances : (ÇÎJ!, de feu, ,jy:' •Jj^, jaune citron, al—, noir, etc. — i^lcï j^r^T hêtre; ^ jl>i/^7créosote de hêtre; cf. vj\g. — kehribar gicibi olmech, «devenu jaune comme l'ambre», teint maladif.

ÀJ»>-■ gicehertchele, salpêtre; voir AI^A^-K

UJ^Y-J Jceuhlan, orthogr. fautive pour kuheïlan, cheval de race; voir

oif.

&*Y kehle, parasite de l'homme, pou; voiro; bit. — S^fSkehleguibi, «comme un pou», se dit d'une personne importune dont on ne peut se

débarrasser. — J;, *jJJJ! ^)4f5"

kèhlèlerini euldurmuch, «il a tué ses

pous», il l'a rossé d'importance (vulg. il a secoué ses puces). — kehlelenmek, être pouilleux; se couvrir de vermine.

^Y kehya{\wmketkhoda), ancien du village, notable ; maire; voir Uk? .

<"'^t1r kuheïlan (ai\), cheval de race, pur-sang; voir CS%%-.

^\ kl, particule turque qui, en s'attachant aux mots sous forme de suffixe, exprime les rapports de dépendance, de relation, de possession, etc. — AJKJ vy y bou gunkibaïram, la fête d'aujourd'hui. — jU^—; Sa>^jCal 4j«.ijW hvdeki bazar tcharcheya oubna?:, le marché qui se conclut à la maison ne ressemble pas à celui du bazar. — Elle se joint au pronom personnel pour en faire un pronom possessif : £c benimki, le mien ; iWoli <XLl oAiW v-Sal^ senunki djan-de élunki badindjan me, ton âme est une âme, celle des autres estelle donc une aubergine? — Voir la grammaire.

ciA/o <wJ;.0 kitlbnek, fermer serrures et cadenas; voir J~K

(«J,rO (var. diP ) guitmek, aller,


684 cS ^

partir; s'éloigner. — mourir, cesser.

— aller à la selle; avoir la courante.

— Se confond quelquefois avec guelmek, « venir » j J_5 4.ijp- ISC bana khoclïti guider, cela m'est agréable (pour JJJS guelir). — Û 4_^ijl ârdendja guitmek, suivre ; espionner. — il ,jjJl ïddhi guitmek, périr, être perdu : akheretè guitmek, aller dans l'autre monde. —JAS~ >}-\ itclti guider, il a la diarrhée. — -1 «.JJljl âraleglia guitmek, périr de mort violente. — l) ojl ère guitmek, se marier (en parlant de la femme).— il jjk\ ileruguitmek, avancer; progresser; commettre une inconvenance ; Hermine guitmek, dépasser les bornes, transgresser.— l! <~'j) izine guitmek, suivre les traces, imiter. —jAjf^ojl paraseu guider, il dépense beaucoup. — ^j -J ters guitmek, aller à reculons, rétrograder; se répercuter. — o^-JsTjU jJ-——:■ djanemguelip guider, je me trouve mal. — il <Sd c7ifcî«« r/mfmek, aller à l'encontre, désobéir. — •J L5^P>^ doghrou guitmek, marcher droit; avoir une conduite régulière.

O.P v_)^.K «yueïip guitmek, aller et venir; correspondre. — il jjfguéri guitmek, retourner en arrière; décliner

décliner déchoir. — o-TkLij 1 ichene guit, va à ton affaire, laisse-moi tranquille ; guit cliouraden, va-t-en d'ici! haïde guit, allons, va-t-en! CsSj\$ var guit, décampe! — il J*> yol guitmek, se mettre en route; yole guitmek, voyager. — o-J ÛJ guit -guit, <-4~SL5 guittikdje et ÛjesSguiderek, en allant, progressivement; de jour en jour; avec le temps. — ô.*jJ.Jguidirmek, faire aller ; mettre en marche; chasser. — rompre, briser (relations).

— dixJASguidichmek, aller réciproquement ; chercher à séduire. — dl^> diP "C j»5 çouyuiî gueuzine guitmek, «contra torrentem niti». — Coljl dip OjU-1 diP quelmek iradet guitmek ' idjazet, « on vient de bonne volonté, on part avec permission», phrase de politesse pour prendre congé de quelqu'un.

A^ guedje, nuit. — il Ù3 J5I 0M" £ou»i guedje; la plus longue nuit de l'hiver = UL ^i,. — ^■>_;■> ù^ dM Ç^4J^ dyun on deurdundjuguedjhi, la 14e nuit du mois, celle de la pleine lune. — il tjo dun guedje, hier soir.

Jr^"' -i guedje çohbeti, réunion d'invités; soirée. — ^^ il guedje


ff~ ^ 685

qouchou, «oiseau de nuit», chauvesouris, hibou ; aufig. qui ne dort pas.

LI^ÀJ ilguedjeiasqeneu>mYa.sion nocturne. — -J S^^ir 1 qaranleq guedje, nuit profonde. — j^\ <=&-* guedje olour, il fait nuit. — iC^J^ ^ guedjï yareseu, minuit. — ~^AJ\J i! guedje yateseu, halte de nuit. — jJ<^ guedjeleïn, pendant la nuit. — dJ<^ guedjelïk, vêtement de nuit, robe de chambre, bonnet. — ^^T -^ guedje tchitcheyi, belle-de-nuit, fleur. —di»4<*; (/wècZyèfème^passerlanuit

— faire nuit. — ù"^ u"3^ •SJj^s> j<^oJu^y7qui prend le coq pour guide passe la nuit au poulailler. —

«les nuits sont grosses, qui sait ce qu'elles enfantent avant le lever du jour?» — tf^ guedjeki, nocturne, qui appartient à la nuit.

<-^v^7 kidjik, mieux guidjik (var. dlà-, dLc:- 1 ), prononcé aujourd'hui ghedjeq, démangeaison; gale; rogne; voir (J^ 9. —LeverbedL.—^ guidjichmek, gratter; avoir des démangeaisons (n'est plus en usage).

jÇv guetch, tard, orthogr. archaïque; voir Jf.

v&z (var. 4-=£ ) Icetclù, feutre ; manteau; tapis ou couverture de feutre ; la meilleure qualité porte le nom de i! o~Jii tiftik ketche, imitant la belle laine d'Angora. — ut ketchese, couverture de cheval; qar ketchese, manteau imperméable contre la neige.

oVj.54^ ketche koulah, bonnet de feutre porté par les Janissaires dans les premiers temps de la monarchie ottomane; ketche koulah étraek, dégrader, ôter un grade militaire. — <^_ jlaii ketche douvar, couloir entre deux toiles qui conduit à la tente. — ywc y<^ ^>\ iki ketcheli 'asker, armée rangée sur deux ailes. —<J,j~^ (J4-^ çerteuketcheli, «qui a du feutre sur le dos», misérable, gueux.

OsA^o guidi (terme bas et injurieux), litt. «cornard». — ^sS\^\ ey guidi dounya, 6 maudite fortune !

iVjl j;^Sguidi evlad, méchant enfant.

~Zj*Xà guidich, n. d'act. de dlP ; départ; allure, démarche. — aller l'amble. — dL»l><C\> ^LiAjguidichinê beyenhnemek, ne pas approuver la conduite, blâmer la manière d'agir.


686 jf s?

^jy (va,r.jf)kir, saleté, crasse; ordure. — ^—-ojLs jOkir qabarmaq, avoir des plaques de crasse sur le corps. — tilij jW=> jSltir toutar reng, couleur salissante.—jljSkirlu, sale, souillé; impur. — À^ytjOkirlukha■num, fromage de tonne. — Cx^jO kirlhnek, salir; souiller; ternir la réputation; kirletmek, salir, tacher.

^Ijy kirpik, cil; paupière avec ses cils; voir dLJ\

77^}y (var. r.y) kiredj, chaux. — ^j5 * , mermer kiredji, plâtre; mélange de chaux vive et d'arsenic formant une poudre épilatoire; en arabe ÙJJ. — kiredj sudu, lait de chaux; kiredj tacheu, chaux vive; kiredj odjagheic, four à chaux. — J^ili -T-jSkiredji yaqmnq, brûler de la. chaux. — g5 7-jà kiredj guibi, «comme de la chaux», livide, pâleur mortelle.—^aLJf^yf^^C o. «son teint est devenu de la chaux», livide.

— ^\> .ssTjOkiredjtcJii bachi, officier du corps des Bostandji, fermier des fabriques de chaux.

"t/^ guirmek, entrer, pénétrer.

— être contenu. — C\*jS~4>\jt Avaya guirmek, s'interposer, intervenir

comme médiateur. — ti J\\ èlè guirmek (ou guetchmek), entrer en la possession, être pris; ^$ÙJS~~4C'\ ±, J^l ôl cheï elimé guirdi, cette chose m'a été utile. — J <C~ j j birbirinè gidrmek, entrer l'un dans l'autre, s'enchevêtrer. — J ^^J -rouyaya guirmek, avoir un songe ; être troublé. — dby j jS o^y-s qapouden guirivermek, entrer brusquement, sans permission. — i! <Csli qeyafeù guirmek, se déguiser. — -,jOd\\ Ile guirmez, introuvable. — il <X;j dL Mil rengue guirmek, être multicolore, versatile. — li 4AD gunalih guirmek, être en faute; i! ^frodhyajilaniingitnahine guirmek, soupçonner, accuser. — jjj) ys, <C -w^r* il n'y a pas déporte par où il n'entre»; il se fourre partout.

avant d'entrer, songe comment tu sortiras. — C\—£j'jS~guirichmek, entrer ensemble; se mêler, s'immiscer. — jlâ~7 JJK*==> guirer tcheqar, entrant et sortant; va et vient; profit et perte.

^%jy guirme, action d'entrer. — loquet de fer pour clôture de porte et de fenêtre. — l'~ ^iU^ ^<*jSguir-


jf >r 687

melu tcheqmalu bina, édifice public ; porte de ville.

O-XjjAi guirinti, entrée. — guirintilu, «qui a une entrée», petites lignes ajoutées au modèle d'écriture pour la correction du devoir.

Jj~ guiru, prononc. usuelle guéri, en arrière, après; — de nouveau; ce qui vient en dernier lieu : dliyi^= ç»*jSçooughen guerisi, la queue de l'hiver, période d'une semaine où le froid est rigoureux, ar. jj£? 1 ij.(j^ULa ^JJS^JJJ\, ne pas réfléchir au commencement ni à la fin, être imprévoyant. — gueriden yurumek, marcher par derrière ; ^^jS guerisindje, à la suite, sur la piste. — ù JJ^ chimden ou «/3 jJuwLf" chimdiden guéri, désormais, dorénavant. — ijfr—U ^JJS, terminer, finir. — iî ùitji guéri deunmelc, retourner, revenir en arrière ; dLy »>• il guéri tchivirmèk, faire revenir, retourner. — jy_ JSJJS JJS ^JÂ\î\ «sespieds vont en arrière», il témoigne de l'aversion, de la répugnance. —Jji^ ti guéri qalmaq, rester en arrière, être en retard ; u^J J. j^> ^}j^> une affaire qui ne se peut retarder; guéri qalan, ce qui

reste, surplus, excédent; guéri qalmamaq, ne pas cesser, persévérer, insister. — Jj-» }y= i! guerï'dourmaq, reculer; s'abstenir; ^^> ^ guéri qomaq, retarder; différer; <^-*j $ ^jS guéri vermek, rendre, restituer. — J^l.1 j./-\c' J.9"u' seuzunu guéri âlmaq, retirer sa parole. — ^^^j^guerWemek, rester en arrière, retarder ; ne pas faire de progrès (dans l'étude, etc.).

r <

^rjjj guiridji, qui entre; 4J1JI

i) âraya guiridji, médiateur.

tj^jy (var. ^J-j&) guirich, 1° action d'entrer. — 2° prélude, introduction musicale, nommée plus exactement o D jy gurizgah. — ^i-—J jS

iJL^- «entrée et sortie», jeu d'attrape nommé aussi «bout de bougie»

g> i fy. — guîrichlu tcheqechlu, clou de fer; loquet de porte et de fenêtre. — 3° kirich, corde d'arc.

^jijy guirîn, petit animal originaire de la Tartarie, dont le poil est noir-gris. (Lehdjè.)

jK-> guiz (pour^T), 1° feutre; — 2° vergue qui p orte le pavillon à bord,

^ïfy guizab (pers. <~>^), locution fautive pour tizab, eau forte.


688 ^yS J*f~

cUVjAi guizlhnek, 1" adapter la coche de la flèche à la corde de l'arc.

— 2° cacher, dissimuler. — protéger en mettant à l'abri. — ô^yfguizlenmek, se cacher; — régit le datif : jt, ,}]ySAi ^Schou keueheïe guizlenerum, je me cacherai dans ce coin.

yjy guizlu, caché, dissimulé ; secret. — <sr^l il guislii eçetma, fièvre latente; CX^Abj^ i! guizlu seuïlemek, dire un secret, parler en confidence.

— On dit d'un homme modeste dont le mérite est caché : ^iySùJCji\ JjL/li jio^«, c'est un fruit caché sons les feuilles.

&**-à (var. "O") Vkick, bourse, sac renfermant l'argent. — étui de montre; bourse à. tabac; étui à peigne; ç"K^S*J\> nameh keçesi, enveloppe de lettre.—hammamkeçèsi,sachet de crin dont le garçon de bain s'enveloppe la main pour frotter le baigneur, d'où l'expression kece surmek, frotter avec la mitaine de bain; ôJ?<~Jfkvçtilenmek, se frictionner avec cette mitaine. —La bourse d'argent ou tèçèvaut aujourd'hui 500 piastres, comme autrefois lekhoe ilqtchh, tandisque la bourse d'or Ù3.JT ^-fx valait 10.000 piastres.

piastres. bourse d'argent se divisait en kèçei roumi, bourse de Constantinople nommée aussi «bourse du divan» et en keçei maçri, bourse égyptienne; le taux de ces deux bourses varia selon les temps et les fluctuations de la piastre; voir BELIN, Histoire économ. de la Turquie, p. 65. — S.*j ji\ 4i4—5 kèçeye elvermek, s'accorder en compte. —_)\z<~Skèçedar, caissier; dans l'ancienne chancellerie, chaque chef de bureau portait le titre de kegedar, parce qu'il avait la gestion des fonds et la comptabilité de son service. — On dit familièrement d'un homme riche : jr*\j) J-l=>- ji j^ ^—ïj_ «sa bourse est pleine des bénédictions d'Abraham l'ami de Dieu».—ùjTy~2 4«)j!jl) iilU <i<~-5 ^J.yS', consulte ta bourse et entame ensuite l'affaire. — 2°kice, terme de médecine : kyste.

/C^J guiisi, vêtement; voir Of guiimek.

J^J ijii.iieh (J^>.S), 1" action de revêtir. — 2" giieïch, martre; pelisse de fourrure.

cAoÀ^IbO (var. dU<UL5") kichnemek, hennir, se dit du cheval qui sent


&f <f 689

l'approche de la jument; cf. ifJx-yfT

/j4_*<LtS6l hennissement du cheval; — synon. plus rare ^^-Uf kichirdi.

iC"^ kichi, personne; quelqu'un; voir ^5.

^-fi^> keïf, vulg. kef (ar. comment, état; manière d'être), santé; gaieté, bonne humeur ; ivresse.—<J j) 'j^'aS' hdfiniz eyi me, votre santé est-elle bonne? —y-JiSkeïfsiz, indisposé; ô\y~ÀS, maladie, malaise. —^iàJ keïflu, gai; en goguette, qui a une pointe d'ivresse; comme keïf ohnecJi. —jl'U- J^J keïfi tchatar, il est gris.

\S yâV* tchaqer keïfi, légèrement ivre. — S-s^ keïflenmek, être content; de bonne humeur. — ^J tJ^W keïfi bouzoïdmaq, être troublé, avoir du tourment. — \i <J>S keïfirie y a, c'est son affaire, qu'il s'arrange; oj^f -CAS keïfine guère, comme il lui plaira, à son aise.

<-»~J Vgueïn, large, spacieux ; voir ^jt-Jo. — 2° dL5T(var. dLjf) gueïk, cerf. — il VI âla gueïk, cerf au pelage moucheté, synon. de o^-*^- — gueïk hoïnouzou, corne de cerf; gueïk déresi,

déresi, de cerf. — ^o <iL5"~ou ,^Xo ^1 alba spina, aubépine.

uA^X/J gueïrmek, roter; voir

J^ kila, néolog. de l'italien chiglia, quille, longue pièce de bois qui sert de soubassement au navire de la poupe à la proue.

^)-AJ Mler, cellier; voir jMT.

ALVafè (ar. JJ", J&), 1° mesure de capacité pour les céréales; elle diffère suivant les localités et la nature des grains dont elle exprime le poids. A Constantinople, elle varie entre 18 et 22 ocques et vaut, le plus ordinairement, 20 ocques dans les transactions commerciales avec les étrangers. — -^o^o-i &Sj bir kile zakhrese, une mesure de blé. — 2° jauge d'un navire, juste mesure d'un bâtiment fait pour contenir des grains ou des liquides ; cf. DJEVDET, Hist. de la Turquie, t. v, p. 134. — aufig. A5y~~hs dipsiz kile, prodigue, panier percé.

£> V'kim fpers. &), l°pron. relatif et conjonctif : ff^ her kim, quiconque.— que: J)A^ »^*f maloum ola kim, qu'il soit connu que. —^f\>

44


690 ç? 3^

ta kim, ff <ky—^ cheu'Uè kim, etc. comme £ l", £ <tL^i ; 2° pron. interrogatif : j ^ kimdir, qui est-ce? —Js? <jj,)£kimler gueldi, quelles personnes sont venues? —y^-^ ldmim.es, quelques-uns d'entre nous. —^-5 1'™ • • ■ l'autre. — <> «u^ kime ne, qu'importe! litt, : «quoi à qui?» — y*^j. J^° ^s. 4$wsT yAj ■Sj ^"^ ^^}, l'un ne trouve pas d'eau à boire, l'autre ne trouve pas de pont pour passer l'eau (prov.). — 2°^fcjueim i^y), barde, armure de cheval.

A^cu Jdmsc et kimesnè, quelqu'un ; personne ; voir -OT.

t^.cO pron. i>nmit. gueïmek, aujourd'hui rjuiimek, vêtir, habiller, revêtir d'habits, d'une coiffure; chausser.— il ù^ 3 qaftan guiimek, vêtir d'un caftan, d'une tunique d'honneur; honorer; approuver. — anfirj. dissimuler sa haine. — dl°j jS'f/uiidirmek, faire vêtir, revêtir, donner un vêtement. — -i ^Lit ù-^jlsV yoqaruden rl-chaç/lieit, cjinirdirmek, habiller de la tête aux pieds. — orner, parer. — die- 1 (julimnek, s'habiller.

LçO Idnnja (ar.), alchimie; pierre philosophais. — aujourd'hui chimie.

—t^a^c ^LJP kimyaïi 'azevi, chimie

organique ; >.> ll~= -J kimyaïi çanayi,

c— chimie industrielle; ^-Ç cX^'amelyati

cX^'amelyati chimie opératoire.

— kimyadji, chimiste. — alchimiste,

charlatan.

^jy kîn (pers.), haine, rancune.— ^P kînclji, haineux. — &y^ (jS, concevoir de la haine.

^ _ (var- °*-0 kinet, crochet de fer, crampon; ligature de fils de fer. .^çX-S^Jb kiassè kinedi, soudure de tasse; I^JÙJ iXh tach kinedi, crampon de fer qui relie les pierres d'une bâtisse. —ô^^L5kinetlemek, attacher, consolider par des crampons; ô-£_' kinetlenmek, être consolidé, accroché.

^J (var. <S) kene,lancm, -palma christi. — 2° pour ,>_—Tkîn (pers.), haine, rancune.

y*? (var.yT) çjiiev, rumination; y> dLjo çjuev çjuetirmek, ruminer; au fiçj. avoir la parole prompte, ne pas mâcher ses paroles; réfléchir, méditer. — çjuev r/ueti'renier, les animaux ruminants. Cf. ô-^^Sguevmek

^)%y ijvirer, sillon, rigole, fossé


sf JT 691

plein d'eau pour l'arrosage des champs ; petits canaux pour le drainage des prairies.

1~V^r (var- -^yO guevrek, friable; tout ce qui se réduit en miettes sons les dents. — nom d'un biscuit, en forme de couronne, assaisonné d'anis et de sucre.

ciAc^J^o 1° guevrenmek, se dessécher par l'action du feu, de la gelée, etc. — geler. — dlcj^J) guevretmelc, laisser sécher (le pain, le linge). — 2° être impatient. — 3° bavarder, jaser.

CAW^J (var. dl—ijT) guevchelc, mou, flasque, lâche. — OT ti guevchelc ât, cheval paresseux; guevchelc âdam, homme mou, indolent; âghezeu guevchelc, babillard, jaseur. — <j,\> guevchek yaï, arc distendu. — Qtljya i! guevchelc davranmaq, agir avec mollesse, faire le paresseux ; négliger. — S&àjSguevcheldik, mollesse, flaccidité, paresse. — avec étmelc,être mou, paresseux. — dL^JL^J) guevchemek, se ramollir, devenir flasque (corde, nerf); fondre comme la glace. — ô*çZlj5guRvchetmeli, rendre mou; abandonner, laisser flotter (les

rênes) ; négliger; desserrer (une ceinture).

fj-y? guevguetch, animal et surtout bête de somme qui a les oreilles repliées; mauvais cheval ou mulet.

^^•^Jry (var. dU^f) guevmek, ruminer. — mâchonner avec les gencives ; manger difficilement. — C

ô^yJguemi guevmek, ronger son frein; aufig. être impatient, ardent. — On trouve aussi la forme ôic^S guevelemelc, dans le sens de «mordre, mâcher».

t^"*rO~ guivirmeh, piquer ; faire pénétrer, introduire.

àyà Vguivè, prononcé aujourd'hui guve; ver, teigne qui ronge la laine; cf. £^~. — 2° OJ jo_jJ (var. o jj-5") guevesit, espèce d'escarbot ou de scarabée.

\_)"iy^ (var. ,__£■) ^5") guevich, action de ruminer; rumination. — tremblement des mâchoires par l'effet de - la veillesse. Cf. jSet dL^JfT

.(\S guiiin, vêtement, costume; tout ce qu'on revêt. — *liy> Ù gniim qoudiam, toilette recherchée, costume de gala. — ~il> *Sguiîm ha44*

ha44*


692 J V

cM, autrefois, officier du corps des Agiras du palais ; il avait la surintendance de l'inspection des douanes. — Ac^> quiimlijYêta, habillé; guiimli

qmtchamlu, vêtu avec élégance, en vêtement de gala. — ^X^Sguiindi, costume, habillement; voir ô.ç? guiimeJc.

J

i_J lam, 1° vingt-sixième lettre de l'alphabet persan-turc ; sa valeur phonétique est celle de VI français; sa valeur numérique 30. Cette lettre n'existe pas dans la vieille langue turque et ne se trouve que rarement dans les vocables turcs de formation plus moderne. — 2° abréviation du mot cherval Jl^_i, dixième mois de l'année musulmane. — 3° signe astronomique de la planète J=-j zulial, Saturne.

& la (ar. ), particule de négation ou de privation : non, sans; il n'y a pas.

^i V la chai, il n'y a rien ; du tout.

— Cette négation placée avant l'aoriste d'un verbe arabe, 3" personne du singulier, forme un grand nombre de locutions arabes qui ont passé en turc, même dans le langage usuel. En voici quelques-unes parmi les plus

employées : jU V la uhali, sans souci, sans gêne, à sa guise. — 4JUU V la iilallane, d'une façon indépendante on inconvenante. — J-sl V la aqall, au moins; *-*Ji« »U Oji Jâl V la aqall deurt mah mouqaddem, au moins quatre mois d'avance. — 1_rl. V la lus, il n'y a pas de mal, c'est sans inconvénient; la Les <jwe«T«ie&,ne-pas trouver d'inconvénient, tolérer. — V j.j la ludd, nécessairement; certainement. — -^>- V la djerbn, sans doute, certainement; en conséquence, pour cette cause. — ^JJ V la reïbe, sans doute, assurément. —Jlj V la zale, sans fin, éternel, épithète qui accompagne souvent le nom de Dieu. —V ilLi la vhuhh; sans doute. — 41^ V la mahalh, inévitablement. —J*^L ^ la ijutrhaiiuiiel, qui ne se supporte lias, intolérable. —j**^ V layedjonz,


^ ^V 693

qui n'est pas permis, défendu. — V ça.*- làyouhça, qui ne se compte pas, innombrable. — J \j_ Y la yezal, sans fin, éternel. — Jj liai V la youtaq, insupportable, impossible. — fl"~ ^ Za yunqati, sans relâche, sans trêve. — J>~ V Za yunazel, inamovible; en terme de droit : ^Jvj*^ ô^ <_^Jo. j J_^ Y^CL. (j^l> ^ 5, les j uges nommés par brevet impérial sont inamovibles. — i~u V la yenbaghi, qui ne convient pas, opposé à i-i \£ kema yenbaghi, comme il convient. — A*J V layani, qui ne signifie rien; inutile.

<-?>& li-ebîn (ar.), litt. «appartenant au père», consanguin. — • >V

jil_y li-ebîn birader, frère consanguin; ojlsl oY li-ebîn aqarib, parents consanguins. — au duel : j^ V li-ebveïn, de père et de mère, utérins et consanguins : ^ uVuj& ^^ vsJil >_jt ,j j^l, les parents utérins ou consanguins ne sont pas exclus par les germains.

i J U2> labada, plante de la famille des Polygonées, runex alpinus, ou rhubarbe des moines; elle ressemble à l'oseille et on lui attribue des vertus purgatives; en ar. J^-ll J}^-

<-^ ■* 1° (ar.) la budd, nécessairement; d'une façon inévitable; certainement. — 2" labed, petite pièce servant à tendre ou à relâcher les cordes d'un instrument de musique, cheville. Cf. 4=jV laouta.

lT;, laP> locution vulgaire ayant le sens de «entièrement, tout à fait». — On trouve aussi la forme J^^Y lapadaq (ou larpadaq), entièrement; tout d'un coup; à l'improviste. — i_)V oY lap-lap, bruit qui se produit quand on avale avec précipitation, quand un chien lampe de l'eau, etc.

U i (var. 4J_V, <J, L.J) lapa, toute chose devenue épaisse en cuisant dan S l'eau. — ^\N ^^^^ebeguniedji lapaseu, décoction de guimauve; J fi j_ pïrindj lapaseu, bouillie de riz; (Ç-^ 2^ sud lapaseu, bouillie de riz et de lait, assaisonnée de sucre ou I de sel. — merdjimek lapaseu, soupe de lentilles; J ^^~ ù&keùn tokhoumou lapaseu, cataplasme de graines de lin. — SVi lapa guibi, mou, émollient; flasque; aufig. paresseux ; sans énergie.—(JT^ lapadje, même sens ; poltron ; vaurien. — Jp-^IY la-


694 çY iV

padjeleq, mollesse, inertie. — J^JIY, s'épaissir.

t^j^Ç& laptchîn, bottine en cuir mon sans talons et à rebord ourlé, qui s'attache avec un lacet; voir c~^ m est.

X^k-JA (yar. <C-V) lapina, beau poisson aux reflets rouge et vert éme- , raude, dont la chair est fade et indigeste, il est de la famille du «Cu^i- ; voir ce mot. En grec moderne 'uy.rhy. ! est le nom de la tanche.

(jy& latîn, latin, qui appartient au rite catholique romain. —^XL ^r V , latîn yelken, voile latine. — <>—iY /f^f7 latîn trJiitclmyiî, capucine ou ! cresson du Pérou, nommée aussi dL'^s ~**j «cresson d'Europe»; en arabe !

A^iY |

~^^<Ji/>^ ladjerstramia, plante i d'ornement ainsi nommée du savant qui l'a découverte ; elle est originaire d'Asie. On appelle V%i dl'IL ,1 «lilas

«lilas une variété de cette

I plante, aux fleurs d'un rouge éclatant.

^Dj—^à ladjkerd (pers. ), ar. ■^JjjY, lazulitc ou lapis -laznli vulgairement connu sous le nom de

pierre d'azur. — ^j AJ^-V ladjiverd vengui, bleu d'outremer; syn. de

Cjtr^ (var. Jr^X) Z«£CMJI, 1° faucon au plumage blanc nommé en persan ,*Li jl «fauconroyal».—2°surnom d'une ancienne tribu turque.

! Jp""" ^a^q (ar-\ attaché, joint; adhérent; attaché à tel service (fonctionnaire).

à^>-& lahana, chou; voir <X-.

à^>~Â lahyïi (ar.'), mémoire, rapport, projet administratif. — 4jjly ! (^J'i.s-V muuazene laliyîileri, projets budgétaires. —j_ ^y?2-** <cd« oLA <-=-V, rapport ou mémoire justificatif.

— <> J.~l .r-La- ÛILJ 4-i>- CijUai 4»'S1J

,' li-JaJ' 4J <~^-V, conformément au proî jet rédigé par le Ministère des Traj vaux publics.

JjO)» 1" lad<'(j_, nom de plusieurs localités en Anatolie; voir Dict. géographique. — 2" 4siV ladeqa (pour 4âoYj) vladika (du slavon i-ZatZ «commander» ), chef spirituel, synon. du métropolitain grec. — autrefois titre du prince de Monténégro.

U^>& laden (pers.), espèce de


j^ i»V 695

gomme résineuse qui se trouve en abondance dans l'île de Crète.

&&S} (var. i5coY et <ùoY) Zadengua, mot d'origine étrangère : petite cartouchière; giberne à fusées.

_J* laz, les Lazes, habitants du Lazistân sur la côte sud-est de la mer Noire; voir Dict. géographique. Us passent pour peu intelligents; on dit en proverbe j \ AÂ& jY «le Laze a peu d'esprit» ou encore ^ïc j\£ Aac- jY «intelligence de Laze, intelligence de l'oie». — ôjjY lazout, maïs, blé de Turquie.

M^> ZastHi (ar.), nécessaire. — *jY VJ>& fasim guelirsè, si c'est nécessaire, s'il le faut. —3-wjY lazimsiz, quin'estpas nécessaire ;l)j^_}-^«jV -j<_:_*jal lazimsiz seuzun oustase, «maître en paroles inutiles»; beau diseur, bavard. —^jilazimlu, nécessaire; — mot à double entente et qu'on évite de prononcer. — . jY J*s fi'li lazim, verbe intransitif, neutre. — LkJ \ .jY lazim ul-qaza, payement exigible. — <ujY lazime, obligation, devoir; conséquence nécessaire. Cf.

^)2 Zasa, grande cuve; pressoir. *^JJL) lajuverd, lapis lazuli; voir

I—U^VJA lastaria (origine douteuse), grand chou-rave de couleur noire. — grosse poirée.

&Z»J& lasta (de l'allemand last, charge) lest, poids nécessaire pour équilibrer le navire; poids des matériaux qui composent le chargement.

2j^.Mj& lastiq, (du français) élastique. — ij^- 9 j)J-4~^^ lastiqlu qa'Ltan, cordon élastique. — ^.A^YL^S, gomme élastique.

À_O_«J^ lachqa (de l'ital. lusco), terme de marine : cordage qui, sans être entièrement largué en bande, n'est qu'à demi tendu; — lascare «choquer, donner du mou», se dit ordinairement des écouttes.

ÙZ>& lâche (pers.) et par abréviation Tech, charogne, cadavre d'animal; voir jd.

tO-Z ^> la cheï (ar.), rien. — peu de choses, bagatelles.

A.LOI lata, ital. latta, latte, 1° pièce de bois longue et plate employée dans


696 oV J^

les cloisonnages. — 2° ^4=V j^ç demir latase, bande de fer plate et sortant de la forge, tôle de fer.

P^ lagh (et ses variantes 3V et ^V); postposition qui forme 1° des noms de lieu: pVjl âvlagh, parc de chasse ; fX^ qoumlagh, saisonnière ; J^-i-s qechlaq, campement d'hiver; ,_3^j l yailaq, campement d'été (qu' on prononce aussi qechla et yaïla, par suppression de la dernière lettre; 2° des adjectifs, comme JjVjlls tazZagj; chauve. Cf. le persan ^50 seng-lahh, endroit pierreux.

i^\C-£ lagliab, prononc. vicieuse de l'arabe ^i) laqab, surnom, titre honorifique. —jj-ifH 4—^V c~A>, le brave est cité par son surnom; voir aussi i—>J.

r( ■* ou^réV laghem, mine ; voir iJ.

'M

'—^ ?«/ ipers.), vaine parole, babillage, radotage. — i_ilàfj i_àV ?«_/' M gusaf, forfanterie. — (>sV J^plf(jj-M^, se vanter de ses exploits, hâbler. — J^rl i_aY Zr(/' dtmaq ou I;CJ((.I-- ?».«(/, bavarder; causer. — avec <Hmek., babiller, jaser; murmurer, grogner; laflovf tîtmelc, bavarder. —(jjzilafzan,

—(jjzilafzan, lafazan, bavard, radoteur; iîjaXsV lafkeuruk, « soufflet à paroles», même sens. —j-rTI ÙD^ ^àV Za/tZè duhkian âtchelmaz, on n'ouvre pas boutique avec des discours. — y:'\ iJjC^sV lafègumrukâlenmaz,les hâbleries ne paient pas la douane.

Oyàs^. lafazan, bavard; voirie mot précédent.

(J?J)3Â laqerdeuj parole, discours; voir i_£V^-

à ijjj A lakerda, grec mod. Aay.épîa, thonine, thon salé.

/y ^ laldn, mais, seulement; voir

^ (var. «4Y) ?aZ«, domestique chargé de la garde des enfants ; autrefois : prince gouverneur, synon. d'atabek; voirdll'l. Sous l'ancien régime, le Sultan ne donnait jamais au grand-vizir d'autre nom que celui de Lala (précepteur). — On dit en proverbe : J=K~*rr <u.«ul LiV> VV lala pacha o;/ouiifiiK tcheqmaq, «jouer à la façon de Lala Pacha», c.-à-d. faire des folies ou des choses blâmables. — \ (j^VV lalalt>qiHmek,mûmç, sens; être ahuri, niais.


JV _,V 697

ÀxJ^ (var. oJV) lalanga, sorte de pâte faite avec des oeufs battus, sans farine; elle ressemble en moindre proportion à la pâtisserie nommée zuloubye; voir <^yj.

Ali laie (pers.), 1° tulipe. — 4]Y Je 'adjem laie, «tulipe de Perse», plus petite que la tulipe de Hollande. —

-^4)1 di à\ èc/zèfc lalesi, tulipe

sauvage; on dit vulgairement d'un homme mal élevé qui bâille en public eclièk lalesi guïbi âtcheler, il s'épanouit comme l'iris sauvage. — o Lj ^•^izafjhra lalesi, fleur de la famille des Tubéreuses, d'une belle couleur safranée. — ^^ \J «tulipe de Crète», pivoine. — \S\^ ^ ^'^ âghadje, tulipier, arbre originaire d'Amérique dont les fleurs ressemblent à la tulipe.—jlj^lV laltzar, parterre de tulipes. — J^Y lal'di, surnom d'une belle mosquée à Constantinople, bâtie, en 17G4, par Sultan Moustafa III. — ~u.*^W 4IV ^uj fers InVa djamVsi, «mosquée de la tulipe renversée», à Andrinople; superbe édifice construit par l'architecte Sinan qui a inscrit son nom en forme de tulipe renversée sur un des piliers de la fontaine de

cette mosquée. —<$ 4—JI 4^Jl ilL 4V ji \j&ï\i laie l'An altouna issè nale badhava dir, «si la tulipe coûte mille sequins, la douleur ne coûte rien», proverbe fondé sur l'assonnance des deux mots.

P&lam, nom de la lettre J qui répond à notre l. — ^ ïi lam djim, aufiij. opposition, objection rT ^ji Jj j, il n'y a rien à dire. — ^-=75 >V ^Ï*£Ï lam u djim demedi, il n'a pas cherché de prétexte. — 2° -V U-mnmîa (ar.), de mère, appartenant à la mère. — i_jjlgl >V li-ummîa agarib, parents utérins.

à^o&lamba, lignes oufilets servant de bordure autour d'une corniche, etc. — <*\ i-yio J<~°Y lambelu doglirama, pièce de menuiserie entourée de filets. — avec âtchmaq, border de lignes ou filets (une pièce de bois, etc.). — 4~°V lampa, lampe. — lampa chickesi, verre de lampe; lampamaqactiu, mouchettes.

JJ1_3^ lai:ach (pers.), galette de pâte molle.

àJa^È» latmta, vulg. lngkouta, luth; voir le mot suivant.


698 U J

bkacyà (var. -U^èY, ar. <o^.*!l) luth, instrument de musique. — ^ J Zao?tto ieZi, corde de luth; ,j^-i-» medrabe, archet de luth. —_jJ<U^ lii 4_i=aV j bagha qatmalit, bir laouta, un luth incrusté d'écaillé.

A*AJ^ (var. oJul^lj latxmda, (de l'ital.) lavande; en turc ^\ tSj~>- j khiri otc_. — ^3 y** aXcyi jijdz, eau de lavande ambrée.

As-.* laïhè (ar.), projet, rapport; voir <_-^V. |

Jk lay'-1 (ar.J, convenable, digne; qui mérite. —dUjyfj^Y (!a^2 (jueurnuh, juger convenable; approuver. — Par suite de l'usage fréquent de ce mot le Jj final s'adoucit en p, comme dans les mots turcs : ^ Y <uil Ci^j^ allait layrgheneu versun, que Dieu le punisse! — J<o ij V dl'l /ji«)( #««« layeijlieii- delilim, je ne suis pas ce qu'il lui faut.

! -• SI , .. 1

^ï^a-i ,0 /« yunqati, sans trêve, sans relâche.

àsJU lelada, veste ou casaque de laine cousue à gros points. — froc, manteau de laine.

Uy'<-J Ubas (ar.), vêtement, costume.

costume. t_/'1-^ |j"LJ libasi nizami, uniforme; Zt'Zxm resmi, costume officiel. — 0.=javLAJ libaslendirmek, revêtir, habiller.

i-^w /e5ei (ar.), bride et têtière en maroquin piqué et orné de dessins à l'aiguille.

àjy lihra, ital. libbra,\me,! monnaie.—^-"v^ ^>K;1, la livre anglaise qui vaut 140 dirhems turcs; la livre française en vaut 150 (il faut 400 dirhems pour faire une ocque). Cf. ÙJ<] lira.

.g„LJ leblebi (pers.), pois chiches ou grains de maïs rôtis à la poêle; on les réduit quelquefois en poudre. — au jîij. JJ jyz demir leblebi, «pois de fer», chose difficile à digérer, affaire difficile. — J^clâ < û^-J-* leblebiden rilrin qapmaq, «tirer de l'humidité de pois grillés», se dit d'un avare. — ^. <j£— leblebidji mouhallubidji, «marchand de pois grillés, marchand de crème», vauriens, canaille.

ifci-^J lebbeïk (ar.), formule dont on se sert pour répondre avec empressement, quand on est appelé : «me


ôl ô^ 6"

voici, à vos ordres » (voir sur la formation de ce mot le commentaire des Séances de Hariri, édit. DE SACY, p. i). En Turquie le peuple prononce leppeï.

<wL»u lepsiqa (du nom de la ville de Leipzig), étoffe imitant la soie, d'une belle couleur jaune ou verte. — LSJ^" J lepsiqa pena'iri, foire de Leipzig. — .c-"4-3^ J lepsiqa nafèsi, musc de Leipzig.

A>J lapa, bouillie; voir LV.

ftàsLlakza (ar.), litt. «clin d'oeil->, moment, instant; yj^\ 4^-b <±d~ j bir laliza raliat ilè ou'iqou, un instant de sommeil tranquille.

à^^-lahana, grec ~iA-/o:rj,.JïL <Ci- bach lahana, chou-cabus; £i^T ~*'C>-tchitckek lahanase, chou-fleur; *o J v3 1ara lahana ou Jcelem, chou vert; (J-^rJ?- 3 qevercljeq lahana, chou frisé; J ôi^ firenh lahanase, chou de Bruxelles. — Lg~JL^j' 4->- lahana turchusu, vinaigrette de chou, espèce de choucroute; ^.^JL-^-i J lahana qopousqaseu, chou-cabus frit dans l'huile ou le beurre. — <cî- ^iL _y 7«Y 6acA lahana, un chou. — <Vj a~b <i^S'S

<i^S'S yetichdirmeye cjuitti, il est allé planter ses choux.

3^^" Vlouhouq (av.), action d'atteindre, d'arriver; réunion, contact. — 2° pour JjjjJ (ar.) Zooicg, potion, électuaire ; c'est de ce mot arabe dont le sens est «lécher, boire à petites gorgées», que s'est formé le terme de pharmacie looch.

<^.s- Uhye (ar.), barbe, favoris. — <juj~ii <À~ Uhye i cherife, «barbe sacrée», fragment de barbe que la tradition attribue au Prophète : elle est conservée au Serai impérial avec la robe et d'autres reliques.

*».ùsL laJchnis, ambrette, fleur du succinea.

À,«jj£. (var. Kuij^-j A^aîJ lofjhousa) lokhousa, du grec 'uv/mz-j., accouchée, femme en couches. — ^jL jV_iaf^ (j^vLiai S lokhousa <juibl duchekten tcheqmaz, comme une accouchée, il ne quitte plus le lit.

ûu«A) ledenyat (ar.), 1" terme mystique : inspirations que le souri reçoit par une faveur particulière de Dieu. — 2° dans le langage usuel, ce mot est considéré comme nom singu-


700 ) U

lier: ,jLaJ di-lsl ichuiî ledenyate, le I secret de l'affaire.

OwVJ Ma (or.), chez, auprès. — Jl_^Jl ^ J ledas-sual, à cette question, étant interrogé. — UzZsYI ^jji ledal-iqtiza, en cas de besoin.

OvA) Z«?jsef ( ar. '), 1° saveur, et surtout saveur sucrée, douceur : ,jJJ J^- lezzeti tchoq, c'est très sucré. — 2°plaisir, délices, jouissances,^-5""^* r.i\ CJJ] tjsJ^ yji j liur kèsbir turlu cheïden luzztt d.leiu; chacun prend son plaisir on il le trouve. — >_>L JJ lezzetyab, qui prend du plaisir; content, 1 charmé. —^ill\ lezzetlu, savoureux, agréable, délicieux.

JJJ lexez, formule abréviative qui, dans l'ancienne comptabilité, désignait l'époque où se payait la solde (eulvfc) du quatrième trimestre; ce mot était formé de trois lettres em- 1 pruntées aux mois de chwval, zil- j qadh et zil-hiddje t voir sur le, mode de distribution de la solde sous l'ancien régime, DJEVAD BI;Y, Etat m il if. ottom., t. I, p. 11 (i).

J terminaison du pluriel qui se prononce lut- avec les mots de la

classe faible et lar avec ceux de la classe forte : t. or. jV.

i^Tr lerdji, animal du genre chevrotain, qui possède une membrane musquée.

fj'y luzoum tar. ), nécessité, besoin; chose nécessaire. Cf. .jV et

LJLJ Usait lar. ), langue; langage, parole. — iiA-J J-f*—A musta'mel lisan, langage usité, langue vulgaire. —J^ll 4JLJ lisane «/«(«^parler,s'exprimer; lisan qoullanmaq, employer la parole; lisan âlmaq, prendre langue, s'informer. —dlp 4J'U, être l'objet de propos (et surtout de propos malveillants). — uii'„j^5'4j-lJ lisane tjuiitivilmich, ce qui est en discussion, sur le tapis. — Jl^ù'1—' lisani liai, « langage de la situation», langage muet, éloquence des êtres muets et des choses. —j»> <j^J lisani sevr, vulg. lisan servi, «langue de boeuf», liuglosse; J.2"! (Jl-J lisan ul-hamel, arnoglossc; _J$31 ^LJ lisait ul-Jcelb, cynoglosse, plantes pharmaceutiques.

j jtl ù^v=r> 'c,s discussions desCham-


>) O* 1 701

bres ont lieu en langue turque. — L'U lisanen, verbalement.

^£J lech (du pevs. <iV), cadavre d'animal, charogne. — jl^s ^\jd lech guibi qoqar, puant, infect. — n—U rjjï ^j;jys^ dLiJ <=TJ3 qoclja lechuîî tchouqourou clerîn olour, «à vieille charogne fosse profonde», à vieux pécheur longue pénitence. — <jj (jyijo.3 l <Lili cJai \i y a declet hache y a qouzghoun lèche, «couronne sur la tête ou corbeau sur le cadavre», «tout ou rien», proverbe analogue à c^- li cJé \> « ou le trône ou la mort ! »

,%C lechmaq et dlc-^ lechmek, terminaisons qui s'ajoutent aux noms ou aux adjectifs pour former des verbes neutres : J^—r-*-^^ (ou (j^^ll^i) dostlachmaq, devenir ami ; S-s^j^ gnzellechmek, s'embellir.

*-ftîuaJ Utaïf, plur. ar. de <itJJ, choses aimables ; gracieusetés. — anecdotes amusantes ; bons mots ; voir

4JLU.

Ojlr^ latroun, prononc. fautive pour natroun, natron, nom donné autrefois au sesquicarbonate de soude à l'état naturel; voir 05J**'

<_fi.y loutfi&x,), bienveillance; faveur, aménité; A\J\ L_fl_UJ loutf elle, ayez la bonté. — ^U loutfi, n. propre ; ^jwL» ^—-il J^, la mosquée de Loutfi Pacha bâtie, en 1560, à Constantinople, par un vizir de ce nom qui fut ministre des finances sous le règne de sultan Ahmed Tchôlèbi.

AAJaJ latifè (ar.), plaisanterie, badinage. — ii^TLaJa) «ùJj, il faut savoir plaisanter, il y a manière de plaisanter.

UlstJ la an(ar.), anathèmeprononcé devant les tribunaux; serment judiciaire dans les procès d'adultère, entraînant la malédiction de celui qui le prononce faussement. Cf. D'OnsSON, t. v, p. 223.

lai (var. JV), 1°rubis; grenat; couleur rose foncée; >—O J^ lali murekkeb, teinte cramoisie. —en poésie : allusion à F éclat rouge du vin, à l'incarnat des lèvres, etc. — 2° la lie (ar.), peut-être.

J^UstJ la net (ar.), prononc. fautive nalet, malédiction; avec étmek ou oqoumaq, maudire; la net ohoiin, qu'il soit maudit! — <!-•*' Innetleme,


702 ^J ^

maudit; objet de la malédiction générale.—kilissa lanetlhnèsi, excommunication.

i^^ssJ larjhab, altération de l'ar.

>_> ï] lagab, surnom; sobriquet. —

lagliab qomaq, donner un surnom.

J^i_-S£_J lovghut (ar.); langage, idiome; mot. — lexique, dictionnaire. — ç-4.«l Lia) <s2 j turktclù,

loughat-namesi, dictionnaire de la langue turque.

VssJ laghz (ar. loughz), énigme ; expression obscure ; voir V^mmi amma.

(t laghem (var. ^«J), grec mod. /.2-pjj.u, 1°conduit souterrain; canal; égout. — 2°mine de siège, ^ <~j>- J laghem hhaznesi, fourneau de mine; ^.3 J laghem fitili, mèche de mine.

— avec dtchmaq, ouvrir une mine, avec qazmaq, creuser une mine; J Jj-sl laghem dtmaq, faire sauter la mine; ^.«V^i^ J laghem qarchoulamnqt contre-miner.—*sJ* ~Js deïïiz la ghemlar e^orinlles.—^^-^laghemdje, cureur d'égout; vidangeur; soldat du génie; mineur militaire.

j^> laghv (ar. ), supprimer, abolir.

— en tenue de droit : abrogation. —

■£■ j*-^> laghvi çarih, abrogation expresse; x?°yi laghvi zimni, abrogation tacite. —\ yîi (JJLJI esareti laghv étmek, abolir l'esclavage. — iJj^Li

j J.—1x^1, tout délai de faveur est aboli pour le paiement des lettres de change. —y\ y*) laghv olmaq, être inutile, improductif.

IJ-VS^SÏJ loghofet pour logothete, '/.o-^Oi-qç, 1° autrefois chancelier de l'hospodar de Valachie et de Moldavie. — 2° Vicaire ou procureur civil du patriarchat grec d'Orient. — 3°intendant ; marguillier.

!—ftJ leff (ar.), envelopper, enfermer.— oLçJ leffiat, pièces annexes, pièces jointes, synon. deo\àyiL°meZfoufat. —dbjjC^y Là] leffhi guendermek, envoyer comme pièce jointe, incluse.

T-y-i lof ah (ar.), fruit de la mandragore.

-baJ lafz (ar.), parole ; expression ;

mot. — lafz bê lafz, mot à mot; iai)

x»*y lafz u mrina, lettre et esprit. —

l-JàiJ lafzan, verbalement. — ^.'^

lafzl, verbal.


yi J^J 703

JjJ leq (et ôi lik pour les mots de la classe faible), particule qui se joint à différentes parties du discours pour en faire l°des noms abstraits : liMi jj5" guzéllik, beauté; J^LL^J dostleq, amitié. — ô&Ajçpgiieurmeklik, l'action de voir ; — 2° des noms désignant un groupe, une période de temps, etc. : ,j^—11 aïleq, la somme payée en un mois, les appointements du mois; ôils bechlik, une pièce de cinq piastres, Jpryr Oi*^j bir senelik tchodjonq, enfant d'un an; — 3° l'abondance de la chose, (j^-lèl âghadjleq, endroit boisé ; ^\JÀL> daghleq, contrée montagneuse; <â^ dlL JL. ^ bir sitrilik tchoha, quantité de drap nécessaire pour faire un vêtement.

lil liqa, coton d'encrier; voir <ûl.

oJ^ttJ (var.^ç^V) laqerdeu,\>a,- role; discours, conversation. — aufig. convention, accord. — \ <S>jù laqerdeu étmek, parler, discourir; se disputer. — dU *by* J laqerdeu seuïlèmek, contester, faire des objections ou des reproches. — J^j J-ijlS J laqerdeu qar éditer maq, embrouiller un discours; semer la discorde. — A^â J laqerdeu qavafi,calomniateur; J J^j_

boch laqerdeu, vains discours. — Ùy^ ^J.1^1 y\, sji\ <jj^>-; il a été beaucoup question de vous. —o\ i ^ ~*J sjài laqerdeseu guetclien zat, la personne dont il a été parlé. —j i * X^>- J laqerdeu djebindè der, «il aies discours dans sa poche», il parle facilement. — à^jy^ ÙJJ-~ v ijâi laqerdeîieu bildè seuïle, avant de parler, sache ce que tu dois dire. —yz-~l j% <b\ tS^Jd laqerdeu elapilavpichmes, les discours ne font pas cuire le pilau (bouillir la marmite); on dit dans le même sens : y\J\ (V0^^ O-^-V" laqerdeden khirman olmaz, les discours ne remplissent pas la grange.

JjJtaJ laqlaq (ar. J^), onomat. exprimant le claquement de la langue contre le palais. — C'est aussi le nom de la cigogne pèlerine, sans doute à cause du bruit que fait cet oiseau en volant. Les Turcs disent en proverbe : .s? <b\ Jj^iJ L£I/-^ OJJS3 leïleiyu ' eumru laqlaq ela guetclier, «la vie de la cigogne se passe à claqueter»; ce proverbe s'applique aux bavards qui rabâchent toujours la même histoire. — au fig. bavardage, vains propos; on emploie aussi la forme du pluriel


704 ^ jti

oli^U laqlaqyat. Cf. dl&) et dlLJ leïlek.

L)UT, Loqman le sage, personnage légendaire dont les Arabes ont fait le type de la sagesse humaine et qu'ils considèrent comme l'auteur de fables et de proverbes célèbres. — <3~3J ù^, éther sulfureux. — ù^ ■sA<j ojW <—6 s$o- loqman h'ekim i/uelse tchar'e houlamaz, le médecin Loqman lui-même viendrait, qu'il n'y trouverait pas de remède.

<^C loqma (ar.), bouchée de pain, de viande, etc. — friandise. — \£\j~> ç*<^ serai /<^))î«se,boulette de pâte frite dans l'huile ou le beurre sans nigelle et passée deux fois à la poêle. — qaziasker loqmasc, biscuit léger dans le genre del'échaudé. — loqma loqma étmek, couper en menus morceaux. — diël <j" cjSij hirlikte loqma étmek, manger ensemble. — 4/" ô\^i> loqma devkmek, donner un repas aux pauvres à la suite des funérailles. — <i^ jj^ iJj-~ o4. *J" l!_j-, mange de gros morceaux, mais parle peu ; voir aussi Ù^ lv.uk.

pyu (var. ,»y>j-l) locjoum (ar.), petits gâteaux faits avec du lait et des

amandes; espèce de gliourabye. On

les nomme ordinairement i,^ l

(jjiù qouch loqoume, «bouchées d'oiseaux».

<AW (var. 4iJ; lU, IU) liqa, coton qu'on met dans l'encrier; voir <0U.

Jfl_/JL) laqit (ar.), «ramassé par terre», enfant trouvé.

^•i lik, terminaison turque; voir

diK] leilek (dlJj, cigogne. Cf. ,J)"%i.— V,J^J jli ô^ j hir leïlek yaz (juetirmez, une cigogne n'amène pas l'été. — tjjkï ijy-l^»' diW^J jjT jL kleur leïleyin youvaseneu tanri yapar, cigogne aveugle, c'est Dieu qui fait son nid.

/^-J Teken, planches de sapin recourbées de la largeur de la semelle qu'on s'attache aux pieds pour marcher sur la glace; c'est à peu près ce qu'on nomme skie chez les peuples du nord. — chaussure en forme de patins.

^y^-' lèyhi (pers. ù&), grec niod. 'kiv.-hr,), bassin; cuvette; aiguière; el Itiyeni, cuvette; âhdest l.eyeni, aiguière aux ablutions. — Si ^JUU tcha-


jj dlJ 705

mâcher lèyèni, cuve de blanchisseur. — berber lèyèni, plat à barbe ; bouroun lèyèni, fiole à bec recourbé pour les remèdes. — ^X) Ole ghachya lèyèni, partie de l'armure du cheval recouverte par la housse.

•jX-J lakin (,3-5 V, pers. 13XJ), mais, cependant.

ijKj^-J leïndè pour nëindè, 1° couture à gros points. — 2° rouage de montre; voir ÙXX;.

<ASJ fè&è, tache, souillure; _^i<X! il Tekèlu qoumach, étoffe tachée, salie. — aufig. lèkèlu bir âdam, un homme dont le nom est compromis ; synon. de jb^XJ lèkèdar. — c^X) lèkèdji, dégraisseur. — diUX) lèkèlèmek, tacher, salir; ternir la réputation. — dUUx), se salir; se compromettre.

ÀxJ lèkè, infâme, débauché, perdu de moeurs. —ji <sj^5^c~j») dL'nSj tS'jy*» Tèkènun yuzuni guère der seuze, les discours du débauché ressemblent à son visage.

ii lam (ar.), non, ne pas. — 'd lamina (ar.), lorsque. — U lima (ar.), pour

ce que ou ce qui. — interrog. pourquoi?

Jj* lamaq et du lèmek, terminaisons turques qui s'ajoutent à un nom pour en faire un verbe : dll^ temizlèmek, rendre propre, nettoyer; JjA^ qaralamacq, noircir (on écrit plus ordinairement aujourd'hui dl—*4 et ^V). — La terminaison lanmaq et lenmek forme des verbes neutres, passifs ou réfléchis.

là>wXl) Undha, extrêmement gros ; d'une corpulence énorme (inusité).

<JAJlenk (pers.), boiteux. — O-Jj^r timour-lenk, «Timour le boiteux», nom de Tamerlan, le célèbre conquérant tartare. — 2° lenk (turc), trot du cheval. — di^4xJ lenklèmek (ou lenk lenk tchalmaq), aller au trot, trotter. — On écrit aussi dLJ.

,xJ lenguer, 1° large plat en terre ou en métal dans lequel on sert le pilau, le qaïmaq, etc. — 2°(pers.), ancre de navire.— »\ J\~X,\JKJ lenguer endaz olmaq, jeter l'ancre, synon. de lenguer âtmaq. — (3—"J -^ é y^> lever l'ancre. — (3*1/ J lenguerbraqmaq, faire un long séjour. — ^<u=>^_yjj


706 \j! y*J

lenguer boçaseu, cordage auquel est attachée l'ancre.

y 1° lev (ar.), si, en supposant que. —lii^ J* ve lev olmech, quand même ce serait. — 2° lu, terminaison turque qui, jointe aux substantifs, forme des adjectifs : osmanlu, ottoman, devletlu, fortuné, istambollu, de Constantinople, etc.

ly Uva far.), 1° étendard, drapeau. Dans les premières années delà monarchie ottomane, le Uva était un petit gouvernement confié à l'autorité d'un miri Uva soumis à la juridiction du Beylerbey. A la fin du xvie siècle, le Uva devint une des subdivisions de Yeyalet. Après l'introduction des réformes (tanzimat) il fut remplacé momentanément par la dénomination de mndjaq, qui a le même sens (drapeau), puis rétabli, au nombre de 126 Uva pour les 36 eyalet de l'empire. I — Aujourd'hui, ce dernier nom a cédé j la place à celui de vilayet pour désigner la division en provinces. On compte 40 vilayet divisés en 141 liva subdivisés eux-mêmes en 674 qaza ou districts (voir Diction, géographique). — Le titre de miri Uva se

donne également, dans l'armée de terre, au général de brigade et, dans la marine, au colonel d'un régiment d'infanterie. — 2° l^J ou l^V leva, terme de marine (de l'ital. a leva), désigne une manoeuvre de cordage, en français «hisser à courir». — 1 \^leva étmek, remorquer.

p^lz levazim (pltir. ai-.), choses nécessaires ; obligations ; réquisitions.

^y lob, tout objet gros et épais, de forme arrondie. — t_^^.iU hazer-lob, oeuf durci dans l'eau chaude.

— lob-lob, gros morceau, grosse bouchée; lob-lob youtmaq, avaler les morceaux doubles, manger avec voracité; d'où l'expression j^)^] lopour youtmaq, qui a la même signification.

jj*\ ^jt lob ind.jir, grosse figue ronde. — J^ 3 o^ lob qopmaq, se détacher par morceau, comme une chose pourrie.

]&yy lobout (var. -L»jJ ; comparer avec l'ar. -^~), bâton gros et court que les soldats turcs s'exerçaient à lancer à une grande hauteur; espèce de javelot de guerre qu'on lançait par dessus les murailles d'une place forte.

-kj^J^il ebu lobout, «l'homme au


^ ^ 707

bâton», surnom de ceux qui excellaient au jeu du bâton. Cf. DJEVAD BEY, État milit. ottom., p. 203.

t—>y lop, onomat. bruit produit par un choc, par un coup. — ô-54^ (JXJÎ lopadaq qopmaq, tomber d'un seul bloc; voir aussi o_jJ lob.

èc^-y lodja, de l'ital. loggia, loge, ouverture ; cellule. — <j) <>-^] jji demir lodjaleri, orifices par où passent les câbles-chaînes d'un bâtiment. — bourse de commerce. — loge de théâtre; voir aussi <^! e^ J^'^-

&)Jy lodra (Xfopa), livre; jj>_ (JJoj^y yuz lodraleq, poids de cent livres, quintal. Cf. jLUiâ.

Utï^y (™r. ^3 A ^) îodos, sens général : vents soufflant du midi ; (5*3^ ij^ &«te lodose, vent de sudouest; ~j«i^J 4-â <p&ïa lodose, vent de sud-sud ouest. — j jj- ^> o^^ ^°' dos poïraz, «vent de sud-ouest et de nord-est», aufig. inconstant, mobile. —j^Lji^J I^A 7ia-wc( lodoslar, le vent souffle au sud-ouest.—^<ilL ^-^ Mos dalghase, forte mer, agitée par le vent de sud-ouest.

b^y loda, mélange de paille, de

sel, etc., sur lequel on a étendu de la terre (Lehdje).

_)y lor, fromage de chèvre ; le fromage frais est nommé mizitra, grec [jiÇïjGpa, le fromage conservé fetcheu peïniri, fromage d'outre et Ai.^jS kirlu khanum, «dame sale». — «JJJ (j^cjâ lorè qonmaq, «demeurer dans un fromage», vivre à son aise.

M3)y lorta, forme, morceau de bois en forme de pied, qui sert à monter une chaussure.

■~ï-l)y levrek, (origine douteuse) nom d'un poisson dont les lèvres sont larges et plates. — loup de mer; brochet.

^S)y lori, 1°orfraie, d'après BIANCHI. — 2° loris, perroquet rouge, d'après le Lehdje.

jy levz (ar.), amande; synon. de badem. — 4»jj-1 levzye, espèce de halva aux amandes; nougat.

\jj iZyjy) lostaria, transcription de l'ital. l'osteria, petite auberge, café de peu d'importance. Cf. cS,^.

^^J^*>y (var. «./•—') loustro, vernis pour la chaussure ; loustrodji, fa45*

fa45*


708 àj J^ 1

bricant de vernis, venrisseur de chaussure (industrie exercée par les juifs).

JJ^J loch, endroit obscur; chambre on édifice mal éclairé. — quelquefois au sens figuré : homme douteux, ténébreux.

Ç-y lough, rouleau de pierre qu'on passe sur les toitures et terrasses de terre pour les aplanir.

Ay loufer,grecmod.Xouçâp'.,nom de certains poissons du genre bonite; thon, thonite. Les principales variétés sont nommées <Css clef ne, o^L^- tchinaqnj) etôlls JÏJLOçareu qanad, «nageoire jaune».

& *AJ \3y (var. o JL—IS^J) loqanda, vulg. loqanta, ital. locanda, hôtel à l'européenne, restaurant; auberge plus grande que Yostaria.

fjpy loqonm, petits gâteaux d'amande; voir ^i).

tëy loqa, 1° vaurien, vagabond; gueux des rues.—2° louqa, n. pr. Luc.

wy leuk, 1° laque, gomme laque; <_/y iiy leuk moumou, cire à cacheter. — vernis céramique ; vernis à l'usage des doreurs. — iA, o^\ lenkun

yagh, mélange de vernis et de chaux, espèce de ciment. — 2°syn. de loqma, friandise. — 3° chamelle; voir <tiL — 4° luk, gros, volumineux ; épais ; lourd. — <3r°J^ <<? J* lukguibiotourmaq, s'asseoir comme une masse; Û£ JjJ dl»_jjj>_, marcher d'un pas lourd.

èy levker, espèce de crochet pour tirer les bottes, tire-botte.

yy loulou (ar.), perle; voir_^.l indjou.

yyy lololo, onomat. rumeur, tapage; bruit de gens qui ergotent et se disputent. — liLlP -^jJ^J lololoye guehnemek, ne pas se fourvoyer, ne pas se laisser tromper.

oôy iule (pers.), tout objet arrondi, tourné. — --^ r\^= catch lidèsi, boucle de cheveux; topraq hdèsi, tuyau en terre ; ^A^ 3^> tuyau de pipe. — luVè Iule kiayat, rouleaux de papier. — bir Iule qaïmaq, une portion de crème.— ~*<>\j>y*=çou luïèsi, tuyau de fontaine, conduite d'eau; mesure dans la distribution d'eau par le çoubaehi:\m luU d'eau vaut quatre masovra et huit tchavaldez. — yy-i ^4<r> zarb hdèsi, tuyau et'embou-


ù^J 709

chure d'instrument à vent. — ^j0^-. beyaz Iule, «tuyau blanc», tuyau en écume de nier, magnésite ; cette matière se trouve très abondante à l'état de gisement dans les environs d'Eski-chèhir, Dovyloeum, ancienne Phrygie. — ^j^—^U- iS~A^ lulèdji tchamourou, terre fine de couleur rougeâtre dont on fait les fourneaux de pipe.

py levm (ar.); reproche, blâme.

^)'—+*y lombar, sabord par où passe la volée des canons sur un navire. — Les autres ouvertures pratiquées pour le passage des câbles, etc. se nomment loclja ; voir ^y.

&?~y (var. 4=7^)) londja, altération de l'ital. loggia, loge. — chambre de commerce, bourse; loge de francsmaçons. — çj4l=ol <i£jJ londja odaseu, chambre des prudhommes; londja oustaseu, président d'une chambre de commerce ou d'un syndicat.

^y levend (du pers. libre, indépendant), 1° soldat volontaire, espèce d'aventurier enrôlé autrefois dans la marine et les corps francs. — aufig. aventurier sans foi ni loi, vagabond

(voir S. DE SACY, Notices et extraits, t. iv, p. 121). — De ce mot l'italien a formé levanti qui a passé en français; dans le patois de l'Hérault, lébendi se dit d'une personne habile, d'un finaud (DEVIC). — On donnait autrefois le nom de levend aux soldats formant la garde particulière des Pachas. — 2° qui a fière mine ; hardi ; audacieux.

&J*X>y loundra ou loundoura ojjjJjJ, gabarre, bateau de forme lourde et massive dans le genre de la saïque <ÛJL.. On dit d'une personne disgracieuse et gauche : ^TojjJ^J y^.Ji2>\> loundra guibi yaqechsez, mal bâti comme une gabarre ; loundra guibi taslaq, grossier comme une gabarre.

AJ 1° le, abréviation de la postpos. d\,\j 4? benimle, avec moi; <i>P gnitmeïle, avec l'action d'aller; en allant. — 2° lehu (ar.), pour lui, à lui; <JJ=^ <*! leliu vealeïhi, pour et contre. — avec les pronoms suffixes : o -^ lehumde, pour moi, en ma faveur; oX„^J Vehusinde, pour lui. — 3° Veh, Pologne ; ^ A lehlio, Polonais; lehdje, langue polonaise.

<X_s=6^ lehdje (ar.), 1° langue,


710 cJ J*J

idiome; titre de plusieurs ouvrages de lexicographie orientale, entre autres le ,3^ 4s# lehdjei 'osmani, « la langue ottomane», nom du dictionnaire turc rédigé par S. A. AHMED VÉFYK PACHA. — 2° visage, figure ; aspect, jJ<s# ij^Jy bozouq lehdjelu, qui a mauvaise mine.

A^y lahana, chou; voir <li-.

^J ?tf/?,ùj; (inversion de l'ar. *àllham), soudure; plomb, étain, etc. servant à la soudure des métaux. — £^ 5^ j <ji> qoïoumdjou lehimi, soudure d'or ou d'argent pratiquée par les bijoutiers. — dLdx^ lehhvlenmek, se souder; adhérer solidement.

,JU, terminaison turque qui forme des adjectifs (comme^J) et des gérondifs, ^°y-° meïveli, fructueux; J4C-, devant aller. — 2° (ai\), à moi, pour moi.

O^u^J lipari, du grec Xi-àpoç, gras, gros. — poisson de la famille du maquereau. Cf. |C,^U, scombre.

<~^~? Zeïtè(ar.);plûtàDieu! pourvu que! j>sfcij A>\ J«!j cJ feïft « In lie Ht', naqet f/uetohirh; il passe son

temps avec des « plût à Dieu » et des « peut-être ».

zJ^*~z litourya (du grec Àsitiupy!a), messe. — J ,_}—%j zinetli litourya, grand messe; J y^'X'j zinetsiz litourya, messe basse.

&fy lira (ital.), livre, monnaie. — û^Jo^Jl alto un lira, livre d'or, livre turque de 100 piastres ou di)j^>_ yuzluk, dont la valeur intrinsèque est de fr. 22'55. — ingliz lira, livre sterling.

*—ftJ Mf (ai:), fibre, tissu fibreux des corps ; tissu réticuleux des arbres et, en particulier, du palmier, dont on fabrique des cordes, des nattes, des bâts, etc. — plur. oUl elyaf, cordages de fibres végétales. — i_à—J ^j^l Uf ouvou, écrouelles, humeurs froides. — ^J Li qaya Ufi, «fibre de roche», espèce de lichen.

L&J OU <UJ liqa, bourre de soie qu'on met au fond de F encrier. — espèce de vernis à l'usage des doreurs; voir iijJ.

-J^~L)jP~ liqorinoz(dugrec),poisson de la famille du muge ou mulet, au museau pointu. — Deux autres va-


J oJ 711

riétés sont nomméespalatrina <'~/%. et 0*~\s qanpout.

^JU ou iJ^U leïlak,. lilas, syringa : en pers. **£>. i_àlj «boucle de Balkh». — sultani leïlak, lilas vaiïn ou de Chine, dont les fleurs sont plus belles et plus serrées.

<nJ MU (ai\), nuit. — ^jL. 4JJ ZeïZèî mubareke, nuit sainte; sur les sept nuits qui sont l'objet d'une vénération particulière chez les Turcs, voir D'OHSSON, t. n; p. 373. — Y-C JJ leïli mekteb, pension, internat.

JW liman (grec Xi^v, moderne Xtjiâvi) port, havre. —,jLr viol*-* _p deri seadet limani, la Corne d'or. — jlç'^j^j çou limani, bassin de port. — „^<i3jl J liman odase (ou liman medjlisi), bureau des droits de sortie ; ~*ju j 0 lxJ, capitaine de port ; 0 \x' <r-j res?)ii liman, droit de port; ^^ J Kman kiatibi, autrefois : commis du contrôleur de la marine.—,5-^0 ù^ Kwwm reïisi, capitaine du port de Constantinople dans l'ancienne organisation de l'Amirauté.— <S,\f-\ ^^ limanuiî âghezeu, entrée du port; 3 le' dlcU^I irmaghun limani, embouchure de fleuve. — JjJj Le-* limanleq,

limanleq, calme, et adj. tranquille, paisible; limanleq liava, temps calme; il; Le' J^'j^l ortaleq limanlegheic, tranquillité publique. —J^l; Ir j^.L L~=> (j^4^3j^3 limanleq fertenadau çaïleur, de l'orage on augure le beau temps.

À^cJ limbe, bateau de transport, particulièrement en usage pour la navigation du Danube.

O^oJ (var.^e, *J) limoun, citron, limon. — ijyy jlrU» taifot limoun, citron doux. — Les citrons de Tripoli et de Trébizonde sont fort estimés. J^ajL^j S{jyc' limoun gxdbl çararmaq, jaunir comme un citron. — ,3^ limouni,jaune citron. — limounimi! zadj, caractère aigre, désagréable. — lb l'y:', limonade. —tj^-'jî > orangerie, serre. — dL«j^5\jy:' «OAJIU «porter des citrons à Adalia», de l'eau à la mer.

à-cJ Umè, déchiré, en morceaux; guenilles.—J<~Jl JtÀ'oj^ <5 <£ lime lime 'pavelenmich elbisèler, des vêtements déchirés, en lambeaux.

^jy et /j-V lein et laïn, particule qui s'attache à la fin des pronoms et


712 r

U

adjectifs avec le sens de comparaison, de degré, etc. — cA^ 1 sendjileïn, comme toi, autant que toi; jS^*-j_ boundjileïn, de cette façon.

i,AlJ Uïnde, couture, point; voir c»^^J Unk (forme primitive dll^!,

var. di J), trot du cheval, du

loup, etc.

.J [31? (var- J^y) livar, vivarium, grec mod. Xtjïapi, vivier. En Turquie, c'est ordinairement une auge de bois à claire voie dans laquelle on conserve le poisson vivant.

r

p mim, vingt-septième lettre de l'alphabet turc-persan, se prononce comme Y m français; sa valeur numérique est 40. — Abréviation du mot .yé- mouharrem, premier mois de l'année musulmane; abréviation des mots £ lemmv, «fini» et f^*» maloum, «connu». Dans le langage familier, on répète certains mots en remplaçant la première lettre par un mim; par ex. : (j}l)U JjU âyaq-mayaq, «pieds» ; VjU Vjli tarla-marla, «champs»; sO ùj.» deve-meve, «chameaux»; l^^l/>- ^j * lihoros-moros «coqs» et ainsi de suite pour un grand nombre de termes du langage usuel.

U ma, interj., tiens, prends, voici!

Cette particule est d'un emploi assez rare; on la trouve dans l'hémistiche suivant :

«Tiens, vide en l'honneur de Hussein la coupe pleine du breuvage qui donne la vie!»

b> ma, 1° (prou, ar.) ce qui, ce que; entre dans la composition de locutions arabes usitées en turc, même dans le langage ordinaire. En voici quelques exemples : "jl* U ma haqe, ce qui reste, l'excédant; au surplus. — .JÙL U ma teqaddem, auparavant, ce qui précède. — 1^- U ma djera, ce qui s'est passé, événement; récit, rapport. —J^s- U ma haçal, produit; ré-


oU ôU 713

sultat; revenu. — o\é>U ma fat, ce qui est passé, le temps passé ou perdu. — ÙD \> ma kicm, ce qui a été, ce qui existe, l'effectif. — *) U ma lezem, ce qui est nécessaire. — Ijj U ma vera, ce qui est au-delà; ^W tj^ U ma vera, un-nehr, ce qui est au-delà de l'Oxus, Transoxane. — »9j ma vaqaa, ce qui est arrivé, l'événement. — 2° ma (ar.), eau. — 3° ma (pers.), pron. ferson, nous.

3 • (var- dP^*) mablaq, cueiller à prendre les électuaires et remèdes; ezadjimablaqeu, instrument de pharmacie pour faire avaler les drogues.

^\JU ma-beïn (ar.); 1° ce qui est entre, parmi. — ,o_y:~b ma-beïnemezdè, entre nous. — 2° ^-4=^1 ^>;U MI«- beïn odase (ou qapousou c^^f), appartement situé entre le harem corps de logis réservé aux femmes et le sèlamliq ou salon destiné aux étrangers. — cwb* o^.L» mabelni humayoun, partie du palais impérial dont l'accès n'était permis qu'aux officiers et aux fonctionnaires de l'intérieur désignés sous le nom de mabeïndji, à savoir les chefs des eunuques, le maréchal

maréchal palais, les aumôniers (imam) impériaux; les aides de camp (yaveran) et officiers de la garde particulière, enfin les fonctionnaires du trésor etdudomaine de la couronne. Aujourd'hui, grande salle de réception du palais impérial. — On dit en proverbe d'un fourbe : .^f~^4^ ù^S* yijj << 1, il a deux faces comme la salle du mabeïn.

OU mat (ar. : «il est mort»), mat au jeu d'échec»*"-mai étmek, faire échec et mat; mat olmaq, être échec et mat, être battu. — aufig. rester paralysé, interdit.

jfLt matem (ar.), lamentation, deuil. — chant funèbre; cantiques de deuil qu'on récite pendant la fête d'«- choura. — ^4-J1 matem elbisesi, vêtements de deuil; ,jjL^ A* matem maçarifi, frais de deuil.

.»^w matis (grec mod. jj.âOuao;), ivre; paralysé par l'ivresse.

<X^i U matya (corrupt. de °ÏU, matière, d'après \<ôLehdje), plaie remplie de pus et de matières purulentes ; abcès enflammé et suppurant; plaie gangreneuse.


714 iU jU

^JUU masal (orthogr. et pronon- [ ciation vulgaire de l'ar. Ji») récits, J contes; fables. — zarbi masal, proverbes populaires.—^^IJliLmasal oqoumaq, raconter des tables, narrer. — aufig. dire des balivernes, des J choses invraisemblables. — <—i-liU masaldji, conteur (ar. maddah); diseur de contes en l'air; voir Ji« et JUU

A>-U> mad.ja, pique (ait jeu de cartes).

<AJ^>- U mat chu un a ( de l'ital. i, machine ou aiguille à mater; cabestan qui sert à dresser les mats.

plOLo madam (de l'ar. ma dama., tant que dure), tant que,pendant que. — <A.«bU madam-ki, attendu que, puisque, du moment que.

^^t* madampol, altération

du mot madapolam, percale blanche imitant les cotonnades de l'Iude.

^)JU mader (pers.) mère; >\jjï\* maderzad, inné, de naissance; «wderzad Ussan, langue maternelle.

6J>U maddh (ar.), matière, sujet, question. — „jj3\ oL^, selon ce sujet,

sujet, cette matière. — article de traité, de journal, etc., ■Cf2-* (ob maddei muzemmerie, article additionnel.

— plur. ity mecadd; <>-XfC ^y, articles d'un traité.

U^^U meezoun (ar.), 1° qui a la permission; autorisé. — en droit : émancipé; o~jiU mïezoïmyet,émancipation; habileté légale. — o^ta 0~aiU daïyei meezounyet, compétence. — 2" qui a obtenu sa licence, licencié. — ù^L» aJu^sj oLol edehyat ve funounde meezoun, licencié ès-lettres et ès-sciences.

-J^^y (var- j>—^b^ etc.; on trouve plus rarement la forme ù^b^ qui est la transcription exacte de l'italien marangone) maranghoz, 1°menuisier, ébéniste.—^i\ j^iiljUmayanghoz iche, travail de menuiserie, bois ou meuble artistement travaillé.

— 2° charpentier, ^j^iiljU £~guemi maranghoz?, maître charpentier à bord.

J^AJJ^U maranqoz; voir le mot précédent.

£-_v^ U may-pitch (du pers. vulg. marpouch), long tuyau en cuir adap-


jU jU 715

té à la pipe persane nommée nar(jidle. — Le tuyau en bois qui s'adapte au qaliân, pipe plus en usage aujourd'hui chez les Persans, s'appelle ,J nei-pitch.

CJ)U> (var. (jjL, rare ^.ijL), le mois de mars. — ^j^s^L OjU, le 9 du mois de mars, commencement du printemps chez les Turcs. — OjU ^«JJLJ mart yavrousou, «petit de mars», aufig. alerte, agile. L'inconstance du temps en cette saison a donné lieu à plusieurs proverbes ; par ex. : y~>j\j> -5 ^l^b ôjl—°, inconstant comme le temps de mars. — OjL J^c\ ~*4Jtxj>- ÛJo I, mars est le bohémien des mois.

cl>U (var. J^, J*jl, Jy,) marti, oiseau de mer du genre alcyon; martinet-pêcheur. Il y en a diverses espèces : . ,jT le martinet-pêcheur blanc; .^jXi oj^, le martinet à tête noire; oufaq marti, le martinet de petite taille. — > ijlé^l. yelqovan marti, la mouette. — au fig. ,jjU jJ>^ marti qouchouder, c'est un loup de mer.

&■Jj U marda, supplément de prix que le marchand ou le courtier réclament

réclament l'acheteur; espèce de bonne main, synon. de l'ar. A^\J- j\.^JiOjU mardalu, surfait, trop cher. L'origine de ce mot m'est inconnue.

^J'i) (.var- IJ"JU) tnuvs, terme de jeu : perdre double; être capot.

࣠^)l« marçama, pour barsama, 1° plante de la famille des Achillées, espèce de mille-feuilles; voir <u>Ljl>. — 2° menthe-coq, balsamite.

Jjt*^)'-* (var. J^jL-^) marçeq, mauvais charbon qui fume et donne peu de chaleur. On dit d'un homme irrité : jV/^V ,j£\ »-^_ (3"-=>jb, il a mangé du charbon et crache du feu.

ilpjr^ marti, oiseau de mer; voir

^J_5^)^ maroul (grec mod. \xyXoitXtov) laitue, }&y ou _ji<=l> guebeklu maroul, ou yaglilu maroul, laitue romaine. — ? <S"} "4/ 1' marouh chicorée sauvage. — JjJ^ ^-^ echek maroule, «laitue d'âne», cardère sauvage. — iS^y* Jjjl» maroul sudu, lactucarium, suc de laitue.—J^f-3JU marouldjeq, «petite laitue», ellébore blanc; selon une autre opinion, aco-


716 jU ^U

i

nit blanc ou napel, en arabe J^U^jjjl «étrangle-loup». —aïojifj. maroul, se dit d'un niais.

bj)\-*marya, l°femelle de certains animaux, la chèvre, la brebis, la jument. — marya baleq, petit poisson très commun qui sert de nourriture aux matelots, et aussi aux poissons entretenus dans les viviers. —2°nom. propre : Marie.

^Jlc^)U (var. JlsjU) mazghal, ouverture pratiquée dans un mur de défense, meurtrière. — petite fenêtre, lucarne.

j>J>^*> mazeu, noix de galle; voir le mot suivant.

O}'-* (var. 3_)U) mazeu), noix de galle, excroissance ligneuse sur diverses espèces de chêne. — L. jl_.° ùjJmazeleu gueun, cuir corroyé avec la noix de galle; J^rl cJujU, macérer dans la noix de galle. —^\c\ >SJ\> mazeu àrjhadjei{,,aïbïe de jardin dont les fruits ressemblent un peu à la noix de galle; il y en a de blancs Jjï, des pluies de neige ^él JQ, des dorés y^jJlj etc. —J ju ^il hacheu mazeleu, qui a une toute petite tête.

_jl—/> mas, partie, d'intensité; (j^l> ^JAA mas-mavi, tout bleu. Cf. ,j^5-l ol etc.

,XlLu/ U> mastîki, grec mod. \i.ac~iyj„ mastic, résine extraite dnpistacia lentiscus, que les Levantins mâchent habituellement. — eau de vie de mastic autrement nommée ^~&\j y>\^^ saqez raqisi.

AL.**JL« mastela, cuve; voir A-^J-.

^^**JU masti et, avec la forme du diminutif, mastidjik,petit chien d'appartement.

M^LML* masteqa, 1° altération de l'ital. pasteca, poulie de mâture; voir «ULL*1). — 2°mastic, résine; eau de vie de mastic; voir £L-L.

i)y*jL<5 (var. oja-ol «, ÙJ*.J{—»,

^aj), massowa, vulg. mas va, 1° bobine, époulin, navette de tisserand. — 2"conduit pour les liquides; tuyau de fontaine servant à la distribution publique de l'eau. — 3° mesure d'eau ; quatre massoura font un Iule et renferment quatre tchevaldez.

À*oU massa (de l'ital. mensa; var. <u=L), 1° table; table à manger. — ^Jaijjl «t^L» massa euvtuleri, nappe


j\+ ^U 717

de table. — 2° masse, fond d'argent d'une succession, d'une société. —

-j<uA—» iSj^li?-^! âladjaqlularun massase, masse des créanciers. —

*3J»i Jl<^u massanuû tevzïi, répartition de la masse.

Jj\—.« macli, «phaseolus niax», plante de la famille des légumineuses, petit haricot que les Turcs mangent cuit avec le pilau; voir ABD ALLATIF, Relation de l'Egypte, p. 119.

AU] *\ZJ U ma challah (ar. litt. «ce que Dieu veut»), 1° exclamation dont se servent les musulmans pour exprimer l'admiration, pour détourner le mauvais oeil, ou les effets, funestes à leurs yeux, de compliments flatteurs, etc. — 2° «tant qu'il plaît à Dieu», une certaine quantité, un certain temps. — 3° bijoux d'or ou diamants portant inscrits cette formule pieuse. — 4° bravo ! à merveille. Comment? vraiment?

-tl/'**' machrapa, corrupt. de Far. \j~-i~*, vase de petite dimension ; aiguière d'or ou d'argent. —■ coupe.

àwU mâcha, pincettes de foyer, en bois ou en fer; pincettes de mangal. —

--•ciL. 4Jfc>- «pinces de bohémien», tenailles communes. — dilà») ji<i\* machalu tufenk, fusil à mèche ; ^ <-iL

O cLu machalu saat, montre de

gousset. — Jji^ 4^1 dl'<il> machanuri oudjou ela toutmaq, «prendre avec le bout de la pincette», avec dégoût. — <iU û-^_^r L-l> ù-^ i>, «d'un nègre on fait un pacha, d'un morceau de bois une pincette».

t^JL^U viaçal, orthogr. très corrompue de l'arabe Ji«, fable, conte; proverbe; voir JliL».

A*»U> maça, table; voir \Jv>.

^ta-*"^lo masti, chien de petite taille; voir J^U.

AbU mata(del'ital.?), poulie qui sert à amener ou à carguer la voile d'un bateau.

(C^l« maze (ar.), ce qui est passé ; ancien ; précédent. — chose passée, oubliée. On dit en proverbe : JJÏ ç^L <i*.s: guetchmiche maze derler, «le passé est le passé» (n'en parlons plus); c'est le dicton arabe : JfX, V ^»UI.^b J* 9; Ie prétérit; -^U JW, l'imparfait.

P^e magh, pigeon dont la tête, les


718 1ÎU JU

ailes et l'extrémité de la queue sont de la même couleur.

JjC-U maghovn, du nom indigène mahogoni, bois d'acajou, bois ! de meuble; on écrit aussi oj&[>.

^9U mafer, ce nom qui paraît être une corruption de l'arabe l/a^- i désigne une des pièces du tour à i pointes.

•ÏLsU» mafich (ar., vulgaire «il n'y a rien»). Cette locution a passé I en turc avec le sens d'une négation : J^f\j> °yj_ J-^j-^ ù^l -jV, les conditions requises ne se trouvent pas en moi. — 2" sucrerie légère faite d'oeufs et de pâte et qui fond dans la bouche;, d'où son nom.

\Jfa\-*> makel (ar.), 1" vivre, aliment; nourriture. — 2° gain, profit (obtenu sans peine ni travail). — oVyfU makoulat, subsistances, provisions, vivres.—ù^ _r-^5 ù^> j V <Ii>-<u,.A.l y£- j^j<cU ja«i oVaTU, les comestibles gâtés et nuisibles seront confisqués et détruits.

<^J U makina, néolog. mécanique ; machine. —<JLJa" 4lfU le 'ylml makinayi

makinayi traité de mécanique appliquée.

i_JU> mal (ar.), 1° bien; fortune; possession. — (j-*3^ JU mali nateq, biens meubles ; C^A^ JU mali garnit, biens immeubles. — finances, JL_« IS^ÏJ&Ï, (autrefois) ministre des finances. — <SJ„SA JU sous-directeur des finances; mal kiatibi, rédacteur à la comptabilité; malqalemi,bureau des finances. — JU1 O- beït ul-mal, trésor de l'Etat, trésor public; beït ul-maldji, comptable du trésor. —JU (j^j^rlâ mal qatchermaq, faire la contrebande. — J^—* oJ^-j sunnetlik maie, «argent de la circoncision», fonds de réserve constituant le patrimoine, la dot des enfants mâles. — \ JU mal étmek, prendre soin, se charger; mal édenmhnek, ne pas se soucier, négliger. — <JU ,jU maie malene, pour le capital seul, à prix coûtant. —jl)L mallu, capitaliste, richard. — y~J[» malsez, sans argent, ruiné. — r\c\ y--^\j\> .z\ j—Jl—« jJuJ"7l'homme, sans argent est un arbre sans feuille. —j^'} 1 jb JU l'ar" gent fait gagner l'argent. ;—j Ss Û^\* Oy—"jT iL taj,que tes aumônesaug-


JU . JU 719

mentent avec ta richesse! •— JL-* dii^i "^j 1, «ressembler à celui qui a trouvé un trésor», être joyeux. — Jl» <o mal-tèpè, tumulus recouvrant des vestiges antiques, et, d'après l'opinion vulgaire, des trésors. — 2° bêtes de somme, troupeau, ^U ù^yr, les troupeaux du berger; jU à^y,\^ bêtes de transport. Cf. <JU.

Ujsi-U malikhoulia (du grec \j.aXa^ypKia.), mélancolie; humeur noire, atrabile. Cf. Jj^»-

AlaJU malta, l'île de Malte. — ^jà\^ • malta qavaliere, chevalier de Malte; odjagheu, l'ordre de Malte. —jlijy . malta portoaale, orange de Malte, mandarine nommée vulg. Yousouf-efendi. — -111» . malta tacheu, marbre. — malta guili, pissasphalte, bitume glutineux. — 4-UL..» ôS,ji L,J[^2?~ malta hiçarene deuxmek, «faire le siège de Malte», entreprendre une chose impossible. — JJAJ Ù-VJL^~ <ia.]U «il est plus difficile que le siège de Malte», se dit d'un opiniâtre.

77^ U malfodj, soldat des anciennes bandes de cavalerie irrégulière connues sous le nom d'aqendje

(voir^r1!). — Dom d'une famille de gouverneurs de Nicopolis en Bulgarie. — (Jéy T-ryJU «fils de Malfodj», intrigant, rusé. Proverbe : <3-«\ ^\

j■> ^à^ r:yù\* ^J.i> ^ ne ^vre Pas le bout de la corde (il ne donne aucune prise sur lui), c'est le fils de Malfodj.

<-Al U malik (ar.), possesseur, propriétaire. — avec olmaq, posséder, prendre possession. — aufig. <cjùf j J-6.5 diiU kendine malik de'ildir, «il n'est pas maître de lui», il est hors de lui. — 4X)U malika, poisson de mer, espèce de barbue.

AJlSJu malikiane (ar., pers.), qui a rapport au possesseur; seigneurial. — <ifcx]U i_s>.*-<aJ tessarrufi malikiane, possession absolue; ferme à bail emphytéotique; cf. AsbXk*. —ferme viagère soumise à certaines redevances envers le trésor; bail à vie, —

-^s-A^Xé- «bfôU malikiane mouhaiS^- ■ ■

sebMjisi, contrôleur des fermes viagères.

AJU mala, truelle de maçon, de peintre en bâtiment. — ^jo 4lU malakiari, travail à la truelle. —"J^V^Il»,


720 >U oU

étendre la clianx et le plâtre avec la truelle ; crépir.

ÀJU malye (ar., féminin de JU «qui a rapport aux biens, aux finances») administration des finances de l'Etat. — iSj^ ^\-* malye naziri, ministre des finances; (jjUài .malye nazareti, ministère des finances; , ^/%>\ malye aqlami, bureaux de ce département. — —.^^JX. <JU malye mektoubdjisi, chef du cabinet du ministre des finances; ~~~~<~Ji£- . malye mouhasebedjisi, contrôleur des finances. — *J U ^J^- medjlisi malye, grand conseil des finances remplacé aujourd'hui par la cour des comptes : CJL~A^ ÙV- 5 clivant mouhasebat. — (J^-^ 4-JUojW idarei malye ouçouli, système financier; 4JL Cj^^moua"- melati malye, opérations financières. — ç^4ij!y> <JU malye muvazenèsi, budget des finances de l'État. Cf. o~ JU1.

J^-»U nùhnour (ar.), 1° ce qui est ordonné; jyL_11 ^-^- hasp ul-m"eèmour, d'après l'ordre, suivant l'instruction. — 2° celui qui a reçu un ordre, une mission; agent, fonctionnaire; iS^y^' ^^j.., agent diplomatique;

diplomatique; "LAL milkyè mehnouri, fonctionnaire du trésor; . J^*> teftichmehnoicri, agent de police ; * <*£? çehhyè mehnouri, officier de santé. — - ~yu J^"sidjilli nufous mehnouri, officier de l'état civil.—^j^aié jy.U mehnouri màlchsous, agent spécial, commissaire extraordinaire. — au 'plur. -J-J^OU mehnourîn, les fonctionnaires en général. —jyL-» ^

j JJo^^ o Jl^ayli ç*<aJi* ,_£Jù5, tout

fonctionnaire est responsable dans le cercle de ses attributions.

iJ^uJ^Lo mèhnouryet (ar.), mission, objet d'une fonction; poste officiel. — Xijjj.aU CXJ*Ï devletun meemouryeti, mission du gouvernement; C.J.ÙJJJJ^U CJOJ, au service de l'Etat;

■tr'j 0>jyl A mehnouryeti resmye,

mission officielle. — O^ dl"^«~« ^ jjjl OjA—c tji'C^ Oji jjjyU, le mandat de député dure quatre ans.

Cf. Ja^U. v

i^J^cto mehnoul (ar.), espéré; attendu ; en turc : «attendu comme prochain ou inévitable». — & j Jyl°, il est àprévoirque, onpeut s'attendreà,

^^Lo manti, de l'ital. mante, terme de marine : cordage attaché à


ùU OU 721

un fardeau et tendu, à l'aide d'un palan, pour bisser ce fardeau à une hauteur déterminée; en français : itague, palan à itague. — Dans les bâtiments de commerce, un cordage destiné au même emploi, mais de moindre dimension, est dit J\S\J> mandar; voir le mot suivant,

y-^jU mantilia («Jn») de l'ital. mantiglio, cordage ou petit palan qui sert à hisser et tenir suspendues les extrémités des vergues, du gui, de la corne et des tangons.

ÀJIS^U (yar. ^—^) mandjana, 1° réservoir d'eau à bord : soute aux provisions. — 2° mât de misaine.

&f- <-« mandja (de l'ital.), nourriture, aliment, portion.— ~* <^U (J^ guemidji mandjasi, rations de l'équipage. — . ^Jûkedi mandjasi, rate donnée comme nourriture au chat.

<j&r^~* wiindjiliq, machine de guerre; voir (J-^°-

IWXJU manda, buffle; voir ojJL».

^))wX.JU mandar, terme de marine : petit palan à itague; voir x;U.

J]»AJU mandai, verrou; loquet

de porte ou de fenêtre; cf. le pcrs. JJ-^3.Jj-—«^Jl-^U LÏy 3 gapouye mandallamaq, fermer la porte au verrou; clôturer solidement.

^^AJU mandra (de l'ital), bercail, enclos recouvert d'une toiture; parc au bétail. — <Lyf7) JJL mandra keupeyi, «chien de bercail». — aitfig. hargneux, méchant.

_JU taXj U mandouz, nom de différentes poulies comme le paran -ûJ^A; et la manesqa; voir ces deux mots.

A^AJLO 1° manda, buffle. — vache laitière grasse et bien nourrie; manda sudu, bon lait épais et crémeux.— 2° manda (pers. ) qui reste en arrière : o X il** 'amelmandh, invalide. Le mande est aussi le reliquat de solde payé aux Janissaires dits mandedji. — 3° néol. du français, mandat de paiement.

<XJL«JU manesqa (de l'ital.), terme de marine : grand paran muni d'une poulie à languettes.

jlbjLo (var. J^>V>, jt-^>) mantar, 1° champignon. Parmi les variétés les plus connues, le Lllidje cite le

46


722 ùU ùl»

champignon à anse ça fia mantar, en arabe <blTj le champignon blanc «</ mantar, ar.^.Lzs; le nombril d'agneau qouzvu gueubeyi; le champignon de chèvre ketchi mantare; le grand champignon blanc nommé en arabe »is; le champignon de coq khoros mantare;&i:>ll>ji\ J^LS; le champignon de cèdre tcham mantare, agaric de cèdre ou de mélèze; voir ù^-l^â-ijjjUajL _/*-=çetjJitii-■mantare, «champignon de boeuf»; espèce de lichen. — ,_£jUsJu j%> qav 'mantare, «champignon amadou», agaric de chêne ou amadouvier. — ^jLLiiL Oj^s qourt mantare, vesse-de-loup, champignon du genreLycoperdon. — J^jV ^JjUaJ U mantarluïiaboucli, \)M\to\\i\ç, à bouffcttes. —^JJ-T LÇ5JH*JL* mantar guihi tchuruk, «pourri comme champignon», décrépit, ridé; tanti est quanti fungus jmtidus (Haute). — JJ^._ <KzAy*> 4)jl »-\^l jlkl» «le champignon se met en campagne contre l'arbre», c'est la lutte du pot de terre '' contre le pot de fer.—^.<i^L jlLJL. mantar (loima.se, farce de chani- : pignons.—^î\ j\.l*i*man1arâtmaq, ■; duper; user de ruse. — 2"liège, hou- i clion; voir aussi jUal».

ÀkaJU manta, violette des prés, sylvestris, violette à fleurs blanches.

,JpJU mante, espèce de pâté au hachis assaisonné d'ail, de yaourt ou de jus de citron.

.ssJ mangher, monnaie de cuivre; voir J*A*.

t^szJlo m.ançjlial,, réchaud; voir

i^J^su^o manqal, réchaud, brasero; voir Jla^».4lLl>u manqala, échiquier, table à jeu excavée.

-«2JL« et ^U manqer, mangher, petite monnaie qui valait autrefois un quart d'aspre (âqtche). — Sequins de cuivre imitant l'or pour colliers, bracelets, etc.; on recherchait surtout ceux qui portaient le nom de Sultan Bayezicl manghereu et qui se vendaient aux foires de Bayézid en Arménie. — mangher s'emploie aussi dans le peuple comme synonyme d'argent, de monnaie; voir Jjù*.

làoJL manqafa, 1° qui a la tête grosse. — 2° étourdi, stupéfait ; (jJlii'U manqafaleq, stupéfaction, ahurissement; sottise. Cf. le t. or. ù^et^^ «chose grosse, arrondie».


_3>J» «U 723

AÂJU manqa, mot d'origine étrangère,peut-être l'ital. manica, «troupe, bande»:réunion des matelots autour de la gamelle.

ÀJJU manda (grec \x.m€kà), levier.

{À^ (yar. ^l**) wiaiu", chanson populaire, airs et refrains improvisés par le peuple; Jj^éU, ^U mmu tchaghermaq, dire des chansons. — i^U manidji, chansonnier, auteur d'airs et de chansons populaires.

OUJ U manyat, surnom des montagnards originaires de Morée; ils exercent pour la plupart le métier de meunier.

&&*-> U maniqa (de l'ital.), manche à vent, tuyau de toile qui fait pénétrer l'ah- dans l'entrepont.

y^ * (de l'ital. manovella), manivelle, machine pour faire mouvoir le gouvernail, pour manoeuvrer les canons, etc.

_5^o mav (ou ^L» miav), onomat. cri du chat, miaulement. — ^VjU miauler.

0)_jU> maori, poisson de la famille du hareng.

ÀJjLo mavouna, maouna, 1° gros bateau plat et large qui servait autrefois au transport des fardeaux, espèce de gabare. — 2° les deux pièces de bois en forme de poignée à l'extrémité supérieure du grand mât, qui servent de support aux barres de perroquet et à la hune.

O^U> mavi, bleu. — (_£j^ <JHr' atcheq mavi, bleu clair; * VI âlamavi, bleu céleste; , i_y sud mavi, bleu pâle; J. «L syah mavi, bleu foncé. — ^U L.->- tchini mavi, bleu cobalt; mina mavisi, bleu d'émail, de porcelaine. — \S^ ij"^ mas-mavi, tout bleu. — J^^ mavicli, terme populaire pour désigner une personne dont le teint est blond et les yeux bleu clair. Les Turcs ont ce dicton : ^^ L£J^=> ■je j^>- (jjjj^f^l^ rien de bon à attendre de la barbe blonde et des yeux bleus; voir aussi Ù^p gueule.

<iU malt (pers.), lune; mois. —

o^X_0; à un ou plusieurs jours de vue. — <u*U mahyè, paye mensuelle; salaire, gages payés à la fin du mois; cette forme du féminin arabe ajoutée à un mot persan est blâmée par les

46*


724 t^l» ^

puristes; ils y substituent l'arabe ^^i chehrye qui a le même sens, ou le turc ,ji I.^L- Xs <u*U ?na/i?/è qandili, illumination des mosquées à deux minarets, pendant le mois de ramazan.

t^UibU mahitab (pers.), 1° clair de lune. — 2° mèche pour allumer la j poudre : pièce d'artifice, feu de Bengale. — 3" jeu, badinage, plaisante- | rie, (jjll 4"^*^ ^ j birini mahitabe âlmaq, s'amuser aux dépens de quelqu'un. — ô-^T <~j^^ 1-JIIAU mahiiali seïrinti tcheqmaq, faire une partie de plaisir.

Às=?U mahtcK', diminut. du pers. ol°, «petite lune» ; croissant surmontant un étendard, une flèche de minaret, etc.

~J^ malimouz, éperon; voir

t*J^k>\Amahoun (et(jj U), acajou; voir O^èU.

Là>U mahya, illuminations, guirlandes de feu sur les mosquées, pendant les nuits de ramazan.

I^J^JUU (var. J~~jl_«) mayascl pour J~*4JL «cours d'humeur- (étymologie

(étymologie scrofules, suppuration des plaies et ulcères : écrouelles, maladies scrofuleuses ; — plus rarement : hémorroïdes. — J~A l_° (j^l, scrofulaire, plante, en ar. <Ju^- ^&31, herbe au chien. Cf. j^l.

^.l^i-U (yar- J^ï-^z'i origine supposée ^j-j>- ^L") matkhoch, acidulé; aigre doux; J^-c^li^U mcâkhochlanmaq, devenir acidulé.

^.;L> maïs, V le mois de mai; 5^T ^ Umaïs tchitcheye, «fleur de mai», fleur des champs qui ressemble au trèfle. — 2° fiente des bestiaux, fumier frais ; dans cette acception le mot mais est d'origine arménienne. Cf. -iy tezek, qui se dit de la bouse de vache servant de combustible.

ô^wlo viaïsfra, de l'ital. maestro, grand-voile portée par le grandmât nommé malstra direyi, mât de la grand-voile ; ^j^ * maïstra sereni, grande vergue.

i^k^->\—.-0 mayesel, hémorroïdes; voir J—"lit».

^aJU mayl (ar.), liquide; fluide; coulant. — CÀ*i^mayiat, les liquides en général. — ^.^-^s zJ^-», ton-


u;U L. 725

neau contenant des liquides. — o^i

^U^'s i_£^ i3.^ ù^l, des futailles contenant vin; huile, miel et autres liquides de cette nature.

t^Ài*-* mail (ar.), qui penche et incline. — qui a du penchant pour une personne ou une chose; amoureux, épris. — (jj-""^' ^" maïalamaq, fermenter; voir 4J_U.

LsjC^maïmoun,singe; voir ott- 1.

ww nidina, terme de commandement, de l'ital. ammaina, pour serrer ' les voiles, apiquer les vergues de perroquet, etc. — au firj. interruption, temps d'arrêt.

i3^U mayouq, périanthe vert, calice de la fleur avant son épanouissement (peu usité).

ww maya (pers.j, 1° substance, élément ou matière; origine,principe. —2°ferment, levain ; dit 1 y^ 4JU mayasez ekmek, pain sans levain, azyme. —3°lait caillé, présure. —^^ 4yJ ^, comme le ferment du vinaigre; acide. — au firj. »z\ j J'iA* mayalu bir âdam,un homme vigoureux, énergique. — mayasez bir âdam, faible,

sans énergie. — ^^ ùl=- djan mayase, le principe de la vie, l'âme. — (j^V'lU mayalanmaq, se coaguler; fermenter : aufig. prendre de la consistance, de la force, devenir riche.

— mayalatmaq, laisser fermenter ou macérer dans un acide, etc. — A"maya et^J^L mayaleq, femelle en général; sens particulier : femelle du chameau de race velue, dont le petit est nommé bisrik; voir di^-j et c,o devi. — 4° 4JU miyè (ai\), cent, centaine.

^J^AJU, mayasd, scrofules; hémorroïdes; voir J—IU.

O^ijL^ mubaderet (ar.), action d'entreprendre avec activité. — se mettre à l'oeuvre, commencer.

AJOu.© mubadele (ar.), échange, permutation; troc. —<Jjy\-* > mubadele mehnouri, agent de change. — ^JI]JL« iîJ«uLj:*<2>-j roukhçat-nameleruiï viubadelesi, échange de pouvoirs diplomatiques.

dJ^l^c mubarek far.), béni, saint;

— heureux, de bon augure (comme aloj.3 qadembi,). — mubarek ohoun «que cela soit béni!» que cela vous


726 L. ' f?

porte bonheur! — ^J^A mubareki, action de féliciter (comme la 2e forme LX/">); mubarekyh ijueldum, je suis venu vous féliciter. — par antinomie on donne au mot miobarek le sens de «néfaste, maudit»; on dit d'un homme qui sait toujours se tirer d'affaire : il ») S\> (_$! JÙJ 6 -ullas ilj L»; dans cette malheureuse disette il a su trouver un sac de froment.

/JU mubachir (ar.), vulg. moubadmr, l0commissaire,membre d'une commission; agent chargé d'une délégation, d'une inspection. — 2° huissier judiciaire, I t>-ii> ^~iL.» mubachir taijîn iltmeh, faire citer à l'audience. —j~z\~~e ,j^4.UJ odadjti mubachir, huissier audieiicier. — * Xiy «ux-i ^ jjjis-O»! (jusj ^jL^ ^a.o J!J.JI« «prés de chaque tribunal, il sera établi un nombre iixe d'huissiers». Cf. j^g-.

àssJL^s nwubalaijha (ar.), exagération, hyperbole. — pris adverbialement : 0«j-^L-= <i)L», extrêmement | naïf. — jJL» mebaliijh, pluriel de *L«, sommes d'argent comptant.

ÀsaJU-o mubaijiïa (ar. action de vendre et d'acheter), 1" commerce, transactions commerciales. — 2° monopole,

monopole, des céréales. La Porte envoyait autrefois dans les ports de la Mer noire et de la Méditerranée des agents spéciaux nommés (_5yUJ mubayeadji, chargés de se procurer les quantités nécessaires de grains : c'était le monopole et l'approvisionnement par l'Etat, système dangereux qui fut aboli par Sélim III. — 3° mubayeadji, agent chargé pour le compte du Trésor de racheter les anciennes monnaies.—4° vendeur de fonds publics et autres valeurs financières à la Bourse ; spéculateur.

l*A2^o mubteda (ar.), commencement, début. — inchoatif, sujet grammatical ou logique de la phrase. — ^x^ mubtedi, qui commence, écolier, novice.

jK^> mubtela (ar.), éprouvé par un événement fâcheux ; affligé, malheureux. — adonné à une mauvaise habitude, à l'ivrognerie, etc. — o^ ^)û- âfioun mubtelasr, buveur d'opium.

C**.s>* mebhas' (av.), discussion, dissertation; <^-^VI c^-°mebhasulensUJje, cours d'histologie.


t* ■ ^ 727

I~J^S£*'mebhous (ar.), discuté, objet d'une controverse. — L'expression arabe CJj^, usitée dans le style littéraire, a donné lieu à un assez long débat entre les écrivains contemporains au sujet de son accord avec un nom féminin. Il est établi qu'on doit dire par exemple : l^c Cjyéf <1L„» «la question discutée», et non pas Iflp "*^y^-&S-ÏO\ ■Ce- îLi^A, prendre telle ou telle tbèse de conférence.

^J^^X^A mebzoul (ar.), 1° prodigué; largement dépensé. — 2° nombreux, en quantité, opposé à_plj, rare.

j^-^f mubasser (ar.), inspecteur, examinateur; agent chargé d'une inspection officielle.

^JkxyGmubattal(s\.r.),abrogé, aboli, déclaré nul et sans valeur ; cf. J U»J I (Çf 0" ibtal hvkmu, sentence annularive. [

/»!a*-o mubatten (ar.), litt. «cheval qui a le ventre déprimé, rentré», se dit aufig. de celui qui dissimule sa haine, sa colère, etc.

<_^-3£_A.„© meVous (ar.); envoyé, chargé d'une délégation. — député.

ci* (jljj*^ meVousani millet, les députés; meVousani millet medjlisi, chambre des députés ; on dit dans le même sens o^y^ C~us> hiyeti meVousan. ■— O-^*-*"^—^&\ Jî^^ 0~A ijf2-'^ /ç°*^~ Oj*~° «y^bj^l—« ^c'«i •J.^ f*-'^ oJ^-lj, les fonctions de juré sont incompatibles avec celles de député.

-5^L^ Y'mehlaçjh (ar. ), somme d'argent; total d'une addition. — iil«L«^ L^jljiio (ja.Aj bir meblagheli yekoun meqtare, le montant d'une somme. — 2° muballigli (ar.), qui fait parvenir (une nouvelle), informateur; surnom du muezzin dans les grandes mosquées.

Jji--<« mablaq, cneiller à remède, spatule; voir (j^U

iÀ« mebni (ar.), bâti, construit; mot diptote, dans la technologie de la grammaire arabe. — <-ic •_.« mebni \ilellii, la base; le fond; ^ ô࣠_J<JLC bah mu mebni \ileihisl, l'objet principal de la discussion.

►iw~« 1° mnbeyyz (ar.), qui met au net, qui recopie, expéditionnaire dans les bureaux. —2"mubeyyèz, mis


728 l^> >"

au net, eo[)ié sur le brouillon (musvedde) et corrigé.

7*-^**> mubeyya (ar.), chose vendue, vente.— < air c5c'v"3_y, <^*?~' o-A«~

j^ll 4^4.^-, si au moment de la vente, une partie de la chose vendue est périe, il est au choix de l'acquéreur d'abandonner la vente, ou de demander la partie conservée, en taisant déterminer le prix par la ventilation.

«) ^ ïnufarl'kh (ar.l, trêve, suspension des hostilités. — 1 JS jl~° ^-""£> faskhl nuttareke <kmek, rompre la trêve.

pu.« Hieta (ar.), marchandise; effets, biens meubles. —jljl -Cil p 11» i meta bachene jjazar, marché au détail. — On dit en proverbe : JÎ \j-^~° ! ù^^j^^S^Ol^f ^achète la marchandise avant nue la caravane n'ait ' déballé sa pacotille»,-to^ereceu.s-^ri•iiius jjipiiru sitbiutc- ciiutalos, (Perse).

J^5^ iiudafov (du yrec mod.?!, chaloupe suspendue aux lianes du navire.

Jj-Ju^ metaliq, les Turcs donnent à ce mot étranger le sens de «monnaie altérée, rognée»; cependant, en langage de bourse et d'affaire, ils l'emploient avec ses variantes dili» et dl-ll», pour désigner les valeurs remboursables en numéraire.

Ç-y-+^> metbou (ar.), 1° suivi, obéi. —2°chef, souverain. — ^yf-» O^X=-, gouvernement dont on dépend.

»*jls£* mutvdjanis (ar.), similaire, de même espèce : <-Jl^° JàlàJl, termes homonymes.

(jJ^I.=XU Mutedavil (ar.Y, circulant, en usage : j\a\jS^ <„JI elsuùi mutedacll'n, langues courantes, usitées (comme le grec, l'italien, le français).

fC J^"° -muterdjim far.), interprète, traducteur. — secrétaire-interprète d'une ambassade européenne à Constantinople. — J^l *=7>°, premier interprète du bureau des traductions à laPorte (iurdjiurà odass<_-);voiï O^j_Jj*^>

O^j_Jj*^> fossé, retranchement; voir le mot suivant.

~<JJ\/S meturls (ar. m'etres), fossé; retranchement; lignes de circonvallation autour d'un camp. — (jj-Olâ * »»«-


^ £• 729

teris qazmaq, creuser des retranchements. — dl»_/j 4^_}to meterîse guirmék, entrer dans les lignes de retranchement, se mettre à couvert. — meteris âtchmaq, ouvrir des lignes de défense. — ^'j^ meterisdji, soldat de tranchée.

Jj^j'L.c matraq, bâton; fleuret; c'est une orthographe fautive; voir

vJ^j-to metrouJv(ax.); abandonné, rej été.—femme veuve. —£ 3 >•« J \y\ emvali metrouke, biens communaux. — »3>" e~° b^ cirazii metrouke, terres laissées à l'usage commun : voie publique, pâturages, etc. — terres abandonnées.— o-i^JU metroukyet, état d'abandon. — c^S~j}~° JU. ^ cr Lx °-)Jjl être laissé en état d'abandon, en friche. — 0&3J*.» metroukat, objets laissés par le c?e cujus, succession. — i5J<àj o&^Jl», inventaire après décès.

I~""' M-3Jt^ nietrojaolit (du grec), métropolitain, archevêque arménien ou grec —Vladika de Bosnie.

OjwJLo mutesaoi (ar.), égal. — ^sL-Jl ^L,!» mutesaoi as-saqaïn,

triangle isocèle :U^JI ^Ljj» mutesaoi uz-zevaya, rectangle.

A*MXO mutesellim (ar.), nom donné autrefois au substitut du muteçarrif; voir le mot suivant.

tJSy.a-.^ï muteçarrif'(ar. qui exerce un pouvoir) gouverneur d'un Kua (ou nmteçarrifleq) représentant du gouverneur général «vali»; il est nommé par décret impérial, il a la direction des affaires administratives et financières, celle de la police et fait exécuter les sentences civiles et criminelles. — Ces fonctions étaient remplies autrefois par le mouhassel J-^ ou musellim l„«.

^)*AZO muitacd (ar.), contigu, joint, sans interruption; ^L^L» muttacelen, continuellement, toujours.

w^9«I-o muteaqel (ar.), qui se succède; se suivant sans interruption. — S'emploie comme préposition et gouverne l'accusatif :^sl«l« {_j\*h ta aine mutèaqeb, aussitôt après le repas.

wA&>lss2o nvuteahid (ar.), qui conclut réciproquement un traité. — J^


730 i_fli» jjjl 0

2 JufcU^ duveli mute alùde, puissances alliées.

J«XxX« mutëadded (ar.); nombreux, fréquent; ^>^ i-W l) _^_ &tV 7/a mutëadded tacy, un ou plusieurs exécuteurs testamentaires. Cf. ar*l«.

JjlaLe mute aller] ( ar.), suspendu ; i

l

dépendant, qui se rapporte. — <ïa JLlal» MjJa^^l JiqJi ouçouline mutëalleq, relatif aux principes de la jurisprudence.

ÀssLo muta a (ar.1), mariage temporaire, voir QUERRY, Droit musulman schiyte, t. T, p. 720.

*\pxZ*> mute\ihhid (ar.), qui s'engage, qui se charge par traité ; entrepreneur.— iS^^ ù-5^"^ O^—îJl

^ljl py^'° KS^Ï ôty\ après dix ans, les entrepreneurs sont déchargés de i la garantie de leurs travaux.

ÇySt^o muteferrï(aïO, dérivé, déduit; provenant d'une môme souche; A£-J£J> J(p-1 aluxdi miiteferril', circonstances accessoires : <_9jl ~z*

4—^.y^- 0; dépenses accessoires. — CJ\CJ£-° muteferriat, ramifications; dé])cndances; détails.

û*3ySu*> 1° muteferiqa (ar.); corps de sipahis pourvus d'un fief militaire (guedikli zalm muteferiqa). Le muteferiqa bachi commandait à deux cents cavaliers de cet ordre.

«On ne peut guère mieux comparer cet emploi qu'à celui des gentilshommes ordinaires de la maison du Roy. Les nmtefaracas marchent dans les cérémonies à costé des chaoux». (Mémoires du CHEVALIER D'AEVIEUX, t. iv, p. 125.)

— 2° muteferriqa, budget extraordinaire; fonds secrets.

J&Z* muttafeqiar.), qui s'accorde, s'unit; d'accord. —j\ ^\)\ Jj-û^mut-' tafeq ur-raï olmaq, tomber d'accord, s'entendre. — 4—AP J^» muttafeq \deïlù, le point sur lequel on est d'accord; "ÛJL-O JO duveli nmttafeqa^QS puissances alliées.

^AÂZs, muteqabil (ar.), opposé; en face ; réciproque ; 4i_Ul» <d«U* moiCamelei muteqabilè, traitement de réciprocité. iS^o- ,3<Jl—Ji~» O^*)

^\jy\*ijs, contrat synallagmatique.

.Ç^li^o mateqasvm (ar.), terme de droit : copartageant.

wXi^laJU, mntnqaid (ar.), retraité; qui a sa pension do retraite, J.cl_i

/-'•Asie.


yu <c« 731

d-slsZt) mutekellef (ar.), imposé, chargé; — qui entraîne de grands frais; riche, orné; splendide.

Jj^jJl^c mutelaçeq (ar.), qui se joint l'un à l'autre ; contigu. — <*^=7 «GLo}ll* djeraïmi mutelaçeqa, délits connexes.

^)*\o*miitemeddin (ar.), civilisé; <U.r° JX» mileli mutemeddine, les nations civilisées.

O-C** mutemerrid (ar.), rebelle, insolent ; qui s'obstine dans sa révolte ; en droit : contumax. Cf. *■%-* muttehem.

/AO« mutemekhîn (ar.), établi, qui habite; résident; domicilié.

iJU*uL*,« mutenasib (ar.), qui s'accorde; proportionnel. — <u^L^° «jjl erbalmutenasibè «la règle de trois».

t^jjiX*,*, mutenavib, qui se remplace, se succède; alternant. — en droit: 4i»bl* ocljj ziraati mutenavib e, assolement, succession de culture sur une même terre arable.

.y \y.*> mutevatir (ar.), qui se transmet, circulant. — eyl»l« ioL?- hacadisi mutevatir a, nouvelles qui se propagent.

propagent. La forme passive mutevatar, souvent employée par les écrivains, turcs est fautive.

JAUJ^LO mutevesset (ar.) «qui entre au milieu», intermédiaire, médiateur.

h^~° ]ajjiyj> mutevesseti musallah, médiateur armé; <\a^y* J^i duveli miotevessete, les puissances médiatrices.

\syU> muteveffa (ar.), décédé, défunt; avec olmaq, mourir, décéder.

(1-J « dllylo muteveffanun vuhili, curateur à la mémoire.

<«-fi.9^-« mutevaqqef (ar.), 1° qui s'arrête, qui attend; qui dure ou demeure. — 2° subordonné, dépendant; synon. de IJJI*.

, J3-^0 mutevelli (ar.), litt. «investi d'un pouvoir ou d'une délégation», 1" administrateur d'un bien vaqouf, désigné par le fondateur et soumis à la juridiction de Yevqaf. — 2° autrefois : administrateur des casernes de Janissaires.

^-0 muttehem (ar.), litt. «soupçonné». — inculpé, accusé. — dl—cê~° _*4STls£ muttehemun mouhakhnosi,


732 li. J^

l'interrogatoire de l'accusé. — U~c ^A tjliyabhi muttehem, contumax.

I^JJ£~Q miîthi (ar. ), solide, ferme. — courageux, patient. — ùj^ f*\ f-[ Jol ,j\.:u benim bachuni itchun metîn <3Z, je t'en conjure, sois courageux (résiste à la douleur).

AJIIO mesalîi (ar.), place; degré, point; <o4jli,« JL\ ûl -mesabhdi, à ce degré; oJl^4jli.« J^t -j>l°, au point d'être désespéré.

I^A^-Om«£«Z(ai\), exemple, fable, parabole ; proverbe ; voir J l> U. — avec oqoumaq, conter, raconter. — i_j^-.i Ji° --«rit ma cal, proverbe, dicton; j j.li« on dit en proverbe, c'est un proverbe que ... — 2°misl,comme; semblable ; pareil ; rival. —y^Al* mislisiz, sans pareil, incomparable. — quantité ou valeur égale : o^4_l_^ ^J/* Jy\3\ j;« jCI J[[\ ^\ J; en vingt ans, son capital aura doublé. —^..(cl» misil11, comme, de même; ol ^4t« jl, un homme de ce genre ; ^1- ^-J.^ iUil, comme cela doit être. — ^i» mccelhi, vulg. mtiçda, par exemple, on supposant que; pour ainsi dire.

i^Ju* )uiç«i! (ar.); 1" exemple; apologue,

apologue, (prononcé vulgairement maçaT), allégorie. — Jlt» J\c 'cdhni misai, le monde des allégories, le monde idéal, dans le langage des mystiques. — 2° vulg. comme, semblable à; J&> ^J^ûil, comme les autres. Cf. Ji« wn'sZ.

t^-wls musbit (av.), qui établit; consolidant; affirmant. — <Cat» JJYJ delaïli musbitc, preuves justificatives; <—J±O Jjlj«l evraqe musbitè, pièces justificatives.

Jlftio misqal (ai:), mesure de poids; le misqal qui sert à mesurer les matières précieuses : or, bijoux, essence de rose ou de musc, etc. égale un dirliem et demi, soit vingt-quatre ([«rat \=>\j-3, c'est-à-dire 4 grammes (J18 milligrammes. — au fig. chose précieuse, mesurée parcimonieusement. JjJû^O 4Jjl Jlïî-o ±.i j-a {J^-j\

<tU jLLa-s «le commerce procède par onces, l'amitié par quintaux», en affaire, il n'y a pas d'amis. Cf. JlJLa-».

w^a^s -masqab (ai\), foret, vrille; voir v^aii.o.

c^ÀÂ* mii.sdUs ( ar. 1, triple ; triplé ; triangle; triangulaire. — oliit» «w«-


^ If 733

sellesat, trigonométrie; (jcTcAîli*, traité de trigonométrie ; 4^1^ cAîli» musellesati mustevyyè, trigonométrie rectiligne.

y^'*^> musmir (ar.), qui produit des fruits, fruitier.—^j, ^JJ"^ *~Jj. 4»A"J> syr* jUc^l (jl ajjs ojjal dicl j^Jjl aA—c les arbres fruitiers qui meurent appartiennent à l'usufruitier, à la charge de les remplacer par d'autres. — fructueux, utile, avantageux. — ^J!J\ F-^^ J^ <SJj"> «l'homme dont la parole est fructueuse n'est pas écouté».

^- medj, épée, fleuret; voir <?.

^^ madjiar, hongrois, originaire de Hongrie. — (J^ jf, ducat de Hongrie; ^j^ jLf «raisin de Hongrie», espèce de lentille dont on fait une tisane; voir rrjj- —j^r iSj~\ madjiar eyeri, selle à la hongroise; — on écrit aussi jUl—*. — madjiar tchorbaseu «soupe à la hongroise», bouillon au vermicelle avec cerfeuil, céleris, etc.

^-A) . mudjazat (ar.), litt. «rétributions», peines afflictives; avec olounmaq, être puni, être condamné;

avec vermek, condamner, punir. — i_^-°lpjj! 4i 1 jltf mudjazatïi orjhramr.ch, condamné. — oljl^ j\,\ \sc\ ^Vj^ ijj£j' djezaï idam île mudjazat olounmaq, être condamné à mort. — ol jlsî 4_JJ ij mudjazat!, terziliyè, peines infamantes; <bjjX oljL^ mudjazati tekdiriyè, peines correctionnelles, condamnation au tribunal de police. —J\Ï 4j\j\£-mudjazaû daïr, relatif aux peines, criminalité. — ?>A

ijVol i_«U_X,l ii^Ac\ .SUA (jJJLu\j>-\

y<'-ij\ oljlf <LJ \y>- «nulle contravention, nul délit, nul crime ne peuvent être punis de peines qui n'étaient pas prononcées par la loi avant qu'ils fussent commis».

ûSjisfi mudjazefk (ar.), terme de droit : action de vendre ou d'acheter à forfait; traiter pour un prix déterminé d'avance. — I Liil <3jlsî mudjazèjeùn inclia étmek, construire à forfait.

{Jvs2 medjal (ar.), pouvoir, capacité, faculté d'agir. —j Ss>^ Jlf 4X? guitnûye medjalem yoqtrr, je n'ai pas la possibilité de partir. — J^-f ij. sans force, impuissant; incapable.


734 c^ ^

ULs^ medjavèn (ar.), gratis, SÎUIS frais.

<XJls£ nùdjana, 1° réservoir d'eau à bord; soute aux provisions.—2°mât de misaine, dli . nùdjana yelkeni, voile de misaine. Cf. «tilsf U

^T^ 5 mudjhir (ar.), qui force, qui contraint. — cA—\ oJ-L^o^b lJ_j-=l o/^î ^L^l (jV^l utlj^l, les cas de force majeure légalement constatés.

_J_y^ medjbour (ar.), forcé, obligé, contraint. — t-s^J L£J>-^~ -^ Vt^cZ/ medjbmiri li-tavaf, acte unilatéral; ijt-Sjia.! M-tarafeïn, synallagniatiqnc. —c*> jy^-medjbouryet, contrainte, obligation; cas de force majeure.

<-^ips5 mudjtehid. (ar.), litt. « qui travaille avec assiduité, qui fait des efforts». Dans la doctrine des musulmans Sunnites, on comprend sous ce nom les patriarches et les prophètes, les disciples de Mahomet et enfin les imams qui ont travaillé, pendant les trois premiers siècles, à l'interprétation du Koran et de \n. Sunna.— En Perse, on désigne ainsi toute une

classe de jurisconsultes appartenant à l'orthodoxie schiite.

U^ medjra (ar.), cours d'eau; canal, conduite d'eau. — rigole dans certains instruments; — glande lacrymale.

^j^~~ mudjerred (ar.), adv. seulement; purement et simplement. — adj. seul, solitaire, isolé. — célibataire. — dl) sj£- mudjerredlik, isolement, célibat. — «-V? <>\> 'paye-i mudjerrede, dans la carrière de l'oidema, c'est le grade inférieur, sans fonction active, ni droit à l'avancement.

7"3jS£ medjrouh (ar.), blessé; jXs j ?-°)j£- medjrouh bir filer, une opinion vulnérable.

Pgj^medjzoum(a.r.), 1°coupé, haché. — 2° décidé, résolu; ayant le caractère de la certitude. — OJO°JJJ= J J~°*y£ "yndimda medjzoumder, j'ai la certitude. — o-^y? medjzoumyet, certitude raisonnée, conviction.

£"• mudjessem (ar.), qui prend du corps. — relief dans un dessin, une gravure, une oeuvre peinte ou sculptée. — p^LiYl ^.LJU s^.£mu-


J^ £■ 735

djessem mutesavi ul-azld, solide icosaèdre.

u_fi^ mudjèf (faute de langage pour Far. <s>^- mudjevvef), le creux, le vide ; se dit d'un mur, de l'intérieur du hammam, d'un poêle, etc.

Jds2 mudjellid (ar.), relieur. — mudjelled, relié (volume, cahier, etc.).

»«ls£ medjlis (ar.), litt. «lieu où l'on s'assied», réunion, assemblée. — conseil; ^ATj u"^~ medjlisi vukela, Conseil des Ministres ; js^> MT^ ^Xéji oJù^i^ljdL^1!, le Conseil des Ministres se tient sous la présidence du grand-vizir. — <JU ^Ji^c^ç-J.^, Conseil de la marine (amirauté) de la guerre, des finances. — ,_r^ jj^U-, Conseil privé; ^/ji^Ls^, Conseil général. — congrès. — 0"^ ^J^ khazaïn medjlisi, commission des finances. — Dans les provinces le medjlis est une assemblée siégeant au chef-lieu, composée des autorités locales, du haut clergé et d'un certain nombre de notables des communautés non musulmanes. — ^ 4ajl ^^ medjlis odase, Chambre du Conseil; parquet du tribunal. — I uJi^- J^c

\iqdi medjlis étmek, réunir le conseil, tenir séance. — J^JJS {_y^ medjlis qourmaq, (au fig.) boire de compagnie, se dit d'une assemblée de buveurs. — ...il ±j—>- ç-J.*: medjlisi khoch âdam, homme d'un commerce agréable, de bonne compagnie.

àis£ medjdlïi(ax.), rouleau, livre; traité. — ^4^ L-sl AU», traité de géographie. — 4)-^-1_^5- medjlisi medjellè, «commission du code», elle se réunissait à la Porte, deux fois par semaine, pour rédiger un recueil de lois sur le modèle des codes français.

P^^ medjmou" (ar.), réuni, rassemblé. — total, entier. — *£-y£ medjmou'a, recueil, assemblage d'articles, d'écrits de différent genre. — ^yfr jU^I medjmou aï ecliar, recueil de poésies; ~*<cy£ JJ\—~aï taçavir medjmou ase, galerie de tableaux, dessins, etc.

iUf 5 mudjveze, coiffure de cérémonie que portaient les pachas et les hauts dignitaires; elle avait la forme d'un panier renversé, d'un pied et demi de haut et recouvert de mousseline. (Cf. RICAUT, Hist. de Vemj). ottoman,


736 g ^

p. 115.) — Dans l'Odjaq des Janissaires, cette coiffure distinguait particulièrement le chef du 55"1C orta dit «le régiment des instructeurs».

,^pS medjous, 1" adorateur du feu, mage, parsi. — 2° se dit, d'une façon plus générale, de tous les païens, adorateurs des idoles, des astres, etc. — O-^yi mecljousyet, le paganisme, le monde des païens ; — culte du feu.

s^Jr^ mudjevher (ar.), orné de diamants, de perles, etc. — CJ\J*J£ a.L_L>; caparaçons enrichis de diamants et de pierres précieuses.

*^1^ medjid (ar.), glorieux, illustre; -usM J~C Abd ul-Medjid, «serviteur du glorieux», nom d'un des derniers sultans. — AiJ^-medjidye, ^décoration ottomane créée par le sultan de ce nom. — 2°pièce d'or valant cent piastres ; pièce d'argent de vingt piastres. — (J^J^ 4JJ"^ medjid yè tcheïreyi, quart du medjidyè ou cinq piastres. — 3" registre, rôle, états militaires, registres officiels du recensement.

■f^metcli (ou medj <£'), épée droite, fleuret.—^ f mrtch talimi, escrime;

escrime; oustaseu, maître d'escrime, prévôt d'armes.

ÙjjXst mouharèbè (ar.), guerre, lutte, état d'hostilité. — <J.ita <.jb£ mouharèbèi dakhilyè, guerre civile, intestine; mouharèbèi bahryè, guerre maritime ; edjnebyh, guerre étrangère.

OJLLUUJ 4JJI^ mouharèbè esnasindè, en temps de guerre. — ô^jl ojL£ jUai mouharib clan devletler, puissauces en état d'hostilité. Cf. o/>- liarb.

À^4uL_^ mouhasèbè (ar.), règlement de comptes; comptabilité. — _J«L^,L_S^ o\sjL^>,° ol^jU varidat maçarifat mouhasèbèsi, contrôle des revenus etdes dépenses. — mouhasèbè qalemi, bureau de la comptabilité au ministère des finances; comptabilité dans chaque département ministériel.

çjoyb oL„A;£ ùW^ divani mouhasèbat daïresi, la Cour des comptes.

\£'j-£ <~JLSÎ mouhasèbè mumeyizi, conseiller référendaire à la Cour des comptes. — tj^ls 4*J<as 4^1^ nwuhasèhèi qat'yè qanoune, loi des comptes définitifs (d'un précédent budjet).

— 4.^1^ OJSJ rouyeti mouhasèbè, li(piidation de comptes. — <—^ ^


l^ 737

^jojiLo mouhasebe meemouri, agent comptable; ^g-^J^—é- mouhasebèdji, même sens; receveur des finances, des douanes, etc. Dans chaque vilayet il y a un receveur des finances (mouhasebèdji)responsable envers le ministre des finances, mais placé sous la juridiction du vali; il a lui-même sous ses ordres un percepteur (mal mudiri).

by^s\^ mouhaçare (ar.), investir une place, en faire le siège. — A: j t>j^*o\£ mouhaçarel berrye, blocus continental ; m. bahrye, blocus de mer. — ojJU- àjjdjl aj^aV^- 0^—c dans le cas de blocus du port. — dw=i jL do<>_f-a\-£- mouhaçareden vaz guetchmek, lever le blocus, le siège. Cf. <âjl;l.

^/•^°^^ mouhadare (ar.), conversation, entretien. —■*Sj cJ\j*.'A.£- mouhadarati turkye, exercices de lecture et de prononciation à l'usage des écoles ruchdye.

h>\^ mouhat (ar.), 1° entouré, enveloppé, compris. — U= JoLsî mouhat 'ylm (et non pas mouhate 'ylm avec Yizafei), bien connu. — 2° enceinte,

clôture; J^^ 4Lb£ mouhate tearruz, escalade.

Ja9Ls£ mouhafez (ar.), 1° gardien, surveillant ; gouverneur militaire clans les liva qui ont une place forte pour chef-lieu; commandant d'une ville forte. — ijJ^3^Jj\c^ boghazlar mouhafezleri, commandants militaires des Dardanelles. — 2° gardien judiciaire.—ojjjt, dL*4Uf~iJ.xl j,3= Lil

«le saisissant sera gardien des effets, s'ils sont en ses mains, sinon il sera établi un gardien». — 4Jàsl^ mouhafaza, garde, défense; caserne. — 4JU. l^Jàsl—S^ mouhafazali khanu, poste de défense.

.fis- mahalcim (ar.), tribunaux; voir 4.A5- mehkeme.

Arl^S mouhakhnè (ar.), procès, instance judiciaire. — <C^-^ J.j-^ 4^3 a.2?- ouçouli mouhakhnai houqouqye, principes de la procédure civile. — -Co^r fis?- ij Jjl Joie ^•l'Clsi, les tribunaux ordinaires compétents. — j^L <^J» J^ ^«cCt^ <v^, le tribunal peut juger le procès à hnis-clos.

47


738 c^£ ^

cJ$\-£- oyb dalrei mouhakhnat, section du contentieux au Conseil d'Etat; elle juge les différends entre l'Etat et les particuliers, les fonctionnaires mis en accusation, etc.

àjy^ mouhavere (ar.), entretien, conversation; syn. de ^-.^l^.

fc=~^s£ mouhibh (ar.), ami intime, dévoué, comme dans le vers suivant :

(JJLLOIJ^I dX'^.S.) JJAJ «iLs , .^

«un ami sincère vaut mieux pour l'homme que ses parents». — o^ mouhabbet, amitié, affection, intimité. — ^\ Jj-3 c£j*!'* OilaL* O»^ mouhabbet saltanet chirket qaboul étmez, l'amitié et la royauté ne souffrent pas de partage. — ^-rz? ^-^ «fleur d'amitié», réséda.

t/^js?*"" niahbous (ar.), emprisonné, détenu; L_£.xi ^.y.^-inalibous qaïdi, acte d'écrou. —C^~JJ~Σ mahbousyet, détention; contrainte par corps ;

O-s*.(j Alu^^ mahbousyetten

mou'afyet, exemption de la contrainte par corps.

^hZs£ mouhtatab (ar.), bois de petite futaie; taillis.

jjJ^2 môuhtekir (ar.), accapareur, qui exerce un monopole.

t™^aS- mahdjoub (ar.), confus. — honteux. — modeste, pudique. — o~^s^, confusion; timidité.

_Jj^^ mahdjour (ar.), interdit; C^jys^, interdiction légale.

^J\j^ mihrab (ar.), niche pratiquée dans le mur des mosquées ; elle est toujours orientée vers la Kaaba et indique dans quelle direction doit

se faire la prière. i^-"^L \j£ rp\

«la mosquée aux trois mihrab» à Constantinople, bâtie par Khodja Khaïr ud-dîn efendi, en 1470.

3_J^ mihraq (ar.), instrument de" chirurgie, aiguille à cautérisation.

Jys£ 1°mouharrir (ar.), écrivain, rédacteur (de journal, d'articles), publiciste. —^SJJ*- C>ValJL° mbuqavalat mouharriri, notaire. — 2° inouharrer, écrit, rédigé. — Olj^.tf mouharrerat, pièces écrites, correspondances; actes. — <Jaca <u«L cJ\jj£-, circulaires émanant du grand-vizir et du ministre de la justice.

fj5*- 1° mouharrem (ar.), premier


^ u** 739

mois de l'année musulmane; k~»j£- mouharremyl, cadeaux d'usage qui se font à l'occasion de la nouvelle année. —cJ\j>j£-mouliarremat, mariages illicites et nuls. — 2° malirem, celui qui a accès dans le harem. — aufig. ami intime, confident; *y£ 4JLil_. (jal^ joâj) Mj\f^\, je n'ai pas d'autre confident que toi.

à*js£ mahrama, serviette; mouchoir; voir 4-ayU

w^s^ mahrous(a,r.)} bien gardé, protégé. — <**jj£- di)L_£ memaliki mahrousè, l'empire ottoman.

*~"Jj^~ mahrouqat (ar.), matières inflammables et incendiaires; combustible en général.

?jy—S^ mahroum (ar.), privé; frustré. — interdit, excommunié. — C^A^jé-mahroumyet, exclusion, évincera ent; 0-»5_/sî tJjcj^U, exclusion des fonctions publiques. — J^"*

iç~°j_^- dl f-Ic mustaheqq 'aleïhuîl

mahroumyeti, éviction judiciaire. — C+*J>^J£ 1J^<IJLL ^y^ houqouqe beledyiden mahroumyet, dégradation civique.

i^f^^ mahsoub (av.), compté, calculé; imputé. — i_)jJ^l u»~5: <U.V£; le tribunal dont on est justiciable. — ôl^~^; à comptes sur une somme due.

yZ^£- mahcher (ar.), résurrrection, jugement dernier. — foule, troupe nombreuse, cohue.— ÇJJJUJLO^JLSÏ mahcher midillisi, agitateur, perturbateur.

^-><asi mouhassel (ar.), 1° agent chargé autrefois de l'encaissement des taxes dues à l'État; receveur, per-. cepteur. — 2° sous-gouverneur, chef d'un liva de minime importance et sans ârpaleq. — 3° au passif ': J>-^^ *yM\ mouhassal ul-kelam, bref, en résumé.

Jj-*^^ mahsoul (ar.), produit. — ce qui est recueilli, fruit, récolte. —Jj-^ dU °-i4-"3_y,, la production de la soie à Brousse. — cSij^zé-, productions, grains. — J>\—r7. j^* cSiy^£- henouz bitchilmhnich mahsoulat, récoltes sur pied. — dix. Jtf j-iâ^j- ~**~}\ cSiy^é-, les productions littéraires de KBMAL BBT sont très nombreuses.

47*


740 J^ ^

~^.hs£, 1° mahzar (ar.); et aussi -Ja^ ,_jtf c^ W20 mahzar, pétition collective, émanant d'un groupe de

pétitionnaires; oppos. à J^ ^p.

'arzouhal, pétition individuelle. — J. ^-mjJe*£- mahzar■djelar, pétitionnaires. — 2° j*^.-£- mouhzir, huissier de tribunal. — 3° mouhzir agha, sergents appariteurs des Janissaires. Leur chef était chargé de poursuivre à la Porte le règlement des affaires litigieuses de cette milice.

Alâas^ mahfaza (ar.), étui, "boîte à objets précieux, étui de cuir doublé de soie ; reliquaire. — ^-^j. J^lLàsi, un livre pourvu d'un étui (reliure orientale).

ijisS. mahfil (ar.), 1° lieu de réunion, cercle, assemblée. — c~kS'^\

<S^\ J^-ir 3 «cette nouvelle était accréditée dans les cercles officiels d'Europe». — 2° tribune impériale réservée au sultan dans certaines mosquées, par exemple, à YechilDjarm.

&ks£ méhaffa (ar.), petite litière double posée sur une bête de somme, de dimension moindre que le tahhté

revan; c'est ce qu'en Perse on nomme ajl5- kèdjavè.

<^i mehkème (ar.), tribunal. Voici en quelques lignes F organisation de la justice en Turquie. Chaque nahye possède une justice de paix naïb mehkhnesi et un tribunal local mavqi mehkhnesi; — chaque qaza un tribunal présidé par un cadi et un tribunal de lre instance bedayet mehkènùsi, quelquefois aussi un tribunal de commerce tidjaret mehkèmèsi; — chaque liva un tribunal présidé par un molla, un tribunal de lre instance siégeant au chef-lieu et un tribunal correctionnel djeza mehkemesi. A Constantinople se trouvent la cour des deux qazi-aslcer (d'Anatolie et de Kouniilie) sous le titre de çadreïn divane, la cour des affaires civiles houqouq_ divane, une chambre d'appel pour le civil houqouq divani istinafi, et deux chambres d'appel, l'une pour le criminel, l'autre pour le commerce. Audegré supérieur de l'organisation judiciaire sont la Haute cour de justice présidée par le grand-vizir houzour divane, la cour de cassation temiiz divane, divisée en chambre civile et


J^ J^ 741

chambre criminelle, enfin la Haute com 1 des procès politiques mahalcemati resmye divane. — OJ ll>- <UAsî mehkemei djinayet, cour d'assises. — —•!»! ol» 4i(Ç-^ls <A^mehkemeqazeye milk olmaz, le tribunal n'est pas la propriété du juge.

^J^^S malikouk (ar.); gratté, biffé. — gravé. —jlr"j i!^A5î_yliw <tb\ j^û^-d^l ojiL^^ ja^; les gravures contraires aux moeurs seront saisies et confisquées.

fj£s£ malikoum (ar.), «qui est l'objet d'un jugement». — <A& »y^:£ malikoum 'aleïhi, condamné; ty^- i^sja <i malikoum bilii taraf, la partie en faveur de qui a été prononcé le jugement.

t^&~ mahall (ar.); endroit, lieu. —CJ-*\B\ J^ mahalli iqamet, domicile légal.—cXl^-maliallinde, à saplace, comme il faut; mahall-ile, à propos, convenablement; mahalUsiz, mal à propos, à contre-temps. — j-ils: jjJL ne qadar mahall der, comme c'est bien fait; tant mieux! — J^ oAXV Uj~—W tchikde mahall olsoun, attrape, c'est bien fait. — J^ 4.~lSCi ^

jJ.y_, cette plainte est sans fondement.

_J JJ4s£ mahladiz, prononc. vulgaire du grecmaghnatis,aimant; voir

>^vis5 mahlab, fruit odorant originaire de Perse et dont on fait des gelées. — espèce d'aimée des prés, helenium. — A^ mohallebi, gelée, confiture. — --u.xJ.rsî .sLis «gelée de Baghdad», bouillie en forme de gelée faite avec de la farine de riz, de la gomme et du lait, on y ajoute de la vanille ou un autre parfum. —^~= .^xJ.5^ «gelée à l'eau», mélangée de crème qaïmaq et de sucre.

ojy^ mahloul (ai:), 1° délié, défait. — 2° vacant, abandonné. — ^j jj^ls^ ùrkei mahloule, succession vacante; o_J_^l^ mahloulyet, déshérence, disponibilité de biens.—oV^Li mahloulat, déshérences, vacances des terres du domaine public mirye. — soldes vacantes dans la milice des Janissaires; elles étaient trop souvent payées à des individus qui ne faisaient pas partie de Yodjaq.

Als^ maliatte (ar.), quartier, frac-


742 Jf- te

tion d'une ville autour d'une mosquée. — qS^> <&£■ mahallè mektebi, école de quartier.—J^&ZmahaUèluler, les gens du quartier,, les voisins. —jJuià) 4^U1 mahalle imame haçjhludur, tel curé, telle paroisse. — jlj oyi^z ùià^- «il y a noce dans le quartier», il y a du bruit dans Landerneau. — 2" village, hameau.

>A( mouhammed (ar.), «loué, objet des louanges», nom du prophète des Musulmans, Mahomet. Lorsque ce mot est employé comme nom propre pour d'autres que pour le prophète, les Turcs le prononcent MeliKined

MeliKined Mehniet.£»l iJJi <-

mouhammedun wmiueii, la nation du prophète, les vrais croyants. Cf. i^-.

I^M 1" rimhmd (ar.), litière de

voyage à deux paniers, portée par un

chameau ou par une bête de somme.

— chameau chargé de porter la kisîxyl.cherlft',

kisîxyl.cherlft', de soie destinée :

à couvrir la Klaabh à la Mecque. —

2" hiouhmil (ar.), chargeur, celui qui

i charge les marchandises à bord d'un

navire de transport.

^k malimoud (m:); loué, glori- i

fié. — n. propre, sultan Mahmoud. — ^W J^-Î^ <~j^ s?-\ ahmed yerine mahmoud âlmech, il a pris Pierre pour Paul. —oïyZr malimouda, vulg. mahmouza, scammonée, plante; on la nomme souvent ,jj1 jjTdL « herbe aux mille yeux». — ^y^ inahmoudyh, monnaie d'or frappée sous le règne de sultan Mahmoud I (1730 à 1754), au poids d'un dirhem et demi et au titre de 23 de fin : il existait aussi des demi mahmoudyè.

^Jj^ mihver (ar.), l°axe de rotation.— dli_ji <~jjjl >Sjy^ tjjSkendu riiihceri uzerine deunmek, tourner sur soi-même,pivoter. —2°columelle, plante.

Ja-çs£ m0tthit (ar.\ embrassant, entourant; Ja^sî £ bahri moulût, «la mer enveloppante», l'Océan. —Ja-sî S-5, le grand Océan, le Pacifique entre l'Asie et l'Amérique; ^-CA-k^,* : l'Océan indien; ,J.j-^ J^ -k»^, la mer boréale et la mer australe.

^y,'-s£ moukliabh-ïi (ar.), correspondance, échange d'informations écrites. — au ■plur.C>\j\i£] O^kJi i 4>l;^i, correspondance amicale ;jUf


^ 743

,j\j)£, correspondance commerciale ; 4&p££j\j)}£, correspondance illicite; oj lis: 4Jjl ly^i! intelligences avec l'enneini. — (_£jyL° »_/.^ ^J^^v"^; directeur de la correspondance télégraphique.

Aff^lsS moukhaçama (ar.); 1° inimitié, hostilité. —2°affaire litigieuse ; plaidoirie.

À^bLs5 moukhataba (ar.), action d'adresser la parole. — allocution, discours.

b±>{£2 moukhatara (ar.), 1°danger, risque; risques de mer, de transport. — 2° une des formes de l'association commerciale dans le code de commerce.

tJUàJ Li2 moukhalefet (ai\), opposition, résistance. — oi!li£-â^.5 <ob tècfo/èi cZeïïiè moukhalefet, opposition au paiement. —opposition en matière politique.— \Jh jjvàJlJ: moukhalifîn tarafe, le parti de l'opposition.

J*^- moukhbir (ar.), 1° informateur, rapporteur ; celui qui dénonce. — j^JaSa jji- 4^1 £>f~° J^V 1 ^J^

«les dénonciateurs peuvent être entendus

entendus témoignage, mais le tribunal sera averti de leur qualité de dénonciateurs». — 2° maire de village, de moindre importance que lemoukhtar; voir l'article suivant.

^)Us£ moukhtar (ar.), 1° «qni agit librement», —jl^ Jc^faïli moukhtar, mineur émancipé. — 2° élu, désigné par le suffrage ; ancien du village choisi parmi les notables et exerçant les fonctions de maire et de juge de paix; ,jl) j£î£ mouhhtari sani, adjoint du maire et juge de paix.

fj*^ makhtoum (ar.), cacheté; scellé. — f¥^ ù^° '*'H' 'makhtoum, terre de Lesbos, terre sigillée.

PJ *Âs» makhdoum (ar.), servi, qui a des serviteurs. — terme de politesse pour désigner le fils de la personne a qui l'on parle.

TT jS^ makhredj (ar.), issue, sortie.—premier degré de la carrière juridique pour les molla qui siègent à Constantinople. — »~%\ ?V*" ma^lriidji aqlam, école d'administration fondée, il y a quelques années, pour préparer aux fonctions publiques; elle n'existe plus aujourd'hui.


744 <J& |»5=

LJV^ makhzen (ai:), se dit particulièrement d'un magasin en sous sol, d'une cave servant de dépôt; maçjhazii est le magasin sur la voie publique ; voir ojlà°. On sait que c'est de ce mot arabe que dérivent l'espagnol magaCI'ÏI, le portugais almazcn,lc français inaijusui.

j,a^ass£ inoiikhassas(m\ ), approprié, particulier, réservé. — oL^si^ moukhassaçat, dotations; ,J^~t .oYjl cX—^-i'iZ jV^l I&^J-.LP, dotations de titre héréditaire.

v^-^asi. HtaMisoioi (ar.), particulier, spécial, propre à. — JJ—^ j ^i\ jsj^ii- bu- ta cri makhsous ela, d'un air cérémonieux; osl—~j j A^J^Î^J un repas de cérémonie. — adr. spécialement, particulièrement ; de propos délibéré.

wio,s£ moukhaffif (ar.), qui allège, qui amoindrit. — <iùj£ i^A—^! csbitbi Moukliaffifv, circonstances atténuantes.

^sSmukhfi (ar.), caché, secret; d-U^^J^, parler eu cachette., dire un secret. — ^f^, a la dérobée, en

secret.

<_^ls£ mikhleb (ar.), 1° croc, crochet. — 2° pince de chirurgien. Cf.

»âIsK 1° makhlas (ar.), «M?</. malûez, surnom pris par les poètes, les kiatib, etc., et sous lequel ils sont généralement connus : Pertev, Nabi, Kiam il, etc. Dans les poésies du genre ijhazd, ce surnom doit toujours figurer au dernier vers. — Le synon. ^fsX^- tekkallus est moins usité chez les Turcs. — 2° moukhUs (ar.), dévoué, sincère.

ûlîl^ moukhaUafat (ar.), biens laissés par le défunt et qui composent sa succession ; ce mot désigne plus ordinairement l'héritage qui fait retour au trésor public.

dji moukliammhi (ar.), qui évalue, qui apprécie la valeur ; en droit : expert.

_J_$i makhmour (ar.), étourdi et

alourdi par les suites de l'ivresse. —

Jjb?^; torpeur, lourdeur de tête qui

succède à l'ivresse. — dy-J4 d^jj£-

makhmourli-q bozmaq, boire le coup

du matin (makhmaur tchorbase). —

'"' f"J- ,■£—b>^ Jy> langueur des


\JU \J« 745

yeux, morbidesse, charme du regard.

iJU.À.s£ moukhannas (ar.), vulg. mouhcmnat, 1° hermaphrodite. — 2° efféminé, mignon. — 3° sens plus usité : poltron, lâche ; ^jj^ $yC dL>L ol^ ^7 poltron comme les juifs de Salonique. —C*A> <*j\^ ^jj^ dillsî (juaj-Ail, n'attaque pas un poltron, tu en ferais un brave.

■:< La veine du poltron, mouhannat tamari, ,Cy^> CJL^S-0- Quand on. est sur le point d'en venir aux mains les leventis ou soldats de mer s'exhortent les uns les autres a enfoncer leurs bonnets sur leur visage, parcequ'ils croient que cette veine appelée mouhannat tamari qui est au front rend les gens lasches et timides lorsquelle est descouverte. (P. AECÈKE.)

_JAS£ moukhayyer (si:), 1° choisi; laissé à la volonté; moukhayyer pazarleq, marché à condition, avec faculté de résilier. — 2° nom d'un mode musical.

^/.s^ moukhayyel (ar.), imaginé, inventé; 4—^ OJUJ J blr rioayeti moukhayyele, un récit de pure imagination, fantaisiste.

r-)^o meddaJi (ar.), conteur; récitatenr qui parcourt les cafés et les bazars en débitant des récits chevaleresques

chevaleresques le roman d'Àntar, de Seïd Battal, ou des contes populaires.

(_^.2>. IbA^p medakhil (ar.), plur. de J_^J.^ revenus, rentrées; bénéfices d'une provenance souvent suspecte. — 4?-l^« mudakhèlè, ingérence, intervention abusive. — en droit : immixtion. — A. ^°D3 ^^ j~i~° JW^ ^-Tjj

■,c,Jj\ Ùj «la femme qui s'est immiscée dans les biens de la communauté ne peut y renoncer».

j_)ltA^ mudara (ar.), dissimulation; amitié feinte; cajolerie; douceur affectée. — ^jSJ* ù^ F^j) ù-^j^ j^)_jl Crft) <pi s'éloigne de la dissimulation se rapproche de Dieu.

àj) *A.« medara(var. «j -X»), mesure pour les grains et, en général, pour les matières sèches.

„^})wA,© (ar.), 1° medaris, plur. de medrèse, universités musulmanes; voir <^j J-». — 2° mudaris, professeur dans une medrèse. Cf. ^JJJ muderris.

^SiJ^.*, mudafi (ar.), terme de droit : défendeur; accusé. — <*sLu


746 jX £^

mudafaa, défense;' «ILI»^ 4»sl J.», cas de légitime défense. — défense au barreau, plaidoirie. — 4*3Ul! J->-V JJ'TùIlLl IJ^SÔ Lllj, avocat nommé d'office.

(LJI^XO mudanya, Moudania, ville de la Turquie d'Asie; Jjj._54-J.xo «la belle de Moudania», plante de la famille des pétunias.

O *A>« muddet (ar. ), durée, espace de temps; OX-JLO^—C^, pendant la durée d'un siècle.

r~-X-« medh {ar.), louange, éloge.

, û_û_jX* L\ ~?-SA ûi y {J&o\ J-^"J

j-xY^s, il est facile d'accréditer l'éloge du martyr dans le lieu où il apéri. — o=-x» midhat, éloge; qualité louable; n. propre Midhat Pacha.

I^JJS-WX.S medkhoul (ar. ), T'entre, introduit. — "2" blâmé, censuré; .J JJ=-J..»; un homme qui s'est attiré le blâme; Colc J^-x>; une coutume blâmable.

J>*X$ meded (ar.), secours, assistance. — Interjection : JX» ^LA, au secours! a l'aide!

^>b_y w^ madralas, maître de bâton; voir jli\,l_«.

*>jJ*\*imuderris(&Y.), professeur dans une université musulmane. — cîi—l_jx« muderrislik, professorat; grade universitaire donné au mulazim, «suppléant», qui a obtenu ses ^ijX ^33j, c.-à-d. ses diplômes.

à^jj*)^ medrese (ar.), université musulmane, collège d'études supérieures. — ^j^x» J^ cahn medarisi, sixième degré du professorat qui s'obtient après le grade de dakhil. — 9^j JÔ<^J x° «chat de collège» et ^^Jt". . «portier de collège», surnom des vieux étudiants qui s'éternisent dans les universités sans obtenir leurs grades.

àJ*X*> medrè (var. »JU mètre), étalon de mesure, matrice. — mesure pour le vin : —i—Ljx» Jj^ j hir houtchoiiqrnedrelik, une barrique de la contenance d'un mèdvh et demi.

^)\jàJjK*> madraliaz, maître de bâton, maître d'armes; voir jLlJ_°.

j)C.«\-« raed'ou (ar.), invité; plur.

(P^ l0muddëa(a.Y.), contesté, en litige. — «ULC .^XO muddea \delhi, prévenu, accusé; le défendeur. —


<J^ ^.x° 747

2°muddeyi, qui accuse. —^Jj* j~l* muddeyii 'oumoicmi, le procureur général, le ministère public ; ^ U* ^J* muddeyii mouavini, substitut.

al)*Xe midilli, originaire de l'île de Mitylène ; cheval très estimé.

L_jywX« medloul (ar.), prouvé, démontré; indiqué; ^yj^medloulindje, selon le sens de (ce qui précède).

3^-<> 1°' medeni (ar.); habitant la ville, citadin; civil; <j-u ù^lë, code civil; jJ~is~*\ l«H ^J-* Oy mevti medeni ilgha olounmechter, la mort civile est abolie. — 2° o—u medenlyet, civilisation; o~J-»oLs^,les progrès de la civilisation ; o—u J\c, le monde

civilisé. — (j^V "^ ■*-" r-^> *^ie ^ ^a tête de la civilisation. Cf. 0-^ mittemeddhi.

UhXo midya, moule, coquillage; voir <UA*.

jj>Xo mudlr (ar. «qui administre»), 1° chef d'une nahye ou commune, maire; (jjl* 0 j J- 0 mudir moiiaviwi, adjoint au maire, hemicdir a, dans une sphère plus restreinte, les mêmes attributions que celles du qaïmaqam (chef du qaza); elles comprennent

l'administration, la police et les finances. — 2° en général : administrateur ; directeur; ^Sj^ "j^ daïre mudiri, directeur d'un département ministériel; •Sj^ ôbj^ directeur delà correspondance au grand conseil; ^iC ^Sy^, directeur d'école, proviseur. —C-> jjU mudiriyet, qualité de maire, d'administrateur; direction bureaucratique.

AXJJKA midinè (ar.), ville, ville entourée de murs. — ÔJJJU <~ J.» medinei munevvere, «la ville brillante de lumière», Médiue. Cf. Diction, géographique. — Jî-^T 4--.Ji° «fleur de Médine», amaranthe; mhdine khourmaseu, datte d'excellente qualité.

KJ^JKA medyoun (ar.), endetté; débiteur. — Oj^° i^**J; débiteur hypothécaire; /> .g'^ edjnebi medyoun, débiteur forain; . ^-lA.» muflis medyoun, failli; * -JjLi-» miccharik medyoun, débiteur solidaire.

à>l±Xs> midya (var. I a«), du pluriel grec IJ.'JCW, moule, coquillage. — \ JJ> g^.S^-> midya p'ukthisi, ragoût de moules arrosées d'urne sauce à l'oignon et à l'ail; <S$»„ * midya pilavi, pilau accommofléy-niux moules;


748 0à* \y

midya tchalmaseu, moules sautées à la poêle.

bj> ) vA/e muzakere (ar.), discussion, délibération d'un conseil, d'une assemblée politique.—(3°_?- 3 ^v^', mettre en délibération. — o|y IJu muzakerat, débats; duli^a^o o—-u*

jji uli= (jljffJu, les débats de la

chambre des députés sont publies; ^y*'Zj\_f\■X', jour de séance, — au jîij. q^ojj ^ *J>\ J-° «sac à discussion», ergoteur, querelleur; — matière à procès.

bùjk.& iiiuzukhbrh (ar. ), courte note, billet; signification d'exploit. — j)l* muzekker (ar.), masculin; du sexe masculin.

~Jjy A-o mezkiour ( ar. ), mentionné, précité, susdit ; s'emploie surtout pour désigner les bêtes ou les objets inanimés. Cf. jj ■*.

<—-*.&*X« laezlmh (ar.), secte religieuse; communauté, rite; culte; latin mezhehi, l'église catholique; roicni, mezhebi, l'église d'Orient. — ^*ô=~ <_„&J." hourrinti mezliebye, liberté des cultes. — ^.ÂJu lïiiizelilu-h (ar.), doré.

,* mer, onomat. exprimant un son clair, aigu; une plainte,le miaulement d'un animal. — se retrouve dans la formation de certains verbes tj^ J>, murmurer; S'y J-'y merel merel, ^z\z,j>- khomerdanmaq, mugir, etc.

às-.]^ murahaha (ar.), 1° gain, profit de commerce. — 2" intérêt usuraire, usure. — ^LUai <^ \ » murahaha nizamate, lois sur l'usure. —

j^A^y, des usuriers qui réduisent la population à la misère.

-k^L^ muraltt (aïO, 1° cénobite, soldat qui garde la frontière musulmane.— 2"marabout, ascète; *\u>-\ jijl -K]V Lç-i-^4i>l l'habitue fait pas le moine.

i^s>l-« muradjeat (ar.\ action de revenir, de retourner. —j^-o C*a>-'i> destouri muradjeat, congé, licence. — eu droit : recours. — IsLU \ C-E5-I = istinafen muradjeat étmék, exercer son recours.

^K-Q murad (ar.), 1° désir, volonté; projet, but, — ojjj <u..sl , muradim: amure,& son gré. — i\ *^ L^/^ O__5-I>JJ\ slzi 1er murad edèdjek, il


V ^s 749

vous donnera satisfaction. — La locution j^—J^^ à\ J> mur ad olounour, «il est désiré, etc.», quoique très usitée, est fautive; murad étant une forme passive en arabe, il faut dire

régulièrement j^ )j\ Ï \ » murad

olonr.

hxuiK* murasèlè (ar.), 1° correspondance, missive; commerce épistolaire. — 2° acte de nomination aux différents degrés de la magistrature et aux fonctions de naîb.

Asesl^o murafea (ar.), 1°aller en justice, plaider. — 2° procès; plaidoirie.

JâT^ meraq (ar.), anxiété, inquiétude, mélancolie; monomanie. — vif désir ; avec étmek, désirer ardemment.

J^-c^lsl * meraqlanmaq, désirer; se chagriner, être triste. — Cj~i.s\ , O—ijl meragten eulmek, mourir de peur, d'émotion; avoir le spleen. —

->iV 3y ->J. 4^^ ^, „*, tous les gi'ands hommes ont leur caprice. — iji^ °^ >•, rester en suspens, dans l'incertitude. •— ^ls 1 J> meraqlu, inquiet, triste ; mélancolique ; original.

— qui aime et désire une chose. — ^i^lsl . jlstil, amateur de poésies;

«S'y y -^-^"j 3) amateur d'oiseaux.

— On emploie quelquefois l'adjectif arabe ^\y dans les mêmes sens :

iS-r 3\/' f**-) resm meraqilare, les

amateurs de peinture; meraqi, sombre, monomane.

«Lsl^ murtiqabb (ar.), 1° jalousie, rivalité. — 2° concurrence commerciale ; <Oj)J.£- j.c. <J> \ , muraqabei ghaïri malidoude, concurrence illimitée.

p V^> meram (ar.), désir, souhait. — J^l <^~>-hasp ul-meram, à souhait,

— I J » <o\^ifadeimeramétmelc,exprimer sa pensée, s'expliquer.

JX«L^ meramet (ar.), réparer, remettre en état; synon. de j^.dL4^>^, radouber; rétamer.

-Jj^CS* 1 inaranghoz, menuisier; charpentier; voir j^iiljU.

u^-« mourabba (ar.), jus de fruits qu'on laisse refroidir et se coaguler; gelée. Les Turcs font des gelées de coing diva, de corniole qezeldjeq, de raisin, et d'autres fruits. — JJ .» murebbi (ar.), instituteur, gouverneur. — ~~.b , dl;<olj\», le précepteur d'un gentilhomme.


750 O^ ^

7^.^ murebba (ar.); carré, carré d'uu nombre. —JjLi^i/* l~k'—k'} O^ jjjji <jj>, le carré de 12 est 144.

i^-o-o 1° muretteb (ar.), arrangé, placé en ordre; disposé d'avance. — 0^~ * murettebat, fournitures, approvisionnements. — sommes fixes affectées régulièrement, chaque année, à telle ou telle dépense, dans le budget. — 2° murettib, qui arrange, met en ordre. — compositeur dans une imprimerie.

^LJ,A martabani (du nom d'une ville de l'Inde transgangétique), poterie, vase.

«Je vis un vase d'une certaine terre verte qui vient des Indes dont les Turcs et surtout les grands font une grande estime et qu'ils acheptent bien cher à cause de la propriété qu'elle a de se rompre à la présence du poison. Cette terre se nomme merdebani. (Jal de GALLAND, t. il, p. 110.)

y* meriè&è (ar.), degré, rang; grade ; synon. de *>-j J. —&aï<~ . ^ chou mertebede ki, à ce point que.

cA^ Vmevtek, poutre, poutrelle. — On dit d'un ignorant : <^j^fZj.)\ jy'L= dt^, s'il voit un élif (\) il s'imagine voir une poutre. — 2" murtek (ar.), litharge.

t^i,x;^o murtekib (ar.), qui commet une action coupable, un mauvais drôle. — 0"^ >ji** 4—■^ ^& ^J-JU. JU ~S.' *j_, un scélérat dont la conduite odieuse est connue de tous.

cJlss^e mer clj an (ar.), corail. — (_^-J-) CJ^-^nierdjan tesbihi,chapelet de corail, chapelet riche. —^lâb^L . merci j an doudaqlu, aux lèvres de corail ; -CJAÇ- J, merdjan pahasinè, « au prix du corail», à un taux élevé. — merdjan baleglieu, dorade, poisson; voir t_£j^ïr et «w^-.

^^y^ l"merdjd (ar.),lieu où l'on retourne, refuge. — ^~^ ^J\_r^T j J^S- * (3 <u4-° j^o 1 i_?7Jt=-_3 j au conseil des ministres revient la discussion des grandes questions intérieures et extérieures.—20HUH,c/;y'a,prononc. vulg. muradja, châle de l'Inde de qualité supérieure. Cf. J^h»,/*.

t=Ar^"^e> merdjimek, lentille ; merdjimekezmi si,])\\ïéeàei\entilles; merci jimekcîchett, soupe aux lentilles ; au

fig. malotru, grossier. — dl 77 *

jJ.^J^^-'U merdjimek yeyedjisi dir, «c'est un mangeur de lentilles», un pauvre diable.— ^v.3 ^3u^ S^.f «mettre les lentilles au four», être


V uv 751

d'accord; faire cause commune. — jjâ dl_?^ * «comme une lentille», tout petit, insignifiant.

^ÀJy«^y-« merdjengouch (pers.), marjolaine, plante aromatique. Cf. *J&.

<-p"y*> merliaba, formule de salutation arabe qui a le sens de «soyez le bienvenu»; Jjx-'VLc^ > merhabalachnaq, se saluer, se souhaiter la bienvenue.

L^r*\^o merhamet (ar.), compassion, pitié. —jy6 oS\s.\ CJ*-*, la pitié est inspirée par la foi.

f_5r>~/* merhoum (ar.), «qui est l'objet de la miséricorde divine», défunt, feu. — avec ohnaq, mourir.

(ya:>r/°* tnurakkhas (ar.), «qui a pouvoir discrétionnaire», murakkhas éltchi, ministre plénipotentiaire. — \^>^mourakkhaça, délégué du cbef spirituel cbez les Arméniens, évoque, prêtre et quelquefois laïque qui gère le diocèse par délégation du patriarche.

Ji^s* mourdar (pers.), pronone. vulg. moundar, sale, impur. — mourdarleq, saleté, impureté. —(J"°XJI s,,

se salir; détruire, anéantir. —j'-V (37\c,\, troëne, ligustrum vulgare.

o/"° vwdane (pers.), 1° rouleau d'imprimerie qui sert à passer l'encre sur la forme. — rouleau de pâtissier. — 2° adv. virilement, avec courage.

t-AI J>~« merdlik (du pers. •> *, homme), courage, vaillance; bravoure, héroïsme.

("■£/"*' e^ i*9'i/' mordoum, prune de Damas, petite et très parfumée ; .^z * ^3-j, confiture faite avec ce fruit.

L)\^-y^o merdivèn, 1° corrupt. du pers. ô^ïj, escalier, échelle; merdiven âyagheu, pied de l'escalier ; échelon, degré. — 2° ù^^y (i^-â qerq merdiven, «quarante degrés», lames de sabre estimées qui se fabriquent à Moudourlou, en Asie mineure.

(JÀl^jà^J^, (var. ^\i>, pers.) murdeseng^itharge, oxyde de plomb ; synon. de <-&**•

pyMyK mersoum (ar.), écrit; marqué, désigné. — susdit, susmentionné (synon. de jj>); ne s'emploie que pour les personnes de peu d'impor-


752 ^ V

tance et rarement pour les Musulmans.

V^J*/-* 1" mirsîn, du grec irjpsîvr, ; ce nom comprend différents arlmstes du genre des Myreinées. — ùyly "u 2 «mirsîn noir», arbuste de la même famille dont les fruits sont comestibles.

ç~-y ù'— «mirsîn sauvage», houx, frelon. — 2° mursîn, esturgeon. — dladja nmr.stn, sterlet, poisson à la I peau mouchetée ; voir ^>-. — * Jj 1 jls j qazaq mursîni, esturgeon fumé.

A—^°y^> marçama, plante; voir

4r^jU. I

vï-y.s maraz (ar.), maladie ^J-i^

niarazlu, malade. — » CjYLLi^ yapach•

yapach• maraze, maladie contagieuse;

jj.—Li> * marazleq, même sens. — I

J^_>-^>- * maraz tchodjouq, enfant

méchant, acariâtre. Cf. 'C-J- khasta.

^h~\/^ mertaval, bavardages, sots propos, paroles inutiles. — mertaval semlhnek, débiter des fadaises, radoter. — (j^xé- <<J£> z Ji \ ^L. , 4J' ne mertavaïïar dhWiyetdj eksîn, quelles sottises vas-tu me faire entendre? !

i_s. ^V? bavard, (liseur de viens.

(^/^met'y (av.), observé, en vigueur

vigueur décret).—_yb -Olàl <j}Ll jjjis-^-^ l^-r"^ L^/» ^âj-" J^- û^ le jugement déclaratif de la faillite sera exécutoire provisoirement. — o~c^ ôjLil, formule exécutoire.

«^9^o merqad (ai*, j, lieu de repos, tombe. — ° Jvf-i A—^ 3 ^sJ-'^j-^ -^ /■ JÏ>, son tombeau illustre est à Iconium.

^y^ muraqqaa (av.), 1° rapiécé, cousu de pièces et de morceaux. — 2" album de calligraphie, tableaux d'écriture.

Ç-fis* mer10um{sx-)} écrit. — susdit, susmentionné, s'emploie surtout pour les Musulmans. Cf. ,y~> *.

^y« merkeb (ar.), 1° monture en général, voiture. — 2° sens particulier au turc : âne ; cf. O-il èchek. — <aJj d\'~j£- , <Ll) !_j L^>- ôS », le compte de l'âne n'est pas celui de l'ânier (prov.Y

'~™s*> murekkeb (av.), 1°composé, formé. — o^y—ù^c\ j^ijl J^. OU1,- 5 jj..r^, le grand conseil se compose de trente membres. — 2" encre, noir de fumée; miirekkeb hoqqasuu, en-


J^ ^ 753

crier.—^jJi,'^ ■~J>i/-» murekkeb yalamech, «qui a léché de l'encre», qui a quelque peu étudié. — ^-S^ ^^f ■JK^ Jlc 4»*V\J; ce n'est pas en léchant de l'encre qu'on devient savant. — oi-CT^ murekkebletmek, passer à l'encre, noircir. — i)L •S~i/', sèche, poisson; ^y J}—^ «encre de poisson», sépia, encre à lavis.

'fj**> merkez (ar.), vulg. merguiz, 1°centre; ^y^ c+»y^>- hukioumeti tnerkezye, gouvernement central. — ^jl^l * merkez idaresi, chef-lieu administratif du sandjaq et du qaza. —

çj<A.Xii -j f^o merkez melikhnesi,

nommé aussi oïlJojf^» <u\Σ, tribunal de première instance : il y en a six, à Constantinople, présidés par un cadi assisté d'un mufti et d'un greffier. — ^S'Js* ^j, bureau de poste central. — 2° quartier général d'un

corps d'armée (ordou). — y f^°

4,[&*f- merkez habeskliane, prison centrale. — Jyi/* ^^J'mektebi nierkiouz, Ecole centrale.

^J/A \JlyA> merel merel, onomat. avec seuïlèmek, marmotter, murmurer; voir l/».

^3 j^ merlanos (lat. merlangus), merlan; en arabe : ^j»).

J^> 1 wXJ^ mereldamaq, murmurer, mugir; voir J^»1JJ/^. 5<J

<£- ^> merlengetch, arbre de la famille du pistachier-térébinthe. Cf.

^J^àsl©^ mermahouz (pers.), marum teucrium, germandrée, plante officinale.

,/"£/-* mermer (gr. |j,âp|j.apov), marbre. — M <>-Vl âladja mermer, marbre jaspé, ar. J^~j. —tVv" y^ çoio merm.eri, albâtre. — iSyy (j^la (ou taclieu), marbre blanc; ^ 4Jl.il . mermer ba-danesi, chaux carbonatée. —

&Li y y mermer cliahi, étoffe de toile blanche servant à faire des turbans. — di!^-»^" mermerlik, banc de marbre. — (jj^jls > mermer qazmaq, «creuser le marbre», perpétuer son nom, oere perennius.

<—•'_$y> muruvvet (ar.), 1° humanité, générosité; grandeur d'âme.— ,j«i ùj\x\ •\i*ynmruvveûendaze.yoq, la générosité n'a pas de mesure. — 2° fête, festin donné à l'occasion de la naissance d'un enfant. — ij^y ^^

48


754 v \y

di^j^7avoir une nombreuse postérité. — y^5s* muruvvetlu, généreux, qui a de nobles sentiments.

_Jj^ 1° murour (ar.), action de passer, de s'écouler.—u^j j^y ™«- rouri zeman, durée du temps; en droit : prescription légale ; oJ <C^ ^jCl ùl>jjv°, prescription biennale. — -> V iS 1" ^«^P mV-'rour) droit de passage. — ^ojfl" j^^, passeport. — 2° murver, sureau; ebrou murver ou qara murver, «sureau noir», sumbucus nigra; — murver tchitcheyi, fleur de sureau, fleur de hièble pour tisane et décoction. — ■SJ^y ù^~ y ah an mur ver i, «sureau sauvage», plante vénéneuse.

(.Jgy-e maroul,laitue; voirJjjL.

pT/- 0 merhem (ar.), vulg. melhem, emplâtre, onguent: . JJ—J oujt£^>- hounkiar ou resoul melhemi, «onguent du prophète», ?««</. apostolorum. —tatlu melhem ou * 'xL^sfesliguen melhemi; ring, basilimm, suppuratif; , I_>LÛS qassab melhemi, « onguent de boucher», emplâtre de guimauve. — * Jjl âq melhem, «onguent blanc» de Ehazès, composé d'axonge et de carbonate de plomb.— .^jL^

gare melhem, ung. aureum. — » jsL, saqez melhemi, onguent résineux ou citronné. —J^^ ^y \*j^ yaraya melhem oladjaq, ce sera un adoucissement à notre malheur. — *__&^

,jjj^ _il ^L-J^un emplâtre ne fait pas repousser tête coupée. —

ç"\-n fr&y melhem pahasi, honoraires du-chirurgien. — ô* 4-c*^*, mettre un emplâtre, enduire d'onguent.

fus*> meryem, n. propre : Marie; e,f\>\, la vierge Marie; âna meryem fertenaseu, pluies et tempêtes d'octobre, commencement de la mauvaise saison. — ^^ i_flf«la main de Marie», rose de Jéricho.

A—+J,Ji morina, murène; voir

^">V* mizadj (ar.), 1° tempérament ; humeur ; r \ y L y>~ hoppa mizadj, d'humeur fantasque, turbulent. — 2°bien portant; santé,constitution: èyi mizadj, y^j>\ ■, mizadjsiz, malade, faible. — ^Xi^i r\ -, mizadji cherifiniz, votre santé est bonne? — ,jj-»jj_~= r\ -, mizadj çormaq, s'informer de la santé. — \ c~° J.>- *^\ ■* mizadje khidmet étmek, flatter le caractère, cajoler; J~SJA -, mizadjguir,


V ^ 7o 5

«qui sait prendre les gens», fin, adroit.

7~U-o muzah, plaisanterie; voir

Ju-e 1° mezad (ar.), et plus correct oJul y muzayede, encan, folle enchère, licitation. — lieu de vente aux enchères. — J^} 3 ùi^y> mettre aux enchères; avec vermek, même sens ; mezad étmek, renchérir.— s\ \* J^l evvel mezad, première enchère. — 2° muzad, augmenté.

j]r* mizar (ar. «ce qui est visité»), tombeau, sépulcre. — J^-Jjl v. mizarleq, cimetière. — ,0^ f mizar tacheu, pierre sépulcrale, yazouseu, épitaphe. — (é-^ls ,* mizarqatchgheneu, «échappé de tombeau», pâle, décharné. — ô\j$ J^ >» mizar bozan, violateur de sépultures. — i37j\>* mizardje, fossoyeur; gardien de tombeaux. — dyJ^ jj j)^y> <£^\* <<clm son tombeau soit plein de lumière!» formule de bénédiction.

Pj\y> 1° muzarï (ar.), qui cultive en commun : colon partiaire; ^>-lw> pjl >j, fermier et colon partiaire. —

2° plur. de f !)> mezrà', champs cultivés, terres labourées.

$1-) "j* m^zarioun, mesereum, écorce de daphné, bois de garou.

Jv)"* muzaq, corrupt. de Y&x.-A-,, plaisanterie, badinage. — ,jjlT <âl^», plaisanter; railler, se moquer.

â -^Jf 1 muzayedè (ar.), enchère, licitation. — J^-2JJ= CX\-, muzayede tariqe ela, par voie d'adjudication; ' 4)W1 ûJj'_yllj bil-muzayede ihaïe étmek, mettre en adjudication.

J^fj-o mezbour (ar.), écrit, consigné. — susdit, susmentionné; ce mot, comme ses synonymes mezJciour, mesfour, mouma 'ileïh est très fréquemment employé comme pronom démonstratif, mais avec des nuances de politesse distinctes.

t__/l—9^3«-y« muzahlirefat (ar.), 1° clinquants, oripeaux. — 2° vulg. chiffons, loques.

Jj])}-» mezraq (ar.), lance. — y*^= JJ^-J^J ., «une lance ne tient pas dans un sac», se dit d'une chose qu'on ne peut dissimuler. — ôSr\j ■* jL ^r'-ï iS'^ « ma lance aussi a une

48*


756 <Sy L~»

pointe», et mea tela nocent. —ysl j-^, lancier.

&&jy*mezraa (ar.), 1° champ ensemencé, cultivé. — 2° champ consacré à une oeuvre pie, autour d'une zavyeh, etc.

^JwXiSyo mezgueldek (en Asie mineure, mezmeldek), 1° outarde; pers. ^—". — 2° oiseau de riz, espèce de gros-bec; synon. de OJJJ.

^Crr* mezguid, poisson qui ressemble au merlan.

l"°J4j'* muzW (ar-); clui a 'a barbe clair-semée.

•j^y» muzmin (ar.), qui se prolonge, durable ; chronique. — ^Jo \> \ A^iy, maladies chroniques.

&j* mize (pers.), goût, saveur. — di)o -, mèzèlik, collation destinée à ouvrir l'appétit, nommée aussi jU.1 âtchar.

j^jp mezher (ar.), tambour de basque.

i-^Jj^ muzeyyet (ar.), huileux; surnom d'un poisson de la famille du scombre,dontla chair est grasse; grec Yr--f^- — 2" mezyijKt, avantage, utilité.

ifOj* mizitra, grec (xtÇïjOpa, fromage de chèvre frais ; on estime surtout le fromage de Mitylène, midilli.

bJ>-G mujde (pers.), vulg. mouchtouyJi-", bonne nouvelle; oJ<o\, mujdhlik, cadeau fait à celui qui annonce une bonne nouvelle. —^«^ mujdhdji, porteur de bonne nouvelle; mujdedji hachi, courrier qui annonce l'arrivée des pèlerins de la Mecque.

JUAJL^ musabaqat (ar.), se dépasser mutuellement; rivaliser de vitesse; concurrence. —le*-**' oil~* j Jol y£-, la concurrence ruine le métier.

À=*-L~« mesaha (ar.), mesurer,

évaluer la superficie. — ^ àljl

^■e-L^», arpentage des terres; — r-l—» messàh, arpenteur.

£>Ac-L^« musaade (ar.), permission, concession; aide bienveillante. — «roJ-J ^XJJQ„ OJLCL^O CXJ baîlamusaade bouïourenez guidèïm, veuillez me permettre de me retirer. — ^ ja^=^2^ ^o O.ACL^ voilà bien votre indulgence! —J^lj^lL* 4J'IJLCL~» musaadaiù davranmaq, agir avec tolérance.

C-L*^, nrusuyh (ar.), rendu facile,


licite. — (jjilâ /=• L^>, autorisation légale.

jL«* musafir (ar.), 1° qui reçoit l'hospitalité, hôte. — i_£^—^ ,jjZ «l'hôte de Dieu», l'étranger. —^L~» ,jU, recevoir un hôte, héberger. — &■>$$■ ijfu^"* «s'asseoir comme un hôte», faire des cérémonies, des façons.— ïijW > musafir tcharchafe, «drap de lit de l'hôte», se dit aufig. d'un hypocrite, d'un fourbe. — ^L~» <JU. musafir hhane, «maison où l'on héberge»; hôtel. — dU^L~o musafirlik, hospitalité; séjour de l'hôte. — «jJCJS «C^Vjl dD^L-», l'hospitalité dure trois j ours. — \?j~> ^j^ L-» ^ l~* <& J £* LS1"^ J^ l'hôte n'aime pas l'hôte, le maître de la maison n'aime

ni l'un ni l'autre. — [_r3tS*~ <£if[-"J' c JojUl ^1\S <ijï dl'Vjl, là où le coq est hébergé, l'orge ne reste pas dans l'aire. — 2"musafir, taie blanche dans l'oeil; voir j<p qonou.

À^Lu* musamaha (ar.), indulgence, tolérance. — <tU ^L^ <^_/^

j 1_}1 0;l> ljL»J JJ./» ^3 1-2/—^ Jp"

un acte de simple tolérance ne peut fonder ni possession, ni prescription.

J\^~** misbar (ar.), sonde pour le

sondage des plaies, instrument de chirurgie.

^^^ mest (pers.), 1° demi-botte, chausson de cuir mou non fendu par dessus lequel on porte une autre chaussure (babouch); on entre à la mosquée avec le mest. — o—• ^j L^ çareu mest, demi-botte jaune; portée autrefois par les officiers supérieurs

des Janissaires. — iç~"°3 ^J^>ir^J

«chaussure de garde-frontière»; elle s'agrafait sur le côté. Cf. dl-t-^. — 2° aufig. peau qui recouvre le pied du chameau. — tache sur le pied des bêtes de somme. — 3° mest (pers.), ivre, ivrogne.

->-U*4*-o 1° mustèdjir (ar.), qui donne ou prend à loyer. — ig^b^ ^£J>\L~») fermier ; ev mustedjiri, locataire de maison; CJ\JU^ J^lal* oy^l;.^ mustèdjire mutèaïlea ta mirât, réparations afférentes au locataire. — 2° musûdjer, loué; mis en location.

Voulu**) mustèmin (ar.), «qui demande l'aman», étranger qui s'est mis sous la protection des lois du pays où il s'établit, soit les Européens en pays musulman, soit les musulmans à l'étranger; voir Journal Asiatique,


1851, p. 216. — On emploie aussi la forme passive musthnèn, «celui auquel l'aman a été accordé».

i^wU»'» mustenif (ar.), terme de droit : qui appelle d'un jugement; <ulc I_O!L~» <ll L_OJI:„», l'appelant et l'intimé. Cf. t_sLJLl.

CL» «A^** mustahdis (ar.), qui arrivera, futur. — ij,—&-~" J)\y\, les biens futurs (terme de droit).

-La^""* mustahfez (ar.), gardien ; soldat de garnison. — aujourd'hui : armée territoriale.

Jj^1* 4 mustehaqq (ar.), digne ; capable; qui a la capacité au sens légal du mot. — ce qui est dû, mérité, <Uil Oj^j 3 ^^i—° ollah mustehaqqeneu versun, que Dieu le traite comme il le mérite ! (récompense ou châtiment.)

t^K^~M mustahil (ar.), impossible; impraticable. — «_>tal li J~=&—•" -K/"-*'j'. f* ùUj) ^li« <^£; toute condition impossible on contraire aux bonnes moeurs. — Cf. ^U^-M istihale, impossibilité.

^V^r-"* mustakhredj (ar.), tiré,

extrait.—mustakhredj gouret, copie, extrait d'acte ou de pièce juridique.

j)\JLkw<ï mustechar (ar.), «qui est consulté», 1° sous - secrétaire d'État dans les différents services administratifs de la Porte. — . Ojl JUa gadaret mustechari, secrétaire général du grand-vizir; tersanè mustechari, secrétaire général de l'amirauté. — 2° M Ojliuu sefaret mustechari, conseiller d'ambassade.

^j{szZ*.*> mustear (ar.); emprunté. — <U *IJ jl_*l~-« mustear nam iïè, sous un nom d'emprunt.

U^?~ ^^ mustddjel (ar.), pressé, hâté. — A!^"** L??^- 5 da'avii mustadjelè, requêtes ayant un caractère d'urgence.

A must amir (ar.), cultivateur.

cultivateur. colon. —• ol^**~J°, colonies. Cf. okxlc—*.

Jt"" 1' mustamel (ar.), 1° employé, en usage. — 2° usé, vieux; Lil J^—°, des vieilleries; vieux effets, friperies.

<*-jJ\—sCL^ mustaghillat (ar.), biens vaqouf situés en plaine et don-


'f~* i*-* 759

liant un rendement, terres arables, vergers, etc.

«àjûu^ mustaqrez (ai\), emprunteur. — ^S^ L>ai/^~^°' mustaqrezi lahri, emprunteur à la grosse.

i_jl>»Uv~« mustemlikat (ar.), possessions territoriales. — colonies; j^ic"" 4 »J*JS3 \, les colonies anglaises.

Jjbm«,o mustanteq (ar.), « qui interroge», juge d'instruction. — secrétaire de la préfecture de police ou d'un commissariat, chargé de l'enquête judiciaire.

»As^ mesdjid, mosquée de quartier (mahalle) moins importante que celle où se fait la prière du vendredi ; cf. *»W djami. — . (V^ 0 meemen mesdjidi, mosquée de refuge, asile inviolable. •— ,çiy> J.&~^ «oiseau de mosquée», dévot, pilier d'église. — jJ^l^ "M^jju ,jV^ ,jV oJii-^, ce qui touche à la mosquée est chose défendue pour la medresè. — De la prononciation mezghid s'est formé l'esp. mezquita, l'ital. meschita, et le franc, mosquée.

b/S£?<> maskhara (ar.), bouffon, baladin, histrion. — avec olmaq, être

traité comme un bouffon, être tourné en ridicule; ^\ [^cu^* J^, être la risée du monde. — Oj^ â

j^l v^-"'' V^.^"^-^^ Ie loup devenu vieux est le jouet des chiens. —maskhara qyafeti, travestissement de carnaval ; maskhara yuzu, masque de visage. — <j^l «i^-', tourner en ridicule, railler. — {^x')!cl/iz^* maskharalanmaq, se déguiser.— faire le bouffon. — ,J_1 e(/^-~" maskharaleq, bouffonnerie, drôlerie, charge. — Il I est hors de doute quel'ar. maskhara a donné naissance à l'ital. maschera, d'où le français mascarade.

Oj Juw« mesdoud (ar.), fermé, obstrué; clos. — xoaJ.„« l)_/ljlcJ limanlarufi mesdoudyeti, clôture des ports.

bj^^A misistra, bâton court surmonté d'une garniture de fer et terminé par une pique ferrée.

Ja*~e 1° mistar (ar.), instrument pour régler le papier à écrire; c'est un carton sur lequel sont tendus des fils parallèlement et en ordre régulier; on le place sous le papier et la main suffit pour imprimer les lignes d'une façon très nette. — ,j^Y_,l»~~° mistarlamaq, régler le papier à l'aide


760 J^-* ^-'

de cet instrument. — Cf. ,jJJl. — 2° musattar,ïêglè, écrit.— 30<\i_Ja~*, voir 4>j-U2.» et le mot suivant.

t à> ' JA*..® mastarya. Dans l'ancienne administration des finances, on nommait ainsi un droit de douane qui n'était perçu qu'àConstantinople. C était la moitié en sus du droit ordinaire sur toutes les marchandises vendues au poids, et le tiers sur les autres. (D'OHSSON, Tableau de TEmp. ottoman, vu, p. 238.)

Jy*^ mesfour, susdit, susmentionné; s'emploie surtout en parlant d'individus non musulmans. Cf. >^s^

et Jal V».

uu«/omosqa (var. <a~~*, 4J2^^«J; ragoût de légumes accommodés à la casserole avec un hachis d'oignon et arrosés de bouillon ou d'huile. — 2" mousqa, amulette, pour vousklta; voir 4-£~J.

à^,s.~**> masqara, bouffon; voir

<—;L_fi£Uu~« musaqqafat (de l'ai'. LM-, toit), constructions et hâtisses quelconques qui fout partie d'un immeuble caqouf.

^JU*« mosqov (Moscou, Moscovie), 1° russe ; ^jU ^Jw», le tzar de Russie, nommé dans les vieilles chroniques turques dl Jj! «le prince blanc». — 2° misqo, drap de couleur gris foncé. Cf. ^j^ et^U-^j.

w^.^ mis/»;, muse, parfum. — dL^> -j^Tiiiisi kedisi, civette. — ,jjl * MIS A; oteu, «dianthus moschatus», oeillet mignardise dont le parfum est délicieux. — is M misk qalemi, «acorus», jonc odorant, acore vrai; jL>- SL^« khabbaz miski, «musc de boulanger», menthe sauvage. — 3$)^ f misk çaboimi', savon parfumé d'Andrinople. — K^J° f misk ternagheu, «ongle odorant», en ar. ^JaJl jLàJil, coquillage de couleur pourpre qui se trouve dans la mer des Indes; c'est proprement le stvouibus, vulg. «blatte de.Byzance».—Lj5=^"° 'miskdji, marchand de musc; parfumeur. — A^—"> musqué; parfumé.

*—-<->^<o 1" udsket, musqué; viisket drmoiidii, poire muscadelle; mlsket aimas?, pomme d'api; mlsket uzumu, raisin muscat; misket eharabe, vin muscat. — 2" nmsk.lt (ar.), qui fait taire. — 3°mousquet, arme à feu; mis-


J-* J~* 761

Jcet tanesi, «plomb de mousquet». — balle pesant 18 drachmes.

5.**.* muskir (ar.), enivrant. — CJ\J-~ £~_« muskirat, boissons enivrantes, dont l'usage est interdit aux Musulmans. — ^J-JJ dû\j£~j>, alcool, esprit de vin.

/£*«•* mesken (av.), séjour, habitation ; domicile. — Jfs** ^~~° mes~ kene tdarmez, violation de domicile. — ,\A~-« j «r^t/^ mefrouch bir mesken, un appartement meublé.

yj^>«*^ meskouk far.), frappé au coin, monnayé ; cf. <&.** sikke. — O^ï Cj6y^~* ^r^T!)' monnaies d'or et d'argent; «L£JJL*« ÙDJLJ meskoukati maghchoitche, mauvaises monnaies.

^■y^^ meskîn, vulg. miskîn far.,), l°pauvre, misérable ; sans ressources ; d'où l'ital. meschino, mesquin. —2°lépreux, ladre; 4J'U^~^ miskîn-hanè, léproserie. —J?jj>^ JfdUr^ \ ,_>£„,.« miskîn âçmanun kul qouroughou, «à cep lépreux verjus galeux», tel père, tel fils. — miskînlik, pauvreté, misère. — lèpre.

^-*w 0 musellah (ar.), armé; porteur

porteur — <i~-° 4U-U<, mudakhalei musellalia, intervention armée.

JaL*^ musallit (ar.),nuisible, dangereux (événement, catastrophe). — avec olmaq, attaquer, se déchaîner contre.

U^L^ meslekisu-.), route, carrière, ! profession ; dlL~» _^ y&j^, une carj rière honorable. —ligne de conduite; ^ji\ dll~*, homme qui a une conduite régulière, honnête homme.

|4-"^> far.), 1° mnslim, musulman ; celui qui professe Y islam ou résignation à la volonté de Dieu. — 2" sonsgouverneur, chef d'un lica de minime importance; cf. J-*^.—3"'musellent, paysans exempts d'impôt et astreints au service militaire dans l'ancienne monarchie : ils faisaient partie des corps de svpahi, armés d'une pioche et d'une hache. — 4°'musellem., concédé, accordé; mnsellem senez, d'accord; vous avez raison. — 5" ^J~~° ù^-^lâ «la perdition du croyant», gros et riche bouquin de tchebonq.

L-H.^wo musliman (ar.), les Musulmans. Ce pluriel se prononce musil-


762 ^—• i^""*

mail et s'emploie comme un nom au singulier. — aufig. pieux, honnête, de bonnes moeurs.

le""* musemma (ar.), nommé, appelé. — ût"*° musemmat, collection de pièces de vers qui se composent { de quatre strophes, murebba, de cinq ; strophes, moukhammhs, etc. j

-XLw« mesned (av.), 1"poste élevé, fonction importante; ^J1~° CJJ\ J.^ çadetret mesnedi, la dignité de grand- ! vizir. — 2° appui, soutien. — 3° musned, appuyé, soutenu.

wJ]&*~« misvak {w.), cure-dent de bois; on nomme misvak âghadjeu un : arbrisseau du genre câprier, capparis sodata, dont l'écorce se taille en j cure-dent. Selon d'autres, ce serait l'arbuste nommé Salvadore de Perse. — Les derviches, par affectation de propreté religieuse, plantent un curedent sur leur bonnet; de là ce dicton contre les faux dévots : „iL ùL>VI : ù\.o^ ù->J>&V^« «à l'aide, au secours contre les têtes à cure-dent!»

O^wo 1° museveid (ar.), écrivain rédacteur; chef d'un bureau de rédaction ayant sous ses ordres des mubeyyz,

mubeyyz, expéditionnaires». —2°ô^* musvedde, brouillon; minute d'acte; CJ\ÏJ—~* musveddat, minutes notariées.

^jyj** mesoul (ar.), 1° demandé; interrogé. — 2° responsable; jj.—< J3-~°, gérant responsable (d'un journal, etc.). — (3^^ J>"-" l^*^, être rendu personnellement responsable. — oJj~~» mesouliyet, responsabilité ; meèmourlerufi mesouliyeti,responsabilité des fonctionnaires. — <_Jï * mesoulyeti zaty'è, responsabilité personnelle. — ^5r~° («Jc &JC, absolution de l'accusé.

Oj*~o musevi (de ^y, Moïse), juif; appartenant à la religion et à la race juives.

bj^*> mesirè (ar.), promenade,visite; lieu de promenade. L'expression c&»/.-,« mesive-guiah, «lieu de promenade» quoique très usitée, est rejetée par les bons écrivains comme pléonastique.

J;*»* mesil (ar.), cours d'eau; passage ou conduite d'eau. — ^—=- J—°, servitude d'égout.


o.^° -i^> 763

à^-w^ mesina, fil de soie auquel est attaché l'hameçon de la ligne.

JÎJLI.0 muchabbaq; voir ôlL».

iL LL« mechatleq, réunion de tombeaux, cimetière (juif).

^)LLo muchar (ar.), indiqué, montré.— <J1 j\-L/> mucharun ileyhi, susdit, déjà mentionné, litt. «montré du doigt»; cette expression est toujours prise en bonne part, comme en latin : «pulchrum est digito monstrari et dicter : hic est» (Perse, Sut. n). Elle est plus respectueuse que mouma ileyhi (voir (jy) et ne se donne qu'à des personnages de marque.

■»J}lL« mucharik (ar.), associé, participant; L>j\^ * muchariki varis, cohéritier; (j^-*-* f muchariki medyoun, codébiteur; *slx» > muchariki mudafi, codéfendeur. •— (jS) Lt* mucharikîn, associés. — o5jU>, association. Cf. iJjLi-».

(-»k->«* muchebbek (ar.), vulg. muchabhaq; objet d'orfèvrerie, vase d'argent à entrelacs. — broderie de soie à mailles.

>—**»* moucht (pers.), var. c^Zjy,

poing; poignée; ^-C^IJ •CJ> mouchta baçmaq, donner une bourrade de coups de poing.

v.Jj'Ulo muchterik (ar.), commun, en participation. — ijO* J 1^*1 *wù, partage de la communauté. — * -LJU haiite muchterik, mur mitoyen ; Jj yi^ JS _/.J> houqouqe muchterike, droits communs; solidarité. — JjLl» Jc^ al ÙJloLa.o fdïli muchterik maqaminde olmaq, être tenu pour complice.

^ ^ ,„.,, i. «„.

teur, chaland; ~~J JLi» cJJli baqqaleiï muchterisi, pratique de l'épicier; . 4)'U- khane muchterisi, l'habitué, le commensal. — 2° la planète Jupiter.

Ik-JL* muchtuluq (pour mujdelik), bonne nouvelle; ^»^>Ll^ muchtulamaq, annoncer une bonne nouvelle; voir «y^.

OtoX*L« mucheddid (ar.), qui augmente, qui fortifie ou redouble. — <o~uL». IL-J! esbabi mucheddide, circonstances aggravantes; oppos. à ^'ajùé- moukhaffifè, «atténuantes».

Oj *A*L« mechdoud (ar.), lié, serré ; on nomme ainsi une étoffe de soie qui se fabrique à Brousse.


764 j-L» ^-^

-bl JL« michrat (ar. Jt»_^JL»); instrument de chirurgie; scalpel, bistouri.

^JL« mechreb (ar."), caractère, tempérament, humeur; u^l* ijj--^ dfcheq mechveb, «caractère ouvert», se prend en mauvaise part : dissolu, libertin, impie.

A—J JLA machrapa (ar. ^j-^S), 1° vase de fer, en forme de gobelet. — 2° poche, grande cueiller en bois avec laquelle on puise de l'eau à la jarre.

v_^oJLo mechroub far.), bu, potable. — Olîy-i- 0 mechroiibat,

boissons; inechroubatl sakhû, boissons falsifiées; es-piritola mec.hr rmbat, boissons spiritueuses.

~â/*** ""-cbrout (ar. i, soumis à une, condition; stipulé. — En droit: ^^j-.Lf mcchroutii, bien, immeuble, etc. dépendant d'un vaqoufet soumis à certaines clauses. — «ds»^» \^s~

j^ ij^sw «le préciput conventionnel est regardé comme une des conditions du mariage».

Cû.^^7j)ec/iro)(,,(ar.),pres(,ritpar

le cheryat ou loi divine; conforme à

la loi, légal; légitime. — o »S>-

A.CJJ-J^, gouvernement légitime. — oX)U <&2J~1.* 4»S1*U, en cas de légitime défense. — c-—^^Jj> mechrou'iyet, légitimité. — ^JJ\SS>JJL f ■mechrrmiyet tarafdarleri, partisans de la légitimité, légitimistes.

ÀÀsul* maclïala (ar.), 1° torche de résine plantée sur une pique de fer.

— lanterne, fanal. — À**1^ mach'- aldji fou macli aldar), «porteur de torche», valet qui marchait devant le grand-vizir au camp impérial, en temps de guerre. — aufig- flambant, brillant.

Jj^o mechq ( ar. i, 1° modèle d'écriture. — nùchq hhodjaseu, professeur d'écriture ou de musique. — 2° travail, exercice; avec étmek, donner une leçon, exercer; mèchq âlmaq, travailler, prendre une leçon, faire un devoir (d'écriture, de musique, etc.).

1J> Ifl.^ snqa mechqeu, outre de porteur d'eau; ar. -bjs et pers. ô*L*.

^JSvL* muchJdl (ar.), 1e difficile, ardu, pénible ; O^KL», difficultés. — 2" sens particulier en turc : volumineux, tapageur; faiseur d'embarras;


^~-° jc^» 765

muchkil bir herif, un homme vêtn avec prétention et se donnant de l'importance.

s^J&x£be mechkiouk (ai-.), douteux, incertain. — la^i ^ tjV^l iJ^XJL» j»J«l Jy- <l^*° u^-i^ ^L^ 4*^ «toute clause obscure s'interprète dans un sens défavorable au vendeur».

4- "* machlah (ar.), manteau en laine, poils de cbameau ou en soie, sans couture, ni manches, avec une large bande en fil d'or sur les épaules.

^C**^ muchemma (ar.), 1° enduit de cire, ciré. — 2° vulg. mouchamba, toile cirée.

AJ&C"* (var. 4lc-^°) mouchmoula, nèfle; voir ^y^y.

J)\y^ michvar (ar.), état, condition. — manière d'être ; façon d'agir ; conduite. — «i^yJa^ jl j_ ojTj^J>

_Pjl« Jl 1K, michvarinizde bir âz

mouzerdja nukteler var der, il y a dans votre conduite quelques points condamnables. — L£jl_3—1» likjl j_ jy^~c- bou èvin michvar e \dblhiur, la tenue de cette maison est critiquée.

CJJ^L* mechveret (ar.), action de

consulter, de délibérer; avec étmek, délibérer, tenir conseil. — ol^ ôj^J> j j^-i «prendre conseil est conforme à la sainte coutume». — lJl/.—y-\ . mechveret udjreti, honoraires d'une consultation.

•Jj^-^o mechhoud (ar.), attesté par témoin; vu; public; manifeste. — .j^ ^J—^~^J> djiirmi mechhoud, flagrant délit.

-JjT^ mochhour (ar.), 1° renommé, célèbre. — 2° sens particulier au turc : excellent, très beau, parfait.

C-*,s^" mechikhat (ar.), dignité de cheikh ul-islam, chef supérieur de la magistrature ; voir 'f^ ; ce titre a été créé par sultan Mohammed n, peu de temps après la conquête de Constantiuople. — qualité de cheikh ou supérieur d'un ordre de derviches. (Mevlevi, Bektachi et autres confréries.)

_r^< mn.chir (ar.), 1° maréchal, commandant en chef. — 2° is[r" ^JJL*, grand-maître du palais. — 3° conseiller ou secrétaire d'Etat faisant partie du conseil privé : ce conseil compte toujours huit muchir parmi ses membres.


766 L^« ^

i^^L-l^o (var. J^yO mechel, ononiat. souffle de l'animal qui dort. — soupir profond. — mechel mechel ouyoumaq, dormir profondément.

J^w* mechîn, cuir de mouton tanné et verni.—basane. — mechîn djildi, reliure en basane; mechîn çandouq, coffre de cuir.

t-^Lou* mouçah (ar.), atteint, affligé; malheureux. — Jl*l OV^I uU< Ç^OJU ot_^2J ùyf 1 4i^.-c, la question d'indemnité en faveur-des chrétiens sinistrés.

<_^>-La^ mouçahib (ar. ), «courtisan, qui a le droit d'adresser la parole au souverain»; c'est un titre qu'on donne aux douze plus anciens eunuques du harem impérial; leur chef est nommé mouçahib bachi. — c~=-L^ mouçahabet, familiarité; compagnie. — entretien.

OUa-e maçadiax.), affiloir, instrument en fer dont se servent les cuisiniers, les bouchers, etc., pour aiguiser leurs couteaux.

^)jUa.« mouçadère (ar.), confiscation. — L_i)l ^3=7 Jly>i ÛJ^L^.

peine de la confiscation est abolie et ne pourra pas être rétablie.

A-oJLa» mouçademe (ar.), s'entre-choquer, se heurter. — \ <oL^ ^\ mouçademefil-balir, collision en mer, abordage.

i_3)La.« meçarifi (et o\àjL2«), pluriel ar. de <_sy_^o maçref, dépenses, frais. — MjiU * meçarifi 'adyè, dépenses courantes. — 4~^JJ£ . meçarifi takhlyçye, droits de sauvetage.

JJL^O CJCJU JA oUà*ià-=- houzouzat

houzouzat teziinat meçarifi, dépenses voluptuaires et d'agrément. — l^-cs ^'^ .y^- 4i<ol" 3jUi«, être condamné aux dépens.

As-L^s-e mouçalaha (ar.), pacification, réconciliation. — traité de paix, oJjJ.» 4^L^« mouçalahaï muebbedè, traité de paix perpétuelle; 4—«JuL. <i-V—^2J: mouqaddèmèï mouçalaha, préliminaire de la conciliation en justice.— ,-uL" 4><J^'^i -d-Lall J>-V (3^jl être cité en conciliation devant la justice de paix. — A «d-L^» l_ls _pV^l i>ï<\\.£-, un mauvais accommodement vaut mieux qu'un bon procès.

ç\^j> maçalih, affaires, plur. ar. de AÀ^A maçlahat.


j*-G.» la*OJ> 767

4 JbUa« mouçahere (ar.), parenté par alliance.

ÀX^a« (var. 'AI^L») maçtela, gr. mod. |A2<rreAcv; 1° cuve, cuvier. — tchamacherdjeu maqtelaseu, cuvier à lessive. — 2° baignoire; cf. <>jf>.

^ mouçahhih (ar.), correcteur

correcteur lecteur d'épreuves. — mouçahhah, corrigé.

(«jL^ 2, 9 mous'haf (ar.), volume. — i-Juj-i J-^" «le volume illustre», le Koran.

-X-o.« maçad, affiloir, fusil à aiguiser; voir iU*.

^WX*A« masdar (ar.), 1° infinitif; comme boulmaq, guelmek; jJ^z* ^\ ismi masdar, nom d'action dérivé du verbe à l'infinitif, comme boulma, guelme (pour le détail des verbes, voir la grammaire). — 2° 4JJ.X^L° masdaryya, droit d'importation prélevé sur certaines denrées, principalement sur le vin, les alcools, etc. D'après le Lehdje, la forme primitive serait ^Ja^' nastaryya, voir ce mot ; masdaryyadji, agent des douanes, chargé de percevoir ce droit.

y*^* meçer, Egypte ; le Caire. —

maïs, ^^j /■ meçer tarlaseu, champ de maïs. —^j-^è\h . meçer tavoughou, poule d'Inde. — ^-^f m&çsr gulu, jonquille, fleur. — ~~JJAJ_L> . meçer toughralusu, pièce d'or du temps d'Ahmed ni, qui valait 315 aspres; une autre pièce nommée meçer zindjirlesi, valait 330 aspres. — tSj*-^-» meçreu, originaire d'Egypte, égyptien. — cheval de l'ancienne cavalerie des Mamelouks. — étoffe légère et transparente. — l_£/^a_^ Jl al meçreu, trompeur, rusé. —^u^meçerlu, égyptien, originaire d'Egypte ou du Caire.

•—^«a-* 1°maçraf(ax), dépense; voir i_Sjl~^°. — 2° <^s>j~<a.t> mouçarrif, agent chargé du règlement des recettes et des dépenses ; chef de comptabilité. — K.S'^J--^ magrouf, dépensé; dépenses, frais.

à .^xo maçoura, robinet; conduite et mesure d'eau; voir «j^U

AJ2.0.© mastaba (ar.), estrade en pierre dans l'intérieur de la mosquée près du mihrab ; plate-forme sur laquelle le muezzin chante l'appel à la prière.


768 J^>

la*a,o mciçtar, instrument pour régler le papier; voir ^^lo—°.

itb.*2.o moustafa (ar.), élu, choisi; surnom du Prophète. — n. propre musulman. — moustafa haddji haddji moustafa, blanc bonnet, bonnet blanc.

.XJa*»» mastiki, mastic, résine; voir <^~"U

■f- moustalah (ar.), qui renferme

renferme termes techniques, des mots rares et difficiles. — style obscur et prétentieux.

^Jl&«a* mesqal, flûte de roseau à plusieurs tuyaux, flûte de Pan.

àXsutz* masqala (ar.), outil en acier, ou en sanguine, et à dents de loup pour polir les métaux précieux; brunissoir d'orfèvre. — masqala étmek, passer au brunissoir, polir; on dit aussi masqallamaq.

^«a-* maçal, fables, apologues; voir JIJ"U et Jt».

J\*a*> (Var. ^a*) moucalla (ar.), (oratoire) estrade ou banc de pierre pour la prière un plein air. —place réservée

réservée la prière, au seuil d'un tombeau.

JUsi^ 0 maslahat (ar.), affaire; plur. ^L^» maçalih. — dbjy. maslahat gueurmek, exécuter une affaire.

^^J^ ^yjf' -1^ -^^ «Ie

moyen terme est ce qu'il y a de mieux eii affaire»; c'est le dicton arabe >>- l^L^l jy")l\. —j\35c£^°maslahatçjuzar, chargé d'affaires, agent diplomatique. — ^_ki*^° maslahatlu, qui intente un procès, demandeur.

J^La.« mouslouq, robinet; voir

r*^3-* mousli, forme vulg. et abrégée pour |V-^ f^° mouslih ud-dîn, n. propre.

bj*\L*a*> moucandh-e, outil de menuiserie; voir ojX~^y et le pers.

À^)La.« mouzarebe (ar.), 1° commandite; chirketi mouzarebe, société en commandite. — 2° combat, lutte.

àbzs-^a*, mazbata (ar.), procès-verbal, protocole, rapport. — 4 1&*

^ 4_U~J2.«, protocole d'une conférence diplomatique. — mazbata oda*<m, bureau du protocole.


i_Jo-o Jta* 769

lay^a*) mazbout (ar.), fixé, attaché; gravé dans la mémoire. — ocl^ ol j^ ij\—Aj\ ^JZ>JJOJ> *1\—cc, un homme qui n'est pas ferré sur les règles de la langue turque.

l_jjCa^ mazmoun (ar.), Ie contenu, sens d'une phrase, teneur. — <y&j£<3~° ^J*LJ\ cZé- ^>y^j>, d'après la teneur de la lettre amicale.—2° garanti, cautionné. — dy c-^-° c^U

jJJSi hnanet mazmoun deïlder, un dépôt de confiance n'entraîne pas la garantie (<j^)- — 3° saillie, plaisanterie, calembourg. — ^y-c^ mazmoundje, plaisant ; diseur de fadaises.

<X»Ua* moutalaa (ar.), lecture; erbabi moutalaa, les lecteurs, le public.

f^~^ maibakh (ar.), vulg. moutvakh, cuisine. — çj>\ » moutvakh émini, officier chargé de la surveillance des cuisines et offices du palais impérial. — rslL . moutvakh taqemeu, matériel de cuisine, batterie de cuisine. — -jojLI) . moutvakh yelpazfai, éventoir.

&xAz*> matl)aa(ax.), imprimerie; typographie. — <Sj.J-f' V*^ 4*J**

maibaal \imire mudiri, directeur de l'Imprimerie impériale.

7~^ia<> matboukh (ar.), 1° infusion. — 2° décoction, tisane; âdjeu matboukh, tisane arrière.

<—;IC^JAO matbou'at(&v.) «choses imprimées»; publications; ^sj-b . matbouat daïresi, le département de la presse, au ministère de l'intérieur.

la presse est libre dans les limites de la loi. — CJ\CJJ*3-* 4*1*3 j bir qet'a matbou'at, une publication.

^ujJa© matrabaz, litt. «qui joue du bâton», maître d'arme, professeur d'escrime. — au fiy. finaud, maître fripon, qui achète bon marché et vend cher. —matrabaz nalglieu, marchand de poisson, qui parcourt les pêcheries et achète directement des pêcheurs à très bas prix ; de là expression vulgaire matrabazleq, brocantage, colportage.

JjlJa.© matraq (ar. (jj^lx»), bâton, baguette, trique (en bois de cornouiller ou autre) pour l'exercice des armes et l'escrime. — iSJJ^ ôL—^° matraq uzere, bouclier ou plastron re49


770 J^-" ù^

couvert de cuir pour l'escrime. — matraqtchi bachi, maître d'armes.

(_^Jao 1° moutrib (ar.); musicien, virtuose, danseur. — 2° matreb, lieu réservé aux musiciens dans les couvents de derviches.

jja* mouttarid (ar.), accordé, ajusté. — t,ïj—±a..° Ci\j j£- tahriraii mouttaride, notes analogues.

JjoJa.© matroucli, vieillard à la face glabre et ridée. Ce terme trivial paraît être une sorte de barbarisme du pers. jï.\y «raser», traité comme un participe arabe.

àjao matara, corrupt. de l'arabe cj^ïa», outre en cuir que les voyageurs attachent au pommeau de la selle. — ma£arac/jf',porteur d'eau, saqqa, qui suit les caravanes.—jla^La*, voir j\i\j]a*.

pjssb* mat'oum (ai*.), ce qui se mange, comestible; oU^uL^ mafoumat,

mafoumat, denrées. — J^ Jj âl«

,>*4^ J-»Li <jU^«Ia^, le mot meuble ne peut comprendre les denrées.

i_^JUa« metqab, corrupt. de l'arabe ^al* misqab, vrille, foret; vilebrequin. — * 4i^j zivanè metqabe, fil

d'archal qu'on introduit dans le tuyau du bouquin de pipe.

t^Ula* matleb (ar.), 1° question, sujet à traiter. — 2° examen.

J^la*> moutlaq (ar.), 1°absolu; entier. — 2° adv. comme IsMla*, absolument, sans aucun doute; entièrement; de toute façon. —i>rl Jjllo» moutlaq ul-yemîn, serment formel, sans restriction.

t—^lia-o matloub (ar.), demandé, réclamé ; avec étmek, réclamer (le paiement d'une dette!—ol^J-La^ matloubat, dette réclamée parle créancier; actif d'une maison de commerce, d'une banque. — JI_J JL^JJ lil'l^JJaj», affirmation des créances. —_/^*j o^l—I«J> rehinsiz matloub, créance chirographaire.

f^Ua-o mazloum (ar.), 1° violenté, tyrannisé. — 2° doux, tranquille, qui ne se plaint jamais; souffre-douleur. — ./.Ai ^jS^ <5ci (•>'L^ 0; S1U" *e dos du pauvre baudet tout le monde grimpe.

C^b* maznoun (ar.), supposé, présumé; <ulc ù^J*», prévenu; accusé.


i»* l** 771

Xjiae mezlier (ar.), 1° lieu d'une i

manifestation. — ,JIJJ tjj->-9^ „rfJà* ,,

mezlieri tevfiqe rebbani, objet de la i

faveur divine. — 2° pour l/^iy, tant- i

botir de basque. 1

j^o ma a (ar.), avec; 1.1* M m«Vt 7ièza, malgré cela, néanmoins. — 11» ( ma an, ensemble, de compagnie ; 11» . oVjl ijj^j colégataire; t_3y^^i<> \L>, copropriétaire. j

jjlst* maabir (plnr. ar. de /*• t

mdber), passages, voies de circula- 5 tion. — _>^3 ô^r 3 OJ\Ï\ idare i tourouqumaabir,

tourouqumaabir, de la :

voirie, des ponts et chaussées. — ; ^X^J>J\*A, ingénieur des ponts et

chaussées. (

^jOl—x*> maadin (plur. ar. de '

(jjj>'=), mines; ~u4jbl .mdadinida- .>

rhi, administration des mines ; ma a- ]

din medjlisi, conseil des mines; ' (jljû-o > maadin çandate, industrie minière, commerce des métaux.

61 J Ut« mdazah, formule abrégée de 4)11 il«» maaz allah «Dieu est no- ■ tre refuge», que Dieu nous préserve !

<-^)l—x* maarif (plur. ar. de £*Jdj*A marifet), connaissances, lumières,

lumières, — <~«yr <_ijl_«* ^jUà) maarifi 'oumoumyè nazareti, ministère de l'instruction publique; i_9jl_«» j^J^, Conseil supérieur de l'instruction publique.

^JJJ Iss* maach (ar.), 1° moyens d'existence. —paye, rétribution; appointements d'un employé. — ^W» Ol—lu»Tj ma'ach u tdiynat, traitements et pensions. — <uLb ^ ^Lil»* •j.4)jjjl «y- oj^rjj^-f ^ja^U «onne pourra cumuler un autre emploi salarié». — 2° solde, paye du soldat; autrefois registre des rations payées aux sipahis, etc.

(^Uto moiCaf (ar.), pardonné; exempté d'une charge; exempté de l'impôt. — (3^-v^ ^.iLiLs mouafyet fermant, brevet d'exemption d'impôt, privilège accordé à certaines classes de propriétaires de fiefs, sous l'ancien régime. Cf. le t. or. ùU-yÛMoyxAmoiiavèza

ùU-yÛMoyxAmoiiavèza action de remplacer, d'échanger; en droit : mou'aveza étmek, compenser (les dépens). — 4^Uil (3iJ= (J^, par voie de compensation.

<\Lobî* moiiamele (ar.), 1° ma49*


772 £**

nière d'agir, procédé; au plur. O^bl*» 4l„^ mouamelati hasaiïè, de bons procédés; ^'Ij&.-ijaî o^bl** inoiCamelati ta arruzkiaraiïè, actes de violence; oJkiJ-1 > moiùamele i chedidè, effraction. — ^o^ CJ%\** mou'amelati tidjaret, relations commerciales. — 2° gain, bénéfice de commerce; taux usuraire; ^6\A*» mou'ameledji,

usurier. — JSij. ^Sj, 0^-4^ **

,3^-b., l'usurier n'a pas de gîte.

L^j«« mou'avin (ar.), 1° auxiliaire, aide. — (j^** jT\=.> juge assesseur; terdjumani mouavin, drogman auxiliaire. — 2° sous-directeur, chef de second ordre. —. 4Ja.~i zayfa/è mou'avini, sous-directeur de la

police; * o L.5 ^jo.i cliouraï

devlet mou'avini, rédacteur au grand conseil.

A>A&IR^ mouahede (ar.), pacte, traité. — \ o JAI_»* J.JIC 'ag'cît mou'ahede étmek, conclure un traité. — <t—*ay&£- . mou'ahède i maJclisousè, traité intime; tidjaret mouahMlsi, traité de commerce,

&*XAx* mou'ayede (ar.), visite de cérémonie à l'occasion d'une fête. — ùj>,^* *mouayedè i lium.aïoun,V\a\ÏQ

officielle des grands corps de l'État au Sultan, à l'occasion du Baïram, etc.

ô£j\xs> mou'ayhïè (ar.), voir avec soin, examiner attentivement; contrôler; 4J~U<J LjLiJ kechf u mouayene, expertise. — 4^——^. .oljjl jj.J^l <~U^ ^JLil, c'est là que les bagages des voyageurs sont visités. — i3 olc^J^ <~U*, bureau de la censure. — 4JW> "CLJLO mou'ayenè-hane, cabinet de visite où le médecin examine ses malades, salle de clinique à l'hôpital.

^>y^* maboud (ar.),adoré;Dieu. — On dit en proverbe: «ti ^-*-° *^?JJ >y£~ ù_j~^ «siDieu ne donne pas que peut faire Mahmoud?» où il n'y a rien, le roi perd ses droits.

^rS^ss-* moitteber (ar.), estimé, honoré; qui a du crédit. —jU£ ij\jC*» mou'teberani tuddjar, notables commerçants.

^jbjAsz* mou'teriz (ar.), 1° opposant. — \Js (juijùui mou'terizîn tarafe, le parti de l'opposition. — 2° <—JS'JUL» mou'teriza, parenthèses, *yS\j\^£ oJù^l -ciJ^A, phrase entre parenthèses.


J*» y*» 773

wXc3s*mot6'iemec?(ar.), sûr, digne de confiance. — surveillant de travaux, rendjber moiïtemedi.

by&*> mcCtouh (ar.), l°fou, aliéné.

— 2° niais, stupide, ,y<>f** ^ •_

^j^Ls, me prends-tu pour un imbécile? — prononc. vulg. matouf.

^s^* mouaddjel (ar.), avancé, anticipé. — 4**, anticipation de paiement, oppos. à à^y «à échoir».

Oj^"° ma'djôun (ar.), électuaire, opiat. Le plus ordinaire est un mélange d'opium, de pavot^jX^>~ et de différentes épices; on l'appelle aussi berch; voir Jï,j_. Il y a l'électuaire de la fiancée «guelindjik ma'djouni», et celui de pierres fines «djevahir madjouni» où l'on mêle des perles, des rubis, etc. — -T. ma'djôun guibi, mou, indolent. — J dy^j "^ "yc^ ù^** (j^-£ *le ca^; le tabac et l'opium, oli les drogues perfides!»

iJ^Asto ma'den (ar.), 1° mine, minerai; ^JJ" **5Jceumur ma déni, mine de charbon; maden heumuru, charbon de terre. Les mines les plus riches de l'empire Ottoman sont celles d'Argana, Berektlu, Kèban, Boulghar-Dagheu,

Boulghar-Dagheu, etc. — 2° métal en général : (jj^ls * ma'den qacheq, cueiller de fer; maden tabaq, plateau de métal. — aufig. ^ a.»* oU^l»», un puits de science. — ôl_~J^> ma'denyat, minéraux, substances minérales: ôUa.ai^ ^jVl le, la géologie et la minéralogie.

i+ijJïJ&Ama'danos, persil; voir

iJ^jz^ mi'de (ar.), estomac chez l'homme et les ruminants. — Jï,j—s _JSJ_«* qouch mVdesi, gésier. — (jj-O^'MÎ'de bozmaq, gâter, troubler; corrompre. — Jjll * ?ni'eZè aZmaq, oser; commettre; entreprendre.

i-5yst« mouarrif (ar.), «qui notifie » surnom du muezzin attaché au service de grandes mosquées.

C^S^x.* ma'l'if et (ar.), connaissance; la science en général. — art; talent. — finesse. — i_s^a^l û^» \,z\ •jo, la science n'affaiblit pas la foi. —jJ-^V"^ ma'rifetlu, qui a des connaissances; instruit. — habile, roué; ma'rifetlu hoqqabaz, un habile charlatan.

tybjjXA marouz far.), exposé,


774 J~ f*

présenté. — cA >^V" mdrouzat,

mdrouzat, pétition; pièces constituant une requête judiciaire. — Cf.

{JjjStA mazoul (sa:), tors d'emploi, en disponibilité. — quelquefois : destitué ou révoqué. — ^suzjijj** mdzoullar defteri, rôle des fonctionnaires en retrait d'emploi. — Cf. VU hala, en activité.

./jttXst* mdkous (aï.), interverti, renversé; opposé, contraire. — ligne sécante.

Xx* moiCalVmi (ar.), 1° qui enseigne, professeur. — instituteur. —

~u4j^i * mcniallim chehryesi, traitement mensuel de l'instituteur. —

~3v> L>i*"M jb dar ul-mmCallimîn mektebi, école normale, divisée en trois sections qui répondent aux trois groupes d'établissements scolaires : çebyanye primaires, ruchdye élémentaires, 'ydady'e écoles préparatoires.

iç-^ ûLHl j\i dar ul-mou'allimat mektebi, école normale de filles.

— 2° autrefois on nommait inou'allim un agent des douanes.

P2*3t* mdloum (ar.), connu ; su. —

mdloumat, choses connues, notions; informations.

4* moiCamma (ar. ; var. 1_5-<*A), logo griphe, énigme. —^J1 ^U^mow'- amma i-ilahi «énigme divine», on désigne ainsi les lettres énigmatiques qui se trouvent en tête de certains chapitres du Koran. — Le mou arrima est, à proprement parler, le logogriphe, puisque les lettres du mot en forment le jeu d'esprit, tandis que dans le ji], l'énigme porte sur le sens même du mot,

_j\i* mïmar (ar.), architecte. — maître-maçon, entrepreneur; —jU*° çil, surintendant des constructions, architecte en chef. — ^ „A-iil AJA bahrye inchase mi'mari, ingénieur des constructions navales. —jV_<*•' ^jy^j\ mimar ârcheneu,coudée d'architecte mesurant 75 centimètres. — (jL^jU*-" mïmaristan, chantier de construction; aufig. prodigue, dissipateur. — JjJ j u*-°, métier d'architecte. —j^\ jU*-° 4JI <JIJ ^Ùi, le maçon, à force de bâtir, devient architecte.

Jg** mdmour (ar.), cultivé, prospère; c'est l'épithète officielle des établissements de l'État : c—*J**


^ li. 775

oj^<*-°; l'imprimerie impériale. On se sert dans le même sens du mot y,\c a mire.

J_^*° mamoul (ar.), 1° fait, confectionné, manufacturé; cJiy^mamoulat, produits fabriqués, articles.

«typ , mdmoulati kimèvye, produits chimiques ; Jgy& \jj » ma moulât bozaglegheu, avilissement des produits. — {c^lù^- ^y*"°> instrument pour vider le poisson, pour creuser les poires, les pommes, etc.

— 2°mamoul, petit cadeau fait par le prêteur à l'emprunteur, pour atténuer le taux usuraire du prêt.

USÏ* et ^A maria (ar.), 1° sens, signification; oppos. a Jai! mot, expression.—2° songe, vision, chimères, U** J\e 'alemi mdna, le monde du rêve. — iSy-*-" ma'nevi, qui a un sens, d'après le sens, au moral; ^£y** ^Vjl, fils adoptif.

£*-&* maiyet ( ar. ; de %*, avec), compagnie, suite, entourage. —^"Dmaiyet hiatibi, attaché d'ambassade; i^jy>Lo » maiyet mehnouri, employé en sous-ordre.

{j$XAlcmou'ayyen (ar.), déterminé,

déterminé, fixé. — aL* J»ac^ S** mou'ayyen ve va'dèli sened, un bon à échéance fixe. — 2° mouîn, qui aide ; protecteur, auxiliaire. — 3° mdîn, rhombe; i>—** V"" 1 chebihi main, rhomboïde.

Ô-vl^sto ma'ïcliet (ar.), ressource d'existence; moyens. — pension alimentaire faite aux oulémas de second ordre; le bénéfice accordé aux membres du haut enseignement et de la judicatnre est Yârpaleq; voir Jp^jl.

A^lx-o maghara (ar.), 1° caverne ; -j sjli» ^L« \^:=- haramiler magharasi, caverne de voleurs. — 2e gisement minier; -usjli» ^.«y^mined'argent. — 3° caverne, excavation ulcéreuse des poumons, etc.

b)\x.A maghaza, corrupt. de Far. ùy£ makhzen, magasin, boutique sur la voie publique. — ,jj ^\ > maghaza udjreti, droit de magasinage ; g*t>j[=>\ j, maghaza idjaresi, loyer de magasin.

jAx*> moughayvr (ar.), contraire, opposé; gouverne le datif: <-=^ ^ j li*; contraire à la religion et à l'honneur. — Oj lit» moughaïret, action de


776 (>* ^^

s'opposer: «x^LJw i^c^, contrairement à notre intention.

^J"^« moughber (ar.); mécontent, chagrin, troublé; litt. «poudreux».

-k/y)taXs.o (var. ^UJIOJL») maghdanos, grec mod. [Me/.£3ovvfac, persil.

— > ^r\s qatmer maghdanos, persil frisé ; . uJj> Jtrenk maghadanose, cerfeuil; * ù^~ y ah an m., cerfeuil sauvage, livèche commune; *y~*> çou maghdanose, céleri.

J>*jX*> maghrour (ar.), vaniteux ; présomptueux; qui est la dupe d'une illusion. Vers :

«ne dis pas, orgueilleux, personne ne m'égale ».

i3-A-^° maghrouq (ar.), naufragé. — A°>2J*A <S\~Z>\, effets naufragés;

droit de naufrage.

—CTi*v^,sï^ maghnisia, Magnésie (Lydie), auj ourd'huiilfanissa. — manissa tchitcheye, fleur dont le calice est blanc bordé de bleu, espèce de liseron semblable à la belle de jour.

^j^-ja^** maghnitis, du grec [j.y.^rfr -Tiç, aimant; voir ^..LL!..

•-»•« (var. L_sU; <à») mafa, petits anneaux attachés aux parois des calques.

C-vJU muft (pers.), 1° gratis, pour rien. —j\y>- OÀ<° viuft-khar, parasite.

— muftinè vermek, donner gratis. — j-s^L'U» 0 Jl) £_r" Csk*, vinaigre qui ne coûte rien est plus doux que miel.

— 2° bon marché, à bas prix.

O^^e mufteri (ar.), calomniateur; Olj>i* mufteriat, allégations calomnieuses.

(j^Jto mufettich (ar.), inspecteur, commissaire chargé d'une enquête, d'une vérification. — -ili» ôi\£memalilc mufettichi, commissaire général chargé de contrôler les actes d'un gouverneur de province. — i^aLijl

(j«> U* evqafi humayoun mufettichi, inspecteur général des vaqouf. —

~j»f l_P'J1J' *^J\-» jy\ oumouri inalye mufettichi "oumoumisi, inspecteur général des finances. — zaptye mufettichi, commissaire de police.

^Jf** mufti (ar.), magistrat qui rédige des fetva ou décisions conformes au chéri"at. — >Wl ii« mufti ulanam, le mufti en chef ou cheikh ul-


^^ 777

islam, celui qui est nommé «le grand mufti» dans les anciennes relations de voyage.

t-'j—** mefret, corrupt. de l'ar. iyu, grand; colossal, énorme.

Jjio mufred (ar.), seul, isolé ; particulier. — objL>, particularités, détails.— ZX* oliy" mufridati tebb, la matière médicale. — 4L$=7* C^-sy" dirl c*i &S-, raconter par le menu.

(^jÂo mefrech (ar.), sac de cuir à l'usage des voyageurs ; besace dans laquelle on enveloppe la literie, etc. —4JU. ^J-jJL° mefrouch-hane, maison meublée. — ûy.Lf* ôlàjyî*, gardemeuble impérial.

JrÀ-o mufrez (ar.), séparé, mis de côté; en terme de finance : e'jj* «u^- hessayi mufreze, retenue sur un traitement, une rente etc. ; mufrezat, même sens.

p9rÂo mefrough (ar.), terme de droit : transféré, aliéné. — Ç^j^ JW bien aliéné; 4lf^« mefroughun lehu, aliénataire. Cf. è\^.

"r"y^> mefsoukh (ar.), abrogé,

annulé. — o J^yJa* mefsoukhyet,

abrogation.

t^^afl-o moufassal (ar.), séparé; détaillé. — registre où étaient inscrits les râlas de chaque village, le montant de la dîme et les diverses sources du revenu (BELIN).

{JM^JU muflis (ar.), prodigue, dissipateur. — ruiné, failli, banqueroutier; * j—L"t/..^2jz7 taqçiratlu muflis, banqueroutier simple; JD4~=- ^'^ muflisi hilekiar, banqueroutier frauduleux; mediouni muflis, débiteur failli. — ISJJ^S [£~»>\ ù^jj^j ^j^ JJJJ.—ij\S, le marchand en faillite embrouille ses vieux registres.

èdÂsUt mouqablle (ar.), 1° réciprocité; compensation; mouqabelegueurmek, être payé de retour. —Jiil> <&,\Â* mouqabele bil-misl, réciprocité; représailles; 4lil_A* mouqabèlèùn, en compensation. — 2° collation, confrontation avec l'original; mouqabele qalemi, bureau du contrôle des pièces administratives; mouqabeledji, employé de ce bureau.

«sisu maqass (ar.), ciseaux; tenailles; ç^Lïo ,y moum maqasseu, mouchettes. — ^X- » maqass bendi «le noeud des ciseaux», stratagème


778 li» ^

des lutteurs. —jU~=l_iw maqastar, coupeur, tailleur. — ^f-f: o J-=^ inaqcistan tcheqma «sorti des ciseaux», tout neuf. Ou dit d'un homme au langage net et tranchant :^-J^5 ^IL» j\>\, il coupe et jette (les pièces) comme avec des ciseaux.

Ja\su> maqat, corrupt. de l'ai*. ~ul», matelas recouvert de drap ou d'autre étoffe qu'on place sur le sofa pour s'y asseoir; coussin, carreau. —^"jJ^ ? maqat eurtusu, housse qui recouvre le coussin.

Xssa\—iu mouqataa (ar.), affermage (moyennant payement anticipé d'une certaine somme) de l'encaissement de certains revenus. — concession du genre des fiefs ziamet et timar. — |jm> j£i Cj^°f~ 4*LlJia mouqataayi haremeïni cherifèin, fermage des revenus de la Mecque et de Médine; Jjl - mouqataayi evvel, fermes de premier ordre: riz; salines, pêcheries, etc. — j£è\ Colc . mouqataayi 'adeti aglinam, ferme de l'impôt sur les moutons. — ^^«iAI» mouqatdadji, concessionnaire, pour un temps plus ou moins long, d'un fermage, d'une branche du revenu

public. — aufig. ù JJLJReliai» jfcïjjj ilL-^s? rouzguiar mouqata'asinden guetchenmek, vivre de l'air du temps.

P\JLO maqam (ar.), 1° lieu, place; rang, dignité. — qdimaqam, caïmacan, lieutenant d'un haut fonctionnaire, lieutenant-colonel, etc.; voir Jlî^. — 2° mode musical, ton. On compte douze modes principaux dont voici les noms : Hidjaz, Huseïni, East, Rahavi, Isfahan, 'Iraq, 'Oucliaq, Buzurg, Bouçèlik, Zenlcoula, Kutchek, Neva. Ces modes se subdivisent en chuVa et en fera «branches et rameaux» ayant chacun un nom particulier. — \ .11» maqam étmaq, chanter, moduler; maqam toutmek, prendre le ton; ^«jjC^i» * maqam touttermaq, faire prendre le ton, au fig. quereller, invectiver. — 4lil j^&JuM*, il a toute sorte d'ennuis. — jji^Ujâ t_/li« jtjs j*> «il emploie tous les modes», se dit d'un homme souple et rusé.

ÀJ^uu mouqavèle (ar.), 1°contrat; accord. — J<CjC OIJ j >^>-\i^ Lf—>\

_p <Jjli« «le contrat est une conven-


o** ij&A 779

tion par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose». — , jU^l istidjar mouqavelesi, contrat de louage; > T-^J nikiah mouqavelesi, contrat de mariage. — 2° en style diplomatique : convention; f o&~J\>j younanistan mouqavelesi, la convention hellénique.

duàA&A mouqayeze (ar.), en terme de droit : échange, contrat par lequel les parties se donnent respectivement une chose pour une autre.

Jaj*A* maqbouz (ar.), pris, saisi. — ,j;Jlu, . maqbouz senedi, récépissé, reçu, quittance; ^Joyl»^ jC^^ Jj-Jw, une quittance comptable. — ôL^jJL» maqbouzat, recettes, recouvrements. dLj^sf <^J<.3i CA^^AJ* jl~° j, passer en recette une somme.

lôÂJU mouqteza (ar.), 1° ce qui est exigé. — <;£•"'Lkla.» mouqtezasindje, d'après, selon, en vertu de. — 2° lettre qui accompagne un firman et en indique brièvement le contenu.

i^JyJu, maqtoul (ar.), tué. — en style de droit : supplicié; dl_J_j.:i*

^s.1 maqtoulinun defni, inhumation des suppliciés.

AZ&* maqta; voir 4-ki».

^ItAft-o meqdar ou meqtar (ar.), quantité; bir meqdar, une certaine quantité ; un peu. — *jV ^-^_j ■cf^i ^JIJ» <^^ ù^Tapport social.

^)WXJI« mouqadder (ar.), décrété par Dieu; prédestiné. — Oj JÛ<° wiagcferei (ar.), pouvoir, puissance. — <Jb OjJJL», solvabilité.

f>*\&.*> mouqaddem, 1° précédent, antérieur. — >■—AJJLA mouqaddemhi, précédemment. — 2° bonnet dont le sommet était orné de passementeries et les bords de frange d'or : il servait de coiffure aux tchaouch de la marine. — 3° 4J>JJU> mouqaddhne, préface, introduction. — avant-garde.

Jaïj&A meqraz (ar.), ciseaux ; voir

<Xoj.&* maqrama, prononcé mahrama (ar.), serviette de table en toile ouvragée, à raies ou à dessins.

&yu> (var. OJIIL*) maqara, poulie; mouffle, paran; voir <ii}l palanqa; Aa^Jbtmanesqa) 44^1 pasteqa; JIJJU


780 Ji. &

mandar, etc. — (jj^X/T ,çJ •/* maqara guibi djerlamaq « grincer comme une poulie», bavarder.

pyujjto maqsoum (ar.), divisé. — dividende ; <J.^ ^~.l» maqsoum 'aletM, diviseur.

wX^JU maqsad(&r.), but; dessein, intention. — i>V° J Jw> WU^JJ^ maqsadi muchteriki tarafeïn, l'intention commune des parties.

O^aito maqsoud (ai:), but, intention; voir le mot précédent.

6j^«asu> maqsoura (ar.), loge ou chambre grillée attenante au mihrab; c'est là que se place le prince ou l'imam pour diriger la prière. Certaines grandes mosquées ont deux ou trois maqsoura.

ÀbJu (var. Ual») maqta, corrupt. de Far. *Jaa*, petite plaque d'os ou d'ivoire sur laquelle on place le bout du qalem pour le tailler.

<-«-vU* miqleb (ar.). Dans l'art de la reliure orientale, on donne ce nom à la languette de cuir qui se replie et rentre dans l'intérieur du volume.

^UJU mouqallid (aïO «qui imite,

qui parodie», bouffon, histrion, baladin.

-MJ^UAO magnatis, du grec \i.v.-{- rq-.rfi, aimant; le peuple prononce mekliladiz.

]^Xo mouqavva (ar.), 1° feuille épaisse de papier, carton. — a—b£ ~J\aju> mudjelled mouqavvaseu, reliure cartonnée, cartonnage. —2°fortifié, renforcé.

AJ^e maqoulè (ar.), espèce, genre, catégorie. — Se prend ordinairement dans une acception méprisante : 4J .i\ A\^1", quelle espèce d'homme estil?^! Ajâ* ^, quel tripotage! Jiljl «j^ïa arazil maqoulèsi, la canaille.

,*JLJU meqyas, échelle de proportion. — en architecture : module. — format d'un livre.

«A^fi.0 1° mouqayyd (ar.), écrivain qui enregistre les pièces juridiques; greffier. — notaire. — 2°' mouqayy&d, vulg. maqyoud, enregistré.

u^Jt>~o mekiatib, plur. ar. de^X», écoles, maisons d'éducation; 4-J-i-l - mekiatibi iptidayiè, écoles primaires; voir ^-JV«.<~6vs muhiaùbe, correspondance épistolaire.


cS* cS* 781

<JJ«^-« mukiafat (ar.), récompense. — prix donné dans les écoles ; mukiafat nameh, diplôme de récompense, accessit.— *J_jj> oJlbtx» 4JJ_£J i_£-djl \j^\ CJ\Ë^, la distribution des prix a été faite dans les écoles élémentaires.

ÀfetXo mukialeme (ar.), 1° conversation, dialogue. — 2° conférence, réunion de diplomates.

u)lx« mekian (ai\), lieu, endroit. — ^Lj- o&>} lieu de la livraison; <ol" ù^lieu du payement.—o; &« mekianet, gravité, lenteur, allure tranquille et posée.

C-\Ix* mekteh (ar.), école.—Voici le nom des principaux groupes d'instruction en Turquie : ^L~«= . mektebi çebian, écoles primaires; 4i JLÏJ ruchdye, élémentaires; 4olacl 'ydadyè, préparatoires dans les grands centres, comme Andrinople, Damas, Bagdad, Erzeroum; <^>y^- makhsousa, spéciales, comme l'école de guerre harbyè, de médecine tebbye.— H y a en outre à Constantinople l'école impériale mektebi sultani, à Galata-Seraï; l'école d'études classiques, . cA~*\ edebyat mektebi où l'on enseigne les

langues anciennes, l'histoire, la philosophie, etc.; l'école d'administration, /)bl ^J1X« mektebi aqlam, préparant aux différents ministères ; enfin plusieurs écoles normales ; voir U* moiiallim. —^l_-JJv« t_£j^a) yoqaru mektebler, écoles supérieures ou médressés, telles que dar ul-funoun,dar ul-ma'arif, etc. — _^<ils . mekteb qalfaseu, maître suppléant, surveillant d'école.

i-^Jn mukteseb (ar.), gagné, acquis; £j-L* 4.~jSv Jlyl, acquits de la communauté; ^~JA* JU, bien acquis pendant la communauté; conquêt.

<—JjfS** mektoub (ar.), lettre, missive. —1^4 mektoub ustu, adresse au dos de la lettre; mektoub zarfi, enveloppe de lettre. — ^L. ^ mektoubi s ami, lettre vizirielle, émanant du Sadri'azèm.—^f^ c*~à^/errachyet mektoubi, bèrat portant nomination de ferrach des villes saintes. — ^^XJ, mektoubdji, écrivain, rédacteur; chef d'un bureau de rédaction administrative; ,jlc j~^> liJ.^" mektoubi-i çadri 'ali, chef de cabinet du grand-vizir. — plur. ._~fe>.<° mekia-


782 _£ jX

tib, lettres, correspondance; mekiatïb khodjase, écrivain rédacteur; au fig. demi-savant. —(_£.sl_.iJf"L~~fex« mehiatib kuchadi, violation du secret des lettres. — &£**".y\*mektoublechmelc (et plus rarement mehtoublachmaq), correspondre par lettres.

PV^* mehtoum (ar.), caché; mehtoum ul-ism, anonyme. — OU^A.*, choses cachées, mystères; au fig. concussions des fonctionnaires.

^}w\x« muhedder (ar.), troublé, affligé. — trompé, déçu. — muhedder at, troubles, chagrins; déceptions.

t>-« Vmeguer ou meyer (pers.), or, voici que. — ^^L» meyerse, or, cependant. — ffj^" meyer 1dm, peutêtre que; si ce n'est; quoique. — 2° mêler (ar.), ruse, stratagème.

JJ^G (ar.), 1° mukerrer, répété, réitéré; JJKA <^A> tenbihi mukerrer, commandement itératif. — mukerrer cheker, sucre candi, caramel; mukerrer espirito, essence double. — 2°mukerrir, qui redouble, qui recommence ; récidiviste. — ,y\£- Jjj^l j)Z} condamné pour récidive.

C^AJKO mekremet (ar.), noblesse

de caractère, générosité. —j—k^C mehremetlu, titre honorifique donné aux muderrissîn ou professeurs des universités musulmanes.

àojXo mekrouh (ar.), odieux; acte contraire aux dogmes de la sunnet et aux préceptes de la morale. — ,3_^V^y^ mehrouhlamaq, abhorrer, détester. —jYo^X* ^y&s iJ.^9- 3 duyunu davetdji mekroulilar, c'est le maître de maison qui déteste la noce.

<—-4x* mekik, navette de tisserand; voir dLKo.

<—à-bvo muhellef (SLI:), l°orné, riche d'ornements; splendide. — style recherché. — 2° astreint à une charge, aune obligation. —^'Vjl i_àK° s.îlij, les plus fort imposés. — Jâ^ i_fl&» muhellef bil-naql, grevé de restitution. — <—~»>^ c*Jil£° muhellef y eti qanounye, prestation légale, en nature ou par rachat.

UM"° mukemmel (ar.), parfait, accompli; d'où le néologisme mukemmelyet, perfection. — I—il. ^y-^. j^J^I ,>—^ ù^Li >x^> oJu**Djevdet Pacha, par ses qualités parfaites, est digne d'être admiré (sic).


^ % 783

wUXo mekuJc, navette de tisserand; voir dUC«.

Axo 1° mekke, la Mecque. — 4\* iijiî mekke câregheu, schoenanthe, espèce de jonc qu'on emploie dans les constructions de la Mecque et du Hédjaz; on l'appelle aussi «paille de la Kaaba». — c3!/-" 1 r inekke cherafeti, dignité du Chérif de la Mecque et du territoire sacré. — 2°megue, sorte d'épine ou de ronce.

<<-^^o (var. ^yv, dix») mekik, navette de tisserand. — mekik qalemi, canule de la navette. — ^d-X j > jX^i mekik guibi seïrdir « il court comme la navette», se dit d'un homme remuant et inquiet.

-Jb> molla; voir Vy mevla. — <■"%>, réunion ; public ; ^U \ t%> ^ coram populo.

«LjJlo mulabese (ar.), relation, rapport; considération. — 4~*4--J%> mulabisesi-ile, à cause de, attendu que, comme; expression fréquemment employée comme 41-4=7 djihetile, etc.

p)-^U mulazim (ar.), 1° titre du softa, étudiant, lorsqu'il a subi son

examen sous la présidence du mufti : c'est le premier degré de l'ordre judiciaire, qui donne accès aux fonctions de naïb, de cadi ou à celles de professeur muderris. — Dans l'armée, on nomme mulazimi evvel le lieutenant en premier, mulazimi sani le souslieutenant; c'est aussi le titre du lieutenant de vaisseau. —u^-^ fj%> mulazim yoldach, aspirant janissaire, qui ne recevait pas de solde. — c~»j">U miilazimet, situation et grade de mulazim dans les diverses acceptions indiquées ci-dessus. — visite faite par les employés inférieurs à leur chef, les jours de réception officielle. — ,^-xèb . mulazimet kiaghate,diplôme d'examen délivré à l'étudiant qui a obtenu le grade de mulazim.

(Xr^-Xc melaglima (pour <U , ar.), amas de gerbes entassées dans l'aire avant que le grain soit battu.

<—/bjta mulaqat (ar.), 1° rencontre; entrevue diplomatique. — audience solennelle accordée à un ambassadeur étranger par le sultan.

(_A> J^o melaïk (et<)^^melaïke), plur. ar. de dl_1—« anges, employé comme nom singulier.


784 oL i_ài»

C-*l*> millet (ar.), nation (considérée surtout comme une communauté religieuse); pluriel JL milel.J*l oL> ehli millet, les musulmans de l'empire ottoman, par oppos. à <_«- (voir ce mot). — ,U milli, national; <uL« j\>_sl efkiari millye, opinion nationale; serveti millye, richesse publique. — o~U millyet, nationalité; houqouqe millyet, droits du citoyen.

_^;jul J^.9 tj4-^ ^ o-L, ceux

qui ont accepté la nationalité ottomane.

c^-~*multedji (ai\), réfugié politique. — tsJ"^ ^ ^A multecljileri, réfugiés polonais. — ^.-LJ' iJ^Uû" ,_£.itaJU_3, extradition des réfugiés.

cf. ^w;.

fj« multezim (sa:), fermier, celui qui prend à bail soit un bien-fonds, soit la perception d'impôts et de redevances dus à l'État. Cf. <*LH» et

/ÔA^ meltem, vents de mousson; vents du nord-est et d'est; ils durent jusqu'au coucher du soleil et portent les noms de certaines productions horticoles qui correspondent avec leur durée : qabaq meltemi «vent de citrouille»;

citrouille»; meltemi «vent de cerise», etc.

Jjs~ mulhaq (ar.), attaché, joint; annexé; <JLi*oVU eyalatimulhaqa, provinces annexées. — olïi* mulhaqat, dépendances, annexions. — autorités subalternes placées sous la dépendance du vali.

la^^ melhouz (ar.), considéré, regardé attentivement. — supposé probable, pronostiqué.

vb> mêlez, métis, de sang mêlé. — orge mêlé de millet. — cheval croisé, né d'une jument arabe et d'un cheval commun. — lilo^S)!" melezlemek, s'abâtardir. — On trouve aussi la forme ^J^ mêles, cheval de conformation vicieuse dont les flancs sont déprimés.

A^y--© melzhne, presse typographique.

ir*^ melech, brebis qui met bas deux petits à la fois.

l«JU ou il» mulgha (ar.), aboli, abrogé ; voir lil 1.

t_S^ûL« melfouf (ar.), enveloppé; melfoufat, annexes, pièces jointes à un rapport, à un dossier. — laj^*


dL J„ 785

melfonfhi, comme annexe, sous le couvert de.

u-*Lo melek (ar. -!%>) ange, aufig. doux, innocent. — ,j^ * melek ote, angélique, plante. — Syr in&lekkeuke «racine d'ange», plante vénéneuse de

la famille des Valérianées. — <di 1—»

4)Lu2ll melek us - çeyani, ange gardien.

<-AU inelik (ar.), roi; ce titre, en turc, ne se donne ordinairement qu'à des princes de second ordre : le melik de Boukhara, de Khiva, des Birmans, de Java, etc. — ^\ » melik ote, antirrhinum, plante nommée vulg. muflier, ou mufle de veau, ar. J.^1 < »J 1 ;

une variété cultivée est dite ârslan âghezeu «gueule de lion».

t-AU 1° midk (ar.), royaume, suzeraineté.— dllil jb dar ul-mulk, capitale. —2° bien appartenant en toute propriété à un particulier, lequel a la faculté d'en jouir et d'en disposer en toute liberté. — bien libre et inaliénable «-res privatae, res singulorum»; terre mulk appartenant d'une façon absolue aux particuliers. — 3° milk, droit de propriété. — bien libre de charges; plur. J}L°1 emlak, biens,

propriétés. — o-xL» milkyet, même sens; haqqe milkyet, droit de propriété immobilière. — ^"j^ 4^i° milkye daïresi, section d'administration au Conseil d'état ayant dans son attribution les différents ministères, les finances, etc. — «lUL! 4JCL ^l\.- mektebi milkyè i chahane, Ecole civile ou d'administration; ^'-^ ^^ê» f m^- kye muhendis mektebi, Ecole des ingénieurs civils ou des-ponts et chaussées.

_Jy^> moloz, décombres, gravas; moloz tache, moellons.

ciXo AU (var. diU«, dU°) melemek, bêler; jjaJ a-X» »JL« 4JJU marya meleyu meleyu yurer, la brebis marche en bêlant.

,fif melhem, emplâtre, onguent; c'est la prononciation vulgaire pour merhem; voir **>»•

iS^Xo millyet, nationalité; voir

cA« millet.

I—>»•?** melissa (du grec y.i'Moaa, abeille), mélisse, citronelle, plante de la famille des Labiées; en turc Jijl jjj»!. — yaban melissasi «mélisse sauvage». — m. nepeta, mélisse à odeur 50


786 Ù£ ^

de menthe. — melissa rouhi, eau de mélisse.

VC* ou LU marna, mot enfantin: nourriture, aliment.

(JAJW° memalik, plur. de l'ar. 4Xk, provinces, états ; memaliki berrye, territoire continental. — SJ\£, plur. de Par. i^l£, esclaves, mamelouks.

AseJle* mamaligha, bouillie faite avec la farine de maïs, polenta.

y^mumtaz (ar.), distingué ; spécial. — terme de droit : qui a la liberté de ses actes.

T^jV* mumtezidj (ar.), qui s'entend, qui s'accorde; mumtezidj zatlar, des gens qui vivent d'accord.

^■^e* mumtenï (ar.), qui se refuse ; inaccessible. — \j>^\ r-'-'-^mumtenï ul-idjra, d'une exécution impossible; mumtenï' ut-tahsil, qu'on ne peut recouvrer.

v^e%iemcfta (ar. «lieu où l'on va»), lieux d'aisance; memehaya guitmek, aller à la garde-robe.

ijfX* viumkîn(a,i\), possible; mmnJdn deredje, autant que possible; mumhîn deïl, ce n'est pas possible.

C^xlf* memleket (ar.), province, royaume. — contrée, pays; plur. dJlc memalik.

C^4e° mimlemek, marquer d'un signe, souligner; voir *f.

Ç~yJ? memnou (ar.), défendu, interdit; f, Isj-Zi charte memnou, condition illicite ; *£-j£ ^li» mouqavèlei memnou e, convention illégale. — <j=^lif memnoiCyyet, prohibition.

i-)yf*memnoun (ar.), 1° reconnaissant, obligé. — 2° plus usité : joyeux, content. — <^ ^IcM «_» ma al-memnounye, avec plaisir, très volontiers.

ÀC*mhne, mamelle, teton; glande; engorgement. — même oghlane, nourrisson. — dur-"-* CJÏ<£ mhneden kesmek, sevrer. — -*4JT dl> •,! emzik memesi, biberon. — * dXs«i tufenk memesi, cheminée d'un fusil à piston; . jV^s goulag mhrïesi, gras de l'oreille. — kètchi vièmèsi «mamelle de chèvre» raisin à grains épais, autrement nommé parmaq uzumu «raisindoigt» et keupek memesi «tetin de chien ». —^1 mhnelu, mammifère. — ^6 dl <£ memenun gulu, bout de sein, tetin. — . "j,^ tobra même, pis de la


lu lu 787

vache. — oW mhnelik, espèce de bandage pour protéger le sein ulcéré.

jr^(° mumeyiz (sa:), 1° sous-chef de bureau, chargé du contrôle des pièces et rapports administratifs. — > ôlijla varidat mumeyizi, contrôleur des recettes. — 2°arbitre, expert, jXi i mumeyizi diguer, tiers arbitre. — 3° membre d'une commission d'examen.

u* mhi, mesure valant six ocques, soit environ dix-sept kilogrammes; c'est le synon. de batman; voir ùLr^.

OJw munadi (ar.), héraut. — crieur public, chargé des ventes à la criée. Cf. JV^.

^)lLo minare (ar. litt. «tour à fanal»), minaret, tour de la mosquée d'où le muezzin fait l'annonce de la prière. Les petites mosquées mesdjid n'ont qu'un minaret; les mosquéescathédrales djami peuvent en avoir jusqu'à six. — aufig. tout ce qui est long, haut perché, d'apparence trompeuse. — ^s'jj JjlL» ^<Wy.ojL_lo «ombre de minaret, poussière de tambour», choses de peu de durée. — jVfJsL. ^sMê O^Ae- (J «j^U «le voleur

de minaret prépare l'étui», un menteur doit avoir bonne mémoire. — tSy^j*- f minare khersezeu «voleur de minaret», menteur; sot, niais.

P)U« munazi (ar.), qui se dispute; adversaire. — «La p jlu munazi fihi, point contesté, en litige. — <u=jlu munazda, contestation, litige.

<_^w>lLo munasib (ar.), convenable; en rapport; apte; munasib guerrnelt, juger convenable. — OA-.II» munasebet, convenance. —rapport, relation : oL«.Llo /j—=» OJ.LUJ o)aJ 5^1, bons rapports entre deux puissances.

O—jll» <■ ne munasebet, quelle idée ! comment cela? — pas possible! — oJv^JJu-lU munasebetsizlik, inconvenance; ineptie; grossièreté.

_j<w 11© manaster, du grec |Aovacrvjpt, monastère, couvent chrétien, plus grand que le coma a \a^y^.

t_»-w?tL© menaçib, plur. de ^..^U (ar.), fonctions, charges publiques. — menaçibi divanye, emplois de la Porte, par oppos. à ceux du mabein.

<uL= ^^llo o'I^I, les hauts fonctionnaires.

-5^9Ll« menafi, plur. de O*JIU (ar.), 50*


788 oi« f:

avantages, profits; bénéfices d'une charge; droits incorporels. — <~\* * menafii zatye, intérêts personnels. — Oj^\ <~°»£ »àb> pour cause d'utilité publique. — UZPYI »àll« U 'ilmi menafi'il-dza, la physiologie.

iîlU munafiq (ar.); hypocrite, traître. —j^l ^Lil> >jjy S3^*' 'es yeux de l'hypocrite sont toujours humides de larmes.

j)U-« manav, marchand de fruits et de légumes frais, fruitier.

ÙJ^IL* menavra, néolog. du français, manoeuvres, mouvements de troupes; avec dl_«y^ tchevirmek, s'exercer aux manoeuvres militaires.

7*^* mevba (ar.), source, lieu d'origine. — O ^*-jls qarendja menbayi, fourmilière.

<-^w> minnet (ar.), obligation, faveur. — o.^° 4xU- djanunù minnet, bien obligé ; je vous remercie ; 4-°l*^i JJIL. &, c'est m'obliger que d'agir ainsi. — c~U ,j_ bi-minnet, sans obligation, qui n'entraîne pas des remerciements :

Ne respire pas le parfum de la rose qui te crée des obligations, cueille plutôt l'iris;

Ne passe pas sur le pont d'un infâme, laisse plutôt le torrent t'emporter.

^LlU mantar, champignon; voir

jLUiU

i^JiXLn mintan, corrupt. du pers. ^znimten, veste, gilet; jaquette, en coton ou en drap. — veste de fantassin.

<—•*&- (ar.), 1" muntakhib, électeur, votant. — 2" muntahhab, élu, choisi par le suffrage.

LL^U> mentechè, ferrure de porte, gond; fermeture de fenêtre, de boutique. — fermoir d'argent d'un coffre ou d'une bourse.

■^.su^ti mimtefi (ar.), qui tire un profit, un avantage. — 4J •&!» muntefi bihi, usufruitier.

UaZlc mantona, femme entretenue, maîtresse (peut-être de l'ital. mantenuta).

A^r* mandjana, grande cuve à bord d'un A-aisseau pour l'eau potable.

J^-?" mendjeniq (du bas latin), catapulte, mangoneau; machine de siège.

J}-Ï7^ (vai'- ^~^f) mindjiq, patte


J~. >* 789

de petit animal, comme le chat ou le lièvre. — chose pilée, broyée. — mindjiqlamaq, piler, broyer.

w.$j&? munharif (ar.), trapèze, quadrilatère.—\S>j£* <Ji chihhimunharif, trapézoïde.

i^j.s^ munhall (av.), 1° délié, dénoué.—2° vide, vacant, ,j:_y_ J^L^ \ ^_ » JU iJ JJ^\ J^> une place de membre devenant vacante.

(O-^* munhani (ar.), incliné, courbé; yë* ■fa-"' sathi munhani, plan incliné; M ia—=>- khatte munhani, ligne courbe.

^JlwXLo moundar, sale, ignoble; voir la forme régulière jl^.

(JliALo mandai, verrou, loquet; voir JIJJU.

^)taXL« minder, matelas, coussin. — . dLiai deuchek minderi, matelas délit; * uoj\ erkianminderi, «coussin des dignitaires», coussin de coton rembourré qu'on met à la place d'honneur sur le sofa, synon. de keuche minderi «coussin de coin» ; , <_i=-j rihle minderi, coussin placé sur le pupitre qui porte un exemplaire du Koran

Koran les mosquées. — ÛJJL_1_/. <i^ç, prendre la place d'honneur; dL^ ■SJ-^-° «étendre le matelas», s'établir, demeurer.

^J^XLo munderidj (ar.), inclus, inséré ; O L-j Jl° munderidjat, les matières d'un livre; le sujet, la teneur d'un ouvrage.

I^/J wXlo mendil (ai:), serviette ; essuye-main qu'on met devant les convives. — mouchoir en toile ou en soie de forme arrondie.

uJ)"^ 1 menzil (ar.), lieu où l'on s'arrête; station, halte; relai de poste; distance entre deux relais de poste. — distance parcourue : qourchoun toy> menzili, portée de fusil, portée de canon; mesafe menzili, couleuvrine; top menzilinde, à portée de canon. — 4Jli-_}-.* menzil-hane, maison de poste, auberge de relai; gare de chemin de fer. — dLjo..^ > menzil surmek, voyager en poste ; on emploie dans le même sens menzile bimneJc; tc"4>}j\ + menzil drabaseu, diligence, chaise de poste; ç~.^-jj^ , menzil surudjnsu, postillon, courrier; menzildji, maître de poste, aubergiste. — Sjfj>\ r menzil heu/uiri, cheval de poste. — On


790 jAl- "-*-*

dit d'uu homme affairé : ^SJ^J\ J_>-* y: -^ jjji „.£== «c'est comme un cheval de poste, il ne se repose jamais». — Ay^ menzilè (av.), grade, dignité.

*—^**^-« mensoub (ar.), apparenté; en relation. — o-~*> iu.!^l o^~^°, le corps auquel il appartient. — mensoubyet, relation, rapport; parenté.

7^—^-^-^s mensoudj (ar.), tissé; oU-_j—1* ,3>*^ d^-^, les cotonnades de Brousse.

7-£**^ mensoukh (ar.), aboli, effacé; abrogé. — C«>-_j-J^ mensouTchyet, abrogation.

LlL* mendiée (ar.), lieu d'origine; source ; principe. —o.?-2^ ^-,^-- 0 wenchaeti houqouq, formulaire de procédure civile.

jy^*> mendiour (ar.), publié; répandu. — diplôme, patente, bérat.

(^Z^A mundii (ar.), rédacteur, secrétaire, écrivain qui rédige d'après les formules de V india; voir Liil et

e-f-v'-aLc maiiccé (ar.), poste, fonction

fonction certaine importance; rang, emploi. — plur. menaçib, voir ^ot«.

#C^~^ munzammiax.), ajoutéjoint, réuni. — 4_c^-~" 0j>U macldèi munzamme, article additionnel; *^£J> f*jresmi munzamm, droit additionnel.

J,\h^A mantar, 1° champignon.— 2° liège qui sert à faire des bouchons; mantar âghadjeu,chêne-liège; aufig. boursouflé. — ^Is l/^~» mantar qavi, amadou.—^Jal^mantardje, escroc, filou; voleur à la tire. Cf. jllaiL

7^-*> men(ax.), action de défendre, empêchement. — s^ ^_*: hidjr u men, interdiction légale, interdiction civile; *1» dl'4jjUf CÏ%\*J>, interdiction de commerce.

i^JiszL* manghal, réchaud, brasero; voir Jlâ^°.

/^*~* mangher, monnaie de cuivre ; voir JSLB.

<MS£A^ manghala, espèce de damier; voir 4^-».

■^ munfasikh (sa:), aboli,tombé en désuétude. — ^^9- '*^- ^—'j) j^\ '^~*~° oJ^, le mandat finit par la révocation du mandataire.


jp. db. 791

À—ZJÙA menefche, violette; voir

L&**> menfi (ar.), exilé, banni ; <■ U* -JLJ menfli syasi, exilé politique; *L> 4JOJ.JI) lilllif, déporté.

^IJÙ^ minqar (ar.), bec; qouch minqare, bec d'oiseau; voir ^.

ijlftl* manqal, vulg. manghal, réchaud portatif, brasero. — ^jK JIAI» jJujlj^ dL_j5"^3, le bord du rnangal est le parterre de fleurs des jours d'hiver. — ^JliU; voir 4i> s. v. Jïl/>.

yAL« manqer, vulg. mangher (du mongol meungoun, argent), monnaie debillon; qezel mangher, monnaie de cuivre, subdivision de Yâqtche; sur les différents cours de cette monnaie, voir BELIN, Hist. économ., p. n. — Cf. >'L

/çiïft-^o munqazi Car. J, fini, terminé; périmé. — ^ia.^ ^<^Ui! oxo i_£^l, son temps réglementaire est expiré.

t_pM'-o manqal, vulg. manghal, réchaud; voir Jl-al*.4U^»; 1° manqala

(var. 4SI al» et 4«^> manghala), jeu

usité autrefois chez les Turcs de la basse classe. Il consiste en une combinaison,

combinaison, en nombre pair, de 72 petits coquillages distribués en 12 cases. (D'OHSSON.) — 2° compas de proportion; aufig. homme de parole et de probité; personnage respectable; (jL-5JJ1J <JL_iL.; honorable commerçant.

(«Jy^* manqoul (ar.), transportable, mobile. — ij,j\& ^—> 2-~L> J^ j jijsÙA <J j4)^, les biens sont meubles par leur nature ou par la détermination de la loi. — oV^-âl» ou J\y\ 4jiL», biens meubles; 4l^°^«= (emvali) ghaïri menqoule, effets immobiliers. — J^-âlo _^c t?-5-, immeuble par destination.

<A-L5WO menekche pour menefche (du pers. <^i^), 1° violette; , ,,—clS qatmer menekche, violette double ; la violette blanche est nommée 4_^L> monta; * ui^ fireng menekche, giroflée. — > j-^<a^ meçer menekchèsi, espèce de clématite. — Sy f me~ ■nekche keukeu «racine de violette», racine de l'iris d'Allemagne on flambe dont on fait, en Turquie, des pastilles odorantes. — 2° couleur violette ; voir

è>.&JL*> menguene (grec \i.y.y{âvo'i} ital.


792 *«- y

mangana, calandre), pressoir à huile ou à raisin. — presse à vis; étau de menuisier; cylindre. — On dit d'un homme sans volonté : <J/> ^foo Jc,i <*SJP}\ il 4—0 «il est comme un j cylindre de presse, il tourne à volonté ». — o»°4 00> mencjuhièlhnek, met- j tre sous presse, mettre au pressoir.

t^Jlft—l-,* minval (ar.), façon, manière; »jjjl JlyL. jt_; de cette façon, de la sorte.

J^Lo muiiewer (av.), 1° illuminé, brillant; fleuri. —nom d'une fleur du genre julienne.

JLi^Lo menevich, l°nom du térébinthe dont la graine *JaDl ._*>- est recherchée parles Orientaux. — 2°reflet d'une lame d'acier, d'une étoffe moirée; voir ^jy^» et ^y.

.Jjfà (var. jj-^U) mahmouz, altération de l'arabe y&" mihmaz : éperon. — ^jj-r^ j^_/>- khoros malunouze, ergot de coq; tcliavadar mnJimouze, ergot du seigle et d'autres graminées. — (jj—*\â j. mahmouz qaqmaq, donner de l'éperon; on dit dans le même sens ,J-—'^jy^° mahmouzlamaq, épcronncr. — mahmouz yvmrk,

recevoir de l'éperon; aufig. être stimulé. — <J-I j^ j^të" o~_ bîiî mahmouz bir âqtche «mille coups d'éperon pour un aspre», se dit d'un cheval ou d'un écolier insensibles aux coups de leur maître. — 4)jj.__r6^ mahmouzie, faute de langage pour mahmoudl) voir sïjlr-.

O)^o mevat (ar.), 1°terres mortes, terrains vagues et incultes, comme sont les lieux rocailleux, les terres où l'herbe croît très court, et qui servent de vaine pâture. D'après la loi, elles doivent être situées à la distance d'un mille et demi, soit d'une demi-heure des communes et cantons. Sur la législation qui les régit, voir BELIN, Propriété, p. 186 et 230.

<—?•—^<y mevadjib (ar.), paye, solde des troupes; la solde des Janissaires était payée en trois termes, aux mois de mouliarrem, safer et rebVul-evvel, réunis sous la désignation collective de^-_^a^ maçar, d'après la lettre initiale de chacun de ces mois.

IrT!?"* mwadjldù' (ar.), action de se placer vis-à-vis, se mettre en face.

— ' '}a:> J^ 3 a J.l~j<„fp-ly> (JA\= tara-


\y \r 793

feïn muvadjehesinde façli ddva étmek, juger contradictoirenaent.

J)^« mevadd (ar., pluriel de «il»), 1°matières;,choses; <JJ.~1 . mevaddi iptidayye, matières premières : 4_:s-a~J.° M mevaddi mensoudje, matières textiles. — ù^l^a* <£s^ ^LC .iU» tenavuli çehhaû mouzerr olan mevadd, substances dont l'usage est nuisible à la santé. — 2° articles ; paragraphes.

AJ)]a* muvazhiè (ar.), 1° action de peser, d'équilibrer. — ■*—J^ <;j\^ U_J muvazhù-i-duvelye ouçoide, système d'équilibre politique.—2°balance de compte par doit et avoir; muvazhie defteri, bilan, synon. de muvazenè-i malye (on emploie souvent le néolog. bilantcho; voir^^L).4_^ia.f \\j\y muvazhie-i-'oumoumye, budget général; <JW , niuvazene-i-idjmalyè, budget sommaire.

^ôl^o mevazi (ar., plur. de f^>y, place, endroit), lieux de cantonnement fixes des sept corps d'armée qui composent l'effectif militaire de la Turquie.

JaC-l^o mevaiz (ar., pluriel de

<-Wcy meviza), exhortations, conseils. — sermons, homélies prononcées à la mosquée. Les Homélies de CheikhRefayi jouissent d'une grande célébrité ; elles ont été imprimées à Constantinople, en 1885.

JjS)^© muvafeq (ar.), conforme, favorable. — Oflsly muvafaqat, conformité ; convenance, accord. —Jç^y X~» {j£'3"'*' muvafaqate mutezammin sened, acte légal d'adhésion; cJas>\y ^JJ\Ç>\ muvafaqati aqarib, consentement des parents.

i^j£>)y* mimalat (ar.), 1° rapports d'amitié; bonnes relations. — 2° en droit : adoption patronale, adoption d'un patron par l'esclave affranchi; oVlall \y> mevlaul-muvalat, patron adopté.

^XJ!ft<o mévalid (ar., plur. de mevloud), 1° naissances; voir *y-ly- — 2° éléments, règnes de la nature : <il? jJl^«, les trois règnes de la nature; jJ\y le, éléments d'histoire naturelle.

5«J |^« manant (ar., plur. de *ib), obstacles, empêchements; .^j^ly:!


794 Ci y ■Qy

*i\y 0^ ff-LL\ _j-ij\s <0^, entraves au libre exercice des cultes.

*\—j^*> muebbed far.), perpétuel; sans fin. — \j.,y muebbeden, à perpétuité. — (Ç^t»^ -^Jyf muebbeden kurek djezasi, travaux forcés à perpétuité.

u-^-« l°mevt (av.), mort, décès. — 2° moût, bonheur, chance; dy—* ^s qara moût, inalechance, infortune. — yïy moutlou, heureux, fortuné; ne moutlou bacliena, quelle chance il a! Cf. ioy.

u^o et ,jy mevta (ar.), plur. de o^ meyyt, morts, décédés. — s'emploie comme nom au singulier : ^jy j_ bir mevta, un mort.

i_$U^o moutrif (corrupt. du pers. ^j\iy), fabricant de cordes de crin, cordier. — moutaf qarpouzou, espèce de melon d'eau. — On dit en proverbe de quelqu'un qui se dégrade, ou déchoit de son rang : S^jiJ'l^ ^J&y i_$X_J si* 3 moutaf chaguirdi guibi qetchde guitti, il a marché à reculons comme l'ouvrier cordier.

^b^/i -moutlou, heureux, né sous une heureuse étoile; voirJoa.oetO*-°.

ÀJ^C monta, oiseau au plumage noir, dont la poitrine mue et devient rougeâtre au printemps; il est nommé aussi J*y c,^.

ô-^y* mevsoitq far.), lié; consolidé; solide. — 3iy J-wJ senedi mevsouq, un acte authentique.

<~~o^£A moudfeb far.), chose nécessaire, requise; en vertu de : >1 <>.£:f7y i^Vuierari s ami moudjebindje, conformément à l'ordre viziriel. — "%_ ^>:y bila moudjeb, sans nécessité, sans motif.

^j.S'-a/o mueddjel (ar.), ajourné, retardé; différé. — mueddjele, redevance à échoir dans le bail d'un vaqouf; opposé à 4-^"° moïCaddjele, redevance payée par anticipation, au moment de l'entrée en jouissance.

>J^>~y> mevdjoud (ar.), présent, existant. — <J_L sy^y mevdjoud taVebe, l'effectif des élèves; ">y:y *y> nouqoudi m evdjoude, Y encaisse en numéraire. —jai Us j y]}y^y jyi\ âlteyuz mevdjoudlu bir tabour, un bataillon dont l'effectif est de six cents hommes.

_J^<=^-^ moud jour, scories mélan-


iy jy 795

gées de fer et de houille; mâchefer. — aufig. raclures, balayures, choses menues et sans valeur.

L*h>~^*> mo?rôc/ii&, petite pointe en fer, aiguillon planté au bout d'une perche pour racler la boue qui s'attache au soc de la charrue.

5>-yo (var.^^°) moutcho, ital.mo.zzo, mousse; meïJchanemoutchose, petit garçon de café.

(_^Ljb>»^« moukhanat, corrupt. de l'arabe c^_l_5î moukhannas, mou, lâche, poltron. — mignon, débauché, ^j-il jj—=7 4JLU-_^ ^jy, ne frappe pas le poltron, tu lui donnerais de l'audace.

IJ^-© Vmuedda (ar.), sens, signification. — ■K^*\sy mueddasindje, d'après la teneur, en vertu (de ce qui précède); conformément à. — 2°\ïy moda, du français : mode, usage nouveau; à la mode; on écrit aussi =iy :

J ■Xj) JU> j.Sï i JS ojL^Zi oaXfi Ù^V »JMJ

tous les vices à la mode passent pour des vertus.—Les Ottomans ont adopté le grec moderne [j.oîw-cpa, ojwo_y> modistra, modiste, marchande de modes.

Jl^o mor, violet, couleur violette ; jy »i y qoyou mor, violet foncé, pourpre noir; livide. —jy ^y mos-mor, tout violet ; tout sombre. — mos-mor étmek, meurtrir; bleuir. — jy mor baqqam, bois de campêche pour la teinture en couleur sombre. — more hoyamaq, teindre en violet.

(jP^J^> murdji,vulg. pour demirdji, forgeron ; voir j^c demir.

&&>-Jyz mourtcha (du pers. mouv, fourmi), niellé, moucheté, se dit des lames damasquinées.

T~Jy 1° muverrikh (w.), historiographe, chroniqueur. — muverrekh, daté ; \^y muverrekhhi, à la date de.

itt)y^ (var- ^ ->y) mour&<^i> onomat.

onomat. ne se trouve guère que dans le mot composé ^J-jy ,j£jls qarech mourech, en désordre, pêle-mêle, confus.

JL^lk)** morlachmaq, s'assombrir, être livide : JjjjJ^c^jy ^M> des yeux cerclés de noir, cernés; voirj^.

t_^_J^^> mevrous (ar.), acquis par voie d'héritage; Cjjjy Jl—• mali mevrous, succession, patrimoine.


796 ^r J-r

OCJJY> morina, grec p.ûpaiva murène, congre. — se dit aussi du cabillaud.

^)^* mouz (ar.), bananier; le nom vulgaire de cette plante est qaïmaq dghadjeu «l'arbre à la crème» et celui de la banane ïndjiri âdam «figue d'Adam».

i^jjy> mouzib (de l'ar. ^y ?), ennuyeux ; gênant. — nuisible.

P^-o muvezzi (ar.), litt. «qui partage», facteur, distributeur de lettres et de journaux.

àsjjy) (var. <i~<y) mouziqa, ital. musica, se dit seulement de la musique militaire.

(r*^j< miCessks (ar.), fondé, établi. — <i/.^~ oL,^jj.* muessesati Jchaïrye, établissements d'utilité publique.

àJUijyi mousaqa, courge ou aubergine farcie et cuite dans le beurre.

/C*^> mevsim (ar.), 1° saison des vents favorables à la navigation : c'est de ce mot arabe que vient notre mousson. — 2° «vêtements de saison», de couleur claire et d'étoffe légère; mensim

mensim veste d'été; mevsim kurku, fourrure légère.

JJa-o Vmevich,moire; voir^iy. — 2°mouch (pers.), rat, souris, mus.

A^OLJ*.* mouchamba, orthogr. et prononç. vulgaire de l'arabe t—s^ mouchamma, toile gommée, toile cirée; diachilon.

jLvy* mouchtou, orthogr. et prononç. vulgaire du pers. o » mujde, bonne nouvelle.—J^liy mouchtouleq, cadeau fait au porteur d'une bonne nouvelle, pers. mujdelik.

bCZjj* mouchta (du pers. C^L>), l°coup de poing; mouchta talimi, art de la boxe. — 2° marteau, pilon de forge.

^w moucher, scie recourbée à l'usage des menuisiers, des ébénistes, etc.; c'est peut-être une corruption de l'arabe jlil*.

(XiC^-o mouchmoula, nèfle; voir

J^ways mouchour (de l'ar. maucJiour\ prisme triangulaire, du cristal, etc.


^s>y (3_y 797

i^j^oj^ muchul, onomat. ronflement sourd; mugissement; voir J~i>.

à Jao^e mostra, l°appeau, oiseau dressé pour attirer les autres. — 2° de l'ital. mostra, modèle, échantillon.

jwy mouslouq, robinet de fontaine, de réservoir; canelle de tonneau, etc. synon. de ^y Iule.

^J-t&yt mousli, forme abrégée pour/jjJl X-2* mouslih-ud-dîn, surnom honorifique.

6j<^^*a>u^ moucandara, armoire,

placard; voir ojj. 1^>. — ^K^r

^_»ljl OJJ1«=>J.« oX^À^ç «chercher une annoire dans la tente d'un bohémien», avoir des exigences ridicules.

-wj-* moût, chance, fortune; moutlou, heureux, qui a de la chance. — qara moutlou, né sous une méchante étoile.

|—8±3y> muvazzaf (ar.), qui reçoit un salaire, une solde. —Nom des troupes irrégulières à la solde des premiers sultans. — ijVjl i_àty <j-> *~J^ khazneden muvazzaf olan, fonctionnaire salarié.

JjSy 5 1° muveffaq (ar.), secondé

par Dieu; qui réussit dans ses entreprises; vainqueur. — c*J&y muveffaqyet, heureux succès, réussite. — JJ.—JL*\J.J\J\ c^-àsiy u^à^, il n'a pas réussi.—2e'^ymuveffiq, qui assiste, qui donne le succès (Dieu). Cf. Jj-àji tevfiq.

<--~+9y> 1° muvaqqat (ar.), momentané; provisoire; intérimaire; l-Ss>y

mtivaqqaten, provisoirement; l s>y

^J°\ Ûw—C, intendant général des douanes par intérim. — 2° muvaqqet, astronome; employé chargé de désigner l'heure de Yizan ou appel à la prière. — muvaqqet-hane, cellule de la mosquée où se trouve l'horloge régulatrice.

Jîa/» muvaqqar (ar.), grave, sérieux; personnage important et entouré de respects.

Ab^« moqla, espèce d'omelette au hachis et aux oignons; synon. de

?*-5y> Vmevqi (ar. mawqi), place, emplacement; endroit. — classe de chemin de fer et surtout première classe; J°>ls i^y" mevqdlu qamiralar, salons de première classe. —


798 ^r Jr

2° muvaqqa, marqué du tevqy ou signe impérial; voir \Jb> toughra.

t—s&y> mevqef (ar.), lieu où l'on s'arrête; station; gare de chemin de fer. — plur. <_a3^ mevaqef; t_a3ly>

i^Jjy.U,

i^Jjy.U, de gare.

Csjpyo mevqout (ar.), périodique; 4J"^S^ J^-J, brochures périodiques, revues.

i—S^9^) mevqouf (ar.), 1° retenu, arrêté; immobilisé. — 43j3_^ 'iç-^J^ àrazii mevqoufè, terres du domaine public converties en vaqouf (voir L-isj)); terres dont les revenus ont une destination fixe et inaliénable. On emploie clans le même sens le mot olà^sy. — Dans l'ancienne organisation féodale, le mevqouf atdji était un agent du domaine chargé de recouvrer les taxes dues par les raïas et par les possesseurs d'immeubles non cadastrés; il percevait aussi les taxes échues depuis le décès du dernier feudataire jusqu'à l'entrée en jouissance de son successeur. — 2° mis en état d'arrestation, détenu; mevqoufyyet, arrestation. — làys^ mevqouf en, sous bonne garde.

^Ij ys muvèkhel (ar.), délégué; représentant. Jj.^1 jL)£y,j ,jXÀ\

«les maîtres et les commettants sont responsables du dommage causé par leurs domestiques et préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employés ».

0^* 1° mevla (ar.), maître, seigneur. — Dieu ; ù^—° j»*y ^y mevla gueustermesun, qu'à Dieu ne plaise!

— mevla, mevla, mon Dieu! à l'aide! —mevlana Djelal udclîn Roumi, titre et nom du célèbre poëte mystique auteur du Mesnevi. — 2° moïla, titre donné aux hommes de loi, magistrats, cheikhs de communautés religieuses, etc. — istambol mollaseu (ou qadiseu), le grand juge de Constantinople, figurant immédiatement après les cazi-asker dans la hiérarchie judiciaire.

ÇJV^A 4*ij\ }"% biladi arVe a mollaseu «le juge des quatre pays» (Andrinople, Brousse, Damas, le Caire), un des grades les plus élevés de la magistrature. — 3° monla, prononciation vulgaire du même mot; on donne ce titre honorifique aux notables des


ôy ?r 7"

corporations marchandes, aux dames âgées, etc. — c^yy mevlevyet, synon. de mollaleq, dignité de molla; '^yy Cf^i/^ haremeinmevlevyeti,l& dignité de juge des deux villes saintes, la Mecque et Médine.

bOj&j* molada(ou<o Jy> moloda), vieille servante d'origine étrangère; servante âgée et maladroite.

*—À)j* muellif, auteur d'un ouvrage, d'un livre; d^y muellefat, les ouvrages, les compositions littéraires, etc.

^JrJ* mevloud (ar.), 1° né, venu aumonde. — 2" naissance (synon. de OiVj viladet), mevloud gunu, jour de naissance; mevloud kiahate, acte de naissance. — 3° fête de la nativité du Prophète, le douzième jour de la lune de rebi' ul-evvel ; voir sur le cérémonial de cette fête, Tableau général de VEmjp. ottoman, t. n, p. 358 et suiv.

Aiji^iy mevloudye, hymne en vers turcs composés pour cette solennité et chantés par trois mevloud-khanan.

— 4° mevloud oqoumaq, flatter, flagorner.

\)yj» et ^j»yy molos, pierre tendre

tendre menue; moellon; molos douvare, mur de moellons.

Oy^o mevlevi (adj.; ar.), qui se rapporte au mevla; surnom de l'ordre de derviches fondé par Mevlana Djelal ud-dîn, au XIIIe siècle; voir Tableau de l'Emp. ottoman, t. iv, p. 623 et suiv. — 4JL__«£^)^ mevlevi-hane, couvent de derviches mevlevites. — OJJJ^-» mevlevyet, dignité de molla; voir )!y.

(Mys (^y)Ie'molla, (ital.) commandement de manoeuvre pour laisser aller un cordage, «largue en bande ! » — 2° mola (ital.), meule; mola tacheu, pierre meulière. —3° amola 4y\, cri de manoeuvre des qaïqdji, allons ! en avant !

(Ày 1°mevla (ar.), Dieu. — Seigneur, maître, juge, molla; voir )ly. — 2° muvella, directeur d'un bureau de Vevqaf, chargé d'une enquête.

py moum, bougie; chandelle. — ,_/J11J bal-moumou, cire, bougie de cire. — ^fy è-\> y<zgh moumou, suif; chandelle. — ^jy rf» muhur moumou, cire à cacheter, tezkerè moumou, cire molle, cire à sceller les actes


800 ,y çr

et pièces juridiques et administratives. — , ^\> baleq moumou, blanc de baleine, cétine employée dans la fabrication des bougies de choix. — ç-~.~j.} .y moum tepsisi, chandelier, bougeoir. — ^y JJ yel moumou, lanterne entourée d'un treillage qui la protège contre le vent. — <Jy» v3 qara moumou, cire noire, 'pvopolis] voir \<$zj-— <^~y moumdjou, 1°cirier; fabricant de bougies et de chandelles. — 2" arquebusier, soldat armé d'un fusil à mèche. — J^U^-" moumlamaq, enduire de cire ou de suif; cacheter, sceller.—^ j^ 3 iÇ-^===> ey moum (juibi doghrou, droit comme un cierge. — ^.^-JS^ ,y moum deukdjisi «brûleur de chandelle», lent, qui perd son temps. — JX^^ <,\ ^jy. ,J}-°\s^ moumou iki oudjounden yaqamaq «brûler la chandelle par les deux bouts», faire double dépense, être prodigue.— t3^\_jT J^\ y _Uj5""« chercher le soleil avec une chandelle», démontrer une chose évidente.

|iyc ^ui , jt$ gueuti quirmizi moum. C'est une chandelle teinte en rouge par le bout d'en bas que les petites gens envoient à leurs amis, quand ils veulent les inviter de venir en cérémonie a leurs nopees. Ainsy on dit a un eeornitleur seni gueuti quirmizi moumile davetemi oucoudomii

vous ai-je invité avec une chandelle ai< cul rouge V» (P. ARCÈRE.)

moum seuïunucljek qez ile 'avrat setchilmez, quand, la chandelle est éteinte, on ne distingue plus la fille d'avec la femme. C'est le proverbe français : «la nuit, tous les chats sont gris.» — moum dipi «bout de chandelle» et moum ovtaseu, «milieu de chandelle», nom d'un amusement populaire.

J)^_y> moumbar, saucisson, andouillette; voir jL^_.

/r0^* moumîn (ai\), vrai croyant ; musulman. — ^>_1_*J^ mouminîn, les musulmans; émir ul-mouminîn, le chef des croyants, titre des khalifes successeurs du Prophète. — On dit en proverbe : iiléjLL ô^jS^y JJJ— jji <^iyy J>:JJ>, la colère du vrai croyant ne dure que le temps de remettre son turban en ordre. — <~*y j-u^ col, il est défendu de nuire au vrai croyant.

<~J) <<?¥> moum a ileïhi, designé, susdit, synon. de mucharun ileïhi. Cf. jl-i^>, jy -J-», *y^> etc.

^^5^<5 (var. <~°y) moumya, 1° pé-


V4 -V 801

trole, huile de pétrole ; huile de gabian employée comme vermifuge.—2°momie, corps embaumé; aufiy. avec olmaq, se dessécher, se momifier.

i—J^bya mevhoub (ai\), donné ; accordé. — 4 O^JS>J.« mevhoub ïèhu, donataire, la personne à qui une donation est faite. -

$*iy> mouïlou, petits anneaux de fer rivés au fût du canon; mouïlou yatagheu.

{JjÇ^* m°ïmol, espèce d'épervier qu'il est impossible de dresser pour lâchasse, comme on dresse le faucon.

£*A^*mehdbet (&?'.), respect inspiré par la puissance souveraine; yklfA mehabetlu, une des épithètes officielles du sultan.

>->-^YO mouhadjir (ar.J, fugitif, émigré. — colon ; voir ^*~*--° mustamir. — Cju^^f mouhadjirîn, les émigrants.; C^—s* o-^J= ^} *$)

Ol^rV^ ^es émigrants de la Turquie d'Europe internés dans la province de Brousse. — mouhadjirîn qomissione, commission établie au ministère de la police et chargée de régler toutes

les questions relatives à l'émigration.

c—^UL^o mehitab (pers.), raillerie, moquerie; 4i\lf#^jï jj <o^ ^ <,y^ Jj^Jl, on se moque partout de vous de cent façons; voir ^LL».J^iA:^-» meliitableq, tonnelle.

JF**^* mehter (pers.), 1° officier remplissant les fonctions de chambellan ou d'huissier; le grand-vizir avait dans sa suite quarante mehter faisant fonction de suisses de son palais. — CJ\}-—y-* mehteran, compagnie de soixante-quatre musiciens de la garde particulière du sultan. — mehter bachi, directeur de la musique militaire impériale; voir sur le mehter-hane et la composition de la musique militaire avant l'introduction des réformes, DJEVAD, p. 237.

Js^V* mehdjour (ar.), abandonné; repoussé. — oty j^ o^'jy—> jjij\ j}s&* 0 JJS^7loin des yeux, loin du coeur.

"-^Y> mehdUr.), berceau.—s^^ ."."Ul... ^Lic jLpo kiahya-i-mehdi alyayi saltanet «intendant du berceau sublime de la souveraineté», titre of51

of51


802 l/r* sr*

ficiel du premier intendant de la sultane validé; cet officier était ordinairement chargé aussi de la direction de l'Hôtel des monnaies.

MÇ*> muhur (pers.), vulg. meuhur, sceau, cachet; bague munie d'un cachet servant de signature. — mulvuri humayoun, le sceau impérial; «cl^i jf° u^^2^) Ie sceau de l'État; ^^j )jf resmi muhurler, les sceaux publics; i^yjc» muhur moumou, cire molle. —£jr»muliurlu, scellé, cacheté ; âyheseu muhurlu, qui a la bouche scellée, discret; muet. — dL»^^-* muhurlhnek (ou (jj-c^lj * muhur baçmaq, etjj^jjl - muhur vourmaq), apposer le sceau, sceller; signer, s'engager; 4s> _ft~» muhur fekki, bris des scellés. — lever les scellés; on dit dans le même sens dljf^ . muhur

seuhnek. — ^ «VIJ <SJVA muhuru

yalamaq «lécher le sceau», renoncer à un engagement, refuser; nier. — oJjJl jff muhur âltenda,sous scellés.

J"^ ix*^ iS~*y^~> Par ^e jugement qui déclarera la faillite, le tribunal ordonnera l'apposition des scellés. —j 1 J^.» muhurdav «qui a la garde du sceau»,

chancelier. — ù \% j^-f muhur qazan, graveur de cachets. — CM jf muhuri Sulelman «sceau de Salomon», 1° figure polygonale dans laquelle sont inscrits des triangles; 2° variété de l'hélianthe, fleur.

/"(p" 0 ^° me^ir (ar-A (l°n nuptial fait par le mari à la femme qu'il épouse; J.>-y> * mehri inueddjel, don fait par

| le mari au moment même où il se marie ; J.^- 0 > mehri mmCadjjel, don nuptial payé en cas de divorce ou après le décès de l'époux. Le mehr nommé dans les traités de droit mehri misl «don contractuel ou coutumier», dé■

dé■ de la générosité du mari ou d'une convention expresse entre les conjoints; il consiste en argent, bijoux ou tout autres effets (D'OHSSON, t. v, p. 171). — 2°mihr (pers.), amitié; affection; soleil.

<_A«ÀJ-^© muhurlhmek, sceller; apposer les scellés ; cacheter ; voir _#+ muhur.

b/X** muhre (ar.), 1° tout objet arrondi ; Lç_/KST > muhre kemikleri, vertèbres, colonne vertébrale; *>—r^ KS)"JT'' tcsbih muhrèlèri, les grains du chapelet.—^"jf 'J>* deûiz muh-


Jf- 0 i_}f-o 803

resi, coquillages de mer, cauris, dont on fait des colliers; ^—x~*f~ kliermuhre, verroteries qu'on passe en collier autour du cou des bêtes de somme. — 2" oeuf de cristal, d'agathe, ou de bois poli, dont on se sert pour lustrer et lisser le papier. — muhre tahtase, planche à lisser le papier. — \<>jf~° muhreli, lissé, poli; satiné (papier). — dlo^S^,^» muhrèlhnelc, lisser, satiner avec la boule de verre, etc.

ûj»_/T* muhr6-zen, lisseur.

c5yy~o mahari (pour^jl^), chameau maliari, excellente race de dromadaires.

i_/"f»° mehl et olp« mtihlet (ar.), délai, ajournement. — oif^gUiH inqezaii muMet, expiration du délai; c—[^A Jjjt.1 temdidi muhlet, délai d'augmentation. — avec vermek, accorder un délai, ajourner; donner du temps. —yJ jLJuT~ç-Ua<=l Jf»_jJj ■> l/J> j JJLcy, tout délaide faveur est abrogé.

4-AU.po mehlenlc (pour O-—'-("*), pierre de touche; ar. Oy*.

<^~* inehle, épaule d'agneau, de mouton ou de boeuf cuite sur le gril.

dU4.fv» mehlhnek, bêler.

£* 'muhimm (ar.), important, sérieux, (féin.) muhimme, chose importante; ^SyX" AJ&° muhimiiù mudlri, directeur d'un des bureaux les plus importants de la chancellerie ottomane, où se réglaient les rapports avec les puissances étrangères et avec les chefs des communautés chrétiennes : ce service est complètement modifié aujourd'hui et réparti entre plusieurs bureaux. — plur. ûU" muhimmat, munitions de guerre; muhimmat einbari, poudrière; mulùmmat çandou(jhe, caisson d'artillerie. — 4„^li=^9 . muliimmati qavtasye, fournitures de bureau.

oWr° muhmel (ar.), négligé, délaissé; 4 S" i-^v^ liouroufi

muhnùlè, lettres qui n'ont pas de points diacritiques, comme le j r et le

_J^(V mahmouz (ar.), var. y~-j&°, éperon. — J^Vja-cfr" mahmouzlamaq, éperomier; mahmouz yemie.h bir dt, un cheval qui reçoit de l'éperon.

^jjj^XX^o muhendis (ar.), géomètre; ingénieur. — officier du génie. — muhendis -liane, école du génie mili51*

mili51*


804 ^f -V

taire; espèce d'école polytechnique. ' \ Cf. <■* -^* hindesh. I <

,<« l°wi ou me, particule turque ! d'interrogation ; elle est toujours postposée au mot sur lequel porte Tinter- I } rogation : JJ-D JT" shi-mi gueldun, \ est-ce toi qui es venu ? — <ss^ ^\ïj> \ (_/qardacheugutddi-mi, son frère estil venu?— <JJ\,Ï%'\ dnladenez-me, ' t avez-vous compris? — 2°meï(pers.,), ' vin; nmVxliane, taverne. 2

^ - »!?/«« (pers.), milieu; inter<

inter<

valle. — taille. —canon de grandeur moyenne entre la couleuvrine et le balyhnez ( voir Jl>). — <yùL» myan kevke pour boynn heul-ce, réglisse; voir ! , o\j%.(_^L-» myandji, médiateur; ' c intei'médiaire. — proxénète. i |

<XJL* myan'c (pers.\ 1" milieu, ' 5 terme moyen; arrangement.—^4J'L» ! ( dLlj! jl ^jjûj^* (hémistiche) on n'a pas encore trouvé de moyen terme pour cette affaire. — 2" farine mélangée au beurre pour la confection du halva.

" 'i I

^.o^u* myavtamaq, miauler; voirai».

•I — • P

ÀJ Ls^ 9 ( v;ll-, ^\y_a mizana) m idjct- p

. 1 na, de l'ital. mezzana. artimon; midjana direye, mât d'artimon; midjaj na yellceni, voile d'artimon.

! £—^~* metcho (de l'espagnol), mousse, apprenti matelot; voir_^>-y; 1 i on écrit aussi ^ry1

^ry1 meïkhanè (pers.), cabaret, taverne; qoultouq meïkhane, petit cabaret situé dans un cul de sac ou une

! rue isolée. — ,j>j-4jLi^ meïkhanedji, cabaretier, cafetier. —^^ 4.'L_i^

, «monnaie de taverne», monnaie altérée ou fausse monnaie.

• | JL-yojMy* mikhlamaq (du pers.

i mikh, clou) clouer; fixer avec des

,' clous, des chevilles. — mikhlanmaq,

! être cloué; rester cloué, immobile. —

y ijfr° mikhlu, cloué; capitonné

i (meuble).

i

(t'Jj—^ meïkhoek, vulg. maïkhoch, légèrement acide, acidulé; aigrelet. — J^li^* meïkhochlamaq, rendre acide, aciduler.

<—'l-X^ meïdan (ai-.), place publique, vaste espace ; champ libre. — publicité. —(jlJ--" Ol âtmeïdane,hippodrome de Coustantinople, l'ancien


*V >* 805

cirque de Byzance, vaste place au sud de Ste Sophie; au centre de la place on remarque les deux obélisques qui indiquaient l'axe de l'arène. — . ol et meïdane «marché à la viande»; autre grande place de Constantinople située entre la mosquée Mohanmiedyè et Aq-Seraï. — . Jjjjt oq meïdane, grande plaine au nord de Kassem-pacha, où avaient lieu autrefois les exercices du tir à l'arc. — . ô^ djeng meïdane, champ de bataille ; qaïe meïdane, place d'arme; mahallè meïdane, place de quartier. —ji OJÙ1JI~» meïdanda der, c'est évident, manifeste.—Jjil .meïdan âlmaq, prendre champ, gagner du terrain. — meïdan isùmek, demander du temps, des délais; jlj) ^j\ JU> jJ3 4.=-L~=>, on lui laisse du répit jusqu'à demain. — meïdaua tcheqmaq, entrer en lice; meïdaua tcheqarmaq, montrer, produire au grand jour; meïdaua guelmek,semontrer, se développer. — meïdan. oqoumaq, provoquer, défier. —meïdan vermek, accorder des facilités, temporiser; avec vermemek, être rigoureux, refuser.—^1;IJU* meïdanlu, qui a un vaste champ; large, espacé; ^JiV^s Ol ^_L;!JL^> qoulaqlare meïdanlu ât,

cheval qui a les oreilles écartées. — (3V« )J~~' (• meïdan supurguhi, grand balai de rue, balai de bruyère; aufig. traîneuse, prostituée. — 4/'U_^ -il, ^AJS> «mettre sa tête en évidence», répondre d'une chose avec certitude, «mettre sa main au feu». — diu—=, ^AJ?\ 4J!O~» çahinun meïdaua âtei■maseu, exposition d'enfant, abandon d'enfant.

w_J^« midya, moule, coquillage; voir 4J JL«.

jfa mir (abrév. de l'ar. >•! émir), prince, chef, seigneur. — entre dans la composition de plusieurs titres honorifiques :^V!_/..« mir-alaï, colonel; capitaine de vaisseau. — U.V1 ^ mir ul-umera, gouverneur d'un sandjaq, pacha de grade inférieur. —j^-\ >° mlr-âkher, écuyer, chef d'écurie; beuyuk imrokher, grand écuyer, chef des équipages du sultan; ce fonctionnaire avait jadis pour apanage toutes les prairies.qui s'étendent, d'un côté, jusqu'à Brousse, et de l'autre, jusqu'à Andrinople; le kutchuk imrokher, écuyer en second, était chargé de l'inspection des écuries destinées aux chevaux du cortège impérial. — j^


806 >• £*

IjJ mir-liva (pour emiri liva) autrefois gouverneur d'un sandjaq, pacha n'ayant qu'un seul tough ou queue de cheval; aujourd'hui général de brigade. — ç*\j> j~» ^^ bahrye mir-livasi, contre-amiral. — ùL^ s* WM'r_ miran, titre des beylerbey, titre supérieur à celui de mir ul-umera.le _?.* mir-alem «porte étendard», ce ■ dignitaire avait la garde des étendards et des tough «queues de cheval» du sultan : c'était un des principaux officiers de l'étrier «rikab âgJialare».

^jj^o miras far.), héritage; avec yémek, hériter; on dit dans le même sens : (j^j 9 4J^--° mivash qonmaq, être mis en possession d'héritage. — CJ\.A* ^\ya miras da'vase, pétition d'hérédité; CJ\_/X\ ^yji'c/ teberru-imouaddjel min el-miras, avancement d'hoirie.—jy~ CJ\J^> miras-khor, héritier; ij,X CJI>° miras-yedi, même sens; au fig. «mangeur d'héritage», entant prodigue.

Or;U miri (ar.), appartenant au domaine de l'État, au trésor public; fiscal. — -bjw t-Jo\j\ arazy-i-miryl', | terres appartenant à l'État et dont la I possession est donnée par un titre dit

tapou (voir j l>") délivré par le ministère des finances. — __$j^ JL mali miri, le fisc. — 4J^V« <_A> Ita vazaïfi mirye, droits du fisc ; voir <d malye. — <\>J<J. 4jjl ebnye-i mirye, domaines de l'État; bâtiments publics. —I£J* miridji, on désignait autrefois sous ce nom certains préposés du fisc chargés • de prélever la dîme sur les moutons de Roumélie; ils se rendaient odieux par leurs exactions. — JjJb J^-> iS^

< y \ "

jyi\^ oùj\ci ;i^ 3 «les deniers de l'État restent au gosier comme arête de poisson». (Proverbe.)

tJ]j4-« »! izan (ar.), balance ; preuve d'une addition; avec Jj^jal cuurmaq, comparer, tirer une conclusion; faire la preuve. — 3\rf *y*5 <-^_/A instrument pour mesurer la densité du vin et du lait. — Oj^^ <J^° mizani haravat, thermomètre; \yt> . mizani hâta, baromètre.

lyMZ* muyessvr (ar. \ facilité, rendu possible. — 4_JJ1 ^^.» <ûs\ allah \ mtiyesser e'ileye, que Dieu le permette!

|

j £/-^£* >»L'ghra, poisson de la famille des Murènes; grosse anguille.


à? f? 807

À-l^ mèche (pers.), chêne; âq mèche, chêne blanc, quercus alla; qara miche, chêne noir, quercus robur; . j&\_fii JJ^S qezel yapraqlu mèche, chêne à feuillage rouge, quercus ruber; > J~ti yechil mèche, chêne vert, quercus virens; Ç»<J^J> lys,, palamout mechesi, chêne à glands sessiles, variété du chêne rouvre. — ~«»^ * mèche meïvesi, fruit du chêne, gland ; cf. -LS^JJ, i^o^j et jJb.^JJ.^3 . miche çandeq, coffre en bois de chêne. — dl>-<-i~<> mèchedjik, chêne nain;

~»4 1** j yer mechesi «chêne de

terre», 1° espèce de lierre sauvage ou scolopendre; 2° gesse tubéreuse, arachide. — dU^Li-» mechelik, chênaie, forêt de chênes.

^-"*^o meïsere (ar.), aile gauche d'une armée; voir «Ce* meïmene.

L^-o mil (ar..), 1° mille, mesure itinéraire; borne railliaire. — KSI/^. J~°? mille marin de 1200 mètres; i_£_y_ J~°, mille terrestre ou âyhadj de 500 mètres.—2°aiguille; surmemili,aiguille qui sert à teindre en noir les paupières et les cils. —banquette de poulie. —instrument à perforer la pierre et le bois. — djerrah mili, sonde de chirurgien;

chirurgien; 4_«l 4-s qebla namè mili, petite aiguille indiquant la direction de la Mecque sur les cartes d'orientation pour la prière. — J—» j\s^\ oulouqlou mil, instrument de vétérinaire pour percer les abcès. — elmas uzre milli sciât, montre à trous de rubis. — o°meïl (ar.), penchant, désir; I_/J\J j\L« 4^^-, voulez-vous fumer une pipe?

J j\^ milad (ar.), naissance ; nativité. — ç~.~c , miladi 'yssa (ou veladeti 'yssa), noël; i_£.s^A~» 'Aj^ tarikhi miladi, ère chrétienne.

/O-o mim, nom de la lettre m dans l'alphabet arabe-turc. — ^j 3 ffmim qomaq, souligner, marquer; au fig. avoir du ressentiment; mimlu bir âdam, un homme haineux. — ff j •^.ojl) bir mim yazamaz «il ne sait pas tracer mi mim», se dit d'un ignorant.

À^<v/o 1° meïmene (ar.), côté droit; aile droite d'une armée, synon. de J^s êLi> çagh qol; cf. Ojl ordou. — 2° cCc* meïmenet (ar.), bonheur, félicité.

tJ^O'O 1°maïmoun, singe; synon.


8U» Of ïf

de l'àr. Sy? qerd; (jyj* u^* 5" habech maïmounou «singe d'Abyssinie», très velu; hindi maïmounou «singe de l'Inde», sapajou. —^J± ù?f° maïmoun yuzlu «à visage de singe», laid, grimaçant.—^/jaiLy ùj-Ç'" o^«jv «estce qu'un singe danse sur mon visage», est-ce que je suis ridicule? — *3&j. bezeklu maïmoun «singe paré», mise ridicule. —^3») «I * maïmoun oyounou «jeu de singe», duperie; mauvaise farce. — Jl^-il . maïmoun ichtahlu «à humeur de singe», fantasque, mobile. —1^3^." maïmoundjou, montreur de singes. — ^.^-yz" maïmoundjeq, loquet de fer; passe-partout.—2° meïmoun (ar.), d'heureux augure; fortuné.

^ù?"^ mindjlc, orthogr. fautive pour ij--^ mendjeq, patte de chat ou d'animal de petite taille. — mindjiklemek (mieux mendjeqlamaq), peloter, pétrir. — «ufig. faire mal, tourmenter.

à.***, 1° mine (pers.), émail; mine qoutou, boîte émaillée, tabatière; mine zarf, tasse de porcelaine émaillée; mine saat, cadran de montre. — mine tchïtcheye, verveine; syn. de o^Wl^jl

ou >U"\ (#b- — (• r:\c\ âghadj minesi «émail d'arbre», héliotrope d'Europe, vulg. «herbe aux verrues» 4—L.i*> JJlill; cf. JL~li.iS~.^'—° ininedji, artiste émailleur. — 2° pour mina, petite rade ; voir L^.

/ô^v-^o minimini, onomat. mignon ; gracieux, joli. — ,_£j^> ^'-f <C tc^vr^ <luel gracieux et doux vi. sage! — minimini bebek, petit enfant; aufig. mal élevé; naïf.

â^»o meïvè (pers.), fruit, synon. du turc ^i—_c yemich. — , ~o I âsseu meïvè, fruit précoce; , C^*, vaqt meïvesi, fruit de la saison ; , ^-^ olmech meïvè, fruit mûr; keurjjè ou kupre meïvè, fruit tardif. — ^J o^« meïvèlu, fructueux; abondant en fruits; meïvèsiz, qui ne produit pas de fruits :_)-JO^° Jjjjl 4ia.ll 4>-l^T; sur l'arbre qui ne produit pas de fruits on porte la hache. çSjjJol gusyj, 0^>"\cl ilS

(0^i~ «je sais de quel arbre il est le fruit», de quel bois il se chauffe. — *j>jyo j~-_ \^\ «X- ^^û^<> «mange le fruit et ne demande pas quel est son arbre», ne recherche pas la cause. — jj._JLr ^J^J ^xT^elle a mangé son propre fruit», avortement. —


X

c

809

ly i-ùyj> mèivekliocli (pour meïvesikhoch)

meïvesikhoch) sec», au fig. droit de douane; douanier, gabelou. —

oJû^» mëwdik, fruiterie, verger. — ^«^ meïvèdji, fruitier, marchand de fruit.

o

O noun, vingt-neuvième lettre de l'alphabet persan-turc; elle a la valeur de Yn en français et s'articule toujours avec la voyelle précédente, fermane (firnian), tcherkine etc. — valeur numérique 50. — abréviation de ù^°j le mois de ramazan. Dans la composition du verbe turc, elle forme les voix passive et réfléchie : gueurunmek, se voir; sevinmek, se réjouir.

u na, 1° interjection usitée dans le langage familier avec la signification de «tiens! prends!» — 2° particule persane négative : oll na-yab, introuvable, i^-^-l na-khoch, indisposé.

■J^Xiy na-bedid (pers.), perdu; invisible; disparu; avec olmaq, se perdre; disparaître.

^r vJ na-bedja (pers.), déplacé. — inconvenant.

^)t>ju na-bekiar (pers.) «bon à rien», fainéant; drôle, vaurien.

(jj'-r'-Lj nadjaq, grande masse d'arme; hache à marteau et à double coupant; c'est l'équivalent du pers. /v j>" teberzîn; cependant on trouve dans cette langue le mot turc sous la forme dl^.

à^2-\j nahye (ar.), 1° côté ; région, pays. — 2° dans la division territoriale actuelle, c'est la subdivision du qaza, c'est-à-dire un groupe de villages ou de quartiers correspondant, avec plus d'extension, à la commune française. — <J>j-*-° <^-^ nahye mudiri, administrateur de la commune; espèce de maire élu, tous les ans, par les habitants et confirmé par le vali;


810 >' >*

il a sons ses ordres un adjoint (ûj^** mou'avin)qmle seconde et; au besoin, le remplace. — Il serait peut-être plus exact cependant d'assimiler le nahyh au canton, en réservant le sens de «commune» aux mots 4^ «village» et 4^ «quartier».

Oi <-> u na-clan (pers.), l" ignorant ; grossier. — signification vulgaire : insolent, arrogant; grossier; synon. de C)\j a> nobran. — J^AMil nadanluq, ignorance; grossièreté. — ,j_ J\,\ o\i\j AS\ c+j£ f-\, bois et mange avec l'ignorant, mais ne converse pas avec

lui. — oL=~ ! >\ <w^\ «.-a (JAJI (jbl)

<J^1, n'accepte pas d'eau de la main du rustre, fût-ce l'eau qui donne l'éternelle jeunesse.

^)Ou nadir et (ar.), rareté; plur. CJ\JÏ\>.JJJ-AI^ O-^LP^ rarement, par exception.

^)u nar (pers.j, feu. — en terme d'artillerie : J)1J jl> nari mutelaqe, feu croisé; ^JLI^A jl> itari nmstaqem, feu direct; *_-l^- jl ?iari djemb, feu de côté. — ait /wy. dommage, détriment; ,j^cij <~JIJ 0.'~_^ birinuil narine yanmaq, éprouver des ennuis, une perte, etc. par la faute d'autrui.

J>v (var. JIJ'1) nar, grenade, fruit du grenadier. Parmi les grenades douces, on distingue le tjj^ u^3feïz nare, qui passe pour la qualité supérieure; (_$jl) iasl» ha fez nare, grenade à gros grains; j\> «^ «la grenade noire», sans pépins; parmi les grenades acides, les variétés nommées O^vr^ chehreban et CiYJii leffun. — On cite également entre les plus estimées : jL" ~^ qaïssi nar, la grenade-abricot et j\J ijljJoLs» ^ *««è çaïderan nar «qui laisse compter ses grains», grenades ainsi nommées à cause de la finesse de leur peau. — j-z ^jM enarli qapou «la porte aux grenades», nom d'une ancienne porte de Constantin ople, près des Septtours, du côté de la mer.

<JA)<JJ\J nardenk (pers.), espèce de pehnez ou de sirop fait avec des grenades ou des prunes. On laisse aigrir dans un tonneau, pendant deux ou trois jours, le suc de ces fruits; puis on le fait bouillir jusqu'à ce qu'il prenne la consistance ànpekmez, sans toutefois tourner en vin. Il y a deux sortes de nardenk:le beyaz «blanc» et le qara «noir».


>' ji; su

•jjij^u nardîn (pers.), lavande; voir \j,j,-

^J^ narq, prononc. et orthogr. fautives pour navkli, taux; taxe; voir rj.

à-Jojv narguilé (pers.; forme primitive J-=7jk' OU J~5j\j narguil, noix de coco), c'est la pipe persane bien connue qui se compose d'une carafe, d'un long tuyau de maroquin et d'un bout ordinairement en argent guilloché. Aujourd'hui, le narguilé est remplacé, en Perse, par le ghalian{c\lé') qui en est le diminutif. On dit en proverbe : pL-= .j~> <—i\ iS^y* ,»<&jI"' iJ^-Jy «si mon narguilé est brisé, que ma tête soit sauve !» il y a encore de la ressource.

i)u nare, 1° forme vulg. pour

nare, cris, clameurs; cf. o^ »i.

2° (pers.) masse de pierres; grosse corde.

<*S)vnavi (pers.-ar.); de feu, igné; cf. JIJ.4JJI ^\y-^\ "edjza-i-narye, matières combustibles.

CjL_y° narîn, 1° mince, svelte; narîn binalic, de conformation maigre et svelte; narîn qaïq, bateau

mince, caïque d'une seule pièce et sans couchette. — 2° (t. or.) au-delà, de l'autre côté; ^jd ù-^L, de l'autre côté de la montagne; <«iâ <\-jl>, le coeur de la place.

J>u naz (pers.), 1° coquetterie, minauderie, oeillade; manège amoureux; naz u chive, même sens. — 2° dédain ou affectation de dédain.

f*X->- c\\i s JJJ l*o daha kendimi naza tchikeïm, il faut encore que je fasse le difficile. —^JjU nazlu, qui fait des minauderies, précieuse, coquette; nazlu cheï, chose rare, difficile à trouver. — ^'jl nazlanmaq, faire le dédaigneux; seuïlhneye nazlanmaq, faire des façons pour parler.

— nazlanma, minauderie, dédain apparent; simagrées. — ^J\ yij\> nazlu âcli, vulg. nazlach, espèce de crème de riz dont les grains ne sont qu'à demi piles; on les mélange avec des amandes.

^J) v nazik (pers.), délicat ; mince ; svelte. — élégant, gracieux ; W J jli nazik eda, de tournure gracieuse; qui a l'air aimable; j^ iljl' nazik seuz, paroles aimables; ^> ^j\> »azik mizadj, de tempérament délicat. —


812 <jA ' 4&

ôXsa Jiljlj i!l en nazik vaqette, au moment critique. — 4J'DJI>' nazikiane, gracieusement, délicatement; d'une façon aimable.

JI^JU naseur (sa:), fistule; voir

/^> nachir (ar.), qui répand, qui publie. — 'j£\>, éditeur.

(Cwiw nachi (sa:), provenant de.

— à cause. — (j-^—'■*) -uj\ jj-Uas^-i

çilj, en raison de sa promulgation.

i^^li (yar. J-^, forme pleine 4J j-slj naçel, comment? de quelle manière? de quelle sorte? —jX^J^l', comment vous portez-vous?—<~L^l> naçdsa, de quelque façon que ce soit; quoiqu'il en soit.—J^jlJj £ J-=l> jjjjl 4W naçel ki yacharsaq euïle euluruz, comme nous aurons vécu, ainsi nous mourrons.

J^*3^ (var. s-~&(>) naçer, cal; durillon ; cor ; verrue ou poireau. — Jml»

^j^l, fistule à l'anus. — .jy al'

jL^l nacerem oïnar, mon cor me fait mal. — J^-cYjj^lj nacerlanmaq, se durcir, se former (en parlant d'un durillon ).

^A/^u naçer; voir le mot précédent.

à^av naçye, 1° sens arabe : toupet, cheveux longs pendant sur le devant du front. — 2° sens turc : extérieur, apparence; JU 4~-=1J', air, physionomie.

Ji,'••, (var. jy±= li") natour (ar.), gardien d'un bain public, d'une vigne, d'un jardin, etc.

Jf3'-' nateq (ar.), qui parle; doué de parole et de raison; J^i=l ù^^ haïvani nateq, l'homme; ijrb\> JU viali nateq, troupeaux, bestiaux.

^)y&b natour, gardien; voirai'.

J^>v nazer (ar.), 1° qui regarde, qui observe; spectateur; surveillant. — 2" chef d'un département ministériel; ministre; \S^^ ^^^ dakhilye nazer e, ministre de l'intérieur; 0 <Jo.„i zabtye nazer e, ministre de la police. — j^> ^—^^ nazeri sani, sous-directeur; ^Sj J^^> nazer vekili, sous-inspecteur; KSJ^ ^-^mekteb nazer e, directeur d'école; ders nazer e, censeur des études; ù CÀ*yj russoumat nazere, directeur général des douanes d'un vilayet. — 3° o^M'


JK ^ 813

nazere, matrone chargée par le tribunal de l'examen physique de la femme, dans une instance en divorce.

Àsesli nafia (ai:), chose utile. — <«9li oU^Jjt» «connaissances utiles», cours professé dans les écoles rtichdyè des filles. — «usU ol Liil, travaux d'utilité publique. — <sj^ <^, minis- | tre des travaux publics; ,ç-J^ <*^; conseil des travaux publics qui a dans ses attributions les ponts et chaussées, les bâtiments publics, les concessions de travaux pour l'Etat, etc.

MSunafile (ar.), acte de dévotion non exigé par la loi religieuse, prière surérogatoire qui s'ajoute à la prière canonique. — 2° inutile, vain ; adv. inutilement, vainement. — o^ 4s IJ na- ; file yere, en vain ; sans raison.

À9*-> nafe (pers. naf, nombril), j 1° vessie de musc. — 2° fourrures de renard, de vison, de martre zibeline, etc.; on recherche celles de Tunis, de Lapesqa, de Bosna et les fourrures teintes d'Yanya, dans le liva d'Izvornik.

(-J^9U naqous (ar.), 1° pièce de bois suspendue à deux cordes, qu'on

frappe avec un maillet en guise de cloche, dans les églises et les monastères de l'Orient.

^j^ u nakes (pers.), l°vil; sordide, avare. — -J.j\ J^-ji dLjflj', l'avare n'a pas d'ami. — 2° de mauvaise compagnie, débauché.

(.Ju nal, pour nal J»i; ce mot et ses composés comme xJl' nalhend et <|-li naltcha, doivent être cherchés sous la forme régulière J*J, JÙJJJ , etc.

i^jyv nalen (corrupt. de Far. jvJuii naleïn), espèce de socques en bois pourvus de courroies. —^_\Jnalendje, fabricant de socques ou de sabots : nalendje enseri guihi «comme le clou du sabotier», avide, cupide.

— Le nalen répond à l'arabe «U=5T djemdjime; c'est la seule chaussure autorisée quand le pèlerin a revêtu Yihram, manteau pénitentiel.

j»u nam (pers.), nom ; titre. —réputation, renom. — ota j_ S ^T-\, une personne nommée Ahmed.— -Jl di«l> ji ,I.P 1 à\j\ dilail l'a— namun en beuyuyu eyilik ile ânelmaq ter, le plus beau nom est celui d'honnête homme.

— nam tchehnek, passer pour, avoir


814 Jl ^

la réputation de ... — Quelques écrivains contemporains emploient fautivement la forme J^-JC ùlA «des individus nommés», au lieu de nain himsèler.

f/^-v na-mahrem (pers.-ar.), celui qui n'a pas le droit de pénétrer dans le harem. — étranger à. la famille.

^.ou na-merd (pers.) «qui n'est pas digne d'être homme», avare, vil; crasseux. — qui a de mauvaises moeurs; mignon; infâme. — û>-^>.

ji^J>^, mieux vaut rester, aujourd'hui, le ventre à moitié vide, que d'avoir besoin, demain, (des secours) de l'avare.

«^ou namzed (pers.), 1° fiancé. — 2° désigné pour une fonction, un emploi. — namzedlik, fiançailles; désignation d'emploi.

^^-ou namez pour nabz, pouls; namez yoqJamaq, ta ter le pouls; voilJy*X> nmnkeur, vulg. pour vanheur (pers.), ingrat, oublieux des

bienfaits reçus. — namkeurlik, ingratitude. Cf. j^x;l>.

*M>\J et , MJ namlu, l°lame poinçonnée et contrôlée de sabre et de fusil; les meilleures lames de sabre sont connues sous le nom de qara Ithorassan et qara istamboul. Les meilleurs canons de fusil sont nommés qara Mahmoud., Ibrahim, Mousa, Eslemyè, etc. du nom d'armuriers célèbres. — j^; tJ-J-^^J-0^ 1 Ji-i^o «l'acier de Damas se reconnaît à sa lame». — 2° (du pers. nam) célèbre, renommé.

A-oU nanti (pers.), lettre; diplôme; livre. — ija>L<* <X namè-i-humayoun, lettre autographe du sultan. — Le mot name entre dans un grand nomlire de composés : A^\,,\ emr-name, ordre, ordonnance; ittimad-naniè, lettre de créance; telegraf-nanti, télégramme, dépêche; sal-name, calendrier, annuaire; qanoun-name, code de lois ; ehehadet-name, certificat, etc. — iJ^U* <A\IX^C 'ahd- nanti-i-hiim.ayoun, recueil des capitulations de la Porte avec les nations européennes. —<*li oli Chah-nanti «livre des rois», célèbre épopée de Firdevsi; Huma-


>' i>* 815

youn-naine, traduction turque des apologues moraux de Bidpaï. — naine oqoumaq, dire des fadaises, débiter des contes à dormir debout. — -j^l ^~j ÛjLijï, programme des cours. — ^j ^ul) naine-ves (pers.), porteur de lettre, messager. —name-res baïragheu, pavillon de parlementaire ; name-res guemisi, bâtiment de parlementaire.

JI^SJU nan-keur (pers., qui oublie le pain), forme régulière au lieu du vulg. namkeur, ingrat; oublieux. ' — kedi guibi nan-keur, in grat comme le chat. On dit aussi en proverbe : ^L~ij IJ\S _/J vcl ja.XJli nan-heur ékmeye yer qabeneu pisler, l'ingrat mange le pain et souille la huche.

ÀJU nana, menthe; voir ll*i.

O'—se>-^u navtr.haghan (pers.), datura stramonium ou pomme épineuse; les Turcs lui donnent vulgairement le nom de badindjan tchitcheye «fleur d'aubergine» ou borou tchitcheye «fleur-trompette».

OyjV navloun, du grec mod. vaGXov, nolis, affrètement; location d'un navire pour le transport des :

marchandises. — navloun ile toutmaq, fréter un navire; voir J«J.

OJU navi (de l'ital), grand bateau à rames et à voiles, en usage autrefois dans la Mer noire; on le nommait ailleurs iS^^ qaravi, caravelle, et4.~xL> meliksa, s'il était de dimensions moindres.

Ou naï (pers.), plus usité ^ neï, 1 "roseau. — 2"chalumeau,flûte de roseau. — <jj\> neïzen, musicien de la garde, jouant de cet instrument. — Le mot persan naï entre dans les composés<S\>J>~, espèce de hautbois; ly-j surna, vulg. zurna, instrument à cinq tuyaux ayant la forme du chalumeau. — Le neï est l'instrument favori des derviches.

.—-IJU naylbdxw), lieutenant; substitut. — nayib ul-melik, vice-roi. — Le nayib, sous l'ancien régime, était le subdélégué des molla et des cadi : il y avait le caza nayibi, juge de district; le bab nayibi, substitut des molla de lère et de 2° classes; Varpaleq nayibi, juge de canton jouissant d'un apanage; voir D'OUSSON, t. iv, p. 573. —Aujourd'hui le nayib, juge de seconde classe, est nommé comme


816 JaJL ^r

le cadi, par décret impérial; sur la présentation du Cheikh ul-islam, chef suprême de la magistrature. — ,JU ÇJIJ' dyaq nayibi, magistrat qui résume les procès et les défère à la décision du cadi.

Jîu nayil (ar.), qui obtient, qui reçoit (une faveur); avec olmaq, obtenir, atteindre, avoir le bonlieur de... — *\ Jiî'l) ùjLzc-\ ïtibare nayil olmaq, obtenir sa réhabilitation.—osj ^>- j,»4l3t JJL' <C~.^- ^i ,6^JJ^, il y a longtemps que je n'ai eu le plaisir de recevoir des nouvelles de mon ami.

jJ^lcO naïman, ancienne tribu tartare, aujourd'hui confondue avec les Uzbek.

OLJ nebat (ar.), plante, végétal; plur. ol>L~ nebatat; O!JL~ le, botanique. — nebat chekeri, prononcé fautivement neubet chekeri, sucre candi, sucre dépuré et cristallisé.

bJ^Jnebze (ar.), portion, fraction, fragment, extrait d'un livre. — <5d. O—o^so- lib-o j_ j oJj^l ilJ\ci\ <y j^jlj, peut-être parmi ces assertions y a-t-il une parcelle de vérité.

^^-t—' nabz (ar.), vulg. namez,

pouls, battement des artères ; nameze baqmaq, tâter le pouls. — dLj ^ ô—fij a O'^i <JJ^5 4UZA. «donner à chacun une potion selon son pouls», s'accommoder à l'humeur des geus.

J^-» nabaq (ar.), 1° cerisier d'Egypte dont les fruits ont un goût agréable. — 2° alizier nommé vulgairement yaban kirazi, cerise sauvage. Cf. ùU

à.XJ rate, 1° (anciennes formes -Q,, <T jj) particule qui se joint à & ki oufSkim:niû-kï, niù-kim, comme, ainsi que, de même que. Elle est aujourd'hui d'un emploi peu fréquent. —2° (de l'ital?) nette, cri de commandement pour faire évacuer le pont d'un vaisseau.

à^i netidje (ar.), conséquence, résultat; netidjel kelam, en un mot, enfin.

Jr-^- neddjar (ar.), charpentier, menuisier. — ^^élj <b\ *^ ^y* j^r neddjar qajpousou çerem ilè baghlu «la porte du menuisier est fermée avec une courroie de cuir», le cordonnier est toujours le plus mal chaussé.

i3—. nadjaq, masse d'arme,


J^ jx 817

hache à marteau; voir ijUl'. — on écrit aussi JjA

L)^S~ nitchun, pourquoi? voir À> et tjy&.

o&- nitche (et nidje), comment? de quelle manière?

**JI^- nahhas (ar.), chaudronnier; voir ùlc^s- — nahhasi, de cuivre; <UuA_^ '^33^ avani-i-nahhasye, vaisselle de cuivre.

^^- nahv (ar.), grammaire, et particulièrement syntaxe. —langage correct, régulier; ^^ nalivi, grammatical, correct.

<^qs£ nohoud, pois chiche; voir

i^S- 1° nakhl (ar.); palmier, dattier. — 2° nage/,, ornement en pyramide, formé de guirlandes de fleurs, de banderoles, de lames d'or et d'argent qu'on dépose, avec le trousseau de la mariée, dans l'appartement nuptial; voir Jju. —3° 4^ nalchle (pers.), bâton que les derviches tiennent à la main. — 4° 5^T JJ" naqel tchitcheye, phlox, plante d'agrément de la famille des Polémoniacées; ,^\cy*> S^ ««2^

soghaneu, plante qui ressemble au glaïeul, vulgairement nommée u^jj-â L^f- 3 «sabre de corbeau».

O^—SL nokhoud, vulg. nouklwut, pois chiche. — nokhoud tchorbaseu, soupe de pois.—^^- ->j£ nokhoud yahnisi, ragoût de pois accommodés avec des petits morceaux de viande et de l'oignon ; ^^= ïy£ nokhoud tol>ou, autre mets de pois dressé en forme de boule. — ïj£ J^\j^^% qavourelmech nokhoud, grains de maïs grillés qu'on mange pour s'exciter à boire; cf. ~1J leblebi. — KS^J^ S^ yaqeu nokhoudou, pois à cautère, boule de racine d'iris ou de guimauve. — ^e,sj£- ijL- «pois sauvage», plante salsugineuse; voir j^Js touz. — i^- ^il J^^JI—', des larmes grosses comme des pois.

&0_>J nedenlu, abrév. de ^&3 4J, de quelle espèce? combien? voiras.

L)^XJ nedln, abrév. pour o>^>, d'où? pourquoi? j^-fcï ..jV CJS, nedhi lazem guelir, pourquoi serait-ce nécessaire? voir 4J".

^)-XJ nezr (ar.), voeu; sacrifice ou

offrande faite en conformité d'un 52


818 v V

voeu; avec étmek, faire un voeu, offrir un don pour l'accomplissement d'un voeu.

•f- J narkh (pers.), prononc. vulgaire et fautive narq, taux; taxe des vivres et des denrées. — avec qomaq, taxer, tarifer.

O H^>yJ nerduhan (pers.); prononcé vulgairement merdiven, escalier; degrés, échelons. — (JjU JjU ù^j j^Lô>- merdiven âyaq âyaq tcheqeler, on monte l'escalier marche à marche (proverbe); voir 0^-^-

£OJ nerde, pour nerede, 1° en quelque endroit que ce soit, partout. — cSj_ t.j \j^\ cSj>- o ij, partout où il y a travail, il y a prospérité. — 2° où? en quel endroit? —j^iySlij nerde guizlenir, où se cache-t-il? voir °j nerè. s

^j^y* nerguis (pers.), narcisse; chrysanthème. — au fig. oeil amoureux.

b/J nere (abrév. de \j\ <C), où? en quel lieu? nerede, où? nereye, vers quel lieu? nereden, de quel lieu? — OALJJÙJ ij^f-j chehirun nèresind};, en quel endroit de la ville?

p-]y niza (ar.), querelle, dispute; débat. — J^^Ul^ niza'lachmaq, se

- quereller ; contester.

C^oYy nezaket (pers.), élégance; gentillesse; manières polies, raffinées; cf. ù'jSmazik. Cette expression est blâmée par les puristes, parce qu'elle donne une forme de nom arabe au persan nazik, considéré à tort comme un ismi fdïl. — JU» cS'Vj, situation critique.

'-^ày nezgueb «bande de tafetas d'une aune de long et large de trois doigts avec une frange d'un pied au bout qui pend en guise de fanon derrière la coeffure des femmes.» (P. AECÈRE.)

AECÈRE.)

(_Jy nuzul (ar.), station. — traitement de séjour; hospitalité. — indemnité de logement aux grands personnages, ou aux troupes en marche. — nuzul emhvi, intendant général des logements.

àijJ nazie (ar.), rhume, coryza. — <JjZ^° *ij nezlè-i-mustevlyè, grippe.

,JUi J&J nezle chichi, fluxion. — nezlèote, pyrèthre, plante. Cf. Jj^'.

L»Ky nuzoul (ar.), 1" action de


4&-J LiJ 819

descendre, de séjourner. — 2° J^y ^>\-~=>\ nuzouliçàbeti, attaque d'apoplexie. — Jj^y i^~ \> ^^ îêS'»* 2/« ifcwZZi nuzoul, paralysie partielle ou totale.

wutJ neçe6 (ar.), naissance ; filiation légitime ; parenté. — neçebi, apparenté ; attaché par les liens du sang.

«J^wJ nisbet (ar.), vulg. nispet, 1° rapport, relation ; avec étmek, attribuer; imputer. — <_~jJl bil-nisbe, relativement; proportion gardée; ôlîà j^ ùj*\ 4—JIJ, un prix relativement bas. — nisbeûn, par rapport, à l'égard de. — 2° en dépit de, par contrainte ; avec étmek, agir en dépit de quelqu'un; ■CLJ nisbetinè, malgré lui, à sa barbe.

AHuJ neste, une chose, chose quelconque. Ce mot s'emploie surtout quand on ne trouve pas le terme exact de la chose dont on parle. Cf. <C~J nesne.

f^ neskh (ar.); 1° action de copier, de transcrire. — 2° abolir, abroger. — c^xAy oij-f^^ 4Jii> '^i! pourvoi en cassation.

Às£"" nouskha (ar.), 1° copie; exemplaire.

exemplaire. iki nouskha olaraq, en double expédition.— 4~l" 4k^—) nouskhai-sanye, ampliation, seconde grosse. — 2° prononcé nousqa et fautivement mousqa, amulette qu'on porte suspendue au cou, attachée au bras ou au turban ; étui triangulaire renfermant des paroles magiques ; — de là mousqavari, de forme triangulaire.

c^^ neskhi (ar.), écriture arabe usuelle, employée le plus souvent pour la copie des manuscrits.

-^U**J nesnas (ar.), orang-outang, satyre. — être fabuleux de la forme d'un singe, et n'ayant qu'un pied et qu'un bras.

A—luJ nesne, chose quelconque ; rien. — «cJ (/^> chaque chose, tout ce que. Cf. le t. or. <c et Or.

*_^w*J nesib (ar.), qui appartient à la race, à la famille. — dil^ -=>j£> y _-W-JU-J 4'U^-, le capital nominal de cette Société.

AXwJ nesye (ar.), crédit; acheter ou vendre à terme.

^)OL*J nuchaclir (pers.), vulg. nichadir, sel ammoniac; nuchaclir rouhi,

rouhi, ammoniac.

52*


820 Lii o^i

AluiUlJ nichasta (pers.), amidon. — fécule de blé ou de riz employée dans la préparation de certains mets. Cf. jU-ï âkhar.

0\JL) nichan (pers.), marque, signe; cible au jeu de l'arc. —: trace, vestige. — ji'Lii ojl>, trace de blessure, cicatrice. — cadeau composé d'étoffes et de bijoux que le fiancé envoie à la jeune fille en échange des mets délicats (yaneq) qu'il a reçus d'elle.— 5^3 j»> o^Li nichan yuzuyu, anneau des fiançailles. —jl^ 3! OLii nichani iftikhar «signe d'honneur», nom d'une ancienne décoration créée par Mahmoud ri ; les nichan plus récents portent le nom de Medjidye,' Osmanyè, etc. — timbre, estampille; gumruk nichane, estampille de la douane. — <jLli y^ seku (ou seki) nichane, tache blanche sur les pieds du cheval. —,jLii ^^ . yenitcheri nichane, emblème distinctif des orta de Janissaires, p. ex.la massue topouz, etc. — nichan étmelc, marquer, signaler; nichan âçmaq ou taqmaq, faire un signal (à l'aide d'un fanal ou autre indice); aufig. fiancer. — nichan braqmaq, laisser une trace, une cicatrice

cicatrice nichan âlmaq, viser; mettre en joue; nichan qomaq, faire des coches à une fiche de bois qui sert de marque. —J^^li Lii nichanïamaq,\iser) prendre pour but; fiancer; nichanlanmaq, être visé ; être fiancé. —y.'> Lii nichanlu, fiancé ou fiancée.

^sf\ZJ nichandji, 1° chef du bureau de la chancellerie chargé de tracer le chiffre impérial (voir \j*h et *^j) sur les actes et décrets émanant du sultan. Jusqu'au règne d'Ahmed III, ce fonctionnaire exerça un droit d'examen et de contrôle sur les pièces qui devaient porter le chiffre du souverain. — 2°chef du département des archives et des registres relatifs aux titres de propriété zyamet, timar, etc. — (J.L^LL) nicliandjileq, 1° fonction de chancelier indiquée ci-dessus. — 2° exercice du tir à la cible.

àlXilLi nichanguiah (pers.), but au tir de l'arc; cible du canon.

^AXJ llJ nichanguir (pers.), gouge de menuisier, espèce de ciseau pour tracer des cannelures dans le bois.

j\ZJ nichter (pers.), lancette de chirurgien ; voir _/.-i~u.


j^ liai «21

*ZJnechr(ax.),étendre; déployer.

— publier. —^ii ^——c"j ,32>\S ^ \ o$&\j, promulguer une loi. — oliy-iJ nechryat, nouvelles répandues; publications. — «Jac ôl^ii, insertions judiciaires.

VSMJL) 1° nichasta, amidon; voir «C* LiJ. — 2° (pers.), nidieste, assis, en place.

i—fl-^J nechf (sa:), pénétrer; s'imbiber. — jJul i_a.ii JèlS «i#, ce papier boit.

àX^ZJ neehiyh (ar.), ivresse agréable, gaieté produite par une boisson enivrante. La forme arabe plus correcte est lyli nechve.

I^J\MA> niçab (ar.), 1° capital, propriété. — en droit : quotité de biens meubles ou immeubles soumis à un impôt ou à une taxe. — P^JJ 0U2J niçabi teberrou, portions de biens disponibles. — 2° taux décimal.

.«a/nasr (ar.), aide, secours.

— victoire par l'aide de Dieu. — -j. (y^aJ 'ezze nasruhu «que sa victoire soit exaltée!» formule usitée dans les firmans, sur les monnaies, etc. — ^Ji-H j-.^ ^y*- «le Kbodja Nasr

ud-dîn», personnage légendaire, célèbre par les plaisanteries et les bons tours qu'on lui attribue. — aufig.plaisant, farceur. — On dit d'un bavard:

4—5 ^ ç5 K.Zt \ Ou «b>- I »>■ ^j _U \ j*-cH

JV •S'-'J^' <<comme l'âne de Nasr uddîu Khodja, il ouvre la bouche devant chacun». — 2°poumaçowr, cor, durillon ; voir jy^d.

(«^—«a^ 1° nacd, comment? de quelle manière? voir J.~a\J. — 2° nasl (ar.), pointe aiguë d'une arme.

i-«-w«aJ naçib (ar.), lot, portion ; ce qui échoit par le sort. — uii [q^ naçibi yenmich «sa part est mangée», il n'aura point part au gâteau. (Proverbe.)

l-^-s~ naçyhat (ar.), vulg. naçahat, conseil, exhortation; avec étmek ou vermek, donner des conseils, exhorter. — ô^^sS^> i.U^JL.1 o^ ,_/^y «si tu veux de sages conseils, (tire-les de) la mort de ton voisin».

J^^ nager (et jy^), 1° cor, durillon; voirJJ-=L>. — 2°(ar.), aide; secourable ; allié.

jjjUaJ (var. j,U) naclas, ce mot peu usité signifierait, d'après le Leh-


822 Uii ^Ji"

rfy'è, un champ en friche ou une terre labourable qu'on laisse reposer; un champ moissonné dont les bestiaux broutent la paille et l'herbe. Il est expliqué chez d'autres lexicographes, par «culture, labour; charrue».

JjlaJ noutq (ar.), 1° élocution. — 2" parole, discours ; JjJaJ s \j\, prendre la parole. — o_\oLiJ ,j ilL.!^ ^jjjl cJ\J> û»>Lf* S^J 1© jour de l'ouverture de la Chambre, on donna lecture du discours impérial.

yôà) nizar (ar.ï, action de regarder avec attention en étudiant la physionomie. On dit en proverbe : J al jljli 6,X-= jLLiJ «il faut bien regarder avant d'acheter».

dallai nazaret (ar.), 1° vue, regard; spectacle.—2° ministère, direction; ijjLUi <-=:JU, ministère des affaires étrangères. — 3° inspection,

contrôle; o £ dc)^ JuX> 4T}>

ji c, wUjlLLi, toutes les écoles sont placées sous la surveillance du gouvernement.

PILX/ nizam (ar).; 1° ordre, régularité. — 2° règlement, loi, statut; nizami fljedid, les réformes en général,

l'ensemble des améliorations établies dans l'armée, l'administration, etc. depuis le règne de Sélirn in et en particulier, par Mahmoud n à dater de 1826. — o>Ll»J jL,c 'asakiri nizamye, l'armée régulière, l'armée active, par opposition à la réserve (redif). — 4~«'dàJ nizamye, administration de la guerre; nizamye khazhùsi, caisse du ministère de la guerre. — <«b>Uai nizam-naine, règlements, statuts; ~„l>-b <oL«UàJ dl—Lsî, le règlement intérieur de la Chambre. — «ul—Jàj iJï-ojz nizame qomaq, mettre en ordre, arranger.

O U lo> nizamat (ar.), règlements, statuts; lois, ordonnances. — ôUUài 4i^i»-, lois civiles; 4J^5WC CJULUJ, règlements militaires; nizamati beledye, lois municipales; nizamati mirye, lois fiscales.

J<»l «asar (ar.), 1° action de regarder; nazaren, eu égard, en considération de. — _,-LâJ (Jy—^ husni nazar, considération, bienveillance. — husni nazare qazanmaq, acquérir de la popularité; (jiH «tlyaJ J^Jwmufsid nazare ile baqelmaq, être considéré comme un perturbateur. —


J«J J*i 823

O—c-"0 ijijiàl nazardan duchmek, tomber en disgrâce. — j\ oïjiài nazarda olmaq, être en faveur.—2°mauvais oeil, jettatura. — OSTJ> ^iàl nazar deïmeh, être sous l'influence du mauvais oeil. — 3° terme .vulgaire : individu, personne.

ûu JaJnazaryat (ar.), considérations théoriques, études spéculatives; problèmes de physiologie et de mathématiques; un des cours supérieurs professés â l'École militaire porte le titre de nazaryat. — théorie ; enseignement théorique ; cA—>^Jài \y>- ùj>\s, théorie du code pénal. —

v. s Jol j& 1, personne ne peut nier que théoriquement cette proposition ne soit incontestable.

jyz) 1° nazir (ar.), égal, pareil; émule.—j^A_)jTt,ï<~\ ^ j^ «qui ne voit son égal que dans un miroir», sans pareil, inimitable, comme >l»lb bi-naziv. — 2° nadir, en astronomie.

àjyi) nazire,imitation d'une pièce de poésie ou de prose élégante.

^J.st) nal (ar.), forme vulgaire JIJ' nal, chaussure; grosse semelle; patin.

patin. ^J*i ol dt nale, fer à cheval.

J»i O.P deurtna'l «à quatre fers», galop. — J^rl i_5^1«i nallare âtmaq «jeter les quatre fers en l'air», crever (terme injurieux). — dl«4U«) na'lIhnek, ferrer un cheval. — JÙJJU «aliène? (pers.), maréchal ferrant; nalbend oustase, vétérinaire. — <Ujti nalbehi, petit plateau de la dimension d'un fer à cheval; assiette d'enfant. — Cf^ J^ na'l deuyen, sentier rocailleux, chemin abrupt. — j—H«J ndllu, ferré (cheval).

As- (var. <i-l<) na Itcha, doublure de fer qu'on cloue sous la semelle.

— semelle très épaisse de cuir tanné.

— naltchalamaq, garnir de fer la semelle des chaussures ; naVtduulje,î&- bricant de garnitures ferrées pour chaussures. On dit proverbialement pour distinguer entre ce qui est futile et ce qui est sérieux : ùx\ Jj~à J^~i ji 4J-T 0>; ^\ J- 5 <^>chec[ cheq edèn naltcha der ich biturhi âqtcha der «le talon ferré fait du tapage, mais c'est l'argent qui fait les affaires».

^j^lxJ naluïn (ar.), vulg. nalhi, espèce de sabots ou socques en bois.

— nalendje, sabotier. On dit d'un


824 J-* ^

homme personnel et avare : ^f: j€(4 <uJL^LA S'^J.JT, il est tout replié sur lui-même comme le couperet du sabotier.

ff*Jneamè (ar.), 1° particule admirative. — i^jl«aJ 1 /j neamet-teçaduf, oli ! l'heureuse rencontre! —2"naam, oui, très bien. — 3° pluriel de o*^, biens, faveurs, grâces. — >Jl J^ ue^i un-né'am «le maître des faveurs», épithète que l'on donne souvent au souverain.

L^ nana, forme altérée de l'ar. *^j et p ilti (voir aussi 4JL) menthe, l)alsamite. —,ç"^ ^^z Hmoim ndnase, apiastrum; qaranana, menthe poivrée; y ah an nanase, menthe sauvage, à feuille ronde; nana chekeri, pastille de menthe; nana rouhi, alcool de menthe. — au.fi(J- £•-*< Jj^ 4jll*i «vois la menthe qu'il a mangée», la faute qu'il a commise. — ,jL»i <T. Ju .jy-~ 4^>_ °J^^y, Jpr10.?3^, je saurai trouver le moyen de divulguer sa faute.

jj^sJ naghch (de l'ar. J^), peinture et surtout peinture en bâtiment. — dessin. — broderie à l'aiguille et

au tambour; nagJichichlèmehjhroder. — J^OLLii naghechlamaq, peindre; dessiner; broder. Cf. J^.

à.—T^ naghmè (ar.); modulation composée de deux ou trois intonations; quelques naghmè forment la phrase musicale nommée 4>U. «maison» ; un morceau se compose de plusieurs khanè et prend, suivant le genre, les noms de pechrev, simayi, charqeu, etc. — Les chants et les airs à refrain et à rythme populaires sont nommés mani. Cf. ,jU. — On donne aussi le nom de naghme à la ritournelle exécutée par les instruments, avant et après le chant. — aufig. ^j ^ dL»j J.JJi naghmeye cleïichdirmeJc, changer de ton ; hésiter ; chercher des prétextes.

,»j\À) nef aïs (plur. ar. de <u~i/), choses précieuses, délicates; bons morceaux, mets savoureux. — friandises sucrées.

C-VJU neft (ar. Jaiu), l°suc résineux provenant de certaines essences d'arbre; ^u^sL-, huile de térébenthine; Jç\ oij, goudron. — 2° espèce de bitume liquide, très inflammable; pé-


^ ' (3-flj 825

trole, huile de pétrole. — j£u nefti, couleur vert foncé.

/Mnefer (ai-.), individu, personne. ■— simple soldat; ^Ju J^\i, premier soldat; ■S^ ùr°3' 5 dumèn neferi, timonier.— Ce mot est souvent explétif après un nombre cardinal : £1 l<-^~^ ur'aj, deux (individus) voyageurs; jjïjU- J& Oj.>, quatre (individus) huissiers. — 4>^ Ju neferye,

grappe de raisin dont les grains sont petits et clairsemés.

^^ nefs (av.), 1° âme, esprit. — personne, individualité; ^^iJl binnefs, en personne; o-s^Vl (_JJu ne/s id-emirde, en réalité, en vérité. — J-i5 <I^Ju nef sine kefil, caution personnelle. — au fig. orgueil, vanité; O—c*; ^—!» nefsini beyenmek, être plein de soi-même; on dit dans le même sens nef sine yidirmek « se gober». — 2°semence; .ç^ JjJl' Safeg nef si, blanc de baleine. — 3° le coeur, l'essence, la chose même; «o^^-i ^^ ne/si chehirde, au centre de la ville.

,t**AJ nè/es (ar.), souffle, respiration; haleine; avec âlmaq, prendre haleine, respirer ; avec vermek, souffler; donner du répit. —nef es étmek,

parler; ^-J-U ^_a\s i_^U 4-^', tu parles inutilement. — aJuJJ^,, en un instant. — Cj^j ^'^ j., une bouffée de tabac. ■— ^Ju Ùj~= çon nefes, le dernier souffle, le dernier soupir. — diA'T ^1> «être à l'agonie». — ~Jù J^», arrêter le sang. — ^v ^A> teq nefes «souffle court»,asthmatique. — <3 _?■ u-'*' "•'/s* toutoulmaq, être essoufflé. — dlP™* nefeslenmek, respirer, souffler à l'aise; se reposer. — au fig. l'échapper belle. —dlLJu nefèslik, soupirail, lucarne. — ÙJ—JU Jj\ ^iL.-^.j^ ^jy.^ «si tu as du souffle, fais-toi trompette de régiment». (Proverbe.)

u^vjL*aj nefsanyet (ar.), animosité; haine, hostilité; oJJJ-b ^l'" =^ ^j^lili 4/Tû.Li, l'animosité se mit parmi les ministres.

-lai' îie/i, naphte, pétrole ; térébenthine; voir OJu.

?*&i «e/ (ar.), utilité, avantage, profit. — ~J>il :T>lo\ *^< ' &u, expropriation pour cause d'utilité publique.

MM nafaqa (ar.), 1° dépense. — 2° pension; entretien; pension ali-


826

&

li*

mentaire que le mari est obligé de fournir à ses femmes et à ses enfants; voir D'OHSSON; t. v, p. 178.

^ÀJ nufouz (ar.), 1° action de pénétrer.— 2°influence, crédit; çahibi nufouz, personnage influent.

.*jyu nufous (plur. ar. de ^ÀJ nefs, âme), personnes, individus. —

~yu recensement, statistique;

-i9^^, bureau de l'état civil et du recensement à la Préfecture de Constantinople; ^jyX—» ^^iu Jss-" sidjilli nufous meèmouri, officier de l'état civil.

/«JJ nefi (ar.), action d'exiler, d'expulser du sol natal ; J\\ <-W> nefii ebed, déportation. — C^sy ^ nefii muvaqqat, bannissement.— \ JU ' v nefii mal étmek, faire une donation (surtout entre vifs).

J^ nefir ou nifir, 1° cornet à bouquin ou trompette en corne dont l'orifice ressemble à une gueule de poisson; les derviches de l'ordre bektachi portent cet instrument suspendu en bandoulière. — 2°(ai\), troupe d'hommes qui marchent rapidement; le _/jJ nefiri 'amm, levée en masse.

»~^&J nefis (ar.), précieux, soigné ; délicat. — laL l_r-i", bonne table. — <L»JU »J \L*>, les beaux arts.

I—JW.) niqab (ar.), voile dont les femmes arabes se couvrent le visage; ^yr^Lli niqablanmaq, se voiler.

&J\ÂJ (var. ejl*J) naqare, 1° vulg. naghara, petite timbale d'origine persane cpii se suspendait de chaque côté de la selle. Tout orta de janissaires avait dans sa musique militaire huit timbaliers commandés par un naghara-zen bachi. Le nom de cet instrument de percussion a passé chez les chroniqueurs occidentaux sous la forme nacaire; cf. EEY, Colonies franques, p. 47. — ojli Ob^ tchiftè naqare «paire de timbales»,usitées dans la musique des derviches et nommées qadoum. — 2° nara, très vulg. pour o^*i, cri, clameur. — nara âtmaq, vocifér'er.

(t^'J^ 1 naqqach (ar.), artiste exerçant l'art de la peinture et du dessin; brodeur. — sens plus usité : peintre en bâtiment, décorateur. — aufig- barbouilleur. — J^LilJù naqqachleq, art du peintre, etc. ; peinture décorative


J* Ji 827

sur murailles et plafonds. —broderie.

— sculpture. Cf. J^> et J&.

-^aj naqd (ar.); vulg. naç/*, argent comptant; monnaie de bon aloi. — ljuù; au comptant. — J;J.—u <J,\'J>;, amende; ^.ûij^jj!, papier monnaie.

— plur. Syv nouqoud; 4J jlf=7 -^ V^, deniers dotaux.

^>AAJ neqadar (abrév. dejJ-s «C); combien? quelle quantité? — interjection : que ! combien ! — J j^-^j •£>, que c'est beau! — quelque . . . que; «ilj (JJJJ.JL« jijl <„AJ\ s^-^ j^-i^ neqadar djehd étse olmaz mouqadderden zyade, quelque effort qu'il fasse, il n'obtiendra que le lot assigné par le destin (fragment de distique).

<—'.yftJ naqarat (av.), vulg. nagharat, refrains des chansons populaires; voir o^'.

^ji/^ (var. rare ^-i^) niqris (ar.); goutte, maladie articulaire. — niqrislu, goutteux, rhumatisant.

K&> (ar.), 1° naqare, clavelle, maladie des bêtes à laine; naqarelu sakhtyan, peau trouée, maroquin et chagrin de mauvaise qualité.—2°nouqrè, argent; monnaie.

(r"ftJ naqch (ar.), vulg. naqech, action de peindre, dessiner ou sculpter; avec ichlhnek, broder. — dKja iJâ> naqch u reng, éclat, prestige ; cachet.

— naqecMamaq, peindre, etc. — JJU.1JL naqechbend, peintre; dessinateur; brodeur. —j;X^z£>, l'ordre des naqechbendi, communauté de derviches très répandue en Turquie, fondée au 14esiècle par Pir Mouhammed.

^UaaJ noqsan (ar.); diminution, défaut; amoindrissement. — détriment, préjudice; ^y>j\ c\~al>, moinsvalue de la terre, détérioration qu'elle SUbit. — (_£JuJ (jL-^^ ^"; ^ lie ^e manquait plus que cela. — o~L*ai noqsanyet, manque, lacune.

dh&j nouqta (ar.), 1° point; point diacritique. — 1 il—j£l Oi^. <kJù, prendre pour point de départ; <lai i LU, point d'appui ; ^ lj <UaIu; crête.

"O^li (jX^lè <]O.2J <„il CjLày, si l'on se place au point de vue des progrès de la littérature. — 2° sentinelle avancée. — 3° taie blanche de l'oeil; voir 4i^s et <^L~».

i_/ftj naql (ar.), vulg. naqd, l"avec étmek, transporter; rapporter, racon-


828 £& ^Ster.

^Ster. \ 4JU Ji', déménager. —_,Xo 41^3 JîJ Af>J^j, renvoi devant un antre tribunal; ^ dl~i deïnun naqleu, substitution de débiteur. — ; 2°pour nakhl, ornement qu'on porte dans le cortège nuptial, ou aux fêtes do la circoncision des enfants; voir J'd. On dit d'une personne bien parée ou d'une chose élégante : bir naqel dm* «c'est comme le rameau des fiançailles».— 3". ç*4i\jl 4-JIAJ naqlye arabase, voiture de roulage.

Jj_*)JUiu naqellamaq, caracoler; J^^Ui ,jl, faire caracoler un cheval.

l-f^^u naqib (ar.), chef, directeur d'une catégorie spéciale de gens. — {_2>\j~.%)i\ ^^v naqib ul-echraf, chef ou surintendant des cher if ou descendants du prophète; voir sur cette dignité et ses prérogatives, D'OHSSON, Tableau de l'Emp. ottoman, t. iv, p. 555. Une biographie des naqib ulechraf par RIFAT efendi a paru à Constantinople en 1866. — Dans les communautés de derviches on donne le nom de naqib à deux de ses membres faisant fonction de chambellans auprès du cheikh.

7~^J nihiah (ar.), mariage, avec

,jj. c3 ou etmek, se marier. — *-&

ç^djjlio nihiah mouqavèlèsi, contrat de mariage ; ,>=- &J «7 djemi nikiahehi, bigamie.—(j-0^*. 1 7~^>, contracter mariage.—f£"*s' ô^-^ nikiahun. feskhi, rupture du mariage, divorce. Sur le mariage d'après le droit musulman, voir D'OHSSON, t. v, p. 141. — ^l=-l^; nikiahlu, mariée, épouse.

_J 0^> n'ujuiar (pers.), peinture, oeuvre d'art; niguiar-khane, synon. de niguiaristan, galerie de peinture, musée. — atelier de peinture.

t-^w^ nekbet (ar.), malheur, disgrâce du sort; affliction. — en turc vulgaire, ce mot est employé comme adjectif : «malheureux, qui n'a pas de chance».

à&J nukte (ar.), bon mot; remarque fine; trait d'esprit.

àyXi nekre (ar.), 1° finesse, subtilité d'esprit. — 2° anecdote amusante ; trait d'esprit; j-Jo^xi nukralu, amusant, drôle, comique. —jisJK nekreguiou, causeur amusant, spirituel.

(jr^> nekes, corruption du pers. ^jS\>, vil, misérable. — sens plus usi-


U' Ji 829

té : ladre, avare. — oJ~X O^-Jjl cJ\J, maudits soient les avares!

à$J niguie, abrév. du pers. s&; regard. — attention, surveillance. — <J\I<IX niguieban, qui observe, attentif; surveillant, gardien. — >_=-l—= -,, <u a>- ^ L IXJ db 4JU-, des serviteurs attentifs au regard du maître.

£»A_I_SJ neinde, couture à gros points; dlL J.1X; neïndelhnek, coudre à gros points ; faufiler ; voir aussi » XX) leïnde.

fCnèm (pers.), humidité; rosée.

— dwicnemlenmeh, devenir humide, être mouillé, synon. de nhn qapmaq.

t_3 ris £ ij-i-jj- 1 boidoutten nhn

qapmaq «s'enrhumer au nuage», cette locution vulgaire a le sens de la nôtre «prendre lamouche».—2° ^nemm (ar.), calomnier, diffamer.

.i. _J\C namaz (pers.), prière d'obligation divine que les fidèles doivent dire aux cinq heures canoniques. —

tjjir3jt £ namaz qelmaq, faire la

prière ; voir sur les rites de la prière, D'OHSSON, Tableau de l'Emp. otto- < mon, t. ir, p. 70. —,jjjU 4àlj', prières < de surérogation, qui se font gêné- .

ralement dans le milieu de la nuit. — i^jU L23 qaza namaze, prière de compensation, qui se dit quand on a manqué l'heure canonique. — j^—c (c-~J*-—>■ namaz khaleseu, tapis de prière, sedjadè. — &y jLx y.J&y j&\, prière contrainte ne monte pas au ciel. — ojClil ^j-^^s o\S^\ Loojli 'J.j\, qui n'a pas de goût pourlaprière, n'a pas d'oreille pour l'izan (annonce faite par le muezîn). — o JÙL ^JÏ\ jlc

yj s, la prière sauve l'homme

des périls du désert. — O!SJL-J: namaz-guiah (pers.), oratoire hors des murs d'une ville ; on y célèbre la prière dans les grandes circonstances, pour conjurer les fléaux, etc. — namaz mahalle, estrade pourlaprière; tapis sedjadè. — ùLjj 1 j^ namaz-bozau, plante de la famille des fougères.

<*s= nemtche, et <~~c nemse, autrichien et en général, allemand. — 4J-<S*J nemtchedjè, en allemand, en langue allemande. — ^^1 *■—=?■' nemtche drpaseu, orge mondé.

Jj^f nimroud, Nemrod ; se prend aufig. à peu près dans le même sens que Oye-J*, Pharaon; c'est-à-dire orgueilleux, inhumain ; impitoyable.


830 J- vjji

(jAôic nemlenmek, devenir humide; être légèrement mouillé; voir

t nhn.

Jj^C (var. A^} 1) nèmoittlou pour °^y> <C, qu'il est heureux! quel bonheur ! voir Oy.

—>y£ numûmie (pers.), modèle, exemple; échantillon. — <t'^-i ^^s \ il^t, prendre quelqu'un pour modèle. — <J\CU <Wc m(mûwyîè-Mrt«è,lieu d'exposition ; musée ; galerie de curiosités.

ÀiuC nemiqa (su:), lettre, billet. — formule des pièces de chancellerie qui équivaut au locus sigilli.

UCJ nenun pour dil<C, de qui, de quoi? de quelque sorte que.

A*J nine, maman, terme de tendresse; ^JO\S <~ nine-qaden, grandmaman.

{£J ou £ ninni, chanson de nourrice pour amuser et endormir les petits enfants; dodo.—ninniseuUhnek, chanter le dodo; aufig. calmer, apaiser.— jj ^j"-* cherlne nlinii «laissons le dormir», ne réveillons pas le chat qui dort.

|y neva (pers.), 1° chant; accent; ton; se dit aufig. d'une chose ennuyeuse, monotone; ennuyeuse complainte. — 2° ressources, moyens d'existence ; \ «1 ^j bi-neva, sans ressources.

(_J\^> nuvvab (pluriel de l'ar. <_>J10, s'emploie comme nom singulier : substitut déjuge; voir nayïb. — 4Jls^** i_j\«) mou' allemkliane-i-nmvab, sorte d'école normale de la magistrature.

^/J]y nevazil, 1° plur. de 4j^, infortunes, accidents; malheurs. — 2°rhume de cerveau; fluxion; voirAj.

t^)s]pJ nevaqel, pluriel de l'ar. 4â^', transportés. — émigrants.

à)\y nevale (ar.), 1° don, présent. — portion de mets; bouchée, morceau. On dit en proverbe : y^à\\j yr^. 4iX nevalèsiz guemyiè binilmez, ce qui répond à notre dicton «on ne s'embarque pas sans biscuit».

tJ^iJ^j nevbet (ar.), vulg. neubet, 1° action de se succéder à tour de rôle : j^i> ^y dLjT^fc, à chacun son tour. — 2° monter la garde, être de faction; on dit en ce sens nevbet bekIhnek; dl»4lx ^j, attendre l'occa-


JJ? J5»' 831

sion. — ~li'l o..»), feu de file. —Jf\j nevbetcM ou neubetchi, honiine de garde, factionnaire; yanghen nevbetchisi, gardien chargé de signaler les incendies. — <j;x)& ^, l'accès (de fièvre) est revenu. — 3° sous l'ancien régime, musique militaire qui exécutait des fanfares au palais, à heures fixes; 4jL_i^»i nevbet-hanè, poste ou guérite de factionnaire; poste de musique militaire.

uMjJ^J nobran et nopran, arrogant, rogue; rechigné; v—f~T ^J.j <tij, avec une mine insolente et renfrognée. — nobranleq, arrogance, mauvaise humeur; entêtement.

ÀJ-jp-^- 1 nevedjhile (pour <—=73 4> <tlj), de quelle manière? comment?

7"^ nouh, Noé. — <1^ ù JJ~»TV^>; vieux comme Hérode. — ^*r ^ ^ _)o «il dit Noé et ne veut pas dire prophète», dicton à l'adresse d'un entêté.

JI^*n(WM'(ar.),lunnère,clarté; *jy i$Ji gueuzum nouri «lumière de mes yeux», mon chéri, synon. du pers. JJ> >oJo nouri didèm, usité aussi en turc. — ~»&J°jynour damlaseu «goutte

de lumière», bel enfant. — ^—iVjJ nourlanmaq, être éclairé, briller (peu usité). — -ulc^jo) nouri 'osmaniyè, nom d'une des principales, mosquées de Constantinople, commencée par sultan Mahmoud ier et terminée par sultan Osman ni qui lui laissa son nom.

-JLX)^ nevrouz (pers. noorouz), jour de l'équinoxe du printemps, le 21 mars. — **J jjjv nevrouzyè, friandise qu'on mange pendant cette fête. — nevrouz oteu, plante du genre Linaire.

way de l'ital. nota, 1° signe, marque distinctive. — 2° note de musique. — 3° annotation marginale. — Ce néologisme est très usité dans les trois acceptions indiquées ici.

P3J nerf (ar.), espèce ; sorte ; genre ; jJi.ï ^j>,le genre humain.—^j-j ô^X gueminun nev'i, désignation du navire. — ■Uji nev'ye (néologisme), variétés, feuilleton d'un journal, d'une revue. Cf. A^il/^.

LJV (var. Ù3J <y nevloun) nevl, nolis, fret d'un navire. — nevl qontratoseu, charte d'affrétera eut ; voir aussi ù_j^


832 <C V'

<XJy pour 4iy 4J rie-ola, que serace? — volontiers, avec plaisir. —

^J ) J pour I^JJJ! 4J'; plût à Dieu

que!

5y^y du français numéro. Le langage moderne emploie ce néologisme de préférence à l'arabe .SAC OU *S>J.

AJ ne, 1° particule interrogative (forme primitive j) quoi? lequel? comment? sJ»^ rierede, vulg. rierde, contracté de .oljl 4>', en quel lieu? où? — -C.rieye, pourquoi? synonyme de ùy^- — 0^^' et OJJ, pour quel motif? d'où vient? — j\^ y^> neniz var, qu'avez-vous? — ÛJ)*s. nhne guerek, qu'est-ce que cela me fait? —_p 4J ne der, qu'est-ce? — jl^ 4< «è wr, qu'y a-t-il? — 4j\ i «è o?a, que serait ce? — <~>l <£ ne isse, quoi qu'il en soit, qu'importe? — dlo i ne démêle, certainement, comment donc! rie démek olsmtn, est-ce possible ! — jjs> Aj etjJjunè qadar, combien? — _^]ji4> rie turlu, de quelle manière? — ùjf^ nitclmn, pourquoi? nitchundju, gêneur, contradicteur. — ^■C riedji, de quel métier? que fait-il?>.— 2° particule exclamative Jj^54J ne, (juzel, que c'est beau! bravo! tant

mieux. — 3° quoi que, quelle que chose que; <—1^1 CJM^ ^<~>}~*\ *', quoi que tu demandes, demande-le à Dieu. — 4° particule négative (pers.) ôJjlil^» 4J «roJbVl 4J ne âlandeim rie çatan, je ne suis ni acheteur, ni vendeur. — ^JO^C 0>—J^> ^i—i *', que ni la broche ni le rôti ne brident!

ÀJ^p (var. jjl^ nihalï) nihalè, rond de cuir en forme de plateau qu'on pose au milieu de la table pour y placer les plats.

k-^i^ nihayet (ar.), extrémité, terme extrême ; ~^<^ji ^l^ dl'V,>-, le maximum de la peine; oaj Oïlp le moment critique. —y^~i*\r nihayetsiz, sans borne, illimité, sans fin; 4^)1 Jl ilèl-nihayè, jusqu'à l'extrémité.

3 «eï (pers.), contracté de ^\>, flûte, flûte traversière, en usage dans les communautés de derviches et principalement chez les Mevlevi. — ,j <jj nel-zen (pers.), flûtiste.

_^)UJ niaz (pers.), prière suppliante; avec étmek, supplier; 1 jL ^ c. \irze niaz étmek, se présenter dans l'attitude suppliante du solliciteur. —


I_j^^> ij^j 833

_)ll ,3 bi-niaz, sans besoin, qui n'a besoin de personne.

u^J niyet (ar.), intention ; volonté arrêtée; projet; avec etmek, se proposer telle ou telle chose; arrêter tel projet.—jJs^niyetimder, c'est mon intention. — _/■->- O-slc s->- ^-~ «à bonne intention bon succès».

*-^V, contracté de dir\ <£, que faire?

xO XU> nite 1dm, comme, ainsi que.

O^5- nitchun, contracté de <J ô£\ pourquoi?

^s~f nidje, comment? de quelle manière? nidje. siniz, comment allezvous ? voir le mot suivant.

^z nitchè, 1° combien? quelle quantité? — 2° plusieurs ; un certain nombre. — ojA^' nitchè lierre, plusieurs fois, souvent.

Olu^j nisan, avril, second mois du calendrier syrien ; nisanyaglimourou «pluie d'avril»; cm fig. abondance, fertilité.

J^^ (var. j<-ii) nichter (pers.), lancette de chirurgien. — petit bistouri. — (jjt^Jb C>\, lancette de vétérinaire.

frwJ pour 4~J! Ai iîè isse, quoi qu'il en soit; advienne que pourra; n'importe. — «ti<UJb <L .«uJjl ^ s'il s'agissait de moi, qu'importe!

i«/^J 1° neïZ(ar.), action d'obtenir, d'arriver à un but. — 2° nil (pers.), pastel, indigo. — 3° le Nil, fleuve.

T~^ neïler pourri \ 4J, que fera-t-il? de quoi se mêle-t-il? —ùj~Xinëïl.èsoun pourù_j-«tlj î>, que peut-il faire?

j^y^ niloufer, nénuphar, prononcé vulgairement ouloufer; voir ^yi^.— âq_ niloufer, alba nymphsea; mavi niloufer, lotus bleu. — Une rivière près de Brousse se nomme niloufer nehri.

Cy^ nimten (pers. «mi-corps»), vêtement court en drap ou en coton ; jaquette de soldat; voir (Jci*.

à^> «%è,àquoi?pourquoi? jljli <~ nèye yarar, à quoi bon? Cf. <J ne.

'"H ninè, maman; voir «c~. 53


834 olj h

J

^ vav, trentième lettre de l'alphabet ottoman; valeur numérique 6. — Comme consonne, elle a la prononciation du v français; assimilée aux voyelles, elle a le son' de o, u, eu, ou et sert de voyelle de direction. —j_ jUjli _jU hir vavyazamaz «il ne sait même pas écrire un vav», se dit d'un ignorant. — siaqat caviguïbi «comme le vav de la comptabilité», se dit d'une chose courbée, d'une personne voûtée; voir OSLJ. — Comme abréviation, cette lettre indique le vendredi et le signe de la Balance.

j vè, 1° conjonction copulative arabe : et, aussi. Entre deux mots synonymes ou fréquemment réunis elle se prononce u : \> L a \>\cj reaya u beraïa «les sujets rayas; ou bien ou: p^ rO^aj çoulh ou çalah, la paix et la concorde. — 2° particule de serment : «US^ vallahi, par Dieu! et interjection : 4^3 \S\ eïvallah, merci.— »}Ul« vèsselam, c'est fini, n'en parlons plus.

JljÏÏjvapor, du français «vapeur», bateau à vapeur; -posta vaporou, paquebot des Messageries.

i—■^■Jj vadjib (ar.), nécessaire,

obligatoire. — iy>^^\ . *=r^ vadjib

ul-voudjoud, Dieu dont l'existence est nécessaire. — bVl ^*>- \j vadjib ul-eda, payable, dont le paiement est exigible. — 0L57I3 vadjibat, choses nécessaires; obligations, devoirs. — Sur les articles de la loi religieuse qui sont d'obligation canonique, voir D'OHSSON, Tabl. de l'Empi. ottom., 1.1, p. 83 et 11, 87.

iSo\j vadi (ar.), 1° vallée, lit d'un torrent, ouadi. — 2° sujet, objet, question; oJiolj j, dans cette question; en ce sens. — ^=3 o^-^Jljj^ au sujet de la guerre et de la paix.

J>>j vav, 1° existant, ce qui est. — bien, fortune (opposé àyoq); varyoq, le monde périssable, les créatures. —

■S$ J\ i$$\ ii_3>.<J}\ (XIS^JS var èyî kerem h:i yoq evi èlem èvi, maison riche, maison généreuse ; maison pauvre, maison malheureuse. — > ^ J3 vav yemez, qui ne dépense pas son bien, avare. —y:li^l Cjj* Ç<J\J varene vérin outanmaz «il n'y a pas à rou-


h rh ■ 835

gir de ne donner que ce qu'on a». — \ jlj (jJs>^ yoqtan var étmek, créer. — £X°jC5 4^jl (J^s j^ var qouvveti bazouya guetirmelc, faire tous ses efforts.— 2° verbe impers. ;j\^ ^«j^, il a de l'argent; (_/J1J y—fci, avez-vous un cheval ?— varolsoun, qu'il soit bien portant, prospère (synon. de var ôl). —J\J ijyL~& çoouq var, il fait froid. — 3° impératif de varmaq, va, va-t-en ; ^\ *"%•> A ^ j^ «va, va saluer ton père», dans le sens de «bien le bonjour, je m'en moque». —4° particule persane qui forme des composés dans le sens de «comme, semblable à» et par suite, des adjectifs : jtj ajï zerrevar «comme un atome», infiniment petit; j^ J~«l umid-var, à espérer, qui espère. — 5° Jj-Jj^ varhq, ce qui est, bien existant, ce qu'on possède. ôj c^J^^L/j) «abondance de bien ne nuit pas».

<~~>_Jl2 varis (ai\), héritier; varisi mechrou, héritier légitime; on dit dans le même sens varisi agit. — iS-V^ J^ 3 IJ-^JIÎ; spolier, faire la chasse aux héritages. Cf. 4Jjj.

i-^l^ varia"(ax.), qui arrive; Objl^ varidat, rentes, revenus; impôts.

IJ^l^ varc?a (de Yitû. guarda), 1° interjection : prenez-garde! attention! —2°^)>y^>\ij\^vardasole «guarda sole», tente à bord d'un navire. — 4)L»bjlj vardamanti «guardamani», espèce de gant de cuir recouvert d'acier, destiné à protéger les mains du voilier; en français, paumelle. — balustrades de cordes pour faciliter la montée et la descente aux échelles de bord; en français, tire-veilles. — ^j_ \ÏJ\J vardayeri, poste-vigie. — ^\ÏJ\J vardadje, vigie. — \*j\y <±3.^j°> varda qosta «guardacoste», garde-côtes, gros et solides bâtiments qui tiennent bien la mer, chargés de la surveillance des côtes ; aufig. grand et gros gaillard. — air de danse populaire, espèce de courante, comme l'air d'Aïdin, Aïdin havaseu.

L^uO^lj vardyan, del'ital. guardiano, gardien, garde; vigie; sentinelle; voir le mot précédent.

^OLJ^I^ varsaq, l°nom d'une tribu d'origine tartare répandue dans la Karamanie (Cilicie). — /a^jlj varsaqeu, 1° sabre court et large, grand coutelas; synon. du persan <—==?r. — 2° chanson populaire.

53*


836 j\3 Jl5

.r^)^ varech, nom d'action du verbe varmaq: 1° action d'aller ; <xijlj f-Lj£varecheiïa guelichim « comme tu iras, je viendrai», à bon chat, bon rat. —^jtJ^jjîj^, fréquentation, amitié. —2° action de comprendre promptement; vivacité d'esprit; varechlu, d'esprit vif, intelligent; perspicace.

^j[$ varmaq, aller; arriver; atteindre, parvenir. — <3—-*J^ "^ ère varmaq (ou qodjaya varmaq), se marier; ne se dit que de la femme. — j i^Lil âchagheu varmaq, éliminer, soustraire. —JJ 4_1^1 w.siè varmaq, dominer, surmonter; surprendre ; «stunè varmaq, faire invasion, forcer. —ij^jlj) <yj èï/i" varmaq, marcher d'un bon pas. — >»J'_5 Jl ^J'"? varmaz, je ne peux pas, ce n'est pas en mon pouvoir. —j 'Cs>l/^farqena varmaq, comprendre, distinguer. —_j •C^Sliunlmne varmaq, approfondir. —^ 4~l> ya■nenavarmaq, s'approcher.—ojla ojla uara «ara, en allant, à force d'aller; vararaq, progressivement, tout doucement; à la fin, bref. — <fcT «j^ ?;ara-guelè «va et vient», dispositif établi pour le passage des rivières. —

J^L j^ji, si tu as de l'argent, je suis ton esclave, si tu n'en a pas, voici la porte. — (_y>j >j\^ vardermaq, faire aller, transmettre. — ,jjij \*) varelmaq, arriver (forme impersonnelle comme andarsene). — dUy VjUvarevermek, aller et venir, se voir, se fréquenter (comme varechmaq).

ij^^)^ varoch ou varech (du hongrois), faubourg fortifié et entouré de fossés aux abords d'une place-forte. — par extension: faubourg d'une grande ville.

0^j_3 vari (pers. "j^), comme, semblable à, à la façon de; L^j^l ^j!3, à l'européenne ; i^jl^ <>>-^> géra vari, à la file, successivement.

<^Jj\^varyyet (barbarisme formé du turc j l_j auquel on a donné la forme d'un féminin arabe), possession, bien, fortune.—jl«, ^j^ varyyetevar,ïlo, de quoi. — varyyetlu, riche, fortuné. La forme régulière est ,jJjta varleq; voir jl_j.

{j^i)\$ varech, action d'aller; voir

^i)\$ varil, 1° du français baril, petite barique.. — 2° tonne ; varil res-


^3 J!J 837

mi, droit de tonnage; droit de balises. — ij^-J^ varildji, tonnelier.

^^i)\? (var- Jy.J^) vai'i°s, du grec p«puôç, gros marteau à l'usage des casseurs de pierre. Cf. le pers.

J)]^ vaz, adverbe pers., de nouveau, derechef; il entre dans la composition de quelques verbes turcs, comme vaz guelmek, cesser, se désister, abandonner; vaz guetchmek, même sens. — <u.s5 jlj (j-û=-^, renonciation à un droit.

j_J L? vaz 0 (de l'ital.), ne se dit que d'un vase de prix.

JjUJ 1^ vachaq (ar. Jjlij), fourrure du lynx ou caracal «loup cervier», dont on fait des pelisses; les plus estimées proviennent d'Adana, d'Erzeroum et de Kussie.

JIJ}&>5 vatoz, poisson de la famille des Sélaciens, qui ressemble à la roussette ou chien de mer; les Maltais en font grand cas. Cf. •£\>l^=.

du grec $ô.T.%\o\m, baptême. — vaftis étmek, baptiser; vaftisoghlou,filleul; vaftis babaseu, parrain. — ^—3^

(jj-^'CJjl vaftis olounadjaq, catéchumène. — J^L-jàl^ baptiser.

^9]j vaqe (ar.), qui arrive ; événement; avec olmaq arriver, avoir lieu. — AS^JI JJ fil-vaqe et Usl^ vaqe an, en réalité, effectivement.

*—s$ij vaqef (ar.), 1° informé, instruit d'une chose ; qui a connaissance ; gouverne le datif: •£ lAi*-^ <lv j^L. 4$\ L-flslj <&jy<=, comment aurait-il pu être informé d'une chose aussi secrète? — 2° celui qui lègue un bien en vaqouf; voir L_A3JJ.

àwXJ)^ validé (ar.), mère. — validé soultan, la sultane valide, la mère du sultan.régnant; sur le rang et les prérogatives de cette princesse, voir D'OHSSON, t. vu, p. 87. — ojJl^ (_5j\ euyb valide, marâtre, belle-mère.

,J^ vali(ar.), gouverneur général d'un vilayet (cf. OJ V J); nommé par le sultan et résidant au chef-lieu de la province qui est sous ses ordres. Il y exerce le pouvoir exécutif en toute juridiction, sauf celle de la magistrature et de l'armée. —^3 ,jb va^ vehili,sous-gouverneur, lieutenant du vali; cette fonction est toujours dévo-


838 ^\3 U3

lue à un mustechar. — Avant les réformes, le titre de vali était donné aux vice-rois ou Beyler-bey chargés du gouvernement des èyalet. — Plus anciennement le vali était un simple préfet ayant rang de pacha, comme \efevman-ferma en Perse et le sijialidar dans l'Inde.— ô.U\yvalilik, fonction et qualité de vali.

0)j Van, ville d'Arménie; van kedisi, chat de l'espèce angora; van ermenisi «Arménien de Aran», homme de peine, comme, en France, l'auvergnat.

J\jj,)j vave'ila(\WH.), hélas, ô douleur! Cette interjection s'emploie par extension comme un substantif : j_ j; JJ^I jLi.il <sjè~ dT>l^, la nouvelle de ce désastre se répandit.

âl^ vali fpers.), interjection : ah! hélas! au secours! va hachma, malheur! à l'aide!

OJ^ val, interj ection exprimant F étonnement ou la crainte :j<~~j>y~, ^ L, eh quoi! c'est vous? — vaï rfencUm, oh, Monsieur! — «dL. ^\^ vaï hab>- ne, le malheureux ! et dans le distique suivant :

«Le roi doit être au courant des affaires; si elles sont laissées à ses ministres, quelle situation!»

y$ veba ( ar. ), maladie épidémique, peste ou choléra.

i_Juj vebal (ar.), peine, châtiment; punition.—j^ ^j.lT'Jl^, il en portera lui-même la peine.

yJj witr (ar.), primitivement c'était le nom de la prière récitée sur le mont Arafat, pendant les cérémonies du pèlerinage. Dans le code religieux le salat-witr est une prière d'obligation seulement canonique, par conséquent moins rigoureusement obligatoire que les cinq namaz d'institution divine. Elle doit se faire dans la troisième partie de la nuit, toujours avant l'aurore.

b^TJ vecljali (ar.l, côté qui fait face. — liWj vedjahen, vis-à-vis, en face; cvb£ UUj, débat contradictoire. — C-AU^ vedjahet, beauté du visage, bonne mine; vedjahetlu, qui est beau, de bon aspect; un bel homme.


^ b3 839

c)|wX>^ vidjdan (ai-.), 1° conscience, sens intime ; ^jy7 Ol a>^, la conscience publique; ul-^ '^5—Jy* la liberté de conscience. — 2° sensation interne; extase, ravissement de l'âme chez un sonfi. Cf. Prolégomènes cTlbn Khaldoun, t. ni, p. 86.

Oj>^ vudjoud (ar.), 1° existence, être. —2°corps, l'être physique : ^=73 \*4;-y> J^5"Ul jU^s, le corps vieillit, mais le coeur ne vieillit pas. — Le sens de corps très usité en turc se trouve aussi en persan, même chez les classiques. On lit dans le Boustan de Saadi, 6hap. ri, 26 : x~Jj ,$$>;*, j_ y\

^ v» «si une mouche se posait sur

mon corps». — ii^Lo iy^3> la santé du corps; <!}—I^ij iy-y, la maladie, l'indisposition. — ^5^:5 vu~ djoudlu, gros, puissant. —y^sy-^ vudjoudsez, sans consistance, sans fondement (nouvelle, etc.).

ia>-^ vudjouh (plur. ar. de 4=79). 1° manières, façons. — vudjouh île, pour plusieurs raisons, de différentes manières. —2° chef, notable ; se prend, en ce sens, comme nom au singulier, de même que <J^-

(Jj>-X>^ vahdet (ar.), solitude, isolement,

isolement, solitaire; o^lj OJ.^ «la solitude c'estle bonheur». (Proverbe.)

1-^*12»^ vakhametiax.), lourdeur de l'air, des aliments, etc. —indigestion; pesanteur d'estomac. — aufigdifficultés d'une affaire, gravité d'une situation.

PI Jj veda (ar.), adieu, congé.Les Turcs emploient souvent ce mot précédé de l'article f\>y\ elvedd, adieu! — avec étmek, dire adieu, prendre congé. —j^L-.^, {j\Sy-^\$y\ j^K^qui s'en va sans adieu revient sans bien venue». — ^S-^ ^j ^J^- pbjJl \j, «les Turcs sont au Maghreb, adieu les Arabes!» —J^-OUtaj vedalachmaq, se dire adieu,prendre mutuellement congé ; la forme douce veddlechmek est aussi très usitée.

i)Oj tedrl', jatte, baquet pour la traite du lait, ou baratte pour battre le beurre.

AJO3 videla, de l'ital. vitello, jeune veau; cuir pour chaussure, s'écrit aussi 41-^j.

AaJy^ veraniqa. D'après leLehdje, ce serait le nom d'une plante du genre armoise ; mais il est plus simple


840 ,3J5 JJ3

d'y voir seulement la transcription de veronica, plante de la famille des Scrofulariées; peut-être la véronique officinale ou thé d'Europe.

™Jj verese (ar.), pluriel de CJJ^, les héritiers. — \£j *&^j^L* <îjj

cjjal ÔS\ lia-Jl (jlfll^ 49D (j JJJ ^«T «C~l)uL*.°a jjjaJlS-a J'j-*' 4W".U t—"VS^*

Jj_oJ^l di)U ^^ «les héritiers légitimes sont saisis, de plein droit, des biens, droits, et actions du défunt, sous l'obligation d'acquitter toutes les charges de la succession».

imÀcOj^ (var. dloja) ver-démek, litt. « dire : donne », faire apporter, faire venir; demander.

3^)3 veraq (ar.), 1° feuillet, feuille mince, page, comme dans l'hémistiche :

«la page de l'amitié et de la fidélité, qui la lit? qui l'écoute?» — sjLijj veraq-pare, feuille de papier, lettre, écrit. — 2°varaq, mince feuille d'or, d'argent ou de cuivre à l'usage des doreurs. — varaqlamaq, coller du papier doré, etc. — Col^- ^3 varaqaïi havadis, nom d'un journal turc en caractères arméniens.

JH^vL? (var' Ô^J.3~)> v&damaq, faire du bruit, casser la tête, donner de l'ennui; c'est le synon. dej^l J^j.

p)j verem (ar.), phtisie, tuberculose; consomption; veremli, phtisique, tuberculeux; le mot verem s'emploie aussi comme adjectif dans le même sens.

_J^_Jjverver, onomat. bruit sourd, son répété et ininterrompu, bourdonnement. — verver étmek, interroger avec insistance, importuner de questions; voir les composés s. v. ^y^j^ et (_£ J^j.

J)j vez, onomatopée : bourdonnement des insectes; bruissement; bruit d'une chose qui tourne rapidement; par exemple, le ronflement de la toupie. — Comparer avec j jj jj^ vezer vezer, promptement, sans désemparer, continuellement,

>—J)\)j vezaret (ar.), dignité et fonction du sadrazem ou grand-vizir (vezareti oitzma).

J^oli-XJ^ (var. (3-<>m^) vezeldamaq, bourdonner, bruire. — vezeldeu, bourdonnement, bruit sourd, bruissement; ronflement.


L?J3 à^3 841

faji^ vezne (ar.), 1° poids; action de peser. — 2° balance, trébuchet. — 3° bassin d'arme à feu; poire à poudre. — j\i 4)j^ veznedar, caissier, payeur; caissier des différentes administrations ; ce fonctionnaire a conservé le nom de peseur, parce que, autrefois, la monnaie en circulation étant presque toujours rognée, comme elle l'est encore aujourd'hui en Perse, il était nécessaire de la peser avant d'accepter ou de faire un payement. — (jljJLia) 4Jj^ vezne bochaldan «qui vide son bassinet», surnom populaire donné à un espèce de canard. — (37* jj veznèdji, confiseur, principalement celui qui confectionne les friandises faites avec la farine torréfiée et le beurre, comme lehalva, le revani, le ghourabye.

ri/L? vezir, vizir, ministre d'Etat, haut fonctionnaire. — J\kc\ jj^ veziri 'azem, le premier ministre, le grand vizir. — .j^ jl** jjj « mon vizir aux qualités élevées», protocole des fermans impériaux. Le grade de vizir répond, dans l'ordre administratif, à celui de muchir dans l'ordre militaire. — Contrairement à l'étymologie

l'étymologie généralement acceptée, vizir vient sans doute d'une forme pehlevie vi-cîra «qui aide», empruntée par les Arabes, en même temps que la fonction, à la vieille civilisation Sassanide.

JajLuj vesaït (plur. ar. de <da~* A moyens, manières,' modes. — JaîLj 4-tf^.l*, moyens légaux; -kîl—^ 4~u.slT, moyens de correction; Jail^« J^***, ressources de subsistance.

^Iwj vachaq, lynx ou loup cervier, animal dont la fourrure est estimée; voir JjWjJ^9

JjWjJ^9 voir le mot précédent.

t^llwj vichnab (pers.), liqueur rafraîchissante faite avec la griotte ; voir le mot suivant.

ÙJJMJ vichiè (pers.), griotte, variété de cerise d'un rouge foncé. Les Turcs en font une liqueur à laquelle ils attribuent des qualités salutaires, comme l'indique le dicton suivant qu'ils citent en maintes occasions : j\/i 4Lij i5°jy -bîL (<la griotte tue les vers de l'estomac». — <Cij) ,jL «griotte sauvage», azérole. — <^j


842 £^ ^3

^y,«u s- vichiiti tchuruyu, couleur

marron.

^_S/^>j vagf (ar.), description. — qualité. — éloge. — ^cpj L_à-=^ vasfi terkibi, adjectif composé, comme J^ dlij gid-reng, couleur de rose.

<C^J tflss-i (ar.), 1° qui fait un testament, testateur (voir c~*a$ ). — tuteur, exécuteur testamentaire; mandataire. — régent d'un Etat. — ',5^3 jU cassii sani, protuteur; voir ^ veli.

C^\^>j vassyet (ar. ), 1° recommandation, conseil. — 2" disposition testamentaire; legs. — t.UJLoj uassyet-namè, testament. — O—^JX>

4 «Lu~=>j ^ Jjj^jl yekdest olaraq

bir r.assyet-namîi, un testament olographe. — O—aj^-Us, testateur.— ^^u^j cassyetsez, ab intestat. Sur les formalités testamentaires ; voir D'OHSSON, Codes, t. v, p. 294. — 4)£r 1 c~~aa j? rJ^^4^^ ù^—J^., on ne meurt pas pour avoir fait son testament.

f*-*^ va£ (ar.), placer, poser. — attitude, maintien; manière d'agir. — J<~ «Js^ cas't Aro»i,accouchement, —

elle ne subira sa peine qu'après son accouchement. —1/^ >-^ vazi muImr, apposition des scellés; voir le mot suivant.

JU^ss^j vazyet (ar.), position, situation; manière d'agir. — <JIJ^^_L> tjij^\ c**.<^jjj en prenant une attitude fière.

/j^ vatan (ar.),patrie; ^£\ <—■>• O^-cVl ^y, l'amour de la patrie est un devoir sacré. — Ài^ ^1^ vatanimuttekhaz, patrie d'adoption. — ^—Lj di_rJbl, se faire une patrie, adopter comme pays natal. —j^jCh^ vatanjpervev, patriote; 4~« <iL; oJj«jtJs>«; sous l'inspiration du patriotisme. — j^îj) 1 i 1 a«i ^iaj <~r^&, chacun trouve son pays aussi beau que Bagdad.

t_ftjlbj rezaïf (plur. ar. de <i-kj), solde; traitement. — dettes; obligations. — LJjliij^ JjjJ*5""* droits et devoirs. — On appelle aussi vazaïf (et cljihet) une pension ou gratification prise sur le revenu d'un vagouf, en faveur de la catégorie de bénéficiaires nommés -m u rteziqa; ce sont ordinairement les professeurs des medressèh; voir le mot suivant.


Isj i_fl3^ 843

À*^j vazife (ar.), 1° solde; salaire, rétribution. —j^>- -ùJàl^ 'yazifè-khor (ou vazifèdar), pensionnaire, salarié. — 2° devoir, compétence ; vazifemeselèsi, question de compétence. —j^ij-i <a-tj j-_ -^ =>^, un grand devoir vous incombe. — 3° chose, affaire. — ji jT^iJi^ 4J", de quoi vous mêlez-vous '?

b^C^vade (ar.), terme, échéance. — »j—J^l>- dl'e j.tfj, à l'expiration de l'échéance; va d'élu bono, bon à échéance fixe ; ôUlyJ \_5J0 J.^, obligations à terme; <U <>J.c^ (_$! ^1, à quatre-vingt-dix jours.

«j ye/Vt (ar.), fidélité à remplir ses engagements; loyauté, probité; ■vefadar, fidèle, loyal. — Lj^lli p^ firaghi bil-vefa, hypothèque. — *~ \i^Jl 6eï't bil-vefa, vente à réméré. — \s_}~ bi-vefa; infidèle, déloyal. — \y ,**U, Mosquée de Cheikh Vefa à Constantinople, bâtie par sultan Bayezid 1, en 1476.

Ol—9j «e/oi (ar.), mort, décès; O ^ IULÏS", constatation de décès.

-îtîlij vaqaïi (pluriel ar. de 4*-i>j), événements, accidents. — AJ\S_J *^Ù

«tablette des événements» nom d'un ancien journal officiel. — ^«J «J\£J vaqaïi nuvis, historiographe de la cour ottomane. —^ 6 *î\i^, titre donné autrefois au greffier des tribunaux.

*-^9j vaqt, vulg. wapÊ (ar.), temps, époque. — aisance; faculté, synon.de jL»j) osj.oJ^Sj, à temps, en son temps ; A^^ vaqte-Ue, en temps voulu; autrefois. — o—3j 4J ne mpi, quand? — Os^ ^, toujours ; vaqet vaqet de temps en temps. — ojy<C3j, selon les temps, d'après les circonstances. —Jr-*-3^ >^> en tout temps; bien ou mal à propos. — jijl ^âj, il n'a pas le temps; il est gêné. — vaqet guetchirvwk, bien passer le temps; vaqet qollamaq, guetter le temps propice. — ùj~Jy /-^^-% vaqetlar khaïr olsoun, formule de salutation : portezvous bien.— J-a> os«, fa'mes is money.

jTî, suivant les circonstances, un trou de souris peut valoir mille ducats. — jj^c^taa vaqetlanmaq, différer, ajourner.

<—à9^ vaqf (ar.), 1° arrêt, panse ; temps d'arrêt en lisant. — 2° vaqouf (cession, consignation ), tout bien con-


844 ^ Jfo

sacré aux Mosquées ou à des fondations pieuses et, par conséquent, inaliénable et insaisissable; voir sur la législation des vaqouf, D'OHSSON, Tableau de l'Emp. ottom., t. n, p. 523; BELIN, Journal asiatique, mars 1862, p. 156.—Proverbe:ojlj j^i^Voisj y:\ «parler de vaqouf ne rapporte pas une obole», dans le sens de «eau bénite de cour». — <J>^\ evqaf, plur. de vaqouf; ^ 4-1^- OjUaJ ù^^* I-SIBJ^, direction des vaqouf à Constantinople. — 4_Ji3j) vaqfye, titre de propriété d'une fondation vaqouf; charte qui en confère l'administration.

<3v.2 vaclva(l> onomat. cri du canard, de la cigogne, etc. — vaqvaq âijhadjeu, cocotier. — itaj^ V-?- 3? ^)vaqvaqe eurdek guibi «semblable au canard clapotant», se dit d'une personne qui se dandine en marchant.

P^t? wuqou (ar.), tomber; avoir lieu; ce mot est très usité en composition avec boulmaq : ^lij;«3. vouqou-boulmaq, avoir lieu, arriver, se montrer.

>-S^5 vouqoufiw), Tarrêt, pause. — 2" connaissance exacte, information sûre; ,\> u^Sj vouqonfi tamm (et

non 4*11" qui est une faute), information complète. — erbabi vouqouf, connaisseurs; chargés d'une expertise, (jjjl JI >:>-4-~ 4J3' ij*^ îjj-x&là

les experts pourront être récusés poulies mêmes causes qui peuvent être reprochées aux témoins.

<^9j oqya, oque, poids turc d'un kilogr. 284 centigr. ; voir AS^I et <i.

J^ôbj vekialet (ar.), représentation, délégation; lieutenance; qualité de vékil. — <ul 0)63, acte de procuration; cJ6yl) bil-vekialet, par procuration ; 4JD3 vekialetèn, par intérim.

j jAi'J JaJ^jj ^'C^S. JA ojj*\ dicl, le mandat ou procuration est un acte par lequel une personne donne à une autre le pouvoir d'agir pour le mandant et en son nom.

-J^ vukela (plur. ar. de J-5j), 1° lieutenants, substituts, mandataires. — 2° ministres; hauts fonctionnaires ; ^^j O.^-A heyet u medjllsi vukela, les ministres, le cabinet. Le ministère ottoman est composé de quatorze membres à savoir : Présidents, le grand-vizir et le cheikh ni-


V, ^3 845

islam; après ces deux hauts dignitaires viennent le Président du GrandConseil, le ministre de la guerre ou SerasJcer, les ministres de la Marine, de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice et des Cultes, des Vaqouf, du Commerce, de l'Instruction publique, des Finances, des Travaux, publics et le secrétaire général (mustechar) du grand-vizir. —o_* ^JJU dl'^lTj, changement de ministère.

I^J-^JJ vekil (ar.), lieutenant, intendant, mandataire. — bach vekil, premier ministre. — fV-^ J"^3 ve^^ khardj,intendant, majordome chargé des dépenses et de la surveillance de la maison ; autrefois, officier des Ja-„ nissaires qui avait mission d'emmagasiner et de surveiller les vivres et subsistances de l'orta. — l^5°)\}C->, avoué ou avocat; ^S^ ^^ syndic de faillite. — bir vekil taïin étmek, constituer un procureur. — J*\ j^ jJJ^, lieutenant d'artillerie. — ô^S^ vekillik (synon. de cJcf^), titre et fonction d'intendant, de mandataire. —da'va vekilliyi,profession d'avocat.

ûlj 1° vulat, plur. ar. de vali,

gouverneurs généraux; voir jl^. — 2° velat (ar.), juridiction, autorité de gouverneur général.

(—O^ viladet (ar.), naissance; fête célébrée le jour anniversaire de la naissance; ^«Jfj; OiVj, acte de naissance; (_£J._1„, CoVj, extrait de l'acte de naissance.

J^Jilj vilayet (ar.), 1° contrée, pays. ■— 2° gouvernement général dans la division administrative de l'empire ottoman, qui renferme actuellement 38 vilayet, ou 40, si l'on y joint virtuellement l'Egypte et la Tunisie. — 3° tutelle, qualité du vali; J^?l c^V^, tutelle des ascendants; d^Vjj <—Isî, compte de tutelle; e^ &?4 0 J^-V^, être en tutelle. —j.LV^ vilayetlu, compatriote. — 4° sainteté dans le sens mystique; Hadji Bektach est l'auteur d'un vilayetname, très répandu chez les soufis turcs.

fc-}j olta (pour volta), roulis. — bordée d'un navire; volta vourmaq, courir des bordées; voir <Jjl

j—^5 velev (ar.), même si, quand même; a^5, » moins que.


846 j5? j.t

h—>^ veleh far.), trouble d'esprit, stupéfaction, stupeur. —^jX^ ^5 :

«C'est un supplice des turcs. On prend du linge très fin comme un morceau de vieux turban, qui soit bieii soupple et délié, long d'environ demy aune, on le trempe dans du beurre et on le fait avaler par force au patient jusqu'à deux doigts du bout. On le retire aprez tout dun coup ce qui luy cause la mcsme douleur que si on luy arrachait les entrailles».(P. ARCÈRE.)

,JJ veli (ai\), 1° proche parent, ami; <Ull ^velloullah «amide Dieu», personnage en odeur de sainteté ; surnom donné à sultan Bayézid n à cause de sa piété. — 2° maître, possesseur; cu^J^, bienfaiteur, se dit souvent du souverain. — .A^-C W veli \ihcl, héritier présomptif du khalifat. — 3° en droit : tuteur, chargé de la vilayet ou tutelle; voir D'OHSSON, t. v. p. 264; ^oy^i- tJ^, tuteur spécial; °3?* 'ij3 veh'' moumqqctt, tuteur provisoire ; ^Li-l CJ^ valu ihtyati, subrogé tuteur; velii sani, cotuteur.

Jj^j (var. ,5)^) voleq, 1° bateau de cabotage à grandes voiles. — 2° chaloupe d'écumeurs de mer.

^j^ vounous, petit d'une espèce de scombre de petite taille.

i3^-A? ^iS'Jj vcmrmaq, frapper;

pour ce verbe et ses dérivés; voir

Al&j vehle (ar.); instant rapide, moment; <oVal «d*. vehle i ouladè, de prime abord.

j ,1 j vehm (ar.), 1° opinion, conjecture; fantaisie. — 2°sens plus usité en arabe moderne et en turc : crainte, peur; <çl ^ùsf^\ ^-^ ^S^, ne crains pas le fanfaron qui vante ses propres prouesses.

)W\J_J et oJbj) vida, vis, hélice; viclalu, à vis; vida unakhtare, tournevis.

ÀJlwXjj) vidala, cuir pour chaussure.

^j/L? vîran (pers.), ruiné, abandonné (édifice, etc.). — ^JJ viranè, espace vide dans un quartier habité; Si<\i\jj viranldik, emplacement ruiné à la suite d'un incendie; décombres. — <C<S[j>- 'C ^\ dX[>j5i o\j_2 ^ 3^' 3 o^,/** JjKjr—J3 y, où est la farine, où est le profit d'un moulin ruiné? où est la différence entre le riche avare et le misérable?

^»*Vj verich (mieux ^ JJ, du verbe vermek), donner, faire un ca-


J.3 Jô 847

deau; Jï-j^J^^, le commerce, «do ut des». — <^j3 » 9—t-Jl âlechetta verichim «je t'en donnerai pour ton argent».

yWj vergui, 1° don; présent, cadeau. — 2° taxe, tribut ; contribution directe; par oppos. à oUj—j, contributions indirectes. — <g'5>j3 -^A impôt foncier; ^^Sj^ ^Jfc tanri verguisi «don de Dieu», talent naturel, spontané; aptitude. — .iT^T^ verguili âdam, homme généreux, qui donne facilement.

**~X—,*y^ vermek, donner; offrir, faire un cadeau. — présenter, livrer. — attribuer. —_j 4-U'l dteche vermek, mettre le feu, incendier;^ JI âd vermek, publier, ébruiter; j \j\ ara vermek, mettre un intervalle, interrompre; j) 4sjl ârqa vermek, tourner le dos; s'adosser, s'appuyer; ^ Jl èl vermek, suffire, être assez; Mêle vermek, ■ s'associer; tomber d'accord; "de vermek, mépriser, avilir ; _«. «C^l usû vermek, payer en surplus, trop cher; ^ l\t bach vermek, sacrifier. — apparaître, germer, grandir; bach hacha vermek, associer ses efforts, donner ensemble; «, J; bel vermek, se courber

courber ^ ^4 bol vermek, grandir ; ^ oj V boïoun vermek, se soumettre ; a CJ^~ djan vermek, expirer, rendre l'âme. — d.janeneu vermek, donner sa vie en sacrifice ; ^ i__r^ ses vermek, donner de la voix, crier. —^ ^U^ls qatchamaq vermek, fuir, s'échapper. —j _/.—■£ moukhayyar vermek, donner à condition. — ^ IJ** mdna vermek, expliquer ;_j ^jO guéri vermek, rendre. — La verbe vermek:se joint comme auxiliaire au gérondif en 03 abrégé en <_$ ou en ,JJ il forme alors des verbes composés et ajoute au sens du verbe radical l'idée de rapidité ou de facilité dans l'action, par ex. dl^jJl âlevermek, prendre en saisissant, emporter; ô~*j j~ <&j~> seuileyivermek, se mettre à parler, parler à son aise. —

rierais comme cela ma fille, tout de suite! — vermemek, ne pas donner; verbnemek, refuser; ne pas tomber d'accord, désapprouver. — verdirmek, faire donner, faire rendre; double transitif : di_rjyj verdirittmek, faire faire livraison ; viriclidirmek, injurier; blâmer avec violence. — ôjj jJOy^l CJS^\ Jl, la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. —


848 >., >j

Jj* t_^ ^-O <<ou ne C0UPe Pas ^a main qui donne», le gibet n'est fait

que pour les malheureux. — \S.JJi <15\ jji'T Jj\ «sois donneur, ne sois pas preneur», mieux vaut donner que recevoir.

b J<a vh'e (de vermek), vere-vïre, à force de donner; en se donnant. — reddition, capitulation; verè baïragheu, drapeau de capitulation. — 0_yjVT âlavira, mélangé, troublé.

(C^J^y 9 (ou <> ç*°j* veresye), à crédit, sans payer; avec âlmaq, prendre à crédit. — ^y£\ ol^i "ti^oj» jj—Jjt KJ-<f~J~-* °J^>\ Ie vm qu'on prend à crédit grise deux fois. — don gratuit; ^«u^fdl'e^ <i~*ajj j^ls jj^.j bourse qui donne gratis reste bientôt vide.

rfVî verim, rendement, récolte; verimlu aghadj, arbre qui donne beaucoup de fruits.

l£*)<Jjy^ vezeldamaq, bourdonner, bruire; siffler; vezeldeu, bourdonnement; 3 ^^TdlJd, si'iTeA; f/in&i

vezeldamaq, bourdonner comme la mouebe.

A^Jj de l'ital. visita, se dit surtout de la visite du médecin et de ses honoraires.

àCZj^ griotte; voir -Cz^.

J^3 (var. Jy) veq, onomatopée : son étouffé, bourdonnement; on dit aussi ,3-s feq. Elle forme des composés : veqlamaq, être oppressé, succomber sous un fardeau ; feq feq boghoulmaq, être haletant, suffoqué.

39^9 voïnouq ou boïnouq (du bulgare voïouman, se battre), guerrier, combattant. Il y avait autrefois dans l'armée turque un corps de six mille Bulgares qui faisaient le service de palefreniers et de valets de camp.

àJiy^ voïvoda (du bulgare) vaïvode; cemotrépondau turc âgha—chef de police; commissaire; commandant d'un district : il y avait autrefois un vaïvode de Moldavie, un vaïvode chargé de la police à Galata, etc. — voïvodaleq, dignité et fonction de vaïvode.


U Jl* 849

6

à lu, trente et unième lettre de l'alphabet ottoman; valeur numérique5. Cette lettre n'est jamais initiale dans les mots d'origine turque; mais, dans la prononciation vulgaire, elle se substitue au qaf et au Jchaf, par adoucissement, par ex. 1£^—* hangui pour ^Is, CJYIA cordage pour Jo}U-. Elle se prononce comme un h très faiblement aspiré au commencement des mots ; à la fin de certains mots, surtout ceux de provenance étrangère elle permute avecl'eK/",- par ex. «A>'L ou \-CL» manda, buffle; l-C^ OU sJo^ locanda, auberge. — Dans le calendrier, elle indique le jeudi, le signe zodiacal de la Vierge et la planète Vénus. En tête des lettres, elle est l'abréviation de ^-A «lui», Dieu.

tà> ha, particule exprimant, 1° l'incitation; cj LA ha bre, allons, vite! ^JSJ\A halende, allons donc! ^UJ l* çaqen ha, prends donc garde! — 4^*.i IA ha deïndje «en disant lia», en un instant, aussitôt. — 2° l'interrogation : I^-JÊT IA, est-il donc venu?

— 4° Dans le langage populaire, elle aie sens de «oui, voilà», evet, lebbeïk.

,«cUb hatmi, pour khetmi, guimauve. — passe-rose, plante; voir

i_r

77^ (var. çU) hatch, croix; voir

(_Jb>-làs hatchan, quand, lorsque; voir ù^--

t^Jj^-fo et JJJIA harel, onomat. exprimant laprécipitation,l'avidité; hard hard nef es vourmaq, souffler avec effort. — harel harel yemek, manger avidement.

•jjj\3b (moins usité Ojj^) haren, fatigué, exténué. —J^LJU jl" \ âtlar harenlar, les chevaux se fatiguent.

— On emploie aujourd'hui plus souvent le mot oy&jj yorcjhoun.

^Jjaiih hatd., poutre, solive; voir

CS%\&>halat,pourkhalat, grosse corde, câble ; voir -La"3U-.

^Jlib haie, tapis; voir ,jU. 54


850 j,U ^U

^L^lib hambar, locution fautive pour âmbar, entrepôt; voir jLI.

L«\Jb (corrupt. du pers. ^ a*)

hampa, complice, compagnon de débauche.

JUUb hamich, bord, bordure; marge d'un livre. Cf. jfef.

O^-olài hamout, collier d'attelage; joug de charrue.

^Aà> hangue, lequel? laquelle? orthogr. fautive, mais usitée pour qangheu; voir i^ls(3«k

i^ls(3«k où? comment? quelle chose? Voir la forme régulière j^.

-J^^ havle, duvet du drap, etc.; voir JJJU-.

^Ubjl& hav-hav, onomat. aboiement du chien. — bir hav-hav, locution enfantine pour dire «un chien, un toutou».

Ojl& havet, bât de chameau.

77jlà> (var. £j&) haouclj et 7ia■yoiic?; (on dit aussi havoutch), carotte ; yaban havoudjou,-pmià$ sauvage. Cf.

Oj,\h haven, vulg. 7iawm (pers.),

mortier, qahvh havaneu, mortier à piler le café. — i_3^* °^ ioP ^avaneu, obusier; * ^qetcheu havaneu, machine pour hacher le tabac.—ù^*> ^\ havan eli, .pilon de mortier. — Proverbe : dlsT^ 3-^ o JJJIA «piler de l'eau dans un mortier», se donner une peine inutile.

-)3-)^* havroz> P°t de chambre.

— injure grossière.

àjj—& havra, synagogue; voir

OUb haï, interject. oh ! ah I allons !

— liai haï, oui, certainement. •— On dit en proverbe jJ-T^y» ^K'U.XIA «ce qui vient de oh! retourne à hélas!» bien mal acquis ne profite pas.

— hai-houï, cris, bruit mêlé et confus.

J^cJa)wbUs (yar. dlLjbL-jfc) haïdalamaq (et haïdelemek), faire avancer; exciter à la marche en poussant le cri haïde; voir ^JOLA.

Jl^slwXjlàj haïdamaq, 1° faire une incursion, une razzia; piller, ravager.

— 2° subst. ravageur, pillard (inusité).

(S*XA& (var. oJbU) haïde, interject. allons! allons donc! en avant!


T* y? 851

en route! JOXJdlo-xl* haïdeïnguidelim, allons, partons! — haïcû guit, va-t-en; détale.

<MaJlà> lidita, synon. de liaiidoud, brigand, bandit.—voleur de chevaux.

Jj-o^aJlàs haïqermaq, crier, vociférer. — se lamenter.

J^JvIib haïlamaq, atteler des chevaux à l'ârdba, des boeufs à la charrue (peu usité). —,3-»UM L* haïlamamaq, ne pas prendre de soins, être négligent.

<-*-*& tout; voir ^fi>.

<Là> hebè (ar.), action de donner, don; donation; (£âc4^*> lïbbl hudjeti, acte de donation. — o-x.1 c-.~^ <-*>

^sy^\ JLJI ^ Ù^I ^i~

«pour faire une donation ou un testament, il faut être sain d'esprit.»

*-^& (var. ,_^>) Aep, tout, tous. — ■ e-"* /iepst, tout, la totalité; hepsi bir cheï dir, c'est tout un. — 0-^—-* <ol)j hepsinden zyadè, par dessus tout; principalement. — ftepsi itchinde, tout est là, c'est tout dire. — Proverbe : /j]«\ OJXLJ jiirf (JOL^A, le plus heureux de tous est celui qui meurt au berceau.

cX;& hetk (ar.), action de dévoiler; déchirer, violer. — ^y^ li^*, diffamation. — <So> hutke, déshonneur, infamie.

dCJà^hï hltl-peû, onomat. indique l'hésitation, le trouble (en parlant).

^? hedja, syllabe, épélation; voir

01^s=? hidjran (ar.), séparation ; exil; bannissement. — pris comme interject. «douleur cuisante! chagrin dévorant ! »

CysÈ* 1° hidjret (ar.), fuite, départ. — \y~ OjS^ «l'hégire du prophète», la date de son départ de la Mecque pourMédine, le 16 juillet 622 ; commencement de l'ère musulmane. — 2° cjs? hudjrè, niche pour poser la lampe, la cruche, etc.

C^sOE* hudjnetÇaï.y, litt. «êtremétis», par extension : tache, défaut. — jsr'o) (_y ")U- jr^Jls*, on ne trouve pas de servante sans défaut.

As

_^s- hedjv (ar.), satire, critique malveillante. — hedjv-name ou <1UJ 4J^S* risalèi hedjvye, écrit diffamatoire; pamphlet.


852 V

As^ /îe^'a pour U* (ar.), syllabe, épélation. — <-s* d>j^-, lettres de l'alphabet; birhecljalu iki hedjalukelime, des mots d'une ou de deux syllabes. — dil^s* hedjalhnek, épeler; lire avec difficulté en épelant chaque syllabe.

^■^^ hedjîn (ar.), litt. «né d'un père libre et d'une mère esclave»; cheval demi-sang né d'un étalon arabe et d'une jument étrangère.—En turc, hedjîn se dit surtout du chameau à une seule bosse, impropre à porter des fardeaux et dressé pour le bât; c'est surtout le dromadaire.

à.)*\k> hedye (av.), présent, cadeau. — Si <J J.A, cadeau précieux, oitjet de choix destiné à être offert en présent, comme un exemplaire du Coran, etc.— hedyelik broussa qoumache, les belles soiries deBrousse qu'on offre en cadeau.

^j& her (pers.), chaque, chacun, quiconque; ^/ her bir, chacun. —

j'j) i£r-"i j. 4/^-° J. J^> à quelque chose malheuv est bon. — O-I^UÏ^A jijl ,3-ils, on ne fait pas cueiller de tout bois. — ^O 5 ]ier hes, chacun, chaque personne; ^ iji ^xf^f^A I

ji ^, chacun parle de ses propres misères. —j^ Sy° j. S\~z* j>, chaque chose a une fin. —jii/ her neqadar, autant que, tant que ce soit, quoique. — OyC* her gun, chaque jour; hergunîu, quotidien; hergunlik, chose de chaque jour, habituelle. — oij _,*> her vaqet, en tout temps, toujours. — •Kibj j* her nerhje, partout où. — _/*> 4„l^ai her naçelsa, de quelque manière, n'importe comment. — f^j** ûj-Jjl <*"j^\ qui que ce soit, n'importe qui.

C? %l/k herdjayi (pers.) «qui est partout». — aufig. versatile, inconstant, frivole ; herdjayi mechreb, caractère léger, mobile. — 4jJc.» ^Uy* herdjayi menekche, pensée, fleur. — herdjayilik, frivolité, légèreté, inconstance.

àkcs^jài herdjele, orthogr. fautive pour kherdjele, haras; voir 4>-_/^ ^

J,I^P^ her-dem-bahar (pers.), litt. «printemps éternel», nom d'un petit arbuste dont la feuille ressemble à celle du myrte sauvage ^j ^J ; son nom scientifique est ruseits hy-poglos| mm. Cf. Ibn el-Beïtar, t. I, p. 166.


\y> ^U 853

bjjà* herze (pers.), chose frivole, inutile, baliverne ; avec seuïlbnek, dire des niaiseries ; ^5oj_,* herse guiou, diseur de riens.—ûtlijij a j/> «vain procureur de toute chose», faiseur d'embarras, bavard qui se mêle de tout.

wU& hereh, 1° échalas, bâton auquel on attache un cep de vigne. — 2° espèce de plancher à claire voie sur lequel on fait sécher le raisin et le tabac.— hereklemek, planter des pieux, des échalas. — 3° voir il/A.

ûJoJb herguelè, haras; troupeau de chevaux qu'on mène du haras au marché. — C'est l'altération du pers. 45*/-. Cf. 4^.

ijljà* fiaren, rétif, indocile (cheval); voir ùjjle».

0]j\jà> hezaran, 1° altération de la forme arabe ôhj/- khaïzoran, bambou des Indes. — 2° hezaran tchitcheye, plante qui ressemble à la dauphinule ou pied d'alouette.

U )kà> hezar-pa (pers.), mille• pieds, scolopendre. — ajljtj* hezarpare, mis en mille pièces, déchiré, en lambeaux.

fj}-^ huzam (pers.), nom d'un mode musical dont la subdivision est dite tatar huzami.

0^* (var. tlA< ) hetman, titre de dignité chez les Cosaques.

AZs>&» hafta (du pers. haft, sept), semaine. — ~il <cà&, le premier jour de la semaine, bazar gunu. — dU•ci*. haftalik, salaire ou gratification d'une semaine.

AAà> lieihe, petite sacoche qu'on attache de chaque côté de la selle. — havre-sac; gibecière. Cf. l'arabe <—!=-.

,«\-A-& heJcim (prononç. vulgaire pour *So- liakim, ar.), médecin; dukkiansiz hekim «médecin sans boutique», charlatan.

wl-Ms*. helak (ar.), mort, destruction ; avec olm.aq, mourir, périr ; dépérir d'épuisement.

^) JAh hilal (ar.), 1° croissant de la lune; yeni hilal, la nouvelle lune; ,£«-<*■ ur?-\ J^A «la société du croissant rouge», société de secours aux blessés analogue à la croix rouge de Genève. — 2° pour klùlal (ar.); curedent; voir ^%~- — 3° aiguille argentée fixée au modèle d'alphabet pour la


854 p* U*

lecture des enfants. — <JM& helalye, chélidoine, plante qui passe, comme la scrofulaire, pour guérir les humeurs froides, etc., d'où son nom vulgaire

Jii houlou, variété de pêche ; voir Jl et Jiiii.

Aiâ> hèle, enfin; après tout. — allons! hèleguelelim. —attention! prenez garde; hèle baq, fais attention; hèlè chouna, prends garde à cela.

ALJ.& h'elllè, fruit du myrobalan employé en Orient comme purgatif; son nom vulgaire en turc est £> j \ JÙA «prune d'Inde». — çareu hèlile, myrobalan citrin d'un jaune rougeâtre; qara liblïïe, ou indi, m.noirâtre; cette dernière qualité répond exactement au -çc1-* de la pharmacopée arabe.

AcJjb helimv, bouillie de riz, de gruau, etc. ; comparer avec l'arabe helim «gluant,visqueux» et/>U, espèce de gélatine.

Jr' 1° hem, particule pers. soit que ; hem fjuelsin hem guehnesin, soit qu'il vienne, soit qu'il ne vienne pas. — à la fois, ensemble OjUi ^A Ojl j ^A, à la fois pèlerinage et commerce. —

hem ben hem sen, et toi et moi; **> JL»* *&> J^W, à la fois ignorant et entêté. — »J<* hemde et aussi, après cela, en outre. — 2° hemm (ar.), plnr. humoum, sollicitude, souci; soins. — 3° en composition persane : ^s^* hem-djins, congénère; ^^-.Lt* henichehrl, concitoyen.

l^/rama, l°bel oiseau au plumage vert et à l'aigrette blanche, originaire de l'Inde; son nom vulgaire est c^>- ~i«,3 «oiseau de paradis». — 2°phénix, oiseau fabuleux sur lequel les Orientaux racontent toutes sortes de fables ; il passe pour porter bonheur à ceux qu'il couvre de son ombre. Cf.

cJU1^ heman (pers.), aussitôt, sur le champ. — seulement; mais. — guère ; j J.s^_ ù^, il n'y en a guère.

(J^iU humayoun (pers.\ 1°heureux, de bon augure (cf. U*\ — 2°impérial, ne se dit que de la personne du souverain ou des actes qui émanent de lui; ù^U* 4*1.', lettre impériale; u°y.^ ^*=-, reserit impérial, décret; cf. oiljl irada. — humayoun bezi, sorte de percale blanche qui sert à faire des turbans; voir *,.


*UA ^> 855

C^tr* himmet (ar.), 1° soin, sollicitude. — 2°bienveillance, bonté; 7w*mmetniz ilè, par vos bons soins, grâce à vous. — (J^-J^l jlj 3$^*, formule de remerciement «vous êtes bien bon».

O-M* himdi, pour imdi; voir

C^-^ir^ hem-chehri, vulg. /ie?nc/ieri (pers.), compatriote, concitoyen ; par extension, ami, camarade.

C^s^* hemidjek, paysan, lourdaud, naïf; comparer avec l'arabe <*A.

i^—^-\ hemil, barbarée, plante nommée vulgairement careu çarmacheq «lierre jaune»; en français «julienne jaune», c'est une espèce de cresson. — 2°selon quelques auteurs, altération de Jy- hemel, houblon.

t-^Uài hunab, jujube ; voir i_Al*=.

y^t> hintov, carrosse; voir ^Jal*.

>Al2b hind, l'Inde. — hind indjiri «figue de l'Inde», gomme élastique; hind tèresi, capucine sauvage; hind qoumacheu «étoffe de l'Inde», chose précieuse; hind yagheu, huile de ricin. — i_£A> hindi, indien, originaire de l'Inde. — baba hindi, dindon ; hindi

hindi derviche, ascète originaire de l'Inde.

u.-Xj-ib hindiba, chicorée endive; âq hindiba, chicorée blanche. — escarole.

À*WtaX3i hendesè, géométrie; génie civil et militaire. — 4lL_>- <L*JÙA hendèsè-khanè, école des sciences mathématiques. — direction du génie dépendant de la préfecture (chehir hnanetï). — 4~c^, A hendèsè-i resmyè, géométrie descriptive; ^j&Cil * hendesè echkali, figures géométriques.

wl JOJb hendek, fossé, locution fautive pour ^XJ-.

_-j4& huner (pers.), &tôij.t>hunerlik, talent, mérite, habileté dans un art; hunerlu, qui a du talent, distingué dans un art, une profession ; syn. de hunerver et hunermend du style littéraire. — ^1 y*oy ol _>-">*, homme sans talent, arbre sans fruit.

a_kùib Mnto ou hintov (du hongrois), grand carrosse, voiture de cérémonie.

J^& henouz (pers.), à peine, peu s'en faut, — avec une négation : pas


856 y> <_ry

encore; henouz guelmedi, il n'est pas encore venu.

J& 1° huvi, pronom ar. lui, celuici.—y-, \i ya hou (pour appeler), holà,

eh! l'homme! — dis-clone. — cri des !

derviches : ô celui qui est, Dieu ! De là |

le nom de <jLiJ ** hou Lechan, donné j anxBektachi qui habitaient avec les

ovta de Janissaires. — 2° lui-même, j

exactement, précisément. —o° <jy*

j& \i sise ga hou, adieu, au revoir. | '■

l^à> V hava (ar.\ air, température, climat; hava <juzel der, il fait beau j temps; \^j^ tr^tç^^^ UJ\J°Ï, le cli- I mat de ce pays ne vous convient pas.

i

A La~; sunlulu hava, temps clair et doux; âtcheq hava, temps clair, beau ciel. — hava âlmaq, prendre l'air, respirer; faire le vide.—Jj-rYl^ havalanmaq,mo\\t&v en l'air, faire une ascension. — iç"^* ^JjL' mart hacaseu «temps du mois de mars»; aufig. inconstant, changeant. — ^J,J_J~\J& hava-khoch, synon. de ^J—-Mji^ n'importe, cela m'est égal. — .oly* -WJ!^, un léger nuage, chose passagère sans importance. — (jj^ ù^y*, jeu de bourse, spéculation. — (Jlys havayi, aérien; hacayifichiny, fusée

volante; 4*^° * havayi mou'amele, trafic de bourse; (_>/«—i_/> * havayi mechveb, caractère léger. — 2° hava modulation musicale, air, chanson; cf. <C~J . — 3° hh:a, passion, concuI piscence; ^J&J ^* heva ou hevès, amour du plaisir, débauche; <t^—*> J^y, obéira ses passions.—40l^>-^ Aat«c///'tt:««anchusatinctoria», plante.

: uJl^^ (var. J^,> heval, instruI

instruI de bois destiné à rehausserl'empeigne

rehausserl'empeigne chaussure; espèce de

forme, synon. de J^. Le carton plaI

plaI au talon pour élargir la partie inî

inî de la chaussure est nommé

JJj~=>5> pousval.

cJ)^& havan, mortier; voir ùjl*.

3^ -^^ hoplamaq, s'agiter, palpiter ; mieuxkhoplamaq; voir^«^y^.

-~^^ et l—_y> hoppa, étourdi; sot; benêt; voir l~^-.

J'*^?^' lvar- -^■i>*) heuduk, grossier, épais; rustre.

"^JrJ^às heurgutch, faute pour curgutch, convexe, voûté, en bosse; voir K£JJ\-

^jifo Jù'i-es (ar.), passion, désir.


I^A j**> 857

— ambition; heveslenmek, être ambitieux, passionné.

,^à> houch(av.), arbre de l'espèce

du bouleau; son bois sert à faire des

instruments de musique. — <j^—^*

~~AJJ*I houchan yorteseu, fête de l'épiphanie.

l'épiphanie.

i3^ LS*-^* hewnW'danmaq, murmurer; ar. «Us^T.

LA^à> hevenk, grappe de fruits, pommes, etc. — hevenk uzumu, raisin de qualité commune.

^)^o^ Tieungur, onomat. sanglot, gémissement; heungur Tieungur âghlamaq, sangloter. La forme correcte de ce mot conformément à l'étymologie serait jyS~j\ eungur.

AJ^à» hona, le mâle dans la famille du cerf, daim, chevreuil, etc. ; la femelle est nommée mer al J \J>.

(3^ Tiouni, pour khouni, entonnoir; voir (J_^>-.

J3&> (var. }>■) hov, chasse au faucon; ^^Ï^A, grand fauconnier.— (j^Vjy* Tiovlamac[, s'élancer, sauter. —Ce mot n'est cité que par le Lèhclje.

C^Jjfe» Tmvyyet (de l'ar. $*>, lui).

Ce néologisme est usité dans la langue du droit pour rendre le mot «identité»; c^<j& ij-^ tahqiqe Tmvyyet, reconnaissance de l'identité.

&&> lu, particule d'affirmation : oui, certainement. — .j .s <& ^ i^, moi aussi j'y consens.

i^> Titl, interject. oh ! ah ! pour exprimer la crainte ou la douleur; pour appeler ou avertir, etc.

AJ^-oU& heyamola, cri des ouvriers qui soulèvent un lourd fardeau, des matelots à la manoeuvre, etc.

^ Tiitch (pers.), rien, aucunement. — <~ST_y -jfc* ~hitch bir Jcimse, personne; hitch bir cheï, rien. — <tA ^jjJ^i, est-il possible? peut-on? — <_^^1 £* hitch olmaz-sa, au moins, pour le moins. — ^rL^ 4^*, ne tenir aucun compte, dédaigner. — £* «0 Jj») j^-* 4J (j^ He gwtc? nimis. — £* jA. JjVj^ia ù-%>., mieux vaut un novice que rien du tout.

Jj_.«j.&s^ hitchqermaq, sangloter; locution fautive pour indjqermaq; voir (J^y^-l.

w/6^ (var. 4y&) hirek, mouton à queue large et plate, plus petit que


858 iS -

le mouton de Caramanie. Il ressemble au mouton à longue queue et à poils frisés, qui abonde dans le district de Mekhalidj, vilayet de Khoudavendiguiar.

Iy"-^b hich, interject. ; particule d'incitation, d'appel:allons! debout!

^&> hîn, locution qui se trouve

ordinairement avant oghlou, ^y. *

(Jéjldans le sens de «rusé, malin, fine mouche». Le Lelidj'e y voit une forme corrompue de l'arabe !>=" et l'explique paroà^ (j) synon. de veledi zina «bâtard»; c'est une conjecture fort douteuse.

%?£*k heyoula (ar.), 1° matière, corps physique; atome. — 2° aufig. faible, inerte ; sans énergie ni courage.

(^J^C^/Jb heïoghoul «ô mon fils», orthogr. vulgaire pour J-é^l &.

<^&&heyiet(a,v.), 1° forme, extérieur. — 'ylmi heyiet, astronomie et cosmographie. — 2° corps constitué; ySj A heyieti vukela, les ministres, le cabinet; 4~»l^l tf> heyieti ithamye,

schambre

schambre accusations; ojyol—o A heyieti mehnoure, commission spéciale; 4J jjv^-ffa <UA!» * heyieti mulkye vè'askeryè, l'élément civil et militaire.

<s

O 7/è, trente deuxième lettre de l'alphabet ottoman; elle se prononce i, e, eu, suivant la classe du mot au- j quel elle appartient. Elle est quelquefois l'équivalent de la voyelle kesre. Dans certains mots qui commencent par .1 elle se prononce maintenant 6; p. ex. ô.z\ étmek, faire; Cbj\ érmek, parvenir (autrefois itmek, irmek). — 8a valeur numérique est 10.

u ya, 1° particule turque d'interrogation. — \> _J: J.&" gueldi-mi ya, est-il venu? — interjection, li dLJ& guelsen ya, viens donc! — <C ^ l ■c4^\ moi certes que puis-je faire? — Elle indique aussi l'alternative : ùji \> ^\\>, ou blanc ou noir; L o^ l> cJ£, ou la mort ou le trône. — 2° particule arabe ayant la valeur du vocatif : 4,\i\ VJ ya allah! *j \> ya rebbim, ô


ol VJI. 859

mon Dieu! —y>\> ya hou, ô Dieu! — lièj holà !

<—-<4 2/a5 (yap), onomat. doucement, sans bruit; yap yurumek, marcher tout doucement. — On emploie aussi <£\i yapdja dans le même sens : yapdja hasmaq, fouler légèrement; et le diminutif Jp;L^l; yapdadjeq seullhnek, parler tout doucement.

Uu yaha et 4JI> ?/apa, fourche à dents aiguës pour retourner le blé, le fourrage, la paille, etc. — La fourche de grande dimension est nommée haqq qalderan, voir <jp-. — yapalamaq, retourner les fourrages avec la fourche.

C^uu yaban, désert; voir u^~-

*-::-'« (var. 4>l) yap, particule corroborative. — _^5J\J ul, tout seul (ou yapa yalenez). — forme abrégée I_J yep, p. ex. yep yeui, tout neuf.

^•uu yapagheu, laine brute; toison ; voir JjL.

J&LJU yapraq, feuille d'arbre, feuillage; feuille de papier. — ^ ^jS^a.i yapraq deukumu, chute des feuilles; ^^j_ t_£ yapraq boyaseu, noir de teinture. — on yapraq kiahat,

un cahier de dix feuilles. — ~* <d^l= <_£ yapraq dolmaseu, boulettes de viande hachée enveloppées dans des feuilles de vigne. — jU ,j yapraq khaleit, tapis commun à ramages verts. — JJ£ jï$\j\) yapraqlu demir, fer de très mauvaise qualité. — Jj-c* 3 \j \i yap raqlanmaq, se couvrir de feuilles, devenir feuillu. — yechil yapraq «feuille verte», cadeau de peu de valeur; on dit de même en persan y^ Ùj.

Ù5J3I, que mon ami pense à moi, ne lui aurais-je donné qu'une feuille verte. —Jj^ l~^~ ^!" yapraq «mille feuilles», achillée, plante.

^^■Ai yapechmaq, s'attacher, adhérer; se coller. — toucher; retenir; s'appliquer. — ennuyer, être importun. — iche yapechmaq, se mêler à une affaire, se mettre à la besogne. — ,_£ <X7l eûye yapechmaq, saisir le pan de la robe, supplier. —^>JJJJ\I yapechtermaq, faire prendre et adhérer, coller; afficher; i_£ CJ\BJ-^ toqat yapechtermaq, appliquer un soufflet. — éjljuljli (var. O^1--"^) yapechghan, collé; qui s'attache, qui adhère. — yapechghan oteu, pariétaire. — Jj—iil)


860 ^ ^>\

yapecheq, collé, attaché. — ennuyeux.

— ivre.

Jjc w yapmaq, faire, exécuter ; façonner. — bâtir, construire. — arranger, apprêter. — feindre, simuler. — eo yapmaq, construire une maison; chir yapmaq, composer des poésies.

geuùulyapmaqjCapteï, séduire. — bir cheï yapmaq, accomplir une oeuvre ; bir cheï yapiamaraaq, ne pas pouvoir faire, ne pas venir à bout. — dix^ ,j & tç^j! «faire le nid de quelqu'un», punir, châtier; se venger.— Jj-ojJ^l yaptermaq, faire faire; faire bâtir ; construire ; laisser faire. — Jjiil yapelmaq, être fait; se faire, se construire. — devenir riche. — être ivre. —J^^y yapelech, construction. — caractère; tempérament. — A^*-"^ \S^ èviyapelasedja, imprécation; menace.

Açu yapma, 1° action de faire; voir Jj—^- — 2° fabriqué; artificiel; feint; simulé, imité. — ^S^-<s\i yapma hekim, charlatan. Cf. J^cV

JH? - yapênmaq, faire pour soi (commander des vêtements, etc.). — feindre, simuler; minauder. — se mettre'à marcher, s'envoler; se préparer à faire. — l_j^,^ yapenech, manières

affectées, minauderies, façons. — j.y.

j^Jjùh Ly2-*1 L_»sl« (J.?* 3^3 l-£j-t

> Jixl, j'ai fait, il est vrai, quelques minauderies pour capter la faveur de mon père. — <r\j yapenma, mêmes significations; çarf yapenmalar, de pures simagrées. — 3^^ ya-pênàjaq et <;f yl> yapoundja, 1° couverture de feutre à l'usage du cheval qui couche en plein air. Cf. 3~.^- — 2° manteau de bure que les Janissaires portaient en hiver.

wu yapa, fourche; van; voir AA>.

tsi ~ (var. oi\>\ yapeu, construction; bâtisse; édifice. — structure.— constitution physique; _^—i—V> ^Juàikhafif yapeuleu, chétif, faible de corps. — (j; cJ_j3 qount yapeuleu, solide, vigoureux ; gaillard. — J^> ,j_l, pierre de taille. — ^\i yapedjeu, qui construit (maçon, charpentier, architecte'). — Proverbe : ^jy ]j\ ^.\>

JJ}J\ ^ijl^i «la mort du maçon provient de la muraille», dans le sens de «tant va la cruche à l'eau, etc.»

(3"^"~ ~l7ar- 3_?l)J) yal?ê°'grand manteau de feutre à longs poils pour garantir de la pluie. — couverture de feutre pour cheval. — 2° diamant


<1>\>_ ol 861

qu'on applique sur le visage des fiancées.

ûu (cf. s\i) yat, armes, moyens de défense ; p \j_ ol> yat yaragh, armes et munitions de guerre.—'étranger, ennemi; ^L"l> yatlu et yadlu, inconnu; étranger; funeste, de mauvais augure.

(-^>—£^b yataghan, poignard à lame recourbée, qu'on place à la ceinture; le qama est le poignard à lame droite.

(3 - yataq, gîte; voir J^l-.

^*J'-i yatsou, l'heure du coucher, le soir; ^j^—a^ yatsou namaze, la prière du coucher.

(C-" ~ yatseu, large; aplati (nez).

Cj^^-iyatghm, vieilleries, objets usés, fripés, pourris (meubles, défroques).

^H, et X^ yatqou, brisure, cassure (p. ex. d'une planche sur laquelle on passe souvent).

JjC^i yatmaq, se coucher; être étendu; être gisant (dans la tombe). — dormir; se reposer. — se courber en signe d'obéissance; plier sous le poids. — mouiller au port (bateau).

— ustune yatmaq, vaincre ; prendre possession. — ^ ^Ai zihn yatmaq, acquiescer; j; <-i^= çoulha yatmaq, demander la paix. — ^ 4y yola yatmaq, cheminer lentement, comme le cheval fatigué. — ^jurb lïc bl>, nia raison ne se plie pas à cela. — &j\> yatermaq, faire coucher; placer; déposer; remettre. — yaterma maghazase, boutique de petit marchand colporteur, pacotille. — ^^ yatechmaq, se calmer, s'apaiser (la mer, le vent). — ,3—-ojj-ijl) yatechdermaq, calmer, rendre tranquille; donner satisfaction.

Acu y aima, 1° n. d'action de yatmaq, action de se coucher, de se reposer. — 2° hadji yatmaz, sorte de bilboquet. —jouet sphérique qui ne se renverse jamais.

(3 - yateu, n. d'action de yatmaq; s'arrêter la nuit, pass er la nuit dan s un gîte. — ~-UJIJ \J\ ara yateseu, halte de nuit; auberge, caravansérail où l'on couche entre deux journées de marche.

3"^ - ya^i> petite cruche, vase, etc. qu'on peut porter sous le bras.

~;l yatc.m, couché, étendu, placé


862 j\ j>\

horizontalement; jk"l> yatemlu, môme sens.

Jo>-u yakhod, conj. persane, ou, ou bien.

uM—i yad, 1° armes, matériel de guerre. — 2° étranger, ennemi. — 3° (pers.), souvenir, mémoire. — C~-O\J yad-est «je m'en souviens», espèce de pari dans lequel celui des deux joueurs qui reçoit de l'autre un objet sans dire yad-est, paie un gage. —jb z\> yadiguiar, souvenir; cadeau; chose précieuse; vulg. un coquin; un fripon.

.jjjb yades, forme vulg. pour yad-est; voir le mot précédent.

^)u yar, V précipice, ravin; gouffre. — J^l ùzj\>, jeter dans le malheur; tromper, séduire; Jjîr^ èPj^ yar dan outchmaq, être trompé, être abusé, joué. — ù^-^ ù->j^ i3ù^ Ojl ^>^°jt «c'est une poignée d'herbe

pour tromperie chameau». —jV >

(~ja-La* yar yeqenteseu « débris de ravin» ; aufig. succès inespéré, bonne aubaine inattendue. — 2°yar (pers.), ami; bien-aimé; amante; ojl> t_s_!j i^&yo zulfi y are doqounmaq «effleurer les boucles de cheveux dcl'amie»,

blesser par des allusions indirectes, exciter la susceptibilité. — (Jp-'b^ yaranleq, amitié, intimité.

S*}) -; être utile; voir &\j_-&\j\>, créer; voir (J-^.-

~)^i~) » yarpouz, en arabe Jj-^, plante odoriférante, pouliot. —(_$ j~= cou yarpouzou, menthe aquatique, en ar. y-L-j; Jj-^, menthe du crocodile; ,_£ JÀJJS qarenfel yarpouzou «thymus acinos»; <S A—^^ qod.ja yarpouzou «menthe du vieillard», marum. Cf. dXJÔkekik.

f^J- et fûAj^ yardem, aide, assistance; avec étmek, aider, secourir; sauver. — yardemistemek, demander de l'aide; yardemeuyetichraek, venir au secours, prêter aide. — ^ J\ èl yardemeu, main forte, coopération; ^ Jo cZiZ yardemeu, conseil, sage admonition. — ^ sîojli yardemdjeu,

aide, secourable; assistant.

(Ti^4 yarech, course, concours; voir J^j\>-

i3*0 - yarachmaq; s'adapter; se convenir.

MPJ - et^ijl) yarghou, action de trancher, de décider, juger un procès ;


A j\ 863

d'où le verbe yarghoulamaq et yarghedjeu, qui juge, qui décide. Toutes ces locutions sont vieilles et inusitées.

,j^l>.^èjli yarghoutchaq, moulin à bras.

pjy yarem, demi; voir <j\>.

^JH, yarmaq, fendre (une étoffe, du bois, etc.), couper en deux; pourfendre. —1_£ Jj^s ji-s qeleu qerq yarmaq «fendre un cheveu en quarante», être minutieux; finasser. — bach yarmaq «fendre la tête», maltraiter; endommager par maladresse; bacheneu yarmaq, perdre, gaspiller; çouyou yarmaq, fendre le courant. — (3^j^ yarelmaq, être fendu; éclater; crever.

<-»j^> yarma, action de fendre. — adj. fendu; yarma cheftalu, pêche fondante et à demi fendue.—,3»Y<L°JI> yarmalamaq, fendre dans le sens de la longueur.

àj u y ara, blessure ; plaie ; entaille faite par la hache; déchirure d'une étoffe. — ~^éjLi> OJIJ y ara çargheseu, bandage, pansement. — i>AJ' ej\>, plaie vivace, blessure inguérissable. — oj OJIJ_ y ara bere, couvert de blessures; y ara qaboughou, croûte d'une plaie; y ara nichane, cicatrice.

— y ara oteu, vulnéraire, dictame; vulg. qoyoun oteu «herbe à mouton» ; plante du type hypericurn. — ^Jojl yaralu, blessé. — ^_l»jl Jâ, coeur blessé, affligé. —yaralamaq, blesser ; yaralanmaq, se blesser; yaralanmaz, invulnérable.

0)4, yareu, moitié, demi; ^~JJIJ yareseu, sa moitié; <H_£J!J L?J^> par moitié; <^f >SJ\, minuit;<> Jy ^jli, à moitié chemin; ^y-£ I_£J^ yareu boutchouq, en petite quantité; avec seuïlemek, parler à demi-mot. — ^j\> Jjj <SJ\ ^J> moitié de gré, moitié de force. — J^Oljl yarelamaq, partager en deux; cf. &j\> ; yoleu yarelamaq, couper la route, prendre le plus court. Cf. fjlj.

,^0 - (var- i_rJy yarech, course, pari à la course. — concours, concurrence. — ât yarecheit, course de chevaux; qaïeqyarecheu, régates. — tchettè yarecheu «course de mâchoires», bavardage.

&J ~ yareq, 1° fendu, crevassé; déchiré; i—Jjl J^ls, hernie. — 2° fente, crevasse, gerçure.

&*) ~ (var' rj^) yar&n, 1° demi, à


864 > j\»

moitié. — yarem sdat, demi-heure; yarem ârclien, demi-aune. — yarem pafouch, «traîneuse de savates», injure. — 2° imparfait, incomplet; yarem bina, construction inachevée ; yarem âdam, homme infirme, contrefait ou estropié. — ô-^.-A' col1Per Par la moitié ; partager ; prendre un moyen terme.

hszzju_ yaremdja, migraine, céphalalgie.

Cjl)~ yaren, demain; yaren deïl ô bir çfun «pas demain, l'autre jour», après demain; le surlendemain. —

l'oeuf d'aujourd'hui vaut mieux que l'oie de demain.

_Jy,yaz, été; jl dlLl ilkyaz, printemps.—yaz gunu, jour d'été, longue journée ; yaz mevsimi, saison d'été. — ,j^, jL, eau thermale. — ^ jl yazen, en été. — (j.l^s y^JL,j\ -jj[> <<^f7 4^>_>~i!jy^., l'été, ne voyage pas sans provision et l'hiver, sans manteau.—3^ jl *&ff7j., une seule fleur n'amène par l'été. — yazluqecdilu, d'été et d'hiver. — JpjL yazleq, vêtement léger, costume d'été.

3J - yazeq, dommage; tant pis; voir ,J> J^.-

Jj^J^i yazmaq, 1° écrire, consigner par écrit; enregistrer. — composer un morceau littéraire, des vers, etc. — itX—Ay^ o^jl) yazoup tchizmek, aligner des chiffres, faire un compte. —'asker yazmaq, enrôler des troupes. — <A'J\> yazma, action d'écrire ; écriture ; écrit. — yazma Jcitab, manuscrit. — t3-*j-0^ fan'e écrire; annoncer, notifier par écrit. — yuz yazdermaq, faire peigner, coiffer. — ,_y:jjl, s'écrire mutuellement, correspondre. — (jA-J^L? être écrit, enregistré; être enrôlé. —j\jy j\j\> yazar bozar, carnet, calepin. — 2° le verbe yazmaq précédé d'un autre verbe au subjonctif, s'emploie comme auxiliaire dans le sens de «peu s'en est fallu»; f-0^4^ âla yazdum, litt. j\ ,JI>-4S1 i_£wi)\^, peu s'en est fallu que je prisse; i^j^, *& gueïè yazde, il a failli venir.

JL^ ~ e^iSj\yazeu (yazou), 1°écriture; t5 4«âj riqa yazeu, écriture courante, cursive. — enregistrement; recensement; bir cilayetun yazeuseu, rôle des contributions d'nneprovince.


j\ ^ ' ^ 865

^^'j\ J' ^ yazeicseu, ce qui est écrit (et non pas imprimé), pièce manuscrite. — „^jl j») yuz yazeuseu «écriture du visage», dessins qu'on trace avec de l'or ou des diamants sur le visage de la fiancée; c'est le jeudi jour du cortège nuptial, que cette cérémonie a lieu. — ^ilt^jl, ardoise.

— 2° destinée, sort; ^jjL i>ll «ce qui est écrit sur le front»-, la destinée ; qara yazou, malheur, malecliance. — J^ojl ^ jl>_, s'exercer à l'écriture, faire un devoir d'écriture. — dL^^jL yazeu-vermek, se mettre à écrire, se bâter d'écrire. —jJ_jjl> yazeleu, écrit, inscrit, enrôlé; ce qui est écrit dans le livre de la destinée. — ^-j^ yazedjeu, écrivain, copiste. —^il> 4.i^5 I~~*£J\>) écrivain public, rédacteur de requêtes et pétitions. — Autrefois on donnait le nom de yazedjeu efendi au secrétaire du grand eunuque; il avait la direction des vaqoufa.es deux villes saintes. Dans la milice des Janissaires, il y avait une compagnie de yazedjeular employés à la confection des rôles de ce corps, et une compagnie de oda yazedjeular chargés de la rédaction et de la conservation des archives, registres et pièces de procédure

procédure les Janissaires. — L#J^_ j$., femme de chambre, coiffeuse.

£i)~ (var- <i J^_) yazeq, 1° dommage, détriment; perte. — honte.— 2° interject. quel dommage ! quel malheur! — fc>w-,J.i jli, c'est honteux de

ta part; tant pis pour toi; dl , Ô^

jjJLjli, c'est grand dommage pour vous. — 0>~-^ J*Â>j\>, c'est malheureux ! hélas ! — yazeq olmaq, être perdu, périr, être dépensé.

LSO - yazpMu: écrit, inscrit; voir j jli.^ÎJJ jl yazelech, tout ce qui est mis en écrit; écriture; synon. de ^ j\> yazech.

^ 4 yas (àï-), 1° désespoir, chagrin. — 2°deuil; yas libasi, vêtement de deuil. — yas toutmaq, porter le deuil. — jJu-l), en deuil; chagriné, désespéré.

i3 - yaQacL> défense; voir JjLj.

j^CJ«yffsm«n (pers.), jasmin, la famille des Jasminées. — çareu yasmîn, jasmin de couleur jonquille très odorant. On connaît aussi le jasmin d'Arabie, le jasmin de Crète, etc. — ynsmîn tchelovq, tuyau de pipe en


866 J.\ a°\

bois de jasmin; yasmînyagheu:\)Ommade au jasmin.

.Xiu yach, 1° humidité, moiteur; fraîcheur. —^\>_ j°f, larmes, pleurs.

— adj., humide, mouillé; frais; tendre. — yach âghadj, arbre vert, arbrisseau; yach ot, herbe fraîche, gazon; yach yemich, fruit frais; yach deri, peau fraîche, molle. — J^-Lil yachleq, humidité; saison des pluies;

humeurs, mucosités. — Jj. «^il

yacharmaq, devenir humide; être moite; se remplir de larmes (les yeux); gueuzyacharmase, un torrent de larmes. — forme abrégée dL^-Li.

— 2° âge (en t. or. jeune enfant) ; ^ j>^ ôJJLil, quel âge as-tu? <CiL ^Jj^> ' .J2^1), je vais sur vingt ans. — <-iL> j ,^_£^lj-et J^^lil, avancer en âge, vieillir.—_}Lil, âgé.—JS".s oJiil Jic oJ.iL «la raison est dans la tête et non pas dans l'âge* (proverbe). —^1 JCA., contemporain.

Jj i yachamaq, vivre; passer sa vie, exister. — lil dL~ ^ALi^l, pjd/ichahem Mu yaclm «que mon roi vive mille ans!» vivat, acclamation; on dit aussi tchocj yaclm. — ,_3il.il,, faire vivre; conserver en vie; donner

[ des moyens d'existence; yac.hatmamaq, tourmenter; donner du tracas.

(li'lili yachanelmaq (impersoni nel), vivre, passer sa vie. — J_.«?!>'

jjjjl <kj\ ^j\Z,\>, telle vie, telle mort.

JiÇ'Jl—j (Var. Jjl c^li) yachmaq,

! 1° voile, mousseline ou gaze qui couvre le visage des femmes turques; cf. le t. or. (jUj^L «cacher, se cacher». — 2° toute espèce de voile ou de rideau : odjaq yachmagheu, rideau de cheminée.— yachmaqbaghlamaq,sexoi\er.

'—'^t"J - ynclùt, de même âge, contemporain; synon. de ^IxiL.

Jj-sl-X^U (yar. iy>J—~a\>) yaçdamaq, appuyer, étayer. —yaçdanmaq, s'appiwer ; d'où les formes peu usitées aujourd'hui ^Liil J-^L yaçdangatch, appui, coussin; yaçdegatch, planche sur laquelle on pétrit la pâte.

Jjj«A*£>u yaçdeq ou yaçteq, coussin, oreiller, coussin de lit ou de sofa.

iia^L ^y\ terrain fumé pour la culture des légumes et des fleurs; yaçteq topragheu,même sens. — tampon ou pelote pour le pansement des plaies.


& èv 867

fÇ"^* 2 ~ yaçdem, plat, aplati, camus.

J^- 0 —i yaçmaq, rendre plat et plane : aplanir; égaliser; J^l) ,jl> yayeu yaçmaq, tirer l'arc, le débander. — (j^rJU"l>_2/açeZmag', être aplani, mis à plat; être étendu. — Jj*^ 2/«çmeq, lentille.

^s.^u yaçeu, plat; aplati.—large, ample; j/am yaçeu, très plat : 4J^^.J>

comme la viande séchée de Ivaïsaryè.

— yaçeu baleq, poisson de là famille du turbot ou de la barbue. —^L^l, aplatissement. — J^—C^-^IJ yaçdatmaq, aplatir, élargir; étendre en foulant; (jji;*^, s'aplatir, s'élargir; yaçdachmaq, même sens.

PV 2/a^/i, tout corps gras. — fi\ ^j- \>itch yagheu, graisse ; ^ û^,^ 3 #o«- 2/ozm yagheu, suif; ,_£ o^ /ère yagheu, beurre; ^ ô<f~j zeitîn yagheu, huile d'olive ; j; jj5p» domouzyagheu, lard.

— <S JS" <7M^ yagheu, essence de rose ; ^ jil* /hW yagheu, essence balsamique; baleq yagheu, huile de foie de morue. — JL PIJ_ «beurre et miel», chose douce, agréable, facile. — <CXrl JJJ— pli «il met du beurre sur son

pain», il le favorise; <j-\-j\ <J^ dlC^ «mon coeur se fondait», j'étais impatient, anxieux. — (jJjjls 4U=l> i_£-i-5~ «vivre de sa propre graisse», se suffire. — ^li-^ yaghlu, gras, graisseux, enduit d'un corps gras, huileux. — sale, dégoûtant; ustu hache yaghlu, couvert de loques graisseuses. — au fig. riche, copieux; yaghlu hirmuchteri, un bon client, qui achète beaucoup. — ^f^ yaghtcheu, marchand d'huile ou de beurre. — parfumeur. — 4j'li.cl yagh-hane, fabrique d'huile; pressoir d'huile. — J^^Ul yaghlamaq, enduire d'un corps gras, graisser, huiler. — au fig. flatter, cajoler; admonester avec douceur. — yaghlanmaq, se graisser; se salir. — pL j^ll i)XSy ^K LA—, chien qui mange du gras se reconnaît à son poil.

'kC'\-lyaghmaq, pleuvoir, tomber avec violence (averse, tourmente de neige); se dit aussi au fig. des calamités, d'un accident imprévu, etc. — J^ojjoil, faire pleuvoir, faire tomber avec abondance; qourchoun gurle yaghdermaq, faire pleuvoir balles et boulets; <S ]s->- khaîrlar yaghdermaq, répandre des bienfaits.


868 3^i ôV

_J^Sr^iyaghmour, pluie ; voirj^x*!,.

<M 4 yaghma, butin ; voir U*i.

_JÎ^-4 yagher, plaie produite sur le dos du cheval par le frottement de la selle.

jfcp'- yagliez, noir brillant et lustré, se dit surtout de la robe du cheval.

_Jyf^ ^—{ yaghemdjour, biscuit grossier fait de farine et de graisse, à l'usage des pauvres gens.

(C>.«<\C-u yaghemseu, gras, huileux; yaghemseu qoqou, odeur de graisse répandue sur le feu.

àS3b_ 1°yafta, étiquette, écriteau; placard affiché sur le corps des criminels qui viennent d'être exécutés.

— affiche, annonce appliquée sur les murs; yafta yapechtermaq, afficher.

— chiche yaftaseu, étiquette de bouteille. — 2° versets du Coran, vers cabalistiques, etc. roulés dans les cylindres d'amulette; talisman. — 3"yafte (pers.), trouvé.

J^-^91—; yaqtic.heq, convenance; chose convenable. — bienséance ; élégance. — Jj-°j->Jt e$ yaqeclieq dldermaq, trouver convenable, approuver.

— yaqecheqlu, convenable, comme il faut; élégant; yaqecheqsez, inconvenant, grossier.

- *9l • >

at" u yaqechmaq, convenir; s adapter;

adapter; bien, être assorti. — y:^3^ «si 4] jj) ^—>, qu'est-ce qui ne sied pas à une belle personne? — ^jj-tsl yaqechtermaq, adapter; juger séant; attribuer. — c^y^ 4]^ fcC _^w»jjj..iâl, pouvez-vous me croire capable d'une telle noirceur?

J5.C4 yaqmaq, brûler; incendier; aufig. désoler, tourmenter. — <S ij^ abaye yaqmaq, être épris, amoureux.

j; j<*2^ \iX bâche haçer yaqmaq, s'abandonner au désespoir ; djigher ou djan yaqmaq, causer du chagrin, tourmenter; <j cjl' ^X, causer la perte, ruiner. — J^jasl yaqtermaq, faire brûler, incendier. —^c^yaqenmaq, être brûlé; se consumer (au propre et au figuré); ,3—^ yaqelmaq, même sens; se plaindre, se désoler.

Asb (var. \^\>, <0L, lï.) yaqa, collet de vêtement. — bord, rivage ; marge.

— germa yaqa, collet brodé. — ^41 3-*—i^\ yaqaseu âtchelmadeq, nouveau ; non éclos ; inédit. — aufig. yaqa y eu elè nevmek, se faire prendre,


i% , -=J\J 869

être appréhendé an collet; yaqayeu qourtourmaq, se débarrasser, se délivrer. — Jj\>\ ^\ d^^\, on rejette celui qui se montre indifférent (ou négligent). — &j. ^\ yaqa yertmaq, tyranniser; <jr~j_ <s^, touffe de poils entre le cou et la poitrine du cheval; elle est considérée comme de mauvais augure. — yaqa divchirmek, faire violence; yaqa sïllcmek «secouer le collet», implorer l'aide, demander protection. — JjJ^âl, collet renversé qui descend jusqu'au bas duferedje; cf. <>\j>.J^V^âl, saisir au collet, arrêter; s'emparer.

^4 yaqeu (de (J-^, brûler), cautère; caustique; ^^ JS" ù^-ls, potasse caustique; ^ zj£- nouklioudyaqeseu, cautère entretenu au moyen d'un pois; yaqeu oteu «herbe à cautère», garou, racine d'iris. — <j; ù^f; pehlivan yaqeseu, vésicatoire de cantharides, on le nomme aussi ingliz yaqeseu, cautère anglais.

iJ~~ yaq&h près, proche; voir

Ju y an, côté (forme ancienne pomyan; voirû^). —^^^jjanachmaq, approcher; voir ^c'I-.

^)ÙU (yar. jt£) yanaz, méchant; hargneux querelleur; yanaz tchodjouq, un enfant grognon. — <:~J~ jiJjû^ Jchasta yanazlegheu, mauvaise humeur de malade. —,jiV jrf 1J, être grognon, querelleur, etc.

JJIÎJL_JI yanchaq, bavard, babillard, jaseur. — yanchaqleq, bavardage.

Jj.«LlJl_j yanchamaq, bavarder, babiller.

(3* ' yandinaq, 1° aller de côté, marcher de travers. — 2° se tromper, faire erreur; être en faute; «Oil^ _yH yanelmaz bir allah, Dieu seul ne se trompe jamais. — Jj>—^ (j^-~. i3j^r J^TIJ, qui sait beaucoup se trompe souvent. — (3-c , yaileltmaq, faire tromper, induire en erreur; yaneltma (ou77^^), radotage, bavardage; cliquetis de mots à consonnances semblables, comme dans cette phrase burlesque : bir berber bir berbère bre berber beri guel démich «un barbier disait à un barbier : hé, barbier, viens par ici».

jZ*pu (yar.^ji&u)yanlech, 1°erreur, faute. — yanlech anlatmaq,


870 J\> J\l

tromper;, induire en erreur; yanlech qapou tchalmaq, commettre nn vol; yanlech toutviaq, démentir. — 2° adjectif : faux, erroné; mauvais, corrompu. — yanlech hir âdam, un homme violent et brutal; yanlech baqechlu, de mine menaçante. — (jli-fcTij, faute, erreur; méprise.

t^^b (yar. i_/)l) yalap, brillant, étincelant. Ce mot n'est guère usité que dans la phrase suivante : )j—<=> jj-sl ^JVIJ I_JVL, les eaux coulent en brillant. Cf. dJl.

^u yalaq, auge, abreuvoir; voir le mot suivant.

Jj^U yalamaq, lécher; passer la langue; effleurer (comme la flamme qui rase les murs d'une maison). — iS iQ^jJi tukruïnu yalamaq, se rétracter; violer un traité. — ù\>jh JL> jVL ^\J>J_ <qui prend le miel se lèche les doigts», celui qui court les risques a le profit. — ^^\, faire lécher; yalanmaq, se lécher.

O^Wvar.ù^" ]yalan, mensonge; fausseté; calomnie; ù^i= <j^ yalan dolan, fourberie, tour de coquin. — galaxie toutmaq, démentir; galaiidan

seuïlemek, mentir; yalan tcheqmaq, être convaincu de fausseté. — adj. faux, menteur; yalan dounya, le monde menteur. — yalan yere, faussement, par fraude. — yalandjeu, menteur ; -J?^> J-^i dil^f Yl>, la déposition du menteur n'est pas acceptable.

AÀJU yalpa, roulis : guemi yalpa vourer, le bateau roule sous le vent.

JjUU (yar. JjttL) yaltaq, flatteur, adulateur; flagorneur. — yaltaqleq, flatterie, adulation. — (j^3UL, flatter, cajoler.

U^JU ou j-Ul y aidez, dorure; y aidez âltouneu, ducat de Venise, pur de tout alliage. — yaldezlu, doré. — yaldezlamaq, dorer; couvrir d'une couche d'or.

^.XJu y aimez, 1° adj. seul, solitaire; isolé; -J>j\ jljo ^j!ùo -J]\i, une seule pierre ne fait pas le mur. — <=^5ôl ycdeîiezdja, tout seul, isolé; yaleùez bachena, même sens. — J^JjXJl), solitude, isolement. — 2° adv. seulement; mais; simplement; cependant.

,3LU; yalvHinAicu escarpé, pente raide; dagli y a Imaneu, déclivité d'une


fk A 871

montagne.—qeledj yalmaneu, le tranchant du sabre; voir Jl.

&%)'y yalvarmaq, prier, supplier ; demander avec instance ; »j l^J l oj^l, en priant avec instance, à force de supplications ; on dit dans le même sens oj\sij oj^l. — yalvareclimaq, implorer, supplier avec ferveur. — yalvaredjeu, suppliant; solliciteur.

,Ju yali, rive, rivage, bord d'un cours d'eau. — quai. — maison de campagne sur le bord de l'eau. Les deux rives du Bosphore sont couvertes de yali ou résidences d'été.

uXJu yalin, flamme, gerbe de feu; 'étincelles (inusité). — J^OlUL yalinlamaq, flamber, briller comme la flamme. Cf. le t. or. (J^rVl, briller.

.cOu yalim, tranchant d'une arme, d'une hache,etc. — aufig. Jj^M ,5_ .> d'une basse extraction, vil; ignoble.

^jyv yalen (t. or. dUl), nu, dépouillé. — yalen âyaq, va-nu-pied, vagabond; yalen qat, tout simplement. — Ces mots ne sont plus en usage.

pu yam, 1" particule corroborative : ^*>\i (h, tout plat; J^\ JJ_; tout

mouillé (forme abrégée yam; voir A

— 2° chevaux de poste ; yamtche, postillon. — ^f-^ (var. J^£l*) yamtchek, gros manteau de laine à longs poils à l'usage des courriers.

77UU yamadj, pièce déterre cultivée sur le flanc d'une montagne.

JjUU yamaq, aide ouvrier; voir

o>U>u y aman, méchant; voir 0^-

Cy*>-j yamre, onomat. yamre youmrou, tout bosselé, tout difforme.

LA^* Va me';la << 0 seigneur», formule de serment ou d'incitation. — dbj^Jl ^«-Vy l, prier, demander; confier.

A^>" (var. [»\i) yama, 1° pièce, morceau, rapiéçage; yama vourmaq, rapiécer ; synon. de ^V^l et de Jj-° <.» I.

Ô.-^C^AA\J ÛJ~ ilLta «grand trou et petite pièce», ressources insuffisantes. — ^!<«l yamalu, rapiécé, raccommodé; hlri. yamalu, loque mille fois rapiécée. —<3~.Aj'\ yamadje, qui rapièce, qui raccommode ses loques; avare. — 2" tache, tache de rousseur, etc.; yamalu bir y un; un visage tacheté.


872 û^_ ô\

<Jv y an (ancien Jl), côté, flanc, proximité. — <Jl <J\, côte à côte; ù-^\ de côté, obliquement : ù-^ j^lsj^s O-5^ (_}&., il faut craindre le courant de mer qui vient par côté. — y an y an, décote; penché; on dit d'un homme qui penche en marchant : jjJ^jL <j\i S~~*S ISJSD ,«ilvatout ■ de côté comme un navire d'infidèle». J — «Cil ,jl yane bachena, tout près, tout à côté. — o JJ~1, près de lui ; chez lui; dans son opinion. — ySxs^\ _^ <,xjkX, ce que vous avez fait ne restera pas impuni. — ^jr7 o\ I «tourner le flanc», s'esquiver; y an i guehnek, se mettre sur le flanc, se reposer; y an baqmaq, regarder de travers ; deurt yana baqmaq, regarder de tout côté. — (J-; ù>\> yan kesidji, coupeur de bourse, filou. —4il yana, précédé de l'ablatif: «ul <j^~, quant I à moi; 4J'1 ù-ijr-", en ce qui vous concerne. — .JJ\ l^ 4>'l ù a.r-5 i) j e resterai du côté (dans le parti) de mon ami.

_j\j\j (var. j&, j^ii) yanaz, grognon, maussade (enfant). — belle, coquette.—yanazp-q, maussaderie; yanaxlanmaq, être grognon, maussade, d'humeur difficile.

i

jjC'-'ul; yanachmaq, s'approcher; voir (3^^-

O^JU yanpoure, 1°oblique; de travers. — adv. obliquement. — au fig. de mauvaise humeur, atrabilaire.

i3- yandjsq, 1° barde, caparaçon ; armure de cheval. — 2° valise attachée à la selle.

J^J^AJU yandeq, espèce de grand chardon, plante épineuse que mangent les chameaux.

TTj--^—-3^—■> yangliaboudj, qui marche de travers, de côté, tordu.

yo\J yanqou, écho, répercussion du son; J^V^il, se répercuter, faire écho.

i_^35j'" 1 yanghen, incendie, feu; yanghen var «il y a le feu», au feu! — ^-^s^ j; yanghen bektchisi, gardien posté sur une tour pour signaler les incendies.—^J^^ yanghendjeu, incendié ; cf. <jy_^. — qui se lamente ; plaintif. — ^jjl dL^-, hochepot.

f^^' yanqiietch, écrevisse; voir

ASou yanguti, tante; voir *Sc~. J^Cu yanmaq, brûler, se cousu-


«U al) 873

nier, être incendié. — aufig. avoir de grands chagrins. — se plaindre ; dl'Ms

,_$ < ~jl)' «se brûler au feu d'un

autre», se compromettre pour autrui. —1_£ ùy^\ oyoun yanmaq, perdre au jeu; être déçu. — bachda âtech yanmaq, éprouver une vive anxiété. — ,3.H yanelmaq, 1° être brûlé; être malheureux. — 2° se tromper (pour t3—FI). —■ yandermaq, faire brûler, consumer. — p- 0= jl-~ yanar dagh, volcan.—^hy.\)j espèce d'amiante, asbeste.

J^> U yaneq, 1° brûlé, incendié ; aufig. malheureux, brûlé d'amour. — 2°mets délicats envoyés par la fiancée à son futur.

^9 O—J yani qara, bubon de peste; charbon.

(J^y u yanîn, de côté, obliquement.

<y^? C^'^> marche hésitante.

JJial—; yavach, 1° doux; tranquille ; paisible ; lent.—yavachâdam, un brave homme ; yavach ât, un cheval paisible; yavach tutun, tabac doux.

— 2° adv. lentement, avec calme; yavach yavach yurumeh, marcher tout doucement. —J^Là^L yavachleq,

douceur, calme; lenteur. — (j^Olâl^ yavachlamaq, s'apaiser; se calmer; yavachtermaq, rendre doux; dresser un cheval; apprivoiser. — <â\jl yavacha, tenaille avec laquelle on serre la bouche du cheval pendant qu'on le ferre.

Oi? •* (Var. û^, ùlc^) yavan, fade, sans saveur; sec (sans graisse); yavan et, viande maigre ; yavan tchorba, soupe maigre. —,_/j^ db\ ù^, est-ce qu'on mange du pain sec? — au fig. insipide, sans esprit ; o \$> ^ jy^, des discours très insipides.

J^ yaver (pers.), 1° aide, assistant. — 2° adjudant; aide-de-camp; ,f \ jjl> y aven ekrem, aide-de-camp général; axLjAur.yaverani ekrem hazreti khilafet-penahi, aides-de-camp de S. M. le Sultan.

^SjL? etu£j^ yavrou, l°petit d'animal (d'oiseau ou de quadrupède). — 2° terme de caresse : ..jj^ ^\ eï yavroum, mon agneau, mon chéri. — diminutif'Jj-TîJî^ yavroudjouq;double diminutifj*^*jj\> yavroudjeghaz, tout petit, mignon; cher petit. — 3° ç^ajal) ys> qapou yavrousou, petite porte pratiquée dans l'un des


874 ^ <s\

vantaux d'une porte cochère. — ly.Vajoli yavroulamaq, faire des petits, mettre bas. — S'J^ ^j3<JJ^>_ j^ly Ù}~ «petit d'oiseau a la bouche grande» (proverbe).

JL? yavouz, 1° cruel, féroce ; brutal.—j>-al i5r"^-° ^is^J^i le chien féroce mord son maître. — 2° se prend quelquefois en bonne part, comme en français «coquin, scélérat!»

<>J[ZJJI) yavchan, épineux, garni de pointes ou de piquants. — yavchan oteu, véronique, plante ; yavchan âghadjeu, absinthe.

i3^—j (var. i^y^) yavouq, fiançailles (peu usité). — ya.vouqlov-, fiancé et fiancée; cf. Ï-S> et ^JiLii. — ! yavouqlanmaq, se fiancer.

Olj y aï, 1° été (vieux mot, remplacé aujourd'hui par jl>). — 2° arc; ^^J L$\J ?/«'/■ qabzaseu, poignée de : l'are. — y aï yacmaq, tirer de l'arc; voir^-c^l.— ôS^-ijS'^ y aï kirichlemek (ou qourmaq), bander l'arc. — ijJJj 1 L$^ 2/r(' ^"-ïJ, revêtement de bois blanc dont on couvre l'arc comme ornement. — ressort de voiture. — ?J" adj. arqué ;^l.i^ ^l, sourcil arqué.

—4° signe du Sagittaire ; mois de juillet. — i_£l) y-»A^>; tchèlèsiz yen «arc sans corde»; aufig. fanfaron, hâbleur. —jjbl >o, «c'est un arc de fer», un homme ou une chose difficile.

u u yaya, piéton, qui marche à pied ; fantassin. — Dans les premiers temps de la monarchie ottomane, on donnait ce nom ( ou le nom persan oL pyade) à quatorze régiments de fantassins turcomans annexés à la milice des Janissaires et pourvus de fiefs militaires.

dl \A> yaya bey, on nomma ainsi plus tard les plus anciens officiers de Janissaires possesseurs d'un beylik ou bénéfice.

^ yaiJan> piéton, marcheur. — yayan gultmek, aller à pied; tj\Ai L$J\^.c) infanterie. — au fig. yayan qalmaq, être sans mérite, sans capacité. Cf. U.

à/szju yaïghara, bruit de voix, grandes clameurs, tapage; yaïgharayeu haçmaq, vociférer, faire du bruit.

ijra^y tapageur, criard; qui se plaint pour la moindre chose.

(^ yaïghfit, couverture; tapis; housse étendue sur les tapis.


iSV " U 875

JJJU yayeq, étendu, cléj)lié; J^l j>yf-\, qui ala bouche béante; benêt. — LÀ^ t^ ya9^ yayegheti} baratte au beurre. Cf. ùU^-

-XiU etjj^tl) y alla etyaïlaq, campement d'été, surtout dans les montagnes (du vieux mot ^\>, été); résidence et habitation d'été. — <&%\i yailaqeya, droit de campement et de pâturage dans les montagnes. — ,3*!)^ \i yailamaq, camper pendant l'été à la campagne. — ,$^r^ ^'^> ambroisie maritime, plante aromatique employée en médecine.

f„ yaïlïm, feu de file; feu roulant.

J)£u yal-maq, étendre; dilater. — répandre, propager, divulguer. — yayelmaq, se répandre, être divulgué.—JjlA o-c,\ L\~ Ù^Ï- ù- 5 "&\ J.> ce qui sort d'une bouche se propage dans mille bouches. — <£_IJ yaïnm, étalage ; petite boutique ambulante ; yaimadje, marchand ambulant, gagnepetit.

iV yayen (baleghen), poisson de la famille du saumon, que le vulgaire prononce fautivement yayan baleglieu

baleglieu fantassin». Il est très recherché et très estimé à Brousse, et provient en grande quantité du lac Apollonia.

Oïyu y aï-van, largement ouvert; dilaté. — o^y \Sj*f-\ «bouche toujours ouverte», bavard. — yaïvanleq, bavardage; étourderie.

L)U; (yar. CJ\i\i)yaban, désert,pays abandonné et sauvage. — adj. sauvage, grossier. — yaban âdami, un sauvage; ISJ^ ^yaban indjiri, sycomore; çp<s^\ <j; yaban âçmaseu, vigne sauvage. — ^L^jL^ ^ ail sauvage, dit «ail de serpent», teucrium scordium. — yaban echeye, onagre; yaban domouzou, sanglier. — ijL~ ,_Le ghoidi yabani « ogre du désert»; aufig. laid, repoussant; effrayant; <;jTdL'L «chien du désert», homme vil, misérable. — yabana âtmaq «jeter au désert», dédaigner, mépriser; yabana seuïle-melc, dire des sottises; 4)11 .j^seusum yabana, sauf votre respect. — iiip 4JL yabana guitmek, être perdu ;

périr. — ^l • yabandje, sauvage;

grossier, sans éducation; yabandje verguisi, impôt prélevé sur les étran-


876 ^ f.

gCTS. — ,j^L~ yabanleq, vêtement neuf que l'on revêt pour sortir.

<—^; yep, particule corroborative; yep yechil, tout vert; yep yeîïi, tout neuf; voir <—>VJ.

Jjl—ki (var. 3^) yalmcL> toison abondante et touffue chez le mouton ; laine non travaillée. — laine fine et longue pour broder. —On se sert dans le même sens du mot^U. — yapaijheu cabouuou, plante nommée aussi «fenouil de porc», peucédan. !

t3J-^J yapraq, feuille; voir ^\j\>. '

wAoj-y yupevmek ou yupurmek, courir; voler, voltiger; aller comme le vent.

Jj^ (var. JjtV) yataq, 1° lieu où l'on couche; gîte. — lit, couche; yataq odaseu, chambre à coucher; yataq taqemev, fourniture de lit. — ârslanyatagheu, gîte du lion; khersezyatagheu, repaire de voleurs ; tidjar yatagheu, entrepôt de commerce, place commerciale; guemi yatagheu, port; havre. — 2° receleur d'objets volés.

ij^^yntaglcq, n* enfer ou en bois.

^-s^lsL yataqhi. cou, fleuve profond.

profond. J^~~ Jj.5 doul yatagheu, matrice, utérus.

JjiltD yatalaq, malade, alité. Cf.

J^> yeter, assez, suffisant ; voir le mot suivant.

(JJ.C"li yetichmek, 1° arriver; parvenir; atteindre, obtenir. — pousser, croître; mûrir. —l^Jlt yetichun, au secours ! — O-»^ J^LX, yetichtirmek, faire parvenir ; annoncer. —préparer. — faire pousser, cultiver. — seuz yetichtirmek, tenir tête, riposter (dans une discussion). — 2° suffire, être en quantité suffisante. — 4^*jj. yetichme, n. d'action du verbe yetichmek, nouveau, récent. — i^*<s~~iJ_ yeticlimyesi « puisse-t-il ne pas grandir!»; imprécation.

j^w yetmich, soixante-dix. — , «Û~*JJ_ yetmichindji, soixantedixième. — yetmiehli, composé de soixante-dix parties. — dlLir yetmichlik, pièce de 70 paras. — âge du septuagénaire.

t-iAé.> yetmek, parvenir; arriver. — suffire; voir d!c~-b„.dl»j^~ yeturmek, faire obtenir; atteindre.


Ûx_ x 877

j^"*5*: yalchchi (t. or.), bon, bien. Cet ancien mot ne se trouve plus que dans quelques proverbes; p. ex. JL^ ji^i; ù-^'jy.iJuX, l'homme bon (ou brave) se reconnaît à son visage.

(jÇ^i (var. Lq^) yaklini, ragoût de viande, de légumes ou de poisson assaisonné d'huile. — H y a le yaklini de volaille, celui d'ail et d'oignon, de pois chiches, etc.

w^J yed (ar.), main. — X *_ia vaze yed, prise de possession. — <~x \ ^J—) yeditïè teslim étmek, consigner entre les mains de quelqu'un. — JK ^y&\ x^\^ yedi vahid ouçqule, monopole.

]*AJ (yar. bli) yada, serpentine, nommée aussi ^1J OU >_*.i.J. Les anciennes tribus turques attribuaient des vertus magiques à cette pierre, surtout pour attirer la pluie. Elles en faisaient aussi des idoles. Cf. QUATRBMÈRE, Mongols de la Perse, p. 428; Abd-ulKerim, éd. CM. SCIIEPER, Appendice, p. 300.

•Jj*Xi yedek, 1° cheval qu'on conduitàlamain,bateau qu'on remorque. — &.*J2 &x, faire remorquer.—2° objet

objet en réserve; yedek khaznasi, fonds de réserve ; sdatun yedek djami, verre de rechange d'une montre. — ^5-*--^ yedektji, palefrenier qui conduit un cheval par la bride ; remorqueur; yedektjilik, touage. —dLoA. yedhnek, conduire en tirant; remorquer.

0*A; yedi, sept. — yedi -parmaq «sept doigts», nom vulgaire d'une plante à feuilles digitées dans le genre delatormentille. —yediqardach «les sept frères», sept constellations. — Oi>- j;x, caïque du sultan à 7 paires de rames. —J^x_ yediler, les sept compagnons de la caverne. — ,jx Oj^, plantes, vignes, etc. qui produisent plusieurs fois des fleurs et des fruits. —J^L^XJ par sept, sept à la fois; on nommait yedicherli les Janissaires qui touchaient une paie de 7 aspres par jour. — ^ x_ yedili, septénaire; le sept au jeu de cartes; yedilik, formé du nombre sept; groupe de sept. — ^-X yedindji, septième.

y yer, terre, terrain; yer uzu, le sol; yer âlteu, sous sol, souterrain. — place, lieu. — y ère, à terre ; yerdè, par terre. — oXj ^W djaneyerindè, tran-


878 \j_ \j_

quille d'esprit. —<^_, à sa place, en remplacement. — 3°} 3 <~ J. yer^' qomaq, faire une chose convenablement. — dLojL,^)t^)j, rendre des ■ comptes. — yer étmek, faire place; faire impression. — ^xl a_y_, jeter à terre; mépriser.—\y>j^ »jjterrasser; tromper.—J^xli «j_, s'enfoncer; être perdu. — ^cjb j_, servir, être bon; yerinitoutmaq, prendre la place, remplacer. — (J-0^ 4J-_y, faire cas, estimer; tiL^ ÙJ j, être mis en place, nommé à un emploi. — j\j ^j yeri var, c'est convenable.—jr sj> «terre noire», tombe. — <£j yerlu, à sa place ; indigène; aXj yij yerlu yerinde, à sa place convenable. — dïc-^j yerleehmek, se placer; s'arranger.

ly y ara, blessure; voir ojl.

<3~^_JJ (yai'- ô^b^); ya>'atmaq, créer, donner l'existence; produire. — ùy^ J^5- ù^b.> au nom du Créateur. — ô-^b. yaradelmaq, être créé, façonné. —j J.s^J^ o ax^ol^, yaradiliehimde me'il yoqtcr, mon tempérament n'y incline pas.

(o?-. ^ W yaraili'rjjeii, le Créateur, Dieu.

_JijJ yarar, 1° bon, utile; digne. — jljl) <J; à quoi bon? — 2° brave, courageux; yararleq, bravoure.

o^*> >j> (var. <*»\j\>)yarassa, chauvesouris, nommée aussi qara çetchan «souris noire» et eheïtan qouchou «oiseau du diable».

J^Jy yaracheq, convenable; voir le mot suivant.

ô^ y yara('^vmarb convenir, être digne, convenable; agréer; être trouvé bon. —j^b. iq*s** "^Jy> ^e ^a part d'une belle tout est beau. — Jj-^b. yaracheq,convenance; chose qui convient, qui plaît; yaracheqses, inconvenance, impropriété.—J^j xil^, yararktermaq, faire convenir, faire cadrer; orner, rendre élégant.

ô]y (var- i3b^") }lararl> armes, matériel de guerre; voir ol.^j-\j Jy, provisions déroute; ^\j JlL dal-yaraq, sabre dégainé. — J^—c^lsl^. yaraqlartmaq, s'équiper, s'armer.

3^}jJ yrn'amaq, être utile, être profitable; servir, rendre service. — J\J_ 4Ja\, utile, avantageux. — J\J_ ObV yarar, même sens; bon, brave; yararleq, convenance; utilité; bra-


^J. (J. 879

voure, courage.— y\j et y\j\> yaramaz, mauvais, méchant; rebelle. — ■J.j\ j^ojl -^j, le méchant n'est jamais sans argent.—(qi'^L ù^jtf y\j ^1^ p-~, de mauvais fer on ne fait pas bon sabre. — &\j yaranmaq, être utile, se rendre serviable. — faire des protestations de service.

J^" r> yertechmaq, se quereller; se disputer à grand bruit.

Z*~^y ysrtmadj, fente à la base d'un vêtement, d'une redingote, etc.

JJÇV yertmaq, déchirer; fendre; ouvrir en déchirant. — dresser un cheval. — sened yertmaq, payer. — ,j^>j.Xy yerttermaq, faire déchirer.— Jjj^j- yertechmaq, se quereller; se battre. — ô^'j y&'telmnq, être déchiré. — n'avoir plus de pudeur; d'où la forme ancienne j^"^ yertlaz, impudent, sans vergogne. — S^J. V-rt~ laq, déchiré, fendu.

l<s~L r> yertedjeu, qui déchire. — animal carnassier, fauve; oiseau de proie. — ^\>\ ^'j^ ou ^^fi, racine de la renoncule des jardins.

Jwy yerteq, déchiré, fendu; ouvert.

ouvert. dressé (cheval). — au fig. sans pudeur, effronté.

(3''-V (ou r-\*j_) yardaq, aide, assistant; hoqqa-bazyardagheu, compère du joueur de gobelets; fripon; complice.

-3^JJ yuvdu, trou d'aiguille; voir

oAC™y yerlichmek, se placer; prendre une place commode. — s'établir, élire domicile. — s'arranger.

dl—J>J ajj y yerlLchdïrmek, faire placer, faire arranger. — nommer à un emploi; passif ôlj jjj^ yerlichdirilmek, être placé, nommé, investi d'un emploi.

p^Jy et iJy_ yerligh, ordre du souverain, décret impérial. Cf. ùU/.

Jj-^y yermaq (forme abrégée de J^jl.), fendre légèrement; crevasser. Cf. ,jj£y yertmaq.

{JA*jJ yermek, se dégoûter;prendre en aversion. — blâmer, critiquer.

ô^j J^\ «avoir la soupe en horreur», se dit des envies de femme grosse. — die y yerinmek, se dégoûter; abhorrer; synon. de dlc_3Cl.


880 1~J ^

^jJ ye'zid, 1° nom du deuxième khalife de la dynastie des Omeyyades; meurtrier de l'imam Huçëïn et ennemi acharné de la famille d'Ali. — 2° au fig. méchant, cruel; perfide; ^'j_ij\ lo, ô monde perfide! —jlj Xj_^\^, ô dé maudit !

JjL^ (var. ^L-li) yassaq, 1" ordre, règlement; cf. le t. or. yassamaq, arranger, exécuter. — défense, prohibition; autrefois,code; ordonnance, comme leyassaghe tchenguiz, code de Gengiskhan, et le code de Tamerlan renfermant les règlements militaires et civils, la loi pénale, etc. — 2° défense, interdiction. — adj. défendu, interdit, prohibé; ^L^ o^ ^jJjl è LJ , la vaisselle d'or était défendue. — jjJ^T^l .P^J^LJ, le yassaq est valable pendant trois j ours ; d'où l'expression j; 0^-^> ça van yassaq, chose éphémère, sans durée. — ^â-l-j yassaqtche, soldat chargé d'exécuter un ordre.—garde; huissier; qavas, attaché au service d'une ambassade.

^J^J yaçaoul (pers.), 1° garde à cheval faisant partie de l'escorte d'un grand personnage. —2" officier

inférieur chargé de surveiller la route que doit suivre un cortège officiel.

<«iXo<w A***J yesûlhnek, fienter; souiller d'immondices.

^Sy^iyusru, racine noire et légère dont on fait des chapelets.

^J^J yeciv, l°locution fautive pour eçir, prisonnier de guerre, esclave; voir>-l. — 2° (ar.), facile; aisé; de peu d'importance.

J^jLli yacharmaq, être humide; se mouiller de larmes (oeil); pleurer.

Jj^—^J yachamaq, vivre; voir

{~^"?s*"J yecJiirmek, verdir; devenir verdoyant.

i^y^.) yechil, vert; pour ce mot et

ses dérivés; voir J~i>.

Zf S _ yechem ou ,_~£J yecheb, pierre

verte, sorte de serpentine à laquelle on attribuait des vertus magiques, comme d'attirer la pluie, de préserver de la foudre, etc. On la nomme aussi yada; voir \x.fJLs x . belgliami yechem, onyx, pierre translucide.

L^—■^"*; yechil, vert; yep-yeclùl,


>J ^i)_ 881

tout vert. — yechil bagha, grenouille verte; yechil bach «tête verte», le mâle dans la famille du canard sauvage.—yechil yapraq «feuille verte», cadeau du pauvre, obole de la veuve. — Ju^j ,3 * ail «turban vert», signe distinctif de la qualité de cliérif. — dMUii yechillik, verdure, gazon. — ^^ „~i yechillenmek, devenir vert, verdir. — aufig. traiter avec douceur; faire la cour; cajoler. — yechillendirmek, faire reverdir; rajeunir.

^—OI^AA^J yaçdamaq, appuyer; pour ce verbe et ses dérivés; voir

J^^X—+aJ yaçteq, coussin; voir

/C«aJ yaci, large; pour ce mot et ses dérivés; voir ^l/Ô-XJ

^l/Ô-XJ a ni (ar.), c'est-à-dire, cela signifie.

\—\i et 4x*i yaghma, pillage; rapine. — butin, proie. — ,jji_ *—t*i ^oJul^s yaghma yoq qazande yè, ne compte pas sur le bien d'autrui et gagne ta vie. — iS'}^-> pillard, ravageur. — J^VU^., piller, saccager; vivre de rapines.

£*.. (var. (3^a~J yeghmaq, entasser, amonceler. — thésauriser. — Sj ,J-<*i ùjfj^ « empiler haut son bagage», se dit d'un homme intéressé, qui vend cher, etc. — ^jji); élever, accumuler (un rempart, une défense). —<^~% s'amonceler, se presser en foule. — (J-H., être entassé (comme des marchandises qui ne se vendent pas). —J^Hë 4*^ yeghela qalmaq, s'affaisser; s'évanouir; on emploie dans le même sens la forme réfléchie (J-C*?..

_J^( _ (y&x.j>yx\i)yaglinour,pluie,

ondée; çaghancrq yaglimourou, pluie

torrentielle, grosse averse. — JJ—<*}

j^^^-yaghmour tchissèyor, il tombe

une petite pluie. —I^J-XJ Ï j^.yaghmour

j^.yaghmour la pluie a cessé. —^T-\

<S ô^y* «^ aJimaq eçladan yaglimour,

yaglimour, fine, brouillard humide. —

i^jy*?., grosse capote, manteau pour

la pluie. — ,j^^..é== ^fj^ jy*i

Ujj.!^i=, «c'est pendant qu'il pleut

qu'ilfautremplirlesjarres».—<^j^'_

yaghmourtcha, petit du cerf; quelquey

quelquey lapereau.

^uà; yeghenaq, foule, cohue; ^Jùii yeghenteu,même sens; entasse--

56


882 J^ &

ment, ramassis. — ^«^ et jud yeghen, tas; monceau; accumulation; C^*l j, J^-IJ, un tas de boue; voir (j^. yeghmaq.

uu et 4.1 yaqa, collet; voir *$\>.

Jj^)Uu (var. ,3-X.J^IJ) yaqarmaq, supplier, solliciter; ce verbe peu usité se trouve ordinairement en composition avec yalvarmaq; voir J^j^ll..

Jy>& (su yaqalamaq, saisir; voir

Jj—^ „ yeqmaq (forme primitive ,3—^7\ abattre; détruire; démolir; renverser. — geunul yeqmaq, causer une grande désolation. — J^-J être renversé, démoli; s'effondrer. — Ji cJiye.qd guit, allons, détale! (locution populaire ). — ,_>!> yeqen, qui menace ruine; qui vacille (ivrogne).— aufig. désolé. — ,3-JL yeqeq, ruines; décombres; ^A—li yeqenteu, même

sens. — .p. OJ yeqem, démolition;

ruine; effondrement. — aufig. cause de ruine, catastrophe.

LJ-*' (var- i>3^ yacl(-n> près, voisin ; proche. — o-cJu, dans le voisinage ; bientôt, prochainement ; ^i^L.!, ces jours-ci. — \SB\ ,y2i ym/i'ii aqraba,

aqraba, parents. — l3r""'^~-JlJ- ya~ qmlachmaq, s'approcher; se rapprocher; avoir des liens de parenté. — 2° (ar.), certitude; science certaine; dogme de la révélation. — adv. certainement. — 3°yeqen, ruiné; qui menace ruine; vacillant; voir Jj^. yeqmaq.

<JsJ yen, manche de vêtement, de feredfe, etc. — "C> ^l/x~~" cJiehret yeni «manche de cérémonie», d'une étoffe plus fine que le reste du vêtement. — yen qapagheu, rebord de manche destiné à protéger les mains.

J^-ol Ju~= I_£^A> yenleri çeghamaq

«retrousser les manches», se mettre à la besogne.—(_Jî~ij ^IX, J«i bolyenlu binich,manteau àrnanches larges ; 5^ j JJ«I (j_xlXT\ yenieteiyndenbolder «sa manche est plus large que sa traîne», ses dépenses dépassent ses moyens.

cA* 1° 2/<?(/, supérieur, élevé. — <U)1 j-uî, Dieu remporte toujours.— ■Jy» yegreg, meilleur; préférable. — 2°yek (j>ers.\ un; unique.

VJ yana, forme ancienne pour yana, du côté de; qapeden yana. vers la porte; benden yana, quant à moi; voir ijlj.


dr. ± 883

^w yanaz, hargneux; voir jb 1).

^^J yanaq, joue; voir JjL.

wJjX' yegreg, meilleur; préférable; adv. mieux; voir iiL.

^j^ yiguirmi, vingt; yiguirmindji, vingtième.

^•k-yenmek; vaincre; conquérir.

— gagner au jeu.

.V^ yeguen, vulg. yeyhi, neveu, fils de l'oncle ou de la tante. — oji S> «neveu du chameau», se dit d'un homme velu. — <tl>l j>ï ___,£ <tU (J^ OUj2> «oncle et neveu, ours et ruche», être comme chien et chat.

LJJ^ yekioun (ar.), somme, total ; yekiouni 'oumoumi, total général.

àSj yeki, l°gros, solide; long (inusité).— --<!• CJ"^' ^ane du gouvernail.

t&J yeni, nouveau; neuf. —jeune, inexpérimenté. — yeni ai, nouvelle lune. — yeni tcheqma, qui vient de paraître; nouvelle invention. — ù-^_, de nouveau; CJJ£\> <!, même sens.

— yeni nefer, conscrit. — yeni dounya, le nouveau monde (l'Amérique); chose du nouveau monde; mode nouvelle;

nouvelle; dounya tchitcheyl, thlaspi, fleur. — diLXi yenilik, nouveauté. — inexpérience. — dL^-^T yeûilemek, renouveler; rajeunir; restaurer.—yeniletmek, faire renouveler.

LS/S-^ _ yenitcheri «la nouvelle milice», les Janissaires, milice créée q par Murad r, en 1G32, et détruite par Mahmoud ir, en 1826. Leur histoire a été écrite par Djevad Bey et traduite en français par Macridès. Constantinople, 1882.

t^-w^i yguit, vulg. iyit, jeune homme brave, vaillant; héros; champion.—jo.Ijl_j.IJ.; OJJ1J~°OAJ, le brave

j se fait connaître sur le champ de bataille. — ^il c~A>, sous-chef de corI

corI (èçnaf) chargé de veiller sur la stricte observation des règlements. — nom d'une communauté de derviches. —ûA. ^J kgharib yiguit, prononcé vulg. qarpiyit, lépreux. — dJJz_ s~ -J.> , bravoure, vaillance. —

I d)x^_\, être brave, avoir du courage ; s'enhardir. — yguitlendirmek, donner du courage, rendre brave.

\^/J yel, 1° vent. — qara yel «vent

noir», vent du S. 0. semovm; yiddez

qara yel, vent du N. M. 0. — yelqo5 G*


884 ci. -u>_

mn, oiseau de mer; girouette; aiguille : d'horloge ou démontre.—yeldeyir- j min, moulin à vent. — iJj4~ AJ yel yvperek, à grande vitesse.—Jk cS,j r-À yerinde yeller èsser «le vent souffle en son endroit», il est perdu, anéanti. — j&> yellu, venteux; rhumatisant. — yelle termek «jeter au vent», perdre, gaspiller. — 2° vent, incongruité. — rhumatisme. — dlc „ yellenmek, être exposé au vent. —yellemek, souffler; donner de l'air; venter.

<^J-> y il, année; voir J~.

Jj^ yalaq, auge; écuelle; voir

t^JjAj \" yalan, mensonge; voir o)l\i.2°yilrm, serpent; voir ù^~-

z\) _ yelpase, éventail en papier, en étoffe ou en feuille d'arbre.—odjaq yelpazesl, soufflet de fourneau.—yelpaze qoulaqlou, qui a les oreilles en éventail; yelpaze merdixen, escalier double, en éventail. — dlLjLL -.ii'T tîtechi yelpazelhnek, souffler le feu, l'attiser.

^-^ùî yelqnk, suffocation; asthme violent.

JjuL y,,]i,iq, flatteur; voir J,^.

! iJXli yel tek, excité ; qui cède à ses

j caprices; évaporé. — à—s\ yeltenmek,

yeltenmek, livrer à ses caprices. — enjô1er;

enjô1er; synon. de yaltacManmaq.

yaltacManmaq.

j Jây,»Xju ylderaq (pour yalderaq), brillant, étincelant; poli, luisant. — y A, ^[JA>, constellation du GrandChien. — (j^-b -^ ylderaïedjeu, brillant; étincelant, fulgurant,—J^lj ji ylderamaq, briller comme l'éclair.

(C^^l.; ylderevi, foudre, éclair; avec, tchnrpmaq, frapper (en parlant de la foudre). — ylderem çjuibi, prompt comme la foudre.

à^>jKXlj yeldirmè, vêtement de dessus en étoffe légère que les femmes portent à la campagne.

yjyh (yar. jjiL) yel des, étoile; constellation. — astérisque. — rfq yeldez « étoile blanche », étoile du berger, Vénus; cqezel yeldez «étoile rouge». Mars. — qouirouqlou yeldez, comète. —yA^ |^l <ïï yeldez «lune et étoile», armes de l'empire ottoman; décoration. — yeldez■ po'ïvas, vent du nordest.— yeldez tchitcheyi, dalhia, fleur; yeldez taehex, aventurinc, pierre bril-


Si, \s 8S5

lante. — oj—xJi «i ij,'j J.L yeldezeu duclujun, né sons une étoile malheureuse. — ^ilr-'jlj -yjAi, nous ne pouvons pas nous entendre; nous ne sommes pas d'accord.

^j^stb ydghen, 1" effrayé, épouvanté. — 2° baguette, badine.

t-Ab yelek, 1°longue veste, espèce de gilet ressemblant au qaftan. — 2°plume d'aile de l'oiseau, dont on empenne les flèches. — 3° pour yelllk, petit du chameau, quand il est âgé d'un an.

•j.X-b yelkhi, voile de navire ; yelkhi hezi, grosse toile à voiles. — yelkhi guemissi, bâtiment à voiles. — âjjf^kL yelkhi kurek «voiles et rames», à toute vitesse. — yelkhi dtchmaq, déployer les voiles; syn.de dl° 4UXL, mettre à la voile, partir. — yelkeni endirrnek, carguer la voile; yelkhi haghlamaq, ferler la voile. — yelkenleri coula endirrnek, faire sa soumission; se rendre; entrer en arrangement, — \ ^xL 4ac \tqle yelkhi étmek, s'abandonner à ses passions, à ses caprices. — ^ „ yelkendji, matelot employé à la manoeuvre des voiles.

J)V i var. (^5 -.) J/dviaq, avoir peur ; être terrifié,—gueuzyelmaq,ëtie glacé d'épouvante. — J^j^L, effrayer, inspirer de la crainte. —(>iL yelghen, effrayé; épouvanté.

<»»Av yelmek, courir; rôder; vagabonder. — y^ ,jj^ jCjl^l «le vagabond ne prospère pas, il ne remplit pas son ventre», pierre qui roule n'amasse pas de mousse. — 41'. yelm'a, cotte de mailles fendue par devant.

âjrJ yelea (pers.), oiseau qui ressemble à la caille. — ortolan.

Ày yeVe, cri il ; crinière. — Ojj-s ^I<1, hyène.

eC**J (.var. L') yellm, 1" action de courir-, hâte; vitesse; cf. ôU-;.. — 2"outre que l'on suspend sous les pis de la vache.

A (var. *•> ) 1° yhn, aliment, nourriture; ration de fourragepourlesbêtes de somme. — amorce de pêche; appât pour prendre les oiseaux; cf. dlr yemek. — 2° particule corroborative <- J.jj yeni-yechil, tout vert. — o°abréviation pour *\ lin, je suis.

le et<r yama, pièce, morceau; voir

4.»IJ.


886 dix ^s

7?\£ yamadj, pièce de terre; voir

.MC (var. JjUlO yam(i<l> 1° aideouvrier, manoeuvre; ^j\s ^\, aidecuisinier, marmiton.— 2° troupe auxiliaire sous les ordres du gouverneur d'une place peu importante. — 3° capuchon à bout pointu.

LolC (var. (j^-oUlO yamamaq, rapiécer; réparer. — appliquer, mettre sur; emboîter. — au fi y. appliquer un soufflet.

C*^ (var. (JuM y aman, méchant, mauvais; nuisible. — s JJU. 0^., dans une situation critique.

tj"Ç (var. [_JxJ yemich, 1° fruit. — ,_£ 4>-j3 qodja yemichi, fruit de l'arbousier. — yemich vermek, porter des fruits; donner du profit. —y^.—is y 1 ^ili» OC" 4=7 \i \, à F arbre sans fruit personne ne jette de pierres. — J^s: ,_£ J.~*; corbeille de fruits. — 2° part, du verbe yemek, mangé, consommé; dépensé. — dlldi, verger; jardin fruitier; réserve à fruits.

W>W yemelc, 1° aliment ; nourriture ; repas. —^KC^JÏ turlu yemelder, toute sorte de mets. — < r J ?K

yemeyi, nourriture de ménage. — (_£ ,Ldâl âkhcham yemeyi, souper; qûchlouq yemeyi, déjeuner. — dUxc yemeJclik, choses nécessaires au repas; aliments préparés; prix du repas. — dlP^ yemeklemek, donner l'hospitalité, héberger. — 2° manger; voir

*—^£yemlik, 1° auge, râtelier; ration de fourrage et d'orge donnée au cheval. — nourriture des volailles. — barbe de bouc, plante. — valériane.

A^XMC yemleme, appât, piège. — amorce de poudre. — mine pour faire sauter les rochers.

^£-C yemeni, 1° étoffe légère dans le genre de la mousseline, peinte et brodée délicatement, qu'on fabrique dans le Ye'men. — 2° chaussure de couleur rouge et noire à l'usage de la basse classe; yemenidji, fabricant de chaussures de ce genre. — 3° cornaline; quelquefois agathe.

A—<^J^Ç youmourta, oeuf; voir

t_^C yemîn (ar.), serment; jurement. — pacte, engagement, promesse; avec étmek, jurer, s'engager;


d~ \^ 887

avec bozmaq, violer un serment; se parjurer. — 'J^.J^ ,c^ 4—^ ù^ « s'il fait un serment, sa tête n'en souffre pas», .se dit d'une personne véiïdique et loyale. — yemînli, qui a juré; assermenté. — 2° corps de cavalerie sur les côtes d'Anatolie; voir \>i. ghouraba.

^^^ (var. (jj^lAi) yanachmaq, s'approcher. — aborder, relâcher. — 4_c-"L yanach,ma, 1° action de s'approcher, d'aborder; relâche d'un navire.

— (_£ JJ-^JJIJ biz-zarour yanachma, relâche forcée. — 2° ouvrier ou domestique engagé temporairement : manoeuvre, garçon jardinier, garçon de bain, etc. — j^'~ yanachelmaz,. inaccessible, inabordable; farouche.

J^ojjLiL^, yanachtermaq, rendre proche, aborder, relâcher. — J^âL yanacheq, joint; proche; contigu.

Jjuj (var. J}lA>, forme ancienne J}b l> ) yanaq, joue. —^ JI «Z yanaq,

visage de rose, vermeil. — Jjl ~

ijj^s^r, fossette.

^- - yenguetch (pour £ i)\, qui marche de côté), écrevisse, crabe.

<X^-^ yengué (t. or. &1Ù), 1° femme

d'un frère; tante du côté paternel ou maternel. — 2° femme qui conduit la mariée chez son époux; cf. AaiL= et D'OHSSON, t. v, p. 152.

(—•Uv yenmek, 1° vaincre; voir di<N.. — 2° être mangé, se manger; voir dlr.

<A^.' î/inè, vulg. <'J)guine, de nouveau, derechef; encore; d'autre part. — de même, exactement, — yinh-mi, quoi! encore?

I^J (var. I_^_, oj>_) youva, nid, nichée; gîte, tanière.—youva yapmaq, faire le nid ; aujig. réduire à la raison ;

morigéner. — Jy'X? 1 youva^mna(b nicher.jU Vj.o ij-'U' dLi^a ^~> ç., c'est Dieu qui fait le nid de l'oiseau étranger.

3^l?J l)ow'ai'l'acl> vulg. youvalaq, rond, sphérique.— boule, bille; hoqqabaz youvarlagheu, muscade de jongleur.—JÎXJ^J 1. ^^yous-youvarlaq, tout rond.

L3—•*~^)!3' 1 youvarlamaq, rouler, tourner sur soi-même. — avaler, engloutir. — ,_$ Jo pter youvarlamaq, débiter des mensonges. — youvarlanmaq, se rouler. —^j\ A= O^YJ^J 1.


888 £_5>_ J? 1.

JCJL ù^- 3» 1 pierre qui roule n'amasse pas de mousse.

Jjy yarach, doux; doucement; voir J^^-

jy>y youtalaq, rond; en boule; voir (jX)^.-

Ju^J yobaz, solide, vigoureux. — grossier, rustaud ; yohaz khtzntetkiar, un lourdaud de valet.

tJÀ^jJy yuyurmek, aujourd'hui yepiymeh, aller et venir avec agitation; courir en tout sens.

Içysvy yontghenmaq «avaler sa salive»; «uflg- avoir faim; être avide.

Jj^31 youtmaq, avaler; engloutir.

— gober, être dupe. — rulij. gagner au jeu. —j; ^*j zehir youtmaq «avaler du poison», être transporté de colère. — ^AJXJJ faire avaler; faire gober, duper. — ô^'jj être avalé; ndg. perdre au jeu.

?yy et j.j^ youtoum ou youdoum, action d'avaler. — bir youdourii cou, une gorgée d'eau. — ou fiy. chose minime.

à^y ijteljé, haut; élevé; grand.

yndff dayli, haute montagne; ilayh

yudjesi, sommet de montagne; pic.

dU<^, élévation; sommet. — ô&j yudjelemek, s'élever, se hausser; grandir. — yudjèletmek, élever, rendre grand.

{^■y youkha, oh ! fi donc ! voir 1*^.

{Jly^Sl yokhsoid, pauvre, misérable (inusité) ; on écrit aussi J^~s^_ yoqsoul. — ij^"-9^ <-S^— «mendiant du bâton», enfant incorrigible.

à^cs-y yokhsa et yoqsa, sinon; autrement.

^—Oy yourt, pays, patrie; terre d'habitation; JUi "S^Jj. <Sj ; clui u'a ni feu ni lieu; vagabond, nomade.— ^jjj possession territoriale d'une tribu; voir BELIN, Propriété, p. 142.

— yourt toutmaq, s'établir, se domicilier; synon. de J^c^ÀTj*) yourtlanmaq.

i3fJL?; yourtmaq, trotter. — vagabonder; mener une vie de paresseux.

ij>jy yortou (du grec iop-r,), fête, jour de fête, surtout chez les Chrétiens; pasqalya îjortousou, fête de "Pâques.

^Jy yi'iirt; voir Oj* 1.


jjLJj„ 889

P'^y y or dam, 1° agilité, prestesse ; habileté. — _jL> 1 ÏJJ j), qui a la main légère, bon ouvrier.'— yordamlu se prend aussi dans le sens de «prétentieux; fanfaron».

O^CJy yorghan, couverture de lit, ouatée ou en laine; yazma yorghan, couverture ornée de ramages. — yorghandjeu, fabricant et marchand de couvertures. — On donne le nom de (jjl!\cjj> yorghanleq à une étoffe d'indienne dont on fait des courtes pointes de lit. — <lL^ ùlcjj 1. dlcl l^i «se disputer à propos d'une couverture», â propos de bottes.

^^J^ yorghoun, fatigué. — ,j\cji tjj&jtf yorghoun ârghen, exténué. — (j^—Jj^èj^, 1° fatigue, lassitude. — 2° halte, repos ; bir yorghounleq âlmaq, faire halte, se reposer. .

kc-jy yorgha, allure rapide, trot;

ol <jj. \^Ji> cheval trotteur. —

(j^V^éja), trotter; courir de l'allure du loup.

^)y yurek, coeur (surtout au sens physique), organe de la vie. — aufig. courage, hardiesse. — -J.\—1= Jj£, douloureux, pénible. — &\-'~«,\ <S 1JUrek

1JUrek craindre, être agité; ^ JjiV») yurek boulanmaq, avoir mal au coeur; «Ji^^ ^ yurek tcherpintisi battement de coeur, palpitation. — y&Jj„> qui a du coeur; courageux, énergique; tachyureklu «coeur de pierre», insensible, cruel.— y^Sj <j, sans coeur; lâche; sans énergie. — ô.—^ W yureklenmek, prendre du coeur, s'animer; s'enhardir; yureklendirmek, donner du courage, exciter.

^J^jr 1 yuruk, qui va d'une allure rapide. — alerte, agile; yuruk ât, cheval vite. — ^[cM ^3-i^j ronde de derviches sur un rythme précipité. —JSojj^j tribus nomades, synon. deu^jjV, tribus turcomanes établies en Asie mineure; voir I)ict. géographique, s. v. — ;AJJ1 ^Is ^ ^vjj à bon cheval point n'est besoin de fouet.

Jy^Jy yormaq, 1°fatiguer; lasser. — ennuyer, importuner. — âghtz yormaq, dire des choses inutiles, bavarder; vudjoud yormaq, travailler avec acharnement; zihn yormaq, se creuser la tête. — (J._lj^_ yoroulmaq, se fatiguer; se donner du mal; travailler (inutilement). — yoroidtmaq, haras-


890 jj>. Jj,

ser; exténuer. — 2° yormaq, tirer de bons présages, prendre en bonne part; .jj>y_ et ^j^>_, bon présage, heureux pronostic.

(jAo^^y yurumek, marcher, cheminer; aller de l'avant. — monter, circuler (comme le sang dans les veines ou la sève dans l'arbre). — ,_£ oJl ûluup yurumek, aller à l'improviste, surprendre; ^ -\>j=-\ âkhirefe yurumek, mourir. —yol yurumek, faire du chemin; uzerine yurumek, attaquer, aller à l'assaut. — dlcjj«>_, faire marcher, mettre en mouvement.

— faizyurutmek, faire courir les intérêts. — ùJbja) yurudilmek, être mis en mouvement. — Ci—ÎJ=> , se mouvoir; marcher. — J:J^J^ yuruyuch, action de marcher. — allure; mouvement en avant, assaut. — dire yiiruyuchu, allure régulière et cadencée.

Jy_Vyus> cent;^ oj^, un centième. — Ju\ o-O^, cinq pour cent. —y^j.yuser> Par cent; yuzlerdje, par centaines.—^\> jy_, chef d'une compagnie de cent hommes, capitaine.

— ^-^ W- Jjjfj la case des cents, les centaines. — 2" yoz (peu usité), simple

simple à double) : yoz gui, rose simple; yoz laie, tulipe simple; yoz âdam, homme simple, naïf. — o'youz (pers.), panthère.

Jy yuz, visage. —^J-\i\ jy_ «blancheur de visage», honnêteté, bonne réputation; jj>_ ^ «visage noir», déshonoré, infâme.— dl ^j^yuzupek, effronté; S.-Jy.*J4yuz$izlih; excès d'audace; impudence. —ù->jj>. y\, de ce côté, pour ce motif; o^jj_ *-*$.> a cause de lui. — 0^)_ J$,, en face; en présence, tête à tête. — <Sl$.j.} ^a surface de la terre, le sol; yer yuziiù tcheqmech, à fleur de terre. — ijtaas ■jjj[, l'endroit (opposé à l'envers) du manteau; jtj\ <~jl—-~.l ^$jy «l'endroit ne ressemble pas à l'envers», le caractère à l'extérieur. — <L»j^fj y yuz (jueurmeliyi, cadeau offert à la mariée, la première fois qu' elle montre son visage à son mari. — ^ jy <J \ iki yuzlu «à double face», hypocrite.— ^~JJ tj^^.^jy.tj-^, broderie blanche au passé et à double face. —yuz nurmek, se prosterner. — yuz toutmaq, se tourner vers, se diriger; commencer; yuz toutmamaq, ne pas oser, avoir honte. — yuz tchevlrmek, tour-


j_5>_ ^s*> 891

ner le visage, déserter.— yuze tcheqmaq, être insolent. — <SJ>J ^ I_J^>- J-\s <S J V j il D'a Pas le courage de répondre. — (jj-0.)^ o'jjj jeter à la face, reprocher. —Jp.^ j^, s'enhardir.— &\jw -CJLjl jy_, laisser par terre, négliger. — ^JJ^ <SJ$. yuzu qouien, à plat ventre. — dl°^j J^.' cajoler, gâter. — dU^lj «i_, reprocher en face, jeter des reproches à la face. — dlc-^j y, s'aboucher, se trouver face à face.— dUj J..1JJ^; aboucher, confronter; juger contradictoirement.

^J$J yuzuk, anneau ; voir -J_j jji_.

^ibi (var. £5%.) yuzguclj, qui nage, qui flotte.—nageur ; voir di» j»>.

t-A«)aJ yuzmek, 1° nager. — c«4 fig. être dans l'abondance.—^ ^ ^* dalghetch yuzmek, nager entre deux eaux; yuzerekguetchmek, passer à la nage. On dit en proverbe : dl—«j«)_

j lia) al (Jj^j^ 3-^ l-'"*-M '—'J«^»l_

jjcà^ «nager, écraser du yoourt, écrire, trois talents qui ne s'oublient pas». — 2° écorcher, peler; décortiquer.— au fig. tourmenter, torturer. — adresser des reproches. — ynzvlmek, être écorché.

3~)y yuzuk> bague, anneau surmonté d'une pierre, d'un cachet en cornaline, etc.; yuzuk qacheu, chaton de bague. —yuzuk oyounou, jeu des bagues; gagner à ce jeu se dit 4=Lo Jjj>jtj «aller à Damiette».

'—AMJ^J yousouf, n. propre, Joseph. — La mandarine s'appelle yousouf efendi du nom de celui qui l'a introduite en pays ottoman. — i^j yousoufi, bonnet de haute forme et recouvert d'un châle rouge, porté par les premiers sultans. — J^-sf-"») «le petit Joseph», 1° nom d'une espèce de tourterelle. — 2° demoiselle, libellule.

1^ yosma, élégant ; voir <s^_.

ly^y yous> particule corroborative dans les composés comme yous youmrou, tout rond ; yous youvarlaq, tout en boule.

àS^^J (var. <£"V ) yoçma, élégant ; joli; gracieux. — une coquette; yoçma èdalu, même sens. — ^J<r^J, beauté; grâce; manège amoureux.

<Jy£>j> (var. ,jj. ^j) yoçoun,

mousse d'arbre, mousse d'eau croupissante. — J^x-)^-^, se couvrir de


892 v_2^_ Sj.

mousse. — yoçouulou. gui, rose mousseuse.

O-^-y yoghourt et yaourt, lait de vache on de brebis, dont le caillé est pétri d'une façon particulière. C'est un régal pour les Turcs. Il y a différentes sortes de yaourt : celui des Eaux-douces, deSilivrie, de sac (torba), de seau (qota), etc. — avec czmek, pétrir, préparer le yaourt. \

^X—«-Cy yoghourmaq, pétrir, faire de la pâte; yoghourdmaq, être pétri.

/j^^ 1 et Ù3&4 yoghoun, grand et j fort; robuste, bien bâti. — rustaud, grossier, syn. de J^^A—>- ,U. — yoghounleq, épaisseur. — vigueur. — rusticité.

'—5y youf, 1" adj., vain, inutile. — <C1»>_ ^j_, gratis; en pure perte. — 2" interj., oh! fi! ii-donc! youf safia, c'est honteux pour toi! malheureux! yovfa (juitmeh ou youf olmaq, être perdu, périr.

Aa5y yonfqa, mince, lin, délicat. 1 — pâtisserie feuilletée qui se prépare 1 avec de la heur de farine, des roufs , pétris dans le lait ou le consommé de '

viande; fond de pâté, abaisse. — j) AJizy «qui a la main faible», pauvre, sans ressources ; ^ ^/-^ çerteu youfqa, légèrement vêtu ; ^$ ^fgtieuïïulu youfqa, qui a le coeur sensible.

i3,y y('1> 110n (négation plus formelle et moins polie que khaïr; cf. s?-). — ce qui manque ; ce qui n'existe pas; Jjai j^ var yoq, ce qui existe à peine, peu de chose; nh var ne yoq, quelle nouvelle? — oj_ J^_ yoq y ère, sans motif, inutilement; <—'-^jj en vain. — yoq étmelc, anéantir; yoq demel; refuser. — Jj^ <?', rien du tout. —J^lâ»! yoqluuq,mçmi[\\Q, détriment; pauvreté. — <~*s »* yoqsa et yokhsa, sinon, autrement.

O/—$y yoqare, la partie supérieure, le sommet; ~jj\£»> dl>4JU., le haut de la maison. — yoqare tcheqmaq, monter, s'élever; oJt,j\j^ çil «qui a la tête haute», rebelle; ^JJ»' o.x_j\j^ «nez en l'air», insolent. — cA—s i_£j\ijy_, l'étage supérieur. — J~^\ iXils^ de tout côté, cà et là; yoqareâan âehaglwu, du haut en bas, d'un bout à l'autre.

Jj*jtey yaqlamaq, palper, tâter. — examiner, passer en revue. — s'in-


%. Jj>. S 93

former de la santé de quelqu'un. — 4—*%^, revue, inspection d'armée; yoqlama mudiri, directeur des inspections; (j>;4/>l3^)_; inspecteur militaire.

(v*J_j9_^- 1 ( var. ^J,s 4) yoqoucli, montée, pente escarpée; j—l-i^aa) ^LLbl iA;l; ravin escarpé.

w^J î/ufc, fardeau, charge. — embarras, responsabilité. — biryuk, une somme de cent mille piastres ; on yuk, un million. — ij^ /fy> qui a beaucoup d'embarras. — ^J^^ jfj.> ^ s'est enricbi. — yuk olmaq, être à charge. — dU£l> yukl.uk, grande armoire pour serrer les matelas, le linge.

^K»> yuklu, chargé. — fructueux.

— yuklu bir qareu, une femme enceinte; yuklu. bir udam, un homme appesanti par l'ivresse. — dL»<US^_, charger un fardeau.

wUJ yun, laine; yerli yun «laine indigène», la meilleure qualité' des laines de Sniyrne. — -^ ^ji drentRuyuù, laine à courte tonte. — yun tchorab, bas de laine.

^Jy yeuîi, côté, face; rapport. — JJLTZ) 4J' rt"n yeunden, sous quel rapport?

rapport? usité.)— diPy yeuùilmek, se diriger, se tourner; s'élever (en parlant du vol des oiseaux).

wçjjy yugruk, rapide; agile, alerte. — tazi guibi yugruk, rapide comme un lévrier. —yugrutmek, courir vite ; faire courir.

<—'LO^J yuksek, haut, élevé, proéminent.— cher, de prix élevé.—yukseklik, élévation; hauteur. — dli—-> ^ yukselemek, s'élever. — renchérir.

wJ^uJ^J yuksuk, dé à coudre. — dLrjl <)&y~-5\i «mesurer avec un dé», être avare, refuser. — yuksuk ote, asperge.

uA^JSy yukletmek, charger (une bête, une voiture). — imputer ; accuser. Cf. -V yuk.

^Jy yol, 1° route, chemin; dlLzil t_£ ichlik yol, chemin battu, route fréquentée; âyaq y oleu,latrines; ^c.yh J* doghrou yol, route droite; la grand'rue dePéra; J^op, quadrivium;^ Jr-v>- khersezyoleu, sentier. — <S/^ Jj* ÎJr'l' eillri i 011 tezki'fesl), permis de route, passeport, feuille de route. — il^L Jj>_, costume de voyage, bagages de route. — J^_


894 Jy. Jy.

Jj«j«\ 7/oZ vourmaq, battre les routes pour voler. — yola guelmek, se soumettre; yolayatmaq, acquiescer; yol viîrmek, laisser passer; congédier; o ij ij JiiLi J^i, l'endroit où la route bifurque. — 2° manière, façon; &cw. yolda, de cette manière, ainsi. — )>" manière d'agir, méthode, conduite; S^jO'djy s'arranger, être régulier; (3-^ J;V yol toutmaq, adopter une règle de conduite; <tU J»>_, doucement, avec méthode; eyi yolda ûrlam, un homme qui se conduit bien ; cX.\j yohnda, bien réglé, convenablement. — yol hilmeh, se bien conduire; être sage et habile. —$4 yolhiu, en forme de; comme il précède; en ces termes (synon., en ce sens, de yj> et de jJJLià). — strié, rayé. — JÏ$°J\ \A^s, notre prétention est juste. — <dj>_ Jp-, pour la cause de Dieu 41)1 J„„, j.j^ 0^, route royale; grande voie militaire. — 4y ^AJJ>_ 0-^-J , chi va piano va sano. — u> i\ yr>Wjou, voyageur, passager; moribond; J^-^L^- ,j, escorter un voyageur. — yoldjoulouq, départ; voyage. — jji^^. yoldach, compagnon de voyage et, en général, compagnon, collègue; qajimi■ yoldaehen.

collègue d'emploi dans un service public. — Jr-*'^ yolsez, inconvenant, irrégulier; désordonné. — yolsezleq, inconvenance, grossièreté.

J^>^ yoular, licou; avec vourmaq, mettre le licou; avec âlmaq, «prendre le licou», saisir l'occasion; i3"°_?s \J"i °sS^j> lâcher la bride. —

«on mène l'homme par sa parole et la bête par son licou».

■—S^iy youlaf, avoine; youlaf guibi yechîl, vert comme l'avoine. — ^CIOVJ, pain d'avoine, pain grossier.

J> [y yoltar, laisse, corde pour mener les lévriers en laisse.

J^-oJ^Jy yollamaq, envoyer, expédier; congédier.—J^r^U^, être envoyé. — faire du chemin ; avancer. — <.°^!^)_ yollama, action d'envoyer; passage; passage à niveau; passerelle. — yollama direk, grosse poutre de charpente.

3 v* y°lmn(b arracher; plumer; épiler. — ^[y_ ^il ,-L*, «s'arracher les cheveux», se désespérer. — ûdamc yidmaq «plumer quehiu'un», le


0. c* m

mener à la ruine. — ^jJ^ faire arracher l'herbe, sarcler. —ô^jV yolenmaq, s'arracher les cheveux; se désoler ; yolmdermaq, réduire au désespoir. — yoloumech, plumé (oiseau), i —Jj^_, plumé ; épilé, sans poils ; imberbe; voir le mot suivant. \

^J^>yy yidwnek, raser; épiler.— i!y»> yuluk, épilé; imberbe.

py yevm (ar.), 1° jour; journée; : .^Jl el-yevm, aujourd'hui.— .y JS" kullu yevmin, chaque jour. — Pour les noms arabes des jours de la semaine, voir les Dictionnaires arabes.

/f wJl .») yevm ud-dîn, le jour de la résurrection. — 4~»^)_ yevmye, salaire quotidien ; journée de travail. — 2" bon présage, bon augure, indice favorable; yevmlu, d'heureux augure, favorable. — 3° «t»^i_ yoma, câbles pourvus de plus de six braguets.

JjUy youmaq, pelote de fil, de laine, etc. peloton. — J^AsU^, pelo- ; tonner ; enrouler autour d'une pelotte.

— youmaqlanmaq, s'arrondir en pelotte; grossir; se tuméfier. i

5y-W youmrou, rond, enflé ; tuméfié; yous-ymimrmi, tout rond; âyliadj

youmrousou, excroissance noueuse des arbres. —J^j,^, s'arrondir;

s'enfler. —Jj. ^3 Si youmroulouq,

youmroulouq, tumeur; tuméfaction. — JpT3 si youmroudjaq, vulg. youmourdjaq, bubon de peste; charbon.

£3r*y youmrouq, poing, coup de poing. — youmrouq vourmaq ou youmrouqlamaq, frapper à coup de poings, enfoncer et pétrir à coup de poings.

3Cy yfmmmncl' fermer les yeux; clignoter. — au fia. être de connivence.

àisj^y (var. <l=jy;) youmourta, oeuf. — youmourta zareu, pellicule d'oeuf; youmourta qabouahou, coquille d'oeuf; fol youmourta, oeuf à couver; voir J^s.^<Uj^ <Jyoumourta qaourmaseu, oeuf frit à la poêle; ,~~..blja) ^ yourmourta bouranisi, oeuf au verjus; -j^cyi- <S youmourta khochmerim!., oeuf poché au beurre. — ^ Jj-'l baleq youmourtaseu, boutargne. — caviar. — ^

4 ^'-"'.. yourmourta ■piclùndja «le

temps de cuire un oeuf», en un instant ■■Guloriun quam asparatji caquautur. — /L.^AhjjA^ ■(/oiciiiimiinliiiiiaq.


896 ùj>. V.

pondre ; aujlg. craindre, être anxieux.

jy JJ=>jy>«> Jj&\y^ ^ ^\>, vois

quelles extravagances il débite!

Jj^o^ youmouq, fermé; arrondi et ramassé. — i^J'i ^ (< main fer~ niée», avare; jy—fjj^»> youmouq gueuz «oeil bridé», trait caractéristique de la race jaune.

J^i? 1 yontmaq, tailler; locution fautive pour yonmaq; voir &£■

à.s~y (var. L^fjO yondja, trèfle; yC, La qcvpa yondja, luzerne.

*\>y yond, 1°jument sauvage, errant en liberté avec le troupeau. — yond qouchou, oiseau de la famille du pinson; espèce de hochequeue; friquet. — oJw yonda, plume légère; duvet d'oiseau.

^y+jy yonos «le prophète Jonas», yonos balegheu-, dauphin, marsouin; yonos balegheu guibi âteleur «il s'élance comme un dauphin», se dit d'un homme avide.

J,\ssj^i yonghar, petite guzla (ou bmdçjhari), guitare de petite dimension, à trois cordes.

Àsuy (yar. <ioi) yonqha, rognure

de bois, copeau, ramure. — ^"^j. Jtf demir yonghaseu, limaille de fer. — jjL^i^dL'U JU, l'argent est le copeau de l'âme (proverbe).

Ify 1° yonmaq, sculpter; tailler avec la hache, le rabot; le ciseau, etc.

<cy yonma, taillé, sculpté; statue.

^ky, être sculpté, travaillé au ciseau, au rabot, etc. — yonoulmamech, qui n'est pas raboté. — rude, inculte ; grossier. — 2° younmaq, se laver. — 4J\J> yona, petit coussin de feutre.

\}^ et *jj youva, nid; voir L*_,

—^J (var- ^j) youha, fi donc! quelle honte! c'est indigne! — avec J^Z-iU., huer, conspuer; J^^ 3 4>U »>, humilier, bafouer.

àj y a (pour l), 1° ou, soit; ou bien.

— interjection : allons! voyons. — 2° ye, impér. de dlr, mange.

t_A«<\; yhnek, manger; voir dlr.

*}jl£ yahoud, (Juda), juif, les juifs.

iS^jr. yahoudi, juif, israélite. — yalwudi havrase, synagogue; aufig. lieu bruyant, tumultueux. Cf. O^A^- tchifout.

d* Vaya< piéton, fantassin; voirU.


Jr. à~ 897

^ ^i yayan, piéton ; voir U et ù \J\J .

<—^^i yitmek, être perdu; disparaître ; se perdre, se consumer. — employé fautivement pour yetmek, suffire;, voir dir.dl—aju. yitirmek, faire perdre, anéantir ; ruiner. — dljx 2/iiî'A:, chose perdue; perte, détriment; ruine.

^J^iyertmaq, déchirer, fendre; voir &j_.

^^lyissa (franc, hisse! ital. alza), cri de manoeuvre pour hisser les voiles, etc.

JJ4 — yeghmaq, entasser, amonceler; pour ce verhe et ses dérivés; voir J^<*d.

LoukJ yeqamaq et yeyqamaq, laver; nettoyer; rincer. — yeyqanmaq, se laver, se purifier ; faire les ablutions légales avant la prière. Cf. c—.xl.

J^*^ yeyqmaq, 1° abattre, ren- i verser; voir J^. — 2°se gâter, pourrir.

j4^i p», neuf, nouveau ; voir ^_. \

L/ûi yil ( vulg. yeZ), an, ann ée ; 'araèi^iZ, année lunaire de 354 jours. —

<ç*^ J~; Jour de l'ani J~ ^=7^, l'année prochaine. — ojl~ oJbl «par

mois, par an», rarement. — J| -U~

yilleq, groupe d'années; gerg yilleq âdam, homme âgé de quarante ans.

— pension, traitement, annuel; annuité ; y^-~ yilleqlu, pensionnaire, retraité;,*2^~ yilleqtcheu, domestique en sous-ordre, pris à l'année; ouvrier à gage. — tjj-°"^-~, yittamaq (et yillanmaq), vieillir; être mis en réserve.

— yilatmaq, faire vieillir, conserver en réserve.

LÏJA-^l yilan, serpent; boz yilan, serpent gris, nommé aussi babagouch, serpent siffleur et inoffensif. — J^X;1 <j; enguèrèk yilani, vipère; qara yilan, couleuvre; s jy^kieur yilan «serpent aveugle», orvet. — ill ^ yilan balegheu, anguille. — y y ^ yilan keukeu, espèce de sauge; j; ii J~=>IJ «coussin de serpent», ophioglosse. — (j^-^^L yilandjeq érésipèle. — çilb tj, yilan tacheu, ophite.

— ^5» JL^L yilanqavi, serpentin;

sinueux. — <S^~ yilandjë, charmeur de serpent.

(j)sP^- (var. dd~) yilichmek, sourire d'un air dédaigneux.

57


898 ~ \„

^yor^l yaïelmaq, s'étendre; s'élargir; voir J^J.

*«-A<v yimek, aujourd'hui yèmek (dl«V), manger; consommer. — dévorer, ronger (comme la mer qui ronge le rivage). — supporter, souffrir. — L_£ o\s^° ô^-"^ dayaq toqat yèmek, recevoir des coups de bâton, des soufflets; yayhmour yèmek, recevoir la pluie; youmrouq yèmek, recevoir des coups de poing. — dlr A-iL i_9 filanun baeheneu yèmek, causer la mort de quelqu'un; ,_£ ^\ dLil> bachun ètiii i yèmek '< manger la chair de la tête», importuner; être sans cesse aux trousses de quelqu'un. — ôL.=£ I >_>^-«boire et manger», se donner du bon temps. — dL^j-u yèdirmek, faire manger; i nourrir; dqtdiè yèdirmek, corrompre à. prix d'argent; nef sine yèdirmek,

supporter; endurer. — Ô£_yènmeh et (jji" yènilmek, se manger; être comestible. — dl e^.. yèïnmek, même

sens. — 4._*jj.~ yèd.irmè, espèce de bourrelet de chanvre enduit de chaux et de graisse dont on entoure les conduites de plomb, pour les consolider.

iT^l yimich, fruit; voirai*.

^S~^~ yeyni supérieur; léger, facile; mieux S>.

_^i 1° yeyu, ce qui se mange ; nourriture, aliment. — 2° yio, ourlet ; châssis de fenêtre, bordure. — yiv tufenyui, fusil à aiguille. — dlléll>- ^il ■S)y les sutures du crâne. — ô^Ayyivlhnek, ourler.

U^:>-À>J yeyèdjek, ce qui peut être mangé, comesti-W-e^,—- aliment; repas. /■•['■ '' ' .■;•. v