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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1879-10-08

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 08 octobre 1879

Description : 1879/10/08 (Numéro 299).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5431126

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/03/2008

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ÛE~JËRE HEURE

Le conseil doa ministres s'est réuni ce matin à l'hôtel du ministère des affaires étrangères, sous la présidence de M. Waddington. Tous les ministres étaient présenta. Le conseil s'est occupe des aSairea courantes.

Sépèehea télégMpMqtrew

Berlin,'7ootobre.

Le général Chanzy, à son passage dans cette vUle, le 5 octobre, a été reçu par le prince de Bismarck. U était accompagne do sa famille et de ses deux attachés militaires: M. le colonel Boideifre'et M. le lieutenant Charon.

Londres, 1 octobre.

M. TO. d'Agiout, après d'activés- démarches dans différents pays, vient de mener à Men l'établissement, au palais de cristal de Sydenham, d'une exposition internationale permanente, où les visiteurs de toute nationalité seront certains do trouver les plus beaux spécimens des produits de l'industrie et de l'art contemporain. M. Th. d'Agiout vient derecevoirtrois lettres d'adhésion, qui montrent que ses efforts commencent à être appréciés comme ils le montent.

Le ministre de l'interidur de Bavière, reconnaissant l'importance d'une exhibition permanente en Angleterre, a promis de porter son attention sur cette entreprise. L'association des artistes de Munich a promis Également d'user de touteson influence en faveur de la formation d'un comité dans cette ville; enfla, l'association dos artistes devienne s'efforce d'engager les artistes autrichiens à contribuer au succès d'are e entreprise aussi honorable.

Vienne, octobre.

La/session delà. Chambre des députés a été ouverte aujourd'hui. Tous les ministres assistaient à la séance. M. le comte Taaffe, président du conseil, a présente aux députés' M. NegreIIi, président d'âge, qui a prêté serment et souhaité la bienvenue à l'assemblée. M. Negrelli a reçu ensuite le serment prêté sans aucune restriction par les secrétaires et tous les autres députés. L'empereur présidera, demain à ]0 h. du matin, l'ouverture solennelle de la cession. M. le baron HaymerlÈ est arrivé aujourd'hui à Vienne. Darmsta.dt, *? octobre.

Le duo et la duchesse d'Edimbourg ont quitté aujourd'hui Jogenheim, après y avoir fait un séjour de six semaines, et sont partis pouf Paris d'où ils se rendront à Londres.

Bruxeiies,'? octobre.

Lejfo!t:<eur&e~e annonce que M. VerhaegheDenayer, conseiller de légation, est nommé gouverneur de la Flandre orientale.

Constantinopie, 6 octobre, soir.

M. Layard est arrivé à Samos.

Le commandant des troupes turques à Tzarevello vient d'occuper, sans notification préalable au gouvernement bulgare, les villages de MelIechlique/ Korsevitza. et Sassan, du district de Kustendil, cédés à la Turquie par la commissiea de délimitation des frontières de la Bulgarie. Aleko-pacha, gouverneur de la Rouméiie orientale, retournera à Philippopoli dans une quinzaine de jours.

L'ËLECHON DE JAVEL

Les journaux ministériels s'évertuent, ce matin encore, à démontrerquela RépuM<yM3/yane6Me a eu tort de se prononcer en faveur de l'amnistie plénière.

Ils n'ont pas de termes assez durs pour les journaux qui ont, avant ou après la ~s~M~h'~Me, soutenu la même thèse. A les entendre, notre seul but est de renverser le ministère ce qui, selon eux, est un crime capital.

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Nous avons fait justice, hier, de cette insinuation. Nous ne pouvons que protester à nouveau contre un système de polémique qui ne tend arien moins qu'à fermer la bouche aux journaux indépendants. Nous avons le droit de donner des conseils au ministère auquel d'autres ne donnent que des louanges. Chacun a sa manière de comprendre la mission de la presse. Celle de nos contradicteurs peut être excellente; mais nous préférons la nôtre.

Si le ministère tombe, c'est précisément parce qu'il n'aura pas tenu compte de nos avis c'est parce qu'il se sera isolé; c'est parce qu'il aura écarté de lui les libéraux par l'article 7, les radicaux par ses demimesures et son indécision c'est parce qu'il se sera cantonné dans une politique molle et sans netteté, au lieu d'examiner la situation, d'apprécier les faits quotidiens et de s'y soumettre.

Dimanche, l'élection de Javel a montré clairement l'influence des avocats de l'amnistie totale et la nécessité d'en finir promptement avec une question qui émeut le peuple parisien. Il ne suffit pas de dire que quelques gens sont heureux d'y trou-' yer une matière à mélodrame et un prétexte à agitation. Il faut calculer et prévoir ce qui arriveras!, dès maintenant, on ne donne pas satisfaction à des sentiments qui, au fond, sont généreux.

Dans le quartier de Javel, trois candidats se sont partagé les suffrages des électeurs. M. Dépasse a obtenu 635 voix; M. Dô 351, et M. Humbert 350. M. Hambert avait déclaré, dans une lettre publiée par tous les journaux, qu'il n'accepterait pas la candidature. Il donnait d'excellentes raisons pour justiner son refus. Après cettelettre, un grand nombre d'électeurs ont évidemment donné leurs voix à M. Dépasse ou à M. Dô.

M. Humbert a dû être très surpris lorsqu'il a appris qu~il avait obtenu plus du quart dea suffrages exprimés.

Ses électeurs, afin de bien préciser le sens de leur vote, lui ont écrit le lendemain qu'ils n'avaient pas à tenir compte de sa volonté, et ils l'ont sommé de revenir sur son refus, bien qu'il ait écrit que ce refus était « définitif et absolu. M

La sommation se termine ainsi:

Considérant qu'il est indispensable qu'une candidature personnifiant à un très haut det;ré l'amnistie pleine et entière soit présentée dans cette circonscription, et que, d'un autre côté, le candidat ayant, obtenu le plus de voix ne peut, par son passé et ses attaches/représenter cette cause,

Les soussignés somment le citoyen A. Humbert de revenir sur sa. determinattion et d'accepter la jutte sur le terrain de l'amnistie plenière dans le quartier de Javel.

Y alla un fait qu'il faut accepter, qu'il plaise ou non. La question de l'amnistie se pose dans une électionmunicipale, dans une élection où la politique pourrait rester étrangère. Elle se poserait à plus forte raison dans des élections générales à la Chambre ou au Sénat.

M. Humbert, malgré son désir de vivre en dehors des agitations politiques, n'a pas hésité à revenir sur son refus « déûnitif et absolu M. Il écrit ce matin à la~aMe~a~e une lettre que nous croyons devoir reproduire parce qu'elle corrobore notre article d'hier. 1

En voici le texte:

AMa: cMoyens dM guetter de J<n)e! gut ont voté pOM!' !'snMM's(te pMM~re. 1

Citoyens, (

Quand vos dëtëgues, dèsmarentree-àPa- ris, m'ont offert une candidature pour les t

élections communales, j'ai cru devoir la refuser. Je l'ai fait nettement, hautement, sans hésitation et sans phrases. La veille encore du scrutin, je vous ai adjurés de porter vos voix sur un autre nom que le mien.

Tout semblait alors me faire de cette attitude réservée un devoir impérieux. Je ne voulais ni en briguant, au sortir du bagne, l'honneur d'une candidature à Paris, paraître exploiter mes neuf ans de supplice, ni, en ouvrant une campagne sur le terrain de l'amnistie plénière, assumer la responsabilité des vengeances qu'après un échec la réaction n'aurait pas manqué d'exercer sur mes anciens compagnons d'infortune. Et puis, Ceux qui ont longtemps et durement souffert sont en garde contre les trop prompts espoirs. J'ignorais le Paris nouveau. Mais après la sommation qui m'est adressée; après la journée d'hier où. malgré les conditions défavorables que vous disaient mes refus persistants, vous avez prouvé que le peuple de Paris garde encore la mémoire des vaillants qui, la-bas, expient sous le bà-on le crime d'avoir défendu et fondé la Répubiique; après le scrutin plein d'enseignements qui a fait justice du candidat de l'amnistie partielle, je sans que ma dérober plus longtemps serait une faute; que fuir la lutte où vous voulez m'engager serait. trahir la cause de ceux que j'aime et que je veux défondre.

J'accepte donc la candidature que vous m'offrez pour la troisième fois.

Nous allons entreprendre ensemble une campagne nous vaincrons certainement, parce que, combattant pour l'amnistie, nous n'avons pas le droit d'être vaincus. U ne faut point seulement songer que nous allons faire une manifestation politique, il fctut garder présente et envisager bien en face cette pensée, que les torturés du bagne et de i'îte des Pins vont avoir les yeux anxieusement fixés sur les urnes où vous déposerez'vos. bulletins que depuis bien longtemps pour eux les misères croissent et les déceptions s'accumulent que beaucoup vivraient qui sont morts parce que la délivrance a trop tardé qu'enfin nous avons charge de vies hu- maines.

Je ne dis pas qu'élu j'apporterai l'amnistie dans un pli de mon manteau. Je dis seulement que la lutte n'est pas entre tel ou te! candidat, qu'elle est entre l'amnistie partielle qui est la raison d'Etat, et l'amnistie plénière qui est la justice.

Maintenant, vo'ez selon vos consciences. Salut fraternel.

ALPHONSE HUMBERT.

De telles paroles produiront, nous n'en doutons pas, une impression profonde sur les électeurs de Javel. M. Humbert sera élu. L'amnistie totale remportera une première victoire, qui sera suivie de beaucoup d'autres si le ministère essaye de faire prévaloir une politique de mé&ance et s'obstine à mesurer arbitrairement les grâces. N'est-il 'pas imprudent de permettre au mouvement qui commence à Javel de se propager partout et de laisser au parti communaliste la force qu'on a toujours, en France, lorsqu'on parle de pardon, de clémence et d'oubli ?

Le gouvernement ne doit pas accorder à ses adversaires de telles armes. L'amourpropre deMM.LeRoyer, Leblond,Andrieux et Waddington pèse peu auprès des pleurs 1 de mères, de femmes et d'enfants auxquels Userait, si facile d'inspirer de la reeon- < naissance.. Les défenseurs de l'amnistie partielle t pourraient peut-être, à force de tactique, reculer de quelques mois une clémence fatale le doivent-ils'? Un si maigre résultat n'est pas désirable. 1 11 faut ennnir 11 n'est pas sain de pro- ¡ longer une situation où les sentiments ¡

humanitafres peuvent être exploités par des sectaires et des perturbateurs.

M AM~ms~

Le grand conseil de la Légion d'honneur n'a rien décidé relativement à la réintégration des amnistiés décorés ou médaillés~

II y a, pour que cette décision n'ait pas été prise dans la séance d'hier, deux motifs 1" le conseil ne s'en est pas occupé i le conseil n'a pas le droit de décider. Le conseil se borne à émettre un avis que le gouvernement est libre de ne pas suivre, puisque le chef de l'Etat, que ce soit un roi, un empereur ou un président, est. toujours grand-maître de l'ordre de la Légion d'honneur.

Cet avis n'a pas encore été donné, quoique le gouvernement ait consulté le conseil vers la fin dé juillet dernier. La question est pendante nous allons dire pourquoi et donner quelques explications à ce sujet.

Le nombre des amnistiés décorés est de 102, dont 21 ont la Légion d'honneur, 81 la médaille militaire.

Tous, ou presque- tous, faisaient partie de l'armée a. l'époque du 18 mars 1871, et tous ont. trempé dans le mouvement insurrectionnel de la Commune.

Le sous intendant Brissy, dont on a tant parlé, avait été condamné a. mort pour usurpation de fonctions au 4 septembre 1870. Sa -peine fut commuée en dix ans de bannissement par M.Thiers, qui regretta vivement, dit-on, la sévérité du conseil de guerre.

M. Brissy avait rendu a. la cause de l'ordre et à celle de la défense nationale un véritable service en acceptant, à la deman.dedu préfet des Bouches-du-Rhône, les~ fonctions de commandant dela division dë~ Marseille. Un vice de forme, une irrégularité, fut la cause de sa perte.

Le sous-intendant fut durement frappé par la réaction, qui essaya de flétrir son honneur. Alors qu'on épargnait la honte de la dégradation militaire au maréchal Bazalne, M. Brissy la subit en pré.sence des troupes qu'il avait commandées. Parce que cette iniquité a été commise, la République ne doit-elle pas rendre au sous-intendant de Marseille la croix que son amour du pays lui a fait perdre? Beaucoup des amnistiés sont certainement moins intéressants que M. Brissy; mais la question qui-sepose pour lui se pose pour tous.

L'amnistie, qui fait cesser les effets de la condamnation, qui rétablit dans tous les droits de citoyen.qui rend la faculté d'être électeur et éligible, amène-t-elle la réintégration dans la Légion d'honneur?. En juillet dernier, la discussion fut vive dans le conseil de l'ordre, et les opinions 1 très partagées.

Le conseil se borna à présenter un rapport dans lequel on demandait au gouvernement de ne pas précipiter une décision qui pouvait avoir des conséquences graves. De tout temps, observait-on, il est arrivé que des légionnaires ont été radiés; de tout temps aussi il y en a eu de rétablis lorsque le conseil a jugé qu'ils s'étaient 1 réhabilités par quelque action d'éclat. At- tendons, disait le rapport, que les ex-lé- i gionnaires se soient réhabilités à leur 1 tour.

VALEURS EN BANQUE

q~llâL~UR~ Fati D~tiUtU~lejdtareJdconrar

RM_ CO-11

TE~EE

Act. Banque Europ. non lib. f. pr. ''23 GS5 d° Banque Europëenne!ibeKes 740.. 675.. d'AngIo-Bank. 630.. 630..

d'Fondiaria. 720.. 720..

d' Fondiaria 720 790

Baaq.hypotMcaire de France SC550 805 50 d' d'Espagne 520.. 520.. d°RenteFoncière Parisienne.. 670.. 670.. CCMPT&KT

dPBan~uegen.decrédit. d°Créditgén.français. .OH.Ha!til8'i'5. Parts fondateur Suez. t3000 t3COO d' duPetitJourna! SOtO. 2010.. d'MinesdeEiag'hani.

.Aet.Hôtels de Nice.

d~Omniumdessoufres. d'Petit.Voit.fCamme). 455.. 455.. d-'Chem.deferrusses. 6SO.. 680.. d SéYiI.-Xéres(échan.). 210.. S10.. d Constr.deIaViUette. 4t5.. 4t5.. d'Richer. t!SO.. 850.. d'CoindoRue. 183. 183.. d'Foiies-Bergere. 500.. 500.. d* Hippodrome de Paris. 420.. 420.. d'Jablochkou' 615.. 615.. Obi.deseauxdOrait. d" Figaro (anc.). 507 50 507 50 d°'(nouv.). 520.. 520.. d'HirondeUesparisienn. 4)0.. 4)0.. OmnibusdeLondres. 210.. 210.. d'OmnibusdeMarseiMe. 205 M5.. d'LiiteàVsIenc.30/0. t7625 17625 d' d" 50/0. 275 27.].. d'Méridionates. 25750 25750 â° N.-O. d'Espagne. 55.. 55.. d'Rouen-sud. 95 ?.. d°SeYille-Xérès(anc.). ?.. ?.. d"(nouv.grises). 18250 18350 d' d' ( d" jaunes). t8250 18250 d< Vendée. 1962o 19625 Docks de Saint-Onen. 333 75 333 75 MetaJI.daTarn-et-G. 145.. 145.. d* MétaU. de la Vienne. 220.. 220 il- d'C'-fr.p'rind.dugaz. «. 239.. 230.. Const.deIaViUette. 247.. 247.. d'Tabacsd'Mie. 518 25 518 25 <I'BouuIonsDuTaI. 525.. 525.. d' Mines de Carnoules. 180.. 180..

BULLETIN FINANCIER BOURSE DU 7 OCTOBRE 1879

Les meilleurs plats sont funestes quand on enmangetrop.

La Bourse a trop mange.

Nous assistons à un travail de digestion qui semble toucher à sa fin.

Cette petite indisposition gastralgique passée, on se remettra à table avec d'au tant plus

Ce n'ét&it pas l'avis catégorique qui était i demandé. Toutefois ce rapport fut accepté i par M. Grévy, qui ne l'a pas encore ren- ¡ voyé, et qui, par conséquent, n'a pas donné j de solution. ] Que fera maintenant M. le président de la République ? Evidemment, il va soumettre cette af- faire au conseil des ministres, et celui ci ¡ prononcera. Nousnepënsonspas quele conseil des i ministres s'arrête aux observations du cou- seil de la Légion d'honneur et à la raison donnée par divers journaux que les ( amnistiés légionnaires ont été remplacés par d'autres dans les cadres de la Légion ( d'honneur. ] La réintégration des amnistiés légionnaires doit être, a. nos yeux, prononcée. Le conseil de l'ordre n'en aura pas moins la faculté d'examiner s'il n'y a pas, en dehors de la condamnation, quelque autre cas d'indignité.

n conservera le droit qu'il a à l'égard de tous les légionnaires.

Quant au gouvernement, il ne peut restreindre l'amnistie votée par la Chambre qui est l'émanation du pays. Or, celui-ci veut oublier tout ce qui rappelle la COm- mune.H a déjà pardonné entièrement à ceux qui ont participé au mouvement in- surrectionnel!

LE TOTA&E PARLEMENTAIRE en Algérie

Batna, 6 octobre.

Hier, après une visiteaupéaitencierëtaux ruines de Lambessa, un grand banquet a été offert par le maire et par la municipalité. Le général Logerot, commandant le cercle do Batna, y assistait. Après la banquet, les invites se sont rendus à la mairie, qui était brillamment illuminée, et un punch était offert par souscription populaire. Là se trouvaient réunis las ofËciers supérieurs de la garnison et environ quatre cents négociants et colons de BatnaetdeLambessa..

Le maire a prononcé un discours demandant que les voies ferrées qui doivent relier Bà:na.àBi=kra et à ConstanMne, fussent enfin

exécutées.

11 a réclamé la responsabilité collective des tribus comme devant seule offrir aux colons plus de sécurité.

Relativement à la colonisation, il a proposé la liberté de la vente des terrés concédée! ce qui permettrait aux colons un change- ment de résidence rendu nécessaire pour raison desanté.

Il a terminé en po rtant un toast au soussecrétaire d'Etat et à la députation à laquelle il a souhaité une heureuse continuation de voyage. M. Menai d-Dorian, député, a remercié le maire et la population de son accueil cordi&let a a'Srmë la nécessité des voies ferrées qui transformeront la terre d'Afrique en une nouvelte France. « Je bois, a-t-il dit, 1. à l'Afrique française, étendue d'abord par l'armée, ensuite par la colonisation. » ¡ M. Thomson, député, a rappelé les services rendus p~-tes premiers colons, et la recon- fl naissance qui leur est due. En ce qui concerne la question des chemins ¡ de fer, il est convaincu que le parlement vo- t tara la ligne devant relier Alguerra et Bis- ¡ kra. Í

H accepte la responsabilité collective des i tribus comme l'unique remède pour porter un terme aux déprédations des indigènes. En 1 terminant, H porte un toast au développement de Lambessa et de Batna. M. Girerd a promis ensuite que des études sérieuses seraient entreprises et amèneraient 1 de complètes réformes.

d'appétit que la nourriture oNerte au public est saiae, pourvu que l'on ea use avec modération.

La tendance générale n'indique pas le manque de connance, au contraire. Les vendeurs trouvent facHament pour contreparties ceux qui ont liquide à temps leurs positions et ne demandent qu'à les reprendre.

Les Rentes ont montré spécialement une solidité à toute épreuve, et si elles ont subi dans une proportion infime l'influence du marché elles n'en conservent pas moins uae tenue excellente.

Aiabi, le 3 0/0, qui débute à 83 65, monte à 83 80.

L'amortissable s'élève de 85 65 à 85 75. Le 5 0/0 est très recherché. Le plus bas cours est 118 80. On cote actuellement 118 90. Ces cours très satisfaisants dénotent la plus grande confiance et use tendance sérieuse à la reprise quand le reste du marché sera remis de son émotion.

Les places étrangères montrent aussi des dispositions meilleures.

Les Consolidés conservent la hausse de la veille.

Les Fonds Etrangers sont en progression. L'ItaUen, principalement est l'objet de demandes actives à 80 fr. 90 après 80 fr. 75. Le Russe a atteint le cours de 93. Il faisait 92 5/8 à l'ouverture.

L'Orient est très chaud à 63 fr.

Le Hongrois et le Florin sont immobiles, l'un à 835/8, l'autre à 69 13/16.

Les valeurs ottomanes restent stationn aire s.

Le Turc se traite dans les prix de 11 fr. 85 et l'Egypte fait 246 après 248 75.

La reprisa est plus accentuée sur les valeurs de crédit par la raison que la baisse s'était manifestée d'une façon plus énergique,

Tous les discours ont été accueillis par de vifsapplaudissements.

A dix heures, la députation s'est retirée pour prendre un peu d& repos, devant repartir à trois heures de la nuit pour Biskra, De touchants témoignages de sympathie lui ont étë donnes par de vfeux colons émus de cette visite.

M. Clemenceau écrit au .F~aro qu'il ne prend pas la direction politique du Gr~ JOM/MS~.

Nous pouvons ajouter que l'organe républicain radical, dont M. CMmen&eau prendra la direction, se nommera le Grand Parisien, et que les fonds en sont faits par M. Victor Ballay, de Lyon, fondateur du JMtt I~oKKa~ Le G)'aMd! PNrMMM commencera à paraître le 15 octobre ouïe 1~'novembre.

Les jeux de hasard tenus sur ]a voie î;ubl!que s'étant developpés considérablement cette année dans les campagnes et dans les villes d'eaux, les préfets viennent d'être Invités, par circulaire ministérielle,' à surveiller plus activement que par le passe ce genre d'industrie.

Aucun jeu de hasard ne pourra être autorisé par les municipalités si le préfet ne l'a préalablement examiné et n'en a pas admis la tenue dans son département. Les permissions données pour un département ne pourront servir dans un autre. Les préfets pourront, dans leur département, prohiber ceux des jeux qui leur sembleront présenter des .inconvénients et limiter la tenue des autres jeux à tel ou tel rayon déterminé ou à telle période do temps. La gendarmerie arrêtera tous les industriels non munis de permissions régulières.

Les maires devront veiller rigoureusement à l'exécution de ces diverses prescriptions.

LES GRÈVES

L'industrie du bâtiment est depuis plusieurs jours troublée par une succession de grèves. Les charpentiers ont commencé, puis sont venus les fumistes. Ces derniers sont en voie d'arrangement. Sur trois réclamations, la chambre syndicale ouvrière en a abandonné deux; mai s elle a continué à exiger l'élévation du prix de la journée à 7 fr. au lieu de 6 fr. 25, avec uniformité de salaires pour tous les ouvriers.

La série officielle des prix actuels ayant encore une durée de douze ans, une augmentation, dans ces conditions, des salaires actuels pouvait devenir onéreux pour les patrons. L'administration urbaine ayant consenti à une révision à la date du 1~ janvier prochain, cette cause du désaccord a disparu. Le prix de base de la série sera de 6 fr. 25 à 7 fr., mais sans qu'il y ait lieu à l'égalité des salaires.

Il serait à souhaiter que la solution fût aussi prompte pour la grève des menuisiers.

L'assemblée des ouvriers de ce corps de métier, qui a eu lieu dimanche, a confirmé les résolutions prises dans les précédentes réunions. La cessation des travaux a été décidée à dater d'hier 6 octobre. Il a été entendu que les ouvriers travaillant chez les entrepreneurs qui enverront à la chambre syndicale ouvrière leur adhésion aux propositions émanées des assemblées corporatives verseront pendant la durée de la grève un franc par journée de travail, afin de subvenir aux besoins des grévistes.Un certain nombre de patrons ont déjà adhéré aux réclamations des ouvriers. D'a-

La Crédit Foncier que le succès de son émission avait préserve des atteintes qui ont fait reculer les autres valeurs est cependant plus ferme encore à 1110 fr.

La Banque d'escompte de 1015, premier cours, monte rapidement à 1110.' Les primes fin octobre sont demandées à 1200 fr., dont 20 fr.

La Banque hypothécaire est bien tenue dans les environs de 205 fr.

Le Crédit mobilier a subi, sans s'y opposer, des ventes à découvert assez importantes. Nous avons sufasammént explique les avantages et les ressources- de cette institution. La mauvaise humeur de certaine spéculation ne saurait rien y changer et bon gré mal gré il faudra bien que la hausse se produise par la seule force des dividendes. Nous avons remarqué aujourd'hui un certain'empressement à se racheter de la part dos vendeurs. A peine le premier cours de 712 fr. avait-il été coté que des demandes successives l'ont porté à 730 fr.

On s'occupe davantage des actions non-libérées de la Banque Européenne. Elles sont à 685 fr. et le cours de 700 fr. sera certainement fait en clôture.

Les affaires en portefeuille justinent des cours beaucoup plus élevés; mais il importa que le public s'éclaire lui-même. Nous le mettrons à même de juger de leur valeur et l'on verra que les prix actuels doivent forcément être dépassés dans une très large mesure.

TyoM/t6M~ Clôture, dans d'excellentes conditions. L'argent revient sur le marche. –Valeurs très fermes.

Le 30/0 finit à 83 70, le 5 0/0 à 118 95, l'Amortissable à 85 75 et l'Italien à 80 97.


près des renseignements fort circonstanciés donnés par le G~e, le débat porte sur une augmentation de salaire de 14 0/0. Il f! ne nous appartient pas de nous prononcer g ~n 1: différend en lui-même, mais nous 1j !ic pouvons que nous borner a. exprimer le )' que ces grèves successives qui frap- ;.enL 'jne de nos principales industries pà- p nés soient de courte durée. C

il '.iendra un temps prochain, nous l'es- t perc.ns, où ces désaccords entre p&trons et s QU', clers pourront se résoudre autrement 1 a' s oar une cessation de travaux et des l ~.c ~ices dont tout le mondé souffre. 1. ennemis de la République ne man- :t pas d'exploiter cette situation et de `' servir pour laisser croire au progrès r <~ ~cialisme et effrayer les petits rentiers .capitalistes. Us ont soin d'exagérer ic j.jhséquéncës d'un mouvement écono- ] Kti-e dontils se gardent d'expliquer les Ho'npehsations. Ils se bornent à dire que ] & ?!u'61évation de la main-d'œuvre produira ] ? ? 'is, par exemple, le renenérissement de lenrées et des loyers, ne doutant pas d-: i ~Set que peut produire de pareilles

s~c étions.

i ~'autque l'on se garde de se laisser m essionner par ces insinuations de pF Nous sommes appelés à assister plus <3 lois à des demandes d'élévation de ;I':d?e. Nous assistons a. une révolution !i:u Lend a. déprécier la valeur dé l'argent et augmenter celle du travail. Rien de pins légitime et de plus normal, a la con'jitJcn que le nouvel état de choses se crée E;~ violence, par l'accord et la sagesse de .eu Nous ne saurions donc trop engager tm les hommes raisonnables, soucieux de r:Mirdu pays, à étudier ces questions sa~s parti pris et en se dégageant des ô~eiates du préjugé et de la tyrannie de 1' )utine.

CHOS DE PARTOUT

1~ le comte Kapnist, conseiller de l'amba-s de Russie, quittera Paris demain soir pc. alter au devant de l'impératrice de Rusxi~ qu'il rencontrera à Belfort et qu'il accom'Bra jusqu'à Cannes.

jt**

C annonce l'arrivée de M. Mitilinco, secrégénéral du ministère des affaires étrande Roumanie.

.nnent d'arriver à Paris le prince Plomles généraux Freeman-Murray,Pattor'j~ at Carrey, le prince Rospigliosi, M. Ge3: procureur général à Nîmes, lord Kil1 lord Fihgal, la princesse Tsherkasky, le d'; la duchesse do Baylen, le marquis de L. 'anja, le général Zimmermannot le g'é- n~i-. Nepoikoctihitzki.

le ministre des postes et télégraphes a saisi de réclamations formulées par des négociants de diverses localités se plaignant de ?a que les employés de certains bureaux r.& ~ste avait émis la prétention de refuser, ;t:c .ois l'heure do fermeture sonnée, les let'r hargées ou recommandées qui leur sey. prësëntëës non-seulement par les p? nnës entrées dans le bureau avant la :Jiturë réglementaire des portes, mais e par celles qui se trouvaient au gui- ;)t qui n'auraient pas terjniné leurs opé-

aül.i:aa.

?. Cochëry a répondu à l'un des plaignants par une ~etl~o dont nous extrayons le passage suivant

Les agents sont tenus, durant tout le temps de l'ouverture au public, de recevoir les lettres ou autres objets présentés à la formalité du chargement ou dorecommandation, d'émettre ou do payer les mandats de poste, de vendre des timbres-poste; -etc., et, en outre, de continuer jusqu'à leur entier achèvement les opérations commencées avant l'heure réglementaire de la. fermeture du bureau.

FEUILLETON DE LA. P~&S~' DC MARDI 7 OCTOBRE 1879

EMMËDE~EAMS'

HISTOIRE D'UN CHATEAU

XXXIX

Tout cela était dit simplement comme sont dites !es paroles qui viennent du cœur. Comme pour donner plus de solennité et plus de tristesse à cette entrevue, le gros temps grondait en dehors avec furie. On entendait les roulements du tonnerre. Un vent d'est mugissait et venait se plaindre jusque dans les corridors du château. Je ne me sentais pas capable de prononcer un mot. Mme de Saint-Hélouin, bien vite attendrie, pleurait à chaudes larmes.

Bren gère reprit:

Vous m'avez entendue toutes les deux. Je sais que ce que je vous demande est conforme à ce que vous désirez l'une et l'autre, mais un consentement tacite ne saurait.me suffire. Je ne veux pas mourir avant que vous n'ayez fait ensemble une promesse formelle.

Que répondre à de telles paroles? Nous voyions la chère âme nous tendre à chacun un de ses bras afin de nous attirer à elle. Il n'y avait qu'à répondre à l'ascendant de cette àmplëxion. Nous limes donc ce qu'elle nous demandait. Tout en l'embrassant, nous nous liâmes par le serment dont elle nous avait pour ainsi dire dicté la lormule.

(1) Ce roman peut Être reproduit par tous les journaux qui ont un traite avec ta Societë des gène de lettres.

On s'est plaint récemment, à propos de l'affaire Lenoble. de la publication de certaines gràvures'qûe les hommes de goût ont, à juste titre, déclarée de la dernière inconvenance. Od fait mieux en Italie.

« La palme pour les faiseurs de vignettes, dit en effet l'J~Ke, revient à l'éditeur qui, à propos de l'affaire Fadda a fait représenter Cardinali debout sur un cheval courant autour de la piste pendant que les spectateurs suivent attentivement des yeux s%s exercices. Parmi les spectateurs on voit une dame au premier rang des fauteuils elle est en extase devant l'écuyer. C'est Mme Fadda. Audessous de la vignette on lit ces mots « Mme Fadda tombant amoureuse de C?rdinali.)' »

C'est un comble t

On doit aussi déplorer l'attitude de la population et le peu de réserve dont elle fait preuve. Il paraît., en effet, qu'une foule de -vauriens se pressent devant la porte d(i tribunal non-seulement pour voir, mais aussi pour injurier les accusés quand ils sont conduits de la prison à la Cour ou de la Cour à la prison.

Les sifflets et les huëes sont particulièrement adressés à Mme Fadda; avant hier il fallut recourir à une vingtaine de gardes pour empêcher qu'une b~nde de braillards stupides ne commît des violences.

La questure aurait un moyen bien simple d'empêcher ces scènes inconvenantes et indignes d'un peuple civilisé celui de ne pas permettre de rassemblements devant la porte du tribunal.

On sait à quel point est poussée la vendetta en Corse, et l'on n'apas oublié les drames sanglants de Carbini et de Sau-Gavino. Une lettre de Sartène raconte une histoire toute récente et fort curieuse. Dernièrement deux familles ennemies de la commune de Carbini, les Cuce/n et les ~arceMest eurent une rencontre où des coups de feu furent échangés. Un blessé resta de part et d'autre sur le terrain. Quoique les blessures ne fussent point graves, le procureur de' la république de Sartène imagina, au lieu de faire conduire les héros de ce duel corse à l'ihûrmerie de la prison, de les faire reconduire chez eux. Cucchi, l'un des blessés, imitait fort bien l'homme qui va rendre l'âme. On coucha cet infortuné, et les deux gendarmes commis à sa garde se transformant en gendarmes de charité, lui posèrent, dit-on, des compresses, Cuechi gémissait. La famille Cucohi, jouant l'éplorement, entourait le lit du blessé. Celui-ci se plaignant de la lumière, les gendarmes bienveillants la laissèrent éteindre. Cucchi gémissait toujours. On eût dit cependant que sa voix devenait plus flûtêe. Les bons gendarmes eurent un soupçon. L'un d'eux s'approcha du lit de Cucchi et palpa dans l'obscurité. 0 surprise! ce n'était pas Cucchi mais Mme Cucchi que le gendarme avait sous main. Cucchi s'était évadé. YoUà pour l'un des blessés. Quant à l'autre blessé, Mareellesi, il se sauvait le même soir en sautant par la fenêtre. A la suite de cette aventure, le juge d'instruction de Sartène a donné sa démission. Quant au procureur de la république et au capitaine de gendarmerie, ils peuvent maintenant juger tout à leur aise des avantages de l'humanité en matière de vendetta.

jt~

Le bureau météorologique du ~to-yorA He* faM communique la dépêche suivante New-York, le 6 octobre, 8 h. m.

Le contre d'une tempête précédée par une dépression arrivera sur les côtes de la Grande-Bretagne et de la Norvège entre les 7 et 9. Fortes pluies et bourrasques du sud ine!inant au nord-ouest. Tempéfature élevée.

j~*

Ce soir mardi, la salle des Conférences inaugure une nouvelle série de Causerie?, sous ce titre Les Jeunes.

M. Emile Goudeau y dira quelques "unes des pièces de son volume: F~eM~s. c!M Bitume et la Ret)(tKC/te des Bêtes.

*~=

Voici qui peut donner une idée de la situation faite à la presse en Russie.

On télégraphie de Saint-Pétersbourg, 5 octobre, au Da~y~etcs:

J'apprends qu'une nouvelte pénaUté administrative contre la presse a été décrétée le

Vous venez de vous engager à ne jamais 1 vous désunir, reprit Bérengëre. J'emporte votre promesse avec moi. Songez-y. Tant d'émotion nous avait brisées Bérengère le comprit. Elle sonna e!/MichelIë reparût. A ce même moment, la tempête s'apaisait. Je regardai ma petite sœur. Elle avait la figure pleine de sérénité et presque de joie.

Voilà, me dit-elle à demi-voix, une de mes meilleures journées. A présent, tu as une mère et la bonne tante a une nMe. La nuit et la journée qui suivirent furent plus calmes, mais ce mieux n'était qu'un leurre. Quoique le temps se fût remis au beau, le mal ne s'arrêtait pas; au contraire. Notre vieux docteur arriva et laissa voir plus de trouble que de coutume. Au froncement de ses sourcils, je vis qu'il avait perdu toute assuranoe.Quoi doncl'agitait ? Après avoir pris la tasse à laquelle on faisait boire la malade, il voulut goûter lui-même un restant de tisanes de la veille.

Mai=, s'écria-t-il, on n'a pas obéi à mes ordres On a de beaucoup forcé les doses J'avais recommandé une seule pincée de digitale. Or, je vois qu'on en a mis deux au moins. Qui donc a fait ces tisanes ? On appela MicheIIe, elle ne répondit pas. –Sous le coup d'amers soupçons, j'envoyai de tous côtés je cherchai par moimême. La servante ne se retrouvait pas. Un petit vacher qui revenait des près nous apprit que deux heures auparavant, il avait aperçu Michelle en carriole, ayant l'air d'aller du côté de la ville. Pourquoi djhc s'enfuyait elle? N'était-ce pas un aveu de culpabilité?

Eh s'écria le docteur, qu'importe qu'on ne le retrouve pas ? La cause de l'aggravation du mal, la voila. je la tiens. Mais qu'y a-il là-dedans? un oubli? une préméditation ? une négligence ? Ce doit être un acte d'imprudence et rien de plus. Puis, en praticien, trop prompt à compter sur la science

17. Les journaux ne pourront plus pubiter d'annonces sans autorisation. Ce~te mesure est applicable à tous les journaux en cours de publlcat'on.

ANDRÉ RAYMON

COURRIER DE PARIS

7oetobre. t t

La un des vacances. –Rentrée sur toute la ligne. Le chagrin des coUégiens.–Comme quoi il est justiSé. L'intérieur d'un lycée. En quoi dliféraient les couvents de moines lettrés. L'air, ]e paysage et la < lumière. Souvenirs de Cluny. -La vraie réforme à faire. Distractions indispensables. Pourquoi pas le théâtre? Pourquoi 1 pas des lectures î Pourquoi pas des soirées? ] L'internat et ses horreurs. Puisqu'on ne peut le supprimer, varions-le.

Finies, les vacances Depuis quarantehuit heures les petits lycéens, et les grands également, ont repris le chemin de leurs classes, se sont remis à traduire Horace et Virgile, et à lire en cachette les romans d'Alexandre Dumas et de Paul de Kock, compensation qui à son prix, mais qui ne suffit pas, du moins dans la première quinzaine, à faire oublier à la jeunesse française deux mois passes librement, au grand air, loin des bâtisses sombres et noires du collège, et des classes monotones à professeurs vêtus en magistrats.

Ce n'est pas que je veuille le moins du monde attaquer l'Université, mais connaissez-vous rien de plus lugubre que l'intérieur d'un lycée? Avez-vous, par exemple, franchi jamais le seuil du Lycée Louis-leGrand, cet ancien collège de Clermont, où étudièrent jadis côte à côte Robespierre, Camille Desmoulins, et bien d'autres acteurs du drame de 93 ? L'impression d'une prison vient à l'esprit. C'est une prison en eSét, comme tous les lycées de France. Il semble que, systématiquement, on se soit attaché à multiplier les murailles nues, à teintes attristantes, le caractère rigide, presque ascétique, comme pour éteindre tout d'abord, dès l'entrée, dans le cœur de l'enfant, toute influence joyeuse, tout sentiment de mouvement, de vie active, de lumière et de couleur.

On objectera que c'est la vie du cloître, la vie des Bénédictins qui a servi de modèle à ces agglomérations scolaires. Le modèle, en ce cas, a été mal compris. Ce n'est pas à Paris, ce n'est pas au centre des villes que les Bénédictins, ces travailleurs infatigables, ces dechiffreurs de chroniques, installaient leurs maisons. Ils avisaient une belle campagne, un paysage riant pendant l'été, majestueux pendant l'hiver, toujours pittoresque, et ils y élevaient une grande construction, bien aérée, avec des cours vastes, des jardins, des enclos, des galeries ouvertes, en manière de promenoirs. Au surplus, tous les religieux qui s'occupaient de science faisaient de même. Allez par exemple à Cluny vous y verrez le monastère tel qu'il existait encore au dernier siècle. M.Duruyya a fondé dan& les dernières années de l'Empire une école normale spéciale, qui continue à fonctionner. J'ignore si elle a du succès, mais ce qui est certain, c'est .que jamais élèves n'ont eu bonne fortune pareille à celle de ces salles où l'on respire à l'aise; et de ces jardins à perte de vue, où on peut prendre ses ébats. Il y a loin de là aux préaux de prison qui, dans nos collèges parisiens, portent le nom. ironique –decoursderéréation.

De là cette tristesse qui s'empare des pe- tits lycéens, lorsque sonne la un des va-.cances, lorsqu'ils entrevoient l'heure où de nouveau ils seront « bouclés )) dans la grande bâtisse grisâtre. Je sais bien qu'il y a aussi l'ennui de travailler mais l'ennui de voir de vilains murs, des gardiens attristants, est certainement pour les trois quarts dans la tristesse des petits lycéens. Je voudrais que lorsqu'il s'agit de l'ensei-

A présent, je me fais fort d'entraver la marche du mal.

Hélas t l'excellent Iiomma se trompait. Au bout de trois jours, à la suite d'une syncope, Bérengère mourut.

XLIII

Ne me demandez pa-, de m'arrêter à la mort de ma sœur. J'étais tombée dans un anéantissement complet. « Qu'on me mette dans le même linceul) et qu'on m'emporte avec elle ') disais-je. Mme de Saint-Hélouin, elle aussi, était folle de douleur. Que s'est-il passé au château pendant les quinze premiers jours qui ont suivi ce triste événement.? Ma mémoire, si lucide quand il s'agit de renouer mes souvenirs au bout du même fil, ne me rappelle plus rien à ce sujet. Ainsi je glisserai à-dessus.

Ces quinze jours unirent par passer comme tout passe en cette v'e.Un matin, je me dis que j'avais à remplir un pieux devoir qui n'était pas encore accompli, celui d'exécuter les volontés que Bérengere avait consignées par écrit un mois environ avant sa mort. Prenant donc la petite clef d'argent qui ne me quittait nilejour, ni la nuit, je courus ouvrir la petite cassette en bois de Sainte-Lucie au fond de laquelle la malade avait en ma présence serré le testament. A ma grande surprise, cette pièce n'y était plus. J'y trouvai des saphirs, des émeraudes, des perles noires, un collier de diamants, le tout d'un très grand prix.

J'eus beau remuer ces trésors, je ne rencontrai pas à côté le papier bien plus précieux sur lequel Mlle de Chamblis avait si expressément exprimé le désir de me voir lui succéder comme propriétaire du domaine. La clé du petit meuble ne m'ayant pas quittée une seule minute, comment expliquer cette disparition ? Si la main qui avait commis le larcin avait été poussée par la cupidité, comment comprendre qu'elle n'eût touché en rien aux

gnement de l'enfance, on s'occupât un pe- 1 c tit peu moins du programme des études, d et un petit peu plus des 'détails ambiants, r de l'aménagement extérieur. C'est très in- c téressaht de discuter sur cette question v palpitante :Màintiendra-t-on les Vers la- ( tins? ou sur cette autre L'enseigne- i ment du dessin séra-t-il obligatoire? néan- i moins en examinant celle-ci Du moyen de ( rendre agréable le séjour du collège, que j'y verrais de bien plus grands avantages.

–On ne peut pourtant pas faire du collége, du lycée, une maison de fête. On ne peut pas donner de bals, ni jouer de comédies

Pourquoi pas ? w

Pourquoi au lieu de faire tout ce qu'on peut, et même l'impossible pour donner à la vie de collège un caractère de monotonie, de gravité magistrale, de tristesse funëbre, ne chercherait-on pas, au contraire, à la rendre agréable, à en varier les épisodes, en un mot à la faire aimer. En quoi, je vous le demande, l'étude des tragiques grecs serait-elle en péril, parce qu'un jour, une après-midi, au lieu d'expliquer OEdipe Roi, on offrirait aux élevés la représentation de ce chef-d'œuvre, sur la traduction, par exemple, de Jules Lacroix, demeurée, si j'ai bonne mémoire, au répertoire de la Comédie-Française ? 2 En quoi l'étude de l'histoire souffriraitelle, de ce que deux ou trois heures parci par-là, quand on en arriverait à l'histoire de l'Angleterre et de la France aux XIII" et XIV siècles, le professeur lirait aux elèves les admirables drames de Shakspeare sur la patrie,-le 776?:?' 7F, le Henri F, le jR~~ 77, le Roi -7e<m ? Et quand même le proviseur donnerait deux fois par semaine une soirée, où viendraient des professeur éminents, des causeurs spirituels, et où seraient admis les élèves les plus méritants, est-ce que vous croyez que ces élèves n'auraient pas à gagner à ce contact, et que le lendemain ils ne se remettraient pas au travail avec une nouvelle ardeur ?

Malheureusement, ce sont là des rêves, et nous nous souvenons tous des heures profondes d'ennui, de découragement que nous avons passées au collége. On dit par habitude c'est le bon temps Et on a raison à un certain point de vue, puisque c'est le temps où nous ignorons le souci du lendemain, où nos pères travaillent pour nous, où l'inquiétude de la vie nous est étrangère. Mais comme occupation estce vraiment le bon temps ? Avons-nous bien utilisé ces sept, quelquefois huit années que nous avons passées à user des culottes sur des gradins de bois ? Qui de nous oserait l'affirmer ?

Combien d'entre nous, une lois sortis de la prison universitaire, ont rouvert Horace et Virgile. Il a fallu à la plupart une bien grande force de volonté pour comprendre que c'étaient la réellement des écrivains non moins intéressants que Hugo et Béranger, et pour oublier les pensums et les retenues le dimanche qu'ils avaient causés à dix-neuf siècles de distance.

Mais ceci est tout un côté spécial delà question c'est l'enseignement même. Aujourd'hui je ne veux m'occuper que de ~ensemble ambiant, extérieur.

J'ai dit ce qu'il est: juste ce qu'il faut pour rendre l'internat la plus dure des captivités.

On ne peut supprimer l'internat. Bien qu'il'ne remonte guère au-delà de deux siècles, il est entré dans nos mœurs. Bien des familles n'ont ni les moyens, ni surtout le temps de s'occuper régulièrement, attentivement, de l'instruction de grands enfants. L'internat est pour eux une économie et une garantie. Or, l'internat c'est l'exil loin de la famille, c'est la privation du foyer paternel six jours sur sept, sur quinze quelquefois. C'est donc surtout de rinternatque j'ai voulu parler quand j'ai demandé qu'on en adoucît les conditions. Et comme on ne les adoucira pas encore

pierres précieuses et aux brillants? On avait forcé la casssette, cela était inconestable. Qui avait commis ce sacrilège et comment s'y était-on pris pour en venir à bout? Avait-on fait faire une double clé? Avait-on démonté et ensuite remonté les charnières ?

Ici encore la fuite de Michelle me revint à l'esprit et je me dis que le coup n'avait pu être fait que par cette nUe. Mais d'épaisses ténèbres n'en couvraient pas moins ce nouveau crime. Le soin qu'on avait pris d'épargner des parures dont la valeur excédait plusieurs centaines de mille francs pour ne se saisir que de l'écrit indiquait d'abord deux choses; d'abord, on savait que le testament de Bérengère était là en second lieu, on voulait surtout s'emparer de ce document'et l'on n'avait qu'un intérêt secondaire à prendre autre chose. En rattachant cette nouvelle affaire a la rencontre que j'avais faite peu auparavant de Michelle causant avec Tancrède sous les ormes et à la disparition soudaine de la servante, je revins a. mes snupçons. Je revis une à une les diverses pages qui me racontaient le passé. Une sorte d'enchaînement logique me conduisit dès lors à me faire une question redoutable.

Est-ce que la main des Burti-Bresselles ne serait pas encore là-dedans ? Je courus chez Mme de Saint-Hélouin a&n de la mettre au courant d'un événement dont ma sœur d'adoption n'avait pas jugé à propos de lui faire connaître l'origine, mais dont j'avais le devoir de lui apprendre les suites. A l'appui de mes dires j'apportais la cassette avec la petite clé d'argent. Tout ce que je racontai frappa d'abord assez vivement la marquise. Elle n'hésitait pas à trouver dans la fugue de MicheIIe une preuve de culpabilité. Mais que faire ? FaHaic-il déposer une plainte ? Devait-on remplir la province de scandale en mettant la gendarmerie aux trousses de la fugitive? Il s'était écoulé plus de < trois semaines depuis qu'elle avait disparu ] du château. C'était plus de temps qu'il j

cette année-ci, je comprends le chagrin des petits collégiens, qui -viennent de courir librement pendant deux mois entre ciel et gazon, qui pendant deux mois ont vécu de la bonne vie de famille, et qui, demain, aujourd'hui, sans'transition, vont recommencer, entre quatre murailles, devant un homme noir, le régime de l'étude close.

L~ON DUPRAT.

LETTRES, SC!ENCES, ARTS

Fin de l'incident Emile 01]ivierj}à l'Académie française.

La réception do M. Henri Martin est dennitivement Cxée au jeudi 20 novembre prochain.

Par suite du conflit survenu entre l'Académie et M. Emile Olivier, conflit dont nous avons parle en son temps, c'est M. Marmier qui répondra au récipiendaire.

Le discours da M. Henri Martin e.stprêt depuis longtemps. M. Marmier a terminé le sien il y a une quinza;ne de jours.

La souscription pour l'érection d'une statue à Rabelais, dont M. Wllson, député, a pris l'initiative, va son train. Le comité a reçu du conseil gênerai de la Gironde une somme de cent francs. Le chiure total des souscriptions s'élève à ce jour à douze mille francs environ; les frais du monument nécessitent trente mille francs.

Hier a eu lieu la rentrée des élèves de l'école des beaux-arts.

M. Eugène Noël, l'auteur de publications fort appréciées sur Rabelais, Molière, Rousseau et Voltaire, vient d'être nomme bibliothécaire de la ville do Rouen, en remplacement de M. Théodore Bachelet, décédé. C'était hier le jour fixé par la circulaire de M. le préfet de là Seine pour le dépôt, à l'école des beaux-arts, des maquettes de la statue monumentale de la République qui doit décorer la p~.ace du Château-d'Eau, et dont l'exécution a été mise au Concours.

Cent soixante-dix concurrents s'étaient fait inscrire. Quarante-sept seulement ont envoyé leurs esquisses. Nous .avons notamment relevé les noms de MM. Allvasseur, Gautherin, Lavigne, Ca.rner-BeHeuse, Dumolatre, Gilbert, Oudiné, Cappellaro ce dernier, retour de Nouméa.

Aujourd'hui mardi, il sera procédé à l'élection dos jurés chargés de prononcer leur jugement, lequel sera rendu le 15 courant.

L'exposition publique commencera vendredi prochain et durera huit jours.

Conformément au programme, chacun des concurrents a représenté la République debout sur un piédestal orné de Sgures allégoriques.

Au musée de Baie, un amateur un peu trop passionné a emporté une trè3 jolie petite peinture sur verre, de Mathieu Mërian. L'habile iUou a coupé, au moyen d'un instrument tranchant, le ni de fer par lequel la précieuse plaque de verre était suspendue a la muraille.

Depuis, on ne sait ce qu'elle est deveme. E. R.

Bmm NE I/m~m

Il est encore difficile d'apprécier d'une manière exacte dans quelle mesure les élections d'aujourd'hui modifieront l'esprit et les tendances du Landtag prussien. A en juger par les résultats des élections primaires, il est vraisemblable qu'une majorité aura quelque peine à se constituer dans la nouvelle assemblée et que dans toutes les grosses questions que la Diète devra discuter prochainement, les partis adverses se feront mutuellement contre-poids.

n'en fallait pour passer à l'étranger et se mettre en lieu sûr. Mais d'ailleurs à quel ( résultât la capture, si oh y réussissait, III, pourrait-elle aboutir ? Si Michelle avait dérobé le testament de Bérengère, ce n'était pas pour son propre compte, c'était au bénéfice de quelque intrigue souterraine dont la bonne femme ne pouvait comprendre ni deviner le sens. Mais, dans ce cas-là, le document en question devait avoir été anéanti depuis la première heure. Il n'était assurément plus que pièces et morceaux.

Cependant à la persistance de mes plaintes elle ajoutait d'autres paroles, plus propres à me calmer. Si le testament était tel que je le disais et qu'on l'eût trouvé, il n'y avait pas de doute, j'étais héritière de ma sœur. Cela allait de soi. En l'absence de toute disposition testamentaire, comme elle était elle-même la plus proche parente de la défunte, c'était à elle que la loi attribuait tous les biens de Mlle de ChambU~. Mais qu'est-ce que cela pouvait faire à notre situation réciproque ? Est-ce que, à dater de ce jour, la fortune de l'une ne devenait pas la fortune de l'autre?

En me couvrant de caresses, elle ajoutait que ce n'était pas à la légère qu'elle avait pris, à la prière de sa nièce, l'engagement d'être ma mère.

Oui, s'écria-t-eUe, tu es ma ûlle; ce sera avec toutes les conséquences que ce titre comporte. Nous ferons régulariser cela par les magistrats. Je sais bien que ce n'est pas la question d'intérêt qui t'a amenée à m'expliquer cette affaire; mais je sais aussi que, sans moi, puisque le testament a été enlevé, tu ne posséderais rien dans le monde,pas une tête d'épingle, ni un fétu de paille. Mais ce serait méconnaître au plus haut point la volonté de Bérengère que de te laisser dans ce dénuement. En attendant que ta position soit régularisée, tu es, je le répète, ma fille d'adoption' comme tu étais la sœur de la pauvre morte. Il y a mieux: en me fondant sur la prodigieuse ressemblance que la nature vous

Il reste désormais acquis que le parti libéral occupera un assez grand nombre de sièges, le scrutin lui ayant été, comme nous l'avons dit, favorable. D'autre part, il est possible que les progressistes et les conservateurs libéraux voient leurs rangs sensiblement éclaircis. Le parti du centre, au contraire, ,1e nouvel allié de M. de Bismarck, les vieux conservateurs et les néoconservateurs,serontreniorcespar quelques recrues nouvelles.

En l'état actuel des choses, cependant, il semble que ce soit des conservateurs-libéraux,toutamoindrisqu'Uspuissentêtre, que doivent, dans une certaine mesure, dépendre le rôle et l'attitude de la nouvelle Assemblée non qu'ils puissent absolument déplacer la majorité, mais parce que, grâce à leur concours, ils pourraient apporter a. la politique bismarkienne un appoint fort appréciab!.e..et.contre-balancer, à quelques < voix près, l'influence des libéraux.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement prussien montre beaucoup d'empressement à préparerle programme delasesbion législative de la Diète. Des conférences très actives ont lieu entre M. de Bismarck et les membres dn rrnnisf~rf f)n i&nnr~ nahirol.

.o. .w.

lement quelles communications le chancelier doit faire à la Diète et quelle est la teneur du discours du trône que l'empereur se propose de prononcer en personne à à l'ouverture du Landtag, si sa santé le permet. Malgré cela, età cause de cela'peut–r t être, on s'entretient beaucoup en Allemagne de l'ouverture de la session prochaine, et elle n'éveille pas moins de curiosité dans les cercles politiques allemands que n'en suscite à Vienne celle du Reischrath austro-hongrois.

Le bruit court à Berlin que le comte de S.tolberg, vice-président duministère prussien, aurait soumis à l'empereur un rap- port complet sur les négociations avec lé Saint-Siège et sur une convention dont le projet aurait été arrêté de commun ascord pendant les vacances. Bien entendu, cette nouvelle mérite conBrmation.

Les bruits relatifs à la démission du prince Gortschakoif, mis en circulation parle .Da!7y-yet~, prennent décidément consistance. Le.?'a~e~aM de Berlin dit avoir appris de bonne source que le prince va réeUement cesser de remplir les fonctions de chancelier de l'empire, qu'il aurait perdu toute son influence et ne serait plus écouté à Saint-Pétersbourg. Ce serait vers la fin d'octobre ou le commencement de novembre que le prince prendrait sa retraite. Les délais accordés au vieux diplomate par la feuille allemande sont, on le voit, de courte durée. Nous ayons peine à croire, pour notre part, à cette retraite un peu hâtive.

Le 7~</e~a~ fait d'ailleurs remarquer que~ selon toute vraisemblance, ce changement n'améliorera pas l'état actuel des choses, carlesattaquescontreFAllemagne et l'Autriche continuent bien que le prince Gortschakof n'ait plus son ancienne influence et ne dirige plus, à ce qu'on assure du moins, les aSaires de son pays. cL'éloignement de cet ennemi acharné, ajoute le T~ye~M, ne serait donc pas v d'un grand avantage, car tout donne lieu de croire que ceux qui le remplaceraient agiraient de la même façon que lui. » Une dépêche du 6'~M~efafSrme également que la démission du prince Gortschakof serait un fait accompli avant la nn d'octobre. La question relative à la convocation du Parlement anglais a été discutée hier en conseil de cabinet mais la solution a été ajournée.

Un autre conseil sera tenu dans le courant du mois et, s'il y a lieu, il discutera de nouveau l'opportunité de cette convocation.

Le Times confirme ces renseignements. D'après ce journal, la convocation du Parlement dépend des circonstances qui se

avait donnée à toutes les deux, j'entends que tu reprennes son nom.

Si elle nous voit d'en haut, elle ne pourra qu'approuver ce que je fais en ce moment. Ce n'était pas une vaine façon de parler. A. partir de ce moment, Mme de Saint-Hélouin, donnant suite à sa pensée, ne voulut plus me désigner que sous le nom de Béreagère de. Chamblis. Ce fut un mot d'ordre pour tout le château Ce fut aussi un fait publié dans notre monde. Je dois ajouter que personne ne songea un seul instant à soulever aucune remarque à propos de cette fantaisie, si explicable pouc la marquise et pour moi. Vous comprenez maintenant, Eusëbe, pourquoi et comment je me trouve aujourd'hui parée d'un nom de comtesse qui n'est en aucune façon le mien.

Ce qui n'avait été d'abord qu'une idée de vieille femme passa bien vite à l'état de chose incontestée. Ainsi c'est très sérieusement que Mme de Sjdnt-Hétouin me présente partout comme étant l'héritière des Chamblis et des Favray c'est très sérieusement que j'accepte ce rôle. Toute la domesticité a été rapidement faite à ces allures que ma ressemblance avec la petite comtesse rendait, du reste, presque raisonnable. Peu à peu le monde se modela sur le château. Ceux qui venaient en visite connaissaient cette particularité et, à Ja longue, Us l'admirent dans la conversation et même dans la correspondance. Cent lettres de voisins, que j'ai sous les yeux, parlaient de la marquise et de sa fille et, dans ce cas-la, c'est de moi-même qu'il est question. Mais, au fond, nul n'ignore que tout cela ne repose que sur une puérile fiction. Tout le monde vous dira tout bas que'je suis Claudia Meyriel, la ntle du peintre sur porcelaine.

PHUJBERTAUDEBRAND.

~4 S!<weJ


présenteront en Asie, et elle doit rester à l'entière discrétion gouvernement auquel incombe la responsabilité de savoir si la situation dans l'Afghanistan rend la convocation nécessaire.

Après l'occupation de Gaboul, il faudra bien détermiaer la politique future à suivre dans ce pays. Alors, dit le ?YM!~Iâ consultation du Parlement deviendra indispensable.

Le .S<<~a?'~ déclare cependant que des résolutions importantes ont été prises dans le conseil d'hier. L'occupation temporaire de l'Afghanistan aurait été décidée. Un peu plus loin, le même journal, dans une dépêche de Berlin, dit que le gouvernement russe paraît disposé à entrer en négociations avec le cabinet de Saint-James, au sujet des aS'aires de l'Asie centrale.

D'après une lettre adressée de Bucharest à la Co~ye~ooM~c~ce po~Me de Vienne, la visite du prince Alexandre de Burgarie aurait plus d'importance qu'une simple visité de politesse. Le correspondant fait remarquer que le ~omaMM~, organe du cabinet, plaide pour une alliance étroite entre la Roumélie, la Bulgarie, la Grèce, la Serbie et le Monténégro. Selon le journal roumain, cette alliance serait le seul moyen par lequel ces petits pays de l'est de l'Europe pourraient réussir à résister au danger d'être annexés par les grands et puissants Etats de l'ouest.

Le correspondant ajoute

Dans les cercles les mieux informés, on va même bien plus loin en prétendant que la visite actuelle du prince Alexandre à Bucharest aurait aussi un but très positif celui de discuter aujourd'hui déjà, et en détail, l'éventualité d'une alliance entre la Roumanie et la Bulgarie, et de s'entendre, en principe, au sujet des démarches ultérieures qui pourraient amener la réalisation de ce projet.

Dépêches Télégraphiques

ALLEMAGNE

Berlin, 6 octobre.

Le général Chanzy, ambassadeur de France près la cour de Russie, a été reçu hier après midi par le prince de Bismarck. H est parti de Beriin hier soir pour continuer son voyage a Saint-Pétersbourg.

Berlin, 6 octobre.

La Gazette de ~MeM~e du Nof~ résume le contenu d'une brochure anonyme publiée a. Paria sous le titre La Russie ou la Prusse. a Etie ajoute:

On dit. qu'un homme d'Etat français s'intéresse à la propagation de cette brochure mais nous tenons le fait pour invraisemblable. Des hommes d'Etat français réellement ioteiligects se prêteraient difficilement aux imaginations polonaises. Nous signalons cette brochure uniquement pour montrer qneltë activité déploient les plumes polonaises partout où il s'agit de soutever des ennemis contre l'AUemagne, et de quel côte penchent les espérances anti-allemandes. -ANGLETERRE

Londres, 6octobro.

Une dépêche officielle, en date d'hier, annonce que le général Roberts a été retenu la veille à Zabidabad, par suite de la difficulté des transports.

li s'est avancé hier jusqa'à Charasiab, à une journée de marche de Caboul.

Londres, (3 octobre.

Au conseil des ministres tenu aujourd'hui, tous les membres du cabinet étaient présents,'à à l'exception do M. Sandon, qui est en voyage. Londres, 6octobre.

SirStaS'ordNorthcote.en ce moment en Irlande, n'assistait pas au conseil des ministres.

Le marquis de Sali~bury, lord Cranbrook, sir Beacb, ont eu une conférence d'une heure avec lord Beaconsneld, avant le conseil.

AUTRICHE

Raguse, 6 octobre.

Le chargé d'affaires autrichien au ~Monténégro et le gouverneur de la DtUmatie sont arrivés aujourd'huia Raguse; ils se rendent avec le duo de Wurtemberg à Cettigne.

CHINE

Hong-Kong, 6 octobre.

Les indigènes du TonMh manifestent la résolution de séparer leur province du royaume d'Anham et de se placer sous le protectorat de laFrance.

'ESPAGNE.

Madrid, 6 octobre, soir.

Dans un conseil des ministres tenu ce matin sous la présidence du roi, la date d3 la réouverture des Certes a été fixée au 3 novembre. Le roi a remis Mgr Cattani les insignes de cardinal.

Madrid, 6 'octobre, soir.

Des députés ministériels assurent que le gouvernement mettra la Catalogue en état de si~ge si les républicains espagnols ou les carlistes tentent de provoquer des désordres.

Le ministère n'a encore rien décidé à cet égud. EGYPTE

Le Caire, 7 octobre.

Une circulaire de Riaz-P'aeha, adressée aux Mowdirs, recommande, de ne plus employer la bastonnade dans la perception des impôts E!Ie recommande aussi de ne plus forcer les fellahs a vendre les récoltes ou à emprunter à des taux usurairea pour payer les impôts.

ETATS-UNIS D'AMERIQUE

New-York, ëootobre.

Pendant le dernier ouragan, deux navires français' le ~nM'-cMs et !a ~siHe se sont échoués, près de Tobasco, sur la côte du Mexique. GRÈCE

Athènes, 6 octobre, soir.

Les élections générales, pour la Chambre des députés ont eu lieu hier dans le plus grand ordre.

M. Bouroulis, ministre de la marine, et M. Zaïmi9, un des chefs de l'opposition, n'ont pas été élus.

Les résultats connus donnent l'avantage aux libéraux.

TURQUIE D'EUROPE

Constantinople, 6 octobre.

La Porte a envoyé hier une circulaire télégraphique à ses ambassadeurs, rendant compte de la cinquième conférence grecque.

Elie regrette que la dernière déclaration grecque ait été soumise à toutes les puissances, excepté la Porte, ce qui aurait peut-être amené une entente.

La nouve'.le donnée par le Me'n:o!'M~ f/tp~n~t:t~te, annonçant que la Portesonmettrait aux puissances son projet d'occupé!' la Roumélie, est inexacte; au contraire, 14 bataillons ont été envoyés récemment en garnison à Aodrinople. D'aIHeurs les rapports amicaux de la Turquie et de la Russie éloignentactuëilemënt de laPorte l'idée de mesures contre la Roumélie.

tE JOURNAL OFFICtEL

Par arrête du ministre des nnances, ont ét6 nomme percepteurs:

MM. Jacob, à Dunkerque (Nord). Charbonnier, à Pommard (Cote-d'Or). Taffm, à Pontarlier (Doubs). Bouquet, à Prades (PyrénéesOrientales). Millian, & Estargel (PyrénéesOrientales).– Deuber, à Prata-de-MoIIa même département.

MM. Baegert, à Saint-Loup, (Baute-Saône). Petit, à Naits (Côte-d'Or). Guy, & Montembœuf (Charente).–Lombré, àAix (Bouches-du-RhÔne). Croirier, à Artonno (Puy-de Dôme).–Chardon, à Saint Jean-des-OHiëres (id.). Lebret, & Plomion (Aisne). Monentheuit. à Condë en-Brie (Aisne).– HazMd, a Fonsomme (id.).

tuatmettom pMbUqme Sont nommés agrèges dès lycées dans l'ordre de la grammaire MM. Reinach et Vernier, élevés de l'école normale supérieure. Noël, charge de cours. Cordelet, professeur au collège d'EpinaI. Robert, Aubert et Olivier, chargés de cours. L'abbé Laliement, professeur répétiteur à l'école Massillon. Armengaud, maître répétiteur. Jaubert, chargé de cours. Marcou, élève de l'école normale supérieure. 'Villenonve, chargé de cours. Legendre. professeur au collège de Clamecy.–Marty, professeur a l'école alsacienne. Dosson, surveiUtnt général au lycée SaintLouis. Valat, maître répétiteur. Poli, professeur au collège d'Ajaccio. Payerne, chargé de cours. Bazin,- surveillant général au petit lycée de Saint Ranfibert. Marie-Cardine, maître répétiteur. Michaud, professeur au collège RoUifr. Martin et Marioton, chargés de cours au lycée de Nevers. Fortin, professeur au collège de Pontoise. Bébin, chef d'un établissement libre d'instruction secondaire à Valenciennes.

MtH*ine. Par décret, M. Saux, capitaine trésorier, a été promu à un emploi de chef d'escadron dans le corps de la gendarmerie maritime.

Par décret, M. Auber, licencié en droit, a été nommé juge de paix à compétence étendue a Mahe, en remplacement de M. O'Toole, dont la démission est acceptée.

M. Masseras, ancien rédacteur en chef de l'JEre MOM~eHe de Mexico, du Coûter B<a(s-C'H!s et de la FKtMce, pubUë à la. bibliothèque Charpentier un volume intitulé Cn essat d'emptre ctM ~ea:t~:<e. C'est la lamentable histoire de l'empereur Maximilten, histoire racontëo d'après des notes prises heure par heure.

Jamais livre ne fut plus vrai et d'un plus haut enseignement pour tous ceux qui s'occupent de politique.

Voici le titre attrayant de la conférence que M. Achille Poiocelot fera vendredi lOoctobre, à 8 heures et demie du soir, dans la salle du boulevard des Capucines, 39: L'amour et l'esprit des femmes. La question de l'émancipation féminine.La femme est-elle l'égale de l'homme? Candidature de miss Victoria WoodhaU à la présidence de la République de s Etats-Unis.

DESTRUCTION DU PHYLLOXERA

M. Louis de Soulages, chimiste à Toulouse, préconise le moyen suivant pour la destruction du phylloxéra

Après avoir exposé brièvement ce qui a été fait jusqu'à ce jour pour la destruction du phylloxera, nous allons soumettre en quelques lignes notre mode de traitement à la bienveillante et juste appréciation des commissions spéciales d'études nommées dans cet objet.

Nous avions remarqué depuis longues années que des terrains attenant à une toute petite usine d'essais chimiques et industriels que nous avons, sur lesquels on dépose tous lescéchets d'un vaste jardin d'horticulture et où nous déposions nous-même tous les résidus pyrogénés sortant de cette usine, se trouvaient entièrement débarrassés ces nombreuses espèces d'insectes qui vivent habituellement dans ces matières en décomposition, ce qui n'empêchait pas une luxuriante végétation sur les points environnant ces dépôts ce double fait nous avait frappé. Partant de ces observations, nous devions croire à l'action puissante de ces matières pyrogénés; aussi fîmes-nous pendant plusieurs années des essais nombreux, au moyen desquels nous nous rendîmes un compte exact de leur valeur à cet égard.

Nous avons essayé l'acide pyroligneux brut; nous comprenons sous ce nom toutes les eaux pyroUgneuses telles qu'elles se déposent pendant l'acte de la carbonisation du bels, ayant une densité moyenne de 1,037, marquant deux ou trois degrés Baume, et contenant 6 p. 100 d'acide acétique, 12p. 100 de goudron et autres carbures d'hydrogène, et4 p. 100 d'esprit de bois (méthyline). Nous avons essayé ce corps à l'état tel qu'il se produit et à des doses diverses, dans des dilutions différentes, sûr presque tous les parasites des végétaux, sur le phylloxéra, sur les fourmis même qui sont, croyons-nous, les insectes ayant la plus grande vitalité, et sur des plants de diverses espèces, en pleine terre ou placés dans des espaces limitée, comme des vases, notamment sur la vigne. Nous avons étudié l'action de la chaleur du soleil sur l'effet à produire; nous avons opéré sur des. terres humides et nous avons arrosé ces terres après avoir placé l'insecticide.

Nous avons essayé de la même manière le pyrolignite de fer brut et à l'étut de dilution dans l'eau plus ou moins étendue.

Nous avons eneord essayé le piro~ygnite de chaux à l'était pulv~r~ent et à l'état de dilution.

Eaûn nous avons essayé, toujours dans les mêmes conditions, des poussières provemnt d'une mine d'asphalte et bitume ccneiant 68 0,'0 de calcaire mélange d'argile et 32 0/0 de bitume. Nous tes avons employées à diverses doses, telles qu'elles sortent du pulvérisateur, et 'aussi après les avoir chauffées entre 100 et 120".

De ces divers essais, que nous avons répétés souvent dans des lieux tout différents,nous avons tiré les conclusions suivantes Tous les corps pyrogénes sont des insecticides infaillibles contre le phyltoxera, contre le doryphora et tous autres insectes parasites des plantes, même contre les fourmis, qui ont le plus de vitalité de tous.

Nous croyons que pendant la première période phylloxérique l'emploi de l'acide pyroligneux brut tel que nous l'avons décrit, en dilution dans neuf fois son poids d'eau (contenant ainsi, par 100 kilos, 600 grammes d'acide acétique, 120 grammes de goudron et autres carbures d'hydrogène, et 100 grammes d'esprit de bois), appliqué en arrosage à la dose de dix litres par mètre carré, suffit à la destruction complète de tous les phylloxeras, pour ne parler que de ces derniers insectes. Cette opération demandera, à raison de dix litres de liqueur diluée, comme il vient d'être dit, par mètre carré, 100,000 litres de liquide par hectare, valant, à raison (prix fort)

de 2 fr. 50 les 100 kilos d'acide pyroligneux brut, soit 0 fr. 25 les 100 kilos d'acide dilué, 225 francs par hectare; ajoutant à ce chiffre 70 francs pour frais de transport d'eau et 60 francs pour frais de main-d'œuvre, ensemble 130 francs, nous trouvons le chiffre total de 355 francs de dépense par hectare.

Dans les sols très-siliceux, il suffira de verser cinq litres de la même dHutionaupied de-la souche. Dans les sols plus compactes il sera bon, au contraire, de concentrer les dix litres de liquide sur trois ou quatre points par mètre carre, ou à l'état d'acide pyroltgneux brut, sans être dilué, à raison d'un kUogramma par mètre carré, dans quatre trous fores à 30 ou 35 centimètres de profondeur, et par quantités de 250 grammes dans chacun.

Avac ces derniers modes, le chiffre de la dépense descendra à 300 francs par hectare. L'élévation du prix des pyroligneux n'est pas à craindre à la suite de leur emploi par masses et pour de trop grandes demandes faites au commerce, car il sera toujours facile au propriétaire de fabriquer lui-même sur place et à très-pou. de frais, soit en faisant du charbon dans les localités où les bois sont en assez grande quantité, soit en utilisant tous les débris ligneux dans celles où les bois peuvent être rares, les acides pyroligneux bruts,- dont le prix de revient sera ainsi inférieur au plix de revient du commerce. Le pyrolignite de fer, dans le même état de dilution, employé par les mêmes modes et dans les mêmes conditions, nous a donné les mêmes résultats.

lien a été de même du pyrolignite de chaux à l'état de dilution.

Nous devons ajouter que le pyrolignite de chaux à l'état sec et pulvérulent a été très efficace mais dans ce cas la dépense augmente dans une certaine mesure

Nous recommanderons à l'attention des sociétés d'essai l'emploi de l'asphalte pulvérisé, répandu en poussière le long des rangées des souches, à raison de 1,000 kilos par hectare, qu'on emploie cette poussière après sa trituration ou après l'avoir chauffée à 100" environ.

Ce dernier mode serait plus économique que tous les autres.

Dans le cas de traitement pendant la première période de la maladie, il sera utile de renouveler ce traitement un peu plus tard, à l'époque de la montée de la sève, à moio.s que l'on n'ait opéré sur la totalité des vignes infectées ou que les centres d'infection ne se trouvent à certaines distances.

Ces traitements doivent être faits de préférence avant une pluie ou du moins quand le terrain est humide.

Le traitement pendant la seconde période de la maladie est plus difficile à indiquer il ne peut ressortir exactement que d'essais nombreux.

Dans les premiers temps de cette seconde période, quand à peine commence la décoloration des feuilles de la vigne, on est sûr, en agissant de la m&nière indiquée ou avec des doses plus élevées, de chasser les insectes tout au moins, si l'on ne peut les tuer complètement, et de leur rendre les lieux inhabitables pour l'avenir.

Vers la fin de cette seconde période on détruira ou l'on chassera bien ~'insecte mais dans tort peu de cas on ne pourra faire revivre la plante, parce qu'elle aura perdu, ou à peu près, ses racines; toutau moins, quand ses organes pourront encore se refaire, il leur faudra un long repos. L'engrais, mais seulement l'engrais très assimilable et prêt à être absorbé, sera indispensable pour réparer la vigne: encore est-il nécessaire de ne donner l'engrais à celte-ci que lorsqu'elle peut l'absorber à son profit exclusif, c'est-à-dire après la disparition des phylloxeras, et non pendant leur présence, car ils le détourneraient pour eux, ce qui ne servirait qu'à favoriser davantage leur multiplication. Nos essais ne nous permettent pas de douter de l'efScacité da nos Insecticides mais il appartient à nos commissions spéciales qui ont sous la main des moyens nombreux, des terrains de toute nature, dans das conditions climatériques diverses, et avec des modes de culture différents, de fixer, par des essais comparatifs, les corps à choisir de préférence les doses à employer et les moments d'application à saisir, suivant les cas et les circonstances diverses..

GAZETTE UNIVERSELLE

PARIS

Le double crime da Fânboarg Saint-Honoré. Voici sur cet honible drame, que nousavons annoncé hier en dernière heure, les détails les plus complets

M. Joseph Lagrange était marié depuis deux ans et demi. De ce mariage étaient nés deux enfants; le plus jeune est en nourrice près de Vernon, l'aîné est mort depuis quelques jours. Une dépêche télégraphique appelait, il y a quinze jours, Mme Lagrange près de son enfant mourant, et la pauvre mère était depuis cette époque restée pi es de son autre enfant.

Outre la jeune bonne assassinée, M. La- grange avait à son service un élève en phar- macie nommé Arnold Walder, âgé de vingt- trois ans, originaire de Suisse, et un garçon de laboratoire nommé Emmanuel Feuti; âgé de vingt ans, compatriote de Walder. L'étabU~ sèment du pharmacien avait été fermé hier soir, comme d'habitude, vers dix heures. Walder et Feuti étaient sortis tous les deux, et le dernier avait même dit au concierge qu'il rentrerait assez tard.

Ce matin, à l'heure habituelie, Feuti descendait pour ouvrir la boutique. Surpris de ne pas entendre la bonne, qui, habituellement énit levée à cette heure et préparait le premier déjeuner dans le sous-sol, où se trouvait situé l'office servant en même temps de cuisine, il descendit les quelques marches conduis-ant au sous-sol et vit en plusieurs endroits des traces de sang.

Effrayé, il remonta vivement dans la boutique et se mit à appeler M. Lagrange. Personne ne répondit.

Feuti s'élança aussitôt dans la rue et apercevant deux gardiens de la paix à quelques pas, il courut à eux et les pria de venir jusqu'à la pharmacie où 11 devait, leur dit-il, s'être passé quelque chose d'extraordinaire. Un des agents vint garder la porte de l'établissement pour empêcher le~ curieux d'entrer, tandis que l'autre allait prévenir M. Cazoneuve, commissaire de police du quartier de la Madeleine.

Ce magistrat accompagné d'un médecin, se rendit aussitôt sur les Ueux et procéda aux constatations légales.

Dans l'ofnce se voyaient de nombreuses traces de sang. Près d'une porte de communication donnant accès dans une cave, se trouvait un pilon en fonte tout maculé de sing et auquel adhéraient encore des cheveux.

Cette por~e de communication fut ouverte; de nouvelles taches de sang couvraient le sol et devenaient plus abondantes à mesure que l'on se rapprochait de la porte communi-

quant avec une troisième cave où étaient rangées les bouteilles d'eaux minérales. Cette dernière porte, habituellement ouverte, était fermée à clef, et cette clef avait été ënlevôe. Le commissaire de police nt enfoncer la porte et se trouva en présence de deux cadavres. Après les avoir examinés, le médecin déclara que M. Lagrango et sa bonne avaient le crâne broyé et que ces blessures avaient été faites avec un objet contondant le pilon, évidemment, que l'on avait retrouvé.

Les deux cadavres furent remontés dans la pharmacie et le commissaire de police continua son enquête.

Le mobile du crime est le vol. Les armoires et les meubles ont été fracturés et fouillés, et le coffre en fer dans lequel M. Lagrange renfermait ses valeurs a été brisé et retrouvé vide dans une des caves.

'Lé commissaire de police, surpris de ne pas avoir encore vu Walder, l'élève en pharmacie, demanda à Feuti où il logeait. Celuici conduisit le magistrat au septième étage de 'cette maison, où Walder occupait une chambre isolée.

On frappa, mais n'obtenant pas de réponse, la porte fut enfoncée. Tout était bouleversé dans cette chambre que Walder avait quittée pendant la nuit, le lit n'était pas défait. Dans la cheminée se trouvaient des traces de papiers brûlés.

M. Macé se rendit aussitôt à la pharmacie, où, quelques minutes après, arrivaient M. Delise, procureur de la République, et M. Guillot, juge d'instruction.

Voici le signalement de Walder qui a été envoyé dans toutes les directions:

Taille 1 m. 69 c., cheveux et barbe chatains cheveux courts et frisés, barbe longue, mains très fortes, ongles coupés fort courts. Doit être vêtu d'une jaquette et d'un pantalon de drap foncé; chaussé de souliers napolitains. Sa chemise doit porter les initiales A. W., ou peut-être la marque L. A ses manchettes se trouvent des boutons figurant des têtes d'animaux.

Il était coin'é d'un chapeau haute forme. Les deux cadavres ont été transportés dans la soirée à la Morgue. M. le docteur Brouardel en fera l'autopsie demain matin.

Une arrestation difMte. Le parquet de Versailles avait, & la suite d'une condamna ion à quinze jours de prison prononcée contre un nommé L. habitant le Bas-Meudon, adressé à la gendarmerie un extrait du jugement pour obliger cet individu à purger sa condamnation.

L. n'ayant tenu aucun compte des avis qu'H avait reçus d'avoir à se présenter à la prison de Versailles, le maréchal des logis do gendarmerie envoyait avant-hier, dans l'après-midi, un gendarme pour procéder à l'arrestation de cet individu, qui habite dans l'Ue Seguin. Il était attablé chez un marchand de vins dont l'établissement est situé au bord de la Seine.

Le gendarme ayant aperçu l'homme qu'il cherchait, s'avança vers lui et l'invita à le suivre. L. s'élançant vers une porte donnant sur un couloir, voulut fuir; le gendarme vint se placer devant cette porte et saisit l'individu par le bras.

Une lutte s'engagea dans le couloir et, doué d'une force herculéenne, ayant réussi à saisir les deux bras du gendarme, dont il paralysât les mouvements, l'entraîna vers ia Seine où il semblait vouloir le jeter quand le gendarme parvint à se dégager et à ressaisir le malfaiteur par ses vêtements. Celui-ci, se sentant pris, donna, pour se dégager, un coup de pied dans le ventre du gendarme, puis s'élança vers la Seine. La secousse fut si brusque, qu'une partie de ses vêtements resta entre les mains du gendarme, et L. se sentant libre, se jeta à l'eau, regagnant à là nage l'île Seguin, où il habite'une petite masure.

La gendarme vint rendre compte de sa mésaventure à son maréchal des logis, qui prenant avec lui un autre gendarme, se disposa à opérer lui-même l'arrestation du malfaiteur.

L. guettait sur son îto l'arrivée des gendarmes, et, dès qu'ils furent au bord de la Seine, qu'ils allaient traverser, il sauta dans son canot de pêche et leur cria « Au revoir, je nie à Paris. D

Le lendemain, les gendarmes de Billancourt, prévenus de ce qui était arrivé la veille, et voyant L. passer en canot, voulurent lui donner la chasse sur la Seine, mais celui-ci, ayant compris leur dessein, fit force de rames, passa à une trentaine de mètres du canot qu'ils montaient et, après les avoir grossièrement injuriés, prit la direction de Paris.

Le maréchal des logis de Meudon revenait avec un gendarme se placer dans la soirée en embuscade dans l'île Séguin.

Vers trois heures du matin, L. abordait dans l'île, amarrait son canot et se dirigeait précipitamment vers la maison qu'occupaient dans cette même îte sa mère et sa grand'mère.;

Les gendarmes pénétrèrent au jour dans la maison et montèrent dans le grenier où L. s'était caché. Lo maréchal des logis s'avança le revolver au poing.

Cette fois L. se montra plus docile et suivit les gendarmes qui le conduisirent à la prison de Versailles.

Rixe. Une discussion s'était élevée, boulevard Richard-Lenoir, dans une brasserie, entre deux sujets allemands, les~nommés H. et B.

Le premier, tirait tout à coup un revolver de sa poche, en déchargea quatre coups dans' la ûgura de B. Ce revolver n'était heureusement chargé qu'à blanc, et B. en a été quitte pour quelques brûlures sur plusieurs parties du visage.

H. arrêté immédiatement par les gardiens de la paix, a été conduit au bureau du commissaire de police du quartier et consigné à sa disposition.

DEPARTEMENTS

Nice, 4 octobre. Une tentative d'assassinat a été commise à Cannes sur M. Brassier Saint-Simon, ancien préfet de la Savoie, en résidence dans cette ville.

M~Brassier se rendait, à huit heures du soir, à sa .villa, qui se trouve à quelques centaines do mètres hors de la ville de Cannes. Anivé à un certain endroit, 11 a été assailli par deux individus qui sont sortis d'un fosse où ils Étaient cachés et lui ont tiré deux coups de pistolet, après avoir prononcé quelques mots. dans une langue que M. Brassier n'a pu connaître.

M. Brassier a été grièvement blessé au bras par une balle. Les assassins se sont enfuis rapidement après lui avoir tiré les deux coups de pistolet.

M. Brassier a appelé au secours, et les voisinf, ainsi qu'un agent de police, sont accourus, mais Us n'ont pu arrêter les coupables, que l'on recherche activement.. Saint Brienc, 6 octobre. Le lancement du pont de Lessart a parfaitement réussi. Aujour-

d'hui, les deux rives de la Rance sont réunies. Il reste maintenant à démonter le pont de la Fontaine-des-Eaux, qui a servi au lancement, et à le transporter sur son emplacement déûaitif. On espère que tous les travaux seront termines avant deux mois.

IL est toujours question de la deuxième quinzaine de décembre pour 'l'ouverture de la ligne.

La ligne est à peu près terminée de Lamballe à Dinan les trains transportant les matériaux circulent librement entre ces deux points.

Samedi, le brick ~'D~e est entré dans le port du Légué. C'est le deuxième bateau armé pour la pêche à la morue qui soit encore revenu de Terre-Neuve.

Rome, 6 octobre. Un fait très grave s'est passé hier soir sur la place de la Bocca délia Verità.

Il était neuf heures environ, lorsqu'un convoi funèbre arriva sur cette place, se dirigeant vers le cimetière des Israélites. Une vingtaine de personnes portant desitambeaux prenaient part au cortège et suivaient silencieusement.

Comme on n'a plus l'habitude do faire les enterrements la nuit, à la clarté des torches, cette procession excita la curiosité des passants et chacun s'arrêta pour assister au défilé.

Le cortège arriva sans inconvénient jusque devant le café qui porte le n" 103. Les consommateurs sortirent eux aussi pour voir cette procession, et se mirent à lancer des quolibets à l'adresse des israélites. Les Israélites ne crurent pas devoir se prêter bénévolement à leurs sarcasmes ils arrêtèrent tout à coup-là marche vers le cimetière et quelques uns se détacbèrentdu cortège et s'avancèrent vers les mauvais plaisants.

-Une lutté corps à corps s'engagea, dans laquelle ces derniers eurent le dessous. Des gardes intervinrent, et le calme rétabli, le convoi se mit de nouveau en marche.

Mais TaSàire ne s'arrêta pasiâ. Au retour, les Israélite trouvèrent la même bande qui stationnait devant le café; elle était devenue maintenant plus nombreuse. Bien que deux gardes de la sûreté publique accompagnassent le cortège, une mêlée s'engagea de nouveau. On entendit tout à coup une détonation, puis un cri.

Au lieu d'exciter la fureur et d'animer au combat, ce bruit d'arme à feu nt prendre la fuite aux deux camps adverses, et en un clin d'œil la place fut évacuée,

C'est un garde de la sûreté publique qui avait tiré un coup de revolver. Il prétend qu'il voulait le tirer en l'air, mais que, dans la bagarre, un bras a heurté le sien et a fait dévier la direction de la balle, laquelle est allée frapper le bras gauche d'un brave homme qui se trouvait près du café et qui ne se mêlait en rien à la dispute.

La blessure de cet homme n'est pas grave, mais elle nécessitera cependant un mois et plus de soins.

NOTRE VISITE A L'ÛPÉRA-COMfQUE

Nous étions invités, hier, à visiter la salle de l'Opéra-Comique entièrement restaurée. De deux heures à quatre heures, temps pendant lequel le lustre est resté allumé pour permettre de juger des embellissements effectués, un grand nombre d'artistes et de gens de lettres ont parcouru la salle, la scène, les foyers, avec la plus vive curiosité. Disons tout de suite que l'impression générale a été excellente. On a surtout beaucoup admiré le rideau et le plafond. Pour ce dernier, nous le trouvons personnellement d'un ton un peu trop pâle et manquant de gaieté. Mais c'est là une opinion isolée qui, nous devons l'avouer, n'était pas partagée. Voici maintenant quelques renseignements sur l'ensemble des travaux entrepris à la fin de la dernière campagne et qui ont demandé de si longs mois de fermeture.

M. Lavastre jeune est, on le sait, l'auteur de la coupole, composition de près de 180 mètres superficiels et qui comprend plus de 70 personnages d'un quart plus grands que nature. Ces personnages sont empruntés pour la plupart aux pièces du répertoire. La circonférence de cette toile est divisée en quatre grandes sections occupées par les sujets suivants

Les personnages de la comédie italienne, en face du spectateur 2" la scène capitale de Josep/t, vis-avis du précédent; 3" des personnages de l'Etape ~M ~Vor~ 4" ceux du ~'ë fK<:E Clercs. °

Dans les intercalations de ces quatre sujets principaux, on voit des groupes de personnages des opéras suivants

Fya D:at)o~o, la Dams MtMcAe, Galathée, RoMdo JMh'e«6, le SoH~e d'une K!M< d'été, et LsHa-RoMcA.

Les ngures allégoriques de la Danse, la Tragédie, la Comédie etia Musique, marquent les divisions de cette toile.

Au-dessous de la coupol-a, et la rattachant aux cintres, sont des motifs de décoration dus à MM. Lavastre aîné et Carpezat. Les mêmes peintres ont composé les attributs décoratifs des balcons des quatre galeries.

Le rideau, entièrement nouveau, est dû au pinceau de M. Rubé et de son collaborateur Chaperon. On doit déjà à ces deux artistes les rideaux de l'Opéra et du Théâtre Français.

La scène a été diminuée de 35 centimètres de chaque côté, le lustre remis à neuf et augmenté de 150 becs.

D'autres travaux ont visé la commodité de la salle.

C'est ainsi que les corridors ont été sensiblement élargis que le parquet de la 1~ galerie a été baissé pour donner au second rang des fauteuils de balcon, une vue plus complète de la scène que le parquet de l'orchestre a, au contraire, été rehaussé.

L'aménagement des entrées a été égale ment modifié. C'est derrière le contrôle qu'à lieu maintenant celle des spectateurs du parterre. Les baignoires de face ont été grillées, et les autres sont décorées avec une discrétion extrême qui ne distrait par les yeux du décor éclatant de la première galerie. Signalons encore la pose d'une grande glace sans tain qui laisse passer la lumière et donne sur le vestibule d'entrée. Deux larges baies donnent de l'air au corridor des secondes et à l'escalier.

Le foyer est également rajeuni. Les lustres pendent à des plafonds circulaires représentant un coin de ciel bleu. L'ensemble est dans une tonalité très claire. On lit dans des cartouches les noms de Méhul et Berton, d'Hérold et Halévy, de Monsigay et Grétry, de Dalayrac et Boëldieu, d'Auber et Adam. Des socles attendent encore les bustes nettoyés d'un certain nombre de ces compositeurs.

CHRONfQUE DU; SPORT COURSES AU BOIS DE -ËDULOGNË

La journée a été splendidë. Beaucoup da sportsmen au pesage nombreuses dames. L'écurie Delamarre a obtenu trois vrais succès avec Reine-Claude, Vicomte et délie. La public était content. Il protège l'écurie Delamarre. ~i

Vicomte, du reste, pourrait fort bien être un cheval d'avenir, et c'est un joli poulain quant à présent.

-P~'M! du jfoM~'M.

Reine-Claude, à M. Delamarre, 1. Chalumeau et Fleur.des-Champs, au comte de Lagrange, 2 (dead-heat et de hexon}. Non placés Sénateur, Mephisto,' Réserviste II, Passedio, Satania, Almaviva et Noirmoutiers.

frta; de la Cascade.

Vérité II, à M. Maurice Ephrussi, 1. Cunêgonde, à M. Delatre, 2.

Non placés Tyran, Défaite, Croissant, Vétiver, Mandane.

NaH~tcftp K6re.

La Jonchère, à M. Lupin, 1. Jujube, à M'

Pratt, 2..

Non placés Morle, Saltéador, Antonia, Ismaïl, Logrono, Commandant, Hélène, Narcisse, Fido, Fauvette, Flls-de-l'Air.rEtoUe. P/'t'a; GMMtor.

Clémentine, au comte de Lagrango, 1.Clocher, 2. Insulaire, au comte de Lagrange, 3.

J'reNK(M' pn'a! d'AMtom/te.

Vicomte, à M. Delamarre, 1. Onyx, au comte de Berteux, 2.–Pharamond, au comte de Lagrange, 3.

Non placés: François II, Hector II, SaintJean, Boum, Hernani, Fll-eh-Quatre, par Gautelet et Benvemito.

DeMa:Mmepn.Bd'AMtomMe

Clélie, à M. Delamarre, 1. Dynamite et Swift, au baron de Varenne et au comte de Meëus(deàd-heat),2.

Non placés Ombrelle, Bergère II, Illusion, Cassiopia, Dona Sol, Mlle Mars, la'discrète, Améthyste, Turlutaine, Bio, dont le jockey est tombé.

JEAN DE DREUX.

Bulletin Météorolog'iqu.e DU 7 OCTOBRE

Une aire de pressions supérieures à TTO" s'étend sur les Iles Britanniques, une partie de la France, l'Allemagne occidentale et s'avance jusqu'au centre de l'Autriche sa présence maintient un régime de vents faibles d'entre Nord et Est avec ciel clair, mer belle généralement, un peu houleuse à l'entrée de la Manche.

Dans le Sud de l'Europe la zone de basses pressions signalée depuis deux jours aularge, persiste à l'Ouest de l'Espagne elle amène des pluies sur la péninsule et on a recueil'! ce matin 13'*°' d'eau à Madrid.

OBSERVATOIRE

Etat de l'atmosphère, le 7 octobre 1879 (7 heures du matin).

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Paris. 770 9 NE tr. fe Beau H Dunkerque. 772 11 ESEfaib. Id. Le Havre. 769 IlEa.fort Brouil. Brest. 765 13 N faibl. Beau )' Limoges. 761 16 E Beau )) Bordeaux. 766 17SEfaib. P.nuag. » Biarritz 764 18 SSE faib Beau » Marseille. 763 16 E faib. Id. ) Alger. a H H ) Naples 761 18 ONO faib Ntr. faib ) »I Rome. 762 ISNmod. Id. 8 Constantin.. H o » H Valentia. 758 HSp.n. Beau ) Greenwich. H M ,) Copenhague 770 9 0 tr. fs. ~r. nuag ) »~ Berlin. 760 7 ONO t. f= tr. nuag ») Stockholm.. 754 8 SO p. n. Couvert. St-Pétersb.. 755 7 SSE n. Beau 5

(1) La hauteur du baromètre est ramenée à ce qu'elle serait au niveau da la mer, pour que toutes les stations soient comparables entre elles. (2) Les températures précédées du signe (–) sont au-dessous de zéro.

(3) Epaisseur en millimètres de la couche d'eaa tombée dans tes vingt-quatre heures précédentes.

Les Pauvres ne pouvaient être oubliés dans la belle fête d'inauguration des nouveaux Magasins du Louvre.

En effet, nous apprenons que MM. Chauchard et Ce viennent de remettre, ce matin, la somme de deux miUe francs au bureau de bienfaisance du 1" arrondissement. RENTREE DES CLASSES AH nnnrUA)) ~o~ de Vêtements "U p'- jeunes gens et enfants. Uniformes de CoUëges. Capotes Militaires. Les BAMS de FEMMES sont ordonnes par les médecins pour compléterles bons effets des BatKs de mer ou des SoM~'ees ~e~M~es salines. CRMIÇUE DES TRIBUNAUX Rsjenntssez-vons, mesdames. La justice allemande n'est vraiment pas sévère pour les femmes coquettes.

Dernièrement, la fille Catherine Mehl était condamnée en Alsace-Lorraine à trois mois de prison pour avoir falsifié son acte de naissance. Elle s'était rajeunie de six années seulement.

Catherine Mehl a fait appel de ce jugement devant la cour de Metz, et elle a été acquittée avec ce considérant qu'elle n'avait pas eu l'intention de commettre un acte illégal et qu'en se rajeunissant de six ans elle n'avait agi que par vanité féminine.

Parions qu'en France les femmes approu. veront fort cette décision allemande. Fanx acteur et faux MUet de théâtre. La naïveté de certaines gens est vraiment extraordinaire. Qu'on en juge par la scène suivante, qui s'est passée entre une dame Stpin, papetiere, et un sieur Alfred Auhn' mière plaignante, le second prévenu.' Alfred Aubry entre dans le magasin de cette dame. Il s'est fait une tête de circonstance. Les cheveux longs et plats, le menton rasé,


U s'est donné l'apparence d'un acteur mal- 1 heureux. t~

Ja suis Plet, du Palais-Royal, dit-il. Eu Ce moment je me trouve un peu gêné, 'voici ~mo première loge de quatre places pour taon théâtre, je vous la laisserai à bon pompte.

Combien ? fait la crédule marchande, Combien! oh pas cher, 4 francs, 1 franc par place.

Entendu conclut Mme Stein.

.Et le soir même l'heureuse papetière qui avait invité trois de ses parents, se présente au contrôle.

Ce billet est faux, remarque le contrôleur.

Mme Stein réclame.

Eh quoi t ce bUlet est faux mais c'est un acteur de votre théâtre qui me l'a vendu aujourd'hui même,

Les acteurs du Palais-Royal, madame, ne vendent pas de biUets.

La discussion s'envenimait déjà quand un agent intervint. Et voilà Mme Stein conduite elte et sa société au bureau du commissaire de police.

Une enquête est ouverte et bientôt on apprend que le prétendu acteur du Palais-Royal n'est antre que la sieur Aubry, un ancien chanteur de café-concert, un paresseux fieSé, préférant la vie de bohème au travail. Aubry a été condamné hier à trois mois de prison.

Mme Stein a jurer qu'on ne la reprendrait piss. C'est égal, s'imaginer qu~un. acteur du Palais-Royal, et que M. Plet surtout, un desp.ensionnaires les plus sympathiques de M. Plankett, pouvait en arriver à vendre pour quatre francs une loge à son théâtre, c'était là une naïv.eté par trop forte. Et mamtenant si l'on se demande comment Aubry avait ce billet en sa possession, la réponse est bien simple il l'avait volé dans la cabinet du directeur.et l'avait signé du nom de M. Plet.

L'assassinat da capitaine Fadda.– Nous revenons sur ce procès qui cause à Rome une grande émotion.

Caireli, l'écuyer du cirque de Comgliano, soutient énergiquement qu'il n'est pas l'assassin du capitaine Fadda.

–Je n'ai jamais reçu d'argent de RaSaela.. pour assassiner son mari, explique-t-il l'accusation est absurde.

Absurde, celapeat êtrel'opinion de Cairoli, mais à coup sûr pour le public, e)le repose sur des bases sérieuses. Raffaela avait vingt ans de moins que son mari. Coquette, ardente, un mari comme le sien était un ennui, une gêne pour elle. Et puis aucun doute no s'élève sur les relations intimes qui existèrent entërieurement à son mariage, entre elle et l'écuyer Cairoli. Rien d'étrange alors que RaB'aela, la tête brûiée par sa passion pour le « bel ëcuyer n'ait songé à ce mar- i ché que résume cette phrase 1

« Tue mon mari et je serai ta,femme â L'interrogatoire de CairoU'est banal. Il dévoile un homme sans aucun esprit, sans aucune pudeur, un de ces demi-dieux de cirque qui. acceptent comme une chose due, les présente des femmes.

D. RaSaela vous a remis 120 ducats pour tuer son mari.

R. Non. Je n'ai rien reçu d'elle ni de personne.

D. Allons donc vous avez eu des relations avec une femme de quarante ans et cellelà.

Cairoli interrompant. Ce n'est pas vrai. L'interrogatoire de la veuve Fadda est tout r~. o n'3 répond avec un grand sens et une parfaite mesure, ne mettant rien dans ses paroles qui puisse être tourné contre elle. D. Vous avez entendu do quoi vous êtes accusée?

R. Oui, mais je suis innocente je suis bien malheureuse et je demande à la justice de me délivrer de cette horrible accusation. D. Comment se fait-il que la nouvelle do la mort de votre mari vous a laissée indifférente ?

R. Indifférente, non étourdie, oui.

D. Vous n'avez pas pleuré.

R.Si.

D. Votre mari, à la suite d'une blessure reçue dans une bataille, était devenu semiimpoteDt?

R. Je n'en sais rien.

D. Vraiment?

OP~RA,8h.B/

D'Va.ncorbeil.S'" ChMoavrier MERCREB:

LE FREYSCHUTZ

op. 3 a.. et 5 t.,m. da Weber.

Agathe mesd.Baux Annette Bium t\]ax MM. ~ergoet Gaspard Bërardi KUian Caron Kouno GMpMd Ottokar Sa.pla Samiel Mermaud Hermite Laûtte

YEDDA

ballet en trois actea

MM.Ph.GiIle.A.MortieTet L. Mërante.

Musique de M. O.MÉtra. Yedda M""Mauri La princesse Margnet ~akonrada Righettt Kori MM.L.Mërante La Mikado Mmond Cornet NMaki F. Mérante M""MèrMte,Pa.rest. Fatou, Sanla-ville, P!ron,OttoUni, Lapy,Bussv, A.Pa.rent, La.rieux, Rid6l,MercÉdès,BerDay.Jnusset, Rioh6ri, Biot, MënÉtret, Hirsch, A. Biot. Subra.

FONÇAIS 8 h. 0/0 o

jDir.Perrin.sec.VertenU L'ETRANGERE

comédie en 5 actes

de M. Alexandre Dumas fils. LaducdeSept-

monts Coquelin Clarkson Febvre Mauriceau Thiron Gérard Mounet-Stii. D'R~momn Garra.ud Guy des Haltes Prudhon .Calmeron Jotiet

D'Ermelines P. Reney. De Bernecourt Trufûer Un commisaaire Richard La marquise da

Rumteres M°"s P.-Ponsin Ladnchesseda

Septmonts Croizette Miatr.CiMkaon S.Bernhardt ~me d'Ermelines Hoyd

M"' Calmon Bianea

ODËON,8h.t/ I

Dir. Dnqueanet, sec. Bridault I L'ACTE DE NAISSANCE c.1 acte de M. Picard

Dabouloir Clerh

Ctairvitle Amaury Andrë ?ouca.utt M~ da Rûs&mont H~Dafrene Louise Marie Bergé VOYAGE DE M. PERMCHON o. 4 a., Labiche etEd. Martin Perriohon Monthars Daniel S~vaiy Porel

Arm~ Desroches Amaury Cornai~ Mathieu François M-djoriQ Touzé

Jean Cressonnois Joseph Foucault L'aubergiste Freville Facf eh. de fer Farré

M°"

Mme Perrichon Grosnie:' Henriette i~arie Berge M' de journaux'Va.tentine

GYMNASE-DRAM.,8 h. 1/4 Dir. Montigny, sec. Derval LES RÉVOLTÉES

e. 1 a. de M. E. Gondinet DeBrion Marcel Dargis Oufernex Joseph Monnet Mm~deBrionmesd.ReynoId Mm'DMgis Lesage JONATHAN

com&dio en trois actet Gondinat, Oswa.Id, et GiSMd La capitaine La.ndro! Jonathan St Germain Boismoreau Blaisot Bernard M~Md pinch Bernes Thivolin Dtifernex Sam i:eval Joseph Valot Angèle M" Ja.ne May LÉont'" Thivolet A. Rcgnault M"' Boismoreau Prioleau Blanche G. Dupuia Justine Gieez

Berthe Henriot

OPÉRA POPULAIRE {Sa.!IedeIaGaîte)

Square des Arts-et-Métiera. Proçhainement l'ouverture.

R. Je n'ai. jamais rien vu et ne me suis I aperçue de rien.

D. Cela semble impossible. Le capitaine Fadda, en homme loyal qu'il était, a avoue à vos parents, avant de vous Épouser, qu'il avait reçu une blessure au testicule gauche. Les médecins le visitèrent même pour s'assurer s'il était vraiment Impuissant. R. Je n'en ai jamais rien su.

D. Un jour votre mari vous surprit pendant que vous écriviez une lettre commençant par ces mots « Cher Edouard »; vous n'avez pas voulu la laisser lire à votre mari et vous raivez déchirée. Pourquoi? A qui cette lettre s'adressait elle?

R. A mon oncle Edouard; je n'ai pas voulu la laisser lire à mon mari parce que j'y parlais d'une querelle que j'avais eue avec lui. D. Il courait à Cassano des bruUs peu llatteurs pour vous.

R. C'étaient des bruits répandus par des ennemies, il venait des jeunes gens à la maison, et les mauvaises langues trouvaient là un prétexte à calomnies.

D. Nous avons vu par vos lettres que vous étiez réellement en froid in'ec votre mari. R. A cause de la lettre, à l'adresse de mon oncle.-

Tels sont les derniers renseignements que nous trouvons dans les dépêches d'Italie. La dernière qui nous arrive est ainsi conçue '« Interrogatoire termina. Témoins à entendre sont au nombre de 94. Durée probable de l'affaire dix à douze jours.

LÂMN~~SM~~BLi~ ET CES VALEURS )MUSTtHELLES

Société anonyme au capital de 1,500,000 fr. Si6ge social a Paris, 16, rue du 4-Septembre Se cAar~~ecM~eMent des ordres de Bourse A ter M:e

COUTER DES THEATRES

C'est hier qu'a eu lieu la réouverture des classes du Conservatoire, ainsi que do la bibliothèque et du musée instrumental de notre école de musique et do déclamation. Les examens d'admission pour les élèves nouveaux commenceront le 20 octobre prochain.

Mlle Gabrielle Gautier vient' do signer, à de belles conditions,, un engagement de trois ans avec M. ChabriUat, directeur de l'Ambigu.

L'Opêra-Comique ne sera décidément pas prêt avant vendredi.

Les tuyaux de gaz ne sont pas encore installés sous la scène, et les conduites d'eaux ne fonctionnent pas.

Il faut donc que ces travaux s'effectuent; après quoi la commission aura encore à examiner l'immeuble avant de donner l'autorisation indispensable pour ouvrir.

Un nouveau traite a été passé entre MM. Gounod et Vauoorbeil. Aux termes du contrat, l'auteur du Tribut de Zsmoj'ft devra livrer sa partition avant le 1" mai 1880, sous peine d'un dédit de 25,000 francs; de son côté, M. Vaucorbeil s'engage à payer à M. Gounod la même somme si l'œuvre n'est pas représentée avant le 1~ octobre 1881.

Il y avait un traité analogue sn're.MM. Gounod et Halanzier, ce qui n'a pas empêché le compositeur de reprendre son manuscrit' sans payer de dédit.

Le comité de l'Association des artistes dramatiques vient d'adresser une requête au conseil municipal. Il demande que le nomdubaronTaylor soit donné à la rue de Bondy, l'excellent philanthrope y ayant demeuré pendant près de cinquante ans et le siège des associations qu'il a fondées s'y trouvant encore.

Après avoir bravé l'été, JVo~-Dame ds Paris va prochainement arriver, sur l'affiche du' `

~l~m~~T TE'~S T~TT 'Mr ÂTE~T~T ~y ~iQ'!r%ira

S~Jr~JG~JLj~àJL~JL~iha~~ JL~U; JSaLjHLJr~JL~JL ~J~t~JL~JESJEiJË~ 1879

VAUDEVILLE, 7 h. 3/4 D" Bertrand, Deslandes. LES ECHEANCES D'ANGËLE comédie en 1 acte

de MM. Rimbant et Delacour. LE LION EMPAILLE

c.8a.,deLeonGozIan. LOLOTTE

comédie en un acte.

LE CHOIX D'UN GENDRE e. 1 acte, de MM. Labiche etDelacour

PALAIS-ROYAL. 8 h. 1/4 Dir~PIaDokett~Dormeuil, Bertrand. S'" Albert DormeuU.

LE DERNIER DES GAILLARD c'y. lacté,

de MM. Varin et Michel; LA PERRUQUE

o. d a., MM. A. Dalaccur et R-.DesIandea

Georges Guillemot Advienne M?"~ Lëgault Rosé Raymonde LA FAMILLE

c. 1 a.

Gfia'ard GeoS'roy Baudru Calvin

Touquin MUher Aristide Gui!lemot Polymniè M~s Lemeroier Modeste Dezoder Toinon Marot

Alexandrine La.'vigne LA REVUE TROP TOT

en 1 a., 3 tab.

de MM. Paul Straudin et Raoul Toche

Au 3° tableau:

LE BAL DE L'ASSOMMOIR décor de M. Robecchi.

MAITRE HUVELIN.

théâtre des Nations, à sa cenMeme représenta- tion.

Ce succès se comprend du reste; il était impossible de mettre plus habilement en scène les immortels personnages du célèbre roman de Victor Hugo, d'en respecter le caractère et de mieux évoquer la légende. Le drame est Intéressant comme le roman c'est tout dire.

Ajoutons que la pièce est jouée avec un ensemble merveilleux. Aucun comédien ne pouvait mieux réaliser l'idéal monstrueux de; Quasimodo que n'a fait Lacressionnièro, à la fols horrible à voir et profondément touchant. Mme Marie Laurent, dans le rôle saisissant de la Sachette, n'est pas moins~remarquable on sait qu'elle excella depuis longtemps dans ces scènes de passion maternelle quiélectrisent une salle. Après Mlle Alice Lody, Mlle Hadamard est une bien charmante et bien gracieuse Esméralda. M. Henri Richard, un jeune comédien qui se perfectionne tous les jours, rend avec un véritable talent le faméUque et fantasque Gringoire, dont il a composé la Sgure philosophique avec une finesse naîva et narquoise qui mërite les plus vifs éloges.

Marque D. 69 ..a. -t39t& choix. Tt.. 69.. 45 22 ~394

VARIÉTÉS, 8h.o.

Dir. Bertrand; set. Chavannea HORACE ET ULINE

Y. :.cte Ernest Blum

Titasse Daniel-Bac Horace Aagë!y

Liline _Mm8sDi<rty

LE VOYAGE EN SUISSE v. 3 actes E, Blum et Toché

Dea'EgU-ottes Christia::

Corgoloin Lassouche Potisot Gri-vot Walter Blondelet Taponet Laurent M&ître Legu&tin Videia~garçon d'hôtel Miilaux. Harry. Georges Bob 'Wiiliam.s Joë Alfred g Ned Edouard]~ John Frédéric-: Paddy Agoust Un vovageur Jones

Juliette M°'<!s Bea.umaine M'"Ta.p&net Macir~I Botty 'VersLn

Enw~a Perica

Betty Thérèse Ktittny Juliette NOUVEAUTÉS, 8 h. 1/4 Directeur Brasseur.

LA DEUNtÊRE FBEDAIKE v. 1 a. de H. R&yiBond, Clerc, i. ES TRENTE MILLIONS DE GLADIATOR

c.-v. 4 a., E. Labiche, P. Gilie Gtadiator Berthelier EusÈbe Potasse Joumard Jean des Arcis Guyon

Pepitt Soipion Gredane Ed. Georges Bigouret Bianche Suzanne de la

Bondrée M~~C-Monialaud M"'e GredaBe Aubrys Agnèa Lebon Bathilde ;)f-Ieay Blanquette Dherliny Juliette Linda

Rempli du génie d'un maître tel que Victor Hugo, le drame que joue depuis quatre mois le théâtre des Nations est en même temps un admirable spectacle. Les costumes de l'époque sont d'une exactitude rigoureuse les décors sont des restitutions pittoresques, modelées et peintes sur les meilleures descriptions du livre. La. salle du Palais, la Cour des Miracles, le Pilori, la place du Parvis, les Galeries de l'Eglise, Pari~ à vol d'oiseau sont autant de ta.blea.ux splendides ou grandioses où la science de l'archéologie se mêle au talent du décorateur.

Paris ayant en grande partie passé au théâtre des Nations, c'est maintenant le'tour des provinciaux qui, venant en foule à cette époque de l'année, se pressent chaque soir àJVo~e-Dame~e P<H';s.

On a. répète hier, généralement, la musique des deux premiers actes de la JoKe Persane. C'était la première fois que le maestro Lecocq assistait à une répétition de son œuvre nouvelle. C'est aussi la première fois qu'Ismaël, Mlle Jane Hading et Mlle Gélabert créent un rôle dana une de ses pièces. Les nouveaux interprètes ont été chaudement complimentés par l'auteur.

La JoKe Persane passera vers le 20 de ce mois–si loFet~DMc y consent, car avant- hier encore, à la 319~, la recette s'est élevée au chiffre de 3,155 francs..

Notre confrère 'M. Victorien Joncières vient de composer une grande scène lyrique comportant des soH et des choeurs.

Cette scène, intitulée <a Mer, est de M. Edouard Guinant.

Nous espérons bien l'entendre cet hiver.

Les vrais théâtres populaires

Au théâtre de l'Arène, à Yéronne, le billet d'entrée coûte trois sous A Naples, il y a des théâtres où l'on ne paye que deux sous pour entrer. Aux Fioremini, au Rossini, où l'on trouve de bons spectacles et des acteurs sérieux, on paye parfois quatre sous,et même moins et ce sont de véritab'es. théâtres. Sommes-nous assez loin,, en France, de ce bon marché-là

CrMMrHe, de Paris, possède en ce moment. en dehors de son bal plus gai que jamais, le spectacle des orangs-outangs du Jardin d'Ac'climatation.

B~~M CtHMm~rc~~

FartitM. La marque D. est en hausse de 1 fr. à 69 fr. Les autres marques sont également relevées de 1 fr. par sac.

157k. 100 k.

PORTE ST- MARTIN Directeur CIèves.

PANTOUFLE MERVEILLEUSE Grande féerie, eu 5a.et30 t. ClairviHe.A.Moiloief,

M. Ernest Blum.

Roi Hurluberlu XIX Ravel Jolicooo Atexaf.dre Riquiqui (jonm DotaPinchoaniercTiSr.ier Farhulaz Roma.Qi i Maciou Ma)Iet Martaau'.ilifontidasHorbart t Gsrçùu d'auberge Abel

Huissier du Pa.]aisBra.!seur CendriHoc M'=cs Théo

Le prince Charmant Vaughot Ura.niedelaHous-

pignolia A. Duviti La. FËe Luciole Ros)'. Blanche 5!a.d6)on Ctâmecy J<i.votte Sergent LaFfÉsidectade

!a. Cour d'Amour I-.abel'e OocuU Ellasne Aurore M.Lafoct MerJuchf-tto Ch.Hubert Voia'ade Eagtebsrt 1-aure Faney Un Page Gunthier LitP.iucëssedos

I[ea Bieues Faney

La P~s' des lies

MerveiHeus(;3 FÈ)icie

LtP"sdeGoIcondeMiU:-t La P'M Tr6bizoude Humbert La P'~deRadakataEtisa

B!iUetreg)ÉparM.Jui!tameut Mue' Rosettt et ~augain, premières danseuses;LÈonie,. E(odte,AUia3~Dutey,deux'e mes danseuses. 60 Coryphées. 100 Dames du corps do ballet.

1. Les Noces deJaPiachonniere. 2. La Cour d'amour. 3. La CorbeiUe enchantée. 4. La Fée des vers luisants. La. Cuisine. –6. La Banco Man'aiDe.7. Le Carrosse do Cendriilon. 8. La Grotte verte. 9. Les PaniouNts Mervailleuses. –lO.LePaia's s des Vers luisants. 1]. Les Serres du Palais. 'jg- Le Passe Pieds du Roi. 13. Minuit ) 1.4. L'Escalier d'honneur. 15. La Course aux lanternes. i.6. Les Jardins enchantes. 17. L'au-

Imprimerie centrale des chemins de fer. –,A. CHAIX et C'% 20, rue Bergère.

ECHO.

Paris, 6 octobre.

Bon.marques.. 68.. 6T.. 4330 4266 Marques ordin. 66 65 42 03 41 39 (Le sac de 159 kil. toile à rendre, franco au domicile des acheteurs, comptant, avec 1/8 0/0 d'escompte, ou à 30 jours sans escompte.)

Halle au blé. Mx moyen 43 54'.

Oncotoàmidi:

nonrant. 69..à. 66 ..à à 66 25 Novembre. 6925 -j 66 75 M.. Nov.-dec. 6950 67. 4de'novembre. ?50 67.. 67 25 4 premiers. ?. 67 50 6775 La aa.G da 159 k. bruts, toile comprise, esc. i/20/0.

ASheurea:

Courant. 69 25 ?50 6625 Novembre. ?50 67. Nov.-dÉo. 6975 67. 1 4 de novembre. 6975 70.. 67 25 i 4 premiers. 7025 6735 I A5heures:

Courant. 69 25'69 50 6675 67.. Novembre. ?50 67. Nov.-déc. 6975 67. 4de novembre. 69~5 70.. 6725 4premieM. 7025 67 ? 67 50 BMs. Hausse de 50 cenlimes sur tous les termes aveepeud'offfes. 11

Courant. 3175 Livrable novembre. 32.. 3225 Nov.-deo. 32 ? 4 denovembro. 32.50 4premiers. 3275 ~5 Poids naturel 77/75, 100 k. à l'hect. nets cpt. Sei'~e~. Hausse da 50 centimes, avec plus d'acheteurs que de vendeurs..

Courant. 21 M 2175 Livrable novembre. 2175 '75 22.. Nov.-deo. 2175 22.. 4denov. 222o 4premiers. 2275 ~z) ? 23.. Poids naturel 72/70 k. Al'hect. 100 ~.nets cpt. ~M)/HM. Sans changement et sans affaires. Courant. 19. Livrable novembre. 19.. 1875 Nov.-dec. 19.. 1875 75 4denov. 19.. 1875 4premiers. 19.. 1875 ,75'

tfoiQ3t'fn.urBt<to/~t~ainec[.,iuuK.nMCpt.) Co~ct. Les affaires ont passablement d'animation et la tendance est très ferme au début de la reunion. Le courant du mois'se paye 76 50 et reste demandé à ce prix. On a fait novembre à 77 25 et décembre à 78 fr. Les 4 premiers sont plus damandés qu'offerts à 78 75. En clôture la demande reste active et les prix se relèvent encore de 25 c.

On a coté en clôture les 4 premiers à 79. Colza épurée, suivant marques et aaivant logement, les 100 kil., 82 à 85

~coo&. La tendance est assez ferme au début, et le courant du mois trouve acheteurs à 62 fr., pendant que les autres termes, tenus à ce dernier prix, se placeraient facilement à 61 75. En clôture, les prix se maintiennent, mais la demande ést moins active.

Le stock a diminué de 75 pipes.

SMe?-M &)'M~. Maigre le beau temps, le marché débute avec beaucoup de fermeté.

La marchandise disponible, toujours très rare, a des cours frréguliers, de 64 25 à 64 50. Le courant du mois se place d'abord à 64 25 et ensuite à 64 37 et 6~ 50, mais les acheteurs se montrent plus réservés, et l'on rétrograde à 64 25 n' Paria,. puis à 64 fr. pour clôturer à 64 et 64 12.

Les 4 mois d'octobre se traitent de 63 50 à 63 87 et clôturent avec peu d'affairesà 63 75.

Les 3 de novembre valent de 63 50 à 63 62 et les 4 premiers sont nominaux, de 64 25 à 64 59. H faut constater qu'il y a beaucoup de réserve chez les acheteurs à livrer.

Sucres roux très demandés et fermes.

SMc?'M ?'a/~K~. Pains 1~ choix.

Marque C.Say. lOOkil.à HO 50 autres marques. 139..à 140.. Hausse de 50 centimes et âtfaires assez animées pour laconsommation intérieure.

Il ea est de même dans nos ports et à l'étranger partout la consommation hésite à couvrir au-delà de ses besoins les plus pressants. 1 SMi'/s. –La. cote'ofûcieUe du suif frais de la boucherie de Paris a été Bxéo, au marché de mercredi, à 76 fr.~ et celle du suif de bœuf Plata à 7950. 50.

Le suif en branches vaut 57

Cc/ Les avis favorables du Brésil ont rendu plus d'entrain aux affaires sur noire marché. La commission et l'exportation sont revenues activement aux achats, et ii s~est traité dej parties importantas, à prix très termes, soit ensemble 7,OUO à 8,000 sacs, principalement en provenances du Brésil.

7 h.1/2.

€ENBaM.M?S

oula

TABLEAUX

berge. 18. La Chambre à l'envers. 19. L'Etacg. 20. La Moitié d'un tatisman. 22. Le Lac d'Azur. 23. Revanche deIaRinchoonière. 24. Le Palais d'Hurluberlu. 25. Les Miile et une Priacesses.–26. Un sentier dans la Foret.7. Maître chez soi. 28. CeadriUon et le Prince Charmant. 29. Le Palais des bonnes Fëes. 30. Apothéose.

THËATREdes NATIONS 7 h. 1/2.

Dir. M. Je&n Bertrand.

NOTRE-DAME DE PARIS dr. 5 a. et 15 t. deF. Foucher (d'après le roman de

Quasimodo Lacressonnière Phœbus René Didi&r Cia.udeFt'oiio Monti

Gringoire 11. Richard Ciop'°TrouiHefou Mortimer Coppenoie Chorvet

Jean Frollo Chariey Ti'i~taB Lhermito D~Ueu

Le Tourmeriteur Chevaiier Aubry-ie.Rouge Leduc'

Robin Poussep'" Rémy

Chaateprune Garnier Un Gui de Jatte Lefraccois Mathias Spioadi Dossin

Un Ecolier Adrien

LaSachette Mm~;}.]_u~Qt La. EsmÈra)da Hadama.rd M~ de Gonde-

laurier Raucourt

Fieur-de-Lya Kotler

Mahietto Maria Yloor Gervaise Boissiguy Oudarde Jenny Posa La Fatourda! Jeault

Diaae Christeuil Gabrielle Berengèra petite Gailhard Eustacho petite Eugénie IsabeauiaThierry Dosain MMie Piëdebou Aline

1. La grand'salle. 2. Le Pape des Fous. 3. La Cour des Mira.ctM. –4. La Nuit de Noces.– 5. Danger de confier son secret à une chèvre. 6. La Place de Grevé. –T. La CeUute de Claude Ffolio. 8. Le Moine bourru. 9. L'amende honorable. 10. La Logette do refuga.–ll.Le S ege de Notre-Dame.–12. Le Trou aux Rats.–13.L'escaUer.. 14. Du haut des tours. 15. Paris à vol d'oiseau..

Huit-Marques Supérieures

Huit-Marques Supérieures.

Huit-Marques Supérieures.

Z,'admtmM~cteuf-Seront.- PHiMBM JOSLE.

Secrétaire ]xel.

M. Victor Hugo).

Tableaux

Dir. Chabrillat, sec. Bourgeat L'ASSOMMOIR

drame en 5 actes et 9 iabl. de W. BusDaoh-etO. Gasiineau tiré du roman de M.E.Zola. Coupeau Gil'Naza Lactier De!essart Mes-Bottea Dailly

Gouiet Angelo

Poisson Cha.te]in Bec-Salé Courtes B'ibi-la-GriIIade Mousseau Bazouga Vû~et

Lornieux Leiioho

le pëfe Colombe PIotoa

M. Mildimer C. Thâry Charles Lam~rque Ado)ph@ Seguier Gervaise M°"Scnmifjt la g'" Virginie G. Gautier M°° Boche Btarie Protat Nana c. t!eva!et M" LorHieux Derouet M°" Goujet D'Aroy

Clesseuce Steila

Augustine petite Magnier Catherine L.DaDbray Jeanne Marie-Louise f.ouiae Do~v AiartiDe Esrao a °

Nana petitu Daubray Zidoro pstHe Cou.bois L)ge'"Marsoulii(irpt''Paut'ns Tableaux

]. L'hôtel Boncœur (1851) 2. Le Lavoir (i85i).–3. La Barrière PoissoEniere.(I852) -4. Le Moulic d'Argent t!S53). 5. La maison en construction (JM9). 6. La Fête da

Geryais" ()860).–7. L'Assom-

moir (188~. -8. La det-nière bouteille (iS6S). 9. Le bnulevard Rochechouart. ()869). rANTAIS. PARISIENN '7h,3/-t

Bir. Desbruyère, sec. Cardoze L'ORAISON DE ST JULIEN op.-e.enlacte.

LE DROIT DU SEIGNEUR op. c. 3 actes, de P. Burani musique de L. Vasseur

Le baron Denizot

Bibolais Joannm

La duc Sujol

Berzélius Ballot

Luziuet'e M"Humberta Catinou Ta-)3iiy

La baronne Maddio

CREAIT F~!ER CE FRANCE Tirage dm 6 octobre 1879

PREMIER TIRAGE des obligation!! communales de 500 fr. 3 0/0, émises le 5 août ]879. Le numéro 8ST,-9.'M est appelé au remboursement à 100,000 francs te numéro 800~03 à 25,000 fr.; les nums-

ros 9b~,UKL–SiO,&33–77,la9 3to,311 –?4,846 870.445 chacun à 5,000 fr.; les numéros 41,366 8t.354 104,024 109,665–')54,829–160,9<0 ) 61,525 ]89.335 2t)2,2-!l –238J63 875 193 –314,325 329,385 359,337–371,606 374,466 377,071 406,666 430,658–448,887 –488,507 –459,871 533.934 574,327 64[,831 691,988 701,9 L4 –740.360 75o.764–777 Oo7 785,818 s –81S.30[ –8S6.651 887.171–1-69,901– 856,539 –900,892 910,607 9)0,844– 945,~3–922,812 –92S,)33– 932.4U7 973.5t4– 992,855 sont appelés au remboursement chacun à 1,000 fr. NEUVIÈME TIRA.&E des obligations foncières de 400 fr. 3p. 0/0. empruot 1877, libérées de 185 -fr. Le numéro à<!3,83<ï est appelé au remboursement à 100.0UO fr.; )e numéro 568,467 à 50,000 fr.; les numéros 447.037–587.177 chacun à 10,000 fr.; les numéros 52.759 97,662 lt4,5S9 ~22,017 –123,101 123,932-124.845 –178,660 J83.32S –240,385 24-<,086 –2.i0,384 278.154 294.821 305,347– 3.32 8S2–317,823 358,833– 369,799 –379.03 ( 380,520 427,5-13 437,413 469.964 –498,883–528,087–563,149 563,650 –567,235 582,050 sont appelés au remboursement chacun à 1,000 franco.

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comédie 1 acte

Woger Gatioais Sarah M"" MartelGrotchen Oudry LES

CLOCHES DE CORNEVILLE opéra-comique 3act.,4 taM. paroles de MM. CiairviIIe et Ch. Gabe.

Musique de M. R.PIanqnetto. Le Marquis Lepers Grenicheux Simon Max Le BsnUt Lueo

Gaspard Maugâ Le TabaHion Vavasseur Cachatot Speck Grippardin Pau!y Fouiaard Jeault SerpoJetto M°'N.Vernon Germatae Hëgice Manette picard Jeanne Andrée C.itherins Tisserand Suzanne Demaz Gortrude Georges Marguerite Guimier TH.-FRANÇAIS, 8 h. )~ Dîr.BaIIaEde

LES DEUX NORMANDS

c. 1 a., en vers, de A. Roquef. A TBOIS DE JEU

comédie 1 acte eaprose Arsène de Ctermont Gerdy M~fieNeris Mm'sd'Atfort Edmea E.Casteili LE aiOULIN DE ROUPEYRAC pièce en 4 actes, en vers, de M. François Fabié.

LeRousEOi Bana.1 L'Oacie Joseph Reuot Pataud Leloir François P.DescIee Pierre Rameau Phtiippon .Dume[ii]e Cécile M°"'MaryGil)et Lucie L"= Bernage Mère Le Roussel E. Petit FOLIES-MARI GNY,8'-1/8 2 Dir. Edouard Georges.

LES GOBEURS

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de M. Wast-Ricûtiard.

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