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Titre : Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy : noms féodaux. Tome 1 / par le [vicomte] Gaston de Jourda de Vaux,... ; planches d'armoiries dessinées par l'auteur

Auteur : Jourda de Vaux, Gaston de (1862-1933). Auteur du texte

Éditeur : impr. Peyriller (Le Puy)

Éditeur : impr. la Haute-Loire (Lyon)

Éditeur : impr. Badiou-Amant

Date d'édition : 1924-1933

Sujet : Velay (France) -- Généalogie

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb322913823

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 7 vol. ; in-4

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Description : Collection numérique : Fonds régional : Auvergne

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5409300s

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LM2-492 (2)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 07/10/2008

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1981








LE

NOBILIAIRE DU VELAY

ET DE

L'ANCIEN DIOCÈSE DU PUY

NOMS FEODAUX)

PAR

Le Vte Gaston de Jourda de Vaux

MEMBRE ET LAURÉAT (1904-1914) DE LA SOCIETE FRANÇAISE D'ARCHEOLOGIE

AUTEUR DES Châteaux Historiques de la Haute-Loire, etc.

Planches d'Armoiries dessinées par l'auteur

TOME I

Cet ouvrage, édité par l'auteur, se trouve aux adresses suivantes :,

LE PUY

IMPRIMERIE PEYRILLER, ROUCHON & GAMON

23, BOULEVARD CARNOT, 23

LYON . LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE BADIOU-AMANT

7, RUE DU PLAT, 7



LE

NOBILIAIRE DU VELAY

ET DE

L'ANCIEN DIOCESE DU PUY



LE

NOBILIAIRE DU VELAY

ET DE

L'ANCIEN DIOCÈSE DU PUY

NOMS FÉODAUX)

PAR

LeVte Gaston de Jourda de Vaux

MEMBRE ET LAUREAT (1904-1 9 14) DE LA SOCIETE FRANÇAISE D'ARCHEOLOGIE

AUTEUR DES Châteaux Historiques de la Haute-Loire, etc.

Planches d'Armoiries dessinées par l'auteur

TOME I

1924

Cet ouvrage, édité par l'auteur, se trouve aux adresses suivantes :

LE PUY

IMPRIMERIE PEYRILLER, ROUCHON & GAMON 23, BOULEVARD CARNOT, 23

LYON LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE BADIOU-AMANT

7, RUE DU PLAT, 7



PRÉFACE

JE tromperais le lecteur, si je lui affirmais que toutes les familles qui figureront dans cet ouvrage, sont réellement nobles ; je dirai pourquoi. A part les familles dont l'anoblissement se perd dans la nuit des temps, celles qui ont été anoblies par la Monarchie, et celles, enfin, qui ont été l'objet d'un jugement de maintenue de noblesse, les autres, de noblesse de robe, ne sont vraisemblablement pas toutes nobles. On sait, en effet, que certaines charges, telle que celle de conseiller du Roi, anoblissait leur titulaire. Mais, comme d'autre part, pour conférer ce privilège, ces fonctions devaient être exercées pendant un certain nombre de générations, et que la Révolution, en abolissant les titres de noblesse, est venue interrompre nombre de ces ascensions, on ne peut assurer que ces familles doivent être rangées dans l'ordre de la Noblesse, bien que plusieurs de leurs membres se soient qualifiés écuyer, sans avoir attendu le délai nécessaire pour que ce titre leur appartînt légalement.

Maintenant, plus que jamais, la fausse Noblesse existe en France. C'est à qui se parera de la particule, sinon d'une couronne de comte ou au moins d'un tortil. Une révision des titres de noblesse, comme l'ont opérée parfois nos Rois, s'imposerait. Les amendes encourues, faute de preuves présentées, seraient une source de revenu pour nos finances. La vraie Noblesse n'aurait qu'à gagner à cette révision. Maxime Du Camp (1) nous raconte, au sujet des titres de noblesse, une amusante histoire. Je demande au lecteur la permission de la lui répéter.

Un homme très distingué, issu d'une honorable petite bourgeoisie, miparti négoce, mi-parti robe, devait à son acte de naissance un nom d'une rare vulgarité. Dès qu'il fut hors du collège, il rejeta avec humeur ce nom

(1) Maxime Du Camp : Propos du soir.


2 PREFACE

qui lui déplaisait, quoiqu'il l'eût entendu proclamer à la distribution des prix du concours général et il s'en donna un autre. Un jour, il va trouver un de ses amis, et lui dit : « Je vous préviens que dorénavant je m' appelle «M. Saint-Preux ». Six semaines après, il était M. de Saint-Preux. Comme son ami, en goguenardant, le félicitait, il lui répondit :« La par« ticule est plus convenable » ; —■ ce n'était que pour se mettre en goût, car « il ne devait pas s'arrêter là. Quelques mois plus tard, il retourna chez son ami, avec l'air d'un homme préoccupé. S'étant assis, il lui dit, sans sourciller : « Vous êtes de bon conseil et je désire vous consulter sur une « résolution que je vais adopter et sur la forme que je dois lui donner, car « je suis encore indécis. Veuillez m'écouter, la chose en vaut la peine. Je « suis M. de Saint-Preux, mais cela ne me suffit pas. Il n'est aujourd'hui « si mince croquant qui n'ajoute un de à son nom ; il m'est désagréable < d'être confondu avec ces espèces. Je vais prendre un titre, mais lequel ? Je « vous avouerai que mon embarras est extrême, j'hésite, conseillez-moi. Le « marquis de Saint-Preux, c'est bien, le comte de Saint-Preux, ce n'est pas « mal;je vous prie, tirez-moi de perplexité, à ma place que feriez-vous? ». Son ami lui répondit : « L'un et l'autre sont de résonnance sérieuse et « l'on peut en être satisfait ; mais tous deux offrent un inconvénient qui « n'est pas sans gravité ; la restauration a fait des marquis, l'empire a créé « des comtes : ne craignez-vous pas que, si vous choisissez un de ces deux « titres, on ne s'imagine que vous êtes de noblesse récente} — Eh! parbleu! « s'écria-t-il, je sais bien que c'est là l'objection ; mais on peut l'adresser à « tous les titres; il est certain que je préférerais être sénéchal, mais il n'y a « pas à y songer. Voyons, faisons une répétition, cela nous aidera peut-être « à bien choisir » Il sortit, ferma la porte, la rouvrit, et annonça : « M. le marquis de Saint-Preux ! » Son ami lui ayant dit que son impression était favorable, Saint-Preux, recommençant le même manége, annonça : M. le comte de Saint-Preux ». Alors, son ami lui dit: « Ma foi, j'opine pour le « comte, c'est du reste un titre de noblesse d'épée et que le théâtre a moins « raillé que celui de marquis». — « Vous avez raison, lui répondit Saint« Preux, adieu et merci; je vais commander mes cartes de visite ». On se moqua tout d'abord de lui, mais à son troisième duel, on le laissa tranquille, et le titre lui fut acquis.

Je me fais un très réel plaisir, autant qu'un devoir, de remercier ici, Monsieur le chanoine Eric Mercier, dont le concours est toujours si précieux pour ceux qui ont recours à son amabilité et à ses connaissances si étendues pour tout ce qui se rattache à l'Histoire du Velay.

VICOMTE GASTON DE JOURDA DE VAUX


DOCUMENTS HISTORIQUES

Les Évêques du Puy, Comtes de Velay

Le pouvoir temporel des Évêques du Puy, comtes de Velay

COMTES de Velay, les Evêques du Puy, présidaient les Etats de cette province.

923.— Le roi Raoul fait concession à l'évêque Adalard, ainsi qu'à ses successeurs, des droits de marché, octroi (tonlieu), monnaie et justice ; tous privilèges que le roi Lothaire confirma, le 8 des ides de mars 955, en faveur de Gotescalc, évêque du Puy et du Velay.

1134. — Humbert d'Albon, évêque du Puy, obtient à Orléans, de Louis le Gros, la seigneurie de la ville du Puy avec les droits régaliens de monnayage, marché, octroi et justice. En réservant la suzeraineté du Roi, l'Evêque devenait son vassal et entrait, dès lors, sous sa sauvegarde. En plus de ces prérogatives, le château de Corneil, du Puy, fut donné à l'Evêque.

1146 (1er août-2 févr.). — Lettres de Louis le Jeune confirmant la cession faite en 1 134, et étendant, de plus, la concession originaire, en défendant à toute personne d'exiger sans la permission du Roi et celle de l'Evêque, aucun péage sur les terres de l'Eglise du Puy, dans le territoire compris entre le Rhône et l'Allier, Alais et Montbrison, Saint-Alban (près Marvejols) et le Puy. Les vicomtes de Polignac, se prétendant possesseurs de toute ancienneté de ces droits, refusèrent de se soumettre à cette décision. Delà, entre eux et les Evêques, une longue lutte, souvent interrompue par des transactions qui étaient continuellement violées par les Vicomtes.

1163. Les Vicomtes de Polignac s'étant joints à Guillaume, comte d'Auvergne, pour s'emparer de la plus grande partie de l'Eglise du Puy, Pierre IV de Solignac, évêque de cette ville, demanda du secours à Louis VII (1163). Ce prince accourut en Velay, à la tête d'une armée qui


4 INTRODUCTION

fut victorieuse de celle des Vicomtes. Ceux-ci, faits prisonniers, furent transférés à Paris et enfermés dans la tour du Louvre.

1165 (20 juillet). — Bulle d'Alexandre III: Cette bulle, donnée à Montpellier, confirmait les Evêques du Puy dans leur suzeraineté sur la ville et dans le droit d'y battre monnaie. De plus, elle rangeait sous leur vassalité, divers lieux, églises, monastères et châteaux, dont les noms suivent.

En Velay : le lieu de Solignac (Sollempniacum) ; les châteaux de SaintHaon (castrum Sancti Habundi), de Rochefort (Rupine), près Aleyras, et d'Espaly (Spaletum) près le Puy ; le château et bourg de Saint-Paulien (Sancti Pauliani), Grazac (Grasacum), près Yssingeaux ; Châteauneuf (Castrum Novum), près le Monastier; Bouzols (Bousolz), Servissas ; l'église et le village de Saint-Germain-Laprade (Sancti Germani), l'église et le village du Brignon (Brinionis), Lardeyrol, Artias, l'église et village de Retournac (de Retornac), Saint-Maurice-de-Lignon (Linhio), l'église de Sainte-Sigolène (Sancte Segolene), celle de Bas, le bourg et château de Monistrol-sur-Loire (de Monistrol), l'église et château de Saint-Didier-laSéauve (Sancti Desiderii) et ce que Guillaume de Saint-Didier possédait dans l'évêché du Puy, l'église de Champclause (de Champclausa), le village de Chantemerle avec son église et ses appartenances, l'abbaye du Monastier-Saint-Chaffre (abbatiam Sancti Rheofredi), le village et l'église appelés la Sauvetat (Salvitas), le château de Saint-Privat-d'Allier.

En Vivarais : Châteauneuf-en-Boutières (Castrum Novum), Meyras, Aubenas ; le château de Saint-Laurent-les-Bains (Sancti Laurentiî), Salavas; la troisième partie du château de Bonas avec ses appartenances; l'église et le village d'Arlebosc (de Arlebosco) ; les églises du Cros-de-Géorand (de Crosis) et de Crestes (de Crista), l'église et château de SaintGenest (Sancti Genesiï) ; l'église et village de Quintenas ; l'église de Nieigles (Sancte Marie Nidi Aquilini) ; les églises de Saint-Martin (Montis Sancti Martini), de Burzet (de Beorzet), d'Arcens (de Arsens), de Saint-Amansdes-Termes (Sancti Amantii) ou Laurac, de Prades (de Pratis), de Charais (de Charays), de Cruas (Cru deliacï), d'Accons, l'église et le village de Gourdan (de Gordo), l'église de Crusol (de Crusolis).

En Auvergne : le château de Chomelix(de Chalmelis), Sereys, (Cereseum) près Saint-Jean-de-Nay.

Au diocèse d'Albi : l'abbaye de Vielmur (Abbatiam Veteris Muri); l'église de Fressac, avec ses appartenances; le château de Tanus.

1173. — Par sentence arbitrale rendue par les évêques de Clermont et de Viviers, Pierre IV, évêque du Puy, dut céder au vicomte Pons III, la moitié de la monnaie, de la leyde et autres droits seigneuriaux de la ville du Puy. Des 13 deniers perçus en cette ville, à titre de péage, sur chaque charge de marchandises, 5 étaient attribués à l'Evêque, 3 à son chapitre et 5 au vicomte. Celui-ci, en retour, renonçait à établir de nou-


INTRODUCTION 5

veaux péages et devait tenir tous ses droits en fief de l'Evêque. Cette transaction fut confirmée par lettres données à Fontainebleau, la même année, par Louis le Jeune.

1173-1174. — Dans la période du 8 avril 1173 au 23 mars 1174, eut lieu la donation par le Roi, en faveur de l'Evêque du Puy, des châteaux de Chalencon, de Rochebaron, de Chapteuil, de Glavenas, avec leurs appartenances ; de l'entière et pleine propriété du château d'Arzon, avec ses appartenances, que le Roi avait auparavant donné à Bertrand, évêque du Puy. Cette donation se trouve confirmée par lettres données à Paris, en 1214.

1212 (juin). — Bertrand de Chalencon, évêque du Puy, reconnaît au roi Philippe-Auguste, le château d'Arzon (d'Arzo).

1213. — Premier hommage connu à l'évêché du Puy, par le vicomte de Polignac.

1214. — Philippe-Auguste fait donation à Robert de Mehun, évêque du Puy, des châteaux de Chalencon, de Rochebaron, de Chapteuil et de Glavenas.

1219 (mars). — Lettres royaux confirmant les donations faites jadis, en faveur des Evêques.

1219 (novembre). — Lettres de Pons de Montlaur, baron du dit lieu en Vivarais, rappelant que le Roi, à la réquisition et du consentement de l'Evêque du Puy, avait donné à celui-ci, et à Pons lui-même, le péage de la Sauvetat. — Lettres du roi Philippe, contenant donation dudit péage en faveur de l'Evêque du Puy et du seigneur de Montlaur, et confirmant l'accord de paix conclu entre eux.

1230 (novembre). — Lettres du roi Louis contenant confirmation de l'échange fait entre Etienne, évêque du Puy, et Hèracle de Montlor, du château de Rochegude, contre la terre de Cayres.

1234 (environ). — Bernard II de Montagut, évêque du Puy, voulant se mettre à l'abri des nombreuses séditions qui s'élevaient dans sa ville épiscopale, fit fortifier son palais et entourer de hautes murailles la place du For (près la cathédrale), ainsi que les collégiales de Saint-Georges et de Saint-Vosy, du Puy. Les portes de Saint-Georges et de Chambalhio restent les vestiges de cette enceinte.

1234. — Eustache de la Mastre, seigneur du Pont-de-Mars, cède à l'Evêque du Puy, le village et la place de Bonnas, et vend à Bernard de Ventadour, évêque du Puy, une partie de ce mandement.

1250 (14 des calendes de septembre). — Bulle de Clément IV. Cette bulle, tout en confirmant celle octroyée en 1165, rangea sous la souveraineté de l'Evêché du Puy, plusieurs églises, lieux et châteaux, dont les noms suivent :

En Velay : les lieux de Solignac, Rochefort, Saint-Maurice-de-Lignon ;


6 INTRODUCTION

les châteaux, bourgs et églises de Saint-Paulien; les églises et villages du Brignon, Retournac, la Sauvetat, Saint-Germain-Laprade ; l'abbaye de Saint-Chaffre-le-Monastier; les églises de Sainte-Sigolène et de Bas; le bourg et le château de Monistrol-sur-Loire; l'église et le château de SaintDidier-la-Séauve, et ce que Guillaume de Saint-Didier possédait dans la mouvance de l'Evêché du Puy; l'église de Champclause; le village de Chantemerle (de Cantamerle), avec son église et ses appartenances; la justice et le fief dans le château de Chalencon (de Chalanco) et dans celui de Glavenas (de Glavenas Sancti Theofredi); les châteaux de Craponne (de Crapona), deTiranges, Polignac (de Podompniaco), de Fay, de Queyrières, de Cayrerioe), de Ceyssac, de Seneuil (de Senolis), de Mercoeur (de Mercorio), de Mézères (de Meseras), de Saussac (de Salsac), près Yssingeaux, de Saint-Quentin (castrum Sancti Quintini), de La Voûte-sur-Loire (de Volta), de Malivernas (de Malyvernaf), de Goudet (castrum de Godet), de Beaufort (Bellifortis) près le Monastier, de Chabrespine (castrum de Caprespina), de Lapte, de Dunières (castrum de Duneria), de la Tour (de Turre), près Maubourg, de Mons (castrum de Montibus) près SaintGeorges-l'Agricol), d'Arzon (castrum de Arzonio), de Beaujeu (castrum Bellijoci), de Montregard (castrum de Monte Regard), de Beauzac (castrum de Bausac), du Cheylon (castrum de Cheyllo), de Charbonnier, (de Charboneriis), près la Sauvetat; les églises d'Agrain (ecclesiam Sancti Martini d'Agrens), et des Farges (de Farges), de Saint-Privat-d'Allier.

En Vivarais : la 3me partie du château de Bonas et ses appartenances; l'église et le village de Gourdan; le village de Quintenas; les églises de Nieigles, de Saint-Martin, de Burzet, d'Accons (?), de Saint-Amant, de Charais, de Crussol; les châteaux de Montréal (castrum Monte Regalis), d'Uccel ou d'Ussel (castrum de Vocel), de Chazeaux (castrum de Cazalis), de Montlaur (castrum Montis Lauri), de Luc, d'Arlempdes (castrum Arlempdii), de la Fare (castrum de Far a), de Baudiner (castrum Bellidinarü), de Vals (castrum de Valle), de Pradelles (castrum de Pratelis), de Montbel (castrum de Bellimontis).

En Forez : le château d'Usson.

En Auvergne : le château de Sévérac (de Seveyrac).

En Auvergne : le château de Vernassal (castrum de Vernasalis).

Le comté de Bigorre (de Bigorra), déjà mentionné en 1062.

1250. — Vente au seigneur Evêque du Puy, par Pons, seigneur de Brion, du fief et seigneurie du château de Beaujeu, avec ses appartenances, pour le prix de 13.000 sols et 12 livres viennoises. (Voy. année 1269).

1253 (nov.). — Cession du comté de Bigorre et du château de Lourdes : Par acte de novembre 1 253, Bernard de Ventadour, évêque du Puy, et son Chapitre, vendaient à Henri III, roi d'Angleterre, le comté de Bigorre, ainsi que le château de Lourdes, Le montant fut de 3,200 livres, monnaie du Puy.


INTRODUCTION 7

1255 (environ). — Lettres confirmant les dons et privilèges concédés aux Evêques du Puy.

1260. — Le comte de Leicester agissant en qualité de grand vassal de la Couronne d'Angleterre, renouvelle l'antique hommage que celle-ci devait à l'Eglise du Puy, pour le Comté de Bigorre.

1266 (juillet).—■ Renouvellement de l'hommage précédent, par Thibaud, roi de Navarre et seigneur de Bigorre. Il est à noter que les rois de France, d'Angleterre et de Navarre prétendaient avoir des droits sur le Comté de Bigorre.

1268 (environ) — Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse, réunit à l'Evêché du Puy, le fief du Villard (de Villar), de la paroisse de Saint-Germain-Laprade (D. du Puy).

1269. — Gérenton de Saint-Romain, seigneur du Béage, vend à Guillaume de la Roue, évêque du Puy, le reste de la seigneurie de Beaujeu, (Voy. années 1 250 et 1 3 1 1 ).

1290. — Reprise du procès que l'Eglise du Puy avait intenté au roi d'Angleterre, touchant l'hommage pour le comté de Bigorre.

1291. — Arrêt du Parlement de Paris annulant en faveur du Chapitre du Puy, la vente du Comté de Bigorre, passée en 1253, au roi d'Angleterre. Malgré cette sentence, ledit Chapitre vit ses droits méconnus.

1293 (23 avril). — Hommage rendu au Chapitre du Puy, par la Reine Jeanne de Navarre, pour le comté de Bigorre.

1295. — Transaction passée entre Guy, évêque du Puy, et le prieur de Saint-Jean de Jérusalem, en règlement de la justice, dans la juridiction de Bonas et autres lieux.

1307. — Charte de paréage conférant à Philippe le Bel la coseigneurie de la ville du Puy. Par cet acte, Jean de Cumenis, évêque du Puy, affirmait sa suprématie sur le vicomte de Polignac. Il se réserva, en plus de cette coseigneurie, le Comté du Velay, ainsi que ses prérogatives.

1311_ Guillaume de Poitiers reconnaît sa parérie de Bonnas. Cet

hommage prouverait que les Evêques du Puy n'étaient encore maîtres que d'une partie de ce mandement, dont ils acquirent plus tard la totalité.

1489. — Reconnaissance faite par les habitants du lieu de Cayres, des Rivets et de Villette, à l'Evêque du Puy, du bois et paquerages sis en la côte Del Suc, Bouchet-Saint-Nicolas, des Fuletz, Del Chapal, de Monroques, de Rochazets et de Champlane, au cens annuel de 24 cartons de seigle, mesure de Cayres.

1517. — Hommage portant acquisition à Antoine de Chabannes, évêque du Puy, fait par les syndics des collégiales de Saint-Vosy et de SaintGeorges du Puy, de la métairie de Trintinhac (par. de Cayres).


8 INTRODUCTION

Chronologie des Évêques du Puy, Comtes de Velay. —

Leurs armes.

LES Évêques du Puy ajoutaient parfois, à leurs armes personnelles, comme Comtes de Velay, la partition suivante : de gueules, au dextrochère d'argent, mouvant d'une nuée d'azur, et tenant une épée haute d'argent, garnie d'or ; la nuée mouvante du flanc dextre de l'écu ; et un senestrochere d'argent, mouvant d'une nuée d'azur, et tenant une crosse d'or ; la nuée mouvante du flanc senestre de l'écu ; l'écu entouré d'une bordure engrelée d'argent. Ces armes rappellent en partie, celles que Just de Serres, évêque du Puy (1621-1641) avait adoptées, comme partition, pour son ex-libris. — PI. I. Fig. 1.

On présume que le premier évêque du Puy, comte de Velay, fut :

Pierre IV de Solignac (1159, date de son élection, — 5 janv. 1189, date de son décès) : d'argent; au chef de gueules. — PI. I. Fig. 2. — Après lui, vinrent :

Aynard (1189-18 févr. 1 195, date de sa mort).

Odilon de Mercoeur ( 1197-1202 env.) : de gueules, à trois fasces de vair.

— PI. I. Fig. 3.

Bertrand I de Chalencon (1202-1213, date de sa mort) : écartélé d'or et de gueules ; à la bordure d'azur, chargée de dix fleurs de lys d'or, rangées en orle. — PI. I. Fig. 4.

Robert de Mehun (1213-21 déc. 1215, date de son assassinat) : armes inconnues. — Ce prélat aurait appartenu, suivant A. Jacotin (Preuves de la Maison de Polignac) aux de Mehun, originaires du lieu de Mehun-surYèvre (Berry). C'est donc à tort, que certains auteurs le rattachent à la maison de Pagan.

Etienne IV de Chalencon (1220-21 févr.-1231, date de sa mort) : mêmes armes que celles énoncées pour Bertrand I de Chalencon (1202-1213).

Bernard de Rochefort (1231-après 1234) : de gueules, à la bande ondée d'argent, accompagnée de six merlettes de même, rangées en orle. — PI. I. Fig. 6.

Bernard II de Montaigu (1237 env.— 6 mars 1245, date de sa mort) : de gueules, au lion de vair. — PI. I. Fig. 7.

Guillaume de Murât (1248-1251 ou 1252, date de sa mort) : d'azur, à trois fasces mur aillées et crénelées d'argent; la première de 5 créneaux; la seconde, de 4 créneaux : la troisième, de 3 créneaux, et ouverte en porte, en plein cintre au milieu. — PI. I. Fig. 8.

Bernard III de Ventadour (la veille de la Pentecôte de l'an 1252, date de son élection. — 1254, date de sa démission) : échiqueté d'or et de gueules.

— PI. I. Fig. 9.


INTRODUCTION 9

Armand de Polignac (1 255, date de sa consécration-17 mai 1257, date de sa mort) : fascé d'argent et de gueules de six pièces. — PI. I. Fig. 10.

Guy de Foulques, ou : Folquies, Fulcodi (1255 env.-22 juil. 1260, date à laquelle, il passa à l'archevêché de Narbonne : d'or, à six fleurs de lys d'argent (sic), 3, 2 et 1. — PI. I. Fig. 11. — Alias : d'or, à la bordure de sable, chargée de quatre besants de ..., 1 en chef, 2 en fasce et 1 en pointe (Dr Charreyre). — PI. I. Fig. 12.

Guy IV (1283-1284) : Armes inconnues.

Fredole II de Saint-Bonnet (d'une branche des Montboisier, dite de Saint-Bonnet-le-Chastel, près Arlanc en Auvergne) (1284-1289, date de son décès) : d'or, semé de croisettes de sable, au lion de même brochant. — PI. I. Fig. 15.

Guy de Neufville ou de Neuville (20 juin 1290-1296) : d'azur, à la croix échiquetée d'argent et de gueules. ■— PI. I. Fig. 14.

Jean de Cumenis (15 mai 1296, date de sa nomination-25 juin 1308, date de son inhumation) : d'or, à l'écu en abîme de gueules, chargé d'une croix de pair. — PI. I. Fig. 13.

Bernard V de Castanet (1308-1316, date de son transfert à l'évêché de Porto. En 1318, il reçut de nouveau en commande, l'évêché du Puy, tout en conservant son siège de Porto) : écartelé : aux 1 et 4, de gueules, alias : d'azur, au lévrier d'argent, colleté du champ, bouclé et cloué d'or, et surmonté de deux faucons d'argent ; à la bordure crénelée de 8 pièces de même; aux 2 et 3, d'argent, à la cotice de pourpre; à la bordure crénelée de 6 pièces de gueules. — PI. II. Fig. 3.

Guillaume III de Brosse (d'une maison issue, présume-t-on, de celle des comtes de Penthièvre) ( 1 317- Ier mars 13 18, date de son transfert au siège épiscopal de Meaux) : d'azur, à trois gerbes d'or, liées de gueules, alias : brosses, 2 et 1. — PI. I. Fig. 16.

Durand de Saint-Pourçain (mars 1318, date de sa nomination-29 mars 1326, date de son transfert au siège de Meaux) : de ..., à trois cloches de ...., 2 et 1. — PI. I. Fig. 17.

Pierre Gogueilou de Longueil(1 326-6 févr. 1327, date de sa mort) : d'a zur, à trois roses d'argent ; au chef d'or, chargé de trois roses de gueules (1).

Bertrand (8 des ides de juin 1329, date de ses démêlés, plutôt violents, avec son Chapitre). Ce prélat pourrait fort bien ne faire qu'un avec Bernard le Brun, qui suit :

Bernard V le Brun (1342) : coupé d'argent et d'azur, à la croix ancrée et coupée de gueules et d'argent. — PI. I. Fig. 19.

JeanII de Chandorat (1342-1355, date de sa mort) : d'or, à troisflanchis d'azur, 2 et 1. — PI. I. Fig. 20.

(1) La Chesnaye Desbois ; Le Dictionnaire de la Noblesse; art. Longueil. — PI. I. Fig. 18.


10 INTRODUCTION

Jean Agne (1351, date de la reconnaissance d'une maison située rue de l'Ouche au Puy, faite en faveur de Bernard de Granoulhet, prieur de SaintPierre-le-Monastier au Puy) : armes inconnues.

Jean Chabrit (1355, date de sa mort survenue vers la fête de Pâques de ladite année. — armes inconnues.

Jean III de Jaurens ou : Joffrevy, Jofrevi (19 oct. 1356, date de sa nomination — oct. 1361, date de son décès) : de ...., à trois merlettes de ...., 2 et 1 ; à la bordure de .... — PI. I. Fig. 21.

Bertrand de la Tour (de la maison de la Tour d'Auvergne) (136111 mai 1382, date de sa mort) : de gueules, à la tour d'argent, maçonnée de sable. ■— PI. I. Fig. 22.

Bertrand de Chanac (1383-1386) : d'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois roses de gueules ; au chef d'azur. — PI. I. Fig. 23.

Gilles de Bellemère (17 oct. 1390) : d'azur, à la fasce d'argent, accompagnée en chef et en pointe de deux burelles ondées d'or. — PI. I. Fig. 24. Itier de Martreuil (1392-1395) : d'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois tourteaux de sinople, 2 en chef et 1 en pointe.; au chef vairé d'or et d'azur. — PI. I. Fig. 26.

Pons ou Pierre VII d'Ally (de Aliaco) (2 avril 1395-1397) : d'argent, à la bande de gueules, accompagnée de six bouquets d'alizes, de trois baies, au naturel. — PI. I, 27.

Hélie de Lestrange (15 nov. 1396, date de son transfert au Puy17 juill. 1418, date de sa mort) : de gueules, à deux lions adossés d'or, à un léopard d'argent, en chef. — PI. I. Fig. 28.

Guillaume IV de Chalencon (1418-25 nov. 1443, date de sa mort) : mêmes armes que Bertrand et Etienne de Chalencon.

Jean de Bourbon ( 1443-1er déc. 1485, date de son décès) : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules, péri en bande. — PI. I. Fig. 29. Geoffroy ou Godefroy de Pompadour (25 déc. 1486-1514, date de sa mort) : d'azur, à trois tours d'argent, ajourées, crénelées et maçonnées de sable, 2 et 1. — PI. I. Fig. 30.

Antoine de Chabannes (de la maison de Chabanne-la-Palice) (25 nov. 1514, date de sa prise de possession par procureur-1535, date de sa mort) : de gueules, au lion d'hermine, armé, lampassé et couronné d'or. — PI. I. Fig. 31.

François de Sarcus (18 oct. 1535, date de sa nomination-23 mars 1537, date de son décès) : d'azur, au sautoir d'argent, cantonné de quatre étoiles, alias molettes, de même (Malègue et Aymard : Album d'Archéologie religieuse). — PI. I. Fig. 32.

Martin de Beaune (de Beaune-Semblançay) (1537-1551) : de gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois tourteaux d'or, 2 en chef et 1 en pointe. — PI. I. Fig. 33.


INTRODUCTION 11

Antoine de Saint-Nectaire (1551-1593, date de sa mort) : d'azur, à cinq fasces d'argent, accolées en fasce. — PI. I. Fig. 34.

Jacques de Serres (1596-29 janv. 1621, date de sa mort) : d'argent, au chevron d'azur, chargé de trois étoiles d'or, mal ordonnées, et accompagne de trois trèfles de sinople, 2 en chef et 1 en pointe. — PI. I. Fig. 35.

Just de Serres (fév. 1621-28 août 1641, date de sa mort) : écartelé : au 1, d'or, au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, (qui est Saussac) ; aux 2 et 3, de gueules, à un dexlrochère d'argent armé d'une épée haute de même, garnie d'or mouvant du flanc dextre de l'écu, et un senestrochère d'argent tenant une crosse d'or, mouvant du flanc senestre de Vécu; à la bordure engrelée d'argent (qui est l'Evêché du Puy) ; au 4, de gueules, à la bande d'or, chargée d'une fouine d'azur (qui est Fay-Gerlande); sur le tout : de Serres. (Voir article précédent).

Le fer de reliure des livres de la bibliothèque de ce prélat comporte un écu écartelé aux 1 et 4, à un dextrochère armé d'une épée haute, et mouvant du flanc dextre de l'écu, et d'un senestrochère tenant une crosse, et mouvant du flanc senestre de l' écu : à une bordure engrelée ; au 2, un lion (rappelant en partie, les armes des de Saussac). — (Voy. plus haut); au 3, un chevron chargé de trois étoiles et accompagné de 3 trèfles (qui est de Serres).

Henri de Cauchon de Maupas du Tour (sept. 1641, date de sa nomination-juill. 1661) : de gueules, au griffon d'or, ailé d'argent. — PI. I. Fig. 36.

Jacques II de Montrouge (Ier juill. 1661-1662. — Evêque de SaintFlour, de sept. 1647 à juill. 1661, il fit une courte apparition sur le siège épiscopal du Puy, de 1661 à 1662, et reprit possession de son premier siège, en 1662, jusqu'au 20 avr. 1664, date de sa mort : Armes inconnues.

Armand II de Béthune (1 2 juill. 1665-10 déc. 1703, date de sa mort) : d'argent, à la fasce de gueules. — PI. I. Fig. 37.

Claude de la Roche-Aymon (22 juin 1704, date de son sacre — 4 juin 1720, date de son décès) : de sable, alias : d'azur, semé d'étoiles; alias : de molettes d'éperon d'or; au lion de même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout. — PI. I. Fig. 38.

Godefroy-Maurice de Conflans (8 janv. 1721, date de son sacre — 14 mars 171 5, date de sa mort) : d'azur, semé de billettes d'or, au lion de même, brochant. — PI. I. Fig. 39.

François-Charles de Beringhen (31 mars 1725, date de sa promotion17 oct. 1742, date de son décès) : d'argent, à trois pals de gueules ; au chef d'azur, chargé de deux quintefeuilles d'argent, boutonnées et barbées d'or. — PI. I. Fig. 40.

Jean-Georges Le Franc de Pompignan (17 sept. 1742, date de sa nomination — févr. 1774) : d'azur, à l'homme ou Franc, armé de toutes pièces


12 INTRODUCTION

brandissant son épée prête à frapper, et monté sur un cheval lancé au galop ; le tout d'argent. — PI. I. Fig. 41.

Marie-Joseph de Galard de Terraube (24 juill. 1774— 1790) : d'or, à trois corneilles de sable, becquées et membrées de geules, 2 et 1. — PI. I.

Fig. 42.

Cf. : Chr. d'Et. Médicis (publiées par A. Chassaing). — A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac. — A. Lascombe : Répertoire des hommages de l'Evêché du Puy. — Arnaud : Hist. du Velay. — A. BoudonLashermes : Le Grand Pardon de N.-D. du Puy (ouvrage illustré par l'auteur de ce Nobiliaire). — L. Pascal : Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire. — A. Mazon : Notice sur Saint-Martin-de-Valamas. — Comm. de M. le chanoine E. Mercier.


LA NOBLESSE EN VELAY

(AVANT LA RÉVOLUTION)

Les Barons diocésains de Velay

PARMI les membres composant les Etats de Velay, figuraient les possesseurs des grands fiefs mouvant de l'Evêché du Puy. Ces fiefs étaient nommées baronnies diocésaines. Au nombre de dix-huit, ils portaient le nom de leur chef-lieu; c'étaient : Polignac, Saussac, Bouzols, Saint-Vidal (1), Roche-en-Régnier, Queyrières, Montbonnet, Dunières, Saint-Haon, Lardeyrol, Jonchères, la Brosse, Saint-Didier, Beaudiner (Vivarais), Le Villard (Le Villard-de-Monistrol), Vachères, Maubourg et Chabrespine, Loudes.

Pour faire partie des Etats du Velay, les barons diocésains devaient produire leurs preuves de noblesse. Ils ne pouvaient s'y faire représenter que par un gentilhomme.

Gentilshommes du diocèse du Puy portés dans le Catalogue des nobles de Languedoc, en 1675.

BONNE VILLE (Claude et Jean DE), frères, sgrs de Chambilhac-le-Bois (« Camillac-le-Bois ») et Poujols ; — « BAILLE » (Toussaint DE), sgr du Claux, à Bauzac ; — BONLIEU (François DE), sgr du Mazel (« Saint-Maze ») ; Claude et autre Claude, ses fils ; — BASTIDE (Jacques DELÀ), sgr de Molanchères; André, sgr de la Sainette, frères; — « BERTOLAYE » [ou : DE VERTOLAYE] (Godefroy DE), sgr de Seneujols et Auteirac; — BEGET (Jacques-Marcelin DE), sgr de « Flachas », à Monistrol; — BELVEZER (François DE), sgr de Jonchères, à Pradelles; Guion, son oncle, prieur et seigneur de Langogne ; « BAILLES » [ou de — BAYLE, de BAILLE], (Pierre, Jacques, Antoine, François, Jean et Joseph, frères, sgrs des Hormeshautes(?) ; — BESSON (Jean de), sgr du Bouchet ; — BOUCHEROLLES (Jean DE) ; — BRUEIS (François DE), sgr de SaintChaptes; BROSSIER (Jacques DE), sgr de Chambonnet; — « BOUCHEIROLLES » (Jean DE); — BRUN (Hugues), sgr de Lantenas, conseiller honoraire en la sénéchaussée du Puy; François, Charles et Pierre, ses frères; —

(1) Par délibération des Etats du Velay, du 27 mai 1788, le titre de baronnie, qui avait été transféré, de Saint-Vidal sur le Thiolent, fut transporté sur Glavenas.


14 LA NOBLESSE EN VELAY

CHAMAROUX (Charles DE), sgr de la Borie; Hugues, dit de Beaux; — CHARBONNEL (Pierre et Jacques DE), frères, sgrs du Betz ; — CENAT (Jacques DE), sgr de Flossac et de Mercuret; Jacques, Adrien, ses enfants; — COUBLADOUR (Just DE), sgr et baron de Montréal ; Jean DE COUBLADOUR, docteur et avocat, son cousin ; — CUSSON (Jean DE), sgr et baron de Beauzac ;

— « CHAMEROUX » (Louis DE), sgr du Roure; — CHAPAT (Christophe), sgr des Aulanettes; — CHASAUX (Louis DE), sgr de Montjuvin (« Montjuin ») ;

— CHAMBARLHAC (Claude DE), sgr de Fontmorette, habitant de Larzalier; — CHARBONNEL (Jacques et Pierre DE), cités ci-dessus; — CLAVIÈRES (Jean DE); — CHAMBARLAC (Jacques, Alexandre et Antoine DE), sgrs de l'Herm, Bacharnier, de la Varenne;— CURIENNE (Jacques de); — COMBIES (Eléonor), sgr de Chusol; — COSTAVOL (Jean DE), sgr de la Valette; « Chazevel » (Louis DE), sgr de Mondiny; — CHABANOLLES (François DE); — CLUZEL DE ROUBIAC [de Barbon du Cluzel], veuve d'Hector de Combies, mère et tutrice de François de Combies et de ses autres enfants; — DAURELLE (Pierre DE), sgr de Terre [Terreneyre], prêtre; Pons, écuyer, sgr de «Terre » (Terreneyre), Meite et le Crouzet ;— LA MOTTE (Pierre-Jean, sgr de) ; François et Christophe DE SOLAS, habitants du lieu de la Roche, et Miraut DE SOLAS, sgr de la Motte, oncle ; — « MOURGUE (Claude D, ) [ou : DE MORGUES], sgr et baron de Saint-Germain ; Joseph-Scipion, sgr de Saint-Pierre [Saint-PierreEynac], son fils; — COMBES DE BRESSOLLES [de Combres de Bressolles (François et Jean DE), frères; — DROSSANGES (Antoine, Alexandre DE) père et fils, sgrs du Fieu ; Alexandre, écuyer; François, Antoine et Jean : fils d'Alexandre; — DEVÈZE [DE VÈZE, DE LA VÈZE] (Etienne), demeurant à Artites(par. de Retournac) ; — DESPIERRES [DE PIERRE, DE PIEYRES, DES PIERRES] (Jacques); Pierre, Balthazar : frères; — LA RODE [LA RODDE] (Jean DE); Jean, Louis, et Jean-Louis: ses enfants ; — BAUX (DE PASTURAL, DE PASTUREL, DE PASTOUREL] (Pierre DE); Balthazar, Pierre, François, Jean-Antoine : ses fils; Balthazar et Charles, frères de Pierre, demeurant à Yssingeaux ; — DAPCHON [D'APCHON] (André-Dominique D') ;

— PRADIER D'AGRAIN (Hugues DE) ; Jean, Amable, ses enfants ;—ANTIL (François D'), sgr et baron de Ligonnès ;— DESPREZ [DES PRÈS] (Jean); Jean-Antoine, Claude-Thomas, Pierre : ses fils; — DACHON [DE SAINTGERMAIN D'APCHON] (Guillaume), sgr de Saint-Germain [Saint-GermainLaval] ; — HÉRAIL (Charles D'), sgr et vicomte de Bressis [Brésis] ; — DROSSENGES;— « DOYDE » [de Parand] (Claude), sgr duditlieu;— DU BOSC (Jean), sgr de Baure de Maisons (D. de Lavaur) ; — JACQUET (Marie DE), veuve de Paul d'Apchon [D'APCHON], sgr et baron de Quinac (?); — FAURE (DE), sgr de Massebrac [Massibran ?) ; — GOYS (Louis DES), Jean-Louis, son fils, sgr de Saussac ;— JACQUET (Marie DE), veuve de Pierre Dapeson [d'Apchon], sgr et baron de Vaumières ; André-Dominique, son fils ; — LA BASTIDE (Jacques DE), sgr de Molanchères; et André, sgr de la Sainette, cités plus haut ; —LE BLANC DE CHANTEMULLE (Just), et François, sgr de Sollegnet ; — LEUZY [LUZY] (Jean DE), marquis de Pélizac [Pélissac] ; Imbert, Jean : ses fils; Jean, cousin-germain de Jean; — LEYSSAC (Balthazar DE); Jacques, Claude, Jacques : ses enfants; — LA COLOMBE (Charles


LA NOBLESSE EN VELAY 1 5

'MOREL DE LA COLOMBE), sgr d'Artis [Artites], habitant de Retournac ; — LA FAY [DE FAY] (Jean DE), comte de la Tour-Maubourg, sgr de la Garde; Jacques et Jean-Hector: ses enfants; Antoine-Jacques, sgr de la Bastide, et Jean-Jacques, son frère; — LAISSAC (OU : DE LEYSSAC) (Barthélemy DE), sgr dudit lieu; — MYET (Amable DE), sgr de Bonneville; MOLETTES [DE MOLETTE DE MORANGIES] (Charles DE), sgr de Planiol de Moranger; Antoine, sgr de Péranchères(?) demeurant à la Garde-Guérin (D. de Mende) ; Hugues et François, frères de Charles; MATHIAS (Guillaume), sgr dudit lieu et de Mortallès [ou: Mortalles, Monthelye] ; MARITONS (François DE), sgr de Villeneuve; — MONIGON (Pierre DE), sgr de Bernores (?) ; — H...., sgr de Malines [Molines?]; — MONTALEAU (Pierre DE), sgr de Saint-Hippolyte ; ;— PUILAC [DE PINHAC] (Claude DE), sgr des Fours et de la Tour-des-Sauvages; Florimond, Claude, Antoine : ses enfants; — POLALION (Claude DE), sgr de Glavenas; Dominique, Claude, François : ses fils; Jean-Baptiste, frère de Claude; —PAULET (Pierre DE), sgr de la Bastide ; POLIGNAC (les DE) ; — ROCHEBONNE (Nicolas de), sgr de la Bourange ; Jacques, Jean et autre Jean sgr de Chazeaux : ses enfants; Jacques, pour son fils; Nicolas DE ROCHEBONNE [DE ROCHEBONNE]; - ROCHETTE (François DE LA); — ROIRAUD (Jacques DE), sgr et baron du Villard, Antoine DE ROIRAUD DU FARET, son neveu ; — ROCHENEGLI [DE LA ROCHENÉGLY] (Antoine DE) ; Jean, Hector, Jacques, Louis, Antoine, Amable, Joseph, Gabriel : ses enfants; Charles, sgr de Monplo [Montplot], son fils aîné; Hector, son frère; —■ ROCHENELI [DE LA ROCHENÉGLY] (N... DE); —REBOULET (Jean DE);— ROQUEFORT (François DE), sgr de Lavaur; — SAIGNARD (Antoine DE), sgr de Momeires; François, son fils; Jean et Gabriel-Elie, père et fils; JeanBaptiste; César et Christophe, frères d'Antoine;— SAUVAGE DU NOYER, (Charles DE), sgr du Roure; — SAINT-PAUL (DE), [ou : DE SAINT-POL], sgr de Chazales [Chazellet) ; François ; — SERNIER (Antoine DE), sgr de Vernes ; — SAINT-PAUL DE GRAILLAC (Gaspard DE), D. d'Alby; — FERRAPIE ..(Marie), veuve et héritière de Jacques DE SOLAS, sgr de la Motte; Pierre, Jean.François, Jean, Christophe : ses fils ; Méraud DE SOLAS, oncle, cité plus haut; — TREMOLETTE [DE TREMOLET] (Scipion DE) ; — COLOMB (Henri DE), sgr de Trèches [Treiches]; — VEYREINES [DE VEYRINE] (Claude DE), sgr dudit lieu;— VISGOIS (Louis et Jean-Louis DE), père et fils; — VERTOLAYE (Godefroy DE) ; — VERNET (N., DU VERNET).

Gentilshommes de la sénéchaussée du Puy, convoqués pour l'arrière-ban en 1691.

« DE CUSSAC » (?), à Cussac près le Puy ; — CHAMBONNAS [DE LA GARDECHAMBONNAS], à Saint-Martin-de-Valamas, près Saint-Greve [Saint-Agrève]; — DE SAGNARD, au Vernet, près Yssingeaux; — DE BEAUPRÉ, à Costeprès du Puy ; — « DE FONCLAIRE » (?), à Sanhar, près Yssingeaux ; — DE ROS-


16 LA NOBLESSE EN VELA Y

SANGE [ou : DE DROSSANGE], au Fieu, près de Craponne ; — DE VINOLS, à Craponne; — Du BEZ [DE CHARBONNEL], au Bez, près Monistrol;— DU FIGON [DE FIGON], au Figon, près de Montfaucon ; — DU FRAISSE DE VAUX [JOURDA DE VAUX, sgr du Fraisse], à Chabanols, près Yssingeaux; — DE SÉREIS [DE La CHASSAIGNE DE SEREYS], à Séreis [Sereys], près de Craponne ; — DE LUGEAC, au Frais, près de Saint-Chély; — DE MERCURET [DE CÉNAT DE MERCURET], au Mercuret, près d'Yssingeaux ; — DE LA BASTIDE DE LUGEAC, au Frais, près de Saint-Chély ;'— DE FARGES, à Farges (id.); — DE BAR, à Cheyrac, près du Puy ; — DU MAS, au Mas (id.) ; — DU CHAMBON DU PIN, au Monastré [le Monastier] (id) ; — DE LA CH.... [DE LA CHAISE?], au Bois, près de Roche [Roche-en-Régnier] ; — DU CROISET [OU : DU CROZET], au Croiset, près de Mende; — DE COMBETTES, à Combettes, près de Mende ; - DE SAINT-MAURICE, à Saint-Maurice, près Saugues (?) ; — DAUMEZON Saugues;— DE SALIANS, à Farreiroles, près de Chaudes-Aigues; — DE COSTAROS [DE MIALHET], à Bossette(?) ; près de Langogne; — DE BANE [DE BANN]E, à Montregard, près de Montfaucon.

Etat des chevaliers, écuyers, nobles et gens vivant noblement et faisant profession d'armes, vassaux et autres personnes tenant des fiefs et arrière-fiefs, convoqués aux ban et arrière-ban en la sénéchaussée du Puy, au mois de mars 1689.

Louis DULAC; Louis DE LA ROCHE (ou : DE LA ROCHENÉGLY), sgr de Chamblas; J. B. DU FOURNEL, sgr du Roure ; Antoine-Marie DE MAISONSEULE, baron du Villard ; Gabriel DE VEYRAC, sgr de la Valette ; Pierre DE BEAUX; DE CHAMBARLHAC, sgr de Fontmourettes; Claude FERRAPIE, sgr de la Vernée ; Noël JOURDA, sgr de Vaux ; Charles DE BRONAC, sgr de Montfaucon ; Antoine DE SOUTEYRAN, sgr de Montgiraud [par. de SaintVoÿ], DE GLAVENAS.

Etat des nobles et autres possédant fief soumis à la taxe pour les ban et arrière-ban de la sénéchaussée du Puy, 2 mai 1690.

Jacques DE FAY, sgr et baron de Sigolène [Sainte-Sigolène] ; Jean DE PRADIER D'AGRAIN, sgr et baron d'Agrain, Séjallières, et Mons-de-Bez [le Bets]; Vidal DE LA TOUR DE SAINT-VIDAL DE ROCHEFORT D'ALLY; Achille, marquis DE NÈRESTAN, jadis grand-maître de l'Ordre de N. D. du MontCarmel et Saint-Lazare ; DE BOUCHARD, baron de Saint-Privat ; CHRISTO-


LA NOBLESSE EN VELAY 17

PHE DE BELVEZER, sgr de Jonchères ; - Claude-Vidal DE ROCHEFORT D'ALLY, sgr du Thîolenc [Thiolent]; — le marquis DE COLOMBINE [D'AURELLE DE COLOMBINE] ;— Jean-Antoine DE COLIN, sgr des Roys; — Claude DE LICIEUX DE PARAND, sgr d'Oyde; — Claude EXBRAYAT DE PRALAS ; Marcellin DE BEGET, sgr de Flachas;— Jérôme DE LA COLOMBE [DE MOREL DE LA COLOMBE], sgr d'Artites; — Antoine DE DROSSANGES, sgr du Roure; — Philibert D'APCHIER, sgr d'Apchier et d'Ebde; — Charles DECHAUMOUROUX.sgrdela'Borie; —Amable DE MIET [ou : DE MYET] DE CHAPTEUIL, sgr de Bonneville ; — Jacques CHAMBON, sgr du Pin; — Balthazar DE PIEYRES, sgr de Planèzes ; — Jean DE LUZY DE PÉLISSAC; —Louis DU BOUCHET, sgr de Sallecrup ; — Christophe DE SAUVAGE DU ROURE ; — Antoine ODDE, sgr du Villard ; — Claude DE POINSAC, sgr de Poinsac; — Gabriel DE FAY DE GERLANDE, baron de Saussac et Vertamise ; — Just LE BLANC DE CHANTEMULE;—Claude DE PAUCHE, sgr de Cordes; — Antoine MARTEL, sgr de Beau repaire; — François DE COLOMB, sgr de la Tour.

Etat des nobles et autres possédant fief soumis à la taxe pour les ban et arrière-ban de la sénéchaussée du Puy (1691).

Simon-Apollinaire-Gaspard-Scipion-Armand, vicomte DE POLIGNAC, pour

la vicomte de Polignac, baronnie de Loudes, marquisat de Chalencon, Craponne,

la Voûte et Solignac; — Joachim DE MONTAIGU, vicomte de Beaune, pour la

baronnie de Bouzols, coseigneurie de Barges et domaine noble d'Adiac ; —

Charles DE LORRAINE, comte d'Harcourt, pour la comté de Montlaur et la

baronnie de Montbonnet; — François-Alphonse DE CLERMONT, marquis

DE CHASTE, sénéchal du Puy, pour les baronnies de la Brosse, Fay, Lapte

de Chaste ; — Jacques DE FAY, chevalier, comte DE LA TOUR-MAUBOURG,

Sainte-Sigolène, Chabrespinè, Lignon, Saint-Maurice et la Batie; —Just-Gabriel

DE FAY, comte DE GERLANDE, baron de Saussac et Vertamise; — Jean

DE LA RODDE, baron de Saint-Haon; - François DE COLOMB, sgr de la

Tour, second président de la sénéchaussée et présidial du Puy ; — René DE LA

MOTTE, comte DE BRION, sgr du Chaylard en Vivarais, baron de Vachères ; —

Claude DE ROMANET, baron de Beaudiné ; — Dominique DE POLALLION,

sgr de Glavenas, le Pertuis et Mortesagne ; — Louis DULAC, sgr de Gratuze et

de Fugères; — Louis DE LA ROCHENÉGLY, sgr de Chamblas ; — Louis

. MILHET, (ou DE MIALHET), sgr de Donaze; — Jacques DE LEYSSAC, sgr de

, Leyssac; — Gabriel DE VEYRAC, sgr de la Valette ; — Anne DU PELOUX, sgr

de Saint-Romain; — Jacques DE CHARBONNEL, sgr du Bets ; — Gabriel DE

JOURDA, sgr de Vaux, cosgr de Retournac; — Hugues DE PRADIER

D'AGRAIN, lieutenant-criminel, pour la baronnie de Mons, Volhac, Jalasset,

Lantriac; _ Jean TORILHON, sgr de Vacherolles ; - Pierre MAILHET DE

VACHÈRES ; — Claude ESBRAYAT, sieur de Pralas, sgr de Rosières;- MarcAntoine

MarcAntoine sieur de Vourze et Fromenthal ;— Gabriel BERGONHON.

2


18 LA NOBLESSE EN VELAY

Liste des Nobles présents à l'Assemblée de la sénéchaussée du Puy.

(31 mars 1789.)

Châteauneuf des Chazaux, président; le marquis de La Tour-Maubourg, adjoint à Monsieur le Président ; de Bains [de Bellidentis] ; de Barbon ; chevalier ; de Milhet de la Borie ; Bergonhon de Rachat; Milhet de La Borie; chevalier de la Tour [de Colomb de la Tour-Beauzac] ; le baron de Latour de Beauzac ; de Barbon d'Avenac ; le vicomte de Beaune; de Luzy, chevalier de Saint-Louis ; Le Blanc de Pélissac ; Chabanoles-Desbreux [de Terrasse de Chabanoles, sgr des Breux] ; de Labatie [de Bayle de la Bâtie] ; de Barbon de la Blache; de Banne ; Je chevalier de Barbon; Chastel de Servières [de Chastel, sgr de Servières] ; le chevalier du Peloux ; Chapteuil de Bonneville [de Bonneville de Chapteuiï] ; de Rochely [Johanny de Rochely] ; du Chier; de la Coste [de Frévol de la Coste]; de Pierreux [Thibault de Pierreux] ; le comte de la Rodde de Saint-Haon ; Roche de Jagonnas; Soubeyran de Serres; La Rochette de la Tour; Sigaud de Lestang; de Luzy, capitaine au corps royal du génie; de la Rochette de l'Horm; la Roche-Négly; Saignard de La Fressange; La Roche-Vaunac ; Sauzet de Jonchères; Saignard de Foncière; le baron de Veyrac; de Vachon, chevalier de Saint-Louis ; Néron de Saint-Julien ; Vaux du Vernet [de Jourda de Vaux, sgr du Vernet] ; de Landos [de Colombet, sgr de Landos], capitaine-commandant des Chasseurs de Cantabres; d'Arlempdes [de Laval d'Arlempdes] ; le chevalier de Luzy ; Lemoine de Vernon; Lachau de Mazengon [de Giraud, sgr de la Chaud), fils; le baron de Mailhet de Vachères; de Morgues, chevalier de Saint-Louis; Chabanaci [Chabanacy] de Marnas; de Montgros (?) ; Mijolla; le baron de Chambarlhac-Montr égard ; de Sauvage du Noyer; le chevalier de Sauvage du Roure; le chevalier du Noyer; de Sereys [de la Chassaigne de Sereys]; Odde du Bouchet ; de Veyrac, fils; Odde du Triac de Mariol [Odde de Triors de Mariols]; de Pralas de Rosières [Exbrayat ou Esbrayat de Pralas de Rosières]; de Chambarlhac de l'Aubépin; de Chambon du Pin; La Colombe [de Morel de la Colombe]; Chabron de Rohac; Chabron de Soleilhac, comte de Charbonnel; le chevalier de la Colombe [de Morel de la Colombe, sgr de Chadernac] ; le chevalier de Chazaux ; le comte de Saint-Didier [de Genestet] ; Dulac de Fugères [ou du Lac, sgr de Fugères] ; chevalier des Roys ; du Villard [Dugas du Villard] ; Lasaigne-Exbrayat ; La Fayolle de Mars ; de Frais [de Fraix] du Vernet ; de Ferraigne [de Licques de Ferranhe] ; baron de Glavenas [de Pollalion ou de Polalion] ; Gaillard de Vourzac ; Gaillard de Couteaux ; de Giraud du Cros ; de Goys; de Talode du Grail ; de Gérenton ; le chevalier de Glavenas [de Pollalion on de Polalion], chevalier de Saint-Louis; Johanny de Rochely; le chevalier Gaillard de Laroche; Jagonnas [Roche de Jagonnas] ; Gaillard du Cheylon; Vacherolles [Torrilhon de Vacherolles]; Vaux du Ruffier [de Jourda de Vaux, sgr du Rhulier].


LA NOBLESSE EN VELAY 19

Liste des Nobles convoqués à l'Assemblée de la sénéchaussée du Puy et qui s'y firent représenter.

(31 mars 1789).

POLIGNAC (Armand-Jules-François, duc DE); CHOMEL (Christophe); DE FORNIERDE CHANGEAC (Claude-François); PAGES (Marie, veuve du baron DE SAINT-GERMAIN) ; CHARBONNEL (François, comte DE) ; DE CHEVRIER (Anne-Sylvie-Raymond, marquise du Monteiller, dame du Chambon); D'ESTIVAL (Jeanne-Marie-Madeleine EXBRAYAT D'ESTIVAL, dame de la Valette); DE MORANGIÈS (Dlle Marguerite DE MOLETTE DE MORANGIÈS); DE LAGREVOL (Jean-Louis); DU PELOUX DE SAINTROMAIN (Louis); DE FAY DE SOLIGNAC (Louis-Charles); D'APCHIER (Louis-Charles, comte de Vabres); DE SOLAS (Claude-Thomas, sgr de Margnac) ; DE CHAVE (François-Marcellin, sgr de Chazelles) ; DU FAURE (François-Charles-Antoine, marquis DE SATILIEU) ; DE LA BATIE (Charles-Joseph DE BAYLE DE LA BATIE, sgr de Mathias) ; DE FAY (Florimond, comte DEMAUBOURG); DE BANNES (Eléonore, veuve de Guillaume DE CHAMBARLHAC); DU CROZET (Charles-Jean-Baptiste-François, marquis DECUMIGNAT); d'ODDE (Jacques-Théofrède) ; DE VOGUÉ (Cerise-François-Melchior, comte); DE MAILHET DU PIÈBRE (Sylvestre); DE FAGES DE CHAULNES (Louis) ; DE BARBON (Claude) ; DE FILLÈRE DU CHARROUIL (MargueriteCharlotte, épouse de Jean DE CHASTEL, comte de Servières); DE PASTOUREL DE BEAUX (Marie-Louise-Thérèse, veuve d'Henri-Joseph-François, marquis DE VALADOUX); DE SAINT-MICHEL (Antoine-Toussaint) ; DE FRAIX (JeanPierre-Louis, sgr de Ribes) ; DE FIGON (Marguerite, veuve de Louis-Joseph DE BANNE DE BOISSY); DE FILLÈRE DU CHARROUIL (MagdeleineHenriette, veuve de Charles DE LA FAIGE, baron de Ribes) ; CATHOL DU DEFFANT (Jean-Joseph-Anne, mari et maître des droits de Marie-Madeleine TESTUT DE La ROCHE, dame de Vielprat, etc.); DE LANGLADE DU CHAYLA (Jeanne-Claudine-Joséphine, dame de Vazeilles, et veuve de Nicolas-JosephBalthazard DE LANGLADE DU CHEYLA, comte de Saint Paul et vicomte de Vazeilles); DE CHAMBARLHAC (Claudine, veuve de Jean-Michel DE COMBRES, sgr de Fay, lequel habitait en son château du Mas, par. de Sanssacl'Eglise); DE LUZY (Anne-Madeleine, veuve de Joseph DU FAU RE DE CITRES); DE MONTAGU (Joachim-Charles-Laure, vicomte de Beauneet marquis de Bouzols); DE CAILLEBOT DE LA SALLE (Marie-Louis); DE GAIN DE MONTAGNAC (Marie-Joseph) et son épouse Marie-Charlotte-Joséphine DE PICHON DE LA RIVOIRE, baronne de Vocance ; DE ROCHEBONNE (Jacques-JeanPierre, sgr du Cortial); DAURIER (Claude, sgr de Piessac) ; SAIGNARD DE CHOUMOUROUX (Pierre-Georges); DE LA FAIGE (Marie-Anne-Ursule, veuve du Cte DE LA ROCHENEGLY, vicomte du Chayla);DE LA ROCHENEGLYDE CHAMBLAS(Georges-François-Alexis); LARZALIER DE CHAMPCLAUZE (DE BAYLE DE LA BATIE, sgr de Larzalier et de Champclause).


NOBILIAIRE DU VELAY

ABOIN (D'), D'ALBUYN, D'ALBIN, D'ALBUIN, D'ABOIN DE CORDES

(Forez)

Seigneurs d'Aboin, Cordes, le Clos (Forez); co-seigneurs de Beauzac, Chazeletz, Lamberte, etc. (Velay).

Armes : parti : au 1, d'argent, à trois fasces de sable ; au 2, de sable, à trois fasces ondées d'argent (E. Salomon). — PI. I. Fig. 5.

Alias : parti : au 1, contrefascé d'or et d'azur, de onze pièces ; au 2, d'or, à cinq fasces ondées d'azur (id.). — PI. I. Fig. 25.

Cette famille forézienne ne doit pas être confondue avec celle des d'Albin, en Rouergue, qui portait : de sable, au lion d'or; écar télé d'argent, à trois tourteaux de gueules, et dont un membre fut sénéchal de cette province, en 1560.

Les d'Aboin, du Forez, avaient pour berceau le lieu d'Aboin (par. de Périgneux, en Forez). On peut, peut-être, leur rattacher : Hogier d'Albuin, chevalier, qui reconnut en 1291, le fief de Faverges, le bois et garenne de Montrognon, la grange du Bouchet, le tout situé dans le mandement de Saint-Bonnet-le-Château; — Mathieu d'Aboen, échanson de Jean II, comte de Forez; — Humbert Aboen (1265) ; — Etienne Aboen, prêtre-sociétaire de Saint-Bonnet (1404).

La généalogie de cette maison, éteinte au XIXe siècle, est établie depuis :

I. Noble Pierre d'Aboin, père de : 1° Amable, qui suivra ; 2° Alexandre, religieux de l'Ile-Barbe (1470).

II. Noble Amable d'Aboin, ép. en 1462, Hélide ou Alix « d'Orselans » (d'Orcerolles, nous le présumons) :

III. Gabriel d'Aboin, écuyer, qui s'établit à Cornillon, par son mariage contracté le 9 avr. 1498, avec Michelette de Laire, fille naturelle de Pierre de Laire, baron de Cornillon en Forez :

IV. Noble Jean d'Aboin, sgr dudit lieu, vivant encore en 1535, avait épousé en 1529, Marthe de Boulieu, fille de Denis, d'où : 1° Georges, qui suivra; 2° nous le présumons, Christine, mariée le 6 juil. 1564, à Antoine de Saint-Germain d'Apchon (1533-1586), sgr de Serezat, fils d'Artaud, baron d'Apchon, et de Marguerite d'Albon.


NOBILIAIRE DU VELAY 2 1

V. Georges d'Aboin, écuyer, sgr dudit lieu et de Cordes. Né en 1530, il épousa le 19 janv. 1560, Marthe de Cordes (armes : d'argent, à trois fasces de sable), dame dudit lieu, fille et héritière de Denis, sgr de Cordes, et de Marguerite de la Tour :

VI. Antoine d'Aboin ép. le 19 juil. 1599 Colombe de Chabannes, fille de Mathieu, cosgr de Montregard (Velay), et de Marguerite Faure, dame de Marnas, d'où : 1° Mathieu, moine de Savigny; 2° :

VII. Gilbert d'Aboin, sgr de Cordes, ép. le 26 nov. 163 1, Antoinette du Port, décédée le 22 sept. 1652, fille de Jean, sgr des Granges, et de Suzanne de Sicard. Il mourut le 18 juill. 1676, laissant : 1° Catherine (29 août 1635), mariée en 1665, à Jean-Bruno de Chazeletz, fils de Jean et de Louisa de la Filhe, et morte en couches, le Ier mars 1668 ; 2° :

VIII. Philibert d'Aboin (29 mai 1637-15mars 1683), sgr de Cordes, maintenu dans sa noblesse en 1667, ép. le 25 nov. 1664, Marguerite de Saint-Paul, morte le 17 mai 1727, fille de Jean, sgr de Veyrines, d'où : 1° Jeanne (11 mars 1666), mariée le 26 août 1688, à Just-Pierre de Laurens, juge au mand 1 de Pleyné (par. du Chambon-de-Tence), fils de Claude, sgr de Saignemorte, et de Marguerite de Romanet ; 2° Catherine (3 août 1667); 3° Jean-Bruno (26 nov. 1668-18 avr. 1674) ; 4° Gaspard (14 févr. 1670-20 avr. 1715), sgr de Cordes, et maintenu dans sa noblesse; 5° Jean-Gilbert (26 sept. 1671); 6° Laurent (4 mai 1673); 7° Marguerite (20 mars 1676); 8° Philibert « d'Aboin de Cordes de Piney » (2 mai 16771i5 déc. 1755), veuf le 25 avr. 1739, de sa cousine Louise de Chazelets, qu'il avait épousée, le 10 juill. 1730, et qui était fille de Jean-Gilbert, et de Marie de Licques de Nirande ; 9° Denis ( 1 0 juillet. 1677 - 7 fév. 1720); 1 0° :

IX. François d'Aboin de Cordes (10 juin 1681-8 mars 1739), seigneur de Cordes et du Clos), capne au régt. de Maubourg, ép. : 1° le 17 juill. 1714, Marie Anselmet des Bruneaux, décédée le 7 déc. 1722, fille de Nicolas, sgr des Bruneaux (par. de Létrat en Forez), et de Louise-Marie Baraille; 2° le 29 avr. 1725, Jeanne Hébrard, fille de Jacques, maître-maréchal-ferrant à Firminy, et de Jeanne Rey. — Du 1er lit : 1° Marguerite-Firmine (11 oct. 1715), mariée le 27 juill. 1734, à Christophe de Parchas, fils d'autre Christophe, et de Marie Besson; 2° Agathe (17 avr. 1718), mariée le 28 nov. 1741, à Jacques Chometton, bourgeois de Monistrol, et fils de Mathieu, et de Catherine Juge ; 3° Catherine (11 sept. 17198 déc. 1788), mariée le 29 nov. 1758, à Antoine Sauveterre, bourgeois de Chana, et fils de Jacques, et de Marie Lafont;4° Denis, qui suivra; 5° Jean-Thomas (20 déc. 1731-17 mars 1794), capne de grenadiers au régt de la Marine, chevalier de Saint-Louis (4 déc. 1781) et martyr de la Révolution, à Lyon.

X. Denis d'Aboin (6 avr. 1730-19 ventôse 1793) ép. en 1772, Anne-Philippine du Favray, née le 14 juin 1741, fille de Joseph, et de Jeanne de Chambaron, d'où : 1°Jean-Thomas,capneaurégtd'Angoulème, célib. (Le 30 avr. 1812, par jugement

. du Tribunal civil de Saint-Etienne, ses biens immeubles, dont faisait partie le château de Cordes, furent mis en adjudication, et trouvèrent acquéreurs) ; 2° DamienFirmin (30 mars 1774); 3° Catherine-Anne-Louise (24 juill. 1775-1846), femme de J.-B. Chometton, nre à Yssingeaux; 4° Claude-Louis (1778); 5° Joseph-Marcellin (19 mars 1777-7 sept. 1818); 6° Jeanne-Marie 1ier juill. 1779-1828), mariée en 1817, à Pierre Delaroa, notaire à Firminy; 7° Jean-Louis-Symphorien (7 oct.


22 NOBILIAIRE DU VELAY

1781), mort en Espagne, où il servait au 8e Régt de Chasseurs (français) ; 8° Françoise-Sophie (2 févr. 1784).

Cf. : De la Tour-Varan : Armor. et généal. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges. — A. Lascombe : Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy (art. Beauzac, Monistrol). — A Portallier : Les victimes et martyrs de la Révolution. —D'Assier de Valenches : Les fiefs de Forez. — E Salomon et G. de Jourda de Vaux: Les Chât. hist. du Forez, II, 133 et suiv. - De Barrau : Documents hist. sur les familles du Rouergue, II, 209.

ABON, ABON, D'ABON (parfois : DÉ LA VALETTE)

(Auvergne)

Seigneurs de Saint-Laurent (Rouergue), la Valette près Borne, Marcillac, la Ribeyre, etc. (Velay), etc.

Armes : de sinople, à trois canettes d'argent, 2 et 1. — PI. II. Fig. 1.

A cette famille, dont le nom fut relevé par les Suat de Chavagnac, appartiennent : Amand Abo, témoin de la donation des églises de Mazérat-Aurouze et de la Brequeuille, consentie en avril 1078 et janvier 1091, par le seigneur d'Aubusson et d'Aurouse, en faveur de l'abbaye de la Chaise-Dieu; — « Abo », sgr du château de Saint-Laurent en Rouergne (1095); — « R. Abo ». l'un des témoins de l'échange conclu entre le Dauphin d'Auvergne et Aymar de Brossadols, des seigneuries de Saint-Ilpize et de Brossadols (1201 ) ; — Jean Abon, du Puy, possesseur d'une rente au terroir de Charrel, qu'il abandonna à l'Université Saint-Mayol (2 oct. 1301);

— Itier Abon, damoiseau, qui, fils de Pierre, chevalier, et de Blanche de Sarrazin, fit une donation en faveur de l'hôpital de Langeac (1302); — Armand Abon, (Abo). père d'autre Armand, lequel, entre 1 328 et 1344, était sous la tutelle de Jean de Pini et de Durand du Portal; — Jean Abon, du Puy (1339),. père d'Elisabeth (1342) ; — autre Jean Abon (Abonis), bourgeois du Puy et marié (1 341) ;

— Pierre Abon, lieutenant-général du Bailli de Velay (1376-1396); « noble Pierre Abon, bourgeois » (1473).

Furent seigneurs de la Valette près Borne : Pierre Abon (fils d'Armand que cite le compois de la ville du Puy, de 1408, et consul de cette ville en 1431), sgr de la Valette (1429-1458), 1er consul (1458), qui fut père de noble Pierre Abon, sgr de de la Valette (1458-1480), baile du Charrouil et du Cheylon; — Jean Abon (fils du précédent), sgr de la Valette, qui, sans enfants, testa en faveur de sa soeur Jeanne Abon, qui apporta les biens de sa maison, à son mari, Mathelin Suat, sgr de Chavaniac (1505), fils de Pons II, sgr. de Chavaniac, dont postérité; 9° Antoinette.

Cf : Ul. Chevalier : Cartul. de Saint-Chaffre-le-Monastier, 139.— A. Jacotin : Invent, des Arch. dép. de la Haute-Loire, G. ; Preuves de la Maison de Polignac.

— Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Piiy, 123. —A. Chassaing : Les Fastes consulaires du Puy-en-Velay. — Arch. dép. de la HauteLoire : Minutes de Maltrait.


NOBILIAIRE DU VELAY 23

ACHARD

(Velay)

Possessionnés au terroir de Bouzols (Velay).

En 1327, Vital et Guillaume Achard, frères, damoiseaux, du diocèse du Puy, assensent un jardin au terroir de Bouzols.

Cf : Arch. dép. de la Haute-Loire : Minutes de G. Vériac (comm. de M. le chanoine E. Mercier).

AGIER, D'AGIER (anciennement : DE L'AGE, DES AGES)

(Velay)

Coseigneurs de Vissac, Saintignac, etc. (Velay).

Le lieu d'Agier, en la paroisse de Retournac, paraît avoir donné son nom à cette maison à laquelle ont appartenu : Raymond Agier (Atgerii), chanoine de l'Eglise du Puy (7 déc. 1284); — noble Pierre Agier (appelé « Lagier », par le Répertoire des hommages) qui, de concert avec Pétronille, sa femme, reconnut en 1309 et 132 1, à l'Evêque du Puy et au seigneur de Roche, par indivis, des censives à Saintignac et à Vissac; — noble Guillaume Agier (« Lagier »), damoiseau, qui hommagea en 1343 et 1398, des censives au monastère de Retournac; — Pons Agier (« Augier »), d'Artias, lequel reconnut à l'Evêque du Puy, une censive à Retournac, indivise entre ce prélat et le seigneur de Roche-en-Régnier (1362) ;— noble Guillaume Agier, damoiseau (1343), qui renouvela en 1383, l'hommage précédent; — Charles d'Agier (« des Ages », de « l'Age », prévôt du Chapitre du Puy (1480-1486) ; — Françoise d'Agier qui, veuve de noble Louis de Leyssac, fonda des messes devant être célébrées dans la chapelle de Saint-Michel de Roche-en-Régnier (30. févr. 1583). Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Retournac). — A. Jacotin : Preuves.

AGRAIN (D')

(Velay)

Seigneurs d'Agrain ; coseigneurs de Ramourouscle, Pigeyres, Ouïdes, Anglars, le Molard (mand. d'Ouïdes), Coste-Blanche, Montlong, Chazalet (mand. d'Ouïdes), Rochefort-près-Alleyras, etc. (Velay).

Armes: d'azur; au chef d'or (salle des Croisades). PI. II, fig. 2.

Dans la paroisse d'Ouïdes, se dressent encore près d'un moulin, les ruines du château d'Agrain (Agren, Agrein, Agrenius), qui semble avoir donné son nom à la race chevaleresque de ce nom, éteinte au XIVe siècle. A cette époque les de Cayres, successeurs des d'Agrain à Agrain, sont parfois dénommés d'Agrain.


24 NOBILIAIRE DU VELAY

Le seigneur d'Agrain était investi du titre de baron de Notre-Dame du Puy. Ce titre, qui a été reconnu encore tout dernièrement par les chanoines de N.-D. du Puy, à l'occasion du Grand Jubilé de 1921, en faveur du marquis de Pradier d'Agrain, châtelain de Bressey en Bourgogne, conférait le droit d'accompagner, l'épée nue à la main, la Vierge Noire, quand on la portait en procession à travers les rues de la cité épiscopale.

On n'a pu encore savoir si Eustache d'Agrain, vice-roi de Jérusalem, à la fin du XIe siècle, et les d'Agrain des Hubas (éteints depuis peu, en Vivarais) avaient la même origine que les d'Agrain, du Velay. Toujours est-il, que pour tous, les armes sont identiques.

I. Eustache Ier d'Agrain [de Agrenio), dénommé le Bouclier et l'Epée de la Palestine, se croisa sous la bannière de Raymond, comte de Toulouse (1095) ; baron de Salette, de Montfort et de Césarée ( 1113), il devint vice-roi de Jérusalem, connétable du royaume de ce nom, et prince de Sidon et de Césarée; on le trouve qualifié de vicomte de Jérusalem (1123). Il fut chargé de la régence du royaume, pendant la captivité de Baudouin II (1 123-1 124) ; et mourut en 1127, laissant de son mariage avecEmolita qui, devenue veuve, épousa Hugues du Puy, comte de Joppe.

II. Eustache II d'Agrain, dit le Jeune, comte de Césarée (1125-1166), qui épousa en 1 1 31, Agnès de Bures (veuve de Reinier de Brus), dont : 1° Renaud, qui suivra; 2° Gauthier Ier de Châteauvieux, fondateur de l'abbaye de Limoges; 3° Hugues, baron d'Agrain et seigneur de Césarée ( 1167-1182).

III. Renaud d'Agrain, comte de Sidon (1162-1163), se signala aux batailles d'Ascalon (1177) et de Misaphar. Il épousa en 1163, Agnès de Courtenày (épouse divorcée d'Amaury Ier, roi de Jérusalem), fille de Josselin II, comte d'Edesse, d'où : 1° Jean, qui suivra ; 2° Gauthier, qui fut cardinal (1199).

IV. Jean d'Agrain, comte de Sidon (1128); repoussa un assaut des Sarrasins, contre la Ville-Sainte. De son mariage avec Marthe d'Ibelin (soeur de Jean d'Ibelin, sgr de Beyrouth), naquirent ; 1° Balian, qui suivra ; 2° Jean, dit de Césarée, père de Jean, qui mourut en 1264.

V. Balian d'Agrain, comte de Césarée (1232), fut battu en 1239, par les Turcs, dans une rencontre où Amaury, comte de Montfort, fut fait prisonnier.

VI. Julien d'Agrain, père de :

VII. Julien II d'Agrain, qui vendit en 1261, aux Templiers, les comtés de Sidon et de Montfort, ce qui suscita une guerre entre les Templiers et le roi d'Arménie. II épousa en 1252 ou 1253 la fille d'Ayton, roi d'Arménie. Contraint de quitter la Palestine, après la défaite de Césarée, il revint en France avec Saint-Louis, vaincu à Acre (18 mai 1291). Il fut le dernier mâle de la première race du nom d'Agrain.

Les d'Agrain en Velay.

Des d'Agrain du Velay, citons : Guillaume d'Agrain (Guillelmus d'Agren), chanoine de N.-D. du Puy (1142); — Guillaumette (Willelma) d'Agrain qui, de concert avec son mari, Allemand de Barbaste, céda à l'Hôpital N.-D. du Puy, des droits de fief et d'alleu sur les lieux de Ramouroucle et de Pigeyres (1150) ; —


NOBILIAIRE DU VELAY 25

Falcon d'Agrain, cosgr dudit lieu (1201), mort en 1205, après avoir partagé Agrain et ce qu'il avait à Anglars et à Amalvinas, entre son fils et Guillaume Mippot; — Bertrand et Pons d'Agrain, chevaliers, témoins d'une vente passée en août 1261 à Godefroy de Cayres; — Pierre d'Agrain, fils de Bertrand susnommé (1264); — Philippe d'Agrain (fils du précédent), habitant le castel d'Agrain (1261), et qui reconnut en septembre 1271 à Godefroy de Cayres ce qu'il avait et tenait de lui, au château et bourg d'Agrain, à Ouïdes, à Chazalets (Chadaleyza), à Coste-Blanche, au Molard et à Montlong; — Bertrand d'Agrain, dont la veuve « Falcone » était, en 1289, tutrice de leur fils Guillaume; — Pierre d'Agrain (qui pourrait être le même que celui cité en 1264), damoiseau, coseigneur d'Agrain, Ouïdes et Chazalet (1 289-1295) ; — Géraud d'Agrain qui, marié à Jeanne Prieure, tutrice en 1304 de leur fils Peyronet, vendit à Godefroy de Cayres sa part sur le château d'Agrain; — noble Pons d'Agrain qui, en 1305, donna en assence et emphytéose perpétuelle à Clamans Galabaud, la moitié du mas du Molard (Del Molar) ;— Bertrand d'Agrain (peut-être le même que celui cité en 1289), qui vendit à Godefroy de Cayres tout ce que celui-ci possédait à Agrain, à Anglars et à Rochefort-près-Alleyras, jusqu'au ruisseau de Malafosse et au pont de Vabres, pour le prix de 20 livres; — Pons d'Agrain, coseigneur dudit lieu, et Bertrand d'Agrain, cités dans un acte de la veille de la Noël 13 13.

Cf. : Abbés L. Jarrot et R. Pontvianne : La seigneurie et les seigneurs d'Agrain en Velay; A. Lascombe : Répert. des hommages rendus à l'Évêché du Puy (art. Cayres). —A. Chassaing : Spicilegium Brivatense, 399. — Revue du Vivarais. — A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.— Tablettes hist. du Velay, VII, 283.

AGULHAC (D'), D'AGULHAC DE SOULAGES, D'AGULHAC DE BEAUMEFORT

(Gévaudan).

Seigneurs de Soulages, le Sapet, Cellarier, le Villard ; coseigneurs d'Auroux (fief mouvant de l'Évêché du Puy), Malmont, le Villaret, Tresbos, Margnac, etc. ; coseigneurs d'Auroux (fief dépendant de l'Évêché du Puy) (Gévaudan) ; coseigneurs de Pratclaux (par. de Landos), Charbonnier (id.), etc. (Velay); seigneurs de Beaumefort, etc. (Vivarais).

Armes : de gueules, à deux épées hautes d'argent, posées en sautoir; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or. — PI. II. Fig. 4.

Armes de la branche de Beaumefort : d'azur à deux croissants tournés, l'un à dextre, l'autre à senestre, entrelacés d'or et sommés d'une étoile de même. — PI. II. Fig. 5.

A une date fort reculée, nous trouvons : Bernard et Gérard d'Agulhac, cités dans une donation en faveur de l'abbaye des Chambons (1187) ;—Guillaume, Gilbert de Soulages, qui reconnut en 1204, à l'Évêque du Puy, ce qu'il prenait au château de Charbonnier, ainsi qu'à Pratclaux; reconnaissance renouvelée en


26 NOBILIAIRE DU VELAY

1308 et 1328, par Gibert de Soulages, lequel y ajouta en 1343, ce qu'il percevait à Vermondenc, près Del Chastagnier (D. de Mende) ; — Pons d'Agulhac (de Agulaco), prêtre (1277); — noble Pons d'Agulhac qui, avec son neveu Pierre d'Agulhac, reconnut à l'Évêque du Puy, ce qu'il possédait dans les mas del Sapet, d'Agulhac et de Cellarier (1277); — noble Bernard d'Agulhac, qui hommagea audit Evêque, outre ses biens sis aux mêmes lieux, ceux qu'il avait au mas du Villard, ainsi que la terre appelée « Casterie », au mas de Gibrient; - Raymond d'Agulhac, cité dans un hommage rendu en 1269, au seigneur de Montauroux (Gévaudan) ; — Pierre d'Agulhac (peut-être le même que celui cité en 1277), qui fut arbitre avec Raymond de Saint-Haon, dans un différend qui s'était élevé entre Raymond Gayffier, damoiseau, et Vierne, dame de Montauroux (1293) ; — Jean et Pierre d'Agulhac, père et fils (1322-1341) ; — Bernard d'Agulhac, qui fut témoin du contrat de mariage d'Isabelle d'Ancette, avec Guillaume Gayffier, damoiseau (1343); — Hugues d'Agulhac, moine des Chambons, à qui Guigues de Douchanès, chevalier, seigneur de Montauroux, fit un legs dans son testament, et qu'il choisit pour l'un de ses exécuteurs testamentaires (20 avr. 13 58) ; — Jean d'Agulhac, seigneur de Tresbos ( 1361-1394) et de Margnac (par. de Laval en Gévaudan); — Héracle de Soulages (1491), marié à Marguerite de Beauzac, fille de Guillaume, sgr du Fieu (près Craponne), et d'Alaïs du Crozet.

Furent coseigneurs de Pratclaux et de Charbonnier (par. de Landos) : Guillaume Gibert (1204) ; — autre Guillaume Gibert (1308-1343); toutes dates des hommages qu'ils rendirent aux Evêques du Puy, pour lesdits fiefs.

Quelques membres de la famille d'Agulhac ont exercé la charge de notaire : N. d'Agulhac (1341) ; Falcon de Soulages (avant 1369); Pierre d'Agulhac, cité comme ayant été en 1522, procureur fondé de Guigon de Douchanets, sgr de Montauroux.

Branche aînée (Gévaudan)

I. Guillaume d'Agulhac, vivant en 1355 ;

II. Mathieu ou Bernard d'Agulhac, damoiseau, cosgr de Malmont, « del Sapet » etd'Auroux; épousa, (présumons-nous en nous basant sur l'hommage rendu en 1279, à l'Evêque du Puy, par Guigon de Vilaret, sgr de Servières en Gévaudan, pour le mas « Del Sapet »), Agnès de Vilaret, fille de Pierre (suivant quittance de dot, du 8 avirl 1392) :

III. Pierre d'Agulhac (de Agulhaco), damoiseau, sgr de Malmont, vivant encore en 1470, épousa en 1430, Louise de Grimald. C'est à lui que remontent les preuves de maintenue de noblesse de 1668. Il fut père de :

IV. François d'Agulhac, sgr de Malmont, Soulages, qui épousa : 1° le 26 oct. 1464, Louise Dumont de la Chapelle (d'après L. de la Royne), ou Louise du Mont (de Mundo) de la Chapelle; 2° le 13 févr. 1470, Catherine de Soulages (de Solatges), dame dudit lieu, citée en 1479, dans le testament de son mari :

V. Antoine d'Agulhac, sgr de Soulages, Malmont (suivant donation de ces deux fiefs à lui faite en 1479, par son père); testa le 13 avr. 1 543, demandant à reposer dans le tombeau de ses ancêtres en l'église d'Auroux) ; il avait épousé


NOBILIAIRE DU VELAY 27

en 1510, Antoinette de la Tour-de-Bains, d'où : 1° François, qui suivra; 2° Jeanne; 3° Marie, née posthume (1479); 4° Robert, qui testa en 1545, en faveur de son frère aîné.

VI. François d'Agulhac, écuyer, sgr de Soulages, Malmont, etc., mourut avant le 6 oct. 1602, ayant épousé p. c. du 31 mai 1539, Isabeau de Caylus, fille de Guy, et de Reine de Balginier, d'où, entre autres enfants : 1° Guyon, qui suivra; 2° Claude, vivant dans la période de 1543 à 1578, avec son mari Pierre de Chazalmartin, du Villaret.

VII. Guyon d'Agulhac, sgr de Malmont, Soulages, fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 9 oct. 1668; testa le 14 nov. 1643, ayant épousé p. c. du 6 oct. 1602, Jeanne de Chastel, fille de Guillaume, sgr de Condres, et d'Hélène de Fay de la Tour-Maubourg, d'où : 1° Loys, qui suivra ; 2° Claude, bapt. en 1618; 3° Pierre, sgr de Vilaret, convoqué à l'arrière-ban (1659), maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 9 oct. 1668; 4° Claude, femme de noble Hugues du Mazel, sgr de la Panouze; 5° Lucrèce, mariée en 1630 à Pierre Boucharenc, bourgeois d'Auroux, fils aîné de Jacques, d'Auroux.

VIII. Loys d'Agulhac, sgr de Soulages, Malmont, etc. ; maintenu dans sa noblesse avec son père et son frère Pierre, par jugement souverain du 9 oct. 1668, ép. le 18 nov. 1642, Delphine de Costavol, fille de Jacques, et de Claude d'Agrain des Hubas (ou des Ubas, du Vivarais), d'où : 1° Gaspard-Louis, qui suivra; 2° Guyon, légataire de son aïeul, François d'Agulhac, sgr de Soulages (24 nov. 1643).

IX. Gaspard-Louis Ier d'Agulhac, écuyer, sgr de Soulages, Malmont, le Villaret, mourut en 1700, ayant épousé p. c. du 18 nov. 1673, Jeanne de Retz de Bressolles, fille du seigneur du Crozet, d'où : 1° André-Prosper, qui suivra; 2° Louis, promu ss-lieutenant au Régiment Royal d'Artillerie, le 29 août 1696; 5° Gaspard, capitaine au régt de Saint-Nectaire, chevalier de Saint-Louis ( 1735) ; 4° François-Joseph, mort aux guerres d'Italie, avec le grade de capitaine dans Dauphin-infanterie; 5° Jacques-Dominique (1677), prieur de Saint-Marceld'Ardèche.

X. André-Prosper d'Agulhac, écuyer, sgr de Soulages, Malmont, le Villaret, épousa p. c. du 7 mai 1700, Jeanne-Marie de Buffière, fille de Guillaume, sgr du Crozet, et d'Anne de Falcon, d'où : 1° Gaspard-Louis II, qui suivra: 2° Jacques, capne dans Dauphin-infanterie (1773); 3° Guillaume-François, capne d'une Cie d'Invalides, chevalier de Saint-Louis ; 4° Marie-Claudine, mariée le 4 mars 1737, à François de Fontaines, comte de Logères, fils de François et de Marie Martin, de Langogne; 5° Marianne, femme de N. de Colombet, sgr de Landos (Velay) ; 6° Pierre, lieutenant d'infie, mort des blessures qu'il avait reçues à la bataille de Guastalla (1734).

XL Gaspard-Louis II d'Agulhac, chevalier, sgr de Malmont, Soulages, le Vilaret, etc., ép. p. c. du 13 nov. 1743, Jeanne-Marie de Jourda de Vaux, fille de Jean, seigneur et baron de Roche-en-Régnier et des Etats de Velay, et d'Anne de Saint-Germain de Champes, d'où : 1° Jean-Louis-Gaspard, qui suivra; 2° Jacques-Antoine, capne au régt d'Anjou (1780), marié à Angélique Prévost ; 3° François-Hubert, né en 1748, capne au régt de Brie, chevalier de Saint-


28 NOBILIAIRE DU VELAY

Louis; 4° Joseph-Régis, grand-vicaire du diocèse de Nantes (1780), prieur commandataire de Saint-Pierre-le-Monastier du Puy-en-Velay ; 5° Marie-Marguerite, admise à Saint-Cyr le 12 mars 1764 et vivant encore en 1780; 6° JeanneMarie, Clarisse à Annonay, décédée à Langogne; 7° Marie-Madeleine, mariée à Jean-François de Sauvage de Servilanges; 8° Marie-Claudine, femme de J.-B. Quinsart des Pradels.

XII. Jean-Louis-Gaspard d'Agulhac de Soulages, chevalier, sgr de Soulages, etc., page de la grande écurie du Roi (1761), capne aux Chasseurs des Ardennes, sous les ordres de M. de Molette de Morangiès, puis promu ltcolonel (1791), chevalier de Saint-Louis (janv. 1784), ép. p. c. du 29 août 1781, Françoise Jossouin, fille de Samuel-Thomas, sgr de Bonnery, et de Barbe Guérin de Vaujours (ou Vaujou ?) dont : 1° Armand-Louis-Noël, qui suivra ; 2° AdrienGaspard-Thomas, capne-adjt-major au 16e régt d'infle, tué en Espagne, au combat d'Otiel (25 août 1812), sans laisser de postérité.

XIII. Armand-Louis-Noël d'Agulhac de Soulages (1782-9 avr. 1858), dernier représentant mâle de sa race, ép. le 19 janv. 1813, Julie-Ernestine-Gilbert Romeuf, de la Valette, morte en 1864, fille de Claude et de Flore de Fauveau, et mourut s. p. le 9 avr. 1858, ayant par acte du 9 mars 1854 (enregistré par arrêt de la Cour impériale de Nîmes, le 13 juin de la même année), et de concert avec sa femme, adopté sa nièce, Marguerite-Adèle de Romeuf, mariée depuis le 3 sept. 1851, au bon Georges-Louis de Richard de Beaumefort (dont : JeanneAngèle-Armande-Noëlie, mariée le 16 juil. 1877, à Casimir de Limairac, capne aux Zouves pontificaux ; — Joseph-Augustin).

Cf. : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — A. Lacombe : Répert (art. Auroux, Charbonnier et Pratclaux). — G. de Burdin : Doc. hist. sur la province de Gévaudan, II, 346. — Chanoine R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne. — J. Villain : La France Moderne II, 5 10, 511, 597. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac. — Comm. de Mme C. de Limairac, châtelaine de Soulages.

AIGUILHE (D'), D'AGILES, D'AIGUILLES

( Velay ?)

Cette famille a-t-elle pris son nom du lieu d'Aiguilhe (Aculea, Aguilhe, Aguiles), situé dans la banlieue de la ville du Puy ? Faute de titres, nous ne pouvons l'affirmer.

Ce nom « d'Agiles », a été porté, entre autres personnages marquants, par Raymond d'Agiles, chanoine du Puy, et célèbre pour avoir accompagné en Palestine, son évêque Adhémar de Monteil. Ordonné prêtre, il devint le chapelain et le confident de Raymond IV, comte de Toulouse, chef de la 1re Croisade. Dans ses mémoires qu'il publia sous le titre de « Historia Francorum qui ceperunt Jérusalem », il relate, jour par jour, tous les événements dont il avait été témoin au cours de son séjour en Terre-Sainte.


NOBILIAIRE DU VELAY

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Du nom « d'Aiguilhe », nous trouvons : G. d'Aiguilhe (d'Agulia), chanoine de la Collégiale de Saint-Georges du Puy, lequel fut témoin de la ratification par Etienne de Chalencon, évêque du Puy, de la vente qu'Astafort, damoiseau, avait faite de tous ses droits sur le terroir de Chassende, en faveur de la Collégiale de Saint-Georges (juin 1223);—Bertrand d'Aiguilhe d'Agulia), chanoine du Puy (sept. 1226);— Pierre d'Aiguilhe (de Acuillia), l'un des témoins de la vente de la gravière de la Borne faite à l'Hôpital du Puy par Pons de Beaumont (juil.-août 1226); — Bertrand d'Aiguilhe (d'Agulia), cité dans l'acte par lequel Etienne de Chalencon, évêque du Puy, céda à l'Université Saint-Mayol, ses droits sur le luminaire de l'église cathédrale du Puy (22 nov. 1229); — Jean d'Aiguilhe, prêtre, propriétaire de maisons sises à Aiguilhe, qu'il donna à ladite Université, à charge de célébrer son anniversaire (25 sept. 1232) ; — Pons d'Aiguilhe, qui reçut de Guillaume de Chalencon l'autorisation de construire une maison dans un pré situé au terroir d'Aiguilhe (25 mars 1308) ; —Jeanne d'Aiguilhe (de Aculea), religieuse du couvent de Vals-lès-Puy (13 12).

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — L. Pascal : Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire, 649, 650. — Tablettes hist. du Velay, I, 54.

ALBIAT (D'), D'ALBIAC

(Auvergne, Gévaudan).

Seigneurs de Monlet ou Mollet, les Ignes, Tailhac, Aubenas (par. de Tailhac), etc. (Auvergne, Gévaudan), Ferranhe ; cosgrs des Préaux, etc. (Velay).

Armes :de sable, à six flanchis d'argent, 3, 2 et 1. PI. II, Fig. 6.

Cette famille ne doit pas être confondue avec celle du même nom, qui a possédé la terre d'Albiat, située dans le canton actuel de Caraman (arr. de Villefranchede-Lanraguais). Bouillet doute que de Guillaume d'Albiat, chevalier (1466), descendent les d'Albiat, de Pontcharra, maintenus dans leur noblesse en 1666. A cette famille appartenait le dernier procureur du Roi au Présidial de Clermont (1790).

Aux d'Albiat, objet de cette notice, ont appartenu : Guillaume d'Albiat, moine de la Chaise-Dieu (1 155);—Antoine d'Albiat, dit le Jeune, sgr de Monlet ou Mollet et des Ignes, anobli en 1477, père de : 1° Claude, sgr de Monlet et des Ignes (1514) ; 2° Hugues, écuyer ( 1514), conseiller et chambellan de la duchesse d'Auvergne et de Bourbonnais; — Gilbert d'Albiat, père de Jeanne, dame de Monlet et des Ignes, mariée p. c. du 20 nov. 1505, à Pierre de la Rocque. — Cos-Cornus, dit de Séverae, fils de Jean I, chevalier, et d'Antoinette de Flaghac ; — noble Louis d'Albiat, sgr de Ferrahne (1574); — noble Claude d'Albiac, sgr d'Aubenas et de Tailhac, qui vendit à Claude de Fayet, des rentes à Retournaux et Préaux, dont ce dernier fut investi en 1624; — François d'Albiat, fils du précédent (161 5).

Cf. : Bouillet : Nob. d'Auvergne. — A. Jacotin : Invent. G. — A Lascombe : Répert. (art. Mezères). — G. Paul : Armor. du Velay. —Baron J.-B.-Louis de


30 NOBILIAIRE DU VELAY

Vinols : Hist. des Guerres de Religion dans le Velay, 91. — Comm. du cte de la Rocque de Séverac.

ALÈGRE (D')

(Auvergne).

Seigneurs et barons d'Allègre; seigneurs de Chomelix-le-Haut, Saint-Just près Chomelix, Chambarel, Aunas, Chadernac (par. de Céaux d'Allègre), Sassac, Chazelet, Chardas, Meyrac, Cubelles, Soulhac, Themeys, Jabrel, Auzelles, etc. ; cosgrs de Pouzols, Yssamas, Uffour, Sainte-Eugénie-de-Villeneuve, Chanvers, Bapaumes, Crenilhac, Saudac, Chardas, Bréchiniac, le Mazel de Joux, Joux, les Saignes, Anviac, Anazac etc. (Auvergne) ;— plusieurs nefs de la mouvance de l'Evêché du Puy), Vermoyal, etc. (Velay).

Armes : de gueules, semé de fleurs de lys d'or. — PI. II. Fig. 7.

La race chevaleresque des d'Alègre, objet de cette notice, ne doit pas être confondue avec celle du même nom, qui était possessionnée près d'Alais (armes : d'azur, à trois pommes de pin d'or, 2 et 1), ni avec celle de Jori ouJory, dite d'Alègre (armes : d'or, à la croix de gueules, au croissant de même au canton senestre de l'écu), dont quelques membres furent simples châtelains de cette baronnie (XIVe s.), et ont possédé le fief de Domeyrat (près Carlat).

Du nom d'Alègre, était encore, Jacques d'Alègre, baron dudit lieu, qui de son mariage avec Isabeau de Foix-Rabat (sa seconde femme, et soeur consanguine de François d'Alègre, comte de Joigny, Grand Maître des Eaux et Forêts de France), fut père de Françoise d'Alègre, mariée à Charles de Lapanouse, sgr de Loupiac, Servières, etc. en Gévaudan, qui testa en 1520.

C'est Allègre (Alegrium, Alaigre), actuellement chef-lieu de canton de l'arr. du Puy, qui a donné son nom à la puissante Maison dont nous nous occupons. Là, était jadis le siège d'une baronnie (érigée en 1576 en marquisat par Henri III), qui s'étendait de la rive gauche de la Loire à la rive droite de l'Allier. Dans ce bourg, saccagé en 1361 par les Anglais, subsistent encore des vestiges de l'antique castel que Morinot de Tourzel, son seigneur, avait fait bâtir sur le plan de la Bastille.

Nous n'oserons pas rattacher â la première maison d'Alègre : Hugues de SaintJust. que le Cartulaire des Hospitaliers du Puy mentionne comme ayant été témoin vers 1175, d'une donation consentie en faveur de l'hôpital Saint-Jean du Puy, et Bertrand de Saint-Just, témoin, en 1179, d'un acte analogue.

Le premier membre de cette maison qui nous soit connu, est Antoinette d'Alègre, mariée à Pierre de Grimoard, sgr du Roure et de Beauvoir, qui testa en 1153. Viennent ensuite : Dalmas et Francon d'Alègre, témoins en 1218 environ dans l'acte par lequel Pons Rorgue vendit aux Templiers du Puy ses droits sur le mas de Chazeaux ; — Vidal d'Alègre, qui fut présent à la donation faite par le vicomte de Polignac et Alcinoïs, sa femme, en faveur de l'abbaye de Comps (La Vaudieu), de tout ce qu'ils possédaient à Limagne (1213) ; — Hugues d'Alègre,


NOBILIAIRE DU VELAY 3 1

doyen du Chapitre du Puy, au moins dès 1221, et vivant encore en février 1200;

— Pierre d'Alègre, témoin du testament d'Armand d'Alègre, sgr dudit lieu (18 sept. 1222). A partir de cette date, la filiation suivie de la première maison d'Alègre s'établit ainsi :

I. Armand d'Alègre, sgr dudit lieu ; fut témoin de la ratification faite par Etienne de Chalencon, évêque du Puy, d'une sentence arbitrale de R. Albert, chanoine du Puy, et de Guillaume Cuoq, tranchant un différend entre Jaucerand, sgr de Bouzols, et Guillaume d'Albiges, maître de l'Hôpital du Puy, au sujet de certains droits de franc-fief assis à Charensac (juill. 1220). Il testa le 18 sept. 1228, nommant dans cet acte : Alaïs, sa femme, (que l'on présume avoir été de la maison de Chalencon), à laquelle il laissa le hameau de Sassac (par. de Chomelix), Chazelet, Chardas (id.), des cens à percevoir annuellement au mas de Joux (Joces), ce qu'il possédait au château de Pouzols (Pozols, par. de Monlet), etc.;

— ses deux fils : 1° Armand II, qui suivra; 2° Pons, chanoine du Puy et de Brioude (qui testa le 5 janv. 1252; n. st.), et auquel il légua le château de SaintJust près Chomelix (de Sancto Justo), Meyrac (Mazairac), Cubelles (Cubletas), Soulhac (Solempniac), Themeys (Temel), Jabrel (Jabrel), ainsi que ce qu'il possédait vers Yssamas (Issamas), (ces six dernières terres, sises en la commune actuelle de Bellevue-la-Montagne, à Pouzols {Pessolas, près Saint-Just), à Uffour (Usfortis ; — lire : Usforus), à Sainte-Eugénie-de-Villeneuve [Villa Nova), à Chanvers (Chavertis; — lisez : Chanvers, commune de Saint-Geneys), à Bapaumes (Batpalmas, près Crénilhac (Créniliac, par. de Bellevue).

II. Armand II d'Alègre, dit le Vieux, chevalier (ainsi qualifié dans un acte du 22 sept. 1229), sgr d'Allègre, Chomelix-le-Haut, Saint-Just, etc.; possessionné à Saunac, Chardas, Fraissenet, Sarzols, Bréchiniac, le Mazel de Joux, Barribas, Bouzols, les Saignes, Anviac; reconnut en 1245 à l'Evêque du Puy le péage de Chomelix, les fort et maison de Chambarel, les fiefs d'Aunas, Chadernac et du Vezy ; accorda en 1 263, de concert avec Hugues, son fils, aux habitants du bourg d'Alègre, une charte de coutumes; testa à Allègre, le 23 nov. 1263, laissant de son mariage (suivant Chabron) avec Marquèze de Peyre : 1° Hugues, qui suivra; 2° Alazais, mariée en 1263, à Pons III de Rochebaron, sgr dudit lieu, fils de Lambert, dont postérité ; 3° Amphélize, qui épousa Guillaume de RochebaronUsson, sgr d'Usson et de Beauzac, et qui testa en 1269; 40 et 5° Agnès et Elisabeth, religieuses de Comps ; 6° Catherine, prieure de Comps (1263); 7° Marguerite (Margarita de Alegro ), abbesse des Chazes (1277-11 août 1313, date de sa mort); 8° Alix ou Aelis, religieuse des Chazes (1263).

III. Hugues ou Hugonet d'Alègre, sgr dudit lieu, Chomelix, Saint-Just, qualifié damoiseau (mars 1267), vivait encore en 1285, ayant testé en 1284; ép. Gillète de Corcelles (et non de Sercelles, comme l'a écrit le P. Anselme), fille d'Amaury connétable d'Auvergne en 1238, d'où : 1° Armand III, qui suivra 2° Eustache, cité après son aîné; 3° Pons (Pondus de Alegrio), chanoine du Puy (1290), qualifié sgr d'Allègre, le 24 juill. 1309; 4° Hugues, sgr de Saint-Just près Chomelix ( 1325) ; 5° Agnès, mariée en 1280 env. à Bompard de Langeac, fils de .Guillaume II, sgr de Langeac et de Guyotte de Dienne ; 6° Alix.

IV. Armand III d'Alègre, seigneur et baron dudit lieu (ainsi qualifié dans l'hommage qu'il rendit en mai 1291, au comte de Forez, du château de Chomelix-


32 NOBILIAIRE DU VELAY

le-Bas que Guillaume de Chalencon, chanoine du Puy, tenait en fief de lui); reconnut en 1296. à Jean de Cuménis, évêque du Puy, le péage et château de Chomelix, le pont d'Arlenches, sa forteresse de Chambarel, les villages de Chadernac et du Vézy, ainsi que tout ce qu'il possédait en l'église de SaintGeorges de Saint-Paulien et au village d'Anazac et appartenances, hommage renouvelé en 1309; fut convoqué par Philippe le Bel, pour la guerre de Flandre ( 1304) ; testa en 1309 en faveur de son frère Eustache et vivait encore en 1320. Il épousa . 1°Marquèze de Peyre, fille d'Astorg, dit le Vieux, baron de Peyre en Gévaudan, et de Marquèze de Mercoeur; 2° Jourdaine de Montlaur, d'où : 1° Isabeau, mariée avant 1305 à Guy de Saint-Trivier, sgr de Beauregard; 2° Gillète, mariée en 1291, à Jean de Rochefort, sgr dudit lieu en Forez; 3° Marguerite, prieure de Saint-Arcons ; 4° Anne, prieure de Chassignolles (près Auzon), le 2 1 nov. 1301.

IV bis. Eustache d'Alègre, chevalier, sgr dudit lieu, renouvela en 1343, l'hommage que son frère avait rendu en 1296 à l'Evêque du Puy; testa en 1340, ayant épousé p. e. du lundi après la fête de Saint Jacques, apôtre, l'an 1308, Sybillede la Roue, dame d'Auzelles (près Cunhlat), fille de Bertrand de Solignac. sgr de la Roue, et d'Andrée de Saint-Trivier, d'où : 1° Armand IV, qui suivra; 2° Pons, célib. mort avant son père; 3° Louis, mort jeune, s. p.; 4° Odine, mariée en 1res noces, en 1339, à Gaston IV, dit Tripier, sgr de Saint-Nectaire, fils de Bertrand, et de Dauphine de Brion ; en 2e noces, en 1359 env. à Robert de Chaslus-Lembron, dit le Bouvier; en 3e noces, à Pierre de Rochebriant, 3e fils de Bertrand, vicomte de Rochebriant; 5° Agnès, mariée en 1res noces, le 10 juill. 1338, à Guy de Jarez, sgr de Saint-Chamond, fils de Gaudemar II, sgr de Saint-Chamond, et de Béatrix de Roussillon; en 2es noces, en 1349, à Ithier Raybe, sgr de Saint-Marcel (Forez); 6° Sybille, religieuse; 7° Marguerite, prieure de Chassignolles, le 21 avr. 1358 ; 8° Marie, qui épousa Armand II de Langeac (remarié, n'ayant pas d'enfant, à Joffrèze de Roquemaure, dame de Domeyrat), sgr de Langeac en 1340, et fils d'Armand Ier, sgr de Langeac, et de Catherine d'Aurillac.

V. Armand IV d'Alègre, seigneur et baron d'Allègre; sgr de Chomelix-le-Haut, Saint-Just, Auzelles, etc. fut le dernier représentant de sa race. Il transigea en 1332, avec Jean de Chandorat, évêque du Puy ( 1 352); soutint une guerre désastreuse (au sujet des limites des juridictions de Chomelix-le-Haut et de Chomelixle-Bas), contre Guillaume III de Chalencon, son beau-frère; épousa, le 10 oct. 1345, Alix de Chalencon, fille de Guyot, et d'Isabelle Dauphin d'Auvergne (alias, de Clermont) qui, au dire de Chabrol, lui aurait donné huit enfants, qui ne lui survécurent pas. Suivant Chabron, il avait eu un fils : Eustache, et deux filles : Alix et Isabelle, auxquels il aurait substitué en 1361, Bertrand de SaintNectaire, en cas qu'ils décéderaient sans postérité.

Au décès d'Armand IV d'Alègre,la terre d'Allègre, ainsi que ses deux annexes: Saint-Just et Chomelix-le-Haut, passèrent, en effet, en vertu de cette substitution, à Bertrand de Saint-Nectaire, dit Tripier, sgr de Clavelier.


NOBILIAIRE DU VELAY 33

Cf : Le P. Anselme : Histoire généal. des Grands Officiers de la Couronne. — Huillard-Bréholles : Invent, des titres de la Maison ducale de Bourbon. — A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac. — A. Lascombe : Répert. général des hommages rendus à l'Évêché du Puy (art. Allègre). — M. Boudet : Bulletin hist. et scientifique de l'Auvergne (n° de mai 1890). — Chabron : Hist. manuscrite de la Maison de Polignac. — G. Paul : Les d'Alègre (1923).— A. Chassaing : Cartulaire des Hospitaliers du Velay. — Archives dép. de la Haute-Loire, E. G. —Truchard du Molin : Les d'Alègre au XVIe s.; La baronnie de Roche-en-Régnier. — Chabrol : Coutumes d'Auvergne.

ALLEMANCES (D'), D'ALAMANCES

(Velay)

Seigneurs d'Allemances (par. de Chamalières) ; coseigneurs du Villaret, etc. (Velay).

Dans le département de la Haute-Loire, se trouvent deux lieux du nom d'Allemance ou Allemances; l'un dans la commune de Félines (Auvergne), et l'autre dans celle de Chamalières. C'est à celle-ci qu'a appartenu : Jean d'Alamances, damoiseau, vassal del'Evêque du Puy pour les censives qu'il percevait au mas vieux du Villaret (mandement de Mezères), et dont hommage fut fait, la même année, par Catherine d'Alemances.

Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Mezères).

ALLÉS (D'), D'ALLEZ, D'ALÈS

(Velay).

Seigneurs d'Alès, Montfaucon, la Bruyère, Vérilhac, Tence, le Sauzet, Planchas, Maumont, Vazeilhes, Bacelles, etc. (Velay).

. Armes : de gueules, à la fasce d'argent, accompagnée de trois merlettes de même, 2 et Ii. — Pl. I. Fig. 8.

De cette race chevaleresque furent : noble François « d'Ales », chevalier, qui reconnut en 1296, à l'Evêque du Puy, le mas de Bacelles et ce qu'il avait à Tence (à l'exception de ce qui était indivis entre lui et le prieur de Tence et du Villard); — Raymond « Aies », clerc du diocèse du Puy, témoin de l'arrentement fait par Bertrand de la Tour, évêque du Puy, à Pierre de Nozières, prieur de Chamalières, de l'écluse de Confolent, établie sur la Loire pour la pêche au saumon ; — Pierre Allés, receveur de Lapte (1486). — Autre Pierre d'Allez, du Puy, marié à Marguerite d'Apchier (1493); — Biaise Allès, père de Claude, coseigneur de Vazeilhes et de Montfaucon (1556) et lieutenant général du Bailli royal de Velay (1 522-1 559); — Blaise II d'Allès (fils du précedent), consul de Montfaucon, commis des Etats de Velay, châtelain de Rochepaule, marié à Chris-


34 NOBILIAIRE DU VELAY

tine des Serpens, fille de Jean, et de Marie de Loudes, d'où : Jean, écuyer, cosgr de Montfaucon (avec le Roi), mort en 1606, laissant de son mariage avec Anne Faure (des seigneurs de Montregard et Marnas) : Rose, qui épousa p. c. du 8 janv. 1612, Denis de Colomb, sgr du Coing (Forez), fils de Jean, et de Claude Mosnier, et mourut le 4 mars 1661 ; — Marie d'Allez, dame de Planchas, la Bruyère, qui épousa, le 8 oct. 1642, Etienne Fayolle, fils de Jacques, bourgeois d'Yssingeaux, et d'Antoinette Dupérier ; — autre Marie d'Allez, mariée par contrat du 15 nov. 1655, à Jacques Blanc de Molines, fils d'Antoine, sgr de Molines, et d'Isabeau de Mathias; — Me Jean d'Allez, avocat en parlement, à Montfaucon, marié le 7 févr. 1656 à Marguerite Boyronis (veuve en 1662 de Jacques le More, sgr de Lotoire; — noble Jean d'Allez, du Sauzet, marié en 1644 à Anne de Terrasse de Chabanoles, fille de Jean, sgr de Chabanoles, et d'Antoinette Pascal (des seigneurs du Pertuis); — Antoine d'Allès qui, par son mariage avec Claire de Colomb, fut père de Jean d'Allés, avocat au bailliage de Montfaucon, marié le 15 févr. 1634 avec Marie-Blanche Lemaigre de Laulanhier, fille de Pierre et de Françoise de Laulanhier; — Jean-Claude d'Allez, écuyer, sgr de Montfaucon, père de: 1° Catherine, qui épousa, le 12 févr. 1695, JeanLouis de la Vaissière de Cantoinet, sgr de la Borie ; 2° Antoinette, qui épousa, le 25 févr. 1669, Vincent Roux, sgr du Claud, fils de Claude, sgr du Claud.

Cf. : Revue du Vivarais. — Mme Brioude : Recherches hist. sur une partie du Velay, 114 en note. — R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon. — A. Lascombe : Répert. (art. Chapteuil). — A. Jacotin : La Chronologie des Baillis et Juges royaux du Velay; Invent. G. — Tablettes hist. du Velay. — H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Noblesse de la sénéchaussée de Lyon, 337.

ALLIER, ALLIER DE LA FRESSANGE (parfois DE LA ROCHE)

(Velay).

Seigneurs de la Fressange, Jussac, Malploton, Mandaroux, Chazaux, etc., (Velay), Munas, le Monteils, etc., (Vivarais) ; coseigneurs de la Rivoire, les Crozes, Malhac, Retournac, Puy-Régnier, etc., (Velay), Saint-Agrève, la Bâtie-d'Andaure, etc., (Vivarais).

Armes : d'azur, à l'aigle éployée d'argent. — PI. II. Fig. 9.

En 1285, noble Pierre Allier reconnut à l'Evêque du Puy, ce qu'il avait aux Crozes, à la Rivoire, au mas de Malhac et à Puy-Reynier (mandt de Saint-Palde-Mons) : hommage qu'il renouvela en 1308, en y ajoutant le village de Terrière, et que firent à leur tour, Hugon Allier, dit de la Roche, damoiseau, son fils ,émancipé (1343), et Adhémar Allier, damoiseau (1347). Catherine de la Roche, reconnut en 1319 et 1343, les mas de Chazaux (mand 1 d'Yssingeaux) et de Mandaroux. Pierre Allier de la Roche, clerc du Puy, se reconnut vassal de l'Evêque (1327). En 1383, Jean Allier, notaire royal à Saint-Didier-la-Séauve, reconnut à l'Evêque, une rente annuelle qu'il avait acquise à Retournac de noble Mathieu Salomon, de Combres. Magdeleine Allier épousa, le 29 nov. 1548, Antoine de la


NOBILIAIRE DU VELAY 35

Bastide, fils de Claude. Le 8 sept. 1567, Anne Allier se maria avec Maurice de la Bastide, fils des précédents. Les preuves de maintenue de noblesse de cette maison remontaient à :

I. Jean II Alier, sgr de la Fressange (fief acquis des Rochebaron, et pour lequel il reçut l'investiture le 22 août 1372); se reconnut vassal du seigneur de Joyeuse, baron de Saint-Didier en Velay ( 1385). Il vivait encore en 1403. De son mariage avec Aëlis de Chazelles, naquirent : 1° Gabriel Ier, qui suivra ; 2°-4° Anne, Jeanne, Cécile : toutes trois citées dans un acte en date du 20 oct. 1420.

II. Noble Gabriel Ier Alier, écuyer, sgr de la Fressange, qualifié licencié ès droits (acte du 20 oct. 1420) ; juge au Puy, où il testa en 1436. Il fut père de :

III. Noble Jean III Alier, sgr de la Fressange, qui hérita en 1420 de noble Jacques de Ris ou de Rix et qui vivait encore en 1479. II avait épousé en 1434 Marguerite de Saint-Jeures, fille d'Antoine, sgr de la Bâtie-d'Andaure, d'où: 1° Gabriel II, qui suivra; 2° Guillaume, sgr du Monteils et en partie de SaintAgrève et de la Bâtie-d'Andaure (biens dont il donna les deux tiers à sa nièce Marguerite d'Alier, lorsqu'elle épousa Jean de Truchet) ; 3° N. mariée en 1454, à André du Peloux, cosgr du Saint-Romain-Lachalm, fils de Jean II, sgr de Gourdan, et de Catherine du Villaret; 4° (?) Randon, sgr de Jussac en 1465.

IV. Noble Gabriel II Alier, sgr de la Fressange ; mourut avant le 20 mars 1 509, laissant veuve, Florence Rodillon, fille de Pons, sgr de Combriol, qu'il avait épousée en 1488. Leurs enfants furent: 1° Guillaume, écuyer, légataire de son père, et vivant encore en 1 536 ; 2° Claude, prêtre de Saint-Didier-la-Séauve en 1532 ; 3° Jean IV, qui suivra ; 4° François, religieux de l'Ordre de Saint-Antoine en 1515 ; 5° Charles, qui partagea, le 2 avr. 1539, avec son frère Jean, les biens provenant de leur père ; 6° Françoise, qui épousa en 1509 env. Jean des Champs (ou Deschamps), sgr du Courtial (ou Cortial) ; 7° Anne, mariée le 6 janv. 1518, à Jean Solas, dit de Riveyrolles, sgr des Hivernoux; 8° Marguerite, qui épousa p. c. du 13 nov. 1532, Jean de Truchet, cosgr de Saint-Agrève, fils de Guillaume, dit de Sénéclause ; 9° Jeanne, qui en 1 537, se trouvait mariée à Claude Martin, habitant de Saint-Didier-la-Séauve.

V. Noble Jean IV Alier, sgr de la Fressange, Munas, etc. ; épousa au château de Quintenas (Vivarais), en 1521, Blanche du Pont, fille de Charles, sgr de Munas, et mourut en 1557 env. laissant : 1° Gabriel III, qui suivra ; 2° Robert (1576-1609), sgr dela Fressange ; 3° Jean V, cité après son frère aîné ; 4° Nicolas (1612-1621), établi dans l'Aveyron ; 5° David-Christophe, chevalier de Malte en 1566 ; 6° Jeanne, qui épousa, le 13 nov. 1547, noble Guillaume de Jax, fils de Jean, sgr dudit lieu, et de Souveraine de Sahûne ; 7° Jacques, qui était tuteur, le 27 avr. 1583, des enfants de son frère Gabriel III.

VI. Noble Gabriel III Alier, sgr de la Fressange. Né en 1532, il testa le 16 ou 25 sept. 1560, en faveur de son frère. Il avait épousé en 1566, Marguerite du

Thiolent, fille de feu Claude, sgr de la Roderie :

VI bis. Noble Jean V Alier, sgr de la Fressange et en partie, de Malploton (par ; acte du 4 juill. 1615, il céda à Pierre La Fayolle de Mars, les droits seigneuriaux , qu'il avait sur ce fief); ép. en 1601, Isabeau de Larnage, dite de Brénieux, qui testa le 27 févr. 1640 en faveur de sa fille aînée, Clauda, qui avait épousé, le : 20 oct. 1627, Jean de Saignard, sgr des Préaux, qui devint ainsi possesseur de la : Fressange.


36 NOBILIAIRE DU VELAY

Cf. : Arch. dép. de la Loire (papiers Challeyer, liasse 1295). — A. Lascombe : Répertoire (art. Mons, près Saint-Pal-de-Mons). — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — A. Jacotin : Invent. G. — Revue du Vivarais, 1901, p. 157; 1902, p. 276. — L. de la Roque : loc. cit. (art. de la Bastide).

ALPHÉRAN, ALPHÉRAND, ALFÉRAND (parfois : DE LA BLACHE)

(Velay).

Sgrs de la Blache et en partie, de Malataverne, Faugères, Jabruzac, Chaspinhac, Orzilhac, etc. (Velay).

De cette maison, dont les armes nous sont inconnues, furent plusieurs membres cités sous le nom de « de la Blache », dans le Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy. « La Blache » se trouve dans la paroisse de Malrevers. En l'an 1174, Raymond « Afferanz », chevalier, de concert avec Aladaiz, sa femme, donnait au couvent de Saint-Gilles de Chamalières, 6 sols et 1 setier d'avoine, à prendre dans le mandement du château de Mercuret.

I. Noble Pons de la Blache (de la Blacha), dit Alférand, damoiseau, sgr de la Blache et en partie de Fougères, Malataverne, Jabruzac, Chaspinhac et Orzilhac (suivant hommages que de 1296 à 1327, il rendit à l'Evêché du Puy), fut père de :

II. Noble Raymond Alphérand de la Blache, sgr dudit lieu (suivant hommage rendu en 1343), possessionné dans le mandt de Bouzols et à Orzilhac (hommage rendu pour ce dernier fief à l'abbé de Doue, le 2 1 déc. 1345), ép. Agnès Francon (remariée à Pierre Gaschet, sgr de Durianne), qui testa le 6 oct. 1383, ayant hérité de son fils, qui suit :

III. Pons Alphérand, sgr de la Blache, testa le 16 août 1375, en faveur de sa mère. Dans cet acte, il nomma Guigone Alphérand, fille de noble Armand Alphéran, sa cousine, à qui il légua tous ses biens sis au mas et terroir d'Eschabrat, mandt de Bessamorel. Il mourut s. p. (en 1383,. les Francon se trouvaient maîtres de la Blache).

Notons en passant qu'il a existé en Provence, une famille Alphéran. Anoblie en 1724, elle a donné un évêque de Malte, ainsi qu'un abbé de Septfonds. (XVIIIe s.). Ses armes se lisent : « écartelé, aux 1 et 4, d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles, et en pointe d'un croissant, le tout d'argent ; aux 2 et 3, de gueules, au léopard d'or passant. » (La Chesnaye Desbois).

Cf. : A. Lascombe : Répert. (Art. la Blache, Mercoeur, Orzilhac, Chapteuil, Faugères, Mezères). — A. Jacotin : Preuves. — La Chesnaye Desbois : loc. cit. — Chne R. Pontvianne : Recherches hist. sur l'abbaye de Doue, 92,97,83; Le Prieuré Conventuel de Chamalières, 65.


NOBILIAIRE DU VELAY 37

ALZON (D') (parfois : DE MONTREVEL, BELON)

(Velay).

Seigneurs de la Coste, Montgiraud (par. de Saint-Voy), Saint-Germain-Laprade, Colompde, Coucouron, Mérides, Gussac (mandt de Solignac), Barbaste, Mersulat, Montméa, etc.; coseigneurs de Cayres, la Chaud, l'Herm, Varennes, Séneujols, les Rivets, Blanzac, Sereyzet, Mezères, la Garnasse, etc. (Velay).

Armes : de gueules, fretté d'or, semé de fleurs de lys de même, dans les clairesvoies. — PI. II. Fig. 10.

Le testament de Christophe de Montrevel, ancien officiai du Puy, en date du 23 juin 1558, nous apprend que les d'Alzon et les Montrevel étaient de la même famille. Des premiers, furent : Pons d'Alzon, cité dans un hommage que le vicomte de Polignac recevait le 12 juin 1281 de Gilbert de Solignac; —Pons d'Alzon, Maître de l'Hôpital du Puy et possesseur en 1310, de rentes à Varennes (mandt de Mercoeur, au dioc. du Puy); — Guillaume d'Alzon, docteur ès droits, clerc du Roi et Lieutenant royal de Velay (14 nov. 1318-25 juil. 1326), et qui fut père de : 1° Louis; 2° Pons, cosgr de Germeyrac, la Chaud, l'Herm (suivant hommages de 1319-1362, à l'Evêché du Puy), et dont le fils, André d'Alzon, possessionné aux Rivets et à Cayres (1328), rendit, le 11 a.vr. 1386, un hommage au vicomte de Polignac; — Guillaume d'Alzon (fils du précédent et son successeur dans ses fiefs), mineur en 13 19, il devint sgr de Colompdes, Coucouron, Mérides, Cussac, Barbaste, Mersulat; le tout du mandt de Solignac (hommage du 11 avr. 1386) ; — Jean d'Alzon (de Alzonio), chanoine et fordoyen-mage du Chapitre du Puy (1373) ; — noble Guillaume d'Alzon qui, fils de Pons, épousa noble Clémence Forio, fille de Pierre, bourgeois du Puy, et de noble Jeanne Rodillon (mariée en 2es noces à noble Guillaume de Laval), qui se trouve citée en 1461 ; — noble Guillaume d'Alzon, bourgeois du Puy, père de Miracle, qui épousa Gilbert « de Casalibus », fils de noble Pierre « de Casalibus », du lieu del Moly (suivant paiement en 1481 de la somme de 180 liv. fait par noble Gilbert, en déduction de la dot de sa fille) ; — Guillaume Dolezon, juge royal du Velay qui habitant au Puy la rue de la Traverse, avait acheté de noble Guigon David, bourgeois du Puy, une maison contiguë à la sienne (1481), et qui en 1485, avait acquis de noble Randon de Sayssaguet et de ses frères, des cens à la Garnasse.

Les d'Alzon, dits de Montravel.

Des de Montrevel, citons : Pierre de Montrevel, drapier du Puy (1346) ; — Pierre de Montrevel, qui échangea, le 25 mars 1359, avec Hugues de la Rodde, des rentes qu'il percevait à Blanzac contre d'autres que Hugues avait à Séneujols, et qui s'était marié avec Marguerite Portal, dite veuve en 1360; — autre Pierre de Montrevel, lieutenant du Bailli royal de Velay (1351), élu Ier consul du Puy, en 1363 et 1378.

Les Montrevel (ou d'Alzon), seigneurs de la Coste.

I. Pierre de Montrevel. sgr de la Coste (D. du Puy et non en l'élection


38 NOBILIAIRE DU VELAY

d'Issoire, comme on l'a écrit), possessionné dans les mandements de Mézères et de Mercoeur, suivant hommages qu'il rendit en 1362 et 1383, à l'Evêque du Puy. A cette dernière date, il lui reconnut également le fief de La Coste (par. de SaintGermain-Laprade) :

II. Noble Jean de Montrevel, sgr de la Coste (1499), ép. Marthe « Mesfrins », « ou Malfrais » (Maltrait ?) :

III. Noble Martial de Montrevel, sgr de la Coste ( 1518), ép. p. c. du 27 févr. 1518, noble Louise Boyer, fille de noble Simon Boyer, sgr d'Auteyrac, dont : 1° Gabriel, qui suivra; 2° Christophe, official du Puy, grand-vicaire du diocèse, évêque in-partibus de Troie, qui testa en faveur de son neveu, Claude d'Alzon, et qui fut inhumé, le 23 juin 1 558.

IV. Gabriel d'Alzon épousa Michelette Suat de Chavagnac, dont : 1° Claude, qui suivra, 2° Hugues, chanoine du Puy; 3° Christophe, cité après son frère aîné; 4° Gabrielle, appelée Mademoiselle de Montgiraud, à qui son mari, André Dujeune, sgr de Montgiraud (par. de Saint-Voy), et conseiller du Roi, légua la métairie de Bas-Charnier (3o juin 1586), et qui étant veuve, testa le 29 août 1611.

V. Claude d'Alzon, sgr de la Coste (du chef de son oncle, Christophe d'Alzon), fut père de : 1° Hugues, sgr de la Coste, marié à Catherine Erailh (« de Poinsac »), fille de Théofre, sgr de Poinsac et de Saint-Germain-Laprade; 2° Louise, qui fut abbesse du couvent de Sainte-Claire du Puy, et qui testa le 27 août 1611.

V bis. Noble Christophe d'Alzon, sgr de la Coste et de Saint-Germain-Laprade, ép. Françoise Aimeras, dont : 1° Joseph, bapt. le 12 mars 1648; 2° Jean, bapt. le 11 mai 1649 ; 3° :

VI. Claude d'Alzon, sgr de la Coste (terre et château, qu'il vendit, le 29 juin 1656, à Christophe de Villars, sgr de Lespinasse) ; maintenu dans sa noblesse, en Auvergne, par jugement souverain du 12 juin 1668, ép. Anne de Faugières, dont : 1° Sébastien, bapt. le 16 nov. 1653, à Saint-Germain-Laprade, sa paroisse (parrain : noble Claude de Morgues (ou de Mourgues), baron de Saint-Germain; — marraine : « demoiselle Amable d'Oradour); 2° Bonne-Marie, baptisée dans la même église, le dernier jour du mois d'octobre 1655 (parrain : noble Claude de Faugères; — marraine : demoiselle Bonne-Marie de Mourgues); 3* Ursule, jumelle de la précédente, et bapt. le même jour (parrain : Mathieu Sordon, diacre;— marraine : Ursule Léonard, baronne de Saint-Germain).

Cf. : A. Chassaing : Les fastes consulaires du Puy-en-V elay. — Tablettes hist. du Velay. — A. Jacotin : Preuves; Inventaire. G. — Registres paroissiaux de Saint-Germain-Laprade. — A. Lascombe : Répertoire (articles : Cayres, Mezères, Saint-Germain-Laprade, entre autres). — Dr de Ribier : Recherches de la Noblesse d'Auvergne, 401.— A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le VieuxPuy (art. Poinsac). — Mme Brioude : Notes hist. sur une partie du Velay, 176.

AMAT

(Auvergne).

Seigneurs de Duret, le Planc, etc.; coseigneurs de Lissac, etc. (Auvergne) ; seigneurs du Pontempeyrat, etc. (Velay).


NOBILIAIRE DU VELAY 39

Armes : de gueules, au dextrochère d'argent, mouvant du flanc senestre de l'écu, et tenant une épée de même, garnie d'or. — PI. II. Fig. 11. — Alias : de gueules, à un senestrochère armé, mouvant d'une nuée d'argent, et tenant une épée de même, garnie d'or (Gras).

Les premières armes énoncées ont été interprétées d'après celles que donne La Chesnaye Desbois. Suivant cet auteur, des Amat, originaires du Dauphiné, vinrent s'établir en Provence, où ils portaient les noms de leurs fiefs de Graveson,, du Poët et de Vaux. En cette province, vivait Louis Amat, qui testa le 30 mars 1280.

En Velay, existait aussi vers cette époque, une famille Amat. D'elle, furent : Pons Amat: 1er consul du Puy (1246); Raymond Amat, citoyen de cette ville (1312); Vidal Amat, qui y exerçait la profession d'orfèvre ( 13 19); Durand Amat, qui, le 12 juin 1389, passait une vente à l'Université Saint-Mayol du Puy.

Une branche de cette maison fut maintenue dans sa noblesse, en Auvergne, le 22 mars 1666, au profit d'Alexandre Amat, écuyer, sgr du Plane, marié le 2 mars 1655, à Antoinette d'Aurelle, fille de Jean, et de Jacques de Vertamy. Jean Amat, leur fils, sgr de Lissac, eut d'Antoinette-Françoise d'Aurelle : Joseph Amat, écuyer, sgr de Duret, mort en 1747, laissant un fils. Lin an après, le 16 juillet, naissait J.-B. Amat, fils de François, notaire royal, et de Marguerite Teisset. Notaire et greffier de la justice de Saint-Ilpize, il laissa postérité de son mariage avec Catherine Metge, de Villeneuve. L'éditeur de Paris, M. Amat, serait l'un de ses descendants.

Cf. : La Chesnaye-Desbois : loc. cit. — Congrès Archéol. de France (1914), 507. — A. Chassaing : Les Fastes Consulaires du Puy-en-Velay. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne. — J. Villain : La France moderne; I, 46. — A. Jacotin : Invent. G.

AMAVIS (D')

(Velay).

Coseigneurs d'Amavis; possessionnés dans le mandement de Lapte {Velay).

« Amavis » (mansus d'Amavis) en la paroisse d'Yssingeaux, parait avoir donné son nom à une famille, dont quelques membres nous sont connus. En 1308, Guillaume d'Amavis, possessionné dans le bourg et mandement de Lapte, reconnut à l'Evêque du Puy ce qu'il avait à Amavis. L'année suivante, il passa à l'Evêque une vente. Il mourut avant 1362, ainsi qu'Armand d'Amavis. Catherine d'Amavis épousa Marc de Parchas, sgr de Villeneuve près Firminy, dont Clauda, qui épousa, le 17 nov. 1588, Marcelin Bayle de Chantemule.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — A. Lascombe : Répert. (arr. Yssingeaux, Lapte).

AMOLAT

(Vivarais). Possessionnés à Jabier et à Solignac (Velay).


40 NOBILIAIRE DU VELAY

Le 3 novembre 1470, Guillaume Amolat, de Thueyts (D. de Viviers), reconnut au baron de Solignac-en-Velay, ses biens sis à Jabier et à Solignac. Il avait alors pour femme, Françoise « de Bornette » (de la maison de Borne-la-Mure).

Cf. : A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.

ANDABLE (D')

(Velay).

De cette maison, fut Geoffroy d'Andable qui, originaire de la région de Tiranges, se croisa sous la bannière de Philippe-Auguste (1188).

Cf. : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Grand Pardon de N.-D. du Puy, 56.

ANDRAULT DE LANGERON

(Nivernais).

Marquis de Maulevrier-Langeron; comtes de Chévrières, Bonains; barons de Cougny et de la Ferté-Langeron, etc. (Nivernais) ; seigneurs de Vachères (par. de Monistrol, en Velay), Minardière, Beaucresson, la Molière, etc. (Forez)

Armes : d'azur à trois étoiles d'argent, 2 et 1 (qui est Andrault) ; écartelé, d'argent à trois fasces de gueules, vivrées, et une bande d'azur, semée de fleurs de lys d'or, brochante sur le tout (qui est Gencien). — PI. II. Fig. 12.

Cette maison, anoblie au milieu du XVIe siècle, a donné un Maréchal de France (1745), chevalier de la Toison d'Or ; un Lieutenant-général des Armées navales, etc. Sa filiation remonte à :

I. Laurent'Andrault, écuyer, sgr de Langeron en 1471 :

II. Pierre Andrault, Trésorier d'Auvergne :

III. Geoffroi Andrault, écuyer, sgr de Langeron, ép. en 1532, Gabrielle Raquier, d'où : 1° Pierre, qui continua la branche ainée; 2° :

IV. Philippe II Andrault, sgr de Langeron, Minardière, Beaucresson, la Molière, etc.; gentilhomme delà Chambre du Roi; ép. : 1° le 23 avr. 1591, Charlotte de Crémeaux, fille de Georges, et de Françoise de Busseuil; 2° le 2 févr. 1607, Emeraude de Nagu, dame de Beaucresson (Forez) et de Varenne, fille de Gilbert, et de Jeanne Mitte de Miolans, et veuve de Louis de Saint-Haon, — Du Ier lit vinrent: 1° Hector qui suivra; 2° Françoise, mariée en 1631, à Pierre de Corsant, comte de Bereins; 3° Anne, mariée à Georges de Damas du Rousset; et 4° présume-t-on, François, qui passa en Pologne.

V. Hector Andrault de Langeron, sgr de Minardière (fief qu'il céda, le 6 févr. 165 1, à Jean Valence), marquis de Maulevrier (acquisition du 6 févr. 1651 ), ép. le 9 avr. 1635, Anne de Maine du Bourg, fille d'Antoine, et de Marie Boyer de




NOBILIAIRE DU VELAY 41

Choisy, d'où : 1° François, qui suivra ; 2° 6° Philippe, Jean-Baptiste, Pierre, Georges-Paul, Charles : chanoines de Lyon ; 7° Claude-François, chevalier de Malte (1679).

VI. François Andrault, marquis de Maulevrier, sgr de Chevrières, ép. : 1° Madeleine de Bourbon-Busset ; 2° Pierrette-Françoise de la Veuhe, née le 12 juin 1652, dame de Chevrières et fille de Laurent, comte de Chevrières, et de Françoise de Rochefort d'Ally-Saint-Vidal, d'où : 1° Louis, qui suivra ; 2° Christophe, lieutenant-général des Armées navales en 1750, mort en 1768

VII. Jean-Baptiste Louis Andrault (3 nov. 1677-22 mars 1754), marquis de Maulevrier-Langeron, comte de Chevrières et de Bénains, acquit le domaine de Vachères (par. de Monistrol, D. du Puy), qu'il vendit au prix de 11.000 livres à Pierre Chambonnet (date de la ventilation dudit domaine: 1741), Maréchal de France (ier mai 1745), chevalier de la Toison d'Or ; ép. p. c. du 27 mai 1716, Elisabeth Le Camus, fille de Nicolas, sgr de Bligny, et de Marie-Elisabeth Langlois.

VIII. Charles-Claude Andrault, marquis de Maulevrier et comte de Chevrières. Né le 8 sept. 1720, il épousa en 1754, Louise Perrinet de Pezeau, dont entre autres enfants : 1° Adelaïde-Geneviève, mariée le 14 janv. 1783, à AlexandreLouis-Marie-François, pce de Saint-Mauris et du Saint-Empire.

Cf : E. Salomon : Les Chat, hist, du Forez, II, 224 et suiv. — La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse. — A. Lascombe : Répertoire (art. Monistrolsur-Loire). — D'Assierde Valenches : Les Fiefs de Forez 38.

ANSELMET (primitivement : ANSERMET)

(Forez).

Seigneurs des Bruneaux (près Saint-Etienne), la Martinière, Fraisse, Unieux, etc. [Forez), Saint-Just-en-Velay (ou Saint-Just-Malmont) (Velay).

Armes : d'azur, au cerf passant d'or, accompagné d'un huchet de même, posé au canton senestre du chef. — PI. II. Fig. 19. — Alias : d'or, à trois bandes d'azur. — PI. II. Fig. 13.

I. Jean Ansermet (fils de Mathieu et petit-fils de Barthélémy), sgr des Bruneaux ( 1585), ép. Hélène de Veyrines, dont : 1° François, qui suivra; 2O 0 Claire, femme de N. de Parchas.

II. François Ansermet, sgr des Bruneaux, ép. le 28 juil. 1599, Claudine Beynod, dont : 1° Gabriel, qui suivra; 2° Claude, conseiller du Roi, marié le 10 nov. 1625, à Louise du Vernet, dont postérité ; 3° Claudine, mariée le 6 juill. 1633, à Bermond de Bayle, sgr de Villeneuve près Firminy ; 4° Catherine, mariée le 14 janv. i636, à Pierre de Bayle, puis, le 6oct. 1646, à Charles de Chabanacy.

III. Gabriel Anselmet, écuyer, sgr des Bruneaux, ép. le 27 janv. 1632, Toussainte de Vinols, fille de Denis, sgr d'Aboin, et de Claudine Domène, et veuve de Guy de Chatelus, dont : 1° Jean-François, sgr des Bruneaux; 2° Claude-Gabriel, sgr des Bruneaux, au décès de son aîné; 3° :


42 NOBILIAIRE DU VELAY

IV. Nicolas Anselmet, écuyer, sgr des Bruneaux, et de Saint-Just-en-Velay, aux dires de ses frères, capne au régt de Castelnau, ép. le 22 juin 1674, Louise-Marie Baraille, fille de Pierre, et d'Aymare Anselmet, dont : 1° Jean-Marie, qui suivra; 2°-4°, trois filles mariées dans les maisons de la Tour-Varan (1698), puis, de Vigier (1714) ; d'Aboin (1714) ; d'Ayras (1718).

V. Jean-Marie Anselmet, chevalier, sgr des Bruneaux, Saint-Just-en-Velay, etc., ép. le 21 janv. 1722, Marie-Antoinette de Vertamy, fille d'Antoine, sgr d'Anizet, et de Marie-Thérèse de Beget, dont : 1° Antoine, mort s. ail. ; 2° AnneMarie, mariée le 24 juil. 1753, à J.-B. Michel de Charpin, mis de Feugerolles, auquel elle apporta le fief de Saint-Just-Malmont.

Cf : E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez. - De la Tour-Varan : loc. cit. — Généalogie de la Maison de Vinols (imprimée).

ANTIL (D'), DANTIL, D'ENTIL, DENTIL D'ANTIL DE LIGONNÈS

(Gévaudan?).

Seigneurs et barons de Saint-Haon et des Etats du Velay ; seigneurs de Rauret, Jagonas, Arquejols, Joncherettes, Servières(par. de Rauret), le Poux, Pratclaux, Jagonzac, le Bouchet-Saint-Nicolas, etc.; cosgrs de Landos, la Pinède, Chaussinilles, etc. (Velay), Saint-Etienne-du-Vigan, etc. (Vivarais) ; sgrs du Trémoul et du Mas-de-l'Herm, le Bouchet (par. de Thoras) ; cosgrs de Sinzelles, Jonchères, etc. (Gévaudan, Velay); barons de Ligonnès.

Armes : de gueules, au lion d'or, accompagné de 3 dents d'argent, 2 en chef et 1 en pointe. — Alias : de sable, au lion d'or, accompagné de 3 dents d'argent, 2 et 1; à la bordure denchée de même.— Alias : d'azur, au lion de gueules, accompagné de 3 dents d'argent, 2 et 1, et accosté en pointe de 2 fleurs de lys de même (Bachelin-Deflorenne). — Alias : parti : au 1, d'argent, à 3 chevrons de gueules (qui est Saint-Haon); au 1, d'aazur, au lion d'or, accompagné de 3 dents d'argent, 2 et 1 (qui est Dantil). — PL II. Fig. 14. — Devise : Deux, Rex, Ancilla.

Cette race chevaleresque a été représentée en 1205, aux Croisades. Elle ne doit pas être confondue avec celle des Saint-Haon; les titres concernant ces deux familles ont pris grand soin de les désigner chacune sous leur véritable nom. A cette maison Dantil ont appartenu : Guillaume et Gilbert Dantil, qui possédaient en 1204, des rentes à Pratclaux et dont les successeurs furent : Bertrand d'Entil(i383), marié à Roberte », ainsi que Tendon Dentil (Demptilis) ( 1383), lequel se trouve cité avec Morel Dentil, dans les lettres de Charles V, du mois d'octobre 1375, exemptant des impôts levés pour la guerre, plusieurs barons et nobles de Velay, Vivarais et Valentinois, en retour du don gratuit de 10.000 francs, que ces gentilshommes lui avaient consenti; lequel Tendon Dentil était bailli de Roche-en-Régnier en 1384.

Citons encore : Pierre Dentil, chanoine du Puy (1209); — Reymond Dentil, sgr du Bouchet; — Hugues Dentil, damoiseau, qui, de concert avec sa femme,


NOBILIAIRE DU VELAY 43

Guillemette de Saint-Haon, vendit en 1273, aux prêtres de Saugues, le mas de Fuydefont et qui, avec celle-ci, se reconnut, en 1269 et 1282, vassal de Pons de Donchanès, sgr de Montauroux en Gévaudan, pour ce que l'un et l'autre possédaient à Fontfreyde et au Monteil, ainsi que pour sa commande de Jagonas; — Pierre d'Entil, damoiseau, sgr de Saint-Haon et de Saint-Etienne-du-Vigan (1264-1268), qui donna à l'Hôpital des Pauvres N.-D. (du Puy), l'investiture d'un legs que lui avait fait Raymond Loda, d'une rente au village d'Escublac, dépendant de la seigneurie de Saint-Haon (acte passé dans l'église de Rauret, le Ier des calendes de juillet 1370), et qui possédait en 1296, les mas du Poux et deServières (par. de Rauret) ; — noble Bernard d'Antil, chevalier, qui reconnut en 1296,8 l'Évêque du Puy, le quart du mandement et château de Jonchères, d'autres cens à Chaussinilles, Sinzelle, Joncheyrette, Fontfreide, le fief de Pratclaux (qu'il reconnut encore, en 1308); — Bernard d'Entil, chevalier, sgr des mêmes terres et de Jagonzac (1398); noble Pierre d'Entil, chevalier (13188), qui renouvela en 1309, l'hommage rendu, le 6 mai 1308, par Bernard, son père, et qui en 1309, était marié, et coseigneur de Jonchères ;—noble Guillaume d'Entil et Elisabeth, sa femme, qui possédaient en 1318, des censives dans le mandement de Jonchères;— Hugues « Dentil», chanoine du Puy (1347).

Pierre Dentil, sgr de Pomeyrols et en partie de Jonchères (1309) eut un fils, Guillaume Dentil, sgr de Saint-Haon, Jonchères et Pratclaux ( 1318-1343), qui épousa « Elisabeth ». De ce mariage naquirent : 1° Pierre, chevalier, sgr de Saint-Haon, le Mas, le Poux, Servières et en partie, de Rauret-bas et des Girards (1343-1383), dont : a) Bernard (ou Bernin), damoiseau (1381 ) ; b) Belotte, mariée le 17 août 1392, à Hugues de Beaune, chevalier; 2° Robert, qui fut la tige des Seigneurs du Trémoul, et dont nous allons parler.

Branche des seigneurs du Trémoul.

I. Robert « de Laygones »' (Ligonès, par. de Ruynes en l'élection de SaintFlour), du nom de ce fief. Vivant déjà en 1344, il épousa, le 12 juill. 1364, noble Marguerite Chardonal (veuve de Guillaume de Fayet), héritière de noble Jaucelin de Naves, et fille de Raymond, chevalier, et de Béatrix de Chazeaux. C'est à lui que remontent les preuves de maintenue de noblesse. Il fut père de :

II. Guillaume d'Entil testa en 1398, laissant de sa femme, Anne Argenne :

III. Bertrand d'Entil, qui épousa, le 14 févr. 1415, Anne Roland de la Volpilière :

IV. Colon d'Entil, sgr de Ligonnès (1450) :

V. Gilbert d'Entil, sgr de Ligonnès, ép. le 27 avr. 1517, Lucrèce de Rochemure, fille de Louis, chevalier, baron du Besset, et de Jeanne d'Ancézune :

VI. Jacques d'Entil (appelé « de Ligonet », dans la liste des gentilshommes du haut et bas pays d'Auvergne, qui, en 1569 environ, jurèrent de défendre la religion catholique et romaine, contre les Protestants), sgr de Ligonnès. Il épousa, le 4 mai 1553, Françoise de Clavière de Murât, fille de Jacques, gentilhomme de la Maison du Roi, et de Gabrielle de Chastaing :

VII. François d'Entil, sgr de Ligonnès, baron du Trémoul et de la Planche, cosgr de Saint-Haon, ép. le 6 févr. 1583, Louise d'Espinchal, fille de Pierre,


44 NOBILIAIRE DU VELAY

baron d'Espinchal, et de Jeanne de Léotoing-Montgon, dame de la Clause en Gévaudan :

VIII. François d'Entil, baron de Ligonnès, du Trémoul, la Planche, et en partie de Jonchères, ép. le 17 janv. 1627, Pierrette de Rochebaron, d'où : 1° Jacques, qui suivra; 2° François, prieur de Saint-Léger : maintenus dans leur noblesse par jugement souverain du 1 5 janv. 1671.

IX, Jacques d'Entil, maintenu dans sa noblesse en Auvergne, par jugement souverain du 14 janv. 1666, avait épousé, le 17 oct. 1659, Yolande de Renaud de Pont de Gripes.

Cf. : L. de la Roque : loc. cit. — Dr de Ribier : Preuves des Pages auvergnats, 188, 189. — A. Jacotin : Preuves. — Tablettes hist. du Velay, V, 96, 97. — Comm. de M. le chne E. Mercier. — G. Paul : loc. cit. - A. Lascombe : Répert. (art. Jonchères).— FI. Benoit d'Entrevaux : Armor.du Vivarais, 17.— G. de Burdin : Documents hist. sur le Gévaudan, II, 358. — Un Curieux : Preuves chapitrales de la maison de la Chassaigne de Sereys.

L'ARBRE (DE) Les de L'Arbre en Velay.

Famille possessionnée au XIVe s. dans le mandement d'Arzon.

« L'Arbre » [Arbor), lieu situé dans la comne de La Voûte-sur-Loire, con de Saint-Paulien, a donné son nom à cette famille à laquelle ont appartenu : Jean de L'Arbre qui, possessionné à Arsac (mand 1 d'Arzon) et maître de divers biens que noble Pierre-Adam de Sereys reconnut en 1308, à l'Évêque du Puy, se trouve encore cité en 1318 avec Vital de L'Arbre dans un hommage concernant les mêmes biens; — Giraud de L'Arbre [de Arboré), chanoine de l'église de Saint-Georges du Puy (21 juin 1306) ; — Barthélémy de L'Arbre, clerc de l'Église du Puy (5 août 1426). et qui paraît s'identifier avec Barthélémy de L'Arbre, recteur de l'église de Saint-Jean des Fonts-baptismaux du Puy (29 sept. 1441).

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A-. Lascombe : Répert. (art. Arzon).

Les de L'Arbre en Auvergne.

En Auvergne, dans la paroisse de Saint-Just-près-Brioude, et près de Couteuges, se trouvait le lieu de L'Arbre [Arbor, de Arbore), qui a donné son nom â une race connue dès le début du XIIe siècle et qui se trouve représentée en Belgique, où elle s'établit au XVIIIe siècle. Les données que nous possédons sur elle étant en grande partie encore inédites, nous pensons intéresser les généalogistes et les héraldistes, en lui consacrant un article, dans ce Nobiliaire.

Armes primitives : écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à l'arbre de sinople, arraché; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or ; aux 2 et 3, de sable, à l'yeuse de sinople, églantée d'or, accompagnée de deux quinte feuilles d'or, rangées en chef (qui est L'Arbre) ; sur le tout : d'argent, à la herse de sable,


NOBILIAIRE DU VELAY 45

armée de sept pointes, et accompagnée de huit muscles, posés 2, 2, 2 et 2 (qui est Escalmels).

Armes modernes : d'argent, à l'arbre de sinople; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or. — Pl. II. Fig. 15. — Cimier : un lion issant de gueules. — Supports : une licorne à dextre, un lion à senestre. — Devise : Me cleinche que po.

La filiation de cette maison se trouve établie depuis :

I. « Johannes Gaudelus de Arbore », chevalier, qui embrassa le parti de l'Évêque de Clermont en guerre avec le Comte d'Auvergne (1 127). Il épousa Galienne, d'où : 1° Genest, dont on ignore la destinée ; 2° Pierre, qui fut témoin de l'acte de fondation du prieuré de la Bajasse, à Vieille-Brioude, par Odilon de Chambon, abbé de Brioude (1161) ; 3° :

II. Jean de L'Arbre (1172) ép. Alix Dulaure :

III. Paul de L'Arbre (1210) fut père de : 1° Jean, qui suivra; 2° Antoine, chevalier, compagnon de Guy de la Tour (1248).

IV. Jean de L'Arbre (1255), père de :

V. Benoist de L'Arbre, qui épousa Ludmile, et mourut en 1280, laissant : 1° Genest, qui suivra; 2° Etienne, un des douze chanoines du Chapitre d'Ennezat (1278).

VI. Genest de L'Arbre; fut délégué parla province d'Auvergne au sacre de Philippe le Bel (1286) :

VII. Pierre de L'Arbre (1312) :

VIII. Julien de L'Arbre (1339) :

IX. Jean de L'Arbre (1361) ép. Louise de Saignes, d'où : 1° Paul, qui suivra ; 2° Joseph, capitaine d'archers, tué au siège de Beaugency (1429).

X. Paul de L'Arbre ép. Clauda de Pie et mourut en 1410, laissant : XL Benoît de L'Arbre, qui épousa en 1440, Magdeleine de Golfier.

XII. Julien de L'Arbre, qui épousa en 1463, Jeanne Alacris, d'où : Genest, qui suivra; 2° Antoine, marié le 11 juill. 1491 à Marguerite Mayes, fille de Pierre, sgr de la Vilatelle ; 3° Jacques.

XIII. Genest de L'Arbre fut député de l'Auvergne aux Etats générauxde Tours (1484), ép. Alix d'Esparvier, d'où : 1° Julien, qui suivra; 2° Jean, tige de la branche des Seigneurs de Verzic, reportée.

XIV. Julien de L'Arbre ép. en 1 5 14, Marie de Céberet, d'où : 1° Pierre, qui suivra ; 2° André, chanoine-comte de Brioude ( 1533-1558).

XV. Pierre de L'Arbre ép. en 1537, Catherine Assolent, dont : 1° Joseph, qui suivra; 20 Pierre, enseigne des gardes du Roi, tué en 1575, dans le Gâtinais ; 3° André ; 4° Jean, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.

XVI. Joseph de L'Arbreép. Marie Nugier et mourut en 1562, laissant: 1° Jean, qui suivra; 2° Pierre, lieutenant-général au Présidial de Clermont; 3° André, commandeur de Montferrand.

XVII. Jean de L'Arbre ép. Clauda de Vareilles, d'où : 1° Benoît, qui suivra ; 2° Jean, marié a sa cousine, Françoise Teilhard de Murat, dont postérité qui s'établit à Mauzun, et qui s'est éteinte avec : Sébastien, sgr de Mauzun, Tessat et Courtesières, lequel marié à Jeanne de Chalus, testa le 22 avr. 1765, laissant : Antoine, sgr de Mauzun et de Tessat, maire de Mauzun, marié à Anne Sabattier, dont cinq filles.


46 NOBILIAIRE DU VELAY

XVIII. Benoît de L'Arbre ép. Magdeleine Amariton :

XIX. Paul de L'Arbre ép. Jeanne du Rif et mourut en 1602, laissant :

XX. Amable de L'Arbre, mourut en 1631, laissant :

XXI. Benoît de L'Arbre, qui épousa Jacquette d'Aubignat et mourut en 1690, laissant : 1° Jacques, qui suivra ; 2° Jean, cité après la descendance de son aîné ; 3° Pierre, chanoine de Saint-Genès, curé de Vichy, dont il fonda l'hôpital (1748), et qui testa en 1766 ; 4° Jean Baptiste, docteur en théologie, prieur de Vaisse ( 1738).

XXII. Jacques de L'Arbre ép. Anne Lambert, d'où : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Anne, femme du Président de Buysson (dont Anne, mariée à Claude-Antoine de Miral, qui devint maire de Thiers et député à l'Assemblée constituante).

XXIII. Guillaume de L'Arbre ép. N. Coictier du Bost (descendante du médecin de Louis XI), dont : N. mariée à N. Guillemot de La Varenne.

XXII bis Jean de L'Arbre fut reconnu dans sa noblesse, fut chargé de missions importantes par Louis XV ; ép. en 1714, Marguerite de Jozat de Beaumont et testa le 28 déc. 1728, laissant : 1° Antoine (1724 1807), prieur de Saint-Julien de Clermont, curé de la cathédrale, membre de l'Académie de médecine de Paris et de l'Académie de Dijon ; écrivit : La Flore d'Auvergne », « Le Royaume des Auvergnats », etc. ; 2° Jean, chanoine de Saint-Cerneuf de Billom (1743-1758) ; 3° Etienne, officier de cavalerie, marié à N. Guyot (dont deux filles), et dernier de la branche aînée.

Branche des seigneurs de Velzic, d'Escalmels et de Las Daloux.

XIV bis. Jean de l'Arbre ép. Elise de Cisteyrols, d'où : 1° Louis, qui suivra; 2° André; 3° Agnès, mariée en 1530 à Antoine de Julhen, sgr de Jarry.

XV. Louis de L'Arbre, sgr de Velzie, ép. le 4 déc. 1548, Béraude de l'Arbre, fille d'Antoine, sgr de La Fon et de Fontanas, et l'Etiennette Teilhard :

XVI. Jacques de L'Arbre, sgr de Velzic, Escamels, Las Daloux, capitaine d'une Cie de mousquetaires du Roi. Né en 1554, il épousa Blanche d'Estaing, d'où : 1° Michel, qui suivra; 2° Antoine, général de l'Observance de SaintFrançois, conseiller de Louis XIII ; son ambassadeur à Rome et son prédicateur ordinaire; 3° Louis, auteur du rameau établi en Belgique, reporté.

XVII. Michel de L'Arbre, sgr d'Escamels, Las Daloux, gentilhomme ordinaire du Roi, et Grand Fauconnier de France. Né en 1596, il testa le 26 août 1640, ayant épousé p. c. du 16 févr. 1627, Antoinette de Lastic, fille d'Annet, et de Françoise Berthomier :

XVIII. Louis de L'Arbre, sgr d'Escalmels, etc. Né en 1628, il épousa Marguerite de Turenne, fille du comte de Turenne d'Aubepeyre :

XIX. Louis de L'Arbre, sgr d'Escamels, convoqué en 1668 au ban du Carladez, mourut en 1687, sans enfants de son mariage avec Catherine de Boisset de la Salle.

Rameau établi en Belgique.

XVIII bis. Louis de L'Arbre, né au chau d'Escamels (comne de Jou-sur-Monjou) en 1597, reçu licencié en droit par la Faculté de Cahors (20 avr. 1619), lieutenant de justice, puis lieutenant de 50 chevau-légers, ép. en 1645, Marie Gueringaud, de Vabres (D. de Mende) :


NOBILIAIRE DU VELAY 47

XVIII. Antoine de L'Arbre, collectionneur et bibliophile. Né à Vabres, le 2 mai 1650, il épousa en 1681, Jeanne d'Apchier, fille de Jean, comte de Vabres :

XIX. Jean-Baptiste de L'Arbre. Né à Vabres, le 17 janv. 1685, il testa le 15 déc. 1775, capitaine-major dans l'armée du mal de Boufflers ; assista à la défense de Lille; fut à Lessinis et à Oudenarde; tint garnison en Belgique, jusqu'en 171 3, s'y établit par son mariage avec Julienne Hindekens, héritière de riches domaines sis en Flandre.

XX. Pierre-Joseph de L'Arbre, docteur de l' Université de Louvain ( 15 mars 1763), maire d'Ideghem, où il était né le 17 mars 1734, ép. le 7 févr. 1766, Elisabeth van Middeleer (hollandaise) :

XXI. Jean-Baptiste de L'Arbre, né au chau d'Ideghem, le 13 août 1766, ép. à Grammont, le 17 nov. 1792, Thérèse de Brabanter :

XXII. François de L'Arbre, docteur de l'Université de Groeningue (28 juin 1825). Néà Grammont, le 10 janv. 1801, il mourut le 14 nov. 1864, ayant épousé en 1837, Rosalie Vrancx, d'où : 1° Justine; 2° François, maire de Merxem (Anvers), châtelain de Terlinden (Merxem), officier de l'Ordre de Léopold ; 3° Charles, maire de Grammont, décédé en son chau d'Overboelaere (Grammont), 4° Mélanie; 5° Victor, qui suivra; 6° Denis, Président pendant 30 ans, de l'Association conservatrice de la Province, et décédé au chau de Cruce (Renaix); 7° Gustave, propriétaire foncier, mort à Anvers.

XXIII. Victor de L'Arbre (21 mars 1842-15 févr. 1912), châteiain de Lonvre, ép. en 1875, Charlotte Craen, fille de Franciscus, officier de l'Ordre de Léopold, d'où: 1° Albert, qui suivra ; 2° Marcel ; 3° Willy, marié au chau de Heuvelhof (Anvers), à Germaine Waterkeyn, fille de Joseph, commandeur de l'Ordre de Léopold, Grand Croix de l'Ordre du Saint-Sépulcre, etc., et nièce de Paul Segers, chef du Parti catholique belge, ministre d'Etat, etc., dont : José (31 mai 1913).

XXIV. Albert de L'Arbre. Né à Anvers, le 13 oct. 1876, il épousa en 1909, à Menton, Louisette Gombert (dite de Gombert), fille d'Auguste, de Londres, châtelain de Ruminghem (Pas-de-Calais), d'où : 1° Albert-Jean Baptiste, né le 13 mai 191 0, au cau de la Tourelle (Hal) ; 2° Saint-Genest (26 sept. 1921 ).

Cf. : Les Monuments de l'abbé Antoine de L'Arbre. — Archives de la maison de L'Arbre et de la ville de Clermont, — La Gallia Christ. — Consultez : Castatsde Casatis, Audigier, de Sartige, le P. Anselme, Tardieu, Moreri, de Ribier, Everat, de Courcelles, Jacqueton, Rietstap, d'Hozier, A. Jacotin [Preuves de la maison de Polignac), Guill. de Nangis, Le Nain de Tillemont, Joinville, etc.

ARCIS (DES), DES ARCIS DE BONNET

( Vivarais).

Seigneurs des Arcis, les Pignons, Colanges, Publézy, Ber, Aleyrets, Borne, la Varenne, etc. (Vivarais), les Feuilles, etc. (Velay).


48 NOBILIAIRE DU VELAY

Armes : parti: au 1er pallé d'or et d'azur de six pièces ; au 2e d'or, au pin de sinople; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or (Deydier, mss.). — Pl. II, fig. 16. '

Le berceau de cette maison semble avoir été le hameau des Arcis, près de Saint-Martin. Une de ses branches, dite des Arcis de Bonnet, se trouve encore représentée. Maintenue dans sa noblesse, le 15 janv. 1671, elle a été convoquée aux Assemblées de la Noblesse tenues en 1789, à Annonay et à Villeneuve-de-Berg En 1676, elle se trouvait également possessionnée aux Feuilles (par. de Chaudeyrolles) en Velay.

Citons comme lui ayant appartenu : Pierre des Arcis, chanoinedu Puy (XIIIe s.); — Pons des Arcis (deus Arcis), qui fut témoin de l investiture donnée, le 24 mars 1216, par Bertand de Chalencon, abbé de Séguret du Puy, à l'Université SaintMayol, pour une rentede 55 sous, monnaie du Puy ; — François des Arcis, vicaire de la vicairie fondée en l'Hôpital du Puy, par Jacques Fabre (1460) ; — Pierre des Arcis, chanoine du Puy et trésorier du Comtat-Venaissin pour l'Eglise romaine (XIVe s.); —honorable Nicolas des Arcis, fils de feu honorable Hugues, licencié des lois, de Roguyon (Cros-Giorand, au dioc. de Viviers) voulant marier sa soeur Marie, et possédant des biens dans la directe de noble homme le sr des Arcis, ainsi qu'au Monastier (1414; — Jean des Arcis, prêtre qui par son testament en date du 19 avr. 1516, fit des legs à Louis Ythier, son frère, et à Madeleine des Arcis, femme d'Antoine Rode; — Gabriel des Arcis, juge au bailliage de Velay (1530), puis juge royal, lequel fut père de Guillaume qui, étudiant à Toulouse en 1 5 17, devint juge royal de Velay, en 1 532 ;—Tannequin des Arcis, clerc du Puy, et propriétaire d'une maison sise rue de Vienne au Puy (1520) ; — Gabriel des Arcis, 4° conseiller en la sénéchaussée de cette ville (1560), et bailli de la baronnie de Bouzols en Velay ( 159 1 ) ; — damoiselle Guillaumette des Arcis, veuve de Jacques David, docteur en droits, juge au baillage de Velay, et tante de Tannequin Alexi ; - Guillaume des Arcis (fils de Gabriel cité en 1560), marié à une fille de Jean Bergonhon ; — Jean des Arcis, qualifié sgr d'Aleyrets, dans le contrat de mariage de Jean Bousset, de Freycenet-la-Tour, avec Antoinette Chambon (des seigneurs du Pin) (6 déc. 1607) ; —Jeanne des Arcis qui, veuve de Charles André de l'Arc et de Marc Bohët, mourut en 1627; — Catherine des Arcis, mariée le 22 avr. (ou nov.) 1638 à Louis de Goys, sgr de Saussac.

Cf. A. Jacotin : Preuves; Invent. — FI. Benoit d'Entrevaux, loc. cit.— A. Boudon-Lashermes, La Sénéchaussée Présidiale du Puy. — L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — G. Paul : loc. cit. — Arch. dép. de la Haute-Loire: Registre des insinuations au sénéchal ; Minutes de Maltrait.

ARGENTAL (D')

(Forez).

Seigneurs et barons d'Argental, Mahun, Saint-Genest-Malifaux, Bardinie, (Bardigne), Vanosc, Riotord, Maclas, Maleval, etc. (Forez, Vivarais, Velay). Armes : d'or, au lion d'azur. — PI. II. Fig. 17.


NOBILIAIRE DU VELAY 49

« Dans l'un des sites les plus sauvages du Forez, au milieu des montagnes encore boisées et des rochers grisâtres et nus, se dressent les ruines du vieux manoir d'Argental ». Ce castel, assis sur un promontoire escarpé, entouré au nord de rochers inaccessibles, est défendu, au midi et à l'occident, par le lit profond d'un torrent tenant lieu de gigantesques fossés. Une vaste enceinte de murs et de tours crénelées renferme la chapelle, un moulin et l'antique manoir dont quatre tourelles couronnent les angles réguliers.

Un mémoire imprimé en 1758 nous dit qu'en 1070 environ, « un officier du Velay nommé Artaud », s'empara des villages d'Argental, de « Saint Genest-deMallifaux », de « Burdigne », de Vanosc et de « Riotord », et que ceci serait prouvé par un titre de fondation du monastère de Saint-Sauveur-en-Rue, de l'an 1061. Ce mémoire ajoute que ledit Artaud avait tout usurpé : autorité royale, pouvoirs de citoyen, églises même, « bien qu'on lui ait persuadé qu'il ne pouvait pas posséder de biens ecclésiastiques ».

Quatre générations de la maison d'Argental nous sont seules, connues :

I. Artaud Ier d'Argental, qui eut deux fis : 1° Adhémar, qui suivra; 2° Artaud, comme le mentionne la donation de l'an 1000, dont nous parlerons.

II. Adhémar d'Argental, père de : 1° Artaud II, qui suivra: 2° Gauceran, que mentionne la donation de l'an 1000, qui suit.

III. Artaud II d'Argental, qui fit don en 1061, à l'abbaye de la Chaise-Dieu, des églises de Saint-Sauveur-en-Rue, du château d'Argental, de Bourg-Argental, de Bardinie, de Vanosc, de Riotord et de Saint-Genest. En l'an 1000, il avait renoncé à tous les droits qu'il possédait sur Saint-Martin-de-Boeuf, et vendit ce lieu libre et franc, au profit de l'église de Saint-Martin dans laquelle reposent son père, sa mère, son oncle Artaud, son frère Gauceran et ses autes parents, et où il veut lui même recevoir la sépulture. Il épousa Pétronille, avec laquelle, il fit donation en 1003, au monastère de Saint-André-le-Bas, de l'église de SaintMartin-de-Boeuf (de Bocis), ou mieux, du Bois, de l'église paroissiale de SaintPierre-de-Boeuf, du port sur le Rhône, ainsi qu'un domaine, appelé de la Borgiat, à Roizey. De son mariage, Artaud II d'Argental laissa une fille unique :

IV. N. d'Argental, baronne dudit lieu, Mahun, etc., ép. avant 1074, Aymon Ier Pagan, fils de Guigon, auquel elle apporta tous les biens de sa maison.

Nous rattachons aux Pagan, Raymonde d'Argental, mentionnée le 27 déc. 1283, comme étant abbesse de Clavas.

Cf. Dom F. Gardon : Hist. de l'Abbaye de la Chaize-Dieu (publiée par A. Jacotin), 6 en note. — Arch. dép. de la Loire, fond Chaleyer. — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, I, 9, 193.

ARLEMPDE (D'), D'ARLEMPDE, D'ARLANDE

( Vivarais).

Marquis d'Arlempde (1746); seigneurs de Concoules, Mirabel, le Pradel, etc.; coseigneurs du Theil, les Vassaux, Chazeaux, etc. (Vivarais), Chadernac (par.


50 LA NOBLESSE EN VELAY

du Brignon), Fareyrolles, les Salles, Châbanelles (près Costaros), Cayres-la-Ville, le Bouchet-Saint-Nicolas, les Rivets, etc. (Velay), le Monard (Dauphiné).

Armes de la branche aînée : d'argent, à dix mo uchetures d'hermine de sable, 4,3, 2 et 1. PI. II. Fig. 18.

Arlempdes (Arlande, Arlempdium, Arlempde), chef-lieu de commune du canton de Pradelles, sur les confins du Velay et du Vivarais, possède les ruines imposantes d'un castel féodal qui domine la Loire faisant à cet endroit, une courbe très prononcée. Ce château, mentionné sous le nom de « Castrum Arlempdii », dans la bulle de Clément IV (1267), qui le range sous la suzeraineté de l'Evêché du Puy, fut reconnu pour la première fois, en 1269, par Héracle de Montlaur. On présume que les d'Arlempdes en prirent le nom, bien qu'en aucun titre on ne les trouve qualifiés, comme en ayant été possessionnés. Seigneurs de Mirabel et coseigneurs du Pradel, ils formèrent deux branches principales : 1° celle des d'Arlempdes-Mirabel, éteinte en 1786, dans les marquis de Surville; 2° celle du Monard en Dauphiné, éteinte en 1809.

De cette race chevaleresque, furent : Jacques d'Arlempdes que cite en 121 5, le Cartulaire des Templiers du Puy en Velay ; — Guillaume d'Arlempdes, qui céda par acte du 9 juillet 1248, aux mêmes Templiers, ses droits sur Chazeaux et les Vasseaux, qu'il tenait d'Héracle de Montlaur; — Arnaud d'Arlempdes, procureur de l'abbé de Saint-Chaffre-le-Monastier (1259) ; — Guillaume d Arlempdes, qui était en 1361, richement possessionné dans le mandement de Solignac; — autre Guillaume d'Arlempdes (fils du précédent), cité en 1272; — Guy d'Arlempdes, « jeune escuier », qui, ayant tué l'un de ses sujets, obtint, en mai 1452, du roi Charles VII, des lettres de rémission; — noble Raphaël d'Arlempde (1473).

D'une branche moins marquante que la précédente, furent : Pierre d'Arlempdes, élu consul du Puy, en 1347; — Claire d'Arlempdes, qui, veuve de Pierre Bordel (de la maison Irail), tenait en 1503, des rentes à Fareyrolles; — Guillaume d'Arlempdes, notaire au Puy, juge royale de l'Equivalent, greffier des Etats de Velay, marié à noble Motte Amouroux, dite veuve le 12 sept. 1513; — Isabeau d'Arlempdes, veuve de Claude Davignon (1 530) ; — noble Colette d'Arlempdes, belle-mère de « discret homme » Me Jean Simard,du Puy; — Jean d'Arlempdes, frère de la Maladrerie de Brives, près Le Puy (1521).

Branche aînée.

I. Armand-Guillaume d'Arlempdes, sgr du Bouchet-Saint-Nicolas (suivant hommages de 1334 et 1336), fut vassal du baron de Solignac en Velay ( 1313) :

II. Hugues d'Arlempdes (d'Arlande), chevalier, cosgr du Brignon, Chadernac, les Salles, Châbanelles, Cayres-la-Ville, le Bouchet-Saint-Nicolas, « Mahengolas (le Mazigon?), les Rivets (suivant hommage fait en 1 335 au baron de Solignac en Velay); cosgr de Serrecourt et le Bouchet en la paroisse de Thueyts en Vivarais (suivant hommage et dénombrement qu'il en fit, le 9 sept. 1 327, à Pons de Montlaur), ép. : 1° noble Aliénor de la Bauche (de Bauchia) ; 2° Jarentonne de Banne [de Bana), veuve de Bernard de Goys, dont, dans un acte du 12 janv. 1379, elle est dite veuve, en même temps que tutrice de leurs entants, Guillaume et Jean.


NOBILIAIRE DU VELAY

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III. Guillaume d'Arlempde, damoiseau (acte du 12 avr. 1389, date à laquelle il était encore mineur), sgr de Concoules; souscrivit avec son fils Guigon, la charte de franchises accordée par le seigneur de Montlaur en faveur de la ville d'Aubenas (25 oct. 1433). Il testa le 11 sept. 1430, nommant ses onze enfants. Il avait épousé : 1° Aliénor de la Bauche, fille d'Ythier et nièce de la précédente ; 2° Alazie de Serrescudier, dame du Teil, fille unique et héritière de noble Pierre et de Bonnelle de Mailhan, et dite veuve, à la date du 6 déc. 1444. Parmi les enfants de Guillaume d'Arlempde, citons : 1° Gabriel Ier, qui suivra; 2° Jean, Commandeur de Jalès, (ordre de Saint-Jean de Jérusalem); 3° Hugues (1er lit), deshérité par son père pour cause d'ingratitude, entre autres griefs, et qui, marié à Alix de Goys, fille de Gilbert et héritière de sa maison, prit les noms et armes de cette maison, et fut la tige de la 2e maison du Goys ; 3° Gérentonne, femme de noble Isenard de Corneilhan, en Dauphiné; 4° François, tige de la branche de Monard, reportée ; 5° Delphine, femme d'Eymeric de Rostaing, sgr du Caylar.

IV. Gabriel Ier d'Arlempde, cosgr de Mirabel; ép. noble Jeanne Goncelin (mentionné dans l'acte de vente fait le 19 févr. 1461) :

V. Louis Ier d'Arlempdes, cité dès le 27 janv 1481; ép. Gabielle de Coulens et testa le 7 févr. 1526, laissant : 1° Louis, qui suivra; 2° Françoise, mariée le 11 févr. 1524 à noble André Claris, sgr de Florian, fils d'Antoine et de Marie de Lorme, du dioc. d'Alby ; 3° Gasparde femme de Claude de la Motte, sgr de Gras (Vivarais) ; 4° Louise, femme de Jeacques de Bonot, du Bourg-Saint-Andéol.

VI. Louis II d'Arlempde, cosgr de Mirabel; émancipé par son père le

19 mars 1563 (acte dressé au chau de Mirabel, par me Fr. Denicol, nre), ép. : 1° Jeanne de Vesc, fille d'Aymard, sgr du Teil, et de Gabrielle de Lauberge ; 2° le 8 févr. 1544, Geneviève de Maroan (devenue veuve et âgée de plus de 50 ans, elle épousa, le 4 juin 1 580, J . B. de Forbain auquel elle légua ses biens), fille de Claude, sgr de Bel, et de Béatrix de Guerre. Du 1er lit vinrent : 1° Gabriel, qui suivra;

2° Catherine.

VII. Gabriel II d'Arlempde, sgr de Mirabel ; fut lieutenant de Jacques de Crussol ; épousa Marguerite Mazoyer (ou Massugnier), fille de N. et d'Anne de l'Eglise. Sa femme, devenue veuve, fit une donation à son fils Louis (acte reçu me Tailhand, nre, le 9 mai 1 594). De ce mariage naquirent : 1° Louis III, qui suivra; 2° Diane, mariée le 20 déc. 1579, à Antoine du Vernet, sgr. d'Avenac.

VIII Louis III d'Arlempdes. Assiégé par le duc de Montmorency, son château de Mirabel fut pris et démantelé. Il avait épousé, le 17 avr. 1 586, Marthe de Borne, qui testa le 20 févr. 1600 et mourut peu après en couches. Elle était fille de Pierre de Borne, sgr de Ligonès et de Beaumefort. De ce mariage vinrent : 1° Louis IV, qui suivra; 2° Magdeleine, dont le mariage avec Jean de Barjac ne fut pas consommé, et qui testa en faveur de la suivante; 3° Louise, mariée le 5 déc. 1624, à Franc des Serres, sgr de Pradel, fils de Daniel, et d'Anne de Frize de Monduysan.

IX. Louis IV d'Arlempde, sgr de Vendrias, puis de Mirabel ; eut une part active, dans les rangs des huguenots, jusqu'à la paix de Privas par Louis XIII (1629); fut maintenu dans sa noblesse, ainsi que ses fils Antoine et Jacques, par jugement souverain du 9 juill. 1669. Il avait épousé, le 20 ou 21 avr. 1624, Fran-


52 NOBILIAIRE DU VELAY

çoise de Beauvoir de Beaumont du Roure, fille de Rostaing, et de Jeanne d'Entraigues, d'où: 1° Jacques, qui suivra; 2° Antoine, marié le 19 avr. 1660, à Bonne d'Ozil, fille de François, sgr de Saint-Laurent, et de Lucrèce Lafond, et mort s. p. ayant testé en faveur de sa nièce et filleule Jeanne d'Arlempde, fille de son frère Jacques.

X. Jacques d'Arlempde,cosgr de Mirabel, etc.; testa le 30 juil. 1663, ayant épousé, le 12 janv. 1636, Jeanne de Beaumont, fille naturelle d'Antoine, dont : 1° François, qui suivra; 2° Jacques, capne au Régt. de la Fare, mort des blessures qu'il avait reçues au siège de Mayence; 3° Antoine, dit le chevalier de Miribel, marié le 10 déc. 1695, à Gabrielle de Ginestous (veuve de Philibert d'Apchier, comte de Vabres), fille de Just-Henri, marquis de la Tourette, et d'Antoinette de Luc, et mourut s. p.; 4° Jeanne, dite Mlle de Mirabel, qui, s'étant convertie, entraîna peu à peu, ses parents, à abjurer l'hérésie.

XI. François-Rostaing d'Arlempde, sgr de Mirabel par acquisition, le 12 déc. 1719, de la part qu'Adhémar de Monteil, comte de Marsonne, possèdait de la coseigneurie de Mirabel. Le prix fut de 50.000 liv. Il lut en 1694, héritier uni versel de sa tante Marie de Serres, héritière elle même des biens de sa maison; fut capne au régt de la Reine (brevet du 20 août 1688) ; ép. le 21 juin 1698, Jeanne de Garnier, fille de feux René et de Marie Barret ; d'où : 1° Jacques-Louis, prêtre ; 2° Antoine, qui suivra; 3°-5° trois jésuites.

XII. Antoine d'Arlempde, marquis de Mirabel (érection de 1746). Né le 8 juil. 1702, il épousa, le 30 oct. 1734, Marie-Benoîte de Mailhet-Vachères, fille d'Honoré, baron de Vachères et des Etats de Velay, et de Louise Gaignerol. Sa femme testa le 24 avr. 1774. Leurs enfants furent : 1° Régis Augustin, qui suivra; 2° Marie-Benoite, mariée le 29 oct. 1766, à Pierre-Henri Mésanges de SaintAndré, sgr de la Ribaudière (dont : A) Henri-Benoît de Mésange, qui fit ses preuves devant Chérin, le 7 oct. 1784; B) Joseph, qui fit les mêmes preuves, en 1785 ; C) Christine, mariée en 1785 env. à N. Watré, dont : a) Auguste qui, héritier du Pradel, à lui laissé par Pauline d'Arlempde, sa femme, épousa le 9 juin 1836, Clémentine Malmazet de Saint-Andéol, dont : aa) Marie; bb) Léonce Watré, né en 1843, châtelain du Pradel en 1906).

XIII. Régis-Augustin, marquis d'Arlempde (1738-25 nov. 1817); ép. le 12 févr. 175 1, Antoinette-Iphigénie de Geys de Montgaillard, fille d'Antoine, et de Constance Faure des Chaberts, d'où une fille :

XIV. Marie-Pauline, marquise de Mirabel, héritière de sa branche, qui épousa, le 3 mars 1786, Joseph-Etienne mis de Surville, capitaine au Régiment-Colonel (chef royaliste, il fut fusillé au Puy, le 19 oct. 1798). Devenue veuve, elle se retira en son château de Pradel, et légua tous ses biens à sa cousine-germaine Christine de Mésanges de Saint-André (Voy. XIIe degré) et mourut, âgée de 75 ans, à Villeneuve-de-Berg, le 12 avr. 1843.

Branche dite du Monard (Dauphiné)

IV bis. François d'Arlempde, sgr de Concoules et en partie du Teil, etc.; testa le 13 oct. 1471, ayant épousé, le 13 janv. 1449, Antonie Brotin, fille de noble Aymard, sgr de Paris (D. de Die), et de Ganesse Moreton (Chabrillant) :


NOBILIAIRE DU VELAY 53

V. Guillaume d'Arlempde sgr du Concoules, en partie du Teil (part qu'il céda à Antoine de Lauberge), ép. le 31 déc. 1472, Catherine de Johannas, fille de Pons, et de Louise de Beauvoir de Beaumont; d'où : Michel, évêque de SaintPaul-Trois-Châteaux (1525-1539); 2° :

VI. Jean 1er d'Arlempde, sgr de Concoules, etc., qui testa le 14 août 1 556, ayant épousé p. c. passé avant 1439, Claudine de Gramont (Dauphiné), sgr de Vachères (autre lieu de Vachères, en Velay) et de Gertrude de Poitiers, d'où : 1° Jean II, qui suivra; 2° Claire, femme de François de la Martinière.

VII. Jean II d'Arlempde ; quitta l'ordre de Malte pour épouser : 1° en 156 1, Marguerite de Porcelets, fille de Jean, sgr d'Ubaye; 2° Louise du Laurens, dame du Monard, veuve de Guillaume de Moreton, sgr du Sauzet, d'où : 1° Jean III, sgr de Concoules, marié à Magdeleine de Blou, fille d'Antoine, et d'Hippolyte de Saint-Nectaire, dont : A) Isabeau, mariée le 22 déc. 1626, à Jean de Loreille, bailli du comte d'Aps; 2° Gédéon, qui suivra; 3° Daniel, auteur du rameau dit du Monard, reporté.

VIII. Gédéon d'Arlempde, capitaine au Régt de Blacons ; ép. en 1598, Françoise de Galbert :

IX. Antoine d'Arlempde, maintenu dans sa noblesse par jugement souverain de M. Dugué, du 12 juill. 1667 ; devint seigneur de Salleton, par le mariage qu'il contracta le 21 juill. 1641, avec Charlotte de Bozas, fille de Guillaume, sgr de Salleton, et de Marie de Cussonel :

X. Claude d'Arlempde, sgr de Sulleton; ép. en 1760, Virginie Bocon de la Merlière, soeur du Trésorier de France de ce nom, en Dauphiné :

XI. François d'Arlempde ép. Marguerite-Charlotte de Pillon, de Die, d'où : 1° François-Laurent, qui suivra; 2° François-Louis-Placide, (qui fut le dernier de sa famille), chanoine de Valence, mort à Romans en 1820, ayant vendu Salleton, et laissant le peu qu'il avait à M. Gabriel du Pont-Roux, son ami.

XII. François-Laurent « d'Arlende » (suivant l'orthographe du temps) (17341809), châtelain de Salleton, où il mourut très endetté et à peu près ruiné, à la suite des expériences d'aérostation auxquelles il se livra à son séjour à Paris où il devint « le lion du jour ». Le premier, avec Pilastre du Rozier, il se risqua à monter dans une montgolfière gonflée d'air chaud, qu'il fallait sans cesse chauffer, au grant risque d'incendie de l'aérostat ; c'était le 21 nov. 1783.

Rameau dit du Monard (Dauphiné).

VIII bis. Daniel d'Arlempde, sgr du Monard; reçut en 1604 des lettres de rémission pour avoir tué involontairement Isaac Papon, dit le capitaine Bour) ; lut maintenu dans sa noblesse le 11 oct. 1639 ; ép. p. c. du 21 déc. 1614 (acte reçu Me Malon, nre), Louise de Saint-Ferréol :

VIII. Louis d'Arlempde, mourut au Monard, le 22 juin 1699, ayant épousé le 22 avr. 1656, Marie de Beaucastel de Courtheson, fille de Jacques, sgr d'Aujac, et d'Isabeau de Vesc, d'où trois filles : 1° Louise, dame du Monard, mariée en 1690, à Louis de Marcel, sgr de Saint-Andéol (dont : Marie-Anne, mariée en 1623, à Jacques de Vesc, et aïeule de Louis de Vesc, père de la Mise d'Isoard de Chenerilles, possesseurs du Monard qui échut ensuite à Paul de Faucher, gendre de


54 NOBILIAIRE DU VELAY

M. de Chenerilles) ; 2° Jeanne, mariée le 4 avr. 1686, à Honoré de L'Homme, sgr de Montferrand; — 3° Marie, femme d'Antoine Fayolle.

Cf : A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac; Invent. G. — FI. Benoit d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — La Revue héraldique (1907, 1er semestre, T. VII). — Cartul. de Saint-Chaffre-le-Monastier, 191. — A. Chassaing : Chr. d'Et. Médicis, I, 80. — A. Lascombe : Répert. (art. Arlempdes). — Revue du Vivarais (1899), 24 et suiv. etc. —R. de Gigord : La Noblesse de la sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg en 1789. — Arch. dép. de la Haute-Loire: Minutes de Maltrait (comm. de M. le chne E. Mercier).

ARMAGNAC (D')

(Gascogne).

Vice-rois de Naples ; ducs de Nemours ; comtes d'Armagnac, Astarac, Pardiac et Rodez; vicomtes de Carlat (ou de Carladès), Fézensac, Murât (Auvergne); barons de Bouzols et des Etats de Velay ; seigneurs et barons de Fay, Servissas, Saint-Germain-Laprade, etc. (Velay).

Armes : écartelé : aux 1 et 4 d'or, au lion de gueules (qui est Armagnac) ; aux 2 et 3 de gueules, au lion d'or, armé et lampassé d'azur (qui est Carlat-Rodez). — Pl. II. Fig. 19.

Armagnac (Armeniacum], dont la capitale est Auch, faisait jadis partie du Fezenzac, dont il avait été détaché en 960, pour être compris dans le duché de Gascogne. Il se divisa en Armagnac haut ou blanc, dans lequel est situé Auch, et en Armagnac bas ou noir dont le chef-lieu est Nogars.

Bernard Ier dit le Louche, (2e fils de Guillaume Garni, comte de Fezenzac, est

cité en 960, comme étant le 1er comte d'Armagnac. Jean III d'Armagnac, comte '

dudit et de Rodez, mourut des blessures qu'il avait reçues à la bataille qu'il avait

perdue, le 1 5 juillet 1 391, aux portes d'Alexandrie en Italie. Bernard VII, frère et

successeur du précédent, devint vicomte de Carlat par son mariage avec Bonne

de Berry, fille du duc Jean (1333). Chef de la faction d'Orléans, il était l'un des

plus puissants et plus grands capitaines de son temps. Connétable de France, !

premier Ministre ( 1415), il fut massacré à Paris, le 12 juin 1418, par la faction

bourguignonne. Son fils, qui suit, devint possessionné, on ignore comment, de la I

baronnie de Bouzols en Velay.

Les d'Armagnac, barons de Bouzols en Velay.

I. Bernard VIII d'Armagnac, comte de Pardiac, duc de Nemours, vicomte de Carlat, baron de Bouzols (Velay). Ayant à venger son père, il s'empara du château de Rochebaron, appartenant alors à Héracle de Rochebaron, sénéchal de Velay pour le duc de Bourgogne. Il vint au Puy, place assiégée par Guigues de Salnon, commandant les troupes fournies par le comte de Savoie (1419). S'étant ' distingué dans les guerres contre les Anglais et les Bourguignons, il fut sacré chevalier parle Dauphin (mai 1420). Le 17 mai 1421, son procureur donnait


NOBILIAIRE DU VELAY 55

quittance de la somme de 1431 livres, que les Etats de Velay lui avaient empruntée, en nov. 1420, pour reprendre le château de Bouzols à Macé de Rochebaron, le chef des Bourguignons en Velay. Le 30 oct. 1440, les chanoines de la collégiale Saint-Vosy du Puy obtinrent de lui le paiement d'une indemnité de 40 royaux d'or, en dédommagement des droits qu'ils cédaient sur certains immeubles annexés au couvent de Sainte-Claire de cette ville. Du mariage qu'il contracta en 1429 avec Eléonore de Bourbon, duchesse de Nemours, naquirent : 1° Jacques, qui suit; 1° Catherine, mariée le 28 août 1484 à Jean II de Bourbon, veuf sans enfants de Jeanne de France.

II. Jacques d'Armagnac (1437 env.-10 juillet 1477), duc de Nemours et de Pardiac, vicomte de Carlat, baron de Bouzols, Servissas, Saint-Germain-Laprade, etc., dès 1460, comte de la Marche, Castras, etc. Bien que comblé d'honneurs et de bienfaits par Louis XI, il entra contre lui dans la Ligue du Bien public (1465). Nommé gouverneur de Paris et de l'Ile-de-France, il se rendit après une nouvelle révolte (1470), coupable de trahison envers le Roi. Arrêté dans son château de Carlat, après capitulation (1476), il fut transféré à la Bastille, et fut condamné par le Parlement, à avoir la tête tranchée (10 juillet-1477). De son mariage avec Louise d'Anjou, naquirent: 1° Jean ; 2° Louis qui suivra: 3° Catherine qui, à l'occasion du mariage qu'elle contracta le 28 avr. 1481, avec Jean II, duc de Bourbon, reçut de ses frères la somme de cent mille francs, dont trente reposaient sur les fiefs de Bouzols, Fay, Servissas et Saint-Germain-Laprade.

III. Louis d'Armagnac, duc de Nemours, vicomte de Carlat et de Murat (vicomtés qu'il céda en mai 1489 à Pierre II, duc de Bourbon), vice-roi de Naples, fut tué glorieusement à la bataille de Cérignoles (28 avr. 1503).

Cf : Bouillet : Nobil. d'Auvergne, I. — L. Lalanne : Dict. hist. de la France. — Huillard-Bréholles : Invent, des titres de la Maison ducale de Bourbon, II, 407. — Truchard du Molin : La Baronnie de Bouzols. —A. Chassaing : Chr. d'Et. Médicis, I, 239 note ; 404 note. — Arnaud : Hist. du Velay, I, 259 ; II, 427, 470. — Tablettes hist. du Velay, IV, 151 ; VI, 137. — A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac ; Invent. G. —J. A. Dulaure : Description de l'Auvergne, 568 et suiv.

ARMET, ARMETTE, HERMETTE DE BERGOUJAC (parfois : DE BERGOUJAS)

( Velay-A uvergne).

Seigneurs de Beyssac (par. de Saint-Jean-de-Nay), Bergoujac (près SaintPrivat-d'Allier), etc. (Confins du Velay et de l'Auvergne).

Armes : d'azur à la croix alaisée d'or, cantonnée : aux 1 et 4, de deux croissants d'argent; aux 2 et 3, de deux étoiles d'or. — PI. II. Fig. 21. — Devise : Non sibi sed posteris (devise timbrant la porte d'entrée de la tour de Beyssac).

Cette race chevaleresque, convoquée au bande 1543, s'est éteinte, en 1602, dans les Bernard, sgrs de Talode en Velay. Pons Armette, damoiseau, fut témoin,


56 NOBILIAIRE DU VELAY

en 1281, d'un accord passé entre Odon de Gavaret, sgr de Saint-Didier-d'Allier, Jordanne de Glavenas, fille de Pons, d'une part, et Aude de Glavenas, épouse de Pierre de Fayet, et Lucque de Glavenas, mariée à Niel de Fayet. D'autre part, Hugues Armette (Armeta) est cité comme étant chevalier de l'Ordre de SaintJean-de-Jérusalem, à la date du 31 mars 1343. Le 19 juil. 1352, Pons Armette, licencié en droit, appartenait au même Ordre. En 1395, Cécile Armette de Bergoujac épousa Robert de la Rochenégly, sgr de Montplot (Auvergne), fils de Gilbert. Marguerite Armette, fille de Pierre, écuyer, sgr de Bergoujac et de Beyssac (1475), épousa en 1 508, noble Vigier, seigneur de la Vernède. Noble Jean « de Bergoujas » fut témoin d'un acte de 1529. Il semble s'identifier avec noble Jean « de Bergoujas » qui en 1 531, était lieutenant de noble Christophe de la Rodde, sgr de Séneujols, baile de Saint-Privat-d'Allier. Noble Gilbert « de Bergoujas» (1 532) paraît être le même que Gilbert Armette qui jura en 1 543 fidélité à François Ier et qui fut convoqué au ban de la province d'Auvergne. Noble Pierre « Armete de Bergoujas » vivait en 1532. En 1579, la tour du château de Beyssac fut réédifiée par Gabriel Armette, qui en était maître, ainsi que du fief de Bergoujas. Ce fut sa fille, Gabrielle, qui apporta ses biens à Godefroy de Bernard, sgr de Talode, fils de Christophe, sgr de Talode, et de Marguerite de Bourbail de Choisinet, qu'elle épousait, le 14 mars 1602.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — A. Chassaing : Cart. des Hospitaliers du Velay, 199, 182, 179. — L. de la Roque : loc. cit., 1,436. — De Sartiges : Ban et arrièreban de la province d'Auvergne, 28. — Bouillet : Nobil. d'Auvergne, VII, 293. — Comm. de M. le chne E. Mercier.

ARNAUD

(Velay).

Seigneurs d'Auteyrac, Pratclaux, le Bouchet-Saint-Nicolas, Gibernete, etc.; coseigneurs de Malpas, Colance, Cussac (mandt de Solignac), Chassilhac, Coucouron, Landos, Chanteplane (lieu disparu), etc. (Velay, confins du Velay et du Vivarais).

Armes : d'azur, au lion passant d'hermine, sur une terrasse de sinople, et sommé d'un soleil d'or. — PL II. Fig. 22.

A la maison Arnaud (Arnaldus), éteinte en 1586, dans celle des de la Rodde, des barons de Saint-Haon, ont appartenu : « Arnal », prieur de Sainte-Enimie (1165), puis abbé du Monastier-Saint-Chaffre en 1176; — Pons Arnaud, baile des clercs de l'Université Saint-Mayol, du Puy (1256), possessionné à Savignac; — Guillaume Arnaud, damoiseau, qui vendit en 1268, deux parts de dîmes à percevoir à Auteyrac, Chanteplane et le Bouchet, le tout au mandement de Cayres, et qui, de concert avec son frère Pierre Arnaud, damoiseau, reconnut, le 21 mars 1328, à l'Evêque du Puy, le fort d'Auteyrac ; — Hugues Arnaud, écuyer, habitant Solignac, marié en 1324 environ à « Dauphinète » ; —noble Pierre Arnaud, baille de Lioutaud de Solignac, prévôt, le 30 nov, 1326 ; — Pierre Arnaud,


NOBILIAIRE DU VELAY 57

écuyer, possessionné à Malpas, Cussac, etc. (1335) ; — Arnaud Arnaud, écuyer, possesseur de biens à Chassilhac et à Coucouron (1350), marié avant 1320 à Delphine (Dalfine) Châlon qui, fille de Pierre, reconnut au baron de Solignac ses biens sis à Savinhac (sans date); — Guillaume Arnaud, sgr d'Auteyrac, et dont la fille, Marguerite, à la date de 1383, était mariée à noble Eustache Chevalier; — Giraud Arnaud, sgr de Gibernete, au mandt de Charbonnier ( 1383) ; — Pierre, Jacques et Vincent Arnaud, de Tarreyres (de Terreriis), tous deux frères, vassaux du baron de Solignac (1 399) ; — Jeanne Arnaud, dame du Bouchet-Saint-Nicolas, qui apporta ses biens à Pierre de la Rodde, dit le Cadet de Séneujols, qu'elle épousa en 1586.

Cf. : A. Lascombe : Répertoire (art. Auteyrac, Charbonnier, Pratclaux, Cayres). — Tablettes hist. du Velay, VII, 286. — A. Jacotin : Preuves. —- La Chesnaye-Desbois : loc. cit. (art. la Rodde).

ARNAULD, ARNAUD DE PRATNEUF

(Provence-Auvergne).

Seigneurs de Pratneuf, la Narce (Velay).

Armes : d'azur, au chevron, accompagné en chef de deux palmes adossées, et en pointe d'un rocher; le tout d'or. — PI. II. Fig. 23.

Ces armes sont identiques à celles que La Chesnaye-Desbois assigne aux Arnaud du Rousset qui, originaires de Provence, s'établirent en Auvergne. De cette branche fut Simon Arnauld (1618-1699), marquis de Pomponne, secrétaire d'Etat, père d'Henri-Charles (1699-1756), qui fut Garde des Sceaux et doyen du Conseil. On n'a pu encore établir une soudure entre cette branche et celle qui, connue dès 1290, à Herment, a possédé en Velay, le fief de Pratneuf (par. de Présailles).

I. Jacques Arnauld, écuyer de la reine Marguerite, alors en exil à Usson, natif d'Herment, épousa en 1592, N. de Fugères :

II. Benoît Arnauld, ép. Aune Vincente de Mazel :

III. Jacques Arnauld, sgr de Pratneuf, notaire à Saint-Martin-de-Feugères, ép. Jeanne Barry, dont : 1° Marianne, mariée le 14 févr. 1675 à Jacques de Barbon, sgr de Trépasson ; 2° Léonette, mariée le 27 juill. 1644, à René de Monteils, sgr de Plafay, fils de Jean, et d'Anne Riou ; 3° N. femme de Claude Aulanier.

IV. Claude Arnauld, sgr de Pratneuf, testa le 14 avr. 1733, ayant épousé p. c. du 29 juil. 1681, Anne Blanc de Molines, dont : 1° Louise, religieuse du couvent Sainte-Marie du Puy ; 2° Marie, femme de Vital Odde de la Valette ; 3° Jeanne, qui épousa, en 1714, Jean-Pierre Boffy, sgr du Crozet, nre à Solignac, et fils de Me Pierre, et de Catherine Obrier; 4° Jean-Pierre, sgr de la Narce, marié à Marie Delabre; 5° Benoît, capitaine au régt de Mortemart, tué au siège de Philipsbourg (1734) ; 6° Jean, qui suit :

V. Jean Arnauld, sgr de Pratneuf; avocat au Puy, ép., le 6 oct. 1713, MarieAnne Exbrayat de Créaux, fille de Claude-Thomas, sgr du Rivaux, et d'AnneMarie de Véron de Saint-Julien, d'où ; 1° Marianne, prieure de Bellecombe ;


58 NOBILIAIRE DU VELAY

2° Reine, femme de Xavier Peyret de Bessarioux, conseiller du Roi en la sénéchaussée du Puy; 3° Jacques, chartreux; 4° Claude, marié à François Maty d'Aubueyres; 5° Thomas-Claude, qui suit :

VI. Thomas-Claude Arnauld de Pratneuf, avocat au Puy, ép. Françoise-Marie d'Aulneyre, d'où : 1° Jean-Claude, qui suivra; 2° Joseph-Alexandre, lieutenant aux dragons de Schomberg, chevalier de Saint-Louis, marié en 1774, à AnneElisabeth Hoffmann (soeur du littérateur de ce nom), d'où : a) Joseph-Alexandre, marié en 1810, à Louise Jordy.

VII. Jean-Claude Arnauld de Pratneuf, gendarme de la Reine, ép. MarieChristine Jossouin de Valgorge :

VIII. Antoine-Aubin Arnauld de Pratneuf, chevalier de la Légion d'honneur. Cf. : LaChesnaye Desbois : loc. cit.— L. de la Roque : loc. cit. — FI. Benoît

d'Entrevaux : loc. cit. — Nobirulius : Le Livre d'Or du Velay. — J. Villain : loc. cit., I, 217.

ARTIAS

(Velay).

Seigneurs d'Artias, Mans, Saintignac, etc.; coseigneurs de Retournac, etc. (Velay).

Le berceau de cette famille, depuis longtemps disparue, était Artias (Artigioe. Articas, Artizias, Artigas, Artyas, Arthias, Arties, Artiac), dont l'antique castel avait été placé sous la mouvance de l'Evêché du Puy par la bulle d'Alexandre III (1165). Ses ruines se dressent à une très grande hauteur sur la rive gauche de la Loire et sont la propriété du cte de Vaux, habitant Bruxelles, dont les ancêtres avaient été barons de Roche-en-Régnier et seigneurs d'Artias. M. Thiolier a donné une remarquable étude sur la chapelle d'Artias dans le magistral ouvrage qu'il a consacré à l'architecture romane dans le diocèse du Puy. Ce sanctuaire, cité dans un titre du 12 déc. 1271, est encore assez bien conservé.

Entre 987 et 996, un certain Aldebert ou Eldebert, et son frère, Gérald, donnaient à Saint-Gilles de Chamalières deux terres détachées, sises au village de la Brousse (par. de Retournac). Leurs autres frères, Wilhelm, Pons, Bertrand et Boniface, mécontents de cette libéralité, en vinrent à des voies de fait contre le couvent. Gérald eut un fils nommé aussi Gérald qui, comme son père, fut moine de Chamalières. Henri Ier régnant (1031-1060), ce monastère recevait de Durand d'Artias et d'Adalgarde, un bois situé à Chamalières même, et dont le quart avait été cédé jadis par Umbert-Armand, aïeul de Régnier (de Rocheen-Régnier).

Aumar d'Artias, dit le Clerc, eut d'Adangarde une fille mariée à Bertrand de Charraix (" de Caireuz »), et quatre fils : 1° et 2° Aumar II d'Artias (Aumarus, de Artigiis) et Durand (Durantus), cités parmi les témoins de la cession de la terre de Chamgiraut, faite par Guigues de Charraix, au profit de Pons de Chalencon, prieur de Chamalières (23 avr. 1176) ; ledit Durand, chevalier, marié à


NOBILIAIRE DU VELAY 59

Adalgarde, qui lui donna trois fils : Pons, chevalier; Aumar III, clerc; Garin (Girinus), moine de Chamalières (1 179-1200 env.); 3° Etienne.

Cf. : Cartul. de Chamalières. — Tablettes hist. du Velay, IV, 4-13. — Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-en-Régnier. — Abbé Theillière : Les Châteaux du Velay, lre livraison. — A. Jacotin : Preuves.

ARZON (D')

(Velay).

Sejgneurs d'Arzon, la Bastide (par. de Saint-Pierre-Duchamp), etc. (Velay).

Armes : d'or ; à la bordure d'azur, chargée de dix fleurs de lys d'or, rangées en orle (G. Paul). — PI. II. Fig. 24.

Arzon (Arusum, Aursum, castrum de Arzo, castrum de Arzonis, Aragon), château ruiné, situé dans la commune de Chomelix, a donné son nom à ses premiers seigneurs. Par lettres de juin 1212 et de mars 1215, ce castel, dont la situation stratégique était fort importante, avait été placé par Philippe le Bel sous la suzeraineté de l'Evêché du Puy.

Sous le pontificat de Pons de Mercoeur, les seigneurs d'Arzon s'étant emparés de l'église de Saint-Pierre-Duchamp, voisine de leur terre, se sont emparés de l'église de Saint-Pierre-Duchamp, voisine de leur terre. Adhémar de Monteil, évêque du Puy, réussit à la leur faire restituer (1089). Bertrand, Guillaume et Astorg d'Arzon, qui avaient cédé en mai 1104, la moitié de la dite église au couvent de Saint-Gilles de Chamalières, ajoutèrent à cette libéralité le mas de la Bastide, alleu et fief compris ; lequel mas était situé en la mêmeparoisse. En 1179 et 1200, Arzon appartenait par indivis à Bertrand, Humbert et Gérard d'Arzon. Odon d'Arzon était propriétaire, en 1233, d'une vigne au terroir de la Ronzade, au Puy. En 1309, Pons d'Arzon était possessionné à Arzon. Pons d'Arzon figure au nombre des témoins de l'hommage rendu le 15 février 1310, à Anne Dauphine, comtesse de Forez, par Héracle de Rochebaron.

Cf. : Tablettes hist. du Velay, VII, 331 et suiv. - A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac, II, 270 et note. — Cartul. de Chamalières, n° 229. — A. Lascombe; Répertoire (art. Arzon). — A. Jacotin: Invent. G. —Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II. — A. Chassaing et A. Jacotin . Dict. topogr. du dépt de la Haute-Loire. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Grand Pardon de N--D. du Puy, 27.

ASPAIS (Aspasii, Aspazii)

(Velay).

Coseigneurs de Limandres, le Roure (mandt de Servissas), le Poux, etc. (Velay). De cette maison, noble, qui parait avoir disparu au XIVe siècle, firent partie :


60 NOBILIAIRE DU VELAY

Gautier Aspais (Aspasii), l'un des témoins des donations de l'église de SaintAndéol et de Saint-Martin de Polignac à l'abbaye de Pébrac, par le vicomte Armand III, Etienne, dit Taillefer, son fils, le vicomte Pons I et Humbert d'Albon, évêque du Puy (1062-1142);— Pierre Aspais (Aspasii), témoin de la fondation par Guillaume de Goudet, doyen du Puy, Adhémar de Monteil, évêque du Puy, et le Chapitre de l'Hôpital Saint-Nicolas d'Aiguilhe et de son cimetière (13 mars 1088) ; — Bertrand « Aspais », chanoine, chantre et fordoyen de l'Eglise du Puy (1191-1210); — Bertrand Aspais, abbé de Saint-Vosy du Puy (1230), dénommé à tort : « Benoît Aspare », par la Gallia Christiana ; — Pierre Aspais, chanoine du Puy, cité dans l'hommage rendu, en 1263, à l'Eglise du Puy pour le comté de Bigorre, par Simon de Monfort; Pierre (Aspasii), l'un des témoins du testament d'Armand V, vicomte de Polignac (5 mai 1272); — Aymeric Aspais (Aspasii), cité dans un acte du 21 janv. 1270; — Gérard Aspasy, qui possédait des rentes au Poux (mandt d'Arzon), en 1314 ; — Gérard Aspais (Aspasi), écuyer, dont le fils, noble Armand Aspais, reconnut, en 1334, à Lioutaud, sgr de Solignac (Velay) des censives qu'il prenait au Roure (mandt de Servissas) ; — noble Armand Aspais (Aspazy), cosgr de Limandres et propriétaire d'une maison à Espaly ( 1337) ; Armand Aspais (Aspasii), damoiseau, l'un des témoins de l'hommage rendu par Bertrand du Colombier à Polie de Poitiers, vicomtesse de Polignac et dame de Bouzols (Velay), pour le village de Collonge (par. de Lantriac) (13 févr. 1345), et qui testa, étant qualifié « chevalier », le 23 juil. 1361 ; — noble Miracle « Aspays », nièce et héritière d'Armand Aspais et femme de Bertrand Monedier, sgr de Brives près le Puy (1372).

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G.— A. Lascombe : Répert. (art. Arzon).— Arnaud: Hist. du Velay■, II, 448.

ASQUEYMYE (D') DASQUEYMIE

(Velay).

Seigneurs d'Aujac, Guitard, Mezères, Taulhac, Espaly, Vourzac, etc. (Velay).

Armes : d'azur, à trois chevrons d'or ; au chef en grêlé de même (D'Hozier). — PI. II. Fig, 25.

De cette famille consulaire de la ville du Puy, furent : Maurice d'Asqueymye qui, notaire au Puy, à la fin, du XVIe siècle, y possédait un immeuble (actuellement n° 17) sis en la rue Grange-Vieille ; — Jean d'Asquemye, conseiller en la sénéchaussée du Puy ( 1 59 1) ; — Gabriel Dasqueymie, avocat, Ier consul du Puy ( 1638), marié à Françoise Tourton, d'où une fille, Jeanne, mariée le 12 oct. 1646, à Robert Bernard, écuyer, sgr de Jalavoux, fils aîné de Maurice, sgr de Jalavoux ; — Jean Dasquemie, doyen des conseillers de la sénéchaussée du Puy (1642); — Maurice Dasquemie, docteur en théologie, prêtre et chanoine de l'église cathédrale de N .-D. du Puy, auquel Armand de Béthune, évêque du Puy, donna le pouvoir d'établir canoniquement, dans toutes les paroisses de son diocèse, la Confrérie du Très-Saint-Sacrement (5 juin 1668); — noble Ignace


NOBILIAIRE DU VELAY 61

Dasqueymie, sgr d'Aujac, d'Espaly et de Vergezac et 1er consul et maire de la ville du Puy, qui transigea, le 9 juin 1691, avec le Chapitre et l'Université de Saint-Mayol au sujet de la fondation de messes faite par feu Maurice Dasquemie, chanoine, en faveur du Chapitre et de l'Université, et qui semble avoir épousé : 1° en 1696 environ, Marguerite du Noyer d'Ozon ; 2° le 10 mai 1713, Claire de Mombrac, qui lui donna une fille, Louise, mariée au Puy, le 2 mai 1741, à Maximilien Gauthier de Leaboulaye (fils de Jacques-Hugues etde Claudine-Marie de Beaufort-Canilhac), sgr de Lavaur près Issoire ; — Jean-Baptiste Dasqueymie sgr d'Aujac et de Guitard (suivant acquisition qu'il fit, de Noë du .Lac, sgr de Gratuze, de cette terre dont il reçut l'investiture, en octobre 1723, de la part du Séminaire du Puy); — noble Jean-Jacques Dasquemye, habitant Meysonny (par. de Monistrol), qui fit une donation entre-vifs en faveur d'Anne Dasquemye, sa fille (30 déc. 1754).

Cf. : A. Jacotin : Inventaire, G.; Preuves. — Aymard : Inventaire, B. 63, f° 24. — A. Boudon : Les Municipalités du Puy-en-Velay, II, 280. — A. Chassaing : Les Fastes Consulaires. — G. Paul : Armor. du Velay (art. de Noyer, d'Asquemie), etc.

ASSAS

(?)

Coseigneurs de Chadernac (par. du Brignon) (Velay).

Un seul membre de cette famille nous est connu; c'est Guilhaume Assas, écuyer, qui reconnut en 1350 env. au baron de Solignac tout ce qu'il possédait au mas de Chadernac (Chadarnac) et ses appartenances, au mandt de Solignac. Ne se rattacherait-il pas aux de Serres de Masplès, barons de Savignac, etc. en Vivarais, qui avaient possédé un fiefdu noms d'Assas? Etienne Serres, établi en 1576 à Montpellier, par suite de son mariage avec Anne Noyse, était natif du Molard (par. d'Alleyras), lieu situé non loin de Chadernac.

Cf. : A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac, I, 15.

ASSON, AZON (parfois : DE JANDRIAC)

(Velay).

Sgrs de Gendriac ou Jandriac ; cosgrs de Blanhac, etc. (Velay).

Le château de Gendriac (Jandriac, fortalicium de Jandriaco), comne de Coubon, a parfois donné son nom à ses premiers maîtres. De ceux-ci, citons : Pierre de Jandriac et son frère Asson (Asso), qui furent témoins d'une sentence arbitrale tranchant un différend entre le seigneur de Bouzols et le maître de l'Hôpital du Puy, au sujet de droits de franc-fief assis sur Charensac (juill. 1220); — Pierre Asson de Jandriac, cité dans un acte du 20 juill. 1255 ; — Pierre Asson, sgr de Jandriac (1276), père de Vierne, qui est citée dans un acte du 20 juill. 1282 ; —


62 NOBILIAIRE DU VELAY

noble Guillaume Asson, qui reconnut tenir en fief, de l'Evêché du Puy, sa part du bois de « Rocosenc », au mandement de Mézères, les terres, censives, etc., à Blanlbac ; — Jacques de Jandriac (de Jandriaco), clerc de l'Eglise du Puy (21 juin 1306) ; — Béraud de Jandriac, sgr dudit lieu (1er sept. 133 1); — Catherine de Jandriac, femme de Giraud Chandorat, et sa mère Isabelle de Jandriac, censitaires de la Collégiale de Saint-Agrève du Puy. Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G — A. Lascombe; Répert. (art. Mercoeur).

ASTAFORT

(Velay)

Possessionnés à Chassende, près le Puy.

En juin 1225, Etienne de Chalencon, évêque du Puy, ratifia la vente de ses droits sur le terroir de Chassende, qu'Astatfort, damoiseau, avait passée à la collégiale de Saint-Georges du Puy, moyennant 125 livres, monnaie du Puy. Sa femme N. Guinamand (Guinamanda) est citée à la même époque.

Cf: A. Jacotin: Preuves ; Invent. G.

ASTERIOLUS

( Velay).

Entre 1082 et 1089, Philippe Ier régnant, et sous le priorat d'Ebrard, Dalmace « Asteriolus » donna au monastère de Saint-Gilles de Chamalières (D. du Puy), deux mas, l'un aux Faugères et l'autre à Meissignac (par. d'Yssingeaux), alleu et fief compris, au cens de 8 deniers en mai et à la moisson, 8 sous deniers, 2 setiers de blé, 1 d'avoine, et 1 géline à la Noël et un « disnard meissonenc ».

Cf. : Cartul. de Chamalières, n° 52

ASTIER

(Velay)

Seigneurs de la Toureille (par. de Saint-Julien-du-Pinet) (Velay).

Armes : d'argent, à l'arbre de sinople, terrassé de même; au chef de gueules, chargé d'un soleil d'or, accosté de deux croissants de même. PL II. Fig. 26.

« Astier (Astorius) fut l'un des témoins de la donation faite par Etienne, vicomte de Polignac, au prieuré de Saint-Gilles de Chamalières, d'un mas à Larcenac en l'Emblavés (950-951). Pons Astier (Asterii) fut témoin de la vente de la gravière de Borne, à l'Hôpital du Puy, par Pons de Beaumont, chevalier (3 août 1226). Hugues Astier [Asterii) était du nombre des complices du vicomte de Polignac,


NOBILIAIRE DU VELAY 63

lorsque ce seigneur envahit à main armée le village d'Alvier dépendant en toute justice du Prévôt de la Collégiale de Brioude (26 mai 1312). Barthélemy Astier (Asterii) était notaire au Puy, en 1 37 1.

Plus tard, nous trouvons portant le nom d'Astier, trois consuls de la Ville du Puy: Jean Astier, notaire (1 558); Jean-Baptiste Astier, élu en 1741, 1745 et 1775 ; N. Astier, md (1762).

Cf : A. Jacotin : Preuves. - A. Lascombe : Répert.— A. Chassaing: Les Fastes Consulaires du Puy-en-Velay.

ASTORG (D'), ASTORG, ASTORT DE CEYSSAGUET (parfois : DE CEYSSAGUET)

(Velay)

Coseigneurs de Jussac, Alleyrac, le Roure, Vernusses, l'Espinasse, Blavozy, Jabruzac, Matàbol, les Rioux, Montredon, Cleyssac, Blanhac, etc., possession, nés au Puy et à Espaly ( Velay).

On trouve cette maison, indifféremment mentionnée sous les noms d'Astorg, d'Astorgde Ceyssaguet, ou, tout simplement, sous celui de de Ceyssaguet (Ceyssaguet est un lieu de la paroisse de la Voûte-sur-Loire, canton de Saint-Paulien).

De cette famille, furent : Guy et Pierre Astorg, qui de concert avec Pierre de Chavanon, fondèrent en 1062 l'abbaye de Pébrac en Gévaudan — Pierre Austorge qui, étant clerc de l'Eglise du Puy, prit en bail en ferme une métairie et jardin sis au terroir de Saint-Agrève au Puy, et appartenant à la Collégiale de Saint-Agrève de cette ville (2 1 juin 1255); — Giraud de Ceyssaguet, chanoine et baile de Saint-Paulien, avec Vital de Four (11 août 1292) ; — noble Pierre Astorg, de Retournaguet; qui reconnut en 1276 et 1309, à l'Evêque du Puy, tant en son nom, qu'en celui de sa femme, Catherine («du château de Roche »), des routes à Alleyrac, Retournac, ainsi que dans le château de Jussac, jusqu'à la Loire ; — Jean Astorg, leur fils et successeur en leurs fiefs ( 1362-1383 ; — noble Astort de Ceyssaguet, qui reconnut en 1308, à l'Evêque du Puy, tout ce qu'il tenait de lui, à Matubol, aux Rioux, à Montredon, à Mercoeur (D. du Puy), à Vernusses, à Cleyssac, à l'Espinasse, ainsi qu'à Blanlhac (toutes terres du mandement de Mézères) ; — Guillaume Astort, qui, agissant en qualité de tuteur de Guillaume, fils de Jacques d'Orceyrolles, renouvela en 1362, l'hommage précédent, lequel fut également renouvelé en 1384, par Pierre « de Ceyssaguet» ; — Jean Astorg, clerc de l'Eglise de Clermont, cité dans le testament de Hugues de Chalencon, chantre du Chapitre de cette Eglise (16 mai 1324) : —Noble Hugues de Ceyssaguet (fils et héritier de feu noble Austorge de Ceyssaguet, qui vendit à Giraud Chandorat, sgr de Mons, une rente annuelle de 6 livres tournois, assise sur des biens situés dans le mand' de Mezères, en fief de l'Evêque du Puy, moyennant le prix de 130 livres tournois (19 déc. 1345) ; — messire Pons de Cessaguet, qui fit donation le 3 juil. 1361, à l'abbaye de Doue, dix sols annuels pour « un retour » pour le repos de son âme ; — Jean Astorge, vicaire d'une vicairie fondée sur


64 NOBILIAIRE DU VELAY

quelques maisons de la rue des Portes au Puy et relevant du prévôt de l'Eglise du Puy (1392);— Jehan Astorg, receveur du diocèse du Puy (1390-1391): -- Reymond de Ceyssaguet, qui reconnut en 1362, à l'Evêquedu Puy, ce qu'il percevait à Blavozy, aux mas du Roure et de Vernusses (« Vernussas »), le fief qu'il possédait et tenait à Jabruzac et appartenances au château de Mercoeur (« Mercuer », au dioc. du Puy), au terroir de Boisset, etc. (mandt de Mercoeur) ; — noble Reymond de Ceyssaguet (de Sayssagueto), l'un dee témoins de l'acquiescement des Consuls de la ville du Puy, à l'édification du couvent de Sainte-Claire, en leur ville (1428 ?)

Cf: A. Lascombe : Répertoire (art. Mercoeur, Mézères, Retournac, Blavozy, Chilhac).—Inventaire de l'abbaye de Doue (1782), mss. des Arch. dép. de la Haute-Loire. — Tablettes hist. de la Haute-Loire, IV, 580. — A. Jacotin: Inventaire, G ; Preuves de la maison de Polignac. — A- Boudon-Lashermes : Le Grand Pardon de N.-D. du Puy, 27.

AUBUSSON (D'), ou D'ALBISSON (?)

Possessionnés à Auteyrac, Marcillac, Monedeyres, Bigorre, Machabert, Bournac, etc (Velay).

En 1297, Odile « d'Albusso » reconnut à l'Evêque du Puy ce pu'il percevait au terroir d'Auteyrac, sur les mas de Marcillac, Bigorre, Machabert et à Bournac ; le tout constitué en rentes. Le 25 juillet 1327, Guillaume « Albusso » se trouvait possessionné au lieu de ce nom, sis dans le mandt de Chapteuil.

Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Chapteuil). — A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.

AUDIBERT, AUDIBERT DE PIGEYRES

(Velay)

Possessionnés au mandement de Mercoeur (Velay).

Les membres de cette famile, dont nous ignorons les armes, sont appelés dans les anciens titres ; Aldebertus, Albertus, Aubert, Audebert. Citons entre autres : Pierre Audibert de Pigeyres, damoiseau, qui est mentionné dans un acte du 10 oct. 1329, avec Agnès, sa femme, et Bertrand, leursfils;— noble Hugon Audibert, chevalier, qui, possesseur en 1328, d'une censive au mandement de Mercoeur, eut pour successeurs : noble Eustache Audibert, damoiseau (1350-1401); — Jean Audibert, qui testa le 22 mai 1467, en faveur de son neveu, Pierre Audibert, et qui avait été successivement chorier de la cathédrale du Puy, chanoine de Saint-Paulien et prieur des Salles-Courbatiez (D. de Rodez).

Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Mercoeur). — A. Jacotin : Preuves ; Inventaire, G.


NOBILIAIRE DU VELAY 65

AUDOYER, D'AUDOYER, D'AUDEYER (parfois : DE MONTBEL)

(Dauphiné).

Seigneurs de Mombel, Bosas, Rochefort, Deyras,le Cros-de-la-Fare, la Varenne, Burzet, le Fau, etc. (Vivarais), Mazengon, Arnas, le Vernet, etc. (Velay).

Armes : d'argent, au chevron de gueules; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or (D'Hozier). — PI. II. Fig. 27.

Cette maison dauphinoise forma plusieurs branches : 1° l'aînée, éteinte en 1638; 2° la cadette, dite de Montbel, dont nous allons parler; 3° celle dite de Boze, qui tomba en quenouille en 1694; 4°-6° celles du Colombier, de Bozas et du Fau, éteintes avant la Révolution.

Branche de Montbel.

Antoine Audoyer, gentilhomme dauphinois, reçut, le 15 avril 1567, de Claudine de Tournon, veuve de Just de Tournon, sgr dudit lieu, l'investiture pour les fiefs de Bosas, Rochefort et Deyras, qu'il venait d'acquérir. Ces trois fiefs furent vendus, le 19 mars 1575, à Robert de Robiac, sgr de Luzeulx, par Claude de Blou, veuve d'Antoine Audoyer, et par leur fils mineur Gaspard. Antoine d'Audoyer, conseiller au parlement de Dauphiné, et membre de la Chambre de l'Edit, prit à ferme les droits, revenus et émoluments qui appartenaient à Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois (oct. 1553). Il devint seigneur du Cros-de-la-Fare, Montbel, la Varenne, Arnas, etc., en épousant en 1580 env. Antoinette de Châteauneuf, qui testa en sa faveur, le 15 oct. 1598. De ce mariage naquirent: 1° Jean, sgr de Montbel; 2° Jacques, sgr du Fau, père de Pierre, qui justifia sa noblesse devant les Commissaires des francs-fiefs du Vivarais, fut sgr de Montbel, le Cros, la Varenne, et épousa p c. du 26 févr. 1612, Claire de Luzy, fille de François, baron de la Brosse et de Queyrières, et de Françoise de Baronnat ; 3° Guillaume, sgr de Moulens; 4° Louis, sgr de la Varenne; 5° Antoine, sgr du Vernet; 5°-7° Gervais, Claudine et Claude, morts à la date du 26 févr. 1613.

Cette branche s'est éteinte en la personne d'Isabeau d'Audoyer de Montbel, héritière de sa maison, dame d'Arnas, le Cros et Montbel, qui épousa en 1660 env. Joachim des Champs, écuyer, sgr de Pierregrosse (Vivarais), fils de Just, sgr de Pierregrosse, et de Marie de Monteils.

Cf. : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon. — FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit. — Bulletin hist. de la Société d'Agriculture du Puy (1922). —Arch. dép. de la Haute-Loire : Registre des insinuations au sénéchal.


66 NOBILIAIRE DU VELAY

AURELLE, AURELH, AUREILH

Seigneurs de Cereyzet; cosgrs de Cayres-la-Ville, Chassilhac, Concis, les Ceyssoux, etc. (Velay).

Nous ne pouvons dire si cette famille a la même origine que celle des d'Aurelle, d'Auvergne. Nous trouvons, comme ayant été vassaux des barons de Solignac et Velay : Guillaume Aurelle, chevalier, qui fit des reconnaissances audit baron (1261-1268) et qui avait acquis en fief, en 1250, d'Hugon Aleman, Cayres le mas et le village de Cereyzet; — Pons Aurelh, écuyer, du Brignon, qui renouvela en nov. 1357 les hommages précédents; — Pierre d'Aurelle, 23e prieur de Chamalières (D. du Puy) en 1231.

Cf. : A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac.

AURELLE (D') D'AURELH, D'A. DE COLOMBINES,

D'A. DE TERRENEYRE, D'A. DES CORNAIS, D'A. DE

MONTMORIN-SAINT-HÉREM, D'A. DE VILLENEUVE

D'A. DE TRÉBOULON ET DE FAVARD

(Auvergne)

Marquis de Colombines; barons de la Garde-de-Bort, Villeneuve-Lembron, etc.; seigneurs de Viverols, Donazac, Lodant, la Battonie, Champetières, Lissac, Domaize, Blacet, Chandian, La Molière, Vapré, Genestoux, Blacet, Alleret (près Blesle), Nonette, Luzergues, le Crozet, Beaumont, Margemont, le Cluzel, Montbardon, Courayol, Rochegude, Molèdes, Antes, la Freydière, Paladines, Terreneyre, la Marge, etc. (Auvergne), Montarchier, Morandière, Villechaize, le Pontempeyrat (mouvance de l'Evêché du Puy), en Forez; etc.

Armes de la branche de Terreneyre : d'azur, au lion d'or, lampassé de gueules, accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en pointe d'un croissant du même. — PI. II. Fig. 28. — Couronne de comte. — Supports : deux licornes.

Cette famille, connue dès le XIIe siècle, a pour principale illustration le mis d'Aurelle de Paladines (19 janv. 1804-1877), général de division, et vainqueur des Bavarois de von der Thann, à Coulmiers (9 nov. 1870). Fils aîné du mis Louis-Michel d'Aurelle de Paladines, et de Marianne Morel de la Colombe, il a laissé postérité de ses deux mariages, contractés, l'un, en 1834, avec Euphrasie d'Aurelle des Cornais; l'autre, en 1867, avec Hortense Blanchette.

Les d'Aurelle de Terreneyre.

I. Jehan d'Aurelle de Villeneuve (2e fils de Durand d'Aurelle de Colombines, chevalier, et d'Agnès de Juffinel), sgr et baron de Villeneuve, capitaine et gouverneur de Blesle, pour Louis de Bourbon, comte de Montpensier et dauphin d'Auvergne; ép. le 21 janv. 1397, Ysabeau de Chavagnac, fille de Bertrand, et


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de Mahaut de Bonneroche, dont: 1° Lyonnet, qui suivra; 2° Pierre, tige des d'Aurelle de Tréboulhon et de Favard ; 3° autre Pierre, qui continua la lignée des barons de Villeneuve.

II bis. Lyonnet d'Aurelle, sgr de Luzergues, conseiller et maître d'hôtel du Roi (lettres patentes du 27 mars 1481), ép. avant le 15 sept. 1483, Françoise de Chassaigne (vivant encore en 1499), fille de Pierre :

III. Maximilien d'Aurelle ép. Philippe de Frétat, dont : 1° Pons, qui suivra; 2° Charles, père de : a) Jeanne, mariée p. c. du 5 févr. 1502, à Jacques de Pastural, fils d'Antoine :

IV. Pons d'Aurelle de Terreneyre, sgr de Terreneyre, le Crozet (suivant acquisition du 2 janv. 1594, de François d'Auzon, baron de Montrevel). Pons était en outre sgr de la Tinavelle, la Terrasse, le Cluzel, Babaury, trois fiefs qui relevaient des baronnies d'Ariane et de Beaumont, et qu'il reconnut, le 4 mai 1611. Il mourut le 11 avr. 1619. Il épousa, en 1578, Françoise du Verdier, fille de Hugues, et d'Anne de Loïsse, dont : 1° André, qui suivra; 2° Pons, sgr de Reyrat, marié, le 9 nov. 1628, à Jacqueline Valette de Bosredon de Rochevert, dont : a) Jean-André, sgr de la Tinavelle, marié le 16 août 1656, à Claudine de Vertamy; 3° Isabelle, mariée à Durand de Mozat, sgr de Mondasse et Beaurequeil; 4° Philippe, marié p. c. du 2 déc. 1 595, à Guy de Rochebaron, sgr de Plaines, fils de Jean, sgr de Montarcher et Marandière, et de Gabrielle de Montchenu; 5° Gabriel, chanoine-comte de Brioude ( 1613) ; 6° Françoise, mariée en 1605 à Christophe Dubois de la Pause ; 6° Clauda, veuve en 1674, de Pierre de Brun, sgr du Bois-Noir, en Auvergne.

V. André d'Aurelle de Terreneyre, écuyer, sgr de Terreneyre, le Crozet, la Freydière, etc., testa le 24 mars 1638, ayant épousé p. c. passé au chau de la Corée, le 1er avr. 1621, Marguerite Perrin de la Corée, née le 1er févr. 1598, fille de feu Jacques, sgr de la Corée, Villechaize, Thévenets, et de Claire de Lévis. Il testa le 24 mars 1638 et fut père de : 1° Pons, qui suivra; 2° Pierre sgr de Villechaise, qui légua, le 17 févr. 1650, à ses frères Pons, Pierre et André Hector, tous ses droits, créances, biens, meubles et immeubles sis dans les sénéchaussées d'Auvergne et de Forez; 3° André-Hector (29 oct. 1630), sgr de la Freydière, marié le 1er sept. 1652, à Catherine de Navette de la Dorelière, fille de Louis et de Françoise de Bonlieu du Mazel, dont postérité encore représentée par Hugues, comte d'Aurelle de Montmorin-Saint-Hérem par substitution et ordonnance royale du 16 oct. 1816, dont l'aïeule paternelle était Antoinette de MontmorinSaint-Hérem; 4° (?) Gilbert, cité en 1651, comme étant seigneur de Terreneyre.

VI. Pons d'Aurelle de Terreneyre, écuyer, reconnut, le 30 janv. 1674, ses terres situées dans les paroisses de Montarchier, Estivareilles et Usson en Forez; il fut aussi sgr du Crozet, Villechaize, le Pontempeyrat, Lodant (suivant donation, que, le 22 avr. 1637, son beau-père lui fit de ce fief, qu'il échangea, le 27 juill. 1663, contre la baronnie de la Garde appartenant alors à Blaise de Cistel, sgrde Chabanes, et à Charles de Cistel, baron de la Garde (par. de Bort). Il possédait en outre les terres de Montarchier, Morandière (fiefs et domaines qu'il acquit, le 7 déc. 1668, au prix de 54.000 livres, d'Hector de Crémeaux, petitfils de dame Philippe d'Aurelle et de Guy de Rochebaron). Il épousa : 1° p. c. du 26 nov. 1652, Catherine de Pradier d'Agrain, fille de Hugues, baron d'Agrain


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(Velay), et de feue Marguerite de Colomb; 2° p. c. du 5 sept. 1656, Louise de Lodant, fille d'Alexandre, sgr de Lodant et de Domaize, et de feue Louise d'Orron. — Du Ier lit, naquirent : 1° Françoise, citée dans le contrat de 1656; — du 2e lit, vinrent : 2° Pierre, qui suivra; 3° Pierre-Gabriel (héritier de son père en 1667), sgr de Lodant, la Battonie, par donation de ces terres à lui faite par sa soeur Françoise, Genestoux, par acquisition de Jeanne de Besse de la Richardie; reconnut au Roi, le 10 juin 1723, ces trois terres; ép. le 23 janv. 1720, Charlotte de Courtin, fille d'Isaac, et de Catherine Cayser; —4° François, tige du rameau de Champetières; — 5° Gabrielle, dame de Lambres (fief qu'elle acquit en 1713 des Montaigu-Bouzols), mariée p. c. du 13 avr. 1693, à Jacques-Marie d'Oradour, sgr d'Authezat, dont postérité ; — 6° Jeanne, religieuse à N.-D. de Langeac ; 7° Pons, père de : a) N. religieuse à Riom (1711); b) Jean, sgr de Terreneyre, la Garde en 1699, capitaine de cavalerie, s. all.; 8° Françoise, femme de François de Lodant; 9° André, prieurde Sainte-Marie de Viaye ( 1658), décédé le 30 janv. 1739; 10° François, marié le 17 févr. 1714, à Adrienne de Mascon du Chey, fille de Jacques-Gilbert et de Claudine de Flachat d'Apinac. Pons d'Aurelle fut également père de Marie, qui épousa en 1685 env. Jacques Paulze, avocat et bourgeois d'Usson en Auvergne.

VII. Pierre d'Aurelle de Terreneyre (1658-1707), chevalier, baron de la Garde, seigneur de Montarchier, Marandière, Terreneyre, le Crozet, le Pontempeyrat, etc.; reçu page de la petite écurie du Roi (janv. 1679), devint mousquetaire de la garde du Roi, puis capitaine dans Colonel-général-dragons ; testa le 13 janv. 1708. Il épousa, le 1er août 1698, Marguerite Groslier de Servières, qui testa le 19 janv. 1714, fille de Charles, chevalier :

VIII. Jacques-Charles-Louis d'Aurelle de Terreneyre, chevalier, baron de la Garde, le Crozet, Marandière, Montarchier, Blacet, Vielpré, etc., ép. p. c. du

28 août (ou avril, suivant H. Durandard d'Aurelle) 1726, Madeleine-Marthe de Strada d'Arosberg, fille de Jean, baron de Cournon, et de Madeleine Ducroc ou du Croc, d'où : 1° Simon-Narcisse, qui suivra; 2° Marie-Louise, visitandine à Billom; 3° Perrette (1749), mariée le 3 avr. 1783 à François du Croc, sgr de Chabannes, fils de François et de Madeleine de Flachat d'Apinac.

IX. Simon-Narcisse d'Aurelle, comte de Terreneyre ; baron de la Garde. Né le

29 oct. 1747, il fut agréé, le 1er juin 1763, comme page de la petite écurie du Roi; devint capitaine dans Royal-Etranger, cavalerie; fut autorisé en 1783, à exploiter une mine de plomb sise à la Lichère, pied, de la montagne servant d'assise à son chau du Crozet; émigra; signa à Fribourg l'acte de coalition de la Noblesse d'Auvergne (10 avr. 1791); fut chevalier de Saint-Louis. Il avait épousé, le 10 juin 1789, Lucie-Marthe de Boisseulh, fille de François et de Magdeleine d'Estaing.

Cf. : La Revue hérald. (1906, 1er semestre). — Dr de Ribier : Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II. — A. Jacotin : Preuves. — Bibl. Nale, mss. fr. 31579 du cabinet des titres, C. 312. — Nouveau d'Hozier. — Preuves pour la petite Ecurie : Bibl. Nale, Cabinet des titres, vol. rel. 292, mss. fr. 92117, preuves 67.— Dom Villevieille : Trésor généalogique (art. d'Aurelle). — Carrés d'Hozier, f° 255, 269, 265, 274, 259, 271, 289, 320, 329, 326. — E. Salomon et G. de Jourda de Vaux:


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Les Chât. hist. du Forez, I (art. le Pontempeyrat). — L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — J. Villain : La France moderne, I, 413.

AURIER, DAURIER, D'AURIER (parfois : DE ou DU FAYT)

(Velay).

Seigneurs de Piessac, le Fayet (Faÿt, Fey, Faÿ), Ollias, la Boriasse, la Monatte, Maisonseule, Villedieu, Ancette, etc. (Velay).

Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois besants de même, 2 en chef et 1 en pointe; au chef d'argent, chargé de deux branches de laurier de sinople, passées en sautoir. — Alias : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois besants de même, 2 en chef et 1 en pointe ; au chef cousu d'azur, soutenu d'une devise d'or, et chargé d'une branche de laurier d'argent, mise enfasce. — PI. II. Fig. 29.

Cette famille a donné deux chanoines de N.-D. du Puy : François Aurier (1467-1484) et André Aurier (1470) ; — trois consuls du Puy : Antoine Daurier, notaire (1670), et Jean-Laurent Daurier, bourgeois (1675); — un « escuyer du Roy » : Antoine Daurier, dit Daurier du Faÿt, sgr d'Ollias (1773).

Cette maison a formé deux branches principales : 1° celle des Seigneurs de Piessac; 2° celle des Seigneurs d'Ollias.

1° Branche des seigneurs de Piessac.

I. Pierre Aurier, sgr de Piessac (1690-1713), notaire à Craponne (1679), ép. Marie Barjon, fille de N. sgr du Fraisse. Il mourut, le 6 sept. 1725, ayant eu pour enfants: 1° Marie (1678-12 nov. 1711), qui épousa en 1res noces, le 18 juin 1697, Pierre Porrat, fils de Louis et de Marguerite Valentin; en 2mes noces, le 12 nov. 1711, Pierre Dupoux (2682-1756), fils de Jacques, docteur en médecine, et d'Antoinette Moissionnier; 2° Christophe, prêtre sociétaire de Craponne; 3° Claude, qui suivra; 4° Antoinette (1687) ; 5° Reine (1688); 6° Pierre (1690); 7°-8° Caprais et Louise (1693); 9° Marie-Anne (24 nov. 1726), mariée p. c. du 24 nov. 1726 à Alexandre de la Rochenégly, fils de Louis, sgr de Chamblas, et de Claudine de Drossanges.

II. Claude Aurier, sgr de Piessac (1713-1732) ; né à Craponne, le 19 juin 1683 ; 1er Consul de cette ville (1714); épousa: 1° le 31 janv. 1707, Antoinette de Vinols, fille de Pierre, sgr de la Chomette, et de Marie-Anne de Veyrac ; 2° le 10 févr. 1719, Marie-Françoise d'Autier de Saint-Sauveur. Du Ier lit naquit: 1° Pierre (29 nov. 1707 —8 janv. 1787), sgr d'Ancette, prêtre sociétaire de Craponne; — du 2e lit, vinrent : 2° Claude, qui suivra ; 3° Louise, qui épousa, le 10 fevr. 1745, Jean-Baptiste Pélissier, sgr de Montredon, fils aîné de Raymond et de Marie Calemard de la Fayette ; 4° Jacques-Philippe, sgr de Maisonseule, né le 1er mai 1734, capitaine au régt d'Auvergne, chevalier de Saint-Louis.

III. Claude Daurier, sgr de Piessac dès 1732; né le 14 déc. 1722; mort le 26 sept. 1806 ; fut convoqué à l'Assembléede la Sénéchaussée du Puy de 1789. Il


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épousa, le 3 nov. 1745, Anne Bastion, fille d'un « Entrepreneur des Travaux du Roi » au parc de Vincennes, et de Jeanne Laurent, d'où : 1° Pierre, qui suivra; 2° Marie-Magdeleine, qui épousa, le 18 sept. 1775, Jean-Marcellin Reboulh de Lavée, fils de Pierre Reboulh de Lavée, sgr de Servissas, et de FrançoisePélagie Talogros.

IV. Pierre Aurier (25 août 1748-2 févr. 1803), sgr de Piessac: 1er Consul de Craponne (1783); capitaine commandant la Garde NaIe de cette ville (1790) ; épousa Jeanne-Elie-Denise Perrin, de Noailly-en-Donzy, d'où : 1° Marie-ClaudeHenri (13 déc. 1782); 2° Jeanne-Marie-Magdeleine ou Geneviève (15 mai 1785), mariée à M. de la Farge; 3° Olympe, dame de Lavée (près Yssingeaux), mariée en 1834, à Augustin de Luzy-Pélissac, auquel elle apporta le château de Lavée et les terres qui en dépendaient.

V. Pierre-Camille, baron d'Aurier de Piessac, né à Craponne, le 19 déc. 1786, chef d'escadrons des Lanciers de la Garde, chevalier de la Légion d'honneur (30 août 1814), officier de cet Ordre (2 août 1860), chevalier de Saint-Louis (2 août 1824), natif de Craponne et mort à Orléans, ép. : 1° N. de Coutares; 2° Sidonie Clément de Saint-Pallaye, dont: Marthe, mariée en mars 1857 à Edmond de Montaudoin.

2° Branche des Seigneurs d'Ollias.

I. « Pons Aurier, marchand, bourghois de la ville de Crapone », possesseur du domaine et de la maison de Courbevaisse (suivant acquisition qu'il en fit, le 9 oct. 1680, de Benoît-François de Chardon). Il épousa Vitale Barjon et mourut le 22 déc. 1725, laissant: 1° Jacques-Caprais, qui suivra; 2° Antoine, dit « Daurier du Faÿ », sgr du Fayet et d'Ollias, maître du domaine de Courbevaisse près Craponne, « écuyer du Roy »; avocat à Craponne; marié à Claudine Jacquot. qui lui donna trois filles : A) Marguerite, femme J. B. d'Authier de Sisgaud, sgr de Beaurepaire-Saint-Sauveur; B) Thérèse, qui mourut le 15 sept. 1767, ayant épousé p. c. du 2 déc. 1738, Gabriel Balme du Garay, fils de Claude et de Marguerite Portal; C) Claudine, supérieure des Soeurs de l'Hôpital Saint-Joseph de Saint-Trivier (Bresse), et qui testa, le 4 sept. 1767, en faveur de ses deux soeurs.

II. Jacques-Caprais Aurier (1er mars 1681-19 avr. 1756), avocat en parlement; épousa Marguerite Chabanacy, fille d'Antoine, de Montfaucon, d'où: 1° Antoine, qui suivra; 2° Reine, née le 10 mars 1718, mariée le 21 nov. 1741, à Barthélémy Chazal, « écuyer », sgr de Mauriac, fils de Claude, et de Marie Pons; 3° Joseph-Jacques, né le 2 juin 1726, lieutenant des Armées du Roi, chevalier de Saint-Louis.

IV. Antoine d'Aurier du Faÿt, écuyer (1715-27 janv. 1802), sgr du Fayet, Ollias, Villedieu, la Boriasse; ép. Marie-Louise-Helène Irailh, fille de Gabriel, sgr de la Boriasse (près Saint-Hostien, au dioc. du Puy), laquelle mourut le 7 déc. 1761, en laissant : 1° Marie-Antoinette (5 juil. ^ 1755-23 oct. 1788); 2° Reine-Marie-Hortense d'Aurier du Fayt (1758-11 nov. 1825), mariée p. c. du 15 oct. 1775 à Antoine Courbon des Gaux (3 avr. 1752 — avr. 1838), baron de Saint-Genest, fils de Claude-Jean-François Courbon des Gaux et de Marie Vincent de Saint-Bonnet; 3° Louise-Gabrielle, née le 5 nov. 1749, mariée, le


NOBILIAIRE DU VELAY 71

18 sept. 1781, à Jean-Pierre-Ange Morel de la Colombe, chevalier, fils de Jeaa-Claude et de Marie-Marguerite de Chabanacy-Montolivet.

Cf. : A. Jacotin : Inventaire, G. — Arch. municipales de la ville du Puy. — ChneR. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, I, 614 et suiv. — A. Chassaing: Les Fastes Consulaires du Puy-en-Velay. — Dr P. Olivier: Ex-libris et Fers de reliure. — H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Sénéchaussée de Lyon en 1789. — La Revue héraldique (1904), II, 1 56. — Aymard : Invent, des Arch. déples de la Haute-Loire, B, 32. — A. Portalier : Victimes et Martyrs de la Révolution, 110.— Arch. du château de Durianne, près Le Puy (Comm. de M. André du Garay). — II. Mosnier : Les Légionnaires de la Haute-Loire, 2.

AUTHIER, D'AUTHIER DE SISGAUD, D'AUTHIER DE SISGAUD DE SAINT-SAUVEUR

(Lorraine).

Seigneurs du Monteil (actt cant. S. O. du Puy), Sigaud ; Beaurepaire-SaintSauveur (par. du Monteil) (Velay).

Armes : d'azur, à trois peupliers d'argent, terrassés de sinople.— PI. II.Fig.30. Devise : Mirabilis in altis Dominus. —Couronne de marquis. — Cimier : une aigle éployée. — Supports : deux aigles, celle de senestre, contournée. (Comm. de M. Charles Jacotin de Rosières).

A cette famille, maintenue dans sa noblesse sur preuves remontant à 1674, ont appartenu : Apollonie d'Authier de Sisgaud qui, de son mariage avec Henri de Tardy de Montravel, sgr du Bois et de la Chamaresche, eut une fille mariée en 1581 à Jehan de Véron, fils de Pons et de Marie de Monteyremard;—Jean d'Authier, vicaire général du diocèse du Puy (1685); Honoré d'Authier de Saint-Sauveur, prévôt de la maréchaussée du Puy (1697-1709), père de JeanBaptiste, écuyer, sgr de Beaurepaire-Saint-Sauveur, qui épousa, le 3 sept. 1720, Catherine de Mombrac, fille d'Ignace, sgr du Bouchet, et de Louise de Vaux de Serres; — noble Ignace-Urbain d'Authier de Saint-Sauveur (fils de SeptimeJean-Amable, sgr du Mazel, le Monteil, etc. et de Madeleine de Pages), sgr de Sigaud, marié le 3 nov. 1751, Marie-Anne-Emilie de Chabron, fille de Georges, sgr de Latour, et de Françoise de Rostan, d'où : 1° Jean-Baptiste-Ignace, écuyer, sgr du Monteil, né le 13 avr. 1753 ; 2° Georges (5 févr. 1755); 3° Claude-Marie (18 nov. 1756); 4° Jean-François (8 mars 1758); 5° Jean-Baptiste; — Claude d'Authier de Sisgaud, écuyer, marié, en 1752; à Jeanne-Marie Galien, fille de Georges-François, lieutenant de la baronnie de Sereys, et de Catherine de Chabanes; — Jean d'Authier de Saint-Sauveur, qui représenta le baron de Beaudiner aux Etats de Velry tenus en 1769; — Jean-Antoine-Christophe d'Authier de Saint Sauveur, « ex-chanoine », devenu maire du Puy en 1792 ; — Claude-Ignace-Urbain « d'Authier de Sisgaud de Saint-Sauveur » (frère du précédent) (8 févr. 1724 — avr. 1818), curé de Saint-Fortunat-du-Monastier (21 juil. 1789), arrêté et déporté à l'île de Ré (4 oct. 1798), mort curé du


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Monastier; — Marie-Françoise « Dauthier de Saint-Sauveur », dite, le 16 juin 1793, veuve de Claude Aurier, sgr de Piessac; — Alexis d'Authier de Sisgaud de Saint-Sauveur (23 oct. 1759-1835), employé dans divers consulats (1785-1793), magistrat de Sûreté à Yssingeaux (3 avr. 1803), juge au Tribunal civil du Puy (20 déc. 1805-1808).

Cf. : A. Boudon : Les Municipalités du Puy. — A. Chassaing : Les Fastes consulaires. Semaine Religieuse du dioc. du Puy (1881). — J. Villain : loc. cit. — Dr P. Olivier : Ex-libris et fers de reliure.

AUZON-MONTRAVEL (D')

(Auvergne). Barons d'Auzon; seigneurs de Chabannes, Lempdes, Lubières, Ouillandre, Paulhac, Rilhac, Montravel, Vergongheon [Auvergne) ; seigneurs et barons de Lardeyrol et des États de Velay ; seigneurs d'Adiac, la Coste, etc. (Velay).

Armes : écartelé aux 1 et 4 : de gueules, fretté d'or, semé de fleurs de lys de même dans les claires-voies (qui est Auzon) ; aux 2 et 3 : contre-écartelé, d'or et d'azur (qui est Montravel).— Pl. II, fig. 31. — Devise : Sanguine nobilis, vintute nobilior.

La race chevaleresque des d'Auzon [de Alzonio, de Alsone, de Ausonio, d'Auzon, etc.), connue en Auvergne dès le XIIe siècle, fut substituée, au XIVe siècle, à celle de Montravel, dont elle prit les armes, et dont elle adjoignit le nom au sien. Elle forma deux branches principales : l'aînée, maîtresse d'Auzon (près Brioude), éteinte au XIIIe s. dans les Montmorin, après le mariage de Hugues IV, sgr de Montmorin, avec Bompare, dame d'Auzon, fille unique de Bompar, sgr d'Auzon, Rilhac et Paulhac, dont postérité; — la cadette, dite d'Auzon-Montravel, qui va nous occuper.

I. François d'Auzon, sgr de Montravel; testa le 8 sept. 1612, ayant épousé Renée d'Urfé, qui testa elle-même à Brioude le 27 févr. 1431, laissant : 1° Françoise, héritière universelle de sa mère et femme d'Henri de Tarssac, sgr de Lambres; 3° Marie, qui épousa, le 13 sept. 1619, Maximilien de Chalvet de Rochemonteix, comte de Vernassal.

II. François II d'Auzon, sgr et baron de Montravel, de Lardeyrol et des Etats de Velay; sgr d'Adiac, etc. ; obtint du Roi, que deux foires annuelles seraient tenues au bourg de Lardeyrol (lettres patentes données au camp de la Rochelle, en septembre 1628). Il épousa, le 10 avr. 1615, Jeanne-Marie de Polignac d'Adiac, dame de Lardeyrol et d'Adiac, fille de Marc de Polignac et d'Eléonore de la Rochefoucauld. Jeanne-Marie était veuve d'Antoine de Géorand, sgr dudit lieu, quand elle contracta alliance avec Antoine de Géorand, sgr dudit lieu, puis remariée en 3° noces à Hercule de Saint-Martial, baron de Drugeac. François II d'Auzon fut père de : 1° N. mort avant son père; 2° MargueriteFélicité, mariée en 1641, à Maximilien de Montboissier-Beaufort-Canillac, comte d'Hauterive, auquel elle apporta les fiefs de Lardeyrol et d'Adiac.

Cf. : Truchard du Molin ; La Baronnie de Lardeyrol. — Arnaud : Hist. du


NOBILIAIRE DU VELAY 73

Velay, II, 128. — A. Jacotin : Preuves. — Bouillet : Nobiliaire d'Auvergne. — La Chesnaye-Desbois : Le Dict. de la Noblesse (art. Montmorin).

AVIGNON (D'), DAVIGNON

[Velay).

Seigneurs du Monteils (par. de Saint-Front); coseigneurs d'Ampilhac, etc. (Velay).

Armes : d'or, à trois dauphins pamés de sable, 2 et 1, les deux premiers adossés; écartelé : d'azur, à trois pals d'argent; au chef d'or, chargé de trois étoiles d'azur, alias, de sable (Ex-libris d'Hugues d'Avignon). — PI. II. Fig. 32.

A cette famille, l'une des plus anciennes de la ville du Puy, se rattachent : Jehan d'Avignon, jurisconsulte distingué ( 1 321 ) ; — Jean d'Avignon, notaire royal ( 1326-1336), procureur du vicomte de Polignac et marié à « Marguerite » ;

— Jean d'Avignon, dont la femme appelée noble Hayrelle, est citée dans le testament d'Agnès François, veuve de Pons Alphérand de la Blache (6 oct. 1383) ;

— Pierre d'Avignon, qui était, le 21 févr. 1340 (n. st.), au nombre des censitaires de la collégiale de Saint-Georges du Puy et qui avait épousé « Elisabeth » ;

— Vital d'Avignon, bourgeois de la ville du Puy (1346) ; — noble Vidal d'Avignon (1 385) ; — Adhémar d'Avignon, md et bourgeois du Puy, marié, le 18 janv. 1413, à Catherine de Montpeyroux, fille de Mathieu, md et bourgeois; — Hélix Davignon et Vidal Vassel, mariés, qui eurent pour héritier, Jean Vera, bourgeois du Puy (1414) ; — Jean d'Avignon (Avinconis), chanoine de la collégiale de Saint-Vozy du Puy (1429), qualifié en 1465, bachelier en décrets, chorier et sescal habitué en l'office de N.-D. et chanoine de Saint-Vosy (canonicat qu'il échangea à cette date, avec noble François « Palmerii », né à Valence, vicaire de la vicairie fondée en l'église Saint-Pierre-le-Monastier par noble Pierre « Vergonhas ») ; — Pierre d'Avignon, élu consul du Puy (1429); — noble Gabriel d'Avignon, sgr du Monteils (1477), nommé 1er consul du Puy en 1534 et 1542 et capitaine-général de cette cité; — noble Claude d'Avignon (frère de Catherine, mariée à Jean Chatillon, greffier au parlement deToulouse), qui acquit, le 7 avr. 1478, des rentes à Ampilhac, et qui eut d'Isabeau d'Arlempdes dite veuve en 1530 : 1° Madeleine, femme de Claude Orvy ; 2° Hugues, marié à Marguerite Gérentes, d'où : a) Gaspard, qui suivra; b) Antoine; c) Hugues.

On voit que noble Gaspard d'Avignon eut de Marguerite d'Orvy, par une quittance de dot, du 27 mars 1 583 : 1° noble Hugues, sgr du Monteils, avocat en la sénéchaussée du Puy, auteur de la Vellayade, marié à Marguerite Planchette, fille d'Antoine, et de Catherine Ferrand d'Amavis, qui lui donna deux filles : a) Marguerite, décédée, le 13 oct. 1691 ; b) Magdeleine, femme de Jacques Sabatier (dont : Marie-Magdeleine, mariée à André Vidal Jouve de Ladevèze, morte le 30 janv. 1723, ayant été héritière, par acte du 29 sept. 1688, de sa tante, Marguerite Davignon; 2° N. femme de Jacques Brun de Lanthenas).

A cette maison se rattachent également : noble Suzanne Davignon, 1re femme


34 NOBILIAIRE DU VELAY

de Guillaume Dolezon, md, qui testa en 1509; Anna Davignon qui, fille de Gaspard, notaire royal, auditeur des comptes au sénéchal, et de Catherine Périer, testa le 12 juill. 1651, en faveur des Jésuites de la ville du Puy.

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Chassaing : Les Fastes Consulaires du Puy-en-Velay.— Chne R. Ponvianne : Recherches hist. sur l'abbaye de Doue, 99. — Arnaud : Histoire du Velay, I, 294. — Dr P. Olivier : Ex-libris et fer de reliure. — Tablettes hist. du Velay, VIII, 102. — A. BoudonLashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux Puy. — Etc.

BADIOU ou DE BADIOU

(?)

Seigneurs du Bouchet près Monistrol, Combes, etc. ; coseigneurs du Chambonnet, etc. (Velay).

Noble François Badiou, de Retournaguet, vivait le 25 oct. 1588.

I.. Noble Jean Badiou, qualifié sgr du Bouchet, dès 1 550 (minutes de Maurin. .— Arch. des Hôpitaux du Puy) ; cosgr de Chambonnet :

II. Noble Guyot de Badiou, sgr du Bouchet (1551-1576) (suivant les archives des Hospitaliers) et de Combes, qu'il reconnut en 1610, à Annet de Lévis-Ventadour, baron de Roche-en-Régnier. Il testa le 3 févr. 1649, ayant épousé Catherine d'Albarici, remariée à Robert Gay, sgr de Planhol, dite veuve en 1621.

III. Noble Claude de Badiou, sgr du Bouchet.

Cf. : Tablettes hist. du Velay, IV, 436, 437. — Abbé Payrard : Mélanges hist., I, 173. — Comm. de M. le Chne E. Mercier. — Arch. des Hôpitaux du Puy. — L. Peyroche : La famille Peyroche du Manchon, 29.

BAFFIE (DE)

(Livradois).

Seigneurs de Baffie, Livradois, Ambert, Viverols, Riols, erc. (Auvergne), Usson, etc. (Forez), Beauzac, etc. (Velay).

Armes : d'or, à trois molettes de sable. — PL II. Fig. 33.

Au XIe siècle, cette maison dominait tout le Livradois. Audigier la fait descendre des vicomtes de Polignac. Lui ont appartenu : Dalmas de Baffie, sgr dudit et chevalier (960); — Guillaume de Baffie (1087), frère ou neveu d'autre Guillaume, évêque de Clermont (1096-1104), qui donna en 1101, au monastère de Sauxillanges, sa terre du Puy et l'église de Viverols ; —■ Jean de Baffie, commandeur de la commanderie générale de Fougères (1 272). , I. Guillaume de Baffie fut père de :


NOBILIAIRE DU VELAY 75

II. Dalmace de Baffie, sgr de Beauzac et d'Usson (1 172) ;

III. Guillaume de Baffie, dit le Vieux, sgr de Beauzac et d'Usson, ép. : 1° Eléonore d'Albon, fille de Jean V, comte de Forez ; 2° Alix de Tournon. — Du 1er lit : 1° Guillaume, dit le Jeune, mort en 1274, ne laissant pas de postérité de son mariage avec Eléonore de Tournon (soeur d'Alix précitée) ; 2° Eléonore, dame de Livradois, mariée à Robert V, comte d'Auvergne ; 3° Mathilde, femme de Gaudemar de Forez; 4° Béatrix, dame de Maymont, qui épousa Aymon II de la Tour, sgr d'Olliergues, et mourut en 1279; 6° Gotolende, dame d'Usson et de Beauzac, mariée à Ponce de Rochebaron, qui se qualifiait seigneur d'Usson et de Beauzac, en 1163, et d'où proviennent les Rochebaron-Usson.

Cf. : Truchard du Molin : La Baronnie de Lardeyrol. — La Mure : Hist. des comtes de Forez. — E. Salomon, Les Chât. hist. du Forez, I, 372. — Bouillet : Nobil. d'Auvergne, I.

BAILLARD, B. DES COMBAUX, B. DE BEAUVOIR,

B. DU PINET, B. DE CÉNOUX, B. DE SAINT-MÉRAT,

(parfois : DE TROUSSEBOIS,

DE CHERVILLE ou DE CHERVIL, etc.).

(Velay).

Seigneurs des Combeaux, Lapte, Cénoux, le Pinet, Champ-Séauve, le Rivier (par. de Lapte), Chanceaux, la Valette (par. de Beaux), etc. (Velay), la Boutonne, Château-Gaillard, etc. (Forez) ; comtes de Troussebois; seigneurs et barons de la Motte-Mourgon, Chervil, Beaurevoir, Le Puy-de-Varennes, etc. (Bourbonnais, Vivarais), etc.

Armes : d'or, à trois palmes de sinople, réunies en pointe par le bas des tiges.

-Pl.II.fig. 34.

La descendance de Barthélemy et de Thomas Baillard vivant en 1595, au hameau de Baillard, a formé trois branches principales : 1° celle des Combeaux; 2° celle du Pinet; 3° celle de Cenoux.

1° Branche des seigneurs des Combeaux.

I. Noble Jean I Baillard (1 509), homme d'armes des compagnies d'ordonnance, ép. Marguerite de Roirand (des barons du Villard-de-Monistrol) :

II. Jehan II Baillard, écuyer, capitaine-châtelain du bourg et du fort de SainteSigolène par commission du 14 nov. 1540; homme d'armes de la Cie de Gilbert de Lévis, comte de Ventadour, suivant certificat à lui délivré, le 1er août 1571 ; testa le 29 nov. 1585, laissant de Marguerite de la Toureille :

III. Jacques Baillard, écuyer, qui épousa, le 18 oct. 1600, Claudine de Grandchamp, fille de Jean, maître d'hôtel du duc de Ventadour, et de Fleurie Chapelon:

IV. Jean III Baillard des Combeaux, écuyer, sgr. des Combeaux; ép. : 1° Per-


76 . NOBILIAIRE DU VELAY

nette ou Marthe de Régis, soeur, dit-on, de Saint-François-Régis; 2° le 26 janv. (ou oct.) 1644, Florence Pinot, fille de Pierre et de Catherine du Pont du Vallon. Il testa le 2 août 1686. De son 1er mariage naquirent : 1° Marcellin; 2° Jean, qui devint doyen de la collégiale de Monistrol (Velay).

V. Marcellin Baillard des Combeaux, écuyer, sgr des Combeaux, testa le 9 mars 1699, ayant épousé, le 9 sept. 1667, Marie Ferrier, qui testa le 9 nov. 1724, Il en eut : 1° Jean III, qui suivra; 2° Jean-Jacques, prêtre, précepteur du Dauphin et des Enfants de France, mort doyen de la Sorbonne; 3° Pierre, tige des seigneurs du Pinet; 4° Claudine, mariée le 15 janv. 1692, à Jean de Luzy-Pélissac, sgr de Beaujeu; 5° et 6° Claudine et Marguerite, qui furent successivement prieures du couvent des Augustines de Saint-Didier.

VI. Jean IV Baillard des Combeaux, écuyer, sgr de Lapte, Champ-Séauve, lieutenant-général et juge-mage en la sénéchaussée du Puy(13oct. 1719-1731). Il mourut, le 4 janv. 1732, ayant épousé, le 8 janv. 1696, Anne de Charbonnel, fille de Jean, sgr du Betz, et de Marguerite d'Alès, d'où : 1° Jean-Marcellin, qui suivra; 2° Jean-François, écuyer, sgr du Rivet, lt-colonel au régt de Provence, chevalier de Saint-Louis, tué à Rosbach (1757); 3° Marie, femme de noble Ange de Fugy, sgr de la Planche (Velay); 4° Hélène-Claudine, mariée à Armand Gailhien de Montpinoux, lt au régt de Ponthieu ; 5° Anne-Elisabeth, qui épousa noble Jacques Besson, sgr d'Ouilas, capitaine châtelain de Saint-Didier-Nérestang; 6° Claudine-Hélène, femme de Jean de Chambarlhac, sgr de Fontmourette, fils de Charles, sgr de la Roche, et de Marguerite de Tardy de Montravel; 7°-10° quatre filles religieuses (dont Anne-Isabelle, soeur dominicaine au Puy).

VII. Jean-Marcellin Baillard des Combaux, écuyer, baron de la MotteMouregon, Beaurevoir, Cherville, juge-mage en la sénéchaussée du Puy ( 17331737). Né le Ier juil. 1705, il épousa, p. c. du 6 juin 1736, Louise-Magdeleine de Troussebois, dame de Cherville, au mandt de Gluiras-en-Vivarais, Launay, etc., fille unique de Jean-Baptiste, et de Magdeleine Gardet de Chervil, dame du dit lieu, d'où : 1° Jean-Jacques, dit de Troussebois Baillard des Combaux, chevalier, sgr de Cherville, la Mothe Mourgon, Beaurevoir, le Puy-de-Varennes et autres places, brigadier des Armées du Roi, colonel-commandant du régt du duc d'Angoulême, suivant un acte du 12 avr. 1786 ; comte de Troussebois, guillotiné, le 19 pluviose an II, laissant de sa femme, Armande-Charlotte Bijeard de Murinais de Saint-Maurice, une fille, Armande-Charlotte-Victoire-Amédée qui, âgée de 18 ans, monta sur l'échafaud, avec son mari, le comte Charles de Regnauld de Bellescize, fils du mis Claude-Espérance, prévôt des marchands et commandant dans la ville de Lyon (25 ventôse an II) ; 2° Jean-César-Martial, dit de Cherville, anc. chef d'escadrons au régt de Languedoc, mort sur l'échafaud à Paris, le même jour; 3° Louis-Ferdinand de Baillard de Beauvoir, anc. mousquetaire; 4° LouiseMagdeleine (1777-25 vent, an JI), également guillotinée à Paris ; 5° Marie-Anne; 6° Françoise-Hélène, femme de Jean de Luzy, mousquetaire du Roi ; 7° ThérèseElisabeth de Baillard de la Motte, religieuse; 8° Agathe-Angélique de Baillard de Beaurevoir.

2° Branche des seigneurs du Pinet.

VI bis. Pierre Baillard du Pinet, sgr de Château-Gaillard, la Boutonne, sui-


NOBILIAIRE DU VELAY 77

vant acquisition faite le 13 mai 1751, de J.-B.-Louis Andrault de Logiron, marquis de Maulevrier, mourut en 1757, ayant épousé Marie Grangeon, dont dix enfants, entre autres : 1° Pierre-François, qui suivra; 2° Marie-Marguerite, née en 1719, femme d'Aimé Chazal ; 3° Jean-Jacques, chanoine de N.-D. du Puy, vicaire-général du dioc. du Puy, chanoine de N.-D. de Paris (1760 1790).

VII. Pierre-François Baillard de Saint-Mérat épousa Augustine-Thérèse Gallien de Monpinoux, et mourut en 1773, âgé de 64 ans. Leurs enfants furent : 1° Marie-Marguerite, née en 1750, mariée le 4 avr. 1769 à Durand-Antoine de Meaux, fils d'Etienne, et de Marie-Louise Puy du Périer; 2° Jean-Jacques (17601791), s. all. Avant 1776, la Boutonne avait été acquise par les Sonyer du Lac.

De cette branche, semble avoir été Guillaume « Balhiard », chanoine de Monistrol, frère de Jean, qui faisait en 1651, son apprentissage chez Jacques Portai, md du Puy.

3° Branche dite de Cenoux ou de des Senoux.

Le lieu de Cenoux est de la paroisse de Sainte-Sigolène (Velay).

De cette branche furent : Jean Baillard de Cenoux, né le 11 janv. 1653, curé de Sainte-Sigolène (1686-1730); — Jean-Jacques Baillard des Cénoux, aumônier du Roi, chevalier des ordres de Saint-Lazare et de N.-D. du Mont-Carmel, vicaire général du dioc. du Puy (1752-1755), sgr et prieur de Saint-Julien-laTourette (1723) ; — Jean-Baptiste de Baillard, sgr de Senoux, marié en 173 1 à Madeleine Le More, fille de Charles-Dominique, et d'Anne Albert, dont : a) un fils, mort s. p.; b) Catherine-Madeleine, qui épousa, le 4 déc. 1748, Jean-François du Puy de Dienne, sgr de Manoha, fils de J.-B. du Puy de la Garde, et d'Anne de Bergède.

Cf. : La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse. — L. de la Roque : loc. cit. — Tablettes hist. du Velay, III, 228, 229 en note; II, 167; V, 74-75. — D. Paul Olivier : Ex-libris et fers de reliure. — Salomon : Le Chât. hist. du Forez. — La Semaine religieuse du diocèse du Puy (1881). — A. BoudonLashermes : La Sénéchaussée présidiale du Puy, 248, 249, en note. — A. Jacotin : Invent. G. — FI. Benoît d'Entrevaux : loc. cit., 39, 40. — Revue du Vivarais (1896). — J. Villain : loc. cit., II, 571.

BALME, BALME DE CHAZEAUX DU GARAY

(Velay)

Seigneurs de Chazeaux, le Garay, la Ronzade, la Chaumette, Estrolhas, etc. (le tout, près du Puy).

Armes anciennes (adoptées par M. le médecin-major Pierre Balme) : de gueules, au palmier de sinople, planté sur un rocher d'argent ; le tout sommé de trois croissants de même, rangés 1 et 2. — PI. II. Fig. 35.

Armes : d'azur, à la grotte, sommée de deux palmes inclinées, ïune à dextre,


78 NOBILIAIRE DU VELAY

l'autre à senestre, et accompagnées de trois croissants, 1 en chef et 2 en face ; le tout d'argent.

Armes des seigneurs du Garay : écartelé : aux 1 et 4, de gueules, au cygne d'argent; aux 2 et 3, d'azur, à une croix de Malte d'argent (en souvenir, nous le présumons, de l'Ordre de Malte, possessionné jadis du fief du Garay, en la banlieue de la ville du Puy); sur le tout d'argent, au palmier de sinople (Dr Hozier). — Pl. II Fig. 36.

Armes de Pierre-Victor Balrne, du Puy, anobli par lettres patentes du 7 juill. 1825 : « d'azur a une grotte d'argent, maçonnée de sable [les armes enluminées figurant sur le parchemin officiel représentent une grotte d'argent, ombrée de sable, et non maçonnée de sable], sommée d'un palmier d'or penché du côté dextre ». —PI. II. Fig. 37.

Le nom « Balme » est connu en Velay dès le XIVe siècle. Citons : Pons Balme, clerc de l'Eglise du Puy (1346); — noble Bertrand Balme, sgr d'Espaly (1355); — Armand Balme, qui fut témoin de l'hommage rendu le 26 mai 1386, par Hugues Trainchart, damoiseau, en faveur d'Armand, vicomte de Polignac; — Johannès Balme de Ceyssac (Balma de Seyssaco), témoin d'une reconnaissance faite, le 18 oct, 1387, au même vicomte, par noble Catherine de la Rochette.

La famille Balme, objet de cette notice, a donné plusieurs baillis de la Cour royale du Puy, dont un membre correspondant de l'Académie royale de Médecine; deux prieurs de Goudet, en Velay; un chanoine de Saint-Paulien (1684); des officiers décorés de la Légion d'Honneur, dont un Commandeur, Intendant général; un conseiller à la Cour d'Appel de Riom, etc.

Suivant les minutes d'Alirol, notaire, antérieurement à la date 23 nov. 1698, la ville du Puy avait fait don au Roi de la somme de 3300 livres à elles avancées par Jacques Bertrand et Claude-François Balme, marchands.

Cette famille semble originaire du lieu de Malhac, paroisse d'Alleyras, au diocèse du Puy. C'est là que vécurent : George Balme (1459-1484); Antoine Balme (1496-1512) et Jean Balme (avant 1570). Antoine Balme, fils de ce dernier, vint s'établir au Puy, par son mariage contracté en 1650 env. avec Clauda Aulanier. Leur petit-fils fut :

III. François Balme, qui épousa Antoinette Périer :

IV. Claude-François Balme (1628-1688), sgr de Chazeaux, fit enregistrer ses armes par d'Hozier (1682), ép. Marguerite de Brunel, fille de Dominique, sgr de Saint-Marcel-en-Velay, d'où : 1° Claude Denis, qui suivra; 2° Antoine, tige de la branche B, reportée; 3° Claude-François, chanoine de la collégiale de Saint-Paulien; 4° Claude-Gaspard, capucin.

V. Claude-Denis Balme de Chazeaux, sgr du Garay, anobli, nous le présumons, par sa charge de bailli à la Cour royale du Puy. Né le 24 déc. 1654, il épousa en 1681 noble Isabeau de Pandraud qui, devenue veuve, mourut le 25 avr. 1733; elle était fille de Claude, capitaine au Régt de Lorraine, et d'Antoinette de Molette de Morangiès :

VI. Claude-François Balme (1683-1737), sgr du Garay, fut bailli de la cour royale du Puy en 1731. Il épousa, le 8 fév. 1708, Marguerite Portal, fille de LouisChristophe, sgr de Boucheron, et de Françoise Bohët, d'où : 1° Gabriel, qui suivra; 2° Marie-Rose, mariée en 1739 à Jean-Jacques-Pons Johanny de Rochely.


NOBILIAIRE DU VELAY 79

VII. Gabriel Balme, (24 sep. 1711-30 oct. 1782), sgr du Garay, la Ronzade, la Chaumetie, ép. le 2 déc 1738, Thérèse Daurier (des seigneurs de Fayt, près Craponne), décédée le 5 sep. 1767. Elle était fille de Jacques et de Claudine Jacquet :

VIII. Claude-Denis-Gabriel Balme du Garay (9 oct. 1742-1er déc. 1805 env.), Membre correspondant de l'Académie royale de médecine; ép. : 1° Jeanne du Bouschet du Pin; 2° Marie Debard. Il fut père de :

IX. Claude-Benoit-Gabriel Balme du Garay. Né le 22 mars 1772, il épousa en 1804 Anne-Marie-Elisabeth Le Page, de Saint-Arcons, d'où : 1° André, qui suivra; 2° Théodore, né le 2 avr. 1806, docteur en médecine; 3° Elisabeth, qui fut mariée; 4° Jean-Pierre Hugues, reporté au Xe degré bis; 5° Eugénie, femme de N. Jouve de Pratneuf.

X. André-Florimond de la Balme de Chazeaux. Né le 29 avr. 1804, il épousa Irène Limozin, fille de François-Yves, et de Marie Deschamps :

XI. Antoine-Joseph-André « du Garay »; (5 janv. 1841-4 nov. 1916), châtelain de Durianne près le Puy, conseiller honoraire de la Cour de Riom, chevalier de la Légion d'honneur, s. all.

X bis. Jean-Pierre-Hugues-Justin du Garay, ép. le 25 fév. 1835, Justine Cavard, d'où : 1° Antoine-Justin-Prosper, qui suivra; 2° Jules.

XI. Antoine-Justin-Prosper du Garay (23 nov. 1835-9 sept. 1903) ép. DelphineMarie-Joseph-Degris, d'où : 1° Laurent-Antoine-Jules, qui suivra; 2° Eugénie, s. all.

XII. Laurent-Antoine-Jules du Garay (10 déc. 1871-7 oct. 1918), châtelain de Durianne (du chef d'André du Garay, décédé le 4 nov. 1916), juge au Tribunal civil de Clermont Fd; mobilisé en 1914, capitaine au 53e A. C, mort à Durianne, des suites de fatigues subies pendant la campagne. Il avait épousé, le 5 mars 1901, Marie-Elisabeth Chassaigne, fille d'Emile et de Marie Lafarge, d'où : 1° André (6 févr. 1906); 2° Simonne.

Branche B (anoblie en 1825)

De cette branche furent deux prieurs, seigneurs de Goudet, dont François Balme, qui siéga aux Etats de Velay de 1737; Antoine-François Balme, son neveu, qui assista également à ceux qui furent tenus le 22 mai 1787. Il fut incarcéré au Puy, en 1795.

V bis. Antoine Balme, consul du Puy (1707), né en 1656, mort en 1716, avait épousé Françoise Bernaud, fille de Claude et de Marie-Antoinette Navette :

VI. Claude-Denis Balme (1686-1731) ép. Catherine Lassalle, d'où: 1° ClaudeDenis, qui suivra; 2° Jean-François Benoit, tige du rameau A, reporté.

VII. Claude-Denis Balme, avocat, ép. 1° Marie Faure; 2° N. Exbrayat, d'où :

VIII. Pierre-Victor Balme (27 févr. 1 763-1846), natif du Puy, anobli par lettres patentes du 7 juillet 1825, lui conférant le titre d'écuyer, ép. Antoinette Reynaud, fille de Benoit, représentant du dép. de la Haute-Loire à la Convention Nationale ;

IX. Louis Balme (1820-1888) ép. Adèle Aymard, fille unique d'Auguste Aymard (1808-26 juin 1889), archiviste dépal honoraire, archéologue, etc.) d'où : 1° Auguste; 2° Charles : tous deux avocats du barreau du Puy.


80 NOBILIAIRE DU VELAY

Rameau A

VII bis. Jean-François-Benoit Balme, 2e fils de Claude-Denis et de Catherine Lassale, né en 1720, mort en 1790, ayant épousé en 1749, Louise André, fille de Jean-Antoine et de Madeleine Sanial :

VIII. Antoine-François-Gaspard Balme (1759-1817) ép. Marie-Rose Bourguignar de Chabalterais.

IX. Jean-Léon Balme (1787-1810), capitaine d'infanterie légère, chevalier de la Légion d'honneur (5 campagnes de guerre, 2 blessures), médaillé de Ste-Hélène), ép. en 1819, Rose-Anastasie Broulard (1 797-1867) :

X. Elie-Auguste Balme (1838-1918), Intendant général, Commandeur de la Légion d'honneur (10 campagnes, dont celle de Chine en 1862; 2 blessures, 1 citation), ép. en 1881, Clémentine-Marguerite Lefèvre Dowa (1852-1921) :

XI. Pierre-Edouard-Antoine, né en 1882, médecin-major, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, ép. le 21 juin 1910, Madeleine Courbaire de Marcillac, fille de François-Victor-Henri, et de Marguerite de Ribier de Lavandès, dont une fille : Marguerite, née le 2 5 mars 1912.

Cf : A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac. ■— Archives municipales du Puy. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux Puy, 329, 330. — Tablettes hist. du Velay. — A. Lacombe : Répert. (art. Le Puy, le Mazel). — Abbé Payrard : Mélanges hist. I, 65. — Arch. dépies de la Hte-Loire (Invent, de l'Abbaye de Doue, mss). — Arh. du chau de Durianne. — Comm. de la famille Balme.

BALS (DE) (DEUX BALS, DOUX BAUTZ, DOUX BARTZ)

(Velay)

Possessionnés au Puy, à Poinsac et dans le mandement de Solignac (Velay).

De cette maison connue en Velay au XIVe siècle, mentionnons : noble Bertrand « deux Bartz » (ou « doux Bartz » « deus Bals »), écuyer, (1347-1363), propriétaire d'un immeuble, rue de l'Ouche, au Puy (11 sept. 1351), ainsi que de la grange de Poinsac ou de l'Olme (1347), et de fonds à Agizoux (1351);— Pierre « deux Bals » (fils du précédent), auquel son cousin, Guillaume de Romieu, chanoine-comte de Brioude, testant le 20 août 1348, légua les droits qu'il partageait avec le vicomte de Polignac sur les péages du Puy, du Martouret et du Collet (près Polignac); — noble Sybille « deux Bals » (fille de Pierre « deux Bals », susnommé), qui, à la date du 17 sept. 1401, se trouvait mariée à Guillaume Chambefort, damoiseau; — Savyne « deux Bals », épouse de noble Guillaume d'Espaly en 1358 environ.

Cf : A. Jacotin : Preuves; Invent. G.


NOBILIAIRE DU VELAY 81

BALME, DE BALME

(Gévaudan).

Coseigneurs du Mazel, la Pointeyre, etc. (Gévaudan), sous la suzeraineté de l'Evêché du Puy.

L'hommage que Guillaume Balme rendit en 1264, à Guillaume de la Roue, évêque du Puy, pour la moitié du tènement et village du Mazel et d'une partie du Pointeyre, fut renouvelé par : Pierre Balme, d'Ussel, damoiseau (1343); noble Agnès de Balme, fille de Guillaume, et veuve de Vincent « Clenche », qui y ajouta ce qu'elle avait au terroir de Balme (1362). En 1383, noble Jean « de Mazengue » et sa femme (qui semblait avoir été de la maison Balme ou de Balme), se reconnurent vassaux de l'Evêque du Puy, pour les mêmes tènements.

Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Mazel).

BANNES (DE), DE BANNE DE BOISSY

(Vivarais).

Marquis de Puygiron ; seigneurs de Morges, La-Bâtie-Tour-de-Verre, etc. (Dauphiné), Banne, Boissy (Vivarais), Changala, Figon, Beaux, Merlat, Maisonnettes; coseigneurs de Marnas, Montregard, etc. (Velay).

Armes : de gueules, au cerf passant d'or; au chef cousu d'azur, chargé de trois croissants d'argent. — PI. II. Fig. 38. — Alias : d'azur, à la demie ramure de cerf, d'or, posée en bande. — PI. II. Fig. 39.

Cette maison, une des plus anciennes du diocèse de Viviers, est connue depuis Arnaud, Guigon, Bertrand et Artorg de Banne, frères, qui firent, au mois d'août 1181, une donation. Cette libéralité fut confirmée, le 17 des calendes d'août 1203, par Hugues de Banne qui semble avoir été le fils d'Arnaud sus nommé. Bertrand de Banne, chevalier, se croisa en 1248. Le 26 janv.- 1271, fut conclu l'acte de partage de la seigneurie de Banne. Sa juridiction et son château furent divisés en huit parties. La 1re était au Roi ; la 2e à Dragonnet de Châteauneuf et à Arnaud de Jalès; la 3e à Regord de Naves, chevalier; la 4e à Jaucelin du Pradal; la 5e à Pierre de Banne; la 6e à Austorg d'Auriol, chevalier; la 7e par moitié à Guillaume de Brésis et à Pierre de Beauvoir, son gendre; la 8e à Guigon, Bernard et Guillaume de Bannes, frères, pour moitié, et l'autre moitié, à Arnaud de Banne, leur cousin.

Au début du XVIIe siècle, cette seigneurie échut aux Grimoard du Roure. En juillet 1792, le château de Banne fut détruit, après la dispersion des troupes du comte de Saillans.

Deux branches de cette famille ont été possessionnées en Velay : 1° celle des seigneurs de Boissy ; 2° celle des seigneurs de Maisonnettes et de Changala.

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82 NOBILIAIRE DU VELAY

1° Branche des seigneurs de Boissy.

I. Robert de Banne, écuyer, 2e fils de Gilbert et de Suzanne Rogier, sgr du Mas, cosgr de Montregard, Marnas, ép. le 8 août 1569, Marguerite Faure, veuve de Charles Alexis de la Valette, laquelle, dame de Marnas et Montregard, testa le 24 avr. 1627. De ce mariage vinrent : 1° Louis, qui suivra; 2° Annet, tige des seigneurs de Maisonnettes.

II. Louis de Banne, écuyer, sgr de Boissy; cosgr de Montregard, Marnas; testa le 17 févr. 1674, ayant épousé : 1° le 12 août 1623 Isabeau Baile, fille de Pierre, et de Marguerite de Guillon ; 2° p. c. du 24 juin 1628, Isabeau de LuzyPélissac, fille de François, baron de Queyrières, et de Françoise de Baronnat ; — du 1er lit naquit : 1° François, cosgr de Beaux; — du 2e lit vinrent : 1° Annet, qui suivra; 2° Jeanne, mariée à N. Ferrapie.

III. Annet de Banne de Boissy, écuyer, cosgr de Montregard, Marnas; maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 15 juil. 1698; mort, le 14 janv. 1701, ayant épousé p. c. du 5 août 1662, Claire de Sanhard, fille d'Antoine, baron de Queyrières, et de Claire des Bots, d'où : 1° Louis, qui suivra; 2° Antoine, qui semble avoir épousé, le 2 févr. 1706, Claire Victoire, dont : A) Annet, marié p. c. du 11 mai 1730, à Anne Mathieu, dont : a) Joseph-Imbert, sgr du Sergier, qui épousa, le 20 mai 1756, Catherine de Bannes, des seigneurs de Maisonnettes; b) Annet, qui épousa, le 25 mai 1773, Gabrielle de Fraix, fille de Louis et de Marie-Thérèse de Sanhard du Vernet ; 3° Marie-Thérèse, mariée, le 30 janv. 1690, à François de Pons, sgr de la Rochette, fils de Jean, et de Jeanne de Ravissac ; 4° Charlotte, qui épousa, le 4 janv. 1705, Claude de Fornier, sgr de la Peyrouse, fils de Pierre, sgr de Changea, et d'Anne Chomel ; 5° Thérèse, mariée, le 20 janv. 1690, à Joseph-François de la Tour de la Rochette, fils de François, et d'Isabeau Pons des Ollières.

IV. Louis de Banne, écuyer; cosgr de Marnas, Montregard, convoqué à l'arrière-ban, le 19 sept. 1681, mourut le 6 juil. 1732, ayant épousé : 10 le 24 sept. 1705, Louise de Banne, fille d'Antoine, et de Marie-Louise de Cortial ; 2° p. c. du 29 août 1713, Françoise de Pinha, dame de Fours (Velay), fille de Florimond, sgr de la Tour-des-Sauvages (Velay), et de Jeanne Le Blanc de Chantemule; du 1er lit naquirent : 1° Marie, qui épousa, le 30 janv. 1726, Pierre de Lagrevol, sgr de Soleymé; 2° Françoise, mariée à Pierre-Paul Demeure; 3° Louise-Agathe, qui épousa, le 6 oct. 1729, Jean Exbrayat, sgr de la Blache, fils de Jean-Louis, sgr de Saint-Marcel (Vivarais), et de Louise de Chalabrueysse ; 4° Marie, qui épousa, le 17 mai 1740, Pierre-Louis d'Allard, fils de Joachim, et de Françoise Blanc de Molines; — du 2e lit vinrent: 5° Claude-Joseph qui suivra; 6°Eléonore, qui fut héritière du précédent et qui épousa, le 26 janv. 1745, PierreGuillaume de Chambarlhac, sgr de Beaupré, fils de Claude et de Marianne de Clavières.

V. Claude-Joseph de Banne de Boissy, écuyer, cosgr de Montregard, testa, le 2 juil. 1761 en faveur de sa soeur Eléonore. Il mourut sans laisser de postérité de son mariage contracté, le 10 nov. 1739, avec Clémence de Soubeyran de Serves, fille de Joachim et de Marianne de Trémoulet de Lacheysserie.


NOBILIAIRE DU VELAY 83

2° Branche des seigneurs de Maisonnettes, Changala, etc.

II bis. Annet de Banne, écuyer, mourut le 11 juil. 1720, âgé de 80 ans. Il avait épousé, p. c. du 7 mai 1641, Louise de Romezin, veuve d'Etienne de la Franchière, d'où: 1°Antoine, sgr de Boissy, qui épousa, le 14 oct. 1676, MarieLouise de Cortial, fille de Florimond, sgr de Villelongue, et de Françoise de Souverain, d'où : a) Louise, mariée, le 24 sept. 1705, à Louis de Banne, cosgr de Montregard, fils d'Annet et de Claire de Sanhard ; b) Louis ; 2° Louis, qui suivra; 3° Annet, sgr de Monnets; 4° Jeanne-Marie, qui épousa p. c. du 22 mai 1669, Claude de Clavières, sgr de Chazelets, fils de Gaspard ; 5° Anne, mariée à noble Jacques Vey.

III. Louis de Banne, écuyer, sgr de Boissy, Merlat, Changala, Maisonnettes, cosgr de Marnas; maire de Montregard (ier juin 1673), maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 15 juil. 1698, épousa, le 13 juil. 1671, Suzanne de Baud (ou de Beaux), fille unique d'Imbert de Baud de Mercoux, sgr de Merlat, Maisonnettes, Changala, et de Diane-Marie de Veron, d'où : 1° Imbert qui suivra; 2° Louise, mariée, le 11 oct. 1701, à Jean-François de Veron, sgr de Saint-Julien-Molhesabate, fils de Thomas, sgr de Souvigné, et de Blanche de la Franchière; 3° Jean-Louis, dit Monsieur de Merlat (1681-1747), célib ; 4° Marie, qui épousa, le 16 janv. 1703, Antoine Cluzel; 5° Jean-Baptiste, dit Monsieur de Chabanes, mort s. p. en 1728; 6° Catherine, mariée p. c. du 28 août 1710, à Claude Valette, sgr de Romanet; 7° Jean-François, dit Monsieur de Maisonseule (1689-1752) ; 8° Suzanne, dite Mademoiselle de Changala; 9° Marie-Thérèse, qui épousa, le 4 juin 1726, Jean Celle, écuyer, sgr de Grangeneuve ; 10° JustJoseph, dit Monsieur de Saint-Montan, marié à M. Maneval, dont : a) M. dit Monsieur de Monteils, mort s. p.

IV. Imbert-Joseph de Banne de Boissy, écuyer, sgr de Merlat, Changala, Maisonnettes, etc. ; ép. : 1° le 9 févr. 1702, Marie Goyet, veuve de J.-B. des Martins; 2° le 8 janv. 1718, Jeanne-Marie de Pinha, veuve de Jacques de Chabanoles, et fille de Florimond, sgr d'Aulany, et de Claire-Marie des Prés de la Suchère, d'où :

V. Louis-Joseph de Banne de Boissy, écuyer, (5 nov. 1719-1746), sgr de Merlat, Changala, Maisonnettes, cosgr de Montregard, qui ép., le 9 janv. 1742, Marguerite de Figon, laquelle était veuve en 1789 ;

VI. Louis-Régis, vicomte de Banne de Boissy (19 avr. 1744-16 mars 1811), sgr de Merlat, Maisonnettes, Changala, — cosgr de Montregard, — produisit ses preuves de Cour; fut admis, fut créé vicomte par Louis XVI; fut chevalier de Saint-Louis, maréchal de camp. Emigré, il prit du service en Autriche. De retour en France, il racheta ses biens. En 1807, il était chevalier de la Légion d'honneur. Il avait épousé, le 10 juil. 1785, Marie-Brigitte de Guillon de la Chaux, fille de Jean-Marie et de Benoîte de Chintré.

Le nom de Banne DE BOISSY a été relevé par M. du Port de Pontcharra-de Banne-du-Puygiron, petit-neveu du m' 5 Paul-César-de-Banne, sgr de la BâtieTour-de-Verre en Dauphiné.

Cf. : Mis d'Aubais : Pièces fugitives. — L. de la Roque : Armor. de Languedoc,


84 NOBILIAIRE DU VELAY

— R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon. — A. Lascombe : Répertoire (art. Montregard). — M. Rioufol : La Révolution de 1789 dans le Velay.

BARBON (DE), DE B. DU CLUZEL, DE B. DE POMMEYROL (parfois : DU CLUZEL)

( Vivarais).

Seigneurs de Chabertès, les Arcis, la Blache, Costeplane, le Chier, Massibran, Charbadoeil, le Cluzel, le Cros-de-la-Fare, Fortia, Champetières, Avenas, le Bouchet-d'Issarlès, etc. (Velay, Vivarais).

Armes : d'azur, à lafasce d'or, accompagnée de quatre fleurs de lys de même, 3 en chef et 1 en pointe. — PI. II. Fig. 40.

Armes octroyées d'office et que n'a jamais portées cette famille : losangé d'or et d'azur (D'Hozier).

Cette noble maison, qui s'éteindra en deux soeurs l'une et l'autre religieuses du Sacré-Coeur de Jésus, se trouve parfois mentionnée dans les Preuves de la Maison de Polignac, sous les noms de « de Bourbon » et « de Borbon ». Nous trouvons : Pierre Bourbon, notaire de Goudet, dont l'unique entant, Claire ou Clairette Barbon, abbesse de Sainte-Claire d'Aubenas, testa le 2 avril 1446, en faveur d'Antoine Barbon (Barbonis), notaire d'Alleyrac (par. de Saint-Martin-de-Fugères, au dioc. du Puy) ; — noble Jean de Barbon, sgr de Costeplane, lieutenant pour le Roi de Villeneuve-de-Berg, marié dans la 1re moitié du XVIIe s. à Françoise de Barbier, fille de feu Guillaume; — Théofrède de Barbon, prêtre, chamarier de l'abbaye du Monastier (1716); — Charles de Barbon de Pomeyrols, religieux du prieuré de Goudet (1758); —dom Gabriel de Barbon de Pomeyrols, chamarier, puis prieur de Saint-Médard de Saint Barthélémy de Vais, au dioc. de Viviers; bénéfice qu'il résigna, le 27 juil. 1770, en faveur de son frère, dom Louis, religieux profès au prieuré de Langogne ; — Elisabeth de Barbon de la Blache, de Chomelix, qui épousa, le 15 janv. 1780, noble Pierre Ferrapie de Laniel, près Tence.

En 1550, cette famille était représentée au Puy, par Pierre de Barbon (1550), père de Jeanne, laquelle devenue veuve d'Antoine de Coubladour, épousa le 16 févr. 1572, Louis de Verdonnet, écuyer.

Par acte du 23 janv. 1715, reçu Faure, nre royal, Just-François de Pradier d'Agrain, sgr et baron dudit lieu, héritier de feu Amable de Pradier d'Agrain, sgr et baron dudit lieu, héritier de feu Amable de Pradier d'Agrain, fordoyen et chanoine de l'Eglise cathédrale de N.-D. du Puy, reconnut avoir reçu de noble Louis de Barbon (de Borbon), écuyer, sgr de Massibran, « conseiller du Roi et son magistrat au Sénéchal et Siège présidial du Puy », acceptant comme subrogé à l'adjudication du domaine appelé de Saint-Marcel-lès-le-Puy par acte du 9 nov. 1714, passé en sa faveur, par noble César de Besson et dame Marguerite de Romanet, sa femme, adjudicataires dudit domaine par sentence du Sénéchal


NOBILIAIRE DU VELAY 85

du Puydu 19 déc. 1711, la somme de 400 livres, comptés par ledit sieur de Barbon (de Borbon) en espèces, de louis d'or et d'argent. Cette somme avait été prêtée à feue dame Hélix de Coubladour, mère de feu Guillaume de Mathias, lequel avait remis cette créance à Amable de Pradier d'Agrain, fordoyen. La généalogie de la maison de Bourbon remonte à :

I. Jean I de Bourbon, écuyer, sgr de Chabertès et des Arcis, qui épousa, le 29 janv. 1530, Jeanne des Arcis, dame dudit lieu, d'où : 1° Jean II, qui suivra; 2° Sébastien, auteur de la branche des Seigneurs des Arcis, rapportée; 3° Louis; 4° Jean; 5° Jean-Antoine (1601) : tous écuyers.

II. Jean II de Barbon, écuyer, sgr du Chabertès, ép., le 27 août 1581, Gabrielle de Costavol, d'où : 1° Jean III, qui suivra; 2° Jacques, tige de la branche des Seigneurs de Trépasson et du Cluzel, reportée.

III. Jean III de Barbon, écuyer, sgr de Chabertès, ép., le 30 mai 1624, Françoise Pibères :

IV. Antoine 1 de Barbon, écuyer, sgr du Chabertès (D. de Viviers), ép. le 25 févr. 1664, Marie Bessière.

Branche dite des Arcis.

Il bis. Sébastien de Barbon, écuyer, sgr des Arcis, ép., le 31 oct. 1574, Catherine de Jacomin, d'où : 1° Antoine II, qui suivra; 2° Jean, sgr des Arcis (1612).

III. Antoine II de Barbon, écuyer, sgr des Arcis, ép., le 26 juillet 1628, Claude de Benoît de Jolivet, d'où : 1° Louis, qui suivra; 2° Jean-Henri.

IV. Louis de Barbon, écuyer: sgr des Arcis, le Bouchet, Champetières, etc., avocat en parlement, mourut le 15 nov. 1688, ayant épousé, le 13 mai 1649, Marie Alirand, d'où : 1° Louis, sgr de Coffour, conseiller au Présidial du Puy (lettres royaux du 29 sept. 1690); marié le 1er août 1676, à Claudette Bonnaud, fille de Sébastien; 2° : Jacques, sgr de Pomeirols, marié, p. c. du 16 juin 1690, à Marie-Thérèse de Parchas, demeurant à Saint-Didier-la-Séauve.

V. Antoine III de Barbon, écuyer, sgr de Fortia, la Blache, ép., le 28 févr. 1680, Claudette Barbaston, fille de Jacques, sgr de la Blache, et de Claude de Mars du Viviers, d'où : 1° Jean, qui laissa postérité de son mariage avec Jeanne de Pouzols; 2° François, qui suivra; 3° Jacques.

VI. François de Barbon, écuyer, ép. Marie de Gérenton :

VII. Jean-Antoine de Barbon, du Bouchet, écuyer; sgr du Bouchet, ép. Marie-Magdeleine André, d'où : 1° Louis-Antoine, qui suivra; 2° Théofrède, sgr de la Blache ( 175 1).

VIII. Louis-Antoine de Barbon, du Bouchet, écuyer; sgr du Bouchet.

Branche des seigneurs de Trépasson et du Cluzel.

De cette branche fut Jacques de Barbon, sgr de Trépasson, marié à N. Arnaud de Pratneuf:

III bis Jacques de Barbon, écuyer, — sgr de Trépasson, — ép., le 22 mai 1614, Antoinette Raffier:


86 NOBILIAIRE DU VELAY

IV. Claude de Barbon, écuyer, sgr de Trépasson, — ép., le 2 mai 1641, Catherine Lyotard :

V. Jacques I de Barbon, écuyer, sgr de Trépasson, avocat, — ép., le 14 févr. 1675, Marianne Arnaud:

VI. Jacques II de Barbon, écuyer sgr d'Avenas ; ép. en Vivarais, Marie du Vernet d'Avenas, d'où : 1° Claude, qui suivra; 2° Jacques.

VII. Claude de Barbon, écuyer, sgr d'Avenas, Vachères, la Chèze, le Chier, Charbadoeil; convoqué à l'Assemblée de la Sénéchaussée du Puy en 1789; avocat. Il s'établit au Puy, par suite du mariage qu'il contracta, le 14 août 1744, avec Marie-Catherine Exbrayat de Pralas, fille de Robert-Michel, sgr de Rosières (Velay), et de Marie de Goys :

VIII. Louis de Barbon de Cluzel, écuyer, garde du Corps, chevalier de SaintLouis, ép., le 28 nov. 1786, Anne-Marie Richiout d'Adiac, fille de Georges, sgr d'Adiac (Velay), et de Gabrielle Perbet de Ribes, d'où : 1° CatherineGabrielle-Julie, née au Monastier, le 1er sept. 1787, mariée, le 23 juil. 1809 à Pierre-Jacques-Guillaume de Solmes de Vérac, fils de Jacques, et de Rose de Chambarlhac de Beaupré.

IX. Marie-Jacques-Eugène de Barbon du Cluzel ép. le 12 juin 1827, LouiseEléonore-Constance de Morgues de Saint-Germain, fille du bon Mathieu-Gabriel et de Lucrèce-Angélique-Sophie de Rostaing-Champferrier, d'où : 1° Alban, mort s. all.; 2° Hector, marié en 1862 à sa cousine-germaine, Joséphine de Morgues de Saint-Germain, laquelle épousa en 2es noces le cte Charles de Clérico; elle était fille du bon Frédéric, et de Sylvie de Colomb de la Tour ; de ce mariage descendit : Hector, mort à 2 ans ; 3° Ludovic, né en 1830, capitaine d'infie, chevalier de la Légion d'honneur, marié à Mélanie Gaudignon, mortes, p. ; 4° Antoine-Jules de Barbon de Cluzel, marié à Marie-Thérèse Marloy, et mort dans sa 36e année, le 10 févr. 1871, laissant deux filles: Roseline et Marie-Louise, les dernières du nom « de Barbon du Cluzel », toutes deux religieuses du Sacré-Coeur.

Cf. A. Jacotin, Preuves; Invent. G. — Revue du Vivarais (1902), 403 ; — A. Boudon-Lashermes, Le Vieux-Pur, 80. — L. de la Roque : loc. cit. — Etc.— Comm. de Mme Plantade, née de Saint-Germain, cousine de Mlles de Barbon du Cluzel. — Aymard, Invent. B. 85, 31.

BARENTIN DE MONTCHAL (DE)

(Picardie).

Seigneurs de la Malmaison (Ile-de-France); comtes de Montchal-Lodines; vicomtes de la Mothe près Brioude, etc. (Auvergne) ; coseigneurs de Saussac et Séjallières (mandt de Cayres); seigneurs du Prunet (ibid) (Velay).

Armes : écartelé : aux 1 et 4 d'azur, à trois, fasces ; la 1re d'or, la 2e et la 3e ondées d'argent, accompagnées en chef de trois étoiles d'or (qui est Barentin);


NOBILIAIRE DU VELAY 87

aux 2 et 3 de gueules, au chef d'or, chargé de trois molettes d'azur (qui est Montchal). — PI. II. Fig. 41.

Cette maison fut aussi illustre par les charges dont elle fut investie, que par les alliances qu'elle contracta. Elle compte six conseillers au Parlement de Paris, un Prévôt des marchands de cette ville, un premier Président du Grand Conseil, un Conseiller d'Etat, un Avocat général au Parlement de Paris, un Lieutenant général des Armées du Roi et Grand Croix de Saint-Louis, etc.

Au IXe degré de la généalogie de cette famille, figure :

IX. Charles-Paul-Nicolas de Barentin (19 juin 1737-4 mars 1824), vicomte de Montchal et de la Mothe, sgr de Prunet et en partie de Séjallières et de Saussac : ces trois derniers fiefs vendus par lui, en 1772, à Jean-Guillaume Sauzet, sgr de la Sauvetat en Velay. Il fnt président de l'Assemblée Electorale de Brioude en 1787, Lieutenant Général des Armées du Roi en 1814, Grand'Croix de SaintLouis en 1815. Il avait épousé, le 27 nov. 1757, Jeanne-Marie-Dorothée de Combres de Bressolles, dame du Prunet et en partie de Saussac et de Séjallières, fille d'Urtal, comte de Bressoles, et de Marie-Françoise de Colomb de la TourBeauzac, dont : 1° Charles-Louis, qui suivra; 2° Charles-Guillaume(1767-1796), chevalier de Malte de minorité (1777), tué devant le fort de Hall; 3° LouiseMadeleine, mariée, le 14 mai 1780, à Jean-Baptiste de Brettes, comte du Cros.

X. Charles-Louis-Dreux Barentin (4 août 1768-22 mars 1829), comte de Montchal; page du Roi en 1776, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, Inspecteur général des Haras, ép. en 1796, Jeanne-Marie-Victoire-Antoinette de la Toison, fille de Louis, sgr de Rocheblanche, et d'Ursule de Caradreux :

XI. Marie-Louise-Augusta (2 juil. 1800-16 oct. 1875), ép., à Noyon, le 17 mars 1824, Henri-Félix le François des Courtils, veuf de Marie-LouiseAntoinette Chapiteau de Remondias, et fils d'Antoine, sgr de la Valette, et de Marie-Madeleine-Radegonde Aubisseau d'Insay.

Cf. Pol Potier de Courcy : Hist. Généal. et Chronol. de la Maison Royale de France. — La Chesnaye Desbois : LeDict. de la Noblesse.

BARJAC (DE)

(Languedoc).

Seigneurs de Barjac (Languedoc), Rochegude, Châteaubourg, Pierregourde, le Sault, le Bousquet, la Marette-sur-Gluiras, etc. ( Vivarais) ; coseigneurs d'Aunas, Montpeyroux, la Blache, Varennes, la Moutonnade, Blanhac, etc. (Velay).

Armes : d'azur, à la chèvre ou mouton rampant d'or. — Alias : d'azur, au bélier sautant d'argent, colleté d'or.

Armes : après l'alliance, au XVIe s. avec la maison de Pierregourde : écartelé : aux 1 et 4, de Barjac ; aux 2 et 3, parti, au 1er de gueules, au lévrier d'argent rampant et contourné ; au 2e d'azur, au dauphin d'or; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or (qui est Pierregourde). PI. II. Fig. 42.

« Barjac », qui a donné son nom à cette famille, est une paroisse du diocèse


88 NOBILIAIRE DU VELAY

d'Uzès, à 6 lieues au N. de cette ville. On trouve un autre lieu du nom de Barjac (Baryac, Barjacus), sis dans le cant. de Chanac, arr. de Marvéjols.

Les Barjac, dont les principales branches ont été maintenues dans leur noblesse à Viviers, Mende et Uzès, par jugements des 19 sept. 1668 et 7 janv. 1669, ont donné plusieurs chanoines-comtes de Brioude (1269-1373), un abbé de Saint-Chaffre-le-Monastier (1231-1247), en la personne de Raymond de Barjac, qui semble avoir eu pour aïeul, Raymond Ier de Barjac, sgr du Bourg, de Rochegude et de Lussan, en 1199 ; — un prieur de Saint-Gilles de Chamalières, en la personne de Jaucelin de Barjac (1292-1299).

En 1311, Bernard de Barjac reconnut à l'Evêque du Puy ce qu'il possédait à Aunas, Montpeyroux, la Blache, Varennes, la Moutonnade, au breuil de Blanhac et dans le mandement de Mezères.

Les Barjac sont une branche des Châteauneuf-Randon.

De toutes les branches de cette maison, la plus illustre a été celle des Seigneurs de Pierregourde. Son auteur fut François de Barjac qui devint seigneur de Pierregourde et de la Marette-sur-Gluiras, par son mariage avec Claudine de Pierregourde, dite de la Marette, fille et héritière d'Alexandre. Ancien chanoine de la cathédrale du Puy, ledit François de Barjac de Pierregourde commanda pour les Protestants dans le haut-Vivarais (1572-1 577). Après s'être emparé des places de Saint-Agrève, Fay, le Cros, Langogne, au début de 1577, il marcha sur la ville du Puy dont il ravagea les environs. Le baron de Saint-Vidal le força de battre en retraite. Isaac de Barjac, fils du précédent, épousa en 1572, Louise de Chalencon-Rochebaron, dame de Châteaubourg, et mourut le 16 mai 1633.

La branche de Pierregourde s'est éteinte dans les Maugiron par le mariage que Louise de Barjac de Pierregourde, dame dudit lieu, Châteaubourg, la Marette, Portes, fille et héritière de Jean-Annet et de Marguerite d'Heurre du Puy-Saint-Martin, contracta le 17 févr. 1646, avec Louis de Maugiron, fils de Scipion, baron de Montbellet, et de Magdeleine de Lujoly.

Cf. Benoît d'Entrevaux : loc. cit. —A. Jacotin : Preuves. — Chne Ul. Chevalier : Cart. de Saint-Chaffre-du-Monastier, 211. — Bon J.-B. Louis de Vinols : Les guerres de Religion dans le Velay, 108, 109. — A. Lascombe : Répert. — Revue du Vivarais, — n° du 13 janv. 1911, 29.

BARTHÉLEMY, DE BARTHELEMY (parfois : CHABADES, DURIANNE ou DURIANE, GAGNE,

GAZELLES)

(Velay).

Seigneurs de Talode, Talobre, Durianne (ou Duriane), le Cros-de-Fontaubête, Jonchères, Salettes, etc., et en partie, de Cayres, Malpas, les Pradaux, Freycenetde l'Arbre (par. de Rauret), ete. (Velay), Rougeac [Auvergne).

Armes : d'argent, au chevron d'azur ; parti, d'azur, au lion d'argent. PI. III, Fig. 1,




NOBILIAIRE DU VELAY 89

Contrairement aux affirmations de l' Armorial du Velay, cette famille ne doit pas être confondue avec celle du même nom qui, établie au Puy, a possédé les fiefs de Lanthenas, de Loudes et de la Chazotte. Par suite de transactions passées les 21 mai 1284, 22 janvier 1310 et 10 octobre 1335, la maison, objet de cette notice, s'était vue investie des droits de justice moyenne et basse du lieu de Talobre; les barons de Solignac, ses suzerains, ne s'étant réservés que la connaissance des crimes entraînant la peine de mort ou la mutilation des membres. De ces seigneurs de Talobre, furent : Mathieu Barthélemy (20 sept. 1343), élu 1er consul du Puy en 1373, et auquel succédèrent à Talode : noble Barthélemy, dit Chabades (1476), héritier universel de Jean Barthélemy, bourgeois du Puy, et possessionné au Cros (par. de Saint-Martin-de-Fugères) (8 nov. 1470); — noble Pierre Barthélemy, sgr de Talobre (1482), marié à Miracle Rochier, fille de noble Eustache et de Miracle de Villaret, dont un fils, noble André qui, chorier de N.-D. du Puy, vendit par acte du 21 mars 1487 (n. st.), à l'Université SaintMayol du Puy, moyennant 80 livres tournois, 80 sous tournois annuels de rente à percevoir sur des immeubles sis à Espaly ; — noble Vital Barthélemy, sgr de Talode et de Talobre (1502), qui, marié à noble Jeanne de Joanas, céda à Marguerite de Pompadour, vicomtesse de Polignac, ses droits sur le village de Talobre.

Des Barthélemy surnommés Durianne, du nom d'un fief situé non loin du Puy, sur la rive droite de la Loire, en la paroisse du Monteil, citons : Pierre Duriane (1344) ; — Jean Durianne dont le tuteur fut Pierre Gérard ; — Barthélemy Durianne, père d'autre Barthélemy et de Jacques Barthélemy, sgrs de Freycenet (par. de Rauret) et de Jonchères ( 1383) ; —Barthélemy Durianne, consul du Puy ( 1383), cosgr de Cayres, Freycenet-de-1'Arbre, de Rauret-haut et Rauret-bas (1383-1386), et père de Jean ( 1383-1 395).

Le 13 nov. 1470, Vital « Chabades », écuyer, sgr de Durianne, reconnut au baron de Solignac ce « qu'il tenait de lui à Malpas, aux Pradaux et à Freycenet. Antoinette de Chabade, mariée à noble Balthazar Amargier, sgr de Beauregard (paroisse de Saugues), fut la mère de Jeanne Amargier, qui épousa en 1616 noble Jacques de Langlade. Noble Vital Chabades, alias Gazelles, sgr de Durianne, était en 1483, feudataire de l'église Saint-Laurent du Puy.

Les Barthélemy ont possédé le fief du Cros-de-Fontaubête. De là, une branche qui semble s'être formée au Monastier, ville à laquelle elle a donné, depuis 1425, un grand nombre de notaires. Elle s'est alliée aux familles Arnaud, Savoye, Badiou, de Veyrac, Chazalon, Plantin, Lashermes, de Cenat de l'Herm, Bonnenfant, etc.

Cf. A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Chassaing : Les Fastes consulaires. — A. Lascombe : Répert. (art. le Puy, Cayres, Rauret, Borne). — A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy. — Registres municipaux du Monastier, de Goudet et de Saint-Martin-de Fugères (relevés par M. Baubet, archiviste paléographe). — Comm. de M. Albert Boudon-Lashermes. — Aymard : Invent. B.


90 NOBILIAIRE DU VELAY

BASTIDE (DE LA)

(Velay).

Seigneur de la Sainette, Mezeyrat, Molanchères, etc. (Velay, Vivarais).

Armes : d'azur, à une tour d'argent maçonnée de sable (mis d'Aubais). — PI. III. Fig. 2.

A cette famille, qui fut maintenue dans sa noblesse par jugement souverain du 13 nov. 1668, ont appartenu : Catherine de la Bastide, mariée à M. du Pinet (dont un fils vivant en 1406) ; — le « sieur Labastide » qui étant tombé aux mains du vicomte de Polignac, au chau du Bouchet-Saint-Nicolas, eut la tête tranchée au Puy, le 24 déc. 1602 ; — Marie-Thérèse de la Bastide, qui, dernière de la branche des seigneurs de Mezeyrat, épousa en 1688, Laurent, comte de Goys, sgr de Fougerolles, fils de Louis, sgr de Saussac, et de Catherine des Arcis ; — Maurice de la Bastide, prêtre, originaire de Saint-Maurice-la-Roches, mort à Chambilhac, le 29 nov: 1704.

Les preuves de maintenue de noblesse de cette maison remontent à :

I Claude de la Bastide vivant en 1522 :

II Antoine de la Bastide, ép. le 29 nov. 1548, Magdeleine d'Allier :

III Maurice de la Bastide, ép. le 8 sept. 1567, Anne d'Allier :

IV Antoine de la Bastide, ép. le 18 sept. 1600, Françoise d'Apchier, d'où : 1°Jacques, qui suivra; 2° André, sgr de Sainette (D. du Puy), établi en Velay avec son frère; tous deux maintenus dans leur noblesse, par jugement souverain du 13 nov. 1668.

V Jacques de la Bastide, sgr de Molanchères, ép. le 17 mai 1637, Isabeau de Pandreau.

Cf. L. de la Roque : loc. cit. — Mis d'Aubais : Pièces fugitives.— A. Jacotin : Invent. G. — Garde des Fauchers : Certificats authentiques. — Arnaud : Hist. du Velay, II, 87. — Généalogie de la maison de Goys (mss.),

BAUCHE (DE LA), DE LA BEAUCHE

(Velay).

Seigneurs de la Bauche, la Chazotte, Borne, Lachalm, les Boiroux, etc.; coseigneurs d'Espaly, Cussac (mandt de Solignac), Colendre, Malpas, Mélussac, Eycenac, Dolaison, etc. (Velay).

Le lieu de la Bauche, dans la paroisse de Vergezac, paraît avoir donné son nom à cette famille dont furent : Blanc de la Bauche, cité en 1248 par le Cartulaire de Chamalières ;— Guillaume de la Bauche, qui céda moyennant 35 livres tournois à la collégiale Saint-Georges du Puy, ses censives sur le village d'Espaly ;

— Catherine de la Bauche (de Baucha), religieuse du prieuré de Vorey ( 1317) ;

— Aliénor de la Bauche, femme de Hugues Ier d'Arlempdes, cosgr du Brignon (1335-1338) ; — Robert de la Bauche, chevalier, qui s'étant rendu coupable de


NOBILIAIRE DU VELAY 91

méfaits sur la personne de Jean Avellane, député à Avignon par la ville du Puy, dut, pour obtenir sa grâce, faire publiquement amende honorable à Saint-Jeanla-Chevalerie, aux sept consuls de ladite ville (1347); — Itier de la Bauche, chevalier, qui était possessionné à Solignac, Cussac, Colandre, Malpas, Mélussac, Eycenac et Dolaison ; le tout au mandement de Solignac, comme on le sait par les hommages qu'il en rendit en 1341 et 1346; hommage renouvelé, le 13 avr. 1386, par sa fille Alasie ou Alize de la Bauche {de Bauchia), laquelle était dite veuve de noble Jean Chambefort, fils de Jean, dans la reconnaissance qu'il fit en 1383 pour le village de Borne et le mas de Gilberte, et qu'elle refit, le 7 juill. 1 389, en y ajoutant le mas de la Chazotte, mandt de Borne, comme tutrice de Guillaume Chambefort; — Hélione de la Beauche, dite veuve d'Etienne de Villaret, damoiseau (21 juin 1378); — Hugues de la Bauche, qui fut indemnisé des dépenses que lui avait occasionnées la part qu'il avait prise à la guerre contre les Anglais (1381) ; — Maurin de la Bauche prieur d'Alleyras (1447) ; — Louis de la Bauche, bailli du même prieuré (1451).

Cf. A. Jacotin : Invent.; Preuves. —A, Chassaing : Chr. dÉt. Médicis, II, 259 en note. — A. Lascombe : Répert. (art. Borne, Cayres).

BAUD (ou BEAUD) DE BRIVE

(Velay)

Seigneurs de Brives près le Puy, comtes romains.

Armes : d'azur, à l'agneau sommé d'une jumelle, surmontée d'une rose; le tout d'argent. — PI. III. Fig. 3.

Cette famille, anoblie par lettres patentes du 26 janvier 1816, est toute différente de celle des de Beaux ou de Beaux, sgrs de Boislong (Velay), éteints, et dont les armes étaient identiques aux siennes. Elle est originaire de Lantriac, chef-lieu de paroisse du canton de Saint-Julien-Chapteuil. La liste des prêtres condamnés à la déportation ou à la réclusion, au cours de la Révolution, mentionne Etienne Beaud, chanoine de Saint-Vosy, ainsi que Jean-Antoine Beaud, chanoine. En 1705, Jean Beaud était directeur du Séminaire du Puy. Mathieu Beaud, étudiant en théologie, vivait en 1705.

I. Prosper Beaud, né à la Colange, paroisse de Lantriac, en 1502 env., qui épousa Florette Dormon, fille de Guigon et de Vidalle Iraille dite « Bourdelle » :

II. Vital Beaud (1530 env.-1594), ép., avant le 22 sept. 1551, Anne Exbrayat, fille d'Antoine, de la Colange :

III. Michel Beaud, né à la Colange, et qui habita ensuite à Couteaux, paroisse de Lantriac, par suite de son mariage avec Vidalle Exbrayat, fut père de : 1° Clauda, femme de Jean-Bayle; 2° Jean, qui suivra; 3° Marie, qui épousa Simon Brive; 4° Claude, auteur d'une branche.

IV. Jean I Beaud (1610 env. — après 1672), natif de Couteaux ; ép. Hélix Chamard, d'où : 1° Jean II, qui suivra; 2° Anne (30 mai 1643); 3° Antoine, chirurgien à Lantriac, marié à Marguerite de Laurie d'où: a) Jean, né avant 1670;


92 LA NOBLESSE EN VELAY

b) Marie (5 mars 1670); c) Ysabeau (12 avr. 1673); 4° Simon, marié, le 20 juil. 1671, à Catherine Croze, de la Mandaronne ; 5° N. marié, au Monastier, à Ysabeau Pélissier.

V. Jean II Baud (1637-16 mai 1682), chirurgien à Coubon, ép., le 7 févr. 1671, Marguerite Reynaud, de Coubon, fille de me Jean Reynaud, nre royal, et d'Ysabeau Chambon, d'où : 1° Jean-Louis, qui suivra; 2° Jean (1er oct. 1671) ; 3° Jean (28 oct. 1672) ; 4° Marguerite.

VI. Jean-Louis Beaud, chirurgien et notaire à Coubon (1736), ép. : 1° Anne Portal (1668-13 avr. 1705); 2° Antoinette Odde de la Tour-du-Villard, du Monastier; — du 1er lit naquirent : 1° Simon, prieur de Céaux-d'Allègre, mort le 24 juin 1763 ; 2° Jeanne-Marie, qui épousa, le 21 nov. 1737, Jacques Maistre, sgr de Volhac (Velay), fils de Louis, sgr. du Chastel, et de Jeanne Alvernhas ; 3° JeanBaptiste, qui suivra; 4° Jean-Antoine (12 janv. 1672), prêtre; 5° Ignace (31 juil. 1716), vicaire à Céaux-d'Allègre, et mort religieux à Sept-Fons.

VII. Jean-Baptiste-Antoine Beaud, sgr de Brives, avocat en parlement, conseiller en la sénéchaussée du Puy (lettres données à Paris le 7 juin 1738), installé en cette charge le 4 avr. 1739. Il épousa : 1° Marguerite Pons; 2°; le 13 août 1747, Claudine de Morandin, fille de Noël, sgr de la Mure, et de Marie-Anne de Jourda de Vaux; — du 1er lit vint : 1° Jean-Antoine, fordoyen du Chapitre du Puy; déporté au fort du Ham, où il mourut le 11 vendémiaire an III; — du 2e lit naquit :

VIII. Jean-Antoine Beaud de Brive, anobli par lettres patentes du 26 janv, 1816, qui épousa, le 9 sept. 1801, Marie-Reine-Antoinette Boyer de Sugny, bapt. le 21 oct. 1773, fille de Jean-Pierre, sgr de Sugny (Nervieu) et de Marianne-Claudine Montaigne de Jas, d'où : 1° Jean-Noël Albert, comte de Brive, titre romain qui lui fut décerné en récompense de la part importante qu'il prit à l'érection au Puy, de la statue de N.-D. de France. Né au Puy le 23 janv. 1803, il fut procureur du Roi, Président de la Société Académique du Puy, de 1847 à 1856 et de 1860 à 1872, il épousa en 1834, Pauline-Marie-Françoise-Marguerite de Jourda de Vaux de Foletier, fille du vte Jean-Joseph-Xavier, et d'Anne-Bernardine-Régine de la Mure ; et mourut s. p. ; léguant à son neveu Albert de Brive, le château de Bouzols qu'il avait acquis, le 3 nov. 1808, du mis de Montaigu-Bouzols ; 2° Noël-MarieErnest, qui suivra; 3° Léon-Noël (16 nov. 1805-2 août 1876), marié, le 6 déc. 1841, à Marie-Sidonie de Chaudesaigues de Tarrieux, fille de Pierre-CharlesCasimir, baron de Saint-Juéry, et d'Anne Chazelède, dont : a) Reine-Marie-Henriette, mariée, le 21 nov. 1871, à Max-Eugène-Barthélemy Mandon-Ferrand, fils de Martial et de Louise-Marie Rochias ; b) Jeanne-Marie-Béatrix, mariée, le 15 mai 1878, à Gabliel-Alexandre-Emmanuel de Gout, comte de Vissac, fils de Joseph-César-Auguste, et de Gabrielle-Eudoxie de Gumpertz.

IX. Noël-Ernest Beaud, cte de Brive (30 mars 1804-12 oct. 1884), ép. le 6 nov. 1844, Marie-Claudine Bravard de la Boisserie, fille de Pierre-Geneviève, juge au Tribunal civil d'Ambert, et d'Henriette Picot-Lacombe, d'où : 1° NoëlCharles-Albert, qui suivra; 2° Marie-Geneviève-Cyprienne-Marguerite, mariée, le 12 janv. 1875, à Just-Sébastien-Arthur Dumas, fils de Jean-Baptiste-Antoine Dumas, avocat, et de Michelle-Augustine-Louise Goyon, dont : a) Marie-Louise, mariée, le 17 juil. 1900, à Marie-Antoine-Charles-Gilbert Bureaux de Puzy; b) Geneviève-Camille, décédée; 3° Félix-Cyprien-Henri, marié, le 21 nov. 1882,


NOBILIAIRE DU VELAY 93

à Henriette-Elisabeth-Marie-Madeleine Férand, fille de Joseph-Marie, et de MarieFélicie-Françoise

MarieFélicie-Françoise dont : a) Gaston, décédé; b) Jean-Joseph-MarieFrançois; 4° Marie-Sidonie, mariée, le 15 févr. 1881, à Charles-Marie-Ange Giraudet de Boudemange, fils de Jean-Etienne-Frédéric, et de Marie-Louise Clémandot.

X. Noël-Charles-Albert Beaud, cte de Brive (8 août 1847-26 juil. 1911 ), anc. conseiller de préfecture, épousa, le 28 oct. 1876, Marie-Georgette-Rose de Nolhac (9 nov. 1854-janv. 1922), fille de Louis-Marie-Cyrille, et de Jeanne-Marie-Isabelle Turin, d'où : 1° Marie-Noëlie-Valentine, mariée le 12 juin 1902, à JosephMarie Guilhot de Lagarde, né à Toulouse, le 14 févr. 1872, fils de Paul-Exupèreet de Marie-Françoise-Irène de Guibert ; capne d'infie quand il partit sur le front; promu ensuite lt colonel, officier de la Légion d'honneur, et Croix de Guerre française et belge, etc. ; 2° René, décédé ; 3° Marie-Isabelle, mariée, le 3 mai 1906, à Georges-Henri-Denis Coujard de la Planche, fils de Maurice Denis et de MarieEugénie-Nancy Desroziers; 5° :

X. Charles-Marie-Régis Beaud, comte de Brive, né le 15 août 1885, marié, le 18 avr. 1912, à Marie-Louise-Cécile Delachenal, fille de Roland, de l'Institut de France, et de N. d'Herbelot, dont postérité.

Cf. : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy. — A. Jacotin : Invent. G. — H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée de Lyon de 1789, 715, 716; L'Assemblée de la Noblesse du bailliage de Forez en 1789, 124. — M. Rioufol : La Révolution en 1789 dans le Velay, 283. — FI. Benoit d'Entrevaux : Armor. du Vivarais, 491. — Nouvelle Revue héraldique ; année 1918, n° 9, p. 93.

BAUD DE MERCOUX (DE) ou DE MARCOUX

(Velay)

Seigneurs de Mercoux, Merlat, Maisonnettes, Changala (le tout en la paroisse de Montregard, en Velay), Malgontier, etc. (Vivarais.)

Armes : de gueules, au chevron d'or, accompagné de trois coquilles d'argent, 2 en chef et I en pointe; au chef cousu d'azur, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles d'or. — PI. III. Fig. 4.

I. Noble Jean Baud de Mercoux, ép. Loÿse « de Joux » :

II. Noble Jean de Mercoux, dit Astier, sgr de Mercoux, Merlat, suivant hommage qu'il rendit pour ces deux fiefs, le 24 déc. 1 556, à Charles de Lévis, baron de Montregard; testa le 5 juil. 1580, laissant de son mariage avec Catherine Lagier de Chaillans : 1° Guillaume, institué héritier universel; 2° Paule, femme de Jean de Gazelles, sgr du Suchet; 3° Marie, qui épousa noble Aymar de Chiroux; 4° :

III. Hélène de Mercoux, substituée aux droits qu'avait son frère Guillaume, et qui ép. : 1° noble Flory (ou Loys) de Baud ; 2° le 1er févr. 1592, Jean de Lhermuzières, dit de Beaudiner. Du 1er lit naquit : 1° Aymar, qui suivra; — du 2e lit : 2° Gaspard, dont la postérité fut possessionnée de Mercoux jusqu'à la Révolution.


94 NOBILIAIRE DU VELAY

IV. Aymard de Baud, écuyer, sgr du Bouchet, Maisonnettes, Merlat, testa le g juil. 1653, ayant épousé, p. c. du 13 janv. 1613, Clauda de Sanhard, veuve de François Tourton, sgr de Bordes, et fille de Guillaume et de Suzanne de Vertamy, d'où : 1° Imbert, qui suivra; 2° Jeanne, mariée à Charles de Choumouroux, sgr de la Borie.

V. Imbert de Baud, écuyer, sgr de Merlat, Maisonnettes, Changala, ép., le 17 déc. 1652, Diane-Marie de Veron, fille de François, sgr du Fanget, et de Catherine Perret, dont une fille unique :

VI. Suzanne de Baud, dame de Mercoux, Changala, etc. ; mariée, le 13 juil. 1671, à Louis de Banne de Boissy, fils d'Anet, et de Louise de Romezin.

Cf. : R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon, 136, 137. — Etc.

BAUDOIN, BAUDOUIN, BAUDOYN (parfois : DES ERMENS)

(Velay)

Seigneurs du Villaret (mandt de Bouzols), les Herments (lous Ermens), Charbonnières, etc.; coseigneurs de Saussac, près Yssingeaux, le Crouzet, les Ollières, Livinhac, etc. ; possessionnés à Retournac.

De cette maison, du Puy, ont été, peut-être, N. Baudoin (Baldunus), chanoine du Puy, cité dans un acte datant de la période qui va de 1062 à 1142 ; — Jean Baudoin (Bauduini), clerc et notaire du Puy (1269);— Pierre Baudoin (Bauduyni), clerc du Puy, et Jean Baudoin, chanoine de Saint-Agrève du Puy (1306); — Jean Baudoin, official du Puy (1307); — Reymond Baudoin, lieutenant du Bailli de Velay (1337; n. st.); — Reymond Baudoin, consul du Puy (1344) ; — Claude Baudoin, notaire et bailli du Chapitre du Puy (1473; n. st.); — Pierre Baudoin, notaire royal à Pradelles, 1578.

De cette famille, on connaît, possessionnés en Velay : Pierre Baudoin, de Glavenas, qui reconnut à l'Evêque du Puy trois parts du mas-haut du Villaret, une vigne à Coubon, et tout ce qu'il avait au château de Saussac et dans les villages de Saussac, du Crouzet, des Ollières et de Livinhac (1285); — Jean Baudoin, chanoine qualifié clerc de l'Eglise du Puy, en 1308, également, qui hommagea en 1296 et 1308, le village des Herments (" Dous Ermens "), avec ses appartenances, la justice haute et basse du village de Charbonnières; le tout situé dans les paroisses d'Yssingeaux et de Saint-Jeures, hommage renouvelé par Raymond Baudoin en 1318 et 1343 ; Jean Baudoin ( 1383).

En 1347, Pierre Baudoin était possessionné au port de Retournac.

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Lascombe : Répert. (art. Bonnas, Saussac, les Hermes de Bonnas).


NOBILIAIRE DU VELAY 95

BAUZAC (DE), DE BEAUZAC (parfois : DU FIEU, DE LA FREYTISSE)

(Velay)

Seigneurs de Bauzac, le Fieu près Craponne, le Betz, le Prunet, Saint-Juliend'Ance, etc. (Velay), Luriec, Valinches, la Faye, Montchauvet, Laval, etc. (Forez); coseigneurs du Mazel, Bas, Jalayoux, Chambonnet, Lorac, Confolens, Vourze, la Roveyre, la Freÿtisse, etc. (Velay), etc.

Armes : palé de.... et de...; au chef de...., chargé d'une fleur de lys de— (armes indiquées par E. Salomon, comme étant les seules exactes). — PI. III. Fig. 5.

A cette race chevaleresque qui avait pris son nom du lieu de Beauzac (Bausachium, locus de Bosaco), actuellement dans le canton de Monistrol-sur-Loire, ont appartenu : Gorde, dame de Beauzac, qui étant veuve d'Umbert Tronchet, céda en 1175 au couvent de Saint-Gilles de Chamalières une rente de 25 sous sur le mas de Jalayoux; — Artaud, Béraud et Philippe de Beauzac (fils des précédents), cités dans l'acte de cette donation ; — Pierre de Beauzac, qui transigea en 1180 avec Robert, comte d'Auvergne, et Pierre, abbé de l'Ecluze, en Piémont; — noble Pons de Beauzac, qui donna en 1248 à l'Evêque du Puy des cens, rentes et droits de justice sur Bas; — Bertrand de Beauzac, dont la veuve, Catherine de Bouthéon, reconnut, le 20 oct. 1291, au comte de Forez sa terre de Valinches; — Lambert de Beauzac, sgr de Montchauvet (1291), père de N., femme de Falcon Verd, sgr de Villeneuve près Firminy (1333) ; — Pons de Beauzac, dit Ponchot ou Ponchon, sgr de Laval, dont il fit reconnaissance, le 5 mars 1 334, au comte de Forez, et cosgr de Beauzac, Confolens, Vourze, le Mazel, Chambonnet, Lorac et Bas (1309-1344); il fut condamné au paiement de certaines amendes, à la suite d'un différend qu'il avait eu avec Durand de Saint-Pourçain, évêque du Puy 1er déc. 1321) ; — noble Béraud de Beauzac, qui possédait en 1345 des rentes à Beauzac et Bas, et dont les successeurs furent : Bertrand (1362), noble Lambert (1383) et Loys de Beauzac, sgr de Beauzac, Luriec et Valinches, lequel, le 1er août 1434, agissant au nom de Marguerite du Prunet, femme de Blaise, leur fils, reconnut au comte de Forez ses fiefs de Luriec et Valinches.

I. Guillaume I de Beauzac, dit du Fieu, sgr du Fieu, testa le 22 mars 1448, ayant épousé : 1° en 1412, Gabrielle de la Fayette; 2° Delphine. Il fut père de : 1° Guillaume II, qui suivra: 2° Catherine, mariée en 1434 à Bertrand Béraud, fils de Jean, sgr de Courbières, et de Béatrix de Bar; 3° Isabelle, femme de Jean « de Montilhec » (de Monteiller?), du lieu de Seneuil, au dioc. du Puy (1445); 4° Antoinette, femme de Jacques du Four de la Motte-de-Galaure en Vivarais.

II. Noble Guilherme II de Beauzac, dit du Fieu; sgr du Fieu (suivant reconnaissance qu'il en fit en 1463 au vicomte de Polignac) ; bailli et capitaine-châtelain de Saint-Paulien et de Saint-Geneys, en 1467, pour ledit vicomte ; mourut avant 1475, ayant épousé en 1451, Alaïs du Crozet (de Croseto), fille de Bertrand, d'où: 1° Antoine, qui suivra; 2° Jean, religieux bénédictin; 3° Guillaume; 4° Antoinette, femme de Brémond de Drossanges; 5° Pierre (1498); 6° Marguerite, femme


96 NOBILIAIRE DU VELAY

d'Héracle de Soulages (1491): 7° Julien, curé du Vernet (1454-1475); 8° Jeanne. femme d'Antoine de Curtille.

III. Noble Antoine de Beauzac, dit du Fieu; sgr dudit lieu (1478-1511); testa, le 8 oct. 15 10, et mourut en 151 1, ayant épousé en 1494 Marguerite de Beaufort, bâtarde de Jacques, marquis de Canillac, d'où : 1° Pierre, qui suivra; 2° Aëlis, mariée, le 10 mars 1518, à Charles de la Tour-Varan, en Forez; 3° (?) Guiot, sgr de Beauzac-la-Brosse, Loriac, qu'il acquit, ainsi que le four banal de Monistrol, le 7 mars 1525, d'Artaud IV de Saint-Germain d'Apchon.

IV. Pierre de Beauzac, dit du Fieu; sgr du Fieu (151 1-avant 1572); ép. le 11 mars 1624, Colombe de Sainte-Colombe, fille d'Antoine, sgr de Piney, d'où : 1° Claude (1578); 2° Alice, morte au Fieu, le 25 févr. 1583 ; 3° Jeanne ( 1578); 4° Marguerite, mariée en 1568 à Jean de Lanier, sgr de Mons; 5° Madeleine, mariée, le 3 mai 1583, à Claude du Chier, sgr de Piessac; 6° Jacqueline, dame du Fieu, qui lesta le 9 juil. 1622, ayant épousé, le 12 juin 1578, Pierre de Drossanges.

Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Bas, Bauzac). — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — Deux Prêtres du dioc. de Lyon : Hist. de Saint-Bonnet-leChâteau I, 343. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne. — Abbé Peyrard : Mélanges hist., II, 100, 101. — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, 1, 412, 379, 380.

BAYLE, BAILLE, BAILE DE CHANTEMULE

(Dauphiné)

Seigneurs de Chantemule, Malmont, Fontblanche, les Hermans (ou HormesHautes), la Gardelle, etc (Velay), Villeneuve (près Firminy en Forez), etc.

Armes : d'azur, au levrier courant d'argent. — PI. III. Fig. 6.

Au dire de Rivoire de la Bâtie, cette maison, dont les diverses branches se retrouvaient en Dauphiné et dans les diocèses du Puy et de Viviers, est d'origine briançonnaise, et ses membres les plus anciennement connus sont : Ismidon Bailo (XIe s.); Pierre, chanoine de Grenoble ( 1132) ; Pierre, évêque d'Apt (12561268); Guillaume, châtelain de Crest (1299); Jean, président au parlement de Grenoble (1455); Jean, fils du précédent, archevêque d'Embrun (1470 env. — 1494).

I. Guillaume Bayle, écuyer, sgr de Chantemule, bailli de la Séauve, testa le 26 mars 1532, ayant épousé, le 29 mars 1502, Marie Sanan :

II. Bermond Bayle, écuyer, bailli de la Séauve, mourut le 24 aout 1595, ayant épousé, le 18 nov. 1545, Agathe Tourton, fille de Claude, de Monistrol, décédée le 21 sept. 1593. Par son testament du 28 janv. 1 556, elle avait fait héritier Claude Bayle, à charge de porter le surnom de Tourton. Marcellin en faveur de qui cette substitution étai prévue, prétendit que la charge n'avait pas été remplie et réclama l'héritage. Par une transaction datée du 13 sept 1627, Claude fut maintenu en possession des biens que sa mère lui avait laissés, et resta maître de la terre de


NOBILIAIRE DU VELAY 97

Champeaux, qui avait été léguée par feu Bermond Bayle, son père. Du mariage de Bermond avec Agathe Tourton, vinrent : 1° Claude, qui suivra; 2° Marcellin, reporté au IIIe degré bis.

III. Claude Bayle (3 janv. 1348-13 févr. 1604), sgr de Chantemule, lieutenantgénéral de la sénéchaussée du Puy, refusa son serment à la Sainte-Union (1589), s'expatria et ne rentra en Velay qu'en 1594. Il épousa noble Antoinette Bertrand, soeur du juge-mage de la sénéchaussée du Puy, d'où : 1° Charlotte; 2° Charles; 3° Pierre, cité au IVe degré bis; 4° Marguerite (1569-1601), femme de Pierre Chrétien, sgr de Roberté.

III bis. Marcellin Bayle, sgr de Villeneuve, par le mariage qu'il contracta le 17 nov. 1588, avec Clauda de Parchas, dame de Villeneuve, fille d'Aymar, sgr de Villeneuve, et de Clauda de Saint-Pol, testa le 17 nov. 1588 et mourut le 22 oct. 1626, laissant : 1° Balmond, qui suivra; 2° François, sgr de Villeneuve, au décès de son frère, mort le 17 nov. 1685, ayant épousé, le 20 mai 1684, Marguerite Gauchier, morte s. p.; 3° Catherine, mariée en 1res noces, le 20 janv. 1630, à Charles de Chabannes ; en 2mes noces, en 1639, à Louis de Navette, sgr de la Dorelière, à Beauzac.

IV. Balmond Bayle (19 févr. 1592-21 nov. 1663), sgr de Villeneuve et de Malmont, ép., le 3 juill. 1633, Claudine Anselmet ou Ansermet, fille de François, sgr des Bruneaux (Forez), et de Claudine Beynod, dont : 1° Marcellin (18 mai 1634); 2° Catherine (5 janv. 1636).

IV bis. Pierre Bayle, écuyer (1566-1646), Conseiller du Roi; ép. en 1res noces, le 18 nov. 1599, Marguerite Agulhon, morte en 1615; en 2mes noces, le 6 janv. 1618, Jeanne Monnier. Du 1er lit, naquirent : 1° Antoine, qui suivra; 2° Isabeau, mariée, le 12 août 1623, à Louis de Banne, sgr de Boissy, fils de Gilbert et de Marguerite Faure de Marnas, dame de Montregard en Velay; 3° Pierre, juge au bailliage de Velay, marié, le 14 janv. 1638, à Catherine Anselmet, fille de François, sgr des Bruneaux (Forez), et de Claudine Beynod; 4° Jeanne, mariée, le 17 mars 1627, à Guillaume de Vinols, sgr d'Ineyres, fils de François et de Gabrielle Bardon.

V. Antoine Bayle, écuyer, sgr des Hermans, la Remondière; ép., le 3 mai 1635, Jeanne «de Salses ", dont 1° Pierre, qui suivra; 1° Antoine; 3°François; 4° Jean; 5° Joseph : tous maintenus dans leur noblesse par jugement souverain du 15 oct. 1670.

VI. Pierre Bayle, écuyer, sgr des Hermans, la Gardette; ép , le 15 févr. 1659, Dorothée Saines.

Cf : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — De la Tour-Varan : Généalogies et châteaux du Forez. — R. de Fraix de Figon : loc. cit. — Généalogie de la maison de Vinols. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges. —

A. Boudon-Lashermes : La Sénéchaussée Présidiale du Puy, 153,154:

E. Salomon et G. de Jourda de Vaux : Les Chât. hist. du Forez.— Mis d'Aubais , Pièces fugitives. — De Rivoire de la Bâtie : Armor. du Dauphiné.


98 NOBILIAIRE DU VELAY

BAYLE, BAILE, DE LA BATIE

(Confins du Vivarais et du Velay)

Seigneurs de la Bâtie (près le Chambon-de-Tence), Montbuzat, Montivat, Abriès, les Feuilles, le Rhulier, Fontmourettes, Larzalier, la Combe, Colonde, l'Herm, Mathias, la Borie, la Garde, la Coste, etc., cosgrs de Fay, le Villaret, Chaspinhac, la Suchère, le Mazel, Maisonnettes, Fraissonnettes, etc. (Velay et confins du Vivarais et du Velay).

Armes des Bayle de la Bâtie : d'azur, à l'aigle éployée d'argent à deux têtes, accompagnée de troix étoiles de même, rangées en chef. — PI. III. Fig. 7.

Maintenue dans sa noblesse en 1668, en Vivarais, cette maison a été convoquée à l'Assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée du Puy en 1789.

En 1281, vivait noble Guillaume de la Bâtie, « jadis bayle » de Bonnas. Pons de la Bâtie reconnut en 1296 à l'évêque du Puy le tènement de la Bâtie et « la baylie » de Bonnas, avec les maisons qu'il possédait audit Bonnas et à Montbuzat, par. d'Araules, ainsi que dans la paroisse de Champclause. Le 12 juill. 1309 et le 13 avr. 1319, Pierre de la Bâtie, fils du précédent, renouvela cet hommage. Il semble devoir être identifié avec « le seigneur de la Bâtie », cogsr du Villaret, au mandement de Chapteuil ( 1313-1319), et possesseur de rentes à Maisonnettes (1313). Marié à Andrée Brioude, dame de Choumouroux, il eut une fille, Agnès, dame de Choumouroux et en partie de Neyzac, en 1343. En 1320 et 1328, l'Evêque du Puy recevait de Guillaume Bayle, dit François (appelé « Elles », par le Répert. des hommages), damoiseau, des reconnaissances pour la moitié du village et tènement du Mazel, les terres de Lespinasse, (par. de Tence), des Gueuses (Gueesa), de Monteillet, de la Suchère, etc., hommages renouvelés par noble Armand dit François Bayle, damoiseau ( 1343), possessionné également, en 1362, à Chaspinhac, mandt de Mercoeur.

I. Noble Claude Bayle, sgr de la Bâtie et du Rhuiller, ép. en 1522, Marguerite de Fay, d'où : 1° Catherine, mariée, le 13 mai 1542, à Antoine de Pouzols; 2° :

II. Noble Jean Bayle, sgr de la Bâtie, le Mont, etc ; ép : 1° Charlotte de Fourchade; 2° le 17 oct. 1569, Isabeau de Pouzols, d'où : 1° Charles, qui suivra; 2° Blanche, mariée, le 28 oct. 1612, à Jean Exbrayat de Créaux, 2° fils de Jean, et d'Anne de Testor ; 3° Isabeau, mariée en 1612, à Guillaume de Fay, sgr de Pouzols.

III. Noble Claude Bayle, sgr de la Bâtie, ép., p. c. du 15 juill. 1590, Catherine de Soubeyran :

IV. Noble Guillaume Bayle, sgr de la Bâtie, Colonde, ép., le 31 oct. 1631, Catherine de la Roche, fille de Samuel :

V. Noble Guyot ou Guillaume-Joseph Bayle de la Bâtie, sgr de Rhulier, habitant au Cheylard (Vivarais), testa le 1er nov. 1697, laissant de son mariage avec Jeanne-Joséphine de Chambarlhac :

VI. Noble Jean Bayle, sgr de Colonde, ép., le 2 déc. 1684, Marie de Thézard, fille de Jean-Pierre, et de Claire Bayle, d'où: 1° Charles, qui suivra; 2° Guillaume-Joseph, sgr de Rhulier; 3° Charles, sgr de Mathias par. de Fay-le-


NOBILIAIRE DU VELAY

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Froid, le Rhuiller, élu 2e consul du Puy (1760), marié le 8 août 1724, à JeanneGabrielle-Faconde de Mombrac, fille de Louis, conseiller au Présidial du Puy, et de Thérèse de Jouve de Pratneuf, d'où : a) Anne, née le 3 mars 1743, mariée, le 8 janv. 1775, à Jean-Joseph Brunel de Moze, avocat; b) Joseph-Florentin, marié le 19 avr. 1768, à Marie-Philippe Roche de Jagonas, fille de Jean-François, sgr de Jagonnas (Velay) et d'Agnès Delasalle, dame de Jagonnas; 4° Charles, qui suivra ; 5° Antoine, sgr de Montival, chanoine du Puy; 6° Charles-Joseph, chanoine du même Chapitre.

VII. Noble Charles Bayle de la Bâtie (28 nov. 1706-9 avr. 1769), sgr du Rhuiller, Larzalier, Abriès, la Combe, etc, ép., le 21 mai 1735, Magdeleine Mazoyer de la Grange, d'où : 1° Charles, qui suivra; 2° Pierre, en religion Père Cyrille, capucin, puis curé de Présailles; 3° Madeleine, mariée à N. de Thézard.

VIII. Charles Bayle de la Bâtie, écuyer, sgr de Larzalier, la Coste, Fontmourettes, etc. Né le 29 juil. 1745, il épousa, le 29 oct. 1772, Marianne Rocher des Champs :

IX. Charles-Joseph Bayle de la Bâtie, écuyer (24 juin 1774-1840), juge de paix à Vorey, décoré de l'Ordre du Lys ; ép. Marie-Madeleine Chabannes, dont : 1° Adolphe, marié à N. Malher, d'où N. mort s. p.; 2° Joseph-Louis, qui suivra; 3° Claude-Benoît-Jules, avoué au Puy, avocat (1845-1865), vice-président du Conseil général de la Haute-Loire, mort le 28 nov. 1889, ayant épousé en 1res noces, Antoinette de Chardon des Roys, fille de Damas-Pierre, et d'Eugénie Montagne, et en 2mes noces, Isaure de Chardon des Roys (1811-1897), sa bellesoeur, d'où : a) N. mort à 20 ans ; b) Anna, religieuse du Sacré-Coeur ; c) EugénieMarie-Charlotte (1849-1899), mariée le 27 juin 1872, à Louis de Bécourt, trésorier payeur-général en retraite, fils de Charles et de Joséphine d'Heurle; 4° Joséphine, femme de Simon Monteil.

X. Joseph-Léon Bayle de la Bâtie (6 août 1804-29 nov. 1876), avocat (oct. 1840-mars 1889), anc. sous-préfet, chevalier de la Légion d'honneur (8 juil. 1861); ép. Elisa Pradier, d'où : 1° Marie-Julien, qui suivra; 2° Joseph-Eugène, tige de la branche B.

XI. Marie-Julien Bayle de la Bâtie (8 sept. 1832-28 nov. 1912), avocat au Puy, Président de la Société Académique du Puy, député (1885), Commandeur de l'Ordre deSaint-Grégoire-le-Grand, etc.; ép. Gabrielle Bonnet, dont : 1° Jeanne, morte religieuse; 2° Charles, avoué au Puy, marié à Camille Brosson, d'où : a) Raymond ; b) Marcelle.

Branche B.

XIbis. Joseph-Eugène Bayle de la Bâtie (18 sept. 1840-11 mai 1906), Procureur impérial, avoué au Tribunal civil de Montpellier, ép. Louise Cros, fille de N., directeur de la Banque de France à 'Montpellier, dont : 1° Marie, qui épousa Eugène Testor, professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier; 2° Suzanne, mariée à Louis Vibert, du Puy, docteur en médecine, fils du dr Emile et de N. Langlois; 3° Jean, avoué à Montpellier.

Cf. : Tablettes hist. du Velay, VIII. — J. Villain : La France Moderne, I. — A. Lascombe : Répert. (art. Bonnas, Beaujeu, Chazaux, Chapteuil, Choumouroux). — A. Boudon : Les Municipalités du Puy (art. Mombrac). — A. Jacotin : Preuves. — Revue du Vivarais (1902), 276.


100 NOBILIAIRE DU VELAY

BAYLE, BAILE DE MARTINAS

(Velay).

Seigneurs de Martinas, Bauzac, Reveyrolles, Blassac, Pineroles, le Cortial, Sarlanges, le Clos ou le Claux, etc. ; coseigneurs de la Valette (mandt de Monistrol), les Ollières, Beaux, Vernes, etc. (Velay).

Armes : d'azur, à la bande d'or, accompagnée de deux croissants d'argent; I en chef, et I en pointe. — PI. III. Fig. 8.

A une époque reculée, vivaient : Pierre Bayle, de Monistrol, qui possédait des quarts à la Valette. Messire Bertrand Bayle, prêtre, reconnut à l'Évêque du Puy sa grange de Martinas et ce qu'il tenait de lui aux Ollières, à Beaux et à Vernes (1308); — Bertrand Bayle, prêtre, de Monistrol, renouvela en 1318, la reconnaissance de Jean Bayle, clerc, de Monistrol, pour des rentes à la Valette. Nous connaissons en outre : Pierre Bayle, propriétaire d'une maison sur la place de Monistrol (1343) ; — Jean de Bayle de Martinas, fils du précédent (1363); — Anne de Bayle de Martinas, mariée en 1488, à Pierre Giraud, nre à Satilieu, en Vivarais.

I. Noble Mathieu Bayle, sgr de Martinas et de Blassac (1499) :

II. Jean Baile, auquel remontent les preuves, était sgr de Martinas suivant dénombrement qu'il en donna en 1503 et 1504, avec son frère François; il fut père de : 1° Jean, qui suivra ; 2° François; 3° Jacques.

III. Jean Baile, écuyer, sgr de Martinas ( 1565) :

IV. Sébastien Baile, écuyer, sgr de Martinas, Bauzac (1576), ép. le 24 sept. 1576, Philippe de Reveyrolles, dame de Reveyrolles et du Claux, d'où : 1° Guillaume, sgr de Martinas, marié à Magdeleine de Clavières, fille d'Annet, sgr de Clavières, et d'Antoinette de Truchet, des seigneurs de Chambarlhac ; 2° Catherine, mariée p. c. du 26 févr. 1612, à Fleury Blanc de Molines, sgr du Cros-deBourdély, fils de Pierre, et de Claire Bouchard, dite de Pervéranges ; 3° Bernard; 4°.

V.Paul Bayle de Martinas, écuyer, sgr de Pineroles, le Cortial, Sarlanges, etc. ép. le 18 sept. 1618, Suzanne du Cortial, dame du Cortial ou Courtial, Sorlanges, etc. ; d'où : 1° Toussaint, qui suivra; 2° Philibert ; 3° Claude ; 4° Nanette; 5° Marie, dame du Cortial et de Sarlanges, mariée en 1res noces, le 22 sept. 1636, à Hugues de Rochebonne, fils de Louis, sgr de la Bourange, et de Marguerite de Roiraud du Villard, et en 2mes noces, à Robert de Veyrines, sgr de Fontberte, fils d'Antoine, sgr de Veyrines, et de Polyxène de Sédages.

VI. Toussaint Bayle de Martinas, écuyer, sgr du Clos, maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 22 août 1669; ép. N. de Saint-Pol. Ils semblent avoir eu pour enfants : 1° Marie (1664-1714), veuve en 1707, de René Jerphanion, juge de Beauzac, habitant à Brunelles ; 2° N. père de Joseph, marié à Marguerite Daurier, dont : Thérèse, qui épousa, le 1er juin 1750, Jean-Paul de Jourda de Vaux, dit du Vernet (d'où la branche dite du Claux).


NOBILIAIRE DU VELAY 101

Cf. : L. de la Roque : loc. cit. — Abbé Theillière : Les Chât, du Velay (livr. IV). —A. Lascombe : Répertoire (art. Monistrol). — Tablettes hist. du Velay, V, 351 et suiv. — J. Villain : La France Moderne, II, 241.

BAYLE DE LA MOTTE-BRION

(Vivarais).

Seigneurs, barons, comtes de Brion; barons du Cheylard et des États de Vivarais; barons du Béage, la Fare ; sgrs des Arcis, la Motte, Mariac, SaintJean-du-Roure, Saint-Christophe, etc. (Vivarais); barons de Vachères et des États de Velay.

Armes: « de gueules à l'aigle éployée d'or » (aigle à deux têtes, ou impériale) (Mis d'Aubais). — PI. II. Fig. g. — Alias : de gueules, à l'aigle éployée, à deux têtes d'or, chargée sur l'estomac de deux levriers rampants, affrontés d'azur et colletés d'argent (Vte de Montravel). — Alias : écartelé aux 1 et 4, comme les premières armes énoncées ; aux 2 et 3, de gueules, à deux levriers affrontés d'argent, colletés de sinople et cloués d'or (De Saint-Allais).

Cette maison ne doit pas être confondue avec celles des Brion et des la MotteBrion. Ce ne fut qu'en 1645, qu'elle acheta la baronnie de Brion.

I. Claude Bayle ép. vers 1530, Marguerite d'Altier du Champ, des seigneurs de Borne, d'où : 1° Guillaume, qui suivra; 2° René, tige des Seigneurs de la Tour-Poinsac et de Saint-Pierreville en Vivarais.

II. Guillaume Bayle, écuyer, sgr de la Motte, auquel remontent les preuves de maintenue de noblesse de sa maison, vivait encore le 19 févr, 1571, ayant épousé : 1° p. c. du 6 juin 1556, Gabrielle de Chambaud, fille de François, sgr de Chambaud, et de Jacqueline de Vèze ou de la Veze ; 2° en 1560 env. Jeanne Dineyron du Mas, d'où : Antoinette, mariée le 20 févr. 1583, à Alexandre de la Gruterie de Maisonseule. Guillaume Bayle fut père de :

III. Jean Bayle de la Motte-Brion, écuyer, sgr des Arcis ; baron du Béage; baron de Vachères et des États de Velay, dès 1634; ép. le 17 juin 1598, Louise de Bron-la Liègue, fille d'Antoine, sgr de la Liègue, et de Claude de Fay, dame de Saint-Romain, d'où : 1° René, qui suivra; 2° Louise, mariée le 22 févr. 1632, à Jean d'Arcy, sgr d'Ailly en Forez, fils aîné d'Emmanuel, sgr d'Ailly, et d'Antoinette Blau de Gilbertès.

IV. René Bayle de la Motte, comte de Brion, baron du Cheylard et des États de Vivarais, baron de Vachères et des États du Velay (dès 1638), sgr de SaintChristophe, Saint-Jean-du-Roure, Mariac, etc.; baron de la Fase et du Béage; fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 16 déc. 1668. Il épousa, suivant la Chesnaye-Desbois, le 15 févr. 1650, Paule de Clermont-Chaste, fille de Charles, baron de Chastes, et d'Anne de Lattier, d'où : 1° N, tué par un coup de canon au siège de Strasbourg (4 oct. 1674); 2° Claude qui, âgée de 17 ans, épousa, le 3 mars 1669, Charles-Louis-Alphonse, marquis de Sassenage, auquel elle apporta ses biens; entre autres, la baronnie diocésaine de Vachères en Velay.


102 NOBILIAIRE DU VELAY

Cf. : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — Tablettes hist. du Velay, II, 62. - La Chesnaye-Desbois : loc. cit. (art. Clermont-Chaste). — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, II, 3. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais (art. divers); Les Chât. hist. du Vivarais. —Mis d'Aubais : Pièces fugitives. — Abbé Theillière : Armor. des Barons diocésains du Velay.

BÉAGE (DU)

(Vivarais).

Seigneurs du Béage, le Cros (par. de Saint-Etienne-de-Lugdarès), etc., (Vivarais) ; possessionnés dans le mandement de Solignac (Velay).

Le château du Béage, situé dans le canton de Montpezat (Vivarais), paraît avoir donné son nom à cette maison qui a compté parmi ses membres : Jarenton du Béage (del Bizatge), chanoine du Puy ( 1255) ; — Hugues du Béage (de Buangiis), clerc de la même Eglise (1284) : — Sybille du Béage, abbesse de la SéauveBénite (1283) ; — R. du Béage (de Bidage), chanoine du Puy (1293) ; — Béraud du Béage, chanoine du Puy et de Viviers, lequel testa le 31 juin 1320, — « dame Béage », qui était en 1327, veuve de Guillaume de Fay ; — Ysabeau du Béage (doux Biatges), femme de Guillaume de Solignac, chevalier, laquelle était possessionnée à Solignac, à Valaurie et à Chacornac (XIVe s.); — Pons du Béage, chevalier, sgr dudit lieu (1346) ; — noble Jourdanette, dame du Béage, dont le tuteur et curateur, noble Pierre de Balazuc, reconnut en 1350, à l'Evêque du Puy, le lieu du Cros, paroisse de Saint-Etienne-de-Lugdarès, au dioc. de Viviers ; — noble Jean du Béage, propriétaire d'un hôtel situé dans le cloître de la cathédrale du Puy (1378).

Cf : A. Jacotin: Preuves; Inventaire, G. — A. Lascombe : Répertoire (art. Luc, Pradelles).

BEAUDINER (DE), DE BEAUDINÈ, DE BEAUDISNER

(Haut-Vivarais).

Seigneurs et barons de Beaudiner et des Etats de Velay ; seigneurs de Rochebloine, Clérien, Boffres, Charmes, Villeneuve (par. de Saint-Félicien), etc. (Vivarais), Cornillon, la Chapelle, etc. (Forez), Montregard, etc. : cosgrs de Chanteloube, Mandigoul, Pouzols, Beaujeau, Saint-Pal-de-Mons, etc. (Velay), Desaignes, Bozas, Nozière, Rochefort, (par. de Saint-Félicien), etc., (Vivarais).

Armes : de... ; au chef de..., chargé de trois fleurs de lys de.... (Cartulaire de Saint-Sauveur-en-Rue). — PI. III. Fig. 10.

« La puissante baronnie de Baudiner [Beaudiner de Crussol, Beaudiné, Beaudinier, Beldinar, Bellum prandium] est située sur les confins du Velay et du Vivarais, un peu en dessous du village de Saint-André-des-Effangeas, à deux


NOBILIAIRE DU VELAY 103

heures de marche au nord de Rochepaule. Perché sur un promontoire rocheux, le donjon altier de son manoir dominait les sources et la haute vallée du Doux et devait, le cas échéant, pouvoir, au moyen de feux allumés à son sommet, échanger des signaux avec celui de Rochebloine, situé de l'autre côté de la vallée assez loin dans le sud, au-dessus de Nozières. Rien ne subsiste aujourd'hui du château qui dut être important.

Le fief de Beaudiner donnait à ses possesseurs le droit de siéger aux Etats de Velay.

De la race chevaleresque de Beaudiner, fut Ponce II, «vertueux et prudent », abbé de la Chaise-Dieu (1165-30 avr. 1169). Ce fut sous son abbatiat, que fut conclue entre son monastère et l'Eglise du Puy, une alliance spirituelle (16 juin 1167). L'existence de cette fédération, mise en doute par Odo de Gissey, est confirmée par la Galia christ. (II, col. 336). Ce « bon et vigilant pasteur » fut enseveli en la vallée de Josaphat, tout proche le sépulcre de la Sainte Vierge.

Les Beaudiner intéressant l'histoire du Velay.

De ceux-ci, furent : Artaud de Beaudiner (Artoldus de Bello Disnare) que cite, à la date du 29 mars 1144, le Cartulaire de l'abbaye de Saint-Chaffre-du-Monastier;— Arbert de Beaudiner [de Beldisnar), frère hospitalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Puy ( 1185) ;— Guillaume de Beaudiner, sgr en 1198, de Cornillon, la Chapelle (Forez), Montregard (Velay), Beaudiner, Châteaubourg, Boffres, Charmes, etc. (Vivarais), et qui mourut en 1243, laissant de sa femme, Béatrix de Jarez, un fils: Aymar ou Adhémar, qui, en 1267, reconnut Montregard à l'Evêque du Puy, et qui ratifia en novembre 1279 la charte de franchise concédée par son père à ses sujets; — Guillaume de Beaudiner, fils du précédent, marié à Sybille de Solignac qui lui donna : 1° Guillaume mentionné dans l'acte de franchise délivré en 1279; 2° Luce de Beaudiner (de Beldinar), qui reconnut en 1315, au comte de Forez ce qu'elle tenait de lui, et qui, mariée, le 4 sept. 1293, à Guillaume de Poitiers (Guillames de Peyter), sgr de Saint-Vallier, fit partie de la Ligue des Nobles de Forez et de Champagne qui protestèrent contre la taille et subvention que Philippe le Bel levait injustement sur eux (11 févr. 1315, n. st.), et qui, fondatrice de l'abbaye de Chazeaux en Forez suivant l'autorisation que lui en donna, le 25 févr. 1331, le comte de Forez, mourut en octobre 13 31, ayant légué tous ses biens à son mari.

En 1285, noble Reymond de Beaudiner se reconnut vassal de l'Evêque du Puy pour les villages de la Chancelade et de Chanteloube, ainsi que pour ce qu'il possédait au château de Saint-Pal-de-Mons, à Mandigoul, à « Coros" (?) et à Chanteloube.

Cf : FI. Benoît d'Entrevaux : loc. cit. — Chne Ul. Chevalier : Cartul. de SaintChaffre, 150. — A. Jacotin . Preuves. — A. Lascombe : Répertoire (art. Beaudiner, Beaujeu, Chanteloube, Mons, Montregard). — Huillard-Bréholles : loc. cit. — De la Tour-Varan : Fiefs et généalogies du Forez.. — Revue du Vivarais (1907), 534 et suiv. — Dom Gardon : Hist. de l'Abbaye de la Chaize-Dieu, 56 et suiv.


104 NOBILIAIRE DU VELAY

BEAUMONT (DE)

(Auvergne).

Seigneurs de Beaumont (Auvergne), Leyssac, etc ; coseigneurs de Besses, Triouleyre, le Fieu (près Craponne), Drossanges, Voirac, Piassac, Theux, Soleyrol, la Monzie, Pont-Astier, Conches, Pieyrres, Boisset, etc (Velay), Genestoux, Fraisse, etc. (Forez).

Sceau d'Etienne de Beaumont, clerc et chanoine du Puy en 1238: un oiseau passant.

Cette race chevaleresque, si puissante au cours des Xe, XIe et XIIe siècles, eut pour berceau le château de Beaumont (Baulmont, Belmont, Belmunt, Bellusmons), sis en la commne de Saint-Victor-sur-Arlanc, canton de la Chaise-Dieu. Là était le siège d'un vaste mandement, qui s'étendait entre la Loire, l'Ance, la Dore et l'Arzon depuis la Chaise-Dieu et Meyderolles, au couchant, jusqu'à Chamalières (Velay) et Retournac, au levant;— depuis Saint-Pal-en-Chalencon, au nord, jusqu'à Chomelix et Saint-Pierre-Duchamp, au midi. Sa largeur, nous dit Chabron, était de 8 lieues de France. Pierre de Beaumont, 18e prieur de Chamalières (1162-1173), testant le 1er sept. 1163, légua à son couvent une hémine de blé, une d'avoine etc., à prendre aux Besses (par. de Saint-Pierre-Duchamp), les dîmes de Leyssac, sur le territoire des églises de Chalencon, quinze setiers de blé aux Moulins, huit setiers de blé et tout ce qu'il possédait à Triouleyre, au Fieu, à Uffarges et à Voirac (par. de Saint-Julien-d'Ance), à Saint-Agricol (SaintGeorges-l'Agricol), à Piassac, Fraisse, Theux, Soleyrol, Marnhac, Orcerolles, Pont-Astier, la Monzie, Conches, Pyères (par. de Saint-Pal-en-Chalencon), au Fraisse (par. d'Usson en Forez), aux Genestoux (par. de Saillant en Forez), à Boisset et à Drossanges. Le 2 sept. 1163, Pierre Béraud, abbé du Monastier, et Pierre de Solignac, évêque du Puy, confirmaient cette donation.

La généalogie de la race chevaleresque des Beaumont s'établit depuis :

I. Nicaise de Beaumont, sgr dudit lieu (904), qui épousa Walburge:

II. Anthelme de Beaumont, sgr dudit lieu (913) ; mourut vers 937, ayant épousé Frédégonde (Gausna), morte en 954, laissant : 1° Rodave 1er, qui suivra; 2° Béraud ou Arnaud (986); 3° Dalmace, prieur de Chamalières, puis de SaintChaffre-le-Monastier (937-954).

III. Rodave 1er ou Rhodane 1er de Beaumont, sgr dudit lieu (937-986), ép. Agièse ou Aginane. d'où : 1° Albon 1er, qui suivra; 2° Rostaing, époux d'Alexandra, dont : a) Roland ; b) Rostaing ; 3° Geoffroi.

IV. Albon 1er. de Beaumont, sgr dudit lieu (962-1014), ép. Imberge, d'où: 1° Gérald, qui suivra; 2° Ponce; 3° Ranulphe (cité avec le précédent, en l'an 1014).

V. Albon 1er de Beaumont, sgr dudit lieu (1014-1030), ép. « Larcoënde », d'où: 1° Albon II, qui suivra : 2° Arbert, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy (1038), puis disciple de Saint-Robert (1052 env.-1060 env.) ; 3° Rostaing, dit le Chanoine, lequel, avec le précédent, donna à Saint-Robert, le désert de la ChaiseDieu, et qui fut chanoine du Puy (1116-1143).


NOBILIAIRE DU VELAY 103

VI. Albon II de Beaumont, sgr dudit lieu (1050-1070); ép. « Blismodis », d'où : 1° Etienne qui suivra ; 2° Durand ; 3° Gérald.

VII. Etienne de Beaumont, sgr dudit lieu (1070-1100), chevalier croisé :

VIII. Albon III de Beaumont, sgr dudit lieu (1100-1150), fut père de : 1° Durand, qui suivra; 2° Pierre, 18e prieur de Saint-Gilles de Chamalières (11621173), élu abbé de Saint-Chaffre-le-Monastier, le 20 avr. 1165; bénit le 13 mai 1178.

IX. Durand de Beaumont, sgr dudit lieu (1150-1190), paraît avoir eu pour enfants : 1° Pons, qui suivra; 2° Marie, abbesse de Bonne-Saignes (D. de Limoges) en 1235; 3° Pierre, chanoine du Puy (1191-1255); 4° Etienne, clerc du même chapitre (1238), qui confirma en mars 1258, la vente de la gravière de Borne que son frère Pons avait passée à l'Hôpital du Puy, alors qu'il était mineur; 5° Gérald (G. de Bellomonte), moine de Chamalières (1212); 6° Béraude (Berauda), citée dans des actes de 1226 à 1238.

X. Pons de Beaumont, chevalier, sgr de Beaumont (1190-1238 au moins), ép. Almoïs (Almois), qui vivait avec lui en 1226 :

XI. Égline de Beaumont, héritière des biens de sa maison qu'elle apporta à Bertrand de Chalencon qu'elle épousa en 1235 env

Cf. A. Jacotin : Preuves; Inventaire, G. — Tablettes hist. du Velay, I, 302 et suiv. — Chne Ul. Chevalier : Cart. de Saint-Chaffre-le-Monastier (table chronol. XLII). — Chabron : Hist. manuscrite de la maison de Polignac. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, I. — Abbé G. Arsac : Le monastère Saint-Chaffre, 79, 123. — Cartul. de Chamalières.

BEAUMONT DE ROCHEMURE (DE), DE LA TOUR DE BEAUMONT DE ROCHEMURE

(Dauphiné).

Seigneurs de Rochemure, la Tour-de-Tencin,etc. (Dauphiné), les Brossoux, le Besset, la Besseyre-Saint-Mary, etc., (Auvergne), Lignon, etc. (Velay).

Armes : de gueules à la fasce d'argent, chargée de trois fleurs de lys d'azur. — Alias : d'argent, à la fasce d'azur, chargée de trois fleurs de lys d'or. — PI. III. Fig. II. —Devise : lmpavidum ferient ruinae.

En 1080, Humbert de Beaumont, sgr dudit lieu, et mari de Béatrix des Aynards, souscrivit à une charte d'Odon Alleman, sgr d'Uriage.

De cette maison fut aussi François de Beaumont, dit le baron des Adrets, de sinistre mémoire (1513-1587). Fils aîné de Georges de Beaumont, sgr des Adrets, et de Jeanne Guiffrey (des seigneurs de Boutières), il épousa p. c. du 26 mars 1544, Claude de Gumin, veuve de Guillaume de Vachon, dont postérité.

Des diverses branches formées par cette maison, furent : celle des Seigneurs du Besset en Auvergne et celle des Seigneurs de la Tour-de-Tencin en Dauphiné, qui a été possessionnée en Velay.


106 NOBILIAIRE DU VELAY

1° Les seigneurs du Besset.

Le contrat de mariage (20 février 1685) de noble André-Dominique Denys d'Allemances avec Laurence de la Tour de Beaumont de Rochemure nous apprend que de la seigneurie du Besset (par. de la Besseyre, au dioc. de SaintFlour), dépendait le domaine des Bineyres, lequel était loué, à cette date, 450 livres à payer annuellement.

2° Branche des seigneurs de la Tour-de-Tencin.

I. Antoine de Beaumont, écuyer (2e fils d'Aymard II, sgr des Adrets, et de Françoise de Laire), testa le 22 sept. 1499, ayant épousé p. c. du 24 fév. 1526, Claude Marche, d'où deux fils qui devinrent coseigneurs de Saint-Quentin, par le décès de leurs cousins Claude et Ennemond de Beaumont, et qui furent : 1° Claude, qui suivra; 2° Ennemond, tige de la branche des seigneurs de l'Isle et de la Modrinière, qui a formé en Dauphiné les rameaux de Saint-Quentin, de Montant et de Saint-Sauveur.

II. Claude de Beaumont, chevalier, cosgr de Saint-Quentin avec son frère, sgr du Besset, testa le 9 nov. 1607, ayant épousé, p. c. du 13 juil. 1561, Jeanne de Rochemure, dame du Besset :

III. Aynard II de Beaumont, écuyer, sgr du Besset, etc. ép. p. c. du 26 juin 1603, Cécile du Vernay (des seigneurs de la Garde en Forez) :

IV. Marc de Beaumont, écuyer, sgr de Rochemure, le Besset, la Tour-SaintQuentin, Lignon, la Garde, fief dont il avait hérité de sa belle-mère, Hilaire de la Garde, et qu'il vendit, le 21 juill. 1652, à Jean de Fay, baron de la TourMaubourg. Il fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 13 juin 1669. Il épousa : 1° p. c. du 23 avr. 1626, Jeanne de Thorenc, dame de Lignon, fille aînée de Jean, et d'Hilaire de la Garde ; 2° Cécile de Thorenc, sa bellesoeur, veuve de Nicolas de Clavières, sgr de Martinas. — Du 1er lit naquirent : 1° Joseph (ou Jean), écuyer, sgr de Lignon, le Besset, Costechaude, fief qu'il vendit en partie, le 20 oct. 1671, et en totalité, en 1672, à Jacques de Fay de la Tour-Maubourg, et dont le prix fut de 75.000 livres) ; 2° Antoine; 3° GabrielJoseph, mort jeune ; 4° Fulcran.

Cf. La Chesnaye Desbois : loc. cit. —Tablettes hist. du Velay,V, 523. — Dr de Ribier : Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne, 77, 78. — Arnaud : Hist. du Velay, I, 228 et suiv. — Le Laboureur : Les Mazures de l'Isle-Barbe. — Aymard : Invent. B.

BEAUNE (DE), DE JAUJAC (2e maison de Beaune).

(Vivarais).

Barons, vicomtes de Beaune, vicomtes de la Mothe-Bremont, seigneurs de Pradelles, Barges, le Cros, etc. (Vivarais), Domeyrat, etc. (Auvergne) ; coseigneurs de Jonchères, Joncherettes, Pomeyrols, etc (Velay).


NOBILIAIRE DU VELAY 107

Armes : écartelé en sautoir, d'argent et de gueules. — PI. III. Fig. 12. — Le fief de Pradelles, entre autres, possédé par celte maison, était sous la suzeraineté des Evêques du Puy, comtes de Velay.

En l'an 1200, la race chevaleresque des de Beaune se trouvait déjà établie dans le castel féodal de ce nom (Benna, Beuna, Beune), sis dans la commne de Saint-Étienne-de-Vigan, canton de Pradelles. Au XVIe s. le château primitif fut reconstruit. C'était un lourd quadrilatère, armé aux quatre angles de deux tours carrées et de deux tours rondes. L'une de celles-ci subsistait encore en 1869.

1re Maison de Beaune.

I. Noble Bertrand de Beaune (1200-1208) fut père de : 1° Bertrand II, qui suivra; 2° Guillaume, cosgr de Pradelles, avec son aîné (1269).

II. Noble Bertrand II de Beaune, damoiseau, cosgr de Pradelles (1269-1289), reconnut tenir en fief-franc de l'Evêque du Puy, « le contenu d'une carte qu'il exhibera et à laquelle il veut qu'on ajoute foi ». Ses enfants furent : 1° Catherine, femme en 1325, d'Aymon de Rochefort, sgr de Séjallières ; 2° :

III. Hugues de Beaune, chevalier, sgr de Beaune; cosgr de Fraissinet, Jonchères, Saint-Étienne-du-Vigan, Rauret, Saint-Paul-de-Tartas (1296), ép. Élise :

IV. Bertrand de Beaune, chevalier, renouvela en 1318, l'hommage rendu en 1296 par son père, et acquit de sa soeur, Catherine de Beaune, femme d'Aymon de Rochefort, sgr de Séjallières, tous les droits qu'elle avait sur la succession paternelle et maternelle (acte passé la veille des Kalendes de décembre 1325), et testa le 11 avr. 1355, laissant : 1° Hugues, qui suivra ; 2° Guillaume (1343-1363), d'où : 1° Hugues, qui suivra ; 2° Élise, mariée à Hugues de Jaujac et de Laubanerie (dont Hilaire, cité dans le degré suivant).

V. Hugues de Beaune, chevalier, qui posséda les biens à lui livrés par son père et sa mère, ép. le 17 août 1392, Belotte de Saint-Haon, fille de Bernard, qui ne lui donna pas d'enfants. Il adopta et substitua à ses noms et armes son neveu Hilaire de Jaujac, fils de sa soeur Élise et de Hugues de Jaujac, sgr dudit lieu.

Les Jaujac (2e maison de Beaune).

Les de Jaujac semblent être issus de la maison de Navis, que l'on trouve établie, de 1252, à Jaujac et à Laubanerie (par. de la Souche, en Vivarais). Vers cette époque, ils étaient déjà connus en Velay. Jauzagne de Jaujac avait épousé Guigues IV de Roche-en-Régnier, baron dudit lieu (1265-1327). Par une transaction passée le 19 nov. 1244 avec Pons de Glavenas, trésorier du chapitre du Puy, Guillaume de Jaujac se vit attribuer le droit de justice sur les hommes de Veyrières, de Ranc et du Mas, près Meyras. Lambert de Jaujac, sgr d'Entraigues, rendit, le 24 juin 1295, une sentence arbitrale avec Pons de Goudet et Bertrand Itier.

I. Hilaire de Jaujac, sgr de Beaune (1437), Crestes (" Montfaucon "), Vareilles, Rioux, Villejacques (ces quatre derniers fiefs, du chef de sa femme) ; ép. Antonie de Crestes, fille d'Antoine, sgr de Crestes, laquelle se maria en 2e noces avec Élise de Beaune, et qui eut de son 1er mariage : 1° Jean, sgr de Montfaucon (1525) ; 2° Louis, qui suivra; 3° Robert, marié le 1 5 sept. 1468, à Catherine de


108 NOBILIAIRE DU VELAY

Tailhac, d'où : A) Gilbert, marié en 1544, à Jacquette de Passard d'Aubeyrat, dame de Monts-près-Arlanc, dont : a) Guillaume, sgr de Monts ; marié, le 11 juil. 1586, à Claude de Rochebaron-Montarcher, d'où : aa) Jacquette, citée en 1626, comme femme du seigneur de Rilhac de Bord; 2° Jeanne, mariée en 1647 à Guilhaume Bon, sgr de la Fredière ; 3° Yolande, dame de Monts, au décès de son frère Guillaume, laquelle fut mariée en 1624, à Claude de Reynaud de Pons de Grippel, sgr du Teillet.

II. Louis de Jaujac ou de Beaune, baron dudit lieu, sgr de Villejacques, Montfaucon et en partie de Pradelles, testa en 1513, ayant épousé, le 15 sept. 1470, Jeanne de Beauvoir de Grimoard du Roure, d'où 1° Claude, qui suivra; 2° Blanche, dame de Montfaucon, mariée en 1495 à Louis de Pesteils, sgr de Merle et capitaine du chau de Nantes.

III. Claude de Jaujac, vicomte de Beaune; sgr de Montfaucon, Rioux, etc., baron du Cros, Montglandier, cosgr de Pradelles, testa le 5 juillet 1555, ayant épousé en 1514 Madeleine de Saint-Nectaire, fille d'Antoine II et de Marie d'Alègre, d'où : 1° Gilbert, prieur de Machéville ; 2° Claude, qui suivra; 3° Delphine, mariée à Balthazard de Tailhac, baron de Margeride en Gévaudan (quittance de dot, du 28 nov. 1536) ; 4° Charlotte (dénommée à tort « Charlotte de Baune, par L. de la Roque), femme de Tristan de Roquefeuil, sgr de Versols; 5° Louise, religieuse des Chazes; 6° Antoinette, religieuse de Lavaudieu; 7° Blanche, mariée, le 9 juil. 1547, à Louis de la Tour-Choisinet, sgr de Bains (Velay).

IV. Claude II de Jaujac, vicomte de Beaune, sgr de Pradelles, dès le 2 juin 1579, Barges, etc., baron du Cros-de-la-Fare, Montglandier, vicomte de la MotheBromont, sgr de Rioux, Domeyrat, Saint-Bonnet-d'Orcival, cosgr de Barnas, Mayres, Jaujac (suivant dénombrement qu'il en fit au Roi, en 1540), ép. Marie de Langeac, vicomtesse de la Mothe-Bromont et dame de Domeyrat, fille de François et de Catherine de Polignac, d'où : 1° Antoine, marié en 1605, à Jacqueline de la Suchère, d'où : a) Marie, qui épousa en 1624 François Cordeboeuf de Beauverger, comte de Montgon; 2° Christophe, qui suivra; 3° Gasparde, citée après le précédent.

V. Christophe de Jaujac, vicomte de Beaune, baron de Plauzat, etc. lieutenantgénéral de la Basse-Auvergne (1648), testa en 1649, en faveur de son neveu, fils de sa soeur; mourut s. p. en 1662, ayant épousé p. c. du 12 déc. 1603, Diane de Belvezer, fille de François, baron de Jonchères, et de Marie de Saint-Nectaire.

Vbis. Gasparde de Beaune, héritière des biens de sa maison au décès de son frère; ép. le 22 mai 1603, Josué de Montagu-Fremigières, marquis de Bouzols (Velay), fils de Raymond, baron de Bouzols et des Etats du Velay, dont postérité.

Cf. : A. Lascombe : Répertoire (art. Luc, Pradelles). — Truchard du Molin : La Baronnie de Bouzols, La Baronnie de Roche-en-Régnier. — A. Jacotin : Inventaire, G ; Preuves. — L. de la Roque : loc. cit. — Arnaud : loc. cit., II, 337. — Revue du Vivarais (1902), 489.


NOBILIAIRE DU VELAY 1 09

BEAUVOIR DE GRIMOARD DU ROURE (DE) puis : DE GRIMOARD DE BEAUVOIR DU ROURE

(Dauphiné).

Marquis du Roure, Grisac, etc., baron des Etats de Languedoc et de Vivarais; d'Arlempdes (Vivarais); seigneurs de Bèthe, Jolivet, etc. (Velay).

Armes, dès le mariage de Guillaume IV de Beauvoir, avec Urbaine de Grimoard (XVe s.) : écartelé : aux I et 4, d'or, au lion de gueules (qui est Beauvoir) ; aux 2 et 3, de gueules, au chef émanché d'or, de 3pièces (qui est Grimoard) ; sur le tout, d'azur, au chêne d'or, à trois racines et quatre branches passées en sautoir de même (qui est du Roure). — Alias : parti de 2, coupé d'I : au I, du Roure; au 2, d'or, au lion de vair, couronné d'azur (qui est Montlaur); au 3, de Grimoard; au 4, d'or, à deux léopards d'azur passant l'un sur l'autre (qui est Maubec) ; au 5, d'argent, à la tour de gueules ; alias, d'azur, à la tour d'argent (qui est Gévaudan ancien); au 6, de sable, au lion d'argent; à la bordure engrelée de même (qui est Beauvoir). — PI. III, Fig. 13. Devise : A vetustate robur.

I. Ragaldis (1000), fils de Burnon de Beauvoir, est présumé père de :

II. Siboud 1er de Beauvoir, chevalier :

III. Guillaume 1er de Beauvoir, chevalier, mistral des comtes de Vienne, est cité dans des actes de 1194 et 1203; il fut père de : 1° Siboud II, qui forma la branche aînée de Beauvoir du Mare, éteinte en 1460 dans la maison de Virieu ; 2° Drodon, vivant en 1277; 3° Guillaume, qui suivra; 4° Guillaume, prieur de la Mastre (1214).

IV. Guillaume II de Beauvoir du Roure, chevalier, sgr du Roure (Gévaudan) où il se fixa; ép. Gertrude, dame du Roure au décès de son frère Guillaume du Roure, cité en 1169, d'où: 1° Guillaume III, qui suivra; 2° Raoul, bailli de Gévaudan pour le Roi (1250).

V. Guillaume IV de Beauvoir, chevalier, sgr du Roure, ép. Alazalie de Planchamp, d'où : 1° Guy, qui suivra; 2° Raymond, templier; 5° Pierre, templier, qui ne fut pas gd maître de cet ordre, comme l'avance Chorier; 4°-6° Armand, Guillaume et Adapteste, moines de St-Chaffre et de Saint-Gilles (" Sainte Egide "); 7° Sébille, femme de Raymond de la Garde-Guérin; 8° 9° Anne, Isabelle, religieuses de Mercoire.

VI. Guy I de Beauvoir, chevalier, testa en 1302. Il épousa Aigline de Beauvoir du Marc, sa cousine :

VII. Guillaume V de Beauvoir, chevalier, ép. Aigline, d'où : 1° Guy II, qui suivra ; 2° Guillaume, que l'on croit avoir été l'auteur de la branche de la Rovere établie en Italie. On avance sans preuve que les papes Sixte IV et Jules II appartenaient à la maison du Roure.

VIII. Guy II de Beauvoir, chevalier, testa en 1383. Veuf, il épousa Doucette de Montaven, veuve de Bermond de Naves. Du 1er lit, vint :

IX. Maurice de Beauvoir, chevalier, sgr du Roure, Bannes, qui épousa en 1375, Aigline de Naves, laquelle testa en 1383, fille du 1er lit de Doucette de Montaven et de Bermond de Naves :


110 NOBILIAIRE DU VELAY

X.Armand de Beauvoir, chevalier, sgr de Roure, etc., testa en 1400, ayant fait promesse, par acte du 17 févr. 1396, pour lui et ses successeurs, de servir fidèlement le Roi, et de mener à la guerre ses vassaux avec armes et chevaux. De son mariage avec Catherine Vilate, il eut :

XI. Guillaume VI de Beauvoir, chevalier, sgr du Roure, qui testa en 1420, après avoir épousé Maragde de Beaumont, fille de Pons, et de Marguerite Pelet, d'où : 1° Guy III, qui suivra; 2° Foulquer, tige de la branche de Beaumont, réunie en 1782, à celle de Guy III ; 3° Marguerite, femme de Raymond, sgr de Brison, fief qui revint en 1 583, à la branche de Beaumont; 4° Isabelle, femme de Guérin de Mauves, sgr de Ribes; 5° Louise, mariée à Pons de Joannas.

XII. Guy III de Beauvoir, chevalier, sgr du Roure, testa en 1449, laissant de son mariage avec Antoinette de Gardies : 1° Antoine, sgr des Vans; 2° Maragde, mariée à Odise de Malbosc, sgr de Mirat.

XIII. Guillaume IV de Beauvoir, chevalier, sgr du Roure, ép. Urbaine de Grimoard, héritière de son nom, dame de Grisac, et testa en 1499, laissant : 1° Claude, qui suivra; 2° Alexandre, sgr de Saint-Florent; 3° Jeanne, femme du seigneur de la Marette de Pierregourde en Vivarais ; 4° Jeanne, mariée à Jacques de Mauves, sgr de Saint-Ange ; 5° Antonie, femme d'Antoine Martineschi ; 6° Marguerite, qui épousa le seigneur de Chaussy; 7° Madeleine.

XIV. Claude de Grimoard-Beauvoir, sgr du Roure, Bannes, Grisac, etc., testa en 1581, ayant épousé en 1520, Florette de Porcelet, fille de Pierre, sgr de Meillane, et de Marguerite de Piquet, d'où : 1° Antoine, qui suivra, 2° Louis, sgr de Saint-Florent ; 3° Claude, sgr des Vans, marié à Jeanne de Fussier, s. p.; 4° Jean, sgr de Saint-Remèze, marié à Jeanne de David, dont : A) Antoine, sgr de St-Remèze, qui, marié à Anne d'Ornano, soeur du Maréchal de ce nom, testa le 20 mai 1616, laissant postérité; B) Claude, sgr de Bonnevaux, marquis de Combalet, marié à Marie d'Albert de Luynes (soeur du Connétable), dont : A) Antoine, marquis de Combalet, etc., marié en 1620, à Marie de Vignerod de Pontcourlai, nièce de Richelieu; B) Anne, femme de Charles, duc de Créqui ; C) Marthe, femme du seigneur de Liman ; D) Hélène, mariée au seigneur de Ligonnès ; —■ 5° Balthazar, sgr de Saint-Privas, mort s. p.; 6°-8° Honorat, François, qui auraient formé chacun une branche; 9° Jacques, baron d'Elze, marié à Isarn de Crussol, dont postérité alliée aux Samson, Molette de Morangiès, Agrain des Hubas; 10° Marguerite, femme de Jean de Cezely, sgr de Saint-Avinez ; 11° Jeanne, femme de Baptiste Hérail, vicomte de Brésis; 12° Jeanne, qui épousa le marquis de Saint Aunays, gouverneur de Leucate.

XV. Antoine I de Grimoard-Beauvoir, baron du Roure, Grisac, Bannes, etc., chevalier de l'Ordre du Roi (1372), testa en 1575, ayant épousé p. c. du 13 sept. 1556, Claudine de La Fare-Montclar, fille de Pierre, baron de Montclar, et de Louise de Busselly, dont: 1° Jacques, qui suivra; 2° Louise, femme de Pierre de Chalendar de la Mothe; 3° Françoise, femme de Guillaume de Balazuc, sgr de Montréal.

XV. Jacques de Grimoard-Beauvoir, comte du Roure par lettres patentes de 1608, marquis de Grisac seigneur et baron d'Arlempdes, sgr de Jolivet, Bèthe, maréchal de camp, capitaine-général de la ville du Puy (1643), consul de cette ville (1648), ép. p. c. de 1599, Jacqueline de Maubec-Montlaur, dame d'Arlemp-


NOBILIAIRE DU VELAY 111

des, et peut-être, de Jolivet et de Bèthe en Velay, dont : 1° Scipion, qui suivra; 2° Jeanne qui, veuve du seigneur Audibert de Lussan, épousa, le 29 oct. 1625, Annet de Borne, sgr de Balzac (Vivarais); 3° Marguerite, abbesse de Tarascon ; 4° Françoise, femme de Georges, baron de Vogüé (Vivarais).

XVI. Scipion de Grimoard-Beauvoir, comte du Roure, marquis de Grisac, baron de Bannes, d'Arlempdes et des Etats du Languedoc (1654), lieutenant

général des Armées du Roi en 1650, et de la province de Languedoc, créé chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (3 1 déc. 1661), premier chambellan de Gaston de France, frère de Louis XIII, devint bailli, puis sénéchal du haut et bas pays de Vivarais et de Velay, mourut en 1669. Il avait épousé : 1° Grésinde de Baudan ; 2° Jacqueline de Borne, dame de Naves, les Vans, Ribes, Mirandol, Lar zalier, le Mazel, Loubaresse, Valgorges, Rodes, le Gua, etc., baronne de Balazuc, Rochegude, etc., veuve du marquis de la Fare-Montclar; du 1er lit, vinrent : 1° Jacques, tué à la bataille de Raab (1664); 2° Pierre-Scipion qui suivra; 3° Jacqueline, mariée le 17 janv. 1658 à Louis-Armand XIX, vicomte de Polignac.

XVII. Pierre-Scipion de Grimoard-Beauvoir, comte du Roure, marquis de Grisac, baron de Barjac, Bannes et des Etats de Languedoc, lieutenant général des Armées du Roi et de la province de Languedoc, testa en 1730. Il se maria, en présence de Louis XIV, avec Marie de Guast d'Artigny, qui lui donna : 1° Louis-Scipion, qui suivra; 2° Ange-Urbain, tige de la branche dite de Florac; 3° Elisabeth, mariée à Antoine de Longaunay ; 4° Fleurie-Thérèse, femme du mis de la Fare-Tornac, qui devint maréchal de France ; 5° Delphine, abbesse de la Ville-Dieu, d'Aubenas.

XVIII. Louis-Scipion de Grimoard-Beauvoir, comte du Roure, marquis de Grisac, etc., lieutenant général des Armées du Roi, fut tué à Fleurus (1690), laissant du mariage qu'il avait contracté en 1688 avec Victoire de Caumont-laForce : 1° Louis-Claude-Scipion, qui suivra; 2° Adélaïde, femme du cte Gabriel de Laval-Montmorency.

XIX. Louis-Scipion de Grimourd-Beauvoir, comte du Roure, marquis de Grisac, etc., lieutenant général des Armées du Roi et de la province de Languedoc, mourut en 175 1. Il avait épousé, le 6 juill. 1721, Victoire de Gontaut-Biron, soeur du Mal de ce nom, d'où : 1° Denis-Auguste, qui suivra; 2° Louise-Victoire, mariée à Scipion-Louis-Joseph de la Garde, marquis de Chambonas, fils du cte Henri-Joseph, baron de Saint-Félix, et de Marie-Charlotte de Fontanges d'Auberoque, et veuf dès 1731, de Marie-Hyacinthe de Ligne; 3° N., femme du mis de la Rivoire; 4° Marie-Madeleine, qui épousa, le 26 avr. 1746, Anne-GabrielHenri Bernard, dit le Président de Boulainvilliers, et mourut le 18 avr. 1748.

XX. Denis-Auguste de Grimoard-Beauvoir, marquis du Roure, colonel des Grenadiers de France (1753), de Saintonge (1761 ), de Dauphin, brigadier des Armées du Roi, ép. le 24 janv. 1769, Françoise-Sophie-Scholastique de Baglion, fille du cte Pierre-François-Marie, et d'Angélique-Louise-Sophie de Louvilled'Allonville, dont : 1° N., dit le marquis du Roure, marié en 1780 à N. de Noailles, fille du duc d'Ayen, mort s. p. à 22 ans; 2° Louise, mariée en 1782 à Claude, marquis de Saisseval; 3° Denise, mariée en 1782 à Nicolas de Beauvoir du Roure de Brison; 4° N., morte s. all.

Cf: A. Jacotin : Preuves. — La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse


112 NOBILIAIRE DU VELAY

(plusieurs articles). — G. de Burdin : Documents sur la province de Gévaudan, principalement II, 299 et suiv. — A. Chassaing : Fastes Consulaires. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais (articles divers).

BEGET (DE), DE BEJET

(Velay, Haute-Auvergne?)

Seigneurs et barons de Vertamise, Saussac et des Etats de Velay; seigneurs de Maissonny, Cordes, la Cour, le Besset, le Flachat, la Dorelière, Cublaise, etc. ; coseigneurs de Brives près Le Puy, etc. (Velay).

Armes : d'or, au lévrier rampant de gueules, colleté d'azur. — Alias : d'azur, au dauphin d'argent, accompagné de trois étoiles d'or, 2 en chef et I en pointe (jugement de mai 1655). — PI. III. Fig. 14.

Au dire de Blanchot de Brenas, cette famille serait venue de la Haute-Auvergne, et ce serait par le mariage contracté en 1309, par Nicolas de Beget avec Guigonne du Monteil, dame dudit lieu, qu'elle se serait établie en Velay. D'autres auteurs la disent originaire de Monistrol-sur-Loire (Velay).

Un jugement rendu en mai 1655, nous apprend que les membres de cette maison étaient gouverneurs et capitaines de la ville de Monistrol, qu'ils conservaient en repos par leurs soins et vigilance extraordinaires nonobstant toutes les entreprises de ceux de la R. P. R. qui de temps en temps ont eu des desseins sur ce château, comme très important en temps de guerre. Ce jugement ajoute : « Ceux « de ladite famille ont toujours vécu noblement dans la profession des armes « avec équipage convenable, à ces causes Louis XIV anoblit Jacques de Beget, « sieur de Besset, pour l'exciter à continuer ses services avec le même zèle qu'il a « fait par le passé à l'attaque du Pont de Cé, aux sièges de Montauban et de « Montpellier, et au voyage de Gênes sous le connétable de Lesdiguières ».

Marcellin de Beget, doyen du Chapitre du Puy, vicaire-général du diocèse du Puy (1725), présida, en l'absence de l'Evêque, les Etats de Velay de 1721, 1725, 1726 et 1727. Ces Etats furent présidés en 1743, 1746 et 1759, par Armand de Beget, doyen dudit Chapitre cathédral.

De son mariage avec Magdeleine de Faÿ, du lieu de Maissonny (par. de Monistrol), noble Claude de Beget eut un fils : Sébastien de Beget, marié p. c. du 4 nov. 1660, à Suzanne de Figon, fille de Melchior et d'Isabeau Le More. Antoinette de Beget épousa en 1671 François de la Rocque, sgr d'Orcerolles en Velay, fils de Pierre III et de Louise de Saint-Vidal, dame d'Orcerolles.

Cette maison a été maintenue dans sa noblesse sur preuves remontant à :

I.Jean de Beget, sgr du Monteil, qui épousa, le 15 janv. 1520, Clauda de Chazelets (" Chasallet », « de la Rivoire "), fille de Guyot II, sgr de Chazelet, et de Madeleine de Luzy-Pélissac :

II. Marcellin de Beget, écuyer, sgr du Flachat, bailli de Monistrol (1591-1623), mourut à l'âge de 109 ans. Il épousa : 1° le 28 mars 1544, Marguerite Sauvan ; 2° le 17 sept. 1569, Marguerite de la Rochette, fille de noble me Jacques « Rochette », juge de Saint-Sauveur (Forez), et de Claire de Cosu, d'où : 1° Gas-


NOBILIAIRE DU VELAY 113

pard, sgr du Flachat, capitaine d'une Cie de 100 arquebusiers (commission de 1595), marié le 22 oct. 1626, à Hélène Besset, fille de Léonard, sgr de Villeboeuf, et d'Anne Chovin, et remariée à Marcellin II de Charbonnel, sgr du Betz, d'où : A) N., chanoine du Puy en 1643 ; B) Anne, mariée en 1638, à Charles de Charbonnel, sgr du Bets; — 2° Jacques, qui suivra; 3° Louise, femme de Jean de Parand, sgr d'Ouïdes ; 4° Madeleine, mariée en 1597, à Jean des Moulins, sgr des Hivernoux; 5° Marcellin, doyen du Chapitre de N.-D. du Puy (1634-1675); 6° Jean, chanoine du même Chapitre.

III. Jacques de Beget, écuyer, sgr du Besset, le Flachat, etc., bailli de Monistrol, capitaine d'infanterie par commission du 9 nov. 1621. Né le 25 mars 1600, il épousa, le 31 mai 1631, Antoinette Boyer (1615-1635), fille de Pierre, notaire royal à Saint-Bonnet-le-Château, et d'Isabeau Allard, ou, d'après certains auteurs, de Jean Allard et d'Anne de Vinols, d'où : 1° Marcellin, qui suivra; 2° Claude, prieur de Saint-Maurice-de-Lignon.

IV. Marcellin de Beget, écuyer, sgr du Flachat, Cublaise, etc., capitaine au régt de Fabrèges, infanterie, conseiller du Roi, maire perpétuel du Puy (16941707), maintenu dans sa noblesse en Lyonnais, par jugement du 18 févr. 1667, et en Languedoc par jugement du 15 janv. 1671 ; il épousa, p. c. du 2 févr. 1660, Louise de Sanhard, fille d'Antoine, baron de Queyrières et des Etats de Velay, et de Claire des Bosc (« Desbots »), d'où : 1° Armand, qui suivra; 2° MargueriteMarie-Thérèse, mariée le 27 avr. 1694 avec Antoine de Vertamy, sgr de Danizet, fils d'Antoine, et de Claude Grellet; 3° Marcellin, doyen du Chapitre de N. D. du Puy (1654-1679); 4° Antoinette, mariée à François de la Roque-Séverac, sgr d'Orcerolles ; 5° Louise, mariée en 1702, à Jean-Nicolas de Parchas, sgr de Cordes.

V. Armand de Beget, écuyer, baron de Saussac et Vertamise et des Etats de Velay suivant testament de sa belle-soeur, Marie-Gabrielle de Parchas, du 16 juil. 1671 ; sgr de la Cour, le Flachat, etc. Né le 7 avr. 1674, il devint colonel au 2e Régt des Dragons de Languedoc, et épousa: 1° le 7 août 1697, suivant A. Mazon, Marguerite de Jouve de Pratneuf; 2° le 9 mai 1707, Françoise de Leyris, fille de Nicolas, sgr d'Esponchès, et d'Eléonore de Launay, dame d'Antraigues en Vivarais. — Du 1er lit, vinrent: 1° Louise, bapt. le 20 nov. 1699; 2° Marcellin, qui suivra; 3° Marianne (19 sept. 1698-17 nov. 1724), mariée le 24 mars 1720, à Jean-Joseph de Pastural de Beaux; — du 2e lit, naquirent : 4° Louise, née le 19 mai 1715 ; mariée le 6 sept. 1745, à François de Charbonnel, sgr du Betz; 5° Marguerite, mariée; le 29 janv. 1749, à Claude-Marceliin de Jullien de Villeneuve, sgr de Villeneuve près Firminy (Forez).

VI. Marcellin de Beget, chevalier, sgr et baron de Saussac et Vertamise et des Etats de Velay, sgr du Flachat, Cordes, Cublaise, etc., cosgr de Brives (1734), épousa sa cousine, Marie-Gabrielle de Pauche de Cordes, fille de Jean-Nicolas et de Louise de Beget. Il mourut s. p. en 1766.

Cf : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit., 102, 266, 317. — Tabletteshist. du Velay, III, 411 et en note. —A. Jacotin : Invent, des Arch. dép. de la Haute-Loire, G. — H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Noblesse du bailliage du Forez en 1789, 121, 131. — Abbé Payrard : Mélanges hist. I, 114. — R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon,

8


114 NOBILIAIRE DU VELAY

60 et en note. — Arch. dép. de la Haute-Loire, 49. —Revue du Vivarais (1898), 189. — La Revue Héraldique (1907 — 1er semestre, p. 317).

BELLIDENTIS (DE) (parfois : DE BAINS, DESLANDES)

(Vivarais)

Seigneurs des Pradels, etc. (Vivarais); seigneurs et barons de Bains; seigneurs de Farigoules, Allentin, Jalasset, Landos, Soulages, Eyssac, etc. (Velay).

Armes données d'office, en 1696 : de gueules, au chevron losangé d'argent et de sable.

Armes enregistrées en 1690 pour Antoine de Bellidentis des Landes : d'azur, au palmier d'or, accosté de deux lions affrontés de même; parti d'azur, à une colombe d'argent, posée sur un rocher de même, et tenant en son bec un rameau d'olivier de sinople ; au chef cousu de gueules, brochant sur le tout. — PI. III. Fig. 15.

Armes enregistrées en 1696, pour Jean Bellidentis, sgr des Pradels : d'argent, à un chène de sinople, posé sur une terrasse de même, et soutenu par deux levriers affrontés de gueules; au chef de même, chargé de trois étoiles d'or.

De cette maison, qui avait fourni, dès le début du XVIe siècle, plusieurs notaires à Chassiers et à Largentières, en Vivarais, une branche se détacha pour s'établir à la fin du XVIIe siècle, en Velay.

Les Bellidentis possessionnés en Velay.

I. Pierre de Bellidentis, seigneur et baron de Bains, fut, par jugement du 3 janv. 1698, déchargé des poursuites exercées contre les usurpateurs de titres de noblesse. Il paraît avoir été père de :

II. François de Bellidentis, écuyer, seigneur et baron de Bains, qui épousa Louise de Fages, d'où : 1° Antoine, qui suivra; 2° Jean, sgr des Pradels, lequel fit enregistrer ses armes en 1696.

III. Antoine 1er « Bellidentis Deslandes », écuyer, seigneur et baron de Bains, sgr d'Allentin, les Pradels, Landos, lieutenant de maire de la ville du Puy, commissaire principal des Etats de Velay tenus en 1737, fit enregistrer ses armes en 1696. Il épousa, le 10 août 1741, Anne-Jeanne-Marie de Colombet, dame de Landos :

IV. Pierre-Vital de Bellidentis, écuyer, seigneur et baron de Bains, sgr des Pradels, élu 1er Consul du Puy en 1724, ép., p. c. du 16 juin 1695, Marie de Cahusac, fille de Pierre de Cahusac, habitant Langogne :

V. Antoine II de Bellidentis des Landes, seigneur et baron de Bains, sgr d'Allentin, Farigoules, les Pradels, greffier des Etats de Velay, lieutenant-général de la vicomte de Polignac (1704), lieutenant de maire du Puy par commission royale, de 1724 à 1727, ép. Marie-Madeleine Dupuy :

VI. François-Girard de Bellidentis de Bains, chevalier, seigneur et baron de


NOBILIAIRE DU VELAY 115

Bains, sgr de Jalasset, Eyssac, etc., greffier des Etats de Velay en remplacement de son père (1760), ép. à Lyon, le 3 avr. 1758, Marie-Magdeleine Corteille de Vaurenard (23 nov. 1730-8 août 1813), fille de Barthélemy, conseiller-secrétaire du Roi près le parlement de Grenoble, et d'Elisabeth Cusset :

VII. Antoine-Elisabeth-Stanislas de Bellidentis de Bains, chevalier, seigneur et baron de Bains, fief pour lequel il fut convoqué à l'Assemblée de la Sénéchaussée du Puy de 1789. Il dut laisser postérité.

De cette maison furent dans la période qui va de 1713 à 1768, deux curés de la paroisse de Lantriac (D. du Puy). Ils étaient connus sous les noms de « Deslandes de Bains ».

Cf. : A. Jacotin : Inventaire des Arch. dép. de la Haute-Loire, G ; Preuves. — FI, Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Sénéchaussée de Lyon en 1789, 343. — Arnaud : Hist. du Velay, II, 327, 284. — A. Chassaing : Les Fastes consulaires. — Tablettes hist. du Velay, IV, 485.

BELVEZER (DE), DE BELVEZET, DE BELVÉSÉ (BEAUVOIR, BELLO VISU)

(Rouergue)

Seigneurs de Belvezet, la Borie, Saint-Juéry, Rochegrès, Oradour, etc. (Rouergue) ; seigneurs et barons de Jonchères et des Etats de Velay ; barons de Jalavoux, Saint-Just-près-Chomelix; seigneurs d'Aubignac Le Poux, Monteil, Malesvieilles, Rauret, etc. (Velay) ; cosgrs de Pradelles (Vivarais), les Ignes, Sarrat, etc. (Auvergne), Génetines, etc. (Forez).

Armes : de gueules, au lion d'or. — PI. III. Fig. 16.

« Lorsqu'on quitte Aubrac pour aller dans la direction de Saint-Chély, on aperçoit par intervalles des pics basaltiques qui s'élancent du fond d'une vallée couverte de bois et élevant leur front chauve au-dessus des plateaux dénudés qui les environnent. C'est sur un de ces rochers décharnés qu'était autrefois bâti un château féodal, appelé Bellevue, par opposition sans doute au triste aspect de ces lieux sauvages. Il en reste à peine des vestiges. » (De Barrau).

Belvezer relevait de la maison d'Estaing. Le repaire de La Borie (par. de SaintCôme), résidence des seigneurs de Belvezer, mouvait du baron de Calmont. Dès le XIIIe siècle, il y eut des seigneurs particuliers, feudataires dudit baron.

Le tombeau des membres de cette race chevaleresque se trouvait dans l'église de Saint-Pierre de la Boysse, aux portes de Saint-Côme.

La généalogie de la maison de Belvezet se trouve établie depuis :

I. Gaucelin de Belvezet, qualifié seigneur dudit lieu, dans un acte de l'an 1285, transigea, le lundi après la fête de Saint-Barnabé, 1309, avec Bernard, dom d'Aubrac, au sujet de certains territoires disputés entre eux. Il fut père de :

II. Anselme de Belvezet, sgr dudit lieu en 1270 et maître d'un tiers de SaintChély :


116 NOBILIAIRE DU VELAY

III. Bernard de Belvezet vivant en 1300 :

IV. Gaucelin II de Belvezet, sgr dudit lieu en 1304, fit un accord en 1328, avec Hugues de Castelnau, baron de Calmont, au sujet de la justice de certains villages. Par cet acte, il se reconnut vassal de ce baron. Il fut père de :

V. Bernard II de Belvezet (de Bellovisu), damoiseau. En 1336, au nom de son père, il fut au nombre des seigneurs du Rouergue qui se cotisèrent pour constituer la dot de Gaillarde de Bessuéjouls, soeur de Nize, mariée à Guillaume de Pelegri. Il vivait encore en 1369. Son fils fut :

VI. Jean 1er de Belvezet, chevalier, sgr de Belvezet en 1384 et 1406 :

VII. Jean II de Belvezet, damoiseau, sgr de Belvezet, fief qu'il ne reconnut pas dans l'hommage qu'il rendit en 1424, au baron de Calmont. Il fut père de : 1° Héraclius, qui suivra ; 2° Gaucelin, prieur de Sainte-Geneviève, exécuteur testamentaire de l'évêque de Périgueux, abbé en même temps de Bonneval ; 3° Léone, mariée p. c. du 12 juin 1476, à noble Ramond Defouts, sgr de Vennac.

VIII. Héraclius de Belvezet ép noble Hélipde de Mirmont :

IX. Jean III de Belvezet, sgr dudit lieu, Saint-Juéry, Rochegrès (1520) : Jean III de Belvezet, cité au IXe degré de la généalogie ci-dessus, nous paraît

s'identifier avec Jean de Belvezet, auquel remontent les preuves de maintenue de noblesse de cette maison. Il devint baron de Jonchères par son mariage avec Gilberte Vilate (« de Villate », d'après de Barrau). Devenue veuve et étant douairière de Jonchères, celle-ci vendit, de concert avec ses enfants Guion (qui suivra), Gaucelin et François, la terre de Rochegrès, à Jean de Connort ( 10 juin 1564).

X. Guion de Belvezet, baron de Jonchères, Jalavoux, Oradour, etc., en 1374, cosgr de Pradelles, chevalier de l'Ordre du Roi en 1581, ép. : 1° le 9 janv. 1572, Jeanne d'Arpajon, fille de Jacques, baron d'Arpajon, et de Charlotte de Castelpers, des barons de Pannat, d'où : 1° François, qui suivra; 2° Gaspard, tige des Seigneurs de Rauret, rapportés.

XI. François de Belvezet, chevalier, baron de Jonchères et des Etats de Velay, etc., ép. le 16 oct. 1591, Marie de Saint-Nectaire, d'où : 1° Antoine, qui suivra; 2° Guion, seigneur et prieur de Langogne (1616-1622); 3° Diane, mariée p. c. du 12 déc. 1603, à Christophe, vicomte de Beaune, fils unique de Claude, baron de Beaune, et de Marie de Langeac.

XII. Antoine de Belvezet, chevalier, baron de Jonchères et des Etats de Velay, ép. p. c. du 23 nov. 1610, Charlotte d'Espinchal, fille de François, baron d'Espinchal, et de Marguerite d'Apchon, d'où : 1° François, qui suivra; 2° Christophe, cité après son aîné ; 3° Guion, qui succéda à son oncle Guion de Belvezet, comme seigneur et prieur de Langogne et qui fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 9 nov. 1669; 4° Françoise, mariée le 24 mai 1644, à Gilbert de Veiny d'Arbouze, fils de Gilbert et de Madeleine de Bayard.

XIII. François de Belvezet, chevalier, baron de Belvezet en 1612, baron de Jonchères et des Etats de Velay, baron d'Oradour, la Borie, Jalavoux, Malesvieilles, Saint-Just, Chomelix-le-Haut, etc., cosgr de la ville de Pradelles, etc., fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 5 nov. 1669, ép. le 3 déc. 1645, Françoise du Quesnel, dame de Saint-Just et de Chomelix, fille de Pierre-Jean, baron de Saint-Just et de Chomelix, et d'Isabeau-Gabriel de la Rochefoucauld-Langeac, d'où: 1° N. mort jeune; 2° Isabelle, mariée p. c. du


NOBILIAIRE DU VELAY 117

20 nov. 1674, à Louis-Gabriel de Lorme de Pagnat; 3° (?) Marguerite, femme de Gilibert « de Brugeyron, sgr du Rochin ».

XIII bis. Christophe de Belvezer, chevalier, « comte de Jonchières », baron des Etats de Velay, d'Oradour, Saint-Just-près-Chomelix, Jalavoux, etc. (1675-1725), épousa Louise de Fretat de Boissieux, fille de François, sgr de Boissieux, et de Claude-Françoise de Saint-Martial de Drugeac, laquelle reçut de son mari, par acte du 26 avr. 1675, le sixième de ce qu'il possédait dans les terres et seigneuries de Saint-Just-Chomelix, les Ignes, Serrat, les montagnes de Giourand, Milhau, sous réserve d'usufruit. De ce mariage naquirent : 1° Marguerite, comtesse de Jonchères, baronne de Saint-Just-près-Chomelix et dame de Pradelles, mariée le le 24 déc. 1699, à Pierre de Saint-André, sgr de Ressons, fils puiné d'autre Pierre; 2° et 3° deux filles, l'une religieuse de Saint-Antoine à Paris ; l'autre à Lonchamp.

Branche des Seigneurs de Rauret, du Trémoulet, etc.

III ter. Gaspard 1er du nom de Belvèzer de Jonchères, sgr de Chabanes, Trémoulet, Rauret, Ligeac, le Poux etc., ép. en 1607 Jeanne de Molle de Brin, fille d'Antoine, sgr de Brin, et de Jeanne d'Altier, et mourut en 1622, laissant : 1° François, sgr de Trémonlet, Ligeac et Rauret (dès 1639), prieur de Saint-Jean-la-Foulhouse, qui testa le 16 juil. 1659; 2° Gaspard, qui suivra; 3° Aldebert, prieur de Saint-Jean-la-Foulhouse, qui testa le 20 juin 1642; 4° Antoine, sgr de Chabanes ; 5° Christophe, qui fut la tige de la branche des Seigneurs de Chabanes et de la Fayette ; 6° Diane, non mariée ; 7° Marie, qui épousa p. c. du 12 déc. 1638, Michel de Frévol, Sgr de la Coste, fils de Jean et de Jeanne de Colin des Roys.

IV Gaspard II de Belvezer, Sgr de Jonchères dès 1650, de « Chabannes, de Trémoulet » et cosgr du Poux haut et bas, suivant acquisition qu'il en fit de Claude de Saint-Haon, et dont il reçut l'investiture en 1624, ép. p. c. du 7 sept. 1650, Françoise de Brugeyron, fille d'André, sgr de Pommier, dont: 1° Jeanne, mariée à Langogne, le 8 mai 1667, à Jacques Clavel de Chazetes ; 2° Christophe, qui suivra ; 3° Marie, qui épousa, le 18 nov. 1687, Jean d'Abriges ; 4° François, dit de Mazard, entré au couvent de Saint-Dominique, à Pradelles, le 24 sept. 1674; 5° François-Henri dit de Rauret, également dominicain ; 6° Jacob, capucin (11 janv. 1678); 7° Madeleine, qui fut religieuse au couvent de N. D., à Langogne.

V. Christophe de Belvezer de Jonchères, écuyer, sgr de Trémoulet, Rauret, Nigeac. Né le 1er juin 1652, il épousa, en janvier 1678, Jeanne de Frévol de Chambons, fils de François, sgr d'Aubignac, et d'Isabeau Réal :

VI. François de Belvezer de Jonchères, chevalier, dit de Ligeac, sgr de Trémoulet. Né le 25 sept. 1678, lt régt de Normandie par commission du 7 déc. 1707, il ép. : 1° le 29 juil. 1708, Marie de Belvezet de Jonchères, fille de Christophe, sgr de Chabanes, et de Madeleine de la Rochenégly ; 2° en 1717 env. Louise de Pineton de Chambrun, fille d'Aldebert, sgr de Pommiers, et de N. de Guiot, d'où : Jean-François, qui suivra ; 2° N. femme de N. de Broâ.

VII. Jean-François de Belvezer de Jonchères, chevalier (20 juin 1724-1784), sgr de Trémoulet et de Ligeac, capitaine d'Artie ; ép. vers 1700, à l'Ile-de-France,


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NOBILIAIRE DU VELAY

Christine-Elisabeth, Martin et mourut des suites des blessures qu'il avait reçues aux Indes, dans l'armée du mis de Bussy, laissant :

VIII. Jean-Baptiste de Belvezer de Jonchères, sgr de Trémoulet, Ligeac, qui naquit le 6 déc. 1764, et épousa Adélaïde Quindart de Bonniac :

IX. Jean-Pierre-Baptiste-Odilon de Belvezer de Jonchères, chevalier, né le 21 juin 1792, garde du corps de Monsieur, en 1814 et 1815.

Cf. : De Saint-Allais : Nobiliaire. — L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — A. Lascombe : loc. cit. (art. Rauret, entre autres). — Chne R. Pontvianne : La ville et le canton de Craponne, II, 224. — A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac. — Dr de Ribier : Recherche de la Noblesse d'Auvergne, 156, 138, 121. — Aymard : Invent, des Arch. dép. de la Haute-Loire, B, 292, 15 — A. Jacotin : Invent. G. — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, II, 186. — Arch. dép. de la Haute-Loire : Registre des insinuations au Sénéchal. — De Barrau : Doc. hist. sur le Rouergue, IV, 463 et suiv. ; III, 339 et suiv.

BENOIT, BENOIT DE JOLIVET, BENOIT DE FONTAUBE

(Vivarais).

Sgrs de Jolivet, etc. (Vivarais), Bethe, etc. (Velay).

Armes : d'azur, à trois pals d'or ; au chef d'argent, chargé de trois merlettes de sable (Preuves de Marguerite de Morgues de Saint-Germain, pour St Cyr). - Pl. III, fig. 17.

Ces armes sont identiques à celles des Benoît d'Entrevaux en Vivarais. Nostradamus les attribue également à la famille Albert d'Albert d'Avignon dont une fille épousa, au XVe siècle, Pons de Benoît, de Béziers. Hermessende d'Albert était soeur de Thomas d'Albert, bailli d'épée du Vivarais. C'est à la suite de cette alliance, nous dit FI. Benoît d'Entrevaux, que les descendants dudit Pons semblent s'être établir à Avignon, ainsi qu'en Vivarais. Dans cette province, nobles Etienne et Jean Benoît de Pierregrosse, frères, de la paroisse de Rochessauve, hommagèrent, le 9 mai 1486, à noble Claude Simeyson, de Bays, le quart du mas de Sargas, ainsi qu'une terre à Champanhac. M. M. Benoît d'Entrevaux, historiens et généalogistes distingués appartiennent à cette branche.

La branche d'Avignon, qui a donné des comtes palatins et des chevaliers de l'Ordre du Pape, comptait parmi ses alliances, les : de Saint-Marc, de Pumeray, des Isnards (1610), de Palerme (1748), des Isnards (1610), de Palerme (1748), etc. Lui semble bien avoir appartenu : Gabriel de Benoit de la Prunarède, clerc de N.-D. de Lodève, chanoine de Saint-Sernin de Toulouse, prieur de SaintMartin de la Voûte, et en cette qualité, collateur du prieuré simple de SaintJulien-du-Pinet au dioc. du Puy (1759).

La branche des Seigneurs de Saint-Montan a contracté alliance avec les maisons : de Guyon, des Seigneurs de Pampelonne (1594), de Goys (1619), de Gelas (1569), Hébrard (1569 env.)


NOBILIAIRE DU VELAY 119

Les Benoît possessionnés en Velay.

Faute de titres, nous ne pouvons assurer que Catherine de Benoît, femme de Pierre Damit où Daniet, Daviot, docteur en médecine à Mende, appartenait à la famille, objet de cette notice. Dans son testament en date du 21 juin 1667, elle est dite soeur de Charles de Benoît habitant au Bouchet-Saint-Nicolas en Velay, et marraine de Catherine de Benoît, fille de ce dernier ; de plus, soeur de Françoise de Benoît (veuve de Jean du Mas, docteur ès droits et avocat à Mende), de Pierre « du Bouchet », et de. Marie de Benoît, femme de Jean Memingot (?), du Bouchet-Saint-Nicolas.

Des Benoît, qui nous occupent, furent : noble Jean Benoît, dit Jolivet, du Monastier, qui fut témoin d'un acte du 11 déc. 1609, concernant la terre de « Marcily » ; — noble Jacques de Benoît, sgr de Bèthe et de Jolivet, capitaine-général de la ville du Puy, élu consul en 1640, marié à noble Marie Spert, fille de Charles, baron de Volhac, et de Catherine de Fillère du Charrouil, d'où : 1° noble Jehan-Hugues, sgr de Montbreuil, conseiller honoraire au sénéchal et siège présidial du Puy, qui fit inscrire en 1696 ses armes dans l'Armoriai général de France, et se maria le 18 oct. 1673 à Marie-Catherine de Brun de Lanthenas, tille de Hugues, sgr dudit lieu, et de Gaspard de Lespinasse du Passaye; 2° Anne, mariée le 21 nov. 1671, à noble Mathieu de Morgues (1648-1696), baron de Saint-Germain, 2° fils de Claude, baron de Saint-Germain, et de noble Ursule Léonard, dont postérité encore représentée.

Louis Benoît de Fontaube, fils de N. et de Philippe de Licieux de Parand, ép. le 24 févr. 1775, Marie-Magdeleine de Jourda de Vaux de Chabanolle, écuyer, fils de Jean, sgr de Chabanolle, et de Jeanne-Marie Usson, dame du Rullier et de Granoue.

Cf. : FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — Arch. du chau de Saint-Germain. — Preuves pour Saint-Cyr (signées d'Hozier). —A. Chassaing : Les Fastes consulaires du Puy-en-Velay. — Comm. de M. le chne E. Mercier.

BERARD ou BÉRARD

(Velay).

Seigneurs de la Saigne, la Beaume (par. du Brignon), Orvy, Servissas, Moulin-Neuf, Ville, Florimont, etc. ; coseigneurs de Chassilhac, etc. (Velay).

Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné en pointe d'un croissant d'argent; au chef de même, chargé de trois roses d'azur. — Pl. III Fig. 18.

Cette maison, connue à Chambeyrac (par. de Polignac), dès 1460, a formé une branche, dite de Bilhac, qui paraît avoir été anoblie en la personne de Jean-Joseph Bérard, sénéchal et lieutenant général de la ville de Brest et Premier Président au Présidial du Puy.

I. Jacques Bérard, natif de Bilhac, mourut avant le 30 janv. 1645. Il épousa Catherine Jurye (remariée à Nohé de Laussac, marchand), d'où : 1° Pierre,


120 NOBILIAIRE DU VELAY

greffier de la vicomté de Polignac et notaire royal, marié p. c. du 30 janv. 1645, à Benoîte de Laussac, fille de Nohé précité et de Jacquette Chabron ; 2° :

II. Gabriel Bérard, notaire royal et intendant du vicomte de Polignac, ép. le 31 janv. 1652, Marie Vachon, fille de Jean et de Catherine de la Panderie, d'où : 1° Jean-Joseph, qui suivra; 2° Jean-Baptiste, sgr d'Orvy; 3° Jacques, né à Chambeyrac, marié le 11 nov. 1694, à Anne-Marie Richard, fille de Charles, et de Marie Forestier, laquelle acquit le château de Ville (paroisse de Saint-Germain-Laprade en Velay), le 29 sept. 1717, de Louise de la Borie, femme de Guillaume de Pujol de Beaufort. De ce mariage naquirent : A) Marie-Anne, femme de Pierre Gérentes, sgr de Riou ; B) Jean-Joseph, sgr de Ville, marié le 9 juin 1716, à Jeanne-Marie Nolhac, d'où : a) Jean-Joseph, sgr de Ville, Servissac, Moulin-Neuf, Florimond, né au Puy, le 8 mai 1735, marié le 30 août 1757, à Gabrielle Berthon de Fromental, fille de Gabriel, sgr de Fromental (Velay), et d'Agathe de Cabanis, dont deux filles : M. Mmes de Suzini et O'Farell.

III. Jean-Joseph Bérard, sgr de Ville, la Saigne, Moulinneuf, la Beaume, cosgr de Chassilhac par la vente que lui en passa, le 25 févr. 1703, le vte Armand XX de Polignac, au prix de 1500 livres, fut conseiller du Roy, sénéchal et lieutenant général de la ville de Brest, Premier Président au Présidial du Puy. Né à Chambeyrac, il épousa, le 18 oct. 1706, Marie-Marguerite Leblanc de Villeneuve qui lui donna :

IV. Gabriel-Apollonie Bérard, mariée à Raymond de Milhet (ou de Mialhet, sgr de Costaros en Velay.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy. — G. Paul : Armor. du Velay (art. Mialhet). — Bulletin de la Société d'Agriculture du Puy (1909), 5e vol., 194. — Arch. dép. de la Hte-Loire : Minutes d'Espanhon.

BÉRARD DE MONTALET-ALAIS

(Cévennes).

Seigneurs et marquis de Montalet; vicomtes de la ville d'Alais, seigneurs d'Alentin en Velay.

Armes : d'azur; alias : de gueules, au demi-vol d'argent. — PI. III. Fig. 19.

En 1180, Arnault de Bérard, chevalier, était seigneur de Montalet, SaintAmbroix, Potelières et de Banassac. Son petit-fils, sgr de Mercoeuil, fut le chef de l'ambassade que Philippe le Bel envoya en 1304 à Benoît XI, lors de son élection au pontificat. Guillaume de Bérard de Montalet, qui figure au 1er degré des preuves fournies par cette maison pour sa maintenue en sa noblesse, eut deux fils : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Hugues, dit le Cardinal de Bretagne.

II. Guillaume de Bérard de Montalet, chevalier, sgr dudit lieu (suivant hommage qu'il en rendit en 1312) :

III. Guillaume de Bérard de Montalet, chevalier, sgr dudit lieu, ép. le 24 mai 1342, Catherine de Mandagout, nièce du cardinal de ce nom, archevêque d'Embrun ;


NOBILIAIRE DU VELAY 121

IV. Louis de Bérard de Montalet, chevalier sgr de Montalet, ép. le 30 juin 1362, Hélix de Châteauvieux :

V. Bérard de Bérard de Montalet, chevalier, sgr de Montalet, Potelières, Banassac, etc., ép. le 26 déc. 1450, Agnès de Borne d'Altier du Champ :

VI. Antoine de Bérard de Montalet, sgr de Montalet, Potelières, ép. le 21 nov. 1492, Alix d'Abzac de Grammont, d'où : Bertrand, qui suivra; 2° Jean, tige des Marquis de Villebreuil, éteints en 1764.

VII. Bertrand de Bérard de Montalet, chevalier, sgr de Bernis, etc., ép. le 13 nov. 1538, Alix de Vesc, dont : 1° Simon, qui continua la branche aînée; 2° :

VIII bis. Jean de Bérard de Montalet, sgr de Montalet, qualifié marquis de Montalet, qui épousa le 9 mai 1576, Noëmi d'Audibert de Lussan :

IX. Charles de Bérard, marquis de Montalet, ép. le 20 oct. 1614, Louise de la Garde-Chambonas, fille du Mis Henri et de Gabrielle de Molette de Morangiès, et fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 11 janv. 1669. De ce mariage vinrent : 1° Jacques, qui suivra; 2° Charles, baron de Clérac, capne dans Royal-Cavalerie, élu en 1674 et 1679, 1er consul du Puy, où il s'établit par son mariage avec Marguerite Denis d'Allemances, dame d'Aleyrac, dite veuve en 1689, d'où Marguerite, mariée le 5 déc. 1694 à Jean Chomels, sgr du Cluzel ; 3° Laurence qui, veuve d'Antoine de Barjac, sgr du Bousquet, épousa, le 27 nov. 1647, Marcelin de Filère, baron du Charrouil, fils d'Hugues et d'Antoinette de Chapteuil ; 4° Gabrielle, abbesse de N.-D. des Plans.

X. Jacques de Bérard, marquis de Montalet, baron d'Alais, ép., le 8 janv. 1649, Isabeau de Cambis-Alais, dame en partie d'Alais, fille et héritière de Jacques de Cambis, vicomte d'Alais et Mal de France :

XI. Jacques-Marcellin de Bérard, marquis de Montalet; baron d'Alais ; ép., le 4 sept. 1679, Marguerite de la Fare, fille du m' 8 Antoine, Lieutenant de Roi en Gévaudan, et de Marie-Engracie d'Alemand, des seigneurs de Mirebel :

XII. Jean-Scipion de Bérard, marquis de Montalet; baron d'Alais, ép, le 15 fév. 1732, Marie-Louise de Pérussis, dont : 1° Jacques-Marcellin-Denis, marié le 17 oct. 1767 à Eléonore de Carrière, dont : a) Marie-Charlotte, mariée en 1785, au vte de Suffren-Saint-Tropez; 2° Charles-Louis, comte de Montalet, lieutenant de vaisseau, marié le 6 mai 1768, à Françoise-Gabrielle de BérardVestric, dont 3 filles; 3° :

XIII. Marie-Louis-François de Bérard, marquis de Montalet-Alais, gouverneur de Saint-Ambroix, ép., le 17 févr. 1773, Marie-Gabrielle-Alix de Suffren de Saint-Tropez, nièce de l'illustre amiral de ce nom :

XIV. Marie-Charles-Victor-Alfred de Bérard, marquis de Montalet-Alais, dernier du nom, ép. le 5 sept. 1849, Victoire-Françoise-Fanny de Veyrac, décédée, le 1er mai 1908, à l'âge de 82 ans, sans postérité.

Cf. : L. de la Roque : loc. cit. — A. Chassaing : Les Fastes consulaires du Puy-en-Velay. — Aymard : Invent. B. — Nouvelle Revue hérald. (1918), n° 5.


122 NOBILIAIRE DU VELAY

BERAUD

(Velay)

Seigneur de Servissas, les Ceyssoux, Jandriac, Chadernac (par. du Brignon, les Pradels, Talobre, Bizac, Cussac (mandt de Solignac), Bournac, Orzilhac, Jagonas, Tarret, Serres, Concis, Lanthenas, Cissaguet, etc. ; coseigneurs de Saint-Haon, etc. (Velay); sgrs de Coucouron, Mazengon, etc., et en partie de Pradelles, etc. (Vivarais).

Armes : d'or, à la fasce de gueules. PI. III. Fig. 20.

Branche possessionnée à Solignac et à Pradelles.

Citons : noble Bertrand Béraud, chevalier, co-seigneur de Pradelles (1230), Serres et Luc (1256) ; — Ebrard Béraud, successeur du précédent, et seigneurparier de Pradelles et Jagonnas (1285-1296); — « noble et puissant homme » Robert Beraud qui, par acte reçu me Vidal nre, le dimanche précédant la fête de Saint Sixte, hommagea au seigneur de Solignac, ce qu'il avait dans le château de Solignac et appartenances, dans les villages « del Seugles », Concis, Fontanes (Fontanas), Tarret (Terret), Chadernac (Chadarnac), les Ceyssoux (Deusseyssous), Talobre, Cayres-la-Ville (Cadrivillae), les Pradels, Bizac, Cussac et autres lieux du mandement dudit château de Solignac; — noble Barthélemy Beraud, possessionné au mandement de Solignac, co-seigneur de Concis, Lanthenas, les Ceyssoux (doux Ceyssos), Talobre, Bizac, Cussac, etc. (1313-1358) ; — Hugon Beraud, écuyer, successeur du précédent (1360); — « Beraud », sgr de Jandriac (133),1 auquel succéda noble Guillaume Beraud, damoiseau, qualifié co-seigneur de Saint-Haon, dans un acte du 11 janvier 1344, par lequel il se porta caution avec plusieurs seigneurs de Velay, des dots de Catherine et de Roberte Roays (des seigneurs des Roys au Brignon) ; — noble Guie Beraud, veuve en mai 1342 d'Armand Roays, damoiseau, fils de Jean, chevalier; — Robert et Roberton Beraud, héritiers des biens que Mathieu Barthélemy possédait à Talobre (1329); — Pierre Beraud de Coubon (de Cobon) et Pierre Beraud, fils de Julien-Benoît, qui confessèrent au baron de Solignac « estre hommes, donner chécun an VI deniers de talhe et d'estre talhables en ce cas, avec sèrement de fidélité sans déclare leur bien » (avr. 1343) ; — Pierre Beraud, père de noble Alasie, mariée avant 1457 à noble Jean III de Roays, sgr des Roys, au Brignon, fils de Jean II, et d'Arnoye de Villars ; — noble Vital Beraud, sgr de Coucouron, fermier du prieuré « de Fraxino de Lauriano? » en 1520.

Branche possessionnée dans le mandt de Bouzols.

Cette branche, à en juger par la gravure représentant noble Claude Beraud, sgr de Mazengon et chanoine du Puy (1606), avait contracté alliance avec de nobles familles du Velay et du Vivarais. Y figurent en effet des armoiries identifiées chacune par une légende; ce sont celles des: de la Baume, Mazengon, Servissas, Coteaux, Vinazac, Anoud, Giorand, Montbel, Varennes-Nagu, SaintVidal (de la Tour-Saint-Vidal), Mons (Chandorat), Poinsac (de la maison Irailh


NOBILIAIRE DU VELAY 123

ou Eyrailh). Jeanne Beraud, dernière descendante et héritière des biens des Beraud, seigneurs de Jandriac, épousa p. c. du 20 janv. 1527, Théoffre Eyrailh, sgr de Poinsac en Velay.

Généalogie de la maison Beraud.

I. Noble Beraud, sgr de Servissas (17 avr. 1469) :

II. Noble Antoine Beraud, sgr de Servissas et de Mazengon, ainsi qualifié dans un acte de fondation de messe par Louis « Roussel », sgr de Queyrières, en faveur de l'église des Jacobins du Puy, acte du 27 juin 1533, fut père de : 1° Guy, qui suivra; 2r Marguerite, mariée à noble Louis Roul, sgr de Queyrières, avec qui elle vivait en 1526.

III. Noble Guy Beraud, sgr de Servissas et de Mazengon, cosgr de Bournac, Orzilhac (1597), ép. : 1r le 14 avr. 1577, Louise de la Tour-Saint-Vidal, fille d'Antoine, baron de Saint-Vidal, et de Françoise d'Albon; 2° Marguerite de Poinsae, fille de Jean, baron de Saint-Germain-Laprade en Velay, laquelle testa le 15 mars 1600, en faveur de son fils Claude. — Du 1er lit vinrent : 1° Henri, 29e abbé de Doue en 1590; 2° Françoise, veuve en 1611 de Jacques Bayle de Pouzols, sgr de la Bâtie ; — du 2e lit, vint :

IV. Noble Claude Beraud, sgr de Mazengon (1640), cosgr de Servissas, prêtre et chanoine du Puy (1666).

Cf. : Tablettes hist. du Velay.— Généalogie de la maison des Roys (imprimée). — A. Jacotin : Invent. G; Preuves. — Chne R. Pontvianne : Recherches hist. sur l'abbaye de Doue. — A. Lascombe : Répertoire des hommages rendus à l'Évêché du Puy (art. Servissas, Luc, Pradelles, Bouzols). — Arch. de l'auteur (titres provenant du chan de Chadernac).

BERGONHON, B. DE RACHAT, B. DE VARENNES, DESGRANGES, BERGOUNHOUX

(Velay).

Seigneurs de Chantilhac, les Granges, Rachat, la Roche, Varennes, etc. (Velay).

Armes : d'argent, a un ours debout, de sable, armé d'argent.— Pl III. Fig. 21.

Le nom « Bergonhon, qui est le vrai nom de cette famille, a été généralement conservé par la branche dite de Rachat. Ce fut celle-ci qui fut convoquée à l'Assemblée de la Noblesse de la sénéchaussée du Puy en 1789. Le 3 janv. 1671, elle avait été maintenue dans sa noblesse.

En 1309 et 1328, Jean et Simon « Bergonge », frères, du Puy, reconnaissaient à l'Évêque de cette ville des maisons indivises, situées dans les rues Raphaël et Saunerie, du Puy. En 1347, c'était Pierre Bergonhoux, du Puy, qui faisait hommage pour censives annuelles au mandement de Mercoeur, — hommage renou-


124 NOBILIAIRE DU VELAY

velé en 1383, par Élise Laytent, femme de Vital Bergonhoux. Valentin Bergonhon, notaire (1471-1515), fils d'autre Valentin, bourgeois du Puy, épousa Jeanne Amouroux. Nicolas Bergonhoux, notaire, marchand et consul du Puy en 1552, fut baile du Chapitre de N.-D. du Puy de 1561 à 1569. Armand Bergonhon fut chanoine de la Collégiale de Saint-Agrève du Puy, canonicat qu'il résigna, le 8 sept. 1668, en faveur de son frère Christophe. Il fut ensuite chanoine de Saint-Vosy et de Saint-Georges (1675). Jean-Ignace Bergonhon, prieur de Saint-Quentin, bénéfice dont il se démit, le 1er août 1679, était chanoine de N.-D. du Puy et de Saint-Agrève (1670). Vital « Bergonhion », dit Chély, de Bas, épousa Jeanne de la Filhe, morte le 12 mai 1625, fille de Pierre, bourgeois de Bas. En 1694, Antoinette Bergonhoux, s'alliait à Jean Servant, artiste-peintre du Puy, et fils de Jacques et de Gabrielle Richiout. Armand Bergonhon, sescal de la cathédrale du Puy et chanoine de Saint-Agrève, mourut au Puy le 18 févr. 1736.

L'Almanach de 1788 de l'abbé Laurent mentionne Épiphane Bergonhoux, capucin, « très habile chymiste, qui eut le bonheur de guérir le feu Roi de Pologne, duc de Lorraine, d'une maladie aux yeux, contre laquelle avoient échoué les talens des oculistes de Paris en Nancy ».

Branche de Rachat.

I. N. Bergonhon fut père de : 1° Nicolas, qui suivra; 2° Reymond, mort avant 1556, laissant : N. femme de Guillaume des Arcis ; 2° Jean, md, dont: Claude, qui ép., le 5 janv. 1787, Anne Irail-Ranquet, dont postérité.

II. Nicolas Bergonhon, syndic du Puy (15 janv. 1530), mourut avant 1563, laissant :

III. « Noble » Reymond Bergonhon, avocat (1563-1572), qui testa le 19 sept. 1599 (acte reçu me Jean Viannès, nre), laissant de sa femme Ysabeau de Torrenc:

IV. Nicolas II Bergonhon, bourgeois du Puy et avocat, qui ép., le 16 janv. 1595, Catherine Leblanc :

V. Jacques Bergonhon, bourgeois du Puy et docteur ès droits, ép. le 12 févr. 1630, Antoinette de Colomb :

VI. Gabriel Bergonhon, écuyer, sgr de Rachat, Chantillac. Baptisé le 31 oct. 1633, juge en la Cour commune du Puy, maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 3 janv. 1671, fit enregistrer ses armes par d'Hozier en 1696, et mourut, le 9 sept. 1717, ayant épousé, le 16 févr. 1663, Madeleine Genestet, fille de Charles, consul du Puy, et de Jacqueline Pagès :

VII. Armand Bergonhon, sgr de Chantilhac, Rachat, avocat en parlement. Bapt. le 3 nov. 1666, il mourut, le 21 nov. 1734, laissant du mariage qu'il avait contracté, le 10 janv. 1696, avec Catherine Bertrand, fille de Vital et d'Isabeau Lamyc :

VIII. Jean-François-Armand Bergonhon, écuyer, sgr de Rachat, la Roche (Laroche), Chantillac, « advocat célèbre», conseiller du Roi, lieutenant particulier en la sénéchaussée du Puy, subdélégué de l'Intendant de Languedoc (17651772). Il épousa, le 25 juin 1726, Marie-Jacqueline Roche, fille de Jean-François, et de Philippe Paul, dont : 1° Andrelette, mariée en 1766, à Jean-Antoine Lan-


NOBILIAIRE DU VELAY 125

thenas, fils de Joseph, sgr de Chambeyrac, et d'Elisa Pons, lequel épousa en 2mes noces, Augustine Montagne ; 2°-7° six prêtres : le P. de la Roche, jésuite, mort en 1790; — l'abbé de Varennes, mort chanoine du Puy (1806); —l'abbé de Rachat, chanoine de la même église, mort en 1809 ; — l'abbé Desgranges (Joseph Vosy-Stanislas Bergonhoux de Rachat) (13 nov. 1711-26 févr. 1811), élève de Saint-Sulpice, docteur en théologie, ordonné prêtre le 11 déc. 1765, curé de Monistrol (installation du 25 mars 1770), grand-vicaire du dioc. du Puy (1776), abbé de Saint-Vosy (1782), abbé commendataire de Doue par brevet royal du 2 juil. 1787; — l'abbé de Rachat, curé de Saint-Didier, mort en 1812;— Philippe-Domnin-Alexis-Régis Bergonhoux de Rachat, bapt. le 15 juil. 1748, élève de Saint-Sulpice, curé de Tence (1774), mort le 19 janv. 1815, ayant refusé l'évêché de Chartres que le Roi lui avait offert en 1790.

IX. Jean Gabriel-Armand Bergonhon, écuyer, sgr de Varennes. Né le 18 déc. 1742, il épousa p. c. du 18 janv. 1774, Marie-Madeleine de Sigaud de Chadrac; et mourut s. p.

Cf. A. Jacotin : Invent. G. — Preuves. —A. Lascombe : Répert. (art. Le Puy, Mercoeur. — Semaine religieuse du dioc. du Puy (1885), P. —Tablettes hist. du Velay, 155, 148. — Blanchot de Brenas (mss).— A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy.

BERMOND D'ANDUZE (DE)

(Bas Languedoc)

Seigneurs de Chomérac, Chanéac (de la mouvance de l'Évêché du Puy), Pierregourde, la Voûte, Boffre, etc. (Vivarais), Montregard ; possessionnés dans la ville du Puy (Velay), etc.

Armes : de gueules, à trois étoiles d'or, 2 et 1. — Alias : écartelé aux 1 et 4, d'or, à deux demi-vols de gueules; au chef d'azur (qui est Alais) ; aux 2 et 3, de gueules, à trois étoiles d'or, 2 et 1 (qui est Anduze). — PI. III. Fig. 22.

Sceau de Louis d'Anduze, écuyer, sgr de la Voûte (1356-1388) : de..., au lion de... — Écu timbré d'un heaume, couronné d'une tête de lion. — Supports : deux levriers (Clairambault ; — édit. Demay, nos 152-153).

Longtemps mouvante de la baronnie de Joyeuse, celle d'Anduze (Gard) fut cédée par Philippe le Bel à Jean de Cumenis, évêque du Puy, lequel lui abandonna en échange la moitié des droits de sa ville épiscopale. Cet échange donna lieu à ce proverbe « rudiculaire », comme le qualifie notre chroniqueur Etienne Médicis :

Ben fu l'Evesque del Peu buse, Quant changet le Peu per Anduse

L'illustre maison qui porte ce nom descendait en ligne directe de la race de Guillaume", duc d'Aquitaine, dont l'origine remonte à Pépin d'Héristal. Elle s'éteignit en la personne de Louis d'Anduze, sgr de la Voûte, qui, de son mariage avec Marguerite d'Apchon, eut deux filles : 1° Antonie, mariée, le


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NOBILIAIRE DU VELAY

19 juin 1395, à Philippe IV de Lévis, vicomte de Lautrec ; 2° N. femme de N. de Pontevès de Contigna.

Frédol d'Anduze fut évêque du Puy en 1019, Bernard d'Anduze (Andusie), ainsi que Marqués (Marchisia) revendirent en mars 1216, à l'Hôpital N.-D. du Puy, au prix de 8.000 sous du Puy, le château de Fressac (D. de Nîmes). Ce château avait été jadis acquis par le vendeur du Chapitre du Puy, au prix de 10.000 Bernardins. Pierre Bermondez son frère, Bernard, se trouvent cités dans cet acte. " Sieur d'Anduze » était en 1298, prieur de Saint-Pierre-le-Monastier du Puy. Noble Andezie d'Anduze reconnut, le 17 juin 1323, au Chapitre du Puy, les maisons qu'elle possédait dans cette ville, ainsi qu'un moulin situé à Aiguilhe ; le tout à elle légué par son mari, « Maurice de Roche Savine ». Louis d'Anduze, sgr de la Voûte, Montregard, Chanéac, reconnut à Bertrand de la Tour, évêque du Puy, le château de Chanéac (D. de Viviers), avec son mandement et appartenances, tout ce qu'il pouvait avoir dans ledit château et mandement, et ce qu'il pourrait y acquérir (1362). En 1388, il renouvelait cet hommage à Pierre Girard, évêque du Puy. Il testa le 5 juin 1408, en faveur de sa fille Antoinette, qui apporta ses biens à son mari Philippe de Lévis (Voy. ce nom).

En 1325, Bermond d'Anduze, père d'autre Bermond, sgr de la Voûlte, possédait une prébende dans l'église du Puy ; prébende qui était devenue vacante par suite de la nomination au titre de chevalier, conféré à son titulaire, qui s'était signalé à la guerre.

Cf. : FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — L. Pascal: Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire, 633, 634; — Revue du Vivarais (1902). — Chne Ul. Chevalier : Cartul. de Saint-Chaffre le Monastier, 207.— Abbé Payrard : Mélanges hist. I, 298, 299. — A. Lascombe : Répertoire [an. Chanéac).— A. Jacotin : Inventaire G.

BERNARD

(Vivarais)

Possessionnés du mas des Salvens en Vivarais, mais de la mouvance de l'Evêché du Puy.

L'hommage que noble Guillaume Bernard rendit en 1297, à Jean de Cuménis, évêque du Puy, pour les mas des Salvens (par. de Concoules, au dioc. de Viviers), fut renouvelé en 1309, par Guigon Bernard, chevalier, et en 1318, par Guillaume Bernard, également, chevalier.

Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Salvens).


NOBILIAIRE DU VELAY 127

BERNARD, DE BERNARD, BERNARD DE CEYSSAC, BERNARD DE TALODE

(Velay).

Seigneurs de Talode, Bergoujac, le Mazel, les Chirouzes, le Meinial, Champagnac, etc ; coseigneurs de Ceyssac, Mezeyrac, Saint-Christophe-sur-Dolaizon, etc. (Velay), Vernassal ou Vernassaux, Beyssac, etc. (Auvergne), le Grail, la Vialette, etc. (Vivarais), etc.

Armes : d'azur, à la bande d'argent, chargée d'un lion de gueules; Alias : d'azur, à trois têtes de lion, arrachées d'or (de Courcelles). —Alias : d'azur, à la bande d'argent, chargée d'un lion léopardé de gueules et accosté [sic] de deux étoiles d'or ; écartelé, d'azur, à trois têtes de lion arrachées d'or (Bouillet). — PI. III. Fig. 23.

Parmi les membres de cette famille, citons : Bernard (Bernardus), chanoine du Puy (1088-1142); — Armand et Ebrard Bernard, chevaliers, qui furent témoins d'une sentence arbitrale rendue, le 19 oct. 1251, par Armand de Polignac, abbé de Saint-Pierre-Latour ; — Hugues Bernard, précepteur de la maladrerie de Brives près Le Puy; — Bertrand et Pons Bernard, qui sont cités dans un acte concernant la temporalité de l'Evêché du Puy dans la ville de Saint-Paulien (21 juin 1306).

Furent possessionnés à Mazeyrac, mandt de Mercoeur : Alix, veuve de Pierre Bernard (1291) ; noble Raymond Bernard (1308-1318); — Jean Bernard, de Vernusses, et Guigonne, fille de Reymond Bernard, de Vernusses (1343) ; — Hugon Bernard, de Vernusses, dont la veuve « Désirée » reconnut en 1343, une partie de la Combe et du terroir de Mercoeur (D. du Puy); — noble dame Bernard, prieuresse de Vorey (1570).

Généalogie.

I. Noble Pons Bernard, fut père de : 1° Pons, qui suivra; 2° Guillaume, chanoine du Puy en 1347.

II. Noble Pons Bernard de Ceyssac, cosgr de Talode et de Saint-Christophesur-Dolaizon, suivant hommage qu'il rendit en 1309, à l'Evêque du Puy; — acte dans lequel est citée Galienne, femme de Grégoire Talode. Il épousa avant 1309, Valérie Motet, dame de Saint-Christophe-sur-Dolaizon, fille de Pierre, chevalier, et ne vivait plus en 1344 (n. st.). De ce mariage vinrent : 1° Ebrard, qui suivra ; 2° Pons, héritier universel de son frère ; 3° Pierre, damoiseau, de Ceyssac (1344 n. st.).

III. Noble Ebrard Bernard de Ceyssac, sgr de Talode, Saint-Christophe-surDolaizon, etc. (1310), ne vivait plus en 1341. Il avait épousé noble Alazie Del Moly, d'où : 1° Pierre, qui suivra; 2° (?) Catherine, mariée le 27 août 1357, à noble Bertrand de Lespinasse du Passage.

IV. Noble Pierre Bernard de Ceyssac, damoiseau, sgr de Ceyssac, cosgr de Talode et de Saint-Christophe-sur-Dolaizon (1343) :

V. Noble Jean Bernard de Ceyssac (de Ceyssaco), sgr dudit, Talode, etc. (1383-1393) :

VI. Noble Jacques Bernard, écuyer, sgr de Talode et en partie de Ceyssac et


128 NOBILIAIRE DU VELAY

Vernassaux, ép. Marguerite de la Tour-de-Bains, dame en partie de Vernassaulx en 1440 :

VII. Guyot Bernard, écuyer, cosgr de Ceyssac et Vernassaux en 1493, testa le 27 avr. 1504, laissant de son mariage avec Jeanne de Bravards d'Eyssat : 1° Bernard, écuyer, cosgr de Ceyssac et Vernassaulx (1504-1522), marié à Jeanne « du Thiolent », morte s. p. ; 2° Godefroy, qui suit :

VIII. Noble Godefroy Bernard, sgr de Talode, Lic, Liac, etc., capitaine de Ceyssac en 1537; testa le 10 mars 1552, ayant épousé en 1525, Louise de la Tour de Bains, qui testa le 15 janv. 1597, laissant :

IX. Christophe Bernard, écuyer, sgr de Talode et en partie de Vernassaulx, portion de fief qu'il vendit en 1585, au décès de son oncle Bernard Bernard, à Guillaume Menut, cosgr de Saint-Jean-de-Nay. Il testa le 24 juin 1595, ayant épousé: 1° Louise de Vissaguet; 2° le 11 mai 1572, Marguerite de Bourbail de Choisinet, d'où) Godefroy, qui suit :

X. Godefroy de Bernard, écuyer, sgr de Talode, Beyssac, Bergoujac, etc., qui ép. le 14 mai 1602, Gabrielle Armette « de Bergoughas », fille et héritière de Gilbert, sgr de Beyssac et Bergoujac, d'où : 1° Balthazar, qui suivra ; 2° Godefroy, tige de la branche des Talode du Grail.

XI. Balthazar de Bernard, sgr de Talode, les Chirouzes, Bergoujac, Beyssac, transigea, le 23 nov. 1633, avec ses frères, au sujet de la succession paternelle, fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 8 août 1667. Il avait épousé p. c. du 25 nov. 1623, Antoinette de Langlade, fille de Jacques, sgr de Fraissinet (Gévaudan), et de Bourgine de Fontunie, d'où : 1° Jules, sgr du Mazel, marié, le 25 févr. 1677, à Marcelline Guilhot, d'où : A) Marie, née en 1678, mariée le 28 nov. 1697, à Gabriel de Dienne, sgr de Limagnes ; B) Jean, écuyer, sgr du Mazel et de Talode, marié le 17 juil. 1705, à Charlotte de Bourdeilles, dont: Gabriel, écuyer (1706-1730), sgr du Mazel; 2° Jean-François, sgr de Bergoujac, marié à Anne Ferrapie, d'où : Laurent, sgr du Bouchet, marié en 1res noces, le 8 août 1709, à Catherine de Saint-Paul, veuve de Sylvestre d'Arson, du dioc. de Saint-Flour; en 2mes noces, à Marie-Emma de Vergèze ; 3° Jean, officier au Régiment-Royal (1669), ainsi que ses deux frères : 4° Joseph; 5° Jean; 6° Hyacinthe, sgr de Pouzol, mort à Bergougeac (par. de Saint-Privat-d'Allier) en 1740, âgé de 80 ans; 7° Charlotte, dame de Beyssac, mariée le 28 oct. 1645, à Damien de Marcland, fils de Gaspard, et de Françoise Bonnafos.

Cf. : A Jacotin : Preuves ; Inventaire G.— L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — Dr de Ribier : Recherche de la Noblesse d'Auvergne, 83, 84. — A. Lascombe : Répertoire (Art. Talode, Mazeyrac, Mercoeur, Ceyssac). — Bouillet : Nobiliaire d'Auvergne. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — Comm. du Dr Clément de Brye.

BERNARD, B. DE VERTAURE, B. DE JALAVOUX

(Velay). Seigneurs de Jalavoux, la Bauche, Beauregard, le Champ, Pieyres (ou Pieyre),


NOBILIAIRE DU VELAY 129

les Ternes, Taulhac, Vertaure, Veyrines, etc ; coseigneurs de Champvert, la Garnasse, Uveyres, Fontanes, Vertamise, etc. (Velay).

Armes : d'argent, à l'écureuil rampant de gueules ; au chef d'azur, chargé d'un huchet d'or, lié d'argent. — PI. III. Fig. 24.

Armes de la branche de Vertaure, Recours et Veyrines : de gueules, au léopard d'or. — PI. III. Fig. 25.

Une liève raisonnée des obits des Jacobins du Puy, de 1703, nous apprend que Bernard, sgr de la Bauche, était d'un Jalavoux, et petit-fils de Jean Bernard, avocat, qui testa le 24 sept. 1634, et qu'il payait en outre des legs faits par Vital Bernard, qui avait testé le 15 juin 1666, par Marie Ponction (testament du 30 août 1580) et par François Ponchon (testament du 15 mai 1631).

La généalogie de cette maison, s'établit depuis :

I. N. Bernard (1454-1482), qui fut notaire à Rosières et qui avait pour frère, Vital Bernard, curé de Vorey (1481). Il fut père de Pierre, qui suit :

II. Pierre Bernard (1501-1553), notaire à Rosières, lieutenant de l'Emblavès, qui ép. Marguerite Estignat du Roure, veuve de N. du Périer, d'où: 1° Christophe, qui suivra; 2° Pierre, tige de la branche de Recours, reportée.

III. Christophe Bernard, bailli des mandements de la Voûlte et de Recours; ép. Agnès Chirouze, fille de Jean, d'où : 1° Jean, qui suivra; 2°Claude,auteur de la branche de Vertaure ; 3° Catherine qui, mariée à Simon Borier, nre à Vorey, fils de N. et de Jeanne Galien d'Adiac, mourut en 1660.

IV. Jean Bernard, baron de Jalavoux, suivant investiture de 1611, Conseiller du Roi en la sénéchaussée du Puy (1588), ép. le 2 janv. 1571, Clauda Rivier, fille de Pierre, et d'Ysabeau Charrel, d'où : 1° Maurice, qui suivra; 2° Agnès, femme de François Le Blanc, fils de Maurice; 3° Jean, cité au VIe degré bis.

V. Maurice Bernard, écuyer (1er sept. 1579-31 mai 1639), syndic de Velay, sgr de Jalavoux, qui épousa : 1° en août 1601, Françoise Bertrand, soeur du jugemage du Puy; 2° le 27 janv. 1603, Anne Jourdain, fille de Robert et remariée à Jean Irailh, syndic du Puy. Il fut père de : 1° Robert, qui suivra; 2° François, chanoine du Puy, mort en 1666 ; 3° Catherine qui, mariée à Jean Valborgue, mourut le 13 oct. 1680; 4° Guillaume; 5° Mathias, religieux augustin à Saint-Geneysde-Rouergue.

VI. Robert Bernard, écuyer, baron de Jalavoux, Beauregard, capitaine-mage de la ville du Puy (1654); syndic de Velay. Il mourut le 27 mars 1687, ayant épousé : 1° le 12 oct. 1646, Jeanne Dasqueymie, fille de Gabriel, avocat, et de Françoise Tourton ; 2° le 18 juin 1678, Gabriel du Noyer d'Ozon, fille d'Henri, et de Blanche de Romezin. — Du 1er lit vinrent : 1° Françoise, bapt. le 29 nov. 1650; 2° Gaspard, bapt. en août 1657; 3° Catherine, bapt. le 31 juil. 1667, mariée le 13 sept. 1678, à Claude Exbrayat, sgr de Pralas, fils aîné de Charles, sgr de Pralas, et de Françoise Sordon; — du 2e lit : 4° Antoine, bapt. le 18 juin 1680, chanoine du Puy; 5° Raphaël-Charles, bapt. le 9 mai 1675; 6° Robert.

VI bis. Jean Bernard, écuyer, 2e fils de Jean et de Clauda Rivier; baron de Jalavoux, syndic de Velay, avocat; ép. Philippe Ranquet, d'où : 1° Vital, qui suivra; 2° Antoine, chanoine du Puy.

VII. Noble Vital Bernard, sgr de Jalavoux, le Thiolenc, les Ternes, magistrat

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130 NOBILIAIRE DU VELA Y

vétéran au sénéchal, acquit, le 11 avr. 1657, de François de Vergezac, chevalier, du château de Vergezac, une rente sur Fontanes et lieux voisins. Il épousa : 1° le 27 juin 1619, Françoise Spert de Volhac, fille de Charles et de Catherine de Filaire ; 2° Catherine Verdier, fille de Jean; — du 1er lit naquirent: 1° Pierre, qui suivra; 2° Claude, sgr des Ternes (par. de Chaspuzac), qui épousa, le

19 oct. 1664, Antoinette Bonnot-Belhoeil, fille d'Ambroise, et d'Antoinette Obrier; 3° Philippe, mariée en 1654, à Dominique Brunel, sgr de Saint-Arcons, fils de Claude et de Jacqueline Martel.

VlII. Pierre de Bernard, écuyer (18 sept. 1630-1er nov. 1690), baron de Jalavoux et de la Bauche, fut conseiller du Roi. Il épousa : 1° le 14 avr. 1646, MarieGabrielle Ponchon, du Puy, fille de Jean, et de N. de Roqueplan ; 2° le 22 nov. 1682, Marie de Ravissac, — du 1er lit vinrent : 1° Jean-Pierre, qui suivra; 2° Vidal, écuyer, sgr de Taulhac, marié p. c. de janvier 1686, à Françoise du Mas, veuve de noble Antoine de Roqueplan, écuyer, sgr de Chazeaux (par. de Saint-Denis, au dioc. de Mende), et fille de noble Urbain du Mas, conseiller du Roi et juge au bailliage de Gévaudan, et de Marguerite de Bostlinie; 3° AnnePhilippe, mariée le 25 janv. 1687, à Mathieu Sordon de Créaux, fils de Claude; 3° Vital-François, sgr de Taulhac, marié p. c. du 26 janv. 1687 à Françoise du Mas, veuve d'Antoine de Roqueplan, sgr de Chazeaux, au dioc. de Mende, et fille d'Urbain, conseiller du Roi et son juge au bailliage de Gévaudan.

IX. Jean-Pierre Bernard de Jalavoux, baron dudit lieu, les Ternes, de la Bauche; lieutenant de la Cour commune du Puy (1698). Né le 28 févr. 1665, il épousa, le 1er janv. 1690, Madeleine Exbrayat de Pralas, fille de Charles et de Françoise Sordon de Créaux, et testa, le 1er août 1700, demandant à reposer dans la chapelle de Saint-Jacques et Saint-Jean des Frères prêcheurs du Puy.

Il laissa : 1° Pierre, qui suivra; 2° Françoise, mariée en 1715 à Marcelin Calemard, fils de J.-B. et de Charlotte Artaud.

X. Pierre Bernard de Jalavoux (12 janv. 1693-1er mars 1764), sgr des Ternes, ép. le 28 févr. 1718, Claudine Borie, fills de Jacques-Paul, et de Claudine Duplay, d'où, une fille unique :

XI. Marie-Gabrielle-Claudine Bernard de Jalavoux, mariée p. c. du

12 nov. 1738, à Guillaume-Joseph de Chanaleilles, marquis de la Saumès.

Branche de Recours.

II bis. Pierre-Bernard (avant 1538-1597), nre à Rosières, lieutenant de l'Emblavès, fut père de : 1° Hilaire, qui suivra; 2° Claude, tige de la branche de Vertaure.

III. Hilaire Bernard, nre de Rosières (1590-1614) :

IV. Jean Bernard, nre de Recours (1626) :

V. Hilaire Bernard (avant 1600-après 1642), nre de Recours :

VI. François Bernard de Recours (1620-4 mai 1653), nre de Recours, et greffier de l'Emblavès, ép. avant 1649 Jeanne de Laussac, et mourut à Beaulieu, laissant:

VII. Jean-Claude Bernard, nre de Recours, qui ép. en 1667 Christine Delolme de Bergeyron :

VIII. Gaspard Bernard (1671-1729), nre de Recours, ép. : 1° Anne Rousset;

2° Marguerite Changeat, d'où : Jean-Claude, qui suit :

IX. Jean-Claude Bernard (1716-1789), nre de Recours, qui ép. en 1749, Made-


NOBILIAIRE DU VELAY 131

leine Roche de Mercoeur, fille d'Alexis, bourgeois de Mercoeur, et d'Antoinette de Chabanolle des Breux, d'où : 1° Benoît, qui suivra; 2° Marguerite (1752), femme de N. Chevalier, procureur au Sénéchal du Puy; 3° Marie-Madeleine (1756), mariée à N. Sollier, bourgeois du Monastier; 4° Jean-Esprit, greffier de Vorey, marié en 1797 à Gabrielle Villevieille.

X. Benoît Bernard (1753-1834), notaire et maire de Beaulieu (près Vorey), ép. Antoinette Liogier-Lassaigne, d'où : 1° Jean-Claude, qui suivra; 2° MargueriteRosalie (1799), femme de N. Béal, nre à Vorey; 3° Antoinette-Fanny, femme de N. Rey; 4° Benoît-Gaspard, maire de Beaulieu, marié à N. de la Ribette, d'où : Antoinette, femme d'Hippolyte de Lubarbate.

XI. Jean-Claude Bernard (1793-1868), nre, ép. Philippine Girard :

XII. Jean-Benoît Bernard (1820-1881), nre, maire de Beaulieu, ép. Irène Bon, fille d'Auguste, et de Madeleine Grenier, d'Azenières, d'où : 1° Claudine-Madeleine, mariée à Michel-Bernard de Gris; 2° Rosalie-Antoinette; 3° Jean-Claude, qui suivra; 4° Georges-Jean-Joseph (1858-27 juil. 1895), docteur en médecine.

XIII. Jean-Claude Bernard (22 juin 1856-27 avr. 1901), natif de Beaulieu (Hte-Loire), chevalier de la Légion d'honneur (1898), officier de l'Instruction publique, successivement maire de Beaulieu, de 1881 : date du décès de son père, à 1890), conseiller d'arrt pour le canton de Vorey (1882), conseiller général (1887-27 avr. 1901), membre de la Commission dépale (1888-1899) ; successivement percepteur à Spincourt, Saint-Germain-Lespinasse, receveur des Finances à Ruffec (1893), percepteur à Villeurbanne (1895-1898), chef de Cabinet du Président du Conseil des Ministres, Charles Dupuy, en 1898 ; nommé percepteur à Lyon. Il fut père de : 1° Edmond; 2° Georges; 3° Claudia.

Branche de Vertaure.

IV bis. Claude Bernard, 2e fils de Christophe, et d'Agnès Chirouze, écuyer, testa, le 9 août 1623, laissant : 1° Jean, marié à N. Brun de Lantenas, dont postérité éteinte en 1664 en la personne d'Ignace Bernard, prêtre; 2° Pierre, qui suivra ; 3° Jeanne, femme de N. Vacherel, nre royal de Roche-en-Régnier; 4° Catherine, mariée à Jean Valentin, juge de Craponne.

V. Pierre Bernard, écuyer, ép. en juin 1613, Gabrielle Gerbaud, dont : 1° Jean, qui suivra; 2° Marie, qui épousa Antoine du Bost; 3° Pierre, écuyer, marié le 15 mai 1652 à Isabeau Brun de Lantenas.

VI. Jean Bernard, écuyer, ép. le 18 oct. 1638, Jeanne Valentin :

VII. Pierre Bernard, écuyer, avocat au parlement, bailli de Vorey, ép. le 29 avr. 1670, Marie-Claire de Pastural de Beaux, d'où : 1° Jean, qui suivra; 2° François, tige du rameau dit de Veyrines; 3° Vital, chanoine du Puy, auteur de « Le Chanoine » (1647).

VIII. Jean Bernard de Vertaure, écuyer, conseiller au Présidial du Puy par provisions du 21 déc. 1697; testa le 1er août 1716, ayant épousé, le 29 nov. 1696, Marie-Anne de Besset de Bénac, d'où : 1° Pierre, bénédictin; 2° Jean-Pierre, s. all.; 3° Raymond, qui suivra; 4° Antoine, chanoine; 5° François, capucin; 6° Claude, bénédictin ; 7° Michelle, religieuse de N.-D. de Brioude ; 8° Dominique.

IX. Raymond Bernard, écuyer, sgr de Vertamise; conseiller du Roi, ép. le 26 mai 1731, Anne de Laval, fille de Jean, vicomte de Beaufort et baron d'Ar-


132 NOBILIAIRE DU VELAY

lempdes, et de Suzanne Polier, d'où : 1° Jean-François-Valérien, qui suivra; 2° Claude-Louis, écuyer, chanoine du Puy, aumônier de l'Hôpital de cette ville, arrêté et condamné à la déportation à la Guyane (1794).

X. Jean-François-Valérien Bernard de Vertaure, écuyer, sgr de Vertaure, aussi de Pieyres par acquisition du 28 sept. 1743, conseiller au Sénéchal du Puy (3 avr. 1761), assesseur en la Maréchaussée générale de Languedoc (20 juil. 1763), commissaire du Prévôt des Maréchaux de France (20 juill. 1763), mourut à Vorey, le 9 oct. 1817, ayant épousé, le 29 août 1761, Françoise-Gabrielle (ou Marie-Anne?) Porral de Saint-Vidal, fille de Louis Augustin, et de Marie-Anne Portai, d'où : 1° Raymond, écuyer, morts, all. en 1778 : 2° Louis-Augustin, qui suit :

XI. Louis-Augustin Bernard de Vertaure, écuyer, officier au Régt d'Auvergne, chevalier de Saint-Louis ; ép. : 1° p. c. du 7 févr. 1792, Jeanne-Marie Staron de Largentière, fille de Claude, sgr de Largentière, et de Marie Laugier; 2° le 27 (ou 29) sept. 1796 (ou 1797), Françoise de Sanhard de Sasselange, chanoinesse de Joursey, fille de Jean-Dominique et de Catherine-Denis du Besset, d'où : 1° Valérienne-Thérèse, mariée le 8 déc. 1824 à Justin de Tassy de Montluc; 2° Marthe-Antoinette-Octavie, mariée le 24 oct. 1821 à Pierre-Antoine Ferrapie de Laniel ; 3° Françoise-Delphine, mariée le 6 mai 1830 à Noël-Reymond-MarieJules Odde de la Tour du Villard, fils de Jean-Noël et de Marie-Madeleine de Torrilhon de Vacherolles.

Rameau dit de Veyrines.

VIII bis. François Bernard de Vourdy, 2° fils de Pierre et de Marie-Claire de Pastural de Beaux, ép. le 5 mars 1685, Marie de Veyrines, fille de Louis et d'Angélique de Choumouroux:

IX. Pierre Bernard (5 oct. 1689-15 janv. 1717), sgr de Veyrines, ép. Marie de Cénat de Flossac, d'où, une fille unique qui suit :

X. Gabrielle-Marie Bernard, mariée à Jacques Rosier, bailli de Roche-enRégnier et d'Arzon, fils de David, et d'Isabeau Chiboulon.

Cf : A. Jacotin : Inventaire, G. — A. Lascombe : Répertoire (art. Arzon). — Tablettes hist. du Velay, II, 134, 137; IV, 513, 614, 547 en note.— A. BoudonLashermes et G. de Jourda de Vaux: Le Vieux-Puy. — Mandet : loc. cit., II, 305 et suiv ; VI, 449, 450. — L. de la Roque : loc. cit. — Abbé Péala : Conférence sur les martyrs de la Révolution, 139, 140. — E. Salomon et Hil. Theillière : Le manoir des Granges. — De Saint Allais : Le Nobil. Universel, V, 704 et suiv. — Arch, déples de la Haute-Loire, B, 32.

BERTHON, BERTHON DU FROMENT AL

(Velay).

Seigneurs du Fromental, Vourze, etc, coseigneurs de Chazalée, la Besse, etc. (Velay).


NOBILIAIRE DU VELAY 133

Armes : d'azur, à deux chevrons d'or, accompagnés de trois épis de blé de même, 2 en chef et 1 en pointe. — Pl. III. Fig. 26.

De noblesse de robe, cette famille qui est originaire de Chazalée (par. de Lapte), a formé les branches : 1° de Chazalée ; 2° d'Yssingeaux et du Puy (dont un rameau établi en Lyonnais) ; 3° du Fornial (par. de Saint-Hostien, au dioc. du Puy).

1° Branche de Chazalée.

Jean Berthon reconnut, le 29 mai 1498, ce qu'il possédait à Chazalée (par. de Lapte). Pierre Berthon, son fils, est cité dans un terrier de 1522. Clauda Berthon, veuve de Gabriel Raffy, rendit hommage pour Chazalée, à Guillaume de Saussac, sgr des Ollières (7 juin 1498).

2° Branche d'Yssingeaux et du Puy.

I. N. Berthon fut père de : 1° Gabriel, qui suivra ; 2° Jean : tous trois héritèrent de leur père de biens importants sis à la Besse et à la Chazalée.

II. Gabriel Berthon, bourgeois d'Yssingeaux où il était md drapier; ép. Antoinette Valentin qui fit, le 26 nov. 1621, une fondation en l'église d'Yssingeaux. Leurs enfants furent : 1° Jacques, qui suivra ; 2° Denis, tige du rameau A ; 3° Jean, tige du rameau B; 4° Pierre, qualifié noble dans le contrat de mariage de Jean Fayolle, du 25 février 1668, sgr du Fromental (par. d'Yssingeaux) et de Vourze ou Vourse (ibid,), s'établit à Lyon. Il paraît devoir s'identifier avec Pierre Berthon, capitaine-lieutenant-aide-major de la ville de Lyon et force d'icelle, marié à Sybille Mathon, d'où : a) Nicolas, écuyer, capne au régt de Lyonnais, marié le 3 nov. 1701 à Marguerite Valentin, fille de Noël Valentin, de la branche des Seigneurs d'Antreux en Velay, et d'Antoinette Cordoan, dame dudit Antreux ; 5° Antoine, né le 23 juin 1582 ; 6° Françoise, née le 3 mai 1599, mariée à Pierre Rigoud, nre d'Yssingeaux; 7° Gabrielle, née le 4 nov. 1601, mariée le 22 juil. 1622, à Guillaume Brun, consul d'Yssingeaux, veuf de Louise Cortial, et fils de Pierre, greffier d'Yssingeaux et de Mézères ; 8° Catherine, née, le 7 avr. 1604, mariée à Jean Chanhac.

III. Jacques Berthon, md drapier, consul d'Yssingeaux en 1613; ép. Laurence Chaussende, d'où : 1° Ysabeau, née le 5 déc. 1610, mariée à Laurent Montréal, de Saint-Didier ; 2° Gabriel, qui suivra; 3° Marie, femme d'Antoine Martel, juge de Bellecombe; 4° Catherine, née le 15 sept. 1626.

IV. Gabriel Berthon, sgr du Fromental et de Vourze (1652). Né le 6 sept. 1616, il épousa Madeleine du Périer du Masboyer, dont : 1° Anne, née le 18 févr. 1652 ; 2° Guillaume, qui suivra ; 3° Gabrielle, née le 4 avr. 1622.

V. Guillaume Berthon, sgr de Vourze et du Fromental. Né le 20 févr. 1660; possesseur de fiefs et tènements nobles en 1695, ép. à Yssingeaux, Claudine Ravaisse, dont : 1° Gabriel, qui suivra ; 2° Françoise, née le 24 févr. 1695, femme d'Antoine Roux, sgr de la Boissière; 3° Jeanne-Madeleine, née le 1er juin 1698, mariée à Clément-François Comarmond ; 4° Gabrielle-Geneviève, née le 7 janv. 1703, qui étant veuve de Jean-François Dovergne de Cléry, capitainechâtelain du mis de Saint-Forgeux, épousa Claude Dollins, de Saint-Chamond ; 5° Marie-Marguerite, née le 20 avr. 1710 ; 6° (?) André, marié à Claude Aulanier,


134 NOBILIAIRE DU VELAY

dont : Claudine, mariée le 21 juin 1732, à Jean II de Veron, sgr de la ValetteEynier, fils aîné de Jacques, sgr du Rival, et de Marie-Agnès de Chave.

VI. Gabriel Berthon du Fromental, sgr dudit lieu, Conseiller du Roi et son Procureur au Sénéchal et Présidial du Puy, jurisconsulte éminent, fut l'auteur de plusieurs ouvrages de droit, très estimés. Né le 7 mars 1692, à Yssingeaux, il mourut le 28 sept. 1762, à l'Alier-lès-Yssingeaux, ayant épousé à Lyon, Agathe de Cabanis, d'où : 1° Françoise-Augustine, mariée le 28 juil. 1757, à Vital-Guillaume Duranson ; 2° Gabrielle, née le 1er juin 1739, mariée le 30 août 1767, à Jean-Joseph Bérard, sgr de Ville (par. de Saint-Germain-Laprade).

Rameau établi en Lyonnais.

Etienne-Laurent Berthon du Fromental, né à Yssingeaux, le 20 oct. 1704, fixé à Lyon en 1722, où il fut notaire jusqu'en 1766, ép. le 30 juil. 1737, Benoîte Vourlat, de Saint-Symphorien-le-Château, et fut inhumé, le 30 oct. 1788, laissant : Marie-Julienne-Clémence, née le 17 sept. 1786, mariée le 16 juin 1764, à Etienne Basset, notaire royal en la ville et marquisat de Saint-Chamond, fusillé comme royaliste, à Lyon, le 11 déc. 1793 ; 2° Jean-Guillaume, dit l' Aîné, natif de Lyon en 1739, notaire de cette ville, depuis 1766, royaliste, fusillé, le 11 déc. 1793, ayant épousé, le 12 sept. 1769, Marie-Therèse Jacob, d'où : Etienne-Laurent, mort des blessures qu'il reçut au siège de Lyon, où il demeurait (29 sept. 1793) ; 3° Jeanne-Françoise (12 janv. 1741), mariée le 12 janv. 1762, à Martin Guilloud, bourgeois de Lyon; 4° Benoîte-Marie (16 juil. 1742); 5° Lucrèce (10 août 1743); 6° Jeanne-Joséphine-Benoîte (13 sept. 1744), mariée le 23 janv. 1765, à AntoineMathieu Bertrand, du Puy, avocat en Parlement ; 7° Antoine-Marie (29 déc. 1745), prieur de la Conception à Orléans ; 8° Benoîte-Bonaventure (12 juil. 1747), mariée le 24 févr. 1767, à Dominique Gonnet, procureur ès cours de Lyon, dont elle devint veuve en 1793; 9° Marie-Geneviève (7 sept. 1748), mariée le 26 août 1773, à Jean Malinas; 10° Jean-Claude-Marie (27 janv. 1750); 11° Melchior-Anne, qui suivra; 12° Marguerite (28 août 1752); 13° Dominique (30 mars 1754) ; 14° Etiennette-Laurence (31 août 1751) ; 15° Andrée-Marie-Marguerite (7 févr, 1757) ; 16° Jérôme-Damien (22 avr. 1760).

Le mariage qu'il contracta, le 18 juil. 1782, avec Elisabeth-Madeleine Guillet, fille de Charles et de Marie-Anne-Gertrude Sahuc, rendit Melchior-Anne Berthon du Fromental (né le 22 avr. 1751) père de 1° Anne-Marie (7 nov. 1783), mariée le 8 mai 1838), à Sébastien-Etienne Morel; 1°Charles-Jean-Claude (14 déc. 1784); 3° Amélie-Clémence-Marie (9 ventôse an IV) ; 4° Charlotte-Mélanie-Elisabeth, mariée le 6 sept. 1814, à Pierre-Benjamin Lecourt.

Se rattachent encore à ce rameau noble Antoine Berthon, de Lyon, marié à Anne Pellet, dite veuve en 1560, dont Marguerite, mariée p. c. du 4 févr. 1560, à noble Pierre de Vinols, sgr de Gaite.

Cf : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux: Le Vieux-Puy. — A. Portallier : LesVictimes et Martyrs de la Révolution. — Arnaud : Hist. du Velay, II, 31 1, 312. — Tablettes hist. du Velay, I, 103 et suiv. — Chne R. Pontvianne: La Ville et le Canton de Craponne, I, 608.


NOBILIAIRE DU VELAY 135

BERTRAND (DE), BERTRAND, B. DES BRUS, B. DE DOUE

(Velay).

Seigneurs et barons du Mezenc, Servissas, etc.; seigneurs de la Marade, Talobre, Brunelet, le Fieu, Utiac, Chambonnet, Besses, Chanteperdry, Lobeyrac, Ours, Pleyne, Massibran, les Ollières, Civeyrac, Pouzols, Chanteloube, Chanaleilles, Ginestouze, la Fare, etc. (Velay).

Armes de la branche des seigneurs d'Ours ; d'azur, à trois flambeaux d'argent, allumés de gueules, mis en pal, 2 et 1.

Armes des autres branches : d'azur, au héron d'argent, sommé de deux flambeaux d'or, allumés de gueules, mis en sautoir (D'Hozier). — PI. III. Fig. 27.

L'histoire de cette famille qui compte parmi les plus anciennes de la ville du Puy, se trouve intimement liée à celle de la cité épiscopale. En l'an 992, Pierre Bertrand signait la charte de fondation de la chapelle Saint-Michel, du Puy. En 1209, Robert Bertrand était élu consul de cette ville.

Par lettres royaux données à Saint-Germain-en-Laye, en mars 1526-1527 (n. st.), François 1er anoblissait Guillaume Bertrand, ainsi que toute sa postérité (cum tota ejus posteritate et proie utriusque sexus, in legitimo matrimonio procreata).

La généalogie de cette antique race vellave remonte à :

I. N. Bertrand vivant en 1345, qui fut père de : 1° Guillaume I, qui suivra ; 1° Jean, moine du couvent des Carmes du Puy (30 août 1385).

II. Guillaume I Bertrand, nre royal du Puy (1376) :

III. Guillaume II Bertrand, licencié ès droit (1425), fut père de : 1° Pierre, qui suivra; 2° Guillaume, chanoine du Puy (1444).

IV. Pierre Bertrand testa le 20 mai 1481, laissant : 1° Reymond, qui suivra; 2° Guillaume, avocat au Puy.

V. Raymond Bertrand mourut avant le 12 nov. 1477, laissant :

VI. Jean Bertrand, nre royal du Puy, qui ép. Jeanne Bon, soeur de Pierre Bon, chanoine hebdomadier du Puy; il fit élection de sépulture à Saint-Georges du Puy, le 12 nov. 1477, laissant : 1° Guillaume III, qui suivra ; 2° Jean, chanoine du Puy.

VII. Noble Guillaume III Bertrand, anobli par lettres royaux données à Saint-Germain-en-Laye, au mois de mars 1526, sgr de la Marade, la Fare, le Fieu (près le Puy), Chanteperdrix, Chanaleilles (par. des Vastres), Chambonnet, Besses, Lobeyrac, etc.; cosgr de Pouzols (par. de Monlet), juge pour le Roi en la Cour commune du Puy, greffier des États de Languedoc, testa le 30 juil. 1538, ayant épousé, le 8 déc. 1513, Marguerite Guitard, des barons de Saint-Privatd'Allier, dame de Ginestouze, qui testa le 4 déc. 1562, laissant: 1° Jacques, 1er consul du Puy en 1551, juge royal de la Cour commune du Puy et greffier des Etats de Languedoc, fut père de Jacques, vivant en 1561 ; 2° Antoinette femme du lieutenant de Chantemule; 3° Jeanne, abbesse de la Séauve, qui fut


136 NOBILIAIRE DU VELAY

assassinée dans le choeur de la chapelle de ce couvent, pendant le saint office, 4° Jean, qui suivra ; 5° Marguerite, dame de Ginestouze, mariée le 8 mars 1565, à Claude « de Saint-Ahond », sgr du dit lieu, fils de Philibert; 6° Guillaume, juge en la Cour commune du Puy (1584), 1er consul de cette ville (1577), greffier des États de Languedoc, mort le 15 sept. 1588, ayant épousé en 1res noces, Catherine Eyraud, et en 2mes noces, Catherine Bergonhon et qui du 1er lit. '"ut père de Catherine, mariée le 3 mai 1586, à Jean Queyrel, nre royal au Puy ; 7° Miracle qui, mariée le 20 mai 1536 à Gaspard de Royraud, baron du Villardde-MonistroI, testa en juin 1545 ; 8° Claude, successivement fordoyen-mage du Chapitre du Puy officiai, fut vicaire-général du diocèse (1588), mort le 14 juin 1603.

VIII. Jean Bertrand, écuyer, sgr d'Ours (1600), Pleyne, les Ollières, Chanteloube qu'il reconnut à l'Évêque du Puy, le 13 déc. 1576, Chanteperdrix, Pouzols, Massibran, comme il est prouvé par un hommage du 20 sept. 1598, Civeyrac ; acquit, le 9 août 1569, de Pierre de la Rodde, la métairie de Ceyssac, fut conseiller du Roy en 1560, lieutenant au Sénéchal et Présidial du Puy, juge-mage et lieutenant général de la Sénéchaussée du Puy (7 mars 1574). Il mourut le 2 août 1610, ayant épousé : 1° le 30 sept. 1567, Marguerite Valentin, fille de Benoît, greffier des États du Velay ; 2° p. c. du 20 janv. 1582, Anne de Pélissac, fille de Claude, baron de Queyrières, et de Claire du Besset. —Du 1er lit vinrent : 1° Guillaume IV, qui suivra; 2° Claude, tige de la branche dite de Loudes; 3° Alexandre, sgr de Pleyne, abbé de Saint-Vosy du Puy ; 4° Marguerite, mariée en 1res noces, le 21 févr. 1588, à Jean d'Orvy, sgr de la TourDaniel; en 2mes noces, à Annet de Clermont-Chaste, sgr de Crespon, comme on le voit par une quittance de dot du 15 juil. 1614; en 3mes noces, à Jacques de Mercuret, mort en 1603; 5° Jacques, sgr de Massibran, lieutenant pour le Roi en la Cour commune du Puy, greffier des États de Languedoc et des États de Velay, juge-mage en survivance de Guillaume son frère, mort le 27 juil. 1627; occupa cette charge, jusqu'au 20 ou 27 nov. 1627, date de sa mort; il avait épousé Anne de Lobeyrac à qui il légua la terre de Massibran qu'elle apporta à Guillaume de Coubladour, auquel elle se remaria ; du mariage de Jacques Bertrand et d'Anne de Lobeyrac vint : Catherine ; 6° Christophe, prévôt du Chapitre du Puy en 1610, mort après 1644; 7° Marie, qui épousa en 1res noces Jacques de Roqueplan, sgr de la Marade, comme l'apprend une quittance de dot du 20 nov. 1605 ; en 2mes noces, avant le 25 févr. 1631, Claude de la Guiolle, baron d'Agrain ; 8° Jean, né le 9 sept. 1580; 9° Françoise, mariée le 25 janv. 1613, à Jean-François Ponchon, juge en la Cour commune du Puy; — — du mariage de Jean Bertrand avec Anne de Luzy-Pélissac, naquit : 10° Clauda, mariée le 23 sept. 1620 à Jean-Claude de Retz de Bressolles, sgr de Cheminades ; 11° Claire, mariée à Pierre de Talon, sgr de Marquès.

IX. Noble Guillaume IV Bertrand, baron du Mezenc, sgr d'Ours, Chanteloube, Pleyne, etc., conseiller du Roi, juge-mage et lieutenant général en la Sénéchaussée du Puy par lettres du 7 mars 1574, greffier des États de Languedoc; mourut, le 27 juil. 1627, jour même de son testament. Il avait épousé : 1° en 1614, Claude de la Rochelambert, fille de François, chevalier de l'Ordre du Roi, et d'Hélène d'Hautefort de Lestrange ; 2° p. c. du 9 mai 1622, Catherine




NOBILIAIRE DU VELAY 137

de Serres, fille de Charles et d'Ysabeau de Fay-Gerlande et qui se remaria le 8 mars 1629, à Blaise de Pastural, sgr de Beaux; — du 1er lit vinrent : 1° Anne, baronne du Mezenc et d'Ours (ce dernier fief fut vendu en 1664, aux Jésuites de la ville du Puy), mariée le 20 juil. 1632, à Guillaume de Vény d'Arbouze, auquel elle apporta ses biens.

X. Noble Alexandre Bertrand, qui hérita de son père et mourut jeune.

Branche dite de Loudes.

IX bis. Claude Bertrand, greffier des États de Languedoc, ép. Jeanne Bernard, fille de Robert, syndic de Velay :

X. Jean Bertrand, syndic de la ville du Puy (1614), greffier au Sénéchal (1634), ép. 1° N. de Milhet, fille de Louis, sgr de Donaze, et de Catherine Delicques (ou de Licques) : 2° Marie Barthélemy, qui étant petite-fille d'Armand Barthélemy, sgr des Giroux, testa le 9 déc. 1645 ; — du 2me lit naquirent : 1° Jacques, qui suivra ; 2° Marie, femme de Jacques Gire, consul du Puy (1654) ; — du 2e lit : 3° Vilal, tige de la branche dite d'Espaly ; 4° Jean, qui forma celle dite de Servissas.

XI. Jacques Bertrand, bourgeois du Puy, nre royal à Loudes, ép. p. c. du 3 déc. 1663, Catherine Barthélemy, fille unique d'André, et de Philippe Sauron, d'où : 1° Jean-Jacques, qui suivra ; 2° Ysabeau, mariée le 7 mars 1680, à Antoine de Roqueplan, sgr de la Marade; 3° Antoinette, femme de Jean Richard; 4°-6° André-Timothée, Jean-Jacques et Mathieu.

XII. Jean-Jacques Bertrand, né le 12 juin 1652.

Branche dite d'Espaly.

XI bis. Vital Bertrand, md drapier, né au Puy, le 3 mars 1631, en fut consul en 1657, 1663 et en 1691. Il épousa : 1° Marie Obrier; 2° Ysabeau Lamyc, 3° MarieAnne Guigon ;— du 1erlit vinrent : 1° Jean-Joseph, qui suivra ; 2° Vital, tige de la branche dite des Brus; 3° Jacques, auteur de celle dite des Farges; 4° Marie, femme d'Ignace Pascal Lamyc, baron de Lardeyrol ; 5° Catherine, femme d'Armand Bergonhon de Rachat.

XII. Jean-Joseph Bertrand, drapier. Né le 8 déc. 1652, il épousa, le 26 janv. 1070, Jeanne Lamic, dont : 1° Jacques, qui suivra; 2° Anne-Marie, qui épousa, le 11 janv. 1690, Jacques Sahuc, fils de Jean-Pierre et de Gabrielle Celle.

XIII. Jacques Bertrand (15 juil. 1671-28 mai 1710), drapier, ép. le 24 janv. 1694, Marguerite Boët ou Bohët ; 2° Anne Gévolde; — du 1er lit vinrent : 1° Vital-Joseph, marié à Jeanne-Marie Vital ; 2° Georges, qui suivra ;— du 2e lit : 3° Jeanne-Marie, femme de Jean-François Gouy ; 4° Jean-Pierre, tige de la branche dite de Doue.

XIV. Georges Bertrand, sgr de Brunelet, chirurgien (1747), né le 5 févr. 1699, épousa Marie-Anne Hérail de Brisis :

XV. Marie-Anne Bertrand, née en 1744, mariée à Jean-André Lashermes.

Branche dite des Brus.

XII bis. Vital Bertrand, né le 30 janv. 1658, ép. le 14 juin 1681, Clauda Paul,


138 NOBILIAIRE DU VELAY

fille de Mathieu, bourgeois du Puy, et de Gabrielle Alméras, d'où: 1° VitalFrançois, qui suivra; 2°-5° quatre filles, mariées dans les familles : Dugonc, Peyret (de Rohac), Nolhac et Richond.

XIII. Vital-François Bertrand des Brus (24 janv. 1695-26 déc. 1754), ép. le 20 oct. 1722, Marie Marie, d'où : 1° Anne-Philippe-Catherine, femme de François Rechatin; 2° Jacques-Vital-François,qui suit :

XIV. Jacques-Vital-François Bertrand des Brus, qui ép. Eléonore de Licques de Ferraighne :

XV. Claude-Vital-François Bertrand des Brus. Né en 1761, il fut maire du Puy; ép., le 25 avr. 1795, Louise-Sophie Calemard, dont : 1° Olympe; 2° Joséphine, mariée à Adolphe Richond, député de la Haute-Loire, fils de DenisChantal, et de Charlotte-Adélaïde de Colomb de la Tour.

Branche dite des Farges.

XII bis. Jacques Bertrand, né le 14 févr. 1665, ép. le 26 août 1685, Antoinette Lamyc, sa cousine, d'où : 1° Jacques-Vital, qui suivra; 1° Marie-Gabrielle, mariée à Marc-Antoine Faure, de Cussac.

XIII. Jacques-Vital Bertrand, né le 26 nov. 1697, ép. le 25 févr. 1716, Antoinette Martel, d'où : 1° François-Vital, chartreux, mort en prison, victime de la Révolution (1798); 1° Antoine, chartreux; 3° Gabrielle, mariée à François André, procureur; 4° Jeanne-Marguerite, religieuse visitandine ; 5° Jacques-Antoine, religieux de la Cie de Jésus; 6° Joseph, qui suivra; 7° Louis, tige de la branche dite d'Aiguilhe; 8° Reymond ; 9° Antoinette, religieuse visitandine.

XIV. Joseph Bertrand, né le 11 juill. 1724, ép. le 9 févr. 1750, Jeanne-Marie Duchamp :

XV. Jean-Mathieu-Gabriel Bertrand, avocat, né le 14 mars 1756, ép. sa cousine, Eléonore Bertrand des Brus, d'où : 1° Joseph-Jacques, qui suivra; 2° Hippolyte, marié à Adèle Hedde; 3° Rosine, femme de N. Pontier; 4° Fanny, mariée à Alexandre Denier.

XVI. Joseph-Jacques Bertrand (14 juin 1785-24 févr. 1848), député de la Haute-Loire, chevalier de la Légion d'honneur (30 avr. 1836), ép. Henriette Primat :

XVII. Louis-Joseph-Gabriel Bertrand (31 janv. 1817-19 janv. 1892), Président du Tribunal civil du Puy, conseiller général, chevalier de la Légion d'honneur (12 août 1864), ép. le 11 juin 1844, Emma Dugonne, d'où : Louise, mariée au vte Arthur de Sinéty.

Branche dite de Doue.

XIV bis. Jean-Pierre Bertrand (1708-1757), ép. le 20 nov. 1736, Françoise Masclaux, d'où : 1° Antoine-Mathieu, marié à Anne-Josèphe-Benoîte Berthon de Fromental, dont : Etienne-Vital, né le 7 mai 1766, émigré, servit à l'Armée de Condé (1792), marié à Julie Le Maistre; 2° Mathieu, qui suit :

XV. Mathieu Bertrand (12 janv. 1745-10 oct. 1809), ép. Agathe Bertrand (voy. branche des Farges), d'où : 1° Jacques-Mathieu, qui suivra; 2° GabrielleSylvie, née le 20 nov. 1777; 3° Jules, né le 15 déc. 1785, marié à AntoinetteClotilde Lanthenas, fille unique de Joseph, et de Sophie de Vauvilliers.


NOBILIAIRE DU VELAY 139

XVI. Jacques-Mathieu Bertrand (23 oct. 1776-7 sept. 1862), géologue distingué, fondateur du Musée du Puy, chevalier de la Légion d'honneur (29 août 1834); ép. : 1° sa cousine-germaine, Sylvie Roux, fille de Pierre, et de Gabrielle Bertrand (voy. branche des Farges); 2° le 19 janv 1825, Charlotte-Elisabeth Lanthenas;— du 1er lit naquirent : 1° Louis (1806-1832); 2° Jules, né en 1807, marié à Elisabeth Théry (remariée au gal Peillon), d'où : A) Charles, marié à N. Chacot, d'où : a) Eugène ; — du 2e lit : 3° Henri, né en 1825 ; 4° Eugène, qui suivra; 5° Charlotte-Elisabeth, femme de Jules Denier, son cousin.

XVII. Eugène « Bertrand de Doue » (21 juil. 1827-14 févr. 1895), ép. Eléonore Rocher :

XVIII. Clotilde Bertrand de Doue, mariée à Charles Bayon, notaire au Puy, fils d'André-Léon, et de Cécile de Goys de Mazeyrac.

Branche dite d'Aiguilhe.

XIV bis. Louis Bertrand (1726-14 mars 1802), avocat, ép. le 18 janv. 1752, Agathe Blanc, d'où : 1° Jacques-Vital, qui suivra; 1° Agathe, mariée à Martha « Bertrand de Doue », son cousin; 3° Gabrielle, femme de Pierre Roux, docteur en médecine, dont Sylvie, mariée à Jacques-Mathieu « Bertrand de Doue » ; 4° Reymond, tige de la branche dite de la Rue Saint-Gilles ou de Taulhac.

XV. Jacques-Vital Bertrand (11 oct. 1752-1er avr. 1819), ép. le 20 nov. 1788, Antoinette Morel, d'où : 1° Louis-Aimé, né le 14 oct. 1789; 2° Vital, né le 25 févr. 179 1 : 3° Anne, femme de Sylvain Lashermes; 4° Floréal, qui suit :

XVI. Floréal Bertrand, né le 23 avr. 1795, ép., le 18 août 1824, Ysabeau Limousin, d'où : 1° Amélie, née en 1826, mariée le 16 oct. 1844, à VitalFrançois Dupré, d'Aubenas.

Branche dite de la rue Saint-Gilles (au Puy) ou de Taulhac.

XV bis. Reymond Bertrand (19 mai 1766-23 sept. 1842), officier, ép. le 21 févr. 1803, sa cousine, Gabrielle Rousson, d'où : 1° Jacques-ReymondAuguste-Régis-Adolphe, né le 30 déc. 1803; 2° Achille-Eugène, né le 1er août 1805; 3° Emile-Vital, qui suit :

XVI. Emile-Vital Bertrand (1er juil. 1807-14 déc. 1864), ép. le 10 janv. 1838, Camille Boffy, d'où : 1° Achille (31 janv. 1839-17 janv. 1881); 2° Albert, qui suit :

XVII. Albert Bertrand (18 févr. 1840-18 janv. 1911), épousa Amélie Blanc, d'où : 1° Emile, qui suivra; 2° Jeanne, femme du dr Frédéric Gallice; 3° MarieGabrielle, mariée à Joseph Héraud.

XVIII. Emile Bertrand (29 août 1876-14 août 1882).

Branche dite de Servissac (anct Servissas).

XI bis. Jean Bertrand, md drapier, né le 23 juil. 1633, ép. : 1° le 27 juin 1655, Ysabeau Obrier; 2° en 1667, Jeanne-Marie Galland; 3° en 1673, Catherine Genestet, d'où : Pierre, qui suivra; 2° Anne-Madeleine, qui fit à sa nièce Gabrielle-Rose Bertrand, une donation de 6.000 livres, à l'occasion de son mariage.


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XII. Pierre Bertrand, seigneur et baron de Servissas; sgr de Talobre, Lantriac. Né en 1665, il épousa : 1° Marguerite de Genestet; 2° Jeanne Ranquet de Ceyssaguet. Ses enfants furent : 1° Antoine-Félix, qui suivra; 2° Pierre-Guillaume, cité après le précédent; 3° (du 1er lit) Gabrielle-Rose, qui épousa, le 19 sept. 1 738, Jean Torrilhon, fils de Jacques, sgr de Largnat, et de Marguerite du Besset.

XIII. Antoine-Félix Bertrand, seigneur et baron de Servissas, né en 1726, épousa : 1° le 23 mai 1752, Marguerite Guillet; 2° vers 1754 ou 1756, Dorothée Chouchon. Du 1e lit vinrent deux fils, morts avant janvier 1782 : 1° AntoineFélix, baron de Servissas, fief qu'il vendit en 1764, à M. Reboul de Lavée; 2° Laurent-Félix — Du 2e lit naquit une fille unique : 3° Amable-Dorothée, que l'on trouve à la date de janvier 1782, mariée à Jacques-Cyprien de la Bretoigne du Mazel, avocat à Saugues.

XIII bis. Pierre-Guillaume Bertrand, sgr de Talobre, né en 1728, ép. le 22 févr. 1751, Claudine Chapuis :

XIV. Jean-Félix-Antoine Bertrand (9 mars 1754-1834), ép. Marie-Barthélemie Houillon, d'où : 1° Jean-André, qui suivra; 2° Marie-Marcelline, femme de Michel Velay, de Charnay (Lyonnais).

XV. Jean-André-Félix Bertrand (1802-1888), négociant à Lyon, ép. : 1° Elisa Reiff, de Strasbourg; 2° Marie-Charlotte Sauvat.

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Lascombe : Répert. (art. Ours). — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy.— H. Mosnier: Les Légionnaires de la Haute-Loire. — A. Chassaing : Les Fastes Consulaires. — A. Boudon-Lashermes : La Sénéchaussée Présidiale du Puy ( 1908), III en note; 148 et suiv. — Truchard du Molin : La Baronnie du Mezenc. 36, 37. — Arnaud : Hist. du Velay. — Aymard : Invent. B.

BERTRAND, DE BERTRAND (parfois : DU THIOLENT)

(Confins Auvergne-Velay)

Barons de Prades, le Thiolent, Pompéranc, Dumignac, le Pradels, etc. (Auvergne); sgrs du Fayet et en partie de Coubladour, Saint-Didier-d'Allier, le Villar, le Chier, etc. (Velay).

Armes : d'argent, à 6 tourteaux de sable, 3, 2 et 1. — PI. III. Fig. 28. — Alias : d'argent, à trois fasces de sable, accompagnées de 5 tourteaux de même, 3 en chef et 2 en pointe. — PI. III. Fig. 29. — Cimier : un lézard ailé, de sinople.

A cette race chevaleresque, qui s'éteignit dans celle des Ginestous, ont appartenu : Pierre Bertrand, écuyer, mentionné dans le Cartulaire des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem du Puy (1160-1175); — Pierre Bertrand, du Fayet, chevalier templier, et Guillaume, son frère, qui vendirent, le mercredi de la Purification de l'an 1257, à Odon de Gavaret, leurs rentes sur le mandement de Saint-Didier-d'Allier; — noble Pierre Bertrand, sgr du Fayet, et son frère noble Bertrand « des Chazes » (1404); — Pierre Bertrand, sgr en partie de Coubla-


NOBILIAIRE DU VELAY 141

dour, qui fit enregistrer ses armes en 1450; — Guyot et Jacques de Bertrand, cosgrs de Coubladour (1540-1543); — noble Pierre Bertrand (Bertrandi). du lieu du Fayet (par. de Bains), qui reçut de Louis de Chalencon, curateur d'Antonie de Rochebaron, dame du château de Prades, l'investiture pour les biens qu'il avait acquis de Lionne Chantoulhe, femme de Guillaume de Vergezac, au Pradel et aux Chazes (28 oct. 1438); — noble Jean du Thiolent, et son fils Claude, du lieu du Thiolent, qui possédaient en 1526, des cens au Chier, au Villar, à SaintPrivat et au Thiolent; — noble « Loys Bertrand », sgr du Pradel, auquel par acte daté d'Ambert, du 30 déc. 1544, François 1er de Chalencon-Rochebaron céda ses droits de justice sur la seigneurie du Pradel, en dédommagement du préjudice qu'il lui avait causé par la non-exécution d'une promesse de vente à lui faite par ledit de Rochebaron, de la baronnie de Prades; — François de Bertrand, baron de Prades, le Pradel, le Thiolent, marié à Charlotte d'Aurelle, qui se remaria le 6 oct. 1597, à Louis « du Thiolent », après avojr donné à son premier mari, une fille, Dauphine, qui légua la terre du Thiolent à son frère utérin, Gabriel Bertrand, sgr du Pradel et aussi de Pompéranc par acquisition qu'il en fit le 25 févr. 1557, de J.-B. de Chapelu; — Gabriel de Bertrand susnommé, marié à Marguerite de Ginestous de la Bastide, fille de Guillaume, sgr de la Bastide, et de Marie de Presle de Vaulsèche, dame de la Tourette, à laquelle, par son testament en date du 1er mai 1646, il légua tous ses biens, qu'elle transmit à Pierre-Antoine de Rochefort d'Ally, baron de Saint-Vidal, qu'elle épousa en 2es noces, le 4 nov. 1648.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — Moreri : loc. cit. — G. Paul : Joachim de Pompéranc, 9 et en note.

BERTRAND, BERTRAND DU COLOMBIER

(Carladez).

Seigneurs du Colombier, Guerinet, Peyraud, Thorence, La Bâtie-d'Andaure, etc. (Vivarais).— Maison possessionnée au Puy avant la Révolution.

Armes: « d'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois roses de gueules, 2 et 1, et deux colombes d'argent sur le chevron» [lire: d'argent, au chevron d'azur, chargé de deux colombes d'argent, et accompagné de trois roses de gueules, 2 en chef et 1 en pointe]. (Le P. de Goussancourt). — P. III. Fig. 30.

De cette maison, originaire du Carladez, fut Etienne Bertrand, chanoine de Saint-Vosy du Puy, oncle de Guillaume Bertrand, chanoine du Puy en 1231.

I. Hugues Bertrand, qui guerroya en 1252, dans l'armée du comte de Toulouse ; fut père de : 1° N ; 2° Guigues, chanoine du Puy en 1292: 3°:

II. Hugues Bertrand, père de; 1° Mathieu, qui suivra; 2° Bertrand, dit MaleIon (Maletonis), chanoine du Puy, qui, suivant un titre du 1er avril 1336, se vit attribuer par le Chapitre du Puy les cens, lods et dîmes des vignes de la vallée « Hereonis » en Vivarais, vacants par le décès de Pons de Polignac.

III. Mathieu Bertrand, né à Aurillac où il fut médecin, s'établit en Vivarais,


142 NOBILIAIRE DU VELAY

par suite du mariage qu'il contracta en 1278 avec Agnès « Empereure », demoiselle d'honneur d'Alix de la Tour, comtesse de Roussillon, d'où : 1° Pierre; dit le Cardinal Bertrand (mars 1280-24 juin 1349), chanoine du Puy par résignation de son oncle Guigues Bertrand), nommé régent à l'Université d'Avignon (1307), doyen du Chapitre du Puy, évêque d'Autun ( 1329-133 1 ), de Nevers (1335-1339), d'Arras (1339-1344), cardinal du titre de Sainte-Suzanne (1329), à la suite de la conférence de Vincennes, se retira à Avignon, et fut inhumé dans le couvent des Célestins qu'il avait fondé près de Tournon ; 2e Guillaume, anobli par Philippe VI, combattit sous les ordres du Dauphin Humbert II, se maria en 1309 avec Agnès de Malatour, dame de Saint-Romain, fief qu'elle donna, le 1er févr. 1339, à son mari ainsi que le péage de Langeac ; — de ce mariage vint Guillaume, chevalier, marié à Alix de la Tour, fille de Bertrand, sgr de la Tour-Maubourg ; 3° Agnès, mariée en 1309 à Pierre de Malatour, mort à Annonay en 1337, laissant deux fils qui prirent, comme leur père, le nom de Bertrand du Colombier: A) Guillaume, tué en 1334; B) Pierre, chanoine du Puy ; 4° Marguerite, mariée à Barthélemy du Colombier, fils de Jean, et de Gente de la Tour, dont : A) Barthélemy, marié à Huguette de Laliguez d'Allegrin, dont : a) Pierre, sgr d'Alvesco, fait chevalier à Rome, par l'Empereur, le jour de Pâques 1355 ; b) Philippe qui, devenue majeure, reconnut en 1348 et 1383, à l'Evêque du Puy, son château de la Bâtie d'Andaure (D. de Valence), ainsi que la forteresse dudit château, avec tout son mandement, sa juridiction haute et basse, etc, et épousa Pierre de Saint-Didier, fils de Jausserand III, dont postérité ; B) Guillaume, prévôt du Chapitre du Puy dès 1340, évêque de Soissons (1349-15 mai 1362), patriarche d'Aquilée ; C) Bertrand, chanoine du Puy, religieux de Sainte-Antoine de Viennois, mort en 1343; D) Pierre, appelé Bertrand du Colombier, en souvenir de son oncle le Cardinal, fut prieur de Tence à la suite de la promotion du prieur Bernard, à l'abbaye d'Ainay à Lyon, puis devint doyen du Chapitre du Puy (18 juin 1340), cardinal et attaché à la Cour pontificale ; E) Marguerite, morte en 1347, ayant épousé noble Guillaume Vère, gentilhomme du Puy, sgr de Collonges-en-Velay, dont postérité (Voy. article Vère) ; 4° Robert ; 5° Guillaume, célérier du Chapitre du Puy ; 6° N. femme du seigneur de Monastier.

Cf : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Grand Pardon de N.-D. du Puy, 67, 68, 70 et en note. — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — FI. Benoit d'Entrevaux et G. de Jourda de Vaux : Les chat. hist. du Vivarais. — A. Lascombe: Répert. (Art. La Bâtie d'Andaure).

BESSE DE LA RICHARDIE (DE)

(Auvergne).

Comtes, marquis de Besse de la Richardie ; barons de Châteauneuf-du-Drac, etc ; seigneurs de Saint-Vert, Aulhat, le Viscomtat, Châteauneuf du Drac, Fontanet, etc (Auvergne) ; seigneurs et barons de Saint-Pal-en-Chalencon, etc (Velay).


NOBILIAIRE DU VELAY 143

Armes : d'azur, au lion d'argent, alias : d'or, armé et lampassé de gueules (qui est Besse) ; écartelé, de gueules, à la bande d'argent, chargée de trois étoiles d'azur, alias : de sable (qui est la Richardie). — PI. III. Fig. 31.

Cette maison, qu'il ne faut pas confondre avec celle des de Besse de Bellefaye, originaire du Limousin, paraît être un rameau de la maison de Besse, possessionnée d'Auzat-le-Luguet. Nombreux sont les chanoines-comtes de Brioude qu'elle a donnés depuis 1270.

I. Antoine de Besse, écuyer, fils de Louis, cité en 1450, ép. en 1490 environ, Marie de Riom, dame de la Richardie :

II. Jean I de Besse, écuyer, sgr de la Richardie, testa le 11 mars 1523, ayant épousé en 1522, Philippe de Chany-Parentignat, d'où : 1° Jean II, qui suivra; 2° Jean-Baptiste, chanoine-comte de Brioude ( 1553).

III. Jean II de Besse, chevalier, sgr de la Richardie, capitaine de 200 hommes de pied, chevalier de l'Ordre du Roi, ép. le 15 mars 1547, Jeanne de Saint-Julien, fille de Dordet, sgr de Saint-Marc, et de Marguerite d'Aubusson, d'où : 1° Gilbert, qui suivra ; 2° Guillaume, chevalier de Malte (10 juil. 1573); 3° Louis, sgr de Chéry, marié en 1578 à Jeanne de la Blanchisse, d'où la branche des Seigneurs du Vernet-près-Cusset.

IV. Gilbert I de Besse, écuyer, sgr de la Richardie, Genestoux, Puy-de-Celle, le Viscomtat, etc., lieutenant d'une Cie d'ordonnance, ép. le 30 juin 1 575, Gabrielle de Monetou d'Anlézy, dame du Puy-Dorat, d'où: 1° René, marié en 1615, à Marguerite Regin de Palerme, dont la branche des Barons de Palerme et de Genestoux (éteinte en 1730) ; 2° Gaspard, qui suivra; 3° Françoise, mariée en 1606,à Marc de la Reynerie; 5° Anne, mariée le 21 févr. 1610, à François des Roys, sgr des Bordes; 6° Claude, chevalier de Malte (1614) ; 7° Gabriel, chevalier de Malte (1619).

V. Gaspard I de Besse, écuyer, sgr de la Richardie, ép. le 11 mai 1618, Agnès de Fontanet, dame d'Aulhat, d'où : 1° Gilbert, qui suivra ; 2° Claude, chevalier de Malte (1642-1666) ; 3° Jean, chanoine-comte de Brioude (1655).

VI. Gilbert II de Besse, écuyer, sgr de la Richardie, Aulnat, Fontanet, ép. le 26 nov. 1649, Jeanne d'Ossandon, d'où : 1°Gaspard II, qui suivra; 2° FrançoisAmable, chanoine-comte de Brioude (1682) ; 3° Pierre, chevalier de Malte (1687) ; 4° Marc, chevalier de Malte (1689) ; 5° Jean, chevalier de Malte (1689); 6° Gaspard-Annet, chanoine-comte de Brioude (1690) ; 7° Charles-Louis, chevalier de Malte (1705) ; 8° Marguerite, mariée le 24 août 1690, à Jacques de Reynaud, sgr de Monts.

VII. Gaspard II de Besse, écuyer, sgr de la Richardie, Aulhat, ép. le 17 sep. 1698, Elisabeth de Boisseret, fille de Jean, et de Charlotte de Guénot, d'où: 1° Jean-Astorg, qui suivra; 2° Gaspard, chevalier de Malte (1738), commandeur (1775).

VIII. Jean-Astorg, comte de Besse de la Richardie, sgr du Viscomtat, Aulhat, etc. (1730), seigneur et baron de Saint- Pal-en-Chalencon ; baron de Guérines, Châteauneuf-du-Drac, sgr de Saint-Vert, ép. le 10 mars 1730, Elisabeth de Saint-Simon, soeur de la Mle de Montmorency, dont: 1° Claude, qui suivra; 2° André-Charles, colonel de Dragons, chevalier de Saint-Louis ; 3° Gaspard, chevalier de Malte (1752); 4° Henriette-Blanche, prieure de Saint-Jean de Champagne (1773).


144 NOBILIAIRE DU VELAY

IX. Claude, marquis de Besse de la Richardie, sgr d'Aulhat, Puy-de-Celle, le Viscomtat, Châteauneuf-du-Drac, Saint-Vert, mestre de camp de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, admis aux honneurs de la Cour (1783), ép. Louise-Françoise de Rochechouart, soeur de la Ctesse de Montboissier-Beaufort-Canillac.

X. N. marquis de Besse de la Richardie, né en 1776.

A cette famille ont également appartenu: Louise de Besse de la Richardie, qui épousa en 1714 Jean-Palamède-Hector-Eléonore de Genestet, baron de Monibonnet (Velay); — Laure de Besse, cousine de la précédente, et mariée en 1810 à Jean-Hector-Eléonore de Genestet, fils du précédent.

Cf : Bouillet : Nobil. d'Auvergne. — Chabrol : Coutumes d'Auvergne. — A. Tardieu : Hist. de la Maison de Bosredon, 230,-232. — Dr L. de Ribier: Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne. —G. Paul: Joachim de Pompéranc, 5, 6 (en note).

BESSET, BESSET DE LA VALETTE, BESSET DE MONTCHAUD

(Forez).

Seigneurs de la Valette, Villeboeuf, etc (Forez), Montchaud (Velay).

Armes : d'or, à l'aigle éployée de sable ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or (De la Tour-Varan). — PI. III. Fig. 32.

Cette famille semble avoir été anoblie en la personne de Jean Besset, sgr de la Valette, conseiller du Roi en la sénéchaussée de Lyon. Montchaud, fief dont elle fut possessionnée, est de la paroisse d'Yssingeaux.

I. Guillaume Besset, ép. Marguerite Deschamps, d'où : 1° Léonard, qui suivra; 2° Jean, acquéreur en 1608 du Grand et du Petit Coin, marié en 1395 à Antoinette Molinost, soeur de Claudine, femme de Pierre Badol, sgr de Forcieu, d'où: 1° Marguerite, qut épousa en 1620 Jean Palluat, d'où les Palluat du Besset ; 2° Léonard, qui suivra; 3° Pierre, qui, marié à Catherine Régis, mourut s. p; 4° Denis, capucin.

II. Léonard Besset, supérieur en 1608 du haut et du bas Villeboeuf (Forez) , fondateur du Couvent des Capucins de Saint-Etienne (1618), épousa: 1° Anne Chovin ; 2° Anne de la Tour-Paulat ;— du 1er lit naquit : 1° Hélène, mariée en 1res noces, le 22 oct. 1626, à Gaspard de Beget, sgr du Flachat, fils aîné de Marcellin, sgr du Monteil, et d'Anne de la Rochette; en 2mes noces, à Marcellin II de Charbonnel, sgr du Betz, fils aîné de Jacques, sgr du Betz, et de Marguerite de Royraud, des barons du Villard-du-Monistrol ; — du 2e lit vint Léonard, qui fut père de : 2° Jean, qui suivra; 3° Louis Besset de Montchaud, sgr dudit lieu, marié à Claire Staron, morte s. p ; 4° N. femme de Marcellin Gayot.

III. Jean Besset, sgr de la Valette, qu'il acquit le 24 févr. 1622, d'Anne de Rochefort-la-Valette, ép. Anne Nicollier, fille de Justinien, Procureur général au Parlement de Dombes, dont une fille unique, qui suit :

IV. Marie Besset de la Valette, dame dudit lieu, mariée le 27 oct. 1638 à Baptiste Pianello (1602-1685), fils de Laurent, citoyen gênois, et de Marguerite Denot, d'où les Pianello de la Valette.


NOBILIAIRE DU VELAY

145

Cf : De la Tour-Varan : Armorial et Généalogies, 78-80. — E. Salomon : Les Chat. hist. du Forez I (art. La Valette).

BESSON (sgrs de Champigny, Ouillas)

(Velay).

Seigneurs d'Ouillas, Champigny, Grangeneuve, etc. (Velay).

Armes : d'or, au coeur de gueules ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent. — PI. III. Fig. 33.

A cette famille, qui paraît avoir été originaire de Saint-Didier-la-Séauve, ont appartenu : Claude Besson qui, de son mariage avec Marguerite de Cellarier de Malescour (1640-1660), eut une fille, Marie qui épousa, le 16 févr. 1665, Christophe de Parchas, fils, nous le présumons, d'Antoine de Parchas, sgr de Villeneuve près Firminy, et de Louise Berger; — Henri Besson, sgr d'Ouillas (par. d'Aurec), docteur ès droits, capitaine-châtelain de Saint-Didier en 1721 ; — Henry Besson, sgr de Grangeneuve, qui, par son testament du 7 juill. 1720, légua 1,000 livres à son neveu Jacques-Denis Besson, et fit héritier universel Jacques Besson, sgr d'Oullas (par. d'Aurec), avocat en parlement, son frère, lui substituant Henry Besson, sgr d'Ouillias, son neveu, fils aîné de son frère, noble Jacques Besson, sgr d'Oullas, avocat en parlement, capitaine-châtelain de Saint-Didier en 1737, et marié à Anne-Isabeau Baillard des Combeaux, fille de Jean, sgr de Lapte, et d'Anne de Charbonnel, de la branche du Betz; — Henri, écuyer, garde du Corps du Roi, en la compagnie du Mal de Noailles, et fils dudit noble Jacques Besson, sgr d'Ouillas; — Marie qui, soeur du précédent, épousa, le 6 juill. 1745, noble Joseph-Guillaume Blanc, sgr de Molines, fils de feu Joseph et de Jeanne Lucrèce du Chambon ; — noble Jacques-Denis Besson, sgr de Champigny (par. de Saint-Didier-la-Séauve), marié à Jeanne Françoise de Morel de la Colombe, d'où : a) Claudine-Hélène, bapt. à Saint-Didier, le 25 juill. 1760 et qui eut pour parrain : noble Jean-Claude de la Colombe, demeurant à Sereys et pour marraine : Clauda-Hélène Baillard des Combeaux; b) Jeanne-Agnès Besson, qui épousa en 1806, à Saint-Didier-la-Séauve, Françoise Cholat.

Cette famille s'éteignit peu après.

Cf. : G. Paul : Armor. du Velay. — Aymard : Invent. B. — Comm. du Dr Clément de Brye. — Etc.

BESSON DU BOUCHET, BESSON DU BOUCHET

DE BÉFORT

(Velay).

Seigneurs du Bouchet, Salecrup, Margnac, Laulanhier, la Chèze, Foutmourette, la Valette-Eynier (Velay).


146 NOBILIAIRE DU VELAY

Armes : gironné d'or et de sinople de S pièces. — Pl. III. Fig. 34.

Armes de Henry Besson, sgr de Grangeneuve (1779) : coupé de ..., à deux besants de..., et de..., au croissant de ... (E. Salomon : loc. cit.).

De cette maison, éteinte vers 1 830, en la personne de Mlle de Besson du Bouchet qui, chassée de son couvent par la Révolution, mourut dans l'hôtel de Salecrup, sis au Puy, furent : me Jean Besson, notaire au Bouchet-Saint-Nicolas (1575), qui reconnut en 1626, des rentes qu'il avait acquises de Claude Rouveyrolles; — damoiselle Marguerite Besson du Bouchet, qui recevait de l'Evêque du Puy l'investiture pour des rentes qu'elle percevait sur la Valette-Eynier (mandt de Beaujeu) (1625); — Louis de Besson du Bouchet, marié en 1689 à N. de Chambarlhac, fille de Claude, et d'Isabeau du Cortial ou Courtial ; — César de Besson du Bouchet, marié le 5 juill. 1695 à Marguerite de Romanet de Lestrange, fille de Charles, baron de Beaudiner et des Etats du Velay, et de Suzanne de Pascal de Corbières ; — Jean de Besson du Bouchet qui, de son mariage avec noble Marguerite de Brossier, fut père de Louis « Besson du Bouschet de Béfort », sgr de Salecrup, marié le 28 déc. 1740 à Marguerite-Marie-Françoise de Figon, fille de Louis, sgr de Montregard, et de noble Marguerite Faure des seigneurs de Marnas; — Jacques de Besson du Bouchet, juge de Saint-Pal, marié en 1752 à noble Catherine de François, fille de Jacques-Philippe, sgr de Tortorel, et de Jeanne-Françoise Michel de la Goutte ; — Jean de Besson du Bouchet, marié en 1775 à Marguerite de Polaillon, fille de Charles-Bénigne, sgr de Glavenas, et d'Anne-Claudine de Veyrac, d'où : a) Victorine, mariée le 27 brumaire an V à Armand-François de la Tour de la Rochette, fils de Louis-Joseph, sgr de Pratneuf, et de Françoise-Marcelline de Julien de Villeneuve.

Branche aînée [Preuves).

I. Antoine de Besson, écuyer, habitant Margnac, ép, Anne de Bonnac :

II. Marcellin de Besson, écuyer, sgr de « Saint-Cire » et de Margnac, capitaine de 50 hommes d'armes sous l'amiral d'Annebaut, testa, le 4 oct. 1557, ayant épousé, le 1er sept. 1552, Hélix Verdelin (" Verdeli ") :

III. Jean I de Besson, écuyer, sgr du Bouchet, testa le 12 janv. 1622, ayant épousé, le 10 mai 1590, Marguerite Rousson, d'où : 1° Jean, auteur de la branche dite du Bouchet; 2° Vital, qui suivra; 3° Marguerite, mariée en 1597 env. à Claude de Véron, sgr de la Borie, fils aîné de Pons, sgr de la Borie, et de Jeanne de la Borie, dame dudit lieu.

IV. Vital de Besson du Bouchet, écuyer, sgr de Salcrup (par. de Saint-Jeures), vivait encore, le 20 mai 1646, ayant épousé, le 9 mars 1608, Marie de Lévis :

V. Jean de Besson du Bouchet, écuyer, sgr de Salecrup, gendarme des Cies d'ordonnance du mis de Villeroy ( 1636-1638), maintenu dans sa noblesse avec son cousin, Jean de Besson, sgr dudit lieu, par jugement souverain du 16 janv. 1671, ép. le 24 nov. 1640, Anne de Sanhard.

Branche dite du Bouchet (Preuves).

IV bis. Jean III de Besson du Bouchet, écuyer, sgr dudit lieu, etc, ép. le I7 févr. 1621, Gabrielle de Senovert qui, étant veuve, reçut en 1645 de l'Evêque


NOBILIAIRE DU VELAY 147

du Puy l'investiture des cens, rentes et droits seigneuriaux sur les villages de Foumourettes, le Molinas, la Chèze, Laulagnier, le Bouchet, les Fauries, etc. qu'elle avait acquis de Jacques de Pialprat, au prix de 16,000 livres :

V. Jean IV de Besson du Bouchet, sgr dudit lieu, etc. maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 16 janv. 1671.

Cf. : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — R. de Fraix de Figon : loc. cit. 80 (en note). — A. Lascombe : Répertoire (art. Bonnas, Beaux).— Velay-Revue, n° 39, p. 614 (en note). — J. Villain : La France Moderne, 1,471; II, 478.— Aymard : Invent. B. — La Nouvelle Revue héraldique, nso 7 et 9 de l'année 1923.

BESSON DE LA ROCHETTE

(Velay).

Seigneurs de la Rochette, le Villeret, les Fournets, la Saincte, Villedemont (par. de Grazac), etc. (Velay) ; possesseurs dès le XVIIe s, du manoir de la Cour, près Firminy (Forez).

Armes : d'azur, au rocher d'or, baigné d'une mer d' argent, et surmonté d'un croissant de même. — PI. III. Fig. 35. Alias : d'azur, au rocher d'or, sur une mer de même. — Alias : d'azur, à la fasce d'or, accompagnée en chef d'un croissant d'argent, et en pointe, d'un mont de même (E. Salomon). — PI. III. Fig. 36.

Cette famille, nous dit H. de Jouvencel, est originaire de Grazac, et sa noblesse fut constatée par sentence contradictoire des Présidents et Conseillers de l'Election de Lyon contre les habitants de Tassins (28 nov. 1721), sur preuves remontant à noble Jacques Besson de la Rochette qui suit :

I. Jacques Besson de la Rochette, issu des Chapat de Verchères, et qui releva le nom et les armes des Besson de la Rochette, mourut en 1653. Il avait épousé : 1° Catherine Marnhée ; 2° Antoinette Chapat d'Alard, veuve de Christophe de Lagrevol. — Du 1er lit naquirent : 1° Claude, qui suivra ; 2° Jacques, homme d'armes dans la Cie du duc d'Orléans, frère de Louis XIII, au siège de la Rochelle, marié à Marguerite de Fugy, fille de Jean, sgr de la Planche (Velay), d'où : a) Claude, sgr de la Saincte, tué à 24 ans ; b) Pierre, sgr des Fornets, marié le 5 juin 1695 à Anne Layes, de Tence ; c) Jean-François, sgr de Villeret, anc. officier au régt de Champagne, puis capucin à Monistrol ; d) Lucrèce, mariée à Jean de Colomb; c) Catherine, femme de Denis de la Vergne, sgr du Coin (Forez).

II. Claude Besson de la Rochette, écuyer, ép. en 1613, Jeanne de Chabanacy, fille d'Amblard, d'où : Ie Jean, qui suivra; 2° Jeanne, qui épousa en 1661 JeanFrançois de la Bérardière, sgr dudit lieu (Forez).

III. Jean Besson de la Rochette, écuyer, officier, ép. en 1654, Claudine de Badel, fille de Simon, sgr du Noyer, et mourut le 12 févr. 1690, laissant : 1° Jacques, qui suivra; 2° Etienne, curé de Saint-Romain-les-Ateuls (Forez); 3° Françoise, clarisse au Puy; 4° Marthe, dame du couvent de Saint-Pierre de Lyon (1685); 4° Claude, sgr de la Cour, marié le 20 nov. 1678 à Sybille-Cathe-


148 NOBILIAIRE DU VELAY

rine de la Tour-Varan, fille de Guy-Joseph, sgr dudit lieu, et de Laurence Dupuy de la Roche.

IV. Jacques Besson de la Rochette, écuyer, sgr de Villedemont, la Cour, gradué en droit; fit enregistrer ses armes en 1696, et mourut en 1712, ayant épousé en 1691, Antoinette Savoye, fille d'Antoine, d'où : 1° Claude, qui suivra; 2° Jean; 3° Pierre, sgr de la Cour, capne dans Montalet-Dragons, marié le 5 août 1697 à Catherine de la Tour-Varan, fille de Guy-Joseph et de Laurence Dupuy de la Roche; 4° Claudine (7 nov. 1692-12 févr. 1732), mariée en 1721 à Jean-Bruno de Chazeletz, fils de Jean-Gilbert, sgr de Saint-Martin, et de Marie de Licques de Nirande; 5° Anne, mariée en 1727 à me Borie, bailli d'Yssingeaux, fils de Pierre et de Marguerite de Laurent.

V. Claude Besson de la Rochette, lieutenant au régt de Lyonnais-infanterie, mourut le 17 nov. 1780, âgé de 87 ans ; il avait été maintenu dans sa noblesse par jugement du 31 août 1725. Il avait épousé en 1729 Anne-Marie-Marguerite de la Fayolle, de Saint-Didier-la-Séauve, d'où : 1° Charles-Jean, curé de Retournac (1765-1818) ; 2° Jean-François-Régis, qui suit :

VI. Jean-François-Régis-Claude-Melchior Besson de la Rochette, écuyer, syndic de la paroisse de Lapte, fut incarcéré avec sa femme à la Conciergerie et mis en liberté le 9 thermidor. Mort le 10 nov. 1812, il avait épousé en 1788, MarieJulie Martel de la Brousse, d'où : 1° Claude; 2° Maurice, marié à Joséphine de Chassang; 3° Régis, qui suivra; 4°-6° Irène, Sophie et Thérèse, religieuses; 7° Victoire, femme d'Hippolyte de Chabron de Jussac, maire de Monistrol (1882).

VIL Régis Besson de la Rochette, mourut le 1er sept. 1890, dans sa 90e année. Il avait épousé en 1832 Angélique dite Aline du Peloux de Saint-Romain, née en 1809, fille de Joseph-Gabriel et de Marie Millanais de la Salle, d'où : 1° Charles, vicaire d'Aurec, mort à Monistrol en 1872 ; 2° Fanny, morte à 32 ans; 3° Jacques, qui suivra; 4° Caroline, morte en 1879, ayant épousé Joseph Servant, de Lyon ; 5° Elisabeth, femme de Léon Riboud ; 6° Henriette, mariée à Henri Chavanes; 7° Paul, marié à Rosine Chambisseur; 8° Jean, époux de Germaine Boudot.

VIII. Jacques dit James Besson de la Rochette, mourut à 97 ans, ayant épousé en 1868 Marie-Céline Botu de Verchère, fille d'Emile et de Marie-Jacqueline Guiguet de Vaurion, d'où: 1° Marc, qui suivra; 2° Joséphine, mariée le 8 août 1894 à Guy de Gayardon, mis de Fenoyl, fils de Pierre et de Marie-Caroline Le Bas du Plessis.

IX. Marc Besson de la Rochette, anc. maire de Lapte, chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, a épousé le 19 févr. 1894, Anne-Marie-Henriette de Jullien de Villeneuve, fille du bon Abel, et de Léonie de Cotton, d'où : 1° Madeleine (16 mai 1895), mariée le 7 avr. 1920 à Pierre Ragonnet; 2° Jacques (12 juin 1896), Croix de Guerre; 3° Paule (20 sept. 1900).

Cf. : E. Salomon et G. de Jourda de Vaux, Les Chât. hist. du Forez, II, 145, 146. — FI. Benoît d'Entrevaux : loc. cit. — De la Tour-Varan : Armor. et Généalogies, 26. — H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Noblesse du bailliage de Forez en 1789, 366.


NOBILIAIRE DU VELAY 149

BÈTHE (DE)

(Velay).

Coseigneurs de Cussac (mandt de Solignac, Malpas, Cayres-le-Château, Barbaste, Venedeyre, Chadron, Colance, Charbonnier, Pradals, Lafont, Tarreyre, etc. (Velay).

Le lieu de Bèthe (Bethoa), paroisse du Brignon, paraît avoir été le berceau de cette maison, richement possessionnée dans le mandement de Solignac. Gérenton de Bèthe, héritier de son père, reconnut, le 3 sept. 1386, au baron de Solignac ce qu'il tenait de lui à Cussac, Colance, Pradals, etc. Le 23 nov. 1405, noble Dalmace, qui pourrait s'identifier avec Dalmas, fils de Gérenton, reconnut ce qu'il tenait du baron de Solignac, dans le mandement de Solignac. Le 23 nov. 1405, il reçut de Jean Rouays, damoiseau, sgr des Roys-au-Brignon, agissant comme mari d'Arnoye de Villars, l'investiture pour divers biens qu'il venait d'acquérir.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — Généalogie de la Maison des Roys (imprimée), 7.

BLASSAC (DE)

(Velay).

Seigneurs de Blassac et en partie, de la Chalm. le Pinet, La Rouveyre, les Villettes, Roussilles, etc. (Velay).

Cette maison paraît avoir pris son nom du village de Blassac (Blesaco), situé dans la commune actuelle des Villettes. En 1296, noble Aymar de Blassac, damoiseau, hommagea à l'Evêque du Puy son fief de Blassac et une partie de ceux de Rouveyre, des Villettes, du Pinet, de Roussilles et de La Chalm. Veuf d'Héliette de Saussac, il épousa « Falcone Chardonneyre », qui lui donna une fille : Joyette, dont les biens furent reconnus par sa mère, et tutrice (1309), et qui les hommagea elle-même en 1343 et 1362. Elle épousa Guillaume de Solignac, qui reconnut Blassac, en 1383.

Cf. : A. Jacotin : Invent.G. — A. Lascombe : Répert. (art. Blassac, le Lignon). — Tablettes hist. du Velay, V, 354.

BLAVOZY (DE)

(Velay).

Coseigneurs de Talobre, et possessionnés dans le mandement de la baronnie de Solignac (Velay).

Le lieu de Blavozy (Blauzer, Blaozer, Blavozi, Blozer), renommé pour ses carrières de pierre de taille et qui, il y a quelques années à peine, faisait partie


150 NOBILIAIRE DU VELAY

de la paroisse de Saint-Germain-Laprade, a donné son nom à une famille disparue depuis longtemps. Nous trouvons : Mathieu de Blavozy, chanoine de Doue ( 1272) ;

— Pierre « de Blasier » (ou « de Blozer "), dont le fils, Pierre, reconnut, de concert avec Alliance, sa femme, au baron de Solignac, la moitié par indivis du mas supérieur de Talobre, ainsi que ce qu'il possédait dans le mandement dudit Solignac; hommage renouvelé en 1329 environ, par André « de Blasier ", son oncle;

— Jehan et André « de Blauzer », possessionnés à Talobre, et maîtres de biens qui avaient été reconnus en 1344, audit baron de Solignac par P. Bruni, citoyen du Puy.

Cf : A. Jacotin : Invent. G; Preuves de la Maison de Polignac.

BLEYNIER, BLAINIER (parfois : BIANER, VIANER,

BIANIER, DE BONNIER, DU MAZEL, DE QUEYRIÈRES,

et peut-être, POLEYNIER)

(Velay).

Seigneurs et barons de Queyrières et des Etats de Velay; seigneurs du Mazel (près Tence), Gardaillac, Maumeyres, Marminhac, Bots, etc. ; coseigneurs de Joux, la Bruyère, etc. (Velay).

Armes : d'azur, à une rose double d'argent. — PI. III. Fig. 37.

A cette race chevaleresque, éteinte au XVIe siècle dans les Bonlieu, ont appartenu : noble Pons Bleynier (appelé « Vianer », dans le Répert. des hommages), qui reconnut en 1296, sa grange du Mazel avec ses appartenances ; — Pons « sieur Bianer », damoiseau (qui pourrait s'identifier avec le précédent), lequel hommagea, le 13 mars 1308, à Bernard de Castanet, évêque du Puy, sa grange Del Mazel, avec ses appartenances, dans le mandt de Beaujeu, excepté quelque terroir; plus ce qu'il avait et percevait dans le mas de Gardaillac et appartenances; plus tout ce qu'il avait et percevait et qu'on y tenait de lui dans le village du Chambon, le tout audit mandt, — Pons « Bianer », damoiseau, et son frère, clerc, qui, héritiers du précédent, renouvelèrent en 1319, l'hommage rendu par ce dernier en 1308; hommage renouvelé, de même, en 1328, par Pons et Jean « Vianès », frères; en 1343, par Jean « Vianer », damoiseau. A cette dernière date, Bernard de Monteils reconnaissait à l'Evêque du Puy les forteresses de Joux (par. de Tence) et de la Borie-de-Joux, qu'il avait en partie acquises de Dalmas Ollivier et « de Bianer ».

Noble Annet Bleynier qui paraît devoir être identifié avec Antoine Bleynier, sgr de Queyrières en 1556, devenu maître de Queyrières, Maumeyres, Marminhac, etc., par le testament de son oncle, Louis Rocel, en date du 25 févr. 1527, se maria deux fois : 1° p. c. du 3 juill. 1535, à Marguerite de la Rochenègly, des seigneurs de Chamblas en Velay: 2° p. c. du 11 nov. 1541, avec Françoise de Fay-Gerlande. Jeanne Bleynier, dite de Queyrières, devenue veuve de Jean de Changeas, épousa p. c. du 19 juin 1574, Charles du Ranc de Joux,


NOBILIAIRE DU VELAY

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sgr de Laniel, fils unique de Mathieu, sgr de Laniel, et de Philippe de Bronac, dite de Raucoules.

Clauda de Bleynier, dame de la baronnie de Queyrières, de Maumeyres, Marminhac, etc., fille du précédent, épousa Paul de Langon, d'où postérité possessionnée de Queyrières, Maumeyres, Marminhac, etc.

Cf. : L. de la Roque : loc. cit. (art Boulieu). — Tablettes hist. du Velay, III, 232. — A. Lascombe : Répert. (art. Beaujeu, Bonnas). —A. Jacotin : Preuves. Mme Brioude : Recherches hist. sur une partie du Velay. —Abbé Theillière : Armor. des Barons dioc.

BLONDET (DE)

Sgrs du Fromental (Velay).

Noble Claude de Blondet était seigneur du Fromental, le 17 mai 1556. Il épousa Marie de la Rochette qui, étant veuve, donna quittance en 1589 à Arnaud Peyroche, du Manchon, du paiement de censives que celui-ci lui devait.

Cf. : L. Peyroche : La famille Peyroche du Manchon, 12 en note, 19.

BOFFIN (DE)

(Dauphiné).

Seigneurs de la Sône, Varnans, Argenson, Uriage, Revel, Saint-Jean-le-Vieux, Chatte, Pinet, Puzigneu, Creys, Saint-Pierre-de Chérennes, Malleval, Chalval, Saint-Pierre de Nacon, Iseron, Cormin, etc. (Dauphiné), seigneurs et barons d'Arlempdes (fief sis en Vivarais, mais sous la mouvance de l'Evêché du Puy).

Armes : d'or, au boeuf passant de gueules ; au chef d'azur, chargé de trois croix de calvaire, d'or. (De Rivoire de la Bâtie). — PI. III, Fig. 38.

Cette famille, originaire, dit-on, d'Allemagne, vint à la fin du XIVe siècle s'établir à Romans, ville où Romanet Boffin, de retour de Palestine, fonda en 15 16, le couvent du Mont-Calvaire. Félicien, son fils, avocat général au parlement de Grenoble en 1554, se signala par son dévouement pour la cause royaliste. En 1 530, Thomas Boffin, conseiller d'Etat, avait acquis de Gaspard Alleman la terre d'Uriage, qui fut érigée plus tard en baronnie; baronnie qui échut à la maison de Langon par suite du mariage contracté, le 12 août 1659, entre François III de Langon, chevalier, fils de Nicolas et de Clémence de Monteynard, et Thérèse de Boffin, dame de la baronnie d'Uriage, fille de Félicien et de Jeanne de la Croix de Chevrières. Le 6 déc. 1629, ledit Félicien de Boffin, sgr de la Sône, recevait de l'Evêque du Puy l'investiture de la baronnie d'Arlempdes qu'il venait d'acquérir de Virginie de Fléhard, veuve de Jacques de Vignon, de son vivant, baron d'Arlempdes. Le 9 mai 1663, le même vendait la baronnie à Pierre Le Serres, frère consanguin de l'Evêque du Puy.


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NOBILIAIRE DU VELAY

La maison de Boffin a compté parmi ses alliances les de Morges, de Martel, de Bouvier, de Buffavent, le Menze, de Sarcenas, etc.

Cf. : De Rivoire de la Bâtie : Armor. du Dauphiné. — A. Lascombe : Répertoire (art. Arlempdes). — La Chesnaye Desbois : loc. cit. (art. Langon).

BOIS (DU), DU BOYS

(Velay).

Seigneurs du Bois ou Boys, Boys-de-la Roche, Chadrac, Changeac, Veyrines, Ebde, Chambilhac-le-Bois, la Conche, Saint-Christophe-sur-Dolaizon, etc.; cosgrs de Feugières, etc. (Velay), Monlet, etc. (Auvergne).

Armes : d'azur, au sautoir d'argent; au chef de même, chargé d'un lion issant de gueules. — PI. III. Fig. 39.

Le Bois (Le Becto, Boscus, le Boys), sis dans la commne de Roche-en-Régnier, a donné son nom à cette famille, qu'il ne faut pas confondre avec celle des du Boys, représentée actuellement au château de Bornette (Velay), entre autres. Par une enquête faite en 1519 devant le baille du Velay, à la requête de noble et religieux frère Bernard « de Bosco «(plus bas traduit par « du Boys ") religieux de Saint-Antoine en Viennois, fils de feu noble Gaspard et de Clémence « de Bolieu », nous apprenons que parmi les témoins figurent : nobles Guillaume d'Alzon, prêtre, chanoine de la cathédrale, discret homme me Aymar Vèze, nre de Roche; noble Louis de Vérines, sgr de Baux, du lieu de Ceyssac, âgé de 60 ans. Les témoins mentionnent : nobles Jean et Claude de Bosco, sgr du Boys et de la Conche; frère Odon de Bosco, prieur de Saint-Jean-Lachamp, frères dudit Bernard. Guillaume d'Alzon dit que les de Bosco sont d'ancienne noblesse : c'est Claude qu'il qualifie sr de la Conche. Un autre témoin a entendu dire que l'aïeul dudit Bernard était chevalier. Il sait que cet aïeul était bailli de Roche. Aymar Vèze dit que Jean du Boys est au service de Monseigneur de Bourbon ; il a connu l'aïeul qui s'appelait Antoine et était tenu pour « de longhe et ancienne noblesse ».

De la famille, objet de cet article, furent : Bertrand du Bois, prêtre, qui fut l'exécuteur testamentaire de Guillaume de Saint-Pol (2 sept. 1277); — Reymond du Bois (de Bosco), damoiseau, cité au nombre des gentilshommes de la sénéchaussée de Beaucaire qui donnèrent leur adhésion aux résolutions de Philippe le Bel contre le pape Boniface VIII (1303); — Catherine du Boys, religieuse du couvent de Vorey (1331); —Vital du Bois (Vitalis del Bosc, de Bosco), citoyen et baile du Puy (1 354) ; — Géraud du Boys (de Bosco), qui fut témoin de l'hommage rendu à l'Evêque du Puy par Armand IX, vicomte de Polignac, pour la baronnie de Solignac (25 sept. 1357);—Aymar du Bois, qualifié baile de Roche-enRégnier dans un acte du 14 juil. 1451, et baile du Villars (Vivarais), dans des actes des 2 janv. 1463 et 9 juill. 1465 ; — noble Antoine « de Bosco », sgr de la Conche de la Valamblavès (1459); — Morinot de Boys, écuyer, possesseur en 1495 d'une vigne sise à Chamalières (D. du Puy); — noble Jean du Boys, chevalier, et son fils Antoine, marié à Catherine de Bonas (1422);— Odon du Boys,


NOBILIAIRE DU VELAY

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prieur de Saint-Gilles de Chamalières (1499); — Béatrix du Boys, mariée le 4 oct. 1565, à Pierre de Terrasse, de Chabanoles, fils d'Hector, sgr de Chabanoles, et de Jeanne Perisse; — noble Jean du Boys, écuyer, sgr dudit lieu, habitant Cayres (1578-1585), veuf de Christine Simard; — Pierre du Boys, de Roche-en-Régnier, qui était veuf, en 1593, de Jeanne Rochette; — Christophe du Bois, marié en 1605 à Françoise d'Aurelle, fille de Pons, sgr de Terreneyre, et de Françoise du Verdier; — François du Boys, sgr de Changeac (par. de Vorey), marié en 1612 à Françoise de Reveyrolles; — Anne du Bois, mariée le 7 févr. 1619 à Claude de Bonneville-Chapteuil, fils de Tannequin, et de Magdeleine de Ribeyrolles.

Noble Pierre du Boys, frère de Louis et de Jean, épousa noble Anna Maurin (fille de Charles, sgr de Châteauneuf-le-Monastier, et de Jeanne Vigier), qui se remaria à François de Saint-Pol. Il en eut : 1° Pierre, marié à Catherine Bergonhon, qui lui donna : Anne, femme de Jean de Saint-Vidal, des Seigneurs d'Orcerolles; 2° Gabriel, écuyer; 3° Françoise, qui possédait les trois quarts de la terre du Bois-la-Roche (Anna Maurin susnommée possédait l'autre tiers), et qui épousa, p. c. du 29 août 1574, Antoine de Fraix, sgr de la Pomme (D. du Puy) ; 4° Miracle, qui semble avoir épousé Claude Pascal, bourgeois du Puy, dont : Michel, marié le 10 avr. 1581, à Jacquette de Morvilliers.

Gaspard du Bois fut père de : 1° Claude, qui suivra; 2° Jean, sgr du Boys près Roche; 3° Jeanne, demoiselle de Veyrines : tous vivants à la date du 14 juin 1540.

Noble Claude du Bois, sgr de la Conche, héritier universel de son père, mourut peu avant le 14 juin 1540, laissant de son mariage avec Jeanne Giuhona, sa chambrière (en marge : " sa concubine ») : 1° Marguerite, 16 ans; 2° Béatrix, 13 ans; 3° Godoffre, 11 ans, qui fut substitué à son frère Claude; 4° Jean, 9 ans ; 6° Claude, 8 ans, institué héritier universel de son père; 7° Louise, 5 ans. Il laissa de plus, deux enfants naturels : un fils, Godoffre; une fille, Claude : tous cités à cette date : 14 juin 1540. Dans ce testament, Jean de Bonas figure comme légataire ou donataire.

Cf. : Huillard-Bréholles : loc. cit. — R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon, 164, 165. A. Jacotin : Invent., G; Preuves. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II, 263. — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, I, 277. — G. Paul : Armor. du Velay. — Comm. de M. le Chne E. Mercier.

BONNAS (DE), DE BONAS (parfois : LEYTENC, LEYTENT)

(Velay).

Seigneurs d'Arsac, Ebde, le Mazel-Giraud, etc; coseigneurs de Laulanhier, Foutmourettes, la Chièze, Faugères, Jabruzac, Jabier, Clissac, le Riou, Sonac, Cayres-la-Ville, Boissier, Saint-Christophe-sur-Dolaizon, Talode, Bompard, Araules, Montgiraud (par. de Saint-Voy), Bonas ou Bonnas, etc (Velay).


154 NOBILIAIRE DU VELAY

Bonnas, Bonas (Bonacius), comne d'Araules, con d'Yssingeaux, a pris ou donné son nom à cette maison si souvent citée dans les annales du Velay et de la ville du Puy, à laquelle elle a donné six consuls (1 350-1455). Lui ont appartenu : Guillaume de Bonas et son fils» Bonas de Lapte », qui furent du nombre des gentilshommes de Velay qui marchèrent sous les otdres de leur évêque, Bernard de Montaigut, contre le château de Chapteuil (1240) ;— Béraud de Bonnas, qui reconnut en 1285 à Frédol de Saint-Bonnet, évêque du Puy, tout ce qu'il avait à Bonnas ;—Falcon Bonas, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem (1296); — André Leytent dont la fille épousa Jean de Bonas, d'où une fille : Elisabeth, alias Bonasse de Bonas, mariée: 1° p, c. du 27 janv. 1329, à Jean Boyer (Boerii), fils de Guillaume (de la même famille que celle d'André Boyer. chanoine de Doue, qui fut témoin du contrat); 2° p. c. du 21 nov. 1348, à Jean Vere, bourgeois du Puy, fils de Pierre, également bourgeois de cette ville ; — André de Bonas, chevalier, et François de Bonas ( 1269) ; — Béraud de Bonas, cosgr dudit lieu (1285) ; — André de Bonas, du Puy, qui acquit de Pons, sgr de Montlaur, le lieu et le mas d'Arzac ; le tout pour 2000 frs. (cet acte de vente nous apprend que le vendeur se réserva la haute justice, seulement, et qu'a cette époque, la maison-forte d'Arzac n'existait pas encore (1 329) ; ledit André de Bonas était encore sgr d'Arzac en 1336 ; — noble Guillaume de Bonnas (dénommé "Laytenc » dans l'hommage qu'il rendit en 1362 à l'Evêque du Puy, pour une vigne qu'il possédait à Ronzade), marié à Elisabeth Laytenc ou Laytent qui, par acte du 14 mars 1307, fit donation de la totalité de ses biens à ses enfants André et « Bonasse », et posséda en partie les fiefs de Cayres-la-Ville, la Chièze, le Mazel-Giraud (del Mazel Dous Isalz », par. de Saint-Voÿ près Bonnas), Laulanhier, Foutmourettes, Bonnas et qui rendit hommage en 1383, pour ces trois derniers fiefs, fut marié à « Rozette ", dont: Jean, bourgeois du Puy, sgr du Mazel et en partie de Jabruzac, Sonac, Clissac, Riou, Boissier, Faugères, où il percevait des rentes qu'il reconnut avec son père, en 1383 ; — André de Bonas, alias Laytenc, marchand drapier du Puy, qui se trouvait en 1344 héritier universel d'autre André;— Jacques de Bonnas, bourgeois du Puy, qui, de concert avec Catherine « de Conches », sa femme, reconnut, le

11 avril 1 386, au baron de Solignac son logis situé à Jabier et ce qu'ils tenaient de lui dans le mandt de Solignac ; — Jean de Bonnas, fils d'autre Jean, et petitfils et héritier de noble Catherine « Royraud de Boissier », femme dudit Jean (1387) ; — noble Jean de Bonnas, sgr de la Conche au mandt de Mercoeur, dioc. du Puy (1396); — Guigonne de Bonnas, dame l'Ebde, où elle possédait une maison-forte et une grange (1406) ; — Catherine de Bonnas, dame de Conches et en partie de Saint-Christophe-sur-Dolaizon (1422-1430), femme d'Antoine du Bois, fils de Jean, chevalier ; — Jeanne de Bonnas qui, fille de noble François de Bonnas, du Puy, épousa p. c. du 24 sept. 1434, me Antoine Storrofit, licencié, fils de Bertrand, et de noble Marguerite Chabrolin ;— noble André de Bonas, sgr d'Arsac, de 1 507 à 1525, et qui prenait sur les habitants de Jabier une rente qu'il vendit, le 30 mars 1507, à l'Université Saint-Mayol du Puy;— Jean de Bonas, dit d'Arsac, chanoine hebdomadier du Puy (1 526) ; — Béatrix de Bonnas, qui apporta Ebde à François de Vertolaye qu'elle épousa le 29 janv. 1526 ; — Godefroy ou Godoffre de Bonas (fils d'André, sgr d'Arzac, Ebde, Masboyer, qui


NOBILIAIRE DU VELAY 155

reçut en 1535, de Jean de Vesc et de Florie de Montlaur, sa femme, sgrs de Grimaud, Aubenas, Montbonnet, etc, l'investiture de la part qu'ils possédaient à Arzac ; et qui testa le 22 oct. 1557.

Cinq chanoines-comtes de Brioude, dans la période 1317-1538, ont porté le nom « de Bonnas ». On ignore s'ils appartenaient à la famille, objet de cette notice.

Cette maison s'éteignit avec les trois filles de Jean de Bonas, sgr de Chaussy, fief qu'il céda, le 14 oct. 1659, à Scipion de Beauvoir du Roure, comte du Roure, et de Jacqueline de Merle de la Gorce.

Ces trois filles furent : 1° N, mariée en 3mes noces, le 7 mai 1676, à PierreJacques d'Yzarn de Montjeu, baron de Coursoules ; 2° Marianne, qui épousa en 1686 noble Léon Daude, sgr de Planzolles, mort s. p.; 3° Marie qui épousa en 1673, André Faure, docteur et avocat.

« Bonnas » a été le surnom de quelques membres de la maison Monédier ou Monétaire.

Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Bonnas, Beaujeu, Cayres, Mercoeur, Le Puy, etc.). — A. Chassaing. Les Fastes Consulaires. — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — L. Pascal : Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire (art. Fredol de Saint-Bonnet). — Tablettes hist. du Velay, IV, 410. — Rev. du Vivarais (1913; n° du 20 févr. 1899).—Comm. de M. le chne E. Mercier.

BORDIER

Seigneurs de Taussac ; cosgrs de Jandriac en Velay

29 juin 165 1. —Assence par le syndic du Collège du Puy, à noble Jacques Bordier, sr de Taussac, cosgr de Jandriac, et à sr Annet de Girous, de certains droits appartenant au prieuré de Macheville. Un acte passé après mentionne une cession dudit Bordier à de Girous, des droits à lui donnés par l'assence en question.

Cf. : Arch. dép. de la Haute-Loire : Minutes d'Arcis (comm. de M. le chne E. Mercier).

BORIE (DE LA)

(Velay).

Seigneurs de la Borie (par. de Saint-Jeures-de-Bonnas (Velay).

Armes : de gueules, à trois fers de cheval d'argent, cloutés de sable, accompagnés en chef d'un croissant d'or. — Armes gravées sur le linteau de la porte d'entrée du chau de la Borie — PL III. Fig. 40.

Cette maison, connue dès la fin du XIVe siècle, dans la région de Saint-Jeuresde-Bonnas, s'éteignit en 1 567, dans celle des de Veron. Sa filiation remonte à :

I. Michel de la Borie qui acquit en 1375 le pré Largier, ainsi que divers tène-


156 NOBILIAIRE DU VELAY

ments qui étaient contigus à son mas de la Borie. On présume qu'il eut deux fils : 1° N. père de Michel de la Borie, qui partagea en 1457, avec son cousin Mondon ; 2° :

II. Etienne de la Borie qui mourut avant 1476, laissant : 1° Mondon, qui suivra ; 2e Jacques, habitant à Charbonnière près de la Borie, lequel aurait laissé deux enfants qui, le 17 mai 1549, passèrent avec Vital de la Borie, une transaction confirmant celle faite à ce dernier par leur père et qui furent : A) Etienne, père lui-même de : a) Etienne, du lieu de Charbonnière; b) Vitale ; 3° Pierre, curé d'Araules.

III. Mondon de la Borie reconnut la Borie comme étant du mandement de Versilhac (1447) et partagea avec son cousin Michel de la Borie. De son mariage avec Catherine Rechatin naquirent : 1° Vital, habitant à la Borie, mort avant 1512, laissant : a) Anne, héritière universelle de son père, mariée avant le 26 juil. 1512, à Antoine Perranier ou Parrainier, fils d'Antoine; 2° Claudine, femme de Jean Nicolas; 3° Florine, mariée à Louis de Clavières ; 4° Jean; 5° :

IV. Pierre de la Borie, père de : 1° Vidal ou Vital, qui suivra; 2° Jacques, prêtre ( 1 551 ) ; 3° (?) Philippe, dont l'héritage fut remis en 1572 à Jeanne de la Borie, par Louis de la Borie, fils de Vital.

V. Vidal ou Vital de la Borie, habitant à la Borie, testa le 8 avr. 15 11, laissant : 1° Jean qui suivra; 2° Catherine, s. all. ( 1 55 1 ) ; 3° Louis, clerc en 1556, renonça aux ordres et épousa Agnès Jordane, puis quitta la Borie après le mariage de sa nièce Jeanne avec Pons de Veron (1567) pour se retirer à Chalencon (Vivarais), où il vivait encore en 1572 ; 4° Mathieue, mariée avant 155 1, à N. Savel, d'où : a) Catherine Savel, qui en 1 556, reçut un legs de sa tante Catherine de la Borie ; 5° Claudine, alias Claude, mariée avant 1551; 6° Michelle, qui mourut entre 1556 et 1566, ayant épousé N. Faure, d'où : a) Catherine Faure, donataire en 1566 de son oncle Jean de la Borie ; 7°-9° autre Catherine, Antoinette, Jeanne, toutes dotées avant 1551.

VI. Jean de la Borie; testa le 18 mai 1 566, instituant pour héritiers universels son frère Louis et sa fille légitime Jeanne, qui suit.

VII. Jeanne de la Borie, héritière universelle de son père, mourut en 1600 env., ayant épousé le 27 janv. 1 567, Pons de Véron ( 1544-1 585), fils de Gabriel de Veron et d'Agnès Hostard.

Cf. : Comm. de M. de Véron de la Combe (archives de la Borie, au chau du Plantier). — Comm. de M. Michel de Chazotte.

BORIE DE POULARGUES (DE LA)

(Velay).

Seigneurs de la Borie, la Durrière ou : la Durrerie, la Dorelière, Messignac, etc. ( Velay), Eyssat, Poulargues, etc. (Auvergne). Armes : d'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois étoiles de


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sable. — Alias : d'azur, au chevron d'or, accompagnée de trois étoiles de même, 2 en chef et 1 en pointe (Nobirulus). — PI. III. Fig.41.

La Borie en la paroisse de Saint-Romain-La-Chalm, fief qui appartenait aux Pinhac, paraît avoir été le berceau de la Borie de Poulargues. Peut-être doit-on rattacher à cette famille Thomas de la Borie, chanoine du Puy en 1291.

La généalogie de cette maison remonte à :

I. Noble Loys de la Borie, écuyer, établi en Velay (1450):

II. Jacques de la Borie, écuyer de la Borie, écuyer, ép. p. c. du 30 août 1462 (acte reçu me Mathias, nre royal), Lionette Greislet, fille de Pons, bourgeois d'Allègre. Il testa le 8 août 1495, laissant :

III. Charles de la Borie, écuyer, sgr de la Durerie, ép. p.c. du 10 mars 1493. (acte reçu me Geraudie, ner royal), Anne de Pissier, d'où : 1° Pierre, qui suivra ;

2° Françoise, femme de Gaspard de Bronac, sgr de la Terrasse ; 3° Guillaume qui, conjointement avec sa soeur, fit diverses fondations en l'église de Jonzieu (28 févr. 1557).

IV. Pierre de la Borie, écuyer, sgr de la Durerie, ép. p. c. du 28 janv. 1511 (acte reçu me Anthui), nre royal, Anne Gueyton :

V. Charles II de la Borie, écuyer, seigneur de la Dorelière, fut aussi sgr de Poulargues et d'Eyssat du chef de Renée de Montel, alias de Poulargues, qu'il avait épousée le 5 févr. 1570 (acte reçu me Besson, nre royal). De ce mariage vinrent : 1° François, qui suivra ; 2° Guillaume, qui, le 29 sept. 1633, agissant en qualité de procureur du cardinal de Richelieu, abbé de la Chaise-Dieu, passa, au château de Saint-Germain-Laprade, une transaction avec l'abbé de Morgues, baron de Saint-Germain; 2° Antoine, commissaire principal de l'Artillerie, au gouvernement de Lyonnais, tué au siège de Trèves (1632); 3° Paule, mariée à noble Antoine Mighon (ou Mizon).

VI François I de la Borie, écuyer, sgr de Poulargues, Eyssat, la Dorelière, « la Durerière », Saint-Just, etc., gendarme des ordonnances du roi. Né le 10 oct. 1590, il épousa p. c. du 19 août 1920, Magdeleine de Mizon (ou Mighon, Mignon), fille de Pierre, sg. de la Dorelière, d'où : 1° Antoine, qui suivra ; 2° Gabriel, sgr d'Eyssat, marié le 26 mai 1659, à Renée du Rozier, d'où : a) b) Charles et Melchior, tiges des seigneurs d'Eyssat.

VII. Antoine de la Borie de Poulargues, écuyer, sgr dudit lieu, maintenu dans sa noblesse par jugement de M. de Fortia du 17 févr. 1668, avait épousé p. c. du 8 févr. 1665, Françoise de la Salle de la Volpilière, fille de Vital, écuyer, sgr de la Volpilière, et d'Amable Valette;

VIII. François II de la Borie de Poulargues, écuyer, sgr de Poulargues, ép. en 1687, Claudette de la Chassaigne de Sereys, fille de Charles, sgr de Sereys (Auvergne), et de Marie Dantil de Ligonnès, d'où deux filles : 1° Marie-Anne, mariée le 4 oct. 1732, à Jean-Pierre-Laurent de Goys, sgr de Fougerolles, fils de Laurent, et de Marie-Thérèse de la Bastide de Mazeyrac; 2° Louise qui, veuve en 173 1, de Jean de la Rocque-Séverac, sgr du Boucheron, épousa Gabriel Morel de la Colombe de la Chapelle, sgr de Saint-Julien.

Cf. : A. Jacotin : Inventaire G.— Dr de Ribier : Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne. — Tablettes hist. du Velay, IV, 252 et suiv. — Arch. de l'auteur (fond du chau de Chadernac). — Nobirulus : loc. cit.


158 NOBILIARE DU VELAY

BORNE (DE), BORNE-LA-MURE (DE) parfois : DE BORNETTE

(Velay).

Seigneurs de Borne, Bornette (ou Borne-la-Mure), Marminhac, Beaux, Belvezer, le Mazel (près Monistrol), etc.; cosgrs d'Espaly, la Bauche, etc. (Velay).

Armes : d'argent, à trois chevrons de gueules. — PI. III. Fig. 42.

Borne-la-Mure (Borna-de-Mura), actuellement Bornette, lieu situé dans la paroisse de Polignac, a été le berceau de cette antique race. On ne doit pas la confondre avec celle dénommée de Borne, qui a été possessionnée en Vivarais des fiefs de Balazuc, de Mirandole et d'autres, et dont les armes s'énoncent : d'or à l'ours debout de sable, armé et lampassé de gueules. Le plus anciennement connu des de Borne du Velay paraît avoir été Guigon de Borne, qui fut témoin d'une donation consentie en mai 1163, par Pierre de Mirmande en faveur de l'Hôpital du Puy. Après lui, viennent : Pierre de Borne, écuyer, cité dans une charte datée de Saint-Jean d'Acre, juin 1191, concernant Pons IV, vicomte de Polignac; — Guillaume de Borne (de Borna), baile des clercs de l'Université Saint-Mayol du Puy (1216), chanoine du Puy (1229), institué, le 26 avril 1291, héritier universel de son frère Pons de Borne, chevalier, et qui reçut, avec son autre frère Guigon, d'Armand de Polignac, chanoine du Puy, la seigneurie de Borne-la-Mure (7 juin 1237) ; — Durand de Borne, témoin d'une donation en faveur de l'abbaye de Mazan dont il était moine (24 juin 1217) ; — Guillaume de Borne, chanoine de la collégiale de Saint-Vosy du Puy, héritier d'autre Guillaume, chanoine du Puy (suivant un acte du 9 avr. 1303), il testa, le 8 août 1333, en faveur de son neveu noble Hugonet de Borne, fils de son frère Hugues, après avoir été gratifié par le vicomte de Polignac du droit de barrage et de guet sur le territoire de Bornette (25 mars 1307); — Jaucelin de Borne, successivement chanoine hebdomadier du Puy (1255), curé de Saint Melan au dioc. de Viviers, et qui, par son testament en date du 16 août 1 334, institua héritiers universels ses frères Bertrand, chevalier, Pierre et Hugon, damoiseaux; — noble Pons et Hugon de Borne, père et fils, qui reconnurent en 1280 à Armand de Servissac, les terres de la Roche, d'Alauzenc et de Couteaux; — Hugon de Borne-la-Mure, qui hommagea en 1343 et 1383 à l'Evêque du Puy, ce qu'il tenait de lui au château et au mandement d'Espaly ; — Bertrand de Borne, de Polignac, qui, à la date de 1345, était marié à Mathieue Maroste; — Hugues et Guillaume de Borne qui, fils et héritiers d'Hugues de Borne, chevalier (1352), vivaient encore en 1384 ; —noble Hugon de Borne-la-Mure, chevalier, qui marié à Cécile, reconnut en 1343 et 1383 à l'Evêque du Puy les biens qu'il avait à Espaly, ses mas de Belvezer, Beaux, le Mazel et ses maisons de Monistrol ; — Armand de Borne, chevalier, qui succéda au précédent, comme on le voit par l'hommage qu'il rendit en 1367; —Laurence de Borne, citée en 1412 comme veuve de Michel Taillefer, charpentier ; — noble Eustache de Borne, qui épousa, le 1er févr. 1418 (n. st.), Marguerite de Pouzols, fille de Gonet; —noble Armand


NOBILIAIRE DU VELAY 159

de Borne, « dans le diocèse de Mende », héritier de noble Guillaume de Chantouil (1440); — Françoise « de Bornette. », qui, mariée à Guillaume Amolat, de Thueyts, reconnut au vicomte de Polignac des biens qu'elle avait à Montagnac et à Solignac, mouvant de la baronnie de Solignac (3 nov. 1470); — noble Armand de Borne-la-Mure (1472), dont la soeur, Delphine, fût mariée à Antoine de Chapteuil, sgr de Bonneville ; — noble Aimé de Borne-la-Mure, vivant en 1521, lequel semble avoir été Amédée de Borne, père de Pierre, dit le Vieux, qui, testant le 19 août 1548, substitua noble Gabriel de Chapteuil à son fils, dans le cas où ce dernier n'aurait pas d'enfants ; — noble Pierre « de Bornete », sgr dudit lieu (1 566).

Cf. : A. Jacotin : Preuves : Invent. G. — G. Paul : loc cit. — A. Lascombe : Répertoire (art. Espaly). — Revue du Vivarais (n° du 15 avr. 1921). — Etc.

BOUCHARD D'AUBETERRE (DE)

(Saintonge),

Seigneurs, barons d'Aubeterre (Saintonge), Saint-Privat-d'Allier ; sgrs de Talobre, Jalasset, Vergezac, etc. ; possessionnés à Jabier et à Solignac (Velay).

Armes des Barons de Saint Privat-d'Allier : d'azur, à trois fasces ondées d'argent ; au chef cousu de sinople, chargé d'un lion léopardé d'or. — PI. IV. Fig. 1. — Cri de guerre : Bouchard ! — Supports : deux lions.

La terre d'Aubeterre, en Saintonge, érigée plus tard en baronnie, et apportée en 1388 à Guy Bouchard, par sa femme, Marie de Raymond, dame d'Aubeterre, échut à la maison d'Esparbès de Lussan, à la suite du mariage que François d'Esparbès, maréchal de France, contracta en 1597, avec Antoinette de Bouchard d'Aubeterre, dame dudit lieu.

Cette race chevaleresque aurait eu pour auteur, Bouchard, Grand Ecuyer de l'empereur Charlemagne. Pierre Bouchard, sgr de Cornefou (1301), marié à Yolande de Rochefort-sur-Charente, échangea ladite terre, avec celle de Pauléon appartenant au Roi.

Ce fut la branche cadette des Bouchard de Pervéranges, sgrs du Crozet (par. de Meyras, en Vivarais), qui acquit des possessions en Velay.

Noble Antoine Bouchard, de Meyras (D. de Viviers), épousa Gabrielle de Brioude, qui reconnut, le 3 nov. 1470, au baron de Solignac en Velay, des biens sis à Jabier et à Solignac. Ils pourraient avoir eu pour fils :

II. Noble Gilibert Bouchard, sgr du Crozet ( 1 5 1 5) :

III. Thomas de Bouchard, sgr du Crozet (1643-1 549), ép. Tomine du Mas :

IV. Noble Jean I Bouchard, sgr du Crozet, ép. le 17 août 1550, Guyonne de Balazuc et non de Balzac, comme on l'a parfois écrit, fille de Guillaume, sgr de Montréal, et d'Anne de Rozille :

V. François de Bouchard, écuyer, sgr du Crozet, testa le 2 mai 1585, ayant épousé, le 9 juil. 1584, Jacqueline de Coubladour :

VI. Jean II de Bouchard, écuyer, sgr du Crozet, ép. le 22 sept. 1617, Marie de Texier :


160 NOBILIAIRE DU VELAY

VII. Jacques de Bouchard, chevalier, sgr du Crozet, Vergezac, Talobre, etc., baron de Saint Privat-d'Allier, fut maintenu dans sa noblesse, en Auvergne, par jugement souverain du 10 sept. 1667. Il avait épousé, le 28 sept. 1643, Antoinette Motier de Champetières, morte avant le 10 févr. 1682, d'où: 1° Jean, qui suivra ; 2° Jacques, baron de Saint-Privat-d'Allier, sgr de Vergezac, Talobre, Jalasset (1670).

VIII. Jean III de Bouchard, chevalier, baron de Saint-Privat-d'Allier, fief dont il détacha quelques tènements qu'il vendit, le 16 avr. 1684, à Gabriel de Dienne, sgr de Limaigne; ép. p. c. du 10 févr. 1682, Marie-Jacqueline de Pradier d'Agrain, fille de Jacques-Hugues, baron de Mons près Craponne, et d'Isabeau Spert de Volhac.

Des barons de Saint-Privat-d'Allier, encore représentés, fut aussi, Jean-Augustin de Bouchard d'Aubeterre, marié à Marianne d'Enfrenel, d'où : 1° AgatheMarie-Philippe, dame de Saint-Privat, mariée en 1771, à Louis-Charles d'Apchier de Vabres ; 1° « Appauline » — Marie-Christophe, mariée p. c. du 10 mai 1785 à Jacques-Philippe de Rochemure, chevalier, 2e fils d'Antoine et d'Elisabeth de Frévol du Villeret. De son mariage avec Marie-Thérèse de Douhet de Villessanges, Amaury de Bouchard de Saint-Privat, vicomte d'Aubeterre, eut une fille, Marguerite, née en 1877, qui épousa, le 29 août 1898, Louis-Napoléon, comte de Molette de Morangiès, fils de Sébastien et de Marie Tousat, chef de bon au 109e d'infie, chevalier de la Légion d'honneur, etc., mort pour la France le 13 sept 1914; 2° Marie-Thérèse, née en 1880; 3° Raoul, né en 1882.

De son mariage avec N. de Lambertye-Montluçon. N. de Bouchard d'Aubeterre, fut père de : Claire, devenue la ctesse Gaston de Bisseret; —Alix, religieuse; — 3° Elisabeth, mariée à Gustave de la Place ; — Robert.

Cf. : La Chesnaye Desbois : loc. cit. — FI. Benoît d'Entreveaux : Armor. du Vivarais ; — A. Jacotin : Preuves. — Dr de Ribier : Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne, 104, 105. — Dom Béthancourt : Noms féodaux, I, 150. — Abbé Payrard : Mélanges hist., 161 et suiv.— A. Jacotin : Invent. G. —Aymard : Invent. B. — Arch. de l'auteur.

BOUCHEROLLES (DE), DE BOUCHEYROLLES

(Velay).

Seigneurs de Boucherolles, Crouzet-Mouton, Reveyrolles, etc.(Velay), Jonzieu, la Terrasse, la Faye de Marlhes, etc. (Forez).

Armes : parti : au 1, de gueules, à un faucon d'argent, chaperonné de sable, etgrilleté d'or; au 2, d'azur, à un lion d'or, armé et lampasséde gueules (Armor. de 1696).— PI. IV. Fig. 2.

Boucherolles, par. de Sainte-Sigolène, fut le berceau de cette maison à laquelle ont appartenu : Marcellin de Boucherolles, écuyer, sgr dudit lieu ; — noble Claude de Boucherolles, marié à Catherine de Riveyrolles, héritière de sa maison, d'où : Claude, qui vendit son domaine de Reveyrolles de Meyres, près de Sainte-


NOBILIAIRE DU VELAY 161

Sigolène à Claude Vialleton lequel en reçut l'investiture en 1622 et qui épousa, le 23 nov. 1622, Claudine de Sicard, fille de Louis, sgr de Pravel, et de Marguerite d'Albon, d'où, une fille unique : Marguerite, qui mourut jeune, ne laissant pas de postérité de Jacques de Rochebonne, sgr de Chazeaux, qu'elle avait épousé le 8 févr. 165 1 ; —noble Marcellin de Boucherolles, curé de Saînt-RomainLachalm (1627) ;—noble Pierre de Boucherolles, sgr dudit lieu, marié à Marguerite de Chave, dont un fils Jean, écuyer, sgr de Boucherolles, maintenu dans sa noblesse par jugements des 23 nov. et 16 déc. 1669, qui fit enregistrer ses armes en 1696, et qui épousa, le 15 janv. 1672, Marie de Figon, fille de Charles, cosgr de Montregard, et d'Hélène de Lhermuzières, dont : Marcellin, écuyer, sgr de Crouzet-Mouton, habitant Grandvallat (par. de Monistrol) en 1747, marié, le 19 nov. 1746, à Catherine Bouchareinc, fille d'André, et de Marguerite de Barbon; d'où : Jean-Joseph, chevalier, lequel fit donation de tous les biens qu'il avait hérités de ses père, frères et soeurs décédés, à Barthélemy Berjat, aubergiste à Monistrol (17 oct. 1788);— Louis de Boucherolles, écuyer, marié en 1719 à Madeleine de Bronac, dite du Renty, fille de Jean-Baptiste (ou Jean-Joseph), sgr de la Terrasse et de Jeanne Dalles, dont : Rose-Françoise, dame de la Terrasse, Jonzieu, la Faye de Marlhes, etc., mariée à Joseph-Gabriel du Peloux, sgr de Saint-Romain (Velay), auquel échurent ainsi tous les biens de la branche de la Terrasse en Forez ; — Marcellin de Boucherolles, père de Jean, sgr de CrouzetMouton, marié, le 9 févr. 1714, à Thérèse de Figon, fille de Jacques, cosgr de Montregard, et de Marie Deschamps; —Marie de Boucherolles qui, veuve de Claude Davenas, puis de Bruno « Jerphanion de Ranc », bourgeois au bourg de Saint-Maurice-de-Lignon, fit une donation, le 10 janv. 1765, en faveur de Claude Liogier-Laval; — Françoise-Rosalie de Boucherolles, morte en 1794, ayant épousé, le 9 janv. 1736, Gabriel-Joseph du Peloux, sgr de Saint-Romain.

Cf. : Tablettes hist. du Velay, VI. 55. — Aymard : Inventaire, B. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges, 154. — R. de Fraix de Figon : loc. cit. — Garde des Fauchers : Certificats authentiques. — J. Villain : loc. cit. I, 504.— La Nouvelle Revue héraldique (1922).— Tablettes hist. du Velay, V. 55.

BOUILLE (DE), DE BOULIER, DE BOULIÉ, DE BOULLIÉ (dits : L'HERMITE DE LA FAYE)

(Auvergne)

Marquis de Bouillé, Pairs de France, seigneurs et barons d'Alleret, Aurouze, Tinières, etc. (Auvergne), les Estables, les Monts du Mezenc (confins de VelayVivarais), le Charriol (Auvergne), la Faye (Velay).

Armes : de gueules, à la croix ancrée d'argent. — PI. IV. Fig. 3. —Devise : A bello vero Christi . — Cri : Le Charriol !

Les de Bouille (Bollier, Boylhers, Boillier, Boulhets) ont été représentés en 1248, aux Croisades, en la personne de noble Pierre Bouilhets ( 1155). Ils ont


162 NOBILIAIRE DU VELAY

donné, comme personnages marquants : Nicolas de Bouillé, premier Aumônier du Roi (1757), évêque d'Autun (1757-1768); — le mis François-Claude-Amour de Bouillé (19 nov. 1 739-14 nov. 1800), général, gouverneur de l'Alsace et de la Franche-Comté qui, en 1790, réprima avec rigueur l'insurrection du régt suisse de Châteauvieux, à Nancy, commandant de l'armée de Sambre-et-Meuse, ce qui lui permit d'organiser la fuite du Roi (1791) ; — Louis-Joseph-Amour, m" de Bouillé (1769-1850), historien, lieutenant-général, fils du précédent; — JeanBaptiste de Bouillé (1759-1842), aumônier de la duchesse d'Angoulême, puis évêque de Poitiers (1819-1842).

On ignore quel était l'emplacement du château du Mezenc. C'était soit près de la ferme du Mezenc, en la commune des Estables, soit au sommet du rocher imposant appelé Chastelas, sis en la commune de Chaudeyrolles, au pied du Mezenc.

Une partie du domaine noble du Charriol (par. de Frugières-le-Pin) fut vendue le 25 nov. 1654 par Anna de Rostaing, qui avait épousé le 27 juill. 1628, Jacques d'Auzolles, sgr de Chabaud, 3me fils de Jacques d'Auzolles, sgr de Soulhac. L'acquéreur fut Jacques de Bouillé, écuyer, sgr des Salles et de Saint-Giron, y demeurant.

I. Noble Pierre 1er Bouilhets est cité en 1155 dans le Cartulaire de l'abbaye de Montpeyroux, près Thiers :

Il. Dalmas de Bouillé, chevalier croisé (1248), fut l'aïeul de :

IV. Guillaume de Boilhers, chevalier, sgr du Charriol (Carriolis), qu'il reconnut en 1254 à l'abbé de Montpeyroux. Ses enfants furent : 1° Pierre, qui suivra ; 2° Béatrix, femme de Pierre Berlot ; 3° Alix, mariée à Pons II Motier de la Fayette, sgr de Champetières.

V. Guillaume II Boulier, chevalier, sgr du Charriol ( 1314) :

VI. Pierre II Boulier, chevalier, sgr du Charriol (1328-1 351), ép. Alix de la Roche, dont deux fils qui se partagèrent en 1350 les biens maternels : Louis, qui suivra; 2° Pierre.

VII. Louis de Boulier du Charriol, damoiseau (1351), chevalier (1389), mourut en 1423, laissant de sa femme, Isabeau de la Groslière, qu'il avait épousée en 1351 :

VIII. Guillaume II, chevalier, sgr du Charriol, qui ép. Béatrix de Montravel, dite L'Hermite de la Faye, dame de la Faye, les Estables et de la baronnie du Mezenc, du chef de son père, et suivant accord qu'elle passa, le 10 mars 1417, avec sa soeur Philippine, femme de Guillaume de Montchenu. Le 24 juin 1438, Guillaume II fit cession de tous ses biens à ses enfants : 1° Guillaume III, qui continua la branche aînée par le mariage qu'il contracta, le 19 août 1438, avec Alix du Mazel; 2° :

IX bis. Jean de Boulier, dit l'Hermite de la Faye comme ayant été substitué à ce nom qui lui venait de sa mère, baron du Mezenc, les Estables, ép. p. c. du 13 avr. 1449, Alix de Lastic :

X. Jean II, dit l'Hermite de la Faye, baron du Mezenc et des Estables, ép. le 30 nov. 1493, Péronnelle de Langeac, d'où 1° Antoine, baron du Mezenc et prieur de Villefort, qui, le 25 sep. 1515, hérita de son oncle Jean l'Hermite de la Faye, archidiacre de Nantes et prieur d'Augerolles ; 2° Philiberte, dame de la


NOBILIAIRE DU VELAY 163

baronnie du Mezenc qu'elle apporta à Jean de Callard-Olivier qu'elle avait épousé le 25 mai 1516.

Cf : Truchard du Molin : La baronnie du Mezenc. — La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse (art. Montmorin). — Chabrol : Coutumes d'Auvergne. IV, — Bouillet : Nobil. d'Auvergne. — Revue du Vivarais (1913), n° du 15 mars.

BOULIEU (DE), DE BONLIEU, DE BEAULIEU (parfois : DU MAZEL)

(Haut-Vivarais)

Barons de Jarente, seigneurs de Couteaux, Pleyne, Masclaux, le Cortial, Vielherma-la-Tour, Grèzes, près Grazac ( « Greusse "), Mazeaux, etc., (Velay), Grenosc, Charlieu, etc. (Vivarais), Issandolanges, Montpentier, etc. (Auvergne), Jarnieu, Charlieu, etc. (Lyonnais).

Armes des seigneurs du Mazel, Couteaux, Masclaux, Courtial : écartelé : aux 1 et 4, échiqueté d'or et de gueules; au 2, d'azur, à une rose double d'argent, au 3 d'azur, au levrier d'argent, accolé d'or (L. de la Roque). — PI. IV. Fig. 4.

A cette maison, qui comptait parmi les plus anciennes du Haut-Vivarais, a appartenu, au dire de Poncer, Louis de Boulieu qui, natif d'Annonay, fut évêque de Fréjus en 1396. Il descendait de noble Albert de Bonlieu, fils d'Artaud, sgr de Jarnieu et de Charlieu. En 1348, Catherine de Bonlieu, femme d'André Lagier, bourgeois du Puy, fonda un retour sur la tombe de Jacques Broncin.

Dès le début du XVIe siècle, cette famille forma deux branches.

I. Noble Albert II de Beaulieu (Albertus Boliaci), fils d'autre Albert, bourgeois d'Annonay, et frère d'Artaud, qui mourut avant le 23 avril 1375, laissant un fils : Artaud, vivant en 1 363. A cette date, il reconnut à l'Evêque du Puy les mas de Belvezer, de Beaux et du Mazel, qui avaient appartenu en 1367 à noble Hugon de Borne, marié à Cécile. Il mourut avant le 22 mai 1415, ayant testé le 23 avr. 1375, nommant dans cet acte : Agnès de Varey, sa femme; leurs enfants : Jean, qui fut prieur de Tence (1428-1447); Antoine, aussi prieur de Tence (1480-1489); Catherine, que le 26 août 1435, on trouve mariée à André Lagier, du Puy; Aligia; Miracle à qui, le 26 août 1435, un procès fut intenté, ainsi qu'à son frère Antoine, pour le paiement d'une rente annuelle qu'ils devaient à la Collégiale de Saint-Georges du Puy, comme étant hériters et bien tenants de Catherine, leur soeur, de Broncin Broncin, sgr de Chadrac en Velay, et d'Elise Lagier. Dans ce testament se trouve également mentionné, André de Garin, parent du testateur.

II. Noble Jean de Beaulieu, institué héritier universel de son père, ép. Béatrix de Gorce ou de la Gorce :

III. Noble Albert III de Beaulieu, possesseur de directes à Malleval, Virieu, Saint-Vallier. Il fut aussi seigneur de Chavanay en vertu de la donation que lui en fit André de Gletteins, fille de Guichard, et de Ginete de Sugny, laquelle testa


164 NOBILIAIRE DU VELAY

le 19 janv. 1451. Il avait testé lui-même en 1440, ordonnant que Marguerite sa fille, fut mariée, que Claudine et Louise, ses autres filles, fussent religieuses, qu'Anthoine, son fils, entrât dans l'ordre de Saint-Augustin ou de Saint-Benoit, à son choix; que son autre fils, Claude, fut prêtre séculier; et qu'enfin, Jean, son fils ainé, fut son héritier. De ce mariage naquirent encore : Albert IV, qui suivra; 2° Allinost (ou Allinor), qui épousa Jean Godefroy; 3° Clémence.

IV. Noble Albert IV de Bonlieu porta le nom et les armes de Gletteins, condition que lui avait imposée son oncle Antoine de Gletteins, quand par acte du 10 mars 1458, il lui donna le fief de Jarnieu, fief dont Albert IV prit possession dès 1483, au décès du donateur. Il épousa Marguerite de Lac, qui testa le 26 juill. 1532 et mourut en mars 1540. Elle était fille de Gilibert de Luc. Albert IV testa le 19 avr. 1514 et mourut en février 1515, laissant 1° Méraud I, qui suivra; 2° Louis, cité au VIIIe degré; 3° François, qui testa le 2 mai 1553; 4° Claude; 5° Pierre, qui était chanoine de la Collégiale de N.-D. d'Annonay en 1 536, et qui mourut en 1560; 6° Catherine, mariée p. c. du 14 nov. 1490, à Philibert Buffart, sgr de Tavernot en Dombes. 7) Guillaume

V. Miraud I de Boulieu, écuyer, sgr. dès 1564, de Jarnieux, qu'il céda, le 25 févr. 1535, à Philibert de la Rivoire, sgr de la Bâtie-de-Montgascon en Dauphiné, au prix de 8.400 livres tournois. Il testa le 11 avr. 1554 et mourut en 1565, ayant épousé Jeanne Pellet des seigneurs du Chat, en Vivarais, qui testa le 20 juil. 1545. De ce mariage vinrent : 1° Flory, qui suivra ; 2° Laurent, chevalier de Malte; 3° Théode; 4° Méraud II, tige de la brancheB, qui suivra.

VI. Noble Flory de Boulieu; testa le 21 avr. 1569 et mourut la même année :

VII. Noble Christophe de Boulieu, né en 1566, ép. en 1594 Louise de SaintHérem.

Branche B.

VI bis. Noble Méraud II de Boulieu, sgr de Jarnieu; gentilhomme de la chambre du Roi ( 1 581), testa le 8 nov. 1597 et mourut le 11 nov. de la même année, ayant épousé en 1res noces, p. c. du 13 janv. 1571, Jeanne de Luc, fille d'Antoine, et d'Ennemonde de Philiboys; en 2mes noces, p. c. du 14 janv. 1581, Suzanne Davity, d'où : 1° Louis, qui suivra; 2° Anne-Marie, née en 1587.

VIL Noble Louis de Boulieu, né en 1581, ép., p. c. du 27 mai 1601, Suzanne de Villars, de Condrieu, fille de François, capitaine-châtelain de Condrieu, et de feue Claudine de Tournon :

VIII. Noble Jacques de Boulieu, ép. p. c. du 11 mai 1671, Lucrèce le Seigle.

Les Boulieu possessionnés en Velay.

I. Albert de Boulieu, sgr de Jarnieu, fut père de : 1° Guillaume, qui suivra; 2° François, prieur de Tence, où il succéda à Antoine de Boulieu, qui en était prieur en 1480.

II. Guillaume de Boulieu, sgr du Mazel, Grèzes, ép. le 11 déc. 1528 Marguerite Bleynier, dame du Mazel, et testa, le 24 mars 1544, laissant :

III. Charles de Boulieu, sgr du Mazel, le Cortial, qui vivait encore en 1595 ; il avait épousé, le 26 juin 1540, Souveraine Deschamps, dame du Cortial (par. de


NOBILIAIRE DU VELAY 165

Grazac, près Yssingeaux), dont : 1° Aimar, qui suivra; 2° Souveraine, mariée le 14 oct. 1618, à Claude de Montagnec, sgr de Montivers (Vivarais).

IV. Aimar de Boulieu, sgr du Mazel, Vielherma-la-Tour, Couteaux, le Cortial, la Valette-près-Tence, Pleyne, Freycenet, les Mazeaux, etc., testa, le 28 juil. 1644, ayant épousé, en janvier 1606, Marguerite de Luzy-Pélissac, fille de François et de Françoise Baronnat, d'où : 1° François, qui suivra; 2° Claude, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.

V. François de Boulieu, sgr de Mazel, etc, ép. : 1° Catherine-Françoise de Chrestien ; 2° le 23 févr. 1645, Claudine de Saignard, fille d'Antoine, sgr de Marminhac, et d'Isabeau de Brézeneaud, du 1er lit vint : 1° Marie, qui épousa, le 5 févr. 1686, Jean-Antoine de Tournon, baron de la Mastre, mort s. p. — Du 2e lit naquirent : 2° François, qui suivra; 3° Claude, sgr de Bleinier et du Mazel, marié en 1684 à Anne-Claire Brun de Lanthenas, fille de Jean et d'Agnès Portal, dont : A) Jean-Hugues, dit de Bleynier, né le 2 nov. 1686, marié en 1res noces, le 25 nov. 1711, à Marie-Anne de Mombrac, d'où : a) Claire, mariée le 11 nov. 1750, à Laurent Auzerand de Benestant du Luchadou, en 2es noces, le 14 janv. 1784, à Marguerite de Morgues de Saint-Germain qui était tutrice de ses enfants, le 6 juill. 1745; 4° autre Claude, cité après son aîné et qui fut maintenu dans sa noblesse, ainsi que ses frères François et Claude, par jugement souverain du 24 déc. 1668; 5° Thomas, cité au VIe degré ter.

VI. François de Boulieu, sgr du Mazel, etc., ép. Marie-Anne de Costavol, remariée, le 6 juil. 1705, à Hugues de Pradier d'Agrain, fils de Jean, baron d'Agrain, et de Marie de Fay-Gerlande.

VI bis. Claude de Boulieu, sgr du Mazel, fut père de Claudine-Huguette, dame du Mazel, mariée le 9 févr. 1710, à Florimond de Fay-Coisse, fils de Balthazar, et de Marie-Hélène de Truchet de Chambarlhac.

VI ter. Thomas de Boulieu, sgr de Mazel, fut père de Marie qui épousa, le 5 févr. 1686, Jean-Antoine de Tournon, baron de la Mastre, fils de François, baron de Retourtour, et de Louise-Geneviève de Chanaleilles.

Nous n'avons pu identifier : François-Thomas de Beaulieu, marié le 22 mai 1746, à Marguerite de Mourgues de Saint-Germain (Mme Brioude : loc. cit. 174); — noble Hugues de Beaulieu, qui, par acte du 25 août 1760 (ibid), vendit à Louis Defours, avocat à Tence, tous les biens et domaines qu'il avait au lieu de la Valette (par. de Tence).

Cf. : L. de la Roque : loc. cit. — Revue du Vivarais.— Aymard : Invent. B.— Mis d'Aubais : Pièces fugitives, I, 150. — Garde des Fauchers : loc. cit. — Mme Brioude : Recherches hist. sur une partie du Velay. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II, 459. — A. Boudon : Les Municipalités du Puy (Art. Brun de Lanthenas). — FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit. — Arch. déples de la Haute-Loire, B, 32.

BOURBON (DE)

{Bourbonnais). Ducs de Bourbon, Auvergne, Montpensier, Vendôme, etc. ; comtes de Forez;


166 NOBILIAIRE DU VELAY

vicomtes de Thiers, Carlat (Auvergne); barons de Roche-en-Régnier, Vachères, Bouzols et des Etats de Velay; seigneurs d'Artias, Malivernas, Espalhon, Auteyrac, Retournac, etc. (Velay); comtes de Villars; barons d'Annonay; seigneurs de Montagu-en-Boutières, Meyras, Jaujac, les Eperviers, Dom, Mezilhac, etc. (Vivarais), Saugues, etc., (Gévaudan). Armes : différentes suivant les branches de cette maison.

Origine des 1re et 2me maisons de Bourbon.

Armes primitives : d'or, au lion de gueules, à 8 coquilles d'azur, rangées en orle. — PI. IV. Fig. 5.

Bourbon-l'Archambaud, chef-lieu du Bas-Bourbonnais (Allier), avec titre de duché-pairie, a donné son nom aux seigneurs d'où est sortie la Maison royale de France. Le château de Bourbon existait dès le VIIIe siècle; il fut pris et brûlé à cette époque par Pépin le Bref. Son surnom d'Archambaud lui vint, au Xe siècle, d'Archambaud I, sire de Bourbon, mort après 959.

D'autre part, Souvigny fut la résidence favorite des ducs de Bourbon. Déchu de ses splendeurs ducales, même avant la défection du Connétable de Bourbon, Souvigny fut remplacé par la ville de Moulins, qui devint ainsi capitale de duché. Les ruines du château qui y fut alors édifié servent actuellement de prison.

Le premier possesseur des terres du Bourbonnais fut Aymar, qui fonda le prieuré de Souvigny (921 ou 922). Adhémar. son successeur, figure dans la charte de la fondation de l'abbaye de Cluny.

L'acte de fondation de Souvigny révèle la lignée des Archimbaud. Aymon ou Aymar, donateur, est le fils d'Aymar et d'Ermengarde. Il est frère de Dacbert et d'Archambaud et frère d'Archimbaud et de Géraud. Archambaud précité lui succéda. Marié à Rothilde, il confirma en 959 une donation qu'il fit, de concert avec celle-ci, au prieuré de Souvigny. Il eut pour successeurs : III. Archambaud II, le Jeune (alias le Blanc, Albus), fondateur de l'église du Moutet-aux-Moines, cité dans la charte de fondation de Saint-Jean-en-Berri (1034) : IV. Archambaud III Le Fort, marié à Béliarde (1070) : V. Archambaud IV, qui succéda à son père, avant 1105 : Aimon II, dit Vair-Vache (à cause de la couleur de ses cheveux) (1108) : Archambaud,V, marié à la comtesse Agnès de Savoie, soeur d'Alix, reine de France, et nièce du pape Calixte II (1137). En lui finit la première maison de Bourbon. Pour reprendre la filiation de la maison de Bourbon, il faut rappeler les Bourbon-Dampierre, alors représentés par Mathilde 1re, dame de Bourbon, laquelle épousa d'abord Gaucher de Vienne, sire de Salins, et succéda à son aïeul sous la tutelle d'Alix de Bourgogne et de sa grand'mère Agnès de Savoie. Devenue veuve, elle se remaria à Gui de Dampierre, qui mourut le 12 janv. 1216, laissant : VI. Archambaud VI, sire de Bourbon, marié à Béatrix de Mello, fille de Dreux de Mello, Connétable de Champagne (1217), mort en 1231 ou 1236 : VII. Archambaud VII, sire de Bourbon dès le 23 sept. 1242, qui mourut à la Croisade, à Chypre, le 15 janv. 1249, laissant de son mariage avec Yolande, fille de Gui de Châtillon, deux filles, dames de Bourbon, qui lui succédèrent : 1° Mathilde, morte s. p. en 1262, ayant épousé Eude de Bourbon, qui avait pris le titre du sire de Bourbon ; 2° Agnès, qui fut dame de Bourbon au


NOBILIAIRE DU VELAY 167

décès de sa soeur et qui, veuve de Jean, 2me fils du duc de Bourbon, épousa Robert, comte d'Artois. A sa mort, le Bourbonnais cessa d'appartenir aux Bourbon-Dampierre. Le gendre d'Agnès, Robert, devint alors la tige de la 2me maison de Bourbon qui comprend deux générations : IX. Archambaud VIII, dit le Grand, sire de Bourbon, qui aurait épousé en 1215 env. Béatrix de Montluçon et qui serait mort en 1242 : X. Archambaud IX, dit le Jeune, sire de Bourbon, qui se croisa avec Saint-Louis. Son contre-scel portait : d'or, au lion rampant de gueules, à l'orle de huit coquilles de gueules.

De cette race princière fut Jean de Bourbon, évêque du Puy (3 déc. 14432 déc. 1485). Enfant naturel de Jean 1er, duc de Bourbon, et de Marie de Berri, il fut abbé régulier du couvent de Saint-André-lès-Avignon (1438), après avoir été relevé par le pape Eugène IV, de l'empêchement de bâtardise. Ce prélat, « de grand port et auctorité, de aulte entreprinse et auquel plaisoit faire édiffices » fut confirmé dans la dignité d'abbé et chef d'ordre de Cluny par bulle de Calixte III du 8 avril 1457. Bien que partisan de la féodalité, ce grand Evêque comprit que Louis XI était un maître « avec lequel il falloit charrier droict », comme le dit si justement Comines; aussi s'empressa-t-il de se soumettre à son autorité. Il avait entrepris vainement en 1465 de soulever la ville du Puy. Il présida, l'année suivante, les Etats de Languedoc tenus à Montpellier en juin, juillet et août. Il y remplissait les fonctions de Commissaire principal du Roi. En février 1444, ayant été élu archevêque de Lyon par le Chapitre noble de cette ville, il se désista en faveur de son neveu Charles II de Bourbon qui, nommé en 1447, occupa ce siège jusqu'au 14 sept. 1488; Jean de Bourbon mourut le 2 déc. 1485 dans le prieuré de Saint-Rambert (Forez). Cette date est celle qui se trouve mentionnée dans le procès-verbal dressé par les notaires Chalmelis et Dolezon. Toutefois, le chroniqueur de Cluny et après lui, les auteurs de la Gallia Christiana, ainsi que dom Vaissette et Arnaud, indiquent le 2 novembre, comme étant la date de ce décès, tandis que le frère Théodore et Mandet, lai assignent la date du 2 octobre.

Trois branches de la Maison de Bourbon ont été possessionnées en Velay: 1° la branche aînée ; 2° celle des Bourbon-Montpensier; 3° celle des Princes de la Roche-sur-Yon, ducs de Montpensier, issue de celle de Condé.

1° Branche aînée.

Armes (dès Jean 1er, duc de Bourbon, de 1410 à 1434, à l'exception de Pierre II, duc de Bourbon) : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, 2 et 1, à la cotice de gueules brochant sur le tout. — PI. IV. Fig. 6.

Armes de Pierre II, duc de Bourbon (Voy. au VIe degré): écartelé: aux 1 et 4, de Bourbon; aux 2 et 3 de France (armes d'Anne de France, sa femme).

Le plus anciennement connu de cette race princière est Guy, comte de Bourbon (923 env.) Au premier degré de la généalogie des Bourbon, figure Béatrix de Bourgogne, dame de Bourbon et de Charolais, qui mourut en octobre 1330 (ses armes s'énoncent : écartelé : aux 1 et 4, bandé d' or et d'azur de six pièces; à la bordure engrêlée de gueules (qui est Bourgogne) ; aux 2 et 3, d'or, au lion de gueules, à huit coquilles d'azur, rangées en orle (qui est Bourbon ancien). Du


168 NOBILIAIRE DU VELAY

mariage qu'elle contracta en 1272, avec Robert de France (il portait : semé de France, à une bande de gueules), comte de Clermont en Beauvoisis, 6e fils de Saint-Louis et de Marguerite de Provence, naquit Louis 1er de Bourbon, comte de Clermont, qui continua la lignée par suite de son mariage avec Marie de Hainaut. Au Ve degré, nous trouvons : V.Jean 1er de Bourbon (fils de Louis II, duc de Bourbon, et d'Anne Dauphine d'Auvergne), fait prisonnier à Azincourt (1415), il mourut en captivité en Angleterre (janv. 1435). Il avait épousé, le 24 juin 1430, Marie, duchesse de Berry et comtesse de Montpensier, veuve de Louis III de Chatillon, comte de Dunois, puis de Philippe d'Artois, comte d'Eu et Connétable de France et fille de Jean, duc de Berry et comte de Montpensier. De ce mariage naquirent : 1° Charles, qui suivra; 2° Louis, mort en 1453 ; 3° autre Louis, tige des Comtes de Montpensier qui suivront. Jean 1er eut un fils bâtard, Jean de Bourbon, évêque du Puy, dont nous avons parlé plus haut, qui fut baron de Roche-en-Régnier et des Etats du Velay, gouverneur des pays de Bourbonnais, d'Auvergne et de Languedoc, seigneur d'Argental en Forez en vertu de l'acquisition qu'il en fit, le 18 juill. 1473, de Marguerite de Montchenu qui lui avait déjà vendu, en 1471, au prix de 900 livres tournois, une rente de 45 livres à prendre sur cette terre d'Argental et sur celle d'Arras. Quelques jours après cet achat, l'Evêque du Puy échangea avec son neveu, le duc de Bourbonnais, sa seigneurie d'Argental, la baronnie d'Annonay, qu'il venait d'acheter d'Antoine de Lévis.

La généalogie de la branche aînée des Bourbon remonte à :

I. Béatrix de Bourgogne, dame de Bourbon et de Charolais, épousa à ce qu'on croit, en 1272, Robert de France, comte de Clermont en Beauvoisis, 6e fils de Saint-Louis et de Marguerite de Provence. Devenu par son mariage, sgr de Bourbon et de Charolais, Robert de France, mourut le 16 janv. 1317, et sa femme, le 1er oct. 1310 :

II. Louis 1er de Bourbon, comte de Clermont, de la Marche, ép. Marie de Hainaut et mourut en janvier 1341 :

III. Pierre 1er, duc de Bourbon, tué à la bataille de Poitiers (19 sept. 1356), ép. Isabeau de Valois, fille de Charles de France :

IV. Louis II, duc de Bourbon, comte de Clermont, de Forez, etc. ép. le 19 août 1371, Anne Dauphine d'Auvergne, comtesse de Forez :

V. Jean 1er, duc de Bourbon, fut le premier qui adopta pour armes : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, à une bande de gueules brochante sur le tout (La Chesnaye-Desbois). Fait prisonnier à Azincourt (1415), il fut conduit en Angleterre, où il mourut en janvier 1433. Il avait épousé, le 24 juin 1400, Marie de Berri (veuve de Louis Chatillon III, comte de Dunois, puis de Philippe d'Artois, comte d'Eu et Connétable de France, d'où :

VI. Charles 1er (1401-4 déc. 1456), duc de Bourbon et d'Auvergne, comte de Clermont et de Forez, ép. le 17 sept. 1425, Agnès de Bourgogne, qui testa le 1er déc. 1476. Elle était fille de Jean, duc de Bourgogne, et de Marguerite de Bavière. Charles lui-même testa le 1er déc. 1456. Ses enfants furent : 1° Jean, qui suivra; 2° Philippe, sgr de Beaujeu, mort jeune; 3° Charles, cardinal, archevêque de Lyon (1447-14 sep. 1488, date de sa mon), père d'une fille naturelle : Isabelle, femme de Gilbert de Chantelot, sgr de la Chaize; 4° Pierre II


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(nov. 1439-3 oct. 1503), duc de Bourbon et d'Auvergne, comte de Clermont, sire de Beaujeu, baron de Roche-en-Régnier, Vachères et des Etats du Velay, baron aussi d'Annonay, etc. Il épousa en 1474, Anne de France, qui devint régente à la minorité de Charles VIII, et qui était la fille aînée de Louis XI et de Charlotte de Savoie, dont : a) Charles, mort jeune; b) Suzanne (10 mai 149128 avr. 1521), mariée le 10 mai 1505, à Charles II de Bourbon, comte de Montpensier et Connétable de France; 5° Louis, évêque de Liège, qui fut tué par Guilhaume de la Marck en 1482, laissant trois enfants naturels : a) Pierre, tige des Comtes de Busset; b) Louis, bâtard de Liège, Enfant d'honneur de Charles VIII (1491) ; c) Jacques, Grand Prieur de France, mort le 27 sept. 1527; 6° Jacques, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel (1461), de la Toison d'or (1468), mort s. all. (22 mai 1468); 7° Marie, morte en 1468, après avoir épousé en avril 1437 Jean 1er d'Anjou; duc de Calabre; 8° Isabelle, morte le 13 sep. 1465, après avoir ép. le 30 oct. 1464, Charles, duc de Bourgogne; 9° Catherine, mariée le 8 déc. 1463 avec Adolphe d'Egmont, duc de Gueldre; 10° Jeanne, femme de Jean 1er de Châlons, prince d'Orange; 11° Marguerite, morte le 24 avr. 1483, après avoir épousé, le 6 avr. 1472, Philippe II, duc de Savoie. — Charles 1er eut sept enfants naturels : 1° Louis (il portait : de France, à un bâton noeux de gueules, mis en barre), comte de Roussillon (Dauphiné), Amiral de France en 1466, mort le 19 janv. 1486, après avoir épousé en 1465, Jeanne, bâtarde de France, fille naturelle de Louis XI, dont : a) Charles, comte de Roussillon, qui ne laissa pas d'enfants de son mariage avec Anne de la Tour-Mongascon ; b) Suzanne, comtesse de Roussillon, qui, veuve de Jean de Chabannes, comte de Dammartin, épousa Charles de Boulainvilliers; c) Anne, dame de Mirebau, femme de Jean III, comte d'Arpajon; 2° Renaud, prieur de Montverdun en Forez (1467), archevêque de Narbonne (1473-7 juin 1482), qui mourut le 7 juin 1483, laissant deux enfants naturels : a) Charles, évêque de Clermont (1489-22 févr. 1504, date de sa mort); b) Suzanne dite de Bourbon; 3° Pierre, sgr du Bois-d'Oingt (Lyonnais), protonotaire du Saint-Siège, et père de deux filles naturelles : a) Antoinette, mariée en 1492 à Pierre d'Yemmes, capitaine-châtelain du Boisd'Oingt; b) Catherine, femme de Pierre Holistan, archer de la Garde du Corps du duc de Bourbon ; 4° Jeanne, femme de Jean, sgr du Fau (Touraine); 5° Sidonie, dame de Tison, mariée à René, sgr du Bus (Vexin) ; 6° Charlotte, femme d'Odile de Senay; — 7° Catherine, légitimée en 1452, abbesse de Sainte-Claire-d'Aigueperse.

VII. Jean II de Bourbon, dit le Bon (1426-1er avr. 1488), duc de Bourbon et d'Auvergne, fut aussi sgr de Vachères. Le 28 juin 1442, il conclut avec Brémond et Louis de Lévis, père et fils, sgrs de la Voulte-en-Vivarais, une transaction en vertu de laquelle les Lévis devaient prendre des cens sur Vachères jusqu'à ce qu'ils jouissent paisiblement des terres de Meyras et Jaujac, que tenait Tomine de Villequier, après le décès de laquelle, ils devaient jouir des terres et cela parce que Jean de Bourbon, évêque du Puy, se disait maître de Vachères. Ce prélat délaissa aux Lévis les seigneuries de Roche-en-Régnier, Artias, Malivernas, Meyras, Jenzac, les Eparviers, Montagu-en-Boutières, ainsi que le péage de Dom et de Messilhac. Duc de Bourbon et d'Auvergne, sgr et baron des Etats de Velay, sgr d'Artias, Auteyrac, Espalion, Malivernas, comte de Villars, baron d'Annonay,


170 NOBILIAIRE DU VELAY

sgr de Messilhac, il avait épousé : 1° en 1452, Jeanne de France, morte le 4 mai 1482, fille puînée de Charles VIII, et de Marie d'Anjou; 2° le 28 avr. 1484, Catherine d'Armagnac, morte le 2 mars 1487, fille de Jacques, duc de Nemours, et de Louise d'Anjou ; 3° en juin 1487, Jeanne de Bourbon, morte en 1511, fille aînée de Jean II, comte de Vendôme, et d'Isabeau de Beauveau, et remariée à Jean de la Tour, comte de Boulogne et d'Auvergne. Il eut cinq enfants naturels : 1° Mathieu, dit le Grand Bâtard de Bourbon, baron de Roche-en-Régnier, sgr d'Artias, Malivernas, Espaillon et Retournac, toutes seigneuries que lui donna Jean II de Bourbon, par lettres datées du mois d'octobre 1486, et qui échurent à son décès, à sa cousine, Suzanne, duchesse de Bourbon, fille du duc Pierre, son oncle, et femme du dernier duc, Charles III, duc de Bourbon. Mathieu de Bourbon mourut en septembre 1505; 2° Charles, tige des Marquis de Malause; 3° Hector, évêque de Lavaur (1497 env. — 1500 env.), archevêque de Toulouse (déc. 1494-1502, date de sa mort) ; 4° Marie, qui épousa, le 27 juin 1470, Jacques de Sainte-Colombe, sgr du Thil (Beaujolais), et mourut en 1482; 5° Marguerite, mariée le 24 oct. 1462, avec Jean de Ferrières, sgr de Presles.

2° Branche de Bourbon-Montpensier.

Armes : « de Bourbon, à la bande de gueules brisée en chef d'un quartier d'or, au dauphin d'azur » (La Chesnaye-Desbois). — PI. IV. Fig. 7).

Cette branche avait pris son nom de son importante seigneurie de Montpensier (capitale : Aigueperse), sise en Haute-Auvergne. Elle avait appartenu jadis aux vicomtes de Thiers, aux de Baujeu, aux de Dreux, aux de Thouars, et enfin aux Lévis-Ventadour. Ce fut Marie de Bourbon, fille de Jean, duc de Berry et d'Auvergne, qui l'apporta en 1408, à Jean de Bourbon qu'elle épousait. Louis de Bourbon, leur fils, se mariant avec Dauphine d'Auvergne, fille unique et héritière de Bérard III, réunit, le premier de sa maison, le Dauphiné d'Auvergne à la seigneurie de Montpensier.

« Depuis la défection du Connétable de Bourbon (1526), la maison de Montpensier avait perdu tout son crédit en France. L'amiral Chabot la releva en faisant épouser en 1539, Jacqueline de Longwy à Louis de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon, qui avait de grands biens à prétendre sur la succsesion du Connétable, son oncle maternel, et en déterminant François 1er à lui céder, en faveur de ces prétentions, le comté de Montpensier, le dauphiné d'Auvergne, les fiefs de la Tour de Bussière et de Roche-en-Régnier avec la faculté de racheter ce qui avait été distrait ou aliéné. Après ce mariage, le Roi érigea en duché-pairie, Montpensier, avec union du dauphiné d'Auvergne, de la baronnie de Bussière et de la châtellenie d'Écolle, pour être le tout tenu à une seule foi et hommage de la Couronne de France. La célèbre Mademoiselle de Montpensier laissa en mourant ses biens, à Philippe de France, frère de Louis XIV (1693).

VI bis Louis III de Bourbon, dit le Bon, comte de Montpensier, Clermont et Sancerre, Dauphin d'Auvergne, vicomte de Thiers, coseigneur de Mercoeur, suivant arrêt rendu par le Parlement, le 15 juil. 1451 ; mort en 1486. Il avait épousé : 1° en 1408, Jeanne, comtesse de Clermont, de Sancerre, de Montpensier, vicomtesse de Thiers et dauphine d'Auvergne, qui était fille du Dauphin


NOBILIAIRE DU VELAY 171

Béraud III, et de Jeanne de la Tour, et mourut le 26 mai 1436, laissant par testament à son mari, l'usufruit de la totalité de ses biens; 2° le 15 févr. 1442, Gabrielle de la Tour, cousine-germaine de sa 1re femme, fille aînée de Berrand IV, sgr de la Tour, et de Jacquette de Peschin, d'où :

VII. Gilbert de Bourbon, dit le Comte Dauphin, comte de Montpensier, Lieutetenant général en Poitou, gouverneur de la ville de Paris et de l'Ile-de-France (1494), vice-roi de Naples. Il mourut à Pouzoles le 5 oct. 1496, après avoir épousé le 24 févr. 1481, Claire de Gonzague, fille de Frédéric, marquis de Mantoue, et de Marguerite de Bavière, d'où : 1° Louis IV, sgr de Saugues en Gévaudan, fief qui échut à sa mort, le 14 août 1501, à son frère Charles III, se signala au siège de Capoue, où il commandait la 2e armée envoyée par Louis XII en Milanais, et mourut, dit-on, de chagrin, en allant visirer à Capoue, le tombeau de son père; 2° Charles III, qui suivra ; 3° Louise, femme d'André de Chauvigny, puis, par contrat du 21 mars 1501, de Louis de Bourbon, prince de La Roche-sur-Yon.

VIII. Charles III (26 févr. 1489-6 mai 1 5 17), duc de Bourbon et d'Auvergne, comte de Montpensier, vicomte de Thiers et de Carlat, baron de Roche-enRégnier et des États de Velay, sgr de Mercoeur, Saugues, Maleval, etc. Il se signala à Agnadel (1509), fut créé Connétable, le 12 janv. 1515, et contribua puissamment à la victoire de Marignan. Vice-roi du Milanais, il repoussa Maximilien mais fut bientôt rappelé par les intrigues de Louise de Savoie qui lui avait voué une haine implacable et qui, quand il fut deveuu veuf (28 avr. 1521), lui disputa l'héritage de sa femme, dout elle se disait la plus proche héritière. Un arrêt du parlement ayant provisoirement ordonné le séquestre des biens en litige, Charles de Bourbon noua des intrigues avec Charles-Quint auquel il promit de faire soulever plusieurs provinces de la France. La conspiration ayant été découverte, il se réfugia en Franche-Comté, d'où il passa en Italie (1 523), où il fut l'un des principaux auteurs des revers qu'éprouvèrent les armes françaises au delà des monts. Il envahit la Provence (1524) et assiégea Marseille d'où il fut repoussé. Ce fut à lui en grande partie que fut due la défaite de Pavie (1525). Trompé par l'Empereur qui ne tint point ses promesses, laissé par lui sans argent en Lombardie à la tête de troupes indisciplinées, il se vit forcé de les conduire contre Rome et fut tué d'une balle au moment où il montait à l'assaut (6 mai 1527). Par un arrêt du 16 juill. suivant, le Parlement déclara réunis à la Couronne le duché de Bourbon et les autres fiefs appartenant au Counétable et qui relevaient d'Elle. En 1569, la mémoire du Connétable fut réhabilitée. La terre de Thiers qualifiée baronnie, ainsi que le duché de Montpensier, passèrent à Gaston de France, frère de Louis XIII. Du mariage qu'il avait contracté le 10 mai 151 5, avec Suzanne de Bourbon, fille et héritière de Pierre II, duc de Bourbonnais et d'Auvergne, vicomte de Carlat depuis 1489, naquirent trois fils qui moururent jeunes.

3° Branche des Princes de la Roche-sur-Yon, ducs de Montpensier (issue de la branche de Conti)

Armes : « de Bourbon, le bâton péri en bande de gueules, chargé d'un croissant d'argent " (La Chesnaye Desbois). — Pl. IV. Fig. 8,


172 NOBILIAIRE DU VELAY

La Roche-sur-Yon (Poitou), avec titre de principauté, donnée par Philippe le Bel à Charles de France, comte de Valois (1296), passa à la maison de Beauvais (XVe s.), puis à celle de Bourbon par le mariage que Jean II de Bourbon, comte de Vendôme, contracta en 1454 avec Isabeau de Beauvau, dame de la Roche-surYon. Les Bourbons-Conti en furent les derniers princes.

VII. Louis 1er de Bourbon, 2me fils de Jean II, comte de Vendôme, et d'Isabeau de Beauvau, dame de Champigny et de la Roche-sur-Yon, prince de la Rochesur-Yon, duc de Montpensier, mourut vers 1520, après avoir épousé, le 21 mars 1504, Louise de Bourbon à qui, par transaction du 29 juin 1 525, François 1er céda le comté de Montpensier ainsi que la principauté dauphiné d'Auvergne, les baronnies de Thiers et de Combrailles. Le 27 nov. 1560, elle recevait de François II, le duché de Montpensier et la principauté de Dombes qu'elle partagea avec son fils Louis de Bourbon. Elle était fille de Gilbert, comte de Montpensier, Dauphin d'Auvergne, et de Claire de Gonzague, et soeur du Connétable de Bourbon. De ce mariage naquirent : 1° Louis, qui suivra; 2° Charles, prince de la Roche-sur-Yon, gouverneur du Dauphiné, lieutenant-général des Armées du Roi par lettres du 14 août 1557, mort le 10 oct. 1565, laissant postérité de son mariage avec Philippe de Montespedon.

VIII. Louis II de Bourbon (10 juin 1513-23 sept. 1582), duc de Montpensier, prince souverain de Dombes, de la Roche-sur Yon ; baron de Roche-enRégnier en vertu de la donation que François 1er lui fit de cette baronnie en 1581, baron en outre de Saint-Didier du chef de sa seconde femme et des États de Velay. Il épousa en 1538, Jacqueline de Longwy, laquelle mourut le 28 août 1561, comtesse de Bar-sur-Seine, fille de Jean, sgr de Givry, d'où : 1° François, qui suivra; 2° Françoise, mariée p. c. du 7 févr. 1 558 à Henri-Robert de la Marck, prince de Sedan; 3° Anne, mariée p. c. du 6 sept. 1561, avec François de Clèves, duc de Nevers ; 4° Jeanne, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers (1570), puis de Jouare (1573); 5° Charlotte, d'abord abbesse de Jouare, puis mariée le 12 juin 1574, avec Guillaume de Nassau, prince d'Orange ; 6° Louise, abbesse de Farmoutiers ( 1573).

IX. François de Bourbon, duc de Montpensier, baron de Roche-en-Régnier, etc., chevalier des Ordres du Roi (1579), ép. Renée d'Anjou, marquise de Mézières, et mourut le 4 juin 1592, laissant : Henri, qui suit :

X. Henri de Bourbon (12 mai 1573-27 févr. 1608), duc de Montpensier, baron de Roche-en-Régnier, de Saint-Didier et des États de Velay (en 1600, une partie de cette dernière baronnie, connue sous le nom de Dunières-les-Joyeuse, fut vendue par lui, moyennant 11.000 livres, à Gilles Robert de Lignerac), prince de Dombes, gouverneur du Dauphiné et de la Normandie, chevalier des Ordres du Roi (5 janv. 1595). Il épousa, la 27 avr. 1597, Henriette-Catherine, duchesse de Joyeuse, dame de la baronnie diocésaine de Saint-Didier, fille unique d'Henri, vicomte de Joyeuse, baron de Saint-Didier et de Marie de Batarnay. Elle mourut, le 25 févr. 1656, laissant une fille unique :

XI. Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, princesse de Dombes, etc., mariée le 6 août 1620, avec Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Elle mourut en couches, à Paris, le 4 juin 1627, laissant une fille unique :

XII. Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, dite Mademoi-


NOBILIAIRE DU VELAY 173

selle et la Grande Demoiselle (29 mai 1627-5 avr. 1693). On connaît le rôle considérable qu'elle joua à l'époque des guerres de la Fronde, en sauvant Condé à la bataille du Faubourg Saint-Antoine en décembre 1670, Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun (1633-19 nov. 1723), connu d'abord à la Cour sous le nom de marquis de Puy-Guilhem, ancien favori de Louis XIV, qui l'avait créé maréchal de camp et Colonel général des Dragons, puis capitaine de ses Gardes, obtint du Roi, en décembre 1670, l'autorisation de l'épouser. Grâce aux sollicitations des Princes du Sang, ce consentement ne tarda pas à lui être retiré. Arrêté le 21 nov. 1671, et conduit à Pignerol, Lauzun y resta jusqu'en 1680. A sa sortie, il épousa secrètement, présume-t-on, la Grande Demoiselle. Il rentra en grâce, lorsqu'il eut ramené la reine, femme de Jacques II, roi d'Angleterre, et qu'il eut conduit en Irlande un secours de 6000 hommes au roi détrôné.En 1692, il fut créé duc.

Cf. : La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse. — Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-en-Régnier. — Huillard-Bréholles : Titres de la Maison ducale de Bourbon. — L. Lalanne, loc. cit. (art. Lauzun, Bourbon, Montpensier, La Roche-sur-Yon, Lyon, Narbonne, Clermont, Toulouse, Lavaur), — A. Jacotin : Preuves. — Chne R. Pontvianne : La ville et le canton de Craponne, Il. — La Mure : Hist. des Comtes de Forez. — A. Lascombe : loc. cit. — Chne Montlezun : Hist. Angélique de N. D. du Puy, 74, 75 (en note). — Arnaud : Hist. du Velay, I, 257. — J. A. Dulaure : Description de l'Auvergne, 33 et suiv. — André Duchesne : Chronicum Cluniacense. — Revue du Vivarais (1905), 605. — Jacques Luillier : Invent, des titres des Comtes de Forez. — Bulletin hist. (1911), n° de janvier et de février, 11 et suiv.

BOUZOLS (DE) (Voy. DE SAINT-ROMAIN)

(Velay).

Seigneurs de Bouzols, Brive près le Puy, etc. (Velay), Saint-Julien-en-Boutières, la Bastide, etc. (Vivarais).

Bouzols (Bousolium, Busols, Boussolium, Bozols), paroisse de Coubon, a donné son nom à une race chevaleresque connue en Velay, aux XIe et XIIe siècle, et qui s'éteignit dans les de Saint-Romain, qui en relevèrent le nom. Le castel féodal de Bouzols, en partie restauré, est surmonté d'un fier donjon, aux épaisses murailles, dominant à une grande hauteur, le cours de la Loire.

Il est à noter que les gentilhommes dénommés « de Bouzols » dans le Répertoire des hommages rendus à l'Évêché du Puy ne sont autres qui des « de SaintRomain » (Voy. cet article).

De cette branche, possessionnée de Bouzols, furent : Sylvion de Bouzols, père d'autre Sylvion, sgr de Bouzols (Bolziol) en 1062, dont un fils : Sylvion.

Le premier seigneur connu de Bouzols fut :

I. Ithier, sgr de Bouzols, terre qui lui fut inféodée par Etienne de Mercoeur, se trouve cité dans une charte du, 8 des kalendes de mars 1046 :


174 NOBILIAIRE DU VELAY

II. Renaud ou Beraud, sgr de Bouzols (1073 env.), Brive près le Puy, ép. Béatrix, dame de Brive, fille unique de Gérenton, sgr de Brive, d'où : 1° Hugues, qui suivra; 2° Gérenton, sgr de Brive, père de plusieurs filles, et dont une partie du fief passa, présume-t-on, à la maison de Polignac; 3° Roger, dont on ignore la destinée.

II. Hugues, sgr de Brive (suivant transaction passée au Puy, en 1108, avec ses deux frères), ép., croit-on, Iris, fille de Bernard, sgr de Saint-Geneix :

III. Bernard, sgr de Bouzols (suivant hommage rendu en 1137, à Humbert, évêque du Puy); mourut en 1168 et fut inhumé dans la Maladrerie de Brives dont il avait été le fondateur. Il avait épousé Adeline de Glavenas, fille de Giraud, sgr de Glavenas (Velay), et de Marie de Retourtour, dame de Saint-Julien-enBoutières (Vivarais), d'où : 1° Géraud, qui suivra; 2° Robert, tige d'une branche établie en Vivarais, où elle posséda les fiefs de Saint-Julien-en-Boutières, la Bastide, Saint-Jeures, et qui s'éteignit en nov. 1392.

IV. Géraud, sgr de Bouzols (dès 1166). Ayant tué Michel de Sudre, chanoine du Puy, il fut condamné à aller pendant dix ans faire la guerre en Palestine. Il mourut au siège de Ptolémaïs, laissant de son mariage avec « Isabelle », une fille unique :

V. Wilhelmine de Bouzols, héritière des biens de sa branché qu'elle apporta à Jaucerand I de Saint-Romain, qu'elle épousa avant 1191 (d'où la 2e maison de Bouzols). Elle mourut en 12 19 et fut inhumé dans la cathédrale du Puy.

Cf. : Truchard du Molin : La Baronnie de Bouzols, et suiv.

BOVIS

(Velay).

Race chevaleresque établie en Velay aux XIe et XIVe siècles.

Des « Bovis », citons : Bertrand Bovis et son frère Pierre, qui firent une donation en faveur de l'abbaye de Pébrac (XIe s.) ; — Etienne Bovis, qui fut témoin, en 1150, à la vente par Allemand de Barbaste et Guillaume d'Agrain, sa femme, à l'Hôpital du Puy, de droits de fief et d'alleu sur Ramourouscles et Pigeyres ; — Etienne Bovis, chanoine du Puy (1255); — Guillaume Bovis, chevalier, que mentionne un acte du 5 nov. 1322, concernant un aveu de Pierre-Gilbert de la Mothe, damoiseau, en faveur du vicomte de Polignac ; — Pierre Bovis, damoiseau, qui fut témoin à un foi-hommage de Maurice de la Tour-Saint-Vidal, au vicomte de Polignac (27 juil. 1328).

Cf. Tablettes hist. du Velay,V, 148. — A. Jacotin : Preuves.

BOYER

(Velay). Seigneurs d'Auteyrac (mandement de Cayres), la Sauvetat ; cosgrs de Cayres,


NOBILIAIRE DU VELAY 175

Rivets, Cayres-la-Ville, Espinasses, Costaros, Bargettes, Chassagnolles (mandement de Solignac), Jagonzac, Chazals, le Gourghas, le Villaret (mandement de Bouzols), Cheyrac, Tressac ("mandement de Polignac), Freycenet (par. de SaintChristophe), Murs, la Borie, Monistrol, etc. (Velay), le Cros-de-la-Fare, etc. (Vivarais).

A cette maison, se rattachent : noble Imbert Boyer, qui reconnut en 1296 et 1318 à l'Evêque du Puy, ce qu'il tenait de lui dans le château de Monistrol, ainsi que le mas de la Borie;— Bertrand Boyer, qui hommagea, en 1 319, des censives qu'il percevait au terroir de Mars, et ce que Jean et Bertrand Boyer, fils d'autre Bertrand, y avaient possédé ; — Pierre Boyer, sgr de la Sauvetat, qui, de son mariage avec Marguerite Gravier, eut une fille : Miracle, qui épousa, le 5 avr. 1064, Robert (ou Berton) Roays (des Rois), damoiseau, fils de noble Arnaud, et de Roberte Bernard (des seigneurs de Concolas); — noble Imbert Boyer, qui reconnut en 1383, au vicomte de Polignac, des tènements sis au delà de la rivière Sumène, du côté du château de Cornillon en Forez ; — noble Claude Boyer, qui épousa noble Pierre Rochier, fils d'Eustache, et de Miracle de Villaret (elle testa, le 29 mai 1482); — noble Simon Boyer qui, seigneur d'Auteyrac et en partie du Cros-de-la-Fare, fit dresser, le 29 sept. 1453, le terrier de ses possessions dont il donna le dénombrement, le 14 févr. 1504. Ce dénombrement comprenait le petit mandement appelé du Verdier au mandement de la Fare (d'où les censives annuelles à percevoir sur les hommes des villages des Sauvages, la Valette, Chanteperdrix, le Besset, « les Hermès », les Arcis, Pigeyres, Gramaise, Vielprat, Leyris, le Mas), Espinasses (mandt de Solignac), Freyssenet (par. de Saint-Christophe), Costaros, Bargettes, Chassaniolles, Cayres, les Rivets, Cayres-la-Ville, Espinasses, Costaros. Jagonzac, le Villaret, Chazals « Gourihas » (ces trois derniers lieux, au mandt de Bouzols), Cheyrac, Tressac (mandt de Polignac), etc. Il épousa noble Gabrielle du Fayet (du Faet), qui percevait des censives annuelles sur les hommes de Chazals « lou Gougas », et de Villaret (par. de Coubon, mandt de Bouzols), et qui lui donna neuf enfants, entre autres : 1° Louise, mariée p. c. du 27 févr. 1518, à Martial de Montravel; 2° Soubeirane qui, femme de noble Jacques Chapat, mourut ab intestat, avant le 18 nov. 1532 ; 3° Laurence, mariée à noble Jean Ruel, sgr de Treslemont, dont elle est dite veuve, dans l'acte du 14 févr. 1504, précité. Jacques Boyer, sgr d'Auteyrac, fut témoin du contrat de mariage, le 1er févr. 1458, de noble Louis Chotmard (?) écuyer, avec noble Jeanne Foric, fille de Pierre.

Cf. A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Lascombe : Répert. (art. Charbonnier, Monistrol-sur-Loire). — Généalogie de la maison des Roys d'Eschandelys. — Comm. de M. le chne E. Mercier.

BRAVARDS (DES), DES BRAVARDS D'EYSSAT

(Auvergne).

Comtes du Prat ; seigneurs d'Eyssat, Montrond, etc. (Auvergne) ; seigneurs de Ribes, etc. (Velay).


176 NOBILIAIRE DU VELAY

Armes des Seigneurs de Ribes : écartelé : aux 1 et 4, d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois billettes de même, 2 en chef et 1 en pointe (qui est Bravards); aux 2 et3, d'or, à la fasce de sable, accompagnée de trois trèfles de sinople, 2 en chef, et 1 en pointe (qui est Duprat ou du Prat). — PI. IV. Fig. g.

Les Bravards (Bravardi), originaires de Saint-Alyre en Auvergne, se sont éteints, au XIXe siècle, dans les Bourbon-Busset, Gilbert des Bravards, fils de Claude, et de Françoise de Polier, fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 6 août 1667. Marié, le 8 févr. 1622 à Laurence de Bonafos, il descendait au VIIIe degré, de Robert des Bravards, sgr d'Eyssat, qui avait épousé Guyonne de la Rochelambert, comme on l'apprend par une transaction du 15 oct. 1084, passée entre ledit Robert et Hugues, son frère. Les descendants en ligne directe contractèrent alliance avec les maisons : de Bréham ( 1383 env.), de Poulargues (1446), de Bost, de Coïsse (1 556).

Jean-François des Bravards d'Eyssat, écuyer, sgr de Montrond; comte de Ribes; ép. p. c. du 17 janv. 1717, Claire-Françoise du Prat (ou Duprat), dame de Ribes et de Salles, fille unique de Jean-Baptiste-Gaston, et d'Angélique d'Adoncourt, d'où : Jean-Baptiste, dit le Comte du Prat, sgr de Ribes, marié en juin 1739, à Marie-Anne-Honorade de Saulx-Tavannes, qui lui donna : JeanLouis, comte du Prat, sgr de Ribes (fief qu'il céda, le 3 août 1783, à Pierre Gallet, chanoine de Saint-Georges de Retournac), lt colonel au régt d'Orléans, chevalier de Saint-Louis, et qui fut condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire (28 avr. 1794).

Cf. : Bouillet : loc. cit. — Dr de Ribier : Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne, 114 et suiv. — Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-enRégnier, 174, 175.

BRENAS (DE) (BLANCHOT DE BRENAS)

(Velay).

Seigneurs de " las Chabannes » (Chabannes, par. de Saint-Julien-Molhesabate?) (Velay), Colombier, Forany, la Bretone, Carrès, Oriol, etc. (Vivarais), Faya {Languedoc), etc.

Armes de la branche aînée : d'argent, au lion de sable, armé et lampassé de gueules. — PI. IV. Fig. 10. — Alias : de vair, à la croix de sable (de Magny).

— PI. IV. Fig. 11.

Armes de la branche cadette : d'azur, à la redorte ailée ou caducée, d'or.

— PI. IV. Fig. 12.

Cette antique race serait issue, suivant l'Armorial de la Noblesse de France, de celle de Brenne (Champagne). Des confins du Velay et du Vivarais, où elle a possédé les fiefs d'Oriol ou Auriol et de Carrès ou Carris, elle s'étendit également dans le diocèse de Béziers où se trouvait la seigneurie de Faya.

Les Brenas en Velay.

La filiation de cette race chevaleresque remonte, suivant L. de la Roque, à


NOBILIAIRE DU VELAY 177

Louis-Simon Brenne de Brenas, chevalier, qui, châtelain de Solignac-sur-Loire pour le vicomte de Polignac, chargé de maintenir les prérogatives du Chapitre du Puy, prêta serment d'hommage, le 15 des calendes de déc. 1387. Maurice de Brenas, de Roche, vivait en 1498; en 1500, c'était Johannès de Brenas, fils bâtard d'Aymar, de Roche (Aymari de Ruppe). Etienne de Brenas épousa : 1° en 1572, Claude de Manoa ; 2° Mercière-Marie-Anne de Fay, fille de Christophe, sgr de Gerlande, et de Guionne de Saussac, dame dudit. Noble Gaspard de Brenas vivait en 1 585. Jehan de Brenas fut père de : 1° Gabrielle, qui eut pour parrain, Simon de Brenas, dit le capitaine La Barge ; 2° Simon, cité dans un acte du 13 mars 1601. Le 5 oct. 1592, Jehan de Brenas, de Saint-Jean-Lachalm, épousa Laurence de Chazotte, de Polignac. Par son mariage avec Hélips Lashermes, dame de L'Herme, noble Antoine de Brenas fut père de 8 enfants, entre autres : Isabelle (aînée de tous), bapt. le 22 juil. 1620 ; Jean, bapt. fin mai 1631 (parrain : Jean Brenas, curé de Coubon ; marraine : Marie de Brenas, épouse de Mathieu Berniaud, nre royal du Brignon, au dioc. du Puy) ; Marie (la plus jeune de tous), bapt. le 18 avr. 1638. De son mariage avec Anne des Arcis, Simon de Brenas, écuyer, sgr de Chévis et bailli de la baronnie de Solignac, fut père de Laurence, qui épousa en 1647, Jean de Chambarlhac, sgr de Lherm. Jean de Brenas, avocat, eut de son mariage contracté en 1665 avec Marie de la Roche, fille de Jean, sgr de Morandes, et d'Antoinette de Chabanne : 1° Jean-François, écuyer, sgr de Morandes, marié en 1690 à Marie de Surrel (remariée en 1723 à Louis Blanc de Molines), fille de Claude, sgr de Montchaut. Louis de Brenas, qui assista en 1746 aux États du Velay, en qualité de 1er consul de la ville du Monastier, épousa : 1° Marie de Mazon ; 2° Marie-Magdeleine Exbrayat de Lacombe ; 3° en 1761, Dorothée de Giraud de Cortial, qui lui donna cinq enfants. Louis-Auguste de Brenas, sgr de la Grange, médecin militaire, puis maire du Monastier, eut trois enfants de son mariage avec Marie-Françoise d'Hoisnard, Jacques-Louis-Florentin de Brenas, né le 8 nov. 1783, épousa, le 12 févr. 1806, Gabrielle-Marie-Anne-Sophie Faure de Lavarenne, fille de Jean-André, sgr de Treslemont, maire d'Yssingeaux, dont une fille unique, Louise-GabrielleNarcisse, qui épousa, le 25 avr. 1827, Théobald Blanchot, anc. officier d'infie, dont 3 enfants (Louis-André-Auguste, aîné de ces enfants, naquit le 1er févr. 1828, fut juge au Tribunal civil d'Yssingeaux et mourut le 19 sept. 1877, ayant épousé N. Debret, fille du colonel de ce nom ; Justine-Sophie-Célie, née le 28 avr. 1830; mariée, le 20 oct. 1847, à Barthélemy-Adrien-Claude-Charles Thénézy ; 3° Gabrielle-Marie, née le 9 mai 1835).

Les Brenas en Vivarais.

En Vivarais, les Brenas furent seigneurs de Carret, Oriol, Ozon, Colombier, la Bretone, Forany, etc. Au XVe s. Pierre de Brenas, écuyer, possédait ces trois derniers fiefs, ainsi que celui de Bren (Brenacio) en Dauphiné. Celte dernière assertion ne nous prouverait-elle pas que les Brenas étaient originaires de cette province? En 1518, Raymond de Brenas, nre à Tournon, marié à Catherine Chazalet, échangeait avec son frère, Antoine Brenas, viguier de Boucieu et habitant Ozon, des biens sis en ce lieu. Christophe de Brenas, écuyer, sgr de Carret,


178 NOBILIAIRE DU VELAY

cosgr d'Oriol, fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain de M. de Bezons, du 26 nov. 1668 ; ainsi que Jean, son oncle et Annet de Brenas, son cousin.

Cf. : L. de la Roque : loc. cit. — FI. Benoit d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — A. Jacotin : Preuves. — Abbé Payrard : Mélanges hist., I, 167. — J. Villain : loc. cit., I, 67 et en note. — Comm. de M. le chne E. Mercier. — Nobirulus : Le Livre d'Or du Velay. — Blanchot de Brenas, mss.

BRIOUDE, DE BRIOUDE (devenus : DE CHOUMOUROUX, DE CHAMARROUS, DE CHAMAUROUX)

(Velay).

Seigneurs de Choumouroux, Beaux, Bordes, la Borie, Borne, Ceyssac, le Besset (près Tence), Fromigières, etc.; coseigneurs de Neyzac, le Villaret, SaintMarcel, Coussignac, Saint-Montan, Jabier, etc. (Velay).

Armes de la branche possessionnée de Choumouroux : d'azur, à trois chevrons d'or. — Alias : d'argent, à trois chevrons de gueules (Voy. armes suivantes).

Armes de la branche possessionnée de Borne : écartelé, aux 1 et 4, de Choumouroux, aux 2 et 3, de Pastural de Beaux. — PI. IV. Fig. 13.

A cette antique race, dont les derniers membres sont connus sous le nom de de Choumouroux (qu'il ne faut pas confondre avec les Sanhard ou Saignard de Choumouroux, encore représentés), furent : Jean de Brioude {de Briude), qui fut témoin de la vente par Armand de Rochegude à l'Hôpital N. D. du Puy, de sa part de la terre du Vernet (juin 1225); — Guillemette de Brioude, qui étant veuve de Durand Chevalier, md du Puy, reconnut au baron de Solignac en Velay, ce qu'elle tenait de lui à Jabier et à Solignac (1er févr. 1337) ; Alexis, son fils, encore mineur, qui figure dans cette reconnaissance ; — Philippe de Brioude, clerc du Puy, à qui fut conféré une vicairie des chanoines pauvres de cette église (20 nov. 1340) ; — André Brioude qui, de concert avec sa femme Agnès Bayle, fille de Guillaume Bayle, hommagea à l'Evêque du Puy le mas, appelé Choumouroux, ainsi qu'une portion du terroir de Neyzac (1 343) ; — Guillaume Brioude, qui renouvelant l'hommage précédent, y ajouta, en 1362, les censives qu'il percevait au village du Villaret;— Guillaume de Brioude, 3e consul du Puy (1378); — Aigline de Brioude et son mari, André de Conches (1394); — Gabrielle de Brioude qui, mariée à noble Antoine Bouchard, de Meyras (D. de Viviers), reconnut au baron de Solignac en Velay, des biens sis à Jabier et à Solignac (3 nov. 1470).

Les Brioude dénommés de « Choumouroux »

Choumouroux (Chalmaros, Chalmaro, Chaulmaroux, Chamoroux), dont le château s'élève près d'Yssingeaux, a donné son nom à cette branche des Brioude, que l'on retrouve possessionnée à Beaux, ainsi qu'à Borne.


NOBILIAIRE DU VELAY 179

De cette branche furent : noble Rolinde de Chalmaroux, mariée en 1272, à Gui du Peloux, fils aîné de Roger du Peloux-Gourdan en Vivarais, et de Marie de Ravinel; — maître Jacques Chalmaros, clerc et notaire, qui, avec sa femme, Pétronille « de Cornussac », possédait en franc-fief un pré et une terre à Livinhac et à Choumouroux (1 364), et qui eut pour successeurs, Jacques et Antoine de Choumouroux ( 1383-1389), suivant les hommages qu'ils en rendirent aux Evêques du Puy; — Guillaume de Choumouroux qui, fils de Claude et de Marguerite Roure, eut un fils : Guillaume, marié en 1 532, à Jeanne de la Gruterie ; — Pierre de Chalmaroux qui, fils de Marguerite Aymar ou Adhémar, dame du Besset, fut père de Pierre de Chalmarous, marié en 1576, à Anne du Rochain ; — N. de Chalmaroux, dame du Besset, Bilhe et Ruissac, fille des précédents, qui épousa en 1613, Claude de Reboulet; — noble Claude de Chamaroux (1613) écuyer, marié à Marguerite de Chardon, de Vaunac, dont : 1° François, bailli de Mézères en 1613, marié le 13 janv. 1603, à Antoinette de Sanhard; 2° et 3° Pierre et Marcellin qui se trouvaient en 1613, en âge de se marier; 4° Anne, femme d'honorable Jean Besse, de Retournac; 5° Mathieuve qui venait en 1613, pour tous droits, la somme de 420 livres; — Pierre de Chamaroux, de Vaunac ( 1613); — Jean de Chalmaroux, sgr de Bordes (par. de Lapte), qui de son mariage avec Marguerite Roux, eut un fils, Claude, marié en 1512, à Jeanne de Gruterie, qui lui donna une fille unique, mariée en 1532, à Philibert Allier, sgr de Monteils; — Jacques de Chalmaroux, qui fut imposé à cause de biens sis au Bourget et à Airs (1648); — Jacques Chalmaros, notaire d'Yssingeaux (1473).

Les Brioude (de Choumouroux), seigneurs de Choumouroux

I. Jacques de Choumouroux, écuyer, sgr du dit lieu, et fils de Gabriel, testa le 8 janv. 1573, ayant épousé : 1° le 2 févr. 1 514, Ysabeau Vacherel; 2° Hélix de Beaux, dite de Borne, fille de Pierre, d'où : 1° Antoine, qui suivra ; 1° François, tige des Seigneurs de Borne.

II. Antoine de Choumouroux, écuyer, sgr du dit lieu, testa le 12 févr. 1612.Il avait épousé, le 22 mai 1558, Anne de Baronnat, d'où : 1° Pierre, sgr de Choumouroux, mariée à Catherine d'Henry, d'où: Suzanne, mariée p. c. du 21 avr. 1613, à noble Jean de Sanhard, sgr de Montméa, fils de feu Guillaume et de Suzanne de Vertamy ; 2° :

III. François de Choumouroux, écuyer, sgr de la Borie, fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 21 août 1669. Il avait épousé, le 16 sep. 1645, Gabrielle de Pastural de Baux (" de Baus "), fille d'Aymar, sgr du Bouchet et de Claude de Sanhard, d'où : 1° Claude; 2° Isabeau-Angélique, mariée en 1re noces, le 30 oct. 1669, à Louis de Veyrines, fils de Claude, et de Marie Barier, et en 2e noces, le 31 août 1667, à Pierre-Louis de Drossanges, sgr d'Artaud, 2e fils d'Alexandre II, sgr du Fieu et de Navognes, et de Jeanne Olaignon.

Les Choumouroux, seigneurs de Borne

IIbis. François de Choumouroux, dit de Beaux; sgr de Borne, testa le 5 juill. 1610. Il avait épousé, le 4 mai 1584, Marie Spert :

III. Jean « de Chamouroux», dit : " doux Baux », des Beaux, sgr de Borne,


180 NOBILIAlRE DU VELAY

propriétaire en 1660, d'un domaine sis à Ceyssac, ép. Françoise de Maubec (suivant q. q. auteurs, il aurait épousé en 1637, Françoise de la Rocque, fille de François, sgr de Monlet) :

IV. Jean-Hugues « de Chaumauroux », dit de Beaux, sgr de Borne, maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 21 août 1669, ép. le 16 août 1658, Françoise Verrières, et ne vivait plus en 1691. Il fut père, croit-on, de:

V. Jean de Choumouroux, sgr de Borne, qui épousa Barbe-Françoise de Dorette, d'où: 1° Louis, qui suivra; 2° Jeanne, mariée p. c. du 17 févr. 1683, à Ignace Musnier, fils de François, procureur d'office de Ceyssac, et d'Agnès Dionnet; 3° Suzanne, mariée p. c. du 6 févr. 1695, à noble Jean-François Dessuat, sgr de Freyssenet, fils de François, et de Catherine Hugon.

VI. Louis «de Chamauroux », dit de Beaux, sgr de Borne (1691), fit enregistrer ses armes. De son mariage avec Elisabeth d'Achier, naquirent deux fils : Nicolas, né le 30 oct. 1690 ; — Etienne, né le 19 févr. 1702. Ils moururent s. p. Il eut également six filles.

Cf. A. Lacombe : Répert. (art. Chazeaux, Lignon, Choumouroux, Yssingeaux). — FI. Benoit d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — L. de la Roque : loc. cit. — A. Jacotin : Preuves; Invent. G.— A. Chassaing : Les Fastes consulaires du Puyen-Velay.— R. de Fraix de Figon : La Terre et Seigneurie de Figon, 137.— L. de Bécourt : Hist. de Ceyssac. — Revue du Vivarais, (année 1905), 543. — Mme Brioude : loc. cit. — Arch. dép. de la Haute-Loire : Registre des insinuations au sénéchal; —Minutes de Maltrait.

BRONAC (DE) (1re et 2e maison)

(Velay).

Barons d'Hulmet et de Vazelhes, seigneurs de Bronac, Chante-Ouzel, Arnassac, Claissac, Couteaux (par. de Saint-Front), la Faye de Marlhes, Frages, la Frétisse, Entrevaux, la Dorelière, Chanteaucel, Givrot, les Feuilles, Montgiraud (par. de Saint-Voÿ), Moras, Joanches, Jonzieu, le Mazel, le Renty, Jovée, le Peyron, Raucoules, Vanosc, Freycenet (par. de Saint-Jeures), Monet, etc., coseigneurs de Beaujeu, Montfaucon, Bonnas, etc (Velay-Vivarais, Forez.)

Armes : de gueules, au griffon d'or. — Pl. IV. Fig. 14.

Connue dès le milieu du XIIIe siècle, la 1re maison de Bronac s'est éteinte en 1726, dans les Renou de Mabille, qui, depuis, ont relevé son nom et ses armes.

1re maison de Bronac.

« Bronac », sis dans la paroisse de Raucoules, a été le berceau de cette race chevaleresque, dont la filiation se trouve établie depuis :

I. Guigon de Bronac, damoiseau, qui épousa Béraude, et mourut avant le 30 sep. 1278, laissant : 1° Jérente (ou Gérenton), qui suivra; 2° Aëlis (ou Alix) qui,


NOBILIAIRE DU VELAY 101

mariée avec Hugues de Saint-Martin, donna à son fils Gilbert, une maison et une terre, sises à Montfaucon (1261).

II. Jérente 1 (ou Gérenton) de Bronac, damoiseau (1278-1313, sgr de Bronac ; cosgr de Montgiraud, Freycenet-de-Bronac (le tout au mandt de Bonnas), Beaugeu (suivant hommage de 1308, à l'Évêque du Puy), fut père de : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Vidalle qui, mariée à Jean de la Toureille, reconnut, le 12 juin 1319, de concert avec Artaude de Bronac (que nous présumons avoir été sa soeur), ce qu'on tenait d'elle au mas de Bronac et de Montgiraud et dans les mas et mandement du château de Bonnas.

III. Guillaume de Bronac, damoiseau, sgr de Bronac, cosgr de Montgiraud, Freycenet-de-Bronac, Bonnas, Beaujeu (suivant les hommages qu'il rendit en 1328, à l'Evêque du Puy) :

IV. Gérenton II de Bronac, Arnassac (suivant hommages de 1339 et 1343) :

V. Jean 1er de Bronac, damoiseau ; sgr de Chanteaucel, etc.(hommages de 1362 et 1389), s'établit à Vazelhes, où il éleva, avec autorisation du Roi, une maisonforte, qui prit le nom de Bronac. Il fut père de : 1° Gérenton III, qui suivra ; 2° Gabrielle, femme de Guyot Sicard, sgr de Cublèze, fils de Jean II, et d'Etoile de Grazac.

VI. Gérenton III de Bronac, damoiseau, sgr de Bronac, etc. (1417-1456); ép.: 1° Isabelle de Crossolier; 2° en 1451, Marguerite de Canson. Il fut père de :

VII. Lambert de Bronac, damoiseau, sgr de Bronac :

VIII. Jean II de Bronac, damoiseau, sgr de Bronac (1493-1498) :

IX. Antoine de Bronac, damoiseau, sgr de Bronac (1530-1 545), ép. Françoise de Pouzols de la Roue :

X. Gaspard 1er de Bronac, damoiseau, sgr de Bronac ( 1545-1598(, ép. le 24 oct. 1555, Antoinette de Léotoing, d'où : 1r Charles qui suivra; 2° Anne, femme de Christophe Ravel, châtelain de Monistrol et de Saint-Pal-de-Mons; 3° Françoise, femme de Charles de la Borie; 4° Marguerite, mariée en 1re noces, le 2 juin 1 59 1 , à Jacques d'Al lard; en 2e noces, le 12 févr. 1616, à Jean de Bosas, sgr de Chirols; 5° Charlotte, mariée en 1600 à Sébastien Ponceaux du Clos; 6° Hélène, femme de Gaspard de Lhermuzière, fils de Bernardin, sgr de Lhermuzière, et d'Isabeau de Conflans; 7° Jeanne, mariée p. c. du 27 avr. 1608 à Jean de Moranges, sgr d'Alboin. Gaspard 1er eut, en outre, un fils naturel qui fut légitimé : Gaspard II, auteur de la branche de la Terrasse, dont nous parlerons.

XI. Charles 1er de Bronac, écuyer, sgr de Bronac, cosgr de Monfaucon (1617), ép. le 26 sept. 1593, Jeanne de Tournon du Vergier, fille de Gaspard, et de Phélise de la Gruterie de Maisonseule, d'où : 1° Jean, qui suivra; 2° Antoinette, qui épousa, le 2 déc. 1617, Marcellin de Charbonnel, sgr du Betz; 3° Geneviève, fondatrice en 1638, du monastère de Montfaucon; 4° Jeanne, mariée en 1624 à Claude de Colonges, sgr de Catiny

XIII. Jean III de Bronac, chevalier, sgr de Bronac, seigneur et baron d'Hulmet (suivant investiture et hommage de 1625, pour cette seigneurie, qu'il avait acquise de noble Christophe « de Rozières », au prix de 55,000 livres), sgr de Vazeilhes et en partie, de Montfaucon (suivant hommage qu'il rendit en 1639, à l'Evêque du Puy, pour ces deux derniers fiefs); gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, lt colonel au régt de Polignac, ép. en 1628, Judith de Fay-


182 NOBILIAIRE DU VELAY

Gerlande, fille de Gabriel, baron de Saussac, et de Catherine du Peloux-Gourdan ; fut assassiné (1654), ayant testé le 24 déc. 1643. Il laissa : 1° Gabriel, baron d'Ulmet, mort en 1678; 2° Just, qui suivra; 3° Charles, sgr de Raucoules, mort en 1679; 4° Isabeau, mariée en 1649 à Adrien de la Plasse, sgr de Châteaufort; 5° Anne, dite Mademoiselle de Freycenet, décédée en 1710 ; 6° Jean, dit le Chevalier de Bronac (1643-1672); 7° Claude, mort en 1654, ayant épousé en 1651, Jeanne de Véron, fille d'Antoine, et de Marie Bollon.

XIV. Just de Bronac, chevalier, sgr de Bronac, baron d'Hulmet, cosgr de Montfaucon, ép. en 1656, Marie-Claire de Boulieu, fille de François, sgr du Mazel, et de Françoise de Chrestien, d'où : 1° Charles, qui suivra; 2° Jean-Just, cité après son aîné; 3° Françoise, Supérieure du monastère de Montfaucon; 4° Marguerite, femme de Charles de la Borie, sgr de la Dorelière.

XV. Charles II de Bronac, chevalier, baron d'Hulmet (par. de Raucoules), sgr de Vazelhes, Bronac, etc; mourut en 1689, ayant épousé, le 11 juill. 1688, Françoise de Flachat, fille de Charles, baron d'Apinac, et de Françoise Chappuis de Chaumont, d'où : Justine-Charlotte, morte en 1711, s. all.

XV bis. Jean-Just de Bronac, écuyer, baron d'Hulmet, sgr de Vazelhes, Raucoules, cosgr de Montfaucon, fit enregistrer ses armes en 1696, et fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 19 juill. 1698. Il mourut en 1717, ayant épousé, le 20 nov. 1694, Marianne de Baronnat, fille de François, sgr du Peyron, et d'Isabeau de Sanhard, d'où : 1° François-Just, mort jeune; 2° Christophe, qui suivra; 3° Marianne, qui apporta les biens de sa branche, à son mari Jean-Charles-Joseph Renou de Mabille, d'où la 2me maison de Bronac, reportée.

XVI. Christophe de Bronac, écuyer, baron d'Hulmet, cosgr de Montfaucon, mort s. all. en 1719.

Branche de la Terrasse.

XI bis. Gaspard II de Bronac, enseigne sur les galères du Levant, ép. Françoise de la Borie, dame de la Terrasse, fille de Charles, sgr de la Terrasse, d'où : 1° Jean-Gaspard, qui suivra; 2° Madeleine, qui épousa en 1634, Antoine de Besset, sgr de Saint-Romain-Valmordane.

XII. Jean-Gaspard de Bronac, écuyer, sgr de la Terrasse, Givrot, Jové, capitaine au régt de Roussillon, épousa : c. du 26 nov. 1649, Marie de Clavières, fille de Nicolas, sgr de Clavières (Vivarais), et de Françoise de Banne de Rochemaure; 2° Marguerite Gauthier. Du 1er lit naquirent : 1° Jean-Baptiste (ou Jean-Joseph), qui suivra; 2° Madeleine, religieuse.

XIII. Jean-Baptiste (ou Jean-Joseph) de Bronac, sgr de la Terrasse, la Faye, Jonzieu, etc., ép. en 1673, Jeanne Dallès, d'où : 1° Madeleine-Françoise, mariée à Christophe de la Faye, sgr de Rivier; 2° Madeleine, dite du Renty, mariée en 1719 à Louis de Boucherolles, auquel elle apporta la Terrasse, Jonzieu et la Faye de Marlhes (Forez).

2me maison de Bronac.

Suivant la tradition, Renou de Mabille, écuyer, sgr de Mabille, fut créé chevalier, par Albert, archiduc d'Autriche, en la ville de Cambrai, le 10 févr. 1600. Le membre de cette famille, qui vint se fixer en Velay, fut :


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XIV bis. (Voy. art. de Bronac), Jean-Charles-Joseph Renou de Mabille, écuyer, fils d'Etienne de Mabille-Dellesaux, capitaine de cavalerie, habitant la ville de Huy (pays et dioc. de Liège). Lieutenant de dragons à la suite du régt d'Orléans « au service de Sa Majesté très chrétienne », il épousa, le 23 janv. 1726, Marianne de Bronac, dernière du nom et héritière de sa maison. Il releva le nom et les armes de sa femme, pour jouir de la substitution contenue dans le testament de Jean III de Bronac, du 24 déc. 1643. De ce mariage naquirent : 1° JosephEtienne, qui suivra; 2° Françoise-Marianne, Supérieure de la Visitation du Puy (1785); 3° Jean-Just-Joseph, dit de Raucoules, né en 1733, garde du Corps de Louis XV, marié à Catherine Frachon, fille de Jean-François-Xavier, et de Catherine Duret, d'où : a) Jean-Joseph, mort s. all.; b) Françoise-Antoinette, mariée le 5 juill. 1812, à Jean-Jacques-Sylvestre Barou de la Lombardière de Canson (1780-1821), fils de Jacques-Jean-Baptiste, et de Marie-Anne Léorat; 4° Jeanne-Marie, dite Mlle de Mabille (1734-83); 5° Pierre-Joseph, dit d'Ulmet (1736-63) ; 6° Joseph-Florimond, dit de Vazelhes, tige de la branche de ce nom, reportée.

XV. Joseph-Etienne de Bronac de Mabille, écuyer, sgr de Bronac, Montfaucon, Ulmet, Vazelles et Raucoules; chevalier de Saint-Louis, ép. en 1764, MarieAnne-Magdeleine de Pinhac, fille de noble Gilbert, sgr de Fours, et de Catherine-Marie de Monteil, d'où : 1° Joseph-Florimond, dit l'abbé de Bronac (1765-1834); 2° Pierre-Louis, qui suivra; 3° Just-Joseph-Hippolyte (1767-1849), anc. capitaine au régt de Lorraine ; 4° Marie-Brigitte-Mélanie, mariée en 1816 à Jean-Antoine Faure de Lubac, percepteur à Montfaucon, fils d'Henri, sgr de Chanéac, et de Thérèse de la Roche (des seigneurs du Cros); 5° Henriette, femme de N. de Cénat de l'Herm, chevalier de Saint-Louis.

XVI. Pierre-Louis-Henri-Joseph de Bronac, baron d'Ulmet ; bapt. le 12 déc. 1766, maire de Montfaucon, conseiller général de la Haute-Loire. Baptisé le 12 déc. 1766 (parrain : P. L. d'Hytier d'Entrevaux ; — marraine : damoiselle Marie de Mabille de Bronac), il épousa Gabrielle-Angélique-Madeleine Chabanacy, des Seigneurs de Marnas, d'où : 1° Ange-Hippolyte-Henri, qui suivra; 2° James, marié, dont postérité; 3° Angèle, mariée à N. Lantouzet; 4° Mary, femme de Melchior Chabanacy; 5° Jenny, religieuse à Montfaucon; 6° Albert, ingénieur, mort s. all.

XVII. Ange-Hippolyte-Henri de Bronac, baron d'Ulmet, maire de Montfaucon, conseiller général de la Haute-Loire, puis juge de paix, cp. en 1856, JeanneJosephe Domenge, et mourut en 1891, laissant :

XVIII. Henri de Bronac, baron d'Ulmet, qui épousa sa cousine germaine, N. de Bronac, fille de James.

Branche de Vazelhes.

XV

XVI bis. Joseph-Florimond de Bronac, écuyer, baron d'Ulmet, sgr de Raucoules, Bronac-les-Vazelhes, ép. le 28 mai 1787, Marie-Anne de Challaye, fille de noble Pierre, et de Nicole Chappuis de la Goutte, d'où : 1° Gaspard-JosephFlorimond, qui suivra; 2° Joseph, marié le 22 mai 1820, à Célie de Fraix de Figon, fille de Louis-Alexandre-Hercule-César, et de Marguerite de Monteils de


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NOBILIAIRE DU VELAY

Plafay; 3° Clotilde, mariée le 9 sept. 1813 à Hilaire Faure, receveur de l'Enregt à la Chaise-Dieu, fils de Michel, et de noble Françoise Buer.

XVII. Gaspard-Joseph-Florimond de Bronac de Vazelhes (1 788-1885), baron d'Ulmet, ép. le 16 juil. 1810, Françoise-Pauline Buer, dame de Grézieux-le-Fromental (Forez), fille unique de Claude-Joseph, procureur du Roi, et de Claudine Merle :

XVIII. Henri-Joseph de Bronac de Vazelhes (1820-1871) baron d'Ulmet, ép. au Puy, le 10 sept. 1850, Marie-Rosalie Paul, fille d'Augustin, juge au Tribunal Civil du Puy, et de Marie-Anne Pélissier de Montredon :

XIX. Etienne de Bronac de Vazelhes, baron d'Ulmet, né le 23 mars 1853, docteur en droit, maire de Grézieux, ép. le 26 août 1879, Madeleine Forissier, fille d'Antoine-Pierre-Jean, maire de Saint-Galmier, et de Camille Chaverondier, dont : 1° Henri, né le 4 août 1880, à Grézieux (Loire), lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur (Gde Guerre), décoré de l'Ordre anglais : La Distinguished Service Cross ; de l'Ordre russe de Ste-Anne de Russie (3e classe), et de l'Ordre américain : La Navy Cross; marié le 8 janv. 1907, avec Elisabeth de Saint-Sauveur-Bougainville, fille du capitaine de frégate de ce nom, et de N. d'Anglais de Bassignac; 2° Pierre, anc. officier des Haras, ss-lt d'Artie (Gde Guerre), né à Montbrison, le 16 févr. 1882; marié le 17 janv. 1907 à Noëmie Granjon ; 3° Louis, ingénieur-agricole, ss-offr d'Artie (Gde Guerre), Croix de guerre; né à Grézieux, le 16 sept. 1886; marié le 26 août 1919, avec Odette de Clavière, fille de Vital et de N. Munet; 4° Antoine, ingénieur-agronome, ss-lt de cavalerie (Gde guerre), Croix de guerre; né à Montbrison, le 10 janv. 1891.

Cf. : A. Lascombe : loc. cit., (art. Bonnas, Beaujeu, Hulmet, Retournac, Laval-Emblavès). — Chne R. Pontvianne : LaVille et le Canton de Craponne, II, 260. — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, I, 169. — J. Villain : La France Moderne, II, 254, 367, etc. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — Abbé Theillère : Les Monastères du Velay. — R. de Fraix de Figon : loc. cit.

BRONCIN

( Velay)

Seigneurs de Chadrac (Velay).

A cette famille qui semble s'être éteinte dans les du Portal, ont appartenu : Benoit Broncin, dit Badafol, qui vendit une vigne située à Reilhac, à Thomas de la Borie, chanoine de la Cathédrale du Puy (22 déc 1291); — Hugues Broncin ( 1314), qui testa le 10 juin 1299, laissant deux enfants: 1° Broncin Broncin (Bronciniis), bourgeois du Puy, et sgr de Chadrac, qui testa le 12 déc. 1325, en faveur de sa grande amie, Elise Lagier (dite Broncin, celle-ci testa le 6 déc. 1386, instituant héritier universel, Albert de Baulieu, fils d'autre Albert), femme de Vital Vergonges, bourgeois du Puy ; 2° Salgues, religieuse des Chazes, citée avec le précédent, en 1342; — Pierre Broncin, dont la veuve, Aigline Lagier, testa le 4 sept. 1330; — Pierre Broncin, sgr de Chadrac (suivant une transac-




NOBILIAIRE DU VELAY 185

tion qu'il passa le 10 août 1335, avec le vicomte de Polignac ;—Jacques Broncin , sgr de Chadrac et docteur ès lois, qui testa, le 14 oct. 1340, en faveur de sa soeur « Broncine ";— Broncin Broncin, sgr de Chadrac, dont l'héritier noble Pierre du Portai (dit Broncin), fut maintenu en cette qualité, par sentence du 3 mai 1408.

Dans l'accord passé, le 6 mars 1714, entre le vicomte de Polignac et MarcAntoine de Sigaud, seigneur de Chadrac, figure Pierre Broncin, qui reconnut audit vicomte, le pré et le moulin de Bornette, celui du Chambon (riverain de la Loire), 3 sestiers et 1 émine de vin à percevoir près du pont de l'Oulette, 67 sous et 6 deniers d'une rente assise à Chadrac, puis divers biens immeubles du lieu de Farreyrolles.

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — A. Lascombe : Répert. (art. Cayres, Ours).

BROSSIER, BROSSIER D'ARNEPESSAT, BROSSIER DU CHAMBONNET

(Velay).

Seigneurs d'Arnepessat (par. d'Yssingeaux), le Masboyer, Apilhac, Chambonnet, etc. (Velay).

Armes : d'azur, au levrier d'argent, sommé de trois couronnes d'or; au chef d'argent, chargé de trois étoiles de gueules (Garde des Fauchers). — PI. IV. Fig. 15. Alias : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef, de deux étoiles de même, et en pointe, d'un croissant d'argent (G. Paul). — PI. IV. Fig. 16.

Cette maison, connue depuis Jacques Brossier, né en 1545, a formé deux branches : 1° celle des Seigneurs d'Arnepessat; 2° celle des Seigneurs du Chambonnet.

Branche des Seigneurs d'Arnepessat.

A cette branche ont appartenu : Aymar Brossier, juge de Jussac, Glavenas, Bessamorel (1589), marié à Claude Allès, de Vauneyre; — Catherine « Brossier de Darnapassat », marraine de noble Pierre-Marc-Jehan Faure de Lavarenne, baptisé le 16 sept. 1599; — Jean Brossier, écuyer, sgr d'Apilhac, marié le 18 avr. 1621, à Hélène de Vèze, fille de noble Pierre, cosgr d'Artites, et d'Isabeau de Saint-Vidal d'Orcerolles; — Marie Brossier, d'Arnepessat, mariée en 1636, à Hector Jerphanion, dont postérité; — Antoine « de Brossier » qui fut parrain d'Antoine de Jerphanion, écuyer, qui, fils d'Hector de Jerphanion et de Marie «de Brossier de Darnequessac », fut baptisé le 13 déc. 1639, à Saint-Mauricede-Lignon; — Claude Brossier, sgr d'Apilhac, anc. chevau-léger de la Garde du Roi, puis cornette au régt d'Aubeterre, cavalerie; maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 20 nov. 1671, sur preuves remontant à noble Etienne Brossier, sgr du Chambonnet, dont nous parlerons; — noble Dominique Brossier, sgr d'Arnepessat, marié à Clauda Valentin, d'où : N., bapt. le 1er avr. 1686 (parrain noble Pierre Besson, sgr de la Rochette, de Grazac; — marraine


1 86 NOBILIAIRE DU VELAY

Dlle Françoise Blanchet, femme de noble Jean de Souverain, sgr de Treslemont près Yssingeaux); — noble Pierre de Brossier, marié le 13 juin 1715, à Renée Fourel, fille et héritière de Vincent, chirurgien, et d'Hélène d'Indy.

Branche des Seigneurs du Chambonnet.

De cette branche furent : Guillaume Brossier, sgr du Chambonnet (1 55-1 571) et du Masboyer, marié le 28 juin 1533, à Cécile Boutrio, et qui testa, le 9 sept. 1571, laissant : 1° Jean, dit le Capitaine Masboyer, commandant pour le Roi, dans la ville d'Yssingeaux, marié p. c. du 2 janv. 1575, à Jeanne Montanière, et qui testa, le 12 janv. 1599 : 2° Philiberte, mariée en 1579, à Gabriel de Lagrevol, avocat, fils de Christophe; 3° Etienne, écuyer, sgr du Chambonnet (1588), père de : Jacques, sgr du Chambonnet (1615) ; maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 7 déc. 1669; et de Jean, sgr du Chambonnet (1647, qui transigea, le 17 avr. 1635, avec son frère aîné, au sujet du partage des biens de leurs père et mère. Jean Brossier, écuyer, fils du précédent, et sgr du Chambonnet (1700), épousa Gabrielle de Murat de Lestang, qui lui donna un fils : Gabriel, né à Saint-Jeures, le 15 juil. 1702.

Citons encore, comme ayant appartenu à cette dernière branche : Antoine Brossier, sgr du Chambonnet (1583), docteur ès droits, juge de Versilhac, Bellecombe et la Chomette ; — Eymard Brossier, docteur ès droits, juge de Jaussac, Glavenas et Bessamorel (1589), marié à Claudette d'Allez, veuve en 1669; — Jacques de Brossier, sgr de Chambonnet, qui produisit ses titres, le 7 déc. 1669; — François Brossier, époux de Jeanne Fayolle (1619); — Marie Brossier, femme de Jean Pons des Ollières (1620); — Marcelin Brossier, né en 1617; — Florie Brossier du Chambonnet, qui reçut une donation de son beau-père, Michel Pichot de L'Espinasse, habitant Thueyts, en Vivarais (1650 env.).

Cf. : Comm. de M. Albert Boudon-Lashermes. — A. Jacotin : Invent. G. — FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit. (art. Judy, Pichot de l'Espinasse). — Garde des Fauchers : Certificats authentiques. — Arnaud : Hist. du Velay, I, 514. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges, 138. — Tablettes hist. du Velay, II, 49, 52. — Nobirulus : loc. cit.

BRUGEYROU (DE), DE BRUGEIROU, DE BRUGEIROUX

(Languedoc).

Seigneurs de Pommier, Freycinet, Sinzelles, Rauret (le tout dans le mandt de Jonchères, en Velay), le Bouchet (près Grandrieu, en Gévaudan), Brugairous. Pardaillan, le Crouzet, etc. (Languedoc).

Armes de la branche possessionnée en Velay : d'azur, à la bande d'or (D'Hozier). — PI. IV. Fig. 17.

En Velay, nous trouvons, comme ayant appartenu à cette maison, qui avait été maintenue dans sa noblesse par jugement souverain du 26 mars 1670 (sur


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preuves remontant à Pierre, sgr de Brugairous et cosgr de Pardaillan, qui testa, le 24 juin 1654) : noble Jean de Brugeyron, secrétaire ordinaire du feu duc d'Anjou et d'Alençon, et marié à Françoise de Bressolles, d'où un fils : noble André, docteur ès droits, sgr de Pomiers, marié en 1615 à Madeleine de Goys, fille de noble Louis, sgr du Prunet, et de Madeleine de Vertolaye; — Marc de Brugeyron, sgr de Freycenet, qui fit enregistrer ses armes, en 1696; — Françoise de Brugeyron, fille d'André, sgr de Pommier, laquelle épousa, le 7 sept. 1650, Gaspard de Belvezer de Jonchères; — Jean de Brugeyron, sgr de Rauret et du Bouchet, marié à Antoinette-Victoire de Langlade, fille de Balthazar, vicomte du Cheyla, et de Françoise d'Apchier.

Cf. : De Saint-Allais : loc. cit. (art. Belvezer). — L. de la Roque : loc. cit. — Comm. de M. le chne E. Mercier.

BBUN, BRUN DE LANTENAS ou de LANTHENAS, BRUN D'AUBIGNOSC

(Velay).

Seigneurs de Lanthenas, la Valette (près Borne), la Vialle, la Moulhiade, la Chazotte, Borne, Faugères, etc.; cosgrs d'Araules, etc (Velay), le Bois-Noir (Auvergne), Fourchades, la Roche d'Aps, etc. (Vivarais).

Armes : d'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois hures de sanglier de sable (D'Hozier). — PI. IV. Fig. 18. — Alias : de gueules, au coeur d'or, accompagné de trois croissants de même. — Pl. IV. Fig. 19.

Cette famille, essentiellement d'origine vellave, comme il semble être prouvé par les Annales Vellaves, n'aurait aucun lien d'origine avec celle des Brun du Bois-Noir en Auvergne. Lui ont appartenu: Etienne Brun, 3e consul du Puy (1219); — autre Etienne Brun (14 janv. 1323), père de : 1° Jean, qui semble s'identifier avec Jean Brun, un des Messieurs de la ville du Puy auquel, le 18 sept. 1347, le chevalier de la Bauche demanda rémission des injures par lui commises contre Jean Aulan, syndic de la Communauté; 2° Pierre, marchand drapier du Puy et bourgeois de cette ville (1 336-1 342), père de Jean, marié, le 5 févr. 1342, à Marguerite Garin, de Tournon;— Pierre Brun, du Puy, marié à Adrienne Ferret, veuve en 1406; — Pierre Brun, sgr de Faugères, cosgr d'Araules (1362), marié à N. de la Molhiade, dame dudit lieu, fille de noble Durand;— Marguerite Brun de Lanthenas, mariée, avant le 25 janv. 1529, à Etienne Maltrait, nre royal.

I. Guillaume Brun, maître-savetier du Puy (1483) ; ép., présume-t-on, N. Barthélemy, soeur de Robert, dit Bonjour, d'où : 1° Jean; 2° Claire, qui, veuve de Jean Rogheac, épousa Antoine Béringer, maître-savetier; 3° Antoine, chanoine du Puy.

II. Noble Jean Brun, md savetier (1527-1329), auquel remontent les preuves, fut sgr de Lanthenas, Borne, la Valette, ép. Marguerite d'Abon, dame de la Valette, d'où : 1° Marguerite, mariée, le 30 juin 1522, à Antoine « d'Orvy »


188 NOBILIAIRE DU VELAY

(Chabrier), sgr d'Agrain ; 2° Etienne, qui suivra; 3° Hugues; 4° Jean, chanoine de la Collégiale de Saint-Georges du Puy (1528).

III. Noble Etienne Brun de Lanthenas, cosgr de Lanthenas, sgr de Borne, etc., ép. : 1° p. c. du 31 déc. 1 3 22, Claire Molières, fille de Michel ; 2° Anne Ranquet du Charrouil. Du 1er lit : 1° Michel, qui suivra; 2° Jean, chanoine du Puy, qui testa, le 14 août 1 573; — du 2e lit : 3° Gabrielle, femme d'Etienne Verdier, bourgeois du Puy ; 4° Françoise, mariée à Jean Barthélemy.

IV. Noble Michel Brun de Lanthenas, sgr de Lanthenas, Borne, la Chazotte; élu 1er consul du Puy, en 1592, 1602 et 1612; capitaine-mage de cette ville, ép. Marie Spert de Volhac, fille de Michel, et de Clauda de Coubladour, d'où : 1° Hugues, marié à Allègre, le 7 févr. 1607, à Michelle Boutaud du Pinet (mariage qui la fit deshériter par son père); 2° Claire, mariée le 20 déc. 1573, à Gabriel de Colomb, sgr de Talobre; 3° Clauda qui, veuve de Jean Bernard, avocat, épousa Baptiste de Pauche; 4° Jacques, qui suivra; 5° Jean, cité après le précédent; 6° Guichard, chanoine du Puy; 7° Louise.

V. Noble Jacques Brun de Lanthenas, consul du Puy en 1638, avait épousé Catherine Planchette, fille d'Antoine et de Catherine Ferrand d'Amavis, d'où : 1° Jean, écuyer, sgr de Lanthenas, la Vialle, etc., marié en 1654, à Agnès Portal, dont : a) Claire, mariée en 1684, à Claude de Beaulieu de Bleynier; 2° Claire, mariée, le 26 avr. 1664, à Barthélemy Reynaud; 3° Marie, entrée comme novice au couvent de la Visitation du Puy en 1634, couvent auquel elle apporta 1800 liv. de dot.

V bis. Jean de Brun de Lanthenas, sgr dudit lieu, etc., avocat, ép. le 6 févr. 1611, Françoise de Coubladour; et mourut, le 17 sept. 1623, laissant :

VI. Hugues Brun de Lanthenas, sgr dudit lieu, etc. ; conseiller honoraire en la Sénéchaussée du Puy, ép. le 15 déc. 1647, Gasparde de Lespinasse du Passage, d'où : 1° François, qui suivra; 2° Charles; 3° Pierre; tous maintenus dans leur noblesse par jugement souverain du 25 janv. 1670; 4° Marie-Catherine, qui épousa, le 18 oct. 1673, Jehan-Hugues de Benoît, sgr de Montbreuil, fils de Jacques, sgr de Jolivet (Velay), et de Marie Spert de Volhac.

VII. Noble François de Brun de Lanthenas, bourgeois du Puy (9 déc. 1656avr. 1723); sgr de Lanthenas, Borne, la Vialle, la Chazotte; fit enregistrer ses armes en 1696; ép.: 1° le 23 janv. 1689, Jnlienne de Bénézit; 2° Jeanne de Fornel. Du 1er lit :

VIII. Noble Charles-Hugues de Brun de Lanthenas, sgr de Lanthenas, la Vialle, la Chazotte, etc. Né le 23 févr. 1686, il épousa en 1723, Catherine Sahuc, fille de Jacques, drapier du Puy, et de Marie-Anne Bertrand :

IX. Marie-Anne (ou Julienne) de Brun de Lanthenas, qui apporta plusieurs biens de sa maison, à Antoine-Amable de Chardon qu'elle épousa, le 21 déc 1740.

D'après « Nobirulus », les Brun d'Aubignosc de Provence, seraient, dit-on, une branche du même nom, dite des seigneurs de Lanthenas et de Montesquieu, maintenue drns sa noblesse par jugement du 25 janv. 1670. A elle se rattachent : Emile-Maurice Brun d'Aubignosc, né à Paris le 11 oct. 1850, général de brigade, (26 déc. 1905);— Philibert Brun d'Aubignosc, directeur général de police du gouvernement de Hambourg, chevalier de Saint-Louis, marié en 1792 à Marie-Antoinette-Joséphine de la Tour-Varan, fille de Nicolas et de Françoise-Angélique de Sai-


NOBILIAIRE DU VELAY 189

gnard de la Fressange. Cette branche portait : de gueules, à un coeur d'or mis en abîme et accompagné de trois étoiles de même.

Cf. : B. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy. — L. de la Roque : Armor. de Languedoc. — A. Chassaing : Les Fastes Consulaires. — A. Boudon : Les Municipalités du Puy, II, 369. — FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit. — Nobirulus loc. cit.

BRUNEL DE SAINT-MARCEL

(Velay).

Seigneurs de Saint-Marcel, le Portalet, etc. (Velay).

Aucun titre à notre connaissance ne rattache cette maison à celle des Brunel de Bonneville.

I. Claude Brunel (1 540 env.—avant 1585), né au Puy, fat père de : 1° Denis, qui suivra; 2° Gonon; 3° Jean.

II. Denis Brunel, habitant le Puy, ép. Antoinette Blanchard :

III. Claude Brunel, avocat, procureur du Roi en la cour commune du Puy, testa le 2 août 1636, laissant de son mariage avec Jacqueline Martel, soeur du Prévôt du Puy: 1° Dominique, qui suivra; 2° Marguerite, femme de Claude Balme, sgr de Chazeaux.

IV. Dominique Brunel, sgr de Saint-Marcel, ép. Philippe Bernard, dont : 1° JeanNicolas, qui suivra; 2° Pierre-Antoine, marié le 12 févr. 1705 à Marguerite Richiout, dont : A) Jean, curé de Tiranges, puis de Saint-Germain-Laval ; B) PierreAntoine, marié en 1735, à Claire Arcis, dont : a) Thérèse, mariée en 1759 à JeanPierre-Charles de Surrel de Saint-Julien, fils de Jean-Pierre et de Marie de Barbon de Pomeyrols; b) N. mariée en 1762 à Antoine de Boissieux de Limagnes.

V. Jean-Nicolas Brunel de Saint-Marcel,sgr du Portalet, ép. à Roche-en-Régnier, Françoise Fabrice, dont : 1° Jean-François, qui suivra; 2° Philippa, femme d'André Valicon, nre à Roche-en-Régnier.

VI. Jean-François Brunel de Saint-Marcel, sgr du Portalet, ép. Marie Arnaud, fille de Michel, juge en la cour commune du Puy, et de Catherine Espanhon :

VII. Louis Brunel de Saint-Marcel du Portalet, natif de Roche-en-Régnier; mourut en 1746, laissant, présume-t-on, postérité (le 28 nov. 17 71 ) « noble» Pierre-Antoine Brunel de Saint-Marcel était censitaire de l'abbaye de Doue, pour cinq champs qu'il possédait dans la paroisse de Saint-Germain-Laprade).

Cf. : Généalogie de la maison de Brunel de Bonneville (imprimée). — A. Jacotin : Invent. G. — Comm. de M. le chne E. Mercier.

BRUNEL, BRUNEL DE BONNEVILLE (parfois : DE LA BASTIDE, DE CHAMBILHAC)

(Velay). Seigneurs de Bonneville (par. de Saint-Julien-Chapteuil), Talode, Saint-Chris-


190 NOBILIAIRE DU VELAY

tophe-sur-Dolaison, Aunac, Eyssac, Allentin, Chancelade, Chambilhac, etc.; cosgrs de Vernassal, etc. (Velay).

Armes : écartelé aux 1 et 4, d'argent, au coeur de gueules, à la barre d'argent brochant sur le tout (qui est Brunel) ; aux 2 et 3, d'azur, au lion d'or, armé et lampassé de gueules ; au chef cousu de même, chargé de trois étoiles d'argent (qui est Bonneville).— PI. IV. Fig. 20. — Supports : un lion à dextre; un cerf à senestre.

Aucun lieu d'origine ne rattache les Brunel, du Velay, aux Brunel, seigneurs de Saint-Maurice en Diois. Ceux-ci portaient pour armes : d'or, au lion de sable, à la fasce de gueules, chargée de trois coquilles d'argent brochantes sur le tout, et s'éteignirent, dans la première moitié du XVIIIe siècle, dans les familles Rambaud, de Bouvier et Richaud.

Le 15 février 1 536 « Monsieur de Ceintres »? fils et héritier de monsieur de Bonneville (par. de Saint-Pierre-Eynac), fut enseveli à Langres en Bourgogne.

Noble Maurice de Bonneville (il signait : de la Bastide de Chambilhac, prêtre) habitant Chambilhac, frère de noble Claude de Bonneville, sgr de Chambilhac transigeait en 1668, avec Jean Beget, fordoyen du Chapitre du Puy, au sujet des possessions du prieuré de Saint-Maurice-de-Roche. En 1705, Christophe de Bonneville était seigneur de Chancelade.

On peut faire remonter la généalogie de cette maison à :

I. Christophe Brunel, marié le 2 mars 1 554, à Blanche Maltrait, des seigneurs du Fieu près Le Puy, d'où : 1° Geoffroy, qui suivra; 2° noble Christophe, magis trat au sénéchal du Puy (1654) ; 3° Gabriel, bourgeois du Puy (1654).

II. Geoffroy Brunel, docteur et avocat (1633-1659) :

III. Antoine Brunel, magistrat au sénéchal du Puy, ép. Marguerite de Coubladour, et ne vivait plus le 1 5 janv. 1654 :

IV. Noble Geoffroy Brunel, bourgeois du Puy et conseiller au sénéchal. Par suite d'un échange passé le 26 sept. 1606, avec Gaspard-Armand, vicomte de Polignac, il s'assura des cens et rentes sur Saint-Christophe-sur-Dolaizon, Talode, et Liac, tandis que le vicomte acquérait des cens à Vernassal. Il épousa p. c. du 15 janv. 1654, Jeanne-Françoise Leblanc, fille de noble Maurice, magistrat au sénéchal, et de feue Marie Violon, d'où : 1° Christophe, qui suivra; 2° « sieur Jacques Brunel », qualifié noble dans un acte de 1692, et sgr de Saint-Christophe, Talode, Aunac en 1675.

V. Christophe Brunel, sgr d'Aunac, Allentin, etc., conseiller au sénéchal (1640avr. 1667), ép. Gabrielle de Colomb, fille de Gabriel, et de Françoise de Pandraud, et mourut en 1667, laissant : 1° Geoffroy-Antoine, qui suivra; 2° François, chanoine du Puy, inhumé le 27 mars 1679 ; 3° Françoise, femme de J.-B. du Fornel du Roure.

VI. Geoffroy-Antoine Brunel, sgr d'Allentin, Eyssac, Beux, Baubas, etc., doyen des conseillers en la sénéchaussée du Puy, mourut le 5 ou 7 juin 1694. II avait épousé : 1° en 1669, Marie de Genestet de Séneujols; 2° p. c. du 23 janv. 1683, Philippe de Parand, morte en 1695, à 35 ans, fille de Christophe, sgr d'Ouïdes (ou Oydes), et de Françoise Nicolas. — Du 1er lit vinrent : 1° Françoise, mariée à Jean-François de Chastel de Châteauneuf de Cussac (Jean-François, leur fils, étant morts, p. en 1806, les Brunel de Bonneville en héritèrent seuls) ; — du 2° lit ;


NOBILIAIRE DU VELAY 191

2° Jean-François, qui suivra; 3° Geoffroy, dit le Chevalier d'Allentin, mort aux armées, ayant testé le 7 mars 1706; 4° Jacques-Christophe, chapelain de SaintRobert, en l'église de Saint-Pierre-Latour du Puy.

VII. Jean-François Brunel, écuyer, sgr de Bonneville, Allentin, Eyssac, Beux, Baubas, etc. en 1664, conseiller à la sénéchaussée du Puy en 1675, élu 1er consul de cette ville en 1715, commissaire principal des Etats de Velay tenus en 1718, testa en 1766 et dut mourir peu après. Il avait épousé, le 14 oct. 1702, Lucrèce de Rochebonne, fille de Jean, sgr de la Grange, et d'Anne-Marie de Leyssac, d'où ; 1° Jean-Baptiste-Joseph, qui suivra; 2° Joseph-François, chanoine du Puy, mort en 1785; 3° Claude-Christophe, dit le Chevalier de Bonneville, officier, né le 18 mars 1712; 4° Marie-Françoise-Barbe, religieuse du couvent de Vals près Le Puy.

VIII. Jean-Baptiste de Brunel, écuyer, sgr de Bonneville; bapt. le 24 oct. 1703 ; président en la sénéchaussée du Puy (1739), lieutenant-criminel (1764); mourut en 1781. Il avait épousé p. c. du 20 janv. 1741, Jeanne-Marie Gailhard, fille de Thomas-Antoine, sgr de Couteaux, et de Mathieue Nolhac, d'où : 1° Louis-Gabriel de Bonneville du Bouchet, président et lieutenant-criminel en la sénéchaussée du Puy (1781), mort en 1819, ayant épousé Jeanne-Marie Perrin, dont : a) Rose, mariée le 17 avr. 1817, à son cousin, Marie-Louis-Gabriel-Prosper de Brunel de Bonneville (Voy. degré suivant), 2° Antoine-François de Bonneville de la Freydière, capitaine de la Légion de Bourbon (armée du Pce de Condé), mort en émigration, à Metterwal (1798); 3° Jean-Joseph-Lucrèce de Bonneville, de Monnedeyre (1749-1829), inspecteur de l'Enregistrement; 4° Antoine-Marie, qui suivra; 5° Louis-Pierre-Joseph-André de Bonneville, du Pescher (3 nov. 1761-7 juill 1780), officier au régt de Gâtinais, mort à Saint-Domingue.

IX. Antoine-Marie de Brunel de Bonneville, de la Chapuze; fut incarcéré pendant la Révolution, et mourut le 22 nov. 1800, ayant épousé en 1795, MarieMagdeleine-Sophie Gailhard, qui était fille de Georges, sgr de Sénilhac, et de Marguerite Dupin de Coeur, et qui mourut en 1850, laissant :

X. Marie-Louis-Gabriel-Prosper de Brunel de Bonneville de la Chapuze (8 germinal an VIII-30 mars 1879), conseiller général de la Hte-Loire; qui épousa, le 17 avr. 1817, sa cousine Rose (Voy. 1° du VIIIe degré), morte le 22 août 1863, d'où : Marie-Gabriel-Prosper, qui suivra ; 2° Marie-Georgette, mariée en 1852, à Auguste Mathieu, nre à St-Julien-Chapteuil.

XI. Marie-Gabriel-Prosper de Brunel de Bonneville-Colomb (19 juill. 181916 nov. 1882); ép. p. c. du 6 août 1845, Marie-Joséphine-Hélène de Colomb de Gast (fille d'Antoine-Joseph, et de Cécile Greppo), dont il s'engagea à joindre le nom au sien. Leurs enfants furent : 1° Marie-Antoine-Régis (4 sept. 1846), ingénieur civil, marié le 5 janv. 1876, à Emma de Montaigne de Poncins, fille d'Emmanuel Montaigne, mis de Poncins, et de Marie Gayardon de Fenoyl, dont : A) Emmanuel (28 déc. 1876) ; B) Sybille (1881-1889) ; 2° Marie-Gabriel-ProsperColomb (10 oct. 1850), marié le 22 janv. 5876, à Marie-Victorine Redier, fille d'Antoine, et de Marie Herminie Michelle (fille du directeur de l'Ecole Normale supre), dont : A) Gabriel (10 déc. 1876), marié en 1901, à Blanche de Rostang, dont : a) Geoffroy (1902) ; b) Hugues (1903) ; B) Hubert, lt de vaisseau de réserve; C) Floris (15 juill. 1885-sept. 915), mort pour la France; D) Christophe


192 NOBILIAIRE DU VELAY

(11 juill. 1888), religieux de la Cie de Jésus ; 3° Adrien (1 2 juill. 1852), ingénieur civil, marié le 3 juin 1885, à Marie Mignot; fille de Camille, et de Marie Bechetoille, d'où : A) Prosper-Marie-Camille (21 janv. 1887-28 oct. 1917), maire de Saint-Régis-du-Coing (Loire), s3 officier d'artie d'assaut, mort pour la France; B) Hélène (6 mars 1889), mariée en 1res noces en 1918, à Camille Delphin (21 janv. 1887-25 août 1917), mobilisé, ss officier de cavalerie, mort pour la France (dont un fils : Camille, né le 25 août 1914), et en 2mes noces, en sept. 1920, avec son beau-frère, Paul Delphin (dont une fille : Alice, née le 28 févr. 1922); 3° Marie-Antoine-François (20 janv. 1856), anc. polytechnicien, chef d'escadron d'artie, mobilisé, officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, etc., marié le 18 mai 1886, à Anne de Chalard, fille de Charles, et de Marie de Taveau, d'où : a) Charles (3 juin 1891-3 nov. 1916), médecin-auxiliaire mre, Croix de guerre, etc., mort pour la France; b) Henri (8 sept. 1893-16 juin 1 g 15), mobilisé, ss lt au 1er Bon de Chasseurs à Pied, mort pour la Patrie, en Belgique; E) Marie-HélèneAugustine (10 janv. 1858), mariée le 26 nov. 1883, à Henr Péala, avocat, fils d'Auguste, et de Marie Bergeron, d'où postérité.

Cf. : Généalogie de la maison de Brunel de Bonneville (imprimée). — A. Chassaing : Les Fastes Consulaires du Puy-en-Velay. — A. Jacotin : Preuves. — H. de Jouvencel : loc. cit., 429. — Chne R. Pontvianne : Le Prieuré conventuel de Chamalières, 283. — Tablettes hist. du Velay, VIII. — A. BoudonLashermes : La Sénéchaussée Présidiale du Puy, 257, 258. — Comm. de la maison de Brunel de Bonneville. — Comm. de Mr le Chne E. Mercier.

BRUSLART

Seigneurs de la Suchière (par. de Chambon) (Velay).

Nicollas Bruslart, Sieur de la Suchière, représenta Charles de Clermont de Chaste, sénéchal du Velay, qui avait été convoqué pour l'élection d'un député de la Noblesse de Velay, aux États Généraux de France (14 août 1614).

Cf : A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.

BRYE (DE), DE BRYE DE VERTAMY

(Bourgogne).

Seigneurs de Fournac, Leynias près Jullianges, Loumagnac, les Maignes, etc. (Auvergne, Velay), Montuclas (Forez).

Armes: d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et en pointe d'un coq de même. — PI. IV. Fig. 21. — Couronne de comte. — Supports : deux lions.

Cette famille, originaire de Bourgogne, essaima à Lyon et dans la région de Craponne. Sa filiation peut s'établir depuis :


NOBILIAIRE DU VELAY 1 93

I. François de Brye, sgr de Loumagnac, qui vivait en 1599. Il fut l'oncle de :

II. Noble Pierre de Brye (neveu du précédent), ép. le 17 déc. 1599, Marie de Fretat :

III. Antoine de Brye, bailli de Jullianges, ép. le 1er août 1629, Clauda d'Ineyres (belle-soeur par ses soeurs, de Louis de la Rocque, sgr de la Brousse, et de Guillaume Faure), d'où : 1° Henry, qui suivra ; 2° Clauda-Louise (1644-1708), mariée à Guillaume de Chardon, chirurgien à Craponne ; 3° Clauda-Marie (1657-1732), mariée en 1675 à André de Frétat, chirurgien à Chomelix, fils de Raymond, et d'Antoinette Reynaud ; 4° Jacques-François-Antoine qui, veuf de Jeanne Dubost, épousa en 1690, Angélique Blancheton (remariée en 1711 à Jacques de Mozac, de Marsac), fille de Michel, et de Catherine Calemard ; 5° Guillaume, curé de Félines; 6° Claudine, mariée à Craponne, à Claude Fayolle, me chirurgien; 7° Gaspard, tige de la branche B, rapportée.

IV. Henry de Brye (1630-16 janv. 1717), lieutenant du prieuré de Jullianges, ép. en 1665, Philippe de Chardon, fille de Jean-François, d'où; 1° Laurent 1682-1765), prieur de Conangles ; 2° :

V. Jean-Baptiste de Brye (1666-1726), sgr de Leynias, ép. le 23 juill. 1696, Jeanne Porral, d'où : 1° André, chanoine régulier de Saint-Augustin ; 2° Henry, qui suivra; 3° Pierre, marié le 10 sept. 1753 à Jeanne Mosnier; 4° Robert, né le 7 févr. 1712; 5° Dominique, marié le 12 janv. 1747 à Cécile Rochette, d'où : a) Jean-Laurent, né le 27 mars 1748 ; b) Marie, qui épousa, le 2 juin 1778, JeanPierre Boyer, avocat en parlement ; 6° François, né le 24 déc. 1710.

VI. Henry de Brye (1700-1731), sgr de Leynias, ép. le 22 févr. 1724, MarieAgnès Durif de la Roche (12 avr. 1700-20 janv. 1 751 ), fille de Guillaume, et de Jeanne Baget, d'où : 1° Jean-Baptiste, qui suivra ; 2° Jean-Pierre, chevalier, né le 2 oct. 1728, officier d'infie, 3° Benoîte (1730-1780), mariée le 26 sept. 1763 à Annet Charreyre, m* chirurgien; 4° Jeanne, mariée le 7 janv. 1762 à Laurent Chazal, sgr de la Bastide; 5° Madeleine (1727-1795), mariée le 21 sept. 1769 à Jean-Bapttste Rochette ; 6° Pierre, cité après son frère aîné.

VII. Jean-Baptiste de Brye (1724-1781), sgr de Fournac, notaire royal, ép. le 29 sept. 1753, Marguerite Layes, d'Yssingeaux, fille de Guillaume-DominiqueMarc, et de Suzanne Le More, et mourut s. p.

VII bis. Pierre de Brye (1731-1801 ), sgr de Fournac, docteur en médecine, conseiller-médecin ordinaire du Roi (lettres patentes du 31 déc. 1769), ép. à Saint-Etienne, le 4 mai 1779, Marie-Rose Lambert du Devès, fille de noble Claude Lambert du Devès de Prades, conseiller du Roi, et de Marie Reynaud, d'où : 1° Jeanne (1780-1832), morte s. p. ayant épousé en 1res noces, le 28 messidor an IX, Benoît Astier, officier de marine, et en 2mes noces, le 5 mai 1824, Claude Badiou ; 2° Laurent, qui suivra; 3° Jeanne-Henriette ( 1782-1852), mariée le 9 août 1802 à J. B. T. Alexis Pélissier de Montredon, fils de Pierre et de M. R. Toussainte Pagès de la Planèze de l'Herm; 4° Philibert, tige de la branche C, rapportée.

VIII. Laurent de Brye ( 1781-1853), docteur en médecine, ép. le 28 fructidor an VIII, Anne-Claudine-Victoire de Pandreau de Masboyer, décédée le 7 oct. 1812, fille de Louis-Joseph, décédé en 1824, et de Louise-Augustine de Polaillon

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194 NOBILIAIRE DU VELAY

de Glavenas (1756-1802), d'où : 1° Joséphine (1801-1842), mariée en 1833 à Louis Baleyguier ; 2° Camille (1810-1876), s. p. ; 3° :

IX. Charles de Brye (1802-1887), docteur en médecine; ép. Zoë Breysse (1808-1888) :

X. Marie de Brye (1844-1914), mariée à Charles de Lussigny (1834-1893 , morte s. p.

Branche B.

IV Bis. Gaspard de Brye, me chirurgien, ép. le 1er nov. 1670, Marguerite Dubost (1636-1720) :

V. François de Brye, me chirurgien, ép. Antoinette Garde :

VI. N. de Brye ép. N.; d'où : 1° Jean-François ép. N. dont 5 enfants; 2° Jean-Marie ép. Hélène-Gertrude de Prades-Lambert, et mort s. p. ; 3° Jeanne, femme d'Emmanuel Baget.

Branche G (de Brye de Vertamy).

Il est à noter que la branche aînée de la maison de Vertamy n'ayant plus de représentants mâles, il fut arrêté dans un conseil de famille où assistaient tous les intéressés, de faire revivre ce nom et d'en confier la garde et l'honneur à Henry de Brye (cité au IXe degré de la dite branche) qui, ayant été élevé par sa grand'tante maternelle, Mme Paul de Lachaize, née Jeanne-Catherine de Vertamy (née le 24 juill. 1776, décédée le 16 nov. 1796, étant fille de Paul-Germain-Aubin de Lachaize et de Claudine-Marie Gras), se trouvait seul dans les conditions légales de le relever. C'est pourquoi, il fut adopté par sa grand'tante, et en conséquence de cette adoption, confirmée par décret rendu au mois d'avril 1869, porte le nom de Vertamey, joint à celui de sa famille d'origine.

VIII bis Philibert de Brye (1785-1870), docteur en médecine, ép. : MarieJoséphine Tuja d'Ollivier, décédée le 14 nov. 1827; 2° le 28 avr. 1830, Alexandrine Galien d'Adiac (1800-1876), fille de Raymond, et de Catherine de Vertamy de la Borie. — Du 1es lit, naquirent : 1° Yvonne (1821-1892), dame du SacréCoeur; 2° Laure (1817-1898), mariée le 7 août 1840 à Hippolyte de Brun du Bois-Noir (1805-1860), fils de Martin, et de Rose-Henriette Pagès. — Du 2e lit, vinrent; 3° Noël-Henry, qui suivra; 4° Marie Caprais, tige du rameau A, rapporté.

IX. Noël Henry de Brye de Vertamy (1831-1 905), anc. président du Tribunal civil de Bourg, ép. le 29 nov. 1860, Léonie Meaudre de Sugny (1836-1913), fille de Camille, et d'Azélaïs Boeuf de Curis, d'où : 1° Georges (1867-1895): 2° Marie, qui épousa le 9 déc. 1884, Amand Bayon, ingénieur civil ! 3° Jeanne, mariée le 17 janv. 1889 au Cte Edmond Roche-Bruyn (1856-1900) avocat à la Cour d'appel de Lyon (d'où : 1° le Cte Louis Roche-Bruyn, ingénieur civil des mines, marié le 16 déc. 1922 à Chantal de Masson d'Autume, fille du général de ce nom ; 2° Emilie, mariée le 3 févr. 1914 à Charles Jacquard ; 3° Valentine, mariée le 5 oct. 1920 à Pierre Schwich) ; 4° Camille (1874-1892) ; 5° :

X.Henry de Brye de Vertamy (1874-1915), officier supérieur d'infanterie, breveté d'Etat-major, chevalier de la Légion d'honneur, ép. le 26 mai 1903,


NOBILIAIRE DU VELAY 195

Anne Duhamel, fille d'André, décédé en 1 g 15, et de Jeanne Puvis de Chavannes, d'où : 1° Catherine, née en 1912 ; 2° Henry, né le 26 mars 1904; 3° Jeanne, née en 1905; 4° Georges, né le 5 févr. 1909.

Rameau A.

IX bis. Marie-Caprais-Alexandre de Brye (1834-1920), ép. le 26 oct. 1864, Anaïs Chorand (1845-1909), fille d'Antoine (1810-1883) et d'Anne Martin, d'où : 1° Antoine, qui suivra ; 2° Marthe, mariée le 8 nov. 1893 à Louis Martial, docteur en médecine, fils de Pierre, et de Marie Paul (1850-1919); 3° Clément, docteur en médecine, marié le 9 nov. 1901 à Marthe Lamothe, fille de Casimir et de Claire de Gautier (1845-1901), dont : a) Noël, étudiant, né le 23 avr. 1903.

X. Antoine de Brye, chevalier de la Légion d'honneur, ép. le 1er oct. 1895,

Madeleine de Valence de Minardière, fille du vte Isidore (1831-1901), et d'Hortense

d'Hortense Varenne, d'où : 1° Marie-Antoinette ; 2° Marguerite, mariée à René

Chavent, fils de Jean, et de Marie Servant de la Rochette (dont : Johanne, né le

4 janv. 1923) ; 3° Germaine ; 4° Jacques, né le 8 janv. 1911.

Cf. G. Villain : La France moderne, I. — Chne R. Pontvianne : La ville et le canton de Craponne. — Comm. des familles de Brye et Roche-Bruyn. — Lettres de faire part.

BURIANNE (DE)

(Velay).

Comme on trouve en Velay plusieurs lieux du nom de Bourianne, nous ne pouvons, faute de titre, préciser l'origine de cette famille. Elle a donné quatre abbés de Doue (D. du Puy), dont l'un avait été prieur-commendataire de SaintGermain-Laprade. Ces abbés furent : Mathieu de Burianne (1445-avant le 18 nov. 1483); —Jean VI de Burianne qui, prieur de Saint-Germain-Laprade, prêta, le 18 uov. 1483, serment de fidélité au Chapitre du Puy, en qualité d'abbé de Doue, charge que le précédent, son oncle, avait résignée en sa faveur, et qu'il n'exerçait plus à la date du 17 nov. 1488; — Claude de Burianne, neveu du précédent (avant le 17 juill. 1495, et non pas en 1539, comme l'indique à tort la Gallia Christiana, II, col. 772);—Jean VII de Burianne (1529-1560). Me Vidal « Burianne » est cité dans l'art, de fondation d'une confrérie du Saint-Sacrement dans l'église de La Voûte-sur-Loire (5 juin 1668).

Cf. Chne R. Pontvianne : Recherches hist. sur l'abbaye de Doue. — A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac.

CAILLEBOT DE LA SALLE

(Normandie) Seigneurs et marquis de la Salle et de Montpinçon (Normandie); comtes de


196 NOBILIAIRE DU VELAY

Roussillon ; seigneurs et barons de la Brosse et des États du Velay ; barons de Lapte, Chaste, Fay, Charpey, Marlhes, etc. (Forcz, Velay, Vivarais).

Armes : d'or, à six annelets de gueules, 3, 2 et 1. — PI. IV. Fig. 21.

En 1454, vivait René de Caillebot, écuyer, sgr du Mesnil-Thomas. Louis de Caillebot, sgr de la Salle et de Montpinçon, lieutenant-général des Armées du Roi, et fils d'autre Louis, sgr de la Salle, et de Léonarde de Montliard, eut sa terre de Champsonnels (Normandie), érigée en marquisat, sous le nom de la Salle (lettres du mois de juillet 1673, enregistrées le 29 déc. suivant). Il mourut en mars 1682, laissant d'Anne-Madeleine Martel de Montpinçon : 1° François, évêque de Tournon (mai 1690-mars 1705) ; 2° :

II. Louis Caillebot, marquis de la Salle, maître de la Garde-robe du Roi, et chevalier de ses Ordres ( 11 nov. 1688); mort le 7 déc. 1728. Il avait épousé, le 8 oct. 1712, Jeanne-Hélène Gillain, fille de François-Antoine, sgr du Port-deBenouville, et d'Hélène de Marguerit :

III. Marie-Louis Caillebot, « marquis de la Salle, comte de Roussillon, « baron « de la Brosse et de Fay seigneur de Cherpey Marche et Lepine Lieutenant « general des armees du Roy gouverneur de la haute et basse Marche senechal « et bailli depée du Puy et pays de Velay », sgr de Lapte, etc. Il épousa: le 10 mars 1734, Marie-Françoise-Benoiste de Mareuil, décédée le 2 nov. 1742 ; 2° le 4 août 1750, Marie Charlotte de Clermont-Chaste, dame de la Brosse, Fay, Lapte, etc., fille de Charles-Balthazar, comte de Roussillon et baron de la Brosse, et de Marie Bütler. Du 1er lit vint : Marie-Hélène-Charlotte, morte à Paris, le 28 janv. 1766, ayant été dame d'honneur de la Reine, et mariée le 3 mars 1760. à Joachim-Charles-Laure de Montaigu, vicomte de Beaune, baron de Bouzols et des Etats de Velay; — du 2e lit naquit : Marie-Louis, né le 2 sept. 1753.

Cf. La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse. — Truchard du Molin : La Baronnie de la Brosse. — L. de la Roque : loc. cit. — Arnaud : Hist. du Velay, II, 313, 479. — A. Boudon-Lashermes : La Sénéchaussée Présidiale du Puy, 2 50. — A. Jacotin : Invent, des Arch. dép. de la Haute-Loire, G. — M ne Brioude : Recherches hist. sur une partie du Velay.

CALEMARD, CALEMARD DE LA FAYETTE

(Espagne).

Seigneurs de Recuyer (anct de Requiès), Beaufranchet (anct Bosfranchet), la Fayette, le Genestoux, le Portail, le Mont, Montjoly, etc. (Auvergne), Ceyssac, Jalavoux ; cosgrs de la baronnie de Chadrac, etc. (Velay).

Armes : d'or, à trois pommes de pin de sinople. — PI IV. Fig. 22.

Devise': Ad stellam crescendo luceat.

I. Jehan Calemard, sgr de Beaufranchet, ép. Madeleine de Gageron :

II. Hiérosme 1er Calemard, sgr de Beaufranchet, la Fayette, etc., bailli ordinaire de Viverols, ép. Marie-Claude Gallien d'Adiac, fille de Jean et de Jeanne Labroier, d'où : 1° Marius-Damase, chanoine du Puy, qui fit enregistrer ses


NOBILIAIRE DU VELAY 107

armes, en 1696; 2° Jean-Baptiste, qui suivra; 3° Madeleine, qui épousa, le 13 févr. 1673, Vincent de Varènes, sgr de Bois-Rigaud, fils de Sébastien, et de Philippe Belletier; 4° Marie, qui épousa Marcellin de Cussinel, bailli de Monistrol; 4° Claudine, mariée, le 23 mai 1695, à son cousin, Damien Calemard, sgr de Génestoux, fils aîné de Claude, sgr de Genestoux, et de Jeanne du Fornel; 5° Catherine, mariée en 1682, à Jean-Joseph Faure, notaire royal de Chomelix. III. Jean-Baptiste Calemard, écuyer, sgr de la Fayette, ép. Charlotte Artaud, d'où : 1° Marcellin, qui suivra; 2° Jean-Baptiste-François, seigneur et baron de Sarra, chevalier de Saint-Louis, conseiller au parlement de Paris, marié à Armande de Rougemont ; 3° Marie-Charlotte, née le 26 déc. 1677, mariée à Raymond Pélissier, sgr de Montredon. fils de Claude, sgr de Montredon, et de Clauda Peyret.

IV. Marcellin Calemard, écuyer (22 sept. 1686-1777), cosgr de la baronnie de Jalavoux, ép. en 1715, Françoise Bernard, dame en partie de Jalavoux, fille de Jean, et de Madeleine Exbrayat de Pralas de Rosières, d'où : 1° Georges, chanoine du Puy; 2° Philippe, chevalier de Saint-Louis; 3° :

V. Jean-Pierre Calemard, écuyer (1722-1754), conseiller d'épée en la sénéchaussée du Puy, ép. p. c. du 7 juil. 1751, Marguerite de la Mure-Forel :

VI. Pierre-Marcellin Calemard, écuyer, cosgr de la baronnie de Chadrac (D. du Puy), conseiller du Roi, ép. en 1779 ou 1780, Jeanne-Marie-FrançoiseAgathe de Sisgaud de Lestang, fille de Marie-Antoine, baron de Chadrac, et de Marie-Madeleine Gaillard de Couteaux, d'où : 1° Gabriel-François (1781-3 mai 1829), baron de Chadrac, Président de Chambre à la Cour royale de Lyon, Premier Président de la Cour royale de Grenoble, député de la Haute-Loire, marié en 1res noces à Galathée de Quinsart d'Espradels, et en 2mes noces, p. c. du 16 juill. 1826 (acte reçu me Guibert, nre à Meudon près Paris), Elisabeth de Pradier d'Agrain, fille du m' 8 de ce nom; — du 1er lit naquirent : a) Fanny, mariée à Edouard Arnaud; b) Louise (1814-21 nov. 1859), mariée à Charles de Chardon des Rois, fils de Damas-Pierre, et d'Eugénie Montagne, puis dame du Sacré-Coeur.

VII. Pierre Calemard de la Fayette (20 avr. 1783-25 mai 1873), écuyer, docteur en médecine, conseiller de Préfecture de la Hte-Loire, chevalier de la Légion d'honneur (28 oct. 1828), lequel, devenu veuf de Marie-FrançoiseElisabeth Peyronnet, épousa Ursule Rivet. Du 1er lit vinrent : 1° ArmandThéodore (30 janv. 1814-21 sept. 1847), ss officier de Spahis, chevalier de la Légion d'honneur (20 avr. 1846); 2° :

VIII. Gabriel-Charles Calemard de la Fayette (7 avr. 1815-5 avr. 1901), littérateur, agronome, député de la Haute-Loire, Président de la Société Académique du Puy, chevalier de la Légion d'honneur (8 août 1867) et de Saint-Grégoire-IeGrand, ép. en 1845, Henriette-Césarine-Mélina Fievée de Jeumont (morte le 24 juil. 1908, à l'âge de 83 ans), d'où : 1° Fernand, qui suivra; 2° Berthe-Antoinette-Anne, (27 févr. 1850-5 fév. 1924), mariée le 5 juil. 1876, à Joseph Maulbon d'Arbaumont, Conservateur des Eaux et Forêts en retraite, fils de Louis-CharlesEdouard, et de Caroline-Alexandrine Champreux d'Altembourg (dont MMes de Viry et Chassaing de Marcilly) ; 3° Jeanne, née le 23 avr. 1857, mariée au m" Fernand de Buyer-Mimeure, dont postérité,


198 NOBILIAIRE DU VELAY

IX. Fernand Calemard de la Fayette, châtelain du Chassagnon, anc. souspréfet d'Yssingeaux ; ép. le 16 mai 1876, Marie Olivier, fille de Jean-GabrielIsidore, et d'Elisa Daude, d'où : 1° Olivier (27 août 1877-13 oct. 1906), poète, mort s. all.; 2° Jenny, mariée le 26 juin 1911, à Henri Grellet (9 juil. 18828 août 1914), ss lieutenant au 13e Régt de Chasseurs, chevalier de la Légion d'honneur et Croix de Guerre (nominations posthumes), mort s. all.

Cf. : E. Salomon et Hil. Theillère-Bessard : Le Manoir des Granges, 89, 91. — H. Mosnier : Les Légionnaires de la Haute-Loire, 10, 11. — Cne R. Pontvianne : La famille Pradier d'Agrain (1902), 49. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy, 208. — Comm. de M. Maulbon d'Arbaumont.

CAMBACÉRÈS, DE CAMBACÉRÊS

(Languedoc).

Famille originaire du Vigan, établie au Puy au XVIIe siècle.

Armes : d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois roses de même (L. de la Roque). — PI. IV. Fig. 23.

Armes de l'Archichancelier de l'Empire, Grand Aigle de la Légion d'honneur, duc de Parme : d'or, au dextrochère au naturel, paré de gueules, rebrassé d'hermines, mouvant de senestre, tenant les tables de la loi de sable, et accompagné de trois losanges de même; au chef de grand dignitaire de l'Empire (d'azur, semé d'abeilles d'or).

Armes du Cardinal de Cambacérès, archevêque de Rouen, Grand Aigle de la Légion d'honneur et sénateur : d'or au chevron de gueules, accompagné de trois roses de même, 2 en chef et 1 en pointe; au franc-quartier de comte-sénateur.

Cette maison, originaire du Vigan, puis fixée à Montpellier et ensuite au Puy, a donné deux personnages marquants : un Archichancelier de l'Empire et un Cardinal-archevêque de Rouen. La généalogie s'établit depuis :

I Antoine Cambacérès, laboureur du Vigan, qui mourut en 1398, ayant épousé : 1° Antoinette Lacoste; 2° Alix Laumette, veuve, le 21 févr. 1583, de François Poujol. Du 1er lit naquit entre autres enfants :

II Dominique Cambacérès, né en 1560, praticien à Montpellier, où il épousa : 1° le 26 mars 1 582, Jeanne Dupré; 2° en 1608 Esther de la Garde (veuve d'André Vacheron, oncle de Pierre Vacheron, qui, de Montpellier, fit souche au Puy). — Du 1er lit vint : 1° Adrien, procureur du Roi, né le 25 févr. 1585, marié le 5 nov. 1611 à Marguerite de Marquier; — du 2e lit vint :

III Dominique Cambacérès, procureur du Roi, qui ép. en 1642, Jeanne de Lamouroux, dont neuf enfants, entre autres : 1° Jean (22 avr. 1643) ; 2° Jacques (28 sept. 1644), marié le 6 oct. 1688, à Marie Barbe ; 3° Esther (20 nov. 1646), mariée le 14 févr. 1668, à Etienne Coudougnan ; 4° :

IV François Cambacérès, qui s'établit au Puy, où il fut receveur des tailles du diocèse. II épousa en 1679, Esther d'Atgier, d'où dix enfants, entre autres : 1° Jacques, qui suivra; 2° Françoise-Jeanne (1681), femme de Jean-François de


NOBILIAIRE DU VELAY 199

Moustelon ; 3° Catherine (1687), mariée à Bernard Escande; 4° Louise (1689), femme de Pierre de Ramond; 5° Anne, mariée le 19 mars 1706, à Jean de Jerphanion.

V Jacques de Cambacérès, né au Puy en 1680, receveur des tailles du diocèse (office qu'il vendit fictivement, en 1719), ép. le 6 mai 1714, Elisabeth de Vidal de Montferrier, d'où entre autres enfants : 1° Jean-Antoine, qui suivra; 2° N. (1721-6 nov. 1802), dit l' abbé de Cambacérès, prédicateur, natif de Montpellier.

VI Jean-Antoine de Cambacérès, conseiller à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier, maire de cette ville en 1753 et 1763. Né à Montpellier, le 20 avr. 1715, il épousa : 1° le 19 janv. 1740, Marie-Rose Vassal; 2° le 18 avr. 1787, Jeanne Ditry. — Du 1er lit naquirent: 1° Jean-Jacques-Régis, qui suivra; 2° Etienne-Hubert, cardinal, archevêque de Rouen, sénateur, mort en 1821; 3° N. (13 nov. 1778-5 sept. 1826), baron de l'Empire, maréchal de camp, d'où : A) Marie-Jean-Pierre-Hubert, duc de Cambacérès (décret impérial du 27 mai 1857), pair de France ( 1835), sénateur ( 1852), Grand officier de la Légion d'honneur (1855), Grand maître des Cérémonies de l'Empereur, et marié le 5 nov. 1818, à Louise Anne-Alexandrine Thibou, fille du sous-gouverneur de la Banque de France; B) Etienne-Armand-Napoléon, anc. député, marié le 14 mars 1827, à Adèle-Napoléonie Davoust, fille du Maréchal, pce d'Eckmülh, d'où : a) LouisNapoléon, marié le 14 oct. 1856, à la pcesse Bathilde Bonaparte, fille du pce

Charles, et de Zénaïde (fille unique du roi Joseph Bonaparte), dont; aa) Zénaïde (4 août 1857).

VII Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (18 oct. 1753-8 mars 1824). Né à Montpellier, il mourut s. p. à Paris. Il avait été successivement conseiller à la Cour des Comptes de Montpellier, à l'époque de la Révolution; président du Tribunal criminel de l'Hérault, puis député de ce département à la Convention, où il vota pour la détention provisoire et la mort de Louis XVI, en cas d'invasion; Président du Comité de Salut public (où il fut chargé des relations extérieures); membre du Conseil des Cinq Cents; ministre de la Justice (1799), après" la journée de prairial; 2e Consul (déc. 1799); archichancelier; Président perpétuel du Sénat; prince, puis duc de Parme; exilé comme régicide (2e Restauration), rappelé en mai 1818; membre de l'Institut (pour la classe des sciences morales et politiques), puis de l'Académie française (corps dont il fut exclu en 1816).

Cf. : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux Puy, 351, 352. — L. Lalanne : Le Dict. hist. de la France (art. Cambacérès, Rouen). — L. de la Roque : Armor. de Languedoc.

CAMBAFORT, CAMBEFORT, CHAMBEFORT

(Velay).

Seigneurs de Borne, la Gilberte, etc.; cosgr de Cussac, Colandre, Malpas, Mélussac, Eycenac, Dolaizon, les Rivets, etc. (Velay). Armes : de gueules, à un levrier rampant d'argent, colleté de gueules. —


200 NOBILIAIRE DU VELAY

Alias : de gueules à la bordure denchée d'or, à un lévrier rampant d'argent colleté de gueules. — Pl. IV. Fig. 24. — Devise : Musis in armis.

Pierre et Barthélemy Cambefort reçurent dans leur maison du Puy les rois Saint-Louis ( 1255) et Philippe le Hardi (1283). Barthélemy Cambefort fut témoin de la vente faite par Armand Celebrus à Etienne Gaschet de ses droits sur le terroir des Côtes du Verdier (4 juin 1 273). Il mourut en 1 332, laissant un fils : Pierre « Chambafort, escuyer », vassal du baron de Solignac pour une vigne qu'il possédait à Valaurie (1337), et seigneur de Borne en 1343. Jean, son fils, lui succéda (1362). Il avait épousé Alasie de la Bauche, fille d'hier. Celle-ci devenue veuve et tutrice de son fils Jean Chambefort, hommagea à l'Evêché du Puy, le village de Borne et le mas de la Gilberte ( 1383). Le 13 avril 1386, agissant, toujours, en qualité de tutrice de son fils, noble Guillaume Chambefort (Cambafortis), elle se reconnut vassale du vicomte de Polignac, baron de Solignac, pour biens patrimoniaux sis à Solignac, Cussac, Colandre, Malpas, Mélussac, Eycenac et Dolaison. Nous la retrouvons encore hommageant, le 7 juillet 1389, ce qu'elle percevait aux Rivets (mandt de Cayres). Elisabeth Chambefort, fille de Pierre, bourgeois du Puy, et veuve du sr du Béage, testa le 20 janv. 1321. Barthélemy Cambefort, du Puy, épousa Laurence de la Motte qui, devenue veuve, testa en 1324. Dans la période de 1383 à 1389, Giraud Chambefort possédait plusieurs immeubles sis dans la rue Panessac, au Puy.

D'une branche fixée en Auvergne, était Marie de Chambefort, mariée, le 19 janv. 1564, à Jean de la Rochette (des comtes de Rochegonde), fille aînée d'Erard et de Péronnelle d'Aurelle de Colombine.

Cf. : A. Chassaing : Chr. d'Ét. Médicis, II, 259. — A. Jacotin : Preuves. — A. Lascombe : Répertoire (art. Borne, Cayres, le Puy). — Généalogie de la maison de la Rochette (imprimée). — Blanchot de Brenas : mss.

CAPPONI (DE)

[Toscane).

Barons et seigneurs de Feugerolles, etc. (Forez), seigneurs de Saint-Just-Malmont (Velay), etc.

Armes : tranché d'argent et de sable (Le P. Menestrier). — PI. IV. Fig. 25. — Cimier : une tête de coq d'or, naissante d'un vol tranché de sable et d'argent. — Devise : Post tenebras lux.

Déjà florissante en Toscane, au début du XIIe siècle, cette maison vint s'établir en Lyonnais, en la personne de :

I. Laurent Capponi, naturalisé français en 1553. Il épousa, le 12 mai 1554, Hélène de Gadagne, fille de Thomas, et de Pernette de Berti, d'où : 1° Charles, marié le 11 févr. 1591, à Gabrielle « d'Allègre » (du Tourzel); 2° Alexandre, qui suivra; 3° Lucrèce, mariée le 1er juill. 1590, à Philippe de Gondi; 4° Cassandre, femme de François Manelli.

II. Alexandre de Capponi, baron et seigneur de Feugerolles (acquisition du


NOBILIAIRE DU VELAY 201

26 juin 1586, de Claude de Lévis, baron de Couzan, et de Jacques de Lévis, son fils), ép. le 17 mars 1586, Françoise d'Augerolles, dame de Roche, fille d'Antoine, et d'Anne Mitte de Chevrières, dont : 1° Gaspard, qui suivra; 2° AlexandreFrançois, baron de Roche, qui testa le 9 juill. 1624.

III. Gaspard de Capponi, baron de Feugerolles, sgr de Saint-Just-Malmont (acquisition du 17 nov. 1658, de Claude-Nicolas de Clermont-Chasre), maréchal de camp, ép. : 1° le 31 oct. 1623, Isabeau de Crémeaux, fille de Renaud, et de Sybille de Rébé; 2° le 10 févr. 1647, Madeleine de Peloux, fille de Nicolas, et de Catherine du Puy, d'où : 1° Louise, qui épousa, le 3 juin 1664, Gilbert de Capponi, son cousin issu de germain; 2° Marie, qui épousa, le 3 juin 1664, Gilbert de Capponi, son cousin issu de germain; 3° Catherine-Angélique, dame de Feugerolles, Saint-Just-Malmont, etc.; tous fiefs qu'elle apporta à Pierre-Hector de Charpin (fils de Balthazard, et de Louise de Villars), qu'elle épousa, le 22 janv. 1676; 4° Catherine-Charlotte, femme de Louis de Crémeaux; 5° Christine, Supérieure de la Visitation de Saint-Etienne.

Dom Béthencourt mentionne en outre : Gaspard-Amable de Capponi, qui hérita en 1717, de Louise de Feugerolles, sa mère; ainsi que Jean-Joseph de Capponi, fils dudit Gaspard-Amable (1726).

Cf. : E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez, I. — Dom Bethencourt : Noms féodaux, I, 210, etc.

CARDINAL, CARDINAL, CHARDONAL

(Velay).

Coseigneurs du Brignon, Chasilhac, Vialettes, Chacornac, Montagnac, Concis, Cayres-le-Château, Cayres-la-Ville, Lantriac, Servissas, Gratuze, le Mazel (mandement de Solignac), etc. (Velay).

Sceau de Jean Cardinal, fordoyen de l'Eglise du Puy en 1270 : un chardon, à trois tiges.

Cette race chevaleresque qui semble s'être éteinte en la personne de Falcone Chardonal, veuve en 1529 de Bertrand d'Agrain des Hubas en Vivarais, était originaire de « Chardonals », lieu aujourd'hui détruit du mandement de Solignac. En 1323, les Chardonal vendirent une partie de leurs biens de Servissas aux Solignac. L'aliénation en devint complète en 1330, au profit de Lyoutaud, baron de Solignac, qui fut reconnu pour leur seigneur, par les vassaux même des Chardonal, à Lantriac. A l'époque du différend sanglant qui éclata entre les Polignac et les la Roue, au sujet de la succession du baron de Solignac, les Cardinal prirent parti pour ces derniers.

De cette famille, si souvent citée dans les annales vellaves, fut « Pierre Cardinal, né au Puy vers 1175, mort centenaire, qui est le plus grand poète de la langue d'oc au moyen-âge. Destiné par sa famille, qui était noble, à la carrière religieuse, il quitta les ordres quand il fut parvenu à l'âge d'homme et composa surtout des satires contre l'Eglise. Il dénonça sans réticence les horreurs de la


202 NOBILIAIRE DU VELAY

guerre contre les Albigeois (1209-1219) et défendit la cause des vaincus, pour lesquels il écrivit, sous forme de sermons poëtiques, des oeuvres d'édification Dans la deuxième partie de sa vie, et notamment vers 1 250, il soutint énergiquement contre l'Eglise la cause de l'Empereur Frédéric II (1211-1250). Accueilli dans ses vieux jours par le roi d'Aragon, Jaime 1er le Conquérant (1 21 3-1 276), qui l'honora de son amitié, il mourut près de lui, probablement à Montpellier, Par sa langue énergique et claire et par ses aspirations élevées, il passe, auprès des connaisseurs, pour un poète que Dante seul a égalé au moyen-âge; il reste de lui soixante-dix poëmes » (Note de M. C. Fabre, conservateur de la Bibliothèque du Puy).

Citons encore : Jean Cardinal (neveu du précédent), cosgr de Servissac (1300), chanoine de la Collégiale de Saint-Georges du Puy (dès 1252), chanoine du Puy (1269), fordoyen de ce Chapitre (1273-1282), maître de l'Hôtel-Dieu du Puy (1290), vicaire-général du diocèse ( 1 295-1305, date de sa mort); — Pierre Cardi nal (peut être frère du précédent), dit Pierre Cardinal de Tarreyres (Tarreyres, village du mandt de Solignac), doyen du Chapitre du Puy (1293), Chancelier du royaume de Sicile et de Naples (1296), évêque de Noyon (1301), archevêque d'Arles (1303) (il est à noter que pour ces deux sièges, L. Lalanne donne à l'occupant, le nom de Pierre de Ferrières, pour « de Tarreyres », nous le présumons); mort à Naples, où il remplissait la charge de Grand-Vicaire de son suzerain Charles II d'Anjou, dit Le Boiteux (1307); — Odon Cardinal, abbé de Séguret, du Puy (1307-1339); — Jean Cardinal, chanoine des collégiales de Saint-Vosy et de Saint-Agrève, du Puy (1 383-1420); — Jean Cardinal, chorier du Chapitre du Puy (1392).

Des Cardinal, possessionnés dans le mandt de Solignac furent : « Falcone » Cardinal ( " nommée Chardoncle » par le Répertoire), qui reconnut en 1296, à l'Evêque du Puy, la maison du château de Cayres et tout ce qu'elle avait à Gratuze et appartenances ; — Mathieu Cardinal, écuyer, possessionné à Chacornac et à Vialettes ; — Bertrand Cardinal, écuyer, de Chasilhac, qui, marié à Marguerite, possédait des biens audit Chasilhac (Chezeilhac), à Montagnac, Chacornac,Villette et Cayres-le-Château (Cadris Castri), qu'il reconnut en 1 3 13 environ, au baron de Solignac ; — Jehan Cardinal, écuyer (fils du précédent), marié le 17 janv. 1 344, à Roberte ou Bertone Roays (ou Roais : plus lard : des Roys), fille d'Arnaud, damoiseau, et de Roberte Bernard, de Concoules (de Concolas) ; — noble Bouffol Cardinal, écuyer, possessionné en 1334, au Mazel; — Odon Cardinal, qui vendit au profit de Lioutaud de Solignac, des droits seigneuriaux qu'il possédait à Servissas, à Florimont et au Moulin de Giry (1329); — Jean Cardinal, dit deus Cluseus, damoiseau (1330), qui, à cette date, avait pour procureur EustacheDelolme (de Ulmo) ; — Jehan Cardinal, marié à Agnès Macer qui, fille de Pons Macer, était, en 1335 environ, censitaire du baron de Solignac ; — Jean Cardinal, chevalier, père d'Odon, écuyer, qui, dans la période de 1329 à 1 335, possédait une maison à Concis et des biens au château de Servissas ; — Béatrix « Chardonalle » (peut-être, la fille du précédent), possessionnée en 1360, à Concis et à Servissas; — Bertrand Cardinal, écuyer en 1389, de Lambert de Goudet; — Falcone Cardonal qui, veuve de Bertrand d'Agrain, fit donation, le 6 mars 1529, de tous ses biens en faveur de sa fille Hélix, qui avait épousé noble Falcon de Moly ou del Moulin.


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Cf. : L. Pascal : loc. cit. 404. — A. Jacotin : Preuves; Inventaire, G. — A. Lascombe : Répertoire (art. Cayres, Servissas). — Généalogie de la Maison des Roys d'Eschandelys (imprimée). — Bulletin de la Société Agricole et Scientifique de la Haute-Loire (1912), 2e fascicule, p. 171. — Tablettes hist. du Velay, IV, 251. — Comm. de M. le chne E. Mercier.

CATHOL DU DEFFAN

(Auvergne).

Seigneurs du Deffan, etc. (Bourgogne), Vielprat (en Haut-Vivarais, mais mouvant jadis de l'Evêché du Puy).

Armes : d'azur, au griffon passant d'argent ; au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'argent (Bouillet). — PI. IV. Fig. 26.

Cette famille qui, dès le XVe siècle, a donné plusieurs juges et procureurs du Roi en la prévôté d'Usson, lieu dont elle était originaire, a été anoblie au XVIIIe siècle, par une charge de secrétaire du Roi. Elle compte parmi ses alliances les de Vichy dont était issue la fameuse marquise du Deffan et les du Crozet de la Reynaudie.

I. Jean-Joseph Cathol, procureur du Roi en la prévôté d'Usson (1729), fut père de : 1° Jean-Jacques, qui suivra; 2° Jean-Joseph, conseiller à la Cour de Riom, mort en 1816.

II. Jean-Jacques Cathol du Deffan, anobli par sa charge de secrétaire du Roi, ép. en 1756, Anne Panay du Deffan, dame de Vielprat, d'où : 1° Jean-JosephAnnet, qui suivra; 2° Jean-Claude, officier de cavalerie, mort s. p.

III. Jean-Joseph Annet Cathol du Deffan, chevalier, sgr de Vielprat (fief pour lequel il fut convoqué à l'Assemblée de la sénéchaussée du Puy de 1789) membre de l'Assemblée baillagère de la Noblesse tenue à Riom en 1789 ; conseiller à la Cour royale de Riom, président du Conseil général de la Hte-Loire, puis suppléant de ce département au Corps législatif, mourut en 1819. Il avait épousé en 1786, Marie-Thérèse de la Roche-Testut, d'où : 1° Guillaume-BarthélemyAmable-Gustave, conseiller à la Cour de Riom, qui veuf de N (veuve elle-même de M. de Chantemerle), épousa en 1837, Marie-Antoinette Préveraud de la Bouteresse (dont la mère était née de Fradel) ; 2° Guillaume-Amable-Joseph, anc. polytechnicien, mort capitaine d'Artie, à Lyon, le 14 avr. 1834, s. p.

Cf. : Bouillet : Nobil. d'Auvergne. — M. Rioufol : loc. cit.

CAYRES (DE) (parfois : D'AGRAIN)

(Velay.)

Seigneurs et barons d'Agrain; seigneurs en totalité ou en partie, de Cayres-laVille, Cayres-le-Château, Anglard, la Remigère, Sanssac (madt de Cayres), Séja-


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lières, le Villard (mandt de Cayres), Ribains, Gratuze, Ouïdes, le Moulard, Freycenet, Formanié, Cereyzet, Masfreyt, Vialettes, Vabrettes, etc. ( Velay), Entraigues, la Bastide, Aizac, Genestel, Asperjoc, Saint-Lager, Juvinas, La Champ-Raphaël, l'Esperon, Montpezat, etc. (Vivarais).

Armes : d'azur, à trois colombes essorantes d'argent, tenant chacune en son bec, un rameau d'olivier de sinople (Nouveau d'Hozier, 196). — PI. IV. Fig. 27.

Cette race chevaleresque, éteinte aussi bien en Velay qu'en Vivarais, a tiré son nom du lieu de Cayres (Cadris, Cayeria, Cayres le Chastel, etc.), actuellement chef-lieu de canton de l'arr. du Puy.

Le plus anciennement connu de cette maison, est Godefroy de Cayres, sgr d'Agrain, en 1 201 .Viennent ensuite (en dehors des successeurs dudit Godefroy) : Durand de Cayres, cité comme étant frère convers de l'abbaye de Mazan, dans un acte de donation en faveur de son monastère (24 juin 1217); —Etienne de Cayres (de Caires), clerc de l'Eglise du Puy (12 sept. 1245); — Mathieu de Cayres, que l'on trouve, en 1263, marié à Amphélise;— Raymond de Cayres (de Cadris), chanoine et doyen du Chapitre du Puy (6 déc. 1379), qualifié en 1387, vicaire de l'Evêque et Procureur de la ville épiscopale ; — Dalmas de Cayres, qui obtenait, le 7 juin 1391, de l'Evêque du Puy, des lettres de sauvegarde.

Les de Cayres, seigneurs d'Agrain

I. Geoffroy (ou Godefroy I) de Cayres, sgr d'Agrain, Vabrettes (hommage de 1201), Ribains (hommage de 1241), la Remigère (hommage de févr. 1247), de Fraysse, Freycenet, Cereyzet (févr. 12 56); cosgr d'Anglard (1205), Formanié (août 1261), mourut en 1289, laissant de sa femme, Bermunde :

II. Geoffroy II (ou Godefrey, Godefroy II) de Caires, dit d'Agrain (1289-1318 env.), sgr d'Agrain, Séjallières, Saussac, le Villard, Ribains, Montpezat, le Moulard (" Layas ", par. d'Alleyras) en 1302; de Gratuze, Ouides, Anglard, Masfreyt, Cereyzet, Freycenet, de la ville de Lesperon (D. de Viviers) ; cosgr de Cayres-laVille et de Cayres-le-Château, vivant encore en 1320 (à cette date, il se reconnut vassal du baron de Solignac) ; épousa « Béraude », qui lui donna : 1° Geoffroy III, qui suivra; 1° Bermonde, mariée à Pierre Vilate, cosgr de Pradelles.

III. Geoffroy III (ou Godefroy III) de Cayres, dit d'Agrain, sgr et bon dudit lieu (suivant hommages du 22 mars 1319 et de 1378), sgr de Ribains et de la ville de Lesperon :

IV. Godefroy IV, sgr et bon d'Agrain (terre qu'il reconnut le 5 févr. 1357) :

V. Antoine, sgr et bon d'Agrain (1427 au moins-1451 env.) :

VI. Thomas, sgr d'Agrain et de la ville de Lesperon (23 nov. 1451-1484 au moins), fut père de : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Louise, dame de Ribes-lèsJoyeuse, mariée en 1492, à noble Guillaume Maurel.

VII. Guillaume de Cayres, chevalier, sgr d'Agrain et d'Autraigues, vivait encore, le 15 janv. 1492.

Branche du Vivarais.

De cette branche, citons : Albert de Cayres, sgr d'Antraigues, marié en 1340 à N. de Lestrange; — Albert de Cayres, cosgr d'Antraigues et d'Asperjoc (1384);


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— Antoinette de Cayres, mariée en 1466, à Guillaume de Goys (dont Jean de Goys, sgr d'Antraigues); — Antoine de Cayres, cosgr de la Bastide et d'Antraigues, marié à Marie de Quellen, dame de Peyre, dont : Marie qui, veuve de Samuel de Beaumanoir, sgr de Cozon, épousa, le 29 mai 1601, Trophime de Launay, qui devint ainsi sgr d'Antraigues, la Bastide, Aizac, Genestelle, Asperjoc, SaintLayer, Juvinas et La Champ-Raphaël. Elle fut la dernière de sa maison.

Cf. : A. Jacotin : Inventaire G; Preuves. — A. Lascombe : Répertoire (art. Cayres). — Abbés L. Jarrot et R. Pontvianne : La Seigneurie d'Agrain et ses Seigneurs..— FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais; Châteaux hist. du Vivarais, 5. — Revue du Vivarais (art. d'Agrain des Hubas). — Revue du Vivarais (n° du 15 avr. 1921).

CELLE, CELLES DU BY, CELLE-DUBIE

(Forez).

Seigneurs du By, Grangeneuve, etc. (Forez), Ollanières (Ollagnier, Aulanieres par. de Riotord), etc. (Velay).

Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'un dauphin renversé et contourné de même (lettres de Noblesse du 19 avr. 1701). — PI. IV. Fig. 28. — Alias : d'azur, à un coeur d'argent, soutenu d'un croissant de même; au chef de même, chargé de trois étoiles d'azur.— PI. IV. Fig. 29. — Alias : écartelé : aux 1 et 4, d'azur, à l'aigle éployée d'or (alias : de sable; aux 2 et3, d'azur, au sautoir d'or; sur le tout : d'argent, au croissant cometé de gueules; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or (D'Assier de Valenches). — PI. IV. Fig. 30.

D'Assier de Valenches mentionnant en 1860, cette maison, encore représentée à Paris, écrivait : " M. Celles, des seigneurs du By et de l'Ollagnier, étaient, depuis longtemps, en possession de la charge de héraut d'armes, lorsque des lettres de noblesse de 1631 reconnurent leurs services remontant à l'époque des guerres de Religion; deux capitaines tués dans celle de la Succession, un officiergénéral tiré de la Maison du Roi, décoré jeune pour sa belle conduite aux batailles de Fontenoy et de Rocoux; enfin les services de son successeur, aussi garde de corps, et chevalier de Saint-Louis sous la Restauration, sont les reliefs de cette honorable famille encore aujourd'hui attachée à l'armée par deux fils, l'un dans la cavalerie, l'autre jeune officier dans l'un de nos bataillons d'élite de chasseurs à pied; le troisième, l'aîné, est resté le coadjuteur de son père. »

D'autre part, cette famille serait originaire de Marlhe, et aurait été anoblie en la personne de Jean Celle qui, bourgeois de la ville de Lyon, avait acquis, le 11 mai 1674, la charge du héraut d'armes de la province de Dauphiné. Son fils, Jean-Baptiste Celle, écuyer, sgr du By et d'Aulanières et héraut d'armes, épousa Madeleine Denis d'Allemances, qui lui donna un fils : Jean-Baptiste Celle, écuyer, sgr d'Aulagnières et de By, marié à Saint-Didier-la-Séauve, le 18 oct. 1757, à Marguerite Pichon, fille de noble Gabriel, avocat en parlement, et de Claudine de Sanhard de la Fressange. Noble Jean Celle, sgr de Grangeneuve, du lieu de


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Malle-Counière (par. de Marlhe), habitait en 1712, la paroisse de Saint-Front. Le 4 juin 1726, il épousa Marie-Thérèse de Banne de Boissy, fille de Louis, sgr de Boissy, et de Suzanne Baud de Marcoux. N. Celle du By, convoqué à l'assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée du Puy de 1789, avait épousé N. du Fornel, de Saint-Didier-la-Séauve. Gabriel-Joseph Celle-Dubie épousa, le 10 mars 1793, Catherine-Claire-Barthélemie Saunier, née le 15 sept. 1774, fille de JeanMarcellin, capitaine-châtelain de Saint-Didier-la-Séauve, et de Pierre-Elisabeth Barout de Canson.

Cf. : R. de Fraix de Figon : La Terre et la Seigneurie de Figon, 141. — D'Assier de Valenches : L'Assemblée bailliagère de la province de Forez, 39. — G. Paul : loc. cit. — Comm. de M. Emile Salomon, et Chât, hist. du Fortez, par le même.

CENAT, CENAT DE L'HERM

( Velay).

Seigneurs de l'Herm (par. du Monostier), Flossac et Mercuret(par. de Retournac), Malaval (par. de Bas) (Velay).

Armes différentes suivant les branches formées par cette maison. Nous les indiquons.

Il est à noter que la généalogie que l'abbé de Cénat de L'Herm a dressée de sa famille est en grande partie fausse. Pour le dire, nous nous basons sur des pièces authentiques qu'il devait ignorer.

Originaires du Monastier, les de Cenat ont formé deux branches : 1° celle des Seigneurs de Lherm ou de l'Herm (par. du Monastier); 2° celle des Seigneurs de Flossac et de Mercuret (par de Retournac). Des jugements de 1669 et 1671 les ont maintenus dans leur noblesse.

A cette maison ont appartenu : Gonot Cenat, notaire à Loudes et bailli de la Cour de Fix pour l'Evêque (1465, n. st.); — Artaud Cenat, docteur ès lois qui, ainsi que Louise de Fayt et Philippe Cenat, bachelier ès lois, possèdaient une métairie dans le mandement du Monastier (1492) ; —noble Antoine Cenat, sgr de l'Herm, dont la veuve, Françoise Maurin, sur le point de mourir fit une donation, le 4 avr. 1672, au chan de L'Herm, en faveur de son fils Jean de Cenat, sgr de l'Herm, père de Gabriel. Dans cet acte solennel, elle fit des réserves au profit de ses filles : Claude, l'ainée, qui, mariée à Charles Nicollas, sgr de Montelhet, avait des droits lui venant de Clauda-Marie (ou de Claude et de Marie) de Cenat, ainsi que pour ses petits-enfants : Jacques, Jeanne et Claude Benoît, enfants et héritiers de sa fille Marie.

Branche des Seigneurs de l'Herm.

Armes : d'azur, à la bande d'or (de la Roque). — PI. IV. Fig. 31.

I. Artaud Cenat, sgr de l'Herm (suivant acquisition qu'il fit de ce fief, en 1467, de Gustave David), docteur ès droits, juge de la vicomté de Polignac et de la Cour commune du Puy (22 sept. 1461), lieutenant-général de Pailhard d'Urfé, bailli


NOBILIAIRE DU VELAY 207

de Velay (5 janv. 1485-9 mars 1493-9 mars 1493), ép. : 1° N.; 2° Jeanne Muret, des Seigneurs d'Ours près le Puy. — Du 1er lit naquit Hérail, qui suivra. Artaud Cenat fut également père de Philippe, qui est dit marié a Louise de Fay, dans un acte du 6 juin 1492, qui concernait la collégiale de Saint-Georges du Puy, à cause des biens qu'il possédait alors au Monastier.

II. Noble Hérail Cénat, sgr de l'Herm en 1607, ép. Alix-Gastonne d'Ucel, soeur de Gratian d'Ucel :

III. Artaud II Cénat, écuyer, sgr de l'Herm, épousa : 1° le 3 sept. 1535, Delphine de Chastel; 2° Françoise Maurin, fille de noble Jacques, baron de Châteauneuf-duMonastier et du Béage, et d'Anne Vigier. Il vivait encore en 1602 :

IV. Jean Cénat, écuyer, sgr de l'Herm, épousa, le 9 nov. 1572, Clauda de Morgues, fille de Gabriel, sr de Saint-Germain-Laprade, et de Christine Gouteyron:

V. Artaud III de Cénat, écuyer, cosgr. de l'Herm (hommage de 1620, rendu à la collégiale Saint-Georges du Puy) :

VI. Charles Cenat, écuyer, sgr de l'Herm, demeurant au Monastier, mort avant 1688, fut maintenu dans sa noblesse, par jugement souverain du 15 janv. 1671. Il avait épousé, le 24 août 1634, Anne d'Argenson (nommée « Argelasson », par L. de la Roque) des Sulles, d'où : Françoise, qui épousa, le 25 août 1671, Gabriel du Favet, sgr du Breuil, fils d'Augustin et de Jeanne de Champredonde. — Du 1er lit naquit : Lucrèce, qui fit donation entre vifs de tous ses biens, à son cousin germain « noble Gabriel de Veyrac », sgr de la Valette (1688).

A l'époque de la Révolution, vivaient cinq frères portant le nom de Cenat de l'Herm : 1° Benoît, prêtre, mort en 1836, au Monastier; 2° François, vicaire de Monlet (1803-1812), curé de Bas (1812-1826 : date de sa mort); 3° Jean-Pierre, prêtre, déporté, puis curé de Saint-Pal (181 1-1818) ; 4° Jacques(10 sept. 17605 avr. 1845), ordonné prêtre à Saint-Flour, vicaire à Aurec, démissionnaire (1831 ou 1832); 5° Jean, émigré, officier au régt de la Couronne (armée de Condé), chevalier de Saint-Louis, maire du Monastier; marié en 1818, à Henriette de Bronac de Vazelhes, fille de Joseph-Etienne, baron d'Hulmet, et de Marianne-Madeleine de Pinhac des Fours.

Le 16 avril 1804, se trouvait incorporé au 5e régt d'infie de la Garde royale, Jean-Baptiste de Cenat de Lherm, fils d'Antoine, et de Jeanne-Marie Barthélemy.

Branche des Seigneurs de Flossac et de Mercuret.

Armes : d'argent, à une autruche de gueules, tenant en son bec un fer à cheval d'azur. PI. IV. Fig. 32. Alias : parti: au 1, d'or, à la bande de gueules) au 2, d'azur, à la fasce d'argent, accompagnée en chef d'une fleur de lys, et en pointe d'une étoile; le tout d'argent. — PI. IV. Fig. 33.

I. Vital Cenat, écuyer, (fils de Pierre) fut convoqué au ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Nîmes, le 11 oct. 1 541 ; ép. le 27 mai 1 539, Germaine de Flossac, dame dudit lieu :

II. Jean Cenat, écuyer, sgr de Flossac et Mercuret, ép. le 12 juin 1024, Jeanne de Mercuret, dame dudit lieu (au décès de son frère Jacques, sgr de Mercuret), d'où : 1° Jacques, qui suivra ; 2° Claude, qui épousa, le 15 avr. 1619, Gaspard de Lhermuzière, sgr de Marcoux, fils de Jean, et d'Hélene de Marcoux.


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III. Jacques de Cenat, écuyer, sgr de Flossac, Mercuret, ép. le 12 juin 1624, Marguerite de Chasse, d'où : 1° Jacques, qui suivra; 2° Adrien, écuyer, sgr de Malaval : tous trois, maintenus dans leur noblesse, par jugement souverain du 18 sept. 1669.

IV. Jacques Cenat, écuyer, sgr de Flossac, Mercuret, fut convoqué au ban et arrière-ban de la sénéchaussée du Puy de 1691 ; ép. le 21 juin 1654, Clauda de Rochebonne, fille de Nicolas, sgr de la Bourange, d'où : 1° Jean, écuyer, sgr ce Flossac et de Mercuret (1703-1739), qui fit enregistrer ses armes, en 1696; 2° Marguerite, qui testa, le 15 janv. 1686; 3° Françoise, femme de Pierre Crouzet. conseiller du Roi, à Saint-Agrève; 4° :

V. Françoise-Marie Cenat, héritière de sa branche, au décès de ses frère et soeurs, apporta Flossac et l'Herm, à Paul-Armand de Colomb, baron de la TourBeauzac, qu'elle épousa, le 16 janv. 1732.

Cf. : L. de la Roque: Armor. de Languedoc. — Tablettes hist. du Velay, V, 112. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II, 268. — Bon J. B. de Vinols : Généalogie de la Maison de Vinols, 25 (imprimée). — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — Semaine religieuse du diocèse du Puy (1881). —J. Villain : loc. cit. II, 584. — Aymard : Invent. B. — Arch. dép. de la Hte-Loire : Registre des insinuations. — Comm. de M. le chne R. Mercier.

CEYSSAC (DE), DE SAISSAC

(Velay).

Seigneurs de Ceyssac, le Charrouil, Mestrenac, le Cheylon, etc. (Velay).

Sceau de Pierre de Ceyssac, chevalier(1247) : écu fascé de 6 pièces.

Le sceau énoncé ci-dessus ne nous indiquerait-il pas que les de Ceyssac ont la même origine que la 1re maison de Polignac, dont l'écu est également, un fascé de six pièces, et qui se trouvait possessionnée en la même région ?

Ceyssac (Ceissac, Ceyssacum, Cezac, Saissac, Sesacum), village, dominé par les ruines d'un château, est situé à quelques kilomètres à peine de la ville du Puy. En 1760, ce castel était déjà inhabitable.

Cette seigneurie entra dans la maison de Polignac par le mariage de Pons III, vicomte de Polignac (1142-1173), avec Guillaumette de Ceyssac, dame dudit lieu. A cette époque (1263 env.) ce fief eomprenait les mandements du Cheylon, du Charrouil et peut-être, de Vernassaux, les domaines de Mestrenac et Chadenac, les villages de Lanthenas et de la Chazotte. Se rattachent aux Ceyssac : Guillemette de Ceyssac (de Sessac), qui, dame dudit lieu, céda en déc. 1201, aux Clercs de Saint-Mayol du Puy, des immeubles sis en cette ville; libéralité que ratifièrent ses enfants, Guillaume, Blanche, Laure et Guillemette ; — Jourdain, Durand et Guillaume de Saissac, chevaliers, chanoines du Puy (1209) ; —Jordan de Ceyssac, chanoine du Puy (1273), abbé de Saint-Pierre-Latour(1295-1300), sgr du Charrouil (qu'il reconnut en 1266 et 1285), possessionné à Vendos, en la paroisse de Loudes (suivant la fondation qu'il fit, ie 14 mai 1300, d'une vicairie


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dans l'église du Charrouil, qu'il dota de tout ce qu'il possédait à Vendos); — Jourdain de Ceyssac, de l'Ordre des Frères Prêcheurs de la ville du Puy (1300) ; — Bertrand de Ceyssac, chevalier (1311), sgr de Mestrenac, dont la veuve, Marguerite, fit en 1328, une donation en l'église des Jacobins du Puy: — Alize de Ceyssac, prieure du monastère de Vorey (1341) ;— Durand de Ceyssac, sgr du Charrouil, dont la veuve, Béatrix a de la Clause ", testant le 31 juill. 1348, institua son héritière, Jeanne, sa tille, et nomma dans cet acte, Jourdan de Ceyssac, oncle de son mari, et qui à la même date, fit une fondation en faveur de l'église des Jacobins de la ville du Puy; —Béatrice de Ceyssac qui, mariée à noble Louis de Vissac, figure dans l'acte précité, et qui dans une autre fondation qu'elle fit en 1361, à la même église, nommait ses quatre enfants: Pons et Dalmas, Béatrix, Delphine, ainsi que Marguerite de Vissac, femme de Jordan du Béage ;— Lambert de Ceyssac, chevalier, sgr du Cheylon (1345) et du Charrouil, époux de Sybille du Béage (1365), et cousin de noble Marguerite de Villaret qui testant, le 24 oct. 1339, l'avait substitué à son neveu, Guillaume de Villaret, au cas où celui-ci ne laisserait pas de postérité mâle; — Pierre de Ceyssac, sgr du Cheylon, père de Marguerite, qui apporta ce fief à son mari noble Pierre de la Gorce (1376), et qui testa le 6 sept, 1365 ; — noble Armand-Claude de Ceyssac, qui figure en 1388 environ, aux nombre des censitaires de la collégiale de Saint-Agrève du Puy; — Béatrix « de Saissac », veuve en 1361, de Louis de Vissac, sgr de Vissac et de Marsat en 1340, fils de Pons, et d'Alix de Montboissier ; — Jacques de Ceyssac, lequel, en qualité de doyen du Chapitre du Puy, fut délégué avec les chanoines Pierre Odin et Pierre de Neuville, auprès du Roi de France se rendant en pélérinage à N.-D. du Puy, et se trouvant alors à Fix (7 mai 1475).

Cf. : A. Jacotin : Preuves; Inventaire, G. — A. Lascombe : Répertoire (art. le Charrouil, Le Puy, Vorey). — Ul. Chevalier: Cartul. de Saint-Chaffre-duMonastier, 206 en note. — Tablettes hist. du Velay, V, 127. — Arnaud : Hist. du Velay, I, 275. — Comm. de M. le chne E. Mercier. - L. de Bécourt : Hist. de Ceyssac. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux: Le Grand Pardon de N.-D. du Puy, 96, 97. — Etc.

CHABANACY, DE CHABANACY DE MARNAS

(Velay).

Seigneurs de Montalivet (par. de Montfaucon), Marnas, etc. (Velay).

Armes : d'or, au chêne de sinople, croisé de deux ailes de moulin à vent, d'argent (d'Hozier). — PI. IV. Fig. 34.

De cette famille, anoblie au milieu du XVIIe siècle, par la charge de conseiller du Roi, ont été : Amblard Chabanacy, dont la fille, Jeanne, épousa en 1613, Claude Besson de la Rochette, fils aîné de Jacques, et de Catherine Marnhec ; — Charles Chabanacy, sgr de Marnas, juge du bailliage royal de Montfaucon, député de cette ville, aux Etats de Velay de 1655 ; et marié le 6 oct. 1646, à Catherine

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210 NOBILIAIRE DU VELAY

Anselmet (ou Ansermet), fille de noble François, sgr des Bruneaux (près SaintEtienne en Forez), et de Claudine Beynod ; — N. de Chabanacy, procureur du Roi et marié à N. Duplay (8 janv. 1659) ; — Antoine Chabanacy, marié à Antoinette de Bronac, d'où Jean, marié le 7 févr. 1666, à Marie Dufaure de Citres, fille de Paul, sgr de Citres (Velay), et de Marguerite Fayolle ; — Gasparde de Chabanacy de Marnas, mariée en 1676, à Antoine de Lagrevol, fils d'André et de Marguerite Colomby ; — Pierre Chabanacy, cosgr de Marnas, conseiller du Roi et juge de Montfaucon, marié p. c. du 21 nov. 1698, à Marie de Fugy, fille de Raymond, sgr de la Planche (par de Grazac), et de Marguerite Chapat d'Allard ; — Marcellin de Chabanacy, marié à Anne Roche, d'où : Marie, qui épousa, le 22 juill. 1726, Joseph de Véron (1696-175-), sgr de la Combe, et fils aîne de Jean, sgr de la Combe, et de Marthe-Madeleine de Mayol : — N. Chabanacy, cure, de la Voûte-sur-Loire (1706) ; — Antoine Chabanacy, « très habile jurisconsulte, le flambeau de la ville du Puy du ressort, amy de tout le monde », élu 1er consul (1er mars 1717), et mort le 7 avr. 1730 ; — Marguerite de Chabanacy, qui ayant épousé Jacques-Caprais Daurier, sgr d'Ollias, mourut le 14 janv. 1742 ; — N. de Chabanacy qui, de son mariage avec Antoinette de la Faye, fut père de : 1° noble Pierre, sgr de Marnas en 1748 ; 2° François-Joseph, seigneur de Montolivet, officier au service du Roi en 1748, marié à Claudine Salomon (à la date du 29 mai 1748, elle est dite remariée à noble Jean Chanut, sgr des Salles); d'où : a) noble Ange, sgr de Marnas, juge en la ville royale et cour commune de Montfaucon (1748) ; b) Marie-Marguerite, mariée p. c. du 29 nov. 1745 (acte reçu me Digonnet), à noble Jean-Claude Morel de la Colombe, sgr d'Artites (Velay); c) Magdeleine, vivant en 1748; d) Magdeleine (1748).

Le 2 déc. 1870, tombait mortellement blessé, à Loigny, Paul Chabanacy de Marnas, officier de Chasseurs à pied et chevalier de la Légion d'honneur. Il était fils de N. de Chabanacy de Marnas, anc. sénateur, Grand officier de la Légion d'honneur, Procureur général à la Cour de Cassation. Sa mère était née Anais Douglas.

Cf. : A. Jacotin, Preuves ; Inventaire, G. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges. — Arch. de l'auteur (fond de Chadernac). — G. Paul : Joc. cit. — Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, I, 618. — J. Villain : loc. cit., II, 320. — R. de Fraix de Figon : loc. cit., 76 en note.

CHABANNES (DE), DE CHABANES

(Velay).

Seigneurs de Chantemerle, Girodon, Ventrenier, Collanges, Chazottes, la Privaudière, etc. ; coseigneurs de Marnas, Montregard, Robert, etc. (Velay).

Armes : d'or, au chêne de sinople ; parti, d'azur à trois faces ondées d'argent. — PI. IV Fig. 35.

De cette maison, originaire de Monistrol, furent : Guillaume de Chabannes, qui épousa Catherine Oilier (ou : Duport, du Port), fille de Claude Ollier, notaire


NOBILIAIRE DU VELAY 211

royal en 1486 ; — noble Robert de Chabarmes, de Monistrol, père de Marguerite, qui épousa p. c. du 20 avril 1515 ou 1525, noble Pierre Guillon, d'Aurec. La généalogie de cette famille se trouve ainsi établie :

I. Marcellin de Chabannes, notaire royal à Monistrol, ép. dans la 1re moitié du XVIe s. Catherine Beget, d'où : 1° Mathieu, qui suivra: 2° Guillaume, qualifié noble dans l'acte de fondation, le 12 nov. 1626, de la maison des Capucins à Monistrol, Commissaire ordinaire de l'Artle de France ; marié à Colombe Colly, de Firminy ; 3° Pierre, marié à Catherine Brutel (remariée à Claude Basset, de Monistrol), dont : Marie, Clarisse de Montbrison (1612).

II. Mathieu de Chabannes, écuyer, cosgr de Montregard, Marnas, Girodon, Collanges, Chazottes (du chef de sa femme), ép. le 2 mai 1568, Marguerite Faure, fille d'Etienne Faure, baron de Montregard, etc. et de Françoise de Peyrolles. Il testa le 3 août 1612, laissant : 1° Etienne, cosgr de Montregard, marié à Marguerite de Villars, fille de Claude, et de Clauda du Chambon ; 2° Colombe, mariée le 19 juill. 1599, à Antoine d'Aboin, fils de Georges, sgr de Cordes, et de Marthe « de Cordes » ; 3° Catherine, femme de Claude Dupin, fils de Jérôme, et d'Anne Chanut; 4° Anna, mariée en 1608, à noble Victor Deville, lieutenant général et criminel de Forez, fils de Jean, et de Toussainte Chappuis ; 5° Charles, qui suit :

III. Charles de Chabannes, écuyer, sgr de Chantemerle, la Privaudière, etc. (1634), en partie, de Montregard (par acte du 15 juin, il céda sa part; c.-à-d. un quart de cette baronnie, à Jean de la Franchière, sgr de Saint-Julhien), ép. le 8 mai 1610, Catherine de Montaguet. fille d'Antoine et de Catherine de Pastural de Beaux; 2° le 11 févr. 1612, Marguerite de Thorrenc, fille d'Hector, sgr de Lignon (Velay), et de Françoise de Fay; 3° le 3 janv. 1625, Gabrielle de Gontard, fille de Fleury, sgr de Saint-Martin (Lvonnais), et de Marie de Piensé; 4° le Ier janv. 1630, Catherine Bayle (remariée en 1639, à Louis «de la Dorlière »), fille de noble Marcellin, sgr de Villeneuve (près Firminy), et de Claudine de Parchas. Du 2e lit, naquit : Françoise, dame de Chantemule, mariée à François Le Blanc ; — du 3e lit vint : Melchior, chanoine et doyen de N.-D. du Puy.

Cf. : Tablettes hist. du Velay, II, 76 ; VI.— R. de Fraix de Figon : La Terre et la Seigneurie de Figon, 78. — E. Salomon et Hil. Theillière : Le Manoir des Granges. — De la Tour-Varan : Armor. et généalogies, 211.

CHABANNES (DE)

(Velay).

Coseigneurs de Saussac (par. d'Yssingeaux), Chazeaux, le Besset, Chapteuil (Velay).

En 1274, Pierre de Chabannes et noble Falcon Reynaud, du consentement de leurs femmes, reconnaissaient à l'Evêque du Puy, ce que leur père et eux possédaient au château de Saussac, ainsi qu'aux villages de Chazaux et du Besset. En


212 NOBILIAIRE DU VELA Y

1290, cette reconnaissance fut faite par noble Pierre de Chabannes, seul, qui y ajouta ses biens sis à Chapteuil. Cf. : A. Lascombe : Répertoire (art. Saussac).

CHABANOLES (DE)

(Velay).

Seigneurs de Chabanolles; coseigneurs de Retournac (Velay).

Armes : d'azur, à la bande d'or, chargée de deux étoiles de gueules. — Pl. IV. Fig. 36.

Chabanolles (villa de Chabanollas, Chabanolas, Chabannolles), château situé dans la commune de Retournac, a donné son nom à cette maison, éteinte dans les Terrasse (d'où les Terrasse de Chabanolles), au milieu du XVIe siècle.

En 1265, Guigon de Chabanoles était capitaine du château d'Artias. Pierre de Chabanolles reconnut en 1309, à l'Evêque du Puy, ce qu'il avait d'indivis à Retournac, avec le baron de Roche-en-Régnier. Le 6 oct. 1340, il assistait à la montre du château d'Artias, et se trouvait cité avec sa femme, Joye Siccard (Siccarde), dans un hommage qu'il rendit le 24 nov. 1470, au vicomte de Polignac. Le 6 janv. 1479, il épousa Marguerite de Mercuret, qui lui donna : 1° Jacques; 2° Bellonde qui, mariée à N. Jean, notaire, abandonna par acte du 12 juil. 1496, à son frère, sa légitime paternelle. Autre Guillaume de Chabanolles fut du nombre des défenseurs de Rhode, en 1522.

Anne-Thérèse de Chabanolles, dame dudit lieu, étant veuve de Louis de Rochaimp, sgr du Roure (il se qualifiait en 1528, sgr de Chabanoles), épousa me Valentin Terrasse, notaire royal et lieutenant de Roche-en-Régnier, qu'il institua son héritier par son testament en date du 31 déc. 1534.

Cf. : A. Jacotin : Inventaire, G ; Preuves de la Maison de Polignac. — A. Lascombe : Répertoire (art. Mezères). — A. Chassaing : Cartul. des Hospitaliers du Velay, LXII. — Arch. dép. de la Loire (papiers Chaleyer, n° 1177). — Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-en-Régnier, 68, en note. — Etc.

CHABERT (parfois : DEL MOLY)

(Velay).

Coseigneurs de Lapte, la Condamine, Jabier, Cussac (mandt de Solignac), Chantilhac, Vazeilles (par. du Brignon), Solignac (près Le Puy), Gratuze, etc., (Velay).

Citons comme ayant pu appartenir à cette maison : Barthélemy Chabert (Chatberti), propriétaire d'une maison dans le quartier de la Saulnerie au Puy (1225) ; — Pierre Chalbert, qui reconnut dans la période de 1261 à 1262, au baron de


NOBILIAIRE DU VELAY 213

Solignac, ce qu'il tenait au château de ce nom, excepté une maison qu'il tenait de Guigon de Goudet; — Chaberte, femme de Pons Monedier, vivant dans la période 1283 à 1319; —noble Chabert de Contagnat, qui reconnut en fief-franc, une maison à Lapte et ce qu'il tenait dans ledit mandement (1312) ; Hugues Chabert, dit Arnaud, qui renouvela cette reconnaissance faite à l'Evêque du Puy (1340); — Pierre Chabert, ancien clerc de l'église du Puy, qui avait passé une vente, le 6 nov. 1359, à la collégiale de Saint-Vosy du Puy; vente qui fut annulée le 21 mars 1397, par l'Official du Chapitre du Puy, pour le motif que le vendeur étant excommunié, ne pouvait jouir de l'administration de sa fortune.

Les Chabert, dits del Moly.

Par les Preuves de la Maison de Polignac, nous apprenons que les « del Moly» n'étaient autres que des Chabert. Tel était le surnom de N. Chabert, clerc du Puy (12 mars 1341).

En 1176 environ, « G. del Moli » se portait garant d'une vente immobiliaire consentie par Guillaume de Glavenas, à la collégiale de Saint-Agrève du Puy. Falcon « del Moly », damoiseau, et Alize, sa femme (tille de noble Robert Taillefer), reconnurent à l'Evêque du Puy ce qu'ils avaient à Gratuze (hommages de 1318 et de 1328). Noble Elize rendit, seule, en 1343, l'hommage précédent. Odon « del Moly », propriétaire d'un pré, appelé le Moulin (par. du Monastier), au décès de Guillaume Delmas de Poinsac, chanoine du Puy, y eut pour successeurs, le sieur Robert de Gratuze, moine, lequel ne fut qu'usufruitier, et Jean « del Moly », sgr de Gratuze, qui se trouvait en 1383, sous la tutelle de Jean Robin (celui-ci hommagea en 1383, ce que ledit « del Moly possédait au village de Gratuze »). Reymond « del Moly », dit Chastelvon, de concert avec Joye, sa femme, renouvela avant 1383, l'hommage reçu en 1318, par l'Evêque du Puy, pour la coseigneurie de Gratuze.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — A. Lascombe : Répert. (art. Lapte, Cayres), etc .

CHABRIDOL

(Velay).

Possessionnés à Jallès (Velay).

En 1293, Reymond Chabridol, chevalier, légua des rentes à prendre sur la métairie de Jallès. Cf. : Com, de M. le chne E. Mercier.

CHABRIER (surnommés ORVY, D'ORVY)

(Velay).

Seigneurs et barons d'Agrain ; seigneurs de Séjallières, Gratuze, Vabretes, la Valette, Saussaguet, Seyssel, Chambaron, la Tour-Daniel, etc. ; cosgrs de Blanzac, etc., (Velay).


214 NOBILIAIRE DU VELAY

Armes : d'or, à la bande d'azur, chargée d'un lionceau d'or ; écartelé de même, à un lion de gueules. — PI. IV. Fig. 37.

Hugues Chabrier testa le 10 déc. 1330. Vierne Chabrier, dame de Chazeaux, testa le 7 oct. 1390. Guillaume Chabrier transigea avec Pons du Fayet, le 21 sept. 1412. Noble Guillaume Chabrier, alias Orvy, citoyen du Puy, ayant acquis de noble Jean du Portai, sgr de Chadrac, des cens à Blanzac, ce dernier contraignit en 1464, ses anciens vassaux à hommager au nouvel acquéreur. Le 23 oct. 1504, fut pendu au Puy, Fluvien « Orvy », ancien capitaine-général de cette ville. Compromis dans le complot formé par les Royalistes, pour s'emparer du Puy, il fut arrêté dans sa maison, rue Pannessac. On trouva sur lui la liste des 566 habitants disposes à combattre la Ligue.

Guillaume Orvy, marchand à Belunc en 1474, ne serait-il pas de la même famille que Jean « de Belunco » ou « Belunci », du diocèse de Langres et cure de Saint-Martin d'Allègre en 1478 ?

Branches des Seigneurs d'Agrain.

I. Hugon Chabrier, dit d'Orvy (1342-1415), cosgr d'Espaly (suivant l'investiture qu'il reçut en 1383, pour 40 sols de rente, qu'il avait acquis à Espaly. d'Etienne de Vedières, ép. Jeanne Vialette, dite veuve en 1415. Il testa, le 21 sept. 1412, laissant: Gonet qui, bourgeois du Puy, testa, le 25 avr. 1482, nommant ses trois frères : nobles Imbert, Guillaume et Pierre.

II. Noble Guillaume Chabrier, dit Orvy (1455-avant 1482), ép. Louise Bac connier « Baconeyre »), d'où : 1° noble Gonet, dit Orvy, bourgeois du Puy, qui, testant en 1482, demanda à reposer en l'église Saint-Georges du Puy, dans la chapelle de la Vierge, où reposait son père; 2° noble Guillaume, petit clerc de l'Eglise du Puy (1482) ; 3° Symphorien, qui suit :

III. Noble Symphorien Chabrier, dit Orvy (héritier en 1482, de son frère Gonet), seigneur et baron d'Agrain, ép. le 21 oct. 1483, noble Isabeau Farnier, fille de Pierre, sgr d'Agrain, d'où : 1° Claude, qui épousa avant 1527, Jean Bonyol ; 2° Jeanne, femme de Bernard Marques, notaire; 3° :

IV. Noble Antoine d'Orvy, seigneur et baron d'Agrain, cosgr de Séjallières, etc., rit dresser en 1543, le terrier de la baronnie d'Agrain, fut élu 3e consul du Puy en 1526, et Ier consul de cette ville en 1540. Il testa, le 15 oct. 1542, et mourut au début de 1545. Il avait épousé, le 30 juin 1522, Marguerite Brun de Lantenas, fille de noble Jean, sgr de Lantenas, et de Marguerite d'Abon, dame de la Valette (Velay), d'où : 1° Jeanne, mariée, le 22 mai 1539, à Jean Roux, de Langeac ; 2° Antoinette, mariée, le 9 janv. 1542, à Simon Pinedon, sgr des Chastres ; 3° Isabelle, mariée, le 28 sept. 1551, à Jérôme Rozier (ou Rozier, d'une famille qui devint maîtresse du fief de Maynieu en Forez), fils de Jean, capitaine-châtelain de Feurs, et de Pierrette de Jalligny ; 4° Gabriel, qui suit :

V. Noble Gabriel d'Orvy, seigneur et baron d'Agrain; sgr de la Valette (par. de Coubon) en 1579; greffier de la sénéchaussée du Puy (1560), élu 1er consul de cette ville en 1559 et 1573 ; testa, le 15 avr. 1607, ayant épousé, le 10 févr. 1552, Louise Thorrenc, fille de Jean Thorrenc, notaire à Saint-Maurice-de-Lignon, d'où : 1° Marguerite, femme de Gaspard Davignon, sgr du Monteil (suivant quittance de dot, du 27 mars 1583) ; 2° Antoinette, mariée, le 5 août 1577, à


NOBILIAIRE DU VELAY 215

Guillaume de Bourbail, sgr du Mas; 3° Catherine, femme de Georges Pradier du Puy; 4° Hélène, mariée à Guillaume de la Faye; 5° Louise, dite de Thorrenc, demoiselle d'Agrain et de Chambaron, mariée à Claude la Guiolle, 1er consul du Puy en 1634 ; 6° Hugues, qui suivra; 7° Gabriel, religieux de l'Ordre des Célestins.

VI. Hugues d'Orvy, seigneur et baron d'Agrain, etc.; mourut s. p. avant le 6 août 1607, ayant épousé Charlotte du Villard.

Branche des Seigneurs de la Tour-Daniel.

De la branche qui fut possessionnée de la Tour-Daniel, fief et château sis dans la paroisse de Coubon, furent: Durand d'Orvy, 1er consul du Puy (1577); — noble Claude Orvy, bourgeois et md du Puy, qui testa, le 23 avr. 1555; — noble Jean d'Orvy, qui testa, le 12 févr. 1612, en faveur de sa femme, noble Marguerite Bertrand.

Cf. : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy, 38, 39.

— Abbès L. Jarrot et R. Pontvianne : La Seigneurie et les Seigneurs d'Agrain.

— A. Chassaing : Chroniques d'Et. Médicis. —A. Lascombe : Répertoire (art. Cayres, Coubon, Espaly, Retournac). — A. Jacotin : Preuves; Inventaire, G. — Arnaud : Hist. du Velay, II, 37 et suiv. — Comm. de M. Je Chne Eric Mercier.

— A. Chassaing : Les Fastes Consulaires du Puy-en-Velay.

CHABRIER

(Velay).

Seigneurs de Laulanier, Foumourette, le Cros-d'Araules, Neyrial, la Chieze; cosgrs de Bonnas, Arnissac, la Celle, etc (Velay).

Armes : de gueules, à la chèvre d'argent. — PI. IV. Fig. 38.

L'hommage rendu en 1285, à l'Evêque du Puy, par Hugues Chabrier, pour une maison à Bonnas, et ce qu'il possédait au château de Bonnas et appartenances, ainsi que pour les villages de Foumourette, Laulanier, la Chièze, fut renouvelé en 1291, par dame « Chazadena », qui y ajouta les terres et villages du Crosrd'Araules et de Neyrial ; renouvelé encore en 1308, par noble Hugues Chabrier, possessionné de plus, à Arnassac, la Celle; renouvelé enfin en 1328, par Bertrand Chabrier, damoiseau.

Cf. : A. Jacotin : Preuves. — A. Lascombe : Répertoire (art. Bonnas, Foumourette).

CHABRON, DE CHABRON (parfois : DE SOLEILHAC,

DE SOLILHAC)

(Velay).

Sgrs de Chabron (par. de Saint-Paulien), Soleilhac, («Solilhae»), la Tour, Glavenas, Rohac, la Terrasse, etc.; cosgrs dé Saint-Paulien, etc (Velay) ; sgrs de


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NOBILIAIRE DU VELAY

Bardon, Chambois, Chassagnolles, etc ; comtes de Limandres, etc. {Auvergne .

Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois pattes de griffon de même, 2 en chef et 1 en pointe. — PL IV. Fig. 39.

Cette famille a donné : un aide-major général de l'Armée royaliste, lequel signa en cette qualité, le traité de paix du 20 avril 1795, conclu entre les Bleus et les Républicains, après le désastre de Quiberon ; — un général de division, sénateur, lequel étant à la tête du 3e Zouaves, contribua puissamment avec ce régiment, à la victoire de Palestro (31 mai 1859). Emile Ollivier retrace ainsi ce fait glorieux pour nos armes : « ... le roi Victor-Emmanuel avait l'ordre de « s'établir à Palestro, afin d'assurer à l'armée française le passage de Vercelli « et la liberté de son développement. Ses quatre divisions se heurtèrent à une « division autrichienne. Elles la culbutent mais sans l'anéantir; le lendemain, «une seconde division autrichienne vint au secours de la première, et toutes « deux réunies recommencent l'attaque. Aux quatre divisions du Roi s'est ajouté « aussi le 3e Zouaves, placé ce jour-là sous les ordres de Victor-Emmanuel. Les « Autrichiens, avec une intrépidité magnifique, et quoiqu'en si notable infériorité « de nombre, semblent un moment l'emporter. Les zouaves se déploient en « tirailleurs, le Roi se met au milieu d'eux, Le colonel de Chabron veut l'écarter ; « Sire, retirez-vous, ce n'est pas ici votre place. — Dans le danger, répond le « Roi, ma place est au milieu des miens, et vous êtes les miens aujourd'hui ».

« Les zouaves, d'abord cachés par les blés et par une allée de peupliers, se « précipitent dans l'eau jusqu'à la poitrine, passent à gué le Cavroscotti ; leurs « munitions étaient mouillées, ils se lancent à la baïonnette, refoulent les ennemis « étourdis vers un canal profond de dix pieds et encaissé de hautes digues, les y « culbutent les uns sur les autres dans un désordre inexprimable. Cette déroute « entraîne la retraite des autres colonnes autrichiennes, d'ailleurs serrées de près «parles Piémontais, retraite qui s'opéra en bonne contenance)). Les zouaves, enthousiasmés de ce roi aussi endiablé de vaillance qu'eux mêmes, lui portèrent le diplôme de caporal. De son côré, Victor-Emmanuel, n'oubliant pas le spectacle inouï d'elan dont il avait été témoin, n'appela jamais le 3e Zouaves que l'impareggiabile (l'incomparable). Ce fut à la suite de cette victoire, que le colonel de Chabron reçut les deux étoiles.

Au dire de Blanchôt de Bonas, cette maison était connue depuis G. de Chabron, qui d'après une charte de 1354, était garde-scel du bailliage des Montagnes d'Auvergne. Sa postérité se serait établie à Saint-Paulien au début du XVe siècle. Suivant un titre des Archives de l'Hôpital du Puy, Claude Chabron était notaire royal en 1553 (n. st.), à Saint-Paulien, probablement.

A cette famille, aujourd'hui éteinte, se rattachent : Georges Chabron, qualifié docteur, avocat et juge de Saint-Paulien, dans le contrat de mariage en date du 16 août 1655. de son neveu Gaspard Garde, juge de Lavalemblavès, avec noble Anne-Marie-Ferrand, du Puy ; — Agnès «de Chabron », de la paroisse de Saint-Pierre-Latour du Puy, qui obtint en 1758, dispense de parenté (4e degré), pour pouvoir épouser François-Honoré Gouy ; — Marguerite « de Chabron de Latour », qui obtint la dispense de deux bans, lors de son mariage avec ClaudeMarie d'Authier de Saint-Sauveur (1759).

Me Guillaume Chabron, notaire royal à Saint-Paulien en 1583, paraît s'identifier avec ;


NOBILIAIRE DU VELAY 217

I. Guillaume Chabron, dit Vidal, marié à Françoise Mozac, d'où : 1° présumet-on, Georges, qui suivra ; 2° Gaspard, sgr de Bardon. docteur es droits, avocat, juge de l'Emblavés, de la vicomté de Polignac et du marquisat d'Allègre, et auquel on doit une histoire manuscrite de la Maison de Polignac; marié à Marguerite de Frétat ; 3° Marguerite, qui testa en 1669, étant veuve, dès 1649, de Jean Torrilhon, nre de Craponne, fils de Jacques et de Suzanne Ponceton.

II. Georges 1 Chabron, sgr de Limandres (par. de Vazeilles-Limandres), ép. à Saint-Paulien, le 27 avr. 1606, Elisabeth Armand (« Armande de Combes »), et mourut en 1663, laissant: 1° Georges, chanoine de Saint-Paulien ; 2° autre Georges, juge de Saint-Paulien, marié à Marguerite Chabanon, fille de Joseph, avocat au Puy; 3r Marie-Anne, femme de Jean Maurin, bourgeois de Langeac ; 4° Jacques, qui suit :

III. Jacques Chabron, sgr de Limandres (1649-1689), avocat en parlement, juge de Saint-Paulien, ép. Jeanne Galien (plus tard : Galien d'Adiac), de Saint-Paulien, fille de Jean et de Jeanne Labroier (1617-1677), d'où : 1° Georges, sgr de Chabron, Chassagnoles, Solilhac, cosgr de Limandre, né en 1670, reçut en 1748 des lettres de noblesse, fut subdélégué en Velay de l'Intendant de Languedoc ; 2° Jacques-Joseph, né le 25 août 1687; 3° Marie-Françoise, mariée le 7 nov. 1692 à Jean Couderc, sgr du Boissonnet; 4° Elzéar-Mathieu, qui suit :

IV. Elzéar-Mathieu de Chabron, écuyer (1670-1749), comte de Limandres, capitaine de cavalerie (1696), ambassadeur de France à Turin ; ép. Elisabeth d'Aguilhon (1664-1755), d'où: 1° Guillaume, chanoine du Puy; 2° Jean-Baptiste, capne au régt de la Ferronnays, chevalier de Saint-Louis ; 3° Jeanne-Louise, née à Saint-Paulien, le 21 nov. 1691 ; 4° Georges II, qui suit :

V. Georges II Chabron, écuyer (lettres patentes du mois de novembre 1748, suivant Blanchot de Brenas, ou de 1746, suivant d'autres généalogistes). Né le 17 févr. 1690, il épousa: 1° Françoise de Rostan ; 2° Elisabeth Fournier de Gerouille. Du 1er lit naquirent : 1° Marie-Anne-Emilie, mariée le 3 nov. 1751 à Ignace-Urbain d'Authier, sgr de Sisgaud ; 2° Marguerite, née à Saint-Paulien, le 3 oct. 1720 ; 3° Georges III, qui suivra ; 4° Joseph, sgr de Chassagnoles, né le 3 déc. 1722, garde du Corps du Roi, marié en 1739, à Agnès Durand de Florival ; 4° Jacques-Dominique, sgr de Glavenas ; garde du Corps du Roi ; 5° JeanneElisabeth-Marie, née le 8 déc. 1726 ; 6° Guillaume, né en 1729, chanoine du Puy et prieur commendataire de Reugny (D. de Clermont) en Bourbonnais, (1739).

VI. Georges III Chabron (20 nov. 1721-31 août 1807), sgr de « Solilhac » (fief acquis à « une dame de Confour »). Le 22 juill. 1748, il se trouvait en procès devant le Parlement de Toulouse, avec Pierre de Dienne, sgr de Chavaniac et de Saint-Vidal, au sujet de tous les arrérages qui étaient dus par exprès audit Pierre de Dienne, ainsi que des lods qu'il devait, pour l'acquisition du domainede « Solihac », sis dans la mouvance du mandt de la baronnie de Blanzac. Il épousa Catherine Ollier, d'où : Jean-Georges (11 août 1711-27 déc. 1794), chevalier de Saint-Louis, commandant en chef de l'artillerie de l'armée de Condé, et qui mourut de blessures reçues au service de ce prince; 2° Bertrand, qui suivra; 3° Georges-Marcelin, reporté au Xe degré bis.

VII. Bertrand « de Chabron de Rohac » (ainsi dénommé par Arnaud : Hist. du Velay), écuyer, député du baron de Beaudiner aux Etats du Velay de 1722,


218 NOBILIAIRE DU VELAY

ép. Marguerite de Maubon, fille de Pierre-Antoine et de Marie Girard, d'où : 1° Pierre, qui suivra ; 2° Olympe, femme de N. Charbonnière, de Mons.

VIII. Jean-Pierre Chabron, écuyer, ép. Félice de Charbonnel, fille de BenoitMichel, sgr de Jussac, et de Marie-Etiennette de Charbonnel du Beiz, d'où : 1e Marie-Etienne, qui suivra ; 2° Hippolyte (1807-10 févr. 1882), poète, maire de Monistrol, marié à Victoire Besson de la Rochette, fille de Jean-Françoise-Régis Claude-Melchior et de Marie-Julie Martel de la Brousse, et morte s. p.

X. Marie-Etienne-Emmanuel-Bertrand de Chabron (5 janv. 1806-24 déc. 1889), général de division, commandeur de la Légion d'honneur (13 août 1837), président du Conseil général de la Hte-Loire, député, puis sénateur inamovible de ce département.

X bis. Georges-Marcellin de Chabron, écuyer (12 oct. 1769-20 oct. 1829), colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis (1796), officier de la Légion d'honneur (1824) ; ép. Emilie-Euphrasie de Lagarde, dont : 1° Claude-Marcellin Gaspard, s. all. ; 2° Pierre Joseph-Alexis, né le 23 mai 1808, officier; marié à Anne-Jeanne-Gabrielle de Varennes, laquelle mourut à Moriat, le 14 mars 1869, fille de Gabriel-François. De ce mariage naquirent : a) Jean-Baptiste-GabrielGeorges, mort s. p. au chan de Moriat, où il s'était établi; b) Emilie-GabrielleMarthe.

Cf : Tablettes hist. du Velay, IV, 554 en note. — A. Boudon : Les municipalités du Puy, II, 289. — H. Mosnier : Les Légionnaires de la Haute-Loire. — Bouillet : Nobil. d'Auvergne. - L. Pascal : Bibliographie. — A. Lascombe : Répertoire (art. Limandres). — Chne R. Pontvianne : La ville et le canton de Craponne, I, 360, 594. — Arnaud : Hist. du Velay, II, 246, 360. — J. Villain : loc. cit., I. — E. Salomon : Les chat. hist. du Fore\, II, 145. — Emile Ollivier : Napoléon III, général en chef [Revue des Deux Mondes, tome 153, pages 36, 37). — Comm. de M. le chne E. Mercier.

CHALENCON (DE), DE CHALENCON-ROCHEBARON, DE CHASSIGNOLES-CHALENCON

(Velay).

Barons et marquis de Chalencon; vicomtes de Polignac ; barons de Loudes et des Etats de Velay; seigneurs et barons d'Arzon, Craponne, Chomelix-le-bas, Jullianges, le Pontempeyrat, Orceyrolles, Vacherolles, Saint-Pal-de-Chalencon, Solignac, Tiranges, la Voûte-sur-Loire, Rochegude, etc. (Velay) ; seigneurs et barons du Chambon, Esplantas, Montauroux, etc. (Gévaudan) ; barons de Sarras et des Etats de Languedoc (Vivarais) ; sgrs de Boutounargues, Chassignolles, le Pertus, Auzon, Rilhac, Riols, Rochesavine, etc. [Auvergne) ; barons de Rochebaron ; sgrs d'Estivareiiles, Usson, Chazelles, Boisset, etc. (Forez) ; sgrs de Châteaubourg, etc. (Vivarais).

Armes : écartelé d'or et de gueules, à la bordure de sable, alias, d'azur, chargée


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de dix fleurs de lys d'or. — PI. IV, Fig. 40. — Cimier (avant la substitution des Polignac) : une tête de chien.

Armes des Chalencon-Rochebaron et des Chalencon-Chassignoles ; différentes des précédentes ; nous les indiquerons en étudiant ces branches.

Cette race chevaleresque a pour berceau le lieu de Chalencon (Chalenconium. Charencon, Chalenco, Chalancolium), commune de Saint-André-de-Chalencon, entre Retournac et Bas.

Parlant des Chalencon, Chabron nous dit : « C'était un fief titré de baronnie, autour duquel rayonnaient six autres seigneuries toutes contigües : Tiranges, Saint-Pal, Pont-Empeyrat, Craponne, Beaumont et Chomelix-le-Bas, s'étendant entre les baronnies de Rochebaron, de Roche-en-Régnier et d'Allègre jusqu'à l'abbaye de la Chaise-Dieu et formant non pas le plus beau, mais peut-être 1° plus grand domaine de la carte féodale du pays.

« Les Chalencons ont été un des types les plus purs des races religieuses et guerrières. Ils ne naissaient que pour prier et combattre. Dans toutes leurs générations on trouve de sages évêques et de vaillants hommes d'armes ».

Suivant le même chroniqueur, aucun subside ne pouvait être exigé par le Roi, sur les vassaux des barons de Chalencon. Ce privilège fut confirmé par une sentence que le sénéchal de Beaucaire rendit en 1344.

L'ancienneté de cette race chevaleresque était notoire. Déjà, vers 1031, « son castel se dressait au fond de cette vallée sinueuse et verdoyante, qu'arrose la modeste rivière de l'Ance ».

Cette maison a formé trois branches principales: 1° l'aînée, qui a relevé les noms, titres et armes de la première maison de Polignac, et qui se trouve encore représentée par de nombreux membres ; 2° celle dite de Chalencon-Rochebaron, qui formée par Louis (1434-1480), 2e fils de Louis-Armand XII, vicomte de Polignac, et d'Isabeau de la Tour, s'éteignit dans les Isserpens ou des Serpens, barons de Gondras, de Loudes et des Etats de Velay (1618) ; — 3° celle des Seigneurs de Chassignoles et de Pertus (Auvergne), qui reprit en 1297, les armes des Aycelin de Montaigu-Listenois, et s'est éteinte dans les Montmorin, seigneurs de Rilhac (1460 env.).

1° Branche aînée.

De cette branche, furent : Géraud de Chalencon, chanoine de N. D. du Puy, qui conjointement avec sa femme Aialmodis, fit donation à Saint-Gilles de Chamalières, de l'église de Saint-André-de-Chalencon, ainsi que de la chapelle du château de Chalencon (1031-1042) ; — Ebraud, seigneur de Chalencon, qui donna au même couvent, un moulin sis à Chalencon, le mas de Meynis et la commende de Chizeneuve, et qui, de plus, donna avant l'an 1001, au monastère de Sauxillanges, l'église de Viverols, avec certains droits sur la terre d'Usson en Forez (1074-1086) ; — Durand de Chalencon, chanoine de N. D. du Puy (1088) ; — Pons, sire de Chalencon, compagnon de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, à la 1re Croisade (1095) ; — Pons de Chalencon, 19e prieur de Chamalières (1172-23 avr. 1176) ; — Pons de Chalencon, abbé du Monastier-SaintChaffre (1177) ; — Bertrand et Etienne de Chalencon, qui garantirent la donation de l'église et du prieuré de Confolent, faite par Framon, abbé de Saint-Chaffre,


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au couvent de Chamalières (1184-1190) ; — Jean de Chalencon commandeur de l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem du Puy (1185) ; — Umbert et Pons de Chalencon, qui souscrivirent comme témoins à l'acte de la donation faite par Maurice d'Issodolanges. chanoine du Puy, à la collégiale de Saint-Georges, du droit de paroisse sur toutes les maisons situées dans le terroir de Cham-Dolent; — Bertrand de Chalencon, évêque du Puy (1202-21 déc. 1213), « prélat guerrier, qui batailla pour l'evêque de Valence et commanda une partie de l'armée des Croisés dans la campagne contre les Albigeois (ayant traversé le Rouergue et le Quer;y, il conquit tout le pays jusqu'à Béziers, et prit part, avec le reste de l'armée, au siège de cette ville et à sa prise, le 22 juil. 1209) ; il reçut de Philippe-Auguste le château d'Arzon au dioc. du Puy (1212 env.); — Bertrand de Chalencon, abbé de Séguret du Puy (1216) ; — Etienne III, évêque du Puy (1220-21 févr. 1231 ; date de sa mort); — Guillaume de Chalencon, doyen du Chapitre du Puy (1237) ; — Guillaume de Chalencon, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy (1256 ; — Ebrard de Chalencon, damoiseau, qui avec sa femme Mériande, abandonna à l'infirmerie de la Chaise-Dieu, une rente annuelle de 2 setiers d'avoine et de 6 gélines, assise sur l'église du Fayet (15 mai 1281).

I. Guillaume I de Chalencon, chevalier; sgr de Chalencon, Chomelix-le-Bas (1226-1229) ; se porta garant de la vente de la gravière de Borne, consentie à l'hôpital du Puy, par Pons de Beaumont, chevalier 19313 juil. 1226). Il fut père de : 1° Bertrand III, qui suivra; 2° Guillaume, chanoine du Puy, qui testa en faveur de son frère ainé (1257) ; 3° Pons, chanoine de Viviers (1240).

II. Bertrand III de Chalencon, chevalier, sgr et baron de Chalencon, Craponne, Chomelix-le-Bas, Beaumont, etc. (1229-1269). Le 15 avr. 1263, il avait reconnu à Renaud, comte de Forez, le château de Saint-Pal-en-Chalencon (de Sancto Paulo), de Tauriac, etc., qu'il possédait au château et mandement de Craponne. Par acte du 17 nov. 1269, il assigna le paiement d'un legs fait a l'Université Saint-Mayol, par feu son frère Guillaume, chanoine de l'église du Puy, sur plusieurs cens en nature et en argent, perçus par lui à Polagnac (Paulankac), mandement de Craponne II épousa en 1240, Aigline de Beaumont, dame dudit lieu, fille unique et héritière de Pons, chevalier. Lui et sa femme firent abandon à l'abbaye de la Chaise-Dieu, de leurs droits de fiefs sur les mas ou terres de Fontannes, d'Espinasse, de la Coste, du Besset, etc. situés dans les paroisses de Félines, Bonneval et de Saint-Victor-sur-Arlanc (mars 1249). Leurs enfants furent : 1° Bertrand IV, qui suivra; 2° Guillaume, sgr de Chomelix-leBas (1268-1330 env.), chanoine du Puy, qui institua une vicairie dans la chapelle du château de Chalencon, en la dotant de rentes qu'il avait acquises sur les villages de Corbeyres et de Pigeyres; il testa le 15 juill. 1327 ; 3° Etienne, chanoine du Puy, qui testa le 17 mai 1313, en faveur du précédent; 4° Robert, moine de la Chaise-Dieu (1295) ; 5° Amphélise, qui testa en 1286, après avoir été mariée en 1373, à Jousserand II de Saint-Didier, baron dudit lieu en Velay (1297-1343) ; 6° Pons, syndic et fordoyen du Chapitre du Puy (1351) ; 7° Guillaume, qui épousa Clémence de Roche-en~Régnier, et fut père de : a) Guillaume, sgr du Pontempeyrat et de Chomelix-le-Bas (dès 1330, au décès de son oncle Guillaume de Chalencon, chanoine du Puy) ; élu par le Chapitre du Puy pour succéder à l'evêque, Jean de Chandorat, mort en 1355, il ne fut pas agréé par le


NOBILIAIRE DU VELAY 22 1

pape Innocent VI ; fut nommé doyen du Chapitre (1390), et mourut vers 1393 ; 8° Pons, syndic du Chapitre noble de Brioude, et l'ordoyen (1331) ; 9° Roben, chanoine de Brioude ; 10° et 11° Marguerite, abbesse de la Séauve (1311-1313) et N. religieuse à Lavaudieu.

III. Bertrand IV de Chalencon, chevalier; sgr de Chalencon, Craponne et du péage du Pontempeyrat, qu'il reconnut à l'Evêque du Puy, en 1285 et 1296. Il intervint conjointement avec Etienne de Chalencon, clerc, en qualité d'amiable compositeur, dans la transaction conclue au sujet de la succession d'Agne II de la Tour, sgr d'Oliergues, entre ses deux filles, Béatrix et Ysels (15 janv. 1276) ; il reconnut en mai 1293, au comte de Forez ses alleux dans le mandement de Craponne ; émancipa par acte du 5 nov. 1293, son petit-fils, Guillaume II, et lui donna les châteaux de Chalencon et de Craponne, avec toutes leurs dépendances, s'en réservant l'usufruit, à la charge d'entretenir et nourrir ledit Guillaume et sa future épouse, Clémence de Roche-en-Régnier. Il épousa en 1279, Guiotte de Damas, fille de Guy I, sgr de Couzan en Forez, et de Dauphine de Lavieu, dame de Saint-Bonnet (Forez), d'où : 1° Guillaume II, qui suivra; 2° Hugues, chantre dp Chapitre cathédral de Clermont, chanoine des églises de Rouen, de Meaux et de Péronne, sous-doyen du Chapitre de Brioude, lui témoin de l'acte d'hommage rendu, le 10 déc, 1311, par Robert VII, comte d'Auvergne et de Boulogne, à Arbert Aycelin de Montaigue, évêque de Clermont ; et intervint comme ministre plénipotentiaire de Charles-le-Bel, dans le traite de trêve signé le 31 mai 1325, entre la France et l'Angleterre ; et testa le 1er mai 1324 ; 3° Pons, fordoyen du Chapitre de Brioude (17 août 1334-18 des calendes de sept. 1335 : date de sa mort); 4° Bertrand, prieur de Saint-Michel du Fau en Catalogne (1320); 5° Etienne, prieur de Saint-Barthélémy ; 6° Egline, épouse de Jousserand de Lavieu, baron dudit lieu, fils de Hugues; 7° Isabeau, qui testa en 1327, étant religieuse de la Séauve-Bénite; 8° Crêche, qui épousa avant 1370, N. de Peyre, sgr dudit lieu et de Servières (Gévaudan).

IV. Guillaume II de Chalencon, chevalier, sgr de Chalencon, Craponne, Orceyrolles, et du péage du Pontempeyrat (suivant hommages rendus dans la période 1300 à 1319) ; fut émancipé par son aïeul Bertrand III, sgr de Chalencon, qui lui donna les châteaux de Chalencon et de Craponne (5 nov. 1295). Il adhéra à la ligue conclue entre les nobles et les communiers du Forez et de la Champagne, pour résister aux exactions de Philippe-le-Bel (11 févr. 1315), et testa le 27 avr. 1324, ayant épousé p. c. du 5 nov. 1295 (par ce contrat furent constitués à la mariée une dot de deux mille livres tournois et un donaire de cent livres de rente, avec la maison, tour et lieu d'Orcerolles), Clémence de Roche en-Régnier (de Rochae), qui étant veuve, testa le 13 août 1339. Elle était fille de Guigues IV, baron de Roche-en-Régnier, et de Dauphine de Montboissier, d'où : 1° Guyot, qui suivra ; 2° Guillaume (1327 env.-18 avr. 1392), sgr de Chomelix-le-Bas et du Pontempeyrat (dès 1330), chanoine du Puy; prévôt, puis trésorier des Chapitres de Rouen et de Tournai) ; élu évêque du Puy, mais ne fut pas agréé par le Pape et le Roi (1355) ; fut nommé en compensation, dans la suite,'doyen de l'église du Puy, et mourut vers 1393 ; 3° Etienne, chanoine du Puy ; 4° Gilles, chanoine de Clermont (1337-1340) ; 5° Hugues, chevalier, sgr de Chassignolles en Auvergne (1324-1351) ; 6° Dauphine, femme de Guillaume de Tailhac ; 7° Guyonne, femme de Gilbert de Goudet, sgr dudit lieu en Velay.


222 NOBILIAIRE DU VELAY

V. Guyot de Chalencon, chevalier, sgr de Chalencon, Craponne, Saint-Pal-deChalencon, Tauriac, Chantagret, Boisset, Tiranges, Chazelles, Périer, Vacherolles (hommages à l'Evêché du Puy, de 1327 et 1334). Il mourut en 1334, ayant épousé : 1° Elisabeth « de la Mastre » ; 2° Isabeau Dauphine de Clermont, fille du Dauphin Jean, et d'Anne de Poitiers, d'où : 1° Guillaume III, auteur de la 2me maison de Polignac (Voy. la généalogie de cette maison) ; 2° Dauphine 3° Marguerite, femme de Louis d'Anduze, sgr de la Voûte en Vivarais ; 4° Alice.

Branche de Chalencon-Rochebaron.

Armes : écartelé aux 1 et 4 : de gueules, à la bordure de sable, alias d'azur, chargée de dix fleurs de lys d'or, rangées en orle (qui est Chalencon) ; aux 2 et 3, de gueules ; au chef échiqueté d'argent et d'azur (qui est Rochebaron).

XXI bis. Armand VI, vicomte de Polignac, appela vers 1381, à la succession de ses biens, Pierre de Chalencon (fils de sa soeur Walpurge), dans le cas où son propre frère, qui se nommait aussi Armand, n'aurait pas d'enfant mâle après la mort du vicomte : ce frère, Armand VII, lui succéda en effet, et même à défaut de lignée masculine, il voulut disposer de ses biens en faveur d'Armand de Montlaur, son petit-fils. Mais la substitution faite par Armand VI prévalut, et quoique le procès qui s'en suivit n'ait pris fin qu'en 1464, Pierre de Chalencon pût, néanmoins, succéder à ses oncles maternels dès 1421. Celui-ci épousa, le 23 sept. 1418, Isabeau de la Tour, fille de Bertrand et de Marie, comtesse de Boulogne et d'Auvergne. De ce mariage naquirent : 1° Guillaume-Armand, dit le Grand Vicomte, qui continua la branche des Chalencon-Polignac ; 2° Louis, auteur de la branche des Chalencon-Rochebaron, qui suivra; 3° Bertrand, évêque de Rodez dès 1457, résigna ses fonctions à son neveu Bertrand de ChalenconPolignac, tout en se réservant le principal gouvernement de son diocèse; et mourut à Saint-Paulien, le 25 oct. 1501 ; 4° Pierre, élu évêque du Puy, le 7 déc. 1485, mais dont l'élection ne fut pas confirmée par le Pape.

XXI bis (Voy. généalogie de la maison de Polignac) Louis de Chalencon, sgr de Rochebaron (1434-1480), Chalencon, Montauroux, Saint-Pal-de-Mons, Esplantas, Prades, etc. ép. p. c. du 2 juin 1434, Antoinette de Rochebaron, dame de cette baronnie forézienne et fille de Guigon II et de Catherine de la Roche, d'où : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Jeanne, qui testa le 12 août 1492, étant dame de Cénaret (1521), par suite de son mariage avec Bernard de Cénaret, Comptour de Montferrand en Gévaudan ; 3° Antoinette, abbesse de Chazeaux (1521) ; 4° Claudia, prieure de Vorey (1521) ; 5° (?) Briand, sgr de Tiranges, mort, s. p.; 6° (?) Jean; 7° Jeanne, qui se trouvait veuve, le 11 juill. 1474, d'Antoine de Lévis.

XXII. Guillaume de Chalencon-Rochebaron, sgr de Rochebaron (1480-1521), sgr de Saint-Pal-de-Mons, Tiranges, Montauroux, le Chambon, Esplantas, Rochegonde, Prades, le Cros (près Pradelles) (qu'il reconnut en 1480 et 1521), de Brion, le Cheylard et Sarras (du chef de sa femme); testa le 17 sept. 1521, ayant épousé en 1475, Madeleine de Brion, dame des baronnies de Brion, 1Cheylard et des seigneuries de Châteaubourg et de Sarras, fille de Pierre, Comptour de Brion, et de Louise d'Estrabonne, d'où : 1° Claude, qui suivra; 2° Jeanne qui, veuve de Jean II de Lévis, sgr de Lugny, ép. Jean de Damas, baron de


NOBILIAIRE DU VELAY 223

Digoine, fils de François et de Jeanne de Saint-Palais; 3° Jean, sgr de Brion, Rochegude, le Cros, qui devint seigneur de Sarras (Vivarais) et de Châteauclos (Marche), en épousant Anne de Poupinel ou Poupet.

XXIII. Claude de Chalencon-Rochebaron, sgr de Rochebaron (1521-1529), etc., fut tué glorieusement en Italie, où il commandait l'avant-garde française à la prise de Pavie (1529). Il avait épousé, le 27 janv. 1500, Suzanne de la Tour, morte en 1526, fille de Godefroy II de la Tour-Montgascon, et d'Antoinette de Polignac, d'où : 1° Jean, mort jeune; 2° François, qui suivra; 3° Jacques, abbé commendataire de Saint-Amable de Riom, sgr d'Ambert (1553), qui céda le 19 août 1558, à son frère Christophe, ses droits sur la terre de Ferrières en Bourbonnais; 4° Charles, qui hérita des biens maternels, eut les seigneuries de Riols Rochesavine et Boutounargues, avec le leyde de Clermont, et qui prit le nom et les armes de la maison de Montgascon (armes des Montgascon : de gueules; au chef de vair) ; 5° Christophe (dénommé également : Héracle), qui ne vécut pas au-delà de 1593, fut sgr de Sarras, Châteauclos, le Pontempeyrat, etc., et eut de son commerce ou mariage avec Catherine Cheyssac, plusieurs enfants, entre autres : a) Balthazard, surnommé le vicomte de Châteauclos; se signala en Vivarais contre les Huguenots (1573), et soutint dans l'Auvergne le parti de la Ligue (1589) : commanda les arquebusiers à cheval à la prise d'Issoire, sous les ordres du comte de Randan ; fut fait prisonnier à la bataille de Cros-Rolland (14 mars 1690) ; épousa en 1res noces, avec dispense papale de fin 1585, Jacqueline de Montgascon, sa cousine-germaine, qui mourut le 10 juill. 1692, et en 2mes noces, Marie-Renée de Courseuille, avec laquelle il vécut jusqu'en 1621 à peu près; b) Florie qui, veuve d'Antoine de Saignard, sgr de Montmeyre, épousa en 1593 env. Julien de la Blanchisse, sgr dudit lieu (Auvergne); 6° Claude, sgr de Ferrières (Bourbonnais', etc., mort s. p. avant 1558 ; 7° Clauda, femme de François d'Apchier ; 8° Blanche, religieuse; 9° Antoinette, abbesse des Chazes ou de Chazeaux ; 10° N. dernière demoiselle de Chalencon vivant en 1527 ou 1529, dont le sort nous reste inconnu.

XXIV. François de Chalencon-Rochebaron, sgr de Rochebaron (1536-1583 env.), Prades, Rochesavine, le Chambon, Saint-Pal-de-Chalencon, Tiranges, Montauroux, Châteaubourg, Ambert, etc.; cosgr d'Esplantas, qu'il reconnut à Antoine, duc de Lorraine et sgr de Mercosur en Gévaudan. Appelé pour le service du Roi, il testa le 16 sept. 1554, puis en février 1559 II épousa, le 11 juill. 1543, Jacqueline de Lévis, fille de Gilbert II, comte de Ventadour, et de Suzanne de Laire, d'où: 1° Suzanne, mariée en 1572 à Marc de Pierrefort, sgr de la Roue et de Dunières; 1° François II, qui suit :

XXV. François II de Chalencon-Rochebaron, sgr de Rochebaron (1583 env.- 1622 env.), sgr d'Esplantas (fief qu'il céda, suivant quittance du 27 avr. 1628, à Marie de Paladuc, veuve d'Alexandre de la Rodde, sgr de Séneujols), etc ; ép. vers 1592, Marguerite d'Aumont, fille de Jean VI, Maréchal de France, et d'Antoinette Chabot (fille elle-même de Philippe Chabot, Amiral de France), d'où : 1° Annet, infirme comme son père (1620), et qui, comme lui, mourut dans son imbécilité; 2° Antoinette, dame de la baronnie de Rochebaron, qu'elle apporta à Claude des Serpents, baron de Loudes et de Gondras, qu'elle épousa p. c. du 22 déc. 1618 (acte reçu Me Chappat, notaire royal à Ambert).


224 NOBILIAIRE DU VELAY

Branche des Seigneurs de Chassignolles-Chalencon

Armes : de sable, à trois têtes et cols de lion, arrachés d'or, et lampassés de gueules, 2 et 1.

Pons de Chalencon (3e fils de Bertrand), marié avant 1260 avec l'héritière de la 1re maison de Chassignoles, aurait été, suivant G. Paul, l'auteur de cette branche, qui, à partir du mariage contracté en 1297, par Ebrard de Chalencon avec la soeur de Gilles Avcelin-Montagu, Garde des Sceaux de France et sgr de Montagu en Auvergne, adopta les armes de cette antique race, s'éteignit en la personne d'Alix de Chalencon, fille de Jean et de Jeanne de Saint-Nectaire. Alix apporta la terre de Chassignoles à son mari, Gilbert de Montmorin, sgr de Rilhac, fils de Jacques, sgr d'Auzon, et de Jeanne de Gouges, dite de Charpaigne, dame de Parentignat en Auvergne (avant 1460).

Cf : A. Jacotin : Preuves (principalement); Invent. G. — Arnaud : Hist. du Velay. — Hist. mss de la maison de Polignac. — D'Assier de Valenches : Les Fiefs de Fore\, 255. — La Chesnaye Desbois : loc. cit. (divers articles). — Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-en-Régnier, 6. Tablettes hist. du

Velay, V, 406, 425 et suiv. ; VIII, 44. — G. de Burdin : Documents pour servir à l'histoire du Gévaudan, II, 317. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vicux-Puy, 16. 17. — L. Pascal : Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire, 670 et suiv. — Abbé Payrard : Mélanges hist. II, 83 et suiv. — A. Lascombe : Le Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy. — G. Paul : loc. cit. — Abbé Theillière : Les Monastères du Velay, I, 82 et suiv. — Huillard-Bréholles : loc. cit. I, 168. — Revue du Vivarais (1905, 605 en note ; (1911), n° du 15 janv. 29.


TABLE DU TOME IER

Aboin (d'), d'Albun, 20.

Abon, 22.

Achard, 23.

Agier, de l'Age, 23.

Agrain (d'), 23.

Agulhac (d'), 25.

Aiguilhe (d'), d'Agile, 28.

Albiat (d'), d'Albiac, 29.

Alègre (d'), 30.

Alemances (d'), 33.

Allés (d'), d'Allez, 33.

Alphéran, de la Blache, 36.

Alzon (d'), Belon, de Montrevel, 37.

Amat, 38.

Araavis (d'), 39.

Amolat, 39.

Andable (d'), 40.

Andrault de Langeron, 40.

Anselmet, Ansermet, 41.

Antil (d'), Dentil, 42.

Arbre (de L'), 44.

Arcis (des), 47.

Argental (d'), 48.

Arlempde (d'), 49.

Armagnac (d'), 54.

Armet, Hermette, de Bergoujac, 55.

Artias (d'), 58.

Arzon (d'), 59.

Aspais, 59.

Asqueymie (d'), Dasqueymie, 60.

Assas, 61.

Asson, Azon, de Jandriac, 61.

Astafort, 62.

Asteriolus, 62.

Astier, 62.

Astorg, Astort, de Ceyssaguet, 63.

Aubusson (d'), d'Albisson, 64.

Audibert, A. de Pigeyres, 64.

Audoyer, d'Audeyer, de Montbel, 65.

Aurelle, Aurelh, 66.

Aurelle (d'), d'A. de Terreneyre, etc, 66.

Aurier, Daurier, de ou du Fayt, 69.

Anthier, d'A. de Sisgaud, 71.

Auzon-Momravel (d'), 72.

Avignon (d'), Davignon, 73.

Badiou, de Badiou, 74.

Baffie (de), 74.

Baillard, B. des Combeaux, etc, 75.

Balme, B. de Chazeaux, 77.

Bals (de), Doux Bauts, etc, 80.

Balme (Gévaudan), 81.

Bannes (de), de B. de Boissy, 81.

Barbon (de), de B. du Cluzel, etc, 84.

Barentin de Montchal (de), 86.

Barjac (de), 87. (Voy. de Pierregourde).

Barthélemy, Chabades, Gagne. Durianne, 88.

Bastide (de la), go.

Bauche (de la), de la Beauche. go.

Baud, Baud de Brive, 91.

Baud de Marcoux, 93.

Baudoin, Baudoyn, 94,

Bauzac (de), de Beauzac, du Fieu, de la

Freytisse, 95. Bayle, Baile de Chantemule, 96. Bayle, B. de la Bâtie, 98. Bayle, Baile de Martinas, 100. Bayle de la Motte-Brion, 101. Béage (du), 102.

Beaudiner (de), de Beaudiné, 102. Beaumont (de), 104. Beaumont de Rochemure (de), 105. Beaune (de), de Jaujac, 106. Beauvoir de Grimoard (de), 109. Beget (de), de Bejet, 112. Bellidentis (de), de Bains, Deslandes, 114. Belvezer (de), 115.

Benoit, B. de Jolivet, B. de Fontaube. 118. Berard, Bérard, 119. Berard de Montalet-Alais, 120. Beraud, 122. Bergonhon, Bergounhoux, de Rachat, etc.

123.

Bermond d'Anduze (de), 125. Bernard, 126.


226

TABLE DU TOME Ier

Bernard, B. de Ceyssac, B. de Talode, 127. Bernard, B. de Vertaure. B. de Jalavoux,

128. Berthon, B. du Fromental, 132. Bertrand, B. des Brus, B. de Doue. 135. Bertrand (de), du Thiolent, 140. Bertrand, B. du Colombier, 141. Besse de la Richardie (de), 142. Besset, B. de la Valette, B. de Montchaud.

144. Besson, 145. Besson du Bouchet, 146. Besson de la Rochette, 147. Bêthe (,de), 149. Blassac (de), 149. Blavozy (de), 149. Bleynier, Bonnier, Vianes, du Mazel, de

Queyrières, etc, 150. Blondet (de), 151. Boffin (de), 151 Bois (du), du Boys, 162. Bonnas (de), Leytent, Bonas (de). 153. Bordier, 155. Borie (de la), 155. Borie de Poulargues (de la), 156. Borne (de), de Borne-La-Mure, 158. Bouchard d'Aubeterre (de), 139. Boucherolles (de), de Boucheyrolles, 160. Bouillé (de), L'Hermite de la Faye, 161 Boulieu (de), de Beaulieu, du Mazel, 163. Bourbon (de), 165. Bouzols (de), 173. Bovis, 174. Boyer, 174. Bravards (des), des B. d'Eyssat, 175.

Brenas (de), de Blanchot de B., 176. Brioude (devenus de Choumouroux), 178. Bronac (de), de Bronac de Vazelhes, 180. Broncin, 184. Brossier, B. d'Arnepessat, B. du Chambonnet,

Chambonnet, Brugerou (de), 186.

Brun. B. de Lantenas, B. d'Aubignosc, 187. Brunel de Saint-Marcel, 189. Brunel, B. de Bonneville, 189. Bruslart, 192.

Brye (de), de Brye de Vertamy, 192. Burianne (de, 193). Caillebot de la Salle, 195 Calemard, 196. Cambacèrès, 198. Cambafort, Chambefort, 199. Capponi (de), 200. Cardinal, Chardonal, 201. Cathol du Deftan, 203. Cayres (de), 203. Celle, Celle du By, 205. Cenat (de), 206. (Ceyssac (de), 208. Chabanacy, 209. Chabannes (de), 210. Chabannes (de), 211. Chabanoles (de), 212. Chabert, del Moly, 212. Chabridol, 213. Chabrier. Orvy, 213. Chabrier, 215.

Chabron (de), 215.

Chalencon (de) 218.

ERRATA

Page 6, ligne 3, lire : en Rouergue (?) au lieu de : en Auvergne. — 196, ligne 3, lire : Fig. 41 au lieu de Fig. 21.



ACHEVE D'IMPRIMER LE 30 MARS 1924 PAR PEYRILLER, ROUCHON & GAMON, LE PUY-EN-VELAY