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Notice complète:

Titre : Mémoire sur les paroisses de Mage et de Feillet / par M. l'abbé Godet

Auteur : Godet, Henri (1855-1928). Auteur du texte

Éditeur : (Mortagne)

Date d'édition : 1887

Sujet : Perche

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34103146d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (360 p.) : ill. ; in-8

Format : Nombre total de vues : 384

Description : Collection : Documents sur la province du Perche. 2e série ; n° 5

Description : Collection : Documents sur la province du Perche ; n° 5

Description : Collection numérique : Fonds régional : Basse-Normandie

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k54339729

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LK2-4185 (2,5)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/08/2008

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^\ iïhl Leistiiûï u ô, ùrc V ir t.»?'A ' \-Sèiiè der Bûcher h r- kit von Hugfcf 1 ' Burckhard, Burkhard Wilh*. Leist, J. Sa!-. kowïjki, August Ubbebhde, Karl Riltet VOQ Czylarz. 1 th.. Sorie der BûcheiûjHiil, von denselben t-5.1 "■— Erlangen^ > /. /. Palm, 17971896. 6& vol., dont hKdo tables, in-8\ [ 8° F. iOOU.

, Diem nalalent ausipicatissimum.

... Chrisliani Friderici Caroli Alexandrï ... Ac&demiae... Erlangensis rectoris... die xxv februairii... 1788... celebran- » - dura proreclçr Chrislianus '• Fridericus ■ Gluck... indicit. — Erlangac, ex ojl-, cina RunstmannIn-fol., h p. [J. 1930 j _— Einleilurjg in dlas Studium des rômîsclien Priva tredils, surBerichtigung' und Èrgânzung des ersten ^Theils des • Pandècten-Gomnientars, VOJID. Christian v Friedrich Gluck,... —Brlangen, J.J. Pàlm, 1812. In-8ffi, viu-370 p.

[F. 35702

{Introduction a l'étude du droit privé romain* | |Handbqcb zum systematBchen tudium'dei ~ neuesteo tûiniséhen Privatrechls naclk den-Gru'nds3iiz«n des Uerrn Oberappcl' ■ IflionsMllis GiSnlher von Dr. Christian " Friedrick Gluck. ,. — Enter Theil, welch'er die Einleitung und Litteratur des Justiniancbehen Re<hl» enthâlL) <■

,—- Hermenèutisch - systemalisçhe

Erûrteïùng der Lehre Von der InteslaterbJolge

InteslaterbJolge deu Grundîwitzen des âitern

;und neuer rômischen Redits. ♦. Zweyle

csehr verânderte und vcrmehrte Auflage,

von D. Christian-Friedrich Gluck. -~

Erlangen, Pâlm, 189a. In-8% XLIV778

XLIV778 [F. 35701

[Exposition de la théorie des successions oJ intettat.]

Regieae universitalis FridericoAlexandrinae

FridericoAlexandrinae Christianus Frid. Gluck,... cum procancclkrio et rcliquo Senalu acadcmico succc:S!»orem suum civibus academicis comimcrtdat. — EViangae, typ. J. A, Hilperti, i7Q5.1n-fo1M h i>. [Ri. 47




MÉMOIRE

SUR l.KS l'AUOiSSKS

DU MAGE ET DE FEILLET





LETTRE DE MGR L'ÉVÈQUE DE SÉBZ

A L'AUTEUR

EVECHE

DK

SE E Z

Sccz, le 3i Mars 1894.

r CHER MONSIEUR LE CURÉ,

Je vous félicite sur votre intéressant travail intitulé « Mémoire historique sur la paroisse des Mesnus », // témoigne hautement de vos aptitudes pour des études parfois ardues, mais qui produisent des résultats précieux pour l'histoire de notre cher diocèse. Vous save\ tirer parti avec intelligence des documents souvent obscurs qui vous sont présentés et que vous savé{ découvrir avec un \èle infatigable.

Vous ave\ entrepris une noble tâche ; que Dieu bénisse et couronne vos efforts; puissie\-vous avoir dans le diocèse, parmi vos confrères, de nombreux imitateurs.

Recev(t\t cher Monsieur le Curé, avec mes paternelles bénédictions, l'assurance de mes sentiments dévoués.

f FRANÇOIS-MAtllE, Evcquc de Sccz.



PLAN DE CE MÉMOIRE

Un « Mémoire historique » que le hasard de la découverte de quelques vieux documents nous fit entreprendre il y a trois ans (1), fut favorablement accueilli ; le plus précieux encouragement nous vint de notre évoque vénéré; nous sommes heureux de pouvoir le publier en tête de ce nouveau travail ; il en sera la plus haute sanction. Nous nous proposâmes de poursuivre ce genre d'études qui semble .'s'imposer aujourd'hui et qui, d'ailleurs,» a été réalise avec succès pour diverses localités. L'utilité de ces travaux à une époque où Ton veut et oii l'on a besoin de connaître l'histoire de son pays jusqu'en ses moindres détails, n'échappera à personne. L'histoire de nos villages n'est aulre que l'histoire de France en petits morceaux. C'est, je crois, Victor Hugo qui l'a dit; ce que le poète a pensé, l'historien, l'économiste le veulent réaliser, le peuple, surtout celui des campagnes, le \eut posséder, le veut lire; c'est son histoire a lui, c'est celle de ses ancêtres, celle de son clocher. On a écrit l'histoire de ceux qui ont versé leur sang pour la défense du sol, pourquoi ne pas écrire celle de ceux qui l'onj, arrosé de leurs sueurs ? « Ils sont tous là ces braves paysans, « endormis au cimetière rural à l'ombre du clocher, dans cette «i terre qu'ils ont fécondée qui doit leur être douce, car ils l'ont « bien servie ci beaucoup aimée (2). » C'est à eux, c'est à leurs enfants que nous dédions nos études, elles seront un hommage à leurs travaux et, ajoutons, à leur foi. Car, nous sommes fiers do le dire, ces pieux et laborieux paysans n'ont pas moins aime ni servi leur religion que leur terre; nous en cueillons les preuves les plus certaines sur chaque pierre de leur église, comme sur chaque sillon do leurs champs. Aussi bien que leur terre ils ont légué leur foi à leurs descendants : pourquoi ceux-ci n'ont-ils pas accepté le legs en entier? Ne senliraient-ils point que ceux qui

(1) Mémoire historique sur la paroisne des Mesnus.

(2) Ghclisuod, Réforme $otiatet bulletin de iO décembre 1896.


VIII MÉMOIRE SPR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

ont tout fait pour leur \oIer |a première moitié de ce précieux testament» la Foi religieuse, ne demandent plus qu'à les frustrer de la dernière moitié, l'héritage paternel ?

Pour eux autant que ppur l'histoire nous remuerons le passé de leurs aïeux. En contemplant leur oeuvre, ils ne sauront se défendre d'un sentiment de reconnaissance et d'admiration.

Ce but n'est pas le seul ; nous avons à présenter les âges anciens sous un autre jour que celui sous lequel les veulent peindre les soi-disant défenseurs des régimes nouveaux. Eux aussi se plaisent ^ écrire l'histoire du passé pour justifier les revendications du présent ; quelques-uns rnôme dénient à ce passé une existence qui ferait honte au progrès d'aujourd'hui (1). ta faits que nous apporterons feront bonne justice de leijirs èlucubrations trop souvent erronées ou mensongères,

Ç!e travail et ceux de môme pâture dont nou$ le ferons suivre auront trois parties. La première, qui servira d'introduction, contiendra deux chapitres : l'un consacré à Vorigine de la paroisse, lautre à sa description physique, orographique et hydrographique^. La seconde partie sera l'histoire proprement c|ite de l'endroit H se divisera en histoire générale, démographique, religieuse, économique et sociale. Enfin, dans la troisième partie* qui sera Suivie de quelques conclusions e| des pièces justificatives» nous aurons à parler de la situation actuelle de la commune et de la paroisse (2). Le tout sera accompagné d'une carte géogra(1)

géogra(1) autres administrations ou municipalités qvli d'elles-mêmes fojnt écrire l'historique! île leur passé, citons Paris; nous apprenions il y a quelques mois que, conformément un voeu exprimé par le; Consfif municipal, M. Poubelle umait de créer à la Direction des An*.lires pépar- 1 letnentales un nouveau »ei'vice chargé; de faire l'histoire du département de la Seine, Par les soins de ce slervicc les monographies de toutes les communes du département seront établies successivement. Pour être terminée cotte publication demandera une vingtaine d'années; elle sera accompagnée de plans et dessins et distribuée aux bibliothèques communales du département» Que sera cette publication ? Dans quel esprit serait-elle faite? A quels hommes sera-t-cllc confiée? A des hommes impartiaux et consciencieux? Espérons-le 1 En tou» cas, qui dit nouveau Service, dit : nouveaux fonctionnaires et nouveaux appointements à tirer de la poche des bons contribuables qui, comme on le sait, se plaignent qifil n'y ait pas assez d'impôts et chargent d'en inventer do nouveaux deux assemblées délibérantes honnêtement rétribuées. Mais nous ne saurions nous autoriser de cette initiative et si nous cm faisons mention c'est pour rapp0t0r en môme temps l'axiome Fas eét et ab ho:<tc doceri,

(2) Nous faisons autant que possible cadrer ce plan avec celui présenté par M. Cheysson à la Société des Agriculteurs de France, (Réforme sociale,


PLAN DE CE MÉMOIRE. IX

phiquo, de la photographie ou du plan' de l'église, de quelques vues de maisons seigneuriales onde portraits d'hommes ayanjt joué quelque rôle intéressant. Nous aurons ainsi, croyons-nous, satisfait h>s plus exigeante et rempli le cadre d'un travail* avouons^ic, aussi difficile qu'important (1).

H. GODET,

Correspondant national de la Société des Antiquaires de France,

Curé du Pas-Saint'Lhomer.

10 décembre iS%). ïl était cependant nécessaire d'y apporter quelques modification:*. Le passe 1 nous y senible trop sacrifié au présent cIL la question historique a la question économique et sociale,* la question religieuse y est laissée sous silence; ce programme se trouvait donc quelque peu incomplet au point de vue où nous nous plaçons.

(1) Notre intention étant de donner, dans cette Rcaie, l'historique do toutes les communes et paroisses du canton de Longny, nous serons absolument roconhaissants envers les personnes qui, ayant entre les mains des manuscrits inédits ou autres documents, voudront bien nous les communiquer. L'histoire de Moulicent, h laquelle nous travaillons actuellement, suivra celle du Mage; puis viendra l'importante histoire du chef-lieu de canton, Longny, et celle des autres localités, au fur et à mesure que nous serons plus ou moins documentés.



PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE PREMIER

Origine probable et étymologie du Mage et de Feillet.

Les documents ne nous ont rien donné pour l'éclaircissement de cette question, aussi n'avons-nous que des raisons de convenance à apporter ici; deux nous ont particulièrement frappé; elles rassortent do l'étynlologie du mot « Mage » ; la première nous a été suggérée par M. de Boisvillette dans sa Statistique d'Etire-ef-Loir (1).

t Non loin, dit-il, do Thimert et de la forôt de Châtcauneuf « existe le hameau deGuilandru, dont la synonymie partielle avec « le vieux mot venu du cri gaulois « aguilaneuf, agailan » (2) « (au gui l'an neuf) n'est pas sans quelque vraisemblance; tout « à côté se trouve le hameau du Mage; qui avec sa dénomination « qualificative vient ajouter le corollaire indicatif d'un lieu popuc lairemtont consacré aux cérémonies druidiques ou illogiques du « gui au renouvellement de l'année, »

D'un autre côté nous savons que la langue celte se sert du mot « mag i pour exprimer l'idée de demeure, d'habilation; le Mage a donc pu être à son origine soit un lieu de réunions religieuses, soit une résidence dé quelques prêtres druides que nos ancêtres qualifiaient du nom de Mages, si nous en croyons Pline : Druidoe Ua suos appellant $fagûs (Hist. nat., XVI), et si nous avions à corroborer cette opinion, nous rappellerions l'existence d'un

(1) De Iloisvillettc. Statistique archéologique <VEurc*vt-Loir. Monuments religieux des Gaulois., p. 36,

(2) Aujourd'hui encore, dans notre Perche, les enfants vont, au l" janvier Chercher leiir « égiuilan »*


12 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

monument mégalithique voisin du Mage, lequel n'est antre qu'un autel druidique. Qui n'a entendu nommer ou n'a visité le dolmen du Bois-dc-la-Pierre (1) et qui ne reconnaîtra: avec nous que sa présence sur les limites de la paroisse du Muge et assez significative. La ferme du « Chêne », qui touche le bourg du Mage, fortifie encore par son nom l'origine druidique de cette paroisse.

Partant de cette première interprétation, nous arrivons facilement à la seconde qui n'en est que le corollaire. Le « mag » de l'époque gauloise est devenu le « magium » ou a mêgium » (2) do l'époque féodale et du moyen-âge* il a conservé^ sa môme Signification. « Magium », en effet, n'est qu'un diminutif de « manasgium », lequel, nous dit Du Gange, n'est autre que la t demeure, l'héritage » mot à mot le « mesnage ». Aux x" et xic siècles, Le Mage n'était encore probablement qu'une simple propriété grevée de cens et do rentes; c'était le « manasgium » des seigneurs de Feillet (3).

Feillet, en effet, qui dans le principe ne semble avoir été que la masure construite de feuillages et de branches, « Foillelum », a certainement au commencement du moyen-âge la prépondérance sur le Mage. Il est résidence des seigneurs de l'endroit, il est centre de paroisse, et cette autonomie paroissiale ne se perdra qu'au xm° siècle, mais dans |o cours des ages suivants le Mage restera toujours ce qu'il fut a son début, un lieu do réunion religieuse, une paroisse, il restera aussi, jusqu'au xvin 8 siècle, « le manago » et le fief des seigneurs de Feillet et portera ainsi écrites avec son nom son origine première et sa destination.

Nous appuierions cette interprétatiop sur la lecture du mot Mage que nous ayons trouvé écrit Mange au Pouillé de S'-Lhomer de Blois, publié par M. Dupré, avec le manuscrit de 1' « Histoire du royal monastère de Saint-Lomer de Blois} par Noël Mai^s* iG'tG » (4). Afais permettons à d'autres d'ouvrir Du Cange au mot

(I) Elle est située sur le bord de la route de Iteguialai'd à Longny. C'est une tahie en pierre siliceuse bréchoïde de l'orme elliptique, longue de 41» 50, large de (2m, épaisse do 0"» 50 à 0m 05, reposant sur quatre piliers à 0m 60 au-dessus du sol. Le dessus porte une rigole de 2"> 530 de long et de 0<n 05 de large, avec trois rofouillcmcnls circulaires au milieu et à cliaque bout; au fond de celui de gauche se trouve un trou vertical de 0,n 40 c|ui traverse de part en part.

(3) Don nombre de gens de la campagne prononcent tt Le Mègc » pour le Mage : « Je demeure au Môge, je vais au Megc ».

(3) Manasgium ejusdem llugoiib cum campo adjacente. (Charte d'Henri 111, roi d'Angleterre.) llospitalv quoil continet duo manngia (juai censum annuum nobis tanquam domino debent./i25i. Ch, Epine. ambian.J

(4) Edit. de 1869» Chez Marchand, éditeur a Blois.


ORIGINE PROBABLE ET ÊTYMOLOGIE. 13

« Maiagium, Maiage » prestations species sic dicta quod mense maio exhiberetur ». Et encore au mot « Mega » quoe eètn Regio, districlus, comitatus ?. Maiage sorte d'impôt, de tribut payable en mai; méga, mège, comté, district (1).

Nous n'inscrivons ici ces deux étymologies fort douteuses que pour contenter les plus difficiles. Pour nous la première do toutes est la plus sérieuse. Le Mage a une origine druidique.

(1) Ducis minislri qui in mega régis sunt et régis qui in inega ducis .«iunt ante Comité»! et Judiccm, minores vero ante Judtccni de litigentur. Decretum Ca^omani Régis Hungaricç. (Bu Cangc.)


CHAPITRE II

Description physique.

Aspect général et linntcs.

Lo territoire du Mage forme une enclave entre les coteaux boisés do Longny et de Feillet au nord et au nord-est, ceux de Regmulard et de Mouitiers au sud. Au sud-est la Corbionne cl l'un do ses affluents lui servent de limites partielles, au nord-ouest le ruisseau de Fermée, à l'ouest céluii de la Goudière. Le Mage a pour communes limitrophes au nord la Lande-sur-Eure ; à l'est Neuilly^sur-Eure ; au sudMoutiers et Rémalard; îi l'ouest Bizou et Longny.

Assejz mouvementé, son territoire se partage en deux parties J)ien distinctes, la partie montagneuse et boisée qui occupo la moitié de la paroisse, et la partie cultivée composée de divers petits vallons frais et fertiles, séparés les uns des autres par des Coteaux sablonneux dont la nature so prête moins a la culture.

Une soixantaine de hameaux, fermes et villages so partagent la paroisse; une dizaine dont les actes font mention n'existent plus ; nous donnons la listé alphabétique des uns et des autres en inscrivant les derniers en italique ; nous indiquerons par une l les villages ou fermes de la limite communale.

Aistre-aux-Gollas fjt'j. disparu.

AUcmandière (!') ferme.

Ardelière (L*) « hameau.

Ardrillere (T). V. l'Ardeliôfe .... id.

Auberdière (1*) ferme.

Bècassière (la) . . disparu.

Bernillère (la) ......... ferme.

Beuvrière (la) hameau

Boulaie (la) .... ferme.


DESCRIPTION PHYSIQUE.» 45

Èoulay(le) .......... hameau.

Bouhoudoux (le) ferme.

Bréfin (le grand) *

Buisson (le), bornage.

Chaintres (les) ici.

Ghampsorand hameau.

Chêne (le haut) village.

Chevrollière (la) disparu.

Cointinières (les) I bordàge

Croix-Marion (la) croix.

Gouplerie (la) hameau.

Cucuyère (la) *....*.., ferme.

Douvelloric (la) village.

Douvelliôre (la). V. Bo^ivellerie ... ici.

Ermitage (I') Saint-Thomas maison.

Etang-au-Moine maison de garde.

Etang-des-Personnes id.

Faudière(la) I bordage.

Feillet village et château.

Fermée (la) I maison. .

Ferrelte (la basse) I hameau.

Ferrette (lé haute) I id.

Fleurièro (la) bordage.

Florentière (la) I tuilerie.

Forge (la) moulin.

Fossail bordage.

Fourliôre (la) fe^rme.

Fretto (la basse et haute). V. Ferrette .

Garde (la) bordage. ,

Guay-Riboust (te) disparu»

Cuérottiere (la grande) . . . . ., . ferme.

ùuèrott 1ère (la petite) disparu,

Haie-Qucrtier (la) ....... I hameau.

Hellièro (la) I ferme.

Herbage-Bôard (l*) id.

Hôtel-aux-Agneaux (1') * hameau.

Hôtel-Marchand (1') maison.

Hôtel-Maurice (1*). . . . . . . I hameau.

Landes (les).»..,....)

Landes (les petites) | ™P*ru$.

Levrauderie (la) td.

loge (la). ferme.

Loges (les grandes) disparu» ,

Marimbert hameau.


16 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES PU MAGE ET DE FEILLET.

Mesnil(lo) bordago.

Mesnil-Pot (lo) id.

Mosraimbert. Y. Marimbert

Molière (la) . . , , disparu.

Montaigu.,«..'. fer» (I màm de mlire.

Moulin lie) du Mage . . disparu.

Moulin (le vieux) village.

Noyer» (les). . . . hameau.

paiinetiôre (la) . I ferme.

Pont-Riboust (le) hameau.

Prunerio (la)- M.

Ilacouyèrc (la) disparu»

Rideliôie (la). V. Ardeliôro. . , , .

Rougelto (la) carrefour.

Talbouquet. V. Tertre-Bouquet . . .

Tertre-Bouquet I bordage.

Tuilerie (la). » . , , bordage.

Val-Hardouin (le) disparu.

Vau'Girovst (le) id.

Ville-Dieu (la) bordage.

Volize village.

Volhè (le grand) ici.

Yorô (le haut) . ferme (4).

§11.

< Les eaux.

Au milieu de la partie là plus habitée et aussi la plus cultivée se rencontre Yélang du moulin de Forges qui semble servir do réservoir aux principaux cours d'eau arrosant la partie vallonôe et plus fertile du Mage ; au ruisseau de Fermée qui descend des bois de Longny, so fortifie du ruisseau de la (Soudière et passe au pied du bourg du Mage pour arriver à Forge, après un parcours de trois kilomètres ; au ruisseau de la Piçhardière qui prend le nom du village d'oU il part pour ne faire plus qu'un avec celui de Fermée à quelques mètres de l'étang, au village du Pont-Riboust; enfin au ruisseau de Feillet qui sort de l'étang de ce nom et n'a

(i) Nous avons qualifié du nom de ferme les plus grandes; exploitations agricoles; sous celui de bordage les exploitations de petite culture; sous le nom de hameau des centres de population inférieurs à 20 habitants d'après le recensement de 1891 ; et sous celui de village (tes groupements d'habitation,; plus considérables.


DIKSCRIPTION PIIVSIQUE. il

qu'urk kilomètre do parcours. Ces différents petits cours d'eau confondus dans l'étang do Forges n'en forment plus qu'un à leur sortie, c'est la Covbionvc qui, passant à Moutiors et Brotoncelles, vasojoter dansl'Huisne aCondô; et rend ainsi toutes ces eaux tributaires du bassin de la Loire.

Remontons les bois deFeillet et côtoyons les importants étangs de Saint-Laurent aides Personnes, nous serons surpris do voir leur ruisseau do décharge prendre le chemin du bassin do la Seine; co ruisseau, en effet, n'est aulro qu'une des sources de do VEure, cl nous sommes la à l'extrémité d'une ligne do partage des eaux qui parlant du sud-est dans la forêt d'Orléans à l'altitude de 125 mètres, arrive ici à 238 (1).

A cet endroit les eau* paraissent comme hésitantes ; iront-elles descendre les coteaux rapides do Feillot, ou s'en iront-elles couler doucement dans la rivière d'Euro ; c'est cotte dernière voie qu'elles vont prendre; l'étang des Personnes renvoie ses eaux dans celui de Saint-Laurent, Vétang du Bardeau dans celui de Drèfin, et tous quatre par un ruisseau unique, celui de la Fonte, vont donner naissance fi cet important cours d'eau do l'Euro concurremment avec le ruisseau de l'étang de Rumien,

En 1792» l'administration département aie demanda a la municipalité du Mtage lo dessèchement do tous ces étangs; cette demande, vu l'impossibilité du travail, fut rejetée; mais l'oeuvre se fait cependant lentement et naturellement; l'onVascment n déjà détruit l'un de ces étangs, celui des Moines qui existait au commencement du siècle et a considérablement amoindri les autres (2).

Lorsque messiro Helvélius prit possession de Feillet 900 arpents d'eau couvraient sa propriété ; ils se répartissaiont entre dix étangs qui étaient :

1° L'étang des l'ersonnes 120 arpents d'eau.

2» — do Saint-Laurent 70 —

3° — du Petil-Brêfin 8

— du Grand-Dréfin 22

5q — du Bardeau. 12

6* — dclaïlougette 2

7° - de l'Ëtang-Neuf 8 —

8» — de la Force 50 —

9f — du Château 5 —

10° — du Haut-Vorô. . . . > . 1 -•

208 arpents d'eau.

(1) M. de Boisvilletto a décrit d'une façon fort savante les moindres détails du parcours de cette li^nc de partage, Le botirçj du Pas-Saint2*

Pas-Saint2* V. 2


18 MliMOmK SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FKFLLET.

Cinquante uns plus lard) au commencement do ce siècle, cette étendue d'eau était considérablement réduito, puisque Ton no comptait plus que 9$i arpents d'eau, c'ost a quelques arpents près la situation actuelle; le plus important do ces étangs, celui des Personnes, s'envase do jour en jour, et en dehors d'un curage qui s'impose si on désiro lo conserver, il est menacé do disparaître ou do no fermer bientôt qu'un vaste marécage

Le sol.

La nuture du sol est loin d'être favorable a la culturo, nous l'avons dôjU insinué. Outre que sur %W hectares de territoire il faut en déduire plus d'un mille de boisé ou d'inculte, lo reste n'est qu'un composé d'argile a silex et de sable dont la fertilité naturelle a toujours été fort douteuse; aussi dans le passé la partie cultivée n'a-t-elle répondu que maigrement aux efforts des cultivateurs.

En 1728, lors du mémorable procès dont nous parlerons, entre le curé Gilles Simon et les habitants, ceux-ci écrivaient :

« La misère do la province du Perche n'est que trop constante, « on se le persuadera aisément, si l'on fait attention qu'elle n'est « couverte que de bois et que le peu de terres qui restent à « cultiver no sont presque en partie que des bruyères, terres « maigres, ingrates,, stériles, dont la froideur naturelle ne peut « ôtile échauffée que ][>ar l'abondance des fumiers, »

C'était plutôt la description de leur territoire que celle de la province que présentaient ainsi les habitants du Mage; aujourd'hui, les défrichements, les progrès do l'agriculture, les nouveaux engrais ont fort heureusement changé c^et état de choses et apporté lîi comme dans plusieurs autres parties de la France un bien-être que ne connurent pas les ancêtres dé nos laborieux cultivateurs.

On se rendra compte, du reste, pal* le tableau suivant do l'importance de chaque genre de culture et de plantation, arec son revenu imposable :

Lhonier est construit sur un des points les plus resserrés de son faite; les eaux $e divisent dans le bourg même entre les deux bassins de la Loire et de la Seine, à 224«» d'altitude.

(2) Tous ces étangs et cette contrée boisée du Mage font partie des grands domaines des familles d'Migre et'd'Andlau.


DESCRIPTION PHYSIQUE. 10

Revenu.

Terres labourables l,134h.68i.8Q*. 10,764fr.87

Pires, 144 52 20 4,008 42

Futures 89 17 20 047 38

Futaie et taillis 042 82 50 0,543 63

Plans do pins, semis et aulnaies. 18 06 70 40 61

Bruyères, broussailles. . . | w Friches, pacages, chemins . )

Jardins 50 90 300 10

Etangs. . , * 46 0 50 270 30

Mares,, fossés, fontaines ... 1 52 4() 3 05 Superllcio des cours et bâtiments 11 53 00 276 80

^Ï96ÎL53M0ê. 27^Ôïr75

On voit combien peu de ressources offrait autrefois a ses habitants lo territoire du Mage, dont la moitié environ appartenait aux seigneurs de Feillet.

Cependant^ remarquons avec plaisir que cette division qui est celle du commencement du siècle ne serait plus exacte aujourd'hui! que maintes bruyères ont été défrichées, maints marécages assainis.

Et aussi notons que ces bruyères et brêhaudagés n'étaient point précisément improductifs. NoUs savons, en effet, que les 58 arpents dits Bois-de-1'Aumône, sis sur lo Mage, entre les bois do Longny et ceux de Feillet, en friches eh 1775 et précédemment en buissons, offraient aux pauvres de l'endroit une bonne pâture pour leurs bestiaux, et M. de Pommereu nous dit que sur les bruyères du Mage, où le pâturage des dites bruyères Vaut mieux que dans les autres cantons, on engraisse avec succès les troupeaux de vaches et de moutons qui sont conduits aux marchés de Sceaux et de Paris (1). Non seulement ces bruyères fournissaient de l'herbe a la vache ou au mouton du pauvre, mais celui-ci y trouvait encore du bois pour se chauffer. Combien de malheureux pourraient envier de semblables avantages dans notre siècle soi-disant démocratique qui a vu disparaître dans presque toutes les parties de la France les vaines pâtures et autres propriétés communales si utiles aux pauvres gens,

(1) Etat de la yinêro-Utè d'Alençont par Louis Duval, p. 185.



DEUXIEME PARTIE

H I S T OIRE

CHAPITRE PREMIER

Histoire générale.

§ l". Circonscriptions.

A. Circonscriptions religieuses.

Nous l'avons vu, l'origine religieuse du Mage est presque certainement druidique; sçiail-il téméraire, d'après les preuves! que nous avons données, d'en faire pour cette époquo le centre d'un arrondissement religieun. Les autels étaient pour ainsi dire, sur son territoire, le centre paroissial actuel était résidence do prêtres druidiques; beaucoup voudront avec nous accepter l'hypothèse que nous avançons.

Avec l'époque mérovingienne nous entrons .dans l*ère chrétienne. Mais on a conservé les divisions religieuses et civiles des Gaulois. A l'époque druidique Dreux est comme Chartres centre principal, disons-le, chef-lieu d'un département religieux. Le Mage en relève comme division. I.e christianisme s'empare de ces contrées; il ne veut rien changera une division territoriale


22 MEMOIRE SUP, LES FANOtSSES DU MAGE ET DE FEILLET.

qui, au fond, lui importe peu. Les départements portent le nom clo pagi; Dreux, c'est le pagus Dorcassinus* Lo Mage qui, avant la conversion a l'Evangile, en dépendait, continuera ses isolations religieuses avec co centre important, et jusqu'à la Révolution do 1780 la suito des siècles n'aura rien modifié à cet état do choses. Lo Mage relèvera constamment jusqu'à cette ôpoquo do Yarchùliaconé de Dreux et en second lieu du doyenné do lîrezolles, Lo centre de conférence sera Longny,

Ce que nous disons du Mago nous l'appliquons a Feillet. Feillot, en oiTot, a été paroisse jusqu'au xu° siècle. Lo Pouillô connu sous le nom do «c Livro Blanc » qui est dô cette époque indique pour? Lo *»ago « Megium *'i2Qparochi4nit pour: Feillet 4 Foillet ion » 28 parochiqni.

Feillet était donc bien un centre paroissial. Un autro pouillô moins ancien et appartenant comme le premier à la Bibliothèque de Chartres donne les mêmes chiffres. Mais au xme siècle le Cartulaire deN.-D. do Chartres no fait plus mention de Feillet qui est alors accolé au Mage, d'où il a toujours dépendu depuis sous le rapport religieux.

Nous croyons intéressant de reproduire ici un passage d'un jurisconsulte qui faisait autorité à la fin du siècle dernier, relativement à la façon dont étaient jadis administrées les paroisses :

! « Assemblées de paroisse. *— On distingue deux sortes d'assemblées de paiois.se ; savoir, les Assemblées de bureau ordinaires ot les Assemblées générales.

«cl.C0 qu'on appelle Bureau Ordinaire en fait de gouvernement des fabriques, est une Assemblée composée du curé, des marguilliers en charge ot do quelques anciens marçuilliers.

« Il n'y a point de bureau de cette espèce dans toutes les paroisses; il n'en existe guère que dans les plus grandes ; à la campagne surtout c'est par les marguilliers seuls que se fait communément tout ce qui est d'administration courante et ordinaire.

« En Normandie H se tient des Assemblées ou Bureaux

Ordinaires, même dans les paroisses do campagnes. C'est ce que nous apprend l'arrêt de règlement du Parlement de Rouen du 26 juillet 1?52:

«c Les Assemblées ordinaires dans les campagnes, seront

« composées du seigneur, tant présentateur qu'honoraire, du « curé, qui y auront voix délibérativè, des anciens et nouveaux « marguilliers: dans lesquelles Assemblées le seigneur présidera, <* ou en son absence, le curé ; et les délibérations seront signées « de celui qui présidera et de trois délibérans au moins ; <( et en cas d'absence du seigneur, le gentilhomme le plus âgé,


HISTOIRE GÉNÉRALE. 23

c ou un des principaux propriétaires pourra s'y trouver et y aura « voix délibe>ativo» sans pouvoir y présider, »

a 2, — Les Assemblées générales do paroisse sont nécessaires en plusieurs cas;, savoir:

. < 1° Quand il s'agit do procéder a l'élection de nouveaux marguilliers, Commissaires des Pauvres, ou Dames de Charité. C'est co que décident les règlements du 2 avril 1737, etc., etc

c 2° Quand il s'agit d'intenter ou do soutenir quelque procès, excepté pour lo recouvrement de3 revenus ordinaires

c 3° Quand il s'agit de fairo quelque règlement nouveau dans la paroisse soit de discipline, soit pour changer la taxe clos droits appartenais a la fabriquo soit pour augmenter les gajgcs des officiers et serviteurs de l'église.

« 4° Quand il faut choisir un clerc de Voeuvre ou sacristain ou te destituer.

« 5° Lorsqu'il est question do faire quelquo dépense extraordinaire, d'emprunter, d'aliéner, d'acquérir, d'entreprendre quelquo bâtiment considérable.) do vendre do l'argenterio ou d'autres eftets appartenais a la fabrique, d'accepter quelque fondation, etc.

« Qui sont ceux que l'on doit appeler aux Assemblées générales des paroisses ?.f... dans les paroisses de campagne il y a plusieurs endroits oii l'usage est d'y appeler les personnes de considérations, officiers do judicaturo, avocats, anciens marguilliors,

commissaires t|es pauvres et autres notables En Normandie

ces assemblées doivent être composées des principaux paroissiens; d'après l'arrêt de 1751 du Parlement do Rouen elles seront

annoncées quinze jours d'avance ol composées dans les

campagnes de quatre marguilliors et do quatre propriétaires au

moins Il n'est pas besoin d'avertir qu'il en doitôtre autrement

dans les paroisses qui ne sont presque composées que d'artisans; aussi voyons-nous, que dans la plupart des villages ces assemblées sont convoquées par le son do la cloche, ce c|ui annonce assez quo tous les paroissiens peuvent y être admis. »

(Guyot, Répertoire de Jurisprudence, 2° éd., 17Si.)

Le Concordat et la bulle pontificale de 1802 fixant la nouvelle délimitation des diocèses enleva lo Mage au djiocèse de Chartres pour le donner avec toutes les paroisses voisines au diocèse de Séez et au doyenné de Longny dont il a relevé jusqu'à co jour.

B. Ciféonscriptions féodales.

Le chef-lieu de la paroisse du Mage et une bonne partie de son

(territoire ont toujours relevé do la seigneurie deFeillcl; mais dans

quelle division féodale du comté du Perche était classé Feillef?


24 MÊMOinE SUn W.S PAROISSES DU J|fAGE ET DE FEILLETr

A n'en pas douter dans celle de NogenUle-Rotrou. Ouvrons la Charte de juin 12Î30 publiée par M. de Romanet dans les pièces justificatives de sa Géographie du Perche (n° 22), nous y lisons : « ,,... Fcodum qui, est de servientum de Nagent, videticet : Henri c de Queuves, Gmlfelmi Bàbict, ùuillelmi Coqui Maleti et domini

€ Guillelmi de Folkto » Guillaume do Foillet était donc vassal

immédiat du seigneur do Nogent devenu comto du Perche a la fin du xr 3 siècle.

Les partages de propriété qui eurent lieu par la suite dans la famille des comtes du Perche rejetèrent Foillet et ses dépendances sous la suzeraineté do Regmalard; la Ûeutoière, Ict Molière et le Yalrllardouin, aujourd'hui disparus, relevaient do la seigneurie de Feillet, niais n'ayant encore pu découvrir aucune déclaration ni dénombrement de la seigneurie de Feillet, nous no savons pas quelles étaient les limites du domaine et des terres inféodées qui la composaient en dehors des trois susdites dans les paroisses du Mage et de Feillet; nous savons seulement que cette importante seigneurie s'étendait sur une partie du bourg et do la paroisse de Regmalard, sur une partie de Bizou et uno partie do BoissyMaugis (1).

L'étude de l'Organisation judiciaire ancienne et Spécialement des appels nous donne en outre la preuve que le seigneur do Feillet avait inféodé certaines terres de la paroisse du Mage aux seigneurs de Neuilly-sur-Eure et de la Lande-sur-Eure, qui lui rendaient hommage de ces terres; enfin que la châtellenie de Ilegmalard et la barohnie de }\/outiera avaient dans leur mouvance immédiate une autre partie des terres de la paroisse du Mage.

C. Circonscriptions judiciaires.

Au point do vue judiciaire, le Mage et Feillet furent toujours compris dans le bailliage de Mortagno. Feillet qui avait do bonne heure cessé de former une paroisse distincte, n'en resta pas moins le chef-lieu de la haute justice de Feillet qui ne s'exerçait, en premier ressort, que sur une partie de la paroisse, e'est-h-tlire le bourg, Feillet et les villages voisins qui relevaient seuls directement de la seigneurie du môme nom. La chàtellenie de Regmalard, la baronnie de Afoutierè et la lipide justice de Neuilly étendaient leur juridiction sur les villages de celte paroisse qui en relevaient féodalemeot.

En revanche, a la haute-justice de Feillet ressqrtissaient une

(1) Voyeji notamment dans le présent fascicule les chartes des concessions de droits faites par le seigneur de Feillet en faveur do Marmoutier dans la paroisse de Boissy-Maugis, publiées par M. l'abbé Barre! dans le Cartulaire de Marmoutier pour te Perché.


HISTOIRE GENERALE. 25

partie du bourg et do la paroisse de ftegmalanl, une partie do Bizou et uno partie do Boissy-Maugis.

Le bailli do Follet jugeait cri appel les causes dir baillago d0 Neuilly et celles do la lande-Marsolivre (I), tandis que les appels dos jugements en premier resiorÇ qu'il avait lui-môme rendus étaient portés en premier ùppcl à Itegmalaril et on second au baillago do ^ortagne qui connaissait des appels do toutes les justices seigneuriales do son ressort ; enfin le bailliage de Mortagno était compris dans lo ressort du parlement de Paris.

Bien quo situo a la porto do Lohgny, lo Mage n'eut jamais aucun rapport judiciaire avec cette baronnio qui no relevait pas du comté du Perclio mais do l'ovôquc de Chartres, et si parfois nous voyons 16 bailli do Longny régler n^uclqUes causes de justice entre lus gens du Mage, ce n'est quo par intérim dos baillis do Feillot.

Depuis la Révolution le Mago fait partie du canton de Longny et relève du Tribunal civil do Mortagno Ot de la Cour d'appel do Caen. , , ,

I). Circonscriptions législative ou provinciale ('2).

La législation qui avait force de loi au Mago était cello do la province du Perche. Le texte do cette Coutumo fut rédigé d'abord eu 1505, puis en 1558 : cette dernière rédaction fut suivie jusqu'à la Révolution et a mémo encore sa force aujourd'hui pour les articles qui n'auraient pas été abrogés par un texte nouveau. Le texte do la Coutumo était interprété et complété par les/lm!fs. du parlement de Par*s.

E. Circonscription eomymirta/o et financière.

Los commîmes rurales se nommaiertt avant 1789 communautés é'habîtants; nous no saurions donner une idée plijis exacte do l'administration des communautés dlmbitants et du Mage en particulier qu'en reproduisant les lignes qui suivent et dans lesquelles sont donnés les principes de celte administration :

« Communautés d'habitans. — C'est le corps des habitants d'une ville, d'un bourg, d'un village, considérés collectivement pour leurs intérêts communs.

« Quoiqu'il ne puisse s'établir dans le royaume aucune communauté sans lettres-patentes, cependant les habitans de chaque Ville, bourg ou paroisse, forment entre eux une Communauté, quand môme ils n'auraient point de chartre de commune : l'objet

(i) La Landosor-Eurc.

(2) Voyez au sujet de ta concordance des divisions législatives et des provinces la Géographie du Perche du vt* de Romand, p. 125.


20 uéMorhe sua LES, PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

do cette Communauté consiste seulement a pouvoir s'assembler pour délibérer de leurs aiïaires communes et a avoir un lieu destiné h cet effet ; à nommer des maires et éoltovîns, consuls et syndics, ou autres officiers, selon y usage du lieu, pour administrer les affaires communes; des asséeurs et collecteurs»dans les Houx taillablos, pour l'assiette et recouvrement delà taille; des messiei's et autres préposés pour la gardo dos moissons, des vignes et autres fruits,

« Los Communautés d'habitans possèdent en certains lieux des biens communaux, tels que des maisons, terres, bois, cite

« L'édit do 1683 et la déclaration du 2 août 1687 défendent aux Communautés d'habitans do faire aucune vente ni aliénation do leurs biens patrimoniaux, communaux etd'e-ctroi, ni d'emprunter aucune sonlino pour quelque- causo que co soit, sinon en cas de peste, QU pour logement et ustensiles des troupes et réédification des nefs des églises tombées par vétusté ou Incendie et dont ils peuvent être tenus et dans ces cas mémo, il faut une assemblée en la manière accoutumée, que l'affaire passe h la pluralité des voix et que lo greffier de la ville, s'il y en a un, sinon un notaire, rédige l'acte et qu'on y fasse mention de co qui doit être fait. Cet acte doit être ensuite porté à l'intendant, pour être par lui autorisé s*il lo juge îi propos et s'il s'agit d'un emprunt» il en donne avis au roi, pour être par lui pourvu au remboursement.

« Suivant arrêt do 1715 en cas d'emprunts...*, les officiers

municipaux, les administrateurs, les syndics et a,ulrcs officiers chargés do l'administration des affaires des villes, corps, communautés, hôpitaux et provinces,, ont été déclarés garans et responsables, en leur propre et privé nom, de l'effet des dispositions qu'on vient de rapporter, pour tout le temps de leur administration. • ...,....'.. ....... > . . .

« Les Communautés d'habitants ne peuvent intenter aucun procès^ sans y être autorisées par lo commissaire départi dans la province ; et en général les habltans ne peuvent entreprendre aucune affaire soit en demandant ou défendant ni faire aucune députation oui autre chose concernant la Communauté, sans que cela ait été arrêté par une délibération en bonne forme. »

(Guyot, Répertoire de Jurisprudence, 2« éd., 1784.)

* Assemblées des co^kunautés d'habitants* — Il y a deux choses essentielles à examiner par rapport aux Assemblées des communautés d'habitant?, savoir :

« 1° L'autorisation nécessaire pour les tenir ; « 2° La manière dont elles doivent être tenues. « 1° C'est un axiome trivial en Frarice, qu'il ne peut se faire


HISTOIRE GÉNÉRALE. 27

aucune Assemblée sans la permission du roi ou do ceux a qui il a confié l'exercice de sou autorité : mais cetto maxime s'ôtond-ello aux communautés d'habitants. C'est co qui ne peut être décidé que par plusieurs distinctions :

c Si ces habitants no dépendont d'aucun seigneur justicier et jouissent du droit do commune, il est évident que rien ne les empoche do s'assembler, quand ils le trouvent a propos, pour délibérer sur les affaires qui les regardent en commun. L'autorité des maires, écheVins, jurats, consuls et autres magistrats semblables que lo soUveraiin leur a permis de se choisir, suffit pour donner a ces Assemblées un caractère légal et en écarter toute idée» d'attroupement illicite.

« S'ils n'ont pas le droit de commune et qu'ils soient dans la justice immédiate du roi, il semble qu'ils no peuvent s'assembler qu'avec la permission de l'officier royal qui est chargé parmi eux do la manutention do la police.

c A l'égard des communautés qui sont dans la dépendance des seigneurs justiciers, p'est une vérité généralement reconnue qu'elles n'ont pas besoin, pour s'assembler, do la permission du souverain ni de ceux qui le représentent : mais peuvent-elles également se passer do colle do leurs seigneurs ?

« Un arrêt du Parlement de Paris du 10 janvier 1619 a infirmé, sur les conclusions de Mi Servin, une sentence du Chatelei du 7 septembre 1617 qui avait jugé pour la négative, en faveur du soigneur châtelain do Chatou et contre les habitants du mémo lieu.

« 2° La forme en laquelle doivent être tenues les Assemblées de communautés d'habitans est déterminée par la déclaration du 2 août 1087 : « Nous avons, porte cette loi, fait très expresses t défenses aux syndics des communautés d'intenter aucune ins«

ins« qu'en vertu d'un acte d'Assemblée tenue en bonne

« forme, & l'issue de la messe de paroisse, la dite Assemblée « préalablement indiquée au prône. »

ifGuyot, Répertoire de ImHspritdencei 2« éd., 4784.)

Cette administration autonome mais soumise à une sage et légitime réglementa lion de la part clu pouvoir royal, fut modifiée d'abord par la loi, du reste assez libérale, des 14 au 18 décembre 1789; mais cette loi, pas plus que les suivantes, ne put être appliquée, et les dêsordros et abus de toute sort© par lesquels la Révolution signala son passage, expliquent la réaction centralisatrice de la Constitution de l'an VlII qui réduisit nos communes à l'état du plus complet esclaago dans lequel elles sonl toujours restées depuis. Le Perche l'ut réparti en deux districts; le Mage fut englobé dans celui de Bellôme, dès lors


28 MÉMOIRE SUR liES PAROISSES DU MAGE ET DE FElIXET.

qu'uno répartition plus sensée eut dû lo comprendre dans celui do Mortogne. Plus tard, ces doux districts ayant été réunis, lo Mago a toujours fait partio do l'arrondissement do Mortagne, Notons quo Feillet no forma jamais une communauté d'habitant* et qu'à ce n?int de vue il tut toujours réuni au Mage. Remarquons également qu'avant 1789 les communes rurales d'aujourd nui, portant lo nom do communauté, étaient administrées, dans le Porche et les provinces voisines, J>ar un notablo remplissant les fonctions do nos maires actuels, et appelé « syndic y.

La liste des syivlics de la Communauté d'hubitants du Mage eût logiquement trouvé placo ici avant celles des maires de la commune du Mage.

Nous no connaissons que deux des syndics du Mage : lo sieur do Grandmaison qui joua en 1728 un rdlo principal dans lo procès des pailles, pt François Guérin en 1755; il est h regretter que nous ne puissions oflVir quelques actes do leurs délibérations ; nos recherches ont été sous co rapport absolument stériles.

Les maires qui depuis cent ans ont présidé aux intérêts communaux sont :

1703. Sébastien Gadeau. . . curé et maire (l).

170i. Jean Regnard ♦ , . . maire.

1796. Gabriel Montaigu. . . ici.

1799. René Dourdoîgne. . . agent municipal.

1799. Charles Foucault. . . adjoint.

180 i. Jean RegnauK .... maire.

1805. Guérin . . . . . ., id.

-1806.-M. doBausso ....

I8CX>. M. de Suhartl .... adjoint.

1815. M. de Suhard .... maire.

18*24. Louis Brunet .... id.

•1831. Louis Guérin .... îd.

1838. Biaise Regnard. . . . id.

18i8. Frédéric Collet. . . . id.

1852. François Chauehoprat . id. 185i* Achurd do la Vente . . id. 1871* Jean-Louis Tomblaino . id.

1884..Jean-FrançoisRivi^ro . id* 1890. Sô vérin Sagot .... id, 1890. Arsène Cottin .... id<

(I) Nous avons rcniai'tjuô que presque partout les premiers maires établis au début do la Révolution furent les curés de la paroisse, souvent remplacés, lorsqu'ils émigrèrent, par les curés assermentés, lesquels d'ailleurs ne restèrent jamais longtemps en fonctions. M. Cadeau en est une preuve.


HISTOIRE GÉNÉRALE. 29

Lo principal intérêt des communautés était lo paiement do la taillo, a laqueUo les habitants étaient tonus solidairement, la taille étant, un impôt do répartition (commo l'impôt foncier qui Fa remplacée sous un autre nom) et chaque communauté devant payer la sommo fixée par les élus, il en résulto quo les communautés étaient des divisions financières; deux paroisses pouvaient HO former qu'uno seule communauté d'habitants (co qui était lo cas pour lo Mage et Fjeillet on MCO).

Le Mage dépondait do Vèlection de Mortagne; l'État do la Gêné' ralitô d'AlençOn, les rôles de capîtâtion en font foi ; en co qui concernait la gabelle, il s'adressait au grenier à sol de Regmalard, créé en 1722* troisième du Perche après Mortagno et Bellôme. A la Révolution, 10 Mago fut classé dans la perception de Monceaux qui no vécut quo pou de tomps ; il verso aujourd'hui ses impôts entre les mains du percepteur des contributions directes do Longny.

Au xv° sièclo, le chiffre de l'impôt s'élevait pour Je Mage et Feillet à 40 livres tournois (l).

Nous n'avons trouvé sur les finances au Mage dans les siècles suivants absolument rien do spécial.

PoUr lo xix° siècle, nous espérons pouvoir donner dans la troisième partie do notro travail le résumé des budgets communaux et lo tableau des impôts généraux et locaux supportés par les habitants de la commune depuis la Révolution.

On y verra qu'au Mago commo ailleurs si lo xixfl siècle mérite le nom de siècle du jnogrèsj comme d'aucuns Veulent bien le dire, c'est assurément au point do vue des impôts, car jamais à aucune époque il n'ont 2^'ogressè avec une rapidité aussi merveilleuse.

P. Circonscription rcjyrêsentativc.

Cette circonscription n'est quo la conséquence de la précédente. En effet, un des objets principaux des assemblées représentatives a toujours été la consultation du peuple faite par le chef de la nation et la discussion par Ses représentants do l'opportunité des nouveaux impôts. Nous n'avons pas de renseignements sur la façon dont fonctionnaient les Etats du Perche qui se réunissaient sous lo nom de Calende du Corbonnéis dans le prieuré, de Chartrago, près Mortagne ; longtemps avant la Révolution ils avaient cessé d'être convoqués et les cahiers de doléances rédigé.» dans le Perche pour les Etats Généraux de 17S9 demandent presque tous qu'ils soient établi ou rétabli des Etats particuliers

(1) Exjiillly. Voir le taltleau publié par M. de Romand dans ea Géographie du Perche.


30 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

pour la province du Perche. Le premier acte connu des représentants des trois Ordres de cette paroisse est dans la tenue des Etals provinciaux à Nogent-le-Rotrou pour la rédaction des coutumes du Perche (1558). Messire Gille Auvô, seigneur de Feîllct, y représente la noblesse ; maître Jean Le Large, curé, le clergé; François Février, lieutenant au baillage deRegmulard, les manans et habitants.

Pour la députalion aux; Ëiats-GénêrauXy le Mage a toujours été englobé dans la représentation du bailliage du Perche; en 1780 l'assemblée des trois Ordres du Perche délégua pour l'état du clergé aux Etats Généraux maître Sébastien François, curé du Mage.

Avec la Royauté est disparu (pour un temps, espérons-le), le gouvernement représentatif : en effet, le parlementarisme, triste importation étrangère, Cadeau empoisonné de nos <c vieux ennemis et anciens adversaires les Anglais »> n'en est qu'une grossière et absurde parodie : en effet» le député, suivant l'ancienne constitution du royaume de F ■ ioe, 1° était nommé par tous les Français ou Françaises jouU u. de leurs droits civils, et 2° avait un mandat impératif net et précis, de sorte qu'il représentait réellement ses commettants; au contraire le député ou le sénateur depuis la Révolution 1° ne sont plus nommés que par des catégories plus ou moins restreintes d'électeurs et en tout cas jamais par les femmes» môme veuves avec enfants, et 2° ils n'ont aucune mission ni obligation quelconque» pas môme celle d'assister une seule fois aux réunions des assemblées dont ils font partie.

Dans ce siècle-ci la représentation du Mage a naturellement été celle de l'arrondissement de Mortagne.

(}. Circonscription niilitaire.,

Guillaume do Feillet est le premier Soldat connu du Mage: il s'enrôle, lors do la première croisade, sous la bannièro du comte du Perche Rotrou III.

Que de braves eceurs rj'oilt pas quitté le sol Uu Mag'c pour la défense de leur pays, depuis ce noble croisé jusqu'aux humbles victimes de 1870. Les premiers nobles ou roturiers s'engagèrent à la Suite de leur suzerain et s'illustrèrent sans doute dans maint combat; plus lard, lorsque furent organisés les Gouvernements militaires, le Gouvernement général dn plaine et du Perche coiriprit toutes les paroisses de la province du Perche et de celle du Maine; les appels militaires se firent donc au Mage comme dans le reste du Perche par les ordres du Gouverneur général en rosidenco au Mans et de son lieutonant de Mortagne, et quand,


HISTOIRE GÉNÉRALE. 31

en 1688, furent établies les milices, le Mage comme loutes les communautés d'habitants eut à fournir et à équiper un homme incorporé au bataillon de Mortagne,

Pour le service de Varrière-ban, les gentilshommes de la province formaient Yescadron qui était commandé par le GrandBailli du Perche chargé de les conduire, suivant les ordres du Ministre de la Guerre, soit dans une garnison, soit sur le théâtre de la guerre.

Aujourd'hui le Mage est compris dans la circonscription du 4* corps d'armée, dont le chef-lieu est au Mans, et dans la 7e stibdivisiùiï de la 4* région.

En ce qui concerne la police, R^gmalard fut toujours pour le Mage le siège de la maréchaussée jusque dans la dernière moitié du dernier siècle, où ne us voyons dans plusieurs cas les officiers do justice de Longny venir constater au Mage des cas de mort violente Ou subite. La gendarmerie est; depuis le commencement du siècle, à longny.

H, Circonscription forestière.

Le Mage qui faisait autrefois partie de la Maîtrise des eaux et forêts du Perche, est aujourd'hui Compris comme le reste de l'arrondissement de Mortagne et celui d'Argentan, dans VInspection de Mortagne, comprise elle-même dans la i:>° Conservation. L'Etat ne possède aucun bois ni forêt dans la paroisse; la partie boisée du territoire appartient presque entièrement a M. le comte Terray et îi Mn,c la marquise d'Aligre; ces bois sont traversés par divers chemins d'exploitation ; une ligne porte le nom de ligne Clément en mémoire d'un ancien seigneur dont nous parlerons. Deux gardqs ont la surveillance de cette propriété.

I. Circonscription académique.

Les écoles avant la Révolution étaient, on le sait, sous le patronage des évoques, sous la surveillance du chapitre des cathédrales (dopt le dignitaire nommé precentor était généralement chargé de leur inspection) et sous la direction immédiate du curé de la paroisse.

Pendant la Révolution presque toutes les écoles furent fermées; quand elles purent se rouvrir, Napoléon les laissa a la discrétion et au gouvernement dès municipalités. Dans la dernière moitié de ce siècle et depuis la formation dU personnel enseignant toi que nous le voyons, le Mage relève de VAcadémie de Caen, de {'inspection académique d'Alençon et de la sous-inspection de Mortagne,


32 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU M AGE ET DE FEILLET.

J. Circonscription poslale.

Le Mage qui autrefois était desservi par le bureau de Longny dépend actuellement de celui de Moutiers-au-Perche% depuis sa formation, il y a une quarantaine d'années. Il n'y a qu'une seule distribution et une seule levée, mais le passage du courrier de Longny â 13 ici encolles permet, depuis deux ans, l'envoi des correspondances a la fin de la journée.

I II. Evénements divers.

À. Troubles géologiques et atmosphériques de Vannée 1783.

Un vicaire du Mage a laissé dans les registre?) des notes curieuses que nous croyons devoir insérer ici dans l'intérêt des observateurs et des savants, et aussi3 disons-le, dç l'histoire de notre paroisse :

« L'année 1783 est remarquable par les révolutions qui y sont arrivées. La Calabre a été bouleversée par des tremblements de terre et différentes ouvertures de la terre de la manière la plus terrible. Plusieurs villes et Villages ont entièrement disparu. Tout le reste a été renversé; le peu d'habitants qui en sont échappés ont été pendant plus do trois mois aux abois, réduits,h demeurer dehors dans des cabanes ; les tremblements so sont renouvelés plusieurs fois pendant ce temps.

« Un brouillard épais, sec, puant a régné continuellement depuis lo commencement do juin jusqu'au mois de septembre, non seulement en France, mais eu Italie et en Espagne; ce brouillard a exercé inutilement les chimistes et les physiciens, car leS sentiments n'ont point été uniformes ni sur son origine, ni sur sa nature, ni sur ses suites. 11 n'a pas produit de maladie.

« Cette môme Année, le 9 février, le tonnerre est tombé dans différents endroits, notamment sur le clocher de la Lande qu'il a abymé; de là dans l'église où il a tué un homme Çt blessé plusieurs autres qui entendaient la grand'mésse. Un orage qui a tombé dans cinq ou six endroits du royaume, très éloignés les uns des autres, lo 3 août, entro ciriq et six' heures, a ruiné au moins une trentaine de paroisses par 1a grêle qui était dVino grosseur extraordinaire ; de ce côté ici elle n'a pas passé Loiigny.

t La récolte do cette année a été peu abondante en général, les


HISTOIRE GÉNÉRALE. 33

bleds avaient été faits 1res-tard et engrangés tout mouillés, le prix n'en a cependant pas été bien haut; car une principale raison de ceci était qu'on ne pouvait les garder.

« Le froid a commencé dès le commencement d'octobre, où il a même gelé à glace, il à toujours été ainsi en augmentant jusqu'au 27 novembre, qu'il est tombé de la neige considérablement jusqu'au 20; le 30 et le 31 étant deg plus rudes, puisque, suivant les observations qu'on a fait, ce froid surpassa d'un demi-degré celui de 1709.

K Le dégel a pris le 1" janvier et un jour après» la gelée a repris sur ce qui restait encore de neige, dont on a bientôt eu une abondance non pareille qui a recommencé le 10 de janvier.... (Extrait du regiêtre de 1183.)

«. Les premières neiges de l'hiver 1783 à 1784 étant fonclues,» le 1" janvier 1784, par la tempête la plus violente, dès le lendemain commença une gelée très-forte qui,dura jusqu'au 17> jour do saint Antoine, que sur les quatre heures de nouvelles neiges commencèrent h tomber. Ces neiges tombaient de tous vents et rarement un jour passait sans qu'il en tombât. A certains jours venaient des vents N.-E, glacials qui découvraient le haut des sillons, de sorte qu'une partie des seigles et bleds ont gelé, surtout dans les terres douces; d'autres jours, le soleil paraissent et la gelée recommencent; ensuite la neige retomboit de nouveau, de façon que dans les chemins creux elle a eu jusqu'à huit et dix pieds de haut.

«c Toutes ces différentes chutes de neige et gelées l'avoienl rendue s! dure qu'on passoit dessus sans enfoncer et que ceux qui vouloient ouvrir un chemin pour des chareltes coupaient cette neige par morceaux comme des pierres de tailles. Ces neiges durèrent ainsi jusqu'au 21 février. La une petite pluie Une amena le dégel sans presqu'aucune inondation, et le 23 dudit mois, le général des terres était découvert. On a cependant encore Vu do ces neiges dans les chemins creux jusqu'à Pâques; la semaine même do l'Ascension, 20 do muy, malgré les chaleurs excessives qui avoient existé huit à dix jours avant, on en a trouvé en tirant de la marne à une carrière peu profonde et découverte, a la terre de la Garde.

« Il n'y a presque point eu d'orages celte année ; tous les lauriers et joncs marins ont gelé; les chaleurs excessives qui ont ensuite pris au mois o> may ont arrêté tous les mars, foins, etc., et les ont rendit très-rares; do petites gelées blanches et a glace ont commencé dès 101"* octobre et enfin la neige est revenue dès

V 8érl«, v, 3


34 MÉMOIRE SUR ]Ll3S PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

le 9 novembre et a duré jusqu'au 3(). Ainsi à passé l'année 4784. (Reg.par. de H84.J

« "ROGER, vicaiire du Mage, J>

ï*. Révolution de 1789.

Nous n'avons pas été aussi heureux dans nos recherches sur cette époque que dans celles qui suivront. En effet les registres de ces années si mouvementées et par ce fait si intéressantes a étudier, ne sont, au Mage, remplis, que par la transcription des lois et décrets presque quotidiens qui alors, pleuvaient sur la France.

A part l'inscription des trois prêtres assermentés dont nous parlerons, une délibération sur le dessèchement des étangs demandé par l'administration départementale» un inventaire des objets d'église au sortir de la Révolution (nous le donnerons plus loin), rien do saillant me nous a frappé dans la lecture do ces registres. Quelques lignes ingérées ça et la nous indiquent qu'au Mage comme- partout on fut écrasé de réquisitions en fourrages, Lié, bestiaux et chevaux, que tel et tel furent obligés do les conduire soit à Mortagne, soit à Alcnçon, voire même plus loin; nous savons qu'au Mage comme ailleurs le recrutement des jeunes gens se fit avec la plus grande rigueur; mais nous n'avons pour dppuyer ces faits aucun des épisodes intéressants qui, dans notre « Mémoire historique sur la îmroissè. dos Mésnus », nous permirent de faire du chapitre sur la Révolution un des plus curieux et des plus documentés de ce travail.

Les habitants du .Mage s'associèrent, au début de 14 Révolution, dans une large mesure aux plaintes et doléances adressées à l'Assemblée par toutes les paroisses de France; on lira leur cahier aux <c Pièces justificatives », il ne manque pas de bon sens et d'originalité: nous pouvons le réduire à ceci :

1° Suppression des. impôts; do jour eu jour plus accablants, en particulier de celui de la gabelle qui est le plus onéreux, et de celui du tabac;

2" Récriminations contre l'avidité et la dureté des commis, presque toujours juges et parties dans leurs propres causes, contre l'odieuse inquisition des traitants;

3° Liberté du commerce et suppression du droit do péage sur lesi marchés ;

4" Destruction autorisée des lapins et autre gibier nuisible; suppression do la banalité des moulins, de l'usage abusif suivi par la noblesse de faire valoir par soi-même une énornio quantité do terre sins payeur leur juste contingent de taille ni corvéo; continuation dos routes commencées;


HISTOIRE GÉNÉRALE. 35

5° Réforme do la procédure et des droits exorbitants de contrôle, réduction du nombre énorme de fonctionnaires, commis et employés des diverses branches administratives.

On constatera par la lecture du document lui-mênle qu'il serait facile aujourd'hui do reproduire raisonnablement l^s plus emportantes de ces plaintes et doléances, et que la Révolution pour nous avoir fait goûter a toutes les formes* de gouvernements bonnes et mauvaises, n*a point apporté la solution des grands problèmes qu'on lui posait a sa naissance, bien que certains se plaisent à lui donner avec complaisance le nom sonore do grande Réformatrice.

C. Guerre 1870.

Le passage des Prussiens au Mage se fit dans des conditions relativement assez calmes, surtout lorsqu'on connaît les scènes de sauvagerie dont ils se rendirent coupables à Ldngny. Ils se présentèrent le 21 novembre au nombre de 1,500 à 2,000, après les engagements sans importances do la Madeleine-Bouvet et des environs. Venant de Mouticrs, ils débouchèrent par Feiltet, oit quelques, ouvriers sous la direction de l'agent-voyer Havard avaient construit une barricade, défendue en ce moment par les mobiles de la Corrèzo. Quelques coups do fusil furent échangés et un officier ennemi mortellement blesséJ mais les mobiles se voyant débordés par Iqs Prussiens, s'enfuirent sur le < Mage poursuivis et harcelés. Au Mage on se battit d'une manière confuse et fort irréguîiôrc; la nuit arriva et grâce a c|lc nos soldats se retirèrent tous absolument indemnes. Un cultivateur do la Fourlière, le sieur Rivard, fut la seule victime de celle bagarre; il avait eu la curiosité et, disons-le, l'imprudence de venir à Feillet se rendre compte do ce qui se passait, une balle le frappa à ht cuisse, il en mourut peu de jou»V. après.

Installés au Mage pendant la nuit, les Prussiens, mécontents de l'attaquo qu'ils venaient de subir, se montrèrent peu accommodants. Un incendie éclata dans une grange du sieur Silvestre, occupée par eux; on ne sut si leur malveillance ou le manque de précaution en fut la cause; le lendemain ils se dirigèrent sur Longny, et jusqu'à la fin de la campagne le Mage n'eut que des passages de troupes dont il n'eut pas à souffrir.


CHAPITRE II

Histoire démographique ou les Habitants.

S Jer#

Mouvement de la population.

Nous savons qu'au xi° ou xn" siècle il y avait au Mage 120 paroissiens, à Feillel 28. Depuis cette époque reculée, si haut que nous remontons au XIIP siècle, le Car|ulaire de 1W-D. de Chartres, confondant le Mage et Feillel, nous indique dans ces deux paroisses 400 communiants. Il est connu et nous n'avons pas bespin de le dire que tous les enfants auTdessous de 12 ans< c'est-à-dire n'ayant pa$ communié, sont en deliors de ce chiffre et peuvent à eut seuls former une population de 200 habitants non communiants. Nous no croyons, par ce fait, tomber en dessous du chiffre véritable do la population en annonçant 000 habitants du Mage au xiu° siècle

En 1710, les registres sont délivrés pour un maximum de 200 feux, ce qui ferait un millier d'habitants environ. Quelques années plus 1 tard, l'abbé Expiily en annonce 122. À la Révolution il y a 800 Ames et 48 Villages, hameaux ou fenries. En 1811, il y avait au Mage 197 garçons, 228 filleSj lii hommes mariés, 145 feuiiinc?;, 11 Veufs, 48 veuves, 10 militaires. Au total, 792. (Annuaira tle 1311,) En 1812, on compte au Mage 922 et en 1850 on retrouve encore 850 habitants. Le Mage, comme toutes nos communes voisines, aura vu vers 1850 son cliiffre de population le plus éloVé pour le Hi>w siècle; désormais co sera une baisse continue, le recensement de 1891 n'a donne que 557 habitants; celui 1890 n'a plus que 534. Le commencement du xx° siècle aura la, honte de compter moins encoreJ

§rt.

Emigration et immigration

A d'autres do chercher et de dire les causes générales do cette décroissance; nous n'aVons qu'à constater ici des faits absolu-


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS» 37

ment relatifs à la paroisse qui nous occupe. Qu'est devenue la noblesse du Mage en dehors des seigneurs de Feillet? Les ressources pécuniaires, la stérilité du sol ont forcé cette noblesso à émigrés à s'en aller clans les centres plus importants comme Longny, Mortagne et Nogent se créer des revenus que ne lui offrait plus l'héritage patrimonial où elle était venue se fixer quelques quarts de siècle. Tels les Huet, les de Suharcî; les alliances aussi ont été une grande cause d'émigration pour ces familles dépourvues d'héritiers mâles. Qui est revenu tenir leur place? Personne ! Montaigu dernier fief des Suhard, a été vendu dans ce sièclc^ci ; seule la seigneurie de Feillet par une suite de contrats et de successions est restée comme au xm° siècle le \o grand domaine du Mage, avec» toutefois, certaines aliénations radicale^ telles que celles de Gruel et de Clément.

L'émigration séculaire des descendants d'ïlelvétius a tenu au Voisinage du château de Voré, à sa position plus riante, a son aménagement plus complet et sans doute aux souvenirs du philosophe. Le retour d'une de ses descendantes vient de mettre fin à celte longue absence

Pareil fait est-il a noter auprès do la population agricole? Non! Cette population, comme en général la population percheronne, est restée attachée a son sol. Comment alors expliquer cfue deux ou trois noms seulement do vieilles familles restent vivants aujourd'hui? L'émigration aurait-elle produit ce changement presqu'absolu dans une paroisse que nous donnons comme si fortement attachée à sa terre? Ou bien les décos auraient-ils surpassé les naissances à ce point de favpriser l'immigration des étrangers? Non, aux,deux points 1 do vue Les actes font, foi d'un excédent de naissances clans les derniers siècles; mais ajoutons qu'ils accusent plus de naissances féminines que masculines. Les alliances ont donc contribué comme cause majeure et première à la disparition des Vieux hOms de notre paroisse du MageJ comme cause seconde indiquons ce qui se produit partout, l'héritage en ligne collatérale et dans plusieurs cas la vente forcée clo divers lois de terre habitée, fônflii comino dernière cause, rappelons que le territoire du Mage était autrefois et sous l'Ancien Régime aux niains d'un très petit nombre de propriétaires, que par conséquent la population était presque complètement composée do fermiers et métayers qui fort souvent s'en allèrent prendre bail oit leur intérêt les demandait, phénomène qui se produisit surtout à la fin du dernier siècle, oii la propriété passa si fréquemment entre les mains dé divers agriculteurs, colons ou propriétaires.

La liste que nous offrons des principaux noms qui nous ont frappé comparée avec celle des noms actuels que nous donnerons plus loin fora ressortir l'ôvidonco do nos remarques.


38 MÉMOIRE SUE LES PAROISSES DU MAGE ET IDE FE1LLET.

POPULATION AGRICOLE, — PRINCIPALES FAMILLES

1500 à 180().

Dates NOMS DEMEURÉ

4502 Germain Febvrier et Blanchetto, sa

femme. Mesnil-Pok.

1543 Guiard. 1545 Jean Pasquicr et Regnaude Rougeraut.

Rougeraut.

1560 Marion Gouhier. 1501 Jeart Heurtebise et Tou ssaint Rcnaudîere,

Rcnaudîere, femme, 1507 François et Louis Quatremère et

Catherine Charron. Moulin-du-Mag,3.

1578 Jehan Bachelier. Le Frcsne,

1581 Maur Cousin. Le pouhoudoux.

1582 Philippe Congnart. Voltyô.

1584 Guillaume Courpotin. La Lovrauderie.

4586 Marie Gostier, ou Pastier. Feuillet.

1587 ïiennelto Durand. La Garde.

15^7 Mathry Durand.

1587 Gilles et Jean Douveau. La Douvcllerio.

1594 Martin Boutelou.

1506 Andrfj Guibert et Jeanne Foucault,

sa femme. 1600 Jehan Tpuscho. LO Boulay.

1603 Perrine Féron. L'Auberdière.

iCO^ Pierre, Maria, Renée, Noëlle et

Robin Vrau. 1608 Guillaume Provost. 1608 Regnuult Beaufils. 1608 Julien Beaufils. 1611 Bastion Cuillemin. 1611 Pierre Prun et Jehannc Cousin, sa

femme. 1611 Jehan,ne Bcnnevie. 1611 MatryPjau.

1611 Macô du Tartre. Lo Buisson.

1626 Anthoine Dourgoin e| Daininjinc

Haye, sa femme. La llôlière,

I62f) Pierre Goddé, laboureur. Le Vul-Harriou|n.

1632 Jehan Symon et Martine Touschet. Le Guérottière, 163p Georges Renard et Françoise Aveline, sa femme. Le Moulin»du-Mage. 163^2 Macé Chevalier, homme de foy du

fief des Petites-Landes. Les Petites-L andes.

1636 Pierre Sangleboeuf, Denizo Ozanne,

sa femme, 3t Renée, sa fille.

1641 Nicolas^ Ville|.te.

1642 Jean Goddô et Michollo Nyoti,, Les Uayes.

1042 Jean Tousche, Lo Val-Hardouin.


IHSJTOIRE DÊMOCilUPHrQUE OU LES HABITANTS.

39

Dates NOMS DEMEURE

1(545 Jacques Houlle.

1046 Jehan Migraine et Margueritte Boulay.

Boulay.

1671 Marie Johcmnet, femme Goddô. La Fourliôirq.

1673 Simon Creste.

1090 JeanRegnart. Le Vaugiroust.

1091 Zacharie Creste.

1098 Claude Johannet. La Pannetière.

1698 Jacqueline Guérin, femme de Pierre

Adam, sr des Jardins. Grand-Volizay.

1708 Hugues Beuve. La Fourlièrc. 1715 Victor Maimbray et Mario Gouju,

sa femme. 172G François Drouoit. L'Ardillière.

1727 Louis Billiçt, laboureur. Volizay.

1727 Noël Ghassevcnt. Lès Haies-Quartier.

1727 Pierre Godet, fermier. Mesnil-Pot.

1731 Germain Lebouc et Jeanne Letellier,

sa femme. La Hilliero.

1731 Pierre Arnoulin et Elisabeth Laigneau,

Laigneau, femme. Grande-Guérottière.

,1741 Pierre Ghassegué> , ta Prunorie.

1741 Jeanne Drunct, veuve Lejeunc,

Miclidl et Jacques, ses fils. Le llaut-Voré.

1741 Pierre Johannet. Lo Buisson.

1750 Marie-Etienne Courpolin. 1755 Pierre lUval.

1709 Claude Lorlie.

1755 Pierre Desvaux et Charlotte Adam,

sa veuve. 1772 Jean-François Sortais. L'Ardillèro,

1772 Pierre Pierre, bordager. Les Haies^Quartior.

1772 François Lorieux, bordager. 1790 Charles Foucault, laboureur. La Garde*

' Le mouvement do la population no s'est, en résumé, prononcé que sur celle partie agricole qui a toujours^ été au Mage la plus forte; on nous comprendra de l'avoir donnée ici plutôt qu'au § 5, « lo Tien Etat p; présentée séparément, cette classe intéressante attirera davantage les regardai et l'attention.

Nous eussions désiré donner un tableau plus détaillé des naissances, décès et mariages de nos anciens cultivateurs. Ce travail nous eut fait sortir djli cadrq déjà fort étendu que nous nous sommes tracôi Qu'il nous suffise do noter que depuis la dernière moitié du xvi° siècle jusqu'il la fin du avili* la moyenne des naissances a été pour le Mage d'un minimum de 13 à un maximum de 21 ; pour les décès de 11 à 17; pour les mariages do 5 à 9 par annéo; chaque famille variant de 5 a 8 et 10 membres; 6 étant le


40 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEIU ET.

minimum en général absolu. On voudra bien comparer ces bases, appuyées sur les actes paroissiaux, avec le recensement que nous donnerqns plus loin, et l'on s'expliquera autrement que par rémigration les causes do nôtre décroissance actuelle et en particulier de colle du Mage.

: § m.

Les seigneurs de la paroisse et leurs familles.

A. Premiers sôigneur$ de Féillet.

La plus haute noblesse du Mage a toujours résidé h Feillet; elle n'a pas été une des moindres de la noblesse percheronne. La succession de ses seigneurs que nous offrons complète sera donc une page fort intéressante de l'histoire de notre province.

1.

S'il faut en croirePitard, qui malheureusement nenôusapporte aucune preuve du renseignement, le sire de Feillet, qui était contemporain de saint Bernard de Thiron, aurait reçu la croix de ce saint fondateur; nous n'affirmerons point ce fait aussi catégoriquement que Pitard* car en 1096, époque de la croisade, sajint Bernard était inconnu au Perche, où il n'entra que plusieurs années plus tard, vers 1108 ou 1109. Quoiqu'il en soit, Guillaume de Feillet flit partie do la première croisade de l'aveu de tous les historiens du Perche. Do retour, il no manqua pas, a l'exemple des autres croisés, de doter quelque moutier voisin. Celui do Thyron, nouvellement fondêj était dans son voisinage; il eut ses préférences. Une charte du 13 mai 1^28 (1) nous apprend que Guillaume, seigneur de Feillet, Manou, la Ferrière, les Gués et Gémagcs exempte de tout impôt sur ses terres, les religieux de Tyron, fc>arce que c'est a leurs prières qu'il a dû son salut dans la croisade (2). Vers 1137, de Concert ave^c son épouse Hcrscnde, il donna aux mômes religieux une charriiéo de terre sur son fief de Brimont en Fiétigny (2).

H.

Dans la dernière moitié du xn- siècle, mais a une date inconnue Vivien de Fcillel augmenta en faveur de Thyron la donation précédente de x sols de rento à Frétigny.

(1) Voir (Mcrlcl. CaHidaire de Tyron, tôtne II, p. 39, nqtc) les doutes (•mis por le savant archiviste sur l'authenticité de cette charte cl de plusieurs autres de la môme date.

(2) Voir les pièces justificatives*


Château de Peillet

Cote Nord D'après une r'hctosrapi»»» du Comte Ludovic do Dlavotte.



HISTÔtlftE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. M

« Habemus X solidos redditus in costuma de Frestiumin

natale Domini p\'0 Viviàtto de Folieto» Hoc confirmai Guillelmus de Folieto (1). »

Ul.

En, 1SI02, le sire de Feillet se croise ; a n'en pas dputer c'est Guillaume II. Ce seigneur est présent en 120? h la donation par Gervais de Châteauneuf, aux moines de Tircm, du prieuré de Saint-Barthéleniy-du-Vieux»Chairencey (2); il confirme ayant i2|>0 et augmente les donations précédentes :

« Habemus XXÛ solidos redditus et XII denarios censuales

pro loéo Sancti Laurentii in GaÇtina in festo Sancti Andréas in prepoùlura de Freteine per n^anum prepositi sub pena Hosam solidontm pto quolibet ehàomada. Hoc confirmât. G[uilleUnu&] domînus de Folieto (3).

Guillaume II no borna point ses générosités au monastère do Tiron : celui des Clairets en eut aussi des preuves. Au jour de la dédicace de l'église par Guillaume, évéquo <le ÇMlons, il donna aux religieuses « deux seliers do bled » à prendre sur son moulin de Maison-Maugis :

...,.Guillelmus de Folieto duos sextarios bladi in molendino Mausagii ad mensuram Gastellani (4).

Guillaume II eût certains démêlés avec les moines dp Marmôutiers Ot précisémeiit au sujet de ses droits sur ses 1 fiefs de MaisonMaugis et de Boissy-Maugis. Depuis longtemps il prétendait à un droit do procuration sur le prieuré de Boissy ; les moines le lui contestaient. Après de longues et de nombreuses contestations Guillaume renonça à son droit, d'accord avec Jeanne, sa femme, Mahaut ou Matille sa soeur,, Raimbaud, Vivien elt Geoffroy ses frères et eu juin 1225, notifia cette renonciation a l'ab^ô do S'-Jttljcn officiai et messire Richard, chanpine de Tours, juges délégués par le Pape» lesquels en la fôte de sain^; Pierre et de saint Paul dans le môme mois ratifièrent Celte concession, en dédommagement de laquelle les moines donnèrent au sire de tfeillet 40 livres tournois. (5),

(1) Cartulaire de lyron, par Merlet, charte GCCLXXVH.

(2) Preûentibus testions hiisj domino Guiltelmo île Foulleto.»..

(Cartulaire de Tyron, tome Il, p. il20, charte GGGXLIII.)

(Si) Cartulaire de Tyro«i charte GGCLXX.VH.

(4) (17 juin 1218. — Gqrtulaire des Clairets, par le vicomte de Souancé, p. 84.)

(5) Cartulaire de Marmoutiers pour le Perche, par l*atibé Barrct, n«» 453, m, 155, 150.

V Série, V. 4


42 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

IV

On a dû remarquer que, dans l'acte do renonciation ci-dessus, Guillaume parait avec son épouse, ses frères et soeur, sans qu'il soit question d'aucun héritier direct; la présence au contraire des frères et soeur semblerait indiquer qu'à co moment ils étaient les seuls héritiers du siro de Feillet. Cependant en 1252 ot on 1265, nous retrouvons un Guillaume do Feillet, chevalier « Guilermus dominus Folieti, miles » dont la femme porto lo nom d'/lalis ou Alice, co n'est donc plus Guillaumo II marié a Jeanno et alors Guillaumo III époux d'Alice, serait né postérieurement à l'acte do 1225 ou eut été alors en bas âge.

Comme son père, Guillaumo III eût maille a partir avec lo couvent de Marmoutiers,il réclamait pour lo prieuré de Boissy fondé par ses ancêtres, la présence do deux moines qui s'occuperaient au service de Dieu et prieraient pour les pieux fondateurs. C'était, disait-il, une charge convenue avec les moines et inhérente à la fondation ; les moines n'entendaient pas ainsi et n'acceptaient pas l'obligation do la résidence au prieuré de Boissy. Comme son père, Guillaumo fut obligé de leur céder son privilège et fit preuve de la plus grande générosité en accordant aux moines, comme récompense sans douto de leur singulière exigence, la dime des novales présentes et futures, avec toute franchise pour acquérir sur les terres dudit seigneur et co jusqu'à la valeur do cent sols de rente annuollo (mars 1252) (1).

En 1265, un contrat de vente de Bernard, sire de la Ferté, fait passer aux mains des religieux tout ce que Guillaume de Feillet, chevalier, et Aalis ou Alice, sa femme, peuvent posséder on Frétigny et dans les métairies do Cour tau rein, en Saint-Victor-deButhon (2).

Ces donations et peut-être d'autres inconnues valurent à ces seigneurs un souvenir reconnaissant de la part des religieux de Tiron. Nous savons, en effet, par un manuscrit delGOi (Merlet. Cartulaire de Tiron, p. cvn), que les sires de Feillet occupent la seizième place dans une série de pendentifs en bois, offrant les écussons des divers fondateurs et bienfaiteurs de l'abbaye, lesquels étaient fixés dans toute la longueur du lambris de la nef do l'église de Tyron (3).

— 16° Guillaume deFeilde lys de sable. »

let : « d'argent à une fleur

(1) Cartulaire de Marmoutiers pour le Perche, n° 158.

(2) Voir: pièces justificatives.

(3) Ces écussons existent encore dans l'église de Tiron où nous avons remarqué, cette année en particulier, celui des sires de Feillet qui est comme ci-dessus, tranché d'azur et d'argent.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 43

B. Maison de Montoire-Vondôme (l).

V

Un siècle plus tard, vers 1335,1a famille des premiers seigneurs de Feillot semble s'être éteinte dans les mûtes en la personne d'un Guillaume de « Foyllet » qui ne laissa que deux filles, du nom do Jeanne, dont Tune épousa Jehan de Prulay, écr, et l'autre Guillaume Giftart. Sa succession donna lieu a certain différent entro ses deux gendres. J. de Prulay réclamait la métairie do Valgerne, avec ses appartenances, la Linandiôro, la rivière do Regmalart, les rentes et cens de ladito ville, la moitié des vavasseurs et des choses qui en dépendent, la porto do Brioy, le four do la ville do Regmalart ; au lot do Giflart seraient rentrées : la métairie do la

Luctière, les métairies que tenaient Macô Le et Gervaiso

Chailloue avec leurs appartenances, les cens de Saint-Jean-de-laForest, la porto des Bois et la moitié des vassaux. On prit des arbitres : Pierre, siro de la Lande, Simon de Maugastel, éc", avec Jehan de Vendosmo, sire de la Fertô et noble siro Jehan de Vendosmo sire de « Foyllet » chevalière. Tous les biens ci-dessus étaient situés tant au Perche qu'aux pays du Maine et de Normandie et Jehan de Prulay réclamait avantage comme étant marié à Palnêe des filles de Guillaume. Cela se passait en 1330, pardevant Robert le Court, clerc, garde des Sceaux de la chûtellonie de Mortagne au Perche (2).

Nous voyons par cet acte que la propriété utile de Feillet n'appartenait plus à la famille de ce nom, mais bien à la maison de Vendômo, soit que cette dernière l'ait eue par un mariage, soit qu'elle en eût hérité, soit qu'elle l'eût acquise à titre onéreux : nous n'avons trouvé jusqu'ici aucun document qui nous indique le modo et l'époque do ce changement.

Quand le seigneur de Nogent, Rotrou IV, avait marié vers le milieu du xn° siècle, sa fille Béatrice à Renaut IV do Chuteaugontier, il l'avait, dit-on, dotée de la Ventrouze, Charencey et Feillet et ces trois fiefs restèrent réunis depuis jusqu'au commencement du siècle dernier. Il est important de noter que ce don ne portait certainement pas sur le domaine utile, c'est-à-dire la propriété,

(i) La maison de Montoire-Vcndôme est issue de Jean de Montoire qui devint comte do Vendôme en 1218 a cause d'Agnès de Vendôme sa mère, soeur de Jean III, dernier comte de Vendômo de la maison de rreuilly, mort sans postérité.

(2) Voir pièces justificatives. Lo document fort intéressant qui nous a conservé ce contrat se trouve a la Bibliothèque nationale et la copie nous en a été communiquée par M. le vicomte 0. de Romanet.


M MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

mais bien sur lo domaine éminent ou seigneurie, et avait ou pour résultat qu'au liou do rendre hommago directement au scignour do Nogent commo ils lo faisaiont auparavant, les seigneurs do Foillet devinrent arriôro-vassaux du comte du Perche.

Ronaut se croisa on 1190 ot mourut en 1105, laissant Alard III do Chateaugontier héritier do ses biens ; Alard décéda on 1220.

En juin 1230, lors du partage des terres du Perche par Thibaut, comto do Champagne, Jacques do Chàtoaugontier, successeur et flls d'Alard, eut dans son lot les seigneuries do Regmalart, la Vontrouze, Foillet et Charonccy, terres qui, d'après M. do Romanot (1) no figurent pas dans les actes do partage des deuxième et troisième lots, parco qu'elles avaient probablement été données en dot a Béatrice du Perche.

Jacques épousa la fille du connétablo Mathieu do Montmorency, Harviso, il n'en eut que des filles. L'ainée Emma ou Emmetto, hérita de Foillet ot des autres terres annexées, mais par un échange conclu entre 1257 et 1283, elle les passa à Jean I,r dit le Roux, duc de Bretagne, époux do Blanche, fillo de Thibaut do Champagne.

Ainsi la suzeraineté de Feillet entrait aux mains du duc de Bretagne qui, en 1283, se qualifiait de seigneur du Perche et do Nogent. Pendant toute la fin du xm( siècle la maison do Bretagne posséda la suzeraineté puis peut-être la propriété de cette terre.

Jean Ier le Roux, duc de Bretagne, marié en 1230 à Blanche de Champagne, décéda en 1280, trois ans après son épouse (1283).

Jean II, duc de Bretagne, seigneur do Regmalart, et Feillet en 1300, marié à Béatrice d'Angleterre, en 1259, devint veuf de Béatrice en 1275 et mourut en 1305.

Artus II, duc de Bretagne, marié en premières noces, en 1275, a Marie de Limoges, en deuxièmes (1294), à Yolande de Dreux, eut de ce second mariage deux filles : Jeanne, dame de Nogent (2) et Alice do Bretagne, dame de Regmalart, le Theil, la Yentrouze, Feillet, Charencey, qui par son mariage, en 1320, avec BouchardVI, comte de Vendôme rendit, pendant le xiv« siècle, les seigneurs de cetto maison, suzerains de tous ces fiefs.

Jehan de Vendôme qui figure comme seigneur de Feillet dans l'acte de 1330 que nous avons analysé plus haut, est le môme

(1) Géographie du Perche, par M. de Romand, p. 72, 73 et 98 et la charte 22 des pièces justificatives de celte géographie.

(2) Jeanne se maria à Robert de Flandre, sire de Casse].


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 45

qu'un Johan de Vendôme, frère du comte Bouchard VI, et qui, en 1320, assista au contrat do mariage de ce dernier avec Alico do Bretagne (1). Ce Jehan mourut probablement sans enfants laissant la seigneurie de Feillet a son frère Bouchard VI.

VI

Bouchard VI, out d'Alice, entre autres fils : Jean VI, comte de Vendôme, qui fut seigneur de Regmalart et du Thoil (2), et Bouchard VII, qui hérita de Foillet, la Ventrouzo et Charencoy (1371).

VII

Bouchard VII, épousa Marguerite de Beaumont, laquelle était soeur de Mario, femme de Guillaume Chamaillart. Bar des Boulais nous dit qu'il abonna au Doyen et Chapitro do Toussaints do Mortagne la terre et seigneurie du Mesnil-Chevreul qu'ils tenaient do lui à cause do sa seigneurie de Feillet et nous voyons dans le Terrier do Toussaints, conservé aux Archives de l'Orne, 1.1, que cet abonnement avait eu lieu le dimanche après la Saint-Martin d'hiver 1371. H eut deux fils, Jehan et Pierre.

VIII

Jehan do Vendôme, chevalier et seigneur de Feillet on 1391 (3) s'était marié en 1378 a Marie d'Oranges, nièco de Bertrand du Guesclin.

IX

Leur fils Jehan, seigneur de Feillet en 1408, mourut sans postérité et ainsi Feillet, avec le reste de son héritage, retourna à son oncle Pierre.

X

Pierre de Vendôme, seigneur de Feillet, la Ventrouze, avait eu deux fils : Pierre et Robert, morts sans enfants, et deux filles : Guillemette et Jeanne.

(1) En effet nous lisons dans le Trésor do chronologie du comte de Mas* Latrie, col. 1696, que Jean V de Montoire, comte de Vendôme en 1271 et mort en 1315, avait épousé Eléonore, fille do Philippe de Montfort, dont il eut quatre enfants et entre autres : Bouchard VI, comte de Vendôme, et Jean, sire de Fouille t.

(2) C'est lui qui, avec Nicolas, sire de Longny, noya le prieur de Moutiers et obtint, le 14 mai 1389, des lettres de grâces ainsi que son cornplice.

(3) Archives nationales, P. 276, cote 18, ancien 548.


40 MÉMOIRE SUR LES PAUOISSES OU MAGE ET DE FEILLET

G. Maison de France, branche de Dreux (l).

XI

Jeanne do Vondosmo avait Foillet dans son partage ; mariée à Symon do Dreux, sgr do Boaussart, bailli do Chartres, mort l'an 1420, fils do Etienno dit Gauvain I do Dreux, sgr de Beaussart et do Senonches, vicomte et capitaine do Droux ot de Philippe do Maussigny, elle no laissa aucun héritier, et Foillet rotourna à sa soeur.

D. Famille Auvô,

XII

Guillemette devint donc, après Jeanne, damo de Foillet, la Ventrouzo, etc. Elle épousa Gervais Auvô, seignour de Genestay, nom.ji3 Nicolas par Bart des Boullais (2).

« De tous les biens do la maison de Vendôme, nous dit un ce manuscrit du 23 février 1763, il ne resta que des portions « échues a des branches cadettes, lesquelles, après quelques a générations sans enfants, entrèrent dans la maison de Bourse bon, a la réserve de quelques petites parties qui ont été aliénées c par ceux qui en étaient légitimes propriétaires. La premièro qui « paraît y être rentrée, a été celle qui était échue a Jean do Venir dôme, sire de Feillet, dont les biens passeront par alliance dans c la maison des Auvô. »

Gervais Auvô, sieur de Genestay et de Feillet, époux de Guillemette de Vendosme, laissa ses biens a son 111s Simon.

XIII

Simon Auvé, chevalier et seigneur de Feillet, Vaujours, et la Ventrouze on partie, ainsi que nous le constatons dans l'aveu de Jehan de Bourbon, comte de Vendôme, seigneur do Regmalart, qui les emploie comme trois fiefs-servants, dans son aveu au comte du Perche du 16 septembre 4469 (3).

(1) La maison de Dreux est issue de Robert do Franco, 3e fils du roi Louis VI Le Gros, qui fut apanage du comté de Dreux en 1132 ou 1137.

(2) Bar des Boulais, donne la filiation suivante : Ducdit Symon sortit François Auvé, dudict François, autro François Auvé, dudict François, Louis Auvé, dudict Louis, François Auvé, dudict François, Gilles Auvé. (Edit. Tournouer, p. 67).

(3) Archives de la Fabrique de Longny.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 47

XIV

Simon eut pour (Us et héritier: Jean AUYÔ, chevalier, sieur do Feillet, Fongy, Brousin, Plessis Bovernel et Genetoy. Le document que nous avons retrouvé dans les Archives do la Fabrique do Longny, et qu'on lira en entier aux pièces justificatives, nous apprend quelles difficultés do toutes sortes il eut avec les officiers do la maison do Vendôme, siégeant a Regmalart et quelles misérables tracasseries lui suscita en particulier Louis de Lussaut, capitaine dudit lieu. Jean Auvé en appela au Conseil des Vendômo tenu a Lavardin; il s'y rendit lui-môme j mais, n'ayant obtenu qu'en partie justice, il décida do recourir a la justice royale, ne voulant aliéner aucun de ses droits. Néanmoins, cette requête eut pour résultat do faire reconnaître par Jeanne do Vendôme, son frero François et les deux bâtards do Vendôme, la parenté des Auvô avec leur famille : « Ils ont connaissance que le ledit seigneur « de Feillet est leur parent et cousin, pour tel ils l'ont et la mai« son de Vendôme n'en vaut que mieux. »

Cot aveu précieux, accompagné de la reconnaissance du droit do haute, moyenne et basse-justice, ne fut pas moins suivi d'un déni de justice qui semble la conséquence d'un parti pris contre le seigneur de Feillet, qui, nous aimons à lo croire, gagna sa cause en Parlement. I! reçut un aveu comme seigneur de Feillet, le 18 novembre 1482,

XV

François Auvô (fils de Jean), chevalier, seigneur de Feillet, Vaujours et la Ventrouze, figure dans un aveu de Regmalard, rendu par Loyse de Joyeuse, veuve de Loys de Bourbon (l«r mars 1521) (1). Sa fille Françoise, épousa lo 4 mai 1521, Antoine do la Vove, en Corbon (2).

XVI

Son successeur, haut et puissant seigneur, Gilles Auvé, seigneur de Feillet, la Ventrouze, Chôrencoy, Marolles, la Fresnaye, reçut aveu de maître Pierre Le Large, curé du Mage, le 10 juin 1543. Il contribua, avec tous les seigneurs du Perche, à la formation du douaire de Jeanne d'Albret et c'est lui qui offrit la plus forte somme, 401., la plus élevée après la sienne étant celle du seigneur de Clinchamps (301.) (3), ce qui nous autorise à présumer que la

(1) Aveu de Regmalart. Archives nationales, P. 276, cote 19. Voyez : Souchet, Histoire de Chartres, t. I. p. 00.

(2) Pitard. Art. Lhôme-Gharaondot et Bar des Boulais, Edit. Tournouer, 67, note 4.

(3) Gouverneur : Essais sur le Perche.


48 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

situation pécuniaire du siro de Fcillot devait ôtre supérieure à celle des autres contribuables. Quand, le 23 juillet 1538, il se fît représenter a la rédaction des Coutumes du Perche par maître Pierre du Fay, il était Maître d'Hôtel du Roi de Navarre (1). Il fut le dernier seigneur do sa famille à Feillet, n'ayant laissé do son mariage avec Marie de Souvrô, que deux filles, Hélène et Marguerite.

E. Famine de Trousseauville.

XVII

Hélène Auvô, dame do Feillet, au moins en partie, épousa Jehan de Trousseauville, seigneur de Chesnebrun, ainsi que le constate l'aveu du 21 octobro 1585, do Jehan Rahier, seigneur de Maison-Maugis, à Hélène Auvé, pour la terre do Mesnil-Pot, au Mage, relevant de Feillet. En 1585, Hélène Auvô était veuve; elle décéda a la Ventrouzo, le 11 novembre 1586 ; son coeur fut inhumé dans l'égliso du Mage, son corps dans celle de la Ventrouze. Les registres du Mage nous ont conservé à son sujet l'acto suivant :

« L'an 1586, le jour et feste monsieur Saint-Martin, 11° jour de c novembre, décéda noble et très haute et très puissante damoic selle, damoiselle Hélène Auvô, ello vivante dame de Feillet et c du Maige et aussi, tout le temps de sa vie, zolléc en tout l'amour « de Dieu et aussi est passée de ce monde en l'autre avec la grâce «c de Dieu bienheureuse, car elle a tousiours jusqu'à la dernière... «c et a rendu grâces à Dieu... dont c'était son plaisir loin du c monde ; que elle cognoissait qu'il n'est rien plus certain que la « mort, rien plus incertain que l'heure d'icelle, n'a voulu partir « sans ordonner du salut de son ûme et a fait ordonner un fort « long et bon testament, aussi les exécuteurs d'iceluy do nobles «c et puissants gentilshommes, lesquels lui ont promis faire et... c ce qu'elle ordonnait. Le corps d'icelle a été inhumé et enterré c dedans l'église de la Ventrousse et le coeur dedans l'église de c Monsieur Saint-Germain du Maige. »

F. Famille' Gruel de la Frette.

XVHI

Sa mort rendit Margueritte héritière de tous ses biens (2) qui

(1) Peut-être aussi cette situation lui fit-elle un devoir de contribuer plus largement à la dotation de Jeanne d'Albret.

(2) Marguerite Auvé rendit aveu de ses biens en 1593, après la mort de son mari.


HISTOIRE DÊMOORAP1UQUE OU LES HABITANTS. 49

passeront a la maison do Gruel par lo mariage do ladite Margueritto avec Claude Grue), chevalier seigneur de la Frotte (1). Il décéda avant 1584, et Margueritte, lo 10 janvier 1612, à la Vontrouzo; ils laissaient un fils uniquo.

XIX.

Claude de Gruel, chevalier, seigneur de la Frotte, Feillet, Thivars, la Ventrouze, Charencoy, gouverneur de Chartres, lieutenant du Roy, chevalier des Ordres du Roi, conseiller aux Conseils d'Etat, etc., capitaine do 50 hommes d'armes, épousa, en 1595, Louiso do Faudoos, flllo unique de François do Faudoas do Sérillac, comte do Belin, chevalier des Ordres et de Françoise do Warthy (2).

Les Faudoas do Warthy, demeuraient alors à Warthy en Picardie ; c'est la que mourut, dans la force do l'âge (3), Claude de Gruel, lel8 mai 1615, sur le soir; son corps fut ramené a Saint-Victor, la veille du 6 juin ; et lo 29 décembre suivant, on lui fit un sorvico solennel; nous avons trouvé dans les registres du Mago, quelques lignes qui nous font connaître toutes les sympathies qu'il emportait :

« Le 29 décembre dudit mois et an (1615) on a fait un service « solennel a Saint-Victor, pour l'Ame de défunt H. et P. s" m"

« Claude Gruel, chevalier, mort (proh dolorl) a Ouarty, lo

« 18e de may dernier sur le soir, son corps a été amené a Saint« Victor, la vigile du 6 juin, assisté de la noblesse et du clergé

(1) La famille Gruel est une des plus anciennes du Perche et a toujours tenu le premier rang auprès des comtes de cette province. Avant lo xm« siècle, elle habitait près de Mauves le château de Mortout, aujourd'hui détruit. Mais depuis l'alliance do Guillaume avec Alice de Saint-Victor, dame de la Frette, en Saint-Victor-de-Réno, la Frctte fut toujours la résidence favorite des Gruel. (Confer. Bar des Boulais).

(2) La maison de Faudoas, dont le chef portait le titre de premier baron de Guyenne, est des plus anciennes et des plus distinguées et a contracté des alliauces avec les premières familles du royaume. Trois ans avant le mariage de Louise do Faudoas avec Claude de Gruel, François de Faudoas, chevalier, baron de Sérillac, avait épousé (6 nov. 1592), Renée de Brie, dame de Lonné, en Igé j mais leur fils Jean de Faudoas, chevalier, comte do Sérillac, marié à Marguerite de Piédcfer, vendit le 16 avril 1661, l'importanto seigneurie de Lonné à Jean du Bouchet, marquis de Sourches, comte de Montsoreau et cessa ainsi d'être Percheron. Ajoutons que les Faudoas sont encore noblement représentés non loin de notre province, par madame Mario de Faudoas, mariée à Albert comte d'Angély, résidant en leur château de Sérillac au Maine.

(3) Son père étant mort avant 1584, Claude ne devait pas avoir moins do 35 ans environ.

2* Série, Y. 5


60 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

c des paroisses voisines (1). » (Celui de Mortagne était pré* sent.)

En 1010, Françoise de Faudoas, dame de Worthy, Lonzac, Feillet, recevait aveu de Chandeleur Aubert, trésorier, pour les biens de la Fabrique du Mage; elle mourut a Feillet, lo 8 février 1635, laissant de son mariage : Alexandre, Pierre et Rond,

XX

Alexandre de Gruel, chevalier, seigneur de Feillet, ne dut pas contracter d'alliance ; il mourut a la Frotte, le 14 juillet 1027 (2).

XXI

Pierre de Gruel, chevalier de l'Ordre du Roy, marquis de la Frette, seigneur de la Ventrouze, Charencey, Warthy et autres lieux, gouverneur de la ville de Chartres en 1001, LieutenantGénéral du Pays Chartrain, gouverneur des ville et citadelle do Pont-Saint-Esprit, Maréchal do Camp, Capitaine dos Gardes do Monsieur, n'aurait été seigneur de Feillet qu'après la mort d'Alexandre ot encore no l'avons-nous vu indiqué nulle part. Il se maria a Paris, en 1030, selon l'acte transcrit au Mage, à Barbe Servien de Montigny, veuve do Dreux le Féron. Cette dame mourut a Paris, le 17 juillet 1073; son corps fut rapporté a Saint-Victor de Réno (3). Pierro mourut le 12 juillet 1650 a 59 ans, ayant eu pour fils: les trois fameux la Frette, célèbres par leur duel contre le prince de Chalais et autres, deux autres Als dont Abel qui suit et cinq filles.

XXII

Abel de Gruel fut seigneur de Feillet et de Charencey et mourut sans laisser de postérité ainsi que ses quatre frères et ses cinq soeurs; aussi leurs biens passèrent à leur oncle René.

(1) A la suite do l'acte, on lit : « Barthélémy le Comte, sieur des Lana des, après avoir rendu les derniers devoirs qu'il devait au corps de « Monseigneur à Saint-Victor, tomba malado et mourut et fut enterré « honorablement au Mage, le 1er janvier 1610. » Il était du Mage où se. trouvait le fief des Landes.

(2) i Le 14 dudit juillet audit an 1627. IL et P. seigneur messire Aloxan« dre de Gruel, chevalier, seigneur de Feillet, est décédé au lieu scigneu« rial de la Frette, sur les quatre heures après raidy ; prié Dieu pour c luy. »

Signé : PECNARD, vie. du Mage.

(3) Un siècle plus tard, en 1773, on reconnut le corps de Barbe Servien ' dans le caveau de l'église de Saint-Victor, à la grosseur de son corps bien

conservé et à la moindre dimension que ceux des Gruel, qui étaient de taille gigantesque, (Confer. Fret, t. III. Saint-Victor.)


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 51

XXIII

René do Grucl, chevalier ot comto do Lonzac, marquis do la Frotto, soigneur do Feillet, etc., so maria on Saintongo (1), on 1037, a Antoinctto d'Albret, flllo de Henri II d'Albrct, chevalier, soigneur, baron do Miocent (ou Miosscns) ot de Pons, comto do Maronnes ot d'Anno de Gondrin. Antoinette était soeur do César-Phébus d'Albret, maréchal do France (2). L'union de René et d'Antoinette fut do courto durée : René mourut lo 2 mai 1645, a 35 ans, en son château do Fcillet, et fut inhumé dans le caveau de l'église du Mage, il laissa cinq enfants :

1° Louis-René-Henri do Grucl, seigneur do Foillot, sous-diacre en 1CGS (3), trésorier do la Fabrique du Mage ; ot probablement curé do Monceaux où nous avons relevé lo nom de Gruel, comme curé ;

2* Renée-Antoinetto, qui va suivre et dont nous n'avons pas trouvé l'acte do baptême ;

3° Jacques, né le 10 juillet 1042, qui eut pour parrain R. P. en Dieu, Jacques d'Angennes, ôvôquo do Baveux (4), conseiller du Roy, et pour marraine Marguerite du Crochet; nous no savons ce qu'il devint, il dut mourir jeune ;

4° René, qui suit ;

5» Mario, née en 1641, morte dix-sept jours après et inhumée également dans le caveau de sa famille, au Mago.

XXIV

René de Gruel, fut présenté au baptême en 1647 (deux ans après la mort do son père), par son oncle Pierre do Gruel et sa grand'mère, Marguerite do Guônégaud. René do Gruel, chevalier, comte de Lonzac, seigneur de Feillet, so maria en 1677 a Mario do Boismorin. 11 reçut, lo 23 août 1676, aveu du fief de la Vove,

(1) Furent conjoints en Saintonge II. et P. sg«" mire Kené de Gruel, chevalier de l'Ordre du ltoy, seigneur de Feillet, Louzac et autres lieux et II. et P. Dame Antoinette d'Albret. (Iieg. par. du Mage).

(2) Né en 1614, mort en 1670. Il est connu par son attachement à Anne d'Autriche et à Mazarin pendant la Fronde.

(3) Le 30* jour d'aoust 1068, devant nous curé soussigné, est comparu Louis-Uené-llenri de Grucl, seigneur de Fcillet, sous-diacre, eslu du consentement des habitants par Louis de la Rue, docteur eu Sorbonne et archidiacre de Dreux, au cours de sa visite, pour principal trésorier en cette église, lequel s'est volontairement chargé des titres et enseignements do ladite église, conformément à la présente inventaire. (Archives du Mage.)

(4) La présence de Jacques d'Angennes s'explique quand on sait qu'il était prieur commandataire de Moutiers, voisin du Mage.


'*

52 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

do Gabriel do Langan do Boisfevrior, et mourut a Paris, en juin 1604. Son corps, rapporté au Mago, fut inhumé dansio caveau en prôsonco des Charités do Loisé, Saint-Mard, Villiers et Longny. Né l'année où mourut son père, il était Agé de 49 ans 11 mois 7 jours.

XXV

René de Gruol étant mort sans enfants, sa succession revint à sa soeur Ronéo-Antoinette.

Renée-Antoinette, seule héritière sous bénéfice d'inventaire de fou H. et P. René do Gruel, son père, qui l'était lui-mômo do feu H. et P. Abel de Gruel, seignour marquis do la Fretto, Moulicent, Monceaux, Foillet, la Ventrouze, Longny (1), épousa Mro Antoine d'Aydie, chevalier, seigneur, vicomte de Ribérac, Espluchat, Montagriet et lui apporta les seigneuries de Foillet, Lonzac et Escandillac. Antoine d'Aydie mourut au château do Foillet, lo 2 septembre 1699, a l'âge de 84 ans ot son corps fut déposé dans le caveau des seigneurs en présenco des Charités do Loisé, SaintMard, Villiers, Regmalard, Moutiers, Longny et d'un nombreux clergé.

Renée-Antoinette décéda on 1708, et, le 22 novembre de la môme année, son coeur fut déposé à côté du corps do son mari.

D. Hôpital-Général de Paris (1108-1112).

XXVI

En cette même année 1708, mourait à la Frotte le dernier représentant de l'illustre famille de Gruel. La dame de Feillet n'ayant donc aucun héritier direct, ni aucun parent collatéral de son nom, légua sa terre de Feillet et ses autres biens à l'Hôpital général de Paris, qui, jusqu'en 1712 resta propriétaire de Feillet.

E. Etienne-Vincent Le Mée (1112-1111).

XXVII

A cette époque les administrateurs vendirent à Messire EtienneVincent Le Mée, conseiller au Parlement de Paris. La vente fut homologuée a son profit en cour de Parlement, à Paris, le 22 juillet 1712; et, en 1714, Etienne Le Mée portait le nom de seigrde la

(1) L'aveu de Regmalart, par François de B«Uhunft, comte d'Orval, du 23 juin 1648, indique Feillet tenu par les héritiers de René de Gruel, seigneur de Lonzac, mort comme nous le savons en 1615. (Archives nationales, P. 873. cote 108).


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HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU &B8 HABITANTS. 53

Fretto, la Vontrouzo, FeiUet et baron de Longny qu'il garda fort peu de tomps. Ne soldant pas son prix d'acquêt, il fut oblige de vendre en 1717 ; le contrat, passé devant Melin et Veillard, notaires a Paris, fut insinué & Mortagne lo 30 décembre 1717. De leur côté les administrateurs de l'Hôpital liront un contrat de délégation pour payer aux créanciers privilégiés de Renée-Antoinette' de Gruol les dettes qui leur étaient dues, Le 21 mars 1720, le nouvel acquéreur présenta le compte-rendu du payement de l'acquisition de sa terre (1) de FeiUet tant en principal qu'en intérêt, recettes et dépenses, au sieur Lemée et aux sieurs Directeurs do l'Hôpital, lesquels lui donnèrent décharge.

F. Famille Clément (iW4753).

XXVIII

Lo nouveau propriétaire, Messiro Alexandre-Julien Clément était, commo Vincent Le Mée, conseiller au Parlement.

Alexandre-Julien Clément fit, comme nous le verrons, une restauration complète du château, où ses armes, ainsi que celles do sa femme, Henriette-Catherine Gaudin, se voient encore sur le tympan des deux façades, mais martelées par les révolutionnaires*

Henriette Gaudin, mourut à Paris, a 23 ans, le 19 octobre 1721. Bien qu'elle eut peu habité FeiUet et que son corps eut été inhumé, le 20, dans l'Eglise Saint-Paul sa paroisse, son coeur fut nôammoins apporté au Mage et déposé dans le caveau des seigneurs. Vingt-quatre ans plus tard, le 25 janvier 1747, Messiro A.-J. Clément, également décédé à Paris, fut inhumé au cimetière SainlAndrô des Arts et, le 27 avril suivant, son coeur rapporté et inhumé au Mage a côté de celui de sa femme, en présence de ses trois fils : Ambroise-Julien qui, par droit d'aînesse devint seigneur de FeiUet, Boissy-Maugis, Bizou et autres lieux, Augustin-JeanCharlcs, chanoine de la Cathédrale d'Auxerre; Jean-Chrysostome-Antoine, sieur de Barville et Blavette, avocat au Parlement (2).

XXIX

Messire Ambroise-Julien Clônibat, resta six années seulement seigneur do FeiUet. Par contrat, insinué par Vaslin à Regmalart, le 4 juin 1753, registre et scellé à Mortagne les 4 et 12 août, il

(1) Voir aux pièces justificatives les archives de FeiUet.

(2) Par lettres patentes du mois de décembre 1774, le roi donna à Monsieur (comte d'Artois) à titre de supplément d'apanage la forêt de Senonches et le duché d'Alençon, à l'exception du comté de Montgommery que le roi venait d'acheter du sieur Clément de Barville. (Encycl. xvm' siècle. Asssemblée nationale, p. 388. Tome II.)


54 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET

vendit cette torro a Messiro Claudo Holvôtius devant Dutartro et Brochant, notaires au chatelot de Paris.

G. Claude-Adrien Helvétius (ilb^illl),

XXX

Claude-Adrien Helvétius, seigneur do Regmalart, Vorô, Foillot, Blandô, Urigcmont, Valley, les Touches, la Mansonniôre, Lumigny et autres, est connu comme philosophe; peut-être Pest-il moins dans sa vie particulière a Vorô et à Foillet; on nous permettra quelques lignes a ce sujet : les détails qui suivront sont connus do peu do nos lecteurs.

On sait généralement que Helvétius, né à Paris, en février 1715, de Jean Adrien et de Gabrielle d'Armancourt obtint do la reine, à 23 ans, une placo de fermier-général; c'était un cadeau de 100.000 écus de ronte, mais bientôt, par complaisance pour son père, il laissa cette charge et acheta celle de Maitre-d'Hôtel do la roine. Quand, en juillet 1751, il épousa M" 0 de Ligniville, qu'il avait vue chez Mmo de Grafflgny (1), il possédait Vorô ; il s'y installa aussitôt et mena de front ses études philosophiques et l'entretien do ses terres, qu'il augmenta en 1753 de celle do Foillet. S'intéressant vivement au sort de ses vassaux et de ses moindres sujets, il chercha à établir une industrie qui pût procurer aux habitants du travail et une aisance que le terrain ne leur procurait pas toujours; il essaya le point d'Alençon, mais no réussit pas; il se rejeta sur une manufacture do bas au métier qui fit plus do progrès. De leur côté les gentilshommes voisins, dont la fierté no cachait pas toujours assez la détresse, éprouvèrent les effets de sa philantropie (2) et de son humanité, et les fermiers que des. pertes

(1) Célèbre par son roman « Lettres Péruviennes ». Les Ligniville sont l'une des premières familles do Lorraine alliée à la maison de Lorraine.

(2) Un d'eutr'eux, M. do Vasconcelles, ne possédait qu'un petit bien chargé de redevances au seigneur et depuis longtemps ne les avait pas payées, et les gens d'affaires d'Helvétius les lui réclamaient avec rigueur. M. do Vasconcelles va trouver Helvétius et lui expose que l'état de sa fortune ne lui permet pas d'acquitter les arrérages, mais qu'il s'engageait désormais à payer chaque année, e Je sais lui répond Helvétius, quo vous « êtes un galant homme et que vous n'êtes pas riche. Vous me payerez à « l'avenir comme vous le pourrez et voici un papier qui doit empêcher « mes gens d'affaires de vous inquiéter. » Et il lui donne une quittance générale. M. de Vasconcelles se jette à ses genoux en s'écriant : a Ah ! a Monsieur, vous me sauvez la vie, a ma femme et a mes cinq enfants. » Helvétius le relève en l'embrassant et lui l'ait accepter une pension de 1,000 1. pour élever ses enfants. (Saint-Lambert. Voir Encycl. du xvme siècle. Dict. phil. Helvétius, et la préface de ses oeuvres, édition de 1781. — Londres.)

Au tableau de la taille de 1748 pour Saint-Germain-des-Groix, le sieur


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 65

trop grandes avaient jotôs dans la gêne, so voyaiont fairo des remises presque entières, et souvent soutenir par des secours pécuniaires.

Malheureusement, si Helvétius avait conquis par sa générosité les sympathies des braves gens, il n'avait pas su s'attirer celles dos braconniers qui pullulaient dans ses bois ; il aimait la chasse avec passion, do la uno garde sévère et inexorable, do là aussi grande inimitié do la part do certains paysans, gens de bruyères et de bois qui, alors comme aujourd'hui, ne pardonnaient pas aux lapins, aux chevreuils et aux cerfs lours excursions folAtres ot parfois aussi lours dégâts. Uno curieuse lettre do Diderot (1) nous apprend que tout n'était pas rose pour Helvétius dans sa résidenco

de Vasconcellcs et les demoiselles ses soeurs figurent pour 500 1. de revenu cl 50 1. do taxe. Précédemment plus élevéo, cette taxe avait été réduito après uno réclamation do M. do Vasconcellcs au comte do Lévignen, intendant iVMcuçon. (Papiers de il. François Girard, propriétaire uu PaS'Uaint-Lhomer/

(I) Nous la citons, l'intérêt qu'elle présente n'échappera à personne, on y verra qu'à cent ans do distance les choses ont peu changé surtout si l'on se rappelle les incendies quotidiens allumés dans les premiers mois de l'annéo 1893 par la main malveillante des braconniers dans touto la contrée, mais principalement sur l'ancien domaine d'IIclvétius et dans les bois do Feillet.

a II y avait a Bourbonne une madame de Noce qui s'est fait doucher u elle et son chien, ce que Naigeon ne croira pas, non plus que madame de « Pers se soit fait doucher elle et son singe boiteux. Cette madame do « Noce est une voisine d'IIclvétius. ... Elle nous apprit que lo philosophe a était l'homme du monde le plus malheureux à la campagne. Il est a entouré de voisins et de paysans qui lo haïssent, on casso les fenêtres c de son château, on ravage la nuit ses possessions, ou coupe ses arbres <r on abat ses murs, on arrache ses armes des poteaux. Il n'ose tirer un « lapin sans un cortège qui fasse sa sûreté. Vous me demanderez coma ment cela s'est fait ? Par une jalousie effrénée de la chasse. M. Fagon € son prédécesseur (I) gardait sa terre avec deux bandoulières et deux « fusils ; Helvétius en a vingt-quatre avec lesquels il ne saurait garder la « sienne. Ces hommes ont un petit bénéfice pour chaque braconnier qu'ils « arrêtent, et il n'y a sortes de vexati >s qu'ils ne fassent pour multiplier « ce petit bénéfice. Ce sont d'ailleurs autt.nt de braconniers salariés. La « lisière de ses bois était peuplée de malheureux retirés dans de pauvres a chaumières, il a fait abattre toutes ces chaumières. Ce sont ces actes de i tyrannie réitérés qui lui ont suscité des ennemis de toute espèce et, « comme disait Madame de Noce, d'autant plus insolents, qu'ils ont décout vert que le bon philosophe est pusillanime. Je ne voudrais point de sa a belle terre de Yoré à la condition d'y vivre dans des transes perpétuelor les. Je ne sais quelle avantage il a retiré de la manière d'administrer sa « terre, mais il y est seul, mais il y est haï, mais il y a peur. Ah ! que a notre dame Gcoflrin était bien plus sage lorsqucllc me disait d'un proil)

proil) de Guy-Crescent Fagon, médecin do Louis XIV, frère painé de Antoine Fagon, évëque de Lombez, en 1711, de Vannes en 1719. Conseiller au parlement, maître des requêtes, conseiller d'état, intendant des finances, il mourut de la pierre en mai 17ii, non marié.


y'

56 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

et dans ses propriétés de Voré et do Feillet et Saint-Lambert nous laisse entrevoir un coin des misérables tracasseries qu'il essuya. Cependant, il ne renonça pas à la campagne et y continua ses bontés; chaque jour on introduisait quelque malheureux qu'il soulageait, souvent il renouvelait à son valet de chambre cette défense : « Chevalier, je vous défends de parler de ce que vous « voyez, même après ma mort. » Espérons, comme nous l'avons dit plus haut, que cette charité lui aura concilié le pardon (1).

Helvétius mourut à Paris d'une attaque do goutte, le 26 décembre 1771, laissant ses biens a ses deux filles, Geneviève-Adélaïde et Henriette.

H. Famille d'Andlau (1112).

XXXI

Geneviève-Adélaïde, née en 1751, se mariait en 1772, à HenriAntoine (alias François-Antoine), comto d'Andlau, premier des quatre Chevaliers héréditaires du Saint-Empire romain, Mestro de Camp du régiment Royal-Lorraine-Cavalerio, seigneur de Verderonne, Breneilles et autres lieux, et lui apportait Voie et Feillet. Quatre enfants sortirent de ce mariage.

I. Famine le Pelletier de Rosambo.

XXXII

Au partage des biens, Feillet (mais non Voré, dont hérita le second dos deux fils), Feillet, disons-nous, échut à l'une des filles, Henriette d'Andlau, devenue marquise de Rosambo (2).

« ces qui la tourmentait : « Finissez mon procès ; ils veulent île l'argent ? a J'en ai. Donnez-leur de l'argent. Et quel meilleur emploi puis-je (aire do c mon argent, que d'en acheter le repos. > A la place d'Ilelvétius, j'aua rais dit : a On me tue quelques lièvres, quelques lapins, qu'on tue ! Ces a pauvres gens n'ont d'asile que ma forêt; qu'ils y restent! > J'aurais rai* a sonné comme M. Fagon et j'aurais été adore comme lui.

(Diderot. Voyage à Bourbonne* Anecdotes et Pensées diverses* Tome XXII. Edition Dcntu, p. 207.)

(1) Deux ans avant sa mort, le 24 juin 1709, Mcssire Claude Helvétius, très haut et très puissant seigneur de Regmalart, Feillet, Itoissy-Mnugis, Dorceatt, lîizou ol autres lieux ainsi que II. et P. dame Anne-Catherine de IJgnivillc, son épouse, sont parrain et marraine au Mage de Catherine Coudray, fille du garde d^s bois de Feillet, représentés par Jean Coudray, oncle, et Françoise Haubout, grand'mèrc de l'enfant, qui signent avec lesdits seigneurs.

(2) La famille le Pelletier, issue de Pierre le Pelletier, bailly do Touvoyc au Maine en 1508, a formé les branches d'Aunay, des Forts, de Mortfontainc, de Saint-Fargcau et de Rosambo et ses membres ont occupé des charges importantes dans la magistrature et dans l'Etat. (Voir le Dulletin héraldique de France, 1890 colonne 690,1893 col. 509 et 1898 col. 020.)


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 57

J. Famille de Viel-Lums d'Espeuilles (.....-1866).

XXXIII.

Feillot passa ensuite à la Allô de la précédente qui épousa M. de Viel-Lunas, marquis d'Espeuilles, sénateur de l'Empire. Elle mourut en donnant le jour h un fils, né à Paris le 19 mai 1831, lequel reçut les noms de Marie-Louis-Antonin, et devint plus tard le

général d'Espeuilles.

XXXIV.

Entré à Saint-Cyr en 1850, le marquis'd'Espeuilles fit les campagnes do Crimée, de Kabylio et d'Italie comme officier d'ordonnance du maréchal de Mac-Mdhon, prit part à l'expédition du Mexique, où il fut cité deux foio à l'ordre du jour do l'armée, se battit comme colonel du 3* hussards à Wissembourg et Reichshoflen, s'échappa a Sedan avec les débris de son régiment et commanda la cavalerie du 17° corps d'armée sur la Loire. Général de brigade le 16 septembre 1871, il fut promu général de division en 1878 et nommé Inspecteur-général de la cavalerie. Propriétaire de Feillet de 1818 a 1866, le marquis d'Espeuilles ne résida jamais dans cette terre, mais dans ses propriétés du département de la Nièvre dont les habitants l'élurent comme sénateur en 1876 (1).

K. Famille d'Andlau (1866-1893).

XXXV.

En 1866, M"» Aglaô Tourteau-Tourtorel d'Orvilliers, veuve de M. Hardouin - Gustave, comto d'Andlau, maréchal de camp, député (frôro d'Henriette d'Andlau, marquise do Rosumbo), racheta de son neveu, lo marquis d'Espeuilles, le domaine de Feillet et le fit rentrer dans la famille de son mari.

XXXVI.

A sa mort, son fils unique, lo comte (Jean-)Richard(-Léonor) d'Andlau so retrouva donc, commo son arrière grand-pôro HelvétiiLs, seul propriétaire et maltro des deux grandes terres de Vorô et do Feillet et aussi, comme Helvôtius, laissa lo chAteau de Feillet abandonné pour n'habiter que Vorô où d'ailleurs sa famille avait toujours résidé. Sa mort, survenuo à Paris, le 30 juin 1893, a do nouveau fait sortir Feillet de la famille d'Andlau ('2).

(1) Kn 1852, Marlc-fiOuis-Atitonin d'Espeuilles, alors sergent û l'école spéciale militaire de Salnt-Cyr, fut parrain d'une des cloches du Perche.

(2) Voir lo bulletin Héraldique do France, 1803 col. 420.


58 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Le comte Richard d'Andlau, avait épousé sa cousine Laurence (Sophie) d'Orglandes, fille d*(Armand-Gustave-)Camille, comte d'Orglandes, capitaine aux Lanciers de la Garde et d'Albertine Michau de Montblin, dont il eut un ûls et trois filles.

L. Famille Terray (1893).

XXXVII.

Tandis que Vorô restait a M. le comte (Jean-Camille-)Arnold d'Andlau, que certaines terres, fermes et bois revenaient a sa soeur Simone, comtesse Albert do Mun, Feillct tombait on partage h (Marie-)Geneviôve(-Camille), comtesse d'Andlau, dame chanoinesse de l'ordre de Sainte-Anne de Munich et a sa soeur Antoinette, mariée à M. le comte Claude-IIippolyte-Marie-Pierre Terray, de la famille du célèbre abbé Terray (1), ministre des finances sous Louis XVI (1773).

Aussitôt maîtres du château, les nouveaux propriétaires en projotôrent le relèvement et, à part égale, commencèrent cette heureuse restauration ; les travaux de réfection avançaient rapidement quand l'année suivante (1895), un deuil cruel vint les arrêter on partie ; Mmo la comtesse Geneviève, mourait a Paris en son hôtel de l'avenue Montaigne. Cette mort imprévue retardera sans doute l'achèvement de ces travaux, mais, espérons-le, ne les entravera pas irrévocablement. M. le comte et M,ne la comtesse Terray, aujourd'hui seuls propriétaires du château reprendront l'idée de leur chère défunte et termineront l'oeuvre commencée.

§ iv.

Les Gentilshommes.

Los seigneurs Je Feillet ont rayonné sur un certain nombre de familles de la paroisse du Mage, dont les unc3 leur doivent l'annoblissement, d'autres le bien «être; a ces dernières, nous devons uno page. Mais auparavant nous avons a parler de quelques autres familles nobles qui habitèrent aussi la paroisse à différentes épo(i)

épo(i) relevons ce Irait h l'honneur do l'abbé Terray. Les contrôleurs généraux des finances recevaient des fermiers généraux, à l'occasion du tcnouvellcmcnt du bail des fermes un pot de vin do 100,000 écus M. l'abbé Terray qui avait passé le bail et reçu les 100,000 écus crut ilevolr les rendre. Cette somme fut distribuée aux curés de Paris pour être employée à former les avances d'un travail de filature et de tricot dont les ouvrages seraient vendus, ce qui procurait a ces pasteurs charitables la rentrée de leurs fonds en perpétuant ainsi les moyens d'occuper les pauvres de leurs paroisses. (Encycl. du x\m» siècle. Financée, tome 111, p. 257.)


Claude-Adrien HELVETIUS

Êcrt con$T me d'hôtel ordinaire de la Heine, c/i', syt des chateltenie et vicomte

deIiegmalart, de Feuillet, Mandé, Voré, etc.}

né à Par(3 en 1115, mort à Parié le 20 déc. ML

Reproduction de h lithographie de Ix-manne d'après te portrait original de l>rou»U.

C ' <



HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 59

ques : les Suhard de Grandmont, les des Croix, du Grenier, de la Garenne et d'autres font aux seigneurs de Feillet comme une escorte d'honneur ; nous devons tirer leur nom do l'oubli.

A. Famille de Suhard de Grandmont.

Cette famille semble avoir eu au Mage le rôle prépondérant parmi celles que nous venons de nommer. Nous aimerions à croire que l'un de ses ancêtres ait pu être un de ces hommes francs et libres donnés au prieuré de Chênegallon de l'ordre de Grandmont, trois par Rotrou le Grand et quatre par son fils, mais c'est seulement en 1656, que pour la première fois les de Suhard apparaissent au Mage. D'où venaient-ils? Résidaient-ils antérieurement en cette paroisse? Silence complet.

En ladite année, H1 et Pl seigneur messire Charles do Ryantz do Villeray, conseiller du Roi, maître des requêtes, seigneur de Vorô, Dlandé et autres lieux et Françoise de Marguerie, épouse de Tanneguy du Grenier, sieur de Boiscorde en Regmalart, présentent au baptême en l'église du Mage, Charles de Suhard, fils de Jacques sieur do Glatigny et do Marguerite Guyard. Jacques était mort avant 1C69, et nous ne suivons bien la filiation de cette famille qu'à partir de 1721, encore est-ce par l'alliance d'un de Suhard, étranger ù la paroisse du Mage, mais certainement parent de ceux qui y demeuraient un demi-siôcle auparavant.

Le 13 juin 1721, Michel de Suhard sieur de Grandmont, de la paroisse d'Origny-le-Butin se marie au Mage avec Charlotte Huet, fille de Charles, sieur de Grandmaison; il est trésorier do la fabrique en 1729 et laisse un fils et deux filles :

Jean-Michel qui suit,

Michelle-Jeanne, mariée à Louis-René do Fontenay, écuyer, chevalier do l'ordre royal et militaire do Saint-Louis, chevau-lêger de la garde du roi, (ils do feu Jean-Roué écuyer, seigneur de la Chatcllenie [do la paroisse de Conlitly) et de la Perrière, et de Anne-Marie de Guéroult. M. et M™ 0 do Fontenay n'eurent pas d'enfants et vivaient encoro en 1761.

Charlotte, dôcédée célibatairo à Feillet, lo»25 mai 1766, a 39 ans.

Jean-Michel de Suhard, trésorier do la fabrique du Mage de 1768 à 1772, mourut le 25 mars 1773 à Feillet, où il résidait, en la maison du baillage, qu'il avait acquise depuis que les baillis n'y résidaient plus, vers 1750. Jean-Michel avait seulement 42 ans, il laissait sa veuve Michelle de Barvillc qui mourut en janvier 1779, à 45 ans, et avait eu plusieurs enfants dont deux nous sont connus :

Françoise-Margueritto Michello, élôvo do Saint-Cyr, en 1787 ;


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60 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

Michel-LouisFrançois de Suhard, chevalier, sieur de Montégu, baptizé le 20 février 1760, demeurait à Lotigny en 1786, année où il vendit pour la somme de 3,696 1. au sieur Pierre Lunois, bourgeois de Chartres la maison du baillage de Feillet qu'avait habitée son père. Au sortir de la Révolution, il fut nommé maire du Mage, où il habitait dans sa terre de Montégu. En 1808, il fonda pour les pauvres, de concert avec son épouse, une rente de 30 francs au capital de 600 livres et en mourant laissa trois flllcs :

Edwige, Henriette et Jeanne.

Henriette de Suhard, épousa M. Samuel de Bras-de-Fer (1) et lui donna Montégu, qu'ils durent pou habiter; en 1835 en effet, ils demeuraient à Moutiers, et c'est à Verneuil que nous les retrouvons, le 20 juin 1860, lors du don do mille francs qu'ils font a la Fabrique à charge d'une messo mensuelle. C'est dans cette ville qu'ils sont morts, laissant une succession obérée de nombreux legs, qui ont nécessité l'aliénation d'une partie des biens, entre autres de Montégu, passé aux mains de M 110 Soulbieu, qui lo possède actuellement.

B. Famille du Grenier, sieur de Valmorin (2) et C. Famille des Croix, sieur de VArdillière.

Lo 29 juillet 1601, François du Grenier, écuyer, seigneur do Valmorin, en Regmalart, épousait au Mago, Margueritto du Grenier, sa cousine, dont les parents résidaient au lieu de l'Ardillièro. Il y vint résider et y eut trois enfants : Margueritte, née en 1611 ; Charles en 1613 ; Renée, fille posthume en 1616. François mourut à l'Ardillère en 1615, et fut enterré sous le chapiteau de l'église, le môme jour que Charles du Grenier, écuyer, sieur de Launay, mort a Regmalart, le dimanche 23 et rapporté au Mage, avec permission du vicaire de sa paroisse, portant absolution du défunt.

En juin 1635, la fille aînée do François, mariée a Louis des Croix, écuve^ demeurait avec son mari au lieu de l'Ozier en Regmalard ; n'ayant pas d'enfants a cette époque, ils s'entredonnèrent leurs biens, « codait, disent-ils, pour la bonne amitié conjugale

(1) Nous voyons au rôle do la noblesse en 1074, en l'élection d'Argentan : Jean do Bras-de-Fer à Goullet, Samuel Uras-de-Fer à Omnioy, Daniel Bras-de-Fer a Fontaine, Nicolas de Bras-dc-Fer à Mcrry, Josias de Brasde-Fer aux Moutils. (Etat de ta généralité d'AUnçon, par Duval.)

(2) 11 y a, paroisse de Ghcmilly, une localité appelée te Grenier, qui a pu être le berceau de cette vieille famille dont une branche habitait au xvn» siècle le château de la Pellonnière, au Pin-la-Garennc, et portait les titres de baron puis de marquis d'Olbron.-Elle semble s'être éteinte avant la Révolution.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 61

c qu'ils se portent l'un à l'autre. > En 1638, ils étaient revenus à PArdillière, et en cette année eurent une fille, nommée Anne, par H» et P* seigneur François du Crochet, chevalier de l'Ordre du Roi, seigneur de Maison-Maugis, et par Anne de Riantz de Villeray. Cotte enfant mourut jeune; pour cette raison n'ayant pas d'héritiers directs, Louis des Croix et sa femme firent en 1664 un testament de 150 l. annuelles, en faveur de l'église du Mage, avec certaines charges. Louis des Croix, mourut le 2 septembre 1666, et Margueritte du Grenier, son épouse, le 3 janvier 1667, instituant Jacques du Grenier, son neveu, héritier de ses biens et René Jusseaume, curé du Mage, son exécuteur testamentaire.

Jacques du Grenier, sieur de l'Ardilliôro, demeura sur cette terre. Do Françoise de Groignaux, sa femme, il eut deux filles : Marie-Anne et Jeanne-Françoise; cette dernière, présentée au baptême en 1678 par Gaston do Guéroult, sieur de la Gohiere, et Françoise du Grenier, mourut avaijt 1698. Jacques son pore était aussi décédé et sa fille Marie-Anne restait sous la tutelle de Robert de Blanchoin, sieur de la Hélière.

Marie-Anne du Grenier, contracta deux unions : la premièro avec François Lo Lassour du Lomboz ; la seconde avec LouisFrançois de Fouchais, sieur de la Faucherie dont elle était civilement séparée, quant aux biens en 1759. De son premier mariage elle avait eu une fille : Marie-Françoise, dont Robert de Blanchouin avait été parrain en 1697.

D. Famille de la Garenne,

En 1587, lo 12 janvier « fut inhumé et enterré dans l'église des t Cordeliers do..... le corps de deffunt Jehan de la Garenne, luy «c vivant, écuyer, sieur de la Brière, duquel a été apporté le coeur « dans la paroisse du Mage, dont il étoit paroissien, et iceluy « coeur a été mis et cnsepulturô dedans l'église de Monsieur Saintce Germain du Maigc, devant l'ostel Nostre-Damo ; prié Dieu pour c son âme. »

Ce Jehan de la Garenne avait épousé, avant 1585, MargueritteAnne-Louise do Gruel, à l'époque ou Claude Gruel, son frère, épousait Marguerite Auvé et devenait seigneur do Fcillet. En avril 1585, ils curent une fille Marguerite qui, en 1600, était mariée à Jehan du Grenier, frère do François dont nous avons parlé.

F.n 1667, lors du règlement de la succession de Louis des Croix et de Margueritte du Grenier, Jacqueline de la Garenne, femme do Galloys du Val, écuyer, sieur do Monthulé et autre Jacqueline de

la Garenne, femme do Jacques se présentent comme parents

desdits défunts.


62 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

E. Famille de Beausse.

Vers la lin du siècle dernier, la famille de Beausse vint s'établir à Feillet en la personne de :

Jean-Baptiste-Michel de Beausse, qui décéda à Feillet, le 1er septembre 1806, a 88 ans 0 mois « ayant reçu tous les sacrements ». Il était chevalier de Saint-Louis, capitaine de grenadiers royaux, pensionnaire du Roi et habitait précédemment Saint-Aubin de Pacy, au diocèse d'Evreux. De son mariage avec Marie-Charles Legendre de Boiscompteux il avait eu en 1767 un fils.

Jean-Baptiste de Beausse, présenté au baptême par CharlesAugustin Legendre de Ghavannes, Garde du corps du Roy, 1" compagnie et par Suzanne de Beausse, de la paroisse de SaintSulpice à Paris. Le 10 novembre 1708, Jean-Baptiste, écuyer, officier au régiment d'Enghien, épousa noble demoiselle MarieCharlotte de Martainville, âgée d'environ 20 ans, fille de feu Messire Robert de Loubert, chevalier, seigneur de Martainville, Persay et autres lieux et de noble dame Mario-Françoise de Rély. La bénédiction nuptiale fut donnée au château de Martainville, par Jean-Martin Chefdeville, prêtre insermenté, curé de Martainville, en vertu de pouvoirs reçus par son E. M«r le Cardinal de La Rochefoucault, archevêque de Rouen, administrateur d'Evreux, « sede vacante ».

Jean-Baptiste alla résider en Moulicent, sur la terre de Persay, que lui donnait son épouse et, après la mort de son père, 1806, revint à Feillet. Nous lui connaissons sept enfants :

1° Auguste-Zoë, qui épeusa Louis Auinont du Moutier et dont nons allons parler plus loin ;

2» Elisabeth;

3° Gaston;

4° Mathilde;

6° Antoine-Ulric, né a Feillot, baptisé le 6 septembre 1809, ayant pour parrain Messiro Chrôtien-Simôon Le Prévôt dirai, inspecteur-général de l'Université Impériale, représenté par Gaston de Beausse, frère de l'enfant et pour marrai no, Marie-Charlotte-Antoinette de Loubert de Martainville, épouse d'Alexandre Legendre de Chavaunes, ex-officier au régiment de Médoc, demeurant a Evreux, représentée par Elisabeth de Beausse, soeur de l'enfant ;

6° Sidonle (1) qui épousa M. Achard de la Vente lequel, fut maire du Mage (1854-1862).

(1) M. ftenoult, curé du Mage, lut servit do parrain et Mathilde sa soeur, toute jeune encore Ait sa marraine.


:*.'*

HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 63

7° Louis-Charles, baptisé le 14 novembre 1815, présenté par son frère Antoine-Ulric et par Catherine de Rêly, sa grand-tante, représentée par Zoë, soeur de l'enfant. Louis-Charles décéda le octobre 1834.

F. Famine Aumont du Moutior.

Auguste-Zoè de Deausse, née au chûteau de Persay, en Moulicent, se maria le 29 juin 1818, h Messire Louis Aumont du Moutier, écuyer, ancien officier de marine, veuf de Anne Brigth, fils de feu Denys-René Aumont du Moutier, aide-major de grenadiers royaux, chevalier de Saint-Louis et de feue dame Angélique Bourlet, originaire de Mantes-sur-Seine, domicilié à la Trinité-surAvre.

De ce mariage naquit Denis-Paul Aumont du Moutier, baptisé au Mage le 10 juillet 1819, né à Feillet, chez son grand'père, JeanBaptiste de Beausse qui lui servit de parrain avec Marie-Françoise do Rély, comme marraine.

Après la mort de son beau-père, M. Aumont du Moutier se retira à la Trinité-sur-Avre, sur sa terre do la Brunellière ne conservant que la nue propriété du bailliage'de Feillet, pendant que M. Achard de la Vente (1) époux de Sidonio do Beausse, en avait l'usufruit.

Depuis une trentaine d'années, le baillage de Feillet appartient en propriété et en jouissance a la famille du Moutier et c'est aujourd'hui le fils de Denis-Paul M. Marcel Aumont du Moutier qui l'habite avec sa fille, son fils étant mort en 1895.

G. Familles diverses.

Nous avons retrouvé dans les actes les noms de différents personnages marquants de la paroisse du Mage ; mais ne les rencontrant que rarement, nous n'avons pu en établir une filiation môme très succinte, nous nous bornerons 5 en donner la liste.

1C69. La Du' de Saint-Paul, a dos biens contigus à ceux du presbytère; en 1C92, ils sont aux mains du sieur de Saint-Panl.

1G82. Nicolas de liellejambe, sieur de Maufrais, fils de Claude (10i8), petit-fils de David Boljarnbe, sieur do la Mare (1594); Nicolas, trésorier de la Fabrique, marie sa fille Charlotte avant 1710,

(1) La famillu Achard do la Vente, habitait au xvit* siècle les environs de Domfront, à Saint-Mard d'Egrenne ; une sixième partie du fief du Pcrtus Achard était possédé par Alexandre Achard, écuyer sieur du Pas-dela-Vente, demeurant à Passais,

{Généralité d'Alençon, par Du val. Etat des fiefs en 4 074.)


■73

(v4 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

à Louis de Fontenay, sieur de Saint-Hilaire, ancien Garde-duCorps, demeurant au Mage.

4682. Jean Guérin, sieur de la Vallée, procureur fiscal de la seigneurie de Feiliet.

1682. Claude Guérin, sieur des Marais.

1682. René Guérin, sieur de Mesraimbert.

1682. Louis Guérin, sieur de la Brière.

1688. François Guérin, écuyer.

1697. Robert de Dlanchoin, sieur do la Hélière.

1713. Paul de Brossard.

1727. Anne de Gastel, propriétaire de la Bfenillôro. Fn 1706, Jacqueline de Gastel est baptisée au Mage par l'aumonier de la vicomtesse de Ribérac.

Au rôle de la capitation nous voyons figurer des noms pour nous complètement inconnus au Mage, il ne devaient pas y habiter mais seulement y posséder quelque terre.

La dame veuve du sieur de Malétablo (1).

17C6-1768. La dame veuvo du sieur de Cissay.

1766-1768. Le sieur de Cissay fils.

1766-1768. Le sieur de VEcliamp, de la Hutte.

1766-1768. Le sieur de Gersant.

iv.

Le Tiers-Etat.

A côté des agriculteurs ont vécu comme du reste aujourd'hui, mais disons-lo plus rares, des gens do tout état et de toute condition, notables, officiers judiciaires et ministériels, marchands, industriels ; nous leur devons un souvenir, ils ont habité le Mage, ils ont laissé leurs noms dans nos archives. Ce souvenir lointain nous aura mis en rapport avec des familles et des individus qu'un certain parti voudrait nous présenter comme absolument étrangers d'aspirations, d'idées, de sentiments avec nos populations actuelles, et qui cependant, affirmons-le, malgré la prétendue réforme révolutionnaire, se donnent la main plus fraternellement que ne nous le feront croire tous ces grands phraseurs, étrangers a la famille Française.

(1) Marie-Jeanne de Godcfroy, veuve de Robert-Alexandre Jacquet, sieur de Malétablo. La famille de Godcfroy demeurait a LucMère, en Moulicent ; elle posséda au commencement du siècle dernier, le fief do la GasUne, village aujourd'hui dépendant du- Pas-Saint-Lhomer, alors de la paroisse do Saint-Jean des Murgers et de Meaucô.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 65

A. Familles notables.

Nous n'avons que deux familles dont nous ayons à faire une mention spéciale avant la Révolution. Bien qu'ayant eu une quasi noblesse viagère attachée aux fonctions de certains de leurs membres elles ne sont cependant pas sorties définitivement du Tiers-Etat, et jamais aucun de leurs membres n'a porté les qualifications <Vécuyer ou de chevalier r&ui'véf s aux gentilshommes (1).

Famille Lunois, sieurs du Perche et du Coudrai.

La famille des Lunois est sans contredit une des plus anciennes du Mage ; aussi haut que nous ayons remonté dans les registres paroissiaux (1590) nous les avons rencontrés et aujourd'hui nous en saluons un représentant en la personne d'Alexandre-Joseph Lunois, artiste-peintre de mérite, demeurant à Paris, mais que les beaux jours ramènent chaque année à son atelier de « la Capitainerie » qu'il a récemment construit aux abords du bourg du Mage sur la route de Bizou.

Cette famille qui, avant le xvm° siècle ne semble pas tenir une place plus importante que les autres, prend tout à coup un essor qu'elle doit aux services rendus aux seigneurs de Feillet. En 1669 nous voyons Marin Lunois, du village de Bouhoudoux, figurer comme témoin dans l'aveu do Messire René Jusseaume, et aussi

(1) Il n'c3t pas inutile de faire remarquer qu'avant la Révolution, le fait de porter un nom précédé de ce qu'on appelle aujourd'hui la particule c'est-à-dire des prépositions : « de, d\ du, de /a, des o écrits sans majuscule et séparés du nom, n'indiquait aucunement une prétention quelconque à la noblesse. Lorsqu'un commerçant, un artisan, un laboureur avait acheté une propriété foncière, aucune loi ne lui interdisait d'ajouter à son nom celui do cette propriété et l'usage eu Fronce au xvn» et xvni« siècles dans toutes les classes de la société était de distinguer ainsi les membres d'une mémo famille par l'indication du lieu où chacun d'eux habitait : Jacques Uonhomme achetant uno maison ou une propriété, nommée la Ghesnaie s'appelait désormais dans tous les actes Bonhomme de la Chesnaic, son fils devenant propriétaire d'une ferme nommée le Doullai s'appelait bonhomme du Houllaî (ce qui ne serait plus permis aujourd'hui sous peine de poursuites du ministère public pour usurpation de qualification nobiliaire) ; si ces propriétés étaient des fiefs ou simplement des (îeftbursaux, innombrables dans notre province, ils s'appelaient c sieur de la Chcsnaie o « sieur du Boullai o,cc qui no les empêchait pas de continuer à exercer une profession ou un métier manuel interdits aux gentilshommes et ne les faisait aucunement entrer dans l'ordre de la noblesse (où il était du reste facile et môme trop facile d'entrer, soit par quelque grand service rendu a la patrie, soit par l'exercice d'une des nombreuses charges ou fonctions anoblissantes),

2« Série, Y. 0


66 MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

d'autres Lunois dans certaines assemblées de notables; mais c'est Pierre Lunois qui le premier sort du rang. En 1700, il est homme d'affaires d'Antoinette de Gruel. En 1713, il porte le nom de c sieur du Perche » (1), en 1718, il est receveur-général du domaine de Feillet, c'est à Messire Clément qu'il doit cette situation ; en 1724, notaire pour les paroisses du Mage et de Bizou ; en 1729, il a la charge de procureur fiscal de la haute-justice de Feillet. De Renée Juré sa femme, il eut un fils, nô le 2 janvier 1718, nommé Alexandre, par Alexandre-Julien Clément (représenté par Pierre de L'Ormeau, receveur général des Aides de Mortagne) et par Henriette Gaudin, épouse dudit Clément, représentée par Catherine Chartrin, épouse de Messire Thomas de l'Etang, conseiller du Roy au grenier à sel de Mortagne.

René-Pierre Lunois, deuxième fils de Pierre Lunois, sieur du Perche prit le nom de « sieur du Coudray » ; i! était en 1744 greffier receveur du domaine de Feillet. Greffier de la baronnie de Longny en 1777, il marie sa fille à Pierre-Charles Quiéron, avocat au Parlement, demeurant a Regmalart, fils de Jean, bourgeois do Dreux.

Michel-Pierre Lunois, troisième fils de Pierre, sieur du Perche, est en 1744, conseiller du Roy, officier au grenier à sel de Regmalart, mais demeurant au château de Feillet, où tVailleui\3 son père résidait dès 1720; il devint dans la suite receveur des gabelles a Nogent-le-Rotrou.

Alexandre-Michel Lunois, son fil3 est présenté au baptême en 1744, par Messire Julien Chinent seigneur de Feillet et Marie Auvray, épouse de Ambroise-Julien Clément, en présence de Pierre Goujet, chanoine de l'Hôpital et de Eustache Coret, bachelier en théologie, tous deux du diocèse de Paris. En 1772, Alexandre était avocat au Parlement à Nogent-le-Rotrou, oii il résidait paroisse Saint-Laurent avec sa soeur Margueritte-Pcrrine.

Pierre Lunois, bourgeois de Chartres (paroisse Saint-Michel), acheta de François de Suhard, le 27 juillet 1780, la maison du baillage de Feillet, mais il n'en jouit que peu do temps, étant mort le 15 novembre de la même année.

Précédemment Anne-Perrine Lunois, avait racheté de son neveu Alexandre-Michel, différentes terres sises à Feillet (1772) et, trois ans plus tard, devenue veuve de son mari François Rousscville, marchand a Longny, elle acheta à Feillet quelques corps do logis et 12 arpents de terre pour 150 1. de rente viagère a

(I) Certains actes portent a Lunois sieur Le Perche » remarquons, qu'aucun membre do la famille do Pierre Lunois ne porta ce nom après lui, probablement parce qu'il fut le seul à posséder cette propriété.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. G?

Joseph Godard de Neuilly avec 10001. de pot de vin payés présentement.

Famille Huet) sieurs de Grandmaison, de la Faudière et de la Boullaie.

Nous remontons à 1611, pour rencontrer au Mage le premier membre de cette famille. Claude Huet, tabellion juré royal, reçoit une ratification de rente et, en 1616, l'aveu de Chandeleur Àubert trésorier, à la dame de Feillet, Louise de Faudoas, est reçu dans la maison de Jean Huet procureur fiscal à Feillet. A cette époque les Huet ne prennent aucune qualification nobiliaire et en 1656, Charles Huet, trésorier de la Fabrique du Mage s'intitule simplement « sieur de Grandmaison ». Il meurt avant 1670, année ou sa fille Judith, épouse Rodolphe de Godefroy, sieur de la Petite-Noë, en Moulicent. Charles avait-il obtenu des lettres d'anoblissement? Nous no le croyons pas, mais sa situation à'Aide-fourrier de madame la Duchesse douairière d'Orléans, lui conférait certans privilèges et l'autorisait suivant l'usage d'alors, à se qualifier de « noble homme » ce qui indiquait plutôt la quasi-noblesso viagère attachée A certaines charges que la véritable noblesse essentiellement héréditaire.

En 1674, honnête homme Emery Huet, sieur de la Boullaye, demeurant h la Faudière, en le Mage, constitua à la Fabrique une rente anuelle de 31.

Ses deux fils, Claude, sieur de la Faudière et Eslienne, sieur de la Boullaye, chirurgien et bourgeois de la ville de Nantes firent eux-mêmes une fondation de 20 1. en faveur du Trésor. Estienne fit mieux encore ; le 29 novembre 1681, demeurant à la Fosse de Nantes, paroisse Saint-Mcolas, il fonda à perpétuité une lampe ardente pour le choeur de l'église du Mage et pour ce laissa 40 I. annuelles et perpétuelles ; (V. les pièces justificatives), il constitua pour ses procureurs spéciaux :

Noble homme Charles Huet, sieur de Grandmaison, officier de madame la Duchesse d'Orléans, et noble homme Claude Huet, sieur de la Boullaye, ses neveux, demeurant au Mage, lesquels, quelques années plus tard, se libérèrent de cette charge en versant a la Fabrique un capital de 8001.

Charles Huet, sieur de Grandmaison, neveu d'Etienne, était fils do Charles, aide fourrier de la duchesse d'Orléans, et frère de Judith. H eut un fils : Gaston qui, en 1734, s'intitulait « sieur de Grandmaison », il laissa une fille, Charlotte, mariée à Michel de Suhard. Avec Gaston Huet disparaît au Mage la descendance des sieurs de Grandmaison.


68 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

La branche des Huet de la Boullaye se maintient plus longtemps mais dans un état de fortune moins que médiocre.

Claude Huet, sieur de la Boullaye, laissa deux fils, Charles et Emery. Charles, sieur de la Boullaye, était, en 1726, tuteur des enfants de feu son frère (Emery, comme lui héritier de Claude leur père, alors sieur de la Faudière), et de Etienne leur oncle sieur de la Boullaye et ainsi chargés de la fondation de 20 1. annuelles faite par lesdits Huet au Trésor du Mage. En cette qualité de tuteur et d'héritier, il fut condamné en 4726 par Pierre Le Large, bailli de Feillet, à payer 29 années d'arrérages de cette rente. C'était une lourde somme ; Charles Huet ne paya point, et pour cause; la saisie de 1728 opérée chez lui nous en donne la raison. L'huissier René Guillemin n'y rencontra que « deux coffres « de bois de chêne fermant à clef, une huche de môme, 10 1. de « vaisselle d'étain, une poêle de fer battu, une passoire de cuisine, « un lit, une couverture de laine, un oreiller, lequel lit et oreiller « contiennent 30 1. de plumes d'oie; c'est là, dit l'exploit, tout le « mobilier du sieur Huet ». C'était un certificat de misère en bonne forme. (1). Une situation si précaire força les descendants de cette famille à chercher quelques ressources dans le commerce.

En 1775, nous voyons Jean Huet, sieur de la Boullaye, fils de Charles, marchand à Longny et en 1745 les enfants d'Emery, aussi marchands à Longny, condamnés à payer encore les arrérages de la rente de 20 1. au Trésor. En 1768, Nicolas Huet est marchand à Tourouvre; en 1741, Madeleine Huet,de la Boullaye, était mariée a Charles Chappe, maître menuisier, paroisse N.-D. de Mortagne.

Familles notables diverses.

Outre les deux familles précédentes, nous avons vu figurer dans divers actes : 1688. Pierre Héraud, sieur de Marigny. .

1694. Pierre Adam, sieur des Jardins.

1695. Antoine Héraud, sieur do Marigny.

1712. Pierre Leroux, sieur de Marigny, trésorier do la Fabrique.

13. Officiers judiciaires et ministériels. La Haute-Justice de Feillet entretint au Mage tout un person•

person• Charles Huet, malgré son état de détresse était cependant à l'époque de sa saisie syndic du Mage ; il ne manqua pas de se venger des poursuites faites contre lui â l'instigation du curé Gilles Simon en lui suscitant le fameux procès de i 728*20.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 69

nel de gens de loi, dont nous sommes heureux de connaître la majeure partie. Ce sont les baillis, les lieutenants-généraux du bailli, les procureurs-fiscaux, les avocats, les tabellions ou notaires et les sergents ou huissiers.

Baillis de Feillet et leurs lieutenants-généraux.

1590. Thibault Bonnier, lieutenant-général du baillage.

1608. Jehan Daragon, lieutenant-général du baillage.

1609. Jehan Garreau, licencié en droit, sieur du Bois des Touches.

1625. Pierre Daragon, lieutenant-général du baillage. 1636. Louis Gravelle, sieur de la Moisière. 1666. Georges Bourgoin, sieur de la Roulandière. 10*7. Jean Châtre, sieur de la Gréotière, avocat au Parlement.

1681. Jean Châtel, sieur de la Grouchière (peut-être le précédent.)

1715. Pierre Le Largo, sieur des Vauxgoins, conseiller do feu son Altesse M*T le Duc de Vendôme. 1727. Jacques Le Roy, sieur du Maupas. 1742. Hugues-François de l'Etang. 1758. Pierre-René Plancher de la Noë, avocat au Parlement.

Procureurs-fiscaux et avocats. (Ministère public de la justice seigneuriale)

1682. Jean Guôrin, procureur-fiscal a Feillet.

1665. François Villetto, avocat au baillage do Feillet.

Tabellions.

Les tabellions do Regmalard firent souvent le tabellionnage dô Feillet ; nous ne citons que ceux que nous savons avoir été particulièrement attachés à Feillet.

1604. Macé Bougrain, tabellion ù Feillet.

1642. Laigneau, tabellion a Feillet.

1648. Hurcau, tabellion a Feillet.

1666. Gilles Daumouche, tabellion a Feillet.

Huissiers ou Sergents. (Immatriculés au baillago de Feillet.) 1645. Jehan Lizet.

1698. Nicolas Laigneau, sergent-royal du baillago de ChAteauneuf, résidant à la Grande-Guérottière. 1702. Charles Guy, sergent royal. 1719. René Guillemin. 1742. Philipe Brière,


70 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

1750. Jean Gaulart, sergent de la Haute-Justice de Feillet, demeurant à Longny.

1774. François Guérinot, sergent de Regmalart et de Feillet, résidant à la Beuvrière.

1713. François Manreau, officier au Grenier à Sel de Mortagne, résidant au Mage.

Que furent ces divers officiers à l'égard de la paisible population du Mage? Dans quelle mesure firent-ils valoir leurs prérogatives et exercèrent-ils leurs fonctions. Le cahier de doléance de 1889 nous le dit assez ouvertement pour que nous n'ajoutions rien à cette amère critique.

G. Marchands, industriels, gens d'état.

Le commerce et l'industrie n'ont jamais eu au Mage grand essor ; nous pouvons môme dire qu'à part un moulin et une tuilerie, des maréchaux-ferrants, des charrons, et des boulangers, nous n'avons remarqué aucun établissement industriel ; le commerce se trouvait réduit à la vente de draperies ou autres denrées usuelles de ménage. Dans ce siècle-ci, les commerçants se sont établis plus nombreux et plus variés, nous le verrons un traitant de la situation actuelle, et d'un autre côté, ils ont quitté Feillet où ils semblaient s'être centralisés dans les derniers siècles, et se sont tous établis au bourg du Mage. Nous donnons les noms de plusieurs de ces commerçants ou industriels.

1612. André Osanne, drapier. Volizè.

1645. Zacharie Donette, marchand.

1648. Jean Godard, marchand. IA Mage.

1657. Guillaume Crête, marchand. Feillet.

1671. René Guérin, marchand. Le Mage.

1741. Charles Godard, marchand. Feillet.

1758. Joseph Godard, marchand. Feillet.

1759. François Guérin, marchand. UArdtllère1669. Denys Godard, boulanger. Feillet. 1636. Louis Guérin, meunier. La Forge. 1636. Guillaume Lejeune, maréchal. Feillet. 1746. Jean Blanche, charron. Le Mage.

Les différentes professions que nous avons pu relever sont, on le voit, peu nombreuses ; remarquons que quelques-unes ont pu nous échapper, ou n'être jamais mentionnées dans nos archives.

A côté de ces situations diverses, nous croyons devoir donner quelques noms de gens d'état qui ont arrêté notre attention.

1624. Jehan Lelarge, manoeuvre aux Cointinières.

1659. Balthazar de l'Isle, manoeuvre. La Brenillère»


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 71

1748. Germain Pierre, journalier. Feillet. 1696. Nicolas Garnier, manoeuvre.

1674. Jean Courpotin, manoeuvre. L'Auberdière.

1659. Guillaume Guérin, domestique de Noël Bernard, curé. Le Mage.

1664. François Renault, domestique de Louis Des Croix. LMrdillère.

1675. Georges Guérin, sacristain. 1748. Claude Guérin, sacristain. 1771. Florent Biaise, maître d'école.

1769. Jacques-François Coudray, garde. Feillet.

Le travail du bois, bûchage et abattage, dut certainement entretenir quelques familles au Mage comme aujourd'hui encore, mais nous n'avons trouvé aucun nom d'entrepreneur d'exploitations ni d'ouvriers.

§ VI.

Habitation. Vêtement. Nourriture.

A. Habitation.

Nous sommes loin aujourd'hui du « Foillelum » Gallo Romain ; du village composé de masures couvertes de feuillage et de branches, du Feillet primitif; nous ne sommes plus à cette époque plus civilisée du Moyen Age où les serfs se pressant autour de leur seigneur reserraient leurs chaumières autour de son manoir. Lo défrichement, le déboisement, qui cependant n'est que très partiel au Mage, a permis a l'habitation de se disséminer et lo progrès aidant, de prendre plus do confortable. Avouons pourtant que jusqu'à la dernière moitié de notre siècle, il n'y a eu rien do trop dans l'habitation de la campagne agricole ou autre.

En tous cas, ce n'était pas dans le presbytère du xvi» siècle (1543) qui ne contenait que deux appartements, ni dans le domicile de Charles Huet, sieur de la Boulaye, qui n'avait en 1728, qu'un seul appartement, oii René Guillemin, huissier, vint saisir le plus maigre mobilier; ni dans cette maison d'école dont, en 1756, la moitié, c'est-à-dire moitié du grenier, moitié do la cave et deux petites étables derrière; est louée à Jean Blanche, charron et Françoise Cormier, sa femme, l'autre moitié, c'est-à-dire la maison manable avec petite chambre froide au-dessus et encore grenier au-dessus avec moitié do cave étant laissée à Florent Biaise, maître d'écolo pour se loger et tenir l'école. Et toutes ces habitation* construites en terre et en colombage, derniers vestiges do l'architecture de nos campagnes du xviu 0 siècle, n'annoncent


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72 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

en général que peu d'aisance. Alors presque partout, dans la ferme ou métairie, il n'y avait qu'un seul appartement oîi habitait toute la famille, autrefois si nombreuse ; la chambre ou le cabinet qui est une amélioration de notre époque, était inconnue; l'unique appartement servait de cuisine et de chambre à coucher pour toute la famille ; ce regrettable état de chose existe encore dans plusieurs maisons aujourd'hui ; de cet appartement de famille on communique sans sortir avec Pétable et surtout avec l'écurie qui est conligtie, ce qui rend plus facile la surveillance pendant la nuit des chevaux dont l'élevage est pratiqué dans le Perche de toute antiquité ; la grange et la bergerie, quand il y en avait, faisaient suite et formaient tous les bâtiments de l'exploitation agricole, toujours à peu près couverts en chaume. Le premier étage à la campagne comme au bourg, a toujours été inconnu. Pourtant au bourg du Mage nous avons remarqué une ou deux maisons avec escalier en dehors et en pointe de la maison permettant d'habiter une chambre en dessus et de laisser le dessous comme cave ou appartement à tout faire; souvent en effet les caves n'existaient pas ; les deux ou trois pipes ou poinçons (1) quelquefois l'unique pipe de cidre se remisait le plus fréquemment dans les granges, quelquefois comme chez les journaliers et manoeuvres dans la maison déjà si encombrée. Le Mage aujourd'hui n'a rien à regretter à ce passé, nous le verrons plus loin ; nous parlerons dans un autre article de la maison seigneuriale ou des autres bâtiments remarquables.

B. Vêtement.

M. Ronoult, curé du Mage, a laissé sur cette question une page intéressante et disons-le originale, nous no pouvons mieux renseigner nos lecteurs sur. le costume du Mage et de ses environs vers 1780, que de la reproduire.

1785. Costumes des hommes et des femmes de ce siècle. « Voulés-vous voir une femmo parée ? Voici Zélie, on dirait qu'elle a appris a faire toilette avec les femmes du Sérail de Constantinople ; une draperie à la Turque de pèkin bleu flotto autour de sa ceinture et traîne élégamment sur le parquet, un jupon de taffetas blanc, un corsage de la môme couleur et de la môme étoffe accompagne la robe déjà connue les années dernières, un écharpe blanc plissé en rosette, garnit la lévite, un bouquet do de roses artificielles rehausse chaque rosette ; les manchettes sont

(1) La pipe du Perche est de 7 à 800 litres, moins grande que celte de Normandie qui est de 900 à 1000 litres. Il faut trois poinçons pour faire une pipe.


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 73

de gaze blanche découpée; un large fichu de gaze couvre la gorge de Zélie, mais ce fichu s'élève en bouffante depuis le sein jusqu'au menton, ses gants sont couleur paille brodés en rouge ou en violet, ses cheveux flottent sur ses deux épaules, deux grosses boucles tombent de chaque côté sur sa poitrine; un chapeaubonnet, embelli de ruban à Varc en ciel, couronne sa, tête ; le chapeau est décoré d'une guirlande de roses artificielles, un noeud de rubans de la môme couleur pare la gorge et retient l'ample fichu.

Zuline porte le juste de taffetas gris, le corset roso et le fichu de gaze de linon blanc, ses cheveux flottent à la Conseillère; un pouf de gaze blanche, des rubans roses rayés, un voile à la Caravane, une violette, des roses, des plumes, des bouts de plumes de paon, tout cela chiffonné avec art, fait ressortir tout le piquant de la physionomie ; la couleur de serin est également très en vogue, ainsi que le taffetas gris d'olive ; il est à remarquer que les femmes depuis 16 jusqu'à 70 ans, ont cette môme coquetterie; on porte encore beaucoup des robes « l'Enfant, mousseline de gaze ou de linon blanc.

Les hommes ont des culottes qui leur serrent singulièrement les cuisses, elles sont de drap de soie noire ; le taffetas fond citron à raies vertes et mouches lilas, composent Yhabit et la veste de parure qui accompagnent les bas de soie et les manchettes de dentelles ; les boutons sont èmaillês Gt mouchetés d'une couleur assortie au fond de l'habit, et ils sont entourés de pierres fausses blanches; les boucles qui attachent les jarretières de la culotte sont un petit jonc d'argent en quarré long, souliers à talon rouge; on porto sous le bras un chapeau à plumet blanc. Pour se donner plus do maintien, on passe la main gauche dans la veste et la main droite dans la poche de l'habit.

« Damis veut monter à cheval ; une culotte de peau de daim, des bottes à l'anglaise, d'un noir très luisant, depuis le soulier jusqu'au mollet et depuis là jusqu'au genou d'un jaune foncé, un gilet à raies d'or et à larges raies vertes est sous un habit vertdragon doublé de mômes couleurs ; les revers, les manches et los poches à la malinière; deux montres, un chaperon rond à Vanglaise, voilà le costume do Damis, on laisse flotter les crins du cheval qui porto aujourd'hui la queue longue et qui donne une grâce infinie par son encolure au cavalier qui le monte. C'est dans cet état que Damis court chez son sellier, son notairo ou ses maîtresses.

«c Nos paysans n'ont pas encore changé de costume, mais nos campagnardes donnent un certain ton à leur coèffe qui leur relève beaucoup la tôte ; cela s'appelle une « goguette » ; un fond do


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74 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

gaze large de 10 pouces et élevé de 12 à 15, garnit le derrière de la coëffure qui ne couvre que le quart des joues. Ainsi va le monde. » (Registres paroissiaux de Bizou. Notes de M. RenoultJ.

Avec les moeurs, la Révolution changea aussi les costumes. Vers 1820, le grand costume des hommes se composait de l'habit de pinchina couleur marron, à larges et nombreux boutons, aux longues boutonnières simulées, du gilet écarlale à grandes poches retombant jusque sur les cuisses, de la culotte à jarretières et des guêtres blanches, le tout surmonté du chapeau retapé à l'antique. Les femmes étaient coëffées de l'antique bonnet percheron aujourd'hui disparu, bonnet à dentelle perché sur une haute carcasse de carton couvert de soie ou de papier bleu clair, suivant la fortune et servant de transparent sous la belle passe et le beau fond en batiste ou tul brodé, ample coiffure élégamment soutenue des deux côtés par deux fils d'archal argentés, appelés ce laquais. » Le reste de la toilette des grands jours, consistait en une robe do drap ou froc brun, d'un beau fichu de mousseline brodéet du corset à longues basques t à courtes et larges manches, du jupon on gros retors fond bleu clair et enfin de la belle devantière de toile orange a bravelte remontant presque jusqu'au menton.

Malgré de profondes modifications, il y a cependant encoro beaucoup d'attache à l'ancien costume, il nous faudra arriver au règne de Louis-Philippe, pour le voir complètement disparaître.

En 1840, une veste, un gilet, un pantalon, une paire de guêtres, un chapeau h haute forme ou une casquette, formait le grand uniforme des hommes, ainsi que la blouso qui commençait à paraître et qui a jusqu'aujourd'hui, résisté à tous les changements do la modo. Dès cotte époque les femmes commençaient à se laisser tenter par les caprices de la mode des villes ; leurs vêtements avaient la forme de ceux des demi bourgeoises. A l'exception du bonnet un peu plus élevé.

« Alors, nous dit un écrivain do l'époque, l'abbé Fret, comme c le bas prix des cotonnades permet à la vanité de se satisfaire, on « voit aujourd'hui, grâce à l'habileté des couturières de village, « de simples servantes plus élégantes que leurs maîtresses, qu'on « prendrait facilement pour des personnes jouissant d'un revenu « considérable, a telle sorto que les étrangers s'y méprennent <r surtout les fêtes et dimanches, depuis une vingtaine d'an« nées. »

Les choses ont-elles bien changé aujourd'hui ?

Nous serions portés à croire qu'elles se sont accontuées et que l'auteur ci-dessus, s'il vivait, serait tenté de trouver peu sévère sa critique de 1840.


fcHISTOIRE

fcHISTOIRE OU LES HABITANTS. 75

G. Nourriture.

Il nous est difficile de dire ce qu'elle était au Mage autrefois, substantielle sans doute, mais pensons-nous peu relevée. En 1789, dans leur cahier de doléance, les habitants se plaignent de ce que accablés d'impôts, la plupart d'entr'eux «c ne peuvent môme pas « manger une misérable soupe maigre trois ou quatre fois par « semaine ». Etcodevait être une privation,le potage ayant toujours été à la campagne le plat de résistance ordinaire, accompagné comme encore beaucoup aujourd'hui du morceau de pain, de fromage ou de lard. Cette viande était alors pour ainsi dire la seule servie sur les tablesde campagne, avec celle des élèves de labasse-cour qui, elle, ne paraissait que dans les jours de réception. La boucherie qui arrive aujourd'hui jusqu'au fond des campagnes, ne sortait pas alors des grands centres et de ce fait avait beaucoup moins de consommation. Le poisson, à part le hareng, n'a jamais eu les honneurs de la table, une grande partie des cultivateurs ont une répugnance presque invincible pour ce mets parfois si délicat. Les légumes servis furent ceux entretenus dans les jardins, choux, pois, haricots et depuis un siècle, la pomme de terre. Les oeufs, les fruits, le laitage, ont toujours été les bienvenus auprès de nos sobres populations, qui ont en grande partie préféré le régime végétarien, et qui actuellement encore au milieu de l'abondance do viandes qui leur est offerte, s'y montrent particulièrement plus attachés, à part cependant les jours de frairie et de réception, où l'on sait faire honneur à la légendaire poule au pot do Henri IV et aux succulents morceaux dont l'industrie des maîtresses de maison sait l'accompagner; à part encore cette traditionnelle et joyeuse t fête à boudin » à laquelle une ou deux fois l'an, parents et amis viennent se réjouir du malheureux sort de cet innocent ani* mal que la loi Judaïque favorise d'une protection si touchante et qui fournit à certains de nos esprits forts l'occasion d'une si spirituelle manifestion le Vendredi-Saint de chaque année.


CHAPITRE III

Histoire religieuse.

S Ier.

Clergé.

1493. Le premier curé connu est Jehan Guérin de Salle. Le 21 juin 1493, il testa en faveur de ses successeurs; son testament sur parchemin dont l'original nous est conservé, assure à la cure du Mage des prés et terre à la Folie. C'est la seule mention que nous ayons à faire de ce curé, c'est aussi pendant le demi siècle qui suit tout ce que nous pouvons écrire sur le clergé du Mage.

1543. Jehan Le Large. Ce curé rendit aveu en cette année au seigneur de Feillet. Cet aveu qui nous a été conservé est précieux, il nous fixe sur la valeur des immeubles dont les seigneurs de Feillet avaient doté la cure du Mage. Jehan Le Large déclare tenir do M«r Gilles Auvé à cause do sa terre et seigneurie de Feillet, « à a foy, hommage, rachapt de cheval do service, et tous autres « droicts et debvoirs de fiefs selon la coutume du pays les héritait ges et choses qui ensuivent :

« Une maison, estable, cour, jardin et estrise, le tout d'un domi« arpent servant de presbytère ; une pièce de terre a seigle do « deux arpents cl demi, assise au-dessus du presbytère et joignant « l'cstrise, une autre pièce appelée le Champ do la Croix, d'un « arpent de terre ; une pièce de terre do trois arpents au-dessus <( des prés du presbytère ; une pièce de terre en pré clos près « l'église et lo cimetière, y compris la fontaine, do trois arpents « et demi avec le droit au ruisseau qui passe au milieu. »

{Voit* aux pièces justificatives.)

Ce n'était point la tout le revenu de la cure, nous le verrons plus loin, mais seulement les terres hommagées qui rendaient les curés du Mage vassaux du seigneur do Feillet ; et h cause desquelles chacun d'eux à son arrivée et à son entrée en charge devait rendre aveu et hommage; c'était une servitude, mais qui n'avait rien d'humiliant en ce sens qu'elle était Une reconnaissance


HISTOIRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 77

de la générosité et de la piété des seigneurs qui avaient fondé l'église et l'avaient dotée de revenus suffisants pour la faire desservir.

Maître Jehan Le Large assista en personne a la rédaction des coutumes du Perche en 4558. Nous n'avons pas la date précise de sa mort.

1590. ...ostier. Nous avons retrouvé à cette date le nom en partie illisible d'un curé, probablement Etienne Costier, qui reçut le testament de Martin Boutelou en 1594, et ne nous est pas autrement connu.

1591-1650. Etienne Pecnard. Ce prêtre passa au Mage toute sa vie sacerdotale, mais comme vicaire, bien qu'en certains endroits nous lui voyions prendre la qualité de curé qu'il put d'ailleurs avoir dans quelqu'intérim. En 1591, au début de son ministère, il fit l'inventaire des titres et papiers de la Fabrique devant Jehan Bonnier, notaire à Regmalard (15 août). Il signe « prêtre vicaire de monsieur St-Germain du Mage. » En 1621, sous la dénomination de vicaire (l), il donne acquit à David Beljambe de 15 1. versées au Trésor. Le 27 octobre 1632, il constitue une rente de 4 livres au Trésor de la Fabrique à la charge de quatre messes hautes à diacre et sous-diacre pour Georges Pecnard son porc et Françoise Aveline sa mère et ce chaque année. Retiré en 1653, il demeurait au moulin du Mage en 1656.

Le 6 mai 1641, il avait vendu ce moulin à René de Grucl pour 1100 1. (2), ce qui le mettait à l'époque de sa retraite, aux droits du seigneur de Feillet. 11 reçut le testament de Michelle Nyon veuve Goddé, en 1642.

1623-1661. Noël Bernard. Maître Etienne Pecnard, ayant rédigé tous les actes depuis 1624 jusqu'à 1653, nous n'avons relevé que do très rares signatures de messire Noël Bernard. Mais il nous a laissé un intéressant testament du 22 novembre 1659, dont l'original est conservé et dont on trouvera analyse aux pièces justificatives. Il ne dut pas exercer le ministère jusqu'à la fin de sa vie, car nous rencontrons :

1656 (27 septembre). Claude Pousset, prêtre, curé du Mago qui accepte pour lui et ses successeurs une rento de 8 1. de la part de M« Etienne Pecnard. Claude Pousset est remplacé en 1660.

1660-1704. René Jusseaume. Le 22 juillet 1669, il rendit hommage à Messire René de Gruel, ce qui ferait croire que Noël Bernard, vivant encore en 1661, no serait décédé que vers cette épo(1)

épo(1) dans une sentence de Louis Gravclle, du 15 mai 1645, nous lui voyons donner lo titre de « curé ».

(2) En 1759 co moulin n'existait plus et l'étang était en pré. (Inv. des arch, de Feillet/.


78 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

que et que René Jusseaume n'eut jusque-là que l'administration et non la charge, comme du reste Claude Pousset précédemment. Dans cet aveu il reconnaît au seigneur de Feillet les droits de haute-justice et se soumet à la banalité des moulins seigneuriaux.

Le 18 mars 1692, le Conseil d'Etat ayant réclamé une déclaration des domaines et biens de main-morte, René Jusseaume fit le relevé exact des revenus de sa cure :

« 12 arpents donnant 40 1. de revenu.

Dixme, à raison de la 13« gerbe en blé, orge, avoine et pois 750 1., ainsi que sur les menues dixmes, agneaux, veaux, cochons, laine et filasse.

Fondations et obits : 40 1. Total : 830 1. de revenu, sur lesquelles le vicaire touchait 250 1.

A payer 801. de dixmes et d'impôt.

301. pour les réparations de l'église et du presbytère.

Revenu net : 370 1. qui, espérons-le, étaient grossies par les ressources que lui offraient ses honoraires.

En 1699, René Jusseaume bénit la chapelle de Feillet ; il mourut a 67 ans le 3 mars 1704 et fut enterré le jour de Pâques par Henri Le Roy, prieur, curé de Longny, en présence d'Alexandre Rougôre, chapelain des religieuses de Longny, et des charités de Longny, Verrières et Moutiers.

René Jusseaume nous a laissé en latin cette note que nous recommandons aux hommes de science et particulièrement aux astronomes.

ce Anni poslremi, extremis diébus, etiam hujusce anni inchoati « 1665 apparuit Stella quasi caudata, dein circumradiata quic « cometa nuncupaturt a quinquagenta fere annis usque nunc « haud visa. Utinam magis hocce calamiloso soeculo succédât « non vero proecursor existât quia intima homines deveniùnt « nmlitià. » (1).

1704-1706. Intérim fait par maître Pierre Brunety et les prêtres voisins. Pierre Brunet prôtro habitué au Mage, demeurait en 1712 au village des Cointinières, il laissa au trésor 5 1. de rente annuelle à charge de trois messes par chacun an.

1706-1721. Michel Huet, fut installé en juillet 1700 et le 6 février 1708, rendit aveu et hommage à Renée-Antoinette de Gruel, dame do Feillet, veuve de messire Anthoine d'Aydie, reçut

(I) Cette comète parut du 20 décembre 1604 au C janvier «605 et reparut la môme année du 6 avril jusqu'au 20 entre Pégase et les Cornes du Bélier. Dans sa première apparition elle parcourut 143» et en tout 160» par mouvement rétrograde. (Dict. de mathématique: Encycl. du XVIHO siècle.) Elle fut étudiée par Haltey.


HISTOJRE DÉMOGRAPHIQUE OU LES HABITANTS. 79

et inhuma la même année dans le caveau des seigneurs, le coeur de ladite dame. Il fut enterré le 17 octobre 4721 dans le cimetière du Mage, en présence de Louis Jouin, curé de Neuilly, Charles Bourdon, chapelain de Longny, Choiseau, vicaire du Mage, Levesque, prieur curé de Longny.

C'est à lui qu'est dû le réservoir situé dans la prairie du presbytère; il nous a raconté en quelques lignes que nous reproduisons, la difficulté que ce travail lui suscita avec son voisin, U». sieur de Fontenay :

t Le sieur de Fontenay, antien (sic) garde du corps, mary de « damoiselle Charlotte Bellejambe, a intenté procès contre maître « Michel Huet, curé de cette église, au sujet d'une fontaine appar« tenant audit sieur curé, scituôe au bas de son jardin, dans le « canal qu'il a fait faire, disant y avoir droit, ce qu'il n'a pu prou«c ver quoiqu'il alléguât une prétendue possession de tout temps «c immémorial sans apporter aucun titre, laquelle possession lui « a été refusée par les aveux rendus aux seigneurs de Feillet, « dans lesquels ladite fontaine est employée comme appartenant « aux sieurs curés, sans aucun blâme ; d'ailleurs ledit sieur Huet « ayant fait démolir la fontaine, trois ans auparavant le procès « intenté, ladite possession n'a plus eu lieu se perdant par an et « jour; ledit sieur de Fontenay a été obligé de cesser ses pourc suites et d'abandonner l'affaire, ne pouvant prouver ce qu'il « avait avancé par ces procédures. Mémoire que je laisse à mes « successeurs, afin qu'ils sachent ce qu'il s'est passé, et que per« sonne n'a nul droit sur les fonds du presbytère et que c'est par « pure souffrance que l'on vient a sa fontaine et qu'on lave à son « lavoir qu'il a fait faire la même année.

« M. Huet, curé du Mage. »

1722. Gombault. Ce prôtre ne dut pas exercer le ministère. Remplacé dès l'année suivante, il passa pouvoir d'administrer sa paroisse, jusqu'à ce qu'il put le faire lui'môme, à messire de Brôvan, Franciscain.

« Ego infrascriplus sacerdos parochus Ecclesiio Sti Germani « in loco dicto Le Mage, delego et constituo, R. Patrem de lire« van, Franciscanum ab. 111° D° D° Episcopo Camotensi appro« batum ut, in proedicta paroecia, possit omnibus curialibus « officiis defungi, matrimonia celebrare et coetera exsequi donec a ipse Ecclesiam illam vegera possim. Dotum in oedibus nostris « presbyteralibus, die sexta Januarii anno Domini mill* septing 9 « vig* secundo.

C. Gombault.

1722. Jean Rollct, signe comme curé dans une assemblée d'habitants.


80 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

1723-1738. Gilles Shnon, gradué de l'Université de Paris vécut quinze ans au Mage, rendit aveu de la cure à Messire Julien Clément, seigneur de Feillet, le C novembre 1726, et mourut ûgé de 44 ans 10 mois 16 jours, en son presbytère du Mage. Il fut inhumé le 25 janvier 1738, en l'église du Mage, par maître Roger, curé du Pas Saint-Lhomer, son ancien vicaire, en présence de Jean Hallais, curé de Malétable, Le Pesant, curé de la Lande, Mercier, curé de Boissy-Maugis, Orieul, vicaire du Mage, Le Large, vicaire de Digny, Hesniard, curé de la Magdeleine-Bouvet et de plusieurs autres prêtres.

Le procès qu'il soutint en Parlement contre les habitants du Mage au sujet de la dixme des pailles est trop important pour que nous en parliors ici, nous l'exposerons tout au long à l'article du temporel de la cure.

1738-1753. Louis Chenu. Il reçut et inhuma en 1747 dans le caveau des seigneurs, le coeur de Messiro Julien Clément décédé à Paris, paroisse Saint-André des Arts. Il fut lui-même inhumé, en novembre 1753, dans le choeur de l'église par Louis Courbet, curé de la Lande, en présence de Antoine Defesques, curé de Moutiers, Nicolas Rousseau, curé do Neuilly, Henri Vauthier. curé du Pas Saint-Lhomer, Besniard, vicaire de Monceaux, Beaudoin, vicaire de Neuilly, Choiseau, vicaire de Longny, Brunet, vicaire do Moutiers, Hubert, vicaire du Mage.

i753-2755. Commission de desserte donnée à René Hubert, pour desservir « in àivinis » jusqu'à ce qu'il y ait un curé.

1755-1770. Charles-Alexandre Mercier, exerça le ministère au Mage jusqu'en 1770. Trois actes qui suivent sa dernière signature sont signés «c Mercier, vicaire général d'Auxerre », un de ses parents probablement, peut-être son frère. Maître Mercier, tout en ayant résilié ses fonctions, resta cependant domicilié au presbytère du Mage jusqu'à sa mort, avec le titre de Prieur de SaintGeorges et de Président de la Conférence de Longny (1). Il décéda le 10 janvier 1775, à 74 ans, et fut inhumé dans le choeur par Alexis, curé do Malétable, en présence de Choiseau, curé do Longny, Lalizet, curé de Tourouvre, Davignon, curé de la Lande, Dehail, curé d'Autheuil, Hcrvieu, prieur, curé de Monceaux, Lecomte, curé do Dorceau, Arnoult, curé de Bizou, François, curé du Mage, Renoult, vicaire, Alexandre-Charles Mercier, ancien officier, frère du défunt, Jouvet, notaire à Bretoncelles.

(1) Dix-sept cures se rendaient a cette importante conférence. C'étaient : Autheuil, lîizou, Boissy-Maugis, Urotz, Dorceau, la Landc-sur-Eure, L'hôme-Chamondot, Mouliccnt, le Mage, Monceaux, Malétable, Moutiersuu-Perche, Regmalard, Tourouvre, la Poterie, la Trinité-sur-Avre, la Vcntrouze,




I1IST0IIIB RKMGIKUSK. 8|

La soeur do maître Mercier, Mario-Joanno-Charlotto, qui domourait avec lui au Mage, avait été inhuméo lo 20 octobre 1772, par maître Dernier, cure do la Rouge, ainsi que leur tante quelquo temps auparavant.

Deux décès survenus on 1757 pendant lo ministère de maître Mercier, méritent d'être signalés, aussi bien sont-ils ceux do deux religieux. Il y avait sur la limite do la paroisse du Mago et do Regmalard, a l'orée des bois do Dlandé, un ermitage appelé SaintThomas, qui existe aujourd'hui encore a l'état de village. Deux ermites l'habitaient et y menaient la vie de pieux anachorètes ; lo 27 mars 1757, l'un d'eux mourut sans qu'on ait pu indiquer ni ses noms (l), ni sa famille, ni sa patrie; il avait, dit l'acte « cent ans ou environ ». Deux mois après, lo survivant des deux ermites Jean-Raptisto Cordier, fut trouvé mort « de mort violente » dans son ermitage. Il fut inhumé après les constatations légales de la justice do Longny (24 mai 1757).

1171-1791. Cabriel-Sébustien François, est sans contredit lo plus connu des curés du Mage, à cause de son rôle politique. Né a Gondeau le 31 octobre 1733, il parait pour la première fois au Mage, lo 8 octobre 1770, en qualité do second vicaire, Lebailly étant premier. Le 14 janvier 1771, il reste seul vicaire et le 18 mars suivant il est titulaire du Mago, ayant Got pour vicaire, puis on 1772, Renoult, qui lui succédera après la Révolution. Nous dirons qu'il fut lo constructeur présumé du presbytère actuel; il fit faire à l'église d'importantes réparations en peintures, sculptures et dorures dont nous avons les comptes pour 1777. En 1789 il fut élu député du Clergé h l'Assemblée Nationale pour le Grand Raillage du Perche; l'un des premiers il réclama la suppression des dixmos et protesta contro « l'acte constitutionnel » (2), en signant la déclaration d'une partie des députés, lo 31 août 1701. Sa situation de député nécessitant son absence de la paroisse, il fut remplacé dans l'exercice des fonctions curiales par un desservant, mais conserva son titro de curé. En 1791, il écrivit sa « Lettre ce pastorale d'un curé plus imtriote que les patriotes, à ses purois« siens » (31 p. in-8" sans nom d'imprimeur); sa dernière signature comme curé du Mago est du 9 juin 1790. Ayant refusé le serment, il passa en Angleterre oii il vécut pondant l'orage révolutionnaire.

Dans la liste do ceux dont les biens furent confisqués, nous

( ) 11 portait en religion les noms de o frère Palrico Palémon. » (2) C'était la nouvelle constitution contre laquelle s'inscrivirent par une noble et fiôro protestation, environ cent quatre-vingt députés, tant gentilshommes qu'ecclésiastiques. Le curé du Mage est inscrit le 32" entre le marquis d'Angosse, député d'Armagnac et le chevalier de Verthamont, député do la Guyenne. Un peu plus bas on lit les noms de Leclerc, curé de la Cambe et do Dufresnc, curé do Ménil-Durand, députés d'Alençon.

V Sorte. V. 7


82 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

trouvons au district do Bellômo : « Lo François, ci-devant curé du Mage, ox-conslituant. » A son retour, il fut nommô euro de N.-D. d'Alençon ou il mourut lo 15 juillet 1813, honorô do la croix de chevalier do la Légion d'Honneur (1). Il n'oublia point son ancienne église ni ses paroissiens; en mourant il leur en laissa la preuve : c L'Eglise do N.-D. d'AIonçon, dit-il dans son testament, «c étant suffisamment fournie do co qui est nécessaire au Service « Divin, jo donne a celle du Mage, mon ancienne paroisse, nios t aubes avec une somme do 100 1. pour être employéo en orne« ments ou décorations, à la volonté du sieur Rcnouli, curé do c ladite paroisse, mon successeur et mon ami, ou de son sucecs«r sour qui alors prendra avis du mairo do la paroisse.

« Quant a la somme do 12001. placée à constitution dont j'ai c laissé la disposition audit sieur Renoult, pour lo soulagement c de ses pauvres, je veux que le fonds leur appartienne et qu'il « soit employé pour leur plus grand avantage par les soins de «c MM. les Curés, maires et trois des plus notables habitants do « ladite paroisse. »

Cette somme do 1200 1. était placée chez M. de Suhard pour moitié, et celui-ci en faisait 30 1. annuelles de rente, chez Louis Madeleine pour un quart a 15 1. de rente, et chez Jean Tafoiry pour l'autre quart et le môme revenu de 15 1. (2). Le total de la rente de 601. était laissé, du vivant de M. François entre les mains do maître Renoult, pour les pauvres du Mage et à sa mort, comme on le voit, il abandonna capital et intérêts pour le même usage.

Il mourut avec l'estime et les regrets de ceux qui l'avaient connu; son portrait est conservé au presbytère du Mage; nous en donnons ici une reproduction (3).

fltiÙ-iiOi. Fortier. Ce prêtre ne fut pas curé, mais seulement administrateur du Mage pendant les deux années do députation de M. François. Maître Fortier fut nommô à cette fonction par lettre commissoriale de l'évêque de Chartres en date du 25 décembre 1789. Jean-Jacques Fortier, né a Authon, décéda en 1805 curé de Souancé (dioeôse de Chartres).

1791 An III. Gadeau. Le 27 juin 1791, MM. François et Fortier qui avaient démissionné so préparaient à prendre le chemin de l'exil ; ils furent remplacés par un prêtre que nous avons tout lieu de croiro assermenté, maître Gadeau qui resta en exercice

(1) Une carte des districts de Belléme et Mortagne qui est en ma possession est dédiée à MM. François, curé du Mage, J. C. comte de Puisayc, A. L. L , Bailleul, députés et Thoumin, député suppléant, par St Michel, ingénieur et géographe.

(2) Journal particulier de M. Renoult.

(3) Le fac-similé de gravure inséré ici est, à notre regret, différent de celle conservée au presbytèro du Mage.


HISTOIRE RELIGIEUSE. 83

jusqu'au G Fructidor an III, époque ou il demanda a la municipalité la permission doso retirer ailleurs.

«c Suivant la déclaration que nous a fuite le citoyen Gadcau, c dit lo procès verbal, que son intention était de quitter la comte mune pour aller exercer ses fonctions ailleurs, pourquoi il € demande qu'il lui soit accordé un délai do trois semaines pour « trouver un logement et faire enlever son meuble du presbytère, c nous, agent national do la communo, arrêtons quo cotte € demande est justo et qu'ello lui sera accordéo et invitons la « municipalité d'y donner agrément.

Foucault, ag. nat.

Lo jour même le Conseil fit droit h celto demande et accorda au citoyen Cadeau 18 jours pour déménager.

An III. .Rodolphe-Guillaume Chauvin,

8 thermidor an III. « Est comparu Rodolphe-Guillaume Chau« vin, prêtre, lequel a déclaré qu'il se proposo d'exercer le minis€ têro d'un culte connu sous la dénomination de culte catholi« que, dans l'étendue do cette communo, et a requis qu'il soit « décerné acte de sa soumission aux lois de la République, de « laquelle déclaration il lui a été décerné acte et a signé. »

Nous no savons quelle fut la durée du ministère de maître Chauvin qui certainement était assermenté (l). Il dut ôlre secondé par un aulro confrère auquel aucun document ne donne la qualité de curé, c'est :

Joseph Marchand, au sujet duquel nous lisons :

« 0 Messidor an III. — S'est présenté le citoyen Joseph Mar« chand, prêtre, lequel nous a déclaré qu'il promettait d'obéir c aux lois do la République, tant qu'elles ne blesseraient point sa « conscience et qu'elles no lui empêcheraient point le libre excr« cice do la religion Catholique, Apostolique et Romaine, dans «c laquelle il veut mourir et a le dit déclarant signé. »

Nous n'avons jusqu'au rétablissement du culte aucun acte qui nous permette do constater que ces prêtres aient excercé leur ministère.

An Xl-1822. François Renoult. Vicaire en 1772 do l'église du Mage, M. Renoult fut nommé le 5 juin 1776 à Bizou, dont il construisit lo presbytère actuel ; il a laissé sur le temporel de la cure des notes intéressantes que l'on trouve dans les registres paroissiaux. Il émigra, de compagnie avec M. François « au-delà des mers » nous dit son épitaphe : « ultra mare per annos pulsus fuit ». A son retour, nommé curé du Mage, il fut installé le

(1) Rodolphe Chauvin est inscrit sur les listes officielles d'émigration ; probablement, il rétracta son serment.


8-4 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAQE ET DE FEILLET.

13 germinal an XI (1803) après prestation de serment faito a Mortagne. Un mois après son arrivée, il obtint du conseil municipal une somme de 3501. pour acheter des ornements et dos meubles pour son égliso en partie pillée par la Révolution (i).

Lo 12 septembro 1822, François Renoult fit un testament où nous lisons ces lignes :

« Jo donne et lègue à la Fabrique du Mage 80 1. de rente per« pétuello a prendre sur l'Etat suivant mon inscription en dato du « 20 septembro 1820 a charge : 1° Do faire dire tous les ans a per« pétuitô pour le repos do mon ame et celle do mon pèro une « messo lo jour do S'-François (4 octobre) ; 2» de faire aussi dire « une messe à perpétuité lo 15 du mémo mois pour l'Ame do Thé« rèse, ma mère.

« Je donne et lègue à la Fabrique de l'église du Mage, ma

(1) L'inventaire fait le 15 ventôse an XI, quelques semaines avant son airivéo nous accuse les objets suivants :

Une cloche pesant 400.

Un calice d'argent massif.

Une bannière.

Un bassin en cuivre.

Deux chapes rouges, trois blanches, trois violettes, deux couleurs mêlées, une noire.

Trois chasubles, rouge, blanche, violette.

Trois aubes garnies do mousseline et une de mauvaise mousseline.

Deux grandes nappes, deux petites.

Deux serviettes.

Quatre chasubles de couleurs diverses.

Quatre chandeliers do bois.

Une croix argentée do cuivre.

(Registres de Pétat-chil.)

M. Renoult a laissé sur les registres de Bizou et du Mage différents essais de littérature dont on nous permettra de donner quelques échantillons ; nous ollrons ici deux énigmes en vers, et nous laissons au lecteur lo eoin d'en trouver la clef, une série de proverbe!», et une page sur le costume de l'époque « genre la Bruyère » que nous avons donnée ci-dessus p. 72.

1. Phoebo yenitum quivis me cantat ubique

Corporis in parles (livide membra duas Quotannis rigidos aquilones prima propellit Altéra viva manens displicet, assa sapit. Engendré d'Apollon, l'on me chanto partout En deux égales parts, qu'on divise mon tout Par l'une le grand froid tous les ans prend la fuite L'autre en vivant déplaît, mais on la goûte cuite.

2. Nocle diuque tego miserum pariterque potentem Frons generosa micat, caudaque dente furit.

Je couvre nuit et jour le riche et l'indigent Je commence en donnant, je finis en rongeant.

Nous ne donnons point cette poésie pour servir de modèle dans une prosodie.


HISTOIRE RELIGIEUSE. 85

« bibliothôquo pour l'usage* do mes successeurs ot la boiserie do «c la chambro quo j'occupe

M. Renoult mourut lo 25 octobro 1822, on lit sur sa tombo l'inscription suivante :

Hic jacel D. Franciscus Benoult

Sucerdos Bizou, posteàque ab XXannis

Mayi curio.

Fidci clirislianoe propuynatov, in exsiliiwi

Ultra mare per X annos, indsus fuit.

In puce Domini, luyentibus curialibus,

Yita funclus est oetatis LXXV die XXV S^ 1822.

Oremus pro Ulo

Pastori. Fientes pratique in en m,

2)elram, collecto concilio, dedicaverunt

Dmu% de Suhard eq. cl proefectus

Jlivurd th" custo$t Dubois, Lamblin

Leroy, Brunet.

Deo et régi fidelis

Bcquiescat in pace

1823-1859. Jacques-Benô Cohv. Ce prêtre établit en 1831 une Confrérie de la Sainto Vierge qui pendant son ministère eut uno époque florissante, ollo existe encoro aujourd'hui mais dans un otat beaucoup moins prospère. C'est lui qui, pendant quo la municipalité faisait refondre la seule cloche laisséo par la Révolution, engagea le conseil de Fabrique à faire la dépense d'une autre cloche pour laquelle fut votée uno somme do 1500 1. à laquelle s'ajoutèrent des dons particuliers ; cette cloche est aujourProverbes.

aujourProverbes.

1. Les plaisirs délicieux de l'innocence ne sont une chimère quo pour les scélérats.

2. La raillerie est l'éclair de la calomnie.

3. On n'a point fait de» livres sur la vertu tandis que les moeurs l'enseignaient.

4. Les vertus des mères assurent des vertus à leurs enfants, celles des pères ne leur assurent que de la gloire.

5. La vertu ne donne pas de talent mais elle y supplée, le talent ne donne ni ne supplée la vertu.

G. Ou ne s'aime bien que quand on n'a plus besoin de se le dire.

7. Le cérémonial es 4, la iuméc do l'amitié.

8. On perd plus d'amis par ses demandes que par ses refus.

9. Le coeur le plus capable d'aimer est celui qui n'a point aimé.

10. Les coeurs les plus faciles à se donner sont aussi les plus faciles à te reprendre.

il. Le plaisir do bien faire est lo seul qui ne s'use pas. 12. Le vice empoisonne les plaisirs, la passion les frelate, la modération les aiguise, l'innocence les épure, la bienfaisance les multiptie, l'amitié


80 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

d'hui la plus forte des deux qui existent. M. Cohu a laissé au Trésor la somme do 15 fr. do rente à charge d'uno inesso annuelle, et a, commo son prédécesseur abandonné sa bibliothèque à la euro, avec défense do l'aliéner. Disons en passant quo nous serions houroux do voir chaque curé suivre cet exomplo (1).

1859-1888. Joseph Leroux, aujourd'hui retiré dans lo bourg du Mage, a cause do sa cécité a continué avec zelo l'oeuvro de ses prédécesseurs. Né au Pin-la-Garenno lo 5 juin 181-4, il est mort au Mage lo 31 août 1898.

1888-1895. Emile Gohier. Nous devons à cet aimable confrère, la restauration intérieure complote et très intelligente du choeur de l'église ; il a su aussi, et nous l'en félicitons, défendre avec succès les droits du temporel do la Cure.

1895. Ettgène Aubert, actuellement curé, à la bonne obligeance duquel nous devons de précieux renseignements.

Nous avons relevé dans différents endroits quelques noms de prêtres qui ont été, ou attachés a l'église du Mage comme vicaires ou ont habité celte paroisse en qualité do prêtres retraités. En voici la liste qui clora lo paragraphe consacré au clergé.

1G59. Le Bouvier, prètro résidant au Mage.

1673. Etienne Ilurisson, prêtre.

1682. Jacques Aubert, vicaire.

1690. François Landois, vicaire.

1708. Cille Jx RicUcr, vicaire.

1738. Orieul, vicaire.

1753 et 1760. René Hubert, vicaire.

1771. Luneaiif vicaire.

1779. Landais t vicaire.

1784. Roger, vicaire.

1852. Gigan, vicaire (2).

les perpétue, mais il n'appartient qu'à la conscience de les faire pénétrer dans l'âme.

13. Charbon qui fume gale l'encens.

14. Que chacun balaie le devant de sa porte et les rues seront nettes.

15. Les beaux chemins no vont pas loin.

1U. LVil le plus juste no vaut pas une règle.

17. Ce ne sont pas les puces des chiens qui font miauler les chats.

18. Les nuages les plus brillants ne sont quo do l'eau. •19. Paroles qui volent ne vont pas loin.

20. Qui dit des injures ne choisit pas les mots, qui frappe ne compte pas les coups, etc., etc.

Sans valoir celles de la llochefoucault, ces maximes ne manquent ni de fonds ni de bon sens.

(1) Nous avons maintes fois constaté, dans les ventes après décès do nos confrères, que des étrangers mettent à prix les bibliothèques presbytérales dans un tout autre but que celui de la science.

(2) Le vicariat du Mage, vacant depuis déjû plusieurs années, a été supprimé en 1886.


HISTOIRE RELIGIEUSE. 87

S H. Temporel et Revenu de la Cure et de la Fabrique.

A. Cure.

Fondéo par les seigneurs do Feillet, l'égliso du Mago ne manqua pas d'ôtro aumônéo par eux do tout ce qui devait y intéresser lo culto divin et la dotation do la euro fut leur premier souci. Assurant lo logement, il fallait également assurer la subsistance du curé appelé a desservir cette égliso. L'aveu do 1543 et ceux qui ont suivi, nous font connaître dans quelle mesuro fut établi lo patrimoine de la cure ; en dehors de la maison, de rétable, de la cour, du jardin et de l'ôtrise, assis sur un demi arpent de terre, dix arpents de terre en culture et de prés formaient, en 1543, le fonds curial hommage aux seigneurs do Feillet; en 1609 une pièce à seigle do 26 boisseaux (1) y avait été ajoutée. Si l'on tient compte qu'a cette époque, l'arpent se louait 3 et 41. au plus dans les meilleures terres nous pouvons admettre que, sur le terrain fort ingrat où so trouvait lo domaine do la cure, les curés ne dovaiont recueillir au plus qu'une trentaine do livres, h moins qu'ils ne fissent valoir leurs terres eux-mêmes, comme c'était à peu près généralement l'usage. Mr< Jusseaume faisait cultiver par moitié et retirait 40 1. environ de revenu en 1669 ; il nous laisse h entendre que co vieux fonds de la cure fut donné en 1499, avec charge d'uno messe tous les dimanches et fêtes de l'année (2) ; cette charge, on le voit, était une diminution du revenu à laquelle il fallait ajouter lo cens et la rente qui en 1692 était de 15 deniers sur le presbytère et 2 s. 12 d. sur les terres.

Mais, nous l'avons déjà dit, la cure jouissait d'autres revenus ; des fondations avaient successivement augmenté les ressources du curé. En 1493. Jehan de Salle avait donné la terre de la Folio ou Fontaine Livray de trois arpents; on 1502 Germain Febvrier laissait 5 1. pour une messe ; l'un comme Guillaume Courpotin en 1581 fondait 25 s. de rente, pour lo recommander chaque dimanche et fèto, un autre commo Gilles Douveau (1586) 5 1. de rente annuello pour 4 messes hautes aux octaves des quatre grandes

(1) I/O boisseau équivalait à 1/4 d'arpent. Cette terre do 26 boisseaux n'était pas hommagéo à Feillet. L'estimation de Messire Jusseaume nous porte à croire qu'au xvii» siècle lo boisseau n'était que le i /8 d'arpent puisque la pièce de 2G boisseaux n'est estimée par lui qu'à trois arpents.

(2) Mf° Jusseaume veut parler ici de la donation de son prédécesseur Jehan Guérin de Salle en 1493.


88 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET

fôtos, cello-ci, Mario Costier, donne 12 s. G d. pour uno mosso a « toujours mais » le jour do l'Assomption; celle-là, Ticnnotto Durand veut pour 12 s. t. uno messo annuollo lo dimancho qui précède la veillo do la Toussaint (1580 et 1587). C'est M™ Noël Dornard qui laisso a successeurs un plaçago do logis avec cour, joignant le'presbytère, restauré plus tard par M' 0 François, aujourd'hui distrait dit temporel de la cure, mais toujours oxistai.t et voisin do la euro ; c'est Louis des Croix, écuyer, et son épouse Margueritte du Grenier qui veulent annuellement et à perpétuité 3 services 3 messes hautes et 2 basses- largement rétribuées. Enfin co sont Margueriltc Le Ilérier, Jean ïouscho, Balthazar do l'Islo, Mario MaroMes, Marguorilto Houlay, Pierre lïrunet, prêtre, Pierre Goddé, etc., qui chacun à leur manière apportent lo denier, le sol ou la livro qui va grossir lo revenu curial, en lin do compte toujours tort maigre.

La dlmo y ajoute son appoint et ses charges ; car si les paroissiens la lui font, le curé la doit rendre h d'autres. La dlmo, nous dit M™ Jusseaume (I), est au Mage à raison do la 13* gerbo, tant do bled, orge, avoine que pois, et, en sus, la menue dixmc qui consiste en agneaux, veaux, cochons, laines et filasses que ledit curé fait toutes valoir par ses mains. Avec les 40 I. qui reviennent des obits et fondations, lo curé se fait do co chef 750 1., mais la-dessus il doit retirer 250 I. pour son vicaire, il lui faut payer 80 1. do dîmes ordinaires eî. extraordinaires, 30 l. pour les réparations Je l'église et de son presbytère. Que lui reste- t-il? 430 1. y compris le revenu foncier ; ce n'était pas une fortune; fort heureusement à ce chiffre venaient se joindre les honoraires de messes et lo casuel (2) qui pouvaient rétablir le chiffre de 750 a

(1) Déclaration au Roy tics biens et revenus do la cure du Mage, ordonnée par arrêt du Conseil d'Etat, en date du 18 mars 1G92.

(2) Les tarifs de 1G30, 1GG0 et 17*28 que nous publions ci-dessous feront voir que- les prix qu'ils accordent sont loin de renforcer d'une façon axantageusc la portion congrue assez minime par elle-même.

Tarif de Mer d'E lampes (1080) Pour ce que lit plus grande part des curez ne jouissent (comme il serait à souhaiter) d'un revenu assez suffisant pour leur entretien ; afin de leur donner inoïci do vivre selon leur qualité, et aussi pour remédier à une infinité de plaintes pour le droit honoraire desdits curés, nous oidonnons qu'es Paroisses ils ne prendront quo : 17 s. 0 il. pour la sépulture d'un corps, pour la grand messe '10 s ; pour les vigiles 5 s. ; pour les litanies. 3 s., pour l'assistance du Diacre, Sous-Oiacre. ou vicaire, habitué (s. ent. Prêtre) deux s. chacun pour l'enterrement et convoi et autant pour vigiles et encore autant pour la Grand-Messe eï autant pour les litanies ; pour la sépulture d'an enfant jusqu'à l'Age de 14 ans, 7 s. 0 d. ; pour un corps qui passe sur le territoire d'une autre paroisse, ou qui étant mort désire être enterré en une autre 17 s. 0 d. ; pour la réception d'un testament 10 s. ; pour la publication d'un monitoire et de rengravation avec le certi-


HISTOIRE RELIGIEUSE. 89

8001. fort entamé par les frais ci-dessus; mais il n'en est pas moins vrai quo lo curé du Mago comme tant d'autres, tout bien compté avait peu de superflu. Co n'étaient point cependant les réclamations qui manquaient. En 1080, la portion congruo qui, selon les provinces, était do 200 a 3001. fut généralement fixée à 3001. : mais, bientôt, cette portion fut considérablement amoindrie par l'augmentation des denrées. En 1730 les curés firent entendre leurs plaintes; ils représentaient qu'en 1G8G les monnaies étaient sur un pied beaucoupinfôriour àcelui do 1730. On no tint pas compte do leurs griefs. En 1705, deux mémoires, dont l'un adopté par plus do 100 curés du diocèse do Chartres, et l'autre signé do 00 curés do Normandie furent présentés sur lo mémo objet ; ils liront sentir la nécessité d'un nouveau règlement et, on 1708, un édit porta la portion congruo a 500 1. pour les curés, à 200 1. pour les vicaires. Cetto somme était encore au-dessous do co quo

ficat 15 s. ; pour la publication d'une simple monition avec le certificat 5 s. ; pour toute autro publication certifiée 2 s. ; pour un mariage et la messo 16 s. ; pour la publication do chacun ban 5 s.

Leur défendons d'exiger aucune chose pour raison de leurs fonctions ecclésiastiques, avant quo de les avoir exercées et les exhortons d'user do charité envers les pauvres.

Tarif de Us' de Neuville ,'1G60).

Nous ordonnons aux paroisses des bourgs et villages :

Pour les Commendaces 5 s. ; pour la sépulture d'un enfant jusqu'à l'ilgo do 14 ans 10 s. ; pour un corps qui passo 25 s. ; pour la réception d'un testament 12 s. ; pour la publication d'un monitoirc et de la rengrave avec lo certificat 20 s. ; pour la publication d'un simple monitoirc avec le certificat 10 s. ; pour un mariage et la messo 20 s.

Les honoraires pour les autres offices sont les mêmes quo ceux fixés par MB»" d'Etampes.

Tarif de ils* Moutiers de Muinville {1728).

Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :

Pour les messes basses les Curez et autres Ecclésiastiques ne prendront que 12 s. dans les villes de notre diocèse; dans les bourgs et villages il no sera pris quo 10 s. ; par rapport aux messes hautes on ne prendra dans les villes quo 20 s. ; dans les bourgs et villages 15 s.; à l'égard des mariages il sera pris dans les villes, y compris les fiançailles 30 s. ; dans les bourgs et villages 20 s. ; pour chacune des publications de bans on no prendra que 10 s., tant dans les villes que dans les bourgs; pour la messe do mariage, il ne sera pris dans les villes que 20 s. ; dans les bourgs cl villages quo 15 s.; au cas qu'on no fusse pas le mariage, on se contentera, soit dans les villes, soit dans les bourgs et villages de la somme de 10 s. pour chacune des publications de ban comme il a été dit ci-dessus ; en outre on pourra prendre 5 s. pour le certificat do toutes lesdites publications, tant dans les villes que dans les bourgs et villages. Quant aux enterrements, pour le seul droit d'inhumation y compris le a Libéra t> on ne prendra que 50 s. dans les villes pour les personnes au-dessus de Page do 14 ans et pour les enfants au-dessous de cet âge il ne sera pris que 25 s. ; dans les bourgs et villages, ces droits ne seront que de 40 s. et 20 s. ;


00 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

la justico oxigoait, les réclamations continueront. Ellos étaient fondées, si nous en jugeons par l'état suivant des dépenses d'un curé, on 1708 :

Pour le cheval : entrotien, ferrures, harnais. ... 200 1.

Domestique : nourriture et gage 200 1.

Tous les trois ans un manteau et uno soutanollo qui

coûteront au moins COI., dépense annuelle 20).

Chaquo année une soutane, uno ceinture, uno vosto

et des culottes 100 1.

Uno paire de guèlro • (3 1.

Un chapeau 6 1.

Trois paires de bas 15 I.

Trois pairos do souliers 12 1.

Trois chemises 18 1.

Blanchissage du linge du curé, do celui do son

domestique, des draps de lit, lingo de cuisino. ... 30 1.

Bois à brûler 100 1.

Chandelles et huile a brûler. , 40 1.

Collets et mouchoirs 10 1.

Paiement des décimes • 10 1.

~777T.

Cette dépense nous dit l'autour de cette note no parait point enflée et convient à peu de chose près à tous nos curés de campagne et cependant on n'y a point compris la nourriture, les frais do maladie, les réparations usufruitières. Le registre des dépenses do Mro Renoult nous confirme cette situation précaire ; il nous prouve que 3001. valaient mieux en 1686 que 500 en 1760 ; nous

pour les vigiles et les vêpres tant dans les villes que dans les bourgs et villages 10 s. Le vicaire et lo sacristain ne prendront cîi.t^un dans les villes pour leur assistance tant aux inhumations qu'aux vigiles, vêpres, service, convoi que la somme de 20 s. et dans les bourgs et villages quo 45 s. Les prêtres habitués, Diacres ou Sous-Diacres no pourront prendre pour toutes ces assistances tant dans les villes que bourgs et villages que 10 s. ; les simples clercs ne prendront quo 5 s. ; pour les enfants quo l'on enterre, il ne sera pris que la moitié des susdits honoraires, tant pour le droit d'inhumation que pour l'assistance. Les prêtres qui viennent de la campagne ne pourront prendre pour leur assistanco à l'inhumation que 40 s. ; pour extrait de baptême, ou mariage, ou sépulture, il ne sera pris que 10 s. dans les villes et 5 s. dans les bourgs et villages; pour réception d'un testament dans les villes 30 s. ; dans les bourgs et villages 20 s. ; pour publication do monitoire dans les villes, bourgs, etc. 10 s. ; pour chaque publication de réagrave 10 s. j dans les endroits où les bancs de la n.'f no sont pas adjugés à l'enchère, on prendra au profit de la Fabrique seulement 3 1. pour l'entrée et 10 s. de rente, tant dans les villes que les bourgs. 11 sera donné â la Fabrique, pour droit de sépulture dans la nef, non compris le repavage, dans les villes la somme de 6 1. et celle de


HISTOIRE REU01EUSE. (H

relovons on effet qu'au 17° siècle les gages d'un domostique no dépassaient pas 15 1. ; lorsqu'ils atteignaient 801. à la fin du dernier sièclo (1). Le bois qui valait 15 s. la mesure en 1080 se payait un sièclo plus tard 41.10 s. et le détail des dépenses ci-dessus ne dépassait guère 1501.

700 à 800 1. eussent été la portion a fixer a la fin du sièclo dernier ; Napoléon la laissa a 500 ; nous demandons a combien devrait la fixer aujourd'hui en fia do xix° sièclo un gouvornoment soucieux d'un culte qui est celui d'une nation depuis quatorze siècles ; quo do réclamations n'auraient pas à faire tous ces desservants entretenus en 1895 par une indemnité qui eut été loin de paraître superflue en 1800 s'ils no se savaient obligés de pratiquer le détachement que leur enseigna le Maître, détachement sur lequel par une heureuse disposition do la Providence, se chargent do veiller avec un soin jaloux, ceux qui sont chargés de remplacer en espèces, les biens fonciers accaparés au mépris de la justice par la Révolution et qui ont assumé dans la personne do leurs devanciers la charge d'entretenir et do faire vivre ce clorgô catholique spolié au profit do la Nation.

B. Fabrique.

Les moyens d'oxistenco dos Fabriques étaient do trois sortes : 1° les fondations et obits ou services ; 2° le revenu foncier des terres léguées par donations et testaments ; 3° les quêtes, droits do bancs et do sépulture dans l'église, lesquels il faut le dire

3 1. pour les enfants au-dessous do 14 ans ; dans les bourgs et villages on ne donnera quo 3 1. ; non compris le repavage et 30 s. pour la sépulture des enfants.

Il est pas d'usage qu'on prenno aucun honoraire dans ce diocèse pour le droit curial.

Comme nous ne prétendons point par le présent Règlement donner des bornes à la libéralité des personnes riches, notre intention n'est pas non plus qu'on exige avec rigueur ces droits à l'égard des pauvres, auxquels on ne doit pas être a chargo ni paraître trop intéressé.

(Statuta dioecesis Carnotensis. Camuti i7A2 apud Jacobum Roux, lllush'issimi ac Révérend. Domini D. Carnotensis Episcopi atquc Cleri Typographumtviu antiquarum Pelliumtjuxta magnum Lianarium, sub signo Spiritus Sancti.J

(1) En 1776, M. Rcnoult payait François Lelarge, son domestique GO I. 24 s. et nourri; François Rivaud 54 I. en 1777. Dans la suite il eut des servantes : Françoise Durand, qui gagnait 42 I. et une paire de sabots en 1782, Marie Tremblay qui avait le môme prix avec les faisanecs d'un mouchoir, un tablier, une paire do bas et de sabots. La dépense en bois va chercher 100 1. qu'il payait au garde de Feillet.


02 MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

n'entraient on ligno do compta quo dans uno proportion tort minime, les rentes ot fondations Taisant lo principal fonds des rossourcos du Trésor ; aussi allons-nous on parler plus spécialemont.

La Fabrique du Mage, dotéo dans lo cours des siècles do nombreuses fondations, n'a jamais manquô do jouir d'un certain bienôlre; au sièclo dernier elle réalisait maintes économies qu'ollo plaçait chez divers particuliers ot aussi sur l'Etat. En 1714 lo trésorier, M. do Grandmaison avait délivré a M. des Vauxgoins (Pierre Lo Large, bailli de Foillet) et à son épouse uno sommo do 1501. devant rapporter 7 l. 10 s annuels; on 1722, en assembléo d'habitants, Pierre Lunois, trésorier, fut autorisé a constituer sur lo sieur ot dame do Heurtaumont uno rente do 75 1. en leur prêtant 1500 1., provenant do 1'amortisserr.ont de certains intérêts dont le capital avait été remboursé, entre autres la fondation Huet au capital do 800 1. « Nous autorisons d'autant mieux, dit l'assem* « blôo, quo l'argent est a un haut prix et que l'on no trouve pas « fréquemment des occasions. »

Deux ans plus tard (I72i) lo sieur do la Gohiere, résidant à Mortagno, avait fait un remboursement à la Fabrique, olle en profita pour placer 915 1. sur l'Etat. Lo titre de rente conservé au Mage (original en parchemin) faisait partie des 8,000,000 do rento au denier 50 créés par édit du mois d'août 1720, mais ne donnait que 181. 0 s. de rento annuelle (1). Cela ne valait pas les placements précédents, tous a 5 0/0, mais on était a une époquo oii les coffres do l'Etat étaient vides, ot notre Fabrique on ressentit les désastreux effets ; heureuso encore si dans co placement à 2 0/0 elle no vit pas comme tant d'autres rentiers malheureux engloutir son capital.

Trente et quelques testaments connus et une dizaino do donations servaient do bases principales a ces diverses ressources dont les intérêts étaient assis sur des terres hypothéquées a cet effet et do ce chef défendues do toute aliénation à moins que le capital de la fondation n'eut été préalablement versé au Trésor. Ainsi avaient agi les héri'.iers Huet, les héritiers Des Croix et certains autres. Honorable homme Etienne Huet, sieur de la Boulayo, maître chirurgien ot bourgeois do Nantes, avait constitué 40 1. de rento sur ses biens de la Faudiere, « spécialement et hypothécairement » pour l'entretien d'une lampe on l'église du Mage (voir aux Pièces justificatives l'analyse de ce curieux document). Après avoir quelques années payé cet intérêt, les héritiers remboursô(I)

remboursô(I) est signé Paris de Montmartcl, lequel, comme Joseph de la Borde, était banquier du roi.


HISTOIRE RELIGIEUSE. 03

rent, commo nous venons do lo dire, 800 1. do capital ol ainsi dégrevèrent leur héritage. Louis des Croix ot Marguerilte du Grenier n'avaient pas d'enfants ; ils léguèrent 1001. annuelles au Trésor; maître Jusseaumo, curé, fut leur exécuteur testamentaire, Jacques du Grenier, leur noveu, principal héritier. Celui-ci laissa une fille mineure, mise sous la tutelle de Robert Blanchoin, sieur do la Iléliere et plus tard mariée a Antoine Lo Lasseur du Lomboz. La fondation fut faite en 1007, or en 1098 lo Trésor réclamait au tuteur et au mari do Anno du Grenier 1000 1. d'arrérages sur lesquelles, 0001. ayant été versées, il restait encore 10001. L'archidiacre do Dreux, en cours de visite a Longny, condamna les retardataires à payer 100 1. par an en dix termes et à passer un titro nouveau de reconnaissance do la rente, annuelle do 1501. Mais, en 1729, Mrao du Lomboz, dovenue en secondes noces madame do la Faucherio, devait, depuis la transaction do 1705, 4150 1. soit 24 années d'arrérages et encore 5501. d'arriéré ; elle versa 37031. et resta en dette de 387 1. Cette charge engagea Mmo de la Faucherie, qui du reste demeurait assez loin du Mage Luigny), a so défaire do l'héritage de son père qui était en 1759 aux mains et en la possession do François Guérin, avec la susdite chargo de 1501.

Lo Trésor avait des difficultés pour ainsi dire quotidiennes à se fairo rembourser do ses rentes, et la chargo do trésorier no ressemblait en rien à une sinécure.

Rappelons ici, ce que nous avons exposé plus longuement dans un autre travail (1) : que les percepteurs des deniers de l'Eglise n'assumaient cette chargo qu'aux dépens do leurs deniers personnels ; quand ils ne rendaient pas leurs comptes nets de toute redevance, et si la mort les venait surprendre dans le cours do leur gestion, la veuve et les héritiers devenaient garants do cette gestion. C'est ainsi que Mm 0 de Suhard rendit compte de quatre années pour son mari défunt (1708 à 1771), justifiant les receltes et dépenses de 2,824 1. 5 s. 10 d. On comprend, surtout si l'on sait que ces comptes so rendaient publiquement à l'église, que les trésoriers missent la plus grande exactitude a percevoir les fonds de la Fabrique, et on comprend aussi que fort souvent des héritiers récalcitrants, surtout a cinquante années, un siècle et quelque fois plus de distance, n'ayant connu ni les fondateurs ni les premiershéritiers, fissent tous leurs eflbrtspour amortir par presciption des rentes qui étaient quelquefois assez lourdes pour des journaliers, manoeuvres et gens de culture peu aisés. Parfois on y réussissait en ne faisant pas renouveler le titre au bout des trente

(1) Mémoiro historique sur la paroisse des Mcsnus.


94 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

années légales. Un Inventaire du 20 juillet 1712 formule ainsi ses plaintes à ce sujet :

t Gomme les biens d'Église, nous dit Pierre Le Roux, sieur de « Marigny, trésorier, lo plus souvent mal régis et gouvernés par « les trézoriers qui les régissent, qui croyent qu'il leur suffit d'être « payés des rentes des Trézors pendant leur administration, nôgli« gent do les fairo ratifier, soit par considération ou crainte qu'ils « ont pour les rentiers, en sorte que d'ordinaire tels titres de biens « d'Église se prescrivent et le changement de biens qui arrive « toujours par la mort des bienfacteurs et par la vente des biens « affectez auxditcs rentes, est une parfaitto connoissance aux « trézoriers qui s'atachent a la conservation des biens d'Église, « d'où il arrive fort souvent qu'un trésorier, lorsqu'il veut faire « payer les rentes et les fairo recognoltre de3 héritiers ou acquô« reurs des bienfacteurs des dites églises (ceux.ci) se servent do « la prescription ou dénient être héritiers ou bien tenants do ceux « qui ont donné a l'église, et par la ombarassent beaucoup un « trésorier; c'est ce qui arrive dans le cas présent. »

La majorité des trésoriers ne méritaient point les reproches qu'on leur fait ici, disons qu'ils étaient rares ; le contentieux de la comptabilité nous en est une preuve; à chaque gestion, assignations et sentences de condamnation plcuvaient sur les insolvables et les baillis de Feillet ne chômaient guère ; aux arrérages u payer qui parfois arrivaient au 29° on avait soin do faire signer une nouvelle reconnaissance et ratification.

Depuis la « desclairacion des héritaiges que monstrent et des« clarent par manière do vue les gaigers de l'Eglise de Saint-Ger« main du Maigo » en l'an 1412, dans laquelle ils réclament en justice « 3 soulz » de rente héritalo annuelle avec neuf années d'arrérages sur la terre do l'Auberdiôre, jusqu'à l'opposition mise à Mortagne, au bureau des hypothèques devant Camusat de la Fremonnière, conservateur, a toute aliénation de biens appartenant a Jean Huet, sieur de la Boulaye, marchand a Longny, jusqu'à ce qu'il ait soldé sa detto à la Fabrique, nous lisons 90 pièces qui témoignent do la sollicitude des trésoriers pour les intérêts de l'église du Mage.

En effet, malgré tous ces procès et plaidoiries, malgré ces prescriptions et destructions do titres qui, comme ceux de la fondation dès Douveaux avaient été jetés au feu par les intéressés (v. la jrièce du H septembre 1694), nous constatons des recettes annuelles sans reliquats appréciables. Le compte do Louis Loche (1085) est à 6131. de recettes. En 1727 celui de Nicolas Aubert pour huit ans (1717-1725) s'élève à 4940 1. 4 s. 0 d. c'est une m oyenne do 6181. Ce chiffre se maintient à quelque chose près


HISTOIRE RELIGIEUSE. 95

dans la suite, sauf que en 4771 il atteint 772 1. et en 4777, 759 1., eu égard peut-être à quelque générosité.

Ces sommes se composaient, nou3 l'avons dit, des rentes et fermages principalement ; quelques appoints minimes s'y venaient ajouter, c'étaient les redevances do bancs, lesquels, en dehors du droit d'entrée, de 3 1. payaient 20 sols annuels en 1665 et donnaient 8 1. de revenu ; ils étaient taxés seulement a 40 sols en 1766, donnant alors 41. et quelques sols; nous remarquons à ces deux dates une dizaine de bancs tout au plus; en 1671 celui des sieurs Huet tient la tête près l'autel Saint-Nicolas qu'ils ont fait reconstruire a neuf et entourer d'une balustre pour 2001. tournois. Ce banc mesure 5 pieds 1/2. C'est entre ce banc et l'autel qu'ils demandaient a être enterrés en laissant à la Fabrique 20 1. tournois de rente annuelle.

Les quêtes, la cire, les ouvertures de fosses dans l'église augmentaient en certaines années les revenus do l'église, mais il y avait dans ces recettes beaucoup d'aléa, et peu de ressources. En 1661,1a quête des garçons donna 51., celle des filles 71.; en 1662, ils ne quêtèrent point. Il y avait à cette époque un autre genre de quêtes que celles qui se faisaient dans les églises ; elles avaient pour but l'entretien par les jeunes gens de gros cierges en cire sur lesquels la Fabrique percevait un certain droit lequel en 166t atteignit 611.17 s. Au Mage on entretenait celui de Saint' Sébastien ; en 1660 ces quêtes furent interdites par l'autorité épiscopalo de Chartres. « L'Eglise, dit M«r do Neuville, a retranché les « quêtes anciennes a cause de l'abus énorme qui s'était glissé c. dans ce ministère, parce que nous avons remarqué dans le « cours de nos visites que dans quelques paroisses il se commet« tait do grands abus et désordres touchant l'entretien do certains « gros cierges donnez par les jeunes garçons et filles, les uns et « les autres faisant des quêtes par les maisons, avec beaucoup de « liberté et d'immodestie d'où pouvait arriver plusieurs accidents « »t scandales ; pour a quoi obvier nous avons défendu et défonce dons par ces présentes auxdits jeunes garçons et filles de faire ce aucune quête dans les maisons, sous prétexte d'entretenir les «c dits gros cierges, leur permettant seulement d'en faire dans les « églises avec modestie et honnêteté requise (Staluta diocesis Carnotensis L t. XIII. 4742), Ces cierges pesaient 3, 4, 5, et parfois 6 livres, représentaient en général quelque confrérie, ou, comme dans le cas de celui de Saint-Sébastien étaient oiîerts et brûlaient auprès de la statue de quelque saint honoré dans l'église.

Nous no prolongerons point ce travail, ni ce chapitre par des détails de comptes des recettes ou de dépense qui sans douto ne manquent point d'être curieux, mais ont leur place aux pièces


06 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

justificatives où on lira aussi avec intérêt les noms des bienfaiteurs avec leurs pieuses intentions (1). Attirons seulement l'attention sur ce fait que, par suite de la diminution de valeur de l'argent, des réductions devinrent nécessaires sur les charges précédemment imposées. En 1740, maître Chenu en écrivit a Chartres (v. Pièces diverses. Lettre du sieur Gititlard au curé du Mage); on lui répondit de présenter à PEvôquo de Chartres une requête signée de lui, des gagers et des principaux habitants, en

(l) Aux grandes fétes do l'aimée on recommande encore une liste des principaux donateurs; nous la donnons en faisant remarquer qu'elle contient quelques inexactitudes de noms et de quelques qualités qu'on saisira facilement :

Mortuotoge des fondateurs et bienfaiteurs de l'Eglise du Mage

M 1' 0 Etienne Pccnard, P"» curé.

Miro NoPl Bernard, Pi'« vicaire.

Mire Huet, PI".

M»" Jean Guérin, pire.

S' Claude et Etienne Huet.

Sr et dame de Trousseauvillc.

Sr et dame des Croix.

Mario et Amadis Amiot.

Simon Creste.

Marguerittc Le llcricr.

Jacques Bigot.

Perrine Normand.

Philippe Cognard.

S" 1 Balthazard de l'hic,

Mire Pierre Brunet, pi".

M"e Martin Collet, pire.

Jean et Gilles Daivcau

Geneviève Faguct.

Jean Lclarge des Gointinièrcs.

Gcrvais Février.

Marie Gouju.

Perrine BeaudoinMario

BeaudoinMario

M'M Huet de la Héliére.

Mi" Lcmercicr, pire.

Thérèse Pasquier, Veuve Henoult.

Mire Gabriel Sébastien François, P"°,

Dame Helvctius Geneviève d Andlavv.

M' François Rcnoult, P. C.

Dame Henriette d'Andlaw, marquise de Rosambo.

Sidonie de Beausse, dame do la Vente.

Marie de Loubert, dame de Beausse.

Victoire de Bras-dc«Fer de Maincvillo.

Elisabeth de Beausse, dame de Bure.

Antoinette de Loubert, comtesse do Franclieu.

Do Suhard, dame do Bras do Fer,

Et quelques autres.


HISTOIRE RELIGIEUSE. 97

indiquant les fondations qui auraient péri ou diminué ; on éteindrait ou réduirait la charge d'une manière proportionnée au revenu ; pour celles dont le fonds serait totalement perdu on fonderait deux ou trois services, comme cela se faisait déjà ailleurs. Quelque temps avant la Révolution on réclama h peu près généralement do nouvelles réductions; ces réclamations furent.radicalement exaucées par la Révolution elle-même qui opéra les réductions a la façon des détrousseurs de grands chemins. Au commencement de ce siècle, en 1808, on fit au Mage un état des revenns do la cure et de la Fabriquo, il n'était que l'ombre de celui qu'on eût pu dresser vingt ans auparavant. En voici le résumé exact.

Le desservant jouit de son presbytère, cour, jardin et pièce d'eau ce sans impôts » ; avantage appréciablo que n'ont plus ceux d'aujourd'hui.

La Fabrique n'a pas été aussi spoliée que la cure. Un arrêté des Consuls du 8 Thermidor an XI et un décret impérial du 15 ventôse an XIII la remirent en possession de 20 f. 40 c. 1/2 do rentes dont environ 5 fr. établis sur des litres inconnus n'étaient pas perçus; à cette somme s'ajoutaient 88 f. GO d'arrérages et une créance de 500 f. due par Michel Lejeune, ancien trésorier (1787-1788) par un billet déposé aux archives du Trésor, mais perdu pendant la Révolution, ou plus probablement anéanti par l'intéressé; ce billet en effet était « nié par le débiteur, nous dit-on, bien que t celte créance fut connue de tous les paroissiens. » Ces diverses créances et rentes formaient un capital de 1024 fr. 52 à recou« vrer ainsi qu'une faisanec de « deux fromages » estimés 0. 00 c.

Voici du reste comment un état des débiteurs répartit la somme entre eux ; en indiquant l'époque du dernier titre, le nom et la demeure des débiteurs et des notaires, le revenu annuel, les arrérages, les capitaux des rentes et enfin les propriétaires dés dites rentes avant le 7 thermidor an XI et lo décret du 15 ventôse an XIII :

2' Série. V


oo Propriétaires

es « S ^S DES RENTES

n*mn<c<Tinc DERNIER iATIin„« S « 2 J2^ avant DEBITEURS ROTAIRBS g « .g S « leî thermidor TITRE es ~ as, 3 ~ an XI "« «a -o et le décret •" de l'an XIII

Chassegeay, 18 janvier Li Fabrique

Gabriel, Le Mage 1581 0 e 55» 11'» du Mage

ir n ii .• 20 mai

V° Pelletier 1724 3 , l5 , CQ. , id

Ve Barrier, 14 mars Fontaine,

àChâteauneuf 1775 à Marchait» ille 0. 30 0. » id.

V° Girard, 1er octobre Goislard, àLongny 1701 à Longny 1. 50 30. » id.

Lunois, Pierre, 5 juin

à Longry 1701 id. 0. G7 13.02 id.

Sylvestre, Pierre, 8 décombrc au bourg du Mage 1778 0. 10 5. » id.

Lavie, François, an III

a Lhôme 3 vendémiaire 1. » 5. » 20. » id.

Norture, François, 25 mai Sentence,

au Mage 1727 a Fcillct 2. 40 48. » id.

Metton, Pierre,

a Laiglo id. 1. » 5. » 20. » id.

Pierre et conjoints,

à Longny id. 0. 35 1.85 7.50 id.

Foucault, a la Faudiere, 7 mat et Taftbiry, à Volizé 1G82 0. 10 0.50 2. » id.

Jouvin, René, 10 juin

au Mage 1584 0. 10 0.50 2. » id.

De Suhard, 20 octobre Lange, Collégiale

au Mage 1740 à Mortagne 4. » 20. » 80. » de Toussaint

Rimor *° février Renusson,

VUamer im àLongny 3. » 00.» id.

Lamblln, 7 mars Revel,

au Mage 1720 à Kcgmalarl 4. » 20. » 80. » id.

Foucault,

h Moutiers juin 1733 Lange 0. 75 3.75 15. » id.

Huet La Boulayc, 18 dfcnnbre 2. »

ù Chartres' 1769 Lange 2 fromages 45. » id.

Lejcune, Michel, trésorier, reliquatiire 1788 500 » Fabriquo

25.861/2 88.60 1.024.52


HISTOIRE RELIGIEUSE. 09

La fabrique du Mage possédait donc après l'orage révolutionnaire à peu près le dixième du revenu de ses rentes et biens d'autrefois ; encore faut-il dire qu'elle bénéficia des biens que possédait au Mage la Collégiale de Toussaints de Mortagne, c'est à-dire d'environ 13 1. do rentes et de « deux fromages ». La Fabrique de. N.-D. de Mortagne avait manifesté quelques prétentions sur ces rentes, mais elle fut déboutée de ses demandes ; on conserve au Mage une lettre du 28 juin 4813, de la Sous-Préfecture de Mortagne avisant le maire que la dite Fabrique de N.-D. n'est pas autorisée par lo Conseil de Préfecture a se faire remettre les titres et rentes de la Collégiale de Toussaintx qui étaient en la possession de la Fabrique du Mage, laquelle les avait déjà refusés à celles de Mortagne.

Depuis, quelques nouvelles fondations sont venues remplacer celles qui avaient disparu ; nous avons indiqué plus haut en parlant de leurs personnes que MMr Uenoult et Cohu prêtres, Mr et Mnl° de'Bras-de-Fer, née de Suhard, avaient, entre autres, contribué à relever les fonds de la Fabrique, et nous croyons pouvoir affirmer qu'aujourd'hui avec ses ressources diverses, cette administration a peu à envier a sa situation pécuniaire du passé.

Liste des gagers et trésoriers de la Fabrique.

Citons, en terminant ce paragraphe, les noms des fidèles et honnêtes administrateurs de cette Fabrique du Mage, ceux du moins qui nous sont connus et rendons hommage ainsi au désintéressement si chrétien qui les a guidés, dans les siècles précédents comme en celui-ci et surtout aujourd'hui, dans la défense si énergique des intérêts paroissiaux.

Trésoriers de la Fabrique i609>i899.

1G09. Jean Ciroult, gager.

1GIG. Chandeleur Aubert.

1G32. Casimir Foucault.

165G. Charles lluct, sieur de Grandmaison.

1GGG. Gilles Daumoucho. Fcillet.

1GG8. Louis-René-Henri de Cruel. Fcillet,

1GS0. Louis Loche.

1G82. Nicolas de Dellejambe, trésorier principal.

id. François Lôan.

id. François Sangleboeuf.

id. René Guérin, sieur do Mesraimbert. MesrimbarL

1091. Pierre Brunct, prêtre. Les Cointinières.


100 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

17126. Pierre Lunois, sieur du Perche. Château de Feillet. 1727. Nicolas Aubert.

1729. Michel de Suhard, sieur de Grandmont. Feillet.

1730. Nicolas Laigneau. 1742. Guérin.

1748. François Couillin.

1755. Gilles Adam.

1756. Michel Cottereau. Petite Guerotière.

1757. Nicolas Godet. La Ville-Dieu.

1758. Joseph Godard. Feillet. id. Michel Lejeune.

1759. Germain Aubert.

1760. Etienne Lebouc. 1767. Jacques Lejeune.

1769. Jean do Suhard de Grandmont.

1771. Pierre Bourlier.

1772. Pierre Joannet. 1774. Emery Joannet.

1777. Louis Guérin. La Forge. 1787. Michel Lejeune.

1811. Louis Rivard, trésorier de la Fabrique extérieure. id. De Suhard, trésorier de la Fabrique intérieure. id. Charles Foucault.

1812. Louis Rivard, jusqu'à 1823. 1823. Louis-Jean Rrunet.

1825. François Foucault. 1827. Pierro Rivard.

1829. Jean-Charles Taflbiry.

1830. Louis Dclcstung. 1833. Pierro Rivard.

1837. Louis Cottereau.

1838. Pierre Desvaux.

1839. Louis Cottereau.

1840. Pierre Rivard.

1841. Jean Taflbiry.

1842. René Couvé.

1845. Pierre-Marin Courpotin, instituteur. 1816. Vincent Romet. . 1847, Marin Taurin. 1818. Louis Cottereau. 1849. Pierre-Marin Courpotin.

1851. Jean-Charles Regnard.

1852. Côlestin Trouvet. 1854. Pierre-Marin Courpotin.


HISTOIRE RELIGIEUSE. 101

1856. Frédéric Lavie.

1857. François Lelarge.

1860. Pierre Bachelier.

1861. Césaire Taurin, jusqn'en 18G7.

1867. Jules Marcy qui depuis 32 ans remplit aujourd'hui encore la charge de trésorier.

§ III

Procès de 17281720 entre le curé Gilles Simon et les habitants.

En mars 1727, fut soulevée au Mage uno question fort débattue ailleurs, nous pouvons presque dire dans la majorité des paroissos du Perche, question qui si elle fut résolue ici, resta toujours en général non complôtemontjugéejusqu*àlaRévolution:Lesgros décimatours avaient-ils lo droit do vendre, à qui bon leur semblait, en dehors do leurs paroisses et au prix le plus avantageux, les pailles provenant de la dlmo qui leur était desservie par les habitants du lieu, ou ceux-ci, danà l'intérêt de leurs terres, avaient-ils lo droit d'exiger que les pailles leur fussent réservées de préférence aux étrangers, à un prix fixe et invariable, a la condition de s'en livrer dans un délai de temps voulu, passé lequel lo gros dôcimateur se trouvait en droit d'agir comme il l'entendrait?

Maltro GiPcs Simon tenait naturellement, et il n'était pas lo seul, pour la première opinion, les habitants du Mage pour la seconde. L'accord étant loin do se faire, on en référa au Parlement do Paris où, de 1727 à 1729, l'affaire resta en suspens.

Charles Huet sieur de Grandmaison était alors syndic cl Pierre Lunois, procureur fiscal; ces messieurs avaient-ils eu a se plaindre do maître Gilles Simon, curé? Peut-être; en tous cas nous savons que, dès l'arrivée de m ai lie Simon au Mage, il se mirent a la tête du parti qui s'éleva contre les prétentions du sieur curé au sujet do la dlme ; les têtes s'échauffèrent et le procès commença le 6 mars 1727; Michel Basly, procureur or» la Cour, plaidant pour los habitants, et M° Drapier, aussi procureur, pour le curédu Mage.

Les habitants s'appuyaient sur une sentence rendue au bailliage do Mortagne, lo 10 décembre 1G07, pour la paroisso de Tourouvre contre les religieux do la Trappe et demandaient qu'elle leur servit do règlement. Cetto sentence condamnait les prieur et religieux do la Trappe, gros décimateurs de cetto paroisse, à vendre aux habitants de la dito paroisso qui les leur demanderaient les pailles de la dlme, sans que les religieux pussent en enlever avant que les habitants soient fourrages ou en voulussent acheter a


102 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

raison de 6 1. pour le cent de grosse paille et 31. pour le cent do menue paille.

« Ce règlement aussi sage que juste, disent les habitants, a tou« jours été exécuté ; les gros décimateurs s'y sont toujours con« formés et, lorsqu'ils ont voulu s'en écarter, leur entreprise a « toujours été condamnée. Cependant le sieur Simon refuse ectto « justice, et on a été obligé do le faire assigner en décembre 172G « à Mortagne ; il ne s'est pas présenté mais a interjeté appel de « sa condamnation, ne sentant rien h opposer à une décision « aussi juste; c'est en effet une injustice au décimateur do refuser « de vendro à ceux qui lui ont payé la dixme, les pailles à un «c prix convenable et de vouloir y mettre les enchères, et pour cela « y appeler des étrangers, pendant que coux qui l'auront fournie c seront hors d'état de nourrir leurs bestiaux et do cultiver leurs « terres.

Ce réquisitoire est du 18 janvier 1728; le lendemain 19, M° Basly donna à M° Drapier copie d'une sentence du baillagc du Mage du 1" mars 1727, laquelle avait ouvert les hostilités l'année précédente et le 20 mars 1728 le somma de signer et passer l'appointement au Conseil à lui offert et signifié, déclarant que sinon « Lundi « prochain du matin en la Grande Chambre il en passerait la « remption. »

Deux jours après, Me Drapier exposa à NN. SS. du Parlement on la Grand'Chambrc, et ce au nom de son client lo curé du Mage, que Charles Huet, sieur de Grand-Mai3on et Pierre Lunois, procureur-fiscal au Mage, aidés de quelques autres c avaient projette

< do faire un procès au suppliant lequel n'avait pas été aussitôt « pourvu de la cure du Mage que le dit Charles Huet, en sa qua* « litô do Syndic, a prétendu quo le suppliant, en sa qualité de « gros décimateur, dovrail donner les grosses et menues pailles « provenant des dixines do sa cure pour le prix et sur lo pied c qu'il plairait aux habitants et a l'appui il a apporté une sentence, «c rendue le 10 décembre 1GG7 à Mortagne entro les gros décima« tours du Perche et les habitants du Mage, de laquelle sentence « lo suppliant a interjette appel lo 22 décembre 1720, sur lequel <c appel le dit Huet, syndic, ayant constitué un procureur, au lieu

< de commencer par se faire autoriser par lo commissaire départi c dans la province, suivant la déclaration du roy d'octobre 1703,

< ils ont lo 17 janvier 1723 présenté requête a la Cour par laquelle <r ont demandé quo le suppliant fût déclaré non rccovable en son « appel et ont pris l'ajouté au rôle des tnardys et vendredys do a relevée do la Chandeleur et avant môme quo lo rôle soit expiré,

< ils ont offert un appointement tant sur l'appel du suppliant que et sur leur requête. Touto cotto procédure ne vaut rien on la forme


HISTOIRE RELIGIEUSE. 103

« ni au fond : en la forme, parce qu'elle est contraire aux règlements, « au fond, parce que avant que le suppliant puisse avoir des parties * capables avec lesquelles il puisse procéder, les manans et habi« tants doivent se fairo authoriser ; jusqu'à la dite autorisation, « que toute audience leur soit déniéo et que le dit particulier « lluet se disant syndic et autres soient condamnés personnelle« inent aux frais dommages et intérêts du suppliant suivant la a sentence du roy do 1703 : Voulans Sa Majesté que les maires, « échevim, jurés et autres qui auraient entrepris des procès sans « être autorisést soient condamnés en leur propre et privé nom « aux frais et dépens des dits procès.

Maître Gilles Simon et son procureur ne prenaient point de face la question, et nous savons qu'ils n'étaient point sans appréhension sur l'issue du débat. Les mois suivants se remarquèrent par différentes significations et déclarations entre les parties. Le 22 mars 1728, jour môme de sa plaidoirie, M« Drappier signifiait à Basly que la cause était la 28° à venir au rôle de relevée de Pâques 1728, M0 Gaubert en était chargé; ce môme jour en effet, un arrêt du Parlement avait appointé les parties en leur indiquant que leur cause était mise aux rôles des mardis et vendredis de relevée après la Chandeleur 1728; et le 7 avril Basly sommait Drappier do satisfaire a l'arrêt de la Cour en fournissant ses causes et moyens d'appel; mais dès le lendemain Maître Gilles Simon forma opposition a la procédure, faisant déclarer par son procureur M« Drapier à M* Basly que cette opposition était dans les règles, car il ne s'est jamais vu qu'on ait pris appointement lo 22 mars sur le rôle de la Chandeleur qui finit à Piques; il présentait requête au Parlement oxposant do nouveau les faits et demandant annulation de la procédure jusque la suivie par lluet et consorts et Drappier sommait Basly de faire communiquer son avocat au Parquet avec mattre Gaubert avocat do Gilles Simon.

A l'accusation de leur curé, les habitants répliquèrent que l'objection n'était qu'une chicane méprisable, puisque M° Simon, sans examiner si l'autorisation de plaider leur était nécessaire, en appelait contro eux et les forçait de se défendre. En juin, juillet et aoust les requêtes, déclarations, arrêts se succédèrent. C'était M« Basly qui sommait son adversaire M° Drapier de se ineltro en rapport avec M0 Laverdy, avocat des habitants, et Mc d'Aguesscau Avocat général ; c'était une requête du curé du Mage tendant « a « ce que les gens mal intentionnés qui se sont unis aux habitants « contro le suppliant et les prêtres circonvoisins fussent déboutés t do leurs demandes. » De droite et de gaucho on faisait pleuvoir les avis et les sommations.

Do nouveaux acteurs étaient entrés en scène ; pour soutenir les


104 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

besoins de sa cause fort aventurée, le sieur curé du Mage avait eu recours à l'appui de quelques-uns de ses confrères voisins; c'étaient MM. René Le Fleurie), curé de Marchainvillo, Adrien Le Pesan, curé de la Lande, Jacques Le Choisne, curé de Brolz, Pierre Burin, curé de N.-D. d'Autheuil, Jean Le Chapelain, curé de la Ventrouze. Ils appuyaient les réclamations de leur confrère du Mage, déclarant que les habitants ne pouvaient réclamer que la préférence sur les autres acheteurs de paille et certifiant qu'eux-mêmes avaient toujours été libres d'en disposer.

« Les officiers du baillage de Mortagne, écrivaient-ils aux Con« seillers de la Cour, ont entrepris, on ne sait sur quel fondement « de vouloir assujettir les curés de leur ressort a donner aux « habitants de leurs paroisses les pailles provenant do la dixmo c qu'ils perçoivent sur les habitants pour le prix et dans le temps « que les habitants voudraient ; mais uno entreprise de cette qua<x litô n'est pas aisée, aussi on prétend qu'ils ne travaillent à sa « réussite que petit h petit et de loin en loin. Les intervenants, « pour ce qui les concerne, n'ont point entendu parler qu'on la « voulût établir dans leurs paroisses quoique voisines de celle du ce Mage ; cependant, sous prétexte de la sentenco du 10 décem« bre 1667 qu'on dit avoir été rendue entre un précédent curé et K les habitants do cette paroisse, ou pour mieux dire avec quelce ques particuliers d'icelle, et avoir décidé quelque chose sur «c cette entreprise, on a voulu dans ces derniers temps renou« vêler la môme chose contre le curé d'aujourd'hui lequel n'ayant c pas été d'humeur à suivre le dessein de ces officiers du baillage <c de Mortagne, s'est pourvu en la Cour tant contre celte sentence v que contre celle qu'ils se sont avisés de rendre contre lui le a le mars 1727, et c'est son appel do ces deux sentences et les « demandes qu'il a formées qui donnent lieu a l'intervention du « sieur Lo Fleuricl et consorts. »

La requête des susdits curés fut appointée aux autres pièces, et eux-rnômes prirent pour avocat M0 Rigobert Lo Fcbure, procureur à la Cour ; mais soit qu'ils ne vissent pas l'alVairo bien nette, soit qu'on eut pesé sur leur détermination, les sieurs Burin, curé d'Autheuil et Le Choisne, curé do Brotz, se désistèrent.

En juillet 1728, la cause en question fut inscrite i* au rôlo do Chartres; mais, n'étant point venue, rcstanôuumoinsuppointée. Sur ces ontrelaites M* G. Simon crut devoir, vu lo sérieux de cetto cause, payer do sa personne on se présentant lui-mémo au Parlement; il partit pour Paris et, lo 27 septembre 1728, se fit inscrire au greffe des affirmations de voyages comme « étant venu exprès du Mage a Paris distant do 28 lieues pour faire plaider sa cause. »

Les causes et moyens d'appel étaient ceux-ci. Il commençait par


HISTOIRE RELIGIEUSE. i05

établir les dispositions des sentences de 1C67 et de 1727 dont il appelait, la i™ servant de base à la 2*, lai1* rendue entre plusieurs particuliers du Mage et le sieur Creste cessionnaire de M° Jusseaume, curé du Mage infirmant deux sentences.rendues par les baillis de lu seigneurie de Feillet et par celui de Regmaîard et déclarant que le règlement établi pour Tourouvre serait commun à la paroisse du Mage. La sentence de 1727 reconnaissant et confirmant les conditions demandées par les habitants, savoir que lo dit curé sera tenu de livrer aux habitants les bottes de paille telles qu'il les reçoit pour la dîme sans pouvoir les diminuer, qu'il no pourra vendre à d'autres qu'aux habitants ni laisser transporter ses pailles jusqu'au l«r février de chaque année, sera tenu de commencer ses battaisons au 1er décembre, de laisser ses granges ouvertes ou de délivrer aux habitants qui se présenteront ce qui sera demandé par chacun, après lequel temps il pourra disposer de ses pailles ainsi qu'il l'avisera.

« Cette sentence rendue applicable aux autres paroisses du < ressort, sera lue, publiée et affichée dans toute l'étendue du <c baillage du Perche, à la diligence du substitut, appliquée « nonobstant appellation ou opposition, attendu qu'elle est fondée « en précédente, et qu'il s'agit du bien public.

Le dit sieur Simon est condamné aux coust, émoluments, sceau contrôle, droits et tous frais.

Ces dispositions de sentences étaient suivies d'un état do contestations. Les habitants n'étaient pas autorisés h faire ce procès, les officiers du baillage en rendant ces sentences étaient sortis de leur sphère, ils n'avaient point en effet porté un simple jugement sur un point contesté, ni sur une question résultant de la loi, mais c'était l'établissement d'une loi que ces officiers voulaient introduire dans l'étendue de leur ressort et ello ne tendait pas moins, si on faisait tant que de l'adopter, qu'a l'anéantissement de toutes les lois : or il n'appartient qu'au seul souverain d'un Etat de faire des lois et de les interpréter.

Puis venait l'exposition des faits.

Le sieur Simon n'a pas été plus tôt pourvu de la cure du Mage que plusieurs particuliers habitants du lieu, auxquels il n'a point ou lo bonheur do plaire, ont concerté ensemble de lui faire do la peine; entr'autres Charles Huet, sieur do Grandmaison, syndic et Pierre Lunois, procureur-fiscal. Ces deux particuliers qui apparemment curent lors quelque souvenir do la sentenco do 1007, commencèrent par prétendre quo le dit sieur Simon, on sa qualité de curé du Mage, devait leur donner les grosses et menues pailles provenant do la dhne do sa euro, pour lo prix et sur le pied qu'il leur plairait, en lui faisant connaître que ce n'était pas


106 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

seulement envers eux qu'il était assujetti à une telle obligation, mais encore envers tous les autres habitants.

N'y ayant ni raison ni vraisemblance dans une telle prétention, le dit sieur Simon la reçut comme il devait et comme tout autre curé que lui aurait fait. Cependant ces deux particuliers sous lo nom des habitants, le 3 décembre 1726, non seulement lui firent donner copie de cette prétendue sentence, mais encore ils l'assignèrent devant les juges pour voir dire et ordonner que la dito sentence et autres intervenues dans différentes paroisses seront oxécutées. Le dit curé ainsi assigné no crut pas prudent de répon* dro a celte assignation, mais le 22 décembre 1726, quelques jours après qu'elle lui fût signifiée, il fit déclarer aux habitants qu'il était appelant de la prétendue sentence de 1667.

Le 12 janvier 1727, M* Simon releva son appel en la Cour, et, le 10 février, il fit assigner les habitants. Ceux-ci, quoiqu'assignôs en la Cour et ne pouvant plus procéder devant les officiers du bailliage de Mortagno no laissèrent pas cependant de s'y faire rendre une sentence par défaut contre le dit curé, le lot mars 1727 et do la lui faire signifier le 22 du dit mo'i3. Le 15 janvier 1723, les habitants présentèrent une requête a la Cour et demandèrent que lo curé ne fût point recevable en son appel, que cet appel fut mis à néant et que, condamné aux frais et aux dépens, le sieur curé se conformât à la sentence du 1er mars 1727. Le 22 mars 1728, Mc Simon demanda par requête que la procédure des habitants fut annulée jusqu'à ce qu'ils aient été autorisés à entreprendre procès par les commissaires départis. Malgré cela, ces derniers continuèrent leur chemin et, lo 4 juin 1728, présentèrent une nouvelle requête demandant les conclusions do la sentence do Mortagno. Lo 6 juillet le curé offrit de leur donner préférence do sa paille mais sans fixation de prix et c'est dans ces entrefaits quo la plupart des curés voisins intervinrent dans la cause.

En janvier 1729, les habitants du Mago répondirent, à leur curé d'une façon qui assurément n'était point banale. L'intérêt qui s'attachoà cette requête est trop général pour quo nous n'en donnions pas une analyse très détaillée.

Requête d'emploi pour réponse à causes et moyens d'appel contenant demande réglée.

On débuto par rappeler la sentence do 1667 pour Tourouvro ; clic est passéo en règlement pour lo Mage, lo sieur Simon est donc déjà condamné par elle ; les habitants seront tonus de fairo leur soumission par lo Syndic d'enlever les pailles le 1er novembre do chaque année et lo curé et ses fermiers tenus de commencer les battuisons, au plus tard lo 1er décembre sans discontinuation, à


HISTOIRE RELIGIEUSE. 107

peine do saisie de son temporel et de GO 1. d'amende ; les habitants n'achèteront pas ailleurs. Exposé des requêtes faites de part et d'autres. Le 6 septembre 1728, maître Simon a exposé ses causes d'appel ; on y répond par les présentes.

Il y a en cette affaire deux points a examiner : le3 fins do non recevoir basées, l°sur une question de forme, et2°sur une do fond. 'Question de forme. — Le curé prétend que les habitants no sont pas suffisamment autorisés ; or ils ont porté leur Acle d'Assemblée au sieur commissaire départi et ont été autorisés a poursuivre la sentonco de 1667 ; cette autorisation n'est point limitée, cllo est indéfinie et spéciale; d'ailleurs pourquoi une autorisation? Ils sont intimés, ils doivent donc se défendre, la question est donc une chicane misérable.

Le curé n'est pas rccevable en ses appellations ; car, depuis la sentence do 1667, rendue contre un curé du Mage et ses fermiers, tous les prédécesseurs do maître Simon se sont soumis à cette sentence et à ses dispositions ; c'est donc chose jugée et exécutée depuis 56 ans.

Le curé n'est pas recevablo à se plaindre do la sentence du l«r mars 1727, car elle no fait que confirmer collo de 1667.

Question de fond. — Les habitants peuvent-ils forcer les décimaleurs a leur vendre pour un prix raisonnable les pailles provenant de leur dixme, ou ces derniers ont-ils le droit de vendre leurs pailles comme bon et à qui bon leur semblera au détriment de ceux de qui ils les ont reçues?

Lo premier point est certain et de droit commun. L'usage immémorial de la Province, ce droit, cet usage a été établi en règlement par les Assises de la province du Perche, tenues à Verneuil le M septembre 1613, par trois ordonnances de commissaires départis par le ftoy dans la Province, par dix jugements rendus aux sièges royaux du Perche, Mortagno et Bcllômo ; c'est donc la preuve d'une possession immémoriale presquo centenaire.

Ce droit, cet usago sont préjugés par la Cour. Dans une semblable contestation entre les gros déchnatcurs et les habitants des Mosnus, ceux-ci no produisaient que trois sentences du seul juge de Mortagno ; or par l'arrêt de Mr Lo Moyne, du 17 février 1705, la Cour déclare que les parties feront preuves respectives do l'usage immémorial do la province; les habitants ayant donné les preuves ci-dessus, la Cour décida quo les gros décimatcurs devaient s'y conformer.

Si ce règlement n'était pas fait, il lo faudrait faire et introduire, parce quo la misère de la Province et l'utilité publique le demandent.

« La misère do la province du Perche n'est quo trop constante.


103 MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

c L'on so lo persuadera aisément si Ton fait attention qu'elle n'ost « presque- couverto quo do bois et quo le peu do terres qui rosc tont a cultivor no sont presque on partie quo des bruyères, < torros maigres, ingrattes ot stériles, dont la froideur naturello « no peut ôtro échauflëo quo par l'abondance des fumiers que los « pailles soulos peuvent produire La crainto de no travailler quo « pour satisfaire aux impositions et pour enrichir uniquement lo c gros décimatour on avait fait négliger longtemps la culture. « Celte frayour guérie et dissipée depuis que le prix dos pailles « est fixé, c'est l'époquo du moment heureux où l'on a commencé « à s'appliquer a augmenter ces fumiers pour mettra en valour « uno plus grando quantité de torre. Si en laisso au décimateur c la liberté do fixer un prix auquel les habitants no puissent « atteindre, lo pays va retomber dans la première désolation. »

L'utilité publique est pareillement intéressée en ce sens quo, laissant une plus grando quantité de pailles, on facilite de faire valoir uno plus grande quantité do terres et le décimateur doit comprendre lui-même que, sans lo secours do ses pailles, il ne pout plus percevoir la dixme, qu'au contraire plus il en laissera plus il verra so défricher do terres et plus son profit réel doublera ot triplera par la multiplication des gerbes et des troupeaux sur lesquels il perçoit la dixme. Et puis c'est un droit quasi naturel; les habitants en livrant leurs pailles se retiennent tacitement la faculté de racheter les pailles pour produire do nouveaux fumiers ot do nouvelles récoltes et cela d'autant plus quo la dixme de la paille n'est pas universelle

« Les Décrétâtes qui ont une si grande attention d'étendre la « dixme jusque sur les moindres fruits, n'en font aucune mention. « Il est constant qu'elle n'existo pas en Italie, en Espagne, ny en « Allemagno, mais seulement en quelques provinces de Franco, « où il n'est point d'usage d'employer les boeufs a fouler et à « briser les gerbes pour en fairo sortiv lo grain sur lequel seul on « dixme. »

Enfin, d'après un arrêt du Parlement de Normandie du 3 mars 1662, rapporté par Banage (Titre Ier, art. 2) il est défendu au décimateur de transporter ses pailles ailleurs que dans la paroisse où il les a récoltées.

Réfutation des objections. — Entr'aulres celle-ci : lo sieur Simon dit qu'il n'est point marchand public pour être taxé par forme do police; mais c'ost précisément parce qu'il n'est pas tel quo la police veille à ce que dans les cas de nécessité il ne vende des pailles outra raison. A Paris plusieurs règlements de polico ont réglé le poids et le prix des pailles ; les marchands qui fournissent celte grande ville sont au moins aussi favorables qu'un


HISTOIRE RELIGIEUSE. 100

bénéficier qui débilo los fruits do son bénéfice Les gros décimatours s'entendent entro eux pour exercer sur cette marchandise un espèce do monopole et pour y imposer lo prix quo bon leur semble, parce qu'il n'y a qu'eux en pareil cas, los fermiers n'ayant co droit ; d'oii les divers règlements entr'autres l'arrêt du Parlement do Normandio fait pour réprimer l'avidité des décimatours. Pour les grains la difficulté est nulle, car ils sont forcés do suivre le cours des marchés.

Si l'intérêt du décimatcur est blessé dans les années de disette, que tout bon citoyen ne doit prévoir qu'avec horrour, il on est dédommagé dans les années ordinaires. C'est uno dérision d'oiïrir la préférence, car elle supposo des enchères et ainsi les habitants sont réduits à une condition peu avantageuse, un bénéficier toujours industrieux dans ses intérêts ferait trouver des gens affldés qui mettraient à sa paille lo prix qu'ils conviendraient, lequel par sa hauteur écarterait les habitants.

Conclusion. — Lo curé devra livrer la paille à raison de G 1. la grosso; 3 1. la petite; les bottes pèseront 15 1. ; les livraisons auront lieu du lrr décembre au l<r février ; les suppliants no demandent point les pailles quo le curé récolte do ses fonds ; elle? lui sont nécessaires pour ses terres ; ils offrent do payer à l'avance la quantité do pailles qu'ils retiendront; do celte sorte lo curé saura a quoi s'en tenir sur la quantité qui lui restera laquelle si elle n'est pas achetée en février, pourra être vendue aux étrangers au prix que bon lui semblera ; les suppliants ne demandent donc rien que de juste.

Ils n'achèteront do pailles a qui que ce soit et ne revendront point cette paille à d'autres ni celles do leur propre fonds qui seront consommées sur sa paroisse.

Enfin ils concluent à une peine qui force le décimateur à exécuter l'arrêt.

Il viendra uno année de disette, le curé éludera lo règlement, et le pauvre, plutôt que d'essuyer un long procès contre un riche décimateur, sera contraint d'abandonner le profit de son arrêt, et de payer par provision co que lo curé exigera ; il est de la bonté et de la pitié de la Cour do prévenir ces inconvénients et les besoins pressants du malheureux opprimé. Le sieur Simon a voulu chercher du secours dans une intervention qu'il a mendiée do cinq curés de la province du Perche ; le petit nombre de ses adhérents fait voir que son avidité n'a pas heureusement encoro fait beaucoup de progrès. Qu'est-ce quo cinq curés comparés a tous ceux de la province qui vivent sous la loi do co règlement et s'y conforment, et encore ces curés no demandent pas à s'y soustraire vis-à-vis de leurs habitants.


i 10 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEIL.LET.

En terminant, on demande que si lo sieur Simon ou ses succèsseurs no so conforment pas a l'arrêt de la Cour, on saisisse leur temporel et que leurs fermiers aiont 601. d'amende, qu'en plus lo dit sieur Simon soit condamna a tous les Irais.

A l'appui do cette requête, les habitants du Mago produisaient 17 pièces (1) de règlements, sentences et transactions, rendues dans le Porche et en dehors, appuyant lo droit commun do la provinco ot lo bien fondô do leurs réclamations.

La question, on le voit, était d'un intérêt général pour le pays et dans maints endroits elle n'avait pas laissé que de susciter do graves difficultés. A tous les considérants, a toutes les raisons et preuvos qu'apportaient les gens du Mage, maltro Simon répondit par des contredits particulièrement travaillés avec flol et aigreur; on y lit celto assertion dont les habitant se défendirent vivement « que l'on savait do bonne part que c'étaient quelques seigneurs « du pays qui cherchaient à accaparer toutes les pailles à un prix « dôrisoiro pour ensuite les vendre bien chères, ils ont à cause c de cola poussé les intimés h engager le procès dont il s'agit. » La longueur do celte pièce no nous permet pas de l'analyser; qu'il nous suffise de savoir que c'est uno diffuso réfutation do toutes les allégations des habitants, émaillée de termes fort risqués à leur adresse, lesquels attirèrent au curé du Mage une réponse assez vivo de la part de ses paroissiens :

« Les contredits que ledit sieur Simon a fait signifier ne méri« tent aucune attention, écrivaient-ils a la Cour, lo 3 mai 1729; s « on en retranche les mauvais termes répétés dans cos écritures < do discours impertinents et extravagants contro le sens commun « et autres de celte politesse dont le sieur curé a fait un si ample « usage, il no resle rien ; il s'est apparemment imaginé être sur « son territoire et qu'il lui était permis d'haranguer ses paroisc siens; il y a au moins dans cette conduite un défaut d'attente lion qui m fait pas honneur au curé; il doit savoir accomoder «c ses discours ou ses termes aux lieux et aux personnes et il y « aurait do la présomption do sa part de s'imaginer que les « sermons qu'il débile au Mage fussent bons pour Paris. Mais « c'est trop s'arrêter à des mots qui ne demandent pour toute « réponse que le mépris. '

c II y a cependant un mauvais discours glissé dans les premières ce écritures et répété dans celles-ci, que les suppliants ne peuvent « laisser passer comme la première fois sans réponse ; on avait c bien voulu ne pas le relever, lorsqu'il a été hazardô dans les

(1) Voyez ces actes aux Pièces justificatives.


HISTOIKB RELIGIEUSE. 111

« premières écritures, comptant qu'il avait pu échapper et qu'il « n'était pas lo fruit d'une méditation, mais la répétition prouve « qu'il y a eu du dessein, et s'il était sans réponse, le sieur Simon « lo débiterait pour avoué. < Ce discours indiscret est quo les suppliants sont séduits par

< les seigneurs de la Province qui voullent se rendre maîtres do c toutes les pailles et y mettre lo taux qu'ils jugeront a propos ; c cola est trop fort parce que cela est calomnieux; cetto monopole f no serait pas praticable quand elle aurait pu être imaginée ; « mais les suppliants doivent rendre l'hommage qu'ils doivent « a leurs seigneurs et convenir que la protection qu'ils leur ont « donnée a toujours été bienfaisante et utile et qu'ils n'ont pas

< lieu do rien apréhendro du contraire, i

Pour appuyer aussi fortement que possiblo leurs contredits et leur requête, les habitants du Mage rapportèrent encore une sentence du 25 janvier 1720, intervenue entre lo curé de SaintJulion-sur-Sartho, le fermier du gros décimateur et les habitants. Lo curé et lo fermier étaient condamnés par le bai liage de Delléme a livrer les pailles à G 1. et 11 1. le cent de grosses et menues avec dôfenso d'en livrer à d'autres avant que ceux de Saint-Julien soient pourvus, leurs granges étant ouvertes au 1er décembre do chaque année, et les habitants tenus de s'y approvisionner, do n'en acheter ailleurs et de ne les vendre à qui quo ce soit. Les suppliants se conforment a toutes ces dispositions.

Les derniers documents quo nous ayons sur co curieux procès sont de mai 1729. Il nous manquait la copie du délibéré et do la sentence ; après avoir vainement cherché dans les archivos du Mage, nous nous étions vus, à regret, dans la nécessité de présumer, par do sérieux arguments, il est vrai, la condamnation de Me Gilles Simon, lorsqu'un heureux hasard nous fit découvrir aux Archives départementales, dans le fond du Prieuré de SainteGauburge au Perche, le document que nous cherchions, et qui vint confirmer nos prévisions sur la sentence du Parlement.

Cette sentence du 28 juillet 1729 condamne le curé du Mage à livrer a ses paroissiens les pailles de sa grange dixmeresse depuis lo l<r décembre jusqu'au 1er février au poids de 151. la gerbe et aux prix que nous avons indiqué plus haut; le condamne en outre a tous les frais et dépens des causes d'appel et demandes faites à son égard ; les curés intervenants aux frais de leur intervention, ceux faits à l'égard de MM. Burin et Choisno désistants compensés. On lira en entier aux « Pièces justificatives » ce curieux jugement qui jusqu'à la Révolution, fit règlement dans la province du Perche dans les différents de môme nature (1)

9

(1) Imprimé, 12 pages, petit in-lv Archives de VOmet IL 2095. Fonds


112 MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FE1LLET.

Doux ontr'autres sont parvenus a notre connaissance; colui qui nous a fourni copie do )a sentence du Mage, soulevé entre Joseph Payon, fermier général du Prieuré de Sainle-Gauburgo et quelques habitants do Préaux (1783) ; et un autre qui nous avait servi a établir nos déductions avant que nous n'ayons retrouvé la susdito copie, ce dernier est un imprimé à nous appartenant intitulé t Extrait des Registres du Parlement du 2i mars H78 » (1). C'est une sentence identique à celle que réclamaient les gens du Mage contre leur curé. Divers propriétaires et métayers do la paroisse d'Arrou ont assigné on la Cour les décimateurs de celte paroisse et entr'autres M™ Alexis do Pontevôs, chr C,e de SaintVictor do Marseille, prieur commandatairo do Saint-Romain-leBrou, et en cetto qualité décimateur en partie do la paroisse d'Arrou et lui-mémo est appuyé par vingt-cinq curés nommés dans la sentence lesquels sont parties intervenantes.

Or la Cour ordonno que Varrêt du 28 juillet 1129 sera oxsécuté selon sa forme et teneur dans toute l'étendue des Bai II âges do Mortagne et do Bellôme et dans toute la Province du Perche, et en conséquence do cet arrêt ordonne que les parties do Blondel (avocat do Pontevôs et des curés intervenants) seront tenues do faire aux habitants de leur paroisse la livraison des grosses et menues pailles provenant de la dîme do chaquo année, depuis le 1er décembre jusqu'au 1" mars, a raison de 121, locontde grosse, do GI. le cent do menue du poids do 8 livres, la grosse étant do 15 livres la boite, avec les quatre au cent ; fait défense aux parties Blondel et à leurs fermiers de vendre à d'autres personnes qu'aux habitants avant que ceux-ci ne soient pourvus et à la condition qu'ils n'achètent pas ailleurs, tant que celles de la grange dtmeresso seront suffisantes, toutes lesquelles pailles ils seront tonus de consommer sur le territoire de leurs paroisses ; condamne les parties Blondel aux dépens ; ordonne que le présent urrét sera lu aux premiers jours des audiences des sièges de Mortagne, Bellôme, Chartres et Yenneville.

L'arrêt sera publié et imprimé jusqu'à concurrence do cent exemplaires aux frais des parties Blondel et affiché dans toute l'étendue desdits baillages, aux lieux et endroits accoutumés partout ou besoin sera.

A part la prise des pailles, nous pouvons regarder cette sentence comme une copie de celle de 1729 qui condamna M« Simoni curé

do Sainte-Gauburge-au-Pcrche indiqué par erreur dans l'Invontairo des Archives de l'Orne Sainte-Gauburge-sur-Iiille.

(1) i2 pages in-4°, à Paris, chez Simon, imprimeur du Parlement, rue Mignon- Saint-André-dcs-Arcs, 1778,


Reproduction d'une estampe gravée partie en manière noire, partie nu burin et conservée au presbytère du Mage.

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HISTOIRE RELIGIEUSE. 113

du Mage} o'est d'ailleurs sur elle que s'appuie la Cour} o'est aussi, disons-lo, sur l'opinion la plus généralement répandue a cette époque, opinion dont se fait, dans les lignes suivantes, l'interprète en 1751 un avocat au Parlement, M* Louis-François de Jouy, dans son traité sur les c Principes et usages concernant les dixmes ».

c On peut mettre, dit-il, dans le nombre des charges des gros « décimateurs l'obligation ou ils sont de vendre leurs pailles aux « habitants des lieux où ils perçoivent leurs dixmes ; il y a à la * vérité peu de paroisses où cela s'exsôcute, mais il n'en faut < pas conclure que la qualité de gros décimateur ne les y assujetit « pas.

Du reste dans cette difficulté comme dans bien d'autres, la Révolution se posa bientôt en juge souverain et trancha le noeud gordien a la façon d'Alexandre.

g IV °

Esprit religieux.

Nous pouvons affirmer que les premières familles du Mage, châtelains, gentilshommes et autres, ont donné l'exemple do la fidélité à Dieu dans le3 siècles passés comme dans celui-ci. Les seigneurs de Feillet ont toujours eu leur chapelle particulière à l'église, ils l'ont eue au château, et sous les Gruel un aumônier est attaché au service de cette dernière. « Très-Haute et très-Puis« santo Damoiselle Hélène Auvô elle vivante, damoiselle do Feila Jet et du Maige et aussi tout le temps do sa vie, zellée en tout

« l'amour de Dieu » avait laissé « six vingt livres > pour que

la messe fut dite chaque jour en sa chapelle de Feillet. Louis René de Gruel, seigneur de Feillet avait embrassé l'état ecclésiastique; en 1668, étant sous-Diacre et trésorier de l'Eglise du Mage, il entretint cette chapelle Antoinette de Gruel la fit reconstruire et obtint de M«r Paul Godet toutes autorisations d'y continuer la pieuse fondation d'Hélène Auvé. La piété de Mr° Julien Clément, en la mettant sous le vocable de Saint-Joseph, lui donna quelque chose de plus digne du service divin et de plus en rapport avec ses sentiments personnels, qui n'étaient pas d'une pratique moins chrétienne à Paris qu'au Mage comme peut nous l'attester ce pré* cieux témoignage des membres du clergé de Paris accompagnant ses restes et ceux de sa femme déposés au Mage ; Messire Helvétius sait mettre de côté sa philosophie rationaliste quand il est au milieu de ses gens de Feillet, il s'intéresse a leur église, il la sou*

%' Série, V, 9


114 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

tient do ;;os aumônes, Holvôtius n'a pas pordu la foi, mais il a surtout la charité qui le sauvera. Et dans une autre classe de la hauto société du M ;e, Etienne Huet, srde la Boullayo offre à son église une lampe ardente qui sera entretenue jour et nuit a perpétuité devant le Saint-Sacrement (1681) et toute cette famille Huet a son banc qu'elle fait reconstruire a neuf, dix ans auparavant devant l'autel Saint Nicolas, et aussi Jean de Suhard en a deux pour sa femme et ses enfants leur vie durant, et do même François Guérin, Jean Sortais, Claude Lortie, Charles Foucault et d'au* très encore (1).

L'esprit religieux, bion que se manifestant sous des formes différentes, n'offre pas un intérêt moindre dans lo reste do la paroisse; l'exemple vient d'en haut, il ne manque point d'avoir de féconds résultats; nos piècesjusliflcatives en sont les irrécusables témoins; elles nous accusent un attachement profond à l'église qui n'est qu'une conséquence de la pratique soutenue des devoirs religieux ; ces testaments et donations signés du plus aisé comme du plus pauvre, du bourgeois comme du manoeuvre, s'élevant du plus simple denier jusqu'aux multiples livres tournois en sont les meilleures preuves ; ils sont pour nous la résultante d'une admirable vie chrétienne et d'une profonde conviction religieuse qui s'affirme par delà lo tombeau ; ils sont aussi le seul jalon sur lequel nous puissions nous appuyer pour affirmer l'idée religieuse.

Intense et presque partout irréductible cette idée se manifeste à chaque décès, à la fin du xvi° siècle et pendant le cours du XVII 0. A la fin pourtant de celui-ci et surtout rendant le xvm» ces gages de foi disparaissent, lentement il est vrai, mais d'une façon progressive ot inquiétante, pour arriver a no plus exister à la fin de ce siècle, pour être même constamment combattus, constamment sujets à procès de la part des héiitiers qui ont perdu l'esprit do foi de leurs ancêtres ; la Révolution paralyse l'expansion charitable de cette foi chrétienne sans pourtant réussir complètement ; son oeuvre néanmoins sera fatale ; sans doute le commencement du xixe siècle par quelques actes de générosité chrétienne envers l'église paroissiale témoignera d'un reste de foi vive et pratique, mais seulement dans quelques familles privilégiées telles que celles des descendants d'Helvétius et des de Suhard ; l'ensemble de la paroisse se tiendra désormais à l'écart de ces manifestations charitables et chrétiennes, qui servent de thermomètre à la foi religieuse ; d'ailleurs, on le sait et point n'est besoin de le dire, la Révolution y:\ a tant travaillé à faire baisser, à détruire cette foi,

(1) Sous l'ancien régime les bancs étaient fort rares dans les églises, et nous regardons comme le fait d'une foi pratique celui d'en être titulaire, d'un ou de plusieurs.


HISTOIRE; RELIGIEUSE, 115

a mieux roussi à faire baisser et a anéantir les ressources matévielles» o'est lu, plutôt que dans la diminution de la foi, qu'il faut chercher la cause principale do la disparition des legs et testaments religieux au commencement de ce siècle qui va finir.

Depuis un siècle et demi la foi a descendu do bien «les degrés, mais elle n'est pas tombée a zéro ; sans doute elle a étt tyranléo au Mage comme partout par la Révolution, mais nous savons que le dimanche a continué, surtout jusqu'à la fatale guerre do 1870, a ôtro absolument respecté; à quelques exceptions près, nous savons que les devoirs familiaux autant que les devoirs religion* ont été pratiqués, que le respect des parents et l'honneur du foyer se sont réunis dans uno vertu commune a tous les membres do chaque famille ; que la propriété si elle a été sujette a quelques malheureuses convoitises, ne l'a jamais été que par des malentendus regrettables qui avec la bonne foi des partis, n'ont pas manqué do s'évanouir complètement sans laisser trace aucune de désaccord (1). Elevés a l'église et vivant à l'ombre tutolaire du clocher, ces chrétiens de vieille roche no pouvaient manquer d'être a l'abri des orages passionnels plus fréquonts dans uno société dépourvue de principes et de pratiques religieuses comme malheureusement tend à le devenir celle où nous vivons.

(1) Le procès des pailles n'entrava en aucune manière les bonnes relations du cure et de ses paroissiens ; cette question de droit local, une fois jugée, ne fit quo resserrer les liens d'affection et do respect quo certains esprits chagrins eussent voulu rompre. L'acto des fils de Nicolas Guérin jetant au feu les pièces de la rente des Douveaux (1691) et celui de Michel Lejeune, trésorier, anéantissant une reconnaissance de 500 I. faite par lui au Trésor sont des faits trop isolés pour en tirer conclusion.


CHAPITRE IV

Histoire sooiale.

Ce chapitre était inscrit dans notre programme après l'histoire économique mais, les chapitres qui précèdent, traitant des habitants personnellement, appellent ici celui «;ui a trait à leurs rapports et à leurs rolations ; c'est pourquoi nous avons cru mieux do le faire suivre par l'histoire économique ou du travail.

§ Ier. Moeurs, Epargne, Alcoolisme.

A. Moeurs.

L'état social est une conséquence de l'état religieux ; la religion fait les moeurs ; en les christianisant, elle les adoucit, elle les rend honnêtes et tranquilles. Ainsi furent-elles au Mage. Attachée à sa terre autant qu'à son clocher, cette paisible population ne veut s'émouvoir que lorsque l'un ou l'autre est attaqué, elle ne les abandonnera ni l'un ni l'autre, héritière en cela du caractère percheron ; le sol qui l'a vue naître, la verra mourir, l'église qui l'aura baptisée, recevra ses dernières dépouilles. A cette simplicité se joint la sympathie la plus respectueuse pour la classe élevée, pour ses seigneurs. A une époque où déjà commençaient à germer les semences de division jetées entre le peuple et la noblesse, les habitants du Mage protestent hautement de leurs sentiments d'attache et d'union à l'égard des privilégiés et ils affirment « que la protection que leurs seigneurs leur ont donnée « a toujours été bienfaisante et utile et qu'ils n'ont rien à appré« hender du contraire (1728). » Au début de la Révolution quand déjà les têtes étaient si échauffées, dans leur cahier de doléances, où ils no trouvent pas de critique assez amère contre les officiers


HISTOIRE SOCIALE. 117

ministériels et leurs exactions, ils ont un mot d'éloge pour leurs seigneurs : c Nous rendons, disent-ils, a notre seigneur actuel « toute justice qui est due a son équité » (1).

La môme douceur, la môme fraternité se retrouve dans les moeurs privées, l'union se manifeste entre proches et amis; l'ègoîsme, qui fait aujourd'hui tant de ravages, est étouffé alors par la charité chrétionno qui donne aux rapports mutuels une gaité franche et honnête que nous no soupçonnerons bientôt plus. Tout n'est pas parfait sans doute, et nos documents ne cachent point que maintes fois les baillis de Feillot eurent a rétablir la concorde que l'esprit de chicane cherchait a étouffer, que les curés du Mage eurent à s'élever contre des désordres regrettables; mais la voix des uns comme des autres était écoutée et leur autorité sans conteste.

Il nous faut arriver à la fin du siècle dernier et au commencement de celui-ci pour voir se modifier profondément l'état général des moeurs que l'on retrouve pourtant chez les voillards avec son antique simplicité jusqu'à la dernière moitié du xix° siècle.

B. L'épargne.

L'épargne a été au Mage une nécessité ; on comprendra en eiïet que sur un fragment de territoire aussi divisé et aussi peuplé et où la culture était l'unique ressource, il fallait ordonnancer les dépenses aveo la plus grande parcimonie pour voir la fin de l'année sans voir le fond de sa bourse. Quand on sait que beaucoup d'entre les gens du Mage pouvaient à peine se procurer le moyen de « manger une malheureuse soupe maigre trois ou quatre fois « par semaine », on prévoit que ceux-là non seulement, mais d'autres plus aisés, durent par force sinon par caractère ménager leurs ressource^. Quelle épargne pouvait faire un journalier qui comme les batteurs en grange gagnaient en 1772, douze sols par jour, quelques-uns 9 et dix sols, 37 livres comme faucheur pour toute la moisson ; tel fut le cas de Courpotin du Mage en cette môme année. (Lettre de M' Le Fleuriel, curé de Marchainville, à M* Mirbeau le jeune à Moutiers); on 1770 Messire Renoult, payait François Lelarge son domestique, 57 livres et nourri ; en 1777 il en donnait 54 à François Rivaud; ses servantes Marie Tremblay et Françoise Durand furent payées en 1782, 42 livres avec les faisances d'une paire de sabots, un mouchoir, un tablier, une paire

(1) Nous pouvons donc appliquer ici à la population du Mage, et sans crainte de nous tromper, ces deux lignes des a Mémoires » de Madame de Gcnlis : o Nous n'avons trouvé dans un voyago de 620 lieues en France, des paysans doux, honnêtes, obligeants que dans les villages ou les seigneurs étaient bons et aimés. »


1 18 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

do bas. Dans la première moitié de co siècle, le journalier a 1 f. par jour, lo manoeuvre maçon 1,25, le maître 1,50; l'ouvriôro couturière ou blanchisseuse 0,50 c. Ces chiffres parlent assez haut sans que nous en citions d'autres; ils indiquent assez clairement que ces braves ouvriers, lorsqu'ils étaient pères ou mères do famille, ne purent apporter a leur maison d'autre luxe que celui do la propreté. Dans une situation en apparenco plus aisée, les fermiers ou métayers, établis sur une terro pou rémunératrice, n'ayant que de bien faibles moyens do l'améliorer, chargés de la taille, de la corvée ot des dîmes qui « sont très haut dans la paroisse » [Cahier de plaintes et doléances), de l'impôt de la gabelle « qui est le plus à charge », pas plus que les journaliers ou manoeuvres no purent réaliser d'épargnes sérieuses sur leur travail ou la vente de leurs denrées, qui n'avaient que d'insignifiants débouchés.

Dans leur cahier do doléances, les habitants d'une paroisso voisine écrivaient ceci : c Un pauvro particulier, par les épargnes « qu'il faut faire en cultivant la terro amasse 100 livres, pour « pouvoir vivre plus aisément, il met ces 100 livres on bien ; « après l'avoir acheté il est obligé d'en payer, outre son acquit do « 100 livres, la douzième portion au seigneur pour les lots et « ventes, co qui fait, au lieu de 100 livres, une somme de 108 livres <r 6 sous 8 deniers. Ce particulier étant approprié de son morceau « de terrain, outre ce qu'il a payé au seigneur, il n'est pas quitte a il faut encore lui payer par an 2 sous, 5 sous, 10 sous et plus « par ».rpent pour les rentes seigneuriales et quelquefois ce terc r?ift ne vaut pas davantage do revenu. Comment que pourra « /aire le pauvre particulier? Pourra-t-il payer les impositions « royales, si il y paye le revenu au seigneur? » (Cahier de la Madeleine-Bouvet.)

Que l'on veuille bien croiro que nous ne citons ces lignes uniquement que pour faire ressortir les difficultés do l'épargne et non la multiplicité des charges qui pouvaient peser sur la potito culture; car elles n'ont pas varié: les changements de régimo n'y ont apporté aucune amélioration, et sous d'autres formes la terre, et par conséquent l'épargne, n'en est pas moins, sinon plus, grevée aujourd'hui par do lourds prélèvements qu'il est inutile de faire apercevoir à nos laborieux cultivateurs. Et pourtant malgré ces charges et lo bas prix du travail, l'esprit de sobriété, d'économie, disons-le, de privations a permis a ces parcimonieux de laisser à leurs enfants aveo leurs vertus, un patrimoine que ceuxci n'ont pas manqué de faire fructifier. Habitués aux besoins factices que nous nous créons chaque jour, nous ne comprenons que fort difficilement un genre do vie aussi simple, qui pourtant n'a


HISTOIRE SOCIALE. 110

pas absolument disparu do nos campagnes et resto aujourd'hui comme alors la sourco principale dos faibles épargnes réalisées par les travaux do la terro au Mage et pays circonvoisins.

C. Alcoolisme.

Nous n'inscrivons ici ce nom que pour y revenir en traitant plus loin do la situation actuelle ; le mot est nouveau, il appartient a notre fin de siècle, la chose doit donc elle-même être spéciale à notre génération ; il n'est point à diro pour cela que chez nos aïeux il n'y eut point d'excès de commis dans le genre do celui que nous indiquons ; il y a eu et il y aura toujours des amis de la bouteille, mais le type de l'alcoolique actuel n'existait pas, l'alcoolisme était une plaie inconnuo, surtout au Mage où le cidre fut toujours la boisson favorite, et oh le vin no fut bien connu quo dans peu de maisons plus a l'aise; avant la dernière moitié de notro siècle, l'eau-de-vie fut un luxe quo l'on s'offrit rarement dans les auberges et les cafés, plus rarement encore au domicile familial ; et encore n'entrait-elle dans la consommation qu'à faible doso. D'ailleurs la réglementation assez sévère des auberges et cafés ne manquait pas dans une certaine mesure d'apporter un frein aux débordements bachiques.

Un arrêt du Parlement du 10 février 1724 fait défense aux cabaretiers, taverniers, limonadiers de vendre aux heures indues, c'est-à-dire après huit heures en hiver et dix heures en été et le dimanche pendant la grand'messo et vêpres, à peine de 50 livres d'amende dans les villes et do 20 livres dans les villages ; et nous connaissons diverses sentences de police condamnant les cabarctiers à l'amende pour avoir servi à boire pendant le service divin. (12 février 1734, 39 juin 1739.)

L'apparition des cafés dans les campagnes au commencement du siècle, fut la cause première, quoiqu'alors peu apparente, do l'alcoolisme. L'auteur des « Antiquités Percheronnes » nous fait un tableau, qui nous semble exagéré des ravages de l'alcoolisme naissant dans le Perche, mais qui, par son exagération nous montre la réserve du siècle précédent sur ce point. « Les caba« rets et les cafés, écrivait-il en 1840, qui depuis une trentaine d'an« nées, se sont multipliés avec une progression effrayante, jusque « dans les plus humbles villages, sont pour bien des familles « l'écuoil du bonheur et la source d'affreuses misères. Pourcom« bien d'infortunés,ces repaires de débauche et de liber tin âge,dé vo« rent-ils tous les huit jours la portion la plus liquide d'un gain oc ou d'un salaire destiné à la subsistance d'une femme et de plu« sieurs enfants qui n'ont d'autres moyens d'existence. Combien c de marchands, d'ouvriers, de bons propriétaires, voient s'en-


120 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES OU MAGE ET DE FEILLET.

c gloutir |à toutes leurs épargnes, et la fortune amassée avec tant « de fatigues par trois générations d'hommes!

< Les jeunes gens sur qui la religion a perdu son influence,

« fréquentent assez ordinairement les cabarets et les cafés, sacri« fiant tout a cette passion funeste, ils n'éprouvent que dégoût et « insoucianco pour les autres plaisirs de leur ûge. »

Ces quelques lignes qui semblent généraliser les faits, ne s'appliquent, à cette époque surtout, qu'à des faits particuliers, mais qui peu à peu tendront en se rapprochant de notre temps à se multiplier, tout en laissant, disons-le, à la grande majorité de la population du Mage sa bonne et vieille réputation do sobriété.

§11. Fondations et associations.

Le reste du chapitre de l'Histoire Socialo c'est-à-dire les § II, III, IV, ne sera à proprement parler que la suite et le complément du chapitre de l'Histoire religieuse ; ce qu'en effet nous y annonçons (fondations diverses, oeuvres de bienfaisance pour les pauvres, écoles) se trouvait pour ainsi dire fondu avec l'administration du Trésor et de la Fabrique et souvent régi par des gagers.

A. Boite des Trépassés.

Elle était destinée, son nom l'indique, à l'acquit de prières et messes pour les défunts en général, sans aucune exception faite pour les membres de la famillo du défunt qui avait laissé quelque aumône. Il n'y avait point ordinairement de fondation pour cetlo oeuvre ; telle somme était payée une fois pour toutes au décès du testateur ; c'était une simple offrande pour laquelle on demandait quelques recommandations. Peu do personnes trépassaient sans se rappeler ainsi c au bon et dévot peuple > ou sans étro c associés aux prières des gens de bien, »

Cependant d'aucuns, tenant à un souvenir plus durable, léguaient quelques rentes annuelles do 3, 5,15, 20 sols comme Jean Tousche, Maur Cousin, Guillaume Courpotin, Jean Foucault; d'autres donnaient et exigeaient davantage, comme : Marie Gouju, laissant 401. do capital pour une messe annuelle le 8 novembre ; Gilles Douveau, 60 sols tournois de renlo pour 4 messes hautes. Cette coutume d'avoir dans chaque église une « boête des trépassez » était généralo dans le pays et nous devons en voir, commo uno continuation, l'usage encore existant dans certaines


HISTOIRE SOCIALE. 121

églises de faire chaque dimanche une quête dans ce but spécial de secourir les défunts par des prières et de verser le résultat des quêtes dans un tronc établi à cet effet.

B. Confréries.

Nous avons constaté l'existence de trois Confréries avant la Révolution, et d'une établie en ce siècle-ci.

1° La confrérie du Saint-Sacrement à laquelle, en 1740, Nicolas Charpentier faisait une rente do 5 1. dont les administrateurs Jean Huct et Jean Bruneau lui délivrent quittance.

2° La confrérie de Sainte-Anne à laquelle, en 1642, Michello Nyon, veuve de Jean Goddé donne 5 sols tournois a toujoursmais. La dévotion à Sainte Anne, déjà grande à cette époque, où les confréries de cette sainte étaient communes, n'a pas disparu aujourd'hui de notre contrée ; elle se manifesto particulièrement chaque année encore à Longny et dans une paroisse d'Eure-et-Loir, voisine du Mago, Fontaine-Simon, où se voit un pèlerinage toujours très fréquenté, non seulement le jour de Sainte Anne, mais chaque jour de l'année, surtout a cause de la fontaine consacrée à cette bonne sainte.

2° La Confrérie du Rosaire semble compter plus d'adhérents ; entr'autres dons, elle reçoit en 1G95 celui do Marie Gouju de 40 1. de capital a charge d'une messe annuelle le 8 octobre et celui de Simon Cresto (1673) qui donne « à la noble confrairie du Rosaire > 61.14 sols annuels, à charge par l'administration de faire chanter en l'église du Mage, pour lui et ses parents défunts, 5 messes hautes à diacre et sous-diacre avec « libéra v les lendemain do Chandeleur, N.-D. de mars, N.-D. do mi-aoust, N.-D. de septembre (8 septembre), N.«D. de décembre (8 décembre) et à charge par l'administration do faire sonner les cloches, fournir les ornements et luminaires.

Cetto confrérie existait partout et il n'y a pas d'églises dans les environs dont les archives no nous aient attesté l'établissement de la confrérie du Rosaire dans l'endroit.

Vers le milieu du xvi° siècle, les confréries fort nombreuses s'étaient en maints endroits laissées aller au relâchement. On portait les bâtons des saints qu'elles avaient pour patrons, par les rues et les chemins, en frappant du tambour, en jouant sur divers instruments do musique des airs excitant plutôt à la danse qu'au recueillement ; ceux ou celles qui portaient le bâton étaient parfois revêtus de chappes et d'ornements d'église ; enfin les confrères, réunis le jour de la fête en un repas commun, s'y livraient à des désordres regrettables dont parfois les deniers de la caisse faisaient les frais. En 1550 M" Louis Guillard, ôvèque do Chartres,


122 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

dut élever la voix afin de remédier à cet état de choses; il prohiba les instruments de musique dans les processions^ des confréries, ainsi que le port d'ornements ecclésiastiques, défendit d'établir de nouvelles confréries sans son consentement et voulut réviser les statuts de toutes celles qui existaient (Voir « Statuta dioecesis Carnotemis » ; Titul. XV111.1742).

3° La confrérie de la sainte Vierge, fondée en 1837 par M'Cohu, existe encore aujourd'hui dans un état plus ou moins prospère, elle a compté parmi ses trésorières, M™» Achard de la Vente, née de Beausse.

Nous ne doutons point qu'il y ait eu au Mago d'autros confréries, mais n'ayant découvert à leur sujet aucun document nous n'en pouvons certifier l'existence.

§ ni.

Bienfaisance.

Nous remontons à 1C16 pour trouver le premier indice d'une institution de bienfaisance qui aurait été beaucoup plus ancienne si ont eût donné suite à l'idée des bienfaiteurs.

Chandeleur Aubert, trésorier do la Fabrique rend aveu a Haute et Puissante dame Louise de Faudoas, veuve de Claude Gruel « d'un lotheau do terre laissé antiennement et donné par les sei< gneurs prédécesseurs du dit Feillet à la dite église du Maigc « pour y faire bastir, construire et édifier une léproserie afin d'y c (mettre) les mallades sy tant estoit qu'il arrivast que auchun de c ladilto parroisse en fust atteint, sans auchunno chargo toutto« foys, fors de deux deniers de cens seulloment pour le droit de

« supériorité, lesquels deux deniers en cette qualité soulle«

soulle« promotz payer à l'advenir faire et continuer par chascun « an aa jour et festo saint Romy » etc.

La léproserio ne fut pas construite et la terro resta propriété foncière de la Fabrique qui, le 27 décembre 1671, adjugeait à Henri de Gruel, sous-diacre, s«r de Feillet, élu trésorier de la dite Fabrique, pour la sommo de G1. de rente annuelle ce le champ de la Maladrerie » et on 1674 à René Guérin, pour 6 1.15 s.

Une clause introduite dans la «c Constitution do rente de 401. annuelle » en faveur de l'Eglise du Mage, par honorable Etionne Huet, sr do la Boulayo en 1681, ne fut pas d'un plus grand profit aux pauvres de l'endroit. Si les habitants refusaient d'accepter la donation ou d'en remplir les charges, les 40 1. do rentes devaient être « distribuées aux cinq plus pauvres do la paroisse, particu-


Église du Mage

Dessinée par le V" de Komauet d'Après une photographie.

A



HISTOIRE SOCIALE. 123

« liérement aux pauvres honteux, à commencer par les parents « du fondateur, s'il s'en trouvait dans ce cas. »

Les habitants, réunis en assemblée, le 12 avril 1082, accepté* rent tout le don et ses charges < comme trouvant la chose avantat geuse pour eux. > Ainsi les pauvres furent privés d'un bénéflee aléatoire qui pouvait leur échoir.

Les choses no tournaient pas toujours ainsi à leur désavantage ; maintes personnes charitables ne manquaient point en décédant de se recommander à la miséricorde du grand Juge par un dernier acte de charité fraternelle. C'est de cette manière que Perrine Féron, en 1603, laisse quatre boisseaux de bled aux pauvres qui assisteront à son inhumation et a son service de huitaine ; Noël Bernard, curé (1659), veut à son enterrement « 13 torches do chacune 12 1. qui seront portées par 13 pauvres auxquels on donnera, tant à l'inhumation qu'au trentain, chacun 2 sols et, a son service anniversaire, les pauvres so partageront six boisseaux do bled. » Pierre Brunet, prêtre, laisse, pour les jours de son inhumation, huitaino et bout de l'an, trois boisseaux de bled aux pauvres pour chacun de ces jours; ces exemples, nous n'en doutons pas, étaient, à ces époques do foi religieuse, imités par nombro do personnes, dont lo nom n'est aujourd'hui connu que do Dieu, et nous constatons qu'ils ont porté leurs fruits jusqu'il nos jours, où l'usage chrétien des distributions de pain le jour des inhumations a généralement persisté.

Au Mage, les pauvres no furent point des déshérités dans le sens absolu du mot ; si les seigneurs avaient leur domaine, les roturiers leurs fiefs, les cultivateurs leur héritage familial, les pauvres eux aussi avaient leur terro et leur patrimoine. Cinquantehuit arpents do sol (environ 29 hectares) en faisaient lo fonds. C'était un terrain, qui aujourd'hui a peu changé de nature, connu sous le nom de « liois de l'Aumosne » sis au Mage entre les bois do la seigneurie do Longny et ceux de Feillet. A vrai diro co terrain n'était pas des plus fertiles; autrefois en bois et buissons, vers 1775, en friches et briaudages ; il avait toujours appartenu aux pauvres do Longny et du Mage qui allaient s'y approvisionner do bois et de landes et y faisaient paître leurs bestiaux. En 1775, une difficulté s'éleva entre l'IIôtol-Dicu do Longny et la municipalité du Mage. Les administrateurs do l'IIôtcl-Dieu avaient commencé a faire cloro co terrain, les habitants du Mage virent ectto mesure d'un mauvais oeil et choisirent Louis-François Guérin pour protester en leur nom et s'opposer a ce que l'on pouvait regarder comme un accaparement, a moins qu'on no les laissât participer a la clôture afin de faire ainsi reconnaître leurs droits et continuer leur jouissance.


424 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Les pauvres ne furent secourus régulièrement qu'à partir de la fondation du bureau de bienfaisance dont le curé-député, MT François, semble avoir été le premier fondateur. Rappelons cette clause

de son testament : « Quant à la somme de 1200 1. placée à

oc constitution dont j'ai laissé la disposition audit sr Rcnoult pour « le soulagement de ses pauvres, je veux que le fonds lour appar« tienne et qu'il soit employé pour leur plus grand avantage par « les soins de MM. les Curés, Mairc3 et trois des plus notables « habitants, »

Mr Renoult a conservé dans son « Journal particulier * le détail de la répartition des secours qu'il distribuait avec le nom des personnes qui en étaient l'objet. En 1808 M. et Mmo do Suhard ajoutèrent au don do Mr François une sommo de C00 l. c'était un revenu do 30 1. qui avec les 60 1. déjà fondés formait 90 1. de rente. Jusqu'en 1800, cette sommo fut pou dépassée, elle a toujours depuis progressivement monté et a atteint 007 1. Nous donnons la liste des revenus du bureau de Bienfaisance depui 1845.

1845 - 111 1. 1875 — 573 1.50

1855 — 93 04 1880 — 59i

1860 — 101 70 1885 — 607 98

1865 — 223 1889 — 551

1870 — 447 88 1895 — 485

La diminution constatéo au dernier chiffre provient do la conversion du 41/2. Pauvres comme riches ont dû prendre leur part do ce deuil pôcuniairo amené par lo système invraisemblable suivi par les Chambres do voter toujours de nouvelles dépenses sans s'occuper do savoir s'il y a des recettes normales pour y faire face.

§ iv.

Ecoles.

Nous no voulons point répéter ici ce quo d'autres ont prouvé et co quo chacun peut connaître, à savoir quo l'Eglise a toujours tenu la haute main à l'instruction populaire, qu'elle en a été la promotrice et la maîtresse.

ce Que chaque paroisse ait son maître d'école dit en 1742, M*' do « Moutiers, évêque do Chartres, dans ses Statuts; quo les maîtres « conduisent leurs onfants a l'église, qu'ils leur enseignent les « lettres, les prières et le Catéchisme. Que les maîtres ne lisent « aucun livre d'une lecturo réprouvée, qu'ils n'en tolèrent pas la « lecturo par les enfants. Quo les filles ne soient pas reçues dans


HISTOIRE SOCIALE. 125

c les écoles des garçons ; quo les {maîtres ne fassent point l'école « dans les églises. »

En 1489, Msr Miles écrivait : « Dans les endroits populeux que « chaque curé ait des clercs qui sachent et puissent instruire les « enfants de leurs premières lettres. » En 4526, M«r Guillard : « Qu'il y ait dans chaque paroisse un prêtre au moins ou un « clerc suffisamment instruit pour enseigner familièrement les «c enfants. »

Un édit de 1695 mit à l'approbation des curés, dans les petits endroits, le choix des maîtres d'école ; mais dans lo cours de leurs visites, les évoques et archidiacres avaient droit d'interroger les mattros et maîtresses et d'ordonner qu'on les remplaçât lorsqu'ils n'étaient pas contents de leur doctrine ou de leurs moeurs (1).

Nous serions portés à croire qu'à la fin du xvie siècle, les écoles du Mage se tenaient à Feillet, car nous lisons dans le testament d'Hélène Auvè, qu'elle laisse 120 1. de rente annuelle a l'aumônier de la chapelle de Feillet a la condition de « tenir les écoles audit Feillet. En 1756, les écoles se tenaient au Mage dans un immeuble de la Fabrique, se composant « d'une maison manable, avec petite chambre froide au-dessus et grenier dessus et moitié d'une cavo et d'un jardin » (2) ; Floront Biaise y habitait avec Marie Pillaze sa femme qui pendant quo son mari instruisait la jeunesse, consacrait une partie de ses loisirs à blanchir le linge de l'Egliso (3), et une autre partie aux soins que lui demandait ce une vache quo devait loger gratuitement » lo charron Jean Blanche qui avait loué le rastc de la maison et quelques terres de la Fabrique pour 30 I. annuelles. Florent Biaise est le seul maître d'école dont le nom nous soit connu au Mage avant la Révolution : il eut une fin tragique ainsi quo sa femme ; Marie Pillaze fut trouvée expirante dans les bois de Feillet et inhumée après visite des officiers de la Haute-Justice de Feillet (2 février 1767). Florent Biaise fut trouvé mort près do la Véronnièro, paroisse do Longny, et après visite des officiers de justice do Longny ainsi quo du consentement du prieur pour la translation du corps, il fut inhumé au Mage, lo 15 juillet 1779, âgé do 77 ans, en présence de Maître Renoult, curé de Bizou, François, curé du Mage et de son vicaire, Landais.

Les 25,000 écoles primaires qui existaient avant la Révolution,

(1) 1C05. Alexandre Poussct, « maître d'escholo a Longny, signe un netc conservé aux* archives de la Fabrique du Mage.

(2) 1758. Au compte du trésorier a vitres mises à l'école i2 I.

(3) 1707 et 177t. Payé 30 1. et 15 1. a Florent Biaise, maître d'écolo pour blanchissage du linge.


126 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

sombrèrent dans ce cataclysme politique et religieux ; les divers gouvernements qui se succédèrent alors, eurent d'autres soucis : leur principal, on le sait, fut d'abattre les têtes et non d'élever les esprits. Devenu Premier-Consul, Bonaparte releva l'instruction populaire, mais laissa aux municipalités la charge et l'initiative do ce rétablissement.

Au Mage, on établit l'école dans la mairie actuelle qui fuit corps avec le presbytère ; 70 à 80 élèves étaient entassés dans un appartement de 15 mètres carrés ; c'était manifestement insuffisant, on se transporta dans la maison d'une veuve Poivré, où l'on avait 25 mètres pour 60 élèves ; cette situation dura de 1800 à 1815. En 1841, on fit acquisition d'un terrain et, l'année suivante, 2400 1. furent votés pour la construction do l'école actuelle. Construite sous la direction do Mr Lefevre, architecte a Paris, cotte écolo très spacieuse, bien éclairée et aérée a 72 mètres carrés pour une population scolaire do 20 à 25 élèves. L'école do filles se fait dans une maison louée par la commune, mais dont les conditions hygiéniques laissent à désirer. (15 mètres carrés do superficie et 2 môtre3 do plafond, sont des dimensions bien restreintes pour 25 élèves). (1).

A la tête de ces écoles nous avons relevé dans le cours du siècle les noms suivants :

Instituteurs. Institutrices.

An XIII. Héron.

1815. Forestier.

1825. Doret.

1830. . Courpotin.

1853. id. M'»« Doret.

1857. Constant Beuzoval. M" 0 Guérin.

1858. Alexandre Communoau. id. 1869. Henri Chapelain. id. 1874. Edouard Toutain. id. 1883. Louis Gcrmond. id. 1886. id. M»« Frogcr. 1896. id. id.

La situation pécuniaire de ces dévoués éducateurs no fut pas fort brillante dans la première moitié et surtout au début du siècle. Un rapport du 18 février 1806 nous la montre fort tenduo au Mage. « La commune, dit-on dans ce rapport, possède un ins*

(1) Les enfants fréquentant les écoles étaient au nombre do 80 en 1815 ; co nombre descendait en 1882 a 41, aujourd'hui ii a peu varié comme on le voit, chacune des écoles ayant un nombre a peu près égal de 20 & 25 enfants.


HISTOIRE SOCIALE. 127

< tiluteur qui depuis huit ans exerce cette profession ; l'école est ce composée en ce moment de 30 garçons et 5 filles.

«c La rétribution est par mois do 1 f. 25 pour les enfant qui écri« vent, ils sont au nombre de 10; les enfants qui lisent payent « seulement 0 f. 75. Au commencement de la belle saison 10 à «c 12 enfants continuent leur école. L'instituteur ne jouit d'aucune « indemnité quoiqu'ayant passé au jury d'Instruction publique en « Tan VI. La commune lui fait chaque année une petite somme « de 50 fr. qui lui est payée par les plus aisés des proprié« taires. »

En 1833, on apporta à cet état de choses une petite amélioration, on alloua 200 f. au sr Courpotin, instituteur, et une indemnité de logement de GO f. payés au moyen d'une imposition extraordinaire de 0 f. 02 c. au principal des contributions. Enfin en 1851, le traitement de l'instituteur fut élevé a 600 f., les élèves payant 1 f. pour lire, 1 f 25 pour lire et écrire 1 f. 50 pour lire, écrire et compter (1).

Nous n'avons point besoin de faire remarquer qu'aujourd'hui la situation des instituteurs ne laisse plus rien ù désirer.

(1) Nous devons à M. Gcrmond, instituteur, une partie de ces détails ; nous le remercions de cette communication.


CHAPITRE V

Histoire économique.

g Ier.

Division de la propriété. — Prix do ta terre.

A. Division de la propriété.

Nous n'entendons pas confondre ici rleux choses qui sont totalement distinctes et qu'on serait tenté d'assimiler, la propriété et la culture ; une immense étendue de terrain peut fort bien n'être pas divisée comme propriété et l'être comme culture, ainsi le domaine de Feillet ; d'autres et c'e plus autorisés que nous ont traité des avantages de la petite o? do la grande culture ; nous laisserons de côté •catte question qui Tailleurs n'entre pas dans ce paragraphe, mais plutôt dans celui de l'agriculture oii nous en dirons quelques mots ; nous avons seulement a donner une page sur la propriété elle-même au Mage d'après les faits et les documents.

Au Mage comme partout la propriété a subi, dans le cours des siècles derniers, d'importantes révolutions amenées par les fluctuations de la population ou du bien être ; les familles nombreuses ont été une cause de division, et le manque do ressources, la pénurie de fonds, chez les membres de ces familles, en nécessitant la vente d'un maigre héritage, ont nécessairement augmenté la propriété voisine. Ainsi en a-l-il été de la propriété de Feillet.

A partir du xvi* siècle (les documents ne nous ayant laissé que des données fort confuses sur cette propriété dans les siècles précédents), a partir des Auvé et des Gruel (1584 à 1708) Feillet nous apparaît plutôt comme un domaine forestier entouré do peu do culture et do quelques pièces de terre égrenées ça et la. L'aveu do 1643 nous mentionne la ferme do la Cucuière ; nous connais-


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 129

sons en plus la ferme du Portail, qui n'était que la basse-cour du château, ajoutons la métairie de la Garde, nous avons le total. Les hébergements environnants ainsi que le bourg de Feillet, quoique grevés de cens et rentes vis-à-vis du seigneur de Feillet, appartiennent a divers particuliers. La Fourlière appartient à Rodolphe Godefroy, sr de la Petite-Noô. La Faudiôre est à la famille Huet, la Douvellerie aux Douveaux ainsi qu'une partie de Volizé ; l'extrémité nord du domaine est resserrée entre les terres de la famille d'Aligre, et la propriété des Templiers qui possèdent la ferme de la Ville-Dieu ; nous ne connaissons d'autres contrats d'acquêts des Gruel avec leurs voisins que celui du moulin du Mage, cédé parle sr Pecnard, vicaire de la paroisse a Mro René de Gruel, pour 1100 1. (1611) et pour voir se constituer la propriété actuelle, il nous faut entrer dans le xvm 8 siècle avec Messires Clément et Helvétius ; ils font ce domaine de Feillet non seulement tel que nous le voyons aujourd'hui au Mage, mais encore avec une importante extension dans les paroisses voisines.

Les derniers Gruel et surtout Antoinette qui n'avait pas d'héritiers directs, héritière elle-même de son frère René, mort sans enfants, n'eurent aucun attrait à l'augmentation de leur propriété ; l'Hôpital de Paris en avait encore moins, et Vincent Le Mée avait une autre raison, il n'avait pas même les ressources nécessaires pour payer la propriété. Mais on voit Mossire Clément arriver à Feillet avec l'intention llxo d'en faire une résidence do campagne, il reconstruit les ailes du château, il restaure la chapelle ; il est riche, il relèvera et agrandira le domaine si abandonné de Feillet cl ne laissera passer aucune occasion d'acquérir aussi bien les plus importantes propriétés voisines, que les plus petites parcelles de terrain. Il travaillait a réunir dans celte propriété do Feillet tout ce que la terre pouvait lui offrir de charmes, quand tout-àcoup en détruisant ses projets, la mort prématurée de sa jeune femme, emportée à 23 ans, semble devoir porter un coup fatal à la reconstitution de la terre de Feillet. Cependant Messire Clément a plusieurs enfants en bas âge ; il ne perd pas de vue leur avenir, il continue ses agrandissements. Son atnô Ambroise-Julicn lui succède dans ses titres do seigneur et propriétaire de Feillet, mais pour des raisons à nous inconnues, il vend au bout de six ans. La terre de Feillet tombe en bonnes mains, Messire Helvétius ne s'y intéresse pas moins que Messire Clément et il achôvo par divers échanges et contrats l'oeuvre commencée par le seigneur précédent; et quand lui-même disparaîtra, il laissera le domaine constitué comme il suit) c'est-à-dire près de moitié plus étendu qu'il n'était un siècle auparavant.

v série, v. 10


130 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Fermes.

1° Terro et ferme du Portail, ancienne basse-cour du château, réunie à la Cucuyèro (1759).

2° Ferme de la Garde de 55 arpents et en plus les augmentations d'Helvétius.

3° Ferme de la Cucuyère, d'environ 44 arpents et en plus les prés du château, louée 6001. autrefois 3501.

4° Ferme du Haut-Voré, vendue le 9 mars 1564 par François de la Noue (1), chr s«r de Bretoncelles, gentilhomme de la chambre du Roi, à Marie de Thénat, épouse de Gilles de Vorô, écr, s«r du lieu.

5° Ferme de la Thuilerie.

6° Ferme de la Fourlière, vendue le 25 mai 1720, par Rodolphe de Godefroy, sr de la Petite-Noô, ancien serdot du Roy, à Julien Clément (de 63 arpents environ).

7° Ferme do laPichardière, vendue le 18 octobre 1720 h Messire Julien Clément, par Loup Lavesnier, revendue le 17 octobre 1750, par ledit seigneur a Pierre Joannet, laboureur, pour 100 1. de rentes foncières, rachetable à 20001., rachetée le 14 mai 1753 par Claude Hclvétius.

8° Bordage des Landes proche la Garde, vendu le 7 octobre 1750 par les héritiers de Madeleine Bouthier, veuve en premières noces de Pierre Héraud, sr de Marigny, à Julien Clément, acquitté par Helvôtius.

Quelques autres terres égrenées acquises par MM. Clémont et Hclvétius en 1736 et en 1756, en particulier au Vaugiroust.

9° Métairie do l'Herbage Béard.

Etangs.

1° Etang des Personnes 120 arpents d'eau.

2° id. de Saint-Laurent. ... 70 id.

3» id. Petit-Brefin 8 id.

4° id. Grand-Bréfln 22 id.

5° id. Le Bardeau 12 id.

6° id. LaRougette 2 id.

7» id. L'Etang-Neuf 8 id.

8° id. La Forge 50 id.

9° id. du château 5 id.

10o id. le Haut-Voré 1 id.

298 arpents d'eau (2).

(1) Ou peut-être do la Vove.

(2) On voit que lo voeu présenté au conseil municipal par l'administration départementale et rejeté, s'est accompli en grande partie naturellement pulsqu'au commencement du siècle on ne comptait plus que 02 arpents d'étangs ou 46 hectares.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 131

Moulins.

1° Le Moulin banal de la Forge.

2° Le Moulin du Mage, qui en 1759 ne fonctionnait plus et dont l'étang était desséché.

Nous n'avons cité que les propriétés sises au Mage ; les terres suivantes doivent, en outre, être considérées comme réunies au domaine do la seigneurie de Feillet en 1759. (V. l'inventaire du domaine do Feillet aux pièces justificatives).

1° Le Bordage de la Bouillandiôre en Boissy-Maugis.

2e- La Renardière, acquise par Helvétius en 1754, de François de l'Etang, sr de la Houssaye, et de Catherine le Boulleur, son épouse, pour 7800 1. et 2000 1. de pot de vin, en Boissy-Maugis.

3" Ferme de Saint-Laurent do Crasne, baillée par Charles de Roussard, abbé commendataire de l'abbaye de Tiron, les Religieux et Prieur et couvent dudit monastère à Guillaume Moreau, sa femme, ses frères et soeurs, tous de Bizou, le 17 janvier 1568 (contenance 09 arpents), cédée par transaction, le 1G avril 1751 à Julien Clément, par lesdits religieux, et à Claude Helvétius qui était aux droits de Julien Clément, moyennant une rente annuelle de 150 l., ratifiée par Jean Anthoine de Malherbe, abbé do Tiron, le 25 janvier 1760(1).

te Le moulin de Mosleray en Boissy-Maugis, ainsi que le moulin Chevreil, le moulin de Bluteau et celui du Reil, avec leurs banalités.

5° Le four à ban do la rue do Saint-Germain de Regmalard, do nt le droit de 3 1. ne s'étendait que sur les sujets de Vaujours.

Après avoir passé par diverses mains pondant le cours du xix° siècle et s'être trouvé divisé en 1893 par la mort de M. le comte Richard d'Andlau (2), le domaine de Feillet se trouve de nouveau réuni sur une seule tôto et dernièrement (18)8) par l'acquisition qu'il a faite de l'ancienne maison des baillis do Feillet, de sa ferme et do ses dépendances (3), M. le Comte Terray a reconstitué la propriété d'Hclvétius plus complètement, peut-être, qu'elle ne l'était au Mage au siôclo dernier; puisque nous savons que depuis celte époque diverses acquisitions telles que la ferme de la VilleDieu et autres ont donné une nouvelle importance à ce domaine

(1) La chapelle do Saint-Laurent de Crasno fut détournée de son usage religieux par permission de Messire André, grand vicaire de Chartres, le 13 novembre 1769, pour la livrer à tel usage qu'on voudrait.

(2) Après le partage en 1895, M»'d'Andlau possédait 070 hectares; M. le G** Terray 474 hectares ; M. lo C*« Arnold d'Andlau 90 hectares et M. le O do Mun seulement 2 hectares de taillis, le tout sur le Mage.

(3) Mr Marcel Aumont du Mouticr étant décédé en juin 189S, c'est de M'l« Aumont du Mouticr, sa fille et unique héritière, que M. le comte Terray a acquis la propriété du Baillage.


132 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAQE ET DK FEILLET.

qui aujourd'hui, sur 2490 hectares do (erritoiro communal, en comprend a lui seul 1241 h. 31 a. 45 c. auxquels vionnent s'ajouter maintenant les terres do l'ancien bailliage

C'est donc la moitié do la paroisso sans morcellement aucun ; quand h l'autro moitié, ello suit lo sort commun do la petite propriété, partagée entre des lots qui parfois sont inférieurs a un arpent pour s'ôlover à des propriétés do 40, 00 ot quelquefois 80, sans toutefois dépasser co chiffre. La soulo propriété dont nous connaissons exactement l'étenduo avant la Révolution avec lo détail dos terres, est l'Ardilliôro contenant 74 arpents en 1007, a la mort des époux Des Croix qui l'avaient agrandie do moitié, c'est-àdire do 41 arpents a d'acquiest » (1); nous no saurions douter que cotte propriété fût alors uno des plus importantes du Mage après Feillet.

En 1089 la chapelle do St-Thomas a le revenu do 25 arpents de terre ; en 1720 la Fourlièro se compose de 03 arpents et rentre au domaine do Feillet. D'après les aveux, la cure possède 10 ar. 1/2 en 1543 et MlM Jusseaume en accuso 13 arpents en 1092. A part deux ou trois autres propriétés comme celle des Suhard à Montégu, la terre se trouve, dans lo reste du territoire du Mage, morcelée en divers lots que nos contrats et échanges nous font soupçonner d'une assez minime importance et l'on comprend ce morcellement quand on sait que le domaine de Feillet, c'est-à-dire la moitié du territoire auquel il faut joindre les 53 arpents du bois de l'Aumône étant peu ou presque pas habitée, les 800 habitants qui composaient Le Mage n'avaient plus qu'environ 1200 hectares à se partager. En résumé nous rencontrons sur le territoire du Mage les trois types bien distincts do la grande, de la moyenne et de la petite propriété, comme nous avons trouvé dans sa population les trois classes bien caractérisées, de la noblesse, de la bourgeoisie et du peuple.

(1) Voici le détail des pièces dont se composait l'Ardillèro en 1G67:

La Bcssemolle. . . . 46bois?caux. Le Champ du Noyer. 2 arp.

LesBoulayes 1 arp. 1/â. Les Hayes (herbages). 3 arp.

La Moulière 17 boisseaux. Lo Petit-Champ. . . 3 boisseaux.

La Mare 4 arp. Un Clos do J/2 arp.

Le champ de Fontaine La Cour des Landes.

Les Clos 4 boisseaux. pré de 1 arp. 1/2

La Briôre 9 arp. Les Petits-Prés.... 2 arp. 1/2

Les Landes 15 arp. L'Herbage aux Boeufs. 2 arp.

Le champ des Chardons. 2 arp. Le petit pré en desLa

desLa . . 7 arp. sous du jardin. . 1 quartier.

Les Champs-Longs. . 9 arp. Terre non nommée. ,5 arp. 3 q.

En tout 64 arpents 1/2 et 40 boisseaux, dont 31 arpents 1/2 et 39 boisseaux d'acquests, le reste propre.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 133

A. Prix do la Terra.

Nous avons dit ailleurs quo le sol du Mago n'avait parlui-mômo à part quelques lots privilégiés et fort rares, qu'uno valeur fort médiocre no se composant on majeure partie quo do sable clans les terres ou labour et très souvent do marécages dans les vallées ; la terro n'a donc pu prendra do valeur que par la main-d'oeuvre et la culture qui fut si maigre dans les derniers siècles ; aussi no s'étonnora-t-on point des prix minimes et fort aléatoires que nous avons relevés à travers nos documents et dont nous donnons ici un aperçu rapide. Le prix moyen de l'hectare vario entre 400 et 500 livres, nous lo voyons parfois tomber a 250, son prix fort ne dépasso jamais 600 1. en terres labourables.

Le pré se tient, et c'est naturel, un peu plus haut, dansles bonnes pâtures, avec uno moyonno do 5 à 000 livres l'hectare et un maximum do 700 livres. Les prés en marais n'ont qu'une valeur de convention, c'est ainsi que nous voyons un arpent et demi so vendre en 1771, 40 livres ; à peine 60 livres l'hectaro; c'est donc on général des prix fort modestes.

Terre labourable.

1075. 27 perches (1) sis au Bouhoudoux, pour 75 1. et 60 sous do pot do vin, vendus par Georges Guérin, sacristain, à Denys Godard do Feillet. 1735. 3 quartiers pour 99 1. 15 s. par Charles Godard à son frère

Michel. 7772. 1 boisseau (clos à chanvre où il y a do vieux vestiges de masures) 120 1. par Alexandre-Michel Lunois, avocat à Nogent, a sa tante Renée Lunois de Feillet. Nous faisons remarquer quo ce dernier prix, qui met l'hectare a 960 l., était un prix de faveur exceptionnel provenant de la situation de ce lot de terre, situé dans le village de Feillet, a la porte et à la convenance de l'acheteur et de l'ameublement que lui avaient donné les vestiges que l'on y signale. Co prix no peut donc servir de base.

Prairies, Herbages.

1648. 1 arpent de pré, 200 1. tournois par Denys et Jean Godard à Antoinette d'Albret, veuvo de Mre René de Gruel.

1676. 30 perches au Bouhoudoux pour 1001. et 50 sous de pot do vin, par Barbe Gohon à Denys Godard.

(1) Rappelons que la perche est la centième partie de l'arpent, le boisseau ou le quartier le quart de l'arpent ou 25 perches, l'arpent équivalant à peu près à la moitié d'un hectare.


131 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

1138, 37 pcrchos do pré, 1521., par Charles Godard à son frôro

Michel. •J770, Torro do bruyères, aulnaie, marais, a la Forcennerie, 2001. 477/. 1, arpent 1/2 (Herbage des marais), 40 1., par Mathuiin

Foucault, cordonnier à Moutiers, a Joseph Godard, deFeillet.

Bois (le fond do terro seulement). 1121. 6 arponts au Bois des Débats, 4001., vondus par MM Albert

du Quesnol, sr do Coupigny, s*' do Neuilly, a M" Julien

Clément. 1152, 5 arpents do bois taillis, aux Minières, pour 3001, vendus

par Charlotte Huet à Mro Clément, acquittés par Mn>« Helvétius,

Helvétius,

Lo sol boisé n'a donc qu'une valeur insignifiante, 130 1. l'hectare, et tous ces chiffres quo nous donnons ne monteront que bien faiblement dans les trois quarts do ce siècle-ci, quand ils no resteront pas stationnaires ; nous lo constaterons au dernier chapitre.

g ii.

Agriculture.

L'agriculture au Mage a toujours, dans les siècles qui nous ont précédé et dans la première moitié du nôtre, présenté beaucoup de « desiderata », qu'a certaines époques on a pu chercher à combler, qui ne l'ont jamais été complètement. Vers lo milieu du xvi° siècle, époque où nos documents commencent à parler, il dut y avoir comme partout un ossor généreux malheureusement trop tôt paralysé. C'était l'époque do Bernard Palissy (1563), c'était, un peu avant, cello d'Olivier de Serres (1539) qui définissait si bien l'agriculture, «c uno science plus utile que difficile, « pourvu qu'elle soit entendue par ses principes, appliquée avec raison, conduite par expérience et pratiquée par diligence ». C'est, disons-le en passant, une méthode qui n'est pas spéciale à l'agriculture et dont tous les arts, à peu près, peuvent se réclamer. Ce fut, quelques années plus tard, l'ûge d'or d'Henvi IV qui introduisit de nouvelles méthodes avec de nouvelles cultures, et qui, pour relever l'agriculture anéantie par un demi siècle de guerres, mit en jeu toutes les ressources d'uno intelligence supérieure. Cet âge d'or fut do courte durée, il ne reparaît plus qu'à de rares éclaircies et nous on arrivons en 1729, à cette navrante déclaration des habitants du Mage : « La crainte de ne travailler que «c pour satisfaire aux impositions et pour enrichir uniquement le « gros décimateur a longtemps fait négliger la culture ». Cette


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 135

crainte fut-ollo uno dos raisons qui amena on ICCl et 1C62 dans lo pays Chartrain, le Porche et pays voisins, cetto affreuse disetto où plusieurs individus furent trouvés morts dans les chemins, et les blés vorts dont ils arrachaient les tiges pour s'en nourrir, ot cola en plein siècle do Louis XIV. Saint-Simon prétond que co grand roi tirait le sang do ses sujets et en exprimait « jusqu'au jus. » (1) Ce fut le côté sombre do co siècle d'ailleurs si brillant. Sous Louis XIII, déjà, le Duc d'Orléans pouvait écrire au roi son frèro : « Vos sujets périssent do faim dans vos campagnes, d'au« cuns no vivent quo de glands ot d'herbes >. Comment le grand roi si attentif sous tant do rapports a la prospérité do son royaumo aggrava*t-il celte situation ? Par la multiplication des impôts et des tailles, surtout par la réglementation administrative des cultures, rendant impossible lo perfectionnement des méthodes, les entraves apportées à la circulation et à la vente des céréales (2), la création do nouvelles charges sur les ports, halles et marchés, les douanes, les aides, les gabelles, en un mot par cette oeuvre de centralisation inaugurée par Richelieu et qui depuis n'a cessé do s'accroître au point de paralyser aujourd'hui lo pays.

Lo commencement du xviu 0 siècle semble s'annoncer sous do meilleurs auspices au moins pour nos habitants du Mage, car à la suite des plaintes que nous rapportions plus haut, ils ajoutent :

« Cetto frayeur guôrio et dissipéo, c'est l'époque du moment

« heureux où l'on a commencé à s'appliquer à augmenter les « fumiers pour mettre en valeur uno plus grande quantité de « terre ». A. la fin du siècle, l'agriculture généralement relevait la tête ; dans toutes les classes de la société on s'y intéressait, on commençait même à fonder dans certaines contrées des Sociétés d'encouragement, des Sociétés agricoles ; le mot de « Syndicat > n'était pas encore prononcé; la Révolution arriva; elle enleva a l'agriculture tous ses bras, et do nouveau pendant un quart do siècle le sol fut délaissé ; depuis elle est rentrée à certains points de vue dans uno période de progrès à laquelle, hélas ! les résultats répondent bien peu : la culture rapporte un quart ou un tiers de moins qu'il y a vingt ans, et la dépopulation des campagnes prend des proportions effrayantes.

(1) Que dirait-il maintenant, les Impôts n'ayant cessé de croître depuis cetto époque. Aussi no sont-co plus quelques rares individus qui souffrent do la faim dans les campagnes, mais des familles entières qui en meurent, en plein Paris, à quelques pas des guichets de la richissime Assistance laïque.

(2) On comprend difficilement, par exemple, cette obligation de vendre le grain sur certains point déterminés, et la défense une fois mis en vente do les retirer du marché avant d'avoir trouvé acheteur à n'importe quel prix; mais ces règlements étaient-ils appliqués?


130 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

A. Exploitation.

Nous n'avons pas remarqué quo dans le passé la terre au Mage, dans les fer m os importantes, ait été exploitée directement par le propriétaire, mais seulement par des fermiers ou tenanciers; seule la potito propriété est restée aux mains du maltro qui la travaillait en on payant cortainos redevances. Le seigle et lo môteil ont été particulièrement cultivés ; beaucoup de pièces do terre sont qualifiées dans nos actes « de pièces à sciglo », ce qui nous porto a croiro quo ces lots do terre étaient périodiquement et exclusivement consacrés à sa culture ; lo froment, l'avoine et l'orge complètent la culture des céréales, les prairies artificielles, d'ailleurs rares, sont couvertes do fourrages dont quelques lots sont en luzerne et trèfles, d'autres eu « bourgogne » (le sainfoin), d'autres enfin en pois et vesces. (Voir les aveux des curés depuis 1550 et la déclaration des biens curiaux en 1692.) Les prairies naturelles ne sont pas négligées et beaucoup d'entr'ellos sont hypothéquées en faveur du Trésor ; enfin, à côté du jardin potager, une grande partie des petites propriétés ont leur clos à chanvre, leur chènevVere, qui ne supporte quo cetto seule culture (1).

B. Feivnages, Baux, Particularités coutumières.

Le fermage a été le système d'amodiation le plus suivi au Mage, peut-être y a-t-il eu quelques métayages ; rien ne nous l'indique. Peu élevés au xvii 0 siècle et au début du xvin 8, les prix remontent vers la moitié du dernier siècle, l'agriculture se trouvant plus favorisée et la terre mieux cultivée. Ainsi, la ferme de la Cucuyôre, de 41 arpents, était louée vers 1700 pour le prix do 350 livres ou 81. l'arpent ; en 1750, elle est louée 600 1., soit 141. l'arpent, prix plus élevé que certaines terres aujourd'hui. Les baux sont, comme actuellement d'ailleurs, d'une durée maximum de douze ans ; ils se divisent en périodes do trois ans, durée d'un assolement, ils commencent ou prennent fin en général à la Saint-Rémy. En 1701, le moulin de la Forge et ses appartenances, qui précédemment avait été loué pour six ans par Antoinette de Gruel à Pierre Brière, fut loué a Noël Bougis la somme de 800 1. Mais soit que le bail eut été résilié, soit que le fermier fût décédé, Pierre Brière reprit le 19 mai 1705 un bail do six ans au raème prix et condi(1)

condi(1) Renoult écrit qu'en 1779 sa chenevière lui ayant donné 52 douzaines de chanvre femelle il eut 72 livres pesant dont 31 de gros et 19 de brin.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 137

tions. Ces conditions ou particularités consistaient on faisan ces ; dans lo bail ci-dessus on demandait une domi-douzaino do poulets et autant do chapons ; il n'y avait pour ainsi dire aucun bail ou no fût introduite) cette clause ou d'autres semblables, commo celle do ces doux fromages dus à la Collégiale, do Toussaint avec 131. do rentes. Parfois mémo la rente seigneuriale établie sur les terres ou immeubles du domaine no se soldait qu'en nature; ainsi, on 1050, Guillaume Lejoune, nYaréchal a Feillet, reconnaît devoir annuellement au seigneur, pour cinq perches de terro, sa maison et sa boutique, deux poulets à la Saint-Jean ot deux chapons à la Saint-Rémy, et c'est pour n'avoir pas rempli les conditions de cet aveu que Marie Briôre, veuve de Claude Godard, so verra en 1750 condamnée à payor vingt-neuf années d'arrérages de deux chapons et un poulet c attendu la diminution d'un poulet « qui a été faite à cause d'un petit bâtiment servant do grange « à présent possédée par le sieur de Grandrnont ». L'engagement pris par devant lo seigneur de l'endroit de moudre aux moulinsbaneaux nous semblerait plutôt faire partie des droits privilégiés que des coutumes particulières.

G. Salaire, Main-d'oeuvre.

Nous sommes tellement peu renseignés sur cet article et sur les deux suivants que nous avons pensé utile de visiter, disons-le « d'intervieuwer » nos bons fermiers des sièclos passés. Eux seuls auront qualité pour nous répondre. Nous sommes entrés à la ferme de la Garde et nous y avons trouvé en 1560 Tiennelte Durand, veuve sans doute, mais tenant d'une main ferme la direction de ses travaux de maison ot d'exploitation ; elle n'a point manqué de ce faire des affaires » puisqu'on 1587 elle fait un fort bon testament qui nous parle do «c toutes ses maisons et héritages au lieu « de la Basse-Ferette », Tiennette Durand n'avait aucun enfant, aussi, laissée seule par son mari, lui a-t-il fallu un personnel complet. Elle nous a dit avoir pour la seconder un charretier, une servante ot un petit valet. Elle paye son charretier 37 1., sa servante 15 1., son petit valet 12 1. bon an mal an, et quand vient la moisson il lui faut en plus un faucheur auquel elle donne soit en nature trois boisseaux de méteil par arpent, soit 18 sous à 11. en argent ; l'avoine ne lui demande que moitié moins et le fourrage ou le pré environ 12 sous ; si elle a besoin d'un journalier ou d'un batteur, elle donne au premier 6 à 8 sous, au second environ trois ou quatre boisseaux de grain battu sur cent.

Un siècle plus tard, nous nous sommes promenés dans la campagne du Mage, nous avons interrogé Jacques Houlle, Simon Creste, Jehan Regnart et d'autres, et nous avons appris d'eux que


138 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

les labours se payaient 5 livres l'arpent, que le fauchage du pré se payait 30 sous et celui de l'avoine 20 sous, mais que si on la sciait (1) il fallait donner autant que pour le pré et pour lo blé, le sciage revenait à 50 sous ; une journée do moissonneur vaut 10 s. et en hiver les batteurs en grange gagnent la jolio somme de 3 a 4 livres pour battre un muid d'avoine, 51. pour autant do blé. (Le muid, peu usité dans lo Perche, se divisait en 12 septiors ou 144 boisseaux équivalant aujourd'hui à environ 0 hectolitres.)

En 1772, François Lorieux, bordager, donnait 9 sous par jour à son batteur, et Courpotin, qui était allô faire la moisson a Marchainville, avait rapporté 37 livres comme faucheur. François Lelarge s'était engage en 1782 pour 62 livres annuelles comme domestique et dans la môme année Mario Tremblay gagnait 33 1., il est vrai quo l'année suivante Mro Ronoult, son maître, lui donna 421. et qu'ello avait comme faisances « un mouchoir, un tablier, « une demi-livre de laine, une paire de sabots ». Et c'était bion payé, car sa camarade Marie-Anne Foucault ne gagnait que 18 livres d'argent. Nous avons rencontré Claude Guérin qui allait à sa journée; Claude Guérin est sacristain et de ce fait a un traitement de 721., mais aussi il faut qu'il conduise l'horloge ; il nous a dit gagner 15 sous a la Cucuyôre et y ôtre occupé autant qu'il lo voulait, le charretier y est payé 80 1. par an, le valet do ferme 601. et ils ne se plaignent pas.

Tels sont les renseignements principaux que nous avons pu recueillir sur le salaire de nos ouvriers do culture, nous les donnons aussi fidèlement que nous les avons reçus et nous ajoutons que les derniers, chiffres, tout en étant un peu majorés au commencement de notre siècle, n'ont commencé à monter rapidement qu'à partir de 1850, époque où les agriculteurs ayant augmenté leur gain purent faire participer leurs employés à cet accroissement de profits par une augmentation de salaire.

D. Culture, Assolement, Défrichement.

La petite culture a été de tout temps la seule exploitée au Mage ; nous ne pouvons en effet classer dans la grande culture une exploitation de 80 arpents et nous n'en comptons qu'une de cette étendue au Mage, l'Ardillière, dont nous avons déjà parlé comme propriété ; c'est donc ici la petite culture faible, parfois très faible, c'est en beaucoup d'endroits le « allotage » (allotum ulleu, culture d'un alleu), qui ne permet pas toujours d'avoir un

(1) Dans lo Perche on appelle scier (prononcez séyer) couper à l'aide do la faucille, système bien plus long que le fauchage et maintenant abandonné dans notre province depuis trente ou quarante ans.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 139

mobilisr do fenno complet. Aussi, lorsque la culture devenait trop minime, s'associait-on, et un cheval servait parfois à plusieurs pour occuper l'attelage d'une charrue, ou si deux chevaux devenaient nécessaires ot qu'on n'en eût qu'un a sa disposition, lo voisin donnait le sien et a son tour reprenait l'autre, quand besoin en était ; cela s'appelait a soccr » (sociare, s'associer) (1). Les laboureurs a bras ne manquaient pas non plus et souvent, quand on no possédait qu'un demi-arpent, môme un arpent à cultiver, on bêchait soi-môme son coin de terre.

L'assolement qui a peu changé aujourd'hui était triennal, rarement bisannuel, avec un an de jachères et deux labours avant les semailles. Les engrais artificiels sont inconnus ; on n'en connaît pas d'autres que les fumiers de ferme, les marnes et les détritus do mauvaises herbes ; et encore a t-on beaucoup de difficultés à se procurer la paille nécessaire pour l'engrais, les dôcimateurs y apportant, par la vento trop élevée, un obstacle dont se plaignent à bon droit nos cultivateurs du Mage. Aussi les engrais furent-ils toujours insuffisants, et c'est une des raisons de la place considérable que tiennent les jachères dans les assolements, le sol ayant besoin de repos pour renouveler ses forces productives.

Le défrichement dut occuper une certaine place dans la culture au siècle dernier, si nous en croyons ces quelques lignes du Procès des pailles oii il est dit aux Décimateurs que « laissant une < plus grande quantité de pailles, ils faciliteront de faire valoir « une plus grande quantité de terre, et plus ils verront se défri« cher de terres ». Le manque d'engrais fut donc un obstacle au défrichement qui commença à se produire quoique faiblement à la moitié du siècle dernier et qui aujourd'hui laisse encore beaucoup à désirer, en particulier sur toute la lisière des bois de Feillet.

E. Animaux domestiques.

M. do Pommereu nous apprend (v. p. 10) que « sur les bruyères « du Mage, où le pâturage vaut mieux que sur d'autres cantons, <c on engraisse avec succès les troupeaux de vaches et de mou« tons qui sont conduits aux marchés de Sceaux et de Paris ». C'était une bonne ressource pour le petit laboureur si peu rémunéré dans sa culture. Les chèvres accompagnaient souvent sur les bruyères les vaches ou les moutons, pendant que le porc, objet d'attentions spéciales, demeurait, et à peu près dans chaque ferme ou village, casanier auprès de son toit, frayant volontiers avec les hôtes de la basse-cour, qui comptait en dehors des galli(1)

galli(1) terme n'a pas disparu et on dit encoro : c Pierre soce avec Jean. »


140 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

nacés quo nous remarquons aujourd'hui, le chapon, qui fut longtemps sujet de faisances, le pigeon, qui, comme a l'Ardilliôro, s'élevait on nombreuse compagnie dans lo colombior. Nous ignorons si, comme aujourd'hui, le voau fut mis a l'engraissement et lo cheval à l'élevage; ce quo nous pouvons indiquer, c'est qu'en 1692, M* Jusseaume prélevait sur les agneaux, veaux ot porcs, une dlmo qui entrait en ligne de compte et nous fait ainsi soupçonnor dans nos fermes du Mage un élevage assez intéressant sur cette catégorie d'animaux.

F. Prix des denréesi Débouchés.

Nous avons pour lo siècle dernier et le commencement de celuici un précieux document, lo journal particulier do M. Rcnoult, curé du Mage, nous parlerons d'après les comptes quo nous y avons relevés. Mais auparavant nous on voudra-t-on d'inscriro ici quelques prix généraux des siècles précédents qui ne sont connus que de bien peu de nos lecteurs ; sans que ces prix aient été ceux du Mage, ils s'en écartent fort pou et aideront à établir un point de comparaison avec les prix fixes que nous indiquerons ensuite d'après le document conservé aux archives du presbytère

du Mage.

xvi« siècle. xvii» siècle. Blé (le setter, i20 kilo g., mesure

de Paris} 51.12 s. 101.

Méteil et seiglo 41. 12 s. 81.10 s.

Avoine 31. 51.

Orge. . . 61.

Foin, la botte 1 s.

Pois (le boisseau, 40 litres).. . 30 s.

Yesce id. ... 25 s.

Cheval de course 200 1.

Cheval de trait 1501.

Boeuf. 501.

Vache 201.

Chèvre 61.

Mouton 41. 61.

Porc 451. 251.

Poule 5 6. 15 s.

Chapon 7 s. 12 s.

Dindon (poule d'Inde). ... 20 s. 30 s.

Poulet 6 s.

Canard 12 s.

Oie grasse 25 s.

Pigeon, ,.,..,,. 3 s.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 141

xvp siècle. xvii* Bièclo.

Beurre, la livre 5 s. 6 s.

Fromage, la pièce 2 s. 4 s.

OEufs, le cent 30 s.

Boucherie, Venaison, Poisson.

Boeuf, la livre 3 s.

Vache 2 s. 1/2.

Langue de boeuf, 20 s.

Veau 4 s.

Ris de veau 10 s.

Mouton 4 s.

Graisse 8 s.

Lièvre 40 à 50 s.

Lapin 25 s.

Perdrix 20 s.

Bécasse 25 a 28 s.

Faisan 51.

Alouette 2 s.

Grive 6 s.

Brochet (gros) 151.

Truite de un pied 30 s.

Tanche 25 s.

Carpe 20 s.

Ecrevisses, le cent 50 s.

Grenouilles, id 20 s.

Dans les prix que nous allons donner, et qui sont spéciaux au Mage, on ne retrouvera pas toujours les articles correspondants à ceux désignés ci-dessus, mais en revanche on en trouvera de nouveaux qui ne manqueront point de frapper l'attention et pourront servir de comparaison avec nos prix actuels.

(milieu et fin du XVIII» siècle et commencement du xix« siècle).

Blôetméteil, le minot (120 litres). . . 41. 5 s.

Orge, id. ... 31.

Avoine, id. ... 21. 3 s.

Mouture, id. ... 31. 5 s.

Paille, le cent de bottes 81. à 121.

Agneau 21.10 s. à 41.10 s.

Veau 61.

Cochon 111.

Pain, le kilog. (en 1814) 7 s.

Vin (un quart) 301. à 501.

Vin, 2 poinçons, (420 litres) 1201.


142 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FE1LLET.

(milieu et fin du xvm« siècle et commencement du xix« siècle). Viando do boucherie (boeuf, kilog.). • • 15 s.

Uno morue 32 s.

Un chien do mer 24 s.

Vinaigre, la bouteille 8 s.

Eau-de-vie, la bouteille 18 s.

Cidre (2 pipes fûts et jus, la pipe do 6001). 401.

Une pièce de fll à tisser (chanvre). ... 20 s.

Chaux do Senonches (9 minots) 30 s.

Plâtre (la livre) 1 s.

Briques (le cent) 31.

Marne (le banneau, 1 mètre cube). ... 11.

Une pipe pour mettre le cidre 81.

Souliers de femme 4 1. 10 s.

Les menues denrées qui n'étaient pas consommées sur place étaient portées soit sur le marché de Longny, soit sur celui de Regmalard, et nous savons que le gros bétail était en grande partie dirigé sur les marchés de Paris et de Sceaux, où on était particulièrement friand de la viando engraissée sur les bruyères du Mage.

§m.

Sylviculture.

Essences, Exploitation, Débouchés, Valeur.

La partie boisée du Mage qui, comme nous le savons, occupe la moitié de son territoire, est principalement composée de bois feuillus, c'est-à-dire repoussant de souches et parmi ceux«ci, dans les hautes futaies, nous comptons le hêtre, le frêne, mais surtout le chêne ; dans les taillis, le bouleau, le charme, le tremble, le merisier jouent le plus grand rôle avec le châtaignier ; parfois on rencontre le pommier et le poirier sauvages et le coudrier. Autrefois, le châtaignier tenait une place importante dans les hautes futaies, on ne le rencontre plus aujourd'hui que dans les taillis.

En 1830, on admirait encore*près de la route qui passe au pied du château de Feillet un groupe de majestueux châtaigniers qui ont disparu. L'alisier et l'acacia closent la liste des bois feuillus. Les bois résineux ne sont guère représentés que par le pin maritime, mais le sont largement, principalement sur la côte sablonneuse qui avoisine le château et le bourg du Mage ; les bruyère.? sont entremêlées de genêts, de bouquets de houx, d'épine blanche et noire. Les petits bouquets de bois particuliers sont plutôt composés de bouleaux, et d'aunes dans les bas fonds. Ce sont


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 143

d'ailleurs deux essences de bois qui semblent avoir ou de tout temps les favours dans toute la contrée, les noms de Launay, les Aunaies, lo lloulay, la Boullaye donnés à de nombreux villages en sont une preuve.

Uno grande partie do ces bois était soit consumée au Mage par les particuliers, soit dirigée sur la forge de Beaumont ou lo fourneau de Rainville, tous doux sis a Longny, soit encore, mais en moindre quantité, sur le fourneau du Moulin-Renault (paroisse do la Magdeleine-Bouvet). On vendait au dernier siècle, et de 1800 a 1820, le bois do chauffage au Mage d'après les prix ci-joints :

Corde (18 pieds de coucho, 4 pieds de haut, 3 stères) 12 livres

Bourrées, le cent 9 livres

Souches, la corde 8 livres 10 sous.

D'ailleurs si nous voulons avoir une idée générale et exacte de la valeur des bois de Feillet, au siècle dernier et avant, écoutons Mire Hugues de l'Estang, sieur de Montfroger, bailli de Feillet en 1742, et plus tard (en 1765) procureur général au grenier a sel de Regmalard et procureur du Roi a Mortagne.

A propos de 1'établissoment d'une forge que Miro Helvétius avait projeté, Mir# de l'Estang déclare aux représentants de la ville de Mortagne réunis en séance extraordinaire le mardi 20 mars 1764, que c les bois de M. Helvétius n'ont peut-être pas l'importance « que ce dernier leur attribue. Il ne sont point de futage ni de «c recepages, mais de brière et de peu de valeur. Il y a môme dans < les bois de St-Laurent et de Feillet grand nombre d'arpents où « on ne pourroit pas trouver de quoy faire une demi-corde « de bois à charbon. Et ce que je dis, ajoute le procureur du Roy « n'est point jeté au hazard, puisque j'en ai fait plusieurs années « l'assiette et le recolement, alors que j'étais bailli de Feillet et « que M. Clément, conseiller au Parlement, en était propriétaire. »

Tout en prenant note de cet aveu, n'oublions pas que M'* de l'Estang parlait pour les besoins de sa cause, nous le verrons tout à l'heure.

En ce qui concerne le bois de charpente, de charronnage ou de menuiserie, dont on devait faire un assez important débit, nous ne pouvons donner pour le passé aucun renseignement exact.

g IV.

Commerce.

Nous avons donné plus haut (p. 70) le nom de huit marchands résidant au Mage dans les deux derniers siècles, sans pouvoir


144 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

indiquer leur spécialité sauf celle du « drapier » André Ozanne ; nous en remarquons cinq au xvu° siècle et trois au XVIIP Ces marchands devaient faire le colportage non seulement au Mage, mais dans les campagnes environnantes, car demeurant dans dos villages quelquefois assez retirés et en tous cas peu habités, ils ne pouvaient espérer gagner suffisamment en restant à domicile. Nous voulons croire en tout cas que leur commerce ne dovait pas chômer. No serait-co point entr'autres à André Ozanne ou à son successeur immédiat que fut acheté « cet habit en sergo ou fil composé de haut de chausses, pourpoint, bas do chausses et mante » donné a Guillaumo Guérin par le curé Noël Bernard a cause des bons services que lui avait rendus son père Jehan Guérin et encore ces « dix aunes de serge » donnés à la Fabrique par lo môme pour servir aux ornements do la dito église. Lequel de Zacharie Donette, Jean Godard, Guillaumo Crôto ou René Guérin portait les épices, lo poisson salé, les ustonsiles en terre pour le le ménage, etc. ? tous peut-être.

Denys Godard ne se dérangeait pas lorsqu'il tenait boutique do boulanger à Feillet, il avait assez a faire de cuire son pain et les c fouaces » sans se voir obligé do les porter à domicile, car la concurrence était nullo et il était maître en sa partie, tout comme son voisin d'en face, le redoutable bailli. Mais combien le coeur gai entrait-on chez lui et combien triste parfois chez le sieur de la Gréotiôre, pour lors bailli et avocat au Parlement. On savait d'ailleurs que Denys Godard, André Ozanne et autres ne pouvaient frauder les acheteurs peu fortunés, le seigneur de Feillet n'avaitil pas droit de vérification des poids et mesures? et M»re Ambroise Julien, a la suite de ses prédécesseurs, n'avail-il pas obteuu, en 1752, un arrêt de la Cour des monnaies de Paris, contenant le talonnage d'une pile de 32 livres 65 marcs pour servir à vérifier les poids.

Déjà, du reste, comme maintenant, des commerçants mieux fournis et mieux achalandés que ceux du Mage attiraient en dehors de la paroisse les clients du Mage ; le « Journal » de Mtre Renoult nous renseigne positivement à ce sujet en mentionnant des achats faits, soit à Longny, soit à Alençon, soit à Chartres chez un membre de la famille Lunois qui était établi marchand drapier en cette ville.

Le commerce des céréales et des chevaux avait particulièrement lieu aux foires de Longny dont parlait déjà en 1689 M. de Pommereu (24 Février St-Mathias, l«r mai St-Jacques, 21 septembre St-Mathieu, 21 décembre St-Thomas), on sait qu'elles n'ont rien perdu de leur réputation, le marché du mardi n'avait pas un moindre attrait ; a lfoire de St-Michel à Regmalard et son


HISTOIRE ECONOMIQUE. 145

marché du lundi favorisaient également le développement du commerce local ; Mortagne, enfin, était, quoique assez éloigné (cinq lieues) un centre qui était loin d'être négligé.

|. v

Industrie.

Le Mage n'est pas un pays industriel-et ne l'a jamais été : nous voulons néammoins saluer en passant ceux qui dans la plus petite mesure ont représenté cette branche Et d'abord rendons hommage à Mir« Helvétius dont les louables eflbrts pour l'établissement d'une forge vinrent échouer contre l'opposition hostile et peu raisonnable des représentants de la ville de Mortagne, entraînés a cette opposition par l'ancien bailli de Foillet, Me de l'Estang, qui peut-être avait quelques griefs contre le nouveau seigneur de Feillet. Le mardi 20 mars 1764, il exposa en la séance dont nous avons déjà parlé que t M. Helvétius, seigneur et propriétaire de Feillet, Vaujours, Voré, était sur le point de faire construire une forge à fer ; qu'il avait à cet effet adressé une requête au Conseil du Roi, où il exposait que rétablissement de cette forge d'une utilité incontestable pour l'intérêt public et de l'Etat, lui faciliterait non seulement la consommation de ses bois plantés sur une surface de 3,000 arpents, mais encore une partie de ceux des forêts de Bellême, du Perche et de Réno. »

M« de l'Estang fait observer que cet établissement sera pour les gens de Mortagne une nouvelle charge et cela par la cherté des bois qui se payent déjà 15 et 17 livres la corde et la rareté qui s'ensuivrait infailliblement. Sur la seule étendue de la maîtrise de Mortagne il existe déjà huit grosses forges ou fourneaux : Longny et le moulin Renault à M. de la Galaisière, Intendant de Lorraine ; la Frette et la Motte-Rouge à M. le Riche de Cheveigné, Conseiller au Parlement et de îa Grande-Chambre -, Gaillon et Randonnai à M. Ollory d'Orainville, et le fourneau de la Fonte au Marquis de Riantz. En plus il se trouve encore, sur la même maîtrise, plus de quinze fonderies en fer, martinets, clouteries, tréfileries, briqueteries, tuileries. « La construction projetée mettrait le comble à la pauvreté de la province. » Nous n'en saisissons pas bien la raison ; en tous cas devant de si sérieux considérants et ceux relatés plus haut au sujet des bois, la demande de M. Heivétius fut rejetée. (Mortagne, Registre des Délibérations. Y.\e Bonhomme Percheron du 23 juillet 1889.)

En 1636, Louis Guérin est meunier de la Forge; c'est le moulin * Série, v. H


146 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

banal de l'endroit, aussi ne doit-il pas chômer ; tous, jusqu'au curé, s'engageant à faire moudre à ses meules, Louis Guérin donne donc do bonnes rentes au Seigneur ; il lui verse 6001. Plus tard, Pierre Briôre et Noël Bougis lui en feront 800, prix bien raisonnable pour l'époque, avouons-le, aussi nos meuniers de la Forge doivent-ils être industrieux et travailleurs, comme d'ailleurs tout meunier sait l'être, pour, après avoir versé leur rento, se réserver un certain confortable. En cette même annôel636nous entrons dans la boutique de Guillaume Lejeune, maréchal à Feillet; il est vraiment bien établi; les voitures do charges, do routiers, de promeneurs passent a sa porte; elles y passeraient aussi bien au bourg du Mage, sans doute, mais la clientèle du Seigneur est à faire entrer en ligne de compte, ses écuries sont richement habitées, ses visiteurs sont nombreux, son industrie réussira mieux à Feillet qu'au Mage.

Pourquoi alors trouvons-nous le charron Blanche établi au bourg en l'année 1750? Feillet disparaît avec ses Seigneurs qui ne l'habitent plus; le centre industriel va se déplacer et se transporter au Mage, le baillage lui-même est supprimé, quelques bourgeois comme les Suhard et les Lunois no sont plus quo les seuls habitants de Feillet qui n'aura désormais d'attrait ni pour le commerce ni pour l'industrie. Jean Blanche, d'ailleurs, h son métier de charron joint celui de menuisier en gros, de faiseur de portes et fenêtres, il a tout intérêt a demeurer au Mage, otpuis, il est bien logé et a peu de frais ; le Trésorier do la Fabrique lui a donné pour 30 livres annuelles, toutes les terres labourables, brières et briaudages de la Fabrique avec une maison manable où il y a petite chambre froide, moitié d'un grenier, moitié d'une cave et deux petites étables qu'il partage avec Florent Biaise, maître d'école.

Entre la Forgo et Feillet nous avions des tuiliers, mais l'industrie de ces braves ouvriers n'avait que peu d'avenir, le nom seul de l'endroit qu'ils occupèrent « la Thuilerio » nous indique leur passage et nous irons bientôt, au chapitre suivant, les retrouver ailleurs dans un état plus prospère. Faisonsmémoire en terminant du vitrier Robert Morand, de Jehan Lelarge, de Balthazar do l'Isle,un de nos donateurs, qui, bien sûr, construisirent quelqu'un do nos vieux bâtiments a colombages, de ces nombreux sabotiers qui exploitèrent les bouleaux, aunes et hêtres des bob voisins, de ces faiseurs de cotterots, expédiés dans les villes voisines, de ces humbles tisserands, do ces légendaires et paisibles (lieuses, les uns travaillant le lin ou le chanvre, les autres la laine de leurs moutons, et dont nous ne revoyons jamais sans émotion les métiers ou les rouets aujourd'hui relégués a l'ombre des caves ou des greniers,


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 447

g VI.

Bâtiments.

Ce paragraphe ne sera autre que le récit d'une promenade archéologique et historique dans le bourg et dans chaque village de la paroisse, l'histoire de chaque monument intéressant, le résumé des impressions que chaque visite nous aura laissées. Kglisc, presbytère, mairie, école, château et sa chapelle, maison des baillis, etc., seront autant d'objets fort intéressants à étudier. Les villages, qui ne nous offriront rien à visiter, nous auront peut-être laissé quelques souvenirs historiques; nous les noterons fidèlement, et chemin faisant nous ne manquerons pas de signaler les croix, tombeaux, ponts, et en général tout ce qui nous aura paru digne d'être signalé.

A. Eglise.

L'église actuelle, d'une construction extérieure très ordinaire, a dû compléter, nous ne savons a quelle époque, un monument roman dont lo portail a été conservé, quoique trè3 détérioré; l'oeuvre manque de régularité et nous remarquons ici ce qui a été observé ailleurs ; le choeur sortant du plan de la nef et s'inclinant à gaucho, irrégularité qui C3t dissimulée en dehors par la sacristie et la chapelle. ,

Certains architectes du moyen-âge modifièrent ainsi le plan habituel des églises pour figurer l'inclinaison de la tête de N. S. Jésus-Christ mourant sur la croix : la cathédrale de Quimper en est un des exemples les plus connus. Dans notre Perche nous pouvons citer l'église do Ce ton (canton duîheil), fort rcmarquabto au mémo point de vue, mais nous no croyons pas pouvoir appliquer a son inclinaison l'interprétation ci-dessus, qui, d'ailleurs, n'est pas invariable. Lo choeur actuol de l'église do Ccton servait do chapelle au prieuré avant la destruction do l'église do SaintNicolas (xine et xiv« siècle); la tour, qui est romane, n'était autre que le donjon du château féodal de Prez. Or la chapelle et la tour n'étant pas dans le môme alignement, on fut obligé, auxvi* siècle, on construisant lo vaisseau de la nouvelle église, de le fairo sur un plan oblique pour relier la tour a sa base et aussi lui donner la chapelle pour chevet. Au Mage, l'oeuvre également est de deux époques, la partie inférieure est romane, bien qu'elle en ait perdu lo style par les remaniements successifs qu'elle a subis, la partio


148 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

supérieure est plus récente (xv# siècle), peut-être de l'époque où Feillet cessa d'exister comme paroisse, mais nous ne trouvons aucune raison archéologique pour expliquer l'inclinaison du choeur et nous admettons volontiers le sens mystique donné plus haut.

Le clocher est dans le style des flèches ou mieux des lanternes octogonales du siècle dernier ; il renferme deux cloches fondues il y a bientôt cinquante ans (1), lesquelles ont remplacé entr'autres une cloche qui fut redevable à Mr Helvétius, seigneur de l'endroit, d'une somme do 156 1. (2). Un cadran, complément d'une vieille horloge muette depuis longtemps, mais qui oxisto encore, nous reporte aux comptes des trésoriers, où nous lisons :

1755. 121. à Jean Blanche pour conduire l'horloge.

1771. 281. 8 s. 6 d. au régisseur du moulin Renaud pour les poids do l'horloge, etc.

L'intérieur do l'église nous rappelle plus de souvenirs et, là encore, nous retrouvons les traces de la générosité d'Helvétius. Pendant qu'il était seigneur de Feillet, on fit un remaniement complet de la décoration intérieure ; le sculpteur Julien Hervieu travailla les petits autels et les stalles; on restaura le grand autel, dont le retable est si remarquable par ses sculptures Louis XV, et par son tableau qui, sans avoir le môme cachet artistique, n'est pas sans exciter l'intérêt par le sujet qu'il reproduit et par ses

(1) C'est avec plaisir quo nous avons relevé cette générosité du philosophe si connu ; elle n'est point d'ailleurs la seule au Mage et nous savons quo l'église de Regmalard ne fut point étrangère à ces libéralités. Nous avons trouve cette note sur le dos d'une carte & jouer. Elle est d'ailleurs confirmée par le compte du trésorier, M. de Suhard. (2) Inscription de la grosse cloche

L'an 4852, sous l'épiscopat do M*r Charles-Frédéric Rousselet, j'ai été bénite par M. Jacques «René Cohu, curé du Mage, et nommée Zoé-Jeanne par M. Jean-Richard«Léonor d'Andlau, comte, et par dame Zoé Lcfebvrc, épouse do M. François-Charles Ghauchcprat, chr do St-Louis, ofT"" do la Légion d'honneur, membre du Conseil Général do l'Orno. M. l'abbé Gigan, vicaire du Mage ; MM. Couvé, président, Rcgnard, trésorier, Courpotin, secrétaire, Collet, maire, Cottcrcau, Taurin, Marin, tous membres du Conseil de Fabrique de l'église paroissiale du Mage. Inscription de la petite cloche

Eu août 1852, j'ai été bénite par M. Jacques-René Cohu, curé du Mage, et nommée Marie-Aglao* par M. Miric-Louis-Antonin do Viel-Lunas d'Espcuillcs, sergent à l'école spéciale militaire de Saint-Gyr, et par dame AglaG d'Orvilliers, comtesse d'Andlau. M. Gigan, vicaire du Mage, MM. Collet Frédéric, maire, Achard do la Vente Victor, adjoint, Guérin Jean, tiesnard René, Rivière Pierre, Ikllangcr Théodore, Tomblalne Jean, Gonct Louis, Madelaino Charles, Chauvin Pierre, de Bras-de-Fer Louis, conseillers municipaux ; MM. Couvé Nicolas, Regnard Jean, Courpotin Pierre, Cottcrcau Louis, Taurin Marin, marguillters.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 140

personnages (1). Helvétius apporta ?a part de frais dans ces heureuses innovations; le compte de son régisseur, Mr Caquet, et celui du trésorier, Mr de Suhard, font foi do 3401. versées par le châtelain philosophe (2).

On attribue, mais sans preuve, à Mmo Helvétius la tapisserie qui recouvre la table du Trésor ou banc-d'oeuvre (3). Divers ornements en fine marquetterie de soie du siècle dernier, deux immenses tapisseries flamandes représentant des scènes bibliques donnent à la sacristie un intérêt qu'elle n'a pas par elle-même. La chapelle tombale des seigneurs de Feillet attire spécialement l'attention, non par son style, car elle n'en a point, mais par ses souvenirs historiques.

Cette chapelle est de 1616; une permission donnée par l'autorité diocésaine de Chartres au sieur Blondeau, prêtre, prieur do Longny, de bénir cette chapelle on fait foi (4) ; elle fut construite par Antoinette d'Albret dont le mari, René de Gruel, était mort le 2 mai 1615 a 35 ans, après seulement 7 ans de mariage. Surélevée de deux marches au-dessus du choeur de l'église, celle chapelle est établie sur un caveau oit furent déposés les restes de plusieurs seigneurs de Feillet. Les inscriptions funèbres que nous avons relevées sur les murs nous rappellent les principaux ; deux plaques en marbre noir do 0™,50 c. carré nous ont conservé lo souvenir des Gruel ; un coeur, aussi en marbro noir, celui de messire Clément et de son épouse; tous les trois sont encastrés et scellés dans les parois du mur ; en voici lo texte :

La première, surmontée des armes des Gruel, D'argent à trois fasces de sable, sur un écu ovale, est supportée par deux lions :

Jesus-Maria Ici gist très Haut et Puissant seigneur Messire René de Gruel, chevalier, seigneur et comte de Lonsac, Feillet, etc., âgé de 35 ans décédé en son château de Feillet le 2em May IGlo.

(1) Ce tableau représente l'adoration des Mages, et il n'est point téméraire d'avancer que peint vers la moitié du siècle dernier il puisse représenter quelques figures de la famille d'Hclvctius ou de Julien Clément.

(2) Avec les 156 1. de la cloche, c'est une somme de 500 I. offerte à l'église du Mage par Helvétius. Qu'on nous pardonne d'aitircr aussi spécialement l'attention sur les libéralités du célèbre seigneur de Vorc et de Feillet; assez d'autres ont enregistré ses erreurs pour que nous le fassions connaître sous un jour plus favorable qui nous permet d'espérer pour lui un pardon que la charité à toujours su conquérir. « Eteemosynis redime peccata. »

(3) Cette tradition m'a été rapportée par M. l'abbé Leroux, ancien curé du Mage.

(4) Permission donnée par Jacques Lcscot au sieur Blondeau, prêtre, prieur de Longny, de bénir la chapelle nouvelle, bâtie à côté du choeur de


150 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Icigit aussi très-Haut et Puissant seigneur messire René de Gruel, son fils, comte de Lonsac, etc., âgé de 49 ans XI mois sept jours, décédé le 7,m° de Juin 1694.

Requiescant in pace

La seconde est surmontée des armes accolées do Gruel (D'argent à trois fasces de sable) et d'Aydie. Écarlclé au 1" de gueules à quatre lapins courans d'argent l'un sur Vautre, quiestd'AYDiE; au H et 3 contrécartelè au 1er cl 4 d'or à 3 pals de gueules, qui est de Foix; au 2 et 3 d'or à deux vaches passantes de gueules, accornées, accolées et clarinées d'azur, qui est de BÉARN).

Jésus-Maria

Ici gist très Haut et Puissant seigneur Messire Antoine Daydie, chevalier, seigneur vicomte de Riberac, Elpluche, Montegrié, Lonsac, Feillet, Escandillac, etc., âgé de 84 ans et 4 mois neuf jours, décédé en son château de Feillet le 2m septembre 1699, espoux de dame Renée Antoinette de Gruel. Requiescat in pace

La troisièmo est un coeur en marbre noir convexe et faisant saillie hors du mur (0m,50 de haut sur 0m,45 de large) avec texte latin surmonté des armes des familles Clément : Coupé de gueules au soleil d'or, et d'azur à la fleur de lys d'or à la face d'or brochante (1), et Gaudin do la Poterie. D'azur au cygne d'argent sur une mer de même.

Cor

viri fidelis

Alexandri Juliani Clément

EquitiS) Senatoris Parisiensis, Domini de Feillet

reddilum est

Cordi

suavissimoe uxoris

Henricoe Colharinto Gaudin

a quo tantisper dissilum fucrat

non absens.

Ulinam quoe a Deo conjuncta fuentnt

in via

Deo conjunctim vivant

in patria.

Obierunt, illa, die 19 oclob. 1121 oetatis 23,

Mo, die 25 jan. 1141 oetatis 61.

Requiescant in pace

l'église du Mnge et do transférer en la cave de la dite chapcllo le corps do feu M. do Lonzac et de MM. ses enfants.*

(Invent, des titres de Feillet communiqué par M. A. d'Andlau.J (1) Les armes exactes de cette famille, telles qu'elles sont portées au*


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 151

Le caveau, a n'en pas douter, dut être violé à la Révolution. En 1870, pendant l'occupation prussienne, on y cacha, entre autres objets, les archives de la cure du Mage qui nous ont servi à publier ce travail (1).

B. — Presbytère

Le presbytère est de la dernière moitié du siècle dernier; nous ne saurions trop louer le bon goût qui a présidé à sa construction et h la distribution de ses vastes appartementsdu rez-de-chaussée et du premier; l'un d'eux, qui est à la pointe nord de l'édifice et fait corps avec lui, a été désaffecté do sa destination première et sert aujourd'hui de mairie.

L'architecte présumé de ce travail serait M. François, curé du Mage et député du clergé en 1789; nous n'avons rien trouvé qui

jourd'liui pat* ses représentants sont un peu différentes comme disposition des pièces : De gueules à la fasce d'or accompagnée en chef d'un soleil d'or et un ècu d'azur chargé d'une (leur de lys d'or en coeur. Devise : Si regnare cupis, regnet de me n lia tecum.

Nous ajouterons ici quelques renseignements que nous n'avions pas quand parut le paragraphe relatif aux seigneurs do Feiilet (voyez p. 53) et que M. le comte Ludovic de Blavctte a bien voulu communiquer pour nous s'i M. de Romanct. La famille Clément, originaire do Clémensane, en Provence, a fourni au Perche Jean Clément, grand-bailly du Perche et du Sonuois en 1504 et 1507, marié ù Michcllc do Dlavctte. Ce n'était pas de lui, mais d'une autre branche, restée en Provence, que descendait : Alexandre-Julien Clément, ch»", comte d'Etoges en Champagne, qui acheta Feiilet en 1717, et acquit quatre ans plus tard, en 17'2I, la terre do Blavctte, en Barviiic, do M. Le Conte de Nonant, W* de Bretonccllcs. Henriette-Catherine Gandin, qu'il avait épousée le 8 août 1714, était fdle d'Ambroise Gaudin, BB' de la Poterie, et de Henriette-Catherine de Lens, et mourut à 23 ans, après avoir eu dix enfants f3 fois des jumeaux), dont trois so marièrent : i<> Ambroisc-Juticn qui suit ; 2» Athanasc-Alexandrc, né a Crctcil en 1710, sg'do Boissy-Maugis et do Blavettc, marié en 1744 a Marie-Marguerite Brochant du Brcuil, et mort à Saintc-Palayo lo 22 août 1703; 3» Jcan-Chrysosthomc-Antoine, se' do llarvillc au Perche, comte do Montgommery en Normandie, baron d'Ëcot en Bourgogne, marié a Geneviève Brochant du Breuilet mort en émigration.

Ambroise-Julien Clément, s«r de Feiilet, qui, comme son père, avait été tenu sur les fonh baptismaux par Louis XIV, épousa, a Saint-Gervais do Paris, lo 12 août 1743, Mario Auvray do Graiulville, fille d'André-Pierre-A., e&r do Grandville, Gourde, etc. et do Louise-Marie Touchct, petite-nièce de la maîtresse de Charles IX. Auvray porto : D'aturau chevron, accompagné de 2 étoiles en chef et une merleHe en pointe, le tout d'or.

(1) M. Leroux, cure, et M. Tombclaine, maire, s'entendirent pour y cacher, en mémo temps que les archives, une partie des vases sacrés. Lo caveau est blanchi à la chaux, mesure 4 à 5 m. de superficie et contient sur les murs les mêmes inscriptions que sur les murs de ta chapelle. On y descend par un escalier en pierre.


152 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

nous permit de l'affirmer, mais nous n'en serions aucunement surpris ; nous retrouvons là en effet le style et le goût des constructions bourgeoises de la fin du règne de Louis XV.

Qu'eussent dit alors et que diraient aujourd'hui Maître Jehan Guérin de Salle, voire môme Maître Jehan Le Large, tous deux curés de St-Germain du Mage, l'un en 1499, l'autre en 1545. Eux n'étaient point logés en bourgeois, loin de là ! et leur presbytère n'était pas un palais. Situé sur l'emplacement du presbytère actuel, il tenait un enclos d'un demi-arpent; en cet enclos était une maison manable composée seulement de deux chambres, d'un côté une étable, de l'autre une étrise; devant : une cour et un jardin ; c'était l'ancienne maison d'un sieur Renaudière chargée de 12 deniers envers le trésor du Mage, habitation fort apostolique et qui môme pour l'époque nous parait d'une grande simplicité (1).

En 1669, le presbytère avait été reconstruit, mais la vieille maison qui servait autrefois à cet usage existait encore. En 1655, le clergé avait fait de grands efforts pour rétablir les maisons curiales, presque partout dans un état déplorable. Il obtint de Louis XIV, en février 1657, une déclaration qui portait : « Que les « paroissiens seraient obligés do rétablir les presbytères et c maisons d'habitation des curés démolis par l'injure des guerres «c civiles ou par caducité ». Restée sans effet, cette déclaration fut suivie d'une seconde en 1661. Elle ordonnait «c que les évoques « ou leurs grands vicaires et officiaux visiteraient les maisons c presbytérales de leur diocèse, et pourvoiraient promptement, « les officiers des lieux étant appelés, à ce qu'elles fussent bien et « dûment réparées et construites où il n'y en avait pas ; à quoi « faire seraient contraints les déciimiteuro. marguillers, parois* c siens et autres. » Une troisième déclaration de 1666 suivit les deux premières et enfin un peu partout l'accord se fit pour restaurer ou reconstruire les presbytères. Celui du Mage dura un siècle et fut remplacé par le presbytère actuel. On y voit le portrait gravé de son fondateur présumé, M. François, et un fonds de bibliothèque assez intéressant, provenant un majeure partie de celle de M. Renoult, son successeur, et de Mr Cohu (2;.

(1) Le logement des curés et vicaires considéré comme l'accessoire des églises resta jusqu'en 1455 a la charge des gros décimateurs et à cette époque-là, seulement, passa à celle des habitants.

(2) Nous avons dit plus haut (v. Ecoles) quo l'école actuelle des garçons construite en 1845 est du meilleur goût et ne laisse rien & désirer. Il n'en est pas de même de la mairie qui n'est qu'une simple chambre de presbytère.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 153

C. — Le Château de Feillet et sa Chapelle.

Hier ce château était en ruines, aujourd'hui il revoit ses beaux jours après deux siècles d'abandon. A qui en doit-on le premier oeuvre. Rien de positif sur ce point ; seulement des probabilités qui paraissent sérieuses ; le style de l'ouvrage est du commencement du dernier siècle, rien du vieux château historique, ni des gentilhommières du xvie siècle; c'est plutôt une maison de plaisance de l'époque Louis XIV et Louis XV, à façade rectiligne, accostée, à droite et à gauche, de deux pavillons, composée d'un sous-sol, d'un rez-de-chaussée, d'un étage au-dessus et de mansardes ; un document vient appuyer la date que l'oeuvre accuse d'elle-même. Nous lisons dans l'Inventaire des archives de Feillet, que messire Helvetius acheta < le château, manoir et forc teresse de Feillet, clos à douves et fossés, joignant de toutes « parts aux terres cy-après déclarées avec le jardin étant derrière « led. château contenant cinq arpents environ, lequel château « existe en son entier, avec l'augmentation des deux pavillons « qui ont été faits par feu messire Alexandre-Julien Clément, <c s*' du dit Feillet. »

Ailleurs et dans le môme inventaire, nous voyons qu'en 1712, lors du contrat de vente fait par les directeurs de l'Hôpital générai de Paris à m™ Vincent Le Mée, la maison seigneuriale de Feillet consistait en « un pavillon servant de château, bastiments, « offices, cours, avant-cour, jardin derrière le château, dans « lequel sont plusieurs canaux, petit bois de futaye à côté du « jardin, clos, etc. »

Ainsi le château do Feillet serait de deux dates assez rapprochées, le corps principal de logis, qui était naguère le plus délabré, remonterait h la fin du XVIP siècle et au temps des derniers Gruel, et les deux pavillons a l'époque plus récente de m" Julien Clément, qui fit également édifier la chapelle actuelle, en 1738.

Négligé, abandonné depuis deux siècles, Feillet n'était plus qu'une vaste ruine où il devenait dangereux de s'aventurer. Dans ces dernières années, maintes fois nous avons visité ses fenêtres brisées dont les vitraux étaient remplacés par des carreaux do bois, ses plafonds effondrés et ses solives pendantes, comme l'épée de Damoclès, sur la tête du visiteur, ses planchers vacillants 0(1 le pied ne se posait qu'en tremblant, ses boiseries disloquées, ses lambris et ses peintures salpêtrées, dont un appartement cependant avait conservé de beaux vestiges et pardessus tout cela la toiture presque écrasée et laissant sa charpente à jour ; et, en déplorant cet état do délabrement et de misère, en


154 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

souhaitant le relèvement de cette maison qui avait succédé au castel des sires de Feillet, nous ne songions point que de sitôt elle renaîtrait de ses ruines. Il y a de cela cinq ans ; le partage du domaine de feu M. le comte d'Andlau ayant fait passer Feillet dans le lot de M. le comte Terray, son gendre, celui-ci voulut restaurer, au moins en partie, cette vieille résidence qui aujourd'hui semble rajeunie de deux siècles. Les alentours ont été assainis, l'ancienne avenue, que Ton ne soupçonnait plus sous les futaies et le gazon, a été réouverte ; les grands peupliers qui bornaient la vue sur le vallon ont été abattus ; l'étang, la pelouso ont subi les plus heureuses transformations, et, à la belle saison, lu présence des nouveaux châtelains complète le plus heureusement le renouveau que nous rêvions pour Feillet a chacune do nos excursions.

La chapelle est distincte et séparée du château, mais do quelques mètres seulement. C'est un petit édiculo do la grandeur d'un appartement ordinaire, sans style, garni d'un autel en bois et surmonté d'un petit campanile. Nous venons de dire qu'il est dû à la piété de mro Julien Clément, qui le fit construire en 1738. La bénédiction en fut faite par Jean Riollet, prêtre, licencié en droit de l'Université de Paris, en présence do plusieurs prôtros du voisinage, et cette chapelle fut placée sous le vocable do Saint-Joseph.

Elle remplaça celle qui avait été construite quarante ans auparavant par Antoinette de Gruel, veuve de messire Antoine d'Aydie, et bénie le 24 décembre 1699 par in 0 Jusscaume, curé du Mage, sous l'invocation de Saint -Antoine ; la permission donnée a cette occasion par M*r Paul Godet, évoque do Chartres, est trop intéressante pour l'histoire de cette chapelle pour que nous n'en donnions pas ici môme le texte complet :

« PAUL, par la grâce de Dieu et l'authorité du Saint-Siège «t apostolique, évoque de Chartres, Conseiller du Roy en tous ses « Conseils, a tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. « Vu la requête à noua présentée par dame Antoinette do Gruel « La Frette, veufve de feu messire Antoino Daydio, chevalier, s*r « comte de Riberac, Montagrier, Lonzac, Feuillet et autres lieux, ce exposant que dès le neuvième jour de novembre 1580, dame c Hélène Auvé, dame de la Frette et de Feuillet, aurait, par son « testament (1), ordonné qu'il serait célébré, a perpétuité, en la «c chapelle bastie au château de Feuillet, paroisse du Mage, do

(1) L'Inventaire des archives do Feillet mentionne une copie informe sur papier blanc non signée du testament de Hélène Auvé, dame do la Frette et de Feillet, par lequel il est spécifié qu'elle veut et entend que tous les jours on célèbre la messe dans la chapelle du château de Feillet


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 155

« notre diocèse, une messe tous les jours, pour la célébration « de laquelle elle aurait légué la somme de six vingt livres, c laquelle y a été dite jusqu'à environ vingt ans, que le sieur « abbé de la Frette (1), voulant faire rebastir ladite chapelle plus « proprement, l'aurait fait démolir et peu de temps après serait ce mort, sans avoir exécuté son dessein ; depuis lequel temps la « messe aurait été acquittée tous les jours par les chapelains « dans l'église du Mage; et comme ladite dame de Gruel fait « présentement sa demeure au château de Feuillet, où, pour « l'entière exsécution dudit testament, elle a fait bastir une autre « chapelle, requérait qu'il nous plut commettre qui nous jugece rions à propos pour la bénir et luy permettre d'y faire célébrer * ensuite la sainte messe, ladite requête signée < Lean *, pro« cureur de ladite dame ;

« Vu aussi un certificat y attaché donné par le sieur Jusa seaume, curé de lad. paroisse du Mage, qui, à la prière de « lad. damo s'étant transporté dans lad. nouvelle chapelle, « assure l'avoir vue et visitée et l'avoir trouvée bien bastie et « placée deument, fort proprement ornée et pourveue de calice, « livres, linges et ornements convenables,

« Nous avons permis et permettons aud. sieur Jusseaume, « curé du Mage, de bénir ladite nouvelle chapelle, selon la forme ce prescrite par le rituel do notre diocèse, de laquelle bénô«e diction il dressera procez-verbal pour ôstro annexé à ces «e présentes.

« Après quoy permettons aussy à lad. dame de Gruel la Frette « de faire dire et célébrer la messe par tous prostrés séguliers ou « réguliers, non suspens ou interdits, approuvez dans notre « diocèze, à la réserve des jours de PAques et des quatre festes « annuelles et du jour du patron de lad. paroisse du Mage, sinon « qu'aux dits jours ladite Dame fut malado et hors d'estat do « pouvoir aller a la messe do paroisse, l'exortons toutefois d'once voyer festes et dimanches quelqu'un de sa maison à la grand' « messe de lad. paroisse, qui assistera au prône pour avertir les ce autres personnes de lad. maison des choses les plus importe tantes qui y auront esté annoncées ;

« Deflendons a tous prostrés do bénir l'eau cl lo pain en lad. c chapelle et qu'il y soit rien fait au préjudice do l'Office divin

et pour ce faire elle laisse la somme de six vingt livres par chacun an, à la charge quo « ecluy qui dira la messo dans ladite chapcllo tiendra les « ccollcs au lieu do Feillet dans une maison de deux fermes qu'elle fera « édifier audit lieu.

(1) C'est Henri de Gruel, si* de Feillet, sous-diacro en 1608, et vivant encore enl07i.


156 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

c qui se célèbre en l'église paroissiale du Mage et contre les c droits dud. curé.

c Signé : PAUL, év. de Chartres, « et plus bas : par monseigneur : PROUST, « avec paraphe. »

Nous avons tout lieu de croire que les dispositions de l'évoque de Chartres et do la dame Auvé furent observées jusqu'à la Révolution; nous devons pourtant faire remarquer qu'en date du 29 mars 1729, réduction fut faite par l'évoque do Chartres au profit de messire Alexandre-Julien Clément de l'annuel do messes qui devaient se dire dans lad. chapelle, a 160 messes par an. Depuis le commencement de ce siècle, le Saint Sacrifice se célèbre dans la chapelle de Feillet à certains jours de l'année, principalement aux Rogations, mais il va sans dire que la fondation d'Hélène Auvé n'y est plus pour rien.

Nous avons relevé sur une dalle de celte chapelle l'inscription suivante qui indique qu'on y enterra Elisabeth-Anne Boulard, supérieure des Soeurs de l'Hôtel-Dieu de Paris, probablement morte à Feillet oit elle avait pu venir pour remettre sa santé, cette terre appartenant alors a l'Hôtel-Dieu, comme nous l'avons vu plus haut.

Hic exspeetat Beatam spem glorite magni Dei R. M. Elisabeth As. Anna Boulard à nugacitatibus soeculi quoe adolescentuloe arriserant, donante Deo, conversa sic fuit de virtute in virtulem ut votis anno M. DC. LU. emissis, mox sacrario Proefectay dein altéra sanctoe professionis Candidatarum magistra varia subinde et majora Domus Dei munia slrenue sancteque obierit proe* posita an, M. DC. XCl. abbatissa anno M. DC. XCIXelecta^itase gessit ut in primo loco, necessitate officii, sedens novissimo toto corde appeteret} sororibus> non superbe nec amtere, sed exemplo vere religioso proeesse arctissima régulai observantia proeiri et conlinentia ad Deum oratione prodesse studuit. Illius in ad' versis omnibus animi fortitudinem et tranquillitatem inspexere omnes

•.. >. ...il .....



Château de Peillet en 1900

Façade Sud

ICapK'* une Pli<jtn«r.i|i|iio du CVmtc Ludivic île lllcwetto,


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 157

... In pace Domini requievil

requievil Cal. Mail

An. D. M. D. CC. VI.

oetatis

LXX1X.

Restaurée en 1895 et 1896 en même temps que le château, la chapelle de Feillet fut de nouveau bénite, le 8 août 1896, par M. Robin, curé-doyen de Longny, en présence de M. Aubert, curé du Mage, MM. Cuny, supérieur du Petit-Séminaire doNogent, Lebel, professeur de rhétorique dans le môme établissement, du chef de la musique instrumentale du Séminaire et des principaux ouvriers qui ont contribué à la restauration du château. La confrérie de la Sainte-Vierge avait été spécialement invitée. La chapelle est dédiée à saint Joseph et une statue de ce saint remplace le tableau de l'autel. Quant à la cloche du campanile, elle est, nous a-t-on dit, depuis longtemps à Vorô.

D. Maison du Bai liage.

C'est une maison do maître qui s'annonce être, comme le château, de la première moitié du siècle dernier; elle borde absolument la route du Mage a Moutiers ; entourée de murs avec ses dépendances et son parc, elle forme une enclave d'un hectare environ dans le domaine do Feillet, mais sans en dépendre. Cette propriété qui, en 1786, se trouvait entre les mains de MichelLouis-François de Suhard, sr de Montégu, demeurant à Longny, fut vendue le 37 juillet de la même année par lui et CharlotteGabrielle Goislard, son épouse, à Pierre Lunois, bourgeois de Chartres. La maison était composée, nous dit l'acte, « de plu« sieurs chambres tant basses que hautes, dont une haute boisée, « et non compris une glace sur la cheminée de la chambre basse, « cave dessous, grenier dessus, remises, écuries, cours, jardins, « clos a chanvre, réservoir au bas desdits jardins, le tout en un « tenant, situé au bourg do Feillet, tenant par devant le grand c chemin de Longny, par derrière le seigneur de Feillet, d'un « bout le chemin de Feillet au Portail, d'autre bout ledit seigneur « par un étang (1). »

Avec deux lots de terre, dont l'un d'un arpent sur le chemin de Feillet au Portail et l'autre à la Forccnnerie, le tout fut vendu 3,696 1., non compris les droits seigneuriaux, et 10 1. de rente à la Fabrique du Mage.

Cette propriété qui, en ce siècle-ci, resta entre les mains de la

(1) Archives do M. Aumont du Moût 1er,


158 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

famille do Beausse et Aumont du Moutier, vient de rentrer au domaine de Feillet par l'acquisition qu'en a faito M. le Comte Terray de M»« Aumont du Moutier (1898).

E. Villages, Fermes, Maisons d'habitation.

Sous ce titre, nous réunirons les principaux documents historiques que nous avons jugé pouvoir intéresser chaque village ou principal lieu d'habitation ; en effet, on comprendra que dans un travail du genre de celui que nous offrons, l'intérêt historique qui s'attacho au centre paroissial s'étend tout naturellement aux différents hameaux qui composent la paroisse. Nous serions donc incomplets si, après avoir dit ce que furent Feillet et le Mage, nous n'avions un mot à écrire, sinon sur tous les villages, au moins sur la majeure partie des lieux habités de la paroisse.

Le Pont Riboust En 1543, une pièce do terre d'un arpent et Le Giiay Riboust trois autres arpents do terre dépondant du 1543 presbytère sont situés sur le chemin du Mage

au Pont Riboust et au Guay Riboust.

(Aveu du curé au seigneur de Feillet.)

Le Moulin Occupé en 1567 par François Quatremère

du Mage qui teste en faveur do la Fabrique, et plus 1567 tard par Etienne Pecnard, prêtre, qui le vend

en 1641 à René do Gruel pour la somme do 1,100 1., s'en rôservo l'usufruit, s'y retire et y meurt en 1656. En 1759, le moulin n'existait plus et l'étang était en pré.

(Arch. de la cure et de Feillet.)

La Cucuyère 1543. Métairie relevant do Feillet, conte1543

conte1543 vers 1750 environ 44 arpents et les prés

en plus.

(Arch. de la cure et de Feillet.)

La Garde 1016. Métairie relevant do Feillet, conte1616

conte1616 en 1750, environ 55 arpents, avec les

augmentations qu'y avait faites Helvétius. (Aveu de Chandeleur Aubert et arch. de Feillet.)

Les Landes Fief bursal tenu en 1616 par Barthélémy (n'existe plus) Le Comte, sr des Landes.

1616 « Après avoir rendu les devoirs qu'il devait

c au corps do Monseigneur (Claude Gruel, « mort a Warthy ot rapporté à Saint-Victor),


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 159

« il tomba malade, mourut et fut enterré « honorablement au Mage, le 1" janvier 1616. » En 1636, Jehan Le Vaillant, s' des Landes, est procureur fiscal à Regmalard.

(Arch. et registres paroiss. du Mage.)

Petites Landes Mrô Etienne Pecnard inscrit 4 1. au profit (Disparu) du trésor sur un morceau de terre sis au fief des Petites-Landes, laquelle rente est payée en 1772 par François Sortais, de PArdillère. Ce fief est probablement le môme que le précédent.

(Arch. de la cure.)

La grande Terre hommagée ou fief bursal (1) possédée

Guêrottièrc en 1728 par Pierre Arnoulin et Elisabeth LaiLa petite gncau. Deux boisseaux do terre labourable Guéroltière sont grevés de 12 sols de rente vis-à-vis la 1727 Fabrique par Jean Tousche du Boulay. En

1665, M argue rit te Le Hérier, veuve de Robert Laigneau, avocat à Feillet, y fait son testament.

(Arch. de la cure.)

UArdilliere Fief bursal habité en 1601 par François du

VArdelière Grenier, écr, sr de Valmorin, en 1638 par

1601 Louis des Croix, écr, laissé par héritage à

Jacques du Grenier en 1667, hérité de lui par

ses enfants mineurs; occupé en 1726 par

François Drouot, fermier, qui loue 350 1. sur

lesquelles 150 1. sont inscrites les rentes do

la Fabrique par donation des époux des

Croix. Marie-Anne du Grenier, fille de Jacques,

veuve do François Le Lasseur du Lomboz,

vendit cette terre de 64 arpents 1/2 à François

Guérin, marchand à l'Ardilliôre, co dernier

la possédait en 1759.

(Arch. de la cure.)

(1) Les terres hommagées ou flefs bursaux étaient souvent possédés par des roturiers et comme tels soumis au droit de frnnc-flcf. Voici le nom de ceux, situés au Mage, qui étaient soumis à cet impôt en 1742 :

L'Allemandière. Mesraimbert et Bcccassièrc.

La Flcuriôre. Mcsnilpot et Chcvrolllôre.

La Bcuvrière et Molière. Les Lindcs.

La Petito et la Grande- L'Aubcrdière.

Guérottière. La ttacouyère.

La Grande Ardclière. La Ridelièro.

Rôle des francjj-flefs de 4742 a 1702. — Arch. de VOmè c. 724, fol, 40,


160 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Le Bouhoudoux Maur Cousin, du Bouhoudoux, teste en

1581 faveur de la Fabrique de 5 sols tournois de rente annuelle et de 5 sols pour la boite des trépassés.

(Arch. de la cure.)

LeVolizé Philippe Congnart, du Volizô, donne

1582 25 deniers au curé du Mage en 1582.

Le Grand-Vauîizé Gilles Douveau laisse 60 sols tournois aux

1586 trépassés et 51. de rente au curé sur la pièce aux Douveaux, sise au Grand-Vaulizé (1586).

(Arch. de la cure.)

Les Grandes- Perrine Beaudoin, veuve de Siméon Creste, Loges donne au trésor 3 1. annuelles ou 60 1. de

capital sur sa terre des Grandes-Loges. (Est-ce <t la Loge » d'aujourd'hui ?)

L'Aistre- Guillaume Courpotin donne 25 sols de

aucc-Collas rente au curé et 15 sols aux Trépassés, assis

La Levrauderie sur une terre de 2 arpents à la Levrauderie,

1584 près FAistro - aux - Collas, au-dessous du

(Villages disparus) chemin qui va du Mage a Maison-Maugis,

joignant les terres de Voré.

(Arch. de la cure.)

la Basse-Ferette Tiennette Durand donne 4 sols 12 deniers

1587 et 12 sols tournois a toujourmais sur ses

maisons et héritages présents et futurs, au

lieu de la Basse-Ferette.

(Arch. de la cure.l

Le Boullay Habité par Jean Touche qui teste en faveur

1600 du trésor. (V. Guérottière.)

(Arch. de la cure.)

La Boulaye Terre possédée par les Huet, s" de la 1600 Boullaie. En 1600, Matry Foucault donno

10 sols à l'église affermés sur deux boisseaux de terre proche la Boulaye, nommé la Courte h ayo.

(Arch. de la cure.)

ISAuberdière Fief bursal et hommage. Les gagers de

1412 l'église du Mage entament procès pour 3 sols

de rente héréditaire assis sur les terres à l'Auberdière.

l'Auberdière. Féron donne en 1603 a la


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 161

Fabrique une pièce de terre appelée c le champ du Trésor», sur le chemin du Mage au Moulin-Fossard.

(Arch. de la cure.)

Le Val-Hardouin Pierre Goddé, laboureur au Val-Hardouin, Le Noyer laisse au trésor un logis qu'il a au village du 1629 Noyer sur le grand chemin de Boissy-Maugis

et un jardin de 4 pièces 1/2.

(Arch. de la cure.)

Le Vaugiroust Jean Regnart lègue à la cure un 1/2 arpent de 1690 bois taillis au Vaugiroust.

{Arch. de la cure.)

Les Haies Michelle Nyon, veuve de Jean Goddé, donne

Quartier à toujoursmais 5 sols tournois à la confrérie

1612 de Sainte-Anne sur un lot de terre proche le

village des Haies-Quartier, sur le ruisseau qui

sépare Longny du Mage.

(Arch. de la cure.)

Lalfélière Fief bursal occupé par les Blanchoin et les

1626 Huet de Grandmaison, dont le dernier connu,

Gaston, vend sa part, ainsi que sa soeur Charlotte, épouse de Mc do Suhard, à René Gouaux, du Mesle-sur-Sarthe. La part des Blanchoin passe par alliance a Rodolphe d'Escorches qui prend le nom de sr de la Hélièro et possédait cette terre à la Révolution. En 1626, Dam i an no Haie donno au trésor une rente de 30 sols hypothéquée sur une pièce de terre à la Hélièro, appelée « la Petite Pointe

à Friche ».

(Arch. de la cure.)

Les Cointinières Jehan Le Large lègue 20 sols de rente au curé, 1624 hypothéqués sur une pièce de terre aux Cointinières.

Cointinières. Brunet, prêtre, s'y retire et y fait son testament en 1712.

(Arch. de la cure.)

Le Haut-Vorè Michel et Jacques Lejeune, laboureurs au

1741 Haut-Voré, ratifient une rente de 5 1. assise

aux Cointinières.

(Arch. de la cure.)

La Beuvrière Fiefs bursaux habités par Michel Lejeune

et La Molière en 1774.

1774

(Arch. de la cure.)

* 8érU, v, 12


162 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

La Faudière Fief bursal, résidence des Huet de la Bou4713

Bou4713

(Arch. de la cure.)

La Fourlière Marie Johannet,femmeGoddé, donne au tré1671 sor 151. assises a la Fourlière.

(Arch. de la cure.)

La Pannetière Claude Johannet, de la Pannetière, est con1698 damné à payer neuf années d'arrérages de la

rente de 151. do Marie johannet.

(Arch. de la cure.)

La Flcurière Fief bursal appartenant à Pierre Halgrin bailli

1631 de Moutiers, sT de la Fleurière qui en 1631

constitue une rente de 110 sols à la cure et

de 22 sols au trésor.

(Arch. de la cure.)

La Drenillière Balthazar de l'Isle, manoeuvre, donne31.au ou Bernillère trésor sur un clos à chanvre sis à la Brenillèrc, 1659 possédé, on 1727, par Anne de Gastel et en 1772

par Marguerite Rocher, maîtresse de la poste extraordinaire) de Regmalart, veuve de François Bresdin.

(Arch. de la cure.)

Mesraimbert Fief bursal tenu par René Guérin, s» de Mesct la Beccassière raimbert.

1682 La Douvellière Torro des Douveaux hypothéquée en faveur ou Douvellerie du trésor de la Fabrique cédée à René Guérin, 1667 marchand au Mage, pour 941. et les charges.

(Arch. de la fabrique.)

La Ville-Dieu Cette métairie, qui, depuis le siècle dernier,

et le dépend du domaine de Fcillet, fut donnée,

domaine de Feillet vers 1265 (1), par Jean, comte de Chortres,

1265 aux Hospitaliers do Jérusalem nouvellement

établis à trois lieues de la,à la Ville-Dieu de Manou

(la Ville-Dieu en Drugésin). Ce seigneur donne

aux dits frères c la cure et bénéfice de la

« Ville-Dieu de Feillet avec tout pouvoir lui

« appartenant, tout domaine, hauto et basse

« justico sur homicide, vol, clameurs, effu<r

effu<r de sang, rapt, duel, et généralement

(1) Voir : Archives du diocèso do Chartres : « Les Templiers en Eure» et-Loir, » charte GLXI, p. 174. Bibliot. Mazarinc, nus. 4,867, f° 98, v° et Archives nationales s. 4,083, nos 5 ct 6.


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 163

« tous autres droits séculiers dans ledit do« maine de Ville-Dieu, nouvellement nommé « de Feillet ». Ainsi, à partir de la moitié du xme siècle, le domaine de la Ville-Dieu se confond avec le domaine de Feillet, et de cette vaste étendue de terre, le comte de Chartres jouit de 604 arpents réduisant à la portion congrue les seigneurs de Feillet. Le 10 avril 1265 il fait passer aux Hospitaliers do Jérusalem tous les droits qu'il a en la paroisse de Feillet, fief, terre, bois, pré, pâturage et aussi le titre do nobles, il y ajoute aussi bien à Feillet qu'à la Ville-Dieu, c'est-à-dire sur son immense fief relevant de ces deux endroits « généralement tous autres droits sécu« liers, les amendes, les épaves, les coutumes, « les traverses, les mesures, les seings, les oc guets , les gardes, les cornages (1) et toute « justice plénière, tout droit temporel, sauf < le ressort de justice devant le bailli de <c Chartres ».

C'était, on en conviendra, une belle aumône pour nos Templiers, quand surtout elle était faite, comme nous le savons, « en pure et perpétuelle aumône et pour jouir en titre de main-morte et exemption de toutes charges et servitudes. Le tout se tenait, d'un côté entre la terre de « Jehan Charpentier des Sentes (Johannis Carpents senlirarum) et de l'autre entre le ruisseau de Laize ou de Régérende (rivulo de Laizeio, aliàs de Regerenda) (2), lequel des(1)

des(1) Les amendes prononcées par voix do justice.

Spava. Les épaves ou botes égarées qui ne sont avouées d'aucun seigneur. Traversias. Droit de traverse, payé au seigneur de l'endroit ou au premier justicier par ceux qui font passer leur marchandise à travers leur domaine. Mensuras. Droit do mesure sur laterro et les marchandises. Signa. Droit do bornage, do seing et do contrôle. Gueta. Droit de guet revenant aux Haut-Justiciers. Cusloclias. Droit de gardo auquel sont tenus les vassaux. Cornagia Droit do cornago consistant, dans certaines contrées, a fournir un boeuf pour lo labour, mais, ici, se réduisant a uno contribution de blé équivalent au travail d'un boeuf.

(2) Le ruisseau de Laize est certainement le ruisseau actuel de Feillet,


104 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

cendoit la vallée de Feillet, sur l'étang du sire de Feillet (sicut valles continet descendendo in fontem Domini de Feillet). C'est encore avec quelques variantes la limite actuelle des bois dont la lisière ouest affleure sur la vallée du ruisseau de Feillet, et celle de l'est sur l'ancienne terre de Jehan Garpents (1). La limite sud-ouest nous semble plus difficile à déterminer. La Charte de 1265 nous dit que do l'étang de Feillet, il faut revenir sur le grand bois de Feillet et longer un héritage qualifié de <r sollicidiis Geneteris ». Que signifie cette expression, nous n'avons pu nous en rendre compte, néanmoins nous reconnaissons, quoique assez vaguement, la lisière actuelle des bois du côté de la Fourlière et de la Faudière. La donation de la Ville-Dieu do Feillet entraîna pour les Hospitaliers d'autres petites aumônes partielles dont une nous est connue, celle de 12 deniers, faite, en 1502, par Germain Febvrier et Dlanchette, sa femme. A cette époqueles Frôresjouissaient-ils encore de leurs droits et privilèges sur le vaste domaine octroyé par le comte de Chartres, nous l'ignorons, ainsi que la date oii ils en furent complètement dépossédés par les sires de Feillet ; nous ne savons qu'une chose, c'est qu'en 1757 la métairie de la Ville-Dieu est occupée par Nicolas Godet, trésorier de l'église du Mage, et dépend du domaine de Feillet (2).

traversant l'étang de Feillet et so jetant clans celui de Forges où il se perd. Nous ne retrouvons nulle part ailleurs les noms de Laize ni de Uégérendc, dont l'étymologie nous échappe.

(1) On regardera comme très libre la traduction do Johannis Carpents Sentirarum en celle de Jehan Charpentier des Sentes qui nous offre certaine probabilité.

(2) Antérieurement à cette donation du comte de Chartres, c'est-à-dire en 1212 et 1213, le pape Innocent III avait donné mandat au prienr do Sainte-Geneviève et h maître Thibault, chanoine de Paris, de juger un différend survenu entre les Templiers et Guillaume de Feuillet (Guillelmus de Foilet Miles) sur la jouissance des bois,* par accord conclu en juin 1213, ce dernier s'engage a servir 25 sols parisisis de rento aux Templiers. Il s'agit ici de Guillaume II. (Arch. du diocèse de Chartres. Les Templiers en Eure-et-Loir Ch. IX, p. 6i). Les chartes CXII et CXVII nous font connaître un seigneur de Feillet dont nous n'avons pas parlé (voir p. 41 et 42). Hugues de Feillet (Hugo de Foillose) aumône les Templiers d'un


HISTOIRE ÉCONOMIQUE.

-165

Le Mesnil-Pot Ces deux villages, dont l'un, la ChevrolUère, et a disparu, étaient en ! 585 fief de Jehan Rahicr,

La ChevrolUère sr de Maison-Maugis, qui dans ladite année en 1502-1585 rendit aveu à d"« Hélène Auvé, veuve de Jehan de Trousseauville. En 1591, lo Mesnil-Pot relevant de la seigneurie de Feillet fut acquis en partie par d11* Felice Rahier, dame de MaisonsMaugis, veuve de feu noble Olivier de Commergon, écr s«r d'ArmenonvilIe la Grande et Courtioust, gentilhomme ordinaire de la Reine,, enseigne de 50 hommes d'armes. Le Mesnil-Pot et la Chevrolliôre restèrent tenus à foi et hommage envers Feillet et sont indiqués comme tels de 1742 à 1762. Une rente de trente sols, dont 20 au trésor et 10 au curé, est reconnue par Miro Robert-Alexandre Jacquet de Malétable et Marie-Jeanne de Godefroy, sa femme, sur la terre de Mesnil-Pot qui leur appartient en 1727, et deux siècles avant, en 1502, Germain Février et Blanchelte, sa femme, grèvent leur terre de Mesnil Pot de 5 1. envers le

trésor.

(Ghartrier de Maison-Maugis,

et arch. de la cure.)

Le Buisson Une grange au Buisson fut léguée au trésor

1728-1765 par Michel Huet, curé du Mage, sur une estimation de 30 1. et 6 sols de rente reconnus sur 90 perches do terre par François Soyer, Nicolas Richard,foulon à Brctoncclles,etEmery Joannet, marchand à Longny (1775), en faveur du trésor de la Fabrique.

(Arch. de la cure.)

VAllemandière En 1199, la terre de TAllemandière apparie1199-1742 nait au prieuré de Moutiers et lo prieuré y avait toute justice. En 1742 elle était hommagée à Feillet.

(Dans le cartulaire do Moutiers rAllemandiôrcsocrit la Lémandière.)

(Cart. de Moutiers. Arch. de VOme)

bien qu'il avait à Champseru du consentement d'Hodicrne, son épouse, et de Béatrix, sa fille, mariée à Robert de Botipne; c'est la quatrième partie du champart de Champseru et deux sols sur le moulin de Montulé (1233 et 1234).


466 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

La Racouyère Terres hommagées,nousne connaissons plus

La Ridelière ces villages ; La Ridelière pourrait cependant

1742 être l'Ardelière.

(Arch. de l'Orne.)

Montaigu En 1556, la métairie de oc Montaigu D relève de

ou la juridiction de Feillet ; à la fin du siècle derMontègu

derMontègu elle appartient à la famille de Suhard et

1556 dans la première moitié de ce siècle à M. de

Bras-de-Fer.

Le Tartre Déclaration des maisons et héritages du fief et

Boultyer métairie du « Tartre Bouttyer » en le Mage, ou tenu de la seigneurie de Vaubezard, joignant

Talbouquet les terres de Mesnil-Pot et le chemin tendant 1633 du Mage à Bizou. C'est aujourd'hui « Talbouquet.

Talbouquet.

(Charlrier de Maison-MaugiS.J

Le ^foulin 11 consistait,en 1700,en une maison manable,

de la chambre haute, cabinet, cave, laiterie, four,

Forge grenier, cours, jardin, pâture, prés, etc. Loué

1700 à cetto époque à Pierre Brière et Louise Tomblaine,

Tomblaine, femme, en 1701, à Noël Bougiset Mario Rousseau, sa femme, pour 800 1., une demi-douzaine de chapons, autant de poulets ; repris, en 1705, par Brière, au: mêmes conditions, il relevait du domaine de Feillet.

(Arch. de Feillet./

VErmitage L'origine de cet ermitage et de sa chaSl'Thomas

chaSl'Thomas nous est absolument inconnue; elle 1757 doit se confondre avec la fondation do la

chapelle seigneuriale de l'église qui porto le môme nom. En tous cas nous ne saurions dire quand et pourquoi cet ermitage fut donné à l'abbaye de Fontovrault. Son histoire, pour nous, ne commence qu'en 1689. A cette date, Frère André Philippe, prôtre, prieur et curé do Belhomert, en était titulaire et jouissait de ses revenus a charge de deux messes annuelles, et ce en qualité de religieux de l'ordre de Fontevrault. Trois pièces gracieusement communiquées par M. Tournouer et par lui relevées aux archives nationales nous font connaître la situation de St-Thomas à la fin du xvn« siècle. Jean Le Saulnier, huissier à la Chambre des comptes de Rouen, a


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 167

fait commandement à Frère André Philippe de faire déclaration du temporel de la chapelle de St-Thomas dont il jouit, cette déclaration a été faite et Frère Philippe en demande entière main levée au procureur général.

Par acte du 25 juillet 1690, il déclare jouir, à St-Thomas d'une « petite pièce de terre ast sise paroisse du Mage, contenant environ 9 un arpent où est bâtie et édifiée ladite cha« pelle qui est d'ancienne fondation du prieuré < de Belhomert, dépendant de l'abbaïe roïalle « de Font-Evrault, avec un petit droit de « dixme assis en la paroisse de Regmalart et « consistant sur vingt-quatre à vingt-cinq ar« pens de terre assis on plusieurs petites « pièces, toutes lesquelles choses ci-dessus « peuvent valoir par chacun an de revenu « annuel la somme de vingt-quatre livres sui« « vant les baux à ferme qui en ont été faits et « le dernier qui a été fait à François Rousseau, « marchand de la par 5" 5 de Moutiers en date « du 18 juillet 1689 pour la môme somme « de 24 livres tournois, ladite chapelle chargée «c do deux messes par chacun an et de l'office « le jour de St-Thomas, apostre. » Le 23 septembre 1690, droit fut accordé à la demande du curé de Belhomert et pleine et entière main levée octroyée sur les revenus de l'Ermitage St-Thomas.

Un demi •siècle plus tard, nous retrouvons cet ermitage desservi et habité par deux ermites du Tiers-Ordre de St-François du décès desquels les registres paroissiaux du Mage font ainsi mention (1):

27marsl757. — Inhumation de Frère Patrice Palômon, ermite du Tiers-Ordre de St-François, en présence do Frère Jean-Baptisto Cordier, ermite du môme ordre, de famille et patrie inconnue, âgé de cent ans ou environ.

(i) H est à croire que la présence d'ermites étrangers ou inconnus avait occasionné dans le diocèse de Chartres certaines difficultés, car dans les statuts du diocèse, pour 1742, nous lisons & l'article XXVIII, du titre xxn : a II no faut pas souffrir que des Hermites s'établissent dans lo diocèse sans permission. »


•108 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

24 may 1757. — Inhumation de frère J.-B. Cordier, ermite de St-Thomas, trouvé mort de mort violente dans son ermitage.

Comment ces tertiaires se trouvaient-ils en possession de l'ermitage; payaient-ils redevance au curé de Belhomert, et d'ailleurs l'ermitage relevait-il encore de l'abbaye de Fontevrault; énigme absolue. Aujourd'hui l'Ermitage, assez pauvrement habité, n'ad'autre souvenir historique que son nom.

La Thuilerie Métairie cédée le 4 mars 1751, àla réserve de et l'étang, par messire Julien Clément à J,-B.

Les Chaintres Gaston Huet, sr de Grandmaison, contre 23 ar1751 pents de bois taillis, joignant les bois de la

Thuilerie de Feillet, les terres de Montégu et le chemin de Montégu à Regmalart.

(Arch. de Feillet.)

Les quelques villages non signalés ici ne nous ont laissé aucun document.

En terminant cette liste nous devons attirer l'attention sur ce fait que si lo Mage resta dans le cours des siècles centre paroissial, Feillet ne lui avait cédé aucune do ses autres prérogatives; baillis, sergents, tabellions, commerçants, écoles demeurèrent concentrés jusqu'à la moitié du dernier siècle dans ce village, alors qualiflô du nom de bourg, et aujourd'hui composé seulement d'une maison, d'une ferme et de la vieille habitation du baillago.

g vu.

Moyens d'accès

Sans avoir, comme nous, des routes carrossables et entretenues à grand renfort de cantonniers et de manoeuvres, nos ancêtres ne manquaient pas de voies de communication, parfois fort nombreuses, ayant sans doute le désavantage, une fois tracées, de n'offrir, trop souvent, que heurts et chaos, mais l'avantage appréciable, que nous n'avons plus, de n'émarger d'aucun liardau budget communal ou paroissial. C'est d'ailleurs un progrès, quoique fort onéreux, dont nous aurions tort de nous plaindre complètement. D'ailleurs, ici au Mage, à part ce dédale de petits chemins qui s'entrecroisent dans le milieu de la campagne et relient les fermes et villages, nous suivons sur nos routes les principales


HISTOIRE ÉCONOMIQUE. 169

voies de communication qui déjà nous sont signaléesil y a quatre et cinq siècles. En effet, la route actuelle de Regmalard n'est autre que la route tendant du bourg au Pont-Riboust ; la route qui traverse le bourg a suivi le tracé du chemin du Mage à Feillet et de Mouliers à Longny ; la route du Mage à Bizou tient la place du chemin du Mage à Bizou, au bord duquel était et est encore sis le pré et la fontaine du presbytère, en exceptant le coude que fait cette route pour rentrer dans le milieu du bourg, à cause de l'accès fort difficile et de la pente rapide qu'a l'ancien chemin auprès de l'église et de l'ancien cimetière (Voir Vaveu de 1412 et les pièces suivantes). Tous les autres chemins et sentiers que nous suivons avec tant de plaisir dans nos promenades d'été sont une création de nos ancêtres. Depuis huit et dix siècles plusieurs ont été battus par eux, et, si par ailleurs et dans d'autres circonstances, nous ne marchons plus sur leurs traces, nous sommes sûrs, ici, de suivre le chemin qu'ils nous ont tracé, et c'est encore le plus agréable.


CHAPITRE VI

Situation actuelle

Ce chapitre sera consacré à revoir, mais sous un jour nouveau, ce que nous avons décrit dans les chapitres précédents ; ce sera, en quelques lignes, l'histoire du Mage à l'heure oii nous écrivons. Plusieurs détails qui, au fond, devraient rentrer dans ce chapitre nous ont volontairement échappé dans les précédents, parce qu'ils ouvraient un horizon plus net sur l'ancienne situation. En quelques lignes, et d'une façon rapide, nous les rappellerons, nous étendant plus longuement sur les détails do l'état général actuel que nous avons, à dessein, laissés dans l'ombre. On comprendra que ce que nous avons écrit sur la première partie n'ait à présenter aucune modification et que c'est surtout sur la seconde partie que porteront nos observations. Pourtant nous avons un mot a écrire sur cette première partie et nous le dédions aux naturalistes qui no manqueront pas d'en faire leur profit.

§ Ier. Zoologie. — Ornithologie. — Botanique.

Nous nous effaçons, ici, devant M. l'abbé Letacq, aumônier des Petites Soeurs des Pauvres, à Alençon. Une vieille amitié nous a permis de réclamer ces détails de M. l'abbé Letacq qui a particulièrement étudié l'étang des Personnes et avec l'autorité scientifique que chacun connaît

1° ZOOLOGIE. — M. l'abbé Letacq envoyait à la Société des Amis des Sciences de Rouen, pour sa séance du 5 mai 1898, ce curieux rapport sur le « Vison » à l'étang des Personnes. « Je demandai au « garde-chasse s'il no connaissait pas le Putois d'eau ; d'après sa « réponse affirmative et surtout divers détails qu'il me donna sur « cet animal, grand destructeur de poisson, dont plusieurs indic vidus avaient été capturés, j'inclinai à croire que co n'était a autre que le Vison d'Europe. Il se trouve aussi, paraît-il, à l'é-


SITUATION ACTUELLE. 171

« tangde Forge, également de la commune du Mage. Le Vison, c connu de plusieurs localités des environs d'Alençon et d'Argen« tan, n'avait pas encore été signalé dans l'arrondissement de « Mortagne. »

Les bois de Feillet sont fréquentés par les cerfs, chevreuils et sangliers, qui, d'ailleurs, n'y font pas, en général, leur habitat spécial, ces bois ayant communication avec ceux de Longny, la Lande, la Ferté et par ceux-ci avec la forêt de Senonches. Les vautraits de MM. de Chambray et de Dorlodot y font de fréquentes excursions.

2° ORNITHOLOGIE. — A part les oiseaux de petite ou de grande envergure communs à tous nos bois et en général connus, nous tenons a signaler ceux mentionnés par M. l'abbé Letacq aux alentours et sur l'étang des Personnes:

Aquila fluvialis (Aigle balbuzard ou pêcheur commun).

Erythacus cyanecula (Bubiette gorge bleue).

Gharadrius minor (Pluvier à collier). Peu commun.

Tringa subarquata (Beccasseau cocoli).

Fulica atra (Foulque noir).

Ardea stellaris (Héron-Butor).

Ardea nycticorax (Héron bihoreau, tué par M. Lecomte, ancien régisseur do Voré. Collection do feu M. Touche, ancien curé de Coulonges-les-Sablons).

Phalacrocorax carbo (Cormoran ordinaire). Novembre et mars aux Personnes.

Cygmts férus (Cygne sauvage). Pendant l'hiver do 1879-80 une bande de plus de 40 s'abattit sur l'étang.

Anas tadorna (Tadorne). Pendant les grands froids.

Anas slrepera (Chippcau ou Ridenne). Rare. Février-mars.

Mergus merganser (Harle bièvre). Pendant un hiver rigoureux.

Podiceps cristatus (Grèbe huppé). Novembre à mars; se reproduit dans les roseaux.

Calamoherba turdoides (Rousserolo turdoïdes).

3° BOTANIQUE. — M. l'abbé Letacq nous y signale deux des plantes les plus rares dans notre région :

Trapa nalans.

Polamogeton gramineus,

§H

Histoire générale.

Le Mage appartient, comme circonscription administrative, au département de l'Orne, à l'arrondissement do Mortagne, et comme


172 MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

circonscription roligiouso au diocèse do Séoz, archiprêtrô do Mortagno, doyenné do Longny. Los habitants plaident auprès du Jugo de paix du canton do Longny, du Tribunal do Mortagno on 1" instanco et do la Cour do Caon on appol ; ils remettent tours impôts ontro les mains du Percepteur do Longny. Vers la moitié do co siècle nous remarquions comme principaux imposée ;

M. d'Kspeuillos, 4.733 f.

M. do Bras do Fer, 575 f.

M. Dresdin, Noël, à Longny, 264 f.

M. do la Porto do Riantz, 249 f.

M. d'Orglandes, 200 f.

M. do Moucheron, à Longny, 163 f. En 1855, Feillet fut supprimé au revenu des propriétés bâties. Du roste uno listo des revonus, dans ces dernièros années, donnera, avec un état des recettes et dépenses, un aperçu do l'état financier du Mago ; co sont les chitïres officiels de la situation flnancièro des communes.

Revenu annuel. Recettes. Dépenses.

1880. . . 422 1891. . . 3,307 3,290

1881. . . 276 1892. . . 2,829 2,829

1882. . . 404 1893. . . 2,836 2,836

1883. . . 3il 1894. . . 2,724 2,686

1884. . . 359 1895. . . 2,777 2,745

1885. . \ 306 1896. . . 2,742 2,742

1886. . . 391 1897. . . 2,857 2,859

1887. . . 420 1898. . . 2,722 2,722

1888. . . 412 1899. . . 2,633 2,683

1889. . . 454

1890. . . 487

Les contributions indirectes sont perçues par les commis à cheval de Longny.

La représentation législative du Mage est celle de Mortagno dont M. Bansard des Bois est actuellement député (1900). M. Monthulet, conseiller général et M. Charpentier, conseiller d'arrondissement. M. Cottin, Arsène, a été réélu maire aux élections de mai dernier ayant M. Séverin Sagot pour adjoint et pour membres de son conseil MM. Gautier, Durand, Berrier, Rivière, Demouth, Plumerand, Dubois, Madelaine, Hayes, Chauvin.

La circonscription militaire est celle du 4« corps et de la 7° division.

Les écoles relèvent de la Sous-Inspection de Mortagno et de l'Inspection d'Alençon.

La voierie est confiée à l'agent-voyer de Longny, deux cantonniers font le service manuel de cette voierie.


SITUATION ACTUEUiE. 173

Le bureau do postes do Moutiers envoie chaque jour un facteur distribuer les dépêches, et le soir le postillon en voiture de Longny a Bretoncelles les reçoit sur son passage.

Une voiture publique, partant do Longny, prend les voyageurs pour Bretoncelles et la ligne de Paris a Brest vers une heure do l'après-midi ot revient lo soir a son point de départ, passant au Mago vers 6 heures 1/2.

§111 Histoire démographique.

Nous avons dit que le recensement de 1896 accusait au Mago une population de 534 habitants, en baisse de plus do 200 habitants depuis un demi-siècle. A la tète de cette population, et en dehors de sa municipalité, nous relevons comme principaux propriétaires :

M. lo comte Terray, époux de Mlk Antoinette d'Andlau, ayant pour enfants M. Camille et Mlte Mario, châtelain de Feillet. MM. Petit, de la Petito-Guêrottiôre.

Rivière, ancien maire, propriétaire du Bouhoudoux (résidant au bourg). Benard, des Noyers. Bodin, de l'Hôtel aux Agneaux. Sagot, de l'Auberdière. Touly, de la Couplerie. Cottin, de l'Ardillière (résidant au bourg). Marcy, de l'Ardillière. Brizard, de la Cure. Hayes, de la Boulaye. Berrier, de la Fleurière. Demouth, du Buisson (résidant au bourg). Camus, de la Haute-Ferrette. MUe Soulbieu, de Montégu. D'ailleurs la population entière se répartit comme il suit par village et famille, d'après le recensement de 1896 :

Nombre Noms Profession des membres

de la famille

Le Bourg

Germond, instituteur, 6

Cottereau, Victoire, propriétaire, 1

Leroux, ex-curé, ' 2

Trépied, cultivateur, 3

Maréchal, cultivateur, 2


171 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

«vuiuni

Nom» l'rofcfsion des membres

de h famille

Moutiors, épicier, 2

Demoutli, propriétaire, 3

Maheu, menuisier, 3

, Geffroy, journalier, 2

Drouil, Brigilto, cultivatrico, 1

Tripied, charron, 2

Monlhulô, cantonnier, 2

Mercior, cultivateur, 2

Racinet, charretior, 8

Marchand, cultivateur, 2

Jouvin, propriétaire, 1

Hurel, Françoise, propriétaire, 1

Silvestro, Julienne, épiciôre, 2

Guillin, Êrnestino, rentière, 2

Gautier, charron, 5

Millet, Marie, journalière, i

Taurin, Désirée, rentière, 1

Surcin, journalier, 2

Brizard, cultivateur, 3

Aubert, curé, 2

Hamelin, cordonnier, 2

Faudet, Adôlaïdo, journalière, 2

Plessis, cercieur, 1

Provost, sabotier, 2

Brunet, aubergiste, 2

Dagonneau, journalier, 4

Trouvé, propriétaire, 2

Collet, cultivateur, 5

Thuan, maçon, 1

Fanuel, Angélique, cultivatrice, 3

Gervais, journalier, 3

Chevalier, boulanger, 4

Raguenet, sabotier, 2

Rivard, Désirée, journalière, 1

Breuil, jardinier, 2

Rivière, propriétaire, 3

Norture, bûcheron, 2

Collet, propriétaire, 1

Josset, Armandine, propriétaire, 1

Suzanne, journalier, 2

Norture, bûcheron, 1

107


SITUATION ACTUELLE. 175

nomor* Noms Profession JM membres

de la fomill*

Haut-Chêne

Martin, journalier, 3

Bourdin, journalier, 1

Legout, Joséphine, journalière, 1

Taurin, Côsaire, maçon, 1

Langlois, journalier, 2

Brunet, charpentier, 4

Madolaine, Jérôme, maçon, 2

Touly, cultivateur, 2

Fanuel, Margueritte, cultivatrice, 1

Esnault, journalier, 1

Millet, journalier, 5

Faudet, rentier, 1

Lôvôquo, journalier, 3

Collet, Désiré, journalier, 3

Taurin, Louis, maçon, 3

Thuan, journalier, 2

Porcher, cultivateur, 2

Proust, cultivateur, 2

Anjoubault, journalier, 4

Fétu, journalier, 1

Renoust, journalier, 2

46 Le Vieux-Moulin

Legrand, journalier, 2

Guérin, journalier, 1

liée, maréchal, 3

Gauthier, Fortuné, charron, 10

Poivré, cultivateur, 2

Camus, rentier, 1

Joannet, journalier, 2

Durand, journalier, 2

Courville, propriétaire, 1

24 La Douvellerie

Taurin, Victorien, cultivateur, 2

Bachelier, Angélique, journalière, 2

Lefort, journalier, 2

Adam, journalier, 3

Maheu, Louise, journalière, 7


170 MÉMOIRE SUa LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

Nombre Nom* Profetilon •]•• membres

Grenet, cultivateur, 2

Faudet, propriétaire, 2

Valléo, bûcheron, 2

Tutier, journalier, 1

Vallée, journalier, 1

Collet, Auguste, journalier, 3

27 Voîizè

Lefort, cantonnier, 2

Bonnard, journalier, 2

Rivard, journalier, 3

Guerrier, fondeur, 7

Mouton, cultivateur, 0

Madolaino, propriétaire, 2

Thuan, Philogène, cultivateur, 3

Bonnard, Pierre, journalier, 1

26 La Beuvrière

Dubois, propriétaire, 2

Besnard, cultivateur, G

Romet, charron, 3

Tutier, cultivateur, 3

14 Marimbert

Ch art rain, cultivateur, 5

Dubois, cultivateur, 9

Jouvin, Sébastien, propriétaire, 2

16 Le Pont-Riboust

Foucault, cultivateur, 3

Buguet, propriétaire, 2

Charpentier, bûcheron, 5

10

Les Noyers

Leroy, Marguerite, propriétaire, 1

Leroy, Rosalie, cultivatrice, 1

Lidor, bûcheron, 2

Souverain, marchand de bois, 3

Charpentier, cultivateur, 4

11


SITUATION ACTUELLE. 177

Nombre Nwni Protcwtor» <to« membre*

de U lamllla

IMrdillère

Marcy, Victorien, cultivateur, 7

Cottin, propriétaire, 5

Madelaine, Albert, cultivateur, 3

15 Le Boulai

Mauger, Kmilio, cultivatrice, 3

Moussard, journalier, 2

Lormeau, sans profession, 3

Rossignol, cultivatour, 3

Madelaine, Françoise, propriôtaire, 1

12 La Ferrelte

Pierre, journalier, 3

Touret, journalier, 2

Camus, Prudent, cultivateur, 4

Jouvin, cultivateur, 3

12 La Prunerie Philippe, journalier, 4

Tremblay, journalier, 2

6 La Guêi'ottière

Petit, cultivateur, 5

Desvaux, cultivateur, 4

9 L'Hôtel-aux-Agneaux

Chauvin, cultivateur, 3

Breant, Marie, cultivatrice, 1

Legrand, bûcheron, 2

Bodin, cultivateur, 3

9 Ullôtel-Morice

Fouttier, journalier, 5

Narbonne, journalier, 7

12 La Couplerie Hurel, cultivateur, 2

Meunier, propriétaire, 3

5

F Série, V i3


178 MÉMOIRE SUR LES PAROISSKS DU MAOP. ET DE FEILLET.

nombre Nom* Prolmlon de» membre*

deUfomille

La Haie-Quartier

Lamblin, cultivateur, 3

Guôrin, journalier, 2

Soive, cultivateur, 3

8 FeiUet

Terray (M. le Comte), propriétaire, 6

Aumont du Moutier, propriétaire, 2 (partis)

Marchand, garde, 2

Thuan, Jean-Louis, cultivateur, 2

La Cointinière Gouhier, cultivateur, 3

Julien, cultivateur, 3

G L'Auberdière

Paris, bûcheron, 2

Breuil, cultivateur, 4

6 La Florentinière

Plumerand, tuilier, 2

La Pannetière Paizot, cultivateur, 8 (partis)

Alenil-Pot Pied, cultivateur, 3

L'Herbage Charron, cultivateur, 7

La Boulaie Hayes, cultivateur, 5

Montaigu Soulbieu (d,,e), propriétaire, 2

Lelarge, cultivateur, 5

7 Le Mènil

Nourry, cultivateur, 3


8ITUATI0N ACTUELLE, 170

Noms Profession dtt rnombrts

d«tobmill«

La Faudière Verdies», Sidonio, cultivatrice, 3

Le Haut-Vorê Louveau, cultivateur, 4

La Forge Richer, meunier, 3

La Jlêlière Desvaux, cultivateur, 4

Le Bouhoudoux Verdier, cultivateur, 4

La Garde Verdier, cultivateur, 2

La Ville-Dieu Rocher, cultivateur, 3

La Fleurière Berner, cultivateur, 3

La Bernillère Sagot, cultivateur, 3

Les Chaintres Millet, cultivateur, 3

La Cucuyère Taurin, cultivateur, 5

UEtang-aux-Moines Boucher, garde, 4

Saint-Thomas Laurent, journalier, 2

L'Etang-des-Personnes Durand, garde, 3

La Loge Marcy, cultivateur, 4


ISO MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Nombro Nomt Profession des membre»

de la famille

Champsorand

Boisgirard, journalier, 3

Collin, journalier, 3

6 Tertre-Boulier ou Talbouquet

Lancelin, cultivateur, 1

Fossail Honri, cultivateur, 3

Le Buisson Buguet, cultivateur, 1

VAUemandière Foucault, cultivateur, A

Nous devons mentionner ici une personne de qualité, dont lo nom nous avait précédemment échappé, bien que nous l'ayons mentionné dans la listo des maires : M. Chaucheprat. Né a Cusset (Allier), lo 31 mars 1792, ce monsieur était, quand il vint se retirer au Mage, ancien secrétaire du Ministère do la Marine et des Colonies, maître des Requêtes, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'Honneur, membre du Conseil général de l'Orne, délégué cantonal de l'Instruction primaire ; il fut nommé maire du Mage par arrêté préfectoral du 21 juin 1852 et y mourut le 29 août 1853. Quelques églises des environs participèrent à ses bienveillantes aumônes.

Habitation, Vêtement, Nourriture.

Habitation. — Le bourg du Mage est coquettement assis sur les deux côtés do la route de Longny a Moutiers ; c'est, après Longny, celui du canton qui dans son ensemble nous a paru lo plus intéressant par sa disposition. Composé d'une cinquantaine de feux, il forme, a droite et a gauche de la route, deux lignes régulières et continues d'environ un demi-kilomètre, qui se trouvent rehaussées de plusieurs maisons à un étage, formant contraste avec celles du vieux bourg, encore assez nombreuses mais pourtant elles-mêmes aussi un peu rajeunies. Le presbytère, l'école des garçons, les maisons de M. Lecomte, ancien régisseur de Voré, Demouth, Rivière, ancien maire, attirent plus spécialement l'attention. On remarque dans ce petit bourg un commencement du renouveau qu'apporte en maint endroit notre fin de siècle et que


SITUATION ACTUELLE. 181

terminera lo siècle qui s'ouvro. A la campagne la maison a subi ollo aussi uno transformation. La cuisino ou pièco principalo, désignée spécialement par lo termo de maison, a élargi sa porto d'entrée et ses fenêtres; uno chambre, quelquefois mais rarement deux, accostent cotte première pièco et permettent, en lui donnant plus d'ampleur, d'avoir l'appartement de famillo et celui do réception pour los jours de frairio ou d'hospitalité pour les parents et amis connus Parfois nous trouvons la laiterie en bas-côté ; en général au-dessus de la maison et de la chambre se trouve le grenier à grain, soit pavé, soit parqueté; sur les écuries et ôtablos sont les fenils ou greniers au fourrage et a l'extrémité la remise tantôt couverto en paille, tantôt un tuiles, oii sont retirées la carriole (curriculus), sorte de tilbury à deux roues, qui mènera les maîtres au marché ou ailleurs, la guimbarde, servant a rentrer les foins et les gerbes, et lo banneau qu'on nommo ailleurs tombereau, dans lequel on transporto la terre, les pierres, le fumier, etc. Disons en passant que les appartements destinés aux bestiaux ne nous ont pas toujours paru construits dans les conditions hygiéniques requises et que bien des pertes attribuées a des causes souvent non raisonnées, parfois déraisonnables, comme lo sortilège, no doivent être reportées qu'à un défaut d'air et do propreté. Ce qui a été fait et se fuit chaque jour pour l'amélioration do l'habitation humaine dans nos contrées, doit être fait et peut l'être avec autant de succès pour le logemont et l'habitat des animaux domestiques. Depuis lo cheval, si recommandable par sa raco et ses services, jusqu'à la moindre volaille, jusqu'au plus faible quadrupède, tous donnent leur rapport a la ferme, et chacun doit être logé et nourri en raison de ses avantages. Terminons en disant que, à part quelques murs de colombage, pittoresques vestiges du dernier siècle, les constructions neuves se font en pierres siliceuses pour les parties extérieures, et en dedans de l'oeuvre fréquemment en brique pour les murs de cloisonnement.

Vêtement. — Si nous désirons que l'aisance pénètre dans l'habitation et elle ne saurait trop y pénétrer, regrettons que le luxe s'empare d'une façon parfois trop exagérée du vêtement; nous sommes loin de la simplicité de nos ancêtres, et nous pouvons répéter, mieux encore aujourd'hui qu'il y a cinquante ans, « que, « grâce à l'habileté des couturières, on voit de simples servantes < plus élégantes que leurs maîtresses > ; et, sans nous poser en censeur, nous pouvons dire que si cette exagération de toilette n'est pas toujours faite au détriment de la morale, elle l'est constamment à celui de la finance : les économies si attaquées, d'autre part, ne manquent pas d'être bien compromises, sinon totalement absorbées, par ces dépenses fort élevées en raison du


182 MÉMOIRE 6Ul\ LES PAROISSES DU MAOE ET DE FE1LLET.

revenu do ceux qui les font, puisque nous les voyons presquo toujours laites par ceux qui sont lo moins on mesure de les faire.

En général, le cultivateur, propriétaire ou fermier, a conservé l'honnête blouse de ses aïeux, mémo les jours do fêtes, à part les cérémonies exceptionnelles do mariage ou d'inhumation, où il prend lo paletot ou la redingote et lo chapeau ; la casquette est la eoitïuro ordinaire, elle s'allio bien d'ailleurs avec la blouso ; lo cultivateur so plaît avec ce simple vêtement, et nous aussi nous l'aimons ainsi proprement et simplement paré, a côté do l'économe fermière, coifféo du bonnet de lin ou de dentelle, laissant le privilège du chapeau enrubanné et fleuri aux plus jeunes et quelquefois aux moins aisées. Le jeune homme a endossé le paletot bourgeois et porto le chapeau de feutre dur ou mou ; la jeune Aile a la tête couverte do plumes et de fleurs, presquo tous portent la montre. Le domestique et la servante ne diffèrent pas des jeunes maitres et peu importe à qui reçoit un salaire annuel do 200 à 300 fr. de prélever sur cette somme un impôt de 80 à 100 fr. Certains utopistes rêvent l'égalité des conditions ; si elle n'est pas au fond des choses, elle est pour le moins à la surface, et c'est au début de la vie, quant la nécessité semble s'imposer davantage de réaliser quelques économies pour une famille présente ou à venir, que ces excès de luxo sont le plus communs, tandis que le bon cultivateur retraité semblo souvent tomber dans un oxcès contraire en se soumettant à un régime de privations opposé a son âge et h son revenu.

Nourriture. — Pour être un peu plus confortable, la nourriture a cependant peu varié et nous n'avons que peu de chose à ajouter à ce que nous écrivions sur le même sujet (p. 75). Dans un assez grand nombre de ménages, la viande de boucherie qu'on n'est plus obligé d'aller chercher, mais qui est apportée à domicile, a remplacé la viande de porc qui, pourtant, au moins dans la ferme, reste le plat de résistance journalier, même aux principaux repas, les autres viandes, volailles, lapins, etc., étant réservées aux dimanches ou jours do réception ; le hareng a les honneurs du premier déjeuner, et c'est le seul poisson qui, en général, entre à la cuisine ; le potage ou la soupe est présenté à tous les repas ; en résumé, la nourriture, quoique simple, est à peu près partout bonne et fortifiante; elle est sobre, c'est même une qualité qui, par son excès, devient chez certains un défaut... au dire du moins de certains ouvriers ou domestiques. Le Mage se fournit de viande aux boucheries de Longny et de Moutiers.


SITUATION ACTUELLE. 183

ê iv.

Esprit religieux.

Le Mago a conservé âo bons débris de cotte Foi religieuse du passé si amoindrie et une assez grande partie do sa population la met en pratique. L'église, remplie aux fétos annuelles, se trouve parfois fort abandonnée les dimanches ordinaires a la messe et presque totalement aux vêpres, et nous ne sommes plus à l'époque où, dans le recensement, chaque habitant en Age de discrétion était inscrit sous le nom do communiant. Les parents sont respectés des enfants; c'est une conséquence do l'exactitude qu'ils apportent à faire suivre, pendant trois années, de 8 a 11 ans, les instructions religieuses par leurs enfants ; d'un autre côté, en ce qui concerne Le Mage, rarement nous apercevons dans les feuilles locales de ces chroniques ou faits scandaleux dont elles se plaisent hebdomadairement à entretenir leurs lecteurs ; nous sommes heureux de le signaler; mais nous devons faire remarquer que les jeunes domestiques, abandonnés à eux-mêmes, manquent de direction morale ou religieuse de la part de leurs maîtres, même les mieux pensants ; il y a de ce côté une réforme qui s'impose et que nous recommandons spécialement aux excellents fermiers qui en ont la responsabilité devant Dieu et devant la Société.

Moeurs, Epargne, Alcoolisme.

Les moeurs ont peu varié : elles sont simples, tranquilles ; le travail étant le partage de tous, chacun s'y adonne selon ses forces et ses facultés et sait ainsi, en conservant ces moeurs champêtres qu'on cherche à transformer, se procurer l'aisance honnête, récompense d'une vie laborieuse. L'épargne, du bas de laine où elle a commencé à naître, passe à peu près toujours à la Caisse d'Epargne ou au petit placement particulier; l'agiotage des actions et obligations est heureusement connu de bien pou ; la terre attire le plus souvent le fond d'économie, et bien qu'elle soit aujourd'hui si lourdement grevée, c'est encore elle qui a la préférence des placements.

Mais un obstacle se dresse devant l'augmentation de l'épargne et l'agrandissement du patrimoine familial, et il croit de jour en jour; c'est l'alcoolisme qui, en détruisant les forces, anéantit les fruits du travail. Avant 1850, on ne connaissait pas, du moins en France, l'alcoolisme chronique, c'est-à-diro l'ensemble des affec-


184 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

lions morbides ongondrées par l'usage abusif et quotidion d'alcools impurs et do liqueurs aromatisées d'essoncos toxiques ou do substances vénéneuses ; on avait observé des cas d'alcoolisme aigu dans lesquels la folie ou les accidents suivis de mort avaient été déterminés plutôt par la quantité d'alcool ingérée que par les éléments toxiques charriés par ce liquide. Aujourd'hui, l'alcool do vin ne pouvant suffire aux besoins do la consommation, les buveurs, qui jadis n'usaient que de vin naturel et d'eau do-vio do vin, s'abreuvent do vins frelatés, de substances amylacées, do mélasse et de liqueurs a essences nocives. L'alcoolisme chronique n'est pourtant pas absolument, a vrai dire, une plaie profonde au Mage ; mais elle s'aggrave la comme ailleurs ; les alcools do cidre deviennent d'un usage journalier, ils sont absorbés tout frais dans Tannée de leur distillation et ce sont des alcools do 70, 75 et quelquefois 80 degrés qui, bien que dilués dans le café, n'en ont pas moins pourtant conservé leurs éléments mauvais. Par lour usago fréquent, ils créent l'habitude des autres alcools commerciaux dont on no sait plus se passer au bourg ou à la ville voisine lors des sorties, des foires ou marchés ; de sorte que nos campagnes seront bientôt envahies par cetlo malheureuse pandémie de l'alcoolisme chronique, si nous n'avons d'autres mesures préventives ou répressives que celles du jour, pour la plupart puériles ou inefficaces, trop souvent vexatoires.

A côté do l'alcoolisme règne le narcotitme qui, sous la forme de cigares et surtout de cigarettes, empoisonne aujourd'hui la jeunesse depuis l'âge do douze et quinzo ans ; la vieille tabatière est reléguée au fond de l'armoire, la pipe aussi sort rarement du coin du feu. Alcoolisme et narcotismo se donnent la main pour ruiner la bourse et la santé.

Bienfaisance.

Nous avons vu plus haut ce que fut le bureau de bienfaisance et quelle fut son origine. Aujourd'hui ce bureau a pour administrateurs : MM. Cottin, maire, Demouth, délégué du Préfet, Sagot, Plumerand, Madelaine, Hayes, Brisard, Ses revenus out été :

En 1895. . . 1,309 f. En 1898. . . 1,292 f. 47 c.

1896. . . 1,395 1899. . . 1,378 66

1897. . . 1,260

En été, il soutient quatre à cinq pauvres, en hiver, huit à dix.

Instruction.

Le niveau de l'instruction n'est pas élevé; les enfants fréquentant très irrégulièrement et venant peu à la classe, à partir de


SITUATION ACTUELLE. 185

10 & 11 ati3, ou beaucoup sont omployôs à la garde dos bestiaux ot aux travaux de la ferme. Si lo malaise, quelquefois la misêro, est pour beaucoup dans cette fréquentation irrôguliôro, l'indifférence des parents y est pour autant : depuis dix-sept ans qu'il est à la teto de l'école des garçons, M. Germond n'a pu obtenir que onze certificats d'études, ot l'institutrice, M™ Trépied, deux seuloment accordés aux deux filles do l'instituteur.

Il est juste d'ajouter que si les programmes scolaires étaient rédigés d'une façon plus pratique et comprenaient, avec l'instruction religieuse, l'enseignement exclusif mais solide des choses les plus utiles à connaître a un cultivateur, les parents seraient peutôlro plus empressés pour en faire profiter leurs enfants ; tandis qu'il est tristo do constater que l'enfant qui a obtenu un certificat d'études se croit désormais bien supérieur à ses père et mère, dont il serait humilié d'exercer la profession, et n'aspire plus qu'a grossir le nombre des déclassés.

Fabrique. Cette administration est dWgéo par :

MM. Bodin, président, 1896.

J. Marcy, trésorier, 1896.

Aubert, curé.

Cottin, maire.

A. Hayes, membre, 1899.

R. Petit, membre, 1899.

P. Touly, membre, 1899.

Division de la propriété. — Prix de la terre.

Nous avons dit que la plus grande propriété du Mage, Feillet, fractionuéo dans le cours de ce siècle, puis réunie sur la tôte de M. d'Andlau, s'était de nouveau vue divisée à sa mort, puis de nouveau réagglomérée. Les familles de Rosambo, d'Orglandes, d'Espeuilles, sont tour h tour propriétaires de Feillet do 1818 à 1866. Le comto d'Espeuilles jouit de 305 hectares de 1864 à 1876, le comte d'Orglandes de 110 hectares ; nous avons inscrit plus haut (note 2, p. 131) le partage résultant de la succession de M. d'Andlau. A côté de cet immense domaine, dont dépendent, en dehors des bois, les fermes de :


186 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

La Cucuyère, 55 hectares.

La Garde, 51 hectares.

Lo Moulin, .

La Pichardière, I

La Fourlière, J de contenances diverses

La Villedicu, ( et inférieures aux deux

La Faudiôre, l premières.

Les Chain très, |

Feillet (ferme du baillage), /

nous rencontrons : Montaigu, de 61 hect. ; le Mesnil-Pot, do 55 hect. environ ; le Haut-Voré, do 45 hect., ces deux dernières fermes appartenant à M. Lecouturier, avoué à Argentan, et Montaigu à M"° Lucie Soulbieu. VArdillère, qui fut longtemps une des principales propriétés, ne l'est plus depuis plusieurs années. Appartenant au commencement de ce siècle a M. le comte de la Porte de Riantz, lors de la confection du cadaslro (1829-1830), cette propriété fut détaillée on trois parts par MM. Cohin et Briôre, marchands de biens à Bellême, en 1856. La part principale (15 hect.) fut achetée par M Cottin, aujourd'hui mairoduMage; Mmo Lefèvre, veuve d'un professeur au Conservatoire de musique, en avait été la dernière propriétaire ; elle l'avait acquise : 1° de M. Etienne d'Aligre, pair de France, commandeur de la Légion d'Honneur, et 29 de Mme Catherine-ElienneClaudo d'Aligre, veuve de Hilaire Rouillé, marquis de Boissy, pair do France, chevalier de la Légion d'Honneur, auxquels elle appartenait comme leur ayant été abandonnée en toute propriété sans soulte ni retour, et indivisément par acte des 4 et 5 février 1840, contenant partage des biens dépendant de la succession de Mm« Catherine-Françoise Beauvarlet de Bomicourt, veuve de M. Guy-François-Honri, comte do la Porte de Ryantz, décédé a Paris lo 4 novembre 1839 et laissant pour héritiers :

1° le marquis d'Aligre ;

2* la marquise de Boissy ;

3* Antoinette-Catherine-Amélie des Portes, épouse de LouisRaymond-Charles, marquis de Galard ;

4° Adolphe-François-René, marquis des Portes.

Citons encore comme propriétés relativement importantes : la Petite-Guèroltière, à M. Petit, 41 hect. ; lo Bouhoudoux, à M. Rivière, 40 hectares environ ; les Noyers, a M. Besnard, YHôtelaux-Agneaux, a M. Bodin, VAuberdière, à M. Sagot, la Couplerie, a M. Touly, la Cure, à M. Brizard, la Boulaye, à M. Haye, la Fleurière, à M. Berrier, le Bisson, à M. Demouth, la Haute-Ferrettet à M. Camus, toutes propriétés équivalentes ou au-dessous de 40 hectares.

On comprend que la terre n'a pas la môme valeur sur un terri-


SITUATION ACTUELLE. 187

toire de nature et de culture diverses. C'est ainsi qu'au Boulay la terre pourra se vendre à peu près 2,600 fr. l'hectare, 1,400 dans la banlieue basse du bourg, 1,200 à 1,600 du côté de Montégu et seulement 600 du côté de Talbouquet (1).

Agriculture.

Nous ne pouvons que rendre hommage à nos cultivateurs : ils sont laborieux à l'excès ; il ne dépend certes pas d'eux que leur terre reste sans rapport et nous n'exagérons pas en disant que les trois quarts mériteraient cette anodine décoration du Mérite Agricole, si elle pouvait en quelque chose les encourager ; mais nous affirmons que tous ne souhaiteraient et ne mériteraient comme récompense qu'une diminution de ces impôts dont ils semblent grevés à plaisir; le nouvel impôt sur le revenu, dont ils sont menacés, ne semble-t-il pas fait pour apporter le découragement et le malaise auprès des plus courageux. Les Syndicats sont appelés à les soulager dans une certaine mesure, à condition de rester indépendants de l'Etat et de ne pas devenir de nouvelles machines administratives. Au Mage, un cercle agricole, fondé par M. Germond, instituteur, réunit 36 membres et est affilié au Syndicat officiel d'Alençon.

Culture, Exploitation, Assolement.

Une partie de la terre au Mage, en dehors du domaine de Feillet, est exploitée par ses propriétaires plus ou moins importants, surtout à partir et au-dessous de 40 à 50 arpents ; nous ne connaissons aucun métayage sauf sur quelques parcelles de terre insignifiantes. La terre est consacrée û la culture des quatre principales céréales, dont nous donnons pour 1899 le rapport :

Froment, 90 hectares, 1,800 quintaux en grain.

4,500 id. paille.

Méteil, 79 — 632 id. grain.

1,732 id. paille.

Seigle, 105 — 735 id. grain.

2,100 id. paille.

Orge, 80 — 400 id. grain.

640 id. paille.

Avoine, 185 — 740 id. grain.

1,100 id. paille.

En culture, 539 hectares.

(4) Os chiffres qui sont, on le comprend, très approximatifs, nous ont été donnés par des cultivateurs du Mage que nous avons cru assez bien renseignés.


h 5

400

3f.

185

3,145

4f.

24

480

5f.

188 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

L'hectolitre de blé pesait 80 kilog.

— méteil — 76 —

— seigle — 75 —

— orge — 65 —

— avoine — 48 —

La différence très élevée du rapport du blé avec les autres céréales provient de cette cause que l'engrais joue un rôle absolument considérable dans la culture du blé et presque nul dans les autres. On mettra 400 kilogs de guano soit 4 sacs à l'hectare et une douzaine de mètres cubes de fumier pour le blé, quand au contraire les autres cultures ne bénéficient que d'une dose insignifiante et doivent parfois se contenter de ce qui a été employé l'année précédente pour le blé qui a presque tout absorbé. Les autres cultures se répartissent comme il suit :

Pommes do terre, 2 hectares. 100 quint, à 7 f. 50 le quintal.

Fourrages divers, 5 — 400 — 3 f.

Trèfle, 185 — 3,145 — 4 f.

Sainfoin, 24 — 480 — 5 f. —

En rapport, 216 hectares.

Ainsi nous avions, en 1899, 755 hectares de terre en culture ; si nous y ajoutons 144 hectares de pré et 89 de pâtures, nous avons une moyenne annuelle de 988 hectares de rapport pour l'agriculture. L'horticulture, qui s'étend sur une surface moyenne do 12 hectares, n'a pas de représentant attitré. M. Brouil exerçant peu sa profession, elle appartient à l'initiative privée; il y a d'ailleurs peu de maisons qui n'aient leur coin de terre réservé au jardinage, assez négligé chez le cultivateur, mieux entretenu chez le rentier et l'ouvrier qui, n'ayant que ce coin de terre, le soignent d'une façon spéciale.

L'assolement est en général quadriennal ; mais dans les cultures plus faibles il est triennal. La marne, autrefois employée, est remplacée par les engrais chimiques dans les proportions que nous avons données tout à l'heure.

Fermages.

Les baux et fermages se font à 4, 8 ou 12 ans pour la terre comme pour les maisons; les loyers sont a des prix tellement variables qu'il nous est difficile do les analyser. Au Bouhoudoux, au Mcnil-Pol, la terre so louera 40 et 50 fr. l'hectare. Nous savons exactement que la Cucuyère, de 55 hectares, se loue 1,300 fr. impôts en plus, soit environ 23 fr. 60 l'hectare, que la Garde, qui a 51 hectares, se loue 2,000 fr. impôts en plus, soit 39 fr. 40 l'hectare, prix plus élevé a cause des prairies qui en dépendent.


SITUATION ACTUELLE. 189

La location des maisons d'habitation est, on le conçoit, dans le môme tenant, suivant leur situation et le produit qu'elles peuvent donner. Au bourg, nous trouverons des maisons de commerce de 200 à 300 fr. et aussi des demeures de petits commerçants ou artisans de 40 à 80 fr. et c'est la majorité. A la campagne, la maison du journalier, composée de deux pièces, entourée d'un jardin, sera louée de 25 à 50 fr. Inutile de dire que les assurances d'immeubles sont aux frais du propriétaire et celles du mobilier aux frais du locataire, qu'elles varient de 40 à 80 cent, du mille, selon la nature de la chose assurée, les risques qu'elle peut avoir à courir et la Compagnie à laquelle on s'adresse.

Salaires, Main-d'OEuvre.

Le journalier se paie 4 fr. 25 en hiver, 4 fr. 50 en été, quand il est nourri; Yhomme d'état, maçon, charpentier, menuisier, etc., de 3 à 5 fr. selon son expérience et son habileté; le charretier, le berger, Yhomme de cour, 300, 400 et 500 fr. par an ; le petit valet, 400 à 450 fr. ; le vacher, enfant de 40 à 42 ans (de la Saint-Jean à la Toussaint), 30 à 40 fr. Les ouvriers de moisson, faucheurs indépendants de la ferme, reçoivent 42 et 44 fr. de l'arpent de blé ou de seigle pour eux et leurs ramasseuses, et 6 à 7 fr. pour l'orge ou l'avoine. Les machines agricoles n'ont pas encore pénétré au Mage, sauf a Feillet où il existe une faucheuse. Le Cercle agricole possède également un concasseur et un trieur. M. Gauthier, charron, possède une batterie à vapeur. La nouvelle .loi sur les accidents du travail, qui semble être une garantie pour l'ouvrier, forcera le propriétaire à rabattre sur les prix ci-dessus des sommes quelquefois fort élevées qu'il versera aux Compagnies d'assurances pour sa tranquillité personnelle ; et cette loi n'aura apporté qu'un impôt de plus à la charge de l'ouvrier.

Animaux domestiques.

Il y avait au Mage en 4899 :

Chevaux 408 Moutons. . 280 \

Anes 44 Brebis. . . 475 j 600

Taureaux. . 5 \ Agneaux. . 445 )

Vaches.. . 215 [ 295 Porcs 20

Génisses. . 75 ) Chèvres 4

Les veaux en général sont mis à la graisse et vendus au bout de trois a quatre mois. Les plus grandes fermes posséderont 4 à 5 chevaux et 40 à 42 vaches, la moyenne est de 2 chevaux et de 4 à 0 vaches. L'élevage du porc se fait peu, bien que sa viande soit d'une grande consommation ; on l'achète prêt à tuer et lo


190 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

lendemain il est au saloir. La basse-cour est habitée par la poule, la dinde, le canard et quelquefois l'oie ; le lapin tend à se généraliser et nous pouvons dire que chaque ménage s'offre les agréments de cet élevage économique.

Prix des Denrées, Débouchés.

Le cheval, presque toujours de race percheronne, ne naît pas dans le pays ; il est acheté antenais (c'est-à-dire âgé d'un an), sur la place de Longny ou de Regmalard ; on le nourrit et on le fait servir jusqu'à l'âge de cinq à six ans ; c'est alors qu'il est revendu pour être dirigé sur Paris et ailleurs ; il doit alors, s'il est en bon état, rapporter un tiers de plus, quelquefois le double d: son prix d'achat; son prix de vente peut alors monter à 1,000 et 1,200 fr. Les vaches varient de 200 à 400 fr. L'agneau, de 15 à 20 fr., le mouton, à sa vente définitive, de 30 a 40 fr. Le porc s'achète de 0 fr. 50 à 0 fr. 70 sur pied. Entrerons-nous dans le détail d'autres menues denrées. Dirons-nous que le beurre se vendra bon an mal an do 0 fr. 80 a 1 fr. 20 le demi-kilog., le couple de poulets, entre 4 et 6 fr., le lapin, 1 fr. 50 à 2 fr. 50, les oeufs, de 0 fr. 60 à 1 fr. 20 la douzaine, la viande de boucherie, 70 et 80 cent, dans le boeuf, 1 fr. à 1 fr. 20 dans le veau et le mouton, le pain, 1 fr. 05 les 4 kilog., taxe de Longny (juin 1900).

Nous ne pouvons arrêter le lecteur à des détails qui lui paraîtraient fastidieux, et après avoir dit que toutes les denrées du Mage non consommées sur place sont dirigées soit sur Longny ou sur la Loupe le mardi, soit sur Regmalard le lundi, nous ouvrons le paragraphe de la sylviculture.

Sylviculture.

En dehors des essences que nous avons déjà indiquées, nous n'en connaissons aucune qui mérite d'être mentionnée; nos observations porteront simplement sur les ventes et prix du bois et aussi sur la voierie du domaine de Feillet.

Et d'abord commençons par nous orienter, par indiquer les lignes qui desservent ces bois. La plus ancienne qui, disons-le, était presque l'unique voie, est la ligne Clément, partant de Feillet et se dirigeant vers la Ville-Dieu et les Personnes. Divers petits chemins ou sentiers aboutissaient et se ramifiaient à cette ligne principale ; M. le comte Terray les a classés avec les désignations suivantes :

Entre la tuilerie de la Florentinière et Vétang des Personnes : A droite, en revenant à Feillet ; A gauche :

Ligne de Riberac. Ligno d'Espeuilles,


SITUATION ACTUELLE. 191

Ligne de VHerbage-Beard. Ligne Rougette.

Id. Breffin. Id. de Rosambo.

Id. de Lonzac. Id. de Saint-Laurent.

Id. des Personnes.

Le côté sud-ouest est relié avec le château par trois autres lignes :

Ligne de la Fourlière où se raccorde, près du château, la ligne de la Souris.

Ligne de la Douvellerie.

Ligne de la Frette.

Et en dernier lieu les trois avenues principales donnant accès au château, de la routo de Moutiers au Mage, Tune par l'ancienne propriété Du Moutier, l'autre plus au-dessus débouchant vis-à-vis la ferme do la Garde et la troisième à 200 mètres au-delà de la Croix de Feillet, suivant, nous a-t-on dit, l'ancienne avenue du Château.

Les bois se répartissent dans les 18 ventes suivantes, dont les principaux adjudicataires sont MM. Buguet, Viette, Paulin, Souverain, Brunet, Prévost, Noël Filleul, Deshayes, Plumerand, les uns de Neuilly, les autres du Mage et environs.

4. Vente de Feillet. 10. Vente indes Personnes.

2. — des Vieilles-Verreries. 14. — 2e des Personnes.

3. — des Petites-Fontaines. 12. — de Saint-Laurent.

4. — de la Vallée-Mitois. 13. — des Forts.

5. — de la Fourelière. 14. — du Coudrai.

6. — du Chemin-Ferré. 15. — du Bardeau.

7. — de V Etang-Neuf. 16. — de la Rougette.

8. — delàMarre-du-Louis. 17. — de la Douvellerie.

9. —- des Houssayes. 18. — du Taillis.

Les bois de ces ventes sont utilisés pour l'industrie et le chauffage et expédiés à Chartres et à Paris, où la boulangerie est une des principales consommatrices. Les deux gardes de Feillet et des Personnes ont la surveillance de ces bois. M. Sainte-Marie Goupil, beau-frère do M. Ilaton do la Goupillera, directeur de l'Ecole des Mines, est propriétaire sur Longny de près de 400 hectares de bois faisant suite à ceux de Feillet, dans une lisière de dix hectares sur le Mage et sur cette lisière possède un garde à YEtang-aux-Moines.

D'autres bois en taillis appartiennent à divers propriétaires, parmi lesquels M. le comte d'Andlau et M. le comte de Mun, ce dernier pour deux hectares seulement. Le prix du bois de chauffage se monte en pommier de 25 & 28 fr. les 3 stères, le chêne, 12 à 15 fr. rendus; le bois de coupe varie de 23 h 25 fr. en charme, de 22 à 24 fr. en bouleau, le bois à charbon, 12 fr. sur

11.

2° des Personnes.

12.

de Saint-Laurent.

13.

des Forts.

14.

du Coudrai.

15.

du Bardeau.

16.

de la Rougette.

17.

de la Douvellerie.

18.

du Taillis.


192 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

placo. La bourrée, de 8 à 12 fr. le cent, quand elle ne comprend que le bois d'abattage ; la branche monte de 20 à 28 fr. quand elle est faite de menu et de gros bois, devenant fagot ou c margotin. »

Commerce et Industrie.

La liste que nous avons donnée des habitants du Mage et de leur qualité nous renseigne sur ce qu'est le commerce dans cette localité; un boulanger, trois épiciers, quatre cafetiers, deux aubergistes ou maîtres d'hôtel, sont les principaux représentants du commerce, un peu paralysé par le voisinage de Longny. L'industrie et principalement celle qui se rapporte à l'agriculture est plus florissante ; quatre charrons, un menuisier, un mécanicien, un bourrelier, deux maréchaux, un scieur de long, deux latliers, sont un nombre assez raisonnable pour la population, si nous y ajoutons le tuilier de la Florentinière, fermier de M. Lajamme-Delleville, châtelain de Malétable. Depuis un demisiècle, une tuilerie que les anciens ont encore vue en activité h Feillet, près du château, ne fonctionne plus, et les bâtiments d'exploitation ont été récemment détruits par M. le comte Terray ; on y fabriquait spécialement des tuyaux de drainage.

Bâtiments.

Eglise. — L'église est la maison paroissiale, entrons-y quelques minutes. Le pavage du choeur, fait en 1892 par M. l'abbé Gohier, curé de la paroisse, a été continué dans la nef en 1899 par M. Àubert, son successeur, lequel y a dépensé une somme de 1,100 fr., ce qui, avec les dépenses du choeur, donne un total d'environ 2,000 fr. En celte môme année 1899, deux grisailles avec médaillon des Sacrés-Coeurs de Jésus et do Marie, données par feu M. l'abbé Leroux, ancien curé, ont été posées dans le choeur (des ateliers de Lorin à Chartres).

Les deux premières grisailles de la nef sont un don de M. Aumont du Moutier; elles portent les armoiries de cette famille : « Huit monts sur fond de gueules ». Les deux dernières grisailles du fond de la nef ont été données, en avril 1900, en mémoire de la famille de Beausse, avec armoiries de famille. Un chemin de croix artistique a été posé en 1897, des boiseries doivent prochainement être placées sur les murs de la nef, à la hauteur des fenêtres (2 mètres). Toutes ces restaurations terminées se chiffreront par 3,500 fr. pour cette église du Mage, qui sera devenue intérieurement une des plus coquettes des environs.

Château. — Le château de Feillet, contrairement à ce que nous avions avancé plus haut, a toujours appartenu en entier, depuis la mort de M. d'Àndlau, à M. le comte et à M™ la comtesse


SITUATION ACTUELLE. 193

Terray. Il n'est pas encore aujourd'hui complètement aménagé, mais il a été dégagé entièrement des anciens communs (tuilerie, remises et maison de garde) qui le masquaient précédemment.

Les abords de ce château ne sont encore qu'à l'état provisoire, néanmoins sa position surélevée de plusieurs marches au-dessus de l'étang, du nouveau canal et de la pelouse, lui donne le plus riant aspect sur le fond verdoyant des futaies et sapinières qui l'entourent. En face et bordant l'ancienne propriété Aumont du Moutier, sur le bord de l'étang, une tour carrée démantelée, couverte de lierre, d'une quinzaine de moires de hauteur, sert de nouveau logis au garde ; elle est surmontée d'une horloge dont les timbres de la plus joyeuse harmonie réveillent chaque heure les échos endormis de cette vieille propriété. La maison du baillage et ses dépendances servent do nouveaux communs au château, et de cet ancien Fcillet dont le rôle fut autrefois si prépondérant au Mage, il ne reste plus que la maison de maître et la ferme; le châtelain, le garde et le fermier.

Chapelle du château. — Au § C, traitant de la chapelle du château de Feillet, et transcrivant l'inscription de la si curieuse et énigmatique dalle funéraire d'Anne Boulard, nous donnions cette opinion que celte religieuse avait pu venir terminer ses jours à Feillet, au moment oii ce domaine appartenait à l'Hôpital de Paris (1706). Nous n'avions fait que reproduire l'épitaphe qui, i ans doute, nous donnait de curieux renseignements sur la vie de la défunte, mais ne nous la faisait pas connaître autrement, d'où notre hypothèse. Une heureuse découverte de M. le comte Terray nous permet d'écrire deux pages du plus grand intérêt sur cette dalle, tout en nous laissant, et nous le regrettons vivement, l'énigme sur sa présenco à Feillet.

Pendant les travaux de restauration de la chapelle, en 1896, on trouva sous ladite dalle une plaque de cuivre d'une longueur moyenne de 15 centimètres et d'une largeur de 8 à 10. Gravée sans aucun doute sous l'inspiration de M. Clément, elle contient ces lignes :

Lapidis subjecti translati hue anno 1738, e ruderibus Portus Régis, Ilistoriam loge in necrologia ejusdem domus typis data anno 1723, pag. 165.

(Lisez dans le Nécrologe de la maison de Port-Royal, imprimé en 1723, p. 165, l'histoire de la pierre placée ci-dessous transportée ici en 1738 et prise dans les ruines de cette maison (1).

(1) Nécrologe de l'abbaïe de N.-D. de Port-Royal des Champs, ordre de y séria, v 14


194 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Fortement intrigué, et qui no l'aurait été, M. le comte Terray ouvrit l'histoire de Port-Royal, se reporta à cette curieuse page 165 et y lut ce qui suit :

« Le 20° jour d'avril 1706 mourut la Révérende Mère de Sainte« Anne, Boulard de Ninvilliers, dernière abbesse de ce monastère. « Elle y était entrée dès l'Age de sept ans, ayant ainsi quitté le « monde avant que do le connaître, et y a vécu, jusqu'à près de « 80 ans, dans une entière ignorance de sa corruption. 11 n'est € guère de charges considérables dans cette maison qu'elle n'ait « rempli, toujours avec beaucoup d'édification et de sagesse. « Abbesse, comme simple religieuse, elle a toujours donné des « marques d'une sincère et profonde humilité et a toujours été « d'une exactitude la plus exemplaire h toutes les pratiques de t cloiture. Comme Dieu lui avait donné beaucoup de foi et de c constance, il la réserva aussi à des temps bien fâcheux qui lui c firent naître bien des occasions de faire preuve de l'une et de « l'autre. Elle eut à souffrir plusieurs violentes persécutions, qui « ne furent jamais capables d'affaiblir sa vertu et qui n'empô«c chèrent point qu'elle ne finit ses jours dans la paix ordinaire « des élus de Dieu. Elle a sa sépulture dans le bas-côté à gauche c du choeur, avec cette épitaphe qui causa quelque bruit dans le « temps » (1).

Il nous faut, pour faire comprendre au lecteur ce qui suivra, reproduire ici l'épitaphe que nous avons donnée plus haut (p. 156). Comme d'ailleurs elle est transcrite en latin et dans son texte primitif, nous sommes sûrs d'être agréables et utiles à la plus grande partie do nos lecteurs en la traduisant ici en français :

«c Ici repose, dans l'attente de la béatitude future et de l'avène« ment glorieux du Dieu de majesté, la B. M. Elisabeth de Sainte<r Anne, Boulard. Dieu lui ayant fait la grûce de renoncer aux c amusements du siècle qui lui avaient souri dans sa tendre « jeunesse, par la grâce de Dieu elle progressa tellement de vertu c en vertu qu'après sa profession en 1652, on lui confia aussitôt 4 le soin de la sacristie. Ensuite elle fut établie seconde maîtresse «c des novices et passa h diverses fois par les premières charges c de la maison qu'elle remplit avec beaucoup de suffisance. Elue

Citeaux, Institut du Saint-Sacrement, qui contient les éloges historiques avec les épitaphes des fondateurs bienfaiteurs de ce monastère et des autres personnes de distinction qui l'ont oblige par leur service, honoré d'une affection particulière, illustré par la profession monastique, édifié par leur pénitence et leur piété, sanctifié par leur mort et leur sépulture. (Amsterdam 1723).

(1) Lorsqu'en 1711 on exhuma son corps avec ceux des autres saints qui reposaient dans ce sanctuaire, il se trouva encore entier et sans nulle corruption.


SITUATION ACTUELLE. 195

« prieure en 1691, puis abbesse en 1699, elle tint une conduite « si humble, qu'obligée par sa dignité d'occuper la première « place, elle désira de toute l'étendue de son coeur de se voir la « dernière de toute la communauté. Un de ses principaux soins « fut de faire sentir son autorité, non par des manières dures « et impérieuses, mais par l'exemple de toutes les vertus du «c cloître et par une exacte pratique de la règle et de travailler « à l'avancement de ses filles par des prières continuelles. Sa « tranquillité au milieu des afflictions et la grandeur de son « courage à les souffrir firent l'admiration de tout le monde.. . .

c

« Elle mourut dans la paix du Seigneur

«c le 20e jour d'avril, en 1706, en la 79e année de son ûge. »

Ainsi, Anne Boulard fut sa vie entière religieuse Bernardine de Port- Royal des Champs. Née en avril 1628, elle reçut l'habit de novice en 1651 et fit profession le 29 décembre 1652. Toujours, nous disent les Mémoires de Port-Royal, on remarqua en elle une sévère et profonde humilité, l'exactitude la plus exemplaire à toutes les pratiques de la vie religieuse, l'amour de la prière, de la mortification, du silence, de la résignation et de la confiance en Dieu ; la foi et le courage étaient admirables en elle. Après avoir passé successivement par toutes les charges de la maison, élevée à la plus haute dignité, elle tint toujours une conduite si humble qu'il était facile de juger qu'elle désirait bien sincèrement n'occuper que la dernière placo. Elue abbesse en 1699, à une époque particulièrement difficile pour sa communauté, elle eut le grand honneur do recevoir la lettre suivante'de M. le Cardinal de Noailles, depuis quatre ans archevêque de Paris, aussi connu, nous dit un historien, par le mérite de ses vertus que par l'intérêt d'une persécution soufferte avec constance.

« Je ne doute pas, ma chère fille, étant persuadé comme je le c suis do votre zèle et de votre piété, que vous ne soyez effrayée « et affligée du fardeau dont la Providence vous charge; votre « douleur m'édifie et me fait en même temps espérer :jue Dieu « vous donnera toute la force nécessaire pour le porter dignement « et utilement pour sa gloire. Je l'en prie do tout mon coeur et < vous y aiderai pour ma part avec plaisir en ce qui dépendra do « moi. Que j'aie toujours part, je vous en conjure, dans les « prières do votre communauté et dans les vôtres. *

Et l'auteur des « Mémoires » continue ainsi : c Les espérances de M. de Noailles no furent pas vaines ; elle porta dignement et utilement pour la gloire de Dieu pendant six ans le fardeau dont on l'avait chargée, travaillant à procurer l'avancement de ses filles par des prières continuelles et par l'exemple qu'elle leur


196 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

donna de toutes les vertus religieuses, sans jamais se relâcher en rien de la règle, malgré son grand âge et ses infirmités. Le temps de son gouvernement ayant concouru avec celui de la dernière persécution, nous la voyons pleine de foi et tranquille au milieu des plus grandes afflictions, inspirant à ses filles les plus saintes dispositions que Dieu avait mises en elles et leur donnant l'exemple du courage avec lequel on doit défendre la Vérité.

Encore un dernier détail avant de reprendre l'histoire de notre dalle funéraire.

« Le 20 avril 1706, la Révérende Mère étant à l'agonie, on ente tendit en divers lieux de la maison commo une mélodie très « agréable qui semblait partir de la moyenne région de l'air et « d'un lieu fort élevé. »

Ce qui précède nous fait comprendre les lignes élogieuses gravées sur le tombeau d'Elisabeth-An ne Boulard, en nous faisant déjà soupçonner la raison politique de la suppression des derniers mots de l'épitaphe. La dernière abbesse de Port-Royal n'assista pas à la catastrophe finale qui amena la dispersion de son monastère ; mais, héritière des principes de la Mère Angélique Arnauld, qui avait été sa devancière et aussi sa supérieure dans les fonctions d'abbesse, elle demeura obstinée avec ses religieuses dans les doctrines Jansénistes, à nouveau condamnées à Rome, en 1700, par Clément XI, dans la première année où elle exerçait la charge d'abbesse à Port-Royal. Appuyée par le Cardinal de Noailles, qu'on accusait d'être en dessous favorable à Port-Royal, elle tint tête à l'orage pendant les six dernières années de sa vie et cette résistance fut consignée sur son tombeau comme un des plus beaux actes de sa vie.

L'inscription, dans les lignes laissées en noir, se terminait ainsi :

c ... Sur la fin de ses jours, elle vit Satan qui demandait ses t filles pour les cribler, comme on crible lo froment ; elle vit et « pleine do confiance en Dieu, elle pria que leur Foi ne défaillit « point; elle eut la consolation devoir reflet de ses prières... » (1).

C'était là une vive attaque et contre le Pape et contre lo Roi.

Quelques personnes ayant vu et lu ces dernières lignes, pensèrent qu'elles seraient malicieusement interprétées. Aussi conseillèrent-elles de les changer et d'en substituer d'autres. Le changement n'était pas si aisé à faire, à cause de la gravure. Tout co que l'on put faire fut de remplir ces mots do plâtre et d'écrire dessus avec une peinture noire a l'huile ces autres : «c Yidit sorores

, (1) Nous regrettons de ne pouvoir donner le texte latin que nous ne possédons pas.


SITUATION ACTUELLE. 197

« nova jamque tempestate actas. » (Elle vit ses soeurs ballottées par une nouvelle tempête). Mais quelques gens de mauvaise volonté qui avaient eu par hasard une copie do cette épitaphe avant qu'elle fût réformée, s'en servirent pour faire leur cour à M. l'Evêque de Chartres (Paul Godet des Marais), curieux et avide de ces minuties. Ce prélat estima celle-ci si importante qu'il en informa le Roi et même qu'il grossit l'objet et envenima tellement une pensée, aussi innocente qu'elle était naturelle dans les circonstances de la mort de cette abbesse, comme si on eut voulu par là insulter à des puissances très respectables. Le Roi en parla à M. le Cardinal de Noailles et lui demanda comment il souffrait qu'on eût mis une telle épitaphe.

Son Eminence promit d'éclaircir la vérité de ce fait et manda à M. Gilbert, supérieur de Port-Royal-des-Champs, qu'on lui donnât une copie de l'épitaphe de la dernière abbesso. On la lui donna avec sa correction et telle qu'on la lisait sur la tombe. Ce changement surprit M. le Cardinal, qui s'attendait d'y trouver le sujet de la plainte et comme il y avait alors sur les lieux M. Collet et un autre Nicolaïte (1) nommé M. l'Escolan, il leur donna ordre d'entrer au dedans de la maison et de vérifier la sincérité de la copie par la lecluro do l'épitaphe gravée. Ils satisfirent si exactement a cet ordre qu'à force d'y regarder de près, ils s'aperçurent qu'il y avait eu quelque chose do gravé par dessous. Ils en informèrent M. le Cardinal, qui envoya le sculpteur même qui avait gravé l'épitaphe, pour otcr avec le ciseau tout ce qui était depuis « Peregrinationis » jusqu'à « voli compos », en sorte que l'on y voit aujourd'hui toute cette suite biffée et remplie seulement d'un mastic. (Mémoires de Port-Royal.)

La pierre tumulaire d'Elisabeth Boulard est aujourd'hui telle qu'elle était à cette époque, dans le plus parfait état de conservation et n'a pas souffert autrement que de la rature des dernières lignes. Comment est-ello venue à Feillct, c'est la seule énigme qui nous reste a son sujet. Nous savons qu'en 1709, les Religieuses ayant refusé de signer le Formulaire qui condamnait les cinq propositions de Jansénius, le Cardinal de Noailles n'osa plus les défondre, elles furent enlevées de leur monastère et dispersées en divers couvents. L'église et les bâtiments conventuels furent rasés ; on s'attaqua même aux sépultures et aux monuments funéraires, qui furent transportés dans les églises et cimetières des environs. Le transport des corps se lit de nuit et sans éclat, sauf ceux enterrés avant 1023 qui restèrent (2). Quelques

' (I) Ecclésiastique élevé au Séminaire de Saitit-Nicolas-du-Cliarilonuct.

(2) Au cimetière de Magni furent transportés les corps de MM. Grenct, do la Potlierie, Coislin, Pontchâtcau.


498 MÉMOIRE SUI\ LES TAROISSES DU MAGE ET DE FE1LLET.

corps, mutilés lors de l'exhumation, furent jetés au cimetière de Saint-Laurent. Que devint celui d'Anne Boulard ? que devint la dalle de son tombeau jusqu'en 1738? Nous no savons qu'une chose : c'est que messire Clément plaça cette dalle dans la chapelle de son château de Foillct, l'année môme où il la construisit, voulant sans doute rendre un dernier hommage aux vertus de la dernière abbesse de Port-Royal, dont il avait peut-être lui-même embrassé les doctrines. On nous pardonnera, nous voulons le croire, de nous être étendu aussi longuement sur l'histoire de cette dalle funéraire, qui ajoute tant d'intérêt à l'histoire de la chapelle de Feillct.

Tombeaux, Croix et Ponts.

Le cimetière est à 5(X) mètres de l'Eglise, sur la route de Mou • tiers ; la visite que nous lui avons faite dernièrement nous a présenté un intérêt particulier. A droite et longeant l'allée parallèle au mur, nous nous sommes agenouillés devant la tombe du prêtre vénérable qui fut notre confrère et notre voisin et sur sa tombe en marbre blanc nous avons lu :

A la mémoire de Joseph-Lucien Leroux,

nommé curé du Mage le 24 novembre 1859,

Démissionnaire le 27 janvier 4888,

Décédé le 22 août 1898,

Agé de 84 ans.

11 a aimé le décor de la maison de Dieu, Sa main était ouverte à l'indigent. Requiescat in face.

Plus loin, et à l'angle sud-ouest du cimetière, nous nous arrêtons devant les sépultures de la famille de Beausse et Aumont du Moutier, dont les dalles, couchées au pied d'une crypte en briques abritant une Vierge avec cette inscription : « Marie, mère do Douleurs, priez pour nous ! » sont reserrées dans un hémicycle en plein air, défendu par un mur en briques de 80 centimètres do hauteur. Sur l'une de ces dalles nous lisons :

Hic jacet

Dom. J.

De Beausse,

89 annos natus,

Rcgii et militaris

Ovdinis S. Ludovici

Eques, centurio pedilum

Veterorim, regisque beneficiarhis.


SITUATION ACTUELLE. 199

Obiit

10 7b* MDCCCVI

Reverentia virtutum,

Moerens, hoc posuit fdius.

Requiescat in pace !

A côté, sur un monolithe d'environ 2 mètres :

Priez Dieu pour

M. et Mme de Beausse

et leurs enfants, dont

les corps reposent ici.

Puis le tombeau de M 100 Achard de la Vente, née Sidonie de Reausse, décédêe à Feillet le S janvier 1866,

Et de Charles-Marcel Aumont du Moutier, décédé à Feillet (5 juin 1898), âgé de 16 ans, et quelques autres dalles dont les inscriptions sont en partie effacées.

Sur l'allée du côté nord, nous remarquons le tombeau de la famille Charles Picard, ou est déposé le corps de Hèlène-Euphrnsie Cohu, dame Charles Picard, décédêe à Caen le 11 juillet 1875, à 52 ans, et à côté la tombe do M. Cohu, curé du Mage, où nous lisons :

Ici repose Maître JacquesRené

JacquesRené prêtre, décédé à Mortagne,

le 11 mars 1863, à l'âge de 68 ans,

curé du Mage pendant

plus de 36 ans. Il a voulu

que ses restes mortels fussent

déposés dans le cimetière

de cette commune, sa patrie

d'adoption. Deux mots

résument sa vie :

Benefaciendo transiit.

Priez pour lui l

A côté se trouve la tombe du confesseur de la foi, M. Hcnoult, dont nous avons donné l'épitaphe, et enfin nous saluons le tombeau de la famille Tomblaine, ancien maire du Mage.

En dehors du cimetière, dont la Croix est en ruine et va être relevée prochainement, nous rencontrons la Croix de la Cucugère, déjà ancienne ; la Croix de Feillet, rafraîchie dans ces dernières années et ornée d'un Crucifix ; la Croix de la Guêrottière, sur la route de Bizou, dernièrement érigée par les soins de M. Petit et rappelant la dernière mission. La Croix Marion n'est autre qu'un chêne dont deux branches principales forment croisillon avec le tronc et au centre duquel se trouvait installée une petite statuo de la Vierge (une mariette).

Le pont établi sur la route de ltizou, au sortir du bourg, avec le pont Ribousl sont les deux seuls qui méritent l'attention.


200 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Moyens d'accès, Routes,

Nous avons déjà indiqué les routes qui desservont Lo Mago ; donnons ici leur longueur sur la commune et la dato do leur confection.

. Direction. Data. longueur.

Lisieux a Chartres 1832 4 k. 7

Sôez a Senonches 1341 4 k. 5

Lo Mage a Bizou 1868 4 k. 2

Le Mage à Regmalard. . . . 1855 4 k. 8 Lo Mage a Moutiers, par le

Guô-des-Chaintros. . . . 1885 2 k. 5

Le Mage à Neuilly 1900 3 k. 5

Lu n* 30 ne passo pas sur la commune du Mago, aussi est-ce une anomalie assez inexplicable que cette commune contribue à son entretien. Veut-on enfin, et pour terminer ce chapitre, savoir quelles sommes moyennes sont dépensées pour l'entretien de cetto voirie, ouvrons le Recueil des Actes administratifs de l'Orne (Administration des travaux publics}, nous y trouvons ce renseignement pour 1899 :

N° 8 530 fr.

36 82 fr. 74 c.

39 82 fr. 74 c.

45 529 fr. 99 c.

13 40 fr.

Petite vicinalitê 572 fr. 73 c.

1,838 fr. 20 c.

Un projet de tramway de La Loupe à Mortagne, devant desservir le Mago, lancé, il y a trois ans, et dû à. l'initiative privée, n'a pas encore abouti, bien que l'idée n'en soit pas abandonnée.

Les travaux de terrassements faits au château de Feillet ont mis a jour quelques objets que nous devons signaler dans l'intérêt de l'archéologie locale :

lo Une pièce do monnaie qui nous fut remise par un ouvrier et dont nous avons fait hommage à M. le Comte Terray. — Petit blanc d'Henri VI, aux dpux cens accolés de France et d'Angleterre, à la croix accostée du lis et du léopard (de 1429 à 1444).

2° Une épée longue de 1"\07 (xm* à xiv» sièclo).

3° Un couteau de chasse de 0m,25. Emmanchure os et corne de cerf, 0ra,08.

4° De'itx cuillers en étain aux armes de Clément.

5° Plat fond et cuiller longue dorée.

6<> Eperons xvn* siècle.

Tous ces objets, propriété de M. le Comte Terray, sont conservés au château do Feillet.


PIÈCES JUSTIFICATIVES

A. ARCHIVES DE LA FABRIQUE ET DE LA CURE DU MAGE

§ l\ TITRES DE PROPRIÉTÉ

{Uilthhntions et Constitutions de rente entre vifs en faveur de ta Fabrique.

I.

Le Mage; 13 may 1611.

Donation par Macô du Tartre de 6 1. de rente au Buisson, ratifiée par Toussaint Cour pot in.

2.

Moutiers; 10 août 1631.

Constitution d'une rente de 110 sols à la cure et de 22 sols 6 d. au Trésor, sur la terre de la Fleuriôre, par Pierre Halgrin, bailli de Moutiers, par devant Loiseleur, principal tabellion a Mouticrs.

Parchemin.

3.

Moutiers ; 26 août 1632.

Constitution à m,re Etienne Pecnard, p,ro, vicaire, dem 1 au Mage,

de 41. tournois de rente foncière, héritalle, annuelle et à toujoursmais,

toujoursmais, prendre sur la grande pièce appelée le < pré des

Landes », sis à la Guérottière, laquelle rente est constituée par

Martine Touchet, femme séparée quant aux biens d'avec Jehan

Symon, son mari. — Passé devant Loyseleur, principal tabellion

de la châtellenie de Moutiers.

Parchemin.


202 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLRT.

4.

Regmalard ; 27 octobro 1032.

Constitution de rentes de »»,ro Pecnard au Trésor.

Mallro Pecnard, plre, cèdo \ 1. do rentes au Trésor, a la chargo do faire dire quatre mosses hautes a diacre et sous-diacre, pour le repos des âmes do Georges Pecnard, son père, et Françoise Aveline, sa mère, aux quatre fêtes solennelles, avec Libéra, ensuite a chargo de los annoncer lo dimancho procèdent et on faire la priôro, et aussi deux messes basses pour François Avelino, son parent, l'une l'octavo du Saint-Sacrement, l'aulro l'octave de Saint-Jean et les annoncer le dimanche précédent < au prosne « de la messe parochialle avec exhortation au bon peuple de. « prier pour eux ». Lo Trésor no devra verser quo dix s. au curé pour chaque grand'messe et cinq s. pour chaque messe basse, co qui fera 50 s. ; lo reste sera employé aux réparations et entretien de l'égliso. La rente est celle qui a été constituée à m,ro Pecnard par Martino Tousche et so trouve en < tin morceau de terre en pré assiz dans ladite paroisse, au fief des PetitesLandes, joignant Macè Chevalier, .homme de foy dudit fief, et d'autre part Claude Beltejambe et sa femme ». Casimir Foucault, trésorier en charge do la Fabriquo, Jehan Le Vaillant, licencié en droit, sieur des Landes, avocat au Parlement de Paris, procureur fiscal de Regmallart. — Passé par Loys Hure au, tabellion juré à

Uegmallart.

Parchemin. 5.

Lo Mago ; 4 mai 1648.

Constitution d'uno ronte de 10 s. au Trésor du Mage par M. Des Croix, pour un banc dans l'égliso, par devant Hureau, tabellion a Regmallart, Jehan Febvrier, piocureur, Noël Bernard, curé, Jehan Guérin, trésorier de la Boîte des Trépassez, Etienne Maillard, trésorier de la Fabriquo, Claude Bellejambe, syndic de la paroisse.

Parchemin. G.

Regmalart ; 27 septembre 165G.

Constitution de rentes par m,ro Pecnard au curé du Mage.

Maître Pecnard, Estienne, prêtre, dem* au village du moulin du « Maige », cède à Claude Pousset, curé du Maige, qui accepte tant pour lui que pour ses successeurs, une rente assise sur un


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 203

logis, situé au bourg du Mago, composé de deux chambres dans l'uno desquelles il y a four et cheminée, à charge de le recommander aux prières et d'employer ces 8 livres en services pour les trépassés.

Passé devant Logs Hureau, tabellion, Jehan Febvrier, Ucentié es lois, sieur de la Vigne, advocat à la Cour et Parlement, procureur et garde des sceaux de Rcgmallart.

Parchemin.

7.

Longny ; 3 may 16G7.

Cession par les héritiers Goislard à René Guôrin, fils de Georges, marchand au Mago, do leur part do lerro venant dos Douveaux, situés h la Douvellcrie, pour 95 1., avec charge de remplir les conditions du testament des Douveaux concurremment avec les héritiers Bellejambe.

Extrait des registres de Guinchard, tabellion en la baronnie de Longny,

8. Le Mage; 28juin 1071.

Contrat de fondation de rente par les frères Huet (Claude, sr de la Faudièro, Estienno, sr de la Boulaye), de la villo de Nantes, par devant Gilles Daumouche, tabellion à Regmalard, en présence de René-Henri de Gruel, sgr de Feillet, sous-diacre du diocèse de Chartres, de René Guérin, trésorier, m,e Pierre Brunet, prêtre, Nicolas Beljambe, etc. Lesdits Huet laissent à la Fabrique 20 1. tournois de rente foncière, annuelle et perpétuelle a toujoursmais, sur la mestairie de la Faudiôre, payable au trésorier le 1er juillet, à charge par lui de faire célébrer tous les premiers dimanches du mois et aux fêtes de N.-D. (Assomption, Nativité, Conception, Purification, Annonciation), une grand'messe avec les prières, un « Libéra » et le « De Profundis » sur les fosses oïi sont inhumés les corps de Emory Huet, sr de Grandinaison, et de Perrinne Normand, sa femme, leur père et mère et Francoys Huet, leur fils, qui sont en ladite église devant le crucifix et autel de SaintNicolas et aussi de faire faire les jours ci-dénommés par les curés et prêtres habitués la procession autour de l'église et chanter les litanies de la Sainte Vierge devant son autel, puis « Libéra » et « De Profundis » sur la fosse des susdits, a la charge enfin de faire construire de nouveau un autel en la place de celui de SaintNicolas, qui est devant leur place et banc, avec une balustre tout autour de la valeur de 200 1. tournois, et ils seront enterrés ainsi


204 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

quo leurs parents devant leur Crucifix et leur bano qui est devant l'autel Saint-Nicolas, et, dans le cas ou toutes ces clauses ne seraient pas exécutées, ou qu'on voulut enlever leur bano (long do 5 pieds 1/2), leur fondation sera transportée a la Charité de Mouliers aux mêmes charges et conditions.

Parchemin.

9.

Longny ; 10 avril 1674.

Constitution d'uno rente de 31. au Trésor par honnête hommo

Hémery Iluet, demeurant au Mage, a prendre et hypothéquée

sur tous les biens do Jean Courpolin, spécialement sur un clos

do 23 perches à l'Auberdicre, dont lo sr Courpolin et ses hoirs

pourront so libérer par le remboursement de 60 1. au Trésor. —

Devant Deuzelin, notaire à Longny.

Parchemin.

10. Nantes ; 29 novembre 1681.

Constitution d'une rente annuelle et perpétuelle, & prendre sur tous ses biens, mais spécialement et hypothécairement sur ses biens de la Faudiôro, par honorable hommo Estienne Huet, sr de la Doullaye, maîlre chirurgien et bourgeois de Nantes, demeurant à la Fosse dudit lieu, paroisse Saint-Nicolas, « lequel considérant « les grâces et faveurs qu'il reçoit journellement de Vadorable « main du Tout-Puissant et les biens temporels qu'il a plu à la t divine bonté lui départir et désirant l'en remercier », de sa libre volonté, sans aucune contrainte, par un pur motif de reconnaissance, a légué à jamais au temps à venir, avec promesse de

garantie & la «c fabrice » du Mage, 40 1 et ce afin qu'il soit

entretenu jour et nuit à perpétuité une lampe ardente au coeur de ladite église Saint-Germain, devant le maistre-autel, où repose le Très-Saint Sacrement, «c le tout à la plus grande gloire de la Majesté Divine ».

Noble homme Charles Huet, sr de Grandmaison, officier de madame la Duchesse d'Orléans, et noble homme Claude Huet, sr de la Boulaye, sont constitués procureurs spéciaux du donateur.

La donation et la charge acceptées, les habitants et Fabriciens ne pourront plus, 5 partir de Noël prochain, discontinuer d'entretenir celte lampe, sous peine de déchéance de leur droit dans les huit jours, sans qu'il soit besoin de formalité; et, afin que la lampe ardente ne tombe en oubli par laps de temps, il sera posé en lieu éminent dans ladite église, pour y rester à toujoursmais,


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 205

une plaque de cuivre ou un tableau de vélin contenant la substance do la fondation. Si les habitants refusent cette donation, ou cessent plus tard d'en remplir les charges, les héritiers lluet distribueront chaque année le total de la rente aux cinq plus pauvres do la paroisse du Mage, particulièrement aux pauvres honteux, à commencer par les parents du fondateur, s'il s'en trouve en ce cas.

Los héritiers Huet pourront amortir leur rente pour la somme do 8001. et cette somme pourra être employée en l'achat d'un fonds ou rente foncière ou constitué le plus utilement ot sûrement que sera.

Fait a la Fosse de Nantes, estude de Mathurin Verger, notaire royal héréditaire, présence de Petit, ancien notaire royal héréditaire.

Parchemin.

11.

Le Mage ; 6 août 1690.

Abandon au curé du Mago par Nicolas Gamier, manoeuvre, héritier en partie des Guérin et des Beljambo, do la part qu'il a sur le champ des Douveaux, à la condition qu'il no lui demandera aucun retour sur le passé, à cause de la connaissance qu'il a que celte terre était hypothéquée à une somme de 100 s. pour la cure du Mage.

12.

Rcgmalard ; 22 mai 1729.

Constitution d'une rente de 101. au profit de la Fabrique, sur Nicolas Charpentier et Renée Adam, sa femme, auxquels Michel de Suhard, éc, sr de Grandmont, trésorier, verse, en présence de Gilles Simon, de Pierre Lunois et d'autres notables, la somme de 2001. en louis, argent et monnaie ayant cours, devant Revel, notaire royal héréditaire à Regmalard.

[En note :] Cette rente a été remboursée par Charpentier au moyen de la vente qu'il a faite de ses héritages au Trésor, par contrat du 1« avril 4742.

Parchemin.


200 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES OU MAGE ET DE FEILLET.

b. Testaments contenant des dispositions en faveur de ta Fabrique et de la Cure,

l.

Le Mage ; 21 juiu \W. Testament de Jean Guéritt de Salle.

Maître Jean Guérin de Sallo, curé do la paroisse Saint-Germain du Mage, donne aux curasses successeurs les terres et prés do la Folie, a la charge do la première messe les dimanches et fêtes annuelles, d'un « Libéra » et d'un « De profumlh » a son intention, et de le recommander aux prières. Fait devant Baudonné, tabellion en la chaslellenio de Regmalard, et Guillaume Boullay, pbre, curé do Moutiers, qui a signé avec le testateur.

Arch. de la cure du Mage. Origiual en parchemin, 4X$C 1/2 sur 2CM/2.

2.

Le Mage ; 13 avril 1502 et 19 janvier 1511.

Copie du testament de Germain Febvrier et de Blanchetto, sa femme, léguant 5 I. pour une messo et un c Libéra » après, 20 s. a la Fabriquo pour le luminaire de la messe, 10 s. au curé pour le recommander aux prières, lesdites rentes à prendre sur la terre de Mesnil-Pot, et 2 s. 6 d. une fois payés a chacune des églises suivantes : Saint-Germain du Nage, Saint-Germain de Regmalard,N.-D.de Montarou (de Moutiers), St-Denys de Condeau, Saint-Pierre de Bertoncelles, N.-D. de Coudé, Saint-Anthoine de Verrières, Saint-Jehan do Nogent-le-ftotrou et N.-D. dudil lieu, Saint-Pierre-la-Bruyôre, Saint-Germain de Boissy-Maugis, SaintGermain de Bizou, Saint-Martin de Longny, pour avoir part aux prières et 12 d. à la confrérie de Saint-Jehan de Jhérusalem.

Original (parchemin de 54« sur 47e) et 2 copies, la 2* de 1614.

3.

Le Mage; 10 janvier 1545.

Testament de Jean Pasquier, demandant quatre messes aux Quatre-Temps.

Original parchemin 42* sur 50c, accompagné de la copie sur papier dudit testament,


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 207

4.

Le Mage ; 24 juin 1507. Testament de François Quatremère,

« A tous coulx qui ces présentes lettres verront, Jehan Lo Vaillant, procureur fiscal et garde des sceaux do la chastellenio de Kegmallart, salut. Scavoir faisons que, par devant Jehan Bonifier, tabellion juré establi eu laditte chastellenio, fût présent en sa personne : François Quatremère, fils de deffunt Louis Quatremère et do deflunte Catherino Charron, ses pèro et mère, demourant en la paroisse- du Maige, au moullin dudit le Maige », etc.

Suivent les dispositions : deux messes, une dans Voctave du Saint-Sacrement, l'autre dans Voctave de Saint-Jean, le testateur demande à être enterré dans l'église près de ses père et mère.

Parchemin de 54« sur 40.

5. Le Mage ; tt janvier 1578.

Testament de Jehan Bachelier de 30 s. t. de renie assiz sur un demi-arpent do terre, près le lieu du Fresne (?), paroisse du Muge, pour en faire la prière aux dimanches et festes.

G. Le Mage ; 18 mars 1581.

Testament ùe Maur Cousin, demeurant au Bouhoudoux, donnant à la Fabrique : 5 s. t de rente pour le pain et le vin a Pâques et 12 d. pour lo recommander les jours de Pâques et de Toussaint et 5 s. a la Boêto des Trépassés

Original suivi d'une copie sur papier.

7. Le Mage ; 7 mai 1582.

Testament de Phelippe Congnart, au Volizé, « avant midy en sa maison » demande à être enterré dans l'église et « pour être < aux prières du bon et dévot peuple des esglises dudict le Maige, « Longni, Boissemaugis, Bizou, la Lande et Neuilli, icelui testa<c teur a donné et laisse 12 d., moistié aux curés d'icelles paroisses c et moistié aux boestes des messes puis 25 d. au curé du


\m<

208 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES PU MAOE ET DE FEILLET.

c Maig* pour uno messe h diacre le jour de Saint-Phelippo et de c Saint-Jacques».

Original suivi d'une copie.

8, te Mage ; 0 septembre 1584,

Testament de Guillaume Courpotln, demandant six messes le jour de ses funérailles et deux messes au bout de l'an, le tout aveo vigiles ; laisse 12 d, pour être recommandé au Mage, h Mouliors, Longny, Bizou et Rogmalart, puis 40 s. de rente, dont 25 au curé du Mage pour faire la prière pour l'ûrne dudit testateur, tant fêtes que dimanches, a la petite et grand'messe, et 15 s. aux c Boestes » et Messes des Trépassés, pour être.participant aux prières et messes qui seront dites dans ladite église du Mage, lesquels 40 s. sont assiz sur une terre contenant 2 arp., située près l'Etre (Aistre) aux Collas, sur lo Mage, nommée la Levrauderie, au-dessous du chemin qui va du Mage a Maison-Maugis et joignant les terres de Voray, le tout payable à la Toussaint,

la minute et l'expédition sont joints ensemble.

9.

Le Mage; i« octobre 1586.

Testament de Gilles Douveau, laboureur et m*, demeurant p*» du Mage, fondant quatre messes hautes aux octaves des quatre fêtes- solennelles et laissant à la Boite des Trépassez 60 s. t. annuels et 5 1. de rente annuelle au curé, hypothéquée sur la pièce aux Douveaux. — Devant Bonnier.

10.

Feillet ; 26 décembre 1586.

Copie du testament de Marie Pastier (1) demandant trois messes hautes et solennelles avec vigiles aux jours de son enterrement, de son service et au bout de l'an, en tout neuf, et pour ce faire laisse à l'église du Mage une fois payés et aux Boestes d'icelle église pour être participante aux prières et oraisons 12 s. G d. et 12 d. pour en faire la prière, laisse aussi 12 s. 6 d. pour fondation de messe à toujoursraais le jour de l'Assomption deN.-D. ,

(1) Nous croirions plutôt devoir lire t'Gostier »,


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 200

11.

Le Mage; 19 avril 1587.

Copie du testament de Tiennette Durand, demandant douze messes hautes a diacre et sous-diacre, avec vigiles et commondaces, dont quatre à l'enterrement, quatre au servico, quatre au bout de l'an; et, pour ce, laisse 4 s. et 12 d., puis fonde uno messe à diacre et sous-diacre avec vigile, le dimanche précédent la veille de la Toussaint, et pour ce laisse a toujoursmais 12 s. t. a prendre le jour de la Toussaint sur toutes ses maisons et héritages présents cl futurs au lieu de la Dasse-Feretto. Au lieu et mestairic de la Garde, après midy.

12.

Le Mage ; 10 mai 1594.

Testament de Martin Boutelou, devant Estienno Costier. (Sans intérêt.)

13.

Le Mage ; 2 juin 1596.

Testament de Jeanne Foucault, temme d'André Guibert, laissant 2 s. t. pour être recommandée au bon et dévot peuple des églises du < Maige i, Longny, Moutiers, Bizou, avoir trois messes a diacre et sous-diacre le jour de son enterrement, trois à son service, trois au bout de l'an, puis laisse à toujoursmais 30 s t. de rente pour être recommandée les dimanches et fêtes, enfin 20 s. t. une fois payés à la Boeste des Trépassés, pour être participante aux messes et prières qui se font dans l'église du Mage, le tout assiz sur un arpent de terre, sur le chemin du Mage a

Boissymaugis.

Parchemin.

Note : C'est à présent les héritiers du s* Brunet qui en sont chargés. 1712.

14.

Le Mage ; 22 may et 23 juin 1600.

Testament et codicille de Jean Tousche, du Boullay, par lequel il donne 12 s. de rente ; savoir : 8 s. pour une messe annuelle à diacre et sous-diacre, 1 s. pour le recommander le dimanche précédent, 3 s. à la Boète des Trépassés, ladite rente hypothéquée

8* Sôrle, v 15


210 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEIM.ET.

sur deux boisseaux do torro labourable, a la Guôrottiôro. — Devant Bougrain, tabellion a Regmalart, Jehan Le Vaillant, procureur fiscal.

15.

LoMage; 17 noustlGOO.

Testament de Malry ou Mathurin Foucault, demandant une inesso haute a diacre et sous-diacro, la semaine do devant Noël ; et, pour ce, laissant 10 s. a l'église, affermés sur deux boisseaux do terre proche la Boulaye, nommée la Courtehaye.

Original accompagné d'une copie succincte.

16.

Le Mago ; 7 novembre 1604.

Testament de Macé Bougrain, tabellion, dem( a Feillet, donnant à toujoursmais 16 minots annuels de blé-méteil, mesure de Regmallard, puis 50 s. t. ann , à charge pour le curé et ses successeurs do chanter chaquo dimanche un « Libéra » et « De Profundis » et l'oraison, tant pour le testateur que pour sa défunte femme et ses amis trépassés.

Original en parchemin suivi de la copie sur papier.

17.

Lo Mago ; 29 novembre 1613.

Testament de Perrine Féron, do l'Auberdière, demandant une messe à diacre et sous-diacre annuelle dans la semaine avant ou après la Toussaint, à partir de son décès ; et, pour ce, donne une pièce de terre appelée le champ du Trésor, sur le chemin du Mage au moulin Foussard, et prend certaines dispositions pour son inhumation, entr'autres : six messes, trois hautes, trois basses, puis à huitaine : douze messes (six hautes, six basses) avec vigiles et commendaces, un pain bénit d'un demi-boisseau de blé, quatre boisseaux de blé pour les pauvres qui assisteront au jour de huitaine, etc. — Par devant Macé Bougrain.

18.

Le Mage ; 13 novembre 1624.

Testament de Jehan Le Large, manoeuvre, d' aux Cointinières, léguant au curé 20 s. de rente, à charge de deux messes annuelles


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 211

à diacre ol sous-diacre lo joui* saint-Jacques Ier mai, ot l'aulro )o

jour saint en juillet, avec prières sur la fosse, puis 7 s. G d. à

la Docte dos Trépassez, lo tout assiz sur une pièce do terro aux

Coinlinières.

Parchemin,

19.

LoMage; 21 février 1620.

Testament de Damianne Haye, femme d'Anlhoino Bourgoin, du

village de la Hêliôre, demandant deux messes annuelles, au moyen

d'une rente de 30 s., hypothéquée sur un arp. de terre à la

Hôliôre, nomméo la Pointc-à-Fricho ; demande des prières aux

quatre fêtes solennelles.

Parchemin.

20. Lo Mage; 3 novembre 1629.

Testament do Pierre Goddé, laboureur au Valhardouin, demandant à être onterrô dans le cimetière a la place où sont enterrés ses ancêtres, assisté de la Charité de Longny dans laquelle il a servi, demande un servico de 4 messes, à l'octave et au bout do l'an, dont 2 hautes et 2 basses, un pain bénit à chacun, une livre et demie do cire, veut un servico de bout do l'an pour Johanne, sa femme, naguôro décédôe, le tout avec vigiles et commendaces; pour lesquels il laisse a l'église du Mage, une fois payés : 2 s. ; à Longny : 12 d., et à Mouthiers : 12 d.

Il fonde à toujoursmais deux messes annuelles à diacre et sousdiacre, pour le repos et remède des âmes de lui et de laditte défunte sa femme, à commencer à Noël après son décès, et pour ce laisse un logis qu'il a au villago du Noyer, sur le grand chemin du Mage à Boissy, et un jardin contenant 4 pièces et demie ; il établit Nicolas Villette son légataire. — Reçu par M,re Pecnard.

21.

Lo Mage ; 28 octobre 1641.

Testament de Jean Tousche, du Val-Hardouin, laissant aux curés du Mage 15 s. de rente héritalle annuelle, à prendre sur trois boisseaux de terre labourable, au lieu de la Morandière, en Boissy-Maugis, à la charge de deux messes basses annuelles,


212 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

22.

Le Mage ; 10 décembre 1642.

Tostamont do Michello Nyon, vcuvo do Jean Goddô, dos Hayes; veut étro ensevelio près do Jean Goddô, son mari ; 4 messes à l'inhumation, 4 au service, 4 au bout do l'an, donno 20 s. pour réparation do la fosse ; une messe chaque semaine pendant un an après son décès ; la confrairie de la Charité do Longny assistera à sa sépulture, a laquelle il y aura tel luminaire qui a sa qualité appartient, entend que toutes ses dettes soient payées, donno a sa servante 40 l. pour ses services depuis 10 ou 12 ans, et 5 tournois a toujoursmais a la Confrairie de Sainte-Anne du Mage, assiz sur un lot de terre proche lo village des Ilayes, sur le ruisseau qui sépare Longny du Mago.

Original suivi de la copie, reçu par Et. Ptcnard, enregistré par Laigneau à Feillet.

23.

Lo Mago ; 26 octobre 1610.

Testament de Margueritte Boullay, femme de Jean Migraine ; inhumation dans l'église avec 3 messes hautes, vigile, commendace, service de huitaine et du bout de l'an, 1/2 livre de cire à chaque office, pain bénit d'un quart de blé ; donne 5 s. à l'église du Mage, moitié au curé pour faire la prière le dimanche après son décès et l'autre moitié au Trésor, donne audit Trésor à toujoursmais : 20 s. t. ann. pour acquitter une messe haute annuelle avec Libéra; le tout hypothéqué sur ses biens meubles et immeubles, spécialement sur un boisseau do terre labourable et taillis. — Devant Louis Hureau.

2i.

Le Mage; 29 mars 1648.

Testament de Marie Marolles, femme de Jean Herbelin, à Bizouyeau, paroisse de Longny, demande à être inhumée dans l'église du Mage, à l'endroit où sont ses parents et amis ; 3 messes hautes avec vigile et commendaces, une livre de cire service de huitaine et du bout de l'an, pain bénit aux deux services ; donne 4 s. aux églises du Mage et de Longny pour être associée aux prières « des gens de bien > ; donne a toujoursmais aux curés


HKCKS JUSTIF1CATIVKS. 213

du Mage la jouissance et usufruit de la Noô de la Fontaine, joignant le s( des Croix a l'Ardillière, a chargo de deux messes hautes à diacre ot sous-diacro chaque année, aux jours de Toussaint et de Noël, et prières aux quatre fêtes solennelles et aux dimanches précédents lesditos messes. Elle donne a Macô Affichard la jouissance de tous ses biens meubles et immoublcs « au « détriment de fn mari qui depuis trois ans Ta chassêo de sou c logis de Boissymaugis, tandis qu'elle n'a eu qu'a se louer dudit « Afllchard et de deffunt son père, dans la maison duquel elle « demeure. » Elle lui laisse héréditalcment deux boisseaux de terre a l'Ardillôre.

?5.

Le Mage ; 3 mai 1659.

Testament do Balthazar de l'Isle, manoeuvre à la Brenillèro (Lo Mage), par lequel il donne au Trésor 3 1. do rente ann. et perpétuelle, sis sur un clos a chanvre à la Brenillèro, joignant Jacques de Suhard, écr, sr de Glatigny, a charge do deux messes annuelles, l'uno a la Pentecôte, l'autre a la Toussaint, et de le recommander aux quatre fêtes solennelles de Pasquos, la Pentecôte, la Toussaint et Noél. — Passé devant Gilles Daumouche, en présence de Louis Le Bouvier, prôtre, demeurant au Mage.

26. Le Mage ; 22 novembre 1659.

Testament de Noël Bernard, p,r«, curé du Mago. Son corps sera inhumé dans le choeur de l'église et ensevoli selon l'ordonnance ; il sera porté par les confrères de la Charité de Longny qui assisteront au service divin ; on dira trois messes hautes et trois basses a l'inhumation, il y aura 13 torches de chacune 12 livres de cire, lesquelles seront tenues par 13 pauvres, auxquels il sera donné, tant à l'inhumation qu'au trentain, chacun 2 s. ; les torches serviront également au trentain et il y aura autant de messes qu'à l'inhumation ; lo pain bénit sera d'un demi boisseau de bled et G boisseaux de bled seront distribués aux pauvres qui assisteront au trentain. Pour être participant aux prières, lo testateur donne et baille aux curés du Mago dix s. ; à ceux de Longny, Bizou, Mouthiers, La Lande et Moulicent : chacun 5 s.

« Ouctre, a donné à la chapelle de Nostre-Dame de Pittiyé, à «. Longny, la somme de 20 s. une fois payés. »

Demande une messe basse au Mage chaque semaine pendant


214 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

un an a son intention et à celle de ses amis trépassés et aussi une messe pendant 30 jours à son intention. Laisse à toujoursmais h ses successeurs un placage de logis et cour lui appartenant et par lui acquis de Jean Aubin et sa femme, lesdits biens joignant la maison du testateur, a la charge de dire ou faire diro à toujoursmais et annuellement deux messes hautes à son intention ; veut que toutes ses dettes soient payées; donne à Guillaume Guérin, fils de Jehan G., son serviteur, pour les services qu'il lui a rendus, un habit en serge ou fil, composé de haut do chausses, pourpoint, bas de chausses et une mante, puis 4 boiss. de bled pour lui aider h apprendre mestier ; donne à Louis Hureau, fils du tabellion, un habit comme celui dudit Guérin, avec la somme de 30 1. t, une fois payés, pour les bons services qu'il lui a rendus et ceux qu'il lui rendra durant sa vie. Donne au Trésor du Mage la quantité de dix aunes de serge pour être employés à des ornements pour servir dans ladite église, à la charge d'un c Libéra », jour de Noël, issue de vêpres, De Profundis et oraisons sur la fosse dudit testateur. — Passé devant Louis Hureau, tabellion, Jehan Fehvrier, procureur fiscal.

Original parchemin.

27. Le Mage;" 18 septembre 1G64.

Testament de Louis des Croix, écT, sr du lieu, décédé le 2 septembre 1C66, et de Margueritte du Grenier, sa femme, décodée le 3 janvier 1607, h l'Ardillère, par. du Mage.

Leur corps sera inhumé dans l'église devant l'autel de la sainte Vierge ; à l'inhumation, à huitaine et au bout do l'an, les héritiers devront inviter 12 prêtres à chaque service et demanderont les luminaires et ornements convenables ; le trésorier de l'église distribuera a 13 pauvres des plus indigents chacun deux aulnes de serge grise, le jour do l'enterrement, et, en plus, à tous les pauvres qui se trouveront à tous les offices susdits les livres do pain de cinq boisseaux de bled-méteil qui seront distribuées par le trésorier dans le cimetière. Le sr des Croix et sa femme donnent au Trésor 150 1. tournois de rente annuelle et perpétuelle, 75 à prendre sur la moitié des acquêts faits par le s' des Croix et 75 sur la propriété do la dl,° du Grenier, en quelque endroit qu'elle se trouve, le tout payable par les héritiers. La rente est grevée de deux messes basses avec « Libéra » et « De Profundis » à dire sur la fosse, de deux messes hautes, une la veille do l'Epiphanie, l'autre le 20 juillet, fête de sainte Margueritte, et une autre messe haute le jour de saint Louis et encore


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 215

trois services de chacun trois messes hautes à perpétuité, à l'anniversaire de leur décès, le Trésor devant payer les luminaires et tous les frais. — Pardevant Gilles Daumouche, tabellion à Regmalart, Jehan Février, sr de la Vigne, procureur fiscal.

Parchemin suivi de sa copie.

28.

Le Mage ; 18 février 1665. '

Testament de Margueritlo Le Hérier, femme do François Villette, avocat au baillage de Feuillet, veuve en premières noces de Robert Laigneau, dem* à la Guérottière; son corps sera porté par les confrairies de Moutiers, il y aura six messes à son inhumation, ainsi qu'au trentain et au bout de l'an ; elle laisse 31. tournois de rente à toujoursmais, à charge de faire célébrer 4 messes annuelles avec les prières aux 4 grandes fôtes de l'année ; libre aux héritiers de se racheter par 60 1. tournois ; la rente est hypothéquée sur la pièce des Frisches du Boulay, route do Bizou

au Mage. — Pardevant Daumouche.

Parchemin.

29. Le Mage; 3 janvier 1667.

Codicille de Mario du Grenier, épouse do Louis des Croix, daté du jour de sa mort.

Elle entend que le testament du 18 septembre 1606 soit observé, mais il a été omis de faire-faire la prière pour l'ûme de son mari et la sienne, toutes les fêtes et dimanches au Mage ; en outre qu'il se fasse autant de services qu'il se pourra fairo et que l'on trouve autant de prêtres que l'on pourra le jour do son inhumation et au bout du trentain. Elle donne a Françoise Renault, sa domestique, outro les 301. annuelles portées au testament : son lit avec six petits draps ; a Jacques du Grenier, écr, sr du lieu : tous et chacun de ses biens meubles et immeubles « acquest et conquest », à la charge de donner 500 1. a Margueritte-Nicole, fille de M'duHamel, et aussi 500 1. a la fille de M* du Noyer; puis, h charge de faire faire trois voyages a son intention à SaintMathurin en l'Archaudy et d'y fairo dire trois messes. Elle donne à M"« Manuel 4 grands draps de lit, à Margueritte de Launay, sa filleule, fille de M» Pierre de Launay, me-chirurgien, une jeune vache qui est à Bizou, lo tout sans déroger au précédent testamont; elle a reconnu n'avoir point compté avec Pierre de Launay, son chirurgien, depuis deux ans et veut qu'il soit payé de son dû,


21G MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

ainsi que ceux à qui elle devrait. Ello donne encore 20 1. à la d,te du Hamel, en déduction de ce qui lui est dû. René Jusseaume, curé du Mage, est chargé do l'exécution des testaments. — Passé devant Gilles Daumouche, labe'Uon, présence de Pierre de Launay.

Original suivi de sa copie.

30.

Le Mage ; 10 janvier 1071.

Testament de Marie Johannet, femme Goddé, dem' a la Fourlière, demandant une messe busse et Libira chaque semaine, pendant trois mois à partir de son décès, puis donne 15 1. une fois payées à la charge parle trésorier de faire célébrer une messe basse annuelle à l'anniversaire de son décès.

31.

Le Mage ; 9 janvier 1673.

Testament de Simon Creste, devant Guinchard, tabellion a llegmallard, donnant 61.14 s. 9 d. de rente à « la noble confvairie du Rosaire », à prendre sur les Pasquier do la Fourlière, à charge par l'administrateur de cette confrairie de faire chanter, en l'église du Mage, pour lui, sa femme, ses parents et amis trépassés, 5 messes hautes à diacre et sous-diacre avec « Libéra » le lendemain des jours de Chandeleur, N.-D. de mars, N.-D. de mi-aoust, le 9 septembre, le 9 décembre, et ces jours faire sonner les cloches, fournir les ornements et luminaires. Présents : M,rc Estienne Hurisson, pr,r«, et Pierre Brunet, prbr«.

Parchemin.

32.

Le Mage ; 10 février 1600.

Testament do Jean Regnard, de Vaugiroust, demandant deux messes hautes avec vigiles a son enterrement, à l'octave et au bout de l'an ; il lègue aux curés et à ses successeurs : 1/2 arpent de terre en nature de bois taillis, clos et fossés à l'entour, au Vaugiroust, joignant les terres de Freulcmont et au bois appartenant à la Charité de Mouticrs, a charge d'une messe basse annuelle le jour do saint Jean et de la prière aux \ fêtes solennelles. — Reçu par François Landais, vicaire du Mage;


PIÈCES JUSTIFICATIEVS. 217

33.

Longny ; 16 février 1695 et 9 mars 1696.

Testament de Marie Gouju, dem» à Longny, reçu par Henri Le Roy, prieur, curé dudit Longny, délivré au prieuré devant Louis et Gilles Leroux, marchands, et M° Patrice, vicaire du lieu. La testatrice veut être enterrée dans le cimetière de N.-D. de Pitié, veut 3 messes hautes à l'inhumation, 8 au bout de l'an, luminaire et cercueil, une messe basse hebdomadaire pendant un an, donne 40 s. ann. et perpétuels a la Fabrique de Longny, à prendre sur sa maison, consistant en une boutique, chambre, grenier, jardin ; à charge d'une messe le mardi de Quasimodo annuellement; item à la Confrérie du saint Sacrement de l'église de Longny : 10 écus qui seront constitués en rente à charge d'une messe le jeudi après la petite Fête-Dieu ; item à la Charité de Longny 401., faisant partie d'une plus grande somme qui lui est due par Marie Gouju et Victor Membre, ses neveu et nièce, à charge d'une messe haute le 18 août et 801. dues par les mêmes, qui les verseront aux confrairies des Trépassés et du Rosaire du Mage, par moitié ; à charge, pour les trépassés, d'une messe haute le 8 novembre, et pour le Rosaire, d'une messe haute le 8octobre... Suivent diverses dispositions; elle établit sa légataire Louise Geslain, devant les susdits témoins, et Alexandre Pousset,

« maistre d'eschole ».

Parchemin.

En note : Cette rente ne subsiste plus, au moyen du remboursement qu'en a fait M' Clément, d'après le compte du sr Lunois du Perche, du 20 juillet 1727.

34.

Le Mage; 17 may 1712.

Testament de Mre Pierre Brunet, prêtre habitué, aux Cointinières ; il veut être enterré auprès la croix du cimetière; demande 3 grands messes à l'inhumation, a huitaine et au bout de l'an, et ces trois jours seront donnés 3 boisseaux de bled aux pauvres, veut 2 messes basses par semaine pendant un an ; puis fou do 3 messes annuelles les jours de saint Pierre, saint Louis et saint Nicolas avec « De Profundis » et, pour ce, laisse à toujoursmais 5 1. annuelles de rente au Trésor, hypothéquées sur tous sos biens et en particulier sur la Cointinièrc.


218 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

c. Echanges et Mutations.

1.

Le Mage ; 26 février 1501.

Echange entre Jean Heurtebise et sa femme et Toussaint Renaudière « à propos de 12 d. que la maison autrefois apparie tenant à Renaudière, à présent le presbytère dans le bourg du « Mage, fait au Trésor du Mage. »

2.

Le Mage ; 13 décembre 1594.

Partage dos biens de Jean et Gilles Douveau entre David Bellejambe, sr de la Mare, auquel il revient 4 arpents 1/2 16 perches de terre sur le chemin de laCucuyère à laVilledieuet un arp. 4 p. de pré au môme endroit, et Goislard, praticien, qui a la moitié de la pièce du Pont-Riboust et un arp. 1/212 p. en la pièce de la Fosse. Lo dit Bellejambe remettra annuellement 50 s. 6 d. do rente, 2 poules, un boisseau d'avoine et 4 s. t. de rente au sef ou dame de Feillot, dont la moitié aura été remise par Goislard audit Bellejambe, et tous deux seront tenus d'acquitter par moitié les charges du testament Douveau. — Devant Bonnier.

Parchemin suivi d'une copie sur papier.

3. Le Mage ; 1er mars 1631.

Acte par lequel François Pecnard, curé du Mage, transporto à honnête homme Toussaint Drouin ses droits sur une terre sise à la Levrauderie, provenant de la donation Courpotin, à charge par ledit Drouin de payer aux curés et à ses successeurs une rente annuelle do 10 s. t.

Fait au logis dudit curé devant Loys Hureau, tabellion à

Regmallard,

Parchemin.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 219

4. Regmalart ; 13 janvier 1655.

Echange de Louis Des Croix, écr, sr du lieu, et de Margueritte du Grenier, son épouse, avec Claude Pousset, curé du Mage. Le sr des Croix baille au sr curé trois arp. de terre ou environ qui aboutissent aux héritages de la cure du Mage, et en revanche le sr curé décharge le sr des Croix d'une rente annuelle de 20 s. qu'il devait à la cure d'après le test 1 de Fr. Chevalier.

Devant Louis Bureau, tabellion à Regmallard, Jehan Febvrier,

sr de la Vigne, procureur fiscal.

Parchemin

5.

Regmallart; 17 juillet 1056.

Echange du sr des Croix avec Charles Huet, sf de Grandmaison,

trésorier de l'église du Mage, par lequel le sr des Croix baille au

Trésor un lot de terre et herbage contenant environ 3 boisseaux

sur un petit chemin allant à la Guérottière, et permute avec

Charles Huet au nom du Trésor pour un lot de terre aussi de

3 boiss. joignant aux héritages des Croix.

Devant Louis Bureau, tabellion.

Parchemin.

G.

Le Mage; 17 décembre 1657.

Acte d'acquiest du lieu du Buisson par Bouley et Claudine

Sagot, sa femme, avec charge de la rente de 61. au Trésor.

Parchemin.

7. Le Mage; 16 avril 1714.

Rétrocession faite par la veuve Beuve a Rodolphe de Godefroy, sr de la Petite-Noê, officier de la Maison du Roy, dem* à Luctiôre, p»« do Moulicent, des héritages Pasquier, acquis par son mari h charge de la rente de 61.14 s. 9 d. envers le Rosaire.

Devant Chevallier,


220 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET OE FEILLET.

8.

Le Mage j 20 juillet 1714.

Autorisation de Mro Huet, curé du Mage, et de Pierre Lunois, à M" de Grandmaison, trésorier, de délivrer à Mr des Vaugoins et à la dlle son épouse 150 1., devant donner 7 1. 10 s. de rente au Trésor, provenant de l'affranchissement fait par M» de la Petite-Noë du legs de Simon Creste, pour la somme do 139 l., le 31 may 1714.

9. Feillet ; 10 avril 1724.

Partage des biens de Pierre Adam, décédé, entre ses trois filles, Marie-Charlotte, Nicole et Renée, autorisées par leurs maris, la première par Léonard Desvaux, md à Bizou, la 2e par Jacques Canuel, md à Lhosme, la 3< par Nicolas Charpentier, md à Longny.

Devant Pierre Lunois* notaire pour le Mage et Bizou, demeurant à Feillet.

Parchemin.

10. Rcgmalart; 1er avril 1742,

Echange par Nicolas Charpentier, mJ, et Ronéo Adam, sa

femme, du bourg de Longny, avec le Trésor du Mage d'uno

maison et divers lots de terre sis au Mage et environs, pour la

somme de 1391. 13 s. 6 d. qui ont été comptées et nombrées en

livres de 6 1. par Guérin, trésorier, avec charge de rendre les

droits et devoirs seigneuriaux dont lesdits biens sont chargés ;

cette somme provient de l'argent reçu par Pierre Lunois de 240 1.

do M° Alexandre-Julien Clément, chf, consr au Pari' de Paris,

sgr de Feillet, qui s'est déchargé de la rente de 8 I. hypothéquée

sur le pré de Beaumont, dépendant du domaine de Feillet et duo

au curé du Mage, laquelle somme les trésoriers devront payer à

l'avenir.

Devant François Revel.

Parchemin.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 22l

il.

Regmalard ; 29 juin 1755.

Contrat de paiement d'une somme de 601. par Pierre Desvaux, Marie-Charlotte Adam, veuve Léonard Desvaux, dem» au Mage, Pierre Canuel, de Lhosme, et Gilles Adam, trésorier, à Louis Drouin, boulanger à Moutiers, Jacques Drouin, thuilier à Longny, et Nicolas Drouin, cardeur a Orléans, pSM N.-D. de la Recouvrance, annexe de Saint-Laurent des Dorgeries, devant Cardon, notaire en la chûtellenie de Regmalard.

Accompagnées de deux assignations de Fossard, huissier, aux susdits pour le paiement de 60 l.

12.

Moulins-la-Marche; 23 juin 4757.

Remboursement par Alexandre Mercier, curé du Mage, et Nicolas Godet, trésorier, dem» à la Vildieu, à Jacques Pignard, de Bonmoulins, et Gabriel Drugeau, de Fay, héritiers de Christophe Grenier, de la somme de 450 1. de capital et de 611.17 s. 3 d. d'arrérages qui lui sont dus par la Fabrique du Mage et amortissement de la rente annuelle de 221.10 s., par devant Duchesne, notaire à Moulins. Parmi les témoins, Louis de Champdebois, de

Saint-Marc de Coulonges.

Parchemin.

13. Le Mage ; 6 juin 1773.

Echange entre la Fabrique et Henri Antoine, comte d'Andlau, premier des quatre Chevaliers héréditaires de l'empire Romain, maistre de camp du rég 1 Royal-Lorrainne cavalerie, seigneur de Vcrderonne, Breneilles et autres lieux, et Geneviève-Adélaïde Helvélius, son épouse, et à cause d'elle sgf des vicomte et chAtellenie de Regmalard, Fcillet, Vaujours et dépendances.

La Fabrique cède 73 perches de bois et bréhaudages a la petite et ancienne mesure sur le chemin de Feillet à Neuilly et en contreéchange le sgr do Fcillct cède 38 perches de pré dans les prés de l'Auberdière, joignant l'ancienne rivière du moulin de Fossard et la rivière du moulin du Mage, plus deux boiss. de terre labourable ou environ a prendre, l'une dans la pièce de la Dillette, sur le chemin de Bizou, l'autre dans la pièce des Boisseaux, chargé


222 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

d'une rente foncière conjointement avec les voisins envers le Chapitre de Toussaint de Mortagne.

[Signé :] Comte d'Andlau, Helvétius d'Andlau, Gabriel-Sébastien François, curé du Mage, et plusieurs autres.

d. Ratifications des Testaments et Donations.

1.

Le Mage; i6 janvier 1545.

Ratification de Regnaudc Rougereau, femme de Jean Pasquier, de 20 s. de rente à la « boiste des Trépassez ».

Original parchemin 46<> s. ii.

C'est la rente de Jean Pasquier assise aux Petits-Bridés.

2. Le Mage; 27 mai 1611.

Ratification devant Claude Huet, Jehan Le Vaillant, proc fiscal, par Pierre Prun, époux de Jehanne Cousin, fille de Maure Cousin, de la donation de 12 d. faite par ledit Cousin et de 5 s. t.

Mr Clément a acquis do la veuve Jehan Bonnevie les héritages affectés à ladite rente qui sont sis au lieu de la Basse-Ferrette. Suit la copie sur papier parchemin.

3.

Le Mage ; 13 novembre 1CH.

Ratification des rentes portées au testament de Jean Pasquier par Bastien Guillemin, Matry Durand et autres.

Classé comme c papier non signé et inutile ».

4.

Regmalart ; 1« avril 1612.

Ratification de la donation de Tiennette Durand par Matry Piau

et Bonnevie.

Devant Laigneau, tabellion à Regmalart.

Parchemin,


PIÈGES JUSTIFICATIVES. 223

[En note :] La rente a été remboursée au Trésor par Mr Clément moyennant 18 1., ainsi qu'il parait par le compte passé devant Revel, notaire, et rendu à la Fabrique le 10 décembre 1741.

5.

Regmalart; 28 mai 1612.

Ratification du test 1 de Philippe Congnart, par André Ozanne, drapier au Volizé, au nom de sa fille Denyze Ozanne et de sa femme en secondes noces Michelle Congnart» pour lors défunte.

Devant Laigneau, tabellion, Jean Le Vaillant, proc 1 fiscal.

Parchemin.

6.

Moutiers ; 19 avril 1618.

Ratification et acceptation de la charge du testament de Matry Foucault par Balthazar Cordon, md au village de la BallièrCj psso de Mouthiers.

7.

Regmalart ; 12 décembre 1640.

Acte par lequel Estienne Pecnard, curé, tient Jean Aubin quitte

des arrérages de la rente de 10 s. du test» de Maria Gouhier et le

dit Aubin, détenteur de la terre hypothéquée près la Chapelle de

Saint-Thomas, se reconnaît obligé de verser 10 s. annuels au curé

du Mage.

Parchemin.

8. Feillet ; 25 octobre 1649.

Ratification de la donation de Jehan Bachelier et aveu de Zacharie Donettc, md au Mage, de la détention par lui du 1/2 arp. de terre donné par ledit Bachelier et grevé de 30 s. de rentes vis-à-vis les curés du Mage qu'il s'oblige a payer chaque année avec garantie d'hypothèques sur ses biens meubles et immeubles présents et à venir.

Devant Loys llureau, tabellion juré à Feillet.

Parchemin»


224 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

9.

Le Mage; 13 mai 1686 et 5 janvier 1690.

Ratification par Jean Pasquier du village de Villenas en la Lande, de la rente de 6 1. léguée au Rosaire par Simon Crète, devant Pierre Hérault, notaire en la p"« du Mage.

10. 10 juin 1691.

Ratification par Zacharie Creste de la rente de 10 s. sur la terre de Saint-Thomas, léguée par Maria Gouhier.

11.

21 septembre 1702.

Ratification de la rente de 10 s. de Maria Gouhier, près la Chapelle de Saint-Thomas, par Marescot, prêtre, et Manreau, de Longny.

12.

Regmalart ; 9 septembre 1704.

Ratification du sr do Lombotz et la dll° du Grenier, sa femme,

de la rente de.1501. au Trésor, dev 1 Nicolas Chevalier, tabellion

a Regmalart.

Parchemin.

13. Le Mage; 20 may 1713.

Aveu par la veuve Emery Huet, viv* sgr do la Boulaye, dem» à la Faudière, de la dette de Ci 1. G s. d'anciens arrérages, de la somme de 40 1. annuelles fondées pour 1 entretien do la lampe dont était chargé son mari par l'acte de donation de son oncle et cession de la rente de 3 1. constituée sur Courpotin pour l'acquit do ces arrérages. Témoins : Michel Huet, curé du Mage, Charles Huet, sr de Grandmaison, officier du Roy, trésorier en charge, Paul de Brossard, écr, Pierre Lunois, sr du Perche, François Manreau, officier au grenier à sel de Regmalard, Louis de Fontenay, écr, sr de Saint-Hilaire, etc., tous habitant la paroisse du Mage.

Devant Chevalier, notaire à Regmalard,


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 225

14.

Saint-Mard-de-Réno ; 5 février 1727.

Ratification d'une rente de 30 s. dont 20 au Trésor et 10 au . curé, assise sur la terre de Ménil-Pot, par Robert-Alexandre Jacquet, écr, sr de Malétable, et dame Marie-Jeanne de Godefroy, son épouse, fille et héritière de Pierre-Abel do Godefroy, lieut 1 de cavalerie au régiment de Bourbon, dem 1 au Pontgirard, en Monceaux.

Devant Charasson, notaire royal, garde-notte héréditaire de la châtellenie de Mortagne, dem 1 à Saint~Mard-de-Réno.

Parchemin.

15.

Soinl-Julien-sur-Sarthe ; 23 août 1734.

Reconnaissance d'une rente de 31. hypothéquée sur la Hélière envers le Trésor, par René Gouaux et dUo Jeanne Després, son épouse, dem 1 au Môle-sur Sarthe et ayant acquis cette terre de Gaston Huet, sr de Grandmaison, et do Michel de Suhard, sr de Grandmont, héritier, par Charlotte Huet sa femme, de feu Etiehne Huet, officier de la Dauphine et propriétaire de la Hélière.

Devant François Milliard, notaire royal à Saint-Julien-surSarthe.

16.

Regmalart; 21 avril 1741.

Ratification par Pierre Chassegué, de la Prunnerie, tant en son nom qu'au nom de François Lunois et de Louise Chassegué, son beau-frère et sa soeur, et de Jeanne Chassegué, son autre soeur, veuve do Louis Camus, de la faisance au Trésor du Mage de 11 s. do rentes héritales, 5 envers la Fabrique, 5 à la Boëte des trépassés et 12 d. aux curé et vicaire.

Parchemin.

17.

Le Mage; 21 avril 1741.

Ratification de la rente do 3 1. par Jean Courpotin, manoeuvre a PAuberdiôro, sur une chenevièro de 23 perches.

Parchemin,

2' Sitlt, V 10


226 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

18.

Regmalart; 22 avril 1741.

Ratification par Jeanne Brunet, veuve de Pierre Lejeune, Michel Lejeune et Jacques Lejeune, ses fils, laboureurs au Haut-Voré, p»* du Mage, et Pierre Joannet, Jeanne Brunet, nièce de Mlro Pierre Brunet, vivant prêtre habitué au Mage, Joannet représentant Madeleine Brunet, lesdites d1,cs héritières de Pierre Brunet, d'une rente de 5 1. au Trésor du Mage, hypothéquées aux Cointinières, psjcs du Mage, Bizou et Regmalart, provenant de la succession Brunet, et des rentes de 20 s. au curé et 7 s. 6 d. au trésorier affectées par le test 1 Le Large.

Devant Revel, notaire à Regmalart.

Parchemin.

19.

Regmalart; 29 octobre 1741.

Ratification du legs de Philippe Congnart par Pierre Château, journalier au village de la Noë, p"° du Pas-Saint-Lhomer, qui, comme héritier de Charles Château, son père, et de Renée Sangleboeuf, sa mère, se reconnaît astreint à payer la rente de 2 s. t. annuels au Trésor du Mage.

Devant Revel, à Regmalart.

ParchcmU\

20.

Longny ; 12 décembre 1745.

Titre nouvel et reconnaissance par les héritiers Huet de la fondation d'Estienne Huet et de Claude, avec toutes ses charges, devant de Renusson, notaire à Longny, Michel-Pierre Lunois, consr du Roy, grenelier au Grenier à sel de Regmalart, demeurant au château do Fcillet, étant trésorier.

Parchemin.

21.

Le Mage; 11 février 1759.

Ratification, par dev* Jacques Cardon, notaire en la chastellenie de Mortagne pour la p!M du Mage, par François Guérin, md a l'Ardillière, de la rente de 1501. hypothéquée sur lo bien qu'il a acheté do Marie-Anne du Grenier, veuve de François Le Lasseur


FiÈCES JUSTIFICATIVES. 227

du Lombotz, et civilement séparée en secondes noces quant aux biens de Louis-François de Fouchais, sT de la Faucherie, par contrat passé devant Sortais, notaire de la chatellenie de Brou pour les branches de Moulhard et Luigny. L'achat consiste en maisons manables, granges, étables, cours, jardins, terres labourables, prés, herbages. Désormais il paiera au Trésor 75 1. le 3 septembre et 75 1. le 15 janvier, chaque année.

Parchemin.

22.

Ucgmalard ; 4 septembre 1772.

Ratification de la rente de Marie Johannct par Pierre Pierre, bordager aux Uaies-Quartier, et François Verdier, à la Faudiero.

Devant Revel, notaire à Regmalard.

Parchemin.

23.

Hegmalard; 4 septembre 1772.

Ratification de la rente de Pierre Halgrin (51. 10 s. à la cure, 11.2 s. G d. au Trésor) par Michel-Jean de Suhard, éc, et Margueritte-Madeleine-Françoise-Michelle de Barville, son épouse, dern» h Feillet, étant aux droits de Mr< Bon-Jean-Nicolas de la Houssaie, chr, sgr de Monteau, Dame-Marie et autres lieux, et autres cohéritiers de Mr° Charles de Codefroy, viv 1 chr de l'ordre militaire de Saint-Louis.

Devant Itevel, à Regmalard.

Parchemin.

2i.

Hegmalard ; 5 septembre 1772.

Ratification de la rente Le Hérier par André et Etienne Foucault, l'un de Maison-Maugis, l'autre do Saint-Jean-des-Murgers, héritiers de François Foucault et do Françoise Quentin, leur père et mère.

Parchemin.

25.

Regmalard ; 10 septembre 1772.

Ratification de la rento do 31. de Balthazar de l'Isle, par dame Margueritte Rocher, veuvo do sr François Bresdin, maîtresse de


228 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILI.ET.

la Posto extraordinaire de Regmalard, usufruitière de la 8re«

nillèro.

Parchemin.

26.

Mouticrs; 14 septembro 1772.

Aveu par Jean-François Sortais, do l'Ardillièro, do 41. do rontes sur le pré des c Lendos », aux droits de la Fabriquo du Mage, lesquelles il commencera a payer le 23 aoust 1773 et payera tant que la Fabrique restera propriétaire.

Devant Revel, notaire à Moutiers.

Parchemin.

27.

llcgmalart; 30 décembre 1774.

Ratification de 50 s. au Trésor par Pierre Joannet, pour sa moitié do 51. du legs de M" Pierre Brunet dans son test 1 reçu par Nicolas Chevalier, notaire à Regmalard, le 19 mai 1712, l'autre moitié étant versée par Jacques et Michel Lejeune, avec lui cohéritiers et solidaires de la rente. Se reconnaît tenu aux charges du test 1 Lelarge ; accepté par m(" Gabriel-Sébastien Lefrancois, curé, ainsi que par Emery Joannet, trésorier.

Devant Régnant, notaire, gardenolte royal à Mortagne, résident à Regmalart, pour le Mage, la Magdeleine-Bouvet, Bizou et

Moutiers.

Parchemin.

28. Longny ; 14 mars 1775.

Titro nouvol pour le Trésor du Mage par lequel François Soyer, époux de Louise Gcnçay, Nicolas Richard, foulon a Bretoncelles, Ilémery Joannet, md à-Longny, reconnaissent être détenteurs de 90 perches de terre au Buisson et d'un clos a chanvre do deux boiss. et devoir à cause de cela 6 s. de rente annuelle au Trésor, qu'ils paieront désormais, sans préjudice des arrérages, et de 61.19 s. 9 d. de frais faits par Pierre Rivard.

Par devant Toussaint Goislard, notaire de la baronnie de Longny et notaire royal du baillage de Chartres.

Parchemin.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 229

S 2. ADMINISTRATION

a. Assemblées d'habitants relatives à l'administration,

1.

Le Mago ; 12 avril 1682.

Assemblée des habitants, issue de la mosse paroissiale, oti sont présents : René Jusscaumo, curé, lequel a dit la messe, Georges Guôrin, notaire a Regmalard, Jacques Aubert, vicairo du Mago, Pierre Brunet, prêtre habitué, Nicolas Bellejambe, sr do Maufrais, trésorier-principal, François Léan, René Guérin, François Sangleboeuf, tous trésoriers, M° Jean Guôrin, procr-flscal do la sgr:« do Feillet, sr do la Vallée, Claude Guérin, sr des Marais, Pierro Iléraud, sr do Marigny, René Guérin, s' do Mesrainbert, Louis Guérin, sr do la Brière, Pierre Lunois, etc , et autres, « lesquels <r congrégés et assemblés a la requeste do Charles et do Claudo « Huet, acceptent la donation d'Estienne Huet et les charges y c annexées, comme trouvant la choso avantageuse pour eux. »

Cette pièce ne fait qu'un avec Vacte de constitution de rente du

20 novembre i68l.

Parchemin,

2.

Regmalart ; 27 septembre 1705.

Assemblée des habitants, pardev 1 Chevalier, not* à Regmalart, à l'issue de la messe paroissiale, au sujet des contestations et du règlement à faire sur les arrérages de la rente de Louis des Croix et de Marie du Grenier ; se conformant à la décision de l'archidiacre de Dreux et de l'évéque de Chartres, l'assemblée arrête les arrérages non encore payés à 5501., payables par annuités par le sr du Lomboz, a commencer en mai prochain.

3.

Le Mage ; 11 octobre 1722.

Assemblée des habitants, issue de la messe, au son de la cloche, Jean Rollot, curé, Pierre Lunois, sr du Perche, trésorier, autorisant ledit trésorier à constituer sur le sr et la dame de Heurtaumont une rente de 751. annuelles par un prêt de 1,5001.


230 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE &\ffi 1&\lf*KT.

provenant do l'amortissement dos 401. do la ^'ti^'W l Juot ot dto quolquos autres « d'autant, conclut l'assombrie? l'argent c&\ a à mi haut prix et que l'on ne trouve jr«i f\^nnnment iW « occasions. >

4.

Lo Mage; 0novembre l7iO.

Assomblôo d'habitants concernant les ïl^'^tions faitos #u presbytère, commencées par M0 Gilles Sir^fl ^| acUovtfcs par son successeur Louis-Jean Chenu, estimées ^ 0j^>ur p^v 13orric?r, charponticr a Regmalard, & 3011. tombant h. \ jc^rQo dos hat>U tants et ainsi acquittées : 200 I. par Pierre m^As-AGnê' du Ho y, trésorier en charge, 301. par Mr Clément, $g\tkoeillet, 4 1. par Ambroiso Clément, son fils aine, consr au l\<'fïf\0st curô fait volontairement remise do 301. Restent 40 I. tiffi^cfypitL acquittée par annuités do 10 1. on 4 ans.

Le Mage ; 8 octobre 1741.-

Assembléo d'habitants à l'effet do nomn^ ^'u,^ Contre o*U pour poursuivre les débiteurs du Trésor 0ljfl^r demander U$ arrérages. Le curô Jean Chenu est nommé e Hp.cc^pte,

Cette pieco est accompagnée de trois expri^li i0 |\cnô Pas^e premier huissier-audiencier en l'élection d^l^Io^iirf^, dcm'p^ Saint-Jean àMortagne, réclamant îi Charlcsity^p^g m'-mcniJ'u sier, époux de Madeleine Huet do la Bouille, d^t p**o j^otreDame à Mortagne, 29 années d'une rente # g i I. annuelles, et annonçant la vente à Longny, place des UÏ*I1^S, dç>g meubles do François Huet, sr de la Boullaye.

6.

Le Mage; 27 juin 1755.

Assemblée de paroisse, le dimanche 20 j \(\i,%g} ou comparaissent, entre la procession et la messe pa*ii^ssi^|e> ^ banc cJes gagers : Charles-Alexandre Mercier, prêtre*t^r^io ja paroisse, Gilles Adam, trésorier, François Guérm^tpro c. syndic, Iteti& Lunois, s' duCoudray, Pierre Rival, Fran^srfCo^iijin, etc., se faisant forts des absents; remise est fait^^t ra les mains du. sr curô d'une somme de 730 1. 10 s., coniR^^n» )0s habitant» audit François Guérin pour les réfections *K)$faAtk&s qui to-rç^


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 23i

baiont a la charge do fou Me Chenu, curé du lieu, commo gros déciinateur, do laquelle sommo ledit Guérin devait vider ses mains en celles des ouvriers qui devaient faire l'ouvrage, conformément au dovis, lesquelles réparations n'ayant point été faites et ledit Guérin, voulant se libérer, remet la sommo audit curé Mercier, a ehargo do les fairo fairo lui-mémo.

Signé de tous les membres susdits et quelques autres.

Devant lievel, notaire à llegmalard.

7. Le Mage; 19 novembre 1758.

Election do doux trésoriers en place do feu Nicolas Godet et do Michel Lejeune, dont la gestion est finie. Elus : Germain Aubert, pour 1759, et Etienne Lebouc, absent, pour 1760. Délibération priso a l'issue de la procession, au son de la cloche.

8. Le Mage; 31 décembre 4769.

Assemblée des notables, issue do la grand'messo, au son do la cloche, devant François Rovel, note a Regmalard, pour concéder et fiefter sept bancs placés dans l'église, co qui a été traité ainsi qu'il suit :

Charles-Alexandre Mercier, curé, prend pour toute sa vie, pour lui et sa famille, le banc au-dessous de celui du Trésor, moyennant 20 1. pour ledit banc, 10 1. pour droit d'entrée et 1 1. do rente annuelle.

François Guérin, pour sa femme, lui et leurs enfants, toute leur vie, celui au-dessous du banc du sr curé, du côté de l'Evan • gile, aux mêmes conditions.

Jean de Suhard, sa femme et leurs enfants, leur vie durant, deux bancs pour y aller avec ceux qu'ils jugeront à propos, du côté dol'Epître; il les fera mettre à ses frais aux places qu'ils occupent actuellement et en plus paye 20 1. d'entrée et chaque banc 20 s. annuels.

Jean-François Sortais, sa femmo et ses enfants, au-dessous de M'de Suhard, leur vie durant et mêmes conditions.

Claude Lortie, sa femmo et ses enfants, au-dessous de Sortais, môme temps, mêmes conditions.

Charles Foucault, sa femme et ses enfants, comme ci-dessus.


232 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES PU MAGE ET DE FEILLE*".

Joan do Suhard a perçu séance tenante les 10 1. d'entrée do

chacun des concessionnôs.

Parchemin.

9.

Lo Mago; 5 novembre 1775.

Assemblée des habitants, devant Jean Regnard, not° a Regmalard, ot élection de Louis-François Guôrin commo procr dans l'affaire suivante :

Les administrateurs de l'Hôtcl-Dieu de Longny ont commencé a faire clore un terrain do 58 arp., connu sous le nom do Boisdc-l'Aumôno, sis p«« du Mage, entre les bois de la sgrl° de Longny ot ceux de Feillet. Ce terrain, autrefois en bois et buissons, aujourd'hui en frisches et briaudages, a toujours été commun aux deux p**', dont les pauvres allaient s'approvisionner, abattant du bois, des landes et y faisant paître leurs bestiaux ; or, la mesure prise par l'IIôtel-Dieu semble annoncer un accaparement auquel s'opposent les habitants du Mage, à moins qu'on no les laisse égalemont participer à la clôture, afin do faire ainsi reconnaître leur droit et continuer leur jouissance.

Louis Guôrin est chargé de protester par toutes voies do droit ot de justice, si besoin en est, et de s'opposer au nom des habitants à cet accaparement.

b. Pièces de Comptabilité.

i.

Lo Mage; 18 octobre 1621.

Quittance de Me Pecnard, vie 0, à David Bellejambe pour 15 1. versées au Trésor, comprenant trois années d'arrérages de la rente des Douveaux et autre quittance de 100 s. pour 1620.

2.

Le Mage; 1703.

Production de trois quittances signées « PECNARD » à David Bellejambe, de la rente de 51.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 233

3.

Paris; 30 juin m».

Titro do rente d'un capital do 0151. provenant du rombours 1 fait à la Fabrique par le s'do la Gohiere, a Mortagno, placé sur l'Etat, faisant partie de 8,000,000 1. do rentes au denier 50 créées par Kdit du mois d'août 1720 et donnant 181. 6 s. do rento annuelle

[Signé :] PARIS DE MONTMARTEL. Parchemin.

4.

Alençon ; 10 avril 1730.

Décharge des droits d'amortiss» imposés sur la donation do Charlotto do Bellejambo, épouse de Louis do Fontenay, éor, s'de Saint-Hilairo, à laquello donation renoncent lo Trésor et les habitants, déchargo faite par Louis-François Lallemant, chr, c'« do Levignon, sgr do Retz, Macquelino et Ormoy, consr du roy en ses Cons., m0 des Requôtos ordres do son hôtel, Int 1 de Justice, Police et Finances de la Généralité d'Alençon.

5.

Le Mage; 1740 et 1741.

Deux quittances pour Nicolas Charpentier d'une rente de. 5 1. qu'il fait a la Confrérie du Saint-Sacrement.

Signé : JEAN HUET et JEAN BRUNEAU.

0.

Le Mage.

Liasse de reçus et de quittances diverses, de 1740 et 1780. Et quittances pour 1824.

7.

Regraalard; 17 février 1768.

Acte d'amortiss 1 d'une rente de 151. au capital de 300 1. qui est Yersé entre les mains du trésorier Michel de Suhard, écr, devant


234 MÊUOUIB SUH LES PAROISSES DU MAGE ET DE FE1LLET.

François Rovol, not* à Ucgmalard, laquollo ronto était dua par Claudo Lorlio et Pierre Desvaux.

c. Comptes-rendus par les Trésoriers. 1.

LoMage; 1002-1003.

Compto incomplet non signé do 1002-1603 do 20 feuillets ; les sept premiers contenant les recettes do chaquo dimanche de la Toussaint 1002 a juin 1003, et somme toute les quêtes « 131.12 s. », le reste est le détail du rendant compte pour ses recettes et ses dépenses.

2. Le Mage ; 10 mai 1065.

Compte de Gilles Daumouche, not« en la chat"» do Regmalard, très' de 1061 à 1663.

En 1661, la quête dos garçons a donné 51., celle des filles, 7 1. En 1662, il n'y a point eu de quêtes.

1° Chapitre des recettes : Les quêtes et les dons qui sont presque tous en cire de 3, 4, 5 et G 1, pour faire les cierges, enlr'autres le cierge de saint Sébastien, ce chapitre a donné 611.17 s.

2° Chap. des rentes a donné 881.18 s.

3° Chap. des ouvertures de fosses dans l'église, do 20 s. pour les adultes, de 10 s. pour les enfants, a donné 28 1.10 s.

4° Chap. des bancs, de 20 s. chaque, a donné 8 1. Total : 1831. 5 s.

5° Chap. des dépenses :

Payé pour la façon du tableau do c la Passion de N.-S. >, 10 1.

Id. pour un homme qui est allé quérir ledit tableau à Mortagno, 10 s.

Id. au sr do Malnou, « vicquaire >, pour messes à l'intention de Gilles Bourdier, 9 1.

Id. à l'intention de Perrine Normand, 5 1.

Etc., etc.

Id. pour la visite de l'archidiacre, 11,15 s. Total général : 701. 9 s.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 235

3.

Lo Mago ; 19 juillet 108O.

Compte do Louis Locho, trésr, dov 1 Jusseaumo, curé, et les habitants, de 513 1.16 s. do recette et -493 1.7 s. 6 d. de dépenses, redovablo do 201. do reliquat.

4.

Le Mago; 10 octobre 1717.

Compte incomplet de Mr 0 Michel Huet, de 1709 a 1710, terme do Toussaint, clov 1 M. do Mattancourt, archidiacre do Dreux. M° Michel Huet avait pris volontairement la charge de très', Pierre Bourlier n'ayant pas voulu s'en charger, à cause des contestations qui ont eu lieu a son élection.

5. Le Mage; 20 juillet 1727.

Compte do Nicolas Aubcrt, très' depuis 1717 à 1725, rendu devant m,ro Simon, curô, Pierre Lunois, sr du Perche, ancien trésorier, et les habitants. Complot.

Recettes pendant huit ans. Les rentes de biens, les bancs, reliquats, fosses dans l'église, ont donné un total de 4,9491.4 s. 6 d.

Dépenses. Elles montent à 4,515 1. 11 s.

Cahier de 18 p. in-8° offrant des détails intéressants et terminé par le compte-rendu de la séance publique du dimanche 20 juillet 1727 et par le visa do Charles de Braille, docteur en Sorbonno, chanoine de Chartres, en cours do visite au nom de l'évoque de Chartres, le 24 avril 172p.

6.

Le Mage; i» novembre 1729.

Noto du Très' indiquant que Madame de la Faucherio, avec les 550 1. qu'elle devait, a 3,000 1. dues pour 24 années d'arrérages depuis la transaction do 1705, en tout 4,150 1. Les acquits du trésr annoncent une recette de 3,763 L, d'où reste en compte 3871.


236 MÉMOIME sun LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

7.

Le Mago; 0 octobre 1730.

Compte do Nicolas Lai g n eau, défunt, présenté par Gharlos Foucault, au nom do ses héritiers, pour 1728 et 1720. Recettes, 1,0551. 0 s. 4 d. Dépenses, 6911.10 s. 6 d.

8.

Lo Mage; H mars 1712.

Compte do Picrro Godet pour 1738. Complet. Recettes, 2iS 1.3 s. Dépenses, 248 1. 18 s. Compte-rendu à l'issue do la messo au son de la cloche dev 1 le curé Chenu et tous les habitants.

9.

Lo Mage ; 20 juillet 1755.

Compte complet do François Couillin, pour 1748-49, terme do la Toussaint. Ch. Ier. Recettes, rentes et formages, 4381. 6 s. 4 d.

— H. Reliquat do compte de François Drouet, trésorier,

721.15 s. 8 d.

— III. Redevances des bancs, 31.

Il n'y a eu dans Tannée ni legs, ni fondations, ni amortiss", m inhumation dans l'église. Les quêteuses ont donné Cf. Total : 5201. 25.

Chapitre des Dépenses.

Charges des fondations, 1461.

A Jean Blanche, pour l'horloge, 121.

A Claude Guérin, sacristie, 241.

A la V»« Pinguet, blanchissage et racomodage, 121. 50 s.

A Rousseville, pour fourniture d'église, 47 1.12 s. 9 d.

31. pour la maison du Trésor, 121. pour le cadran, 21.10 s. pour peindre l'image de saint|Sébastien, etc.

Total : 347 1.12 s.

10.

Le Mage ; 10 septembre 1758.

Compte de Joseph Godard, marchand à Feillet, 1753-54. Recettes, 5811.10 s. Dépenses, 3211.1 s. 8 d. Complet. Dans les dépenses 121.10 s. pour vitres mises à l'école.


PIÈGES JUSTIFICATIVES. 237

ii.

Le Mago; 10 novembre 1760.

Fragment du compte do Etienne Lebouo, portant un total de recettes de 4111.3 s. 4 d. et de dépenses de 2041.1 s. 0 d.

Dans lo détail se trouvent une dizaine do bancs a 10 s., dont celui du maître d'école et des soeurs de M. le curé, 138 l. d'honoraires payés au vicaire, René Hubert, et 531. do cire, de bougie, huile, encens, etc.

12.

Le Mago; 4 may 1707.

Compte de Jacques Lejeuno pour 1701-02. Complet. Recettes des rentes et fermages: 4001. Dépenses : 2051. A Florent Biaise, maître d'école, 151. (blanchissage). A. Claude Guérin, 30 1. (sacristie et horloge).

13. Le Mage; 17C8-C9-70-71.

Fragment d'un compte portant 2,8341.5 s. 10 d. de recettes, sur lesquels 1,3131. de reliquats et 3401. reçue en deux paiements de feu M» Helvétius, s*r de la p*", pour sa part de contribution aux réparations de l'église, suivant la note extraite des comptes de M« Caquet, son homme d'affaire, pour l'année 1707; et 150 1. payées par le dit s" pour frais de la fonte de la cloche.

Et 1501.11 s. 0 d. provenant de la quête faite dans la p,M par les sr* de Suhard et Luneau, vice, pour les réparations de l'église, en vertu de la commission verbal des habitants, réunis à la tablette, le ief décembre 1709.

On a payé 5801, a la dame de Suard pour charges des fondations versées aux vicaires Luneau et Lebailly, pendant les quatre ans que son mari a été en charge, 5 1. 7 s. de rentes seigneuriales. 1441. à la Vv» Rousseville, 1001. pour l'amortiss* des petits autels et des stalles à Julien Hervieu, sculpteur, et Louis Ménager, menuisier ; 1001. au sr Michel, fondeur de cloches, 00 1. pour la fonte de la grosse, le surplus pour fourniture de fontaines de métal servant a contenir l'huile qui graisse les tourillons, pour bois, charbon, main-d'oeuvre ; 501. à Lacroix, de Mortagne, pour réparation du clocher, 9 1. pour vitres à la maison du Trésor;


238 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILï.ET.

189 1. a Claudo Guérin, sacristain, pour 4 années do gages, 15 I. a Florent Blaiso, pour blanchissage, otc, etc.

14. Lo Mage ; 0 octobre 1771

Compte do Pierro Bouiiior pour 1765. Imcomplot.

Recettes: 772 I. G s. 8 d. Dépenses: G49 1.15 s. 6 d.

Payé 2901. au sr Luneau, ancien vicaire, qui est aux droits du

curé, selon l'accord fait entre eux. ld. 721. à Claude Guérin pour la sacristie et l'horloge. Id. 301. a Florent Blaiso, maltro d'école, pour blanchissage

du lingo pendant deux ans. Id. 301. a M" 0 Crète, couturière à Longny, pour raccomodago. Id. 1411. a Rousseville, pour cire, chandelles, huile, etc. Id. 281. 8 s. G d. au régisseur du Moulin Renaud pour los poids de l'horloge.

15. Lo Mage ; 20 avril 1777.

Compte de Louis Guérin, meunier au moulin de la Forge, pour sa gestion do 1775-76. Complet. Recettes: 759 1. 12 s. 8 d. dont 20 1. de bancs. Dépenses : 919 1. 12 s. 9 d. Me GabrielSébaslien-François, curé, fait remise de la différence au trés'r et en décharge le Trésor, ainsi que do la nourriture des ouvriers qui ont travaillé à l'église, c'est-a-dire à la peinture et dorure des autels et lambris dont la dépense est de 108 1. ot 144 1. pour achat de deux chappes violettes, et 24 1. pour l'étole blanche et violette achetées chez Jourdan, à Chartres.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 239

§ 3. CONTENTIEUX

a. Contentieux relatif h la Comptabilité et à la dixme do la cure.

1.

5 octobre 1412,

Déclaration en justice d'immeubles sis à VAuberdière en le Mage, sur lesquel les gagers de cette paroisse réclament trois sous de rente héréditaire.

C'est la desclairacion dos héritaiges quemonstrentetdesclarent par manière do voue les gaigers do l'église de S'-Germain-duMaige à Johanne, jadis femme fou Jehan Flemenche; c'est assavoir : un hébergement qu'elle a, assis à l'Auberdiôre, si comme il se poursuit et pourporte en hébergement, court et terre, contenant troys boesseaux de terre semence ou environ, joignant d'un costô a la terre Jehan le Hault qu'il tient de Monsieur de Feillet, et d'autre costé et d'un bout aussi, Item un jardin assis au dit lieu de l'Auberdiôre, contenant une mine de terre semence ou environ joignant des deux costez et d'un bout à la terre du dit Hault et d'autre bout au chemin tendant de S'-Thomas à l'Auberdiôre: Item une pièce de terre, contenant six boesseaux semonce ou environ, joignant d'un costé à la terro Coiin-Durant, et d'autre costé à la terre du dict Hault, d'un bout aux prés du dit Hault, d'autro bout au chemin tendant de l'Auberdiôre à Moustiers; Item une pièce de pré, contenant demi-arpent ou environ, joignant des deux costez et d'un bout aux héritaiges du dit Hault, d'autre costé à la rivière tendant du petit moulin au moulin neuf ; lesquelx héritaiges sont assis à l'Auberdiôre et environ icellui lieu, en la paroisse du dit lieu du Maige, et sur lesquelx les dits gaigers contendent et demandent troys soulz de rente héritai (moitié de 6 soulz de rente héritai) et les arréraiges d'iceulx troys soulz do rente de 9 années escheues paravant ce procès encommencé.

Baillée en Court, le 5e jour d'octobre 1412.

[Signé:] BÂNIER [avec paraphe].

Archives paroissiales du Mage, Original en Parchemin.


240 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

2.

Feillet; 14 septembre 1590.

Sentence de Thibault Bonnior, lieul 1 g» 1 au baillage do Feillet,

condamnant Rosine Courpotin, veuvo de Guillaume Courpotin, a

payer auguré du Mago la rento fondée par son mari avec 4 années

d'arrérages.

Parchemin.

3.

Feillet ; l»r août 1608.

Sentence do Jean Daragon, lie ut' du baillage de Feillet, qui condamne Pierre Vrau, Guillaume Provost et Maria Vrau, sa femme, Regnault Baufils et Renée Vrau, sa femme, Julien Bauflls et Noëlle Vrau, sa femme, et autres enfants et héritiers des défunts Robin Vrau et Gouhier sa femme, à continuer do verser au curé du Mago la somme de 10 1., hypothéquée sur une pièco de terre auprès la Chapelle do Saint-Thomas et affectée par Maria Gouhier, femme de Robin Vrau, en son test 1 de 15C0 à dire deux messes anniversaires avec les prières ordinaires.

Parchemin avec copie sur papier

4.

Feillet; 13 mars 1609.

Sentence de Jehan Gareau, lie. en droit, srduBois-des-Touches,

bailli de Feillet, à la requeste de Jean Giroust, gager et proviseur

de la boeste des Trépassez, contre David Bellejambe et Goislard

les condamnant à payer 91. tournois pour trois années d'arrérages

de la rente des Douveaux.

Parchemin.

5.

Feillet; 20 juin 1625.

Sentence de Pierre Daragon, bailli de Feillet, condamnant François du Crochet, écr, sr de la Hantonnière, et François Loiseleux, sr des Augerez, procr fiscal de la seigio de Moutiers, à payer solidair* au Trésor du Mage comme détenteurs de la terre de Mesnil-Pot, la somme de 20 s. t. avec les arrérages.


rifcCES JUSTIFICATIVES. 241

0.

Pièces produites par les habitants du Mage dans le procès au sujet des Pailles,

I. — Poislé; 4 décembre 1043.

Copie d'un règlement fait parMr* du Boulay, lut 1 do la Généralité d'Alençon, assisté du lieul 1 civil et cri m1 et du sT bailli d'Alençon sur la contestation pendanto entre le curé de Poislô, les fermiers do la dixme et les habitants do la p"« a l'occasion du prix des pailles provenant do la dixmo. Le règlement, donné en l'assise et mercuriale du 24 septembre lors dernier, sera observé de point en point par toute l'étendue des ps**du ressort et juridiction le 100 de Coure do bled distribué aux habitants, non à d'autres, a raison de 100 s. lo cent et 60 s. le feure d'avoine; défense aux dits curés, et aux très tenants dixmes, de les divertir, vendre ou distribuer hors leur p**» a peine de 1500 I. d'amende.

H.

Emploi du rôgloment fait par ledit sMieut* g»' d'Alençon aux assises et mercuriale» le 24 septembre 1643, énoncé dans celui ci-dessus.

III. — Favières ; 4 décembre 1643.

Règlement, semblable au précédent et émanant de Mr l'Intendant d'Alençon, pour la paroisse de Favières.

IV. — N.-D.-d'Apres et SLPierre-d'Jrey ; 26 août 1666.

Requête des habitants à Tint 1 d'Alençon qui ordonne que le dit règlement sera exécuté dans les ps«* de N.-D.-d'Apres et S'-Pierre d'Irey.

V. — Tourouvre ; 15 mars 1667.

Sentence en forme de règlement du lieut 1 gal du baillage du Perche, qui fixe le prix delà paille pour la p»e de Tourouvre à 61. pour 100 de grosses pailles et31. le cent de menue et condamne le curé a fournir celle venant de la dixme aux habitants aux susdits prix.

VI. —Le Magej 10 novembre 1667

Sentence qui ordonne que le précédent règlement sera commun à la p*» du Mage et aux autres du ressort.

8* Séria, v 47


242 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

VII. — St-Mard-de-Reno ; 8 décembre 1702.

Transaction passée entre le curé et les habitants de St-Mard, par laquelle le prix de la paille provenant de la dixme sera donné aux habitants par le curé à raison de 6 1. le cent de grosse et de 41. le cent de menue.

VIII. — Les Mesnus; 3 mars 1703.

Sentence du baillage du Perche à Mortagne rendue entre les habitants de la paroisse des Menus, le curé et le prieur commendataire de Moutiers, gros décimateurs de ladite paroisse, par laquelle ces derniers sont condamnés à fournir aux habitants les pailles provenant do la dixme, à raison de 61. la grosse et 3 1. la petite chaque cent.

IX. — Les Mesnus ; 20 novembre 1705.

Transaction passée devant note entre le sieur curé, les gros décimateurs et les habitants de la dite p«* de a Menu » sur les procès qui étaient entre eux, l'un à l'occasion de l'appel interjette par le curé et gros décimateurs, de la sentence du 3 mars 1703, sur lequel appel la cour par son arrêt de février 1705, avait ordonné que les parties feraient respectivement preuve de l'usage immémorial de la province, et comme la possession dans laquelle les habitants étaient, n'était pas douteuse ot que leur droit était certain, le curé s'oblige pour lui et ses successeurs à leur fournir les pailles provenant de la dimo de la paroisse à raison de 0 1. le cent.

X. — Les Mesnus ; 10 Février 1706.

Emploi de l'Arrêt de la Cour, énoncé en ladite transaction, par lequel la cour a préjugé que, si l'usage de celte fixation était certain, les curés et gros décimateurs ne pouvaient s'empêcher de s'y conformer.

XI

Emploi du fait certain qu'il est d'usage dans la province du Perche que les curés et gros décimatenrs donnent aux habitants do leurs ps«* les pailles provenantes delà dixme, & raison de G 1. le cent de grosse et 31. le cent de menue et que les habitants sont en possession de ce droit de temps immémorial, fait prouvé par le règlement fait sous le bon plaisir de la Cour, sentence et transaction qu'on a produit.


HÈCES JUSTIFICATIVES. 243

XII. — Buré; il Février 1719.

Sentence rendue au buillago de Mortagne, entre les habitants et fermier de dix mes de la paroisse de Buré par laquelle ce fermier est condamnée livrer aux habitants la grosse paille à 6 1. le cent, la menue à 31.

XIII. — Courgcoust ; 1er Avril 1710.

Sentence rendue au baillage de Mortagne entre les habitants et le fermier des dixmes de la paroisse de Courgeoust, condamnant le fermier a suivre de point en point la sentence du 11 février 1719, relative a Buré.

XIV. — Bazoches ; 13 Janvier 1720.

Sentence du baillage rendue entre les habitants de Bazoches et le fermier des dixmes, prescrivant à ce dernier de se conformer à la sentence du 11 février 1719.

XV. — Boissy-Maugis ; 20 Janvier 1720.

Sentence rendue par le bailli du Perche entre les habitants et le fermier des dixmes lui enjoignant de livrer aux habitants la paille des dixmes à G I. et à 3 I. grosse et menue; elle ordonne l'exécution des autres sentences rendues pour les p"** voisines et les déclare communes avec ledit fermier.

XVI. — Boissy-Maugis; 29 Février 1720.

Semblable sentence rendue en faveur des habitants contre le curé et les fermiers du gros décimateur qui fixe sur le môme pied le prix des pailles pour ladite p*»*.

XVII

Emploi du fait certain que cet usage n'a été établi dans la province du Perche que par l'impossibilité do pouvoir faire autrement par rapport à la misère de la province et que le peu de terres qui sont en culture étant c meigres et sterilles ^, la froideur naturelle ne peut en être échauffée que par l'abondance des fumiers que les pailles seules produisent. Il y a donc nécessité de la part des curés et décimateurs de (adonner aux habitants, de qui ils l'ont reçue, moyennant un prix raisonnable afin de leur procurer la liberté de faire valoir leurs terres et payer par la une dixme plus


244 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE 1 ig^Eil/LET.

considérable au curé et décimateurs. Ainei }j Intérêt public et l'intérêt particulier se trouvent dans cette fix^ûion.

b. Contentieux relatif aux rentes du&itk lu Fabrique et à la Cure du Afa <<){,,.

i.

Feillct ; 29 Avril 4045.

Exploit de Jehan Lizet, sergent de FetlfeUst, contre ^acharie* Donette, l'assignant dev 1 le bailli de Feillelt, g pomr & voir condamner à payer 30 s. de rente échus aux jowj $ & S'-Jean et des Noël et ce pour 12 ans d'arrérages de chacun 30 s.

2.

Feillet; 8 Mai 1045.

Sentence de Louis Gravelle, sr de la Moi $#n bailli do Feil let, condamnant Zacharie Donette, sur la requfôc^ %o§\ Besnard, curé, a acquitter 30 s. annuels de rente p^tlfei 1^ 12 anmées écoulées.

Ptrckenin. 3.

(Feillct;; 15 mai 10*5.

Sentence de Louis Gravelle, sr do la Moftfegfe,,bailli de Feillet, condamnant Jacques Houlle & payer a Eiiékm Betiard, curé, la somme de 14 s. annuels pour 10 années cïirfr& rages de la rente Perrinne Féron.

4.

Feillct, 14 octobre 4C04

Sentence de Georges Bourgoin, s'de la taottUttulière, licut» du baillage de Feillet, condamnant Gilles bdourouctie, cMevatit trésr du Mage, a payer à René Jusseaume^ttMirëÊL trésp de l'église, 1001. d'arrérages sur ses comptes de très*.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 245

5.

Le Mage; 18 Juillet 1678.

Supplique de René Jusseaume, curé du Mage, au bailli deFeillet, demandant autorisation de poursuites contre les détenteurs du bien de Perrine Féron qui lui doivent 7 années d'arrérages de 14 s.

Appuyée de l'exploit notifiant les poursuites à Cosme Foucault et à Renée Creste, sa femme.

6.

Feillet; 16 Février 1681.

Sentence de Jean Chas tel, bailli de Fcillet, sr delà Grouchière, à la requête du très' Jean Adam, contre Nicolas Laigneau,lo condamnant a payer 10 années d'arrérages de la rente de 31. du test 1 de Margueritte Le Hérier.

Parchemin

7.

Longny, 10 Février 1691.

Sentence de Jacques Le Roy, sr de Loisonnière, bailli, juge civil ot criminel do la baronnie de Longny, juge nommé en cette partie à causo de la mort du bailli de Feillet, condamnant, sur la requête de Pierre Brunct, prêtre, trésr de la fabrique du Mage, Robert de Blanchoin, écr, sr de la Hélière, comme tuteur des enfants mineurs de Jacques du Grenier, éc, sr du lieu et de Françoise de Grongnaux, son épouse, a payer les arrérages depuis le jour du décès des testateurs et a continuer de payer annuellement la somme de 1501. laissée au Trésor par le sr des Croix et Margueritte du Grenier; le condamne aussi a 171. de frais, & 36 1. pour les émoluments du bailli et aux frais de la sentence.

Parchemin.

8.

Le Mage ; 0 Août 1608.

Assignation par Nicolas Laigneau, sergent royal du baillage de Chûteauneuf-en-Thimerais, résidant au Mage, à Claude Johannet de la Pannetière (Lo Mage), héritier de Marie Johannet, & compa-


246 MÉMOIRE SUR LES TAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

raitre devant le bailli de Feillet ou son licut» dans les 3 jours pour s'entendre condamner à payer 9 années d'arrérages de 15 livres chacune, selon le test 1 de Marie Johannet, à la requête de Claude Huet, sr de la Boullaye, très', et de Pierre Brunet, prélre.

C'est seulement la rente annuelle du capital de 15 l. qui est réclamée, c'est-à-dire 15 s. annuels à 5 %•

9.

Le Mage; 12 Mai 1702.

Supplique de René Jusseaume, curé du Mage, au bailli de Feillet. s'appuyant sur la déclaration de Pierre Adam pour réclamer aux héritiers Beljambe et Guérin tous les arrérages perdus par la destruction du titre de 5 1. de rente a la cure.

10.

IXÎ Mage ; 22 Août 1702.

Exploit do Charles Guy, sergent royal, contre les Guérins, pour lo curé du Mage Jusseaume, les contraignant de comparaître dev 1 le bailli de Feillet.

11.

Le Mage ; sans date (1703) ?

Adresse de Pierre Adam et de Jacqueline Guérin, sa femme, Louis et Claude les Guérin au bailli de Feillet, disant que c'est à mal propos et sans raison que Louis Guérin est compris dans l'assignation, attendu qu'il n'est nullement héritier et no possède aucun des biens des Douveaux.

12.

Le Mago ; 23 Juillet 1703.

Réplique du curé Jusseaume à l'adresse de Pierre Adam et consorts dev» le bailli de Feillet, disant que Louis Guérin n'a pas raison de dire qu'il est mal assigné, puisqu'il est un de ceux qui a détourné ot brûlé les pièces justificatives et s'est rendu ainsi susceptible du préjudice éprouvé par le curé du Mage, etc.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 247

13.

Le Mage ; 1713 (?)

Inventaire et production de pièces au bailli du Perche par Charles Huet, sr de Grandmaison,trésr,ct les marguiiliers tendant à prouver que Toussaint Chauvin, me chirurgien, et JeanneGuôrin, sa femme, sont héritiers de Pierre Guérin, leur oncle, qui était chargé d'une rente de 31. envers lo Trésor, provenant d'un don de Perrine Baudoin, femme de Siméon Creste (1659), de 60 1. do capital ou de 31. annuelles sur ses terres des Grandes Loge3 û acquitter par ses héritiers.

14. Le Mage; 3 avril 1715. Assignation des parties Jençay par Guy, sergent royal.

May 1915. Preuves contre Jençay et Joannet.

15.

Feillet; 21 juillet 1715.

Sentence de Pierre Le Large, sr des Vaugoins, bailli de Feillet,

condamnant par défaut Victor Maimbray et sa fe, Mary Gouju, à

payer aux confrairies du Mage la somme de 80 1. à eux laissée

parleur tante, Marie Gouju, vve Authon.

Parchemin.

Accompagné de l'exploit de Guy, sergent royal à Chateauneufcn-Thimerais, dem 1 au Mage, a la requête du sr de Grandmaison, Charles Huet, offlr do S. A. R. M™« la D** d'Orléans et très' du Mage.

16.

Feiltet; 24juillet 1715.

Appointement par Pierre Le Large, sr des Vaugoins, de la procédure entre lo curé et lo trésorier du Mage demandeurs, et Eloy Jençay, sa femme, et Emery Joannet, défendeurs.


248 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

17.

Feillct; 11 janvier 1718.

Inventaire et production de pièces tendant àfprouvcr que Eloy Jençay et consorts sont détenteurs du lieu du Duisson et en celte qualité redevables au Trésor do 29 années de 6 s. de rentes.

18.

Le Mage ; 23 mars 1718.

Réplique des défendeurs Jençay et Joannet invoquant la prescription.

19.

Feillct; 13 juillet 1718.

Sentence de Pierre Le Large, s» des Vaugoins, bailli de Feillct, contre Eloy Jençay et Louise Boulay, sa femme, et Emery Joannet, détenteurs du Buisson, les condamnant à payer 17 années d'arrérages de la rente de G1. annuelles dont est grevée cette terre de par le legs de Macé du Tartre et Toussaint Courpotin.

Parchemin,

20.

Feillct ; 19 novembre 1719.

Assignation par René Guillemin, sergent do Feillct, à Nicolas Laigneau, sergent royal, dem 1 à la Grande-Guérottiere, pour comparaître dev 1 le bailli de Feillct sous trois jours.

21.

Feillct} 10 Janvier 1720.

Sentence do Pierre Le Large, sr des Vaugoins, bailli de Feillct, a la requête do Pierre Lunois, sr du Perche, trésorier, contre Nicolas Laigneau, le condamnant a payer 29 années d'arrérages de 3 t. annuelles, dont il est chargé par le tl de Margte Le Hérier, v»« en 1"* noces de Robert Laigneau, p&ro du dolïendeur.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 249

22.

Feillct ; 19 Février 1726.

Exploit do Guillemin, sergent au baillago do Feillet et y résidant, qui met arrêt sur tous les deniers dus û la daine du Grenier par son fermier de rArdillière, ce à la requête de Pierre Lunois, trésorier.

23.

Feillet ; 27 Février 1726.

Sentence de Pierre Le Large, sr des Vaugoins, consr de feu S. A. Mgr le Duc de Vendôme, bailli de la seigneurie et haute justice de Feillet, lequel, à la requête de Pierre Lunois, sr duPerche, trésorier, défend a François Drouoit, fermier de rArdillière dont il fait rente de 350 I. annuelles do se dessaisir de sa rente vis-a-vis la dame du Grenier, sous peine de payer deux fois, avant qu'il n'en ait été autrement ordonné.

Pierre Lunois est dans plusieurs actes appelé « Sieur du Perche » ou « Sieur Le Perche. »

24.

Feillet; 13 Mars 1720.

Sentence de Pierre Le Large, sf des Vauxgoins, bailli, seul juge ordinaire, civil, criminel et de police de la seigneurie et Hautcjustice de Feillet, consr de feu S. A. Mgr le Duc de Vendôme, à la requête de M* Gilles Simon, curé, et do Nicolas Aubert, condamnant Charles Huet, s' de la Boullaye, tuteur des enfants de feu Emery Huet, qui était héritier do Claude Huet, srde la Faudière, et de Estienne Huet, sr de la Doullaye, a payer 20 années d'arrérages d'une rente de 201. fondée à perpétuité pour le Trésor du Mage par les dits Huet et rendant obligatoire et exsécutoire pour l'avenir l'acquit de cette rente annuelle.

Parchemin.

25.

Feillct; 17 Janvier 17Î7.

Exploit do René Guillemin, sergent immatriculé au baillago de Feillct, assignant par l'organe do Pierre Godet, fermier a Mesnil-


250 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Pot, M« Jacquet, sr de Malétable, et son épouse, propriétaires de cette terre, a comparaître dans les trois jours devant le bailli de Feillet pour s'entendre condamner à payer 29 années d'arrérages à raison de 30 s. annuels au Trésor et au curé.

26.

Feillet ; 27 Juillet 1727.

Sentence de Jacques Le Roy, sr du Maupas, bailli de Feillet, à la requête de M* Gilles Simon, curé, et de Nicolas Aubert, trésorier, condamnant Louis Billiet, laboureur au Volizai, à payer au Trésor la somme de 30 1. d'arrérages pour la rente de 51. comme détenteur des biens autrefois appartenant à René Guérin.

Parchemin.

Accompagnée de l'exploit de René Guillemin, sergent du haitlage de Feillet.

27.

Lo Mage ; 17 Janvier 1727.

Assignation par René Guillemin, sergent de Feillet, a la requête de M0 Gilles Simon, curé et trésorier, à Noël Ghassevent, aux Haies-Quartier, pour 29 années d'arrérages de la rente annuelle de i51. de capital données au Trésor par Marie Jobannet.

28.

Le Mage ; 18 Janvier 1727.

Assignation par René Guillemin a dllc Anne do Ga9tel, propriétaire do la Bronillère, à comparaître devant lo bailli de Feillet, à la requête do Me Simon, curé et trésorier.

29.

Feillet ; 23 Juillet 1727.

Sentence de Jacques Le Roy, sr du Maupas, condamnant Anne

do Gastel a payer 29 années d'arrérages de la rente de 31. tondéo

par Balthâzar doWsto, dont elle tient la terre.

Parchemin.


PIÈGES JUSTIFICATIVES. 251

30.

Feillet; 23 Juillet 1727.

Sentence de Jacques Le Roy, sr du Maupas, bailli de Feillet, condamnant Noël Chassevent, Bouvet et Marie Johannet, sa femme, a payer au Trésor 7 années d'arrérages qui font 5 1. 5 s. qu'ils avouent devoir sur 29, réclamées par le trésorier. Cette sentence servira de titre nouveau et de ratification de la rente annuelle de 15 s. dus au Trésor par les héritiers de Marie Johannet.

Parchemin.

31.

Feillet ; 23 Juillet 1727.

Sentence contre Pierre Avnoulin.

Jacques Le Roy, sr du Maupas, bailli de la h<* just. et seigri* de Feillet et son seul juge ordinaire civil et criminel, condamne sur la réquisition de Gilles Simon, curé, et de Nicolas Aubert, trésorier, Pierre Arnoulin, labr, et Elisabeth Lai g n eau, sa femme, propre», et détenteurs du lieu delà Grande Guérottière, à payer au Trésor 29 années d'arrérages de 4 1. chacune pour la rente du Pré-des-Landes, fondée par Martin Tousche et Estienne Pecnard.

Parchemin, accompagné de deux exploits de René Guillemin, huissier du baillage de Feillet, du 17 janvier i727 et du 20 mars 1728. Payé 20 s. pour le dernier exploit.

32.

Mortagne ; Il Août et 21 Août 1728.

Assignation faite par Caillot, sergent royal, commissaire employé aux recouvrements des deniers du Roy en l'Election de Mortagne, l'une au trésorier Nicolas Aubert, l'autre au curé Gilles Simon, leur intimant de solder 100 s. do droits d'amortissement pour la grange du Buisson, léguée par Michel Huet, ancien curé du Mage, et estimée 301.

33.

Le Mage ; 17 Novembre 1728.

Saisie par René Guillemin du mobilier do Charles Huet, sr de la Boulaye, au Mage, h la requête de Gilles Simon, curé, et de Nicolas Aubert, trésorier, le dit Huet refusant de payer 29 années


252 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

d'arrérages de 201. par an, co à quoi il a été condamné par sentence du bailli de Feillet du 13 mars 1726.

Deux coffres de bois de chêne fermant a clef, une huche de môme, 101. de vaisselle d'étain, une poêle de fer battu, une passoire de cuisine, un lit, une couverture de laine, deux draps, un oreiller contenant 301. de plumes d'oie, sont tout le mobilier qui a été trouvé au domicile de Charles Huet.

34. Le Mage et Paris ; 1727-28-29.

Dossier du procès élevé entre M* Gilles Simon, curé du Mage, et les habitants de ladite paroisse au sujet de la vente des pailles de ladixme.

Liasses d'une quarantaine de pièces de requêtes, contredits, sentences, répliques, etc., des procureurs des deux parties ; M° Drapier, pour le curé, et M« Basly pour les habitants ; le tout plaidé dev» le Pari» de Paris.

Nous racontons au long dans le corps du travail l'historique de ce procès qui dut passionner les habitants du Mage, tous intéressés à soit heureuse issue.

35.

Feillet ; 20 Mai 1733.

Sentence de Jacques Le Roy bailli de Feillet, condamnant M«GilIe, Simon, curé du Mage, à la requête de Toussaint Des Advis, sr do la Martinièro, m° perruquier à Longny, à réparer le fossé et la clôture de la noo du dit des Advis, à le rétablir tel qu'il était avant qu'il ne soit recomblé et rompu et à payer 20 1. do dommage pour avoir fait un chemin en icelle noë et en plus les dépens, Gilles Simon prenant en cette affaire fait et cause pour François Drouct, laboureur à l'Ardillière.

30. Feillet; 10 Avril 4742.

Assignation par Philippe Brière, sergent royal, a Jacques Mirbcau, m 4, et Marie Françoise, sa f», pour comparaître devant le bailly, de Feillet et se voir condamner à payer la rente inscrite au profit du curé du Mage, sur un arp. de terre auprès la chapelle St-Thomas, p««du Mage, par Jean Mareau, père de la dite Françoise.

Suivi d'une seconde assignation pour le môme sujet et aux mêmes personnes du iî septembre 4?4£.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 253

37. Feillet ; i9 Avril 1742

Exploit de Philippe Brière, sergent royal, assignant Eloi Jençay à comparaître devant le bailli de Feillet, pour se voir condamner à payer 17 années d'arrérages de la rente de 6 s.

38.

Feillet ; 16 Mai 1742.

Sentence de Hugues François, de l'Estang, condamnant Eloy Jençay et sa femme à payer au trésor 17 années d'arrérages de G s.

Parchemin

39.

Le Mage ; 1745.

Supplique de François Guériti, trésorier, au bailli de Longny, lui demandant justice de la négligence et du refus des héritiers Huet, Estienne et François, md* a Longny, rues de la Chaussée et de la Maté, pour payer la rente ann. de 20 1. depuis qu'il a géré les affaires de l'Eglise du Mage.

Accompagné de 8 pièces, exploits d'huissiers, répliques des héritiers au sr Guérin, audiences présidées par de Renusson, procr du bailli de Longny ; la sentence, qui dut être en faveur du Trésor, manque.

40.

Deux assignations non signées adressées à M* Coche roi, procr d'Etienne et de François Huet, au nom de Mr do Renusson, procr de la bar 1' de Longny, et de François Guérin, demr, déclarant au ci-devantdéf'que le lendemain mardi on poursuivra l'audience de l'affaire Huet.

4L

Tourouvra; 20 Mars 1707.

Assignation par Jean Gaullard, serg 1 royal de la H(«-justicc de Tourouvre et do la ChàtDi« de la Molle d'Yvcrsay, a Nicolas Iluot et Jacqueline Massard, saP, pour payer au Trésor 501. d'une rente


254 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE Et DE FEILLET.

annuelle due et échue, constituée par acte du 14 7bre 1755; jusqu'au complet paiement, l'huissier saisit un cheval et 3 pipes vides.

42. Mortagne ; 18 Juin 1773.

Sentence de André-Louis-Charles de Puisaye, Chr m» de Puisaye, vte h1 châtn de la Ferrière au Val Germond, sgr de Théval et ancien cpne de cavalerie au rég 1 de Berry, chr de l'ordre royal et militaire de St-Louis, gouv des ville et château de Mortagne, consr du roi en ses cons, Gi^-bailli de la province du Perche, à la requête de mre Michel-Jean de Suhard, écr, trésorier en charge, et de Jean-François Sortais (Claude Delangle avl), condamnant Nicolas Huetfils, md à Tourouvre, et Jacqueline Massard, sa f« (René Dehail av*), ainsi que Pierre-Pnoelix Vaugeois, fils de feu Gabriel Vaugeois, dl au château de la Pelleterie, en Bivilliers (Plancher de la Noë avl), à restituer à la partie Delangle la somme de 1001. reçue par le dit Huet et les dites parties, déduction faite des payements faits par la partie Dehail et des arrérages justifiés par quittances.

En note : M. François Vaugeois a payé à Pierre Rivard, trésorier en charge, la somme de 6331. 9 s. 6 d. sur laquelle somme ledit Rivard avait déboursé 59 I. 6 s. 6 d. pour les frais de sentence, reste donc 5741.3 s. lesquelles me sont restées entre les mains.

François, curé du Mage.

'43. Longuy j 29 Octobre 1774.

Assignation par Joseph Fossard, huissier, au sr René-François Soyer, bourgeois, à cause de sa femme, filin unique d'EloyJonçay, lui intimant de paraître dans les trois jours devant le bailli do Longny pour se voir condamner à payer tous les arrérages du lieu du Buisson entre les mains du trésorier Pierre Rivard ; Plancher de la Noë, av 1, occupera pour le trésorier, maître Colinet pour le s'Soyer.

44.

Feillet ;*30 décembre 1774.

Assignation par François Guériuot, serg» do Regmalart et do Feillet, a la requête des curés et très" du Mage, do Michel Lejeuno,


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 255

dem* à la Beuvrière, à comparaître dev 1 le v»«, bailly de Regmalard et de Feillet, pour s'entendre condamner à payer en argent et quittance valables, solidairement avec les sus dits Lejeune et Joannet et hypothécairement pour le tout, 29 années de la dite rente foncière de 51. et pareille quantité de celle de 17 s. due aux Trépassés, sans la participation de Joannet qui n'y est point obligé, le tout aux mains du Trésorier sans préjudice de Tannée courante et passer titre nouvel de ladite rente.

S 45.

Longny ,• 7 Novembre 1774, 20 Décembre 1774 et 28 Janvier 4775.

Trois pièces de procédure dont la première contient les griefs du sieur Soyer contre Rivard trésorier : « Que Pierre Rivard jusc tifie de sa qualité, qu'il présente les actes sur lesquels il fonde t sa demande, qu'il montre le titre primitif de cette prétendue « rente. »

46.

Mortagne; 28 Janvier 1775.

Opposition faite a Mortagne au bureau des hypothèques, dev 1 Camusat delaFrémonière, conservateur, par Joseph Fossard, huissier à cheval du Châtelet de Paris, dem 1 a Longny, contre ratification de toute vente faite par Jean Huet, sr de la Boulaye, md à Longny, d'aucun de ses biens meubles ou immeubles, jusqu'à ce qu'il soit payé à Emery Joannet, très 1" au Mage, les sommes principales, arrérages, intérêts, frais et mis d'exécution, dépens et loyaux cousts par le sieur Huet.


25G MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

§ 4. DÉCLARATIONS ET AVEUX

rendus par les Curés du Mage aux Seigneurs de Feillet pour ce qu'ils tenaient d'eux.

I.

Le Mage : 10 Juin 1513.

Aveu de la maison et terres de la Cure du Mage tenues en fief de la seigneurie de Feillet.

De vous haut et puissant seigneur Mr° Gilles Auvé, srde laVentrouze, Cherensay, Marolle, La Fresnaye et de Feillet, jeMt,eJean Le Large, p", curé de l'église de S*-Germam du Mage, dem* au dit lieu du Mage, tient et advoueàtenir de vous, Monseigneur, à cause de voslre terre et sgr'1* dud. Feillet, à foy, hommage, rachapt, cheval de service et tous autres droicts et debvoirs de fiefs selon la coustume du pays, les héritages et choses qui ensuivent :

1° Une maison, estable, cour, jardin et estrise, le tout contenant demy arp. de terre ou environ, assiz au lieu presbytéral du Mage, joignant d'une part h.... Guiard, d'autre part au chemin tendant du Mage au pont Riboust et d'autre part tendant du Mage àVaulizé; '

2» Item une pièce de terre à seigle, assise au-dessus dud. presbytère du Mage, contenant 2 arp. cl demi de terre ou environ, joignant d'un côté à lestrise dud. presbytère, d'autre côté et d'un bout aux terres de la Cucuiôrc, à vous mondit sgr appartenant, et d'autre bout au chemin tendant du Mage à Vaulizé;

3° Item une autre pièce de terre appelée le champ de la Croix, contenant i arp. de terre ou environ, joignant d'un costô au chemin tendant du Mage a Feillet, d'autre costé au chemin tendant du Mage au pont Riboust et d'autre part aux terres de vostre métairie de la Cucuière ;

4° Item, une pièce de terre assise au-dessus des prez du presbitaire du Mage, contenant 3 arp. de terre, compris le jardin, joignant d'un costé au ruisseau ou rivière descendant du moulin

du Mage au guay Riboust, d'autre part a la fontaine du

Mage et d'autre bout aux terres de vostre métairie de la Cucuière ;


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 257

5° Contesté à cause de la fontaine. Item une pièce de terre ou pré qui est cloz, scis près l'Eglise et cimetière du Mage, et est comprise la fontaine scise aud. lieu et héritage, le tout contenant 3 arpents en prôz ou environ, joignant d'un costé au ruisseau descendant l'estang du Mage au guay Riboust, d'autre costé au préz des Simons et à moi curé susd. d'un bout au chemin tendant «lu Mage à Bizou et d'autre part au pré au roy et vivié, chemin entre deux.

6° Item le d. ruisseau descendant dud. moulin au guay Riboust autant de ce qu'il y en a au droit de moy. Et est tout ce que je, dit curé du Mage, tiens et advoue a tenir de vous, mon d. sgr, aux debvoirs dessus dits, à cause de vos dites terres et sgrî« de Feillet et m'y restrains par ce présent lequel j'ay fait signer pour moy et à ma requeste du sing manuel du sieur Bonnier, tabellion juré et estably en la chaslellenie de Regmallard et pour plus grande approbation fais sceller des sceaux de la dite chastellenie et ce fust faict le 10e jour de juin, l'an 1543, présents: François Uuberson et Jacque Foucault tesmoings. Ainsi signé : Bonnier avec paraphe.

Du 8e jour de juillet, l'an 1CG9, à Feillet, avant midy, collation faicte de la présente copie à son original en parchemin (1) à la prière et requeste de Me René Jusseaume, pbrc, curé du Mage et icclle copie rendue conforme par nous Gilles Daumouche, tabellion en la chastellenio do Regmalard; témoins : Simon Creste, md au bourg du Mage, et Marin Lunois, du village de Bouhoudoux, p,M du Mage.

2.

Le Muge; 2 avril 1010.

Déclaration des terres de la Fabrique du Mage tenues à 9 deniers de cens envers la seigneurie de Feillet.

De vous haute et puissante dame Louise de Faudoas, dame de la Fretle, la Ventrouze, Chéransay, Ouarty, Lonzac et Feillet, veufve do deffunt et puis» sgr mre Claude Gruel, chr des Ordres du Roy, cons 1 en ses Conseils d'Etat (2), sgr des d. lieux de la Frotte, la Ventrouze, Chéransay et Feillet, je, Chandeleur Aubert, au nom et comme trésorier ut proviseur de l'église parochiallo de Monsieur S«-Germain du Maige, tiens et advoue tenir à cause des terres et haute justice de Feillet, à debvoirs de cens, avec tel

(1) L'original ci-dessus mentionné n'existe plus, la présente copie est sur papier.

(2) Et capitaine de cinquante hommes d'armes do ses ordonnances.

8* Séile, V 18


258 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

proffict qui aparticnt le cas y échéant par la coutume de ce pays et comté du Grand-Perche, audedans de laquelle est la ditle terre et sgri% même la terre cy après désignée et confrontée.

C'est à savoir: Ung loteau de terre contenant 1 arp. ou environ, joign 1 d'un côté et d'un bout par le haut, aux terres de la métairie de la Cucuièro à vous appartenant, d'autre côté tendant du chemin du dit Feillet à Longny et d'autre bout par une pièce de terre dépendant de la mestayrie de la Garde et dépendant de vostre domaine dud. Feillet, lequel lotheau de terre a été laissé antiennement et donné par les sg» prédécesseurs dudit Feillet à laditte église du Maige, pour y faire bâtir, construire et édifier une

léproserie afin d'y les mail ad es sy tant estoit qu'il arrivastque

auchun de la d. p*" en fustatteint, sans auchune charge touttefois, fors de 2 d. de cens seullement pour le droict de sa propriété,

lesquels 2 d et en celte qualité seullement, je prometz payer

à l'advenir et continuer par chascun an, jour et feste sainct Remy

En foy de quoy, je, Chandeleur Aubert, saisi audit nom de trésorier et proviseur de ladite église, signe la présente déclaration et, pour plus grande aprobation, fait signer à M* Claude Huet, tabellion juré royal en la chastellenio de Mortagne et fait sceller de l'un des sceaux d'icelle le 2e jour d'avril 1616 avant midy, au lieu et bourg de Feillet en la maison de Jehan Huet, procr fiscal de Feillet

Cette déclaration de la Maladrcrie est accompagnée du sceau aux trois fleurs de lyst cire entre deux papiers.

3.

Le Mage ; 26 juillet 1669.

Aveu de la cure du Mage, tenue en fief de la Seigneurie de Feillet.

De vous h* et puis» sg' mT* René de Gruel, chr sgr comte de Lonzac, Feillet et autres lieux, je, René Jusseaume, curé du Mage, dem» au presbytère dudit lieu, advoue tenir de vostre sg'1*

1° Une vieille maison, composée de deux chambres servant jadis de presbylaire, avec un jardin, le tout conten 1 environ demy arpent de terre, ladite maison étant en ruine ;

2° Une pièce de terre à seigle contenant 2 arpents et demy ou environ ;

3° Une autre pièce de terre à seigle appelée la Champ de la Croix ;

4° Une pièce de terre aussi à 3eigle contenant 3 arpents et demi environ au dessus du presbylaire.

[Suivent les mêmes terres qu'en 1543, en plus :]


riÈCES JUSTIFICATIVES. 259

Une pièce de terre à seigle nommée la Fontaine-Livray, autrement la Folie, contenant 26 boisseaux ou environ, y compris le pré, à croistre environ une chartée de foin, joignant d'un côté le chemin tendant du Mage au Pont-Riboust, d'autre côté aux héritiers feu Jacques Suhard, escr,sr de Glatigny, d'un bout àClaudo Huet, s* de la Boullaie, d'autre bout à la d"« de S'-Paul.

Le curé reconnaît que René de Gruel a tous droits de hte justice,

moyenne et basse, à laquelle il se soumet, et s'engage à convertir

son blé en farine aux moulins banaux du sgr.

Parchemin

4.

Le Mage ; 25 juillet 4G92.

Déclaration du temporel de la Cure du Mage.

Déclaration des domaines et biens que baille au Roy mondit sire, suivant l'arrest du Conseil d'Estat du 18 mars dernier, mre René Jusseaume. pbre, curé du Mage, diocèse de Chatrres:

Le presbytère do lad. psse, dans laquelle demeure led. s' curé, consistant en une maison manable, grange, estable, cour, clos et jardin contenant environ 1 arp. chargé par chacun an de 45 d. tant cens que rentes ;

Item 8 à 9 arp. de terre s'entretenant ensemble, partie labourable, partie en pré, herbage et aulnaie, joign 1 d'un côté au près* bytère, d'un bout au chemin tendantdu Mage h Bizou, d'autre bout aux terres de la Cucuière relevant de la sgri« de Feillet, chargés de G d , tant cens que rente ;

Item, une autre pièce do terre, partie labourable, partie en herbage et briaudage, conten 1 environ 3 arpents joig 1 d'un côté le chemin du Mage au Pont Riboust, autre bout au sr de S»-Paul (1), d'autre au sr de la Boullaie, chargés de 2 s. 6 d. tant cens que rente, lesquels héritages sont l'ancien domaine de laditte cure et ont été donnés aux curez en l'an 4499, à la charge de faire dire tous les dimanches et fêtes de l'année une messe et tous lesquels héritages peuvent valoir par chacun an un revenu d'environ 401. que le curé fait faire à moitié.

Item, la dixme de lo paroisse à raison de la treizième gerbe tant de blé, orge, avoine, que pois et la môme dixme qui consiste en aigneaux, veaux, cochons, laine et (liasse; toutes lesquelles dixmes tant grosses que menues ledit sf curé fait valoir par ses mains, et qui peuvent valoir, y compris environ 401. pour les

(1) François Guérin, écr, s' de St-Pnul, Mait marié a Charlotte de Bellejambe (d'argent à 4 baudet de gueules).


260 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

fondations et obits, la somme de 7501. Et est obligé de payer: à son vicaire par chacun an la somme de 250 1.; pour les dixmes ordinaires et extraordinaires, 801.; pour les réparations de l'église et de son presbytère, environ 30 1. ; qui sont tous les biens et revenus que le d. sr curé a déclaré posséder et le d. curé a affirmé devant nous, Pierre Tibault, notaire en la chastellenie de Reginalard,ce25juillet4692; témoins: mire Jean Landois, pbr°,et François Léan, md.

Le 20 octobre 1692 la présente déclaration a été enregistrée au greffe des enregistrements des domaines dos gens de main-morte de Chartres, présentée par Mr de Germain ville.

5.

Le Mage ; 6 février 1709.

Déclaration du fief de la cure du Mage tenu en fief de la seigneurie de Feillet.

La déclaration des logis et héritages qui composent le fief en hommage de la cure du Mage, relevant de la sgTi* et h*# justice de Feillet, à foi, hommage, rachapt, cheval de service et autres droits et devoirs de fiefs, suivant la coutume du Grand-Perche, audedans de laquelle ledit fief de la cure du Mage est situé, que moy, Michel Huet, à présent curé de ladite p»e du Mage, présente à vous, très h* 4 et très-puis* 0 dame, madame Renée-Antoinette de Gruel, Yeuvo de très-hl et très-puis» sgr, m" Anthoine d'Aydie, vivant chr, sgT vicomte de Ribéracq, marquis de Montagriet et autres lieux, dame de la d. p» 9 du Mage, Feillet et autres lieux. (Mêmes immeubles qu'en 1669.)

[Du 8 février 1708 existe une déclaration analogue à celle-ci et qui n'en'est probablement que l'expédition.']

6.

Lo Mage; 0 novembre 1720.

Aveu des biens de la cure du Mage à la seigneurie de Feillet.

De vous, Mf 0 Alexandre-Julien-Clément, chr, sf de Feillet, Blavette, Barville et autres lieux, consr du Roy en sa Cour de Parlement de Paris.

J*ay, Gilles Simon, plM, curé de Saint-Germain du Mage... . etc.

[Mômes biens et immeubles que dans les aveux précédents; le champ de la Croix est appelé le champ de la Courvoix.\


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 261

B. COLLECTION DE M. AUMONT DU MOUTIER. Aveux, ventes et contrats intéressant le bourg de Feillet.

1.

Feillet ; 17 avril 1610.

Aveu par Geneviève Baudoin, vve de honorable homme Me Thibault Bon nier, lieut 1 gal du baillage et seig 18 de Feillet à H 18 et P 18 Dame Louise de Faudois, dame de la Frette, la Ventrouze, Cherencay, "Warty, Lonzac, Feillet, vvo de H* et P* seigneur Claude Gruel, chr des ordres du Roy, consr en ses conseils d'Etat et privés, cap" 8 de 50 hommes d'arme3 de ses Ordonnances, s*' de la Frette, etc., de 12 d. t. do cens et 7 s. t. do rente pour une pièce de terre sise à Feillet, avec reconnaissance de justice haute, moyenne et basse, obligation de faire moudre ses blés aux moulins banniers de la dite seigneurie. Passé à Feillet, dans la maison do M° Jean Huet, sr de la Garenne ; témoins Etienne Pecnard, prêtre, et Jean Rathier.

2.

Feillet ; 11 février 1C3C.

Aveu à P' S«f Mir 8 Pierre de Gruel, ch' s*r de la Frette, la Ventrouso, Cherancay, Feillet,etc.,par Guillaume Lejeune,maréchal, de 5 perches do terre au bourg de Feillet, sur lesquels il y a une maison composée de deux chambres et une petite boutique pour raison desquelles il s'oblige à payer à l'avenir pour chacun an à toujoursmais à la recette de Feillet, deux chappons et deux poulets de rente seigneuriale, les poulets à la Saint-Jean, les chappons à la Saint-Rémy, et il reconnaît au s«r droit de moyenne, haute et basse justice à laquelle il se soumet.

3.

Feillet ; 1 mars 1636.

Sentence de Louis Gravelle, sr de la Moisière, bailli de Feillet, condamnant Pierre Sangleboeuf et Denyse Ozanne, sa femme,


262 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

petite-fille de Philippe Congnart, à payer 2 s. au Trésor du Mage au jour de Saint-Philippe et de Saint-Jacques.

Parchemin.

4.

Feillet; 19 avril 1631.

Sentence de Louis Gravelle, sr de la Moisière, bailli de Feillet, pour l'accord de la dixme de la pièce Hesdin Foucault à M'* Noël Bernard, curé du Mage (dix douzaines de gerbes de blé) contre Nicolas Villette.

Parchemin.

5.

Regmalart; 7 avril 1669.

Vente par Pierre Le Roux, de Mouthiers, et Michel Lheureux à cause deMargueritte Le Roux, sa femme, à Denys Godard, md boulanger à Feillet, de la 4* part de la succession de feu Charles Godard, fils du dit Godard et de défunte Salomé Le Roux, sa mère, épouse en 2e noces de Denys Godard, pour 251.1. ; devant Gilles Daumouche, notaire tabellion à Regmalart.

6.

Longny ; 18 novembre 1675.

Vente par honnête homme Georges Uuérin, sacristain au Mage, à honnête homme Denys Godard, marchand a Feillet, d'un lot do terre de 27 perches au Bouhoudoux, pour 75 livres en principalet 60 s. t. de vin ; devant Mambray, tabellion juré à Longny.

7.

Longny ; 14 février 1676.

Vente par Barbe Gohon, du bourg de Moutiers, a honnête homme Denys Godard, nv 1 a Feillet, d'un petit lot de pré de 30 perches, sis à la Bintière et au Bouhoudou en Moutiers pour la somme de 100 1. en principal et 50 s. do vin ; devant Beuzelin, à Longny.


PIÈGES JUSTIFICATIVES. 263

8.

Regmalard ; 13 mai 1720.

Vente par Michel Maréchal, dein 1 au bourg du Mage, à Pierre Lunois, sr du Perche, dem* au château de Feillet, d'un petit corps de logis servant de chambre à feu, sis au bord de Feillet, et de la moitié d'un clos à filasse pour 105 1. Devant Nicolas Chevallier, notaire en la châtellenie de Regmalard.

0.

Longny ; 30 mars 1734

Partage entre les frères Charles, Claude et Joseph Godard, de la succession immobilière de Jean Godard et de Françoise Faudin leurs père et mère, estimée à 1,5001. Devant François, deRenusson notaire à Longny.

10.

Feillet ; 7 janvier 1733

Vente par Charles Godard à Joseph Godard de trois quartiers de terre labourable pour 991.15 s.; devant Guinchard, à Longny.

11.

Regmalard ; 26 octobre 1738.

Vente par Charles Godard à Joseph Godard, son frère, dem» à Neuilly, do 37 perches de pré pour 152 1.; devant Revel, notaire à Regmalart.

12.

Regmalard; 31 Juillet 1740.

Vente par Pierre Jouvin et Françoise Goislard, sa femme, dem* à la Haute-Fcrelte, à m,r« Michel-Pierre Lunois, consr du Roy, grenetier du grainier à sel de Regmalard, dem* au château de Feillet, d'un terrain à faire filasse où il n'y a plus que de vieux vestiges, pour 1201. et 6 1. de pot de vin et d'épingles pour ladite venderesse; devant Revel,à Regmalart.


264 MÉMOIRE SUR LES FAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

13.

Longny ; 24 Octobre 4741.

Vente par Charles Godard, md à Feillet, à Joseph Godard, aussi md à Feillet, de 60 perches de terre labourable; devantGuinchard, à Longny.

14.

Regmalard ; 15 novembre 1748.

Vente par Etienne Philippe, journalier du village de Paincyr (?) en Moutiers, à Germain Pierre, journalier à Feillet, des biens provenant de la succession de feue sa mère, Françoise Migraine, veuve de Georges Philippe son pore, consistant moitié d'une maison à cheminée, grenier dessus, cave dessous, moitié do jardin, joignant par un bout la veuve du sr de Grandmont et d'un autre le sgr de Feillet et d'autre la rue, pour 30 1., avec charge des droits seigneuriaux ; présence de René Hubert, vicaire, de Pierre Lunois, sr du Coudray, greffier de la haute justice de Feillet; par Rével, notaire royal a Rcgmalart.

15.

Feillet ; 3 Février 1750.

Assignation par Jean Gaulard, sergent immatriculé en la haute justice do Feillet, demeurant à Longny, h Mario Brière, veuve de Claude Godard, possédant la maison Lejeuno de payer a la recette de Feillet 29 années d'arrérages do deux chappons et un poulet, attendu la diminution d'un poulet qui a été faite à cause d'un petit bâtiment servant do grange, à présent possédé par le sr de Grandmont; co à la requête de mrc Claude Helvélius, écr, consr, m0 d'hôtel ordinaire de la Reine, chr sgr do la chatellonie de Regmalard et des hlf» justicos et sgrio do Feillet, Blandé, Vorô, Brigemont, Valley, les Touches, la Mansonniôre, Lumigny et autres lieux, cl cm 1 ordinairement en son Hôtel, & Paris, ruo Ste-Anne, p«° S*-Roch ; agissant par le ministère do Jean Corbay, son procr fiscal dem 1 au château do Voré.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 265

16.

Feillet; 3 Février 1749.

Assignation par Jean Gaulard à Joseph Godard, qui détient le champ Tuffay, à comparaître devant le bailly do Feillet dans les trois jours pour se voir condamner à payer 29 années d'arrérages de la rente de 12 d. t. et du cens de 7 1. t. reconnus dans l'aveu de 1616, ce à la requête de Mre Ilelvôtius.

17.

Moutiers ; 13 octobro 1762.

Paiement par Germain Pierre h Gillet Philippe, dit la Vertu, garçon grenadier au rég 1 de Normandie en garnison à Rouen, fils d'Etienne Philippe, défunt, de 6 1. tiers à lui appartenant decequi était dit a son père par l'achat de Germain Pierre du 15 novembre 1748 (4 1. en capital. 2 1. d'intérêt). Devant Charpentier Lcjeune, à Moutiers.

18.

Moutiers ; 26 septembre 1763.

Reçu par Jeanne Philippe de 61. 9 s. aux mêmes raisons que ci-dessus.

19.

Feillet ; 1704.

Reçu par Charles Philippe de la veuve Pautonnier do la somme de 6 1. 10 s. pour sa part de maison que son père lui a vendue.

20.

Moutiers ; 7 octobre 1770.

Vente par Nicolas Bonjean do la Houssayo, sgr de Mon te au, ancien lie ut» au Corps de carabiniers, et dame Cathorine Geneviève de Seuronne,(?) son épou3e, demeurant en leur terre de Mon teau, p*»« de Dame-Marie, province de Normandie, élection deConches, généralité d'Alençon, tant en leur nom qu'au nom de mirc Paul de Seuronno, gendarme, leur frère, âgé de 23 ans 1/2.


2G6 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

A Michel-Jean de Suhard, écr, sr de Grandmont, demeurant à Feillet, d'une terre en bruyère, aulnaie et marais, située près la Forsannerie, en Moutiers, pour la somme de 2001. avec les droits seigneuriaux envers l'évoque de Blois.

Passé et lu dans le chemin de Moutiers a Longny, près la Cour aux Tiaux, en présence de Rodolphe d'Escorches, écT, sr do la Héliôre, par Charpentier, notaire à Moutiers.

21.

Moutiers; 1" juillet 1771.

Vente par Mathurin Foucault, cordonnier à Moutiers, et Jeanne Hérault, sa femme, à Joseph Godard, demeurant à Feillet, d'un arpent 1/2 d'herbage (l'herbage des Marais) pour 40 1. Devant Charpentier, notaire à Moutiers.

22.

Longny, 10 mars 1772.

Vente par mro Alexandre-Michel Lunois, avocat en Parlement, demeurant aNogent-le-Rotrou, par*" 1 S^Laurent, et par MargueritcPerrinc Lunois, sa soeur, enfants et héritiers de Michel-Pierre Lunois, vivant, receveur des Gabelles à Nogent-le Rotrou, à dllc Renée Lunois, leur tante, demeurant à Feillet, d'un boisseau de terre labourable à chanvre, « sur lequel étaient ancionnemont « plusieurs.masures de bâtiments » tenant sur lo devant la rue qui va h la chaussée de l'étang, de l'autre les prés du domaine de Feillet, pour 1201 ; devant Goislard, notaire à Longny.

23.

Belléme; U avril 1774.

Vente par Louis Pautonnier, marchand, et Marguerite Coutry, sa femme, demeurant à la Chaussée de Condé, de la maison delà veuve Pautonnier, mère de Louis, pour 80 1., a mirc Robert Jacquet, écr, sr do Malétuble, receveur du grenier à sel de Bellémo, y demeurant paroisse S'-Picrro; devant Dordier, notaire.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 207

24.

Longny ; 11 janvier 1775.

Vente par Joseph Godard, bordager a Neuilly, à Anne-Perrine Lunois, veuve do François Rousseville, marchande à Longny, de plusieurs corps de logis, cours, jardin à Feillet, 12 arpents de terre labourable, trois lots de terre en pré, un lot en herbage, situé dans les marais de la Forcennerie, à Moutiers, pour 1501. de rente viagère payable de trois mois en trois mois jusqu'à son décès avec 1.0001. comptant pour pot do vin. Par devant Goislard, notaire à Longny.

25.

Regmalard ; 28 janvier 1782.

Vente par mir* Jacquet, sr deMaletable.de la maison Pautonnier à Louis-Michel-René Maréchal, journalier à Feillet, pour 120 I. devant Regnard, notaire à Regmalard.

26.

Longny ; 25 février 1782.

Vente par Pierre-Robert Jacquet, écr, sr de Malétable, demeurant à Bellôme, par»" S'-Pierre, et par Nicole-Elisabeth Loustanneau, son épouse, à dame Anne-Perinne Lunois, veuve Rousseville, d'un corps de bâtiment servant de maison, écurie, cours, sis à Feillet, et cinq boisseaux de terre, puis une maison manâble, sur la butte, pour 8621. ; par devant Goislard, notaire a Longny.

27.

Longny ; G décembre 1785.

Vente par Michel-Louis-François da Suhard, ch1*", demeurant au bourg de Longny, au sr Pierre Lunois, bourgeois, demeurant ordinairement en la ville de Chartres, pM* S'-Michel, d'une grange sise au bourg de Feillet, pour 1501. ; devant Toussaint Goislard, notaire à Longny.


268 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

28. Longny ; 27 juillet 1786.

Venlepar Michel-Louis-François de Suhard,chlicr, sT de Montégu, demeurant au bourg de Longny, et par Charlotte-Gabrielle Goislard, son épouse mineure, au sr Pierre Lunois, bourgeois de la ville de Chartres, y demeurant :

D'une maison composée de plusieurs chambres, tant basses que hautes, dont une boisée et non compris une glace sur la cheminée de la chambre basse, cave dessous, grenier dessus, remises, écuries, cours et jardins, le tout en un tenant situé au bourg de Feillet, tenant par devant le grand chemin de Longny, par derrière le seigneur de Feillet, d'un bout le chemin de Feillet au Portail, d'autre bout le dit seigneur par un étang.

Plus un lot de terre en labour contenant un arpent sur le chemin de Feillet au Portail.

Plus un lot de terre en pâture, situé près le village de la Forcennerie.

Pour la somme de 3.6961. et les droits seigneuriaux et 10 1. de rente annuelle à la Fabrique du Mage, affectée sur le lot en pâture; devant Goislard, à Longny.

Lunois fait un billet de 3.696 1. payable en novembre 1786 ; on a payé 251. à l'Évoque de Blois, à cause du prieuré de Moutiers pour les lots et ventes du présent.

29.

Regmalard; 21 mars 1700.

Vente par la veuve Pierre Maréchal à Charles Foucault, laboureur à la Garde, do la maison Pautonnier, achetée par feu son mari, ce pour 98 l.,présence de Guillaume-Jacques Fortier, prêtre aosservant l'église du Mage, devant Dupont, notaire.

30.

Rcgmalard; 5 avril 1790.

Transport du susdit immeuble par Charles Foucault à LouisRené-Michel Maréchal pour 07 1. Devant Dupont.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 269

§ 5. ACTES RELATIFS

à des biens ayant appartenu à la Cure ou a la Confrérie, ou mentionnant leurs droits.

i.

Le Mage ; 12 octobre 1648.

Vente par Denys Godard le jeune, Jean Godard, md au Mage,

Jean Bascle, maçon à Longny, au nom de Genevière Godard, sa

femme à H«« et Puisslc Dame Antoinette d'Albret, veuve de H» et

Puis* sgr René de Gruel, vivant chr, sgr de Lonzac, Feillet et

autres lieux, d'un lot de terre, tant en pré que herbage, contenant

1 arp. ou euv., sur le chemin de Feillet au Mage, à la charge de

payer chacun an la somme de 100 s. durant sa vie à dame Jeanne

Lefebure, religieuse à S,c Claire de Mortagne et, après son décè3,

la somme de 4 1. tournois à toujourmais aux curés du Mage; la

vente se monte pour le reste à 2001. t.

Parchemin.

2.

Moutiers; 17 mars 1647.

Vente par Pierre Souazé, du Bois-au-Large, à honorable Claude

Chabin, sr de la Borde, md à Mer-sur-Loire, de 6 1.14. s. 0 d. de

rente rachetable à 107 1. hypothéquées sur 2 arp. do bois taillis

clos do haies appelé la Prunelière, sur le grand chemin de Paris,

vendu 1451.1. Devant Romet, notaire à Moutiers, et Pierre Ilalgrin,

sr de la Fleurière, bailli de Moutiers.

Parchemin,

3.

Moutiers; 24 août 1657.

Vente, devant Romet, à Moutiers, par honorable Claude Chabin, à honorable Guillaume Crète, md à Feillet, do 6 1. 14 s. 9 d. do rente hypothéquée, rachetable à 107 1. à prendre annuellement jour de Noël sur Jean Pasquier, à la Fourlière.

Parchemin,


270 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEII.I.ET.

4.

Le Mage; 14 février 1007.

Adjudication dos immeublas do rArdillière, dépondant do la succession Des Croix, à la roquôto do M» Ronô Jussoaumo, euro du Mage et gager do l'égliso, exécuteur testamentaire dud. dos Croix et do Marguerite du Grenier, son épouse, par Jean Chastro, sr do la Gréotière, licontiô, av 1 au Pari 1, bailli do Feillet.

Détail dos pièces :

La Bessomollo, 10 boiss.

Les Boulayes, 1 arp. 1/2.

La Moulièro, 17 boiss.

La Maro, 4 arp.

Le Ghamp do Fontaine, à acquiost.

Les Clos, 4 boiss.

La Briôro, 9 arp,

Les Landes, 15 arp.

Le Champ des Chardons, 2 arp.

La Grande-Pièce, 7 arp.

Les Champs Longs, 9 arp.

Lo Champ du Noyer, 2 arp.

Les Hayes (herbage), 3 arp.

Le Petit-Champ, 3 boiss.

Un clos do 1/2 arp.

La Cour des Landes (pré), 1 arp 1/2.

Les Petits Prés, 2 arp.

L'Herbage aux Boeufs, 2 arp. Le petit pré en dessous du jardin, 1 quartier.

Terro non nommée, 5 arp. 3/4.

En tout 04 arp. 1/2 et 40 boiss., dont 30 arp. 1/2 et 39 boiss. d'acquiest, le reste propre.

Suivent: les maisons manablcs où sont décédés lesdits déflunts sr Des Croix et Margueritte du Grenier, fournil, grange, étable, pressoir, colombier, cour, jardin, maison manable pour fermier, deux chambres basses, grenier dessus, grange, étable, cour, jardin.

L'adjudicataire remettra l'argententre les mains du sr Jusseaume, qui le distribuera à qui de droit, moitié a Sl-Jean, moitié a Noël. M0 Jusseaume a fait intimer Jacques du Grenier, sr du lieu, légataire de Marg,e du Grenier, veuve des Croix, Gallois du Val, écr, sr de Montulé, et Jacqueline de la Garenne, sa femme,


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 271

Jacques... ot Murio do la Garonne, sa fommo, Vincont Chôdieu (?) et consorts, so disant parents do la dito défunto. En présence desquels Jean Goddô a mis 100 1. t. sur los enchères des biens ci-dessus, sauf les biens d'acquiost. L'adjudication ost remise a huitaine). Ce jour Jacques du Grenier et Jean de Boyèro, ôcr, sr do la Vallée, héritiers, demandent distraction do la moitié des bions d'acquiest faits pondant la communauté et cette moitié ost adjugéo bAzillo pour 801. t.

Parchemin (cahier in-V> do 58 feuillets, dont 51 écrits et 7 blancs).

5.

Longny ; 1er may 1703.

Contract do vente par Louis Hayes, maréchal a Mouticrs, comme tuteur des enfants, issus do lui et do Mario Dougèrc, Geneviève Dougèrc, femmo de Germain Gadois, matleleur do la grosso forge do Randonnay, Catherine Huet, tant pour elle quo pour sa soeur mineure, Marie, de doux loteaux de terre en clo3 et chénevière, sis a Bizouiau, pour la somme de 00 J. a Pierre Grosset, procr au baillago do Longny ; 401. ont été payées audit Hayes, les autres 20 1. seront payées aux soeurs Huet, quand elles auront l'Age d'émancipation. Devant Guinchard, principal tabellion a Longny.

6.

Le Mage ; 10 décembre 1708.

Contrat do vente du bien do Jean Pasquier à Hugues Beuves, à la charge de faire rento de 61.14 s. 9 d. au Rosaire ; la dite rente sise à la Fourlière.

Devant Chevallier,

7.

Moulins-la Marche ; 20 juin 1718.

Vente, devant les arpenteurs-notaires-priseurs-royaux Renay Dumayno et Charles Boullaye, héréditaires du siège de Moulins, par Gisles Grenier, md à Mahêru, au nom des enfants mineurs de son frère Christophe, et Alexandre Manier, md à Courdevesque, de toutes les maisons, prés, herbages, brihaudagos et terres labourables, sis au Mage et à Longny, qui leur sont échus par le trépas de feue demoiselle Charlotte de Bellejambe, femme do Louis de


272 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FKIU.ET.

Fonttnay, sr de S'-IIilairo (1), a Pierro Adam, pour la sommo do

0001. et les charges dont sont tenus lesdits héritages vis a vis la

fabrique du Mage; 450 1. soront versées a Manior, de Courdo*

vesquo, dans 2 ans sans intérêt; les autres 450 1. sont constituées

sur Pierro Adam on rente au denier 20 faisant 22 1. 10 s. Signé :

HOUIXAY.

Mômes dispositions sur pai chemin signé: DUMAYNK.

8.

Regmalard; 11 avril 1742.

Contrat do location par François Guérin à Jean Dlancho, devant

Revel, notaire, des biens acquis do Nicolas Charpentier et sa

femme, au profit du Trésor, sis au Mage et environs, avec maison

à cheminée, petite chambro, grenier et jardin, pour 24 I.

annuelles.

Parchemin.

9.

Regmalard ; 22 janvier 1746.

Contrat de location devant Revel, notairo à Regmalard, par Pierro Lunois, consr du roy, grainetier du grenier a sel de Regmalard, demeur» à Feillet, a Jean Blanche, charron, d'une maison à cheminée, grenier dessus jardin derrière, etd'uno pièce de 1 arp., la Maladerie, dépendant du trésor, pour 221. annuelles.

10.

Le Mago ; 11 Juillet 1750.

Adjudication, par Michel Cottereau, trésorier, dem 1 à la Petite Gucrottiôre, par dov 1 Cardon, notaire pour le Mage, résidant a Boissy-Maugis, et dev» les principaux habitants, issue de la première messe, à Jean Blanche, charron et Françoise Lormier, sa femme, d'un grenier situé au-dessus de la maison du maître d'école, de la moitié de la cave et de deux petites étables derrière, le tout au Mage, le reste des bâtiments, maison manable avec petite chambre froide au-dessus et grenier sur la chambre, l'autre moitié de la cave 3t le jardin sont retenus pour le logement du

(1) En secondes noces, puisque nous savons qu'en 1688 elle était épouso de François Guérin, s'* de St-Paul.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 273

mattre d'écolo ot pour tonir los dittcs écoles; Jean Blanche 9 on plus toutes los terres labourables, briôros et briaudages appartenant au Trésor, par bail précédent passé devant Ravel, a Regmalard (11 juin 1753); il a pour 30 1. de loyer et fermago annuel et devra loger gratuitement la vache du maître d'écolo.

Parchemin.

11.

Lo Mago ; 2-1 mars 1772.

Adjudication par Pierre Joannet, trésorier, a François Lorieux, bordager, d'une maison et de G arp. de terre, sis au bourg ot dépendant de la Fabrique, pour un loyer annuel de 70 1.

Parchemin,

* Série. V 19


274 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

§ 6. INVENTAMES ANCIENS

a. Archives de la Fabrique et de la Cure.

1.

Le Mage : 15 août 1591.

Inventaire des titres et papiers de la Fabrique de l'Eglise de Monsieur Si-Germain du Mage, par Etienne Pecnard, prtro, vicaire de la dite église, devant Jehan Bonnier, notaire en la chastellenie de Regmalard.

Contient l'énumération de 1 à 10 de différentes pièces de comptes do trésoriers, de testaments, de ratifications, entr'autres le testament disparu de Jean Huot, prêtre, curé de la ChapelleMontligeon.

2. Le Mage; 11 février 1668.

Inventaire faisant suite à celui de Estienne Pecnard, du 15 aoust 1591, rédigé par René Jusseaume, indiquant de la page 11 à la page 15.

1° 31 comptes de la négociation et gestion du Trésor dont 2 liasses.

2° 38 pièces tant en parchemin qu'en papier, «ne liasse.

3° 13 pièces, toutes papier, concernant la rente de 17 s. 4 d. au curé du Mage, et 13 s. 4 d. au Trésor sur certaine maison et héritage situés au bourg de Feillet, qui appartient aujourd'hui au sr de la Bertinière, de Moutiers, et aux Morins.

L'inventaire se termine ainsi :

c Le 31e jour d'aoust 16C8, devant nous, curé soussigné, est « comparu à la tablette Mro Louis-René-Henri de Gruel, sgT do « Feuillet, sous-diacre, eslu du consentement des habitants par c Louis do la Rue, docteur en Sorbonno et archidiacre de Dreux,


piÈCKS JUSTIFICATIVES. 275

« au cours do sa visito pour principal trésorier on ectto église, c lequel s'est volontairement chargé des titres et enseignements c do ladito égliso conformément à la présento inventaire. » Signé : DE GRUEL, IIUET, JUSSEAUME.

Suit : Adjudication du 27 décembre 1071 a René do Gruel, du champ do la Maladrcrio pour 0 1. annuelles, Georges Guérin ayant mis 3 I., Louis Guérin \ I.

Suit : 1674. Adjudication du mémo a René Guérin, fils do Georges, pour 01.15s.

Le dossier se termine par diverses notes que nous signalons ailleurs.

3.

Le Mago; sans date. Invontairo des testaments et donations jusqu'en 1729.

4. Lo Mage; 1742. Inventaire incomplet des rentes du Trésor.

6. Archives do la terre et seigneurie de Feillet.

Inventaire des titres, contrats d'acquêts et échanges concernant la propriété du domaine direct et utile du château, douves et fossés, bois taillis, étangs, haute, moyenne et basse justice, grurie, sergenterie, greffe, droits de chasse, do pôcho, bois do garennes, tant on réserve qu'en usance, droits de coutumes, péages do travers, droits do marcq et mesures, moulins bannaux à bled, moulin a fouler draps, bannalité de four au bourg de Regmalard, terres, prés, fermes et métairies qui comprennent le domaine non fieffé de la Haute-justice, terre et seigneurie de Feillet.

Auquel présent inventaire sera aussi compris les titres qui concernent les fiefs dont Mr Helvétius est propriétaire et qui relèvent des seigneurs particuliers, nommé «c Inventaire do charges. »

Lequel présent Inventaire a été fait à la requête de M»' 0 Claude Helvétius, chevalier, seigneur, châtelain de Regmalard et desdites


270 MÉMOIRE 8UR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

Haute-justico, terre, seigneurie audit Feillet et autres y joint en la présente année 1759. Suit la table (7 pages).

CARTON 1er. LIASSE lro (ou COTE A. 4.)

Domaine, château, manoir» forteresse, douves, fossés et haute futaye et dépendance de la seigneurie de Feillet.

Par les aveux des seigneurs de Feillet aux seigneurs châtelains de Regmalart, les 24 Février 4388, 26 Avril 1480, 15X»>ro 4586, 22 Février 4602, 0 9>" 4611,23 Juin et 17 Août 1615,22 9^1623, 27 Juillet 1645, 28 X»»" 1658,17 7^ 1663,12 Août et 1" 7^ 1674, 6 Mai 1709,21 7bre 1713, 2 et 5 octobre audit an, 5novembre 1717, et sur l'indication des fiefs relevant do Feillet et racheptés dudit seigneur châtelain do Regmalard par le dit sgf de Feillet ; 1° Le château, manoir et forteresse de Feillet, clos à douves et fossés, joignant de toutes parts aux terres ci-après déclarées, avec le jardin étant derrière ledit château, contenant 5 arp. ou environ, lequel château existe en son entier avoc l'augmentation des deux pavillons qui ont été faits par feu M" Alexandre-Julien Clément, sgr dudit Feillet.

14 Juillet 1638.

Copie collationée d'une lettre de partage fait entre Pierre do Gruel, sgr de la Frette, et René de Gruel sg' de Lonzac, par lesquelles lesdits sg" ratifient certains partages d'héritage a eux échus de la succession de Claude Gruel, leur père, et de dame Louise de Faudoas, leur mère, et de collatérale de leurs frère et soeurs, par laquelle le domaine de Feillet demeure à Pierre de Gruel.

Devant Richer et son confrère, notaires au Châtelet de Paris.

14 Juillet 1712.

Contrat de vente faite par les Directeurs de l'Hopital-Gônéral de Paris, légataire universel de dame Renée-Antoinette de Gruel, de la sg'ie de Feillet, consistant en un pavillon servant de château, bastiments, offices, cours, avant-cours, jardin derrière le château, dans lequel sont plusieurs caneaux, petit bois de futaye audessus du jardin, clos au-dessus dudit bois Vente au profit

de Mir« Etienne-Vincent LeMée, consr au Pari 1 de Paris, homologuée en Cour de Pari 1, a Paris, le 22 Juillet 1712.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 277

10 Juin 1717.

Vente, par Mlr« Etienne-Vincent Lemôe a Mir° Alexandre Julien Clément, de la sg»« de Feillot. Devant Mélin et Veillard, notaires au Chûtelct de Paris, insinué a Mortagno, le 30 Xb" 1717.

8 Juillet 1717.

Contrat do délégation fait par les Directeurs do l'HôpitalGénéral de Paris, pour payer aux créanciers privilégiés de RouéeAntoinette de Gruel les dettes qui leur sont dues.

21 Mars 1720.

Compte rendu du payement fait par Alexandre-Julien Clément de l'acquisition de la terre de Feillet, tant en principal qu'intérêt, receptes et dépenses, audit sr Lo Mée et aux sieurs directeurs do l'Hopital-Gônéral, et compte de la décharge à lui donnée par lesdits sieurs administrateurs.

28 avril 1753.

Copie sur papier blanc du contrat do vente de la sg™ de Feillet, faite par Mr« Julien Clément à Mro Claude Helvétius. Devant Dutartre et Brochant, notaires au Chatelel de Paris, insinué a Regmalard par Vaslin, 4 juin 1753; registre et scellé à Mortagno, le 4 et 12 août.

11 Prairial an XIII.

Echange de 8 lots de terre de chacun 1 arp. environ, entre Michel-Louis-François de Suhard .et Mr d'Andlau et GenevièveAdélaïde Helvétius, son épouse.

CARTON 1er. LIASSE 2 (ou COTE A. 2.)

Droit de Haute-justice.

Par les aveux susdits, les sg» de Feillet ont toujours racheté le droit de justice, haute, moyenne et basse dans toute l'étendue de la sgri° de Feillet.


278 MÉMOIRE sua LES PAROISSES DU MAGK KT DE FEILLET.

CARTON 2. LIASSE 1. (COTE B. t ) Droit de Grurie et de vérification des poids et mesures,

20 août 1710.

Quiilanco dos finances expédiée au Contrôle général, par le trésorier des revenus casuels, do lasonune do 5701. 4 s. 7 il. pour la réunion a la dilto Hauto-justico et sgr*° do Feillot, des offices do Juge, Gruerio, Procureur et Greffier avec faculté decommotlro aux fonctions d'iceus, ou de vendre et desservir les dits offices a telles porsonnes, clauses et conditions qu'il jugera bon élro pour connaître en première instance a l'exclusion do tous juges royaux.

U août 17&*.

Ordonnance sur requeste, rendue au siège de la Maitriso Particulière des Eaux et Forêts de Mortagne, au profit d'AlexandreJulien Clément, de bienner et faire curer les ruisseaux servant à faire moudre le moulin de la Forge, en la psso du Mage et de les tenir en bon état.

29 avril 1725.

Arrêt de la Cour des Monnaies, à Paris, obtenu par Mro AmbroiseJulien Clément, sgr do Feillot, contenant le talonnage d'uno pile do 32 1. ou 64 marcs pour servir audit sgr do Feillet à vérifier les poids des lieux dépendants de laditte sgr<».

CARTON n° 2. LIASSE 2. (COTE B. 2).

Droit de chasse.

Par lesdits aveux ce droit a été racheté de tous temps, droit de garennes à conils, lièvres et perdrix, droit de chasse à cor et à cris à toutes sortes de botes; 3 1. pour rachapt en chaque mutation

CARTON 2. LIASSE 3. (COTE B. 3). Droit dépêche.

Idem: droit de garenne a eau et. pêche en toutes rivières et ruisseaux joignant la sgr,° et les fiefs en mouvant ot dépendant. Joint


PIÈGES JUSTIFICATIVES, 270

quelques pièces qui servent a établir ce droit quand il a été contesté.

CARTON 2. LIASSE 4. (COTE B. 4). Droits de Péages et travers.

Par les aveux susdits ont toujours été rachetés les droits do péages, de coutumes do levages.

Nota. Ces droits ont été supprimés par Arrêt du Conseil dans toute la province du Percho et ne sont omployés au présent que dans lo cas où ils pourraient être rétablis.

CARTON 2. LIASSE 5. (COTE B. 5). Greffe de la Seigneurie.

Par les susdits aveux, rachapt des droits de Justice haute, moyenne* et basse sur toute l'étendue de la seigneurio et réunion faito a icelle ; le greffe faisant partie de la justice.

CARTON 2. LIASSE 6 (COTE B. 6). Sergenterie.

Par aveux susdits, du droit de justice dépend le droit do sergenterie dont jouit le sgr.

CARTON 3. LIASSE lra. (COTE C. 1). Chapelle du seigneur en Vèglise du Mage.

21 novembre 1584.

Copie informe sur papier blanc, non signée, du testament de Hélène Auvê, dame de Feillet, par lequel il est spécifié qu'elle veut et entend que tous les jours on célèbre la messe dans la chapelle du château de Feillet, et pour ce faire laisse la somme de six-vingt livres, par chacun an, à la charge que celui qui dira la messe dans la dite chapelle tiendra les écol les au lieu de Feillet, dans une maison de deux fermes qu'elle fera édifier audit lieu.


280 MÉMOIRE SUn LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

10 novembre 10iG.

Permission donnée, par Jacques Loscot, évoque do Chartres, au sieur Blondeau, prêtre, prieur de Longny, do bénir la chapelle nouvellement bâtie a côté du choeur de l'église du Mage, et do transférer en la cave do la dite chapelle les corps do feu M. do Lonzac et do MM. ses enfants.

1" et 8 juin 10*7.

Bénédiction do la chapelle de l'église du Mage par led. M° François Blondeau, accompagné de l'acte d'exhumation du sg' c'° do Lonzac et inhumation dans lad. chapelle. Signé : BLONDEAU.

CARTON 3. LIASSE 2. (COTE C. 2).

Chapelle du château.

17 septembre 1699.

Permission do l'évoque de Chartres à dame Antoinette de Gruel, vv* de Mr° Antoine d'Aidie, chr, c* 9 do Riberac, de faire bénir par le sr Jusseaume, curé du Mage, Ja nouvelle chapelle bastyo proche et joignant le château dud. Feillet. Signé : PAUL, év. de Chartres.

24 décembre 1099.

Bénédiction, sous le titre et protection de Sl-Antoino, do lad. chapelle. Signé: JUSSEAUME, et autres prêtres et témoins.

29 mars*J729.

Réduction, faite par l'évêque de Chartres, au profit de Mro Alexandre-Julien Clément, de l'annuel de messes qui devaient se dire dans lad. chapelle, à 160 messes par an.

28 octobre 1738

Permission, par l'évêque de Chartres à Mro Julien Clément, de faire bénir la chapelle qu'il vient de faire édiffier audit château de Feillet, sous l'invocation de S*-Joseph.


l'ifCES JUSTIFICATIVES. 281

20 novembre 1738.

Bénédiction do la chapello par Jean Riollet, prêtre, lio. en droit do l'Université de Paris, assisté des prêtres y dénommés.

CARTON 3. LIASSE 3. (COTE C. S), Moulin banal de la Forge, en le Mage.

Par les aveux susdits, le moulin banal do la Forge, attaché à la chaussée de l'étang dudit lieu, subsiste avec maison manable, chambre haute, cabinet, cave, laiterie, four, grenier, cours, jardins, prés, etc.

10 mars 1700.

Continuation du bail fait par Renée-Antoinette de Gruel, dudit moulin à Pierre Brière et Louise Tomblaine, sa femme, pour 6 ans.

18 octobre 1701.

Bail dud. moulin par Pierre Lunois, agent des affaires de Antoinette de Gruel, a Noël Bougis et Mario Rousseau, sa femme, pour 8001.1/2; 12 chappons et 6 poulets. Devant Pierre Hérauld, à Regmalard.

10 mai 1705.

Autre bail dud. moulin par Pierre Lunois, à Pierre Brière et Françoise Tomblaine, sa femme, pour 6 ans, aux mômes prix et conditions. Devant Guinchard, tabellion à Longny.

CARTON n° 3. LIASSE 4. (COTE C. 4).

Le moulin banal de Mesleray, en Boissy-Maugis.

12 octobre 1502.

Vente, par Raoul Boutteray h Florent Goullet, des grosses forges de Boissy, où est actuellement le moulin de Mesleray, avec l'étang, plus le moulin Chevreuil et droit de rivière depuis l'étang jusqu'au moulin avec 5 1. de rente à prendre sur les vassaux du fief de Melleray. Devant Longuereau, notaire à Chartres.


282 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAQE ET DE FEILLET.

20 mars 1618.

Vente par Robert Geslain et Françoise Fey, sa femme, a Jacques Brisard, écr, sr de la Moussetièro, et Anne du Portail, son épouse, do la terre du Mosnil en Boissy, et d'un moulin a bled dans le bourg, au lieu de la Forgo, autrement Melleray, avec tous droits de cours d'eau. Devant Longuereau, a Chartres.

20 décembre 1669.

Copie collationnée du contrat de vente du moulin a bled de Melleray ou Chevreuil fait par Antoine d'Escorches, fondé do procuration de Jacques Brisard et do Françoise Michelet, son épouse, à M,,a René de Gruel, sgr do Feillet. Devant Beuzelin, notaire à Longny.

10 octobre 1685.

Cession faite par les sieurs doyens et chapitre de l'église collégiale de Toussaint do Mortagne à dame Françoise Michelet, vve de Jacques Brizard, écr, sr de la Moussetièro, des fiefs et sg'iv du Mesnil, moulin Chevreuil, Petit-Mesnil, Melleray, fief Bourgoin et autres. Devant Michel Leroux et Denys Bouilly, notaire royaux à Mortagne.

5 août 1699.

Rétrocession faite par Pierre d'Escorches, écr, s' du MesnilSte-Croix, et Anne de Samay, son épouse, tant en leur nom que comme fondés de pouvoir de François de Samay, écr, s» de la Goutte, et de Françoise La Vie, son épouse, à damo RenéeAntoinette do Gruel, des terres ci-dessus.

Le dit Moulin de Meleray, chargé de 103 1. de rente envers les chanoines de Toussaint.

CARTON 3. LIASSE 5. (COTE C. 5).

Banalité des moulins à bled et autres grains de la seigneurie de Feillet.

17 juillet 1635.

Accord, entre le sg» de Feillet et celui de la Moussetièro, à l'occasion des banalités du moulin de Melleray, de ceux de Bluteau et de Reil, portant qu'à l'égard du sr de Feillet il sera libre aux


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 283

vassaux d'aller où bon leur semblera moudre leurs grains et qu'à l'égard dudit sg' de la Moussotiôr-', il aura droit d'attirer a son moulin les sujets du moulin Chevreuil et que s'il peut prouver dans un an par titro valable qui le moulin do Reil n'est pas banal de la sgrl' do Feillet, les meuniers de Reil ne pourront chasser que sur les sujets dudit Reil et non sur ceux de Feillet.

3 mars 1CG0.

Copio d'un arrêt du Pari* de Paris, rendu on faveur do René do Gruel, sgr do Feillet, déclarant les moulins do la Forge, do l'Etang et du Reil banaux do Feillet et accordant a la famillo do Brisard lu banalité du moulin Chevreuil et do Melleray qui relèvent des chanoines de Mortagne.

CARTON 4. LIASSE 1". (COTE D. 1). 28 octobre 1752.

Vente par Mr« Ambroise-Julien Clément, sgr de Feillot, a Nicolas Chalumeau, foulon, du moulin de Bluteau, pour 186 1. do rente foncière, hypothéquée sur tous ses biens, sis à Bazoches, près Mortagne, sous condition de 3#sols do rente et 14 deniers do cents,

CARTON 4. LIASSE 2. (COTE D. 2)

Dois taillis de Vancien domaine de Feillet du côté de Vétang des Personnes.

Tous ces bois sont de l'ancien domaine non fieffé.

Tous les titres do cette liasse sont des contrats d'échanges et d'acquisitious, faits par Alexandre-Julien Clément et Claude Helvétius et ses enfants do 1752 a 1813.

Bois taillis de Vancien domaine de Feillet en Boissy-Maugis Regmalard et Le Mage, du côté de Saint-Laurent.

La plus grande partie de ces bois sont de l'ancien domaine non fieffé.

t 4 mars 1751.

Echange entre Julien Clément et Jean-Baptiste-Gaston Huet, sr de Grandmaison, et Charlotte Huet, vve de Michel de Suhard,


284 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

écr, s' de Grandmont : — Le sgr de Feillet cède la métairie des Ghaintres, à la réserve de l'étang, contre 23 arp. de bois taillis, joignant les bois de la Thuilerie de Feillet, les terres de Montégu et le chemin de Montégu à Regmalard. Devant Brochand, notaire au Châtelet de Paris.

13 octobre 1752.

Vente, par Charlotte Huet, vv* de Suhard, à M™ Julien Clément, do 5 arp. de terre en bois taillis, nommés les Minières en Regmalard, joignant la vente des Cointinières.

Suivent divers contrats d'acquêts ou d'échange parmi lesquels nous remarquons celui de remboursement, par Mlro Helvétius, aux enfants de Charlotte Huet, de la somme de 300 1. et intérêt pour l'achat des Minières, fait par M" Clément.

CARTON 4. LIASSE 4. (COTE D. 4).

Bots du Débat.

5 mars 1721.

Transaction entre Julien Clément, Marie d'Aligre, dame de la Lande, vvi de Mr° Godefroy, cl* d'Estrades, maréchal de France, et Fabien-Albert du Quosnel, marquis de Goupigny, srdeNeuilly, a l'occasion des difficultés prêtes à naître entre eux au sujet du bois du Débat de 18 arp., sis à la queue de l'étang des Personnes : —11 est convenu que l'on vendra le bois dont le prix sera partagé à part égale entre les contestants et, après la coupe du bois, le fond divisé on trois lots égaux. Julien Clément achète la part du fond du s» do Coupigny pour 4001.

10 août 1756.

Procès-verbal de la division du bois du Débat entre le sgr de Feillet et le président d'Aligre, sr de la Lande.

CARTON 4. LIASSE 5. (COTE D. 5). Four à ban de la rue Saint-Germain, à Regmalard.

Par les aveux susdits, les sg" de Feillet ont toujours racheté les droits de banalité de ce four. .

Droit de four pour un vasseur taxé à la somme de 31. ; ce droit ne s'étend que sur les sujets de Vaujours.


PIÈGES JUSTIFICATIVES. 235

CARTON 4. LIASSE 6. (COTE D. 6).

Prés du domaine de Feillet.

Description des prés dépendant du domaine, suivi d'un contrat de bail de Claude Helvétius à Pierre Bourelier, d'un lot de terre au pré de l'Abyme (1755) et d'une vente faite par Jean Huet, sr de la Pommeraye, a René de Gruel, d'un pré de 112 perches (3 avril 1618).

Métairie de Vherbage Beavd, au Mage. Pré de Vétang de l'ancien moulin dit Mage.

0 mai 1641.

Contrat de vente par Etienne Pecnard, prêtre, à René de Gruel, du moulin du Mage pour 1.100 1. Les quittances qui suivent indiquent que le paiement complet ne fut terminé qu'en 1646, 10 juillet; suivi de deux sentences arbitrales du juge de Regmalard, 1689 et 1690, réglant certaines difficultés de jouissance dud. moulin, entre le sr do Feillet et les voisins. Ledit moulin n'existait plus en 1759 et l'étang était en pré.

Etang» et Pêcherie.

' Par leurs aveux les sg" ont toujours racheté leur droit sur l'étang des Personnes, de 120 arp. d'eau, l'étang de Sl-Laurentdo 70 arp ; l'étang du petit Brefln, 8 arp. ; moitié de l'étang du grand Brefln, 22 arp.; le Bardeau, 12 arp. ; la Rougette, 2 arp ; l'Etang neuf, 8 arp. ; la Forge, 50 arp.; l'étang du château, 5 arp. ; du Haut-Vorô, 1 arp. ; les nappes d'eau qui sont jusqu'au coin des écuries de Feillet ; les Chaintres; une partie sont à peuple, les autres a poisson, que Mr Helvétius fait valoir par ses mains. Total : 998 arp. d'eau sur le Mage.

Terres et Fermes.

Terre et ferme du Portail, ancienne basse-cour du Château, aujourd'hui réunie à lu Cucuyèro (1759).

Ferme de la Gardet de 55 arp., et en plus I03 augmentations qu'y a faites Mlfe Helvétius.

Fermo de la Cucuyère, d'environ 44 arp., et en plus les prés du château, louée 6001., autrefois 8501.


286 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILt.ET.

Ferme du Hant-Vorè, vendue le 9 mars 1564 par François do la Noue, chr, sf de Bretoncelles, Gentilhomme de la Chambre du Roi, à Marie de Thénat, épouse de Gilles de Voré, écr, sgT du lieu.

Ferme de la Thuilerie,

Ferme de la Fourlière, vendue, le 35 mai 1720, par Rodolphe de Godefroy, sieur de la Petite-Noô, ancien serdot du Roy, à Julien Clément, de 63 arp environ.

Ferme de la Pichardière, en Bizou, vendue a M,ro Julien Clément, par Loup Lavesnier; revendue, le 7 octobre 4750, par ledit sgr, à Pierre Joannet, laboureur, pour 100 1. de rente foncière et rachetable a 2.000 1. ; rachetée, le 14 mai 1753, par Mlr» Claude Helvétius.

Bordage de la Iiouillaudière, en Boissy-Maugis.

Bordage des Landes, proche la Garde, vendu, le 7 octobre 1750, par les héritiers de Madeleine Bouthier, vv° en lrcs noces de Pierre Hérault, sr de Marigny, à Julien Clément, acquittée par Mr« Helvétius.

Quelques autres terres égrenées, acquisitions faites par Mr< Helvétius.

Acquisition au Vaugiroux, en 1736 et 1756.

Ferme de la Renardière, en Boissy, acquise par M» Helvétius, le 2 février 1754, de François de l'Etang, sr de la Houssaie, et Catherine Le Boulleur, son épouse, pour 7.800 1. et 200 1. de pot de vin.

Ferme de S^Laurent-de-Crasne, en Boissy-Maugis, baillée par Charles de Roussard, abbé commendataire de l'abbaye de Tyron, et les Religieux, prieur et couvent dudit monastère, à Guillaume Moreau, laboureur, sa femme et ses trères et soeurs, tous de Bizou, le 17 janvier 1568, de 69 arp., cédée par transaction, le 16 avril 1761, à Mr« Julien Clément, par lesdits religieux, et à Mir* Claude Helvétius qui était aux droits de Julien Clément, moyennant une rente de 150 1. annuelles; transaction ratifiée par Jean-Antoine do Malherbe, abbé commendataire de Thyron, le 25 janvier 1760.

La Chapelle de S'-Laurent de Crasne fut détournée do son usage religieux par permission de l'abbé André, grand vicaire de Chartres, du 13 novembre 1769, pour la livrer à tel usage que l'on voudrait.

11 serait long et superflu de raconter ici les graves difficultés qui surgirent entre Helvétius et les religieux de Thyron; ces pièces sont analysées en détail dans l'Inventaire de Feillet.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 287

Seigneurie de Bizou et du Bois (1). 30 décembre 1749.

Vente, par Henri-Louis Chevesaille, sgr des Perrines, et Catherine-Françoise de Commargon, son épouse, a Julien Clément, de la sgrte du Bois et de Bizou, consistant en 9 pièces, avec droit de haute, moyenne et basse justice sur tous les hommes et sujets, tenants propriétaires, détempteurs desdits fiefs, et le droit de moulin banal, le tout relevant de la sgr' 9 et haute justice do Neuilly-sur-Eure.

In-folioy relié en cuir, de 0m,S6 sur 0m,25t contenant 92 feuillets manuscrits, dont nous ne donnons ici que l'analyse, appartenant a M. le comte d'Andlaut propriétaire de Voré.

F. PIÈCES DIVERSES. 1.

Mai 1128.

Mention de dons faits à Tiron par Guillaume de Feillet au moment de son départ pour la croisade.

Lettre de Gervais de Chateauneuf en Thimerais.

Geoffroy do Longny, Geoffroy de tieaumont, Hérard de Villiers, Guillaume de Folliet, Wernion de Busot [Beaussart?J étant tous croisés pour le voyage de Terre-Sainte, dans le monastère de Tyron, par les mains de Bernard, abbé du dit lieu, octroient plusieurs indemnités et privilèges sur leurs terres et seigneuries, en présence de Gacho de Villepierrcuse, Hobcrt de Montfort, Nivellus de Mellay, Guillaume de Mes, Payen de Mastray, Conrad de la Mothe, Alain de Malestroit, Eude des Puits et Yves, son frère, Guy de Vaupillon, Robert de Chatcaudun, Pierre de Marcore, Robert le Gros, Wavin de Fresey, Boson de Rosières Loffrodus du Dun, Gaston de Vichères, Hugues de Beauvoir et

(i) Nous mentionnons ici cet acte, quoique no concernant ni le Mage ni Feillet, parce qu'il est contenu dans l'inventaire ôi cette sgric.


288 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

plusieurs autres. Fait à Tyro, proche le grand autel, le 4° des ides de may 1128 Folio 145.

B. N- ms. 286 des 500 de Colbert; p. 127 et suiv.

Communiqué par M. le de Romanet.

Celte pièce augmente le doute que nous avons émis à la page 40. Comment admettre que Guillaume de Feillet, parti en i096 à la Croisade et revenu vers HOO, ait reçu la croix des mains de S* Bernard qui, de Vaveu de tous les historiens, ne paraît au Perche qu'en 1109 et meurt en 1116.

2.

Feillet ; novembre 1282.

Lettres de Huet, seigneur de la Ferté-Bernart, écr, datées de novembre 1282, par lesquelles il amortit, en faveur des religieux de St-Jehan, les dixmes à eux vendues par Mirô Jehan dePonteuz, ch', sises en la p" 4 du Moige, à partir avec le prieur de Moutiers au Perche, tenus en fief du fief de Folliet, et nuement et sans moyen de Gervaise de la Rousière, éc, lequel les tient de Guillaume de la Rousière, vassal du d. Huet et les décharge do toute la sgri« et juridiction et toz services, c'est à sçavoir chevaux de service, reliés, rachax et totes autres coutumes ou redevances.

B. N. ms. ft\ 24.125 (G. Laine III, fol. 151. Communiqué par M. le Vto de Romanet.

3.

Roontehamp sous-Montfort ; août 1320.

Traité de mariage entre Bouchart, comte de Vendôme, et Alice de Bretagne.

Phelipes, etc. — Scavoir faisons a tous présens et à venir que, comme nos amez et féaux Yolent, duchesse de Bretaigno, corn te se de Montfort, Jehan de Bretagne, fil, damoiselles Jehanne, Béatrix et Aelis, filles feu Arthur, duc de Bretaigne, et de la dite duchesse, Bouchart, comte de Vendosme, Jehan de Vendosme, son frère, Bouchart de Vendosme, seigneur de Bonneval, et Thibault de Danisy, seigneur de Boolon, pour le mariage traicté et à parfaire entre le dit conte de Vendosme et la dite damoiselle Aelis, ont faites et accordées les convenances qui s'ensuivent : c'est assavoir que la dite duchesse baillera et assignera à sa dite fille damoiselle Aelis pour le dit


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 289

mariage avec le dit conte de Vendosme, deux mille livres de rente, selon le pooir et autorité que elle en a par les lettres de l'hêritance du dit duc Àrtur et de la dite duchesse par la manière et par les conditions contenues en icelles lettres, et sera prisée et assizo la dite rente a Montfaucon en Anjou et au Maine et, se ce ne soufllsait à parfaire colle rente, elle serait parfaite a Montigny et à Nonviler et es-lieu* voisins plus près, hors de la Châtellenie de Nougent ; et, se il plaisait mieux a ladite duchesse, à Fouillet et à Romalard et es plus prochains lieux, hors de la châtellenie de Nougent et, se les d. lieux ne souffiraient à faire la dite assiette, elle serait parfaite en autres lieux convenables, au plus près desdits lieux, hors de la châtellenie de Nougent. Et sera faite lad. assiette par Giefïroy Le Roy, baillif de Monlfort, et Ph. Poignant, cslous et nommés de par lad. duchesse, par Jean de Aubemalle, chr, et Guillaume des Haies, écr, esleux et nommez de par led. conte.

Ce fut fait a Roontchamp sous Monlfort, l'an do grâce 1320, ou mois d'Aoust.

Publié par Dom Morice (Preuve de Vhistoire de Bretagne, I, col. iQ93} qui avait puisé cet acte dans les archives de la c Charn» bre des Comptes de Paris ».

Analyse dans le ms. de la B. N coll. Duche3ne, vol. 54, p. 778.

Communication de M. le v«c de Romand.

4.

20 mai 1330.

Accord au sujet de la succession de Guillaume de Feillet entre Jehan de Prulay et Guillaume Giffarl, ses gendres.

Contrat, passé par devant Robert Le Court, clerc, garde des sceaux de la châtellenie do Mortagne au Perche et tabellion juré, nostre sire le comte, le dimanche, feste de la Trinité d'esté et cmprèslaS(-Urban, 1330, contenant comme débats, dissention ou discorde, fussent meuz entre Jehan de Prulay, écr, et Jehanno sa femme, d'une part, et Guillaume Giiïart et Jehanno, sa femme, d'autre, pour la cause du partage ou division des héritages qui jadis furent feu Guillaume de Foyllet, père des dite3 femmos en la terre du Perche, desquels héritages le dit Jehan do Prulay disait et atflrmait lotaigo avoir esté fait entre luy â cause de sa d. femme et Jehanno, femme a présent du dit Guillaume o l'autorité de sa mère son tuteur, et au dit do Prulay appartint la métairie de Valgcrne avec se3 appartenances, la Linandière, la rivière de Rémalart, les rentes et les cens do la dite ville, la moitié des vavasseurs et des choses qui en dépendent, la porte de Brioy, le

2' SâiU, V 20


290 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

four de la ville de Rémalard ; et au lot de la dite Jeanne, femme du dit Guillaume, était la métairie de la Luerière, les métairies que tenaient Macô Le... et Gervaise Chailloue avec toutes leurs appartenances, les cens de Smehan de la Foret, la porte des Bois et la moitié des vassaux, et pour assopir et terminer les dits débats nomment arbitres : Pierre, sire de la Lande, et Symon de Maugastel, écuiers, lesquels porront prendre avec eux nobles hommes Jehan de Vendosmo, sire de la Ferlé, et noble sr Jehan de Vendosme, sire de Foyllet, chevalliers, ou chacun d'eux, à peine de 1.0001. tournois; et est parlé que la femme du dit de Prulay doit avoir advantage comme aisnée, selon la coustume du pays où les choses sont situées, et mention est faite les héritages de la dite succession estre situés tant au Perche que pays du Maine et de Normandie.

B. N ms. />. 24.126 (G. Laine III) p. 214.

Communique par M. le vie do Romanct ainsi que les deux suivantes.

5. Feillet; 17 juin 1354.

Lettres du mardi 17 juin 1354, par lesquelles Jean, c'« de Vendosmo, baille à Mm« Alix de Bretagne ct««« de Vendosme, sa mère, la châtellenie de Montoire, etc.. pour et au lieu de l'hébergement de Fueillet qui était dans le propre héritage delà d. dame, autrefois baillé par le fou comte Bouchard, son pore, à Mire Jehan de Vendosme, son frère.

Bib. nat> ; coll. Duschene, 54, p. 778.

6. 20 octobre 1458.

Partage de la succession de J. de Vendôme, seigneur de Feillet.

Auvé. — Nobles et puissans François de Mombron, v** d'Aunay sgr de Mortagne et do Segré, mary de Jehanne do Vendosme ; Mf« Simon d'Auvé, chr, sgf de la Sougé et du Plesseys-Bourel ; Jn de Champagne, ôcr, sgr de Motto-Ferchaut ; Jehan du Boays, écr, sgr du Boays, mary do Porrino do Champagne et Jehan de la Faucille, écr, sgr du dit lieu, partagent la succession do feu Jehan de Vendosme, flls et principal héritier do fou M" Jehan do Vendosme, chr, sgr duPoillet [ce doit être Foillet pour Feillet], la Ventroude [lisez : la Ventrouse], Charencé et Dessan, et de dame


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 291

Marie d'Orcnge, sa femme ; la moitié et le quart de la terre de la Ventrouze et toute la terre du Poillet furent le lot du d. de Montbron [sic], et le reste fut partagé également entre les autres, excepté la terre de Charencô, dans laquelle les d. Mombron et du Boays n'eurent aucune portion, par acte du 29 oct. 1458. (Arch. du chat, du Fresne près Baugé.)

Trésor généalogique de Dom Villeviclle, publ. par IL Panier, t. III, 2« partie, p. 80.

7.

Lavardin ; 13 et 14 mars 1478.

A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Martin Creste, clerc, garde des sceaux de la chatcllenie de Mortagne et tabellion du lieu, salut. Savoir faisons, qu'en la présence de Jean Crestot, clerc, tabellion à ce juré et par nous en icelle chatellenie présenté et étably, noble et puissant seigneur Monseigneur Jean Auvet, sgr do Fongy, de Brousin, du Plessis-Bevernel, du Gennetey, de Feuillet, se transporta au château de Lavardin, le conseil tenant de mes Seigneurs les enfants de Vcndômo, auquel conseil étaient noble et puissante d11* J an ne de Bourbon, flllo aisnéo de feu M*' le comte de Vendôme, aiant le bail et garde de M*r François de Bourbon, aisné fils de Me' do Vendôme, lequel en personne y était présent et assistant ; et avec eux étoient : Jean, bastard de Vendôme, sieur de Bonneval, Louis, bastard do Vendôme, Louis Fillay, esc, M0 d'hôtel, M« Jean Besnard, lie. ésloix, bailly du Vendomois, M0 Jean Faguet, chevessier de Vendôme M° Jacques L'Hermier, bailly de Begmalard, M« Jean Lhuilier, proc dudit lieu do Regmalard pour mesd. s" et d1'* de Vendôme, Louis Dulussault, cap 1" dud. lieu de Regmalart, Colas Psalmon, argentier do lad. maison de Vendôme, et Antoine Goussole, esc, avec plusieurs proc», receveurs et officiera des terres et sgrics de Vendôme; en la présence desquels ledit sgr de Uroussin Ht proposer par la boucho d'honorable homme et sage M,! Laurent Demonovault, lie. ès-loix, son conseiller, en adressant ses paroles aux personnes de mesdits seigneurs et d" 4 de Vendôme, que entre ses autres terres et sgrics lui appartenait la terre etsgricde Feuillet, laquelle il avait, ou ses prédécesseurs, eue en partage de la maison de Vendôme ; à cause de cela il disoit avoir droit de toutte j ustice, hautto, moienne et basse et que de cette terre et sgi* de Feuillet dépendait, entre autres choses, lo moulin apelé le moulin de llaudebou, en l'assiette et place duquel avait été faitte et édifiée une forge à fer, tournante à eau, semblablement avait été édifiée une autre forge au lieu des Aunais, tenue dudit esc et assise


292 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

en son fief de Feuillet ; mais, puis naguères, s'étoit transporté ès-dittes forges ledit Louis de Lusseau, accompagné de plusieurs ses alliés et satellites, embâtonnés de bâtons et armes invincibles, et, comme étant force pubiique, à heure indue ot de nuit et grandement délinquant, au préjudice des droits et sgrle» dud. sgrde Feuillet, avoient rompu et démoly les dittes forges, nonobstant que messgr" de Vendôme, à cause de leur sgrlt de Remalard, ni autrement, n'i eussent aucun droit, ni que voir ou connoître, parce que les dittes forges n'étaient assises en chose qui fussent nuement tenues de ladite sgrio de Remalard, mais étoit le tout tenu et assis au fief de Feuillet et sur la rivière ou rivières appartenantes ou tenues dud. sgr de Feuillet et disoit plus que, puis naguerre, les officiers de mesdits sgr 3 de Vendôme en leurs terres de Remalard avoient baillé à ferme lesd. rivières et droit de pêcher en icelles, c'est a sçavoir les rivières d'Huigne et do Comeauche, combien que faire ne le dussent parce que icelles rivières n'étaient des {quatre mots déchirés) mais dépendantes de la sgr>* de Feuillet, toutefois ils avoient mis en procèz audit lieu de Remallard plusieurs des hommes et sujets de la sgr1* de Feuillet, qui par l'ordonnance dudit sr de Feuillet, avoient poché ès-dittes rivières, et sur ce que le dit sgr de Feuillet, ou son procr, s'étoient transportés audit lieu de Remallard pour prendre les décharges et garanties d'iceux, qui pour lad. cause avoient été ajournés, toutefois ce voyant, lesd. officiers, et afin qu'ils pussent toujours entreprendre sur lad. terre de Feuillet et appliquer à eux lesdittes rivières, avant que tenir la juridiction dud. Remallard, auroient tiré à part ceux qui avaient péché et en avoient composé à telle somme de deniers qu'ils avoient pu tirer d'eux au ...., dud. sr de Feuillet, en lui empêchant par ce moïen la voye de la justice, quelle chose il disoit être a son préjudice pour le temps à venir et pouvoit porter conséquence pourtant que ce pourroit être mis en ligne de compte et aussi voudroit-on dire contre vérité au temps à venir que les dittes rivières seroient des appartenances de la terre de Remallard, et plus disoit le dit sgr do Feuillet, parlant par la bouche de son consr, que par son partage qu'il avait eu de ta Maison de Vendôme^ entre autres choses lui avoit été.baillé un four à ban assis en la ville de Remallard, nommé le four de la Vallée avec le droit do bannie d'iccluy, en quoy étoient sujets une grande partie de la ville de Remallard, mêmement une rue

qui est entre le pont de Remallard et que ce nonobstant le

dit Louis de Lusseau avoit fait abatre et démolir les maisons et masures de ladite rue, extirper les fondements d'icelles et y avoit fait grands fossez et tellement que- ledit four serait demeuré


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 293

inutile pour ledit sr de Feuillet et en procédant de mal en pis par led. capn* de Lussault, il avait chassé et pris plusieurs bestes rouges et noires es bois et garennes de Feuillet, avoit fait faire plusieurs hays, coupé ou fait couper grands pieux et quantité de bois tant à metrain qu'au11renient, il avoit fait faire des hayes toutes do gros bois jonctif et pour ce que la première haye ne lui sembloit pas assez haute, fit faire encore une autre haye do gros bois jonctif plus haute que l'autre et à cette cause avoit fait dommage ôsdits bois de plus de la valeur de cent 1.1. mêmement que ledit bois était mort à l'occasion du bestail qui avoit mangé le rejet du bois et qu'il vaudroit mieux à Mr de Feuillet avoir perdu la ditte somme de cent 1.1. ; et outre plus disoit iceluy sr de Feuillet que, nonobstant le droit de justice qu'il a au dit lieu de Feuillet tel qu'il est cy-dessus déclaré, plusieurs de ses sujets avoient été convenus et évoqués en lad. justice de Remallard, à l'instance de plusieurs personnes dont la connaissance avait été refusée par lui ou son procr laquelle lui avait été refusée par le baillif et vicomte de Remallard et tellement qu'il

avoit aud. sr de Feillet d'en appeller et son appel il auroit

bien et dûment relevé en Cour de Parlement et, nonobstant ce, et en attendant contre le dit apel, ne s'étoient lassés d'inquiéter led. sgr do Feiîiet, en retenant le cours et connoissance do ses hommes et sujets que comme en le démollissement desdittes forges à fer, mazures et édifices sujets au dit four à ban, et aussi disoit led. sgr do Feillet que, puis naguère, Jean Faguet, son homme et sujet, étant aud. lieu do Remahard, le sergent dudit lieu pour messieurs de Vendôme, le força mener en prison un nommé Robin Geslain, à l'occasion de ce que iceluy Geslain avoit fait plusieurs excès comme l'on disoit, à quoi ledit Geslain comme disoit tenant un couteau en la main dont il est vraisemblable qu'il en voulait frapper led. sergent, pourquoy iceluy sergent cria a l'aide en faisant commandement audit Faguet, qui présent étoit, qu'il y mit la main, quelle chose voyant ledit Faguet et qu'il étoit sujet a justice, s'avança d'aider audit sergent de Remallard et tellement qu'à son aide led. Geslain fut mis en prison ; mai3 néammoins a ce qu'il eut justement besogné en obéissant à justice comme nécessité étoit d'obéir, toutefois ledit capnc de Lussaut qui ne quéroit que moyen et copie pour toujours donner peine à mond. sr de Feillet et à ses hommes et sujets conseilla aud. Geslain qu'il se fit partie contre led Faguet, qu'il le pourrait bien faire et que le d. Faguet ne pouvoit mettre la

main en luy et tellement qu'à l'occasion led. Robin Geslain

..... contre led. Faguet, par laquelle constitution ledit Faguet fut envoyé prisonnier au château de Remallard, auquel fut détenu


29i MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

près d'un jour entier dont il appela et ne put être délivré sans renoncer à son appel, combien que led. Geslain fût à plaine délivrance et que par plusieurs fois iceluy Faguet eut offert bailler piège et caution suffisante a quoy il fut contraint par led. capn°dc Lussault et par la renonciation fut reçu en procez qui pend encore, dont led sgr de Feillet requit la connoissanco qui lui fut refusée, au moyen de laquelle et non content de ce, lesd. officiers de Remallard, qui ne se pouvaient tenir de montrer toujours la félonie de quoy ils vouloient user contre led. sr de Feillet sur les droits de sa dilte sgri 0 et terre, mêmement contre sa personne, l'avoient fait convenir dernier passé aux assises de Remallard à comparoir en personne et contre luy proposé qu'il étoit convenu à l'occasion de ce qu'il vouloit dire qu'il avoit constitué prisonnière une femme venant des parties d'Argentan, à raison d'avoir occis et mis à mort un sien enfant et que néanmoins il l'avait délivrée au sergent d'Argentan ou d'Alençon, sans en faire savoir à la justice de Remallard, quelle chose voyant le dit sergent dudit Feillet qui étoit exempt de la juridiction de Remallard, par apel interjette par luy ou proc pour luy, aussi que lesd. officiers n'avoient quelqu'information sur luy, mémo que lad. femme n'avoit par luy été constituée prisonnière, mais avait été priso par un sergent royal du ballif d'Alençon qui l'avait suivie depuis Argentan jusqu'au lieu de Feillet et illic l'avait appréhendée à quoy le dit sgr de Feillet n'avait pas donné empêchement attendu que ce procédoit de la justice du Roy et aussi, quand ladilto femme eût été prise, ils consontoiont, la connoissance luy en appartenoit, et en eut fait la punition et correction par la justice comme haut-justicier audit lieu de Feillet sans y apeler la justice de Remallard et partant luy avoit été fait tord et grief tant parco que le dit sgr de Feillet n'avoit commis cas par [quoy il dut ôlre ajourné à comparoiro en personne, qu'il n'y avoit information prise contre luy, que aussi parco qu'il n'y avoit rien do son fait, sinon seulement laissant que ledit sergent du roy usât de son office et mêmement quo considérée la qualité de la personne, partie en directe ligne de la maison de Vendôme, ne devoit être emprisonné, ni contre luy baillé sans grande cause ajournement personnel qui équivale emprisonnement et sur ce disoit le sgf de Feillet qu'il avait longuement enduré et attendu à soy en venir plaindre et que force luy étoit on poursuivre la réparation en la justice du Roy en cas toutefois qu'elle ne luy seroit faito ou fait faire par mondit sr et dll# do Vendôme, on requérant qu'ils luy voulissent faire réparation des dittes entreprises et après fairo cesser dorénavant icelles entreprises et faire tellement qu'il n'eût cause de s'en plaindre ailleurs.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 295

Auxquelles plaintes préposées par le sgr de Feillet, fut-ce jour répondu par le d. conseil par la bouche de M0 Jean Besnard, baillif do Vendômois, que mesd. sgT* et dtto avoient bien connaissance que le d. sgT de Feillet était leur parent et cousin, pour tel l'avouaient en disant que la maison de Vendôme en valloit mieux, disant qu'ils ne vouloient pas denier, mais avoient bonne connoissance que la terre de Feillet avoit été baillée en partage par feu le comte de Vendôme aux prédécesseurs dudit sg* de Feillet et que led. sgr de Feillet produisit par devant led. conseil les enseignements par lesquels il pouvoit montrer do la haute justice, aussi que les rivières d'Huigne et de Cornmauche lui appartinsent ou fussent tenues de luy et que l'on feroit àce que le d. sg* de Feillet n'auroit\cause de se plaindre et qu'il luy seroit donné provisions touchant lesd. plaintes.

Et, le lendemain matin, 14° jour de mars 1478 à heure de 8 heures, s'étoit transporté ledit sgr do Feillet aud. château de Lavardin et, en la présence dudit juré, tabellion, ledit conseil tenant, montra audit conseil plusiems aveux, lettres, titres, papiers contenant enseignements de la d. terre de Feillet et,

entr'autres, produisit la copie ancienne d'un aveu baillé au

feu comte de Vendosme, sgr de Feillet, par lequel il apparoissoit

que led. sgr do Feillet avoit droit de h^-justice ; Item

certains aveux, par lesquels il apparoissoit que Pierre do la Lande avoit avoué tenir dudit Vendôme, sgr de Feillet, la terre de la Lande, avec ht 0 justice, moyenne et basse et connoissance de tous les cas crimineux en présent meffaicts ; Item autres aveux par lesquels apparoissoit que le sgr de Marron (?) tenoitet avoûoit tenir dud. sgr de Feillet la métairie des Gués avec lit 0 justice, moy* et basse ; Item autres plusieurs aveux, par lesquels apparoissoit plusieurs vassaux dud. sgr do Feillet avouer et tenir justice h(c, moy° et basse et plusieurs tenir et avoir garennes èsd. rivières et leurs moulins assis sur icelles, être tenus dud. sgr do Feillet. Item plusieurs papiers, registres, comptes et aultres renseignements, par lesquels était montré quo toujours lo jugo de Feillet était nommé et appelé baillif de Feillet) tous lesquels aveux, papiers, titres et enseignements furentbaillô3aud. conseil et laissés en leurs mains, lesquels ils gardèrent l'espace do trois heures et plus et, après, envoyèrent quérir led. sg' de Feillet qui entra dans la chambre dudit conseil auquel fut dit par la bouche dudit M« Jean Besnard et dud. Louis, bastard de Vendôme, que Ton consentait qu'il jouisse do h»° justice moye et basse, en lad. terre de Feillet et quo 3on baillif pût connaître de tous

cas criminels en présent meflaits, aussi consentoient qu'ils

en la ditto rivière en laquelle il étendrait son domaine


296 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

de luy, en requérant que du surplus il se voulusse déporter; à quoy le d. sgr de Feillet répondit que il no laisserait rien aller de ses droits et qu'il s'étoit mis en son devoir d'ôtro venu devers MM'» et d" 0 do Vendôme, mais puisqu'on ne luy vouloit faire aultre raison il poursuivroit son cas en lu justice du Roy en la Cour du Part 1 et ailleurs oii il verroit bon être, offrant des questions dessus d. s'en raporter pour toute preuve avec ce qu'il avoit produit a l'original de l'aveu dont il leur avoit montré la copio et autre partage fait et passé entre feu Mr le comte de Vendosme et son frère, auquel fut baillée lad. terre de Feillet, lesquels partages et aveu étoient devers eux, et avoient autrefois accordé les montrer et exhiber pour, selon iceux, faire raison aud. sgr de Feillet, soutenant en peine cb cont écus que le d. aveu était conforme a la copie dessus ditte, contenant led. partage, droit do toute hle justice, moy° et basse apartenir à la d. sgrl° do Feillet sans aucune réservation ; mais les gens dudit conseil ne voulurent aucune chose en montrer dont et desquelles choses led. sgr de Feillet requiert instrument aud. tabellion qui luy octroya pour luy servir; présents à ce honorables hommes et sages. .

scellé et contrôlé & Mortagne. . .

Archives de la Fabrique de Longny. Copie sur papier, 6 feuillets de 23 c. sur i9 c. en très mauvais état séparés par le milieu ; manque la moitié du dernier feuillet.

8.

Malson-Maugis ; 18 novembre 1482.

Aveu h noblo H1 et Pl sgr Mro Jean Auvé, sgr deBrossin, Gonetay et Feillet, rendu par Gervaise Février pour 9 septiers de terre ou environ tenus a foy et hommage.

(Chartricr de Maison-Maugis.}


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 297

9.

1540.

Déclaration, par Jehan Auvè,dc la seigneurie de Vaujours relevant de celle de Feillet et de la Sauvagerie relevant de Iiellavillers.

Jehan Auvô, éc, l'un des 100 gentilshommes du Roy, sgr de Vaujours, et d»° Marguerite de la Palu, sa femme, pour raison de la terre ot sg,îo dud. Vaujours, avec plusieurs vassaux y appartenant entre lesquels sont : la veuve et hoirs feu Odart de Voré, pour son fief do Voré ; Robert du Grenier, pour le fief de BoisCordes ; Jehan de S4-Cler, sgr du Verger, pour le fief de la Vigne ; la vve Jacques des Hayes, comme garde d'Eslienne son fils, pour le fief de Houdebouch ; la veuve et hoirs feu Jehan de Barvillo, pour le fief de la Motte en la p"° de Rellou ; 42 livres de cens, droit de justice h*', m»» et bSM sur les sujets de la d. sg'la de Vaujours, tenue en fief du sgr de la Ventrouze à cause de la sgrle de Feillet.

Plus ledit, à cause de sa femme, pour la terré et domaine de la Sauvagerie, tenue en fief de la sgrio de Bellavilliers.

Bib. Naflo, m* de G. Laine, V. p. 804, Communiqué par M. le V»c do Romanet.

10.

Regmalart; 25 juin et 25 août 1035.

Don mutuel des époux Louis des Croix, ôcf. et Marguerite du Grenier, s'ont redonnant au survivant tous leurs biens meubles et immeubles; c ce faict pour la bonne amitié conjugale qu'ils se « portent l'un a autre et qu'ils n'ont aucun enfant do leur « mariage. » Au lieu de Lozier, domicile des époux en Hegmalard, par devant Antonin Philippe, tabellion.

il.

20 juin 1033.

Déclaration du Tartre Boutlier, fief relevant de Vaubezard»

Déclaration des maisons et héritages dépendant du fief et métairie du Tartre Bouttier, en la p«« du Mage, rendue par Philippe, Jean et François les Renards, tenue do la sg"* de Vaubezard.

15 arpents 1/2 de terre, tant labourables que en brihaudages,


208 MÉMOIRE SUI\ LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET,

briéres ot pays gast (1) dans losquolles sont assis les maisons manablcs, granges, ostables, cours communes et jardins dud.lieu et métairie, joignant les terres du MosniUPot et le chemin tendant du Mago a Dizou.

Chartrier de MaisotX'Maugis. Inventaire Ilahier.

12. 4 décembre 1656.

Le Tarlre-Bouttier,

Lieu ot métairie du Tartro-Boutlicr, sis on la p*" du Mago, tonuo au devoir do 41.1. do ronto soignourialo envers le sgr do Maisonmaugis, a causo de sa scigneurio do. ...

1556.

Mestario do Montagu, p,w du Maige, juridiction de Feillet,

Chartrier de Maisonmaugis.

lu.

22 août 1079.

Mariage do Etienne Huet, sT do la Holliôro, fils do dôf 1 Charles Huet, sT des Grands-Maisons (de Grand mai son), chef do fourrière de Mm« la Duchesse d'Orléans, ot do Jeanno Binet, de la p*so du Mago, avec Françoise Eveillant, fille de Jacques Eveillard, av* au Pari 1, et de Françoise Olivier.

Présents: Charles Huet, sr dos Grands-Maisons, François Potitgars, sr de Réveillon, François Lambert, mc apothicaire, parents do l'épouso.

Iicg. de la paroisse Notre-Dame de Nogent-lc-Rotrou.

14.

10 octobre 1085.

Bail à rente par le Chapitre de Toussaint à 3fmo Brisard de plusieurs fiefs relevant de Feillet.

Baillée à rente perpétuelle par le Chapitre de Toussaint do Mortagne à d"° Françoise Michellet, v*e Jacques Brissard, écr,

(1) Autrement dit gastô (en français moderne, gâté), dévasté, en friche.


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 209

sr do la Mouchetiôre, dos fiefs et sgr»'* du Mesnil, Moulin-Chevrel, P^Mesnil, Mosloray et fiof Bourgoin, moyonno ot basse justico, vassaux et arriôro-vassaux (alias la Rourguinôro), fiof do Maisoncollo, la Grando-Chosnoniôro, la p^-Chenoniôro, Trouaze, les Gr4* ot P'*-Arcis, la Bordo, la Fosse, le moulin do Bizou, la Chovallerie, la Tropo-Chapoliôro, la Gi^ 0 ot la P'*«Foucaudiôro, les Vallées, (alias la Geliniàre), Voupinau, Valbignon, la Tremblay© (avec 0 vass. qui on dépendent), métairie do Bizou, maisons do (lovant l'Egliso, la Bourdonnièro, les Pastiz*Launez ot l'Aitrc-Drouard, le tout par'w do Maisons-Maugis, Bizou, lo Mago, etc.. , à charge d'on porter la foy ot hs« au sgr do Foillot, suivant l'abonnement qui on a été fait par Bouchard do Vendômo, sgr do Foillet, lo Dim. apr. la S^Martin d'hivorl37i. Arch. de l'Orne. Terrier de Toussaint de Morlagne. Tome I.

15.

Entre 1047 et 1C94.

Déclaration des logis et héritages du liou et fief do Gaigné, p«« do Boissy-Maugis, quo René Brunet, fils alnô do Félico Gastrio, femme do René Brunet, l'alnô, tient et avouo tenir do IR et Puiss» sr Mro René do Gruel, chr, sg' C»° de Lonzac, Foillet, la Frotto, etc., a cause de sa sgri 0 de Foillet, à foy, hommage, etc.

Chartrier de Maison-Maugis. Sans date fixe, la fin manquant.

16.

25 juillet 1G90.

Déclaration du temporel de la chapelle Sl-Tlwmas, en la jtaroisse du Mage.

Déclaration que fournist et rend à la Chambro des Comtes à Rouen, pour satisfaire à la sommation faite, requesto do M' lo proc gal do la d. Ch° des Comtes, par l'exploit de Saulnier, huissier en la d. Clv». dem 1 à Rouen, du 10e juin dernier, frero André Phillippes, prestre, religieux de l'ordre de Font-Evrault, prieur curé do Belhomer et titulaire do la chappelle deS'-Thomas, assise en la p,s' du Mage, proche Moutiers, du revenu temporel appartenant à la d. chapelle do Sl-Thomas.

C'est ascavoir: une \A tUo pièce do terre assise en la d. p*$e du Mage, conten 1 environ 1 arp. sur laquelle lad. chappelle estbastio et édifiée, estant d'ancienne fondation du. 1 prieuré do Bolhomer, dépend 1 de l'abbaïe roiallo de Font-Evrault, avec un petit droit


300 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

do disme, assis on la p"' do Regmalart, co consistant sur 24 ou 25 arp. de terre, assis on plusieurs petites pièces, toutes lesquelles choses cy-dessus peuvont valoir par chascun an do revenu annuol la sommo do 241. suivant les baux a forme qui en ont étô faits et le dernier qui a étô fait a François Roussoau, md do la p»*« (]0 Moutiors, on datte du 18 juillet 1089, pour la inesma sommo do 241.1., la d. chappeile chargée do 2 messes par chacun an et do l'offtco le jour de lafeste S'-Thomas, apostre.

Déclarant, en outro, lo d. titulaire n'y avoir auoun autre revenu temporel appartenant a icelle chapollo do S'-Thomas, la d. présenta déclaration par moy titulaire susdit ot soubzsignô fournie au groftb do la d. Chambre- dos Comtes lo 25' jour do juillet, l'an 1090.

[Signé] : PHILIPPE.

Arch. Nat. P. 037. Cote 83. Communiqué par M. Henri Tournoilcr, avec les deux pièces suivantes.

17.

19 septembre 1690.

Requête du Frère Philippe à la Chambre des Comptes pour obtenir main-levée du temporel de la Chapelle S^Thomas.

A Messeigneurs des Comptes,

Supplie humblement Frôro André Philippes, pbrestro, rellygieux de l'ordre de Fontevrault, prieur, curôdolaps$#deBelhomer et titulaire de la chapelle de S'-Thomas, assye en la ps$« du Mage, près Moustiers, vicomte de Mortagne.

Qu'il vous playo veoir la déclaration du temporel de la d. chapelle de S'-Thomas, que lo suppliant baillo et présente à la Chambre, pour satisfaire à l'exploit do Commandement à luy faict par M0 Jean Le Saulnier, huissier à l'instance de Mr lo procr gal du Roy, le 16 juin dernier, et luy accorder plainne, entière et dernière main-levée du dit temporel en circonstances et dépendances pour jouir suivant et conformément a la d. déclaration,

et vens ferez justice.

[Signé :] LE CHANDELIER.

Le procr gal, veu la présente requesto et déclaration y attachée, n'empêche main-levée estre acordée au supliant du temporel de la d, Chapelle de S'-Thomas. Fait co 19« septembre 1690.

[Signé :] (illisible). Arch. iVai. P. 937. Cote, 85


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 3Û1

18.

23 septembre 1690.

Mainlevée du temporel de la Chapelle S^Thomas accordée an Frère Philippe par la Chambre des Comptes.

Les gons des Comptes du Roy, noslre Siro, en Normandie, au bailly du Perche ou son lieutenant en la vicomte de Mortagno, et au procr de S. M., contrôleur et recr ordinaire du Domaino au dit lieu, leurs substitua ou commis, salut. Sur la requeste a nous présentée par Frère André Philippes, prestro, religieux de l'ordre de Fontovrault, prieur curé de la p*» de Belhosmer et titulaire do la Chapelle do S'-Thomas, assyoon la p"e du Mago,prez Moustiers, vicomte de Mortagno, tcndantàcequ'ilnousplutveoir la déclaration du temporel de la dite Chapelle do S'-Thomas qu'il présentait par devant nous pour satisfaire à l'exploit de Commandement a luy faict par M0 Jean Le Saulnier, huissier, h l'instance du procrg»ldu Roy en la Chambre des Comptes, le xvi juin dernier, et luy accorder plainne, entière et dernière main levée du dit temporel circonstances et dépendances, pour en jouir suivant et conformément à la dite déclaration ; veu la dicte requeste, ensemble la déclaration du temporel de la dite Chapelle de S'-Thomas, baillée par le dit Philippes et de luy signée, en datte du 25 juillet dernier ; coppie d'un bail à ferme du droit de dime sur la p««deRymallart, apparu à la d. Chapelle faict par le d. Philippe à François Rousseau, pour trois ans au prix de 24 1. par chacun an, datte du 18 juillet 1689; nostro arrest, intervenu sur la requeste du d. Philippes le 10* de co mois, de communication do tout au procr gaI du Roy; conclusion du d. proc gal, sur ce ouy le rapport du sr Gohct, consr auditeur et tout considéré, nous avons accordé acte au d. Philippe de la présentation par luy faicte de la d. déclaration du temporel de la d. Chapelle de S'-Thomas et lui en avons donné et donnons plainne, entière et dernière main levée en circonstances et dépendances pour en jouir suivant et conformément a la dite déclaration, le tout sauf le droit du Roy et l'autruy. Sy vous mandons et à chacun de vous enjoignons, sy comme à luy appartiendra, que fassiez et laissiez jouir plainement et paisiblement le d. Philippe du d. temporel ses appartenances et dépendances, sans luy donner, ny souffrir luy estre mis aucun empeschement ; ains, s'il luy estoit donné, mettez le ou faicte mettre incontinent et sans délay a plaine et entière dellivrance, en faisant et payant à vous dit receveur les autres drois et devoirs, sy aucuns sont pour ce deubs à Sa d.


302 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

Majesté, sy faict ot payoz n'ont esté. Donné a Rouen, te 23° jour

do Septembre 1090.

[Signé] : DE CHAÎNONS.

Arch. Nat. P. 037. Cote 84,

19. Le Mage ; 11 septembre 1G94,

Reconnaissance de la rente des Douve aux,

Pierre Adam, sr des Jardins, est au lit malade, il ne veut point partir de ce monde sans mettre ordre à sa conscience ; il fait cet aveu,

a Ai cognoissance qu'après la mort de Nicolas Guôrin, Louis, « Claude et Nicolas, ses fils, et moi susdit, nous estant tous « assemblés pour voir dans les papiers du deflfunct mon beauce père, plusieurs papiers concernant Jean et Gilles les Douvcaux « furent jetés dans le feu sur quoy je demandai pourquoi on « bruslait ces papiers, a quoy ledit Nicollas fils, depuis décédé, « me dit que ces papiers regardaient une rente que les Douveaux « avaient donné à l'égliso au sr curé du Mage, la d. rente à co « qu'ils disaient était de cent sols et sur ce que je disais qu'il ne K les fallait pas brusler il me répondit en riant que j'étais bien « étonné, qu'on en entendrait jamais parler et que la pièce fonda« mentale avait été bruslée chez le sr Maufrais et comme il m'a « paru que la d. rente était hypothéquée sur la pièce nommée « aux Douveaux et située au Grand-Volizay, ne voulant retenir « ni estro chargé du bien de l'Église, je quitte et abandonne au < sr curé du Mage, ma part et portion que j'ai audit champ et pré « y joignant sans rien retenir. »

Jacqueline Guérin, son épouse, consent aux dispositions de son mari et ont signé tous deux au Grand-Volizay.

Arch. de la Fabrique du Mage.

20.

Longny ; 3 octobre 1C98.

Expédition d'un accord de Varchidiacre de Dreux pour la rente des Croix-Grenier.

c L'an 1698, le 8 octobre, nous Phéliber Château, docteur de « la maison et société de Sorbonne, chanoine de l'église de « Chartres, archidiacre de Dreux, à tous ceux qui ces présentes


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 303

c lettres verront, salut. Estant en tornô au cours de nostre visite c en la ville do Longny, assisté do M0 Cluudo Maignan, curé de a Moulicent, que nous avons pour notro promotteur (?), et de c M0 Jean Patrice, vicaire dud. Longny que nous avons pris pour « notro secrottairo et greffier, ont comparu devant nous en nostre « hostol, Anthoino Le Lasseur, ôcr, sr du Longbot (Lonboz), et a Louis Guôrin, l'aisnê, s'de la Briôre, gagé du présent en charge « do l'OEuvre et Fabrique do la p**> du Mage...

Exposé que Robert Dlanchoin, sr do la Hêlière, comme tuteur de Marie-Anne du Grenier, fille mineure de Jacques, légataire du sr Des Croix, et de Françoise Grongnaux, épouse dusrdoLombotz n'ayant pas versé au Trésor les 1501. annuelles, a été condamné par sentence rendue a Feillet, 10 février 1691, ayant interjette appel a Regmalart a aussi été condamné le 15 janvier 1C92 a rem* bourser la rente et ses arrérages, que le sr Brunet, ancien curé et trésorier, en a appelé au bailli du Perche à Mortagne, la cause étant pendante et indécise à ce tribunal, lo dit sr du Lombotz, et le d. Guôrin gager ayant remontiô qu'ils étaient prêts d'entrer dans une grande involution de procès qui pouraient avoir des suites fâcheuses et ruinages, pourquoi nous ont supplié de vouloir bien terminer à l'amiable leurs différents, le d. sr de Lombotz pour nourrir la paix nous offrant de ratifier et faire ratifier a son épouse la rente de 150 1. et lo d. Guérin s'ofîrant à faire telle remise que nous jugerons à propos sur la somme de 1.600 1. dovieils arrérages pour éviter les suites fâcheuses et événements du procès.

« Ordonnons que led. Anthoine Le Lasseur, écr, sr de Lombot, « passera un filtre nouvel do reconnaissance de la rente de 1501. «c annuelles et de la continuer à toujoursmais lorsque dllâ Anne c du Grenier, son épouse, aura atteint sa majorité ; et en faveur « et considération nous avons remis au dit sr du Lombozla « somme de 6001. à déduire sur la somme de 1.6001. qu'il doibt € à la Fabrique sans préjudice de 1001. qu'il doibt de Noël der« nier et partant ledit sr du Lomboz demeure redevable a la « Fabrique de 1.000 1. de vieils arrérages qu'il paiera en dix « termes égaux 100 1. par an, premier paiement a Noël prochain < jusqu'au dernier.

Fait du consentement et en présence de Me René Jusseaume,

cure du Mage, Pierre Magdelaino, vicaire, Pierre Brunet, prtr®

habitué, Charles Huet, sr do Grandmaison, officier de feue Mm* la

Duchesse Douairière d'Orléans, de Claude Huet, sr de la Boulaye

et autres habitants.

Arch. de la Fabrique du Mage.


SÛ4 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES OU MAOE ET DE FEILLET.

21. Lo Mngo ; 1700.

Mémoire des messes hautes et basses, vigiles et commondacos, acquittées par M0 Michel Huet pour Tannée 1700.

Le tout se monte a 551. 5 s., les grand-messes a 15 s., les basses MO s.» les vigiles et commendaces a 5 s. suivant l'usago ou diocèse do Chartres observé dans los campagnes.

22.

Le Mage; 22 novembre 1708.

Inhumation du coeur de Renée-Antoinette de Gruel de la Fretle, dame de Feillet,

Le jeudi, 22' jour de novembre 1708, a été par moi prêtre, curé de cette église soussigné, mis et posé le coeur do T. H. et T. P. dame Renée-Antoinette de Gruel, dame de la Frette, do Feuillet et autres lieux, veufve de T. H. et T. P. s«% ml™ Antoine d'Aydye, chcr, vt 0 de Riberacq et autres lieux, dans la cave et sur le tombeau de son dit époux, conformément à sa dernière volonté stipulée dans son testament. En présence de Mtr* Pierre Massot, prestre, curé de Boissy-Maugis, Guillaume Devin, curé de Bizou, Jean Guérin, curé de Moutiers, Michel Philippe, chapelain de la Charité de Moutiers, G'Iles Le Riche, vicaire do celte église, Pierre Lunois, home d'affaires de ladite dame qui ont signé.

(Reg parois, du Mage.)

23. 1711.

La Challouyère, Coudorière, Maisoncelles.

Mr de Fontenay-Vezot, sgr de Maisons-Maugis, etc., aîné des fiefs de la Challouyère, Coudorière, Maisoncelles, et arrière-fiefs en dépendants, situés pss 0 de Boissy-Maugis relevant de la H'« Justice de Feillet, par la mort de M™ de la Jaille, qui était la dernière atnôe.

(fiharlrier de Maison-Mauyis.)


PlfcCKS JUSTIFICATIVKS. 805

24.

Le Mago ; 20 juillet 1712.

Inventaire ot production do piécos tendant aux mômes fins que celui de 1713 contre Toussaint Chauvin et sa femmo, par Pierre Le Roux, s' de Marigny, au bailli do Regmalard. /Voir p. 04,/

25.

Lo Mago ; 25 novembro 1721.

Inhumation du coeur d'JJ.-C. Gandin, épouse de J.-A. Clément,

s«r de Feillet,

Lo 25° novombro 1721, entro cinq et six heures du soir, a été inhumé par nous, Pierre Massot, prêtre, curé de Boissy-Maugis, faisant les fonctions dans cotto paroisso en l'absence do Mr le Curé et a cause do la maladie de M'lo Vicaire d'icello, dans la Cave do la chapello du Soigneur de celte paroisse, le coeur de H 10 et Pt 4 Damo Henriotlo-Catherino Gaudin, damo de cette paroisso, épouse do M" Julien-Alexandre Clément, ch", sg' de Feillet et autres lieux, cens" du Roi on sa Cour do Parlement, décodée le 10 octobro, présente année, dont lo corps a été inhumé a Paris dans l'église de S'-Paul, sa paroisso, lo 20 dud. mois d'octobre ; lequel coeur nous a été apporté ccd. jour, a lad. heure, par Mro Gaspard Brunet, prtro, docteur de Sorbonne, a ce député, par led. sieur Curé de S*-Paul ; en présence do Charles Huet, s* de Grandmaison, officier de feu son Altesso Royale M™ la Duchesso d'Orléans, dem* on cette paroisse, et do J.-B-Gaston Huet, sr de Grandmaison, officier do Mmo la Dauphine, demeurant par» 0 de Moutiers.

Registres paroissiaux du Mage.

26.

Feillet ; 17 février 1727.

25° et 26° feuillet d'un dossier disparu, lesquels contiennent l'interrogatoire, fait par Pierre Le Large, bailli de Feillet, juge do la baronnie de Longny, vicomte de Regmalard, de du* Elisabeth Després, fille majeure (40 ans) de feu Emmanuel Després, m» des grosses forges de Longny et de la Frette, demeurant avec sa

8- 8ftf», V J ¥^m^ 21


300 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLEÎ.

mère a Longny, a la requête de Pierre Le Mesnager, fondeur do la fonderie do Longny, uu sujot du pesage et onlôvement de fonto do la fonderie de la Frotte, que le sg' d'Orsigny avait fait saisir pour des prétentions qu'il avait sur ladite du« répondante, lad. damo sa mère et lesd. ses frères et soeurs.

27. Paris; 28 juillet 1720.

Sentence du Parlement obtenue par les Habitants du Mage et leur Syndic, contre MT Gilles Simon, extrê de la paroisse, au sujet des pailles de la grange dixmeressc.

(Imprimé, 12 p. petit in-quarto. Arch. de l'Orne. II. 2.095. Fonds du prieuré de S«*-Gauburgc-au-Perche indiqué par erreur S^-Gauburgc-surRillo.)

Louis, par la grâce do Dieu, roi do Franco et de Navarre, au 1«* des huissiers de notre Cour de Pari* ou autre huissier ou sergent sur ce requis. Savoir faisons qu'entre M'Gilles Simon, Prêtre, Curé do St-Germain-du-Mago, appellant tant comme de juge incompétent qu'autrement, dos sentences rendues au Baillage de Mortagne au Perche les 10 déc. 1GÔ7 et 1er mars 1727 et de tout ce qui a suivi, d'une part ;

Et les syndic, manans et habitans de la dite p*»» de S<-Germaindu-Mage, demandeurs en requête par eux présentée à la Cour le 17 janv. 1728, d'une part ; et led. Simon defr, d'autre ; et entre led. sr Simon demr en requête par lui présentée à la Cour le 22 mars 1728, d'une part, et lesd. syndic, m an. et hab. du Mage, deflr», d'autre; et entre lesd. syndic, man. et hab. de la p«e de S*-Germain-du-Mage, dem" en autre requête par eux présentée a la Cour le 4 juin 1728 d'une part, et led. Simon delï* d'autre ; et entre led. sr Simon, demandeur en deux requêtes présentées à la Cour les 10 avril et 0 juillet 1728, d'une part; et lesdits syndic, man. et habit, de la p"° du Mage defï", d'autre ; et entre lesdits syndic, man. et habit, do la p»*> do St-Germain-du-Mage, dem» en requête du 20 janvier 1729, d'une part ; et le dit M« Gilles Simon, prêtre, Curé de ladite pJSe du Mage, defif, d'auffe ; et entre M0 René Le Fleuriel, curé de Marchainville ; Adrien Le Pesans, curé de la Lande; Jacques Le Choisne, curé de Brotz; Pierre Burin, curé de N.-D. d'A'uteuil, et Jean Le Chapelain, curé de la Ventrouze, dem" en requête d'intervontion du 7 juillet 1728, d'une part ; et ledit M* Gilles Simon, Prêtre, Curé de la p«« du Mage, deflïf d'autre; et entre lesdits syndic et habit, de la p"« de


rites JUSTIFICATIVES. 307

St-Gormain-du-Mago, demr« en requôto du 4 may 1720, d'une part, ledit Simon, Curé du Mago, et lesdits Le Fleurie!, euro de Marchainvillo ; Le Pesans, euro de la Lande ; Le Choisno, curé do Brotz; Burin, curôdoN,-D. a'Autouil, et Lo Chapelain, curé de la Vontrouze, dolï», d'autro part ;

Vu par la Cour la sentenco du baillago du Perche, à Mortagne, du 10 Obw 1667, dont est appel, contradictoirement rendue entre Pierre Migraino, André Lornairo et sa femme, Louis Gouju, François Noturo, Louis Madolaino et sa femme, Louis Bougrain, Noël Villetlo et consorts, d'uno part; et Jean Creste, cessionnairo do Ronô Jusseaume, prôtro, curé du Mago, d'autre, sur les conclusions du substitut du Procureur général du Roy audit Baillago, par laquelle aurait été dit qu'il avait été mal fait nt jugé tant par lo bailli do la Seigneurie doFeillet, quo celui de Romallart; cmandant, évoquant le principe et y faisant droit, après quo lesdits Migraine et autres prôsens, interrogez par serment, auroient dénié avoir arrêté aucun prix en l'année lors dernière, pour les pailles qu'ils eurent dudit curé du Mage, ni avec ledit Creste ; lesdits Migraino et autres auroient été condamnez do payer audit Creste les pailles qu'ils euront l'annéo lors dernière, de la dixmo de ladito paroisse du Mage, sur le pied do cent sols pour cent de grosso et menue paillo qui étoit le même prix quo ledit Creste les auroit achetées dudit curé ; ordonne qu'il l'avenir lo règlement, fait audit baillago du Perche à Mortagno, pour la p"° do Tourouvre, sera commun pour les habitants de ladite p«« du Mage et autres du ressort dudit baillago; lesdits Migraine et autres, condamnés aux dépens de la cause principale, réduit a quinze livres, lo surplus compensé avec ceux do l'instance d'appel.

Autre sentence dudit Baillago du Perche, à Mortagno, du l«r mars 1727 dont est appel, obtenuo par lesdits Syndic et Habit, de la psso du Mage, par défaut contre ledit Gilles Simon, prêtre, curé gros Décimateur de ladite-psw d.u Mago, aussi sur les conclusions du substitut du Procureur général du Roy audit baillago, par laquelle lecturo faite du règloment, donné pour lo prix de la vente et distribution dos feurres ot pailles par lo sieur Favièro, intendant d'Alencon, commissaire du Conseil, a l'effet dudit règlement par lui fait pour le ressort du Bai II âge do Verneuil le 4 décembre 1613, ensemble des sentences rendues audit baillage du Perche, à Mortagne, au sujet des pailles, les 10 décembre 1667, 3 mars 1703,11 février 1719,13 et 20 janvier 1720, et d'une sentenco rendue au] Baillago du Siège de Bel les me le 29 février suivant : faisant droit sur la demande des Habit, do la dite p«° du Mage, auroit été ordonné que ladite sentence du 10 décembre 1667 et autres intervenues pour fait des pailles


008 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEIM.ET.

coutro les gros Décimatours et lours fermiers, seroiont exécutées; en conséquonco ledit Simon, Curé du Mago, gros Dôcimnteur, et ses fermiers, condamnés do délivrer a l'Avenir la paillo ausdits Habitants du Mago, à raison de 6 livres le cent de grosses et de 3 livres la menue. Lui auroit fait défenses et à ses fermiers do vendra ses dites pailles à des étrangers jusqu'à co quo les Habit, de la dito p«° fussent remplis do colles qui lotir seraient nécessaires, a laquelle fin auroit été dit quo lesdits Habitans seraient tenus do faire leur soumission par leur Syndic, d'enlever au même prix lesdites pailles lo 1er uovombro do chaquo annéo, ot ledit curé ou ses fermiers tonus do fairo commencer les bataisons des grains dans lo 1er décembre suivant au plùtard comme étant lo tems ordinairo et sans disconlinuation, a peino contra ledit curé do saisie do son temporel, et contra ses fermiers do soixante livres d'amendo : auroit été fait défense auxdits habitants suivant qu'ils s'y étoient soumis, d'acheter aucunes pailles ailleurs quo chez ledit curé ou ses fermiers, tant quo celles do la grango dixmorcsso seraient suffisantes ot do divertir ailleurs lesdites pailles, non plus quo celles dans ladite paroisse sur leurs propres fonds; Au surplus aurait été donné congé audit Simon des autres demandes contra lui formées par lesdits Habitans. El faisant droit sur les conclusions particulières dudit substitut du Procureur général du Roy, auroit été par forme de provision ladite sentence, ot toutes celles qui avoient précédé, déclarées communes avec les gros décimatours du ressort ou leurs fermiers, leur auroit fait défenso d'y contrevenir sous les mômes peines que dessus; ordonné que ladite sentence serait lue, publiéo et afflehéo à la diligence dudit substitut du Procureur général du Roy dans l'étenduo du ressort dudit Daillage, ot exsécutéc nonobstant oppositions et appellations quelconques sans,préjudice d'icelles; attendu qu'elle était fondée sur toutes les précédentes sentences, et qu'il s'agissoit du bien public ; dépens compensés entra les parties, fors les frais du défaut, et le tiers du coût, émolument, sceau, controlle, droits réservés et signification de ladite sentence, ausquels ledit Simon était en outre condamné, les deux autres tiers demeuraus à la charge desdits habitans

Suit l'analyse des Requêtes et demandes des Habitants et du Curé du Mage; nous croyons les avoir suffisamment développées dans l'historique du Procès (p. 101 à l'12J, pour ne pas avoir à reproduire ici cette énumération de pièces qui sert de considérants à la sentence elle-même, c'est pourquoi nous nous reportons à Vènoncè du jugement.

Notre dito Cour, faisant droit sur le tout, sans s'arrêter aux


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 300

demandes dudit Simon, curé de la paroisse de S^Germain-du» Mage, portées par ses requêtes des 22 mars, 10 avril et 0 juillet 1728 dont il est débouté, a mis et met l'appellation et ne dont a été appelé au néant, en ce que par la sentence du 1" mars 1727, il a été ordonné que les habitants de la paroisse du Mage seroient tonus do faire leur soumission par leur Syndic, d'enlever les pailles quo lo curé de ladite paroisse leur fourniroit le premier novombro do chaque annéo ; et que le curé et ses fermiers soroiont tenus do Taire commoncer les bataisons do grains provenans de la dixmo, le premier décembre do chaque année au plus tard, et de le faire sans discontinuation à peino contro le Curé do saisie do son Temporel, ot do soixante, livres d'amendo contro ses fermiers ; et en ce quo faisant droit sur les conclusions du substitut du Procureur général du Roy au Baillago de Mortagno, ladite sentence et celles précédemment rendues aud. siège, ont été déclarées communes avec les gros Décimateurs du ressort dud. Baillago et leurs fermiers ; défenses à eux faites d'y contrevenir; et ordonné que ladite sentence seroit lue, publiée et affichée a la diligence du substitut du Procureur général du Roy. Emendant, quant à ce, ayant égard à la demande des habitans du Mage, portée par leur Roquôte du 26 janvier dernier; ordonne quo ledit Simon, curé de ladite paroisse du Muge, sera tenu do faire auxdits habitans la livraison des pailles provenantes de la dixme do chacune année depuis loi0* décembre jusqu'au 1er février ensuivant, ot à cet effet do commencer ou faire commencer les bataisons de ses grains audit jour l'r décombro au plus tard, et de délivrer auxdits habitans les bottes desdites pailles telles qu'il les aura reçues pour le payement des dixmes, sans pouvoir les diminuer, si mioux n'aime ledit Simon recovoir desdits habitants les deniers qu'ils lui fourniront pendant lo mois de décembre et janvier, dont il sera tenu de leur fournir sa reconnaissance, portant promesse de leur délivrer la quantité do pailles dont il aura été payé ; fait défenso audit Simon et a ses fermiers do vendre a d'autres personnes qu'ausdits habitans, et de laisser transporter ailleurs aucunes des pailles provenantes des dixmes de ladite paroisse du Mage, avant d'avoir délivré ausdits habitans les pailles qu'ils auront payées avant le premier février ; et ne pourront, lesdits habitans, suivant leur soumission portée par leur Requête du 26 janvier 1729, acheter en aucun temps des pailles ailleurs que celles provenant des dixmes, tant que celles de la grange dixmeresso seront suffisantes, ni revendre ù qui que ce soit les pailles par eux achetées de leur curé ou des fermiers, ni môme aucunes de celles qu'ils auront recueillies sur leurs propres


310 M KM 01 HE SUH LKS IWH01SSES DU MAGE ET DE FEILLET.

fonds ; toutes lesquelles pailles losdits liabitans soront tenus do consommer sur lo torritoiro do la paroisse du Mago.

Kt faisant droit sur les conclusions du Procureur général du Roi, fait dôïenso aux officiers du Baillage do Mortagno de faire aucuns règlemens, soit provisoires ou définitifs, sauf aux officiers dudit Itaillago, et aux parties qui pouvent étro intéressées a la police qui doit étro observée en la province du Perche, pour raison de la vente et usage des pailles provenantes des dixmcs qui se perçoivent en ladito province, à envoyer ou remeltro leurs mémoires et pièces entre les mains du Procureur général du Roi pour y être pourvu sur ses conclusions, ainsi que la Cour voira être a faire par raison.

Les dites sentences du Baillage de Morlagne au résidu sortissant effet.

Donne acte ausdits habitants du désistement desdits Burin, curé d'Auteuil, et Le Choisno, curé do Brotz, par acte des 22 décembre 1728 et \ janvier 1729, do leur intervention ; on conséquence sur l'intorvention desdits Burin et Lo Choisno, et sur celle desdits Le Flcuriel, curé de Marchainvillo, Le Pesans, curé de La Lande, et Le Chapelain, curé do la Ventrouze, met les parties hors de Cour. Condamne ledit Simon en tous les dépens des causes d'appel et demandes faits à son égard, lesdits Le Flcuriel, Lo Pezans et Le Chapelain on ceux do leur intervention envers lesdits liabitans du Mage, ceux faits à l'égard desdits Burin et Lo Choisno compensés.

Si mandons mettro lo présent arrêt a exécution, do ce faire donnons-pouvoir.

Donné en notre Cour do Parlement, le vingt-huitiômo juillet l'an de grâce mil sept cent vingt-neuf et de notre Règne le quatorzième.

Par la Chambre,

Signé : YSABEAU.

Le neuf août mil sept cent vingt-neuf, signifié à Mes. Drapier» Procureur du sieur Simon, et Le Fêvre, Procureur des cures intervenons.

BASSERY.

Uan mil sept cent vingt-neuf le quatorzième jour d'aoust, à la Bequeste des syndic et liabitans de la paroisse de St-Germain-duMage;fai, Jean Durant, sergent royal immatriculé au Baillage du Perche à Mortagne, résidant au lieu du Bas-Chêne, paroisse de St-Viclor-de-Besno, soussigné, signifié et donné copie à Mn Gilles Simon, prêtre, curé de ladite paroisse de St-Germain-


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 311

du-Mage, en son domicile, parlant à son valet qui n'a voulu dire son nom de ce interpellé, chargé de lui faire savoir;

il/ 1" René Le Fleuriel, curé de Marchainville, en son domicile audit Marchainville, parlant à son valet, qui n'a voulu dire son nom de ce interpellé, chargé de lui faire savoir;

Jl/iro René Le Pesans, curé de la Lande, en son domicile audit lieu, parlant à son valet qui n'a voulu dire son nom de ce interpellé, chargé de lui faire sçavoir ;

jljiro Jacques Choisne, curé de Brotz, en son domicile audit lieu, parlant à son valet qui n'a voulu dire son nom de ce interpellé, chargé de lui faire sçavoir;

il/'** Jean Le Chapellain, curé de la Vcnlrouze, en son domicile audit lieu, parlant à son valet qui n'a voulu dire son nom, de ce interpellé, chargé de lui faire sçavoir;

il/ire pierre Burin, curé d'Autcuil, en son domicile audit lieu, parlant à son valet qui n'a voulu dire son nom, de ce interpellé, chargé de lui faire sçavoir ;

De l'arrest de Nosseigneurs de Parlement, intervenu entre les parties le vingt-huit juillet dernier, à ce qu'ils n'en ignorent et j'ai, a chacun desdits sieurs Simon, Le Fleuriel, Le Pesans, Le Choisne, Burin et Le Chapellain, parlant comme dessus, laissé copie dudit arrest et du présent et en leur domicile où je me suis exprès transporté lesdits jours et an susdits. Par moi susdit et

soussigné.

DURAND.

Contrôlé à Longny, lo vingt-quatre aoust mil sept cent

vingt-neuf.

Signé : N. TOUSCHE.

28.

Chartres ; 8 décembre 1740.

Lettre d'un sr Guillard à AP Chenu, curé du Mage, au sujet des fondations

Je n'ai trouvé, Mr, ni réduction de fondation, ny visites faites en votre église en 1728. Comme vous craignes que dans cette prétendue réduction, on a peut-être omis quelques anciennes fondations, il y a un remède à cela: Le voici, il faut présenter une requeste tant en votre nom, qu'en celuy des gagers et principaux habitans à Me notre Evoque, y joindre un état de toutes les fondations tant anciennes que nouvelles, lequel comprendra, en peu de mots, le revenu attribué à chaque fondation, c'est àdire la charge en deux ou trois colonnes, marquer celles dont


312 MÉMOIRE SUI\ LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

les fonds ont péri ou diminué pour éteindre ou réduire la charge d'une manière proportionnée au revenu, do façon que la Fabrique ait do quoy s'indemniser pour les luminaires, linges et ornements, conclure par la requête a une fixation ou réduction dcsdils honoraires suivant le règlement do M«r l'Evoque de l'année 1728, à inoins que les fondateurs ne les ayent fixés euxmêmes. En cas do porto totale des fonds, la fondation tombe ; mais en récompense on fonde deux ou trois services solennels par an pour tous les bienfaiteurs de l'église non compris dans le décret do réduction. Ceci a été demandé par MM. nos Curés et Habitons de St-André, Sl-Aignan, SMHchel et St-Saturnin, ce qui a un peu diminué leurs honoraires, mais ils ont été charmés de savoir à quoy s'en tenir.

J'entre dans tout ce détail, pensant bien vous faire plaisir en entrant dans vos viles. Quand votre requeste et votre état auront été présentés, M«r donnera une ordonnance sur les conclusions de son promoteur, portant que ladite requête et led. état seront publiés au prôno par trois dimanches consécutifs, de laquelle publication vous donneras un certificat signé do vous, des gagers et principaux habitans, et sur le tout renvoyé ici Sa Grandeur donne son décret sur lequel vous faites un nouveau mortuologue. Cecy a été pratiqué dans plusieurs autres paroisses de campagne. H n'est pas possible que l'on ait fait une pareille réduction au cours d'uno visite, cela demande bien un autre travail ; cependant cela peut venir à sa perfection dans un mois do temps quand vous avés fait votre état, car c'est l'essentiel. Monsieur Vintaud vous ombrasse do tout son coeur et j'ay l'honneur d'être avec un respectueux et parfait dévouement,

Votre très-humble et très obéissant serviteur,

GuiLLAno. A Chartres, le 8 décembre 1710.

29. Le Mage ; 17 avril 1747.

Inhumation du coeur iVA.-J.-Clément, seigneur da Feillet.

L'an 1747, lo 17 avril, par nous, prêtro curé du Mage soussigné, a été inhumé dans la cave de la chapelle du seigneur de cette paroisse le coeur de H. cl P. s«r mir« Alexandre-Julicn-Clémont, che', cons«r du ftoy en la Cour de Parlement, sgr do Feillet et auxtres lieux, décédé le 25 janvier présente année, dont le corps a été inhumé à Paris dans lo cimetière S*-André-des-Arcs, le 27 dud. mois de janvier, lequel coeur nous a été apporté led. jour


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 313

enlro dix heures et onze heures du matin par M*ro Jean Riollet,

prêtre, licentié en droit, à ce député par led. sieur curé de

St-Andrê-des-Arcs, en présence de m1™ Ambroise-Julien Clément,

chor, cons" du Roi en la Cour du Parlement, sgr de Feillet,

Doissy-Maugis, Bizou et auxtres lieux, m1™ Augustin-Jean-Charles

Clément, ptrô chanoine do l'église cathédrale d'Auxerro, miro

Jean-Chrysostome-Antoine Clément, de Barville, avocat au

Parient, tous trois enfants dud. defl'unt et auxtres lômoins tant

ecclésiastiques que laïques qui ont signôavec nous les présentes.

Signé : CHENU. llcyis'rcs paroissiaux du Maye.

30.

Feillet ; 7 août 1750.

Répartition faite au marc la livre du rachat de la somme de 1371. 10 s. payé par d"° Françoise de Belleau, épouse d'Antoine Souveray, aînée et f° do foy du fief et h*« de la Vilette, sis p"e de Boissi-Maugis pour desservir le dit fief et le mettre à couvert envers m™ Ambroise-Julien Clément, chr, consr du roy en sa cour de pari 4, sg' de la Hautepestre et de Feillct> lequel fief était ouvert par le décos de Claude de Blanchoin, écr, srdu Haut Désiré, dernier alnô.

Char trier de Maison-} fauyis.

31. 12 avril 1700.

Déclaration du moulin de Dluteuu tenu à cens et rente de FeilletDéclaration

FeilletDéclaration à la sgri 0 de Feillet parNicolas Chalumeau, foulon, demeurant au moulin do Blutteau, p«» de Boissy-Maugis, dud. lieu et prise du moulin de Blutteau, consistant en maison manable, écurie, grange, moulin à fouler draps, jardin, terres, prés, etc., le tout contenant 2 arp. 54 perches et traversé par la Commeauche, plus une autre petite pièce do pré contenant 24 perches, chargée do payer à la recette do la sgri(J de Feillet 14 d. de cens et 3 s. de rente sgr1*, Gharlricr de Maison-Mauyis,


314 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

32.

18 août 1760.

Aveu du fief des Vallées en Botesy-Maugis, relevant du Mesnil'Chevreuil

Aveu du fief des Vallées (alias la Gelinière), en Boissy-Maugis, rendu par Louis Foucault, charron, trésorier en charge du trésor et fabrique de la d* 0 p«e, à M» Claude Helvétius, chr, etc., à cause de sa IV» Justice et Sgr,<J du Mesnil-Chevreuil réunie et consolidée à sa H*» JUce do Feillet.

Ce fief comprend: Un hébergement, composé d'uno maison manablo avec four et cheminée, deux petites étables et une grange, avec G arp 1/2 de terre tout autour tant labourables à seigle, que brières et pâturages, le tout revenant a 0 arpents et s'entretenant) joignant d'un côté et bout au chemin tendant de la Bouillaudière à S*-Laurent, d'autre côté au chemin de Monceaux à Regmalart, d'autre bout aux terres de la Bouillaudière et de la Rohichonnière.

Arch. de l'Orne ; série Ey dostier Helvétius.

33. »

Mortagno; 28 juin 1813.

Lettre de la sous-préfecture de Mortagno au maire du Mage, l'avisant que lo Conseil de Préfecture déboute la Fabrique do N -D. do Mortagno do ses prétentions à so faire remettre les titres et rentes de la Collégiale de Toussaint, qui étaient en la possession de la Fabrique du Mage, laquelle les avait refusés à celle de Mortagne.

34.

Bizou-le Mage ; 1770-1822.

Journal particulier do M« Renoult, curé du Mage, décédé le 25 octobre 1822, suivi de la comptabilité des pauvres du Mage commençant ainsi :

« L'an 1776, le 5 juin, j'ay pris possession du bénéfice de Bizou oc et suivant les arrangements pris avec M0 Arnoult, curé, il lui « est dû 5 mois et 5 jours pour la jouissance de tou3 les fruits du « bénéfice. Pour les meubles qu'il m'a cédés et vendus, je lui


PIÈGES JUSTIFICATIVES. 315

« suis redevable do 5041. 10 s. dont je lui ai fait mon billet « payable à volonté. »

Ce journal, cahier in-8° carré de 34 p., relié sur carton-parchemin, est le détail des dépenses et recettes de M° Renoult, il n'offre d'autre intérêt que celui du prix des denrées et celui de nous faire pénétrer dans l'intérieur presbyléral du Mage et de Bizou. Nous y remarquons que jusqu'en 1820 M. de Suhard faisait à M. François, alors curé d'Alençon, une rente do301. que celui-ci laissait aux pauvres du Mage. La dernière moitié du manuscrit est consacrée au compte de secours des indigents.

35.

Cahier de plaintes, doléances et remontrances des habitants du la })aroisse du Mage en 1780.

Lesquels ont dit que les impôts de toute espèce dont ils sont accablés sont absolument ruineux, qu'ils les réduisent pour la plupart à la plus grande misère, au point qu'il en est beaucoup d'entr'eux qui ne peuvent pas se procurer le moyen do manger une malheureuse soupe maigre trois ou quatre fois par semaine; qu'outre la taille et sos accessoires, la corvée et les dimes qui sont très haut dans cette paroisse, l'impôt do la gabelle est celui qui est le plus à charge, tant par la chôrcté de cette denrée quo par les contraintes et autres frais qui en sont la suite.

Que celui du tabac ne l'est pas moins pour ceux a qui l'usage en est devenu nécessaire, que tous ces impôts, avec les autres, dont nous ne connaissons pas la multitude, dont nous connaissons à peino les noms et dont nous ignorons les règlements, mettent des entraves au peu do commerce qu'ils peuvent faire, gênent singulièrement leur liberté et les exposent souvent sans le savoir à faire des fraudes que leur conscience no peut pas leur reprocher, mais que l'avidité et la dureté des commis leur font payer bien cher.

Qu'ils ont d'autant moins de moyens de so garantir do leurs poursuites, quo ces espèces de sangsues sont juges et parties dans leur propre cause, et que lesdits habitants, accusés séparément, n'ont pas la force do lutter contre des compagnies de financiers qui écrasent le royaume par parties.

Que la liberté et la propriété la plus sacrée desdits habitants no sont pas en sûreté contre l'odieuse inquisition des traitants ; qu'ils les voient souvent par troupes armés de fusils, sans être accompagnés d'aucun officier connu, forcer l'entrée de leur demeure isolée, jeter l'effroi dans le coeur d'une pauvre femme qui


316 MÉMOIRE SU11 LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILI.ET.

en est ordinairement la seulo gardienne et, à l'aide do quelques papiers qu'elle ne s-nt pas lire, fouiller partout, bouleverser tout son ménage, faire tomber ses petits enfants de peur et de mal, ravir quelquefois des sommes et enlever furtivement ce qu'ils peuvent trouver à leur convenance, déposer eux-mêmes de la contrebande et faire ensuite sur cette inique trouvaille des procès qu'on se trouve encore trop heureux d'accommoder pour l'argent qu'ils demandent ; qu'il est odieux d'être arrêté et fouillé et quelquefois saisi en route aux portes des villes et à différents autres passages, sous prétexte d'infraction a des droits qu'on ne connaît pas, ou faute de s'être muni do quelques permissions dont on n'a pas l'idée et qu'on ne donne jamais gratis.

De ne pouvoir pas rendre ses grosses et menues denrées dans les marchés sans payer quelque droit en espèce ou en argent, de payer continuellement l'impôt représentatif de la corvée, pour des roules qu'on commence et qu'on ne finit point, telle quo celle qui passe dans cette paroisse(1), dont ils perdent le terrain sans pouvoir profiter de celui de l'ancien chemin, parce que la nouvelle est impraticable depuis plus do dix ans qu'elle est tracée;

Se plaignent en outre, lesdits habitants, de la trop grande quantité do lapins et autre gibier nuisible qui dévastent leurs récoltes, de l'abus des procès-verbaux des gardes-chasse, qui sont crus sur leur rapport, do la rigueur de leurs amendes et des châtiments pour fait de chasse, et du despotisme des seigneurs qui font enlever par la maréchaussée ceux qu'ils regardent comme braconniers, les font mettre en prison, passer dans les lies, ou autrement s'en défont, sans garder aucune formalité et sans laisser au malheureux le droit si naturel d'être entendu et de se défendre. Toutefois, sur cet article, nous rendons à notre seigneur actuel toute la justice qui est due à son équité. Ces sortes d'enlèvements ne sont point faits do son temps et il a dédommagé plusieurs particuliers de eelte paroisse qui avaient souffert de son gibier (2) ;

(1) C'est la rouie de Longny passant au Mage et alors en 1789 s'arrétant à Mouticrs; en en désirait l'achèvement jusqu'au moulin do la nonneclièrc où passait la route royale de Paris à Urcst. Commencée depuis quinze ans, cette route avait encore trois kilomètres inachevés pour gagner la route royale et semblait alors abandonnée par suite du projet de la Commission de Mortagne de travailler a radoucissement de la pente a l'entrée de la ville de Mortagne. M. Le Hoy, député du département de Mortagne, ayant présenté un mémoire pour l'achèvement de cette routo, ce mémoire fut renvoyé le 8 Février -1789 à la Commission intermédiaire provinciale.

(2) Nous avons vu qu'en 1729, lors du procès pour les pailles, les gens*


PIÈCES JUSTIFICATIVES. 317

Do la sujétion ou banalité qui est un continuel sujet do plaintes et contestations entre le seignour et ses vassaux, et une occasion pour les meuniers de voler impunément le public;

Du privilègo ou plutôt l'abus accordé à la noblesse de faire valoir par eux-mêmes une quantité énorme de terre labourable, prés, bois et étangs et dans la môme ou dans différentes paroisses, ou de l'affermer par dos baux, KOUS signatures privées, le tout sans payer leur juste contingent de taille et de corvée, parce qu'on ne peut fournir la preuve de ces baux ;

Se plaignent enfin lesdits habitants des abus sans nombre qui se commettent dans l'administration de la justice et notamment des longueurs de la procédure des formes qui emportent souvent le fond des degrés de juridiction trop multipliés des taxations arbitraires, trop fortes, faites par les juges ou autres officiers, pour leur transport, leur assistance et autres actes qui les regardent et dont les malheureux plaideurs ne sauraient se tirer qu'en payant et en pleurant ;

Des droits exorbitants de contrôles, des injustices des contrôleurs qui font payer pour des sommes ou des valeurs qui n'existent pas réellement, ou qui tirent plusieurs droits pour un môme acte sous prétexte qu'il renferme des clauses qui obèrent les droits, quoique dans le fait les contractants n'en aient pas l'idée ;

Ensuite, et en conséquence de ce que Sa Majesté veut bien accorder a son peuple la permission do lui faire des représentations et de lui suggérer des moyens de soulagement pour son bonheur, les dits habitants osent lui dire avec confiance que leurs voeux les plus empressés sont :

1° Qu'il n'y ait dans tout le royaume ou au moins dans leur province, qu'un seul impôt; que cet impôt frappe également toutes les propriétés, sauf a accorder quelques autres privilèges au clergé et à la noblesse; que la perception s'en fasse le plus simplement et la remise le plus directement possible ; qu'a cet effet il no puisse y avoir qu'un rôle par chaque paroisse, qui sera confié a un des principaux habitants ou autre personne chargée d'en faire la recette moyennant quelques deniers pour livre, comme il se pratique pour la taille et les dixmcs ;

2° Quo pour faciliter l'exécution de cette justice distributivo,

du Mage rendaient hommage a la bonté et n lu justice de leur seigneur Julien Clément. Kn 1789, morne hommage est rendu au O d'Andlau et à son beau-pore Ilclvélius, dont les actes do générosité envers les braconniers sont connus. Nous constatons une fois de plus que la haine de la Révolution pour la noblesse n'a point eu nos paisibles campagnards pour auteurs.


348 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEH.LET.

la province du Perche soit abandonnée et mise en j)«»/s d'Etat sans être réunie à d'autre; nos moeurs, nos coutumes et notre territoire, étant différents de ceux des provinces voisines, seraient un obstacle à proportion parfaite ;

3° Que le commerce, mômo celui du sel, du labac et autres denrées, soit absolument libre de tout entrave, excepté aux frontières du royaume, lorsqu'il s'agit de traiter avec l'étranger ; qu'a cet effet le Roi veuille bien supprimer toutes les compagnies de traitants, fermiers-généraux, employés et commis de quelque naturo et sous quelques dénomination qu'ils existent; qu'autant qu'ils peuvent s'en apercevoir, ce moyen seul peut augmenter les revenus du souverain, et, en môme temps, diminuer de beaucoup le fardeau du peuple.

Si cette suppression parait répugner au coeur paternel de Sa Majesté, parce qu'il se trouverait un trop grand nombre d'individus sans emploi, et par conséquent sans pain, elle peut se rassurer et se tranquilliser parles réflexions suivantes :

1° Que tous ceux qui sont dans les premiers emplois, s'y sont assez enrichis pour vivre d'une manière plus aisée qu'ils n'avaient eu lieu d'espérer en suivant la fortune et l'état de leur aïeul ;

2° Que tous les petits subalternes pourraient être employés utilement dans les receltes des paroisses dans le commerce du sel, a la culture du tabac autorisée en France, dans le service militaire, ou enfin rendus a l'agriculture ou au milieu de leur père ;

3" Qu'aucun citoyen, et en aucun endroit dans l'intérieur du royaume, no puisse être arrêté ni fouillé, excepté pour cas de crime de police, et qu'il soit franc comme son nom ;

-4° Que toutes les banalités, sujétions et servitudes odieuses, soient supprimées et anéanties;

5° Que la justice soit rendue gratis a tous les sujets du Roi, ou au moins que les frais n'excèdent jamais lo fond ; en conséquence les juges royaux ou autres officiers nécessaires, rentes aux dépens du fisc, ceux de moyenne, haute et basso justice aux dépens des seigneurs ; les avocats aux dépens des parties qui, ne pouvant se défendre elles-mêmes, choisiront librement leur défenseur; que le temps pour juger les causes et les degrés do juridiction, qu'elles peuvent exiger soit fixé par quelque loi ; quo les causes entre les seigneurs et leurs vassaux ne soient jamais portées a la justice ; que les délits entre voisins soient jugés parla municipalité do la paroisse ou d'une paroisse voisine sur lo rapport des experts nommés a cet effet dans chaque paroisse ;

0° Quo les charges d'huissier-priscur soient supprimées, comme étant absolument nuisibles aux intérêts des sujets de Sa Majesté;


PIÈCES JUSTIFICATIVES.

31Ô

7# Que les honoraires de tous les actes de propriété et tous les droits de ceux de conservation soient fixés par un tarif modéré, uniforme, connu ;

8° Que, par une loi générale, il soit permis aux débiteurs de rentes envers les cures, fabriques et hôpitaux, môme de rentes foncières envers les seigneurs do les rembourser au denier courant, sauf à l'égard des cures, fabriques et hôpitaux a les constituer, et a l'égard des seigneurs à conserver pour raison de rentes foncières ou de telle autre manière qu'elle soit un cens modique ;

9° Que les receveurs et administrateurs des deniers publics soient tenus d'en rendre tous les ans un fidèle compte à l'assemblée des députés de ladite province et d'en justifier l'emploi.

René Dordoigne. Louis Lunois. Montégu, syndic. J. Gouhier. François Foucault. Michel Lejouno. Gabriel Paris. Charles Foucault.

Jean Guérin.

Pierre Gouanet (ou Jouannet).

Jean Regard (ou Rivard).

Maillard.

Louis Brunct.

Jacques Radiguet.

L. Rivard.

Charpentier.

Ce cahier est un dos plus documentés de la Province du Perche; nous no serions aucunement surpris que sa rédaction soit l'oeuvre do Mr François, curé du Mage et député. En tous cas, il est a peu près certain quo celui de Bizou, paroisse limitrophe, aussi documenté, sinon davantage, et identique sinon pour la forme au moins pour le fonds, est l'oeuvre du môme rédacteur.


CONCLUSION

A. tous ceux qui onl au coeur l'amour du passé, mais plus spécialement aux descendants des vieux ancêtres du Mage et de Feillet, nous dédions les page3 qui précèdent; pour tous elles auront fait revivre des figures et des souvenirs oubliés. Peut-être quelques-uns nous auront-ils fait le reproche de nous être tracé un programme trop long et trop détaillé; mais comment dire moins sur deux paroisses qui nous ont laissé tant et de si intéressants documents? N'ôtait-il pas difficile do passer sous silence tant de faits sans doute obscurs pour la plupart, mais précieux pour l'histoire locale, tant de noms dont le rôle, assez effacé sans doute, n'en est pas moins important dans la sphère où il s'est exercé. Et si dans l'histoire économique et sociale, nous avons tenu a entrer dans les moindres détails, dans les plus petites appréciations, c'est que nous avons voulu, une fois pour toutes, présenter un tableau que nous ne reproduirons que par une légère esquisse dans les Mémoires qui suivront; on comprend en efl'et que dans un rayon aussi restreint, il su rencontre de bien faibles différences dans les moeurs et les usages d'une population, que sa vie commerciale, industrielle, agricole surtout, doit singulièrement se ressembler. Il nous fallait aussi donner in-extenso nos « Pièces justificatives » si abondantes, elles étaient la base do notre travail, et puis par elles nous entrons plus profondément dans la vie publique de nos aïeux ; en les lisant il nous semble les voir agir et nous parler encore.

En écrivant ces annales, nous avons cherché, comme a dit le maître, Léon Gautier, à montrer l'action de Dieu sur ce petit coin de terre du Mage. Si nous y avons réussi, ce sera notre meilleure récompense.

Abbé II. GODKT.

Le Pas Saint -Lliomer, 23 août 1002.


ERRATA ET ADDENDA

P. 15. — La Florentière; lisez : Florentiniôre.

P. 28. — Nous ne connaissons que deux syndics du Mage ; lisez : quatre. 0

1G32. Claude Beljambe. 1728. Charles Huet, sr de Grandmaison. 1755. François Guérin. 1789. Montégu.

P. 32. — Circonscription postale. En 1738 on écrivait par Yerneuil.

P. 43'. — Métairie de la Luctiôre; lisez plutôt : Luerière.

P. 44. — Artus II de Bretagne eut de son second' mariage avec Yolande do Dreux trois filles, et non deux comme nous l'avons écrit, Jeanne, Alice et Béatrice.

P. 47. — Pierre Lelarge ; lUez : Jehan Lelarge, curé du Mage.

P. 48. — 23 juillet 1538; lisez : 1558.

P. 50. — Art. XXI. Pierre de Gruel, mort en 1050, ne pouvait être gouverneur do Chartres en 1601, date qui doit être attribuée à son fils Jean-Baptiste, comme lui gouverneur de Chartres et décédé en 1080. Il no fut que présomptivement sgr de Feillet. L'accord do 1038 fait avec son frère Renôluilaisse bien lo domaine do Feillet (Pièces Jmlif., p. 276); mais cet accord fut fait alors que René, qui venait de se marier, n'avait pas d'enfants, et fut nécessairement annulé pat' la naissance des cinq fils et filles issus du mariage. C'est pourquoi Pierre demeura toujours a la Fretto et René a Feillet, qui lui était revenu en partage de Claude* son pore, et do son frère Alexandre.

— Françoise de Faudoas; lisez : Louise de Faudoas.

P. 51. — René de Gruel fut présenté au baptême non par sa grand'môrc, mais sa tante, Margueritto de Guénégaud, épouse de Côsar-Phôbus d'Albret.

P. 52. — Espluchat ; Usez : Elplucho.

P. 57. — Co fut Anloinette-Paulino Lo Poletier do Rosamlio qui op., lo 30 avril 1829, Antoine-Théodore Viel do Lunas, iW» d'Espeuilles, né en 1803, consr général de la Nièvre, sénateur, mort en 1871.

P. 57. — Ajouter à l'art, du général m'* d'Espeiillles (JU'il fut aussi commandant du 13e corps d*àrméë' (Clermont-Ferrand),

* Sdri». V 22


322 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEII.LËf.

membre du Conseil supérieur de la guerre, grand officier do la Légion d'honneur et conseiller général de la Nièvre.

La famille do Viel-Lunas, ou plus exactement Viel de Lunas, est issue de Jean Viel, banquier à Montpellier en 1684, consr du Roi, maire de Clairant, sgr de Lunas en 1688 et anobli en 1702 par la possession d'une charge de conseiller-secrétaire du Roi. Marie-Antoine-Adrien Viel do Lunas, vicomte d'Espeuilles, neveu du général, a hérité des titres de marquis de Caulaincourt et de duc de Vicence par substitution et volonté dernière de son ayeul maternel, approuvée par décrel de 1897. (Voir le Bulletin héraldique de France, août 1898, col. 473 à 478.)

P. 57. — Note 1. Parrain d'une des cloches du Perche ; lisez : du Mage.

P. 58. — Nous indiquons à la p. 192 que le château doFeillet, depuis la mort do M' d'Andlau, a toujours appartenu complètement à Mr le Comte et Mra« la Comtesse Terray.

P. 60. — Michel-Louis-François de Suhard avait épousé Charlotte-Gabrielle Goislard, fille du notaire do Longny.

P. 60. — Note 2. Marquis d'Olbron; lisez : d'Oleron.

P. 03. — C'est aujourd'hui le fils de Denys Paul ; lisez : le frère de Denys Paul, M» Marcel Aumont du Moutier, décédé en juin 1898.

P. 64. — François Guérin, cc°r; ajoutez : sr de Sl-Paul.

P. 67. — Cette page, concernant la famille Iluet, doit ôtro sensiblement modifiée, mais il nous est impossible d'établir une filiation suivie entre les différents individus dont nous avons retrouvé les noms.

Jean Huct laissa deux fils, Charles et Emery, qui tous deux prirent la qualification de sr de Grandmaison.

Charles, décédé avant 1670, laissa deux fils et une fille : 1° Etienne, sr de la Hélière, marié à Nogent-le-Rotrou en 1679, a Françoise Eveillard, fille de Jacques, avocat au Parloment, et de Françoise Olivier; 2° Charles, sr de Grandmaison, lequel eut Gaston, sr de Grandmaison, et Charlotte, mariée a Michel de Suhard; 3° Judith, qui en 1670 épouse Rodolphe do Godefroy.

Emery, sr de Grandmaison, décédé avant 1071, marié à Perriuo Normand, dilTérent do Emery Iluet, d' au Mage, vivant en 1074 et donateur d'une rente de 3 1., eut pour fils Claude, sr do la Faudière, et Etienne, sr de la Boulaye, d'où il arrive que les procureurs délégués pour la fondation Etienne Huet sont Claude, son frère, et Charles, sr de Grandmaison, son cousin, et non ses neveux comme nous lo supposions.

Eslicnno Iluet, sr do la Heslière, officier do m ad a ni o la Dauphine, portait : D'azur à trois épis de blé d'or deux et un ; et


ERRATA ET ADDENDA. 323

Charles do Grandmaison : D'azur à un chevron d'argent, accompagné de trois croissants d'argent.

P. C8. — La note de cette page est inexacte ; au moment du procès des pailles, le syndic du Mage n'était pas Charles Iluet, sr do la Boullayo, mais Charles Huet, sr de Grandmaison.

P. G9. — 1742. Hugues-François do l'Etang; ajoutez : sr do Montfroger et depuis substitut de Mr le Procureur général au grenier à sel de Hcgmalard et du 22 septembre 1758, procureur du Boy près l'Hôtel de Ville do Mortaguo.

P. 71. — François Renault, domestique ; lisez: Françoise.

P 77. — Art. René Jusseaume. Ce curé portait: De gueules à une croix d'argent.

P. 83. — Art. Cadeau. En 1825 nous trouvons un Sébastien Gadeau, chapelain de la chapelle S'-Louis, à Dreux ; il y meurt en 1831, à G8ans. Serait-ce le nôtre ou plutôt ne le reconnattrions-nous pas préférablement dans cet autre Gadeau, curé constitutionnel de Senonches et précédemment vicaire et curé intrus de Bretoncelles, natif de Regmalardoù il mourut avant la fin de la Révolution.

P. 83. — Art. Joseph Marchand. Né à Rretoncclles, dont, en 1791, il devint curé intrus ainsi que de Marolles; de Frôtigny en 1800; de Vaupillon en 1803, de Manou en 181-4, do S'-Denys d'An thon en 1821, décédé à 75 ans en 1813.

P. 80. — Au nombre des vicaires, insérer, vers 1720, DenysRené-Dinoist Dumesnil, curé de Condé-s.-Huisne en 1729, vicaire de Moutiers en 1730, curé de Manon en 1737 où il mourut en 1742. (Voir Documents sur le Perche, Chronique et Correspondance, n* 22.)

P. 88. — Laisse a successeurs; lisez : à ses successeurs.

P. 89. — Ligue 3. Le Pouillé de 1738 indique 1.000 livres comme revenu de la cure du Mago qui était à la présentation de riCvèque de Chartres.

P. 93. — L. 39. Par presciption ; lisez : par prescription.

P. 9i. — L. IS. (Production de pièces contre Toussaint Chauvin et sa femme, par Pierre Le Roux, sr de Marigny, au bailli de Rcgmalard.)

P 91. — L 19. Ne méritaient; lisez: ne méritait.

P. 90. — Note 1. Jean et Gilles Daiveau ; lisez : Douveau.

P. 99 et 100. — Ajouter à la liste des trésoriers : 1042. Maillard, Etienne. 1091. Adam, Jean.

1098. Huet, Claude, s' do la Boullaye. 1738. Godet, Pierre. 1745. Guérin, François. 1774. Rivard. Pierre.


324 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FÉlLLÉtf.

P. 120. — Au lieu de Jean Foucault; lire : Jeanne.

P. 122. — Lesquels Jeux deniers; ajoutez : ledit trésorier.

P. 147. — L'église du Mage a pour patron S'-Gormain do Paris.

P. 151. — Note. Marie Auvray de Granville; ajoutez : née le 16 mars 1720, f 17 avril 1787, nièce de la marquise Bufevand de Percey.

P. 150. — Nous expliquons a la page 19i quo Elisabetli-Anno Boulard n'était pas supérieure do l'Hôtel-Dieu, mais dernière abbesse de Port-Royal.

P. 164. — Vallès ; Usez : Vallis.

P. 164. — Note 2. Nous y indiquons un sgrdeFeilletdunomdo Hugues, vivanten 1233 (Hugo de Foillose)y qui, soit dit en passant, peut fort bien être un sgr de Fcuilleuse, cno do Dampierre, cton de Senonches, E.-ct-Loir. Nous avons retrouvé, au hasard de nos recherches, le nom de Hugo de Folieto a la Bibliothèque d'Alençon, dans un manuscrit du xvmc siècle provenant do S*-Evroult. Ce manuscrit portant lo n° 150 et le titre do Sermones Varii, contient, du Fol. 32 à 45, un sermon latin do Hugonis de Folieto, lequel commence ainsi : « De duodecim abusionibus claustri. Duodecim sunt abusiones claustri quibus tota religionis

summa corrumpilur id est negligens, disciplina)

inobediens, juvenis ocios (oliosus), senex obstinatus, monachus curialis, monachus causidicus, habitu pretiosus, cibis exquisitus, rumor in clauslro, lis in capitulo,dissolulio in chorotirreverentia juxta altare. » Go Bénédictin est-il l'époux de Hodiernc, devenu religieux de S'-Evroult, ou un fils des sires de Feillet a nous inconnu?

P. 192. — Art. Eglise. Une nouvelle horloge avec cadran extérieur, don de Mr le Comte Terray, remplace depuis 1901 celle du xviii 0 siècle, et donno au clocher un renouveau d'harmonie et de gaieté.

P. 215. — Codicille de Mario du Grenier; Usez : Marguerilte.

P. 229. — Môme remarque ; lire : Marguerilte an lieu de Marie.

P. 244. — Art. 3. Au lieu de Etienne llonard ; lire: Pecnard.

P. 251. — Art. 31. Au lieu de Martin Touscho; lire: Martine.

P. 259. — Art. 4. Diocèse de Chatrres; lisez : Charlres.

P. 259. — Notel. François Guérin était marié a Charlotte de Bellejambe ; ajoutez : en premières noces.

P. 263. — Art. 9. François, de Henusson ; lire : François de Renusson, sans virgide,

Lorsqu'à la page 40 nous indiquions Guillaume 1er comme seigneur de Manou, nous ne soupçonnions pus alors qu'il était le


ERRATA ET ADDENDA. 325

chef de cette importante maison qui. comme l'écrivait en 1767 le généalogiste royal Beaujon, « réunit ce qui constitue la bonne « noblesse indépendamment des charges de la couronne, c'est« à-dire une ancienneté remontant à plus do six cents ans, des « qualités de chevaliers données à ses premiers sujets, des « alliances illustres et des services militaires, et connue depuis « Guillaume, sgr de Feillet et de Menou, vivant en 4421. » Nous sommes d'autant plus heureux de constater cette noble et ancienne origine qu'aujourd'hui encore la famille de Menou tient un des meilleurs rangs parmi la noblesse française, et rejette ainsi le plus brillant éclat sur les seigneurs de Feillet dont ils sont les descendants.

Mais ce n'est pas tout, la maison de Feillet était apparentée de fort près avec celle de la Ferlé-Vidame. Un frère de Guillaume Ier était seigneur de la Ferlé; nous le voyons dans une charte de l'année 1430, par laquelle Hugues d'Ëtampes, archevêque de Tours, confirme les dons que Guillaume do la Ferté, frère de Guillaume do Feillet, avait fait à l'abbaye do St-Père de Chartres avant son départ pour la Croisade. Parmi les témoins figurent Guillaume do Feillet, Ernauld Fortin, Godefroi de Lamblore, Guatho de Rômalard, Milon do Maurepas (Malcrepast)f tous seigneuis des environs. C'est dire toute la prépondérance qu'avait alors la maison do Feillet par elle-même et par ses alliances.

Jean do Feillet et de Menou est indiqué par Moreri comme père do Guillaume Ier en 4055. Laine (manuscrit autographe) nous dit que Guillaume et Jean fondèrent le prieuré de Boëssé (BoissyMaugis). sur le territoire de Feillet, alors fort étendu; ce fait,que nous ignorions, nous explique les difficultés qui s'élevèrent au xinc siècle entre les moines do Marmoutier et les sires de Feillet.

Guillaume 1er eut deux fils : Ernatul, mentionné en 4452 dans le Cartulairo de Sl-Jcan on Vallée et 4159 dans celui de PEvôché de Chartres, il fut probablement père de Vivien dont nous parlons p. 40, et par lui se continua la branche ainéo do Feillet qu'il eut en partage ; Jean, lo second fils, eut Manou dani sa part et devint la souche de la branche cadette de Menou.

Nous n'avons pu nous rendre compte do quollo manière les seigneurs do Vendôme avaient succédé a ceux do Feillet ; nous savons seulemont que dès 4323 cette propriété était entre leurs mains, comme nous lo voyons par l'acte d'échange passé entre Simon du Menou et Colin de Cincourmes. Ce dernier passe à Simon un hébergement, « le Châtel de Milly », dont il a hérité do Jean de Cincourmes, qui lo tenait en fief de 11* homme, noble et P» seigneur lo G*° de Vendôme, sgr de Feillet, et de Guillaume


320 MÊMOIIIK SUU I*K8 l'AHCMSSKS DU MAGK KT DE FEILLKT.

do La Lando, écr au flot'do noblo hommo Nicolas Giflait (1), on partio ot en partie de colui do Rognault !.o Fournier.

Le fond de cette note eut tire" des A Preuves do la maison do Monou ». Paris, Didot, 1853.

E. 293 (Liasse). — Cassette 101. — 7 pièces parchemin; 0 sceaux.

1230-1391. — TlTllES OKS SII1KS DK NoGKNT-U-MlOTIlOlT, DK

BEAUMONT KT DK VENDÔME. — Aclo du chapitra do S«-Jean do Nogcnt-le-Rotrou, relatant qu'il a rononcô on faveur do Jacquemot, sgT do Chateaugonlier et do Nogont-le-Rotrou, au droit d'acquérir des domaines dans l'étendue dos bourgs du Theil, de Ferrieres, do Longvilliers, de Monligny et do Nogont, et rapportant les termes do l'accord passé outre les mômes parties pour la proceduro à suivre envers les hommos du Chapitre en cas de crime de saisio et do duel judiciaire.

Contrat relatif aux moulins a blé et à foulon du Theil que les religieux do Tyron ont cédé au dit seigneur do Nogont-le-ïlotrou en échange d'uno rente do 17 livres sur la prévoté de Nogont.

Ho

Lettres do l'accord conclu par Marg 10 do Beaumont, épouse de Jean Gaudin, veuve en iros noces de Bouchard de Vendôme, avec son fils Jean do Vendôme qui, pour tous droits de contrat de mariage et do douaire, lui céda la cMtollenio do MartignéFerchaud à titre héréditaire, et reçut d'elle on retour les terres de Segrô ot do Meslay.

Lettres do Pierre do Vendôme ratifiant l'acte do son frère.

Transport de la chatellenio de Martigné-Ferchaud consenti on avancement d'hoirie par Marguerite de Beaumont a son fils Robert Gaudin.

[Fin de la liasse : cette dernière pièce est donc de 1391.]

{Inventaire sommaire des Arch. de ta Loire-Inférieure. III, p. 96.)

E. 154 (Liasse). — Cassette 60. — 10 pièces parchemin ; 7 sceaux.

1385. — Mandement du duc, à son receveur d'Hennebont, de laisser Charles de Rohan jouir do la terre de la Rochc-Moisan qu'il a acquiso du sire de Feuillet, attendu quo lo vicomlo do Rohan a pris à sa charge les droits de lods et ventes.

(ld., p. 60.)

(1) Nous avons vu qu'une des deux filles du dernier seigneur connu de Feillct avait épousé Guillaume Giflait vers 1335.


ERRATA ET ADDENDA. 327

Lo Mage (Mesnil-Poi ; 21 octobre 1585.

Deux aveux faits par Jehan Rahier, s' do Maison-Maugis, tant pour lui quo pour ses enfants, héritiers do dôfunto d»« Faguet, a dUo Hélène Auvô, veuvo do défunt Jehan do Troussoauville, écr, sgr do Chesnebrun, des héritages qu'il tient au lieu et métairie do Ménipot, p"° du Mago.

Chartrier de Maison-Maugis. Inventaire Rallier.

Lo Mage (Mesnil-Pot) ; 1« avril 1591.

Acquicst fait par dn° Félico Rallier, dame do Maison-Maugis, veuvo de feu noblo Olivier de Commargon, écr, sgr d'Armenonvillo la Grando ot Courtioust, gentilhomme ordinaire de la Reino et onseigno de 50 hommes d'armes, d'une partie du fief de Mesnil-Pot, p*,d du Maige, relevant de la seigneurie do Feillet, à foy et hommage

Mi'me source.



TABLE

DES

CHAPITRES ET PARAGRAPHES

?■' \"* ' .^ PREMIERE PARTIE

\tfj(jvl*'\^: Origine probable et Ktymologie du Mage et do page»,

^•i."-^ Keillet 11

CIIAP. 11. — Description physique.

S I. — Aspect général et limites 14

S 2. — Les eaux 10

$3. — Le sol 18

DEUXIÈME PARTIE

CIIAP. I«. — Histoire générale 21

§ 1. — Circonscriptions.

A. Religieuse. — B. Féodale. — D. Législative ou provinciale. — E. Communale et financière. — F. Représentative. — o. Militaire.

H. Forestière. — i. Académique. —

J. Postale 21 à 32

§ 2. — Evénements divers.

A. Troubles géologiques et atmosphériques de 1783. — B. Révolution de 1789. — c. Guerre

de 1870 32 à 35

CIIAP. II. — Histoire démographique ou les Habitants 36

§ 1. — Mouvement de la population.

§ 2. — Emigration et immigration 36

§ 3. — Les seigneurs et leurs familles 40

A. Premiers sires de Feillct. — o. Maison de Montoire-Yendôme. — c. Maison do France, branche de Dreux. — D. Famille Auvô. — E. De Trousseau vil le. — F. Gruel de la Fretto. — o. Hôpital général do Paris. — u. Etienne-Vincent Le Mée. — i. Clément.

— J. Helvétius. — K. D'Andlau. — L. Le Pelletier de Rosambo. — M. De Viel Lunas d'Espcuilles. — N. D'Andlau (bis). — o. Terray

Terray à 58


830 MÉMOIRE SUR LES 1>AR0ISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

§ 4. — Le* Gentilshommes, page*.

A. Familles do Suhard do Grandmond. —• D. DU Grenier. — c. Des Croix. — 0. Do la Ga« renno..— E. DO Deausso. — F. Aumont du

Moutier. — o. Familles diverses 58 à 04

§ 5. — Le Tiers-Etat,

A. Familles Lunois et du Coudrai; Huct,s' de Grandmaison, do la Faudiéro et do la Boullaio. Familles notables diverses. — u. Ofli. tiers judiciaires et ministériels. — c. Marchands, industriels, gens d'état 04 A 71

§ 0. — Habitation. Vêtement, Nourriture 71 à 70

CHAI». 111.*— Histoire leligieuso.

S 1. — Clergé 70 A 87

§ 2. — Temporel et ltcvenu ilella Cure et de la Fabrique. 87 A 101 § 3. — Procès de 1198-1190 entre le curfi ailles Simon

et les habitants 101 A 113

§ 4. — Esprit religieux * 113 A 115

CIIAP. IV. — Histoire sociale.

§ 1. — Moeurs, Epargne, Alcoolisme 110 A 120

§ 2. — Fondations ci associations. Boite des Trépassés.

Confréries 120 à 122

§ 3. — Bienfaisance 122 A 12-4

§ 4. - Ecoles 124 *i 127

CIIAP. V. — Histoire économique.

§ 1. — Division de la propriété. Prix de la terre 128 A 134

§ 2, — Agriculture. Exploitation. Fermages. Baux. Salaire. Culture. Assolement. Défrichement. Animaux domestiques. Prix des denrées. Débouchés. 134 A 142

§ 3. — Sylviculture 142

§ 4. — Commerce 143

§ 5. — Industrie 145

§0. — Bâtiments. Eglise. Presbytère. Château de Feillct. Chapelle. Baillage. Villages. Fermes. Maisons

d'habitation 147 A 108

§ 7. — Moyens d'accès 108

CIIAP. VI. — Situation actuelle.

§ 1. — Zoologie. Ornithologie. Botanique 170

§ 2. — Histoire générale 171

§ 3. — Histoire démographique 173

Habitation,'.vétemcnt, nourriture. § 4. — Esprit religieux. Moeurs. Epargne. Alcoolisme.. 183

Bienfaisance, instruction.

§ 5. — Histoire économique 185 A 200

Division de la propriété, Prix de la terre, Culture, Exploitation, Fermage, Salaire, Denrées, Sylvicu!ture,Commerce, Industrie, Bâtiments, Tombeaux, Croix, Ponts, Yoirio.


TABLE DES CHAPITRES ET PAHAGIUPIIES. 331

PIÈCES JUSTIFICATIVES

A. Archives do la Fabriquo et do la Curo du Mage, page*.

§ I. — Titres do propriété.

a) Donations et constitutions de rente entre

vifs en faveur de la Fabrique 201

b) Testaments contenant des dispositions en

faveur de ta Fabrique et de la Cure 200

e) échanges et Mutations 218

d) lUiti/ication des Testaments et Donations.. 222 § 2. — Administration.

a) Assemblées d'habitants relatives à l'administration 220

b) Pièces de comptabilité 232

e) Comptes des Trésoriers 231

$ 3. — Contentieux.

a) Contentieux relatif à la Comptabilité et à

la Dixme de la Cure 230

b) Contentieux relatif aux rentes dues à la Fabrique et à la Cure du Mage 2-1-1

§ 4. — Déclarations et Aveux des Curés du Mago aux

Seigneurs do Fcillet 250

D. Collection do M. Aumont du Moutier.

§ 5. — Aveux, ventes et contrats intéressant lo bourg do

do Fcillet 201

§ 5 bis. — Actes relatifs a des bien3 ayant appartenu à la •

Curo ou a la Confrérie ou mentionnant leurs droits. 209

§ 0. — Inventaires anciens.

a) Archives de la Fabrique et de la Cure.... 274

b) Archices de la terre et seigneurie de Fcillet. 275 G. Pièces diverses 287



TABLE ONOMASTIQUE

des personnes et des lieux avec leur identification.

A

Aalis, v. Fcillet.

Abyme (V) pré de, au Mage, 285.

Achard de la Vente (famille), 03, n.l ;

— Alexandre, 8«" du Pas do la Vente, 63, n. 1 ; — Victor, mairo du Mage, 28, C2, 148.

Adam, journalier à la Douvellerie, 175.

Adam, Gilles, treV do Fabrique au Mage, 100, 22I, 230; - Jean, très' do Fabrique au Mage; 245,323; — Marie-Chai lotte, ép. Desvaux, 39, 220,221 ; —Nicole, ép.Canuel. 220;

— Pierre, s' des Jardins. 39, C8, 220, 240, 272, 302; - Renée, ép. Charpentier, 205, 220.

Advis (des), v. Des Advis.

Affichard, Macé, 213.

Agnès, v. Vendôme.

Açuosseau (d'), av» g»l à Paris, 103.

AUtre aux Collas (/'), au Mage, 14, 100, 208;

Attre-Drouard, à Uoisay-Mauyis, 299.

Alain do Malestroit, 287.

Alard, v. Châteaugontier.

Albert, c»o d'Angély, 49.

Albrct (d'), Antoinette, fille d'Henri II d'Albrct, ép. R. de Gruel, 51 ; — César-Phébus, maI deFrance, 51, 321 ; — Henri H, sg', baron de Miocent et Pons, 51 ; — Jeanne, mère do Henri IV. 47.

Albrct, ch. I. dectont dèpides Landes, 51.

Alençon, ch. I. dépt Orne, 233. 294 ;

— Généralité, 29, 34; — Duché, 53 ; — Inspection, 31 ; — Bibliothèque, 324.

Alexis, curé de Malétable, 80. Alice, v. Bretagne, S«-Victor. Aligre (d'), famille, 18; marquise d^A., 31 ; présid» d'A. (1756), 284 ;

— Catherine-Etienne-Claude, \ve d'il Rouillé, ml' de Boissy, 186 ;

— Etienne, pair de France, commande

commande la Lég. d'Hon', 180.

AUemandièrc (!') et la Lemandière, au Mage, 14, 159,165,180.

Amiot, Amadis, 06; — Marie, 90.

Andlau (d'), famille, 18, 56. 57 ; — Antoinette, etesse Terray, châtelaine do Fcillet, 58, 173; — Henri-Antoine, sgr de Voré et Feillet, 56, 22!, 317; — Henriette, m»» do Rosambo; 50, 57, 90; — JeanCamille-Arnold, do d'A, 58, 131, 287; — Jcan-Richard-Eléonor, c»« d'A.. 57, 58, 131, 148, 154, 322; — Marie-Gencvievo-Camille, chanoinesse, 58,131 ; — Simone, cfc"« Albert do Mun, 58.

André, gr<l vicairo à Chartres, 131, n. 1, 286.

Angély (St-Jean-d'), ch. I. arrondi Charente-Inférieure, 49.

Angennes (d*), Jacques, év. do Bayeux, prieur commandataire do Moutiers,

Angleterro (Béatrice d'A.), ép. do

Jean II do Bretagne, 44; —Henri III,

r. d'A., 12; - Henri VI, id., 200. Angosse (mi* d'), député d'Armagnac

en 1789, 81. Anjoubault, journalier au H<-Chéne,

175. Aspres (N^cDame-d*), en», c»°n de

Moulim-la-Marche, Orne, 241. Arcis (Grands et Petits), à Boissy'

Maugis, 299. Ardillère (!'), VArdelière, VArdrih

1ère, la Ridelière, au Mage, 14,

39, 60, 61,132,138,159,173,177,

186, 214. Argentan, ch -1. arrondi, Orne, 294. Arrnancouit (d*), Gabriel le, ép. de

Jean-Adrien Helvétius, 54. Armenonvilte-la-Grào, c"», coa de

Main tenon, E -et-L, 165, 327. Arnauld (mère Angélique), abbesso

do Port-Royal, 196. Arnoulin, Pierre, à l'Ardillère, 39,

158, 251.


334 MÉMOIRE SUn J.KS PAROISSES DU MAQR ET DR FEILLET.

Amoult, curé do Rizou, 80, 314.

A non, ciw, c«u» do Cloyes, E.«et-Loir, 112.

Artois (c>* il'), 53, n. 2.

Artus, v. Urologue.

Auhomallc, Jean, cheval*", 280.

Aubcrdiire (0, fie/ bunot un Marie, 14, 38, 04,150,1(50, 173,178,180, 204, 210, 225, 239.

Aubcrt, Cliaiulelour, très'" do Fab. nu Mage, 50, 07, 00, 122, 257 ; — Kugèno, curé du Mage, 80, 157, 185,174, 102 ; — Germain, très 1" do Fnbr. au Mage, 100, 231 ; — Jacques, vice du Mago, 80, 220;

— Nicolas, très 1" do Kabr. nu Mago, 04,100, 235. 240, 250, 257.

Aubin. Jean, 214, 223. Auyercz (les), à Mouticrs,2\0 Aumont du Moutier, famillo, 108; armes, 102; d'io Aumont du Mou* tier,158; — Dcnys Paul^^jPenys-Rcnô, ch" de S» Louis, 03 ;

— Louis, écr, 02, 03; — Marcel, 03, 131, 157, 158, 178, 102, 100,

201, 322.

Aumosnc (bois de V), au Mage, 123, 132, 232.

Aimais (les), forge sur Fcillet, 201.

Aunay, chteau, c"° Luché-Pringô (Sarthe),50, et Vena7e,290; brancho d'A.? 50, n. 1.

Autcuil et AulheuiL c»°, ct«n do Tourouvro, Orne, 80, 104, 300, 307, 310, 311.

Authon, ch.-l. c««"> E.-et-Loir, 82, St Dcnys d'A., 323.

Autriche (Anno cH, 51.

Auvé, François, fils do Jean, 47 ; — Françoise, ép. de Antoine do la Yove, 47; — (Servais, alias Nicolas, sgr do Genestay et Fcillet, 40 ; — Gilles, sgr de Feillet, 30, 47, 70, 250; — Hélène, fillo de Gilles, ép. do Jelian doTrousseauville, 48,00, 113,125,154,105,270,327;-Jean, sgr do Feillet, gentilhomme du Roi, 47, 201, 202, 203, 204, 205, 290, 207; — Marguerilto, fillo de Gilles, éj>. do Glaudo de Grucl, 48, 01 ;

— Simon, sgr do Feillet, 40,47, sr de la Sougé et du Plessis-Rourcl, 290.

Auvray do Grandvillc, André-Pierre, sgr de Grandvillc, 151 ; — Mario, ép. de Ambroise-Julien-Clément, 00,151, 324; - Armes, 151.

/luxer re, ch.-l. dép» Yonne, 80.

Aveline, Françoise, ép. do Georges Pecnard, 77, 202.

Aydio (d'), Antoine, sgr do Ribérac et Feillet.mt» do Montagriet, 52, 78, 200, 280, 304.

Azdlo (s»), au Mago, 271.

R Rabiot, Guillaume, 21. Rachelier. Angélique, journalière au Mage, 175; - Jean, 38,207, 223 ; — Pierre, trésor do Fabr. au Mage, 201. Baillera (la), a Moutiers, 223.

Bailteul, A. L. L., député du Perche en 1780, 82.

Ranago, jurisconsulte, 108.

Rannier, tabellion, 239.

Ransard des Rois, député do Mortagne, 172.

Rir des Boulais, hist.Perch., 45,40,47.

Bardeau (étang du), nu Mage, 17, 130, 285; Vente du R, 101.

Rarrô (abbé), hist. Perch., 41, n. 5.

Rarrier (v«), à CluUeauncuf, K.-etLoir, 08.

Bar ville, c^', ct°" do Pervcnchères, Orno 53,151.

Barville (de), Jehan, 207 ; — Michello, ép. do Jean-Michel do Suhard, 50, 03, 227, 237.

Basclc, Jean, maçon a Longny, 200.

Basly, Miche!, procr à la Cour, 101, 102, 103, 252

Rassery, greffier, 310.

Raudonné, tabellion a Rémalard,205.

Bcaufils, Julien, 38, 240; — Rcgnault, 38, 240.

Heaugè, ch.-l. arrond»,Maine-et-Loire, 291.

Rcaujon, généalogisto, 325.

Bazochcs-s.-Uotsne, ch.-l. do c»°» arrondi de Mortagno, Orne, 243,283.

Réatrico, v. Angleterre, Bretagne, ChAteaugoutier, Feillet, Perche

Reaudoin, vicaire à Neuilly-s.-Eurc, 80; — Geneviève, v™ ThibaultBonnier, 201 ; — Perrine, vv<> Simon Creste, 90, 1G0. 221, 247.

Beaumont, forgo à Longny, 143 ; fief, 287 ; pré, 220 ; Geoffroy do R., 287.

Beaumont (de), Margucrittc, ép. do Bouchard VII, 45; 2» do Jean Gaudin, 320; — Marie, ép do Guillaume Chamaillard, 45.

Beaussart, sgrk, aujourd'hui Boussard à Scnonches, E.-et-Loir, 40, 287.

Iîcausso (de), famille, 02, 192, 198; armes, 192; — Antoine-Uliic, 02, 03; — Auguste-ZoC, ép. de Louis Aumont du Moutier, 02 : — Elisabeth, damo do Rures, 02, 90; — Gaston, 02; — J.-B.-Michel, mairo du Mago, 28, 02, 198; — JeanRaptisto II, éc. 02, 63, 198; — Louis-Charles, 02; — Mathilde,62 ;


TAI1LK ONOMASTIQUE.

035

— Sidonie, ép. do Mr Achard do la Vente, 02, 00,122, 199 ; - Suzanno, G2.

Beauvarlet do Bomicourt, CatherineFrançoiso, ép. do Guy-Françoisllenrl, c»" do la Porto do Hyantz, 180.

Beauvoir (Hugues do), 287.

Becca$sière(lu), au Mago, 14,159,102.

Belhomcrt, cne et*»» do la Loupo, K.-etLolr, 100, 299, 300.

Relin (c»« de), v. Faudoas.

Hcljambc et Bellcjambo (do), famille, 203; — Charlotte, ép. do Louis do Fontenay, 03, 70, 233, 259, 271 ;

— Claude, sr do la Marc, syndic du Mago, 03,202,321 ; — David, s' do la Mare, 03, 77, 218, 232,, 240 ; - Nicolas, &' do Maufrais, très'» do Fabr. nu Mago, 03, 99, 203, 229, 302.

Rellanjger, Théodoro, 148. Bellavillers, Bellavilliers, c»e c»on do

do Pervenchères, Orne. 297. Dcllcau, Françoise, ép. do Antoine

Souvcray, 313. Bellême, ch.-l. don arrondi de Mortagne,

Mortagne, 107; baillage, M11,

307 ; district, 27, 82, not. 1 ; forêt,

145. Bellcvillo Lajamme, châtelain do Ma*

létablc, 192. Bellou-s-Huisnc, c"* c««n do Rémalard,

Rémalard, Bernard, s' do la Ferlé, 42. Bernard do Thyron (s»), 40, 287. Bernard, Noèl, curé du Mage, 71,77,

88, 90,144, 202, 213, 202. Bcrnier, curé do la Rouge. Berrier, cons. munie, au Mage, cuit.,

172,173,179,180. Berrier, charpentier à Hémalard, 230. Berry (régiment de), 254. Bertinièrc (sr de la), à Mouticrs, 274. Besniard, vicaire do Monceaux, 80. Bessan, fief de Jehan de Vendôme,

290. Bessemolle (la), pièce de terre â l'Ardillére,

l'Ardillére, Bcthune (de), François, etc d'Or val, 52. Beuvo (vve), 219. Beuve (Hugues), 39, 271. Beuvrière (la), au Mage, 14, 24. 59,

70, 101,170, 255. Beuzelin, notaire à Longny, 204,202,

282. Beuzcval, Constant, instituteur au

Mage, 120. Bigot, Jacques, 00. Billet, Louis, à Volizé, 39, 250. Billette (ht), pièce de terro au Mage,

221.

Binet, Jeanno, ép. do Etienne Huct,

sr de la Hélièro, 298. Binoist-Dumesnil, Denys-Rcné, vie.

du Mago, 323. Binlière (la), a Moutiers, 202. Bwillicrs, c«c cion do Tourouvro,

Orne, 251. Biiou, c"o c»o» do Longny, 14,2-1,53,

131, 228: sgno, 80 j S«-Germain.

dc-U., 200, 208, 209, 213; moulin,

287, 299; métairie do B., 299. Biiouycau, a Longny, 212, 270. Biaise, Florent, m«r» d'écolo au Mago,

71,125,140,237,238. Blancho, v. Bretagne Blanche, Jean, charron au Mage, 70.

71,125,140,143,230,272. Blanchette, ép do Germain Febvrier,

38,104, 165, 200. Blanchoin (do), Claude, écr, s' du

Haut-Désiré, 313; — Robert, sr do

la Héliôre, 01, 01, 93, 245, 303. Blandè, a Rémalard, fief d'Helvétius,

54, 204; bois do B., 81. Blnvette, a Barville, fief do la famille

Clément. 53, 151. Blavctlo (do), Ludovic, 151 ; — Michcllc

Michcllc Blois (évoque de), 260, 208. Blondeau, ptro prieur de Longny,

149, 280. Blonde), av», 112. Bluteau, moulin à Boissy-Maugis,

181,282,283,313. Boavs (de), Jehan, sr du Boays, 290,

Bodin! cuit au Mage, 173, 177, 185, 180.

Bois (le), sg*io relevt de Feillet, 287.

Dois au Large, h Moutiers, 269.

Bois de la Pierre, à Rémalard (Dolmen du), 12.

Boiscorde, fiel a Rémalard, 59, 297.

Boisgirard, journalier au Mage, 180.

Boismorin (de), Marie, ép. do René H de Cruel, 51.

Boissy-Maugis, cn« c»* 1» do Rémalard, Orne, 24, 25; prieuré, 41. 42, 53, 80, 272 ; S'-C.ermain de, 200, 207, 313; prieuré de Boëssé, 325.

Boisvillctte (de), archéologue, 12,17.

Bonmoulins, c«»c cion de Moulins-laMarche, Orne, 221.

Bonnard, journalier au Mage, 176; — Pierro, 170.

Bonnechère (la), moulin à la Madeleine-Bouvet, 310.

Bonncvie, Jehan (vve), 38, 222.

Bonnier, Jehan, notre a Rémalard, 77, 207,208, 218, 257.

Bonnier, Thibault, bailli de Feillet, 09,240.


330 MEMOIRE SUll LES PAROISSES DU MAOE ET DE FEILLET.

Honte (/a), fief A Bizou, 209. Dordo (do h), Joseph, banquier do

Louis XV, 02. Bordicr, not", 260. Roson do Rosières, 287. Botigno (do), Robert, 105, not. 1. Bouchard, v. Vendôme et Feillet. Bouchot, gardo nu Mngo, 170. Bouchot (duï, Jean, mi* do Sourclics

et do Montsoreau, 40, not. 2. Bougis, Noël, meunier au Mago, 130,

140,100, 281. Bougrain, Macé, tabellion à Feillet,

60; a Rémalard. 210. Bougrain, Louis, 307. Douhoudoux 'le) nu Mago, 15, 05,

133,100,173,170, 180, 188, 207,

257, 202. Bouitlandièrc (la) et Bouillaudière,

n Boissy-Maugis, 131,280; chemin

do la B. n Si-Laurent, 314. Bouilly, Denis, 282. Boulard do Ninvillicrs (ElisabcthAnne),

(ElisabcthAnne), abhesso do Portlloyal,

Portlloyal, 324. Boulay (du), InU do la G»Hio d'Alençon,

d'Alençon, Boulay, Louise, ép. do EloyJençay,248. Boulaye (la), pièce do terro n l'Ardillère,

l'Ardillère, Bouley, au Buisson, 210. Boullay (le)t au Mago, 15,100,177 ;

Pelit-B., 38. Boullay, Guillaume, curé do Mouticrs,

205. Boullay, Margueritto. ép. do Jehan

Migraine 30, 88, 212. Boullaye [la) et la Boulaye, au Mage,

14, 68,100,173,180. Boullaye. Charles, ntre priseur à Moulins, 271, 272. Boulleur (le), Catherine, ép. do François do PEtang, 131, 280. Bourbon (de), François, 201 ; Jeanno,

201 ; — Jehan, et» do Vendôme,

40 ; — Loys, 47 ; — Régiment do

B. 225. Bourbonne'leS'Bain8t ch.-l cton arr»

de Langres (Rtc-Marne), 55, n. 1. Bourdin, journalier au Mage, 175. Bourdon, Charles, chapelain a Longny.

Longny. Bourdonnière (la), fief à Bizou, 200. Bourgoin, fief à Boissy-Maugis, 282,

200. Bourgoin, Antoine, à la Hélièro, 38,

211. Bourgoin, Georges, s' do la Roulandièro,

Roulandièro, do Feillet, 00, 244. Bourg uinère /lai, v. Bourgoin. Bourlet, Angélique, ép. de DenysRené

DenysRené du Moutier, 09.

Bourlier, Pierro, trésoiier do Fab. nu Mago, 100, 238, 285.

Boulelou, Martin, 38, 77, 200.

Bouthier, Madeleine. v*« de Pierre Héraud, 130, 280.

Boutteray, Raoul, 281.

Bouvet, 251.

BoyercyJean, éc», s'do la Vallée, 271.

Braille (de), Charles, chanoi.no de Chartres, 235.

Bras do Fer (do), Daniel. 60, n. 4 ; — Jean-Josias-Nicolas, 00, n. 1 ; — Samuel, 00, n. 1,100.172.

Bréant, Mario, cuit, au Mage, 477.

Brcfin (GH et PO, étang au Mago, 15,17, 130,285;lignodeB., 101.

Brcnillère (la) et Bcrnillire, au Mago, 14, 04, 70, 102, 170, 2I3, 228,250.

Bretagne, Alice do B. et Aclis, fillo do Artu3 II, dame do Feillet, 44, 45, 288, 200, 321 ; - Artus II do B, 44, 288, 321 ; — Béatrico, IIIlo d'Arlhus ou Arthur II do B., 288, 321 ; —Béatrice d'Angleterro, ép. do Jean II do B., 44; — Blancho, fillo do Thibault de Champagne, ép. do Jean I", duc do B., dit Jean lo Roux, 44; —Jean II, duc do B., sgr do Rémalard et Feillet, 44 ; — Jeanno, fille d'Artus II, ép. do Robert do Flandre et de Casse!, 44, 288,321.

Bretoncelles, Bertoneelles, cno,ci°n do Rémalard, Orno, 17,323; St-Pierro doB., 200, 228 ; Courrier do B., 32.

Brezolles. ch.-l. cton E.-et-Loir, doyenné do B., 22.

Bresdin, not"» à Longny, 172.

Brest (ligne do Paris a), 173 ; route do Paris à B., 3I0.

Brcuil, jardinier au M.. 174,188.

Brcuil, cuit au M., 178.

Brcuil, Brigitto, cuit, nu M., 174.

Brcvan (de), Franciscain, 70.

Brio (de), Renée, dame do Lonné, 2° ép. do François do Faudoas, 40, n. 2.

Brièrc (la), piôco de terre à l'Ardil1ère, 270.

Briôre, m»* do biens à Belléme, 180.

Brièro. Mario, ép. do Claudo Godard, 130, 204.

Brièro, Philippe, huissier à Feillet, 09, 252, 253.

Brièro, Pierre, meunier au Mage, 130,146,100,281.

Brigemont, fief d'Helvétius, 54, 204.

Brigth, Anne, ép. de Louis Aumont du Moutier, 63.

Brimont en Frétigny, cton de Thyron, E.-et-Loir, 40.


TABLE ONOMASTIQUE.

W

Brissard et Brizard, Jacques, sr do la

Moussetiôro, 282,283,298; famillo,

283. Hricy (porto do), a Rémalard. 43,280. Brizard, cult.au Muge, 17:), 174,181,

185,180. Brochant, ni«* au Chatclut do Paris,

51, 277, 284. Brochant du Hrcuil, MargueriteMario,

MargueriteMario, d'Athanasc>Alex, Cléjnenl,

Cléjnenl, ; — Geneviève, 151. Brossard (do), Paul, 01. Urossin et Jirousin, fief do Jean Auvé,

47, 201, 200. Di'otz, p"° réunie a L'hômc-Chamon*

dot, cton do Longny, Orno,80,101,

300,307,310,311. Bruneau, Jean, 121. 233. Urunctlière (la), a la Trinité-s.-Avrc,

03, v. Trinité. Hrunet, charpentier au Mage, 175. Hrunet, aubergisto au Mago. 174. Bruuet, vicairo a Moutiers, 80. Rrunet, Gaspard, docl' eu Sorbonnc,

305. Hrunet. Jacques, fils do Pierre, 220. Hrunet, Jeanne, vv<> do Pierre Lejeune,

Lejeune, 220. Hrunet, Jeanno, niôco do Pierre Hrunet. vie. au Mago, 220. Hrunet, Louis-Jean, marguillcr, 85 ;

trésorier, 100. 310. Hrunet, Madeleine, 220. Hrunet, Michel, 220. Hrunet, Pierre, pore des deux précédents et do Jacques, 220. Hrunet, Pierre, vicairo au Mago,

trs«cr do Fab., 78, 88, 00, 09, 123,

ICI, 203, 210, 217, 220, 228, 229,

215, 240, 303. Hrunet, René, père et fils, 200. Hufevand do Perccy (mi*« de), 324. Huguct, propre» au Pont-Ribousl,

170. Muguet, cuit, au Buisson, 180. Jhtisson (le) et le Bisson, au Mage,

14, 105, 173, 180, 180, 201, 219,

228, 248, 254. 7Juré,cne,cto« de Bazoches, Orne. 2-13. Bures, c», c^"» do Courtomcr, Orne,

90. Burin, Pierre, curé do N.-D.-d'Auteuil,

N.-D.-d'Auteuil, 306, 307, 310, 311.

G

Caen, ch.-l. dépt Calvados, 199; Cour d'appel, 25; Académie, 31.

Caillot, sergi royal a Mortagne, 251.

Calabre (la), province italienne,32.

Cambe (la), p-*> réunie i Louviôres, ctondeTrun. Orne, 81.

Si* Série. V

Camus, rentlèro au V.-Moulin, 175. Camus, proptro au Mago, 173, 177,

180. Camus, Louis, 225. Camusat do la Frcnionnièro, conservateur des hypothèques a Mortagno,

91, 255. Cango (du), auteur du Dictionnairo

do la Basse-Latinité, 13. Canuel, Jacques, m* 1 a Lhôme-Chamondot,

Lhôme-Chamondot, 221. Capitainerie (ta), atelier do peinture

au Mage, 05. Caquet, régisseur d'IIelvétius a Feillct,

Feillct, 237. Cardon, n«« à Boissy-Maugis. 272. Cardon, Jacques, n>™ à Rémalard,

221,220. Carpents sentirarum Johannes (Char*

pentier des Sentes), 03. Caulaincourt (mi* do), 322; \*> d'Espcuille.

d'Espcuille. cn°, c'on du Thoil, Orno, 147. Chabin, Claude, se do la Hordo, m& a

Mer-s.-Loire, 260. Chailloue, Gervaiso, ép. do Macé

I,o..„ 43, 200. Ghaintres (les), au Mago, 15, 168,

170,180. 283, 285. Chalais (prince do), 50. Challouyère (la), fief & Boissy-Maugis,

Chalons (de), à Rouen, 301.

Chalumeau, Nicolas, foulon au moulin de Bluteau. 283, 313.

Chamaillart, Guillaumo, 45.

Champ des Chardons, Ch.de la Fontaine, Ch. du Noyer, Ch. Long à l'Ardillèro, 270.

Champagne (Thibault do), 44.

Champagne, sr do la Motte-Ferchaut, 290; — Perrinne, ép. de Jehan du Boays, 200.

Champseru, à Allainville, cton de Dreux, E.-et-Loir, 105, n. 1.

Champsorand, au Mage, 15, 80.

Chandebois (do), Louis, à S'-Marddc-Coulonges, 221.

Chapelain, Henri, insU au Mage, 120.

Chapellc-Montligeon, cn°,c»<>n de Mortagno, 274.

Chappé, Charles, m»re menuisier à Mortagne, 68, 230.

Charasson, n»«> à S«-Mard-de-Réno, 225.

Charencey, p"° réunie à St-Maurice, cton do Tourouvre, Orne, 43, 44, 45, 47, 40, 50, 256, 257, 261, 290; Si'Barthélemy'du-Vieux~ Charencey, 41.

Charles IX, roi de France, 151, n. 1.

23


338 MÉMOIRE SUR LES PAI\0!SSES DU MAGE ET UK FEILLET.

Charpentier, 310.

Charpentier, bûcheron au Pont-Riboust, 170.

Charpentier, conHir d'arrond. n Longny, 172.

Charpentier, cuit aux Noyers, 170.

Charpentier, Lcieune, ni'e n Mouticra, 205, 200.

Charpentier, Nicolas, nid a Longny, 121, 205, 220, 233, 272.

Charpentier des Sentes (Jehan), 103, 104.

Charron, cuit, a l'Herbage, 178.

Charron, Catherine, ép. ilo Louis Quatremôrc, 38, 207.

Charlrage (prieuré do), à Mortagne, 20.

Chartrain, cuit, à Marimbcrt, 170.

Chartrain, Catherine, ép. de Thomas do l'Etang, 00.

Chartres, cli.-l. dép» E.-et-Loir, 49, 32I; Centre druidique, 21 ; Siège royal, 112; Si-Michel do C, 00, 207 ; Si-André, Si-Agnan, S«-Saturnin de Ch., 312, diocèse do Ch., 324; abbaye do St-Pere de Ch., 325, et de Si-Jean en Vallée.

Chasscgay, Gabriel, 08.

Chnssegué, Jeanne, 225.

Chassegué, Louise, ëp. do François Lunois, 225.

Chassegué, Pierre, 39, 225.

Chassovent, Nofil, 30, 250, 251.

Chûteau (étang du), a Feillet, 17, 130 185.

Château, Charles, 220.

Château, Phéliber, archidiacro do Dreux, 302.

Château, Pierre, au Pas-Si-Lhoiner, 220.

Chùlcaudun, ch.-l. arrondi E.-et-Loir; — Robert de Ch.. 287.

Château yonthicr, ch.-l. arrondi Mayenne, 44 ; — Alard 111, sr do Ch., 44; — Emma ou Emmette, lllle do Jacques do Ch., 44; — Renault de Ch., ép. do Béatrice, lllle do Rotrou IV, 43, 44; Jacquenict, s"" do Ch., 320.

Châlcauneuf-eii-Thymerai$,c\\ -I. &** E.-et-Loir, 245, 247 ; — Gervais do Ch., 41, 287.

Châtel, Jean, sr de la Grouchière, bailli do Feillet, 69, 245.

Chûtelct- v. Paris.

Châtelleim (lu), à Conlilly, v. ce mot, 59.

Chatou (sgrio de), Seine-et-Oiso, 27.

Châtre, Jean, sr de la Gréotièrc, av>, bailli de Feillet, 00,144. 270.

Chaucheprat, François, ch<" de S'-

Lnuis, oll u-r {\e ja Légion d'Honneur, maire» du Mage, 28,148,180.

Chaussai', v. Coudé et Longny.

Chauvin, cons'»r mai au Mage, 172, 177.

Chauvin, Pierre, ronshr m*i, 148.

Chauvin, Rodolphe Guillaume, curé asser. du Mage, 83.

Chauvin, Toussaint, chirurgien, 247, 305, 323.

Chédieu, Vincent, 271.

Cherdeville, Jean-Martin, curé do Marlainvillo, 02.

Cheisson, Jconomisto, vu, vnt, not. 2.

Chemillu, c», ci°» do Hellémo, Orne, 00, not. 2

Chemin ferré (vento du), au Mage, 191.

Chêne (le), au Mage, ferme, 12 ; — Ri-Chêne, 15, 175; — Ras-Chéno A Si-Victor-dc-Rcno, 310.

Chiueyallon, prieuré, c»e d'Epcrrais, cton de Pcrvenchèrcs, Orne, 59.

Chenu, Louis, curé du Mage, 80, 00, 230,210,311,313.

Chexuebrim, en», c'°» do Veincuil, Eure, 48, 327.

Chcsnonnifire (la), grJ« et put*, a Roipsy-Maugis, 290.

Chevalier, valet d'Hclvétius, 50.

Chevalier, boulanger au Mage, 174.

Chevalier, François, 219.

Chevalierie(lu), à Hoissy Maugis,299.

Chevallier, Mare, homme do foi, 38.

Chevallier, Nicolas, tabellion a Renialard, 219, 224, 228, 229, 2G3.

Clicvesaillcs, Henri-Louis, s' des Perrines, 287.

Chevreuil, Chcvrcit, Chevrcl, moulin à Hoissy-Maugis, 131, 281, 282, 283, 299.

Chevrollièrc (la), au Mage, 15, 159, 105.

Choiseau, vicaire du Mage, 79.

Choiseau, vie. et curé do Longny, 80.

Cincourmes (de), Colin; — Jean, son père, 325.

Cisscy (de), sr et v™, 04.

Clairant ,322.

Clairets (tes), abbaye de femmes à Mâles, ct°n du Theil, Orne, 41.

Clémensane, en Provence, 151.

Clément, Alexandre-Julien, cons'cr au Parli, sgr de Feillet, do d'Etoges, 53, 00, 80, 113,129, 130, 131, 134, 144,150, 151,153, 150, 100, 217, 220, 222, 223, 230, 200, 270, 277, 278, 280, 283, 284, 280, 305, 312, 313, 310 ; — Ambroisc-Julien, sgr de Feillet, 53, 00, 129, 130, 151, 313 ,* — Athanase-Alexandre, sgr Je


TADLE ONOMASTIQUR. 3W

Roissy-Maugis et Rlavetto, 151 ; —

Augustin-Jean-Charles, chanoine

d'Auxerre, 53,313; — Jean,grand

b.ully du Sonnois et du Porche,

151 ; — Jean-Chrysostomc-Antoine,

Pgrdo Harvilleetdo Montgommcry,

53, 15! ; - Armes, 150, 151 ; -

Ligne Cl., 31, 190; - Famillo,37,

151. Clément XL pape, 100. Clermont Fvrrand, ch.-l. dépi Puy*

de-|)omo, 322. Clinchamp (sgr de), 17. Clos (les), pièce de terre à l'ArdiHt-re,

270. Ciii'lierel, procureur a Longny, 253. Cuhiu, in' 1 de biens a Dellérne, 180. Colin, Hélène-Kuphrasie, ép. do

Charles Picard, 190. Colin. Jarmies René, curé du Mage,

85, 132, 148, 152, 199. Cointinièrcs {les), au Mage, 15, 70,

78, IGO, 178, 210, 217 ; Vente des

C.,284. Coisli», 197, no t. I. Colin, Durand, 239. Colinot (m'-rr), avocat, 251. Collet, cuit, au M., 171. Collet, proptf" au Mage, 171. Coilet, Auguste, journalier a la Douvellerie,

Douvellerie, Collet, Désiré,journalierau IP-Chéne,

Î75. Collet, Frédéric, maire du Mage, 28,

148. Collet. Martin, 90, n. 1. Collin, journalier a Champsorand,

180. Commargon (de), C-.itlierinc-Françoise, ép. de Henri Louis d.j Chcvesailles,

Chcvesailles, Commergon (de), Olivier, s«" d'Armeiion\ïlle-la-G>U\

d'Armeiion\ïlle-la-G>U\ 327. Commeauchc, rivière, affluent de

l'Huisne, Orne, 292, 313. Commuueau, Alexandre, instif au

Mage, 120. Conches, ch A. c«°n Eure, ga'ita d'AIcnçon,

d'AIcnçon, Coiulè-s.-IIuisne, c«c, cton de Rémalard,

Rémalard, ; N.-Damo do C, 200;

Chaussée de C, village, 200. Condrau, cno,cl,n de Rëmalard, 81 ;

St-Denys de C, 200. Cougnartj Michelle, 223. Conrard de la Mothe, 227. Conte de Nonant (Le), m1* do Bretonccllcs,

Bretonccllcs, Gontilly, c"o. c'on do Mamers, Sarth ',

59. Corbay, Jean, procr fiscal A Voré, 204.

Corbionne, ruisseau, affluent do

l'Huisne, 15,17. Corbon, p**o réunie A Mauves, c* 0» do

Mortagno, 47. Corbonmm (Calendes du), 29. Cordier, J.-!!., ormito do S»-Thomas,

au Mago, 81, 108. Cordon. Ualthazar, in<* à Moutieis,

223. Coret, Eustache, p«'«, bachelier en

théologie, 00. Cormier, Françoise, ép. de Jean

Dlanchc, 71. Corrèze (mobiles do la), 35. Costier, Estienno, curé du Mage, 17,

209. Costier, Marie, 38, 88. Cottercau, Louis, trésor do Fab, au

M., 100,148. Cottoreau, Michel, trésor do Fab. au

M., 100, 272. Cottoreau, Victoire, proptro au Mago,

173. Cottin, Arsène, maire du Mage, 28,

172,173, 177. lai, 185,186. Coudorière (la), fief à Hoissy-Maugis,

301. Coudrai (venie du), 191. Coudray, Catherine, fillo du garde de

Feillet, 50. Coudray, Jacques-François, gardo à

Feillet, 71. Coudray, Jean, frèro du précédent,

50. Couillin, François, trésor do Fab. au

M., 100, 230, 230. Coupigny, fief do m're du Quesnel,

Coiwlerie (la), au Mago, 15,173,177,

Cour des Landes (la), piôco de terre

A l'Ardillôro. Cour aux Thiaux (la), A Mouticrs,

200. Courdcvêque, p"c réunie à Moulins,

271, 272. Courgcoutt, CM, c»on de Bazoches,

Orne, 243. Courpotin. Guillaume, 38, 87, 120,

160, 218, 240. Courpotin, Jean, manoeuvre, 71, 204,

225. Courpotin, journalier au Mago, 138,

224. Courpotin, Pierre-Marin, insU, trésor.

de Fabr., 100,120,127. Courpotin, Rosino, ép. do Guillaume

Courpotin, 240. Courpotin, Toussaint, 201, 2-48. Courtaurein, terre A S»-Victor-deButhon,

S»-Victor-deButhon,


340 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLKT.

Gourlchayc, terre nu Mage, 160,210.

Courtioust, psu réunie à Colonard, cton de Noce, Orne, 104, 327.

Gourville, propu'ro au Vieux-Moulin, 175.

Cousin, Jcbanne, en. do Pierre Prun, 58 222.

Cousïn, Maur, 38, 120, 100,207,222.

Goutry, Margueritte, Op. de Louis Pautonnier, 260.

Couvé, Nicolas, présida de Fabrique au Mage, 148.

Gouvé, René, trésor, do Fabr. au M., 100.

Grcste, Guillaume, m<* au Mage, 70, 144, 269.

Crcste, Jean, cessionnairedem^c Jussenume, curé du Mage, le môme que Simon, 307.

Grestc, Martin, garde des sceaux n Mortagne, 201.

Cresle, Renée, ép. de Claude Foucault, 244.

Creste, Simon, md au Mage et cessionnairo de m'"* 0 Jusseaume, 39, 105, 121,137,160, 224,247.

Creste, Zacbarie, 39, 224.

Crète (d"c), couturière à Longny, 238.

Crelcil... (Seine-et-Oise), 151.

Crimée (campagne do), 57.

Grocbet (du), François, sr de la Hantonnière, éc, 240; — François, sg«- de Maison-Maugis, Gl ; — Margueritte, 51.

Croix (ebamp de la), au Mage, 256, 258; — de la Courvoie, 260.

Croix (des), Louis, & de l'Ardillèrc, 60, 61, 71, 88, 03, 00, 159, 202, 214, 210, 220, 245, 270, 207, 303 ; — Anne, fille de Louis, 61 ; —• Famille. 60, 02.

Croix-Marion (la)} au Mage, 15,109.

Cncuyèrc (/«), au Mage, 15,128,130, 130,138,158,170, 186, 188, 250, 259, 285; — Croix de la G., 109 ; — Chemin de la G. a la Ville-Dieu. 218.

Guny (abbé), sup* du P» Séminaire do Nogent-lc*Rotrou, 157.

Cure (la), ferme au Mage, ancienne ferme du presbytère, 173,180.

Cussel, cli.-l. canton, arrondi de La Palisse, Allier, 180.

D

Dame-Marie^ce,cton dolîreteuil air» d'Ëvrcux, Eure, élection do Couches, Normandie, 227, 265.

Daragon, Jehan, H gai nu baillage de Feillct, 69, 240, 281.

Daragon, Pierre, 1> g 3' au baillage de Feillct, 09, 240.

Daumoucbo, Gilles, tabellion à Feillct et trésor de Fab. au M., 60, 09, 213, 214, 210, 234, 244, 257, 262.

Davignon, curé de la Lande-s.-Eure, 80.

Débuts (bois des), au Mage, 134,234.

Defesquc, Antoine, curé de Mouticrs. 80.

Debail, curé d'Autbeuil, 80.

Dcbail, René, avocat, 254.

Delangle, Claude, a\t, 251.

Delestang, Louis, trésor de Fab. au M., 100.

Demonevault, Laurent, conlir de Jean Auvé, sgr do Feillct, lie. és-lois, 201.

Deinoutb, cons'er mal au Mage, 172, 173, 174,180, 184.

Des Advis. Toussaint, sr do la Martiniôrc, m»'c perruquier h Longny,

Després, Elisabeth, fille d'Emmanuel,

305. Desprès, Emmanuel. m»1* des forges

de Longny et la Frette, 305. Després, Jeanne, femme Gouaux, 225. Desvaux, cuit, à la Guerottière, 177. Desvaux cuit, à la Helière, 170. Desvaux, Léonard, m<) à Bizou, 220. Desvaux. Pierre, trés'c do Fab. au

M., 100 (an 1838). Desvaux, Pierre, 221, 234 (an 1755). Devin, Guillaume, curé de Bizou, 301. Diderot, philosophe, 55. Doncttc, Zacbarie, m<l nu Mnge, 70,

144, 223, 214. Dorceau, cn<\c»on de Rcmalard, Orne,

50 80. Doret, inst' au Mage, 126. Doret (d'fc), inst«o au Mnge. 120. Dougère, Geneviève, fo Gadois, 271. Dougère, Marie, ép. de Louis 1 laves,

271. Dourdoignc, René, agent nâl au Mage,

28, 310. Douveau, Gilles, labr et md au Mapc,

38, 87, 06,120, 208, 218, 302,323. Douveau, Jehan, 38, 00, 218, 302.

323. Douveaux (les), a la Douvclloric, 203,

205. Douvelterie et Douveltièrc (ta), au

Mage, 15, 38,120,102,175; vente

et ligne, 101. Drapier, proc' n la Cour de Paris,

101,102,103, 252. Dreux, cli •!. arrondi E.-eULoir; —

Centre druidique, 21,22; — Archidiaconé,

Archidiaconé, ; ~ Pagus Dorcasslmus.

Dorcasslmus. de Dreux, 22; —

Rranclie do Dreux, 40 ; — Yolande


TABLE ONOMASTIQUE.

341

de D. et Yolent, ép. d'Artus III

de Bretagne, c*«e de Montfort, 44,

321 ; — Symon de Dreux, sgr de

Beaussart, bailli de Chartres, 46;

-— Gauvain I de Dreux, sgr do

Beaussart et de Scnonches, vicomte

et capncde Dreux, 40; chapelle

Saint-Louis, 323. Dreux I>e Féron, 50. Drouin, Jacques, toilier à Longny,

221. Drouin, Louis, boulanger A Mouticrs,

221. Drouin, Nicolas, cardeur A Orléans,

221. Drouin, Toussaint, 218. Drouot, François, fermier à l'Ardillèrc,

l'Ardillèrc, 249, 252. Drugcau, Gabriel, à Fay, 221. Dubois, marguiller au Mage, 85. Dubois, cons 1" ma' à la Beuvriére,

172, 170. Dubois, cuit, à Marimbert, 170. Duchesne, n'fc A Moulins-la Marche,

221. Dufrcsne, curé de Mesnil-Durand,

député en 1789,81. Dugucsclin, Bertrand, 45. Dulussault et Dclussault, cap"c A Rémalard,

Rémalard, 292, 293. Dumayne, Hené, n^c priscur A Moulins-la-Marrhc,

Moulins-la-Marrhc, 272 Dupré, bibliothécaire à Mois. 12. Durand, garde à l'Etang tics Personnes, 179. Rurafid, journalier au Vieux-Moulin,

175. Durand, consl'c m«l au Mage. 172. Durand. Françoise, domestique au

Mage, 91, 117. Durand, Matry, 38, 222. Durand, Tiennettc, 38, 88, 137, 100,

209, 222. Durand, Jean, sergt royal 5 St-Viclordc-Réno,

St-Viclordc-Réno, 311. Dutartrc, ni'c au Chatclct de Paris,

57, 277. Dutartrc, Macé, 201, 248. Duval, Louis, archiviste do l'Orne,

19.

K Ëchamp (V) de la Nulle (sr de), 04. Eeot, en Bourgogne, 151. Eléonoro, v. Montfort. Elpluche. flef de Antoine d'Aydie,

52,150,321. Ermitage (V) St-Thomas, au Mage,

15, 81. 132; — Ghapello S»-Th.,

179, 223, 224, 240, 290, 300, 301. Escandillac, fief d'Antoine d'Aydie. Esculan (!'), Nlcolaïto, 107.

Escorches (d'), Antoine, 282 ; — Pierre, sr du Mesnil-Sto-Croix, 282 ; Rodolphe, sr de la Hélière, 101, 200.

Esnault. journalier au Ghénc, 175.

Espeuillo (d*), famille, v. Yiel-Lunas ; - Ligne d'E., 100.

Etampes (d'), Mer év. de Chartres, 88.

Etampcs (d'), Hugues, archevêque de de Tours. 325.

Mann-Neuf (/'), au Mage. 17, 130, 285; — Vente et ligne, 191.

Elamj (moulin de 1'), A Boissy-Maugis, 283.

Etang (de I'), François, srde la lloussaie. 31,180: — Hugues-François, bailli de Feillet, sr de Montfroger, 09,143,145, 253, 323; — Thomas, cous1'™ du Roi au grenier A sel de Mortagne, 00.

Eloges, en Champagne, flef d'Alexandre-Julien-Clément, 151.

Eure, rivière, 17.

Eveillard, Françoise, ép. de Etienne Huet, 298, 322; — Jacques, av» A Nogent-le-Rotrou, 298, 322.

Evreux, ch.-l. dépt, Eure ; — Diocèse d'E., 02.

Expilly (abbé), géographe, 30.

F

Fagon, fff do Voré, 55.

Ftigon, Antoine, év. do Lombez et de Vannes, 55, not 1.

Fagon, Guv-Crcscent, médecin de Louis XIV, 55, n. 1.

Faguct (dUe), 327.

Faguet, Geneviève, 90.

Faguet, Jean, chevessier de Vendôme, 201,293,294.

Fanuel, Angélique, cuit, au Mage, 174.

Fanuel, Margucrittc, cuit, au Mage, 175.

Faucheric (M»>o de la), 230, v. Grenier (du).

Faucille (de la), Jehan, 290.

Faudet, propre A la Douvellerie, 170.

Faudet, rentier au II«-Chénc, 175.

Faudet, Adélaïde, journalière, 174.

Fiuulière (la), au Mage, 15, 08, 02, 129, 102, 104,170, 180, 204.

Faudiit, Françoise, femme Godard, 253.

Faudoas (de), François do Scrillac, c«c de Delhi, 49 ; — Jean de Sérillac, 49; — Louise, fille do François, ép, de Claude Grucl 11, 49, 50. 07, 122, 257, 201, 270. 321; - Marie, ép. d'Albert, c»« d'Angély, 49; — De Varthy, famille, 40; —


342 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Chef, i«" baron do Guyenne, 49, n. 1.

Favière, intendant d'Alcnçon, 307.

Favière», c«on de Chdteauncuf, E.-et L , 241.

Fat/, en» c»°n do Moulins la-Marche, Orne, 241.

Fay, Frarçoise, 282.

Fay (du), Pierre, avocat, 48.

Fcbvrier, Germain, 87, 104,105,200.

Febvriei*, Jehan. sr do la Vigne, n'ro a Rémalard, 202,203,214,215,210.

Feillct, Feuillet, Fouillet, Foï.et, Foillose, Folict, Folietum, Foilletum, i)*<c réunie au Mage, 12, 15, 22, 43, 71, 178, 288, cte. ; - Baillago, 03; — Château, 153; — Croix. 191 ; — Chemin de F. à Neuilly, 221; — Etang, 104, 275;

— Fermo du Portail, 180 ; — Bois de F.. 17, 10; — Htc justice, 24 ;

— Seigneurie, 23,24; — Ruisseau, 10; — Vente, 101 ; — Ligne do la Souris à F., 101.

Guillaume 1er, sr d0 Feillet, 30, 40,101, Guillelmus de Folieto, 41, 42: s' de Manou, 324 et 325; — Guillaume H, 24, 41, 104. 287, (iuillelmus Folieli. 42, 280; — Guillaume de Foyllct, 43, G'MIlelmus de Foilil miles, 101; — Vivien, s' de F., 40, Vivianus île Folieto, 41, 323; Ernauld tic Feillet, 325; — Hugues de F.; Hugo de Folieto, 324; — Hugues de F., Hugo de Foillose, 101, not. 1 ; — Mr de Feillet (Pierre do Vendôme), 230 : — Jehan do Vendôme, sr de Foyllet, 43, 200: — Voir Auvé, Grucl, Le Mec, Clément, Hetvttius, Andlau, Espcuilles, Vendôme; — Jeanne, ép. de Guillaume II de F.;

— Jeanne, fille do Guillaume de Foyllet, ép. de Jehan de Prulay, 43, 280 ; — Jeanne, sa soeur. ép. de Guillaume Giiïart ; — Geoffroy, Haimbauld, Vivien, Matille et Ma* haut, Irèrcs et soeurs de Guillaume II.

Firmde, maison et ruisseau au Mage,

15,10. Feron, Pcrrinnc, 38, 123, 100, S10,

245. Fcm'èi'e-mt'Val'd ennond t uw vèu^<i

à Fontaine-Simon, c'°'> de la Loupe,

E.-et.Loir, 40, 254. Ferrettc (Haute), au Mage, 15, 173,

177, 180, 203; — (l.asse), au Mage,

15, 137,100, 177. 200, 222. Fertè-Vidame, ch. I. do c»°» E.-et-L.;

Guillaumo de la F., 325.

Fétu, journalier, 175.

Février, François, lieut» au baillago de Rémalard, 30.

Février, Gervais, 00, et Gervaise, 200 (même personnage).

Feuilleuse, ancienne paroisse réunie à Dampicrre-sur-Blévy, cant°p de Senonches (E.-et-L ), 324.

Fillay, Louis, écr, in»re d'hôtel do la maison de Vendôme, 201.

Flandre, Robort do FI., sire de Cassel, 44, n. 2.

Flcmenche, Jehan, 230.

Fteurière (la), fief hursal nu Mage, 15, 150. 102,173, 170, 180,201.

Florent infère (la), tuilerie au Mage, 15, 178, 102, 321.

Folie (la), nièce de terre au Mage, 70, 200.

Fongy, fief de Jehan Auvé, 47, 201.

Fontaines, fief a Fontaincs-les-Bassets, et»" de Trun, Orne, 00.

Fontaine-Livray, au Mago, 87, 259. V. Folio.

Fontaine-Simon,enc c«on do la Loupe, E.-ct-Loir, 121.

Fonte (étang de la), au Mage, 17.

Fonte (la), haut fourneau à Tourouvre, 145.

Fontcvrault (abbaye de), Maine-etLoire, arr» et cll"> de Saumur, 100, 107, 200,300 ; — Ordre de F., 301.

Fonteuay (de), Jean-René, sr do la Cluttcllenie et de la Perrière, 50 ; - Louis-René, ch^r de S«-Louis, 50; •— Louis-René, s« de St-llilaire, 04, 70, 224, 233, 272.

Fontenay-Vozot, sgr de Maison-Maugis, 304.

Forestier, instituteur au Mage, 120.

Forge (étang de la), au Mago, 10, 130; — Moulin, 15, 131, 130, 140, 101, 171,170, 180.281,285.

Forge (la) ou Mesieray, moulin a bled à lloissy-Maugis, 282, 283.

Forstmnerie ou Forsenncrie, a Montiez, 134, 137, 200, 207.

Fortier, Jacques, curé du Mage, 82, 208.

Fortin-Ernanlt, sr de la ChapelleFortin, 325.

Forts fies), branche de la famille Lu Pelletier do Rosambo,50;— Vente des Forts, 101.

Fotsail nu Mage, 15, 80.

Fossard, Joseph, huissier A Feillet et à Longny. 221. 254, 255.

Fosse (la), pièce cln terre au Mage, 218.

Fosse (la), fief à Uoissy-Maugis, 200.

Foncaudière (la), G«fo et pfc, fief A Uoissy-Maugis, 209.


TABLK ONOMASTIQUE.

343

Foucault, '' Moutiers, 98. Foucault, A la Faudière, 98. Foucault, cultivât, A rÀllemandièrc,

-180. Foucault, agi n»' au Mage, 83, 224,

227. Foucault, André, A Maison-Maugis,

227. Foucault, Casimir, trét>"r de Fab. au

M., 99, 202. Foucault, Charles, adj«, labr à la

Garde (1709), 28, 208, 319. Foucault, Charles, trésor de Fab. au

M., 39, 100. Foucault, Charles, 114, 231, 230. Foucault, Cosme, 211. Foucault, Etienne, à S'-Jean des Murgers,

Murgers, Foucault, François, tres'i"" de Fab. au

M., 100,319. Foucault, François, 227. Foucault, Jacques, 250. Foucault, Jeanne, en. d'André Guibert,

Guibert, 120, 209, 321 Foucault, Louis, charron, très'0"" de

Fab. à Hoissy-Maugis, 314. Foucault, Marie-Anne, 138. Foucault, Matry ou Mathurin, 160,

210, 223. Foucault, Mathurin, cordonnier A

Moutiers, 131, 2C0. Fouchais de la Fauchcric (de), Louis*

François, 01, 227. Fourlièrc (lu), au Mage, 15, 35, 39,

129, 130, 132, 102, 101, 180, 210,

271, 280; — Ligne, 101 ; — Vente,

191. Foussard et Fossard, moulin, chemin du Mage au moulin Foussard,

101,210,221. Fouttier. journalier, 177. France (Robert de), fils de Louis Le

Gros, 40. François, Gabriel-Sébastien, curé du

Mage, député du clergé en 1789,

curé de N.-D. d'Alençon au retour

do l'exil, 30, 81, 82, 88, 90, 124,

125, 222, 228, 238, 315, 319. Fresnc (/e>, nu Mago, 38. Ftrsne (château du), pies Baugé,

Mjine-ct-Lolre, 291. Fresmuo (la), fief des Auvé, 47,250. Fret (abbé). Iiist. percheron, 50. Frétigny, Frctcino, c"*"-, c^n doThyion.

doThyion. 41, 42. Frctle (»'.i), A S»-Victor-de-Réno, résidenec

résidenec Gruel, 50, 149, 257,

201; - Château, 51; - Forge,

145, 305 Î - Fonderie, 300; —

Ligne de la F. nu Mage, 191. Frculemonl, à Moutiers, 210.

Fri<ches du Boulay, terre au Mage,

215. Froger (dite), iiis'rice au Mage, 120.

G

Gaco do Villcpierreuse, 287.

Gadeau, Sébastien, curé assermenté 11 l«r maire du Mage. 28, 82.

Gadois, Germain, marteleur A la forge de Handonnai, 271.

Gaignêf fief A Hoissy-Maugis, 299.

Caillou, forge A Handonnai, 145.

Galaisiérc (m1* de la), Int» de Lorraine, 145.

Galard (m'» de), Louis RaymondCharles, 180.

Galloys du Val, s' de Monlulé, 61, 270.

Garde (/a), ferme au Mage, 15, 129, 130,137, 158, 179, 180, 188, 209, 258,285.

Garenne (de la), famille. 01.

Garenne (de la), Jacqueline, ép. de Galloys du Val. 61, 270; - Jehan, s' de la Rriôre, Gl ; — Marguerite, ép. de Jehan du Grenier, 61 ;

— Marie, ép. de Jacques , 61,

271.

Garnier, Nicolas, manoeuvre, 71,205.

Carreau, Jehan, s? du Rois des Touches, bailli de Feillet, 69, 210.

Gastel (de), Anne, 01, 102, 250 ; — Jacqueline, 04.

Gamine (la), au Pas St-Lhomer, 04, n. 1.

Gaston de Vichéres, 217.

Gaubert, avocat, 103.

Catidi'i, Ambroise, s' de la Poterie, 151 ; — Henriette-Catherine, ép. de Alexandre-Julien Clément, 53, 00. 305; — Armes, 150.

Gaudin, Jean ; — Robert, son fils, 320.

Giiulart, Jean, sergt de la Hic Justico de Tourouvre, 70, 253, 204. 205.

Gauthier, Fortuné, charron au VieuxMoulin, 175.

Gautier, Léon, archi\isle paléographe, 320.

Gautier, charron nu Mage, consik" m»l, 172, 174,189.

Gnuvain. V. Dreux.

Uelimères. V. Vallées.

Gencay, Louise, 228.

Gctu'teris snlUcidiis (Genestiére), au Mage, 101.

Gciiestaii ou Ge>ieley> fief des Auvé, 47.291,290.

Genlîs(M'"c de), 117, n. 1.

GeolTrin (dame), 55, n. 1.

Geoffroy, irère do Guillaume II de Feillet, 41.


344 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Geoffroy, journalier au Mage, 174. <

Geoffroy. V. Longny et Beaumont. I

Germain, Pierre, journalier à Feillet ( (1748), 71. l

Germainvillc (de), greffier des do- I mairies A Chartres, 2G0.

Germond, Louis, intituf au Mage, 120, 127, 173,184,187. I

Gersant (sr de), 01. <

Gervais, journalier au Mage, 174.

Geslain, Louise, à Longny, 217. I

Gcslain, Robert, 282. I

Geslain, Robin, 203.

Giffart, Guillaume, gendre de Guil- < laums de Foyllet, 43, 289, 320; — Nicolas, idem. (

Gigan, vicaire du Mage. 80, 148. (

Gilbert, supr do Port-Royal des Champs, 107. (

Gillut, Philippe, dit la Vertu, 205.

Girard, vicaire A Longny, 08. (

Girard, François, propo au Pas-S«- ( Lliomer, 55. (

Giroult, Jean, gager, 00, procr de la Boite des Trépassas, 240. (

Godard. Charles, mJ A Feillet, 70, 133, 134, 202.203,204 ; - Claude, ( frère de Charles et de Joseph. 137, ( 203, 204 ; — Denys, boulanger A Feillet. 70,133,144, 202, 209 ; — ( Geneviève, dp. de Jean Basclt», ( 2G9; — Jean, nid. 70, 133, 144, ( 263, 200; — Joseph, trésorier au ( Mage, dt A Feillet, 70, 100, 134, < 230, 203, 201, 205, 260, bordager ( A Neuilly, 07, 207; - Michel, 133, 134. (

Godefroy (deï, c'o d'Estrades, m»' de ( France, 281.

Godefroy (de), Charles, chrr do S«- < Louis," 227; — Marie Jeanne, ép. de Alexandre Jacquet, sr de Malé- < table, 64,105,225 ; — Pierro-Abcl, HeuM de cavalerie au régi de Bour- ( bon, 225; — Rodolphe, sr do la Pelite-NoC, 07,120,130, 219,280; - Famille, 04. (

Goddé, Jean, aux Rayes, 38,121.101, ( 211. 271. (

Goddé. Pierre, lab. au Val-llardouin, 88,101, 211. (

Godet, Nicolas, A la Vlllcdieu, trésorier do Fab. au Mage, 100, 124, 221, 231.

Godet, Paul (m?r), cv. de Chartres, 113,154, 107, 280.

Godet, Pierre, fermier A Mesnil-Pot, trésorier de Fab. au Mage, 39,230, 249, 323.

Gohier. Emile, curé du Mage, 80, 192.

Gohon, Barbe, A Moutiers, 133, 262.

Gohot, cons'c auditeur A Rouen, 301.

Goislard (famille), 203.

Goislard, praticien, 218.

Goislard, Charlotte-Gabrielle, ép. de Michel-Louis do Suhard, 00, 98, 157, 208, 322.

Goislard, Françoise, v*o Jouvin, 243.

Goislard, Toussaint, notG A Longny, 220, 228, 240.. 207.

Gombault, curé du Mage, 79.

Gondrin (Anne de), ép. de Henri II d'Albret, 51.

Gonct, Louis, cons'<* m 8' au Mage, 148.

Got, vicaire du Mage, 81.

Gouaux René, au Mesle-s.-Sarlho, 101,225.

Goudxère (ruisseau de la), au Mage, 15,10. .

Gouhier, cuit. A la Gointinièrc, 178.

Gouhier, J., 310.

Gouhier, Maria et Marion, 38, ép. de Robin Vrau, 234, 240.

Goujet, Pierre, chanoine de l'Hôpital A Paris, 00.

Gouju, Marie, vv° Authon, 39, 247.

Gouju, Marie, ép. de Victor Membray, 00, 120, 121,217, 247.

Goulet, Florent, 281.

Goultetf c"o c<°n d'Ecouché, Orne, 00.

Goupil, Stc-Marie, propr., 191.

Gourde, fief des Auvray, 151.

Goussolo, Antoine, éc, 201.

Gouverneur, ancien maire de Nogcnt-le-Rotrou, liist. percheron, 40.

Graffigny (M"'c de), 64.

Grandmaison (sr de), syndic, 28. V. Huet.

Omnde'Pièce (la)t terre A l'Ardillère, 270.

Grandmond (de), famille. V. Suhard ; — Ordre do Gr., 50.

Gravclle, Louis, sr de la Moisière, bailli de Feillet, 00, 77, n. 1, 244, 261, 202.

Grcnet, 107, n. 1.

Grcnct, cuit. A la Douvcllcrie, 170.

Grenier do Valmorin (du), famille, G0.

Grenier (du), Charles, fils do François, 00: — Charles, s'doLaunay, 60; — François, s' de Valmorin, GO, 159; — Françoiso, 01 ; — Jacques, sr do l'Ardillèro, 61, 03, 215, 245, 270, 271,303; — JeanneFrançoise, 61: — Jehan, 61; — Margucritto, ép. do François du Grenier, 60; — Marguerittc, ép. do Louis Des Croix. 00, 01, 88, 03, 90, 214, 215, 219, 229, 245,


•TABLE ONOMASTIQUE.

345

270, 297, 324; — Marie-Anne, ép. 1» de François LcLasseurduLomboz Ci, 93; 2» de François do Fouchais, s 1" do la Faucherie, 159, 224, 220, 235,249,303 ; - Robert, s' de Boiscordc, 297; —Tanneguy, sr de Boiscorde, 59.

Grenier {le), terre à Clicmilly, 00, n. 2.

Grenier, Christophe, 221.

Grenier, Gilles, m 1' a Mahcru, 271.

Groignaux (de), ép. 1° do Jacques du Grenier, 01, 245; 2" du sr do Lomboz, 303.

Grossct, Pierre, proc a Longny, 171.

Gruel (de), famille, 37, 49, 113; — Armes, 149.

Gruel (de), Abel, sg' do Fcillct, 50, 52; — Alexandre, sgr de Feillet, 50, 321 ; — Claude, sgr de Feillet et la Frotte, 01, 158. 257,201,270, 321 ; — Guillaume, 49; — Jacques, fils de René I", 51 ; Jean*Baptiste, gouverneur de Chartres, 321 ?* — Louis-Ilenc-Hcnri, sgr de Feillet, s. diacre, abbé de la Frelto, trésorier de Fab. au Mage, 51, 05, 122, 155, 274, 275; — Margueritte- Anne -Louise, ép. de Jehan do la Garenne, 01 ; — Marie, fille do René I, 01 ; — Pierre, m'» de la Frettc, 50, 51, 201, 270, 321; — Rcnél, sgf do Feillet, c«c de Lonzac, 50, 52, 148, 258, 209, 270, 280, 282, 283, 285, 299, 321 ; — René H, sgr de Feillet, 51, 52, 77, 150: — Renée-Antoinette, viefc"* do Ribcrac, dame do Fcillct, 51, 52, 53 04, 78, 99, 113,154, 270, 277, 280, 281, 282, 304.

Guénégaud (de), Margueritte, ép. do Phébus d'Albret, 51,321.

Guérin, maire (1805), 28.

Guérin, journalier .Ma Haie-Quartier, 178.

Guérin, journalier au Vieux-Moulin, 475.

Guérin (d'ie), institutrice au Mage, 120.

Guérin (les), nu Mage. 210.

Guérin, Claude, sacristain. 71, 138,

230, 237, 238; — Claude, s' des Marais, 04, 229, 246, 302; — François, syndic du Mage, 28, 230.

231, 232, 321; — François, m«l à l'Ardillôro, 70, 03, 159, 220, 272; — François, s' de Si-Paul, 04, 259. 322; — François, trésorier do Fabrique au ^fage. 253, 323; — Georges, m«l nu Mage, sacristain, 71, 133, 202, 275; —

V S4rl«, V

Georges. nt'« à Rémalard, 223;

— Guillaume, fils do Jehan, 71, 144, 214; — Jacqueline, ép. de Pierre Adam, 39, 240, 302; — Jean, sr do la Vallée, proc' faI à Feillet, 04, 09, 229; — Jean, curé de Moutiers, 304 ; — Jean, consi'c m»i au Mage (f789), 319 ; — Jean, cons'lcr mai au Mage {i852), 148;

— Jeanne, ép. de Toussaint Chauvin, 247 ; — Jehan, domestique, trésorier de la Rotte des Trépassés au Mage, 144, 202, 214; - Louis, maire du Mage, 28; — Louis, meunier à la Forge, trésorier de Fabr. au Mage, 70,100, 123, 145, 238; — Louis, s' de la Briére, 04, 229, 240, 275, 302, 303 ; - Nicolas, 302; — Pierre, 247: — René, sr de Mesraimbert, trésorier de Fab. au Mage, 04, 70, 79,122,144, 102, 203, 220, 229, 250; - René, Dis do Georges, m<' au Mage, 203, 275.

Guérin de Salles, Jehan, curé du Mage, 70. 87, 90,152, 205.

Gucrinot, François, sergt à Feillet et Rémalard, 70. 254.

Guerottière (G«<> et Pte), au Mage, 15, 09, 159, 173, 177, 180, 201, 210, 215, 219, 272; — Croix de la G., 199.

Guillard, Louis (M*r), év. de Chartres, 121.

Guillard, pue a Chartres, 90, 311.

Guillaume, év. de Chalons, 41.

Guillaume de II les, 287.

Guillemctte. V. Vendôme.

Guillemin, Basticn, 38, 222.

Guillcmin, René, huissier a Feillet, 08, G9, 71,248, 249, 250, 251.

Guillin , Erncstine, rentière au Mage, 174.

Guinchard, tabellion a Rémalard, 210; — à Longny, 217, 203, 204, 281.

Guy, Charles, serg» royal à Feillet, 09,240, 247.

Guy. V. vaupilon.

Guyard, Marguerittc, ép. do Jacques de Suhard, 59.

Guyenne. V. Faudoas.

Il

Haie, Dainianne, ép. de Antoine

Bourgouin, 101,271. Haies (des), Guillaume. 289. Hallais, Jean, curé do Malélable, 80. Haltey, astronome, 78, n. I. Hamel (du), Margucrittc-Nicole, 215,

216.

24


34G MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Hamel (Mr du), 215.

llantonnièrc (/a), fief de François de Crochet, 240.

Hnrvisc. V. Montmorency.

Maton de la Goupillèrc, ingénieur, 191.

lluudcbou, moulin rel< de Feillct, 201.

Hauthout, Françoise, 5G.

Haut-Désiré, a Bizou,'fief de Claude de Blanchoin, 313.

llautepestre (/«), fief de Ambroise J. Clément, 313.

Haut-Von». Y. Voré.

Havard, agi-voyor A Longny, 35

Ihiycs (les), herbage au Mage, 270.

Hayes, cons»" 1 inal au Mage, 172, 173, 184,185, 180.

Hâves (des), Estienne, fils de Jacques, «297; — Jacques, 297.

Hayes (Louis), maréchal à Mou tiers, 271.

HaifeS'Quai'ticf, au Mage, 15, 30, ICI, 178, 227, 250.

IlflUVe (la) et iMUèfc, au Mage, 15, 01, 04, 03,101, 179,225, 245, 298, 303, 311.

Helvétius. Claude. figr de Hémalard, Yoré, Feillct, Blandé, Hrigcmont, Valloy, les Touches, la Mansonnière, Lumignv, 17, 37, 54, 113, 129. 130, 131, U5, -148, 204, 2G5, 275, 277, 283, 285, 280. 314, 317 ; — Geneviève-Adélaïde, fille «le Claude, en. de Henri. c««? d'Andlau, 50, 90, 221, 277; — Henriette, fille de Claude, 50; — Jean-Adrien, père de Claude, 54.

Ilennchonlf cli.-l. cto", arr. de l.orient, Morbihan, 320.

HemilH et VI. V. Angleterre.

Henri, rutt. a Fossail, 180.

Héraud, Antoine, s^dc Marigny, 08.

Héraud, Pierre, s' de Marigny, niro au Mage, 08, 130, 224, 229, 280; a némalard, 281.

Hérault, Jeanne, ft de Mathurin Foucault, 200.

UerbatjC'livunL métairie au Mage, 15, 130, 178.101.

llet'banc'miX'Uoeuf». terre nu Mage, 270.

Hérard. Y. Yilliera.

Héron, instf au Mage, 120.

Hervicu, Julien, sculpteur, 137, 148. Hervieu, prieur, cure de Monceaux, 80.

IlestUn-Voucautl) pièce de terre nu Mage, 2G2.

Hesniard, curé de la Madeleine-Bouvet, 80.

Heu i tau mont (de), sr et dame, 92.

Heurtebise, Jean, 217.

Hodierne, cp. de Hugues de Feillct, 105, n. 1, 324.

Uôtel-auX'Af/neaiix. au Mage, 15, 173, 177,180.

Hôtel-Marchand, au Mage, 15.

Hôtel-Moricc, au Mage, 15,177.

Iloudeboueh (fief de), 297.

Houssayc (de la), Benjamin-Nicolas, s' de Monteau et Dame-Mario, 227, 205.

Ilon8saijes (vente des), 191.

Huberson, François, 230

Hubert, Hené, vicaire du Mage, 80, 80, 237, 204.

Iluet, s' de la Ferlé-Bernard, 288.

lluct de Grandmaison, delà Boullaie, de la Faudière, famille, 37, 07, 92, 102, 220.

Iluvt, Catherine, 271.

lluct, Charles, sr de Grand maison, aide-fourrier de la duchesse d'Orléans, trésorier de Fab. au M., 59, 92, 99, 204. 219, 220, 224, 229, 247, 298. 303. 321 ; - Charles H, sr de Grandmaison, syndic du Mage, officier de la duchesse d'Orléans, 07, 101, 102 105, 305, 322 ;

— Charles, s' de la Boullaie, 08, 71, 249. 251, 323; - Charlotte, ép. de Michel de Suhard, 59, 07, 134, 101, 225, 283, 284,322; — Claude, tabellion à Feillct, 07, 222, 258 ; — Claude^ s' de la Faudière et de la Boullaie, trésor do F. nu M., 07, 08, 90, 203, 204, 220, 229, 240, 240, 303, 323 ; — Emery, s' de la Boullaie, 07, 203, 224 ; - Emery, frère de Charles de la Boullaie, 08, 249, 322 ; — Etienne, s' de la Boullaie, chirurgien a Nantes, 07, 92, 90,112, 114, 203,204.220, 229, 249. 259 ; — Etienne, ofî«cr d0 la Dauphine, s' de la Hélièrc, 215, 208, 3*2 ; — Etienne, mJ A Longny. 253; — François, s' de la Boullaie, 230; — François, m«l n Longny, 253; — François, fils d'Emery, sr de Grandmaison, 203,

— Gaston, s' de Grandmaison et de la Hélièrc, 07, 00, 101, 108, 225, 283, 322 ; — Jean, sr de la Garenne, proC fis»! a Feillct, 07, 117, 233. 298, 322; — Jean, s' do la Boullaie, iiv' a Longny et à Chartres. 08, 04, 98,255 ; - JAIII, s"" de la I'oinmeraye. 285 ; — Jean, pire, curé de la Chapelle- Montllgeon, 274; — JcanBapl.-Gaston officier de la Dauphine, résld» à Mouticrs,


TABLE ONOMASTIQUE.

347

305; — Judith, ci» de Rodolphe de Godefroy, filles de Charles 1,07, 322; — Madeleine de la Boullaio, cp. de Charles Chappe.G8;— Marie, soeur de Catherine,271 ; — Michel, curé du Mage, 78, 70,00.105,220, 224, 235, 260, 301; — Nicolas, m* a Tourouvrc, GÔ, 230, 253, 254.

Hugo, Victor, poëte, VII.

Hugues et Hugo. V. Keillet et Beau* voir.

Hui»ne% Iluiyne, rivière, 17, 207.

Hureau, Louis, fils de Loys, 214 ; — Loys, tabellion a Feillet et A liénialard, 09, 202, 203, 212, 218, 210, 223.

Igê, ce, cton de Belléine, Orne, 49.

Innocent III, papp, 104, n. I.

Irey (Si-Picire d'). p*»e, c'o" de Laigle,

Laigle, 211. Isle (de 1'), Hullazar, manoeuvre, 70,

88, 90, MO, 102, 213, 250. Italie (campagne d'), 57.

J Jacquet, Robert-Alexandre, s' do Maletahle,

Maletahle, à Bclléme, 01,

105, 225, 250, 202, 260. Jaillc (M'»e de la), 304. Jehanne, ép. de Jehan Flemcnche,

239. Jcnçav, alias Gençay, f;iinille, 217. Jençay, Eloi. 247, '219, 253. Jérusalem, Hospitaliers de J. ou Confrérie de S» Jehan de J., 102, 103,

20C; - Religieux de J.. 288. Joannet, Kmery, trés'c do Kab. au

Mage, 100. 228 ; m-l à Longny, 105,

255, 247, 2i8. Joannet, Pierre, lrês'^r do Kab. au

Mage, labr, 100, 130, 220, 228,

280, 319. Johannct, Claude, à la Pannctièrc,

102. Johannet, Marie, f" Goddé, 90, 102,

210, 227, 245,240, 250. Johannet, fc Bou\et, 251. Josset, Armandino, prop'rc au Mage,

174. Jouin, Louis, curé deNeullly-s.-Eurc,

70. Jourdan, nul d'ornements a Chartres.

238. Jouvct, ntro à Breloncelles, 80. Jouvin, cuit, a la Fcrrcttc, (77. Jouvin, propre au Mage, 174. Jouvin, Pierre, 203. Jouvin, René, au Mage, 08. Jouvin, Sébastien, propre ô Marlmberl,

Marlmberl,

Jouy (de), Louis-François, jurisconsulte, 113.

Joyeuse (Loyse de), vv<> de Loys de Bourbon, 47.

Julien, cuit, à la Cointiniére, 178.

Jusseaume. René, curé du Mage, 01, 05, 77, 78, 87, 132. 150, 210, 229, 235, 244, 240, 257, 258, 259, 270, 274, 280, 303, 307, 323.

K Kubylie (campagne de), 57.

L

Lacroix, couvreur a Mortagnc. 237.

Laigneau, tabellion a Rémalard, 222, 223.

Laigneau, Elisabeth, ép. de Pierre Arnoulin, à l'Ardillére, 39, 159, 251.

Laigneau, Nicolas, serg» roy«l à Feillet, tréste' de Fab. au Mage, 09, 92, 220, 224, 248, 219.

Laigneau, Robert, tabellion à Feillet, 09; avt à Feillet, 159, 218.

Loi m 1, Guillaume, prieur de Mondovillc. 297, 325.

Laize (ruisseau), au Mage, 103.

Lalizet, curé du Tourouvre, 80.

Lillemant (Louis-François), ch"", c«c de Levigncn. lut» de Justice, Police et Finance de la Généralité d'Alençon, 55, not., 233.

Lambert, François, apothicaire a Nogent-le-R., 298.

Lamblin, marglKr au Mage, 85, 08.

Lamblin, cuit, à la Haie-Quartier, 178.

I.amblon\ c»c, ci°» de la Fertc-Vi« dame, E.-ct-Loir ; — Godefroy de L.,325.

Lancelin, au Tertre-Douthicr, cuit., 180.

landais, vicairo du Mage, 80, 125.

LandC'S.-tiurc (/a), c% cton de Longny, Orne, 15, 24, 25. 32, 80, 211, 213,300.307, 310, 311 ; - Guillaume du la L., 320.

landes (la), bordage au Mage, 130, 158, 280; — Pelite$-Lamlcit 15, 38, 202 ; — Les L., pré u la Gué* rottlere, 201, 251 ; — Pièce do terre à l'Ardillére, 270.

Landois, François, vicairo du Mage, 80, 210.

Languit do Boisfcvrler (de), Gabriel, 52.

Langlois, journalier au Ht-Chéne, 175.

La Rue, Louis,archidiacre de Dreux, docteur en Sorbonne, 51, 274.


348

MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Lasscur do Lomboz (le), Anthoinc, &r du o Lombot », 303 ; — François, 01, 03, 224, 229.

Launay, a Rémalard, 60.

Launay (de), Marguerittc, fille de Pierre, 215; — Pierre, m>rc chirurgien, 215, 216.

Launay, journalier à St-Thomas, 179.

Lavardin, cne,cton de Montoire, Loiret-Clicr, 47, 281, 295.

kivcrdy, m»'o avi, 103.

Lavesnicr, Loup, 130, 280.

Lavic, François, au Mage, 98.

La Vie, Françoise, ép.-de François do Samay, 282.

Lavie, Frédéric, trés'<* de Fab. au M., 101.

Lean, François, très'" do Fab. au MM 99, 220.

Lcbailly, vicaire du Mage, 81, 237.

Lcbel, prof, de rhétorique au Séminaire de Nogcnt-le-R., 157.

Lcbouc, Etienne, trésor de Fab. au M., 100, 231, 237.

Lcbouc, Germain, à la llillicre, 39.

Le Bouvier, p»ro, rcsid» au Mage, 80, 213

Le Chandelier, greffier, 300.

Le Chapelain, curé de la Vcntrouzc, 104,300,307,310,311.

Lo Choisnc, Jacques, curé de Brotz, lOi, 300, 307. 310, 311.

Leclcrc, curé do la Cambc, déimtc en 1789, 81.

Le Comte, Barthélémy, s'des Landes, 50, not. 1, 158.

Lccomte, curé do Dorceau, 80.

Lccomtc, régisseur à Voré. 170,180.

Le Court, Hobcrt, garde des sceaux à Mortagne, 43, 289.

Lecouturier, avoué à Argentan, 180.

Le Feburo, Jeanne, religieuse Clarisso a Mortagne, 269.

Le Feburc, Rigobcrt, proc»" ù la Cour de Paris, 104.

Lefebvre, ZoG, ép. do Ch.-François Chauchcprat, 148.

Lo Fèvro, proo.r, 310.

Lefevre, architecte A Paris, 126.

Lcfèvre (V*«J d'un prolesseur du ConBerlue do musique), 180.

Le Fleurie!, curé do Marchainvillc, 10i, 107, 300, 307, 310.

Lefort, journalier à la Douvellcric,175.

Lcfort, cantonnier ti Volizé, 170.

Le Fournicr, Hegnault, 326.

LegendredeBoiscomptcux,Alexandre, officr, 02 : — Marie-Charles, ép. de J.-B.-Michol de Beaussc, 62 ; — do Chavannea, Charles-Augustin, gardo royal, 62.

Lcgout, journalier au H«-Chône, 175. Lcgrand, journalier au Vieux-Moulin,

175. Lcgrand, bûcheron à l'Hôtel-auxAgneaux,

l'Hôtel-auxAgneaux, Le Hault, Jean, 239. Le Hérier, Margucritte, ép. 1° de

Robert Laigneau, 2" de François

Villettc, 88, 96, 159, 215, 227,245,

248. Lojeune, Guillaume, maréchal à Feillet,

Feillet, 201. Lejeune, Jacques, trésiiv de Fab. au

M., 100,161,220, 228, 237. Lejeune, Michel, trésor de Fab. au

M., 61, 97, 98, 100, 114, 226, 228,

231,254,255,319. Leicuno, Pierre, 226. Lelarge, vicaire de Digny, 80. Lclargc, cuit, a Montcgu, 178. Marge, François, trés'c de Fab. au

M. (1857), 101. Lelarge, François, domestique, 91,

not. 1, 117,138. Lelarge, Jean, manoeuvre aux Cointinfêres,

Cointinfêres, 90,140, 101, 210. Lelarge, Jehan, c du Mage, 30, 47,

152, 250, 321. Lclargc, Pierre, s' des Vauxgoins,

conslic du duc de Vendôme, bailli

de Feillct, 68, 69, 92, 220, 224,

248,249; — Juge de la baronniede

Longny, vicomte do Rémalard, 305. Lcmaire, André, 307. Le Mée, Etienne-Vincent, consll«r au

Pcni de Paris, snr do Feillct, 52,

120,153, 270, 277. Lo Mesnagcr, Pierre, fondeur ï Longny, 306, Lo Moyne (m'rc), 107. Lens (de), Henriette-Catherine, ép.

de Ambroisc Gaudin, 151. Lo Pesant, Adrien, curé de la Lande,

80, 114,300,307,310,311. Lo Riche, Gilles, vie. au Mage. 30i. LoRicher, 80.

Leroux, Gilles, m 1' à Longny, 217. Leroux, Joseph, curé du Mage, 80,

«40, 151,173, 192,198. Leroux, Louis, nv' a Longny, 217. Leroux, Margucritte, 261. Leroux, Michel, nofe à Mortagne,

282. Leroux, Pierre, s? de Marigny, 68,

9i, 305, 323. Leroux, Salomé, op. de Denys Godard, 202. Le Roy, député de Mortagne en 1789,

316, not. 1. Le Roy, Gicffroy, ballilf de Montfort,

289.


TABLE ONOMASTIQUE.

349

Le Roy, Henri, prieur curé de Longny, 78, 210. Le Roy, Jacques, s' du Maupas,

bailli de Feillet, GO, 250, 251, 252. Leroy, marguiller au Mage, 85. Leroy, Margueritte, prop'ro au Noyer,

176. Le Roy, Nicolas, sr de Loisonnièrc,

bailli de Longni, 245. Leroy, Rosalie, cuit, au Noyer, 170. Le Saulnicr, huissier a Rouen, 100,

299, 300, 301. Lescot, Jacques, év. de Chartres, 149.

280. Lctucq (abbé), naturaliste, aumônier

des P'e* S» des Pauvres à Aiençon,

secrétaire de lu Société historique

do l'Orne, 170,171. Lctellier, Jeanno, ép. de Germain

Lcbouc, 39. Lo Vaillant, Jehan, s' des Landes,

proc à Rémalard, 158, 202, 209,

210, 222, 223. Levéque, journalier au ÎB-Chône, 175. Levcsquc, prieur curé do Longny,

79. Lcvrauderie (la), au Mage, 15, 100,

208, 218. L'Hermior, Jacques, bailli do Rémalard, 291. Lheureux, Michel, 262. LhôniC'Chamondot, cn<?, cio« de Lon«ny,

Lon«ny, L'iluillier, Jean, procr à Rémalard,

201. Ligniville (de), Anne-Catherine, ci).

do Claude Helvétius, 51, 56, 134;

— Famille, 64, not. 1. Limoges; — Marie de L., ép. de

Artus II.

ÎÂnandière (la), 43, 289.

Lizct, Jehan, huissier a Feillet, G9, 212, 224.

Lisicux (route de), à Chartres, 200.

Loche, Louis, trésicr de Fab. au M., 04, 09, 235.

Loiïrodus du Dun, 287.

Loge (/a), nu Mage. 16, 179; — Les G^-Logcs, 15, 160.

Loisé, p»e do la ville de Mortagno, Orne; — Charité do L., 52.

Loiselcur, sr des Augeretz, procr fiscal, tabellion n Moutiers, 201, 240.

Loisonnièrc..., 245.

Longny, ch.-l. do c«"n, Orne, 1 i, 10, 10; - Charité, 62. 78; - Conférence, 22; — Hôtel-Dieu, 123,232;

— Foires, 144; — Gendarmerie, 31 ; — Doyenné, 23 : — Bureau do poste, 32, 37 ; — Eglise, 207, 208:

— N.-D. do Pitié, 213 ; - Halles,

230 ; — Seigneurie, 232; — Baronie, 53; — Fabrique, archives, 290; — Rue de la Chaussée, de la Maté, 253 ; — Ruisseau de L. au Mage, 101 ; — Forge, 305. V. Beaumont; — Route do L. au Mage, 310; — Geoffroy de L., 287; — Nicolas, sire do L.,45, not. 2.

Longucreau, n^o à Chartres, 281, 282.

Longvilliers pour Nonvilliers, co, et™ de Thyron, E.-et-Loir, 326.

Lonnd, château à Igé, 49.

Lonzac, 50, 51, 52, 251, 257, 258, 259; — Ligne do L. 101.

Lorieux, François, 39,138, 273.

Lormeau, au Boulai, 177.

Lormier, Françoise, ép. do Jean Blanche, 272.

Lorlie, Claude, 114, 231, 234.

Loubert (de), Antoinette, c'c«e do Franclieu, 90 ; — De Martainville, Marie-Charlotte-Antoinette, ép. do Alexandre Leçcndre de Chavanncs, 62; — Marie-Charlotte, ép. do J.-B. de Beausse, 62; — Robert, sr do Martainville et Pcrçay, 62.

Louis le Gros, roi do France, 46, not. 1.

Louis X1H, r. de France, 131.

Louis XIV, r. de France, 131, 151.

Louis XV, 300.

Louis-Philippe, r. do France (règne de), 74.

Loupe (la), ch.-l. ci™, E.-et-Loir (tramway de la L. a Mortogne), 200.

Loustanncau, Nicole-Elisabeth, ép. de Jacquet, sr de Malétable, 267.

Louveau, cuit, au H»-Voré. 179.

Lucliève, château û Mouficent, 04, 219.

Lucrièrc (la), métairie, 43, 200.

Luigny, cn<\ c«on d'Authon, E.-etLoir, 03, 227.

Lumigny, fief d'Hclvétius, eno, do" do Rozai-en-Bric, arr» de Coulommiers; Scinc-et-Marno, 204.

Limas, ch.-l. ci»", arr. Lodôvc, Hérault, 322.

Luncau, vicaito au Mngc, 86, 237, 238.

Lunois, sr du Perche et du Coudrai ;

- Famille, 55,146.

Lunois, Alexandre, 06; — AlexandreJoseph, artiste peintre a Paris, 65 ;

— Alexandre-Miche), avocat à Nogcnt-le-R., 66, 133, 260 ; — AnnePerrinnc, v*o Rousseville, inde a Longny, 66, 267; — François, 225; — Louis, 319; — Margue-


350

MEMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

ritte-Perrinne, 00, 266 ; — Marin, 05, 257 ; — Michel-Pierre, cons'lcr du Roy, receveur des Gabelles à Nogent-le-R., 60, 220, 203. 200, 207, 268 ; - Pierre, s' du Perche, ni™ et procr fiscal à Feillct, très'" de Fab., homme d'affaires d'Antoinetto de Gruel, 66, 02, 100, 101, 102,105, 205, 217, 220, 224, 229, 230, 235, 248, 240, 263, 272, 281 ; — Pierro, bourgeois do Chartres, 00. 60, 157 ; — Renée, tanto d'Alexandre Michel, 133. 200; — René-Pierre, s' du Couuray, greffier à Feillet et à Longny, 00, 08, 230,201.

Lussault (do et du), capno â Rémalard, 47.

M

Macé Le , fermier à Luerière, 43,

200.

Mac-Mahon (npl de), 57.

Madelaine, propre A Volizc, consliir ni"i au M. flOOl), 172, 170, 184.

Madelaine, Albert, cuit, âl'Ardillôie, 177.

Madelaine, Chartes, cons'lcr m<ii nu M. (1852). 148.

Madelaine, Françoise, propirc au Doulai, 177.

Madelaine, Jérôme, maçon au H>- Chêne, 175.

Madelaine, Louis, 307.

Madeleine, Louis, au Mage, 82.

Madeleine et Magdelci'ne-Bouvet, c»«\ don do Rémalard, 35, 80, 118,228.

Magdclaine, Pierre, vicaire du Mage, 303.

Mage (te), c"<?, d°n de Longny ; — Mag, Magium, Mègntm (le Môge), Mèga, Maiagium, Manasgium, 12, 13 et suivantes ; — Dourg du M., 183 ; — Si-Germain du M., 200, 230,300,307: - Moulin du M., 10, 38, 131,158, 202, 250,285 (actuellement lo Vieux-Moulin); — Chemin du M. au Moulin Fossard, 210; - ld.au Pont-Riboust, 150, 250: - Id. A Volhsé, 150; - Id. à lîlzou. 257, 259, 208; - Id. n Malson-Maugis, 100 ; — S> Germain de Paris patron du M., 324.

Magni, chA. c^n, arr« do Mantes, Selnc-ct-Oiso ; — Cimetière de M., 107.

Mahaut ou Matille. V. Feillet.

Mahérn, c«><\ ci»« de Moulins-laMarc ho, 271.

Maheu, menuisier au Mage, 174.

Maheu, Louise, journaliôro A la Douvellerie, 175.

Maignan, Claude, curé de Moulicent,

303. Maillard, au M. (1789), 310. Maillard, Kticnne. trs'" de Fab. au

M. (1642), 202, 323. Maine (Gouv^t gai du), 30, 43, 200 ;

— Province, 289 Maisoncellcs, A Ûoissy-Maugis, 299,

304. Maison-Maugis, c«, c'on do Rémalard;

Rémalard; Moulin de M.-Maugis.

Mosagium Molcndinum, 41, 160,

246; - Sgr de M.-Maugis,' 298. Mnladrcric, au Mage (champ de la),

122, 258, 272, 275. Maldtable, c»o, c'°n de Longny, 80,

207. Maleti Coqiti Guillclmi (Guillaume

Malet, servant de Nogent), 24. Malherbe (de), Jean-Antoine, abbé de

Tyron, 131, 280. Maluou (V de), vicaire au Mage, 231. Mambray, tabellion A Longny, Ï02. Manier, Alexandre, m* a Courdcvéque,

Courdcvéque, Manou, c"«\ c«u" do la Loupe, E. etLoir,

etLoir, 323: — Guillaumo do

Feillet, s' do Manou, 40, 325 ; —

Jean, son fils, 325; — Simon de

Mcnou, 325. Manrcau, n Longny, 224. Manrcau. François, olP" au grenier • A sel de Rémalard et Morlagnc, 70,

224. Mansonnihe(la), a liellou-s.-ltuisne,

fief dllelvétius, 204. Mantes-s. Seine (Seine-et Oise), 03. Manuel (d"c), 215. Maqucline, fief de Lallemant de Levignen,

Levignen, Marais, herbage a Feillet, 200. Marchainville, c»°, c««n do Longny,

104,138,300,307,310,311. Marchand, éditeur A Olois. 12. Marchand, gardo A Feillet, 178. Marchand, cuit, nu bourg. 174. Marchand, Joseph, curé assermenté

du Mage, 83 ; do Hrctonccllcs, 323. Marcore (de), Pierre, 287. Marcy, Jules, trési" de Fab. au M.,

cuit, a la Loge, 101,170. Marcy, Victorien, A rArdillèro, 172,

177. Mare (la), pièce do terro A l'Ardll*

1ère, 270. Mareau, Jean, 252. Maroau, Marie-Françoise, ft Mirbeau,

252. Maréchal, cul»., 173. Maréchal, Louis«Michel-René, journalier a Feillet, 203, 207, 208.


TAfcLK ONOMASTIQUE.

354

Maréchal, Pierre (v*o), 268. Marennes. fief d'Henri II d'Albret,

51, ch.-i. arr», Charente-Inf Marcscol, pr»r«, 224. Marguerie (do), Françoise, ép. de

Tnnneguy du Grenier, 59. Marie. V. Limoges et Oranges. Marmoutiers, co de S'-Hadepondc,

cion de Tours, Indre et-Loire, 325 ;

— Cartulairo de M., 24, 41. 42. Marollcs, fief de Gilles Auvé. 47,250 ;

— Probablement Marolles-!esBraux (Sarthe).

Marollcs, Marie, ép. de Jean Heurtebise, 88, 212.

Marre-du-fouis (vente de la), au Mage, 491.

Marron (sgr de), 295.

Mars (Noël), bénédictin, 12.

Martainville, ce, c» 0" de Bcuzevillc, Eure, G2. V. Loubert.

Marligné-Ferchaud, c"? c»°n de Béliers, arr. de Vitré, llle-et-Villaine.

Martin, journalier au Il'-Ghéne, 175.

Mas-Latrie (c«e de), archiviste paléographe, 45.

Massard, Jacqueline, ép. de Nicolas Muet, 253, 254.

Massot, Pierre, curé de Boissy-Maugis, 304, 305.

Mattancourt (de), archidiacre de Dreux, 235.

Miujaslel ou Montyastrau, château féodal à Geton ; — Simon de M., écr, 43. 290.

Maugcr, Emilie, cuit, au Boulay, 177.

Maurepas (Milon de), 325.

Mauves, eno, c»«»> de Mortagne, 49.

Mazarin (cardinal), 51.

Meaucè, cn«, c»°n do la Loupe, E.-ctLoir, 04, n. 1.

Médoc (régiment de), G2.

Melin, n'ro ft Paris, 53, 277.

Mellay (de), Nivelles, 287; eno do Viabon, E.-et-Loir.

Membre et Maimbray, Victor, 39. 217, 247.

Ménager, Louis, menuisier, 237.

Me^s •Z.oiV, ch.«l. c»°", n|.|-i de Blols, Loir-et-Cher, 209.

Mercier, cuit, nu Mage, 174.

Mercier, curé de Boissy-Maugis, 80.

Mercier, vicaire g»l dAuxcrre, 80;

— Alexandre-Charles, ex-officier, 80; — Charles-Alexandre, curé du Mage, 80, 90, 221, 230, 231 ; - MarieJcanne*Gharlolte, 81.

Merry, cm*, ci™ de Trun, Orne, 00 Mealuy, Mahie-et Loir. 320. Mesle-s. Sutlhe, cti.-l. c«o«, Orne, 161.

Meslerat/, moulin à Boissy-Maugis,

131, 2»l, 282, 283, 299. Mesnil (le), au Mage. 10, 178. Mcsnil(le), à Boissy Maugis, 282,299. Mcsnil-Chevreuit (le\ terre à Boissy,

45. V. Chevreuil, 45 Mesnil-Duratid, en», c'°n de Livarot,

Calvados, 81. Mesnit-l'ot {le), au Mage, fief roi» de

Feillet, 10, 38, 39, 48, 159, 105,

178,188, 225, 240, 249, 298, 327. Mcsml S^-Croix, p*«* réunie a Survie, c»on d'Exmcs, Orne. Mesnits (les), cn«, c'<>n de Longny,

Orne, 107, 242. Mesraimbert et Marimbert. au Mage.

15, 10, 159, 102, 170. Motion, Pierre, i Laigle, 98. Meunier, prop»" a la Couplerie, 177. Mexique (expédition du), 57. Michau de Montblin (Albertine), ép.

d'Armand - Gustave d'Orglandes ,

58. Michel (S<), ingénieur géographe, 82. Michel, fondeur de cloches, 237. Michelet et Michcllet, Françoise, v»«

de Jacques Brissard, 298. Mignon Si-André des Arcs. V. Paris. Migraine, Françoise, ép. de Georges

Philippe, 201. Migraine, Jean, au Mage, 39, 212. Migraine, Pierre, 307. Miles d'illicrs, év. de Chartres, 125. Millet, journalier au ll'-Cliéne, 175. Millet, cuit, aux Cliaintrcs, 179. Millet, Marie, journalière au M., 174. Milly, ch.-l. de c»(n, arr. d'Etampcs,

Seine et Oise, (château de), 325. Minières (bois des), A llémalard, 434,

284. MiocentetMios»ens,havonio (i'ihnrill

d'Albret, 51. Mirheau, Jacques, m* 1, 252. Mirbeau, Lcjeunc, à Moutiers, 117. Molière (la), au Mage, 10, 24, 159,

101. Mombrond (de), François, v'c d'Aunay,

d'Aunay, 201. Monceaux, c*, c»on de Longny, 51,

52, 225; — Perception do M., 29,

80; — Chemin de M. a llémalard,

314. Shnlagriet, fief d'Antoine d'Aydie,

52,150, 200; ch.-l. don, arrt Hiberac,

Hiberac, hlontaiyu, résidence dus Suhard, au

Mage, 10, 37, 60, 432, 106, 473.

478, 480, 298; ~ Chemin de M. k

llémalard, 448, 283 Montulgu, Gabriel, maire du Mage,

28.


Ô52 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEtLLËf.

Mont-Arou (N.-D. de), église p*lalodo Mouticrs, dédiée A la Stc Vierge et construite sur le versant sud du Mont-Arou, 200.

Monleau, p»»e de Dame-Marie.

Montégu, syndic au Mage. 319, 321 ;

— Eure, 227, 205.

Monl faucon, en Anjou, cli.-l. c'°n, arrt de Cholet, Maine-et-Loire, 289.

Montfort (de), Eléonoro.én. de Jean V de Montoire, fille de Philippe de M., 45; — Robert de M., 287.

Montgommery (comte de), cn«, cto" do Lisicux, Calvados, 53, 151.

Monthulé, fier de Galloys du Val, 01, 290.

Monthulé, cons'lcr gai (|c Longny, 172.

Monthulé, cantonnier au Mage, 174.

Montigny (le Chartif), c»e ct°" de Thyron, E.-et-Loir, 289, 320.

Montmartcl (de), Paris, banquier du roi, 92.

Montmorency, ch.-l. ci»". Seinc-etOise ; — Harvisc de M., ép. de Jacques de Chatcaugonthier: — Mathieu, connétable de M., 44.

Montoire, ch.-l. ct°», Loir-et-Cher;

— Chiltellenie, 290; — Jean do Montoire, ci» do Vendôme, 43 ; — Jean V de M., 45.

Montpellier, ch.-l. dépt Hérault, 322. Montsoreau, comté rel» de Jean du

Boucher, 49. Montulé (moulin de), 105, n. 1. Morand, Robert, vitrier A Longny,

140. Morandière (la), A Boissy-Maugis,

211. Morcau, Guillaume, A Dizou, 131,

280. Moreri, historien, 325. Mnrice (dom), bénédictin historien,

289. Mortagne. ch.-l. arrondi, Orne, 27 ;

— Balllogc, 25, 300 ; — Election, 29, 34, 371 - Châteilenio, 43 ; - District, 82; — Siègo royal, 107;

— Ville et château. 254 ; - S.-Préfecturo, 314 ; —S. -Inspection, 172 ;

N«w-Dn>c de Mortagno, 08; — Sic-Clair*, 209; — P«a St-Jean, 230; — Toussaint (chapitre de), 45; — Collégiale de T., 09, 222, 282, 298, 314: — Chanoines de T., 289; — Hypothèques de M., 94, 255.

Mortagne, en Vendée, 290 ; — Mortayne-s.-Sèvre, ch.-l. c» ", arrt fo Roche-s.-Yon.

Moi'tfontaine, fier de la famille Auvray, 50.

Mortout, château A Mauves, 49.

Motho (Conrard de la), 287.

Molle [la), fief de Jean do Barville, A Bellou-s.-Hui8nc, 297.

Motle-Rouge (la), haut-fourneau A Normande], canton de Tourouvre, Orne, 145.

Mottc-d'Yvct'sayych\[c\\cmcà. LhômeGhamondot, ct°" de Longny. 253.

Moucheron (de), A Longny, 172.

Mouchetière (la) et Moussctière, A Boissy-Maugis, 299.

Moulhard, c», c«o« de Brou, E.-etLoir, 227.

Moulicent. c"c, c'a" do Longny, 52, 02, 80, 213.

Moulière (la), pièce do terre A l'Ardillèrc, 270.

Moulin-llenault, haut-fourneau disparu A la Madeleine-Bouvet, 143, 145; 148,238.

Moulin (le Vieux), au Mage, 10,175.

Moulins-la-Marche, ch.-l. c»°n, Orne, 221.

Moussard, journalier au Bouluy, 177.

Moutiers, c"«, c«o« de Rémalard, 305;

— Bois de M., 15; — Baronnie, 24; — Bureau de poste, 32; — Charité, 52; — Bourg, 00; — Prieuré, 105; — Fabrique, 213;

— N.-D. do Mont-Arou A M., 200; -- Prieur, 288; — Chemin de M. A Longny, 200.

Moutiers, épicier au Mage, 174.

Mouticrs de Mainville, év. de Chartres, 89,124.

Mouton, cuit. A Volizé, 170.

Mullard, François, uirc A St-Juliens.-Sarthe, 225.

Mun (c'« Albert de), orateur catholique, 58, 131.

Munich, en Bavière (ordre de S<<?- Anne do), 58.

N

Nalgeon, philosophe de l'école Voilairienne, 55, n. 1.

Nantes, ch.-l. dépt Loire-Inférieure ;

— Fosse do N., 07, 204 ; — S»- NicolaB, p»w, 17, 02, 203.

Napoléon 1er, $1 • — Bonaparte, 120. Narbonnc,Journalier A l'Hôtel-Maurlce.

l'Hôtel-Maurlce. Neuilly-s.-Eure, c"«, cton de Longny,

15, 284; — Sgrio/24; - Hte-ïustice.24,25.

Hte-ïustice.24,25. (de), met, év. de Chartres,

89, 95. Nièvre (dép^ de la), 55,321. Nivellus de Mellay, 287.


TABLE ONOMASTI0UÈ.

353

Noailles (cardinal de), archev. do

Paris, 195, 196,197. Noë ila), village au Pas-St-Lhomer,

226. Nuè (la), fontaine à l'Ardil 1ère, 213. Nogenl-le-Rotrou, ch -1. arrondi E.-

et-Loir, 24, 30, 37. 06, 260; -

Si-Jean de N., 326, et N'^-D™ do

N., 201: — Châtellcnie de Nougent,

Nougent, Nonvilliers, Nonviller, cne, c»°n de

Thyron, 289. Normand, Perrinne, f« de Emery

Huet, 96, 203, 234, 324. Normandie, province, 43, 290; —

Régiment de N., 265. Norture, bûcheio»» au Mage, 174. Norture, François, au Mage, 98,307. Noue (de la), François, sgr de Bretoncetles.

Bretoncetles. 280. Nourry, cuit, au Mesnil, 178. Nouer (te) et les Noyers, au Mage,

15,161,170,186. Noyer (Mr du), 215. Nyon, Michclle, v»c do Jean Goddé,

77,121,161,212.

O Oleron et Olbron (ml» d'), 62, n. 2,

324. Olivier, Françoise, ép. de François

Evelllard, 208,324. Ollery d'Orainville (MO, 145. Omtnoy, c"<>, cton de Trun, Orne, 60. Oranges (Marie d' et d'Orenge), nièce

de Duguasclin. 6p. de Jehan de

Vendôme, 45, 291. Orglandes (c»o Armand-Gustave d'),

58,172 {-Famille, 185. Oricul, vicaire du Mage, 80, 86. Origny-le-Dutin, c"*, ct'n do Bellême,

59. Orléans (forêt d'), 17 ; — Duchesse

d'O., 67; — N.-D. do la Recouvrante, 221 ; — S'-Laurent des

Dorgerics, 221. Ormeau (de L*), Plerro, receveur des

Aides a Mortagno, 60. Ormoy (I*), flef île Lallemant de Le*

vlgnen, 233. Orvilliers. V. Tourteau. Ozanne, André, drapier a Volizé, 70,

144,233. Ozanne, Denysc, f° Sangleboeuf, 38,

223 261 OtfefV), a Rémalard, 60, 297.

P

Pacy»s.-Eure, ch.-l. c»on, Eure; —

St-Aubin de P., 62. PaincyrÇl), village à Moutters, 264.

2* Sér<«, V

Paizot, cuit, à la Pannetière, 178.

Palissy (Bernard de), 134.

Palu (de la), Margueritte, ép de Jehan

Auvé, 297. Panier H., 291.

Pannetière (la), 16, 39,162, 178. Paris; — Marché de P., 19. 142;

— Parlmcni 25, 53; — Hôpital G»>, 52,129, 152, 156, 276, 277 ; Châtelet, 27,155 ; — Rue Mignon S*-André des Arcs et R. S^-Annc, 112. 264 ; - P"c S»-Roch, 264 ;

— Sorbonne, 305 ; — P«c St-André des Arcs, 313; — Cimetière, 53,313 ; — S«-Paul (p*»c), 53,395;

— S«-Sulpice (p*«), 02; — P*o S«.Gervais, 151.

Paris. V. Montmarte).

Paris, bûcheron a l'Auberdière, 178.

Paris, Gabriel, 319.

Pasquier, Jean, 38, 200, 222, 269,

271 ; — Héritage P., 219 ; — Les

Pasquier a la Fourlièro, 216. Pasquier, Jean do Villenas, 224 ; —

Thérèse, f» Renoult, 84, 96. Passais, ch.-l, do c>°n, Oine, 63,

n. 1. Pas-Si-Lhomer, c»«, c«>n do Longny,

17,55,64,80,220,320. Passo, René, huissier-audiencier a

Mortagno, 230. Pastier ou Gosticr, Marie, 38, 208. Pastit-Launei (les) (peut-être PetitAunai,

PetitAunai, Boissy-M.), 299. Patrice, vicaire à Longny, 217, 303. Patrice, Palcmon, frère ermite a S«-

Thomas (Ermitage), 81,107. Pautonnier (veuve). 265. 266; —

Louis, mJ a Coudé, 266. Payen, Joseph, fermier A S«c-Gauburge au Perche, 112. Payen do Mastray, 287. Pecnard, Etienne, vicaire au Mage,

50, 77, 06,158, 159, 201,218,223,

232, 240, 251, 252, 201, 274, 285,

324; — Georges, père d'Etienne,

77,202 Pelleterie (la), château a Bivllllers,

254. Pelletier (veuve), 08. Pelletier (le) de Rosambo. 60. 185 ;

— Antoinette-Pauline, en. de Antoine de Lunas, ml» d'Espeullles, 321 ; — Pierre, bailli de Touvole, 56.

Pellonnière (/a), château au Pin-laGarenne, 60.

Perche (province), 30; — Comté du P., 23; - Etats du P., 29; - Baillage, 30; — Gouvtg»!, 34; — Maîtrise des Eaux et Forêts, 31,

25


354 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE Et DE FElLLEt.

43; — Forêts, 145; — Béatrice,

fille de Rotrou IV, cto du Perche,

ép. de Renault de Châteaugonthier,

43 ; — Rotrou III, et© du P., 30 ;

— Rotrou IV, cto de Nogent, 43,59. Persay et Percé, château sg"«i à Mou»

licent, 62, 03. Petit, ntro à Nantes, 205. Petit, propre au Mage, 473,177,485,

186. Petit-Champ, pièce de terre à l'Ardillère,

l'Ardillère, Petite-Noê (la), à Moulicent, G7. Petites-Fontatnes (vente des), 191. Petites-Landes. V. Landes. Petitgars, François, s' de Réveillon,

298. Petits-Brûlésy terre au Mage, 222. Petits-Pris, pièce de terre a l'Ardillère,

l'Ardillère, Phelippes, 288. Philippe, André, prieur-curé de Belliomerl,

Belliomerl, 299. 300, 301. Philippe, Antonin, tabellion à Rémalard,

Rémalard, Philippe, Charles, 265. Philippe, Etienne, journalier, 261,

265. Philippe, Jeanne, 265. Philippe, Michel, chapelain de la Charité de Moutiers, 304. Philippe de Maussigny, ép. de Gauvain

Gauvain Dreux, 46. Philippe de Montfort. V. Montfort. Philippe, à la Prunncrie, 177. Piau, Matry, 222. Picard, Charles, 198. Pichardière (la), à Bizou;— Ferme,

130,186, 286 ; — Ruisseau, 16. Pied, cuit, au Menil-Pot, 178. Picdefer, Margucrilte, ép. de J. de

Faudoas, 49. Pierre, journalier à la Ferrctte, 177. Pierre et consorts, a Longny, 08. Pierre, s' de la Lande, 43, 290, 205. Pierre, Germain,* Feillct, 204, 265. Pierre de Marcorc, 287. Pierre, Pierre, Bordagcr. 227. Pierre do Vendôme. V. Vendôme. Pignard, Jacques, a Bonmoulins, 221. Piïlaze, Marie, ép. de Florent Blaize,

125. Pinguet (veuve), blanchisseuse, 236. Pin-la-Garenne, cne, c«>n do Pervenchères,

Pervenchères, 60, 80. Pitard, chroniqueur percheron, 40,

Plancher do la NoC (Pierre-René), avocat, bailli de Fcillet, 69, 254.

Plessii-Éevemel et Dourel, fief do Jean Auvé, 47, 290, 291.

Plessis, cercleur au Mage, 174. Plumcrand, tuilier, cons"«* m»' au

Mage, 172,178,184. Poignant, Ph., 289. Poillet pour Foillet. V. Fcillet. Pointe à-Friche (petite), terre a la

Héliôre, 161, 211. Poislè, cnc, c»°n de Verncuil, Euro,

241. Poivré (veuve), 126. Poivré, au Vieux-Moulin, 175. Pons, ch.-l. c»on, arrt de Saintes,

Gharente-Inf., 51. Pontchateau, 197. n. 2. Ponteuze (de), Jehan, 288. Pontevès (de), Alexis, c«c de St-Victor

do Marseille, 112. Pontgirard, fermo à Monceaux, 225. Pont-Iiiboust, au Mage, 158, 169,

176,199. Pont-Si-Esprit (ville et citadelle),

ch.-l. cto», arrt d'Uzès, Gard, 50. Porcher, cuit, au H«-Chône, 175. Portail (te), ferme à Fcillet, 129,

130,157, 285. Portail (du), Anne, ép. de Jacques

Brissard, 282. Porto (de la), do Riantz, 172; —

Guy-François-Henri, 186. Portes (Adolphe-François-René, m'*

des), 186; — Catherine-Amélie,

ép. de Louis-Charles, m 1» de Galard,

Galard, Port-Royal-dcs-Champs (abbaye de),

193. Poterie (la), c% c«on de Tourouvre,

80. Potherie (de la), 197, n. 2. Poubelle, préf. de police à Paris, VII,

n. 1. Poussct, Alexandre, mtro d'écolo à

Longny, 125, 217. Poussct, Claude, curé du Mage, 77,

202, 219. Préaux, cne, et»" do Noce, 112. Preuilly (maison de), 43. Prévost (le) d'Irai, Ghrétien-Siméon,

inspecteur de l'Université Impériale,

62. Prêt, château féodal à Gcton, 147. Proust, secrétaire de Mtf Godet des

Marais, 156. Proust, cuit, au Mago, 175. Provost, sabotier au Mage, 174. Provost, Guillaume, 38, 240. Prulay (de), Jehan, 43, 289. Prun, Pierro. 38, 222. Prunelière (bois de la), à Moutiers,

269. Prunnerie (la), au Mage, 16, 39, 226.


TABLE ONOMASTIQUE.

355

Psalmon, Colas, argentier de la maison de Vendôme, 291.

Puisaye (de), André-Louis-Charles, cher, m**, vie de la Ferrière au ValGermond, 254.

Puisaye (J. C, c»c de), député, 82.

Puits (Eudes et Yves des), 287.

Q Quatremère, François, 158, 207. Quentin, Françoise, ép. de François

Foucault, 227. Quesnel (du), Fabien-Albert, & de

Coupigny, 131, 2&4. Queuves (de), Henri, servant de Nogent-le-R.,

Nogent-le-R., Quicron, Jean, bourgeois de Dreux,

66 ; — Pierre-Charles, son fils,

avocat à Rémalard. 60.

K Racinet, charretier au Mage, 474. Racouyèrc (lu), au Mage, 159, 166. Radiguet, Jacques, 310. Raguenet, sabotier au Mage, 174. Raimbaull. Y. Feillet. Rainville, haut-lourneau à Longny,

143. Randonnai, C'p, c'°» do Tourouvre ;

— Forge de R.. 271. Rathier, Jean, 261.

Rayer, Fclicc, dame de Maison-Maugis, 165, 327.

Rayer, Jean, s» do Maison-Maugis, 48, 165, 327.

Recouvrance (N.-D. de la). V. Orléans.

Rcgetendc (ruisseau de), à Feillet ;

— Rcgerenda, 163. V. Laize. Regnard, n«re à Rémalard, 228, 232,

267.

Negnard, Biaise, maire du Mage, 28.

Regnard, Jean, maire du Mage, 28.

Regnard, Jean, a Vaugiroust, 30,161, 216.

Regnard, Jean-Charles, trésorier de Fabr. au M., 100, 148.

Regnault, Jean, maire du M.

Reischoffen (bataille de), 57.

Reil (moulin du), à Boissy-Maugis, 131,282,283.

Rely (de), Catherine, 63.

Rcly (de), Marie-Françoise, ép. de Robert do Loubcrt. 62.

Rémalard et Reymalard; ch.-l. c»«n, Orne, 24, 180, 280, 201, 323; - Si-Germain de R., 200, 228; - Ch"l<?, 25; — Sgf'p, 44;— Rivière, 43 ; — Four banal, 43. 200 (lo four de la Vallée) ; — Maréchaussée, 31 ; — Bois, U; — Charité, 62;

— Foire, 141; — Grenier à sel,

224; — Rue Si-Germain, 13 ; —

Porte de Briey, 43, 289; — Guatho

do R , 325. Renard, François-Jean-Philippe, 297. Renardière (la), à Boissy-Maugis,

131, 286. Renaudiôre, Toussaint, 38, 218. Renault, Françoise, domestique chez

les Des Croix, 71, 215, 323. Réno (forêt de), au Perche, arrondi

de Mortagne, 145. Rcnoult, François, vicaire du Mage,

curé de Bizou et du Mage, 62, 71,

74, 80, 81, 83, 84, 90.06,117,124,

125,152, 199, 314, 315. Renoust, journalier au H«-Chêne,

175. Renusson (de), François, n»n>, proc

du baillage de Longny, 253, 263,

324. Retz, fief de Lallemant de Lcvignen,

233. Réveillon, p'«> réunie à la Ferté-Vidame,

Ferté-Vidame, 293. Revel, François, n<rc à Rémalard,

205, 220, 223, 226, 227, 231, 234,

263, 264, 272, 273. Riberac, ch.-l. arri, Dordogne, fief

do Antoine d'Aydie, 52, 150, 260;

— Ligne do R., 100. Richard, ch"o de Tours, 41. Richard, Nicolas, foulon à Bretoncelles.

Bretoncelles. 228. Riche (le) do Chcvigné, cons'kr au

Pari», 44. Richet, ni™ à Paris. 276. Riantz et Ryantz. V. Porte (do la) et

Villeray. Ridclière (laj, 16, 150,166. V. Ardcli<Ve.

Ardcli<Ve. Jean, licencié de l'Université

do Paris, curé de S»-André-dcsArcs.

S»-André-dcsArcs. 281, 313. Ri\al, Pierre, 30, 230. Rivard, au Mage, 35. Rivard, journalier à Volizé, 176. Rivard, Désirée, journalière au Mage,

174. Rivard et Regard (mal copié), Jean,

au Mage, 310. Rivard, Louis, trésor do Fab. au M.,

85, 100, 310. Rivard, Pierre, très"* do Fab. au M.,

100, 228, 254, 255, 323. Rivaud, François, domestique, 01,

n. 1. Rivière, Jean-François, consHn- m»l

et maire du Mage, 28, 172, 173,

180, 186. Rivière, Pierre, consUcr ni'l au Mage,

148.


356 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Robert. V. Ghâleaudun, Flandre,

Montfort, Vendôme. Robert Le Gros, 287. liobichonnière (la), à Boissy-Maugis,

314. Hobin, curé de Longny, 157. Roche-iloisan /lai,

320. Rochefoucault (c»o de la), arch. de

Rouen, 62. Rocher, cuit, à la Ville-Dieu du

Mage, 179. Rocher, Margucritte, en. de François

Bresdin, 162, 227. Roger, curé du Pas-St-Lhonier, 31,

80. Roger, vicaire du Mage, 80. Rolian (de), Charles, 320. Rollct, Jean, curé du Mage, 79, 229. Romanet (vie Olivier de), archiviste

faléographe, présid* de la Soc. list. Percheronne, 24, 25, 29, 43,

44,151,288,289,290,297. Romet, nfc à Moutiers, 269. Romet, charron à la Beuvrière, 170. Romet, Vincent, trés'« do Fabr. au

Mage. 100. Roontchamp-s -Mont fort,

288,289. Rosambo. V. Pelletier (le), 50; —

Ligne de II., 101. Rossignol, cuit, au Boulay, 177. Rotrou. V. Perche. Rouen* cap. de Normandie, 205; -

Société des Amis des Sciences de

R., 170; — Chambre des Comptes,

299. ïlouge (la), c"*, c«on du Thcil, 81. Rougôre, Alexandre, chapelain des

Religieuses de Longny, 78. Rougerenu, Regnaude, fc de Jean

Pasquier, 38, 222. nouaetle (étang de), au Mage, 17,

130. 285; - Ligne do R., 191 ;

— Vente. 191 ; — Carrefour, 10. Rouillé, llilaire, mi» de Boissy, 180. Rousière (de la), Oervaise, écr, 288;

— Guillaume, 288.

Roussard (Charles do), abbé de Tyron,

Tyron, 286. Rousseau. François, m<* à Moutiers.

07, 201 : — Marie, ép. de Noël

Bougis, 160, 281 ; — Nicolas, curé

de Neuilly-s.-Eure, 80. Rousselet. Charles-Frédéric, év. de

Séez, 148, n. 2. Rousseville (veuve), mde à Longny

(Anne-Perrine Lunois), 230, 237,

238. Rousseville, François, md à Longny,

60.

Roux, Jacques, imprimeur à Chartres, 91, n. 1. Rumien (étang do), à Marchainville,

17.

S Sagot, Claudine, fc Bouley, au Buisson, 219. Sagot, Sévérin, adj» et maire du

Mage, A la Brenillère, 28,172,173,

179, 184,180. Sainte-Palaye, do Saintes, Charente-Inf.,

Charente-Inf., Saintonge (province de), 51. Saint-Simon, historien, 134. Samay (de), Anne, ép. de Pierre

d'Escorches, 282; — François, s*

do la Goutte, 282. Sangleboeuf, François, trés'er de Fab.

au M., 99, 229. Sangleboeuf, Pierre, 38, 201. Sangleboeuf, Renée, 220. Sauvagerie (la), terre à Bcllavillicrs,

297. Sceaux (marché de), Seine-et-Oise.

19, 142. Sèet, ch.-l. c'°n, Orne; — Diocèse

do S., 23; — Route de S. à Senonches,

Senonches, Sedan (prise de), 57. Scgrè, ch.-l. arr», Maine-et-Loire, 320. Seine (bassin de la), 17. Senonches, ch.-l. c»on, E.«et-Loir;

— Sgrlc, 40 ; — Forêt, 53. Sêrillac, cnc do Doucellcs, Sarlhc;

— Château de, 49.

Serres (O'ivier de), économiste agriculteur, 134.

Servien de Montigny (Barbe), ép. de Pierre de Grue!, veuve de Dreux Le Féron, 50.

Servin, avocat, 27.

Seuronne (de), Catherine-Geneviève, 205; — Paul, gendarme, 205.

Silvestre, cuit, au Mage, 35.

Silvestre, épicière au Mage, 174.

Simon, impr. à Paris, 112, n. 1.

Simon, Gilles, curé du Mage, gradué de l'Université de Paris, 18, 68, n. 1, 80,101, 205, 230, 231, 235, 240, 250, 251, 252, 260, 305, 308, 309, 310.

Simons (pré des), au Mago, 250.

Soive. cuit, à la Haie-Quartier, 178.

Sortais, ni» à Brou, 227.

Sortais, François, à l'ArdilIère, 39, 158, 228, 231, 254.

Sortais, Jean, au Mage, 114.

Souancè, c«, c»o« de Nogent-le«Uotrou, E.-et-Loir, 82.

Souancé (vto de), historien généalogiste, 41, n. 4.


TABLE ONOMASTIQUE.

357

Souazé, Pierre, 269.

Sougè, c«, c«on de Fresnay-s.-Sarthe, Sarthe 290.

Soulbicu'(d"c), à Montégu, 60, 473, 478, 486.

Sourches. ce, do" de Précigné, Sarthe ; — Marquisat de S , 49.

Souverain, md de bois au Noyer, 476.

Souvaray, Antoine, 343.

Souvré (de), Marie, ép. de Gilles Auvé, 48.

Soyer, François-René, 465, 228, 254.

S«-Cler (Jehan de), sr du Verger, 297.

S«-Gy»', Seine-et-Oise ; — Ecole militaire, 57 ; — Ecole de demoisil", 59.

S'-Fargeau (branche de), de la famille Le Pelletier, 56, n. 2.

S«-François (Tiers-Ordre de), 467.

SU'Gauburge au Perche (prieuré à S«-Cyr, cK»> de Noce, Orne, 414, n. 2, 306.

S^-Geneviève (prieur de), 464, n. 4.

Si-Germain-des-Grois, c<>, ci»" de Rémalard, 54, n. 2.

S^-Jean-de-la-Forêt, p"f, c«°n de Noce, 43, 200.

Si~Jean des-Murgers, p«e réunie à Meaucé, E.-et-Loir, mais appartenant au diocèse de Séez, 64, n 4.

Si-Julien (abbé de), oflicial de Tours, 41.

St-Julien-tur-Sarthe, o*. ct°" de Pervenchèrcs, Orne, 411, 225.

Si-Lambert, historien, 56.

Si-Laurent (étang de), au Mage, 47, 430.285; - Bois de S»-L., 143; — Ligne et vente, 401.

Si-Laurent-en-Gasline (S^* Laurentius in Gastina)) Terme, ce des Corvées. c»on de la Loupe, E.-ctLoir, 41.

S^Laurent-de-Crasne, Terme à BoissyMaugis, 131, 286; — Chapelle, 286, 314.

Si-Marc-de-Coulonges, p«o réunie à Coulonges-s.-Garthc, c«>n du Mesles'-Sarthe, 221.

S^klard-d'Egrenne, ce, c»on de Passais, Orne, 63, n. 4.

Si-Mard-de-KétiO) c<\ ci°n de Mortagno, Orne, 225, 212; — Confiérie de Charité, 52.

S*-Mathurtn • en - VArehaudy, 215, peut-être ce, c^n des Ponts-de-Cé, arrt d'Angers.

Si-Paul (d«e de), 63, 259.

S*-Piene4a-Bruyèrêt ce, cto*» de Noce, Orne, 206.

S^RomainAe-Brout a Brou, ch.-1.de cton, E.-et-Loir. 442.

S^Thoma$t au Mage. V. Ermitage.

St-Victor, p»se à Marseille, 442.

S^Victor-ae-Buthon, c«t c»<» de la Loupe, E.-et-Loir, 442.

S^-Victor-de-RénOy c°«, ci°n de Longny, Orne, 49, 50, 458; — Alice de S»-V., ép. de Guillaume Gruel, 42.

Suhard de Grand m ont (de), famille, 37, 59, 432, 446, 466: - Charles, 59 ; — Charlotte, célibataire, 59 ;

— Edwigo, 60; — Francoise-Margueritte-Michelle, élève de St-Cyr, 59; — Henriette, ép. de LouisSamuel de Bras de Fer, 60, 96, 124,146 ; — Jacques, & de Glatigny. 59, 213,259 ; — Jean-Michel, trésor de Fab. au M., 59, 08, 400, 444, 227, 231, 233, 254, 266; - Jeanne, 60 ; — Michel, s' deGrandmond, trés'er de Fab. au M., 59, 67, 98, 09, 205, 225 ; - MichelLouis-François, sr de Montégu, adji et maire du Mage, 28, 60, 68, 82, 85, 98, 457, 267, 268, 345, 322 j — Michel le-Jeanne, ép. de Louis-René de Fontenay, 59.

Surcin, journalier au Mage, 474. Suzanne, journalier au Mage, 474. Sylvestre, Pierre, au Mage, 08.

T

Tafoiry, Jean, à Volizé, 82, 98; — Jean-Charles, trés'ct de Fab. au M., 400.

Taillis (vente du), à Fcillet, 491.

Talbouquet,Tartre-Bouttyert TartreBouquet ou Terlre-B., au Mage, 46, 466, 480, 207. 298.

Taurin, cuit, à la Curuyère, 479.

Taurin, Césaire, maçon au Hi-Gliéne, trésor de Fab. au M., 101, 475.

Taurin, Désirée, rentière, 17;?.

Taurin, Louis, maçon au lli-Chéne, 475.

Taurin, Marin, très 1" de Fab. au M., 400, 448.

Taurin, Victorien, cuit, à la Douvellerie, 175.

Terray (abbé), ministre des finances sous Louis XVI, 58; — Camille, fils du suivant,173; Glaude-llyppolite-Marie-Pierre, c\ châtelain de Fcillet, 31, 58, 431, 154,173, 178, 103, 200 ; — C»e et c«c$»e Terray, 322, 324 ; — Marie, fille des précédents, 173 ; — C»«»»e. V. Andlau (d') ;

— (Famille), 58.

Theil /le), ch.-l. c«on, Orne, 44, 45,

326. Thénat (de), Marie, ép. de Gilles de

Voré, 130, 286.


358 MÉMOIRE SUR LES PAROISSES DU MAGE ET DE FEILLET.

Thé val, p»sc réunie à Mortagno, Orne,

254. Thibault, c«e do Champagne, 44. Thibault, chno de Paris, 164, n. 1. Thibault de Danisy, sgr de Boolon,

288. Thimert, eno, c»°n de Châteauneufen-Tlnnierais,

Châteauneufen-Tlnnierais, Loir, 12. Thivars, fief de Claude de Gruel, 49,

c«on de Chartres, E.-et-Loir. Thoumin, député suppléant en 1789,

82. Thuan, maçon au Mage, 173. Thuan, Jean-Louis, cuit, à Feillet,

178. Thuan, Philogène, cuit, à Volizé,

176. Thuilerie, fermo et ancien moulin

au M., 16, 30, 140, 168, 280; —

Bois de la Th., 283. Thyt'on, ch.-l. cton, E.-et-Loir; —

Abbaye do T., 10, 131, 286: -

Religieux do T., 42, 131, 287,320. Tomblaine, Jean-Louis, maire du

Mage, 28, 148, 151 ; — Famille,

109. Tomblaine, Louise, ép. de Pierre

Brière, 106, 281. Touche, c. do Coulonges-lcs-Sablons,

cton de Rémalard, 171, Touchet, Louise-Marie, pic niôce de

la maîtresse de Charles IX, 151. Tousche, Jean, au Boullay, 38, 120,

159, 100. 3

Tousche, N., greffier a Longny, 311. Tousché et Touschet, Martine, ép. de

Jehan Simon, 38, 201, 202, 251,

324. Tousches (les), à Boissv-Maugis, fief

d'Helvétius, 54, 204. * Touly, prop'o au Mage, 173, 175,

18o, 180. Touret, journalier a la Ferrettc, 177. Tournofler, Henri, présid» de la Société Hist. de l'Orne, archiviste paléographe, 166, 300. Tourouvre, ch.-l. cton Orne, 80.100,

211, 307. Tourteau Tourtorel d'Orvilliers

(Aglaô), ép. de Ilardouin-Gustavc

d'Ancllau, 57,148. Toussaint. V. Mortagno. Toutain, Edouard, institut' au Mage,

120. Touvoie (bailli du), au Maine, 50,

chAteau eno do Savigné-l'Evétiuc,

Sarthe. Trappe (la), a Soligny, cton de Bazoenes,

Bazoenes, de Morlagne, Orne ;

— Religieux, 10 J. Trégaro (M*r), év. de Séez. V.

Tremblay, journalier à la Prunnerie,

177. Tremblay, Marie, domestiquo au

Mage, 91, 117,138. Tremblaye (la), à Bizou, 299. Trépied (di'c), institutrice au Mage,

Trépied, cuit, au Mage, 173.

Trésor (Champ du), au Mage. 161.

Trinité*.-Avre, p"° réunie à Beaulieu, c'o" de Tourouvre, 63, 80.

Tripied, charron au Mage, 173.

Trouaze (la), à Boissv-Maugis, 299.

Trousseauville (de). Jean, srdeGhennebrun, 48, 90, 105, 327.

Trouvé, propre au Mage, 173.

Trouvet, Géleslin, très'" au Mage, 100.

Tuffay (champ), au Mage, 205.

Tuttier, cuit, à la Beuvrière, 170.

Tuilier, journalier à la Douvellerie, 170.

V

Valbigtwn (disparu), a Bizou ou Boissy, 299.

Valgerne, métairie, 43, 289.

Val-Hardouin (le), au Mage, 16, 2-4, 38, 161,211.

Vallée. V. Rémalard.

Vallée, journalier à la Douvellerie, 170.

Vallée, bûcheron à la Douvellerie, 170.

Vallêe-Mitois (vente de la), à Feillet, 101.

Vallées (les), alias Gelinièrcs (peutêtre la Gelousièrc,h Bizou), 314.

Valley, à Rémalard, fief d'Helvétius, 54, 204.

Valmorin, à Rémalard( 00.

Vasconcelles (de), gentilhomme percheron, 54.

Vaslin, n«re à Rémalard, 53, 277.

Vaubezard (sgrie de), 106, 297.

Vaugcois, Gabriel, 254.

Vaugcois, Pierre-Phoelix, 254.

Vaujours, sg'ie à Rémalard, 40, 47, 221? 284, 290, 297.

Vaupilon, enc, cton de la Loupe, E.- et-Loir; — Guy de V., 287.

Vauthier, Henri, curé du Pas-StLhomer, 80.

Veillard, ni* a Paris, 53, 277.

Vendôme, ch.-l. arrondi, Loir-etCher: — Agnès do V., soeur do Jean III do V., mère do Jean do Montoire, 43 ; — Bouchard do V., s' de Bonncval, 288; — Bouchard VI, cic do V., 8g' do Feillet; — Bouchard VII, c«« de V.. sgr de Feillet, 45, 326; — Guillcmctte,


TABLE ONOMASTIOIJË.

389

fille de Pierre do V., 6p. de Gervais Auvé. 45, 46 ; — Jean, cto de V., fils de Bouchard VI. 290; — Jean, bâtard de V., sgr de Bonneval, 291, 296 : — Jean III, c«c de V., 43; — Jean V de Montoire, c«e de V., 45, n. 1 ; — Jehan de V., s* de la Ferté et de Feillet, 43,

44, 45, 290; - Jehan de V., fils de Bouchard VII, sgr de Feillet,

45, 290, 326; — Jehan de V., petit-fils de Bouchard VII, 45, 290; — Jehan VI do V., sgr de Rémalard, 45, 288, 290 ; — Jeanne de V., ép. de François de Mombron, 290 ; — Jeanne de BourbonV., 47, 291 ; — Louis, bâtard de V., 291, 295, 29G; - Duc do V., 69, 249; - O de V., 291; - Pierre, fils de Bouchard VII, 45, 320.

Ventrouze (la), ce, c«»" de Tourouvre, Orne, 43, 44, 45, 47, 48, 49, 50, 52, 80, 250, 257, 261,306,307, 310, 311 ; — La Vcntroude, 290.

Verderonne, fief de Henri-Antoine d'Andlau, 56, 221.

Verdier, cuit, au Bouhoudou, 179.

Verdier, cuit, à la Garde, 179.

Verdier, François, à la Faudiôre, 227.

Verdier, Sidonie, cull'i" à la Faudière, 179.

Verger, Mathurin, nt'o à Nantes,205.

Vcrneuil. ch.-l. c««n, Eure, 60, 107 ;

— Baillage, 307; — Poste de V., 321.

Vèronnière (la), A Longny, 125. Verrières^ eno, c»°" de Noce, Orne ;

Confrérie do Charité, 78; — S«-

Antoine do V., 206. Verthamont (de), cher, député de

Guyenne en 1789. 81. Via antiquarum Pellium (rue des

Vieilles-Pellerics, à Chartres), 01,

n. 1. Vicence (duc de), vi* d'Esneuilles,

322. Vichères, c»o, c«°n do Nogcnt lc-Rotrou

lc-Rotrou — Gaston de V., 287. Vieilles-Verreries, vento à Feillet,

191. Viel do Lunas, Antoine-Théodore,

m 1' d'Espeuilles, sénateur, 57,321 ;

— Jean, banquier à Montpellier, 322; — Marie-Louis-Antomn, général, sénateur, 57, 148,172, 185;

— Marie-Antoine-Adrien, v»o d'Espeuilles, 322 ; — Famille, 185,232.

Vieux Moulin (le), au Mage, 175. Vigne {la), à Rémalard, 297. Viletle (la), fief à Boissy-Maugis,

313. Villedieu /la), métairie au Mage, 16,

162,162,179. Ville-Dieu /la), en Drugésin, à Manou,

Manou, Villenas, à la Lande, 224. Villepierreuse (Gacho de), 287. VUleray, château à Condeau, c«°n de

Rémalard, 59. Villctte, Nicolas, avocat i Feillet, 69,

211,262. Villette, Noël, 307. Villevielle (dom), généalogiste, 291. Villier8, c>c, c'on de Mortagne ; —

Confr. de Charité de V., 52; —

llérard de V., 287. Vintaud, à Chartres, 312. Vivien. V. Feillet. Volizé, Voliiai (le G«l et le P« au

M.), 10, 38, 39, 129, 160, 176,

250, 302. Vorè, château â Rémalard, 37 ; —

Domaine de V., 37 ; — Gilles de

V., 130, 285; — Odard de V.,

297; — Haut-Vorè (le), ferme au

Mage, 10, 39, 130, 161, 179, 200,

226, 280 ; - Etang du IH-V., 17,

130, 170, 285 Voupmeau (disparu), â Bizou ou

Boissv 299. Vrau, Alària, fc Provost. 38, 240 ; —

Noëlle, (o Julien Baufils, 38, 240 ;

— Pierre, 38, 240; — Renée,

fc Regnault Baufils, 38, 240 ; —

Robin, 38. 240. Vove (la), élégant manoir A Corbon,

c»°n de Mortagne, Orne, 51 ; —

Antoine de la Y., 47

W

Warthy (pron. Ouarty), Picardie, 49. 50, 158, 257, 201 ; - Françoise do W., ép. de François de Faudoas, 49.

Wavin do Fresey, 287.

Wernion do Buzot (probablement Beaussard et Boussard, à Senonches), 282.

Wissembourg (bataille de), 57.

Y

Yolande. V. Dreux.

Yenneville, siègo royal (peut-être

Janville, Eure-et-Loir), 112. Ysabeau, greffier, 310. Yves. V. Puits.


LISTE ET DISPOSITION DES GRAVURES

PAGES

1° Château do Feillet (ancien) 40

2° Portrait d'Helvetius. seigneur de Feillet 58

3° Sébastien François, curé du Mage, député du clergé

en 1789 80

4° Autre portrait de M. François 112

5° Château de Feillet en 1900 157

6° Eglise du Mago. . , . . 192

N. B. -— Des circonstances indépendantes do notre volonté iious forcent à supprimer la carte du Mage. Nous prions nos lecteurs de se reporter aux cartes militaires ou du service vicinal.

MorUgne.Imp. de VEcho de l'Orne, place d'Arme».



Les Documents sur la province du Perche paraissent tous les trois mois : en janvier, avril, juillet et octobre, en fascicules de 80 pages au" moins, envoyés par la poste aux souscripteurs. Le prix de la souscription pour un an est fixé à :

10 fr. pour la France et 12 fr. pour l étranger. Le prix des fascicules, pris au numéro, est de 3 fr. pièce.

Les souscriptions sont reçues chez les auteurs : Vie DE ROMANET, château des Guillcts, par Mortagne (Orne), et II. TOURNOUER, château de Saint-Hilairc-des-Noyers, par Noce (Orne), ainsi que chez les dépositaires.

S'adresser pour le paiement des souscriptions à M. HUET, rue du Mail, à Mortagne.

Ouvrages entièrement terminés :

ire SÉRIE (Ouvrages anciens). 1 Recueil des Anliquitéz du Perche, de DART DES HUILAIS, publié et annoté par M. II. TOUIINOUER (400 pages, avec planches), 12 fr.

2c SÉRIE (Ouvrages moderne?).

I Géographie et Cartulairc du Perche, par le Y»o DE ROMANET (5i8 p., i carte et 17 photogravures), '20 fr.

II Histoire religieuse de Mortagne, par M. Joseph BESNAIID.

III RECUEIL DE GÉNÉALOGIES DES FAMILLES DU PERCHE :

Généalogie de la famille de Boisguyon, par le Y'« m; SOUANCÉ et le V,L' DE ROMANET (00 p., une vue de château et un portrait), 4 fr.

Généalogie de la famille de Carpcnlin, par le Vie DE SOUANCÉ (28 p., une'vue d'hôtel et 2 portraits), 2 fr.

Généalogie de la famille d'Escorches, par M. l'abbé GODET et le Yio DE ROMANET (150 p., une vue de château et un portrait), 8 fr.

IV Mémoire historique sur la paroisse des Mcsnus, par M. l'Abbé GODET (81 p.), 5 fr.

VII Notice sur la Manoricrc, par le Y«° DE SOUANCÉ. 3' 1 SÉRIE (Chartes ou pièces justificatives).

I Charles servant de Pièces justificatives à la Géographie du Perche et formant le Cartulairc de celte province, publiées par le Vt<- DE ROMANET (voir 2i* série, I).

4e SÉIUE (Bibliographie). I'1'» Hibliographic de Dclestang, par M. DE LA SICOTIÉRE, sénateur,'1 fr.

II Hibliographic et Iconographie de la Trappe, par M. IL TOURNOUER, 1«>- volume (Ouvrages imprimés^ 5 fr.

En cours de publication :

•l'« SÉRIE (Ouvrages anciens). II Courtin, histoire du Perche, publiée par le Y>« DE ROMANET et M. IL TOURNOUER.

2e SÉRIE (Ouvrages modernes). lll1'* Armoriai de IG9G pour la province du Perche, publ. par le Vie DE SOUANCÉ et M. IL TOURNOUER. Y Mémoire sur le Mage, par M. l'Abbé GODET. VI Histoire de la Grande-Trappe, par M. In G'» DE GIIARENCEY

3e SÉRIE (Chartes ou pièces justificatives). II Cartulairc de Marmoutier pour le Perche, par M. l'Abbé UARRET.

4e SÉRIE (Bibliographie). I Bibliographie du Perche : A Imprimés, R Manuscrits, par le V'o DE ROMANET et M. IL TOURNOUER.

5e SÉRIE (Chronique et Correspondance). 1 Premier volume.

Morlagno.Imp. de l'Kcho de l'Orne, place d'Arme».