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Titre : La Chine : résumé historique de l'insurrection et des événements qui ont eu lieu dans ce pays, depuis le commencement de la guerre de l'opium jusqu'en 1857 / A. Haussmann,... ; ill. par Charles Mettais ; accompagné d'une nouvelle carte de la Chine par A. H. Dufour

Auteur : Haussmann, Auguste (1815-1874). Auteur du texte

Éditeur : G. Barba (Paris)

Date d'édition : 1864

Contributeur : Mettais, Charles-Joseph (18..-18.. ; peintre). Illustrateur

Contributeur : Dufour, Auguste-Henri (1798-1865). Cartographe

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb305817916

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (112 p.) : fig. ; in-4

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Description : Collection : Le Panthéon populaire, chefs-d'oeuvre illustrés ; T. 36e

Description : Collection : Le Panthéon populaire, chefs-d'oeuvre illustrés ; T. 36e

Description : Collection numérique : France-Chine

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5424149b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O2N-279

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/08/2008

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L'INSURRECTION EN CHINE.

La Nétnèsis venait, pendant que le capitaine Belcher complétait la déroute des bateaux ennemis, de commencer mie attaque contre la rive gauche, jusque-là ménagée. Le fort de Chamin, qui s'élève sur cette rive , au couchant des factoreries européennes et de la ville de Canton proprement dite, tomba promptement au pouvoir de quelques troupes jetées à terre par les canots anglais. Les Chinois abandonnèrent cette position importante après une faible résistance.

Une heure environ après le commencement de l'action, la victoire était déjà tellement complète du côté des Anglais, que M. Elliotcrut pouvoir se diriger, à-bord d'un bateau à vapeur portant pavillon parlementaire, vers les factoreries : empressement maladroit peutêtre, mais qui trahissait la loyauté du négociateur désireux de mettre fin le plus promptement possible à la guerre. A peine le steamer qui portait le plénipotentiaire fut-il arrivé près du .quai, qu'il se vil'canoiiner par un,îlot appelé la Folie Hollandaise, situé à quelque distance de là, dans la rivière, et garni d'un fort circulaire que déferi-: daient en ce moment vingt-cinq bouches à feu. L'îlot était en outre

entouré de quelques jonques chavirées et chargées de pierres, qui formaient un assez bon rempart.

Le steamer le Madasgacar était venu prendre position près de ce petit fort, qu'il se mit à canonner. Bientôt la Némésli et quelques canots unirent leurs efforts à ceux de ce navire, et parvinrent à ouvrir un passage à un détachement d'infanterie de marine, qui débarqua sur la Folie. Celle-ci futbientôtoecupée par les forces britanniques, dont les attaques pleines de prudence ef de méthode contrastaient singulièrement avec la défense mal combinée de leurs lâches et impuissants adversaires.

Après la prise de la Folie-Hollandaise, M. Elliot retourna vers les factoreries et fit débarquer le commandant de la Némésis, M. Hall, qui, accompagné de l'interprète Morrisson, fut en quelques minutes dans la factorerie anglaise, à l'une des fenêtres de laquelle il s'empressa de déployer le pavillon-britannique. Les équipages le saluèrent de leurs hourrahs. Au moment où le capitaine Hall et ses quelques matelots d'escorte sortirent de la factorerie pour regagner leur canot, un petit corps de soldats chinois, débouchant d'une ruelle voisine, se précipita sur eux. Mais cette attaque inattendue fut vivement repousséé et coûta un certain nombre d'hommes aux agresseurs. Quant aux Anglais, ils n'eurent qu'un seul matelot blessé dans ce léger engagement. Ainsi se termina la journée du 18 mars, qui fit tomber la rivière, le quartier européen de Canton et les principaux forts qui

commandent le fleuve de ce côté, au pouvoir des Anglais. Celte facile victoire ne fut achetée qu'au prix du sang d'un officier et de six soldats blessés.

En moins d'un mois les troupes britanniques venaient de tuer près de 2,000 hommes à l'ennemi et de lui prendre environ 1,500 canons, 40 forts et notamment tous ceux de BocCa-Tigris, triomphes qui ne leur avaient coûté que deux hommes tués et vingt ou trente blessés. Mais à mesure que la guerre se prolongera, nous verrons la proportion de leurs pertes devenir plus considérable.

Le soir de l'affaire dont nous venons de rendre compte, l'escadre anglaise mouilla près du faubourg occidental de Canton, à un mille des factoreries. La journée du lendemain se passa dans le calme le plus parfait. Le 20 mars, M. Elliot et sa suite descendirent à terre pour entamer de nouvelles négociations.

Le jour même de son débarquement à Canton, le plénipotentiaire britannique annonça, avec son empressement accoutumé, à ses compatriotes, par une proclamation datée de la factorerie anglaise, qu'une

trêve et des arrangements commerciaux venaient d'être conclus entre lui et le commissaire impérial Yang-fang, l'un des trois nouveaux envoyés de l'empereur et le seul qui fût arrivé à son poste, où le rejoignirent trois semaines plus tard ses collègues Loung-ouan et Y-lchan. Le port de Canton était rouvert aux négociants anglais, et les habitants de cette ville en avaient reçu l'annonce officielle. M. Elliot se flattait d'avoir amené les autorités chinoises à admettre en principe que ceux de ses nationaux qui se livreraient à la contrabande encourraient simplement les pénalités de la loi britannique. Des navires de guerre anglais devaient stationner près des factoreries pour protéger ces établissements.

Comment M. Elliot put-il s'imaginer que cet arrangement bâtard et éphémère aboutirait à un traité de paix durable? Comment, après la rude leçon du Pcï-ho et après avoir été une seconde fois joué à Canton, se laissa-t-il prendre au nouveau piège qui lui était tendu, au lieu de poursuivre le cours de ses victoires jusqu'au coeur de la cité et d'y dicter, l'épée à la main, les conditions d'un traité sérieux et définitif? L'unique justification de sa conduite en cette circonstance se trouve peut-être dans une sorte de nécessité commerciale, celle qu'éprouvait en ce moment la Grande-Bretagne de faire sa provision annuelle de thés, nécessité impérieuse, il faut le reconnaître , qui plus d'une fois fit taire ses canons victorieux pendant la guerre de l'opium. Jamais guerre plus mercantile n'avait mis

Paris—ïmp. Walder, rue Bonapartt, w,